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CPP DR Paris, — [Imprimerie de Cossow, rue Saint-Germaïinsdes-Prés, n° Q« # PALEONTOLOGIE FRANÇAISE. DESCRIPTION ZOOLOGIQUE ET GÉOLOGIQUE DE TOUS LES ANIMAUX MOLLUSQUES ET RAYONKNÉS FOSSILES DE FRANCE, PAR ALCIDE D'ORBIGNY, CHEVALIER DE LA LÉGION-D'HONNEUR FRANÇAISE, OFFICIER DE LA LÉGION=- D'HONNEUR BOLIVIENNE, PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE, AUTEUR DU VOYAGE DANS L’AMÉRIQUE MÉRIDIONALE, ETC,» ETC, 9 AVEC les figures de toutes les espèces, lithographiées d’après nature, PAR M. J. DELARUE. TERRAINS CRÉTACÉS. 20 61 : ET D 0 0 0 nn —— TOME TROISIÈME. So Q QC A PAR, CHEZ ARTHUS BERTRAND, LIBRAIRE-ÉDITEUR , Rue Hautefeuille, n° 23, 1843 … Fes AUMANIOUD. 1 à AO {| ie r hf E DE EE HUE FU RO NT LOS REA 10 ANT AU FA RE Vs AN TTR UNS LORS PIE ADR OT MEAASES ae + S LE PERS EUR CHR, > /; LOUE Le A Ste er te TER } ANNE PAST ie A RS MEN vx ;: | $ 4 Me er pts. Sféqrynas bats 1 En à lUy FL EEE mg. ai: DATI) Rte pis ds soi AMONT Le uen passé die HU ie Er ND. dat AT AE 2. N'OPAR EEE rite ik prete due Rx h à is À pat 1 7x \ 2 ue à j A. Es NN fIore ; L js ( (4 ra el Î L “ { ; f de a LT 1 { | ’ LÉ Se Je PA nr LA en 4 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. TERRAINS CREÉTACÉS. MOLLUSQUES. QUATRIÈME CLASSE. LAMELLIBRANCHIA. Acéphales testacés, Guvier; Conchifères, Lamarck ; Acéphalophores, Blainville. La classe des Lamellibranches , ou Acéphales des auteurs, forme, parmi les Mollusques, une coupe non moins tranchée que celle des Gastéropodes, et une série aussi intéressante, sous le rapport de ses caractères et des restes nombreux qu'elle montre à toutes les époques de l’animalisation du globe. Son organisation change déjà beaucoup de perfection, puisque les animaux qui la composent manquent tous de tête proprement dite, et sont plus sédentaires que les autres Mollusques. En effet, ils n'ont plus cette légèreté, cette :ctivité d'existence des Céphalopodes et des Ptéropodes. Ils ne rampent même plus sur les rochers, comme les Gastéro- podes. Les Lamellibranches, doués quelquefois de la locomo- ITA. {I 2 -__ PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. tion, ne l’exercent que d'une manière incomplète. Ils se ca- chent à la surface du sable ou de la vase, se déplacent en y traçant un léger sillon, s’y enfoncent plus profondément, ou se creusent des cavités au sein des roches calcaires, et dans ce dernier cas ne changent pas de place. I}s se fixent encore au rocher au moyen d’un byssus ou bien y adhèrent plus intimement par leur coquille même, dont la matière cal- caire s’unit au sol, et résiste ainsi à la vague. En un mot, les Lamellibranches sont, pour le mouvement, bien au-dessous des classes dont j'ai traité. Je vais maintenant donner une idée de leurs autres caractères, pour démontrer que la loco- motion n’est pas le seul rapport sous lequel ils sont infé- rieurs aux autres Mollusques, mais que l’ensemble de leur organisation est beaucoup moins complet. Les Lamellibranches manquent de tête, et dès lors sont dépourvus des organes de la vision, de l'audition et de la préhension. Ils ont une bouche sans dents, munie de lèvres charnues, tentaculaires, placées (3, fig. 6, pl. 238) à la partie inférieure, au milieu d’un énorme manteau, qui enveloppe l'animal, et se divise le plus souvent en deux grandes lames paires, susceptibles de s'ouvrir et de se fermer (9, fig. 5, 6; pl. 2 3S).Ce manteauest presque toujours extérieurement pourvu d’une coquille calcaire bivalve qui en fait intimement partie et protége l'ensemble. En dedans de ce manteau sont le foie, le cœur, les viscères et les branchies formées, de cha- que côté, de deux feuiliets minces, régulièrement striés en long et en travers (p, fig. 6, pl. 238), offrant quelquefois un tube branchial disuinct (r, fig. 5, 6, pl. 238). La bouche est à une extrémité ; l'anus s’ouvre dans un tube (zx) extensi- ble qui sort de la coquille. Entre ces deux parties, mais plus près de la bouche que de l'anus, existe, chez beaucoup de genres, un, pied unique , masse charnue (s, fig. 1, 2, TERRAINS CRÉTACÉS. 3 pl. 237, et fig. 5,6, pl. 238), cylindrique ou comprimée, dent le mécanisme de contraction permet à ces êtres le seul mou- vement dont ils soient susceptibles. Indépendamment des mus- cles propres au manteau, laissant des impreintes paléales sur la partie intérieure de la coquille, on voit d'une valve à l'autre un ou deux, ou plus, de muscles transverses (4, 7, fig. 6, pl. 238), qui servent à les fermer, tandis que le seul effet du relâchement de ces muscles d'attache laisse la co- quille ouverte, un ligament (t, fig. 3-5, pl. 238) corné, élas- tique, placé au point d'union des deux valves , les forçant toujours à s'ouvrir; c’est la force contraire des muscles d’at- tache et du ligament qui, à la volonté de l'animal, ouvre ou ferme sa coquille. Les Lamellibranches ont une coquille formée le plus sou- vent de deux pièces; quelquefois, néanmoins, on en remarque quelques autres diversement placées. Cette coquille est fixée aux rochers, alors elle est irrégulière, et montre toujours son point d'attache ; elle est libre et le plus souvent symétri- que. Lorsque les deux valves sont égales ou inégales, on les . dit équivalves ou inéquivalres. Lorsqu'une ligne tracée peut séparer la valve en deux parties égales, elle est équilatérale ; dans le cas où les deux côtés sont inégaux, elle est, au con- traire, inéquilatérale. Je ne pousserai pas plus loin ces con- sidérations avant de décrire une coquille en la considérant sous le point de vue de sa position. Station normale des coquilles bivalves. Après tout ce qu’on a écrit sur la position d’une bivalve , on pourrait croire que les savans sont d'accord sur ce point important de la science ; il n’en est pourtant pas ainsi; et l'examen auquel je vais me livrer des diverses méthodes em- ployées ne le prouvera que trop.  PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Linné, Bruguière, Lamarck et Bosc ont appelé base (basis) le côté du ligament. Pour eux, la partie bâillante de la valve est en haut (pl. 237, fig 7, 8); c’est le côté supérieur ; dès lors la largeur est comprise entre la ligne a et b, et la hau- teur entre la ligne c et d. M. de Blainville considère une bivalve dans une position diamétralement opposée à la position adoptée par les au- teurs cités (pl. 237, fig. 3, 4); aussi le côté supérieur pour Lamarck devient le côté inférieur pour M. de Blainville ; et, tout en plaçant la coquille horizontale dans son grand dia- mètre, il appelle cette ligne & b longueur, et la ligne c d hauteur. M. Deshayes ne suit ni l’une ni l'autre de ces méthodes; il renverse tout-à-fait une coquille, de manière à placer le côté des tubes en bas, et le côté de la bouche en haut (pl. 237, fig. 5, 6). Pour lui, le côté de la bouche est antérieur, le côté des tubes est postérieur. La longueur est, du reste, la même que pour M. de Blainville. Si maintenant je cherche le rapport de ces diverses posi- tions systématiques avec la station normale des bivalves, je les trouverai plus ou moins fautives. Tous ceux qui ont étudié les coquilles dans leur position naturelle ont pu reconnaitre qu’un Solen, une Me, une Pholade, et même une /’énus, ont toujours les tubes en haut, saillant à la surface du sable, de la vase ou de la roche qui les renferme (pl. 237, fig. 4 et 2). Il en résulte qne la position artificielle donnée par Lamarck diffère complètement de l'état naturel des bivalves, que la position adoptée par M. Deshayes renverse précisément la coquille de manière à placer en bas ce qui, dans la station normale , est en haut, absolument comme un homme qu'on mettrait les pieds en l'air. Quant à la position admise par M, de Blainville, elle se rapproche davantage de l'état ordi- TERRAINS CRÉTACÉS. 5 naire ; car il suffit de l’incliner d'un quart de cercle pour ré- tablir les choses telles qu'elles sont. De toutes ces positions artificielles, j'ai fait remarquer que la plus éloignée de la vérité était celle qu'adopte M. Deshayes. Son auteur s’est appuyé sur ce que la bouche est située àl'ex- trémité, qu'il place en haut, tandis que l'anus se trouve alors en arrière. Si, sans tenir compte de l’état normal, on suivait ainsi dans la position des êtres une marche purement systé- matique, on arriverait aux conséquences les plus disparates. Faudrait-il donc, en effet, parce que, dans la station habi- tuelle , l’homme a la colonne vertébrale suivant une ligne verticale, et parce qu’il porte la tête à l’extrémité supérieure de cette ligne, faudrait-il, dis-je, placer les autres mammi- fères quadrupèdes dans une position analogue? Non; et per- sonne, je crois, n’a songé encore à changer pour eux la sta- tion normale, pas plus qu’on n’a cherché à retourner un échinide en lui mettant la bouche en haut, et l'anus en bas, position contraire à la nature. Il faut, à mon avis, donner aux êtres, en toutes circonstances, dans les figures qui les repré- sentent, une position analogue à celle qu'ils ont l'habitude de prendre dans les diverses phases de leur existence. Les considérations qui précèdent me portent à chercher quels motifs ont pu déterminer, à l'égard des Mollusques, ces positions si singulières et les conséquences fâcheuses qu peuvent en résulter pour les sciences qui s’y rattachent. Ainsi que je lai fait remarquer pour les Mollusques gasté- ropodes (1), l’étude spéciale des coquilles, la Conchyliologie, ayant été regardée, pendant long-temps, comme une branche séparée de la science qui traite des animaux mollusques, formant les parties les plus essentielles de ces mêmes coquil- (4) Palcontoloyie française, terrains crétacés, T, TL, p. 8. 6 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. les, 1l en est résulté une manière de voir erronée à laquelle on s’est néanmoins habitué jusqu'à ce jour. On pourrait même dire que le fait est si général, qu'en y comprenant les mu- sées, il y a plus des neuf dixièmes des collections qui ne con- tiennent pas d'animaux, ce que tend, du reste, à perpétuer la fausse direction donnée aux publications les plus récentes sur la matière, où l'on représente seulement les dépouilles calcaires (1) sans jamais représenter aucun animal. Personne n’a pensé à changer la station normale des oiseaux ni des mammifères, parce qu'on les voit partout, et que l'œil le moins exereé s’est accoutumé à cet état de choses. La position naturelle d'un Mollusque bivalve est loin d'être aussi connue, puisqueles savans mêmes diffèrent autant sur ce point. Possédant de nombreuses coquilles et quelques animaux, on a fixé dans les cabinets une position, soit d'après la forme de cette même coquille, comme Linné, Lamarck, soit d’après des caractères zoologiques, comme M. Deshayes , sans con- sulter la nature pour s'assurer si ces positions arbitraires concordaient avec elle. J'ai dit qu'il pourrait résulter, pour les sciences d'appli- cation, des conséquences fàcheuses d'une représentation des coquilles dans une position contraire à la nature , et voici comment je le prouve. Pour s'assurer si les couches ont subi quelques remaniemens , si elles ont dépendu du fond d'un bassin, ou d'un rivage, la Géologie et la Paléontologie (qui en est une dépendance intime) ont constamment besoin de sa- voir si les corps organisés qu'on y rencontre, et notamment les Acéphales ou Mollusques bivalves moins voyageurs, sont dans leur position normale, s’ils ont été roulésou s'ils ont été seulement déplacés. Or, qu'arrivera-t-il lorsque le géologune (1) Le Traité élémentaire de Conchyliologie de M, Deshayes, La Conchologia systematica de M, Lovell-Keeve, elc., etc. TERRAINS CRÉTAGÉS. 7 consultera le traité élémentaire de conchyliologie de M. Des- hayes, par exemple? Les planches de cet ouvrage représentent les coquilles bivalves dans une position tout-à-fait inverse de lastation normale: il en conclura naturellement queles coquilles qu'il rencontre au sein des couches ont été remaniées, puis- qu'aucune ne sera en rapport avec la position donnée dans ces figures, tandis qu’au contraire ces coquilles seront peut- être dans leur état normal, ce qui est très-commun dans la nature. On voit dès lors qu’il n’est point indifférent de repré- senter une coquille d’une manière ou d'une autre, et qu'il importe au zoologiste ou au paléontologue de donner aux géologues des points de comparaison sur lesquels ceux-ci puissent s'appuyer avec certitude pour reconnaître l'état des couches, à l'instant où les êtres qui y sont ren- fermés ont été recouverts par de nouveaux dépôts. C'est dans ce but que j'ai donné les figures 1 et 2 de la pl. 237, et que je vais présenter quelques considérations sur la position normale d’une coquille bivalve, suivant les diverses séries zcologiques , et sur les noms appliqués aux différentes parties, afin de rendre intelligibles les termes dontje me ser- virai dans les descriptions d'espèces. J'ai fait remarquer qu'il existait une grande disparité entre la station de l'homme et celle des quadrupèdes ordinaires. On en trouve encore un exemple dans la station des poissons formés de parties paires, comparés aux pleuronectes, puisque les premiers prennent une position verticale, tandis que les autres sont, relativement aux premiers, couchés sur le côté. J'insiste sur cette dernière comparaison de la station des poissons, attendu que, chez les Acéphales bivalves, il en est absolument de même , comme le prouverent les obser- vations suivantes, 8 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Coquilles symétriques. Chaque fois qu'une coquille bivalve est tout-à-fait symé- trique dans ses parties, qu'elle est équivalve, on peut dire à priori que sa position est verticale, ou presque verticale dans le sens de la longueur. Les genres Solen, Mya, Lutraria, Mycetopus, Panopæa, etc., etc., dont la forme est la plus allongée, en sont des exemples. Ordinairement très-enfoncés, soit dans le sable, soit dans la vase, où, pour arriver à la surface, leurs tubes exécutent sans cesse un mouvement de va-et-vient, leur posi- tion est tout-à-fait perpendiculaire. ( 7. fig. 4, pl. 237.) Lorsque la coquille, également allongée , se creuse un trou dans la pierre , ainsi qu'on le voit pour les genres Pholas, Lithodomus, Sazicava, Clavagella , Teredo , etc., la coquille est encore perpendiculaire, les tubes en haut, la bouche en bas. (77. même figure.) Lorsqu'une coquille libre symétrique est plus ou moins ovale ou arrondie, comme celle des /’enus, Cardium, Tel- lina, Nucula, Pectunculus, Arca, Unio, Anodonta, Mactra, Donaz, Cyclas, elle est encore verticale, les tubes en haut et la bouche en bas, mais quelquefois elle s'incline un peu de côté. (7°, fig. 2, pl. 237.) Les coquilles symétriques , pourvues d’un byssus qui les fixe au rocher, ont des positions un peu différentes les unes des autres : chez les Bissoarca, les lenericardia , elles se fixent de manière à conserver la même attitude que les Vénus à l’état libre. (7. pl. 238, fig. 4.) Chez les Mytilus, les Modiola, les Pinna , la position varie, le crochet de la co- quille étant alors placé en bas au lieu de se trouver sur le côté, et la partie bâillante des valves en haut (pl. 238, fig. 2). Dans ce cas, néanmoins , l’animal affecte la même position TÉRRAINS CRÉTAGÉS. e) relative, en ée que la bouche est toujours en bas, et l’anus en haut. Coquilles non symétriques. Si, à priori, une coquille bivalve, symétrique dans ses par- ties, annonce une station normale verticale, dans le sens du grand diamètre, on est également certain que toutes les co- quilles bivalves non symétriques ont, parmi les Mollusques, une position naturelle tout-à-fait distincte et analogue à celle des Pleuronectes par rapport aux autres poissons, C’est-à- dire que l'animal, au lieu de présenter ses parties paires , ou mieux la ligne de séparation de ses deux lobes du manteau, suivant une ligne verticale, les montre dans une direction horizontale. Ainsi les coquilles non symétriques sont, dans la station normale, relativement aux autres, comme si elles étaient couchées sur le côté. Il n’y a plus chez elles de valve droite, b, et de valve gauche, a (pl. 235, fig. 3) (1), comme on peut le dire de tous les genres de coquilles symétriques ; mais il y aura toujours alors une valve supérieure, a, et une valve inférieure, b (pl. 238, fig. 8). À l'exception de la Corbula, anomale parmi les coquilles libres, vu son irrégularité (quoique sa station normale soit verticale), toutes les autres bivalves non symétriques sont fixes, soit au moyen d’un byssus, soit par la coquille elle-même. Lorsqu’elles sont fixées par un byssus, elles sont beaucoup moins irrégulières, comme chez les Perna, les Avicula, les Pedum, les Crenatula, les Malleus, les f’ulcella et les Pec- ten, etc., etc., où, pour découvrir les différences d’une valve à l’autre, il faut quelquefois un examen scrupuleux. Lorsqu’au contraire la coquille est fixée au sol ou aux corps sous-marins par la matière calcaire de la coquille elle-même, (4) La valve droite de l’état normal devient la valve gauche dans la posilion adoptée par M. Deshayes. 10 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. non-seulément les deux valves supérieure et inférieure sont très-inégales, mais encore, contraintes à se conformer, pour leur accroissement, à l’espace qui leur est échu, ces coquilles, soit en se moulant sur les corps où elles sont parasites, soit en se modifiant suivant les conditions d'existence où elles se trouvent, changent tellement de forme et d'aspect, chez les divers individus d’une même espèce, qu'il faut oublier tout-à-fait les limites ordinaires de varia- tion et leur faire une part beaucoup plus large, quant aux caractères spécifiques, comme il arrive pour les genres Chama, Spondylus, Plicatula, et surtout Ostrea et Gryphæa. En résumé, la station normale des coquilles de Mollusques acéphales est verticale, les tubes en haut, la bouche en bas, chez toutes les bivalves symétriques, tandis qu’elle est hori- zontale, la bouche d’un côté et l’anus de l’autre, chez toutes les coquilles non symétriques. Dans le premier cas, il y aura une valve droite et une valve gauche; dans l’autre, une valve supérieure et une valve inférieure. Celie station normale étant naturelle à conserver, et pouvant être d’une très-grande uti- lité, dans les observations géologiques , reiativement à l'état des mers aux différentes époques et sur divers points d’un bassin, je la conserverai scrupuleusement dans la représen- tation de toutes les coquilles ; et cette station ayant été sou- mise à des observations nombreuses, faites par toutes les lati- tudes, les géologues pourront s’y fier entièrement et y com- parer l’état des faunes au sein des couches tertiaires. Il me reste à dire un mot sur les noms appliqués aux di- verses parties d’une coquille bivalve, afin d'en rendre la description intelligible. La distinction de valve droite et de valve gauche, de valve supérieure et de valve inférieure, d'a- près la position normale d’une coquille, une fois adoptée, j'appellerai longueur la ligne c d, fig. 4, pl. 238, comprise du TÉRRAINS CRÉTACÉS. 11 côté buccal au côté anal ; largeur, la ligne comprise du crochet au bord e f (même figure) ; épaisseur la ligne a et b de la fig. 3, pl. 238, traversant les deux valves. Je désignerai tou- jours comme extrémile, région, ou côté anal, la région a, . fig. 6, pl. 238, parce que l'anus x y vient aboutir, et cété région où extrémité buccale la région b (même figure), où, en effet, la bouche est située en z. Je nommerai région paléale le côté f, fig. 4, pl. 238, et région cardinale le côté e, même figure. Que la coquille soit donc verticale ou horizontale, ces parties conserveront toujours leurs mêmes dénominations, qui remplaceront, à l'avenir, les mots d’antérieur, de supé- rieur, de postérieur et d'inférieur, adoptés jusqu’à présent. Bien entendu que la position verticale ou horizontale des espèces ne viendra rien changer, le côté du byssus indiquant toujours le côté buccal chez les coquilles irrégulières (pl. 238, fig. 7, a b}). Dès lors, dans toutes les circonstances, une coquille sera équilatéra le lorsque la ligne e f des fig. A et 7, pl. 238, partagera la coquille en deux parties égales, en partant du sommet ; elle sera inéquilatérale, lorsque ces deux . parties seront plus longues l'une que l’autre. Une coquille bivalve a recu, dans les méthodes, pour ses parties externes et internes, des noms connus qu'il convient de conserver. On distingue pour les parties externes : Le sommet (apez), qui est le commencement de la valve 9, fig. 3, 4; lorsque ce sommet et ses alentours forment saillie arrondie, comme chez les Vénus, il a été désigné sous le nom de nates, d'umbo, et son extrémité recourbée à reçu celui de crochet. En arrière du sommet (1), existe souvent une partie dépri- (1) C'est au contraire la partie antérieure pour MM. de Blainville (Dictionnaire des sc.nat,, t, X, p.195, planches de principes) et Deshayes (Manuel de Conchyliologie }, 19 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, mée, circonscrite, distincte du reste (7. pl. 238, fie. 3,4, h): c'est l'anus pour Linné, la lunule pour Bruguière et Lamarck. En avant du sommet, est une dépression allongée, ordinai- rement recouverte par le ligament corné auquel est dû le ressort des valves; c’est la vulva pour Linné, l'écusson, la suture pour Bruguière. L'ensemble de la dépression s'appeile aussi corselet (pubes); le pourtour des valves opposé au som- met peut se désigner sous la dénomination de labre (labrum). Les parties internes sont plus compliquées. On y remarque d’abord les impressions musculaires ; quelquefois 1l n’y en a qu'une, comme dans les Huîtres, les Pecten, etc., mais les coquilles symétriques en ont généralement deux ou quatre : l'une, simple ou divisée, près des tubes (4, fig. 4 et6, pl. 238) : je l'appellerai impression musculaire anale ; autre, placée près de la bouche (7, même figure); je la désignerai sous la dénoïnination d'impression musculaire buccale. On voit encore, dans l'intérieur de la valve, une impression variable dans la forme , le plus souvent linéaire (£, fig. 4), heureusement appelée, par M. de Blainville, impression pa- léale. Lorsque l'impression paléale n'est pas entière, au côté aval, cette partie forme un profond sinus et revient ensuite vers l'impression musculaire anale. C’est le passage des tubes (1, fig. 4) : je l’appellerai sinus anal. La forme en est diverse. Les deux valves sont unies entre elles par les muscles ab- ducteurs internes et par le ligament; mais elles ont de plus une espèce d’engrenage de dents et de cavités qu'on appelle charnière (cardo). Les saillies sont appelées dents (dentes) (m, fig. 5), les cavités qui les reçoivent du côté opposé se nomment fossettes (fossulæ) (n, fig. 5); les dents cardinales sont ordinairement les plus grosses et se trouvent vis-à-vis du sommet. On appelle dents latérales celles qui se trouvent YÉRRAINS CRÉTAGÉS. 15 séparées de celles-ci. Je les nomme anales lorsqu'elles sont situées sous le corselet ; buccales lorsqu'elles sont en arrière, On peut toujours mesurer, chez les coquilles bivalves, un angle d'ouverture pris en partant du sommet et passant par les deux côtés externes de la coquille ( 7. les lignes o o et pp, dans les fig. 4 et 7 de la pl. 238). Je désignerai cet angle sous le nom d’angle apicial, et j'en donnerai l'ouverture en degrés. Quelquefois on peut encore en mesurer un autre du côté anal ; il pourra être désigné comme angle anal. Je don- nerai toujours, par rapport à la longueur, les dimensions de largeur et d'épaisseur, de longueur du côté anal, et de la lunule en centièmes, afin qu’on ait les proportions relatives à tous les âges possibles. Les Lamellibranches, pris dans leur ensemble, sont de toutes les époques géologiques de l’animalisation du globe ; peu nombreux dans les terrains siluriens, devoniens, carbo- nifères et triasiques, ils sont bien plus répandus que les Gastéropodes dans les couches jurassiques ; ils apparaissent sous quelques formes nouvelles et sont infiniment plus mul- tipliés avec [a formation crétacée; mais ils le sont beaucoup davantage dans les couches tertiaires, tout en se multipliant encore au sein des mers actuelles. Les Lamellibranches ont progressivement augmenté de nombre, tandis que leurs for- mes se sont constamment modifiées et plus diversifiées à chaque époque, jusqu’à nos jours, où ils ont atteint le maxi- mum de leur développement numérique. Prenant pour base le nombre des attaches musculaires, on a voulu séparer tous les Lamellibranches en deux sous-clas- ses, sous le nom de dimyaires où monomyaires ; mais l’exa- men réfléchi de la valeur zoologique de l'organe dont on s'est servi fera facilement reconnaitre qu'il ne joue qu'un rôle mé- canique, puisqu'il ne sert qu'a fermer les valves. Or, a-1-on 14 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. jamais songé à diviser les mammifères d’après fa présence cu l'absence d’un muscle? Je ne le pense pas ; aussi cette seule réflexion pourra-t-elle démontrer le peu de progrès de la science, sous le rapport de la classification des Moilusques, et l'impérieuse nécessité de mettre au niveau des méthodes naturelles cette série animale considérée, jusqu’à présent, comme un jouet dans les collections d'amateur. Fidèle à la loi que je me suis imposée, de tâcher d'amélio- rer les méthodes par l'application des faits nouveaux que j’ai pu reconnaitre et constater , je prendrai pour base de ma classification l'état symétrique on non des coquilles et des animaux qui les habitent, division toujours en rapport avec la station normale, verticale ou latérale, de tous les êtres de la classe. En conséquence, je diviserai tous les Mollusques la- mellibranches en deux ordres, les Orthoconques (1) et les Pleuroconques (2). 1: Ordre. ORTHOCONQUES. Animal et coquille symétriques ; station normale verticale. Ie" sous-orpre, — SINUPALÉALES, Comprenant les familles suivantes : Clavagelidæ , Pholadæ, Solenidæ, Anatinidæ, Telinidæ, Petricolidæ, Cytheridæ, Corbulidæ. Ile sous-onpre, — INTÉGROPALÉALES, Cardidæ , Tridacnidæ , Astartidæ, Cyprinidæ, Cyelasidæ, Lucinidæ, Unionidæ, Trigonidæ, Nuçulidæ , Archacidæ et Mytilidæ. (A) De ésb5:, droit; et de xy71, coquille ; coquille droite verticale, (2) De mevsoy, côté; et de «2771, coquille latérale ou sur le côté. TERRAINS CRÉTACÉS. - 15 1i° Ordre. PLEUROCONQUES. Animal et coquille non sy métriques, station normale latérale, couchce sous le côté. Aviculidæ, Pectinidæ, Spondylidæ, Ghamacidæ, Etheridæ, Ostracidæ , Anomidæ. I ORDRE. — GRTHOCONQUES , D'ORs. Station normale verticale. Coquille généralement régulière, équivalve, symétrique, toujours pourvue au moins de deux attaches musculaires in- ternes. Sous-ordre des INTÉGROPALÉALES, d'Orbigny (1). Animal muni d'un manteau généralement ouvert, impres- sions paléales entières sans sinus. Famille des CARDIDÆ. Animal pourvu d’un manteau largement ouvert sur la ré- gion buccale et paléale, réuni seulement à la partie anale, où elle offre deux siphons très-courts, ciliés, peu extensibles. Pied variable, comprimé ou coudé. Coquille variable de forme, pourvue de dents cardinales irrégulières, et de dents latérales écartées. Impression paléale simple, sans échancrure ni sinus. Ligament externe. Je réunis dans cette famille seulement les genres Cardium et Zsocardia. (1) Dans le tableau précédent, je commence la série par les Sinupaleales, el c’est, en effet, l’ordre rigoureux que je veux suivre ; mais cet ordre s’est trouvé interverti sur les planches déjà publiées, ce qui m’oblige à com mencer par la seconde division, 16 PALÉONTOLOGIÉ FRANÇAISE. Genre CARDIUM, Bruguière. Animai, lobes du manteau libres, réunis seulement vers la région anale, où ils forment deux tubes séparés, courts, ciliés, peu extensibles. Pied long , cylindrique , coudé à son extrémité. Branchies oblorgues. Appendices buccaux très- allongés , coniques. Coquille régulière, symétrique, équivalve, renflée ou dé- primée, subcordiforme, à crochets proéminens. Ligament ex- terne, charnière pourvue d’une ou deux dents cardinales et de deux dents latérales. Impressions paléales entières. Im- pressions musculaires simples, une à chaque extrémité des valves. Rapports et différences. Les Bucardes sont voisines, par leur ensemble , des Isocardes , tout en s’en distinguant par leur pied coudé, par leurs crochets moins contournés, par leur charnière plus complète. Les Bucardes se sont montrées dès les terrains les plus an- ciens ; mais elles n’ont pas été nombreuses en espèces avant la formation crétacée. Plus communes dans les terrains ter- tiaires, elles paraissent néanmoins avoir atteint, au sein des mers actuelles le maximum de leur développement numéri- que. Ce sont des coquilles du littoral, vivant, soit dans le sable, soit dans la vase des lieux tranquilles ; s'y enfoncant de manière à ce que leurs tubes , très-courts, puissent saillir à la surface du sol sous-marin. N° 551. CARDIUM PEREGRINORSUM , d'Orbigny. PI. 239 , fig. 1-3. Cardium Hillanum,Leymerie, 1842, Mém. de la Soc. géol., LV. p.25. Cardium peregrinorsum , d'Orb., 1843, Coquilles et Éch, foss. de Colombie, p. 46, pl. HI, f, 6-8, TERRAINS CRÉTACÉS. 17 C. testé rotundato-cordatà, striis concentricis ornatä, latere anali transversim sulcato ; costis 20 - subspinosis; labro buccali integro. Dimensions. Longueur , 18 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 5, épaisseur, Z£. — Angle apicial, 105°. Coquille presque aussi large que haute, arrondie, presque équilatérale , plus longue néanmoins, et plus carrée du côté anal, ornée de sillons concentriques rapprochés, mais pour- tant très-marqués et très-réguliers. Le côté anal est pourvu de vingt côtes transverses quelquefois épineuses, très-réguliè- res, dirigées en sens inverse des sillons. Le bord est lisse, excepté du côté anal où il est crénelé. Rapports et différences. Cette espèce est du nombre de celles qu'on a confondues avec quelques autres Cardium or- nés également de stries longitudinales et transverses, Trois Cardium des terrains crétacés offrent ces mêmes caractè- res: 1° le Cardium Hillanum, Sow., le C. impressum et le C. peregrinorsum. De ces trois espèces : 1° le C. Hilla- num, plus carré du côté anal, plus large que long, pourvu, du côté anal, d'une quinzaine de côtes carénées, simples, est propre à la craie chloritée de France et d’Angleterre ; 2° le C. impressum, également carré, orné, en avant, de dix côtes anguleuses, séparées entre deux espaces lisses, est spécial au terrain néocomien; 3° le C. peregrinorsum, qui m'occupe, est couvert de vingt côLes simples ou épineuses. Localité, Celle espèce caractérise le terrain néocomien du bassin parisien. Elle à été recueillie à Bettancourt-la-Ferrée, au pont Varin, près de Wassy (Haute-Marne), dans les cou- ches remaniées, par MM. Cornuel, Royer et par moi; à Ma- rolles, à Vandeuvre (Aube), par MM. Dupin, Leymerie et par moi ; à Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy. He 2 19 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Elle y est commune. En Colombie ; M. Boussingault l’a ren- contrée entre Tina et Tocayma, province de Santa-Fé-de- Bogota ( Nouvelle-Grenade ). Explication des figures. Pl. 239, fig. 1. Coquille vue de côté. De ma collection. Fig. 2, La même, vue sur les crochets. Fig. 3. La même, vue du côté anal. N° 552. GARDIUM IMBRICATARIUM , d'Orbiguy. PI. 239, fig. 4-6. Lucinaimbricataria, Deshayes, Leymerie, 1842. Mém. dela Soc. géol., t. V, p. 4, pl. 5, f. 2. C. testâ rotundato-cordatä, lat&, striis concentricis ornatä ; latere anali, lævigato ; labro lœvigato. Dimensions. Largeur, 31 millim. — Par rapport à la largeur : longueur, #, épaisseur, -,.— Angle apicial, 97°. Coquille plus large que longue, ovale, arrondie, presque équilatérale ; les deux côtés très-obtus ; le sommet rétréci, ornée de plis concentriques inégalement rapprochés, dispa- raissant du côté anal, qui est entièrement lisse. Le bord des valves est partout lisse et entier. La charnière offre une dent cardinale petite, et des dents latérales assez grandes. Jeune, elle paraît avoir été entièrement lisse. Rapports et différences. Par ses plis concentriques seuls , le côté anal étant lisse, cette espèce se distingue nettement des autres Cardium ordinairement striés. Histoire. M. Deshayes a cru devoir la classer, dans le tra- vail de M. Leymerie, parmi les Lucina ; cependant tous les caractères de forme extérieure ct de charnière la placent certainement avec les Cardium. Localité. Elle caractérise le terrain néocomien inférieur. Elle à été recueillie à Marolles, à Avalleur (Aube), par TERRAINS CRÉTACÉS. 19 MM. Dupin, Leymerie et par moi; à Saint-Sauveur (Yonne, par M. Robineau-Desvoidy. Elle n’est pas rare. Explication des figures. PI. 239, fig. 4. Individu de gran- deur naturelle, vu de côté. De ma collection. Fig. 5. Le même, vu sur les crochets. Fig. 6. Une valve, vue en dedans. No 553. CARDIUM SUBHILLANUM, Leymerie. P299, h6.,.7,, 8: Cardium subhillanum , Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., t..V, pl. 7, f. 2, p. 5. CG. test& rotundato-cordat&, striis transversim tenuissimis; rugis concentricis ornatä; latere anali costato ; labro buc- cali crenato. Dimensions. Longueur, 22 millim.— Par rapport à la lon- gueur, 2%, épaisseur, $. — Angle apicial, 100°. Coquille presque aussi large que longue, arrondie, presque équilatérale , un peu carrée du côté anal, ornée partout de très-petites côtes fines, un peu plus fortes du côté anal, avec lesquelles viennent se croiser des rides très-fines surtout à l'extrémité anale. De ce côté, la jonction des côtes propres à cette partie aux côtes ordinaires est marquée par une très- légère saillie. Le bord est partout crénelé et denticulé. Rapports et différences. Voisine, par sa forme, du C. pere- grinorsum , cette espèce s'en distingue par ses petites côtes transverses partout, et par son bord crénelé. Localité. Elle a été recueillie à Marolles, à Villy-en-Troile, à Avalleur et à Chenay (Aube), par MM. Dupin, Leymerie et par moi; à Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robineau- Desvoidy. Elle y est commune. 20 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Explication des figures. PI. 239, fig. 7. Individu de gran- deur naturelle , vu de côté. De ma collection. Fig. 8. Le même, vu sur les crochets. No 554. CARDIUM IMPRESSUM, Deshayes. PI. 240. Cardium impressum, Desh., Leym., 1842. Mém. de la Soc. géol., t. V,p. 6, pl. 8, f. 1,2. C. testé rotundato-angulatà, levigatä ; latere anali, transver- sim costato; costis A0-acutis ornato; labro integro, latere anali crenalo. Dimensions. Longueur, 80 millim.— Par rapport à la longueur: largeur, 122, épaisseur, ##.— Angle apicial, 87°. Coquille aussi longue que large, un peu quadrilatère, iné- quilatérale, coupée carrément du côté anal et paléal, arron- die du côté buccal, lisse ou à peine marquée de très-légères lignes d'accroissement concentriques. Du côté buccal à la partie convexe, on remarque dix ou onze grosses côtes, transverses, également espacées, qui tranchent d'autant plus avec le reste qu’elles sont encore séparées du bord anal proprement dit par un intervalle lisse, assez large. Le labre est lisse partout, excepté vis-à-vis les côtes, où il est crénelé. Le moule intérieur montre des impressions musculaires très- prononcées, el annonce une coquille très-épaisse. Rapports et différences. Cette espèce, dont M. Deshayes ne connaissait que le moule, est très-voisine des C. peregri- norsum et Hillanum, elle se distingue de l’un et de l’autre par son est lisse et non marqué de sillons concentriques , et surtout par ses sillons transverses, moins nombreux, placés entre deux parties lisses. Localité. Elle caractérise le terrain néocomien. et se trouve dans le calcaire à Spatangues où elle a été recueillie, à Van- TERRAINS CRÉTACÉS, 21 deuvre , à Marolles, à Briel (Aube), par M. Dupin et par moi; à Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy ; à Brillon (Meuse), par M. Moreau. Elle est assez commune. Explication des fiqures. PI. 140, fig. 4. Individu de gran- deur naturelle, vu de côté. De la collection de M. Robineau- Desvoidy et de la mienne. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. Fig. 3. Moule intérieur réduit, vu du côté buccal. Fig. 4. Le même, vu de côté. Ne 555. CARDIUM VOoLTzi, Leymerie. PR? 11 Cardium Voltzii, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., tNPn "0% pl 7, for C. test& rotundato-subangulatä, compressé ; striis transver- sim tenuissimis ornatä ; latere anali impresso ; labro cre- nulato. Dimensions. Longueur, 93 millim.— Par rapport à la longueur : largeur, 5, épaisseur, 7. — Angle apicial, 100°. Coquille presque aussi large que longue, un peu anguleuse, inéquilatérale , fortement carrée et impressionnée du côté anal, arrondie du côté buceal, ornée, partout, de stries trans- verses rayonnantes , fines, égales. Le bord est partout cré- nelé. Le moule intérieur montre des impressions très-faibles, formant fossettes de chaque côté. Rapports et différences. Cette espèce est, par ses petites côtes transverses, voisine à la fois des Cardium subhil- lanum et Cottaldinum, mais elle se distingue de la premièer par sa forme plus carrée, par le manque de plis transverses, et de la seconde, par sa forme comprimée, égale ou plus 22 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. longue que large, au lieu d’être plus large que longue et très-bombée. Localité. Elle caractérise les terrains néocomiens inférieurs et les couches aptiennes du bassin parisien. Elle a été re- cueillie à Auxerre et à Saint-Sauveur (Yonne), par MM. Cot- teau et Robineau-Desvoidy; à Narcy (Haute-Marne), par M. Moreau; à Vandeuvre , à Marolles et à Breil (Aube), par MM. Moreau, Dupin, Leymerie et par moi, à Morteau (Doubs), par M. Carteron. Elle y est assez commune. Explication des figures. PI. 241, fig. 1. Individu de gran- deur naturelle, vu de côté. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. Fig. 3. Moule intérieur réduit. Fig. 4. Le même, vu du côté buccal. N° 556. CARDIUM COTTALDINUM, d'Orbigny. PI. 242, fig. 1-4. C. testé rotundato-inflaté, transversä ; striis tenuissimis or- nat ; latere anali impresso ; labro crenato. Dimensions. Largeur, 38 millim.—Par rapport à la largeur : longueur, 2;, épaisseur, +. — Angle apicial, 90°, Coquille plus large que longue, renflée, un peu anguleuse des côtés anal et paléal, arrondie et courte du côté buccal, ornée, en travers, de petites stries fines, égales ; le côté anal fortement impressionné. Labre crénelé. Moule interne lisse. Rapports et différences. On ne peut plus voisine du C. Folt- si par sa forme et ses stries fines, cette espèce s’en distin- gue néanmoins par sa plus forte épaisseur, et surtout par sa largeur toujours beaucoup plus grande que la longueur, tan- dis que c’est le contraire dans le C. Foltzii. Localité. On la rencontre surtout dans le terrain néoco- TERRAINS CRÉTACÉS. 23 mien inférieur du bassin parisien. Elle a été recueillie par moi à Wassy (Haute-Marne) ; à Brillon (Meuse), par M. Moreau ; à Saint-Sauveur et à Auxerre (Yonne), par MM. Robineau- Desvoidy et Cotteau. Explication des figures. PI. 242, fig. 1. Individu vu de côté, avec son test. De ma collection. Fig. 2. Le même, du côté des crochets. Fig. 3. Moule intérieur, vu de côté. Fig. 4. Le même, vu sur les crochets. N° 557. CARDIUM CORNUELIANUM, d'Orbigny: PI. 256, fig. 4,2. G. lest& ovato-oblongä, tenui, transversim costaté ; costis inœæqualibus ; latere anali producto, lævigato ; latere buccali lævigato , subcarinato ; intermediisque inæqualiter trans- versim costato. Dimensions. Longueur, 30 millim.—Par rapport à la longueur: largeur, F$, épaisseur, -,. — Angle apicial, 108°. Coquille oblongue, très-inéquilatérale, la région anale très-allongée , la région buccale très courte , ornée , en tra- vers, de côtes inégales, distribuées sur le milieu de Ja coquille seulement, les deux extrémités étant lisses, quel- ques côtes égales en haut, se rapprochant en arrière et de- venant alternes de ce côté, les unes élevées , les autres pe- tites. Ces côtes s'atténuent et disparaissent en arrière. Le côté buccal est anguleux ; le crochet est ridé en long. Rapports et différences. Très-voisine du C. subdinnense, cette espèce s’en distingue néanmoins par un plus grand es- pace lisse en avant et en arrière, par les côtes alternes, et par le manque de rides et de tubercules au côté buccal. Localité. M. Cornuel l’a découverte dans les rognons néo- comiens de la couche rougeätre qui, sous les argiles à Plica 2/4 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. tules, reposent sur le fer oolitique du pont Varin, près de Wassy (Haute-Marne). Elle y est à l’état de moule. Explication des figures. PI. 256, fig. 1. Moule intérieur, de grandeur naturelle. De la collection de M. Cornuel. Fig. 2. Le même, vu du côté des crochets. No 5568. CARDIUM INORNATUM, d’Orbigny. PI. 256, fig. 3-6. C. testé ovato-rotundatä, lævigatà, subæquilaterä ; latere buc- cali brevi; natibus convezis; labro integro. Dimensions. Longueur, 28 millim.—Par rapport à la longueur : largeur, --, épaisseur, =. — Angle apicial, 100. Coguille plus haute que large, peu renflée, entièrement lisse, légèrement inéquilatérale, la région buccale plus courte et plus étroite, la région anale élargie, les crochets saillans et arrondis; charnière pourvue d'une dent cardinale émoussée. Labre lisse. Rapports et différences. Cette espèce se distingue des au- tres par sa coquille entièrement lisse. Localité. Je l'ai recueillie à Bettancourt-la-Ferrée (Haute- Marne), dans le terrain néocomien inférieur. Elle y est assez commune. Explication des figures. PI. 256, fig. 3. Coquille vue de côté, de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 4. La même, vue sur les crochets. Fig. 5. La même, vue sur la région buccale. Fig. 6. La charnière. TERRAINS CRÉTACÉS. 25 Cardium du terrain albien ou gault. N° 559. CARDIUM CONSTANTIT, d'Orbigny. 242; fe. 0. C. testä transversé, inflalissimé, costis angustatis, elevatis ornatä ; latere anali recto, impresso; natibus proeminenti- bus ; labro crenulato. Dimensions. Largeur, 30 millim.— Par rapport à la largeur : longueur, ?., épaisseur, +22. Coquille plus épaisse et plus large que longue, très-ren- flée, droite du côté anal, arrondie du côté buccal, à crochets très-saillans, ornée, en travers , de petites côtes saillantes égales. Labre crénelé ; moule intérieur lisse. Rapports et différences. Cette espèce, par sa grande lar- geur, est un peu voisine du C. Cottaldinum ; mais s'en dis- tingue par ses côtes plus saillantes et plus grosses. _ Localité. M. Raulin et moi nous avons rencontré cetle es- pèce à Novion et à Machéroménil (Ardennes), au sein des couches du gault. Elle y est rare. M. Dupin l’a rencontrée aux environs d'Ervy (Aube). Explication des figures. PI. 242, fig. 5. Individu de gran- deur naturelle, vu de côté. De ma collection. Fig. 6. Le même, vu sur les crochets. N° 560. CARDIUM RAULINIANUM, d'Orbigny. PL. 242, fig. 7-10. C. lestä subrotundatà, inflatä, costis angulatis, æqualibus ornatà , intermediisque spinis aculis, erectis ; labro crenu- lato. Dimensions. Longueur, 8 millim.--Par rapport à la longueur : largeur, 522, épaisseur, %2.— Angle apicial, 106, 26 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Coguille aussi longue que large, arrondie, à peine un peu carrée du côté anal ; ornée, en travers, de côtes rayonnantes, égales, peu élevées, entre lesquelles, dans les sillons qui les séparent , sont des pointes également espacées , séparées les unes des autres. Labre crénelé. Moule intérieur lisse, sans impressions musculaires bien marquées. Rapports et différences. Par sa forme arrondie, cette espèce se rapproche du C. subhillanum, tout en s’en distinguant par ses côtes simples et les pointes de leurs intervalles , ca- ractère qu’on trouve si prononcé chez les Cardium des ter- rains de craie chloritée. Localité. M. Raulin l’a découverte dans le gault ou terrain albien de Fleville (Ardennes), où elle est rare. Je l’ai égale- ment rencontrée au Gâty (Aube). Explication des figures. PI. 242, fig. 7. Individu grossi, vu de côté, avec son test. De ma collection. Fig. 8. Le même, vu sur les crochets. Fig. 9. Moule, vu du côté buccal. Fig. 10. Un morceau de l'empreinte grossi. Fig. 11. Grandeur naturelle. No 561. CaRDIUM DUPINIANUM, d'Orbigny. PI. 242 bis. C. test4 subcompressé, inœquilaterà, lævigaté, latere buccali brevi, latereanali producto ; labro lævigato. Dimensions. Longueur, 105 mill.—Par rapport à la longueur : Largeur, <$,, épaisseur, {.— Angle apicial, 75°. Coquille plus longue que large, comprimée, courte du côté buccal, allongée et presque anguleuse du côté anal , entière- ment lisse, marquée seulement, près du bord, de quelques rides d’accroissement. Labre entièrement uni, sans dents. Charnière assez saillante. TERRAINS CRÉTACÉS. 27 Rapports et différences. Par son manque de stries ou de côtes, par son labre lisse, cette coquille se distingue de toutes les autres espèces des terrains crétacés. Localité. M. Dupin l’a découverte dans les grès du gault, aux environs d’'Ervy (Aube). Explication des figures. P1. 242 bis, fig. 1. Coquille réduite, vue de côté. De la collection de M. Dupin. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Charnière. Espèces de l'étage turonien ou de la craie chloritée. N° 562. CARDIUM HILLANUM, Sowerby. PI. 243. Cardium Hillanum, Sowerby, 1813. Min. conch., t. I, p. A1, pl. 14, fig. 4. Idem, Lam. 1819. An. sans. vert., t. vr, p. 20, no 13. Idem, Matheron, 1843. Catal. C. Marticense, Math., 1843. Catal., p. 157, pl. 48, fig. 5. C. Requienianum, Math., 1843. Catal., p. 157, pl. 18, fig. 6. C. testà rotundato-angulaté, striis concentricis ornatd ; la- tere anali truncato-recto, transversim 15-costato : costis acutis; labro paleali et buccali integro , labro anali crenato. Dimensions. Largeur, 49 millim. — Par rapport à la largeur: longueur, 7, épaisseur, Z5.— Angle apicial, 106°. Coquille plus large que longue , coupée carrément du côté anal, un peu droite du côté paléal, arrondie du côté buccal, presque équilatérale , ornée de petits sillons concentriques rapprochés, très-réguliers, remplacés du côté anal par douze 28 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE* à quinze côtes aiguës, transverses aux premières. Le bord est lisse, excepté du côté anal, où il est crénelé. Le moule a de très-fortes impressions chez les vieux individus. Rapports et différences. Cette coquille a été confondue avec le Cardium peregrinorsum du terrain néocomien, dont il diffère par sa forme plus large que longue , par ses côtes non armées de pointes et moins nombreuses. Localité. Elle caractérise la partie moyenne inférieure de l'étage turonien ou craie chloritée du bassin méditerranéen et de la Loire. Elle a été recueillie dans le grès rouge à Uchaux, à Orange (Vaucluse), par M. Renaux et par moi; dans la craie tufau de la Malle, près de Grasse (Var), par M. Astier ; dans la craie tufau de Lamnay, près de La Ferté- Bernard, et au Mans (Sarthe), par M. Guéranger et par moi; à Grésille, près de Doué (Maine-et-Loire); à Caussol (Var), par M. Astier. En Angleterre, on la rencontre dans le grès vert de Blackdown (Hill). Histoire. M. Matheron a décrit sous deux noms différens des déformations de cette même espèce. Explication des figures. P1. 243, fig. 1. Individu de gran- deur naturelle avec son test. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu du côté des crochets. Fig. 3. Moule intérieur, vu de côté. De ma collection. Fig. 4. Le même, vu du côté buccal. N° 563. CARDIUM CONNIACUM, d’Orbigny. PI. 244. C. testé inflatissimé , transversä, inœæquilaterä, transversim, inœqualiter costatd: antice posticèque costis convexis ; latere paleali costis complanatis impressis. Dimensions. Largeur, 96 millim.— Par rapport à la largeur : longueur, 1, épaisseur, Z£.— Angle apicial, 90°. TERRAINS CRÉTACÉS. 29 . Coquille plus large que longue, presque aussi épaisse que large, coupée obliquement et prolongée du côté anal, ar- rondie et courte du côté buccal, dès lors très-inéquilatérale, ornée en travers de côtes très-inégales. Du côté cardinal, elles sont simples, petites, égales; du côté anal , elles sont convexes et alternent, une grosse el une petite ; du côté pa- léal, elles sont planes et chacune est marquée d'une dépres- sion médiane ; du côté buccal , elles sont convexes. Les cro- chets sont très-élevés. On remarque, près du bord, quelques lignes concentriques d’accroissement. Rapports et différences. Des rapports de formes unissent presque toutes les espèces de gros Cardium de l'étage turo- nien; mais celle-ci s’en distingue par ses côtes non épin- neuses. Localité. Elle a été recueillie par M. Bauga, dans les cou- ches moyennes supérieures de la craie chloritée ou terrain turonien des environs de Cognac (Charente). Elle y est rare. Explication des figures. Pl. 244, fig. 1. Individu réduit, vu de côté. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu du côté des crochets. N° 564%. CARDIUM CAROLINUM, d'Orbigny. PI. 245. G. teslä subrotundaté , transversä, inæquilaler& ; latere anali recto, transversim inæqualiter costaté : costis spinis serialiter dispositis spinulisque biserialibus intermediis distinctä. Dimensions. Largeur, 57 millim. — Par rapport à la largeur: 9$ longueur,—=, épaisseur, 22. — Anole apicial, 405°. re] 9:00 9 £ ’ 100 Cequille un peu plus large que longue , aussi épaisse que large, un peu carrée du côté anal, arrondie ailleurs, très- 30 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. inéquilatérale, ornée, en travers, de côtes très-inégales, dans l'intervalle desquelies sont des rangées inégales de tu- bercules oblongs, ainsi disposées : une grosse et deux petites ; ces dernières souvent inégales en grosseur. Ces ran- gées de tubercules paraissent être plus fortes du côté anal et buccal qu'ailleurs; sommet très-saillant. Charnière très- épaisse, marquée de dents et de très-grosses fossettes. Moule intérieur marqué de très-fortes impressions. Rapports et différences. Gette jolie espèce fait exception, au milieu des Cardium épineux des terrains crétacés, par sa forme moins large et plus carrée. C'est, en effet, la plus al- longée de toutes. Localité. Elle caractérise les couches les plus inférieures de l’étage turonien ou de la craie chloritée dn bassin pyré- néen. On la rencontre avec les Caprines de l'ile d’Aix, de Fouras et de Mareuil (Gharente-Inférieure), où elle est rare. Elle y a été recueillie par M. d’Archiac et par moi. Ezxplication des figures. PI. 245, fig. 4. Individu de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. Fig. 3. Charnière intérieure. Fig. 4. Moule intérieur, vu de côté. De la collection de M. d’Archiac. Fig. 5. Le même, vu sur les crochets. N° 564. CARDIUM ALTERNATUM , d'Orbigny. PI. 246. C. testé ovato- transversé, crassä, subæquilaterä, transversim sulcatä : sulcis alternatim, simplicibus intermediisque sul- cis tuberculosis distinctis. Dimensions. Largeur, 70 millim.—Par rapport à la largeur ; longueur, 72, épaisseur, Æ$£. — Angle apicial, 90°, TERRAINS CRÉTACÉS. Gi Coquille transversalement ovale, assez épaisse, arrondie, de chaque côté ; ornée, en travers, de côtes simples, entre lesquelles sont, alternativement , un sillon simple , étroit, et un sillon plus large, pourvu, à égale distance, de tubercules oblongs, assez égaux; cette alternance est très-régulière au milieu de la coquille, mais elle le devient beaucoup moins du côté buccal, où les rangées de tuberéüles cessent aussi d’a- voir la même grosseur. Le moule montre de très-fortes im- pressions musculaires, et dénote un test très-épais. Rapports et différences, Voisine, par sa forme, du C. pro- ductum, cette espèce s’en distingue nettement par des rangées égales de tubercules, tandis que l’autre les a de deux ou de trois en trois, beaucoup plus grosses. Localité. M. d'Archiac l’a découverte au sein de la craie chloritée ou étage turonien de Sainte-Maure (Indre et-Loire), sur la route de Châtellerault. Elle y est rare. M. Renaux l'a rencontrée à Mondragon (Vaucluse). Explication des figures. PI. 246, fig. 4. Moule intérieur. De la collection de M. d’Archiac. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. Fig. 3. Empreinte du test. Fig. 4, Restauration extérieure du test. N° 565. CARDIUM PRODUCTUM, Sowerby. PI. 247. Cardium, Faujas, 1799. Hist. de la Montagne Saint-Pierre de Maëstrich, pl. 28, f. 9. C. productum, Sowerby, 1831. Trans. géol. soc., pl. 39, fig. 15. C. Faujashi, Desmoulin, 1837. Mus. Burdig. C._ bispinosum, Dujardin, 4837. Mém. de la Soc. géol. de France, t. 2, p. 223. p. 15, fig. 7. =“ 32 PALÉONTOLOGIE FRANGAISE. Cardium Goldfussi, Matheron, 1843. Catal. p. 156, pl. 17, f.:5:6. C. guitiferum, Matheron,1843. Catal. p.156, pl. 48, f. 4,2. C._ inæquicostatum, Matheron, 1843. Catal. p. 157, pl. 48, 13; 4. C. testä ovalo-transversä, crass@ , inœæquilaterä, transversim inæqualiter sulcaté ;"spinis serialiter dispositis, spinulosis- que bi vel triserialibus intermediis distinctä. Dimensions. Largeur, 82 millim.—Par rapport à la largeur : longueur, 72, épaisseur, 7£.— Angle apicial, 107, Coquille épaisse, transversalement ovale, un peu carrée, inéquilatérale, région anale droite, région buccale arrondie, ornée, en travers, de côtes étroites, simples, séparées par des sillons remplis de pointes longues, arquées, par séries très- inégales, les unes très-grosses, entre lesquelles on remarque, le plus souvent, deux séries de petites pointes. Quelquefois il n’y en à qu'une, et très-rarement trois ; les pointes sont surtout plus grosses sur les côtés de la coquille. Le moule intérieur montre de très-fortes impressions musculaires, et un labre fortement crénelé partout. Il offre de plus une dé- pression sur le milieu des crochets. Observations. Celle espèce, suivant les divers effets de la fossilisation et l'état de conservation de la coquille, lors- qu’elle a été enveloppée, varie infiniment et peut très-facile- ment faire multiplier les espèces. Souvent, soit par usure avant la fossilisation, soit par un effet de cette même fossilisa- tion, les pointes, d’aiguës qu'elles sont dans les empreintes parfaites, sont obtuses et représentent des tubercules ou des gouttelettes; souvent aussi, par suite de ces mêmes altéra- tions, la coquille manque totalement d'indices de pointes, et le lieu où ciles devraient exister e:t marqué d’une dépression ; au milieu de sillons d'autant plus profonds que la série de HERRAÎNS CRÉTACÉS. 33 pointes devait être plus grosse. C’est surtout sur les échan- tillons siliceux d'Uchaux qu'on peut voir les divers étais de dégradation. Les très-vieux sont aussi proportionnellement plus épais que les jeunes, et, suivant les localités, la coquille probablement plus mince laisse des impressions moins prononcées. Rapports et différences. Voisine, par ses pointes, des C. Ca- rolinum, alternatum et Moutonianum, cette espèce se distin- gue de la première par sa forme plus allongée transversale- ment ; de la seconde par ses rangées de tubercules plus iné- gales , et de la troisième par sa forme moins renflée et ses grandes séries de tubercules plus espacés. Localité. Elle caractérise partout l'étage turonien ou craie chloritée des bassins pyrénéen, méditerranéen et de la Loire. Elle a été recueillie à Doué et à Saumur (Maine-et- Loire), par M. d’Archiac et par moi; à Tourtenay ( Deux- Sèvres), par M. de Vieilbanc et par moi; dans les près quartzeux du Mans, à Poncé, à Château-du-Loir (Sarthe), par M. Guéranger et par moi; au Martrou, près de Roche- fort, à l'ile Madame, à Saintes, à Taillebourg (Charente- Inférieure), par M. d’Archiac et par moi ; aux environs d’An- goulême (Charente), par M. d’Archiac et par moi; à Uchaux (Vaucluse), par M. Renaux et par moi; à Robion (Basses- Alpes), par M. Coquand ; à Soulage (Aude), par moi; aux environs de Mareuil, de Montignac, à Ribérac, à Colom- bier (Dordogne), par MM. d’Archiac et Marrot; à Gourdon (Lot), par M. d’Archiac ; à Royan (Charente-Inférieure), par M. d’Archiac et par moi. En résumé, cette espèce se trou- verait dans toutes les couches de la craie chloritée, des plus supérieures de Royan, aux plus inférieures de l'île d’Aix. Histoire. Décrite et bien figurée par Sowerby, dès 1831, JE. F) e 34 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. sous le nom de Productum, elle a reçu successivement de M. Desmoulins celui de Faujasü, de M. Dujardin celui de Bi- spinosum ; et, enfin, M, Matheron, sur différens eflets de fossilisation, a cru devoir en faire trois espèces, les C. Gold- fussi, guttiferum et inæquicostatum. Les observations don- nées plus haut répondront aux objections que M. Matheron pourrait opposer à ces réunions. Explication des fiqures. PI. 247, fig. 4. Individu entier vu de côté. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. Fig. 3. Moule intérieur. De ma collection. Fig. 4. Charnière, vue en dedans. Fig. 6. Empreintes des potes. Fig. 7. Altérations du test sur des échantillons siliceux. N° 567. CARDIUM MOoUuTONIANUM, d'Orb. PI. 248. Cardita tuberculata, Sowerby, 1816. Min. conch., t. ?, p. 97, pl. 143. C. testä rotundato-cordatä, inflatissimä, transversä, inæqui- later ; transversim sulcat&, spinis serialiter disnositis, spinulosisque intermediis distinctà. | Dimensions. Largeur, 62 millim.— Par rapport à la largeur : longueur, -7?;, épaisseur, #2. — Angle apicial, 80°. Coquille wansversalement ovale, on ne peut plus renflée et ventrue, inéquilatérale , ornée en travers de séries iné- gailes de pointes longues et aignës, les unes grosses, les autres au nombre de deux ou trois intermédiaires. Le moule intérieur est lisse ; mais 11 montre les séries de pointes pres- que toujours par contre-empreintes. Kapports et différences, Tout en séparant cette espèce du C. bispinosum, je n'ai pas la certitude qu'elle s’en distingue TERRAINS CRÉTAGÉS. 35 bien nettement. Elle est de même ornée de pointes, par séries inépales ; la forme n’en est pas différente, l’ensemble en est seulement beaucoup plus renflé, à tous les âges. C’est le seul caractère distinctif qu’on puisse invoquer, mais, comme l’es- pèce se trouve dans des localités spéciales, on y pourrait voir une variété locale de celle qui précède. Localité. Elle occupe la partie moyenne inférieure et su- périeure du terrain turonien ou craie chloritée des bassins py- rénéen, méditerranéen et de la Loire. Elle a été recueillie à la Malle (Var), dans la vallée de Thaulane, à Caussols, par MM. Mouton, Astier et Martin ; à Lamnay, près de la Ferté- Bernard (Sarthe), par moi; à Saintes, à Royan (Charente- Inférieure); à Barbezieux, à Pérignac (Charente), par M. d’Archiac et par moi ; à Rouen (Seine-Inférieure). On la rencontre en Angleterre, à Devizes. Histoire. Sowerby en 1816 a décrit cette espèce sous le nom de Cardita tuberculata ; en la plaçant dans le genre Cardium, elle ne peut conserver son nom spécifique, puis- que Linné a décrit un C. éuberculatum. J'ai dès lors été obligé de lui donner une autre dénomination, et je l'ai dé- diée à M. Mouton, de Grasse, zélé naturaliste. Explication des figures. PI. 248, fig. 1. Coquille de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. La même, vue sur la région buccale. Fig. 4. Les pointes, dessinées d’après les empreintes, N° 568. CARDIUM GUERANGERI, d'Orbigny. PI. 249, fig. 1-4. C. testä subquadraté, inœquilateré , latere anali producto, impresso; transversim 27-costato ; latere buccali brovi, lævigato ; labro buceali et paleali crenulatis, 36 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Dimensions. Longueur, 22 millim. — Par rapport à la lon« gueur : largeur, 22, épaisseur, %. — Angle apicial, 90°. Coquille un peu plus longue que large, peu épaisse, for- tement prolongée, coupée très-obliquement , et fortement impressionnée du côté anal, arrondie à la région buccale, or- née en travers, à la région anale, de petites côtes fines, au nombre de vingt-sept au moins, le reste de la coquille lisse. Le labre interne est partout crénelé. Le moule est lisse et marqué, en avant et en arrière, d’une forte dépression trans- verse. Observation. Les altérations dues à la fossilisation pour- raient faire multiplier les espèces. Le test étant crénelé sur le labre, et pourtant lisse au dehors, il en résulte que, lors- que les couches supérieures sont enlevées, les inférieures montrent partout des stries, dues seulement à l'altération. Rapports et différences. Cette espèce, striée en travers, à la région anale, se rapproche, par ce caractère, des C. im- pressum, peregrinorsum, Hillanum, etc.; mais elle se dis= tingue de la première par le nombre de ses côtes; des der- nières par le manque de plis concentriques d'accroissement et par les impressions de sa région anale. Localité. M. Guéranger et moi nous avons découvert cette espèce dans les grès rouges dépendant de l'étage turonien, ou de la craie chloritée inférieure, de Sainte-Croix, près du Mans (Sarthe). Elle est peu rare. Je l’ai rencontrée beau- coup plus grande à l'île Madame (Charente-[nférieure ). Explication des figures. PI. 249, fig. 4. Individu vu de côté, de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu du côté des crochets. Fig. 3. Moule intérieur, vu de côté. Fig. 4. Le même, vu sur les crochets. TERRAINS CRÉTACÉSs 37 Ne 569. CARDIUM CENOMANENSE, d'Orbigny.’ PI. 249, fig. 5-9, C. testé suborbiculatä, subæquilateré, inflaté, transversim te- nuîter costatä, intermediisque tuberculis minimis ornatä ; labro profundè crenulato. Dimensions. Largeur, 14 millim.—Par rapport à la largeur : longueur, -,, épaisseur, 222. — Angle apicial 103°. Coquille presque ronde, à peine un peu plus carrée sur la région anale, plus large que longue, très-renflée, ornée en travers de :rès-nombreuses petites côtes aplaties en dessus, et même un peu déprimées, séparées par des sillons de moitié moins larges, et peu profonds, ornés de tubercules oblongs, peu saillans, également espacés. Labre profondé- ment crénelé partout. Rapports et différences. Cette espèce a, par ses tu- bercules au fond des sillons, des rapports avec le C. productum, tout en s’en distinguant par la régularité des séries de tubercules, et par sa forme beaucoup plus ar- rondie. Localité, M. Guéranger l’a découverte dans le grès rouge de Ia partie inférieure du terrain turonien ou de la craie chloritée du Mans (Sarthe), Elle y est rare. Explication des figures. PI. 249, fig. 5. Individu grossi, vu de côté. De la collection de M. Guéranger. Fig. 6. Le même, vu sur les crochets. Fig. 7. Un morceau grossi. Fig. 8. Profil du même. Fig, 9. Grandeur naturelle, 38 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 570. CAROTUM VINDINENSE, d'Orbigny. PL. 249, fig. 10-14. C. testä suborbiculaté, subæguilaterä, transversim 40-costatis; costis elevatis, line& aculeatä exaratis ; labro profunde cre- nulato. Dimensions. Longueur, 7 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, +22, épaisseur, 2%. — Angle apicial, 104°. Coquille arrondie, aussi longue que large, à côtés égaux, peu renflée, ornée en travers d'une quarantaine de côtes élevées, beaucoup plus larges que les sillons qui les sépa- rent, pourvues. sur leur partie médiane, d’une dépression linédire garnie, de distance en distance, de gros tuber- cules épineux, saillans. Labre profondément crénelé. Rapports et différences. Cette espèce rappelle la forme et les ornemens extérieurs du C. ciliare et echinatum actuel- lement vivans, tout en s’en distinguant par ses pointes par- tout régulières, et par le nombre de ses côtes. Localité. M. Guéranger l’a rencontrée au Mans (Sarthe), avec l'espèce précédente. Elle y est très-rare. Explication des figures. PI. 249, fig. 10. Individu grossi, vu de côté. De la collection de M. Guéranger. Fig. 11. Le même, vu du côté des crochets. Fig. 12. Un morceau plus fortement grossi. Fig. 13. Profil du même. Fig. 14. Grandeur naturelle de la coquille. N° 571. CARDIUM SUBDINNENSE, d'Orbigny. PI. 250, fig. 1-3. C. testé ovato-oblongé, transversim costatà ; coslis æ7.@wibus ; TERRAINS GRÉTACÉS, 39 latere anali producto, elongato, costis simplicibus ornato ; latere buccali brevi, costis granulatis, transversim rugosis. Dimensions. Longueur, 20 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, #5, épaisseur, £°%. — Angle apicial, 105». Coquille oblongue, allongée, très-inéquilatérale, la région anale très-allongée, la région buccale très-courte, ornée, en travers, de côtes égales en hauteur, qui commencent à une certaine distance du bord anal, et sont d’abord très-espacées et simples ; elles se rapprochent ensuite de plus en plus, se couvrent de tubercules réguliers en approchant de la région buccale où ces tubercules confluent et représentent des rides transverses très-marquées surlout au crochet. Rapports et différences. Je décris provisoirement cette es- pèce dans le genre Cardium, sans avoir la certitude qu’elle y soit bien placée, la charnière m'’étant inconnue. Dans tous les cas, elle est très-différente des autres par son allongement. Localité. Elle à été recueillie dans le grès rouge de l’é- tage turonien du Mans (Sarthe), par M. Guéranger ; à Mar- _tigues (Bouches-du-Rhône), par M. Coquand. Explication des figures. PI. 250, fig, 4. Coquille de gran- deur naturelle, vue de côté. De la collection de M. Guéranger. Fig. 2. La même, vue du côté des crochets. Fig. 3. Un morceau plus grossi. N° 572. GARDIUM BIMARGINATUM, d'Orbigny. PI. 250, fig. 4-8. CG. testé ovato-transversä, subæquilaterd, transversim 30-cos- tatä; lateribus anali buccalique costis sublævigatis, latere paleali costis elevatis, lateraliter bimarginatis, crenulatis, Dimensions. Largeur, 41 millim. — Par rapport à la largeur : longueur, #, épaisseur, -*.— Angle apicial, 408°, 40 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Coguille ovale, transverse, plus large que longue, inéqui- latérale, le côté anal le plus long, marquée en travers de trente côtes : de ces côtes celles des côtés anal et buccal sont lisses, petites et plus élevées, tandis que les côtes du milieu de la coquille sont élevées, presque carénées, sépa- rées par des sillons étroits, bordés, de chaque côté, de cré- nelures assez profondes. Rapports et différences. Cette espèce, voisine, par sa forme, du C. muricatum, se distingue de toutes les autres espèces fossiles par ses côtes bordées. Localité. Je l'ai recueillie à Royan (Charente-Inférieure, au sein des couches les plus supérieures de la craie de ces contrées. Explication des figures. PI. 250, fig. 4. Coquille grossie, vue de côté. De ma collection. Fig. 5. La même, vue sur les crochets. Fig. 6. Un morceau de test plus grossi , pour montrer les côtes. Fig. 7. Profil du même. Fig. 8. Grandeur naturelle. Ne 573. CARDIUM MAILLEANUM, d'Orbigny. PI. 256, fie. 7-12. C. testä rotundato-oblongä , subquadraté , striis æqualibus, transversim ornatä ; subæquilaterâ , latere anali dilatato obtuso. 3 Dimensions. Longueur, 28 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, Æ%, épaisseur, Æ. — Angle apicial, A47°. Coquille plus longue que large, un peu carrée, inéquila- térale, carrée et très-élargie du côté anal, plus courte et plus étroite sur la région buccale, ornée partout de stries ou TERRAINS CRÉTACÉS. 41 de petites côtes siruples, égales. Le moule est entièrement lisse et ne montre aucune impression musculaire. Rapports et différences. Gette espèce rappelle, par sa forme et par ses côtes, le €. J’oltzui, tout en s’en distinguant par son côté anal plus large , et par son moule entièrement lisse. Localite. Elle caractérise la craie chloritée ou terrain tu- ronien des bassins parisien, méditerranéen et pyrénéen. Elle a été recueillie par M. Maille et par moi, à la Montagne- Sainte-Catherine, près de Rouen; à Royan { Charente-Infé- rieure), par moi; à Martigues (Bouches-du-Rhône), par moi. Explication des figures. PI. 256, fig. 7. Coquiile de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 8. La même, vue du côté des crochets, Fig. 9. Moule intérieur. De ma collection. Fig. 10. Le même, vu du côté buccal. - Fig. A1. Une partie de test grossie. Fig. 12. Profil de la méme. N° 574. CARDIUM VENTRICOSUM, d'Orbigny. PI. 257, fig. 1-3. C. test& transvers&, ventricos ; inæquilaterali ; latere anali arcuato, non impresso ; natibus prominentibus; labro lævigato. Dimensions. Largeur, 20 millim. — Par rapport à la largeur: longueur, #5, épaisseur, 7. — Angle apicial, 76o, Coquille plus épaisse et plus large que longue. très-ren- flée , presque équilatérale , arrondie des deux côtés, tout en étant plus large sur la région anaie. Très-ventrue , les crochets très-saillans, écartés et fortement recourhbés, Labre lisse, ( Je n'en connais que le moule, qui est lisse, avec quel. 42 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. ques lignes d’accroissement transverses ; les impressions musculaires sont très-marquées. Rapports et différences. Cette espèce , par sa très-grande épaisseur, ne se rapproche que du €. Constantü, tout en s’en distinguant par ses deux extrémités arrondies et non impres- sionnées. Localité. Elle est propre à la craie chloritée ou terrain turonien des environs de Rouen, où je l’ai recueillie. Explication des figures. PI. 257 , fig. 1. Individu vu de côté; un peu grossi. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. Fig. 3. Le même, vu du côté buccal. Résumé géologique. J'ai pu décrire comparativement vingt-quatre espèces de Cardium des terrains crétacés de France, ainsi distribuées : Etage néocomien. C. Cornuelianum, d'Orb. C. inornatum, d'Orb. Cottaldinum, d'Orb. peregrinorsum, d'Orb. imbricatarium, d’Orb. subhillanum, Leym. impressum, Desb. Voltzii, Leym. Étage albien ou gault. C. Constantii, d'Orb. G. Raulinianum, d'Orb. Dupinianum, d’Orb. a . Étage turonien ou craie chloritée. C. alternatum, d'Orb. C. conniacum, d'Orb. bimarginatum, d'Orb. Guerangeri, d'Orb. Carolinum, d’Orb. Hillanum , Sow. cenomanense , d'Orh, Mailleanum, d'Orh. TERRAINS CRÉTACÉS: 43 €. Moutonianum, d'Orb. C. vindinense, d'Orb. productum, Sow. ventricosum, d’Orb. subdinnense, d'Orb. Suivant la liste précédente, il y aurait huit espèces de Cardium dans l’étage néocomien, trois dans l'étage albien, et treize dans l'étage turonien; ainsi, comme on devait s’y attendre, les Cardium sont au maximum de leur déve- loppement numérique avec les derniers dépôts crétacés. Ce résultat est d'autant plus curieux , que les espèces de ce genre deviennent encore plus nombreuses au sein des ter- rains tertiaires. Toutes les espèces sont spéciales à leur étage et peuvent, dès lors, être considérées comme caracté- ristiques. Divisées par bassins distincts, elles me donnent au terrain néocomien toutes les espèces propres au bassin parisien. Au sein des couches albiennes, toutes sont encore du bassin parisien. Les espèces de la craie chloritée ou du terrain turonien sont ainsi réparties : les C. allernatum, cenomanense et vin- dinense sont, jusqu’à présent, spéciaux au bassin de la Loire; les C. Carolinum, conniacum, bimarginatum, propres au bassin pyrénéen; le C. ventricosum au bassin parisien ; tan- dis que les C. Hillanum et subdinnense se montrent dans les bassins méditerranéen et de la Loire ; le C. Guerangeri, dans les bassins pyrénéen et de la Loire; le C. productum et Mailleanum, dans les bassins méditerranéen, pyrénéen et de la Loire, et enfin le C. Moutonianum, dans les quatre bassins crétacés de France. Genre. IsocaArDiA, Lamarck. Animal, Lobcs du manteau réunis à la région anale, et 44 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. formant deux tubes courts , ou plutôt de simples trous. Pied plat, court, un peu anguleux, presque quadrangulaire. Coquille régulière, symétriquement équivalve, très-ren- flée, les crochets très-saillans , divergents, le plus souvent contournés. Ligament extérieur. Charnière formée de deux denis cardinales comprimées, dont une s’enfonce sous le cro- chet, et d’une petite dent latérale allongée, placée en avant du ligament. Impressions musculaires à peine marquées. Im- pression paléale entière, s'étendant d'une impression muscu- lire à l’autre. Le moule ne montre souvent aucune trace de charnières, mais il se reconnaît à deux petites impressions linéaires, situées sous le crochet. Rapports et différences. Les Isocardes sont, par la forme de leur coquille et de leur animal, assez voisines des Cardium ;' elles s’en distinguent par leur pied comprimé et non coudé; par leurs crochets élevés et contournés, par leurs dents cardinales comprimées et par une seule dent latérale. Les Isocardes sont des régions tempérées et chaudes. Fos- siles, on les rencontre dans les terrains anciens; mais elles sont plus nombreuses au sein des couches jurassiques. Espèces de l’etage néocomien. N° 575. ISOCARDIA NEOCOMIENSIS, d'Orbigny. PI. 250, fig. 9-14. Ceromya neocomiensis , Agassiz, 1842. Études critiques, pl. 8, fig. 14-16. Isocardia prælonga, Leymerie, 1842, Mém. de la Soc. géol., t, v, pl. 8. fig. 3, p. 6. Ë, testé inflato-cordaté, subltriangulari, transversé, lavigaté, TERRAINS CRÉTACESe 45 _subæquilater&; latere buccali complanato-excavaté ; umbo- nibus depressis, approvimatis. Dimensions. Largeur, 37 millim. — Par rapport à la largeur: longueur, £;, épaisseur, 25. — Angle apicial, 75°. Coquille plus large que longue , un peu triangulaire, en- tièrement lisse, subéquilatérale, pourtant renflée, et mar- quée d’une impression transverse de chaque côté sur la région anale, plane et même concave sur la région buccale; crochets très-déprimés , étroits , contournés. Moule intérieur montrant , au-dessous des crochets, une forte impression transverse. Cette même impression existe dans le moule de l'Zsocardia cor. Localité. Cette espèce caractérise le terrain néocomien inférieur du bassin parisien. Elle a été recueillie aux environs d'Auxerre (Yonne), par M. Cotteau; à Brillon (Meuse), par M. Moreau ; à Soulaine, à Vendeuvre (Aube), par M. Leyme- rie ; à Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy. Histoire. MM. Agassiz et Leymerie ont la même année (1842) décrit et figuré cette espèce, le premier sous le nom de Ceromya neocomiensis, le second sous celui d’Zsocardia prælonga. Quant au premier, je me suis assuré, par des com- paraisons minutieuses, que le moule intérieur offre, sous les crochets, les mêmes impressions que le moule de l’Zsocardia cor. On doit donc la réunir au genre Isocardia, et non l'en séparer, pour la placer avec les Myes, dont elle diffère par sa coquille non bâillante, et par tous ses caractères. Si la dé- nomination spécifique appliquée par M. Leymerie avait donné les caractères de l'espèce, je l'aurais conservée ; mais jamais le nom de prælonga (très-longue) n’a été moins ap- plicable, puisque cette coquille est plus large que longue. J'ai donc cru devoir conserver le nom de neocomiensis, en plaçant l'espèce dans le genre Zsocardia, 46 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Explication des figures. PI. 250, fig. 9. Moule intérieur, vu de côté. Fig. 10. Le même, vu du côté des crachets. Fig. 11. Le même, sur la région buccale. Espèces de la craie chloritée. N° 576. ISOCARDIA PYRENAICA, d'Orbigny. Pl. 251, fig. 4, 2. I. testé depressä, rhomboidali, transversi, subangulatä, læ- vigatä, inflalé ; umbonibus approximatis. Dimensions. Largeur, 58 millim. — Par rapport à la largeur : longueur, -£;, épaisseur, -7”..—Angle apicial, 83°. Coquille plus large que longue, déprimée, transversale- ment rhomboïdale, lisse, ou seulement marquée de quelques lignes d’accroissement, presque carénée, chaque valve ayant une partie élevée, légèrement anguleuse, transverse; cro- chets contournés, déprimés, étroits. Moule intérieur mon- trant, en arrière des crochets, une impression transversale, et, de plus, des impressions musculaires assez prononcées. Rapports et différences. Cette espèce est infiniment plus transverse que l'espèce précédente, et s’en distingue très- bien par sa forme anguleuse. Localité. Je l'ai recueillie dans les calcaires marneux bleus de la craie chloritée ou du terrain turonien des Corbières, à Soulage (Aude). Elle y est rare, et à l’état de moule. Explication des figures. P1, 251, fig. 1. Moule intérieur, de grandeur naturelle, vu de côté. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu sur la région buccale. TERRAINS CRÉTACÉS. 45 N° 577. ISOGARDIA ATAXENSIS, d'Orbigny. PI. 251, fig. 3-6. Ï. testé compressà, subquadratä, concentricè rugosä, inæqui- laterä, latere anali lato, elongato; latere buccali angus- tato-brevi, excavato ; umbonibus proeminentibus contortis. Dimensions. Longueur, 21 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 5, épaisseur , 7. — Angie apicial, 06°; Coquille plus longue que large, comprimée, un peu carrée, marquée de lignes d’accroissement concentriques légères, très-équilatérales; la région anale longue, très-élargie, la ré- gion buccale étroite, anguleuse du côté paléal, concave sous les crochets. Crochets très-écartés, recourbés, saillans. Moule intérieur offrant des empreintes musculaires, et, de plus, une dépression transverse au-dessous des crochets. Rapports et différences. Voisine par sa forme de l'Z. neo- comiensis, Celle espèce s'en distingue par sa compression , par sa longueur et par les côtés bien plus négaux. Localité. Elle caractérise les couches moyennes de l'étage de la craie chloritée ou turonien. Je l'ai recueillie dans le calcaire marneux bleu, aux environs des bains de Reine (Aude), et dans les grès rouges d'Uchaux (Vaucluse). Explication des figures. Pl. 251, fig. 3. Coquille de gran- deur naturelle, vue de côté. De ma collection. Fig. 4. La même, vue sur les crochets. Fig. 5. Moule intérieur, vu sur la région anale. Fig. 6, Le même, vu de côté. De ma collection. 48 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, N° 578. ISOCARDIA CARANTONENSIS, d’Orbigny. $ Pl. 252, fig. 1-4. Ï. festd ovato-elongaté, lœvigaté, inæquilateré, latere anali, elongato, latere buccali brevi; umbonibus mediocribus. Dimensions. Longueur, 24. millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, #?-, épaisseur, 7. — Angle apicial, 99, Coquille beaucoup plus longue que large, comprimée, ovale, peut-être costulée en travers, très-inéquilatérale ; la région anale allongée, arrondie, la région buccale courte, étroite, un peu concave sous les crochets; crochets très- rapprochés. Moule intérieur lisse, montrant une charnière évidente et les impressions ordinaires au-dessous des cro- chets. Rapports et différences. Cette espèce se distingue de toutes les autres par sa grande longueur. Coquille. Je l'ai recueillie dans le terrain turonien, étage de l'Ammonites rothomagensis , au Martrou, près de Roche- fort (Charente-Inférieure), sur les bords mêmes de la Cha- rente. Elle y est rare. | Explication des figures. PI. 252, fig, 1. Moule grossi. De ma collection. Fig. 2. Le même, du côté des crochets. Fis, 3. Le même, vu sur la région buccale. N° 579. IsOCARDIA CRYPTOCERAS, d'Orbigny. PI. 252, fig. 5-7. Ï. testé ovaié, elongatä; lævigaté , inæquilateré , latere anale producto ; latere buccali brevi, angulato; umbonibus ap- proxzimatis. Dimensions, Longueur, Ai millim, — Par rapport à la lon- TERRAINS CRÉTACÉS, hÿ gueur : largeur, -£., épaisseur, .—Anpgle apicial, 112. Coquille très allongée, renflée, ovale, lisse ou seulement marquée de quelques lignes d’accroissement; très-inéquila- térale, le côté anal très-long, étroit ; le côté buccal très-court, anguleux. Grochets très-rapprochés, contournés sur eux-mé- mes. Le moule montre d'assez fortes impressions musculaires et les indices évidens d’une charnière. Rapports et différences. Cette espèce est voisine par sa forme de l'espèce précédente, tout en s’en distinguant par sa grande largeur, et surtout par ses crochets enroulés sur eux-mêmes. Localité. M. Moreau l’a découverte dans la craie tufau de Montblainville (Meuse), où elle est rare et à l’état de moule. Ezxplication des figures. PI. 252, fig. 5. Moule intérieur, de grandeur naturelle. De la collection de M.Moreau. Fig. 6. Le même, vu sur les crochets. Fig. 7. Le même, vu sur la région buccale. Résumé géologique sur les Isocardes. Je connais cing espèces d’Isocardes ainsi réparties : Terrain néocomien. I. neocomiensis, d'Orb. Terrain turonien ou craie chloritée. I. ataxensis, d'Orb. I. cryptoceras, d'Orb. carantonensis, d’'Orb. pyrenaica, d’Orb. Toutes ces espèces sont spéciales à leur terrain, et chacune, suivant son bassin particulier, est ainsi distribuée: l’Zsocardia neocomiensis existe au bassin parisien; l'Z. afarensis se trouve dans les bassins méditerranéen et pyrénéen; les 7. ca- rantonensis et pyrenaica sont spéciales au bassin pyrénéen ; V'Z, cry ptoceras l’est au bassin parisien. Ii. ñ 50 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Famille des TRIDACNIDÆ. Animal pourvu d'un manteau fermé, ample, laissant trois ouvertures, l’une inférieure, sur la région cardinale, d'où sort le pied, la seconde buccale, également postérieure du côté paléal, la troisième anale, du côté ordinaire. Deux paires d’appendices buccaux. Branchies allongées , étroites. Deux attaches musculaires en contact, du côté paléal. Pied court, énorme, entouré de faisceaux de fibres byssoïdes. L'ensemble de l'animal est dans une position toute différente que dans les autres bivalves. Coquille épaisse, solide, triangulaire, bâillante sur la lu- nule. Charnière pourvue, au côté anal, d'une dent latérale écartée, et d’une cardinale saillante. Ligament extérieur. Impressions musculaires réunies sur le milieu du côté pa- léal. Impressions paléales entières des deux côtés. Je réunis dans cette famille les genres Tridacna et Hip- popa, qu'on ne trouve pas à l'état fossile. Cette famille diffère de toutes les autres par ses impressions musculaires réunies, et par son animal tout-à-fait anomal. Famille des ASTARTIDÆ. Animal muni d’un manteau largement ouvert sur toute sa longueur, n'ayant même pas de siphon buccal bien distinct. Gette partie seulement ciliée étant ouverte comme le reste. Le tube anal.est séparé. Pied court, comprimé, pourvu d'un sillon sur la tranche. Coquille variable, généralement épaisse, pourvue de dents cardinales prononcées. Ligament interne ou externe. Impres- sion paléale entière sans sinus. Impressions musculaires, au nombre de deux du côté buccal, et d’une du côté anal, à TERRAINS CRÉTACÉS. By chaque valve. Souvent une attache musculaire sous le cro- chet, dans le fond de la valve. Je réunis dans cette famille les genres Opis, Astarte, Crastella, Megalodon , etc. Genre Opris, Defrance. Animal inconnu. Coquillerégulière, symétrique, équivalve, très-épaisse, cordiforme, entièrement fermée, à erochets très- grands, droits et très-saillans. Ligament extérieur très- court. Charnière très-prononcée, formée sur la valve gauche d'une grande dent triangulaire ou comprimée, et en avant d'une cavité étroite, profonde. La valve droite offre une cavité et une dent correspondante. Impressions musculaires assez marquées : deux du côté buccal, une du côté anal. I1m- pression paléale entière, sans sinus. | Rapports et differences. Ce genre, par sa forme extérieure singulière, déprimée et souvent cordiforme, se rapproche des Cardium, tout en s’en distinguant par sa charnière. Par sa charnière au contraire il montre les caractères voisins des .Astartés, tout en ayant des formes différentes, Sonmanque de sinus à l'impression paléale la place dans la famille des Astartide, | Les Opis sont seulement spéciales aux terrains jurassiques et crétacés, tout en étant plus nombreuses en espèces au sein des premiers. N° 580. OPiS NEOCOMIENSIS, d'Orbigny. PL. 253, fig. 1-5; Opis..… Leymerie, 1842. Mém, de la Société géol., t, 5, pl. 7, fig. 4, O. testà transversà, crassà , subquadrilaier&, longitudinaliter plicatä; latere amali lœvigato, bicarinato, intermediisque D2 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE eccavato; latere buccali angulato, excavato ; umbonibus angustatis, approzimatis; labro integro. Dimensions. de an. 7 millim. — Par rapport à la largeur : longueur , 7; , épaisseur, 5. — Angle apicial, 40°. Coquille transversalement triangulaire, presque conique, à sommet tronqué, très-épaisse, subquadrilatère ; face anale, isse, ornée de deux carènes transverses, éloignées du bord interne, entre lesquelles sont deux parties excavées; côté paléal ou extérieur peu convexe, marqué de plis long'tudimaux également espacés; côté buccal, lisse, fortement excavé pourvu d’une partie anguleuse externe. Crochets fortement re- courbés et très-rapprochés. Labre entier, non crénelé. Rapports et différences. Cette espèce ressemble un pen aux Opis des terrains jurassiques, tout en s’en distinguant par sa forme bien plus quadrilatère. Localités. Elle caractérise le terrain néocomien inférieur du bassin parisien. Elle à été recueillie à Saint-Sauveur Yonne), parM. Robineau-Desvoidy, à Bernon ei à Marolles (Aube), par MM. Leymerie et Dupin. Elle est rare partout. Explication des figures. PI. 253, fig. 1. Individu grossi, vu de côté. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. Fig. 3. Le même, vu sur la région buccale. Fig. 4. Le même, vu sur la région anale. Fig. 5, Grandeur naturelle. No 581. Opis HUGARDIANA, d'Orbigny. PI. 253, fig. 6-8. O. testà brevi, crassä, transversim elongaté, subquadrilaterd, longitudinaliter rugosê ; umbonibus angustatis, elongatis. Dimensions. Due 37 millim. — Par rapport à la largeur : longueur, -7;; épaisseur, -.— Angle apicial du moule, 28. TERRAINS CRÉTACÉS, 99 Coquille transversale , en coin, subquadrilatère, face anale excavée, angle externe arrondi, face buccale plane, circonscrite au dehors par un angle émoussé. Le moule mon- tre une forte impression musculaire anale, une forte impres- sion paléale simple, et une impression musculaire buccale. Des sillons linéaires partent des impressions musculaires et s'étendent sur les crochets, Le labre crénelé. Rapports et différences. Gette espèce, par sa forme carrée, est assez voisine de l'O. neocomiensis, mais elle s’en distin- gue par sa forme plus déprimée et par son bord crénelé. Localité. Elle caractérise le gault ou terrain albien des environs de Cluse (Savoie), où elle a été découverte par M. Hugard. On la rencontre à l’état de moule. Explication des fiqures. PI. 253, fig. 6, Moule intérieur de grandeur naturelle, vu de côté. De ma collection. Fig. 7. Le même, du côté anal. . Fig. 8. Le même, du côté buccal. N° 582. Opis SABAUDIANA, d'Orbigny. PI. 254. fig. 1-3.— 257. fig. 4-6. O. testé transversä, crass@ , longitudinaliter rugosä ; latere anali obliquato, excavato, externè rostrato ; latere buccali, lævigato, excavato, externè subangulato ; umbonibus sub- spiralibus. Dimensions. Largeur, 44 millim.—Par rapport à la largeur : longueur, -2°-, épaisseur, +2. — Angle apicial, 58. Coquille transverse, triangulaire, épaisse, marquée de quel- ques rides longitudinales ; face anale excavée, entre deux saillies, dont la plus extérieure se prolonge en rostre ; face buccale lisse, très-concave, sans angle extérieur, Le moule intérieur montre un sillon sur la région anale. Labre lisse. Rapports et différences. Assez voisine de la précédente es- 5 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. pèce, celle-ci s'en distingue par sa forme plus longue , sa région anale en rostre et toutes ses proportions différentes. Localité. Elle a été rencontrée aux environs de Cluse (Savoie), par M. Hugard ; à Clansaye (Drôme), par M. Renaux. Elle caractérise le gault du bassin méditerranéen. Explication des fiqures. PI. 254, fig. 4. Individu vu de côté, de grandeur naturelle, De ma collection. Fig. 2. Le même, du côté anal, à l’état de moule. Fig. 3. Le même, du côté buccal, avec le test. PI. 257, fig. 4. Individu avec le test, vu de côté, de grandeur naturelle. De la collection de M. Renaux. Fig. 5. Le même ; du côté buccal. Fig. 6. Le même, vu sur la région anale. N° 583. Opis COQUANDIANA, d'Orbigny. PL. 257, fig. 7-9. O. testä transversé, crassä, longitudinaliter plicatä; latere anali obliquato , latere buccali profundè excavaäto, lævigato; umbonibus spiralibus involutis. Dimensions. Largeur, 35 millim.— Par rapport à la largeur : longueur, ;, épaisseur, 27. — Angle apicial, 35°. Coguille transverse, un peu contournée; très-épaisse, or- née, en long, de plis nombreux, irréguliers; face anale pour- vue de deux dépressions, l’une très-grande, interne, l’autre étroite externe ; face buccale convexe en dehors et ridée, profondément excavée et lisse en dedans. Rapports et différences. Gette espèce se rapproche à la fois des ©. sabaudiana et elegans, tout en se distinguant de la première par sa forme plus étroite, par ses plis plus irrégu- liers, de la seconde par sa partie buccale profondément excavée. “ TERRAINS CRÉTACÉS. 55 Localité. M. Goquand l’a découverte dans le terrain turo- nien de Cassis (Bouches-du-Rhône), où elle est rare. Eaplication des figures. PI. 257, fig. 7. Individu entier avec son test vu de côté. De la collection de M. Coquand. Fig. 8. Lemême, vu sur la région buccale. Fig. 9. Le même, vu sur la région anale. N° 584. Opis ELEGANS , d'Orbigny. PI. 254, fig. 4-9. O. testdtransversé, triangulari, crassä, longitudinaliter sul- caté; latere anali triangulato, plicato ; latere buccali rotun- dato, plicato ; umbonibus involutis , compressis. Dimensions. Largeur , 19 millim.—Par rapport à la largeur : longueur, 2, épaisseur, 7%. — Angle apicial, 47°. Coquille transverse, triangulaire, épaisse, ornée, en long de sillons profonds à peu près également espacés ; face anale, pourvue de deux parties saillantes, obtuses, l’une externe, l'autre au milieu ; l'intervalle excavé , l’excavation externe ridée , l'excavation interne lisse. Face buccale convexe en dehors, ridée, non excavée à la partie la plus interne sous le crochet. Charnière très-prononcée ; dent cardinale très-lon- gue sillonnée comme celle des Trigonies. Le labre paraît avoir êté lépèrement crénelé. Rapports et différences. Gette espèce est très-voisine, par sa forme de l'O. neocomiensis , tout en s’en distinguant , par sa région anale, non en arête et plissée, ainsi que par sa région buccale moins excavée. Elle se distingue encore par ce dernier caractère, et par ses sillons longitudinaux , de l'O. sabaudiana. Localité. Elle caractérise la craie chloritée du bassin de la Loire, où elle a été recueillie, au sein des grès inférieurs; 56 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. à Saint-Joseph, près du Mans (Sarthe), par MM. Guéranger et Toupiolle. Explication des figures. P]. 254, fig. 4. Coquille grossie, vue de côté. De ma collection. Fig. 5. La même, vue sur les crochets. Fig. 6. La même, vue du côté anal. Fig. 7. La même, vue du côté buccal. Fig. 8. Charnière de la valve gauche. Fig. 9. Grandeur naturelle. N° 585. OPis TRUELLEI , d'Orbigny. PI. 255. O. testé transversä, subquadrilaterä, crassé , lævigatà ; latere anali recto, complanato , latere buccali ercavato; umboni- bus (nucleo) acutis ; labro crenato. Dimensions. (moule intérieur). Largeur, 70 millim. — Par rapport à la largeur : longueur, €, épaisseur, 75. — Angle apicial, 55°. Coquille transverse , triangulaire dans son ensemble, lisse ou seulement marquée de quelques rides d’accroissement, anguleuse sur le bord des valves; coupée carrément du côté anal, et marquée d'un léger méplat, un peu convexe du côté paléal, profondément excavée du côté buccal. Labre pourvu de quelques crénelures. Moule intérieur représentant deux grandes cornes peu arquées, muni sur le bord de deux impressions musculaires très-prononcées, et d’une impression paléale simple non échancrée. On remarque une seconde impression musculaire, petite au-dessous des crochets. Rapports et différences. Cette belle espèce se distingue des autres autant par sa grande taille que par ses caractères propres, d’être lisse et profondément excavée à la région buccale. TERRAINS CRÉTACÉS, Lis Localité. Elle a été découverte par M. Truelle dans la craie chloritée ou terrain turonien moyen des environs de Saintes (Charente-Inférieure). Elle y paraît très-rare. Explication des figures. PI. 255, fig. 1. Moule intérieur, de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 2. Le même , vu sur la région anale. Fig, 3. Le même, vu sur la région buccale. Fig. 4, Empreinte de la région buccale avec le test. Resume géologique. J'ai pu observer et décrire six espèces d'Opis ainsi dis- tribuées : Etage neocomien. O. neocomiensis, d’Orb. Etage albien ou gault. O. Hugardiana, d'Orb. O. sabaudiana, d'Orb. Étage turonien ou de la craie chloritee. O. Coquandiana , d'Orb. elegans, d'Orb. O. Truellei, d'Orb. Il en résulterait que, sur les six espèces, une est propre au terrain néocomien du bassin parisien, deux sont spéciales au gault de la Savoie, wxe au terrain turonien du bassin de la Loire (l'O. elegans) et une au bassin pyrenéen du même étage (VO. Truellei), et une au bassin méditerranéen (l'O, Coquan- diana). Genre ASTARTE , Sowerby. Crassina , Lamarck. Animal ? Coquille arrondie, ovale ou oblongue, équivalve, inéqui- latérale, entièrement fermée, et généralement épaisse. Im- 58 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. pression paléale entière, non échancrée ; impressions muscu- laires profondément marquées, une du côté anal, deux du côté buccal, à chaque valve. Charnière très-solide , pourvue sur la valve droite de deux fortes dents égales divergentes, et de deux cavités; sur l'autre de deux dents inégales. Li- gament extérieur court. Rapports et différences. Très-voisine des Crassatelles, par leurs impressions paléales, par leur coquille épaisse, par leur charnière, les Astartes s’en distinguent seulement par leur ligament externe , ce qui modifie la charnière et lui donne plus de régularité. Les Astartes paraissent avec les terrains jurassiques, elles sont surtout très-nombreuses avec les étages de l’oolite inférieur et du terrain oxfordien. Elles reparaissent en assez grand nombre au sein des terrains néocomien et turonien, dans la formation crétacée. Le terrain tertiaire inférieur paraît ne pas en contenir, tandis qu’elies abondent dans le crag. Les mers actuelles en nourrissent quelques-unes, mais elles sont principalement réparties dans les régions froides. Elles sont communes au nord de l’Europe et aux Malouines. Elles se tiennent dans les fonds sablonneux. Espèces du terrain néocomien. N° 586: ASTARTE GIGANTEA, Deshayes. PI. 258. Astarte gigantea, Desh., Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., t. V, p. 5, pl. 4, f. 3. Venus allaudiensis, Matheron, 1843., Catal., pl. 15, f. 1-2, A. testä crassâ, subtriangulatä, compressä, longitudinaliter rugis latis inæqualibus ornaté ; natibus lævigatis; latere anali arcuato, latere buccali ezcavato, breri; labro lævigato, TERRAINS CRÉTACÉS. 59 Dimensions. FAUNE 83 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 22, épaisseur , -:£. longueur de la lu- nule, :$.— Angle apicial, 90°. Coquille plus longue que large, comprimée, très-épaisse, un peu triangulaire , légèrement inéquilatérale, plus longue et arquée du côté anal, échancrée du côté buceal , ornée, en long, de plis inégaux, assez peu marqués. Corselet très-étroit, Junule courte, profonde, lancéolée. Charnière munie de trois cavités sur la valve droite. Labre entier. Son moule offre de très-fortes impressions. Rapports et différences.Cette espèce est très-voisine de l’4. impolita, mais elle s’en distingue par sa forme et par son labre non crénelé. Localité. Elle caractérise le terrain néocomien des bassins parisien et méditerranéen. Elle à été recueillie à Vandeuvre (Aube), par moi; à Brillon (Meuse), par M, Moreau; à Gréoulx (Provence), par M. Renaux; à Bettancourt-la-Ferrée (Haute-Marne), par moi. Histoire. Décrite et figurée en 1842, par M. Leymerie, M. Matheron lui donne, l’année suivante, une autre dénomi- nation en la plaçant dans le genre Vénus: L'examen de l'im- pression paléale entière de la figure publiée par M. Mathe- ron suflit pour démontrer que cette coquille n'appartient pas au genre Vénus, dont l'impression paléale est toujours pourvue d’un sinus. Explication des figures. PI. 258, fig. 1. Individu de gran- deur naturelle avec son test. De ma collection, Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. Fig. 3. Une charnière. Fig. 4. Moule intérieur, réduit de moitié. Fig. 5. Le même, vu sur les crochets. Go PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 587. ASTARTE MOREAUSA, d'Orbigny. PI. 259. À. testà crassa, oblongà, compressé, irregulariter rugos&, sub- lævigatä; latere anali elongato, convexo ; labro lœvigato. Dimensions. Longueur, 85 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 2%, épaisseur, -;'; longueur de la lu- nule, 7. —Angle apicial, 109°. Coquille beaucoup plus longue que large, comprimée, épaisse, ovale-oblongue, très-inéquilatérale, plus longue et presque anguleuse du côté anal, obtuse sur la région buc- cale, excavée sous les crochets, presque lisse partout , étant pourvue seulement de plus d’accroissement près du bord. Corselet très-étroit , lunule très-courte, très-excavée , assez large. Labre entier. Rapports et différences. Voisine de l'A. gigantea, par sa taille et sa forme, cette espèce est néanmoins bien plus étroite, sa largeur n’étant que de 83 au lieu de 93 centièmes, son angle est aussi bien plus ouvert, et son test plus lisse et moins triangulaire. Localité. Elle a été découverte dansle terrain néocomien à Brillon (Meuse), par M. Moreau. Explication des figures. Pl. 259, fig. 1. Coquille entière. De la collection de M. Moreau. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Charnière, vue en dedans. N° 588. ASTARTE BEAUMONTII, Leymerie. PI. 260. Astarte Beaumontii, Leymerie, 1842, Mém. de Ja Soc. géol,. t. V, pag. 4, pl. 4, fig. 1. A. testé crassd , ovato-triangulari, compressê, concentricè TERRAINS CRÉTACÉS Gt _ late plicaté ; latere anali elongato ; latere buccali brevis- simo ; labro lœvigato. Dimensions. Longueur, 58 miliim. —Par rapport à la lon- sueur : largeur, 5, épaisseur, 5 ; longueur de la lu- nule, %,.—Angle apicial, 86°. Coquille plus longue que large, très-épaisse, comprimée , presque triangulaire, inéquilatérale , très-longue et rétrécie en avant du côté anal, tronquée et très-courte du côté buccal, excavée sous les crochets, ornée de gros plis concentriques, très-prononcés chez les adultes, à peine marqués ou nuls dans le jeune âge. Corselet étroit profond. Lunule courte fortement excavée. Labre lisse. Rapports et différences, Gette espèce, par sa grande épais- seur , est voisine de l'4. transversa, mais elle s’en distin- gue par sa forme plus étroite du côté anal et surtout par son labre lisse, au lieu d’être crénelé. Localité, Elle caractérise le terrain néocomien inférieur du bassin parisien, dans le calcaire à spatangues. Elle a été recueillie à Bettancourt-la-Ferrée (Haute-Marne), par M. Cornuel et par moi ; à Brillon, à Ancerville (Meuse), par MM. Moreau et Cornuel; à Saint-Sauveur et à Auxerre (Yon- ne), par MM. Robineau-Desvoidy et Cotteau. Explication des figures. PI. 260, fig. 1. Individu de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu du côté des crochets. Fig. 3. Une charnière, de grandeur naturelle. Fig. 4. Moule intérieur, vu de côté. Fig. 5. Le même, vu sur les crochets. N° 589. ASTARTE TRANSVERSA, Leymerie. 207 Astarte transversa, Leymerie, 1812, Mém. de la Soc. géol., t. V, fig. 4, pl. 5, fig. 5. 62 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. À. testé crassé, ovato-truncatd, compressé, longitudinaliter plicatä ; latere anali elongato, truncato ; latere buccali brevi ; lunulé excavatä; labro crenulato. Dimensions. Longueur totale, 62 millim.—Par rapport à la longueur : largeur, £$ ; épaisseur, -5: ; longueur de la lunule, #. — Angle apicial, 90°. Coquille plus longue que large, très-épaisse , assez peu comprimée, oblongue, un peu carrée, inéquilatérale, longue, élargie et coupée presque carrément du côté anal; courte du côté buccal, ornée de quelques sillons concentri- ques près du bord chez les vieux individus. Corselet étroit et profond. Lunule courte, très-excavée. Labre fortement crénelé, Rapports et différences. Elle esttrès-voisine, par son épais- seur, de l4. Beaumont, tout en s'en distinguant par sa forme plus carrée, plus large du côté anal, par sa lunule plus courte, plus profonde, et par son bord crénelé. Localité. Cette espèce se trouve avecla précédente au sein des terrains néocomiens inférieurs, où elle est commune. Elle a été recueillie à Ancerville, à Brillon (Meuse), par MM. Cornuel et Moreau ; à Bettancourt-la-Ferrée (Haute- Marne), par M. Cornuel et par moi ; à Morteau (Doubs), par M. Carteron; à Auxerre et à Saint-Sauveur (Yonne ), par MM. Cotteau et Robineau-Desvoidy; à Briel (Aube), par M. Moreau. Explication des figures. PI. 261, fig. 4. Tadividu de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets, Fig, 3. Moule intérieur, vu de côté, Fig, 4. Le même, vu sur les crochets. Fig, 5. Charnière, TERRAINS CRÉTACÉS. 63 Ne 590. ASTARTE CARINATA, d'Orbigny. PI. 262. fig. 1-3. À. testä tenui, triangulari, compressà ; costis elevatis, concen- tricis, ornatà ; subæquilaterd ; lunulä angustatà , elongatä; marginibus acutè-carinatis ; labro crenato. Dimensions. Longueur, 12 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, #*; épaisseur, 2; longueur de la lu- nule, 25. — Angle apicial , 104. | Coquille plus longue que large, mince, très-comprimée, triangulaire , coupée carrément sur le corselet et la lunule, arrondie sur la région paléale, formant un angle obtus sur les côtés anal et buccal, ornée de côtes concentriques très- élevées, d'autant plus espacées qu'elles s’éloignent du som- met. Lunule très-évasée, étroite, à bords anguleux et tran- chans. Le corselet plus étroit encore. Labre crénelé. Rapports et différences. Cette charmante espèce voisine, par sa forme triangulaire, de l’4. numismalis, S'en distingue par ses côtés coupés plus droit, et par sa lunule bien plus longue. Localité. Je l'ai recueillie dans le terrain néocomien infé- rieur à spatangues des environs de Brienne (Aube). Elle y est très-rare. M. Dupin l’a rencontrée à Marolles (Aube). Explication des figures. PI. 262, fig. 1. Individu grossi, vu de côté. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. Fig. 3. Grandeur naturelle. N° 591. ASTARTE NUMISMALIS, d'Orbigny. PI. 262, fig. 4-6. À. testé rotundato-triangulari, maximè compressd, costis latis, 67 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. elevatiusculis ornatà , subæguilater& ; lunul& brevi, mürgi- nibus obtusis, Dimensions. LORG HE 7 millim. — Par rapport à la lon- gueur, largeur, 7 , épaisseur, 2,.— Angle apicial, 95°. Coquille plus longue que large, mince, comprimée, un peu arrondie , non coupée carrément sur le corselet, ornée de côtes concentriques, larges, peu élevées, à peu près égales. Lunule très-courte. Rapports et différences Cette espèce, par sa forme compri- mée, est très-voisine de l’Æ. carinata, tout en s’en distinguant par sa forme moins triangulaire, plus arrondie, par ses côtes moins profondes et sa lunule non carénée sur ses bords. Localité. Elle caractérise le terrain néocomien, et a été recueillie à Bettancourt-la-Ferrée (Haute-Marne), par moi; à Marolles (Aube), par M. Dupin; à Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy. Elle est peu commune. Explication des figures. PI. 262, fig. 4. Coquille grossie. De ma collection. Fig. 5. La même, vue sur les crochets. Fig. 6. Grandeur naturelle. N° 592. ASTARTE STRIATO-COSTATA, d'Orbigny. PI. 262, fig. 7-9. A. testä elongato-oblongà, triangulari!, compressé ; costis la= tis, elevatis ornatä, intermediisque striis munilà ; inæqui- later&; latere anali producto, truncato; latere buccali brevi ; lunul& excavatä. Dimensions. Longueur, 8 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 5, épaisseur , 7, longueur de la lunule, #. — Angle apicial, 92°. Coquille beaucoup plus longue que large, comprimée, oblongue , ornée de côtes concentriques élevées, espacées, TERRAINS CRÉTACÉS. 65 entre lesquelles sont des stries fines parallèles ; très inéqui- latérale , allongée, large et vbtuse du côté anal, courte du côté buccal ; lunule profonde, lancéolée. Rapports et différences. Encore voisine des deux espèces précédentes par ses côles, cette espèce s’en distingue par ses stries et par sa forme oblongue, élargie du côté anal. Localité. Elle appartient au terrain néocomier inférieur. Elle a été recueillie à Marolles (Aube), par M. Dupin et par moi; à Attancourt (Haute-Marne), par M. Cornuel; à Saint-Sau- veur (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy. Elle vest peu rare. Explication des figures. P1. 262, fig. 7. Coquille grossie, De ma collection. Fig. 8. La même, vue sur les crochets. Fig. 9. Grandeur naturelle, No 593. ASTARTE FORMOSA, Fitton, PI. 262, fig. 10-12. Astarte formosa, Fitton, 1836. Trans. of the geol, soc., t. IV, pl. 16, f. 16. Astarte laticosta, Desh. 1842. Mém. de la Soc. géol., PiVp2 pl4, PAS. À. testà oblongo-triangulari, compressiuscul&, coslis elevatis concentricis ornatà; inæquilaterä, latere anali producto; lunulä excavatà. Dimensions. Longueur, 49. millim. — Par rapport au dia- mètre :largeur, %; épaisseur , 5. — Angle apicial, 90°. Coquille plus longue que large, comprimée, ornée de côtes concentriques assez élevées, triangulaire, inéquilaté- rale, le côté anal le plus long , lunule profonde peu large. Rapports et différences. Cette espèce, assez voisine par s1 forme et ses côtes, de VA. striato-costata, s'en distinguc par sa forme plus large , moins obtuse du côté anal, ete. JU. 5 66 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Localité. Elle se trouve dans le terrain néocomien de France et de l'Angleterre. Elle a été recueillie à Auxerre (Yonne), par M. Cotteau; à Brienne (Aube) , par moi. Explication des figures. PI. 262, fig. 10. Individu entier. De ma collection. Fig. 11. La même , vue sur les crochets. Fig. 42. Moule intérieur. De la collection de M. Cotteau. N° 594. ASTARTE DISPARILIS, d’Orbigny. PI. 263, fig. 1-4. A. testà oblongä, triangulari, compressé , sulcis concentricis æqualibus ornatä ; latere anali producto, truncato, trans- versim coslato ; latere buccali brevi; lunulé lat, excava- tiuscul&; labro crenato. Dimensions. Longueur , 43 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur , 5; épaisseur, 5; longueur de Ia lu- nule, “2. — Angle apicial, 100. Coquille beaucoup plus longue que large, comprimée, ob- longue, très-anguleuse, ornée de petits sillons concentriques, remplacés sur le côté anal par de larges côtes droites paral- lèles à la troncature de ce côté, et correspondant chacune à trois ou quatre sillons. Eile est très-inéquilatérale, plus al- longée et tronquée du côté anal, presque anguleuse sur le côté cardinal, arrondie du côté paléal. Lunule Jancéolée, non creusée, à peine marquée par une très-légère dépression plane. Rapports et différences. Cette espèce se distingue des autres par la disparité de ses sillons et de ses côtes. Sa forme indi- querait une Crassatelle, mais la présence d'un ligament ex- terne, ainsi que la charnière, viennent exclure ce rapproche- meul. Localité, Elle caractérise le t:rrain néocomien du bassin TERRAINS CRÉTACÉS. 6 parisien, où elle est très-commune. Elle à été recueillie à Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robineau ; à Marolles (Aube), par M. Dupin et par moi; à Vaux-sur-Blaise et à Bettancourt- la-Ferrée (Haute-Marne), par M. Cornuel et par moi. Explication des figures. PI. 263, fig. 1. Individu grossi. De ma collection. Fig. 2. Un échantillon vu en dedans pour montrer la charnière et les crénelures du bord, Fig. 3. Un autre, sur les crochets. Fig. 4. Grandeur naturelle. N° 595. ASTARTE SUBSTRIATA, Leymerie. PI. 263, fig. 5-8. Astarte substriata ? Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., t, 5, pl. 6, f.3. À. testä subrotundatà, compressé, striis inæqualibus, concen- tricis ornatä; subæguilater“ ; labro integro ; lunulä angus- tatä. Dimensions. Longueur , 23 millim. — Par rap port à la lon- gueur : largeur, 5; épaisseur, 5; longueur de la lu- nule, 24. — Angle apicial, 412°. Coquille presque aussi large que longue, comprimée, très- arrondie , partout , excepté la saillie des crochets et l’échan- crure de la lunule , marquée de quelques stries irrésulières concentriques ; presque équilatérale, Corselet étroit et pro- fond. Lunule étroite, excavée. Labre entier. Rapports et différences. Assez voisine de l'4. gigantea, cette espèce s’en distingue par sa forme plus arrondie, moins trian- gulaire. Je possède plusieurs échantillons identiques de forme ; les uns avec une lunule , les autres sans lunule, ou l'ayant si étroite qu'elle paraît manquer; ce qui m'a fait penser que |A. illunata de M. Leymerie pourrait n'en être qu’une variété, 68 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Localité. Elle se trouve dans le terrain néocomien du bas- sin parisien. Elle à été recueillie à Marolles (Aube), par M. Dupin et par moi; à Saint-Sauveur, à Auxerre (Yonne), par MM. Robineau-Desvoidy et Coiteau. Explication des figures. PI. 263, fig. 5. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 6. La même, vue sur les crochets, sans lunule, Fig. 7. Un autre individu avec lunule. Fig. 8. Une charnière. N° 596. ASTARTE ELONGATA, d'Orbigny. PI, 263, fig. 8-11. Astarte oblonga, Deshayes, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., t. V, pl. 6, f. 1. A. testé ovato-oblongä, compressé, suicis concentricis, subæqua- libus ornatd, inœquilaterd; latere anali elongato, obtusè rotundato ; latere buccali brevi; lunul& angustatä; labro simplici. Dimensions. Longueur, 17 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, 5 ; épaisseur, -; longueur de ja lu- nule, ,.— Angle apicial, 119°. Coquille plus longue que large, comprimée, oblongue, arrondie et obtuse à ses extrémités, ornée de plis concen- triques inégaux ; très-inéquilatérale, le côté anal très-long, l’autre très-court. Elle est presque droite du côté paléal. Lunule très-étroite, ainsi que le corselet. Labre entier. Rapports et différences. Cette espèce offre tout-à-fait Ja forme oblongue de certaines Vénus , et la charnière seule me la fait placer dans le genre Astarte, où elle se disuüngue par celte forme allongée. Localité. Elle caractérise le terrain néocomien inférieur du bassin parisien, où elle est assez rare. Flle a été recueillie TERRAINS CRÉTACÉS. 69 à Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy ; à Ma- rolles (Aube), par M. Dupin. Histoire. M. Deshayes a donné le nom d’oblonga à cette espèce, mais cette dénomination, ayant déjà été employée par Sowerby pour une Astarte du crag, ne peut lui être conser- vée ; je lui ai donné, en conséquence, le nom d’elongata. Ezplicatian des figures. P|. 263, fig, $’. Individu grossi, vu de côté. De ma collection. Fig. 9. Une valve, vue en dedans. Fig. 10. Le même, vu sur les crochets. Fig. 14. Grandeur naturelle. Espèces du terrain aptien. N. 597. ASTARTE SINUATA, d'Orbigny. PI. 264, fig. 4-3. À. testé compressé, ovatä, costis concentricis, inæqualibus or- natä; inæquilatcré ; latere anali lato, dilatato, profundè sinuato; latere buccali brevi, rotundato ; labro integro. Dimensions. Longueur, 8 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, #5; épaisseur, -2.. — Angle apictal, 100°. Coguille un peu plus longue que large, ovale-arrondie, très-comprimée, ornée de côtes concentriques larges peu élevées, sinueuses du côté anal ; très-inéquilatérale, courte à la région buccale, profondément sinueuse et très-obtuse du côté opposé. Labre entier. Rapports et différences. Cette espèce se distingue nettement des autres par le profond sinus de son côté anal. Localité. M. Dupin l'a découverte à Marolles (Aube), dans la lumachelle des couches aptiennes, où elle est très- rare, 70 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Explication des figures. PI. 264, fig. 4. Individu grossi. De Ja collection de M. Dupin. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. Fig. 3. Grandeur naturelle, Espèces du qault ou terrain albien. No 598. ASTARTE DUPINIANA, d'Orbigny. PI. 264, fis. 4-6. À. testé rotundato-quadratä, compressiusculé, striis concen- tricis ornatà, inæquilaterà ; latere anali lato, obtuso, latere bucc ali brevi; labro crenulato. Dimensions. Longueur, 5 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, :22; épaisseur, ?.— Angle apicial, 90e. Coquille aussi longue que large, un peu carrée, assez peu comprimée, ornée de stries concentriques peu marquées, souvent effacées sur le bord ; très-inéquilatérale, courte du côté buccal, allongée et très-obtuse du côté opposé. Labre crénelé. Rapports et différences. Voisine par sa forme arrondie de l'A. numismalis, cette espèce s’en distingue par sa forme plus renflée et par ses stries. Localité. Elle caractérise les couches albiennes ou le gault du bassin parisien, où elle a été recueillie à Ervy (Aube), par M. Dupin. Explication des figures. Pl. 264, fig. 4. Coquille vue de côLé. Fis. 5. La même, sur les crochets. Fig. 6. Grandeur naturelle. TERRAINS CRÉTACÉS. 71 N° 599. ASTARTE GUERANGERI, d'Orbigny. PI. 266 bis, fig. 1-5. À. testé rotundaté, subtransversé, compressé, transversim costulatä, subæquilaterd ; latere anali convexo; latere buc- cali excavato ; labro crenulato. Dimensions. Largeur, 9 millim.— Par rapport à la largeur : longueur, 2; épaisseur, 7. — Angle apicial, 85°. Coquille plus large que longue, très-comprimée , presque ronde, à sommet saillant, ornée de stries, ou mieux, de pe- tites côtes rayonnantes du sommet vers les bords. À peine inéquilatérale, le côté anal est seulement plus convexe, tan- dis que le côté buccal est un peu concave sous les crochets. Lunule nulle. Charnière très-fortement prononcée; labre profondément crénelé. Rapports et différences. Cette espèce se distingue nettement de toutes les autres espèces d’Astartes des terrains crétacés par ses côtes rayonnantes et sa forme presque circulaire. Localité. M. Guéranger a découvert cette espèce dans le grès inférieur du terrain turonien ou craie chloritée du Mans (Sarthe). Elle y est rare. Explication des figures. PI. 266 bis, fig. 1. Coquille gros- sie. Vue de côté. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Une valve, vue dans l’intérieur. Fig. 4. Un morceau grossi pour montrer les côtes. Fig. 5. Grandeur naturelle. Résumé géologique sur les Astartes. Jusqu'à présent j'ai pu examiner comparativement qualorze espèces d'Astartes, ainsi réparties ; 72 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. LA Etage nHeoconien. A. Beaumontii, Leym. A. Moreausa, d'Orb. carinata, d'Orb. numismalis, d'Orb. disparilis, d'Orb. striato-costata, d'Orb. elongata, d'Orb. substriata, Leym. formosa, Fitton. transversa, Leym. gigantea, Desh. Espèces des couch’s aptiennes. A. siauata, d'Orb. Espèces de l'étage albien ow qault. À. Dupiniana, d'Orb. Espèces du terrain turonien. A. Guerangeri, d'Orb. D'après cette liste, il y a onze espèces d’Astartes dans l'é- tage néocomien , wne dans l'étage aptien, une dans l'étage albien et une dans l'étage turonien. Dès lors les Astartes se- raient très-multipliées dans les couches inférieures, tandis qu'elles diminuent dans les couches supérieures. Jusqu'à pré- sent toutes leurs espèces sont caractéristiques de leur étage. Divisées par bassins, je trouve au terrain néocomien l'A, gigantea dans les bassins parisien et méditerranéen , tandis que toutes les autres sont spéciales au bassin parisien. Dans les autres étages, toutes les espèces sont encore du bassin parisien seulement, excepté l’4. Guerangeri, propre au bassin ligérien. Genre CRASSATELLA , Lamarck. Animal muni d'un manteau largement ouvert sur toute sa longueur, n'ayant même pas de syphon branchial distinct, celte partie seulement ciliée étant ouverte comme le reste. TERRAINS CRÉTACÉS. 75 L'ouverture anale est séparée. Pied court , comprimé, trian- gulaire, pourvu d'une rainure prononcée. Coquille oblongue, arrondie, triangulaire ou quadrilatère, équivalve, inéquilatérale , entièrement fermée, et épaisse. Impressions paléales entières, non échancrées ; impressions musculaires très-profondément excavées ; il y en a une du côté ana}, et deux du côté buccal ; de ces deux, la plus petite est transversale à la grande dans sa direction et sa position : on en remarque une quatrième sous le crochet, au fond de Ia valve. Charniere très-solide, pourvue sur la valve droite de deux dents divergentes et de trois fossettes, dont une anté- rieure très-large, où est situé le ligament. L'autre valve n’a qu’une forte dent et deux larges fossettes de chaque côté. Ligament intérieur dans la fossetite du côté anal. Rapports et différences. Lamarck et les auteurs qui le sui- vent ont placé les Crassatelles à côté des Mactres par ce seul motif que le ligament est interne, quand d'un autre côté tous les caractères sont différens. Le ligament, ainsi que je l'ai dit ailleurs, n’a d’autre destination que de faire entre- bailler les valves et de contrebalancer les efforts des mus- cles ; il est donc tout-à-fait en dehors des fonctions organi- ques et remplit un rôle purement mécanique. Il ne peut, par conséquent, en aucune manière offrir des caractères zoologiques. Les impressions paléales, par la présence ou l'absence du sinus, sont au contraire l'expression du déve- loppement des tubes, elles peuvent ainsi être d'une grande valeur dans les coupes génériques. Or les Crassatelles ont les impressions paléales sans sinus, les valves closes, tandis que les Mactres ont un sinus très-profond et les valves bâillan- tes. D'un autre côté, à l’exception du ligament, les As- tartes et les Crassatelles ont les plus grands rapports, d'a- près les impressions paléales, Les valves closes, les deux IA PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. attaches musculaires buccales et la charnière; car les Crassa- telles ne sont que des Astartes où le ligament, ayant pénétré dedans, a pris la place d’une partie des dents, en a'xgmentant la largeur de la fossette cardinale. Il en résulte que les Cras- satelles doivent être placées à côté des Astartes et des Opis, et non des Mactres. Les Crassatelles paraissent se montrer pour la première fois avec les terrains crétacés. En effet, elles ont des espèces dans le terrain néocomien, beaucoup plus dans le terraia tu- ronien ou craie chloritée, tout en montrant le maximum de leur développement numérique au sein des terrains tertiaires. Les Crassatelles sont aujourd’hui spéciales aux régions chau- des. Elles vivent sur les côtes sablonneuses au-dessous des plus basses marées. Elles se tiennent verticalement dans le sable. Elles sont couvertes d’un épiderme épais. Espèces de l'étage néocomien. N° 600. CRASSATELLA CORNUELIANA, d'Orbigny. PI. 264, fig. 7-9. GC. testà elongaté, arcuatä, maximè compressé, lœvigatä; latere buccali longitudinaliter plicato ; latere anali elongato, pro- ducto, angustato; latere buccali brevissimo, dilatato ; labra simplici. Dimensions. Longueur, 28 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, -;; épaisseur, -=;; longueur du côté anal, £2-.— Angle apicial, 128°. Coquille très-allongée, arquée, des plus comprimées, lisse, marquée, seulement du côté buccal, de légères rides longitu- dinales.Très-inéquilatérale , le côté anal très-long, arqué sur la région paléale, évidée sur la région du corselet , terminée en avant par une partie étroite, coupée en biseau ; le côté buceal très-court et très-large. Labre lisse. TERRAINS CRÉTACÉS. > Rapports et différences. Cette espèce se distingue très- facilement des autres Crassatelles par sa forme de faux al- longée, et surtout par sa grande compression. Sous le nom de Pandora æquivalvis, M. Deshayes à décrit une espèce de Crassatelle très voisine de celle-ci, mais plus costulée. Ce sera pour moi le Crassatella æquivalvrs. Localité. M. Dupin et moi nous l'avons recueillie à Bettan- court-la-Ferrée , à Attancourt, à Vaux-sur-Blaise ‘et à Mo- rancourt (Haute-Marne), dans le terrain néocomien inférieur. Explication des figures. Pl. 264, fig. 7. Individu de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 8. Le même, vue sur les crochets. Fig. 9. Impression d’une valve, pour montrer la charnière. N° 601. CRASSATELLA ROBINALDINA, d'Orbigny. PI. 264, fig. 10-13. C.. testé oblongä, compressé , bifariam obliquè costaté ; costis latere anali rectis, latere buccali arcuatis, undulatis ; inæ- quilaterä; latere buccali brevi ; labro simplici. Dimensions. Longueur, 33 millim.—Par rapport à la longueur : largeur, “5; épaisseur, <<; largeur du côté anal, 55. — Angle apicial, 137. Coquille ovale, oblongue; très-comprimée , ornée de côtes égales, obliques, divergentes à partir de la hauteur des crochets ; les unes, dirigées du côté anal, sont droites; les autres , dirigées du côté buccal , sont arquées et comme on- dulées. Le point où les côtes se réunissent forme une série de chevrons. On remarque de plus des traces de pointes sur la région du corselet. Très-inéquivalve, le côté anal est très- long, étroit et un peu acuminé ; le côté buccal est arrondi. Labre lisse. Rapports et différences. Les stries divergentes de cette 76 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. espèce remarquable la distinguent nettement de toutes les autres. Localité. Elle caractérise le terrain néocomien inférieur. Elle a été recueillie à Saint-Sauveur et à Auxerre (Yonne), par MM. Robineau-Desvoidy et Cotteau ; à Marolles (Aube), par M. Dupin et par moi; à Morancourt (Haute-Marne), par M. Cornuel. Explication des figures. P]. 264, fig. 10. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 11. La même, vue sur les crochets. Fig. 12. Moule intérieur. Fig. 13. Les côtes du sommet grossies. Crassatelles de l'étage turonien. N° 602. CRASSATELLA GUERANGERI, d’Orbigny. PL. 265, fig, 1-2. C. test& oblongo-quadratd, crass ; striis concentricis ornatà, inæquilaterä, latere anali productiore, obtuso, truncato ; latere buccali brevi; labro crenato ; lunul& ercavatä. Dimensions. Longueur, 50 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, #5; épaisseur, -£; longueur du côté anal , ££ ; longueur de la lunule , > A10°. Coquille oblongue, épaisse, un peu quadrangulaire , ornée , 25. — Angle apicial, de stries concentriques allant en grossissant du sommet au bord ; très-inéquilatérale , beaucoup plus longue et coupée carrément sur la région anale , élargie et échancrée du côté buccal. Corselet légèrement excavé. Lunule lancéolée pro- fonde. Charnière très-large. Les bords paraissent avoir été crénelés. Rapports et différences. Assez Voisine, par sa forme, de la C. sinuosa, cette espèce s'en distingue par moins d'épaisseur, TERRAINS CRÉTACÉS,. gi par son bord paléal droit et non pas sinueux, et par son côté anal coupé plus carrément. Localité. M. Guéranger a découvert cette espèce dans les grès ferrugineux de la base du terrain turonien ou craie chloritée du Mans (Sarthe). Explication des figures. Pl. 265, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle vue de côté. De la collection de M Guéranger, Fig. 2. La même, vue sur les crochets, N° 603. CRASSATELLA LIGERIENSIS, d'Orbigny. PI. 265, fig. 3-5. C, testé triangulari, crassä, sulcis concentricis orna'é, inæ- quilater&; latere anali elongato , truncato, costato ; labro crenato ; lunul& cxcavatà, Dimensions. Longueur, 38 millim — Par rapport à la lon- gueur : largeur, -%£; ; épaisseur, ;; longueur du côté anal, -% ; longueur de la lunule, 7Z.— Angle apicial, 99°, Coquille presque trigone , épaisse, ornée de stries concen- triques qui, sur le côté anal, forment de petites côtes lamel- leuses, imbriquées, interrompues par une côte longitudinale, placée sur le milieu de la région anale ; elle est très-inéqui- latérale, beaucoup plus longue du côté anal, où elle est cou- pée carrément. Corselet peu excavé. Lunule longue et pro- fondément creusée. Labre épais, crénelé. Rapports et differences. Gelte espèce est, par ses siries concentriques , très-voisine de la précédente, mais elle s’en distingue par sa forme plus triangulaire, plus large par rap- port à sa longueur, moins large du côté anal, etc. Localité. Elle est propre aux parties inférieures du terrain turonien. Elle a été recueillie par M. Guéranger dans les grès rouges du Mans (Sarihe), où elle estrare, et sur le Ghiron (Var), par M, Honoré Marün. 78 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Explication des figures. P|. 265, fig. 3. Coquille de gran- deur naturelle. De la collection de M. Guéranger. Fig. 4. La même, vue sur les crochets. Fig. 5. La même, vue sur la charnière. N° 604. CRASSATELLA PYRENAICA, d'Orbigsy. P1/"209 , He 0 C. testé subtrigonä, crassä, sulcis latis, concentricis ornatd, inœæquilaterä, latere anali elongato, complanato, longitu- dinaliter costato, obliquè truncato ; latere buccali brevi. Dimensions. Longueur, 42 millim.— Par rapport à la lon- gueur : larseur, 22; épaisseur, -; longueur du côté anal, -55.— Angle apicial, 95°. Coguille un peu trigone , épaisse, marquée de quelques ligues d'accroissement peu régulières, très-inéquilatérale, côté buccal très-court, côté anal long, rétréci, coupé droit sur le corselet, formant un large méplat, circonscrit au dehors par un angle assez marqué, et pourvu, sur le milieu de la largeur, d'une côte saillante qui vient diviser en deux la ligne supérieure. Corselet étroit, creux. Rapports et différences. Cette espèce est on ne peut plus voisine de la précédente, néanmoins elle s’en distingue par le manque de stries régulières, par sa région anale plus an- guleuse, à côte plus marquée , et surtout plus oblique à son extrémité supérieure. Locaiite. Je l'airecueillie à Saint-Martory (Haute-Garonne), dans le terrain turonien ou craie chloritée. Elle est passée à l'état de quartz pyromaque. Explication des figures. P]. 265, fig. 6. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 7, La même, vue sur les crochets, TERRAINS CRÉTACÉS. n9 No 605 CRASSATELLA VINDINNENSIS, d'Orbigny. PI. 266, fig. 1-3. C. testà subtrigonä, crassé, sulcis concentricis ornatä, inæ- quilateré , latere buccali brevi, latere anali elongato , pro- ducto, longitudinaliter unicostato anticè oblique truncato , rostrato ; labro crenulato; lunul& cxcavatä. Dimensions. Longueur, 33 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, #2; épaisseur, 5 ; longueur du côté anal, 5; longueur de la lunule, -5$. — Angle apicial, 105°. Coquille un peu trigone, assez épaisse, ornée de stries con- centriques, égales ; inéquilatérale , le côté buccal court, le côté anal long , coupé très-obliquement sur la région du cor- selet et en avant, oùilest prolongé en rostre court; la surface enest aplatie, légèrement anguleuse en dehors, pourvue d’une légère côte au milieu de sa largeur. Corselet étroit, excavé. Lunule lancéolée, creusée. Labre très-légèrement crénelé. Rapports et différences. Gette espèce est voisine en même temps des trois dernières espèces. Elle s’en distingue pour- ant par sa région anale coupée très-obliquement et beau- coup plus alongée. Localite. Elle est propre aux parties inférieures du terrain turonien des bassins parisien et de la Loire. Elle a été re- cueillie par moi à la montagne Sainte-Catherine, près de ouen ;dans le grès rouge des environs du Mans (Sarthe), par M. Guéranger. Explication des figures. PI. 266, fig. À. Coquille vue de côté, Fig. 2. La même, vue sur les crochets, Fig. 3. Une valve, vue en dedans. 80 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 606. CRASSATELLA REGULARIS, d'Orbigny. PI. 266, fig. 4-7. C. teslä oblongo-subtrigond, crassä. striis concentricis ornatd, subæquilaterä ; latere buccali angustato, acuminato; latere anali truncato ; labro subcrenula!o. Dimensions. Longueur, 28 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, #5; épaisseur, “Z; longueur du côté anal, <*; longueur de la lunule, -4:.— Angle apicial, 104°. Coquille plus longue que large , un peu trigone , épaisse, ornée de stries concentriques assez serrées, presque équila- térale , les côtés sont pourtant très-différens. Le côté buccal est rétréci, échancré sur la région de la lunule, le côté anal se rétrécit en avant où il est coupé carrément par une surface terminale étroite. Labre crénelé, Lunule profonde, assez courte, Rapports et differences. Cette espèce est très-voisine, pour la forme, de la C. sulcata, Lamarck, tout en s’en distinguant par ses stries, son ensemble plus équilatéral, et son côté anal tronqué plus carrément. Localité. Elle a été recueillie dans le ravin des Bains-de- Reine, dans les Corbières (Aude), au sein d'un grès noirâtre que la présence du Pecten quinquesulcatus me fait rapporter au terrain turoniIen moyen . Explication des figures. PL. 266, fig. 4. Coquille de gran deur naturelle. De ma collection. Fig. 5. La même, vue du côté des crochets. Fig. 6, Moule intérieur, vu de côté, De ma collecuon, Fig. 7. Le même, vu eur les crochets, TERRAÏNS CRÉTACÉS. 61 N° 607. CRASSATELLA GALLIENNEI, d'Orbigny. PL. 266 bis, fig. 6-8. C. testä oblongo-subquadratä, compress“, transversim obli- què costatä; costis elevatis ; latere buccali brevi, latere anali elongato, oblique truncato ; labro crenulato. Dimensions. Longueur totale, 80 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, 7; ; épaisseur, =; longueur du côté anal, -#..—Angle apicial, 119°. Coquille oblongue, carrée, très-comprimée, ornée, oblique- ment , de côtes égales élevées, surtout très-prononcées du côté anal; très-iméquilatérale, le côté buccal est court, tron- qué , un peu élargi; le côté anal long , plus étroit, tronqué obliquement; le côté palléal est droit. Le moule intérieur est marqué de fortes impressions musculaires , il est très- comprimé, vu la grande épaisseur de la coquille. Ses bords sont crénelés. Rapports et différences. Cette espèce se rapproche, par ses côtes, de la €. Robinaidina , tout en s’en distinguant par sa forme carrée et ses côtes plus grosses. Localité. Elle a été découverte dans le grès inférieur du terrain turonien, à Coudrecieux (Sarthe), par M. Gallienne. Elle y est à l’état d’empreinte. Explication des fiqures. PI. 266, fig. 6 bis. Moule intérieur, de grandeur naturelle. De la collection de M. Gallienne. Fig. 7. Le même, vu sur les crochets. Fig. 8. Un morceau de test, vu sur la région anale. il. on me 6 82 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. No 608. CRASSATELLA MARROTIANA, d'Orbieny. PI. 266, fig. 8, 9. C. testé elongato-trigoné, inæquilateré ; latere anali elongato, oblique truncato ; labro crenulato, Dimensions. Longueur, 49 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur du moule, -; épaisseur, #% ; longueur du côté anal, 2£.—Angle apicial, 410°. Coquille (je n’en connais que le moule ) oblongue, un peu rigone, inéquilatérale ; côté buccal court ; côté anal allongé, gronqué très-obliquement à son extrémité; impressions pal- léales et musculaires très-profondément marquées. Labre crénelé. Rapports et différences. Cette espèce, dont je ne connais que le moule, se rapproche par son angle antérieur oblique de l'A. Gueraugeri, mais elle est bien plus étroite et paraît dès lors constituer une autre espèce. Localité. Cette espèce paraît appartenir à la craie la plus supérieure du bassin des Pyrénées. M. Marrot l’a recueillie aux environs de Mussidan et de Sourzac (Dordogne). Je l'ai aussi rencontrée à Royan (Charente-Inférieure), Explication des figures. Pl. 266, fig. 8. Moule de gran- deur naturelle, vu de côté. De ma collection. Fig. 9. Le même, vu sur les crochets. Résumé géologique. J'ai pu comparer et décrire neuf espèces de Crassatelles , ainsi réparties : Étage néocomien. C. Cornueliaua, d’Orb. 4 ‘ GC. Robinaldina, d'Orb, TERRAINS CRÉTACÉS, 03 Étage turonien ow de la craie chloritée. C. Gallienneï, d'Orb. C. pyrenaica, d'Orb. Guerangeri, d'Orb. regularis, d'Orb. ligeriensis, .d'Orb. vindinnensis, d'Orb. Etage sénonien ou craie blanche. G, Marrotiana, d'Orb. Suivant ce nombre, il y a deux espèces dans le terrain néo- comien, aucune dans le gault, six dans le terrain turonien, et wne dans le terrain sénonien. Divisées par bassins , je trouve toutes les espèces du ter- rain néocomien propres au bassin parisien. Au terrain turonien, le C. ligeriensis se trouve dans les bassins parisien et méditerranéen, le C. vindinnensis dans les bassin parisien et de la Loire ; les C. pyrenaica et regu- laris sont propres au bassin pyrénéen, et les C. Guerangeri et Galliennei sont spéciales au bassin de la Loire. Famille des CARDITIDÆ. Animal muni d’un manteau largement ouvert sur toute sa longueur, laissant néanmoins à la partie anale deux siphons très-courts, distincts du manteau. Pied court, variable ; quel- quefois un byssus. Coquille équivalve, inéquilatérale, variable, symétrique, assez épaisse, entièrement fermée , pourvue de dents cardi- nales obliques, généralement très-grosses. Ligament externe. Impressions paliéales entières sans sinus anal. Impressions musculaires au nombre d’une du côté anal et, d'une du côté buccal à chaque valve, Je n'ai pas reconnu d’attache muscu- laire sous les crochets. Cette famille , facile à distinguer de la précédente par son on PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. manque d'impressions musculaires multiples du côté buccal, renferme les genres Cardita, Cypricardia, Cyprina et Hip- popodium. Genre CARDITA, Bruguière. Cardita et Venericardia , Lamarck. Animal pourvu d'un manteau largement fendu, excepté sur la région anale , où il laisse deux ouvertures tenant lieu des siphons, les ouvertures anale et branchiaäle étant bien distinctes. Branchies étroites en ruban; appendices buccaux semi-lunaires. Pied étroit, comprimé, à extrémité comme bi- lobée, échancré au milieu. Poli figure les Cardites comme ayant les lobes du manteau entièrement ouverts : je puis aflirmer les avoir vus tels que je les décris ci-dessus, sur la Cardite des côtes du Pérou. Coquille équivalve, arrondie ou oblongue, souvent épaisse, inéquilatérale , entièrement fermée , généraiement ornée de côtes rayonnantes. Impression palléale entière, sans sinus. Impressions musculaires profondément marquées, une du côté anal, une du côté buccal à chaque valve. Charnière so- lide munie de deux dents obliques, dirigées du même côté, ou de deux dents inégales : l’une courte, droite , située sous les crochets; l’autre oblique, prolongée sous le ligament. Ligament extérieur saillant. Souvent un épiderme. Quelquefois un byssus. Lamarck avait annoncé ce fait. M. Deshayes (nou- velle édition de Lamarck, t. 6, p. 425) assure que cette opi- nion est dénuée de fondement. Si M. Deshayes avait vu la mer, lorsqu'il a écrit ces lignes, il aurait reconnu que les co- quilles sont autrement qu'il ne l’a jugé dans son cabinet ; car beaucoup ont en effet un byssus et s’attachent aux pierres. Rapports et différences. Les Cardites, tout en ayant par leur animal les plus grands rapports avec les Cyprines; s’en dis- TERRAINS GRÉTACÉS. 85 tinguent par la présence des côtes rayonnantes, et par quel- ques détails de charnière. On rencontre des Cardites dans les terrains crétacés et ter- tiaires ; elles sont néanmoins plus communes au sein des der- niers. Aujourd’hui elles sont répandues dans toutes les mers ; elles se tiennent au niveau des basses mers et au-dessous, entre les rochers ou les cailloux , soit enfoncées dans le sable de manière à laisser au niveau du sol la région anale, soit fixées aux pierres par un byssus, mais alors dans une position générale analogue. Espèces du terrain néocomien. No 609. CARDITA NEOCOMIENSIS, d'Orb. PI. 267, fig. 1-6, sous le nom de Venericardia. C. testé subquadratä, globosä, costis transversis 30, imbricatis, ornatä, costis concentricis decussat@, inæquilaterä ; latere buccali brevissimo; latere anal elongato, dilatato, truncate; labro crenulato ; lunulé latä, cordiformi, excavatd. Dimensions. Longueur, 10 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 2%; épaisseur, -*”. ; longueur du côté anal, 5; longueur de la lunule, 2°. — Angle api- Coquille plus longue que large, un peu carrée, très-renflée, ornée, en travers, d'environ trente côtes rayonnantes, serrées, plus larges que leurs intervalles, avec lesquelles viennent se croiser des côtes concentriques, imbriquées ; du côté anal, les côtes rayonnantes dominent; du côté buccal, ce sont les côtes concentriques. Très-inéquilatérale, cette coquille est courte du côté buccal ; très-longue, large et tronquée carrément du côté opposé. Lunule cordiforme, large, creusée profondé- ment. Nates saillantes. Labre crénelé. 86 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Localité. Elle caractérise le terrain néocomien; elle a été recueillie à Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robineau-Des- voidy ; à Maroiles (Aube),par M. Dupin et par moi. Elle y est rare. Explication des figures. PI. 267, fig. 4. Coquille grossie. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. La même, vue sur le côté buceal. Fig, 4. Une valve, vue en dedans. Fig. 5. Grandeur naturelle. Fig. 6. Une partie grossie. N° 610. CARDITA QUADRATA, d'Orbigny. PI. 267. fig. 7-10, sous le nom de Venericardia. C. testé quadratà, inflatä, costis transversis 38 simplicibus ornatä, inæquilaterä; latere buccali brevissimo; latere anali producto, truncato quadrato , subsinuato ; labro crenulato. Dimensions. Longueur , 6 millim.—Par rapport à la longner : largeur, 122; épaisseur, 2. — Angle apicial, 82°. Coquille aussi large que longue , carrée , très-renflée, or- ñée, en travers, d'environ trente-huit côtes rayonnantes, simples, également espacées ; inéquilatérale, son côté buccal est échancré et court ; le côté anal carré, tronqué et même un peu sinueux. Crochets saillans. Labre crénelé. Rapports et différences. Cette espèce, tout en ayant la forme renflée de la €, neocomiensis, s'en distingue par ses côtés plus carrés , presque évidés , et surtout par ses côtes rayon nantes, simples, dénuées de côtes concentriques et de tout ornement. Localité. J'airecueilli cette petite espèce à Marolles (Aube), au sein du terrain néocomien à spatangues. Elle y paraît très- Varee TERRAINS CRÉTACÉS: 87 Ezxplication des figures. PI. 267, fig. 7. Coquille grossie, vue de côté. De ma collection. Fig. 8. La même, vue sur les crochets. Fig. 9. Grandeur naturelle. Fig. 10. Une partie grossie, pour montrer les stries. Espèces du qault ou terrain albien. N° G11. CARDITA TENUICOSTA , d'Orbigny. PI. 268, fig. 1-5, sous le nom de Venericardia. Venericardia tenuicosta, Fitton, 1836. Trans. geol. of Lond., t. IV, pl. XI, fig. 7. Cardium tetragonum , Michelin, 1838. Mém. de la Soc. géol., t. IL, pl. XII, f. 3. Venericardia tenuicosta, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. Sel, 4. V, pl.3, 120: C. testä ovato-r otundatä, compressä, costis transversis A3, | imbricatis ornat&, costis concentricis decussaté ; inæqui- lateré , latere anali elongato, rotundato-truncato; lunulà lanceolatä, compressé ; labro crenulato. Dimensions. Longueur, 23 millim.—Par rapport à la lon- gueur : largeur, ;, épaisseur, -55; longueur du côté anal, -; longueur de la lunule, 5. — Angle api- cial, 414°. Coquille plus longue que large, ovale, un peu carrée, comprimée, ornée, en travers, d'environ 40 à 50 côtes rayon- nantes, plus étroites que leurs intervalles, avec lesquelles viennent se croiser des côtes concentriques également es- pacées. Chaque croisement de côtes est marqué par une lame saillante imbriquée. Peu inéquilatérale, elle a le côté buccal étroit et plus court, l'autre tronqué obtusément. Lunule lancéolée, étroite. Corselet excavé, étroit. Labrecrénelé. 88 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Rapports et différences. Cette espèce ressemble, par ses côtes imbriquées, au C. neocomiensis, tout en s’en distinguant par ses côtes plus larges, par sa forme plus comprimée et sa Junule plus étroite. Localité. Elle caractérise le terrain albien ou gault du bas- sin parisien. Elle a été recueillie à Wissant et à Saint-Pot (Pas-de-Calais), par MM. d'Archiac, du Souich et par moi; à Gérodot, à Maurepaire, à Dienville (Aube), par MM. Clé- ment-Mullet, Michelin, Leymerie, de Vibraye et par moi; à Sauce-aux-Bois, à Novion et à Fréville (Ardennes), par MM. Raulin, Constant, d’Archiac et par moi; à Varennes et à Vauquois (Meuse), par les mêmes ; à Saint-Paul-de-Fenouil- let (Pyrénées-Orientales) , par M. Paillette. On la trouve dans le Kent, en Angleterre. Explication des figures. Pl. 268, fig. 1. Coquille grossie, vue de côté. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. La même, vue du côté buccal. Fig. 4. Un morceau grossi. Fig. 5. Grandeur naturelle. No 642. CARDITA DUPINIANA, d'Orbigny. Pi. 268, fig. 6-40, sous le nom de V’enericardia. C. testé rotundato-gibbosé, subquadraté, inflatissimä , costis 36 angustatis , imbricatis ornatä , costis concentricis de- cussatä ; inæquilaterà , latere anali elongato , subquadrato , truncato ; lunul& laté, cordiformi; labro crenulato. Dimensions. Longueur, 24 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, 2%; épaisseur, :2+; longueur du côté anal, “°; longueur de la lunule, -£#,.— Angle api- cial, 85°. TERRAÏNS CRÉTACÉS. 89 Coquille presque aussi longue quelarge, carrée, fortement renflée et gibbeuse, ornée, en travers, d'environ trente-six côtes rayonnantes , plus étroites que leurs intervalles, avec lesquelles viennent se croiser assez peu régulièrement des côtes concentriques, chaque croisement étant marqué par une petite saillie lamelleuse ; très-inéquilatérale, le côté buccal est coupé carrément ; le côté anal est très-allongé , légèrement rétréci en avant et tronqué. Labre fortement crénelé. Lunule cordiforme, plus large que longue. Corselet excavé. Rapports et différences. Cette espèce ressemble, par sa forme, à la Cardita neocomiensis , et, par ses ornemens, à la C. tenuicosta ; mais elle se distingue de la première par ses côtes étroites et moins tuilées, de la seconde par sa forme carrée, gibbeuse, par toutes ses proportions et par sa lu- nule. Localité. Elle caractérise le terrain albien. Elle a été re- cueillie aux environs d'Ervy, au Gaty, près de Gérodot (Aube), par M. Dupin et par moi; à Saint-Florentin (Yonne), par M. Cotteau ; à Mont-Blainville (Meuse), par M. Moreau. Ezxplication des figures. PI. 268, fig. 6. Coquille grossie, vue de côté. De ma collection. Fig. 7. La même, vue sur les crochets. Fig. 8. La même, vue du côté buccal. Fig. 9. Une valve, vue en dedans. Fig. 10. Un morceau grossi. Fig. 11. Grandeur naturelle. N° 613. CARDITA CONSTANTIT, d'Orbigny. PI. 269, fig. 4-5, sous le nom de V’enericardia. C. testà oblongä , inflatä, costis bS angustatis, imbricatis or- 90 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. nat&, costis concentricis decussaté ; inæguilater&; latere anali elungato rotundato ; lunul& cordiformi; labro cre- mulato. Dimensions. Longueur, 32 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, /5 ; épaisseur, ;; longueur du côté anal, /# ; longueur de la lunule, -Z-.— Angle apicial , 97°. Coquille beaucoup plus longue que large, oblongue, très- renflée, ornée, en travers, d'environ cinquante-huit côtes rayonnantes, étroites, avec lesquelles viennent se croiser des côtes concentriques, lamelleuses ; très-inéquilatérale , le côté anal est très-long, étroit et arrondi à son extrémité. Lu- nule très-large, cordiforme, plus large que iongue. Labre crénelé. Rapports et différences, Cette espèce est, par ses côtes croisées, très-voisine des C. fenuicosta et Dupiniana, mais elle se distingue de la première par sa forme plus bombée, bien plus longue, et par sa lunule très-large, de la seconde par sa forme bien plus allongée. Localité. Flle se trouve dans le terrain albien ou gault du bassin parisien. Elle a été recueillie à Novion, à Sauce-aux- Bois (Ardennes), par MM. Constant, Raulin et par moi; à Varennes (Meuse), par M. Raulin. Explication des figures. PI. 269, fis. 1. Coquille de gran- deur naturelle, vue de côté. De ma collection, Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. La même, vue sur le côté buceal. Fig. 4. Moule intérieur de la même, vu de côté. Fig. 5. Le même, vu sur le côté buccal. TERRAINS CRÉTACÉS. 91 Espèces de la craie chloritée ou terrain turonien. No 644. CARDITA CoTTALDINA, d'Orbigny. PI. 269, fig. 6-8. C. testä subquadratä, inflatä, costis 40 ornatä ; inœquilaterä, latere anali elongato, dilatato, truncato ; labro crenulato. Dimensions. Longueur, 19 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, À ; épaisseur, =, ; longueur du côté anal, 75.— Angle apicial, 105°. —Le moule, 97°. Coquille un peu plus large que longue, très-carrée , assez renflée , ornée , en travers, d'environ quarante côtes rayon- nantes, égales à leurs intervalles , elle est très-inéquilatérale; le côté buccal très-court; le côté anal, très-long, est très-élargi à son extrémité et coupé carrément. Labre fortement crénelé. Lunule cordiforme. Rapports et différences. Très-voisine, par ses côtes, des précédentes espèces, celle-ci s'en distingue par sa forme encore plus large, beaucoup plus carrée du côté anal, par ses côtes égales à leurs intervalles et non croisées par des côtes concentriques. Localité, Elle caractérise la craie chloritée ou terrain tu- ronien du bassin parisien. Elle a été recueillie, par M. Maille et par moi, à la montagne Sainte-Catherine, près de Rouen (Seine-Inférieure); à Saint-Florentin (Yonne), par M. Cot- tefu ; à Auxon (Aube), par M. Dupin. Explication des figures. PI. 269, fig, 6. Coquille vue de côté. De ma collection. Fig. 7. La même, vue sur les crochets. Fig. 8. Grandeur naturelle. 02 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. No 615. CARDITA DuBIA, d'Orbigny: Pl. 270, fig. 4-5, sous le nom de Venericardia. Venericardia dubia , Sowerby, 1820. Min. conch., 1. 3, p. 106, pl. 259, f. 3. C. testä oblongä, compressé, costis 36 crenulatis ornatä; iræ- quilaterà, latere buccali brevi, angustato, latere analielon- gato , dilatato, oblique truncato ; lunul& brevi, excavatéä ; labro crenulato. Dimensions. Longueur totale, 16 millim.—Par rapport à la longueur : largeur, 2; épaisseur, 72 ; longueur du côté anal, 22; longueur de la lunule, 5. — Angle api- cial , 106°. Coquille oblongue , comprimée, ornée de trente-six côtes, aussi larges que leurs intervalles, pourvues transversalement de lames saillantes également espacées, suivant les lignes d’accroissement. Très-inéquilatérale, cette coquille est courte, rétrécie du côté buccal ; très-oblongue , élargie , et counée obliquement du côté anal. Lunule très-petite, profonde. Labre crénelé. Rapports et differences. Cette coquille, par sa forme allon- gée , très-élargie du côté anal, diffère de toutes les autres espèces des terrains crétacés. Localité. Elle caractérise le terrain turonien ou craie clo- ritée. Elle a été recueillie par M. Guéranger dans les grès quartzeux inférieurs , aux environs du Mans (Sarthe). Elle y est rare. des figures. PI. 270, fig. 1. Coquille grossie, vue de côté.De la collection de M. Guéranger. Fig, 2. La même, vue sur les crochets. TERRAINS CRÉTACÉS: 03 Fig. 3. La même, du côté de la lunule. Fig. 4. Un morceau grossi. Fig, 5. Charnière. N° 616. GARDITA GUERANGERI, d'Orbigny. PI. 270, fig. 6-10, sous le nom de V’enericardia. C. testä oblongo-angulaté , compressé , costis 30 imbricatis ornatä , costis concentricis subdecussatâ ; inæquilaterä , latere buccali brevi, dilatato ; latere anali elongato, oblique truncato, angulato. Dimensions. Longueur totale , 12 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, Z£; épaisseur, 7; longueur du côté anal, £5. — Angle apicial, 400°. Coquille oblongue , anguleuse, un peu comprimée , ornée de trente côtes rayonnantes, inépales, élevées, plus étroites que leurs intervalles, avec lesquelles viennent se croiser des côtes concentriques, qui laissent, sur les côtes, une lame im- briquée, et dans leur intervalle une simple saillie arquée en sens contraire ; inéquilatérale, le côté buccal est court, très- élargi; le côté anal très-long , rétréci , tronqué en biseau, et pourvu de deux angles marqués. Rapports et différences. Voisine, par sa forme allongée, de la C. dubia, cette espèce s’en distingue par son angle anté- rieur, par sOn côté anal rétréci, et par ses côtes. Localité. Elle a été découverte , par M. Guéranger, dans le grès rouge inférieur des terrains turoniens des environs du Mans (Sarthe). Explication des figures. PI. 270 , fig. 6. Coquille grossie , vue de côté. De la collection de M. Guéranger. Fig. 7. La même, vue sur les crochets. 94 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Fig. 8. Un morceau grossi. Fig. 9. Charnière. Fig. 10. Grandeur naturelle. N° 617. CARDITA CENOMANENSIS, d'Orbigny. PI. 283 bis, fig. 1-4. C. testä rotundato-ovatä, compressé, costis radiantibus ornaté, costis concentricis squamosis decussatä; subæquilaterà, latere anali rotundato ; lunul& convexä ; labro crenulato. Dimensions. Longueur, 9 millim, — Par rapport à la lon- gueur : largeur, ;-; épaisseur, +; longueur du côté anal, 2. — Angle apicial, 400. Coquille presque aussi large que longue, suborbiculaire, comprimée, ornée, en travers, de côtes rayonnantes peu marquées, avec lesquelles viennent se croiser de fortes côtes concentriques lamelleuses, plus fortes que les côtes rayon- nantes, et formant des écailles imbriquées ; presque équila- térale, le côté anal est néanmoins plus long; le côté buccal échancré. Lunule comprimée , très-saillante, Labre légère- ment crénelé. Rapports et différences. Cette espèce, par ses côtes croi- sées , se rapproche de la C. tenuicosta , tout en s’en distin- guant par sa forme plus ronde et ses côtes concentriques bien plus saillantes et plus squameuses. Localité. M. Guéranger a découvert cette espèce dans le grès inférieur du terrain turonien, ou craie chloritée des environs du Mans, où elle paraît être rare. Explication des figures. PI. 283 bis, fig. 1. Coquille grossie, vue de côté. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. F'g. 3. Un morceau plus grossi, pour montrer les écailles, Fig. 4. Grasdeur naturelle, TERRAINS CRÉTACÉS. 9ù N° 618. CARDITA TRICARINATA, d'Orbigny. PI. 283 bis, fig. 5-7. C. testé oblongo-elongaté, angulatâ, compressä, costis 33 imbricatis ornaté, costis concentricis subdecussatä ; inæqui- laterä , latere buccali brevi; latere anali elongato, anticè tricostato, truncato ; lunul& angustatä ; labro crenulato. Dimensions. Longueur, 43 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, £7; épaisseur, + ; longueur du côté anal, =$. — Angle apicial, 94°. Coguille oblongue et même allongée, anguleuse, peu com- primée, ornée de trente-trois côtes rayonnantes dont vingt- six du côté palléal ; ces côtes sont égales de ce côté, mais sur la région anale , trois plus grosses que les autres forment trois grosses carènes saillantes squameuses : avec ces côtes viennent se croiser des côtes concentriques peu marquées. Côté buccal très-court. Côté anal très-long, coupé oblique- ment à son extrémité. Lunule très-étroite , un peu concave. Labre assez profondément crénelé. Rapports et différences. Gette espèce se distingue de toutes les autres par les trois fortes carènes de la région anale. Localité. M. Guéranger l’a découverte dans le grès infé- rieur du terrain turonien du Mans (Sarthe), où elle est rare. Explication des figures. PI. 283 , fig. 5. Goquille grossie, vue de côté. Fig. 6. La même, vue sur les crochets, Fig. 7. Grandeur naturelle. Résumé géologique; J'ai comparé ‘entre elles d'# espèces de Cairdites ainsi distribuées ; 96 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Étage neocomien. C. neocomiensis, d'Orb. C. quadrata, d'Orb. Étage albien ou du gault. C. Constantii, d’Orb. C. tenuicosta, d'Orb. Dupiniana, d'Orb. Etage turonien ou de la craie chloritee. C. cenomanensis, d’Orb. C. Guerangeri, d'Orb. Cottaldina, d'Orb. tricarinata, d'Orb. dubia, d'Orb. Divisées par bassins, je trouve les deux espèces du terrain néocomien spéciales au bassin parisien. Des espèces du ter- rain albien, la C. tenuicosta se trouve dans les bassins pa- risien et méditerranéen, tandis que les autres sont du bassin parisien seulement. Des espèces du terrain turonien, la C. Cot- taldina s’est rencontrée dans le bassin parisien ; tandis que les C. cenomanensis, dubia et carinata sont jusqu’à présent spéciales au bassin ligérien. Genre CyPrINA, Lamarck. Animal, manteau ouvert sur toute sa longueur, excepté sur la région anale, où il est réuni de manière à laisser deux perforations distinctes ciliées, l’une anale, l’autre branchiale. Pied triangulaire fortement comprimé. Coguille ovale, arrondie ou triangulaire, équivalve, iné- quilatérale , entièrement fermée, à crochets saillans. Impres- sions palléales entières , non échancrées ; impressions muscu- laires souvent très-marquées; il y en a une transverse, virgulaire du côté anal ; du côté buccal l'impression est réni- forme, transverse; elle se continue ensuite en un petit sillon sous les dents de la charnière. Charnière large, composée sur TERRAINS CRÉTACÉS. 97 la valve gauche , d’une fossette profonde, du côté buccal d'une dent cardinale qui n'arrive pas jusqu’au bord, et, du côté anal, d’une forte dent bilobée , arrivant jusqu’au bord. Sur la valve droite , deux fosses inégales correspondent aux dents de l’autre valve; elles sont placées entre deux dents cardinales divergentes , dont la médiane est la plus saillante. Il y a, du côté anal, une dent latérale souvent peu déterminée. Callosités nymphales larges, arquées, terminées par une fossette sous les crochets. Ligament extérieur très-saillant, s’enfonçant sous les crochets. Ces coquilles ont généralemer: un épiderme épais. Rapports et différences. Lamarck a comparé les Cyprines aux Vénus, par la forme de leur charnière, mais cet auteur n'a pas parlé du seul caractère zoologique important, celui de l'impression palléale entière et non pourvue de sinus comme chez les Vénus. D’après leur animal et leurs autres carac- tères, les Cyprines seraient très-voisines des Vénéricardes, dont elles diffèrent seulement par leur dent cardinale moins large, par leur callosité nymphale plus large , par leur dent latérale , par leur épiderme, par le manque de côtes et de labre crénelé. Les Cyprines paraissent s'être montrées pour la première fois avec les terrains crétacés. Elles y sont nombreuses ; elles sont aussi mulüpliées au sein des terrains tertiaires, et se rencontrent encore vivantes principalement aux régions po- laires, où elles se tiennent dans les sables vaseux, au-des- sous du niveau des plus basses marées. 95 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Espèces de l'étage néocomien. N° 619. CYPRINA ROSTRATA , Fitlon. PEPO7T. Cyprina rostrata, Fitton, 1836. Trans. of the geol. Soc of Lond., t. IV, pl. XVIL, f. 1. Cyprina bernensis, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., t, V, p. 5, pl. 5, f. 6. C. tesl& oblongo-elongatä, inflatà, concentricè substriaté ; inœquilaterä, latere anali elongato, subrostrato, angustato, obtusè truncato ; natibus proeminentibus ; lunul& exva- vat à. Dimensions. Longueur, 51 miliim.— Par rapport à la lon- sueur : largeur, 7; ; épaisseur, 7; longueur du côté anal, 2°,.—Angle apiciai, 90°; avec le test, 4002 a l’état de moule. Coquille oblongue, un peu triangulaire, assez renflée, presque lisse , marquée néanmoins de lignes d’accroissement peu prononcées; inéquilatère, le côté buccal est court; le côté anal allongé, rétréci, pourvu d'un méplat antérieur, et tron- qué obtusément à son extrémité. Corselet excavé ainsi que la lunule ; celle-ci bornée par une légère impression. Char- ière très-épaisse, pourvue de très-grosses dents. Localité. Cette espèce caractérise le terrain néocomien. Elle a été recueillie à Marolles, à Brienne (Aube), par M. Du- pin et par moi; à Saint-Sauveur et aux environs d'Auxerre (Youne), par MM. Robineau-Desvoidy et Cotteau ; à Morteau (Doubs), par M. Carteron. M. Fitton l’a rencontrée à Black- down (Anpsleterre). Histoire. M. Fitton a décrit cette espèce en 1836; plus tard (1842), M. Tevmerie a considéré le moule comme rne TERRAINS CRÉLACÉS: 99 espèce différente et l’a nommée C. bernensis , tout en rap- portant à l'espèce de M. Fitton une coquille du gault bien différente. Explication des figures. PI. 271, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue du côté des crochets, Fig. 3. La même, vue de côté buccal. Fig. 4. Moule intérieur. Fig. 5. Le même, vu sur les crochets. Espèces de l'étage aptien. N° 620. CYPRINA INORNATA, d'Orbigny. Ph he, 4, C. testä oblongä, compressâ, concentricè substriatä, inæquila- terä ; latere buccali brevi, latere anali elongato , dilatato, rotundalo ; natibus brevibus. Dimensions. Longueur, 60 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, À; épaisseur, -£ ; longueur du côté anal, 7. — Angle apicial du moule, 118°. Crquille oblongue , non triangulaire , peu renflée, lisse ou marquée de quelques lignes d'accroissement ; inéqui- latérale, le côté buccal court, étroit, le côté anal al- longé, élargi, arrondi et sans méplat; impressions muscu laires profondes. Rapports et différences. Assez voisine de la précédente, cette espèce s'en distingue par sa forme moins triangulaire, plus oblongue, non rétrécie, et non tronquée du côté anal; ses proportions et son angle apicial sont aussi différentes. Localité, J'ai recueilli cette coquille, à l'état de moule, dans les couches aptiennes ou argile à plicatules des environs de Vassy (Haute-Marne). 100 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Explication des figures. PI. 272, fig. 4. Moule de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. Espèces du terrain albien ow du gault. No 621. CYPRINA REGULARIS, d'Orbigny. PI. 272, fig. 3-6. C. testé subrotundatà, inflaté, læevigatä, subæquilaterà; latere anali rotundato , dilatato ; latere buccali angustato, brevi ; natibus conveziusculis ; lunulé sulcatà. Dimensions. Longueur, 28 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 2%; épaisseur, 77 ; longueur du côté anal, 74 ; longueur de la lunule, -2-.—Anpgle apicial, 405°, Coquille arrondie , à peine un peu plus longue que large, renflée, lisse, marquée seulement de quelques lignes d’ac- croissement qui, sur les crochets, sont de véritables stries régulières. Assez équilatérale, ses côtés sont néanmoins iné- gaux , le côté anal est large, arrondi, sans méplat ; le côté buccal est plus court et plus étroit, échancré sous les crQ- chets; ceux-ci, peu saillans ,.ne sont pas contournés. Cor- selet non caréné. Lunule non excavée , circonscrite d’un petit sillon très-étroit. Rapports et différences. Cette espèce, par sa grande lar- geur, est voisine de la C. cordiformis, tout en s’en distin- guant par ses crochets moins contournés et par sa forme moins triangulaire. Localité. Elle caractérise le terrain albien. Elle a été re- cueillie à Ervy (Aube), par M. Dupin ; à Machéroménit et à Sauce-aux-Bois (Ardennes) , par MM. d’Archiac, Constant et par moi; à Varennes ( Meuse), par M. Raulin; à Clansayes (Drôme), par M. Renaux ; à Cluse (Savoie), par M. Hugard. TERRAINS CRÉTACÉS. 101 Explication des figures. PI. 272, fig. 3. Goquille vue de côté. Fig. 4. La même, vue sur les crochets. Fig. 5. La même, vue sur le côté buccal. Fig. 6. Charnière. Ne 622. CYPRINA CORDIFORMIS, d'Orbigny. PL-273. C. testi subtriangulari, inflatd, striatä, subsulcatà, inæquila- terä ; latere buccali brevi ; latere anali elongato, angulato, rotundato; natibus proeminentibus, contortis. Dimensions. Longueur, 70 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 55 ; épaisseur, 2% ; longueur du côté anal, #.— Angle apicial, 80°, Coquille triangulaire , épaisse, très-renflée, à peine plés longue que large, marquée de fines stries d’accroissement et de sillous rayonnans peu prononcés ; inéquilatérale, le côté buccal est court , élargi , fortement excavé sous les cro- chets ; le côté anal est long, étroit, arrondi à son extrémité. Crochets très-saillans, contournés. Rapports et différences. Gette espèce se rapproche, par son ensemble renflé, de la C. regularis, tout en ayant ses cro- chets plus saillans, sa forme plus triangulaire, plus courte du côté buccal. Localité, Elle caractérise le terrain albien. Elle a été re- cueillie à Machéroménil , à Novion, à Sauce-aux-Boîïs ( Ar- dennes), à Varennes (Meuse), par MM. Raulin, d’Archiac , Constant et par moi; à Saint-Florentin (Yonne), par M. Cot- teau; à Ervy (Aube), par M. Dupin; à Wissant (Pas-de- Calais), par M. Bouchard. Explication des figures. PI. 273, fig. 1. Coquille vue de côté. De ma collection, 102 PALÉONTOLÔGIE FRANÇAISE. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. La même, vue sur le côté buccal. Fig. 4. Charnière. Fig. 5. Un morceau grossi. N° 623. CYPRINA ERVYENSIS, Leymerie. PI. 274. Cyprina ervyensis, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol:, t. V,p. 5, t. 4, fig. 6. C. testà oblongä, compressä, substriatä, inæquilater&; lalere buccali brevi; latere anali elongato, dilatato , truncato ; natibus brevibus ; lunul& nullé. Dimensions. Longueur, 90 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, 47; épaisseur, €; longueur du côté anal, 2. — Angle apicial, 108. Coquille oblongue, peu épaisse, peu renflée, beaucoup plus longue que large, lisse, ou marquée seulement de lignes d’accroissement ; inéquilatérale, côté buccäl court; côté anal allongé, coupé un peu carrément à son extrémité. Crochets peu saillans. Point de lunule. Rapports et différences. Cette espèce se rapproche, par sa forme chlongue , de la C. inornata, tout en s’en distin- guant par son côté anal moins large, par son méplat plus marqué. Localité. Elle caractérise le terrain albien ou gault. Elle a été recueillie à Novion , à Machéroménil, à Sauce-aux-Bois (Ardennes), à Varennes (Meuse), par MM. Constant, Raulin, d'Archiac et par moi; à Cendrieux et Beaumé (Aisne), par M. Millet; à la montagne des Fis (Savoie), par M. Hugard. à Wissant (Pas-de-Calais), par M. Bouchard; à Ervy (Aube), par M. Dupin. TERRAINS CRÉTACÉS, 103 Explication des figures, PI. 274, fig. 4. Coquille, vue de côté. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Charnière. Espèces du terrain turonien ow craie chloritée. N° 624. CYPRINA LIGERIENSIS , d'Orbigny. PI. 275. C. testd ovato-trigoné , inflatä, crassä, concentricè-striaté, inæquilateré ; latere buccali brevi, excavato, latere anali elongato ; lunul& subrotundatä, excavatä. Dimensions. Longueur, 90 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, ?; épaisseur, -= ; longueur du côté anal, 5; longueur de la lunule, 55. — Angle apicial, 95°. Coquille triangulaire , très- épaisse , renflée, plus longue que large , ornée de stries d'accroissement très-prononcées ; inéquilatérale , son côté buccal est court, excavé; son côté anal est long, très-arqué sur le corselet, acuminé et tronqué à son extrémité ; crochets assez saillans. Corselet excavé, bordé extérieurement d'une légère carène. Lunule presque aussi large que longue, arrondie, anguleuse seulement en bas. Attaches musculaires très-marquées et très-profondes ; l'attache palléale très-prononcée. Charnière très-épaisse, à dents énormes. Rapports et différences. Au premier aspect on pourrait confondre cette espèce avec la C. ervyensis, mais elle s’en distingue par sa forme plus renflée, par son angle apicial moins ouvert, par sa coquille plus épaisse , à impressions p'us marquées, et surtout par sa lunule tracée en creux, tandis que la lunule manque tont-à-fait chez l’autre, 104 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Localite. Elle caractérise le terrain turonien de France, dans tous ses étages, des couches inférieures aux supérieures. Elle a été recueillie à Sainte-Maure , à Saint Christophe, à Tours (Indre-et-Loire), par M. d’Archiac et par moi ; à Sau- mur, à Doué (Maine-et-Loire), par M. d’Archiac et par moi; à Tourtenay (Deux-Sèvres), par moi; à Poncé, au Mans, à Coudrecieux (Sarthe), par MM. d'Archiac, Gallienne, Guéran- ger et par moi; à Mont-Pincon, à Villers (Calvados), par M. d’Archiac et par moi ; à Champsegret, près de Bergerac, à Ribérac, à Montignac (Dordogne), par MM. d'Archiac et Marrot ; à la Malle (Var), par M. Astier ; à Cognac (Charente), par moi; à Gourdon (Lot), par M. d’Archiac; à Royan (Cha- rente-Inférieure), par moi. Esplication des figures. PI. 275, fig. 1. Coquiile vue de côté. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Moule intérieur, vu de côté et réduit. Fig. 4. Coquille, vue sur le côté buccal. N° 625. CYPRINA QUADRATA, d'Orbigny. | Pl. 276. C. testà inflatä, crassä, subquadrilateré, inæquilaterä ; latere buccali brevissimo, obliquo ; latere anali elongato, lato, obliquè truncato ; natibus proeminentibus. Dimensions. Longueur, 90 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 3; épaisseur, “; longueur du côté anal, 2. — Angle apicial, 100°. Coquille (moule intérieur ) très-renflée, épaisse, quadran- gulaire, un peu rhomboïdale, plus longue que large; très- inéquilatérale , le côté buccal tronqué et excavé; le eôté anal long , large, tronqué obliquement à son extrémité. Crochets TERRAINS CRÉTACÉS. 105 non contournés, très-saillans; attaches musculaires très-mar- quées. La charnière paraît avoir été très-épaisse. Rapports et différences. Cette espèce ressemble, par sa taille, à la C. ligeriensis, tout en s’en distinguant par son côté buccal plus court, sa forme plus carrée , plus large du côté anal. Localité. Elle est propre au terrain turonien. Elle à été recueillie à Reignac (Charente), par M. d’Archiac; aux envi- rons de Périgueux, à Mussidan, à Sourzac, à Montignac (Dor- dogne), par MM. Marrot et d’Archiac ; à Villers (Calvados), par moi ; à Rouen (Seine-Inférieure), par moi; à Saint-Calais (Sarthe), par M. Gallienne. Explication des figures. Pi. 276, fig. 4. Moule intérieur, vu de côté. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. N° 626. CYPRINA OBLONGA, d'Orbieny. PI. 277, fig. 1-4. CG. testä ovato-oblongä, inflaté, tenui, concentricè striatä, inæquilaterâ; latere buccali brevi, latere anali elongato, rotundato ; lunul& nullä. Dimensions. Longueur, 80 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, -2-; épaisseur, 7%; longueur du côté anal, #2. — Angle apicial, 115°. Coquille oblongue, renflée , mince , ornée de lignes d'’ac- croissement assez prononcées; très-inéquilatérale , son côté buccal est court, son côté anal très-long , arrondi à son extrémité. Crochets saillans. Corselet peu excavé, non bordé. Point de lunule distincte. Charnière très-saillante; dent laté- rale très-prononcée. Rapports et différences. Gette espèce , par sa forme très. oblongue, se distingue facilement de toutes les autres. Ji. ÿ 106 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Localité. Elle appartient aux couches inférieures du terrain turonien ou craie chloritée. Elle a été recueillie aux environs du Mans, à Coudrecieux (Sarthe), par MM. Guéranger, Gal- licnne et d'Archiac. Elle y est peu commune. Explication des figures. PI. 277, fig. 1. Coquille vue de côté. De ma collecuon. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Charuière d'un autre échantillon. Fig. 4. Moule intérieur, vu de côié. N° 627. CYPRINA ELONGATA, d’Orbigny. PI. 277, fig. 5, 6. C. testé oblongo-elongatà, inæquilaterä ; latere buccali brevi; latere anali elongato, producto, truncato. Dimensions. Longeur, 60 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, -$5 ; épaisseur, 4; longueur du côté anal, #7. — Angle apicial, 124. Coquille très-allongée, presque égale sur la longueur, ren- flée; très-inéquilatérale, le côté anal très-long, coupé carré- ment à son extrémité. Corselet profond, légérement caréné sur les bords. Crochets saillans. (Je n’en connais que le moule. } Rapports et différences. Bien plus longue que toutes les autres espèces, ce caractère l'en distingue facilement. Localüé. Je l'ai recueillie à Royan (Charente-luférieure), dans la craie la plus supérieure de ces conirées. Ezxplication des figures. PI. 277, fig. 5. Moule vu de côté, De ma coliection., Fig, 6. Le même, vu sur les crochets, TERRAINS CRÉTACÉS. 107 N° 628. CYPRINA INTERMEDIA, d'Orbigny. Pl. 278, fig. 1, ©. ; C. testä oblongé, inflaté , inæquilaterä; latere buccali brevi; latere anali elongato, obliquè truncato, acuminato ; natibus proeminentibus. Dimensions. Longueur, 80 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, 2; épaisseur, =; longueur du côté anal, 5. — Angle apicial, 98°. Coquille oblongue, anguleuse, renflée ; très-inéquilatérale, le côté buccal court, excavé ; le côté anal très-long, coupé obliquement et terminé par une saillie anguleuse. Il y à de plus un méplat qui correspond à la partie coupée en biseau de la région anale. Crochets saillans. (Je n’en connais que le moule. ) Rapports et différences. Cette espèce est voisine des C. li- geriensis et oblonga , mais elle se distingue de la première par sa forme plus oblongue , moins large ; de la seconde par son côté anal anguleux. Localité. Elle paraît propre aux couches inférieures du terrain turonien. Elle a été recueillie aux environs de Doué (Maine-et-Loire), à Gourdon ( Lot), par M. d’Archiac; à la Roche-Beaucourt (Dordogne), par M. Marrot. Explication des figures. PI. 278, fig. 1. Moule vu de côté. De la collection de M. d’Archiac. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. N° 629. CYPRINA CONSOBRINA, d'Orbigny. PI. 278, fig. 3-6. C, testä ovato-trigonà , compressà, tenui, lævigatà, inæquila- terd ; latere anali elongato; angustato, obtusè acuminato ; 105 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. latere buccali dilatato, excavalo; lunulä plané, cordiformi, externe sulcatä. Dimensions. Longueur, 27 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, ££; épaisseur, -2; longueur du côté anal, 25; longueur de la lunule, :42-.— Angle apicial, 97°. Coquille triangulaire, peu renflée, plus large que longue, lisse, marquée seulement de quelques lignes d’accroissement près du bord; inéquilatérale, son côté buccal est court, élargi ; son côté anal allongé, rétréci, un peu acuminé. Cro- chets peu saillans. Corselet excavé. Lunule très-grande, non creusée, marquée d'un sillon à son pourtour. Charnière très- prononcée. Rapports et différences. Cette espèce ressemble beaucoup, par sa forme triangulaire, à la C. ligeriensis, tout en s’en dis- tinouant par sa lunule beaucoup plus grande, proportion gar- dée, non creusée, el seulement circonscrite d'un sillon, Localité. M. Renaux l’a recueillie à Uchaux (Vaucluse), dans les grès rouges dépendant de la craie chloritée ou ter- rain turonien. Explication des figures. PI. 278, fig. 3. Coquille de gran- deur naturelle, vue de côté. De la collection de M. Renaux. Fig. 4. La même, vue sur les crochets. Fig. 5. La même, vue du côté buccal. Fig. 6. Charnière. Résumé géologique. Les onze espèces de Cyprines des Lerrains crétacés qui me sont connues sont ainsi réparties : Terrain neocomien. C. rostrata, Fition. Terrain aptien. C. inornata, d'Orb. TERRAINS CRÉTACÉS, 109 Terrain albien ou gault. C. cordiformis, d'Orb. C. regularis, d'Orb. ervyensis, Leym. Terrain turonien ou craie chloritee. C. consobrina, d'Orb. C. oblonga, d'Orb. intermedia, d'Orb. quadrata, d'Orb. ligeriensis, d'Orb. Terroin séenonien. C. elongata, d'Orb. Divisées par bassins, ces espèces offrent, dans le terrain néocomien, la C. rostrata propre au bassin parisien ; dans le terrain aptien, la C. inornata spéciale au bassin parisien; dans le terrain albien, les C. regularis et ervyensis, com- munes aux bassins parisien eL méditerranéen ; la C. cordifor- mis Spéciale au bassin parisien. Dans le terrain turonien, la C. consobrina ne s'est rencontrée qu’au sein du bassin méd:= terranéen, la C. oblonga, dans le bassin de la Loire ; la C. in- termedia est commune au bassins pyrénéen et de la Loire ; la C. quadratu s'est rencontrée au sein des bassins parisien et pyrénéen, tandis que la C. ligeriensis se rencontre simul- tauément dans les quatre grands bassins de l’ancienne mer crétacée, les bassins parisien, méditerranéen , pyrénéen et ligérien. Famille des LUCINIDÆ. Coquille équivalve , inéquilatérale, symétrique , ronde ou ovale, généralement mince entièrement fermée, pourvue ou non de dents cardinales très-variables, obsolètes, doubles et divergentes ou rudimentaires, et de deux dents latérales plus ou moins prononcées. Ligament externe ou caché. Deux im- 10 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. pressions musculaires très-séparées, allongées. Impressions palléales entières. L'intérieur des valves est généralement ponctué ou rayé. Gette famille, bien caractérisée par sa charnière, et surtout par ses impressions musculaires allongées , renferme seule- ment les genres Corbis et Lucèna. Genre CorBis, Cuvier. Venus, Linné ; Corbis, Guvier ; Idotæa , Schum. Animal ? inconnu. Coquille ovale ou arrondie, équivalve , subéquüilatérale, entièrement fermée, à crochets courbes en dedans, souvent très-marqués. {mpressions palléales entières, non sinuées ; impressions musculaires assez prononcées des deux côtés, simples du côté anal; formées du côté buccal par deux surfaces, l’une extérieure. grande, oblique ou trans- verse , l’autre en dedans, petite, séparée de la première par un étranglement. Charnière composée d’une ou deux dents cardinales, et de deux dents latérales plus ou moins compli- quées; les dents buccales plus rapprochées du crochet; les dents anales quelquefois multiples. Ligament extérieur. Ces coquilles ont généralement des côtes concentriques et des stries rayonnantes. Rapports et différences. Très-voisines des Lucines, par leur impression palléale entière, par leur charnière, les Corbis s'en distinguent par les impressions musculaires buc- cales non prolongées, et séparées en deux. Les Corbis ont paru sur le globe avec l'oolite. infé- rieure (1). Elles se montrent de nouveau dans le terrain (4) J'ai recueilli une espèce à Port cn-Bessin : je la nommerai C, nor= maniana, J'en connais encore une très-grande, des couches coralliennes des environs de Nantua (Ain), le Corbis cabannetit, d'Orb,. TERRAINS CRÉTACÉS. 111 néocomien, dans le terrain turouien, au sein des couches crétacées. Les terrains tertiaires en offrent aussi quel- ques espèces. Aujourd'hui, toujours en petit nombre, les Corbis sont propres aux régions chaudes. Ce genre offre ce singulier rapport de montrer à chaque époque très-peu d'espèces à la fois. Lamarck les rapproche à tort des ellines, pourvues d'un sinus paliéal très-prononcé. N° 630. CoRBiS CORDIFORMIS, d'Orbigny. PI. 279. Venus cordiformis, Deshayes, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., t. V, pl. 5, fig. 8, Cardium galioprovinciale,Math.,1843. Cat., pl. 47, f. 1-4. C. tesl& ovato-rotundatà, inflaté , longitudinaliter rugoso- cosiutä, transversim subradiatä, subæquilater“ ; latere buc- cali sulcalo ; labro crenulato; dente laterali-anali, tri- dentato. Dimensions. Longueur, 400 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 43; épaisseur, £ ; longueur du côté anal, 4. — Angle apicial, 116°. Coquille très-renflée, très-épaisse, un peu plus lougue que large, ornée de gros piis inégaux, suillans, plus nombreux au milieu que sur les côtés, sur lesquels se montrent quelques stries rayonnanles , espaceées ei peu régulières. À peine iné- quilatérale, elle montre, du côté anal, ua sillon parallèle au bord, et, du côté buccal, une saillie également séparée du reste par un sillun. Les crochets sont urès-saillans. Labre fortement crénelé du côté buccal, mais l'étant à peine de J'autre. Charnière formée, du côté anal, de trois dents laté- rales parallèles, du côté buccal, d'une seule dent, Rapports et différences, La forme presque ronde de celte 112 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. espèce Ja distingue de toutes les espèces vivantes, et même des espèces jurassiques. Histoire. M. Deshayes a placé cette coquille dans le genre Vénus, dont elle n’a aucun des caractères. M. Matheron en a fait à tort une espèce de Cardium, où il réunit deux espèces propres chacune à deux terrains, le Corbis qui m'occupe et le C. rotundata. Cette grave erreur de détermination l’a conduit à citer la méme espèce dans deux terrains à la fois; ce qui n’était qu'un manque d'observation de sa part. Je la restitue à son genre, en adoptant le nom spécifique le plus ancien. Localité. Elle est caractéristique des terrains néocomiens des bassins parisien et méditerranéen. Elle a été recueillie à Attencourt, à Domblain, à Betiancourt-la-Ferrée , au Pont- Varin, près de Vassy (Haute Marne), par M. Corauel et par moi; à Brillon (Meuse), par M. Moreau ; à Auxerre, à Saint- Sauveur (Yonne), par MM. Cotteau et Robineau-Desvoidy ; à Renaud-du-Mont, dans le vallon de Morteau (Doubs), par M. Carteron ; à Génégal (Pyrénées-Orientales), par M. Pail- lette; à Gréoux (Bouches-du-Rhône), par M. Coquand; à Marolles (Aube) par M. Dupin et par moi. Il paraît qu'on en trouve de remanices au sein des terrains aptens. Explication des figures. PI. 279, fis. 1. Coquille vue de côté. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Une charnière. Fig. 4. Moule intérieur réduit, vu de côté. Fig. 5. Le même, vu du côté buccal. Fig. 6. Jeune individu de grandeur naturelle. TERRAINS CRÉTACÉS, 119 N° 631. CORBIS ROTUNDATA, d'Orbigny. PI. 280. C. testé rotunla!ä, inflatä, longitudinaliter rugosä, transver- sim striaté, inæquilaterä ; latere anali dilatato ; latere buc- cali angustato ; dente laterali buccali tridentato. Dimensions. Longueur, 70 millim. — Par rapport à la loa- gueur : largeur, 5; épaisseur, #5; longueur du côté anal, 5. — Angie apicial, 133°. Coquille renflée, épaisse, presque ronde, ornée de rides irrégulières concentriques, et de stries fines, rayonnantes ; inéquilatérale, son côté anal dilaté, sans sillon; le côté buccal plus court, rétréci. Crochets peu saillans. Charnière formée d’une forte dent cardinale oblique, et, du côté buccai, de trois dents latérales parallèles. Rapports et différences. Analogue d'aspect au Corbis cordiformis, celte espèce s'en distingue facilement par sa forme plus arrondie , par ses plis moins gros, par ses stries rayonnantes très-marquées , el surtout par ce singulier con- traste d’avoir la dent latérale buccale trilobée, tandis que, dans l'autre espèce, c’est la dent latérale anale qui porte ce caractère. Histoire. Celte espèce a été confondue, par M. Mathéron, avec le C. cordiformis. Il en est résullé que ce géologue a dit avoir vu la même espèce dans deux terrains différens, ce qui n'est pas. Localité. Eile caractérise la partie inférieure du terrain turonien ou craie ch'oritée des bassins parisien, ligérien, méditerranéen et pyrénéen. Elle a été recueillie au Mans, à Coudrecieux (Sarthe), par MM. Guéranger, d’Archiac et Gal- lienne ; à Rouen (Seiue-Iuférieure), par moi; à Montignae (Dordogne) par M. Marrot; dans la vallée de Thaulane, à la TE. { 114 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Malle, à Caussols (Var), par M. Astier ; à Eoux (Basses- Alpes), par M. Coquand. Explication des figures. PI. 280, fig. 1. Coquille de grandeur naturelle, vue de côté. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Une valve, vue en dedans, pour montrer la char- nière. Fig. 4, Empreinte de la charnière. N° 632. CORBIS STRIATICOSTATA, d'Orbigny. PI. 251, fig. 4, 2. C, testé rotundatä, inflatä, costis concentricis ornatä, inter- mediisque striis munitd , inæquilater& ; latere anali angus- tato, rotundato ; latere buccali brevi, Dimensions. Longueur, 38 millim. — Par rapport à Ja lon- gueur : largeur, 5; épaisseur, 7%; longueur du côté anal, 2. — Angle apicial, 104. Coquille très-renflée, presque ronde, ornée de grosses côtes concentriques, inégales, entre lesquelles sont des stries fines parallèles. Assez inéquilatérale, son côté buccal est court, son côté anal plus long , étroit. Crochets très-saillans. Rapports et différences. Je ne connais de cette espèce qu'un moule sur lequel la contre-empreinte a laissé visibles tous les accidens extérieurs ; mais la charnière m'est entièrement in- connue. En la plaçant dans le genre Corbis, je suis seule- ment l’analopie de forme extérieure , sans avoir la certitude qu’elle y doive rester. Dans tous les cas, elle diffère des espèces précédentes par le manque de stries rayonnantes, et par ses côtes très-marquées. Localité. Elle est propre aux couches supérieures de Ja craie chloritée du terrain de Mussidan (Dordogne ), où ellea été découverte par par M. Marrot, TERRAINS CRÉTACÉS. 119 Buplication des figures. PI. 281, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle, vue de côté. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Des trois espèces , l’une est propre au terrain néocomien et les deux autres le sont au terrain turonien. La C. cordi- Jormis se tréuve dans les bassins parisien et méditerranéen ; la C. rotundata se rencontre dans les quatre bassins de l'étage turonien, tandis que la C. sérésticostata est propre au bassin pyrénéen. Genre LucinA, Bruguière. Loripes, Poli; Ungulina, Daudin. Coquille ronde ou ovale, équivalve, inéquilatérale, entière- ment fermée, à crochets petits, cbliques. Impressions palléa- jes entières, non sinuées, se continuant en dehors de l'impres- sion musculüire buccale. Impressions musculaires très-visi- bles : l'une anale, transverse, peu allongée; l'autre buccale, très-allongée, souvent très-prolongée vers la région palléale. Charnière très-variable, le plus souvent composée de deux dents cardinales divergentes, dont une bifide. Deux dents la- térales : l’une, anale, très-éloïgnée du sommet; l’autre, bue- cale, assez rapprochée. Ces dents sont très-irrégulières, et manquent souvent. Ligament extérieur, quelquefois un peu caché. Ces coquilles ont généralement une lunule. L'intérieur des valves est ponctué ou strié. Rapports ct differences. Les Lucina sont très-voisines des Corbis par leurs impressions palléales et leur charnière. Elles s'en distinguent par deux impressions musculaires à chaque valve, au lieu de trois. Lamarck rapproche Les Lucines des Telli- nes ; mais elles s'en distinguent par le manque de sinus palléal. Les Lucines sont peu nombreuses au sein des terrains crétacés. Elles sont très-multipliées dans les terrains ter- 116 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. tiaires, mais elles atteignent le maximum de leur dévelop- pement numérique sur le littoral des océans actuels, où elles se trouvent sur les fonds sablonneux, au niveau des ma- rées basses, et s'enfoncent dans le sable de manière à placer le côté anal au niveau supérieur du sol, en se tenant perpen- diculairement. Especes du terrain néocomien. N° 633. LuciNA CORNUELIANA, d'Orbigny. PI. 281, fig. 3-5, sous le nom de ZL. pisum. L. Lestä compressä, ovato-rotundatä, concentrice inæqualiter costatä, inæquilaterä& ; latere unali brevi; latere buccali elongato ; labro simplici ; lunul& anquste lanceolatä. Dimensions. Longueur, 45 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 2; épaisseur, #5 ; longueur du côté anal, #;;. — Angle apicial, 425. Coquille comprimée, ovale, ornée de légères côtes inégales, concentriques , d'autant plus marquées qu’elles approchent du bord; inéquilatérale, le côté anal le plus court. Lunule très-profonde, étroite, lancéolée. Crochets peu saillans. Rapports et différences. Très-voisine , par ses côtes, de la L. plicato-costata, d'Orb., des terrains néocomiens de Colom- bie, cette espèce s'en distingue par son côté anal plus court et par sa forme plus comprimée. Localité. Elle a été recueillie à Bettancourt-la-Ferrée ( Haute-Marne), par M. Cornuel et par moi. Explication des figures. Pl. 281, fig. 3, Coquille grossie, vue de côté. De ma collection. Fig. 4. La même, vuc sur les crochets. Fig. 5. Grandeur naturelle. TERRAINS CRÉTACÉS. 117 N° 634. LucINA DUPINIANA, d'Orbigny. PI. 281, fig. 6-8. L. tesl& globulosé, rotundaté, concentrice plicatä, subæquila- ter& ; labro tenui, lævigato ; lunul& nullà. Dimensions. Longueur, 14 millim. —Par rapport à Ja lon- gueur : largeur, 22; épaisseur, 2; longueur du côté anal, 5°. — Angle apicial, 90°. Coquille aussi large, presque aussi épaisse que longue, arrondie, ornée de rides ou de plis concentriques inégaux ; inéquilatérale, les deux côtés arrondis et obtus; les crochets très-saillans. Je n'ai pu apercevoir de lunule. Rapports et différences. Intermédiaire entre les Z. Cor- nueliana, plicato-costata et globiformis, cette espèce diffère de la première par ses côtés imégaux et par sa grande épais- seur, de la seconde par son épaisseur encore, de la troisième, également renflée, elle semble différer par ses stries, M. Ley- merie figurant son espèce comme lisse. Elle est équilatérale, tandis que le L. globiformis (A) parait inéquilatérale. Localité. Elle caractérise le terrain néocomien du bassin parisien. Elle a été recueillie à Marolles (Aube), par M. Dupin et par moi; à Morteau (Doubs), par M. Carteron. Explication des figures. PI. 281, fig. 6. Coquille grossie, vue de côté. De ma collection. Fig. 7. La même, vue sur les crochets. Fig. 8. Grandeur naturelle. (1) M. Leymerie décrit et figure, sous le nom de Lucina, trois espèces appartenant à d’autres genres : les L. Boissyi et V’endoperata sont des Venus, et le L, imbricataria est un Cardium. Je me suis assuré de ces caractères sur des individus bien complets, 118 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 635, LUCINA RouyANA, d'Orbigny. PI. 283 bis, fig. 8-10. L. testä rotundato-globulosä, concentrice rugos&, subæquila- ter&; latere anali bisulcato, carinato ; lunul& cordiformi, excavutä. Dimensions, Longueur, 9 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, +22; épaisseur , + ; longueur du côté anal, -°-.— Angie apicial , 90°. Coquille aussi large que longue , arrondie , très-renflée , à peine marquée de quelques lignes d'accroissement comme ridées ; côté buccal légèrement excavé, côté anal convexe, ornée, sur chaque valve, de deux sillons transverses, un pre- mier circonscrivant le corselet, l’autre plus en dehors, les deux séparés par une carène trañchante. Lunule large, cordi- forme, un peu concave, peu circonscrite. Rapports et différences. Cette charmante espèce est, par sa forme renflée, voisine du Z. Dupiniana, tout er s’en dis- tinguant par les sillons de son côté anal. Localité. M. Rouy, de Gap, l’a découvert dans le terrain néocomien de Châteauneuf-de-Chabre (Hautes-Alpes). Elle y est rare. Explication des figures. P|. 253 his, fig. 8. Coquille grossie, vue de côté. De ma collection. Fig. 9. La même, vue sur les crochets. Fig. 10. Grandeur naturelle Espèces du terrain albien. N° 636. LociNA scuzprA, Phillips. Pl. 283, fig. 1-4. Lucina sculpta, Phillips, 1835. Yorkshire, pl. 2, f. 45. L. testé compressä, angulosä, concentricè costatâ, subæquila- TERRAINS CRÉTACÉS. 119 ter; latere anali profundèe sulcato ; lunul& excavaté , cos- taté. Dimensions. Largueur, 8 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, #2; épaisseur, - ; longueur du côté anal , -12 ; longueur de la lunule, #°.— Angle apicial, D. Coquille plus large que longue, comprimée, anguleuse à son pourtour, ornée de côtes rondes, larges, concentriques, anguleuses, suivant la forme extérieure, les angles ainsi distribués : un sur la région buccale, formé par la lunule, trois sur la région palléale, et deux sur la région anale. Corselet profondément excavé, avec un large sillon extérieur. Lunule profonde, très-srande, marquée d’une côte sur sa longueur. Crochets très-saillans. Rapports et differences. Cette jolie espèce se rapproche un peu , par son sillon anal, de la forme du L. pensylranica, tout en s’en éloignant par sa taille bien plus petite, et par les angles de son pourtour. Localité. Elle paraît se rencontrer dans deux étages à la fois. Elle a été recueillie dans le terrain albien à Dienville (Aube), par M. de Vibraye. M. Phillips l'a trouvée au sein du même terrain dans le Yorkshire, tandis que M. Renaux l’a rencontrée dans les argiles du terrain aptien à Gargas (Vau- _ cluse). Explication des figures. PI. 283, fig. 1. Coquille grossie, vue de côté. Fig. 2. La même , vue du côté buccal. Fig, 3. La même, vue sur les crochets. Fig. 4. Grandeur naturelle. : 120 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 637. LUCINA VIBRAYANA , d'Orbignv. pl. 283% fig: 5-7 L. test maximè compressä, subangulosé, oblong, c oncentrice subplicaté , inæquilaterà ; latere buccali elongato , sulcato; latere buccali excavato ; lunuld lanceolatä, excavatä. Dimensions. Longueur, 13 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 5; épaisseur, 7° ; longueur du côté buccal, -;; longueur de la lunule 147. Coquille plus longue que large, très-comprimée, oblongue, ornée de rides concentriques, irrégulières, peu marquées; , +5- — Angle apicial, très-inéquilatérale, le côté buccal court, excavé, le côté anal coupé obliquement. On remarque de ce côté, parallèlement au corselet, un sillon extérieur. Lunule lancéolée, très-creu- sée. Crochets petits, peu saillans. Rapports el différences. Par son sillon antérieur, cette espèce se rapproche de la précédente, tout en s’en distinguant par sa forme allongée, ses côtes moins marquées, et sa lunule sans CÔLes, Localité. Elle se trouve dans le terrain albien à Maure- paire, près de Gérodot (Aube). Explication des figures. PI. 283, fig. 5. Coquille grossie, vue de côté. De ma collection. Fig. 6. La même, vue sur les crochets. Fig. 7. Grandeur naturelle, N° 638. LUCINA ARDUENNENSIS, d'Orbigny. PI. 283, fig. 8-10. L. testà ovato-rotundatä, inflatä, concentrice subplicatä ; in- æqualiterd ; latere buccali brevi, latere anali rotundato. TERRAINS CRÉTACÉS. 121 Dimensions. Longueur, 21 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 5; épaisseur, -Z% ; longueur du côté buccal, -25.— Angle apicial, 4100, Coquille plus longue que large, ovale, très-bombée, ornée de lignes concentriques d'accroissement peu marquées ; iné- quilatérale , le côté buccal beaucoup plus court, légèrement excavé, le côté anal arrondi. Crochets peu saillans. Rapports et différences. Par sa grande épaisseur, sa forme arrondie , cette espèce se rapproche de certaines espèces vi- vantes , mais se distingue par cette même forme des autres Lucines du terrain albien. Localité. Elle a été recueillie dans le terrain albien, à Fle- ville et à Machéroménil (Ardennes), à Varennes (Meuse), par M. Raulin. Explication des figures. PI. 283, fig. 8. Coquille, vue de côté. Fig. 9. La même, vue sur les crochets, Fig. 10. Grandeur naturelle. Espèces du terrain turonien. N° 659. LuciNA COQUANDIANA, d'Orbignv. L. testé compressé, subtriangulari, concentricè rugoso-plicatä, subæquilater& ; lunul& convexrä; externè excavatä ; latere anali sulcato. Dimensions. Longueur, 104 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, :22; épaisseur, 7; longueur du côté anal, 5 ; longueur de la lunule, -%.— Angle apicial, 108°. Coguille aussi large que longue, un peu triangulaire du côté cardinal, presque éiuilatérale, le côté anal un peu plus long, 122 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. ornée, partout, de plis ou de rides irrégulièrement placés et concentriques; région du corselet bordé d’un sillon de chaque côté. Lunule très-marquée, saillante, bordée d’un sillon assez profond autour. Rapports et différences. Cette magnifique espèce rappelle un peu la forme du Z. Cornueliana ; mais elle s’en distingue par sa taille, par ses côtés plus égaux, par sa lunule saillante et les sillons de son carselet. Localité, Elle a été recueillie dans la craie chloritée de la vallée de Verdon (Var), par M. Coquand ; à Cousfouge (Aude), par M. de Boissy. Explication des figures. PI. 282, fig. 1. Coquille, vue de côté. De ma collection. Fig. ?. La même, vue sur les crochets. Espèces du terrain turonien. N° 640. LuciNaA camPaniENsIS, d'Orbigny. PI. 283, fig. 11, 42 L. testâ maxime compressé, ovato-rotundatä, concentricè pli- calo-rugosä, subæquilaterd ; lateribus rotundatis. Dimensions. Longueur, 27 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, -%:; épaisseur, 5. — Angle apicial, 425», | Coquille un peu plus longue que large, ovale, très-fortement comprimée, ornée de rides ou de plis profonds et irréguliers, à peu près dans le sens de l'accroissement. Équilatérale, les deux côtés sont arrondis, ! Rapports et différences. Cette espèce rappelle la forme de quelques Lucines vivantes, tout en se distinguant de celles qui précèdent par sa grande compression, ses deux côtés égaux, etc. TERRAINS CRÉTACÉS. 123 Localité. Elle a été recueillie dans le terrain turonien à Auxon (Aube). Elle est à l’état de contre-empreinte dans une craie tout-à-fait blanche, Explication des figures. P\. 283, fis. 11. Individu de gran- deur naturelle. Fig. 12. Le même, vu sur les crochets. N° 641. LUCINA TURONIENSIS, d'Orbigny. PI. 283 Bis, fig. 11 12. L. testé rotundatä, convex&, concentricè subplicatä, subæqui- later ; latere buccali et anali rotundatis ; nucleo anticè sulcato. Dimensions. Longueur , 42 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, +; épaisseur, 2%; longueur du côté anal, %. — Angle apicial, 103. Coquille aussi longue que large, ronde, très-bombée , à peine marquée de quelques lignes d'accroissement ; équilaté- rale, les deux côtés absolument égaux, très-obtus. Crochets très-saillans. Le moule intérieur montre l'empreinte d’une dent latérale anale, et d’un sillon transverse de ce côté. On voit de plus des stries rayonnantes sur les crochets. Rapports et différences. Voisine, par sa forme, du L. ar- duennensis, celte espèce s’en distingue par sa forme plus ar- rondie, aussi large que longue, par ses côtés égaux, par le sillon anal de son moule et par ses stries. Localité, Elle caractérise les couches inférieures du terrain turonien du bassin de la Loire. Elle a été recueillie au Mans, à Coudrecieux (Sarthe), par MM. Gallienne et Guéranger. Elle est rare au Mans, assez commune à Coudrecieux. Explication des figures. PI. 283 bis, fig. 11. Coquille de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 42. Le moule, vu sur les crochets. 12/ PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Résumé géologique sur les Lucines. M. Leymerie a décrit, dansles terrains, crétacés, quatre es- pèces de Lucines, dont érois appartiennent à d’autres genres. Les Lucina Roissyi et vendoperana de cet auteur sont des Venus, puisqu'elles ont le sinus palléal bien marqué, tandis que son L. imbricataria est un Cardium des mieux caractérisés. Après ces réductions, je connais neuf espèces de Lucines ainsi réparties au sein des étages : Terrain néocomien. L. Cornueliana, d'Orb. L. Rouvana, d'Orb. Dupiniara, d'Orb. Terrain albien. L. arduennensis, d'Orb. L. Vibrayeana, d'Orb. sculpta, Phillips. Terrain turonien. L. campaniensis, d'Orb. L. turoniensis, d'Orb. Coquandiana, d'Orb. Des espèces du terrain néocomien, deux, les L. Cornueliana et Dupiniana, sont spéciales au bassin parisien ; le Rouyana est propre au bassin méditerranéen. Dans le terrain albien, une espèce, la L. sculpta, se rencontre simultanément dans les bassins parisien et méditerranéen, tandis que les deux autres se trouvent dans le bassin parisien seulement. Les espèces du terrain turonien sont propres chacune à leur bassin, la L. cam- paniensis au bassin parisien, la L. turoniensis au bassin ligé- rien, la Z. Coquandiana au bassin méditerranéen. Famille des UNIONIDÆ. Animal volumineux, pourvu d’un manteau largement ou- TERRAINS CRÉTACÉS. 125 vert, ou réuni sur une partie de sa longueur, laissant alors deux tubes séparés. Pied court, comprimé ou très-allongé ; et dans ce dernier cas terminé par un bouton. Coquille équivalve, inéquilatérale, très-variable dans sa forme et dans son épaisseur ; quelquefois un peu bâillante à ses extrémités. Charnière sans dents ou pourvue de dents très-variées. Ligament extérieur. Impressions palléales en- tières, sans sinus anal. Impressions musculaires généralement au nombre d’une du côté anal et de deux du côté buccal, Un épiderme souvent épais. Je réunis dans une seule famille des coquilles analogues pour leur manière de vivre au sein des eaux douces, des fleuves et des étangs , tout en se partageant zoologiquement en plu- sieurs genres d'après la forme du manteau et du pied , et en plusieurs sous-genres d'après les cäractères seuls de la co- quille. On pourrait les diviser ainsi qu'il suit : 4° Manteau fermé jusqu'au tiers infé- rieur de la coquille. Coquille bâil- lante en haut et en bas, sans dents ou avec des fossettes ou des dents nombreuses sur le côté cardinal. Lrilina, Lamarck. 2° Manteau fermé seulement sur la région anale, où il y a deux tubes disuinets. Coquille pourvue de char- nières épaisses, dont les dents et Les fossettes sont striées en travers. Castalia, Lamarck. 3° Manteau ouvert sur toute sa lon. gueur; une ouverture anale seule distincte. Pied très long, terminé par un bouton. Coquille Lâillante à ses extrémités, sans dents à la char- nière. Mycetopus, d'Orb. 126 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. 4° Manteau fendu sur toute sa lon- gueur; une ouverture anxle seule : distincte. Pied court, très-com- primé. A. Coquille pourvue de dents varia- bles à Ja charnière, généralement au nombre de deux à chaque valve. Unio, Retzius. B. Coquille pourvue d’une seule dent ou d’une protubérance à la char- nière de chaque valve. Monocondylea, d'Orb. &. Coquille sans dents à la charnière. Ænodonta, Lamarck. Genre Unio, Retzius. Mya, Linné. Animal pourvu d'un manteau largement ouvert sur toute sa longueur, ne laissant pas d'ouverture branchiale distincte. L'ouverture anale est pourtant séparée du reste par une petite bride. L’ouveriure anale, et la partie des bords du manteau qui correspond à l'ouverture branchiale , sont ornées de cir- rhes ou de papilles plus ou moins variées. Branchies larges ; appendices buccaux larges, arrondis. Pied très-grand, com- primé et tranchant. Coguille équivalve , très-variable dans sa forme, mince ou épaisse, presque close. Impressions palléales entières, sans sinus. Impressions musculaires très-marquées, une du côté anal, deux séparées du côté buccal à chaque valve. Ligament extérieur. Charrière généralement formée de deux dents à chaque valve; ces dents sont très-diversifiées dans leur forme. Se fondant sur des caractères peu solides, Sowerby et quel- ques autres auteurs ont décrit et figuré des coquilles des terrains jurassiques sous le nom d’'Unio. Il est certain, comme on |’a reconnu depuis, que ces coquilles sont marines, et l’on TERRAINS CRÉTACÉS. 1279 -en a formé presqu'en même temps les genres Sinemuria et Cardinia. Pour moi, je ne connais pas de véritables Unio avant les terrains néocomiens et wealdien; aussi ces co- quilles se trouvent-elles dans le fer limoneux, qui paraît être le produit de lavages terrestres. C’est du reste le seul exemple d'Unio dans le terrain crétacé, les autres espèces fossiles étant propres aux terrains tertiaires. Aujourd'hui lés Unio vivent dans les Jacs et les rivières. Elles s’y enfoncent perpendiculairement dans le sable ou la vase ; quelquefois elles rampent, alors elles se tiennent obli- quement. On trouve des Unio par toutes les latitudes et dans toutes les parties du monde. N° 642. UNio MaARTINH, Fitton. PJ. 284. Unio Martini, Fitton, 1836. Trans. of the geol. soc., vol. IV XXI, 47. U. subtruncatus, Fition , 1836. Trans. of the peol. soc., pl. XXI, f. 45. U. Gualtieri, Fitton, 1836. Trans. of the geol. soc., pl. XXI, f. 16. U. testä ovato-oblongä, compressé, rugos#, inæquilateré ; latere anali producto ; latere buccali brevi. Dimensions. Longueur, 66 millim. — Par rapport à la lon- 3 40 gueur : largeur, 55; épaisseur, %; longueur du côté 2. ro anal, -$2.— Angle apicial moyen, 150°. Coquille beaucoup plus longue que large, oblongue, peu bombée, ornée de rides irrégulières, suivant les lignes con- centriques d'accroissement ; très-inéquilatérale, le côté anal beaucoup plus long que l'autre. Dans la jeunesse ce côté est tronqué obliquement, mais ils’arronditets’allonse ensuite dans l'âge adulte. Le moule offre une impression sur les crochets. 128 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Localité. M. Cornuel a découvert cette espèce dans le fer oolitique des terrains aptiens des environs de Wassy (Haute- Marne). M. Fitton l'a décrite comme propre au terrain weal- dien de l'Angleterre. Histoire. M. Fitton a décrit, dans le terrain wealdien, qua- tre espèces d'Unio dont trois me paraissent n'être que les dif- férens âges d'une seule et même espèce. Son U. Gualtieri serait le très jeune âge, l'U. subtruncatus un âge plus avancé, et l'U. Martini l'adulte. Les variations que subissent les es- pèces vivantes me portent à celte réduction. Explication des figures. Pl. 254, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle, vue de côté. De la collection de M. Cornuel. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Moule d'un jeune, vu de cûté. Fig. 4. Le même, vu sur les crochets. Famille des TRIGONIDÆ. Cette famille ne renferme jusqu'à présent que le genre Trigonia. Genre TRIGONIA, Bruguière. Auimal pourvu d'un manteau dont les bords sont désunis sur les trois quarts de leur circonférence, laissant alors pro- bablement deux ouveriures distinctes. Branchies étro tes ; ap- pendices buccaux courts. Pied très-allongé, étroit, courbé en coude dansle milieu, l'extrémité pouvant se dilater en un dis- que étroit. Coquille équivalve, inéquilatérale, triangulaire, carrée ou ovale, épaisse, entièrement fermée. Impressions pallésles entières , Sans sinus anal. Impressions musculaires fortement proxoncées à chaque valve, au nombre de deux, une grande ovale et une petite des deux côtés; il y a de plus une impres- sion musculaire sous les crochets, dans le fond de la ca- TERRAINS CRÉTACÉS, 129 vité (4); il y à dès lors cinq impressions à chaque valve. Liga- ment externe. Charnière composée de dents cardinales ob- longues, divergentes, sillonnées transversalement, dont deux sur la valve gauche et quatre sur la valve droite, sillonnées d’un seul côté. Plusieurs caractères , que personne encore n’a signalés, rapprochent beaucoup les Trigonies des Crassatelles; ces ca- ractères sont le manteau largement ouvert, le pied sillonné en dessous, susceptible de se dilater, les doubles impressions musculaires du côté buccal, l'impression musculaire de la ca- vité des crochets. La coquille à aussi beaucoup de rapports par son épaisseur, sa forme générale, et son impression palléale entière. Les Trigonies pourraient donc être tout aussi bien rapprochées des Crassatelles que des Nucules. J'ai décrit une Trigonie des terrains carbonifères de Boli- via: c’est, je crois, la première espèce qui ait paru sur le globe. On n’en retrouve plus ensuite que dans le lias. Les Trigonies sont très-nombreuses dans les diverses couches ju- rassiques, elles le sont encore au sein des couches des ter- rains crélacés ; mais On n’en connaissait pas dans les terrains tertiaires, avant que je n’en fisse connaître une espèce propre aux couches tertiaires du Chili. Aujourd'hui l'on n’en trouve qu'une seule espèce vivante dans les régions chaudes du grand Océan. Ainsi le genre Trigonie offre une espèce dans le ter- rain carbonifère, et beaucoup d'espèces durant la période jurassique et crétacée , qui disparaissent presque entière- ment ensuite. En se basant sur des caractères d’ornemens extérieurs, on peut arbitrairement diviser les Trigonies en groupes distincts. 1° Les CosrATÆ, ornées de côtes parallèles ou presque pa- (1) Personne avant moi n’a parlé des impressions musculaires doubles des Trigonies pas plus que de l'impression sous-apiciale des crochets. LIL, 10 130 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. rallèles au côté palléal ; exemple : Trigonia costata, similis, monilifera, papillata, eic., des terrains jurassiques ; les Tri- gonia longa, carinata, sinuata, Coquandiana, sulcataria des terrains crétacés. (Ce groupe contient, comme on le voit, les Saphoides, les Costées, de M. Agassiz.) 2° Les CLAVELLATÆ, ornées de côtes ou de rangées de tu- bercules transverses au côté palléal; exemple : Trigonia clavellata, navis, signata, etc., des terrains jurassiques ; Tri- gonia divaricata, caudata, ornata, rudis, Robinaldina, Fit- toni, Archiaciana, aliformis, Constantii, dædalea, crenulata, scabra, spinosa , inornata , limbata, disparilis, des terrains crétacés. (Ge groupe comprend les Clavellées, les Carrées, les Scabres, de M. Agassiz.) Trigonies du terrain néocomien. No 643. TRIGONIA LONGA, Agassiz. PL. 285. . Trigonia longa, Agassiz, 1840. Trigonies, p.47, pl. 8, f. 4. Trigonia Lajoyei, Deshayes, 1842. Leymerie, Mém. de Ja Soc. géol. de France, t. V, pl. 8, f. 4. T. Lajoyei, d'Orb. 1842. Coq. foss. de Colombie , p. 53, pl. IV, f, 40, 41. T. testé elongatä, crassä, longitudinaliter costatä, inæquila- terd ; latere anali producto, rostrato , lævigato ; latere buc- cali brewi, costato. Dimensions. Longueur , 80 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, >; épaisseur, 6; longueur du côté anal, 5. — Angle apicial, 155°. Coquille beaucoup plus longue que large; très-épaisse, TEÉRRAINS CRÉTACÉS. 191 marquée de grosses côtes longitudinales non parallèles à l’ac- croissement, qui commencent du côté buceal et s’interrom- pent bien avant la région anale. Très-inéquilatéral, son côté buccal est court, arrondi, son côté anal, très-prolongé, ‘ré- tréci, lisse. Les deux area ne sont circonscrites d'aucune côte ni de sillons. Observation. Jeune, cette espèce est costulée partout, même du côté anal. Les côtes s’effacent sur la région anale au diamètre de 20 mill. et s'en éloignent davantage à me- sure de l’accroissement. Le moule est lisse, et, sans les char- nières, représenterait la forme d’une Pholadomie. Rapports et différences. Très-voisine, par sa forme et ses côtes, de la T. Coquandiana, cette espèce s’en distingue par ses côtes effacées bien avant d’arriver à l'extrémité anale et par ses côtes simples. Localité. Elle caractérise le terrain néocomien du Jura, de Ja Provence et de Colombie. Elle à été recueillie à Bettancourt- la Ferrée , à Saint-Dizier (Haute-Marne), par M. Cornuel et par moi; à Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robineau-Des- voidy; à Marolles (Aube) , par M. Dupin et par moi ; à Vau- cluse, par M. Renaux, dans la couche à Caprotina ammonia. En Colombie, on la rencontre à Tocayma, province de Santa- Fé-de-Bogota. M. Agassiz l’a rencontrée à Neuchâtel (Suisse). Histoire. M. Agassiz, en 1840, en a publié le moule très- reconnaissable en la classant à tort dans son groupe des Le- vigatæ tandis que la figure qu'il en donne montre des indices de côtes. M. Deshayes, deux ans après , l'a nommée Laÿoyei, nom que je ne puis conserver aujourd’hui que l'identité me paraît parfaite. Explication des figures. PI. 285, fig. 1. Coquille de sran- deur naturelle, De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets, 132 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Fig. 3. Jeune individu, vu de côté, pour montrer les côtes partout. Fig. 4. Le même, vu sur les crochets. Fig. 5. Moule intérieur, vu de côté. Fig. 5. Le même, vu sur les crochets. N° 644. TRIGONIA CARINATA, Agassiz. PI. 286. Trigonia carinata, Agassiz, 1840. Trigonies, pl. 7, f. 7-10, p. 45. T. sulcata, Agassiz, 1840. Trigonies, p. 44, pl. 8, f. 5, t. A1, f. 16. T. harpa, Deshayes, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., t. V, pl. 9, f. 7, T. harpa, Matheron, 1843. Catalogue, p. 166. T. testé transversä, obliqu&, inflatä, costis distantibus, obli- quis, inierruptis ornatä,inæquilateré ; latere anali dilatato, transversim costato,tuberculato, interne carinuto, crenu- lato ; arcé anali latissimé. Dimensions. Largeur, 87 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, =; épaisseur, 7 ; longueur du côté anal, /2-.— Angle apicial, 60°. Coquille triangulaire, beaucoup plus large que longue, très- épaisse, marquée, du côté buccal et palléal , de côtes longi- tudinales espacées , saillantes , interrompues tout à coup sur la convexité de la valve ; elles se continuent jusqu’au bord du côté buccal. Très-inéquilatérale, le côté buccal est court, renflé. Le côté anal est large , circonscrit en dehors par une forte carène saillante, très-crénelée. L’area anale est très- distincte, ornée , en partant de la carène extérieure, d’abord de quatre séries longitudinales de côtes tuberculeuses dont l'intérieure est la plus grosse ensuite de quatre autres côtes TERRAINS CRÉTACÉS, 139 : sémblables dont la plus grosse encore est interne et forme une seconde carène circonscrivant une partie concave fortement ridée. Moule entièrement lisse. Rapports et différences. Voisine du T. costata, cette espèce en est très-distincte par sa carène large et crénelée et par les rangées de tubercules de sa région anale. Localité. Elle caractérise le terrain néocomien des bassins parisien et méditerranéen. Elle a été recueillie à Saint-Sau- veur, à Auxerre (Yonne), par MM.Robineau-Desvoidy et Cot- teau ; à Morteau (Doubs), par M. Carteron ; à Bettancourt-la- Ferrée, à Vaux-sur-Blaise, à Baudricourt (Haute-Marne), par M. Cornuel et par moi ; à Brillon (Meuse), par M. Moreau, à Gréoux (Basses- Alpes), par M. Renaux. Histoire. Jeune, elle à été décrite sous le nom de carinata par M. Agassiz, tandis que ce savant appelait le moule, avec une partie de la contre-empreinte, sulcata ; M. Deshayes la nomme 7. harpa. De ces trois noms, je prends celui de cari- nata comme l’un des plus anciens, spécifiant les ornemens de l'espèce. Explication des figures. PI. 286, fig. 1. Coquille vue de côté. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. La même, vue du côté anal. Fig. 4. Contre-empreinte d’un jeune. Fig. 5. Côté anal du même. Fig. 6. Moule intérieur. Fig. 7. Le même, vu sur les crochets. No 645. TRIGONIA CAUDATA, Agassiz. pl1287: Trigonia caudata, Agassiz, 1840. Trigonies, p. 32, t. 7; f.1-3,11-13. 134 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE T.__ alæformis, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol.; EN 5.20, T, testé elongatä, rostratä, costis acutis, distantibus, obliquis ornatà ; latere anali producto , rostrato; latere buccali brevi, inflato, areä anali transversim costato, externè bi- costato. Dimensions. Longueur, 46 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 75; épaisseur, -£; longueur du côté anal, Z$.— Angle apicial, 77°. Coquille triangulaire, plus longue que large, élargie, courte et renflée du côté buccal, allongée et prolongée en rostre étroit du côté anal, marquée de côtes étroites, espacées, ar- quées, transverses et obliques, un peu crénelées, rapprochées sur le côté cardinal, puis s’écartant. de plus en plus, vers la région palléale. On remarque entre chaque côte une légère saillie longitudinale. L’area anale est très-distincte, ornée ex- térieurement de deux côtes longitudinales sur lesquelles vient se croiser, sans s’interrompre, en s'infléchissant deux fois, : nüinuité des côtes transverses. Moule intérieur offrant dés indices des côtes, et pourvu antérieurement d’un sillon longi- tudinal profond. Rapports et différences. Assez voisine, par son rostre, du T. aliformis, cette espèce s’en distingue par ses côtes moins larges et prolongées sur l’area, par son rostre infiniment plus long et plus étroit, enfin par sa forme plus allongée. Elle est aussi très-voisine du T. subcrenulata des terrains néocomiens de Colombie. | Localité. Elle caractérise les terrains néocomiens de France et du Jura. Elle a été recueillie à Bettancourt-la-Ferrée, au Poni-Varin, près de Wassy (Haute-Marne), par M. Cornuel et par moi; aux environs d'Auxerre , à Saint-Sauveur (Yonne), par MM. Cotteau et Robineau-Desvoidy ; à Combles (Meuse), TERRAINS CRÉTACÉS. 135 par M. Moreau ; à Morteau (Doubs), par M. Carteron; à Neu- châtel (Suisse), par M. Agassiz. Histoire. M. Agassiz ne connaissait que le moule de cette espèce; aussi les dessins et les descriptions qu’il en a donnés sont-ils très-imparfaits. : Explication des figures. P1. 287, fig. 1. Coquille avec le test, vue de côté. De ma collection: Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. La même, vue du côté buccal. Fig. 4. Moule, vu de côté. Fig. d. Le même, vu sur les crochets. Fig. 6. Le même, vu sur le côté buccal. N° 646. TRIGONIA DIVARICATA, d'Orbigny. PI, 288, fig. 1-4. T. éesté trigonà, elongatä, costis transversis, flevuosis, cre- nulatis, transversim striatis ornatä , inæquilateré ; latere buccali brevi arcuato; latere anali elongato , angustato ; areä anali transversim striatä, externè angulatä, interne excavatä. Dimensions. Longueur, 23 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, -%; épaisseur, -% ; longueur du côté anal, 772. — Angle apicial, 73°. Coquille triangulaire , plus longue que large, très-courte, élargie et arrondie du côté buccal, rétrécie et allongée du côté anal, ornée de côtes assez serrées, transverses, très-flexueu-- ses , d’abord étroites et costulées en travers, en partant de l'area anale, elles s’infléchissent du côté palléal, puis se re- courbent en s’élargissant du côté buccal, où elles sont mar- quées de stries fines, dont la direction est oblique aux pe- tites côtes avec lesquelles elles viennent parfois se croiser, L’area anale très-séparée, élevée, forme un large méplat 136 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, strié en travers, en dedans duquel est une partie concave. Rapports et differences. Cette belle espèce est voisine, par ses côtes crénelées et sa forme, du T. caudata, Elle s’en distin- gue néanmoins par ses côtes plus serrées, plus ondulées, au- trement ornées , par son area anale striée et non costulée , et par sa forme plus courte. J'ai pensé que le moule intérieur fi- guré par M. Agassiz sous le nom de T. paradoxa pourrait bien appartenir à cette espèce, mais je n’en ai pas assez de certitude pour l'y rapporter définitivement, attendu que je ne connais pas le moule de mon T. divaricata. Localité. M. Cornuel et moi nous l'avons rencontrée à Bettancourt-la-Ferrée (Haute-Marne). Elle y estrare. Explication des figures. PI. 288, fig. 1. Coquille, vue de côté. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. La même, vue sur le côté buccal. Fig. 4. Côtes grossies pour montrer les stries différentes. N° 647. TRIGONIA ORNATA, d'Orbigny. PI. 288, fig. 5-9. Trigonia spinose, var., Fitton, 1837. Trans. of the geol. soc. of Lond., t. IV, pl. 43, f. 3. L. testé trigoné, oblongâ, costis transversis, arcuatis, acutis, crenulatis, transversim striatis ornat ; inæquilaterä ; la- tere buccali brevi ; latere anali elongato ; are anali trans- versim costatä ; costis striatis, crenulaltis. Dimensions. Longueur, 50 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, =; épaisseur, #*; longueur du côté anal, 72... — Angle apicial, environ 80 à 90°. Coquille un peu triangulaire, oblongue, plus longue que large, ornée de côtes saillantes , transverses , crénelées, TERRAINS CRÉTACÉS, 157 | flexueuses, fortement costulées en travers partout; inéqui- latérale , le côté buccal court, arrondi; le côté anal plus long, anguleux; l’area anale circonscrite en dedans par une côte saillante , crénelée , d'où partent des côtes obliques en nombre égal aux côtes du côté palléal. Ces côtes, légèrement arquées , crénelées , formant un angle avec les autres côtes, s'effacent dans l’âge adulte. Le moule intérieur est entière- ment lisse. Rapports et différences. Cette espèce est, par ses côtes épineuses, voisine du T. spinosa, propre aux terrains turo- niens. Elle s’en distingue par sa forme plus étroite, sa région anale plus longue, par ses côtes plus flexueuses et plus fine- ment costulées. Localité. Elle caractérise le terrain néocomien des bas- sins parisien et méditerranéen. Elle a été recueillie à Bettan- court-la-Ferrée, à Wassy (Haute-Marne), par M. Cornuel et par moi ; à Ancerville (Meuse), par M. Cornuel; à Saint-Sau- veur et à Auxerre (Yonne), par MM. Cotteau et Robineau- Desvoidy; à Orgon (Bouches-du-Rhône), par M. Renaux. Explication des figures. PI, 288, fig. 5. Coquille, vue de côté. De ma collection. Fig. 6. La même, vue du côté des crochets. Fig. 7. Une côte plus grossie. Fig. 8. Moule intérieur. Fig. 9. Le même, vu sur les crochets. Ne 648. TRIGONIA RUDIS, Parkinson. PI. 289. Trigonia rudis , Parkinson , 1811. Organ. rem., t. II, pl. A2, FAO» po Trigonia spectabilis, Sowerby, 1826. Min, conch., t. VI, p. 83,t. 544, 138 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE: T. nodosa , Sowerby, 4826. Min. conch., t. VE ,"p. 7, t 507 ,f. 1? T. cincta , Agassiz, 1840. Trigonies, p. 27 ,t. 7,f. 21- 23,t.8,f. 2-4, T. palmata, Deshayes, 1842. Leymerie, Mém. de la Soc. géol., t. V, pl. 8, f. 5. T. testä subquadratä, transversim modosä, inæquilateré; latere buccali brevi, rotundato , latere anali elongato , di- latato, truncato; are anali latä, tuberculaté , externè in- ternèque tuberculis latis seriatim notatà, Dimensions. Longueur, 42 millim.—Par rapport à la lon- gueur : Largeur, 2%; épaisseur, 2; longueur du côté anal, -5.—Angle apicial, 85° environ. Coquille un peu carrée , comprimée , aussi large que lon- gue , inéquilatérale , le côté anal long, large, tronqué en avant, le côté buccal court. Elle est ornée des côtés palléal et buccal de rangées espacées, arquées, de gros tubercules sail- lans. Ces rangées sont quelquefois simples, d’autres fois elles se bifurquent et se dirigent alors du côté buccal toujours marqué de tubercules transverses. L’area anale , occupant près de la moitié de la largeur de la coquille, est pourvue in- térieurement d’un large méplat saillant , couvert de tuber- cules , et en dehors de tubercules externes d'où partent sou- vent des espèces de lignes longitudimales de petits tubercules. Dans le jeune âge, elle est carrée, ornée, tout autour, de larges côtes, ces côtes s’éloignant, devenant irrégulières en donnant naissance aux rangées de tubercules. Rapports et différences. Cette espèce se rapproche beau- coup, par sa forme carrée, de la T. dædalea ; mais elle s’en distingue par sa forme moins carrée , par ses côtes plus ré- gulières , plus prononcées et pourvues de tubercules plus sail- ans, non ÉMOuSsés, TERRAINS CRÉTACÉS. 139 Localité. Elle caractérise le [errain néocomien, et a été ren- contrée à Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robineau ; à Bettan- court-la-Ferrée , à Wassy (Haute-Marne), par M. Cornuel et par moi ; à Neuchâtel (Suisse), par M. Agassiz ; au Ventoux (Vaucluse) , par M. Renaux, avec le Trigonia longa ; à Mor- teau (Doubs), par M. Carteron. Histoire. Parkinson , en 1811, l’a figurée d’une manière imparfaite sous le nom de rudis. Sowerby paraît avoir, en 1826, représenté deux états différens de fossilisation sous ce- lui de spectabilis et de nodosa. M. Agassiz, en 1840, crut re- comnaître l'identité de son T, cincta avec le nodosa de Sowerby, mais ne l’en considéra pas moins comme une espèce distincte. M. Deshayes imposa ensuite à cette espèce Le nom de palmata. Ayant cru reconnaître l'identité de toutes ces espèces , j'ai dû les réunir en une seule désignée par la dénomination la plus ancienne. Explication des figures. PI. 289 , fig. 1. Variété à gros tu- bercules. De ma collection. Fig. 2. La même , vue sur les crochets. Fig. 3. Variété à petits tubercules. Fig. 4. Jeune âge, grossi pour montrer les côtes du sommet. Fig. 5. Variété du Ventoux. De la collection de M. Re- naux. N° 649. TRIGONIA ROBINALDINA, d'Orbigny. PL209; f921%72: T. testé subtrigonä, elongaté, crassé ; anticè transversim , nodoso-costaté, postice longitudinaliter nodoso-costatà ; latere buccali brevi, lato, truncato ; latere anali elongato, angulato ; areä anali rugosä, intus excavatà. Dimensions. Longueur, 97 millim.—Par rapport à la lon- 140 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. gueur : largeur , 7% ; épaisseur, 2; longueur du côté anal, *.—Angle apicial, 100, Coquillé oblongue , triangulaire , renflée , beaucoup plus longue que large, très-inéquilatérale ; côté anal très-long , anguleux ; côté buccal élargi, très-court, comme tronqué. Elle est ornée en travers, du côté anal, de séries de côtes trans- verses, arquées, formées de tubercules d'autant plus séparés et petits qu’ils approchent du côté palléal. On remarque du côté buccal des côtes interrompues longitudinales. Le milieu du. côté palléal est lisse. L’area anale est entièrement lisse, ou seulement marquée de rides d’accroissement. À son côté intérieur, autour du ligament, est une partie excavée, de forme lancéolée. | Rapports et différences. Par ses côtes transverses et longi- tudinales, cette espècerappellela T°. navis, tout en étant d'une forme bien plus allongée et plus anguleuse du côté anal. Localité. Elle appartient au terrain néocomien inférieur. Elle a été recueillie à Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robi- neau-Desvoidy. Explication des figures. P|. 299, fig. 4. Coquille de gran- deur naturelle, vue de côté. De la collection de M. Robineau, Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Trigonies du terrain albien. N° 650. TRIGONIA FITTONI, Deshayes. PI. 290, fig. 1-5. Trigonia Fittoni, Deshayes, 1842. Leymerie , Mém. de la Soc. géol., t. V, pl. 9, f. 6. T. testé oblongo-quadratä, costis obtusis, rugosis, transversim ornatä, inæquilaterà; latere anali elongato, lato, obtuse truncato ; latere buccali brevissimo ; areé anali transversim costatä; costis arcuatis, granulosis, anticè evanescentibus. « TERRAINS CRÉTACÉS:« 141 Dimensions. Longueur, 45 millim. — Pat rapport à la lon- gueur : largeur, À#; épaisseur, 5 ; longueur du côté anal, -L5. — Angle apicial, 88°. Coquille oblongue , un peu carrée, plus longue que large, très-inéquilatérale , élargie, et très-obtuse du côté buccal, allongée en une partie large du côté anal, dont l'extrémité est coupée carrément. Elle est marquée de côtes épaisses, rapprochées, profondément ridées pour les plus grosses, striées, en travers, pour les plus rapprochées du sommet. L’area anale très-distincte,sans pourtant être séparée par aucune côte. Elle est ornée de petites côtes tuberculeuses, plus nombreuses que les côtes de la région palléale qui partent de celle-ci, décrivent un arc dont la convexité est du côté anal et s’effa- cent en dedans. Ces côtes s’atténuent et disparaissent à la moitié de la longueur, et sont remplacées, près de l'extrémité anale, par une surface lisse, pourvue d’une dépression lonpi- tudinale sur le milieu de la largeur. = Rapports et différences. Voisine de la T. ornata par les côtes de son area, elle s’en distingue par les côtes de l’area plus rapprochées et plus arquées, par son côté anal infiniment plus large. Localité. Elle caractérise le gault du bassin parisien. Elle a été recueillie à Gérodot, à Ervy, à Epothémont (Aube), par MM. Clément Mullet, Cornuel et Dupin; à Machéroménil (Ardennes), par moi. Explication des figures. PI. 290 , fig. 1. Coquille adulte. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. 3. Individu jeune très-grossi. Fig. 4. Le même, vu sur les crochets. 9) Fig. 5. Grandeur naturelle. 142 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 651. TRIGONIA ARCHIACIANA, d'Orbigny. PI. 290, fig. 6—10. T, testé oblongä, costis transversis, obtusis , obliquè striatis ornatä ; inæquilaterd ; latere buccali brevi, rotundato; late- re anali elongato , truncato; are& anali transversim cos- tatä ; costis arcuatis , striatis. Dimensions. Longueur, 24 millim.—Par rapport à la lon- gueur : largeur, #5; épaisseur , 7 ; longueur du côté anal, #2. — Angle apicial; 90. Coquille oblongue , un peu carrée’, plus longue que large, ornée de côtes obtuses transverses , à peine arquées, non cré- nelées, mais marquées, en travers et en sautoir, de petites côtes également espacées. Côté buccal court, arrondi; côté anal plus allongé, obtus et anguleux. Area anale distincte, séparée des côtes palléales par une ligne étroite , simple, un peu sail- lante, ornée de côtes obliques, arquées, non interrompues, en nombre plus grand que celui des autres côtes. Ces côtes sont elles-même costulées en travers. Le moule est entièrement lisse. Dans l’âge adulte, cette espèce devient plus bombée. Les côtes de l’area sont de plus en plus rapprochées. Rapports et différences. Elle est voisine, par ses côtes régu- lières de chaque côté, des T. ornata, tout en s’en distinguant par le manque de crénelures des côtes, par ces mêmes côtes obtuses et striées, par la séparation linéaire de l’area. Localité. Cette jolie espèce a été recueillie à Varennes (Meuse), par M. d’Archiac ; à Saulces-aux-Bois (Ardennes), par M. Constant et par moi; à Mont-Blainville (Meuse), par M. Moreau. Ezplication des figures. P]. 290, fig. 6. Coquille adulte, vue de côté. De ma coileciion, TÉRRAINS CRÉTACÉS. 143 Frg. 7. Individu plus jeune, un peu grossi, Fig. 8. Le même, vu du côté des crochets. Fig. 9. Moule intérieur. Fig. 10. Une partie grossie pour montrer les stries des côtes. N° 652. TRIGONIA ALIFORMIS, Parkinson. PI. 294, fig. 1-3. Trigonia aliformis, Parkinson, 1811. Org. rem., III, p. 176, CAT S. T. aliformis, Sowerby, 1818. Min. conch., III, p. 27, t. 215. T. aliformis, Defrance, 1828. Dict. des sc. nat., t. 55, p.297. T. aliformis, Desh., 1831. Coq. carac., p. 33, pl.10, f. 6, 7. Lyriodon alæformis, Bronn. Verst., Il, p.700, t. 32, f.15. Lyrodon aliformis, Goldf. Pétrif., p. 203, t. 137, f. 6. Trigonia aliformis, Agassiz, 1840, Trigonies, p. 31, pl. 7, f. 14-16 ?, pl. 8, f. 12? T. testä elongatä, triangulari, rostratä, costis rugosis trans- versim ornatà ; latere buccali brevi, rotundato ; latere anali proboscideo, rostrato, lævigato, canaliculato ; are@ anali angustatä, obliquè striatd. Dimensions. Longueur, 47 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 72; épaisseur, #$; longueur du côté anal , 75. — Angle apicial, 80°. Coquille triangulaire, beaucoup plus longue que large, ornée de côtes transverses, larges, espacées, flexueuses, ar- rondies et légèrement ridées en travers; le sillon qui sépare les côtes est creusé régulièrement; côté buccal très-court, arrondi; côLé anal très-long, se rétrécissant à son extrémité en un rostre prolongé, obtus, Area anale bien distincte, formée 144 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. intérieurement de petites côtes transverses rapprochées , Sé- parées des côtes ordinaires par un espace lisse , étroit, mar- qué sur sa longueur d’un sillon longitudinal. Moule intérieur offrant quelquefois l’indice des côtes et toujours les crénelures du bord. Rapports et différences. Voisine, par son rostre et ses côtes, du T. rostrata, cette espèce s’en distingue nettement par ses côtes plus larges, et surtout par la région lisse et sillonnée qui sépare l’area des côtes palléales. Localité. Elle caractérise le gault ou terrain albien du bas- sin parisien. Elle a été recueillie à Novion , à Machéroménil et à Saulces-aux-Bois (Ardennes) , par MM. d’Archiac, Con- stant et par moi; à Varennes (Meuse), par MM. d’Archiac et Raulin. En Angleterre, on la rencontre à Parkham (Sussex). Explication des figures. PI. 291, fig. 1. Coquille, vue de côté. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3, Moule intérieur, vu de côté. N° 653. TRIGONIA CONSTANTIT, d'Orbigny. PI: 291; :fig. 226 T. testà oblongo-quadratä& , costis transversis, acutis, crenu- latis ornatä , inæquilaterà ; lalere buccali brevi, convexo ; latere anali lato, obtusè truncato ; areû anali transversim costulatä, antice lævigatä. Dimensions. Longueur, 50 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, ?%; épaisseur, #5; longueur du côté anal, 5. — Angle apicial, 85e. Coquille oblongue, un peu carrée, plus longue que large, ornée de côtes transverses peu arquées , aiguës et légère- ment crénelées. Côté buccal court, arrondi; côté anal très- large, coupé presque carrément. Area anale, vers les crochets, TERRAINS CRÉTACÉS, 145 pourvue de côtes transverses, celles-ci s’effaçant entièrement vers la région anale où l'on remarque des indices de stries longitudinales. Le moule est lisse, crénelé sur ses bords. Rapports et differences. Voisine, par sa forme et par ses côtes, du T. Fittoni, cette espèce s'en distingue par son côté anal plus large, moins échaucré vers le crochet, par ses côtes plus serrées et surtout beaucoup plus aiguës. Localité. Je l'ai recueillie à Machéroménil et à Saulces-aux- Bois (Ardennes), dans les couches du terrain a!bien ou du gault. Elle y est rare. . Explication des figures. P1. 291, fig. 4. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 5. La même, vue sur les crochets. Fig. 6. Moule intérieur. De ma collection. Trigonies du terrain turonien.' N° 654. TRIGONIA DÆDALEA , Parkinson. P:292: Trigonia dædalea, Parkinson, 1811. Org. rem., 3, t. 12, f.6. Idem, Sowerby, 1515. Min. conch., 4,1. 88. Idem, Lamarck, 1519. Anim. sans vert., t. 6 09 n°2. Idem, Defrance, 1828. Diet. des sc. nat.,t. 55, p. 294. Idem, Lamarck, éd. deDesh., 1835.T.6,p.516,n°5. T: quadrata, Agassiz, 1540. Trigonies, p. 27, t. 6, f. 7 9. ? + 4 . ; 7 A ” - T. testé quadrato-rhuümbea, anqguiaté, compress&, tuberculis inœqualibus, per series transversas ornatä ; latere buc- cali brevi ; latere anali producto, dilatato, truncato; ared ana li latä tuberculis minoribus per series varias, anlicé eva- nescentibus. diinpiens Longueur, 95 millim, — Par rapport à lalon- III, 1/6 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, gueur : largeur, à ; épaisseur, 7; longueur du côté anal, Z£.— Angle apicial , 90e. Coquille carrée, un peu rhomboïdale, comprimée, plus longue que large, ornée, du côté palléal, de gros tubercules ovales, par rangées obliques très-irrégulières, bien séparées en partant de la ligne de l'area, puis se divisant et se recour- bant du côté buccal, en devenant très-irrégulières. Sur les crochets, il y a des côtes entières régulières. Area anale très- large, commençant près du sommet par des côtes sinueuses, bientôt remplacées par des tubercules, presque sans ordre, qui deviennent plus petits et s'effacent ensuite tout-à-fait vers le bord anal ; au milieu de l’area existe une rangée de tuber- cules plus gros, qui circonscrivent en dehors une partie plus élevée couverte des mêmes tubercules que le reste. Le moule est lisse, pourvu de dents à la jonction des côtés palléal et anal. Rapports et différences. Par sa forme carrée, cette espèce se rapproche des T. rudis et Boussingaultii, tout en s’en dis- tinguant par sa grande compression, sa forme plus carrée, ses tubercules plus obtus et plus nombreux, dont les lignes sont plus confluentes sur la région buccale. Localité. Elle caractérise la partie inférieure des couches du terrain turonien ou de craie chloritée des bassins ligé- rien et méditerranéen. Elle est surtout commune dans les grès quartzeux du Mans et de Coudrecieux (Sarthe), où elle a été recueillie par MM. d'Archiac, Guéranger, Gallienne et par moi. M. Renaux l'a également rencontrée dans les grès d'O- range (Vaucluse), et M. Mouton à la Malle (Var). Histoire. Parkinson a figuré cette espèce d'une manière reconnaissable en 1811; Sowerby en a également donné une bonne figure: aussi l'espèce de ces auteurs anglais a-t-elle été rapporiée avec certitudeà l'espèce fossile du Mans par MM. De- TERRAINS CRÉTACÉS. 1/7 france, Lamarck et Deshayes. En 1840, M. Agassiz, trouvant des différences entre les échantillons du Mans et le type an- glais, a cru devoir appeler la première T. quadrata ; il ou- bliait sans doute que cette dénomination avait été, en 1836, appliquée par M. Fitton à une autre espèce. Les nombreux échantillons que j'ai sous les yeux me permettent de rappor- ter avec certitude les Trigonies fossiles du Mans au dædalea de Parkinson. Dès lors le nom de quadrata, donné par M. Agassiz, ne peut être maintenu, non-seulement parce que cette espèce était connue, mais encore parce que la dénomina- tion existait déjà dans la science pour une autre espèce. Explication des figures. PI. 292, fig. 1. Coquille, vue de côté. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig, 3. Valve droite, vue dans l’intérieur, N° 655. TRIGONIA SINUATA, Parkinson. Pr 20 Trigonia sinuata , Parkinson, 1811. Org. rem., IL, t. 42, f. 43. Trigonia affinis, Sowerby, 1818. Min.conch.,t. 3,p. 14, pl. 208, f. 3. Trigonia affinis, Defrance, 1528. Dict. des se. nat., t. 55, p- 297. T. testä ovato-oblongé, compressä, lævigatà, lonyitudinaliter costatä ; costis oblusis; latere anali evanescentibus; inæqui- later ; latere buccali brevi, latere anali producto, angus- tato ; are anali lœvigaté, non distinciä. Dimensions. ni 80 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, #£ ; épaisseur, <# ; longueur du côté 79 anal, 5. —Angle apicial, 118°. 145 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Coquille oblongune, ovale, comprimée, plus longue que large, ornée, sur les deux tiers de sa longueur, en commen- çant par le côté buccal, de côtes simples, longitudinales, égale- ment espaicées, que ne suivent pas les lignes d'accroissement, se perdant en arrière. Le côté buccal est court, arrondi, le côté anal beaucoup plus long, également arrondi, mais plus étroit, Area anale, entièrement lisse, non séparée du reste. Très-jeune, les côtes ordinaires s'étendent sur l’area anale en y formant des lignes courbes dont la convexité est du côté anal. Le moule intérieur est lisse avec des impressions pal- léales très-marquées. Rapports et differences. Très-voisine, par sa surface lisse etses côtes, de la T. longa, cette espèce s'en distingue par sa forme moins sllongée, par ses côtes moins prononcées. Son côté anal est aussi beaucoup moins allongé. Localité. Elle caractérise les couches inférieures du ter- rain turonien ou craie chloritée des bassins ligérien et pyré- néen. Elle à été recueillie au Mans, à Saint-Calais, à Coudre- cieux (Sarthe), par MM. Guéranger, d’Archiac, Gallienne et par moi; à Fouras et à l’île d'Aix (Charente-Inférieure), avec les Caprines. Elle est peu commune. M. d'Archiac l'a encore rencontrée à Ambillon (Maine-et-Loire). Histoire. Parkinson, en 1811,a bien figuré cette espèce sous le nom de sénuala ; aussi est-il étonnant que Sowerby ne l'ait pas reconnue, et que M. Agassiz l'ait rapportée à la Tri- gonia sulcataria de Lamartck, si différente. Explication des figures. PI. 293, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fis. 2. La même, vue sur les crochets. Fis. Fig. 4. Moule intéricur. Fig. 5. Charnière. . Jeune âge, avec les côtes de l'area. [22] TERRAINS CRÉTACÉS. 149 N° 656. TRIGONIA COQUANDIANA, d'Orbiguvy. PI. 294, fig. 1-4. T. test& ovalo-rostraté, costis inæqualibus, concentricis or- nalä; inæquilaterä ; latere buccali brevi ; latere anali elon- gato, costato, rostrato ; areû anali non distinctà. Dimensions. Longueur, 50 millim, — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 72; épaisseur, 5; longueur du côté anal, -£.— Angle apicial, 437°. Coquille beaucoup plus longue que large, ornée de côtes concentriques , plates, séparées par des sillons aussi larges qu'elles, au milieu desquels il y a une petite côte aiguë très- étroite. Très-inéquilatérale, elle est un peu anguleuse et plus courte du côté buccal, beaucoup plus longue, acuminée et terminée en rostre du côté anal. Area non distincte, ridée suivant les lignes d'accroissement. Rapports et différences. Cette espèce, par sa formeet par ses côtes, se rapproche du T. longa, tout en s’en distinguant par son rostre plus long encore, par l'alternance de ses côtes, et par celles-ci non interrompues du côté anal. Localité. M. Coquand a rencontré cette espèce dans la craie chloritée ou terrain turonien au-dessus de Castellane (Basses- Alpes). Explication des figures. PI. 294, fig. 4. Individu de gran- deur naturelle. De la collection de M. Coquand. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. Fig. 3. Des côtes grossies. Fig. 4. Profil des mêmes. 150 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. N° 657. TRIGONIA SULCATAKIA, Lamarck. PI. 294, fig. 5-9. Trigonia sulcataria, Lamarck, 1819. Anim. sans vert., t. 6, p. 64, n°9. Trigonia pennata, Sowerby, 1819. Min. conch., 3, p. 65, pl. 237, f. 6. | T. sulcataria, Defrance , 1828. Dict. des sc. nat., t. 55, p. 295. T. sulcataria, Deshayes, 1835. 2° éd. de Lamarck, t. 6, p.517, n°,9. T. sulcatariu, Agassiz, 1840. Trigonies, p.33, pl. 14, f. 47. T. tes!tà oblongo-trigon& , subcuneaté ; latere buccali brevi, iongitudinaliter costato-crenulai&; latere anali producto, angustato, transversim crenulato-costato ; are& anali obli- què costalà, antice lævigatä. Dimensions. Longueur, 45 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, #5; épaisseur, 7% ; longueur du côté anal, 5. — Angle apicial, 94°. Coquille plus longue que large, trigone, ornée, à sa moitié inférieure, de côtes longitudinales crénelées aux parties infé- rieures, puis entièrement lisses sur la région buccale. L'autre moitié supérieure est marquée, en dehors de l’area, de côtes transverses, interrompues, légèrement tuberculeuses. Entre ces côtes et l’area règne un méplat lisse terminé à la région anale. Area anale marquée près des crochets de petites côtes obliques arquées qui s’effacent en avant. Le côté buccal est court, élargi, le côté aval très-rétréci en rostre obtus. Dans l'intérieur des valves on remarque en avant une côte saillante longitudinale. Jeune, les côtes transverses sont plus courtes et les côtes longitudinales plus longues. TERRAINS CRÉTACÉS. 151 Rapports et différences. Par ses côtes transverses s'éten- dant au delà de l'area sur la moitié supérieure de la coquille, cette espèce se distingue nettement de toutes les autres. Localité. Elle caractérise les couches les plus inférieures du terrain turonien ou de là craie chloritée des bassins ligé- rien et méditerranéen. Elle a été recueillie dans le grès aux environs du Mans, à Saint-Calais (Sarthe), par MM. Gallienne, Guéranger, d’Archiac et par moi; à Orange età Bedoin (Vau- cluse), par M. Renaux. Histoire. Lamarck, en 1819, lui imposait le nom de sulcata- ria, tandis que Sowerby décrivait Ie très-jeune âge sous celui de pennata. Gelte espèce avait donc alors deux déno- minations distinctes. Explication des figures. PI, 294, fis. 5. Coquille de gran- deur naturelle, vue de côté. De ma collecuon. Fig. 6. La même, vue sur les crochets. Fig. 7. lutérieur d’une valve. Fig. 8. Jeune individu très-grossi, Fig. 9. Grandeur naturelle de la figure 8. N° 658. TRIGONIA CRENULATA, Lamarck. p1,,205: Trigonia crenulata. Lamarck, 1819, Anim. sans vert., t. 6, p.65, n° 3. T.crenulata, Defrance, 1828. Dict. des se. nat.,t. 55, p.294. Idem, Lamarck, 1835. 2° éd.,t. 6, p. 515, n° 3. Idem, Agassiz, 1540. Trigonies, p. 32, pi. 6, f. 4-6. T. testâ trigoné, inflatà, crassâ, transversim costatä; costis flexuosis, oblique crenulato-rugosis; latere buccali dilatato, obtuso; latere anali elongato, angustato, rostrato; are& anali longitudinaliler sulcaté, transversim costalà ; costis angulatis, creberrimis. 152 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Dimensions. D toi, 70 mi Par rapport à la longueur : largeur, 2: ; épaisseur, €, ; longueur du côté anal, -*,.— Angle apicial, S0e. Coquille trigone, plus longue que large , ornée oblique- ment, en travers, de côtes flexueuses, rapprochées, élevées, obtuses, pourvues obliquement de crénelures rapprochées qui forment presque de petites côtes, surtout près du sommet; côté buccal très-court, large et tronqué; côté anal long, ré- tréci, coupé obliquement à son extrémité, et fortement évidé sur le corselet. Area anale légèrement excavée, ornée de côtes crénelées transverses. Dans le jeune âge, il y à, entre ces côtes et les côtes ordinaires de la coquille, d'autres petites côtes obliques par rapport aux unes et aux autres. Plus âgées, ces côtes sont remplacées par des rides irrégulières, et enfin par une surface marquée de lignes d'accroissement, au mi- lieu de laquelle est un sillon longitudinal. Le moule est entiè- rement lisse, avec des impressions musculaires très-marquées. Rapports et différences. Des plus voisines, par sa forme et par ses détails, de la T. scabra, cette espèce nes’en disuingue que par ses côtes moins aiguës et pourvues de crénelures allongées, au lieu de pointes isolées. Localité. Elle caractérise les parties inférieures des grès quartzeux du terrain turonien du bassin de la Loire. Elle a été recueillie au Mans (Sarthe), par MM. Guéranger, Gal- lienne, d'Archiac et par moi; elle y est commune. Elle a en- core été trouvée à Rouen (Seine-Inférieure ), par M. Maille et par moi; et à Gacé (Orne), par M. d'Archiac. Explication des figures. PI. 295, fig. 4. Coquille, vue de côté. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Une valve, vue en dedans. Fig. &. Moule intérieur. TERRAINS CRÉTACÉS. 153 N, 659. TRIGONIA SCABRA, Lamarck. PI. 296. Bruguière, 1789. Encvcl. méth., pl. 237, fig. 4. Trigonia scabra , Lamarck , 1819. Anim. sans vert., t. 6, p. 63, n° 2. | T. scabra, Brongniart, 4822. Géol. de Paris, pl. 9, f. 5. Idem, Defrance, 1828. Dict. des sc. nat., t. 55, p. 294. Idem, Deshayes, 1831. Coq. caract., p. 35, pl. 43, f. 4, 5. Lyriodon scaber, Bronn, Vert., t. 32, f. 13. Trigonia scabra, Lamarck, 1825. 2e éd., t. 6, p. 515, n° 2. Idem, Agassiz, 1840. Trigonies, p. 28, pl. 40, f. 1-5. T. testé trigonà, crassä, transversim costatà ; costis anguslatis tuberculosis ; latere buccali brevi; latere anali elongato, oblique truncato ; are& anali excavatà, transversim costalä. Dimensions. Longueur totale , 70- millim. — Par rapport à la longueur : largeur, 22; épaisseur, -$= ; longueur du côté anal, -S-. — Angle apicial, 80°. Coquille trigone, un peu plus longue que large, ornée, en travers, de côtes presque droites, espaces, étroites, pour- vues, sur leur partie saillante, de tubercules réguliers, poin- tus, non prolongés sur le côté des côtes. Côté buccal court, renflé; côté anal plus long, plus étroit, obtus. Area anale marquée de côtes crénelées un peu obliques. Le point de jonction des deux séries de côtes est marqué par un sillon assez profond. ‘ Rapports et différences. En comparant la forme extérieure de cette espèce avec le T. crenulata, on serait tenté de les réunir en une seule et même espèce ; en effet, les seules diffé- rences qu’on puisse trouver sont, pour le T°. scabra, des côtes plus espacées , simplement tuberculeuses, sans petites stries 154 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. latérales, et les côtes de l’area anale toujours obliques au lieu d’être transverses. Localié. Elle caractérise les couches moyennes inférieures du terrain turonien ou craie chloritée. Elle a été recueil- lie dans le grès rouge d'Uchaux, à Orange ( Vaucluse), par MM. Requien, Renaux et par moi; à le Malle, près de Grasse (Var), par MM. Astier et Mouton; à Lamnay (Sarthe), par moi ; à Rouen (Seine-Inférieure), par MM. Maille, Archiac et par moi; à Rochefort, à Royan, à Saintes (Charente-Infé- rieure ), par moi. Explication des fiqures. PI. 296, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Une valve, vue daus l'intérieur. Fig. 4. Moule intérieur. N° G60. TRIGONIA SPINOSA, Parkinson. PI. 297, fig. 1-5. Trigonia spinosa, Parkinson, 1814. Org. rem., t. 3, pl. XII, | Idem, Sowerby, 1815. Min. conch., 4, p. 196, t. S6. Idem, Dujardin, 1837. Mém. de la soc. géol., t. 3, p. 224, n° A7. Idem, Agassiz, 1840. Trigonies, p. 30, t. 7, fig. 4-6. Frigona conformis, Agassiz, 1840. Trigonies, t. 9, f. 2-4. (Le moule.) T. testé trigoné, subangulatä; costis arcuatis, elevatis, trans- versim costulato-spinulosis ; latere buccali brevi; latere anali elongato, obliquè truncato ; are& anali latä, trans- versim costatis ; costà transversim coslulatis, spinulosis. Dimensions. Longueur, 50 millim. — Par rapport à la lon- TERRAINS CRÉTACÉS. 155 - gueur : largeur, À; épaisseur, £5 ; longueur du côté anal, /Z.— Angle apicial, 78°. Coqguille large, triangulaire, plus longue que large, ornée obliquement, en travers, de côtes arquées, marquées obli- quement de petites côtes régulières terminées par un tuber- cule saillant, Ces petites côtes sont d'autant moins rappro- chées qu'elles avoisinent le côté anal. Côté buccal court, arrondi; côté anal plus long , élargi et très-anguleux. Area anale, non séparée en dedans du côté palléal ; elle s’en dis- ungue pourtant par ses côtes divergentes et dirigées dans un sens opposé. Ces côtes sont arquées, crénelées en travers par des tubercules oblongs ; elles sont égales à celles du côté palléal et ne paraissent pas s’effacer dans l’âge adulte. Le moule intérieur est lisse, ou bien il montre, par contre-em- preinte , les côtes du test. Rapports et différences. Cette espèce, par ses côtes diver- gentes et ses tubercules, est très-voisine de la T. ornata, tout en s’en distinguant par sa forme plus large , sa région anale plus courte, par ses côtes plus droites et pourvues de plus gros tubercules. Localité. Elle a été recueillie au Mans (Sarthe), par M. Gué- ranger ; à Sancerre, entre Méhun et Vierzon (Cher), dans le tufau, par M. d’Archiac; à la montagne Sainte-Catherine, près de Rouen (Seine-lnférieure), par MM. Maille, d’Archiac et par moi; à Lamnay (Sarthe), dans le tufau, par moi; à Tours (Indre-et-Loire), par moi; à Royan (Charente-Infé— rieure), dans la craie la plus supérieure. Elle se trouverait donc dans tout le terrain turonien , et même dans le terrain sénonien des trois bassins crétacés du nord-ouest de Ja France. Histoire. Bien figurée, en 4811, par Parkinson, elle a été citée par plusieurs auteurs, le plus souvent comme ayant 156 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. été décrite primitivement par Sowerby. J'y rapporte le moule de la Trigonie de Rouen auquel M. Agassiz a donné le nom de T. conformis, m'étant assuré, par des moules en par- tie pourvus de leur test, que ces moules appartiennent à la même espèce. Explication des figures. P\, 297, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle, vue de côté. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Intérieur d'une valve. Fig. 4. Moule intérieur, vu de côté. Fig. 5. Le même, vu sur les crochets. N° 661. TRIGONIA LIMBATA, d'Orbigny. PI. 298. T. festâ trigonâ, crassé, transversim costalé ; costis angustatis, acutis, anticè simplicibus limbatis, posticè subcrenulatis ; latere buccali dilatato ; latere anali elongato, oblique trun- cato, are& anali distincta, internè longitudinaliter sulcatà, transversim undato-costatä. Dimensions. Longueur totale, 85 millim.—Par rapport à la longueur : largeur, #2 ; épaisseur, Z£ ; longueur du côté anal, Z%.— Angle apicial, 90°. Coquille trigone, plus longue que large, ornée, en travers, de côtes très-arquées, très-espacées, étroites, lisses et bor- dées inférieurement du côté anal, très-légèrement tubercu- leuses du côté buccal, et comme plissées en travers dans leur intervalle. Côté buccal très-élargi, côté anal long, étroit, coupé très-obliquement à son extrémité. Area anale séparée du reste par un profond sillon longitudinal , ornée de côtes flexueuses, obliques, interrompues. Le moule est entièrement lisse, marqué de fortes crénelures sur les bords et d’impres- sions musculaires et palléales très-profondes. TERRAINS CRÉTACÉS. 157 Rapportset différences. Celte espèce, avec la forme générale et les côtes du T. scabra, s'en distingue par ses côtes lisses et bordées du côté anal, et à peine tuberculeuses du côté buccal, au lieu d’avoir les côtes plus rapprochées et tuberculeuses partout. Localité, Elle paraît caractériser le terrain turonien moyen et supérieur du bassin pyrénéen. Elle à été recueillie par moi à Soulage (Aube); à Périgueux, à Montignac, à Saint-Crépin- de-Richemont, à Mussidan, à Sourzac (Dordogne), par M. Marrot. Explication des figures. PI. 298, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle, vue de côté. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Moule intérieur, vu de côté. Fig. 4. Le même, vu sur les crochets. N° 662. TRIGONIA DISPARILIS, d'Orbigny. P 299; fes, 4. T. test& oblongä, subtrigonä, compressà, costis angustatis, ap- proximatis, crenulatis, transversim ornatà; latere buccali costis obliquis, lutis, punctatis; inæquilaterä ; latere buccali brevi, lato ; latere anali angustato ; arcä anali lœvigatä, longitudinaliter unisulcalä. Dimensions. Longueur totale, 40 millim. — Par rapport ‘à Ja longueur : diamètre, 5; épaisseur, -%; longueur du côté anal, #. — Angle apicial, 108°. Coquille triangulaire, comprimée, plus longue que large, ornée, en travers, de petites côtes serrécs, légèrement cré- nelées. Du côté buccal, chaque côté s'infléchit tout à coup très-obliquement , s'éloigne au moins au double de distance des autres et se couvre de crénelures plus fortes. Côté anal très-long, assez large; côté buccal court, ob'ique. 158 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Area anale très distincte , lisse ou à peine marquée de quel- ques lignes d'accroissement, au milieu desquelles est un sil- Jon longitudinal. Rapports et différences. Cette espèceest voisine des T. inor- nata et tenuisulcata, mais elle s’en distingue par les côtes obliques et espacées de son côté huccal. Localité. Je l'ai recueillie dans la craie chloritée supérieure de Tours, où elle est à l'était d'empreinte. Explication des figures. PI. 299, fig. 3. Coquille de gran- deur naturelle, vue de côté. De ma collection. Fig. 4. La même, vue sur les crochets, N° 663. TRIGONIA INORNATA , d'Orbigny. PI. 297, fig. 6-8. T. testé subtrigond ; costis angustalis, approrimalis, simpli- cibus, transversim ornat@ ; latere buccali breri; latere anali elongato, obtusè truncato; are& anali sublævigaté, transversim plicatà. Dimensions. Longueur, 42 millim.—Par rapport à la lon- gueur : largeur, environ 5; épaisseur, 7° ; longueur du côté anal, environ 7. — Angle apicial, 90°. Coquille triangulaire, comprimée, plus longue que large, ornée, en travers, de très-petiles côtes simples, à peine mar- quées. Côté buccal court, arrondi ; côté anal plus long, obtus. Area anale bien séparée des côtes, presque lisse, à peine marquée de rides simples, régulières, transversales, inter- rompues extérieurement. Le moule intérieur est lisse, crénelé sur les bords. On le reconnait à ses plis rapprochés. Rapports et différences. Au premier aperçu, j'aurais pu rapporter cette jolie espèce au 7. tenuisulcatade la Touraine ; mais, en les comparant, j'ai facilement reconnu que le 7. inor- TERRAINS CRÉTACÉS, 159 nata s'en distinguait par le manque de côtes obliques sur l’area anale, cette partie étant simplement ridée suivant les lignes d’accroissement. Localité. Je l'ai recueillie dans la craie supérieure de Royan (Charente-Inférieure), où elle est rare et toujours à l'état d'empreinte. Explication des figures. PI. 297, fig. 6. Coquille vue de côté, restaurée sur un échantillon de ma collection. . Fig. 7. La même, vue sur les crochets. Fig. 8. Moule intérieur. Résumé géologique sur les Trigonies. Par la liste qui suit, on voit que j'ai réuni dans les terrains crétacés un bon nombre d’espèces de Trigonies de plus que n’en connaissait M. Agassiz lorsqu'il a publié sa Monogra- phie. Les beaux échantillons du moule et du test de chacune des espèces que j'ai pu observer m'ont également amené à réduire plusieurs espèces de cet auteur. Après ces augmen- tations et ces réductions, il en reste encore vingt-une ainsi distribuées : Terrain neocomien. T. carinata, Agassiz. T. ornata, d'Orb. caudata, Agassiz. Robinaldina, d'Orb. divaricata, d'Orb. rudis, Parkinson. longa, Agassiz. Terrain albien ou gault. T. aliformis, Parkinson. T. Constantii, d'Orb. Archiaciana, d'Orb. Fittoni, Desh. Terrain turonirn ou craie chloritee. T. Coquandiana, d'Orb. T. disparilis, d'Orb. crenulata, Lamarck. dædalea, Parkinson. 160 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. T. limbata, d'Orb. T. spinosa, Parkinson. scabra, Lamarck. sulcataria, Lamarck. sinuata, Parkinson. Terrain sénonien ou craie supérieure. T. inornata, d'Orb. Ainsi, je connais jusqu’à présent sept espèces de Trigonies dans le terrain néocomien, quatre dans le terrain albien, neuf dans le terrain turonien , et une dans le terrain sénonien. Les Trigonies seraient au maximum de leur développement numérique dans les terrains turoniens, précisément à l'in- stant où elles sont sur le point de disparaître, ou du moins de se réduire à une seule espèce. Divisées par bassins, elles sont ainsi réparties: dans le terrain néocomien, les T. carinata, longa, ornata et rudis se trouvent simultanément dans les bassins méditerra- néen et parisien ; les 7. caudata, Robinaldina et divaricata sont spéciales au bassin parisien. Dans le terrain albien , toutes les espèces paraissent, jus- qu'à présent, être propres au bassin parisien. Dans le terrain turonien, les T. scabra et spinosa se trou- vent dans les quatre grands bassins crétacés; les 7°. crenulata, dædalea, sulcataria, se rencontrent dans les bassins ligérien et méditerranéen ; le T°. sinuata dans les bassins ligérien et pyrénéen, tandis que le T°. limbata est spécial au bassin py- rénéen, le 7. Coguandiana au bassin méditerranéen, et le T. disparilis zu bassin ligérien. L'espèce du terrain sénonien est du bassin pyrénéen. Les Trigonies, d'après ce qui précède, sont en géné- . ral répandues simu'tanément au sein de bassins différens. TEÉRRAINS CRÉTACÉS. 161 Famille des NUCULIDÆ. Animal volumineux, pourvu d’un manteau largement ou- vert sur toute sa longueur, sans tubes distincts. Pied très- grand, comprimé, fendu ou susceptible de se dilater à son extrémité. Branchies composées de filamens libres. Coquille équivalve, très régulière, entièrement fermée, sans facettes extérieures entre les crochets. Charnière formée de dents et de fossettes nombreuses qui s’engrènent les unes dans les autres. Ligament interne ou externe, placé dans une cavité propre sous les crochets. Impressions palléales entières , sans sinus anal. Impressions musculaires, au nombre de deux de chaque côté. Le plus souvent un épiderme. Je réunis dans cette famille les genres Nuoula, Nuculina (4) et Pectunculina. Cette famille se distingue nettement des ÆArcacidæ par le manque de facette ligamentaire extérieure sous les crochets. Genre NucuLa, Lamarck. Leda, Schumacher. Animal pourvu d’un manteau ouvert sur toute sa longueur. Branchies très longues, très-étroites, composées de filamens libres; appendices buccaux étroits, allongés. Pied comprimé très-large, pouvant se dilater à son extrémité, pourvu à cet effet d'une rainure inférieure. (1) Le genre Nuculina, que j'introduis dans la science, se distingue des Nucules par ses dents éparses, sur une seule série; par une dent latérale anale à la charnière comme celle des Bucardes; par son ligament placé sous le crochet, La seule espèce connue, le Vucuia miliaris, Deshayes, sera le Nuculina miliaris, d'Orb, Quant aux Solenella, attachant plus d'importance au sinus palléal qu'au ligament et aux dents, je les place près des Analines, dans une tout autre famille, IL. 12 162 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Coquille ovale, oblongue, allongée ou lancéolée, équivalve, inéquilatérale, entièrement fermée. Impressions palléales entières, sans sinus; impressions musculaires au nombre de deux, une à chaque extrémité. Ligament interne placé dans la fossette du cuilleron en dedans de la charnière. Charnière pourvue au milieu, en dedans des dents, d’une fossette ovale ou transverse, quelquefois libre , et de chaque côté de dents plus ou moins nombreuses, en lignes, formant un angle dans leur ensemble. Ces dents, très-longues , s’engrènent les unes dans les autres. Les Nucules se distinguent des Peciunculina par leur ligament interne et dans un cuilleron au lieu d’être externe ; elles se séparent plus nettement des Pectunculus par le manque de facette externe entre les crochets, par leur ligament interne, par le cuilleron de leur charnière, et par les dents de celle-ci disposées de manière à former un angle. Elles ont montré douze espèces dans les terrains siluriens, treize dans le terrain devonien, douze dans le terrain carbo - pifère. On les trouve abondamment dans les terrains juras- siques, depuis le lias jusqu'aux couches supérieures. Elles sont nombreuses dans les terrains crétacés , le sont davantage au sein des couches tertiaires, et augmentent encore dans les mers actuelles, où elles sont au maximum de leur développe- ment numérique. On trouve des Nucules au sein de toutes les mers et par toutes les latitudes, depuis les glaces du pôle nord jusqu'aux régions tropicales. Elles se tiennent principalement sur les fonds de sable, et de sables vaseux, à d’assez grandes profon- deurs au-dessous des marées les plus basses. Leur position est verticale, comme j'ai pu m'en assurer plusieurs fois. On peut diviser les Nucules en groupes disüncts, afin d'en TEÉRRAINS CRÉTACÉS. 163- saisir plus facilement les caractères. Je proposerais les divi- sions suivantes : ° Les LÆVIGATÆ, pour les espèces lisses, ovales ou arron- dies. Exemple : les N.'obtusa, impressa, simplez , du terrain néocomien; albensis, ovata, du gault; Renauxiana du terrain turonien. 2° Les ROSTRATÆ, pour les espèces plus ou moins allon- gées, lisses ou striées en long, toujours pourvues d’un rostre ou du moins d’une partie étroite sur la région anale. Exem- ple : les N. scapha du terrain néocomien ; lingulata du ter- rain aptien; Mariæ, subrecurva, Vibrayeana, solea, du gault. 3° Les PECTINATÆ, pour les espèces généralement ovales, ou triangulaires, pourvues de stries transverses. Exemple : les N. arduennensis, ornatissima, bivirgata, pectinata, du gault, et obesa du terrain turonien. Nucules du terrain néocomien. N° 664. NUCULA oBrusA, Fitton. PI. 300, fig. 1-5, sous le nom de Planata. Nucula obtusa , Fitton, 1836. Trans. geol. Soc., t. IV, pl. XVII, f. 41. N. planata, Desh., 1842. Leym., Mém. de la Soc. géol., tp 953. N. test& ovato-oblongé, compress4, lævigatä ; latere buccali brevi, angulato, angustato ; latere anali elongato, obtuso ; lunul& productä ; labro lævigato. Dimensions. Longueur, 14 millim. —Par rapport à la lon- gueur : largeur, -% ; épaisseur, -% ; longueur du côté anal, 2 ; longueur de la lunule, 2%.—Angle apicial, 115e. Coquille plus longue que large, ovale, oblongue, compri- mée, entièrement lisse, marquée seulement de quelques li- 164 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. gnes d’accroissement, Côté buccal très-court, rétréci et anguleux ; côté anal très-long, arrondi ; lunule très-grande, excavée sous les crochets, saillante ailleurs, presque angu- leuse à son pourtour. Labre sans crénelures. Le moule, par suite de la grande épaisseur du côté cardinal et de la char- nière , est infiniment plus étroit que la coquille. Rapports et différences. Cette espèce est voisine, par sa forme, de la N. ovata, Mantell, mais elle s’en distingue par sa lunule plus profonde, plus circonscrite, et son moule toujours diflérent. Localité. Elle caractérise le terrain néocomien des bassins parisien et méditerranéen. Elle a été recueillie à Saint-Sau- veur (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy ; à Marolles (Aube), par M. Dupin et par moi. M. Cornuel l'a rencontrée dans l'ar- gile ostréenne de Louvemont et de Wassy (Haute-Marne); M. Renaux l'a trouvée au Chêne, près de Gargas (Vaucluse), dans le terrain aptien; M. Cotteau l’a aussi rencontrée dans ce terrain, aux environs d'Auxerre (Yonne), Elle se trouve à Blackdown, en Angleterre. Histoire. Bien figurée avec le test, en 1836, par M. Fitton, cette espèce, à l'état de moule, a reçu, en 1842, de M. Des- hayes, le nom de planata; je reviens nécessairement au nom le plus ancien. Explication des figures. PI. 300, fig. 1. Coquille grossie, vue de côté. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Moule intérieur, vu de côté. Fig. 4. Le même, vu sur les crochets. Fig. 5. Grandeur naturelle. TERRAINS CRÉTACÉS. 165 N° 665. NUCULA IMPRESSA, Sowerby. Pl. 300, fig. 6-10. Nucula impressa, Sowerby, 1824. Min. conch., t. V, p. 447, pl. 475, f. 3. N. testé ovatä, compressé, lævigatä; latere buccali brevissimo, angulato ; latere anali elongato , angustato ; lunulä subex- cavatä ; labro lœvigato. Dimensions. Longueur, 17 millim, — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 7%; épaisseur, 7 ; longueur du côté anal, $ ; longueur de la lunule, -75.— Angle apicial, 107°. Coquille ovale, un peu comprimée, lisse. Côté buccal très- court, presque tronqué et anguleux ; côté anal très-grand, un peu rétréci à son extrémité. Lunule cordiforme, comprimée, légèrement excavée lout autour, seulement un peu saillante au milieu. Labre lisse. Rapports et differences. Cette espèce est on ne peut plus rapprochée de Ia N. obtusa, mais elle s’en distingue par son angle apicial moins ouvert de huit degrés, par sa forme plus tronquée et plus courte du côté buccal, par sa lunule plus excavée, moins saillante. Le moule est toujours beaucoup plus large, et montre les indices de deux attaches musculaires anales de chaque côté. Localité. Elle caractérise le terrain néocomien. Elle a été recueillie à Bettancourt-la-Ferrée, à Wassy (Haute-Marne), par M. Cornuel et par moi ; à Marolles (Aube), par M. Dupin; à Saint-Sauveur et aux environs d'Auxerre (Yonne), par MM. Robineau-Desvoidy et Cotteau. Elle y est assez peu com- mune. En Angleterre, elle se trouve à Blackdown. Explication des figures. PI. 300, fig. 6. Coquille grossie, avec son test. De ma collection. 166 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Fig. 7. La même, vue sur les crochets. Fig. 8. Moule intérieur. Fig. 9. Le même, vu sur les crochets. Fig. 10. Grandeur naturelle. N° 666. NucuLA siMPLEx, Deshayes. PL. 300, fig. 11-45. Nucula simplex, Deshayes, 1842. Leym., Mém. de la Soc, géol., t. V, pl. 9, f. 5. N. test subtrigond, lœvigatä; iatere buccali dilatato, brevi; latere anali angustato, elongato ; lunul& excavatä ; labro lævigato. Dimensions. Longueur, 13 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 25; épaisseur, 7; longueur du côté anal, #7; longueur de la lunule , -°..— Angle apicial, 95. Coquille triangulaire , comprimée , lisse. Côté buccal très- élargi, court et presque coupé carrément, la lunule seule faisant saillie. Côté anal long, allant en se rétrécissant, sans former néanmoins de saillie trop grande en haut. Lunule comprimée, excavée tout autour, saillante seulement au mi- lieu. Labre lisse. Le moule a des indices de deux attaches musculaires du côté anal. Rapports et différences. Encore très-voisine des N. obtusa et impressa, cette espèce s’en distingue par sa forme beau- coup plus triangulaire', plus tronquée du côté anal, et par son angle apicial infiniment plus fermé. Localité. Elle caractérise le terrain néocomien du bassin parisien. Elle a été recueillie à Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy ; à Marolles (Aube), par moi. M. Cot- TERRAINS CRÉTACÉS, 167 _teau l'a rencontrée dans le terrain aptien des environs d'Auxerre (Yonne). Explication des fiqures. PI. 300, fig. 11. Coquille grossie. De ma collection. Fig. 42. La même, vue sur les crochets. Fig. 13. Moule intérieur, vu de côté. Fig. 14. Le même, vu sur les crochets. Fig. 15. Grandeur naturelle. N° 667. NucuLA scAPHA, d'Orbigny. PI. 301, fig. 1-3. N. testé elongatä, subnaviculari, lavigatä, subæquilateré ; latere buccali elongato, producto ; latere anali producto, subrecurvo ; lunulä sublineari ; labro lævigato. Dimensions. Longueur, 10 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 7; épaisseur, 4; longueur du côté anal, 7. — Angle apicial, 135. Coquille allongée, naviculaire, très-comprimée, lisse. Pres- que équilatérale, le côté buccal est un peu plus court, rétréci, obtus ; côté anal très-rétréci, en rostre, arqué du côté cardinal. Lunule linéaire, marquée de deux petits sillons. Corselet pourvu d’une légère facette sillonnée en long. Labre lisse. Le moule est lisse, avec les attaches musculaires à peine marquées. Les dents de la charnière sont très-grandes. Rapports et différences. Voisine à la fois des NN. lineata, Fitton, et angustata, Sowerby, cette espèce s’en distingue par sa forme bien plus étroite relativement à la longueur, et par son côté anal bien plus long. Localité, Elle est propre au terrain néocomien du bassin parisien. Elle à été recueillie à Ancerville (Haute-Marne), par M. Corauel , à Marolles (Aube), par moi ; à Saint-Sauveur 165 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy. Elle est très-rare. M. Cotteau l’a rencontrée dans le terrain aptien des environs d'Auxerre (Yonne). Explication des figures. PI. 301, fig. 4. Coquille grossie, avec son test. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Grandeur naturelle. Espèces du terrain aptien. N° 668. NUCULA LINGULATA, d'Orbigny. PI. 304, fig. 1-3. N. testä elongatä, lanceolatä, lævigatà, inæquilaterà ; latere buccali brevi, rotundato; latere anali elongato, producto, acuto. Dimensions. Longueur, 41 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, :55; épaisseur, -;; longueur du côté anal, #7. — Angle apicial, 430c. Coquille allongée , lancéolée, très-comprimée, lisse; très- inéquilatérale , le côté buccal très-court, arrondi ; le côté anal très-allongé, droit, rétréci et acuminé à son extrémité. Je n’en connais que le moule. Rapports et différences. Allongée comme le N. scapha, elle s’en distingue par sa forme bien plus inéquilatérale, par son côté antérieur plus droit, etc. Localité. Elle a été recueillie par moi dans le terrain aptien des environs de Maroiles (Aube). Explication des figures. PI. 304, fig. 1, Moule intérieur grossi, vu de côté. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. Fig. 3. Grandeur naturelle. TERRAINS CRÉTAGÉS. 169 Espèces du terrain albien ou qault. N° 669. Nucuza MaRIÆ, d'Orbigny. PI. 301, fig. 4-6. N. testà elongatä, subnavicularis, compressà, longitudinaliter striaté , inæquilater&; latere buccali lævigato, brevs, ob- tuso ; latere anali lævigato, elongato , subrostrato ; lunulä lineari ; labro lævigato. Dimensions. Longueur, 15 millim.—Par rapport à la lon- gueur : largeur , 7; épaisseur , 2 ; longueur du côté anal, 72. — Angle apicial; 145°. Coquille allongée, presque naviculaire , très-comprimée, fortement striée en long au milieu de sa longueur, les deux extrémités étant lisses. Très-inéquilatérale, le côté buccal est court, obtus ; le côté anal très-long, rétréci, en rostre à peine arqué. Lunule lunaire. Labre lisse. Rapports et differences. Assez voisine, par sa forme sca- phoïde, de la N, scapha, cette espèce s'en distingue par ses côtés bien plus inégaux de longueur, et par les fortes stries du milieu de la coquille. Localité. Eile caractérise le gault ou terrain albien du bassin parisien. Elle à été recueillie aux Côtes-Noires, près de Moëlains (Haute-Marne), par M. Cornuel et par moi; à Ervy (Aube), par M. Dupin. Elle y est très-rare. Explication des figures. PI. 301, fig. 4. Coquille grossie. De ma collection. Fig. 5. La même, vue sur les crochets, Fig. 6. Grandeur naturelle. 170 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. N° 670. NuCuLA sOLEA, d'Orbigny. PI. 304, fig. 4-6, N. test elongatä, lanceolatä, compressé, lævigatä, inæqui- later ; latere buccali brevi, rotundato ; latere anali elon- gato, angqustato ; labro lævigato. Dimensions. Longueur, 11 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, #7; épaisseur, --; longueur du côté anal, 2. — Angle apicial, 135°. Coquille très-allongée, très-comprimée, lisse. Très-inéqui- latérale, le côté buccal court, arrondi; le côté anal très-al- longé et droit. Labre lisse. Rapports et différences. Très-voisine , par sa forme allon- gée, de la N. Marie, cette espèce s’en distingue par cette forme encore plus allongée, par le manque de stries. Localité. Elle a été recueillie dans le gault ou terrain albien des environs d’Ervy (Aube). Explication des figures. PI. 304, fig. 4. Coquille grossie, vue de côté. Fig. 5. La même, vue sur les crochets. Fig. 6, Grandeur naturelle. N° 671. NUCULA SUBRECURVA, Phillips. PI. 301, fig. 7-11. Nucula subrecurva, Phillips, 1829. Yorksh., pl. 2, f. 11, 42. N. phasæolina, Michelin, 1836. Mém. de la Soc. géol., ti po EG N. testé ovato-elongatä , compressé, longitudinaliter siriatä, inæquilaterä; latere buccali angustato, lœvigato, subre- curvo ; Latere anali lato, rotundato, striato ; lunulé com- pressé ; lubro levigatko. TERRAINS CRÉTACÉS. Lil Dimensions. Longueur, 16 RE rapport à la lon- gueur : largeur, 5; épaisseur, #2; longueur du côté anal, 2. — Angle apicial, 400°. Coquille ovale, un peu allongée, comprimée, fortement striée en long, partout, excepté au côté buccal où elle est lisse ; ses deux côtés, presque égaux en longueur, sont de formes très-différentes : le côté buccal est rétréci, un peu recourbé ; le côté anal large et arrondi à son extrémité. Lunule à peine marquée par une petite ligne externe ; sa forme est compri- mée, lancéolée. Labre lisse. Rapports et différences. Cette espèce approche un peu, par sa forme, des N. Mariæ et 'scapha, mais elle est bien plus large à proportion, et distincte par ses caractères et par ses proportions. Localité. Elle caractérise le terrain albien du bassin pari- sien. Elle a été recueillie à Gérodot, aux Gaty, à Dienville, à Ervy (Aube), par MM. Clément, de Vibraye, Dupin et par moi ; aux Côtes-Noires, près de Moëlains (Haute-Marne), par M. Cornuel; à Morteau (Doubs), par M. Carteron. En Angle- terre, elle se trouve dans le Yorkshire. Elle est commune. Histoire. Donnée d’une manière reconnaissable , sous la figure 12, par M. Phillips, en 1829, cette espèce a recu six ans après , de M. Michelin, le nom de phasæolina. Nous re- venons à la dénomination la plus ancienne. Explication des figures. PI. 301, fig. 7. Coquille srossie. De ma collection. Fig. 8. La même, vue sur les crochets. Fig. 9. Moule intérieur grossi. Fig. 10. Le même, vu sur les crochets. Fig. 11, Grandeur naturelle. 172 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 672. NUCULA VIBRAYEANA, d'Orbigny. PI. 301, fig. 12-14. N. testâ ovato-rotundaté, compressé, lævigatä, inæquilaterä ; latere buccali angustato; latere anali rotundato ; lunulä nullé ; labro lævigato. Dimensions. Longueur , 12 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, 22; épaisseur, #-; longueur du côté anal, #2. — Angle apicial, 119°. Coquille ovale, presque arrondie, comprimée, très-lisse ; presque équilatérale , les côtés néanmoins inégaux de forme, plus rond du côté anal. Lunule nulle. Labre lisse. Rapports et différences. Par sa forme arrondie et ses côtés presque égaux, cette espèce se distingue de toutes les autres, offrant le passage des formes rostrées aux formes arrondies. Localité. Elle est propre au gault ou terrain albien du bas- sin parisien. Elle a été recueillie à Dienville (Aube), par M. de Vibraye ; à Machéroménil (Ardennes), par M. Raulin. Explication des figures. Pl. 301, fig. 12. Coquille grossie, vue de côté. De ma collection. Fig. 13. La même, vue sur les crochets. Fig. 14. Grandeur naturelle. N° 673. NUCULA ALBENSIS, d'Orbigny. PI. 301, fig. 15-17. N. testä ovato-compressé, læviga!'ä, inæquilateré ; latere anali elongato ; latere buccali brevi, subexcavato; lunul& sub- nullä ; labro lævigato. Dimensions. Longueur, 13 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 2%; épaisseur, 4% ; longueur du côté anal, 23. — Angle apicial, 405». TERRAINS CRÉTACÉS, 193 Coquille ovale, un peu triangulaire, très-comprimée, lisse, ou seulement un peu ridée suivant les lignes d’accroisse- ment. Inéquilatérale, le côté buccal court, un peu anguleux, excavé ; côté anal long, un peu acuminé. Lunule non distincte. Labre lisse. Rapports et différences. Cette espèce se rapproche beau- coup de la Nucula marguritacea et de la Nucula ovata, mais elle est bien plus large et plus comprimée que ces deux espèces. Localité. Elle caractérise le gault ou terrain albien du bas- sin parisien. Elle a été recueillie à Dienville, à Gérodot et à Ervy (Aube), par MM. de Vibraye, Dupin et par moi; aux Côtes-Noires , près de Saint-Dizier (Haute-Marne), par moi. Elle y estrare. Explication des figures. PI. 301, fig. 15. Coquille grossie, vue de côté. De ma collection. Fig. 16. La même, vue du côté des crochets. Fig. 17. Grandeur naturelle. No 674. NUCULA OVATA, Mantell, PI. 302, fig. 1-3. Nucula ovata, Mantell, 1822. Sussex, pl. XIX, f. 26, 27. Idem, Phillips, 1829. Yorksh., pl. 2, f. 40. Nucula capsæformis, Michelin, 1836.Mém. de la Soc. géol., 122, pl:42;f:8; N. testé ovato-oblongé, compressä, longitudinaliter substriatä, inœquilaterä; latere buccali brevi, angustato ; latere anali elongato, angustato ; lunul& nullé ; labro lævigato. Dimensions. Longueur, 35 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, -$-; épaisseur, £; longueur du côté anal , 5. — Angle apicial, 128°. 17/4 PALÉONTOLOGIE FRANCAISES Coquille ovale-oblongue, comprimée, un peu striée dans le sens de l'accroissement, surtout du côté buccal, ou sur le bord des adultes. Côté buccal court, formant un angle assez prononcé; côté anal long, un peu rétréci. Lunule non distincte. Labre lisse. Rapports et differences. On ne peut plus voisine, par sa forme, du . obtus a, Fitton, cette espèce s'en distiñigue néan- moins par sa plus grande largeur, son côté anal plus court, son manque de lunule distincte, et par son angle apicial de treize degrés plus ouvert. Localité. Elle caractérise le terrain albien. Elle à été re- cueillie à Gérodot , à Ervy, à Dienville, à Épothermont (Aube), par MM. Clément , Dupin, Cornuel, de Vibraye et par moi; à Saint-Florentin (Yonne), par M. Cotteau; à Varennes et Vauquois (Meuse), par M. Raulin; aux environs de Mor- teau (Doubs), par M. Carteron, Histoire. Assez bien figurée, en 1822 et 1529, par MM. Mantell et Phillips, sous le nom d’ovata, cette espèce a néanmoins reçu, en 1836, de M. Michelin, le nom de capsæ- formis. Il faut revenir naturellement au nom le plus ancien. Explication des figures, PI. 302, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle, vue de côté. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Moule intérieur, vu de côté. N° 675. NUCULA ARDUENNENSIS, d'Orbigny. PI. 302, fig. 4-8. N. testé ovatä-subtrigond, compressé , transversim tenuiter striaté ; latere buccali brevi, dèlatato, truncato; latere anali elongato, angustato, subangulato ; labro lævigato. Dimensions. Longueur, 46 millim.—Par rapport à la lon- TERRAINS CRÉTACÉS. 175 gueur : largeur, 75; épaisseur, =; longueur du côté anal, 5. — Angle apicial, 97°. Coquille ovale, subtrigone, comprimée, ornée, en travers, de petites stries fines, avec lesquelles viennent se croiser des lignes d'accroissement. Côté buccal court, élargi, tron- qué ; côté anal long, rétréei, presque anguleux. Labre lisse. Rapports et différences. Par ses stries fines et par sa forme triangulaire , cette espèce se distingue de toutes les Nucules des terrains crétacés. Localité. Elle est propre au terrain albien des Ardennes et de la Meuse. Elle a été recueillie à Machéroménil (Ardennes), à Varennes (Meuse), par M. Raulin. Explication des figures. PI. 302, fig. 4. Coquille grossie. De la collection de M. Raulin. Fig. 5. La même, vue sur les crochets. Fig. 6. Moule intérieur, vu de côté. Fig. 7. Un morceau plus grossi, pour montrer les stries. Fig. 8. Grandeur naturelle. N° 676. NUCULA ORNATISSIMA, d'Orbigny. Pl. 302, fig. 9-12. N. testé ovato-trigonû, inflaté, transversim oblique A-virgatà ; costis anqulosis longitudinaliter striatä ; latere anali elon- gato ; latere buccali brevi, excavato. Dimensions. Longueur , 13 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, #2; épaisseur, ; longueur du côté anal, 75. — Angle apicial , 96°. Coquille ovale, trigone, renflée, ornée, en travers, de côtes obliques, dans quatre directions différentes, formant deux chevrons anguleux , vers la moitié de la longueur; avec ces côtes viennent se croiser des stries longitudinales assez 176 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. marquées. Côté buccal court, élargi, excavé ; côté anal long, rétréci. Rapports et différences. Peut-être cette espèce n'est-elle qu'une variété accidentelle de la AN. bivirgata, mais comme elle a deux chevrons au lieu d'un, j'ai cru devoir provisoire- ment l'en distinguer. Elle est voisine, par ses deux chevrons, de la N. cobolldiæ du crag , mais en diffère par sa forme triangulaire. i Localité. Elle a été découverte dans le terrain albien, à Saint-Pot, près de Wissant (Pas-de-Calais), par M. d’Archiac. Explication des figures. PI. 307, fig. 9. Coquille grossie, vue de côté. De la collection de M. d’Archiac. Fig. 10. La même, vue sur les crochets. Fig. 11. Grandeur naturelle. Fig. 12. Les chevrons grossis. N° 677. NUCULA BIVIRGATA , Fitton. PI. 303, fig. 1-7. Nucula bivirgata, Fitton, 1836. Trans. geol. Soc., vol. IV, ploxi, f.8. N, testé ovatä, inflatà, transversim oblique bivirgatä; costis angustatis, divaricalis, intermediisque longitudinaliter striatä ; latere buccali brevi, angustato ; latere anali elon- gato , rotundato ; lunul& excavatà, oblique costatä ; labro crenulato. Dimensions. Longueur, 18 millim. — Par rapport à la lon- gueur : LA ae —; épaisseur, =; longueur du côté aval, 7 ; longueur de la lunule, 5. — Angle apicial , 10%. Coquille ovale, très-renflée, ornée, en travers, oblique- ment, de côtes qui, réunies et formant un chevron très-aigu, Sur le tiers antérieur (côté anal) de la coquille, se dirigent TERRAINS CRÉTACÉS. 9 en divergeant de ce point, les unes obliques en avant, jes autres obliques en arrière. Les côtes se bifurquent du côté anal. Entre ces côtes sont des stries longitudinales. Côté buccal court, anguleux , excavé; côté anal long, arrondi, obtus. Lunule comprimée, excavée, pourvue d’une côte élevée au milieu de chaque côté. Labre crénelé. Observations. J'ai remarqué que les échantillons de Wissant sont plus triangulaires. Le moule est presque triangulaire. Rapports et différences. Gette espèce se distingue nettement de toutes les autres Nucules des terrains crétacés par son chevron antérieur, la Nucula ornatissima en ayant deux. Localité. Elle est commune dans le gault ou terrain albien du bassin parisien, en France et en Angleterre. Elle a été re- cueillie à Gérodot, à Dienville, à Épothémont (Aube), par MM. Clément, de Vibrayes, Cornuel et par moi; aux Côtes- Noires, près de Saint-Dizier (Haute-Marne), par moi ; à Wis- sant (Pas-de-Calais), par M. d’Archiac et par moi. Explication des fiqures. PI. 303, fig. 1. Coquille grossie. De ma collection. | Fig. 2. La même, vue sur les crochets. 3. Moule intérieur. Fig. 4. Le même, vu sur les crochets. Fig. 5. Un morceau des chevrons grossi. Fig. 6. Extrémité buccale de la coquille. Fig, 7. Grandeur naturelle. N° 678, NUGULA PECTINATA, Sowerby. PI. 303, fig. 8-14. Nucula pectinata, Sowerby, 1818. Min. conch., t.2, p. 207, pl. 192, fig. 6, 7. II], 13 175 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. NN. pectinata, Manteli, 1822. Sussex, pl. XIX, fig. 5, 6, 1,9. N. pectinata, Michelin, 1836. Mém. de la Soc. géol. , t. 3. N. testä ovatä, subtrigond, inflaté, transversim costrt@, longi- tudinaliter plicatä ; latere buccali brevi, angula!o ; latere anali elongato, angustato; lunulé cordiformi, excavaté, lœvigaté ; labro crenulato. Dimensions. Longueur , 30 millim. — Par rapport à la lon- sueur : largeur, 70--7T5 ; épaisseur, -£ ; longueur du côté anal, 72° ; longueur de la lunule, -25.—Angle apicial, 100 à 105, Coqguille ovale , plus ou moins triangulaire, plus ou moins renflée , ornée en travers de côtes rayonnantes avec les- quelles viennent se croiser des stries longitudinales fines. Côté buccal court , anguleux ; côté anal long , un peu angu- leux. Lunule cordiforme, presque aussi large que haute, lisse, profondément excavée; corselet lisse. Labre crénelé. Observations. Les individus de Wissant sont moins renflés, plus larges et plus triangulaires. Le moule a les impressions musculaires très-marquées. Rapports et différences. Cette espèce se distingue facile- ment, par ses côtes et s1 lunule, de toutes les autres espèces connues. Localité. Elle caractérise le gaalt ou terrain albien du bas- sin parisien et méditerran“en. Elle a été recueillie à Gérodot, à Dienvile , à Epothémont (Aube), par MM. Clément , de Vibrayes, Cornuel et par moi; aux Côtes-Noires, près de Saint-Dizier (Haute-Marne) , par moi; aux environs de Mor- teau (Doubs), par M. Carteron ; à Wissant (Pas-de-Calais), par M. d'Archiac et par moi; à Novion, à Machéroménil (4r- dennes), par MM. d'Archiac, Constant, Raulin et par moi; TERRAINS CRÉTAGÉS. 179 à Varennes (Meuse), par MM. d’Archiac et Raulin; à Saint- Paul-de-Fenouillet (Pyrénées-Orientales) , par M. Paillette ; à Cluse (Savoie), par M. Hugard ; à Kent (Angleterre). Explication des figures. Pl. 303 , fig. 8. Coquille de gran- deur naturelle , vue de côté. De ma collection. Fig. 9. La même, vue sur les crochets, Fig. 10. La même, sur le côté buccal. Fig. 41. Moule intérieur, vu de côté. Fig. 42. Le même, vu sur les crochets. Fig. 13. Valve, vue dans l’intérieur. Fig. 14. Morceau grossi pour montrer les stries. Nucules du terrain turonien. N° 679. NucuLA RENAUXIANA, d'Orb. PI. 304, fig. 7-9. Nucula impressa , Matheron, 1813. Catalogue. N. testé ovatä, compressé, lœvigatä, concentricè rugosé ; latere buccali brevissimo, excavato ; latere anali elongato , obtuso ; lunul& excavatä ; labro crenulato. Dimensions. Longueur, 10 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, #5; épaisseur, 4%; longueur du côté anal, 2%; longueur de la lunule, #,.— Angle apicial, 94°. Coquille ovale, comprimée , marquée de quelques lignes concentriques d’accroissement. Côté buccal très-court , obli- que ; côté anal long, arrondi à son extrémité. Lunule très. grande, excavée. Labre crénelé. Rapports et différences. Facile à confondre, par sa forme , par son aspect, avec la N. Cornueliana du terrain néocomien, celte espèce s'en distingue par sa lunule plus longue, ses 180 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. proportions un peu différentes , et surtout par son labré crénelé. Localité. Elle caractérise le terrain turonien ou la craie Chloritée des bassins ligérien et méditerranéen. Elle a été re- cueillie à Uchaux (Vaucluse ), par M. Renaux ; au Mans (Sarthe), par M. Guéranger. Explication des figures. Pl, 304, fig. 7. Coquille grossie, vue de côté. Fig. 8. La même , sur les crochets. Fig. 9. Grandeur naturelle. N° 680. NucuLa oBesA , d’Orbigny. PI. 504, fig. 10-14. N. testà ovaté, inflatissimé, longitudinaliter , transversim- que tenuiter striatà ; latere buccali brevi, latere anali elon- gato, obtuso ; lunul& nullä ; labro lœvigato. Dimensions. Longueur, 38 millim.—Par rapport au diamètre: longueur, À; épaisseur, #* ; longueur du côté anat, 22_.—Angle apicial, 83°. Coquille ovale, un peu carrée, très renflée, presque gib- beuse, marquée en long et en travers de très-fines stries qui se croisent régulièrement et forment un réseau très-régulier. Côté buccal très-court, obtus ; côté anal long , tronqué à son extrémité. Crochets très-contournés. Lunule nulle. Labre lisse. Rapports et différences. Cette espèce se distingue nette- ment de toutes les autres par sa forme infiniment plus renflée et par ses stries. Sa charnière a cela de particulier pour le genre qu’elle ne se prolonge pas du côté buecal, Localité. M. Maille et moi, nous l'avons rencontrée en grande abondance dans le terrain turonien ou craie chloritée de la montagne Sainte-Catherine, à Rouen (Seine-Inférieure). TERRAINS CRÉTACÉS. 181 Ezplication des figures. PI. 304 , fig. 10. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 11. La même, vue sur les crochets. Fig. 42. Moule intérieur , vu de côté. Fig. 13. Le même, vu sur les crochets. Fig. 44, Un morceau de test grossi. Résumé géologique sur les Nucules. On connaissait neuf espèces de Nucules des terrains crétacés, nombre que mes recherches ont élevé à dix-sept, ainsi dis- tribuées : | : Terrain nencomien. N. impressa, Sowerby. N. scapna, d'Orb. obtüsa, Fitton. simplex , Desh. Terrain aptien. N. lingulata, d'Orb. N. scapha, d'Orb. obtusa, Fition. simpiex, Desh. Terrain albien en gault. N. albensis , d’Orb. N. ovata, Mantell. arduennensis, d'Orb. pectinata , SOW. bivirgata , Fitton. solea , d’Orb. Mariæ , d'Orb. subrecurva, Phil. ornatissima , d'Orb. Vibrayeana, d'Orb. Terrain turonien ou craie chloritée. N. obesa, d'Orb. N. Renauxiana, d'Orb. D'après la liste qui précède, on voit que j'ai réuni quatre espèces de Nucules dans le terrain néocomien, quatre dans le terrain aptien , dix dans le terrain albien et deux dans le ter- 192 PALÉONTOLOGIEÉ FRANÇAISE. rain turonien. Elles seraient au maximum de leur développe- ment numérique au sein du terrain albien, qui est le moins considérable de tous. De ces espèces, les N. obtusa, simplex et scapha se rencontrent dans les terrains néocomien et aptien. Décrites par bassins, les Nucules sont ainsi réparties : au terrain néocomien, ia !. obtusa se trouve dans les bassins méditerranéen et parisien, tandis que les N. impressa, scapha et simplex sont propres au bassin parisien seulement. Au sein du terrain aptien, le N. lingulata ne s’est trouvé que dans le bassin parisien. Dans le terrain albien, le N. pectinata se rencontre simul- tanément dans les bassins parisien et méditerranéen , tandis que les N. albensis, arduennensis, bivirgata, Mariæ , subre- curva, ornatissima, ovata , solea et Vibrayeana sont spéciales au bassin parisien. Le terrain turonien offre la N. Renauxiana dans les bassins méditerranéen et ligérien, et le N. obesa dans le bassin pa- risien seulement. GENRE PECTUNCULINA, d'Orbigny. Animal inconnu. Coguille orbiculaire, oblongue ou anguleuse, comprimée, équivalve, presque inéquilatérale, entièrement fermée. Im- pressions palléales entières, sans sinus. Impressions muscu- laires au nombre de deux , une à chaque extrémité ; mais ces impressions sont très inégales. L'une, du côté anal, est oblique, oblongue, grande; l’autre, du côté buccal, plus étroite, allongée. Ligament externe placé sous les crochets, dans une fossette triangulaire, située en dehors de la char- nière. Charnière pourvue au milieu, en dehors des dents, d’une fossette triangulaire pour le ligament, et, en dedans et TERRAINS CRÉTACÉS. 183 de chaque côté, de dents transverses ou obliques, arquées, formant dans leur ensemble un arc de cercle ou une ligne. Le labre est le plus souvent lisse. Les Pectunculines se rapprochent des Nucules par la fos- sette du ligament, par le manque de facette ; mais elles s’en distinguent par leur ligament externe placé en dehors des dents, par la charnière représentant le plus souvent un arc de cercle. Les Pectunculina ont souvent toute la forme exté- rieure et la charnière des P'ctunculus; mais ils en diffèrent par le manque de facette sous les crochets, par une fossette spéciale pour le ligament. Ce genre à été trouvé à l’état fossile ; il se montre avec les terrains turoniens , mais reparait dans le terrain tertiaire. Quelques - unes des espèces connues avaient été clas- sées dans les genres Pectunculus et Nucula. Les espèces que j'y rapporte sont les suivantes : 1° le Pectunculus sca- laris, de Sowerby, du London clay : ce sera la Pectunculina scalaris, d'Orb. ; 2° le Pectunculus granulatus, Lamarck, du calcaire grossier du bassin parisien : il deviendra la Pectun- culina granulata, d'Orb. ; 30 la Nucula deltoidea, Lamarck, du calcaire grossier de Paris : elle se nommera Pectunculina deltoidea, d'Orb. ; 4° l’Arca aurita, Brocchi, du terrain sub- apennin: c’est la Pectunculina aurita, d'Orb. ; 5° le Pectun- culus multistriatus, Desh., sera la Pectunculina mullis- triata, d'Orb. ; 6° le Pectunculus semiauritus, Desh., de- viendra la Pectunculina semiaurita, d'Orb. N° 681. PECTUNCULINA GUERANGERI, d'Orbiguy. PI. 305, fig. 1-4. P. testé suborbiculari, compressa, lævigat&, subæquilater ; labro lævigato. 184 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Dimensions. Largeur, 15 millim, — Par rapport à la lar- geur : longueur, 2; épaisseur, -&-; longueur du côté anal, -..— Angle apicial, 419, Coquille presque orbiculaire, plus large que longue, com- primée, très-lisse, sans même offrir de lignes d’accroisse- ment, presque équilatérale, le côté anal néanmoins un peu plus long que l'autre. Labre lisse. Dents de la charnière obliques, fossette ligamentaire placée au-dessus de la char- nière. Attaches musculaires très-inégales, la plus grande du côté anal. Rapports et différences. Par son test entièrement lisse, par sa forme transverse, cette espèce se distingue de toutes es autres. Localité. Elle a été recueillie par M. Guéranger dans le orès du terrain turonien ou craie chloritée inférieure des en- virons du Mans ( Sarthe). Explication des figures. P]. 305, fig. 1. Coquille grossie , vue de côté. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Une valve, vue en dedans. Fig. 4. Grandeur naturelle. . N° 682. PECTUNCULINA COMPLANATA, d'Orbigny. PI. 305, fig. 5-8, P. testé rotundato-oblongé, maximè compressé , concentricè plicatä, subæquilaterä ; labro lævigato. Dimensions. Longueur, 13 millim.—Par rapport à la lon- gueur : largeur, 57; épaisseur, 7 ; longueur du côté "anal, 72. — Angle apicial, 147°. Coquille très mince, presque orbiculaire, néanmoins plus longue que large, un peu carrée dans son ensemble, très- MERRAINS CRÉTACÉS. 135 comprimée, marquée de rides concentriques inégales, dont quelques-unes sont saillantes en gradins sur les autres. Les deux côtés sont presque égaux, néanmoins le côté anal est plus long, un peu carré. Labre très-lisse. La'fossette ligamen- taire est triangulaire et s’avance en interrompant les dents ” jusqu’au bord interne. Rapports et différences. Cette espèce, bien plus comprimée que le P. Guerangeri, s'en distingue encore par ses rides concentriques, sa forme plus longue et plus carrée. Localité. M. Guéranger l’a recueillie dans les grès inférieurs du terrain turonien inférieur des environs du Mans (Sarthe). Elle yestrare. Explication des figures. PI. 305, fig. 5. Coquille grossie, vue de côté. Fig. 6. La même, vue sur les crochets. Fig. 7. Une valve, vue en dedans. Fig. 8. Grandeur naturelle. Fig. 9. Fossette du ligament. Résumé géologique. Les deux seules espèces de Pectunculina que je connaisse dans les terrains crétacés sont spéciales aux couches inférieu- res des terrains turoniens des environs du Mans (Sarthe). Famille des ARCACIDÆ. Arcacées, Lamarck. Animal volumineux, pourvu d’un manteau largement ou- vert sur toute sa longueur, sans tubes distincts ; pied plus ou moins grand, quelquefois tendineux. Branchies composées de filamens détachés les uns des autres. Coquille équivaive ou subéquivalve, ronde, allongée, anguleuse, plus ou moins régulière, souvent pourvue d’un LE 14 186 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. épiderme et velue, munie sous les crochets d'une facette ligamentaire. Charnière composée de dents nombreuses, in- trantes, disposées sur une ligne droite ou arquée. Ligament tout-à-fait extérieur, occupant toute la ligne jaterne de la fa- cette ligamentaire. Impressions palléales entières, sans sinus anal, Impressions musculaires au nombre de deux à chaque valve. Je réunis dans cette famille les genres Pectunculus et Arca. Comme on le voit, j'en retranche le genre Nucula, qu'y pla- çait Lamarck. Cette famille se distingue des Nuculidées par sa facette li- gamentaire placée sous les crochets. Genre PECTUNCULUS, Lamarck. Arca, Linné, Bruguière. Animal pourvu d'un manteau ouvert sur toute sa lon- gueur. Branchies en bandes, allongées, formées de longs filamens libres; bouche à l'extrémité buccale du pied, pourvue de larges appendices buccaux obronds. Pied large, tranchant dans la contraction, susceptible de se dilater dans la locomotion en un disque oblong, circonscrit d'un bord aigu. Deux muscles ovales à chaque valve. Coquille orbiculaire, équivalve, subéquilatérale, entière- ment fermée. Impressions palléales entières, sans sinus anal. Impressions musculaires, au nombre de deux à chaque valve : une anale, ovale, transverse ; l’autre buccale, oblique, pres- que triangulaire. Ligament extérieur sur une ligne correspon- dant au bord interne de la facette ligamentaire ; celle-ci mu- nie de sillons anguleux. Charnière pourvue de dents, intrantes, obliques, formant un arc dans leur ensemble. Labre le plus souvent crénelé. Les Pectunculus se distinguent des Pectunculina par leur TERRAINS CRÉTACÉS. 197 facette lisamentaire et les sillons qui la recouvrent. Ils diffè- rent des arches par leur forme lenticulaire et non anguleuse, par leur charnière en croissant, au lieu d’être droite. Les Pétoncles se trouvent dans les terrains jurassiques. Ils sont plus nombreux au sein des terrains tertiaires, et ont at- teint le maximum de leur développement spécifique dans les mers actuelles, où ils sont de toutes les régions. Ils sont néanmoins plus communs dans les zones tempérées et chaudes. Ils se tiennent sar les fonds de sable et de sable vaseux et s’y enfoncent en y conservant une position verticale, la région anale en haut. Ils habitent toujours au-dessous du niveau des basses marées. Pétoncles du terrain néocomien. N° 683. PECTUNCULUS MARULLENSIS, Leymerie. PL. 306, fig. 1-6. Pectunculus marullensis, 'Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., t. 5, pl. 9, fig. 2. | P. testä orbiculaté, compressà, transversim inæqualiter costel- latä, longitudinaliter plicatä, tenuissime decussatä, subæqui- later ; labro crenulato ; are& ligamenti angustà, multisul- catä. de Dimensions. Longueur, 16 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 22; épaisseur, ° ; longueur du côté anal, #5. — Angle apicial, 127°. Coquille assez épaisse, presque orbiculaire, un peu plus longue que large, peu comprimée, ornée de petites côtes rayonnantes, égales des deux côtés, très-inégales et presque alternes au milieu, avec lesquelles viennent se croiser des ri- des d’accroissement assez régulières. Le côté anal est un peu plus long que l’autre. Labre crénelé. Facette ligamentaire 188 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, étroite, marquée de nombreux sillons anguleux. Dents peu nombreuses, longitudinales. Localité. Elle est propre au terrain néocomien inférieur du bassin parisien, Elle a été recueillie à Bettancourt-la-Fer- rée (Haute-Marne), par moi ; à Marolles (Aube), par M. Dupin. Explication des figures. PI. 306, fig. 4. Coquille grossie, vue de côté. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Une valve, vue en dedans. Fig. 4. Un morceau grossi. Fig. 5. Profil du même. Fig. 6. Grandeur naturelle. Espèces du terrain alhien ou gault. N° 684. PECTUNCULUS ALTERNATUS, d’Orbigny.! Pl. 306, fig. 7-41. P. testé orbiculaté, compressé, subæquilaterä, transversim costaté ; costis un latà, alter angustaté alternantibus ; la- bro crenulato ; areû ligamenti angustatä. Dimensions. Longueur, 18 millim. — Par rapport à sa lon- gueur : largeur, 22; épaisseur, -,; longueur du côté anal, %. — Angle apicial, 125°. Coquille épaisse, presque circulaire, aussi large que lon- gue, assez renflée, ornée de côtes rayonnantes alternes, les unes très-larges, les autres très-étroites. Le côté anal un peu plus long que le côté buccal. Labre crénelé. Facette liga- mentaire étroite. Rapports et différences. Gette espèce esttrès-voisine, par sa forme, du P. marullensis, mais eile s'en distingue par ses cô- tes régulièrement alternes et beaucoup plus larges. Localité, Elle est propre au gault ou terrain albien, M Rau- TERRAINS CRÉTACÉS. 189 lin l’a recueillie à Varennes (Meuse), à Novion (Ardennes). Explication des figures. Pl. 306, fig. 7. Coquille grossie, vue de côté. De la collection de M. Raulin. Fig. 8 La même, vue sur les crochets. Fig. 9. Un morceau, plus grossi pour montrer les côtes. Fig. 10. Profil du même. Fig. 11. Grandeur naturelle. Espèces du terrain turonien, ou craie chloritee. N° 685. PECTUNCULUS SUBCONCENTRICUS, Lamarck. PI. 306, fig. 12-19. Pectunculus subconcentricus, Lamarck, 1819. Anim. sans vert.,t. 6, p. b6, n° 7. Idem, 2 édition, 1835, t. 6, p. 498, n° 7. P. testä subovali, inflatà, inæquilateré, transversim costatä - vel sulcatä, longitudinaliter plicaté; latere anali pro- ducto, costato, latere buccali, brevi, sulcato ; labro crenu- lato ; areä ligamentilatä, multisulcata. Dimensions. Longueur, 30 millim. Par rapport à la lon- gueur : largeur, 7; épaisseur, £Z- ; longueur du côté anal (chez les adultes), 72; (chez les jeunes), gueur de l’area, -,. — Angle apicial, 135°. Coquille épaisse, renflée, presque circulaire lersqu'’elle est jeune, mais ovale dans la vieillesse, ornée, du côté buccal, de sillons égaux, rayonnans, passant insensiblement à des côtes égales, étroites, du côté anal. Le bord, chez les vieux, est chargé d'un grand nombre de plis concentriques irréguliers. Côté anal long, un peu anguleux; côté buccal court. Labre très-fortement crénelé, surtout au côté palléal. Facette liga- mentaire très-grande, marquée d’une multitude de sillons anguleux. Dents peu nombreuses, longitudinales. Impressions 255 : lon- 190 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. musculaires très-prononcées. Jeune, cette coquille est ronde et sans plis ; elle prend dans la vieillesse la forme oblique et les plis des bords. Rapports et différences. Par ses côtes et ses sillons, cette espèce se distingue de toutes les autres espèces des terrains crétacés. Localité. Elle est propre aux couches inférieures du ter- rain turonien ou craie chloritée du Mans (Sarthe), où elle a été recueillie par M. Guéranger et par moi. Ezxplication des figures. P1.: 306, fg. 12. Coquille adulte, de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 13. La même, vue sur les crochets. Fig. 14. La même, vue en dedans. Fig. 15. Jeune individu grossi. Fig. 16. Côtes grossies du côté anal. Fig. 17. Profil des mêmes. Fig. 18. Sillons du côté buccal. Fig. 19. Profil des mêmes. N° 686. PECTUNCULUS REQUIENIANUS, d'Orb. PI. 307, fig. 1-6. P. testä subrotundatä, inflaté, subæquilateré, radiatim striaté ; labro crenulato ; areû latä, sulcatà. Dimensions. Longueur, 25 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 2%; épaisseur, 7%; longueur du côté anal, =; longueur de l’area, 2. — Angle apicial, 130°. Coguille assez épaisse, presque circulaire, ornée de petites stries, fines, égales, rayonnant du sommet vers le bord; ces stries au milieu de la largeur de la coquille, paraissent se réunir , trois par trois, entre des sillons peu prononcés. Les deux côtés sont presque égaux ; néanmoins le côté anal est TERRAINS CRÉTACÉS. 101 un peu plus projeté en haut. Labre crénelé. Facette ligamen- taire courte, très-finement sillonnée. Rapports et différences. Par ses petites stries, elle se dis- tingue du P. subconcentricus ; elle diffère du P. Marrotianus par trois stries, au lieu de six, entre chaque sillon. Localité. Elle caractérise le terrain turonien des bassins mé- diterranéen et pyrénéen. Elle a été recueillie à Uchaux (Vau- - cluse), par M. Renaud; à Fouras (Charente-Inférieure), par moi. Explication des figures. PI. 307, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. La même, vue en dedans. Fig. 4. Stries des extrémités. Fig. 5. Stries et sillons du milieu. Fig. 6. Leur profil. N° 687. PECTUNGULUS RENAUXIANUS, d'Orbigny. PL. 307, fig. 7-12. P. testé subrotundat4, compressé, subæquilaterä, radiatim inæqualiter costatä ; costis elevatis intermediisque costis 3 minimis ; labro crenulato. Dimensions. Longueur, 8 millim. — Par rapport à la lon- gueur : Et Se ; Ye 2; longueur du côté anal, &; longueur de l’area, 2%. — Angle apicial, 118°. Coquille comprimée, presque circulaire, ornée de petites côtes rayonnantes, entre chacune desquelles sont trois autres petites côtes beaucoup moins élevées. Les deux côtés sont presque égaux de longueur et de forme. Labre crénelé. Fa- cette ligamentaire très-petite. Rapports et différences. Cette espèce se rapproche, par sa 192 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, forme, du P. Requienianus ; mais elle s'en distingue par ses côtes, les unes petites, les autres plus grosses, de quatre en quatre. Localité. Elle est propre au terrain turonien du bassin mé- diterranéen. Elle a été recueillie à Uchaux (Vaucluse), par M. Renaux. Explication des figures. PI. 307, fig. 7. Coquille grossie, vue de côté. De la collection de M. Renaux. Fig. 8. La même, vue sur les crochets. Fig. 9. La même, vue en dedans. Fig. 10. Un morceau de test plus grossi. Fig. 14. Profil du même. Fig. 12. Grandeur naturelle de la coquille. Espèces du terrain sénonien. N° 688. PECTUNCULUS MARROTIANUS, d'Orbigny. PI. 307, fig. 13-16. P. teslä crassä, rotundat&, compressé, subæquilateré , radia- tèm inæqualiter sulcatä ; sulcis impressis intermediisque sulcis G-notatrs ; labro crenulato. Dimensions. Longueur, 39 millim.— Par tops à la lon- gueur : largeur, 2; ; épaisseur, 7. Coquille assez comprimée, épaisse , presque ronde, vrnée de petits sillons rayonnans, légèrement excavés, entre chacun desquels sont six autres sillons bien plus petits. Côtés inégaux, le côté anal un peu plus long. Labre crénelé. Dents trans- verses ; impressions musculaires et palléales très-marquées ; il y a une espèce de sillon interne sous les crochets, dans l'in- térieur de chaque valve. Rapports et différences. Très-voisine, par sa forme et ses sillons, du P. Requienianus , cette espèce s'en distingue par ses sillons séparés par six autres sillons plus petits. TÉRRAINS GRÉTACÉS. 193 Localité. Propre au terrain sénonien du bassin pyrénéen, elle a été recueillie à Golombier (Dordogne), par M. Marrot; à Royan (Charente-Inférieure), par M. d’Archiac et par moi. Elle y est commune. Resumé géologique. Je connais jusqu’à présent sir espèces de Pétoncles des terrains crétacés. Ils y sont ainsi distribués : Terrain sénonien. P. Marullensis, Leym.’ Terrain albien ou gault. P. alternatus, d'Orb. Terrain turonien ou craie chloritée. P. Renauxianus, d'Orb. P. subconcentricus, Lamk. Requienianus, d'Orb. Terrain senonien ou craie blanche. P. Marrotianus, d'Orb. J'ai donc pu décrire comparativement un Pétoncle du ter- rain néocomien , un du terrain albien, trois du terrain turo- nien et #7 du terrain sénonien. Divisés par bassins, je trouve, au terrain néocomien, le P. marullensis, spécial au bassin parisien; dans le terrain albien , le P. alternatus, propre au bassin parisien; dans le terrain turonien, le P. subconcentricus, propre au bassin li- gérien ; le P.Requienianus, dans les bassins méditerranéen et pyrénéen; le P. Renauvianus, dans le bassin méditerranéen seulement ; l'étage du terrain sénonien offre le P, Marrotia- nus dans le bassin pyrénéen. LIL. 15 194 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Genre Arca, Linn. Arca , Cucullæa et Bissoerca auctorum. Animal allongé , pourvu d'un manteau ouvert sur toute sa longueur etsans siphon. Corps épais; pied comprimé , court ou tronqué. Cette partie tronquée montre alors une masse ovale, composée de fibres cornées, qui remplace le byssus des Mytlidæ. Branchies longues cn rubans, placées de chaque côté du corps, et composées de filamens libres très-rappro- chés. Bouche sous le pied , pourvue de lèvres peu sallantes, mais allongées. Coquille ailongée, ovale, anguleuse, équivalve ou subéqui- valve , inéquilatérale , entièrement fermée ou bâillante sur la région palléale. Impressions palléales entières très marquées, sans sinus anal. Impressions musculaires, au nombre de deux à chaque valve , une anale , allongée dans le sens de ia co- quille , l’autre buccale triangulaire. Ligament linéaire exté- rieur, situé sur le bord interne de la facette ligamentaire; celle- ci plus ou moins large , creusée en vallon, est rhomboïdale lorsque les valves sont réunies , elle est marquée de sillons anguleux. Charnière en ligne droite, garnie de denis transver- ses, obliques ou plus ou moins longitudinales aux extrémités, entrant les unes dans les autres dans la jonction des deux valves. Les crochets sont souvent très écartés. Labre crénelé ou lisse. Observations. Deux modifications des Arches ont servi de base à l'établissement de genres différens. L’une prise sur les dents de la charnière et sur une lame intérieure des valves a donné lieu au genre Cucullée de Lamarck; l’autre prise sur les valves bâillantes a déterminé à créer le genre Bissoarca. Si ces deux modifications étaient constantes et tranchées , on TERRAINS CRÉTACÉS. 195 pourrait les conserver, mais il n’en est point ainsi, et des pas- sages se montrant partout entre ces trois divisions, il convient de les réunir. Lamarck a séparé les Cucullées des Arches parce que les dents des Cucullées sont longitudinales aux extrémités de la charnière , que la coquille est généralement plus large , trapézoïde , plus lisse , et qu’elle a une lame intérieure dans la valve. Quant aux caractères de charnière, ils sont loin d’être tranchés. Si quelques Arches ont, en effet, les dents de la charnière transverses, d’autres les ont obli- ques, et d’autres encore transverses au milieu, courbées et presque longitudinales aux extrémités. Si l’on conservait le genre Cucullée, il serait impossible d’en établir les limites de séparation avec les Arches, les deux genres passant graduel- lement de l’un à l’autre. Lamarck pensait que les Cucul- lées avaient un facies distinct , ce qui tenait au peu d'es- pèces connues par cet auteur, car il est des Cucullées fos- siles des terrains oxfordiens et crétacés, par exemple, qui ont absolument la forme, le rostre et les côtes de l’Arca Noe, et sont même bâillantes, preuve qu’elles avaient un byssus, tandis qu’elles manquent de la lame interne. La forme des dents passe dans les deux séries , puisqu'on trouve des espèces bâillantes et fermées parmi les Arches et les Gucullées de Lamarck; il n'existe point dès lors de limites de genres possibles. On a établile genre Bissoarea pour les Arches pourvues d'un byssus, dont les valves sont bâillantes. J'ai cherché à étudier cette question et je me suis assuré, par un grand nombre d'observations , que des espèces entièrement closes avaient des byssus , tandis que des espèces bâillantes à l’état adulte ne l’étaient pas du tout lorsqu'elles étaient jeunes. Il en résul- werait que ce caractère, loin d'être fixe, ne serait qu'accidentel chez certaines espèces et très-rarement constant. AuÇun autre 196 PALÉONTOLOGTE FRANÇAISE. caractère ne peut être invoqué , puisque les espèces libres dans la jeunesse ont alors le pied comprimé et les valves closes, que d’ailleurs des Arches à charnière de Cucullées sont également bâillantes et sans lames internes , tandis que des espèces fermées ont des byssus. 11 devient constant que ce genre ne peut être conservé. Il est encore une autre modification des Arches, commune également aux Arches et aux Cucullées. Je veux parler des valves inégales, des espèces dont la valve droite est plus large q'e l’autre et la dépasse absolument comme dans les Corbules, ainsi qu'on peut le voir chez les espèces vivantes qui suivent: Arca compacta, pertusa, japonica, ovata, incongrua , inæ- quivalvis et contraria. Je me suis assuré que ce caractère n'était pas toujours constant , et qu'il se montrait encore chez les Cucullées. Je l’ai en effet reconnu chez le jeune de l'Arca Gabrielis des terrains néocomiens , tandis que l’a- dulte paraît avoir les deux valves absolument épales. Tous les autres caractères internes et externes étant du reste les mêmes, il est encore impossible de conserver cette division. De toutes ces considérations je conclus que le genre Arca peut bien, pour faciliter les recherches, se diviser en groupes plus ou moins arrêtés ; mais je ne crois point qu'on doive élever ces groupes au rang de genres. Il me semble qu'on pourrait diviser les Arches ainsi qu'il suit, d'après les caractères les moins arbitraires et les plus propres à faciliter la détermination des espèces. A. Arches pourvues d'un byssus, valves bäillantes. A. Charnière formée, à l'extrémité, de dents transverses. 2. Charnière formée, près de l’extrémité, de dents longita- dinales. Exemple : À. Carteroni du terrain néocomien, TERRAINS CRÉTACÉS. 197 A. ceromanensis, tailburgensis, irregularis du terrain turonien. 3. Charnière formée, près de l'extrémité, de dents obliques. Exemple : À. vendinensis, elegans , gibbosa, Requie- niana du terrain turonien. B. Arches sans byssus ; valves closes , pourvues d’une lame dans l'intérieur près de l’attache musculaire anale. 1, Charnière formée, près de l'extrémité, de dents trans- verses. 2. Charnière formée, près de l'extrémité, de dents longitu- dinales. Exemple : 4. fibrosa du gault, Marceana du terrain turonien, 3. Charnière formée, près de l'extrémité, de dents obli- ques. Exemple : 4, Mailleana, Matheroniana, tumidæ du terrain turonien. - G. Arches sans byssus; valves closes, sans lame dansl'intérieur. 4. Charnière formée, près de l'extrémité, de dents trans- verses. 2. Charnières formées, près de l'extrémité, de dents lon- gitudinales. Exemple : 4. Gabrielis , Moreana , Robi- naldina, Cornueliana, consobrina du terrain néocomien, A. Galliennei, subdinnensis du terrain turonien. 3. Charnières formées, près de l'extrémité , de dents obli- ques, Exemple: 4, serrata, ligeriensis, Moutonvana du terrain turonien. Les Arches se distinguent des Pétoncles par leur forme al- longée ou trapézoïde , par leur charnière formée de dents sur une ligne droite. Les Arches se sont montrées en grand nombre dès les ter- rains devoniens, On en rencontre encore quelques-unes dans 166 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. les terrains carbonifères. Le terrain jurassique en renferme à presque tous ses étages ; ilen est de même des terrains crétacés. Plus nombreuses avec les terrains tertiaires, elles le deviennent bien plus encore dans les mers actuelles, où elles sont plus particulièrement propres aux régions chaudes et tempérées. Les Arches pourvues d’un byssus vivent seulement entre les rochers ou sur les bancs de coraux , au-dessus et au-dessous du niveau des marées ordinaires. Les Arches sans byssus, à valves égales ou inégales, se tien- nent sur les fonds de sable, au-dessous du niveau des basses marées; toutes se placent perpendiculairement ou sont légè- rement inclinées, de manière à ce que la région anale soit ho- rizontale. Arches du terrain néocomien. N° 689. ARCA GABRIELIS, d'Orbigny, 1844. PI. 308. Cucullæa carinata,Sow., 1818. Min. Conch., 3, p. 9, pl. 207,f./1.70 _ C. Gabrielis, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol.,t. V, Plaid C. dilatata, d'Orbigny, 1842. Coq. foss. de Colombie, p. 54, pl. 5, f.5-7.r C. dilatata, d'Orb., 1843. Paléont. de l'Am. mér., p.89, pl. XX, f. 5-7.° C. tumida, Mathéron, 4843. Catal., pl. 19, f. 4, 2. À. testé trapeziformi, inflatä, incrassatä (junior), decussatim striatä (adulla), longitudinaliter rugosä, inæquilaterä; la- tere buccali brevi ; latere anali elongato, rostrato, externè carinato ; wumbonibus magnis distantibus; are& ligamenti elongatä, sulois approzimatis exarat&; labro lævigato. TERRAINS CRÉTACGÉS. 109 Dinensions. Lonpueur, 125 millim. — Par rapport au diamè- tre : largeur, 74; épaisseur, 7£; longueur du côté anal, -£_: longueur de la facette ligamentaire, € co® Coquille épaisse, renflée, trapézoïde, médiocrement allon- gée, marquée dans la jeunesse d’assez fortes côtes rayonnan- tes et de stries longitudinales qui viennent se croiser avec elles. Dans l’âge adulte, les côtes rayonnantes s’effacent et il ne reste plus que quelques lignes d’accroissement peu pro- noncées. Côté buccal court, arrondi; côté anal long , anpu- leux, coupé obliquement en ligne droite à son extrémité, et fortement caréné en dehors; crochets souvent assez écartés. Facette ligamentaire allongée, profonde, marquée d'un grand nombre de sillons droits formant un losange quand les valves sont réunies. Charnière composée au milieu de dents trans- verses qui se courbent et deviennent longitudinales aux ex- trémités. Valves fermées à tous les âges; jeune, la valve droite est plus saillante que l’autre. Observations. Celte espèce, très-trapézoïde dans la jeu- nesse, est alors couverte de fortes côtes rayonnantes, qui s’at- ténuent peu à peu, disparaissent d’abord sur la région pal- léale, ensuite sur les régions anale et buccale. Parvenus au diamètre de trente millimètres, les jeunes ont, au côté palléal, la valve droite très-saillante sur la valve gauche, comme le serait une corbule ; mais ce caractère s’efface chez les adultes dont les deux vaives sont égales. Rapports et différences. Cette espèce, voisine par sa forme de l’4. Moreana, s’en distingue par sa carène plus marquée et par les côtes rayonnantes du jeune âge. Localité, lle est très-commune et caractéiise le terrain néocomien des bassins parisien et méditerranéen. Elle a été recueillie à Bettancourt-la-Ferrée, à Attencourt, à Brousseval (Haute-Marne), par M. Cornuel et par moi; à Brillon (Meuse), 200 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. par M. Moreau; à Marolles, à Coulaine, à Vendeuvre (Aube), par M. Dupin et par moi; à Saint-Sauveur, à Auxerre (Yonne), par MM. Robineau-Desvoidy et Cotteau; à Russey, près de Morteau (Doubs), par M. Carteron, On la rencontre encore dans la Nouvelle-Grenade (Colombie). M. Fitton l’a trouvée à l'ile de Wight. Histoire. I] serait possible que la Cucullæa carinata de So- werby, rencontrée à Blacwnok, appartint à cette espèce, alors il faudrait l'appeler 4. carinata ; mais comme je n’en ai pas la certitude, je m'abstiens encore de faire cette réunion. Bien décrite et bien figurée par M. Leymerie, sous le nom de Cu- cullæa Gabrielis, je crois pouvoir y rapporter, maintenant que j'en ai vu un grand nombre d'échantillons, l'espèce de Colombie que j'avais appelée dilatata. C'est également le C.tumida äe M. Mathéron. Ne conservant pas le genre Cu- cullée pour les raisons que j'ai données aux considérations sur le genre, je la place dans le genre Arca, en lui laissant le nom donné par M. Leymerie, jusqu'à ce qu'on puisse s'as- surer si c’est la Cucullæa carinata de Sowerby. Explication des figures. PI. 308, fig. 4. Coquille, réduite d’un tiers. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Partie buccale de charnière. Fig. 4. Jeune, de grandeur naturelle, vu sur la valve gau- che. Fig. 5. La même, vue du côté buccal, pour montrer la saillie de la valve droite sur la valve gauche. N° 690. ArcA MoREANA, d'Orbigny , 1844. PI. 309, fig. 1-3. À. testà ovato-trapeziformi, radiatèm striaté, longitudinali- ter plicato-decussatä, inæquilaterä; lalere buccali brevi; la- TERRAINS CRÉTACÉS. 201 tere anali iruncato, externe obtuse carinato; wmbonibus ap- proximatis ; are ligamenti angustatd, sublineari; lab o lævigato. Dimensions. Longueur, 55 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, -Z; épaisseur, £; longueur du côté anal, 75 ; longueur de Ja facette lizamentaire, -£., Coquille peu épaisse, trapézoïde, peu allongée, marquée partout de stries rayonnantes très-fines, avec lesquelles vien nent se croiser des plis d’accroissement égaiement espacés. Côté buccal obtus, oblique; côté anal beaucoup plus long, coupé obliquement en ligne courbe à son extrémité, son côté externe formant une carène arrondie. Crochets très-rappro- chés; facette ligamentaire allongée, très-étroite. Charnière pourvue de dents longitudinales, à ses extrémités seulement. Valves fermées, mégales, la valve droite la plus grande. Observations. Jeune, cette espèce est carénée, et pourvue de côtes rayonnantes très-marquées, qui s’effacent dès le diamètre de 20 millim., en même temps que la carène dispa- raît en dehors du côté anal. Le moule a des attaches muscu- aires peu marquées. Rapports et différences. Gette espèce, voisine de l'Arca Gabrielis par sa forme et les côtes de sa jeunesse, s’en dis- tingue par ses stries fines à tous les âges, par sa forme moins anguleuse, par sa facette ligamentaire plus étroite, et enfin parce qu'elle perd bien plus promptement les côtes du jeune âge. Localité. Elle caractérise le terrain néocomien du bassin parisien. Elle a été recueillie à Brillon (Meuse), par M. Mo- reau ; à Bettancourt-la-Ferrée, à Brousseval (Haute-Marne), par M. Cornuel et par moi; à Marolles (Aube), par M. Dupin et par moi. . 202 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Explication des figures. PL. 309, fig. 4. Coquiile de gran- deur naturelle. De ma collection. . Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Moule intérieur, vu de côté. N° 691. ARCA CARTERONI, d'Orbigny, 4844. PI. 309, fig. 4-8. À. testé elongaté, angustaté, transversim striato-costatä, loñ- gitudinaliter plicatä; latere buccali brevi, acuto; later añali elongatissimo, truncato ; are@ ligamenti elongatä, sulcalä ; labro lævigato. Dimensions. Longueur, 50 millim. — Par rapport à la lon- gueur : ME 2; épaisseur, 7; Er AS du côté anal, ; longueur de la facette ligamentaire, 22 Coquille peu épaisse, allongée, presque égale sur de lon- gueur, très-étroite, ornée de côtes rayonnantes qui partent da sommet, s’effacent bientôt, et sont remplacées par desstries; Sur le bord sont de fortes rides d’accroissement. Côté buccal plus court, anguleux, terminé par une pointe aiguë ; côté anal allongé, tronqué carrément, marqué de chaque côté de deux sillons peu prononcés. Crochets très-peu saillans. Facette li- gamentaire très-large, très-longue, pourvue de sillons peu nombreux. Charnière pourvue de dents obliques au milieu, et presque longitudinales aux extrémités. Valves non closes. Il y avait sans doute un byssus. Moule intérieur lisse. Rapports et différences. Par sa grande longueur, son côté anal tronqué carrément, son côté buccal acuminé, cette es- pèce diflère de toutesles autres Arches des terrains crétacés: Sa forme générale est celle de l'A. Noe, avec dés dents de Cu- eullées, et ses valves bâillantes. Localité, Elle caractérise les terrainsnéocomiens du bassin TERRAINS CRÉTACÉS. 203 parisien. Elle a été recueillie à Marolles (Aube), par M. Du- pin et par moi; à Renaud-du-Mont, près de Morteau (Doubs), par M. Carteron. Explication des figures. Pl. 309, fig. 4. Coquille de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 5. La même, vue sur les crochets: Fig. 6. Moule intérieur. Fig. 7. Le même, vu sur les crochets. Fig. 8. Charnière du côté buccal. N° 692. ARCA SEGURIS, d'Orbigny , 1844. PLS309 fit 9, 40. Cucullæa securis, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., tV, DE 7, 07 À. testé oblongä, inflatà, radialim costatà, transversim decus- satä; latere buccali brevi, angulato ; latere anali elongato, truncato, internè h-costulo, externè carinato ; ared liga- menti elongaté, angustatä, cxcavatä.- Dimensions. Longueur , 22 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 5; épaisseur, -%; longueur du côté anal, à longueur de la facette ligamentaire, 2. Coquille allongée, égale, coupée en ligne droite sur le côté palléal, ornée de côtes rayonnantes inégales qui ne s’effaçent point, avec lesquelles viennent se croiser des plis longitudi- naux ; assez inéquilatérale, le côté buccal est court, arrondi, saillant près de l'area ligamentaire. Côté anal, long, coupé presque carrément à son extrémité. Cette région est marquée; du côté de l’area, de quatre plus grosses côtes, et, en dehors, d'une forte carène. Crochets peu saillans. Facette ligamen- taire étroite, peu excavée, Valves closes, égales. Rapports et différences, Par sa forme anguleuse, par ses 204 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. côtes et sa carène antérieure, cette espèce se rapproche de l'A. Gabrielis jeune, tout en s’en distinguant par son ensem- ble plus étroit, ses côtes plus marquées et ses ornemens. Localité. Elle est propre au terrain néocomien du bassin parisien, et a été recueillie à Vallerest (Haute-Marne), par M. Cornuel, et à Marolles (Aube), par moi. Explication des figures. PI. 309, fig. 9. Coquille , un peu grossie, vue de côté. De ma collection. Fig. 10. La même, vue sur les crochets. N° 693. ARCA RAULINI, d'Orbigny, 1844. PI. 310, fig. 4,2. Cucullæa Raulini, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., t. VS PEACE À. testä oblongä, radiatim striat@, concentricè plicaté ; la- tere buccali brevi, rotundato; latere anñali elongato, antice oblique truncato ; are& ligamenti sublineari , ercavatä. Dimensions. Longueur, 29 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 5; épaisseur, <*;; longueur du côté anal, 7 ; longueur de la facette ligamentaire, -£. Coquille mince, oblongue, égale sur la longueur, ornée de fines stries rayonnantes un peu plus espacées aux extrémi- tés. Des plis égaux, concentriques, viennent se croiser avec les stries. Côté buccal très-court, arrondi; côté anal long, coupé très-obliquement à son extrémité , ses angles très-ar- rondis. Le côté anal se joint à la région palléale, sus former de carène. Crochets peu saillans, rapprochés. Facette liga- mentaire étroite presque linéaire. Valves closes. Charnière ? Rapports et différences. Cette espèce est assez voisine de l'A. marullensis, mais elle s'en distingue par sa surface moins treillissée, par sa forme moins arrondie en avant. TÉRRAINS CRÉTACÉS. 205 Localité, Elle caractérise le terrain néoromien du bassin parisien. Elle a été recueillie à Marolles (Aube), par M. Du- pin et par moi; à Saint-Sauveur, à Auxerre (Yonne), par MM. Robineau-Desvoidy et Cotteau; aux environs de Mor- teau (Doubs), par M. Carteron. Explication des figures. PI. 310, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle, vue de côté. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. No 694. ARCA MARULLENSIS, d'Orbigny, 4844. PI. 310, fig. 3-5. À. teslû ovato-oblongä, longitudinaliter transversimque cos- tatä, cancellatä ; latere buccali brevi, rotundato ; latere anali elongato , rotundato; areû ligamenti angustatà, exca- vaté. Dimensions. Longueur, 25 millim. —Par rapport à la lon- gueur : largeur, -“- ; épaisseur, #°,; longueur du côté anal, £% ; longueur de la facette ligamentaire, =. Coquille mince, oblongue, comprimée, plus large du côté buccal que de l’autre , ornée en long et en travers de petites côtes égales quise croisent en un treillis régulier. Côté buccal court, arrondi, côté anal long, arrondi à son extrémité, non caréné en dehors. Crochets rapprochés , très-peu saillans. Facette ligamentaire profonde, presque linéaire. Valves légè- rement bâillantes. Sans doute un byssus. Charnière ? Rapports et différences. Cette espèce, treillissée comme l'A. Raulini , s'en distingue par des côtes au lieu de stries , par ses extrémités arrondies et par ses valves bâillantes. Localité. Je l'ai recueillie dans le terrain néocomien de Marolles (Aube). Elle se rencontre encore dans le terrain ap- tien des environs d'Auxerre (Yonne), où elle a été recueillie par M. Cotteau. 206 PALÉONTOLOGIE FRANCAISES Explication des figures. PI. 310, fig. 3, Coquille un peu grossie. De ma collection. Fis. 4. La même, vue sur les crochets. Fig. 5. Grandeur naturelle. N° 695. ARCA NEOCOMIENSIS, d'Orbigny, 1844. PI. 310, fig. G-8. À. testä elongatä, lanceolaté ; latere buccali brevi, subanqu- lato , radiatim h-costatä; latere anali elongato, producto, acuto, radiatim strialo, unicostalo , externè carinato ; ared ligamenti angustaté. Dimensions. Longueur, 16 millim. — Par rapport à la lou- gueur : largeur, 7; épaisseur, << ; tar du côté anal, %, longueur de la facette ligamentaire, 5. Coquille mince, allongée, lancéolée, comprimée, plissée en long au milieu, striée en travers du côté anal , et pourvue de quatre côtes du côté buccal. Très-inéquilatérale, le côté buc- cal court, étroit, anguleux; le côté anal très-long, élargi, terminé en biseau de chaque côté. On remarque sur son mi- lieu une côte longitudinale, et une carène en dehors. Crochets très-petits, rapprochés. Facette du ligament très-étroite, saillante du côté buccal. Valves closes. Charnière ? Rapports et différences. Par sa forme lancéolée, élargie du côté anal, et arquée du côté palléal, cette espèce se distin- gue des autres Arches des terrains crétacés. Localité. Elle est propre au terrain néocomien du bassin parisien. Elle à été recueillie à Marolles (Aube), par M. Du- pin et par moi. Explication des figures. PI. 310, fig. 6. Coquille grossie. De ma collection. Fig. 7. La même, yue sur les crochets. Fig, S. Grandeur naturelle, TERRAINS CRÉTACÉS. 207 N° 696. AncA DupiNraNA, d'Orbigny, 1844. PI. 310, fig. 9, 40. À. test& elongatä , longitudinaliter transversimque costatà, decussatä; latere buccali brevi obtuso ; latere anali elongato, produclo, angulato, &-costato, externè acutè carinato, cre- nulato ; ared ligamenti latä, elongatä, excaratä. Dimensions. Longueur, 34 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 5; épaisseur, # ; longueur du côûté anal, 5 ; longueur de la facette du ligament, Z£.. Coquille mince, allongée, ornée en long et entrayers de côtes marquées qui se croisent et forment un treillis irrégulier; très-inéquilatérale, le côté buccal court, arrondi, le côté anal très-long , anguleux, pourvu de quatre grosses côtes rayonnantes, et, en dehors, d'une forte carène saillante à bords ” comme crénelés. Crochets saillans très-distans. Facette du ligament très-large, excavée. Valves bâillantes et échancrées sur la région palléale. Charnière ? Rapports et différences. Assez Voisine par sa carène anté- rieure de l'A. securis, cette espèce s’en distingue par cette même carène très-saillante, crénelée, par ses côtes plus fines, par son ensemble bien différent. Localité. Elle a été recueillie dans le terrain néocomien ” de Marolles (Aube), par M. Dupin. Explication des figures. PI. 310 , fig. 9. Coquille de gran- deur naturelle. Fig. 10. La même, vue sur les crochets. 208 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Ne 697. Arca RoBiNaLDiNA, d'Orbiguy, 1844. PI. 310, fig. 11,12. À. testä ovato-oblongé , striis longitudinalibus, transversis, decussantibus; latere buccali brevi costato ; latere anali elongato, obliquè truncato, bicarinato. Dimensions. Longueur, 25 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 7, ; épaisseur, -£: ; longueur du côté anal , -&, ; longueur de la facette du ligament, -<. Coquille oblongue, ornée en long et en travers de très-fines stries qui se croisent assez régulièrement. Côté buccal court arrondi, pourvu de côtes rayonnantes ; côté anal plus long , tronqué obliquement et marqué en dehors de deux carènes distantes , trés-aiguës. Crochets assez peu distans. Facette du ligament étroite. Valves closes. Charnière à dents longitu- dinales à ses extrémités. Rapports et différences. Très-Voisine, par sa forme et par le sillon de son côté anal, de l’4.Cornueliana, elle s’en distin- gue par la carène aiguë externe de sa région anale. Localite. Elle est propre au terrain néocomien du bassin parisien où elle a été recueillie, à Marolles (Aube), par M. Du- pin et par moi. Explication des figures. PI. 310, fig. 11. Coquille un peu grossie, vue de côté. De ma collection. Fig. 12. La même, vue sur les crochets, Ne 698. ARCA CORNUELIANA, d'Orbigny, 1844. PI. 311, fig. 1-3. À. testd oblongé, striis minimis, longitudinalibus, transversis, decussantibus ; latere buccali brevi, rotundato ; latere anali elongato, oblique truncato, bi-impresso. TERRAINS CRÉTACÉS. 269 Dimensions. Longueur, 23 millim.—Par rapport à la lon- gueur : largeur, =; épaisseur, -&; “a Et du côté anal, 4%; longueur de la facette du ligament Coguille épaisse ,oblongue, renflée, marquée de stries rayon- L Se nantes à peine visibles avec lesquelles viennent se croiser des lignes concentriques un peu plus prononcées. Côté buccal court, arrondi, pourvu de quelques légères côtes ; côté anal plus long , tronqué obliquement et deux fois échancré sur le bord, non caréné extérieurement , marqué de deux dépres- sions rayonnantes. Crochets peu distans. Facette du ligament étroite, circonscrite d’un sillon et marquée de sillons en lo- sange. Valves closes. Charnière pourvue de dents obliques au milieu, longitudinales aux extrémités. Rapports et différences. Cette espèce est, par sa forme gé- nérale, très-voisine de l4. Robinaldina, tout en s'en distin- guant par le manque de carène externe à la région anale. _ Localité. Elle est propre au terrain néocomien du bassin parisien. Elle a été recueillie à Bettancourt-la-Ferrée et au pont Vavin, près de Wassy ( Haute-Marne), par M. Cornuel et par moi; à Marolles (Aube), par M. Dupin et par moi; à Morteau (Doubs), par M. Carteron ; à Auxerre (Yonne), par M. Cotteau. Explication des figures. PI. 311, fig. 4. Coquille un peu grossie. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Moule intérieur, pour montrer la charnière. N° 699. ARCA CONSOBRINA, d'Orbigny, 1844. PI. 344, fig: 4-7. À. testä elongaté, lævigatä, inæquilater&; latere buccali ro- tundato; latere anali oblique truncato, uri-costato ; ared angustatä, sulcatä, lil, 16 210 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Dimensions. Longueur, 22 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, >; épaisseur, < ; longucur du côté anal, -; longueur de la facette ligamentaire, -22. Coquille mince, allongée, assez comprimée, lisse, Côté buccal un peu plus court, arrondi ; côté anal tronqué oblique- ment et pourvu d'une côte saillante au milieu de la largeur, non caréné en dehors. Crochets rapprochés. Facette ligamen- taire étroite, ornée de sillons en losange. Valves closes. Ghar- nière munie de dents transverses ou obliques au milieu, en long aux extrémités. Rapports et differences. Cette Arche ressemble beaucoup, par sa forme, à l'Æ. Cornueliana, mais elle s’en distingue par son bien plus grand allongement et par sa surface lisse. Localité. Elle est propre au terrain néocomien du bassin parisien. Je l’ai recueillie à Marolles (Aube). Explication des figures. PI. 311, fig. 4. Coquille grossie. De ma collection. Fig. 5. La même, vue sur les crochets. Fig. 6. Une valve, vue en dedans. Fig. 7. Grandeur naturelle. Espèces du gault ou terrain albien. Nc 700. ARCA NANA, d'Orbigny, 1844. PI. 314, fig. 8-12. Cucullæa nana, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., t, V, pl. 9, f. 4. À testé ovatä, inflaté ; siriis tenuibus, longitudinalibus, trans- versis decussantibus ; latere buccali angustato, brevi ; latere anali dilatato, obtuse truncato ; are& ligamenti angustatä, lævigatä, antice excavaté, posticè elevatä ; labro lævigato; nucleo lævigato. TERRAINS CRÉTACÉS. 211 Dimensions. Longueur, 7 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 7; épaisseur, -,; longueur du côté anal, 7; ; longueur de la facette du ligament, Z;. Coquille ovale, très-renflée, un peu carrée, marquée, en long et en travers, de très-fines stries qui se croisent réguliè- rement. Côté buccal court, étroit, légèrement arrondi; côté anal plus long, large, coupé obliquement, mais en arc; sa partie extérieure n’est pas carénée. Crochets rapprochés, contournés. Facette ligamentaire étroite, non sillonnée, excavée du côté anal, convexe en quille du côté buccal. Valves closes, inégales, la valve droite chevauchant un peu sur l’autre. Charnière? Moule lisse, sans sillon marqué ni impressions musculaires, Rapports et différences. Gette espèce se rapproche beau- coup par sa forme de l’4. Cottaldina, mais elle s’en distin- gue par sa taille bien plus petite, moins large, par son man- . que de sillons sur le côté anal, par sa facette ligamentaire, et par le manque de sillons à son moule intérieur. Localité. Elle est propre au terrain albien ou gault du bassin parisien. Elle a été recueillie à Gérodot, à Dienville (Aube), par MM. de Vibrayes, Clément et par moi ; à Droyes (Haute- Marne), par M. Cornuel. Explication des figures, PI. 311, fig. 8. Coquille grossie, vue de côté. De ma collection. Fig. 9. La même, vue sur les crochets. Fig. 10. La même, vue du côté buccal. Fig. 41. Moule intérieur, vu de côté, Fig. 12. Grandeur naturelle, 212 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. No 701. ARCA FIBRoSA, d'Orbigny, 1844. PL°312, Cucullæa fibrosa, Sowerby, 1818. Min. conch., t. 3, p. 9. Arca glabra, Goldfuss., 1843. Petref., t. 124, f. 32, p. 149, n° 32. A. lestà ovatà, dilatatä, striis transversis ornatà , longitudi- naliter subplicatä ; latere buccali brevi, angustato ; latcre anali, dilatato, obtuse truncato, unicostato ; are ligamenti angustatä, excavatä, sulcatà ; labro lævigato ; nucleo anticè sulcato. Dimensions. Longueur, individu jeune , 30 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, 2; épaisseur, =; longueur du côté anal , 7; ; longueur de la facette du liva- ment, -2.— Individu adulte, longueur, 50 millim.— Par rapport à la longueur : largeur, 75; longueur du côté anal, £. Coquille ovale ou oblongue , très-renflée, un peu carrée, ornée , surtout dans le jeune âge, de stries rayonnantes, peu marquées, s’effaçant dans l'âge adulte, et de quelques lignes d'accroissement d'autant plus fortes que la coquille est plus âgée. Côté buccal court, un peu arrondi; côté anal plus long, plus tronqué dans la jeunesse que chez les adultes. Il y a une légère côte au milieu de sa largeur. Crochets rapprochés. Fa- cette ligamentaire étroite, largement sillonnée. Valves closes, inégales , la valve droite la plus grande. Charnière pourvue latéralement de trois dents longitudinales et au milieu de quelques petites dents transverses. La coquille, en dedans, montre en avant, près du muscle anal, une côte saillante re- présentée sur le moule par une fente profonde. Labre lisse. Observations. Cette espèce est, dans la jeunesse, infiniment plus large à proportion que chez les adultes; aussi pour- TERRAINS GRÉTACÉS. 19 rait-on facilement, si l’on n’y prenait garde, en faire deux. Rapports et différences. Très-voisine , par sa forme, de la Cucullæa decussata, Sowerby, elle s’en distingue par son la- bre non denté. Histoire. Elle est bien figurée par Sowerby, dès 1818. On doit certainement lui rapporter la Cucullæa glabra, ciée dans les mémoires de MM. d’Archiac et Leymerie, ainsi que l’4rca glabra de M. Goldfuss. Localité, Elle s’est rencontrée dans le gault proprement dit ou terrain albien du centre de la France et dans les cou- ches mélangées de la Meuse. Elle à été recueillie dans le gault proprement dit, à Machéroménil, à Novion, à Sauce- aux-Bois (Ardennes), par MM. d’Archiac, Raulin, Constant ; à Ervy, à Gérodot (Aube), par M. Dupir: à Wissant (Pas- de-Calais), par moi ; à Varennes (Meuse), par MM. d’Archiac et Raulin ; à Saint-Florentin (Yonne), par M. Cotteau ; à Cluse (Savoie), par M. Hugard; aux environs de Morteau (Doubs), par M. Carteron. Elle a été recueillie dans les couches de craie jaunâtre de Mont-Blainville et de Varennes (Arden- nes), par MM. Moreau et Raulin. Explication des fiqures. PI. 312, fig. 1. Coquille jeune, de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Une valve, vue en dedans. Fig. 4. Coquille très-vieille, de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 5. Moule intérieur, vu de côté. Fig. 6. Moule intérieur, vu du côté buccal, montrant par une ligne ponctuée la forme de la coquille. 214 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 702. ARCA CARINATA , Sowerby. PI. 313, fig. 1-3. Arca carinata, Sowerby,1813. Min. conch., t. 1, p.95, pl. 44, fig. 2 (moule). Cucullæa costellata, Sowerby, 1824. Min. conch.,t.5, p. 67, pl. 447, f. 2. (La coquille.) C. striatella, Michelin, 1538. Mém. de la Soc. géol.; t. LIT, p. 102, pl. XII, f. 11. À. testä oblongä, obliqué , radiatim costatä, transversim ru- gosä, costis lateribus inæqualibus ; latere buccali producto, angulato ; latere anali elongato, oblique truncato, multicos- tato, externè carinato; ared ligamenti tenui sulcatä. Dimensions. Longueur, 45 millim.— Par rapport à la lon- gueur : Ha -69-; épaisseur, £ ; Dre du côté anal, 27; longueur de la facette ligamentaire, T7. Coquille allongée , presque égale, ornée partout de côtes rayonnantes inégales , dont quelques-unes, aux deux extré- mités, sont bien plus grosses et plus saillantes que les autres; avec ces côtes viennent se croiser des rides d’accroissement. Côté buccal le plus court, anguleux, saillant et prolongé sur la ligne ligamentaire. Côté anal long , coupé très-obliquement à sonextrémité, marqué de beaucoup de grosses côtes et d’une carène externe. Crochets saillans ; facette ligamentaire assez large, très-marquée de sillons divergents. Valves closes iné- gales ; la valve droite la plus grande. Rapports et différences. Très-voisine , par sa forme oblon- gue, ses côtes, ses angles, de l’4. securis, elle s’en distingue par son plus grand nombre de grosses côtes sailiantes et par son côté anal bien plus oblique. Localité, Cette espèce se trouve en même temps dans le, TERRAINS CGRÉTACÉS, 219 terrain albien ou gault et dans les couches inférieures du terrain turonien ou de la craie chloritée', mais elle appartient plus particulièrement au gault. Dans le terrain albien elle a été recueillie à Saint-Florentin (Yonne), par M. Cotteau; à Gérodot, à Ervy, à Racines, à Dienville (Aube), par MM. Clé- ment-Mullet, Dupin , de Vibrayes et par moi ; aux Côtes-Noi- res, à Droyes (Haute-Marne), par M. Cornuel et par moi ; à Novion , à Sauce-aux-Bois, à Machéroméhnil (Ardennes), par MM. Constant, d’Archiac, Raulin et par moi; à Clansayes (Drôme), par M. Renaux; à la Perte-du-Rhône (Ain), par M. Iüer ; aux environs de Morteau (Doubs), par M. Carteron ; à Cluse (Savoie), par M. Hugard ; à Varennes (Meuse), par M. d’Archiac. Dans le terrain turonien inférieur , elle a été recueillie à Varennes (Meuse), par MM. Moreau et Buvignier ; à Lamney, près de Vibrayes (Sarthe), par M. d’Archiac et par moi ; à la Malle, près de Grasse (Var), par M. Mouton; à Eoux ‘ (Basses -Alpes), par M. Coquand. Histoire. En 1813, M. Sowerby en figura le moule impar- fait sous le nom d’Arca carinata; et, en 1824, la coquille bien complète sous celui de Cucullæa costellata , ce qui n'a pas empêché M. Michelin de lui donner en 1838 une troisième dénomination en l'appelant Sfriatella. Je reviens au nom le plus ancien. Cette ÆArca carinata diffère du Cucullæa cari- nata, Sow., dont M. Goldfuss à fait son rca carinata, nom qu'il faudra changer. Explication des figures. PI. 313, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. La même, vue sur le côté buccal. 216 PALIONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 703. ARCA HUGARDIANA, d'Orbigny, 1841. PI. 3143, fig. 4-6. À. leel& oblongä, compressà, transversim striaté, longitudina- liter plicatä; latere buccali brevi, angustato ; latere anali elongato, rotundato ; are ligamenti angustatà. Dimensions. Longueur, 50 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, “*; épaisseur, 2 ; longueur du côté anal, #2; longueur de la facette ligamentaire, -£°.. Coquille allongée, oblongue, très-comprimée, ornée, par- tout, de stries fines rayonnantes, avec lesquelles viennent se croiser quelques lignes d’accroissement irrégulières. Côté buccal court, rétréci, arrondi ; côté anal long, élargi, arron- di, mais coupé un peu obliquement du côté de la facette ligamentaire. Crochets rapprochés, peu saillans ; facette li- gamentaire étroite. Valves bâillantes, souvent i rrégulières, donnant sans doute passage à un byssus. Rapports et différences. Cette espèce rappelle la forme de V4. barbata , mais elle se distingue nettement de toutes les espèces fossiles. Elle se rapproche, par sa forme, de l'A. ir- regularis, tout en s’en distinguant par ses stries égales. Localité. Elle caractérise le gault ou terrain albien du bas- sin parisien. Elle a été recueillie à Ervy, à Dienville (Aube), par MM. Dupin et de Vibrayes; à Siuce-aux-Bois, à Novion, à Machéroménil (Ardennes), par M. Raulin; à Cluse (Savoie), par M. Hugard. Explication des figures. PI. 313, fig. 4. Moule intérieur. Fig. 5. Coquille de grandeur naturelle. Fig. 6. La même, vue sur le côté des crochets. TERRAINS CRÉTACÉS. EP No 704. ARCA COTTALDINA, d'Orbigny, 1844. PI. 313, fig. 7-9. À. testé oblongé, inflatà, radiatèm striatà ; latere buceali brevi, subangulato ; latere anali elongato, rotundato ; areä liqa- menti angustatä, sulcatà; labro lævigato ; nucleo non sul- cato. Dimensions. Longueur , 32 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, -; épaisseur, 5; longueur du côté anal, 74 ; longueur de la facette ligamentaire , <<. Coquille ovale, -oblongue, renflée, ornée de stries rayon- nantes, fines, croisées sur le bord avec quelques lignes d’ac- croissement. Côté buccal court, arrondi, néanmoins angu- leux du côté du ligament ; côté anal long, arrondi; crochets assez rapprochés ; facette ligamentaire étroite. Valves closes, inégales ; la valve droite la plus grande. Charnière inconnue. Moule lisse sans fente antérieure. Rapports et différences. Très-voisine, par sa forme et par ses stries, de l”4. fibrosa, cette espèce s’en distingue par son côté antérieur arrondi, par sa forme bien plus étroite, et par son moule lisse sans l’impression de la côte interne des valves. Localité. Elle caractérise le gault ou terrain albien du bas- sin parisien. Elle à été recueillie à Varennes (Meuse), par M. d'Archiac ; à Machéroménil (Ardennes), par moi ; à Ervy et à Dienville (Aube), par MM. Dupin et de Vibrayes; à Cluse (Savoie), par M. Hupard. Explication des figures. Pl. 313, fig. 7. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 8. La même, vue sur les crochets, Fig. 9. Moule intérieur. 218 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Espèces du terrain turonien. N° 705. ARCA GALLIENNEI, d'Orbigny, 1844. PI. 314. A. testé ovato- oblongä, longitudinaliter, transversimque striatä; latere buccali brevi, rotundato ; latere anali elon- gato, rotundato ; ared ligamenti angustaté ; labro lævigato. Dimensions. Longueur, 80 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, -$; épaisseur, #£; longueur du côté anal, #2; longueur de la facette lisamentaire, 2. Coquille ovale-oblongue , ornée partout de fines stries rayonnantes avec lesquelles viennent se croiser d’autres stries; les stries rayonnantes sont alternativement une grosse et une petite. Côté buccal court, élargi, arrondi ; côté anal long, ar- rondi,sans carène. Crochets contournés, légèrement excavés au côté buccal. Facette ligamentaire très-étroite, profonde. Dents presque longitudinales. Valves closes. Labre lisse. Rapports et différences. Cette espèce rappelle un peu la forme de l'A. barbata. Elle se distingue nettement des autres espèces des terrains crétacés par ses stries alternes, son treil- lis régulier et sa forme arrondie. Localité. Elle caractérise le terrain turonien inférieur des bassins parisien et ligérien. Elle a été recueillie à Coudre- cieux, au Mans (Sarthe), par MM. Gallienne et Guéranger; à la montagne Sainte-Catherine, près de Rouen (Seine-Infé - rieure ), par moi. Explication des figures. P1. 314, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Moule intérieur, vu de côté. Fig. 4. Le même, vu sur les crochets. Fig. 5. Un morceau de test grossi, pour montrer l’alter- nance des stries. TERRAINS CRÉTACÉS: 210 Nc 706. ARGA PHOLADIFORMIS , d'Orbigny, 1844. PI. 315, fig. 1-3’. À. testé elongaté, transversim costatä, longitudinaliter ru- gosä ; latere buccali brevi, angulato, subacuto ; latere anali elongato, rostrato, obtusè truncato ; are& laté ; umboni- bus distantibus ; labro lævigato: Dimensions. Longueur, 60 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 25; Se 4%; longueur du côté anal, -75 ; longueur de l’area, =. Coquille très-allongée, étroite, ornée, en travers, de côtes rayonnantes avec lesquelles viennent se croiser de pro- fondes rides d’accroissement. Côté buccal court, anguleux, presque aigu sur le côté ligamentaire ; côté anal très-allongé, terminé par une troncature oblique; l’area anale est pourvue latéralement à sa longueur de plis marqués même dans le moule. Crochets très écartés, peu saillans. Facette ligamen- taire très-large, plane. Labre lisse. Le moule est lisse. Rapports et différences. Cette jolie espèce rappelle un peu, par sa large facette, la forme de l’4. Noe, mais elle s’en distingue par son manque de carène externe à l’area, et par son côté anal tout diflérent. Localité. Elle caractérise le grès inférieur du terrain turo- nien des environs du Mans (Sarthe), où elle a été recueillie par M. Guéranger et par moi. Explication des figures. PI. 315, fig. 4. Coquille de gran- deur naturelle, avec son test. De ma collection. Fig. 2. Un autre individu à l’état de moule. De la collec- ion de M. Guéranger. Fig. 3. Le même, vu sur les crochets. Fig, 3’. Le même, vu du côté buccal. 220 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 707. ARCA VENDINENSIS, d'Orbigny, 1844. PI. 315, fig. 4-7. À. lestä oblongä, compressä , costis radiatim ornaté, costis transversis decussatä ; latere buccala breri, angustato ; la- tere anali elongato, oblique truncato, bisulcato ; areà liga- menti angustatä, sulcatä ; umbonibus approzimatis ; den- tibus cardinali, obliquis. Dimensions. "Re 45 millim.—- Par rapport à la lon- gueur : ra 4%; épaisseur, +; longueur du côté anal, 7, ; longueur delarea, <£. Coqguille oblongue, comprimée, ornée, en travers, de côtes assez grosses qui se croisent et représentent un treillis régu- lier. Côté buccal court, obtus, oblique, plus avancé sur la région palléale ; côté anal très-long, oblique, plus long sur la région palléale, marqué extérieurement d’un léger angle, en dedans duquel sont deux sillons longitudinaux. Facette ligamentaire très-étroite, profonde, sillonnée obliquement. Crochets courts, rapprochés. Labre lisse. Valves légèrement bäâillantes. Dents de la charnière obliques aux extrémités, transverses au mi- lieu. Le moule est entièrement lisse. Dans un certain état de fossilisation, la partie extérieure de la coquille, contenant les côtes, se détruit, et il ne reste que des lignes d’accroisse- ment. Rapports et différences. Elle offre un peu la forme de l'A. irregularis, mais s’en distingue par son manque de côtes nombreuses élevées sur la région anale. Localité. Elle a été recueillie par M. Guéranger , dans le grès inférieur du terrain turonien de Sainte-Croix, près du Mans (Sarthe). Explication des figures. PI. 315, fig. 4. Coquille de gran- deur naturelle. De la collection de M. Guéranger. TERRAINS CRETACÉSs 221 Fig. b. La même, vue sur les crochets. Fig. 6. Une valve, vue intérieurement. Fig. 7. État de fossilisation, dans lequel les côtes ont disparu et où il ne reste plus que des lames longitudinales. N° 708. ARCA ELEGANS, d'Orbigny, 1844. PI. 315, fig. 8-10. À. testé elongatissimd, angustatä, subsinuatä, radiatim cos- tatä ; latere buccali brevi, angulato ; latere anali producto, truncato, longitudinaliter 5-costato ; areû ligamenti angus- tatä; umbonibus brevioribus; labro simplici; dentibus cardinalibus obliquis. Dimensions. Longueur, 28 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, -2;; épaisseur, 2; longueur du côté anal, * ; longueur de la facette, 75. Coquille très-allongée, très-étroite, droite, presque égale sur sa longueur, mais évidée sur la région palléale; or- née de légères côtes rayonnantes peu sensibles sur cette même région. Côté buccal court , coupé obliquement, le côté le plus saillant sur la région cardinale; côté anal long, élargi, tronqué obliquement, plus saillant sur la région pal- léale, marqué, en long, de cinq côtes presque égales. Facette ligamentaire très-étroite, presque linéaire. Crochets obtus, très-rapprochés. Charnière marquée de très-petites dents obliques. Rapports et différences, Par sa forme étroite, élancée, évi- dée du côté palléal, cette singulière espèce se distingue fa- cilement des autres. Localité. M. Guéranger l’a recueillie dans le grès inférieur du terrain turonien ou craie chloritée du Mans (Sarthe), où elle paraît peu commune, 222 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Explication des figures. PI. 315, fig. 8. Coquille de gran- deur naturelle. De la collection de M. Gucranger. Fig. 9. Charnière grossie. Fig. 10. Coquille, vue sur les crochets. N° 709. ARCA ECHINATA, d'Orbigny, 1844. Pl: 3415, fig. 11-25 A. testä oblongé , compressé , longitudinaliter plicaté ; latere buccali brevi, rotundato, radialim costato; latere anali elongato, dilatato, oblique truncato ; costis elevatis echina- tis ornato ; areé ligamenti angustatä, Dimensions. Longueur, 20 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, 5; épaisseur, 3; longueur du côté anal, <=; longueur de la facette articulaire, <<. Coquille oblongue, comprimée, ornée, en long, de plis régu- liers. Côté buccal court, arrondi, marqué, sur la région car- dinale, de onze côtes rayonnantes qui se croisent avec les plis. Côté anal long, élargi, coupé obliquement, la région palléale la plus prolongée, orné de côtes rayonnantes, inéga- les, squameuses, pourvues de pointes élevées qui les héris- sent. Facette ligamentaire étroite. Crochets rapprochés, peu saillans. Labre lisse. Rapports et différences. Cette espèce montre, avec la forme de l'A. Vindinensis, des côtes épineuses et des plis sur la région palléale qui l’en distingue parfaitement. Localité. Elle a été recueillie par M. Guéranger dans les grès inférieurs du terrain turonien des environs du Mans (Sarthe ). Explication des figures. Pl. 315, fig. 11. Coquille grossie. De la collection de M. Guéranger. Fig. 12. La même, vue sur les crochets, * Fig. 43. Grandeur naturelle. TERRAINS CRÉTACÉS. 223 N° 710. ARCA cENOMANENSIS, d'Orbigny, 1844. PL. 316, fig. 1-4. À. testä oblongé, compressä ; costis tenuibus, longitudinaliter, transversimque decussatis ornatà ; latere buccali brevi, ro- tundato; latere anali elongato, oblique truncato, unisul- cato; areû ligamenti angustaté , sulcaté ; dentibus cardi- nali, externe longitudinalis, intermediisque transversis. Dimensions. Longueur, 25 millim.—Par rapport à la lon- gueur : largeur, 7; épaisseur, 5; longueur du côté anal, % ; longueur de la facette ligamentaire, Z£.. Coguille oblongue, comprimée , ornée, en long et en tra- vers, de petites côtes qui se croisent régulièrement. Côté buccal court, arrondi ; côté anal long, coupé obliquement, plus prolongé sur la région palléale, jusqu’à la partie externe de son area, d’un sillon peu prononcé. Facette ligamentaire très-étroite et profondément sillonnée. Crochets peu saillans, rapprochés. Labre lisse. Dents de la charnière très-petites et transverses au milieu, tout-à-fait longitudinales, et au nom- bre de deux aux extrémités. Rapports et differences. Cette espèce, par sa forme et par ses côtes, est très-voisine de /’4. vindinensis , tout en s’en distinguant par un seul sillon antérieur, par ses côtes beau- coup plus petites et par les dents de la charnière, qui sont longitudinales et non pas obliques. Localité. M. Guéranger a découvert cette espèce dans les grès inférieurs du terrain turonien, au Mans ( Sarthe). Explication des figures. Pl. 316, fig. 1. Coquille grossie, De la collection de M. Guéranger. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Charnière très-grossie. Fig. 4. Grandeur naturelle, 32h PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. No 711. ARCA G18B0s4, d'Orbigny, 1844. PI. 316, fig. 5-8, À. testé ovato-compressà, irregulari ; costis elevatis, longitu- dinaliter, transversimque decussatis ornatä&; latere buccali, brevi ; latere anali angulato, radiatim 5-costato, carinato ; areä ligamenti angustaté, sulcatä; dentibus cardinalibus obliquis. Dimensions. Longueur, 22 millim, — Par rapport à la lon- gueur : largeur, - ; épaisseur, #7; longueur du côté anal, #7; longueur de la facette lisamentaire, 2. Coquille ovale, irrégulière, très comprimée, élargie sur la résion palléale, ornée, en long et en travers, de côtes élevées quoique petites, qui forment un treillis régulier. Côté buccal court, oblique; côté anal un peu plus long, coupé oblique- ment, plus prolongé du côté palléal, où il est circonscrit par une carène tranchänte ; entre cette carène et la région cardi- nale , on remarque cinq grosses côtes rayonnantes. Crochets obtus , très-rapprochés. Facette ligamentaire très-étroite et très-finement sillonnée. Charnière pourvue, à ses extrémités, de deux ou trois dents obliques. Rapports et différences. Cette espèce se distingue nelte- ment de toutes les autres par la carène externe et les cinq côtes de son côté anal. _ Localité. Elle caractérise les couches inférieures du grès du terrain turonien du Maus (Sarthe), où elle a été recueillie par M. Guéranger. Explication des figures. PL. 316, fig. 5. Coquille grossie, vue de côté. De la collection de M. Guéranger. Fig. 6. La même, vue sur les crochets. Mig. 7. Charnière très-grossie. TERRAIÎNS CRÉTACÉS. 225 N° 712. ARCA SUBDINNENSIS, d'Orbigny, 1844. PI. 516, fig. 9-12. À. testà oblongä, compressé, radiatlim striatä ; latere buccali brevi, angustato ; latere anali elongato, producto, ro- tundato ; areä ligamenti angustat&; umbonibus approxi- matis ; dentibus cardinalibus externe longitudinalibus. Dimensions. Longueur totale, 42 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, -$; épaisseur, -%; longueur du côté anal, % ; longueur de la facette lisÿamentaire, £.. Coguille ovale-oblongue, très-comprimée , ornée, par tour, de petites stries rayonnantes. Côté buccal court, étroit, ar- rondi ; côté anal long, élargi, arrondi , oblique seulement sur la région cardinale. Il est dépourvu de tous sillons. Facette li- gamentaire très-étroite, profonde , pourvue de quelques sil- lons. Crochets contournés, très-rapprochés. Charnière munie ‘à ses extrémités de deux dents longitudinales. Valves closes, épales. PA Rapports et différences. Voisine à la fois, par sa forme oblongue, de l'A. Galliennei et Vindennensis, cette espèce se distingue de la première par sa charnière et le manque de plis réguliers concentriques, de la seconde par son manque de sillon au côté anal. Localité. Elle à été découverte par M. Guéranger dans le grès inférieur des terrains turoniens du Mans (Sarthe). Esxplication des figures. Pl. 346, fig. 9. Coquille grossie. De la collection de M. Guéranger. Fig. 19. Coquille, vue sur les crochets. Fig. 41. Charnière grossie. Fig. 42. Grandeur naturelle. III. 47 226 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 713. ARCA SERRATA, d'Orbigny, 1844. PI. 316, fig. 43-16. À. testä oblongä , angulatà , inflatä, costis elevatis radiatà, transversèm rugosä ; latere buccali brevi, rotundato ; latere anali elongato , obliquè truncato, 5-costato, externè cari- nato; areû ligamenti triangulari, latä, lœvigatä, postice unisulcatà ; dentibus cardinalibus obliquis. Dimensions. Longueur, 20 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, 5; épaisseur, 5. Coquille allongée, presque égale sur la longueur, ornée de côtes rayonnantes , inégales , avec lesquelles viennent se croiser des rides d’accroissement. Côté buccal plus court, arrondi, non saillant sur la région cardinale. Côté anal plus long, coupé obliquement, fortement caréné en dehors, et orné, en dedans , de cinq grosses côtes qui en occupent toute la largeur. Crochets saillans, très-séparés. Facette ligamen- taire large, triangulaire, lisse, pourvue, du côté buccal, d’un seul sillon. Charnière munie à son extrémité de dents obliques. Rapports et différences. Très-voisine, par sa forme angu- leuse et ses détails, de l'A. carinata, cette espèce s’en dis- tingue par son côté buccal non anguleux , par cinq côtes seu- lement du côté anal, et enfin par sa facette ligamentaire sans sillons. Ezplication des figures. P|. 316, fig. 13. Coquille grossie, vue de côté. De la collection de M. Guéranger. Fig. 14. La même, vue sur les crochets. Fig. 15. Charnière grossie. Fig. 16. Grandeur naturelle. TERRAINS CRÉTACÉS. 207 N° 714. ARCGA LIGERIENSIS, d'Orbigny, 1544. bon: Cucullæa carinata, Passy, 1832. Descr. géol. de la Seine- Infér., pl. 44, f. 11. À. testä oblongä , subangulatä, inflat4, lævigatà ; latere buc- cali brevi rotundato; latere anali elongato, obliquè truncato, externè subcarinato; are& ligamenti laté, profunde sulcatä; umbonibus distantibus ; dentibus cardinalibus obliquis ; la- bro lævigato ; valvis latere anali lamellosis. Dimensions. Jeune, a 50 millim. de longueur.—Par rapport à la longueur : largeur, ee) épaisseur, < ; longueur de la facette ligamentaire , 2; longueur du côté anal, -55,. — Vieil mdividu de 80 millim. de longueur. — Par rapport à la longueur : largeur, 2; épaisseur, 25. Coquille oblongue, anguleuse, entièrement lisse, très-ren- ‘flée dans l’âge adulte. Côté buccal court, arrondi, nullement anguleux ; côté anal long, anguleux, coupé très-obliquement; la région palléale la plus saillante, presque carénée extérieu- rement; on remarque au milieu de sa largeur une légère saillie. Facette ligamentaire très-large, fortement sillonnée. Crochets assez saillans, très-écartés chez les vieux indivi- dus. Labre lisse. Valves closes, égales. Charnière pourvue de dents nombreuses, obliques, surtout sur les côtés. En dedans de chaque valve, à la partie interne de l'attache mus- culaire anale, se trouve une forte lame saillante qui prend quel- quefois beaucoup d'épaisseur chez les individus très-vieux. Dans le moule, cette lame est représentée par une fente pro- fonde. Observations. Cette espèce, rendue à soixante-dix ou qua- tré-vingt millimètres, ne grandit plus; elle s’élargit seu- lement et devient alors extraordinaire par sa forme; alors 298 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. aussi ses attaches musculaires se marquent profondément. Rapports et différences. Voisine, par sa forme anguleuse, lisse, de l'A. Moutoniana, cette espèce s’en distingue toujours par sa région cardinale bien moins anguleuse à ses extrémités, par son côté buccal arrondi et non anguleux, et par sa forme plus carrée du côté anal. ; Localité. Elle est très-commune au sein des grès inférieurs et de la craie tufau du terrain turonien du bassin de la Loire surtout. Elle a été recueillie à Poncé, à Saint-Calais, au Mans, à la Flèche (Sarthe), par MM. Gallienne, Guéranger et par moi ; à Saumur (Maine-et-Loire), par moi ; à Sainte-Maure , à Saint-Christophe (Indre-et-Loire), par M. d’Archiac et par moi ; à Gourdon (Lot), par M. d'Archiac ; à Gacé (Orne), par M. d'Archiac ; aux environs de Valognes (Pas-de-Calais), par moi ; entre Grenouillers et Mareuil, à Ribérac (Dordogne), par MM. d'Archiac et Marrot. Histoire. Ce n’est pas la Cucullæa carinata de Sowerby, à laquelle M. Passy rapporte celte espèce. Explication des figures. PI. 317, fig. 4. Coquille avec le test. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Valve vue intérieurement. Fig. 4. Moule intérieur d'un adulte, vu de côté. Fig, 5. Le même, vu sur les crochets et réduit. N° 715. ARCA GUERANGERI, d'Orbigny, 1844. Pl:°348;, fs.4,12;: A. testé ovato-rhomhoidali, inflaté, radiatim costulaté, trans- versèm rugosé ; latere buccali brevi, ançulato; latere anali lato, angustato, oblique truncato ; ared ligamenti angustatä ; umbonibus approximalis. Dimensions. Longueur, 100 millim, — Par rapport à la lon- # TERRAINS CRÉTACÉS. 229 sueur : largeur, 63 épaisseur , <>, ; longueur de la fa- cette ligamentaire, -%; ; longueur du côté anal, 7:5. Coquille ovale, rhomboïdale , très-renflée, ornée de très- fines côtes rayonnantes avec lesquelles viennent se croiser des sillons d’accroissement espacés régulièrement. Côté buccal étroit, court, anguleux sur la région cardinale. Côté anal large, coupé obliquement , le côté Le plus long étant sur la région palléale , cette partie non circonscrite. Facette du ligament étroite, profonde. Crochets petits, rapprochés. Rapports et différences. Cette espèce, par sa forme rhom- boïdale ainsi que par ses sillons espacés, se distingue de toutes celles que j'ai décrites. Localité. Elle caractérise la partie inférieure du grès des terrains turoniens du bassin de la Loire. Elle a été recueillie au Mans (Sarthe), par M. Guéranger ; à Saumur (Maine-et- Loire), par moi. Elle y est très-rare. Explication des figures. PI. 318, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. N° 716. ARCA MAILLEANA, d'Orbigny, 1844. PI. 318, fig. 3-7. Cucullæa glabra, Passy, 1832. Descr. géol. de la Seine-Inf., pl. 14, f. 10. À. teslä ovato-angulat&, plicis concentricis ornatà, striis sparsis, anticè posticèque radial& ; latere buccali brevi, ro- tundato ; latere anali elongato, obliquè truncato, bicari- nato; area ligamenti sulcatä ; nucleo impresso. Dimensions. Longueur, 35 millim. — Par rapport à la lon- gueur : RE ; épaisseur, <; longueur du côté anal, ; longueur de la facette du ligament, #5. 290 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Coquille ovale, épaisse, assez renflée, un peu anguleuse, ornée, régulièrement , de stries concentriques très-mar- quées , et, aux extrémités, de quelques stries rayon- nantes, éparses. Côté buccal court, arrondi; côté anal plus long , élargi, coupé obliquement, la région palléale la plus longue, orné de deux côtes, l’une externe, l’autre au milieu de la largeur. Crochets assez rapprochés. Facette ligamen- taire étroite, profondément sillonnée. Valves closes. Labre lisse. Une lame interne à la partie anale des valves, repré- sentée sur le moule par un fort sillon. Charnière pourvue de dents obliques. Rapports et différences. Voisine, pour la forme, de l'A. Cor- nueliana, cette espèce s’en distmgué par ses plis concentri- ques très-prononcés, par le manque de stries rayonnantes sur la région palléale , par les carènes du côté anal, etc. Histoire. C’est à tort que M. Passy, dans son excellent ou- vrage sur la Seine-Inférieure, a rapporté cette espèce au Cucullæa glabra, de Sowerby, bien différente de forme. Localité. Elle est très-commune dans les terrains turoniens moyens de la montagne Sainte-Catherine de Rouen (Seine- Inférieure), où elle a été recueillie par MM. Maille, d’Archiac, Passy et par moi. Explication des figures. PI. 318, fig. 3. Coquille de gran- deur naturelle, avec son test. De ma collection. Fig. 4. La même, vue sur les crochets. Fig. 5. Moule intérieur. Fig. 6. Le même, vu sur les crochets. Fig. 7. Dents de la charnière. TERRAINS CRÉTACÉS, 231 N° 717. ARCA SAGITTATA, d'Orbigny, 18/4. PI. 319, fig. 1, 2. Cucullæn sagittata, d’Archiac, 1837. Mém. de la Soc. géol., t. II, p. 189. À. testé elongatä, obliquatä, crassé ; latere buccali brevis- simo; latere anali elongatissimo, obliquè truncato ; umbo- nibus distantibus , terminalibus. Dimensions. (Moule), longueur, 141 millim.— Par rapport à la longueur : largeur, #4; épaisseur, 2£ ; longueur du côté anal, =22, longueur de la facette ligamentaire, -££. Moule intérieur allongé, oblique, un peu rhomboïdal, très- large à la hauteur des crochets et de là s’amincissant du côté anal. Côté palléal coupé droit, côté buccal tellement court que les crochets le dépassent, ce qui fait que le côté anal occupe toute la longueur de la coquille ; côté anal tronqué obliquement à son extrémité, anguleux sur la région pal- léale. Crochets très-saillans , terminaux, très-écartés l’un de l’autre. Rapports et différences. Cette belle espèce se distingue fa- cilement de toutes les autres par ses crochets terminaux, sail- lans en dehors du côté buccal, et par sa forme sagittée. Localité. M. Querry l'a découverte aux environs de Péri- gueux (Dordogne), dans la craie chloritée du terrain turonien moyen. Explication des figures. PI. 319, fig. A. Moule intérieur réduit. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu sur la région ligamentaire. 393 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 718. ARCA MARCEANA, d'Orbigny, 1844. PI. 319, Gg. 3-5. A. testä rotundato-subangulaté, lævigatä; latere buccali brevi, rotundato ; latere anali, elongato, obliquè truncato, radia- tèm striato ; areä ligamenti angustatä, sulcatä ; dentibus cardinalibus externè longitudinalibus. Dimensions. Longueur, 36 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, #;; épaisseur, -$<; longueur du côté anal, *-; longueur de la facette ligamentaire, #$.. Coquille ovale, presque ronde, un peu anguleuse, peu ren- flée , lisse ou seulement marquée de quelques lignes d’ac- croissement concentriques. Côté buccal court, arrondi ; côté anal un peu plus long, anguleux sur la région palléale, coupé obliquement, légèrement strié par des stries rayonnantes très- fines. Crochets petits, très-rapprochés. Facette du ligament excavée, profondément sillonnée. Labre lisse. Une légère lame interne à la partie anale des valves qui sont closes. Charnière pourvue au milieu de dents transverses, aux extrémités de dents longitudinales. Rapports et différences. Cette espèce est une des plus lar- ges du genre. Elle se rapproche par cette forme de l'A. ji- brosa, dont néanmoins elle se distingue par la facette du liga- ment bien plus courte, et sa surface plus lisse. Localité. M. Guéranger l'a découverte dans le grès infé- rieur du terrain turonien des environs du Mans (Sarthe), où elle est passée à l’état siliceux. Explication des figures. Pl, 319, fig. 3. Coquille de gran- deur naturelle. De la collection de M. Guéranger. Fig. 4. La même, vue sur les crochets. Fig. 5, Une valve, vue en dedans, où l'on a oublié de marquer la lame interne. TERRAINS CRÉTACÉS. 233 N° 719. ARCA TAILBURGENSIS, d'Orbigny, 1844. PI. 320. Cucullæa tailburgensis, d'Archiac, 1843, Mémoire sur la craie. À. testé oblongä , angulat&, inflaté, striis radiatis ornat ; plicis concentricis decussaté ; latere buccali brevi, subro- tundato ; latere anali producto, angulato, obliquè truncato ; areä ligamenti angustatà, excavaté ; umbonibus approxi- malis. Dimensions. Longueur, 120 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, 2; épaisseur, -$: ; longueur du côté anal, 77 ; longueur de la facette du ligament, ££. Coquille ovale oblongue , anguleuse, très-renflée chez les vieux individus, ornée de fines stries rayonnantes avec les- quelles viennent se croiser des plis concentriques. Côté buc- cal court, arrondi; côté anal long , ansçuleux , tronqué obli- quement ; sa région palléale la plus avancée, mais représen- tant un angle très-obtus, dont le bord est moins saillant que la région palléale médiane qui est très-arquée. Il est légère- ment anguleux du côté externe. Facette ligamentaire étroite, profonde, sillonnée. Crochets rapprochés, petits. Valves pres- que égales, légèrement bâillantes à la partie inférieure. Moule sans sillon anal. Charnière pourvue de dents longitudi- nales à leur extrémité. Jeune, elle est très-comprimée. Son moule à des rayons impressionnés. Les échantillons prove- nant de Rochefort sont un peu plus allongés que les autres. Rapports et différences. Voisine en même temps des 4. Gue- rangeri et Moutoniana, cette espèce se distingue de la pre- mière par sa forme plus allongée, moins rhomboïdale ; de la seconde par ses stries, ses côtés buccal et anal moins an gu- leux. 23/ PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Localité. Elle est propre au terrain turonien, principale- ment dans les couches inférieures. Elle a été recueillie à Taillebourg , au Port-des-Barques , à Rochefort, à l'ile Ma- dame (Charente-Inférieure), par M. d’Archiac et par moi ; à la Malle, près de Grasse (Var), par MM. Astier et Mouton ; à la Flèche, au Mans (Sarthe), par M. Guéranger et par moi; à la Grésille (Maine-et-Loire), par M. d’Archiac. Explication des fiqures. PI. 320, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets, Fig. 3. Jeune individu de grandeur naturelle. Fig. 4. Une charnière de jeune, grossie. Fig. 5. Moule intérieur, réduit. Fig. 6. Le même, vu sur les crochets. N° 720. ArCA MouToNIANA, d'Orbigny, 1844. PI. 324: À. testä oblongo-elongaté , angulaté, inflatä, lævigatä ; la- tere buccali brevi, angulato; latere anali producto; angu- lato ; are& ligamenti angustatà, excavaté ; umbonibus ap- proximatis. Dimensions. Longueur, 112 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, %; épaisseur, £;; longueur du côté anal, -£-; longueur de la facette ligamentaire, #;. Coquille oblongue, anguleuse, renflée, entièrement lisse ou seulement marquée de quelques lignes d’accroissement concentriques. Côté buccal court, anguleux sur la région cardinale ; côté anal très-long , très-anguleux sur la région pailéale qui est presque droite. Facette ligamentaire étroite, très-profonde, sillonnée. Crochets rapprochés. Valves closes. Charnière pourvue de dents obliques. TERRAINS CRÉTACÉS. 235 Rapports et différences. Voisine, par sa forme générale, de l'A. failburgensis, cette espèce s'en distingue par son test non strié, par son côté buccal anguleux, par sa région pal- léale droite, par son angle anal plus aigu. Localité. Elle est propre au terrain turonien inférieur du bassin méditerranéen. Elle a été recuëillie à la Malle, près de Grasse (Var), par MM. Mouton et Astier ; à Soulage (Aude), par moi. Explication des figures. PI. 321, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Charnière. No 721. ARCA ARCHIACIANA, d'Orbigny, 1844. PI. 322. À. testé clongatä, angulaté, inflatä , striis transversis lon- gitudinaliterque decussatis ornatä; latere buccali brewi, rotundato ; latere anali producto, angulato, bicarinato ; umbonibus approximatis, nucleo impresso. Dimensions. Longueur, 75 millim.— Par rapport à la lon- gueur : nc #£; épaisseur, 4}; longueur du côté anal, 7 Coquille Mae très-renflée, marquée, en long et en travers , de très-petites côtes qui se croisent régulièrement. Côté buccal très-court, arrondi ; côté anal long et très-angu- leux sur la répion palléale, orné, en dehors, d'une carène obtuse, et, au milieu de sa longueur, d’une autre aiguë. Cro- chets rapprochés. Moule pourvu d’un sillon sur la région anale, représentant la lame intérieure de la coquille. Rapports et différences. Cette espèce est voisine, par sa forme générale, des Æ4:tat/burgensis et Moutoniana, tout 236 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. en s’en distinguant par les deux carènes de son côté anal ct par le sillon antérieur de son moule. Localité. Elle à été recueillie aux environs de Saintes (Cha- rente-Inférieure), par M. d’Archiac, dans la partie moyenne du terrain turonien ou de la craie chloritée. Elle y est rare. Explication des figures. PI. 322, fig. 1. Coquille avec son test. De la collection de M. d’Archiac. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Moule, vu de côté. Fig. 4. Le même, vu sur les crochets. N° 722. ARCA SANTONENSIS, d'Orbigny, 1844. PI. 323. A. testä oblongä, subangulatä, inflatissimé, concentrice ru- gos& ; latere buccali brevi, rotundato ; latere anali elongato, obliquè truncato ; umbonibus distantibus ; arcà ligamenti latä. Dimensions. Longueur, 70 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, -” ; épaisseur , de 75 à -: ; longueur du côté anal, +. Coquille oblongue, presque égale sur sa longueur, angu- leuse en avant; marquée de rides d’accroissement, très-ren- flée , surtout chez les adultes. Côté buccal court, arrondi; côté anal plus long , tronqué un peu obliquement , la région palléale un peu plus saillante ‘que l’autre. Facette du liga- ment très-large. Crochets larges, déprimés, très-écartés chez les vieux individus. Valves closes. Labre lisse. Le moule montre, sur la région anale, une forte fossette de chaque côté, correspondant à la Jame intérieure des valves. Rapports ct différences. Lorsqu'elle est très-vieille, cette espèce à beaucoup de rapports avec l'A. ligeriensis, mais TÉRRAINS GRÉTACÉS. 277 elle s’en distingue par sa coquille beaucoup moins large, par son côté anal plus carré, moins oblique. Localité. Elle se trouve dans la partie moyenne de la craie chloritée ou terrain turonien du bassin pyrénéen. Elle a été recueillie à Saintes (Charente-Inférieure), par M. d'Archiac ; à Cognac (Charente), par moi : elle y est rare; à Montigaac (Dordogne), par M. Marrot. Explication des figures. PI. 323, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. Moule, vu de côté. Fig. 3. Moule, vu sur les crochets. Fig. 4. Figure réduite, vue du côté buccal. N° 723. ARGA BEAUMONTI, d'Orbigny, 1844. PI. 324. Cucullæa Beaumonti, d'Archiac, 1843. Mém. sur les ter- rains crétacés. À. test trigond, inflatissimd, lævigat& ; latere buccali brevi, rotundato ; latere anali elongato, acutè angulato; latere palleali excavato; umbonibus elevatis ; nucleo anticè sulcato. Dimensions. Longueur, 80 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 22: ; épaisseur, 2; ; me nd du côté anal, -7 ; longueur de la facette du ligament, 77. Coquille triangulaire, très-large et très renflée, lisse ou seulement ridée dans le sens de l’accroissement, Côté buccal court, arrondi; côté anal plus long, légèrement caréné en dehors , anguleux sur la région palléale qui est légèrement évidée. Facette du ligament assez large, très-profonde ; cro- chets saillans, assez distans. Labre lisse. Le moule montre une profonde facctte du côté anal, correspondant à la lame interue de Ja valve. Valves closes. 238 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Rapports et différences. Assez Voisine, par la fente de son moule et par ses crochets écartés, des 4. santonensis et li- geriensis, cette espèce s’en distingue par sa forme triangu- laire bien plus large. Localité. Elle caractérise la partie moyenne inférieure des terrains turoniens du bassin pyrénéen. Elle a été recueillie à Thains, à Martrou, près de Rochefort (Charente-Inférieure), par M. d’Archiac et par moi; à Cognac (Charente), par moi; entre Granouillers et Mareuil (Dordogne), par M. d’Archiac. Explication des fiqures. PI. 324, fig. 1. Coquille, vue de côté. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Réduction de la même, vue du côté buccal. No 724. ARCA MATHERONIANA, d'Orbigny, 1844. : PL. 325. Cucullæa glabra, Matheron , 1843. Catalogue, p. 461. A. testé ovato-angulatä, sublævigatä, striis radiantibus eva- nescentibus ornatd; latere buccali brevi, rotundato ; latere anali elongato, angulato , externè subcarinato ; wumbonibus approzimatis ; are cardinali angustatä, sulcata. Dimensions. Longueur, 90 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 7%; épaisseur, Z£,; longueur de la fa- cette du ligament, -2 ; longueur du côté anal, 55. Coquille un peu triangulaire, assez renflée, lisse, montrant seulement quelques indices de siries rayonnantes. Côté bucca!l court, arrondi; côté anal plus long, légèrement caréné en dehors, un peu excavé, coupé obliquement de manière à former un angle sur la région palléale. Facette du ligament étroite, un peu creusée, marquée de nombreux sillons pro- fonds. Crochets petits, peu séparés. Labre lisse. Valves clo- TERRAINS CRÉTACÉS. 239 ses, Charnière formée, à ses extrémités , de dents obliques; et, au milieu, de dents transverses. L'intérieur de la valve montre une lame saillante près de l’attache musculaire palléale. Rapports et différences. Cette espèce ressemble un peu à l'A. Beaumonti, dont elle se distingue par moins de largeur, . par son côté anal plus long, par son côté palléal non déprimé. Elle à été rapportée, par M. Matheron, à la Cucullæa glabra de Sowerby, mais elle s’en distingue facilement par sa forme plus arrondie du côté buccal, plus oblique sur le côté anal. Localité. Elle a été recueillie dans le terrain turonien moyen, à Uchaux (Vaucluse), par MM. Renaux, Requien et par moi. Explication des figures. PI. 325, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3, La même réduite, vue du côté buccal. Fig. 4. Une valve, vue en dedans. N° 725. ARCA REQUIENIANA, d'Orbigny, 1844. PI. 326, fig. 1-3. Cucullæa Requieniana , Maiheron, 1835. Catal., p. 162, n° 453, pl. 20, f. 6-8. À. testà oblongä , compressä, radiatim striatä ; latere buccali brevi, angustato, rotundato; latere anal elongato, dilatato, subrotundato; areä ligamenti angustatä, sulcatä; natibus approzimatis; dentibus cardinalibus obliquis. Dimensions. Longueur, 92 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 5; épaisseur, 27; longueur de la fa- cette du ligament, -Z; longueur du côté anal, 75. Coquille oblongue, très-comprimée, ornée de stries rayon- nantes ondulées, avec lesquelles, sur la région palléale, vien- nent se croiser des lignes d’accroissement irrégulières. Côté 240 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. buccal court, étroit, arrondi; côté anal long , très-élargi et arrondi. Facette du ligament très-étroite, profonde, forte- ment sillonnée. Crochets très-rapprochés. Labre lisse. Valves bâillantes à la partie inférieure de la région palléale. Char- nière pourvue, aux extrémités, de dents obliques. Valves sans lame interne. Rapports et différences. Cette espèce, très-voisine par sa compression de l’4. Hugardiana, s'en distingue par ses stries bien plus fines. Localité. MM. Requien, Renaux et moi nous l'avons ren- contrée dans les grès de l'étage moyen des terrains turoniens d'Uchaux et de Bollène (Vaucluse). Explication des figures. PI. 326 , fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur es crochets. Fig. 3. Charnière. N° 726. ARCA IRREGULARIS, d'Orbigny, 1844. PI. 326, fig. 4-6. Cucullæa irregularis, Matheron, 1843. Catal., p. 161, n°452, pl. 20, f. 3-5. À. testé oblongä, compressé, irregulari, radiatim strintä, lon- gitudinaliter subplicaté ; latere buccali breri, angustato, rotundato ; latere anali dilatato, subrotundato, 5-sulcato ; arcû ligamenti angustatä ; natibus approximatis ; dentibus cardinalibus longitudinalibus. Dimensions. Longueur , 42 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, <% ; épaisseur, 2; longueur du côté anal, 75. Coquille oblongue, irrégulière, très-comprimée, ornée de petites côtes rayonnantes avec lesquelles viennent se croi- TERRAINS CRÉTACÉS. 241 ser des plis d’accroissement peu réguliers. Côté buccal court, rétréci, arrondi à son extrémité ; côté anal très-large, arrondi, marqué de cinq côtes élevées, séparées par autant de sillons. Facette du ligament très-étroite , profonde, sillonnée. Cro- chets très-rapprochés. Valves bâillantes à la partie inférieure de la région palléale, Charnière pourvue, à son extrémité, de dents longitudinales. Valves sans lame interne. Rapports et différences. Voisine, par sa compression et sa forme, de l'A. Requieniana, cette espèce s’en distingue par les grosses côtes et les sillons de son côté anal, et par les dents longitudinales de sa charnière. Localité. Elle à été recueillie par M. Renaux, à Uchaux (Vaucluse), dans les grès moyens des terrains turoniens. Elle y est rare. Explication des figures. PI. 326 , fig. 4. Coquille de gran- deur naturelle. De la collection de M. Renaux. Fig. 5. La même, vue sur les crochets. No 727. ARCA PAssyaNAa, d'Orbigny, 1844. PIn2276 "ne. 12 Cucullæa carinata, Passy, 1832. Desc. géol. de la Seine- Inférieure , pl. 14, f. 11. A. nucleo elongato , angulato , inflato; latere buccali brevi, rotundato ; latere anali elongato , obliquè producto, im- presso. Dimensions. (Moule), longueur, 60 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, -$5; épaisseur, #5; longueur du côté anal, £. Moule intérieur oblong, anguleux, lésèrement renflé. Côté buccal court, arrondi; côté anal long, rétréci, coupé très- obliquement , plus saillant sur la région palléale. Crochets courts, peu éloignés, Une très-légère impression sur la résion HE. 15 2/2 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. anale correspondant à la lame du test. Valves closes, à labre uni. Rapports et différences. Gette espèce, dont je ne counais encore que le moule, est bien plus allongée que l'Arca Mailleana et beaucoup plus étroite antérieurement que l'Arca ligeriensis ; c'est évidemment une espèce distincte de celle-ci. Localité. Elle se trouve à la montagne Sainte-Catherine, près de Rouen, dans les couches moyennes de la craie chlo- ritée ou terrain turonien. Histoire. C’est à tort que M. Passy a rapporté cette espèce à la Cucullæa carinata de Sowerby. Explication des figures. PI. 327, fig. 1. Moule antérieur, vu de côté. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. N° 728. ARCA ORBIGNYANA , 1844. Pl927, fe: 0916: Cucullæa Orbignyana, Matheron, 1843. Catal., p. 161, ne 450 , pl 20, fig. 4, 2. A. test& rhomboidali, angulat&, inflatä, concentricè sub- striatä ; latere buccali breri , angustato ; latere anali elon- gato, dilatato , ercavato , externè carinato , anticè oblique truncato ; ared cardinali ercavatä, sulcat& ; umbonibus ap- prozimatis. Dimensions. Longueur, 60 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, -Æ; épaisseur, 4; longueur du côté anal, 7%; longueur de la facette du ligament, 55. Coquille presque rhomboïdale, très-anguleuse, renflée, marquée de rides d’accroissement, avec lesquelles viennent se croiser , près de la région cardinale seulement, quelques TERRAINS CRÉTACÉS. 2/3 stries rayonnantes, rares, à peine visibles à la loupe. Côté buccal très -court, rétréci , arrondi ; côté anal long, élargi, excavé au centre, Caréné en dehors , anguleux sur les régions palléale et cardinale , mais plus long sur la première. Facette du ligament peu large, profonde , sillonnée, mais non jus- qu’à son extrémité anale, qui est lisse. Crochets saillans, peu écartés. Labre lisse, valves closes. Rapports et differences. Gette espèce est assez voisine, par sa grande largeur anguleuse , de l’4. Matheroniana , dont elle se distingue toujours néanmoins par son côté anal, bien plus large, plus long , plus anguleux et plus fortement ex- cavé , ainsi que par la facette du ligament non sillonné jus- qu'au bord. Localité. Cette espèce a été recueillie par M. Honoré Martin, aux environs des Martigues (Bouches-de-Rhône) , dans la craie ligno-marneuse de M. Matheron. Tout en la mettant dans la craie, je n’ai pas la certitude qu’elle y soit bien placée , la couche qui la renferme pouvant bien être ter- taire. Explication des figures. PI. 327, fig. 5. Coquille de gran- deur naturelle. Fig. 6. La même, vue sur les crochets. Espoces du terrain sénonien. N° 729. ARCA ROYANA, d'Orbigny, 1844. PI. 327, fig. 3, 4. A. nucleo oblongo, angulato, inflato ; latere buccali brevi, angustato , impresso ; latere anali elongato, angustato, truncato , excavato , externè carinato. Dimensions. (Moule), longueur, 40 millim.— Par rapport à la longueur : largeur, -$6 ; épaisseur, 5 ; longueur du côté anal, 3. 2/4 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Moule intérieur oblong, très-anguleux , renflé ; côlé buc- cal court , rétréci, rond ; côté anal long , étroit, coupé un peu obliquement , très-excavé et marqué d’une forte dépres- sion représentant la lame interne des valves ; son côté externe est caréné. Crochets assez rapprochés. Valves closes à bord simple. Rapports et différences. Cette espèce est voisine de l'A. Passyana , par la forme de son moule interne , tout en s’en distinguant par le milieu de la région anale excavée, plus caréné extérieurement, par les impressions bien plus fortes aux deux extrémités. Localité. J'ai recueilli cette espèce dans la craie !a plus su- périeure de Royan (Charente-Inférieure). M. d'Archiac Fa rencontrée à Saint-Mamets (Dordogne), dans le même étage. Explication des figures. P|. 327, fig. 3. Moule intérieur de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 4. Le même, vu sur les crochets. N° 730. ARCA TUMIDA, d'Orbiguy, 1844. PI. 328. Cucullæa tumida, d'Archiac, 1837. Mém. de la Soc. géol., 1 20p-180: À. testä subtrigonà , inflatä, lævigatd ; latere buccali brevi, rotundato ; latere anali elongato , obtusè angulato ; latere palleali recto ; umbonibus approæimatis ; nucleo anticè sulcato. Dimensions. Longueur, 125 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 53 épaisseur, 7; longueur du côté anal, $£. Coquille tiangulaire, très-large , très-renflée, lisse. Côté Luccal, court, arrondi; côté anal plus long , un peu angu- leux en dehors , anguleux obtusément sur l'extrémité qui est TERRAINS CRÉTACÉS. 245 tronquée obliquement, ayant la région palléale plus sail- lante que l’autre. Le côté palléal est droit ou légèrement ren- flé , jamais évidé. Facette du ligament large, profondément sillonnée. Crochets très-rapprochés. Labre lisse. Valves closes. Charnières pourvues de dents obliques presque transverses. Le moule montre une rainure profonde correspondant à la lame interne de la valve. Rapports et différences. Cette espèce se rapproche, par sa forme anguleuse , de l'A. Beaumontii, dont elle se distingue par sa forme plus large du côté anal, non évidée sur la ré- gion palléale, et ses crochets moins saillans, plus rapprochés. Localité. Elle caractérise la craie supérieure du bassin py- rénéen, ou terrain sénonien : elle a été recueillie à Royan (Charente -Inférieure), par MM. d’Archiac, Espaillac et par moi ; entre Riverac et Verteillac (Dordogne), par MM. d'Ar- chiac , Marrot et Querry. _ Explication des figures. PI. 328, fig. À. Coquille réduite de moitié. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Empreinte des dents de la charnière et des sillons de la facette du ligament. Résumé géologique sur les Arches. J'ai pu réunir, décrire et figurer quarante-deux espèces d'Arches des terrains crétacés. Elles sont ainsi distribuées : Terrain néocomien. A. Carteroni, d'Orb. A. Moreana, d'Orb. consobrina,d'Orb. neocomiensis, d'Orb. Cornueliana, d'Orb. Raulini, d'Orb. Dupiniana, d’Orb. Robinaldina, d'Orb. Gabrielis, d'Orb. securis, d'Orb. marullensis, d’Orb. 246 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Terrain aptien. A. marullensis, d'Orb. Terrain albien ou gault. À. carinata, Sow. A. Hugardiana, d’Orb. Cottaldina, d'Orb. nana, d'Orb. fibrosa, d'Orb. Terrain turonien ou craie chloritee. A. Archiaciana, d'Orb. A. Matheroniana, d'Orb. Beaumontii, d’Orb. Moutoniana, d'Orb. carinata, SOW. Orbignyana, Math. cenomanensis, d'Orb. Passyana, d'Orb. echinata, d'Orb. pholadiformis, d'Orb. elegans, d'Orb. Requieniana, d'Orb. Galliennei, d'Orb. sagittata, d'Orb. gibbosa, d’Orb. santonensis, d'Orb. Guerangeri, d'Orb. serrata, d'Orb. irregularis, d'Orb. subdinnensis, d’Orb. ligeriensis, d'Orb. tailleburgensis, d’Orb. Mailleana, d’Orb. vendinnensis, d'Orb. Marceana, d'Orb. Terrain sénonien. A. royana, d'Orb. A. tumida, d'Orb. En résumé, ces espèces sont au nombre de onze dans le terrain néocomien, d’une dans le terrain aptien, de cing dans le terrain albien, de vingt-cinq au sein des terrains turoniens, et de deux dans le terrain sénonien. Elles seraient dès lors au maximum de leur développement numérique dans le terrain turonien. Une seule entre toutes, l’4. carinata , Sow., se rencontre simultanément dans les terrains albiens les plus supérieurs et dans les terrains turoniens les plus inférieurs. TERRAINS CRÉTACÉS. 2/7 Divisées par bassins, les Arches sont distribuées de la ma- nière suivante : dans le terrain néocomien, toutes sont prepres au bassin parisien , excepté l’4. Gabrielis qu’on rencontre à la fois dans les bassins parisien et méditerranéen. Les Arches des terrains albiens offrent : les 4. Hugardiana, Cottaldina, nana et fibrosæ, dans le bassin parisien seulement; VA. carinata dans les bassins méditerranéen et parisien. Dans le terrain turonien, les 4. pholadiformis, vendinnen- sis, elegans , echinata, cenomanensis, gibbosa, subdinnensis, serrata, Guerangeri, Marceana, ne se sont montrées jusqu'à présent que dans le bassin de la Loire; les 4. Mailleana et Passyana spécialement dans le bassin parisien; les sagittata, Archiaciana, santonensis et Beaumont, dans le bassin pyré- néen seulement ; les 4. Matheroniana, Requieniana et irre- gularis, dans Le bassin méditerranéen. Les espèces communes à plusieurs bassins sont les suivantes : les 4. carinata et taille- burgensis, se rencontrent dans les bassins parisien et mé- diterranéen ; l'4. Galliennei, dans les bassins pyrénéen et ligérien, V4. Moutoniana dans les bassins pyrénéen et mé- diterranéen. Dans les terrains sénoniens, toutes les espèces sont spéciales au bassin pyrénéen. Il résulte de ce qui précède qu’il y a plus d'espèces spé- ciales dans chaque bassin que d’espèces communes à plusieurs à la fois. Au sein des terrains turoniens, les espèces sont ainsi dis- tribuées : aux couches les plus inférieures seulement, c’est-à- dire aux grès de la Sarthe , ou les grès et calcaires de l’île d'Aix et de Fouras et de la Malle, près de Grasse, les 4. carinala, cenomanensis, echinala, elegans, gibbosa, Gueran- geri, Marceana, Moutoniana, pholadiformis, serrata, sub- dinnensis, vendinnensis. Quelques espèces se rencontrent à 2/8 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Ja fois dans les couches inférieures et les couches moyennes, telles que les 4. Galliennei, ligeriensis et tailleburgensis, tan- dis que les Arches qui suivent ne se sont montrées jusqu'à pré- sent que dans les couches moyennes : 4. Archiaciana, Beau- montii, irregularis, Mailleana, Matheroniana , Passyana, Kequieniana, sagittata, santonensis. Famille des MYTILIDÆ. Mytilacées, Lamarck. Animal pourvu d’un manteau plus ou moins ouvert ; bran- chies en bandes entières ou ciliées. Bouche pourvue de palpes. Pied étroit, linguiforme, surmonté d’un byssus servant à fixer l'animal. Deux ou trois attaches musculaires à chaque valves. Coquille allongée ou ovale , équivaive, plus ou moins fermée, ayant ses impressions palléales entières. Ligament longitudinal , marginal ou presque marginal. Cette famille se distingue facilement des autres par sa co- quille, dont le crochet forme le plus souvent l'extrémité in- férieure ; par son ligament très-long , marginal ; par son pied linguiforme et par le byssus. Elle se distingue des Aviculidæ par la coquille équivalve et par au moins deux attaches mus- culaires au lieu d’une seule. Je réunis dans ce groupe les genres suivans, dont voici les caractères distinctifs : Manteau ouvert partout. Point de siphon di- stinct. Deux attaches musculaires. Pinna. Manteau fermé , représentant deux siphons di- stincts. Trois attaches musculaires , dont une du côté du ligament. Dreissena. ..... Trois attaches musculaires , dont au- cune du côté du ligament. Myoconcha. Manteau formant un seul siphon anal non ex- TERRAINS CRÉTACÉS. 20 tensible. Deux attaches musculaires. Bran- chies en bandes entières. Mytilus. Manteau laissant deux siphons extensibles, dont un fendu. Deux attaches musculaires, Branchies formées de filamens libres. Co- quille perforante. Lithodomus. Genre PINNA, Linné. Animal allongé , pourvu d’un manteau dont les lobes, ci- liés sur les bords, sont ouverts sur toute leur longueur , ex- cepté sur la région du ligament. Branchie longitudinale en forme de croissant. Bouche munie de deux lèvres extérieures foliacées, et de deux paires de palpes lancéolées, courtes, soudées sur une partie de leur longueur. Pied étroit, allongé ou conique, pourvu à sa base de byssussoyeux. Deux muscles abducteurs. Coguille très-allongée , triangulaire, cunéiforme , équi- valve, bâillante et élargie snr la région anale, pointue sur les crochets qui sont terminaux. Impressions palléales entières, sans sinus anal. Impressions musculaires au nombre de deux à chaque valve, l’une anale très-prande , l’autre buccale, placée à l'extrémité des crochets. Ligament longitudinal linéaire interne , très-long. Charnière sans dents. Test com- posé d’une couche intérieure lamelleuse, et d’une autre ex- terne, formée de fibres verticales transverses. Cette coquille, séparée au milieu par un sillon, paraît comme divisée en quatre parties longitudinales. Rapports et différences. Les Pinna se rapprochent des Mytilus par leur forme extérieure et intérieure. Elles s’en distinguent par leur animal sans siphon distinct, par la coquille bâillante à son extrémité anale , par la contexture fibreuse de Son test. 250 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Les Pinna ont paru avec les terrains jurassiques ; elles sont assez nombreuses dans les terrains crétacés et tertiaires; mais elles atteignent le maximum de leur développement nu- mérique au sein des mers actuelles, dont elles occupent les régions tempérées et chaudes. Elles se tiennent ordinaire- ment sur les fonds rocailleux ou sablonneux , peu au-dessous du niveau des plus basses marées, s’y tiennent verticalement, la région anale en haut , fixées par leur byssus aux corps sous- marins. Souvent elles sont enfoncées dans le sable et n’ont au dehors que leur extrémité anale. Espèces du terrain néocomien. No 731. PINNA sULCIFERA, Leymerie. PI, 329. Pinna sulcifera , Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., LN;:pl 99:90. P. testä elongato-triangulari, compressé, cuneiformi , lon- gitudinaliter costaté; costis complanatis, inæqualibus , la- tere ligamenti latis , latere palleali angustatis ; wumbonibus subacutis. Dimensions. Longueur, 190 millim.— Par rapport à la lon- sueur : larzeur, 7 ; épaisseur, 2. — Angle apicial, 45°. Coquille allongée, triangulaire, assez comprimée, ornée, en long, d’au moins vingt-six côtes planes, moins larges que l’espace qui les sépare du côté du ligament, plus étroites et obliques du côté palléal, où elles s’effacent presque entière- ment. De ces côtes , dix ou onze sont tout simplement bom- bées, non anguleuses. Le moule offre, au milieu de sa largeur, un profond sillon ; les côtes y sont très-atiénuées et même disparaissent presque entièrement. Rapports et différences. Gette espèce est facile à distinguer TERRAINS CRÉTACÉS. 251 par sa surface partout couverte de côtes, et par sa forme non anguleuse. Localite. Elle caractérise le terrain néocomien (étage du spatangus reltusus) des bassins parisien et méditerranéen. Elle a été recueillie aux environs de Wassy (Haute-Marne), par M. Cornuel et par moi ; aux environs d'Auxerre (Yonne), par M. Cotteau; à Sault ( Vaucluse), dans l’assise inférieure à la zone de Caprotina ammonia, par M. Renaux. Explication des figures. P1. 339, fig. 1. Coquille réduite d’un tiers. De ma collection. Fig. 2. La même, sur la région du ligament. Fig. 3. Coupe transversale. : N° 732. PINNA ROBINALDINA, d'Orbigny, 1844. PI. 330, fig. 1-3. : P. testé elongatä , conicé, subangulaté , longitudinaliler cos- tatä; costis 14 æqualibus, latere ligamenti ornaté; um- bonibus acuminatis. Dimensions. Longueur, 40 millim. — Par rapport à la lon- sueur : largeur, 7; épaisseur, 7; longueur du côté palléal jusqu’au sillon, 27. — Angle apicial, 19 à 20e, Coquille très-allongée , droite, conique, peu comprimée , ornée en long de quatorze côtes égales, dont neuf ou dix placées entre le sillon médian et la région du Jligament. La région palléale est presque lisse, marquée seulement de quelques ondulations d’accroissement. Les côtés sont bombés, légèrement anguleux. Les valves sont bâillantes sur la région anale. Le moule offre à peine des traces de côtes. Rapports et différences. Voisine, par ses côtes, de la Pinna sulcifera, cette espèce s’en distingue par sa forme bien plus allongée et par Le nombres de ses sillons. 252 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Localité. Elle est propre au terrain néocomien. Elle a été recueillie à Auxerre, à Saint-Sauveur (Yonne), par MM. Cot- teau et Robineau ; à Marolles (Aube), par moi; M. Fitton l’a rencontrée à l’île de Wight , en Angleterre. Explication des figures. Pl. 330, fig. 1. Coquille de grim- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur la région du ligament. Fig. 3. Coupe transversale prise à moitié de sa longueur. Espèces du terrain turonien. Ne 733. PINNA RENAUXIANA, d'Orbigny, 1844. PI. 330, fig. 4-6. P. testä elongatä, conicä, inflatä, angulat& , subquadratä, latere ligamenti, longitudinaliter 6 costaté ; costis latere anali evanscentibus ; umbonibus acuminalis. Dimensions. Longueur, 105 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 2; épaisseur, 24; largueur du côté palléal jusqu’au sillon, 5. — Angle apicial, 24°. Coquille très-allongée, très-anguleuse , droite , conique, très-renflée et carénée sur les côtés, marquée en long sur le côté du ligament à l'extrémité buccale de six côtes qui s’effacent à l'extrémité anale où elles sont remplacées par des rides d’accroissement; la région palléale est presque lisse, avec des lignes arquées. Les valves sont bâillantes à la région anale. Rapports et différences. Cette espèce est voisine de Ja P, quadrangularis , Goldfuss ; mais elle s'en distingue par sa forme moins allongée , plus carénée. Les deux carènes indi- quées à chaque valve de la P. bicarinata de M. Matheron m'empêchent de la rapprocher de cette espèce, que je ne connais , du reste , que par une description. : TERRAINS CRÉTACÉS. 255 Localité. M. Renaux l’a recueillie dans la craie chloritée ou terrain turonien de Bédouin, près de Carpentras ( Vau- cluse). Explication des figures. Pl. 330, fig. 4. Coquille de gran- deur naturelle, vue de côté. De la collection de M. Renaux. Fig. 5. La même, vue sur la région du lisgament. Fig. 6. Section transversale. N° 734. PINNA GALLIENNEI , d'Orbigny, 1844. PI. 331. P. test& elongatä, compressä, conicé , longitudinaliter 16 costatä ; costis angustatis, intermediisque transversim stria- {is ; latere buccali acuminato ; latere anali truncato. Dimensions. Longueur totale donnée par l’angle, 400 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, % ; épaisseur, 5 ; largeur du côté palléal jusqu’au sillon , 2:52. — Angle apicial, 18°. Coguille très-allongée , très-comprimée , conique , droite, ornée en long, sur les côtés, de seize côtes, dont huit ou neuf du côté palléal, en dehors du sillon médian. Ces côtes sont très-espacées et marquées entre elles de stries trans- verses arquées. La région palléale est striée en long. L’'ex- trémité anale tronquée presque carrément ; l'extrémité buc- cale acuminée ; les côtés arrondis, sans carènes. Les valves sont bâillantes à l’extrémité anale. Rapports et différences. Cette espèce, par sa forme tron- quée , ses côtes et ses stries, se rapproche de la P. decus- sata, Gold., tout en s’en distinguant par son angle plus aigu, par son extrémité tronquée plus carrément et par l’espace non costulé de la région palléale bien plus étroit. Localité Elle à été recueillie dans le terrain turonien des 254 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. environs de Sainte-Cérotte , près de Saint-Calais et du Mans (Sarthe) par MM. Gallienne et Guéranger. Ezplication des figures. P1. 331, fig. 1. Coquille réduite de moitié. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur la région du ligament. Fig. 3. Coupe transversale, prise près de l’extrémité. N° 735. PINNA MoREANA, d'Orbigny, 1844. PI. 332. P. testà brevi, compressé, rectà, latere ligamenti longitudina- liter T-costaté ; latere palleali lævigato, rugoso ; latere anali truncato. Dimensions. Longueur, 260 millim. —- Par rapport à la lon- gueur : largeur, 55; épaisseur, 25; largeur du côté palléal jusqu’au sillon, 5. —Angle apicial, 40e. Coguille médiocrement allongée, cunéiforme, comprimée, droite, ornée en long de sept grosses côtes dont deux seule- ment sont en dehors du sillon médian. La région palléale est lisse, seulement plissée ou ondulée par des lignes d’accrois- sement. L'extrémité anale tronquée obliquement et peu bail- lante ; les côtés non carénés. Rapports et différences. Cette espèce, assez voisine par ses côtes de la P. depressa , s’en distingue par ses côtes moins nombreuses, par sa forme plus courte. Localité. M. Moreau l’a découverte à Montblainville (Meuse) dans la craie chloritée ou terrain turonien. Explication des figures. PL. 332, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De la collection de M. Moreau. Fig. 2. La même, vue sur le côté. Fig. 3. Coupe transversale de la même. TERRAINS CRÉTACÉS. 255 N° 736. PINNA NEPTUN:, d'Orbigny, 1844. PL. 333, fig. 1-3. Cardium Neptuni, Goldfuss, 1840. P. 221, tab. 144, fig. 9? P. testé brevi, triangulari, arcuaté ; latere ligamenti lævigato; latere palleali radiatèm costato, intès plicato ; costis acu- tis ; latere anali dilatato, truncato ; latere buccali acumi- nato, transversèm plicato. Dimensions. Longueur, 100 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, -; épaisseur, 22 ; largeur du côté palléal jusqu’au sillon, 5. — Angle apicial, 44°. Coquille très courte, large, cunéiforme ou triangulaire, ar- quée , renflée , lisse sur la région du ligament, sur la partie interne de la région palléale , marquée de rides d'accroisse- ment, l'intervalle compris entre cette partie, qui occupe la moitié de la hauteur de la région palléale, et la région du ligament ornée de côtes rayonnantes variables en nombre, assez aiguës. Jeune, la coquille est partout marquée de lignes d’accroissement et de séries de petits tubercules. L’extré- mité anale fermée est coupée presque carrément. Observations. Gette espèce, toujours très-déformée par la pression des couches, est très diflicile à saisir quant à sa forme. Rapports et différences. Elle est bien caractérisée par ses côtes placées sur la région palléale tandis que toutes les au- tres les ont sur la région du ligament. Histoire. Je crois pouvoir y rapporter le Cardium Neptuni de M. Goldfuss, qui offre tous les caractères de mon espèce et n’en paraît être qu’une des déformations. Localité. M. Moreau l’a rencontré dans la craie chloritée, à Montblainville (Meuse), 250 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Explication des figures. PI. 333, fig 1. Coquille restaurée, De la collection de M. Moreau. Fig. 2. La même, vue sur la région palléale. Fig. 3. Un morceau du jeune âge grossi, pour montrer les lignes longitudinales et transverses. N° 737. PINNA QUADRANGULARIS, Goldfuss. PI. 333, fig. 4, 5. Pinna quadrangularis, Goldf., 1840, p. 467, n° 8, tab. AUTÉT, 6: P. compressa, Goldf., 1840, p. 167, n° 42, tab. 198, f. 4. P. testé elongaté, pyramidali, tetragoné, recté ; latere liga- menti costis longitudinaliter 8-ornato ; latere palleali læ- rigato; latere anali subrotundato. Dimensions. Longueur, 70 millim. —Angle apicial, 14°. Coquille très-allonçée, conique, droite , tétragone , ornée en long , du côté du ligament , de sept à huit côtes espa- cées. La région palléale lisse ou marquée de quelques li- gnes d'ac croissement. Extrémité anale, obtuse, arrondie. Le milieu des côtes, à chaque valve, est marqué d'un sillon longitudinal. Rapports et différences. Cette espèce diffère de la P. Gal- liennei par sa forme encore plus allongée, par un moins grand nombre de côtes. Localité. Je l'ai recueillie à Uchaux (Vaucluse), dans Îles grès rouges du terrain turonien ; M. Goldfuss l’a rencontrée en Westphalie; M. Guéranger, au Mans (Sarthe). Histoire. Je réunis les P, quadrangularis et compressa de M. Goldfuss , en une seule espèce, et je le fais en regardant la seconde comme un échantillon déformé de la première, Des caractères de déformations ont aussi fait diviser les 2. TERRAINS CRÉTACES. 257 doute , appartiennent à une seule espèce. ’ Explication des figures. PI. 333, fig. 4. Jeune individu. De ma Collection. Fig. 5. Coupe du même. Ne 738. PINNA LIGERIENSIS, d'Orbisny, 1544. PI. 334. P. testà triangulari, compressà, rect&, transv rsim rugosd , latere palleali undulatà ; latere anali truncato. Dimensions. Longueur totale, 280 null. Coquille médiocrement allongée , comprimée , très-large , droite, triangulaire, marquée en travers du côté du ligament de rides irrépulières, et du côté palléal d'ondulations d'ac- croissement. Extrémité änale coupée oblipuement. Chaque valve divisée au milieu par un sillon interne. Rapports et différences. Cette espèce diffère de toutes cel- les qui précèdent par le manque de côtes longitudirales. Localité. Je l'ai recueillie dans les bancs de tufau, appar- tenant au terrain turonien moyen, à Poncé (Sarthe). Où il est diflicile de l'obtenir un peu entière. Explication des figures. PI. 334, fix. 1, Coquille réduite de moitié, restaurée sur un échantillon de ma collection. Fig. 2, coupe transversale de la même. Résumé géologique sur les Pinna. J'ai pu étudier comparativement huit esp èce sde Pinnailes terrains crétacés. Elles sont ainsi distribuées : Terrain neocomien. P. Robinaldina, d'Orh. P. sulcifera, Leym. IL. 19 298 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Terrain turonien ou craie chloritee. P. Galliennei, d'Orb. P. neptuni, d'Orb. ligeriensis, d'Orb. quadrangularis, Goldf. Moreana, d’Orb. Renauxiana, d'Orb. En résumé , ces espèces sont au nombre de deux dans le terrain néocomien et de six dans le terrain turonien. Divisées par bassin, elles me donnent, aux terrains néoco- miens, la P. sulcifera dans les bassins parisien et méditerra- uéen et la P. Robinaldina spéciale au bassin parisien. Aux terrains turoniens, les P. Galliennei et l'igeriensis pro- pres au bassin ligérien ; les P. Moreana et neptuni propres au bassin parisien ; la P. Renauœiana spéciale au bassin mé- diterranéen ; la P. qguadrangularis dans les bassins méditer- rauéen et ligérien. Genre DREISSENA, Vanbeneden. Congeria, Bartsch ; Enocephalus, Münster. Animal pourvu d'un manteau fermé sur toute la région palléale , laissant une très-petite ouverture pour le passage du byssus et deux siphons distincts sur la région anale, Fun petit anal, l'autre très-saillant branchial. Branchies en ban- les placées en dedans du manteau. Bouche munie de palpes. Pied étroit, linguiforme, au-dessus duquel est le byssus.Trois muscles à chaque valve. Coquille allongée, triangulaire, renflée, équivalve, fermée, à peine un peu bâillante pour le passage du byssus. Impres- sions palléales entières. Impressions musculaires au nombre de trois à chaque valve : une anale énorme , oblique secupant pius de la moitié de la largeur , et deux buccales, l'une grande, placée au-dessus d’une petite cloison de l'inté- rieur des crochets, l’autre petite en dedans, sous le ligament. TERRAINS CRÉTACÉS. 259 Ligament longitudinal placé dans une fossette particulière in- terne, ou tout au moins dépassée par le bord de la coquille. Rapports et différences. Ce genre est voisin du Mytilus par la forme extérieure de sa coquille, par les principaux carac- tères de son animal. Il s'en distingue par son animal dont le manteau est fermé et pourvu de deux siphons distincts; par sa coquille munie d’une attache musculaire de plus, du côté buccal; par son attache musculaire anale bien plus large ; par son ligament placé dans une fossette spéciale. Plus voisin du genre Myoconcha, par les deux impressions musculaires buc- cales , il s’en distingue par la petite impression du côté du li- gament et non sous la cloison. Ce dernier caractère rappro- che tellement les Myoconcha des Dreissena qu'il faudrait les réunir si l'animal du premier venait confirmer ce rapproche- ment. Les Dreissena sont propres aux eaux douces et saumâtres où elles vivent comme les moules. Fossiles, elles ne se sont encore rencontrées que dans les terrains tertiaires. Genre MyocoNcxa , Sowerby. Animal inconnu. Coquille allongée , oblongue , comprimée, équivalve, très- inéquilatérale, épaisse, presque fermée. Impressions palléales entières sans sinus anal. Impressions musculaires au nombre de trois à chaque valve, une anale grande, et deux buccales dont une est large, triangulaire, profonde, séparée de la se- conde par une forte saillie. La seconde s'enfonce sous ce dia- phragme dans la cavité du crochet. Ligament longitudinal extérieur, La charnière se compose d’une fossette immédia- tement en dedans du ligament, et d'une dent allongée qui entre dedans. Rapports et différences. Ce genre est voisin du Mytilus par 260 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. son ligament, sa forme, la position de ses attaches musculai- res. Il s’en distingue par sa coquille plus épaisse, par deux impressions musculaires buccales au lieu d’une, par la dis- position de celles-ci et par sa charnière. Observations. Les Mi-oconcha ont été placées par Sowerby à côté des Hyppopodium et des Cerdita, mais je n'y vois qu'une modification des Mytilus, aussi je les place dans la famille des Mytilidées jusqu'à ce que d’autres caractères vieunent les en éloigner. Les Myoconcha se sont montrées dans les terrains jurassi- ques et crétacés où elles ne sont pas sombreuses. N° 739. MYyOCONCHA CRETACEA, d'Orbigny, 1844. PI. 335. M. testä orato-elongat& , compressà , transversim rugosà ; la- tere buccali angustato, radiatim costato ; latere anali di- latato, oblique obtuso ; latere ligamenti uni-sulcato. Dimensions. Longueur, 165 millim.—Par rapport à la lon- gueur : largeur, 1; épaisseur, -2&. — Angle apicial, 40°. Coquille oblongue, un peu ovale, comprimée , élargie du côté anal où elle est marquée de lignes irrégulières d'accrois- sement, comme ridées, rétrécie et obtuse du côté buccal , où l’on remarque de légères côtes rayonnantes avec lesquelles se croisent des stries fines. Côté du ligament pourvu d'un léger sillon parallèle au bord ; côté palléal renflé, convexe. Rapports et différenc:s. Cette espèce se distingue du AZ. crassa de l’oolite inférieure par sa forme plus large et par son côté palléal non évidé. Elle se distingue du M. elongata d'Orb., du terrain oxfordien, par sa plus srande longueur du côté anal, et du M. axgulata par sa forme non anguleuse sur les côtés. TERRAINS CRÉTACÉS. 261 Localité. Elle est propre au terrain turonien moyen et in- férieur. Elle a été recueillie à S sintes, à l'île Madame, (Cha- rente-Inférieure) par moi ; à Ansoulême (Charente), par moi ; à Rouen (Seine-Inférieure) par moi; à Coudrecieux et au Mans (Sarthe) dans les grès inférieurs, par M. Gallienne et par moi; à la Chapelle-Montabourlet , entre Mareuil et la Tour-Blanche et à Montignac (Dordogne), par MM. Marrot et Querry; à Royan (Charente) dans la craie supérieure, par moi. Explication des figures. PL. 335, fig. 1. Coquille réduite , vue de côté. De ma collection. Fig. ?. La même, vue du côté du ligament. Fig. 3. Moule intérieur. Fih. 4. La même, vue sur le côté Fig. 5. Intérieur du M. crassa. N° 740. MYOCONCHA ANGULATA, d'Orbigny, 1844. DRE M. tesia ovato-angulatà, elongat& , cozpress@, lateribus sub- carinatä ; latere buccali obtuso; latere ligamenti uni-sul- cato ; latere palleali radiatim sulcuto. Dimensions. Longueur , 440 millim. —Par rapport à la longueur : largeur, #7; épaisseur, À. — Angle api- cial;sab°: Coquille ob'ongue, anguleuse, comprimée, obtuse du côté buccal, élargie , coupée obliquement et anguleuse du côté anal, marquée d’une partie anguleuse sur la région convexe des valves. On remarque une dépression longitudinale sur la région du ligament, et cinq à six sillons également espacés sur la région palléale , près de la partie anguleuse. Des sillons existent également sur les crochets, mais s'effacent prompte- ment. Entre ces sillons sont des stries tranverses. Rapports et différences. Celte espèce se distingue de tou- 262 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. tes les autres, par la partie anguleuse de la région convexe des valves. Localité. M. Guéranger l'a recueillie dans les grès infé- rieurs du terrain turonien des environs du Mans (Sarthe). Explication des figures. PI. 336, fig. A. Coquille réduite, vue de côté. De la collection de M. Guéranger. Fig. 2. La même, du côté palléal. Fig. 3. La même, du côté du ligament. Fig. 4. La même, vue en raccourci sur la région buccale. Genre MyriLus, Linné. Mytilus, Modiola, Lamarck. Animal pourvu d'un manteau ouvert sur presque toute sa longueur , fermé seulement par une petite bride antérieure qui sépare nettement l'ouverture anale du reste ; cette partie non extensible. Branchies en quatre larges bandes placées en dedans du manteau, et striées en travers Bouche à l’ex- trémité buccale, non papilleuse en dedans, mais pourvues en dehors de deux paires de lèvres charnues allongées. Pied étroit, long, linguiforme, sillonné, au-dessus duquel est un faisceau de byssus qui sert à l'animal à se fixer aux corps sous-marins. Deux muscles abducteurs à chaque valve. Coquille allongée , oblongue , triangulaire ou cunéiforme, équivalve, régulière, fermée en haut, à peine bâillante sur la région palléale pour le passage du byssus. Impressions pal- iéales entières sans sinus anal. Impressions musculaires au nombre de deux à chaque valve, l'une grande, oblon- gue, superficielle , placée sur la région anale, l’autre petite, située sur la région buccale. Ligament longitu- dinal, extérieur. Charnière terminale le plus souvent sans dents. TERRAINS CRÉTACÉS. 263 Rapports et différences. Ce genre, voisin à la fois des Myo- concha, des Lithodomus, et des Dreissena, diffère du pre- mier et du dernier par une au lieu de deux attaches musculai- res buccales, par son extrémité buccale moins compliquée en dedans. Il diffère du second :par son manteau ouvert sur la région buccale, par le siphon anal non prolongé en tube urès- extensible, par ses branchies en rubans non formées de fila- mens libres, et par son genre de vie libre et non perforante. Il diffère du troisième par un seul siphon distinct au lieu de deux et par son manteau ouvert. Lamarck a voulu séparer les modioles des moules, par le seul caractère d’avoir le crochet latéral au lieu d'être terminal, mais ce caractère offrant tous les passages au cro- chet terminal des moules proprement dites , il convientd e le supprimer, car il est matériellement impossible d'établir de limites réelles entre ces deux divisions. Les moules ont commencé à paraître au sein des mers avec les terrains les plus anciens. Eiles sont déjà très-nombreuses avec les terrains, dévoniens, carbonifères, ne le sont pas moins dans les terrains jurassiques, crétacés et tertiaires; et sont pourtant au maximum de leur développement numérique dans les mers actuelles où elles habitent toutes les latitudes. Elles se tiennent en grandes familles fixées sur les rochers par leur byssus. Leur position normale est verticale ou lé- gèrement oblique, les crochets en bas, la région anale en baut. Leur niveau d'habitation est généralement au-dessus du niveau des basses marées de syzigies. 264 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Espèces du terrain neéocomien. N° 741. MyTiLus REVERSUS, d'Orbigny, 1844. Pl. 337, fig. 1,2. Modiola reversa, Fiton, 1836. Geol. Trans. v. IV, pl. 47, a LEE M. testä ovato-oblongä, subarcuatä , inflatä, lœvigatä ; latere buccali obtuso, dilatato ; latere anali oblique truncato ; la- tere palleali subexcavato, sulcato, anticè radiatim striato. Dimensions. Longueur, 42 millim.—Par rapport à Ja longueur : largeur, #5; épaisseur, -$5. — Angle api- cial 49° Coquille ovale oblonsue, très-légèrement arquée, presque sibbeuse , renflée, lisse, marquée seulement du côté palléal, près de la partie externe, de quelques stries rayonnantes irès-prononcées, qui occupent un très-petit espace. Côté buc- cal large; très-obtus, les crochets dépassés par l'extrémité de la région palléale. Côté anal, obtus, coupé très-obliquement. Côté palléal renflé à l'extrémité buccale, et marquée d'une dépression en sillon immédiatement au-dessous des stries rayonnantes . | Rapports et differences. Très-voisine par sa forme d'un grand nombre d'espèces fossiles, cette moule se distingue des autres par ce singulier caractère d'avoir une petite partie seulement pourvue de stries ravonnantes, le reste étant lisse. Localité. Elle caractérise en France, le terrain néocomien où elle a été recueillie à Auxerre, à Saint-Sauveur (Yonne), par MM. Cotteau et Robineau; à Marolles (Aube), par M. Du- pin et par moi. M. Fitton l'indique à Blackdowa (Anpgleterre). Explication des figures. PI. 337, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur la régiou du ligament. TERRAINS CRÉTACÉS. 265 N° 742. MyTiLus ÆQUALIS, d'Orbieny, 1844. PI. 337, fig. 3, A. Modiola æqualis, Sowerby 1818. Min. Conch. t. 3, p. 17, pl. 240, F. 2. Modiola bipartita, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., t. V, pl. 9, f. 8. M. testä ovato-oblongdä, inflat&, subgibbosä, concentrice striat&; latere buccali inflato ; latere anali oblique truncato ; latere palleali subexcavato. Dimensions. Longueur, 45 millim. — Par rapport à la longueur : larseur, --; épaisseur, ?;.— Angle api- cial, 415°. Coguille ovale , gibbeuse , renflée, marquée partout de li- gnes d’accroissement concentriques. Côté buceal large, ob- tus, les crochets dépassés par l'extrémité de la région pal - léale. Côté anal obtus, un peu oblique. Côté palléal renflé en bas, légèrement excavé en haut. Rapports et différences. Gette espèce assez voisine par sa forme du M. reversus, s'en distingue nettement par une plus grande largeur, par ses stries concentriques très-prononcées, et par le manque de stries ravonnantes. Localité. Elle caractérise le terrain néocomien et a été re- cueillie à Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy; à Marolles (Aube) par M. Dupin et par moi; à Cluse (Savoie), par M. Hugard ; à Greoux (Basses-Alpes), par M. Coquand, à Parkham-Park dans le Sussex (Angleterre) par M. Mantell. Histoire. Sowerbv, en 1818, l’a décrite sous le nom de Modiola æqualis, et M. Leymerie, en 1842, l’a rapportée à tort au Modiola bipartita du même auteur, qui est propre au terrain kimméridien. 266 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISEe Explication des figures. PI. 337, fig. 3. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 4. La même, vue sur la région cardinmale.; N° 743. MYTILUS CARTERONI , d'Orbigny, 1844. PL 387206. 5,15: M. testé ovato-oblongä, compressé , subarcuatä ; latere anali obtuso lævigato ; latere buccali angustato, striato ; striis la- teralibus, divaricatis. Dimensions. Longueur, 40 millim.— Par rapport à la longueur : largeur, ;; épaisseur, 5. Coguille ovale-oblongue, un peu arquée , comprimée, lisse sur l'extrémité anale, marquée, du côté opposé, de stries obli- ques divergentes. Côté buccal un peu rétréci , les crochets y sont dépassés par l'extrémité de la région palléale. Côté anal obtus, oblique. Côté palléal légèrement évidé au milieu. Rapports et différences. Cette espèce se distingue des au- tres Mytilus des terrains crétacés par les stries divergentes de sa région buccale. Localité. M. Carteron l’a découverte dans le terrain néoco- mien, à Russey, près de Morteau (Doubs). Elle y est rare. Explication des figures. PI. 337, fig. 5. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 6. La même, vue sur les crochets. N° 744. MYTILUS LINEATUS, d'Orbigny, 1844. Pl.,337 fie 7-0: Modiola lineata , Fitton 1836. Geol, Trans., v. IV, PL. 44, f 2 M: test ovato-oblongé ; inflaté, arcuatà, radiatim striatä, plicis transversis decussatà ; latere buccali angustato, ob- TERRAINS CRÉTACÉS. 267 tuso ; latere anali obtuso, obliquè truncato ; latere palleali lævigato. Dimensions. Longueur , 35 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, $; épaisseur, 7. Coquille oblongue, très-arquée, renflée, marquée de stries rayonnantes fines, avec lesquelles se croisent des plis d’ac- croissement. Les stries rayonnantes manquent à la partie mé- diane inférieure de la région palléale. Côté buccal court, étroit, arrondi; côté anal obtus , un peu oblique. Région du ligament convexe ; région palléale concave ayant quelquefois une légère dépression au point où cessent les stries rayon- nantes. Rapports et différences. Cette espèce se distingue du H. Cornuelianus, par sa forme plus étroite et plus arquée, ainsi que par l’espace lisse de sa région palléale. . Localité. Elle est propre à la fois au terrain néocomien et au terrain turonien, tout en étant bien plus grosse dans le se- cond que dans le premier. Elle a été recueillie dans le terrain . néocomien à Marolles (Aube), par M. Dupin et par moi; à Saint-Sauveur (Yonne) par M. Robineau-Desvoidy; à Narcy (Haute-Marne), par M. Moreau. Elle a été rencontrée dans le terrain turonien, à la Malle, à Saint-Auban (Var) par MM. As- ter et Coquand ; à Coudrecieux au Mans (Sarthe) par MM.Gal- lienne et Guéranger. Explication des figures. PI. 337, fig. 7. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 8. La même, vue sur la région palléale. Fig. 9. Un morceau grossi. 268 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 745. MYTILUS CORNUELIANUS, d'Orbisny, 1844. PI. 537, fig. 10-13. M. test& ovatä , inflatissimä, radiatim striatä; latere anali dilateto, obtuso; latere buccali angustato, brevi ; umboni- bus involutrs. Dimensions. Longueur, 45 millim. — Par rapport à la o 100 T'AS 100*° longueur : lrgeur, cial 95°. Coquille ovale, courte, très-renflée, ornée partout de stries ; épaisseur , — Angle api- rayonnantes avec lesquelles se croisent des lignes d’accrois- sement. Côté buccal obtus, un peu rétréci, les crochets sail- ans non dépassés par l'extrémité de la résion palléale. Côté anal très-élargi, arrondi, région palléale droite, non évidée. Rapports et différences. Cette espèce se distingue par sa grande largeur de toutes les moules déjà décrites. Elle dif- fère du M. lineatus par sa forme et par ses stries non inter- rompues sur la région palléale. Localite. Elle caractérise le terrain néocomien, et a été re- cueillie à Baux-sur-Blaise (Haute-Marne), par M. Cornuel, à Marolles (Aube), par M. Dupin et par moi; à Auxerre et à Saint-Sauveur (Yonne), par MM. Cotteau et Robineau-Des- voidy. Explication des figures. PI. 337, {. 10. Coquille grossie. De ma collection. Fig. 11. La même, vue sur la région palléale. Fig. 12. Un morceau grossi. Fis o* 43. Grandeur naturelle. TERRAINS CRÉTACÉS. 269 N° 746. MyTILUS MATRONENSIS, d'Orbigny, 1844, PI. 337, fig. 14-16. M. testé ovatà, inflatä, concentrice plicatä ; latere anali ob- tuso, dilatato, latere buccali brevi ; angustato. Dimensions. Longueur, 16 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, <%; épaisseur, -$:.— Angle api- cial, 120°. Coquille ovale , courte , médiocrement renflée, ornée de plis concentriques d'accroissement. Côté buccal an peu ré- iréci, court, l'extrémité dépassant un peu les crochets légè- rement contournés et saillans. Côté anal, large, obtus, pres- que tronqué carrément. Région palléale légèrement rentrante. Rapports et differences. Voisine par sa forme courte du M. Cornuelianus, cette espèce s’en distingue par le manque de stries rayonuantes. Localité. Elle a été recueillie dans le terrain néocomien in- férieur de Bettancourt-la-Ferrée (Haute-Marne), par M. Cor- nuel. Explication des figures. PI. 337, f. 14. Coquille grossie, vue de côté. De la collection de M. Cornuel. Fig. 15. La même, vue sur la région du ligament. Fig. 16. Grandeur naturelle. N° 747. MyriLus siMPLEx , d'Orbigny, 1814. PI. 355, fig. 1-4. Modiola simplez, Deshayes , 1842. Leymerie. Mém. de la soc. géol., t. V, pl. 7, f. 8. M. testä oblongo-elongal&, compressä, rect& vel arcuatä, læ- vigatä; latere buccali brevi, obtuso ; latere anali dilatato, oblique truncato. 270 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Dimensions. Longueur, 45 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, 2; épaisseur, —%.— Angle api- cial, 150 à 134°. Coquille allongée, comprimée, droite ou fortement arquée, lisse, brillante. Côté buccal obtus , étroit; côté anal élargi, coupé obliquement; région palléale évidée, prolongée bien au delà des crochets. Ceux-ci excavés en dessous. Rapports et différences. Par son allongement, sa surface lisse, cette espèce se distingue des autres moules. Elle varie beaucoup étant droite ou arquée. Localité. Elle est très-commune dans le terrain néocomien du bassin parisien. Elle a été recueillie à Wassy (Haute- Marne), par M. Cornuel et par moi; à Saint-Sauveur et à Auxerre (Yonne), par MM. Robineau et Cotteau. Explication des figures. PI. 353$, fig. 1. Variété droite , vue de côté. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Variété arquée. Fig. 4. La même, vue sur les crochets. N° 748. MYTILUS LANCEOLATUS, SOwerby. PI. 338, fig. 5, 6. Mytilus edentulus, Sowerby, 4823. Min. conch., t. 5, pl. 459, fig. 1. M. lanceolatus, Sowerby, 1823. Min. conch., t. 5, pl. 439, fig. 2. M. tridens, Fitton, 1836. Trans: geol. soc., vol. IV, pl. XVIE, fig. 15.? M. prælongus, Fitton, 1836. Idem, pl. XVIE, 15.2? M. testé elongaté, cuneatä , inflatä, lœvigatä; latere buccali acuminato; latere anali dilatato, obtuso; latere palleah complanato, externè subcarinato. TERRAINS CRÉTACÉS. 271 Dimensions. Longueur totale, 33 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, 75; épaisseur, 27. — Angle api- cial, 35 à 40°. * Coquille allongée, cunéiforme , renflée , lisse , légèrement arquée , côté buccal acuminé, très-étroit, côté anal élargi, obtus à son extrémité. Région palléale plane ou même exca- vée , carénée ou presque caréné extérieurement, non pro- longée au delà des sommets. Rapports et différences. Cette espèce voisine par sa forme du M. edulis, s'en distingue par sa région palléale aplatie et carénée extérieurement. Localité. Elle caractérise le terrain néocomien. Elle a été recueillie à Saint-Sauveur, à Auxerre (Yonne), par MM. Ro- bineau et Cotteau ; à Cluse (Savoie), par M. Hugard. M. Fitton l’a aussi rencontrée à l’île de Wight. Histoire. J'ai cru la reconnaître dans les Mytilus edentulus et lanceolatus de Sowerby, et d’après la forme je crois qu’on doit encore y rapporter les M. tridens et prælongus de Black- down, figurés par M. Fitton. Explication des fiqures. PI. 338, fig. 5. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 6. La même, vue sur la région du ligament. Espèces du terrain turonien ou craie chloritee, N° 749. MYTILUS SEMISTRIATUS, d’Orbigny, 1844. PI. 538, fig. 7-10. M. testé ovato-triangulari , inflatä, radiatim costatä; costis latere ligamenti evanescentibus ; latere buccali acuminato; latere anali dilatato, subangulato. Dimensions. Longueur, 42 millim.— Par rapport à la lon- 353 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. gueur : largeur, #7; épaisseur, 5. — Angle apicial, 70°: Coquille très-courte, renflée, ovale, un peu carrée, ornée sur la moitié palléale de nombreuses petites côtes rayonnantes qui s’effacent entièrement sur la région du liga- ment. Côté buccal obtus, élargi par la saillie de la région palléale ; côté anal large, un peu anguleux. Sommets saillans contournés. Rapports et différences. D'une forme voisine du M. pileop- sis, certe espèce s’en distingue par ses stries bien plus for- tes, par son côté du ligament lisse et par sa forme plus carrée. Localité. M. Guéranger a recueilli cette espèce dans les grès inférieurs du terrain turonien du Mans (Sarthe). Explication des figures. PI. 338, fig. 7. Coquille grossie, vue de côté. Fig. 8. La même, vue du côté palléal. Fig. 9. La même, vue du côté du ligament. Fig. 10. Grandeur naturelle. N° 750. MyTiLus PILEOPSIS, d'Orbigny, 1844. PI. 338, fig. 11-13. M. testä ovato-triangulari, inflaté , radiatim striaiä ; latere buccali acuminato ; latere anali dilatato, rotundato ; na- tibus convertis. Dimensions. Longueur totale, 8 millim, — Par rapport à la longueur : largeur, -£5; épaisseur, -&.— Angle api- cial, 60°. Coquille courte , renflée, ovale ou mieux triangulaire, or- née partout de stries fines rayonnantes. Côté buccal acuminé; côté anal long, dilaté, arrondi à son extrémité. Les sommets très-saillans sont presque contournés. TÉRRAIÎNS CRÉTACÉS. 295 Rapports et différences. Cette espèce se distingue de toutes les autres par sa forme raccourcie et pourtant cunéiforme. Localité. Elle à été recueillie dans les grès inférieurs des terrains turoniens du Mans (Sarthe) par M. Guéranger. Elle yestrare. Explication des figures. PI. 338, fig. 41. Coquille grossie, vue de côté. Fig. 12. La même, vue du côté palléal. Fig. 13. Grandeur naturelle. N° 751. MyTiLUs GALLIENNEI, d'Orbigny, 1844. PL1339, fie. 4, 2. M. testä compressé, subtriangulari, lævigaté, latere pallealr transversim rugosä, inæquilaterd; latere bucculi acuminato; latere anali rotundato, obliquè truncato. Dimensions. Longueur, 120 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, 7; épaisseur, :%.— Angle api- cial, 48e. Coquille assez allongée, très-comprimée, triangulaire, lisse, marquée seulement de rides transverses sur-toute la région palléale. Côté buccal acuminé ; côté anal très-élargi, oblique- ment arrondi du côté du ligament. Les sommets terminaux. Rapports et differences. Cette espèce tient un peu, par sa forme, du M. edulis, mais elle s'en distingue par les rides trausverses de sa région palléale. Localité. Elle caractérise le terrain turonien inférieur et moyen. Elle a été recueillie à Coudrecieux (Sarthe), par M. Gallienne ; à Tours (Indre-et-Loire), par moi. ‘xplication des figures. PI. 339, fig. 1. Coquille un peu réduite. De ma collection. Fis. 2. La même, vue sur la région palléale, KIL, 20 294 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 752. Myrizus SILIQUA, d'Orbigny, 4844. PI. 339, fig. 3,4. Modiola siliqua, Mathéron, 1842. Catal., p. 178, n° 204. M. éestä elongatà, arcuaté, compressé, lævigata ; latere buccali obtuso ; latere anali dilatato, rotundato. Dimensions. Longueur, 70 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, -25 ; épaisseur, +5. Coquille très-allongée, comprimée, arquée, très-lisse. Côté buccal très-obtus, dépassé par la région palléale ; côté anal s’élargissant en une extrémité obliquement arrondie. Région palléale évidée au milieu. Rapports et différences. Cette espèce ressemble beaucoup au M. simplez des terrains néocomiens, elle est seulement plus obtuse à l'extrémité buccale. Localité. M. Renaux l’a rencontrée dans le terrain turonien ou craie chloritée d'Orange (Vaucluse); M. Guéranger au Mans (Sarthe). Ezplication des figures. PI. 339, fig. 3. Moule intérieur de grandeur naturelle. De la collection de M. Renaux. Fig. 4. La même, vue sur le côté du ligament. N° 753. MYTILUS LIGERIENSIS, d'Orbigny, 1844. PI. 340, fig. 4, 2. M. test& oblongä , subarcuatà , gibbosû , inflatä , siriis inter- ruptis|, divaricatis ; latere buccali dilatato , chtuso, lævi- gato ; latere anali oblique truncato. Dimensions. Longueur, 100 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, 5; épaisseur, <<. Coquille oblongue, arquée, un peu bossue, renflée, lisse TERRAINS CRÉTACÉS. 275 sur la résion palléale voisine de l'extrémité buccale, le reste marqué de rides interrompues, rayonnantes. Côté buccal très- obtus , large, les sommets dépassés par la région palléale; côté anal allongé en rostre oblique. Rapports et différences, Avec les formes des A. reversus et æqualis, cette espèce s’en distingue par les rides rayonnantes dont elle est ornée. Localité. Elle est propre au terrain turonien ou craie chlo- ritée des bassins ligérien et pyrénéen. Elle à été recueillie à Saumur ( Maine-et-Loire), à l’île Madame ( Charente-Infé- rieure), par moi; à Montignac (Dordogne), par M. Marrot; au Mans (Sarthe), par M. Guéranger et par moi. Explication des figures. PI. 340, fig. 1: Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2, La même, vue sur la région du ligament. N° 754. MyTiLus DIVARICATUS, d'Orbigny, 1844. Pi. 340, fig. 3, 4. M. testä ovato-oblongé, compressé, subarcuatä, striis divari- catis ornatä ; latere buccali obtuso ; latere anali rotun- dato ; latere palleali lævigato. Dimensions. Longueur, 55 millim.—Par rapport à la lon- gueur : largeur, ©; épaisseur, -. Coquille oblongue , comprimée, un peu arquée, marquée de rides ou de stries obliques qui divergent des deux côtés en sens inverse en formant des arcs; mais ces rides s’ar- rêtent sur le bord de la région palléale, entièrement lisse. Côté buccal large, obtus, ayant néanmoins le sommet près de l'extrémité. Côté anal arrondi. Rapports et différences. Assez voisine par sa forme du M. 2°6 PALÉONTOLOGIE FRANGAISE. Carteroni, celte espèce s’en distingue par ses stries divér- gentes et arquées. Localité. Je l'ai recueillie dans le terrain turonien supé- rieur et dans le terrain sénonien du bassin pyrénéen, à Co- gnac (Charente) et à Royan (Charente-Inférieure). Explication des fiqures. PI. 340, fig. 3. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 4. La même, vue sur la région palléale. N° 755. MyTiLUs SOLUTUS, Dujardin. PI. 340, fig. 5, 6. Mytilus solutus, Dujardin, 1835. Mém. de la Soc. géol., t.2, p:225 pl XV. F1 M. testé ovato-oblongä, compressé, lævigatä , strüs transver- sis arcuatis , latere liygamenti ornatä ; latere buccali ob- tuso ; latere anali dilatato, rotundato. Dimension. Longueur, 30 millim. Coquilleoblongue, comprimée, un peu arquée, lisse, ornée, du côté du ligament seulement , de stries arquées, transver- sales, qui n'arrivent pas jusqu'au milieu de la largeur. Côté buccal obtus , le sommet dépassé par la région palléale; côté anal oblique. Rapports et differences. Cette espèce se distingue facilement par les stries transverses de la région du ligament , le milieu étant lisse ; caractères qui la séparent nettement du M. diva- ricatus. Localité. Je l'ai recueillie dans le terrain turonien moyen des environs de Tours (Indre-et-Loire). Explication des figures. PI. 340, fig. 5. Ra de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig, 6. La même, vue sur la région du ligament. TERRAINS CRÉTACÉS, 277 N° 756. MYTILUS SEMIRADIATUS, d'Orbigny, 1844. PI. 341, fig. 4, 2. M. testä ovato-gibbosä, subinflatà, lævigaté, striis radiantibus latere palleali ornaté ; latere buccali obtuso ; latere anali obliquè truncato. Dimensions. Longueur, 35 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, -;; épaisseur, 2. — Angle apicial, 135°. Coquille ovale, gibbeuse , un peu arquée , peu renflée , lisse, marquée sur toute la région palléale de stries rayon- nantes très-nombreuses. Côté buccal très-large , obtus , les crochets fortement dépassés par la région palléale. Côté anal oblique. Côté palléal pourvu d’une dépression rayonnante dans son milieu. Rapports et différences. Cette espèce est, par ses stries partielles, très-voisine du M. reversus ; mais elle s’en distingue par sa forme plus large et par ses stries occupant toute la ré- gion palléale au lieu de ne former qu'une ligne étroite. Localité. M. Guéranger l'a découverte dans les grès infé- rieurs du terrain turonien des environs du Mans (Sarthe). Explication des figures. PI. 341, fig. 4. Coquille de gran- deur naturelle. De la collection de M. Guéranger. Fig. 2. La même, vue sur la région du ligament. No 757. MyTILUS INORNATUS, d'Orbigny, 1844. PI. 341, fig. 3-5. M. testé ovato-oblongé, subquadrilaterà, lævigatä ; latere buc- cali brevi, obtuso; latere anali producto., oblique truncato, angqulato, Dimensions. Longueur, 20 millim. — Par rapport à la lon- 278 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. gueur : largeur, $;; épaisseur, #7. — Angle apicial, 104°. Coguille ovale, oblongue, un peu carrée, entièrement lisse, polie. Côté anal très-obtus, les crochets non dépassés par l'extrémité de la région palléale. Côté anal long, élargi, coupé très obliquement et anguleux du côté du manteau. La région palléale est renflée au milieu et pourvue de chaque côté d’une légère dépression. Crochets contournés. … Rapports et différences. Par sa forme large et sa superficie lisse, cette espèce se rapproche de beaucoup de moules, tout en s’en distinguant par son côté anal anguleux et par les on- dulations de la région palléale. Localité. Elle caractérise le grès inférieur du terrain tu- ronien du Mans (Sarthe), où elle a été découverte par M. Guéranger . Ezxplication des figures. Pl. 341 , fig. 3. Coquille grossie, vue de côté. De la collection de M. Guéranger. Fig. 4. La même, vue sur la région du ligament. Fig. 5. Grandeur naturelle. N° 758. MyTILUS INTERRUPTUS, d'Orbigny, 1844. PI. 341, fig. 6-8. M. testé ovato-oblongä, levigaté, lateribus subcarinatä; latere buccali angustato, obtuso ; latere anali dilatato, rotundato; latere palleali longitudinaliter striato , externè interrupto. Dimensions. Longueur , 47 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, 5; épaisseur, .— Angle apicial, 110°. Coquille ovale, oblongue , lisse. Côté anal court , rétréci ; obtus , les crochets à peine dépassés par l’extrémité de la région buccale. Côté anal très-élargi et arrondi à son extré- TERRAINS CRÉTACÉS." 279 mité. La région palléale est striée en long jusqu'à sa jonction à la région anale, où les stries s’interrompent à une partie saillante, comme anguleuse. Rapports et différences. Gette espèce se distingue des autres moules lisses par les stries interrompues de sa région pal- léale. Localité. M. Guéranger l’a rencontrée dans les grès infé- rieurs du terrain turonien du Mans (Sarthe). Explication des figures. Pl. 341, fig. 6. Coquille grossie. De la collection de M. Guéranger. Fig. 7. La même, vue sur la région du ligament. Fig. 8. Grandeur naturelle. No 759, MYTILUS SEMIORNATUS , d'Orbigny, 184%. PI. 341, fig. 9, 40, M. testé elongatà, rectä, compressé, lœvigatà ; latere ligamentr transversim plicato ; latere buccali obtuso, angustato ; la- tere anali dilatato, obliquè truncato. Dimensions. Longueur totale, 43 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, 25; épaisseur, --5. — Angle api- cal, 1374 Coquille très-allongée, comprimée, droite , lisse, excepté sur toute la région du ligament où l’on remarque de fortes rides transverses. Côté buccal obtus, l'extrémité de la région palléale dépassant de beaucoup les crochets. Côté anal élargi, tronqué obliquement. Région palléale non évidée au milieu. Rapports et différences, Voisine, par sa forme allongée, du DM. siliqua, cette espèce s’en distingue par les plis très-pro- noncés de sa région du ligament. Localité. M. Guéranger l’a recueillie aux environs du Mans (Sarthe), dans les grès inférieurs du terrain turonien. 250 PABÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Explication des figures. PI. SM , fig. 9. Coquille de gran- deur naturelle. De la collection de M. Guéranger. Fig. 10. La même, vue sur la région duligament. N° 760. MyTiLUS FALCATUS , d'Orbigny, 4844. PI. 341, fig. 14-13. M. testé arcuaté, angulaté, lœvigat&; latere buccali acumi- nato ; latere anali dilato obtuso ; latere pallea hi excavato, externe carinato ; cariné oblique plicatä. Dimensions. Longueur totale, 23 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, 5 ; épaisseur, “7. — Angle api- cial , 48°. Coquille allongée, cunéiforme, arquée, lisse, excepté sur la carène qui forme la partie externe de la région palléale, où l’on remarque de fortes rides obliques. Côté buccal acu- miné ; côté anal élargi , obtus. Région palléale excavée , ca- rénée en dessous. Rapports et différences. Cette coquille ressemble beaucoup par sa forme au M. lanceolatus, tout en s’en distinguant par les fortes rides dont sa carène est ornée. Localité. Elle a été recueillie dans le grès inférieur du terrain turonien des environs du Mans (Sarthe), par M. Gué- ranger. Esplication des figures. PI. 341, fig. 11. Coquille grossie. De la collection de M. Guéranger. Fig. 12. La même, vue sur la région du ligament. Fig. 13. Grandeur naturelle. No 761. MYyTiLus DILATATUS, d'Orbigny, 1544. PI. 342, fig. 1-3. M. tesiä ovato-triangulari , inflaté , lævigalä ; latere buccali TERRAINS CRÉTACÉS. ‘ 281 acuminato ; latere anali dilato , rotundato ; natibus con- vezis. Dimensions. Longueur totale, 6 millim. — Par rapport à la longueur : largeur , < ; épaisseur, 25. — Angle api- cial, 80. Coquille très-courte , renflée, très-large par rapport à la longueur, un peu triangulaire, entièrement lisse. Côté buccal acuminé ; côté anal très-large , arrondi. Sommets saillans et contournés, Rapports et différences. Cette espèce offre la forme du M. pileopsis, tout en s’en distinguant par sa surface lisse au lieu d'être striée. Localité. M. Guéranger l’a recueillie dans les grès infé- rieurs du terrain turonien du Mans (Sarthe). Explication des figures. PI. 342 , fig. 1. Coquille grossie. De la collection de M. Guéranger. Fig. 2. La même, vue sur la région palléale. Fig. 3. Grandeur naturelle. N° 762. MyTiLus STRIATOCOSTATUS , d'Orbigny, 1844. PI. 342, fig. 4-6. M. testé ovalo-oblongé, inflatd, radiatim striaté , concentricè costato-lamellosé ; latere buccali brevi, obtuso ; latere anali lato, rotundato. Dimensions. Longueur totale, 13 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, 4 ; épaisseur , 5. — Angle api- cial, 90°. Coquille ovale, oblongue, un peu renflée, marquée partout de stries fines rayonnantes, interrompues par des côtes lamel- leuses, concentriques, assez espacées. Côté buccal un peu rétréci, obtus, le sommet dépassant l'extrémité de la région palléale, Côté anal large, arrondi, 282 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Rapports et différences. Gette espèce est voisine , par sa forme, du M. Cornuelianus, mais elle s’en distingue. par les côtes lamelleuses concentriques dont elle est ornée. Localité. M. Guéranger l’a rencontrée dans le grès infé- rieur du terrain turonien du Mans (Sarthe). Explication des fiqures. Pl. 342, fig. 4. Coquille grossie. De la collection de M. Guéranger. Fig. 5. La même, vue sur la région du ligament. Fig. 6. Grandeur naturelle. Fig. 6’. Un morceau grossi. N° 763. MyTiLus GUERANGERI, d'Orbigny, 1844. PL. 342, fig. 7-9. M. testä oblongo-triangulari, compressä, arcuatä, sulcis inter- ruptis, divaricatis ornatä ; latere buccali brevi, angus- tato ; latere anali subangulato ; latere 'palleali sulcato, excavato. Dimensions. Longueur totale, 47 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, 25; épaisseur, 42. — Angle api- cial, 43°. Coquille triangulaire , comprimée , arquée , ornée partout de sillons larges, divergens, interrompus par de forts plis d’accroissement qui se dirigent obliquement les uns d’un côté, les autres de l’autre , en se séparant sur la région mé- diane de la coquille. Côté buccal étroit, acuminé ; côté anal large, coupé obliquement; côté palléal évidé, également sil- lonné. Rapports et différences. Par ses sillons divergens , cette belle espèce se rapproche des M. divaricatus, mais elle s’en distingue par ses sillons bien plus larges , s'étendant sur la région palléale, et par la forme moins large du côté buccal. Localité. Elle a été découverte par M. Guéranger dans TERRAINS CRÉTACÉS. 283 les grès inférieurs du terrain turonien, au Mans (Sarthe). Explication des figures. PI. 342, fig. 7. Coquille de gran- deur naturelle. De la collection de M. Guéranger. Fig. 8. La même, vue sur la région du ligament. Fig. 9. Une variété de grandeur naturelle. N° 764. MyTiLus ORNATUS, d'Orbigny, 1844. PI. 342, fig. 10-12. M. testé oblongä, gibbosä, inflaté, rectä, sulcis latis radianti- bus ornaté ; latere buccali angustato , obtuso ; latere anali dilatato, sinuato. Dimensions. Longueur totale, 44 millim. — Par rapport à la longueur : largeur , -; épaisseur, 4%. — Angle api- cial , 36°. Coquille oblongue, un peu gibbeuse, assez renflée, droite, ornée partout de sillons rayonnans, larges sur la région anale, mais diminuant de largeur sur la région palléale jusqu’à disparaître entièrement près des crochets. Côté buccal étroit, très-obtus ; côté anal prolongé , oblique , évidé du côté du ligament. Rapports et différences. Gette charmante espèce, voisine du M. Guerangeri, s’en distingue par ses sillons non diver- gens et rayonnans. Localité. Elle a été recueillie par M. Guéranger dans les grès inférieurs du terrain turonien du Mans (Sarthe). Explication des figures. PI. 342, fig. 10. Coquille grossie. De la collection de M. Guéranger. Fig. 11. La même , vue sur la région du ligament: Fig. 42. Grandeur naturelle. 284 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 765. MYTILUS ALTERNATUS, d’Orbigny , 1844. PI. 342, fig. 13-15. M. testé ovato-quadratà, inflatä, radiatim striaté ; latere pal- leali lævigato ; latere buccali lato, obtuso ; latere anal lato, truncato ; wumbonibus elevatis. Dimensions. Longueur, 14 millim. — Par rapport à la longueur : largeur , 7; épaisseur, +. — Angle api- cial, 64. Coquille très-courte , renflée , un peu carrée , ornée de stries rayonnantes sur toute la région buccale, sur la région anale où elles s'atténuent du côté du ligament , tandis que le milieu de la région palléale est entièrement lisse et comme creusé. Côté buccal large, obtus ; côté anal également élargi, un peu tronqué. Crochets très-convexes. Rapports et différences. Cette espèce est voisine , par sa forme, du M. semi-striatus, tout en s’en distinguant par sa région palléale lisse au milieu , tandis que tout le reste est strié. Localité. Elle a été découverte dans le grès inférieur du terrain turonien, au Mans (Sarthe), par M. Guéranger. Explication des figures. PI. 342, fig. 13. Coquille grossie. De la collection de M. Guéranger. Fig. 14. La même, vue sur la région du ligament. Fig. 15. Grandeur naturelle. Espèces du terrain senonien. N° 766. Myricus DuFRENOYI, d'Orbigny, 1844. PI. 343. Modiola Dufrenoyi , d’Archiac , 1837. Mém. de la Soc. géol., t. 2, p. 188, pl. XII, f. 10. TERRAINS CRÉTACÉS. 285 M. testé oblongt , ir flat, longitudinaliter biceslutä ; trans- versim plicaté , latere palleali oblique rugos ; latere anal biangulato. Dimensions. Longueur, 150 millim. — Par rapport à la lonoueur : largeur, -?-; épaisseur, <*-. Coquille oblongue, renflée, un peu arquée, ornée en long de deux grosses côtes, entre lesquelles sont des plis transver- ses. On remarque de plus , près des sommets et sur la région palléale antérieure, de petites rides divergentes. Côté buccal obtus , terminé par les crochets. Côté anal pourvu de deux saillies formées par l'extrémité des côtes. Rapports et différences. Cette espèce se distingue nettement par les deux grosses côtes de sa surface. Localité. Elle caractérise le terrain sénonien ou du moins la craie la plus supérieure. Elle à été recueillie à Royan (Cha- rente-Inférieure), par moi ; à Cherves, près de Cognac (Cha- rente), par moi, et aux environs de Périgueux (Dordogne), par M. Querry. Explication des figures. PI. 343, fig. 1. Coquille réduite. De ma collection. : Fig. 2. La même, vue sur la région du ligament. Fig. 3. Variété plus large, des environs de Cognac. Résumé géologique sur les Mytilus. J'ai réuni vingt-six espèces de Mytilus des terrains créta- cés. Elles sont ainsi réparties. Terrain neocomien. M. æqualis, d'Orb. M. lineatus, d'Orb. Carteroni, d’Orb. matronensis, d'Orb, Cornuelianus, d’Orb. reversus, d'Orb. lanceolatus, Sow. simplex, d'Orb, 286 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Terrain turonien. M. alternatus, d'Orb., M. lineatus, d’Orb. dilatatus, d’Orb. ornatus, d’Orb. divaricatus, d'Orb. pileopsis, d’Orb. falcatus, d'Orb. semi-ornatus, d'Orb. Galliennei, d’Orb. semi-radiatus, d'Orb. Guerangeri, d'Orb. semi-striatus, d'Orb. inornatus, d'Orb. siliqua, d’Orb. interruptus, d'Orb. solutus, Dujard. ligeriensis, d’'Orb. striato-costatus, d’Orb. Terrain sénonien. M. divaricatus, d'Orb. M. Dufrenoyi. Eu résumé , ces espèces sont au nombre de huit dans le terrain néocomien , de dix-huit dans le terrain turonien , et de deux dans le terrain sénonien. Divisées par bassin, elles donnent au terrain néocomien les M. Carteroni, Cornuelianus, lanceolatus, lineatus, matronen- sis, reversus et simplez, dans le bassin parisien; etles M. æqua- lis, dans les bassins méditerranéen et parisien. Au terrain turonien, les M. semi-striatus, pileopsis, Gal- liennei, solutus, alternatus, dilatatus, falcatus, Guerangeri, inornatus, interruptus, ornatus, semi-ornatus, semi-radiatus, striato-costatus, Galliennei, solutus, sont spéciales au bassin ligérien ; le M. siliqua propre aux bassins méditerranéen et ligérien; le M. divaricatus spécial au bassin pyrénéen; tandis que le M. lineatus se rencontre simultanément dans les bassins méditerranéen, parisien et ligérien, etle M. ligeriensis dans les bassins pyrénéen et ligérien. Une seule espèce, le M. lineatus se trouve à la fois dans les terrains néocomien et turonien ; au moins n’ai-je pu trou- TERRAINS CRÉTACÉS. 287 ver de caractères distinctifs entre les échantillons des deux terrains. Genre LiTHODoMUs , Cuvier. Modiola, Lamarck. Mytilus, Linné, Bruguière. Animal pourvu d’un manteau ouvert sur la région palléale, fermé sur la région buccale, et prolongé sur la région anale en deux très-lonss tubes extensibles, accolés ensemble, dont l’un anal est ouvert seulement à son extrémité, et l’autre fen- du sur toute sa longueur, continuant ainsi les bords libres du manteau. Branchies en longues lanières formées de filamens libres. Bouche à l'extrémité buccale pourvue de lèvres. Pied assez court, étroit, comme bilobé à son extrémité. Le byssus est placé bien au-dessus sur une saillie spéciale. Deux mus- cles abducteurs à chaque valve. Coquille allongée, oblongue, toujours obtuse à son extré- mité buccale, comprimée à sa partie anale , et générale- ment renflée de manière à être circulaire ou subcirculaire sur la coupe transversale de ses deux valves réunies. Ses valves sont fermées. Impressions palléales entières sans sinus anal. Impressions musculaires au nombre de deux à chaque valve : l’une grande, oblongue, superficielle, placée à la ré- gion anale, l’autre située sur la région buccale. Ligament ex- térieur linéaire. Charnière sans dents. Les crochets sont gé- néralement contournés à la manière des isocardes. Observations. Les auteurs qui ont suivi Lamarck ont réuni, comme cet auteur, les Lithodomus aux Modiola ou aux Mytilus, mais s'ils avaient tenu plus de compte de la manière dont les Lithodomus vivent, au sein des pierres calcaires et des coraux; si surtout ils avaient voulu regarder le tube calcaire dont l’a- nimal tapisse son trou et qu’il prolonge souvent très-avant en dehors des pierres, ils auraient pu en déduire & priori qu'il 285 PALÉONTOLOGIE FRANGÇAISE. fallait à cet animal un organe spécial qui pût atteindre ce prolongement situé souvent à une très-srande distance des bords de la coquille. Dès lors, en cherchant si l’animal n’avait pas quelque chose de particulier et de différent des Mytilus, ils auraient sans doute trouvé comme moi que les Litho- domus diffèrent des Mytilus par leur manteau fermé sur une parte de la région buccale, et prolongé du côté anal en deux siphons dont un est fendu , par leurs branchies formées de filamens libres, comme chez les Nuculus. Les Lithodomus se distinguent encore par la coquille généralement plus ren- flée , jamais anguleuse, et par leurs crochets beaucoup plus contournés. De ces différences zoologiques il résulte claire- ment que le genre Lithodome ne peut, sans fausser toutes les règles de classification , être réuni aux Modioles , mais bien qu'il faut l'en séparer comme genre distinet. Assez nombreux déjà dans les terrains jurassiques, les Li- thodomes le sont bien davantage dans les terrains crétacés et tertiaires. Aujourd'hui ils sont répartis principalement au sein des mers chaudes et tempérées. Ils perforent les pierres, les coraux , les coquilles, et souvent tapissent la paroi interne de leur demeure d’une concrétion calcaire prolongée bien en avant de leur trou et formant un véritable tube calcaire pourvu d'une ouverture étroite comme divisée par un rétré- cissement qui figure deux trous correspondant aux deux tu- bes de l'animal. Leur position normale est verticale. Ils vi- vent au niveau des basses marées ou dans les zones pro- fondes. TERRAINS CRÉTACÉS. 289 Espèces du terrain néocomien. N° 767. Liraopomus PRÆLONGUS, d'Orbigny, 1844. PI. 344, fig. 1-3. L. test elongatà, cylindricé, convexä, lævigatä ; latere buc- cali obtuso ; latere anali producto , truncato. Dimensions. Longueur, 20 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 2; épaisseur, À. Coquille très-allongée, presque égale sur sa longueur, lisse, presque aussi épaisse que large; côté buccal obtus, un peu rétréci, les sommets contournés ; côté anal obtus, un peu carré, comprimé. Un sillon longitudinal se remarque sur la région du ligament de chaque valve. Rapports et différences. Cette espèce se distingue de tou- tes les autres par sa grande longueur. Localite. Elle caractérise le terrain néocomien, et je l'ai recueillie près de Brienne (Aube). Explication des figures. Pl. 344, fig. 1. Coquille grossie. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur la région du ligament. Fig. 3. Grandeur naturelle. N° 768. LirHODomus OBLONGUS , d'Orbigny, 1844. PI. 344, fig. 4-6. L. testä oblongä, convexä , lævigaté vel concentrice plicatä ; lateribus obtusis ; umbonibus contortis. Dimensions. Longueur, 47 millim. — Par rapport à la lon- $ 44 gueur : largeur, ;; épaisseur, #*.. Coquille oblongue, lisse, à peu près également obtuse à ses extrémités, aussi épaisse que large. BE DA 290 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Rapports et différences. Cette espèce se distingue du Z. prælongus par sa forme plus obtuse à ses extrémités et d’un tiers moins longue. Localité. Elle caractérise le terrain néocomien. Elle a été recueillie à Saint-Sauveur, à Auxerre (Yonne), par MM. Ro- bineau-Desvoidy et Cotteau ; à Vaux-sur-Blaise ( Haute- Marne) , par M. Cornuel et par moi. Explication des figures. PI, 344, fig. 4. Coquille grossie. De ma collection. Fig. 5. La même, vue sur la région du ligament. Fig. 6. Grandeur naturelle. N° 769. LiTHODOMUS AMYGDALOIDES, d'Orbigny, 1844. PI. 344, fig. 7-9. Modiola amygdaloides, Deshayes. Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., t. V. pl. 5, f. 6. L. testà ovato-oblongä, compressé, lœvigat&; latere buccali angustato, obtuso ; latere anali dilatato, compresso. Dimensions. Longueur, 40 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, #7; épaisseur, 5. Coquille ovale, oblongue , comprimée, lisse, obtuse et ré- trécie du côté buccal, élargie et comprimée du côté anal. Rapports et différences. Cette espèce se distingue des Z. prælongus et oblongus par sa forme comprimée, étroite du côté buccal et très-élargie du côté anal. Localité. Elle est propre au terrain néocomien. Elle a été recueillie à Bettancourt-la-Ferrée, à Baudrecourt (Haute- Marne), par M. Gornuel et par moi; à Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy. Explication des figures. PI. 344, fig. 7. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. TERRAINS CRÉTACÉS. 291 Fig. 8. La même, vue sur la région du ligament. Fig. 9. Moule intérieur de la cavité où vivait la coquille au sein des coraux. No 779. Lirnopomus ARCHIACI, d'Orbigny, 1844. PI. 344, fig. 10-12. Modiola Archiacii, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. séol., ÉV, plis 20,16 2: L. testä oblongâ, convexà, subgibbosd, concentricè plicatä ; la- tere buccali truncato ; latere anali rotundato ; umbonibus contortis. Dimensions. Longueur, 20 millim. — Par rapport à la lon- sueur : largeur, #£; épaisseur, 7. Coquille oblongue , très-convexe, un peu gibbeuse, mar- quée partout de plis d’accroissement ; obtuse du côté buccal, arrondie du côté anal, presque échancrée sur la région pal- “léale. Ses crochets très-contournés non terminaux. Rapports et différences. Cette espèce a des rapports avec le L. oblonqus, mais elle s’en distingue par son extrémité buccale plus large, par sa forme un peu gibbeuse. Localité. Je l'ai recueillie dans le terrain néocomien de Bettancourt-la-Ferrée ( Haute-Marne); M. Robineau-Des- voidy l’a rencontrée à Saint-Sauveur (Yonne). Explication des figures. Pl. 344, fig. 10. Coquille grossie vue de côté. De ma collection. Fig. 41. La même, vue sur la région du lisament. Fig. 12. Grandeur naturelle. N° 771. Liraopomus AVELLANA , d'Orbigny, 1844. PI. 344, fis. 13-15. L. testé ovatä, ventricosé, lævigaté ; lat'ribus oblusis, rotun= datis. : 292 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Dimensions. Longueur, 18 millim. — Par rapport à la lon= gueur : largeur, ; épaisseur, Coquille très-convexe, également arrondie aux deux ex- trémités, lisse, représentant un ovale très-régulier, ses cro- chets forment l’extrémité buccale. Rapports et différences. Cette espèce se distingue de tou- tes les autres par l'ovoide parfait qu’elle représente dans son ensemble. Localité. M. Renaux l'a recueillie dans le calcaire à Ca- protina ammonia, Où partie inférieure du terrain néocomien, à Orgon (Vaucluse). Explication des figures. PI. 344, fig. 13. Coquille grossie, vue de côté. De la collection de M. Renaux. Fig. 14. La même, vue sur la région palléale. Fig. 15. Grandeur naturelle. Espèces du terrain turonien ou de la craie chloritee. N° 772. LITHODOMUS ROSTRATUS, d'Orbigny, 1844. Pl. 34€ fe 10/17: L. testé oblongä, convexé, concentrice rugosû ; latere buccali obtuso, truncato ; latere anali producto, rostrato. Dimensions. Longueur, 35 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, #5; épaisseur, #7. Coquille oblongue, convexe, marquée de rides d’accrois- sement ; obtuse et large du côté buccal ; allongée et prolon- sée en rostre du côté anal. La région palléale un peu renflée. Les sommets saillans. Rapports et différences. Elle se distingue des autres es- pèces par son rostre allongé. Localité. Elle a été recueillie dans le terrain turonien, à la Malle, près de Grasse (Var), par M. Mouton. TERRAINS CRÉTACÉS. 205 Explication des figures. P|. 344, fiy. 16. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 17. La même, vue du côté palléal. No 773. LITHODOMUS CARANTONENSIS, d'Orbigny , 1844. PI. 345, fig. 1-3. L. testä ovato-oblongé, convexä, lævigatà, latere buccali an- gustato, obtuso, latere buccali dilatato, oblique truncato. Dimensions. Longueur, 18 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, -+; épaisseur , 55. Coquille ovale , oblongue , renflée, lisse, rétrécie et obtuse du côté buccal , élargie et coupée un peu obliquement üu côté anal. Elle se forme un tube prolongé. Rapports et différences. Cette espèce , par sa forme rétré- cie du côté buccal, ressemble beaucoup au L. amygdaloides, mais elle s’en distingue par ses proportions différentes, sa forme plus renflée et par son côté anal plus oblique. Localité. Elle se trouve à la partie inférieure des terrains turoniens du bassm pyrénéen. Je lai recueillie à l'île d'Aix, à l'embouchure de la Charente. Explication des figures. PI. 345, fig. 1. Coquille grossie. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur la région du ligament. Fig. 3. Grandeur naturelle. N° 774. LirHobomus oRBICULATUS, d'Orbigny, 1844. Pl. 345, fig. 4-8. Coralliophaga orbiculata, d'Orb. (nom de collection ). … Cypricardia orbiculata , d'Arch., 1837; Mém., de la Soc. géol., t. 2, p. 189. 294 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. L. iestd ovato-orbiculaté, convez, lævigatä ; latere buccali obtusissimo. Dimensions. Longueur, 38 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 5; épaisseur, 22. Coquille ovale presque circulaire, très-convexe, lisse, large, obtuse du côté buccal, arrondie du côté palléal ; les sommets , fortement contournés, ressemblent à ceux des Iso- cardes. Elle se forme un tube terminé par deux trous unis entre eux. Rapports et différences. Cette espèce diffère essentielle- ment de toutes les autres par sa forme raccourcie , presque suborbiculaire , ressemblant aux Isocardes. Localité. Elle caractérise les couches inférieures à Caprina bipartita du terrain turonien du bassin pyrénéen. Elle a été recueillie à l'ile d'Aix (Charente-Inférieure ), par mon père et par moi. Explication des fiqures. PI. 345, fig. 4. Coquiile de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 5. La même, vue sur la région du ligament. Fig. 6. La même, vue sur le côté buccal. Fig. 7. Jeune individu dans son enveloppe, avec son tube. Fig. 8. Extrémité supérieure du tube. N° 775. LirHopoMus RUGOsuS, d'Orbigny, 184. PI. 346, fig. 1-3. L. testäelongatä, subcylindricä, lævigaté; latere palleali trans- cersim rugoso ; latere anali obtuso rotundato ; latere buc- cali angustato. Dimensions. Longueur totale, 41 millim.— Par rapport à la longueur : larzeur, ; ; épaisseur, 5. Coquille très-allongée , presque cylindrique, lisse, pour- vue de fortes lignes d’accroissement , et, sur la région pal- TERRAINS CRÉTACÉS, 209 léale , de rides transverses très-prononcées. Côté buccal un peu rétréci, à crochets contournés. Côté anal obtus arrondi. Rapports et différences. Cette espèce , très-voisine , par sa longueur, du L. prælongus, s'en distingue par moins de lon- gueur et par les rides transverses de sa région palléale. Localité. M. Guéranger l’a recueillie dans les polvpiers des grès inférieurs du terrain turonien du Mans (Sarthe ). Explication des figures. PI. 346, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De la collection de M. Guéranger. Fig. 2. La même, vue sur la région du ligament. Fig. 3. Lithodome dans le polypier qu'il a perforé. Ne 776. LiTHODoMUs ÆQuaLis, d'Orbigny, 1844. PI. 346, fig. 4-6. L. testé oblongé, rectä, inflatä , concentrice plicatä'; latere buccali lato, truncato ; latere anal rotundato. Dimensions. Longueur totale, 24: millim. — Par rapport à la longueur : largeur, 7, ; épaisseur, #7. Coquille oblongue, très-convexe, marquée de plis d’ac- croissement , élargie et obtuse du côté buccal, rétrécie et arrondie du côté anal, droite et non échancrée sur la région palléale. Rapports et différences. Intermédiaire entre les L. oblongus et Archiacii, cette espèce se distingue de la première par la grande largeur de sa région buccale ; de la seconde, par sa région palléale non échancrée. Localité. M. Guéranger a découvert cette espèce dans les grès inférieurs des terrains turoniens du Mans (Sarthe). Explication des figures. PI. 346, fig. 4. Coquille grossie. De la collection de M. Guéranger. Fig. 5. La même, vue sur la région du hgament. Fig. 6. Grandeur naturelle. 200 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 777. Liraopomus oBtusus, d'Orbigny, 1844. PI. 345, fig. 11-13. L. test& oblongâ, convexä, lævigaté ; latere buccali breni, dilatato ; latere anali angustato ; umbonibus contortis. Dimensions. Longueur, 45 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, #5; épaisseur , -2=. Coquille oblongue, un peu carrée, très-convexe, lisse, très-obtuse et élargie du côté buccal ; rétrécie et très-obtuse du côté anal. Crochets terminaux très-contournés. Rapports et différences. Très-voisine , par sa forme, des L. Archiacü, cette espèce s’en distingue par sa forme plus large du côté buceal, et plus obtuse du côté anal. Localité. Je l'ai recueillie dans le terrain sénonien ou craie supérieure de Royan ( Charente-Inférieure}); M. Guéranger l’a rencontrée dans les grès inférieurs du terrain turonien du Mans (Sarthe). Les échantillons de cette dernière localité sont toujours plus petits. Explication des figures. PI. 346, fig. 11. Coquille grossie. De ma collection. Fig. 12. La même, vue sur la région du ligament. Fig. 13. Grandeur naturelle. Espèces du terrain sénonien.' Ne 778. LITHODOMUS INTERMEDIUS, d'Orbignv, 184. PI. 345, fig. 9, 40. L. testä ovatä, converä, lævigatä ; latere buccali subacumi- nato ; latere anali dilatato. Dimensions. Longueur, 44 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, -$-; épaisseur, <>. Coguille ovale, très-renflée, lisse, un peu rétrécie et pres- TERRAINS CRÉTAGÉS. 297 que acuminée du côté buccal ; très-arrondie du côté palléal. Ses sommets sont très-saillans , terminaux, et contournés de manière à la faire ressembler aux Isocardes. Rapports et différences. Cette espèce tient le juste milieu entre les L. orbiculatus et avellana. Plus ovale et plus long que le premier. Elle se distingue du second par son extrémité buccale plus retrécie. Localite. Elle est propre au terrain sénonien. Elle a été recueillie à Royan ( Charente-Inférieure), par M. d’Archiac et par moi; sur la route de Périgueux à Bergerac, à Colom-- bier (Dordogne) , par MM. d’Archiac et Marrot. Explication des figures. PI. 345, fig. 9. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 10. La même, vue sur la région palléale. Resume géologique sur les Lithodomus. Mes recherches m'ont amené à réunir douze espèces de Lithodomes des terrains crétacés. Elles sont ainsi réparties : Terrain neocomien. L. amygdaloides, d'Orb. L. oblongus, d'Orb. Archiacii, d'Orb. prælongus, d'Orb. avellana, d'Orb. Terrain turonien. L. æqualis, d’Orb. L. orbiculatus, d'Orb. carantonensis, d'Orb. rostratus, d'Orb. obtusus, d’Orb. rugosus, d'Orb. Terrain senonien. L. intermedius, d’Orb. L. obtusus, d'Orb. 1 En résumé, ces espèces sont au nombre de cing dans le ter- 205 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. rain néocomien , de siz dans le terrain turonien et de deux dans le terrain sénonien. Divisées par bassins, elles donnent au terrain néocomien : les L.amygdaloides, Archiact,oblongus et prælongus au bas- sin parisien ; le L. avellana au bassin méditerranéen. Au terrain turonien, le L. rostratus est spécial au bassin méditerranéen; les L. æqgualis et rugosus dans le bassin li- gérien ; toutes les autres espèces au bassin pyrénéen. Au terrain sénonien, toutes les espèces sont propres au bas- sin pyrénéen , excepté le L. obtusus qui se rencontre encore dans le bassin ligérien , dans les terrains turoniens. TERRAINS CRÉTACES. 209 SOUS-ORDRE DES SINUPALLÉALES. Animal pourvu d’un manteau fermé en partie, et de tubes toujours extensibles, réunis ou séparés. Coquille munie d’une impression palléale formant un sinus sur la région anale. Je réunis dans cette division les familles suivantes : les CLAVAGELLIDÉES, les PHOLADIDÉES, les MYACIDÉES, les ANATI- NIDÉES, les SOLENELLIDÉES , les MACTRADIDÉES, les TELLINI- DÉES, les CORBULIDÉES , etc. le famille : les CLAVAGELLIDÆ. Animal allongé, pourvu d’un manteau entièrement fermé, ayant à la partie anale un tube très-extensible contenant les deux siphons. Pied plus ou moins rudimentaire terminal. Branchies en lanières sur les côtés du corps. Coquille entièrement unie avec un long tube testacé conte- nant l'animal, ou laissant une valve libre. Tube très-prolongé en avant, élargi en arrière. Je réunis dans cette famille les genres Aspergillum et Cla- cagella, dont le dernier seul offre un représentant au sein des terrains crétacés et plusieurs dans les terrains tertiaires, tan- dis que l’autre n’a pas encore été trouvé fossile. Genre CLAVAGELLA, Lamarck. Animal? Coquille, dont une valve est enchâssée et fixée à la paror d'un long tube calcaire, et l'autre est libre en dedans de ce 300 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. tube. Le tube ou fourreau, souvent très-long, est rétréci du côté anal et élargi du côté buccal, où il est généralement ter- miné sur les côtés par quelques ouvertures tubifères. Rapports et différences. Les Clavagelles sont très-voisines des Arrosoirs, dont elles se distinguent par une valve libre au lieu de les avoir toutes les deux enchâssées dans la parot du fourreau. Les Clavagelles ne s'étaient jamais rencontrées jusqu'à pré- sent dans les terrains crétacés ; j’en montre le premier exem- ple. On en connaît quelques espèces des terrains tertiaires, et quelques autres vivantes. N° 779. CLAVAGELLA CRETACEA, d'Orbigny, 1844. Pl: 347: C. valvulä liberd, ovaté, inæquilateré, concentrice rugosä ; la- tere buccali brevi, obtuso ; latere anali producto; tubo brevi, compresso. Dimensions. Longueur de la valve externe, 3? millim. — Par rapport à la longueur : largeur, % ; longueur du côté anal, 2°. Coquille, valve externe ovale, subtrigone , marquée de li- gnes concentriques d'accroissement, courte et obtuse du côté buccal, longue et un peu rétrécie du côté anal, compri- mée. Tube court, comprimé, pourvu de peu de diyitations tubifères. Rapports et différences. Cette espèce a sa valve infiniment plus large que la CL. echinata, et surtout bien plus triangu- laire. Localité. Je l'ai recueillie à Royan (Charente-Inférieure), dans les couches les p'us supérieures de la craie, que je rap- porte au terrain sénonien ou craie blanche. TERRAINS CRÉTACÉS: 301 Explication des figures. PI, 347, f. 1. Coquille, vue du côté de la valve fixe. De ma collection. Fig. 2. La même, vue du côté opposé. Fig. 3. La même, vue sur la région cardinale. Ile famille : les PHOLADIDÆ. Animal allongé, pourvu d’un manteau fermé sur une grande partie de la longueur, laissant sortir en avant un long tube renfermant les deux siphons, et en arrière un pied obtus, très-large. Coquille libre ou adhérente dans un tube testacé ou non, ayant ses valves égales , non retenues entre elles par un li- gament, mais pourvues soit à l'extrémité des tubes, soit sur les crochets , de nombreuses pièces accessoires. Je réunis dans cette famille les genres Pholas, Teredo et Teredina. Genre TEREDO, Linné. Teredo et Septaria, Lamarck, Animal très-allongé, pourvu d'un manteau fermé sur toute sa longueur. Branchies en bandes placées sur les côtés. Bou- che à l'extrémité inférieure, pourvue de palpes labiales. Un tube très-long contenant les deux siphons réunis qui viennent s'ouvrir à l'extrémité et sont protégés par deux pa- lettes testacées servant d'opercule. La coquille à l'extrémité buccale de l'animal. Coquille composée de deux valves égales, dont l’ensemble est déprimé et circulaire. Chacune d'elles est fortement échan- crée en dessus et en dessous, et n’est que rudimentaire par rapport au développement de l'animal. Elles ont en dedans un très-long cuilleron qui part de la cavité sous apiciale. Les Tarets se forment un tube testacé souvent très-lons (OR) plus ou 302 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. moins contourné , terminé en avant par deux ouvertures courtes correspondant aux siphons; en arrière, le tube n’est pas toujours fermé, la coquille en occupantalors l'entrée; c’est chez les adultes seulement que cette partie est close par la continuité des parois du tube. Les Tarets sont très-voisins des Pholades, et ne s’en distin- guent bien nettement que par la plus grande longueur de leur corps relativement à la coquille, par la présence des deux palettes opereuliformes et par le manque de pièces ac- cessoires. Ils vivent tous dans le bois qu'ils perforent, et si quelque- fois on les a trouvés libres, c'est que le bois qui les contenait s'était détruit. L'idée qu'ils pourraient vivre sur des éponges est tout-à-fait contraire à l'observation. Les Tarets s’enfoncent dans les bois les plus durs et jamais dans le bois pourri. Ils nuisent beaucoup aux digues de certains pays et aux pares à moules ou bouchots des environs de la Rochelle. Les Tarets paraissent s'être montrés pour la première fois avec les terrains jurassiques. Ils sont aujourd'hui de toutes les mers et de toutes les latitudes. N° 780. TEREDO ARGONNENSIS, Buvignier. PI. 348, fig. 1-2. Teredo argonnensis , Buvignier, Description des Ardennes. Je ne connais encore que le tube de cette espèce, que je ne puis dès lors caractériser. Localité. Elle a été recueillie dans le gault ou terrain al- bien de Grand-Pré (Ardennes) et de Varennes (Meuse), par M. Raulin. Explication des figures. PI. 348, fig 1. Un morceau de boss perforé. Fig. 2. Une partie de tube de grandeur naturelle. TERRAINS ZRÉTACÉS. 503 N° 781. TEREDO REQUIENIANUS, Matheron. PI. 348, fig. 3-6. Teredo Requienianus , Matheron, 1843. Catalogue , pl. 10, f. 5-7, p. 132. T. testà rotundatä , dilataté , transversim unisulcatä ; latere buccali hiantul&, angulatä, Dimensions. Longueur de la coquille, 9 millim. — Par rap- port à la longueur : largeur, 122. Coquille aussi longue que large , fortement bâillante en haut et en bas; la région anale arrondie , la région buccale échancrée d’une manière anguleuse , autant qu'on en peut juger. Sur chaque valve , ou pour mieux dire sur son em- preinte interne , se remarque un sillon transverse. Le tube, souvent très-épais et contourné , se rétrécit du côté anal par des couches internes à mesure que l’animal s’enfonce dans le bois du côté buccal. Observations. Tout en laissant cette espèce dans le genre Teredo , où M. Matheron l’a placée, je n'ai pas la certitude qu’elle y doive rester. Quelques échantillons de la collection de M. Renaux semblent montrer une pièce terminale ronde, ce qui pourrait faire supposer que l'espèce appartient au genre Pholas ou Teredina. | Localité. M. Renaux et moi nous l'avons rencontrée dans les grès rouges d'Uchaux (Vaucluse) , appartenant à la craie chloritée ou terrain turonien moyen. Explication des figures. PI. 348 , fig. 3. Moule grossi , vu sur la région des crochets. Fig. 4. Le même, vu sur les côtés. Fig. 5. Grandeur naturelle. Fig. 6. Tubes séparés du bois. 304 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Genre PHOLAs, Linné. Xilophaga, Turton ; Jouannetia, Desmoulins. Animal allongé , pourvu d'un manteau fermé sur la moitié de sa longueur , largement ouvert sur la région buccale et laissant sortir un pied large, obtus , comme tronqué à son ex- trémité. Branchies en larges bandes placées sur les côtés, Bouche munie de deux appendices de chaque côté. Sur la région anale, un tube très-long , très-extensible , renfermant les deux siphons , qui s'ouvrent séparément à l'extrémité... Deux muscles à chaque valve. Coquille ronde ou allongée , équivalve , très-bâillante en avant et en arrière, pour le passage du pied et du tube. Im- pression palléale pourvue d’un profond sinus anal. Impres- sions musculaires au nombre de deux à chaque valve , l’une anale, placée au bord du côté du ligament, et l’autre aux cro- chets, sur une lame particulière qui les recouvre. Ligament nul ou rudimentaire ; point de charnière articulée. Les val- ves sont seulement en contact l’une contre l’autre. En dedans des valves est une forte dent en cuilieron qui part des ca- vités sous-apiciales. Des pièces accessoires sur les charnières ou en avant. D'après ce qu'on a vu, les Pholades se distinguent des Tarets ,non par le manque de fourreau testacé, comme l'a cru Lamarck, puisque certaines Pholades ont encore un tube testacé , mais par la présence des pièces accessoires et par le manque de palettes à l'extrémité du tube. Les Pholades se percent un trou dans l'argile durcie , dans la pierre, dans les coraux ou dans le bois, et s'y enfoncent de plus en plus à mesure qu'elles grossissent. Leur position normale est verticale. Elles se sont montrées dès les terrains jurassiques. Elles TERRAINS CRÉTACÉS. 305 sont peu nombreuses dans les terrains crétacés , le sont un peu plus dans les terrains tertiaires ; mais atteignent au sein des mers actuelles le maximum de leur développement nu- mérique. N° 782. PHoLas CORNUELIANA, d'Orbigny, 1844. PI. 349, fig. 1-4. p. P. testé ovaté, inflatä, transversim oblique bisulcntä, longi- tudinaliter plicat& ; latere anali brevi, hiante ; latere buc- cali brevi inflato. Dimensions. Longueur, 10 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, 7°; épaisseur, 72. Coquille ovale, courte, renflée, pourvue obliquement de deux sillons, l'un immédiatement en dedans de l’attache musculaire anale, l’autre sur le milieu de la longueur. La région buccale , au-dessous du sillon, est marquée de stries longitudinales. Il y a, sur la région palléale inférieure , une partie lisse comme séparée du reste. Rapports et différences. Cette espèce se rapproche en même temps des Pholas prisca et constricia, tout en étant bien plus courte qu'elles. Localité. Elle est propre aux terrains aptiens ou argiles à plicatules du centre de la France. Elle a été recueillie à Wassy (Haute-Marne), par M. Cornuel ; à Combles et à Narcy (Meuse), par M. Moreau; aux Croûtes (Aube), par moi. Explication des figures. PI. 349, fig. 1. Coquille #rossie, vue de côté. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur la région palléale. Fig. 3. La même, vue sur la région cardinale. Fig. 4. Grandeur naturelle. IT, 2 = 306 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 753. PHOLAS SUBCYLINDRICA, d'Orbigny, 1844. PI. 349, fig. 5-8. P. testé elongaté, subcylindricä, clavatä, transversim bisul- catä ; latere anali angustato hiante ; latere buccali obtuso, truncato. Dimensions. Longueur, 15 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 4; épaisseur, #° ; longueur du côté anal, 2. Coguille allongée , étroite, subcylindrique, néanmoins plus large du côté buccal, marquée, ei long, de quelques lignes d’accroissement, et, en travers, de deux sillons assez rapprochés. Les valves sur la région palléale inférieure ont uve surface triangulaire lisse, séparée du reste par un sillon. Rapports et différences. Assez voisine du P. constricta, cette espèce s'en distingue par sa plus grande longueur, et par ses sillons transverses plus rapprochés l’un de l’autre. Localité. Elle caractérise le gault ou terrain albien. Elle a été recueillie à Maufaucon (Meuse), par M: Raulin; à Ma- chéroménil (Ardennes), par moi. Explication des figures. PI. 349, fig. 5. Coquiile grossie, vue de côté. De ma collection. Fig. 6. La même, vue du côté palléal. Fig. 7. La même, vue du côté cardinal. Fig. 8. Un morceau de bois avec des Pholades de grandeur naturelle. 3e Famille. MYACIDÆ. Animal muni d'un marteau fermé sur presque toute sa lougueur, avant une ouverture postérieure par diquelle sort TERRAINS CRÉTACÉS. 307 un pied variable. A la région anale se trouve un long tube ex- tensible , renfermant les deux siphons , ouverts seulement à l'extrémité. Deux muscles à chaque valve. Coquille inéquilatérale, allongée , oblongue ou ovale , bäil- lante aux deux extrémités. Impressions palléales très-mar- quées, laissant un grand sinus anal. Ligament interne ou externe. Charnière variable. Je place dans cette famille tous les Mollusques bivalves dont les siphons sont réunis dans un seul tube charna très- extensible et qui, voisins des Pholades par ce caractère, le sont encore par leur manière de vivre. Ces coquilles s'en- foncent profondément dans le sable ou la vase, comme les Pholades le font dans la pierre, et n’ont d'autre mouvement que celui de va et vient, déterminé soit par le pied, soit par l'allongement du tube. Elles ne peuvent changer de place durant toute leur existence. Les genres que je rassem- ble sous ces caractères généraux sont les suivans : Solen, Leguminaria, Panopæa, Pholadomya, Glicemeris, Mya et Lutraria (1). Cette division prouve que, n’aitachant pas la même impor- tance que Lamarck à la place du ligament et à la char- nière, pour en former de grandes coupes, j'ai dû chercher les caractères de famille dans les formes purement zoologi- ques, et non dans ces caractères conchyliologiques, souvent peu en rapport avec les animaux, qui tout au plus peuvent constituer les genres. Des Solénacés de Lamarck j'ôte le genre Solecurtus; de ses Myacces je prends seulementie genre Mya; de ses Mactracés je prends le genre Lutraria tel (1) D’après les caractères du tube, le genre £utraria se réduit aux L, so- lenoides, elliptica, et les espèces de mème forme; les autres Lutraires de Lamarck ont deux siphons distincts et le manteau ouvert; elles appartien- nent, dès lors, au genre Lavignon, Cuvier, Scrobicularia, Schumacher. 308 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. que je le comprends. Tous les autres genres de ces trois familles doivent entrer successivement dans d’autres grou- pes d’après leurs animaux. La forme ovale ou allongée de ces coquilles, le bâillement de leurs valves aux deux extrémités, et surtout du côté anal, les feront facilement reconnaître. M. Agassiz a commencé, sous le titre d'Études critiques sur les Mollusques fossiles, un travail aussi important que consi- dérable, dont il a dejà paru la partie qui concerne les Tri- gonies et les Myes. On à vu que, possédant de meilleurs ma- tériaux, j'ai pu, dans les Trigonies des terrains crétacés, apporter quelques modifications à la détermination des espèces. Maintenant ilne s’agit plus, pour les Mes, de l'examen spé- cifique de quelques coquilles, mais bien de comparer entre eux et avec les genres connus les nombreux genres nouveaux établis par M. Agassiz dans cette famille, et d'en discuter la valeur. Jusqu'à présent, les caractères admis par tous les zoolo- gistes pour la distinction des genres de coquilles bivalves étaient empruntés aux animaux ou aux parties internes des coquilles, Lamarck, par exemple, s’est servi, avec beaucoup de sagacité, de la disposition interne ou externe du ligament, combinée avec la forme et les modifications de la charnière ; aussi, presque tous ses genres sont-ils restés. Depuis, il en a été établi plusieurs'autres, toujours d’après les mêmes prin- cipes, sans que jamais on fit entrer dans les méthodes la seule forme extérieure des coquilles qu'on sait être si variable dans chaque genre, ou encore leurs ornemens extérieurs qu'on à reconnu n'avoir aucune influence sur la forme et l'organisa- tion des animaux. Dans ses études critiques, M. Agassiz à fait pourtant intervenir ces deux derniers caractères comme distinction entre les genres, parmi des coquilles fossiles, dont TERRAINS CRÉTACÉS. 309 il ne possédait , le plus souvent, que de mauvais échantillons et dont il n'avait pas pu dès lors apprécier la charnière. J'estime personnellement beaucoup trop le savant paléontolo- giste de Neuchatel pour vouloir combattre ses opinions, si mes travaux ne m'imposaient impérieusement l'obligation de traiter les mêmes sujets; mais l'alternative absolue où je me trouve de conserver ou de rejeter, dans ma Paléontolo- gle française, les nouvelles coupes génériques de M. Agassiz, me fait un devoir d'exposer les motifs qui me font pr en- dre l’un ou l’autre de ces partis. J'espère donc que M. Agas- siz ne verra dans cette discussion qu’une divergence de principes dans les caractères génériques, et surtout le désir très-naturel que j'ai d'éclairer , par des fais, l'étude d’une science à laquelle chacun de nous a consacré son exis- tence. Je vais passer successivement en revue les différens genres . établis par M. Agassiz dans la famille des Mves, en en com- parant les caractères aux nombreuses coquilles fossiles réu- nies dans ma collection. Genre Pholadomya, Sowerby. M. Agassiz n’y met que les espèces pourvues de côtes transverses, plaçant en différens genres les autres coquilles également sans dents à la char- nière. Je ne puis partager cette opinion, et, comme tous les conchyliologistes, je crois devoir v placer encore les espèces sans côtes. Genre Goniomya, Agassiz; Lysianassa, Munster. M. Agas- siz dit que ces coquilles n’ont point de dents à la charnière, qu’elles sont bâillantes aux deux extrémités et surtout sur Ja région anale, qu'elles ont un ligament externe court. Ces caractères, que j'ai également reconnus, existent tous chez les Pholadomya. La disposition des côtes extérieures anguleuses distinguerait donc seule les Goniomya des Pholadomya. 310 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Lorsque tous les autres caractères zoolopiques sont iden- tiques, on se demande si la présence ou l'absence de côtes asguleuses suflii pour autoriser la création d’un genre. Per- sonne assurément n'a songé jusqu'à présent à faire un genre distinct des Lucimes, de la Lucina divaricata, par exemple, parce qu’elle a des stries de cette nature, pas plus que la Crassatella cortraria n’a été distraite du genre Crassatelle pour former un type générique distinct. Il-est done admis en zoologie que des ornemens extérieurs ne sauraient autoriser la création d’un genre, et je ne puis que réunir les Goniomya aux Pholadomya, dont elles forment tout au plus ue groupe caractérisé par ses côtes. Genre Ceromya, Agassiz. Dans ce genre, je remarque deux types différens : 4° l’un, le Ceromya eæcentrica, sur lequel l’auteur insiste avec beaucoup de raison, oùtous les caractè- es sont identiques aux Pholalomya, excepté un sillon pro- fend qui commence sous les crochets de la valve gauche et se continue un peu sur la région anale, sillon qui annonce une côte dans l’intérieur du test; 2° le Ceromya neocomiensis, où ce caracière manque. En examinant séparément ces deux types, on trouve que le sillon du moule du Ceromya excentrica, représentant une côte interne de la coquille, est un caractère très-important qui, jusqu’à présent, avait échappé à l'observation, et que M. Agas- siz à distingué le premier. Ce caractère, joint à la coquille inéquivalve, suflit certainement pour l'établissement d'un genre. En comparant ces mêmes ciractères sur d’autres co- quilles fossiles, je les retrouve en tout identiques dans le genre Gresslya du même auteur, qui ne diffère des Ceromya que par sa coquille un peu plus oblongue. J'ai déjà dit que la forme extérieure , ovale ou oblongue, ne suflisait pas pour séparer en genres différens des coquilles dont les caractères __ TERRAINS CRÉTACÉS. 311 zoologiques sont du reste identiques, d'autant plus que les Gresslya montrent encore des sommets légèrement contour- nés. Si M. Agassiz a le premier rencontré le caractère du sillon chez les Ceromya et les Gresslya fossiles, je me félicite d’a- -voir aussi reconnu ce caractères chez des coquilles vivantes dont j'ai pu étudier l’animal. En effet, ce caractère d’une côte interne d’une des deux valves, et des valves inégales, bäillantes surtout du côté anal, se retrouve chez le Mya nor- wegica, Chemnitz, type du genre Lyonsia de Turton, et surtout chez l'Anatina cunenata, Gray, et chez une autre espèce très-voisine que j'ai découverte sur les côtes de la Patagonie. D'après mes observations, cette côte interne très-prolongée sur la région anale reçoit , sous les crochets, un ligamentin- terne auquel est attachée une pièce calcaire allongée, tron- quée en avant. En résumé, le genre Ceromya de M. Agassiz se compose de deux types : 1° des Ceromya excentrica et plicata que je réunis aux Gresslya, et les place dans le genre Lyonsia de Turton, Osteodesma de M. Deshayes, dont elles ont la coquille mince, fragile, bâillante , la côte interne et tous les autres caractères ; 2° du Ceromya neocomiensis, chez lequel j'ai rencontré tous les caractères d’une véritable Tsocardia, et que j'ai déjà figuré et décrit sous le nom d’7- neocomiensis (Paléont., terr. crétacés., t. IL. p. 44, pl. 250, fig. 9-11), en exposant les motifs qui me font adopter cette opinion plutôt que celle de M. Agassiz. Genre Cercomya. M. Agassiz donne sous ce nom une série de moules, de coquilles allongées, costulées, renflées sur Ja région buccale, prolongées et bâillantes sur la région anale, pourvues d’un sillon qui part des crochets et se prolonge cbli- quement sur les flancs de la région anale ; il n’en connaît ni la charnière ni les impressions musculaires. 312 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. J'ai pu juger, d'après ces caractères, que M. Agassiz n'avait pas à sa disposition de beaux échantillons, car il aurait pu reconnaître comme moi que les sillons qu'il signale à la ré- gion anale commencent, en effet, à certaine distance des crochets, et pénètrent sous ceux-€1, où ils laissent une large cavité, que de plus le sommet de ces coquilles est toujours pourvu d'une fente ou d’une brisure transverse. Comparée aux coquilles vivantes, on s'aperçoit facilement que les sillons du moule fossile correspondent à la côte plus ou moins obli- que et interne dont l'usage est de soutenir les cuillerons de la charnière qu’on remarque chez les Anatines, et en parti- culier chez les Anatina laterna, subrostrata, et longirostris. J'ai même trouvé sur des échantillons fossiles la cavité laissée par ces cuillerons et par l'osselet transverse interne des Ana- tines, et il ne m’est plus resté aucun doute sur ce rapproche- ment. Alors les Cercomya de M. Agassiz ayant à la fois la coquille mince , fragile, bâillante à la région anale ; les cuil- Jerons et la pièce calcaire du ligament, la brisure transverse des sommets et tous les autres caractères zoologiques et con- chyliologiques des Anatines, je me vois forcé d'y réunir tou- tes les espèces citées par lui; ainsi les Cercomya striata, antica, pinguis, expansa, siliqua, spatulata, inflata, de M. Agassiz, devront rentrer, d’après mes observations, dans le genre Anatina. Genre Homomya. Le seul caractère qui, suivant M. Agas- siz, distingue ses Homomya des Pholadomya, est le manque de côtes transverses; car, du reste, même forme extérieure, manque complet de dents à la charnière , coquille également bâillante chez les unes comme chez les autres. On conçoit que les deux séries de coquilles ayant en tout les mêmes carac- tères zoologiques, la présence ou l'absenceïdes côtes trans verses ze puisse en autoriser la séparation en deux genres TERRAINS CRÉTACÉS. 519 disüncts. Je propose dès lors de réunir, comme on le faisait avant M. Agassiz, les espèces du genre Homomya aux Phola- domya de Sowerby ; mais si les Homomya hortulana, obtusa, angulata, ventricosa et compressa de M. Agaässiz se trouvent dans ce cas, il n’en est pas aiosi de ses Homomya gibbosa et gracilis, pour lesquelles le manque de beaux échantillons a pu tromper M. Agassiz, car on voit distinctement à la char- nière , sur des moules que je possède dans ma collection, l'empreinte des dents qui caractérisent les Panopæa, quand d’un autre côté la forme de ces coquilles annonce aussi de véritables Panopées. D'après ce qui précède, une partie des espèces du genre Homomya Viennent se classer naturellement dans le genre Pholadomya, tandis que les autres sont, par leur charnière, de véritables Panopæa. Genre Arcomya. Sous ce nom générique, M. Agassiz place . une série de moules de coquilles lisses, minces, sans dents à la charnière , bâillantes aux deux extrémités , et principale- ment sur la région anale, dont la forme est oblongue, et dont les crochets sont petits, étroits, souvent éloignés de l'extré- mité buccale. Comme on le voit, ces coquilles ne diffèrent des Goniomya de M. Agassiz que par ie manque des sillons an- guleux, et des Pholadomies du même auteur que par la forme oblongue , puisque quelques espèces ont des côtes ou des stries transverses. Comme d'un côté la présence ou l'ab- sence de côtes ne peut être un caractère générique, non plus que la forme plus ou moins oblongue, je pense qu'on pour- rait encore réunir les Arcomya de M. Agassiz au genre Pho- ladomya. Genre Platymya, Agassiz. L'auteur assigne pour carac- tèrej aux espèces de ce genre d'être plus comprimées que les Arcomya , d'avoir les crochets plus médians, tout en 31/4 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. montrant, comme les Pholadomya, encore une coquille bâillante aux deux extrémités, et plus particulièrement sur la région anale , dont la charnière est inconnue. En comparant sur des échantillons meilleurs que ceux dont s'est servi M. Agassiz tous les caractères zoologiques des coquilles qu'il place dans son genre Platymya , seulement d’après la forme extérieure , je trouve plusieurs types diffé- rens : 4° Les Platymya rostrata, dilatata, et peut-être hyantula, sont de véritables Anatines. On y voit parfaitement sur des échantillons de ma collection , de même que sur la figure 40, p!. 10, de M. Agassiz, représentant son P1. rostrata, l'em- preinte du sillon laissé par la côte interne qui se rend au cuilleron des Anatines , et j'ai pu distinguer jusqu'à l'em- preinte du cuilleron lui-même ; ainsi ces espèces devront rentrer dans le genre Anatina. 2° Le PI. minuta est un Lavignon, Cuvier, Scrobicularia Schumacher , des mieux caractérisés. Un échantillon de ma collection montre parfaitement l'empreinte de la fossette du ligament et ne laisse aucune incertitude. 3° Le PI. longa, par les larges empreintes subsistant entre les crochets, me parait être une Mesodesma , dont j'ai des exemplaires bien caractérisés très-voisins de l'échantillon figuré par M. Agassiz. Pour le Platymya tenuis , il paraît rentrer dans le genre Pholadomya. En résumé , quelques espèces du genre Platymya de M. Apassiz rentrent certainement dans les genres Anatina et Lavignon, et d'autres doivent faire partie des Pholadomya et des Mesodesma. Genre Mactromya.Attachant peut-être trop d'importance à la forme extérieure , M. Agassiz a, pour ce genre, méconnu TERRAINS CRÉTACÉS. 315 quelques caractères zoologiques donnés par empreinte sur le moule. Il y réunit toutes les coquilles ovales , plus où moins déprimées, où il n’a pas vu de dents à la charnière ; mais j'y reconnais plusieurs types différens , ayant des caractères génériques très-distinets. A0 Le Mactromya Couloni. Dans les moules que je possèe de cette coquille, on reconnaît distinctement, par l'empreinte très-marquée de toutes les parties internes, une coquille épaisse. On y voit nettement , das les profondes cavités lais- sées sous les crochets, les empreintes de la fossette où devait être le ligament interne, et, en en considérant l'ensemble, on trouve que ce moule devait appartenir à une Mesodesma , très-voisine du M. Novæ Zelandiæ, d'Orb. (Mya nova Zelan- diæ, Chemnitz), et je ne balance pas un instant à la placer dans ce genre. Autant qu’on peut en juger sur une figure, le Mactromya mactroïides rentrerait encore peut-être dans ce genre. 2° Pour les Mactromya rugosa, æqualis et globosa, j'ai pu, pour deux de ces espèces, examiner avec soin la charnière : elle est pourvue d’une dent sur chaque valve ; la coquille est entièrement fermée et manque de sinus palléal; ainsi ces espèces ne peuvent en aucune maniere être rapprochées des Myes. Je crois qu'on devra les classer dans le genre Lucina | près des espèces minces dont les dents latérales manquent tout-à-fait. Ce seront dès lors les Lucina rugosa , æqualis et globosa , si toutefois ces noms ne font pas double emploi. 3° Le Mactromya littoralis me paraît devoir rentrer dans le genre Pholadomya. 4° Les Mactromya tenuis et brevis sont probablement des Anatina, mais pour se prononcer il faudrait avoir les échan- tillons eux-mêmes. 316 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Il résulte de cet examen que les espèces du genre Mactro- mya devront rentrer, les unes dans les genres Mesodesmu et Lucina, les autres probablemeut dans les genres Pholedomya et Anatina. Genre Gresslya, J'ai dit au genre Ceromya ce que je pensais de cette coupe générique, qui me paraît d'autant mieux établie qu'on y réunira les Ceromya pour en former un seul et même senre. Mais cette coupe rentre, par tous ses caractères zoolo- giques, dans le genre Lyonsia,de Turton(Osteoderma,Desh.), établi dès 4822, et qui, de même que les Gresslya, offre une coquille mince , bâillante , inéquivalve , pourvue d'une côte interne sur la plus grande valve et de tous les autres carac- tères identiques. J'ai pu même en étudier l'animal. Il résulte de mes observations que ce genre Lyonsia , auquel je réunis les Gresslya, fait partie de la famille des Anatinidées où je le décrirai, et non des Myes, où M. Agassiz l’a placé. Les genres dont il me reste à parler n’ont noint encore été décrits par M. Agassiz, et je n’ai , pour me guider dans leur examen, que des figures qu'il a données des deux premières et les rapprochemens qu'il fait des autres. Genre Ptychomya. Sous le nom de Ptychomya plane, M. Agassiz à figuré l'empreinte extérieure d’une coquille dont je possède à la fois la coquille et l'empreinte interne. Ici l'auteur à été trompé par des caractères extérieurs. Le P#- chomya plana n’est point le type d'un genre nouveau , ainsi qu'il l'a cru, mais tout simplement une espèce des mieux caractérisées du genre Crassatella, que j'ai décrite et figurée, Paléont. franc., terrains crétacés, pl. 264, f. 10-15, sous le nom de Crassatella Robinaldina. Xl résulte encore de cette détermination rigoureuse que cette espèce , loin de faire partie des Myes, doit rentrer, avec les coquilles fermées sans sinus palléal, dans la famille des Astartide. TERRAINS CRÉTACÉS. 317 Genre Khynchomya. Sous le nom de Rhynchomya gibbosa, M. Agassiz figure une coquille à laquelie il a trouvé une forme de bec. Si l’on en croit les lignes d'accroissement de la figure 40, pl. 11, cette coquille n'aurait pas été si pointue à tous les âges ; d’ailleurs , comme je l’ai dit plusieurs fois , peut-on former des genres d'après la seule forme extérieure ? Je ne le crois pas et je pense que le Rhynchomya gibbosa est une Anatine , voisine de V4. antica ( Arcomya antica, Agassiz). Genre Pleuromya. Si j'en juge d’après les caractères ex- primés par M. Agassiz au genre Gresslya , les Pleuromya comprendraient ces espèces de coquilles , dont le ZLutraria jurassi et gurgitis, Brongniart , pl. VIL, feraient partie. S'il en est ainsi , je pourrais croire que M. Agassiz a eu de mauvais échantillons, car j'ai pour ces espèces et pour toutes les espèces voisines des terrains jurassiques et cré- tacés, la charnière bien complète , et j'y ai reconnu les dents des véritables Panopæa, que je figure dans ma Paléon- tologie. Je trouve encore cités dans le même ouvrage les genres Myopsis et Corimyes, qui me sont entièrement inconnus, n'ayant pas encore été décrits ni figurés dans la monographie des Myes de M. Agassiz. En résumé, on voit, d’après ce qui précède, que, ramenant tous les nouveaux genres décrits par M. Agassiz, dans ses Étuiles critiques sur les Mollusques aux, règles zoologiques et conchyliologiques admises dans la science , après la compa- raison minutieuse avec les coquilies vivantes d'échantillons en bien meilleur état que les échantillons observés par lui, tous ses genres rentrent dans les groupes déjà étabiis par les différens auteurs. En effet : 1° Les Goniomya vont dans le genre Pholadomya ; 318 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. 2° Les Ceromya se classent, les unes dans le genre Lyonsia, les autres avec les Zsocardia ; 3° Les Cercomya appartiennent évidemment au genre Anatina, faisant partie d’une famille distincte des Myes ; 4° Les Homomya sont, les uns (et pour la plupart ) des Pholadomya, les autres des Panopæa ; b° Les Arcomya doivent être rangées parmi le genre Pho- Jadomya ; 6° Les Platymya me paraissent devoir se répartir dans les genres Anatina, Lavignon, Pholadomya et Mesodesma ; 7° Les Mactromya me semblent faire partie des genres Mesodesma, Lucina, Pholadomya et Anutina; 8° Les Ptychomya sont de véritables Crassatella; 9° Les Rhynchomya me paraissent être des Anatina ; 10° Les Pleuromya, si je les ai bien comprises , sont des Panopæa ; 11° Les Gresslya rentrent dans le genre Lyonsia de Tarton. Ainsi, sur onze genres discutés avec soin , aucun ne me paraît devoir être conservé, tous devant rentrer dans Îles gen- res de coquilles vivantes ou fossiles établis avant le travail de M. Agassiz. Genre SOLEN, Linné, Genre Solen, Cuttellus, Ensis, Schumacher. Animal très-allongé, pourva d’un manteau fermé sur presque toute sa longueur, ouvert seulement à l'extrémité buccale pour le passage d’un pied cylindrique très-exten- sible, obtus et tronqué à son extrémité. Branchies en lanières doubles, placées sur les côtés de la région anale. Bouche pourvue de palpes allongées, peu libres. Sur la région anale, un long tube extensible, renfermant les deux siphons, TERRAINS GRÉTACÉS. 319 dont l'ouverture est à l'extrémité. Deux muscles à chaque valve. Coquille allongée, subcylindriqne ou oblongue, équivalve, méquilatérale, fortement bâillante et obtuse aux deux extré- mités. Impressions palléales fortement échancrées , laissant un grand sinus anal, surtout dans les espèces oblongues. Impressions musculaires au nombre de deux : l’une anale al- longée ou transverse , l’autre buccale très-allongée , étroite. Charnière très-variable daus sa position et dans sa forme , quelquefois à l'extrémité buccale ou au milieu de la coquille. Elle manque quelquefois de dents, ou celles-ci sont variables, non divergenies , s'appliquant ou entrant les unes dans les autres. Ligament extérieur longitudinal, placé immédiate- ment au-dessus de la charnière, et s'insérant à des lèvres saillantes de la coquille. Rapports et différences. Les Solen, avec le manteau fermé et les tubes réunis comme les autres genres de la famille , s'en distinguent par leur manteau ouvert à l'extrémité et laissant passer un pied cylindrique long. Très-rapprochés des Panopæa par leur charnière et la place du ligament , ils s’en distinguent par le bâillement buccal de la coquille , placé latéralement au lieu d’être à l'extrémité. Ils se distinguent des Pholadomya par la présence des dents de la charnière. Les Solen ont commencé à se montrer sur le globe avec les terrains carbonifères : ils sont très-rares dans les terrains jurassiques , plus rares dans Îles terrains crétacés , mais de- viennent communs avec les terrains tertiaires. Ils sont , dans les mers actuelles , au maximnm de leur développement nu- mérique. Les Solen habitent les plages sablonneuses, où ils s’enfon- ceut perpendiculairement de 30 à 60 centimètres , en se ser- vant de leur pied pour s’aider dans leurs mouvemens. Le tube 6f° 11) SM PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. vient saillir à la surface , mais l'animal s'enfonce au moindre contact au plus profond de son trou. On les mange sur plu- sieurs points de la côte de France , surtout à l'ile de Ré. On les pêche en jetant du sel sur leur trou. Ils avancent aussitôt vers l'ouverture, et l’on en profite pour leur couper la retraite avec une pelle de fer qu’on enfonce dans le sable. Terrain néocomien. N° 784. SOLEN ROBINALDINUS, d’Orbigny, 1844. PRÉ 5); MfenE, 2 S. testä clongaté , angustatä , subæquilaterä. Je ne connais de cette espèce qu'un moule imparfait, d’a- près lequel on peut juger que cette coquille est allongée, subcylindrique; qu’elle a ses crochets à peu près au milieu de sa longueur. Sa forme est comprimée , et ses impressions annoncent une coquille assez épaisse. Localité. M. Robineau-Desvoidy l'a découverte dans le terrain néocomien inférieur des environs de Saint-Sauveur (Yonne). Explication des fiqures. PI. 350, fig. 1, Moule intérieur, vu de côté. De la collection de M. Robineau-Desvoidy. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. Terrain albien ou gault. N° 755. SoceN DüpinIANUS, d'Orbigny, 1844. PI. 350, fig. 3, 4. Je ne connais de cette espèce que la moitié antérieure qui représente, à certains égards, la forme du Solen vagina. Comme cette forme ne s'était pas encore montrée dans les terrains crétacés moyens, j'ai cru devoir la représenter et Ja signaler en attendant qu'on connaisse la coquille entière. TERRAINS CRÉTACÉS,. 321 Localité. M. Dupin l’a recueillie aux environs d’Ervy (Aube), dans les grès du gault ou terrain albien. Explication des figures, PI. 350, fig. 3. Partie antérieure, grossie. Fig. 4. La même, vue sur le côté. Terrain sénonien. N° 786. SOLEN ÆqQuaLIS, d'Orbigny, 1844. PI. 350, fig. 5-7. S. testé tenui, oblongé, subæquilaterà, lævigatä, anticè posticè- que rotundatà. Dimensions. Longueur, 23 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 2; épaisseur, 7; ; longueur du côté anal, 2. Coquille très-mince, allongée, très-comprimée, lisse, à côtés presque égaux, néanmoins le côté anal est un peu plus large et obtus. Les crochets sont aumilieu de la longueur, et les deux extrémités sont un peu bâillantes. Rapports et différences. Assez voisine, pour la forme géné- rale, du 5. legumen, celte espèce s’en distingue par sa plus grande largeur. Localité. Je l'ai recueillie dans le grès inférieur du terrain turonien des environs du Mans (Sarthe), où elle est rare. Explication des figures. PI. 350, fig. 5. Coquille grossie. Fig. 6. La même, vue sur les crochets, Fig. 7. Grandeur naturelle. N° 787. SOLEN GUERANGERI, d'Orbigny, 1844. Past fo. S. Lestä elongatä, compressé, lævigatä, inæquilaterä; latere buccali brevi, rotundato ; latere anali producto, truncato, subcarinato. o JTE. 23 922 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Dimensions. Longueur, 73 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, 4%; épaisseur, 7; ; longueur du côté anal, -$:. — Angle apicial, 158°. Coquille assez épaisse, très-allongée, droite, très-com- primée , marquée de quelques rides d’accroissement. Côté buccal court, arrondi ; côté anal long, tronqué obliquement à son extrémité et marqué à sa ligne de séparation des flancs d’un angle assez prononcé. Rapports et différences. Cette espèce, qui rappelle jusqu’à un certain point la forme de beaucoup de Solens vivans, est tout-à-fait distincte des espèces fossiles par sa côte anguleuse. Localité. M. Guéranger l’a rencontrée dans les grès infé- rieurs du terrain turonien du Mans (Sarthe). Elle se trouve avec son test. Explication des figures, PI, 351, fig. A. Coquille de gran- deur naturelle. De la collection de M. Guéranger. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. N° 788. SOLEN ELEGANS, d'Orbigny, 1844. Pl. 351, fig. 3-5. S. testé tenui, oblongä, compressé, inæquilaterd ; latere buc- cali brevi, angustato, lævigato; latere anali elongato, ro- tundato, radiatim striato. Dimensions. Longueur totale, 32 millim. — Par rapport à la longueur : largeur , 7; épaisseur, ; longueur du côté anal, -#;. — Angle apicial, 165°. Coquille mince, allongée, très-comprimée, lisse sur le côté buccal, marquée, sur le côté anal, de siries rayonnantes d’au- tant plus fortes qu'elles approchent de la région cardinale. Les deux côtés sont inégaux : le côté buceal est court, un peu rétréei ; le côté anal allongé, arrondi à son extrémité. TERRAINS CRÉTACÉS, 323 Rapports et différences. Assez voisine de forme du S. æquu- lis, celte espèce s’en distingue par ses côtés inégaux et par les stries dont sa région anale est ornée. Localité. M. Guéranger l’a découverte dans les grès infé- rieurs du terrain turonien des environs du Mans (Sarthe), où elle est rare. Esxplication des figures. P|. 351, fig. 3. Coquille de gran- deur naturelle. De la collection de M. Guéranger. Fig. 4. Le même, vu sur les crochets. Fig. 5. Partie anale #rossie, pour montrer les stries. Résumé géologique. J'ai, dans les terrains crétacés, cinq espèces de Solen ainsi réparties : le Solen Robinaldinus, du terrain néocomien du bassin parisien; le 45. Dupiniana, du terrain albien du même bassin ; les 9. æqualis, Guerangeri et elegans, du ter- rain turonien inférieur du bassin de la Loire. Genre LEGUMINARIA, Schumacher. Sous ce nom de genre, M. Schumacher, en 1817, a figuré un Solen ayant sur la valve gauche deux dents droites avec une fossette , et sur la valve opposée deux fossettes profondes à bord osseux. IL donna pour type le Solen radiatus, L., ayant dans l’intérieur de chaque valve, vis-à-vis des crochets, une côte élevée, transverse, qui s'étend jusqu'aux deux tiers de leur largeur. Ce dernier caractère, toujours saisissable sur les coquilles fossiles, se retrouvant identique chez plusieurs espèces de coquilles, j'ai dû le conserver comme coupe géné- rique. Plus tard, M. Gould a formé de ces coquilles le genre Machæra. Les espèces vivantes qui s'y rapportent sont le Machæra nitida, de l'Amérique du nord, et le Solen radiatus, L., qui deviennent les Leguminaria radiata et nitida. 52/ PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 789. LEGUMINARIA MoREANA, d'Orbigny, 1844. PI. 350, fig. 8, 9. S. testd oblongo-elongaté, compressé, læviguté ; intus valvis .costä transversä notatà. Dimension. Longueur, 25 millim. Coquille mince, allongée, comprimée, lisse. Côté anal très- long, arrondi à son extrémité. En dedans des valves, sous les crochets, part, de chaque côté, une côte élevée qui en tra- verse presque toute la largeur. Cette côte, sur le moule, laisse deux sillons profonds, plus étroits sous les crochets. Rapports et différences. Cette espèce est la seule fossile que nous COnnaissiOn S- Localité. M. Moreau l'a rencontrée dans le calcaire blanc de la craie chloritée, à Varennes (Meuse). Explication des figures. PI. 350, fig. 8. Moule intérieur de grandeur naturelle, tel qu'il se trouve dans la roche. Fig. 9. Le même, vu sur le cûié. Genre PANOPÆa, Ménard de la Grovye. Animal très-allongé, pourvu d’un manteau fermé sur pres- que toute sa longueur, ouvert sur une petite partie latérale de la région buccale pour le passage d'un pied court, large, placé sur une masse abdominale considérable. Branchies en feuillets doubles placés de chaque côté de la masse abdomi- nale. Bouche munie de palpes. Un très-long tube extensible renfermant les deux siphons dont l'ouverture est à l'extrémité. Deux attaches musculaires. Coquille oblongue ou allongée, équivalve , inéquilatérale, irès-büllante aux deux extrémités, à la partie supérieure sur la région anale, à la partie latérale sur la région buccale. Impressions palléales très-marquées, pourvues d'un sinus anal TERRAINS CRÉTACÉS. 929 très-profond , triangulaire. impressions musculaires au nom- bre de deux, une anale transverse, oblongue, une buccale, terminale , oblique, de forme oblongue. Charnière formée d’une dent cardinale de chaque côté, entrant dans la fossette du côté opposé. Une forte callosité nymphale, destinée à re- cevoir un ligament externe, court et saillant. Rapports et differences. Les Panopæa ressemblent, par leur animal , aux Myes, dont elles se distinguent seulement par leur ligament externe et par le manque de cuilleron à Îa charnière. Elles se distinguent encore des Solen par leur bâillement buccal latéral au lieu d’être terminal. Les Panopées se sont montrées en grande abondance avec les terrains jurassiques; elles sont aussi nombreuses dans les terrains crétacés; moins multipliées au sein des terrains tertiaires, elles sont plus rares encore dans les mers actuelles, où elles se tiennent principalement dans les régions froides ‘ou tempérées, enfoncées perpendiculairement dans le sable vaseux. Leur long tube vient saillir à la surface, mais se contracte au moindre contact, la coquille étant quelquefois à près d’un mètre de profondeur dans le sable. Les espèces suivantes, disséminées dans diflérens genres par les auteurs, doivent rentrer dans les Panopæn. Les Lutraria urgonensis (Cat., pl. 12,f.1), massiliensis (Gid., pl. 42, f. 8), cretacea (id., pl. 12, f. 410), Pareti (id., pl. 13, f. 3,4), sinuosa(id., pl. 43, f. 5, 6), de M. Mathéron; le Mya Læviuscula (Trans. geol. Soc., t. 1v, pl. xvr, f. 6), Ficton ; les Lutraria jurassi (Géol. de Paris., pl. 7, f. 4, L.), Aldouini (id., pl. 7, f. 6), de M. Brongniart; les Lutraria rugosa (Pétref., pl. CL, f. 9), unionides (id., f. 42), donaci- formis (id., f. 13), rotundata (id., f. 14), recurvoa (id., f. 45), tenuistria (id., pl. CLUK, f. 2), decurtata (id., f.3), elongata (id. f. 4), concentrica (id, F. 5), ventricosa (id., f. 6) figu- 526 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. rent pour la plupart comme étant fermées sur la région anale, par M. Goldfuss; les Myacites musculoides (id., pl. cu, f. 10), ventricosus (id., f. A1), elongatus (1d., f. 412), radia- tus (id., f. 13), mactroides ( id., pl. cziv, f. 1), de M. Gold- fuss ; les Homomya gibhosa et gracilis, de M. Agassiz; la Lutraria gregaria, Zieten, Wurt., t. 64, f. 1, deviendront pour moi les Panopæa urgonensis , massiliensis, cretacea, Pareti, sinuosa, Laœviuscula, jurassi, Aldouini, rugosa, unionides, donaciformis, rotundata, recurva, tenuistria, decurtata , elongata, concentrica, ventricosa, musculoides, elongata , radiata , mactroides, gibbosa, gracilis et gregaria, sauf les doubles emplois de nom qu'il faudra rectifier. Terrain neocomien. Ne 790. PANOPÆA IRREGULARIS, d'Orbigny, 1844. PI. 352, fig. 4, 2. P. éesté crassé oblongé , concentricè rugoso-plicaté ; latere buccali brevi, angustato; latere anali elongato, obtusè truncato. Dimensions. Longueur, 120 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, -$,; épaisseur, 5; longueur du côté anal, £5.— Angle apicial , 129°. Coguille oblongue, épaisse, renflée, marquée de rides ou de plis d’accroissementtrès-prononcés, iméquilatérale, le côté anal est bien plus long, tronqué obtusément; côté buccal court, arrondi. Crochets assez saillans. Le côté palléal droit. Bâillement des valves très-grand sur la région anale, presque nul sur la région buccale. Le moule est lisse, ondulé con- centriquement par les plis d’accroissement. Le sinus palléal médiocrement profond, un peu triangulaire. Rapports et différences. Cette espèce rappelle un peu la TERRAINS CRÉTACÉS. 327 forme du P. Aldrovandi, tout en étant d'une forme plus al: longée et moins bâillante sur la région buccale. Elle ressem- ble aussi beaucoup à la P. ovalis, Fitton, mais paraît plus ru- gueuse et plus dilatée sur la région anale. Localité. Elle est propre au terrain néocomien inférieur, Elle a été recueillie à Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robi- neau- Desvoidy ; à Bettañcourt-la-Ferrée, près de Saint-Dizier (Haute-Marne), par moi; à Marolles (Aube), pär M. Dupin et par moi. Explication des fiqures. P\. 352, fig. 1. Coquille réduite. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. N° 791. PANOPÆA OBLIQUA, d'Orbigny, 4844. PL 352, fig. 3, 4. P. testé obliquä , cuneiformi, concentricè plicatä; latere buc- cali brevi, truncato ; latere anali elongato, oblique truncato. Dimensions. Longueur totale, 50 millim.— Par rapport à la longueur : largeur, 2; épaisseur, ; longueur du côté anal, 7. — Angle apicial, 84e. Coquille oblongue, oblique, renflée, marquée de plis d’ac- croissement peu visibles ; très-inéquilatérale , le côté buccal est court, presque terminal ; le côté anal très-long , tronqué obliquement, très-bâillant. Rapports et différences. Au premier abord on pourrait prendre cette espèce pour une Pholadomye, mais en la pla- çant dans son axe de longueur on reconnaît facilement que le raccourcissement du côté buccal amène seul cette res- semblance. Localité. Elle a été recueillie par M. Astier, aux Lattes (Var), dans le terrain néocomien inférieur. 328 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Explication des figures. PI. 352 , fig. 3. Moule intérieur. De ma collection. Fig. 4. Le même, vu sur les crochets. No 792. PANOPÆA DUPINIANA, d'Orbigny, 1844. PI. 353, fig. 4, 2 P. testé lævigatä, inflatä , elongatä, gibbosulä ; latere buccali brevi, rotundato ; latere anali elongato, angustato, natibus convexis, Dimensions. Longueur totale, 128 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, =; épaisseur , #7; longueur du côté anal, 7. — Angle apicial, 129°. — Individu plus grand, largeur, #Z; épaisseur , #5 ; longueur du côté anal, 5%:.— Angle apicial, 4129°. Coquille allongée , épaisse , renflée , lisse; inéquilatérale, le côté buccal est très-court, arrondi ; ke côté anal très-long, rétréci et arrondi à son extrémité. Les crochets très-saillans; côté palléal arqué. Bâillement anal très-grand, bâillement palléal étroit. La coquille est épaisse. Le moule montre des impressions très-profondes , surtout pour les attaches mus- culaires buccales. Rendue à la lorgueur de cent dix milli- mètres, cette espèce s’allonge surtout sur la région anale; ce qui la rend plus allongée dans ses proportions. Rapports et différences. Cette espèce se distingue de la P. irregularis par sa forme plus allongée, plus étroite sur la région anale; c’est aussi la plus renflée par rapport à sa lar- geur. Localité. Elle est propre au terrain néocomien inférieur. Elle a été recueillie à Marolles (Aube), par M. Dupin; à Bril- lon (Meuse), par M. Moreau. TERRAINS CRÉTACÉS. 3°9 Explication des figures. PL. 353, fig. 41. Coquille réduite d’un tiers. De la collection de M. Dupin. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. N° 793. PANOPÆA NEOCOMIENSIS, d'Orbigny, 1844. PI. 353, fig. 3-8. Pholadomya neocomiensis, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., t. V, pl. 3, f. 4. Lutraria Volzii, Mathéron, 1843. Catal., pl. 12, £. 2, 3? P. testé tenui, oblongä, inæquilaterà ; latere buccali læviqato, brevi, subtruncato ; latere anali transversèm striato, elon- gato, rotundato ; umbonibus elevatis. Dimensions. Longueur totale, 60 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, -;; épaisseur, +; longueur du côté anal, ,.— Angle apicial, 130°.* Coquille oblongue, mince, peu renflée, montrant à peine quelques indices de lignes d’accroissement. Assez inéquila- térale, son côté buccal court, oblique, un peu trouqué à son extrémité, est légèrement marqué de stries fines, rayonnantes, formées de points élevés; côte du ligament anguleux en dehors, et comme excavé sous les crochets qui sont saillans et légère- ment recourbés. Côté anal lisse, long, un peu rétréci, arrondi à son extrémité. Le bâillement anal des valves est assez grand, le bâillement buccal est peu de chose. Le côté palléal est peu arqué. Le moule est lisse comme la coquille. Il montre une impression et un sinus palléal très-marqué. Rapports et différences. Cette espèce, par sa forme un peu donaciforme, se distingue facilement des deux espèces pré- cédentes. Elle s'en distingue encore par les stries de son test. Histoire. N'ayant pas vu sa charnière, M. Leymerie en a fait une Pholadomye, mais des échantillons avec le test et des 330 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, empreintes des dents cardinales sur des moules que j'ai ne laissent aucune incertitude sur le classement de cette espèce. Personne avant moi n'avait vu ses stries ni ses dents. Localité. Elle est excessivement commune dans les calcai- res du terrain néocomien inférieur. Elle a été recueillie à Bettancourt-la-Ferrée, à Wassy (Haute-Marne), dans les rognons du terrain aptien, par M. Cornuel et par moi; à Auxerre, à Saint-Sauveur (Yonne), par MM. Cotteau, d'Ar- chiac et Robineau-Desvoidy; à Morteau (Doubs), par M. Car- teron ; à Marolles, à Vendeuvre (Aube), par M. Dupin et par moi. Explication des figures. PI. 353, fig. 3. Coquille avec son test. De ma collection. Fig. 4. La même, vue sur les crochets. Fig. 5. Un moule, vu sur les crochets, montrant l'em- preinte des dents cardinales. Fig. 6. Le même, vu de côté. Fig. 7. Une charnière, vue de côté. Fig. 8, Un morceau grossi. No 794. PANoPÆA COTTALDINA, d'Orbigny, 4844. PL. 354, fig. 4, 2. P. testé oblongé, inæquilateré ; latere buccali brevi, dilatato ; latere anali angustato ; umbonibus elevatis. Dimensions. Longueur, 92 millim. — Par rapport à la lon- sueur : largeur, -,; épaisseur, -5 ; longueur du côté anal , -&. — Angle apicial, 125°. 3 00° Coquille oblongue, très-renflée; inéquilatérale , le côté buccal court, arrondi, très-élargi, le côté anal fortement ré- tréci et arrondi à son extrémité. Le côté palléal droit , la ré- gion cardinale saillante, les crochets très-proéminens. Bâille- TERRAINS CRÉTACÉS. 331 ment anal des valves assez grand. Moule intérieur presque lisse. Rapports et differences, Assez voisine, par la taille, des P. irregularis et Dupiniana, elle se distingue de l’une et de l’autre par sa forme très-rétrécie sur la région anale. Localité. M. Cotteau en a rencontré le moule dans les ter- rains néocomiens inférieurs d'Auxerre (Yonne). Explication des figures. PI. 354, fig. 4. Moule de gran- deur naturelle. De la collection de M. Cotteau. Fig. 2. Le même , vu sur les crochets. N° 795. PANOPÆA ROBINALDINA, d'Orbigny, 1844. PI. 354, fig. 3-5. P. festé tenui, lævigaté, elongatä, inœquilaterä ; latere buc- cali brevi, angustato ; latere anali elongato, dilatato ; um- bonibus approrimatis. Dimensions. Longueur totale, 53 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, #Z; épaisseur, -$; longueur du côté anal, 2. — Angle apicial, 138°. Coquille allongée, mince, comprimée, presque lisse , mon- trant à peine quelques lignes d’accroissement; très-inéquila- térale, son côté buccal est court, arrondi, peu anguleux ; côté anal allongé, élargi et arrondi à son extrémité. Le bâillement anal des valves est assez grand; les crochets sont très-peu saillans. Les dents de la charnière sont très-longues, étroites. Le moule intérieur est tout-à-fait lisse. *- Rapports et différences. Cette espèce ressemble beaucoup à la P. neocomiensis, dont elle a la forme générale. Elle s’en distingue néanmoins par sa coquille plus allongée et par le manque de stries rayonnantes. Localité. Elle a été recueillie dans le terrain néocomien de 292 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Saint-Sauveur, d'Auxerre (Yonne), par MM. Robineau-Des- voidy et Lajoie. Explication des figures. Pl. 354, fig. 3. Coquille de sran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 4. La même, vue sur les crochets, montrant les dents de la charnière. Fig. 5. Moule intérieur, vu sur les crochets. N° 796. PANOPÆA CARTERON:, d'Orbigny, 1844. PL. 355, fig. 1, 2. P. testä brevi, ovat@, 1nflaté, concentricè subplicaté ; latere buccali brevi, angustato ; latere anali elongato, truncato. Dimensions. Longueur, 64 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, Z£; épaisseur, 55; longueur du côté anal, 4. — Angle apicial, 120°. Coquille ovale, courte, renflée, marquée de plis ou de larges rides d’accroissement; très-inéquilatérale, le côté buccal est court, rétréci, arrondi; le côté anal plus long, tronqué obliquement à son extrémité, fortement bâillant à cette partie. Crochets peu saillans ; côté palléal arqué. Rapports et différences. Assez voisine, par sa forme, du P. irregularis, cette espèce s’en distingue par sa forme beau- coup plus raccourcie et plus renflée. Localité. M. Carteron l'a découverte dans le terrain néo- comien de Morteau (Doubs), où elle paraît rare. Explication des figures. PI. 355 , fig. 1. Moule interne. De grandeur naturelle. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. CA TERRAINS CRÉTACÉS., 33 N° 797. PANOPÆA ROSTRATA , d'Orbigny, 1844. PI. 355, fig. 3, 4. Lutraria rostrata , Maihéron, 1843. Cutal., pl. 42, f. 6, 7. P. testä oblongo-elongatä, inflatä, arcuatä, inæquilaterä ; la- tere buccali brevi, angustato ; latere anali elongalo, pro- ducto, rotundato ; nucleo lævigato. Dimensions. Longueur , 80 millim.— Par rapport à la longueur : largeur, #7; épaisseur, 4%; longueur du côté anal, -%.— Angle apicial, 154. Coquille obiongue et même allongée, renflée à la hauteur des crochets, puis évidée de chaque côté sur la région anale ; région palléale fortement arquée; extréinité buccale courte, rétrécie ; extrémité anale très-longue, arrondie, ar- quée sur la région cardinale. Crochets assez saillans. Bâille- ment anal médiocre. Le moule est entièrement lisse. Rapports et différences. Cette espèce se distingue des P. neocomiensis et Robinaldina, avec lesquelles elle a Le plus de rapports, par sa forme plus allongée, plus renflée, très-ar- quée sur la région palléale et non tronquée à l'extrémité buccale. Localité. Elle caractérise le terrain néocomien et a été re- cueillie à Bettancourt-la-Ferrée (Haute-Marne), par moi; en Provence, par M. Mathéron. Explication des figures. Pl. 355 , fig. 3. Moule intérieur de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 4. Le même, vu sur les crochets. 334 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. No 798. PANOPÆA RECTA, d'Orbigny, 41544. PL 366, fig. 4, 2 P. testä oblongo-elongatà, recté, subconicd, lævigatä , subin- flatä; latere buccali dilatato, brevi, rotundato ; latere anali recto, angustato, rotundato. Dimensions. Longueur, 82 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, 2; épaisseur, #%; longueur du côté anal, 75. — Angle apicial, 429. Coquille oblongue ou même allongée, médiocrement ren- flée, presque lisse, à peine marquée de quelques lignes d'ac- croissement, courte, élargie sur le côté buccal; très-allongée, rétrécie , conique et droite sur le côté anal; le côté palléal droit. Les crochets petits. Le moule interne est lisse. Le côté anal plus bâllant. Rapports et différences. Voisine, par son ensemble droit, du P. Cottaldina, cette espèce s’en distingue immédiatement par sa forme bien plus allongée, et toutes ses proportions. Localité. Elle est propre au terrain néocomien et a été re- cueillie à Marolles (Aube), par M. Dupin ; à Bettancourt-la- Ferrée (Haute-Marne), par moi. Elle y est rare. Explication des figures. PI. 356, fig. 1. Coquille de gran< deur naturelle. De ma collection: Fig, 2. La même, vue sur les crochets. Espèces du terrain aptien. No 799. PanoPÆa PREvostii, d'Orbigny, 1844. Pi. 356, fig. 3, 4. Pholadomya Prevostü, Deshayes, 4842. Leymerie , Mém. de la Soc. géol., t. V, pl. 2, f. 7. Lutraria cuneata, Mathéron, 1843, Cat., pl. 12, f, 4, 5. % TERRAINS CRÉTACÉS. 335 P. festé oblongo-ovat, cuneaté, inflat&, longitudinaliter pli- caté ; latere buccali lato, inflato, plicato; latere anali lævigato, angustato. Dimensions. Longueur, 63 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, $5; épaisseur, 2; longueur du côté anal, -£.— Angle apicial, 119. Coquille oblongue, cunéiforme, renflée, marquée de plis longitudinanx, presque nuls à la région anale, très-prononcés sur les crochets. Côté buccal court, élargi, renflé; côté anal long, tronqué d’une manière arrondie. Le moule est chargé des mêmes plis que la coquille. Extrémité anale très-bâillante. Les dents cardinales paraissent avoir été très-longues dans cette espèce. Rapports et différences. Par sa forme en coin, cette espèce se rapproche des P. recta et neocomiensis; elle s’en distingue néanmoins par sa forme plus large et plus tronquée du côté anal, et par les plis dont elle est ornée. Localité. Elle se rencontre dans les argiles ostréennes et les argiles à plicatules ou terrain aptien, à Wassy (Haute-Marne), * par M. Cornuel et par moi ; à Tarascon (Bouches-du-Rhône), par M. Coquand ; à Renaud-du-Mont (Doubs), par M. Car- teron; aux Croûtes (Aube), par M. Dupin; aux environs d'Auxerre (Yonue), par M. Cotteau ; à Jabron, près de Cas- tellane (Basses-Alpes), par M. Emeric ; aux environs d'Orgon (Vaucluse), par M. Renaux. Histoire. M. Deshayes, ne connaissant pas la charnière de cette espèce, en a fait une Pholadomya ; la présence de dents à la charmère me la fait classer dans le genre Panopæa. Explication des figures. PL. 356, fig. 3. Moule de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 4. La même, vue du côté des crochets. 336 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Espèces du gault ou terrain albien. N° 800. PANOPÆA ACUTISULCATA, d'Orbigny, 1844. PI. 357, fig. 1-3. Pholadomya acutisulcata, Deshayes , 1842. Leym., Mém. de la Soc. géol., t. V, pl. 3, f. 2, P. testä oblongä , compressé , longitudinaliter sulcatä ; latere buccali brevi, angustato, rotundato ; latere anali elongato, dilatato, sublævigato, rotundato. Dimensions. Longueur totale, 70 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, 5; épaisseur, # ; longueur du côté anal, 5. — Angle apicial, 139°. Coguille oblongue , presque égale sur sa longueur, com- primée, marquée, surtout dans le jeune âge, de plis d’accrois- sement profonds qui s’atténuent dans l'âge adulte et à l’ex- trémité anale. Côté buccal rétréci, court et arrondi; côté anal très-long, élargi, arrondi et assez saillant à son extré- mité. Les dents cardinales très-longues. Le moule intérieur offre les mêmes plis que le test. Observations. Jeune, cette espèce a des côtes partout, et sa région anale est plus étroite. Ses côtes s’effacent en vieil- lissant. Rapports et différences. Assez voisine, par ses plis, des P. Prevostii et plicata, celte espèce se distingue de la pre- mière par sa forme plus oblongue, son extrémité anale plus large; de la seconde par sa région anale arrondie et non tronquée. Localité. Elle caractérise le gault ou terrain albien infé- rieur. Elle a été recueillie à Varennes (Meuse), par M. Rau- lin; à Novion, à Machéroménil, à Sauce-aux-Bois (Ardennes), par MM. d’Archiac, Raulin, Constant et par moi; à Ervy et i TERRAINS CRÉTACÉS. 337 à Dienville (Aube), par MM. Dupin et de Vibrayes; à Cluse (Savoie), par M. Hugard. Histoire. M. Deshayes a placé cette espèce dans le genre Pholadomya. La présence des dents cardinales de la char- nière me la fait ranger dans le genre Panopæa où elle doit maintenant rester. Explication des figures. PI. 357, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Jeune individu, de grandeur naturelle. N° 801. PANOPÆA PLICATA, d'Orbigny, 1844. Pl°(897, 6. 4,0. Mya plicata, Sowerby, 1823. Min. conch., t. V, p. 49, pl.419, f. 3. Panopæu gurgitis, Goldfuss, 1842. p. 274, pl. 153, f. 7. P. {estä oblongä, compressä, concentrice plicatà ; latere buc- cali brevi, dilatato, rotundato ; latere anali elongato, trun- cato. Dimensions. Longueur totale, 68 millim, — Par rapport à la longueur : largeur, -&5; épaisseur, =; longueur du côté anal, -5*.— Angle apicial, 1412. Coquille ob'ongue, égale sur sa longueur, peu comprimée, pourvue, dans la jeunesse, de plis concentriques qui s'atté- nuent dans l'âge adulte. Côté buccal court, large, arrondi; côté anal long, élargi et tronqué presque carrément à son extrémité, qui est fortement bâillante. Le moule offre les mêmes plis que la coquille. Rapports et différences. Gelte espèce cst, par sa forme oblongue et ses côtes, très-voisine du P. acutisulcata, dont II, 24 338 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. elle se distingue pourtant par son côté buccal plus large, par l'extrémité anale plus tronquée et bien plus bâillante. Localité. M. Dupin l’a découverte dans les grès du gault ou terrain albien d'Ervy (Aube). Je l'ai également recueillie à Clar, près d'Escragnolle (Var . Histoire. M. Goldfuss, sans doute par erreur de plume, donne sous le nom de Panopæa gurgitis la même espèce que le Mya plicata de Sowerby, tandis qu'il figure le véri- table Gurgitis sous celui de Plicata. Je me trouve forcé de rétablir la synonymie. Explication des figures. PI. 357, fig. 4. Moule intérieur, de grandeur naturelle. De la collection de M. Dupin. Fig. 5. Le même, vu sur les crochets. N° 802. PANOPÆA ARDUENNENSIS, d'Orbigny, 1844. PL. 358, f. 4, 2. P. testé ovutd, inflatä, lævigatä ; latere buccali brevi, lato, rotundato ; latere anali angustato, rotundato. Dimens ons. Longueur, 53 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, 74; épaisseur, ; longueur du côté anal, :Z. — Angle apicial, 4332. Coquille ovale, assez renflée, presque lisse; côté buccal plus court, élargi et très-arrondi, peu bâillant ; côté anal rétréci, également arrondi et bâillant; point d’aréa posté- rieure; les dents cardinales longues. Moule interne lisse , on n’y voit même pas les impressions palléales. Rapports et différences. Cette espèce, par sa forme courte, ovale dans son ensemble, peu bâillante, se distingue de toutes les autres. Localité. Elle a été recueillie par M. Raulin dans le gault ou terrain albien de Varennes (Meuse), où elle est rare. TERRAINS CRÉTACÉS. 339 Explication des figures. PI. 358, fig. A. Moule intérieur, de grandeur naturelle. De la collection de M. Raulin. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. N° 803. PANOPÆA CONSTANT, d'Orbigny, 1844. PI. 358, fig. 3, 4. P. testà ovatä, compressé, lœvigat&; latere buccali brevi, angustato, rotundato ; latere anali dilatato, truncato; areä buccali excavatä. Dimensions. Longueur, 48 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, #5; épaisseur , 5; longueur du côté anal, 5. — Angle apicial , 130°. Coquille ovale, un peu comprimée, lisse ou marquée seu- lement de très-légères lignes d’accroissement ; côté buccal court, rétréci, arrondi à son extrémité ; côté anal plus long, . élargi, un peu tronqué d'une manière oblique, légèrement bâillant ; sous les crochets, l’aréa buccale est excavée. Moule interne lisse, sans impressions apparentes. Rapports et différences. Voisine, par sa forme ovale, courte, du P. arduennensis, cette espèce S'en distingue facilement par sa région buccale bien plus étroite, excavée sous Îles crochets, par sa région anale bien plus large, tronquée obli- quement. Localité. M. Constant et moi nous l’avons rencontrée dans les couches du terrain albien ou du gault de Sauce-aux- Bois (Ardennes) , où elle est rare. Explication des figures. PI. 358, fig. 3. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 4. La même, vue sur les crochets. 5/40 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 804. PANOPÆA INÆQUIVALVIS, d'Orbigny, 1544. PI. 358, fig. 5-7. P. testä tenui, oblongo-cuneatä, inæquilaterä; subinæqui- valvi, radiatim tenuiter striato-punctatä; latere buccali brevi, dilatato, truncato ; latere anali elongato, angustato, obtuso. Dimensions. Longueur totale, 37 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, 2; épaisseur, +; longueur du côté anal, -£.— Angle apicial, 430°. Coquille oblongue, cunéiforme, mince, peu renflée, mu- nie de quelques lignes d’accroissement peu prononcées , et, en travers, de petites stries rayonnantes formées par des lignes de points élevés, visibles seulement à la loupe. Côté buccal court, élargi, tronqué obliquement ; côté anal allongé, très-rétréci, un peu acuminé, médiocrement bâillant. Des deux valves, la valve gauche est presque toujours plus élevée que l'autre sur ses crochets, ce qui rend la coquille un peu inéquivalve. Rapports et différences. Par son ensemble cunéiforme, ses stries ponctuées, cette espèce se rapproche beaucoup de P. nopcomiensis dont elle se distingue néanmoins par son côté anal plus court, plus acuminé et plus étroit. Localité. Elle caractérise le gault inférieur ou terrain a)- bien du bassin parisien. Elle a été recueillie à Machéroménil, à Sauce-aux-Bois, à Novion (Ardennes), par MM. d’Archiac, Constant, Raulin et par moi; à Ervy (Aube), par M. Dupin; à Varennes (Meuse), par MM. Raulin et d’Archiac. Cette es- pèce y est très-commune. TERRAINS CRÉTACÉS. 341 Explication des figures. P\. 358, f. 5. Coquille de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 6. La même, vue sur les crochets. Fig. 7. Un morceau du test grossi. Ni] . . Q . Espèces du terrain turonien ou craie chloritee. N° 805. PANOPÆA STRIATA , d'Orbigny, 1844. PI. 359, fig. 4, 2. Lutraria striata, d'Archiac (dans sa collection). P. testé ovato-rotundaid, inflaté, concentricè latè-plicatä ; la- tere buccali brevissimo, truncato ; latere buccali rotundato, dilatato ; umbonibus contortis; are@ anali, buccalique, lœævigatis. Dimensions. Longueur, 73 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, #,; épaisseur, £° ; longueur du côté anal, "5. — Angle apicial, 98°, Coquille ovale ou presque ronde, très-renflée, marquée dans sa jeunesse de larges plis espacés , séparés par de pro- fonds sillons, qui suivent les lignes d’accroissement, mais s’atténuent peu à peu dans la coquille adulte dont les bords sont tout-à-fait lisses; ces plis disparaissent aussi sur l’aréa anale et buccale. Des indices de côtes rayonnantes sur les individus bien frais traversent les côtes. Côté buccal très- court , presque tronqué ; côté anal long, élargi, arrondi à son extrémité, son bâillement peu considérable. Le moule re- présente tous les accidens extérieurs de la coquille. Sur un moule bien conservé, j'ai distinctement l'empreinte des dents de la charnière. Rapports ct différences. Cette espèce rappelle tout-à-fait la forme des Pholadomya , et je n'aurais pas balancé à la classer 342 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. dans ce genre, si je n'avais aperçu l’empreinte des dents qui caractérisent le genre Panopæa. Localité. Elle est fropré aux couchés inférieures du ter- rain turonien des bassins méditerranéen et pyrénéen. Elle a été recueillie à Chara près de Rochefort (Charente-Infé- rieure); par M. d’Archiac ét par moi; à là Malle près de Grasse (Var), par MM. Astier et Mouton. Explication des figures. P]. 359, fig. 1. Moule de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. N° 806. PANOPÆA ASTIERIANA, d'Orbigny, 1844. PI. 359, fig. 3, 4. P. testé tenui, oblongä, compressé, inæquilaterä, ratiatim striatä, longitudinaliter rugosà ; latere buconli brevi, anqus- tato, rotundato ; latere anali dilatato, rotundato ; umboni- bus brevibus. Dimensions. Longueur totale, 40 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, 5; épaisseur, <>; longueur du 55 côté anal , ,2;. — Angle apicial, 135°. Coquille oblongue, mince, comprimée, pourvue de rides d’accroissement irrégulières avec lesquelles se croisent des stries rayonnantes, non apparentes à l'œil nu. Côté buccal court, rétréci, arrondi; côté anal long, élargi, arqué, ar- rondi à son extrémité; côté palléal très-arqué. Le bâillement est médiocre. Lé moulé montré tous les accidens extérieurs de la coquille, mais n’accuse aucune dés fmpréssions muscu- läires ou palléales. Rapports et différences. Par son ensemble cunéiforme, cette espècé se repproche en même temps des P. neocomiensis et inæquivalvis, mais elle s'en distingue par son côté buccal TERRAINS CRÉTACÉS. 3/3 plus étroit, par son côté anal plus large et sa région palléale plus arquée, indépendamment des rides d’accroissement, Localité. Elle caractérise le terrain turonien inférieur ; elle a été recueillie à la Malle près de Grasse (Var), par M. As- tier ; à Coudrecieux (Sarthe), par M. Gallienne ; à Colleville (Manche), par moi. Explication des figures. PI. 359, fig. 5. Moule intérieur de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 4. Le même, vu sur les crochets. Ne 807, PANOPÆA REGULARIS, d'Orbigny, 1844. PI. 360, fig. 1, 2. P. testé tenui, oblongä, concentricè plicato-rugosà ; latere buccali brevi, dilatato, rotundato ; laiere anali elongato, transversim truncato. : Dimensions. Longueur totale, 83 ‘millim. — Par rapport à la longueur : largeur, 75 ; épaisseur, 40 à 2; longueur du côté anal, -55. — Angle apicial, 147°. Coquille oblongue , peu épaisse , assez peu renflée , mar- quée de rides et de plis prononcés sur la région buccale. Côté buccal court, élargi, arrondi; côté anal long, un peu rétréci, tronqué carrément à son extrémité. Bâillement des valves très-srand. Le moule est presque lisse. Rapports et différences. Cette espèce, très-voisine de forme du P. Faujasii, s’en distingue par son côté anal tronqué plus carrément , par sa région buccale plus bâillante, Elle se dis tingue du P. rugosa avec laquelle elle a des rapports par son extrémité buccale plus large, par son extrémité anale plus tronquée. Localité. Elle caractérise le terrain turonien inférieur des bassins méditerranéen et de la Loire. Elle à été recueillie au 344 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Mans, à Coudrecieux , à Suint-Calais (Sarthe), par MM. Gal- lienne, Guéranger et par moi ; à la Malle, à deux lieues nord de Grasse (Var), par M. Astier. Explication des figures. PI. 360, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. N° 808. PANOPÆA MANDIBULA, d'Orbigny, 1544. PI. 360, fig. 3, 4. Mya mandibula, Sowerby, 1813. Min. conch., t. 1, p. 93, pl. 45. Panopæa Beaumontii, Munster 1842, Gold. PL. 158, Gp. 4. P. testé brevi, subquadratä, concentricè plicatä; latere buc- cali brevi, rotundato ; latere anali elongato obtusè trun- cato ; umbonibus convexis. Dimensions. Longueur totale, 47 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, #° ; épaisseur, -,; longueur du côté anal, -$2.— Angle apicial, 423°. Coquille courte, presqne carrée, assez renflée, ornée par- tout de plis concentriques irréguliers très-prononces. Côté buccal court, rétréci et arrondi; côté anal plus long, élargt, tonqué obtusément; bâillement anal considérable. Le moule montre tous les accidens extérieurs de là coquille. Les som- mets sont saillans, coniques. Un échantillon que je possède est bien plus raccourci sans doute pour avoir été pressé au sein de la couche dans sa position verticale. Il me représente seulement une des nombreuses modifications de déforma- tion dues à la fossilisation. Rapports et différenc.s. Cette espèce se distingue de toutes les autres par sa forme plus raccourcie. Localité, Elle caractérise le terrain turonien inférieur. Elle TERRAINS CRÉTACÉS. 345 a été recueillie à la Malle près de Grasse (Var), par M. As- tier ; à l'île de Wisht (Angleterre). par M. Fitton ; en Westpha- lie, par M. de Munster. Explication (es figures. PI. 361, fix. 3. Moule intérieur. De ma collection. Fig. 4. Le même, vu sur les crochets. N° 809. PANOPÆA GURGITIS, d'Orbigny, 1544. Pl.1901, He: 1, 2 Lutraria gurgitis, Brongniart, 4822. Des. geol., p. 97, t.9, f:.15. Panopeæa plicata, Goldfuss, 1842, p. 274, pl. 155, f. 5. P. test&oblongä, compressé, concentrice plicatä ; latere buccali brevi, angustato ; latere anali elongato , dilalato, obtusè truncato. Dimensions. Longueur totale, 54 millim.— Par rapport à la longueur : largeur, -5% ; épaisseur, + ; longueur du côté aval, 54. — Angle apicial, 445°. Coquille ob'ongue, assez comprimée, marquée üe pls d'accroissement très-prononcés. Côté buccal court, rétréci, arrondi, côté anal long , fortement élargi, tronqué très-ob- tusément et très-bâillant à son exirémité. Le moule reproduit tous les ornemens extérieurs de la coquille. Rapports et différences. Cette espèce est voisine à la fois des P. Astieriana et plicata, mais elle se distingue de la première par sa région anale bien plus bâillante, et de la seconde par son côté buccal plus étroit, et son côté anal moins tronqué, plus large. Localité. Elle à été recueillie par M. Astier, à la Maile près de Grasse (Var), dans les couches inférieures du terrain tu- robieu, 346 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Histoire. Comme je l’ai dit à la P. plicata, M. Goldfuss a donné, à tort, sous ce nom, une figure identique au P. gurgi- tis, tandis que sous celui de gwrgitis il représentait le véritable plicata de Sowerby. Explication des figures. PI. 361, fig. 1. Moule intérieur de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. N° 810. PANOPÆA ELATIOR, d'Orbigny, 1844. PI. 361, fs: 4,2 P. testä elongatä, inflaté, longitudinaliter plicatä ; latere buccali brevi, rotundato ; latere anali elongatissimo, ro- tundato. Dimensions. Longueur, 84 millim.= Par rapport à la lon- sueur : largeur, 5; épaisseur, 4% ; longueur du côté anal, Z.. — Angle apicial, 1570. Coquille très-allongée , presque égale sur sa longueur, un peu renflée, marquée, surtout à la région buccale, de larges plis onduleux dans le sens de l'accroissement; ces plis dispa- raissent à la région anale. Côté buccal court, arrondi; côté anal très-long, cylindrique, arrondi et très-bâillant à son ex- trémité. Le moule montre tous les accidens extérieurs du test, Rapports et différences. Par sa forme allongée, cette espèce se distingue de toutes les autres espèces décrites dans cet ouvrage. Localité. Je ai recueillie aux environs du Mans (Sarthe), dans le grès du terrain turonien inférieur. Elle y est rare. Explication des figures. PI. 361, fig. 4. Moule de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig, 2, Le même, vu sur les crochets. TERRAINS SRÉTAGCÉS, 347 Résumé géologique sur les Panopæa. J'ai pu observer ét décrire comparativement vingt-une espèces de Panopées des térrains crétacés, ainsi réparties : Terrain neocomien. P. Carteroni, d’Orb. P. obliqua, d’Orb. Cottaldina, d'Orb, recta, d'Orb. Dupiniana, d'Orb. Robinaldina, d'Orb. irregularis, d'Orb. rostrata, d'Orb. neocomiensis, d'Orb. Terrain aptien. P. Prevostii, d'Orb. Terrain albien ou gault. P. acutisulcata, d’Orb. P. inxquivalvis, d'Orb. arduennensis, d’Orb. plicata, d'Orb. Constantii, d'Orb. Terrain turonien ou craie chloritee. P. Astiériana, d'Orb. P. mandibula, d'Orb. elatior, d'Orb. regularis, d'Orb. gurgitis, d’Orb. Striata, d'Orb. Ces espèces sont au nombre de neuf dans le terrain néo- comien, d’une dans le terrain aptien , de cinq dans le terrain albien, et de six dans le terrain turonien. Divisées par bassins , je trouve au terrain néocomien les P.irregularis, Dupiniana , neocomiensis , Cottaldina, Robi- naldina, Carteroni et recta, dans le bassin parisien; le 2. obliqua dans le bassin méditerranéen ; le P. Prevostii est des bassins méditerranéen et parisien. Au terrain albién toutes sont du terrain parisien, la seule 348 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, P. plicata se trouve simultanément dans les bassins méditer- ranéen et parisien. Au terrain turonien , le P. gurgitis est spécial au bassin méditerranéen, le P. elatior au bassin de la Loire; le P. striata Se rencontre simultanément dans les bassins méditer- ranéen et pyrénéen ; le P. regularis dans les bassins médi- terranéen et ligérien ; le P. mandibula dans les bassins mé- diterranéen et parisien; le P. Astieriana dans les bassins parisien, méditerranéen et ligérien. On voit que la réparti- tion est loin d’être uniforme. Genre PHOLADOMYA, Sowerby. Genres Goniomya, Homomya, Arcomya, Agassiz (1). Lisianassa, Munster ; Pachymya, Sowerby. Animal inconnu. Coquille mince , renflée, ovale, oblongue ou triangulaire, équivalve, inéquilatérale, bâillante aux deux extrémités, mais davantage à la région anale. Impressions palléaies pourvues d'un sinus anal très-profond. Impressions musculaires au nombre de deux, une anale et une buccale. Charnière sans dents, pourvue seulement d'un léger épaississement cardinal et d'une nymphe peu épaisse donnant insertion au ligament externe court. Rapports et différences. Les Pholadomies, très-voisines des Panopæa par leur coquille bäillante, par leurs nymphes et par leur sinus palléal, s'en distinguent par leur coquille mince, et par le manque de dents à la charnière. (1) Comme je l’ai dit aux considérations générales sur la famille, les genres Goniomya, Homomya, Arcomya de M. Agassiz me paraissent devoir rentrer dans le geure Pholadomye où ils doivent tout au plus former des seclions, TERRAINS CRÉTACÉSe 549 Les Pholadomyes qu'on a indiquées dans les terrains an- ciens ne sont bien caractérisées que dans les terrains juras- siques, où elles ont atteint le maximum de leur développe- ment numérique. Elles sont bien moins communes dans les terrains crélacés et tertiaires et il n’en existe plus aujour- d'hui qu’une seule espèce vivante. Les Pholadomyes, à en juger par le grand nombre qu'on trouve encore en place dans les calcaires qui correspondent aux fonds vaseux des mers anciennes, vivaient en très-grand nombre les unes à côté des autres, enfoncées perpendiculairement comme les Myes et les Lutraires d'aujourd'hui dont elles paraissent avoir en tout le même genre d’existence. Les espèces des genres suivans doivent rentrer dans le genre Pholalomya. Le Cardinm dcecussatum, Mantell, t. xxv, f. 3; le Lutraria Christoliana, Mathéron, Catalogue, pl. 43, f. 1-2; les Lysia- nassa angulifera (Petref., pl. cuiv, f. 5), L. scripta (id., f. 6), L. anaglyptica (id., f. 7), L. hitterata (id., f.8), L. subcarinata (id., f. 9), L. hybrida (id., f. 40), L. rhombifera (id., f. 14), L. ornata (id., f. 42), de M. Goldfuss; les Goniomya con- formis, Duboisi, Engelhardtii, opleura, Knorrii, caudata, constricta, sulcata, proboscidea, scalprum , marginata, obli- qua, parvula, sinuata, lævis , major , inflata ; les Arcomya inæquivalris, quadrata, brevis, calceiformis, latissima, acuta, ensis, oblonga, robusta, lateralis ; le Mactromya littoralis, le Platymya tenuis, les Homomya hortulana, obtusa, angu- lata, ventricosa, de M. Ayassiz, deviendront pour moi les Pholadomya decussata, Christoliana, angulifera, scripta, ana- glyptica, literala , subcarinata, hybrida, rhombifera, ornata, conformis, Duboisi, Engelhardtii, opleura, Knorrii, caudata, constricta, sulcata, proboscidea, scalprum, marginata, obls- qua, parvula, sinuata, lœvis, major, inflata, inœquivalois, 350 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. quadrata , brevis, calceiformis , latissima, acutu, ensis , "ob- lonya, robusta, lateralis, littoralis, tenuis, hortuianx, obtusa, angulata, ventricosa, sauf les doubles emplois de dénomina- tions qu'il faudra rectifier. Espèces du terrain neocomien. N° 811. PHOLADOMYA ELONGATA, Munster, 1844. pl.,.302, Pholas giganteus, Sowerby, 1836. Fiuon, Trans. geol. Soc. Lond., t. IV, pl. XIV, fig. 4 Pholadomya elongata, Munster :4541. Goldfuss, p. 270, 1. 157, fig. 3-6. Pholadomya Langii, Volz, 1842. Leymerie, Mén. de la Soc. géol., t. V, p. 24. P. Scheuzheri, Agassiz, 1842. Études critiques, Myes, p- 57, pl. 2, I, fig. 3-7, pl. 2, IL, fig. 7. P.elongata, Agassiz, 1842.—Loc. cit., Myes, p. 58, pl. 2,7, fig. 1-6. D. festà elongatä, subarcuatä, inflatä, transversim costatà ; _coslis inæqualibus, numerosis, acutis ; latere buccali brevi, rotundato ; latere anali elongato, obtuso, oblique truncato. Dimensions. Longueur, 400 millim.—Par rapport à la lon- gueur (variété la plus allongée ) : RiGaure ÉS ; épais- seur, >; longueur de la région anale, 7. —Angle api- cial, 140°.— ( Variété la plus pen largeur , épaisseur, <.; longueur du côté anal, Z;. Angle apicial, 140°. Coquille mince, plus ou moins allongée, un peu arquée, lé- gèrement renflée, ornée en travers de côtes rayonnantes très- aiguës, le plus souvent très-rapprochées, d’autres fois espa- cées, inégales, plus rares sur la région anale, où même elles manquent quelquefois. Côté buccal court, arrondi; côté anal TERRAINS CRÉTACÉS. 351 très-long, tronqué obliquement ; région palléale arquée; cro- chets peu saillans. Le moule, la coquille étant très mince, reproduit en les atténuant toutes les côtes extérieures. . Rapports et différences. Celte espèce, très-variable sui- ant les individus dont j'ai pu étudier sur un grand nombre de sujets tous les passages, se distingue des autres Pholado- myes par ses nombreuses côtes aiguës. Localité. Elle est caractéristique du terrain néocomien où elle est très-commune. Elle a été recueillie à Brillon (Meuse), par M. Moreau ; à Bettancourt-la-Ferrée (Haute-Marne), par moi; à Marolles (Aube), par M. Dupin et par moi ; aux envi- rons d'Auxerre et de Saint-Sauveur (Yonne), par MM. Cot- teau et Robineau ; à Chambéry (Savoie), par M, Hugard ; à Renaud-du-Mont, sur le fond, près de Morteau (Doubs), par M. Carteron ; à Orgon (Vaucluse), par M. Renaux ; à Jabron, à La Malle, près de Grasse (Var), par M. Astier. _ Histoire. Bien figurée dès 1836 par M. Fitton, sous le nom de Pholas giganteus, cetie espèce a reçu depuis les noms d'Élougata, par MM. de Munster et Agassiz, et de Scheuzheri, par M. Agassiz. Ayant trouvé sur un grand nombre d'échan- tillons tous les passages entre les deux espèces de M. Agas- siz qui se trouvent du reste toujours ensemble, j'aurais dü Îles réunir sous la dénomination spécifique , la plus ancienne, de Gigantea ; mais celle-ci ayant été appliquée dès 1826 par So- werby, je dois prendre la seconde d'Elongata. Explication des figures. PI. 362, fig. 1. Variété allongée. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 2. Variété raccourcie. De ma collection. 552 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 812. PHOLADOMYA AGassizu, d'Orbigny, 1544. PI. 363, fig. 1-3. Goniomya caudata, Agassiz, 1842. Études critiques (Myes). PI. 1 b., fig. 4-3, et pl. 1, fig. 4. P. testé elongatä, compressä, lærigatä; latere anali elongato, angustlato, posticè transversim plicalo ; latere buccalibrevi, rotundato ; untice, oblique plicato. Dimensions. Longueur totale, 42 millim. — Angle apicial, 440°.— Divergence des plis prise de la région palléale, 27° environ. Coquille mince, aliongée, droite, très-comprimée, lisse, ornée seulement au sommet et près de là de plis transverses à la région anale, très-obliques à la région buccale, qui d'a- bord se réunissent par une surface longitudinale, puis se sépa- rent et s’effacent peu à peu vers les extrémités. Côté buccal assez long, arrondi; côté anal bien plus long, rétréci. Le moule montre tous les ornemens extérieurs du test. Rapports et différences. Cette espèce, voisine du P. Rauli- niana, S'en distingue par ses Côtes sans jonction longitudi- nale et par sa grande compression. Localité. Elle caractérise le terrain néocomien du bassin parisien. Elle a été recueillie à Vaux-sur-Blanc, à Bettan- court-la Ferrée (Haute-Marne), par M. Cornuel et par moi. Histoire. M. Agassiz a décrit cette espèce dans son genre Goniomya sous le nom de Caudata, mais ce nomayant été em- ployvéantérieurement par M. Ræmer pour une espèce de Pho- ladomya, je me trouve forcé de le changer en plaçant l’es- pèce dans ce genre, et je la dédie à M. Agassiz, qui le pre- mier l’a fait connaître. TERRAINS CRÉTACÉS. 353 Explication des fiqures. Pl. 363, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Espèces du terrain albien ou gault. N° 813. PHOLADOMYA RAULINIANA, d'Orbigny, 1844. PI. 363, fiy. A-5. P. testà oblongä, inflaté, latere anali transversim plicato ; la- tere buccali obliquè plicato; latere palleali longitudinaliter plicato. Dimensions. Longueur, 24 mill. — Angle apicial, 137°. — Divergence des plis antérieurs et postérieurs prise sur la région palléale, 45°. Coquille mince, oblongue, renflée, ornée sur la région buc- cale de plis obliques, sur la région palléale de plis longitudi- maux et sur la région anale de plis transverses ; ces trois séries de plis réunis entre eux et représentant des angles. Côté buccal court, rétréci; côté anal long. Le moule montre tous les accidens extérieurs du test. Rapports et différences. Cette espèce est très-voisine par ses plis du P. Agassisii, mais elle s'en distingue par l'angle de ses plis bien plus ouvert, par les plis longiudinaux marqués par- tout à la région palléale, puis par sa forme plus renflée. Localité, M. Raulin l’a rencontrée dans le sault ou terrain albien de Fléville (Ardennes). Explication des figures. PI. 363, fig. 4. Coquille grossie. De la collection de M. Raulin. Fig. 5. La même, vue sur les crochets. III. 25 o1 [SA ia PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, No 814. PHOLADOMYA FABRINA, Agassiz. PI. 363, fig. 6, 7. Pholadomya Fabrina, Agassiz, 1842. Études critiq., Myes, p'H9 (p AE TE U P. testé oblongâ, subarcuatà, inflatä, longitudinaliter plicaté, transversim costatä ;costis approzimatis, acutis; latere buc- cali brevi, dilatato ; latere anali elongato. Dimersions. Longueur, 35 miilim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur , 77; épaisseur, <:; longueur du côté anal, Z';. — Angle apicial , 117°. Coquille mince, oblongue , un peu renflée, arquée, ornée de côtes rapprochées, aiguës, rayonnantes , avec lesquelles viennent se croiser des plis d’accroissement assez prononcés. Les côtes manquent tout-à-fait sur une petite partie de l’area anale. Côté buccal très-court, élargi et arrondi; côté anal long et large. Crochets peu saillans. Le moule montre tous les ornemens extérieurs de la coquille. Rapports et différences. Voisine, par ses côtes aiguës et serrées, du P. elongata, cette espèce s’en distingue par sa forme plus élargie, plus courte, et par ses plis plus marqués. Localité. Elle est propre au terrain albien du bassin pari- sien. Elle a été recueillie à Ervy (Aube), par M. Dupin et par moi ; à la perte du Rhône (Ain), par M. Fabre. Elle est tou- jours rare. Explication des figures. Pl. 363 , fig. 6. Moule intérieur, de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 7. Le même, vu sur les crochets. TERRAINS CRÉTACÉS, 55 CN Espèces du terrain turonien ou de la craie chloritée. N° 815. PHOLADOMYA LIGERIENSIS, d'Orbigny, 1844. PI. 363, fig. 8, 9. P. testé ovatà, 1nflaté, subarcuatà, concentrice plicatä, striatä; latere buccali brevi, obtuso ; latere anali elongato , rotun- dato. Dimensions. Longueur, 70 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 2%; épaisseur, -$5 ; longueur du côté anal, #2. — Angle apicial, 104°. Coquille mince, ovale, un peu arquée, très-renflée, ornée, partout, de plis concentriques également espacés entre les- quels sont de légères stries. Côté buccal très-court, large et arrondi; côté anal très-long, arrondi. Le moule reproduit - tous les ornemens extérieurs du test. Rapports et différences. Cette espèce se distingue facile- ment par ses côtes concentriques, régulières, sans aucun in- dice de côtes rayonnantes. Localité, Elle est propre aux parties inférieures du terrain turonien ou de la craie chloritée. Elle à été recueillie dans les grès rougeâtres du Mans (Sarthe), par M. d’Archiac et par moi; à Saumur (Maine-et-Loire), par moi; à Soulage (Aude), par moi. Explication des figures. PI, 363, fig. 8. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 9. La même, vue sur les crochets. N° 816. PHOLADOMYA MAILLEANA, d'Orbigny, 1844. PI. 364, fig.°4, 2. S. test& oblongä, compressä, lævigalé ; latere anals elongato, 356 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. dilatato, obliquè truncato, posticè transversim plicato ; la- tere buccali angustato, oblique costato. Dimensions. Longueur, 53 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, -?,. — Angle apicial, 140°.— Divergence des plis antérieurs et postérieurs , prise à la région pal- léale, 32°. Coquille mince, oblongue, droite, comprimée, lisse au pourtour, ornée, près du sommet, du côté du corselet, de plis droits, transverses, et, du côté de la lunule, de plis obliques. Le côté anal est long, anguleux , coupé obliquement à son extrémité; côté buccal court, rétréci, arrondi à son extrémité. Le moule intérieur montre tous les ornemens extérieurs du test. Rapports et différences. Cette espèce est voisine à la fois des P. Agassizii et designata; elle se distingue de la première par sa forme plus carrée, de la seconde par ses plis droits et non arqués. Localité, M. Maille l’a recueillie à la Montagne-Sainte-Ca- therine , près de Rouen (Seine-Inférieure) , dans les couches moyennes des terrains turoniens. Elle y est très-rare. Elle se rencontre encore en Franconie. Explication des figures. Pl. 364, fig. 4. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. N° 817. PHOLADOMYA ARCHIACIANA, d'Orbigny, 1844. PI, 364, fig. 3, 4. P. testé oblongo-vvatä, inflatä, transversèm costaté : costis acutis ; latere buccali brevi, rotundato ; latere anali elon- gato, rotundato. Dimensions. Longueur, 77 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, 24; épaisseur, -#, ; longueur du côté anal, 3. — Angle apicial, 414. TERRAINS CRÉTACGÉS, 357 Coquille oblongue, presque ovale , très-renflée, ornée, surtout près des sommets, de plis concentriques d’accroisse- ment avec lesquels viennent se croiser des côtes rayonnantes aiguës, rapprochées au milieu, très-espacées aux deux extré- mités. Côté buccal court, arrondi; côté anal long, élargi. Crochets saillans. Le moule montre tous les accidens exté- rieurs de la coquille. Rapports et différences. Cette espèce est voisme du P. Fa- brina , dont elle se distingue par ses côtes marquées jusque sur l’area anale. Localité. Elle est propre aux couches moyennes dites de tufau du terrain turonien du bassin de la Loire. Elle a été recueillie à Sainte-Maure (Indre-et-Loire), par M. d’Archiac et par moi. Elle y est rare et en mauvais état. Explication des figures. PI. 364 , fig. 3. Moule intérieur. De ma collection. _ Fig. 4. Le même, vu sur les crochets. N° 818. PHOLADOMYA CARANTONIANA, d'Orbionv, 1844, p29365,:f0;, 1,7 P. testàä subiriangulari, obliqué, inflatà, transversim costatà ; costis laterulibus approximatis, anticè posticèque sparsis ; latere buccali brevi, dilatato ; latere anali elongato. Dimensions. Longueur, 84 millim, — Par rapport à la longueur : largeur, 7 ; épaisseur, 2; longueur du côté anal, %%.— Angle apicial, 66°. Coquille courte, cordiforme, triangulaire, très -oblique , renflée, marquée de côtes rayonnantes rapprochées au mi- lieu, très -espacées aux extrémités. Côté buccal très-court, à peine renflé ; côté anal très-long, large, coupé obliquement à son extrémité. Crochets très-saillans, comprimés. 358 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Rapports et différences. Cette espèce est voisine, par sa forme écourtée, du P. Esmarkii, tout en s’en distinguant par sa forme plus oblique , ses côtes moins larges et ses plis d'accroissement moins marqués. Localité. Je l'ai recueillie à Cognac (Charente), dans la par- tie moyenne des terrains turoniens. Elle y est rare. Explication des figures. PI. 365 , fig. 1. Moule intérieur, vu de côté. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. N° 819. PHOLADOMYA MaARROTiANA, d'Orbigny, 1844. PI. 365, fig. 3, A. P. testé oblongo-ovatä, ventricosä, inflatä ; costis transversis radiatä ; latere buccali brevi, ventricoso ; lateère anali elon- gato, angustato, oblique truncato. Dimensions. Longueur totale, 82 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, -£% ; épaisseur, Z ; longueur du côté anal, 7£.— Angle apicial, 116°. Coquille mince, ovale-oblongue , ventrue, renflée, ornée, en travers, de côtes rayonnantes, peu saillantes et espacées, se prolongeant sur la région anale. Côté buccal court, très élargi, ventru ; côté anal très-rétréci, et coupé obliquement à son extrémité. Le moule montre les côtes de la coquille. Rapports et différences. Assez voisine des P. elongata et Royana, cette espèce s’en distingue par sa forme ventrue du côté buccal, très-rétrécie et tronquée du côté anal. Localité. Elle est propre au terrain turonien moyen des bassins pyrénéen et ligérien. Elle a été recueillie à Sainte- Maure (Maine-et-Loire), par M. d’Archiac; à Mareuil, à la Roche-Beaucourt et à Montiguac (Dordogne), par M. Marrot. TERRAINS CRÉTACÉS. 359 Explication des figures. PI. 365, fig, 3. Moule intérieur, de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 4. Le même, vu sur les crochets. N° 820. PHOLADOMYA GIGAS, d'Orbigny, 1844. PI. 366. Pachymya gigas, Sowerby, 1826. Min. conch., t. 6, p. 1, pl. 504 et 505. P. esta crassä, elongatä, subarcuaté, concentricè rugoso-pli- catä; latere buccali brevi, angustato ; latere anali elongato, obliquè truncato, externe carinato. Dimensions. Longueur, 160 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, #° ; épaisseur, -:%; longueur du côté anal, 5. — Angle apicial, 130°. Coquille très-épaisse, allongée, renflée, presque égale en largeur sur sa longueur, marquée, partout, de rides d’ac- croissement irrégulières ; côté buccal très-court, très-rétréci, arrondi; côté anal très-long, un peu élargi, tronqué obli- quement à son extrémité ; le côté palléal est légèrement creusé, séparé de la région anale par une partie anguleuse. La région du ligament est évidée. Les crochets petits, très-rapprochés, La partie inférieure de la région palléale est légèrement bâillante ; l'extrémité anale est peu bâillante. Le moule interne, lorsqu'il est bien frais, montre une im- pression palléale très-prononcée , un sinus anal très-petit, court. Rapports et différences. Cette espèce se distingue de toutes les autres par sa forme oblongue et sa coquille épaisse. Localité, Elle est propre aux parties inférieures des ter- rains turoniens. Elle à été recueillie par M. Astier dans le calcaire marneux gris bleuâtre de la Malle (Var), et par 360 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. M. Guéranger dans les grès inférieurs à Ezogyra columba; au Mans (Sarthe). Histoire. M. Sowerby l’a décrite sous le nom de Pachymya gigas, en en formant un nouveau genre. Elle manque de dents à la charnière, et a tous les autres caractères généraux des Pholadomya ; je l'y réunis en conséquence, ne considé- rant pas l'épaisseur de la coquille comme un caractère suffi- sant pour en former un genre distinct. Explication des figures. PI. 366, fig. 1. Coquille réduite de moitié. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Moule intérieur. Espèces du terrain sénonien. No 821. PHOLADOMYA RoyANA, d'Orbigny, 1844. P, testé elongatä ; arcuatä , inflatä, transversim coslatä ; cos— tis æqualibus, approximatis vel separatis; latere buccali brevi, angustato ; latere anali elongato, rotundato. Dimensions. Longueur totale, 103 millim. —Par rapport à la longueur : largeur, 5; épaisseur, 7% ; longueur du côté anal, 7. — Angle apicial, 430°. Coguille mince, allongée, très-arquée, assez renflée, ornée, en long, de quelques plis d’accroissement, et, en travers, de côtes rayonnantes , rapprochées ou espacées , toujours inter- rompues sur une grande partie lisse de la région anale. Côté buccal très-court ; côté anal long, arqué , très-arrondi à son extrémité. Le moule représente tous les ornemens de la co- quille. Observations. Cette espèce varie on ne peut plus par le nombre de ses côtes rayonnantes plus où moins espacées. TERRAINS CRÉTACÉS. 361 Rapports et différences. Très-voisine par son ensemble du P. elongata, cette espèce s'en distingue par sa forme plus large, plus arquée, par son côté anal arrondi et non tron- qué, ainsi que par la surface lisse de la région anale. Égale- ment voisine du P. elliptica, elle s’en distingue par sa forme pius arquée, ses côtes plus aiguës. Localité. Elle est propre au terrain sénonien ou craie su- périeure du bassin pyrénéen. Elle a été recueillie à Royan (Charente-Inférieure), par MM. d'Archiac, Espaillac et par moi. Explication des figures. Pl. 367, fig. 1. Moule intérieur (variété à côtes serrées). De ma collection. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. Fig. 3. Variété à côtes rares. Résumé géologique sur les Pholadomya. J'ai réuni en France onze espèces de Pholadomya ainsi distribuées. Terrain neocomien. P. Agassizii, d'Orb. P. elongata, Munster. Terrain albien ou gault. P. Fabrina, Agüssiz. P. Rauliniana, d'Orb. Terrain turonien ou craie chloritee. P. Archiaciana, d'Orb. P. liseriensis, d'Orb. carantoniana, d'Orb. Mailleana, d'Orb. gigas, d'Orb. Marrotiana, d'Orb. Terrain senonien ou craie supérieure. P. royana, d'Orb. Ainsi j'ai deux espèces dans le terrain néocomien, deux dans le terrain albien, siz dans le terrain turonien et une dans le terrain sénonien, ILE. 26 562 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Divisées par bassins , ces espèces sont ainsi réparties : au terrain néocomien , la P. Agassisi dans le bassin parisien ; la P. elongata dans les bassins parisien et méditerranéen. Au terrain albien, les deux espèces dans le bassin pa- risien. Au terrain turonien, la P. Archiaciana, propre au bassin de la Loire; la P. Mailleana, propre au bassin parisien; les P. ligeriensis et Marrotiana en même temps dans les bassins ligérien et pyrénéen ; la P. gigas dans les bassins li- gérien et méditerranéen. Au terrain sénonien , la P. royana est spéciale au bassin pyrénéen. Genre GLICIMERIS, Lamarck, Non Glicimeris, Schumacher, Animal allongé, épais, cylindracé. Manteau épais, ouvert seulement à l'extrémité buccale pour le passage d'un pied cylindrique ; à l'extrémité anale, un tube cylindrique très- extensible, renfermant les deux siphons. Bouche petite, pour- vue, de chaque côté, de deux appendices buccaux triangu- laires. Branchies doubles, épaisses, longitudinales. Coquille allongée , peu comprimée , équivalve , subéquila- térale, fortement bâillante à ses extrémités, surtout à l'extré- mité anale. Impressions musculaires buccales allongées dans le sens de la longueur de la coquille, s'étendant par petites divisions jusque sous les crochets. Impression anale latérale très-petite. Ligament externe très-gros et saillant, placé sur un très-fort épaississement de la nymphe. Charnière calleuse sans dents. Rapports et différences. Les Glicimeris se distinguent des Lutraires, des Myes et des Solen par leur manque de dents à TERRAINS CRÉTACGÉS. 363 la charnière; des Pholadomya par leur coquille épaisse, très- bâillante, pourvue d’un épais épiderme. On ne connaît bien qu’une seule espèce vivante, le G. si- liqua, des régions boréales. : Genre MyA, Lioné. Animal allongé ou ovale. Manteau fermé sur presque toute sa longueur, laissant seulement une petite partie ouverte sur la région buccale pour le passage d’un pied petit, court, cylindracé, partant d’une masse abdominale volumineuse. Branchies en feuillets de chaque côté du corps. A la région anale, un long tube extensible où les deux siphons sont réunis. Coquille ovale ou oblongue, inéquilatérale, presque iné- quivalve , fortement bâillante surtout à la région anale. Im- pressions palléales très-marquées, laissant un sinus profond, oblique. Impressions musculaires deux à chaque valve, une triangulaire , transverses à la région anale , allongées et transverses à la région buccale. Ligament interne s’insé- rant dans un cuilleron vertical de la valve droite, et dans un cuilleron interne placé sous le crochet de ia valve opposée, Les Myes diffèrent de tous les autres genres de la famille par leur cuilleron de la valve droite vertical qui reçoit le li- gament interne. Elles ne se trouvent fossiles que dans les terrains ter- taires les plus récens. Aujourd'hui, elles vivent dans les baies vaseuses , où elles s’enfoncent verticalement, souvent à un demi-mètre de profondeur, communiquant à la superficie du sol au moyen de leur long tube, et de leur mouvement de va- et-vient. On les mange à la Rochelle sous le nom de Patago. 364 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Genre LuTRARIA, Lamarck, Schumacher. Lutricola , Blainville. Animal ovale, comprimé , ayant le manteau fermé sur une partie de sa longuenr, laissant sortir, par la région buccale, un pied court, et sur la région anale un long tube renfermant les deux siphons réunis ; deux attaches musculaires à chaque valve. Coquille ovale-oblongue , inéquilatérale, équivalve , assez fortement bâillante à la région anale, l’autre extrémité à peine ouverte. Impressions palléales très-profondes, triangulaires, occupant plus de la moitié de la coquille. Impressions mus- culaires au nombre de deux à chaque valve, toutes deux ovales transverses. Ligament interne placé dans un large cuilleron triangulaire de la région cardinale. Charnière pour- vue d’une dent cardinale comme reployée, placée au-dessous du cuilleron, et sur la valve gauche d’une fossette qu'une lame élevée sépare du cuilleron ligamentaire. Les Lutraires ne diffèrent des Myes que par leurs deux cuil- lerons parallèles aux deux valves au lieu d'être l’un vertical saillant, l’autre interne, car zoologiquement l'animal est iden- tique. Les Lutraires, comme je les considère, se borneraient aux L. solenoides , elliptica et aux autres ayant la même forme ; car toutes les autres Lutraires de Lamarck doivent rentrer dans le genre Lavignon , de Cuvier, l'animal étant entière- ment différent comme on peut le voir à ce genre. Ces coquilles ne paraissent fossiles que dans les terrains tertiaires les plus modernes. Elles vivent dans le sable pur, et le sable vaseux , enfoncées verticalement à un tiers de mètre, laissant en dehors un trou rond qui les indique aux pêcheurs. On les mange à l’île d'Oleron (Charente-Inférieure). TERRAINS CRÉTACÉS. 365 Genre MaACTRA, Linné. Animal ovale, comprimé, muni d'un manteau ouvert sur toute la région palléale , laissant sortir un pied volumineux; large, coudé au milieu de sa longueur, comprimé extérieu- rement, et triangulaire. Branchies larges, en doubles lames assez larges de chaque côté. Palpes labiales formées de cha- que côté par deux lames étroites, allongées, aiguës à leur extrémité. Sur la région anale sont deux tubes très-extensi- bles, réunis en un seul à leur base, mais ayant leurs ouver- tures distinctes à leur extrémité. Coquille ovale, arrondie, triangulaire , comprimée, mince owépaisse, équivalve, subéquilatérale, très-légèrement bâil- lante sur la région anale. Impressions palléales très-superfi- cielles, pourvues d'un sinus anal court, plus large que long, arrondi ou souvent représentant un demi-cercle. Impressions . musculaires peu marquées, au nombre de deux à chaque valve, l'une anale , un peu triangulaire , à angles émoussés , l’autre buccale, oblique toutes les deux, prolongée, sous les dents latérales, en une partie étroite. Charnière pourvue, sous les crochets, d’une dent cardinale comprimée, pliée en gouttière, ou divisée en deux parties divergentes, et de chaque côté d’une forte dent latérale comprimée, intrante. Ligament composé de deux parties, l’une très-grande, interne, trian- gulaire , insérée dans une fossette de même forme placée sous les crochets, l’autre très-étroite, linéaire externe. Rapports et différences. Par leurs tubes réunis les Macires se rapprochent encore des Myes dont elles se distinguent par leur pied volumineux, comprimé, triangulaire , et leur manteau ouvert. Par leurs coquilles elle se rapprochent des Lavignons dont elles diffèrent complètement par lêurs tubes, leurs dents latérales, et surtout par la forme du sinus palléal. 366 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Les Mactres se sont montrées avec les terrains jurassiques ; elles sont encore des terrains crétacés, mais elles ont le maximum de leur développement numérique dans les terrains tertiaires ou dans les mers actuelles. Les Mactres vivent aujourd’hui sur les plages sablonneuses et les bancs de sable , où elles s’enfoncent peu profondé- ment, s’y tenant verticalement les tubes en haut, le pied en bas. Le moindre mauvais temps les jette à la côte. Elles sont du reste de toutes les latitudes. N° 822. MACTRA MATRONENSIS, d'Orbigny, 1844. PI. 368, fig. 1, 2. M. testé ovato-compressä, lævigaté, subæquilateré ; latere buccali obtuso; latere anali subangulato. Dimensions. Longueur, 27 millim, — Par rapport à la lon- gueur : largeur, Z£; épaisseur, 2; longueur du côté anal, 5. — Angle apicial, 124°. Coguille ovale, comprimée , légèrement anguleuse , sub- équilatérale, lisse. Côté buccal arrondi; côté anal légère- ment anguleux et comme caréné extérieurement. Le moule est tout-à-fait lisse. Rapports et différences. Cette espèce rappelle tout-à-fait la forme du Mactra Lisor des côtes du Sénégal. Localité. Je l'ai recueillie à Bettancourt-la-Ferrée, près de Saint-Dizier (Haute-Marne) , dans le terrain néocomien. Explication des figures. PI. 368, fig. 1, Coquille grossie. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. + TERRAINS CRÉTACÉS. 367 N° 823. MaAcTRA DupiNiIANA, d'Orbigny, 1844. PI. 368, fig. 3-5. M. testä ovato-oblongä, compressé, concentrice rugosé, inæ=— quilaterä; latere buccali brevi, rotundato; latere anali elon- gato, producto, angustato. Dimensions. Longueur, 26 millim.—Par rapport à la longueur : largeur, -$:; ; épaisseur, 2; longueur du côté anal, 55. — Angle apicial, 4302. Coquille ovale, oblongue, très-comprimée, couverte de rides concentriques d’accroissement , très-inégales. Côté buccal court, arrondi; côté anal long, rétréci, sans angle marqué. Rapports et différences. Cette espèce se distingue, à la pre- mière vue, du M. Matronensis par sa forme allongée et par ses deux côtés inégaux. Localité. M. Dupin l’a rencontrée dans le terrain néoco- mien à Marolles (Aube), où elle est rare. Explication des figures. PI. 368, fig. 3. Coquille un peu srossie. De la collection de M. Dupin. Fig. 4. La même, vue sur les crochets. Fig. 5. Grandeur naturelle. N° 824. MACTRA CARTERONI, d'Orbigny, 1844. PI. 368, fig. 6-9. M. testé ovato-compressä, angulaté, lævigatä, subæquilaterä, lateribus subangulatis. Dimensions. Longueur, 22 millim.— Par rapport à la lon- | gueur : largeur, -$%; épaisseur, #2; longueur du côté anal, 5%. — Angle apicial, 1250. Coguille ovale, comprimée, lisse, presque équilatérale, 368 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. les deux côtés presque également anguleux, sans montrer de carène. Le moule est tout-à-fait lisse, avec des empreintes du sinus anal, qui, relativement aux autres espèces, est assez profond. Rapports et différences. Voisine de forme de la M. Matro- mensis ; celte espèce s'en distingue par son ensemble plus oblong et sa région anale non carénée. Localité. Elle appartient au terrain néocomien et a été re- cueillie par moi à Marolles (Aube) ; aux environs de Morteau (Doubs), par M. Carteron. M. Fitton l’a également rencon- trée à l’île de Wight (Angleterre). Explication des figures. PI. 368, fig. 6. Coquille un peu grossie, avec son test. De ma collection. Fig. 7. La même, vue sur les crochets. Fig. 8. Un moule, vu de côté. Fig. 9. Grandeur naturelle. IVe famille : ANATINIDÆ, d'Orbigny. Animal ovale, comprimé, pourvu d'un manteau fermé sur presque toute sa longueur, ouvert seulement à l'extrémité buccale pour le passage d'un petit pied en massue ou fili- forme. Deux siphons libres ou accolés ensemble à Ja région anale. Deux attaches musculaires à chaque valve. Quelque- fois un byssus. Coquille ronde, ovale, allongée, globuleuse ou comprimée, mince, fragile, souvent nacrée, inéquivalve, bâillante surtout à son extrémité anale. Impressions palléales pourvues d’un sinus anal. Impressions musculaires au nombre de deux à chaque valve. Ligament interne, quelquefois apparent en de- hors, logé dans un cuilleron des valves, et recevant un osse- let interne de forme variable. Charnière avec ou sans cuille- ron souvent soutenu intérieurement par une lame, une côte TERRAINS CRÉTACÉS. 569 transversale ou oblique en avant. Les crochets sont presque toujours fendus en travers. Je place dans cette famille quatre genres qui ont entre eux les plus grands rapports, tant dans leurs caractères, leur aspect, que dans leur manière de vivre; ce sont les genres Anatina, Lamarck, Periploma, Schumacher, Ly-onsia, Tur- ton, et Thracia, Leach. Genre ANATINA, Lamarck. Aruriscalpium, Schumacher (non Anatina, Browi). Animal ovale, oblong, pourvu d'un manteau fermé sur presque toute sa longueur, ouvert seulement à l'extrémité buccale, pour le passage d’un pied médiocre. Deux siphons très-extensibles, distincts, accolés jusqu’à leur extrémité. Deux attaches musculaires à chaque valve. Coquille oblongue ou allongée, mince, fragile, quelquefois nacrée, inéquivalve , inéquilatérale , fortement Lâillante à la région anale, à peine à la région buccale. Impressions pal- léales très-marquées, pourvues d’un sinus anal peu profond, arrondi. Impressions musculaires au nombre de deux à chaque valve, une petite ovale , transverse au côté aval, une autre oblique de même forme à la région buccale. Charnière com- posée de chaque côté d’un cuilleron saillant en dedans de la valve. Ligament interne placé dans les cuillerons et inséré à un osselet calcaire transverse, comprimé, appuyé sur les cuillerons. De la base des cuillerons part, vers la région anale, une lime qui s'étend transversaleme:t ou obliquement en avant dans la valve, et laisse sur le moule, dans les coquilles fossiles, un sillon très-prononcé. Le sommet des crochets est fendu transversalement. Rapports et différences. Les Anatines se distinguent des FIL. 27 35 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Periploma, dont elles ont l'animal et les cuillerons de la char- nière, par les tubes de l’animal bien plus développés, ce qui détermine un bâillement considérable de la région anale, par l'impression du sinus palléal plus arrondie, moins triangu- laire, par l'impression musculaire buccale moins allongée, et, enfin, par la pièce calcaire du ligament transverse à deux branches. Les Anatines se sont montrées en assez grande abondance dès les terrains jurassiques moyens; elles se retrouvent encore dans les terrains crétacés. Aujourd’hui elles appar- tiennent à toutes les mers et vivent enfoncées verticalement, les tubes en haut , dans la vase ou dans le sable vaseux des baies tranquilles. Si jusqu'à présent on n’en à cité aucune espèce fossile, c’est qu'elles n'avaient pas été reconnues; car les espèces sui- vantes, dispersées par les auteurs dans différens genres, doi- vent, suivant nos observations, y être rangées. Les Tellina incerta (Gold., pl. exLvir, f. 14), corbulifor- mis (Gold., pl. exLvir, f. 15), de M. Rœmer ; le Sanguino- laria lata (pl. czx, f. 2), de M. Goldfuss ; les Mactromya tenuis ei brevis, LS Platymya rostrata, dilatata, hyantula, les Cercomya striata,antica, pinguis, expansa, plana, siliqua, spatulata, inflata, de M. Agassiz ; le Pholadomya solenoiles, Deshayes,deviendrontles Anatinaincerta, corbuliformis, lata, tenuis, brevis, rostrata, dilatata, hyantula, striata, antica, pinguis, expansa, plana, siliqua, spatulata, inflata et sole— noides, d'Orbigny, sauf les doubles emplois de noms que je rectüifierai en décrivant ces espèces. TERRAINS CRÉTACÉS. 871 Terrain néocomien. N° 895. ANATINA AGassizit, d'Orbigny, 1844. F1: 309, "AR €, 2 Platymya rostrata, Agassiz, 1842. Études critiques (Myes), pl. 10,f. 14-12. À. lestä elongat&, compressé, subæquilaterä, inæquivalvi, concentricè plicatä; plicis latere anali evanescentibus ; latere buccali dilatato, rotundato ; latere anali angustato, intus lamina obliqué erectä. Dimensions. Longueur, 404 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, 2%; épaisseur, 2%; longueur du côté anal, 7. — Angle apicial, 463°. Coquille allongée, comprimée, inéquivalve, inéquilatérale, ornée , longitudinalement, de rides ou de légers plis d’ac- croissemen: plus ou moins réguliers, qui s'effacent à la région anale. Côté buccal un peu plus court que l’autre, plus large, arrondi à son extrémité ; côté palléal droit, non évidé ; côté anal allongé, étroit, acuminé à son extrémité. Le moule mon- tre les ornemens extérieurs de la coquille et de plus la brisure transverse des crochets. Sur la région cardinale on voit Fem- preinte oblique en avant, très-prolongée, d’une lame interne très-saillante qui existait dans l'intérieur de la coquille. Rapports et différences. Cette coquille est , par son allon- sement, voisine de l’4. subsinuosa. Elle s'en distingue par sa forme droite sur la région palléale, plus acuminée du côté buccal. Localité. Elle est propre au terrain néocomien, et à été recueillie à Wassy et à Bettancourt-la-Ferrée (Haute-Marne), par M. Cornuel et par moi. Histoire. M. Agassiz l'a figurée sous le nom de ÆKostrata, 372 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. mais ce nom ayant été, dès la fin du siècle dernier, appli- qué par Chemaitz à une espèce vivante du genre (son Mya rostrata), je dois conserver cette dénomination à la plus an- cienne et en appliquer une nouvelle à l'espèce fossile décrite par M. Agassiz. Explication des figures. P\. 369, fig. 1. Moule intérieur de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. N° 826. ANATINA CORNUELIANA, d'Orbigny, 1844. PI. 369, fig. 3, 4. A, testä tenui, oblongä, compressé, inœquilater&, transver- sim unisulcatä; latere buccali lato, rotundato, oblique plicato ; latere anali hyante, angustato, transversim trun- calo. Dimensions. Longueur, 60 millim. — Par rapport à la lon- oueur : largeur, 6; épaisseur, 2%; longueur du côté anal, *5. — Angle apicial, 461°. Coquille ovale, oblongue, comprimée, inéquilatérale, équi- ralve, ornée, en travers , d'un sillon assez profond qui part des crochets et sépare chaque valve en deux parties presque égales en longueur, mais différentes de forme. Côté buccal une peu plus long que l’autre, large, arrondi et marqué de plis profonds, obliques ; côté anal rétréci, finement strié en long , terminé par une truncature transverse, et une partie très-bâillante. Rapports et differences. Cette coquille appartient à la série de formes que M. Agassiz a placée dans son genre Cercomya, mais elle fait à la fois le passage des coquilles allongées aux coquilles ovales. Localité, M. Cornuel et moi nous l'avons recueillie à Bet- TERRAINS CRÉTACÉS. A tancourt-la-Ferrée (Haute-Marne), daus le terrain néocomien inférieur où elle est rare. Explication des figures. PI. 369, fig. 3. Coquille de gran- deur naturelle. Fig. 4. La même, vue sur les crochets. N° 827. ANATINA SUBSINUOSA, d'Orbigny, 1844. PI. 370, fig. 4-3. A. test@ elongatä, subsinuosä, compressé, inæquilaterä, inæ- guivalvi, radiatim punctalo-striat&, concentrice plicatä plicis anticè evanescentibus ; latere buccali dilatato, ro- tundato ; latere anali angustato, striato. Dimensions. Longueur, 80 millim.— Par rapport à la longueur : largeur , #5; épaisseur , 74; longueur du côté anal, #. — Angle apicial, 166°. Coguille allongée, comprimée, inéquivalve, inéquilatérale, marquée de plis concentriques d’accroissement, atténués sur le côté anal, formant des côtes à la région buccale; indé- pendamment de ces plis, lorsque le test est bien conservé, on voit partout de petites stries rayonnantes formées de points en relief. Côté buccal un peu plus court, très-élargi ; côté anal fortement rétréci, sinueux; région palléale droite, évidée. Le moule montre tousles ornemens extérieurs du cest. La brisure transversale du sommet est très-prononcée. Rapports et différences. Voisine , par sa forme allongée, de l'A. Agassizi, celte espèce s’en distingue par son côté buc- cal plus large, son côté anal sinueux, sa région palléale évi- dée, et par les stries ponctuées dont elle est ornée. Localité. Elle est propre au terrain néocomien inférieur. Eîle à été recueillie à Tremilly (Haute-Marne), par M. Cor- nuel ; à Marolles (Aube), par moi. 374 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Explication des figures. P|. 370, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Un morceau de test grossi pour montrer les stries ponctuées. N° 828. ANATINA ASTIERIANA, d'Orbigny, 1844. PI. 370, fig. 4, 5. A. tes!& oblongä, subæquilaterâ, inœæquivalvi; latere buccali rotundato, oblique plicato ; latere anali lœævigato. Dimensions. Longueur, 50 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, #Z;; épaisseur, 7; longueur du côté aual, 22, — Angle apicial, 464°. Ceguille oblongue, comprimée , inéquivalve, équilatérale, les deux côtés égaux en longueur et de forme arrondie, mais le côté buccal est pourvu de plis profonds, obliques , tandis que Îe côté anal est lisse, au moins sur le moule interne. Rapports et différences. Cette espèce se distingue des autres par ses crochets au milieu de sa longueur, par ses deux côtés és aux. Localité. M. Astier l'a découverte dans le terrain néoco- niüen de Jabron (Var). Explication des fiqures. P1. 370, fig. 4. Moule intérieur. De ma collection. | | Fig. 5. Le même, vu sur les crochets. N° 829. ANATINA ROBINALDINA, d'Orbigny, 1844. PI. 370, fig. 6-S. A. lestä elongaté , rostratä, compress& , inæquilaleré, con- centricè plicaté , radiatin striato-pwnctaiä ; latere buccalo dilatato ; latere anali produeto, rostrato, obliquè truncato. TERRAINS CRÉTACÉS. 379 Dimensions. Longueur, 55 millim, — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 2%; épaisseur, -2; longueur du côté anal, -%-. — Angle apicial, 173°. Coquille très-allongée, rostrée, comprimée, inéquilatérale, marquée de rides d’accroissement formant des plis sur la ré- gion buccale, ornée, partout, de petites stries ponctuées, rayonnantes, non visibles à l'œil nu. Côté buccal large, ar- rondi; côté anal très-rétréci, prolongé en rostre tronqué à son extrémité. À la région cardinale, du côté anal, on remar- que deux sillons longitudinaux très-prononcés. Le sommet est fendu transversalement. Rapports et differences. Assez rapprochée par son ensem- ble, de l'A. siliqua (Cercomya siliqua, Agassiz), cette espèce s’en distingue par son côté buccal plus long et par le manque de plis partout. Localité. M. Robineau-Desvoidy l’a découverte dans le ter- rain néocomien inférieur de Saint-Sauveur (Yonne). Explication des figures. PI. 370, fig. 5. Coquille de gran- deur naturelle. De la collection de M. Robineau-Desvoidy. Fig. 7. La même, vue sur les crochets. Fig. 8. Un morceau externe du test grossi. Ne 830, ANATINA CARTERONI, d'Orbigny, 1844. Pl: 374, fig. 1, 2. À. test& oblongd, compressé, inæquilaterd, inæquivalvi, transversim, oblique, unisulcatä, concentrice plicatä; plicis latere anali evanescentibus ; latere buccali angustato; latere anali dilatato, rotundato. Dimensions. Longueur, 46 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 4; épaisseur, -,; longueur du côté anal, 7. — Angle apicial, 156°. 376 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Coquille ovale, oblongue, comprimée, inéquivalve, méqui- latérale, marquée de plis concentriques, moins prononcés sur la rég'on anale, et, en travers, sur chaque flanc, d'un fort sillon oblique vers la région buccale, qui part des crochets et vient s'achever vers le bord où il forme un sinus, en sépa- rant la coquille en deux parties très-inégales, la plus grande anale. Côté buccal rétréci, un peu acuminé; côté anal très- élargi, arrondi. Le moule montre tous les ornemens exté- rieurs de la coquille ; un sillon oblique à chaque valve re- présentant la lame interne, et une brisure transverse sur les crochets. Rapports et différences. Cette coquille est, par sa forme oblongue, voisine de l°4. Cornueliana, dont elle se distingue néanmoins par son Côté anal élargi, son côté buccal rétréci, ce qui est tout l'opposé, ainsi que par la place de son sillon transverse. : Localité, Il y à très-long-temps que M. Carteron m'a en- voyé cette espèce qu'il a découverte dans Île terrain néoco- mien de Renaud-du-Mont, près de Morteau (Doubs). Explication des figures. PI. 371, fig. 1. Moule intérieur, de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. N° 831. ANATINA MARULLENSIS, d'Orbigny, 1844. Pl. 371, fig. 3, 4. À. testä ovato-oblongd, compressä, inæquilaterä, inæquivalvi, transversim unisulcatä ; latere buccali brevi, oblique cos- tato ; latere anali truncato , longitudinaliter striato. Dimensions. Longueur, 60 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, À; épaisseur, -;; longueur du côté anal, 5. — Angle apicial, 449°. L.4 TERRAINS CHÉTACÉS. 357 Coquille ovale, méquivalve, oblongue, comprimée, inéqui- latérale, marquée, sur chaque flanc, d'un sillon transverse, oblique vers la région anale, qui part des crochets et se dirige vers le bord. Côté buccal plus court, orné de sillons et de côtes obliques ; côté anal plus long, tronqué, strié concentri- quement. Le moule offre tous les oruemens extérieurs de la coquille. Rapports et différences. Gette espèce, par sa forme oblon- que, ressemble à l4. Carteroni, dont elle se distingue par son sillon latéral oblique vers la région anale, au lieu d'être dirigé vers la région buccale, et par son côté anal de forme différente. Localité. Je l'ai recueillie à Marolles (Aube), dans le ter- rain néocomien inférieur. Explication des figures. Pl. 371, fig. 5. Moule intérieur, de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 4. Le même, vu sur les crochets. LA Terrain turonisn ou craïe chloritée. N° 532. ANATINA ROYANA, d'Orbigny, 1544. Pl 371% Me: 0, 6. A. testé ovatd, compressé, subæguilaterd, concentricè rugosä ; latere buccali rotundato, concentrice plicato ; latere anali elongato. dimensions. Longueur, 70 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, - ; épaisseur , -7$ ; longueur du côté anol, -55.— Angle apicial, 162. Cogquille ovale, fortement comprimée, presque équilatérale, marquée, partout, de rides d’accroissement, formant des sillous très-prononcés sur la région buccale, Côté buccal un peu plus court, arrondi; côté anal également arrondi. Le IL. 25 378 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. moule offre tous les ornemens extérieurs de la coquille, montre , près des crochets, les sillons laissés par la lame in- terne, et, de plus, la cavité formée par l'empreinte des cuil- lerons de la charnière. Rapports et différences. Cette espèce se distingue de toutes les Anatines que je viens de décrire par sa grande largeur et sa forme plus comprimée. Localite. Elle est propre en même temps aux terrains turo- piens moyens et au terrain sénonien. Elle a été recueillie dans le terrain turonien à Sainte-Maure (Indre-et-Loire), par M. d’Archiac ; dans le terrain sénonien à Royan (Charente- Inférieure), par moi. Explication des figures. PI. 371, fig. 5. Moule intérieur. De ma collection. Fig. 6. Le même, vu sur les crochets. Résumé géologique sur les Anatina. J'ai étudié comparativement huit espèces d'Anatines des terrains crétacés, ainsi réparties : Terrain neocomien. A. Agassizii, d'Orb. A. Marullensis, d'Orb. Astieriana, d’Orb. Robinaldina, d'Orb. Carteroni, d'Orb. subsinuosa, d'Orb. Cornueliana, d'Orb. Terrain turonien. A. royana, d'Orb. Il résulte de cet examen que sept sur huit sont du terrain néocomien et une seule simultanément des terrains turonien et sénonien. Divisées par bassins, je trouve dans le terrain néocomien, | | TERRAINS CRÉTACÉS. 379 au bassin parisien, les 4. Agassizii, Cornueliana, subsinuosa, Robinaldina, Carteroni, Marullensis, spéciales au bassin parisien, et l’4. Astieriana, propre au bassin méditerranéen. L'espèce commune aux terrains turonien et sénonien se trouve en même temps dans les bassins ligérien et pyrénéen. Genre PERIPLOMA , Schumacher. Animal comprimé, formé d’un manteau fermé sur presque toute sa longueur, ouvert seulement à l'extrémité latérale de la région buccale pour le passage d’un petit pied en massue étroit à sa base, élargi et obtus à son extrémité. Branchies en lanières larges, placées sur les côtés de la masse abdomi- nale. Bouche pourvue de palpes larges, obrondes. Deux si- phons très-extensibles, distincts, mais accolés ensemble jus- qu'à leur extrémité. Deux attaches musculaires à chaque valve. Coquille ovale , oblongue, mince, fragile, quelquefois na- crée, inéquivalve, la valve droite la plus grande , méquilaté- rale, le côté anal plus court, peu bâillante à l'extrémité anale presque exclusivement. !mpressions palléales très-marquées, pourvues d’un sinus médiocrement profond, triangulaire, arrondi à son extrémité. Impressions musculaires au nombre de deux, une petite presque triangulaire, anale, et une im- pression buccale étroite , oblique. Charnière composée de chaque côté d'une dent cardinale en demi-cuilleron saillante en dedans des valves. Ligament interne placé dans les cuil- lerons et mséré à un osselet tricuspide, appuyé sur le côté postérieur des cuillerons. Comme la coquille est très-mince, il part de la base du cuilleron une callosité qui s'étend obli- quement en avant dans l'intérieur de chaque valve, et laisse sur le moule, dans les espèces fossiles, une forte dépression oblique. Le sommet des valves est presque toujours fendu, 380 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Les Periploma different des Anatina par lanimal ayant des tubes moins longs, par le bâillement antérieur des valves. plus restreint, par l'impression musculaire buccale p'us at- longée, et enfin par l'osselet interne triangulaire. Les Periploma ont paru avec les terrains jurassiques ; elles sont aussi nombreuses dans les terrains crétacés. Aujourd'hui elles se tiennent dans les régions tempérées et froides , au niveau des basses marées, sur les plages vaseuses où elles s'enfoncent perpendiculairement, en faisant saillir leurs tubes à la surface. Je les ai rencontrées sur la côte de Patagonie. J'y ai observé les Periploma compressa, ovata, d'Orb. L’es- pèce type est le Periploma inæquivalvis, Schumacher, 1817, Anatina trapezoidalis, Lamarck, 1818. Je connais plusieurs espèces de Periploma des terrains jurassiques , entre autres les P. elongata et Chauviniana des terrains oxfordiens du département de la Sarthe. On doit aussi rapporter à ce genre, l’Anatina colombiana, de mes fossiles de Colombie, qui deviendra le Periploma colombiana, d'Orb. Espèces du terrain néocomien. N° 833. PERIPLOMA ROBINALDINA, d'Orbigny, 1844. PI. 372, fig. 1-3. P. testä ovato-compressé, gibbosul@, lævigaté, inæquivalri, valvul& sinistrâ convexé ; latere buccali lato, rotundato ; laiere anali angustato. Dimensions. Longueur totale, 41 millim.— Par rapport à la longueur : largeur, £$; épaisseur, 7; longueur du côté anal, 2. — Angle apicial, 130°. Coquille ovale, comprimée , lisse, inéquivalve , la valve gauche la plus bombée; inéquilatérale, le côté buccal large, TERRAINS CRÉTACÉS. 383 arrondi, le côté anal fortement rétréci et obtus à son extré- mité. Les crochets sont très-saillans. Le moule offre, en avant des crochets, un sillon oblique très-marqué correspondant à la lame interne des valves. Rapports et differences. Cette espèce ressemble un peu, par sa forme large, au P. eompressa, tout en s’en distinguant par son ensemble moins large et son côté anal plus étroit. Localite. Elle est propre au terrain néocomien, et a été recueillie à Bettancourt-la-Ferrée (Haute-Marne), par moi; à Saint-Sauveur ( Yonne), par M. Robineau-Desvoidy, et à Morteau (Doubs), par M. Carteron. Explication des fiqures. PI. 372, fig. 1. Moule intérieur, de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. N° 834. PERIPLOMA NEOCOMIENSIS, d'Orbigny, 1844. PI. 372, fig. 3, 4. P. testä ovato-oblongà , compressé, læviqaiä; valvulä sinistré convexd ; latere buccali elongato, rotundato ; latere anali brevi, anqustato. Dimensions. Longueur, 32 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, -$; épaisseur, -:;; longueur du côté anal, %. — Angle apicial, 135°. Coqguille ovale, oblongue , comprimée, lisse ; inéquivalve, la valve gauche plus bombée que l’autre ; inéquilatérale, le côté buccal long , large, arrondi ; le côté anal court, rétréci. Les crochets sont peu saillans. Le moule montre un pro- fond sillon laissé par la lame interne. Rapports et différences. Assez voisine du P. Robinaldina, celte espèce est bien plus étroite et ses côtés sont bien plus. inégaux. 382 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Localité. Elle est propre au terrain néocomien. Elle a été recueillie à Saint-Sauveur ( Yonne), par M. Robineau-Des- voidy; à Marolles (Aube), par moi. Explication des figures. PI. 372, fig. 3. Moule intérieur, de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 4. Le même, vu sur les crochets. Terrain albien ou gault. N° 835. PERIPLOMA SIMPLEX, d'Crbigny, 1844. PL. 372, fig, 5, 6. P. testä oblongo-elongatä, compressä, concentrice subrugosä, inœquivalvi ; valvul& sinistré convexé ; latere buccali elon- gato, lato, rotundato ; latere anali brevi, angustato, trun- cato. Dimensions. Longueur totale, 38 millim.— Par rapport à la longueur : largeur, Z ; épaisseur, 2%; longueur du côté anal, #*. — Angle apicial, 138°. Coquille ovale-oblongue, comprimée, nacrée, lisse ou marquée de quelques lignes d’accroissement peu pronon- cées ; inéquivalve, la valve gauche est la plus bombée; iné- quilatérale , le côté buccal est long , élargi, arrondi; le côté anal est étroit et tronqué à son extrémité. Le moule montre un large sillon, empreinte de la lame interne des valves. Rapports et différences. Cette espèce, très-voisine par son ensemble du P. neocomiensis, s’en distigue par son côté anal plus carré. Localité. Elle caractérise le terrain albien ou gault, et a été recueillie à Varennes (Meuse), par M. Raulin; à No- vion (Ardennes), par M. d’Archiac, et à Ervy (Aube), par M. Dupin. TERRAINS CRÉTACÉS. 383 Explication des figures. PI. 372, fig. 5. Moule intérieur, de grandeur naturelle. Fig. 6. Le même, vu sur les crochets. Genre LyonsiA, Turton, 1822. Magdala, Brown,1827; Osteodesma, Deshayes,1830; Ceromya, Gresslya, Agassiz, 14842 ; Cardiomorpha , Coning ? Animal ovale, pourvu d'un manteau fermé sur presque toute sa longueur, ouvert seulement sur le côté de la région buccale pour le passage commun d’un très-petit pied fili- forme placé à la partie inférieure d’une grosse protubérance qui, quelquefois, donne naissance supérieurement à un fais- ceau de fibres cornées bissifères. Branchies en longues la- nières doubles, disposées de chaque côté. (Je n’ai pas vu de palpes labiales.) A la région anale sont deux tubes ex- tensibles séparés dès leur base et fortement papilleux en dehors. Coguille renflée ou comprimée, ronde, ovale, oblongue ou cunéiforme, très-mince, fragile, épidermée, nacrée, inéqui- valve , inéquilatérale, très-bâillante à l'extrémité anale pour le passage des tubes, également un peu bâäillante sur le côté de la région buccale pour le passage commun du pied et du byssus, lorsqu'il existe. Impressions palléales peu mar- quées, pourvues d’un sinus anal, presque triangulaire. Im- pressions musculaires superficielles, une anale subarrondie, une buccale plus profonde, ovale, transverse, ayant souvent une saillie dirigée vers le crochet. Charnière sans dents. En dedans des crochets, sur la valve gauche ou droite, suivant les espèces, se remarque une côte qui se prolonge en avant. Cette côte , peu marquée sur la valve opposée, sert à l'in- sertion d'un ligament interne allongé, au milieu duquel se 394 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. trouve une pièce calcaire oblique, allongée, plus large du côté anal où elle est tronquée carrément. Les crochets sont souvent saillans et contournés. Rapports et différences. Les Lyonsia, par le manque de dents à la charnière, se distinguent nettement des Anatinæ et des Periploma dont les rapprochent le bâillement des valves et la contexture des coquilles. Plus voisines des Thra- cia, Leach, par leur manque de dents à la charnière, les Lyonsia s'en distinguent par leur ligament tout-à fait interne, par la pièce calcaire transverse, petite , au lieu d’être allon- sée, et par les deux siphons séparés. Histoire. En 1822, M. Turion établit le genre Lyonsia pour le Mya norwegica de Gmelin, dont, en 1827, M. Brown fit aussi son genre Magdala. En 1830, M. Deshayes, n'ayant pas sans doute connaissance de ces deux coupes génériques, crut créer ce genre et le nomma Osteodesma. En 1842, M. Agas- siz, dans ses Études critiques sur les Mollusques fossiles, n'ayant pas vu les rapports des coquilles fossiles pourvues d'une côte interne avec les Lyousia de Turton, en forma deux senres suivant qu'elles sont plus où moins renflées ou allon- gées. Des espèces globuleuses à crochets saillans, contournés, il forma le genre Ceromya; pour les espèces oblongues, il les réunit dans son genre Gresslya. J'ai, le premier, re- connu l'identité de ces deux genres avec Îles Lyonsia, en même temps que j'ai pu étudier l’animal de ce genre, qui ne doit plus faire partie des Myes où M. Agassiz l'a placé, mais bien se ranger près des Anatines et des Thracies. Je crois devoir y réunir encore lé genre Cardyomorpha de M. de Coning. Je place comme espèces vivantes le Mya norwegica de Chemnitz, l’Osteoderma cuneata de M. Deshaÿes, et uue troi- sième espèce de la côte de Patagonie. Ainsi je connais Les TERRAINS CRÉTACÉS. 38 Lyonsia norvegica, d'Orb., L. cuneata, d'Orb., et L, pata- gonica, d'Orb. Les Lyonsia ainsi considérées se sont rencontrées fossiles dès les terrains carbonifères, elles se retrouvent ensuite dans le lias inférieur ; elles sont nombreuses dans l’oolithe infé- rieure, dans les étages kimméridiens et crétacés ; je n’en connais point dans Îles terrains tertiaires. Aujourd'hui ces coquilles sont réparties dans les régions tempérées des deux hémisphères, dans le grand Océan et dans l'océan Atlantique. Elles s’enfoncent perpendiculairement au sein du sable vaseux ou entre les groupes d’Ascidia, et se tiennent à d’assez gran- des profondeurs. On doit y réunir les coquilles suivantes : les Cypricardia unioniformis, oblonga, Phillips; les Ceromya excentrica, Agassiz, et ses Gresslya sulcata, zonata, truncata, rostrata, latior, ventricosa, ovata, lunulata, major, cordiformis, lati- rostris, conformis, pinguis, striata, anglica, erycina, con- centrica, qui, sauf révision spécifique, deviendront mes Lyonsia unioniformis, oblonga, excentrica, sulcata, zonata, truncata, rostrata, latior, ventricosa, ovata, lunulata, major, conformis, latirostris, cordiformis, pinguis, striata, analica, erycina et concentrica. N° 836. LYONSIA CARINIFERA, d'Orbignv, 1844. Pl 373," p0 20 Lutraria carinifera, Sowerby, 1826. Min. conch., t. 6 p. 65, pl. 534, f. 2. 1 L. testà ovato-compresst , transversim striaté&, inæquivaloi ; valvul& sinisträ convexé ; latere buccali rotundato, latere anali transversim truncato, contorlo , externe carinato. Dimensions. Longueur totale, 45 millim. — Par rapport à LIT. 20 386 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. la longueur : largeur, -£% ; épaisseur, #* ; longueur du côté anal, -4%.— Angle apicial, 137°. Coquille ovale, comprimée, marquée de quelques lignes d'accroissement concentriques et de légères stries rayon- nantes rarement ostensibles. Inéquivalve , la valve gauche est la plus bombée. Inéquilatérale, le côté buccal est ar- rondi, droit; le côté anal tronqué carrément, et marqué extérieurement d’une carène très-prononcée, et sur le mi- lieu d’un sillon peu circonscrit. Le moule, presque lisse, montre le sillon correspondant à la côte interne de la valve gauche. Rapports et différences. Cette espèce, par son côté anal tronqué et par ses stries transverses , rappelle un peu, avec une forme plus large, l'aspect du Zyonsia norvegica. Localité. Elle caractérise le terrain turonien, et a été re- cueillie par M. Maille et par moi à la montagne Sainte-Ca- therine , près de Rouen (Seine-Inférieure). Explication des figures. P1. 373, fig. 4. Moule interne , de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. No 837. LYoNsiA ELEGANS, d'Orbigny, 1844. PL 373, fig. 3-5. L. testâ compressé, oblongé, transversim striatà ; latere buccali rotundato ; latere anali truncato, externè acutè carinato. Dimensions. Longueur, 33 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 5; épaisseur, ;%%; longueur du côté anal, “2. — Angle apicial, 145°. Coquille oblongue, comprimée , légèrement ondulée par des lignes d’accroissement ;, très-finement striée en travers. TERRAINS CRÉTACÉS. 987 Côté buccal aussi long que l’autre, arrondi ; côté anal tron- qué en travers à son exirémité, et fortement caréné à sa jonction au côté palléal, et marqué en travers de plis très- prononcés. Le moule montre tous les.caractères externes de la coquille. Rapports et différences. Par sa forme infiniment plus al- longée, cette espèce se distingue facilement de la précé- dente, Localité. M. Robineau-Desvoidy l’a découverte dans le ter- rain turonien des environs de Saint - Sauveur ( Yonne }, où elle est rare. Explication des figures. Pl. 373 , fig. 3. Moule intérieur, de grandeur naturelle. De la collection de M. Robineau- Desvoidy. Fig. 4. Le même, vu sur les crochets. Fig. 5. Une partie grossie pour montrer les stries. Genre THRACIA , Leach. Animal oblong, comprimé, pourvu d’un manteau épais, fermé sur presque toute sa longueur, ouvert seulement à la région buccale pour laisser sortir un pied comprimé. Les deux siphons séparés et distinets; le siphon anal plus court. Bouche pourvue d’appendices buccaux larges , foliacés. Branchies par paires séparées, une de chaque côté. Coguille mince, fragile, oblongue , méquilatérale , inéqui- valve; l'une des deux toujours plus bombée que l’autre, toujours bâillante à l'extrémité anale. Impression palléale laissant un sinus anal court, triangulaire , à sommet très- arrondi ; impressions musculaires superficielles, deux à cha- que valve; une anale petite, arrondie ; une buccale étroite, transversale. Ligument externe pénétrant un peu à l'inté- rieur en avant des crochets, et recevant alors un osselet ca- 388 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. duc, transverse, en demi-cercle. Charnière sans dents, pourvue d'une nymphe un peu épaissie en demi-cuilleron transversal. | Rapports et différences. Les Thracia ont les plus grands rapports de forme extérieure avec les Lyonsia, dont elles ont encore le manque de dents à la charnière ; mais elles s’en distinguent par leurs deux tubes séparés, par leur ligament externe, par la pièce calcaire de cette partie en demi-an- neau , et enfin par une coquille non nacrée, pourvue d’un épiderme bien plus mince. Je ne connais pas d'espèces fossiles de ce genre avant les terrains jurassiques. Une seule espèce se trouve dans les terrains tertiaires. Aujourd'hui elles sont des régions froides et tempérées de l'hémisphère boréal, principalement dans l'Océan atlantique et dans la Méditerranée. Ces coquilles vivent perpendiculairement dans le sable , ou dans le sable vaseux, au-dessous du niveau des marées les plus basses. N° 838. THRACIA GIBBOSA, d'Orbigny, 1844. PI. 374. T. testé gibbosulä , oblongà, lœvigatä, inæquivali ; valuulä sinisträ convexä; valvul& dextré impressé ; latere buccali brevi , latere anali elongato. Dimensions. Longueur, 22 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur , <5 ; épaisseur, <*; longueur du côté anal, -5.. — Angle apicial, 125°. Coquille ovale , gibbeuse , comprimée, lisse, méquivalve ; la valve gauche la plus bombée ; la valve droite est pourvue sur le milieu de sa longueur d’une grande dépression ; côté buccal court, un peu anguleux ; côté anal long, arrondi. Le moule est entièrement lisse. 7 TERRAINS CRÉTACÉS. 389 Rapports et différences. La forme gibbeuse de cette es- pèce, ainsi que sa taille, la distinguent nettement des autres. Localité. M. Astier l’a découverte dans le terrain turonien inférieur de la Malle, près de Grasse ( Var ). Elle y parait rare. Explication des figures. Pl. 374, fig. 1. Coquille grossie. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Grandeur naturelle. Ve famille. SOLECURTIDÆ, d'Orbigny. Animal muni d'un manteau fermé sur presque toute sa longueur, ayant une ouverture buccale par où sort un pied plus ou moins comprimé. A la région anale se trouvent deux tubes distincts et séparés , plusieurs muscles à chaque valve. Coquille inéquivalve , allongée , bâllante aux deux extré- mités. Ligament externe. Charnière pourvue ou non de dents divergentes. Cette famille se distingue des Myacidées par des tubes sé- parés et par un grand pied extensible. Elle s'enfonce per- pendiculairement dans le sable. Elle renferme les genres Solecurtus, Solemya et Polia. Genre SOLECURTUS , Blainville. Animal très-gros, trop volumineux pour être contenu dans la coquille ; pourvu d’un manteau ouvert sur la moitié buccale de la longueur de la coquille. Pied linguiforme, gros, comprimé. Branchies étroites , très-longues , s'étendant sur la longueur du siphon branchial. Bouche pourvue de palpes longues , étroites. Deux longs siphons distincts, inégaux , réunis presque jusqu’au sommet: 990 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Coquille ovale, oblongue , équivalve , subéquilatérale , très- bâillante aux deux extrémités. Impressions palléales formant un très-profond sinus anal, occupant plus de la moitié de la coquille. Impressions musculaires au nombre de trois, une anale réniforme , oblique , placée près de la région cardi- nale; une seconde , allongée ou triangulaire , buccale. On en remarque une troisième placée sous les crochets, avec laquelle se lie l'impression buccale, soit par un sillon, soit par de petites impressions partielles. Charnière médiane formée de deux dents sur une valve et d'une ou de deux sur l’autre. Ligament externe appuyé sur des nymphes calleuses, épais- ses , placées au-dessus de la charnière. Rapports et différences. Les Solecurtes se distinguent des Solen par leurs deux siphons distincts, par leur pied com- primé et linguiforme , par leur coquille plus équilatérale. Ce genre se rencontre fossile dans les terrains tertiaires. Il habite aujourd'hui la Méditerranée et les autres mers, où il s'enfonce perpendiculairement dans le sable vaseux. Genre PouaA, d'Orbigny (1). Animal assez allongé, comprimé , pourvu d’un manteau ouvert seulement à l'extrémité buccale, pour le passage d’un long pied , comprimé, terminé à son extrémité par une par- tie tronquée, pouvant s'élargir en disque. Sur la région anale, deux siphons inégaux, séparés , très-extensibles. Coquille allongée ou oblongue , équivalve , inéquilatérale, bâillante à ses deux extrémités. Impression palléale pourvue d’un léger sinus anal. Impressions musculaires superficielles, (2) C’est peut-être le même genre que le Leguminaria de Schumacher et le Machæra de Gould, (Foy. p. 323.) Lorsqu'on pourra le vérifier sur l’ani- mal, il conviendra de prendre le nom le plus ancien, celui de Leguminarias TERRAINS CRÉTACÉS. 391 au nombre de quatre à chaque valve+ une buccale , allongée, triangulaire, placée sous les crochets ; deux anales dont une Jongue près du bord du ligament , et une autre petite, obli- que, divisée en deux parties , placée au milieu de la co- quille; celle-ci sans doute propre aux siphons, et une quatrième sous Îles crochets , en face du ligament. Charnière formée sur la valve gauche de deux dents divergentes, et de trois sur la valve droite. Une côte élevée , oblique ou trans- verse , part des crochets et s'étend plus ou moins vers le mi- lieu de la coquille. Il y à également sur la région cardinale, du côté buccal, une côte saillante, longitudinale, interne, Li- gament externe appuyé sur des nymphes lamelleuses. Un épiderme brillant dépassant la coquille. Rapports et différences. Ce genre, voisin du Solecurlus, s’en distingue par son pied allongé et tronqué, par son si- nus anal court, par les impressions musculaires. Plus voisin encore des Solemyes par son pied et par son épiderme , il re s'en distingue que par les dents de la charnière, et par ses tu- bes plus allongés. Ce genre, qu’on rencontre fossile dans les terrains ter- tiaires, se tient perpendiculairement enfoncé dans le sable vaseux des côtes de France. (Le type est le Solen legumen.) Genre SoLemyA, Lamarck. Animal volumineux , pourvu d'un manteau fermé sur la plus grande partie de sa longueur, ouvert sur la région buc- cale pour le passage d’un pied cylindrique extensible , sus- ceptible de s'épanouir en rosette à son extrémité. Branchies au nombre de deux, pennées, à lamelles libres. Deux si- phons non sauilans , mais distincts. Coquille allongée, équivalve, inéquilatérale, très-bâtilante à l'extrémité buccale, Impressions palléales pourvues d’un si- 392 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, nus peu profond. Impressions musculaires au nombre de deux à chaque valve, une anale et une buccale, toutes deux ovales, transverses. Charnière placée à l'extrémité anale, sans dents, pourvue, sur la région anale , d'une saillie interne, obli- que et prolongée de la nymphe , destinée à recevoir l’inser- tion d’un ligament externe très-srand. Les crochets placés près de l'extrémité anale sont à peine marqués. La coquille est couverte d’un épiderme corné , luisant , qui la déborde de beaucoup. Rapports et differences. Les Solemyes, voisines des 1Sole- curtus par la forme générale de la coquille, s’en distin- guent par leurs siphons courts, par leur pied cylindrique que termine un disque, par les branchies pennées, et enfin par leur coquille, très-courte du côté anal, sans dents à la charnière, et par leur épiderme. Ce genre, qu'on ne rencontre pas fossile , se tient perpen- diculairement enfoncé dans le sable vaseux de la Méditer- ranée. VIe famille. SAXICARIDE. Animal allongé, pourvu d’un manteau plus ou moins fermé , laissant sortir en haut deux siphons réunis ou séparés dès leur base , et, en bas, un pied rudimentaire ou gros et obtus.Un byssus où un tube testacé. Coquille libre ou fixée par un bissus, perforante ou logée dans un tube testacé, ayant ses valves libres, égales , bâäil- lantes sur la région palléale , retenues entre elles par un li- sament externe ; n'ayant jamais de pièces accessoires exLer- nes sur les crochets ou en avant. Cette famille se distingue facilement à sa coquille toujours bâillante sur la région palléale , et à ses habitudes perforan- ces. Elle renferme les genres Fistulana, Saxicava , Petricola et Galeomma. TERRAINS &RÉTACES, 399 Les coquilles de cette famille , souvent libres dans la jeu- nesse, sont alors fixées par un byssus , qui disparaît lors- qu'elles deviennent perforantes. Il paraît certain qu’elles percent la pierre au moyen d’un acide qui dissout la roche sans attaquer la coquille. On les rencontre fossiles et vivantes. Genre FISTULANA, Bruguière. Gastrochæna, Spengler. Animal pourvu d’un manteau fermé sur presque toute sa longueur, ouvert seulement à l'extrémité de la région buc- cale, pour le passage d’un pied , gros, court et obus. Branchies en bandes allongées , placées sur les côtés. Bouche à l'extrémité buccale, munie de quatre palpes labiales très-allongées. À l'extrémité anale, deux siphons très-extensibles , distincts, séparés dès leur base, dont l'un, le plus près de la région palléale, sert à la respi- ration. Coquille oblongue ou cunéiforme, équivalve, très-bâil- lante sur la région palléale ; cette ouverture élargie du côté buccal est oblique. Ligament allongé, extérieur. Cette co- quille perforante, comme certain Lithodomus, se forme, soit dans la pierre , soit dans les coraux, un fourreau tubu- leux calçaire , qui tapisse les parois du trou et se prolonge souvent en dehors. Ce fourreau, fermé inférieurement , s’at- ténue en avant ; il paraît aussi se rencontrer libre dans le sable. Les Fistulanes se distinguent des Lithodomes par leurs tubes non fendus , par leur manteau plus réuni. Elles s’en distin- guent par leur coquille bâillante et très-échancrée sur la ré- gion palléale. Elles se distinguent aussi des Pholades par leurs 394 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. tubes séparés, par le manque de cuilleron interne aux valves et de pièces accessoires externes. Les Fistulanes paraissent s'être montrées pour la première fois avec les terrains crétacés. Elles sont assez nombreuses dans les terrains tertiaires , et bien plus encore au sein des mers actuelles. Elles s'y tiennent à toutes les profondeurs dans les coraux et les pierres calcaires , qu’elles perforent à cet effet. Leur position normale est verticale. N° 839. FISTULANA DILATATA, d'Orbigny, 1844. PI. 375, fig. 4-4. Gastrochæna dilatata. Deshayes, 1842, Leym., Mém. de la Soc. géol., t. V, pl. 3, fig. 1. F. testä ovato-oblongä , compressé , concentricè subplicatä; latere anali angustato, subacuminato ; latere buccali dila- tato, hiante ; aperturé mediocri. | Dimensions. Longueur, 42 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, 2; épaisseur, £* ; longueur du côté anal, £°.. | Coquille ovale, oblongue , un peu comprimée , marquée de quelques lignes d’accroissement peu visibles. Crochets presque terminaux. Côté anal rétréci et légèrement acuminé ; côté buccal élargi , très-court ; côté palléal ouvert seulement sur son quart inférieur. Son tube est peu long , pyriforme. Localité. Cette espèce se trouve dans les terrains néoco- miens et aptiens de France. Elle a été recueillie dans le ter- rain néocomien à Vendeuvre (Aube), par moi ; à Russey et aux Maisons-du-Fou , près de Morteau (Doubs), par M. Carteron ; dans le terrain aptien à Combles (Meuse), par M. Moreau. Explication des figures. PI. 375, fig. 4, Coquille grossie, vue de côlé. De ma collection. TERRAINS CRÉTACÉS. 395 Fig. 2. La même, vue sur la région palléale. Fig. 3. La même , vue sur la région cardinale. Fig. 4. La même dans son tube. De grandeur naturelle. N° 840. FISTULANA MATRONENSIS, d'Orbigny, 4844. PI. 375, fig. 5-8. F. testé ovato-oblongä , lævigaté , latere anali dilatato, ro- tundato ; latere buccali angustato ; aperturä elongaté. Dimensions. Longueur, 12 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, #5; épaisseur, 47 ; longueur du côté anal, 2. Coquille ovale , oblongue, entièrement lisse , élargie et ar- rondie du côté anal, rétrécie et terminée en coin du côté buccal ; côté palléal ouvert sur les trois quarts inférieurs de sa longueur. Son tube est très-court. Rapports et différences. Cette espèce , très-voisine de la précédente , s'en distingue par sa forme plus étroite sur la région buccale et par son bâillement inférieur , infiniment plus long et plus large. Localité. Je l'ai recueillie à Wassy (Haute-Marne) dans les argiles à plicatules ou terrain aptien. Elle paraît y être rare. Explication des figures. Pl. 375, fig. 5. Coquille grossie. De ma collection. Fig. 6. La même, vue sur la région palléale. Fig. 7. La même sur la région cardinale. Fig. 8. Grandeur naturelle. N° 841. FISTULANA ROYANENSIS, d'Orbigny, 1844. PI. 375, fig. 9-12. F. testé ovaté, concentricé subplicatä; latere anali rotundato; latere buccali dilatato ; apertur& buccali mediocri. 306 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Dimensions. Longueur, 17 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, =; épaisseur, 7; longueur du côté anal, 5. Coquille ovale , oblongue, pourvue de quelques lignes d'accroissement, un peu acuminée du côté anal, élargie du côté buccal et pourvue à cette partie, sur la région palléale, d'une partie bâillante, peu longue, mais très-large. Tube assez allongé, en massue. Rapports et différences. Cette espèce , voisine de la F. di- latata , s'en distingue par son ouverture du double de lon- sueur, tout en étant de moitié moins longue que celle de la F. matronensis. Localité. Je l'ai recueillie dans la craie la plus supérieure de Royan (Charente-Inférieure). Elle y est assez rare. Ezxplication des figures. P|. 375, fig. 9. Coquille grossie. De ma collection. à Fig. 10. La même, sur la région cardinale. Fig. 11. La même, sur la région païléale. Fig. 12. Grandeur naturelle de la coquille et du tube. Genre SAxiCAVA, Fleuriau. Genres Saricava, Rhomboidea et Byssomya, Blainv.; Sazicava et Hyatella, Lamarck. Animal pourvu d’un manteau plus ou moins fermé du côté anal; pied rudimentaire au-dessus duquel est un byssus marqué , surtout dans la jeunesse , et nul chez les adultes. A la région anale, deux tubes saillans, accolés sur toute leur longueur. Branchies en lanières longitudinales. Coquille oblongue , équivalve, très-bâillante sur la région palléale, et lésèrement sur la région anale. Impressions pal- léales formant un sinus profond. Impressions musculaires au TERRAINS CRÉTACÉS. 597 nombre de deux à chaque valve: une anale large, triangu- laire; une buccale triangulaire , très-irrégulière. Ligament allongé, extérieur, placé sur des nymphes calleuses. Char- nière sans dents, ayant tout au plus des callosités à peine dentées. Ces coquilles, jeunes, sont libres et pourvues d’un byssus ; elles se logent dans des cavités des roches calcai- res, qu'elles perforent plus tard, et alors perdent leur bys- sus et perforent la pierre en y creusant, sans doute au moyen d'un acide particulier, une cavité propre à les recevoir. Elles s’y tiennent perpendiculairement. Rapports et différences. Les Saxicava se rapprochent des Fistulana par leur coquille bâillante sur la région palléale, par leur manque de charnière et par leurs habitudes per- forantes. Elles s’en distinguent par leurs siphons réunis. Les Saxicaves paraissent s'être montrées sur le globe avec les terrains tertiaires. Aujourd'hui, elles sont de toutes les Jatitudes, et se tiennent dans les lieux rocailleux ou dans les coraux. Genre PETRICOLA, Lamarck, 1801. Genres Rupellaria, Rupicola, Fleuriau; Didonta, Schumacher. Animal pourvu d’un manteau ouvert sur plus de la moitié de sa longueur, pour le passage d'un pied rudimentaire , comprimé, hnguiforme. Lèvres courtes et larges . Branchies en doubles lanières placées au long du corps. A la région anale deux tubes très-extensibles accolés sur presque toute leur longueur. Coquille ovale ou oblongue, équivalve, inéquilatérale, bâillante sur la région palléale. Impressions palléales laissant un très-profond sinus anal arrondi, occupant plus de la moi- ué de Ja longueur de la coquille. Impressions musculaires 395 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. au nombre de deux à chaque valve, une bucca!e transverse, semi-lunaire ; une anale, large, comme tronquée et irrégu- lière en bas. Ligament interne allongé, placé dans une cavité linéaire. Charnière pourvue de deux dents sur chaque valre ou sur une seule. Rapports et différences. Les Petricola se rapprochent des hASazicava et des Fistulana par leurs valves bâillantes sur la région palléale, par leurs habitudes perforantes. Elles s’en dis- tinguent par leur pied comprimé et par la présence de dents à la charnière. Ce genre paraît s'être montré sur le globe avec les ter- rains tertiaires. Dans les mers actuelles, il est principalement des régions tempérées et froides. Il s'enfonce dans les pierres qu'il perfore, comme les deux genres précédens dont il a Jes habitudes. Il se tient verticalement dans les pierres. VIE famille. TELLINIDÆ. Animal très-comprimé, pourvu d’un manteau plus ou moins ouvert, divisé par un diaphragme en deux cavités, l'une du côté buccal, vaste , contenant un pied comprimé, tranchant, des branchies lamelleuses, et des appendices buccaux variables; l’autre anale, contenant deux longs si- phons inégaux très-extensibles. Coguilie allongée , ovale ou obronde, mince ou épaisse, équivalve ou inéquivalve, généralement inéquilatérale, pres- que fermée, pourvue d'impressions palléales, laissant un très-grand sinus anal. Ligament interne , externe ou les deux à la fois. Charnière généralement pourvue de deux dents cardinales et de dents latérales. Eu me basant sur les caractères propres aux animaux, et faisant passer en second les caractères empiriques du liga- ment et de la charnière, j'ai réuni, sous le nom de Tellini- TERRAINS CRÉTACÉSe 399 dées, des genres qui ont entre eux les plus grandes analogies. Ainsi, j y place la famille des NYMPHACGÉES SOLÉNIACRÉES de Lamarck , mais de ces NYMPHACGÉES TELLINAIRES je ne prends que les Tellines et les Donaces , renvoyant à une tout autre division, à la famille des LuCINIDÉES, par exemple, les Cor- beilles et les Lucines pourvues d’une impression palléale sans sinus, et les Crassines ou Astarte aux ASTARTIDÉES. J'Y réunis encore les Amphidesmes et les Lavignon que La- marck place dans ses Mactracées, tout à côté des Myes, seu- lement parce que le ligament est interne. Comme je l'ai déjà dit, le ligament n’est qu’un moyen mécanique et nullement un caractère zoologique , aussi peut-il tout au plus servir pour les genres, mais non pour les familles, D'ailleurs on a vu que beaucoup des genres ont un liÿament moitié interne, moitié externe , offrant ainsi le passage aux coquilles qui ont le ligament seulement externe. D'après mes nouvelles vues, je réunis dans cette famille les genres Donacilla , Lamarck ( Mesodesma, Desh.}, Lavi- gnon , Cuvier, Amphydesma, Lamarck, Arcopagia, Brown, Tellina, Linné , Capsa, Bruguière, et Donax, Linné. Genre DonAcILLA, Lamarck, 1841, Donacilla, Lamarck , 4841; Mesodesma, Deshayes, 1830 ; Erycina, Sowerby. Animal très-comprimé , oblong, pourvu d’un manteau fermé sur les trois quarts de sa longueur, ouvert seulement à la région buccale pour le passage d'un pied énorme, com- primé, tranchant en avant, triangulaire eù arrière. Branchies en lanières de chaque côté du corps. A la bouche, de chaque côté, deux appendices buccaux triangulaires, très-allongés et pointus. Sur la région anale deux longs siphons extensi- 400 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. bles, entièrement séparés, dont le plus long, propre à la res- piration, est frangé à son extrémité. Deux attaches muscu- laires à chaque valve. Coquille allongée ou ovale , épaisse , comprimée , inéqui- valve, inéquilatérale , entièrement fermée. Impressions pal- léales très-prononcées , légèrement rentrées à la région buc- cale, prolongée sur la région anale au delà de sa jonction au sinus qui est souvent plus large que profond , arrondi à son extrémité. ]mpressions musculaires au nombre de deux : une anale, presque arrondie, profonde ; une buccale, oblique, ovale, en pointe vers la charnière. Ligament interne et ex- terne, externe court, puis il pénètre en dedans, et se loge dans un large cuilleron saillant. Charnière pourvue d'une dent cardinale, d'une fossette et de dents latérales très- prononcées. Rapports et différences. Par l'animal et la coquille ce genre ressemble beaucoup aux Lavignons. En effet, il n'en diffère que par son manteau plus fermé, les dents latérales de la charnière , sa coquille plus épaisse et son sinus palléal moins profond. Les Donacilla se sont montrées dès les terrains jurassiques. Elles sont encore des terrains crétacés. Aujourd’hui elles sont des mers froides, tempérées et chaudes. Elles s’enfon- cent perpendiculairement dans le sable des côtes. Lamarck, en 1814 (p.107 de l'Eztrait de son cours), a décrit ce genre sous le nom de Donacilla. En 1818, le con- fondant avec d’autres coquilles, il le réunit à tort à ses 4m- phidesma. L'espèce type du Donacilla, avec d'autres es- pèces ayant les mêmes caractères, a servi, en 1830, à M. Des- haves à former son genre Mesodesma. Cel auteur convient lui-même en 1835 (Anim. sans vert., t. VI, p. 130) que le genre Donacilla de Lamarck correspond parfaitement à ses 4} \ TERRAINS CRÉTACÉS. hot Mésodesmes. On pourrait se demander alors pourquoi il ne l'a pas conservé, au lieu de lui donner un nouveau nom. Sui- vant les lois d'équité que je me suis imposées, je crois devoir revenir au nom de Donacilla, donné d'abord par Lamarck. Voici quelques-unes des espèces vivantes qui s'y rapportent : Donacilla Noræ Zelandiæ, d'Orb. (Mya, id., Chemnitz), Donacilla arctata (Mactra arctata, Conrad), Donacilla do- nacia ( Mactra donacia, Lamck), etc. Espèces du terrain néocomien. N° 842. DOoNACILLA COULONI, d'Orbigny, 1544. Pl,376,:hg: 4.2: Mactroma Couloni, Agassiz, 1842. Études critiques , Myes, p.195, ne V, tab. 10 ?, fig. 6-14. D. testé oblongä, compressé, giblosä, inæquilaterd ; latere buc- cali brevi, rotundalo ; latere anali elongato, angustalo, nucleo imipresso. Dimensions. Longueur, 50 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, -5%; épaisseur, -£; longueur du côté anal, -67. — Angle apicial, 138. Coquille oblongue, comprimée, un peu Lossuée, inéquilaté- rale, le côté buccal court, arrondi , le côté anal long, rétréci, comme gibbeux par une partie anguleuse. Le moule annonce une coquille épaisse ; il est marqué du côté buccal de sillons profonds qui s'étendent des crochets aux impressions mus- culaires. D’autres sillons se voient sur la réyion anale. L'im- pression des charnières ne laisse aucun doute pour le genre. Rapports et différences. Cette espèce se rapproche un peu, par sa forme , de la Donacilla Noræ Zelandie ; mais elle est plus renflée. Localité. Elle caractérise le terrain néocomien, et a été III, 30 402 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, recueillie à Auxerre, à Saint-Sauveur (Yonne), par MM. Cot- teau et Robineau-Desvoidy; près de Brienne (Aube), par moi. M. Agassiz l’indique à Neuchâtel , à la Chaux-de-Fond , à Cressier et au Landeron (Suisse). Explication des figures. PI, 376, fig. 1, Moule intérieur, De ma collection. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. Espèces du terrain turonien. N° 843. DONACILLA COMPRESSA, d'Orbigny, 1844. PI. 376, fig. 3, 4. P. testé oblongâ, compressé, inæquilaterd ; latere buccali brevi; latere anali elongato, obtuso ; nucleo lævigato. Dimensions. Longueur totale, 64 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, #5; épaisseur, -, ; longueur du côté anal, 5. — Angle apicial, 444°. Coquille oblongue, comprimée , lisse , inéquilatérale, le côté anal Le plus long, tous les deux arrondis et à peu près de la même largeur. Le moule interne est presque lisse, sans sillons. Rapports et différences. Cette espèce, voisine par sa forme du D. Couloni, s’en distingue par son moule sans sillons et par d’autres détails. Localité, Elle caractérise les terrains turoniens inférieurs, et a été recueillie à Coudrecieux, près de Saint-Calais (Sarthe), par M. Gallienre. Explication des figures. PI. 376, fig. 3. Moule intérieur, de grandeur naturelle. Fig. 4. Le même, vu sur les crochets. TERRAINS CRÉTACÉS. " 4oë Genre LAVIGNON, Cuvier, 1817. Serobicularia, Schumacher, 1817; Listera, Turton, 1822; Lutraria, Lamarck; Cumingia, Sowerby; Lutricola, Blainville. Animal très-comprimé , ovale, pourvu d’un manteau ou- vert sur toute la région palléale, du moins ayant les bords libres, car sur la moitié de sa longueur on voit en dedans un diaphragme qui sépare cette partie de la cavité des siphons. Pied comprimé, ovale, très-obtus, presque pédonculé. Bran- chies en lanières, entières , latérales. Bouche pourvue de longs appendices triangulaires. Sur la région anale se trouve une profonde cavité où se contractent deux très-longs si- phons inégaux , charnus , l’un branchial, long, l'autre anal, plus court. Trois attaches musculaires à chaque valve. Coquille ovale, comprimée, équivalve, subéquilatérale, très-légèrement bâillante à l'extrémité anale. Impressions palléales laissant un profond sinus ovale, rétréci à la région anale, élargi ensuite en sac, et ne laissant, sur plus de Ia moi- tié de la longueur de la coquille, qu’une impression linéaire palléale qui le sépare du labre. {mpressions musculaires au nombre de trois; sur la région anale il Y en a deux, une grande ovale, transverse, un peu prolongée en pointe du côté de la charnière, et une très-petite triangulaire, séparée, plus du côté palléal, à la région buccale il y à une grande im- pression transverse, arquée, étroite, bilobée du côté des cro- cheis. Ligament interne et externe: ligament externe petit, étroit, très-saillant ; ligament interne très-srand, logé dans un cuilleron triangulaire, oblique en avant. Charnière pour- vue, sur la valve gauche , en arrière du cuilleron, de deux dents inéfales, la plus grande externe et, sur la valve oppo- sée, d’uue seule dent placée entre deux fossettes. ho PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Rapports et différences. Ce genre, très-rapproché des Tel- lines par son animal, s'en distingue facilement par sa coquille non pliée sur la région anale et généralement plus large; par son sinus palléal moins profond, par ses attaches musculaires plus divisées, et surtout par ses deux ligamens interne et ex- terne et par la présence du cuilleron interne des valves. Les espèces de ce genre ont été placées par Gmelin, Pen- nant, Dillwin, Montagu, parmiles Mactra; par Lister dans les Pectunculus ; par Donavan parmi les Tellina ; par Chem- nitz dans les Mya; par Da Costa dans les Trigonella. La- marck les avait laissées dans les Lutraria. Cuvier, en 1817, avant parfaitement reconnu que celte coquille ne pouvait rester avec les Lutraria, dont les tubes sont réunis et le manteau fermé, proposa de les appeler Lavignons. La même année, Schumacher, y ayant aussi reconnu des caractères dif- férens des Lutraires et des Mves, en fit son genre Scrobicu- laria, tout en y associant une Telline. En 1822, Turton y re- connut aussi des caractères distinctifs des Mactres et des Lutraires, et créa, pour elles, le genre Listera. De ces différens noms, le plus ancien est le Lavignon de Cuvier. Je le conser- verai d'autant plus volontiers que le savant anatomiste a par- faitement décrit les caractères de ce genre. Presque toutes les Lutraires de Lamarck, à l'exception des L. solenoides, elliptica, ete., doivent rentrer dans ce genre. Ces coquilles paraissent s'être montrées pour la première fois avee les terrains néocomiens , au moins je n’en connais pas avant. Aujourd'hui elles vivent dans les baies vaseuses des régions tempérées. Sur le littoral de France, dans la Méditerranée et l'Océan , une espèce (le Lavignon hispanica ) vit par myria- des, enfoncée perpendiculairement au niveau def marées de mortes eaux ordinaires. Dans la baie de l’Aiguillon (Cha - TERRAINS CRÉTACÉS. 405 rente Inféricure), une surface de sept ou huit lieues est cou- verte de cette espèce : les individus y sont tellement pressés qu'ils se touchent. Cette multitude de coquilles vivant en commun explique les nombreux moules fossiles qu'on ren- contre quelquefois dans les calcaires marneux des terrains jurassiques. Espèces de l'étage aptien. N° 844. LAVIGNON MINUTA, d'Orbigny, 1844. PI. 377, fig. 4-4. Platymya minuta, Agassiz, 1842, Études critiques, p. 184, pl. 10 2, fig. 1-4. Pholadomya rhomboidalis, Leymerie, 1812. Mém. de Ja Soc. géol., t. V, pl. 2, f. 6? L. testé oblongâ, compressé, concentrice rugosä, inæquilaterdä; latere buccali brevi, angustato ; latere anuli elongato , di- latato. Dimensions. Longueur, 15 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, -:; épaisseur, 22; longueur du côté anal, 5. — Angle apicial, 145°. Coquille ovale, oblongue, comprimée, marquée de rides irrégulières d'accroissement. Côté buccal court, étroit et ar- rondi ; côté anal long, élargi, arrondi à son extrémité. Le moule reproduit tous les accidens extérieurs du test, et an- nonce une coquille très-mince. L'impression d'une charnière ne laisse pas de doute sur le genre. Rapports et différences. Cette espèce se distingue du Lavi- gnon phascolina par sa forme plus allongée et par ses rides plus marquées. Localité. Elle est propre aux rognons de l'argile à plica- 406 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, tules, ou du terrain aptien des environs de Wassy (Hante- Marne}, où je l'ai recueillie. Explication des figures. PI. 377, fig. 4. Moule intérieur, orossi. De ma collection, Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. Fig. 3. Empreinte. Fig. 4. Grandeur naturelle. Espèces de l'étage albien ou gault. N° 815. LAVIGNON CLEMENTINA, d'Orbigny, 1844. PI. 377, fig. b-7. L. testä ovatä, compressé, concentricè subplicalé, inæquila- terd ; lalere buccali brevi, rotundato ; latere anal elon- gato, dilatato, obtuse truncato. Dimensions. Longueur, 10 millim.—Par rapport à la 70 longueur : largeur, -;; épaisseur, +; longueur du côté anal, 7. — Angle apicial, 138. Coquille ovale, comprimée, lisse ou marquée de très-légè- res lignes concentriques d’accroissement. Côté buccal court ; côté anal plus long, élargi, comme tronqué ; côté palléal ren- flé. Le moule offre les ornemens extérieurs du test et dénote une coquille très-mince. Rapports et différences. Voisine, par sa forme, du L. mi- nuta, cette espèce s’en distingue par son ensemble bien plus large à proportion. Elle se distingue du L. phaseolina par sa région palléale non sinueuse. Localité. Elle caractérise le gault ou terrain albien. Elle a été recueillie à Gérodot et à Dienville (Aube), par M. de Vibrayes et par moi. TERRAINS CRÉTACÉS. 4o7 Explication des figures. PI. 377, fig. 5. Coquille grossie. De ma collection. Fig. 6. La même, vue sur Îles crochets. Fig. 7. Grandeur naturelle. N° 846. LAVIGNON PHASEOLINA , d'Orbigny, 1844. PI. 377, fig. 8-10. Mya phaseolina, Phillips, 4829. York, pl. 2, f. 45. L. testé ovaté, reniformis, compressä, concentrice subplicatä, inæquilaterä ; latere buccali angustato, brevi; latere anali elongato, rotundato ; latere palleali sinuato. Dimensions. Longueur, 14 millim. — Par rapport à la lon- sueur : largeur, -5; épaisseur, 5; longueur du côté anal, -55. — Angle apicial, 429. Coquille ovale, réniforme, très-comprimée, lisse , ornée seulement de quelques lignes d’accroissement concentriques. Côté buccal court, très-rétréci; côté anal long, élargi, arrondi à son extrémité. Côté palléal légèrement sinueux par une échancrure. Le moule représente les stries de la coquille et indique un test très-mince. Rapports et différences. Cette espèce se rapproche beau- coup, par sa compression, des L. Clementina el minuta, tout en se distinguant de l’une et de l’autre par le sinus de la ré- gion palléale. Localité. Elle est propre au terrain albien ou gault. Elle a été recueillie à Gérodot (Aube), par moi. Histoire. Décrite en 1829 sous le nom de Mya, elle n’a aucun des caractères de ce genre. 408 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Explication des figures. P]. 377, fig. 8. Coquille grossie, vue de côté. De ma collection. Fig. 9. La même, vue sur les crochets. Fig. 10. Grandeur naturelle. Genre AMPHIDESMA, Lamarck, Donacilla, Lamarck. Genres 4bra, Thyasira, Leach; Semele, Schumacher. Animal. D'après ce que nous avons pu reconnaître sur un individu en très-mauvais état, ce genre aurait tous les caractères des Tellines pour le tube, le manteau et le pied. Coquille ovale, oblique, inéquilatérale, presque fermée. Impressions palléales très-marquées, ayant un sinus anal pro- fond, arrondi, en forme de large bourse, dont le bord palléal se termine en coins. Impressions musculaires au nombre de deux à chaque valve : une anale, large, un peu triangulaire, une buccale, presque ovale, également transverse ou un peu oblique. Charnière composée d'une ou deux dents cardinales, et d’une dent latérale de chaque côté. Une fossette interne, allongée , contient le ligament interne. Indépendamment de celui-ci il y a un ligament externe, linéaire. L'extrémité anale de la coquille est un peu tordue, comme on le voit chez les Tellines. On remarque, à l'extrémité buccale, une côte interne qui circonscrit la région de l’attache musculaire. Rapports et différences. Ce genre est voisin des Lavignons dont il ne se distingue que par les dents latérales de la char- nière, par ses valves tordues à la région anale. Il est plus voisin encore des Ærcopagia, dont il ne diffère que par son ligament interne et son sinus palléal , tous les autres carac- tères étant les mêmes. Les Amphidesmes ne paraissent pas, au moins jusqu'à TERRAINS CRÉTACÉS. 409 présent , s'être rencontrées fossiles. Elles sont des régions chaudes des mers actuelles, où elles vivent, enfoncées per- pendicularement dans le sable, Genre ARCOPAGIA, Brown. Animal. Desrestes desséchés dans une coquille m'ont prouvé qu'il est pourvu de deux longs tubes, comme les Lavignons. Coquille ovale , comprimée, inéquivalve, entièrement fer- mée. Impressions palléales très-profondément marquées, laissant un grand sinus anal, ovale, oblique, bursiforme, dont la jonction des lignes qui le circonscrivent à l'impression palléale forme une pointe. Impressions musculaires au nom- bre de deux à chaque valve, transverses, arrondies du côté palléal, en pointe du côté cardinal. On remarque, en dedans de l'impression buccale, une côte saillante très-prononcée. Charnière composée, sur chaque valve , de deux fossettes et de deux dents cardinales dont une dent est double. Il y a de plus une dent latérale de chaque côté. Ligament seulement externe, saillant et allongé. Rapports et différences, La comparaison des 4rcopagia avec les Amphidesmes atteste une identité parfaite de caractères zoologiques, mêmes impressions palléales, même sinus pal- léal, mêmes impressions musculaires, même côte interne et même pli de la région anale des valves. 1l ne reste donc plus pour différence que le ligament externe chez les Arco- pagia, interne et externe chez les Amphidesmes. On voit qu'il n° y a plus entre ces coquilles que des caractères con- chyliologiques de peu de valeur, mais elles se distinguent des Tellines par leur sinus palléal et par leur courbure de la charnière de la région anale tournée le plus souvent du côté droit au lieu du côté gauche. Les Arcopagia, séparées par Brown en 1827, ont été con - {410 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. fondues avec les Tellines par tous les autres auteurs, qui, ayant considéré seulement la charnière et le ligament , n’ont pas vu que les impressions palléales de ce genre sont bien différentes des impressions des Tellines. J'y réunis quant à présent le type Tellina crassa des au= teurs, et dans les espèces fossiles les Tellina Lunula, Des- hayes, Patellaris, Lamarck, elegans, Deshayes, erycinoides, sinuata, Lamarck, lamellosa, Deshayes, subrotunda, Des- hayes, carinulata, Lamarck, lucinalis, Deshayes, le Venus semiradiata”, Mathéron, qui deviendront mes Arcopagia lu- nula , patellaris, elegans, erycinoides , sinuata , lamellosa, subrotunda, carinulata, lucinalis, semiradiata. Les Arcopagia vivent actuellement dans les mers tempé- rées et chaudes, où elles s’enfoncent perpendiculairement dans le sable. On les rencontre fossiles dans les terrains cré- tacés et dans les terrains tertiaires. Elles sont surtout com- munes dans ces derniers terrains. Espèces du terrain neocomien. N° 847. ARCOPAGIA CONCENTRICA, d'Orbigny, 4844. PI. 378, fig. 1-6. À. testé ovatà, crassé , concentricè striatà ; anticè posticèque 15-radiatim striaté ; subæquilateré ; latere anali subtrun- cato ; latere buccali rotundato. Dimensions, Longueur, 20 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, 72; épaisseur, 25 ; longueur du côté anal, <2.— Angle apicial, 129. Coquille ovale, comprimée, marquée, de stries concentri- ques très-régulières, et de plis profonds également concen- tiques sur le bord des vieux individus. Aux deux extrémités on remarque une quinzaine de stries ou des côtesrayonnantes. TERRAINS CRÉTACÉS. fai Côtés égaux en longueur , mais non de même forme. Le côté anal un peu tronqué, le côté buccal arrondi. Le moule est lisse. Rapports et différences. Cette espèce , avec les stries et presque la forme de l’4. crassa, s'en distingue par les stries rayonuantes de ses extrémités. Localité. Elle est propre au terrain néocomien, où même elle est commune. Elle a été recueillie à Brousseval, à Bet- tancourt-la-Ferrée (Haute-Marne), par M. Cornuel et par moi; à Marolles (Aube), par M. Dupin et par moi; à Saint- Sauveur (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy ; aux environs de Morteau (Doubs), par M. Carteron. Explication des figures. P\. 378, fig. 1. Coquille grossie. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Moule intérieur, vu de côté. Fig. 4. Le même, vu sur les crochets. Fig. 5. Une charnière, vue en dedans. Fig. 6. Grandeur naturelle. Espèces du terrain albien. N° 848. ARCOPAGIA RAULINIANA, d'Orbigny, 1541. PI. 378, fig. 7-10. À. testé ovato-oblongä, concentricè striatà, anticè posticèque 8-radiatim costatä , subæquilaterd. Dimensions. Longueur Hé 23 millim. — Par rapport à la longneur : largeur, 2 ; épaisseur , 2%; longueur du côté anal , ##. — Angle apicial , 140°. Coquille ovale, oblongue, comprimée, marquée de stries concentriques seulement, avec lesquelles viennent se croiser, aux deux extrémités, environ huit côtes rayonnantes. Côtés peu inégaux , néanmoins le côté buccal est plus long et plus étroit. Le moule, lisse, montre de fortes impressions près à {12 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. de l’attache musculaire buccale, comme on le remarque sur V4. crassa. Rapports et differences. Très-voisine de forme de l'A. con- centrica , celte espèce s’en distingue néanmoins par ses pro- portions plus étroites, ses côtés plus inégaux et par des côtes rayonnantes moins nombreuses aux extrémités. Localité. M. Raulin l’a découverte dans le gault ou terrain albien de Machéroménil (Ardennes) et de Varennes (Meuse). Explication des figures. PI. 378 , fig. 7. Coquille grossie, vue de côté. De la collection de M. Raulin. Fig. 8. Moule intérieur. Fig. 9. Le même, vu sur les crochets. Fig. 10. Grandeur naturelle. Espèces du terrain turonien. N° 849. ARCOPAGIA RADIATA, d'Orbigny, 1844. Pi. 378, fig. 41-15. À. testà ovatä , compressé, concentricè strialä, subæquila- ter& ; latere anali brevi , costis 27-radiato ; latere buccali angustato. Dimensions. Longueur, 25 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, -$5; épaisseur, 5; longueur du côté anal, -. — Angle apicial, 440°. Coquille ovale, comprimée , marquée de stries concentri- ques très-prononcées avec lesquelles viennent se croiser des côtes rayonnantes au nombre d'environ vingt-sept à la région anale ; celles-ci, d'abord élevées en s'approchant de la ré- gion palléale, diminuent de hauteur, s'élargissent et ne for- ment plus qu’une légère saillie plane en gradins. Les côtes de la région buccale sont beaucoup moins nombreuses. Les TERRAINS CRÉTAGÉS, 113 côtés sont inégaux, le côté buccal est le plus long, tocs les deux sont arrondis. Rapports et différences. Assez voisine, par ses stries et par ses côles, de V4, concentrica, celte espèce s’en distingue par sa forme plus large, et par ses côtes bien plus prononcées sur la région anale. | Localité. Elle caractérise le terrain turonien. Elle a été recueillie au Mans (Sarthe), par moi , et à Uchaux (Vaucluse), par M. Renaux. Explication des figures. PI. 37$S, fig. 11. Coquille. De ma collection. Fig. 12. La même, vue sur les crochets, Fig. 13. Grandeur naturelle. N° S50. ARCOPAGIA G1BBOSA, d'Orbigny, 1844. PI. 378, fig. 14, 15. A. testé ovato-oblongé, gibbos@, inflatä, longitudinaliter transversimque costatä; inæquilalerd; latere buccali lato , latere anali angustato. Dimensions. Longueur, 28 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, -f%; épaisseur , -; longueur du côté anal, #4. — Angle apicial, 125. Coquille ovale oblongue, renflée, marquée , en long et en travers, de côtes qui se croisent et forment un treillis sur le- quel les côtes concentriques dominent. Les côtés sont iné- saux en longueur et de forme. Le côté buccal est large, plus long ; le côté anal est rétréci. La charnière laisse de pro- fondes impressions sur le moule. Rapports et différences. Cette espèce se distingue des au- tres par sa forme épaisse, ses côlés très-inégaux el ses côtes croisées, 414 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Localité. Je l'ai recueillie dans le terrain turonien moyen des environs de Saintes (Charente-Inférieure ). Explication des figures. PI, 378, fig. 14. Moule vu de côté, avec une païlie de contre-empreinte, De ma collection. Fig. 15. Le même, vu sur les crochets. N° 851. ARCOPAGIA CIRCINALIS, d'Orbigny, 18/4. PI. 378, fig. 16-18. Psammobia circinalis, Dujardin, 1837. Mém. de la Soc. géol., t. 2, p. 223, pl. XV, f. 3. A. testä ovatä , compressé, densissime decussatä, lamsllis te- nuibus concentricis, striisque tenuioribus radiantibus or- nal& ; subæquilaterä. Dimensions. Longueur, 37 millim. — Par rapport à la lon- 75 sueur : largeur, 7; épaisseur, ©; lusgucur du côté anal, 25. — Angle apicial, 1409. Coquille ovale , comprimée , équilatérale , ornée, partout, de côtes lamelleuses concentriques, avec lesquelles viennent se croiser des stries rayonnantes. Les côtés sont presque égaux et également arrondis. Le moule montre de fortes impressions palléales, du sinus anal et des côtes internes voi- sines des empreintes musculaires. Rapports et différences. Très-voisine de forme de l'4. ra- diata , cette espèce s'en distingue par sa surface treillissée parLout, par son ensemble plus large. Localité. Elle est propre au terrain turonien supérieur et au terrain sénonien, Elle a été recueillie à Saintes, à Royan (Charente-Inférieure), par M. d’Archiac et par mot; à Sunt- Christophe et à l'ours (Indre-et-Loire), par moi; entre Ma- reuil et la Rochebeaucourt et à Ribérac (Dordogue), par M. Marrot; à Gourdon (Lot), par M. d’Archiac. TERRAINS CRÉTACÉS. 415 Ezxplication des figures. P]. 378, fig. 16. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 17. Moule intérieur, vu de côté. Fig. 18. Le même, vu sur les crochets. N° 852. ARCOPAGIA NUMISMALIS, d'Orbigny, 1844. PI. 379, fig. 1-5. Lucina numismalis, Mathéron , 1842. Catalogue, p. 144, PL ASE AS. P. testä rotundatä, compressé, inœæquivalvi, inæquilateré, læ- vigatà vel tenuiter concentrice striatä ; latere buccali brevi; latere anali subtruncato ; valvulé sinistré convexiusculé. Dimensions. Longueur , 72 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, #5 ; épaisseur, 7; longueur du côté anal, -£5. — Angle apicial, 125°. Coquille arrondie, très comprimée , inéquivalve, la valve | gauche plus convexe que Pautre, lisse, ou marquée de quel- ques très-légères lignes d’accroissement, et d’une dépres- sion transverse sur la région anale. Côté buccal court, ar- rondi; côté anal plus long, légèrement tronqué à son extré- mité. La région cardinale est tranchante sur le corse!et, et le ligament y est placé dans une fossette profonde. Le moule intérieur montre des impressions rayonnantes et un sinus palléal assez court. Rapports et différences. Par sa forme large et sa surface lisse, cette espèce se distingue de toutes les autres. Localité. Elle caractérise le terrain turonien inférieur ct moyen. Elle à été recueillie au Mans (Sarthe), par M. d'Ar- chiac et par moi; à Bourré, près de Montrichard ( Loir-et- Cher), par M. Gallienne ; à la Malle (Var), par M. Astier; aux environs de Périgueux (Dordogne), par M. Querry; à 16 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Uchaux (Vaucluse), par M. Renaux; à Grésille et d'Ambiilon, près de Doué, à Saumur (Maine-et-Loire), par M. d'Archiac ; à Sainte-Maure (Indre-et-Toire), par M. d'Archiac. Histoire. M. Renaux m'a communiqué cette espèce sous le nom de Lucina numismalis, Mathéron, Je trouve en effet une espèce ainsi nommée dans le catalogue de cet auteur, et une figure qui s'y rapporte, mais il ne parle pas des deux valves inépales, et lui donne quinze millimètres sur huit de dismètre. Ges contradictions me laissent des doutes. Dans tous les cas, ce n’est point une Lucine. Explication des figures. PI. 379, fig. A. Coquille, vue de côté. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets, Fig, 3. Une valve, vue en dedans. Fig. 4. Moule intérieur, vu de côté. Fis. 5. Le même, vu sur les crochets. Espèces du terrain senonien. No S53. ARCOPAGIA ROTUNDATA, d'Orbigny, 1544. Dl.879 "cho" DS "7e A. Lestà rotundatä, compressiusculé , inæquivalvi; inæquila- terd ; latere buccali rotundato ; latere anali subangulato ; nucleo anticè impresso. Dimensions. Longueur, 50 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 3: épaisseur, “>; longueur du côté anal, -$:.— Angle apicial, 120°. Coquille arrondie, médiocrement comprimée, inéquivalve, la valve gauche plus bombée. Côté buccil court, arrondi; côté anal long , coupé carrément en avant. Le moule montre une forte dépression rayonnante sur la région anale. TERRAINS CRÉTACÉS. 417 Rapports et différences. Très-voisine par sa forme de l'A. numismalis, celte espèce s’en distingue par une plus grande épaisseur, et par sa région anale plus tronquée, Localité. Je l'ai recueillie dans l’étage sénonien de Royan (Charente-Inférieure). Explication des figures. PI. 379, fig. 6. Moule intérieur, vu de côté. De ma collection. Fig. 7. Le même, vu sur les crochets. Résumé géologique sur les Arcopagia. Je connais jusqu’à présent sept espèces d'Arcopagia des terrains crétacés. Elles sont ainsi distribuées : Terrain neocomien. A. concentrica, d'Orb. Terrain albien. A. Rauliniana, d'Orb. Terrain turonien. A. circimalis, d'Orb. A. numismalis, d'Orb. gibbosa, d'Orb. radiata, d’Orb. Terrain sénonien. À. rotundata, d'Orb. Ces espèces, divisées par bassins, donnent au bassin pari- sien les 4.concentrica, Rauliniana, du terrain néocomien et du gault ; aux bassins méditerranéen et ligérien, l4. radiata; au bassin pyrénéen, les 4. gibbosa et rotundata ; aux bas- sins ligérien et pyrénéen, l'A. circinalis ; aux bassins ligé- rien, méditerranéen et pyrénéen, l’4. numismalis. LIL. 31 418 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Genre TELLINA , Linné. Genres Sanguinolaria (pars), Lamck.; Psammobia, Psammo- tæa, Tellinida , Lamck.; Psamocola, Soletellina, Psam- mobia, Psimmotæa et Sanguinolaria, Blainville. Genres Lobaria, Gari, Omala, Phylloda, Schumacher ; Peronæa , Poli. Animal très-comprimé, pourvu d’un manteau ouvert sur presque toute sa longueur. Pied très-grand, triangulaire, tranchant. Branchies en doubles lanières sur les côtés du corps. Bouche pourvue de longs appendices triangulaires. Sur la région anale, deux très-longs siphons inégaux , char- nus, qui se contractent dans une cavité spéciale. Coquille allongée, ovale ou arrondie,comprimée, inéquivalve, inéquilatérale; à l'extrémité anale, les deux valves se jettent le plus souvent. à gauche, en formant ou non un pli flexueux ; quelquefois un peu bâillante sur la région anale. Impressions palléales assez prononcées, formant en avant un immense sinus anal qui occupe plus des deux tiers de la longueur de la coquille. Ce sinus , en forme de sac, se réunit sur le côté palléal à l'impression palléale ellemême, sur une grande partie de sa longueur. Impressions musculaires au nombre de deux à chaque valve, l’une buccale transverse , souvent pro- longée en pointe sous la dent latérale ; l’autre anale plus ou moins arrondie , en pointe du côté cardinal. Ligament ex- terne saillant, placé sur des nymphes aplaties, saillantes. Charnière pourvue d’une ou deux dents cardinales, dont une bilobée, sur chaque valve. Deux dents latérales quelquefois très-écartées. Rapports et différences. Les Tellines, par leur pli anté- rieur, par leur forme , se rapprochent à la fois des 4mphi- TERRAINS CRÉTACÉS. 419 desma et des Arcopagia, mais elles se distinguent des pre- mières par leur ligament externe, des secondes par leur si- nus anal arrivant toujours à s'unir avec le bord de l'impres- sion palléale, tandis qu'il est distinct chez les ÆArcopaygia. Elles ont aussi les valves contournées, le plus souvent à gauche à l'extrémité anale, au lieu de l'avoir à droite. Elles se distin- guent des Lavignons, qui ont le sinus anal absolument iden- tique, par leur ligament externe et par leurs valves inégales à la région anale. Les Tellines sont très-variables dans leurs formes, dans leurs dents cardinales et dans leurs dents latérales, mais il est facile de suivre ces dégénérescences des parties et de voir qu'elles ne sont que des modifications insensibles des formes primitives, sans solution de continuité. C’est ainsi que les Psammobies et les Psammotées de Lamarck, qui par leurs animaux sont de vraies Tellines, me paraissent devoir s'y réunir, car elles en ont aussi la charnière, les valves iné- gales sur la région anale et tous les autres caractères. Il en est de même des Tellinida de Lamarck, et des genres Psa- mocola, Soletellina et Sanguinolaria de M. de Blainville. Les Tellines paraissent s'être montrées en petit nombre dans les terrains inférieurs aux terrains crétacés; elles sont peu nombreuses dans ce dernier terrain, mais le deviennent avec les couches tertiaires. Elles sont au maximum de leur développement numérique dans les mers actuelles, où elles vi- vent par toutes les latitudes, étant néanmoins plus grandes et plus belles sous la zone torride. Elles s’enfoncent perpen- diculairement, les tubes en haut, dans le sable du rivage, ordinairement au niveau des marées basses. L20 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Terrain néocomien. N° 854. TELLINA CARTERONI, d'Orbigny, 1844. PI. 380, fig. 1, 2. Tellina angulata, Deshayes, Leymerie, 4842. Mém. de Ia Soc. géol., t. V, pl. 3, f. 6 (non T. angulata, Linné, Gmelin, Born. ). T. testé elongaté , compressä , lævigatà , inæquilaterä ; latere buccali brevi ; latere anali elongato, rostrato, angulato. Dimensions. Longueur , 30 millim, — Par rapport à la lon- gueur : largeur, , ; épaisseur, 3; longueur du côté anal, £5.— Angle apicial, 417°. Coquille ovale-oblongue , très-comprimée , ornée de plis concentriques, assez réguliers ; côté buccal court, rétréci ; côté anal long , arrondi. Point de lunule. Gorselet peu pro- TERRAINS CRÉTACÉS. 449 fond. Moule intérieur lisse, pourvu d'empreintes musculaires et d'un sinus palléal triangulaire peu profond. Rapports et différences. Voisine, paresa forme ovale, de la V. Robinaldina, cette espèce s’en distingue par sa com- pression et quelques autres détails, tels, par exemple, que les stries. Localité, Elle est propre à l'étage turonien. Elle a été recueillie à la montagne Sainte-Catherine, près de Rouen, et au Havre (Seine-Inférieure), par MM. d’Archiac, Maille et par moi; à Uchaux (Vaucluse), par M. Renaux. Explication des figures. PI. 385, fig. 6. Moule intérieur grossi, avec un morceau de test. De ma collection. Fig. 7. Le même, vu sur les crochets. Fig. 8. Grandeur naturelle. N° 876. VENUS CAPERATA, Sowerby. PL 380-039. 40; Venus caperata, Sowerby, 1826. Min. conch. , t. 6, p. 51, pl. 518, f. 4, 2. Cyrtherea uniformis, Dujardin, 1837. Mém. de la Soc.géol., t12;-p: 223, pl: XV ff. 5. V. testé rotundatä, subtrigon& , concentricè striatä, com- pressd; latere buccali brevi ; latere anali lato, rotundato. Dimensions. Longueur, 30 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, #*;; épaisseur, 5 ; longueur du côté anal, -6£. — Angle apicial, 40°. Coquille presque ronde, un peu trigone, très-comprimée, ornée de stries concentriques ; côlé buccal court, arrondi; côté anal long, également arrondi. Le moule est lisse; il montre des impressions musculaires profondes, et un sinus palléal triangulaire, obtus à son extrémité. 446 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Rapports et differences. Celte espèce a des rapports avec la 7”. vassiacensis, tout en étant plus comprimée et striée. Ce sont deux espèces très-voisines. Localité. Elle est propre à l’étage turonien supérieur des environs de Tours (Indre-et-Loire). Explication des figures. PL. 385 , fig. 9. Moule intérieur, de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 10. Le même, vu sur les crochets. N° 877. VENUS FRAGILIS, d'Orbigny, 1845. PI. 385, fig. 41, 42. V. testä oblongo-elongatä , compressé , lævigaté vel tenuiter concentricè striatä ; latere buccali brevi, roiundato; latere anali elongato, obtusè truncato. Dimensions. Longueur totale, 38 millim.— Par rapport à la longueur : largeur, -; épaisseur, 7; ; longueur du côté anal, 7#. — Angle apicial, 144°. Coquille oblongue, même allongée , très-comprimée , lisse ou seulement marquée de très-légères lignes concentri- ques d’accroissement; côté buccal court, obtus; côté anal très- long, tronqué obtusément. Point de lunule circonscrite. Cor- selet peu profond. Rapports et différences. Par sa forme allongée, celte es- pèce se distingue de toutes les Vénus que je viens de décrire. Elle est pourtant moins longue que la Ÿ’. royana, mais elle en diffère par son extrémité obtuse. Localité. Propre à l'étage turonien , elle en occupe les couches inférieures. Elle a été recueillie au niveau de la Gry- phæa colomba, au Mans (Sarthe), par M. Guéranger et par moi, TÉRRAINS CRÉTACÉS. : 44 Explication des figures. Pl. 385, fig. AA. Le ia de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 412, La même, vue sur les crochets. N° 878. VENUS PLANA, Sowerby. PI. 386, fig. 4-3. Venus plana, Sowerby, 1813. Min, conch., t. 4, p. 57, pl. 20, f. 2. V.testà rotundato-trigoné, concentricè substriatä&, compressé; latere buccali brevi, angustato ; latere anali lato, angulato ; lunul& excavatà. Dimensions. Longueur, 60 millim. — Par rapport à la lon- gueur : Ne , 3,3 épaisseur, +; longueur du côté anal, 7. — Angle apicial , 92°. Coquille trigone , comprimée , ornée de stries ou de D d’accroissement concentriques , plus prononcés sur le bord, très-inéquilatérale ; côté buccal très-court , excavé sous les _ crochets , rétréci ailleurs; côté anal très-long , formant un angle obtus; lunule comprimée, très-profonde. Corselet excavé. Rapports et différences. Voisine de la Ÿ. caperata par sa forme arrondie et trigone , cette espèce en diffère par son côté buccal plus court, sa forme plus triangulaire. Localité. Elle est propre à l'étage turonien moyen et in- férieur. Elle a été recueillie dans le grès rouge du Mans (Sarthe), par moi ; à Uchaux (Vaucluse), par M. Renaux et par moi; à Tours, à Sainte-Maure (Indre-et-Loire), par M. d’Archiac et par moi; à Périgueux , à Laiguillat-de-Ce- reles (Dordogne), par MM. d’Archiac, Querry et Marrot; à Gourdon (Lot), par M. d’Archiac; à Beaumont, à l’est d'An- goulême (Charente), par M. d’Archiac; à Laverdin , près de Montoire (Loir-et-Cher), par M, Gallienne. 48 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Ezplication des figures. PI. 386, fig. 4. Coquille vuë de côté. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Charnière vue en dedans. Espèce de l'étage sénonien ou craie blanche. N° 879. VENUS ROYANA, d'Orbigny, 1845, PE" 356-6974, 78 V. testä elongalä, compressà ; latere buccali brevi, angustato ; latere anali elongato, rotundato. Dimensions. Longueur, 65 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, ##; épaisseur, 2%; longueur du côté anal, 7%. — Angle apicial, 4430. Coquille très-allongée, très-comprimée, méquilatérale ; côté buccal court, rétréci; côté anal long, arrondi et non tronqué à son extrémité. Le moule a des imprèssions muscu- laires très-prononcées. d Rapports et différences. Par sa forme allongée cette espèce est voisine de la #. fragilis, mais elle s’en distingue par un plus grand allongement et par son extrémité anale non obtuse. Localite. Elle est propre à l'étage sénonien ou à la craie blanche. Elle a été recueillie à Royan (Charente-luférieure), par moi; à la Flèche (Sarthe), par moi. Explication des figures. PI. 386, fig. 4. Moule intérieur. De ma collection. Fig. 5. Le même, vu sur les crochets. TERRAINS CRÉTACÉS, 419 N° 550. Venus ARGIIAUIANA, d'Orbieny, 1845. PI, 386, fig. 6, 7. V. lestäovalé, compressé, læviga'é ; latere buecali brevi, an | gustato ; latere anali elongato, rotundato. Dimensions. Lonpueur, 37 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 7%; épaisseur, 47; lonoueur du côté anal, -É:.— Angle apicial, 132°. Coquille ovale, très-comprimée, entièrement lisse, inéqui- latérale; côté buccal étroit, court; côté anal long, arrondi ; point de luünule. Rapports et différences. Voisine de forme de là F. Rico - diana , cette espèce s’en distingue facilement par s1 surface entièrement lisse. Localite. M. d'Archiac l’a rencontrée dans l'ét ge SénO= nien de Montendre (Charente Inférieure). Explication des figures. PI. 386, fig. 6. Coquille de gran- _deur naturelle. De Ja collection de M. d’Archiac. Fig. 7. La même, vue sur les crochets. Resume géologique sur les Vénus. J'ai étudié comparativement vingt et une espèces de Vénus ainsi distribuées : LA Etage ncocomien. V. Brongniartina, Leym. V. Matronensis, d'Orb, Cornuelhiana, d'Oib. neocomiensis, d'Orb. Cottaldina, d'Orb. obesa, d'Orb. Dupiniana, d'Orb. Ricordiana, d'Orb. Galdrina, d'Orb. Xobinaldina, d’Orh, icaunessis, d’Orb. Pr age aptien. V. Roissi, d'Orb. V, vassiicensis, d’'Orb. ill, 33 450 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Étage albien. V. Vibrayeana, d'Orb. Étage turonien. V. caperata, Sow. V. rhotomagensis, d'Orb. faba, Sow. plana, Sow. fragilis, d'Orb. Étage sénonien. V. Archiaciana, d'Orb. V. royana, d'Orb. Divisées par bassins, les Vénus me donnent : à l'étage néo- comien, toutes les espèces dans le bassin parisien ; A l'étage aptien, toutes les espèces daus le bassin parisien; A l'étage albien, l'espèce propre au bassin parisien ; A l'étage turonien, les Venus rhotomagensis, faba, se ren- contrent dans les bassins parisien et méditerranéen ; le Venus plana aux bassins méditerranéen, ligérien et‘pyrénéen, les V. caperata et fragilis spéciaes au bassin ligérien ; A l'étage sénonicn, les deux espèces sont du bassin py- rénéeu. Genre TuÉrs, Sowerby. Animal incounu. Coquille mince, ronde, renflée, équivalve, subéquilatérale, entièrement fermée. {mpression palleale souvent peu mar- quée au pourtour, mais formant à la région anale un très- grand et très-profond sinus triangulaire étroit qui occupe la moitié de la coquille, s'avance dans l'intérieur de la valve dans la direction des crochets, et arrive jusqu'à la partie pro- fonde de cette partie; son bord inférieur descend ensuite obliquemeut et traverse la valve du haut en bas, jusqu’à s'unir avec la ligne palléale externe. Zmpressions musculaires superficielles, transverses des deux côtés; indépendamment TERRAINS CRÉTACÉS. 451 des deux ordinaires, il y en a, sur chaque valve, une petite sous le crochet, du côté buccal. Ligament externe court, inséré sur les nymphes peu prononcées, étroites. Charniere. Autant qu’on peut en juger par les empreintes, il y aurait sur la valve gauch: une grande dent cardinale, ressemblant à la dent des Cardium. Je n'ai pas vu de dents latérales. Rapports et différences. Les Thétis ressemblent au Car- dium par leur forme extérieure, ils paraissent n. ème en avoir les dents de la charnière , mais ils se distinguent de tous les autres Mollusques connus par leur énorme sinus palléal qui s'étend en pointe obtuse jusque sous les crochets. C'est cer- tainement un mode d'organisation bien différent de celui de toutes les autres bivalves , et je conçois peu le motif qui a pu déterminer M. Deshayes à placer cette coquille dans le genre Venus dont elle n’a aucun des caractères. C'est un type gé- nérique bien circonserit. Les Thétis ne se sont, jusqu'à présent, montrés que dans les terrains crétacés dont ils occupent tous les étages. Peut- être devra-t-on néanmoins y rapporter le Venus varirosa de Sowerby propre aux étages jurassiques; ce serait alors notre Thetis varicosa. Bien qu’il y ait déjà , parmi les Mollusques gastéropodes, un genre qui porte le nom cle Thetys, je ne trouve pas, vu la différence d'orthographe des deux noms, absolument néces - saire de changer cette dénomination. C’est à tort que M. Rœmer a réuni les trois espèces sous le seul nom de Thetis Sowerbiana. Ce sont bien trois espèces propres chacune à son étage particulier. 452 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Étage aplien, N° 381. THETIS LÆVIGATA, d'Orbigny, 1845. PI. 387, fig. 1-3. Corbula lævigata, Sowerby, 1818. Min. conch., t, 3, p.43, pl. 209, f. 4-2. T.test& sulrotund&, compressé, lævigatä, subæguilateré ; la- tere buccali brevi, lœvigato, angustato ; latere anali striis radiatis ornato. Dimensions, Longueur, 28 millim. — Par rapport à Ja longueur : largeur, 5; épaisseur , 5; longueur du côté anal, $%. — Angle apicial, 406». Coquille arrcndie subtrigone, comprimée , lisse partout excepté à la partie interne de la région anale, où l’on remar- que quelques stries rayonnantes placées sur une ligne élevée. . Côté buccal le plus court; crochrts peu saillans, petits. On remarque une Junule comprimée, circosserite. Le moule est lisse, sans impression palléale autre que l'extrémité du sinus étroit de la région anale, qui se prolonge au-dessus du crochet. Rapports et différences. Cette espèce est, par sa forme plus longue du côté anal, très-voisine du T. major; mais elle s'en distingue par l'impression du sinus non prolongée sur les flancs de la coquille, et par des détails de forme. Localité. MM. Buzin et Graves l’ont rencontrée dans le fer limoneux de l'étage aptien de Saint-Paul (Oise). En Angle- terre, elle a été recueillie dans l’île de Wight. Explication des figures. PI. 387, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2, La même, vue sur les crochets, Fiy. 3. Moule intérieur, vu de cêté. TERRAINS CRÉTACÉS 455 Étage albien. Ne 882. Tueris MINOR, Sowerby. PI, 557, fig. 4-7. Thetis minor, Sowerby, 1826. Min. conch., 1. 6, p. 19, pl. 513, fig. 5, 6. T. testé rotundutt, inflaté, lavigati, radiatim punctatä ; subæquilaterä ; lutere anali brees, angustato ; latere bucoali dilatato, rotundato ; nucleo impresso. Dimensions. Longueur, 37 millimæ. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 4; épaisseur, Z£; longueur du côté anal, #5. — Angle apicial, 400. Coquille arrondie, très-renflée, lisse, à simple vue, mais en la regardant avec une loupe, on reconnait partout des stries rayonnantes formées de points en creux. Peu inéquilatérale, le côté buccal est grand , large, arrondi; le cûté anal plus court, rétréci, un peu acuminé. Point de lunul: circonscrite ; crochets très-saillans, un peu contournés. Le monle montre une impression palléale circulaire très-prononcée, et la ligne oblique du sinus palléal double au milieu de sa longueur. R'ipports et différences. Cette Thetis se distingue des deux autres espèces des terrains crétacés par son côté anal le plus court, par sa forme renflée , par son sinus palléal et par ses impressions palléales. Localité. Elle est propre à l'étage albien ou au gault. Elle à été recueillie à Novion, à Machéroménil, à Sauce-aux- Bois (Ardennes) , par MM. d’Archiac, Raulin, Constant, et par moi; à Varennes (Meuse), par les mêmes; à Clansaye (Drôme). En Angleterre, elle est commune dans le gault. fæplication des liqures, PI. 387, fig. A. Moule imérieur. De ma collection, 454 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Fig. 5. Le même, vu sur les crochets. Fig. 6. Le même, vu sur la région anale. Fig. 7. Un morceau de coquille, grossi. Étage turonien. N° 883. THETIS MAJOR, Sowerby. PI. 387, fig. 8-10. Thetis major, Sowerby, 1826. Min. conch. , t. 6, p. 49, pl. 513, fig. 1-4. T. testé subrotundä, compressé, concentrice substriaté, sub- æquilaterd ; latere buccali brevi, rotundato ; latere anali rotundato. Dimensions. Longueur, 50 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 22; épaisseur, - ; longueur du côté anal, -$5. — Angle apicial, 404°. Coquille arrondie, aussi large que longue, peu comprimée, lisse ou marquée de légères lignes concentriques d'accrois- sement; presque équilatérale, le côté buccal néanmoins le plus court, bien que tous les deux soient arrondis. Le moule est lisse, sans impression palléale circulaire ; le côté du sinus palléal, en revenant vers la région buccale, forme un demi cercle , et se retourne ensuite pour aller rejoindre le bord. Rapports et différences. Voisine à la fois des deux espèces précédentes, celle-ci se distingue de la première par s°s deux côtés arrondis el par la torsion de sou sinus pallal ; de la seconde par son côté aual le plus long ainsi que par la forme du sinus paliéal. Localité. M. d'Archiac l'a recueillie dans l'étage luronien de la montagne Sainte-Cathesine, près de Rouen (Seine-Infé- rieure), où elle est rare. Elle parait commune en Angleterre. TERRAINS CRÉTACÉS. 455 Explication des figures. PI, 387, fig. 8. Moule intérieur, De la collection de M. d'Archiac. Fig. 9. Le même, vu sur les erochets. Fig. 10. Un morceau de test. On voit que ces trois espèces sont propres chacune à son étage particulier des terrains crétacés. Famille des CORBULIDÆ, Animal comprimé, pourvu d'un manteau plus ou moins ouvert, formant sur là région anale deux siphons distincts, souvent accolés, contractiles sur eux-mêmes, sans rentrer dans aucune cavité propre à les recevoir comme dans les Tellinidæ. Pied comprimé, tranchant, triangulaire ; branchies en lanières ; bouche pourvue de palpes arrondies. Coguille plus ou moins comprimée ou bombée , épaisse ou mince, fermée, très-inéquivalve et très-inéquilatérale, ayant des impressions palléales à peine sinueuses sur la région anale. Impressions musculaires au nombre de deux ou de trois à chaque valve. Ligament interne placé souvent dans une fussette particulière, Charuière pourvue d'une dent sur la petie valve, d'une ou deux dents cardinales sur l'autre. Cette famille, que nous ne croyons pas devoir rapprocher des Myes comme l'ont pensé quelques auteurs, forme un groupe très-naturel qu'il est diflicile de ne pas réunir. Ge sont des coquilles qui vivent en graude société sur les bancs de sable et s’y tiennent presque perpendiculairement malgré leurs valves inégales. Nous y réunissons les genres Corbula , Azara et Pandora. On devra encore y mettre les genres Ervilia et Sphæna de Turton, que nous regardons comme bien circonserits. 456 PALÉGNTOTOGIE FRANCAISE, Genre CorsuLA, Bruguière,. Animal ovale, peu comprimé, pourvu d'un manteau ouvert sur toute la région palléale, fermé seulement du côté anal pour former deux tubes pen saillans. Pied comprimé, très-court, arrondi; branchies en doubles lanières placées sur les côtés du corps. Bouche pourvue d’appendices arron- dis, courts. Coquille régulière , ovale oblongue, inéquivalve, inéqui- latérale , fermée, plus ou moins épaisse. Impression palléale très-marquée , laissant à la région anale un sinus très-court. Impressions musculaires au nombre de deux à chaque valve, une anale ovale ou arrondie, généralement transverse ; une buccale également transverse, virgulaire, prolongée du côté de la charnière. Ligament interne fixé dans une fossette. Charnière formée d'une dent sur chaque valve, du côté buccal sur la valve bombéc, du côté anal sur la petité valve. Les Corbules sont cxtérieurement très-voisines des Azara ; elles s'en distinguent néanmoins par l'animal dont le manteau est ouvert, et par la coquille pourvue d'une dent au lieu de deux. Les Corbules se sont principalement montrées avec les ter- rains crétacés ; elles sont beiucoup plus nombreuses dans les terrains tertiaires. Elles se trouvent anjourd'hui sous toutes les latitudes ; elles s’enfoncent dans le sable où elles vivent placées un peu obliquement, le côté anal en haut. Espèces de l'étage néocomien. N° 884. CORBULA INCeRTA, d'Orbigny, 1845. Pi. 388, fig. 4, 2. C. testé inflatä, trigoné#, concentricè radialèmque strirté, TERRAINS CRÉTACÉS, 453 inœquilaterä; latere buccali convexo, rotundato; latere anali arcuato, oblique truncato. Dimensions. Longueur, 40 mill. Coquille trigone , très-renflée , plus longue que large, or- née, partout, de stries concentriques peu prononcées avec lesquelles viennent se croiser de fines stries rayonnantes. Côté buccal le plus long, arrondi ; côté anal fortement caréné extérieurement , coupé obliquement à son extrémité. Le moule est également très-caréné du côté anal. Rapports et différences. Cette espèce, que je ne connais qu'imparfaitement, parce qu’elle est empâtée dans la roche, est facile à reconnaître à son angle antérieur et à sa taille. Localité. M. Dupin l'a recueillie à Marolles (Aube), dans l'étage néocomien inférieur. Explication des figures. PI. 388, fig. 4. Coquille, vue sur la valve bombée. De la collection de M. Dupin. Fig. 2. Petite valve à l'état de moule. N° 885. CORBULA CARINATA, d'Orbigny, 1845. PI. 388, fig. 3-5. C. testé oblongä, subtrigonä, concentricè plicaté, inflatà, inæ- quilaterdä; latere buccali brevi, rotundato; latere anali elon- gato, rostrato, externè acutè carinato. Dimensions. Longueur, 10 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, $;; épaisseur, -, ; longueur du côté anal, -. — Angle apicial, 99°. Coquille oblongue, un peu triangulaire, renflée, marquée de forts plis concentriques d’accroissement, surtout sur Îa valve droite qui est la plus bombée. Côté buccal court , ar- rondi ; côté anal long, acuminé en rostre et fortement caréné extérieurement. La partie anale forme un méplat légèrement LIL. 34 458 PATÉONTOLOGIE FRANÇAISE. exeavé gnr les côtés. Les valves . Coquille plus large que longue, transverse, lisse, ou seu- lement marquée de lignes d’accroissement peu prononcées, sa partie bombée prolongée et arrondie sur la région palléale et séparée par un profond sillon de l'expansion aliforme du côté anal. Cette expansion est très-haute, arquée, prolon- gée par en haut. Extrémité buccale courte et obtuse. Char- nière pourvue, en dedans du ligament linéaire, sur toute sa longueur, de fossettes et de dents obliques profondes. Le moule est lisse. Le test montre des restes de couleur en ban- des rayonnantes brunes sur une teinte plus claire. Rapports et différences. Voisine, par sa forme, de l4. S0- werbiana, Mathéron, cette espèce s’en distingue par la forme de son expansion aliforme saillanie. 480 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Localité, Elle est propre à l'étage turonien et a été re- cueillie à la Malle, près de Grasse (Var), par MM. Mouton et Astier. Explication des figures. PI. 393, fig. 1. Coquille avec ses couleurs, vue de côté. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Charnière vue err dedans. Fig. 4. Moule intérieur, réduit. Resume geologique sur les Avicules. J'ai pu étudier comparativement dix espèces d’Avicules ainsi distribuées au sein des couches : Étage néocomien. A, Carteroni, d'Orb. A. Cottaldina, d’Orb. Cornueliana, d'Orb. pectinata, SOw. Étage albien. A. Rauliniana, d'Orb. Étage turonien. A. anomala, Sow. A. Moutoniana, d’Orb. cenomanensis, d'Orb. plicata, d'Orb.: interrupta, d'Orb. Considérées par bassins, toutes les espèces de l'étage néo- comien, de l'étage albien sont du bassin parisien , les autres sont du bassin de la Loire, à l'exception de |’ 4. Moutoniana, propre au bassin de la Méditerranée. Genre GERVILIA, Defrance. Animal inconnu. Coquille inéquilatérale, ovale, triangulaire, transverse, oblique ou allongée, inéquivalve. La valve supérieure est la TERRAINS CRÉTACÉS. 481 plus bombée. Impressions musculaires au nombre de deux à chaque valve, une anale, large, ovale, oblique, placée au milieu de la largeur, l’autre buccale (4), souvent bilobée, pelite, placée sous la charnière dans une dépression spéciale plus ou moins marquée. Ligament externe multiple, divisé par segmens, placés chacun dans une fossette transverse de la facette articulaire, celle-ci plus ou moins épaisse et large suivant les espèces. Charnière formée d’un nombre variable de dents obliques ou longitudinales placées en dedans de la faceute du ligament et se recevant mutuellement. La région cardinale forme une ligne droite, prolongée en expansions anales et buccales comme chez les Avicules. L'échancrure de la valve inférieure pour le passage du byssus est le plus souvent nulle. La coquille paraît avoir été formée de deux substances, l’une externe, cornéo-calcaire , fibreuse , l'autre interne, nacrée. Observations. Les Gerviies , comme les Avicules, sont on ne peut plus variables dans leur forme extérieure, dans les détails des dents de la charnière et des fossettes du ligament. Rapports et différences. Les Gervilies ont la forme, les at- taches musculaires et tous les détails de caractères des Avi- cules ; elles s’en distinguent seulement par le ligament mul- tip'e au lieu d'être unique. Voisines des Perna par leur ligament multiple, les Gervilies en diffèrent par la présence de dents à la charnière. Les Gervilies commencent à se montrer assez nombreuses dans le terrain jurassique ; elles le sont encore dans le ter- rain crétacé , mais elles ne paraissent pas, au moins jusqu'à présent, s'être rencontrées dans les terrains tertiaires. On n'en connaît aucune espèce vivante. (4) Aucun conchyliologiste n’avait fait avant moi mention de ce caractère; [LE 37 482 PALÉONTOLOGIE FRANCAISES Espèces de l'étage néocomien. N° 900. GERVILIA ANCEPS, Deshayes. PI. 394. Gervilia aviculoides, Sowerby, 1826. Min. conch., t. 6, p. 16, pl. 511 (non Perna aviculoides, Sow., 1814 ). Gervilia anceps, Deshayes, 1842, Leymerie, Mém. de la Soc. géol., t. V, pl. 40, f. 3. Gervilia aviculoides, Forbes, 1845. Quarterly journ., p. 246 (non Perna aviculoides, Sow.). G. festà elongaté, lanceolaté, lævigatä; latere anali elongato, rostrato ; latere buccali acuminato, brevi; valv& dexträ convezû. Dimensions. Longueur, 22 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, #7 ; épaisseur, 5 ; longueur de la fa- cette du ligament , £2:.— Angle apicial, 30°. Coquille épaisse, allongée, lancéolée, comprimée, lisse ou seulement marquée de quelques lignes d'accroissement beau- coup plus marquées près de la région du ligament. Extrémité anale lancéolée, large, un peu acuminée ; extrémité buccale très-courte au delà des sommets, un peu acuminée. La ré- gion du ligament est droite, et forme extérieurement une aile étroite , ridée. La charnière est composée d’une très- grosse dent médiane et de deux latérales sur la valve gau- che, d'une profonde fossette et de deux dents sur l’autre. La facette du ligament montre une fossette près des crochets, une assez grande distance de cette première deux fossettes à peine séparées par une cloison. Les autres sont également espacées jusqu’en haut. Des deux valves, la droite est la plus bombée. Rapports et différences. Cette espèce est très-voisine, par TERRAINS CRÉTACÉS. 483 sa forme lancéolée, des Gervilia aviculoides de l'étage ox- fordien inférieur, et Kimmeridgensis, d'Orb., de l'étage kim- méridgien du Havre, de Boulosne, etc.; mais elle se dis- tingue de la première par son extrémité anale plus acuminée, par son extrémité buccale moins aiguë, par sa forme plus large , par sa charnière pourvue de dents plus grosses , par les fossettes de son ligament plus irrégulièrement placées, et enfin par le manque de côtes rayonnantes et de rides pro- noncées dans le jeune âge. Elle diffère de la seconde par sa forme plus large , plus comprimée, par son angle apicial de 30° au lieu de 26, par son extrémité buccale beaucoup plus courte, par le manque de fossette ligamentaire plus bas que les crochets, par ses fossettes moins régulièrement espacées. Ces trois espèces, confondues jusqu’à présent, sont pourtant très-distinctes par une multitude de caractères qui ont échappé aux paléontologistes qui n'avaient considéré que la forme extérieure. Localité. Elle est propre à l'étage néocomien et a été re- cueillie à Brillon (Meuse), par M. Moreau ; à Seignelay, à Auxerre, à Saint-Sauveur (Yonne), par MM. Ricordeau, Cot- teau et Robineau-Desvoidy ; à Vandeuvre, à Marolles (Aube), par M. Dupin et par moi; à Bettancourt-la-Ferrée, à Alten- court (Haute-Marne), par M. Cornuel et par moi; à Renaud- du-Mont (Doubs), par M. Carteron ; à Atherfield, à Pulbo- rough (Angleterre). Histoire. M. 8owerby, en 1814, avait figuré, planche 66 de son Min. conch., la Gervilie de l'étage oxfordien sous le nom de Perna aviculoides, que M. Deslongchamps nomma Gervilia pernoides. Plus tard, en 1826, M. Sowerby figura l'espèce qui m'occupe sous le nom de Gervilia aviculoides, confondant alors les deux espèces. M. Deshayes ( deuxième édition de Lamarck, 1. 7, p. 83) confondit également les 484 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, deux espèces données sous le même nom par Sowerby; néanmoins M. Desbayes, sans rectifier cette erreur, appela la Gervilie des terrains néocomiens Gervilia anceps, etne cite pas Sowerby qui l'avait figurée bien avant lui. M. Forbes revient au nom d’Aviculoides de la planche 511 de Sower- by, sans dire que cette planche représente une espèce distincte de la planche 66, publiée par le même auteur en 1814. Explication des figures. PI. 394 , fig, 4. Coquille de gran- deur naturelle, vue sur la valve supérieure. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Valve inférieure, vue en dedans. Fig. &. Moule intérieur. N° 904. GERVILIA ALÆFORMIS, d'Orbigny, 1845. PI. 395. Aodiola alæformis, Sowerby, 1819. Min. conch., 1. 3, p. 93, pl. 251. Perna alæformis, Sowerby, 1835. Min. conch., table, t. 6, p. 243. Perna alæformis, Forbes, 1845. The Quarterly journ., p. 246, n° 64. Ë G. testä dilatato-transversé , obliquä, triangulari, inflaté, lævigatä; latere anali dilatato, truncato ; latere buccali acuminalo. $ Dimensions. Longueur, 130 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 4%; épaisseur, #1. — Angle apicial, 45. Coquille épaisse, triangulaire , très-bombée, surtout au milieu, lisse ou marquée seulement de quelques lignes d'ac- croissement ; extrémité anale coupée obliquement, pour- vue d'une expansion latérale beaucoup plus basse que Île TERRAINS CRÉTACÉS. 459 reste. Extrémité buccale rétrécie, munie d'une courte ex- pansion triangulaire. Charnière pourvue d’une infinité de rides obliques intérieures à la facette du ligament. Cette der- pière partie est marquée de larges fossettes également es- pacées. Rapports et différences. Cette espèce ressemble un peu par sa forme à l'Avicula Moutonniana, mais elle est plus étroite et les fossettes de son ligament sont autrement placées. Localité. Elle est propre à l'étage néocomien. Elle a été recueillie à Seignelay (Yonne), par M. Ricordeau; en Angle- terre, elle est de l’ile de Wight, à Atherfield et à Pulborough. Histoire. Décrite comme une Modiole par Sowerby, en 4819, cet auteur, à la table de son ouvrage, en fit une Perna, et cette détermination générique a été adoptée par M. Forbes. Le caractère distinctif des Gervilies est d’avoir des dents à la charnière, tandis que les Pernes en marquent. Or, il est facile de s'assurer que cette espèce a des dents obliques très- marquées et que dès lors elle appartient au genre G»roilia. ÆEzplication des figures. PI. 395, fig. 1. Coquil'e réduite, vue de côté. Fig. 2. La même, vue du côté des crochets. Fig. 3. Une charnière , vue en dedans. Espèces de l'étage aptien. N° 902. GERVILIA LINGULOIDES, Forbes. PI. 396, fig. 1-4. Gervilia linguloides, Forbes, 1845, The Quarterly journ., p. 246, n° 63, pl. 3, f. ©. G. testä elongaté, lanceolaté, vbliquè lævigatä vel concentricé substriaté ; latere anali obliquè truncato ; umbonihus acutis terminalibus; valré siniatrA converd, 486 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Dimensions. Longueur, 24 millim. — Par rapport à la lons gueur : largeur, 2; épaisseur, ; 2; longueur de ja fa- cette du ligament, <;. — Angle apicial, 26e, Coquille mince, fragile, allongée, comprimée, presque an- guleuse, obliquement lancéolée, lisse ou marquée de quelques légères lignes concentriques d'accroissement, inéquivalve, la valve gauche est la plus bombée. Extrémité anale tronquée obliquement, munie d'une très-courte expansion creusée sur la région cardinale. Extrémité buccale acuminée , les crochets presque terminaux. Charnière pourvue d'une longue dent. Facette du ligament ornée de trois fossetLes obliques, Rapports et différences. Voisine, par sa forme aïlongée, de la G. anceps, cette espèce s'en distingue par sa coquille mince, par sa charnière et par son crochet terminal. Localité. Elle est propre à l'étage aptien et a été recueillie dans les concrétions de la Grange-au-Ru, près de Wassy (Haute-Marne), par M. Cornuel; à Atherfield (Angleterre). Explication des figures. Pl. 396, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur la facette du ligament. Fig. 3. Empreinte intérieure. Fig. 4. Charnière grossie. N° 903. GERVILIA FORBESIANA, d'Orbigny, 1845. PI. 396, fig. 5, 6. Gervilia solenoides, Sowerby, 1826. Min. conch., t. 6, p.14, pl. 510, f. 1-4 (non Defrance). G. solenoides, Sowerby, Genera of Shells, f. 4. G. solenoïdes, Forbes, 1845. The Quarterly journ., p. 246 (non Defrance ). G. test tenui, elongatissimä, masimè compressé, subrugosà; TERRAINS CRÉTACÉS, 489 latere anali elongato , producto , oblique truncato; wmbo- nibus acutis terminalibus ; al& brevissimä. Dimensions. Longueur, 80 millim. — Angle apicial, 23°. Coquille mince, fragile , très-allongée , arquée en sabre, très-comprimée, ridée dans le sens de l’accroissement. Ex- trémité anale très-prolongée, et terminée par une truncature obtuse ; elle est pourvue ;-sur la région du ligament , d'une légère expansion, courte, peu oblique. Rapports et différences. On a confondu cette espèce avec le G. solenoides de M. Defrance, mais elle s’en distingue par sa forme plus allongée , plus obtuse à son extrémité anale, par son expansion anale moins oblique, par son angle apicial de vingt-trois au lieu de trente-six degrés. C’est donc à tort que MM. Sowerby et Forbes l'ont identifiée avec celle-ci. Localité. Elle est propre à l'étage albien, Elle à été re- cueillie avec la Gerwilia linguloides à Atherfeld et à Shan- klin, île de Wight (Angleterre). Explication des figures. PI. 396, fig. 5. Goquille entière, vue de côté. De ma collection. Fig. 6. La même, vue sur les crochets.” Espèces de l’étage albien ou gault. N° 904. GERVILIA DIFFICILIS, d'Orbigny, 1845. PL 396, fig. 7,.8, G. testé elongaté , obliqué& , inœquivalvi, valré dextré con- vexû ; latere anali producto ; latere buccali angulato. Dimensions. Longueur totale , 70 mill. — Angle apicial , 29°, Coquille allongée, lancéolée, oblique, comprimée, inéqui- valve, la valve droite la plus bombée. Extrémité anale pro- longée , arrondie, pourvue du côté du ligament d’une ex- pansion très-courte. Extrémité buccale anguleuse. Charnière 483 PALÉUNTOLOGIE FRANÇAISE. pourvue, sur la valve gauche, de trois fossettes correspon- dant aux dents allungées de l'autre valve. Facette du liga- ment munie de cinq fossettes arrondies dont les plus grandes sont au milieu de la longueur. L'extrémité montre une atta- che musculaire très-grande au milieu et une petite en de- dans des crochets. Rapports et différencs. Cette espèce rappelle encore, par sa forme cblongue, la Gervilia linguloides, mais elle est plus courte , non coupée carrément et la charnière en est bien distincte. Localité. Elle est propre à l'étage albien. Elle a été re- cueillie à Machéroménil (Ardennes), à Monfaucon et à Va- rennes (Meuse), par M. Raulin et par moi; à Clansayçes (Drôme), par M. Renaux. Explication des figures. Pl. 396, fig. 7. Empreinte de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 8. Moule intérieur, vu sur les crochets. Espèces de l'étage turonien. N° 905. GERVILIA ENIGMA, d'Orbigny, 1845. PI. 396, fig. 9-11. G. test dilatatä, triangulari, inflatä, lævigaté ; latere anali dilatato, rotundato; latere buccali brevi, acuto. Dimensions. Longueur, 62 millim. — Angle apicial, 74°. Coquille assez épaisse, triangulaire , renflée, lisse, aussi large que longue, inéquivalve, la valve droite beaucoup plus renflée. Extrémité anale très-large, arrondie du côté palléal, en aile courte, mais plus élevée que le bord du côté cardinal. Extrémité buccale acuminée, courte, formant un angle. Fa- cette du ligament pourvue de fossettes de plus grandes en plus grandes en s'éloignant des crochets, TERRAINS CRÉTACÉS. 48g Rapports ct différences. Voisine, par sa forme, du G. ale - Jformis, celle espèce s'en distingue par les fossettes du li- gauient autrement disposées. Localite. Elle est propre à l'étage turonten, et a été re- cueillie par moi dans les couches inférieures au Mans { Sarthe). Explication des figures. Pl. 396, fig. 9. Coquille de oran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 10. La même, vue sur les crochets, Fig. 11. Une valve intérieure, pour montrer les fossettes du ligament. N° 906. GERVILIA AVICULOIDES, Defrance. PI397. Geroilia ariculoides, Defrance, 1820. Dict. des Sc. nat., t. 18, p. 503, f, 4 (non Sowerby). Idem, Deslonchamps, 1824. Mém. de la Soc.linn. du Cal- vados, t. 4, p. 128, n° 3. Tlem, Blainville, 4826. Malac., p. 530, pl. 64, f, 4. Idem, Deshayes, 1830. Encycl. méth., vert., t. 2, p. 167, no 2. Idem, Deshayes, 1836. Édit. de Lamarck, t. 7, p. 82, n°1. Idem , Goldfuss, 1836. Petref. Germaniæ, pl. CXV, f. 10. G. tesl& elongatà, arcuatä, compressé, lævigatà ; latere anali elongato, producto, acuminato ; umbonibus truncalis. Dimensions. Longueur, 20 millim. — Angle apicial, 36°. Coquille très-allongée, arquée comme une faux, très- comprimée, lisse. Extrémité anale très-prolongée et terminée par une partie acum'née, pourvue du côté cardinal d'une légère expansion aliforme très-oblique. Charnière pourvue en haut et en bas de sillons cbliques dans lesquels entrent IT, 38 90 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. autant de dents allongées. Faceite du lisament muse de quelques fossettes larges. Les crochets sont toujours tron- qués. Rapports et differences. Voisine , par sa forme, de la Ger- vilia Forbesiana, cette espèce s’en distingue par son extré- mité anale plus aiguë, par son expansion aliforme plus obli- que et par son angle apicial de trente-six au lieu de vingt- trois degrés. Localité. Elle est propre à l'étage turonien, et a été re- cueillie aux environs de Valognes (Manche), par moi; dans les grès inférieurs du Mans (Sarthe), par moi; à Uchaux et à Mondragon (Vaucluse), par M. Renaud. Explication des figures. PI. 397, fig. 4. Coquille entière, réduite. De ma collection. Fig. 2. Empreinte, de grandeur naturelle. Fig. 3. Partie inférieure, vue sur les crochets. Fig. 4. La même, vue de côté. Fig. 5. Charnière, vue en dedans. N° 907. GERVILIA RENAUXIANA, Mathéron. PI. 398. Gerrilia Ronanziana, Mathéron, 1842. Catalogue, pl. 95, f. 1-35. G. testé crassissimä, oblongä, inflatä, concentricè rugosà: latere anali producto, oblusè truncito ; latere buccali auri- culato-lobalo, unisulcato; natibus convexis, radiatim cos- tatis ; sulois ligamenti magnis quatuor aut quing'ie. Dimensions. Longueur totale, 435 millim. — Par rapport à la longueur : largeur, - ; épaisseur, --; longueur de la facette du lisament, -55.— Angie apicial, 60°. Coquille très-épaisse, oblongue, très-renflée, obliquement LERRAINS CRÉTACÉS. 491 transverse, marquée de rides concentriques d'accroissement. Extrémié avale assez allongée, obtusément tronquée, pour- vue du côté cardinal d'uve Courte expansion non distincte. Côié buccal rétréci, muni d'une expansion courte, obtuse, séparée du reste par un profond sillon. Les deux valves sont peu inéga!.s; les crochets sont très saillans, très-écartés par suite de la grande largeur de la facette du Jigament; ils montrent des côtes rayonnantes très-prononcées dans le jeune âge de la coquille. Facette du ligament munie de quatre ou de cinq fossettes inégales très-profondes qui se correspon- dent. Les dents de la charnière seraient, suivant M. Ma- théron (car je n'ai pu les apercevoir sur les échantillons que je possède), presque parallèles au bord cardinal. Rapports et différences. Gelte espèce, qui rappelle la forme de la Perna De/francii, et qui en à l'épaisseur, diflère par ces caractères de toutes les autres Gervilies. Localité. Elle est propre à l'étage turonien moyen. Elle à été recueillie à Mondragon, à Fondouille ({ Vaucluse), par M. Renaux. Explication des fiqures. PI. 398, fig. 1. Coquille réduite, vue de côté. Fig. 2. La même, vue sur les crochets, Fig. 3. Une valve, vue en dedans. Fig. 4. Jeune âge, vu de côté. Résumé géologique sur les Gervilia. J'ai pu examiner comparativement huit espèces de Ger- vilies ainsi réparties au sein des couches : Étage néncomien. G. alæformis, d'Orb. G. anceps, Desh. Étage aplien. G. Forbesiana, d'Orb. G. linguloides, Forbes. 492 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Étage albien. G. diMficilis, d'Orb. Étage turonien. G. aviculoides, Defrance. G Renauxiana, Mathéron. enigma, d'Orb. Ces Gervilies, divisées par Fassins, m'ont donné les es- pèces des étages n‘ocomien, aptien & albien proyres au bassin parisien; parmi les espèces de l'étage turonien, la Gervilia aviculoides est commune aux bassins mé literra- néen et ligérien, la Gervilia Renauxiana propre au bassin méditerranéen, et la Gervilia enigma spéciale au bassin ligérien. Genre PERNA, Bruguière (1). Ostrea, Linné ; Perna, Bruguière, 1789; Melina , Schuma- cher, 1817; Perna, Crenatula, Lamarck, 1819 (non Perna, Adanson, Schumacher). Animal déprimé, ovale ou arrondi, muni d'un manteau très-étendu. Les lobes en sont libres, épaissis sur leurs bords. Corps petit, pourvu d'un pied rudimentaire, conique, au- dessus duquel est un byssus formé de fibres agrégées. Bran- ch'es formant deux lames inégales en croissant de chaque côté. Bouche comme chez les Avicules. | Coquille comprimée, irrégulière, oblongue, arrondie, ou diversement lobée, transverse, inéquilatérale , inéquivalse, composée en dedans de matière nacrée, en dehors de parties cornéo-calcaires. Valve inférieure quelquefois échancrée poar le passage du byssus. impression palléale entière. Impres- (1) Le nom de Perna a été appliqué par Adanson, dès 1752, au genre Mytilus, TERRAINS CRÉTACÉS. 493 sions musculaires au nombre de deux (1) à chaque valve : l’une anale, médiane, énorme, de forme virgulaire; l’autre buccale, petite, profonde, placée sous le crochet , quelquefois divisée en plusieurs parties. Ligament externe multiple, divisé par sepmens , placés chacun dans une fossette transverse de Ja facette articulaire; celle ci, plus ou moins épaisse et élargie, est en biseau peu oblique par rapport à la ligne de sépara- tion des deux valves. Charnière nulle. La région cardinale forme une ligne droite, rarement prolongée en avant et en arrière. Les crochets sont terminaux. Observations. Ces coquilles sont bien plus variables que les Gervilies. On trouve quelquefois dans la même espèce des changemens considérables déterminés par l'âge et par les conditions d'existence ; aussi les limites de l'espèce sont elles très-larges dans ce genre. Rapports et différences. Les Perna , voisines des Gervi- lies par tous leurs caractères et par leur ligament multiple, s’en distinguent par le manque de dents à la charnière; le ligament multiple les fait différer des Avicules. Lamarck a distingué, sous le nom de Crenatula, des espèces de coquilles dont le ligament est multiple, la facette linéaire « marginale, crénelée ; crénelures sériales calleuses, creu- » sées en fossettes et qui croisent le ligament.» Lorsqu'on veut analyser ces caractères donnés par Lamarck, on voit que les Crénatules ne sont que de véritables Perna dont la coquille est mince. Ce caractère, qui existe sur tous les points de la coquille, détermine le peu d'épaisseur de la région cardinale, et dès lors empêche le développement de la facette; en effet, les parties multiples du liysament restent toujours rudi- (1) Je signale le premier ce caractère qui a échappé à tous mes de- yanciers, 491 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. mendaires, au lieu de former des fossettes allongées comme dans les Pernes. Lorsque les Crénatuies ont du reste tous les caractères zoologiques des Pernes, je crois qu’il est inutie de les en séparer. Il est certain que la minceur de leur test ne provient que de l'habitude qu'elles ont de vivre envelop- pées dans les éponges, habitude qui leur fait perdre bientôt l'ouverture pour le passage du byssus existant dans le jeune âge. Les Perna ont paru très-anciennement sur le globe ; elles sont nombreuses dans le terrain jurassique, dans le terrain crétacé et se continuent jusqu'à l'époque actuelle où elles sont assez mulipliées. On les rencontre particulièrement dans les mers chaudes. Elles vivent ordinairement comme les Moules fixées, par groupes au moyen de leur byssus, et placées horizontalement les unes sur les autres, la valve échan- crée en dessous. Elles se tiennent au niveau des marées or- dinaires ou peu au-dessous. Espèces de l'étage néocomien. N° 908. PERNA RICORDEANA, d'Orbigny, 1545. PI. 399, fig. 1-3. P. testä compressé, transversâ, concentrice substriat ; latere anali recto, externè angulato; latere palleali dilatato- rotundato; latere buccali profunde excavato ; umbonibus divergentibus acuminatis. Dimensions. Largeur, 400 millm.— Par rapport à la lar- geur : longueur de la facette du ligament, ;%% ; épais- seur, -+.— Angle apicial, 77°. Coquille épaisse, comprimée, transverse, plane, marquée de stries concentriques d accroissement peu prononcées, for- mnt comme des James en relraile appliquées les unes sur les TERRAINS CRÉTACÉS, 495 autres. Éxirémité anale coupée carrément, anguleuse sans être saillante sur l'expansion de la charnière, s'arrondissant du côté opposé pour former une aile obtuse. La région buc- cale, légèrement échancrée en dehors, est entre les deux valves si profondément excavée, pour le passage du b yssus, que la cavité occupe une grande surface de la hauteur de la coquille ; il en résulte que la partie occupée par l'animal est à une grande distance du bord, et que les crochets sont divergens et ‘distans les uns des autres ; ils représentent comme deux poin'es, lorsqu'ils sont vus sur la charnière. La valve gauche est la plus bombée. Facette du ligament formant une partie anguleuse s'élargissant et formant un angle aigu en partant des crochets vers la région anale. Les fossettes, très-profondes, croissent de largeur des infé-- rieures aux supérieures, toujours plus étroites que leurs in- tervalles. Rapports ct differences. Un peu voisine, par sa forme, du P. Rauliniana, cette espèce s'en distingue par ses singuliers crochets en retraite à l'intérieur. Localité, Elle est propre à l'étage néocomien, et a été dé- couverte à Seignelay, près d'Auxerre (Yonne), par M. Ri- cordeau. Explication des figures. PI. 399, fig. 1. Coquille réduite, vue de côté. De la collection de M. Ricordeau. Fig. 2, La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Intérieur de la valve, pour montrer le retrait de la partie occupée par l'animal. 496 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 909. PenNa MuiLetit, Deshayes. PI. 400 et 401, fig. 4-3. Perna Mulletii, Deshayes, 1842. Leymerie, Mém. de ja Soc. géol., t. V, pl. 41, f. 4-3. Perna Muiletii, Forbes, 1845. The Quart. journ., p. 246, n° 65, pl. 4, f. 1-4. P. tes! crass@, quadraté, transversé, compressé , concentricè plicatä, transversim bicostatä; costis elevatis, margine productis digitatis-ornaté ; latere buccali producto, acuto ; latere anali truncato, externe digitato producto. Dimensions. Largeur , 200 millim, — Par rapport à la lar- geur : longueur, 50 à 5°; épaisseur, 5; — Angie api- cial, 90°. Coquaille épaisse, carrée, transverse, comprimée, ornée de plis ou de rides d’accroissemeut concentriques plus pronon- cés sur les côtés. La région palléale, arrondie dans la jeunesse, commence plus tard par s’échancrer au milieu, et de chaque côté naît une côte élevée, large, qui se termine par un pro- longement courbé vers la valve inférieure. Du milieu de ces deux prolongemens, lorsque la coquille est encore plus âgée, il naît une saillie qui se recourbe en sens inverse vers la valve supérieure, et finit comme les autres par former une pointe allongée , obtuse. La région anale est échancrée et pourvue, sur la région cardinale, d’une très-longue expansion plus ou moins large. Les crochets se prolongent en pointe assez acu- n inée. Il en résulte que la coquille est pourvue de quatre longues pointes aux quatre angles du carré qu'eile forme. La valve gauche est la plus bombée. Facette du ligament pour- vue de fossettes très-rapprochées, peu excavées. Observations. Cette espèce, qui varie considérablement TERRAINS CRÉTACÉE, 407 suivant l'âge, comme où l'a vu par sa description, puisque de ronde sur la région palléale , elle devient d’abord échan- crée, puis fortement digitée, et varie également beaucoup sui- vant les individus. Quelquefois elle est très-allongée, trans- versalement sans avoir la saillie médiane du bord palléal. Elle prend aussi plus ou moins tard les deux côtes, et la forme se modifie de différentes manières. Rapports et différences. Ceite espèce, par sa forme extraor- dinaire, se distingue facilement de toutes les autres. Localité. Elle caractérise l'étage néocomien de France et d'Angleterre. Elle a été recueillie à Vandeuvre , à Marolles (Aube), par MM. Clément Mullet, Dupin et par moi; à Seigneley, à Saint-Sauveur, à Auxerre (Yonne), par MM. Ri- cordeau , Robineau-Desvoidy, Beaudouin et Cotteau; à Tre- milly (Haute-Marne), par M. Cornuel; à Renaud-du-Mont, près de Morteau ( Doubs), par M. Carteron; à Peasemash, à Reigate, à Atherfeld (Angleterre). Ezxplication des figures. PI. 400 , fig. 4. Coquille réduite, vue sur la valve gauche. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur la charnière, Fig. 3. Une charnière, vue en dedans. PI. 401, fig. 1. Jeune individu de grandeur naturelle. Fig. 2. Le même, vu sur fa charnière. F'p. 3. Variété transverse, réduite. Espèces de l'étage allien. N° 910. PERNA RAULINIANA, d'Orbigny, 1545. PI. 404, fig. 4, 5. P. testé oblongo-cuneiformi, compressä, transversé, myli- liformi, subæguivalvi; latere anali rotundalo; lalere buc- cali acuminato ; umbouibus epprozimatis. Il, 39 498 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Dimensions. Largeur, 70 millim. — Par rapport à Îa Îar- geur : longueur, 47; épaisseur, 2.— Angle apicial du moule, 70 à 770. Coquille oblongue, transverse, ayant la forme d'une moule. Extrémité anale arrondie; extrémité buccale acuminée et anguleuse ; la région du byssus légèrement échancrée ; les deux valves presque égales. La facette du ligament montre de petites fosses également espacées, plus étroites que leurs intervalles. Rapports et différences. Voisine, par sa forme transverse, du P. Ricordeana , cette espèce s’en distingue par sa moins grande hauteur, par sa forme pius arrondie et ses crochets moins prolongés. Localité. Elle est propre à Piège albien , et a été recueil- lie à Avocourt, à Vauquois (Meuse), par M.Raulin; à Escra- gnolles (Var), par M. Astier. $ Ezxplication des figures. PI. 401, fig. 4. Empreinte inté- rieure, vue de côté. De ma collection. Fig. 5. La même, vue sur les crochets. Espèces de l’étage turonien. N° 911. PERNA LANCEOLATA, Geinitz. PI. 402, fig. 1-3. Perna lanceolata, Geinitz, 1842. Charakterist., etc., p. 80, t. 24, f. 18. P. testd oblongo-obliqué, compressé, inœæquivaloi, valvé dextré convezä ; latere anali dilatato, rotundato ; latere buccali acuminato ; wumbonibus approzimatis. Dimensions. Largeur, 68 millim.— Par rapport à la lar- geur : longueur, Z£; épaisseur, 2%; longueur de la fa- cette cardinale, 2%. — Angle apicial, 60°. TERRAINS CRÉTACÉS. 499 Coquille oblongue, oblique, comprimée, entièrement lissé, Extrémité anale large et arrondie, formant un léger angle sur la ligne cardinale ; extrémité buccale acuminée, aiguë ; la région du byssus un peu évidée. Les deux valves sont iné- gales , la valve droite la plus bombée. Les fossettes du liga- ment sont peu profondes, de la même largeur que leurs in- tervalles. Kapports et différences. Voisine, par sa forme, de la Perna Rauliniana, cette espèce est plus comprimée, ses valves sont plus inégales et ses crochets plus acuminés. Localité. Elle est spéciale à l'étage turonien. Elle a été recueillie dans les couches les plus inférieures à Coudrecieux, au Mans (Sarthe), par M. Gallienne et par moi. Explication des figures. PI. 402, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle, vue de côté. Fig. 2. La même, vue sur la charnière. Fig. 3. Charnière, vue en dedans. Espèces de l'étage sénonien. N° 912. PERNA ROYANA, d'Orbigny, 1845. PI. 402, fig. 4, 5. P. test& subrotundaté, transversé , inæquivalvi; valvé dexträ convexiusculà ; latere anali dilatato; latere buccali acu- minato , uncinato. Dimensions. Largeur, 160 millim. — Angle apicial , 90e. Coquille très-large, arrondie, transverse, trè-comprimée, arrondie du côté anal, acuminée et prolongée en bec arqué du côté bnccal , échancré pour le passage du byssus. Les valves inégales : le côté droit le plus bombé. L’empreinte intérieure montre une très-larre impression musculaire. Rapports cé différences. Cette espère, dont je ne connais 5ov PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. que l’empreinte intérieure imparfaite, parait avoir été bien plus large que les autres. Localité, Je l'ai recueillie dans la craie de l'étage sénonien à Royan (Charente-Inférieure ). Explication des figures. PI. A02, fig. 4. Moule réduit de moitié. De ma collection. Fig. 5. Le même, vu sur la charnière. Résumé géologique sur les Perna. Les cinq espèces de Perna du terrain crétacé, que j'ai pu comparer entre elles, appartiennent aux étages suivans : Espèces de l'étage neocomien. . Muletti, Desh. P. Ricordeana, d'Orb. T Espèces de l'étage albien. P. Rauliniana, d'Orb. ‘Espèces de l'étage turonien. pot >, Janceolata, Geinitz. : Espèces de l'étage sénonien. P. Royana, d'Orb. Ces espèces, divisées par bassins, me donnent toutes celles, de l'étage néocomien dans le bassin parisien en France et en Angleterre: dans l'étage albien, le P. Rauli- niana, qui se rencontre dans les bassins méditerranéen et parisien ; dans l'étage turonien , le P. lanceolata, spécial au bassin de la Loire; et dans l'étige sénonien, le P. royana, propre au bassin pyrénéen. TERRAINS CRÉTACÉS. bot Gevre INGCERAMUS, Parkinson. Inoceramus, Parkinson, 1820 ; Zaoceramus, Mytilcides, Catillus, Brongniart, 1822. Animal inconnu. Coquille mince, nacrée en dédans, fibreuse en dehors, dé- primée, convexe, cordiforme, à crochets élevés et contour- nés de chaque côté, ovale, oblongue, triangulaire ou carrée, inéquilatérale, inéquivalve, petite valve non échancrée. {m- pressions palléales entières: Impressions musculaires formées d'une large impression ovale placée au milieu de la coquille. Ligament externe, unique recouvrant toute la facette, mais divisé en une infinité de petits segmens transverses , placés chacun dans une petite fossette confluente. Ges fossettes in- complètes sont transverses, distribuées sur une facette car- dinale droite, parallèle à l'axe longitudinal de la coquille dont le plan est vertical par rapport à la ligne de séparation des deux valves. Il paraît y avoir eu une charnière com- posée d'une dent située tout-à-fait sous les crochets, à l'ex- trémité du ligament. Rapports et différences. Les Inoceramus, par le manque de charnière , par les fossettes transverses du ligament, se rapprochent des Gervilia et des Perna, mais ils se distin- guent des premiers par le manque de charnière et des se- coudes par la facette du ligament dans un plan vertical par- rapport à la ligne de séparation des deux valves, au lieu d’être parallèle ou légèrement oblique. Ils s’en distinguent encore par leur ligament qui parait avoir couvert en entier toute la facette. Ce qui précède démontre que les Inocera- mus offrent une modification peu grande des Perna, dont il convient pourtant de les séparer. 5o2 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Le genre Jnoceramus, que Parkinson a établi sur des espèces bombées, a été restreint à ces espèces par M. Bron- gniart qui , des espèces oblongues, forma le genre Mytiloi- des, et des espèces déprimées son genre Catillus. M. Des- hayes, dans la deuxième édition de Lamarck (4) , n’a pas bien compris le genre. Il conserve les genres Znoceramus et Catillus sans leur assigner de caractères distinetifs. Par- tant de ce principe général, restreint seulement aux Rudistes, que les coquilles fossiles de la craie perdent, par une dissolution, la couche intérieure de leur test, il dit, à propos des Catillus, qu'on ne sait rien de l'impression musculaire ni de la charnière , et finit néanmoins par les identifier avec le genre Pachymia de M. Sowerby. Il était, je crois, impossible de s'éloigner de l'analogie plus que ne l'a fait M. Deshayes dans ce rapprochement. En effet, la Pachymia, comme je m'en suis assuré sur de beaux exemplaires, est une espèce de Pholadomya, pourvue de deux valves égales, d'une impression palléale sinueuse et d’un ligament unique, externe en tout semblable à celui des Panopæa; ainsi aucuns rapports ne peuvent exister entre les Catillus et cette coquille. Du reste, j'ai parfaite- ment vu l’une des attaches musculaires du genre Inoceramus, où je réunis les Catillus et les Mytiloides, mais non le genre Pachymia, comme l'a fait M. Deshayes. Les Inoceramus se sont montrés avec les terrains infé- rieurs, mais ils sont surtout nombreux dans tous les étages du terrain crétacé ; on n’en connaît aucun dans les terrains tertiaires et ils sont inconnus dans les mers actuelles, D'après le manque de byssus qui parait exister dans ces coquilles, on pourrait croire qu’elles ont vécu sur des plages (1) Tome 7, p. 84 et 87, PRE EUR OR 7 TC CPU CN EN E VS PT TERRAINS CRÉTACÉS. 5o3 vaseuses, la valve bombée en dessous. S'il en était ainsi, l’on devrait considérer la valve la plus bombée comme infé- rieure. Espèces de l'étage néocomien. N° 913. INOCERAMUS NEOGOMIENSIS, d'Orbigny, 1845. PL. 403, fig. 4, 2. I. testé ovato-transversé, inflaté, concentricè plicato-undu- latä ; plicis inœqualibus ornaté ; inæquivalet, valvé sinis- P q q ; trâ convexd, Dimensions. Largeur, 52 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, #5; épaisseur, 22. — Angle apicial, 60° (sans compter l'expansion anale). = Coquille ovale , transverse , très-bombée, ornée de plis et de sillons concentriques indépendamment de grosses ondu- lations également concentriques qui se montrent de distance en distance. La région anale montre une très-légère expan- sion ; la région buccale est lisse, un peu concave. Le cro- chet de la valve bombée est très-saillant ; l’autre est à peine convexe. Localité. Elle est propre à l'étage néocomien et a été re- cueillie à Bettancourt-la-Ferrée (Haute-Marne), par moi; à Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy; à Mont- de-Mars, près du Ventou (Vaucluse), par M. Renaux ; à Cluse (Savoie), par M. Hugard. Explication des figures. PI. 403, fig. À. Coquille vue de côté sur la valve bombée. De ma collection, Fig. 2. La même, vue sur les crochets. 504 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Espèces de l'étage albien ou qault. N° 914. INOGERAMUS SULCATUS, Sowerby. PI. 403, fig. 3-5. Tnoceramus sulcatus, Park nson, 1820. Trans. geol, Soc. of the Lond., t. 5, p. 59, t. 4, f. 5. TI. sulcatus, Sowerby, 1821. Min. couch., t. 3, p. 184, pl. 306. TI. sulcatus, Mantell, 1822. Geol.'ofSuss., p.95, t. XIX, f. 46. 1. sulcatus, Bronguiart, 1522. Géog. des terrains de Paris, PI. 6, f. 12. I. sulcatus, Nilsson, 1827. Petref, Suecana, p. 18. JL. sulcatus, Deshayes, 1830. Encycl. méth., t. 2. p. 312, n°1. I. sulcatus, Deshayes, 1834. Coq. caract., p.62, pl. 4%, f.7. L. sulcatus, Deshayes, 1836. Édit. de Lamarck, t. 7, p. 88, n° 1. IL. sulcatus, Guérin, 1836. Icon. du règne animal, Mol., pl. 26, f. 5. I. sulcatus, Goldfuss , 14836. Petr. germ., p.112, n° 16, t:CRSF- A I. test ovato-transversä, inæquivaloi, radiatim costatà; costis 7, vel A0 -elevatis, acutis, subcarinatis ornatä; la- tere bucenli truncato vel excavato ; umbonibus recurois opposilis. Dimensions. Largeur, 47 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, Z£: épaisseur, --; longueur de la fa- cette du ligament, #2. — Angle apicial, en prenant Îles crochets, 70°. Coguille ovale, transverse, peu inéquivalve, très-bombée, ornée de sept à dix côtes rayonnantes, anguleuses , presque tranchantes, séparées par des sillons d'égale largeur, striés en travers. Côté anal large, dilaté ; côté buccal court, tronqué, et TERRAINS CRÉTACÉS, 505 Même excavé en dessous. Crochets très-étroits, élevés, con- tournés. Facette du ligament large, Rapports et différences. Cette espèce se distingue de toutes Jes autres par ses côtes rayonnantes. Localité. Caractéristique, s’il en fut jamais, de l’étage albien, elle se trouve partout où cet étage se montre. Elle a été re- cueillie à Wissant (Pas-de-Calais), par moi; aux environs de Gérodot (Aube), par M. Clément Mullet; à la perte du Rhône (Ain), par M. Pictet; à Cluse (Savoie), par M. Hugard ; à l’Archer, près d’Aubanton (Aisne), par M. Millet; à Va- rennes (Meuse), par M. Moreau ; à Folkstone (Angleterre). Ezplication des figures. Pl. 408, fig. 3. Coquille avec ses deux valves. De ma collection. Fig. 4. La même, vue sur la valve opposée. Fig. 5. La même, vue sur la région buccale. No 915, INOGERAMUS COQUANDIANUS, d'Orbigny, 1845. PI. 403, fig. 6-8. Ï, testé oblongo-transversé, inæquivaloi, lævigatä; latere buc- cali brevi; valva convex4, umbone recurvo ; valvé com- planaté, convexiusculä. Dimensions. Largeur, 24 millim.— Par rapport à la lar- geur : longueur, -,; épaisseur, “5. Angle apicial, 58». Coquille oblongue transversalement , lisse, très-inéqui- valve, la valve convexe très-bombée , à sommet coniourné; Ja petite valve presque operculaire , à peine convexe. Côté anal court. Rapports et différences. Cetie espèce se rapproche un peu, par sa forme, de l'Z, concentricus, mais elle s’en distingue par ses deux valves bien plus inégales et par sa surface entière- ment lisse. JIL, 50 506 PALÉONTOLOGIÉ FRANCAISE. Localité. M. Coquand la découverte dans l'étage albien d'Escraguolles (Var), où elle paraît très-rare. Ezxplication des figures. P1. 403, fig. 6. Coquille un peu grossie, vue sur la petite valve. Fig. 7. La même, vue du côté opposé. Fig. 8. La même, vue sur la région buccale. N° 916. INOCERAMUS CONCENTRICUS, Sowerby. PI. 404. Inoceramus concentricus, Parkinson, 1820. Trans. geol. Soc. of the Lond., t. 5, p. 58, pl. 4, f. 4. I. concentricus, Sowerby, 1821, Min. conch., t. 3, p. 183, pl. 305. I. concentricus, Mantell, 1822. Geol. of Sussex , p. 95, t. XIX, F. 45, 49, 20. I. concentricus, Brongniart, 1822. Géog. des env. de Paris, pl:6:.f.H4. 1. concentricus, Blainville, 1826. Malac., pl. 65 bis, f. 5. I. gryphoides, Sowerby, 1828. Min. conch., t. 6, p. 161, pl. 584, f. 1. Catillus pyriformis, Michelin, 1833. Magasin de zoologie, pl: 32. Inoceramus concentricus, Deshayes, 1836. Édit. de La- marck, t. 7, p. 88, n° 2. I. concentricus , Goldfuss, 1836. Petref. germ., p. 111, RAT, 1 CC T: 0. T. propinquus, Goldfuss, 1836. Petref. germ., p. 152, n° 15, t-CIXSE-S) T. concentricus, Rœmer, 1841. Nordd. Kreïid., p. 61, n° 2- TI. concentricus, Geinitz, 1543. Die Verst. von Kier!., L 3, f, 12 ? TERRAINS CRÉTACÉS, 507 Y. testé ovato-oblongâ, transversä, inflaté, inæquivalvi ; con- centrice undulatä, lineis impressis, distantibus ornatd; latere buccali subexcavato ; latere anali brevi; valvd con- vexà , umbone recurvo, alter& convexiusculd, umbone non TrecuTrvo, Dimensions. Largeur, 85 millim.—Par rapport à la largeur : longueur, -; épaisseur, #=.—Angle apicial, 55°. Coquille oblongue , transverse, lisse, ornée, dans la jeu- nesse, d'ondulations concentriques qui s'atténuent plus tard ; il y a de plus, à la distance de deux à trois millimè- tres les unes des autres, des lignes concentriques d’accrois- sement. Très-inéquivalves, la valve bombée a son sommet contourné, l’autre est peu convexe, sans que son sommet soit saillant. Côté anal pourvu d’une expansion de la facette du ligament; côté buccal tronqué, légèrement excavé. Facette du ligament large. Observations. Cette espèce varie beaucoup suivant l’âge. Jeune, elle est très-convexe, courte; c’est alors l’Z. concen- tricus des auteurs; mais plus tard elle s'aplatit, s’allonge transversalement et devient alors l’Z. gryphoides de Sowerby, et l’Z. pyriformis de M. Michelin. Rapports et différences. Voisine, par l'inégalité de ses valves, de l’Inoceraumus Coquandianus, cette espèce s’en distingue par ses plis et ses stries concentriques, ainsi que par sa forme plus large. | Localité. Elle est caractéristique de l'étage albien. Elle a été recueillie à Gérodot, à Ervy, à Dienville (Aube), par MM. Dupin, Clément Mullet, Vinot et par moi; à Wissant (Pas-de-Calais), par moi; à Escragnolles (Var), par MM. As- tier, Mouton et par moi; à la perte du Rhône (Ain), par M. Itier; à Machéroménil (Ardenues), par moi; à Varennes, à Avocourt (Meuse), par MM. Moreau et Raulin ; aux Côtes. boë PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Noires (Haute-Marne), par moi ; à Voiray (Haute-Saône), par M. Chassy ; à Morteau (Doubs), par M. Carteron ; à Cluse, à la Montagne des Fis (Savoie), par M. Hugard; à Beaumé, près d'Aubenton (Aisne), par M. Millet; à Saint-Florentin (Yonne), par M. Cotteau; à Folkstone et à Lyme-Regis (An- gleterre). Les I. gryphoides de Sowerby, et le Catillus pyriformis de M. Michelin, publié cinq ans après, ne sont que des exem- plaires adultes de la même espèce. C’est à tort que M. Des- . bayes, dans la deuxième édition de Lamarck, à donné pour synonyme la figure de l'Oryctographie de M. Fischer, qui est une Avicule spéciale à l'étage oxfordien, du terrain ju- rassique. Esplication des figures. P]. 404, fig. 1. Coquille adulte, de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue du côté opposé. Fig. 3. Jeune individu, vu sur la petite valve. Fig. 4. Le même, sur la valve opposée. Fig. 5. Le même, vu sur les crochets. Espèces de l'étage turonien. N° 917. INOCERAMUS STRIATUS , Mantell. Pl. 405. Inoceramus striatus, Mantell, 1822. Geol. of Sussex, p. 217, t. XXVIL, . 5. I. undulatus , Mantell, 1822. Geol. of Sussex, p. 217, t. XXVIL, f. 6. : Inoceramus Lamarckii, Mantell, 1822. Geol. of Sussex, p. 214, pl. XXVIE, F. 2 (non Catillus Lamarckii, Brong.). I. cordiformis, Sowerby, 1823. Min. conch. t. 5, p. 97; pl. 440. x met . éd ve : né. TERRAINS CRÉTACÉS. 509 TI. striatus , Sowerby, 1828. Min. conch., t. 6, p. 459, pl. 587, f. 2. * I. pictus, Sowerby, 1829. Min. conch., t. 6, p. 215, pl. 604, f. 1. I. Lamarckii, Goldfuss, 1836. Petref. germ., p. 114, n° 24, pl. CXI, f. 2 (non Brong..). I. striatus, Goldfuss, 1836. Petref. germ. , p. 115, n° 27, pl. CXII, f. 2. | I. cordiformis, Goldfuss, 1836. Petref. germ., p. 413, n° 24,-pl. CX, f. 6 2. I. striatus, Rœmer, 1841. Nord. Kreïd., p. 62, n° 7. I. festé rotundato-cordaté, inflatä, transversé, subæquivaloi ; concentricé striat@ , undulato-costatà; latere buccali con- vexo ; latere anali truncato ; wumbonibus convexis, Dimensions. Largeur, 110 millim. — Par rapport à la Jar- geur : longueur, Z£; épaisseur, ££.; longueur de la fa- cette cardinale, 22. — Angle apicial, 405°. Coquille arrondie , transverse, un peu triangulaire , très- renflée, cordiforme, presque équivalve, les deux valves très- bombées, ornées de stries concentriques plus ou moins espa- cées et de plus de larges côtes ondulées, également concen- triques. Côté anal arrondi, convexe, pourvu d’une très-courte expansion cardinale ; côté buccal tronqué, à peine excavé. Crochets saillans. Sa charnière paraît avoir été pourvue d’une dent. Fe Observations. Jeune, cette espèce est seulement marquée de stries concentriques. Elle ne prend les côtes ondulées que lorsqu'elle est beaucoup plus âgée. Rapports et différences. Voisine, par sa forme, de l’Z. neo- comiensis, cette espèce s’en distingue par ses côtes ondulées qui ne paraissent que dans l'âge adulte au lieu de se mon- 10 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. ter dès la jeunesse; elle s'en distingue encore par ses côtes bien plus arrondies. Localité. Elle est propre à l'étage turonien depuis les cou- ches inférieures jusqu'aux supérieures. Elle a été recueillie à Saint-Calais (Sarthe), par M. Gallienne:; à Orange, à Mont- dragon (Vaucluse), par M. Renaux et par moi; à Rouen, à Fécamp (Seine-Inférieure), par M. Maille et par moi ; à Saint- Sauveur (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy ; à Auxon (Aube), par M. Dupin. Histoire. Cette espèce reçut en 4822, de M. Mantell, trois noms différens, striatus, ondulatus et de Lamarckii, dont je conserve le premier, le dernier ayaat , la même année , été donné à une autre espèce par M. Brongniart ( Catillus La- marckü). Sowerby, tout en conservant au jeune le nom de striatus, publia l'adulte sous celui de cordiformis, et un frag- ment avec ses couleurs sous la dénomination de Pictus. Il ré- sulte que cette espèce à peine connue a déjà reçu cinq noms différens. Ezxpliratiou des figures, PI. 405, fig. 4. Adulte, vu de côté. Fig. 2. Le même, vu sur la région buccale. Fig. 3. Jeune individu, de grandeur naturelle, vu en des- sus. De ma collection. Fg. 4. Le même, vu en dedans. Fig. 5. Le même, vu sur les crochets, N° 918. INOCERAMUS PROBLEMATICUS, d'Orbigny. PI. 406. Mytilites problematicus, Schlotheim, 1820. Petref., p. 342. Mjytiloides labiatus, Brongniart, 1822. Géol. des env. de Paris, pl. 9, f.4;, p. 215.: Inocerimus mytiloides, Mantell, 1822. Geol, of Sussex, L'XXVIL.F 3:14. XXNHIL L2 TERRAINS CRÉTACÉS. Bi Inoceramus mytiloides, Sowerby, 1823. Mis. ccnch. 1. 5, p. 61, pl. 442. Catillus Schlotheimii, Nilsson, 1827. Petref. suectna, p.19. Catillus mytiloides, Deshayes, 1830. Encycl. méih., t. 2, p. 2114, n° 2. Catillus mytiloides, Deshayes, 1836. Édit. de Lamarck, L.7/D90, n°2: I. mytiloides, Goldfuss, 4856. Petref. germ., p. 418, n° 34, t. CXIIL, f. 4. L. testà oblongo-elonguté, transversi, depressä, subæquivalvi ; concentrice striaiä, undat& ; latere buccali convexo ; latere anali rcc'o ; wmbonibus convexis. Dimensions d'un adulte, Largeur, 100 millim. — Par rapport à la largeur : longueur, 5; épaisseur, 5. — Angle api- cial, 70e. Coguille ovale, oblongue ou même allongée , transversale, linguiforme, variable pour sa convexité, presque équivalve, ornée de stries et d'ondulations concentriques espacées. Les deux côtés sont convexes ; l'expansion de Ja région cardinale est peu marquée, le berd palléal est très-arrondi, Les cro- chets sont saillans, Observations. Cette espèce varie extrêmement suivant l’âge et les mdividus. Elle est beaucoup plus courte et plus fortement costulée dans le jeune âge, et les individus sont in- finiment plus bombés et plus larges les uns que les autres ; les côtes s’éloignent dans l'âge adulte et la forme s'ailonge transversalement. Rapports et différences. Cette espèce se distingue facile- ment de toutes les autres par sa forme allongée transversale- ment et par ses deux crochets également bombés. Localité. Elle est propre aux couches moyennes de l'étage turonien. Elle a été recueillie à Tourtenay ( Deux-Sèvres }, \ 12 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. par M. de Vielbanc et par moi; à Chinon (Indre-et-Loire), par moi ; à Rouen, à Fécamp (Seine-Inférieure), par moi; à Troyes, à Auxon (Aube), par M. Dupin et par moi; à Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy; à Cambrai (Nord), par M. Jeannot; à Douchy (Marne), par M. Rondot, Histoire. Nommée Mytilites problematicus en 1820, par Schlotheim, cette espèce forma le Mytiloides labiatus de M. Brongniart en 1822, tandis que, la même année, M. Man- tell l’appelait Znoceramus mytiloides; ainsi, deux années après sa première description, cette espèce avait déjà reçu trois noms de genres et trois noms d'espèces. En 1827, M. Nils- son, en l'appelant Z. Schlotheëmii , vint encore lui appliquer une quatrième dénomination spécifique. De ces noms, le plus ancien étant celui de Problematicus, je suis forcé de le resti- tuer à l'espèce. 2 Explication des figures. P\. 406, fig. 1. Jeune individu de la variété comprimée. De ma collection. Fig. 2. Autre variété. Fig. 3. Jeune individu de la variété bombée. Fig. 4. Le même, vu sur le côté buccal. Fig. 5. Charnière, vue en dedans. Fig. 6. Adulte, vu de côté. Fig. 7. Le même, vu du côté buccal. N° 919. INOCERAMUS CUNEIFORMIS, d'Orbigny, 1845. PI. 407. L. testé ovato-triangulari, depressé, cuneiformi, transversd, subæquivalri concentricè plicaté; plicis inæqualibus or= natä; latere anali obliqué ; latere bucoali truncato, sub- exCAavaLOs TERRAINS CRÉTACÉS. 513 Dimensions. Largeur, 85 millim. — Par rapport à la largeur : longueur, 77; épaisseur, 42. Coguille ovale, cunéiforme, transverse, très-déprimée, presque équivalve, ornée, partout, de côtes concentriques, très-inégales. Côté anal oblique, allant en s'élargissant de la région cardinale vers la région palléale, qui est arrondie ; côté buccal tronqué et légèrement excavé en dedans. La facette du ligament est bien moins large que le reste. Les crochets sont pei saillans. Rapports et différences. Cette espèce est voisine, par sa compression, de l’Z. latus, mais elle s’en distingue par sa ré- gion cardinale plus étroite que le reste. Localité. Elle est propre à l'étage turonien et a été re- cueillie à Toucy, aux environs de Saint-Sauveur (Yonne), par MM. Cotteau et Robineau-Desvoidy ; à Rouen (Seine- Inférieure), par moi; à Souillon (Suisse). Explication des figures. PI. 407, fig. 1. Coquille adulte, de grandeur naturelle. Fig. 2. La même, vue sur la région buccale. Fig. 3. Jeune individu. De ma collection. Fig. 4. Le même, vu sur la région buccale. N° 920. INOCERAMUS LATUS, Mantell. P1.-408", 69. 1972. Inoceramus latus, Mantell, 1822, Geol. of Sussex, p. 216, tXXVIRN-10: Inoceramus latus, Sowerby, 1828. Min. conch., t. 6, p: 159, pl. 582. Inoceramus cordiformis , Goldfuss , 1836. Petref. Germ., p. 113, n°. 24, L. OX, f. 6 a (non Sowerby). FIL, ai 514 PALÉONTOLOGIE, FRANÇAISE. I. latus, Goldfuss, 1836. Petref. Germ., p. 117, n° 30, t'OXIDAf "DE I. tenuis, Rœmer, 1841. Nord. Kreid., t. VIII, f. 14, p. 62, n° 10. I. latus, Rœmer, 1841. Nord. Kreïid., p. 61, n°4. I. lest& rotundato-quadratä, depressä, transversä ; subæqui- valvi; concentricè irregulariter undato-plicatä ; latere anali truncato, recto ; latere buccali convexo. Dimensions. Largeur, 53 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur , 63 ; Se 22 ; longueur de la fa- cette de la charnière , 7. — Angle apicial, 420. Coquille arrondie, un peu carrée, aussi large que haute, légèrement atténuée vers la région cardinale, ornée, par tout, de’ plis ondulés, concentriques, très-inégaux entre eux. Côté anal coupé carrément, droït; côté buccal convexe, non excavé. La facette du lisament est aussi large:que le reste. Crochets à peine saillans. Rapports et différences. Voisine , par sa compression, de VI. cuneiformis, cette espèce s'en distingue: par sa forme plus carrée, la facette de sa charnière plus longue et son en- semble moins large. Localité. Elle se rencontre dans l'étage turonien. Elle a été recueillie à Sainte-Cérotte (Sarthe), par MM. Gallienne ; à Troyes (Aube), par moi; à Rouen, au Havre (Seine-Infé- rieure), par moi, à Pribayon (Vaucluse), par M. Renaux. On la trouve aussi en Angleterre et en Allemagne. Histoire. L'I. cordiformis de M. Goldfuss, t. CX, f. 6, me paraît appartenir à cette espèce, ainsi que l'Z. tenuis de M. Roœmer. Explication des figures. PI. 408, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle, vue de côté. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. TERRAINS CRÉTACÉS. 515 Ne 921, INOGERAMUS ANGULOSUS, d'Orbigny, 1845. PI. 408, fig. 3, 4. I. iestä oblongo-elongatä, converä, angwlosä, sublærigaté, concentricè tenuiter undulatä ; latere anali producto, rotundato ; latere buccali oblique truncato. Dimensions. Longueur, 72 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, %53; épaisseur d’une valve, Z£.— Angle apicial de l'ensemble, 51°. Coquille oblongue, plus longue que large , anguleuse en avant et en arrière; peu marquée de rides concentriques. Côté buccal coupé obliquement, anguleux à sa jonction à la région palléale , celle-ci plane en dessns, et anguleuse au point où elle s’unit à la région anale, qui est rrolongée et arrondie. Crochets saillans. Rapports et différences. Gelte espèce a, par.sa forme allon- gée, durapport avec l’/. impressus anais elle s’en distingue par son ensemble anguleux. Localite. Elle est propre à l'étage turonien et a.éié re- cueillie par moi à Sainte-CGérotte (Sarthe). Explication des figures. P\, 408, fig. 3. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 4. La même, vue sur les crochets. Espèce. de l'étage sénonien. N° 922. INOGERAMUS 1MPRESssus, d’'Orbigny, 1845, PI. 409. I. testé oblongo-elongatä, inflatä ,-concentricè-undulatä ; latere analielongato, angustato | rotundato ; latere buccali dila- tato, convexv. 516 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Dimensions. Longueur, 75 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, =, ; épaisseur, £; longueur de la fa- cette du ligament, %5.— Angle apicial général, 70 à 80°. Coguille oblongue, plus longue que large, très-convexe, arrondie dans toutes ses parties, marquée de lignes d'accroïs- sement peu prononcées et très-irrégulières. Côté buccal large, arrondi; côté, anal rétréci, également arrondi. Fa- cette du ligament très-longue, limbée; crochets saillans. Valves inégales. Au milieu de chaque côté on remarque une dépression large , interrompue, qui part de la partie anale des crochets et se continue en rayonnant vers le bord, J'ai vu cette dépression sur quatre échantillons différens. Rapports et différences. Par sa forme allongée, cette espèce ce rapproche de l'I. angulatus, mais elle s'en distingue par toutes ses parties arrondies et non anguleuses, ainsi que par la dépression de la surface. Localité. Elle est propre à l'étage sénonien. Je l’ai recueil- lie à Orglande (Manche) et à Royan (Charente-Inférieure). Explication des figures. PI. 409, fig. 1. Moule intérieur, vu sur la valve bombée. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu sur la valve opposée. Fig. 3. Le même, vu sur les crochets. N° 923. INOCERAMUS REGULARIS, d'Orbigny, 1845. PI. 410. [. testâ ovato-vblongé, depressä, concentricé plicaté, subæqui- valvi ; latere buccali brevi, angustato , convexo; latere anali dilatato, oblique truncato. Dimensions. Longueur, 90 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur , 24; épaisseur , #55; longueur de la fa- cette du ligament, -£°.. — Angle apicial , 120°. TERRAINS CRÉTACÉS. 517 Coquille ovale-oblongue, plus longue que large, déprimée, marquée de lignes d’accroissement, ondulées, concentriques. Côté buccal rétréci, convexe, coupé obliquement ; côté anal large , coupé obliquement ; région cardinale longue , droite ; crochets peu saillans. Rapports et différences. Voisine, par son ensemble, de l'Z. latus, cette espèce est plus longue, moins large, oblique à l'extrémité anale ; plus ventrue sur la région palléale. L'culité. Elle est propre à l'étage sénonien. Elle a été recueillie par moi à Royan, à Mescher, à Pérignac (Cha- rente-Inférieure) ; dans la vallée de Caudeau, près de Ber- gerac (Dordogne), par M. Marrot; à Tours (Indre-et-Loire), par moi. Explication des figures. PI, 410, fig. 4. Coquille de gran- deur raturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur les crochets. N° 924. INOCERAMUS GOLDFUSSIANUS, d'Orbigny, 1845. PI. 411. Inoceramus Cripsii, Goldfuss, 1836. Petr. Germ., p. 416, n° 29, t. CXII, f. 4 ( non Mantell). I. testä oblongo-elongatä, depressà, concentricè latè plicatä, undulatä, subæquivalvi; latere buccali brevi, convexo ; lalere anali elongato, , oblique truncato. Dimensions. Longueur , 100 millim.—Par rapport à la lon- gueur : largeur, 5; épaisseur, #; longueur de la fa- cette du ligament, -É. — Angle apicial, 1442. Coquille oblongue, mince, allongée, infiniment plus longue que large, déprimée, ornée de larges ondulations concentri- ques d’accroissement. Côté buccal convexe, saillant quoique bien plus court que l'autre ; côté anal long , rétréci, coupé 518 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. obliquement à son extrémité ; région cardinale très-longue, droite, excavée sur l'empreinte. Crochets à peine sailians. Rapports et différences. Cette espèce est voisine, par sa forme allongée, de l'Z. regularis, mais elle s’en distingue par cette même forme bien plus allongée encore, par sa ré- gion anale plus étroite, son ensemble plus droit. Localité, Je l'ai recueillie dans les couches sénoniennes de Royan (Charente-Inférieure). Elle y est rare. M. Goldfuss à figuré cette coquille sous le nom d’7. Crip- si, mais comme elle est tout-à-fait distincte de l'Z. Cripsi de Mantell, je l'ai dédiée au savant professeur de Bonn. Explication des figures. PI, AM, fig. 1. Moule intérieur, de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 2. Le même, vu sur les crochets. INo 925. INOGERAMUS LAMARCKII. Pl. 4402, Catillus Lamarckii, Brougniart, 1822. Géog. des envir. de Paris, pl. 4, f. 10; 16 (non Z. Lamarckii, Mantell, 1822). luoceramus Brongniartü, Mantell, 1822. Geol. of Suss., t. XXVIL, f. 8. Copie de Brongniart. Inoceramus Cuvieri, Mantell, 4822. Geol. of Suss., p. 213, pl. XXNIIL FT. Inoceramus Brongniartii, Sowerby, 1823. Min. conch., t. 5, pl. 441, fig. 2, 3. Catillus Lamarcki, Deshayes, 1830. Encycl. méth., vert., 1.2, p. 214,n°1. C. Lamarchii, Deshayes, 1831. Coq. caract., p. 58, pl. 9, f. 1-2. Catillus Lamarokii, Deshayes , AS36:4 Éd. de Lamarck, t. 7, p.86, n° 2. TERRAINS CRÉTACÉSs 519. Inoceramus Brongniartii, Rœmer, 1841. Nord. Kreid., p. 61. I. Lamarkii, Rœmer, 1841. Nord. Kreid., p. 62, n°8. I. testé rotundato-convexd, concentricè latè-plicaté, subæqui- valvi ; latere buccali brevi, convexo ; latere anali dilatato, obliqué truncato. Dimensions. Longueur, 140 millim.— Par rapport à la lon- gueur : lrgeur, 5; épaisseur, 5. — Angle apicial, 128°. Coquille arrondie, très-convexe, ornée, partout, de plis-on- duleux , concentriques , très-prononcés:. Côté anal large, ar- rondi ; côté buccal court, convexe; région palléale très-ar- rondie. Rapports: et différences. Cette espèce, variable par sa con vexité, est voisine del’Z. striatus, dont elle se distingue pour- tant par sa forme plus longue, non tronquée sur la région buccale. Localité. Elle est propre à l’étage sénonien.et a été re— cueillie à Fécamp (Seine-Inférieure),, par moi ; à Sens, à Saint- Sauveur ( Yonne), par M. Robineau-Desvoidy et par moi; à Mas (Var), par M. Astier ; à Pérignac (Charente-Inférieure), par moi; à Épernay (Marne), par M. Rondot. Il est peu d’espèces plus embrouillées que celle-eï. Décrite en 1822, par M. Brongniart, sous le nom de Cutillus La-— marckii, et la même année par M. Mantell sous celui de Brongnartü et de Cuvieri. Les auteurs ont ensuite confondu sa synonyme que je rectifie, tout en retranchant les Zno- ceramus Cuvieri et Brongniartii de M. Goldfuss qui sont bien différens de ceux de Mantell. Explication des figures. PI. 12, fig. 1. Valve supérieure, Fig. 2. La même, vue sur les crochets. Fig. 3. Valve inférieure, vue sur les crochets. De ma col- lection. 520 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 926. INOCERAMUS INVOLUTUS, Sowerby. PI. 413. Inoceramus involutus, Sowerby, 1828. Min. conch., £. 6, p. 160, pl. 583. 1. involutus, Rœmer, 1841. Nord. Kreid., p. 61, n° 3. I. testä sullævigatéä ; valvd inferiore contortä , spirali, con- vezû ; valvé superiore operculari, concentricè rugosà. Dimensions. Diamètre, 420 millim.— Par rapport au dia- mètre : épaisseur, 57. Coquille irrégulière , très-singulière. La valve inférieure est lisse , contournée en spirale, et forme un tour et demi. Son côté anal montre ce tour, l’autre ne laisse voir qu'un om- bilic étroit. La valve supérieure est operculaire , fortement ridée par des plis concentriques. Rapports et différences. Cette espèce, par sa valve infé- rieure Contournée en spirale, se distingue de toutes les au- tres; sa valve supérieure est facile à confondre avec l'Z. La- marcki. Localité. M. Beaudouin de Solène l'a rencontrée dans l’é- tige sénonien des environs de Sens (Yonne). Elle est aussi propre à l'Angleterre. Ezxplication des figures. PI. 413, fig. 1. Coquille réduite, vue sur la région buccale. De ma collection. Fig. 2. La même, vue en dessus de la valve inférieure. Fig. 3. Valve inférieure, vue sur la région buccale. INOCERAMUS CUVIERI. Catillus Cuvieri, Brongaiart, 4822. Géol. des environs de Paris, pl. LV, f. A. Je ne connais de cette espèce que des fragmens informes TERRAINS CGRÉTACÉS. 521 qui proviennent de l'étage sénonien des environs de Paris et de la Touraine. Je ne peux la figurer, n’en connaissant pas [a forme. Résumé géologique sur les Inoceramus. J'ai pu étudier comparativement quatorze espèces d’Ino- ceramus du terrain crélacé, ainsi réparlies : Étage néocomien. I. neocomiensis, d'Orb. Étage albien. I. concentricus, Park. I. sulcatus, Park. Coquandianus, d’Orb. Etage turonien. I. angulatus, d'Orb, I. problematicus, d'Orb. cuneiformis, d’Orb. striatus, Sow. latus, Sow. {2 Etage sénonien. I. Cuvieri. I. involutus, Sow. Goldfussianus, d'Orb. Lamarckii, Rœmer. impressus, d'Orb. regularis, d'Orb. Divisés par bassins, les Znoceramus se sont montrés ainsi qu'il suit : à l'étage néocomien , l'Z. neocomiensis, dans les bassins méditerranéen et parisien. A l’étage albien, les Z. sulcatus au bassin parisien, l'I. Co- quandianus au bassin méditerranéen, et l'Z. concentricus aux bassins méditerranéen et parisien. A l'étage turonien, l’. striatus appartient aux bassins mé- diterranéen, parisien et ligérien; les I. problematicus et latus sont des bassins parisien et ligérien ; l’Z. cuneiformis est propre au bassin parisien; V’Z. angulatus spécial au bassin ligérien. LIT, 42 522 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. A l'étage sénonien, les Z. impressus et Cuvieri se rencon- rent dans les bassins parisien et pyrénéen; l'I. regularis est propre aux bassins ligérien et pyrénéen ; l'Z. Goldfussianus est spécial au bassin pyrénéen; l'Z. Lamarckii se trouve dans les bassins parisien et méditerranéen ; l’Z. involutus est du bassin parisien. Genre PuviniTes, Defrance. Animal inconnu. Coguille mince, ovale, oblongue ou circulaire, transverse, irès-bombée, inéquilatérale , inéquivalve, la valve inférieure légèrement échancrée pour le passage d'un byssus. Liga- ment interne, multiple, divisé par segmens placés chacun dans une fosselte transverse d’une surface en croissant de l'intérieur de la région cardinale, en dedans du bord qui est lisse. La région cardinale est arrondie en dehors. Les atta- ches musculaires me sont inconnues. Rapports et différences. Voisin, par son ligament, des Per- nes et des Inoceramus, ce genre s’en distingue de suite par son ligament tout-à-fait interne placé en dedans du bord, au lieu de former le bord lui-même. Indiqué seulement par M. Defrance , ce genre me paraît devoir être conservé, et se distinguer nettement des Perna et des Inoceramus. Les coquilles que j’y place, peu connues de M. Defrance, avaient été rencontrées dans les terrains crétacés. J’en con- pais une autre espèce dont je possède huit échantillons. Ils ont été recueillis dans l’étage oxfordien supérieur des en- virons de la Rochelle. Je appelle Pulrinitis oblonga. Je ne figure pas ici l'espèce décrite par M. Defrance parce que je n’ea ai pas d'échantillons, TERRAINS CRÉTACÉS. 523 Famille des LIMIDÆ, d’Orbigny. Animal pourvu d’un manteau très-grand, ouvert dans toute sa langueur, excepté sur la région cardinale, arrivant jus- qu'aux bords des valves et les dépassant, muni au pourtour, largement épaissi, de nombreux cirrhes tentaculaires annelés. Pied allongé, cylindracé, élargi à son extrémité et terminé par une cupule ‘avec laquelle l'animal se fixe aux différens points. La base du pied ne porte aucun byssus. Branchies volumineuses en lanières fixes. Bouche ovale, protégée de deux lèvres foliacées terminées par deux palpes triangulai- res, tronquées. L’anus sort en dehors du muscle. Coquille comprimée, auriculée, ovale, transverse, arron- die outrigone, équivalve, souvent bâillante, inéquilatérale. Impression palléale entière. Impressions musculaires une à chaque valve, large, ovale, latérale, du côté anal. Ligament unique, placé sous les crochets dans une fossette triangulaire de la facette cardinale, souvent très-srande. Point de dents à la charnière. Cette famille se distingue des Pectinidæ par la coquille équivalve, par l’ensemble de son animal formé de parties paires et par le manque de tubercules entre les cirrhes du pourtour du manteau. Considérée dans ses rapports, elle est aux Pecten ce que sont les Mytilus, formées de parties paires, relativement aux Avicules couchées sur le côté; car il est évident que pour l'aspect général il existe entre les Mytilus et les Avicula la même analogie qu'entre les Lima et les Pecten', et pourtant les unes sont formées de parties paires, tandis que les autres sont inéquivalves et ont une valve su- périeure et une valve inférieure. En partant de ce principe, après avoir placé les Mytilus dans les Orthoconques , je de- vrais également y mettre les Limidæ. C'est , en eflet, ce que 524 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. je rectifierai dans ma méthode, en commençant par les Sinu- palléales, ce qui me permettra de rapprocher les Moules des Avicules, et les Lima des Pecten. Je ne classe dans cette famille que le seul genre Lim Genre Lima, Bruguièie, Pectunculus, Gualtieri, 1742; Ostrea, Linné; Lima, Bru- guière, 1797 ; Plagiostoma, Sowerby ; Lima, Plagiostoma, Lamarck, 1819 ; Limatula, Wood ; Glaucus, Poli. Animal (décrit aux caractères de la famille). Coquille comprimée, équivalve, le plus souvent transverse, ovale, arrondie ou triangulaire, quelquefois bâillante des deux côtés, inéquilatérale , la région anale très-développée, arrondie ; la région buccale généralement tronquée, fréquem- ment concave, et quelquefois échancrée (1). La région car- dinale est pourvue d'oreillettes, l'une anale, longue, l’autre buccale, souvent très-courte ou marquée seulement par une saillie, surtout dans les espèces tronquées de ce côté, car les oreilles sont d'autant plus égales que la coquille est moins inéquilatérale. Impression palléale très-entière, marquée tout autour chez les espèces très-épaisses el passant en de- hors de l'impression musculaire qui est grande, ovale , trans- verse, placée tout-à-fait sur la région anale. Ligament ex- terne placé dans une fossette triangulaire occupant le tiers de là facette cardimale et descendant obliquement vers les cro- chets. La facette cardinale, plus ou moins développée suivant les espèces, et plane, triangulaire, oblique , inclinée en de- hors de manière à faire diverger les crochets qui en forment (1) Il est évident que le Lima proboscidea et les autres espèces voisines montrent une échancrure qui dénote la présence d’un byssus. TERRAINS CRÉTACÉS. 525 l'extrémité et à les incliner vers la région buccale. Point de dents à la charnière. Rapports et différences. Les Lima, souvent pourvus des mêmes côtes, des mêmes stries rayonnantes extérieures que les Pecten, s’en distinguent néanmoins facilement par leurs deux valves égales, par leur coquille bien plus inéquilatérale, par leur ligament externe et par la présence de la facette cardinale. Observations. Les Lima offrent quelquefois une coquille tout-à-fait équilatérale dont il est impossible de distinguer les régions anale et buccale, avec lesquelles M. Wood a créé le genre Limula; mais ces formes passent d’une manière si insensible aux autres espèces inéquilatérales, comme on pourra le voir, même parmi les terrains crétacés, qu'il se- rait impossible d’en former une section séparée, à plus forte raison de les grouper génériquement. Les Lima se sont montrées en très-grand nombre sur le globe avec les divers étages du terrain jurassique ; elles n’é- taient pas moins nombreuses avec les terrains crétacés, mais elles diminuèrent avec les terrains tertiaires, et ne sont pas communes au sein des mers actuelles , où elles vivent prin- cipalement dans les régions chaudes et tempérées au milieu des récifs de coraux. Elles y sont libres, et, suivant M. Quoy, se serviraient de leurs valves pour s’élancer d’un point à un autre en voltigeant. Elles se tiennent dans nos mers bien au-dessous du balancement des marées. : Espèces de l'étage néocomien. N° 927. LiMA CARTERONIANA, d'Orbigny, 1845. PI. 414, fig. 4-4. L. testä oblongo-transversé , obliqu& , subangulosä, radiatèm costulatä ; latere buccali truncato ; latere anali convexo, 526 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, subsinuato ; lunuld lateribus excavatis; auriculis minimis, inæqualibus , anali dilatatä, obtusé ; anticè obliquo. Dimensions. Largeur, 35 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur , -5, ; épaisseur, +=; longueur de Ja fa- cette du ligament, -.— Ouverture de l'angle apicial sans les oreillettes, 73°. Coguille oblongue transversalement , oblique, ornée de petites côtes rayonnantes, étroites, élevées, séparées par un intervalle au moins six fois aussi large sur lequel sont des stries arquées, transverses, Côté buccal tronqué, légèrement excavé de chaque côté, mais saillant au milieu; côté anal élevé presque anguleux, marqué d'une dépression oblique du côté des crochets et une autre supérieure. Région cardi- nale très-oblique, formant une oreille petite du côté buccal, une large, obtuse du côté anal; la facelte cardinale est étroite, et les crochets sont rapprochés. Obscrvations. Sur des individus bien frais, cette espèce montre des côtes très-prononcées ; sur d’autres, ces côtes disparais sent et l’on ne voit plus que des indices de rayons à peine marqués. Rapports et differences. Cette espèce se distingue facilement de toutes les autres par sa région anale presque sinueuse. Localité. Elle est propre à l'étage néocomien qu'elle ca- ractérise partout. Elle à été recueillie aux environs d’Auxer- re, à Saint-Sauveur (Yonne), par MM. Cotteau, d'Archiac et Robineau-Desvoidy ; à Saint-Dizier, à Vassy et à Beaudre- court (Haute-Marne), par MM. Tombeck, Cernuel et par moi ; à Morteau, à Russey (Doubs), par M. Carteron; aux Lattes (Var), par M. Astier. Explication des figures. Pl. 414, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle, vue de côté. De ma collection. TERRAINS CRÉTACÉS. 59 Fig. 2. La même, vue sur le côté buccal. Fig. 3. Un morceau grossi. Fig. 4, Le même, vu de profil. Ne 928. Lima ROYERIANA, d'Orbigny, 1845. PI. 414, fig. 5-8. L. lestä ovatà, transversä, radiatim 22-costatä; costis ro- tundatis, æqualibus, intermediisque striatis; latere buccali brevi, non excavato ; latere anali subangulato ; auriculis minimis. Dimensions. Largeur, 31 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, 77 ; épaisseur, #°-; longueur de la fa- cette du ligament, 5. — Ouverture de l'angle apicial sans les oreillettes, 90°. Coquille ovale, transverse, ornée de vingt-deux côtes rayonnantes, arrondies, égales , à peu près aussi larges que les intervalles qui les séparent, où l'on voit des stries longi- tudinales très-fines. Côté buccal tronqué, non excavé, légè- rement saillant au milieu, sur le bord ; côté aual arrondi, un peu anguleux. Région cardinale très-étroite, dont les oreillettes sont courtes et seulement striées , la fossette peu profonde. Rapports et différences. Cette espèce, très-voisine par son ensemble du Lima Cottaldina , s’en distingue par ses côtes arrondies et simples, au lieu d’être carénées et pourvues d'une petite entre chacune d'elles. Rapprochée du Z. gallo provèncialis de M. Mathéron, elle est plus oblique et Lien plus large. Localité. Elle est propre à l’étage néocomien et a été re- cueillie à Orgon (Vaucluse), par M. Renaux; aux Écorces, 528 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. près de Morteau (Doubs), par M. Carteron; à Saint-Dizier (Haute-Marne), par M. Tombeck. Explication des figures. PI. 414, fig. 5. Coquille de gran- deur naturelle, vue de côté. Fig. 6. La même, vue sur la région buccale. Fig. 7. Un morceau grossi. Fig. 8. Le même, vu de profil. N° 929. Lima uNDATA, Deshayes. PI. 444, fig. 9-12. Lima comata, Deshayes, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., t. V, p. 10, pl. 8, f. 7. Lima undata, Deshayes, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., t. 5, p. 10, pl. 8, f. 8. Lima undata, Forbes, 1844. The Quart. joura. , p. 246, n° 82. G. testä ovat&, transversä, radiatim minutè costatä ; costis undatis, rotundatis, transversim imbricatis; latere buccali truncato, late costato ; latere anali rotundato ; auriculis minimis. Dimensions. Largeur’, 46 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, 7*; épaisseur, 7; longueur de la fa- cette du ligament, -#. — Ouverture de l'angle apicial sans les oreillettes, 73°. .Coquille ovale, transverse, comprimée, ornée, partout, de petites côtes rayonnantes, arrondies, ondulées, trois fois aussi larges que les sillons qui les séparent, marqués, sur les indi- vidus très-frais, de petites côtes transverses, imbri juées, distantes, parallèles aux lignes d'accroissement. Côté buceal tronqué , profondément excavé et orné de quelques côtes anguleuses infiniment plus larges que les autres; l'oreillette TERRAINS CRÉTACÉS. 529 forme une très-légère saillie au milieu ; côté anal régulière ment arrondi en demi-cercle. Région cardinale étroite, l'oreillette anale assez grande, l’autre très-petite. Rapports et différences. Cette espèce voisine, par son en- semble étroit, du L. longa, s'en distingue par ses côtes bien plus étroites, plus régulières et imbriquées, ainsi que par un ensemble plus large. Elle se distingue du Z. Robinaldina par sa région buccale tronquée. M. Deshayes a considéré comme une espèce distincte une Lima qui ne diffère dn L. undata que par ses côtes simples non onduleuses. J'ai sous les yeux un grand nombre d'échan- üllons , et je m'aperçois que son Lima comata, n’est que le jeune âge, toujours bien plus régulier que le Lima undata , et souvent muni de côtes lisses, non imbriquées, ce qui est, sans doute , le produit de l’usure avant la fossilisation. Localite. Cette espèce, de l'étage néocomien , a été re- cueillie à Auxerre et à Saint Sauveur (Yonne), par MM. Cot- teau et Robineau-Desvoidy ; à Saint-Dizier ( Haute-Marne }, par M. Tombeck ; à Brienne (Aube), par moi. Explication des figures. PI. 414, fig. 9. Coquille de gran- deur naturelle. Fig. 10. La même, vue sur la région buccale. Fig. 11. Un morceau grossi. Fig. 12. Le même, vu de profil. N° 930. LiMA LONGA , Rœmer. PI. 414, fig. 13-16. Lima elongata , Rœmer, 1836. Oolith., t. 43, f. 11 (non elongata, Sow., 1827). Lima longe, Rœmer, 1841. Nord, Keideg., p. 57, n° 14. Lima plana, Rœmer, 1836. Oolith., t. 3, f, 152? L. testä triangulari, transversâ, compressé, radiatim inæ- LIT, 43 530 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. qualiter costat&; costis rotundalis, intermediisque sulcis angustatis, punclatis, minutis; latere buccali truncato, excavato, externè subcarinato; latere anali rotundato ; auriculis minimis. Dimensions. Largeur , 44 millim, — Par rapport à la lar- geur : longueur, 5; épaisseur, 2. — Ouverture de l'angle apicial , sans les oreillettes, 70°. Coguille semi-lunaire, transverse, comprimée, ornée, par- tout, de côtes rayonnantes, inégales, ondulées , arrondies, séparées au milieu par des sillons étroits, pourvus, en tra- vers, de petites fossettes. Ces sillons s’élargissent sur les côtés jusqu'à prendre la même largeur que les côtes. Côté buccal tronqué, arqué, très-excavé, caréné extérieurement et pourvu de côtes anguleuses. Région anale arrondie surtout du côté palléal ; région cardinale très-étroite. Rapports et différences. Cette espèce est sans contredit la plus étroite, surtout parmi les espèces où les Côtes ont entre elles des sillons ponctués. Localité. M. Ræmer l'a recueillie dans l'étage néocomien près de Hanovre (Bavière). Explication des figures. PI. 414, fig. 13. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 14. La même, vue sur la région buccale. Fig. 15. Une partie grossie. Fig. 16. La même, vue de profil. N° 931. Lima ORBIGNYANA, Mathéron. PI. 415, f. 14. Lima Orbignyana, Mathéron , 1842. Catalogue, p. 182, h° 249, pl. 29, F. 3-4. L. testä ovato-semilunari, transversé, inflatà , radiatim sul- catà ; sulcis undulatis, transversim punctatis ; latere buc- TERRAINS CRÉTACÉS. . 551 cali truncato , excavato, externè carinato; latere anali ro- tundato, auriculis inæqualibus, anali latà. Dimensions. Largeur, 45 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, 7%; épaisseur, #2 ; longueur de la fa- cette du ligament, -%.— Ouverture de l'angle apicial, sans les oreillettes, 81°. Coquille ovale, transverse, un peu trigone , assez renflée, ornée, partout, de petits sillons étroits, ondulés, ponctués en travers, séparant des côtes planes, nullement convexes. Côté buccal tronqué, profondément excavé et caréné en de- hors, sillonné comme le reste ; côté anal convexe, arrondi, avec une dépression postérieure qui le sépare d’une oreillette assez large. Crochets peu écartés ; facette cardinale peu longue. Rapports et différences. Rapprochée, par ses sillons ponc- tués et par son ensemble, du £L. longa, cette espèce s’en distingue par sa forme plus large, par ses côtes plus régu- lières etplus égales, ainsi que par sa région buccale plus excavée et pourvue de sillons plus étroits. Localité. M. Renaux l'a recueillie dans le calcaire à Ca- protina hamonia, d'Orgon (Vaucluse), où elle est rare. Explication des figures. PI. 415, fig. 4. Coquille de gran- deur naturelle. Fig. 2. La même, vue sur la région buccale. Fig. 3. Un morceau grossi. Fig. 4. Le même, vu de profil. N° 932. Lima ROBINALDINA, d'Orbigny, 1845. PI. 415, fig. 5-8. À Q 0 . L. testä ovato-trigond, compressé, concentricè rugosé, lateri- bus radiatim striatà ; latere buccali subtruncato, limbato, 532 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. hiante; latere anali subrotundato; eardine angustato ; auriculis subæqualibus. Dimensions. Largeur, 30 millim. — Par rapport à la lar- geur : largueur, 75; épaisseur, 25; longueur de ja fa- cette du ligament, -2%.—Ouverture de l'angle apicial, sans les oreillettes, 83°. Coquille ovale, un peu trigone, transverse , très-compri- mée , ornée de plis concentriques peu prononcés, avec les- quels viennent se croiser, sur les deux côtés, des côtes sim- ples d'autant plus marquées qu'elles sont externes. Côté buccal peu tronqué, non concave, saïllan! en bords épaissis, bâillans au milieu, circonscrits d’une légère dépression. La région anale est arrordie.Ala régioncardinale, très-étroite, sont des oreillettes presque égales, celle de la région buccale plus grande que l'autre. Rapporis et différences. Cette Lima, par son manque de partie excavée sur la région buccale, se rapproche plus des Limes vivantes que les espèces précédentes, elle se rap- proche par ce caractère du L. rapa, mais elle s'en distingue par son manque de côtes imbriquées. Localité. M. Robineau-Desvoidy l'a rase ie dans l’é- tage néocomien de Saint-Sauveur (Yonne). Je l'ai aussi ren- contrée près de Brienne (Aube). Explication des figures. P\. 415, fig. 5. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 6. La même, vue sur la région buccale. Fig. 7. Un morceau grossi. Fig. 8. Le même, vu de profil. TERRAINS CRÉTACÉS. 533 N° 933. LiMA ExPANsA, Forbes. PI. 415, fig. 9-12, Lima expansa , Forbes, 1844. The Quarterly journ., n° 2, p. 249, n. 83. L. testä oblongaà, transversé, compressé, radiatim costatà ; costis angustatis, inæqualibus, distantibus, intermediisque transversim striatis; latere buccali truncato, complanato ; latere anali rotundato. Dimensions. Largeur, 28 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, *-£=; épaisseur, #5. — Ouverture de l'angle apicial , sans les oreillettes, 90°. Coquille oblongue transversalement, comprimée, ornée de côtes rayonnantes , très-inégales, espacées, étroites, sépa- rées par un intervalle plane, trois fois aussi large que la côte, marqué en travers de petites stries fines. Côté buccal tron- qué, mais non excavé ; côté anal arrondi ; région cardinale étroite, pourvue de petites oreillettes. Rapports et différences. Cette espèce, par ses côtes étroites et leurs intervalles striés en travers, se rapproche du Lima Carteroniana, mais elle s’en distingue par ses côtes bien plus éloignées et par sa région anale non sinueuse. Localité. M. Carteron l’a découverte dans les couches jau- nâtres de l’étage néocomien des environs de Morteau (Doubs), où elle est rare.M.Baudouin l’a aussi recueillie près d'Auxerre (Yonne). Explication des figures. PI. 415, fig. 9. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 10. La même, vue sur la région buccale. Fig. A1. Un morceau grossi. Fig. 12. Le même, vu de profil. 534 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Ne 93. LimA TOMBECKIANA, d'Orbigny, 1845. PI. 415, fig. 13-17. Lima semisulcata, Forbes, 1844. Quart. journ., p. 248, n° 89 (non Nilson) ? L. fes!à ovatä , inflatä, transversä, æquilater&, concentrice striatä, medio radialim \4-costatä; costis transversim im- bricatis ; lateribus auriculisque æqualibus. Dimensions. Largeur, 15 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, -?;; épaisseur, Æ ; longueur de la fa- cette du ligament, #*,,—Ouverture de l'angle apicial, sans les oreillettes, 82°. Coquille ovale , transverse, très-renflée, ornée , partout, de légères stries concentriques, interrompues au milieu de la coquille par quatorze à seize côtes rayonnantes presque arrondies, pourvue de distance en distance, chez les indivi- dus bien frais , de petites côtes transverses , imbriquées, sé- parées par un sillon étroit. Les, deux côtés sont égaux, mais la région cardinale est un peu rétrécie , munie d'oreillettes égales formant une large surface tronquée. Les saillies im- briquées des côtes manquent quelquefois, chez les individus mal conservés. Rapports et différences. Quatre espèces presque équila- térales peuvent être confondues lorsqu'on les examine légè- rement : le Lima semisulcata de l'étage sénonien, les Lima Tombeckiana et Dupiniana de l'étage néocomien, et le Lima subæquilateralis de l'étage turonien. De ces quatre espèces deux ont des côtes étroites séparées par de larges intervalles, les L. Dupiniana et subæquilateralis, et deux les L. Tombec- kiana et semisulcata, ont des côtes séparées par de simples sillons très-étroits. De ces deux dernières, le L. Tombeckiana TERRAINS CRÉTACÉSe 535 se distingue par sa forme plus équilatérale , infiniment plus courte, par ses stries concentriques, par ses Côtes arrondies, imbriquées, au nombre de quatorze à seize, au lieu de dix- neuf, se rendant toutes du sommet au bord. Localité, Cette espèce caractérise l'étage néocomien. Eile a été recueillie à Neuchâtel (Suisse), par moi ; à Auxerre, à Saint-Sauveur (Yonne), par MM. Gotteau et Robineau-Des- voidy ; aux environs de Morteau ( Doubs), par M. Carteron; à Marolles (Aube), par M. Dupin; à Bettancourt-la-Ferrée, à Wassy (Haute-Marne), par MM. Tombeck et Cornuel; à Cluse (Savoie), par M. Hugard. Explication des figures. PI. 415, fig. 43. Coquille grossie. De ma collection. Fig. 14. La même, vue sur la région buccale. Fig. 15. Un morceau grossi. Fig. 16. Le même, vu de profil. No 935. LiMA DuPINIANA, d'Orbigny, 1845. PI. 415, fig. 18-22. L. test& oblongä, obliquè-transversä , compressä, inæquila- terä, concentricé striat@, medio radialim 10 vel 14-costatä ; coslis angustatis, simplicibus, distantibus ; latere buccali subtruncato ; latere anali conrexo. Dimensions, Largeur, 42 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, -' 7; ; épaisseur , 4, ; longueur de la fa- 3 o cette du ligament, +. Coquille obiongue, transverse, oblique, peu renflée, ornée de stries concentriques très-fines, et, au milieu, de dix à quatorze côtes simples, étroites, arrondies, séparées par un sillon du double plus large qu'elles. Côté buccal presque tronqué, beaucoup moins convexe que l'autre; la région 536 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. cardinale est oblique, assez large, pourvue d'oreillettes pres- que égales en largeur, peu saillantes. Rapports et différences. D'une forme peu inéquilatérale, et ornée de côtes distantes, comme le L. subæquilateralis, cette espèce s’en distingue néanmoins par son ensemble plus large, par ses côtes moitié moins nombreuses et plus lar- ges et par ses oreillettes moins saillantes. Localité. Elle est propre à l'étage néocomien et a été re- cueillie à Marolles ( Aube), par M. Dupin; à Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy. À Explication des figures. Pl. 415, fig. 18. Coquille grossie. Fig. 49. La même, vue sur la région buccale. Fig. 20. Un morceau grossi. Fig. 21. Le même, vu de profil. C’est à tort que M. Leymerie a indiqué dans l'étage néo- comien les L. elegans, Dujard., Obsoleta, Dujard., et elon-— gata , Sow. Les deux premières sont de l'étage turonien, et la troisième du gault : ce sont de fausses déterminations. Il en est de même des Lima semisulcata et elongata , de M. For- bes: la première est probablement mon Lima Tombeckiana ; la seconde Le Lima galloprovincialis. No 936. LIMA NEOCOMIENSIS, d'Orbigny, 1845. pl. AA7, fie. 1, 2,7, 8: o° L. testä ovato-oblongé, transversé, compressé , radiatim te- nuissimè sulcatä ; sulcis rectis, compressis; latere buccali truncato, profundè excavato, longitudinalhter sulcato ; la- tere anali rotundato. Dimensions. Largeur , 20 millim. TERRAINS CRÉTACÉS. 533 Coquille oblongue, transverse, très-comprimée, ornée de sillons rayonnans, très-rapprochés, inégaux, marqués de distance en distance d'impressions plus profondes. Région buccale tronquée , profondément excavée, presque carénée en dehors, longitudinalement striée et, de plus, pourvue d’une côte arrondie accompagnée de deux sillons latéraux. Région anale arrondie. Rapports et différences. Cette espèce, rayée comme les Lima longa ei Orbignyana , s’en distingue par ses sillons infini - ment plus rapprochés et par sa région anale plus excavée et autrement sillonnée. Localité. M. Carteron l’a recueillie dans l'étage néoco- mien des environs de Morteau (Doubs). Explication des figures. PI. 417, fig. 1. Coquille, vue de côté. | Fig. 2. La même, vue sur la région buccale. Fig. 7. Un morceau grossi. Fig. 8. Le même, vu de profil. Espèces de l'étage aptien. No 937. LiMA COTTALDINA, d’Orbigny, 185. PI. 4146, fig. 1-5. Lima elegans, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., t. V, p. 27, pl. 6, f. 6 (non Dujardin, non Nilsson, 1827). L. testé ovatä , transversä , radiatim 20-costaté ; costis inæ- qualibus ; latere buccali subtruncato , costis elevatis, angu- latis, intermecdiisque costis angustatis ornatis; latere anali costis minime elevatis, intermediisque strits longitudinali- bus ornalis. e Dimensions. Largeur, 46 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, 2; épaisseur, :%,5 longueur de la fa- HIT. AA 538 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. cette du ligament, 2. — Ouverture de l’angle apicial, sans les oreillettes, 80°. Coquille ovale, transverse, comprimée, ornée de vingt côtes rayonnantes très-inégales : quelques-unes sur la région buccale sont aiguës , en toit, et montrent dans le milieu du sillon une très-petite côte linéaire ; ces côtes s’éloignent, S’abaissent en approchant de la«région anale où elles ont entre elles de petites stries longitudinales. Côté buccal tronqué, un peu creusé latéralement ; côté anal arrondi ; facette car- dinale petite. Rapports et différences. Voisine, pour l'aspect général , du Lima Royeriana, celte espèce s’en distingue bien nettement par ses côtes inégales et par le filet en relief qui les sépare. Localite. Elle est propre à l’étage aptien et a été recueillie aux environs de Wassy (Haute-Marne), par M. Cornuel; près de Marolles (Aube), par M. Dupin; aux environs d'Auxerre (Yonne), par M. Cotteau. ; Explication des figures. PL. 416, fig. 1. Coquille grossie, vue de côté. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur la région buccale. Fig. 3. Un morceau grossi de la région buccale. Fig. Fig. Le même, vu de profil. a & . Un morceau grossi de la région anale. N° 93S. LimA MoREANA, d'Orbigny, 1845. PI. 416, fig. 6-10. L. testé ovato-rotundatä, radiatim 13-costaté ; costis elevatis, carinatis , lateribus longiludinaliter crenulatis, interme- disque costis angustatis ornalise latere buccali convezo, sublævigato ; latere anali rotundato. Dimensions. Largeur, 42 millim. — Par rapport à la lar- TERRAINS GRÉTACÉS,. 539 geur : longueur, =; épaisseur, -£; ; longueur de la fa- cette du ligament, #2. — Ouverture de l'angle apicial, sans les oreillettes, 70°. Coquille ovale, obronde , transverse , assez renflée , ornée de treize côtes rayonnantes, égales, très-saillantes, anguleu- ses, munies de chaque côté de deux stries crénelées, et sé- parées, dans le fond d’un sillon étroit, par une petite côte linéaire. Côté buccal lisse, saillant, en toit, nullement excavé latéralement ; côté anal arrondi. Région cardinale large, tronquée obliquement, à facette très-prononcée, Rapports et différences. Cette espèce, voisine par ses côtes anguleuses du L. Cottaldina , s’en distingue très-facilement par les crènelures latérales de ses côtes qui, du reste, sont égales et beaucoup moins nombreuses. L'ensemble de la coquille est aussi plus arrondi, plus court, moins oblique. Localueé. M. Moreau l’a rencontrée dans les couches ap- tiennes de Combles (Meuse), où elle est rare. Explication des figures. PI, 416, fig. 6. Coquille grossie. De la collection de M. Moreau. Fig. 7. La même, vue sur la région buccale. Fig. 5. Un morceau grossi. Fig. 9. Le même, vu de profil. Fig. 10. Grandeur naturelle. Espèces de l'étage albien. N° 939. LimMA PARALLELA, d'Orbigny, 1845. PI. 416, fig. 11-14. Modiola parallela, Sowerby, 1812. Min conch., t. 1, p.51, LITE Plagiostoma, Mantell, 4822. Sussex, pl. XIX, f. 1. Plagiostoma elongata, Sowerby, 1827. Min. conch., t. 6, p.113, pl. 559, f. 2 (non Rœmer, 1836; non Forbes, 1844), 540 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. L. testé ovatä, compressé, radiatim 1S-costat&; costis sub- æqualibus, angulatis, carinatis supra, unicostatis, inter- mediisque longitudinaliter striatis ; latere buccali lævigato, convexo ; latere anali rotundato. Dimensions. Largeur, 29 millim.— Par rapport à la largeur : longueur, #7 ; épaisseur, #Z ; longueur de la facette du ligament, -2+. — Ouverture de l’angle apicial, sans les oreillettes, 92°. Coquille ovale, transverse, très-comprimée, ornée de dix- huit côtes rayonnantes, presque égales , toutes anguleuses en Loit aigu , surmonté d’une petite côte à la partie la plus saillante , et striées sur les côtés ainsi que sur le sillon qui est simple. Côté buccal arqué, convexe en toit, sans dé- pressions latérales ; côté anal convexe, presque anguleux ; région cardinale très-étroite, tronquée obliquement. Rapports et différences. Cette espèce présente une forme analogue à la ZL. Cottaldina ; mais elle est plus comprimée , ses côtes sont plus régulières, manquent de la peute côte intermédiaire, et sont pourvues d'une côte supérieure qui n'existe pas dans la ZL. Cottaldina. Ce sont, en un mot, deux espèces très-distinctes. Localite. Elle est propre au gault ou étage albien, et a été recueillie à Gérodot et à Dienville (Aube), par M. de Vibraye et par moi; à Cluse (Savoie), par M. Hugard; à Varennes (Meuse), par M. Raulin. Explication des figures. PI. 416, fig. 11, Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 12. La même, vue sur la région buccale. Fig. 13. Un morceau grossi. Fig, 14. Le même, vu de profil. TERRAINS CRÉTACÉS. 541 N° 940. Lima ALBENSIS, d'Orbisny, 1845. PL AIG fe: 45 16: L. testé rotundato-trigonà, inflatä, lævigatà, subradiatä; latere buccali truncato , excavato , subcarinato ; latere anali ro- tundato, semicirculari. Dimensions. Largeur, 30 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, 2%; épaisseur , £2. — Ouverture de l’angle apicial , sans les oreillettes, 93°. Coquille ovale, un peu triangulaire, renflée, lisse, avec des indices de dépressions radiées à peine sensibles. Côté buccal tronqué, même évidé, excavé au milieu et caréné extérieu- rement ; côté anal arrondi en demi-cercle. Rapports et différences. Voisine par sa forme du L. gigan- lea, cette espèce s'en distingue par sa surface lisse, par sa région buccale plus excavée. Localité. Elle est propre à l'étage albien ou au gault, et a “été recueillie aux environs d'Ervy ( Aube ), par M. Dupin; à Machéroménil (Ardennes), par M. Raulin. Explication des figures. P]. 416, fig, 15. Coquille, vue de côté. Fig. 16. La même, vue sur la région buccale. N° 941. LIMA RHODENIANA, d'Orbigny, 1845. PI. 416, fig. 17-19. L. testé rotundat@, inflatà , obliqué , lævigatä, concéntricè rugosä; latere buccali lalo, convexo; latere anali brevi, rotundato. Dimensions. Longueur, 42 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 190) épaisseur, £;; longueur de la fa- cette du ligament, ? Tone Coguille arrondie, presque aussi large que haute, renflée, 542 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. lisse, marquée, seulement près du bord, de quelques rides d'accroissement. Côté buccal convexe, long ; côté anal plus court, arrondi; facette cardinale longue, mais très-étroite, sans oreillettes bien distinctes. Rapports et differences. Cette espèce , par sa surface lisse, se rapproche un peu du L. albensis , mais elle s’en distingue, ainsi que de toutes les autres, par son grand raccourcissement et sa facette sans oreillettes distinctes. Localite. Elle est propre à l'étage albien de la perte du Rhône (Ain), où elle est rare. Explication des figures. PI. 416, fig. 47. Coquille grossie. De ma collection. Fig. 18. La même, vue de profil. Fig. 19. Grandeur naturelle. N° 943. LimA RAULINIANA, d'Orbigny, 1845, PLAT, Mes 5, 6,3 TE L. tesiâ ovat&, compressé, transversé , radiatim tenuissime cosiaté ; costis rotundatis , interruptis, imbricatis; latere buccali truncato, excavato, externè carinato ; latere anali lato, rotundato. Dimensions. Largeur, 28 millim. — Par rapport à Ia largeur, longueur, 2; épaisseur, 2+.—Ouverture de l'angle api- cial, sans les oreillettes, 800. Coguille ovale, transverse, très-comprimée, ornée de beau- coup de petites côtes rayonnantes, convexes, arrondies, éga- les aux sillons qui les séparent, sur lesquelles sont comme des tuiles obliques en dehors, espacées et alternes. Région buccale tronquée, excavée et légèrement carénée en dehors, pourvue de larges côtes élevées. Région anale arrondie dans loutes ses parties. TERRAINS CRÉTACÉS. 543 Rapports et différences. Celte espèce est voisine, par ses côtes imbriquées, du L. ornata , mais elle s’en distingue par sa forme infiniment plus large, plus arrondie du côté anal, moins triangulaire et d'une forme bien différente sur a région cardinale. Localité. M. Raulin l’a recueillie à Grandpré (Meuse), dans les couches de l'étage albien ou du gault. Explication des figures. PI. 417, fig. 5. Coquille de gran- deur naturelle. De la collection de M. Raulin. Fig. 6. La même, vue sur la région buccale. Fig. 3. Un morceau grossi. Fig. 4. Le même, vu de profil. Espèces de l'étage turonien. N° 943. LiMA cLyPEIFoRMIS, d'Orbigny, 1845. BI 447, fie 9,40: :L. festä orbiculato-compressé , lævigatä; latere buccali sub- excavato ; latere anali rotundato ; auriculis inæqualibus, buccali, brevi hiante, aller& latä, rugosä. Dimensions. Largeur, 460 millim.— Par rapport à la lar- geur : longueur, -2:; épaisseur, 4; longueur de la fa- cette du ligament, -2-. — Ouverture de l’angle apicial, sans les oreillettes, 120°, Coquille presque ronde, aussi large que longue, peu obli- que , très-comprimée, lisse ou marquée seulement, de dis- tance en distance, de quelques plis d'accroissement irrégu- liers. Côté buccal tronqué sur une partie de sa longueur, un peu excavé et pourvu d’une oreillette courte, épaissie , un peu saillante ; côté anal très-arrondi, muni d'une oreillette longue, fortement ridée dans le sens de l’accroissement. Rapports et différences. Getie espèce rappelle la forme 544 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. des Pecten; mais j'ai cru devoir l’en séparer à cause de ses oreillettes, de ses valves égales et surtout de sa forme obli- que. Elle se distingue des autres Lima par son ensemble ar- rondi et par sa surface lisse. Localité. Elle caractérise l'étage turonien inférieur. Elle a été recueillie par moi dans les couches de grès du Mans (Sarthe); à la Caille, à Caussol (Var), par MM. Astier et Mou- ton; à Caix (Basses-Alpes), par M. Coquand. Explication des figures. PI. 417, fig. 9. Coquille réduite de moitié, montrant la facette du ligament. De ma collection: Fig. 10. La même, vue sur la région buccale. N° 944. LimMA REICHENBACHII, Geinitz. PL 416,06 1-1: Lima Reichenbachii, Geinitz, 1840. Charact., tab. VIII, fe : Lima Reichenbachii, Rœmer, 1841. Die Kreïd., p. 57, n° 13. L. testä ovato-oblongä, transversé, radiatim 8-costatà : costis elevatis, rotundatis, longitudinaliter costulatis, interme- diisque sulcis latis, longitudinaliter striatis ; latere buccali subtruncato ; latere anali gibboso. Dimensions. Largeur, 30 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur , #5 ; épaisseur, -%; ; longueur de la fa- cette du ligament, . — Ouverture de l'angle apicial, sans les oreillettes, 104. Coquille oblongue , transverse, assez renflée, ornée de huit larges côtes rayonnantes convexes, arrondies, égales en lsrgeur aux sillons qui les séparent, marquées en dessus de trois côtes longitudinales. Les sillons sont lisses ou striés longitudinalement. Côté buccal lisse, convexe en toit; côté anal gibbeux, presque parallèle, coupé brusquement TERRAINS CRÉTACÉS. 545 sur la région cardinale , où sont deux oreillettes presque égales, obliques. Rapports et différences. Cette charmante espèce se distin- gue facilement de toutes les autres par ses larges côtes or- nées de sillons. Localité. Elle est propre à l'étage turonien et a été re- cueillie à Coudrecieux (Sarthe), par M. Gallienne ; près de Saumur (Maine-et-Loire), par moi. Explication des figures. PI. 418, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur la région buccale. Fig. 3. Un morceau grossi. Fig. 4, Le même, vu de profil. N° 945. LIMA sIMPLEX, d'Orbigny, 1845. PI. 418, fig. 5-7. L. festà ovato-trigond, compressä, transversä, in medio lævi- gatà , lateribus costis radiantibus simplicibus ornatä ; la- tere buccali truncato , excavato , longitudinaliter sulcato ; latere anali lato, convexo ; auriculis inæqualibus, anali latä , costatä, buccali brevi. Dimensions. Largeur, 75 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, -£ ; épaisseur, “; ; longueur de la fa- cette du ligament, 4%. — Ouverture de l'angle apicial, sans les oreillettes, 87°. Coquille ovale, oblongue, un peu trigone, comprimée, transverse, lisse au milieu, marquée en dehors, en avant et en arrière , de quelques côtes simples, rayonnantes, que sé. pare un sillon étroit. Côté buccal tronqué, droit, légèrement excavé, pourvu de côtes rayonnantes, anguleux, mais non caréné extérieurement; côté anal arrondi en demi-cercle, LIT. 45 546 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. tronqué sur Ja région cardinale. Crochets saillans, écartés, séparés par une facette large, triangulaire, où est la facette cardinale. Des deux oreillettes, celle du côté anal est saïllante, l'autre ne forme pour ainsi dire qu'un gros bourrelet. Très- jeune, cette espèce est striée sur toutes ses parties. Rapports et différences. Voisine, par son ensemble, du L. abrupta , cette espèce s’en distingue par sa région buc- cale non carénée extérieurement, et par sa surface lisse au milieu. Localité. Je l'ai recueillie dans les couches inférieures de l'étage turonien des environs du Mans (Sarthe), où elle est assez commune. Explication des figures. Pl. 418, fig. 5. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 6. La même, vue sur la région buccale. Fig. 7. Une valve, vue en dedans. N° 946. LiMA RAPA, d'Orbigny, 1845. PI. 419, fig. 1-4. L. testé ovaté, compressé , transversä, in medio sublævi- gaté, lateribus radiatim costellatä ; costis convexiusculis interruptis, subimbricatis ; latere buccali dilatato, hiante ; auriculis brevibus, subæqualibus. Dimensions. Largeur, 400 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, 75; épaisseur, =; longueur de la fa- cette du ligament, =£.— Ouverture de l'angle apicial, sans les oreillettes, 87°. Coquille ovale, très-comprimée, transverse, presque lisse au milieu ou seulement marquée de quelques lignes d’ac- ‘croissement concentriques, ornée , sur les côtés, de petites côtes rayonnantes, étroites, peu convexes, séparées par de TERRAINS CRÉTACÉS. 547 irès-petits sillons, interrompues par des sillons transverses qui les font ressembler aux cases d’un damier. Les deux côtés sont également saillans, mais le côté buccal est un peu bâil- lant et pourvu de gros bourrelets. Rapports et différences. Gette espèce est analogue de forme au L. Robinaldina , mais elle s’en distingue par ses côtes latérales qui sont comme divisées en petits carreaux. Localité, Elle est propre aux couches inférieures de l’é- tage turonien, et a été recueillie dans les grès de Coudrecieux et du Mans (Sarthe), par M. Gallienne et par moi. Explication des figures. PI. 419, fig. 4. Coquille réduite. De ma collection.” Fig. 2. La même, vue sur la région buccale. Fig. 3. Une portion grossie. | Fig. 4. La même, vue de profil. No 947. LIiMA TECTA, Goldfuss. PI. 419, fig. 5-8. Lima tecta, Goldfuss, 1836. Petref. Germ., p, 91, n° 43, pl. CIV, f. 7. Lima frondosa, Dujardin , 1837. Mém, de la Soc. géol., tp. 227, pl. XVI f- 10) Lima lamellosa, Geinitz, 1839. Charact., p. 25.1 Lima tecta, Rœmer, 1841, Kreideg., p. 58, n° 49. L. testé ovaté, compressé, transversä, radiatim striat&, cosiis erectis, distantibus concentricè ornatä ; lateribus marginatis. Dimensions. Largeur, 32 millim. Coquille ovale , très-comprimée , transverse, ornée, par- lout, de stries rayonnantes :qu’interrompent, de distance en 548 PALÉONTOLOÔGIE FRANCAISE. distance , des côtes concentriques, saillantes, lamelleuses. Les deux côtés sont saillans , mais la région buccale est mu- nie d’une légère dépression. Rapports ct differences. Par ses côtes-concentriques , éle- vées, qu'interrompent des stries rayonnantes très-régulières, cette espèce se distingue nettement de toutes les autres. A peine connue elle porte déjà trois noms diflérens, Localite. Je l'ai recueillie dans les couches de grès infé- rieurs de l'étage turonien des invirons du Mans. Elle parait aussi se rencontrer près de Tours (Indre-et-Loire). Erplication des figures. PI. 419, fig 5. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 6. La même, vue sur la région buccale. Fig. 7. Un morceau du test grossi. Fig. 8. Le même, vu de profil. N° 948. LiMA GALLIENNIANA , d'Orbigny, 1845. PI. 420, fig. 1-3. L. testä oblongé, semilunari, compress@, transversé, radiatim Al-costatà : costis elevatis, subcarinatis, longitudinaliter striatis, intermediisque sulcis excavatis striatis; latere buc- cali truncato, recto, subexcavato; latere anali dilatato, rotundato ; auriculis inæqualibus, anali dilatata. Dimensions. Largeur, 100 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, 7%; épaisseur, 5.5 ; longueur de la fa- cette du ligament, =. — Ouverture de l'angle apicial , sans les oreillettes , 113°. Coquille oblongue , transverse, en demi-cercle , très-com- primée, ornée de quatorze côtes rayonnantes très-élevées, convexes en dessus, striées longitudinalement et un peu en gradins, croisées par des plis d’accroissement très-pronon- TERRAINS CRÉTACÉS. 549 cés ; séparées par des sillons aussi larges qu’elles, profon- dément excavées et striées en long. Région buccale tronquée carrément , carénée en dehors, un peu excavée; la région anale fortement arrondie; la région cardinale, tronquée très- obliquement, est pourvue du côté anal d’une oreillette. L’empreinte interne a des côtes peu élevées. Rapports et différences. Cette espèce a, par ses côtes, quelque ressemblance avec le L. laticosta, dont elle se dis- tingue par sa forme plus transverse et tout-à-fait différente. Localité. M. Gallienne l’a recueillie à Coudrecieux (Sarthe), dans les couches inférieures de l’étage turonien. Explication des figures. P1. 420 , fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur la région buccale. Fig. 3. Côtes, vues de profil. N° 949. LiMA ASTIERIANA, d'Orbigny, 18/5. PI. 420, fig. 4-7. Lima elongata, Rœmer, 1841. Nord, Kreid., p. 56, n°41 (non elongata, Sow.). ; Lima elongata, Geiïinitz, 1842. Charak. Kreid., p. 82, t. 59, f. 2. L, testa ovato-oblongä, transversä, compressé, radiatim 2?- costaté : costis subæqualibus, rotundatis, longitudinaliter striahis, intermediisque sulcis inæqualiter striatis ; latere buccali brevi, radiatim striatis ; latere anali subrecto. Dimensions. Largeur, 33 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, -£; ; épaisseur, -; ; longueur de la fa- cette du ligament, 2£.— Ouverture de l'angle apicial , sans les oreillettes , 96°. Coquille ovale, oblongue, transverse, comprimée , ornée 550 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. de vingt-deux côtes rayonnantes presque égales , arrondies, convexes, à peu près aussi larges que les sillons qui les sé- parent, striées partout longitudinalement. Côté buccal tron- qué , presque droit , à peine saillant ; côté anal élevé, droit en dessus ; région cardinale très-oblique par rapport à l’'en- semble. Rapports et différences. Voisine, pour la forme, des L. Cot- taldina, parallela et intercostata, cette espèce s’en distin- gue nettement par ses côtes arrondies, simplement striées, et par sa région buccale radiée et non lisse. Localité. Elle est propre à l'étage turonien inférieur. Elle a été recueillie à la Malle (Var), par M. Astier ; aux environs de Lamnay (Sarthe), par moi; aux environs de Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy; près d’Auxon (Aube), par M. Dupin. Explication des figures. P. 420, fig. 4. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. ; Fig. 5. La même, vue de profil. Fig. 6. Un morceau grossi. Fig. 7. Le même, vu de profil? N° 950. LimMA INTERMEDIA, d'Orbigny, 4845. Pl. 421, fig. 1-5. L. testé oblongé, transversä, compressà, radiatèm striatä, inc- qualiter costaté ; costis angustalis , intermediisque trans- versèm striatis; latere buccali brevi, excavato; latere anali . rotundato. Dimensions. Largeur, 24 millim.— Par rapport à la largeur : longueur, 2; épaisseur, 55 ; longueur de la facette du ligament, 25.— Ouverture de l'angle apicial, sans les oreillettes, 90°. à TERRAINS CRÉTACÉS,. 5 Coquille ovale-oblongue, transverse , assez comprimée, ornée, partout, de stries fines rayonnantes, et de côtes inter- rompues au milieu, très-marquées sur les côtés, étroites, sim- ples et saillantes , très-espacées, entre lesquelles sont des stries transverses qui se croisent avec les stries rayonnantes et représentent un petit treillis. Côté buccal un peu tronqué, saillant au milieu, un peu évidé latéralement; région anale très-saillante, presque parallèle en dessus; région cardi- nale très-oblique, à oreillettes courtes, presque égales. Rapports et différences. Cette espèce, voisine de forme du L. Cottaldina, s'en distingue facilement par ses côtes étroi- tes, s’effaçant au milieu, et par ses stries en long et en travers. Localité. Je l'ai recueillie dans les grès inférieurs de l'étage turonien des environs du Mans (Sarthe). Explication des figures. PI. 421, fig. 4. Coquille grossie. - De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur la région buccale. Fig. 3. Un morceau grossi. Fig. 4, Le même, vu de profil. N° 951. Lima ORNATA, d'Orbigny, 1845. PI. 421, fig. 6-10. L. testé oblongä, transvers@, subtriangulari, compressé , ra- diatim tenuissimè costatà ; costis rotundatis subechinatis ; latere buccali truncato, excavato, externè carinato ; latere anali rotundato ; latere cardinali angustato ; auriculis inæ- qualibus. Dimensions. Largeur, 18 ur —Par rapport à la largeur : longueur, -; épaisseur, 2% ; longueur de la facette du ligament, 3. — Ouverture de l'angle apicial, sans les oreillettes, 74°. 552 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Coguille oblongue, transverse, un peu triangulaire , très- comprimée, ornée d’un grand nombre de petites côtes rayon- nantes, convexes, arrondies , séparées par des sillons aussi larges qu'elles, sur lesquelles sont des pointes imbriquées, distantes, élevées sans former de lignes transverses. Région buccale tronquée, excavée, carénée extérieurement ; ré- gion anale arrondie, se rétrécissant fortement vers la région cardinale, pourvue de deux oreillettes inégales , dont l’anale est la plus longue. Rapports et différences. Voisine, par ses pointes, du Lima muricata, cette espèce s’en distingue par sa forme plus trian- gulaire, plus étroite , et par ses murications non placées par lignes transverses. Localité. Je l'ai rencontrée dans les couches inférieures de l'étage turonien des environs du Mans (Sarthe), où elle est peu commune. Explication des figures. PI. 421, fig. 6. Coquille grossie. De ma collection. Fig. 7. La même, vue du côté buccal. Fig. 8. Une portion grossie. Fig. 9. La même vue de profil. Fig. 10. Grandeur naturelle. Ne 952. LIMA CENOMANENSIS, d'Orbigny, 1845. PI. 421, fig. 41-15. L. testà ovatà, transversä, conveziuscul@, radiatim A0-costaté; costis elevatis, angulatis, trifariäm granulatis; latere buc- cali convexo ; auriculis subæqualibus. Dimensions. Largeur, 12 millim.—Par rapport à la largeur : longueur, £Z ; épaisseur, 4; longueur de la facette du TERRAINS CRÉTACÉS. 553 ligament, -2..— Ouverture de l'angle apicial, sans les oreillettes, 90°. Coquille ovale, transverse, un peu renflée, ornée d’une quarantaine de côtes rayonnantes, anguleuses, pourvues, sur la partie médiane, d’une série de granulations; et d'une autre de chaque côté, près du sillon, qui est très-étroit. Région buccale non tronquée, saillante, sans excavations latérales; région anale un peu plus convexe que l’autre; région cardinale étroite, pourvue de deux oreillettes pres- que égales. Rapports et différences. Cette espèce, par ses côtes pour- vues de trois rangées de granulations, se rapproche beau- coup du L. granulata, mais elle s’en distingue par sa forme moins bombée, et par quarante côtes au lieu de vingt. Localité. Je l'ai recueillie dans les couches inférieures de l'étage turonien des environs du Mans (Sarthe), où elle est assez commune. Explication des fiqures. PI. 421, fig. 11. Coquille grossie. De ma collection. Fig. 12. La même, vue du côté buccal. Fig. 13. Une portion grossie. Fig. 14. La même, vue de profil. Fig. 15. Grandeur naturelle. No 953. LiMA ovATA, Roemer. PI. 421, fig. 16-20. Plagiostoma ovatum, Nilsson, 1827. Petref. Suec., p. 25, C'IX 2 Lima ovata. Roemer, 1841. Kreideg., p. 57, n° 48. Lima Marticensis, Matheron, 1842. Catal., p. 183, n. 223, pl. 29, f. 8-10. 554 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. L. testé ovatt, transversû, obliquâ, convexiusculà , radiatim costatä ; costis numerosis, carinatis, granulatis, interme- diisque striis longitudinalibus ornatis ; latere buccali trun- cato, non excavato ; latere anali rotundato, gibboso. Dimensions. Largeur, 52 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, -£7,; épaisseur, 45%. — Ouverture de l'angle apicial , sans les oreillettes, 86°. Coquille ovale-oblongue , transverse, oblique , assez ren- flée, ornée d'un grand nombre de côtes rayonnantes, iné- gales, étroites, très-granuleuses, espacées et séparées par des stries parallèles, ondulées, traversées de lignes d’accrois- sement. Côté buccal convexe, en biseau ; son bord est pres- que parallèle au bord anal. La région cardinale, comme tronquée, a des oreillettes obliques assez courtes. Rapports et différences. Très-voisine, par ses côtes et par ses stries, du L. intermedia, cette espèce s’en distingue par sa forme encore plus oblongue, par ses côtes du double plus nombreuses, pourvues de granulations , et surtout plus mar- quées sur la région anale, tandis qu’elles disparaissent à cette partie de l’autre espèce. Localité. Elle se rencontre dans les couches moyennes de l'étage turonien de la Provence. Je l’ai recueillie aux Marti- gues (Bouches-du-Rhône), et aux Bains-de-Reine (Aude). Explication des figures. P|. 421, fig. 16. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 17. La même, vue du côté buccal. Fig. 19. Un morceau grossi. Fig. 20. Le même, vu de profil. TERRAINS CRÉTACÉS, 555 N° 954. LiMA SEMIORNATA, d'Orbigny, 1845. PI. 422, fig. 1-3. L. testé ovat&, rotundatä, maximè compressä, transversä, lœvigaté ; latere buccali sulcalo, truncato, externè cari- nato, excavato, internè unisulcato, striato; latere anali ro- tundato. Dimensions. Largeur, 2? millim.— Par rapport à la largeur : longueur, 27; épaisseur, 2%; longueur de la facette du ligament , =. — Ouverture de l'angle apicial, sans les oreillettes, 420e. Coquille arrondie, très-comprimée, transverse, lisse, mar- quée seulement partout de légères lignes d’accroissement peu sensibles, et, sur le bord buccal, de quelques sillons rayonnans, simples. Région buccale tronquée, même évidée, fortement carénée en dehors, excavée et striée en dedans, et portant sur le milieu de cette partie un profond sillon longitudinal; région anale presque circulaire, très-dilatée. L'oreillette du côté anal est très -grande, l’autre petite. Très-jeune, au diamètre de six millimètres, la coquille est partout marquée de stries rayonnantes , visibles seulement à la loupe. Rapports et différences. Voisine, par sa forme large, du L. clypeiformis, cette espèce s’en distingue par sa région buccale carénée. Elle se distingue du ZL. simplez par le même caractère et par son ensemble bien plus circulaire. Localité. Je l'ai recueillie dans les couches inférieures de l'étage turonien du Mans (Sarthe). Explication des figures. P1. 422, fig. 1. Coquille grossie. De ma collection. Fig. 2. La même, vue du côté buccal. Fig. 3. Grandeur naturelle. 596 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. No 955. LIMA CONSOBRINA, d'Orbigny, 1845. PI. 422, fig. 4-7. L. test& ovatä, transversä, compressé, radiatim sulcatä ; sul- cis interruptis , longitudinaliter punctatis; latere buccali truncato, complanato , striato, externè carinato; latere anali rotundato. Dimensions. Largeur, 38 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, 7; épaisseur, 2£; longueur de la fa- cette du ligament, 2. — Ouverture de Fangle apicial, sans les oreillettes, 75°. Coquille ovale , transverse , très-comprimée, ornée , par- tout, de sillons rayonnans très-nombreux, rapprochés, inter- rompus et marqués de points arrondis impressionnés. Région buccale tronquée, plane, striée en long et fortement caré- née en dehors; région anale arrondie, un peu déclive vers la région cardinale où sont deux oreillettes inégales. Rapports et différences. Voisine , par sa forme, du Lima abrupta, cette espèce s’en distingue par son ensemble plus large, par sa région buccale plane, non renflée en dehors, par ses sillons plus rapprochés et plus réguliers. Localité. Je l'ai recueillie dans les grès inférieurs de lé- tage turonien des environs du Mans (Sarthe). Explication des figures. Pl. 422, fig. 4. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 5. La même, vue du côté buccal. Fig. 6. Un morceau grossi. Fig. 7. Le même, vu de profil. TERRAINS CRÉTACÉSs 557 N° 956. LIMA RHOTOMAGENSIS, d'Orbigny, 1845. PI. 422, fig. 8-11. L. testä ovato-trigoné, {ransversé, convexiusculé, radiatim costulatä; costis numerosis, inæqualibus, bifurcatis, imbri- catis ; latere buccali truncato, excavato, exlernè rotundato, sulcato ; latere anali rotundato; auriculis inæqualibus, anali laté, rugosä. Dimensions. Largeur, 73 millim. — Par rapport à !a lar- geur : longueur, À; épaisseur, 2%. — Ouverture de l'angle apicial, sans les oreillettes, 4030. Coquille ovale-arrondie , un peu trigone , transverse, mé- diocrement renflée, ornée d’un grand nombre de petites. côtes rayonnantes inégales , onduleuses, pourvues , de dis-- tance en distance, de petites côtes transverses, imbriquées;, dans les sillons égaux aux côtes, naissent d’autres petites: côtes de manière à ce que celles-là augmentent considérable-- ment de nombre avec l’âge. Région buecale tronquée, cos-- tulée ; creusée près du labre, arrondie en dehors; région anale très-convexe, déclive à la région cardinale, où sont deux: oreillettes très-inégales; celle du côté anal très-grande et ridée. Rapports et différences. Voisine du L. Rauliniana, ceite espèce est bien plus large et ornée de côtes beaucoup plus. nombreuses, Localité. Je l'ai recueillie dans les couches moyennes dè l'étage turonien de la montagne Sainte-Catherine, près de Rouen (Seine-Inférienre), où elle est assez commune. Explication des figures. PI. 422 , fig. 8. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 9. La même, vue du côté buccal. Fig. 10. Un morceau grossi. Fig. 11. Le même, vu de profil. 558 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. N° 957. LIMA SUBÆQUILATERALIS, d'Orbigny, 1845. PI. 425, fig. 1-5. L. testä oblongä, transversä, compressä, subæquilaterä, lævi- gatä, medio radiatim 22-costaté; costis anqustatis, dis- tantibus, intermediisque transversim striatis; auriculis subæqualibus, externe mucronatis. Dimensions. Largeur, 18 millim.— Par rapport à la lar- geur : longueur, 4; épaisseur, #; longueur de la fa- cette du ligament, 2. — Ouverture de l’angle apicial, sans les oreillettes, 75°. Coquille oblongue, transverse, oblique, peu renflée, pres- que lisse, ornée, au milieu, de vingt-deux côtes étroites, sim- ples, séparées par de larges intervalles striés en travers d'une manière très-régulière. Côté buccal moins bombé que l’autre. Région cardinale tronquée carrément , pourvue d’o- reillettes égales ayant une pointe externe. Rapports et différences. Voisine , par sa forme et par ses côtes, du L. Dupiniana, cette espèce s’en distingue nette- ment par son ensemble plus allongé, par ses côtes plus nom- breuses, plus régulières , par les stries qui les séparent, et par ses oreillettes plus acuminées en dehors. Localité. Je l'ai recueillie dans les couches inférieures de l'étage turonien des environs du Mans (Sarthe), où elle est assez commune. Explication des figures. PI]. 423, fig. 4. Coquille grossie. De ma collection. Fig. 2. La même, vue du côté buccal. Fig. 3. Un morceau grossi. Fig. 4. Le même, vu de profil. Fig. 5. Grandeur naturelle. TERRAINS CRÉTACÉS. 559 «N° 958. LiMA ABRUPTA, d’Orbigny, 1845. PI. 423, fig. 6-9, L. testé ovat&, transversä, mavimè compressé, radiatim latè costatä; costis complanatis, inæqualibus, bifurcatis; latere buccali crenulatis, intermediisque sulcis angustatis, punc- tatis ; latere buccali truncato, transversim rugoso, externè inflato, carinato; auriculis inæqualibus ; buccali laté. Dimensions. Largeur, 45 millim. — Ouverture de l'angle apicial , sans les oreillettes, 90. Coquille ovale , transverse , très-comprimée, ornée, par- tout, de côtes rayonnantes, planes , inégales, plusieurs fois bifurquées , séparées par des sillons simples, étroits, ponc- tuées. Les côtes qui avoisinent la région buccale sont créne- lées. Région buccale tronquée et même évidée, excavée sur le bord interne, légèrement renflée extérieurement.et un peu caréné en dehors. La région anale est arrondie, presque pa- rallèle au bord buccal, presque anguleuse sur la région car- dinale où se trouve une grande oreillette. Rapports et différences. Voisire, par sa forme et ses côtes, du L. consobrina, cette espèce s’en distingue nettement par ses côtes moins nombreuses, par son ensemble un peu plus large , ‘et surtout par sa région buccale renflée en dehors et non plane. Localité. je l'ai recueillie dans les couches inférieures de l'étage turonien des environs du Mans (Sarthe), où elle paraît être rare. Explication des figures. ‘PL. 423, fig. 6, Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 7. La même, vue sur le côté buccal. Fig. 8. Un morceau grossi. Fig. 9, Le même, vu de profil. 560 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Espèces de l'étage sénonien. N° 959. Lima prFFICILIS , d'Orbigny, 1845. PI. 423, fig. 10, 41. L. test& oblongo-trigond, maximè compressé, concentrice ru- goso-plicatä, postice radiatim costaté ; latere buccali trun- cato ; latere anali convexo, auriculato. Dimensions. Largeur, 60 millim.— Par rapport à la lar- geur : longueur, -£%; épaisseur, 25; longueur de la fa- cette du ligament, -55.—Ouverture de l'angle apicial, sans les oreillettes, 84°. Coquille oblongue, un peu trigone, très-comprimée, ornée, partout, de rides et de plis concentriques très-irréguliers, avec lesquels se croisent, sur la région buccale seulement, quelques côtes rayonnantes interrompues. Région buccale tronquée sur la moitié de sa longueur, saillante au bord; région anale arrondie. Rapports et différences. Cette charmante espèce se distin- gue facilement à sa grande compression, et à ses rides tra- versées sur le bord par des côtes rayonnantes. Localité. Je l'ai recueillie dans les couches de l'étage sé- nonien ou la craie blanche de Royan (Charente-Inférieure). Ezplication des figures. PI. 423, fig. 10. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 41. La même, vue sur la région buccale. N° 960. LiMA PULCHELLA, d'Orbigny, 1845. PI. 423, fig. 12-15, L. testä oblongo-elongatä, transversä, compressé, radiatim costatä ; costis inæqualibus angulatis, tuberculatis, inter- TERRAINS CRÉTACÉS. 5G1 mediisque coslis minimis À vel 2? ornalis; latere buccali brevi, latere anali lato rotunduto. Dimensions. Longueur, 40 millim. — Par rapport à Ja lon- gueur : largeur, -$;; épaisseur d’une valve, 24. Coquille oblongue, transverse, comprimée, ornée de côtes rayonnantes , nombreuses, élevées, tuberculeuses et comme hérissées par des pointes imbriquées. On remarque dans le sillon, entre chacune d'elles, une ou deux petites côtes sou- vent tuberculeuses. Région buccale courte, sans être pré- cisément tronquée, un peu saillante ; région anale basse, di- latée, parallèle au b ordopposé, arrondie à ses extrémités. Rapports et différences. Par sa forme oblongue , cette es- pèce se rapproche encore du L. ornata, mais elle s’en dis- tingue, ainsi que des autres espèces voisines, par l'alternance de ses côtes tuberculeuses. Localité, Je ai recuellie dans les couches de craie supé- rieure de l'étage sénonien, aux environs de Tours (Indre- et-Loire ). Explication des figures. PI. 423, fig. 12. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 43. La même, vue sur la région buccale, Fig. 44. Un morceau grossi. Fig, 45. Le même, vu de profil. No 961. LiMA MARROTIANA, d'Orbigny, 1845. PI. 424, fig. 1-4. L. test& rotundato-trigonà, transversé, convexiusculä, radia- im AS-costatä ; costis inæqualibus, reclis, rotundatis, sim- plicibus; latere buccali truncalo, excavato, externe carinato ; latere anali elevato, angulato. WE, A6 562 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Dimensions. Largeur, 51 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, #&; épaisseur, 5. — Ouverture de l'angle apicial, sans les oreillettes, 86°. Coquille arrondie, trigone, transverse, un peu renflée, ornée d'environ quarante-huit côtes rayonnantes , simples, lisses, inégales, arrondies, plus larges que les intervalles qui les séparent. Région buccale tronquée sur les deux tiers de sa longueur, alors excavée profondément, costulée et carénée en dehors ; région anale très-élevée, tronquée à sa jonction à la région cardinale, le reste arrondi. Rapports et différences. Par ses côtes arrondies cette espèce se rapproche du L. asper, dont elle se distingue par ses sil- lons simples et par des côtes plus marquées non pointues. Localité. Cette espèce paraît propre aux couches inférieu - res de l'étage sénonien. Elle a été recueillie à Mussidan , à Sourzac, à Montignac (Dordogne), par M. Marrot; à Coze ( Charente-Inférieure), par moi; à Cambrai (Nord), par M. Jeannot; aux environs d’Auxon (Aube), par M, Dupin. Ecplication des figures. Pl. 424, fig. 4. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur la région buccale. Fig. 3. Un morceau grossi. Fig. 4. Le même, vu de profil. N° 962. Lima SEMISULCATA, Goldfuss. PI. 424, fig. 5-9. Faujas, 1799, Saint-Pierre de Maëstr., t. 27, £. 2? Plagiostoma semisulcatum, Nilsson, 1827. Petrif. Suec., pe Lt dE HE Lima semisulcata, Goldfuss, 1837. Petrif. Germ. , t. 2, p. 90, n° 39, pl. CIV, f. 3. À TERRAINS CRÉTACÉS. 563 L. semisulcata, Dujardin, 1837. Mém. de la Soc. géol., t. I, tab. 16, f. 2. (non semisulcata, Forbes, 1844). L. semisulcata, Rœmer, 181. Nord. Kreid., p. 55, n°4. : L. semisulcata, Mathéron , 1842. Gat., p. 183, n° 221. L. testé ovato-oblongé, transversé, inæquilateré , lævigatä, medio 19-costaté ; costis interruptis, angulosis, granulatis; auriculis subæqualibus. Dimensions. Largeur , 20 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, -%;; épaisseur, 5; longueur de la fa- cette du ligament, -55.— Ouverture de l’angle apicial, sans les oreillettes, 66°, Coquille ovale-oblongue , transverse, médiocrement ren- flée, lisse, ornée, au milieu, de dix-neuf côtes rayonnantes, anguleuses, pourvue d’une rangée de tubercules, dont les unes, sur la région buccale, voni du sommet au bord, tandis que les autres se perdent au milieu de la longueur. Le côté buccal est moins renflé que l’anal, et les oreillettes, presque égales, sont néanmoins obliques. Rapports et différences. Analogue de forme au Lima Tom- beckiana, celte espèce s'en distingue par sa coquille plus longue, plus équilatérale, lisse et non striée, par ses côtes plus nombreuses, dont quelques-unes ne naissent qu'au milieu de la largeur, enfin par ses côtes plus anguleuses, tu- berculeuses et non imbriquées. Localité. Elle paraît caractéristique de l'étage sénonien. Elle à été recueillie à Maëstricht (Pays-Bas); aux environs de Tours (Indre-et-Loire), par moi. Explication des figures. PI, 424, fig. 5. Coquille grossie, De ma collection. Fig. 6. La même, vue sur la région buccale, 564 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Fig. 7. Un morceau grossi. Fig. 8. Le même, vu de profil. Fig. 9. Grandeur naturelle: N° 963. Lima Hopert, Dêshayes. PI, 424, fig. 10-13. Plagistoma Hoperi, Sowerby, 4822. Min. conch.,t. 4, p.111, pl. 380. P. Hoperi, Mantell, 1822. Sussex, tab. XX VI, f. 2, 5, 45. P. punctatum , Nilsson, 1827. Petrif. suecana, p. 25, 1. IX, le Lima Hoperi, Deshayes, 1830. Encycl. méth., Vers, t. 2, p. 349, n° 42. L. Hoperi, Deshayes, 1836. Anim. sans vert., v. 7, p.120. L. Hoperi, Deshayes, 4837. Éd. de Lamarck, t. 7, p. 420, n°9; Lima Hoperi, Goldfuss, 1837. Petrif. Germ., t. 2, p. 91. L. Hoperi, Bronn, 4837. Lethæa Geog., t. 32, F. 8. L. Hoperi, Ge’nitz, 1839. Char., p. 21. L. Nilssoni, Rœmer, 1841. Kreid., p. 57, n° 17. L. Hoperi, Rœmer, 1841. Kreid., p. 58, n° 22. L. Hoperi, Leymerie, 1812. Mém. de la Soc. géol., t. V, p. 27. L, testé rotundato-trigonä, transversä, compressé, radialim inœqualiter sulcatä; sulcis undati, interruptis, punclatis; latere buccali brevi, truncato ; latere anali dilatato. Dimensions. Largeur, 60 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, 5; épaisseur, 5. — Ouverture de l'angle apicial , sans les oreillettes, 82°. Coquille arrondie, un peu trigone, très-comprimée, ornée, partout, de sillons onduleux, inégalement espacés, souvent TERRAINS CRÉTACÉS, 069 interrompus', munis de points en creux sur toute leur lon- gueur. Région buccale assez courte’, un peu tronquée, non excavée ; région anale large, coupée du côté de la charnière. Rapports et différences. Cette espèce, voisine de forme du L. Mantellii, s'en distingue par ses sillons ponctués ; voisine au contraire du Z. abrupta, par ses sillons ponctués, elle s’en distingue par sa forme bien plus large. Localité. Elle est propre à la craie blanche ou étage séno- nien. Elle a été recueillie à Cambrai (Nord }), par M. Jeannot ; à Rouen (Seine-[nférieure), par moi. Explication des figures. PI. 424, fig. 10. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 11. La même, vue sur la région buccale. Fig. 12. Un morceau grossi. Fig. 13, Le même, vu de profil. N° 964, LIMA SANTONENSIS, d'Orbigny, 1845. PI. 425, fig. 1, 2. L. lestä rotundalä, trigonä, inflatä, lævigatä, concentrice rugosà ; latere buccali truncalo, subexcavato , externe ro- tundato ; latere anali producto. Dimensions. Largeur, 130 millim. — Par rapport à la largeur : longucur, À; épaisseur, #5. — Ouverture de V'angle apicial, sans les oreillettes, 110°. Coquille arrondie, un peu trigone, renflée, peu trans- verse, entièrement lisse, ou seulement marquée de lignes d'accroissement peu prononcées. Région buccale tronquée, légèrement excavée au milieu, sans carène extérieure; ré- gion anale oblique, très-élevée, arrondie vers le côté palléal, coupée presque droit sur le côté cardinal. Rapports et différences. Cette espèce est assez voisine du 566 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. L. mazima par sa surface lisse, mais elle s'en distingue par son ensemble moins ovale, beaucoup plus renflé, et par d’au- tres détails de forme. Localité. Elle est propre aux couches inférieures de l'é- tage sénonien du bassin pyrénéen. Elle a été recueillie à Saintes, à Pérignac (Charente-Inférieure), par moi ; à Ribé- rac, à Périgueux, à Montignac, à Mareuil, à Verteillac , à Sar- lat, à Laiguillat, etc. (Dordogne) , à Birac et près d’Angou- lême (Charente), par M. Marrot et par moi. Explication des figures. PI. 495, fig. 1. Coquille réduite. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur la région buccale. N° 965. LiMA ASPERA, Goldfuss. PI. 425, fig. 3-6. Plagiostoma aspera, Mantell, 1822. T. 26, f. 18, p. 420. Lima aspera, Goldfuss, 1836. Petr. Germ., t. CIV, f. 4. L. aspera, Geiniiz, 1839. Char. Kreïd., p. 23. L. aspera, Rœmer, 1841. Nord. Kreïd., p. 56, n° 8, t. 26, f. 18? L. testé ovato-oblongä, compressé, radiatim costatä ; costis rotundatis, æqualibus, intermediisque sulcis transversim striatis; latere buccali brevi; latere anali rotundato. Dimensions. Largeur, 17 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, +; épaisseur, -%. — Ouverture de l'angle apicial, sans les oreillettes, 105°. Coguille ovale-oblongue, transverse, très-comprimée, ornée de côles rayonnantes, nombreuses, droites, égales, arrondies , un peu con\exes, séparées par des sillons étroits, marqués, en travers, de nombreuses dépressions. Région buccaie tronquée ; région anale arrondie. TERRAINS CRÉTACÉS. 567 Rapports et différences. Cette espèce, costulée régulière- ment comme le Z. Marrotiana , s'en distingue par ses côtes arrondies entre lesquelles sont des sillons étroits rayés en travers. Localité, Elle est propre aux couches supérieures de l’é- tage sénonien, et à été recueillie à Mancy ( Marne), par M. Dutemple. Explication des figures. PI. 425, fig. 3. Coquille de gran- deur naturelle. De la collection de M. Dutemple. Fig. 4. La même, vue sur la région buccale. Fig. 5. Un morceau grossi. Fig. 6. Profil du même. N° 966. Lima maxIMA, d'Archiac. PÉ9A260, fi c4,2 Lima mazima, d’Archiac , 1837. Mém. de la Soc. géol., NEA pE 187" pL. AMF "A3: L. testä ovatä, transvers@ , compressà, lævigatà ; latere buc- cali obtuso , truncato, convexo ; latere anali obliquo, di- latato. Dimensions. Largeur, 230 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, 5; épaisseur, =. — Ouverture de l'angle apicial, sans les oreillettes, 130c. Coguille ovale, transverse, très-comprimée , lisse ou seu- lement marquée, sur le bord, de quelques plis d’accroisse- ment. Région buccale tronquée , non excavée, convexe en toit ; région anale arrondie, très-dilatée , oblique, très-avan- cée sur la région cardinale. l'empreinte intérieure montre une énorme attache musculaire , une attache palléale très-remar- quable offrant un léger sinus anal, caractère anomal dans ce genre qui pourrait fort bien en faire séparer cette espèce. Rapports et différences, Cette espèce se distingue de toutes 268 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. les autres non-seulement par sa taille, mais encore par son sinus palléal. Localité, Elle est propre à l'étage sénonien du bassin py- rénéen. Elle à été recueillie par moi à Royan (Charente- Inférieure ); à Ribérac (Dordogne), par M. Marrot. Explication des figures. PI, 426 , fig. 1. Coquille réduite au tiers. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur la région buccale. N° 967. Lima ManTeLLI, Goldfuss. PL. 426, fig. 3-5. Plagiostoma Mantellii, Brongniart, 1822. PI. 4, f. 5. Lima Mantellii, Goldfuss, 1836. Petrif. Germ., p. 92 tab. 104, f. 9. L. Mantellü, Rœmer, 1841. Nord. Kreïd., p. 58, n° 21. L. testà ovato-trigoné , compressé , radiatim tenuiter sulcaté, concentrice substriatä ; latere buccali brevi, truncato, excavato, sulcato; sulcis distantibus; latere anali rotundato, postice truncalo. Dimensions. Largeur, 28 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur , -?*;; épaisseur , À. — Ouverture de l'angle apicial, sans les oreillettes, 93°. Coquille un peu arrondie, trigone , transverse , très-com- primée, ornée, d’une manière peu sensible, de sillons rayon- nans, ondulés , avec lesquels viennent se croiser des stries d'accroissement encore moins marquées. Ces sillons devien- nent néanmoins plus prononcés près de la région buccale qui est tronquée, exCavée, non carénée extérieurement, et pour- vuc de quelques sillons espacés, longitudinaux. Région anale très-large , très-dilatée, coupée d’une manière abrupte vers e côlé cardinal. TERRAINS CRÉTACÉS. 569 Rapports et différences. Cette espèce, voisine à Ia fois des Lima Hoperi et semicircularis, se distingue de la première espèce par sa surface non creusée de sillons ponctués, et de la seconde par sa surface légèrement sillonnée. Localité. Elle est propre aux couches supérieures de l'é- tage sénonien, et a été recueillie à Mancy et à Ablois (Marne), par M. Dutemple ; aux environs de Saint-Florentin (Yonne), par M. Cotteau. Explication des figures. PI. 426, fig. 3. Coquille de gran- deur naturelle. Fig. 4. La même,"vuc sur, la région buccale. Fig. 5. Un morceau grossi. Ne 968. Lima Duyarpini, Deshayes. PI. 427, fig. 4-4. Lima Dujardini, Deshayes, 1832. Encycl. méb. Lima squamifera, Goldfuss, 1836. Petr.,tab. CELL, F. 3. Lima Dujardini, Dujardin, 1837. Mém. de la Soc. géol., t.2, p. 227, pi. 146,:f.3. L. testé rotundato-trigond , compressé , transvcrsé, radiatim h?-costatä; costis elevatis, rotundatis, imbricatis, echi- natis ; latere buccali truncato, excavato, longitudinaliter costalo, transversèm plicato ; latere anali dilatato. Dimensions. Largeur, 63 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, #°,; épaisseur, -*$. — Ouverture de l'angle apicial, sans les oreillettes, 90°. Coquille arrondie, un peu trigone , transverse, très-Com- primée, ornée de quarante-deux côtes rayonnantes, égales, très-répulières, élevées, arrondies, sur lesquelles, de distance en distance, sont des saillies tuilées, non disposées par lignes transverses, séparées par des sillons lisses ou marqués de 570 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. quelques stries d’accroissement. Région buccale tronquée, droite, un peu excavée, costulée en long , ridée en travers, carénée extérieurement. Région anale large, arrondie, cou- pée obliquement du côté cardinal. Les sillons qui séparent les côtes sont peu larges sur les individys jeunes, mais ils le sont beaucoup chez les individus âgés, les côtes ne s’élargis- sant pas à proportion des sillons. { Rapports et différences. Cette charmante Lime se Scipes facilement des autres espèces à côtes imbriquées par sa grande largeur et par sa forme plus triangulaire. Localité. Elle est propre à l'étage sénonien des environs de Tours (Indre-et-Loire), où je l'ai recueillie en grand nombre. Explication des figures. P1. 427, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue sur la région buccale. Fig. 3. Un morceau grossi. ; Fig. 4. Le même, vu de profil. N° 969. LIMA GRANULATA, Deshayes. PI. 427, fig. 5-9. Plagiostoma granulatum, Nilsson, 1827. Petrif. suec., p. 26, tab. IX, f. . Lima granulata, Deshayes, 1830. Encycl. méth. L, granulata, Goldfuss, 1836. Petrif. Germ., p. 89, t. 403, F9: L. testé rotundaté, inflaté, radiatim 18-costaté ; costis æqua- libus, elevatis, trifariäm echinato-granosis ; lateribus con- vezis ; auriculis subæqualibus. Dimensions. Largeur, 9 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, £*; épaisseur, ; largeur du liga- TERRAINS CRÉTACÉS. 571 ment, -8.— Ouverture de l'angle apicial, sans les oreil- lettes, 90°. Coguille arrondie, très-convexe, transverse, ornée de seize à dix-huit côtes rayonnantes, égales, très-régulières, élevées, carénées el pourvues, chacune, d’une rangée médiane et de deux latérales de tubercules imbriqués, saillans. Régions anale et buccale presque également saillantes, pourvues d’o- reillettes courtes, peu inégales. Rapports et différences. Voisine, par sa forme et par ses côtes pourvues de trois rangées de tubercules, du Z. cenoma- nensis, celte espèce s’en distingue par la moitié moins de côtes, par sa forme plus bombée, et par ses tubercules plus hérissés. Localité. Elle caractérise les couches supérieures de l’é-_ tage sénonien. Elle à été recueillie à Chavot, à Cramant (Marne), par M. Dutemple ; aux environs de Tours (Indre- et-Loire), par moi; aux environs de Saint-Sauveur ( Yonne), par M. Robineau-Desvoidy. Explication des figures. PI. 427, fig. 5. Coquille grossie. Fig. 6. La même, vue sur la région buccale. Fig. 7. Un morceau grossi. Fig. 8. Profil du même. Fig. 8’. Une côte, vue de côté. Fig. 9. Grandeur naturelle. N° 970. Lima DUTEMPLEANA, d'Orbigny, 1845. PI. 427, fig. 10-14. L. test& ovato-rotundatä, inflatä, radiatim 21-costatà ; costis æqualibus, elevatis, carinatis, granosis; lateribus convezis. Dimensions. Largeur, 6 millim. — Ouverture de l'angle apicial, sans les oreillettes, 70°. Coquille ovale , un peu trigone, transverse, très-convexe, 072 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. ornée d'environ vingt côtes rayonnantes, égales, élevées , carénées, et pourvues sur leur convexité d’une rangée de petits tubercules granuleux. Sillons intermédiaires très- étroits. Les deux côtés sont peu différens. Rapports et différences. Voisine, par sa forme et par son ensemble convexe, du L. granulata, cette espèce s'en distin- gue par ses-côles pourvues d’une seule rangée de tubercules au lieu de trois. Localité. Elle paraît propre aux couches supérieures de l'étage sénonien, et a été découverte à Chavot (Marne), par M. Dutemple. Explication des figures. PI. 427, fig. 10. Coquille grossie. De la collection de M. Dutemple. Fig. 14. La même, vue sur la région buccale. Fig. 42. Une partie plus fortement grossie. Fig. 13. Profil de la même. Fig. 44. Grandeur naturelle. N° 971. LimMA PECTINATA, d'Orbigny. PI. 427, fig. 15-49. L. testä ovatä, transversä , convexiusculé, radiatim costata ; costis numerosis, æqualibus, carinatis, tuberculatis ; late- ribus subæqualibus. Dimensions. Largeur, 41 millim.— Par rapport à la largeur : longueur, À; épaisseur, 2°. Coquille ovale-oblongue, transverse, régulière, assez con- vexe, ornée de côtes rayonnantes très-nombreuses, très- serrées, curénées en dessus et pourvues, à cette partie, d'une série de tubercules saillans, séparés par des sillons très- étroits. Les deux côtés ainsi que les oreillettes sont presque égaux de forme. Rapports et différences, Celle espèce , par sa forme pres- TERRAINS CRÉTACÉS. 550 que équilatérale, se rapproche da £. semisulcata, dont elle se distingue néanmoivos par toute sa surface couverte de pe- tites côtes granuleuses. Localité. Propre aux couches supérieures de l'étage séno- nien , elle a été recueillie à Chavot (Marne), par M. Dutem- ple ; près de Sens (Yonne ), par moi. Explication des figures. PI, 427, fig. 15. Coquille grossie, De la collection de M. Dutemple. Fig. 16. La même, vue sur la région buccale. Fig. 17. Un morceau grossi. Fig. 18. Profil du même. Fig, 49. Grandeur naturel!e, Résumé géologique sur les Lima. J'ai étudié comparativement quarante-cinq espèces de Lima - des terrains crétacés, ainsi distribuées dans les divers étages : Etage néocomien. L. Carteroniana, d'Orb. L. Orbignyana, Math. Dupiniana, d'Orb. : Robinaldina, d’Orb. expansa, Forbes. Royeriana, d'Orb. longa, Ræœmer. Tombeckiana, d'Orb. neocomiensis, d'Orb. undata, d'Orb. Étage aplien. L. Cottaldina, d’Orb. L. Moreana, d'Orb. Étage albien ou du qault. L. albensis, d'Orb. L. Rauliniana, d'Orb. parallela, d'Orb. rhodaniana, d'Orb. e 0] . Etage turonien ou craie chloritce. L. abrupta, d'Orb. L, cenomanensis, d'Orb. Aslieriana, d'Orb. clypeiformis, d'Orb, 54 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. L. consobrina, d'Orb, L. Reichenbachi, Gein. Gallienneï, d'Orb. rhotomagensis, d'Orb. intermedia, d'Orb. semiornata, d'Orb. ornata, d'Orb. simplex, d’Orb. ovata, Rœmer. subæquilateralis, d'Orb. rapa, d'Orb. tecta, Goldfuss, Terrain sénonien ou de la craie blanche. L. aspera, Goldfuss. L. Marrotiana, d’Orb. difficilis, d'Orb. maxima, d'Arch. Dujardini, Desh. pectinata, d'Orb. Dutempleana, d’Orb. pulchella, d'Orb. granulata, Desh. santonensis, d'Orb. Hoperi, Desh. semisuleata, d'Orb. Mantellii, Goldfuss. Divisées par bassins, les Lima me donnent, à l'étage néo- comien , les Lima Carteroniana, Royeriana , Tombeckiana, communes aux bassins méditerranéen et parisien. Le Lima Orbignyana est propre au bassin méditerranéen, el toutes les autres sont du bassin parisien. A l'étage aptien, les deux espèces sont du bassin parisien. A l'étage albien, les quatre espèces sont du bassin parisien. A l'étage turonien, les Lima Reichenbachii, simplex, rapa, tecta, Gallienneana , intermedia, ornata, cenomanensis, se- miornata , consobrina , subæquilateralis , abrupta, sont pro- pres au bassin ligérien ; le Lima Astieriana des bassins li- gérien, parisien et méditerranéen ; le Lima ovata, propre au bassin méditerranéen, et le Lima Rhotomagensis, spécial au bassin parisien. A l'étage sénonien, les £ima difhcilis, santonensis, mazima, sont propres au bassin pyrénéen; les Zima pulchella, Du- jardini, sont propres au bassin de la Loire ; les Zima Mar- TERRAINS CRÉTACÉS, 995 rotiana, semisulcata, communs aux bassins pyrénéen et parisien ; les Lima Hoperi, aspera, Mantellii, granulata, Du- templeana, pectinata, sont propres au bassin parisien seule- ment. Il résulte de ce qui précède que toutes les espèces de Lima sont spéciales à leur étage et peuvent être considé- rées comme Caractéristiques. Les espèces qui passent d’un étage à l’autre, indiquées par les auteurs , sont dues à de fausses déterminations. Famille des PECTINIDÆ, Animal pourvu d’un manteau très-srand, ouvert dans toute sa longueur, excepté sur la région cardinale, muni au pourtour de plusieurs rangées de cirrhes charnus, contrac- iles, et, de distance en distance, à sa partie interne, de tu- bercules lisses, arrondis, oculiformes. Pied rudimentaire, allongé en massue et portant un faisceau de byssus à sa base. Branchies très-grandes, formées de filamens libres. Bouche ovale, pourvue d’appendices buccaux. Coquille couchée sur le côté, libre et alors fixée par un * byssus, ou adhérente au sol par sa contexture même ; iné- quivalve et inéquilatérale, souvent pourvue d’oreillettes à Ja région cardinale. Impression palléale entière ; une impres- sion musculaire ovale, transverse et placée à chaque valve du côté anal. Ligament interne placé dans une fossette du milieu de la région cardinale. Charnière avec ou sans dents. Gette famille se distingue des Limidæ par son animal pourvu de tubercules oculiformes au pourtour du manteau, et formé de parties souvent très-différentes en volume. Elle se distin- gue par sa coquille inéquivalve , couchée sur le côté, libre ou fixe, et par son ligament interne. Je classe dans cètte famille, dans l’ordre suivant, le genre 576 PALÉONTOLOGIE FRANGAISE. Pecten où je réunis les Pedum et les Hinniles, ct les genres Janira, Spondylus et Plicatula. De ces genres, le genre Pecten est le premier qui ait paru sur le globe, puisqu'il remonte à l'étage dévonien et qu'il s’est ensuite conservé dans tous les étages jurassiques, crétacés et tertiaires ; le second est le genre Plicatula, dont les premières espèces appartiennent à l'étage du lias dans les terrains juras- siques; ensuile les Janira et les Spondylus semblent s'être montrés en même temps, avec les Ctages inférieurs des ter- rains crétacés. Tous ont des représentans dans les mers ac- tuelles. Genre PECTEN, Gualuüeri. Genres Pecten, Pectunculus , Gualtieri, 1742; Ostrea, Linné, 1767. Genre Pecten, Bruguière, 4797. Genres Pec- ten, Pedum, Lamarck, 1819; Argus, Poli; Pecten, Amu- sium, Pallium, Schumacher, 1817,; Hinnites, Defrance. Animal arrondi, déprimé , pourvu d'un manteau très-dé- veloppé, ouvert partout, excepté sur ja région cardinale dont le bord épaissi est muni tout autour de plusieurs rangées de cirrhes charous, contractiles, et, de distance en distance , à sa partie interne, de tubercules lisses, arrondis, oculiformes. Pied petit, dilaté à son extrémité; et dont la basef donne naissance à un faisceau de byssus qui sert à lanimal à se fixer. Branchies très-grandes découpées ea filamens libres. Bouche ovale, pourvue de lèvres saillantes, et de deux paires d’appendices buccaux triangulaires, tronqués à leur extrémité. Coquille libre, déprimée, subéquivalve, la valve supé- rieure la plus bombée, transverse; le plus souvent ornée de côtes ou de stries rayonnantes , presque équilatérale, pour- vue, de chaque côté de la région cardinale, d’oreillettes iné- TERRAINS CRÉTACÉS. 595 gales , dont les buccales, généralement plus longues que les autres, sont échancrées à la valve inférieure. Impression pal- léale très-entière, passant en dehors de l'impression muscu- laire unique qui est ovale ou arrondie, placée sur la région anale moyenne. Ligament formé de deux parties distinctes, l'une interne, placée dans une fossette triangulaire, excavée au milieu de la région cardinale, l’autre externe, linéaire, bordant l'extérieur de l'ensemble tronqué de cette même région. Il y a souvent à la charnière, de chaque côté de la fossette du ligament, des dents rayonnantes ou obliques. Rapports et différences. Les Pecten se distinguent nettement des Lima par leur animal pourvu de tubercules oculaires au pourtour du manteau; par leur coquille inéquivalve, par la présence d’un byssus. Ils se distinguent des Spondylus par ieurs valves libres, par la présence d’un byssus, par le man- que de dents intrantes à la charnière , et par le manque de cette facette qu’on remarque à la valve inférieure des Spon- dylus. Observations. Lamarck a séparé le genre Pedum des Pec- ten, parce qu'il a les crochets écartés et la valve inférieure plus échancrée. Il est certain que ces caractères se distin- guent au premier aperçu sur les individus adultes, mais il n’en est pas ainsi lorsqu'on veut étudier plus scrupuleuse- ment le jeune âge des Houlettes, même sur les individus âgés. Quand on se livre à l'examen minutieux de toutes les parties, on reconnaît au contraire qu'entre le jeune âge des Hou- lettes et les Peignes 1l y a identité parfaite de caractères. Effectivement, à cet âge, la coquille des Pedum est régulière; ses deux valves sont également bombées, et ses oreillettes, semblables aux oreillettes des Pecten, offrent l'échancrure de la valve inférieure; sa charnière montre également le li- gament médian interne dans la fossette ordinaire, et la ligne LIL, A7 578 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, ligamentaire externe, absolument comme chez les Pecten, L'animal des Pedum étant également en tous points identi- que à celui des Pecten, il y aurait alors identité parfaite de caractères zoologiques et conchyliologiques entre les deux genres. Les différences qui ont servi à distinguer ces coquilles naissent plus tard et ne sont que le résultat de l'existence anomale des Houlettes. Celles-ci, au lieu de vivre entre les rochers ou de s'attacher aux coraux , comme les Peignes, se placent au milieu même des Astrées et des Méandri- nes , qui, en croissant autour de la coquille, la gênent constamment et ne lui permettent plus de prendre son ac- croissement ordinaire. C’est alors qu’elle perd ses oreillettes, qu'elle se déforme, que son échancrure s'augmente à la valve inférieure et que les crochets s’allongent, iandis que l’en- semble devient oblong et conique , sans que pour cela le li- gament cesse d'être interne. En résumé, la Houlette offrant, dans son jeune âge, un animal et une coquille identiques en tous points avec les Pecten, on est forcé de conclure que ce genre n’est basé que sur la déformation produite par le mode exceptionnel d'existence d’une espèce de Pecten, et qu'il ne peut zoologiquement être conservé dans une mé- thode rigoureuse. M. Defrance a proposé le nom d’'ÆHinnitesà ce genre, dans lequel il plaçait des coquilles fossiles. M. Deshayes a cru devoir l’adopter : il l’identifie avec le Pecten sinuosus , et lui assigne entre autres caractères : « d'être fixé par la valve » inférieure, d’être entièrement clos aux oreillettes, de ma- »nière à ne laisser aucun passage pour un byssus.» Ici M. Deshayes se trompe doublement. S'il avait examiné avec soin le Pecten sinuosus, il aurait facilement reconnu que, jeune, il est entièrement lisse, que ses deux valves , alors TERRAÎNS CRÉTACÉS. 79 identiques aux deux valves des Pecten, sont pourvues d'o- reillettes inégales, que, loin d’être close, l'oreillette de la valve inférieure montre une profonde échancrure par où passe un byssus bien caractérisé, qui sert à fixer la coquille aux corps sous-marins, absolument comme chez les Pecten. J'ai même souvent rencontré de ces individus libres, du diamètre de six à huit millimètres, ainsi fixés par leur byssus seule- ment et qui ne difléraient en rien des Peignes. Plus tard la co- quille, peut-être génée dans son accroissement, se fixe elfec- tivement sur la valve inférieure, perd alors sa liberté et de- vient d'autant plus irrégulière qu’elle s'est moulée sur des corps plus couverts d'aspérités. En résumé, les Hinnites , comme je m'en suis assuré, ne diffèrent en rien des Pecten par l'animal ; ils ne diffèrent pas non plus par la coquille chez les individus jeunes. Ce ne sont - donc que des Pecten qui, à un certain âge, se fixent par la valve inférieure, et dès ce moment, n'ayant plus besoin de leur byssus pour s'attacher au sol, le suppriment, ferment leur coquille, deviennent plus irréguliers, et forment alors seule- ment, entre les crochets, une facette , analogue à celle des Pedum. Ce serait une simple déformation spécifique excep- tionnelle qu’il convient d'autant moins d’ériger en genre, que jeune elle appartient aux Pecten, et qu'elle peut se trouver dans des milieux d'existence plus favorables où elle conserverait à tous les âges la même forme. | Indépendamment des deux modifications de forme tout-à- fait exceptionnelles des Pedum et des Æinnites qui, comme on l’a vu, ne sont que des déformations pour ainsi dire acci- dentelles, il en est d’autres bien normales que plusieurs con- chyliologistes ont encore séparées en genres distincts. L'une de ces modifications, plus particulièrement nommée Pecten, a les valves presque également bombées , quoique différemment 580 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, ornées, avec la valve supérieure la plus bombée. L'autre à au contraire la valve inférieure très-convexe et la valve su- périeure plane où même concave, et a été nommée successi- vement Pandora, Janira et Neithea. Dans un genre composé de peu d'espèces, ces deux modifications n'auraient pas une grande valeur, mais dans un genre renfermant un aussi grand nombre d'espèces que le genre Pecten, où viennent s’en ran- ger des centaines, il convient, pour faciliter les recherches et eu simplifier l’étude, de les diviser chaque fois qu'une coupe tranchée peut s'établir. C'est ici d'autant plus le cas, que la géologie même y est intéressée. Il est curieux en effet de trouver les Pecten à valves presque également bombées dans les terrains anciens, de les voir mulüplier à l'infini dans les terrains jurassiques , tandis que les Pecten à valves très- inépales ne paraissent qu'avec les terrains crétacés et se montrent ensuite en grand nombre. Ces motifs me portent à réserver dans le genre Pecten seulement les espèces dont les deux valves sont convexes, et à donner les autres sous le nom de Janira. Les Pecten proprement dits se sont montrés sur le globe avec l'étage devonien; ils ont continué à exister dans tous les autres étages des teirains paléozoïques, jurassiques, crétacés et tertiaires, et sont encore aujourd'hui très-multipliés dans les mers de toutes les régions chaudes, tempérées et froides, néanmoins plus variés en espèces dans les premières que dans les dernières. Ils vivent sur les rochers, sous les pierres déta- chées du sol, entre les coraux, et même sur les fonds de sable, où ils se tiennent sur le côté, la valve droite ou supé- rieure en dessus et la valve gauche ou inférieure en dessous, fixés par leur byssus. TERRAINS CRÉTACÉS, 581 Espèces de l'étage néocomien. No 972. PECTEN LEYMERH, d'Orbigny. PI. 4928. Hinnites Loymerii, Deshayes, 1842. Leymerie , Mém. de Ja Soc. géol., t. V, p. 27, pl. 44, f. 4. H. Leymerii, Forbes, 1844. The Quart. journ., p. 250, n° 90. P, testé ovali vel subrotundatä, compressä, crass@, irrequ- lari ; valvé inferiori radiatim undulato-costrtä, squamosdä, concentricè subplicatà ; valvul& superiore radiatim cos- tatä ; costis aculeatis, echinatis, squamosis. Dimensions. Largeur, 140 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, :22 ; épaisseur, 7. Coquille ovale ou arrondie, comprimée, irrégulière, dont les valves sont peu inégales en convexité ; la valve inférieure est très-variable pour ses ornemens ; elle est quelquefois presque lisse, ou seulement pourvue d’ondulations rayon- nantes, d’autres fois on remarque au contraire des côtes rayon- nantes bifurquées, irrégulières , interrompues par des sail- lies squameuses souvent projetées et imbriquées comme des tuiles. La valve supérieure, dont le sommet a dix ou douze côtes rayonnantes, offre les mêmes bifurcations et des poin- tes imbriquées bien plus longues, comme un Spondylus. Les oreillettes sont très-grandes, anguleuses, et l'on reconnaît encore le sinus où devait passer le byssus dans le jeune âge. Cette espèce, qui appartient au groupe des Hinnites ou des Peignes qui se fixent à un certain âge, a été rencontrée dans l'étage néocomien, M. Tombeck l'a recueillie dans les mar- nes bleues de Saint-Dizier (Haute Marne), et M. Carteron dans la même couche à Renaud-du-Mont (Doubs). 082 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Explication des figures. PI. 428, fig. 4. poupe entière réduite, vue en dessus. Fig. 2. La même, vue de profil. Fig. 3. Une valve inférieure, vue en dedans. N° 973. PECTEN GOLDFUSssH , Deshayes. Pl. 429, fig. 1-6. Pecten crispus, Rœmer , 1841. Die Verst. Nordd. Kreiïd., mer, na? Pecten Goldfussii, Deshayes, 1842. Leymerie, Mém. de la Soc. géol., V, p. 10, pl. 8, f. 9. P. testä ovatà, transversä, depressà, subæquivalvi, valré in- Jferiore radiatim A9-costaté; costis æqualibus triradiatis, carinatis; cariné transversim squamulosé ; interstitirs sulcis biimpressis, transversim striatis ; valvd superiore, costis convexis, rotundatis, transversim striatis, squamo- sis; auriculis inæqualibus, transversim rugosis. Dimensions. Largeur, 80 millim. — Par rapport À la lar- geur : longueur, #7; épaisseur, 5; longueur de Îa fa- cette des oreilles, #%.— Angle apicial, sans les oreil- lettes, 77°. Coquille ovale, transverse , très-déprimée, la valve supé- rieure un peu plus bombée que l’autre. Valve inférieure ornée de dix-neuf côtes égales, rayonnantes, presque simples dans la jeunesse, mais formées chacune plus tard de trois côtes réunies, dont la médiane est carénée et pourvue de petits tubercules qui, sur les côtés, représentent des saillies transverses imbriquées. Entre chacune de ces côtes com- plexes est un sillon marqué lui-même de deux sillons longitu- dinaux. Ce siilon ainsi’ que les côtes sont fortement striés en travers. La valve supérieure a des côtes simples formées d’une TERRAINS CRÉTACÉS. 583 seule saillie à sommet arrondi, sur laquelle s'étend , de di- stance en distance, une lame en croissant imbriquée et sail- lante. On remarque de plus des stries profondes, transverses. Les oreilles sont très-grandes, fortement ridées en travers. Rapports et différences. Cette espèce est remarquable par la différence énorme d'ornement de ses deux valves : l'une à trois côtes réunies, l’autre à côtes simples. C’est très-pro- bablement le Pecten crispus de M. Rœmer, bien distinct du Cretosus. Localité, Elle est propre à l'étage néocomien, et à été recueillie à Saint-Dizier et à la Gatine, près de Rupt (Haute- Marne), par MM. Cornuel et Tombeck ; à Auxerre, à Saint- Sauveur (Yonne), par MM. Robineau-Desvoidy, Gotteau et par moi. Explication des figures. P\. 429, fig. 1. Valve inférieure, de grandeur naturelle. æ Fig. 2. Coquille, vue de profil. Fig. 3. Détails des côtes de la valve inférieure. Fig. 4. Profil de la même figure. Fig. 5. Détails des côtes de la valve supérieure. Fig. 6. Profil des mêmes. N° 974. PECTEN ARCHIACIANA, d'Orbigny. PI. 429, fig. 7-10. P. testé oblongä , compressd; valvd inferiore radiatim iuæ- qualiter 20-costatä; costis lateribus magnis, alteris biradia- tis, alteris simplicibus, transversim lamellosis ; lamellis erectis; auriculisinæqualibus, transversim longitudinaliter- que costatis. Dimensions. Largeur, 45 imillim. — Par rapport à la lar- Loi geur : longueur, 5; épaisseur, 55. — Angle apiclal, sans les oreillettes, 78°. 58/4 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Cognille oblongune, transverse, très-comprimée. Valve in- férieure peu bombée , ornée de vingt côtes rayonnantes ar- rondies, très-inégales , les unes simples, les autres divisées en deux, bien plus larges sur les côtés qu’au milieu, sur les- quelles se remarquent des lames transversales, imbriquées, espacées, non interrompues. Les sillons qui séparent les côtes sont simples, un peu moins larges que les côtes et traver- sés seulement par les lames. Les oreilles sont grandes, très- inégales, ridées en travers et pourvues de quelques côtes rayonnantes. Rapports et differences. Cette espèce, qui a quelques rap- ports de forme avec le P. Gold/ussii, s'en distingue facile - ment par ses côtes Inégales que traversent largement des lames non interrompues. Localité. MM. d'Archiac et Baudouin de Solène l'ont recueil- lie aux environs d'Auxerre (Yonne), où elle paraît être rare. Explication des figures. PI. 429, fig. 7. Valve inférieure de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 8. Profil. Fig. 9. Côtes grossies pour montrer les détails. Fig. 10. Frofil des mêmes. N° 975. PECTEN CRASSITEST A Roemer. Pi. 430, fig. 1-3. Pecten crassitesta, Rœmer , 1839. Die Vert. des Nordd. Oolit. Geb., p. 27, n° 25. P. cinctus, Rœmer, 1841. Die Vert, des Nordd. Kreid., p. 50, n° 7 (non Sowerby). P. circularis, Forbes, 1844. The Quart. journ., p. 247, n° 88 (non Goldfuss). P. testé crassé, maxim&, suborbiculatä, convexo-y lanä; valrä TERRAINS CRÉTACÉS. 585 superiore concentricè sulcatä , sublamellosä ; tenuiter obli- què striaté ; valod inferiore, sublævi tenuiter oblique strialä; auriculis magnis, transversim rugosis. | Dimensions. Longueur, 170 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 5; épaisseur, 2. — Angle apicial, sans les oreillettes, 144°. Coquille très-prande, épaisse , circulaire , ou même plus longue que large, comprimée, la valve supérieure plus bom- bée que l’autre; valve supérieure ornée de sillons concen- triques également espacés, très-réguliers, et de petites stries obliques , peu visibles, plus marquées au sommet. Valve in- férieure presque lisse, ayant à peine des indices de stries concentriques, mais montrant les stries obliques très-pronon- cées. Les oreilles des deux côtés sont grandes et marquées de rides en travers, et de plusde stries rayonnantes, peu pro- noncées. Rapports et différences. Cette espèce est voisine par sa forme et par ses stries obliques du P. striato-punctatus, mais elle s'en distingue par sa forme bien plus circulaire , et par un côté sillonné en travers et l’autre presque lisse. C’est sans doute le P. crassitesta de M. Rœmer, qu'il a cru devoir rap- porter plus tard au P. cinctus de Sowerby, propre à la grande oolite. C’est peut-être aussi l'espèce que M. Forbes a rapportée à tort au P. circularis de Goldfuss , propre à la craie chloritée. Localité. Elle est propre à l'étage néocomien, et a été re- cueillie à la Gatère, près de Joinville (Haute-Marne), par M. Cornuel ; à Renand-du-Mont (Doubs), par M. Carteron. Explication des figures. PI. 430, fig. 1. Coquille réduite des deux tiers, vue en dessous. De la col.ection de M.Cornuel. Fig. 2. La même, vue en dessous. Fig. 3. La même réduite, vue de profil, 586 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, N° 976. PECTEN ALPINUS, d'Orbigny, 4846. PI. 430, fig. 4-6. P. test tenui, depressä, suborbiculatä, concentrice irregula- riter subplicatä ; plicis subobliquis, interruptis, radiatim tenuiler striaté , subcancellaté, radiis brunneis, inæquali- bus pictä. Dimensions. Largeur, 25 millim.— Par rapport à la lar- geur : longueur, :22; épaisseur, 2. — Angle apicial, sans les oreillettes, 115°. : Coquille petite, suborbiculaire, très-mince , très-déprinée, ornée de rides concentriques peu marquées, très-irréguliè- res et souvent interrompues , avec lesquelles viennent se croiser des stries rayonnantes plus faibles encore. On remar- que de plus des saillies rayonnantes qui correspondent à au- tant de flammes brunes qui rayonnent du sommet au bord de la coquille , les unes d’une manière régulière , en obh- quant sur les côtés, tandis que quelques autres n'occupent que leibord de la coquille. Rapports et différences. Cette espèce, voisine par sa forme du P. crassitesta, s'en distingue par ses faibles rides rayon- nantes et concentriques et surtout par les taches qui parais- sent se conserver souvent à l’état fossile, car nous en avons deux exemplaires sous les yeux. Localité. Elle est propre à l'étage néocomien de Barrème (Basses-Alpes), où elle a été recueillie par MM. d'Archiac et Coquand. Explication des figures. PI. 430, fig. 4. Coquille de gran- deur naturelle, avec ses couleurs. Des collections de MM. d’Archiac et Coquand. TERRAINS CRÉTACÉS, 587 Fig. 5. Profil de la même. Fig. 6. Partie du test grossie pour montrer la forme des stries et des rides. No 977. PECTEN ROBINALDINUS, d'Orbigny, 1346. PI. 431, fig. 1-4. Pecten obliquus, Forbes, 1844. The. Quart. journ., p. 249, n° 85 (non Sowerby, 1822). P. testä ovaté, depressé, subæquivalvi ; valvé superiore radia- tim 53-costatä ; costis subæqualibus, obliquè striatis, tuber- culis transversim imbricatis, squamusis, lateribus extensis; valvé inferiore subæqualiter costatä ; auriculis magnis inæ- qgualibus, transversim costato-lamellosis, radiatim costatis. Dimensions. Largeur, 50 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur , #5 ; D ou 2% ; longueur de la fa- cette des oreillettes, 4. — Angle apicial, sans les oreil- lettes, 83°. Coquille ovale, transverse, très-déprimée, les deux valves également bombées. Valve supérieure ornée d’environ cin- quante-trois côtes rayonnantes, presque égales, à peine mar- quées, pourvues, de distance en distance, de tubercules al- longés , transverses, qui s'étendent beaucoup de côté au delà des côtes, et deviennent presque confluentes sur ses côtés. Les côtes et l'intervalle étroit qui les sépare sont cou- verts destries obliques, très-prononcées ; la valve inférieure, avec les mêmes côtes, les montre un peu plus étroites. Les oreilles sont grandes ; l'oreille buccale supérieure est for- tement costulée en travers , et légèrement traversée par des côles rayonnantes. Rapports et différences. D'après la synonymie de M. For- bes, on voit qu'il a confondu trois espèces sous le nom d’O- bliquus ; le Pecten obliquus de Sowerby, propre à la craie 588 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. chloritée, le Pecten interstriatus de M. Leymerie , spécial à l'étage aptien, et celui qui m'occupe, propre à l'étage néo- comien. En voulant ainsi, d'après un examen trop superficiel, confondre toutes les espèces les plus tranchées en une seule, non seulement on détruira les véritables rapports zoologi- ques, mais encore on embrouillera de plus en plus les faunes géologiques. L'espèce qui m'occupe se distingue, d’après mes observations, du P. interstriatus , par sa valve supérieure à cinquante-trois côtes au lieu de vingt-trois, par ses tubercules confluens s'étendant bien au delà des côtes, et par son oreille costulée et rayonnée en travers et en long, tandis qu’elle est striée obliquement dans l'autre. Elle se distingue du P. obliquus, qui n’a réellement aucun rapport avec elle, par ses côtes égales, au lieu d’en avoir une plus grosse de trois en trois, et par la présence des stries obliques dont M. So- werby ne parle nullement. Ce dernier rapprochement de M. Forbes est donc absolument fautif. Une autre espèce de l'étage turonien se rapproche plus de celle-ci par ses côtes et par ses stries obliques, mais elle s'en distingue par ses côtes seulement au nombre de trente- trois, inégales, moins tuberculeuses , et par ses oreilles sans côtes transverses. Localité. Cette espèce est propre à l'étage néocomien où elle n’est pas très-rare. Elle a été recueillie à Saint-Sauveur, à Auxerre (Yonne), par MM. Robineau-Desvoidy, d’Archiac et Baudouin de Solène; à Renaud-du-Mont (Doubs), par M.Carteron ; à Vallerest, près de Saint-Dizier (Haute-Marne), par M. Cornuel ; à Brillon (Meuse), par M. Moreau ; à Gréoux (Basses-Alpes), par M. Coquand. Explication des figures. PI. 131, fig. 4, Valve supérieure, de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 2. Valve inférieure. en mn > TERRAINS GRÉT \CÉSe 589, Fig, 3. Coquille, vue de profil. Fig. 4. Une portion plus grossie, pour montrer les côtes, les tubercules et les siries obliques. N° 978. PECTEN CARTERONIANUS, d'Orbigny, 1816.' PI. 431, fig. 5, 6. P. testä ovatä, depresso-planä, subæquivalvi ; valv& superivre radiatim 30-costaté, costis convexis, subæqualibus, trans- versium tuberculis erectlis ; interstitiis transversim rugosis, vel longitudinuliter wunicostulatis ; auriculis inæqualibus, buccali superiore, transversim plicato-rugosä. Dimensions. Largeur , 45 millim, — Par rapport à la lar- geur : longueur, #5; épaisseur, 5; longueur de la facette des oreilles , #5.— Angle apicial, sans les oreil- - lettes, 82°. Coquille ovale, transverse, assez renflée. Valve supérieure ornée d'environ trente côles rayonnantes, presque égales, arrondies en dessus et pourvues de tubercules imbriqués, transverses , très-rapprochés. L'intervalle de ces côtes, . moins large que celles-ci, est simple, ridé en travers ou muni, sur les côtés ,d’une côte intermédiaire étroite et simple. Les oreilles sont grandes, inégales ; l'oreille supérieure buccale est fortement ridée ou même costulée en travers. Rapports et différences. Cette espèce paraît avoir des rap- ports avec le P. comans de M. Rœmer, mais elle s'en dis- tingue par ses côtes plus régulières, moins nombreuses. Elle se distingue du P,. Gold/fussii par ses côtes inégales plus nombreuses. Localité. Elle a été recueillie dans les couches de l'étage néocomien de Russey (Doubs), par M. Carteron; à Bettan- court-la-Ferrée (Haute-Marne), par M. Cornuel. 5go0 PALÉONTOLOGIR FRANÇAISE. Explication des figures. PI, 431, fig, 5. Valve supé= rieure, vue en dessus, Fig. 6. La même, vue de profil. Fig. 6". Côtes grossies. No 979. PECTEN COTTALDINUS, d’Orbigny, 1846. PL. 431, fig. 7-11. Pecten orbicularis, Rœmer, 1841. Die Vert. des Nordd. Kreid., p. 49 (non Sow., 1817). Pecten orbicularis, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., t. V, p. 27 (non Sow., 1817). Pecten orbicularis, Forbes, 4844. The Quart. journ., p. 249, n° 87 (non Sow., 1817). P.testà ovaté , transversä , depressä, subæquivalvi; valvä su- periore subconvex@, concentricè inæqualiter tenuiterque sulcatä ; sulcis ad marginem approximatis , obliquè te- nuissimè striatis ; striis interruptis simplicibus ; valvé in- feriore conveziusculä ; auriculis magnis, inœqualibus, transversim plicatis, obliquè striatis. Dimensions. Largeur, 80 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, “# ; épaisseur, + ; longueur de la fa- cette des oreilles, #%.— Angle apicial, sans les oreil- lettes, 98°. Coquille ovale , transverse , très-déprimée , subéquivalve, la valve supérieure néanmoins beaucoup plus bombée que l'autre. Les deux valves , d’un aspect presque lisse à la vue simple, sont ornées de lignes impressionnées concentriques, simples , nulles près des crochets, mais d'autant plus rap- prochées qu’elles avoisinent le bord et qu’elles appartiennent à un plus vieil individu. Avec ces stries concentriques vien- nent se croiser obliquement des stries divergentes déliées, simples, interrompues à chaque strie concentrique. Les TERRAINS CRÉTACÉSe 5gt oreilles sont très-inégales : l'oreille buccale supérieure est grande , triangulaire, plissée en travers et striée oblique- ment ; l'oreille buccale inférieure est très-échancrée. Rapports et différences. N'ayant vu que très-imparfaite- ment les caractères de cette espèce, on l’a rapportée au P.'orbicularis de Sowerby; mais, indépendamment des stries obliques qui caractérisent celle-ci, ainsi que le manque de lames concentriques, elle se distingue encore par ses oreilles inégales , tandis que le P. orbicularis les a égales et appar- tient à un tout autre groupe. Localité. Elle est propre à l’étage néocomien où elle a été recueillie à Auxerre, à Saint-Sauveur (Yonne), par MM. Cot- teau, Robineau-Desvoidy, Baudouin et d'Archiac; à Vandeu- vre (Aube), par moi ; à Renaud-du-Mont, à Maisons -sous-les- Écorces (Doubs), par M. Carteron; à Bettancourt-la-Ferrée É et à Wassy (Haute-Marne), par MM. Tombeck et Cornuel. Explication des figures. PI. 431, fig. 7. Coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus. Fig. 8. La même, vue en dessous. Fig. 9. La même, vue de profil. Fig. 10. Côté grossi. Fig. 11. Partie moyenne grossie. N° 989. PECTEN COQUANDIANUS, d'Orbigny, 1846. PI. 432, fig. 1-3. P. testé ovat&, transvers@, depressé, subæquivalvi; valva superiore subconvexä, radiatim inæqualiter costatä; costis inæqualibus, obtusis, concentricé lamellosé, lameilis erectis. Dimensions. AE 64 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur , 5 ; épaisseur, 2% ; longueur de la fa- celte des oreilles, 7. — Angle apicial, sans les oreil- lettes, 92. 592 PALÉONTOLOCGIE FRANÇAISE. Coquille ovale, très-déprimée. Valve supérieure ornée de côtes rayonnantes , nombreuses, peu convexes, arrondies, presque alternes, une grande et une petite , sur lesquelles passe de distance en distance une côte concentrique , la- melleuse, très-saillante. Oreilles très-inégales. Rapports et différences. Cette espèce est facile à distinguer à ses côtes concentriques, lamelleuses, saillantes, qui passent par dessus des côtes rayonnautes, inégales. Localité. M. Coquand me l'a communiquée avec l’indica- tion suivante : De l'étage néocomien inférieur d'Antibes (Var). M. Carteron l'a également rencontrée à Renaud-du- Mont (Doubs). Explication des figures. PI, 432, fig. 4, Coquille de gran- deur naturelle. Fig. 2. Profil de la valve supérieure. Fig. 3. Un morceau grossi. Espèces de l'étage aptien. N° 981. PECTEN STRIATO-PUNCTATUS, Roemer. PI. 432, fig. 4-7. Pecten lens, Goldfuss, 1834. Petref. Germ., p. 49, tab. 94, f. 3 (non Sowerby). P. striato-punctatus, Roœmer, 1839. Die Vert. des Nordd. Ool., p. 27. P. striato-punctatus, Rœmer, 1841. Die Vert. des Nordd. Kreid., p. 50, n° 8. D. testé ovaté , transversà, depressd, subæquivaloi; valvé su- periore conveæiusculé, radiatim strialo -punctatis; striis dichotomis, radiantibus, arcuatis, lateribus obliquis; inter- stitiis concentricè striatis ; auriculis inæqualibus, radiatim transversimque decussalis. TERRAINS CRÉTACÉS. 299 Dimensions. Largeur, 35 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, 2; épaisseur, <: ; longueur de la fa- cette des oreilles, 2. — Angle apicial, sans les oreil- lettes, 100°. Coquille ovale, transverse, très-déprimée. Valve supé- rieure ornée de stries fines, rayonnantes, arquées, diver- gentes au milieu et obliques sur les côtés, les unes simples, les autres comme bifurquées dans leur longueur. Chacune des stries est marquée de petits points ou de lignes trans- verses, impressionnées , qui la font paraître ponctuée.’ Les oreilles sont inégales et l’oreille buccale supérieure est pour- vue de stries rayonnantes avec lesquelles se croisent des stries transverses. Rapports et différences. Gette espèce se rapproche, par ses stries obliques, du Pecten Cottaldinus, dont elle se dis- tingue par le manque de stries concentriques, par ses stries obliques, ponctuées et non interrompues. Ce sont deux es- pèces bien distinctes. Localité. M. Rœæmer l'a trouvée dans les couches qu'il désigne sous le nom d’hisconglomerat et d'hilston de Schoppenstedt et de Bredenbeck. En France, elle a été re- cueillie dans l'étage aptien de Saint-Dizier (Haute-Marne), par M. Tombeck. Explication des figures. PI. 432, fig. 4. Valve supérieure, de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 5. Valve inférieure. Fig. 6. Profil. Fig. 7. Une partie grossie. IT. 45 594 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. N° 982. PECTEN INTERSTRIATUS, Leymerie. PI. 433, fig. 1-5. Pecten interstriatus, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., t. V, p. 10, pl. 13. P. test& ovato-oblongä, depressä, subæquivalvi; valvé supe- riore radiatim 20-23 costatà ; costis angustatis distantibus, tuberculis transversis, imbricatis, squamosis , brevibus or- nat; interstitiis oblique striatis ; valot inferiore radiatim 46-costatä,tuberculis brevibus , squamosis; auriculis magnis, inæqualibus, transversim rugosis, obliquè striatis. Dimensions. Largeur, 45 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, 7£ ; épaisseur, -Æ-; longueur de la fa- cette des oreilles, #?. — Angle apicial, sans les oreil- lettes, 74°. Coquille ovale, transverse, très-déprimée , les deux valves également bombées. Valve supérieure ornée de vingt à vingt- trois côtes rayonnantes , étroites , égales, peu élevées , très- éloignées les unes des autres, sur lesquelles sont, de distance en distance, des parties saillantes imbriquées qui ne s’éten- dent pas au delà des côtes. L’intervalle, deux et trois fois aussi large que la côte, est décoré de stries obliques très- prononcées. La valve inférieure montre environ quarante-six côtes, ornées absolument comme les côtes de la valve supé- rieure. L’oreille buccale de la valve supérieure est seule- ment ridée en travers et munie de stries obliques bien marquées. Rapports et différences. Cette espèce , comme je l'ai dit au P. Robinaldinus, S'en distingue par ses deux côtés inégaux , la valve supérieure n'ayant que vingt-trois côtes au lieu de cinquante-irois. Localite, Elle est propre à l'étage aptien du bassin pari- TERRAINS CRÉTACÉSe 595 sien; et a été recueillie à Saint-Gilde et à Narey (Meuse), par M. Moreau ; aux Croûtes (Aube), par M. Clément Mullet ; à Saint-Dizier (Haute-Marne), par M. Tombeck. Explication des figures. PL. 433, fig. 4. Valve supérieure, de grandeur naturelle. Fig. 2. Valve inférieure. Fig. 3. Coquille, vue de profil. Fig. 4. Partie grossie de la valve mférieure. Fig. 5, Partie grossie de la valve supérieure. Espèces de l'étage albien ou qault. N° 983. PRCTEN RAULINIANUS, d'Orbiony, 1846. PI. 433, f. 6-9. P. testä ovato-oblong@ , depressd, subæquivaloi; valoé supe- riore radiatèm AO-costatà ; costis inæqualibus : alteris . magis, alteris mênimas ; elevatis, transversim imbricatis, squamosis ; auriculis inæqualibus, radiatim costatis, squamosis. . Dimensions. Largeur, 30 millim. 2 Par rapport à la lar- geur : longueur, 7; ; épaisseur, *, ; longueur de la fa- cette des oreilles, #. — Angle apicial, sans les oreil- lettes, 90°. Coquille ovale, transverse, déprimée, les deux valves presque également bombées, Valve supérieure ornée d’une quarantaine de côtes très-saillantes, arrondies et fortement couvertes de lames transverses, relevées comme des tuiles. De ces côtes une est alternativement le double de l’autre en longueur et en hauteur. Les sillons qui les séparent sont pro- fonds et lisses. Les oreilles sont très-inégales. L’oreille buc- cale supérieure est saillante , fortement marquée de côtes rayonnantes, égales, couvertes d’écailles imbriquées, La 596 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. valve inférieure a souvent deux côtes intermédiaires imbri- quées au lieu d’une seule. Rapports et différences. Cette espèce, voisine, par sa forme, du P. Dutemplei, s'en distingue par ses côtes plus élevées, moins nombreuses, plus inégales et lisses dans leur intervalle. Localité. Elle est propre à l'étage albien où elle a été re- cueillie à Grand-Pré et à Machéroméhnil (Meuse), par MM. Rau- lin et d’Archiac ; à Gérodot (Aube), par moi. Ezplication des figures. Pl. 433, fig. 6. Valve supérieure, de grandeur naturelle. Fig. 7. Coquille, vue de profil. Fig. 8. Côtes grossies. Fig. 9. Profil des mêmes. N° 984. PECTEN DUTEMPLEI, d'Orbigny, 1845. PL. 433, fig. 10-13. P. estä ovato-oblongä, transvers@, subæquivalvi ; valv@ supe- riore radiatim AQ-costalà ; costis rotundatis, approximatis, transversim squamis imbricatis ; intermediis costis angus- tatis, simplicibus ; sulcis oblique striatis ; auriculis inæ- qualibus. Dimensions. Largeur, 40 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, <£; épaisseur, 2: ; longueur de la fa- cette des oreilles 4%. — Angle apicial, sans les oreil- lettes, 87°. Coquille ovale, transverse, déprimée ; les deux valves assez également bombées. Valve supérieure ornée d’environ qua- rante côtes rayonnantes, assez saillantes , rapprochées, sur lesquelles sont des lames imbriquées. Entre chacune de ces Côles, mais non régulièrement, on voit une autre petile côLe TERRAINS CRÉTACÉS. 597 simple, linéaire. L'intervalle compris entre les côtes est obli- quement strié en travers. Rapports et différences. Voisine, par ses côtes et par leur intervalle obliquement strié, des P. Robinaldinus et inter- striatus , Cette espèce s’en distingue par ses côtes intermé- diaires simples, qui s'ajoutent aux autres, et en portent le nombre de soixante-dix à quatre-vingts. Localite. Elle est spéciale au gault ou terrain albien, et a été recueillie à Sainte-Menehould (Marne), par M. Dutemple; à Novion, à Sauce-au-Bois ( Ardennes ), par M. Raulin et par moi ; à Dienville et à la Guillotière ( Aube), par MM. de Vi- braye et Clément Mullet ; à Cluse (Savoie), par M. Hugard ; à Mont-Blainville (Meuse), par M. Moreau. Explication des figures. PI. 433, fig. 10, Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 11. Profil des deux valves. Fig. 12. Côtes grossies. Fig. 13. Profil des mêmes. N° 985. PECTEN ORBICULARIS, Sowerby. PI. 433, fig. 14-16. Pecten orbicularis, Sowerby,1817. Min. conch., Il, p. 193, pl. 186. P. orhicularis, Lamarck, 1819. Anim. sans vert., VI, p. 182, n° 16. P. laminosa, Mantell, 1822. Geol. of Suss., pl. XXVI, f. 8-22. P. membranaceus, Nilsson, 1827. Petrif. suec., p. 235, tab. IX, f. 16. P. orbicularis, Nilsson, 1827. Petrif. suec., p, 23, tab. X, f, 42, 598 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. P. membranaceus, Goldfuss, 1834. Petrif. germ., tab. 75, tab. 99, f. 7. P. laminosus, Goldfuss, 1834. Petrif. germ., p.76, tab. 99, f:n9! P. laminosus, Rœmer, 1841. Die Vert. des Nordd. Kreïd., p. 49, ne À (pars). P. orbicularis, Rœmer, 1841. Die Nordd. Kreïd., p. 49, n° 2 (pars). P. membranaceus, Roœmer, 1841. Die Nordd. Kreïd., p. 49, n° 3 (pars). P. orbicularis, d’Orbigny, 1545. Paléont. du voy. de M. Hommaire, p. 439, n°8, pl. VI, f. 6: P. test ovaté, maximè compressé, tenui, pellucidâ, inæqui- valvi; valvé inferiore lamellis concentricis, imbricatis or- nat ; valvä superiore sublevigäté ; auriculis subæqualibus, transversim plicatis. Dimensions. Largeur, 20 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, 77. — Angle apicial, sans les oreillettes, 1050. Coquille plus large que longue, très-déprimée, ornée, sur la valve inférieure, de lames imbriquées, conceniriques, appliquées les unes sur les autres, de manière à ne pas for- mer de saillie. La valve opposée paraît être lisse. Les oreilles sont presque égales, relevées, striées en travers. Rapports et différences. Voisine, par sa forme et par ses lames, du P. nummularis de l'étage oxfordien, cette espèce s'en distingue par ses lames. imbriquées au lieu de simples sillons. Sowerby donne la valve inférieure comme lisse, mais dans les lieux où elle se trouve je ne rencontre qu’une valve lisse sur douze; valves lamelleuses;.ce qui me laisse TERRAINS CRÉTACÉS. 599 encore quelques doutes. Elle porte trois noms différens chez les auteurs. Localité. Elle est propre en même temps à l'étage albien supérieur et à l'étage turonien inférieur. Elle a été recueillie dans le premier à Sauce-aux-Bois, à Machéroménil (Arden- nes), par M. Raulin et par moi; à Varennes (Meuse) , par M. Raulin; à Cluse (Savoie), par M. Hugard ; à Gérodot, à Dienville (Aube), par M. de Vibraye et par moi. Elle a été rencontrée dans l'étage turonien, au Havre, à Rouen (Seine-Inférieure), par M. d’Archiac et par moi; à Mareuil (Dordogne), par M. Delanoue; à Sassegny (Nord), par M. d’Archiac ; à Lamnay, à Vibraye (Sarthe), par moi; à Eoux , près de Castellane (Basses-Alpes), par MM. Co- quand et d’Archiac ; à Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robi- neau-Desvoidy ; à Vitry-le-Français (Marne), par M. Du- temple ; à Neuvilly (Meuse), par M. d’Archiac. Explication des figures. P\. 433, fig. 44. Valve inférieure, de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 15. Profil des deux valves. Fig. 16. Une partie grossie, vue sur la coupe, pour mon- trer les lames. N° 986. PECTEN ASPER, Lamarck. PI. 434, fig. 1-6. Lister, Conch., tab. 470, f. 28. Pecten asper, Lamarck, 1819. Anim. sans vert., VI, p. 186, n° 8 (non asper, Hart., 1830, non asper, Reeve, 1841). P. asper, Sowerby, 1822. Min. conch., IV, p. 95, pl. 370, f. 1. P. asper, Brongniart , 1822. Géol. des envir. de Paris, pl. 5, f, 4. 60o PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. . asper, Deshayes, 1832. Encycl. méth., t. 3, p. 726. . asper, Goldfuss, 1834. Petrif. germ., tab. 94, f. 4. . asper, Pusch, 1837. Polens. paleont., p. 41, n° 5. . asper, Geinitz, 4839. Char. Kreiïd., p. 23. . asper, Rœmer, 1841. Die Vert. des Nordd. Kreiïd., p. 53, n° 27 (pars). P. testä suborbiculari, compressd, subæquivalwi, radiatim DS 26 5 18-costatä; costis costulatis, costulis septenis squamoso- muricatis, sulcis lævibus ; costis lateralibus inæqualibus ; auriculis inæqualibus radiatim costatis, muricato-squamu- losis. Dimensions. Largeur, 100 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, #2; épaisseur, 22 ; larseur des oreil- leties, <'.— Angle apicial, 440°. Coguille ovale, presque ronde, déprimée, épaisse, les deux valves presque égales, ornées d'environ dix-huit côtes régu- lières médianes , et, latéralement, de quelques côtes moins régulières. Les côtes du milieu sont peu élevées, anguleuses, formées, suivant l’âge , de sept ou de treize petites côtes ainsi disposées : chez les individus peu âgés on remarque au milieu trois côtes inégales , la médiane plus grosse , et, de chaque côté, deux autres séparées, ce qui en porte le nombre à sept. Chez les vieux individus , les trois côtes du milieu en forment cinq, et chacune des côtes doubles des côtés qua- tre , le nombre total s’élevant ainsi à treize. Chaque petite côte est ornée de lames squameuses épineuses, très-saillantes, surtout à la côte médiane des grandes. Les oreilles sont iné- gales, munies de côtes rayonnantes et de pointes imbriquées. Observations. Au diamètre de huit millimètres cette espèce a ses côtes formées chacune de trois petites côtes qui, au diamètre de quarante millimètres, commencent à se diviser en sept, comme on l'a vu aux caractères; à quatre-vingts mil: TERRAINS CRÉTACÉS, Go1 limètres , celles-ci se subdivisent encore et constituent treize petites côtes. Rapports et différences. Cette magnifique espèce est facile à reconnaître à ses côtes régulièrement divisées et couvertes d’écailles élevées comme dès pointes, qui la rendent comme hérissée. : Localite. Elle forme l'horizon le plus marqué à la partie inférieure de l’étage turonien ou de la craie chloritée (1). Elle a été recueillie à Sassegny (Nord), par M. d’Archiac; à Villers, à Honfleur (Calvados) , au Havre, à Rouen (Seine- Inférieure), par M. d’Archiac et par moi; à Sainte-Mene- hould (Marne), par M. Dutemple ; aux environs de Saint- Sauveur (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy ; à Cormes (Sarthe), à Gacé (Orne), par M. d’Archiac ; aux environs d’Auxon (Aube), par M. Dupin; à Saint-Paulet (Vaucluse), par M. Renaux ; à la Malle (Var). Explication des figures. PI. 434, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. Profil réduit des deux valves. Fig. 3. Côtes de l’âge moyen. Fig. 4. Profil des mêmes. Fig. 5. Côtes de l’âge le plus avancé. Fig. 6. Profil des mêmes. (4) C’est par erreur que M. Rœmer a rapporté à cette espèce un Peigne de l'étage néocomien ou de son hilsconglomerat. Ii est fâcheux que ses fausses déterminations l’aient porté à brouiller toutes les espèces et à les ren- contrer dans tous les étages à la fois, 602 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 957. PECTEN VIRGATUS, Nilsson. PI. 434, fig. 7-10. Pecten virgatus, Nilsson, 1827. Petrif. suecana, p. 22, tab. IX, f..45. P. arcuatus, Goldfuss , 1834. Petrif. germ., p. 50, tab. 94, f. 6 (non P. arcuatus, Sowerby, 1818). P. arcuatus, Rœmer, 1841, Die Vert. des Nordd. Kreïd., p. 50, n° 9 (non Sow. ). P. testé ovato-orbiculari, depress® , subæquivaloi, radiatim sulcatä; sulcis arcuatim divergentibus, hinc indè dichotomis, transversim punctatis; auriculis inæqualibus , radiatim costellatis. Dimensions. Largeur, 24 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, £< ; épaisseur , =; longueur de la fa- cette des oreillettes, 7%.— Angle apicial, 90°. Coquille ovale , transverse , très-dépriméé, subéquivalve, les deux valves également bombées , ornées de petites côtes rayonnantes , arquées, divergentes au milieu, obliques sur les côtés, souvent divisées. Les sillons qui les séparent sont marqués , dans le fond , de petits points impressionnés. Les oreilles sont inégales , pourvues de côtes rayonnantes obliques. Rapports et différences. Cette charmante espèce , par ses côtes divergentes, a beaucoup de rapports avec le P. striato- punctatus , mais elle s’en distingue par ses côtes moins nom- breuses, moins ponctuées dans les sillons qui les séparent, et surtout par ses oreilles pourvues seulement de côtes rayon- nantes. C’est à tort que MM. Goldfuss et Rœmer l'ont rap- portée au P. arcuatus de Sowerby, propre au terrain juras- sique. Localité. M. Rœmer l’a rencontrée dans; la craie de Dul- TERRAINS CRÉTACÉS. 603 men, d'Aachen, de Gebrden, de Kieslingswalde, Elle se trouve en France dans l'étage turonien inférieur des envi- rons du Mans (Sarthe), où je lai recueillie , et à Sainte- Gé- rotte (même département), où M. Gallienne l’a rencontrée. Explication des figures. PI. 434, fig, 7. Coquille grossie, De ma collection, | Fig. 8. La même, vue de profil. ' Fig, 9. Un morceau plus grossi. Fig. 10. Grandeur naturelle. N° 988. PECTEN CENOMANENSIS, d'Orbigny, 1846. PI. 434, fig. 11-14. Pecten squamulosus, Dujardin, 1837. Mém. de la Soc. géol. , t. 2, p. 227, pl. XVI, f. 12 (non squamulosus , RIss0, - 1826). P. test ovato-transversä, convexo-pland ; costis (7) radiatis, - fornicatis, longitudinaliter tricostatis ; lined dorsali costa- rum remotè cicatrisatâ, squamosé, sulcis tricostatis ; auri- culis inæqualibus, costis radiatis, transversim plicatis. Dimensions. Largeur, 30 millim. — Angle apicial, 50°. Coquille ovale, transverse, très-déprimée; valve supérieure ornée de sept côtes rayonnantes , larges , égales aux sillons qui les séparent , formées chacune de trois côtes longitudi- nales peu prononcées. Sur celle du milieu se remarque, de distance en distance, une protubérancei lamelleuse , imbri- quée. Les sillons sont eux-mêmes pourvus de trois côtes longitudinales. Les oreilles sont inégales ; l'oreiile buccale supérieure a des indices de côtes rayonnantes et des plis en travers. Rapports et différences. Bien que cette espèce ait beau- coup de rapports avec le P, cicatrisatus de Goldfuss, il me Go4 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, reste encore trop de doutes pour les identifier. En effet, le P. cenomanensis s’en distingue par sept côtes au lieu de huit, par le manque de stries concentriques, et par ses sept côtes formées de trois petites côtes seulement. Ilse distingue du septemplicatus par ses côtes multiples. J'ai été obligé de changer le nom de squamulosus, appliqué dès 1826 à une autre espèce. Localite. Elle est propre aux couches inférieures de l'étage turonien ou à la craie chloritée du Mans (Sarthe), où elle à été recueillie par moi. Je l'ai également rencontrée à Tourte- nay (Deux-Sèvres), et à Soulage (Aube). Explication des figures. PI. 434, fig. 11. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 12. Profil de la même. Fig. 13. Une partie de côte grossie. Fig. 14. Profil de la même. N° 989. PECTEN OBLIQUUS, Sowerby. PI. 435, fig. 1-4. Pecten obliquus, Sowerby, 1822. Min. conch., IV, p. 95, pl. 370, f. 2 (non P. obliquus, Forbes, 1544). P. testà ovaté, transversà, mavimè depressû , inæquivalvi; valvà superiore subconvexà, radiatim 18-costatà ; costis an- gustutis, muricatis, squamosis ; interstiliis coslis minimis munitis, transversim striatis ; auriculis inæqualibus, ra- diatim costatis, muricatis. Dimensions. Largeur, 110 millim. — Par rapport à la lar- 26 ,__Angle apicial, 83°. geur : longueur, <<; épaisseur, Coquille ovale, transverse, très-déprimée , inéquivalve ; la valve supérieure la plus hombée, ornée d'environ dix-huit côtes rayonnantes, très-étroites , squameuses, Où MÊME MUrI< Le) TERRAINS CRÉTACÉS. Go5 quée, par des saillies imbriquées ; entre chaque côte est un intervalle large, sur lequel se remarquent deux ou trois très- petites côtes également hérissées, entre lesquelles est une sur- face plane, striée en travers. Les oreilles sont très-inégales ; l'oreille supérieure buccale est large, couverte de petites côtes rayonnantes où se trouvent des parties saillantes im. briquées. Rapports et differences. Cette espèce est facile à distinguer à ses côtes très-étroites, dont l'intervalle porte deux autres côtes et des stries transverses. C’est à tort que M. Forbes l’a identifiée avec le P. incerstriatus, bien diflérent. Localite. Elle est propre äux couches inférieures de l'é- tage turonien, dans les grès de Coudrecieux et du Mans (Sarthe }, où elle a été recueillie par M. Gallienne et par moi. Esplication des figures. PI. 435, fig, 4. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. Prolil de la même. Fig. 3. Une partie de côtes grossie. Fig. 4. La même, vue de profil. N° 990. PECTEN SUBACUTUS , Lamarck. PI. 435, fig. 5-40. Pecten subacutus, Lamarck , 1819. Anim. sans vert., VI, p. 181, n° 11. Pecten dentatus, Nilsson, 1827. Petrif. suec., p. 20, tX, f. 9 P. testä ovatä, transversä, depressä, inæquivalvi ; valvé in- feriore subcomplanatd, radiatim 23-costat&; cosiis æquali- bus, angulalis, muricatis, squamosis; interstitiis excavalis, transversèm striatis ; valvû superiore, costis 25 eleralis, rotundalis; auriculis inæqualibus, radintis, squamosis. 606 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Dimensions. Largeur, 44 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, #4; épaisseur, 2. — Angle apicial, 85°. Coquille transverse, allongée, déprimée, inéquivalve; la valve supérieure là plus bombée, ornée de vingt-cinq côtes simples aussi larges que l'intervalle qui les sépare, arrondies et saillantes , pourvues, de distance en distance, de parties mucronées, squameuses ; le sillon qui les sépare est forte- ment strié en travers. La valve inférieure n’a que vingt- trois côtes aiguës, anguleuses, également squameuses, Sépa- rées par des sillons à parois déclives. Les oreilles sont très- inégales ; pourvues de côtes rayonnantes, squameuses. Les côtés de la coquille, en dehors des côtes, sont striés en tra- vers. Rapports et différences. Cette espèce , voisine par sa forme du P. elongatus, s’en distingue par ses côtes égales et bien moins nombreuses. | Localité. Elle est propre aux couches inférieures du grès de l'étage turonien , et a été recueillie par M. d’Archiac et par moi au Mans (Sarthe); à la Malle (Var), par M. Mou- ton ; au port des Barqües (Charente-Inférieure), par moi. Explication des figures. PI. 435, fig. 5. Valve supérieure de srandeur naturelle. De ma collection. Fig. 6. La même , vue de profil. Fig. 7. Pare des côtes supérieures, grossie. Fig. 8. Profil des mêmes. Fig. 9. Partie des côtes inférieures, grossie. Fig. 40. Profil des mêmes. TERRAINS CRÉTACÉS. 6o7 No 991. PECTEN ELONGATUS, Lamarck. PI. 436, fig. 4-4. Pecten elongatus, Lamarck, 1819. Anim. sans vert., VI, p. 181, n° 10. P. test ovaté, transversü, depressä, subæquivalvi; valvä su- periore convexiusculä, radiatim 50-costaté ; costis inæ- qualibus, muricutis ; interstitis excavatis vel unisulcatis ; auriculis inæqualibus, radiatim costulatis, transversim pli- calis. Dimensions. Largeur, 60 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, 7; épaisseur, -£. — Angle apicial, Le ohAg Coquille transverse, oblongue, très-déprimée, inéquivalve, la valve supérieure la plus bombée, ornée de trente à qua- rante côtes rayonnantes, très-inégales , quelquefois alternes ou groupées par trois, une Jarge et deux étroites, mais tou- jours d’une manière très-irrégulière ; toutes ont, de distance en distance, des écailles lamelleuses, saillantes. Les oreilles, très-inégales, sont pourvues de côtes rayonnantes, inégales, et de plis transverses. Rapports et différences. Cette espèce à tout-à-fait la forme allongée du P. subacutus, dont elle se distingue par ses côtes plus nombreuses et inégales. Localité. Elle est propre aux couches inférieures de l'étage turonien et a été recueillie au Mans (Sarthe), par M. d’Ar- chiac et par moi; à Rouen (Seine-Inférieure), par moi; à Neuvilly (Meuse), par M. Raulin; à Sancerre (Cher), par M. d’Archiac. Explication des figures. P|. 436, fig. 1. Valve supérieure, De ma collection. 608 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Fig. 2. Profil des deux valves. Fig. 3. Partie des côtes, grossie. Fig. 4. Profil de la même. N° 992, PECTEN GALLIENNEI, d'Orbigny, 1846. PI. 436, fig. 5-8. P. testä ovato-depressé ; valvé superiore radiatim 33-costat4 ; costis inæqualibus, anguslatis, lævigatis, tuberculis trans- versis, angustatis, imbricatis; interstitiis obliquè striatis ; auriculis inæqualibus , buccali superiore radiatim costatä, tuberculaté&, obliquè striatä. Dimensions. Largeur , 42 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, 2%; épaisseur, 22; longueur de la fa- cette des oreillettes, #2. — Angle apicial, 86°. 106° Coquille ovale, transverse, très-déprimée; valve supé- rieure ornée d'environ trente-trois côtes rayonnantes, étroi- tes, inégales , peu élevées, lisses, sur lesquelles on voit, de distance en distance, surtout latéralement, des tubercules transverses, imbriqués, qui ne s'étendent pas au delà de la largeur des côtes. L'oreille buccale de la valve supérieure a quelques côtes rayonnantes, à tubercules et des stries obliques très-prononcées. Rapports et différences. Comme je l’ai dit au P. Robinal- dinus. cette espèce s’en distingue par ses côtes moins nom- breuses, lisses, inégales, par ses tubercules plus circonserits, ainsi que par ses oreilles non costulées en travers. Elle se distingue du P. interstriatus par ses côtes plus nombreuses en dessus, et par ses deux valves égales. Voisine du P. his- pidus, Gold., elle s'en distingue par ses côtes inégales. Localité. Elle est propre aux couches les plus inférieures de TERRAINS CRÉTACÉS, 609 l'étage turonien et a été recueillie à Coudrecieux (Sarthe), par M. Gallienne ; à Villers (Calvados), par moi. Explication des figures. Pl. 436, fig. 5. Valve supérieure, de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 6. Coquilie, vue de profil. Fig. 7. Côtes grossies. Fig. 8. Les mêmes, vues de profil. N° 993. PECTEN ROTHOMAGENSIS, d'Orbigny, 1846. PI. 436, fig. 9-11. P. test& subrotundatä, depressé ; radiatim tenuissime sul- catä, lateribus oblique striat&; auriculis inæqualibus. Dimensions. Largeur, 45 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, 7; épaisseur, -Z. — Angle apicial, 100e. Coquille ovale , arrondie, très-déprimée ; valve inférieure presque plane , ornée de sillons rayonnans, inégalement es- pacés , laissant entre eux des côtes planes, rayées oblique- ment sur les côtés par des stries obliques assez prononcées. Les oreilles sont inégales. Rapports et différences. Cette espèce, qui, par ses stries obliques, est voisine du P. virgatus, s’en distingue par ses sillons rayonnans. Elle se distingue du P. Galliennei par le manque de côtes inégales élevées. Localité, Je l'ai recueillie dans les couches de l'étage turo- nien moyen à la montagne Sainte-Catherine , près de Rouen (Seine-Inférieure), où elle est rare. Explication des figures. PI. 436, fig. 9. Valve inférieure, de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 10. Profil de la même. Fig, 11. Détail des côtes et des stries. {If äŸ 610 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 994. PECTEN PUZosIANUS, Mathéron. PI. 437, fig. 1-4. Pecten Puzosianus, Matheron, 1842. Catal., p. 186, pl. 30, f. 1-5. P. test ovatà, transversä, subæquivaloi, radiatim tenuiter costatä ; costis inæqualibus , trifascicularibus vel alterna- tis, squamosis, muricatis ; auriculis inæqualibus, radiatim costatis. Dimensions. Largeur, 90 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, ££; épaisseur, ; — Angle apicial , 792: Coquille ovale, transverse, subéquivalve, ornée d’un très- grand nombre de côtes inégales, groupées par trois, une large et deux petites au milieu, mais alternes sur les côtés, sans qu'il y ait aucune régularité. Ces côtes sont pourvues, sur les côtés, de lames imbriquées qui manquent au milieu, mais pourraient bien alors être usées. Les côtés en dehors des côtes sont striés en travers. Les oreilles sont grandes, très-iné- gales, pourvues de côtes rayonnantes. Rapports et différences. Cette coquille, très-voisine de forme du P. elongatus, s’en distingue par ses côtes bien plus nombreuses et bien moins squameuses. Localité. Elle est propre aux couches moyennes de l'étage turonien du midi de la France. Elle à été recueillie à Uchaux (Vaucluse), par M. Renaux et par moi; à Martigues (Bou- ches-du-Rhône), par moi. Ezplication des figures. PI. 437, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. Profil des deux valves. Fig. 3. Détail des côtes. Fig. 4. Profil des mêmes. TERRAINS CRÉTACÉS. G11 Espèces de l’étage senonien. N° 995. PECTEN BARBESILLENSIS, d'Orbigny, 1846. PI. 437, fig. 5-8. P. test& ovatà, depressé, radiatim costatä ; costis 10-elevatis, rotundatis, transversim squamosis | intermediisque 2- vel 3 costis somplicibus, inæqualibus ; auriculis inæqualibus, radiatim costatis. Dimensions. Largeur, 58 millim.— Par rapport à la lar- geur : longueur, Z£; épaisseur, -#. — Angle apicial, 83°. Coquille ovale, assez déprimée, ornée de côtes rayonnan- tes , arrondies, égales aux sillons qui les séparent, et dont dix, plus élevées que les autres, sont pourvues de petites lames transverses, imbriquées comme des tuiles. Entre chacune de ces côtes se trouvent rarement deux, presque toujours trois côtes inégales, qui non-seulement se distinguent des autres parce qu'elles sont moins larges , mais encore par leur sur- face dépourvue de lames et entièrement lisse. Les oreilles sont inégales et pourvues de côtes inégales. Rapports et différences. Par ses côtes si différentes entre elles, cette espèce se distingue nettement de toutes les autres. Localité. M. d’Archiac l’a recueillie à Barbezieux (Cha- rente ), dans la craie supérieure ou étage sénonien. Ezplication des figures. PI. 457, fig. 5. Coquille de gran- deur naturelle. Fig. 6. Profil. Fig. 7. Détail des côtes, grossi. Fig. 8. Profil du même. G12 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 996. PECTEN MARROTIANUS, d'Orbigny. PI. 438, fig. 4-6. P. testé ovatä, maxime depressä, subæquivalvi, radiatim te- nuiter costaté ; costis inæqualibus, numerosis, transversim eleganter lamellosis, imbricatis, alteris elevatis (junior), simplicibus (adultus), tricostatis, intermediisque costis duabus minimis ; auriculis magnis inæqualibus. Dimensions. Largeur, 95 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur , #5; épaisseur, +. — Angle apicial, 80e. Coquille ovale, oblongue, très-déprimée, ornée d’un grand nombre de côtes inégales, saillantes, arrondies, toutes or- nées, à égale distance, de petites lames imbriquées annu- laires. Jusqu'au diamètre de quarante millimètres il y a al- ternativement une côte plus élevée et deux plus petites ; mais, au diamètre de cent millimètres, chaque grosse côte vient en former trois petites groupées ensemble , tandis que les deux petites intermédiaires du jeune âge restent simples. Les oreilles sont inépales. Rapports et différences. Cette espèce, par sa forme et par ses côtes, se rapproche du P. cretosus de Goldfuss (non cre- tosus, Defrance), mais elle s’en distingue par deux côtes in- termédiaires au lieu d’une seule, et parce que l’âge adulte seulement offre le groupement des côtes du jeune âge du cretosus, Localité. M. Marrot l’a recueillie aux environs de la Cha- pelle-Montabourlet (Dordogne), dans l'étage de la craie. Explication des figures. Pl. 438, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De la collection de M. Marrot. Fig. 2. La même, vue de profil, TERRAINS CRÉTAGÉS. 613 Fig. 3. Côtes de l'âge adulte, grossies. Fig. 4. Profil des mêmes. Fig. 5. Côtes du jeune âge, grossies. Fig. 6. Profil des mêmes. N° 997. PECTEN ROYANUS, d'Orbigny, 1846. PI. 438, fig. 7-12. P. testé ovatä, depressä, radiatim costaté ; costis (26) inæ- qualibus, in medio simplicibus, transversim lamellosis, la- teribus complicatis, tribus fascicularibus. Dimensions. Largeur, 60 millim. Coquille ovale, déprimée, ornée d'environ vingt-six côtes inégales ainsi distribuées : au milieu, des côtes un peu angu- leuses, simples, égales aux sillons qui les séparent ; aux deux côtés, et surtout à la région anale, il naît d'abord une petite côte intermédiaire, puis enfin les côtes sont groupées par fais- ceaux de trois, une grosse et deux petites. Toutes ces côtes sont marquées en travers de petites côtes lamelleuses très- étroites. Rapports et differences. Cette espèce, voisine par sa forme du P. Espaillaci, s'en distingue par ses côtes beaucoup moins nombreuses et plus inégales. Localité. M. d’Archiac et moi nous l'avons recueillie à Royan (Charente-Inférieure ), dans la craie supérieure ou étage sénonien. Elle y est rare. Explication des figures. PI. 438, fig. 7. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 8. Profil de la même. Fig. 9. Côtes latérales, grossies. Fig. 10. Profil des mêmes, Fig. 11. Côtes du milieu, grossies. Fig. 12. Profil des mêmes. 614 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 998. PECTEN EsPAILLAGI, d'Orbigny, 1846. PI. 459, fig. 1-4. P. testä ovatä, transversé, depressä, subæquivaloi ; valvé in- Jferiore convexo-pland, radiatim costatä ; costis (36) æqua- libus, rotundatis, transversim costato-lamellosis, sulcis transversim lamellosis ; latere anali sublævi, striato. Dimensions. Largeur, 62 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, 75; épaisseur, 4. — Angle apicial , 78. | Coquille transverse, oblique, déprimée, subéquivalve, la valve supérieure un peu plus bombée que l’autre.Valve infé- rieure ornée de trente-six côtes rayonnantes , simples, plus larges que les sillons qui les séparent, arrondies et pourvues, en travers, de petites côtes lamelieuses. Sur la région anale, une assez large surface est sans côtes , inégalement striée ; sur la région buccale, il y a trois ou quatre petites côtes entre les autres. Rapports et différences. Voisine, par sa forme et ses côtes simples, du P. subacutus, cette espèce s’en distingue parses côtes plus nombreuses, non muriquées , et par l’espace sans côte de la région anale. Localité. Propre à l'étage sénonien, cette espèce a été re- cueillie , par M. d’Archiac et par moi, à Royan (Charente- Inférieure); aux environs de Périgueux , à Montignac , à Co- lombier (Dordogne), par MM. Querry et Marrot. Explication des figures. PI. 439, fig 4. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. Profil de la même. Fig. 3. Côtes grossies. Fig. 4. Profil des mêmes. TERRAINS CRÉTACÉS,. 615 N° 999. PECTEN DuyARDINII, Roemer. PI. 439, fig. 5-11. Pecten septemplicatus, Dujardin, 1837. Mém. de la Soc. géol.,t. Il, p. 227, pl. XVI, f. A1 (non septemplicatus, Nils- son, 1827 ). ï Pecten Dujardinii, Rœmer, 1841. Die verstt.Nordd. Kreid., p. 53, n° 22. P. testä ovato-transversä, convexo-pland, subæquivalri; valvä superiore radiatim costatà ; costis (21) fornicatis, longitu- dinaliter 3- vel 5 coslulatrs | transversim lamellosis, muri- catis ; sulcis unicostatis ; valvé inferiore , costis complana- lis, squamosis, sulcis bicostatis, lamellosis. Dimensions. Largeur, 25 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, -;:; épaisseur, 27. — Angle apicial, 54°. Coquille ovale, transverse, très-déprimée; les deux valves presque égales en convexité; valve supérieure ornée de . onze larges côtes, formées chacune, dans le jeune âge, de trois et plus tard de cinq petites côtes costulées en travers et pourvues chacune d'une saillie imbriquée. Dans l'intervalle de ces côtes, on compte au jeune âse une, et plus tard trois petites côtes également muriquées. Valve inférieure ornée des mêmes côtes plus aplaties et couvertes d'écailles imbriquées. Le sillon a souvent deux côtes. Les oreilles sont inégales. Plus âgée encore, le nombre de ses côtes s’aug- mente beaucoup. Rapports et différences. Cette espèce, par ses larges côtes, se rapproche du P. squamulosus, mais il s’en distingue par ses côtes au nombre de onze au iieu de sept, et par celles-ci plus sillonnées et plus squameuses, 616 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. , Localite. Elle a été recueillie dans la couche jaune de la craie supérieure des environs de Tours ( Indre-et-Loire ), par M. d’Archiac et par moi; à Royan, à Saintes (Charente- Inférieure), par moi ; à Montignac, à Colombier (Dordogne), par M. Marrot ; aux environs de Cognac (Charente), par moi ; à Cambrai (Nord), par M. Jeannot. Explication des figures. P1. 439, fig. 5. Valve supérieure, De ma collection. Fig. 6. Profil des deux valves. Fig. 7. Détails des côtes, grossis. Fig. 8. Profil des mêmes. Fig. 9. Valve inférieure. Fig. 10. Détails des côtes. Fig. 41. Profil des mêmes. Ne 4000. PECTEN NiLssoni, Goldfuss. PI, 439, fig. 42-44 Pecten orbicularis, Nilsson, 4827, Petrif. suec., p. 23, PI. X, f. 42 (non P. orbicularis, Sow., 1817). P. Nilssoni, Goldfuss, 1834. Petref. Germ., 1. 99, f.3 (non Nilssoni, Deshayes, 1556). P. Missoni, Geinitz, 1839. Char. Kreid., p. 23. P. Nilssoni, Rœ&mer, 1841, Die verst. des Nordd. Kreiïd., p. 50, n° 5. P. test& circulari, elongatä, maxime depressä, lævigaté; auri- culis subæqualibus. Dimensions. Longueur , 30 millim.— Par rapport à la lon- gueur : largeur, -° ; épaisseur, -5. — Angle apicial, 1270. Coguille beaucoup plus longue que large, c'est-à-dire qu'elle est ovale dans le sens opposé à la distance comprise entre TERRAINS CRÉTACÉS. 617 les oreilles et le bord, très-comprimée , entièrement lisse ; les oreilles paraissent être presque égales. Rapports et différences. Cette espèce, avec sa surface lisse analogue à la valve supérieure du P. orbicularis, s’en dis- tingue facilement, ainsi que toutes les autres, par sa forme ovale dans le sens opposé. C’est aussi celui dont l’angle api- cial est le plus ouvert. Localité. Elle est propre à l'étage sénonien et à été re- eueillie à Birac (Dordogne), par M. Marrot; à Cambrai (Nord ), par M. Jeannot. Ezplication des figures. PI. 439, fig. 12. Coquille de gran- deur naturelle. Fig. 13. Profil de la même. Fig. 44. Un individu qui a conservé ses couleurs. N° 1004. PECTEN CRETOSUS, Defrance. PI. 440, fig. 1-7. Pecten cretosus, Defrance. P. cretosus, Brongniart, 1822. Géol. des envir. dé Paris, pl. ILE, f. 7. P. nitida, Mantell, 1822. Sussex , pl. XXVI, f. 1,4,9, p. 202. P. nitidus, Sowerby, 1823. Min. conch., IV, p. 130, pl. 394, f. 1. P. cretosus, Defrance, 1825. Dict. des sc. nat., t. 38, p.267. P. undulatus , Nilsson , 1827. Petrif. suec., p. 24, pl. IX, f. 10 (non ondulatus, Goldfuss ). P. curvatus, Geinitz, 1843. Nachtr. Zur. Sächs Kreid., p: 16; pl. 3,143: P. undulatus, d'Orbigny, 1845. Géol. de la Russie d'Eur., t. 2, p. 490, pl. 43, f. 8-10. II. 50 618 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. P. étestä ovato-transversä, maxime depressä, radialim tenuis- sime costatä; costs inæqualibus, alternantibus, transversim crenulatis, interstitiis transversim striatis; auriculis inæ- qualibus, radiatim costatis, transversim plicatis. Dimensions. Largeur, 34 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, À; épaisseur, 2. — Angle apicial, 87°. Coquille plus large que longue, ovale, transverse, très- déprimée , ornée d’un grand nombre de côtes rayonnantes, très-inégales au sommet, où , de distance en distance , elles sont bien plus élevées ; mais lorsqu’elles approchent du bord elles s’égalisent , sont serrées tout en étant alternativement l'une grosse et l’autre petite. Toutes sont couvertes de poin- tes lamelleuses imbriquées. Les oreilles sont inégales, ornées de côtes rayonnantes. Rapports et différences. Celte espèce est facile à distinguer par ses côtes inégales, peu saillantes et par.sa grande com- pression. Localité. Elle est propre à la craie blanche ou étage sé- nonien, où elle a été recueillie à Chavot, à Mancy, à Césane, à Reims (Marne), par MM. Dutemple, Rondot et de Wegmann; à Meudon, par moi; aux environs de Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy. Explication des figures. PI. 440 , fig. A. Valve supérieure. De ma collection. Fig. 2. Valve inférieure. Fig. 3. Profil des deux valves. Fig. 4. Côtes du jeune âge, grosstes. Fig. 5. Profil des mêmes. Fig. 6. Côtes de l'adulte, grossies. Fig. 7. Profil (es mêmes. er TÉRRAINS CRÉTACÉS. 610 N° 1002. P£GTEN MANTELLIANUS, d'Orbigny, 1846. PI. 440, fig. 8-41. Pecten, Mantell, 1522. Sussex, pl. XXV, f. 6; pl. XXVI, FFT. P. testà ovaté, transversâ, maxime depressä, radiatim 18- costalä; costis subcomplanatis, angustatis, interstitiisque latis , complanatis, transversim costatis, punctatis; auri- culis inœqualibus. Dimensions. Largeur, 35 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur , #7; ; épaisseur, 7 ; — Angle apicial, 90°. Coquille ovale, transverse, très-déprimée, mince, fragile, ornée de dix-huit côtes rayonnantes, à peine saillantes, étroites, entre lesquelles sont de larges espaces unis, striés en travers , et comme granulés par des points en relief. Au bord les côtes disparaissent et sont remplacées par de très- forts plis concentriques d’accroissement. Rapports et différences. Cette espèce est voisine, par sa forme, du P. nitidus, mais elle s’en distingue par ses côtes plus égales, moins nombreuses et plus largement espacées. Localité. M. Dutemple a recueilli cette jolie espèce à Cha- vot (Marne), dans la craie blanche ou étage sénonien le plus supérieur. Ezplication des figures. PI. 410 , fig. 8. Coquille de gran- deur naturelle. De la collection de M. Dutemple. Fig. 9. La même, vue de profil. Fig. 40. Une portion grossie. Fig. 11. Profil de la même. 620 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 1003. PECTEN CAMPANIENSIS, d'Orbigny, 4846. PI. 440, fig. 12-16. P. testä circulari, depressä, radiatim costatä ; costis (26) æqua- libus, elevatis, transversim sublamellosis, sulcis is anglais auriculis subæqualibus. Dimensions. Largeur, 8 millim. — Par rapport à la largeur : longueur, 12%. — Angle apicial, 109°. Coquille plus longue que large, presque circulaire, dé- primée, ornée, dans le jeune âge, de douze, et dans les adul- tes d'environ vingt-six côtes rayonnantes, bifurquées, le double plus larges que les sillons qui les séparent, assez éle- vées, et marquées de petites côtes lamelleuses, transverses, surtout vers le sommet de la coquille, où elles passent même par dessus les sillons sans s’interrompre. Rapports et différences. Cette jolie espèce est facile à re- connaître par sa forme arrondie, plus longue que large, et par ses singulières lignes concentriques élevées qui traverz= sent l'ensemble des côtes et des sillons. Localité. Elle a été recueillie, dans la craie blanche la plus supérieure, à Chavot (Marne), par M. Dutemple. Explication des figures. PI. 440 , fig. 12. Coquille grossie. De la collection de M. Dutemple. Fig. 43. Profil de la même. Fig. 14. Côtes grossies. Fig. 45. Profil des mêmes. Fig. 16. Grandeur naturelle. ° 1004. PECTEN MATRONENSIS, d'Orbigny, 1846. PI. 440, fig. 17, 48. Je ne connais encore de cette espèce qu’une partie du TERRAINS CRÉTACÉS. G21 test montrant de larges côtes planes, unies, séparées par des sillons étroits, assez profonds; mais cette partie différant es- sentiellement de toutes les espèces connues, j’ai cru devoir la mentionner ici. Localité. Elle a été recueillie dans la craie blanche à Cha- vot (Marne), par M. Dutemple. Explication des figures. P\. 440, fig. 17. Une partie des côtes, de grandeur naturelle. Fig. 18. Profil des mêmes. Résumé géologique sur les Pecten. J'ai pu comparer et décrire trente-trois espèces de Pecten des terrains crétacés , ainsi distribuées dans les différens étages : L Etage neocomien. P. alpinus, d’Orb. P. crassitesta, Rœmer. Archiacianus, d'Orb. Goldfussii, Desh. Carteronianus, d’Orb. Leymeri, d'Orb. Coquandianus, d'Orb. Robinaldinus, d’Orb. Cottaldinus, d'Orb. Éfage aptien. P. interstriatus, Leym. P. striato-punctatus, Roœm. Étage albien ou gault. P. Dutemplei, d'Orb. P. Raulinianus, d’Orb. orhicularis, Sow. Etage turonien ou craie chloritee. P. asper, Lamck. P. Puzosianus, Mathéron. elongatus, Lamck. rothomagensis, d’Orb. Gallienneï, d’Orb. cenomanensis, d'Orb. obliquus, Sow. subacutus, Lamck. orbicularis, Sow. virgatus, Nilsson. AIS - 622 PALÉONTÔLOGIÉ FRANÇAISE. # Etage sénonien ou de la craie blanche. P. barbesillensis, d'Orb. P. Mantellianus, d’Orb. campanensis, d'Orb. Marrotianus, d'Orb. cretosus, Defrance. matronensis, d’Orb. Dujardini, Rœmer. Nilssoni, Goldf. Espaillaci, d'Orb. royanus, d'Orb. Divisés par bassins, les Pecten me donnent, à l'étage néoco- mien, le Pecten alpinus, spécial au bassin méditerranéen ; les P. Robinaldinus et Coquandianus se trouvent simultanément dans les bassins méditerranéen et parisien ; toutes les autres espèces sont spéciales au bassin parisien. A l'étage aptien, les deux espèces sont propres au, bassin parisien. A l'étage albien , les trois espèces sont du bassin parisien seulement. k A l'étage turonien, le P. orbicularis est des bassins pari- sien, méditerranéen , pyrénéen et ligérien; les P. asper et subacutus sont propres aux bassins parisien, méditerranéen et ligérien ; le P. virgatus est seulement du bassin ligérien, le P. Puzosianus spécial au bassin méditerranéen ; le P. ce- nomanensis des bassins ligérien et méditerranéen ; les P. obli- Quus, elongatus, Galliennei, sont des bassins parisien et ligérien ; le P. rothomagensis, propre au bassin parisien. A l'étage sénonien, les P. Marrotianus, royanus et Espail- laci sont spéciaux au bassin pyrénéen ; les P. cretosus, Mantellianus, campanensis, matronensis, sont du bassin pa- risien seulement, tandis que le P. Dujardini est des bas- sins ligérien et pyrénéen, etle P. Nilssoni des bassins pari- sien et pyrénéen. En résumé, à l’excepuon du P. orbicularis, qui se trouve à la fois dans les couches en contact de l'étage albien et tu- TERRAINS CRÉTACÉS, 625 ronien, toutes les autres sont spéciales à leurs étages particu- liers et peuvent être considérées comme caractéristiques. Les espèces que les auteurs ont fait franchir tous les étages à la fois ne sont dues qu’à de fausses déterminations, ce qui malheureusement est tellement commun qu’on ne peut ad- mettre que très-peu de synonymies certaines ; les autres sont tout-à-fait fautives. Genre JANIRA, Schumacher. ; Genre Pandora, Megerle , 1814 (non Pandora, Haas, Bruguière, 1789); Argus, Poli; Janira, Schumacher, 1817; Neithea, Drouot, 1824. Animal semblable à celui des Pecten. Coquille libre, déprimée, inéquivalve, formée d’une valve inférieure convexe et d’une valve supérieure plane ou même concave ; ornée, le plus souvent, de stries ou de côtes rayonnantes ; presque équilatérale, pourvue, de chaque côté de la répion cardinale, d’oreillettes souvent égales, dont l'in- férieure , du côté buccal, est quelquefois échancrée pour le passage d’un byssus. Tous les autres caractères intérieurs, de charnière, de ligament, d’attaches musculaires, sont sem- blables à ceux des Pecten. Rapports et différences. Les Janira, au lieu d’avoir la valve supérieure toujours la plus bombée, comme chez les Peignes, sont très-méquivalves, et la valve inférieure est toujours la plus convexe, par rapport à la supérieure qui est plane ou même concave. Les Janira, par leur coquille inéquivalve, semblent établir le passage des Pecten aux Spondylus. Cette coupe a d’abord été créée , en 1511, par Mepgerle, sous le nom de Pandora , appliqué dès 1789 par Bru- guière à une tout autre coquille, ce qui m'empéche de le 624 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. conserver. En 4817, M. Schumacher la nomma J'anira, en la caractérisant bien nettement , et en 1824 M. Drouot l’appela Neithea. Le second de ces noms doit être adopté comme le plus ancien. Ainsi que je l'ai dit au genre Pecten, tout en reconnaissant dans les Janira identité de caractères zoologiques avec les Peignes, je crois devoir les séparer , parce que les välvés ne sont pas seulement pourvues d'ornemens différens, mais sont tout-à-fait dissemblables de forme , et toujours inégales dans le sens contraire des Pecten. Je conserve cette coupe par la triple raison qu'elle est parfaitement tranchée , qué sa dis- tribution géologique la met en rapport avec les grandes divi- sions de terrain, et, enfin, qu’elle facilitera la détermination des espèces si nombreuses dans le genre Pecten. Les Janira, comme je les circonscris, ont commencé à se montrer sur le globe avec les terrains crétacés, qu’ils carac- térisent nettement par leurs nombreuses espèces. On Îles trouve, quoiqu’en bien petit nombre, sous une forme un peu plus large, dans les terrains tertiaires, et ils sont représentés dans les mers actuelles par quelques espèces seulement, parmi lesquelles je citerai le Janira mazima,Schum. (Pecten mazximus) des côtes européennes de l'Océan atlantique, le Janira Jacobæa, de la Méditerranée, et le Janira lævigata, Schum., des Antilles. Il est à remarquer que les espèces actuellement vivantes ressemblent par la forme aux espèces fossiles des terrains tertiaires, mais diffèrent aussi, par la largeur, des espèces des terrains crétacés. Les Janira vivent aujourd'hui dans les mers tempérées et chaudes. Elles $e tiennent au-dessous du niveau des basses marées , sur les fonds de sable où elles ont la valve bombée en dessous. Les géologues sont en quelque sorte revenus, pour les es- TERRAINS CRÉTACÉS: 625 pèces fossiles de ce genre, à l'enfance de la science conchy- liologique, où, par exemple, chaque senre ne formait qu'une seule espèce. De même que du temps de Linné le Spondy- lus gæderopus renfermait tous les Spondylus connus, l’Helix haliotideus, tous les Cigaretus, etc. on a voulu, par des observations trop superficielles, réunir, sous le nom si vague de quinquecostatus ou de versicostatus, les espèces les plus faciles à distinguer. Partant de ce faux principe et de ces espèces monstrueuses qui en contenaient un nombre plus ou moins grand , suivant la sagacité de l’observateur, On à dit qu'elles se trouvaient à la fois dans tous les étages crétacés ; ce qui est une grave erreur. J'ai examiné comparativement des centaines d'échantillons recueillis avec soin dans chaque étage particulier, et une observation minutieuse m'a Con- vaincu que chaque étage a ses espèces particulières, si bien caractérisées, qu’il faudrait du mauvais vouloir pour ne pas _les distinguer. Dès lors, non-seulement je proteste contre ces quinquecostatus, qu'on veut trouver à la fois depuis l'étage néocomien jusqu’à la craie blanche, mais encore il me sera facile de prouver, par les descriptions et par les figures qui les accompagnent, que ce sont autant d'espèces parfaitement distinctes. Cette extrême confusion de la synonymie de chaque espèce me force à ne citer que les figures bien positives, et dès lors à restreindre beaucoup mes citations. Deux groupes distincts existent dans ce genre : le pre- mier dont les petites côtes rayonnantes sont groupées en cinq ou six grosses côtes anguleuses, qui caractérise l'étage cretacé, et le second dont les côtes sont bien plus nom- breuses. Celui-ci est propre aux terrains tertiaires eL aux mers actuelles. LIL. ui 626 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Espèces de l’étage néocomien. N° 1005. JANIRA DESHAYESIANA, d'Orbigny, 18/6. PI. 441. Pecten Deshayesiana, Mathéron, 1843. Catalogue, p. 184, n° 230, pl. 29, f. 11-12. J. testä suborbiculari; valvä superiore concavä, radiatim sub- costatä ; costis 1i-angulatis, inæqualibus, longitudinaliter costulatis; valvd inferiore convexä, concentricè substriatä, plicis valvæ superioris radiatis, obscuris ; auriculis magnis, inœæqualibus ; auriculé buccali superiore angqulatä, acutä. Dimensions. Longueur, 85 millim. — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 122; épaisseur, #°; largeur de la fa- cette des oreillettes, 122. — Angle apicial, sans les oreil- lettes, 900. Coquille plus longue que large , arrondie, plus large sur la région des oreillettes qu'ailleurs. Valve supérieure con- cave , ornée de côtes souvent peu visibles, au nombre de onze , alternativement une grande et une petite; ces côtes, peu prononcées, souvent réduites à six, sont bien plus étroi- es que les dépressions qui les séparent; leur surface est marquée de petites côles rayonnantes, égales, très-nom- breuses. La valve inférieure, très-bombée, est presque lisse. Ses côtes rayonnantes sont très-indécises et des stries con- centriques se croisent avec elles. Les oreilles sont très-gran- des , surtout l'oreille buccale qui est anguleuse en dessus, très-échancrée en dessous. Rapports et différences. Gette espèce est facile à reconnaître par la grande largeur de ses oreilles et par ses côtes indé- cises. C'est la plus ancienne des espèces coanues. Loculité, Eue est propre aux couches inférieures de l'étage TERRAINS CRÉTACÉS. 627 néocomien de Provence, dans le même banc que la Caprotina Hammonia. Elle à été recueillie à Orgon (Vaucluse), à Mar- tigues (Bouches-du-Rhône), etc., par M. Renaux et par moi. Explication des figures. PI. 441, fig. 1. Coquille, vue en dessus. De ma collection. Fig. 2. La même, vue en dessous. Fig. 3. Profil des deux valves. N° 1006. JANIRA ATAVA, d'Orbigny, 1846. PI. 442, fig. 1-3, 5. Pecten atavus, Rœmer, 1839. Vert. des Nordd. Oolit., p. 29, tab. XVIII, f. 24, 'n° 37. P. atavus, Rœmer, 1841. Vert. des Nordd. Kreïd., p. 54, n° 54. Pecten quinquecostatus, Rœmer, 1844. Vert. des Nordd. Kreid., p. 54, n° 35 (non qguinquecostatus, Sowerby, 1814). P. quinquecostatus, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., t. V, p. 27 (non quinquecostatus, Sowerby, 1814). P. versicostatus, Mathéron, 1843. Catal., p. 185, n° 231, pars (non versicostatus, Lamck., 1818). P. quinqguecostatus, Forbes, 1844, The quart. journ., p. 249, n° 86 (non Sowerby, 1814). J. test& convexo-trigoné , transversâ , concentrice striatä ; valvé superiore concavé, radiatim costatä ; costis (6) an- gustatis, elevatis, complanatis; interstitiis sulcis latis, ex- cavatis (medio), 4-costatis ; valvé inferiore maxime con- vexä , incurvaté , radiatèm G-costatâ; costis rotundatis, minimè convexis, angustatis ; interstitiis sulcis latis, exca- vatis, medio 5-costatis, costis inæqualibus; auriculis magnis, inæqualibus, transversim striatis. Dimensions. Largeur, 70 millim. — Par rapport à la lar- 626 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. geur : longueur, À%; épaisseur, ++; longueur de la fa- cette des oreillettes, -Z.— Angle apicial,sans les oreil- lettes, 62°. Coquille convexe, trigone , transverse. Valve supérieure concave, ornée de stries fines, concentriques, et de six côtes rayonnantes bien plus étroites que les sillons qui les sépa- rent, déprimées en dessus , entre lesquelles sont des sillons larges, excavés, où sont quatre petites côtes, moins larges que les sillons qui les séparent. Valve inférieure très-bombée , à sommet très-contourné , ornée de six angles rayonnans, for- més sur la convexité d’une côte ronde peu saillante et peu large. Entre ces côtes sont de larges sillons excavés. Dans celui du milieu sont cing côtes inégales, peu élevées, trois plus larges au milieu, une étroite de chaque côté, séparées par des sillons étroits. Les oreilles inégales, triangulaires, sont peu contournées , seulement elles sont marquées de stries d’accroissement. Dans les très-vieux individus, les cinq côtes du milieu en forment sept. L’empreinte interne à plus de côtes et a donné lieu au P, striaticostatus, qu'on à cité à tort dans l'étage néocomien. Rapports et différences. Cette espèce, que MM. Rœmer, Leymerie,Mathéron et Forbes ont à tort réunie au P. quinque- costatus propre à la craie chloritée, s’en distingue par ses six côtes plus anguleuses, par leur intervalle plus excavé et toujours pourvu de cing petites côtes dont la médiane est la plus grande, par l'extérieur de la dernière côte buccale ornée d'une seule côte au lieu d’en avoir un grand nombre, par lies oreilles non contournées et non pourvues de côtes rayonnantes, par l’ensemble moins large, enfin par un facies tout différent, sur lequel on ne peut se tromper lorsqu'on veut les examiner comparativement. Localité. Cette espèce, comme je la circonseris , est Spé- TERRAINS CRÉTACÉS. 69 ciale à l'étage néocomien inférieur, et ne passe pas dans les autres. C'est elle qui, sous le faux nom de P. quinquecostatus, a été indiquée dans cet étage par MM. Rœmer, Leymerie, Mathéron et Forbes. Elle a en effet été recueillie à Marolles, à Vandeuvre, au delà de Brienne (Aube), par moi; à Auxerre, à Saint-Sauveur (Yonne), par MM. Cotteau, d’Archiac, Bau- douin et Robineau-Desvoidy; à Renaud-du-Mont et à Com- baules (Doubs, par M. Carteron; à Chambéry (Savoie), par M. Hugard ; dans le calcaire à Chama ammonia, au Ventoux, à Senangue et à Orgon ( Vaucluse), par M. Renaux ; à Dam- pierre (Nièvre), à Sancerre (Cher), par M. d'Archiac ; à Bet- tancourt-la-Ferrée (Haute-Marne), par moi. Explication des figures. PI, 442, fig. 4. Coquille, vue en dessus. De ma collection. Fig. 2. La même, vue en dessous. Fig. 3. La même, vue de profil. Fig. 5. Côtes du milieu, chez un très-vieil individu. N° 1007. JANIRA NEOCOMIENSIS, d’Orbigny, 1846. PI. 442, fig. 4, 6-9. J. teslà trigonä , transversé, concentricè striatä; valvä supe- riore concavo-planû, radiatim costatä ; costis (6) latis, ex- cavatis ; interstitus sulcis latis, cxcavatis (medio), obscure 3-striatis ; valvä inferiore convexä, incurvalä, radiatim G-costatä ; costis incrassatis, rotundatis, convexis; intersti- tiis sulcis latis, excavatis, complanatis; auriculis inæqua- libus, elongatis, transversim striatis. Dimensions. Largeur, 28 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, #4; épaisseur , 23. — Angle apicial, sans les oreillettes, 62°. Coquille convexe , trigone , étroite , transverse, couverte, 650 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. partout, de stries concentriques assez prononcées. Valve su- périeure un peu concave, ornée de six côtes rayonnantes larges, presque aussi larges que les sillons qui les séparent, dont les quatre du milieu sont très-creusées en gouttières. Entre ces côtes les sillons sont excavés, sans côtes rayon- nantes, mais avec des indices de stries rayonnantes. Valve inférieure bombée, à sommet contourné, orné de six gros- ses côtes saillantes, larges et arrondies, entre lesquelles sont des sillons fortement excavés sans côtes rayonnantes dis- tinctes. Les oreilles, très-longues , sont inégales et striées en travers. Rapports et différences. Cette espèce, qui, sans doute, à été confondue avec la précédente , s’en distingue facilement par sa taille toujours plus petite, par sa forme plus étroite, par ses six côtes rayonnantes infiniment plus grosses, par leur intervalle plus uniformément creusé , sans côtes rayonnantes bien distinctes, mais seulement strié en travérs. Les jeunes du J. ataya se distinguent toujours de cette espèce par les côtes rayonnantes dans l'intervalle des six angles. Localité. Elle est propre à l'étage néocomien inférieur et se trouve généralement avec le Janira atava. Elle à été re- cueillie à Hauterive, près de Neuchâtel (Suisse), par M. Du- bois et par moi; à Saint-Dizier et à Bettancourt-la-Ferrée (Haute-Marne), par M. Tombeck et par moi; à Russey et à Maisons-dessous-les-Écorces, à Cerneux (Doubs), par M. Car- teron; aux environs de Saint-Sauveur (Yonne), par M. Ro- bineau-Desvoidy ; à Vandeuvre (Aube), par M, d’Archiac et par moi. Explication des figures. PI. 442, fig. 4. Variété, vue en dessous. Fig. 6. Coquille, vue en dessus. De ma collection. Fig. 7. La même, vue en dessous. TERRAINS CRÉTACÉS, 631 Fig. 8. La même, vue de profil. Fig. 9. Détail des côtes du milieu. Espèces de l'étage albien. Je possède de l'étage albien seulement quatre échantillons de Janira, recueillis par M. Hugard aux environs de Cluse (Savoie). Ils sont en très-mauvais état de conservation; ils ressemblent beaucoup au J. quinquecostatus, mais il serait prématuré d'affirmer qu'ils sont bien identiques à cette es- pèce, ce qui m'empêche de les mentionner ici avec leur nom bien positif. Espèces de l'étage turonien. N° 1008. JANIRA FLEURIAUSIANA, d'Orbigny, 1846. PI. 443. J. testä ovat&, depressä ; valvä superiore convexo-pland, ra- diatim sex-anqulato-costatä; costis inæqualibus , multi- costulatis; interstitiis sulcis latis, excavatis (medio), decem costulutis ; valvà inferiore concav&, radiatim 6-angulatà, angulis convexis, A-costulatis ; ènterstitiis sulcis latis, ex- cavatis, medio decem. inæqualiter costulatis; auriculis magnis, inæqualibus, radiatim inæqualiter costulatis. Dimensions. Longueur, 150 millim.— Par rapport à la lon- rueur : largeur, 2% ; épaisseur, --; longueur de la fa- celte des oreillettes, -“.— Angle apicial , sans les oreil- lettes, 104°. Coquille ovale, plus longue que large , déprimée dans son ensemble. Valve supérieure légèrement convexe, ornée de six saillies rayonnantes, inégales, marquées de côtes lonpti- tudinales inégales, entre lesquelles sont autant de larges sillons légèrement excavés. Valve inférieure assez convexe, 632 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. bombée, pourvue de six côtes rayonnantes, formées, chacune, de quatre petites côtes très-inégales. Entre chaque côte sont de très-larges sillons excavés, pourvus d'un grand nombre de côtes rayonnantes, inégales. Le sillon du milieu en offre une dizaine très-inégales, parmi lesquelles on en distingue une médiane double. Elles sont séparées par d’étroits sillons. Les oreilles sont grandes, inégales, couvertes d’un grand nombre de côtes rayonnantes, très-inégales entre elles. Rapports et différences. Gette espèce, voisine, par ses nom- breuses côtes , du Janira striaticostatus , S'en distingue par sa forme plus longue que large, tout-à-fait différente , par ses côtes autrement disposées, par sa valve supérieure un peu convexe, et enfin par tous ses détails d’ornement et de forme. Localité. Elle forme un horizon particulier à la partie la plus inférieure de l'étage turonien ou de la craie chloritée, avec les Caprina bipartita et les Radiolites foliacea. Elle a été recueillie par moi à l’île d’Aix, à l’ile Madame (Charente- Inférieure), à Saint-Trojan, près de Cognac, et aux environs d'Angoulême (Charente). Explication des figures. PI. 443, fig. 1. Coquille, vue en dessous, réduite d’un tiers. De ma collection. Fig. 2. La même, vue de profil. N° 1009. JANIRA QUINQUECOSTATA, d'Orbigny, 1846. PI. 4%, fig. 1-5. Lister, Conch., t. 451, f. 9-10? Encycl. méth., pl. 214, f. 10. Pecten quinguecostatus, Sowerby, 1514. Min. conch., p. 124, pl. 56, f. AS (non quinquecostatus, Levmerie , 1847, Forbes, 1844). TERRAINS CRÉTACÉS. 633 Pecten versicostatus, Lamarck, 1819. Anim. sans vert., VI, p- 181, n° 14. Pecten quinquecostatus , Brongniart, 1822. Géol. des env. dé Paris, pl. 4, f. 1. Pecten quinquecostatus, Nilsson, 1827. Petrif. suecana, tab. IX, f. 8, tab. X, f. 7, p. 19. Pecten versicostatus, Deshayes, 1832. Encycl. méth., t. 3, p. 727 (non versicostatus, Mathéron, 1843). Pecten quinquecostatus, Goldfuss, 1836. Petrif. Germ., OS E. À. Pecten quinquecostatus, Geinitz, 1839. Char. Kreïd., p. 22. J. testä ovato-trigond , transversä , concentrice striatà ; valvä superiore complanato-subexcavaté , radiaiim sexangulatà; interstitiis sulcis subcomplanatis, 4-costatis ; valvé infe- riore marimè convezä, incurvat&, radiatim 6-costatä ; costis rotundatis, elevatis, latis ; interstitiis sulcis latis, complanatis, medio H-costatis, costis inæqualibus; auriculis magnis, inæqualibus, radiatim costatis. Dimensions. Largeur , 57 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, % ; épaisseur, #5; longueur de la fa- cette des oreillettes, #5. — Angle apicial, sans les oreil- lettes, 72°. Coquille très-convexe, ovale, trigone, transverse, couverte, partout, de stries concentriques très-régulières. Valve su- périeure plane ou à peine excavée, ornée de six côtes rayon- nantes , convexes, entre lesquelles sont des sillons larges, très-peu creusés, pourvus, chacun, de quatre côtes longi- tudinales. Valve inférieure fortement bombée et recourbée à son sommet, pourvue de six grosses côtes rayonnantes, saillantes , larges, entre lesquelles sont des sillons très-longs, plans, uniformément creusés. Dans celui du milieu sont quatre côtes inégales, élevées, dont les deux du milieu sont plus LIL. 02 654 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. larges que les autres , toutes séparées par des sillons très- étroits et profonds. En dehors des grandes côtes externes on remarque, sur la région buccale, sept côtes rayonnantes, et sur la région anale huit. Les oreilles, assez courtes et iné- gales, sont contournées, aiguës, et pourvues de côtes rayon- nantes simples et nombreuses. Une variété du Mans et de Villers a quelquefois cinq côtes intermédiaires au lieu de quatre, une petite venant naître à l’extérieur des autres. Rapports et différences. J'ai sous les yeux plus de cent échantillons de cette espèce du même étage qui ne montrent entre eux aucune différence, mais elle se distingue nette- ment du Janira quadricostatus par quatre côtes intermédiaires au lieu de trois, et du J. atava de l'étage néocomien, avec lequel elle à été confondue, par ses six côtes plus élevées, plus larges, par leur intervalle non excavé mais très-plat, pourvu de quatre petites côtes au lieu de cing , par ses côtes plus inégales, les deux du milieu étant les plus grandes , par l'extérieur des grosses côtes externes couvert de côtes rayon- nantes ainsi que les oreilles. Histoire. Cette espèce, bien décrite et bien figurée dès 1814 par Sowerby , sous le nom de Quinquecostatus, sans doute parce qu'il y avait une plus grosse côte de cinq en cinq, a été nommée ensuite V’ersicostatus par Lamarck en 4819, Plus tard, quelques géologues, n'ayant pas bien reconnu l’es- pèce de Sowerby, y confondirent toutes les espèces inéqui- valves de la craie, sans avoir égard aux caractères zoologi- ques ni à la distribution géologique de ces différentes for- mes dans les couches. C’est ainsi qu'on a cité cette espèce depuis l'étage néocomien jusqu’à la craie blanche, tandis qu'elle n’est spéciale qu'aux parties inférieures de l'étage turonien ou de la craie chloritée. Localité, Elle est propre seulement aux couches inférieures TERRAINS CRÉTACÉS, 655 de l'étage turonien ou de la craie chloritée de la France, de l'Angleterre et de l'Allemagne. Elle a été recueillie à Villers (Galvados), par moi; aux environs de Saintes, à Fouras (Charente-Inférieure), par moi ; à la Malle (Var), par M. As- tier ; près de Soulatge, aux Bains-de-Reine (Aude), par moi; à Rouen, au Havre (Seinc-Inférieure), par moi ; à Martigues (Bouches-du-Rhône), par M. Renaux et par moi; à Nehou (Manche), par moi; près de Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy ; à Lamnay, au Mans (Sarthe), par moi; à Aubenton (Aisne), par M. d’Archiac. Explication des figures. P\. 44, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. Valve inférieure. Fig. 3. Coquille, vue de profil. Fig. 4. Détail de côtes. Fig. 5. Profil des mêmes. N° 4010. JANIRA PHASEOLA, d'Orbigny, 1846. PI, 444, fig. 6-10. Pecten phaseolus, Lamarck, 1819. Anim. sans vert., VI, p. 151, u° 42. J. testé ovato-trigond, transversd, lævigatä, radiatim striatà; striis distantibus, æqualibus, regularibus ; valv& superiore concavo-pland ; valvä inferiore convert, incurvato-ar- cuald ; auriculis magnis, subæqualibus, transversim striatis. Dimensions. ns 40 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur , #7 ; épaisseur, <: ; longueur de la fa- cette des oreillettes, 4°,.— Angle apicial, sans les oreil- lettes, 76°. Coquille convexe , ovale, trigone, transverse, lisse , avec des stries rayonnantes très-déliées, éalement espacées, 656 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. figurant vingt-buit côtes. Valve supérieure plane, un peu concave, et offrant quelques stries concentriques ondulées avec les stries rayonnantes , comme les indices des six côtes des autres espèces. Valve inférieure renflée, recour- bée au sommet. Les oreilles sont égales, anguleuses, striées en travers. La charnière, très-remarquable, offre de chaque côté, sur la facette, des côtes transverses comme celles des Arches, et de plus, au milieu, deux grandes dents cardi- pales divergentes. La coquille, en dedans, à des côtes rayon- nantes. Rapports et différences. Cette espèce, qui rappelle la forme des Janira actuellement vivantes, se distingue des autres espèces fossiles par sa surface presque lisse, et par ses deux oreilles presque égales. Localité. Elle est propre aux couches inférieures de l'étage turonien des bassins ligérien et pyrénéen. Elle a été recueil- lie dans les grès et dans la craie, au Mans, à Saint-Calais, à la Flèche et à Vibraye (Sarthe), par MM. Gallienne , d'Archiac et par moi; à Cymenal, près de Sarlat (Dordogne), par M. Marrot. Ezxplication des figures. Pl. 444, fig. 6. Coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus. De ma collection. Fig. 7. La même, vue en dessous, où l’on a enlevé un morceau a pour montrer les côtes internes. Fig. 8. La même, vue de profil. Fig. 9. Charnière pour en montrer les détails. Fig. 10. Un morceau grossi pour montrer le rapport des stries supérieures aux CôLes internes. TERRAINS CRÉTACÉS. 637 N° 1011. JANIRA ÆQuicOSrATA, d'Orbigny, 1846. PI. 445, fig. 1-4. Pecten æquicostatus, Lamck., 1819. Anim. sans vert., VI, p. 1814, n°15. P. æquicostatus, Goldfuss, 1836. Petref. Germ., 2, p. 54 102,10. P. æquicostatus, Geinitz, 1839. Char. Kreïd., p. 21. P. œquicostatus, Rœmer, 4841. Nordd. Kreïid., p. 54, n° 33. J. testä ovato-trigonä , transvers@ ; valv@ superiore concavo- complanatà , radiatim costatä ; valvâ inferiore convexé, incurvatä, radiatim 30-costalä; costis subæqualibus , gla- bris, elevatis, sulcis angustatis, 6-magnis ; auriculis sub- æqualibus, lævigatis. Dimensions, Largeur, 41 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, #7; épaisseur, <*.; longueur de la fa- 2 cette des oreillettes, #7. — Angle apicial, sans les oreil- lettes, 72°. Coquille très-convexe, ovale, trigone , transverse. Valve supérieure plane ou même un peu concave, ornée d’une trentaine de côtes rayonnantes presque égales. Valve infé - rieure très-bombée, recourbée au crochet, pourvue de trente côtes rayonnantes, arrondies , saillantes , séparées par des sillons étroits et lisses, parmi lesquels , de cinq en cinq, on en remarque un plus large que les autres. Les oreilles sont petites, imégales, contournées , entièrement lisses. La char- nière, sur la facette interne, montre des stries transverses. Rapports et différences. Gette espèce se distingue facilement du J. quinquecostata, dont elle a la forme, par ses côtes égales en grosseur, non striées en travers, par ses oreilies 638 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. lisses, et parce que ses six rayons sont marqués par un sillon plus large au lieu d’une côte. Localité. Elle est propre aux couches inférieures de l'étage turonien des bassins ligérien , parisien et méditerranéen, tantôt dans le grès, tantôt dans la craie, qui en d’autres lieux lui correspondent. Elle a été recueillie à Coulaines et à Sainte- Croix, près du Mans (Sarthe), à Villers { Calvados), par M. d’Archiac et par moi; à la Malle et à Escragnolle, près de Grasse (Var), par MM. Astier, Mouton, d’Archiac et par moi. Dans ce dernier lieu elle se trouve avec et au-dessus de la couche à Orbitolithes. M. Marrot l’a rencontrée dans les couches bien supérieures, à Saint-Crépin-de-Richemont, à Colombiers (Dordogne). Explication des figures. Pl. 445, fig. 4. Coquille vue en dessous. De ma collection. Fig. 2. La même, vue en dessus. Fig. 3. La même, vue de profil. Fig. 4. Profil des côtes du milieu. N° 4012. JANIRA DILATATA, d'Orbigny, 1846. PI. 445, fig. 5-8. J. testé rotundatä, depressä, lata ; valvd inferiori convexius- culé, radiatim 6-costaté ; costis magnis, rotundatis, eleva tis; interstitiis sulois latis, complanatis, medio 5-costulato, costulis inæqualibus, interstitiis sulcis angustatis, trans- versim striatis; auriculis magnis inæqualibus, radiatim costatis. Dimensions. Longueur , 23 millim, — Par rapport à la lon- gueur : largeur, 1; épaisseur, 25; longueur de la fa- cette des oreillettes , 22. — Angle apicial, sans les oreil- lettes, 78°. Coquille peu convexe, large, arrondie. Valve inférieure peu TERRAINS CRÉTAGÉS, 639 bombée , ornée de six grosses côtes rayonnantes , saillantes, arrondies, entre lesquelles sont de très-larges sillons peu creusés, plats, pourvus chacun de cinq côtes longitudinales inégales, dont les trois médianes sont les plus larges, séparées par des silions étroits, fortement striés en travers. En dehors des côtes externes sont cinq ou six petites côtes. Les oreilles, énormes, sont inégales, couvertes de côtes rayonnantes ; l'o- reille buccale est très-allongée, pointue. Rapports et différences. Gette espèce se rapproche du Janira quinquecostata par ses six côtes saillantes , mais elle s’en dis- tingue par une forme infiniment plus large, moins bombée, par ses oreilles plus grandes et par ses sillons ornés de cinq au lieu de quatre côtes intermédiaires. Localité. Je l'ai recueillie dans les couches inférieures de l'étage turonien ou de la craie chloritée du Mans ( Sarthe), dans la même couche que le Gryphæa colomba. Elle y est rare. Explication des figures. PI. 445, fig. 5. Goquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 6. La même, vue de profil. Fig. 7. Côtes du milieu, grossies. Fig. 8. Profil des mêmes. N° 1013. JANIRA LONGICAUDA, d’Orbigny, 1846. PI. 445, fig. 9-14. J. testä trigond, transversé, convexé , concentricè costulatä ; valvä superiore complanalä, radiatim 5-costatä; costis latis, elevatis, rotundatis, transversim striatis; interstitiis sulcis excavatis, longitudinaliter 6-costulatis ; costulis cre- nulatis ; valvä inferiore convexä, incurvatà , 5-costaté ; costis tricostatis, transversim striatis ; auriculis inæqua- libus, radiatim costatis; auriculé buccali mazimè elongatä, rostralà. 640 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Dimensions. Largeur, 8 millim. Coquille très-convexe, trigone, transverse. Valve supé- rieure aplatie, ornée de cinq grosses côtes rayonnantes, lar- ges, convexes, couvertes de petites côtes transversales ; entre ces grosses côtes sont six sillons d’égale largeur, très-exca- vés, dans lesquels sont des lignes rayonnantes de petits tu- bercules. Valve inférieure très-bombée , recourbée au som- met, pourvue de cinq grosses côtes rayonnantes, formées chacune de trois côtes fortement costulées en travers. Oreilles très-inégales : l'oreille anale très-courte, très-petite ; l'oreille buccale très-grande, prolongée en un long rostre. Rapports et différences. Cette espèce se distingue facile- ment de toutes les autres par ses cinq côtes au lieu de six. C’est une des plus élépantes. Localité. Je l'ai recueillie dans les couches inférieures de l'étage turonien ou de la craie chloritée , dans les grès des environs du Mans (Sarthe), où elle ést assez rare. Explication des figures. PI. 445, fig. 9. Coquille grossie, vue en dessous. Fig. 10. La même, vue en dessus. Fig. 11. Profil de la même. Fig. 12. Côte de la vaive inférieure grossie. Fig. 13. Profil de la même. Fig. 14. Grandeur naturelle. N° 1014. JANIRA COMETA, d'Orbigny, 1846. PI. 445, fig. 15-19. J. testé trigoné , transversé , convexé ; valvé superiore com- planatä, radiatim 5-costatä; costis rotundatis, trans- versim striatis; interstiviis sulcis excavatis, longitudinaliter subsulcatis ; valvé inferiore convexé, incurvaté , radiatim TERRAINS CRÉTACÉS. Ofa b-coslatà ; costis angulatis, angustatis, transversim striatis; interstitiis sulcis latis, excavatis, longitudinaliter minutè costatis ; auriculis inæqualibus , buccali maximé elongatà, rostratàä. Dimension. Largeur, 10 millim. Coquille trigone, étroite, transverse. Valve supérieure aplatie, ornée de cinq grosses côtes rayonnantes , saillantes, striées en travers, entre lesquelles sont de très-larges sillons peu profonds , où l’on remarque, sur les stries transverses , des indices de stries rayonnantes, très-peu prononcées. Valve inférieure très-convexe , arquée au sommet, pourvue de cinq angles saillans , étroits , striés en travers sur leur convexité, entre lesquels sont quatre dépressions profondes, où l’on remarque de nombreuses petites côtes crénelées. Les oreilles sont très-inégales : l'oreille anale très-courte; l’autre très- longue, prolongée en pointe. Rapports et différences. Cette espèce se rapproche, par ses cinq côtes et par sa forme, du J. longicauda, mais elle s’en distingue facilement par ses côtes plus étroites, anguleuses et tout différemment ornées. Assez voisine du P. notabilis, Goldf. (dont je fais le Janira notabilis), elle en diffère par cinq grosses côtes au lieu de sx. Localité. Elle est propre aux couches inférieures de l'étage turonien du bassin parisien. Elle à été recueillie dans la craie chloritée de Villers (Calvados), par M. d’Archiac et par moi; au Havre (Seine-Inférieure), par moi. Elle y est rare. Explication des figures. PI. 445, fig, 15. Coquille grossie, vue en dessus. De ma collection. Fig. 16. La même, vue en dessous. Fig. 17. Coquille, vue de côté. Fig. 18. Parties grossies. Fig. 19. Profil des mêmes. Fig. 20. Grandeur naturelle. LL, b3 6/2 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 1015. JANIRA DIGITALIS, d'Orbigny, 1846. PI. 446, fig. 4-3. Pecten digitalis, Rœæmer, Geinitz, 1839. Char. Kreid, p. 21. P. digitalis, Rœmer, 1844. Die Vert, des Nordd. Kreïd., D: 0, (A0. VIIL, TL: 2e P. digitalis, Geinitz, 1842. Charak. Kreïd., p. 84, 1. 8, f.7. P. digitalis, Geinitz, 1843. Vert. Charak. Kreïd., p. 16. J. testé ovalo-trigoné, transversé ; valvéä superiore convexius- culâ, radiatim 5-costatä; costis inæqualibus , latis, con- vexis, concentricè substriatis ; interstiliis sulcis angustatis; valvd inferiore, convexä, subincurvalä, radiatim 5-costaté ; costis elevatis, latis,rotundatis, lævibus; sulcis angustatis ; auriculis inæqualibus, anali brevi, buccali elongatä, acutà. : Dimensions. Largeur, 35 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, £= ; épaisseur , 2% ; longueur de la fa- cette des oreilles, 55. — Angle apicial, sans les oreilles, 29. Coquille ovale , trigone , transverse. Valve supérieure lé- gèrement convexe, ornée de cinq grosses et larges côtes, convexes, lisses ou seulement marquées de lignes d’accrois- sement , dont la médiane est la plus grande et les trois du milieu sont infiniment plus larges que les deux latérales ; toutes séparées par des sillons étroits et lisses, Valve infé- rieure plus bombée que l’autre, mais avec les mêmes côtes ; seulement celles-ci saillent davantage. Les oreilles sont très- inégales, l'oreille anale est courte, triangulaire, l’autre infini- ment plus longue, aiguë, Rapports et différences. Cette espèce, par ses cinq côtes, se rapproche du même groupe qu: les deux précédentes, dont | | | TERRAINS GRÉTACÉS. 613 elle se distingue par ses côtes plus larges et plus simples. Localité. Je l'ai recueillie dans les couches inférieures de l'étage turonien des environs du Mans (Sarthe), où elle se trouve avec le Gryphæa colomba, Explication des figures. P\. 446, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus, De ma collection. Fig. 2. Valve inférieure. Fig. 3. Coquille entière, vue de profil, N° 1016. JANIRA ALPINA, d'Orbigny, 1816. PI. 446, fig. 4-8. J. testé ovatd, trigond, depressé; valvé superiore complanatd ; valvä inferiore convexà, incurvaté, radiatim G-costatä; cos- tis rotundatis, elevatis; interstitiis sulcis latis , bicostatis. Dimensions. Largeur, 53 millim. — Par rapport à la lar- _geur : longueur, 42%; épaisseur, 5. — Angle apicial, sans les oreilles, 85°. Coguille ovale , trigone , transverse, déprimée. Valve su- périeure plane , striée concentriquement et costulée. Valve inférieure bombée , à sommet contourné, pourvue de six grosses côtes rayonnantes, saillantes, arrondies , entre les- quelles sont des sillons très-larges, peu creusés, où l’on re- marque deux côtes égales, élevées, plus larges que les sillons qui les séparent. En dehors des grosses côles externes il n°y a qu’une seule petite côte rayonnante. Rapports :et différences. Rapprochée par son ensemble du J. quinquecostata, cette espèce s'en distingue par s1 forme moins bombée , par ses côtes moins saillantes, et surtout par deux petites côtes égales entre chaque grande , au lieu de quatre. L’extérieur des côtes latérales n'a aussi qu'une côte au licu de sept. 644 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Localité. Elle a été recueillie dans la craie chloritée à Es- cragnolle (Var), par MM. Mouton et Astier. J'en ai sous les yeux plusieurs exemplaires. Explication des figures. PI. 446, fig. 4. Coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus. De ma collection. Fig. 5. La même, vue en dessous. Fig. 6. La même, vue de profil. Fig. 7. Côtes grossies. Fig. 8. Profil des mêmes. Espèces de l’étage sénonien. N° 1017. JANIRA QUADRICOSTATA, d'Orbigny, 1846. PI. 447, fig. 1-7. Pecten quadricostatus, Sowerby, 1814. Min. conch., I, p- 121, pl. 56, £. 4, 2. À P. quadricostatus , Goldfuss, 1836. Petrif. Germ. , pl. 92, FA P. quadricostatus, Geïnitz, 1839. Char. Kreïid., p. 22. P. quadricostatus, Rœmer, 1841. Nordd. Kreid., p. 54, n° 36, t. 56, f. 1, 2. P. quadricostatus , Geinitz, 1843. Char. Kreïid., p. 16; Uns. Char., p.22; Nacht, t. 3, f. 14, 415. J. testé ovatà , trigonä, concentricè striaté ; valv& superiore complanato-concavâ , radiatim costatà ; valvä inferiore conveæû , radiatim G-costatä; costis rotundatis, elevatis; interstitiis sulcis latis, tricostulatis, costulis subæqualibus; auriculis inæqualibus, magnis. Dimensions. Largeur, 43 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, 5; épaisseur, -#£.— Angle apicial sans les oreilles, 77°. Coquille ovale , trigone , transverse , renflée , légèrement | TERRAINS CRÉTACÉS. 645 marquée, partout, de stries concentriques, formée d’une valve supérieure plane ou un peu concave , pourvue de six côtes rayonnantes. Valve inférieure très-bombée , à sommet recourbé, munie de six grosses côtes rayonnantes, élevées, saillantes, arrondies, entre lesquelles sont des sillons pres- que plans, dans chacun desquels sont trois côtes intermé- diaires, un peu inégales, la médiane plus large que les au- tres, toutes séparées par des sillons étroits, peu creusés. Oreilles inégales. Rapports et différences. Gette espèce, avec la forme exté- rieure du J. quinquecostata, s’en distingue toujours par trois petites côtes intermédiaires entre chacune des six grosses, au lieu de quatre, par ses côtes moins circonscrites , enfin par des oreilles plus larges. De plus ces deux espèces occu- pent des horizons géologiques bien diflérens : le Janira quinquecostatæ étant des couches les plus inférieures de l’é- tage turonien , tandis que celle-ci est spéciale aux couches inférieures de l'étage sénonien ou de la craie blanche. Localité. Elle est propre à l’étage sénonien où elle à été recueillie à Talmont, à Saintes, à Chevanceau, à Pérignac, à Royan (Charente-Inférieure), par M. d’Archiac et par moi; à Birac, à Cognac (Charente), par MM. Marrot, d’Archiac et par moi; à Tours (Indre-et-Loire), par M. d’Archiac et par moi; aux environs de Valognes (Manche), par M. d’Archiac et par moi; à Sainte-Cérotte (Sarthe), par M. Gallienne ; près de Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy ; près de Sougraigne (Aude), par moi ; à Mareuil, à la Roche-Beau- court, à Montignac, à la Chapelle-Montabourlet, à Périgueux, à Ribérac (Dordogne), par M. Marrot. Explication des figures. PI. 447, fig. 1. Coquille, vue en dessus. De ma collection. Fig. 2. La même, vue en dessous. 646 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Fig. 3. La même, vue de profil. Fig. 4. Une côte grossie. Fig. 5. Profil de la même. Fig. 6. Bord, vu en dedans. Fig. 7. Profil du même. N° 1018. JanIRA DuTemPzer, d’Orbigny, 1846. PI. 447, fig. 8-41. Pecten triplicata, Mantell, 1822. Sussex, pl. XXV, f. 9. P, quinquecostata, Mantell, 4822. Sussex, pl, XX, £.,40: pl. XXVI, f, 44, 20, p. 201; pl. XXVI, f. 44? J. testä ovato-oblongé, trigoné, transversé; valvä inferiore mazimè convexd, inflaté, incurvaté, radiatim 6-angulatä, angulis elevatis, carinatis , tricostulatis ; interstitiis sulcis excavatis, bi- vel tricostulatis. Dimensions. Largeur, 15 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, 72; épaisseur, 5. — Angle apicial, sans les oreilles, 500. Coquille très-convexe , ovale ; oblongue, trigone, trans- verse. Valve inférieure bombée, à sommet fortement re- courbé, pourvue de six angles rayonnans très-saillans , caré- nés, formés d'une grosse côte divisée en trois petites côtes longitudinales. Entre les angles saillans se trouvent des sillons fortement excavés où se remarquent deux ou trois côtes étroites, séparées par de profonds sillons. Rapports et différences. Voisine du J. quinquecostata et con- fondue avec elle, cette espèce s'en distingue par le manque de siries concentriques, par ses angles bien plus saillans, par ses sillons plus excavés et tout autrement ornés. Ge sont bien deux espèces différentes. TERRAINS CRÉTAÉCS, 649 Locatité, M. Dutemple l’a rencontrée dans la craie blanche ou étage sénonien de Chavot (Marne). Explication des figures. PI, 447, fig. 8. Coquille grossie, vue en dessous. Fig. 9. La même, vue de profil, Fig. 10. Détail grossi. Fig. 14. Profil du même. N° 1019. JanIRA TRUELLEI, d'Orbigny, 1846. PI. 448 , fig. 1-4. J. testé ovatä, trigonà, concentrice striatä ; valvà superiore complanatà ; valv& inferiore convezä, incurvat&, radiatim G-angulaté, angulis obtusis, unicostatis ; interstitiis sulcis latis, ercavatiusculis, longitudinaliter 5-costatis ; costis longitudinaliter striatrs. Dimensions. Longueur, 62 millim. — Par rapport à la lon. . gueur : largeur, 5; épaisseur, #5. — Angle apicial, sans les oreilles, 80°. Coquille ovale, trigone, transverse, renflée, striée concen- triquement. Valve supérieure plane ; valve inférieure très- bombée , recourbée au sommet, pourvue de six angles sail- lans en rayons, marqués d’une légère côte non distincte, entre lesquelles sont des parties légèrement excavées, sur lesquelles sont cinq côtes longitudinales, peu élevées, forte- ment striées en long , séparées par des sillons peu profonds. La partie externe de la dernière côte est simplement pourvue de stries rayonnantes. Dans le jeune âge, les cinq côtes inter- médiaires sont seulement divisées en deux. Rapports et différences. Geue espèce , par ses côtes et par ses stries , est voisine du J. striato-costata (Pecten striato- costata, Goldf.), mais elle s’en distingue par tous ses détails d'ornemens. 648 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Localité. Elle est propre à l'étage sénonien des envi- rons de Saintes (Charente-Inférieure), où je l'ai recueillie. Explication des figures. PI. 448 , fig. 1. Coquille, vue en dessous. De ma collection. Fig. 2. La même, vue de profil. Fig. 3. Détail d’une côte. Fig. 4. Profil de la même. N° 1020. JANIRA SEXANGULARIS, d’Orbigny, 1846. PI. 448, fig. 5-8. J. testä trigon@, concentricè subtilissimè striaté ; valré in - feriore convexé, incurvatä, radiatim 6-angulaté; angulis subacutis, bicostatis ; interstitiis sulcis latis, excavatis, longitudinaliter striato-costulatis ; awriculis inæqualibus, acutis, radiatim costulatis. Dimensions. Largeur, 77 millim, — Par rapport à la lar- geur : longueur, #5; épaisseur, -Z; longueur de la facelte des oreilles, £.— Angle apicial, sans les oreil- les, 92°. Coquille trigone , flabelliforme, plus longue que large, marquée , en travers , de très-légères stries d'accroissement. Valve inférieure très-bombée, fortement recourbée au som- met, pourvue de six angles très-saillans , anguleux , formés de deux petites côtes entre lesquelles sont des parties très- évidées, creuses, ornées d’un grand nombre de petites côtes ou de stries longitudinales peu prononcées. La partie externe des angles externes est striée en long. Oreilles inégales, an- guleuses, ornées de petites côtes rayonnantes. Rapports et différences. Gette espèce est voisine de forme du J.Truellei, mais elle s'en distingue spécifiquement par ses angles plus saillans, pourvus de deux au lieu d'une côte, | TÉRRAINS CRÉTACÉS. 649 par un grand nombre de petites côtes ou de stries intermé- diaires au lieu de cinq côtes, enfin par un aspect tout diffé- rent. | Localité. Elle est propre à l'étage sénonien ou craie süpé- rieure du bassin pyrénéen. Elle à été recueillie à Pons ; à Coze, à Mirambeau (Charente-Inférieure }), par M. d’Archiac et par moi. Explication des figures. PI. 448 , fig. 5. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 6. La même, vue de profil. Fig. 7. Une côte grossie. Fig. 8. Profil de la même. N° 1021. JANIRA DECEMCOSTATA, d'Orbigny, 1846. PI. 449, fig. 1-4. J. testé ovato-trigon&; valu inferiore convexé, incurvaté, radialim decem-costatà; costis elevatis, æqualibus; inter- stitiis sulois, complanatis subbicostatis. Dimensions. Largeur, 55 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, ,55; épaisseur, #5. — Angle apicial, sans les oreilles, 67°. Coquille trigone, ovale, transverse. Valve inférieure très- bombée, à sommet recourbé , ornée de dix grosses côtes rayonnantes, simples , arrondies, séparées par des sillons plans, plus larges qu’elles, où l’on remarque , sur le moule, les indices de deux petites côtes rayonnantes. Rapports et différences. Gette espèce, dont je ne connais que le moule intérieur, se distingue de toutés les autres par ses dix côtes rayonnantes égales. Localité. Je l'ai recueillie dans les couches de craie de ILE, 54 650 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. l'étage sénonien, aux environs de Cognac (Charente). Elle paraît y être rare. Explication des figures. PI. 449 , fig. 4. Moule intérieur, vu en dessous. De ma collection. Fig. 2. La même, vue de .profil. Fig. 3. Une partie de côte grossie. Fig. 4. Profil de la même. N° 4022. JANIRA STRIATO-COSTATA, d'Orbigny, 1846. PI. 449, fig. 5-9. Pecten striato-costatus, Goldfuss, 1836. Petrif, Germ., 1. 93, f. 2, a, b (Exclus., fig. c, d) (non striato-costatus, Ley- merie, 1842). : P. striato-costatus, Geinitz, 4839. Charak. Kreiïd., p. 22. J. testä ovato-trigonä , transversé; valvä inferiore convexd, incurvatä, radiatim 6 _coslalà ; costis obtusis, longitudina- liter striatis; interstitiis sulcis subcomplanatis, longitudi- naliter L-costulatis ; costulis inæqualibus, sulcis angusta- tis ; auriculis inæqualibus, radiatim costulatis. Dimensions. Largeur, 50 millim. — Par rapport à la lar- geur : longueur, #7; épaisseur, #2. — Angle apiciäl, sans les oreilles, 66°. Coquille ovale, trigone, transverse, très-renflée. Valve in- férieure très-bombée, fortement recourbée au sommet, pour- vue de six fortes côtes saillantes, entre lesquelles sont des parties peu excavées, où l’on remarque au milieu deux côtes incertaives , deux autres plus incertaines encore de chaque côté. Celles-ci, de même que les grosses côtes, sont striées en long. Les oreilles inégales sont triangulaires, costulées en rayons. Rapports et différences. Voisine , par ses côtes striées en TERRAINS CRÉTACÉS. 651 long, du Janira Truellei, cette espèce s'en distingue à tous les âges par ses côtes plus prononcées et en nombre différent. Localité. Elle est spéciale aux couches supérieures de l'é- tage sénonien du bassin pyrénéen. Elle a été recueillie par moi aux environs de Cognac (Charente) et à Royan (Charente- Inférieure). Explication des figures. Pl. 449, fig. 5. Coquille, vue en dessous. De ma collection. Fig. 6. La même, vue de profil. Fig. 7. Détails de côtes, grossis. Fig. 8. Les mêmes, vus de côté. Résumé géologique sur les Janira. J'ai étudié comparativement dix-huit espèces de Janira des terrains crétacés, ainsi distribuées dans les divers étages : Espèces de l'étage néoconiien. J. Deshayesiana, d'Orb. J. atava, d'Orb. neocomiensis, d'Orb. Espèces de l'étage turonien. J. æquicostata, d'Orb. J. Fleuriausiana, d'Orb. alpina, d'Orb. longicauda, d'Orb. cometa, d'Orb. phaseola, d'Orb. digitalis, d'Orb. quinquecostata, d'Orb. dilatata, d'Orb. Espèces de l'étage sénonien. J. decemcostata, d'Orb. J. sexangularis, d'Orb. Dutemplei, d'Orb. striato-costata, d'Orb.. quadricostata, d'Orb. Truellei, d'Orb. En résumé, ce genre, tout-à-fait inconnu daus les forma- 652 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. tions jurassiques, commence à se montrer dans l'étage néo- comien. J’en ai rencontré, mais de peu caractérisés comme espèce, dans les étages aptien et albien ; dans l'étage turo- nien , les espèces sont au maximum de leur développement numérique ; elles sont encore très-nombreuses avec l'é- lage sénonien. Divisées par bassins, les espèces de Janira me donnent, à l'étage néocomien, le Janira atava, commun aux bassins pari- sien et méditerranéen, tandis que, des deux autres, le Janira neocomiensis est spécial au bassin parisien, et que l’autre, le Janira Deshayesiana, est au bassin méditerranéen seulement. A l'étage turonien, le Janira alpina ne s’est encore ren- contré que dans le bassin méditerranéen ; le Janira cometa que dans le bassin parisien ; les Janira digitalis, dilatata et longicauda, dans le bassin de la Loire ; le Janira Fleuriau- siana , dans le bassin pyrénéen , tandis que le Janira pha- seola est des bassins ligérien et pyrénéen en même temps, et que Îles Janira æquicostata et quinquecostata sont des quatre bassins à la fois. A l'étage sénonien, les Janira decemcostata, serangularis, striato-costata, Truellei, ‘sont du bassin pyrénéen seulement; le Janira Dutemplei, du bassin parisien ; le Janira quadricos- tata, des bassins pyrénéen, ligérien et parisien tout à la fois. Genre SPONDYLUS, Gesner. Gasteropoda, Belon, 15 ; Spondylus, Gesner, Linné; Argus, Poli; Dianchora, Sowerby ; Pachytes, Defrance. Animal arrondi, déprimé, pourvu d’un manteau très-dé- veloppé , ouvert partout, excepté sur la région cardinale, don: les bords, épaissis, Sont munis de plusieurs rangées de cirrhes charnus, coniques , entre lesquels se montrent, de TERRAINS CRÉTACÉS. 653 distance en distance, des tubercules lisses, arrondis , oculi- formes. Pied claviforme , rudimentaire , à la base duquel il n’y a pas de byssus. Branchies en croissant, formées de fila- mens libres. Bouche pourvue de lèvres, découpées en deux appendices buccaux , oblongs et pointus de chaque côté; orifice de l’anus placé en dehors du muscle abducteur. Coquille fixée au sol par sa matière même, souvent dépri- mée , ovale, transverse, ornée de côtes et de stries rayon- nantes, chargées ou non d’épines et d’expansions foliacées ; inéquivalve, la valve inférieure plus convexe que l’autre, pourvue d’un long talon en arrière de la charnière ; presque équilatérale ; chaque valve munie, de chaque côté de la ré- gion cardinale, d’oreillettes égales sans échancrure. Impres- sion palléale entière, passant en dehors de l'impression mus- culaire, qui est ovale, transverse , placée sur la région anale moyenne. Ligament interne placé dans une fossette médiane de la région cardinale, et se prolongeant quelquefois par une ligne creusée sur le milieu du talon de la valve inférieure, et en bordure linéaire externe au bord interne du talon. Charnière composée , à la valve inférieure, de deux dents, une de chaque côté de la facette du ligament, et, en dehors, de chaque côté, de deux fosses destinées à recevoir les dents de la valve supérieure , où l’on remarque l'opposé, c'est-à-dire deux cavités au milieu, près de Ja facette du ligament , et deux dents externes très-longues. C’est peut- être la charnière la plus complète et la plus solide que l’on connaisse. Rapports et différences. Par l'animal il y a identité parfaite avec les Pecten, ce qui avait porté Poli à les réunir dans son genre Argus ; néanmoins les Spondylus s’en distinguent par le manque de byssus. Par la coquille il y a encore beaucoup d'analogie dans la forme, la disposition des ornemens ex- G5/ PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. térieurs, des oreillettes, des attaches musculaires et du li- gament; mais les Spondylus s'en distinguent encore par leur coquille fixe , par le manque d’échancrure pour le passage du byssus, par l'inégalité des deux valves, par le talon que forme la valve inférieure, et surtout par les dents de la char- nière. On a fait remarquer, comme exception, que le test des Spondylus était formé de couches externes et de couches in- ternes distinctes ; mais, ainsi que je m’en suis assuré , toutes les coquilles sont ainsi composées, qu'elles appartiennent à la série des Acéphales ou aux Gastéropodes; et c’est le mode or- dinaire de composition des coquilles de tous les Mollusques. Quant à la disparition des couches internes chez les Spondy- lus des étages crétacés, ce n’est pas non plus un fait géné- ral, puisque les espèces de la craie de la Sarthe, de Vau- cluse et de la Charente-Inférieure les conservent parfaite ment; ce ne serait donc qu’une exception locale. Des espèces mal conservées ont servi à la création du genre Dianchora de M. Sowerby, et du genre Pachytes de M. Defrance, que M. Deshayes a bien fait de réunir au genre Spondylus.| Les Spondylus paraissent s'être montrées sur le globe avec les terrains crétacés, où elles sont assez nombreuses; elles se voient encore dans les couches tertiaires ; mais sont, dans les mers actuelles, au maximum de leur développement nu- mérique. Propres aux régions chaudes et tempérées , elles vivent profondément dans la mer, principalement sur les récifs de coraux , auxquels elles s’attachent. TERRAINS CRÉTACÉS: 655 Espèces de l’étage néocomien. N° 1023. SPONDYLUS STRIATO-COSTATUS, d'Orbigny, 1846. PI. 450. S. testé ovatä, transversû; valvä superiore convexiusculà, radiatim striatà, costatä; costis convexiusculis, inæquali- bus, latis, spinis elongatis, productis sparsis ; interstitia- libus angustatis. Dimension. Largeur, 90 millim. Coquille ovale, transverse, irrégulière. Valve supérieure légèrement bombée, ornée, partout, de stries fines rayon- nantes et de côtes peu élevées et peu distinctes, mais très- inégales, dont les unes sont étroites, mutiques, et les autres, grosses, sont pourvues de très-longues épines canaliculées en dessous ; les sillons qui séparent les côtes sont à peine creusés , Oreilles assez grandes, striées et costulées comme le reste. Localité. Cette espèce a été trouvée par M. Coquand dans les couches de l'étage néocomien inférieur d’Allauch (Bou- ches-du-Rhône). Explication des figures. PI. 450 , fig. 4. Coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus. Fig. 2. La même, vue de prolil. N° 1024. SPONDYLUS ROEMERI, Deshayes. PI. 451, fig. 1-6. Spondylus hystrix, Rœmer, 1841. Kreïd.,p. 39, n° 4 (non Goldfuss ). Spondylus latus, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., V,pl. 6, f. 7 (non latus, Sowerby, 1815). 656 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Spondylus Roemeri, Deshayes, 1842. Leymerie, Mém. de la Soc. géol., V, p: 40, pl. 6, f. 8-10. S. testà ovatä vel rotundat&, tumidé ; valvulé superiore con- vezä, radiatim costatä ; costulis numerosis, inæqualibus, suballernis, spinis erectis, compressis, canaliculatis, echi- natis ; valoulé inferiore, radiatim inæqualiter costulata, muticä, concentrice lamellosä. Dimension. Largeur, 45 millim. Coquille très-variable dans sa forme, ovale, transverse, ronde ou dilatée, fortement bombée des deux côtés. Valve supérieure très-convexe, ornée d’un grand nombre de petites côtes à peu près égales aux sillons qui les séparent ; les unes plus grosses que les autres, toutes peu élevées, pourvues, de distance en distance, de longues épines dirigées en arrière, très-comprimées et sillonnées. Les exemplaires usés manquent de pointes. La valve inférieure est pourvue, surtout près du crochet, de lames concentriques élevées ; souvent ces lames manquent sur une partie , alors on voit des côtes glabres, inégales. Rapports et différences. Cette espèce se distingue facilement du $. striato-costatus, par ses côtes plus nombreuses, par ses épines dirigées en arrière. Localité. Elle est propre à l'étage néocomien et a été re- cueillie à Bettancourt-la-Ferrée (Haute-Marne), par moi; aux environs d'Auxerre (Yonne), par M. Cotteau ; à Vandœuvre (Aube), par moi. (4) Dans l'étage néocomien ou hilsconglomerat de Hanovre, M. Rœmer cite les Spondylus armatus, Hystrix, striatus et radiatus. Ce sont de fausses déterminations, ces quatre espèces étant toutes spéciales à la craie, et dès lors à des couches bien supérieures à l’étage néocomien où elles ne se trouvent réellement pas. M. Leymerie tombe dans la même erreur en indi- quant (Mém, de la Soc, géol., V, p, 27) dans l’étage néocomien le Spondylus TERRAINS CRÊTAUES, 657 Explication des figures. PI. 451, fig. 4. Coquille entière. Fig. 2. La même, vue en dessous. Fig. 3. La même, vue de profil. Fig. 4. Une autre variété, vue en dessous. Fig. 5. Détail grossi des pointes. Fig. 6. Profil des mêmes. Espèces de l'étage aptien. N° 1025. SPONDYLUS COMPLANATUS, d'Orbigny, 1816. PI. 451, fig. 7-10. S. testé depressà , obliquatà; valvà inferiore parasiticà, de- pressé, lævigatà; intüs radiatim, inæqualiter costatä. Dimensions. Diamètre , 37 millim. Coquille variable de forme, généralement oblique, telle- ment fixe sur les corps étrangers qu'elle montre à peine, au pourtour , un léger bord libre relevé. La valve inférieure, la seule que je connaisse, est lisse en dehors, avec quelques in- dices de côtes rayonnantes. L'intérieur offre des côtes iné- gales , rayonnantes. Rapports et différences. Gette espèce est assez voisine du Spondylus Roemeri, mais comme elle parait lisse à l'exté- rieur et que sa forme est différente, j'ai cru devoir l'en dis- tinguer, d'autant mieux qu'elle ne se trouve pas dans le même étage #Cologique. Localité. Dans l'étage aptien du bassin parisien, avec les Plicatules, à la Grange-au-Ru , près de Wassy, et à Saint- Dizier (Haute-Marne), par M. Tombeck et par moi. Asper de M. Goldfuss, que cet auteur indique comme de la craie, Son Spon- dylus asper est sans doute le Poemeri avec ses épines, LIL. 90 658 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Explication des figures. PI. 451, fig. 7. Coquille, vue en dedans. De ma collection. Fig, 8. Profil de la même. Fig. 9. Un autre échantillon de grandeur naturelle. Fig. 10. Profil du même. Espèces de l'étage albien ou gaull. N° 1026. SPONDYLUS G1B80SUS, d'Orbigny, 1846. PI. 452, fig. 1-6. S. test& rotundato-trigonä , inflatissimä ; valv& superiore ma:rimè elevatä, gibbos&, radiatim subæqualiter costulaté ; valwû inferiore depressä; radiatim costulat ; costulis inæ- qualibus, simplicibus. Dimensions. Diamètre , de 39 à 60 millim. Coquille assez variable , ovale ou trigone, un peu trans- verse , très-renflée, la valve supérieure la plus grande, celle- ci très-convexe, prolongée et très-saillante au sommet, cou- verte de côtes rayonnantes, simples, inégales , à peu près aussi larges que les sillons qui les séparent. La valve infé- rieure courte , plus déprimée que la supérieure, a des côtes plus inégales, moins séparées les unes des autres, et quelque- fois des lames concentriques ; son moule interne , chez les vieux individus, est très-sibbeux. Rapports et différences. Cette espèce est voisine, par sa forme bombée, du S. Roemeri, mais elle s’en distingue par sa valve supérieure bien plus bombée, et toujours plus sail- lante que la valve inférieure. Localité, Je l'ai recueillie dans l'étage albien ou le gault de Novion et de Machéroménil ( Ardennes ) ; M. Raulin la rencontrée à Grand-Pré (Meuse ), et M. Hugard à Cluse (Savoie), TERRAINS CRÉTACÉS. 659 Explication des figures. PI. 452, fig. 4. Coquille de gran- deur naturelle. De ma collection. Fig. 2. La même, vue en dessous. Fig. 3. Jeune individu, vu de profil. Fig. 4. Le même, vu en dessus. Fig. 5. Le même, vu en dessous. Fig. 6. Un moule, de grandeur naturelle, de Savoie. N° 1027. SPONDyLUS RENAUXIANUS, d'Orbigny, 1846. Please ,. fig 7,228: S. test@ subrotundatà ; valv& superiore convexiusculd, radia- lim costatà ; costis latis, inæqualibus, alternantibus; sulcis latissimis. Dimensions. Diamètre, 50 millim. Coquille obronde, un peu trigone, presque aussi large que longue. Valve supérieure légèrement convexe , ornée d'environ vingt-cinq côtes simples, grosses, inégales, alter- nalivement une grosse et une petite , toutes peu élevées, le double plus étroites que les sillons qui les séparent. Rapports et différences. Voisine, par ses grosses côtes, du S. strialicostatus, cette espèce s’en distingue par sa surface lisse au lieu d’être striée. Localité. M. Renaux l’a découverte dans le gault ou étage albien de Clansayes (Drôme), où elle est rare. Explication des figures. PI. 45? , fig. 7. Valve supérieure vue en dessus. De la collection de M. Renaux Für. 8, Protil de ki mêrie. € 66a PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Espèces de l'étage turonien. N° 1028. SPONDYLUS STR:IATUS, Goldfuss. PI. 453. Dianchora striata, Sowerby, 1815. Min. conch., I, p. 183, pl. 80, f.1. D. striata, Def., Dict. des sc. nat., pl., f, 1. D. striata, Guérin, Icon. du règne an., Moll., pl. 25, f. 4. Spondylus striatus, Goldfuss , 1832.Petrif. germ., p. 98, n° 44, tab.106, f, 5. S. radiatus, Goldfuss, 1832. Petrif. germ., p. 98, n° 6, tab. 406, f. 6. S. striatus, Geinitz, 1840. Char., p. 55. S. striatus, Rœmer, 1841. Nordd. Kreïid., p. 59, n° 7. $. radiatus, Roœmer, 1842. Nordd. Kreid.,p. 60, n° 12. S. radiatus, Geinitz, 1842. Char. Kreid., p. 82. S. testé ovato-trigonä, obliqu&, tumidé ; valvä superiore con- vexà, radiatim subæqualiter sulcaté, umbone angustato, sub- contorto ; valvé inferiore, radiatim subsulcaté, concentrice plicaté vel'lamellatà ; auriculis subnullis. Dimensions. Diamètre, 89 millim. Coquille assez variable dans sa forme, renflée ou dépri- mée, ovale oblique, un peu arcuée, formée de valves égales ou inégales. Valve supérieure à sommet très-saillant, étroit, à oreilles à peine marquées, ornée de nombreux sillons étroits, également espacés , qui, d’abord très-réguliers au sommet, sont interrompues près du bord par des plis con- centriques d'accroissement, on voit rarement quelques épines assez près du sommet. La valve inférieure est plus ou moins bombée et large suivant que la partie adhérente est plus large; elle a des sillons rayonnans à peine marqués, tandis que les plis conceniriques augmentent &e force ei sont sou- TERRAINS CRÉTACÉS. 661 vent remplacés par des lames élevées surtout aux points d’adhérence. Les couches de test interne sont presque tou- jours détruites par la fossilisation. Rapports et différences. Cette espèce se distingue facile- ment des autres par sa forme oblique et par ses deux val- ves simplement sillonnées. Localite. Elle est propre aux couches les plus inférieures de l'étage turonien ou de la craie chloritée. Je l'ai recueillie au Havre (Seine-Inférieure), et à Villers (Calvados). On la rencontre en Angleterre, à Chute-Farm; en Westphalie, à Essen et à Ruhr. Explication des fiqures. PI. 453, fig. 4. Coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus. De ma collection. Fig. 2. La même, vue de côté. 4 Fig. 3. Un autre échantillon, dont la valve inférieure était plus adhérente. N° 4029. SPONDYLUS HYSTRIX, Goldfuss. PI. 454. Spondylus hystrix, Goldfuss, 1832. Petrif. germ., p. 96 n° 8, tab. 185, f. S (non hystrix, Rœmer, 18/1). ? S. Requienianus, Mathéron , 4842. Cat., p. 189, n° 550, pl 328f, 3: S. testä ovato-obliqud , convexà ; valv& superiore convexä, radiatim costellatä; costellis numerosis, inæqualibus, eleva- tis, majoribus sex spiniferis, spinis compressis, sulcis conformibus; auriculis transversim costellatis ; valrä in- feriore radiatim costat&, ad naïem lamellis concentricis foliaceis ornatd. Dimensions. Diamètre , 60 millim. Cogrille ovale, un peu oblique , assez convexe, dont la 662 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. valve inférieure est très-bombée. Valve supérieure légère- ment convexe , ornée, partout, de nombreuses petites côtes, presque égales, élevées, séparées par des sillons profonds d'égale largeur, parmi lesquelles six plus élevées sont oruces de longues épines comprimées. Les oreilles sont assez marquées, pourvues de côtes radiées, et, à leur jonction sur- tout, de petites côtes obliques transverses. La valve infé- rieure, très-variable , a généralement un long talon et des lames feuilletées près de celui-ci. Les épines sont souvent usées ; alors les côtes sont simples ; j'en ai vu des traces sur les échantillons d'Uchaux. Rapports et différences. Voisine, par sa forme du S. stria- tus, Cette espèce s'en distingue par la saillie de ses côtes et par ses oreilles costulées en travers. Localité. Propre aux couches moyennes de l’étage turo- nien ou de la craie chloritée, elle à été recueillie dans les grès rouges à Sommelongue et à Uchaux (Vaucluse), par MM. Requien, Renaux et par moi; aux Bains-de-Reine (Aude), par moi; au Mans (Sarthe), à Rouen (Seine-Inférieure), au Port-des-Barques ( Charente-Inférieure), par moi. On la trouve à Essen et à Ruhr, en Westphalie. Explication des figures. PI. A54, fig. 4. Coquille entière usée, vue en dessus. De ma collection. Fig. 2. La même, vue de côté. Fig. 3. Charnière de la valve supérieure. Fig. 4. Un morceau grossi, pour montrer les côtes nues. Fig. A’. Profil des mêmes. Fig. 5. Jeune individu bien frais, grossi, vu en dessus, Fis. 6. Une autre valve, vue en dedans, Fig. 7. Moule intérieur de Rouen. Fig. 8. Côtes de la même, grossies. Fig: 9. Les mêmes, de profil. ni ns St host ii TERRAINS CRÉTACÉS. 663 N° 1050. Sponpyius CoQuaNDbranus, d'Orbignv, 186. PI. 452, fig. 9, 40. S. test& elongatä, inflatä ; valva superiore subrotundatä, con- vexä, radiatim costulatä ; costulis simplicibus, converius- culis ; auriculis magnis, sublævigalis ; valvä inferiore elongatä, productä, radialim tenuiter costulatä; umbone truncato; are& cardinali elongatä. Dimensions. Longueur , 50 millim. Coquille irrégulière , à valves très-inégales , la supérieure presque circulaire, très-convexe, ornée de petites côtes nom- breuses, saillantes, arrondies, simples, égales aux sillons qui les séparent; les oreillettes sont très-grandes, presque lisses. La valve inférieure est tellement prolongée du côté du talon qu'elle est deux fois aussi longue que l’autre, presque cylin- drique, et marquée de tres-fines côtes qui s'effacent sur les côtés. Le talon est tronqué et l’area cardinale très-longue. Rappoits et différences. Voisine, par son talon, du 9. trun- catus, celle espèce s’en distingue par sa forme plus allongée, par sa valve supérieure autrement ornée, et par le manque de stries obliques sur les côtés. Localité. M. Coquand l’a recueillie dans les couches à Hip - purites des Martigues (Bouches-du-Rhône), dans l'étage tu- ronien supérieur. Elle y est très rare. Explication des figures. PI. 452, fig. 9. Coquille de profil, de grandeur naturelle. Fig. 10. La même, vue en dessus. De la collection de M. Coquand. 607 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, No 403}. SPONDYLUS HIPPURITARUM, d'Orbigny, 1846. PI. 455. S. testé ovatà, obliquä, convex; valvä superiore convexiusculé, radialim costatä; costis numerosis, anqustatis, inæquali- bus, muricalo-spinulosis, spinis imbricatis, sulcis latis ; valva inferiore magnä, irregulari, radiatèm subsulcatä, vel concentricè lamellosa ; lamellis erectis. Dimensions. Longueur , 70 millim. Coquille ovale, un peu oblique. Valve supérieure convexe, ornée de nombreuses côtes rayonnantes très-inégales, peu élevées, séparées par des sillons plus larges qu’elles, peu pro- fonds, pourvues partout de petites saillies épineuses, imbri- quées, proportionnées aux côtes sur lesquelles elles sont pla- cées. Valve inférieure très-convexe, à talon très-saillant presque lisse, marquée seulement de sillons rayonnans peu prononcés et de lames concentriques ; celles-ci couvrent souvent toute la surface, mais se trouvent toujours près de la partie fixe. Rapports et différences. Voisine, par ses côtes inépales et par ses épines, du S.hystrix, cette espèce s’en distingue par ses côtes plusrares, pluslarges, plus étroites et bien moins élevées. Localite. Elle est propre à la craie chloritée supérieure, trouvée dans la couche à Hippurites organisans, à la Cadière (Var), par MM. Coquand et Aiguillon; à la montapue des Cornes, près de Carcassonne (Aude), par moi. Explication des figures. PI. 455, fig. 4. Coquille entière, vue en dessus. De ma collection. Fig. 2. La même, vue en dessous. Fig. 3, La même, vue de prof. Fig. 4. Un autre échantillon, vu en dessus. Fig. 5, Le même, vu en dessous TERRAINS CRÉTACÉS. 665 Fig. 6. Le même, vu de profil. Fig. 7. Détail grossi des côtes. Fig. $. Profil des mêmes. Ne 1032. SPONDYLUS ALTERNATUS, d'Orbigny, 1546. PI. 456, fig. 1-5. S. testà ovato-obliquâ, radiatèm costaté; costis majoribus simplicibus, subcarinatis , interstitits costulis min'mis ; valvé supericre convex; valvd inferiore, umbone producto. Dimensions. Diamètre , 55 millim. Coquille ovale, oblique, ornée, aux deux valves, de côtes rayonnantes, alternes, l’une large, un peu anguleuse, l'autre très-étroite , linéaire, placée dans le sillon. Les valves sont très-inégales, l’inférieure la plus grande. (Le mauvais état de - l'échantillon ne permetde rien dire des oreillettes et du talon.) Rapports et différences. Cette espèce se distingue facile- ment de toutes les autres par ses côtes régulières alternes. Localit”. Dans les couches supérieures de l'étage turonien ou de la craie chloritée avec les ÆHippurites organisans, à Va Cadière, près de Toulon (Var), par M. Aisuillon. Explication des figures. PI. 456, fig. 1. Coquille de gran- deur riaturelle, vue en dessus. De ma collection. Fig. 2. La même, vue en dessus. Fig. 3. La même, vue de profil. Fig. 4. Côtes grossies. Fig. 5. Profil des mêmes. Espèces de l'étage sénonien. N° 1053. SPONDYLUS CARANTOXENSIS, d'Orbigny, 1546, Pl.4560 6e. 697: S. test& subrotundatà&, tnflatü ; ralrà inferiore convexä, pos- 666 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. tire truncaltä, concentrice strialä, radiniim costatä ; costis ir æqualibus, tuberculis imbricatis, sparsis, ornaltis. Dimensions. Diamètre , 55 millim. Coquille presque ronde, très-renflée. Valve inférieure très-bombée, ornée, partout, de stries fines concentriques et de côtes rayonnantes à peine saillantes, inégales, sur les plus grosses desquelles il y a, de distance en distance et très-espa- cés, des tubercules bien plus larges que les côtes, aplatis et imbriqués, formant des espèces de pointes lamelleuses sail- lantes. Les côtés du talon sont lisses. Rapports et différences. Je ne connais aucune espèce avec laquelle on puisse confondre celle-ci; ses pointes lamelleu- ses élargies et ses côtes striées la distinguant facilement. Localité. Je l'ai recueillie dans les couches inférieures de l'étuge sénonien, aux environs de Cognac (Charente). Elle paraît y être très-rare. Explication des figures. PI. 456, fig. 6. Valve inférieure, de grandeur naturelle. De ma collection. Fig. 7. Réduction du profil de la même espèce. Fig. 8. Détails des stries et des côtes, grossis. N° 1034. SPONDYLUS SANTONENSIS, d'Orbigny, 1546. PL..457. S. test& rotundato-gibbosé, inflatissimä ; valré superiore con- vexâ , semiglobosé , radiatim costaté ; costis inæqualibus, numerosis, imbricatis, lamellosis vel spiniferis ; sulois subconformibus ; valrâ inferiore maximè convexä, apice truncatä, radialim costatä; costis inæqualibus, squamosis, majoribus spinulosis, interstitiis 3, 4 vel 5 minimis. Dimensions. Diamètre, 120 millim. Coquiile arrondie ou ovale, peu oblique, très-convexe, TERRAINS CRÉTACÉS. 667 souvent aussi haute que large. Valve supérieure bombée en demi-cercie, arrondie , couverte de côtes rayonnantes nombreuses, saillantes, égales ou plus larges que les sillons qui les séparent , ornées d’écailles et de pointes lamelleuses très-rapprochées qui les rendent comme hérissées ; valve in- férieure souvent à talon très-court, ornée de côtes rayon- nantes inépales, les unes grosses, sailiantes, armées de lon- gues pointes imbriquées, très-rapprochées ; les autres in- termédiaires, petites, au nombre de trois à cinq, toutes squameuses et hérissées partout. Près du talon, qui est long, se remarquent des lames concentriques souvent très- prononcées. Rapports et différences. Celte charmante espèce se distin- gue facilement de tous les autres Spondylus des terrains crétacés par sa forme très-bombée et par sa surface hérissée partout de lames ou de pointes. Localité. Elle est propre à l’étage sénonien du sud-ouest de la France. Je l’ai recueillie communément aux environs de Saintes (Charente-Inférieure); entre Mareuil et la Roche- Beaucourt (Dordogne), par M. Marrot. Explication des figures. PI. 457, fig. 1. Coquille réduite, vue en dessus. Fig. 2. La même, vue de profil sur la région anale. Fig. 3. Côtes du bord, avec leurs pointes. Fig. 4. Profil des mêmes. De ma collection. N° 1035. SPONDYLUS GLOBULOSUS, d'Orbigny, 1846. P|. 458. S. testà rotundato-globulosà , inflatissimä ; valv& superiore convexd, radiatim costulatä; costis subæqualibus, numero- sis, angustatis, transversim imbricalis ; sulcis latis, valvd 668 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. inferiore magn& , gibbosë, concentricè striatä, radiatim sulcatä. Dimensions. Diamètre . 90 millim. Coquille très-variable dans sa forme , généralement très- renflée, globuleuse. Valve supérieure arrondie, convexe, ornée de petites côtes rayonnantes presque égales, couvertes de petites côtes transverses imbriquées; ces côtes s'éloi- gnent sur les côtés, cessent d’être égales aux sillons qui les séparent et disparaissent tout-à-fait aux oreilles. La valve inférieure des plus bombées, souvent contournée, est très- finement striée en travers, et de plus marquée, partout, de sillons peu profonds, rapprochés et presque égaux. Le cro- chet est tronqué. Près de la partie adhérente on remarque des lames concentriques saillantes. Rapports et différences. Cette espèce, assez voisine, par ses ornemens, du S. truncatus, S'en distingue par le manque de pointes et par sa forme bien plus globuleuse. Localité. Je l'ai recueillie près de Saintes (Charente-Infé- rieure) et de Cognac (Charente), dans les couches de craie supérieure qui me paraissent dépendre de la craie blanche. Explication des fiqures. PI. 458, fig 4. Coquille de gran deur naturelle, vue de côté. De ma collection. Fig. 2. La même, vue en dessus. Fig. 3. Côtes supérieures, grossies. Fig. 4. Profil des mêmes. N° 4036. SPONDYLUS TRUNCATUS , Goldfuss. PI. 459. Encycl. méth., pl. 188, F. 6, 7. Podopsis truncata, Lamarck, 1819. Anim. sans vert., 6, p. 10574n° 14; TERRAINS CRÉTACÉS, 669 P.truncata, Bronguiart , 1822. Foss. de la cr., pl. 5, f. 2. P. striata, Defrance, Brongniart, 4822. Foss. de la cr., plab, 8. P. truncata, Defrance, 1526. Dict. des Se. nat., 42, p.74, pl:73..f42: P. truncata, Blainville, Malac., pl. 55, f. 3. P. truncatu, Guérin, Iconog. du règne anim., pl. 25, f. 5. Spondylus truncatus, Goldfuss, 1832. Petrif. Germ., p. 97, n° 43, tab. 106, f. 4. Podopsis truncata, Deshayes, 1836. 2e édit. de Lamarck, 7, p. 498. P. truncata, Bronn, 1837. Leth. geog., p. 656, t. 32, f. 7. P. truncata, Hisinger, 1537. Lethæa suecica, t. XVI, f. 4. Spondylus truncatus, Dujardin, 1837. Mém. de la Soc. géol., t. 2, p. 228. S. truncatus, Rœmer, 1841. Kreïd. p. 39, n° 9. S. truncatus, Geinitz, 1842. Charack., p. 25. S. testä ovato-trigond , inflaté ; valvé superiore subrotundatä, convexä, radriatim costulatä ; costis æqualibus, simplicibus, vel inæqualibus , sex majoribus, aculeato-spinosis, sulcis angustatis; auriculis magnis, oblique sulcatis ; valva infe- riore triangulari, radiatim tenuiter striat&, muticä vel tu- berculis spinosis sparsis ornaté ; umbone producto, trun- cato. Dimensions. Diamètre , 410 millim. Coquille assez variable dans sa forme suivant le lieu où elle s’est fixée. Valve supérieure arrondie, convexe, à peine oblique, ornée, partout, d'un grand nombre de petites côtes presque égales, simples, convexes et lisses, bien plus larges que les sillons qui les séparent; souvent le sommet a des pointes sur les côtes, et de plus six ou sept plus grosses côtes sur lesquelles sont, à des distances très éloignée; des j 670 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. pointes saillantes. Quelquefois ces pointes sont persistantes et se montrent même dans un âge très-avancé. Les oreilles, assez grandes, sont lisses et ornées de sillons obliques très - prononcés. Valve inférieure très-grande, quelquefois très- déprimée , lorsqu'elle a été adhérente à un âge très-avancé, ou bien triangulaire; alors son talon prolongé est saillant, tronqué à son extrémité et en dessus. Sa surface est pourvue de sillons rayonnans peu prononcés, interrompus quelquefois, au bord , par des lignes d’accroissement ou au crochet par des lames près de l’adhérence. De plus, chez quelques échan- tillons, on remarque quelques tubercules épineux très-espa- cés , placés sur des lignes spéciales, au nombre de sept ou huit. Une variété de Poncé m'a montré des côtes plus mar- quées en dessous. Rapports et différences. Cette espèce est facile à reconnai- tre par sa valve inférieure presque lisse, #énéralement pro- longée, ainsi que par ses ornemens extérieurs Localité. Elle est propre à l'étage sénonien ou aux couches inférieures de la craie blanche de la Touraine, dans le banc jaune. Nous lavons recueillie à Tours ( Indre-etLoire ) ; M. Bourgeois l’a rencontrée à Villedieu et à Couture (Loir- et-Cher); M. Gallienne à Sainte-Cérotte (Sarthe ): Fxplication des figures. Pi. 459, fig. 1. Coquille , vue en dessus. Variété à côtes épineuses. Fi. 2. La méme, vue en dessous. Fig. 3. La même, vue de profil. Fig. 4: Varieté adhérente. Fig. 5. Côtes grossies. Fig. 6. Prefil des mêmes. TERRAINS CRÉTACÉS. 671 N° 1037. SPONDYLUS ROYANUS, d'Orbigny, 186. PI. 460, fig. 1-5. S. testä ovatà, irregulari, compressé ; valvä superiore ovali, conveziusculä, radiatim costulaté ; costis numerosis, inæ- qualibus, alternatis, majoribus, muricato-spinulosis, mini- mis simplicibus ; auriculis magnis, radiatim costulatis ; valu inferivre converiusculd. Dimensions. Diamètre, 80 millim. Coquille ovale, très-comprimée dans son ensemble , assez irrégulière. Valve supérieure un peu bombée , ovale, ornée d’un grand nombre de côtes rayonnantes inégales, alterna- tivement une grosse et une petite ; parmi les grosses, il y a encore inégalité, les unes portant des pointes mucronées, longues et saillantes, les autres étant lisses. Les creillettes sont grandes, pourvues de côtes rayonnantes inégales. La valve inférieuré est plus bombée et surtout plus irrégulière. Rapports et differences. Voisine à la fois, par ses côtes épineuses , des #5. hippuritarum et Duiempleanus, cette es- pèce se distingue de la première par ses côtes inégales , et de la seconde par ses oreilleties costulées au lieu d’être lisses. Localité. Elle est propre aux couches les plus supérieures de la craie blanche ou étage sénonien de Royan (Gharente- Inférieure), où je l'ai recueillie. &= Explication des figures. Pi. 460, fig. 1. Moule intérieur entier, vu de profil. De ma collection. Fig. 2. Valve supérieure, avec le test. Fig. 3. Profil de la même. Fig. 4: Côtes grossies. Fiy. 5. Profil des mêmes. baa PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 1038. SPONDYLUS DUTEMPLEANUS, d'Orbigny, 1846. PI. 460, fig. 6-11. S. testé ‘ovato-rotundaiä, inflatä ; valeâ superiore convexé, semiglobosâ, obliquä , radiatim costatä ; costis numerosis, inæqualibus, majoribus, echinatis; interstiliüis 3-simplici- bus; auriculis mininis, transversim rugosis ; valut infe- riore convexä@, irregulari, radiatim costulatä; wmbone concentrice lamelloso. Dimensions. Diamètre, 30 millim. Coquille ovale ou arrondie, très-renflée. Valve supérieure convexe, peu oblique, presque ronde, ornée d’un grand nombre de côtes rayonnantes, inégales, dont les unes sont plus ;:rosses , armées de longues épines comprimées, et les autres intermédiaires au nombre de trois, le plus souvent simples. Quelquefois , il y a beaucoup d'irrégularité ; alors l'ordre est moins constant , toutes prennent des pointes vers le bord ; d’autres fois, presque toutes les côtes manquent de pointes. Les oreilles , très-petites , sont simplement striées dans le sens de l'accroissement. La valve inférieure très- bombée, plus ou moins irrégulière , suivant les corps où elle s'est fixée, est pourvue de petites côtes rayonnanies , pres- que égales, ridées en travers, dont quelques-unes portent des pointes rares. La partie fixée est ornée de lames con- centriques très-saillantes et d’expansions foliacées. Rapports et différences. Cette espèce, voisine par ses côtes épineuses, des P. royanus el hippuritarum , se distingue de la première par ses oreilles lisses et par sa forme bombe, de la seconde par ses côtes alternes. Localité. Elle est spéciale à la craie blanche ou étage sé- nonien |e plus supérieur, et à été découverte à Chavot, près » TERRAINS CRÉTACÉS: GPO d'Épernay (Marne), par M. Dutemple; aux environs de Saint-Sauveur (Yonne), par M. Robineau-Desvoidy ; à Auxon (Aube), par M. Dupin. Ezplication des figures. PI. 460 , fig. 6. Coquille entière, vue en dessus. Fig. 7. La même, vue en dessous. Fig. 8. La même, vue de profil. Fig. 9. Un autre échaatillon, vu en dessus. Fig. 10. Côtes grossies. Fig. 11. Profil des mêmes. N° 1039. SPoNDYLUS SPiNosus, Deshayes, PI. 461, fig. 1-4. Plagiostoma spinosum , Sowerby, 1814. Min. conch., t. I, p.447, pl. 78. Spondylus podopsideus, Lamarck, 1819. Anim. sans vert., 6, p.194, n° 4? . Plagiostoma sulcata, Lamarck , 1819. Anim. sans vert., 6, p. 161, n° 5, Pectinites aculeatus, Schlotheim, 1820. Petr., p. 228, n° 18. Plagiostoma spinosa, Mantell, 1522. Sussex , tab. XXVI, [. 10. P. spinosa, Brongniart, 1822. Géol. des envir. de Paris, p.25, pl. 4, #. 2. Pachytes striatus, Defrance, 1825. Dict. des sc. nat., 37, p.202. P. spinosus, Defrance, 1825. Dict. des sc. nat., 37, p. 207. Plagiostoma spinosa, Nilsson, 1827, Petrif. suec., p. 25, n°2. Spondylus spinosus, Deshayes, 1528. Ann. des sc, nat., tom, 15. IE, 56 674 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. S. spinosus, Goldfuss, 1830, Petrif. germ., p. 95, tab. 405, f.8. S. duplicatus, Goldfuss, 1830. Petrif. germ., p. 95, tab. 405, f. 6. Plagiostoma spinosum , Hisinger, 1837. Lethæa suecica, CORNEMFS TE Spondylus spinosus, Rœmer, 1841. Kreïd., p. 58, n° 1. S. duplicatus, Rœmer, 1841. Kreïid., p. 58, n° 2. S. spinosus, Geinitz, 1842. Char., p. 24. S. duplicatus, Geinitz, 1842. Char., p. 25. S. testà ovato-trigon@, subæquivalui, subæquilateré, convex, radiatim costatä ; costis (20-36 ) converis æqualibus, sub- æœqualibus, vel inæqualibus; valvé superiore, costis 8 spi- nosis, spinis sparsis, elongatis ; valvd inferiore maynd, la- teribus spinosis, auriculis lœvigatis, unicostalis, transver- sim plicatis. Dimension. Diamètre , 70 millim. Coquille ovale, trigone, à valves peu inégales, néanmoins tantôt l’une tantôt l’autre est bien plus bombée, mais tou- jours la valve inférieure la plus grande. Vaive supérieure ornée de vingt à trente-six côtes simples , égales, inégales, et alors alternes d’une manière irrégulière , à sillons larges ou étroits, striés en travers. De ces côtes quelquefois sim- ples, on en remarque huit plus grosses sur lesquelles naissent de loin en loin de longues épines arquées. Oreilles lisses, ornées de stries d’accroissement et d’une seule côte rayon- nante. Valve inférieure plus grande que l’autre, souvent mu- tique, mais aussi quelquefois pourvue, surtout sur la région anale, de pointes longues. Observations. Par suite de passages, je me trouve forcé de réunir sous un seul nom les S, spinosus et duplicatus de M. Gold- TERRAINS CRÉTACÉS. 675 fuss, qui me paraissent de simples variétés de la même espece. En effet , on voit les côtes devenir plus ou moins inégales sur presque tous les individus , et leur nombre varier de vingt à trente-six. Rapports et différences. Par sa forme régulière presque équivalve et par ses longues épines, cette espèce se distin- gue facilement des autres. Voisine néanmoins, par ses carac- tères, du $. obesus, elle s’en distingue par sa forme moins renflée et par ses oreilles non radiées. Localité. Elle caractérise l'étage sénonien ou la craie blan” che, et a été recueillie à Meudon près de Paris ; à Sens, aux environs de Saint-Sauveur ( Yonne), par M. Robineau-Des- voidy et par moi; à Fécamp (Seine-Inférieure), par moi; à la Malle , près de Grasse (Var), par MM. Astier et Mouton; à Soulatge et à Sougragne (Aude), par moi. Explication des figures. P\. 461, fig. 1. Variété à larges côles, vue en dessus. Fig. 2. La même, vue de profil. Fig. 3. Variété à côtes serrées et alternes. Fig. 4. Une oreille, grossie. De ma collection. N° 1040. SPoNDyYLUS OBESUS , d'Orbigny, 18/6. PI. 461, fig. 5-7. S. testà ovalo-trigond , inœquivalvi, subæquilaterä, inflaté, radialim costatà ; costis 32-angustatis, æqualibus, sulois conformibus ; valu superiore magnû ; auriculis, radiatim costulatis, unisulcatus. Dimension. Diamètre, 40 millim. Coquille ovale, ua peu trigone, inéquivalve; la valve su- périeure toujours la plus grande et la plus bombce, ornée 676 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. de trente-deux côtes simples, égales, élevées, aussi larges que les sillons qui les séparent. Oreilles couvertes de côtes rayonnantes, et près de leur jonction d'un large sillon. Rapports et différences. Cette espèce, très-voisine de forme et d’aspect avec le S. spinosus, S'en distingue toujours par sa forme plus renflée, par sa valve supérieure la plus grande, par les côtes rayonnantes de ses oreilles ainsi que par leur sillon. Localité. Elle est propre à l’élage sénonien ou à la craie blanche. Je l'ai recueillie près de Troyes (Aube), et elle m'a été envoyée de Tournay (Belgique). Explication des figures. PI. 461, fig. 5. Coquille, vue en dessus. De ma collection. is. 6. La même, vue de côté. FE Fig. 7. Une oreille, grossie pour montrer les côtes. Résumé géologique sur les Spondylus. J'ai comparé entre elles dix-huit espèces de Spondyles des terrains crétacés, ainsi distribuées dans les différens étages : Étage néocomien. S. Rœmeri, Deshb. S. striato-costatus, d'Orb. Étage aplien. S. complanatus, d'Orb. Etage albien ou du gault. S. gibbosus, d'Orb. S. Renauxianus, d’Orb. Etage turonien ou de la craie chloritee. S. alternatus, d’Orb. S. hippuritarum, d'Orb. carantonensis, d'Orb. hystrix, Goldf, Coquandianus, d’Orb. striatus, Go!uf, TERRAINS CRÉTACÉS: 677 Etage senonien ow de la craie blanch”. S. Dutempleanus, d'Orb. S. santonensis, d'Orb. globulosus, d'Orb. spinosus, Desh. obesus, d’Orb. truncatus, Goldf. royanus, d'Orb. En résumé, le genre Spondylus, très-rare dans les terrains Jjurassiques, commence à se montrer de nouveau avec la for- mation crétacée ; dans l’étage néocomien j'en connais deux espèces; une est spéciale à l'étage aptien et deux à l'étage albien ; ensuite j’en ai vu six de l'étage turonien, et sept de l'étage sénonien. Les ondylus auraient donc augmenté de nombre des couches inférieures aux couches supérieures. Divisées par bassins, les espèces de Spondylus me donnent, - à l'étage néocomien, une espèce du bassin parisien et une autre du bassin méditerranéen; A l'étage aptien, une espèce du bassin parisien; A l'étage albien, une espèce du bassin parisien, une du bassin méditerranéen ; A l'étage turonien, les S. alternatus, Coquandianus ei hippuritarum , propres au bassin méditerranéen; le S. ca- rantonensis, du bassin pyrénéen seulement; le S_striatus, du bassin parisien, et le $. hystrir, commun aux bassins médi- terranéen, pyrénéen et ligérien; A l'étage sénonien, les S. obesus et Dutempleanus sont du bassin parisien seulement; les S. globulosus, royannus ct san- tonensis, du bassin pyrénéen seulement; le $,. truncatus, du bassin ligérien, tandis que le S. spinosus est commun aux bassins parisien et méditerranéee, 678 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Genre PLICATULA, Lamarck. Spondylus, Bruguière, 1789; Plicatula, Lamarck, 4809 ; Harpaz, Parkinson, 1811. Animal? — Coquille fixée au sol, très-déprimée, ovale ou triangulaire , transverse, foliacée , épineuse ou marquée de plis irréguliers rayonnans, les deux valves inégales, dont l’une (l'inférieure } convexe , fixe ; l’autre plus plane, libre, toutes deux souvent dépourvues de talon et d'oreillettes ; inéquilatérales, le côté anal est généralement plus arrondi. Impression palléale entière. Impression musculaire ovale, transverse, unique à chaque valve et placée presque au centre, mais plus du côté anal. Ligament interne situé dans une fos- sette médiane de la région cardinale. Charnière composée sur chaque valve de deux dents divergentes en V, souvent pro- longées dans l’intérieur de la valve , de chaque côté du liga- ment. Rapports et différences. Les Plicatules, par leurs valves, dont l’une est fixe, par leurs caractères intérieurs, et même par leur charnière, se rapprochent beaucoup des Spondylus. Néanmoins il est facile de les distinguer à leur facies même, par leur région cardinale plus étroite, par leur forme plus déprimée, par le manque d'oreillettes, et surtout par les dents qui, au lieu d’être saillantes et élevées verticalement, sont en général allongées, disposées en triangles et prolongées dans l’intérieur des valves. Le ligament est seulement interne au milieu et ne se montre pas en bordure externe à la ré- gion cardinale. M. Deshaves a pensé qu'il fallait réunir les Plicatules aux Spondyles. Je ne partage pas cette opinion. Indépendam- ment des caractères distinctifs que j'ai signalés, il y a un facies tellement différent dans la forme et dans la composi- TERRAINS GRÉTACÉS. 679 tion de la coquille, qu’il serait très-possible que l'étude des animaux vint confirmer cette séparation. Les Plicatules, en effet, ressemblent tellement aux Huîtres par la composition de leur test, que je ne serais pas étonné si, dans l'animal , on trouvait un manteau p s simple, sur ses bords, que celui des Spondylus. Les Plicatules ont paru avec le terrain jurassique inférieur, et se sont montrées dans ses divers étages. Elles sont égale- ment répandues dans les couches des terrains crétacés et tertiaires, et habitent actuellement les régions chaudes des océans, principalement dans les récifs de coraux , où elles sont attachées bien au-dessous du balancement des marées. Espèces de l'étage néocomien. P 5 N° 1041. PLICATULA ASPERRIMA, d'Orbigny, 1846. PI. 462, fig. 1-4. P. testé ovatä, depressà, undatä, radiatim tenuiter costulatä; costulis inæqualibus, tuberculis erectis, imbricatis. Dimension. Diamètre , 49 millim. Coquille ovale, très-déprimée, irrégulière, ornée, partout, de petites côtes rayonnantes, inégales, d'autres petites naïis- sant entre les premières, à mesure de l'accroissement. Ces côtes , à peu près égales en largeur aux sillons qui les sé- parent, sont couvertes de petits tubercules imbriqués, saillans. Rapports et différences. Cette espèce, dont je ne connais que la valve supérieure, se distingue facilement des autres par ses trois petites côtes presque égales. Je pourrais crain- dre néanmoins qu’elle ne füt une variété de la P. placunea, Lamarck. Localité. M. Cotteau l’a recueillie dans l'étage néocomien des environs d'Auxerre (Yonne). On la rencontre encore aux 680 PALÉONTOLOGIE FRANÇAI*E, environs de Neuchâtel (Suisse) et près de Wassy (Haute Marne ). Explication des figures. PI. 462, fig. A. Coquille un peu grossie, vue en dessus. Fig. 2. La même, vue de profil. Fig. 3. Un morceau grossi. Fig. 4. Profil du même. Fig. 1°. Grandeur naturelle. De ma collection. N° 1042. PLICATULA CARTERONIANA , d'Orbigny, 4846. PI. 462, fig. 5-7. P. testé triangulari, depressé, radiatim decem costatd ; costis elevatis, spinosis ; sulcis lævigatis ; valvulä superiore con- eavd, valvul@ inferiore convexé. Dimension. Diamètre, 11 millim. Coquille ovale, un peu triangulaire , oblique, très-inéqui- latérale , inéquivalve ; la valve supérieure concave, l'autre bombée , ornée de dix côtes rayonnantes, élevées, sur les- quelles sont, de distance en distance, des pointes droites très-saillantes ; l’intervalle des côtes est lisse. Rapports et différences. Cette espèce, voisine par ses poin- tes du P. Ræœmeri, s'en distingue par sa forme plus régu- lière et par ses pointes aiguës au lieu d’être aplaties et ob- tuses. Localité. M. Carteron l'a découverte dans l’étaye néoco- mien de Maisons, près les Écorces (Doubs). Explication des figures. PI, 462, fig. 5. Coquéle grossie, vue en dessus. Fir. 6. La même, vue en dessous. Fig. 7. La même, vue de profil. Fig. 5”, Grandeur naturelle. De ma collectivn. TÉRRAIXS CRÉTACÉS. 681 N° 1043. PLicaTuza RoOEMERI, d'Orbigny, 1846. PI. 462, fig. 8-10. Plicatula.armata, Rœmer , 1841. Kreideg, p..60, n° 4 (non Goldfuss). P. testé ovali, trigonä , 1rregulari, crassé, lamellis erectis, irregularibus, ornatä; valvé superiore subcomplanaté ; valvé inferiore convexä. Dimension. Diamètre, 24 millim. Coquille ovale, un peu trigone, épaisse, irrégulière, or- née, partout, de grandes lames aplaties, projetées en pointes, arquées, les unes grandes, les autres petites et placées sans aucune régularité. Entre les pointes on remarque quelques lignes concentriques d’accroissement. Valve supérieure plane, valve inférieure bombée. Rapports et différences. Cette espèce se distingue facile- ment de toutes les autres Plicatules des terrains crétacés par ses #randes lames projetées en pointes obtuses. Localité. Elle se trouve dans l’étage néocomien supérieur et dans l’argile à Plicatules ou étage aptien. M. Cotteau l'a recueillie aux environs d'Auxerre (Yonne); je l’ai rencontrée dans l'argile ostréenne, près de Wassy, et M. Tombeck la découverte dans l'étage aptien des environs de Saint-Dizier (Haute-Marne). Explication des figures. PI. 467, fig. 8. Coquille grossie, vue en dessus. Fig. 9. La même, vue en dessous. Fig. 10. La même, vue de profil. Fig. 10”. Grandeur naturelle. De ma collection. 682 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. N° 1044. PLICATULA PLACUNEA, Lamaïck. PI. 462, fig. 41-18. Plicatula placunea, Lamarck , 4819. Anim. sans vert., 6, p. 186, n° 8? P. placunea, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., 5, D'27 ph UABS Es 2: P. placunea, Mathéron, 1843. Catal., p. 189. P. placunea, Forbes, 1844. The quart. journ., p. 249, n°.89. P. test obliquè ovali, subtrigoné ; superne plane concavd, inferè convexé, costis radiantibus , elevatis, tuberculatis ; interstitiis costulatis, radiantibus squamulosis. Dimension. Diamètre , 30 millim. Coquille ovale, oblique , triangulaire , très-inéquilatérale , inéquivalve, la valve supérieure concave, la valve inférieure bombée, toutes deux ornées de huit à dix grosses côtes rayonnantes anguleuses, épineuses; entre ces premières côtes il en naît quelquefois d'autres un peu moins grosses, ou trois à six petites, couvertes d’écailles épineuses imbri- quées. Si les grosses côtes sont souvent visibles jusqu'au bord des plus vieux individus, il arrive aussi qu’elles dis- paraissent et deviennent presque égales aux autres, - Rapports et différences. Gette espèce se rapproche beau- coup, par ses côtes, du P. Carteroniana, mais elle s’en dis- tingue par ses petites côtes squameuses qui séparent les grosses. Localité. Cette espèce se trouve en même temps dans l’é- tage néocomien et dans l'étage aptien. Dans l'étage néoco— mien elle est très-rare et a été recueillie aux environs d'Auxerre (Yonne), par M. Cotteau ; à Bettancourt-la-Fer- TERRAINS CRÉTACÉS. 683 rée (Haute-Marne), par M. Tombeck; dans l'étage aprien ou argile à Plicatules, à Narcy, à Combles (Meuse), par M. Moreau ; à Seignelay (Yonne), par M. Ricordeau ; à Ville- neuve (Aube), par moi ; à Saint-Dizier (Haute-Marne), par M. Tombeck ; à Gargas, près d'Apt (Vaucluse), par M. Re- naux ; à Gignac (Bouches-du-Rhône), par M. Coquand. Explication des figures. P. 462, fig. 11. Coquille de l’é- tage néocomien, vue en dessus. Fig. 12. La même, vue en dessous. Fig. 43. La même, vue de profil. Fig. 14. Coquille de l'étage aptien, vue en dessous. Fig. 15. Une variété, vue en dessus. Fig. 16. Jeune, vue en dessus. Fig. 47. La même, vue en dessous. Fig. 18. La même, vue de profil. De ma collection. Espèces de l’étage aptien. N° 1045. PLICATULA RADIOLA, Lamarck. PI. 463, f. 1-7. Plicatula radiola, Lamarck, 1819. Anim. sans vert., 6, p. 185, n° 7. P. pectinoides, Sowerby, 4823. Min. conch., V, p. 5, pl. 409, f. 4 (non Pectinoides, Lamarck, 1819). P. inflata, Sowerby, 1823. Min. conch., V, p. 5, pl. 409, fr P. pectinoides, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., 5, p. 27 (von Lamarck). P. testä oblique ovali, subtrigonä, superne plano-concavä, in- fernè convezxà ; costis raliantibus, elevatis, spinulosis; in- Lerstitiis transversim striatis vel concentricè lamellosis. Dimension. Diamètre , 40 millim. 657 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, _ Coguille ovale, très-oblique, souvent triangulaire , très- inéquivalve ; la valve supérieure très-concave , la valve infé- rieure bombée ; ornée de sept ou huit côtes anguleuses, épi- neuses, qui partent du sommet et doublent souvent de nombre en grandissant. Entre ces côtes sont des stries transverses * très-prononcées en dessous , formant des lames feuilletées en dessus. Rapports et différences, Cette espèce est tellement voisine de forme et d'aspect extérieur avec le P. placunea, qu'il est facile de les confondre ; mais lorsqu'on les examine avec at- tention , on reconnaît que le P. radiola manque des petites côtes rayonnantes intermédiaires , celles-ci étant remplacées par des stries ou des lames concentriques qui ne se voient jamais dans le P. placunea. Localite. Elle se rencontre en même temps dans les étages aptien et albien. Dans le premier, elle a été recueillie à Gar- gas, près d’Apt (Vaucluse), par M. Renaux; près de Wassy (Haute-Marne), par moi. Dans l'étage albien, où elle est moins oblique, elle a été recueillie aux Côtes-Noires, près de Saint-Dizier (Haute-Marne), par moi ; à Gérodot, à Dienville (Aube), par M. de Vibraye et par moi; à Sunt-Pot, à Wis- sant (Pas-de-Calais), par moi; à Clansayes (Drôme), par M.Re- paux; dans le vallon de Morteau (Doubs), par M. Carteron; à la perte du Rhône (Ain), à Voiray (Haute-Saône), par M. Chassy ; à Novion (Ardennes), par moi; à Saint-Paul-de- Fenouillet (Aude), par M. Paiilette ; à Varennes, à Graud- Pré (Meuse), par M. Raulin. Explication des figures. PI. 163, fig. À. Coquille de l'é- tage aptien, vue en dessus. Fig. ‘2. La même, vue en dessous. Fig. 3. La même, vue de profil. Fig. A. Variété de Wassv, vue en dessus, TERRAINS CRÉTACÉS. 685 Fig. 5. La même, vue en dessous. Fig. 6. Variété du gault de Wissant, vue en dessous. Fig: 7. La même, vue de profil. Espèces de l'étage turonien. N° 4046. PLICATULA SsPINOSA', Mantell. PI. 463, fig. S-10. Plicatula spinosa, Mantell, 1822. Suss., pl. 26, f. 13, 16, 47 (non Sowerby). | P.inflata, Goldfuss, 1854. Petrif. germ., 2, p. 102, n° 6, tab. 107, f. 6 (non Sowerby). P. radiata, Goldfuss, 1534. Petrif. germ., 2, p. 102, n° 7, tab4407,16: 7, ÿ P. radiata, Rœmer, 1841. Kreideg., p. 60, n° 3. _P. inflata, Rœmer, 1841. Kreideg., p. 60, n° 2. P, tesld ovato-depressd , costis raris, radiantibus, margine evanescentibus. Dimension. Diamètre , 24 millim. Coquille ovale, un peu oblique, fortement déprimée, assez inéquivalve ; la valve supérieure plus plane que l’autre. On remarque au sommet cinq Ou six côtes souvent épineuses qui se perdent au milieu de l'accroissement de la coquille, L'intervalle des côtes et du pourtour externe est lisse. Rapports et différences. Gette espèce, voisine par sa forme du P. radiola, s'en distingue par sa surface lisse entre les côtes et par celles-ci bien moins prononcées. Localite. Elle est propre à la craie chloritée supérieure des environs de Saint-Florentin et de Saint-Sauveur (Yonne), où elle a été recueillie par MM. Cotteau et Robineau- Desvoidy. 686 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Explication des figures. PI. 463, fig. 8. Coquille grossie, vue en dessous. Fig. 9. Profil. Fig. 10. Grandeur naturelle. Espèces de l'étage sénonien. N° 4047. PLICATULA ASPERA, Sowerby. PI. 463, fig. 11, 42. Plicatula aspera, Sowerby, 1831. Gosau. Trans. geol. Soc., pl. 58, f. 7 (non Leymerie, 4842). P. testà obliquè ovatä , crassâ, superne subcomplanatä, infe- riore convez& | radiatim costatä; costis subbifurcatis , ele- vatis, spinosis ; spinis elongatis, imbricatis. Dimension. Diamètre , 35 millim. Coquille ovale, assez oblique , la valve supérieure peu convexe , la valve inférieure renflée ; toutes les deux ornées de nombreuses côtes qui partent du sommet et se bifurquent à la moitié de leur longueur. Toutes sont séparées par un étroit sillon et sont pourvues de très-nombreuses pointes saillantes, imbriquées, qui la rendent comme hérissée, Rapports et différences. Cette espèce , voisine de forme el ornée comme le P. spinosa, s’en distingue par son ensemble plus large, par ses côtes plus rapprochées. Voisine du P. no- dosa, Duj., elle s’en distingue par ses côtes épineuses plus rapprochées. Localité. Je l'ai recueillie dans la craie de l'étage séno- nien, à Tours (Indre-et-Loire), où elle paraît rare. Explication des figures. PI. 463, fig. 41. Coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus. Fig. 12, La même, vue de profil. ER TERRAINS CRÉTACÉS. 687 Résumé géologique sur les Plicatules. J'ai pu reconnaître et décrire sept espèces de Plicatules des terrains crétacés ainsi distribuées dans les différens étages : É lage néocomien. P. asperrima, d’Orb. P. placunea, Lamck. Carteroniana, d'Orb. Rœmeri, d’Orb. É age aptien. P. placunea, Lamck. P. Rœmeri, d’Orb. radiola, Lamck. Étage albien. P. radiola, Lamck. Étage turonien. P. spinosa, Mantell, Étage SéRONiEN» P. aspera, Sow. En résumé, on voit à l'étage néocomien paraitre quatre espèces, dont deux, les P. asperrima et Carteroniana, sont spéciales à cet étage , tandis que les deux autres, P. placu- nea et Ræœmeri, passent à l'étage aptien. Dans l'étage aptien, avec les deux espèces citées qui se retrouvent également dans l'étage néocomien, et toutes deux se trouvant simultanément dans les bassins méditerranéen et parisien, on voit paraître le P. radiola, qui suit la même répartition et se retrouve encore dans l'étage albien. Nous connaissons ensuite le P. spinosa, du bassin parisien, et le P. aspera, du bassin ligérien. O$S PALÉONTOLOGIE FRANGAISE. Famille des CHAMACIDÆ, Camacées, Lamarck. Animal renflé, pourvu d’un manteau ouvert partout, à l'exception de la région anale , où il forme deux tubes seu- lement indiqués et très-courts. Pied petit, cylindracé. Bouche pourvue de palpes quadrangulaires. Coquille ronde, renflée, plus ou moins irrégulière , fixée par sa matière même, très-inéquivalve, fermée; la valve fixe presque toujours la plus grande , souvent contaurnée. Impression palléale entière. Impressions musculaires au nombre de deux, très-grandes, oblongues à chaque valve. Lisament externe unique. Charnière pourvue d’une dent cardinale grosse, bilobée sur chaque valve. Crochets recour- bés, inégaux. Nous ne connaissons dans cette famille qu'un seul genre. Genre CHAMA, Linné. Chama, Diceris, Lamarck; Chama, Arcinella, Schumacher, 1817. _ Nous avons énuméré les caractères du genre en parlant de la famille. Il s'est montré dans les terrains jurassiques sous la forme des Diceras, qui occupent la partie supérieure de l'étage ox- fordien, puis il cesse d'exister jusqu'aux terrains crétacés, où il reparaît sous d'autres formes avec les couches moyen- nes. Il se montre encore en nombre dans les terrains ter- uaires, mais il est au maximum de son développement numé- rique au sein des mers actuelles, dont il occupe principale- ment les régions chaudes et tempérées. Ces coquilles se tiennent fixées au sol, sur les côtes ro- TERRAINS CRÉTACÉS, 685 cailleuses et dans les bancs de coraux, presque toujours au- dessous du balancement des marées. Les Dicérates , comparées aux Cames, nous ont montré identité complète de caractères zoologiques ; les seules diffé- rences qu'on puisse invoquer sont l’exagération des dents de Ia charnière; mais ces caractères distinctifs ne sortent pas des limites de variation purement spécifiques. Espèces de l'étage turonien. N° 1048. CHAMA CRETACEA, d'Orbigny, 1846. PI. 464, fig. 4, 2. C. testà rotundatä; valva superiore operculiformi, rotundatä, convexiusculä, costis concentricis ornatä. Dimension. Diamètre, 26 millim. Coquille dont je ne connais que la valve supérieure, de forme presque circulaire, à peine convexe, ornée de côtes concentriques, élevées, inégales. Rapports et differences. Gette espèce se rapproche un peu, par ses côtes concentriques, de la forme des espèces des terrains tertiaires. Localité. M. d’Archiac l’a recueillie aux environs d'Auben- ton (Aisne), dans les couches de l'étage turonien. Explication des figures. PI. 464, fig. 1. Valve supérieure de grandeur naturelle, vue en dessus. Fig, 2. La même, vue de profil. N° 4049. CHAMA CORNUCOPIÆ, d'Orbiouy, 1846. PI. 461, fig. 3-7. C. testä inflatä, radiatim costulatà ; valu superiore convert, rotundatä ; valv& inferiore elongatä, obliquè contortä; labro crenulato. NL 27 690 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Dimension. Diamètre, 25 millim. Coquille assez régulière, renflée , formée de valves très- inégales, dont la supérieure est petite, arrondie, assez con- vexe, pourvue d’un sommet latéral. La valve inférieure est très-grande , allongée : son sommet est fortement contourné en corne d’abondance oblique. On trouve ordinairement le moule interne , au pourtour duquel on reconnait des créne- lures, et des attaches musculaires allongées. Les dents car- dinales paraissent avoir été énormes. Lorsqu'il reste quelque partie de test, on voit qu'il est fortement costulé en long. Rapports et différences. Gette jolie petite espèce se distingue facilement à sa forme régulière et à ses deux valves très- inégales. Localité. Je V'ai recueillie dans la couche où se trouve l'Ammonites rhotomagensis, dans l'étage turonien de Rouen (Seine Inferieure). Elle y est assez commune. Explication des figures. PI. 464, fis. 3. Moule intérieur gros:i, vu en dessus. Fig. 4. Le même, vu du côté buccal. Fig. 5. Le même, vu du côté anal. Fig. 6. Le même, vu en dessous, avec une partie de test costulé. Fig. 7. Grandeur naturelle. De ma collection. Espèces de l'élage sénonien. N° 1050. CHAMA ANGULOSA, d'Orbigny, 1846. Ph, 464 Burns, 93 C, testé inflatà ; vulrä inferiore convezé, obliquè contortä, anqulosà ; labro lævigato. Dimension. Diamètre, 95 millin. Coquille dont la vaive inférieure est grande, fortement un D TERRAINS CRÉTACÉS, 0G1 contournée sur le côté. Le moule intérieur montre quelques indices de stries rayonnantes et trois angles très-prononcés, formant autant de saillies sur le bord, qui est lisse. Les empreintes musculaires sont très-longues et très-marquées. Rapports et différences. Cette espèce , dont je ne connais que le moule interne de la valve inférieure, se distingue net- tement des auires par ses parties anguleuses qui règnent lon- gitudinalement sur ce moule. Localité. Je l'ai recueillie à Royan (Charente-Inférieure ), dans les couches de l'étage sénonien , avec le Radiolites cra- teriformis. Elle parait y être très-rare. Explication des figures. PI. 464, fig. 8. Moule interne de la valve inférieure, réduit. Fig. 9. Le même, vu sur la région buccale. De ma collec-- tion. Résumé géologique sur les Chama. Des trois espèces qui me sont connues, l’une, le Chama cre- tacea, est de l'étage turonien inférieur; la seconde, le C. cor- nucopiæ, de l'élaye Luronien supérieur du bassin parisien ; et la troisième, le C. angulosa, est de l'étage sénonien du bas- sin pyrénéen. Famille des OSTRACIDÆ,. Animal déprimé, régulier ; manteau sans siphon, ouvert dans toute sa longueur, épais et frangé sur ses bords. Pied nul ou rudimentaire; branchies énormes, arquées; bouche pourvue, de chaque côté, de deux appendices buccaux. Un seul muscle abducteur ou plusieurs. Coquille inéquivalve, inéquilatérale, fermée, ronde, allon- gée, droite, arquée, plus ou moins irrégulière, fixée par la matière calcaire de sa valve iuférieure ou par son muscle ; 692 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. la valve fixe la plus grande , à sommet droit, recourbé sur lui-méme ou contourné latéralement. Impression palléale entière. Souvent deux impressions musculaires. Nous réunissons, dans cette famille, les genres Ostrea, Pla- cuna et Anomya. Genre OSTREA, Linné. Ostrea, Linn.; Ostrea, Gryphæa, Lamck.; Ezogyra, Say; Amphidonta, Fischer. Animal déprimé, ovale, allongé ou irrégulier, pourvu d’un manteau ouvert dans toutes ses parlies, épaissi et frangé sur ses bords. Pied nul; bouche portant deux appendices allongés. Branchies très-volumireuses, en demi-cercle, en dedans du manteau. Anus dont l’extrémité est libre sur la région anale. Un seul ou deux muscles abducteurs. Coquille fermée, inéquivalve, inéquilatérale , ronde, al- longée, droite, arquée, très-irrégulière, fixée par la matière calcaire même de la valve inférieure et se modifiant de dif- férentes manières, suivant les individus, La valve inférieure, adhérente, à son sommet droit contourné sur lui-même ou sur le côté. Impressions palléales entières. Une grande im- pression musculaire placée sur la région anale et une se- conde en dedans, un peu au-dessous de la facette du liga- ment. On voit, dès lors, que le nom de monomyaires et de dimyaires ne peut être conservé. En se basant sur la forme de la coquille ou sur la position du sommet, on a cherché à séparer les Huitres de Linné en plusieurs #roupes génériques ; mais Ces genres me paraissent si mal circonscrits, si arbitraires, que les divers individus d'une méme espèce peuvent être rangés dans plusieurs à la fois. Lamarck a , par exemple, séparé des Ostrea de Linné son genre Gryphæa, pour les espèces qu'il croyait libres, qui TERRAINS CRÉTACÉS. 693 étaient plus inéquivalves que les autres, et dont le sommet se courbe sur lui-même on latéralement de manière à former une partie de spirale. Les Gryphæa et les Ostrea ayant, du reste, absolument les mêmes caractères zoologiques, tels que la place et la forme de l’attache musculaire, des empreintes palléales, du liga - ment, la même contexture de coquille, le même aspect inté - rieur , voyons en quoielles peuvent différer. Lamarck les regardait à tort comme étant libres ; car la plus légère at- tention suffit pour se convaincre du contraire. Sans sortir des espèces de cet auteur, on trouve que les Gryphæa columba, cymbium , arcuata, latissima, plicata, etc., montrent, quel- quefois, une très-large surface par où la coquille adhérait aux Corps étrangers ; Ce caractère n'existe donc pas. Lamarck parle de la plus grande inégalité des deux valves, mais il suflit de regarder ses Osfirea cochlearis et vesicularis pour s'assurer que beaucoup d’Huiîtres ont ce caractère sou- vent très-outré. Le savant auteur des Animaux sans vertèbres signale la présence d'un crochet très-grand qui s’avance , soit au-des- sus, soit latéralement. Dans le premier cas, c’est le caractère des espèces auxquelles on a conservé plus particulièrement le nom de Gryphæa. Bien que les Gryphæa soient toutes des Ostrea très-caractérisées dans la jeunesse, leur sommet se retourne, effectivement, plus tard, sur lui-même et forme une sorte de spirale, dans certains individus des Gryphæa arcuata, cymbium, dilatata, lorque, jeunes encore, ils se sont détachés des corps auxquels ils adhéraient et qu'ils se sont trouvés dans des circonstances particulières; mais, lorsque ces mêmes es- pèces ont adhéré par une surface plus grande de leur crochet, au lieu de prendre la forme d'une Gryphœa, elles sont tou- jours restées Ostrea. J'ai sous les yeux des individus des 694 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Gryphœa arcuata, cymbium et dilatata, qui sont de véritables Huîtres, comme Lamarck les comprend, et dont, avec la meil- leure volonté du monde, on ne pourrait pas faire autre chose. D'un autre câté, des individus de l'Ostrea vesicularis de La- marck ont le sommet tellement contourné que beaucoup d’au- teurs ont classé cette espèce parmi les Gryphæa. On voit donc non-seulement que toutes les Gryphæa jeunes sont des Ostrea ; mais encore que des individus de Gryphées mon- trent tous les caractères des Huîtres, tandis que des Huitres offrent, en certains cas, ceux des Gryphées. Des espèces de Gryphæa de Lamarck dont le crochet est latéral on a cru devoir former un genre sous le nom d’Am- phidonta ou d'Exogyra; mais cette coupe n’est pas plus tran- chée que la première. Comme toutes les Huitres sont fixes, il est rare qu’il n’y ait pas, dans chaque espèce, des indivi- dus au sommet plus ou moins oblique. Non-seulement on trouve , en comparant les espèces, tous les passages graduels entre les Ostrea et les Exogyra ; mais encore il est un grand nombre d'Huîtres dont, suivant la place qui leur est échue en partage, certains individus ont contourné leur sommet de manière à prendre les caractères des Exogyra. Je puis citer , pour exemple, les Ostrea gregaria, macroptera, etc. En résumé, puisqu'il ne reste aucun caractère constant aux genres Gryphæa et Exogyra, puisque beaucoup d’es- pèces de ces groupes sont des Huitres dans leur jeunesse, et que beaucoup d'Huîtres prennent accidentellement les ca- ractères de l'un ou de l’autre, je me trouve forcé de re- venir au grand genre Ostrea de Linné, et de rejeter les autres coupes génériques qu'on y à postérieurement éta— blies. Les Huîtres ont montré quelques espèces avec les terrains triasiques ; elles ont été nombreuses dans tous les étages TERRAINS CRÉTACÉS. 695 des terrains jurassiques, crétacés et tertiaires; mais elles ont atteint leur maximum de dévelcppemert numérique au sein des mers actuelles dont elles occupent toutes les régions. Elles vivent attachées aux rochers, forment des bancs par toutes les profondeurs, les unes se tenant dans les limites du balancement des marées, les autres vivant bien au-dessous. Leur position normale est d’être couchées sur le côté, la valve creuse en dessous, la valve plane en dessus. Il n'existe pas de genre où il y ait plus de confusion que dans celui-ci, les auteurs ayant, le plus souvent, pris des variétés de forme pour des espèces, ou ayant confondu les espèces de la manière la plus étrange. Espèces de l'étage neocomien. N° 4054. OSTREA MACROPTERA, SOWerby. PI. 465. Ostrea macroptera, Sowerby, 1824. Min. conch., 5, p. 105, | pl. 468, f. 2, 3 (non Geinitz). O. colubrina , Goldfuss, 1834. Petrif. Germ., 2, p. 8, tab. 74, f. 5 (non colubrina, Lamck.). O. subcomplicata, Rœmer, 1839. Ool. Nach., p. 24, no! O. rectangularis, Rœmer, 1839. Ool. Nach., p. 24, tab. 18, f. 15. O. macroptera, Rœmer, 1841. Kreïd., p. 45, n° À (Eæclus. syn.). O. subcomplicata, Rœmer, 1841. Kreid., p. 45, n° 2. O. pectinata, Rœmer, 1841. Kreid., p. 45, n° 3 (non Goldfuss ). O. carinate (pars), Rœmer, 4841. Kreïd., p. 45, n°4 (non Lamk.) (Exclus syn.). O. macroptera, Geini!z, 1842. Char, Kreïd., p. 85. 696 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. O. carinata (pars), Leymerie, 1542. Mém. de la Soc. géol., 5, p. 28 (non Lamck.). O. carinata, Mathéron, 1843. Catalogue, p. 192. O. carinata, Forbes, 1844. The Quart. journ., p. 250, n° 91 (non Lamck.). O. prionotai, Forbes, 1844. The Quart. journ., p. 250, n° 92 (non Goldfuss). O. testà elongatä, arcuatä, compressé, valvis elevatis, subtus subcanaliculatis, sulcis obliquis ornatis ; lateribus perpen- dicularibus, late costatis; costis angulosis ; angulis sulcatis. Dimension. Longueur , 425 millim. Coquille très-variable dans sa forme, généralement étroite, allongée, arquée souvent de manière à former presque un cercle. Les valves, très-comprimées et très-élevées, sont larges du côté du sommet, où elles ont comme une aile latérale sur la région anale. A la partie supérieure dorsale des valves, est une surface large, quelquefois un peu creusée, où l'on re- marque des côtes longitudinales obiiques , irrégulières près du sommet, très-allongées au milieu et souvent presque nulles à l'extrémité. De chaque côté de cette surface dorsale, les côtes latérales viennent former saillie ; elles sont espacées, anguleuses , forment un angle droit avec la ligne longitudi- nale, et sont marquées, sur chaque angle, d'un petit canal souvent interrompu. L'ensemble des côtes divisées en dents aiguës sur le bord des valves forme, du côté externe, une surface coupée presque perpendiculairement, tandis qu’au côté interne elle est un peu déclive. Son crochet est forte- ment contourné, comme celui des Exogyra des auteurs. L'in- térieur des valves est lisse. Observations. Peu d'espèces sont aussi variables que celle- ci, suivant l'âge et suivant les isdividus. Au diamètre de vingt à trente millimètres, sa forme est courte; elle est, alors, pour- TERRAINS CRÉTACÉS. 697 vue d’une aile très-srande sur la région anale ; à cet âge, elle n’a souvent de côtes qu'au pourtour, et la valve inférieure montre des processus très-prononcés du côté de l’aile. Quel- quefois, mais c’est une exception, elle conserve cette forme jusqu'au diamètre de quarante à cinquante millimètres. Le plus souvent la partie palléale prend un plus grand ac- croissement que le reste ; alors elle s’allonge, prend la forme de l'adulte et devient longue et arquée. Suivant les individus et les localités, elle est plus ou moins arquée; ses côtes sont larges ou étroites. Rapports et différences. Trois espèces des terrains crétacés, de forme voisine, allongée et à côtes, ont été confondues par presque tous les géolosues. Ces espèces sont l'O. macrop- tra de l'étage néocomien , l'O. carinata, Lamck., de l'étage turonien inférieur, et l'O. frons de l'étage sénonien. De ces trois espèces, la première diffère des autres par ses côtes plus grosses, par le dos des ‘valves pourvu d’une surface ‘plane ou concave bien plus large, plus costulée en long, par les côtés externe et interne de chaque valve coupés d'une manière plus abrupte, presque perpendiculaire, tandis que le côté externe est bombé, et le côté interne concave dans la seconde, et les deux côtés en pente déclive jusqu'à la jonction des deux valves chez la troisième, caractères qui, indépen- damment du /acies, les feront toujours reconnaitre. Localité, Celte espèce se trouve partout où l’on a rencon- tré l'étage néocomien. Elle a été recueillie à Geraservis, a Trigance, à la Martre (Var), par MM. Coquand, Doublier et Astier ; à Sault, près du Ventoux (Vaucluse), par M. Renaux; à Génégal (Pyrénées Orientales), par M Paillette; à Saint- Dizier et à Wassy (Haute-Marne), par M. Tombeck et par moi; à Russey, à Noël-Cerneux, près les Maisons-sous-les-Écorces, à Renaud-du-Mont, aux Jeannerots (Doubs), par M. Carte- 698 PALÉONTOLOGIE FRANGDAISE. ron ; à Essen, à Schandelahe, à Schôppensteut, à Vahlberg, à Ellisser, à Brinkes, dans l'hilston et dans l’hilsconglomerat des environs de Hanovre, par M. Rœmer. M. Tombeck l'a aussi rencontrée dans l'étage aptien des environs de Saint-Dizier (Haute-Marne). Histoire. Cette espèce jeune, mais très-reconnaissable , a été décrite et figurée par Sowerby en 1824, sous le nom de Macroptera , et cet auteur l'indique comme s'étant trouvée avec le Gryphæa sinuuta, ce qui lève tous les doutes relati- vement à son identité. Peut-être est-elle figurée par Goldfuss sous le nom de Colubrina, qui appartient à une autre espèce. M. Rœmer à fait successivement des jeunes ses O. subcom- plicata et macroptera, et des adultes ses O. rectangularis, pectinata et carinata. Pour MM. Leymerie, Mathéron et Forbes, n'ayant pas distingué les espèces, ils ont confondu celle-ci avec l'O. carinata de l'étage turonien et l'ont indi- quée sous ce faux nom dans l'étage néocomien. Explication des figures. PI. 465, fig. 1. [ndividu adulte, contourné, vu en dessus. Fig. 2. Un autre échantillon, vu de côté, enraccourci. Fig. 3. Un individu adulte, variété peu courbée. Fig. 4. Jeune, vu en dedans, avec son aile. Fig. 5. Jeune, vu en dessus. Fig. 6. Coupe transversale, réduite. De ma collection. N° 1052. OsTREA CouLonI, d'Orbigny, 1846. PI. 466 et 467, fig. 1-3. Bourguet , 4742. Traité des pétrif., tab. XIV, f. 84, 85; pl. XV, f. 89, 90? Gryphæa Couloni, Defrance, 1821. Dict. des sc. rat., 49, p. 554. | TERRAINS CRÉTACÉS, 699 Gryphæa Dumerillii, Defrance, 1821. Dict des sc. nat, 19, P. 555. Exogyra subsinuata, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. GEO NV pp F6, 7. Exogyra subsinuata, Mathéron, 1845. Catal., p. 190, n° 258. E. Couloni, d’Orbigny, 1842. Fossiles de Colombie, p. 58, n° 38. O. testé trregulari, obliquä, areuaté; valv& superiore compla- nat, plicis angulosis , latere buccali lamellosis ornatä; valvä inferiore ponderosé, plicatâ, vel rugos&, angulosé, subcarinatä, carinä nodosé ; umbonibus contortis. Dimension. Longueur, 140 millim. Coquille très-variable, suivant les individus et les localités. Valve supérieure plane ou même concave, oblique, triangu- laire, arquée et acuminée sur le labre, lamelleuse sur la ré- gion buccale et ornée de plis d’accroissement prononcés qui forment comme des angles successifs, en suivant la configura- tion du labre; son sommet est contourné. Valve inférieure très-épaisse , profonde , anguleuse , formant une espèce de carène obtuse , souvent noduleuse, qui part du sommet et s’arque pour aller rejoindre l’extrémité du labre. La partie interne de la carène, souvent concave et plissée dans la jeu- nesse, montre, près du crochet, une expansion latérale, qui disparaît souvent ensuite. La partie externe la plus grande est plane, lisse, ondulée en travers an même noueuse, et se ter- mine souvent par une expansion aliforme. Les crochets sont contournés obliquement et nullement saillans. Observations. La forme décrite ci-dessus est l'état normal de tous les individus des environs de Wassy et celui des jeunes individés des autres lieux ; mais il arrive auss!, souvent, que les oreillettes latérales sont à peine marquées et manquent tout-à fait, surtout chez les échantillons de Vandeuvre, où la 700 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. coquille s'arque beaucoup, reste presque toujours lisse et est généralement plus étroite. Une autre variété , commune à Bet- tancourt-la-Ferrée, aux environs d'Auxerre, à Chambéry, ne conserve la forme type que jusqu’au diamètre de vingt à trente millimètres ; puis elle se déprime, se contourne fortement et se couvre quelquefois de plis obliques et de nodosités. Rapports et différences. Assez voisine de l'O. aquila par ia forme et par l'aspect, cette espèce s’en distingue, dans sa jeunesse , par ses oreilles, par sa forme triangulaire; dans l’âge adulte , elle se reconnaît facilement à son ensemble anguleux en dessous, à sa forme toujours acuminée au labre, et par les plis anguleux de sa valve supérieure. Localité. Elle caractérise les assises inférieures de l’étage néocomien. Elle a été recueillie à Vandeuvre (Aube), par M. Clément Mullet et par moi; à Bettancourt-la-Ferrée, à Saint-Dizier, à Wassy, à Baudrecourt ( Haute-Marne), par MM. Cornuel, Tombeck et par moi; à Génégal (Pyrénées- Orientales), par M. Paillette ; près d'Auxerre, à Bernouil, à Saint-Sauveur (Yonne), par MM. Cotteau et Robineau-Des- voidy; à Renaud-du-Mont, à Maisons-sous-les-Écorces, à Russey, à Saint-Martin , à Beaudueu, à Trigance (Var), par MM. Astier et Doublier ; à Mazac, près d’Alais (Gard), par M. Renaux, à Chambéry (Savoie), par M. Hugard ; à Neuchà- tel (Suisse), par moi. Histoire. Cette espèce , parfaitement décrite par M. De- france depuis 1821, et citée partout sous le nom de Couloni dans tous les ouvrages de géologie, a reçu, en 1847, le nom de Subsinuata, par M. Leymerie. Je reviens naturellement à la dénomination la plus ancienne. Explication des figures. P\. 466, fig. 4. Variété normale de grandeur naturelle, vue en dessus. Fig. 2. La même, vue en dessous. TERRAINS CRÉTACÉS, 701 Fig. 3. La même, vue de côté. Fig. 4. Jeune, vue en dessus. PI. 467, fig. 1. Variété étroite, vue en dessus. Fig. 2. Autre variété étroite, vue en dessus. Fig. 3. La même, vue en dessous. De ma collection. N° 1053. OsTR£A TOMBECKIANA, d'Orbigny. PI. 467, fig. 4-6. Exogyra spiralis, Rœmer, 1839. N. Ool., p. 65 ( pars) (non Lamarck, 4519). E. undata, Rœmer, 1540. N. Kreid., p. 47, n° 7 (non Lamarck, 1819). O. testà irregnlari, elevatd, contortä ; valvd suprriore opercu- liformi, complanatä, plicis lamellosis, concentricis ornatà, externè subangulosä, apice subspirali ; valvd inferiore ele- valä, auriformi, subplicatä, contortä. Dimension. Diamètre, 24 millim. Coguille très-variable, élevée, formée d'une valve supé- rieure operculiforme, presque plane, néanmoins un peu re- levée et anguleuse extérieurement, ornée de forts plis lamel- leux, concentriques , plus rapprochés sur les côtés. Sommet coniourné en spirale. Valve inférieure auriforme, très-haute, avec son bord élevé , marqué seulement de quelques lignes d'accroissement, à sommet contourné sur lui-même. Rapports et différences. Cette petite espèce pourrait être prise, au premier abord , pour le jeune de l'O. Couloni ; mais elle est bien plus arrondie, plus haute, et les côtes lamel- leuses de sa valve supérieure sont plus marquées. C'est bien, je crois, une espèce distincte. Localité. Elle est propre aux couches inférieures de l'étage néocomien. Elle à été recusillie à Bettancourt 1 Ferrée, à 702 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Wassy (Haute-\iarne), par M. Tombeck et par moi ; à Mor- teau (Doubs), par M. Carteron; à Elligser, à Brinkes, à Schandelahe et à Schôppenstedt (Hanovre), par M. Rœmer. Histoire. Indiquée comme variété du Spiralis par M. Rœ- mer, elle a encore été rapportée, à tort, à l’'Undata de La- marck, espèce bien distincte. Explication des figures. PI. 467, fig. 4. Coquille entière, vue en dessus. Fig. 5. La même, vue de côté. Fig. 6. La même, vue en dessous. De ma collection. N° 1054. OSTREA BOussiNGAULTI, d'Orbigny. PI. 468. Exogyra subplicata, Rœæmer, 1839. Ool. Nach., tab. 18, f. 17 (non O. subplicata, Deshayes, 1832). E. subplicata,Rœmer, 1839. Kreïid., p. 47, n°8. Æ, harpa (pars), Rœmer, 1841. Kreïd., p. 48, n° 10 (non Goldfuss, 1850). E. harpa, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., 5, p.28 (von Goldfuss). E. subplicata, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., p: 18, 28. E. Boussingaultii, d'Orbigny, 1842. Foss. de Colombie, P-57, pl:5,4 10: pl5. ft, 89° E. plicata, Mathéron, 4843. Catalog, p. 191, n° 261 (non Lamarck, 1819). Gryphæa harpa, Forbes, 1844. The Quart. jour., p. 250, n° 94, pl. 3, f. 12 (non Goldfuss). O. testà oblongé, arcuatä, obliqué ; valvd superiore compla- natd, ra iatim irregulariter undulatä, externe subcarinatä, concentricè lamellosä, acutè dentatw; valvä iuferiore crassä, TERRAINS CRÉTACÉS. r09 oblique rugoso-costatà ; costis rotundatis, irreguluribus ; umbonibus contortis. Dimension. Diamètre, 95 millim. Coquille ovale-oblongue, arquée, un peu triangulaire, très-variable. Valve supérieure plane, carénée extérieure- ment, pourvue, sur la partie externe de la carène, de plis anguleux, lamelleux en travers, et, sur la surface plane, de rides ou de plis rayonnans irréguliers. La partie interne du côté externe de cette valve montre des dents anguleuses; son attache musculaire est d’un ovale presque rond. La valve in- férieure, généralement creuse, épaisse, est auriforme, à som- met très-contourné ; elle montre, en dehors, une forme caré- née, avec de grosses côtes onduleuses, simples, sur la région buccale, et de plus petites côtes ridées sur l’autre côté. Sa forme et ses ornemens sont, du reste, très-variables, suivant Les lieux où elle vivait et les corps sur lesquels elle s’est fixée. Observations. Cette espèce, mince dans le jeune âge, de- vient très-épaisse chez les adultes. Rapports et différences. Cette espèce peut facilement se confondre avec l'O. flabella, dont elle à la forme et, pour ainsi dire, les ornemens. À peine même peut-on trouver des différences qui ne disparaissent pas, lorsqu'on réu- pitun très-srand nombre d'échantillons. Néanmoins, j'ai reconnu que, jeune, ses côtes sont bien plus grosses, très-ra- rement doubles, presque toujours simples ; qu'elles sont in- finiment moins ridées, que la valve supérieure a des dents sur le bord externe, que l'empreinte musculaire est généra- lement plus large. Malgré ces différences, les rapports sont si intimes que je n'aurais pas balancé à réunir ces deux es- pèces, si elles avaient appartenu à la même couche; mais l'O. Boussingaultii se trouvant dans l’étage néocomien , elle est séparée de l'O. flabella par les étages aptien et albien 701 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. qu ne la renferment pas; aussi est-il impossible d’en suivre la filiation. Localité. Propre, comme je l'ai dit, aux couches infé- ricures de l'étage néocomien , elle a été recueillie à Bettan- court-la-Ferrée , à Wassy, à Baudrecourt ( Häute-Marne), par MM. Cornuel, Tombeck et par moi ; à Renaud-du-Mont, à Russey (Doubs), par M. Carteron; à Auxerre, à Trigance (Var), par M. Doublier ; à Orgon (Vaucluse), par M. Renaux. Histoire. Cette espèce a subi le sort de beaucoup des au- tres Huîtres; elle a été souvent méconnue ou confondue. Elle à été indiquée d'abord en 1539, par M. Rœmer, sous le nom de Subplicata, déjà donué depuis 1532 à une seconde huitre. Le même auteur l'a indiquée à tort comme le Harpa de Goldfuss, qui n’est que le jeune de l'Ostrea flabellata. MM. Leymerie et Forbes sont tonbés dans la même erreur. Je lui donne le nom de Boussingaulti, sous lequel je lai fi- gurée en 1842. É Explication des figures. Pl. 468, fig. 4. Individu adulte, vu en dessus. Fig. 2. Le même, vu en dessous. Fig. 3. Le même, vu de profil. Fis. 4. Une variété, vue en dessus. Fig. 5. La même valve, vue en dedans. Fiz. 6. Jeune, vu en dessus. Fig. 7. Le même, vu de profil. Fig. 8. Le même, vu en dessous. Fig. 9. Une variété allongée, vueen dessus. De ma collection. N° 1055. OsTREA LEYMERU, Deshiayes. PL'A69: Ostrea L'ymerüi, Deshayes, 1842, Leymerie, Mém. de ia Sot-t860!7, 5 pe 1 pl M9 re TERRAINS CRÉTACÉS. 905 Ostrea Leymerii, Forbes, 1844. "The Quart. journ., p. 259, n° 93, O. {està ovato-oblongä, irregulari, depressé ; valv& superiore complanatä, concentricè rugoso-lamellosé ; valvé inferivre crassä, ponderosà , concentricèé irregulariter rugos&, vel radiatim undulatä ; umbonibus ohtusis lateralibus. | Dimension. Diamètre, 145 millim. Coquille ovale, oblongue , un peu triangulaire, mais va- riable dans sa forme. L'extrémité du côté des crochets est obtuse , toujours moins large que la région palléale, quel- quefois oblique, elle est aussi régulière. La valve supérieure est plane ou à peine convexe, marquée de rides et de plis lamelleux prononcés sur le bord. La valve inférieure, bien plus épaisse et plus profonde que l’autre, est souvent plus lamelleuse et toujours plus irrégulière et plus épaisse. En dedans, les deux valves ont le talon prolongé, oblique et très- large. Les côtés externes sont obliques et lamelleux, l'im- pression musculaire transverse est très-creuse. Observations. Je crois devoir rapporter à la même espèce . de jeunes coquilles adhérentes aux grosses qui sont trans- verses et souvent d’une forme bizarre. Rapports et différences. Gette espèce, avec une forme un peu plus oblongue, nous rappelle PO. edulis dont cepen- dant elle diffère, de plus, par ses lames concentriques entières et par d’autres caractères que la comparaison fait ressortir. Localité. Elle est propre aux couches supérieures de l’é- tage néocomien ou aux couches que le grand nombre d'indivi- dus de cette espèce a fait nommer ostréennes par M. Cornuel. Elle à été recueillie près de Wassy et de Saint-Dizier (Hautc- Marne), par MM. Cornuel, Tombeck et par moi; aux envi- rons d'Auxerre (Yonne), par M. Cotteau ; à Renaud-du-Mont, à Nuëlcerneux (Doubs), par M. Garteron. III, bS 706 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Explication des figures. PL 469, fig. 1. Coquille réduite, vue en dessus. Fig. 2. La même, vue de côté. Fig. 3. Valve supérieure, vue en dedans. Fig. 4 et 5. Jeunes individus fixés aux adultes et suppo- sés appartenir à la même espèce. De ma collection. ota. Les Ostrea pectinata , carinata, vesicularis, les Exogyra subcarinata , conica , plicata, haliotidea, undata, indiquées par M. Rœmer dans l'hilsconglomerat et dans les couches de l’hilsthon du Hanovre , qui correspondent à notre étage néocomien de France et de Suisse, n'existent pas dans ces couches ; elles y ont été mentionnées par suite de fausses déterminations. Il en est de même des Æxogyra auricularis , harpa, plicata, et de l'O. carinata, indiquées à tort par M. Leymerie comme se trouvant dans l'étage néocomien. Toutes ces espèces appartiennent à l'étage turonien et sont différentes de celles auxquelles elles ont été rapportées. Espèces de l'étage aptien. N° 1056. OSTR£A AQUILA, d'Orbigny, 1846. PI. 470. Gryphæa latissima, Lamarck, 1819, Anim. sans vert., VI, p. 199, n° 7 (non O. latissima, Broch., 1814). G. sinuata, Sowerby, 1822. Min. conch., 4, p. 45, pl. 336 (non.O. sinuata, Lamarck, 1819). G. aquila, Brongniart, 1822. Env. de Paris, pl. IX, f. 41. G. sinuata, Phillips, 1529, Yorksh., tab. ?, F, 23. Exogyra aquila, Goldfuss, 4834. Petrif, Germ. , 2, p. 86, n° 82,1. 87, f. 3. Gryphæa aquila, Deshayes, 1836. Édit. de Lamck., 7, p. 210, n° 25 TERRAINS GRÉTACÉS. 707 Exogyra sinuala, Rœmer, 4841. Kreid., p. 47, n° 2, E. subcarinata, Rœmer, 1841. Kreid., p. 47, n° 3. E. sinuata, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., 5, p. 28pl.12, 1492; E. sinuata (pars), Mathéron, 1843. Catal,, p. 191, n° 229. Gryphæa sinuata, Forbes, 1844. The Quart. journ., p. 250, n° 96 (Exclus. syn.). O. testä crassä, ponderosä, arcuatd, vel triangulari, concen- tricè lamelloso-plicatà ; valu superiore complanatä, infe- riore convexd, obtuse carinatä, umbone contorto. Dimension. Diamètre, 450 millim. . Coquille large, triangulaire, oblongue, arquée, très- épaisse, ornée en dessus et en dessous de rides lamelleuses, anguleuses seulement dans la jeunesse, arrondies ailleurs. Valve supérieure plane, arrondie sur le labre; valve infé- rieure très-épaisse , profonde, quelquefois obtusément caré- née, mais le plus souvent arrondie , jamais noduleuse, Les crochets sont fortement contournés, quelquefois très-séparés et distans.} Observations. Jeune , cette espèce n'a jamais d’expansions aliformes ; elle est souvent un peu anguleuse à la valve infé- rieure; sur quelques individus cette partie anguleuse se montre à tous les âges, mais le plus souvent elle fait place à un labre arrondi et même comme tronqué. Suivant la mamère dont elle s’est fixée elle est très-déprimée ou très-épaisse. Rapports et différences. Voisine, par sa forme, de l'O. Cou- loni, elle s’en distingue toujours dans la jeunesse par le manque d’oreillettes, par sa forme moins anguleuse; dans l'âge adulte, obtuse sur la région palléale, par le manque de nodosités et de côtes et par les stries d’accroissement non anguleuses. Loculité, Elle caractérise l'étage aptien de toute la France. 708 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Elle a été recueillie aux environs de Wassy (Haute-Marne), par M. Cornuel et par moi ; entre Ervy et Marolles (Aube), par moi; aux environs d'Auxerre ( Yonne), par M. Cotteau; à Gargas, près d'Apt (Vaucluse), par M. Renaux. Histoire. Décrite en 1819, par Lamarck, sous le nom de latissima, ce nom ne peut lui être conservé puisqu'il avait été donné$en 1814 par Brochi à une autre espèce. Appelée si- nuata par Sowerby en 1822, elle ne doit pas, non plus, coc- server cette dénomination appliquée, en 4819, par Lamarck à une autre espèce. Je suis donc obligé de prendre la troi- sième, celle d’aqguila , donnée par M. Brongniart. Explication des figures. PI. 470, fig. 4. Coquille adulte, réduite, vue en dessus. Fig. 2. La même, vue de côté. Fig. 3. Variété large, vue en dessus et réduite. Fig. 4. Une autre variété, vue ;en dessus avec les traces du Nautilus Requienianus , sur lequel elle était fixée à l'état vivant. De ma collection. Espèces de l'étage albien ou du gaul. Ne 4057, OSTREA RAULINIANA, d'Orbigny, 1846 pl. 474, lig. 1-3. O. testà depressé, auriculatä ; valvä superiore ovali complu= natà, concentricè substriatä, externe subcarinatä, longi= tudinaliter: plicalà ; valvä inferiore latere buccali elevalü, subplicatd ; umbonibus involutis oblusis. Dimension. Diamètre, 50 nullim. Coqguille ovale-oblongue, arquée , très-déprimée dans son ensemble qui est auriforme. Valve supérieure très-plane, marquée de quelques lignes d'accroissement ; son côté buccal Us plus élevé et pourvu de plis lamelleux qui suivent la TERRAINS CRÉTACÉS. 709 forme du bord. Valve inférieure relevée à la région buccale de manière à former une partie presque droite, légèrement marquée de lignes d’accroissement. Les sommets, plus ou moins contournés en spirale et souvent obliques, sont légère- ment saillans. L'intérieur est crénelé sur le bord externe. Rapports et différences. Cette espèce, très-variable de forme, se distingue de l'O. haliotidea par son bord bien moins droit, non saillant en carène en dessous, et par son sommet libre que ne recouvre pas le retour du labre. Localité. Elle est propre à l'étage albien ou du gault, où elle a été recueillie à Grand-Pré, à Sauce-aux-Bois, à Chevrière, (Ardennes), par M. Raulin et par moi; à Valcourt (Haute- Marne), par M. Tombeck. Explication des figures. PI. 471, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus, ù Fig. 2. La même, vue en dedans. Fig. 3. La même, vue de profil. De ma collection. N° 1055. OSTREA CANALICULATA, d'Orbigny. PEPETAE fo MES Chama canaliculata, Sowerby, 1813. Min. conch ,V, p.68, pl. 26, 1 (non O. canaliculata, Sow., 1816). Ostrea lateralis, Nilsson, 1827. Petrif. suecana, p. 29 EST 7-40 O. lateralis, Goldfuss, 1834. Petrif. Germ., 1. 2, p. 24 n°602, 1:02, [. 1. O. lateralis, Deshayes, 1835. Édit. de Lamck., 7, p. 258, n° 60. O. lateralis, Hisinger, 1857, Lethea suecica , p. 46, pl. XI 110 O. lateralis, Rœmer, 1841. Kreideg., p. 46, n° 9. O. lateralis, Geinitz, 1841. Char., p. 19. 710 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Exogyra parvula, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géo. 5, p. 47, pl. 42, f. 8, 9. O. #està inflaté, irregulari; valv superiore, subovali, com- planatà ; lamellis concentricis, erectis, distantibus ornatä; valvà inferiore! convexæä, globulosé, concentricè rugosû; umbhone involuto. Dimension. Diamètre, 40 millim. Coquille irrégulière, arrondie ou ovale. Valve supérieure operculiforme, plane ou même concave, arquée, ornée de lames concentriques, saillantes, espacées, très-prononcées, légèrement contournée sur elle-même au sommet. Valve in- férieure très-irrégulière, suivant la manière dont elle s’est fixée. Elle est généralement semi-globuleuse , tronquée sur la partie adhérente et presque lisse, montrant seulement des lignes d’accroissement peu prononcées. Son sommet, quelque- fois libre et contourné , est aussi souvent enroulé sur lui- même, mais toujours en dehors du reste. Le moule intérieur montre une impression annulaire très-remarquable. Rapports et différences. Cetie espèce, voisine par sa forme de la valve supérieure de l'O. Rauliniana, S'en distingue toujours par les lames élevées de celle-ci, par sa valve infé- rieure demi-globuleuse et très-creuse. Localité. Elle est propre aux couches supérieures de l'étage albien et aux couches inférieures de l’étage turonien, Elle a été recueillie, dans l'étage albien, à Neuvilly, à Mont-Blain- ville ( Meuse ), à Grand-Pré, à Varennes (Ardennes), par MM. Raulin et Moreau ; à Larrivour, à Maurepaire (Aube), par moi; dans l'étage turonien , au Havre, à Rouen (Seine- inférieure) et à Tournay (Belgique), par moi, Histoire. 1] est étonnant que, très-bien figurée et décrite par Sowerby dès 15i5, celle espèce nait élé reconnue par personne pour l'identique de l'O. lateralis de Nilsson. Elle a TERRAINS CRÉTACÉS. 711 encore reçu de M. Leymerie, en 1842, la dénomination d'Exogyra parvula, qu'il faut également supprimer des cata- logues. Le nom de canaliculata, comme le plus ancien, doit rester à l'espèce. Explication des figures. PI. 47A, fig. 4, Valve inférieure, vue de profil. Fig. 5. La même, vue en dessous. Fig. 6. Un autre exemplaire avec les deux valves, vu de côté. Fig. 7. Le même, vu en dessus. Fig. 8. Moule intérieur. Fig. 9. Échantillon de Rouen. De ma collection. N° 1059. OSTREA ARDUENNENSIS, d'Orbigny, 1846. Pl.1472, fo:.41-A. O. testà arcuatä, angulosd; valvä superiore semilunari, pland, sublævigatä , externè plicatä, subcarinatä, latere palleali acutè-angulato ; valvà inferiore convexä, angulosâ, subca- -rinat@, concentrice tenuiter rugosà ; labro producto elon- gato ; umbone involuto. Dimension, Diamètre, 30 millim. Coquille régulière , arquée, anguleuse. Valve supérieure en croissant, plane, presque lisse , marquée seulement, du côté buccal, par une sorte de carène en dehors de laquelle sont des plis longitudinaux très-prononcés ; la région pal- léale forme un angle saillant étroit; la région anale est pres- que échancrée. La valve inférieure est assez profonde, con- vexe et arguleuse en dessous, divisée en deux parties pres- que égales par une saillie non carénée; elle est à peine marquée de lignes d’accroissement. Son crochet est contourné en dessous. Rapports et différences, Voisine, par sa forme, de l'O. Rau- liniana, cette espèce s’en distingue par sa plus peute tulle, SALE PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, par sa forme régulière toujours anguleuse en dessous. Elle se distingue facilement de l'O. canaliculata par sa valve supérieure non lamelleuse et carénée en dehors. Très-com- mune, elle est, du reste, aussi caractérisée que possible. Localité. Elle est spéciale aux couches de l'étage albien ou du gault. Elle a été recueillie à Grand-Pré, à Novion, à Ma- chéroménil, à Sauce-aux-Bois (Ardennes), par MM. Constant, Raulin et par moi; près de Morteau (Doubs), par M. Carte- ron; à Cluse (Savoie), par M. Hugard ; à Voiray (Haute- Saône), par M. Chassy ; dans les cendrières de Not-Aubenton (Aisne), par M. Millet. Explication des figures, PI. 472, fig. 4, Coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus.” Fig. 2. La même, vue en dessous. Fig. 3. La même, vue de côté. Fig. 4. Moule intérieur. De ma collection. N° 1060. OSTREA MILLETIANA, d'Orbigny, 1846. PI. 472, fig. 5-7. O. testä oblongä, arcuatä, inflatä; valvis convexis, subtus bifariäm costatis ; costis latis, obliquis, obtusis, crenulatis, transversim strialis. Dimension. Longueur, 110 millim. Coquille oblongue, arquée, presque aussi large que haute, d'une égale largeur partout, et pourvue d’une légère expan- sion des deux côtés de la région cardinale. La partie supé- rieure dorsale des valves, également bombées, ne forme au- cune dépression, les côtes en partent alternativement de chaque côté, mais d’une manière irrégulière. Elles sont au nombre de dix à seize chez les adultes, obliques, à angle obtus; mais, de distance en distance, pourvues de pointes sail- TERRAINS CRÉTACÉS. 713 lantes et fortement striées en travers. Elles forment, sur le bord, des dents longues, aiguës, et leur ensemble représente, de chaque côté , une partie convexe. Le crochet est un peu de côté ainsi que la fossette du ligament. L'intérieur des valves est légèrement boursouflé. Observations. Cette espèce ne varie que dans son plus ou moins de largeur. Rapports et différences. Par son ensemble oblong et par ses côtes anguleuses cette espèce ressemble un peu à l'O. frons ; mais elle s’en distingue par sa forme moins oblonpue, bien plus large partout, par ses oreilles assez prononcées, par sa partie dorsale non régulière, par ses côtes bien moins nombreuses, épineuses et siriées. Localité. Elle est propre aux couches supérieures de lé- tage albien où du gault, et a été recueillie à Larrivour, près de Gérodot (Aube), par M. Clément Mullet ; dans les marnières de La Rue-l’Archer, près d’Aubenton (Aisne), par M. Millet ; à -Grand-Pré (Meuse), par M. Raulin ; à Saint-Paul-de-Fenouil- let (Pyrénées-Orientales), par M. Paillette ; à Sauce-aux-Bois (Ardennes), par moi; à Clar (Var), par M. Astier. Explication des figures. PI. 472, fig. 5. Coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus. Fig. 6. La même, vue sur-la région buccale. Fig. 7. Une valve, vue en dedans. De ma collection. Espèces de l'étage turonien ou de la craie chloritée. N° 3061. OSTREA GARANTONENSIS, d'Orbigny. Pl." 473. O. tesiä ovatä , vel oblongä, obliqu&; valv& superiore com- planatä, lævigatä; latere anali aliformi, læviga!& ; latere buccali carinaté, cristat&, acutè dentatä; valrä ainferiore obliqué, acutè costalà ; umbone obliquo vel recto, producto. 714 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Dimension. Longueur , 90 millim. Coquille ovale ou obl'ongue , quelquefois arquée. Valve supérieure plane et même concave, lisse au milieu, crénelée et fortement dentée au pourtour, surtout sur la région buc- cale, où l’on remarque la partie lisse séparée de la partie dentée par une forte crête élevée et très-saillante. A la région anale est une expansion assez prononcée. La valve inférieure, fixée sur une grande partie de sa surface, s'élèveobliquement du talon vers le labre , ornée de onze côtes anguleuses qui - forment, sur le bord, autant de dents aiguës. Le talon, souvent prolongé, est droit ou oblique. Rapports et différences. Bien que variable dans sa forme, cette espèce remarquable se distingue facilement de toutes les autres pourvues de dents par sa valve supérieure plane et par la crête externe qui la décore. Localité. Elle est propre aux couches les plus inférieures de l'étage turonien, avec les Caprina bipartita et les Ichthyo- sarcolites , à l'ile Madame (Charente-Inférieure ), où je l'ai recueillie abondamment. Explication des figures. PL. 440, fig. 14. Coquille , vue en dessus. Fig. 2. La même, vue de profil. Fig. 3. Une autre variété, vue en dessus. De ma collection. N° 1062. OSTREA CARINATA, Lamarck. PI. 474. Encycl. méth., pl. 457, f. 3-5. Ostrea carinata, Lamarck, Ann. du Mus., 8, p. 166,5 Parkinson, 4811. Org. rem., pl. XV, f. 4, p. 217. O. carinuta, Lamarck, 1819. Anim. sans vert., 6, p. 216, n° 9 (non Sow., 15922; non Brong., 4822). TERRAINS CRÉTACÉS, 715 O. colubrina, Lamarck, 1819, v. 6, p. 216, n° 40. O. scolopendra, Lamarck, 1819. Anim. sans vert., 6, p. 216, n° 41. O. serrata, Defrance, 1821. Dict. des sc. nat. O. carinata, Deshayes, 1830. Encyel., 2, p. 304, n° 41. O. carinata, Goldfuss, 1534. Petrif. Germ., 2, p. 9, n° 20, t. 740: O, pectinata, Goldfuss, 1834. Petrif. Germ., 2, p. 9, n° 24, COL O. carinata, Deshayes, 1836. Ed. de Lamck., 7, p.240,n° 9. O. testà elongatä, arcuati, maximè compressé; valvis elevatis, subtus subcanaliculatis, undulatis ; latere externè convexo ; latere interne excavato, lateribus costatis; costis angusta- tis, carinatis, sparse Spinosis, suprà sublüusque spinosis. Dimension. Longueur , 100 millim. Coquille assez peu variable dans sa forme, étroite , allon- pée, arquée. Les valves, excessivement comprimées et surtout très-élevées , sont pourvues d’une légère aile sur la région anale. La partie supérieure dorsale des valves est une surface étroite , toujours ereusée , où sont des espèces d’ondulatiors irrégulières, très-marquées sur toute la longueur. A la partie exterue de cette surface dorsale s'élèvent, comme des pointes aiguës, le commencement des côtes latérales , tandis que l’autre côté, un peu élevé, n’est point aigu. Celles-ci, au nombre d’environ quarante chez les adultes, très-rappro- chées , très-anguleuses, sont légèrement obliques par rap- port à la ligne dorsale ; elles montrent en dehors des épines éparses de distance en distance. Leur ensemble, divisé en dents très-aiguës sur le bord des valves, forme, du côté ex- terne de la courbe de la coquille , une surface très-convexe, arrondie , et du côté interne une partie concave. Son crochet n'est pas contourné ; la facette du ligament est seule un peu 716 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. oblique ; l’intérieur des valves est ondulé et comme bour- souflé dans toutes ses parties. Observations. Cette magnifique espèce, lisse dans sa très- grande jeunesse, prend, presque de suite, la forme des adul- tes et varie très-peu ensuite dans sa longueur relative, dans l'arc qu'elle forme. Seulement, chez les très-vieux , elle de- vient très- haute, sans que pour cela les côtes s’élargissent. Rapports et différences. Assez voisine de l'O. macroptera par sa forme, elle s’en distingue facilement à tous les âges par son ensemble plus comprimé, par sa surface dorsale plus étroite, plus creusée, généralement plus ondulée sans former de côtes, par les pointes que présente, du côté externe de cette parte, la saillie des côtes, par les côtes le double plus nombreuses et pourvues d'épines de’ distance en distance, par la coupe convexe en dehors et concave en dedans qu'affectent les valves, par son crochet non contourné, et enfin par l'inté- rieur des valves ondulé, comme boursouflé au lieu d’être lisse. Bien que cette espèce ait été confondue avec l'O. ma- croptera et l'O. frons , il faudra beaucoup de bonne volonté pour les confondre désormais, lorsqu'on voudra recourir aux caractères diflérentiels que j'indique. Localité. Klle est propre aux couches les plus inférieures de l'étage turonien ou de la craie chloritée, avec les Caprines et l'O. colomba. Je l'ai recueillie à l'ile Madame, à l'ile d’Aix, au Port-aux-Barques (Charente-Inférieure) , où elle est exces- sivement commune ; à Villers (Calvados), au cap la Hève, près du Havre (Seine Inférieure), à la Source Salée, près de Sou- graignes (Aude); au Mans, à Saint-Calais (Sarthe) ; M. Robi- neau-Desvoidy l'a rencontrée près de Saint-Sauveur (Yonne); M. Astier à la Malle (Var); M. Doublier à Eoux (Basses-Al- pes) ; M. Renaux à Montdragon (Vaucluse). Histoire. Lamarck , en 1819, la décrit et la rapporte à la TERRAINS GRÉTACÉS, 717 figure de l'Encyclopédie qui représente bien cette espèce ; mais 1l donne, en même temps, les diverses variétés d'âge sous les noms de scolopendra et de colubrina. MM. Sowerby et Brongniart figurent, en 1822, une autre espèce propre à la craie blanche, sous le nom de carinata. Ensuite MM. Deshayes el Goldfuss confondent les deux sous le même nom. Plus tard, MM. Rœmer, Leymerie, Mathéron et Forbes y confon- dent encore l'O. macroptera de l’étage néocomien. Explication des figures. PI. 474, fig. 4. Jeune individu, vu en dessus. Fig. 2. Adulte, vu e:: dessus. Fig. 3. Le mêine, vu de côté. Fig. 4. Valve inférieure, vue en dedans. Fig. 6. Coupe des deux valves, à la moitié de la longueur, N° 1063. OSTREA FLABELLA, d'Orbieny, 1846. Plr475 Gryplæa plicata, Lamarck , 1819. Anim. sans vert., 6, p. 199, n° 8 (non plicata, SoW., 1813; non plicata, Desh., 1830). G. plicata, Defrance,1521. Dict. des se. nat., 19, p. 534. Exogyra plicata, Goldfuss, 1834. Petrif. Germ., 2, p. 37, n° 14, tab. 87, f. 5 (Exclus., f. a). E. flabella, Goldfuss, 1834. Petrif. Germ., 2, p. 38, n° 45, 19b#87, F. 6. E. harpa, Goldfuss, 1834. Petrif. Germ., 2, p. 38, n° 16, tab. 87, f. 7 ( jeune) (non Leymerie). Gryphæa plicata, Deshayes, 1836. Éd. de Lamek., 7, 205. G. harpa, Deshayes, 1836. Éd. de Lamck., 7, p. 209, n° 20. !xogyra plicala, Roœmer, 1841. Kreid., p. 48, n° 43. (). lestä ovato-obliqué, arcualä& ; valoi superiore Concurd, rugosd, 'adiatim undato-subeostatä ; externe carinati, lon- 718 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. gitudinaliter lamellatä ; valv& inferiore convexiusculé, subcarinatä, plicis obliquis, irregularibus, divaricatis or- nat&; umbone laterali involuto. Dimension. Diamètre , 90 millim. Coguille ovale-oblique, arquée en demi-lune , les deux valves très-inégales. Valve supérieure concave au milieu, carénée et un peu relevée du côté buccal; sa surface est marquée de rides et de plis obliques irréguliers ; la partie ex- terne de la carène est coupée obliquement et fortement lamel. leuse. La valve inférieure , creuse, est bien plus épaisse que l'autre, presque carénée au milieu, et de ce point partent des côtes divergentes, arrondies, obliques, souvent doubles ; le tout fortement ridé en travers. L’extrémité"palléale est sou- vent acuminée. Le sommet est fortement contourné sur le côté en dessous ; il est libre ou engagé dans la coquille. A l'extérieur, les valves sont ondulées; elles ont de petites li- gues transverses près du bord , qui est à peine ondulé, rare- ment plissé, Observations. Très-variable dans sa forme et dans ses or- nemens extérieurs, celte espèce est très-ridée en travers, sur- tout dans la jeunesse. Rapports et différences. Très-voisine de forme et d’orne- mens avec l'O, Boussingaultü ; elle s'en distingue pour- tant par sa valve supérieure plus concave, par ses côtes obliques le plus souvent doubles , surtout dans le jeune âge, par les rides concentriques dont les jeunes et les adultes sont couverts , et enfin par le bord presque toujours dépourvu de dents anguleuses. Ces deux espèces sont du reste de couches bien différentes et séparées l’une de l’autre par les étages aptien et albien. Localité. Elle est propre aux couches inférieures de l'étage turonien, au-dessus de la couche à Caprina bipartita, avec TERRAINS GRÉTACÉS. 719 l'O, biauriculata. Elle y est excessivement commune et forme horizon. Elle à été recueillie par moi à l’ile Madame, à Four- ras, à l’île d'Aix, à Charra, près de Rochefort (Ch:rente- Inférieure ); au Mans, à Saint-Calais, à la Flèche (Sarthe), par M. Gallienne et par moi; à Mareuil, à Milhac de Nontron (Dordogne), par MM. Delanoue et Marrot ; à la Source-Salée, près de Sougraigne (Aude), à Garat, près d'Angoulême (Cha- rente), par M. Marrot ; dans les environs d’Oviedo, à Liama- Oscura (Espagne), par M. Paillette. Histoire. Cette espèce à été décrite en 1819, par Lamarck, sous le nom de Gryphæa plicata ; mais, en ramenant les Gry- phées dans le genre Ostrea , je ne puis conserver cette dé- uomimaton, employée, dès 1513, par Sowerby pour désioner une autre espèce. Bien que le nom de Flabella , appliqué en 1834 par M. Goldfuss , ait été donné à une simple variété de celle espèce, je le conserve parce qu'il n'a pas été em- ployé antérieurement. J'y réunis encore l'Exogyra harpa de M. Goldfuss, qui n'en est quie le jeuue.' Explication des figures. PI, 475, Er. À. Coquille de moyen A âge, vue en dessus, Fig. 2. La même, vue en dessous. Fig. 3. Vieil individu, vu de côté. Fig. 4. Jeune individu, vu en dessus. Fig. 5. Le même, vu en dessous. De ma collection. N° 1064. OSTREA BIAURICULATA, Lamarck, PI. 476. Ostrea biauriculata, Lamarck, Ann. du Mus., 8, p, 160, n° 4. O. biauriculata, Lamarck , 1819. Anim.sans vert., 6, p. 219, u° 29. O. binuriculata, Deshayes, 1830. Encycel. méth., 2, p. 292, n° 41. 720 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. O. vesicularis, Var., Goldfuss, Petrif. Germ., pl. 84, F. 2. O. biauriculata, Deshayes, 1836. Ed. de Lamck., 7, p. 217;-n°29; O. testä semiglobosä , gibbosé, apice truncaté, biauriculatä ; valv& superiore operculiformi, excavalä, concentrice sub- strialä; valv& inferiore ventricosissimä, gibbos&, crassä, ponderosä. Dimension." Diamètre | 80 millim. Coquille lisse ou seulement marquée de lignes d’accroisse- ment, semi-#lobuleuse , tronquée carrément au sommet et pourvue, à cette partie, d’un élargissement auriforme de cha que côté ; la facette du ligament, presque droite, médiane. Valve supérieure concave, mince ; valve inférieure convexe, gibbeuse , s’élevant des crochets vers le milieu , où elle forme une forte saillie et est très-épaisse. En dedans, on voit une impression musculaire centrale, ovale et transverse, très-pro - fonde. Elle ne varie que dans sa plus grande largeur et dans l'épaisseur de sa coquille. Rapports et différences. Cette espèce, confondue à tort, par M. Goldfuss, avec l'O. vesicularis, se distingue facilement de celle-ci par son talon toujours tronqué et pourvu de deux oreilles au lieu d'une seule, par son talon horizontal , par son empreinte musculaire au centre et non sur le côté, enfin par un facies facile à saisir, et parce qu'elles sont de deux épo- ques géologiques bien séparées. Localité. Cette espèce, avec la précédente, forme un hori- zon constant dans les couches crétacées, au-dessus de la zone à Caprina bipartita et à Ichthyosarcolites et au dessous de l'O. columba. Elle à été recueillie par moi au Mans, à la Flèche, à Saint-Calais (Sarthe), à l’ile d’Aix, à l'île Madame à Saint-Agnan, à Saint-Savinien (Charente-Iuférieure); à Cognac, à Saint-Mesme (Charente), à Tourtenay, près de TERRAINS CRÉTACÉS. Ten Thouars (Deux-Sèvres) ; à Milhac, près de Nontron (Dordo- one), par M. Delanoue. Explication des figures. PI. 476, fig, 1. Variété large, vue en dessus. Fig. 2. La même, vue en dessous. Fig. 3. Variété, vue de côté. Fig. 4. Une valve, vue en dedans, Fig. 5. Coupe d’un échantillon épais, pour montrer l'épais- seur extraordinaire de la valve inférieure. De ma collection. N° 1065. OSTREA COLUMBA, Deshayes. Pi2t6771 Kaorr, Petrif., part, 2, D. LIL, pl. 62, f. 1-2. Encycl. méth., pl. 189, F. 3, 4, Gryphæa plicata, Lamarck, 1819. Anim. sans vert., 6, p. 198, n° 11 (non Rœmer). G. silicea, Lamarck, 1819. An. sans vert., 6, p. 198, n° 12. G. columba, Lamarck, 1819. An. sans vert., 6, p. 198, n° 2. G. columba, Defrance, 1821. Dict. des Sc. nat., 19, p. 514. G. colomba, Sowerby, 1822. Min. conch., 4, p. 113, pl. 383, FRA G. columba, Brongniart, 4822. Env. de Paris, pl. 6, f. 8. Ostrea columba, Deshayes, 4830. Encycl. méth., 2, p. 302, n° 42. Gryphæa columba, Deshayes, 1831. Coq. caract., p. 88, pl. 42, f. 3. Exogyra columba, Goldfuss, 1834. Petrif. Germ., 2, p. 34 n° 6, Lab. 86, F. 9. Gryphæa columba, Deshayes, 1836. Lamarck, 2 édit., 7, p. 204. Exogyra columba, d'Archiac, 1837. Mém. de la Soc. géol., 2, p. 185. ue d9 L 22 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. ÆE. columba, Bronn, 1837. Lethæa Geogn., tab. 31, f. 10. E. columba, Dujardin, 1837. Mém. de la Soc. géol., 2, p. 228, n° 70. E. columba, Rœmer, 1841. Kreid. p. 46, n° 4. E. columba, Geinitz, 4841. Char., p. 20. EE. columba, Mathéron, 1843. Catal., p. 191. O. testé ovato-rotundat&, dilatatä, levigatä ; valvé superiore complanatà, rotundat& ; latere buccali concentricè plicatä; valva inferiore convexä, capuliformi; latere anali sulco or- nat ; umbone parvulo, oblique spirali. Dimension. Diamètre , 410 millim. Coguille régulière, arrondie, fortement dilatée. Valve su- périeure plane ou même un peu concave, moins large que l'au- tre, arrondie, lisse, excepté la région buccale, où, sur les échantillons bien conservés, une surface assez large est mar- quée de plis concentriques lamelleux. Le sommet est con- tourné sur iui-même. Valve inférieure très-profonde, en forme de bonnet phrygien retourné, lisse; pourvue, sur la région anale, d'un sillon prononcé surtout vers le bord des vieux échantillons ; la surface, dans les individus bien conservés, est couverte de zones obliques, brunes, en sautoir. Le som- met, très-étroit, se contourne latéralement, et reste toujours libre. Il est très-souvent, dans la jeunesse , couvert de côtes rayonnantes, obliques, très-prononcées, qui s’effacent au dia- mètre de quinze à vingt-cinq millimètres. L’impression mus- culaire, très-peute, est tout-à fait latérale du côté anal. Observations. On à souvent considéré comme formant une variété constante , les ©. columba, qui restent petites et qui ont le sommet couvert de côtes obliques, comme ceux de Fourras, par exemple ; mais, lorsqu'on veut les examiner avec Soin, on reconnait facilement les mêmes sillons sur beau- coup d'échantillons de Saumur, du Mans et de partout. TERRAINS CRÉTACÉS. 720 Rapports et différences. Cette espèce est, sans aucun doute, la plus facile de toutes à distinguer par sa forme régulière en bonnet phrygien, et par sa valve supérieure presque ronde. Localité. Elle est caractéristique d’ane zône go'osique un peu supérieure à l’O. biauriculata, au sein des couches moyenues inférieures de l'étage turonien, avec l'A monites Mantellii, et au-dessous de la zône où se rencontre l'A. rho- tomagensis, Je l'ai recueillie dans les grès de Fourras, de Charras, à Saint-Savigaien, dans les calcaires marneux qui y correspondent, à Martrou, au Port-des-Barques , à Nancras (Charente Inférieure), à Cognac (Charente), à Saumur, à Saint- Calais (Maine-et-Loire), à la Flèche et au Mans (Sarthe), dans la craie tufau ; à Tourtenay ( Deux-Sèvres), près d'Orange (Vaucluse). Elle m'a ensuite été envoyée de la Malle, de la Martre (Var), par MM. Aster, Doublier et Mouton; de Garat, près d'Angoulême (Charente), par M. Marrot; de Robion, d'Eoux (Basses-Alpes), par M. Coquand ; des Martigues (Bouches-du-Rhône), par M. Doublier ; de Montignac, de Milhac et de Nontron (Dordogne), par M. Delanoue; de Llama Oscura, près d'Oviedo ( Espagne), par M. Paillette ; d'Uchaux (Vaucluse), par M. Renaux. Histoire. Cette espèce, des mieux caractérisées, à été, en même temps, décrite sous trois noms, par Lamarck. Tandis qu'il nommait l’adulte bien formé columba , il indiquait le jeune de la variété plissée sous la déuomination de plicata, et les jeunes siliceux de lembouchure de la Charente sous celle de silicea. J'ai vérifié ces espèces sur les échantillons mêmes de Lamarck, dans la collection de M. Delessert. C'est à tort que M. Goldfuss y réunit l'O. conica de Sowerbv, et que M. d’Archiac y joint le Gryphæœa secunda de Limarck. Explication des figures. PI. 477, fig. 4. Individu adule réduit. Da PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Fig. 2, Le même, vu de profil. Fig. 3. Autre échantillon avec ses couleurs, vu en dessous. Fig. 4. Jeune, avec ses côtes. Fig. 5. Le même, vu de côté. De ma collection. N° 1066. OSTREA HALIOTIDEA, d'Orbigny, 1846. PI. 478, fig. 4-4. Chama haliotidea, Sowerby, 1813. Min. conch., 4, p. 67, p. 25 (ron Lamarck, 4819 ; non Rœmer, 1839). Ostracites auricularis, Vahleab., 1821. Petrif. suec., p. 5 Chama haliotidea, Nilsson, 1827. Petrif. suec., p.28 , t.: f.3?? Ezxogyra haliotidea, Goldfuss, 4854. Petrif. germ., 2, p.38, n° 17, tab. 85, f. 4. E. auricularis, Goldfuss, 1834. Petrif. germ., 2, p. 39, n° 48, tab. 85, F. 2. E. planospiritis, Goldfuss, 153. Petrif. germ., 2, p. 39, n° 49, tab. 85, f. 3. Gryphea auricularis, Deshayes, 1836. Éd. de Lamarck, 7, p. 207, n° 16. G. planospiritis, Deshaves, 1836. Éd. de Lamarck, 7, p. 205, n° 17. G, haliotidea, Deshaves, 1836. Éd. de Lamarck, 7, p. 20$, n° 18. Exvgyra auricularis, Geinitz, 4841. Char., p. 20. E. haliotidea, Geïinitz, 1541. Char., p. 20. E. auricularis, Rœmer, 1844. Kreid. (pars). QG ? O. testé ovali, auriformi, lævigatä vel concentrice substriaté; calrä superiore complanatä, margine buccali incrassato , subcarinato ; valré inferiore latä, adhærente ; labro buccali erecto, eletato, infrà carinato, marginato; labro anali plano ; umbone intoluto, intruso, TERRAINS CRÉTACÉS. 725 Dimension. Diamètre, 80 millim.” Coquille ovale, arquée, auriforme. Valve supérieure plane, lisse ou à peine marquée de quelques lignes d'accroissement, bordée, sur la région buccale, par une espèce de crête ren- forcée, plus ou moins carénée ou obtuse. La valve inférieure, fixée sur toute sa longueur, est auriforme ; son bord buccal s'élève beaucoup, de manière à former une cloison oblique en dedans, excavée en dehors et plus avancée et tranchante sur le bord inférieur. Le côté opposé est mince et s'étend en lame horizontale. Le crochet se contourne sur lui-même en spirale, enveloppé par le retour du bord. L'impression mus- culaire interne est allongée. Observations. Cette espèce varie un peu, suivant les corps sur lesquels elle s’est fixée; elle offre cependant quelque- fois des rides transverses à son bord supérieur externe, mais seulement dans le jeune âve. Rapports et différences. Cette espèce, voisine, par sa forme auriculaire, de l'O. Rauliniana, s’en distingue nettement par sa valve supérieure non striée en dehors, par sa valve infé- rieure dont le bord est plus relevé, plus droit et caréné in- férieurement, ainsi que par son crochet qu'enveloppe le re- tour du labre. Localité. Elle se trouve dans les couches à Caprina bipar- tita, au dessous de la zône à O. biauriculata, c’est-à-dire à la base de l'étage turonien. Elle à été recueillie par moi à Villers et à Trouville (Calvados), à l'ile Madame, à l'ile d’Aix (Cha- rente), au Havre, à Rouen (Seine Inférieure), à Cognac (Cha- rente), à Saint-Calais (Sarthe), à Tournay (Belgique). De plus, je l’ai reçue de la Malle (Var), par MM. Astier et Mouton, Histoire. Bien figurée par Sowerby, dès 1813, cette espèce areçu de Vahlemberg, en 1824, le nom d'auricularis. M Gold- 720 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. fuss la conserve sous ces deux noms, et y ajoute son E. plano- spirites, pour une monstruosité. MM. Leymerie et Rœmer l’in- diquent à tort dans l'étage néocomien. Ils ont, sans doute, pris pour telle la valve supérieure de l'O. Boussingaultii. Explication des fiqures. PI. 478, fig. 4. Coquille, vue en dessus. Fig. 2. La même, vue de côté. Fig. 3. Valve inférieure, vue en dessus. Fig. 4. Variété costulée, vue de côté. De ma collection. N° 1067. OsTREA conica, d'Orbigny, 1846. PI. 478, fig. 5-8; pl. 479, fig, 4-3. Encycl. méth., pl. 489, F. 5, 6. Chama conica, Sowerby, 1543. Min. conch., V, p. 68, pl. 26, f. 3. C. recurvata, Sowerby, 1813. Min. conch., V, p. 68, pl. 26, f. 2. ; C. plicata, Sowerby, 1813. Mia. conch., V, p.68, pl. 26, £:4, Gryphæa secunda, Lamarck, 1819. An. sans vert., 6, p. 199, n° 5. Exogyra conica, Sowerby, 1829. Min. conch., 6, p. 247, pl 605, f. 1-3. E. lærigata, Sowerby, 1829. Min. conch., 6, p. 247, pl. 6, f, 4. E. conica, Goldfuss, 1834. Petrif. germ., 2, p. 36, n° 40, tab..87, f. 1? E. subcarinata, Munster, 1834, Goldfuss, Petrif. germ., 2, p. 37,,n° 13; 1ab..82,:f:4. Gryphæœa secunda , Deshayes, Lamarck, 186. 5° édit., 7, p- 205. G.conica, Deshayes, 1836. Éd. de Lamck., 7, p.210, n° 23. | TERRAINS CRÉTACÉS. 727 O. testä ovali, vel auriformi, lævigatä, umbone radiatim cos- tulato ; costis inæqualibus ornato ; valrä superiore opercu- liformi, complanaté internè subcarinatä, striatä ; valvä inferiore contortà , subcarinat&, inflatà ; umbone oblique spirato. Dimension. Diamètre , 55 millim. Coquille ovale, arquée, très-variable de forme, dans le jeune âge, régulière dans l’âge adulte, ornée de côtes obliques, ir- régulières, arrondies , qui couvrent surtout le côté buceal, chez quelques individus jeunes ; le plus souvent marquée seu- lement de stries d’accroissement. Valve supérieure plane, à sommet contourné , élevée sur la région buccale et striée plus fortement à cette partie. Valve inférieure fixe sur une petite partie; alors son sommet est spiral et latéral. Lors- qu’elle est libre, elle est anguleuse, divisée en deux parties presque égales, mais très-obliques. Observations. Le plus souvent elle est lisse, mais il ar- ‘rive que, chez quelques jeunes individus, il y a des côtes obliques qui cessent ensuite. Cette espèce remplace, dans le bassin de la Seine, l'O. columbæ, qu’on n’y a pas encore ren- contrée. Rapports et différences. Voisine, par sa forme élevée et par son crochet, de l'O. columba, elle s'en distingue facilement par sa valve inférieure, anguleuse au lieu d'être arrondie, et par ses lignes d’accroissement plus irrégulières. Localité. Elle est propre aux couches moyennes de l'étage turonien, zone de l'Ammonites rhotomagensis. Elle a été re- cueillie par moi à Rouen, au Havre (Seine-Inférieure), et à Villers ( Calvados), où elle n’est pas commune. Elle a encore été rencontrée à la Malle (Var), par MM. Mouton et Astier ; près de Nontron (Dordogne), par M. Delanoue; à Llama- Oscura, près d'Oviédo (Espagne), par M. Paillette. 728 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Histoire. Cette espèce est bien figurée en 1813 par Sowerby, qui lui a donné le nom de conica. Lamarck, en 819, l'a nom- mée secunda ; c’est le subcarinata de Munster. Explication des figures. Pl. 478, fig. 5. Individu jeune, fixe partout, de grandeur naturelle. Fig. 6. Valve inférieure d’un jeune, vue en dessus. Fig. 7. La même, vue en dessous. Fig. 8. Variété difforme. PI. 479, fig. 4. Adulte, vu en dessus. Fig. 2. Le même, vu en dessous. Fig. 3. Jeune individu à sommet latéral. De ma collection. N° 1068. OSTREA DILUVIANA , Linné. PI. 480. Ostrea diluviana, Linné, 1767. Syst. nat., p. 1145 (non Parkinson, non Nilsson, etc.). : O. diluviana, Gmelin, 4789. Syst. nat., p. 3333, n° 102. Encycl. méth., pl. 187, f. 4, 2. Ostrea diluviana, Lamarck, 1819. An. sans vert. 6, p. 214, n° 2 (non diluviana, Parkinson ). O. phyllidiana, Lamarck, 1819. An. sans vert., 6, p. 215, ne 7e O. diluviana, Deshayes , 1836. Éd. de Lamck., 7. p. 238, n° 2. O. diluviana, Dujardin, 1837. Mém. de la Soc. géol., 2, p. 230 n° 78. O. diluviana, Hisinger, 1837. Lethæa suecica, p. 49, t'XIV M0: O. testé suborbiculari, crassä, ponderaté; valvis subæqualibus, eætus plicatis; costis 18 ad 34 acutis, carinatis, transversim slriatis, margine dentibus ereclis, acutangulis ; umbone dilatato, obtusè truncato, subobliquo. TERRAINS CRÉTACÉS. 729 Dimension. Diamètre, 120 millim. Coquille obronde , ovale ou même oblongue, oblique, très- élevée et très-épaisse, élargie fortement au talon, où elle montre une très-large facette où la fossette du ligament est grande , droite, oblique ou contournée sur le côté. Les deux valves sont un peu inégales, la supérieure moins épaisse, la partie supérieure bombée est couverte de dix-huit à trente- quatre côtes anguleuses, les unes simples, les autres bifur- quées , qui partent d’une certaine distance du sommet et se dirigent obliquement les unes en avant, les autres de côté. Les côtes de la région buccale sont les plus grandes. L’inté- rieur des valves est lisse; l'empreinte musculaire triquètre, latérale, concave. Observations. Cette espèce est très-variable dans ses dé- tails et dans sa forme très-large ou oblongue ; son talon, chez les très-vieux , forme, sur la région anale, une immense ex- pansion latérale. Dans le jeune âge, son talon est contourné, sur le côté spiral, comme les Exogyres, dont, alors, elle a tous les caractères; mais, bientôt , le talon reste oblique ou devient tout-à-fait droit, comme on le voit chez les adultes. Jeune, elle a un petit nombre de côtes, mais celles-ci augmen- tent jusqu'à l'âge le plus avancé. Rapports et différences. Assez voisine, par ses côtes, de l'O. santonensis, celle espèce s’en distingue dans le jeune âge , par son talon contourné latéralement; et, dans l'âge adulte, par son bien plus grand nombre de côtes, par sa forme plus large , plus trapue, par son talon plus large, par son at- tache musculaire profondément excavée. Localité. Elle est propre aux couches moyennesinférieures de l'étage turonien. Elle a été recueillie dans le grès des environs du Mans, de Saint-Calais et dans les tufaus de Court- de-Manche (Sarthe), par M. Gallienne et par moi; à Tourte- 730 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, nay (Deux-Sèvres), par M. de Vieilbanc et par moi; à Artins (Loir-et-Cher), par M. Bourgeois ; à Uchaux (Vaucluse), par MM. Renaux, Requien et par moi; à Saint-Mesme (Charente), par M. Marrot. Histoire. C'est à tort que M. Deshayes , dans l'édition de Lamarck, y rapporte l'O. macroptera de Sowerby et les fi- gures de Parkinson et de Nilsson. Explication des figures. PI. 480, fig. 1. Coquille adulte réduite, vue en dessus, Fig. 2. La même, vue sur le côté. Fig. 3. Jeune individu, de grandeur naturelle. Fig. 4. Une valve réduite, vue en dedans, pour montrer le crochet contourné dans le jeune âge, Fig. 5. Variété allongée, réduite. De ma collection. N° 1069. OSTREA ACUTIROSTRIS, Nilsson, PI. 481, fig. 1-3. Ostrea acutirostris, Nilsson, 1827. Petrif. suec., p. 31, n° 7,1. VI, f. 6 (non Goldfuss). O. controstris, Munster, Goldfuss, 1834. Petrif. germ., 2, p. 25, n° 65, tab. 82, f. 4. O. acutirostris, Deshayes, 1836. Éd, de Lamck., 7, p. 258, n° 61. O. acutirostris , Hisinger , 4837. Lethæa suecica, p. 45, tXIH; fo 7. O. galloprovincialis, Mathéron, 1843. Catalogue , p. 193, pl. 32, f.8. O. testé ovato-oblongä , depressé , subæquivalvi, concentrice subplicatä, rugosä ; valvé superiore convexiusculé ; infe- riore convexà ; umbone producto, recto vel incurvo. Dimension. Longueur , 70 millim. Coquille ovale, oblongue, dans le sens transverse, assez TERRAINS CRÉTACÉS. 751 variable, déprimée dans son ensemble, presque équivalve, marquée de lignes concentriques d’accroissement, plus pro- noncées en dessous. Valve supérieure plane ou légèrement convexe, plus courte que l’autre, qui est assez profonde. Les sommets, plus ou moins aigus, sont droits où légèrement con- tournés. Rapports et différences. Cette espèce, à sommet plus ou moins allongé, rappelle la forme de l’ O. edulis; mais elle s’en distingue par son manque de plis rayonnans et par son en- semble bien moins large. Localité. Elle est assez commune dans les couches infé- rieures de l'étage sénonien du bassin méditerranéen. Elle a été recueillie à la Malle, près de Grasse, à Saint-Auban et au Bausset (Var), par MM. Mouton, Astier, Coquand et Lai- suillon ; à Martigues (Bouches-du-Rhône), par M. Martin et par moi ; à Uchaux (Vaucluse), par M. Renaux. Histoire. Je crois devoir réunir les Ostrea acutirosiris de ‘Nilsson, conirostris de Munster, et galloprovincialis de M. Mathéron. Explication des figures. PL. 481, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus, variété large. Fig. 2. La même, vue en dedans, variété allongée. Fig. 3. La même, vue de profil. De ma collection. N° 4070. OSTREA HiPPOPODIUM, Nilsson. PI. 481, fig. 4-6, pl. 482. Ostrea hippopodium, Nilsson, 1827. Petrif. suec., p. 30, n° 4, tab. VIL, f. 4. O. hippopodium (pars), Goldfuss, 1834. Petrif. germ., 2, p. 23, ne 66, tab. 84, f. 1,6? O. hippopodium, Deshayes, 1836. Édit. de Lamck., 7, p. 258, n° 59. 932 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. O. hippopodium , Hisinger, 1837. Lethæa suecica, p. 46, tab. XIII, f. 4. O. hippopodium, Geinitz, 1841. Char., p. 19. O. hippopodium, Rœmer, 1841. Kreid., p. 46, n° 40. O. fest& suborbiculari, ovali vel irregulari, depressä, lævi- gatà vel concentricè subplicatä; valv& superiore complanatà, margine explanato-dilatatä ; inferiore testé adhærente margine ereclo. Dimension. Diamètre, 425 millim. Coquille ovale, arrondie ou très-irrégulière, très-déprimée, lisse ou à peine marquée de quelques lignes concentriques d'accroissement. Valve supérieure piane ou légèrement con- vexe dans le jeune âge, à bords relevés tout autour, dans l’âge adulte. La valve inférieure , fixe sur presque toute la surface inférieure, a ses bords relevés presque perpendiculairement, Les crochets internes, droits et médians chez les adultes, sont surtout contournés latéralement chez les jeunes. Observations. Jeune, cette espèce est plane, arrondie, ou un peu triangulaire ; elle reste ainsi un temps plus ou moins long; puis ses bords se relèvent tout autour, et elle ne fait plus, alors, que s’épaissir. El lcest extrêmement variable dans sa forme. Rapports et différences. On à souvent confondu cette espèce avec l'O. biauriculata ou vesicularis; mais elle s'en distingue bien nettement , et n’est certainement pas une variété de ces espèces, avec lesquelles elle ne se trouve jamais associée. Sa forme , plane en dessous et relevée sur les bords chez les adultes, qu’on a pu prendre comme le produit de la fixité de l'espèce, n’en est pas une conséquence ; car je possède des individus presque libres partout, qui affectent la même forme. Localité. Elle est propre aux couches moyennes de l'étage turonien et aux couches inférieures de l'étage sénonien. Dans TERRAINS CRÉTACÉS. 109 les premières, je l'ai recueillie à lie Madame, à Nancras (Charente-Inférieure), au Havre, à Rouen (Seine-Inférienre}; dans les secondes, à Saintes, à Royan (Charente-[nférienre). M. Nilsson l'a rencontrée à Kopengemolla (Suède). Explication des figures. PI. 481, fis. 4. Échantillon à l'état parfait (du Havre), vu en dessus. Fig. 5. Le même, vu de profil. Fig. 6. Valve supérieure d’un j-une,vu en dessus. Fig. 7. Une autre valve à sommet latéral. PI, 482, fig. 1. Coquille adulte (de Saintes), réduite de moilic. Fig. 2. La même, vue de côté. Fig. 3. Une autre variété, vue en dessus. Fig. 4. La même, vue de profil. De ma collection. Espèces de l'étage sénonien. N° 4071. OSTREA FRONs, Parkinson. PI. 453. Gryphites, Faujas , 4799, Maëstricht, pl. XXIV, le LE LA p 165, pl. XXVIL F. 7. Ostrea frons vel folium, Parkinson, 4811. Org. rem., p!. XV, F. 4, p. 217. O. crista galli, Sch'otheim, 1520. Petrif., p. 240, n° 1. Ostracites crista-complicata, Schlotheim, 4820. Petrif., p. 242, n° 3. O. crista-hastellatus, Schlotheim, 4820. Petrif., p. 245, n° 7. O. carinata, Sowerby, 1822. Min. conch., 4, p. 89, pl. 365 (non Lamarck, 1519). O. carinata, Brongniart, 1822. Euvir. de Paris, pl. If, f. 10, 41 (non Lamck., 1819). 734 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. O. diluviana, Nilsson, 1827. Petrif. suec., p. 32, n° 11, pl. VI, f. 1, 2 (non Linné). O. carinata , Deshayes, 1831. Coq. caract., pl. 43, f. 1, p. 108 (non carinata, Lamck.). O. prionota, Goldfuss, 4834. Petrif. germ., 2, p. 10, n° 22, t. TEL: O. serrata, Goldfuss, 1834. Petrif. germ., 2, p. 40, t. 74, f. 9. O. harpa, Goldfuss , 1834. Petrif. germ., 2, p. 11, t. 75, f. 3 (jun.). O. diluviana (pars), Goldfuss , 4834. Petrif. germ., t. 75, f. ha, b;0(Exclus:,.f. 9,28 °k02,7R7- O. carinata, Sowerby, Genera of shells, f. 1 (non Lamck.). O. serrata, Dujardin, 1837. Mém. de la Soc. géol., t. 2, p. 229, n° 76. O. serrata, Rœmer, 4841. Kreid., p. 45, n° 5. O, testä elongatä, arcuatà, compressiusculé ; talvis elevatis, subtüs convezxis, bifariäm costatis, lateribus subangulosis, costatis ; costis latis, obliquis, angulosis, obtusis. Dimension. Diamètre , 100 millim. Coquille étroite, allongée, plus ou moins arquée. Les val- ves, médiocrement comprimées, n’ont pas d’aile latérale à leur région anale. La partie supérieure dorsale des valves ne forme point un canal régulier ; les côtes en partent de chaque côté, soit d'une manière régulière, soit en s'ondulant à leur naissance, mais sans former de pointes. Les côtes, au nombre de vingt-deux à vingt-cinq, chez les adultes, éloi- gnées, anguleuses et obtuses sur leurs angles, sont très-obli- ques et sans épines. Leur ensemble, divisé en dents très-ai- guës sur le bord des valves, forme, des deux côtés, un angle saillant émoussé. Son crochet est quelquefois un peu con- tourné ; l'intérieur des valves est lisse. TERRAINS CRÉTACÉS. 735 Observations. Cette espèce est peu variable, si ce n’est dans sa courbure et dans son épaisseur. Je possède , néanmoins, un échantillon qui, sans doute, gêné dans son accroissement, a pris le double de largeur des autres. Rapports et différences. Voisine, de forme, des O. macro- ptera et carinata, celte espèce se distingue de la seconde par ses valves moins comprimées, presque sans ailes, par la partie dorsale non creusée en une surface large et sans pointes, par ses côtes la moitié moins nombreuses, non épineuses et à angles émoussés, et surtout bien plus obliques ; par leur ensemble formant un angle saillant sur les régions anale et buccale, enfin par son extérieur lisse. Elle diffère de la pre- mière par quelques-uns des mêmes caractères distinctifs, tels que la région dorsale, les valves saillantes des deux côtés, etc. Elle a, du reste, un facies si différent des deux autres, qu'il sera toujours facile de les distinguer. Localite. Elle est propre à la partie inférieure de l'étage sénonien, avec l'Ostrea vesicularis et le Micraster corangui- num. Je l'ai recueillie à Saintes, à Royan (Charente-Infé- rieure); MM. Marrot et Querry l'ont rencontrée à Thenon, à Pérignac, à Riberac (Dordogne), à Birac et à Cognac (Cha- rente) ; M. Robineau-Desvoidy, aux environs de Saint-Sau- veur (Yonne); à Balsberg (Suède). Je lai rencontrée à Tours (Indre-et-Loire) et M. Causon l’a recueillie à Louviers (Seine - Inférieure). Histoire. Presque tous les auteurs ont confondu cette es- pèce avec l'O. carinata, dont elle diffère positivement par des caractères zoologiques et par sa place géologique, et cette confusion à influé considérablement sur les conclusions géologiques qu'on à pu en déduire. Cette espèce est bien fisurée, en 1799, par Faujas, et en 1811, par Parkinson, qui l’a désignée sous le nom de frons. Schlotheim, en 4820, ren- 736 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. voie à cette même figure de l'auteur anglais, pour trois de ses espèces, les Ostreacites crista galli, n° 1, crista complica- tus, n° 3, et hastellum, n° 7, ce qui prouve combien sont mal circonscrites les espèces de l’auteur allemand. Sowerby et M. Brongniart, en 4822, M. Deshayes, en 1831, l'ont figurée à tort sous le nom de carinata; Nilsson et Goldfuss l’ont réu- nie au diluviana de Linné, et M. Dujardin l'a rapportée à l'O. serrata, rapprochemens tout-à-fait fautifs. Je reprends, naturellement , le nom d'O. frons, qu'a donné Parkinson en 1811. C'est le plus ancien et le seul qu'on puisse lui conserver. Explication des figures. PI. 487, fig. 4. Individu adulte, vu en dessus. Fig 2. La même, vue de côté. Fig. 3. Un autre échantillon, vu en dessus. Fig. 4. Coupe des deux valves réunies, à moitié de leur longueur. De ma collection. N° 1072. OSTREA SANTONENSIS, d'Orbigny, 1846. PI. 454. O. testé oblongä , transversä, crassâ; valvis subæqualibus, costatis ; costis A5-25 angulatis, obtusis ; umbone anqustato, subrecto. Dimension. Diamètre, 250 millim. Coquille ovale-oblongue, un peu oblique , aussi épaisse que large , élargie sur le labre, très-rétrécie au talon ou sa fa- cette est étruite, droite. Les deux valves sont peu inégales, la supérieure néanmoins plus déprimée. De la partie infé- rieure bombée partent, en se bifurquant, de quinze à vingt- cinq côtes anguleuses un peu obtuses, qui forment des dents très-fortes, aiguës au pourtour. La région anale est un peu évidée. L'intérieur des valves est lisse ; l'empreinte muscu- laire ovale, saillante. TERRAINS CRÉTACÉS. 737 Observations. Cette espèce, qui vit ordinairement par groupes nombreux, varie suivant la place qui lui est dévolue. Chez les vieux individus, elle est très-bombée , et ses valves sont extrêmement épaisses. Rapports et differences. Costulée comme l'O. diluviana, elle s’en distingue facilement par sa forme plus étroite au talon qu'ailleurs, par son empreinte musculaire en relief, et enfin par son jeune âge. Localité. Elle caractérise, avec la précédente, les cou- ches inférieures de_ l'étage sénonien. Je l’ai recueillie abon- damment aux environs de Saintes (Charente-Inférieure), de Cognac (Charente) ; elle est rare à Tours ( Indre-et-Loire ), à Martigues (Bouches-du-Rhône), et à Vertillac (Dordogne). Explication des figures. Pl. 484, fig. 1. Coquille réduite de moitié, vue en dessus. De ma collection. Fig. 2. La même, vue de côté. Fig. 3. Groupe de la même espèce, très-réduit. N° 1073. OSTREA MATHERONIANA, d'Orbigny, 1846. PI. 485. Exogyra plicata, Goldfuss, 1834. Petrif. germ., t. 87, f. 5, & (Exclus. f,c, d, e, f) (non plicata, Lamck., 1819). E. spinosa, Mathéron, 1843. Catalogue , p. 192, pl. 32, f. 6, 7 (non spinosa, Quoy, 1835; non spinosa, Rœmer, 1836). O. test& obliqué , arcuatà , crassd ; valv& superiore convexä À elevatä , aculè carinatä, internè radialim undato-costatd, exlernè transversim costatä ; valv@ inferiore convexä, ob- tusè carinaté, costis undulatis obliquis, nodulosis ; radiatim ornatä; umbone involuto, spirali. Dimension. Diamètre , 55 millim. Coquille oblique , contournée en demi-cercle; les deux valves inégales. Valve supérieure très-convexe au milieu, où EL. 60 738 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. elle est séparée longitudinalement en deux parties peu iné- gales, par un angle très-saillant, caréné, et même souvent tranchant. Le côté externe de la carène est strié ou costulé en travers, tandis que le côté opposé a presque toujours des côtes onduleuses, rayonnantes. L'autre valve, plus épaisse, est moins anguleuse, fortement marquée de grosses côtes ondu- leuses, divergentes, souvent pourvues de nodosités im- briquées qui forment parfois des pointes. Le sommet, fortement contourné figure un tour de spirale toujours exté- rieur. Dans l’intérieur on voit près du lisament une forte dent oblongue à la charnière , l'empreinte musculaire est en creux et obronde, les bords des valves sont striés en travers. Observations. Cette espèce est assez variable suivant les lo- calités. A Saintes , elle reste petite, sa carène supérieure est peu prononcée, landis que l'inférieuse a souvent des expan- sions longues, ou elle n’a ni côtes ni expansions. A Royan, elle est au contraire très-grande, à valves très-aiguês. Rapports et différences. Assez voisine de forme , par son crochet contourné , avec l'O. flabella, cette espèce s’en dis- tingue très-facilement à tout âge par sa forme plus étroite, par ses valves carénées, par sa dent cardinale, par ses tuber- cules et enfin par un facies bien différent. Localite. Elle caractérise les couches de l'étage sénonien de l’ouest et du sud de la France. Elle est très-commune, et je l'ai recueillie à Royan, dans les couches inférieures, et aux environs de Saintes ( Charente-Inférieure), à Cognac (Cha- rente), à Tours (Indre-et-Loire), à Martigues (Bouches-du- Rhônes). Elle m’a de plus été envoyée du Bausset et de Ma- zangue ( Var), par M. Coquand ; d'Orange (Vaucluse), par M. Renaux ; entre Mareuil et Roche-Beaucourt, à Saint-Cré- pin de-Richemont , à la Chapelle-Montabourlet (Dordogne ), à Birac (Charente), par M. Marrot. TERRAINS CRÉTACÉS, 739 Explication des figures. PI. 485 , fig. 1. Coquille adulte, vue en dessus. Fig. 2. La même, vue en dessous. Fig. 3. La même, vue de côté. Fig. 4. Variété épineuse, vue en dessous. Fig. 5. Variété presque lisse, vue de côté. Fig. 6. Valve inférieure, vue en dessous. Fig. 7. Valve inférieure, vue en dedans, De ma collection. N° 1074. OSTREA LAGINIATA, d'Orbigny, 1846. PI. 486, fig. 1-3. Chama laciniata, Nilsson, 1827, Petrif. suec., p. 28, n° 2, tab. VIII, £. 2. Exogyra undata , Sowerby, 1529, Min. conch., 6, p. 217, pl. 605, £. 5-7. E. laciniata, Goldfuss, 1834, Petrif. germ., 2, p. 35, n° 9, tab. 86, f. 12. Gryphæa laciniata, Deshayes , 1836. Ed, de Lamck., 7, p. 209, ne 21. Exogyra laciniata, Rœmer, 1841. Kreïd., p. 48, n° 14. E,. laciniata, Mathéron, 1842. Catal. méth., p. 191, n° 260. O. testà ovato-trigonä , obliquà ; valvä superiore plané, con- centricè subrugos&, externè plicatä; inferiore convexé, subcarinatà , radiatim undato-plicatä, laciniaté, laciniis elevatis fornicatis ; umbone involuto parvo. Dimension, Diamètre , 60 millim. Coquille oblique, un peu trigone, les deux valves très- inépales. Valve supérieure operculiforme, plane ou même concave, lisse, marquée seulement de quelques lignes d’ac- croissement concentriques, et, du côté buccal, d’une bordure de stries assez prononcées. Valve; inférieure très-variable, 740 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. convexe, souvent anguleuse, pourvue de rides ondulées, obli- ques, bien marquées sur la région buccale, remplacée de l'autre côté, par des rides d’accroissement. Sur le dos et sur les côtés naissent des expansions saillantes, lamelleuses, qui découpent fortement le bord. Le sommet est contourré en spirale sur lui-même, sans former de saillie. Rapports et différences. Cette espèce, contournée comme les O. haliotidea et Matheroniana, se distingue de la première par sa valve inférieure plissée et laciniée , de la seconde par sa valve supérieure plane et par ses plis. C’est une espèce bien caractérisée. Localité, Je l'ai recueillie dans la couche inférieure de l’é- tage sénonien de Saintes (Charente-Inférieure), où elle est rare. On la rencontre en Scanie (Suède), et dans les couches de Westphalie. Histoire. Le nom de Laciniata, comme le plus ancienne- ment donné, doit nécessairement lui rester. Explication des figures. PI. AS6, fig. 1. Coquille adulte, vue en dessus. Fiz. 2. La même, vue en dessous. Fig. 3. La même, vue de profil. Fig. 3’. Valve supérieure, vue en dessus. De ma collection. N° 4075. OSTREA LARVA, Lamarck. (PL. 486, f. 4-8. Knorr, t. II, 130, D. VIL, f. 3, 6. Ostrea larva, Lamarck, 1819. Anim. s. v., 6, p. 216, n° 10. O. doridella, Lamarck, 1819. Anim. s. v., 6, p.210, n° 35, Ostracites crista urogalli, Schlotheim, 1820. Petrif., p. 213. O. ungulatus, Schlotheim, 1820. Pétrif., p. 242. O. larva , Goldfuss, 1834. Petrif. germ., p. 10, n° 24, tab: 75,41. TERRAINS CRÉTACÉS. 74 O. testä elongatä, arcuatä, compressé; valvis elevatis subis complanatis , lateribus plicatis, plicarum ordinibus inæ- qualibus ; marginibus dentatis ; dentibus erectis, obtusis. Dimension. Longueur , 60 millim. Coquille plus ou moins étroite, comprimée ou déprimée ; arquée ; les valves sont pourvues de chaque côté, près de la charnière , de petites expansions aliformes. La partie supé- rieure dorsale est plane où même un peu concave. Du côté buccal, se présente, suivant l’âge, une rangée de huit à dix saillies, formées par autant de dents larges, souvent obtuses. Du côté opposé, les dents ne forment point saillie , elles s’a- baissent et sont bien moins grandes. Quelquefois ces dents sont formées d'énormes plis relevés. L'ensemble des valves offre, en dehors, une partie convexe, et en dedans une partie coupée perpendiculairement. L'intérieur des valves est lisse. Rapports et différences. Cette espèce affecte encore la forme générale et les dents latérales des O. macroptera, carinata et frons; mais elle se distingue facilement de celles-ci par sa surface lisse en dessus, et par ses dents tellement rele- vées du côté buccal, qu’elles dépassent de beaucoup la hau- teur de l’ensemble de la coquille, C’est peut-être la même espèce que l'O. canaliculata, Sow., et lunata, Nilsson. Localité. Elle est, jusqu’à présent, spéciale aux couches in- férieures de l'étage sénonien’ du bassin pyrénéen. Je lai recueillie à Royan et à Meschers (Charente-Inférieure), où elle estrare. Explication des figures. Pl. 486, fig. 4. Coquille adulte, vue en dessus. Fig. 5. La même, vue du côté buccal. Fig. 6. Jeune, vue en dessus. Fig. 7. Valve inférieure, vue en dedans. Fig. 8. Variété à larges dents, vue de côté. De ma col- lection. 742 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 1076. OSTREA VESICULARIS, Lamarck. PI. 487. Huître , Faujas, 1799. Hist, nat. de la Mont., pl. XXII; f. 4? (variété déprimée). Ostrea deltoidea, Lamarck, pl. XXV, f. 2, 5. O. vesicularis, Lamarck, Ann. du Mus., 8, p. 160, n° 5, pl. 22, f. 3. O. vesicularis, Lamarck, 1819. Anim. sans vert., 6, p.219, n°28, Podopsis gryphæoides, Lamarck, 1819. Anim. sans vert.; 6, p. 194, n° 2. Gryphites truncatus, Schlotheim, 1820. Petrif., p. 289. Gryphæa vesiculosa, Sowerby, 1822. Min. conch., 4, p. 93, pl. 369. Ostrea vesicularis, Brongniart, 1822. Envir. de Paris, pl. ILE, f, 5. : :: Gryphæa globulosa, Sowerby, 1823. Min. conch., 4, p.127, pl. 392. Ostrea lateralis, Nilsson, 1827. Peir. suec., p. 29, n° 4, tab. VII, f. 7-10. O. vesicularis , Nilsson , 4827. Petrif. suec., p. 29, n° 2, tab. VII, f. 3-5, tab. VIII, £, 5, 6. O. clavata, Nilsson, 1827. Petrif. suec., p. 30, n° 3, t. VII, fe O. incurva, Nilsson, 1827. Petrif, suec., p. 30, n° 5, t. VII, f. 6. Picnodonta radiata, Fischer, Bull. de Moscou, t. 8, pl. 4. Ostrea vesicularis , Deshayes, 1830. Encycl. méth., 2, p. 291, n° 40. O. pseudochama , Deshayes , 4830. Encycl. méth., 2, p. 292, n° 43. TERRAINS CRÉTACÉS. 743 Gryphæa expansa, Sowerby, 1831. Gosau. Trans. geol. Soc., t. XXX VIII, F. 5. G. elongata, Sowerby, 1831. Gosau. Trans. geol. soc., pl. XXX VII, £, 6. 0. vesicularis, Goldfuss, 1834. Petrif. germ., 2, p. 23, tab. 81, f. 2 (Exclus. syn.). O. vesicularis, Deshayes, 1836. Éd. de Lamck., 7, p. 246, n° 28. O. vesicularis, d’Archiac, 1837. Mém. de la Soc. géol., 2, p. 183. Gryphæa vesicularis, Bronn, 1837. Leth. geog., t. 32, f. 1. Ostrea proboscidea, d'Archiac, 1837. Mém. de la Soc. géol., p. 84, pl. XI, f. 9. O. vesicularis, Dujardin , 4837. Mém. de la Soc. géol., 2, p229 n°7 O. vesicularis, Hisinger, 1837. Lethæa suecica, p. 46, pl. XIIT F2. Gryphæa vesicularis, Roœmer, 1844. Kreid., p. 4 (Exclus. syn.). Ostrea vesicularis, Geinitz, 1841. Char., p. 19. O. vesicularis, Leymerie, 1842. Mém. de la Soc. géol., 5, p. 29. O. vesicularis, d'Orbigny, 1844. Paléontol. du Voyage de M. Hommaire, p. 441. O. testé semi-globulosé , apice angustato , recurvé, vel trun- catä ; valvé superiore plano-concavä, operculiformi, lævi- gatä, radiatim sulcatà ; valvé inferiore inflatd, lævigatà, latere anali producto, subsinuato. Dimension. Diamètre , 90 millim. Coquille lisse ou seulement marquée de lignes d’accroisse- ment, semi-globuleuse, à sommet arrondi, souvent contourné sur lui-même, ou tronqué sur la partie adhérente et sans 744 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. oreillettes. Valve supérieure concave, tronquée à son sommet, etmarquée, en dessus, de lignes rayonnantes peu prononcées. Valve inférieure très-convexe, globuleuse ; un peu oblique, s’arquant d’une manière régulière des crochets au bord. On remarque à la région anale, une partie souvent saillante , lé- sèrement séparée du reste par un léger canal. En dedans la grande impression musculaire, ovale et peu profonde, est latérale du côté anal, l’autre est petite près du bord en de- dans et vis-à-vis du ligament. Observations et Rapports et différences. Cette espèce est du nombre de celles qui varient à l'infini suivant l’âge , les ob- jets sur lesquels elle se fixe et les localités. Dans le premier âce , étant toujours fixe , elle est plane, son sommet mé- dian et prend alors des expansions latérales qu’elle aban- donne dès qu'elle est libre. Si elle est fixe sur un petit objet, elle change de suite et prend la forme vésiculaire; mais si elle s’est fixée sur un corps assez large, elle ressemble à l'Os- trea hippopodium , dont elle se distingue par son manque de grandes oreillettes, sa région cardinale étant arrondie, et non tronquée carrément. Elle varie suivant les localités. En effet, à Paris elle est obronde, très-globuleuse, avec la région anale peu allongée; à Tours (Indre-et-Loire), à Pérignac (Charente-Inférieure), et en Russie, avec la même forme large, sa répion anale est bien plus longue. A Saintes (Cha- rente-Inférieure), et au Mans ( Sarthe), elle est étroite, contournée sur elle-même, mais elle montre souvent l’ex- pansion latérale très-prolongée. Son aspect est, dans ce cas, assez différent pour que M. d’Archiac ait cru devoir en faire une espèce. En étudiant ses caractères on les trouve iden- tiques avec l'O. vesicularis de Paris, sauf moins de largeur et plus de profondeur , ce qui ne m'empêche pas de les réunir, puisque toutes deux offrent l'expansion anale du TERRAINS CRÉTACÉS. 745 labre. À Rovan , sa valve inférieure s’épaissit beaucoup et ressemble à l'O. biauriculata, dont elle diffère par le manque d'oreilles. En résumé, très-voisine de l'O. biauriculata , elle s’en distingue spécifiquement par ses caractères marqués, par son talon non tronqué, par son talon vertical sur la facette du ligament, par son empreinte musculaire latérale. Elle appar- tient du reste à deux âges géologiques différens. Localité. Cette coquille se rencontre dans l'étage sénonien. La variété large a été recueillie par moi à Meudon’, près de Paris ; à Césane, à Épernay (Marne), par MM. Dutemple, de Wegmann et par moi; à Pérignac, à Royan, à Saintes (Charente-Inférieure), par moi ; à Bagtché-Seraï, en Crimée (Russie méridionale), par M. Hommaire; à Simbirck et à Donetz (Russie septentrionale), par M. de Verneuil ; à Tours (Indre-et-Loire), à Gaussols (Var), par M. Coquand ; à Cognac (Charente), à Sarlat (Dordogne), à Eoux (Basses-Alpes), par M. Coquand ; à Montignac, à Saint-Crespin-de-Richemont , à ‘Chewal, à la Chapelle-Montabouriet, à Ribérac (Dordogne), par M. Marrot. Sa variété étroite se trouve également à Sain- tes (Charente-Inférieure), près de Sougraigne (Aude), à Co- gnac (Charente). On la rencontre encore dans les couches inférieures au Mans (Sarthe). Histoire. Cette espèce, comme on peut s’en assurer en je- tant les veux sur la synonymie, a été décrite successive . ment sous quatorze noms diflérens ; de ces noms, celui de ve- sicularis étant le plus ancien, je crois devoir le conserver. C'est à tort que M. Goldfuss l’a confondue avec le dilatata de Sowerby et le biauriculata de Lamarck, deux espèces bien distinctes. Explication des figures. PI. 487, fig. 1. Échantillon dans la forme normale, vu en dessus. De Meudon. Fig. 2. Le même, vu de profil. 746 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Fig. 3. Individu fixe, vu de côté. Fig. 4. Variété peu profonde, de Tours, vue de côté. Fig. 5. Le même, vu en dessous. Fig. 6. Individu très-étroit. De Saintes. Fig. 7. Le même, vu de côté. Fig. 8. Individu étroit, à aile anale. De Cognac. Fig. 9. Variété étroite, très-âgée. De ma collection. N° 1077. OSTREA NORMANIANA, d'Orbigny. PL. 488, fig. 1-3. O. testä ovali, obliqué&, maxime depressä, concentricè subru- gosd ; valvis convexiusculis, latcribus explanatis; apice obtuso, subobliqua. Dimension. Diamètre , 55 millim. Coquille ovale , un peu oblique, tellement déprimée qu’on reconnaît à peine la convexité de ses deux valves à peu près égales, marquées de quelques lignes d’accroissement concen- triques et comme papyracées sur leurs bords. Le sommet, ob- tus, à talon court et oblique, est orné, de chaque côté, d’ex- pansions aliformes. Elle est adhérente par toute sa valve infé- rieure. Rapports et différences. Cette espèce, bien distincte par sa forme aplatie, ovale, a sans doute été confondue avec le jeune âge fixe de l'O. vesicularis, dont la distinguent sa valve supérieure, fortement ridée, et ses bords foliacés. Localité. M. Gaudry et moi nous l’avons recueillie dans la craie blanche ou étage sénonien des environs de Dieppe (Seine-Inférieure). Explication des figures. PI. 488, fig. 1. Coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus. Fig. 2. Valve inférieure, vue en dedans. De ma collection. TERRAINS CRÉTACÉS. 47 N° 1078. OSTREA SEMIPLANA, Sowerby. PI. 488, fig. 4, b. Ostrea, Mantell, 1822. Sussex, p. 206 , pl. XXV, f. A (non su/cata, Born, 1780). : Ostrea sulcata, Blum., Specim. archæol. Tellur., t. 1, f. 3. Ostrea semiplana, Sowerby, 1825. Min. conch., p. 144, pl. 489, f. 3. O. flabelliformis, Nilsson, 4827. Petrif. suec., p. 31, n°8, CON UE A 0. plicata, Nilsson, 4827. Petrif. suec., p. 31, n° 9, t. VIT, f. 12. O. flabelliformis, Goldfuss, 1834. Petrif. germ., 2, p. 42, n° 28, t..76, f. 4. O. sulcata, Goldfuss, 4854. Petrif. germ., 2, p. 43, n° 29, t. 76, f. 2. 0. flabelliformis , Deshayes, 1836. Éd. de Lamck., 7, p. 259, n° 63.s O. flabelliformis, Hisinger, 1837. Lethæa suecica, p. 48, tab. XIV, f. 4. O. inconstans, Dujardin, 1837. Mém. de la Soc. géol., 2, p. 229, n° 75. O. plicata, Hisinger, 1837, Lethæa suecica, p. 48, t. XIV, 1,2 O. flabelliformis, Rœmer, 1841. Kreïdeg., p. 45, f. 6. O. sulcata, Rœmer, 1841. Kreideg., p. 4b, n° 7. O. flabelliformis, Geinitz, 1841. Char., p. 19. O. flabelliformis, Leymerie , 1842. Mém. de la Soc. géol., D, p. 28. O, testé irregulari , trigoné, tenuissimè foliaceé ; valvis sub— 748 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. æqualibus, extus undato-plicatis, margine dentibus obtusis ornato ; umbone recto, angustato. Dimension. Diamètre | 30 millim. Coquille irrégulière, ronde ou triangulaire, oblique, très- mince , fragile, rétrécie au talon, où elle est pourvue d’une lacette anguleuse droite; les deux valves, presque égales, montrent de grands plis onduleux , obtus, qui divergent obli- quement vers le bord. Rapports et différences. Cette espèce, à côtes comme l'O. diluviana, S'en distingue par son ensemble mince, par son ta- lon étroit, par ses côtes obtuses, et par un facies différent. Localité. Elle est propre aux couches les plus supérieures de l'étage sénonien ou de la craie blanche. Elle a été recueil- lie aux environs d'Épernay (Marne), par M. Dutemple et par moi. Elle est commune dans la craie de Suède et de Russie. Histoire. Ellee est encore du nombre de celles qui ont reçu le plus de noms divers. Elle est, en effet, inscrite dans les ouvrages, sous cinq dénominations distinctes. La plus an- cienne , celle de sulcata, avait été, dès 1780, employée par Born pour une autre espèce. Il convient donc de lui conserver le nom de semiplana, donné en 1825 par Sowerby. Explication des figures. PI. 488, fig. 4. Coquille, vue en dessus. Fig. 5. La même, vue en dedans. De ma collection. N° 1079. OSTREA TURONENSIS, d'Orbigny, 1846. PI. 479, fig. 4-7." Vulsella turonensis, Dujardin, 1837. Mém. de la Soc. géol., ?, p. 228, n° 68, pl. 45, f. 4. Ostrea Gehrdensis, Rœmer, 1840. Nord. Kreiïd., p. 46, n°44. TERRAINS CRÉTACÉSe 749 O. testà ovali, transversä, depressé, irregulari, rugis concen- tricis, distantibus, excavaté&; natibus obtusis, contortis. Dimension. Diamètre , 50 millim. Coquille ovale, très-oblique, très-déprimée, les deux val- ves étant à peine convexes, couvertes de très-fortes rides ondulées, concentriques, assez irrégulières. Le sommet, obtus ou saillant, est légèrement arqué, et l’on remarque, sur la ré- gion buccale, une expansion aliforme. En dedans les valves sont lisses; elles montrent une empreinte musculaire très- ovale, très-prononcée. La fossette du ligament, tout-à-fait la térale, est circonscrite d’un bourrelet. Rapports et différences. M. Dujardin à décrit cette espèce comme une Vulselle ; mais, par la contexture de la coquille et par tous ses caractères, je n’y vois qu'une Huitre très-ca- ractérisée. Elle se distingue des autres par les plis concen- triques élevés dont elle est ornée. Localité. Elle est propre aux couches inférieures de l'étage sénonien. Je l’ai recueillie à Tours (Indre-et-Loire), à Cognac (Charente), et à Martigues (Bouches-du-Rhône) ; M. Rœmer l’a rencontrée à Gehrden (Hanovre). Explication des figures. PI. 479, fig. 4. Coquille, vue en dessus. Fig. 5. La même, vue en dedans, Fig. 6. Valve inférieure, vue en dessus. Fig. 7. La même, vue en dedans. De ma collection. N° 1080. OSTREA WEGMANNIANA , d'Orbigny, 1846. PI. 485, fig. 6-8. O. testà oblongo-elongatà , transversä, tenui, diaphanä, papy- raced, concentrice substriatä, latere cardinali obluse acu- minato ; latere palleali obtuso, subtruncato ; umbone recto. 750 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Dimension. Diamètre , 32 millim. Coquille allongée , transverse, déprimée, mince, fragile, transparente comme une feuille de papier, ornée de quelques lignes d’accroissement concentriques ; acuminée sur la région cardinale, élargie et tronquée sur la région palléale. Elle est, du reste, variable de forme suivant le corps sur lequel elle est fixée. Comme elle a pris, le plus souvent, naissance sur une Bélemnite, sa forme est oblongue et bombée. Rapports et différences. Cette espèce se distingue facile- ment à sa forme oblongue , à sa coquille mince comme une feuille de papier. Localité. Elle est propre aux couches les plus supérieures de l'étage sénonien ou de la craie blanche. Elle a été recueil- lie à Césane et à Chavot, près d’Aï (Marne), par MM. de Weg- mann, Dutemple et par moi; à Pouilly (Oise), par M. Graves. Explication des figures. PI. 488, fig. 6. Coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus. Fig. 7. La même, vue de côté. Fig. 8. La même valve, vue en dedans. De ma collection. N° 4081. OSTREA CURVIROSTRIS, Nilsson. PI. 488, fig. 9-11. Gryphites, Faujas, 1799. Maëstricht, pl. XXIV, f. 3 ? Ostrea curvirostris, Nilsson, 1827. Petrif. suec., p. 30, n° 6, TANEL D O. curvirostris , Goldfuss , 1834. Petrif. germ., 2, p. 24, ne 63, t. 82, £. 2. O. curvirostris, Deshayes, 1836. Édit. de Lamck., 7, p.258, n° 61. O. curvirostris, Hisinger, 1837. Lethæa suecica , p. 47, t. XIE, f. «6: TERRAINS CRÉTACÉS, Toi O. test& oblongo-elongaté, transversâ, arcuaté , concentrice rugosä ; latere cardinali acuto, arcuato ; latere palleali di- latato, rotundato ; umbone angustato, acuminato, arcuato. : Dimension. Diamètre , 22 millim. Coguille très-allongée, transverse, déprimée, très-arquée, marquée de lignes concentriques d’accroissement, fortement acuminée sur la région cardinale , élargie et arrondie sur la région palléale, évidée sur la région anale. Le sommet très- étroit, forme une pointe oblongue, arquée. Rapports et différences. Assez voisine de la précédente, par sa forme étroite , cette espèce est bien plus épaisse, et son crochet plus long. La fossette du ligament est aussi très-di- stincte. Localite. Je l'ai recueillie dans les couches inférieures de l'étage sénonien à Tours (Indre-et-Loire). Elle y est assez rare. Explication des figures. PA, 488, fig. 9. Coquille grossie, vue de profil. Fig. 10. La même, vue en dedans. Fig. 11. La même, vue de profil. De ma collection. Résumé géologique sur les Ostrea des terrains crétacés. J'ai pu étudier comparativement érente-une espèces d’Os- trea fossiles de ces terrains, et je les ai trouvées ainsi distri- buées : Étage néocomien. O. Boussingaultii, d'Orb. O. macroptera, Sow. Couloni, d'Orb. Tumbeckiana, d'Orb. Leymerii, Desh. Étage aptien. O0. aquila, d'Orb. 762 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Étage albien ou du gault. O. arduennensis, d'Orb. O. Milletiana, d'Orb. canaliculata, d’Orb. Rauliniana, d'Orb. f = Etage turonien: O. acutirostris, Nilssor. G. conica, d'Orb. biauriculata, d'Orb. diluviana, Linné. canaliculata, d'Orb. flabella, d'Orb. carantonensis, d'Orb. haliotidea, d'Orb. carinata, Lamck. hippopodium, Nilsson. columba, Desh. Espèces de l'élage sénonien. O. curvirostris, Nilsson. 0. Normaniana, d’Orb. frons, Parkinson. santonensis, d’Orb. hippopodium, Nilsson. semiplana, Sow. laciniata, d'Orb. turonensis, d'Orb. larva, Lamck. vesicularis, Lamck. Matheroniana, d'Orb. Wegmanniana, d'Orb. Il résulte que cing espèces se sont montrées dans l'étage néocomien , wne dans l'étage aptien, quatre dans l'étage al- bien, dont une passe à l'étage suivant, onze dans l'étage tu- ronien, dont une se retrouve dans l'étage sénonien qui en montre douze espèces distinctes. Comme on le voit, à l’ex- ception des O. canaliculata et hippopodium , qui se reneon- trent dans deux étages, toutes les autres sont spéciales à leur étage particulier. Divisées par bassins, on trouve à l'étage néocomien l'O. Tumbeckiana, spéciale au bassin parisien , tandis que toutes les autres existent à la fois dans les bassins méditerranéen el parisien. À l'étage aptien , la seule espèce connue suit la même réparlition. TERRAINS CRÉTACÉS. EL A l'étage albien, l'O. Milletiana se trouve simultanément dans les bassins parisien et méditerranéen. À l'étage turonien , l'O. carinata se trouve dans les bas- sins ligérien, parisien, pyrénéen et méditerranéen ; les ©. co- lumba et diluviana, dans les bassins pyrénéen, méditerra- néen et ligérien ; les O. conica et haliotidea, dans les bassins parisien, pyrénéen et méditerranéen; les ©. biauriculata et flabellata, dans les bassins pyrénéen et ligérien. Enfin, les O. carentonensis et hippopodium , dans le bassin pyrénéen, et l'O. canaliculata, dans le bassin parisien. A l'étage sénonien, l'O. vesicularis se rencontre dans les quatre bassins; l'O. frons, dans les bassins lisérien, pyrénéen et parisien; l'O. Matheroniana, dans les, bassins ligérien, pyrénéen et méditerranéen ; l'O. santonensis, dans les bas- sins pyréréen et méditerranéen; l'O. turonensis, dans les bassins méditerranéen et ligérien; puis les espèces suivantes sont chacune spéciales, comme l'O. curvirostris, au bassin ligérien; les ©. hippopodium , laciniata et larva, au bassin pyrénéen ; les O0. Normaniana, semiplana et Weymanniana, au bassin parisien. Genre ANOMIA, Linné. Echion, Poli. Animal déprimé, ovale, pourvu d'un manteau ouvert sur toute sa longueur, très-épaissi sur ses bords, qui sont ciliés ; pied rudimentaire porté par un long pédicule, et se dilatant à son extrémité en un disque ovale; branchies en double demi- cercle lamelleux; anus libre; muscles abducteurs di- visés en deux ou trois. Coquille inéquivalve, irrégulière, ronde; valve supérieure entière, libre ; valve inférieure percée, ayant un trou ou une III. 61 954 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. échancrure à'sa partie cardinale : cette ouverture lui sert à se fixer aux corps sous-marins , au moyen d'un opercule tes- tacé; impression palléale entière; impressions musculaires multiples , au nombre de trois à la valve supérieure, et d’une seule à la valve inférieure. La seconde étant sur l'opercule, c'est le muscle de celle-ci qui se bifurque et vient former les deux autres empreintes les plus rapprochées du crochet; à la valve supérieure, un ligament interne cardinal. Les Anomies , qui sont de toutes les mers , s’attachent aux corps sous-marins au moyen de leur opercule. Espèces de l'étage néocomien. Ne 1082. ANOMIA NEOCOMIENSIS, d'Orbigny, 1847. Pl. 489, fig. 4-3. A. test suborbiculari, depressa, lenui, concentrice rugoso- plicatä, radiatim undato - costatä. Dimension. Diamètre, 21 millim. Coquille suborbiculaire , très-déprimée , mince , ornée de fortes rides concentriques d’accroissement , et, sur la ligne médiane palléale, de quatre ondulations rugueuses qui repré- sentent comme quatre côtes. Rapports et différences. Cette espèce diffère de toutes les autres par ses quatres côtes onduleuses , rayonnantes. Localite. Je l'ai recueillie à Barème, dans les couches su- périeures de l'étage néocomien. Elle est rare. *- Explication des figures. PI. 489, fig. 1. Coquille grossie, vue en dessus. Fig. 2. La même, vue de profil. Fig. 3. Grandeur naturelle. De ma collection. Cr? TERRAINS CRÉTACÉS. 75 N° 1053. ANOMIA LÆVIGATA, Soweruy, 1836. PI. 489, fig. 4-6. Anomia lævigata, Sowerby, 1836, Fitton , Trans. of the geol. Soc, vol. 4, pl. XIV, f. 6. Anomia lævigata, Morris, 1843. Catal. Brit. foss., p. 105. A. teslà suborbiculari, depressä, lævigaté ; valvä superiore, umbone excentrali. Dimension. Diamètre, 9 millim. Coquille suborbiculaire, un peu tronquée du côté des cro+ chets , très-déprimée, mince, fragile, nacrée, presque lisse, les lignes d’accroissement étant à peine apparentes. Le som- met de la valve supérieure est placé assez loin du bord, mais sur le côté. Rapports et différences. Gette espèce se distingue de la pré- cédente par sa surface lisse , et de la suivante par sa forme arrondie au lieu d'être ovale. Localité. Je l'ai recueillie dans l'étage néocomien , à Bet- tancourt-la-Ferrée, près de Saint-Dizier (Haute-Marne ). Elle est rare. = Explication des figures. P\. 483, fig. 4. Coquille grossie, vue en dessus. Fig. 5. La même, vue de profil. Fig. 6. Grandeur naturelle. De ma collection. Espèces de l'élage turonien. N° 1084. ANOMIA PAPYRACEA, d'Orbigny, 1547. PI. 439, fig. 7-10. A. testé ovali, depress@, concentricè substrialà, pellucida ; valvä superiore, umbone excentrali. Dimension. Diamètre , 32 millim. * à 756 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Coquille ovalaire longitudinalement , très-déprimée , mar- quée de petites stries concentriques à peine visibles. La valve supérieure a son sommet loin du bord. Cette espèce est très-variable dans sa forme, étant plus ou moins large sui- vant les échanullons. Rapports et différences. Voisine , par sa compression, de l'A. lævigata, cette espèce s'en distingue par son ensemble ovale, et par ses siries concentriques. Localité, Elle est propre à l'étage turonien inférieur. Je l'ai recueillie près de Pas-de-Jeux, à quelques lieues de Thouars ( Deux-Sèvres) ; M. Bourgeois l’a rencontrée à Ville- dieu (Loir-et-Cher) ; M. Graves à Sénéfontaine et à Fontaines- d'Auveuil (Oise). Explication des figures. Pl. 489, fig. 7. Coquille, vue en dessus. Fig. 8. La même, vue de profil. Fig. 9. Une variété, vue en dessus. Fig. 10. La même, vue de profil. De ma collection. Des trois espèces d'Anomia que nous connaissons dans Îles terrains crétacés, deux sont spéciales à l'étage néocomien et une à l’étagesturonien. CONSIDÉRATIONS GÉOLOGIQUES SUR L'ENSEMBLE DES MOLLUSQUES LAMELLIBRANCHES OU ACÉPHALES DES TERRAINS CRÉTACÉS. Nous ne reviendrons pas ici sur les divisions géologiques des étages, que nous avons cru devoir adopter en traitant des Gastéropodes'(1), ces.étages restant les mêmes d’a- près toute la série de nos observations postérieures. Nous ajouterons seulement que de nouvelles recherches nous ont porté à limiter l’étage sénonien d’une autre manière, l’en- semble des faunes, et la superposition nous ayant convaincu de l'identité des couches jaunes de la Touraine, de la craie supérieure de Saintes et de Cognac (Charente-Inférieure et Charente) avec la craie blanche ou l’étage sénonien des environs de Paris. On devra donc, lorsqu'on trouvera des différences entre la place assignée aux espèces dans les des - criptions de genres et la place qu’elles occupent dans ce ré- sumé , prendre les résultats de ce dernier; car tous les changemens sont motivés sur des vérifications locales, pos- térieures à la description de ces espèces. (1) Terrains crétacés, tom, II, p. 402. 758 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Division des Lameilibranches par étages. Nous avons pu, dans ce volume, observer et décrire com- parativement cinq cent! trente-deux espèces de Lamelli- branches , qui, jointes aux espèces communes à des étages séparés, forment un total de cinq cent cinquante-trois , ainsi distribuées :£ Étage néocomien. . . . . . . . . 154 Etage APHORL : … 4» ge RE Étage Abe. Le a Étage turonien. … +. EE Étage sénonien. . . . . , ... . 99 TOTATS: Se OS En prenant seulement les deux chiffres comparatifs des étages néocomien et turonien, on voit que le nombre des es- pèces a suivi, comme pour les Gastéropodes , une progres- sion croissante, en marchant des étages inférieurs aux supé- rieurs. Ces résultats devaient exister, puisque les conditions d'existence des Lamellibranches ou Acéphales sont les mêmes que les conditions propres aux Gastéropodes. En effet, les uns comme les autres sont côtiers, tandis que les Céphalopo - des (4), pour lesquels nous avons obtenu des résultats si dif- férens, sont des animaux purement pélagiens. Il y a dès lors, pour Les Acéphales, confirmation des résultats que nous avons présentés pour les Gastéropodes. (4) Paléontologie francaise, tom. I, p. 615, TERRAÏNS GRÉTACGÉS, 759 Espèces de Lamellibranches ou de Bivalves de l’étage néocomien. Canpium. pag. CRASSATELLA, pag, Cornuelianum, d’Orb, 23 Cornueliana, d’Orb, 74 Cottaldinum, d’Orb. 22 Robinaldina, d’Orb, 75 imbricatarium, d’Orb, 48 CarDrrA, impressum, Desh, 20 neocomiensis, d'Orb, 85 inornatum, d’Orb, 2 quadrata, d'Orb, 86 peregrinum, d’Orb. 16 CxYpPrINA. subhillanum, Leym. 19 neocomiensis, d'Orb. (3). 98 Voltzüi, Leym. 21 Conrgis. IsocarprA, cordiformis, d’Orb, ant neocomiensis, d'Orb. 44 Lucia, Oprrs. Cornueliana, d’Orb. 116 neocomiensis, d'Orb, o1 Dupiniana, d’Orb, 117 ASTARTE, Rouyana, d’Orb, A18 Beaumontii, Leym. 60 Triconra, acuta, d'Orb. (1). 63 carinata, Agassiz, 132 disparilis, d'Orb, 66 caudata, Agassiz, 133 -elongata, d’Orb, 68 divaricata, d'Orb, 135 formosa, Fitton, 65 longa, Agassiz, 134 gigantea, Desh, 58 ornata, d'Orb, 136 Moreana, d’Orb. 60 Robinaldina, d’Orb, 139 numismalis, d'Orb,. 63 rudis, Parkinson. 137 striato-costata, d’Orb, 64 Nucura, substriata, Leym. 67 Cornueliana, d'Orb, (4). 163 neocomiensis, d’'Orb, (2). 61 impressa, SOW, 165 simplex, Desh. 166 (1) Nous avons donné ce nom à notre Astarte carinata, parce que ce der- nier avait été employé par Phillips. (2) Cette espèce avait été appelée À, transversa, par M. Leymerie; nous avons été obligé de le changer en neocomiensis ; le nom de {ransversa ayant été appliqué, en 1842, par M. de Konnick, à une autre espèce. (3) Nous avons substitué ce nom à celui de rostrata, Fillon, donné par erreur, (4) Ce nom doit remplacer celui de obtusa, mal appliqué. 760 PECTUNCULUS, marullensis, Leym, Anca, Linné, Carteroni, d'Orb, consobrina, d'Orb, Dupiniana, d'Orb, Gabrielis, Leym. Marullensis, d'Orb. Moreana, d’Orb. neocomiensis, d'Orb, Raulini, d’Orb, Robinaldina, d'Orb, Securis, d’Orb, Pia, Linné. Robinaldina, d'Orb. sulcifera, Leym, MyriLus, Linné. æqualis, d'Orb, Carteroni, d'Orb. Cornuelianus, d’Orb. Fittoni, d'Orb. (1). lanceolatus, Sow. lincatus, d'Orb. matronensis, d’Orb, simplex, d’Orb. Lirnopomus, Cuvier, amygdaloides, d'Orb. Archiacii, d'Orb. avellana, d'Orb, oblongus, d'Orb, prælongus, d’Orb, S)LEN, Linné, Dupinianus, d'Orb. PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. pag. PanopæÆa, Ménard, 187 290 289 320 Carteroni, d'Orb, Cottaldina, d'Orb, Dupiniana, d’Orb. irregularis, d’Orb, . neocomiensis, d’Orb, obliqua, d'Orb, recta, d’Orb, Robinaldina, d’Orb, rostrata, d’Orb, PaoLapomy A, Sowerby. Agassizii, d'Orb. elongata, Munster, Macrra, Linné. Carteroni, d’Orb, Dupiniana, d’Orb. matronensis, d'Orb, ANATINA, Lamarck, Agassizii, d'Orb, Assieriana, d'Orb, Carteroni, d'Orb. Cornueliana, d’Orb. Marullensis, d’Orb, Robinaldina, d’Orb. subsinuosa, d’Orb, PrRIPLOMA, Schumacher, neocomiensis, d'Orb, Robinaldina, d'Orb. FisTuzanA, Bruguière. dilatata, d’Orb, Doxacrzza, Lamarck. Couloni, d'Orb, ARcOPAGIA, Brown. concentrica, d'Orb, 394 001 410 (1) Ge nom a été substitué à celui de reversus, Filton, qui avait été donné par erreur, TÉRRAINS CRÉTACÉS. TezziNa, Linné. Carteroni, d’Orb. Venus, Linné. Brongniartiana, Leym. Cornueliana, d’Orb. Cottaldina, d’Orb. Dupiniana, d’Orb, Galdryna, d’Orb, Iconensis, d’Orb. matronensis, d'Orb. obesa, d’Orb. Ricordeana, d’Orb. Robinaldina, d’Orb, vendoperata, d’Orb. Corsua, Bruguière, compressa, d’Orb, incerta, d’'Orb, neocomiensis, d’Orb. (1). striatula, Sow, Lena, Schumacher. .Scapha, d’Orb. (2). Avicuza, Klein, Carteroni, d'Orb. Cornueliana, d’Orb. Cottaldina, d’Orb. pectinata, Sow. GervizrA, Defrance. alæformis, d’Orb, anceps, Desh. Perna, Bruguière. Mulletii, Desh. Ricordeana, d’Orb, Ixoceramus, Parkinson. neocomiensis, d'Orb. (1) Ce nom a remplacé celui de carinata, déjà employé, dès M. Dujardin. pag, _ 120 432 436 438 434 437 4139 433 A34 431 455 Lima, Bruguière, Carteroniana. d’Orb. Dupiniana, d’Orb. expansa, Forbes. longa, Rœmer. neocomiensis, d'Orb. Orbignyana, Matheron, Robinaldina, d’Orb, Royeriana, d’Orb. Tombeckiana, d’Orb, undata, Desh. PEGTEN, Gualtieri. Alpinus, d'Orb. Archiaciana, d’'Orb, Carteronianus, d'Orb. Coquandianus, d’Orb. Cottaldinus, d’Orb. crassitesta, Rœmer. Goldfussii, Desh, Leymerii, d'Orb, Robinaldinus, d'Orb. Janrra, Schumacher, atava, d’'Orb. Deshayesiana, d'Orb, neocomiensis, d’Orb. SPONDYLUS, Gesner, Rœmeri, Desh. striato-costatus, d'Orb, Pzrcaruza, Lamarck, asperrima, d'Orb. Carteroniana, d’Orb. placunea, Lamck. Ræœmeri, d'Orb, (2) Ces noms remplacent ceux de Nucula scapha, et Qt Or Cr Or Cr 9 C9 N9 O9 O2 O9 >= Je © ©@ 9 Les] 1836, par 762 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, pag. OSTReA. Osrrea, Linné. Boussingaultü, d'Orb, Couloni, d’Orb, Leymerii, Desh, macroptera, SOW. 702 698 704 695 Tombeckiana, d'Orb, Anowra, Linné, lævigata, Sow, neocomiensis, d'Orb, pag. 7041 755 754 Sur le nombre des cent cinquante-quatre espèces de l'étage néocomien, eng, la Fistulana dilatata, d'Orb., Mytilus linea- tus, Corbula striatula, Plicatula Rœmeri, et Placunea , se rencontrant simultanément dans l'étage aptien , soit qu'elles y aient vécu, soit qu’elles y aieut été transportées, il ne reste que cent quarante-neuf espèces Caractéristiques; Mais Ce nom- bre, considérable par rapport à l’ensemble , suflira, dans toutes les circonstances , pour prouver qu'il existe une faune spéciale à cet étage. Bivalves ou Lamellibranches de l'étage aptien. ASTARTE, SoWerby. sinuata, d'Orb, CyPriNA, Lamarck, inornata, d'Orb, Lucia, Bruguière, sculpta, Phillips, Uxro, Retzius. Martini, Fitton, Nucuzs, Lamarck, Cornueliana, d’Orb, Puozas, Linné, Cornueliana, d'Orb. Paxorxa, Menard, Prevostii, d'Orb, Fisruzaxa, Bruguière, dilatata, d'Orb. matronensis, d'Orb, Lavicxow, Cuvier, minuta, d'Orb. pag. 69 99 118 427 405 Vexus, Linné, Roissii, d'Orb, vassiacensis, d’Orb, Tueris, Sowerby. lævigata, d'Orb. CorgucA, Bruguière, elegans, Sow. striatula, Sow. Lena, Schumacher. lingulata, d'Orb, (1). Genvizra, Defrance. Forbesiana, d’Orb, linguloides, Forbes, Lnra, Bruguière, Cottaldina, d'Orb. Moreana, d'Orb. PEcTEex, Gualtieri, interstriatus, Leym. striato-punctatus, Rœmer, (1) Ce nom remplace celui de Nucula lingulata, pag. 441 QUE 452 460 459 168 486 485 537 538 094 592 TERRAINS CRÉTACÉS. SroxDYLUS, Gesner, pag. complanatus, d'Orb, 657 Pzicaruza, Lamarck, placunea, Lamck, 682 radiola, Lamck. 683 765 LICATULAs Page Ræœmeri, d'Orb, 68i Ostre4, Linné, aquila, d'Orb, 706 Mytilus lineatus, d'Orb. 266 Les couches de l’étage aptien contiennent, en France, un bien plus grand nombre d'espèces, mais en général elles sont en un si mauvais état de conservation, qu’il ne nous a pas été permis de les décrire ; ainsi l’on ne doit pas juger de la va- leur de cette faune spéciale par les chiffres indiqués qui sont donnés seulement par les espèces bien caractérisées. Sur les vingt-huit espèces mentionnées, cing se trouvent également dans l’étage néocomien , et deux, le Mytilus li- neatus, et la Plicatula radiola, dans l'étage albien. Il ne res- terait, dâs lors, que vingt-une espèces de Bivalves caracté- ristiques. ‘Espèces de Lamellibranches de étage albien ou du gault. Carprum, Bruguière, pag. Lucrna, Bruguière, Page Consiantii, d'Orb, 26 arduennensis, d’'Orb, 120 Dupinianum, d’Orb, 26 Vibrayeana, d'Orb, 120 Raulinianum, d’Orb. 25 TriconrA, Bruguière, Orrs, Defrance. aliformis, Parkinson, 113 Hugardiana, d’Orb, 52 Archiaciana, d'Orb, 152 sabaudiana, d'Orb, 53 Constantii, d'Orb, 144 ASTARTE, Sowerby, Fittoni, d'Orb, 440 Dupiniana, d'Orb. ‘ 70 Nucuza, Lamarck, CaroiTA, Bruguière, albensis, d’Orb, 172 Constantü, d’Orb. 89 arduennensis, d'Orb, 174 Dupiniana, d’Orb, 88 bivirgata, Sow. 176 tenuicosta, d'Orb. 87 ornatissima, d'Orb. 475 Cyprina, Lamarck, ovata, Mantell, 173 cordiformis, d’Orb, 404 pectinata, Sow. 177 ervyensis, d'Orb, 102 Pecruncuzus, Linné, regularis, d’'Orb. 100 alternatus, d'Orb, 188 764 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Arc4, Linné. carinata, SOW. Cottaldina, d'Orb. fibrosa, d’Orb. Hugardiana, d'Orb. nana, d’Orb, MyriLus, Linné. lineatus, d’Orb. TEreno, Linné. argonensis, Buvignier, Puocas, Linné. subcylindrica, d’Orb. Paxopæa, Ménard, acutisulcata, d’Orb, arduennensis, d’Orb, Constantii, d’Orb. inæqualis, d’Orb. plicata, d’Orb. PaoLapomyAa, Sowerby. Fabrina, Agassiz, Rauliniana, d'Orb. PERIPLOMA, Schumacher, simplex, d’Orb. Laviexox, Cuvier, Clementina, d'Orh. phaseolina, d’Orb. ARGOPAGIA, Brown. Rauliniana, d’Orb. . TELLINA, Linné. Moreana, d'Orb. Venus, Linné. Vibrayeana, d’Orb. Tueris, Sowerby. minor, SOW. (4) Ces quatre espèces ont été par erreur placées dans le genre pag. 214 217 242 216 242 266 302 306 396 338 339 340 336 304 353 382 406 407 LUE 424 442 454 on doit suivre ces derniers noms Lepa, Schumacher, Mariæ, d'Orb. solea, d’'Orb, subrecurva, d’Orb. Vibrayeana, d’'Orb. AvicuzA, Klein. Rauliniana, d'Orb. GervizrA, Defrance, difficilis, d'Orb. PErNA, Bruguière, Rauliniana, d’Orb. Inoceramus, Parkinson, » concentricus, SOW, Coquandianus, d’Orb. sulcatus, Sow, Liwa, Bruguière, albensis, d’Orb. parallela, d’Orb. rhodeniana, d'Orb. Rauliniana, d'Orb. PecTen, Gualtieri, Dutemplei, d’Orb. orbicularis, Sow. Raulinianus, d'Orb. SPONDYLUS, Gesner, gibbosus, d’Orb. Renauxianus, d’Orb. Pzicaruza, Lamarck. radiola, Lamck, Osrrea, Linné. arduennensis, d'Orb. canaliculata, d'Orb. Milletianus, d’Orb. Rauliniana, d'Orb. Page 169 170 470 472 474 489 497 206 505 504 541 539 541 512 596 997 595 658 659 633 7AA 709 712 708 Nucula; TERRAINS CRÉTACÉS. 765 ‘ Sur ce nombre de soixante-dix espèces, deuæ , comme on l’a vu, se sont montrées dans l'étage aptien, et quatre, les Arca carinata, Mytilus lineatus, Pecten orbicularis et Ostrea canaliculata , Se sont montrées dans les couches inférieures de l’étage turonien. Il ne resterait donc, quant à présent, dans les Lammellibranches ici décrites, que soivante-qua!re espèces caractéristiques de cet étage. Espèces de Lamellibranches ou de Bivalves de l'étage luronien. Carpivum, Bruguière. pag. GARDITA, Bruguière. pag, alternatum, d’Orb, 30 cenomanensis, d'Orb. 94 carolinum, d’Orb, 29 Cottaldina, d’Orb. 91 cenomanense, d'Orb. 37 dubia, d'Orb. 92 Guerangeri, d'Orb. 35 Guerangeri, d'Orb. 93 hillanum, Sow, 27 tricarinata, d’Orb, 95 Mailleanum, d'Orb, 40 CxPrina, Lamarck, Moutonianum, d'Orb, 39 consobrina, d'Orb, 407 productum, Sow. 31 intermedia, d’Orb, 407 _subdinnense, d’Orb. 39 ligeriensis, d'Orb. 103 vindinense, d'Orb, 38 oblonga, d’Orb. 405 ventricosum, d’'Orb, 44 quadrata, d’Orb, 405 Isocarpta, Lamarck, Corgis, Cuvier, ataxensis, d'Orb, 47 rotundata, d’Orb, 4113 carantonensis, d'Orb, A8 Lucia, Bruguière, cryptoceras, d’Orb, 49 campanensis, d’Orb, 1293 Oris, Defrance. turoniensis, d’Orb, 423 Coquandiana, d’Orb. 54 Triconr4, Bruguière, elegans, d'Orb. DD Coquandiana, d'Orb. 149 ASTARTE, Sowerby, crenulata, Lamck, 451 Guerangeri, d'Orb, 71 dædalea, Parkinson. 145 CrassATELLA, Lamarck, disparilis, d'Orb. 457 Galliennei, d’Orb, 81 limbata, d’Orb. 456 Guerangeri, d’Orb, 76 scabra, Lamck, 453 ligeriensis, d'Orb. 77 sinuala, Parkinson, 147 vindinnensis, d'Orh, 79 spinosa, Parkinson, 454 sulcataria, Lamck, 150 66 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Nucuza, Lamarck. Renauxiana, d'Orb. Rhotomagensis, d’Orb. (1). TRIGONOCOELIA, complanata, d’Orb, Guerangeri, d’Orb,. Pecruncuzus, Lamarck. Renauxianus, d'Orb, Requienianus, d’Orb. subconcentricus, Lamck, ArcA, Linné, Albertina, d'Orb. (2). Beaumontii, d'Orb. carinata, SOW. cenomanensis, d'Orb. echinata, d'Orb. Galliennei, d’Orb. Guerangeri, d’Orb. ligeriensis, d’Orb, Mailleana, d’Orb. Marceana, d'Orb. Matheroniana, d'Orb. Moutoniana, d’Orb. Passyana, d’Orb. Pholadiformis, d'Orb. Raspaillii, d’Orb, (3), non Des- hayes, 1830, Pas: 179 180 18/ 183 491 190 189 224 237 244 223 222 218 228 227 229 232 235 231 241 219 239 ARCA. Requieniana, d'Orb. (4), non Deshayes, 1830, sagittata, d'Orb, sarthacensis, d'Orb, (5). serrata, d'Orb, subdinnensis, d'Orb, tailleburgensis, d’Orb. vindinnensis, d'Orb, Prxna, Linné, Gallienneï, d'Orb, ligeriensis, d'Orb. Moreana, d’Orb, Neptuni, d'Orb, quadrangularis, Goldf, Renauxiana, d’Orb, Mxoconcxa, Sowerby. angulata, d’Orb. cretacea, d'Orb, Myrizus, Linné, alternatus, d’Orb, Chauvinianus, d’'Orb, (6). dilatatus, d'Orb. Galliennei, d’Orb. Guerangeri, d'Orb, inornatus, d’'Orb, pags 210 231 221 226 225 233 220 (1) Ce nom remplace celui d’obesa, qui avait déjà été donné par M. Munster. (2) Ce nom est substitué à celui de gibbosa, déjà donné, en 1844, par M, Reeve. (3) Ce nom remplace celui d’érregularis, déjà donné, en 4830, par M. Des- hayes, (4) Ce nom doit être restitué à l’espèce, par suite d’une erreur, (5) Ce nom remplace celui d’elegans, déjà appliqué en 4836 par M. Rœmer, (6) Ce nom est substitué à celui de semistriatus , déjà donné, en 1840, par M, Munster. TERRAINS CRÉTACÉS, MyrTiLus. interruptus, d'Orb. ligeriensis, d'Orb, (1) ornatissimus, d'Orb, (2). peregrinus, d'Orb, (3). pileopsis, d’Orb, semiornatus, d'Orb, semiradiatus, d'Orb. siliqua, d’Orb. striato-costatus, d'Orb. subfalcatus, d'Orb. (4). Liraonomus, Cuvier, æqualis, d'Orb, carantonensis, d'Orh, orbiculatus, d’Orb, rostratus, d’'Orb, rugosus, d'Orb. Tereno, Linné, Requienianus, Mathéron, SOLEN, Linné, æqualis, d'Orb. Guerangeri, &'Orb, elegans, d’Orb. Lecuminarra, Schumacher, Moreana, d'Orb. Panopæa, Ménard, Astieriana, d'Orb. elatior, d'Orb, Gurgilis, d'Orb. mandibula, d’Orb. pag. 278 274 283 266 272 279 271 274 281 280 295 293 293 292 PaworÆA. regularis, d'Orb. striata, d’Orb, PaoLanomya, Sowerby. Archiaciana, d’Orb, gigas, d'Orb, ligeriensis, d'Orb, Mailleana, d’Orb. Marrotiana, d’Orb. ANATINA, Lamarck. royana, d'Orb. Lyonsra, Turton. carinifera, d'Orb, elegans, d'Orb, Turaci4a, Leach, gibbosa, d’Orb, Doxacrzza, Lamarck, compressa, d’Orb, ArcoPaGra, Brown, numismalis, d'Orb, radiala, d'Orb, TecziNa, Linné. Renauxiü, d'Orb, Carsa, Bruguière, discrepans, d’Orb. elegans, d’Orb. VENUS, Linné, cenomanensis (5), d'Orb., non Munster, faba, Sowerby. 446 444 (4) Cette espèce avait reçu en 1825 de M. Grouet, le nom de striatus , que nous n’avons pu lui conserver, vu qu’il avait été donné, dès 1809, par Montagu, à une autre espèce. (2) Ce nom remplace celui d’ornatus, donné par M. Rœmer, (3) Cenom doit remplacer celui de lineatus, appliqué, dès 1789, par Gmelin, (4) Ce nom remplace celui de falcatus, donné par M. Goïdfuss, (5) Ge nom remplace celui de fragilis, déjà Gonné par M, Munster, 765 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. VENUS, plana, S0w. raotomagensis, Tueris, Sowerby. major, SOW. CorzuLa, Bruguière, truncata, S0W. AvicuzA, Klein, anomala, d'Orb. cenomanensis, d’Orb. interrupta, d'Orb. Moutoniana, d’Orb. plicata, d'Orb. Gervizra, Defrance, aviculoides, Def, enigma, d'Orb. Perxa, Bruguière. lanceolata, Geinitz. Ixoceramus, Parkinson, angulosus, d’Orb, cuneiformis, d’Orb, latus, Mantell, problematicus, d'Orb. striatus, Mantell, Lima, Bruguière. abrupta, d’Orb. Aslieriana, d’Orb. cenomanensis, d'Orb. clypeiformis, d'Orb. consobrina, d'Orb. Gallienniana, d’Orb, intermedia, d’Orb, ornata, d'Orb. rapa, d'Orb. Reichenbachii, Geinitz, rhotomagensis, d'Orb. semiornata, d'Orb, Piex, d'Orb. Page 447 4143 Lima. subæquilateralis, d'Orb. tecta, Goldfuss. PecrTen, Gualtieri, asper, Lamck. cenomanensis, d'Orb, elongatus, Lamck. Galliennei, d’Orb, obliquus, d'Orb. orbicularis, Sow. Puzosianus, Mathéron, rhotomagensis, d’'Orb. subacutus, Lam, virgatus, Nilsson. JanirA, Schumacher, æquicostata, d’Orb. alpina, d'Orb, cometa, d’Orb, digitalis, d'Orb. dilatata, d'Orb. Fleuriausiana, d'Orb, lopgicauda, d’Orb. phaseola, d’Orb. quinquecostata, d'Orb. SPONDYLUS, Gesner. alternatus, d’Orb. Coquandianus, d’Orb. hippuritarum, d'Orb, histrix, Goldf. striatus, Goldf, PzicaATuLA, Lamarck, spinosa, Mantell, Cam, Linné, cornucopiæ, d'Orb, cretacea, d’Orb. OsTrea, Linné, acutirostris, Nilsson. biauriculata, Lamck, 730 719 TÉRRAINS CRÉTACÉS. 769 OsrrEa. pag. OSsTREA, pag. canaliculata, d'Orb, 709 flabella, d’Orb, 747 carantonensis, d'Orb. 713 haliotidea, d’Orb, 724 carinata, Lamck, 714 hippopodium, Nilsson, 731 columba, Desh, 721 Axomra, Linné, conica, d'Orb. 726 papyracea, d'Orb. 455 diluviana, Linné, 728 Le nombre des espèces de cet étage s'élève à deux cent deux. Sur ce nombre, quatre se rencontrent dans l’étase al- bien, et six, les Myoconcha cretacea, Anatina royana, Capsa discrepans, Venus plana, Lima tecta, et Ostrea hippopodiumn, se montrent encore dans l'étage sénonien ; il reste donc, en espèces spéciales ou caractéristiques, le nombre considéra - ble de cent quatre-vingt-douze espèces propres à cette faune. Espèces de l'étage sénonien inférieur. Canrprum, Linné, pag. CGonrmis striaticostata, d'Orb, 444 coniacum, d'Orb. 28 Pecruncuzus, Lamarck. pag. bimarginatum, d'Orb, 39 Marrotianus, d'Orb, 192 productum, Sow. 31 Arca, Linné, Isocarpra, Lamarck. Archiaciana, d'Orb. 235 pyrenaica, d'Orb, A6 cretacea, d’Orb,. (1). 244 Oprs, Defrance. Orbignyana, Mathéron, 245 Truellei, d'Orb. 59 royana, d'Orb. 242 CRASSATELLA, Lamarck, santonensis, d'Orb, 236 Marrotiana, d’Orb, 82 Myoconcoua, Sowerby. regularis, d'Orb. 80 cretacea, d'Orb, 266 CypriNA, Lamarck, Myrizus, Linné, elongata, d’Orb. 106 divaricatus, d'Orb, 275 ligeriensis, d'Orb. 103 Dufrenoyi, d'Orb, 28h TriGonrA, Lamarck. solutus, Dujardin. 276 disparilis, d’Orb. 457 Lrraopouus, Cuvier, inornata, d'Orb, 158 intermedius, d’Orb, 296 Cormis, Lamurck. obtusus, d’Orb, 296 (4) Ce nom remplace celui de tumida, déjà donné, dès 1824, par Sowerby, III, 62 770 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE: CLAVAGELLA, Lamarck. cretacea, d'Orb, Puozanomya, Sowerby, carantoniana, d'Orb, royana, d'Orb, ANATINA, Lamarck, royana, d'Orb. FisTuLanA, Bruguière, royanensis, d'Orb. ARcOPAGIA, Brown. circinalis, d'Orb. gibbosa, d'Orb. rotundata, d’Orb. TeLLina, Linné. royana, d'Orb. Capsa, Bruguière, discrepans, d’'Orb, Venus, Linné, Archiaciana, d'Orb, caperata, SOW plana, Sow. royana, d’Orb. GervizrA, Defrance. Renauxiana, Mathéron. PErna, Bruguière. royana, d'Orb. InocerAMuSs, Parkinson. Cuvieri. Goldfussianus, d’Orb. impressus, d’Orb. involutus, S0W. Lamarckn, Rœmer, regularis, d’Orb, Lima, Bruguière. aspera, Goldf. dificilis, d'Orb. Dujardini, Desh. Dutempleana, d'Orb, Page 300 Lima. granulaia, Desb, Hoperi, Desh, Mantellii, Goldf, Marrotiana, d’Orb, maxima, d'Arch. ovala, Rœmer, pectinata, d'Orb. pulchella, d'Orb, santonensis, d'Orb, semisulcata, Goldf, tecta, Goldf, PecTex, Gualtieri. barbesillensis, d'Orb, campanensis, d’Orb, cretosus, Defr, Dujardini, Rœmer, Espaillaci, d’Orb, Mantellianus, d’'Orb. Marrotianus, d'Orb. matronensis, d'Orb. Nilssoni, Goldf, royanus, d'Orb. JaxrrA, Schumacher. decemcosiata, d'Orb, Dutemplei, d’Orb. quadricostata, d’Orb. sexangularis, d’Orb. striato-costata, d’Orb. Truellei, d’Orb. SPONDYLUS, Gesner. carantonensis, d’Orb, Dutempleanus, d’Orh. globulosus, d’Orb, obesus, d’Orb, royanus, d'Orb. santonensis, d'Orb, spinosus, Desh. pags 270 564 268 561 567 504 972 001 265 062 047 611 620 617 615 614 619 612 620 616 615 649 646 64% 648 650 647 665 672 667 675 671 666 673 TERRAINS GRÉTACÉS. 771 PBPONDY LUS, pag. OSTREAe pag, truncatus, Goldf, 668 laciniata, d’Orb, L39 Pzicaruza, Lamarck, larva, Lamck, 740 aspera, SOW. 686 Matheroniana, d’Orb, 737 Cuama, Linné, normaniana, d'Orb,. 746 angulosa, d'Orb, 699 santonensis, d’Orb, 736 OsTrea, Linné, semiplana, Sow. 747 canaliculata, d'Orb, 700 turonensis, d'Orb, 748 curvirostris, Nilsson. 750 vesicularis, Lamck, 742 frons, Park. 733 Wegmanniana, d'Orhb, (1), 749 hippopodium, Nilsson, 731 Sur ce nombre de quatre-vingt-dix-neuf espèces, six se rencontrant simultanément dans l'étage turonien et dans les couches inférieures de l'étage sénonien, il ne reste plus, jus- qu’à présent, que quatre-vingt-treize espèces qui soient réel : lement caractéristiques de l'étage sénonien, et dont aucune ne se retrouve dans les couches inférieures des terrains ter- tiaires. En résumé, en n'ayant pas égard au petit nombre des espèces qui se trouvent dans deux étages à la fois, par suite de mélange où de remaniement, on voit, qu’après la fin des terrains jurassiques, et l’anéantissement des faunes de ces époques , il a paru, sur le globe, à l’étage néocomien, une faune spéciale dont nous connaissons déjà cent quarante-neuf espèces. À cet étage a succédé l’éfage aptien, où l'on n'a pu décrire que vingt-une espèces spéciales. L'étage aptien est recouvert par l'éfage aibien, où nous avons reconnu soixante espèces d’Acéphales. L'étage turonien, le plus con- sidérable des terrains crétacés, montre, en France, une faune propre , qui, pour les Lamellibranches seuls, s'élève à cent (1) La Crassatella pyrenaica, p. 78, pl, 265, ne figure plus sur ces listes, parce que nous avons reconnu qu’elle dépendait des terrains tertiaires, Il en est de même du Lucina Coquandiana, d'Orh,, p, 121, 282. 772 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, quatre-vingt-treize espèces caractéristiques. Enfin, la der- nière époque crétacée, l’éfage sénonien, nous a montré quatre- vingt-treize espèces qui ne se trouvent pas ailleurs. Les La_ mellibranches offrent donc, dans l’ordre de superposition des couches géologiques, cinq faunes successives bien carac- térisées , dont presque toutes les espèces sont caractéristi- ques et pourront toujours faire reconnaître, sous quelque forme minéralogique que ce soit, l'étage géologique auquel elles appartiennent. Rapports des caractères zoologiques des Lamellibranches des terrains crétacés avec les différentes époques géologi- ques où ils ont vécu. Afin de bien faire apprécier les caractères zoologiques des faunes propres à chaque étage des terrains crétacés, nous allons donner la suite des genres et le nombre de leurs espè- ces rencontrées sur le sol de la France, et dont nous avons pu discuter les caractères. ORTHOCONQDES + menu. ape. Male tee ee Cardium, 8 » à a1 3 Isocardia. A » » 3 A Opis. A » 2 2 ul Astarte. 11 4 4 4 » Crassatella. 2 » » 5 2 Cardita. 2 » 3 5 » Cyprina. 4 4 3 5 2 Corbis, C1 ] 4 1 Lucina, ) 4 2 3 » Unio. » 4 » » » Trigonia, 7 3 & 9 2 Nucula, 3 4 6 2 D Pectunculus, A » A 3 1 Trigonocælia, » » » 2 » Arca, 10 » 5 22 5 TÉRRAINS CRÉTACÉS. 755 ORTHOCONQUES. Étage Étage Étage Étage Étage néocomien, aptien. albien. turonien. sénonien. Pinna, 2 » » 6 » Mytilus, 8 4 Ur 16 3 Myoconcha, » » » 2 1 Lithodomus, 5 » » 5 2 Teredo. » » A 4 » Pholas. 4 » » Solen. Gil » » 3 Leguminaria, » » » A ‘Panopæa, 9 L 5 6 » Clavagella, » » » » 4 Pholadomya, 2 » 2 5 2 Mactra, 3 » » p Anatina, 7 » » A 4 Lyonsia, » » » L » Periploma, 2 » 4 » p Thracia. » » » ui » Fistulana, 4 2 » » 1 Lavignon, » 4 2 » n Donacilla, 4 » » { » Arcopagia, 4 » A 2 3 Tellina. LR » 4 4 4 Capsa. » » » 2 ui Venus. Li 2 4 4 & Thetis, » 1 A 4 » Corbula, {4 2 A 4 » Leda, 4 4 » » » PLEUROCONQUES. Avicula, mA À 5 » Gervilia. 2 2 4 2 4 Perna, 2 D) A 4 4 Inoceramus, 4 » 3 5 6 Lima. 40 2 4 A5 45 Pecten. 9 2 3 40 A1 Janira, 3 » » 9 6 Spondylus. 2 { 2 5 8 Plicatula. A è 1 1 1 Chama. » ? 2 Ostrea, 5 l 11 12 Anomia, 2 » » 1 LI 77/4 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Quand on compare les deux dernières faunes des terrains jurassiques propres aux étages kimméridgien et portlandien avec la faune de l'étage néocomien, on s'aperçoit de suite, qu'indépendamment des espèces toutes distinctes, il y a en- core beaucoup de genres diflérens ; ainsi les genres Opis, Crassatella, Cardita, Solen, Anatina, Periploma, Arcopa- gia, Tellina, Inoceramus , Janira, Spondylus , et Anomia, qui ont des représentans dans l’étage néocomien, manquent, au moins jusqu’à présent, dans les derniers étages jurassi- ques, et parmi ceux-ci, les genres Crassatella, Cardita, Ar- copagia et Janira, paraissent, pour la première fois sur le globe , et montrent des formes jusqu'alors inconnues. On ne saurait douter, dès lors, qu'entre ces deux étages il n’y ait eu une révolution géologique à laquelle on doit attribuer l’a- néantissement de la faune précédente. Une nouvelle création serait venue repeupler les mers d'êtres tout-à-fait différens des premiers. | Dans l'étage aptien , malgré le petit nombre de faits qu'il nous présente, on peut reconnaitre que quatre genres étrangers à l'étage néocomien viennent s’y montrer, tels que les Unio, les Pholas, les Lavignon et les Thetis, parmi lesquels les Unio et les Thetis paraissent pour la première fois. L'étage albien offre, comme pour les Gastéropodes, un ensemble de faune peu différent de celui de l'étage néoco- mien ; pourtant on voit que toutes les espèces sont distinctes, qu'il y manque les genres Zsocardia, Crassatella, Corbis, Lithodomus, Mactra, Leda , Anomya , tandis que le genre Teredo , inconnu dans la faune néocomienne , a des repré- sentans dans l'étage albien. L'étage turonien, comparé aux étages antérieurs, présente, dans sa faune , des caractères très-différens. Non-seulement TERRAINS CRÉTACÉS. 779 les espèces y sont distinctes, mais encore les proportions de nombres de celles-ci y sont tout-à-fait changées. Avec ces caractères tranchés, on voit aussi des formes génériques pro- pres, comme les genres Trigonocælie, Leguminaria, Capsa, Myoconcha, Lyonsia, Thracia et Chama , dont les trois pre- miers apparaissent pour la première fois dans les mers. La faune de l’étage sénonien montre encore, indépendam- ment de ses espèces propres, quelques différences caracté- ristiques. Beaucoup des genres de l'étage turonien y man- quent, tandis que le genre Clavagella, inconnu dans cet étage, s'offre, pour la première fois, avec la faune de l'étage sénonien. En résumé, de l’ensemble des faits combinés, pour le nom- bre et les formes des Lamellibranches des terrains crétacés, on pourrait encore, comme nous l'avons fait aux Gastéropo- des (1), tirer les conclusions suivantes. 4° Il existe des limites tranchées entre les faunes propres à chaque terrain, puisque aucune des espèces de Lamellibran- ches des terrains jurassiques ne passe aux terrains crétacés, et qu'au contraire il s’y montre des formes nouvelles. 2° Il existe, à chaque grande époque géologique, non-seu- lement des espèces distinctes, mais encore des genres dis- tincts. 3° Ce changement de forme dans la succession des êtres est d'autant plus marqué qu’il a lieu entre des époques plus importantes. Il y a plus de différences entre les formes pro- pres aux terrains jurassiques et crétacés, entre les terrains crétacés et tertiaires, qu'il n'y eu a, par exemple, entre les différens étages crétacés. Lo Les différens étages crétacés , tout en offrant des affini- (1) Le IT, bp. 421. 776 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. tés, ont pourtant leurs genres de Lamellibranches’et des grou- pes d'espèces particuliers. 5o Les espèces d’Acéphales , à peu d’exceptions près, sont distinctes par étages, et peuvent les faire reconnaître sous n'importe quelle forme minéralogique ils se présentent. 6° Aucune transition ne se montrant dans les formes spéci- fiques, les êtres paraissent se succéder, à la surface du glo- be, non par passage, mais par extinction des races existantes et par le renouvellement des espèces à chaque époque géo- logique. TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE GENRES ET ESPÈCES DE LAMELLIBRANCHES DES TERRAINS CRÉTACÉS. A PI, Pag. AMPHIDESMA, Lamarck, 408 AmpxiponTA, Fischer, V, Ostrea, Linné. 692 AmusiuM, Schumacher. 7, Pecten, Gualtieri, 576 ANATINA, Lamarck, 369 Agassizii, d'Orbigny. 369 371 Astieriana, d'Orbigny. 370 374 Carteroni, d'Orbigny. 371 375 Cornueliana, d'Orbigny. 369 372 Marullensis, d'Orbigny. 371 376 Robinaldina, d'Orbigny. 370 374 Royana, d'Orbigny. 371 377 Subsinuosa, d'Orbigny. 370 373 ANOMALOGARDIA, Schumacher, V, Venus, Linné, 428 Axomr4, Linné. 753 Lævigata, Sowerby. A89 755 Neocomiensis, d'Orbigny, 489 754 Papyracea, d’'Orbigny. 189 755 ANTIGONA, Schumacher. V, Venus, Linné. 428 Anca, Linné, 194 Albertina, d'Orbigny. 316 766 Archiaciana, d'Origny. 322 235 Beaumontii, d'Orbigny, 52 237 Carinata, Sowerby. 513 214 778 TABLE AncCA. PI, Pag. Carteroni, d'Orbigny. 309 202 Cenomanensis, d'Orbigny, 316 223 Consobrina, d’Orbigny. 311 209 Cornueliana, d’Orbigny, 311 208 Cottaldina, d’'Orbigny. 313 217 Cretacea, d'Orbigny, 327 769 Dupiniana, d’Orbigny. 310 207 Echinata, d'Orbigny. 315 222 Elegans, d'Orbigny. /’, Arca sarthacensis, d'Orbigny. 315 221 Fibrosa, d’Orbigny. 312 242 Gabrielis, d'Orbigny. 308 198 Galliennei, d’'Orbigny. 314 218 Gibbosa, d'Orbigny. V, Arca Albertina, d'Orbigny. 316 224 Glabra, Goldfuss. V, Arca fibrosa, d'Orbigny. 312 212 Guerangeri, d'Orbigny. 318 229 Hugardiana, d'Orbigny. 313 216 Irregularis, d’Orbigny. V. Arca Requieniana, d'Or- bigny. 326 210 Ligeriensis, d'Orbigny, 5 317 227 Mailleana, d'Orbigny. 318 229 Marceana, d’Orbigny. 319 232 Matheroniana, d’Orbigny. 325 238 Moreana, d’Orbigny. 309 200 Moutoniana, d'Orbigny, 321 234 Nana, d'Orbigny, 311 210 Neocomiensis, d'Orbigny. 310 206 Orbignyana, 327 243 Passyana, d’Orbigny. 327 241 Pholadiformis, d'Orbigny, 315 219 Raspaillii, d'Orbigny. 326 766 Requieniana, d’Orbigny, 326 766 Requieniana, d’Orbigny. V, Arca Raspaillii, d’Orbigny. 326 229 Robinaldina, d’Orbigny. 310 208 Royana, d'Orbizny, 327 242 Sagittata, d'Orbigny. 319 231 Santonensis, d'Orbigny, 323 236 Sarthacensis, d'Orbigny. 515 766 ALPHABÉTIQUE. ARcA, Securis, d'Orbigny. Serrata, d'Orbigny, Subdinnensis, d'Orbigny, Tailleburgensis, d'Orbigny, Tumida, d'Orbigny. V. Arca cretacea, d’Orbigny. Vendinensis, d'Orbigny. ArcomyA, Agassiz, V, Pholadomia, Sowerby, ARGINELLA, Schumacher, V. Chama, Linné, AnrcoraGra, Brown. Circinalis, d'Orbigny. Concentrica, d'Orbigny. Gibbosa, d’Orbigny. Numismalis, d'Orbigny. Radiata, d’Orbigny. Rauliniana, d'Orbigny, Rotondala, d'Orbigny., ArGus. Poli. V, Pecten, Gualtieri, Areus, Poli, V, Spondylus, Gesner, Arraemis, Poli, V, Venus, Linné, ASTARTE, Sowerby. Acuta, d'Orbigny, Beaumontii, Leymerie, Carinata, d’Orbigny. V, Astarte acuta, d'Orbigny. Disparilis, d'Orbigny. Dupiniana, d'Orbigny. Elongata, d'Orbigny. Formosa, Fitton, Gigantea, Deshayes, Guerangeri, d'Orbigny. Neocomiensis, d’Orbigny, Numismalis, d'Orbigny, Sinuata, d'Orbigny. Striato-costata, d'Orbigny. Substriata, Leymerie, Transversa, Leymerie, V, Astarte neocomieusis, d’Or- bigny. AuriscAzerum, Schumacher, V, Anatina, Lamarck, Pl. 309 316 316 320 328 315 378 378 378 379 378 378 979 262 260 262 263 264 263 262 258 266 bis. 261 262 264 262 263 264 779 Pag. 203 226 225 233 244 220 348 688 409 h14 410 13 A5 h12 BAA 16 576 652 28 57 759 60 63 66 70 68 65 58 74 759 63 69 64 67 61 369 780 TABLE AvrcuLA, Klein, Anomala, Sowerby. Carteroni, d'Orbigny. Cenomanensis, d'Orbigny. Cornueliana, d’Orbigny. Cotialdina, d’Orbigny. Interrupta, d'Orbigny. Macroptera, Rœmer, V. Avicula Cornueliana, d’Orb, Moutoniana, d'Orbigny. Pectinata, Sowerby, Plicata, d’Orbigny. Rauliniana, d'Orbigny. Subradiata, Deshayes. V, Avicula pectinata, Sowerby, B Brssoarca, Linné. V, Arca, Byssomya, Blainville, V, Saxicava, Fleuriau, C CazzisrA, Poli. V, Venus, Linné, Capsa, Lamarck, V. Donax, Linné, Capsa, Bruguière. Discrepans, d'Orbigny. Elegans, d'Orbigny. CarsuLa, Schumacher. 7, Capsa. CanprrAa, Bruguière, Cenomanensis, d'Orbigny. Constantii, d'Orbigny. Cottaldina, d’Orbigny. Dubia, d'Orbigny. Dupiniana, d’Orbigny. Guerangeri, d'Orbigny. Neocomiensis, d’Orbigny. Quadrata, d’Orbigny. Tenuicosta, d’Orbignye Tricaripata, d'Orbigny. pl: 392 390 391 389 389 391 389 393 391 391 391 391 381 381 283 269 269 270 268 270 267 267 268 283 bis. Pag. 467 478 472 476 474 472 477 474 479 473 475 474 473 194 396 428 425 423 424 425 423 84 94 89 91 92 88 93 85 86 87 95 ALPHABÉTIQUE. CarpirA tuberculata, Sowerby. V. d'Orbigny. Carium, Bruguière. Alternatum, d'Orbigny. Bimarginatum, d'Orbigny. Bispinosum, Dujardin, V, Sowerby. Cenomanense, d'Orbigny. _ Conniacum, d’Orbigny, Constantii, d'Orbigny. Coralium, d’Orbigny. Cornuelianum, d’Orbigny. Cottaldinum, d'Orbigny. Dupinianum, d'Orbigny, Faujasii, Desmoulin, V, Cardium productum, Sow. Goldfussi, Mathéron. V, Cardium productum, Sow. Guerangeri, d'Orbigny, Guttiferum, Mathéron, V, Cardium productum, Sowerby. Hillanum, Sowerby. Hillanum, Leymerie, V, Cardium peregrinum, d’Or- bigny. Imbricatorium, d'Orbigny. Impressum, Deshayes. Inæquicostatum , Mathéron, V, Cardium productum , Sowerby. Inornatum, d'Orbigny. Mailleanum, d'Orbigny. Moutonianum, d'Orbigny. Neptuni, d'Orbigny. V. Pinna Neptuni, d'Orbigny. Peregrinum, d’Orbigny. Productum, Sowerby. Raulinianum, d’Orbigny. Subdinnense, d’Orbigny. Subhillanum, Leymerie. Tetragonum , Michelin. V, Cardita tenuicosta, d'Or- bigny, Ventricosum, d'Orbigny. Vindinense, d'Orbigny. ro: PI, Pag, 248 34 46 246 30 250 39 247 31 249 37 24h 28 242 25 245 29 256 23 242 22 242 bis, 26 247 21 247 91 249 SD 247 31 243 27 289 16 239,1. 4-6, 18 240 20 247 3 256 24 256 40 218 34 333 255 239 16 247 o1 242 25 250 38 239 49 268 87 257 ll 249 38 982 TABLE PI. Carpium Voltzii, Leymerie, YA: Carizzus, Brongniart, V, Inoceramus, Parkinson, Cuvieri, Brongniart, V, Inoceramus, Cuvieri, Lamarckäi, Brongniart. V, Inoceramus Lamarckii, Ræœmer, 412 Mytiloides, Deshayes, V, Inoceramus problematicus, d'Orbigny, 406 Pyriformis, Michelin, V, Inoceramus concentricus; Sowerby, 404 Schlotheimii, Nilsson. V, Inoceramus problematicus, d’Orbigny. 406 CEromyaA, Agassiz, /, Lyonsia, Turton. Neocomiensis , Agassiz, V, Isocardia neocomiensis, d'Orbigny. 250 Cuamas Linné, Angulosa, d’Orbigny. 464 Canaliculata, Sowerby. V, Ostrea canaliculata, d’Orbigny. 474 Conica, Sowerby, 1813, V, Ostrea conica, d’Orbi- + gny. 478, 1, 5-8, 479, f, 4-3 Cornucopiæ, d'Orbigny. 464 Cretacea, d'Orbigny. 464 Haliotidea, Sowerby, 1813. V, Ostrea haliotidea, d'Orbigny, 1846. 478 £, 1-4 Laciniata, Nilsson, 14827. V, Ostrea laciniana, d’Orb, 486,f,4-8 Plicata, Sowerby, 4813, V. Ostrea conica, d’Orbigny;, 1846. 478, £ 5-8, 479, £, 1-3 Recurvata, Sowerby, 1813, V, Ostrea conica, d’Orbi- gny, 1846. 478, f, 5-8, 479, 1, 1-3 CLavacezLa, Lamarck, Cretacea, d’Orbigny. 347 CocuLea aliformis, Gualtieri. V. Avicula, Klein, Corazziopnaga orbiculata, d’Orbigny, PV, Lithodomus orbiculatus, d'Orbigny, 54 Conmis, Cuvier, Cordiformis, d'Orbigny. 279 Rotundata, d'Orbignys 280 ALPHABÉTIQUE, 783 PI. Page Congis striaticostata, d’Orbigny, 281 114 CorsuzA, Bruguière. : 456 Carinata, d'Orbignyÿ, V, Corbula neocomiensis, d'Orb. 388 457 Compressa, d’Orbigny, 388 458 Elegans, Sowerby. 3838 460 Incerta, d'Orbigny. 388 456 Lævigata, Sowerby. V. Thetis lævigata, d'Orbigny. 387 452 Neocomiensis, d'Orbigny, 588 761 Striatula, Sowerby, 388 159 Truncata, Sowerby. 388 AGL CrRASSATELLA, Lamarck, 72 Cornueliana, d'Orbigny, 26/4 74 Gallienneï, d'Orbigny. 266 81 Guerangeri, d'Orbigny. 265 76 Ligeriensis, d’Orbigny. 265 77 Marrotiana, d'Orbigny, 266 72 Pyrenaica (est du terrain tertiaire ), 265 78 Regularis, d'Orbigny. 266 80 Robinaldina, d'Orbigny. 264 95 .. Vindinnensis, d'Orbigny. 266 78 CRENuLATA, Lamarck, V, Perna, Bruguière, 492 Cucuzzæa, Linné, V. Arca, 194 Beaumontii, d'Archiac, V, Arca Beaumontii, d’'Orbigny, 324 237 Carinata, Passy. V, Arca ligeriensis, d’Orbigay. 317 227 Carinata, Passy. /, Arca Passyana, d’Orbigny. 327 241 Costellata, Sowerby. V. Arca carinata, Sowerby. 313 214 Dilatata, d'Orbigny. V, Arca Gabrielis, d'Orbigny. 308 198 Fibrosa, Sowerby. V. Arca fibrosa, d'Orbigny. 312 212 Gabrielis, Leymerie, V. Arca Gabrielis, d’'Orbigny. 308 198 Glabra, Passy, V. Arca Mailleana, d’Orbigny. 318 229 Glabra, Mathéron, V, Arca Matheroniana, d’Orbigny. 325 238 Irregularis, Mathéron. V. Arca irregularis, d'Orbigny 326 240 Orbignyana, Mathéron. V, Arca Orbignyana, 327 243 Requieniana, Mathéron, V, Arca Requieniana, d'Orb, 326 239 Sagittata, d’Archiac. V, Arca sagiltala, d'Orbigny. 319 231 Sccuris, Leymerie. V, Arca securis, d’Orbigny. 309 203 Suiatella, Michelin, V, Arca carinala, Sowerby, 313 214 70! TABLE CUCULLEA. Tailleburgensis, d’Archiac., V,. Arca tailleburgensis, d'Orbigny. Tumida, Mathéron. V. Arca Gabrielis, d'Orbigny. Tumida, d’Archiac. Ÿ. Arca tumida, d’Orbigny. Cumnera, Sowerby. V, Lavignon, Cuvier, CureLzus, Schumacher, V, Solen, Linné. CxPricarprA orbiculata, d’Archiac. V. Lithodomus orbi- culatus, d'Orbigny. Cyprina, Lamarck. Bernensis, Leymerie. V, Fitton, Consobrina, d’Orbigny. Cordiformis, d’'Orbigny. Elongata, d’Orbigny. Ervyensis, Leymerie. Inornata, d'Orbigny. Intermedia, d'Orbigny. Ligeriensis, d'Orbigny. Neocomiensis, d'Orbigny. Oblonga, d'Orbigny. Quadrata, d'Orbigny. Regularis, d'Orbigny. Rostrata, Fitton. V, Cyprina neocomiensis, d'Orbigny. CyTuerea, Lamarck. V, Venus, Linné. Drancaora, Sowerby. V, Spondylus, Gesner, Striata, Sowerby. V. Spondylus striatus, Goldfuss. Diceras, Lamarck, V, Chama, Linné. Dinoxra, Schumacher, V, Petricola, Lamarck, DoxaciLza, Lamarck. : Compressa, d'Orbigny. Couloni, d'Orbigny. Doxax, Linné,. Dreissexa, Vanbeneden, Exsis, Schumacher. V, Solen, Linné. Eryeixa, Sowerby. V, Donacilla, Lamarck. ExocyrA, Say. V, Ostrea, Linné, 453 376 376 ALPHABÉTIQUE. 785 Exocyra. PI, Page Aquila, Goldfuss. PV. Ostrea aquila, d'Orbignys 470 706 Auricularis, Goldfuss, 4834. V, Ostrea haliotidea, d'Orbigny, 4846. 478, f. 1-4 724 Boussingaultii, d'Orbigny. V, Ostrea Boussingaultii, d'Orbigny. | 458 720 Columba', Goldfuss, 1834. V. Ostrea columha, Deshayes. 477 724 Conica, Sowerby, 1829. F, Ostrea conica, d’Orbigny. 4846. 478, f. 5-8, 479, f. 1-3 794 Couloni, d'Orbigny. V. Ostrea Couloni, d'Orbigny. 466-167 698 Flabella, Goldfuss. V. Ostrea flabella, d'Orbigny. 475 747 Haliotidea, Goldfuss, 1834, F. Ostrea haliotidea, d'Orbigny, 1846. 478,81-4 724 Harpa, Rœmer, V, Ostrea Boussingaultii, d'Orbigny. 468 702 Harpa, Goldfuss. V, Ostrea flabella, d’Orbigny. 475 747 Laciniata, PRœmer, 4841. VW, Ostrea laciniata, d'Orbigny. L86,f. 4-3 739 Lævigata, Sowerby, 4829, P, Ostrea conica, d'Or- bigny, 1846. 478, . 5-8, 479, f. 1-3 724 Parvula, Leymerie. V, Ostrea canaliculata, d'Orbigny. 471 709 Planospirites, Goldfuss, 1834, V. Ostrea haliotidea, d'Orbigny, 1846. 478,f.1-4 724 Plicata, Goldfuss, 1834, V. Ostrea Matheroniana, d'Orbigny. 485 737 Plicata, Goldfuss. PV, Ostrea flabella, d’Orbigny. 475 747 Plicata, Mathéron, V, Ostrea Boussingaultii, d'Orb, 468 702 Sinuata, Rœmer, V. Ostrea aquila, d’Orbigny. 470 706 Spinosa, Mathéron, 1843, V, Ostrea Matheroniana, d'Orbigny. 485 737 Spiralis, Ræmer, V, Ostrea Tombeckiana, d'Orbigny. 467 701 Subcarinata, Munster, 1834, V, Ostrea conica, d'Or- bigny, 1846. 478, f. 5-8, 479, f. 4-3 796 Subplicata, Ræmer, V, Ostrea Boussingaullii, d'Orb, 468 702 Subsinuata, Leymerie, V, Ostrea Couloni, d'Orbigny. 466-167 698 Undata, Sowerby, 1829, V, Ostrea laciniata, d'Orb, 486,f.1-3 739 Undata, Rœmer, V, Ostrea Tombeckiana, d'Orbigny. 467 701 IL. 63 786 TABLE F' PI, FisTuzana, Bruguière. Dilatata, d'Orbigny, 375 Matronensis, d'Orbigny. 275 Royanensis, d'Orbigny, 375 G Gant, Schumacher, V. Tellina, Linné, GasreroponA, Belon. V, Spondylus, Gesner, GasrrocuæxA, Spengler, V. Fistulana, Bruguière, Dilatata, Deshayes, V, Fistulana dilatata, d'Orbigny. 375 Gervizzr4, Defrance. Alæformis, d'Orbigny. 395 Anceps, Deshayes. 394 Aviculoides, Defrance, 397 Aviculoides, Forbes. V, Gervilia anceps, Deshayes. 394 Difficilis, d’Orbigny. 396 Enigma, d'Orbigny, ° 396 Forbesiana, d'Orbigny. 396 Linguloides, Forbes, 396 Renauxiana, Mathéron, 398 Solenoides, Forbes, V, Gervilia Forbesiana, d’Orb. 396 Gzaucus, Poli, V, Lima, Bruguière. -Gzyciweris, Lamarck. Gonromya, Agassiz. V, Pholadomya, Sowerby. GresscyA, Agassiz. V. Lyonsia, Turton. GryPraæa, Lamarck. V. Ostrea, Linné. Aquila, Brongniart, V, Ostrea aquila, d'Orbigny. 470 Auricularis, Deshayes, 1836, V, Ostrea haliotidea, d'Orbigny, 1846. 478, f. 1-4 Columba, Lamarck, 4819, VW, Ostrea columba, Deshayes. 477 Conica, Deshayes, 1836. V, Ostrea conica, d’Orbigny, 4846, 478, f. 5-8, 479, f. 1 3 Couloni, Defrance, Ostrea Couloni, d'Orbigny, 466-467 Dumerillii, Defrance, V, Ostrea Couloni; d'Orbigny. 266-467 ALPHABÉTIQUE. GRYPHEA, Elongala, Sowerby, 1831, V. Ostlrea vesicularis, La- marck. Expansa, Sowerby, 4831, V, Ostrea vesicularis, La- marck. Globulosa, Sowerby, 1823. V. Ostrea vesicularis, Lamarck. Haliotidea, Deshayes , 1836. V, Ostrea haliotidea, d'Orbigny, 1846, Harpa, Forbes. V. Ostrea Boussingaultii, d'Orbigny, Harpa, Deshayes, V. Ostrea flabella, d'Orbigny. Laciniata, Deshayes, 1836, VW, Ostrea laciniata, d'Orbigny. Latissima, Lamarck, V. Ostrea aquila, d'Orbigny. Planospirites, Deshayes, 4836. V. Ostrea haliotidea, d'Orbigny, 1846, Plicata, Deshayes. V, Ostrea flabella, d'Orbigny. Secunda, Lamarck, 14819. V, Ostrea conica, d'Orbi- gny, 1846. 478, [+ 5-8, Silicea , Lamarck, 1819, V. Ostrea columba, Des- hayes. Sinuata, Sowerby. F, Ostrea aquila, d'Orbigny. Truncatus, Schlotheim, 4820, V, Ostrea vesicularis, Lamarck, Vesiculosa, Sowerby, 1822, PV. Ostrea vesicularis, Lamarck. I Harpax, Parkinson. V, Plicatula, Lamarck. Himanropopa, Schumacher, V, Avicula, Rivi, Hinnires, Defrance. V, Pecten, Gualtieri, Leymerii, Deshayes. V. Pecten Leymerii, d'Orbigny, Homomya, Agassiz. F, Pnoladomya, Sowerby, Isareuza, Lamarck. V, Saxicava, Fleuriau, 487 478, f, A-l 468 475 486, f, 1-3 470 478, f, 4-4 475 479, F. 4-3 428 88 TABLE IxocerAMus, Parkinson, Angulosus, d'Orbigny. Brongniartii, Mantell, V, Inoceramus Lamarckii, Ræœmer. Concentricus, Parkinson, Coquandianus, d’Orbigny. Cordiformis, Goldfuss. V, Inoceramus latus, Mantell, Cordiformis, Sowerby. V, Inoceramus striatus, Mantell. Cripsii, Goldfuss. 7’. Inoceramus Goldfussianus, d'Orb. Cuneiformis, d’Orbigny. Cuvieri. Cuvieri, Mantell. V, Inoceramus Lamarckii, Goldfussianus, d'Orbigny. Gryphoides, Sowerby. V, Inoceramus concentrieus, Sowerby. Impressus, d’Orbigny. Involutus, Sowerby. Lamarckii, Rœmer. Lamarckü, Mantell, Ÿ, Inoceramus strialus, Mantell, Latus, Mantell, Mytiloides, Sowerby, F, Inoceramus problematicus, d’Orbigny. Neocomiensis, d'Orbigny. Pictus, Sowerby. V. Inoceramus striatus, Mantell, Problematicus, d'Orbigny. Propinquus, Goldfuss, V, Inoceramus concentricus, Sowerby. Regularis, d'Orbigny. Striatus, Mantell, Sulcatus, Sowerby. Tenuis, Rœmer. V, Inoceramus latus, Mantell, Undulatus, Mantell, V, Inoceramus strialus, Manteli, IxtéGrOPALÉALES, d’Orbigny. Sous-ordre, Isocarpra, Lamarck, Ataxensis, d'Orbigny. 408 412 404 403 408 405 411 407 112 Bal 404 409 413 412 405 408 406 403 A05 406 AU 410 405 403 408 405 251 ALPIHABÉTIQUE, {socARDIA, Carantonensis, d'Orbigny. Cryptoceras, d'Orbigny. Neocomiensis, d'Orbigny. Prælonga, Leymerie, Pyrenaica, d'Orbigny. JaniRA, Schumacher. Æquicostata, d’Orbigny. Alpina, d'Orbigny. Atava, d'Orbigny. Cometa, d'Orbigny, Decemcostata, d'Orbigny. Deshayesiana, d'Orbigny. Digitalis, d'Orbigny. Dilatata, d'Orbigny. Dutemplei, &'Orbigny. Fleuriausiana, d’'Orbiguy. Longicauda, d'Orbigny. Neccomiensis, d’'Orbigny, Phaseola, d'Orbiguy. Quadricostata, d'Orbigny. Quinquecostata, d'Orbigny. Sexangularis, d’Orbigny. Striato-costata, d’Orbigny. Truellei, d'Orbigny. Jouaxerra, Desmoulins, V. Pholas, Linné, L LAMELLIBRANCGHIA. Laviexow, Guvier, Clementina, d'Orbigoy. Minuta, d'Orbiguy. Phaseolina, d'Orbigny. Lep4, Schumacher, Table, Lipgulata, d'Orbigny, 445 h46 442 Lh5 A9 &4A AG 445 447 h43 445 h42 h44 447 hh4 448 49 448 377 277 377 994 00 TABLE Lepa, Mariæ, d'Orbigny, Scapha, d'Orbigny. Solea, d’Orbigny. Subrecurva, d'Orbigny. Vibrayeana, d'Orbigny. LecumiNarrA, Schumacher, Moreana, d'Orbigny. La, Lamarck. V, Lima, Bruguière, Lima, Bruguière. Abrupta, d’Orbigny. Albensis,*d'Orbigny. Aspera, Goldfuss. Astieriana,!d'Orbigny. Carteroniana, d'Orbigny. Cenomanensis, d'Orbigny. Clypeiformis, d’'Orbigny. Comata, Deshayes., V, Lima undata, Deshayes, Consobrina, d'Orbigny. Cottaldina, d’'Orbigny, Dificilis, d’Orbigny. Dujardini, Deshayes,. Dupiniana, d'Orbigny. Dutempleana, d'Orbigny. Elegans, Leymerie. 7. Lima Cottaldina, d'Orbigny. Elongata, Rœmer, ”. Lima longa, Ræmer. Elongata, Geinitz, Ÿ. Lima Astieriana, d’Orbigny. Expansa, Forbes. Frondosa, Dujardini. 7. Lima lecta, Goldfuss, Gallienniana, d'Orbigns. Granosa, Goldfuss. 7, Lima granulata, Deshayes, Granulata, Deshayes. Hoperi, Deshayes. Intermedia, d'Orbigny. Lamellosa, Geinitz. 7, Lima tecta, Goldfus£e Longa, Rœmer. Mantelliüi, Goldfuss. Marrotiana, d’Orbigny, OC Qt = © © ND 19 œ ALPHABÉTIQUE. Lima, Marticensis, Mathéron, 7, Lima ovata, Remer, Maxima, d’Archiac, Moreana, d’Orbiguy. Neocomiensis, d'Orbigny. Nilssoni, Rœmer. 7. Lima Hoperi, Deshayes, Orbignyiana, Mathéron, Ornata, d’Orbigny, Ovata, Ræmer. Parallela, d'Orbigny, Pectinata, d'Orbigny. Plana, Rœmer, 7, Lima longa, Rœmer, Pulchella, d'Orbigny. Rapa, d’Orbigny. Rauliniana, d'Orbigny. Reïichenbachii, Geinitz. Rhodeniana, d’Orbigny. FRhotomagensis, d'Orbigny. Robinaldina, d’Orbigny. Royeriana, d’'Orbigny. Santonensis, d'Orbigny, Semiornata, d'Orbigny, Semisulcata, Goldfuss. Semisulcata, Forbes. V, Lima Tombeckiana, d'Orbigny. Simplex, d'Orbigny. Squamifera, Goldfuss, 7, Lima Dujardini, Deshayes, Subæquilateralis, d'Orbigny. Tecta, Goldfuss, Tombeckiana, d'Orbigny. Undata, Deshayes. Limaruza, Wood, F, Lima, Bruguière, Lisranassa, Münster, #, Pholadomya, Sowerby, Lasrera, Turton. Y. Lavignon, Cuvier. Liraopomus, Guvier. Æqualis, d'Orbigny. Amygdaloides, d'Orbigny, Archiacii, d'Orbigny. Avellana, d'Orbigny, 421 426 416 117 424 415 424 421 L16 427 él 123 419 417 118 416 122 A15 LUNA 425 422 424 415 A18 427 423 .419 UE) 414 346 344 314 o44 792 TABLE ra Lirxopomvs, Carantonensis, d’Orbigny. Intermedius, d'Orbigny. Oblongus, d'Orbigny. Obtusus, d’Orbigny. Orbiculatus, d’Orbigny. Prælongus, d'Orbigny. Rostratus, d’Orbigny. Rugosus, d’Orbigny. Lopar:, Schumacher, 7, Tellina, Linné, Lucixa, Bruguière. Arduennensis, d’Orbigny. Campaniensis, d'Orbigny. Coquandiana, d'Orbigny (est du terrain tertiaire), Cornueliana, d Orbigny. Dupiniana, d'Orbignye Imbricataria, Deshayes, 7, Cardium imbricatarium, d'Orbigny. Numismalis, Mathéron, 7. Arcopagia numismalis, d'Orbigny. ‘ Rouyana, d'Orbigny. Sculpta, Phillips, Turoniensis, d'Orbigny. Vendoperata, Leymerie, F, Venus vendoperata, d'Or- * bigny. Vibrayana, d’Orbigny. Lurrarra, Lamarck, f. Lavignon, Cuvier. Carinifera, Sowerby. #, Lyonsia carinifera, d’Or- bigny. Striata, d'Archiac. 7, Panopæa striata, d'Orbiguy. Lurricoca, Blainville, V, Lavignon, Cuvier. Lxoxsra, Turton, Carinifera, d’Orbigny. Elegans, d’Orbigny. M MacrrA, Linné, Carteroni, d'Orbigny. 9379 283 bis. 283 283 bis. BA) 415 123 439 120 403 385 s4t 403 383 385 386 365 367 ALPHABÉTIQUE. Vacrnra. Dupiniana, d'Orbigny. Matronensis, d'Orbiguy, Couloni, Agassiz, 7, Donacilla Couloni, d'Orbigny. MacpaLza, Brown. Ÿ, Lyonsia, Turton. Mazzeus, Lamarck. /, Avicula, Klein. MELEAGRINA, Lamarck, , Avicula Klein. Meuina, Schumacher, Ÿ, Perna, Bruguière. Mercenarra, Schumacher. 7. Venus, Linné,. Merermx, Lamarck, PV, Venus, Linné, Mssopesma, Deshayes, 7. Donacilla, Lamarck, Miriuires problematicus, Schlotheim, F, Inoceramus pro- blematicus, d’Orbigny. | Mopioza, Lamarck, 7, Lithodomus, Cuvier, | Æqualis, Sowerby. 7, Mytilus æqualis, d'Orbigny. | Alæformis, Sowerby. 7, Gervilia alæformis, d'Orb, Amygdaloides, d'Orbigny. 7, Lithodomus amygdaloi- des, d’'Orbigny. Archiacii, Leymerie, 7, Lithodomus Archiacii, d’Orbigny. Lineata. Fitton. 7. Mytilus lineatus, d'Orbigny. Parallela, Sowerby. 7, Lima parallela, d'Orbigny, Simplex, Deshayes. #7, Mytilus simplex, d'Orbigny. Moxoris, Bronn, /, Avicula, Klein, | My4, Linné, Phaseolina, Phillips. V, Lavignon phaseoliva, d'Orb. MxocoxcH4, Sowerby. Angulata, d’'Orbigny. Cretacea, d'Orbigny. Mxricoines, Brongniart, #, Inoceramus, Parkinson, Labiatus, Brongniart, Ÿ. Inoceramus problematicus,} d'Orbigny, Myrizus, Linné, Æqualis, d'Orbigny, Alternatus, d'Orbigny. Bipartita, Leymerie. Ÿ, Mytilus æqualis, d'Orbigny, Carteroni, d'Orbigny, Cornuelianus, d'Orbigny, PL 368 368 376 794 TABLE MyriLus, PL Pag. Dilatatus, d'Orbigny. 349 980 Divaricatus, d'Orbigny. 340 275 Dufresnoyi, d’Orbigny. 343 284 Edentulus, Sowerby. 7, Mytilus lanceolatus, Sowerby. 338 270 Falcatus, d'Orbigny, 7, Mytilus subfalcatus, d'Orb, 341 280 Fittoni, d'Orbigny. 337 760 Galliennei, d'Orbigny. 839 273 Guerangeri, d'Orbigny. ah2rrint4 2282 Inornatus, d’'Orbigny, 341 277 Interruptus, d'Orbigny. ah 278 Lanceolatus, Sowerby. BBE 270 Ligeriensis, d'Orbigny. 340 274 Lineatus, d'Orbigny. 7, Mytilus peregrinus, d'Orbigny. 337 266 Matronensis, d’'Orbigny. 337 269 Ornatissimus, d'Orbigny. 342 767 Ornatus , d'Orbigny. 77, Mytilus ornatissimus, d'Orbigny. 312 283 Peregrinus, d'Orbigny, 338 767 Pileopsis, d'Orbigny. ‘ 338 272 Prælongatus, Fitton, #. Mytilus lanceolatus, Sowerby. 338 270 Reversus, d'Orbigny. 7. Filtoni, 337 264 Semiornatus, d'Orbigny. 341 279 Semiradiatus, d’Orbigny. EZU 277 Semistriatus, d'Orbigny, 7, Mytilus Chauvinianus. 338 271 Siliqua, d’Orbigny, 339 274 Simplex, d’Orbigny. 338 269 Solutus, Dujardin, 340 276 Striatocostatus, d'Orbigny. 342 281 Striatus, Grouet. V. Mytilus ligeriensis, d’Orbigny. 340 274 Subfalcatus,id'Orbigny. 341 767 Tridens, Fitton. 7, Mytilus lanceolatus, Sowerby. 435 270 N NerTueA, Drouot, #. Janira, Schumacher. . 623 Nucuca, Lamarck. 161 Albensis, d'Orbigny. V, Leda albensis, d’Orbigny. 301 472 ALPHABÉTIQUE. Nucuza, Arduennensis, d'Orbigny. V, Leda arduennensis, d'Orbigny. Bivirgata, Fitton, Capsæformis, Michelin, F. Nucula ovata, Mantell, Impressa, Sowerby. Impressa, Mathéron, V. Nucula Renauxiana , d'Orbigny. Lingulata, d'Orbigny. 7, Leda lingulata, d'Orbigny. Mariæ, d'Orbigny. 7. Leda Mariæ, d'Orbigny. Obesa, d'Orbigny. V. Nucula Rhotomagensis. Obtusa, Fitton. V, Nucula planata, Deshayes, Ornatissima, d'Orbigny. Ovata, Mantell. Pectinata, Sowerby. Phaseolina, Michelin, V, Leda subrecurva, d'Orbigny. Planata, Deshayes. Renauxiana, d'Orbigny. Rhotomagensis, d'Orbigny. Scapha, d'Orbigny, F, Leda scapha, d’Orbigny. Simplex, Deshayes. Solea d'Orbigny. V, Leda scapha, d'Orbigny. Subrecurva, Phillips. VW. Leda subrecurva, d'Orbigny. Vibrayeana, d'Orbigny. V, Leda Vibrayeana, d'Orb. O0 Oaza, Schumacher, V, Tellina, Linné. Or1s, Defrance, Coquandiana, d'Orbigny. Elegans, d'Orbigny. Hugardiana, d'Orbigny, Neocomiensis, Sabaudiana, d’Orbigny. Truellei, d'Orbigny. Orrnoconques, 1°" ordre, d'Orbigny. Osreopesma, Deshayes, 7, Lyonsia, Turlon, 301 = Cr 1 QC = a) = NE À D er QC ©2 ? C1 C2 (ee) Lo 796 TABLE pis Page Osrnacrres crista urogalli, Schlotheim. 4830, Y, Ostrea larva, Lamarck, 486,f.4-S 740 Auricularis, Vahlenb., 4824, V, Ostrea haliotidea, d’Orbigny, 1846. 478,8. 4-4 724 Osrrea, Linné, 692 Acutirostris, Nilsson, 481,1,1-3 730 Aquila, d'Orbigny. 470 706 Arduennensis, d'Orbigny. 472 711 Biauriculata, Lamarck. 476 719 Boussingaullii, d'Orbigny. 168 702 Canaliculata, d’Orbigny. A7A 709 Carinata, Lamarck, 474 714 Carinata, Goldfuss. 7, Ostrea carinata, Lamarck. 74 714 Carinata, Sowerby, 1822, V, Ostrea frons, Parkinson. 483 733 Carinata, Rœmer. V, Ostrea macroptera, Sowerby. 465 695 Carinata, Leymerie, °, Ostrea macroptera, Sowerby. 465 695 Carantonensis, d'Orbigny. 473 715 Clavata, Nilsson, 14827. V. Ostrea vesicularis, Lamarck, 487 742 Colubrina, Lamarck. V, Ostrea carinata, Lamarek. 474 714 Colubrina, Goldfuss, V, Ostrea macroptera, Sowerby. 465 695 Columba, Deshayes. 477 724 Conica, d'Orbigny, 1846. 478, 1. 5-8, 479, £ 1-3 726 Conirostris, Münster, Goldfuss, 1834, V, Ostrea acu- tirostris, Nilsson, A81,f.1-3 730 Couloni, d’Orbigny. 166-167 698 Crista-hastellatus, Schlotheim, 4820. 7, Ostrea frons, Parkinson. 485 733 Cristagalli, Schlotheim, 14820. 7, Ostrea frons, Par- kinson. L83 733 Curvirostris, Nilsson, A88,f,9-11 750 Delloidea, Lamarck, V, Ostrea vesicularis, Lamarck, 487 742 Diluviana, Linné, 480 728 Diluviana, Nilsson, 4827, V, Ostrea frons, Parkinson. 483 733 Doridella, Lamarck, 1819, V, Ostea larva, Lamarck, 486,f.4-8 740 Flabella, d'Orbigny. 475 717 Flabelliformis, Deshayes, 1836, F, Ostrea semiplana, Suwerby. 488,1.4,5 747 ALPHABÉTIQUE. OsTREA. Frons, Parkinson, Galloprovincialis, Mathéron, 1843. 7. Ostrea aculiros- tris, Nilsson, PI, 483 481, f. 1-3 Gehrdensis, Rœmer, 14840. V, Ostrea turonensis, d'Orb. 479,f, 4-7 Haliotidea, d’Orbigny, 1846. 478, f. 1-4 Hippopodium, Nilsson. 481, f. 4-6, 482 Inconstans, Dujardin, 4837. 7, Ostrea semiplana, Sowerby, 488,1. 4,5 Incurva, Nilsson, 1837. V, Ostrea vesicularis, Lamarck, 487 Laciniata, d'Orbigny, 1846, Larva, Lamarck, Lateralis, Nilsson, V, Ostrea canaliculata, d'Orbigny. Leymeri, Deshayes. Macroptera, Sowerby. Matheroniana, d'Orbigny, 1846, Milletiana, d'Orbigny, Normaniana, d'Orbigny. Pectinata, Goldfuss. 7, Os!rea carinata, Lamarck, Pectinata, Rœmer. VW, Ostrea macroptera, Sowerby. Phyllidiana, Lamarck, 4819. V, Ostrea diluviana, Linné, Plicata, Nilsson, 1827. V, Ostrea semiplicata, Sowerby. Prionota, Goldfuss, 1834. V. Ostrea frons, Parkinson. Prionota, Forbes. V, Ostrea macroptera, Sowerhy. Proboscidea, d’Archiac, 1837. F, Oslrea vesicularis, Lamarck, Pseudochama, Deshayes, 1830, V, Ostrea vesicularis, Lamarck. Rauliniana, d’Orbigny. Rectangularis, Rœmer, F, Ostrea macroplera, Sowerby. Santonensis, d'Orbigny, 4846. Scolopendra, Lamarck, V, Ostrea carinata, Lamarck, Semiplana, Sowerby. Serrata, Defrance. V. Ostrea carinata, Lamarck. Serrata, Goldfuss, 1834. V. Ostrea frons, Parkinson, Subcomplicata, Rœmer, V, Ostrea macroptera, Sowerby, Sulcata, Blainville, /, Ostrea semiplana, Sowerhy. 486, f. 1-3 486, f, 4-8 471 469 485 472 488, 1. 1-3 474 A65 486 488, f. 4,5 483 465 487 487 471 GS AS4 74 488, F. 4,5 74 483 AG5 88, 04,5 798 TABLE OsrREAe PL, [Page Tombeckiana, d'Orbigny, 467 701 Turonensis, d’Orbigny, 1846, 479,648 748 Ungulatus, Schlotheim, 1820, 7, Ostrea larva, La= marck, 486,1.4-3 ‘740 Wegmanniana, d'Orbigny, 1846. 488,1.6-8 ‘749 Vesicularis, Lamarck, 4:87 742 Vesicularis, Goldfuss, ”, Ostrea biauriculata, Lamarck, 476 A9 P Pacuymy4, Sowerby. PV. Pholadomya, Sowerby. 348 Pacayres, Defrance. /, Spondylus, Gesner. 652 Spinosus, Defrance, /. Spondylus spinosus, Deshayes. 464 673 Striatus, Defrance, 7. Spondylus spinosus, Deshayes. 464 673 Pazuum, Schumacher, , Pecten, Gualiieri, 576 Paxpora, Lamarck, 463 Panpora, Megerle. 7, Janira, Schumacher. 623 Paxorx4, Menard de La Groye, 324 Acutisulcata, d’Orbigny. ; 397 336 Arduennensis, d'Orbigny. 308 338 Astieriana, d'Orbigny, 309 342 Carteroni, d'Orbigny. 305 392 Constantii, d'Orbigny. 1.358 33" Cottaldina, d'Orbigny. 354 330 Dupiniana, d’Orbigny. 393 328 Gurgitis, d’Orbigny. 361 345 Inæquivalvis, d'Orbigny. 358 340 Irregularis, ‘d’Orbigny. 352 326 Mandibula, d'Orbigny. 360 344 Neocomiensis, d'Orbigny. 303 329 Obliqua, d'Orbigny. 352 357 Plicata, d'Orbigny. 357 337 Prevostii, d’Orbigny, 356 334 Recta, d'Orbigny. 356 334 Robinaldina, d'Orbigny. 354 331 Rostrata, d'Orbigny. 309 999 Regularis, d'Orbigny, 360 243 ALPHABÉTIQUE. 799 PaxoPÆA, PI, Pags Striala, d'Orbigny. 359 341 PecTen, Gualtierie 576 Alpinus, d'Orbigny. 430 586 Archiaciana, d'Orbigny, 429 583 Arcuatus, Goldfuss. 77, Pecten virgatus, Nilsson. 434 602 Asper, Lamarck. 434 599 Atavus, Rœmer. /, Janira atava, d'Orbigny, h42 627 Barbesillensis, d'Orbigny. 437 614 Campaniensis, d'Orbigny. 440 620 Carteronianus, d'Orbigny. A3A 589 Cenomanensis, d'Orbigny, 43h 603 Cinctus, Rœmer. /, Pecten crassitesta, Rœmer, 4130 584 Circularis, Forbes, 7”. Pecten crassitesla, Rœmer, 430 584 Coquandianus, d’Orbigny. 132 594 Cottaldinus, d’Orbigny, 43L 590 Crassitesta, Rœmer. | 430 584 Cretosus, Defrance. &10 617 Crispus, Rœmer. 7, Pecten Goldfussii, Deshayes, 429 582 Curvatus, Geinitz, 7, Pecten crelosus, Defrance, 410 617 Dentatus, Nilsson. 7, Pecten subacutus, Lamarck, 435 605 Deshayesiana, Mathéron. #, Janira Deshayesiana, d’Orbigny. LA 626 * Dujardini,{Rœmer. 439 615 Dutemplei, d'Orbigny. 433 596 Elegans, Lamarck. 436 607 Æquicostatus,fLamarck, 7”, Janira æquicostata, d'Orbigny. 445 637 Espaillaci, d'Orbigny. 439 614 Gallienneï, d'Orbigny. 136 608 Goldfussi, Deshayes, 429 582 Interstriatus, Leymerie. 433 594 Laminosa, Mantell, 7, Pecten orbicularis, Sowerby. 433 597 Lens, Goldfuss. 7, Pecten striato-punctaius, Rœmer, 432 592 Leymerii, d'Orbigny. 428 584 Mantellianus, d'Orbigny. 40 619 Marrolianus, d’Orbigny. 438 612 Mauronensis, d'Orbigny, k46 620 8oo | TABLE PECTEN. PI, Pag. Membranaceus, Nilsson. #7, Pecten orbicularis, Sowerby. 133 597 Nilssoni, Goldfuss, 439 616 Nitida, Mantell, 7. Pecten cretosus, Defrance, L40 617 Obliquus, Sowerby. 435 604 Obliquus, Forbes. 7. Pecten Robinaldinus, d'Orbigny. 434 ; 587 Orbicularis, Nilsson, 7. Pecten Nilssoni, Goldfuss. 439 616 Orbicularis, Leymerie, 7, Pecten Cottaldinus, d'Orb. 4314 : 590 Orbicularis, Sowerby. : 433 597 Phaseolus, Lamarck. Ÿ. Janira phaseola, d'Orbigny. 444 633 Puzosianus, Mathéron. 437 610. Quadricostatus, Sowerby. 7, Janira quadricostata, É d'Orbigny. 447 644 Quinquecostata, Mantell. 7, Janira Datemplei, d'Or- bigny. 447 646 Quinquecostatus, Sowerby. 7, Janira quinquecostata, d'Orbigny. h4h 632 Quinquecostatus, Rœmer, 7. Janira atava, d'Orb. 442 627 Raulinianus, d'Orbigny. ù 433 595 Fhotomagensis, d'Orbigny. 4136 609 Robinaldinus, d'Orbigny. 131. 587 Poyanus, d'Orbigny. 138 613 Septemplicatus, Dujardin, 7, Pecten Dujardini, Rœmer. 139 615 Squamulosus, Dujardin, 7. Pecten cenomanensis, d'Orbigny. 434 603 Strialo-costatus, Geinitz. 7, Janira striato-coslata, 449 650 Striato-punclatus, Rœmer, L32 592 Subacutus, Lamarck, 135 605 Triplicata, Mantell. #. Janira Dutemplei, d'Orbigny. 447 646 Undulatus, Nilsson. 7, Pecten cretosus, Defrance. TA) 617 Versicostatus, Lamarck, 7, Janira quinquecostata, d'Orbigny. hf 632 Versicostatus, Mathéron, /”, Janira atava, d'Orbigny. 442 627 Virgatus, Nilsson, 4134 602 Pecrinires aculeatus, Schlotheim, 7, Spondylus spinosus, Deshaves, 461 673 ALPHABÉTIQUE. Prcruncuzin4, d'Orbigny. F, Trigonocælia. Complanata, d'Orbigny. #, Trigonocælia complanata, Guerangeri, d'Orbigny. 7, Trigonocælia Gucrangeri. PecruncuLus, Lamarck. Alternatus, d'Orbigny. Marrotianus, d'Orbigny. Marullensis, Leymerie. Renauxianus, d'Orbigny. Requienianus, d’Orbigny. Subconcentricus, Lamarck, Pepu, Lamarck., Ÿ, Pecten, Gualtieri, Pentpcoma, Schumacher, Neocomiensis, d’Orbigny. Robinaldina, d'Orbigny. Simplex, d'Orbigny. PrerLa mater, Schumacher, 7, Avicula, Klein, Perna, Adanson. 7, Avicula, Klein. Per, Bruguière, Alæformis, Sowerby. 7, Gervilia alæformis, d'Orbigny, Lanceolata, Geinitz, Mulletii, Deshayes. Rauliniana, d'Orbigny. Ricordeana, d'Orbigny. Royana, d’Orbigny. Peroxæa, Poli, 7, Tellina Linné, PerricoLa, Lamarck, Paozanomya, Sowerby. Agassizii, d'Orbigny. Archiaciana, d'Orbigny. Carantoniana, d'Orbigny, Elongata, Munster. Fabrina, Agassiz Gigas, d'Orbigny. Langii, Voltz, #, Pholadomya clongata, Munster, Ligeriensis, d'Orbigny. Mailleana, d’Orbigny. Maxrotiana, d'Orbigny, LE. 395 492 490-404 401 399 402 363 364 365 362 363 366 362 363 364 365 64 802 TABLE PHOLADOMYAs à Rauliniana, d'Orbigny, Rhomboidalis, Leymerice, #, Lavigaon minuta, d'Orbigny. Royana, d'Orbigny. Scheuzeri, Agassiz. #, Pholadomya clongata, Munster, Puoras, Linné, Cornueliana, d'Orbigny. Giganteus, Sowerby. #, Pholadomya elongala, Munster. Subcylinärica, d'Orbigny, PayzLopa, Schumacher, 7, Tellina, Linné, Prexopoxra radiata, Fischer, 7, Ostrea vesicularis, Lamarck, Pixna, Linné, compressa, Goldfuss, #7, Pinna quadrangularis, Goldfuss. Galliennei, d'Orbigny. Ligcriensis, d'Orbigny. Moreana, d'Orbigny, Neptuni, d'Orbigny. Quadrangularis, Goldfuss, Renauxiana, d'Orbigny. Robinaldina, d'Orbigny. Sulcifera, Leymerie. PLacrosroma, Sowerby. 7, Lima, Bruguière, Aspera, Mantell, 7, Lima aspera, Goldfuss, Elongata, Sowerby. Ÿ, Lima parallela, d'Orbigny. Granulatum, Nilsson. Ÿ. Lima granulata, Deshayes. Hoperi, Sowerby. 7, Lima Hoperi, Deshayes. Mantellii, Brongniart, /, Lima Mantellii, Goldfuss, Ovatum, Nilsson, 7. Lima ovata, Rœmer., Punctatum, Nilsson, 7, Lima Hoperi, Deshayes, Semisulcatum, Nilsson, 7, Lima sulcata, Goldfuss, Spinosa, Mantell, Ÿ, Spondylus spinosus, Deshayes. Sulcata, Lamarck, 7, Spondylus spinosus, Deshayes, PLeuroconques, Ile ordre, d'Orbignys Pzicatuza, Lamarck, Armata, Rœmer, 7, Plicatula Rœmeri, d'Orbigny. PI, 263 977 067 562 549 362 349 487 239 331 534 392 933 333 330 330 329 425 h16 427 424 426 421 424 424 461 AGA 462 OT MoT. IÈT CT I GG © > © © [=?] = ALPHABÉTIQUE. Pircarurae Aspera, Sowerby. Asperrima, d'Orbigny. Carteroniana, d'Orbigny. Inflata, Sowerby. 7. Plicatula radiola, Lamarek, Inflata, Goldfuss, V, Plicatula spinosa, Mantell, Pectinoides, Sowerby, 7, Plicatula radiola, Lamarck, Placunea, Lamarck, Radiata, Rœmer, #, Plicatula spinosa, Mantell, Radiola, Lamarck. Rœmeri, d'Orbigny, Spinosa, Mantell, Popopsis gryphæoides, Lamarck, 1849, #, Ostrea vesicu< Jaris, Lamarck, Striata, Defrance, 7, Spondylus truncatus, Goldfuss. Truncata, Lamarck, 7, Spondylus truncatus, Goldfuss. PsaxmogrA, Lamarck, 7, Tellina, Linné, Circinalis, Dujardin, 7, Arcopagia circinalis, d'Orh. Discrepans, Dujardin, #, Capsa discrepans, d’Orb, PsammoTæa, Lamarck, 7’, Tellina, Linné, ‘Psamocoza, Blainville, 7, Tellina, Linné, Puzzasra, Sowerby. 7, Venus, Linné, Puvinites, Defrance, FR RuowporneA, Blainville, 7, Saxicava, Fleuriau, RurreLLartA, Fleuriau, 7, Petricola, Lamarck, Ruprcoza, Fleuriau., #, Petricola, Lamarck, S SaxicAVA, Fleuriau, ScrorrcuzArtA, Schumacher, 7, Lavignon, Cuvier, Semecr, Schumacher, 7, Amphidesma, Lamarck, SINUPALÉALES, I*T sous-ordre, SoreTezLinA, Blainville, ?, Tellina, Linné, SozecurTuSs, Blainville, SoLemya, Lamarck, 804 TABLE Sogex, Linné, Æqualis, d'Orbigny. Dupinianus, d'Orbigny. Elegans, d'Orbigoy, Guerangeri, d'Orbjgny, Robinaldinus, d'Orbiguy. SponpyLus, Gesner. Alternatus, d'Orbigny. Carantonensis, d'Orbigny. Complanatus, d'Orbignye Coquandianus, d’Orbigny. Duplicatus, Rœmer. #, Spondylus plicatus, Deshayes, Dutempleanus, d'Orbigny. Gibbosus, d'Orbigny, Globulosus, d'Orbigny. Hippuritarum, d'Orbigny. Histrix, Goldfuss. Latus, Leymerie, #, Spondylus Ræœmeri, Deshayes, Obesus, d'Orbigny. Podopsideus, Lamarck, #, Spondylus spinosus, Des- hayes. Radiatus, Goldfuss. 7, Spondylus striatus, Goidfuss, Ræmeri, Deshayes, Renauxianus, d’Orbigny. Requienianus, Mathéron, 7, Spondylus hystrix, Goldfuss, Royanus, d’Orbigny, Santonensis, d'Orbigny. Spinosus, Deshayes, Striato-costatus, d'Orbigny. Siriatus, Goldfuss. Truncatus, Goldfuss. + Taprs, Schumacher, 7, Venus, Linné, TezzinA, Linné. Angulata, Deshayes. Ÿ, Tellina Carteroni, d'Orbignyÿ. 380 ALPHABÉTIQUE, TELLINAe Carteroni, d'Orbigny. Moreana, d’Orbigny, Renauxï, Mathéron. Royana, d'Orbigny. TezininA, Lamarck, 7, Téllins, Linné, Tereno,Linné. Argonnensis, Buvignier, Requienianus, Mathéron, Tueris, Sowerby. Lævigata, d’Orbigny, Major, Sowerby. Minor, Sowerby, Tunacta, Leache Gibbosa, d'Orbigny. TayasirA, Leach. 7”, Amphidesma, Lamarck, TrinonTA, Schumacher, /. Venus, Linné, TricoxrA, Bruguière, Afinis, Sowerby. #, Trigonia sinuata, Parkinson, Alæformis, Leymerie. #, Trigonia caudala, Agassiz, Aliformis, Parkinson, Archiaciana, d'Orbigny. Carinata, Agassizs Caudata, Agassiz. Cincta, Agassiz, Ÿ’, Trigonia rudis, Parkinson, Constantii, d'Orbigny. Coquandiana, d’Orbigny, Crenulata, Lamarck. Dædalea, Parkinson. Disparilis, d'Orbigny. Divaricata, d’Orbigny, Fittoni, Deshayes, Harpa, Deshayes. 7, Trigonia carinata, Agassiz. Inornata, d'Orbigny. Lajoyei, Deshayes, 7, Trigonia longa, Agassiz, Limbata, d'Orbigny, Longa, Agassiz. Nodosa, owerby. 7, Trigonia rudis, Parkinson, 295 806 TABLE TRIGONIA. Ornata, d'Orbigny. Palmata, Deshayes. Ÿ, Trigonia rudis, Parkinson, Quadrata, Agassiz. V, Trigonia dædalea, Parkinson, Robinaldina, d'Orbignye Rudis, Parkinson. Scabra, Lamarck. Sinuata, Parkinson, Spectabilis, Sowerby. 7, Trigonia rudis, Parkinson, Spinosa, var., l'itton, 7, Trigonia ornata, d'Orbigny, Spinosa, Parkinson, Sulcata, Agassiz. /, Trigonia carinala, Agassize Sulcataria, Lamarck, U Ux10, Retzius, Gualtieri, Fitton, #7, Unio, Martini. Martinii, Fitton, Subtruncalus, Fitton, 7, Unio, Martinii. V VexertcARDrA tenuicosta, Fitton. #, Cardita tenuicosta, d'Orbigny. Veneruris, Lamarck, #, Petricola, Lamarck, Venus, Linné. Archiaciana, d'Orbignye Brongniartiana, Leymerie, Caperata, Sowerby, Cenomanensis, d'Orbignye Cornueliana, d'Orbigny. Cottaldina, d'Orbigny. Dupiniana, d'Orbigny. Faba, Sowerby. Fragilis, d'Orbigny, 7, Venus cenomanensis, d'Orb, Galdriua, d'Orbigny. Jconensis, d'Orbigny. Matronensis, d'Orbigny. PL 288 289 292 299 289 296 293 289 288 297 286 294 284 284 284 268 386 582 389 385 383 384 382 385 589 283 354 982 Pag, 136 137 145 139 137 153 147 437 436 154 432 150 126 127 427 427 87 427 428 419 432 VUE) 767 436 438 434 QU 446 437 439 433 ALPHABÉTIQUE. VENUS, Obesa, d’Orbigoy, Plana, Sowerby. Rhotomagensis, d'Orbigny. Ricordeana, d'Orbigny. Robinaldina, d'Orbigny. Roissii, d'Orbigny, Royana, d'Orbigny. Vassiacensis, d'Orbigny. Vendoperata, d'Orbignys Vibrayeana, d'Orbignys Vuzsezza, Lamarck. Ÿ, Avicula, Klein, Turonensis, Dujardin, 4837, #. Ostrea turonensis, d'Orbigny, _ X XyLoPHAGA, Turton, 7, Pholas, Linné, Imprimerie de Cosson, rue du Four-Saint-Germain, 47, PL 382 886 285 382 333 384 336 384 384 384 479, f, 4-7 807 Pag. LIN 447 443 431 435 LUE 448 LUE 439 h42 467 748 504 4 Fa 141 1"? . LL (n qu (l tn HO ü 4. ER … x "OR 3 C4 Ï (l . a ' tr p 10 c2 / 9e À; F : k \ \ , ; 2 ni 1 ” me BINDINC TZ[7. SEP 5 DS PLEASE DO NOT REMOVE CARDS OR SLIPS FROM THIS POCKET UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY QE Orbigny, Alcide Dessalines d' | 755 Paléontologie française Physical & Applied Sei RES S 4) 4! » Pis ses Rere FRE us a ee pâte ea à te 22 9 AL ETAPE MP RP ERP OUPARELEPLRE