^jteS,' ' N'T'--'" ■ ...v.; "t ■« *->■ (@)V ARCHIVES DES MISSIONS SCIENTIFIQUES ET LITTfiRAIRES. CHOIX DE RAPPORTS ET INSTRUCTIONS PUBLIE S003 LE3 ACSPICES DU MliVISTERE 6e L'INSTRUCTION PUBLIQUE ET DES CULTES TOME VI. PARIS. IMPRIMERIE IMPERIALE. 'j^ IS. M DCCC LVII. ARCHIVES DES MISSIONS SCIENTIFIQUES ET LITTERAIRES. .^3/ 6» ARCHIVES DES MISSIONS SCIENTIFIQUES ET LITTl^RAIRES. CHOIX DE RAPPORTS ET INSTRUCTIONS PUBLIE SOBS LES AUSPICES DU MINISTERE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE ET DES CULTES TOME VI. IMPRIMERIE IMPEKIALE, M DCCG L\'II. ARCHIVES OES MISSIONS SCIENTIFIQUES. Notice snr les archives de Make a Cilc'-la-VaJetle , par M. Ij. de Mas Lalrie. II est difficile de donner une idee un peu omplole de la cons- position d'un corps d'arcliives, avant que le classenient de i^es pieces ne soit arrete, au moins dans les divisions principales. Si Ton decrit les documents en suivant I'etat materiel et provisoire dans lequel ils sc trouvent encore ranges, on s'oblige a heaucoup de repetitions et de longueurs; on ne peut presenter rien de bien net a I'esprit du lecteur. Si Ton prend sur soi d'introduire occa- sionnellement un ordre methodique quelconque dans la descrip- tion de ses diverses categories de pieces, on s'expose a ne point rencontrer le classenient definitif que I'experience fera ulterieure- ment adopter, apres Texamen suivi de tons les delails. Ce dernier inconvenient nous parait cependant moindre que le premier; aussi, en nous proposant de donner un apercu de Ten- semble des archives de Cite-la-Valette, demanderons-nous au zele conservateur de cet etablissement la permission de completer da- vance et par la pensee le classenient des inonumenls qu'il nous a si obligeamment communiques, en attendant lamiseen ordre sys- tematique etsavanle qu'il en prepare. Nous devons auparavant dire un mot de I'origine et de la na- ture generale des documents du depot. Les archives publiques de Tile de Malte, conservees a Cite-la- Valelte, sontformees, pour la plus grande partie, des archives de I'ancien ordre des chevaliers de I'Hopital de Saint- Jean, etablis successivement a Jerusalem, a Rhodes el a Malte; a cc fonds prin- cipal ont ete reunies les archives parliculieres apparlenant a Is MISS. SCIENT. VI. » 9 niunicipalitu ou uiiiversile de Malic, soil avant, soil apres I'cla- l)lisscinont de I'ordre dans Tile. I/adminislralion modcrne, depuis I'occupation anglaise, garde separemenl les archives necessaircs a rexpedition dos affaires et donl la coimnuiiication nest point aulorisee. Les anciens documents, qui sont les plus precicux pour nous, ont eti' jusqu'a ces derniers lenips reparlis d'lino nianiere lout a fait arbitraire eiitre la bibliotheque publique el les bureaux du receveur de I'impol foncier, appele par les Anglais, collector of land revenue, el par les Maltais, coUettore della rendita Icrritoriale. A la bibliotheque se trouvail la plus grandc parlie des regislres de la chancelierie des grands maitres, designes sous ie tilre de Libri hullaram; le receveur gardail, on ne sait trop pourquoi, la pluparl des porlefeuilies renfcrmant les litres originaux et de- taches ^. En i85 1 , un arrete du gouvernement de I'ile a ordonne la reu- nion de ces divers documents et cree les veritables archives de Malie. En execution de celle decision, tous les regislres, porlefeuilies, rouleaux el pieces delachees provenant des archives generales de I'ordre de Saint-Jean et des archives parliculieres de i'universile de Malte ont ele Iransportes dans I'holel des bureaux du gouver- nement de i'lIe et places sous la direclion d'un conservateur spe- cial. Ces archives forment aujourd'hui une des sections ou des bureaux du premier secretaire charge des soins du gouvernement de rile, sous les ordres du gouverneur general. Elles portent la denomination de Record's room ou Camera de' ricordi. Le conservateur, M. le docteur Louis Vella, pix'cedemment at- tache aux archives du collecteur, a maintenant le litre d'arc/ijt'isfe et notaire du gouvernement. II ne m'a pas ete possible de savoir d'une nianiere pr(^'cise le nombre de regislres, porlefeuilies, rouleaux elliassesque conlient aujourd'hui ce depot; mais je crois que la totalite de ces articles divers ne doit pas depasser beaucoup 2,000, et ne s'eleve pas a 2,5oo. D'apres I'elat actuel du catalogue, on voit deja que I'ensemble des documents comprendra au moins quinze grandes series ou cale- ' \I. (Ie Rozicre a doniiu une int(5ressantc notice sur la silnation des ar- cbives dc Malte h celte ^poqiie. {BihUothkijue de Iccolc ilcs chartcs , 2' si^rie. t. II, p. 567.) goi'ies de pieces assez dislincteinenl caracterisees. Voici leur enu- meration, en suivantprincipalemenirordre chronologiqueetcom- men^ant par ceiles oii se trouvent les titres les plus anciens. 1. BoUe. Bulles des papes concernant Fordrc de Saint-Jean de Jerusalem. Du xif au xvn* siecle. 2. Concessioni, diplomi. Diplomes et concessions diverses de princes etrangers a Tordre de Saint-Jean, xif et xiii'' siecle. 3. BoUe dei maestri. Bulles on chartes originales des grands mailres. Du x\f au xvi" /siecle. 4. Consiitazioni. Documents divers: quelques-uns du xif siecle. 5. Capiloli. Ghapitresgeneraux de I'ordre. Du xiv"' au xviii'" siecle. 6. Libri hiiUaruin. Registres originaux de la chancellerie des grands maitres. Du xiv'= au xviif siecle. 7. Lm^ne. Documents concernant les diverses languesde i'ordre. Du XIV'' au xviii° siecle. 8. Universila. Documents concernant la municipalite et le regime particulier de Tile de Malle. Du xiv" au xviif siecle. 9. Consiglio. Deliberations du conseil de Tordre. Du xv'' au xviii'' siecle. 10. Lettere ai (jran maestri. Leltres et depeches adressees aux grands maitres. Du xvi" au xviii" siecle. 11. Lettere dei gran maestri. Depeches des grands mailres. Du xvi° au xvin^ siecle. 12. Ambasciaiori. Depeches des ambassadeurs de I'ordre resi- dant a I'etranger. Du xvi' au xviii' siecle. ' 13. Spropriamenli. Testaments. H. Riceviiori. Receveurs de I'ordre. 15. Propne^fl. Documents divers. Les principes d'un classement methodique se retrouvent faci- lement au milieu de ces documents. Leurs diverses series se grou- peraient naturellement, quel qu'en puissc etre le developpement ulterieur, sous trois chefs principaux et bien distincts. Le premier est celui des documents emanes de I'ordre meme de Saint-Jean de Jerusalem, c'esta-dire des officiers, dignitaires, agents, conseilset agences quelconques dugouvernement et de I'ad- ministration de I'ordre, depuis sa fondation en Terre sainte jusqu'a la prise de Tile de Malte, par les Frangais, en 1798. A cette ca- tegorie, la plus considerable des trois, se rattachentles onze series suivanles : ^. Les bulles des grands mailres. /|. Les conslilulions. 5. Les cliapilres generaux. 6. Les registres de la chancellerie, dits Lilri bnllaram. 7. Les langues. 9. Les deliberations du conseil de I'ordre. IL Les leltres des grands maitres. 12. Les depeches des ambassadeurs de Tordre. 13. Les lestameiits. 111. Les receltes. 15. Les documents compris sous le litre de Proprieia. Le second ordre de documents est celui des pieces emanees d'autorites etrangeres et adressees a Tordro, telles que : 1. Les bulles des papes. 2. Les diplomes des princes. 10. Les lettres ecrites aux grands maitres. Enfin le troisieme est celui des documents de la onzieme serie relatifs a I'bistoire parllculiere de Tile de Malte. Nous aliens reunir successivement les renseignements les plus precis que nous avons recueillis sur chacune des quinze series de documents enonces precedemment, soit d'apres les notions et les inventaires que M. Vella a bien voulu nous remettre, soit d'apres I'examen des monuments memos, mis toujours a notre disposition avec le plus serviable empressement. I. Bolle. Bulles des papes. De Ian 1 1 63 au xvii' sifecie. Cette serie se compose de neuf grands portefeuillesrenfermanl des bulles originales, la plupart scellees, au nombre de cinq cents environ; de douze volumes de copies de bulles en nombre in- determine; enfin d'un portefeuille intitule , Miscellaneo di docamenti antichi, oii se trouvent.au milieu d'autres pieces, plusieurs bulles apostoliques du xn* au xiv" siecle, concernant la Terre sainte et i'ordre des chevaliers de I'Hopital. Le premier portefeuille des bulles originales ne renferme que Irois pieces; elles sont des papes Pascal II et Calixte II, qui se sont succMc sur le saint-si^'ge, de I'an 1099 a I'an 112/1. La buHe la plus ancienne, conservee dans un vidimus de I'an i255, dress6 a Saint- Jean-d' Acre, est un privilege de Pasc;d II a I'ordre de Saint-Jean , doiine au palais de Lalran en iio3, qualrienie ann^e du pontifical de Pascal II, 4 des calendes d'aout.indiction 2'. Cette bidle nous parait inedite; elle n'est pas du moins dans le beau recueil de pieces originales concernant I'ordre de I'llopital que le P. Paoli a publie sous le titrede Codicediploinalico del sacro ordine Gei'osolimitano '. La seconde piece, par ordre chronologique, est une autre bulle du pape Pascal II, plaeant, en 1 1 13, Thopital de Jerusalem sous la protection aposlolique. Le document a ete publie par Paoli. Enfin la t'roisieme , inseree ^galement dans le recueil de Paoli, est la confirmation des biens de I'ordre par Calixte II, de fan 1120. Dans les portefeuilles suivants, les bulles ne sont pas rangees d'apres leur date chronologique , ni cVapr^s la succession des papes; une methode assez singuliere a ele suivie pour leur clas- sement. On a reuni (depuis longtemps) par portefeuilles les bulles des papes du meme nom. Ce systeme est loin, a noire avis, de faciliter les recherches et de prevenir les erreurs; il detruit, en outre , completement I'avantage historique ct paleographique qu'olTre une suite unique et chronologiquement continue des mo- numents emanes de la meme autorite. Le deuxieme portefeuille renferme 76 bulles des papes du nom d'Urbain , depuis Urbain III, qui a regne de 11 85 a i 186, jus- qu'a Urbain Mil, dont le pontificat comprend les annees i623 a i64/i. Le Iroisieme contient les bulles d'Eugene III, pape de 1 il^b a ii53, et d'Eugene IV, de i43i a 1446. Le quatrieme a 34 bulles, d'Honorias III (12161226) el d'Honorius IV {1285-1286). Le cinquieme, 81 bulles, de Clement III (1187-1190), Cle- ment IV, Clement V et Clement VI, pape de i342 ii i352. Le sixieme contient la suite, au nombre de 190, des bulles des papes du nom de Clement, depuis Clement VII (1378-1394) jusqua Clement XIII (1758- 1769). Le seplieme, 54 bulles, de Gregoire IX (1227-1241) a Gre- goire XV (1621-1623). Le huilieme, 28 bulles, de Jean XXI (1276-1277) a Jean XXII et Jean XXIII (i4io-i4i8). ' Liicques, 1703. 7 vol.infoli>. — 6 — Enfiu le neuvieinc renleinie 18 bulles, cle Nicolas JII (1277- 1279), Nicolas IV et Nicolas V (i/|/;7-i455]. Les bulles ou leltres transcrites dans les volumes de copies sont, pour la plus grande partie, comprises enlre le xin° et le xvii" siecle. Les 53 letlres d'Innocent III inserees dans ie recueil sont des 1", 2% 6% 7^ 8% 9% io% ii% i2% i3«, i5° et 16" annees du pontificat du pape. Aucune n'appartient aux 17', i8* et 19* annees, dont les lextes, manquant a I'edition des lettres d'Innocent III donn^e par Baiuze, sont peutetre definitivement perdu s. II. Concessioni, Diplomi. Diploines originaux des rois, des princes et des prdlats de Terrc sainle, de Cliyprc et d'Kurope, en favour de I'ordre. Cinq portefeuilles numdrotes i i 6, et renfermant des documents de I'an 1 107 ^ Fan laSg. Le cinquieme porlefeuille de cette colleclion precieuse manque depuis longtemps. II contenait les pieces des dernieres annees du xii° siecle et des premieres annees du xiu". Les volnmes II et III, retrouves en feuilles separees par M. Vella, ont ete reconstitues et restaures par ses soins. Les pieces de cette serie sont toules originales et detachees , mais les sceaux qui leur etaient autrefois appendus sont aujouid'hui presque tons detruits. Voici I'indicalion approximative des dates extremes etdu nombre des documents renfermesdans chacun deces portefeuilles : 1. de I'ari 1107 a I'an iiig, 55 documents numerotes de i a 53. 2. ii5o 1169, 49 1 52. 3. 1170 *'79' '^o 1 76. 4. 1180 1198, li-j I /i(i. 5. manque. t'). ■ — i23i izSg, 63 J G3. Total 273 Les volumes suivants manquent. On ne pent attacher une en- tiere coniiance aux indications chronologiques donnees ici d'apres les titres transcrits au dos meme des volumes. Plusieurs inter- versions ont eu lieu entro les pieces de cette serie, et Ton trouve quelquefois dans un portefeuille des diplomes qui par leur date devraient etre places dans un autre. La plupail des sccaux out ^tc, comaie nous avoas dit, brises ou enleves. Le premier portefeuille, par exemple, sur 55 di- plomes ne contient plus que cinq sceaux, savoir : i. Un sceau de plonib de Gauthier, seigneur de Cesaree, scellanl une charte de 1 135 , non inipriniee dans Paoli , par laquelle un individu nomme Hysimbardus vend a I'ordre de I'Hopilal le casal ou village d'Ar- thabec, situe dans la seigneurie de Cesaree. — 2. Un beau sceau de plomb du patriarche de Jerusalem Guillaunie, suspend u a une charte inedite de 1107, ou le pafriarche et le chapitre du Saint-Sepulcre autorisent le medecin Robert a faire construire une voiile sur une rue contigue au patriarcliat. Cette piece renferme quelques indications utiles pour la topographic de Jerusalem au temps des croisades. — 3. Sceau de plonib de Tarcheveque de Ce- saree, suspendu a une charte de 1199 non publiee , mais rappe- *lant la donation d'un revenu annuel a Thopital par un diplome de Boemond d'Antioche, insere dans le recueil de Paoli, t. I, p. 252. — 4 et 5. Les deux sceaux de cire rouge des archeveques de Nicosie et de Cesaree appendus a un acte de 1199 et publics par Paoli, t. I, n° 5, pi. 6 et 7. Les portel'euilles 2 et 3 n'ont plus un seul sceau. Le quatrieme renferme encore deux sceaux : un sceau de plomb du roi Baudouin IV scellant un diplome de 1181 (Paoli, 1. 1, p. 282) ; et un sceau en cire rouge de I'archeveque d'Apamee scellant la vente de Margat faile par Boemond 111 d'Antioche en 1186. (PaoH, t. I, p. 77.) Le sixieme portefeuille a un beau sceau de plomb de Bau- douin IV d'Antioche, appendu a un diplome de i23i public par Paoli, t. I, p. 121. On pent considerer comme une annexe ou dependance des anciens diplomes les privileges et chartcs des rois d'Espagne con- cernant File de Malte qui se trouvent dans la categorie des docu- ments de YDniversit^, et pftrticulierement les grandes lettrcs patentes de I'an i53o par lesquelles I'empereur Charles-Quint donne I'ile de Malte a I'ordre de Saint-Jean de Jerusalem. 8 — til. Botle del Maatri Bulles originales dcs giands mailrcs; du Mi* au xvi* sifecle; dix- liuit porlcll'iiilles reiiffraiant environ 254 docuiiienls. On salt que les chaiies ou lettres patenles ^inanees des grands maitres dc I'hopital de Saint-Jean de Jerusalem out ete designees sous le noni de ])ullcs, comnie les lettres paten tes des papes et de quelques empereurs, a cause du sceau de plomb, bulla, c[ui les scellait. Les pieces renfermees dans les dix-hult porteleuilles de cette collection sont toutes originales; plusicurs sout encore niuniesde leurssceaux, mais toutes ne sont pas des bulles de grands maitres ou de representants des grands maitres. On trouve dans le i-ecueil plusieurs actes provenant de princes et de pays etran- gers a ceux de Fordre de I'llopital. Le premier portefeuille contient 7/1 documents compris eiiire I'annee 1169 et I'annee 1/198. La piece de ii6g, qui nest pas dans Ic code diplomatique dn P. Paoli, est une expedition origi- nale et scellee de la lettre des freres de I'hopital dc Saint-Jean, datee de Jerusalem et adressee au pape Alexandre HI pendant la vacance du grand magistere. Les chevaliers font savoir au saint- pere a quelle occasion el pour quels motifs le grand maitre Gis- bert dWssailly , nomme seulement dans Vacie frere G., avait abdi- que sa charge; ils prienl le pape d'interposer son autorite pour faire cesser les divisions qui troublent la paix de I'oidre. Le sceau de plomb appendu a la bulle represente un malade alite, em- bleme ordinaire figure sur le sceau de la comraunaute; sutonr est 1 inscription : -f HOSPITALIS : HJERVSALEM. Au ravers, un homme agenouille au pied d'une croix accost^e de Ta etdern, avec I'inscription : ^ GASTVS : CVSTOS. Le deuxieme portefeuille renferme 7 }>ieces , dc fan i';52 a Fan 1270, des grands maiti-es Thomas Berard el Hugues Revel. Le troisieme , un seul acte de 1288, du magistere de Jean de Villiers. Le quatrieme, 55 pieces, de iSig a i366.' Lecinquieme, lo pieces, de i33G a i373, plusieurs avec leurs sceaux , entre autres un acte de i336 concernant les propriet^s de I'ordre a Kolossi, en Chypre, oti sc trouve une bonne empreinte en cire rouge du sceau de Tarcheveque de Nicosie. — 9 — Le sixieme est tin mince porteleuille reulerniant line bulle ca- pitulaire cle I'an i35:2. Le septienie a 5 pieces, de iSy/i a iSgS; Le huitieme, 2 5 pieces, de iSyS a 1892; Le neuvieme, 12 pieces, de i/ioo a 1/119; Le dixieme, 12 pieces, de 1/122 a iZi33 ; Le onzieme, 16 pieces, de \ li'do a i4.52; Le douzieme, 6 pieces, de i455 a i/iSg; Le treizieme, 5 pieces, de 1 465 et 1^66 ; Le cjuatorzieme, 5 pieces, deiAOgai/iyO; Le quinzieme, 17 pieces, de 1/178 a 1/196; Le seizieme , 1 piece, bulle capitulaire de Tan iSog; Le dix septienie , 5 pieces, de i522 a 1527; Le dix-huitieme, 6 pieces, de i53i a i55i. A la suite sont places Irois autres portefeuilles ou registres ren- fermant des bulles de grands maitres et des actes divers de diff6- rentes epoques, mais principalement du xvi° siecle. Dans le plus voluniineux de ces registres, intitule Miscellaneo, se Irouve nne donation de Frederic, due des Bohemes, a I'hopital de Saint-Jean , de Fan 1 183. IV. Constituzioni. Conslilutions et reglements de I'ordre. Environ !^o volumes oa portefeuilles de melanges divers non encore classes. Le titre de Constituzioni , sous lequel on a decrit dans i'inventaire un certain nonibre de volumes, indique que ces volumes renfer- ment principalement des statuts, des constitutions et reglements concernant I'ordre en general, ou quelque partie de son adminis- tration, telle que les tribunaux , la marine, les hopitaux. Rien n'a pu encore y etre bien determine, comme I'on voit; et beaucoup de documents, lors cVun classement rigoureux, seront mis neces- sairement ailleurs. Sous le nom de constitutions, on trouve en efi'et les pieces les plus diverses et n'ayant rien de reglemen- laire, les unes relatives aux voyages et aux prises des chevaliers sur mer, d'aulres concernant les prieures et les possessions de I'ordre; il y a dans le nombre plusieurs diplomes royaux et impe- riaux, dont quelques-uns remontent au xii® siecle. — 10 — Capitoli. Chapitres gioiraux dc I'ordre, Vingt-six volumes renfermant ies deli- berations de I'ordre depuis Ic cbapitre gdneral de i333, tenu sous Helion de Vilieneuve , jusqu'au cliapitrc general que presida le grand mailre Emmanuel de Rohan, en 1776. La collection s'est depuis peu accrue d'un rouleau original fort curieux, relrouve a la bibliotbeque de la villa et remis par Ies soins de M. Vassallo , bibliothecaire. Ce rouleau, ^crit vers iSSy sous le grand maitre Roger de Pins, renferme la traduction latine des statuts et r^glements de I'ordre de I'Hopital, rediges ancien- nement en fran(;ais. Un interet particulier s'atlache a cette piece. Elle t^moigne, apres beaucoup d'autres indices seniblabies, du temps d'arret qu'il y eut des la premiere moitie du xiv* siecle dans la propa- gation de la langue francaise coiiimencee anterieurement. Au XII® et au xiii' siecle, I'idiome du nord de la France, la veritable langue francaise, deja parlec en Angleterre depuis Tinvasion des Normands, fut iniporlee par Ies guerrcs et Ies croisades en Terre sainte, en Sicile, en Moree, 011 (tout le monde connait cette parli- cularite) Ton parlait un dialecte aussi pur que celui de Tlle-de- France, au rapport de Ramon Muntaner. En meme femps que Ies expeditions armees etendaient, avec nos conquetes, I'usage de notre langue, Ies voyages, le commerce et la litteratnre la popu- larisaient pacifiquement, surtout cbez Ies Italiens, qui se Irou- vaient en rapports journaliers avec Ies pays du Levant ou Ies crois^s s'etaient etablis, Rien n'etait plus commun que de ren- contrer en Italic, depuis Venise jusqu'a Naples, des hommes de conditions tres-diverses , des seigneurs , des clercs ou des comnier- cants comprenant le frangais, lisant nos livres d'bisloire et nos romans de chevalerie. II n'en fut plus de meme au xiv'' siecle. En Italic surtout, et bien plus rapidement qu'en Angleterre, ou se con- servait toute une population francaise, I'ancien idiome national reprit le dessus, ct la connaissancc du francais devint de plus en plus exceptionncllc. Dans Tile de Rhodes, la langue francaise se maintenait toujours comme la langue de fadministration el de la societe. Mais Ies dignitaires, habitant Ies commanderies eloignees el residant generalemcnt dans Ies pays d'ou ils etaieiif cux-mcmcs — 11 — originaires, oublierent facilement la langue parlee au chef-lieu de Tordre. Les elraugers auraient eu une excuse trop facile pour negliger leurs devoirs, en alleguant qu'ils n'entendaient plus le texte des statuts de la niaison. II est constant que, sur ce seul pretexte, un relachement facheux s'etait peu a peu introduit dans le gouvernement et Tadministration des comnianderies de I'AlIe- magne, de I'llalie ct de TEspagne. Le conseil central et le grand mailre de Rhodes s'emurent de cette situation; et en iSSy il fut d^crete que les statuts et reglements des anciens grands maitres, dent la suite formait la legislation de I'ordre, sei^aient imniediate- ment traduits en latin. On decida en meme temps qu'un exem- plaire des lois mises ainsi a la portee des chevaliers de toutes les langues serait envoye dans chaque conimanderie. Le rouleau depuis peu retrouve a la Valette est un des re- cueils formes a cette epoque et dans ce but. II renferme d'abord la traduction des statuts principaux de Tordre, ranges chrono- logiquenient sous le nom des dilTerents grands maitres qui les ont promulgues, puis une sorle de codification en 172 articles des dispositions de ces statuts encore en vigucur au milieu du XI v" siecle, resumant les lois essentielles de la communaute. II se termine par une chronologic des grands maitres de I'Hopital depuis Gerard, considere comme le premier grand maitre, niort vers 1120, jusqu'a Dieudonne de Gozon, elu en i3/|6. L'inser- tion de ce document, puremcnt historique, dans un recueil d'or- donnances concernant specialement la discipline et le gouverne- ment hii donne un caractere particulier. et nous engage a le reproduire en enlier, a la suite de ces notices. Depuis Gerard, si singulierement appele Gerard Tunc par quelques historiens, et jusque dans les galerics du gouverneur de Tile de Malte (par suite d'une lecture inattentive de quelque ancieu texte commen- (jant par les mots Gerardus tunc); depuis Gerard jusques a Dieu- donne de Gozon, I'auteur de cette liste chronologique admet, comme I'Art de verifier les dates, vingt-six grands maitres de I'ordre de Sainl-Jean de Jerusalem, Dieudonne etant le vingt-sixieme. II y a pourtant deux diflerences notables entre les deux series. Dans le manuscrit de Malte, dont lecriture est du xiv° siecle, Arnaud de Comps, que le P. Paciaudi et les auteurs de I'Art de verifier les dates rejetteut comme « grand mailre imaginaire, » figure positivement avec le quatrieme rang, apres Augier de — 12 — Balben; mais ce qui amoindrit beaucoup la valeur de cetle men- tion et de ce temoignage, c'est que Jean de Villiers, ie celebre grand maitre sous lequel Saint-Jean-d'Acre fut enlevc aux Chre- tiens, est totalement oublie par Tauleur de la piece inseree dans le recueii des statuts ofliciels de I'ordre. Les notions jointes au nom de chacun des grands maitres recommandeut d'ailleurs cette nomenclature comnie un document historique tres-digne d'alten- tion. VI. Registres de la cbancellerie ou Libri bullarum canceUarite. Environ 3oo volumes , de I'an i34C a I'an 1798. Ces volumes sont les registres authenliques et originaux de la chancellerie des grands maitres de Rhodes, dans lesquels on a transcrit, au temps meme de leur redaction ou de leiir reception, les actes principaux du gouverneaieut. Nous indiquerons ci-apres les liniites chronologiques des docu- ments renfermes dans les registres anterieurs au xvf siecle. J" 2 3'. 4' 5' (>' T 8 9 10' 11 12 13 14 15 16' 17 18' 19 20 21' 22' 23 24 documents de i346 k i358. 1347. i35i. i365. 1374. i38i-i382. i382-i384. . i385-i386. ■ — 1389-1390. iSgi. 1392. 1393. 1394. 1895-1396. i399-i4oo. i4oi. ■ i4o2-i4o3. i4o3-i4o6. 1407-1407. 1409. i4io. i4o8-i4i6. i4i3-i4i5. 1 409-1 4 16, 25" 26' 2T 28' 29' 30' 31' 32' 33' 34' 35' 36' 37' 38' 39' 40' 41' 42' 43' 44' 45' 46' 47' 48' documents de 1416-1417. i4 16-1417 i4i8-i4i9. ■ i4i8-i420. 1419-1420. l420. l421-l422. 1427-1428. 1428. i432-i433. i433. 1434. ' 1436-1437. i437-i438. i439-i44o. i44i-i442. i443-i444. i445. i446. 1446-1447. 1447. 1447-1449- i45o-i35i. 1 4 0 1 - 1 4 5 2 • — 13 — 49*, documents de i453-i/i54. 64', documents de 1470-1471. 50', i454-i456. 65*, 1471. 51*, i456. 66', 1472-1473. 52', 1457-1458. 67', 1474-1475. 53', i457-i458. 68°, 1475-1478. 54', 1459. 69', 1468-1476. 55', i46o. 70% 1477. 56', .aGi. 7P, 1478. 57', 1462. 72', i479-i48o. 58', i46i-i464. 73', 1481-1482. 59', i462-i464. 74', .482-1488. 60°, 1465-1 466. 75',- — - 1489-1490. 61', i466. 76', 1492-1493. 62', 1467-1468. 77', 1494-1495. 63',— 1469 78', i5oi. VII. Lingiie. Langues. On pent classer dans cette serie un nombre considerable et en- core indetermine de liasses , de volumes et de documenls diver.s concernant les interets et les actes particuliers des diverses langues qui composaienl I'ordre de Malte. Une des parties les plus dignes d'attention dans cette collection , encore un peu confuse, est celle des preuves ou proccs de no- blesse, renfermant les pieces genealogiques produites par les che- valiers recipiendaires pour leur entree dans I'ordre. Je note ci- dessous, d'apres les indications qu'a bien voulu me fournir M. Vella, les dates extremes auxquelles remontent les documents de la serie, en mentionnant particulieremeut ce qui a trait aux preuves de noblesse. Langue de Provence. Ses documents ne remonteraient qu'a I'anuee i5/io. Langue d'Auvergne. Documents apartir de 1627. Langue de France. Documents a partir de i6/ii. Pour ces trois langues de la nation fran^aise, M. Vella evalue a 2,000 environ le nombre des preuves de noblesse fournies par les families, du xvi" au xvin® siecle. Langue d'llalie. Documents a partir de i564; environ 700 preuves. — u — Lanjjue cVAnglclerro. Documents de I'aa i338 a I'an iSSg. Le plus ancicn registre de cette serie, plus pariiculierement exa- minee par M. Vella, est un etat dress6 en i358 des biens que Tordre possedait alors en Angleterre. Ce curieux terrier sera prochainement public a Londres par les soins de la societe de Cambden. Langue bavaro-polonaise. Pas de preuves. Langue d'Allemagne. Pas de preuves. Langue de Castille et Portugal. Environ 120 preuves. VIII. Vniversila. Universild ou commune de Malle. Ce sont les documents qui concernent I'liisloire particuliere et municipale de Tile, avant et depuis I'etablissement de I'ordre de I'Hopital. Cette serie est plutot iudiquee que formoe reellement. Les docu- ments qui pourraient la composer sont meles encore avec les au- Ires; on en retrouvera surlout parmi les reglemenls, les privileges, les constitutions et les diplomes divers des IV* et XV® series. Dans le nombre se trouve I'acle original, scelle d'un beau sceau, de la donation des iles de Malte et de Gozzo , avec la ville de Tripoli de Barbaric, faite aux chevaliers deTHopital de Saint-Jean par I'em- pereur Charles-Quint, le 2d mars i53o. Deux portefeuilles par- liculiers renferment des chartes concMees aux habitants de I'ile par les souverains de la Sicile; un registre, transcrit au xvi^ siecle et intitule Privileggi delV isola di Malta, contient la copie de la plupart des pieces originales exislantes encore, et de quelques vieux titres perdus. En prenant possession des iles, les chevaliers laisserent aux communes de Cile-la-Valette et de Cite-Notable ou Cile-Vieille, la seconde ville de Tile, d'assez grandes libertes municipales. Un conseil de jurats ^lectifs veillait au maintien des privileges des ha- bitants, et administrait les biens de la communaute. II rendait compte annucllement de sa gestion au s6nechal de I'ordre, pre- mier oflicier du palais du grand maitre, delegue a cet efiFet. - 15 — IX. Coiui(//io. Dciib(?ralions till conseil do I'ordre. i8o volumes. Le conseil ne s'assembla d'abordque pour les affaires graves et d'interet general, auxquelles il etait neces^aire de pourvoir avant la reunion du chapitre general. Ses decisions etaient executoires, nonobstant I'appel a la reunion generale; mais, a partir du cha- piire tenu a Malte en i553, on put appeler du conseil, devenu surtout un tribunal de justice, a.u conseil complet , ou conseil d'Elat, dont les jugements etaient immedialement obligatoires, sauf I'appel au cbapilre general. La serie des registres de deliberations des conseils, dans son etat actuel, commence en i45o et se tcrmine en 1798. line note inscrite en 1627, en haut de Tune des fcuilles de garde du Liber buUarum n° 97, contenant les actes des annees i526-i528 , nous apprend qua cette epoque la serie des registres du conseil ne se composait que de 18 volumes. En 1527, I'ordre deTflopital, oblige depuisquatre ansde quitter Tile de Rhodes prise par Soliman, et n'ayant pas encore oblenu do Charles-Quint la possession de Tile de Malte, se trouvait dans la ville de Viterbe, que Clement VII lui avaitgenereusement donnee comme residence provisoire. Au moment oil le connetable de Bourbon marcbait sur Rome avec leslmperiaux et s'approchait de Viterbe, le vice-chan- celier de Rhodes, craignant pour les archives, que les soldats auraient pu livrer aux flammes, les Gt transporter dans le chateau de la ville, a la suite d'un record ou deliberation des chevaliers pi'esents alors a Viterbe. L'inveulaire dresse a cette occasion constate que la chancellerie de I'ordre renfermait ii5 registres, savoir : 97 registres de buUes et autrcs ecriiiires et 18 registres du conseil. Les documents originaux et detaches, tels que les bulles des papes et les diplomes des rois de Syrie et de Chypre, conserves probablement dans des sacs ou des coffres, no sont pas conjpris dans le compte de ces regis! res; et Ton ne voit pas pour quel motif le vice-chancelier ne fait aucune mention de ces precieux documents dans la note dont voici au resle les termes memes : « Nota como a di primo de maio 1527, a causa che monsignor de Borbon era jonto al Montefiascone con sue exercito cesariano, per — 16 — andar a conquistar Roma, et havca passar per la citta de Viterbo, a causa ii herelici Leuleriani cbe veniano con el ditlo segnor Bourbon non metesseno mano alii libri de la cancelaria , per mandamento de lo segnor vicecanrilliere furono tutli portati in la roca, cbe sono in tulto registri cento et quindeze, cioe registri de bulle et diverse scripture nonanta sele et libri de conscgli desdoto; et questopernn ricordo. » {Lib.BiiU. n" 97, i526-i528.) X. Lettere ai gran macslri. Lettres el depeches adress^es aiix grands maitres. Cinquante-quatre volumes de lettres et depecbes ecriles, soil par les souverains etrangers, soit par les ambassadeurs des grands uiaitres. La serie commence en i52 2 et arrive aux dernieres an- nees de I'existence dc I'ordre de Malte. XI. Lctterc clei (jran maestri. Depeches des grands maitres. Sous ce tilre, se trouvent environ 200 volumes de copies de lettres des grands maitres aux souverains, aux ambassadeurs et autres officiers, representants ou agents de I'ordre. La collection de ces lettres est posterieure a I'etablissement des cbevaliers dans Tile de Malte, qui eut lieu en i53o. Commence seulement en 1694, le recueil se poursuit jusqu'en 1790. Trois secretaires speciaux, ayant cbacun sous sa direction plu- sieurs sous-secretaires, etaient, avec le vice-chancelier de i'ordre, charges de la redaction et de I'expedition de la correspondance officielle des grands maitres. Le premier secretaire etait le secretaire de France. II avait dans ses attributions toute la correspondance ecrite en frangais, indepcndamment du pays d'oii elle provenait, et du pays ou on I'adressait. Lorsque le charge d'afTaires du roi de France residant aupres des grands maitres venait a mourir, c'etait de droit le se- cretaire de France qui remplissait ses fonctions jusqu'a la nomina- tion du nouveau titulaire. L'ambassadeur ou Tenvoye francais avait un nom qui indiquait seal I'incontestable predominance de ia nation, de la langue et du roi de France sur I'ordre des cheva- liers de Saint-Jean, suite naturelle du role principal que la France — 17 — avait renipli clans tous les ^venenienls crOrient an moyen age : on lappelait Vhomme dii roi. Le second secretaire etait pour I'ltaiie. II recevait et redigeait toutes les letties ecrites en italien ou en latin. 11 avait par conse- quent dans ses atlributlons, independamment de la correspon- dance avec I'llalie, presque loule la correspondance avec I'Alle- niagne, generalement redigee en italien ou en latin. Le troisieme secretaire 6tait celui d'Espagne, clioisi indilTe- reninient dans Tunc des trois langues d'Aragon, de Castille ou de Portugal, formant la nation d'Espagne , et nomine dii'ecle- ment, comnie les deux premiers, par le grand maitre. II arrivait souvent que les dues et pairs de France, ayant a correspondre avec ie grand maitre de Malte, Itii ecrivaient en espagnol, afm d'elablir et de conserver jusque dans le ceremonial epistolaire la parite de rang qu'ils avaient avec les grands d'Espagne. Le chancelier, ou grand chancelier de I'ordre de Malte, etait le chef des langues reunies de Castille et Portugal. II avait le droit de choisir et de nommer le vice-cliancelier, mais, celle faculte une fois exercee, il iie conservait plus aucune autorite, ni sur le vice- chancelier, nisur la chancellerie. Le vice-chancelier Iraitait direc- temenl les affaires avec le grand maitre, ou, en son nom, avec les conseils. II preparail les matieres des deliberations, il veillail a I'expedition de la correspondance, faisait dresser et sceller les acles publics, et avait la garde particuliere des archives de J'ordi^, XII. Amhasciatori. Environ i 20 volumes de dcpechcs d'ambassaJeuis de I'ordio. C'est une coUeclion interessanle, bien qu'elle ne contienne guere que les depeches des atnbassadeurs de Malte residant aupres du saint-siege, et qu'elle ne commence qu'au xvi^ siecle. Elles'etendde 1596 a 1790. L"'ordre avait quatre grandes ambas- sades, a Rome, a Paris, a Madrid eta Naples. Les grands maitres envoyaient en outre un ambassadeur a Palerme, comme polilesse de voisinage, complimenter chaque nouveau vice-roi deSicile. MISS. SCIENT. Vr. _ IS — XIII. Sproprianieiiii. Teslaments. Serie dc teslamenls des grands ninilres et des che\aliprs, on originaux ou en i opies. XIV. Uiceiiloii. Pieccveurs dc I'ordre. L'ordre entrctenait. dans ses coninianderies des receveurs ou percepteurs charges sperialemenl de prclever les droits dus au tresor public, et de payer les depenses qu'il avail a faiie dans les diverseslocaliles.il y avail vingl-neuf receltes principales, designees sous les noms suivants : recettes de Marseille, de Toulouse, d'Au- vergne,deParis, d'Aquitaine, dc Champagne, d'Aragon, de Valence, de Calalogne, de Navarre, de Madrid , de Valladolid, d'Alicanle , de Majorque, de Portugal , de Rome , de Turin , de Milan , de Genes, de Florence, de Venise, de Naples, de Palerme, d'Agosta en Sicile (etablie surtout pour veiller a la fabrication du biscuit ne- ressaiie aux escadrcs de I'ordie), de Messine, d'Allemagne, de Bohenie , de Pologne , et d'Anglo-Baviere. Une serie de registres, dont je n'ai pu constater le nombre , renferme les lellres et Ins coniptes adresses par les receveurs au tresorier ou autres agents de I'administration centrale. A cette categorie ou a la suivante peuvent se rattacher les pa- piers du prieure particulier dependant de I'eglise Saint-Jean de Cit6-la-Valette, designe sous le noni de Prieure de Veglise. XV. Proprictci. Documents divers. Sous ce tilre, hien general, on a provisoirement inscrit envi- ron 1,000 volumes, livres ou registres contenant les documents el cojnptes divers ;!e radministration des bienset rcvenus de l'ordre. Ci.s do< umcnts sonl principalenient du xviii" siecle; quelqucs-uns sont imprimes. De ce nombrj est le Bilaii decennal ou budget ge- neral des rcvenus et des depenses de l'ordre de Malte pendant les — 19 — ann^es 1778 a 1788, clress6 par le chevalier de Bosredon de Ran- sijat, imprime a Malte en 1789, in-folio. II est redige en franc^ais et en italien. Nous donnerons un apcrc^u de ce document, qui fait connaitre la situation financiere de I'ordre a une epoquc si voisine de sa dispersion. Bilan (jeneral dii tresor dc I'ordrc dc Malic pour la pe'rlode decennale dii i" ma'i ill 8 ail 30 avTil 1788. RECETTES. ( Recettes neltes, tous frais d'adrniniitration oii dViploiUlion (ledoits.) 1. Responsions, impol dtabli sur toutes lesdi- gnites et les coinnianderies de I'onlre 4,752,073*'°' 7'"" 3*'"° 2. Mortuaires et vacances des coinniande- ries^ 2,147,217 10 13 3. Passage, droit que dcvait payer au tresor tout r(?cipiendaire 2,o33,447 " /' 4. PopoiiiHes, produitdes elTets etdu mobi- lier laiss^s ci leur mort par ies chevaliers 2,475,5oo 5. Annates des prieures i 7,7 4? 6. Presents dus a i'eglise de Saint-Jean ou payes en argent au tresor commun, par les prieurs et les baillis capitulaires 5,o32 7. Dons faits par ies chevaliers au tresor... 1 4,656 8. Bois. Le produit des hois de haute futaie existants dans les diverses commanderles de TorJre appartenait au tresor general. Ces bois etaicnt, pour ia plus grande parlie, situfis en France 479,825 ii 5 9. Sommes rentrees au tresor par suite de ' L'^cu de Malte valait un peu plus de 2 livres de France. 11 y avait 1 a taris k r^cu, 20 grains au tari. ^ « L'on presume avec assez de vraisemblance que ces droits furent dtablis vers le milieu du .xiv' S'^cle, pour subvenir aux d^penscs extraordinaires d'un arnie- nient de six galores que la religion dut fournir pour son contingent, en consd- quence des resolutions prises dans une ligue formee, en i343,eiitre ellc, le saint- siege, la rdpublique de Venise et le roi de Chypre , dont il rdsulta Tequipement d'une armee de vingt galeres, pour contenir ies Turcs, qui exer^aicnt alors les plus grands ravages sur les cotes des puissances chr^tiemies. » (A'ofe de Bosredon de Ransijat.) b 9 II // 3 5 8 9 — 20 — pensions renoncees el pour Icsquelles on avjiil pris d'autres arrangements iC,io.V"" 8'"" «'" 10. Kentes diverses 299,511 5 10 1 1 . Fondalions diverses ' 12. Fondations des grands mailres Las- caris, Paula, Perellos el ("aralTa, incorpor<5es an doniainc dii Iri'sor ct adminiilr^cs par ses *oins 343,02 i 7 II 13. Loyersde maisons, magasins etjardins. ii3,33o « 9 14. Droits de laiaret 1 3, 1 1 7 5 18 15. Dulie do la croisade ^ 105,573 q i3 16. Droits de n^!)lesse, faibles droils per^us A chaqne reception A,4o6 11 10 17. Rachat d'esclaves lures 166,174 « 19 18. Monnaie. Bdn^Cce de la conversion de pistoles d'Espagne en louis de Malte 25, o4 i 8 fi 19. Loterie 2,866 7 19 20. Intcrels des sommes pr^t^es aux com- manderies 63,780 a 4 21. Ventes d'immeubles 45,32 1 4 " 22. Restitutions secretes faites an trtJsor. . . 6,537 7 8 23. Pavilion. Droit payd par les batiments auxquels on permettait d'arborer ie pavilion dc Malte , pour faire des courses conlre les Bar- taresques 5oo 24. Revenus divers 1,102 6 6 Total, des revenus ordinaires' 13,152,997 2 2 25. Revenus exlraordinairesprovenantd'ein- prunls contractus en 1779, 1784, 1786 et 1787 458,425 6 3 Total GENfenAL des recetles 1 3, 6 11,422 8 5 ' Le revenu des capiiaux affecle^s a certaines Tondations ^tant devenu insufTi- saiit par la suite des temps, le Ir^sor avail pris £i sa charge le supplement de credit ^ fournir pour le service des fondations, et portait en recette le revenu primitif. ' «Le revenu de cet article provi«nl principalement des droits dlabiis sur une buUc que Ton dislribue annuellement dans celte ile et qui fut accordde h I'ordre en 1743, par le pape Benoit XIV, dans I'inlention de liii procurer des secours pour I'aider dans ses armements centre les ennemis de la foi. 0 (Note dc D. de Bansijat.) ' Les trois langues de la nation frangaise (Provence, Auvergne et France) en- — 2! — La moyeniie du reveiui annuel ordinaire de I'ordre, dans !a periode de 1778 a 1788, I'utdonc, sans compter le produil des emprunts, de 1,315,399 (5cus. DEPENSES. 1 . Ambassades 38o,26o"="' 3""' i^'"" 2. Recettes. Traitementdesreceveurset em- ployes, frais d'adminislratioa 664,33 1 3 18 3. Supplement fourni par ie tresor en sus des fondations particuiicres faites pour les ^glises conventuelies de Saint-Jean, de Saint- Anloine et de la Conception 4. Aumones 5. Grand hopital 6. Hopital des femmes 7. Enfants trouv^s 8. Gratifications a divers Mailais 9. Pensions [piazze morlc) ou traitements accordes aux veuves ou fllles d'empioycs 10. Secours au couvent des Ursulines de Malle 1 1. Secours au couvent des dames nialtaises de Toulouse 12. Sccoitrs au couvent des dames maltaises de Martcl , ea Quercy 13-21. Ddpenses lotalesde la marine 4,749,438 DETAIL. 14. Galores.. . . a,25o,345''^" 4'"'* S^"'"' 15. Navircs.... 3, 358, 271 a g 16. Armemenls exlraordinaires. .. 20,895 8 19 17. Galiotcs de garde 49,1 55 4 18 18. Same 12,53a 5 a 19. Reparation des bassins 8,64o 8 18 20. Curement du port 46,8o4 3 3 21. FanalSaint- Eline 2,692 10 10 115,972 173,094 794,760 186,768 61,468 3 1 0 1 9 1 U >9 6 16 7 10,700 8 23,265 5 ■ 5,194 5 ■ 5 7,3o3 4 II 2,95a ,749.428 9 if) 7 4,749,428 // traient a elles seuies dans le total des recettes ordiuaires pour une soinine do 5,8o4,o6o ecus, 10 taris, 18 grains. cyc) 22-32. Arin^e et services de lerre. 1, 700, 389 9 o" D^.TAIL. 23. Regiment d'infantcrie de Matte 1,276,128""' .i""* 3«'"'"- 24. Artilierie... 85,642 5 17 25. Turcopiisrs' 3,067 7 *7 26. Garde k h cale Saint-Julieu.. . 12,571 9 A 27. Service do la place 28,263 a 4 2S.Entretiendes forliGcations 127,669 a 17 29. Chateau S'- Elme. Entretien et so!de des v^t^raus qui le gardent. . . . 19,596 7 18 30. Chateau S'- Ange 8,461 10 iS 31. Traitemeut du gouverneur de Gozio et de ses em- ployes. Service dea tours idtSgo /' 4 32. Aiiaes et ar- tilierie 1 54,6 18 11 4 Total 1,730,889 9 3 33-45. Travaux extraordiuaires. Uepavage de la ville. Reparation aux moles el h I'arsenal. Construclicns k la Corderie. Construction de labibliothique, de i'hotel des monnaies, d'un h6pital 46. Entretien du palais des grauds mailres. Gages de quelques officiers 47. Pr6seutation des laucons de chasse que I'ordre oflre chaque annde aux rois de France, 3i6,26a 5 a 5,629 3 i5 ' Tiircopoli ct BundoUcri. Entretien d'un certain nombre d'hommes a cheval ct a pied qui devaient faire pendant la nuit des rondes sur toutes les cotes de rile. — :23 ~ d'Espagne, de Portugal el cle .Naples, ain^i qu'au vice-roi de Sicile lo.^gS""* 3'"" S^"'" 48. Tables ' 539,573 5 12 49. Soldee et uovicial^ 1 4,902 5 i4 50. Depenses divcrses du tr<5sor 83,375 8 1 5 1 . Chancellerie 16,907 5 7 52. Prison des esclaves, autres que ceuxdes galores 294,289 9 i 53. Entretien des neophytes, esclaves bap Uses qui vivaient sdpar^s des autres 88,345 9 a 54. Acliat d'esclaves n^cessaires aux travaus et armenients de I'ordre 44,885 // 5 55. Honoraires du tribunal appele Castel- lanie 2,227 4 u 5G. Fontaines et citernes publiques 29,204 9 3 57. Francliise postale de certains fonction- naires 203,962 1 8 58-59. Diverses pensions viag^res 139,027 9 y 60. Interets des emprunts 448,778 10 11 61. Pertes sur les tiaites et remises 7,687 1 1 9 62. Essai de plantation de hois dans la com- niauderie de Mclicucca, en Calabre 18,293 'o 3 63. Biblioth^iue. Excedant des depenses sur Jes recetles provenant de dons et de ventes de livres doubles 85o 1 1 5 64. Entretien elaugmentatioa de Yargenterie d'Etat, apDartenant a I'ordre 32,774 6 'J 65. Entretien du college des J^suites h. Malte 18,477 3 16' 66. Exc^dnnt de depenses par suite de la reunion h. I'ordre de Malte des biens de I'ordre de Saint-Antoine, supprime en 1777, ct du service des pensions aux religieux de Saint-An- toine 732,947 3 4 67. Mission du bailli de Loras a Turin et a Naples, pour maintenirl'unioa entreles diverses languts de I'ordre en Italie 10 1,1 45 5 i5 68. Indeninite ^ ia langue d'Alleiragne. . . 40,271 4 5 69. Ateliers et magasins 1 82,644 8 5 70. Creation de la nouvelle langue anglo- bavaroise, en 1782 i4,o8i 3 i5 ' Traileinent accord^, pour sa nourriture, a chaque chevalier pr6senta Malte. Le grand niailre recevait annuellemcnt, a ce tilre , pour sa table, une somnie de 6,000 ecus. ^ Gratification pour vclemcnts accordee , une I'ois a chaque novice ct aii- nueliement a chaque chevalier profes ayant trioins de 35 ecus de revenu sur I'onlre. / J — 2^1 — "1. Kecouvrement dc bicris en Poiogne. . . i .'/, i ij"'""* 6i"'" i »* 72. Illuminations peiir ia oaissanccdu dau- }>bin, en 1782 2,33 1 n i5 73. Sccours accordes aux liabilanls de Mes- sine et de la Calabre, h la suite do trcmble- ments de tcrre 1 7,o38 7 7 74. Depenscs relatives a la conrirmaliou des delibdrations du cbapitre general de 1776... 5,491 4 iS 75. Acbat d'un immeublc prts deriiopita). i,85/» 2 76. Menues dispenses 30,908 7 77. Depenses extraordinaircs 25i4,ooi> 10 /' Total des depenses i a,Gi8,6oj nfecAPITDLATION. Total des re- cettes ordinaire* et extraordinaircs i3.(ii 1,422*"' 8'"" \y^" Total des dc- pensesordinaires ct extraordinaircs i2,(i 18,601 « z ExctoANrdes recetles 992,82 1 Les docuQienls divers dont nous venons de donner une indi- eation sonimaire renferment des texles precieux pour Fhistoire des pays oii Tordre de I'Hopital de Saint Jean de Jerusalem a suc- eessivement reside, et surtoul pour I'hisloire de I'ordre, qui fut comme une institution verilal)Ie de la France, par sa composi- tion, sa legislation et la succession de ses grands maitres. L'his- toire generale, la geographic et I'archeologie du moyen 4ge y trouverout aussi d'utiles renseignements. Les sceaux appendus aux bulles et aux chartes des princes me- riteraient une etude particuliere, bien qu'urie grande parlie des empreintes soient aujourd'hui hrisees ou perdues. Les sceaux exis- tants dans la serie des bulles apostoliques n'oIVrenl pas, il est vrai, beaucoup de nouveaut^. Les types employes par les souverains pontifes onl peu vaiie; pendant plusieurs sieclcs, ils scperpetuent assez uniformernent avec les memes emblemes; ils sont d'aillours — 25 — si abondanls clans les archives publiques, que la coHeclioii do Malte ne pourraitprobablement Hen oflVir de bien int^ressanlpour la serie des bulles pontiflcales. Mais les sceaux des rois, ceux des princes et des prelats de Terre sainte qui subsistent encore, quoi- qu'en pelit nombre, au bas des diplonies des IP et IIP series, precedemment enumerees , sont, au conlraire, tres-curieux , et leur rarete dans les depots europeens en augmente encore le prix. Les dessins qu'en a publics le P. PaoH dans les planches de son code diplomatique sont peu salisfaisants; le trait manque completement de nettele et de precision; il ne donne ni les de- tails, ni I'aspect du monument. II serait a desirer qu'on exdcutat, sur les originaux, des moulages ou des dessins fideles de ces types. Leur publication serait un vrai service rendu a I'etude de la diplo- matique et de Tarcheologie de I'Orient latin. Le texte des pieces est d'une importance encore superieure. Les collections dont il a ete parle sous les n"' I , II , III , IV, V et VI , qui renfernient les actes officiels emanes de la chancellerie des grands maitres ou adresses aux grands maitres depuis le xifsiecle, sont en effet une des sources principales de I'histoire de I'ordre de Saint-Jean et de Thistoire generale des pays d'outre-mer, au moyen age, pendant le sejour des chevaliers de I'Hopital en Syria et a Rhodes. Le P. Paoli a donne un choix de ces documents dans son code diploniatique.il resterait neanmoins a faireune tres-belle moisson aux archives de la Valette. Dans la serie des diplome.s et des chartes des princes etrangers, beaucoup de pieces, negligees avec raison par Paoli, comme des repetitions ou des confirmations d'actes anterieurs, meriteraient cependant de trouver place dans un recueil plus complet des monuments de I'histoire des croisades et do rOrient. On sait combien I'etude comparative de ces privileges successifs est utile, d'abord pour constater les principes de la di- plomatique des differents regnes, et en outre pour etablir la geo- graphic des diverses epoques et pour dresser les series chronolo- giques des grands ofiiciers de la couronne et des prelats de Terre sainte. Dans les temps posterieurs a la prise de Saint-Jean- d'Acre, les Libri bullarum douneront de nombreux mateiiaux. La collection des bulles pontificales, four'nira des documents inedits des premiers siccles des croisades. Le P. Paoli a inserepeu de documents do la chancellerie aposloiique dans son premier re- — 26 — cueil diplomatique, se reservant de publier plus lard un BuUarium Hierosolymitanum, projet que la mort Tenipecba nialheuicuseiuenl de realiser. Chronoloifie dcs (jrands maitres de I'ordre de Saint-Jean de Jerusalem, transcrile li la fin dun maniiscrils des arcliives de Malle , rcnfcrmant la iradiiction latine dcs dtablissements de I'ordre dc IHopital, cxiculee an xiv' sihcle. (Voyez ci-dessus, S V.) Sequuntur nomina bone memorie doniinorum niai^islrorum qui in sacra domo Hospilalis Sancli Joannis Jerosoliniitani a pri- meva ejusdem donius institutione hactenus extiteruut. 1. Primus fiiit magister Girardus, qui fuit gardianus hospitalis pauperiim in Jerusalem. Hie fuit repertus ibidem quaudo Godo- fridus de Boylloa et peregrini chrisliani ceperuut eandem. 2. Postea fuit magister Raymundus de Podio ({ui primus frater extitit hospitalis, quique ordinavit et condidit regulam et slatula et ilia confirmari fecit per papam Eliugenem, que predicta fue- runt in Jerusalem. '5. Postea fuit magister Augier de Balben. Hie inulla religio- silale fulxit et pariter probitate. ll. Postea fuit magister Arnaudus de Comps. Hie utique fuit magnanimus vir, et ampliavit reiigionem tam fratribus quam possessionibus et fecit bona portamenla. 5. Postea fuit magister Gibertus. Assaili Hie fuit antiqus' valde, et brevi tempore quo vixit multa bona religioni procuravit et dominis infirmis servivit multum benigne. 6. Postea fuit magister Castus. Hie nmlte humililatis et insigne benignitatis ac misericordie virtutibus fulxit, et propter ejus pro- bitatem et bonam famam grandia bona fuerunt per universum orbem nostre religioni. 7. Postea fuit magister Jobertus. Hie bona slatuta condidit ad servilium Dei et ecclesie et ad commodum dominorum etiam in- iirmorum. 8. Postea fuit magister Rogerius de Molinis, qui per papam Lucium confirmari regulam procuravit et bona pariter condidit statu la. ' Ain.si ail manusi'rit. — 27 — 9. Poslea full magistei- Gai'nerius de Neapoli ^ Hie niultam aniniositatem exercuit in factis armorum contra fidei ininiicos, eleemosinas domus viriliter defensavit, et gubernavit suos fratres etiam lionoranter. 10. Postea fuit magisler Hermegaudus d'Aps. Hie per hostes fidei multum extilit persecutus, siio etiam tempore ehristiani per- diderunt Jerusalem, sed ipse postea paruni vixit. 11. Postea fuit magisler Gaufridus de Duisono, qui Cracum'^ et Margatum ^ cepit. Hie vir fuit multe discielionis et strenuus in armis, bonus, religiosus et valde niagnanimus, dilexit '^ que plu- rimum fralres suos et doniinos infirmos. 12. Poslea fuit magister Aiphonsus de Portugab', cujus tem- pore confirmate fuerunt bone consueludines per magistrum Ro- geriuni edite in Margato. Hie bona conlicit slatuta; et accidit quod aliquid convenlui suopreeepit, et quia convcntus sibi non paruit, magisterium resignavit et buliam projecit, qua per proceres capta, ipsi in magistrum alium assumpserunl; deinde ipse in Porlu- galiam pergens ^, pergentem suam in itinere pocionatus, spirilum exaiavit. 13. Postea fuit magister Gaufridus Hat. Flic fuit valde probus, et resignatio magistri Alfousi inultum displicibilis fuit ei; ipsum enim habebat multum carum propter n)agnam ejus probilatem , tempore eujus multa bona in regno Francie coUata nostre domui extiterunt. 14. Postea fuit magister Garinus de Monteacuto. Hie fuit forlis vir et strenuus in persona et proteclor optimus bonorum reli- gionis, qui brevi tempore vixit. 15. Postea fuit magister Bertrandus de Texi. Hie viguit multa probitatis et bone religionis virlute, et adauxit in Suria domum mullis bonis, nixusque fuit vehementer ut dominis infirmis obsequia debita prestarentur. 16. Postea fuit magisler Gerinus. Hie fuit valde parens et omnem vane glorie pompam a se abjeeit et magnum thesaurum coacervavit, quia habebat eura boslibus suis pacem. ' Naplouse, de Syrie. ' Le Crac, A Test de Tortose et de Tripoli, vers le desert. ^ Margat, chateau entre Tortose et Laodic^e. * Au ms. dilexi. ' Au ms. pargens. — 28 — 17. Poslea fuil magisler Berlrandus dc (Ioiks. Hie sua probi- tale el providencia plurinias Sarracenoruin terras reddegil reli gionis ad ditionem et per ejus grandeni thesaurum Flospitale suscepil plurinia increnienta, privillegiorum libertales concessit niilitibus fralribus, ipsosque in reb'gione multis honoribus su- blimavit, el eis plus quaiu alius magisler dominium supra ceteros fratres dedit. 18. Poslea fuit magister Pelrus de Villa Brida. Hie multa pro- bitate el simplicitate poluit virtuosa, servavilque oplimc regulam et res domus, el plura alia bona eliam exlitit operatus. 19. Poslea fuil magisler Guillemus de Caslello Novo. Hie mulla probitate fulxit et potiebalur pariler magnanimilate virili. Tempore cujus Templum suscepil residuum Hospilalis, quod poslea ipse emit a magislro Templi , qui suus fraler eral, precio unius equi. 20. Poslea fuil magisler Hugo Revel. Hie i'uit illuminalus multa discretiva virlule , rcduxitque donmm ad slalum boaum; alii euim magislii sui predecessores nicbil reformaveranl, nisi que manu tenuerant usagia bona domus. Isle vero neduni ordi- navit de novo; inio aliorum stalula exlilil recordatus, ediditque insuper bona el ulilia slaluta. 21. Poslea fuil magisler Nicola Lorgue, tempore cujus fue- runt cum alba cruce arma rubea ordinala , el quel fralres nigros manlellos porlarent, fuilque eliam ordinala bulla convcnlus; el fecit insuper bona plurima slaluta. 22. Poslea fuil magister Odde de Pinibus, cujus tempore noslre religiouis status propter ejus inconveniens portamenlum plurimum fuil depressus , unde contigil quod papa se inlromisit de nostra religione quod nunquam fuerat visum ; papa cnim nullius allerius magislri lemporibus se inlromiseral de eadem;et dicto magislro cominalorias litleras destinavil, quibus ipse parere irreverenter sprevil, quamobrem ipse repellatus suum repellium prossequendo in ilinere spiravil. Nicliilominus tameu plura bona edidit statuta. 23. Poslea fuit magister Guillclmus de Villareto. Hie residebat in ultramarinis parlilius, prior Sancli ^Egidli, unde accidit quod convenlus sibi scripsit nonnullos delleclus magistroruni pr.Tde- cessorum ejus et quod |u-oplcrea in principio regiminis sui el religionis providenlie sludium adbiberel, (juod et ipse face — 29 — non oinisit nam ipse multa probitate fulcitus, religioneni suani bonis statutis cl consuetudinibus laude dignis reparavit et illus- travit. 24. Poslea fuil magister Fulco de Villareto. Hie fuit multa strenuitale politus, et eum propter magoanimitatem suam fratres sul conventus odiu habcntes, ipsum tandem apud Rodam, qua- dam nocte, in suo lecto interfecissent, nisi qiiidam ejus camerarius eum evasisset, et ipse ad Linditum castrum insul.-c Rodi per- rexisset; sed in eodem castro per conventum obsessus, assinnptus extitit alius in magistrum. Deinde vero, post brevis temporis trac- tum, papa Joannes XXII comparituris coram se in Avenione mandavit pro ambobus niagistris; auditis itaque partibus et in- telleclis juribus iilriusque,deposilo magistro per conventum electo, restituit magistrum Fulconem fastigio magistratus. Post bee au- tem, eodem anno, per papam cum cardinalibus de consilio pro- cerum religionis, fratre Fulcooe iterato deposito, eleclus extitit alius in magistrum. Hie frater Fulco plurima bona egit, ipse enim traxit conventum de Cypro, et cepit insulas Rodi, Langonii et alias plures circum adjacenles; tenuitque multa castra in Turquia que sua strenuitate acquisiverat a lidei inimicis; reduxit insuper tempore suo bona Templi ad Hospitale, et multa pariter bona et utilia edidit statuta. Obiit frater' simplex et egenus in castro Terrsemotus , ct fuit sepultus apud Montempessulanum in ecclesia Templi. Fuit etiam magister Mauritius de Panhaco. Hie fuit ille quem conventus elegit quando fuit depositus frater Fulco, ([ui pauca in suo exercuit magistratu. 25. Postea fuit magister Elionus de Villanova. Hie fuit per papam creatus, cum consilio procerum domus; fuit eciam multa probitate, et magna virtutc dotatus, et plurima bona in religione suo tempore fecit; exoneiavit enim illam sua discretionis in- dustria a multis sarcinis debitorum, prosperavit eciam nimirum statum suum amplius quam fuerit unquam visum. Non recolit memoria hominum, neque reperitur in scriptis quam tam quita- tamque omnibus bonis plena esset religio prout ipse illam reli- quit tempore mortis sua?. Suo quoque tempore fuit iterum capta insula Lingonii et civitas Smirnarum, ediditque plura bona et utilia statuta et vixit diu. 26. Postea fuit magister Deodatus de Gosono. Hie fuit in — 30 — conventu magnus preceptor et reperiit domum in statu felici, solvitque religionein tam in capitibus quam in membris per uni- versum orbem a cunctis nexibus debitorum. Suo tempore fuit molle constitutum ct rlausus versus inarinam burgus Rodi. Vobis insuper indicaiuus quod felicis recordationis doininus Clemens papa \'I, ad supplicacionem bone memorie fratris Deodati uostre religionis magistri predict!, dispensavit per suas apostolicas lltteras quod in septuagesima fratres Hospitaiis esu carnium vescerenlur, et propterea dies Veneris usque ad festum sancti Joannis Baptiste jejunare perpetuo tenercnlur. In quorum omnium et singulorum suprascriptorum lidem et testimonium , bulla nostra communis plumbeapraesentibus est appensa. Datum Rodi, die quinta decinia mensis novembris, anno Incarnationis Domini niillesimo Irecentesimo quinquagesimo septinio. (Fin du rouleau.) Notice sur la hibliothi'Cjae pulJique de Malte, a Cild-luValelte. L'honneur d' avoir fonde le premier une bibliotbeque pubh'que dans rile de Malte apparlient au bailll Louis Guerin de Tencin , de la langue de France. Moyennant une somnie de 7,000 ecus de Make, valant environ iZi,ooo livres de France, le bailli acbeta, en 1761, au tresor general deTordre, la bibliotbeque de 5,670 volumes que le cardinal Porto-Carrero avait leguee, avec tous ses biens , aux chevaliers de Saint Jean de Jerusalem. Reunis a 4,o3o volun)es possedes deja par Louis dc Tencin , ces livres formerent un fonds de 9,700 volumes que le bailli donna plus lard a la conmiuuaute, a condiiion que cetle bibliotbeque serait piacee et conservee dans un local ouvert au public. L'ordre de Malte accepta le don, ct, en execution des disposi- tions de M.de Tencin, ildecrela, dans !e chapitre general de 1776, la fondation dune bibliotbeque publique a Citc-la-Valetle, dotant I'inslitution d'un credit special pour son eutretien et son accroisse- ment. Le chapiUe decida in nieme temps « c|ue les livres, Ics ma- chines, les instruments de malhematiques, les statues, les in6- dailles, les objets d'bistoire nalurelle, laisses par les chevaliers — si- de I'oidre, a leur morl, devaient revenir a I'ordre et ^tre r(^unis a la hibliotheque publifjue. » Au premier fonds de 9,700 volumes provenanl de la gen6rosil6 dii bailli de Tenciii , on ajouta les livres de la Camerata, et ceux de la bibliotheqiie particuliere de I'eglise de Saint- Jean de Jeru- saleo), aujourd'hui eglise cathedrale de la Valette. La Camerata etait line niaison particuliere ou se retiraient ceux des chevaliers que leur piete portait a se mettre a 1 ocai-t pour vivre en commun sous une regie plus rigoureuse. Une bibliotheque avail cte etablie dans cetle maison de retraite par le conimandeur Sansedoni et par les baillis Chiurla et Cavaniglia. Des Fan i555, on avait pense a doter deja d'une bibliotheque I'eglise mere de Saint-Jean; mais le conseil de I'ordre ne realisa ce projet qu'en 1612, en fai- sant placer la bibliotheque dans la grande chapelle appel^e I'Ora- foiro. Des dons, des accessions et des acquisitions faites avec soin, sont vcnus enrichir successivement le premier fonds de la biblio- theque dont nous venons de faire connaitre I'origine, d'apres un rapport presente au gouverneur de Malte, en decembre i853, p;tr le savant bibliothecaire, M. Cesar Vassallo, et par une com- mission d inspection. La plupart des laits suivants sont encore ex- Iraits de ce rapport. A son origine meme, en 1777, lors de la reunion de I'ordre de Saint- Antoine deVienne acelui de Malte, la bibliotheque deCite-la- Valette rerut de prccieux ouvrages provenant de la communaule supprimee. En 1797, le conseil yjoignit les livres donnes en 1688 par le docteur pere Joseph Zanimit a linfirmerie de I'ordre pour I'usage des professeurs et des eludiants en medecine. En 1781, 1 auditeur frere Gaetan Bruno, docteur, legua a la bibliotheque line somme de 1 0,000 ecus, ou 20,000 francs, pour acquerir le meilleurs ouvrages recemment publics. Nous ne savons 011 etait situee cette premiere bibliotheque pu- blique. Le local en etait devenu insuiBsant, quand le grand maitre Emmanuel de Rohan, elu en 1776, fit elever, entre le palais des grands niaitres et I'eglise cathedrale, le bel edifice qui la ren- ferme aujourd'hui. On donna a la construction des dimensions asscz grandes pour pouvoir y reunir, ce qui a ete realise depuis, le musee et les collections d'histoire naturelle. Mais la suppression de I'ordre de Malte et les ^venements poli- — 32 — liques dont Tile fut le theatre a la fin du deruier siecle ne pcrmi- rent pas de longtenips dV-lablir la bibliotheque dans son nouveau local. La translation a a ete elTecluee qu'en 181 1. L'ouverture eutlieule ^ juin 181 2. La bibliotheque possedait alors 3o,ooo vo- lumes. Aujourd'hui le nombre de ces volumes ne depasse guere 34,oco, formant environ 17,000 ouvrages, a peu pres ainsi re- parlis : ouvrages en langues orienlales, 3oo; en langue latine, 3,5oo; en franrais, 7,000; en italien, 0,000; en anglais, 600, enespagnol, 900; en autres langues d'Europe, 102. Plus, un grand noaibre de revues scientiliques ou litleraires, la plupart anglaises. Depuis qu'on a transfere aux archives les registres provenant de I'ancienne chancellerie des grands maitres, la collection des manuscrits de la bibliotheque a perdu beaucoup de valeur. Le nombre des manuscrits n'est guere aujourd'hui que de Sgo, savoir: 38o manuscrits numeroles de 1 a 317 (donl i7 codici sur parche- niin), quelques-unes des CEUvres manuscrites ayant un ou plu- sieurs tomes, et, a la suite, a peu pres vingt manuscrits impar- faits ou depareilles. Rien de bien saillant ne nous est apparu dans rcxanien Ires- insuffisant que nous avons pu faire de ces manuscrits. Le cata- logue signale, comme unxles pluscurieux, I'extrait des memoires du bailli de Chambrai (manuscrit 3og). Les philologucs trouve- ront de I'interet et peut-etre de i'utilite dans les travaux conside- rables du chanoine Agius sur raffinite dii langage maltais avec I'ancienne langue carthaginoise (numeros i3i, i33, i3/i). Dans tons les cas, il nous a paru utile d'indiquer, meme sommairemcnt, les materiaux manuscrits qui existent dans une bibliotheque jus- qu'ici peu visitee, mais qui se trouve sur une des stations desor- mais les plus frequentees entre I'Europe et TOrient. L'lle de Gozzo, pres de Malte, possede une petite bibliotheque publique de 600 volumes , ou n'exislc aucun manusciit. CATALOGUE DES MANCSCRITS '. I. Melanges, en italien. Poesies, notices litleraires et ecrils his- ' Celte liste a ete dressee par MM. Paratlis ct Ren'lii sur le catalogue ma- ini5cril que M. Cesar Vassallo a mis complaisammpul a notre disposition. — 33 — loriques de F6lix de Marca, Misfin, i'abbe Bonadiluuco, Vital Grisli, Gaetan Reboul. — Vers sur i'elecUon du grand mailre Pinto (ly/ii). — Dissertations kies a I'acadeiuie des Fcrvidi, fon- dee a Malte en ly/iS, abandonnee i'annee tuivante. (Voy. n° 3.) — Relation , en langue nraltaise , d'un voyage fait a Rome. 2. Melanges, italien et latin. Dissertations sur le sejour de saint Paul et sur la grotte de saint Paul a Malte, par frere Charles Lombard. — Memoire des Maltais au pape sur la taxe des bieus ecclesiastiques. — Pi^ivilege du roi d'Aragon, Alplionse V, exemp- tant les Maltais des droits de douanes, en iknfx. — Notices diverses sur riiistoire de Malte, commen^ant a i^ig. — Indult bonori- fique de Philippe II a la famille d'Avila, de Malte, en iSGg. — Eloges d'illustres Maltais. — Serment des grands maitres de i'ordre, en entrant dans la ville de Citta-Notabile ou Citta-Vec- chia. — Serment de fidelite des Maltais a don Antoine Cardona, en \l\20, a qui Alphonse V avail engage le groiipe des iles de Maite et Gozzo. — Autres documents concernant rhisloire de Malte. — Description de I'eglise ronde, dile Saria, a la Floriane, pres Cite-la-Valctte. — Projetpresente au grand maitre Pinto pour la plantation de muriers a Malte. 3. Melanges, italien et latin. Confreries et associations pieuses a Malte. — Les Maltais sont-ils sujets des rois de Sicile depiiis I'infeodation.^ Examen de cette question. — Documents divers concernant le marquis Mario Testa Ferrata. — Poesies des Fer- vidi. (Voy. n° i.) — Serie des recteurs de la grotte de saint Paul, de 1617 a 1743. — Gen^alogie de la maison Inguanez. — Con- cession du duche de Paganica, dans le royaumc de Naples, a Ignace Costanzo , de Malte, en lySS. ti. Melanges. Description des divers tableaux des egliscs de Malte. — Vie et vertus de frere Jean-Marie Cavarita. — Conces- sion du titre de marquis a Mario Testa Ferrata. — Privilege de Martin, roi d'Aragon (i395-i4i2), revoquant I'alienation faite en 1397 au comte de Monte-Catino des iles de Malte et Gozzo, et reunissant au domaine de sa couronne le groupe de ces iles. ( Voy. n° 9.) — Documents divers sur la taxe des biens ecclesiastiques. — Gabelles et impositions de Malte et Gozzo. — Traite des glos- sipetre, coquilles et pierres figurees qui se trouvent a Malte, par Ang. Scilla (imprime). — Listes des notaires de Malle depuis i5oo. ^USS. SCJENT. VI. 3 — 34 — 5. Melanges. Recils de la sedition de Rom^gas, qui eclata en 1 58i, pour la deposition dii grand niaitre l/Eveque de la Cassiere. Extrait des oeuvres manuscrites d'lnihroU. — Funerailles du grand maitre la Cassiere a Rome. — Notices diverses siir riiistoire interieure de Malte. — Fuite de la galere du pacha de Rhodes et son heureuse arriv^e a Malte, le 2 fevricr ijliS. — Description de I'etat des douaues et aulres curiosites de Malte, 1622. Degno di osservazione. — BuUe d'erection et de confiscation du college des jesuites a Malte, en 1692. — Oraison funebre du baron Paul Testa Ferrata. 6. Melanges. Constitutions synodales de Ma'te, iSgi, 1610, 1620, 1629, 16^6, 16/17, 1668, 1G81. 7. Lettres ecrites de Rome par Dominique Spinelli a I'avocat Mifsud, a Naples (xviii*' siecle). 8. Melanges. Plaintes au saint- siege de i'eveque do Malte contre Tordre. — Meraoire du grand maitre au pape, sur les clercs maries. Bref et documents divers a ce sujet — Juridiction de I'in- quisition a Malte. — Notice descriptive de la calbedrale de Malle. — Origine du tribunal du Saint OlTice, a Malte. Documents de i43/i- a 1735. — S^rie chronologique des capitaines de vergues, des jures, juges, assesseurs et fiscaux de Malle, de i53i a 1759. — Edit du grand maitre Lascaris (i636-i657) pour la suppres- sion de la monnaie de cuivre. — De I'inquisitioa a Malte. (Extrait de I'Athenee, par Ag. Paradisi.) 9. Melanges. Documents divers concernant Malte. — Union de Malte et Gozzo au domaine royal, faite par Martin, roi d'Ara- gon, en 1397. (Voy. le n° !i.) — Autre union par Alphonse V, en 1^27. — Donation des iles de Malte et Gozzo, par Tempereur Charles-Quint, a I'ordre de Malle, en i53o. — Exemptions et privileges accordes aux Maltais par les rois Alphonse et Jean , en i43i et i4(Jo. — Confirmation des privileges par Ferdinand, en 1499. — Autres privileges accordes aux Maltais par les rois de Naples et d'Aragon, en i4.58, i5o8, i5i/i, i5i5, 1617, 1626 , 1628. — Journal de I'avocat Mifsud, du 1" Janvier 17/10 au mois de juin 1741. — Le siege de Malte en stances de huit vers [ottava rima), par Antoine Pugliese, en i565. 10. Poesies de Jacques Farrugia, de Malte. — Sa vie et ses ceuvres, par Victor Gristi. — Documents divers sur les eglises et les couvenls de Malte. — Documents sur la ppste de 1676. — — 35 — Bibliotheqiie inaltaise de Mifsud. — Oraisoris funebres et biogra- phies de Maltais. — Sources de la VicLorieiise (faubourg de la Va- lelte). — Chronologie des prieuis de regliseconventuelle dc Saint- Jean, a Malle, de 1186 a lyS/j. — Du site de la nouvelle ville de Cile-la-Valclte. 11. Journal de Malte, de Xavier Mifsud, d 11 1"' jauvicr lySS au 3i deccmbre 1755. (Voy. n° 9.) 12. Journal de Malte, dc I'avocat Mifsud, des annees 1766, 1767 et 1768. — Traiiaio ddla mercalura di Benedetto CotnicjU, manuscrit de i/iyS. (Voy. n" 2 4-) 13. Journal de Malte , dc Mifsud, de 1759 a 1762. 14. Suite du journal de 1763 a 1766. 15. Melanges. Brefs et Lulles coucernant Teglise de Malte. — Memoire touchant les preteiitions du grand maitre pour oblenir la taxe sur les biens ecclesiasliques. — Devotion a la grolte de saint Paul, par Marc-Antoine Haxac, en i623. — Delia polvere chiamala Gratia di S. Paolo, par le chevalier Buonamici. 16. Melanges. Chronologie des eveques de Malte depuis saint Paul jusqu'a Alferan. — Chronologic des chanoines de la cathe- drale de Malte, auxxvi^ et xva" siecles. — Catalogue chronologique des eveques et abbes d'origine maltaise. — Catalogue des auteurs maltais et des hommes illuslres de Malte. — Lisle des generaux de galeres, du xvi" siecle a 1776, avec histoire de leur.i faits re- niarquables. 17. Melanges. Documents divers sur les eglises de la Valette et Cite-Notable. — Description de Tile de Malte, par Quintino. — Notice sur I'epee et le poignard que Philippe II envoya a la Valette. — Martyrologe de Teglise conventuelle de Saint- Jean. — Privilegium quo senatus populascjae Romanus viros alicjuos Meli- tenses in pairicios Pioinanos adscivit. 18. Notice en latin de J. F. Bonevici, sur les plantes do Malte et de Gozzo. — Cauchi. Amolio sanctissin.cE Eucharistirv a taber- naculo parrochialis ecclesice casalis Gudia. — Letlre de rempereur Charles VI (au grand maitre Desping),ct reponse du grand maitre ( 1 736-17/11 ). — Poesies du P. Ros, capucin , el de I'avocat Ber- nard, tous deux Maltais. — Memoires sur Malte, par le chanoine Mariano Hasciac. 19. Melanges. Du naufrage de saint Paul a Malte, par Octave Cajetan, jesiiite. — Description de Malte, par Blaeu. — Disser- M. 3. — 36 — lation sur un antique uiissel de I'ordre. — Traduclioii d'un aucien livre en espagnol des staluts de I'ordre, par frere Gaetan Reboul. — Vie du IrereFenech, auguslin, parleP. Pelage. — Evenements notables de Malte, de i5i5 a 1679. '20. Melanges. Abrege du journal da frere Gaetan Reboul, de 1729 a 1760, coniprenant ce qui est arrive de plus reniarquable pendant celte periode a Malte et Gozzo. — OITrandes volontaires des habitants du casal Safi, en 1598, pour assurer un revenu perpetuel a leur cbapelain. — Biographie maltaise. — Privileges accordes au grand maitre Wignacourt (xvii" siecle). — Inscrip- tions recueillies en diverses parties de Malte et Gozzo. 21. Melanges. Concession de Malte, Gozzo et Tripoli a I'ordre de Saint- Jean, par Charles-Quint, en i53o. — Tiesor trouve sous terre lors de la construction de la cathedrale actuelle, en 1698. — Indult de Leon X, 1" avril i520, portant que tous les bene- fices vacants de Malte devaient etre donnes a des clcrcs mallais. — Lcttres de F. S. Reboul au chanoine Agius, sur la medaille Johannes et Castellas, publiee par Paoli au tome II du Codice di- plomaiico, et altribuee au grand maitre Lascaris. — Vie de frere David Cocco Palmeri, par Denis Lacosta, Mallais. — Notice sur monseigneur Leonard Abela,Maltais, eveque de Sidonia. — Lettre du roi de Sicile et de Benolt XIV, sur rinterdiction aux Mallais de faire le commerce. — Vies de religieux, prelals et hommes il- luslres de Malte. — Ecrits pbilologiques de frere Rizzardoppoli , docteur de langue grecqueau seminaire de Malte. 22. Melanges. Poesies et ecrits de piete de divers Maltais. — Fuile de la galcre du ])acha dc Rhodes, et son heurcuse ariivee a Malte, en 17/18. 23. Melanges. Conspiration des esclaves a Malte. — Pragmatique du grand maitre Porellos (1G98-1720) contre leluxe. — Election du grand maitre Zondadari, 1 720. — Erection de la cliapelle de la grotle de saint Paul en eglise collegiale. — Serment de fide- lite pre(6, le 1 1 fevrier 1^20 , par les Maltais a D. Antoine Car- dona , a qui les iles avaient ele engagees pour 3o,ooo florins. — Du costume des freres chapelains de I'ordre. — Relation de Malte, par le cardinal Fred. Borromee. — Relation de I'etat de I'ile et de I'ordre de Malte, adress^e en i562 a Gregoire XIII. — Pri- vileges dc Louis, roi de Sicile, pour Francois Gatto, cbapelain de Make, en i35o. — Privileges du roi Frederic a Guillaume — 37 — Murina, en 1.^75. — Privileges pour Anloine Inlantino , i5oi4. — Priviit'ges a G. de Nava, i/iyS. — Privileges du roi Martina Francois Gatlo. — Consul des Mcseinois a Malte, i535. 24. Melanges concernant les eglises de Malie et lesevenements ecclesiastiqnes. — Notizie di Benedetto CotrulU di qui trovasi il trattato di mercatara del ii75. (Voy. n" 12.) — Instruction dubailH Ximenes a Urbain VIII. ■ — Revenus du tresor de Tordre. — Re- venus detailles du grand maitre. — Relation de la victoire reni- portee, le 3 niai 170G, par le comniaudeur de Saint-Pierre, lieu- tenant general de mer, sur les Tunisiens. — Autre avantage sur les Algeriens , 7 juin 1712. 25. De S'" Puhlio, marlyre , Melitce principe, commentarius , in elogium venerabilis Dedcc, par Pierre Jerome jNIanduca, jesiiile. — Autres ecrits du meme auteur, 26. Reflexions du frere Ignace Ricci sur les reliques de saint Jean-Baptiste. 27. Ecrit anonyrae sur I'astrologie. 28. Vindicice Sicuhc nohilitatis. 29. Optiqiie, par un anonyme. 30. Traite d'algebre. 31. Vies des grands maitres, par Fabricius Cagliola, depuis Raymond du Puy ( 1118 ou 1 1'io), jusqu'a Annett de Clermont de Chattes de Gessan , elu en 1G60. (Voy. n" 129.) 32. Traite de fortifications. 33. Traite de theologie, par le P. Rosario Maria Agnes, domi- nicain, 1717. 2 vol. (Voy. n" 209.) 34. Joseph de Mano. Pbilosopbie experimentalc, etc. 35. Commentaire sur le Miserere, etc. par Pierre-Paul Ro- sario, etc. 36. Jean Pagnini, de Malte. Du compas de proportions. 37. Du nieme. Autre ecrit sur le meme sujet. 38. De I'election des grands maitres. 39. Poesies diverses de Onuphre Riccio, Napolitain. 40. Notiziadella successione degli stali d' Europa. 41. Sur le naufrage de saint Paul a Malte, par le chanoine Agius. 42. Jerome Raguse : La Cosmopee de Moise. 43. Caatates. Quelques-unes du comte Ciantar. 44. CEuvres diverses de Machiavel. — 38 — 45. Di: r.ii I oiatoire, pnr le 1'. I'iiiil V'armi, jV-suile. /JO. Manuel do dialecliqiu,'. /j7. Po/'sios autoiiiiaplio.s dc Bcrsaglia, Tcssaroti, etc. '48. Don Ignacc-Xa\icr Mifsud. Discours cl pan6gyri(iucs sa- cres, ilalien cl inallais. 49. Traduction ilalicnnc d'unancien rccucil franraisdes slaluls «H ofablissenicnts dc I'ordre dc Sainl-Jcan do J(;rusalcm, dcpuis son origino jusqu'au chapitrc gd'nd'ral tenu a lihodes, par Klion ch V'illcncuvo , on i3 Vi. 50. linonaniici. Sur los glo$sipelre qui so liront des roches de Malle. ri(jponse d'Auguslin Stilla. 51. Nicolas Albcrti dc Brescia. Poesies. 52. Satires en vers. Anonymo. 53. (Aiilrofois n" 2m.) Froro Salvator Inihroli, j)rionr dc I'u- gliso de Saint-Jean. Sloria del online di Malta, dcpuis i'origine dc Tordie jus<|u'a Tanncie i58i, 2 vol. Ouvragc estime et prepare pour rinipression. 5/j. Synode dc Maltc, par fr^re Luc Bono, eveque dc .Malic, on iGG8. 55. Poilrails ol vies des cardiiiaux Mazarin ct AII)(ironi. Ano- nyuic. 56-GO. Coiirs do theologic scliolaslique. Gl. Elal de I'ordrc de Maltc par Tinquisiteur Ranuzzio , l668. 02. Al)n'ge des slaluls de Tordre do Malic. 03. Diros cl acles nioniorahh^s, rccucillis par Charles Magro, 2 vol. — Autre! o.\omplaii(! au n" 68. 0^1-05. OEuvres inodites dc don Nicolas d'Anlonio, agonl d'Kspagnc. 60. Vic d'Alexandrc VI cl da due Valcniino. 07. Do la nianopuvrc des vaisseaux, pai' Ic chevalier Turgol. 08. Voy. n" {\?>. 09. IMiilosopliie do Descartes, en laliii. 70. Petit dictlonnairo (ranrais, ilalien et nialtais. 7 I . li'()nd)rc du cardinal Mazarin apparaibsanl au roi tros-chto- tien. Anonymo. Ilalien. 72. De venviioruin nuliira. Anonymo. 73. Ahioge de.i slaluls do Tordro. ll\. Apolog!(;pourl''ranrois de Collcl, eveque dePamicrs (i64/|- ifiSit), sm (<■ (prnii liii iinpule de s'^lre r6voll(3 conlre le roi. — 39 — 75. Nole des iasU'Uctions du hailli dr Cliambiay aiix ollicicrs sous ses ordres, lySg. 76. Manifeste dc Guillauiii(3 HI, roi d'Angletcrrc, pour stTvir d'ouverlure a la paix. iG83. 77. Pensieri Mariali. devotions a la Saintc-Vlerge , par Fr. Agius de iSoldanis. 78. Slatuls d<; lordro. 1G69. 79. Elat de la religion de Malle. 80. Discours sur la solitude, j)ar le chevalier de Sainle-Jay. 81. Abrege d'arcliitccture, par l\oniain Canapecliia, 1690, avec figures. 82. Leltics de monsoigneur Aguccliia, secrc^laiie d'clnl de Grd'goire XV. 83. OKuvres d'Auguslin Valerio, cardinal dc Verone, 2 vol. 84. Melanges de IcUres, pens6es dctacht'^es, etc. avec index. 85. Allocution aux peuples d'ltalie, par Joseph Sansevelino. 86. Melanges hisloriques , philologifjues , scientifiqnes, etc. 2 vol. 87. Rccueil de letlres du cardinal Aldobrandini au roi d'Es- pagne et a ses minislres, avec leurs responses. 88. Ricordi politici. 89. Observation de Trajan Boccalini sur Ics AunaUs de Tacilc. 90. Loltrrs de monseigneur Agucchia. 91. liccueil de Icllresde monseigneur Gratiani, evequed' Ame- lia, pendant sa nonciature a Venise, de iSgO a 1698, Ij vol. 92. Recucil de letlres de monseigneur EIci, pendant sa noii ci a lure en Alleniagne, i'352 h. iG5/i. 93. Bulations sur la cour de Rome. 94. Relations du voyage du cardinal Ginetli, legal a. la'.ere pour la paix gcnerale, id^y-i G38-iG39. 95. Ilistoire du sac donne par Ics imperiaux a la Git6 de Rome, en I 5'i7 , par L. Guicciardin. -^ Autre relation , par Alberino. 96. Relations et notices diverscs sur I'etiil du .saint-si^go. 97. Relations des noncialures, traites, documents divers, etc. 98. Recueils d'ecritures politi'ensemble de I'ceuvre de Caruana comprend 2 4 epitaphes de grands niaitres ct 3/i5 epitaplies de chevaliers; en tout 36g ins- criptions. Notre recueil se compose de Aai inscriptions, y coni- pris les legendes des fiises et des clefs de voute, generalemient tres-sommaires. Quelques explications sont necessaires sur le systeme que nous avons adopte pour le classemenl et la publication de ces textes. H neparait pascpie I'editeur des Monumenti elapidi sepolcrali ah suivi aucun plan niethodique dans son recueil. II semble que Ca- ruana ait donnesuccessivementau public seslivraisonsde planches a mesure que le travail des dessins et de la lithographic etait ter- minesur quelque point; le texte des epitaphes aeteensuite reuni a la fin de chaque volume, a la date oii les planches avaient paru et sans aucune con-elation avec la place que les monuments oc- cupent dans I'eglise meme. II resulte de cette disposition tout a fait arbitraire et irreguliere cjue les monuments de la nef et des chapelles ne sesuccedenl pas avec ordre dans Toeuvre de Caruana, et qu'il est assez difficile, surtout pour les dalles des chevaliers, de rapprocher le dessin et Tinscription publies du monument ori- ginal de I'eglise. Nous avons voulu , au contraire , qu'il fut toujours possible el facile de recourir de notre texte au monument meme sur lequel se trouve Tinscription que nous publions. Pour cela, en avangant progressivement depuis le caveau souterrain jusqu'a la fin de la grande nef, nous avons reparti et classe les inscriptions dans les 17 divisions suivanlcs , qui romprennent tout Tensemble de I'e- glise de Saint- Jean. 1° Caveau des grands maitres, ou chapelie de la Sainte Croix. 2° Chapelie Saint-Charles, ou de la langue de Provence. 3° Chapelie Saint-Michel. Langue anglo-bavaroise. M. 4. — 52 — h" Chapelle Saint-Paul. Langue de France. 5° Cliapelle Sainle-Cathcrine. Langue d'ltalie. 6° ChapcUc, sans autel, dite de la Poiie de Strada reale. -f" Chapelle des Trois-Rois. Langue d'Allemngne. 8" Chapelle, sans aulel, coinmuniquant a la sacristie. 9" Sacristie. 10° Chapelle de la Sainte-Vierge , ou della venerahile. 11° Chapelle Saint-Sebastien. Langue d'Auvergne. 12° Chapelle Saint-Georges. Langue d'Aragon. i3° Chapelle, sans autel, donnant passage pour aller au cloilre. i4.° Chapelle Saint-Jacques. Langue de Castille et Portugal. l5° Chapelle, sans autel, communiquant a Toraloiie. l6° Oraloire, ou chapelle Saint-Jean-Bap liste. 17° Grande nef. Dans chacune de ces divisions, nous meltons d'ahoi'd les ins- criptions des frises et de la clef de voute , puis les epitaphes des grands maitres qui peuvent s'y trouver, et ensuite les inscriptions des autres personnages, en suivant I'ordrc alphahctique de leur nom. II ne nous serait pas possible aujourd'hui, sans une nouvelle verification, de disposer les epitaphes dans I'ordre meme qu'clles occupent sur le pave de I'eglise. Le textede Caruanaa et^ soigneusement collationnesur chaque monument, conserve, la plupart du temps, parce qu'il est presque toujours exact, corrige quelqucfois, et complete plus souvent. Toules les epitaphes ou inscriptions historiques manquant a sou recueil, environ au nombre de cinquante, ont etc fid element et entierement transcrites. On reconnaitra sans peine ces inscrip- tions au miiieu des autres par I'absence du nom de Caruana, que nous avons place, avec le numdro d'ordre correspondant a sa pu- blication, au bas de chacune des inscriptions deja. publiees par lui. II y aurait eu, sans doute, une grande utilite a joindre a ces inscriptions quelques eclaircissements sur les personnages et les evenements qu'elles concernent. Mais ces details nous eusscnt entraine bien loin, et le recit en est dcja fait ailleurs. En ce qui touche les grands maitres, chez qui se personnifie la partie la plus saillante de cettc histoirc, on Irouvera quelques notions interes- santes dans I'ouvrage de M. de Villeneuve- Bargeiiiont , intitule: — 53 — Monuments des grands mailres de Vordre dc Sainl-Jeun de Jerusalem , ou viies des tombeaux cleves a Jdrusalem. a Piolcmais, a Rhodes, a Midtc, etc. accompagnh de notices historiques. Paris, 1829; 2 vol. grand 111-8°. Cetle publication , enibellie de nombreuses planches, etaitsur- tout destinee a reproduire les monuments et les epitapbes des grands maitres. Cbacun des chefs supremes de I'ordre a la son tombeau, avec son ^^pitaphe, quelquefois deux, ou davantage. Pas un ne manque a la galerie, sans en excepter meme le fa- meux Gerard Tunc. Le premier volume des Monuments des grands maitres ne ren- ferme, en realite, que deux monuments sinceres : la dalle de Raymond Zacosta, conservee encore a Saint-Pierre de Rome, et celle de Pierre Fabrice, dessinee a Rhodes, par M. le colonel Roltiers ^ Le dessin des autres tombeaux ornes de statuettes et de coupoles a ete compose el transmis a la bonne foi dc M. de Vil- leneuve par quelque artiste ingeuieux, non comme reproduction de cenotaphes qui aient jamais existe, mais sans doute comme mo- tifs de monuments a eriger un jour en fhonneur des anciens grands maitres de I'ordre. lis ne meritent aucune espece de credit. Avec le tome second et le tombeau de Villiers de file -Adam, premier grand niaitre inhume a Malte, commence la partie la plus utile de I'ceuvre de M. de Villeneuve, bien qu'il y ait encore sou- vent dans ce volume des inscriptions plus que douteuses et quel- ques monuments hasardes. Nous avons prefere n'admettre dans notre recueil que les ins- criptions existantes encore aujourd'hui dans I'eglise de Malte, et que nous avons vues nousmeme. ' Description des monumciUs dc Rhodes, tlcdi(5e a S. M. Ic roi des Pays-Bas, par Ic colonel Rotliers. BruxcHes, 1 vol. oblong. — bll — I. C.IVEAU DES GUANDS MAITRES , OU CllAl'ELLE DE C.A SAlNTE-CftOlX 1 . Torabeau du grand maitre Villicrs de I'lle-Adam, mort en i 534- F. FHILIPPUS DE VILLERS LISLE ADAM SACHl ORDI NIS HOSPITALI MAGISTER CO POST MAXlOS QUOS TER RA MARIQ : SUSTiUIT LABORES MELIT^E VITA DEFUCTUS ESSET AC IN ARCE Sti : ANGELI SEPULTCS F. lOANES LEVESO : CASSERA MA GISTER SUOR PREDECESSOR DIGNITATI ATQ. MEORI.E CONSULE NS TAM HUIUS QUA ALIORO IN EADEM ARCE AUT ALIBI IN HAC VRBE MAGISTROR : SEPLLTA CORPORA CV CONSESV PUOCERV ATQUE COCILII INDE TRANSFERRI AD IN 2 HOC TEMPLUM A SE SUISQ. SUMPTIBUS FELICITER ^DIFICATUM RLRSCM CODI. ATQUE DEPOM DILIGENTER CURAVIT ANO SALUTIS ANNO DOMINI 1577. DIE VLTIMA SEPTEMBRIS. (Cariiana , 11° a dos Grands Maitres. ) 2. Tonibeau du grand maitre Pierre du Pont, mort en i535. F. PETRINVS A PONTE VIR PIVS SOLIDIQ. IVDICII AB OM NI FASTV SEMOTVS. EX D. EVPHEMIA IN MAGISTRVAI F. VOCATVS : PRAEREPT APER CAES CAROLVM. V. TVRCOR VM CLASSE. CAPTOQ. ET DI REPTO TVNETO PRIYSQV AM TRIREMES. QVAS ILLI SV BSIDIO MISERAT, REDISSENT, DVM HVIVS CASTRI MVNIT lONI INTENDIT MORESQ. ET RES ORDINIS ET MILITIAE SVAE AD VETEREM NORM AM REVOCAT, MORTE PRA EVENTVS, TOTIVS SODALIT ATIS MOERORE , DE VITAM AGIS EXIRE, QVAM EIICI VIS ' La p'jilc d'enln'-e du caveau s'ouvrc daiii la cliapelle Saint-Michel, dc la laiigiic :iuj;lo-l)avaroise. Au-dessusdc ia porle, siir une plaque dc marhre, est gravcc une bulie dc Gr^goire XIII, dc I'au 1 579, que I'on trouveraplu.s loin, au a°27(lc uos inscriptions. ^ Ad id, ain.si isur Ic monumeul , par crrcur du praveur. — 55 — VS XV. POST ADEPTVM MA GISTRATVM MENSE, MIGR AVIT AD CHRISTVM, ET HIC VIATOR SEPELIRI VOL VIT. XVIII. NOVEMB. M. D. XXXV. VIXIT ANN. LXX. [Caruaua , u* ai4. ] 3. Tomljcau du grand maitre Jean de Homedes, mort en i553. F. lOANNES DE HOMEDES E BAIV LIVATV GASPII' IN MAGISTERIVM HIE ROSOLIMITANE MILITIE VOCATVS IN EO DECEM ET SEPTEM ANNOS TAM BENE ET PRECLARE SE GESSIT VT VITA DEFVNCTVS SVI DESIDERIVM MVLTIS RELIQUERIT FVIT ESIM VIR NATVRA ET VSV PRVDENTISSIMVS MAGNANIMITATE AFFABILITATE CHARITATE ET CLEMENTIA CON.S PICWS IN ORDINIS TRANQVILITA TE ET SVBDITOR LIBERTATE TVEN DA VIGILATISSIMVS ARCES SATI ANGELLI HELMI ET MICAELI.S AC ALIA PROPVGNACVLA CON- TRA TVRCARVM IMPETVM EXTRVXIT VIXIT ANNOS LXXX. OBIIT DIE VI SEP TEMBRIS. M. D. L. III. F. CRISTOFORVS DA CVGNA CO MENDATARIVS VER,E CRVCIS PIjE MEMORI/E FACIVNDV CVRAVIT. (Caruaua , 11° 190.) !l. Tombeau du grand maitre Claude de la Sengle, mort en ibb'j. F. CLAVDIVS DE LA SENGLE VIR. ANIMO LIBERO MODESTOQUE , POST EXPVGNATAM EO TRIREMIVM DVCE AFRICAM DVM ROMAE SECVNDO LEGATVM HOSPITALARIVS AGERET AD MAGISTRATVM HOSPITALIS IDE VOCATVS MORES EXEMPLO LEGIBVS Liscz : Capsn. — 56 — OVE CONPONENS, PnOCELLIS TEMPO- RVM SVPEniOR, AnCES NOVAM QVE SENGLIAM CONDESS, SIBI PAHCVS MAnxis oriBvs aep.ario cogestis, LXIII AETATIS ANNO, CVM YETEREM VRREM INVISERET. IKI LOETALI DELI QVIO CORREPTVS EESTIXE VT CAETER.V SED PIE ET CONSTANTER OBilT, XV. CALEN. SEPTEMB. M. D. LVIl. SEDIT ANN. Ill, MENS. XI. DIES VII. JR. CAROLVS DE ANGEST SENESCALLVS ET CHRISTOFORVS DE MONTCAVLDRIT OECONOMVS PROPENSI ERGA SE DOMINI MEMORES SVPREMVM HOC PIETATIS OFFICIVM CVRAVERE. {Cnruana , n" 199.) 57 -- U S « u ^ H !i is tal « S ES u . 2 S 00 « S to Ch S s§ a; ^2 (-1 CO P c < s: o H £; . 1-1 •< E- z -! 2 re 5; U B5 H OS S o ^ Z X! Q -O H Z eft Z O o o ;5 S C ►-5 CC O < u <: ift O S < ^ S s S « « S ^ Q O . Z §2-=' s 4 CO H S O Q o z u 2 « g ^ < X K fa. U C U o w tuD eft < O as z Ss 3 ■J 3 < -i ^' 1^ <; f» 3 Q " s E- ^ 2 ^ «; O S i< o O tft H "8 in if H -1 z 0 K & " a: o . '^ Id S Q 05 < S K H 01 a. &■ 5 00 w O u s cC z g^O o o Sow !< Z Q <; H a H « o " «= PC S 2 H -< -^ S eft H eft w a . 5 s w ^ -H f-( o z 5 o - S a W OC O eft r^ LiJ eft t-i X O . -- *^ I— 3 t^ •* > w S ^ H ^ ■-* — U3 K *- t/; fc- ^ 5 , CC w Qj kj eft " O ►J « O "SlcC td z 3 Q » H • « S2 z u o " o ■* . 0= g =? eft s Z 3 H O t^Seft " £S CC .. H ^ eft « =P « & i5 a H p ?» z < < g ^ H O t- p ^ p» r' '^ H g ^ 2 O eft eft -H s - a !^ ^gOeft z 5 '^ z ■a SS " S X! X i< >j to Q s en z z w Q CC z, tft s* "^ o CC d ~ eft 1^ Z i* 3 a o f- __ =^ ^ ►-. A' a « - H J §&; wt" •--» «^ C; eft < CC CI, > w ,, u CQ U < -; (C Z ►J < O z ,-, ^ 2gg 9 fe eo r- ca r: ^ CC ea , >< w2 S3 S o; "S < eft ^ eft P w to o . ** PC " p w p p f- p p P H « td O w P3 OC P <: Q p _ ry O Z -»! o: S w P H < W o < <; H K w p Z P -' ■< tft > lO p 2 p p p a, O o CC HH O to (S a. tft o r^ to — Z w ^ K z " p H CC "p tft p 2 p > p o p s S 58 6. Touibeau clu grand maitre Pierre del Monle, mort en 1572. MOD FRI PETRO DE MONTE lULII. Ill PONT. MAX. EX GERMANO FILIO IN RHODIO EXCIDIO STRENVE SERVATO RURSUS IN SENGLE^ PENINSULA ANNO MDLXV A TLRCIS OBSESS.E DEFENSIONE ADMIRATO PRyECLARISSIMO AC GVBERNATORI CAPU/E PRIORI PRIMOQ. IN VALLETTANA CIVITATE INCOL* IIIEROSOLIMITAN.E MlLITIiJ IN SUMO MAGISTRATU MAGNO VALETTiE DIGNO SUCCESSORI MAIORAQ. LONGE MERITO QUAM ADEPTO QUI SUI iMAGISTRATCS ANNO TERTIO MENSE QUARTO DIE SEXTO OBDORiMIVIT IN DNO. DIE XXVI lANUARII M D LXXII. FR.RAYMUNDVS FORTUNIVS NEGROPTIS BAIVVLS Pvs : IN URBE HAG AB EO MAGISTRALIS. GRATIAE PRJ:CEPT0RE DONATVS MERITO NON iSiEMOR BENEFACTORI SYO POSVIT. (Caruana, n° 3 des GranJs Moilrcs.) 7. Touibeau du grand maitre Jean L'Eveque de la Cassiere, mort en i58i. D. 0. M. V. 10 : LEVESQ DE LA CASSIERE HIER : HOSP. M. MRO : VIRO RELIGIOSIS : OPo. BENEFICENTISo. CVI AD FASTICrV PRICIPATVS EGREGIA MVLTA ADVERSVS FI DEI HOSTES EDITA FACINORA ADI TV STRAVERE QVORV GLORIAM POSTQVA PRINCEPS EST RENVCIA TVS ADMIRABILIS IN REGENDO PRVDETI*. IVSTITI^.. ET INTEGRI TATIS LAVDE CVMVLAVIT. HVMILLIMA CrV'IT : VALLETTAM MAIORI TEMPLO COVETVALI EX TRVCTO. DONATOQ : XENODO CHIO. PRiETORIO, ET MAGNIFI CETISS. /EDIBVS PRO SVA , ET SVC CESSORV COODITATE FA BRICATIS CONDECORAVIT. DEMV OB CIVILES SEDITIONES SEDANDAS ROMA A GREGo : XIII. SE FLAGITANTE ACCITVS SVM MOQ : HONORE HABITVS, ET IN NOCES DECLARATVS, IBIDEM INCREDIBILI BONORV OMNIV MOERORE DECESSIT XII. KAL lANVARII MDLXXXII. CADAVER nOMA TRANSVEC TV HOC IN MONVENTO, QVOD VIVENS SIBI, C^TERISQ. COM STRVXERAT CODITVM EST. — 59 — niOCURANTE VENER : MAGNO CONSERVATORE : F. RAYMVDO FORTVNYO QVI IN MVNERE RECEPTORIS, ET POSTEA CONS VATORIS CONVEMVALIS EIDEM MAGNO MRO : INSERVIERAT. (Caruana, u" li Jos GrauJs Mailros.) Tombeau clu grand maitre Hugues de Loubens de Verdale , mort en iSgS. D. O. M. ILLmo. DNO. FRI : HVGONI DE LOVBENX VER DAL«, CARDINALI APILlSo HIEROSOLIMI TAN/EQ : MILITI/E , CVI ANNOS XIII MENSES III, DIES VERO. XXI HONORIFICE PRjEFVIT DIGNISo : MAG : MRO : PRINCIPI INVICTISo. PKVDENTISo. BARBARIS HOSTIBVS TREMEBVDO, CATcje. RELIGIO NIS STVDIOSISSIMO. IN ADVERSIS FORTI IN PROSPERIS CIRCVSPECTO, MODE RATO, PROVIDO, LXIIII ^TATIS SV^E ANO VITA FVNTO VNIVERSA RELIGIO MOERES HOC SVPREMV PIETATIS OFFICIV VLTRO, LIBENSQ. REDDIDIT. OBIIT nil NONAS MAIL A. D. MDXCV. (Caruana, n" 5 ties Grands Mallici.) y. Tombeau du grand mallre Martin Gaizes, mort en 1601. D. O. M. F. MARTINO GARZES SACRA HOSP. lERVS : REP DOMI : FORISQ. PACIS ET BELLI ARTIB. APTIS SEXENNIO FELICITER GESTA INCLYTO VII ID. FEB. CIoIoCI AETATIS LXXV. VITA FUNCTO FR. VINC. FARDELLA. (Caruana , n' 6 des Grands Mailrcs.) 10. Tombeau du grand maitre Louis Mendez de VasconceloS; mnrl en iGaS. D. 0. M. F LUDOVICUS MENDES DE VASCONCELOS OVI PER SINGULOS PACIS BELLIQ: GRADUS — CO — AU SUMMUM MAGISTERII CULSIEN VIRTUTE DUCE CONSCENDERAT EN SEPTIMO VIX PRINCIPATUS MENSE FATO DONIS IN FALSTO PRAERiriTUR CUNXTIS OPTATUS NULLI NON LACRYMATUS HIC CONDITUR NON. MARTII M D CXXIII. (Caniaua, n° 8 Jcs Graudi Mailrt'S.) u. CHAPELLE SAINT-CnARLES. (Languo do Piovencc. ) 1 1 . Francois dc Collonguc Foresta. D. O. M. FR. FRANCISCI DE COLLONGUE FORESTA COMM; DE PEIRUIS HABES HIC CINERES, ET NON INGLORIOS PLURIMIS PRO SUA RELIGIONS MUNERIBUS CUM LAUDE FUNCTUS, MERITIS NON AIINUS, QUAM ANNIS GRAVIS; M. COMM: AUCTHORITATEM AC VICES OBTINUIT. NEC OBFUIT OBIECTUS LUMINUM DEFECTUS. UBI OMNIUM TESTIMONIO, SUMME OCULATO MENTIS ACUMINE, AC PRUDENTIA POLLERE DIGNOSCEBATUR .- QUIN PROFUIT DEFECTUS IPSE : SIQUIDEM FACILIUS OCULOS, QUOS ANTECEDENTER CLAUSERAT MUNDO, APERUIT AETERNITATI. OCIJT 16 OCTOBRIS 1C87, AETATIS SUAE 80. D. 0. M. PATRUO OPTIME MERITO FR. lOSEPII DE COLLONGUE FORESTA COMM : AVENIONENSIS ARGUMENTUM AMORIS, INCITAMENTUM VIRTUTIS. MIRARIS, HUNC CALOREM A MARMORE, ILLUM A CINERIBUS VITAM SUMERE MEMORIAM SIQUIDEM REPARARE DUM STUDET NE MORIATUn, IPSE COMMORI ADDISCIT .- AC DUM NEPOTIS IN CORDE PATRUUS VIVIT : PRAEMORITUR IN PATRUI TUMULO NEPOS UTINAM ITA, UT PRIMAE ASSUETUS MORTI SECUNDAM VITET. rOSUlT ANNO SALUTIS 1G08. ( Cnniana , ii* i53.) III. CIIAPELLE SAINT-MICHEL. {Laiiguc anglo-bavaroisc) 12. Sur la frise int^rieure : BALI. DE MAJORCA EXEMPLUM AUREA COELATURA ORNAV. . . NDATARIUS FR : JO : JACOBUS DE VERDELIN HOC SACELLUM D. MICHAEI.I DICATUM. 1 3. Tombeau du grand mailrc Paul Lascaris de Castellar, mort en i GSy, RENOVABITIR UT AQUILA. D. 0. M. VIATOR LEGE ET LUGE HIC JACET FRA JOANNES PAULUS DE LASCARIS CASTELLAR MAGNUS MAGISTER ET MELITAE PPiINCEPS QUI NASCENDO AB INPERATORIBUS ET COMITIBUS VINTIMILLIAE ACCEPIT NOBILITATEM VIVENDO IN CONSILIIS ET LEGATIONIBUS REGU FECIT AMPLISSIMAM ET MORIENDO INTER OMNIUM LACRIMAS REDDIDIT IMMORTALEM REGNAVIT XXI. ANNOS INTER PRINCIPES FORTUNATUS ERGA SUBDITOS PATER PATRIAE ERGA RELIGIONEM BENEMERENTISSIMUS SEPTIMA TRIREMI QLIAM ANNVIS REDDITIBUS STABILIVIT NOVA COMMENDA QUAM INSTITUIT ALUS ATQUE ALUS EDIFICIIS QUAE CONSTRUXIT TOT NOIBUS TERRA MARIQUE CELEBRIS SOLI DEO SEMPER AFFIXUS OBIIT DIE XIV. AUGUSTI ANNO DOM : MDCLVII. AETATIS SUAE LXXXXIV. PARENTES HOC GRATI ANIMI MONUMENTUM INTER LACRYMAS POSVERVNT. (Caruana, n** lo dcs GrantIs Maitrcs.) 1^. Tombeau du grand maitre Antoine de Paula, mort en i636. D. 0. M. FR. ANTONIO DE PAULA MAG. MILITIAE IIIEROSOL. MAGISTRO PRINCIPI GRATISSIMO SPLENDIDISSIMO — 62 — on OB rcnEGus ammi dotes VIVEXS IN OMMBLS Sljl AMOREM EXTINCTLS DESIDElilLM EXCITAVIT PACEM MIRIFICE COLLIT ET AEIXVENTIAM ORDIXI VIRES OPES ADDIDIT Al'XIT AMPLIORI MLMRE VALLO IRBE!\I AGGRESSl'S CLM ANNLM AGERET MAGISTEHII XIV AETATIS SUPRA OCTUAGESIMUM DILTURNO CUM MORBO CONSTANTER CONFLICTATUS SEMPER SE IPSO MAIOR PlISSIME AC RELIGIOSISSIME QUIEVIT IN DNO V. ID. lUNlI ANNO SAL. MDCXXXVI. FK. HENRICVS DE MERLES BEVCHAMPS ET D. MARTINUS DE REDIN CA : SAC CATH : M. A CONSILIIS BELLICIS THOLOSAE ET NAVARRAE PRIORES ET 10. DE BERNOV VILLANOVA BAIULIVUS AQVILEN , CONSANGVINEUS TESTAMENTARII EXECUTORES OPT. BENEFACTORI MOERENTES H. M. FCC. (C.Truana , n° c) tlos Grands IVIaTtres.) 15. Antoine Blacas d'Aups. D. O. M. F. ANT. DE BLACAS, AUPSEN.SI EQ. HIER. PRAEFECTO. TRIREMIS MAGNA. CRUCE. ORNATO NATURAE. ARTIUM. REI. AGRARIAE STUDIOSISSIMO INGENUO. PROBO. LIBERALI 0. V. A. LXXVII, OB. A. MDCCLXX\ai F. EUG. DE. SEYTRES CAUMONT. EQ. H. GALL. REGI A. NEGOTIIS GEREND M. MAG. A. SECRETIS GRAT. MOER. S. IMPENSA AMICO OPT. 1\1. P. AN CI3DCCLXXX. (C.iru-Tna , ii* i fi6. ) 16. Horace Blacas d'Aups. F. IIORATIVS BLACAS D' AVPS HOC CODITVR MARMORE. BELLICA VIRTVTE CHOCLES ALTER : NVLLA. N. IN HOSTES EIVS IVTETA PENDETE FORIS, DOMIQ. INSTRVCTA EXPEDITIO , IN QVA EXIMIA NO EDIDERIT FORTITVDINIS FACINORA SED ILLVD IN PRIMIS ADMIRANDVM , QVOD MARTIALI GEMO INSIGNEM ANIMI COMITATEM — 63 — MORVMQ. FACILITATEM, RARO EXEMPLO, ADIVNXERIT HINC QVAM HOSTIBVS PEKTIME\DVS TAM SVIS DILIGENDVS EXTITIT HAEROS QVl TANDE MASSILILIEN PRAECEPTORIA , THOLOSANVMQ. PRIORATV.M POTITVS : NO INGLORIVS OBIIT DIE IX. 7BRIS AN. DOM. MDCLXVI. AETATIS SVAE AN. LXXVl. ( Caruana , ii** 7 i . J 17. Nicolas de Cabre Roquevaire. D. O. M. NOMIM. PERQUA5I. ODSERVANDO FRIS. NICOLAI. DE. CABRE. ROQUEVAIRE, MAGNI. GUM. COMMEND. BAJULIVI MANOASCAE QUEM ANIMI. VIRTUS. MORUM INTEGRITAS SUMMA. RELIGIO DEXTERITAS. ITEM. MODESTIA. FIDES USQUE. CUMULARUNT ET. ADOLESCENTEM. CLASSIS. REGIS. CHRISTIANISS. ADDICTUM. OBSEQUIO ET. VIRUM. QUAESTURAE. SUI. ORDINIS. OFFICIO, PRAEPOSITUM ET. SENEM. PRAECLARIS. TITULIS AC. DIGMTATIBUS. AUCTUM A. DIE. OBIT. III. KAL. FEBR. MENSIS. V. A. S. MDCCLXXXIV. { Caruana , n" 2 59- j 18. Henri de Lates d'Entraigues. D. 0. M. HIC lACET FR. HENRICVS DE LATIS ENTRAIGVES. MANVASCiE BAIVLIWS QVI PLVRIBVS MVNERIBVS CVMVLATVS SEMPER EQVESTREM VITAM MIRA CUM iEQVITATE COMVNXIT ET NOBILITATEM AVITAM MORIBVS ILLVSTRIOREM FECIT. OBIIT ANN. XPI M. DC. LVI. «TAT. LXXIIJ TESTA.MET. EXECVT. COMM. FR : ANTs. DE PVGET St. MARC. ET FR. LUDOVIC. D' ARTAVD BEZAVRE P. QVID IWAT IN TERRIS MAGNAS EXTOLLERE MOLES H^C SATIS VRNA MIHI EST : H/EC LEGE AMICE ET ABI. (Caniana , n" 66. ) — G!l — 19. Pierre cle Merles Beauclianip. F. PETR : DE MERLES BEAVCHAMP, AVENlsis VENIT MELITAM AN. D. M.DXCVI. XVI NOV: FVIT COMMENDATARI, DE PVV : MVISSON : MAGN. CASTELLAN. ET VNIVS E TRIREMIC CVM TESTI JIONIO PVBELIC/E AVCT : PRiEFECTVS EIVS GERMAN', F. HENR. DE MERLES BEAVCHAMP COMEND. DE PEYRVYS .MAGNVS PRIOR TOLOS/E : CLASS : MELITENSIS TRIERARCH, HVNC ILLI LAPIDEM POSVIT, FRATERNiE AMICITLE, PIEQ RECORDATIONIS MONVMENTV^L AN. D. M.DCXLLX. (Caruana , n" 73.) 20. Bcrtrand de Morcton Chabrlllan. HIC JACET F. BERTRANDUS DE MORETON CHABRILLAN MAGNUS Sf. ^GIDIJ PRIOR F. FRANCISCI BAJULIVI MANOSC* PRONEPOS. QUI PERACTIS RELIGi : ET REGI OBSEQUIIS PRLMARLE TRIREMI ET MAGISTRALI TU.M LINGUii SU.E PRiEFUIT MAGNUS COiMMENDATOR SED CHARITATE APUD HOMINES PIETATE ERGA DEUM MAIOR OBIIT 28. FEBR. 1082. ^TA. 72. RELIG. 70. HOC F. CLAUDIUS BAJULIVUS NEPOS GRATI ANIMI MONCM. P. (Caruana , u" 65. ) 21. Antoine de Puget Saint-Marc. VIRTVTE VrXIT MEMORIA VrVIT GLORIA VIVET FRATER ANTONFVS DE PVGET SAINCT MARC COMMENDATOR SANCTJL AVLARLE, ET BAILIVVS : MANVASCH/E, POST DIGNITATEM MAGNI : COMMENDATARII, ET ALIA PVBLICA MVNERA EGREGIE PERFVNCTA VLTIMVM DIEM COMPLEVIT iETATIS SVa^ ANNO 84 DIE 26 MARTII 1664 COMMENDATOR FRATER RAPILEL SPINOLA ET EQVES FRATER PETRVS DE DVRAND SARTOVS EXECUTORES SV-E VLTIM/E VOLVNTATIS POSVERE (Caruana , a° 13.) — 65 22. Antoinc de Riquet Mirabeau. MEMORIAE IMMORTALI FR. AMOMI DK RIQUETI MIRABEAU S. EULALIAE ET BESIES PRAECEPTORIS POST TRIREMiC S. R. I. PRAEFECTURA MAGNI TOLOSAE PRIORIS QUI REGIAE PRIMUM NAVI TVM aquis lupus PRAEPOSITUS CIIRISTIAMSS REGI obsequia e®ie probavit sua meritis demum et honorib. clarus probitate ixnocentia comitate ORDINIB. CUNCTIS DESIDERATISS. obiit xiv kal. maias mdccxciv. af.tatis suae LXXU. (Carnana, n° 70. ) 23. Christophe de Seitrcs Caumont. SVB HOC CONDITVR TVMVLO FRATER CHRISTOPHORVS DE SEITRES CAVMONS COMMENDAE SANCTAE LVCIAE COMMEN'DATARIVS, SPECTATAE VIRTVTIS, AC INTEGRI TATIS VIR; QVI POST EGREGIA , QVAE IN SVAJI RELIGIO NEM PRAESTAVIT SERVITIA, AD MANOASCENSEM BAIV LIVATVM SVOS PER GRADVS ASSVMPTVS, OMNIBVS PRODESSE SVMMOPERE STVDVIT, AC TANDEM TANTIS MERITIS CVMVLATVS IN PACE QVIEVIT ANNO DOMINI M. D. C. XXXXIV DIE XV APRILIS AETATIS SVAE L.XXV. HOC GRATI ANIMI MONVMENTVAI FRATER FRANCISCVS DE SEITRES CAVMONS NEPOS TRIREMIS nVX INTER LACRYMAS POSVIT. (Ciruana , u" 69. ) 2^. Honore do Villeneuvo Villevielle. D. 0. M. HIC lACET FR. HONORATVS DE VILLANOVA VILLEVIELLE QVI TAM GENERE QVAM VITAE PROBITATE CLARVIT. ET EIVS VITA CVM MORIBVS LILIATA FLORVIT. RELIGIONIS COMMODIS STVDVIT NON SVIS IDEO AERARIVM MINVTVM OPVLENTER AVXIT : TANDEM OPTIMI RELIGIOSI PARTIBVS IMPLETIS PLENUS MERITIS OCCVBIT SED TOTUS NON OBYT QVI DEUM TIMVIT NON MORTEM. QUEM CANDIDISSIMI MORES, ET BENEFICIA COLLATA RELIGIONI SVPERSTITEM SERVANT. OBYT ANN. MDC. LII AETATIS SUAE LXXIIII UI.'S. SCIF.NT. VI. 3 — 6G — I'ROCVRATORES COMMVMS AERARY REQVISITl \ FR. JO. DE VILLANOVA VILLEVIELLE EJUS NEPOTE HAVn IMMEMORES TANTI RELIGIOSI. V. (Caruana , n* 72. ) 25. GuIUaume de Vincens Savoillan. D. O. M. ET FELICI MEMORIAE ILLmi. D. F. GVILL. DE VINCENS SAVOILLAN. SANTAE LVCIAE PRAECEPTORI QVI POST EGREGIE PRAESTITA ORDINI SVO HVIERxo VARUS IN MVNERIBVS OBSEQVIA OLI.M SCILICET MILITARIV INSTRVMENTORVM PRAEFECTVRA : AC RECENTIVS MAGNAE COMMENDAE MINISTERIO GRAVITER FVNCTVS AC EM. D. M. MAGISTRI DELASCARIS VICARIATV INSI GNITVS, TANDEMQVE PRIORATV Sti. AEGIDII DOTATVS MELIORA PRO LABORIBVS, PRO FIDE PRO SVIS DENIQve VIRTVTIBVS PRAEMIA A DEO ACCEPTVRUS DIEM CLAVSIT EXTREMVM XII FEBR. M. DC.XXXXIV. F. 10 lAC. DE VERDELIN CAPELLAE PRAECEPTOR BENEFIDVS CONSANGVINEVS AMICITIAE ET GRATITVDINIS SVAE MONVMENTV HOC POSVIT. (Caruana , n*^ fi8. ) 20. Jean de Vintiinille. D. O. i\J. FR. lOANNE. DE. VINTIMILLE. EX, COMITI BVS. MASSILIAE. AVLIOVRES BAIVLIVVS MANVASCAE. COMENDATARIVS RE. NEVlLAE. ET. MONTSAVNES. CASTITATE. CARITATE. PIETATE. CAETERISO : VIRI. RE LIGIOSI. VIRTVTIBVS. QVAS. SANCTIS .■^IME. COLMT. PER. ANNOS. LVIII. FRAT RIBVS. PRAELVXIT. OBSIDIONIS. TEPO RE. ACCEPTO. PRO. SVA MELITA. TVEDA GLORIOSO. WLNERE. FOUTITVDINEM. RE LIQVASQ. VIRI. GLORIA. MILITARI. INSIGNIS DOTES. EXPLICVIT. AC. TANDEM. GENER OSISSIMI. EQVITIS BONIQ. RELIGIOSI PBAEMIA. ACCEPTVRVS. IN COELVM EVOLAVIT. ANNO. SALVTIS. M.DCX. AET ATIS. LXXIII. DIE. I. MENSIS. FEBRVARII (rarnatia , 11" 67. ) 67 -a 3 cr "Sh C S I O D C Ch W E " H >^ H -ti a 3 t, > -J o ** P ij « o ^ H IX ►J 3 2 S -^ S ;« o = _ - O W 3 <6 H G 5 (U Ek Uri o o a < O 22 35 S ^ H o "C u < o ■ ID Q Id H ^ ^ 5 £ w a S u 2 S -= 2 i; 5 S ri o O f3 s tfi r r: D < » H I S ^ i« p« §^ o [d ;^ S M 2 '■5 t; --. Q 0= fcj H « fc, H P J « „ H " B ►— ' .« »^-i r/> hH ^ o K u H Id 2 -« w o < w 22 ■< X o o — CC t« ca u H tn K a w " Q ■« cs « ^ -< c fc. 2 ^ S « CJ Z E S ""■ O O D ->; CS _ o ?; O cc 5 '-' < Id w -; o o ai O Id O ca BS CC H S td H S Cd ca o w cc -^ ~ 2 t; Q CC o ►J c/3 .'^ Id cc — 68 — IV. ClIAPEM-E SMNT-PAUI.. ( Lanpue Jc France. ) 28. A la voule, aulour irun lion : ASPICIT ISTE LEO CASSERA SEDE EEICIT ALTA. 1570. 20. Tonibeau clu grand maitre Emmanuel de Rohan, niorl on 1797. OPTATO PRINCIPI BENEEICO EGENTIU.M PATRI. EM. M. M. V. EMM. DE ROHAN, QUI PER X.XI. ANNOS ARDUIS TEMPORIBLS PRUDEMER , ADVERSIS STRENVE REMPUBL. GESTANS. NOVUM DECUS S. 0. ATTULIT. NEC. NO.N, DUM REVOLYUNTUR REGNA , ABUNDANTIA PACEIM JUSTITIA FIDEM , PIETATE AMOREM POPULORUM OBTIMIT OBin DIE .XUI. JL'LIl 1797. AETATI.S .SUAE 72. (Caruana, n" ai dos Gi.iiuls Maitrns. ) 30. Tombcau du grand maitre Alof de VVignacourt, morl en 1622. D. 0. M. F. ALOPHIUM DE VVIGNACOURT FRANCIA NOBILEM GENUIT TUENDA FIDEI STUDIUM SACRAE HIER : MILITIAE DEVOYIT ILLIBATA CASTITAS PIETAS IN DEUM PERPETUA NULLIS IN SACRIS DEFATIGATA RELIGIO. MAGNANIMITAS INIURIARUM CONDONATRIX INNOCES DOLIQ .- IGNARA PROBITAS RELIQUISQ : VIRTUTUM SENATUS M H. S. 10 HIER : MAGISTRUM MELITAEQ : PRINCIPEM DIXERUNT ILLIUS PRUDENTIA CONSERVATA VEXILLI IN REGIA CLASSE PRAEROGATIVA SS. SEPULCHRl PRAEFECTURA SIBI POSTERISQ : ADiCCTA IN MEMORIA TOTIUS ORDINIS POSUERE SEPITERNA ILLIUS ARMIS SEMPER VICTRICIBUS GEMINA LEPANTO ET PATRASSO CASTELLANO IMPETU EXPUGNATA DIREPTA MEHEMETA DE POPULATE TORNESIIARCES. CAPTA SINE NUMERO BARBARORUM NAVIGIA REPUL.SAE CLASSIUM INCURSIONES TOTIORIENTI SVASERE : FORMIDANDUM ILLIUS MUIFICIENTIA CIN'CTATURRIB' MELITA VALLETA MUITA PROPUGACULIS SITETES TLRRA MARIO : POPULI PERENIB. AQUAE FOXTIB' L.\RGEPOTATI. TOTI OCCIDENTI REDDIDERE CARISJ IMSERE BENEVOLI. REGES IXFIDELES COLUERE IN LEGATIS HONORE INSOLITO OMNES EXPIANI — 09 — PHINCIPES IMPERATOR KERDINANDUS SUFFRACATIBUS MEhlTlS SUCCLAMANTEM ORBE CRISTIANO URSO TITULO SERENISSIMI PRINCIPIS AUGENDUM DECREVIT SED EUREGLM DELICIAS AEQUITUM SPLENDOREM TERROREM BARBARORLM VIRTUTL'M DOMICILIL'M AQUAE DEMUM GUTTULA DE MEDIO SUSTULIT IISDEM AQUAE LATICIBUS QUOS PER MELITAM LARGE EFFUDIT VICE LAGRIMARUM PERENNITER LUGENDUM FALLEBIS AT POST ANOS LX SVB UMILI CRUCIS lUGO-RELIGIOSISSlME TRAN SACTOS POST TRESSUPRA VIGINTI IX CRUCIS HONORIB. TERRA MARIQ PROPAGANDIS IN SUPREMO MAGSTRATU LABORIOSISSIME CO NSUMPTOS IPSO DIE SACTAE CRUCIS EXALTATIONI SACRO AD ETERNOS EIVSDEM CRUCIS HONORES ET PREMIA A MVIFICENTISSIMO CRUCIS STUDI OSORU REMUNERATORE EVOCATUS E ANNO SALUTIS. M. DC. XXII AETATIS 75 VIVET IN MEMORIA POSTERORUM IN REGUM ANNALIBUS INAMPLT FICATA SUCCESSORUM DIGNITATE IN EXORNATA PRECLARIS AEDIFICIIS VALLETA IN PROPAGATO VBIQ : TERRARUM SACRAE CRUCIS HIEROSOI. : WMINE ET HONOR (Caruan.-i, n" 7 Ji's Grnnds Mailret.) 31. Tonibeau du grand niailre Adrien de Wignacoiirl , iiiurl en i*J97 D. O. M. EMINENTISSIMI PRINCIPIS F. ADRIANI DE WIGNACOURT MORTALES EXUVIAE SUB HOC MARMORE QUIESCUNT. SI GENERIS SPLENDOREM QUAERAS ? BABES IN SOLO NOMINE. HABES IN AFFINITATIBVS PENE REGIJS; SI RELIGIOSAE VITAE MERITA SPECTES CHARITATEM ERGA PAUPERES ET INFIRMOS INDEFESSAM ERGA PESTE LABORANTES GENEROSAM, MIRARI POTERIS; ET ITA INTEMERATAM MORUM INNOCENTIAM UT MORI POTIUS QUAM FOEDARI VOLUERIT. MAGNI ALOFFIJ EX PATRE NEPOS • INTEGRITATIS, FORTITUDINIS ET .lUSTITIAE LAUDE SIMILLIMUS, TANTI PRINCIPIS FAMAM EST ASSECUTUS. VIXIT SANCTISSIME SANCTISSIME OBIJT ANNO SALUTIS 1097, DIE 4 FEBRUARU. AETATTS SUAE 79. (Garuana , n° )6 Jos Grands Maitrea. ) 32. Baudouin Brulart de Genlis. RELIGIOSA . F . BALDUINI . BRULART . DE . GENLIS . INSIGNIA MONTISPESSULANI . MORITUR . IBI . CORPUS . HIC . lACET . MEMORIA HUNC . LUDOVICUS . MAGNUS . FECIT . S. MILIT . EQUITEM HIC . IN . COMH . DE . VILERS . LEODII . TEMPLI . INSTITUII ILLE I'RIMO . CENTURIONEM — 70 — DEINDE . TRIBL'NL'M . MILIUM : CORON*;. CONSTITL'IT ATQUE . CRESCENTE . CUM . *:TATE . VIRTITE MILITARIS . GLOBI . PKEFECTLS . GENERALIS . MILITUM . INSPECTOR DIRECTOR . CASTRORUM . MARESCALLUS . EXERCITUUM . REGIS ATQUE . GIRON^ . GUBERNATOR . EFFICITUR SUjE . S. RELIGION! . MEMOR IPS] . QUOD lUSTITIA . ACCEPIT . PIETATE . RESTITUIT SPOLIIS . DIVES . DITISS . ZELI . PIGNUS . RELIQUIT OB . 13 . MART . 1699. HOC . GRATI . ANIMI . MON . VEN. COMM . /ER . PROCERES .P.P. (Caruaoa, n° g- ) 33. Henri de Chastelet Moyencourt. HIC lACET, QVI MISEROS SEMPER EREXIT OFFICIIS, PIETATE, COXSILIIS FRATER HEXRICVS DE CHASTELET .AIOVENCOVRT EQVES SANCTI lOASNIS HIEROSOLIMITAM COMMENDATOR A SAN'CTA CRUCE AMBRIENSI BAIVLUTS MORE.E VNVS TOT NOMINIBUS SATIS, QVI VNO NOMINE COETERA IMPLEVIT, CUM GENERALIS, TRIREMIUM FVIT ; QUAM PR.EFECTVRAM INDEFESSVS GERENS TERRA, iMARIQVE CONSPICVVS RELIGIONIS SV^ PROPAGANDA: STVDIO INCENSVS, MORVM INTEGRITATE AB OMNIBUS COMMENDATVS OBIIT XXVI FEBRVARII AN'. DOM. M.DC.LVl. ^TATIS SV^. LXV. (Caruaua, n** 7. ) 3tl. Nicolas de Chevestre de Cintray. D. O. M. QUIESCIT SUB HOC MARMORE ILLjjs. F. NICOLAUS DE CHEVESTRE DE CINTRAV COMns ALAGNY. LESEC ET ACHEUPPE QUI OMNIBUS FERE RELIGIONIS OFFICIJS PREFUNCTUS E MAGNA HOSPITALITATE AD GENERALIS THESALRARIJ DIGNITATEM EVECTUS EST PRUDENS REDITUUM ADMINISTRATOR OPULENTUM RELIGIONI SPOLIUM RELIQUIT ET SIBI MODERATE PARCUS NEPOTES E P.ARSIM0N1A ADJUVIT UT RELIGIONIS MUNERA SUSTINERENT IN HOC ETIAM UTRISQUE BENEFICUS QUA VIXERAT ANIMl TRANQLILITATE NONAGENARIUS VIVERE DESIJT IV. JANUAR. 1700. PERILIe!,. F. F. CARhs. DE LOPIS DA FARA ET JOAN. F'RANC. DE CINTRAY PRONErOS P. P. [Caruana, n*^ 61 . — 71 .'^5. Francois Devion Thcsancourl. FLECTE LVMINA QMS, QVIS ES MORTALITATEM AGNOSCE FRATER FRANCISCVS DEVION THESAN COVRT, ORDINIS SCI : 10 . NATALIVM SPLENDORE, MILITARI VIRTVTE AD MAGNVH CAMPANIA PRIORATVM AC CLAMATVS : COMMENDIS DE PICTON IN BELGIO, ET DE RENEVILLE IN GALLIA EODEJI TEPORE CVMVLATVS : PRUDEN TER ILLIS DECENSIO ADMINISTRATIS QVEM LONGIORES CVRSVS MARI, TERRIS DVCEM SEMPER INVICTV ATHLETAM QVE STRENVVM REDDIDERE POTI\S, QVAM SVBEGERE , EXIGV\ S SED INTESTINVS MORBVS VIRILITER CONTEMPTVS SEPTV AGENRIVM PLENVM TAMEN VIRIBVS, EXANIMAVIT ; XIX KAL : NOVEMBRIS M.DCIL. [Caruaiia, u" 137.) 36. Jean de Fresnoy. FRERE JEAN DE FRESNOY FILS DE MESSIRE CHARLES MARQUIS DE FRESNOY. ET. DE DAME ANNE DE VAVDETAR FVT RECEV DANS L' ORDRE EN RANG DE CHEVALLIER LE XIV . AOVST M.DC.XX.VI FAICT COMMANDEVR DE LA VILLEDIEV EN LA MON TAGNE LE XXI. DECEMBRE M.DC.LXIII. DE SLYPE PAR AMEILLORISSEMENT LE J. NOVEMBRE M.DC. LXX. DE SOMMEREVIL PAR SECOND AJIEILLORISSE MENT LE XXV. JUILLET M.DC.LXXVIIJ. ET LE MESME lOVR DE L" HOSPITALITE ET LE DERNIER JVIN 1681. GRAND PRIEVR DE CHAMPAGNE A VISITE PERSONNELLE MENT TOVTES LES COMMANDERIES DE SA JVRISDICTION ES ANNEES 1685, ET 1687 POURVEV DE LA COMMANDERIE DE VALEURS LE 18 JANVIER 1689 POUR SON DROIT DE VISITE PRIOHALLE IL RENOWELLA SA VISITE PRIEVRALE POVR LA SECONDE FOIS AN MDCXC. ET LA TROISIEME L' AN MDCXCVII. APRES QVOY USANT DE SON DROIT, A DONNE LA COMMANDERIE DE BRAUX AU CHEVALIER FR. PHILIPPE DE FRESNOY SON NEVEV L" AN JIDCCII. ENFIN APRES AVOHl VECU XCHI. ANS IL EST MORT LE TRENTE UN MAIJ MDCCVII. AIJANT LAISSE UNE DEPOVILLE CONSIDERABLE ALA RELIGION PRIES DIEU POUR SON AME (Caruaiia , n** 6.) — 72 37. Francois Giaclic cle Calaii. D. 0. M. F. FRANCISCUS. GIACHE. DE. CALAN BAJUL. ET. TEMPLI. DE. MAULION COMMEND. EQLES. MAJORCM. SLORUM. DISCIPLINVE. VIRTUTISQ : STRENLXS ^MLLATOR COMMISSIS. SIBI MVNERIBUS PR^SIDIS. VICTORIOS.E. ARCIS ATQUE. GRASSANTE MESSANENSI. CONTAGIO LITTORALIS. CUSTODI.E. I'R/EFECTl AC. OPERIS. PR.ESIDIARIJ GENERALIS. IXSPECTORIS CA.MER^ 0 : MAGISTRALIS. ETIAM. QU^STORIS EGHEGIE. FUNXTUS SEMET. VIRUM. EXIBUIT. PR.ESTANTISSIMUM QDI M. HOSPITALARIJ. DIGNITATEM. CONSECUTUS DUABUS. MISSISIN. TEMPLI. HUIUS. SACELLO PR.ESCRIPTIS O.MNIB I DOM : FESTISQ : DIEBUS CELEBRANDIS IN P.\CE. SENEX QLTEVIT. VII. XBRIS 1793. VIXIT. AN. LX.XXVIII. MENS. XI. (Cariiaiia , n" 76. ) 38. Claude de Saint-Simon. D. 0. M. F. CLAUDIUS. EX. DUCIBUS. DE. SAINT. SIMON MELITENSIS. CLASSIS. PRvEFECTCS AD. CTRIUSn. SICILI/E. REGEM. LEGATUS CONTIACENSIS. PRINCIPIS IN. MAGXO. GALLIC. PRIORATU VICE. HONORIFICENTISSIME. FUNCTUS AD. LVDOVICUM XVI. GALL. REGEM. CHRISTIANISm : SUI. ORDINIS. ORATOR QUATUOR. COMMENDIS. AUCTUS TOTQ : CONSPICUIS. MUNERIBUS SUMMA. CUM. LAUDE. PERFUNCTUS PIE. DECESSIT. A: S: MDCCLXXVII. TETATIS. LXXXIII. AMICUS. AMICI. ME.MORIAM. VENERATUS CENOTAPHIUM PONI. CURAVIT. (Caruaua , 11° i34. ) 39. Henri d'Etampes Valen9ay. CLAUDIT EXIGUA II^EC URNA VIATOR MAGNUM FRANCI.E PRIOREM FRATHEM HENRICUM DE STAMPES VALLANCAY 7 0 CVIVS ANTE VIRTVTES V!X OHBIS CEPIT GENVS ILLVM ANGESTA MAIORE.M FECERlJsT DVBIVM EFFVSA MAGIS COIIITAS AN BENEFICENTIA EXTVLERFr INCERTV AVREAM lUVENTAM MARS VULNERA CAPTIVITAS PROBAVERE TRIREMIS MOX NOSOCHOMII, PR/EFECTVRA ILLUSTRARUNT IlING VENETA ET ROMANA PRO SVO ORDINE LEGATIO TERTLE VIAM STRAVIT PRO LVDOVICO MAGNO. REI TORMENTARI/E A. S. PONT. MARITIMJi: A REGE PR^FECTVS MAIORIBUS SE UBIQUE PAREM EXHIBUIT IN MELITA REDUX ETIAM IN OTIO INCLARUIT O.MNIGEN.E PIETATIS OFFICIIS, SUBLIMIORA PROMERITUS CHRISTIANE UT VIXERAT CVM CHRISTO SACRA C^ENA REFECTUS DECESSIT IPSO DIE PARASCEVES, HORA NONA V. ID. APR. MDCLXXVTII :ETAT. 78. FR JACOB DEFOVILLE DESCRAINVILLE COM." DAVXERRE AMORIS PIGNORE BENEFACTORI P. (Carunua , ii° lo.) 40. Jacques Arniand de Vachon Belmont. D. O. M. FR. JACOBUS ARMANDUS DE VACHON BELMONT COMMENDARU.M ARELATENSIS ET MASSILIENSIS PR^EFECTUS; TRIREMIS DUX ELECTUS A. MDCCXVI, IN PASSAVENTI PUGNA PARI CONSILIO AC FORTITUDINE HOSTIU.M VIRES AFFLIXIT. QU.ESTOR DESIGNATUS IN PRIORATU S. ^GIDI, PCBLICAM REM TRES ANNOS INDEFESSUS I'ROMOVIT; TUM POSTEA AD MAGNI COMMENDATORIS AC TANDEM MAGNI PRIORIS TOLOSANI AMPLISSIMOS HONORES EVECTUS CLARIUS VIRTUTIBUS, QUAM DIGNITATUM ORNAMENTIS EMICXaT; DE ORDINE SUO NGN MEDIOCRI MUNIFICENTIA BENEJIERITUS, I'AUPERTATIS SOLATIUM, AMICORU DELICI^E, CANDORIS ET INTEGRITATIS EXEMPLAR AQUIS-SEXTIIS NATUR,E CONCESSIT TERTIO IDUS NOVEMBRIS A. MDCCLXVI. gUOD AMANTISS: PATRUI MEMORLE DICAT ET CONSECR. BAJULUS VICTOR SICOLAUS DE VACHON BELMONT. QUI MAJORIBUS SUI ORDINIS DIGNITATIBUS HONESTE FUNCTUS, VIRTUTUM SPLENDORE ET MORU.M URBANITATE PaESTANTIOR MERITIS CLARISS: MELIT/E FATO CESSIT 20. AGUS: A. 1807. (Caruaua , n^ 244.) 41. Renaud Le Vexel du Tertre. SEPVLCRI TARTARO INCLVSVM COELO RENATVM QVIS DVBITET FRATREM RENATV LE VEXEL DV TERTRE , QVE MORVM CANDOR — Hi — ET IN AMICOS I'ROI-VSIO, VEL INVIDIS HE DDIDERE COMMENDABILEM : IS. I'RJJCEP rORIAM DE VILLEGAST POTirVS, RECEPTORIS(J MVNVS IN AQVITANIENSI PRIORATV AD.EPTVS ORDINIS TOTIVS SERVADIS GAZIS FVIT QVA NDOQVE DEPVTATVS : POSTREMO M. HOS PITALARII DIGNITATEM CONSECVTVS, AL TIORA PETENS , FATO CESSIT vETATIS SV.E LXXVI . AN. DOJI MDCLXVl { Caruana , n" 4i. ) Ul. Joachim de VVignacourt. D. 0. M JOACHIMUS DE WIGNACOURT PATRITIA APDD GALLOS ORIGINE CLARUS, ALOPHII MINORIS FRATRIS PRINCIPATU CLARIOR, PROPRIA VIRTITE DUPLICIQ. FRANCORUM REGUM ORDINE EQUESTRI CLARISSIMUS DUM CUM EODEM AMANTISSIMO SUI FRATRE HIEROSOL. ORD. MODERATORE QUEM HUG EX GALLIIS PROFECTUS, INVISERAT, QUIESCERE ALIQUANDIU COGITAT , A DEO SUBLATUS, ETERNA IN PACE QLIEVIT III. ID. AUGCSTI ANNO DO.M. M.DC.XV. :ET. SUE. LXXXIV. EJUS OSSA CINERESQUE BREVIS CLAUDIT URNA , CUJUS NOMEN ET GLORIAM NULLA CLAUDET «TAS MONUM. G. ALOPHIUS DE WIGNACOURT MAG . MAG . FRATRI OPTIMO ET DILECTISS. MOER . P . /j3. Louis Charles d'Orleans, comic dc Beaujolais. PRINCIPI ILLUSTRISSIMO ET SERENISSIMO LUDOVICO CAROLO AURELIANENSI COMITI DE BEAUJOLAIS IN MELITA INSULA QUO SE AD REFICIENDAM VALETUDINEM CONTULERAT, *ANNO DOMINI MDCCCVIII , DIE MAII VIGESIMA KONA DEFUNCTO, ET IN HAG SANCTI JOHANNIS yEDE, INTER SUMMOS ORDINIS MAGISTROS CONSEPULTO HOC MARMOR, PI;E RECORDATIONIS MONUMENTUM DICAVIT FRATER AMANTISSIMUS ET DILECTISSI.MUS LUDOVICUS PHILIPPUS, FRANCORUM REX, ANNO DOMINI MDCCCXLIIl. — 75 — V. CUAPELLE SAINTE-CATHERINE. ( Langue d'ltalie. ) k^. Sur la frise interieure cles murs : MONIMENTUM HOC VIRGIN! DEIPAR/E IMMACULATE CONCEPTJi CATHARIN;E SACRATUM.E. ERANCISCI SYLOS PANORMI ET AGRIGENTl COMMENDATARir EXCULTA PIETAS DECORAVIT AN.M DLX. Sur les murs de la chapelle, des R et G enlaces avec des aigles bic^phales et des cotonniers, emblfemes du grand maitre Raymond Gotoner, qui dut fairc r^parer ia chapelle. ^5. Tombeau du grand maitre Gregoire Caral'a, mort en 1690. r. D. GREGORIVS CARAEA ARAGONIVS E PRINCIPIBVS ROCCELL/K MAGNVS HIEROSOLIJMITAM ORDIMS MAGISTER CVI VIVERE VITA PERACTA IN VOTIS ERAT, QVIA MORTEM PRIMAM , QVI PR/EVEMT, SECVNDAM EVITAT, HOC SIBI ADHUC VIVENS NON MAVSOLiEVM, SED TVMVLVM POSVITi RESVRECTVRO SATIS ANNO DOM: MDCLXXXVIII. (Caruaiia, a" i3 di-s Grauds Maitrcs. ) (it). Barthelemy Arezzo. A. 'Jt il. VR. BARTHOLOMAEL'S. AREZZO. ET VALLE. PATRIT SYRACUSAN THALASSIARCHI. ML'NEUE. EGREGIE. EUNCTUS PRIMATUS. SUI. JURE. S. EUPHEMLE BAJULIVUS UT. MORTUUS. VIVERET. FESTU. S. CATHARINE Dl£. PONTIEICALI OBITUS. SUI. ANNIVERSARIU. DIE PI.^CULARI. SACRO nuOTANNIS. RECOLESDUM. SIBI. QUE. MORITURL.S QUOD. SOLUM. SUPERERAT. SEPULCRU.M. P. C. DEVIXIT. A. S. Cl3l3CCXCVlI. ANNOS NATUS. LXXX. DIE X. AUG : (Caruana , n' no. ) 47. Oclavien Bandineili. I. ' I). U. F, OCTAVIANVS BVANDI NtLLI ORD. HIERObOLYM _ 70 — M. BA1VL1\.S AUMLAh Cb. I)E CERRU UE I'ONTL PAHMENI SENEN. & LYCEN IN BELLO PRO FIDE WLNRATA DEXTRA. MVLTIS & HONORS & PIETATIS NEGOTIIS DEXTERE GEStS gVOD VIVENTIBVS COM. SVPEREST VNVM MORTEM VITAE MERITIS CLARVS PERFECIT M. DC. LXXI (Caruaua , n° 79) 4b. Alexandre Benzi, commandeur de Venose. A ^ a FRI. ALEXANDRO BENZIO VEN. BAIVLIVATVS Sn. TRINITATIS VENVSY PRIORI COM: Q. DE MURELLO COMMENDATARIO BENEMERENTIS. QUI ANNO 1563 RELIGION! HIEROS OLIMITAN* ASCRIPTUS EGREGIE OPERAM SUAM NAVAVIT IN OBSIDIONE MELITENSI A TURCIS IN BELLICO CONGR ESSV VULNERATUS. IN OBSIDIONE CYPRI PRO SEREN ISSIMA VENETARVM. REPUBLICA ATQ. NAVALI CONFLIC; TV IN PRIMARIA SER. DVCIS PARRM^ TRIREMI IN TERFVIT BARTHOLOMEVS GHINIONE GRATITVDINIS ERGO POSVIT OBIJT DIE 17 NOVEMBRIS ,ETAT1S VERO SU^ ANNO 93. ( Caruaua , 11° a ) 49. Capponi. A :^ O FR. CAPPONIO. CAPPOM. FLORENTINO COMMENDATARIO. AGRIGENTI COMMENDATARIO. MVGNANI M. ITALIC. ADMIRATO VIRO. SPECTAT/E. V1RTVTI.S BELLI. DOMIQVE INTEGRO COMI RELGIOSO PETRUS. ET. VINCENTIVS. CAPPONI. AVUNCVLO. B. M. VTXIT. ANN. LXIII. OB. XIII. KAL. IVN. MDCLXIX (CanLTiin , 11" 102.) — 77 — 50. Jean-J(5r6nie Carafa '. 1\ 10. HIERONYMO CAnAFAE NEAP. GENERI.S .SPLENDORE CONSPICVO VIRTUTE, PIETATE INTEGRITATE EXIMIO, QUI IN OBSIDIONE MILITEA CUM STRENUE PUGNASSET PRO MURIS, POST MULTA INVIETI ANIMI , TERRA , MARIO. FORTITER EDITA SIGNA FELICITER OBITA MUNERA AD BAROLEN PRIORATVM PRIMVS POST SERENISSm. MANTVAE DUCEM ASSUMPTUS, IPSO QVEM siBi praedixerat, obitvs die. REQUIEVIT IN DOMINO ANNO SAL : M. DC. XVII. XIIII KAL. NOVEMB. IDEM VIRTVTE NOBILITATI HEROS, RELIGIONE, PIETATE .SVMMVS SVVM HVNC DEIPARAE VIRGINIS CLARVM MIRACVLIS lEONEM CONDI SACELLO, ET PROVT lACET PIETVRIS EXORNA RI TESTAM VOLVERAT FRATER NICOLAVS DI LA MARRA PRIOR MESSANAE CONCIVIS, CONFRATRIS, AMICI OPTHII CA RISS : DESIDERANTISS : MENTEM LEGATI EXECVTOR IMPLEVIT. MONCM : POS. (Caruana , n° i.')/|. ) 5 1 . Ferdinand Coiro ou Corio. F. FERDINANDO COIRO MEDIOLANENN GENERIS SPLENDORE ET M. CRVCIS PR/EROGATIVA CLARISS PRIORI MESSAN/E AC COMMENDATARIO MELICOCCENSI QVI NOMEN SVI ORDINIS IN ACERRIMA MELIT/E OBSIDIONE AC MAXIMO NAVALI CONFLICTV QVA QVAORA QVA CONSILIO ILLVSTRAVIT MAGNISQV^ ' Lc gravcur a trace plusieurs fois tlrs E pour des C, elans celle inscription pictnris, iiwieli, T^our pi cl wis , iiwicli. 78 — LABORIB FEI.ICISSIMK F.XANTLATIS COMMVNI MORTALIVM NECESSITATl CONXESSIT nil NON FEBR AN DM MDCXVI SYO LXIIX F D PETRVS GOXCALES* DE MENDOCA BAGLIVS DE LORA AMICl CAPITIS DESIDERIVM jEGERRIME FERENS I'VR AMICITI.E SIGNVM P (C«ntaiia , u* 8. ) 52. Signorino Gattinaia. A. ^ Q. FR. SIGNORINVS GATTINARA. SANCTiE EVPHEMI.E PRIOR, QVIS FVERIT IPSV TIBI NOME OSTEDIT ; PRVDENTE EMM ROMA, SABAVDIA, HISPAM.C PERSENSERE , CVM ORATOR SV^ RELIGIOMS NEGOTIA PERTRACTAVIT. FORTEM EXPERTA SVT PASSAVA , LEPATVS MAHOMETA , TVRNESIVS. ET QVA TRIREMIS DUCEM ET QVA TOTIVS CLASSIS IMPERATOREM. SOLA RELIGIO, CARITAS, PATIEN'TA HVMILEM REDDIDERE CVM IPSE IMPERIO RO IPSI IMPERIVM DEFVERIT. VIXIT ANNOS SVPRA LXXVIII PRID. ID. MARTII MDCXXXIV. ( C.Trii.ln.T , n* 78. } 53. Hippolyte Malaspina. D. 0. iVl. HIPPOLYTO. MALASPINAE. MARCHIONI JOANMS. ANDREAE. DORIAE PATRVELIS VICARIO. MARITIMAE. MILITIAE PRAEFECTO. PONTIFICIAE. CLASSIS DVCTORI PRIORI. NEAPOLITANO PARMEN. PLACEN. LAVDICEN. FANEN COMMENDATORI PIETATE. AC. BENEFICENTIA. IN IIIEROSOLIMITANVM. ORDINEM. INSIGNI ANM. DNI ClgloCXXIV. ETATIS. SVAE LXXX DEMORTVO ALEXAN. ET. ANTON COSTA S. lOAN. EQVITES. EX SORORE NEPOTES. BENEMERITI. PP. (C.iniana , u*^ 3i. ) 79 5^. Francois Piccoloniini. OSSA. FR. FRANCISCI PICCOLOMIN'I SENENS. M. ITAL. ADMIRAT QVI. MORVM. NOBILITATE. GENUS. SPLENDIDISS. AEQVAVIT DECESSIT AN'NO MDCXLVIII. {Caruana , n" 99. ) 55. Jerome Salvagi. A -^ a SISTE, ET TUMULATAM HIC LVGE QUISQUIS MAGNI, ET TER OPTIMI EQUITIS IDEAM QUAERIS. EX SERENISSIMA GENVENSIVM PRINCIPE NOBILITATE INSIGNIS HIC lACET S. H. ORD. CVLTOR, MORUM SANCTITATE CONSPICVVS F. 10. HIERONYMVS SALVAGO VENVSIAE PRIOR. QVI TOTO EJVS FERE VITAE SPATIO RELIGION! ADDICTVS, PRAECIPVIS TRIERARCAE, TVRONVM JIAGISTRI , ARCHITHALASSI , THESAVRI DOMINI, AR.MAMENTI PRAESIDIS, JVDICIORVAI CAVSSIS DELEGATI , AC EXTRVENDORVM MVNITIONVM PRAEFECTI BENE FVNCTVS MVN'ERIBVS, SUMMA PROMERITVS , EX PAVCIS QVOS HABVIT QVAESTVOSIS ANNLS CONSTRVCTO ITALIS ARMAMENTARIO, AC SVPRA XXX. ARGENTEORVM. M. COLLECTIS , PAVCA AD ANIMAE SVFFRAGIV.M , NIL CONSANGVINEIS RELINQVENS, INGENTEM IN RELIG. AMOREM CONTESTATVS, VICTVRVS PER GLORIAM OBDORMIVIT IN DOMINO, A. M. DC. LVI. IIII. NON AP SEMPITERNO EIVS NOMINI GEN. EQVITES JION. PP (Caruana , n" 83. ) 56. Octave Solar. VIR OMNI AEVO COMMENDABILIS FR. OCTAVIVS SOLARO INTER HYEROS. EQVITES S. STEPHANI BAIVLrVATV INSIGNIS HIC lACET VIATOR IS PRIMA POST MARTIS TYROCINIA CHILARCAE MVNERE POTITVS MELITENSIVM TRIREMIV PRIMARIA EXERCVIT PRAEFECTVRA NEC MINVS DOWI QVAM BELLO CLARVS DIGNVM SE PRAEBVIT CVI INSIGNIORES PROVINCIAE MANDARENTVR. VNIVERSO TANDEM ORDINI IN ELECTIONE M. M. DE CLARMONT REGIMINI DATVS, EMni. EIVSDEM FVNVS BREVI INTERVALLO EST SECVTVS. OBYT NAMQ. XXVII IVNY AN. DOM. MDCLX. AETATIS .SVAE ANNO LXXV. COMMDv FRATRES ROBERTVS, — 80 — KT VICTORIVS AMODEVS SOLAUO AVVNCVLO AMANTISSIMO I\ GRATI AMMI MOWMENTVM POSVERE (Cariiana , ii' 80.) 57. Leon Strozzi. ^ MEMORI/E FR. LEONIS. STROZZII. FLOREN'TIM PR.'EF. TRIREM. S. ANTOMI INCLYTI. FORTISSIMIQLE. VIRI our. IN. NAVALI. CERTAMINE. CVM PR.EDONIRVS. HIPZ\RIT ANN. MDCXXVIII. PROPE. SVRACVSAR. ORAM CONFECTVS. VVLNERIBVS. ANIMAM. EXHALAVIT .SODALI. DESIDERATI.SSIMO. EO. LEG. ITAE. GAUDET IN COELIS MILES RONHS ATOL'E FIDELIS. (Caniana , u" iS.*). 58. Rivalta. D. O. M. DI. 10. BA. PARTENOPES QVONDAM PRIOR HIC RIVALTA QUIESCIT NON LEVIS VRSINAE SPLENDOR ET AVRA DOMVS MILITIA QV\ CLARVS ERAT FLORENTIB ANNIS TAM COLVIT SENIOR NOBILE PACIS OPVS DEBITA DVMO PARAT GRAVIB SOLATIA CVRIS NON MODICAS L^SO NEMINE IVNXIT OPES (JVAS SACRO 0. PIETAS POPVLO POST FATA RELINQUENS EXEMPLO INGRATOS ARGVIT VSQVE .SVG. To yap ycpas Edit OavovTUv. (Caruan.i , n^ ^. ) 59. Pompec Rospigliosi. FR. POMPEI. ROSPIGLIOSI LAETA. SANCTAQVE. MEMORIA OVI. BENE. VIXIT. ET BENE. CONSUiMAVIT MDCXXX. (Caniana , u° 100.) 81 CO. Pascal-Janvier Sarriano. A. ^ a HEIC. CONDUNTUR. EXUVIAE F. PASCHALIS. JANUARI. SARRIANO EX DUCIBDS CASALDUNEN. SS. GULIELMI. ET. DAM TICINI COMMENDATARIl QUI SUPREMA MARIS. PRiEFECTURA EGREGIE. FUNCTUS ET. S. EUPHEMI*. BAJUUVI AMPLISSIMAM. DIGNITATEM. ADEPTUS PR^COCI FATO. SUBLATVS ANNUM. AGENS. LXV. PIE DECESSIT XII. KAL. APR, AN. S. MDCCXC. [ Carn.Tiui , ii" iGo. ) 61. Antoine Tancredi. ILLVSTRISSIMVS FR : ANT. TANCREDI SENENS SS : TRINIT : BAFVLI: VENVSII PRIOR, EGREGIVS, VIR SPLEN DIDE RELIGIOSVS MAGNIFICE PIVS GLADIVM BARBARORVM C^DICRVCEM DIVINE GLORIjE VOVIT VRN^ SILENTIO SIBI OPEM IMPLORANTI, NE POTES GRATISSo. LVCTV HOC MONVM : PP : PERENNEM NO BILIS HOSPES VITAM EXORA. ET MORTEM VTNVQ: TIME AS SEMPER COGITA OB : V : OCT : MDCLXII MT : LXVIII. (C-iruana , i\° ^7. 62. Dalle sans inscription. Un ecu ecarlel<5, au i : d'azurau giierrier dargent, au 2 : une bandc ecbiquctec d'azur et de gueule, au 3 : des pals d'argent et de sable, au 4 : des pals d'or ct d'argent avec 3 croissants d'or sur azur. (Chevalier de la iangue d'ltalie.) MISS. SCUiNT. VI. — 82 — VI. r.llAPEiaE SANS AUTEI, ET SERVANT DE PASSAGE VIS-A-VTS DE I,A PORTE LATERALE DITE DE I.A STRIDA REALS. 03. Sur la frise inl^rieure : SUPPEDITANS ADITUM HUNG HAG NOBILIORI FORMA EXORNAVIT A. MDCLXVI EM'. M. M. F. D. MCOLAI COTOXER AUREIS SUB ALSPICIIS F. FRAN'CISCUS SULOS PALATII PRiEFECTl'S PAN. ET AGRIGENTI COMMENDATARIUS. CO.MPUTATIS MONUMENTA ERGA ORDINEM ET HOC TEMPLUM IN DIES Sur les murs des N et des C [Nicolas Cotoner) enlaces avec des colonniers. Sur le medallion de la voiite : 1576. 64. Antoine Alifia. FR. D: ANTONIUS ALIFIA, MESSANENSIS SACRiE HIEROSOLYMITANiE RELIGIONIS EQVES GENERIS NOBILILATE CONSPICWS CORPORIS ANIMIQUE DOTIBVS IN PAVCIS SVSPICIENDVS DVM INTER MELITENSIS CLASSIS STRENVOS DVCES , TRIREMI SV£ FIDEI COMMISSiE NAVITER IMPERARET, ANNVM AGENS VIGESIJIVM SEXTVM DIEM CLAVSIT EXTREMVM ANNO DOMINI MDCLXIII MENSE OCTOBRI. ( Caruana , u* 3. 65. Jcan-Fran^ois Ay roll. D. 0. M. FR. 10 FRANC. AYROLI COM. TRIREMIS PRiEFECTURA , AC P ANORMI RECEPTORIA OPTIME MERITI, RELIGIOSAM MUMFICENTIAM SI SPECTES, NESCIS AN UIXERIT, AN OBIERIT GLORIOSIOR, UICENS PAUPEROM, MORIENS PUBLICI /ERARIJ COMMODO STUDUIT ; CINERI SEPULCHRUM, NOMINI TROPHEUM FR. lOSEPH MARIA MARINUS TESTAMENTARIUS EXECUTOR EREXIT, DICAUIT ANNO A PARTU UIRGINIS IG87. [ Caruana » n" 38. 83 — (36. Christophe de Baroncelles Javon. D. 0. M. CrVICAS CORONAS, ET VOTIVAS NAUmAGORUM TABYLAS SUSPENSAS URNAE COXTEMPLARE VIATOR MONIMENTA HAEC, MAXIMI IN REMPUBLICAW MERITI, EREXIT FAMA LAUREATO CINERI COM : FR : PAULI DE BARONCELLIS lAVON , QUI POST EMENSUM GLORIAE STADIUM, IN EXPEDITION : PELOPONNESI INTER TRIERACIiOS ADLECTVS, VITAM PRO CIVIUM SALUTE IN NAUFRAGIO PRAETORIE TRIREMIS DEVOVIT UNUS QUIPPE. ADVERSA LICET OBLUCTANTE PROCELLA, VELIFICATIONE TRIREMIS CUI PRAEERAT, INTERMISSA, AUDACISSIMO CONATU, FELICISSIMO EVENTU, CLX. VIROS CUM PRAEFECTO CLASSIS , SERVAVIT INCOLUMES PROCLAMATUS EXINDE SINGULARI PROECONIO SERVATOR QUI LEGIS, COLLIGE EX HOC, QUANTAS GESSISSET SI DIU VIXISSET SED HEU TANTAM SPEM IMMATURO FATO MORS ADEMIT DESIIT ENIM VIVERE QUADRAGESIMO SEPTIMO EXPLETO 17 JULII 170i FR : CHRISTOPHORUS DE BARONCELLIS lAVON M. PRIOR S. AEGIDY LAPIDEM HUNG VIRTUTIS ET DOLORIS TESTEM AMANTISSIMO NEPOTI POSUIT (Caruana , n° jo3. } 67. Gilbert del Bene. FR. GILBERT. DEL. BENE. MOREAE. BAIVLIV. FRANCIAE. M. PRIOR. DESIGNAT. HIC HOSPITALAR. DIGNITATEM. CLASS. PRAEFECTURAM LEGATIOXES. AD. PONT. MAX. VITAE. INTEGRITATE. DECORAVIT CARUS. rONTIFICI. ORDINI. SVO. YINVERSO. REGJ. CHRISTIANISSIMO YIXIT. ANN. LXVIII. DECE.SV ID. IAN. MDCLXXIIT FR. CAESAR. DE MIREMONT. BERRIEVX. COMMEND. CABILONENS AFFINI. CUM. LACRI.MIS P. ( Caruana , n° 169. ) 68. Balthasar Cagliares. - Q0£ GAVLOS NAU EXCEPIT MELITA TOGA DECORAVIT. S. R. CO.MMENDAE DE SPI NAS PRAEFECIT. ECC : ILL: F. D. BALTHASSA RIS CAGLIARES MELITENSIS EPI QSOBRI NX DECANV AGNOYIT E .- D. LASCARIS CASTELLAR. AVDITOREM HABVIT F. ANTO. NINVS PONTREMOLI HIC PARTE SVI, MORTALI AD VALLEM lOSAHAT QVO LA TVRA lACET ALTERA CAELO CREDITVR. OBIIT ANNO DNI 1649. 21. 9. AETATIS 72. ( Caruana , n' 9a. 31. 84 09. Anselme de Cais. QUICUNQUE CALCAS IGXOTOS CINERES MEMOUIAM VENERARE FR. ANSELMI DE CAIJS NICIENSIS BAIULIVI MAN0ASCi5 QUI IN LIMINE HUIUS TEMPLI VOLUIT HUJIARI, VT OAINIU PEDIBUS CALCARETUR, DESTINATO, DUM VIVERET, MARMORE rnOMONUiMENTO, SINE NOMINE, SINE STEMMATE QUANTA IN EG ELUXERINT VIRTUTUM DECORA , HABES AB HOC VNO IIUJHLITATIS ARGUMENTO, SI POTIORA QUiKRIS FAMAM CONSULE, CUI SLLENTIUM AB IPSO INDICTUM NON OBSTAT. OBIJT 17. lUNIJ 1710. ^.TATIS 8G NE TANTA VIRTUS IPSO CUM CINERE FUNERETUR FR : AMADEUS DE CAIJS COMM : CAVALLERLE LAPIDE HUNC POSUIT, NON AB PATRUI USSA CONTERENDA SED AD POSTERORUJl DOCUMENTUM. QUI ME CALCAS CALCABERIS ET TU ID COGITA ET OR A PRO ME. (Carnnn.i , n" ir)8. 70. Nicolas de Culan Saint-Oucn. D. O. M. IIIC lACET FR: NICOLs DE CVLAN St OVEN COMMENDS. DE LOWIERS, ET VAVMYON QVI MVNVS INFIRMARY, ET PR/ETORI* NAVIS DVCIS LAVDABILITER EXERCVIT ANNVM AGENS LXVI. XV. FEBR. 1000 AD IMMORTALITATEM TRASMIGRAVIT FRATR : HVBERTVS ET NICOL. DE CULAN NEPOTES AWNCVLO BENE MERITO HOC DOLORIS MONVMENTVM POSVEt. ( Ciniaim , II *■ 109 ) 7 1 . Michel Doz. \ . ^ . a . MEMORLE . /ETERN^F MICHAELIS . DOZ — 85 — MAGNI . AMPOST^ . CASTELLANI QUI AVITUM . GENUS . PR/ECLARISSIMIS ANIMI . DOTIBUS . SUPERAVIT IN. SUMMA . AMPLITUDINE RARA . VIRTUS . ET . INCORRUPTA FIDES ORDINI . SUO . QUOAD . VIXIT . ADDICTUS SEDULA . OPERA . ATQUE STUDIO OMNIA . OFFICIA . PRiESTITIT JUSTUS . INTEGER . RELIGIOSUS . MAGNANIMUS ET . SINE . FASTU . BENEFICUS BONIS . OMNIBUS SUI . DESIDERIO . RELICTO ACQUIEVIT . IN . PACE . Ill . KAL . MAIJ . A . D. MDCCLXXVI . yKTAT . LXXI . M . I . D . XXI . 72. Mazzi Grugno. D. O. M. F. D. MAZZEUS GRUGNO COMMENDATOR MORELLI SICULUS H. S. I. V RTUTE, ANIMIQUE MAGNITUDINE SUIS AC SIBI NON IMPAR PLURIMIS PR^CLARE GESTIS NOMEN AUXIT AD FASTIGIUM BIS APUD SICILI/E PROREGEM /ETATIS ELORE LEGATIONEM GERENS PRUDENTIA SENIUM EXPLEVIT TRIREMIS PR^FECTURAM MUNIFICE EXERCENS IN MAGNAM TURCARUM NAVIM CAPESSENDAM STRENUE DIMICAVIT.' ET INTER BELLI DISCRIMINA SEMPER LUSIT INPERTERRITUS. AT QUI MARTI NUMQUAM CESSIT MORTI TANDEM CESSIT IMMATUR^E. MELIT/E ANO. D. 1705. /ETATIS SU^E 31. MENSE DECEBRIS, DIE, II GUI, NE BREVI VIT^E REDDIT.E MEMORIA DEESSET SEMPITERNA EIUS AMANTISSIMUS FRATER D. IOANNES GRUGNO F. C. (Caruana , n" 87. ) 73. Joseph Laurono. lOSEPHO LAVRONO. PRESBYTERO. MELITENSI I. V. D. CANONICO. ECCL. CATIIED. COMMEND. ORD. HIERVSALEM OLIM. M. r.IAGISTRO. AB EPIST. LATINIS CONCILIO. A. DECRETIS HEIC. SEPVLTO QVI. RELIGIONE SVIMET. NEGLECTV. ERVDITIONE SPECTATVS MIRA. SVAVITATE MORVM. LARGITATE IN. EGENOS BENEFICENTIA. IN. OMNES FIDE. IN. AMICOS. OMNIVM. ORDINVM ANIMOS .SIBI. DEVINXIT. MORIENSQVE. LVCTV. AFFECIT NONNVLLI COLLATA. PECVNIA. AMICO. CARISSIM. MON. PP. VIX. AN. LXXIIl. OB. XI KAL MAIL A. D. MDCCCXXIII TER. DVLCIS. LAVRONE. VALE AETERNVMQVE. QVIESCAS. (Cariiana , n° a38. ) — 86 74. Cesar Lopez. D. O. M. COMMEND' FR. DON CESAR LOPEZ. CLARIS, ET VETVSTISSIMIS, NATALIBVS ORTV.S INGENIO, VIUTVTE CLARIOR C1VILIBU5 NEGOTYS ET BELLICA VIRTVTE CLARISSLMVS PVLVIS, ET CINIS IIIC lACET; QVI INCVCTIS MILITARIB. OBSEQVIIS STRENVE KEDDITIS RELIGION! MAIORV SVORV APLITVDINE.M ADEQVAVIT, SVPERAVIT NEGOTIIS FVCTIS PROQVIB : PERTR.VCTANDIS ADCHRISTIANISSmis. REGEM LVDOVICVM XIV SECOTVLITALIISQ EGREGIE PERFVNCTIS ^ETERNVM NOMEN, ET FAMA ADEPTVS FVIT SED TANDEM ELATVS AD AMPLIOREM COMVNIS .«RARII SECRETARII GRADVM NON SINE COMILITONV ET TOTIVS POPVLI MOERORE DIE SW CLAVSIT EXTREMVM ANNO MDCLXV (Caruai.a, n" 88.) 75. Baptists Macidonio. F. 10: BAPTISTAE MACEIDONIO PARTENOPEO MACEDONICI HEROIS EMVLATORI INCLITO QVI INTER HIERs EQVITES COMENDATOR COSPICVVS POST QVA INVICTISSIME PREFECTVRA INVNA EXTR REMIBVS GESSIT, LENT GRAVIO AB ASIA PRINCIPE CLASSE INPERANTE IN PRETORIANA DVX EVASIT AB INTEGKO QVA OBREM ALEXANDRI CONSECTANDO VESTIGIA. PRO PE GVLETTAE SINV AD NAVMACHIE TRIVMPHV SVCEPTIS NAVIBVS INFIDELIBVS FRANCHIS FIDELITER PRO FIDE IN DIS CRIMINE VITAM ADVXIT ET INDE MELITAM RE.MIGATVS BARBARICIS DECORATVS EXVVVS DV.M VRBEM BELLICIS ARCIBVS INCINGEBAT AD CELESTE ELA TVS CAPIT OLIVM SE EX TERRENO AD INGIVM LIGAMINE HIER. RELIGIO RE PROPIO POSVIT ANNO DOMINI 10/15. (Caruaii.1 , n" 9A. 70. .4nloinc Mastrillo". ANTONIO MASTRILLO EQUITI HIEROSOLYMITANO MORUM COMITATE, ET SANGITNIS NOBILITATE (!c(to inscription est en parlic cacli^e par rescalicr do la riiaire. — 87 — CONSPICUO , f LI PER TRIGINTAQUINQCE RESIDENTIAE INTEGROS ANOS SACRO S. JOANNIS ORDINI INSERVIVIT, EXPEDITIOSIBUS BELLICIS AD TRIPOLIM , ARACHEN AM, UTICAM, CERCINAS INSULAS AD NAVIUM PONTICARUM CONFLAGRATIONEM STENUU VIRU SE . PRAESTITIT. DEMUM TRIREMIS PRAEFECTUS, ETCOHORTIS CUM IN SUSAE PORTIS EVERTENDIS. SUMMA CO LAUDE SUAM NAVARET, OPERAM , ET CONSTATISSIME PRAELIARETUR IGXEO SCLOPO LETHALITER A MILITE ARCIS PERCUSSUS , PRO CHRISTO PRO RELIGIONE, MELITAE GLORIOSAJI MORTEM OCCUBCIT XVI. KAL. SEPTEMBRIS ANNO DOMINI MDCXIX. SAXUM HOC EXIMIAE VIRTUTIS MONCMENTUM D: GARZIAS MASTRILLUS AMANTISSIMUS PRATER POSUIT. FAMILIARVM INSIGNA EPITAPHIUMQ; VETVSTATE CONSUMPTA IN HOC MONVMENTO COLLOCATA , F. D. ANT. MASTRILLO EJVSDEM SANGUINIS. EJUSDEM ORDINIS EQVES NE' TEMPORIS INIVRIA TAM PRAESTANTEM VIRV MEMORIA OBLITERARET, IN ANTIQUA , ELEGATIOREMQ: FORMAM RESTITVIT ANNO DOMINI MDCCXXXXI. ( Caruniia , ii* a88. ) 77. Jacques cle Saint-Maur de Lordove. D. O. M. QUID AGIS , QUI MEDITARIS HUNC LAPIDEM ? DESINE MIRARI LONGyEVAM VITAM FRATRIS JACOBI DE S. MAUR DE LORDOVE, IMITARE VIRTUTES. PRIMUM COMMENDATARIUS COMMENDS DE MAISONISSE, EXINDE SUI ORDINIS MARESCALLUS , DEMUM MAGNUS ARVERNIiE PRIOR. VIGILANTIA, INNOCENTIA, INTEGRITATE , PARTES OMNES IMPLEVIT. DIU VIVIT, QUI BENE VIVIT. ET NUNQUAM DESINIT yETERNITATI VICTURUS. OBIJT DIE 14. APRIUIS 1094. /ETATIS SVM ANNO 86. 78. FranQois Mignanelli. FRANCISCVS MIGNANELLUS PATRIIIVS ROMANVS EQVES IIIEROSOLYMITANVS QVI MELITENSIS TRIREMIS PRAEFECTVS CONSVLTANTEM CLASSIS IMPERATOREM FRANCISCVM CREMEVLIVM AN FESSIS LONGO CVRSVREMIGIBVS ET IMMINENTE TVRBIDA NOCTE — 88 — DVAS TVNETAMS IlECIS PRAEDATORIAS NAVES MAGMTVDINE ET APPAHATV6 BELLICl SPECIE FORMIDAXDAS ADORIRETVU S\■^ lAJI SPONTE AD PVGNAM INCENSV IMFLAMMAVIT ARDENTIVS ET IN HOSTES FORTITER INVICTVM SEQVVTVS INVIDENDO VERAE GLORIAE CVPIDIS INTERITV YICTORIAE lAM CERTVS INTER DniICANDV.M OCCVBVIT MONVMENTVM HIC HABVIT ANN. SAL. MDCXXVIII AETATIS SVAE XXX VBI FABIVS FRATER EXTINCTVS IN EIVSDEM JllLITIAE TYROCINIO FVERAT ANTE COMPOSITVS PIA HIERONIMI PATRIS ABSENTIS CVRA MVLTIS VTERQVE CVM LACHRIMIS FVNERATVS (Caruaiia , 11° 36. ) 79. Vincent del Pozzo. D. O. M. FR. VINCENTIO A PVTEO VERONENSI EQ. HIEROS MORUM. SVAVITATE, VITAE INNOCENTIA OMNIB. CHARO, MILMARIB. STUDIJS. ANIMIQ. SOLERTIA OPTIME DE SVA RELIG. MERITO QUI MAGNIS IN EXPEDITIONIB. TRIREMIUM REVISOR, VBI CLASSIS, MORBIS VEXATA , E CALCIDICA OBSIDIONE MELITAM APPELLIT, FALSA FESTIS SVSPITIONE IN LIMODOCHIO COMVNES INTER LACRYMAS FORTITER, PIEQ. DECESSH . VH, KAL. NOV. AN. REP. SAL. MDCLXXXVIII. AETAT. SVAE XXXVl. FR. EARTH. A PVTEO EQ. ET COM. MOETISS, FRATER, DEBITVM AMORIS , AC PIETATIS MONVM. POS. ( C.iruana , n" igi.) 80, Antoine dc Rely dc Vitrc. D. O. M. F. ANTONIUS DE RETY DE VITRE CO.MMEND. DE VILLEDIEU UULTIS OBSEQUIJS RELIGIONI PRvESTITlS ET .MUNERE CAPITAN. UNIUS TRIREMIS RITE PERFUXCTO AD MAJORA PROGREDIENS REOLIEVIT IN DOMINO DIE VllI JANL'A. ANNO MDCLXXXIX. F. CAROLUS DE BREUIL ELION HOC AMORIS SUI MONUMENXUM FIERI CVRAVIT Caruana , u*^ 39. ) — 89 81. Auloine do. Ilibas ct Castcllbell. D. 0. M. ANTONIVS DE RIBAS ET CASTELLBELL EX MARCHIONIBUS DE ALFARRAS, MAJORUM INSTAR EQUES HIEROSOLIMITANUS IN CASTRIS REGIS CATHOLICI DUX CENSUUM DE TORRES DE SEGRE, ET DE VILLAFRANCA ADiMINISTRATOR. IN CATALAUNIA SUI ORDINIS DIUTIUS QUAESTOR, MILITIAE MELITENSIS TRIBUNUS LYCAEO PRAESES , ARCl RICASOLAE, ET CONCILIO BELLICO PRAEFECTVS, MONETAE PRAEPOSITUS , AERARII, ET REI PUBLICAE EX SELECTIORIBUS VIRIS, BAIULIVUS ANTEA OB OFFICIA PRAESTITA AD HOXORES INDE PER AETATEM BALEARICUS , SUB ROHANO PRINCIPE SENESCALCUS, HAEG MISERA ET DREVI OMNIA INTERITURA PRAENOSCENS HANG SUO CINERI SEDEM FRATRUM PIETATEM ADHUC VIVEXS IMPLORATURUS PRAEPARAVIT VIXIT ANN : LXX. MENS VIII DIEM I, OBllT ANN A. P. V. MDCCLXXXI DIE XI MENSIS AUGUSTI. — 90 — o c CB u fa 00 £; z t^ i to > a ^ < to >i z < S (a Cd H o ^ S < a 5 > Cd •^. lil Z a ,-9 X Id S g a X ca o d to H o -< ^^■ Id S O S t^ -< to CO i z z P z -« -=J 02 K z s ., O •< pa- a X X ss " X H o X <: O z id o c g u to 03 Id CS S o o z z a. a z w -s d •-» -t; to id « K bd to > to ►J i Z CO Id o O ca CQ le^ td u ^ O Z Q to Cd [3 ^• <:' CW ^ H £ t> o H t^ H < < to O Q Z [d jj to (d s CA s s W »r" O « »« o ^ S to to to u 5 z to z [d H H to Id Z O to Cd > >i^ hG to U, E ki to a <5 S^ > >J [d < O H z > <: 91 83. Claude de Simianc La Cosle. D. 0. M. SUB HOC MARMORE QUIESCUNT CINERES FR. CLAUDII DE SIMIANE LA COSTE PATRITII AQUISSEXTIENSIS QUI FEKME AB INCUNABULIS INTER EQUITES VEN. LINGUiE PROVINCIAE COOPTATUS STATO TEMPORE CONSEQUUTUS EST SAC. ORDINIS CENSUS DE GARIDECH ET DURBANS : ET BELLICARUM NAVIUM MINISTERIO ADDICTUS ADJUTORIS MAJORIS AC SECUNDI DUCIS MUNERIBUS FUNCTUS EST : VIR PROBITATE PRUDENTIA MORUMQ. CANDORE COMME\DABILIS : DECESSIT AN. yER VULG. MDCCXXXVIII /ETATIS SUAE LXV. fC.Tru.ina , ii° 1 33. 84. Frangoi.s Sylos. F. FRANC. SVLOS CVIVS BRACHIVM VNACV PECTORE SAVCIATVM A TVRCA INVICTE CHRISTIANVM INSONVIT, PANORMI, ET AGRIGENTI COMEND : TRIREMIS DVX PROREGE AD SICVLVM ORAivm. MAGISTlis. PALATY PR/EFtvs. HOC jivnere hvc tandem DECREVIT. AVRVMQVO GEMINVM INSIGNIVIT SACELLVM , RAPAX VEL CVM SACRVM SACRIS, ABRIPVTT ORBI EXCEPIT TEMPLO DONAVIT C^LO KAL JVLY an. DOM. MDCLXVIH. ;ET. SV^ LXVHI (C.iruana , u" 90. ) 85. Fran9ois Zurita. VEN. BAJUL. FR. D. FRANCISCI. ZURITA PRO MAJESTATE. CATHOLICA APVD. ORDINEM. DELEGATI. HEIC. OSSA. QUIESCUNT VIRI GENERE. INDOLE. MUNERIBUS PRESTANTISSIMI CUJUS. VITAM. ANIMI. CANDOR AGONEM. EGREGIA. PIETAS MORTEM. DEMUM. BONORVM. LACRVMAE. A. DEO. EXORNARUNT UT. SUPERIS. CARUM HOMINIBUS. IMITANDUM — 92 — llEDDIDERIM OB. III. IDUS. MAJ. A. S. MDCCLXXXI. iET. LX VII. Vll. CIIAPELLE DES TROIS UOI.S ( Langue J'.MIeaiagDe. ) 86. Sur la frise intirieure : SCULPTURA HUJ' SACELLI A. F. CHRISTIANO AB OSTER AUSEDAXLE PRIORE IXCEPTA : PER F. FRANCISCUM DE SONNENBERG OLIM MAGNU.M BAIL'LIVUM NUNC AUTEM HL'NGARl^ PRIORE PERFECTA FL'IT IIIC .MORIENS UTERQ. M. PRIORAT' GERMANIC. PARI PIETATE , LICET IMPARIB' SUMPTIB' IDE. GENEROSITATIS EXEMPLUM POSTERITATI RELIQUERE. A la clef de voute. 1577 ARMA JIOVET CHRISTl VERl CASSERE LEO 87. Fran^ois-Xavier de Haissehstein. D. O. M. EQUITIS FRANCISCI XAVERIJ, E COMITIBUS AB HAISSEXSTEIJN, QUI . IX BUDENSI OBSIDIONE, ET PLURIMIS CONTRA TURCAS EXPEDITIOXIBUS HUEROSOLIMITAXAE TRlREiMIS DUX, SE.MPER DE FIDE OPTIME MERITUS, TANDEM IN EUBOEA INSULA INVIDO FATO OCCUBVIT, NE CU.M PUS CINERIBUS GLORIA IN TUMOLO SEPULTA REMANERET, NOMEN HOC MARMORE SCULPTU.M VOLUERE PUBLICI AERARIJ PRAESIDES IN MOERORIS, ET AMORIS IMONU.MENTUM ANNO .V PARTU VTRGINIS 1088. (Caruaua , u" 6o.) — 9: 88. Henri Ludger cle Galen d'Assen. PAT . JUT . DE GALEN RECKE DE STEINFUURT, D. O. M. EQUITI HENRICO LUDGERO MOGUNTIAE AC FRANCOFORDIAE COMni. SACRI ROJrANI IMPERIJ LIBERO BARON'I DE GALEN EX ASSEN A VETUTISSIMAE NOBILITATLS GERMANIAE PARENTIBUS PROGENITO CELSIS. QUONDAM, CELEBERRIMIOUE DOMINI DOMINI EPISCOPI, AC PRINCIPIS MONASTERIENSIS CHRISTOPHORI BERNARDI , EX FRATRE NEPOTI , QUI DUM BELLIS, TERRA, MARIQUAE GESTIS IN ANNO 1704. DUX TRIREMIS EXISTERET, MAGNIQUE EAIULIVI, BIS LOCUMTENENS ANNIS 1709. ET 1711. AC PRO UNO EX GENERALIBUS MILITIARUM OUM TURCAE AN. 1708. BELLUM INFERRE CONTRA HANC INSULAM MINABANTUR DENIQUE IN CUNCTIS FERE MUNERIBUS S. R. H. CLARE FUNCTIS PROPRIA VIRTUTE, ET COMMUNI PLAUSU JAM MAGNUS IN RECTA VIA ADMUNIA ET MERITA MAIORA ESSET E PRAECIPITE RHEDA INFELICITER EXILIENS IN TUMBAM MORTIS MAGNO OMNIUM PLANCTU INCIDIT DIE XI, lULIJ 1717. AETATIS SUAE 43. MONUMENTUM HOC MOERENS POSUIT FRATER EIUS CIIRI.STOPHORUS HENRICUS S. R. I. COMES DE GALEN, DUS IN ASSEN S. CAESAREAE ET CATHOLICAE MAIESTATIS CONSILIARIUS INTIMUS, ET IMPERIALIS AULICUS. (B.inJcrol!ecaclic».) AVA. MAT. DE GALEN. (Caruann , n" 57B. ) 89. Wolffgang Philippe de Guttemberg. PAT .- MAT : DE GUTTEMBERG . DE GUTTEMBERG AVA PAT : AVA MAT : DE WERDENAR. D'ELTZ. FR. WOLFFGANGUS PHILIPPUS L : BARO D : ET A GUTTENBERG S : lOIS : O : HVER : BAIUL : BRANDENBURGENS. PR/ECEPTOR COM : K: ERDTLING/E BRUCIISALI.T, ET C : WEISSENBOURG FUIT ET TU NON ERIS. OBIJT DIE IV. DECEMBRIS MDCCXXXIII. FUMUS; HUMUS. SUMUS; ET CINIS EST NOSTRA ULTIMA FINIS (Caruana , q° 1 i8. 9k — UO. Ferdinand de Korff Schniisingh. D. 0. M. liOUITI I'RATRI FERDINANDO EX BARONIBUS DE KORFF DICTO SCHMISINGH GENERE, AC PERAMIOLA ANGARICA NOBILITATE CONSPICUO, QUI BELLIS TERRA, MARIQLE STREME GESTIS TRIREMIS VERE DUX, MAIORA DATURUS AD EPIDAURI, SEU MALVASIjE RUPEM LETHALIS MORBI VI navfragium coRronis peuferens, ANIMAM FIDE VIVAM CllRlSTIANE DEO REDDIDIT. DIE XXVIII lUNIJ 1690 ILLwns : Dcs. FEDERICUS BAJULns : BRANDENBURGsis : PROPATRUUS TANTI NEPOTIS FAJLE MONUMtum : ET ANIM^ PR/ECES CUM LACRYMIS DEDICAVIT ANNO 1693. (Caninna , n" ijj. ) 91. Herman Liber de Bevern. D. 0. M. FR. ERMANNO LIBERO BARONI BEVEREN JEROSOLIJMITANO EQUITI MAGNZL CRUCTS SACRI ORDIMS CENSUS TOBEL COMMENDATARIO EX MAGNO ALEMANNUE BAJULIVO DACLE PRIORI, QUI CvESARIS MILITIJi ADDICTUS UOTHARINGI^ LEGIONIS TRIBUNUM EGIT ARMORUMQ. PR^EFECTURA CO DIGNITATE SUSTINUIT PRUDENTIA. MORU CANDORE , INDULIS SVAVITATE OMNIUM UBIQUE ANIMIS SIBI DEVINCTIS OBIIT RELICTO SUMMO SUI DESIDERIO ANNO REP. SAL. MDCCXXXVI. VII KAL. FEB .(ETATIS SVJE LXVII. (Caruana , n* 63. 92. Pliilippe-Guillaume de Nesselrode. D. O. M. PHILIPPUS. WILHELMUS. NATUS. S. R. I. COMES. DE. NESSELRODE ET. IN. REICHEX.STEIN MAGNUS. PRIOR. ALEMANIAE S. R. I. PRINCEPS. IN. IIEITERSHEIM. QUI. MINORI. AETATE SACRAE. HIEROSOLYMITANAE. MILITIAE. NOMEN. DEDIT. EXPLETISQUE. MILITARIS. TYROCINII. EXPEDITIONIBUS SACRI. ORDINIS. CENSUAI. IN SCHUABISCH-HALL CONSEQUUTUS. RECEPTORIS. MUNUS. IN. ALEMANIA INFERIOR!. PER. OCTO. ANNOS. GESSIT. INDE. IlUC REVERSUS. PRIMUM. TRIREMEM. PR.ETORIAM. DEINDE CLASSEM. TRIREMIUM. REXIT. POSTEA. SUMMUM — 95 — 5JTR1USQUE. CLASSIS. PR^EFECTUM. EGIT. AC. MAGNUS ALEMAMAE. BAJULIVUS. AUDIVIT. YEN. COM. iERARII CL'RATORIBL'S. ADSCRIPTUS. REI. BELLIC*. PRiEFUlT. V. V. CONGREGATIONUM. NAVIUM. PAUPERUM. ET XENODOCHII. IN. SUBURBIO. FLORIANO. ERECTI PRiESES. CREATUS. ALUS. V. LINGUAE. ALEMANI^ MUNERIBUS. FUNCTUS. EST. MORTIS. HAUD. IMMEMOR MONUMENTUM. HOC. SIBI. VIVENS. P. AN. MDCCXLVII ^ETATIS. SU^. LXX. UT. QUI. LECTURUS. ES. ANIMAM SUAM. AETERNO. CREATORI. PIE. COMMENDES OBIIT niE XVI. .TANUARI MDCCLIV. (Cnruana , n° a34.J 93. Clirdtien Osterhauzen. CORPUS HVMO TEGITVR FAMA PER ORA VOLAT SPIRITVS ASTRA TENET FRATRIS CIIRISTIANI OSTERHAUZEN DACIiE PRIORIS INTER SAXONES FAMILIA PERILLUSTRI VIRI PIISIMI ET PRUDENTISSIMI QUI POST OBITA PRiECIPVA RELIGIONIS MYNERA DUM YIXIT MORIENS INGENTI SPOLIO AUXIT yERARIUM OBIIT DIE 28 JUN : 1004 *T. 71. [G.iriian.1 , u'* i . ) 9k. Lcopokl-Ignacc de Saver Anxestein. D. 0. M. HIC QUIESCUNT CINERES FR. LEOP. IGNATII COMITIS DE SAVER ANXESTEIN ORTI EX ANTIQUISS DUCATUS CARNIOLA E GENTE SAC. ORD CENSUS EBERIFURT COMMENDATARII. QUI EXPLETIS MILITARIS TIROCINH EXPEDITIONIB. IN PANNONIAM SESE CONTULIT UBI PER QDATUOR LUSTRA IN TURCAS CAESAREI PEDITATUS DUCEM EGIT DEIN MAGNI PRIORATUS BOEMIAE RECEPTORIS MUNUS CUM DIGNITATE SUSTINUIT. HUC AUTEM REVERSUS VEN. CONGR. TRIREMlO CURATORIB ADSCRIPTUS EST POSTEA ARiMAMENTORUM CURATOR FUMORUM COMMEND CONSERVATOR CONVENTUALIS AC TANDEM V. M. B.UULIVI LOCUMTENENS AUDIVIT EQUES SANE AD MAJORA EXTOLLENDUS MSI PRAECOCI FATO FUISSET SUBLATUS RELICTO SUI MAGNO DESIDERIO ANNO. AER. VULG. MDCCXXXVI. AETAT LXIII. (Carunn.T , u" jSg. — 9G 95. Jcan-Sigisraond de Schaesbcrg. D. 0. M. JO: Sir.ISMVNDI S. li. I. COMITIS A SCHAESBF.RG BAJULIVI , COMMEXDATOmS STEINFURTsis. ET MONASTERIENSIS EXUVIAE : QUI POSTQUAM AN: 1682. SACRAE MILITLK NOMEX DEDIT. COHORTIS GERMANORUM SUB-CENTURIO EXPUGNATIONIB. LEUCADENSI , ET NICOPOLITANAE INTERFUIT : HINC CORONENSI, VULNERE INSIGXIS A PLURIMIS NAVIGATIOMBUS TRIERARCHUS, DEINDE SUMMCS PER GERJIAMAS PERCEPTOR EVASIT. DIVI QUOQUE JO : GUILIELMI ELECTORIS PALATINI , QUIN ETIAM CAROLI CAESARIS CONSILIJS SANCTIORIBUS ADSCRIBI MERUIT : CUI Ao: 1715. NAVES CONSCENDENTE VENETAE CLASSIS PRAEFECTO SUPREMU IN CHRISTIANAS TRIREMES IMPERiC CONCESSIT: CUI DENIQ. TOT BELLI. PACISO. OFFICIJS EGREGIE FUNCTO, SECUNDUM SUPRA SEXAGESI.MUM ANNUM AGENT! ULTIMA DIES FUIT XXI. SEPT : MDCCXVIII. ( C.Truana , n' .'jy . ) 96. Fran^ois-Antoine Liber dc Schonaw dc SchwrstaU. ^ H. S. E. ^ FR. FRANCISCVS ANTONIVS LIBER. DVNASTA. DE. SCHONAW. DE SCHWRSTATT BRANDEBVRGI. BAJVLIVVS KLAINERTTLINGHEN. VILLINGHEN AC. TOBEC. COMMEND. DVX. PRAETOR. TRIREM. CLASS. PRAEF. COMITE. DE. THVN. PRAEFECTVS. MILITVM. STATIONAR PRAEP. AERARII. QVO. IN. MAGISTRATV . DECESSIT TERTIO. IDVS. lANVARH. MDCCXLIII. PIETATE. ET. HVMANITATE. OMNIBVS. CARVS. (Caruana , n° lio. 97. Fran^ois-Sebastien de VVratislaw. DEO VNI TRINO PR: FRAN. SEBAST: COM: VVRATISLAW GERMANIAE MAG : BAIVL : MOX BOHAEMIAE PRIORI QVI PRO SAC: IIIER: RELIGIONE AD OBEDIENTIAM CLEMENTI X PRESTADA ORATOR SVO MVNERE MAGNIFICE PERFVNCTVS ADAM! FRIS DIGNITATVM ET VIRTVTVM PARITER IIAERES ITA VT NOBILE PAR IRATRVM — 97 — HVIC AEOVALE VIX ALIBI INVENERIS, PRIORATV SPONTE DIMISSO OMNIQ. FASTV ABHORRENS PIE SEMPER VIVENS, FRATERNAE GENEROSITATIS INVIDVS I'VBLICO AERARIO QVINQVAGINTA AVREORVM MILLIA LEGAVIT EIVSDEM AERARY PRAESIDES NVMOVAM INTERITVRAE GRATITVDINIS MONVMEXTViM P. C. ANO. REPARATAE SAIX'TIS 1684. ( Camana , n" j6. ] 98. Ferdinand Lilier de Stadt. FR. FERDIN'ANDO. LIBERO. BARONI. DE. .STADL. VEX. PPaORATUS BOEMIA EOUITI. AC. BAJULIVO. AMPLISSIMO. PERAXTIQLI. GENERIS. SPLENDORE FLORENTI. INGENIO. LIXGUARUM. PERITIA. EKLDITIOXE. SPECTATI.SSIMO LITERARUM. MECOEXATI. IXTER. ACADEMICOS. HEREOS. ACCLAIIATO QUI. ML'LTIS. MUXERIBUS. PRAECLARE. GESTIS PRLDENTIAE. AEQUITATIS CETERARUMQUE. PRAESTAXTIS AXIIII. VIRTCTCM. ARGUMEXTA PRAEBUIT QUUM. EGERIT. UXILS. EX. TKIRE.MIBUS. PROPRAETOREM. EARUXQEM REI. OECONOllICAE. CURATOREM. PRAETORIAE. TRIREMIS, PIUEI'ECTUM RATIOXUM. COMMUNIS AERARII. IXSPECTOREM. XVIVIRUM. ELIGEXDO M. MAGISTRO. AXXO. MDCCXX. XXIVVIRUM. PRO AXGLIAE. SUFFRAGIIS IX. ALTERA. ELECTIOXE. POST. BIENXIUM. FACTA. XXIWIRUM SECUXDO ET. ITERU.M. PRO. ALEJIAXXIA. IX. ELECTIOXIBUS MDCCXXXVI ET. .MDCCXLI M. M. MANOEL. STABULI. PRAEFECTUM. EM M. M. FAUSTE. REGXAXTIS ARCHITRICLIXUM. ET. GEXERALEM. CAMPESTRIS. MILITIAE. PRAEFECTUM NECXON CAROLI. VI. CAESARIS. ET MARIAE. THERESIAE. REGIXAE HUXGARIAE. ET. BOEMIAE. IN HAC. IXSULA. MIXISTRATOREJI TAMDEM. NOX. MIXORI. SUO. QUAM. TOTIUS. ORDIXIS. FATO. DECESSIT KR. PHILIPPUS. WILMELMUS. S. R. I. GOMES. DE. NESSELRODE. ET. IN. REICHENSTEIN MAGNUS. ALEMAXNIAE. PRIOR. ET. S. R. I. PRINCEPS IX HEITERSHEIM. AMICO, B. M. P OBIIT. AXXO. R. S. MDCCXLIII IV. CAL. JAN. AETATIS LXI. (Caruana , n" a.Sy. ) 99. Fran^ois-Sigismond de Tliun. D. O. M. F. FRAXCI.SCO SIGISMUXDO COMITI DE THUX MAGNO BOllEMIAE PRIORI KLEINHOLZ, GREBXICH, ET VIENX.E COMEXDATARIO TER INSIGNITO, HOC EST MERITISSIMO HUNG TERMIXUM NATURA POSUIT AD VITAAI, FAMA SIGNAVIT AD £TERXITATEM TRIREMIUM MQVi. IMPERIUM, AC FORTUNAM MODERAXS QUARTO ET ANNU HIC UNUS PR^FECTUS DUM BENE EXPLEVIT, OPTI.ME OCCUPAVIT. VENET^ CLASSIS GLORIAM SUORUM AUXILIO PROTEXIT, SUA VIRTVTE FOVIT; BIS FORTIS DUM VICTORIAM COMPARAT, ET DIVIDIT MI'.3. SCir.NT. VI. 7 — 98 — TLRCE SI NEGANT LEGANT SIAM DEPEHDIT.t FEROCITATIS HISTORIAM IN PR.ELAr.E N'AYIS DEVICTA SUPERBIA lAM SIGISMINDI SANGUIS TRILMTHLM, IN VLLNERE SCRIPSIT NEC NON DE VULNERE SANGUIS LOQLITLR; SIC HONORIS INSIGNIA QU.E RECEPIT IN FRATRIS PURPIRA SANGUINI SOCIAVIT SLO SANGUINE ADAUXIT UT MAGNUS IN SUIS, MAXI.MUS IN SE VIDERETUR. MERITO MAGN^ CRUCIS STEMMATE INNOCENTIUSXI. PATER lUSTUSFILIUM EMERITUM ET DITAT ET DONAT, APUD PATREJI SANCTISSIJIUM LEGATIONE DE BUDA CAPTA FUNCTUM INVICTISSIMI LEOPOLDI ORATORE.M RECEPERE ANGLIA, POLONIA , EN BAVARIA SEMPER PAREM, IMO' ET MAIOREM HONORI. TANDEM CUI NGN DEFECIT ONUS IPSE NUNC DEFICIT ONERI. UT TAMEN VIVAT HONORI lOASNES ERNESTUS ARCHIEPISCOPUS ET PRINCEPS SALISBURGENSIS S. SEDIS APOSTOLIC.E LEGATUS GERMANLE PRI.MAS FRATRI DEFUNCTO HOC MONUMENTUM HOC VIRTUTI SUFFRAGIU.M POSUIT ANNO DOMINI 1707. ( Caruaiia , n" 98. ) VIII. CHAPEI.LE SANS AUTEL COMMUNIQUANT A LA SACRISTIE. 100. A la clef cle voute CASSERAM FUERCNT FABRICATA SACELLA BEATUM 1577. 101. Joseph d'Almeida. D. O. M. HIC JACET FR. D. JOSEPH AB ALMEYDA PORTVGAL E MARCHIONIBVS AB ALORNA COMMEND.E ALGOZO ADMINISTRATOR : QUI EGREGIIS ANIMI DOTIBVS OMNES, BENEFICIIS QVAPLURIMOS SIBI DEVINXIT. ORDINIS SVI STUDIOSISSIMVS, OPEROSA MVNIA S^PISSIME OBIVIT SUMMA CUM LAUDE TENAX RECTI, CERTUS AMICUS, OFFICIOSUS HOSPES, IN PAUPERES PROFUSUS : HORUM IN SINU COELESTES THESAUROS CONDIDIT, QUORUM, ET MOEROR, ET LUCTUS «RE PERENNIUS EXEGIT MONUMENTUM FATO CESSIT VII. ID. JUNII ANNO DNI. MDCCLX VI, JET. SU;E, I.II. • ( CarufiDA , D** aSa. 90 102. Eustache Merry Audojuil. HIC JACET. rH. EUSTACHIUS MEDERICUS ACDOARD MELITEN.S. INTER CAPP. CONLES : VEN. LINGUAE PROVINCIAE COOPTATCS MORCM HONESTATE PRAECLARCS QUI SACRARU.M TURRIUM CURA , SUPERQUE FACES DFV'INIS ADMIMSTRANDAS ALTARIRUS PRAEFECIURA SIBI DEMANDATIS OPTIME PER BIEXMU.Al HAC IN MAJORI CONTUS: ECLIA : EXERCITIS AD SACRI ORDINIS SOSOCOMII, PRAESBITERORUMQ: IN ILLO EGRIS INSERVIENTVM PRIORATUM EVECTUS, ATQIE AD DECENNIUM USQUE CONFIRMATUS IN TANTAE PIETATIS OFFICIO \ PI.URIES CONTRACTO CONTAGIO NON PRETERRITI'S LOETHALIORI DEMUJI FEBRE CORREPTUS VITAM PRIUS, QUAM LABOKEM. VERA CARITATIS VICTIMA OMNIUM jMOERORE DEPOSUIT QUARTO NONAS NOVEMB. MDCCLXVI. AET. XXXIX. DILECTO FILIO PARENTES BENEMERITI PROFUSIS LACRIMIS [MONUMENTUM POSUERE { Caruatii) , ii" orj.H 10.1. Paul de Bertis. FR. PAULLO DE BERTIS PORTUGHES MELITENSI. V. L. I. PRIORATUS. PIS.ARVM COMMENDATARIO QUI. I.MPROBO. LABORE SINGVLA. CENOTAPHIA. AC TOTU.M. PAMMENTVM HVIYS. IMAGNIFICENTISSIMI. TEMPLI GRAPHICE. DESCRIPSIT. TYPISQVE. MANDARI SATEGIT CVIVS. ELOGFVM. MEMIMT VICECOMES. L. F. DE VILLENVEVE. BARGF.MONT FN. OPERE. CVI. TITVLVS MONVMENS, DES. GRANDS MAITRES. PAG. 274. ET. 359. VIXIT. AN. LXXXV. .M. XI. D. X. OBIJT. XrV. KAL. IVN. MDCCCXXW SIT. IN. PACE. LOCVS. EIVS f Caruaria , ii" a i8. — 100 ICi. Alexis de Binet de Montifroy. D. O. M. JACET SUB HOC MARMORE FR. ALEXIUS DE BINET DE MONTIFROY, EQUES VEN'ERANDAE LINGUAE FRANCIAE, ET IN PRIORATU AQUITANIAE COMMENDATAR. QUI NOBILISSIMAE HYEROSOL. RELIGIONI ADSCITUS, SEIIPER SE NOBILITER GESSIT, DUM LEGES SEMPER LAUDABILITER PERSOLVIT. ANNIS PLURIBUS SACRI HOSPITALIS PRAEFECTUS AC TRIREMIUM CONGREGATIONIS COSlISSARIUS, CHARACTERISTICA HAEC ORDINIS OFFICIA ZELO, PRUDENTIA, INTEGRITATE COMPLEVIT. FUIT OMMB. GRATUS, OMNES HONESTATE DEVINXIT. ETSI NIHIL EGIT EX GRATIA, NEC NISI JURA SERVAVIT. SOLI DEO PLACERE STUDUIT, CUI SICUT RELIGIONE VIXIT, AEQUE PIE DECESSIT DIE XXVIII. FEBR. AN D. MDCCLXVII. AET. S. LVI. EQUES JOSEPH LUDOVICUS DE BINET DE JASON NEPOS IN AMORIS TESSERAM HOC APPONI CURAVIT. { Caniana , n" a36. } 105. Emmanuel et Joseph Borg. SANGUINE ET YOTO FRATRES COMMru EMM. ET JOSEPH BORG HIC JACENT MORTUORUM RESURRECTIONEM EXPECTANTES MDCCCXXXI. [Caruona , ii° 3a8. ) IOC. Cajetan Bruno. D. 0. M. IN MEMORIA jETERNA ERIT JUSTUS I. U. D. SACERDOS F. CAJETANUS BRUNO ORDINIS HIEROSOLYMITAM INTER CAPP. CONV : VEN : LINGU* ARVERNIORUM ADSCITUS COMMENDAM SANCTI ROMANI EN GALLES ADEPTUS MUNERE A SECRETIS CANCELLARLE SUI ORDINIS PER ANN. XXXVII PERFUNCTUS A LIBELLIS PRINCIPUM DE ROHAN ET HOMPESC INDEQUE REGII HARU.M INSULARUM COMMISS : USQUE. AD OBITUM SCIENTIA. COMITATE. INGENUITATE. PRUDENTIA. DOCILITATE. DIFFICILLIMIS TEMPORIBUS OMNIBUS ^QUE CARUS ANDTI FORTITUDINEM EXIMIAM OSTENDIT PUBLICS BIBLIOTIIEC* SCUT: DECEM MILLIUM DOTEM C0N5TITUIT ORDINEM SUUM ETIAM PROCUL CONSTANTER AMAVIT. — 101 — PATRIAM DILEXIT. lUSTITIAM PERPETUO COLUIT, RELIGIONIS ZELO FLAGRANTISSIMO ENITUIT ANNO yETATIS SU^E SEXAGESIMO OCTAVO MORTE ABREPTCS HEIC CINERES ANIMIS OMNIUM SUI DESIDERIUM RELIQUIT. OBIIT DIE VII MEN: MAII MDCCCVUI. {Caruana , n'^ 229. J 1 07, Gregoire et Celestin Casha. QUID SI RESTITIT AUSTRO? A. :^ ii. F : GREGORIO. CASHA, MELITENSI S : HIEROSOLYM : MILITIAE SACERDOTI ET. PER. ANNOS. XLVII : IN SUPREMO. GRAMMATOPHYLACIO A. SECRETIS PRINCIPIBUS. OPTIMATIBUS. SOCIIS OB INCORRUPTAM. FIDEM SUMMAM. LINGUARUM SANCTIONUMQUE. ORDINIS PERITIAM ET. EX. TEMPORE. ACUTA. RESPONSA NON PARUM. ACCEPTO PIO. PRUDENTI. PERFRUGI IN, EGENOS. LIBERALI CIVIBUS, FACILI. ET. AMICO QUEM RELIGIOSA. MORSj DIUTINIS. DISTENTUM. CURIS AETERNA. QUIETE, DONANDU, SUSCEPIT XVIII : KAL : MAJ : ANN : CIoIgCCLXXI : AETATIS, SUAE, LXXVI : F. COELESTINUS, J: U: D : ORD: CONCILIO. A, COMMENTARIIS FRATRIS FILIUS, ET, ALUMNUS MOERENS. P : IDEM. F. COELESTINUS CASHA EJUSDEM. ORD. IN. COETU. ARAGONEN PRIOR NAVARRAE. COOPTATUS ET. PROCURATOR. FISCALIS HEIC. CVM. PATRUO. CARISS : REQUIESCIT. OBIIT, XVI, KAL. MAJI, MDCCLXXIX. AETAT. AN, L. M. I. D. XXVIH. (Caiuona , 11" laG.) — 102 108. Ciiiistopho ConstaiLs. D. 0. M. CHRISTOPHORVS. CONSTANS. AQVIS. SEXTIIS. ORTVS S. 0. H. IN. VEN. L. PROVINCIAE ADLECTVS AXniI. CANDORE. MORUMQ. INNOCENTIA PRAECLARUS HIC. OVIESCIT IN PACE QVI PRO ANTISTITI.S. HVJVS. BASIUCAE AD. SACRA. PER.\GE\DA LABORIOSO MVNERE SV.M.MA. RELIGIONE. SVMMAQ. ASSIDVITATE ET VIGILANTIA, SEPTENNIO, FV.NCTVS SACRIQ. ORD. CENSV.M DE VALDROME. CONSEQUTVS AC. ALTERVAI NARBONAE. VIX. NACTVS ANNVM. AGEN'S. LVI. PIE. DECESSIT .SEPTIMO. IDVS. NOVEMBRI.S A. R. S. MDCCLXV. (C.ii'uaiia , u*" 220. ) 109. Scipion de Raymond d'Eaux. GENERIS SPLENDOREM, AC HONORUM GRADUS SE QLVERAS VIATOR : SED QVM POST CI.VERES UNA SUPERSTES, * ADMIRARE VIRTUTEM F. SCIPIONIS DE RAIMOND D'EAUX COMMD: DE MONTSONNES, ET DE MILLAUD HIC POST SOLITOS HIEROS : MILITUE GRADUS AD INCLIJTUM BELLICARUM NAVIUM SS, VINCENTII, ET JOANNIS REGDIEN EVECTUS SUIS AD.MIRATIONI , HOSTIBUS TERRORI FUIT HORUM NAVES SUO ASPECTU FUCAVIT NON SEMEL, MAGNAMO : ALIGERIENSEM GAZELAM DICTAM POST ACREM 22 HORARUM PUGNAM, O.MNIU.M PLAUSU, VICTOR SUBF.GIT. POST TOT PR.t;CLARA GESTA, DIRO MORBO TENTATUS, QUARE INVICTA PATIENTIA LONGE COMMENDABILIS, MORTALES HIC EXUVIAS, IX .^iVUM VICTURUS, TANDEM POSUIT DIE 23. MENS : FEBRUA ANNO 1758 .ETATIS SU.E 78. ( Caruuua , u" 23u. ) 1 10. Baithasar de Raymond d'Eaux. D. 0. M. FR. DALTIIASSARIS DE RAIMOND D'EAUX SAC: ORD: CENSUUM DE COMPS, ET DE LA VERNEDE — loa — COMMENDATARIJ MERITISSIMI HlC CINERES QUIESCUNT, RURSUM VICTURI. ANIMI MAGMTUDINE, MORtJMQUE SUAVITATE PRAESTANTISSIMUS VIR. I'R^STANTIOR , QUOD NAVIUM MINISTERIO ADDICTUS, S. JOANNIS DUClS MLNUS PER PLURES ANNOS EXOSUS NEMINI, OMNIBUS CHARUS , SUMMA CUM LAUDE EGERIT. AT LONGE PR^STANTISSIMUS (JUOD SIBl CONSULENS, ET ^^LTERNITATI PROSPICIENS UELIQUUM TEMPOUIS DEO VIXERIT. DECESSIT DIE XIV, MEN: OCTOBRIS, ANN. MDCCLV. iETATIS SUiE ANN : LXVII. ( Caniyiiii , ii" 'i3 I . ) 111. Charles Farrugia. r. CAROLO FARRUGIA J. C. MELITEX.SI VEND*;. LINGUAE ITALIAE PRESBVTERO COMMENDAT.m MM. MM. FF. EM. PINTO, ET FRANC. XIMENEZ AUDITORIS, ET AB EPISTOLIS MUNERIBUS PER ANNOS XXX EGREGIE FUNCTO IN AGENDIS EQUITUM ORD. SU CAU.SIS JURISPRUDENT! A, ERUDITIONE, ET FACUNDIA PRAESTANTISSIMO, SPIRITUS PRAESENTIA, ALIISQUE ANIMI DUTIB ORNATISSIMO QUI GRAVI, ET PERTINACI MORBO CONFECTUb MAGNU SUI DESIDERlO OMNIBUS RELIQUIT III. NONAS FEBR. A. R. S. MDCCLXXV. F. VINCENTIUS BOSIUS ORD. EJUSD. AC LINGUAE PRESBYTER AVUNCULO PIENTISSIMO ET BENEMERENTI M. P. ( Ciint;tii;i , »" -j.'!*!. ) 1 12. Gabriel de Freslou. GABRIELI. DE FRESLON. RHEDONICO EQUITI. HIEROSOLVMARIO MAGNA. CRUCE. EXORNATO PROBO. PRUDENTI. DOCTO. LIBERALI NON. SINE. BENIGNITATE. lUSTISSIMO LEGATIONE. FUNCTO. PRO. PROVINCIA. SUA. AD. EMMANVELEM DE ROHAN. MAGISTRUM. ORDINIS RENUNCIATUM GRATULATIONIS. CAUSSA PRAEFECTO. EQVITATVS. MELITAE TRIBUNO. MILITUM. APUD. GALLOS. ET. MELITENSES QUEM. PARENTEM. PAVPERVM ET. DISCIPLINA. MILITARI. CONSTITVTA CVSTODEM. TIUNQUILLITATIS. PUBLICAK. — 104 — OMMS. rOI'LLLS. CUM LLCTU. PROSEQLLTl S EbT, IN. FUNERF. ALEXANDER. DE. FRESLON. EQUES. HIEROS. I'ATRUO. CARISSIMO ANTONIUS. DE. LIGONDEZ. ITEM. EQUES AMICO. OPTIMO AMBO. MOERENTISSIMI POSVERUNT. AN'NO. MDCCLXXXVI. VIXIT. AXNOS. LIV. (Caruiina , ii*^ 33l . } 113. Ange Grognet. FR. ANGELO GROGNET SACERDOTI CONVENTUALI SACRI OUDINIS lEROSOLYM COMMENDATARIO DE PESCAROLA NEC NON EX COJOIEND.E SANCT.^L ELISABETH OUAM IN RUSSIJ: PRIORATU ex gratia MAGISTR/ai OBTINUIT EJUSDEM ORDINIS SUI, IN HAC INSULA PROCURATOR QUI OBIIT DIE X. APRILIS MDCCCXIV .ETATIS SViE ANNO L.XXIV. CAMILLA GROGNET EJVS SOROR LACRVMANS HOC MONVMENTVM INCIDl CVR.WIT CHRIST! FIDELES PRO EO PRECES FVNDITE. [Caruuua , n° 319] 114. Charles du Guast. D. 0. M. CARLO. DE. GVAST. EQVITI HIEROSOLYMITANO EMENSIS. AB. AETATE. PRIMA. SACRAE MILITIAE MVNERVM. CVRRICVLIS MOX. PRVDENTER. AC. PROSPERE. PER ANNOS. XVIII GAVDOS. GVBERNANTI SVPREMIS. DEIN. TVM. FABRVM. TVM. EQVITVM PRAEFECTVRIS N.WITER FVNCTO POSTREMO. INTER. PRIMARIOS. JIAGNAE. CRVCIS PROCERES ADLECTO PRO CAPTIVIS. E. TVRCIS. REDIMENDIS. I'RAEFECTVRA DONATO QVI INTEGER. RELIGIOSVS. AC. COMES FACILITATE. SVA. SE. SEMPER. CV.M. INFERIORIBVS EXAEQVAVIT AMICI CVM. LACRIMIS. POSVERVNT. MONUMENTVM HOC. EIV5. PIENTISSIMAE. ANIMAE, PACEM. ET. REQVIETEM ADPRECATOR. AETERNAM QVI. LEGIS. OBIIT. DIE. XV. AVGVSTI 1781. AETATIS SVAE LXXV MEN. SEX. DIES. XXVII. (Caruaiia , n" 3q5. ) — 105 1 15. Louis-Georges Jumeau de Perriers. P. P. CINERIBVS. ET. MEMORIAE ALOISI. GEORGI. lUMEAV. DE PERRIERS DOMO. SALMVRIO PRAEF. TRIREMIS MIN. PRAEF. VALETVDINARIO IV. VIRI. REI. NAVALIS. PRAEPOSITI DVVMVIRI. IVVENTVTIS. ITERVAI ORD. HIEROSOL. EQVITIS. COMMENDAT. VIRI. ANTIQVAE. VIRTVTIS ET. MANSVETISSIMI. INGENJ QVEM SEREN. EMMAKVEL. DE. ROHAN. M. MAG. ALUS MVNERIBVS. INTEGRE. FV^'CT^'M. PRAEFECTVRA. EOVORVM. SVOR. DONAVIT. IN. QUA. DECESSIT. XVIII. K. MAI. ANNO. M. DCC. LXXX, VIXIT. ANNOS. LXV. M. XI. D. VI RELIGIOSVS. COMIS. BENEFICVS PETRVS. MAVLEON. DE. SAVAILLAN. EQVES. EMERITV.S AMICO. ET SODALI. OPTIMO FAC. CVRAVIT. PIETATIS CAVSSA. (Caruaiia , ii° aaS. ; 1 1 G. Alexandre-EI^onore Le Metayer de la Haye-le-Comte. D. 0. M. MARMOREO SUB HOC LAPIDE CINERES ET OSSA RECUMBUNT FRATRIS ALEXANDKI ELEONORI LE METAYER DE LA HAVE LE COMTE EX ANTIQUA ET EGREGIA GENTE NORMANNA ORIUNDI : VEN : PRIOR : FRANC : EQUITIS : DE VILLE DIEU LES POELES ET LE BAILLEUL COMMENDATARII : IN SUI ORDINIS TAM RELIGIOSIS QUAM MILITARIBUS OFFICIIS VITAM CONSUMPSIT : SACRUM HOSPITALE PER ANNOS VI. RELIGIOSISSIME GESSIT : S. R. H. NAVEM PLURIBUS ANNIS HONORIFICE DUXIT. OB ANIMI DOTES ET LIBERALITATEM DE MULTIS BENE MERITUS FUIT : CUNCTIS AMATUS.*; STIMATUS DESIDERATUS CITIUS OBIIT, DIE V. JULII ANNO DNI 1772: iETATIS AUTEM SU:E. 65. FRANCISCUS CONSTANTIUS CAMPION DE MONT POIGNANT VEN : LING : FRAN : EQUES PATERNA MATERNAQUE STIRPE CONSANGUINEUS EIUS IN ^TERNAM SUI AMORIS ET BENEFACTORUM MEMORIAM HOC MONUMENTUM FIERI CURAVIT. ( Carnana , n^ ao'i. ) — 106 — 1 1 7. Joachim Navarre D. O. M. FR. JOACHIM NAVARRO jMELITENSI SACERDOTI CONVEN. ORDINIS HIER. QUI PUBLICAE BIBLIOTHECAE ANXOS XL. EXJMIA LAUDE DILIGE^TI^ AC SCIENTIAE PR/EFUIT CONSOBRINO CLARISSIMO HOC AMORIS MONUMENTUM VINCENTIA VICTORIA DEPOXO AERE PROPRIO P. C. ANNO MDCCCXVIII. ObllT NAIENDIS' JANUARII MDCCCXIH AETATIS ANNUM AGENS LXV. {Caruuiia , n" 'Jt'So. ] 118. Pierre-Henri Petit. D. 0. M. HIC lACET FRATER PETRUS HENRICUS PETIT iMELITENSIS MATERNO CAXARO SANGUINE CLARUS ORDINIS HIEROS. CAPELLAXUS CONVENTUALIS LINGU/E ET PRIORATUS. FRANCI/E QUI COMMENDAM DE BOURGOULT SUXCUPATAM PROPRIO lURE ADEPTUS COMITATE ET MORUM CANDORE OMNIUM A-\10REM SIBI PROMERUIT OBIIT KALKNDIS JANUARII MDCCCXVII /ETATIS ANNUM AGENS LXXVI lOANXES ANDREAS : PETIT FRATRIS FILIUS LAPIDEM HUNC IN GRATI AMMI MONUMEXTUM MOERENS P. C. ( Ciu'uuiia , u" v>u(j. J 1 19. Mathias Preti, dit le Calabrese'. D. 0. M. HlC lACET MAGNUM PICTURAE DECUS, COMMEND. FR : MATHIAS PRETI , QUI POST SUMMOS HONORES, PENICILLO COMPAHATOS, ROMAE, VENETIJS, NEAPOLI, ' Sic. Kalendis. - Voyez I'insrriptioii n" 12 5. — 107 — SUB AUSPICUS EM : MM. DE REDIN MELITAM VENll , UBI AB ORDINE HIEROS : ENCOMIJS ELATUS, AC INTER EQUITES V. L. ITALIAE EX GRATIA ADELECTUS HANG ECCLESIAM SINGULAR: PICTURA EXORNAVIT SEVERIORIS MOX PIETATIS STUDIO INCENSUS INGENTEM PECUNIAM, TABULIS QUAESITAM EROGAVIT IN PAUPERES, RELICTO PICTORIBUS EXEMPLO , QUO DISCERENT PINGERE AETERMTATI. AD QUAM EVOLAVIT NONAGENARIO MINOR QUATUOR ANNIS TERTIO NON : lANUARIJ 1699. FRATER CAMILLUS ALBERTIM, PRIOR BARULI, AMICO DESIDERATISSIWO HOC MONUMENT: POSUIT. (Caruaua , u* i 44- ] 120. Joseph Provana. D. Q. M. ERA. JOSEPHO. PROVANA EX. COMITIBUS. COLENI. IN PEDEMONTIO. EQ: HIER: PROPRIIS. NON. MINUS. QUAM. AVITIS LAUDIBUS ILLU.STRI INDOLIS. PRAESTANTIA. OMNIBUS. GRATO SUPRE.MIS. ORDINIS. SUA. AETATE. MODERATORIBUS MAXIME. ACCEPTO EX MAG : MAG : MANOEL. MUNIFICENTIA PONTADERAE. CENSU. LARGITO VARUS. SUAE. RELIG : MUNERIB : SEDULE FUNCTO AC. AB. EMO. M : MAG: PINTO. PALATII, PRAEFECTURA DECORATO OBIIT. V. IDUS. NOVEMB. MDCCLXVII. AETAT : AN : LXIV. I\I : II. MONUMENTUM. POSUIT QUI. IN. CINERIBUS. AMICI. AMICITIAM. COLIT FR : PAULUS. ANTONIUS DE VIGUIER COJIMENDAE. DE MAUSONNES. COMMENDATARbs : 121. Joseph Reitano. FR. JOSEPHUS REJTANO VEN. LINGUAE ITALIAE S. R. H. PRESBYTER CONVENTUALIS PER TRESDECIM ANNOS DICTAE VEN. LINGUAE A SECRETIS; COM. SS. EGIDII , CYPRIANI, ET GENENSII IN MAGNO PRIORATU URBIS, NEC NON S. JOSEPHI PLATIAE, MEZZARENI , ET BUTERAE IN MESSANEN,SI; HUJUS POSTREMI M. PRIORATUS VICARIUS GENERALIS IN SPIRITUALIBUS, ET TEMPORALIBUS; ET EMIN M. M. XIMENEZ DE TEXADA , ET DE ROHAN AUDITOR, IN HAG LACRIMARUM VALLE NATUS — 108 — DIE 8 JUNII 1097 ET 9 XBRIS 1770. DISCESSIT AB EA. ORENT PRO EO. ( Caruaiia , n** aa4. ) 122. Jacques Ruli. D. O. M. r. JACOBO RVLL EX INSCLIS BALEARIBUS QUI M, ET GENLIS HUJUS S. R. H. BASILICii PHIORIS AB ANNO 1747. IN ECCLESIASis. FUNCTIONIB'. VICES GERENS. PRUDENTIA, PIETATE, SOLLICITCDe. VIGILANTIA , ZELO ADIMPLERE MIXISTERIUM SATAGEBAT, MAJORES CONSECUTLRUS HONORES, NISI MORS INVIDA ERIPERET OB IJT AN. JERE VOLG. 1700. 6. IDUS JANUARIJ JET. 42. FR. D. BARTHOLOM^US BULL EX MAGo. ET GEN LI PRIORE EPUS MELITENS. NEPOTi alu:mno, .CMULO moerens p. (Caruaua , n" aaa. ) 123. Silvio Viccnlini. HIC. SITUS. EST SILYIVS. VINCENTINI EQVES. HIEROSOLYMARIVS CRUCE. MAI. DONATVS ORDiNi. sva SEMPER. VTILISSIMVS. ET. OBSEQVENTISS. VIXIT. AXN'OS. LXX. M. I, D. XVII. DECESSIT. DIE. XXIX. IAN. AN. MDCC. LXXXVII QVI. ADES. PRO. EO. FVNDITO. PRECES ( Caruanu ,11" 101.) 124. Ferdinand Zurita Haro. D. 0. M. FRis D. FERDINANDI ZURITA HARO, ET AUGNON MARCHIONE DE CAMPO REAL PROGNATI. IN URBE XEREZ DE LA FRONTERA IN LUCEM EDITl , QUI HIEROSOLYMITANIS EQUITIBUS ADSCITUS, VIT/E INTEGRITATE SPECTABILIS, INGENII SUAVITATE OMNIBUS ACCEPTUS : POST VARIA SUI ORDINIS MUNIA CUM LAUDE OBITA ANNO yETATIS SUiE XLIV SALUTIS MDCCLII — 109 — KAL : AUGUSTI TERRAM COELO COMMUTAVIT HIC JACENT EXm'I*. GERMANO FRATRI F. D. FRANCISCUS ZURITA EJUSDEM ORDINIS EQUES. ;ERE SUO HOC, MOERENS, MONUMENTUM POSUIT. (Caruuna , n° a^i . ) IX. SACRISTIE. 125. Au-dessous du portrait du Calabrese '. MATHIAS . PRETI . CALABER . ARTIS . APELL^ . DECUS . INTER . EQUITES . HIEROSOL . EX . GRATIA . ADLECTUS . HAC . SUI . ORDINIS . ECCLESIA . PENICILLO . EXORNATA MONUMENTUM . SIBI . CONDIDIT . .«RE . PERENNIUS . 126. Au-dessous du portrait du grand maitre de La Cassiere. E. M. M. F. JOANNI LEVESQUE DE LA CASSIERE. QUEM PLURIMA PRO FIDE RELIGIONE GESTA, COMMENDANT, ^TERNANT; VLlS ASSEMBLEA EX QUO TEMPLUM HOC AUGUSTUM PROPRIJS SUMPTIBUS AB ANNO 1573. INCHOATUM, ET PER QUINQUENNIUM ABSOLUTUM, ANNO 1577, 28 9BRIS DOTAVERIT UT DIVIN/E LAUDES EX ANIMO ASSIDUE PERSOLVANTUR; GRATI ANIMI SIGNUM POSUIT. 127. Au bas du portrait de Benoit XIV. BENEDICTO XIV P. 0. M. QUOD PRESBYTERIS COW. MAGNU PALLIU PURPUkedm EORUMQUE ECCLESIARCH/E EPISCOPio : INDUMETA ALIAQUE JURA SPECIALI PRIVILEGIO TRIBUERIT. AN. R. S. MDCCXLVII. 128. Au bas du portrait de Clement XI. CLEMENTI XI p. 0. M. ET BENEFICIENTISS». QUI AD PRECES ET SUMPTUS E. D. M. M. F. D. RAIMUNDI. DE. PERELLOS ET ROCAFULL. INDULSIT USUM ROCCHETTI, ET MOZETT^. VIOLAcn* AD DIVINI CULTUS INCREMENTUM ANNO SALUTIS MDCCIV. * Son ^pitaplie au n° 119. 110 X. CIIMTII.E DE I.A SA'NTK VIERGE OU DELI.A VENEUAIUr.E. 129. Sur la frise interieure. t FRATER FLAMMINIUS BALBIANUS • MAGNUS ■ MESSANfi ■ PRIOR ■ IMMACULAT.*: • VIRGIXI • SUI • ORDIMS • RODI • MELITEQUE • TUTELARIS ■ SACCLI.UM • ORATO • CL'LTU • SCULPTISQUE • ICONIBUS • AC ■ INSIGNIBUS • DECORANS • ILLAM ■ SIBI ■ PATRONAM • ELEGISSE ■ PERPETUO TESTATUR DNI 1660. 130. Flaminio Balbiani. NESCIA METUS. D. 0. M. VIXI DIV. NON MIHI, SED ALUS QVIBVS NE VITA^I INGLORIVS EXIGEREM, NVLLVM VIT£ MILITARIS PERICVLV.'\I OMISl , SED OMXES EIVSDE GRADVS APRo : VSQ : ADVLTm : EXPERTV NEC SINE \TLNERE. IN. BELGIO, IN INSVBRIA, IN SABAVDIA ARCIY.M NICIENSIS; ASTENSIS IMPERIA MODERATVM AD SACROS ORDINIS MEULARES REVERTI DIDICIT INVIDIA HIC TRIREMIV PR.EFvs : LABORAMI CRETENSI REGNO ADFVI HAVD TEMPORE INOPPORTVNO CONSo : N. ACOPERA EXTERIVS PROPVGNACvm : OBSESSiE METROPis : OPPVGNATES THRACES, AC POSSIDENTES DETVRBAVI. ET LANGVETEM in PR^So : VIRTeu : EXCITAVI , Q\JE IN VN'A CIVITATE SPEM TOTIVS REGNI DEFICIENTEM SVSTENTABAT GRATlSSo: DEIN REIP : VENt*: S. Cto : TORQVE AVREA DOATVS. JAM DECBIV SEXTV LVSTRV INGRESSVS. POST ADMIRATVS DIGNITem. M. PRIORtv : MESSAN.^i DECORATVS. AC SEDE VACANTE MAGISTERII LOCVTENES COMCLAMATVS ECCLESIARVM CVLTVI INDVLGENS. VT RECTE VIVEREM. SEPVLCHRV VIVENS PARAVI. FR. FLAMINIVS BALBIANVS. M. PRIOR MESSAN/E. OBIIT ANNO DNI MDCLXIX. jETATIS XCV RELIGIONIS. LXXVl ( Cariian.f ^ ii** 86. \ 131. Claude de Blot du Vivier. HIC REQVIESCIT FR. CLAVDP DE BLOT DV VIYIER CO.MDvs D'AVLOIS, QVI VIVIDAE PIETATIS VIVISRADIX VIXIT, IN — Ill — OCEANO REGIAE NAVIS EVIT LOCVM TENENS, DEINDE CAPITn. IN RELIGne OIA SIBI COMMISSA PRVDTR ADIMPLEVIT IN EXPED GIGERIENSI IN AFFR. DVX GENERlis IN TERRA ELECT. FORT. SE GESSIT ANNVM TANDEIM AETAT SVAE 73 AGENS E VIVIS EXCESSIT. 4. 8BR. 1672. ( Caruana , ii" 'j3. ) 1 32. Georges de Castellane Dalvis. D. 0. M. F. GIORGIVS DE CASTELLANA DALVYS CARAVAMS DECEM ET OCTO, ET BIENNIA PREFECTVRA VNIVS TRIREMIVM RELIGms HYERNE in PRIORATbts S EGIDII ET TOLOSAE AERARIl PVBLICI PIlOCVRATiiis ET RECEPTOnis MINERIB. STRENVE FIDELITERQ. PERFVCTO DEBITVM SEPIYS re. TERRA MARIQVE SEXA GINTA QVINQ ANNIS OBSEQVII PROSPERI.S TRIVNPHV TEXTAMQ. OLIVA LAVRV ORUO HYERsvs DIGNITATIBVS M. COMMbi MAGNIQVE PRIORIS THOLOSE PP. CC. SVFFRAGIIS COMPENSAVIT V. ANIBAL DALVIS PRONEPOS COMMENDATARIVS LVGANI SVO MECENATI PRIAMOVE , AD ARAS BEATAE VIRGINIS lACERE VOLENTI MONVMENTVM DONAT OBIT ANN. DONI. MDCXXXSV. XI SOVEMBRE. ( Caruan.T , n" ao. ) 133. Nicolas Cavaretta. F. NICOLAVS CAVARRETTA, E DRE PANO EX VETVSTISSa. MILITIS GVAL TERY CAVARRETTA FAMa. QVI SVB COMITE ROGERIO DVCE SICILIAM IN LIBERTATEM ASSERVIT ET AB EC baroniam sicamini benemervit, habitvs hierosolymitanie militiye an. 1570. indvtvs ma re non parva navigatione perpen sit, itemq. varus ipsiq. sicili^e locis receptoris mvnere fvn gitvr, comendatarivs primvm tvm titvlaris capv* prior, demvm post admirati mvnvs venetiarvm prior electvs: priorale palativm redemit, triremem s. nicolai an. 1034. religioni dedit aliasq. perpe — 112 — TV,E AN. lC3i3. COXSTRVENDAS FVN DAVIT AC VLTRA FACTVRVS SI MOBS NON PERVENIT : QVARE HCNC SIBl PARAVIT OBYT AN 1038. (Curuana , ii"* 17. ) 134. Jean Deodati. FRATER JOANNES DEODATVS LVCENSIS POSTQUAM PR.ECEPTORIAS S. MARIiE MAGDALEN'.E PARMEN. S. MARCI DE ORVIETO, ET S. LVC.E PERVSII LA\T)ABILITER ADMIMSTRAVERIT, SEMPERQ. STVDVERIT EQVESTREM VITAM CVM iEQVlTATlS LIMITIBUS DEFINIRE PRIORATV VENETIARV POST MVLTA OBSEQVIA SV.E RELIGION! PR/ESTITA, FVIT DECORATUS TANDEM HAVD IMMEMOR IIMMORTALTATIS HOC VIVENS SIBI SEPVLCHRVM PARAVIT ANNO MDCLXIV. AGENS ETATIS SVE LXXXI. OBIIT DIE YIII MENS. APRILIS MDCLXXVI. ( Caruana , u" 172. ) 135. Charles de Fay Gerlande. FERAX HAEROVM AETAS HVNC QVOQ. PRODVXIT FREM CAROLVM DE FAY GERLANDE, LVGDVNI BAIVLIVVM. QVEM, VEL EX, RVGIENTIS STEMMATIS ICONE, GENEROSV, AGNOSCES IS OCTO PERACTIS IN HOSTES ITINERIBVS, ARDVAS INTER EXPEDITIONES ORDIMS VEXILLVM PLVRIES DEFERRE COOPTATVS, NON IMPARI EXPECTATIONE, PROVINCIAM EST AGGRESSVS POSTREMO AERARY PRAEPOSITVRAM ALIAQ PRIMARIA EXERCIT,\MVNIA MAGISTERY ITEM VICARIAM ( ETIA M. M. ABSETE) EGREGIE FVNCTYS, SVPREMVM ORDINIS APICEM PROXIME, NEC SEMEL, ATINGENTEM, MORS INVIDA HOC CONDIDIT TVMVLO : XXIII XBRIS 1006 AETATIS SVE 72 TANTO, ET APRIME BENEFICO AVVNCVLO, FR. LVUOVICVS NEPOS CELLES, ET VILLE FRANCIE PRAECEPTOR VT FILIYS LVGENS POSVIT. fCnruana , n'' a4. } 136. hvA de Fay Gerlande. EMIN"" : ET R»» D. M. MAG'°. DE LASCARIS CASTELLAR ANNUENTE. FRATER JUSTUS DE FAII GERLiDE BAIULIVUS LUGDUNESIS, CADAVERI PROINDE LOCUM QUIETIS ELEGIT. QUEM FRATER CAROLUS DE GERLADE COM.': DE CHARERE NEPOS, TUMULO DEGENERI VENERANDUM BREVI LAPIDE SIGNAT, ET OCCUPAT DIE XVI MAIl MDCXLIU — 113 137. Le mcuie Just de Fay Gcrlondc. DEO Cr.EATORI ET REDEMPTOm r. IVSTVS, E PEUANTIQVA, ET NOBILm/i DE FAY GEREANDE EAMILIA AB ANNO MDXXIIC. ' MILES IIVEROSOLni's CARAVms PLVRIBVSQ. NAVIGATIONIB' VlCEPRAEl'ECTVRA DO MVS Ehi D. M. MAGR LA CASSIERA, LEGATIONE AD HENRICV lU. GALLORVM REGEM PRO VINDICANDIS RELIGIONIS TRIREMIBVS CRETAE APUD VENETOS DETENTIS, LVGDV PROCVRATORIS, TVM RECEPTORIS SVl ORDINS JIVNE RIBVS FVNTVS, MELITAE AB Eo D. M. JIAGRO DE VVIGNA COVRT PRAEFECTVS EXERCITVS EQVESTRIS, PRAETOR TERRESTRIS, HINC MARESCIALLVS, M. PRIOR ALVERIE HONORARIUS, PATRON VS AERARII PVBLICI , TAXDEMQ. BAIVLIVVS LVGDVNEN-BIS IN CAPITVLIS GENERALIB'. PATRVM CONSCRIPTORVM ORDINIS VOTIS SVFFRAGlSO. OPTATVS. REMPVBLICA SACRAM OPERA, CONCILIOQVE TOT ANNIS COLVIT, AVXIT, ET ORXAVIT; NEC QVIDQVA SIBI, E SOLO IN COELVM ASPORTANDV; PRAETER SACRA QVO TIDIE PRO ANIMA SVA MVLTOTIES , TVM IN HOC Bjiae Vnis SACRA RIO, LITANDA CVRAVIT F. CAROLVS EIVSDE.M COGNOMINIS COMMENDATARIVS DE CHAMBEREAV : NAT VRA NEPOS, BENEFICIIS, GRATIISQ. PLVSQVAM FILIVS DITATVS, SENE CTUTIS ACHATES IVSTA DEBITAQ ILLso HEROI PERSOLVENS EX PARTE. SYNOPSI VITAE PIE LECTOR I.MITANDVJI TVISQ, PRAECBVS CO- LENDVM MONET, ET HORTATVR. OBHT XXXa MART. ANNI. MDCXL IV AETATIS SVAE XC". f Cnninnn , n** 9. i .) 138. Jean de Gonzague. D. 0. M. F. D. lOANNI GONZAG.T. VINCENTII II MANTVVE, ET MONTISFERti. DVCIS FILIO AVGVSTISS. ELEONORE IMPERATk. NEPOTI LUCEDIE, FELONICI^, ET GERONDE , ABATI COMENDbio. Sti. BENEDICTI MANTU,« PREPe. ADOLESCENTI INDOLE SVPRA ^TATEM ERECTA EGREGYS ANIMI DOTIBVS CONSPICVO. QVI VIX PVBERTATEM EGRESSVS 1IIER0S0L MILITI* MANTV^ NOME DEDIT DEIN. MELITAM ADVENIENS IN CRETICA EXPEDITIONE ADVERSVS TVRCAS MAIORA IN ANIMO VERSANS MILITLE TYROCINIV INYT. SED MOX POST REDITV LENTA LABE COJfSVPTVS TAM GENEROSE STIRPIS PRECLARA SPEM INVIDA LIBiTlNA, PR*:COCI ABSTVLIT FATO OBYT PRID NON. DECEMBR. A. M.DCXLV. /ETAT. XIX Lit. Sans doute pour MDCXXIf. .MISS. ."iCIKXT. VI. — ii/l — I'. lOAN". IHAN. RAMESINVS DF, LVZ/.Ar,\ FlVSDliM ORDINIS EQVES ET CONTVBEKNALIS SKlir.NISS. CAROLI. ET MARI/E MANT. 1)V(.\\1 IVS.SV P. C. (Canuinn , u' i8, ) 139. Jean-Francois Habcla, ou d'Ahel. D. O. M. rORTVN'ATAM , VIATOR, MELITAM CREDAS QUAE 1'. lO. FRAXCISCUM HABELAM, VlRl M PROTULIT SINGVLAREM. HIC LINGVA , STVDIO, INGENIO. NEMINI SECVNDVS LINGVA CVM A SECRETIS IN LEGATIOXIBVS AD CLEMENTEM VIII. AD niSPANVM GALLVM(^ REGES, OVALIS ESSET PVBLICE OSTENDIT. STVDIO SCRIBEXS PRIMVS , OVAE AD MELITAM ILLVSTRANDAM SPECTANT, IN'GENIO AD OMNIA SAGRAE RELIGIONIS OEFICIA IPSE LOCVM TENENS PRIORIS ECCLESIAE VICE CANCELLARIVS AD TRIGINTA QVIN'QVE ANNOS. EX TRIVMVmiS VNVS IN M. MAG. LASCARIS ELECTIONE. CETERA N0\ SVSTINET MARMOR QVOD AMANTISSIMVS NEPOS lACOBVS TE.STAFERRATA DE ROBERTIS IN ANATHEMA OBLIVIONIS EXPOSVIT. OBHT DiE UII MAII A. D. MDCLV. AETATIS VERO LXXIII. (Caniam , n° 19. ) 140. Vincent MartcUi. VINCENTIVS MARTELLIVS FRANCISCI F. PATRITIVS FLORENTINVS EQVES IIIEROSOLVMITANVS HIC QVIESCIT, FORTITVDINEM PIETATE PIETATEM FORTITVDINE ROBORAVIT, CVIVS DEXTERA IVSTITI/E PLENA NON NISI IN FIDEI HOSTES, ET PERDVELLES GLADIViS TRINXIT VIGINTI MARITIMA STIPENDIA ADVERSVS TVRCAS ET IN GERMANIA AL^ EqViTVM DVCTOR, PR^TiCLARVS TOTIDEM MERITVS ROSTRATA corona, et lavrea donandvs prvtanei vbi eqvites adven/f. alvntvr ex pvblico, et classis pr/efectvra inclytvs, prior barlettjl tres alios sv;e gentis eadem dignitate pares. pisarvm dvos i\!artellvm ann : mcccclvi : 10 : baptista;\i A\N : mccccxcvi. messan* vxv.m antonivm ann: mdcvi: censvit. obit iv. nonas novembris ann: s. mdclyhi mtat: lxvh : eqvites: VD REGIA CONSILIA INDEFESSVS, ACERRIMVSQ PROPVGNATOR EXTITERIT. MARESCALLVS TANDEM EFFECTVS, ET DIGNVS QVI MAGNI MAGISTRI VICES ALIQVANDIV GESSERIT, POST NON MEDIOCRE PER LONGAM AEGRITVDINE PIETATIS AC PATIENTIAE DATVM specimen, 73: ANNOS NATVS E' VITA MIGRAVIT KALENDIS SEPTEMBRIS ANNO DOMINI M. D. C. LXI. HOC BENEVOLENTIAE MONIMENTVM POSVIT GRATA MENS NEPOTV f C.iru, n" Si . ) 1 60. Aniahlp tie Thianges. A. ^ a. F. AMABILI. DE TIllANGE. QUI. SAC. ORDINIS. CENSUS DE. VIELEFRANCHE. GRATUITA. JI. MAGISTRI. LARGITIONE ET DE. SALLES-MONCENIE. JURE. SUO. CONSEQUUTUS ROM. rONTUaCIS. PRIVILEGIO. BAJULIVl. GRADVM OBTINUIT. VI. ID. SEPT. A MDCCXXXVII. SUPREMUM ORDINIS. SUI. MARESCALLI. IIONOREM. ATTIGIT IV ID. MAJAS. AN MDCCXLVIII. M. PRIORIS, ARVERNORUM DIGNITATEM. OCCUPAVIT. VH. ID. SEPT. EJUSD. ANNI A. STANISLAO. LOTHARINGIAE. DUCE. MAGNI. VENERATORIt. MUNERE. INSIGNITUS. EJUS. PERSONAM. SUSTINUIT IN NOVISSIMA. ILLIUS. IN. POLON. REGEM. ELECTIONE REGIISQUE. IIONORIBUS. A. CLASSE. GALLICA. SIBI DELATIS. GEDANUM. RECTUS. EST. CONFIDENTIAM ILLIUS. ET. CHRISTIANISSIMI. REGIS. PROMERITUS EXACTO. CUM. LAUDE. VITAE. CURRICULO. DECESSIT IN. CASTELLO. DE LUSAC. IN AGRO. BORBONIENSI. IDIBUS iMARTII. A. R. S. MDCCLVil. AETAT. A. LXXX. M. XI. D. IV. GEMINI. FRATRES. EJUS. PROPINQUI. QUORUM. UTlilQUE i'RlORATUS SUI. CENSUM. CONTULIT. GRATI. A.MMI. CAU.SSA PP (Caruana , ri" io. ) — 12/1 — XII. CHAPELLE SAINT-GEORGES. (Lnngue d'Aragon.) 161. 5ur la frise intericure des murs dc la chapelio. SACELLUM HOC QUOD EMINEXTISSIMUS AC REVERENDISSIMUS D. F. D. [MCOLAUS COTONER] OUM PRIOR IN HONOREM D. GEOKGII M. EXORNANDUM SUSCEPERAT IDEM XUXC M. M. SUMPTUOSIUS ANNO ERY SLI SECUNDO I'ERnCIENDUM CCRAVIT AD MAJOUEJI DEI GLORIAM. 162. Tombeau du grand niaitre INicolas Cotoner, niorL en i68o. F, D. NICOLAO. COTTONER MAGNO HIEROSOLVMITANI ORDIMS MAGISTRO AMMI MAGNITVDINE CONSILIO MVNIFICENTIA MAIESTATE PRINCIPI ERECTO AD MAHOMETIS DEDECVS E NAVIGII ROSTRIS AC SVLTAN.E PR/EDA TROPH.EO MELITA MAGNIFICIS EXTRVCTIONIBVS TEMPLORUM MTOUE EXPLICATO MVNITOQVE VRBIS POMOERIO SPLENDIDE AVCTA GIVE E PESTILENTI.E FAVCIBVS P,ENE RAPTO HIEROSOLVMITANO ORDINE CVl PRIMVS POST FRATREM PR^FVIT LEGIBVS AVCTORITATE SPOLIIS AMPLIFICATO REPVB. DIFFICILLIMIS S^CVLI BELLI TEMPORIBVS SERVATA VERE MAGNO QVOD TANTI NOMINIS MENSVRAM GESTIS IMPLEVERIT PYRAMIDEM HANC EXCELSI TESTEM ANIMI DAT DICAT DEDICAT FAMA SVPERSTES VIXIT I\ MAGISTERIO ANNOS XVI MENSES VI OBYT 20 APRILIS 1080 ^ETATIS S\M 73 POST CVIVS OBITVM EXECVTORES TESTAMENTARY TVMVLVM HVNC FIERI MANDAVE. fCaru.lnn. n'' i /i tics Grnnds Mji(r03.) 1()3. Toniboaii clu grand maitre Raphael Cotoner, morl en i663. D. O. M. MTnx. MEMrie. F. D. RAPHAELIS COTONER RELIGIONIS HIER. M. MAGISTRI MAlORICj^i PATRICII, AC PRIMVM BAIVLIVI. El'llAPlllVM. ARROGONVM nVlCVMnVK TEIIIS MELITENSE SACF.LLVM — 1:>5 — SACRAQVE SIGNA VIDES SISTE VIATOR ITER. HIG ILLE EST PRIMVS COTONERA E STIRPE MAGISTEIl. IIIC ILLE EST RAPHAEL CONDITVS ANTE DIEJl. TALIS ERAT CERVIX MELITENSI DICSA CORONA : TALE rVlT BELLO CONSILIISOVE CAPVT CURA, FIDES, PIETAS, GENIVM, PRtJDENTIA ROCVR TOT DEDERANT VIT/E PIGNORA CARA SViE VT DVM COELESTES CITIVS RAPERETVR AD ARCES, ORDINIS H/EG FVERIT MORS PROPERATA DOLOR QVI NE MUTATAS REGNI SENTIRET HABENAS GERMANO RERVM FROENA REGENDA DEDIT COETERANE QV/ERAS PRIMVS DE STIRPE SECVNDVM PROMERVIT, SATIS HOC PERGE VIATOR ITER. OBIIT ANNO MDCLXIII. DIE. XX. OCT. /ETAT. SV.E LXHI MAGISTERII. Ill, ET VII. MENS. (Caruaua, n** i3 cics Graiuls Mailrcs. ) 164. Tombeau du grand maitre Raymond de Perellos-Rocafull , mort en 1720. EMO : PRINCIPI FRI. D. RAIJMUNDO DE PERELLOS. ET ROCCAFULL CLARISSIMO GENERE NATO ET VIRTUTUM SUFFRAGIO AD M. MAGRUM. EVECTO OUI OMNIBUS AEQUE CHARUS, MAGNORUM ETIAM PRIPUM PRAECONIIS COMMENDATUS ET PRAETER CETERAS ANIMI EGREGIAS DOTES, JUSTITIA PRAECIPUE, ET CHARITATE CONSPICUUS, METUI AB OMNIBUS POTUIT PARITER ET AMARI APPRIME MUNIFICUS NULLIUS MERITA SINE PRAEMIO DIMISIT; ERGA CHRLSTI PAUPERES SUMME MISERICORS, EORUM CUSTOS VERIUS VOLUIT ESSE QUAM DICI : ERGA DEUM ET SUPEROS VERE RELIGIOSUS ASSIDUIS FUNDENDIS PRECIBUS TEMPLIS PRETIOSA SUPELLECTILI , MINISTRIS INSIGNI HABITU DECORANDIS MAGNOPERE INTENTUS, SUI PENE VISES EST OBLIVISCI, QUI DEMUM PORTU AEDIFICIIS ORNATO, ADDITIS PROPUGNACULIS; QUATUOR BELLICIS NAVIBUS AUCTA CLASSE , MAGNA NOM SEMEL PECUNIAE VI IN COMMUNE BONUM ELARGITA CUM SUUM. EXHAUSISSE AERARIUM CREDI POTUISSET, TERCENTENA AUREORUM MILLIA PUBLIC! AERARII RATIOSIBUS INFERENDA , POST. 23. ANNOS OPTIMI PRINCIPATUS PIE MORIENS RELIQUIT OBIIT DIE 10. JANUARII 1720. AETATIS SUAE 84. (Caruana, n" ly des Grands Maitrcs. ) — riG « *> 're o to O Cl. > H -< td s > ca < ^ > ? cq O =: > P5^ > c en O OS w ^! u I tn ' O I u H -J iJ ■< O Id a o cs ■a: H 63 Cd H Z > i K i ^ S cs t« -* < > P^ < ^ ^ t/: ^ J _ < H Z W CS o 5 ri > -. -^ H SiJ < u 2 s z ''^ S a. < a > £ cs ^ O ^ '-n o z a a O en O 03 a ^ en o < H S < tn < z - O -s tn z " 1 z ^ ■^ o 3 « S en «!^. en » a XI a cs a 0= o H O a Q z c_ r^ ^^ o S a OS 2 <■ ■^ 2 s z £ U 03 H tn z o ej ca O o g i« 2:i E O en z < H -. o a Z en - > U Ed ^ en en J H a < c ^ OS . H ><; en ;:::: 2 ca S H 3 o < 2 : •^ t/} a E2 £ a ^. . S a o a '-^ cs e - ' a a ;^ Q P en en OS o Q c 3 OS a « S en « a > := a a a . _ a o Q O ^ en en ^. a a > OS Z H O a rr* H t: " a ■" cs X en a a S S j2 ca a S « ■ cs — 5 cs C-. £ O a b u cs s g ^ < ^ en § 2 ^^ a cs H ^ > "< c= -^ a ? z s o ^ ~ o BS b. — 127 - 106. Micliel Cortes. SVB HOC LAPIDE IIVMATVR F. D. MICHEL CORTF.S, QVEM ALKA\1CR\ OPTBIE DE SE JIEanVM COM.MENDATOREM , ARAGONIA SOLERTISSl.MVM NOVENNIO RECEPTOREM , VENERABILIS HIC CONVENTVS INTEGERRIMVM MAGNARVM RERVM AREITRVM, OMMS IlIEROSOLIMITANA RELIGIO VERE MAGNVM COXSERVATOREM , SPECTANDVM POSTERITATI PRAEBENT MIGRAVIT AD IMMORTALITATEM VII. SEPTEMB. AN. M. D. C. LXXII. iiTATIS SV.E LXXV. 167. Melchior Dureta. D. 0. M. r. MELCHIOR DVRETA MAJORICARVM CAIVEIVS, 1N.SIGMS MERITI.S, PR.EGLA- RVSQ' VIRTVTIBV.S, :\I0RT1S HAVD BIME- MOR, DVM VITA FRVERETVR OSSIBVS lilC LAPIDEM, IN COELO VERO AMM/K, DIVINO MANSION EM PR/EPARAVIT AVXILIO. OBIIT DIE XVII MENSIS APRILIS, ANNO MDCLIIII AT /EI ATIS SV/E LXXIII V (C.^rual:a , n" 33. 108. Bernard de Ezpclcla y Xavier. D. O. M. F. D. BERNARDO DE EZPELETA Y XAVIER NAVARR/E PRIORI MAGRALI COMrio CLASSI.S OLIM IIIERtf* GNALI PRiiFECTO AD PHILIP : II. LEGATne ALUS Q. MVNERIB RITE PFVCTO VIRO INTEGERRmo PIISSmo : RELIGIOSSmo : ET XPI PAVPER SLT TPRIS : FACILE Plll: QU NO TANTV A CLARISSmo : SVO GENERE NOBILITti : AB AMPLISSIMOVE HOC ORDse HONORIS ACCEPERAT, QVANTV, ET GENVS ET ORDINEM SVAR VIRTVTV SPLENDORS II.LVSTRAVIT. OBIIT XVII. KAL. DECEMB. AN SAL. M.DC.XVH. «TAT. SV^ LXIX. F. D. GINESIVS RVYZ BENEFACTORI OPTIME DE SE MERITO MOESTIS SIME iEQUE, AC DEVOTIS SIME P. ANNO DOMINI MDCXVIII. I Cjruana , ii" 17^- — 128 — 1G9. Jean Gaklieii. D. 0. M. Kit. D. 10: GALUIANVS MAGN. NAVARRAE PRIOR LEGATIONE AD ALEXANDRU VII SPLENDIDE ACTA AR.MENIAE BAIVLIWS. MOX TRIREMIVM PRAEKECTVS CLASSE AD GIGERIM DVCTA , AC RE STRENVE IBIDEM SV.MIIA EIVS PRVDENTIA GESTA A LVDOVICO XIV. DIGMS LAVDIBVS AVCTVS AC PRETIOSA EIVS EFFIGIE DONATVS. MELITA SENESCALLI MVNERE INTEGRE ADMINISTRATO GALDIANA MVMTIONE AERE SVG EXTRVCTA , DE HIEROSOLYMITANO ORDINE CONSILIIS, GESTIS, OPIB' AMPLIFICATO OPTIME MERIT VT IN O.MMVM OCVLIS VIXIT INTER OMMV LACRYMAS OBIIT ANXO 1680. XIV. MAU PATRVO BENEMERENTISSIMO FR. n. lOSEPH GALDIANVS PROPRIO AERE M. P. ( Ciruana , ii" /j.T. 1 70. Louis de Moncade. D. 0. M. MIC lACET F. D. LVDOVICVS DE MONCADA ILLsii MAR- CHIONI.S ALTONAE FILIVS QVI RELIGIOSE VITAM DVCENS AETERNAE SIBI LOCVM QVIETIS VIRTUTE COMPARAVIT OBSEQVIA INTER PLVRIMA PER EVM RELIGION! PRAES- TITA APVD MAJESTATES CAESAREAIM ET CATHOLICAM SVMMA CV.M LAVDE LEGATIOXES GESSIT ASSVMPTVS Q DIGNISSLME POST ALIAS DIGNITATES AD CASTELLANIAM EMPOSTAE E VITA DISCESSIT PRIDIE KAL. DECEMB.^M. D. C. XXXIV. AETATIS VERO LXIX. F. D. HENRICVS DE ROCA - FVLL COM. DE AMBEL ET DE AZCON CONSANGVINEO ET A- MICO HOC GRATITVDINIS SI GNO ACCEPTORVM UWD I.M- UEMOREM BENEFICIORVM SE PHAEBVIT. ( Ciriuna , ii° 45. 171. Martin dc Novar l). O. M. FRI. U. MAIITINO DE NOVAR MAGNO NAVARRE PRIORI, VILLAFRANCvE, ET S. lOlS DE CALCHETAS COMMni. — 129 — AC SUPREMO HUIUS INSUL/E MILITIARVM MAGISTRO. VIRO GENERIS, AC MORUM N'OBILITATE PR.ECLARO : OC EGREGIA I ACINORA CUM GLORIA HYEKOSOL : NOAIIN'IS TERRA, MARIQ : EDITA ET BELLICOS LABORES, POTISSIMUM IN IGILGINENSI EXPUGNATION'EM EXANTLATOS ATQUE OB POLITICA MUNERA SUMMA PRUDEMTIA PERACTA , EMus. M. M. ER. I). HAIML'NDCS PERELLOS NE TANTI VIRI MEMORLE DKBITUM DEESSET ELOGIUM , PERENNE MONUMESTUM POSUIT, SU^ DILECTIONIS ARGUMENTLM. OBIIT 1692. 15 AUGUSTI ,ETATIS SL'.E 66. [ Caruaua , p° 'S-j . ) 172. Arnaud Moi.\. D. 0. M. lACET HIC FR. D. ARN'ALDVS AIOIX , MAJORICENSIS , COMMuM. DE SPLVGA FRANCOlis. DE BARBEXS, ET DE SPLV- GA CALVA COM.Mvs. EQVES ANIMI PRAESTANTIA AC JVDICIJ MATURITATE ET ACVMINE VERE CONSPI CVVS, QVOD CVM IN MAGISTRALIS AERARIJ PRAEEE CTVRA, MOX GENERALI RELIGIOM.S MANDATO I\ CATALAVNIA, ALUSQ. PERMVLTI.S PVBLICIS PRI- VATISQ. IMVNERIBVS COMPROBASSET. EMIN. M. i\I. FR. D. GREGORIVS CARAFA , NON EXPECTATO AN'TIAXITATIS SVF- FRAGIO IN SVPREMVII PROCER ORDI- NEM VOLVIT COOPTATVM, SED AD VI- RI GLORIAM QVID ISTA : NISI SVMMAM FORTITVDINEJI IN DOLORIBVS TOLERAN- DIS RECENSEAS AD PLVRES QVIPPE ANNOS ARTI CVLARI MORBO CONTINVO VEXATVS ITA TAAIEN DIVINAE SVBDEBATVR EX ANIMO VOLVNTATI, VT NF. INTER ACERBIORES QVIDEM CRVCIATVS LEVAAIEN DE PRECARETVR. NEC CONQVERENDVni AJEBAT INTER ANGVSTIAS CVM IN CORPORE ABSQVE ANGVSTIJS ESSE NON LICEAT. TANDEM EX DIVTVRNA MORTIS EXPERIENTIA OPTIME MORI EDO CTVS EDOCVIT. AN. 1600 AET. SVAE 61. ( Ciiuaua , ii" 65.) 173. Angustin Sanz de ia Llosa. D. 0. M. SISTE VIATOR : AD MEDITANDUM SUPREMUM DIEM TE HUC INVITAT FR: D. AL'GUSTINUS SANZ DE LA LLOSA BAIULIUUS DE CASPE ET COMMENDARUM DE ASCON ET CASTELLOTTfi COMMENDATARIUS. MISS. SCIEXT. VT. g — IJO — Ll.TlMCS UK SLA FAMII.IA, lACIULS AGNOVIT VIAM , IN QUA A RELIQUIS I'R^EVENTUS FUIT, CONTINL'O SIBI INGREDIENDAM : pnor'TEnEA TERMINUM, OLEM pre OCULIS VOLUIT; VIYENS SIBI SIGNAVIT IN LAPIDE IN MUNERIBVS PRO RELIGIONE GESTIS, IN DIGNITATIBUS ET PREMIJS AB EA RECEPTIS ; HUNC TERMINCM COLLIMAVIT. An IIL'NC PARITER OMNIA CONFERT : GRANDE MALUM, QUOD ALIAS MORS ESSEX, SATAGENS MORTIS MEMORIA VINDICARE. HINC MORTEM L£TUS ASPICIENS GUI ASSOEVERAT OBDQBMIVIT IN DNO 26. XBRIS ANNO 1701. I'Ganiana , n** li^. J 174. Aniauld Seralta. D. 0. M. VENERARE HIC CINERES y. D. ARNALDl SERALTA MAIORICENSIS, CATALAVNIAE PRIORIS : QVI POST PUBLICA MUNERA CUM LAUDE GESTA , SUB EMmo. M. M. D. NICOLAO COTONER MAGISTRALIS AERARU MOX PALATIJ PRAEFECTUS: rOSTMODUM EIUSDEM EMmi. M. M. LOCUMTENENS, NECNON MAGISTERIJ REGENS, SEDE VACANTE, ATQVE in EADEM GENERALIUM COMITIORUM PRAESES; SUPREMVM HYEROSsi. REIPciE. APICEM. FORTE ATTIGISSET NI RESTITISSET INSIGNIS ANIMI MODERATIO , QUA GLORIAM DUM. SUBTRAXIT, IMPLEVIT TANDEM ANNIS AEQVE , AC MERITIS GRAVIS AETERNITATI MATVRVS SERENITATE QVA DVXIT. PRESENTEM. VITAM FINIVIT, NOVAM INCHOATURUS ANNO DOMINI 1696. DIE 2i DECEMBRIS AETATIS SVAE 85. ( Caruaiia , n" iG. ) xin. CllAPELLE SANS AUTEL, SERVANT DE PASSAGE POUR AM.ER AU CLOITRE. 175. Sur la frisc interieurc. F, HORATIUS DE BLACAS D'AUPS M. THOLO.S* PRIOR HOC SACRUM ATRIUM IN lETERNUM PIETATIS MONUMENTUM ANNO REPARATiE SALUTIS 16G6. A la clef (le voute. 1576. OUUM CASSERA PIUS DOCET HEC SANCTISSIMA MOLES... — 13] 176. Jean-Bapliste de AOliclis de Li/.anelii. J). O. M. COMTORIS FI!. JOIIANNIS BAPTIS. DE AFFLICTIS E COMITIBUS LIZZANELLI NEAPOL. ET SCALENSIS PATRICIJ , QUIA A CREPUNDIIS SACRO HIER. ORDINI INITIATUS, EXACTO STREXUE NAVALI TVROCINIO DUCIS TRIREMIS EXIN TRIREMIUM CLASSIS IMPERATORIS LATICRUCII MUNIIS OPTIME IMPLETIS GRAYIORIBUS SIBI CONCREDITIS PROVINCIIS MIRA NAVITATE EXAMLATIS TRIBUS COMMENDIS ET INSUBRICA DIGNITATE AUCTUS OPIMUM PARTUM EX ASSIDUO CENSU PECULIDM PIENTISSIME VITA ACTA ET PIENTISSIME DEFUCTUS SACRO ORDIXI SERVAVIT YEN. PROC. COMMUNIS AERARII HOC GRATI AMMI MONUMEXTO HOXESTARE CENSUERUXT. NATUS KALENDIS FEBRUARIIS AERAE VULGARIS ANNI CIoIoCC. OBIIT. VII E IDUS JUMAS AXM CI^IoCCLXXYHI. (Caniana , n* :19a. ) 177. Marius Bichio. A :£ fi rtABES IN UNO FRATRE MARIO BICHIO AVITI DECORIS CUMULUM, PRO AVORUM DIGNO LAUDIBU.S, QUIA NOLUIT. MMIRUM , TX lURTAE SENARUMQUE C0MMEXDI5, TRIREMIS PRAEFECTURA, TRIREMIUM MAGISTRATU, ONERA SUBIJT, HONORES RESPUIT. VERE' ORDIM ADDICTUS SUO, GUI VIVEXS SERVAVIT, MORIENS RESTITUIT OMNIA. HINC GRATIAS TANTO EQUITI AETERX. HABITUIU MARMORI COMMENDARUNT COMMUNIS AERAR1.T PROCURATORES ANNO SALUTIS 1712 AET. SVAE 5S. (Cartiaua , n° 3f;tS. — 13-2 — 178. Barth^lemy dc Bar. AU FEU, AU KF.U. AD TE LEV.Wl AMMAM ME A.M. BAJULIVUS. F : BARTHOLOMAEUS. DE. BAR ' STIRPE ANTIQUISSIMA. ORTUS. BITURIGENSI ALTERO. AB. HINC. SAECULO. IN. NIVERNIENSI. PROV : CO.MMOR .■ AC. RERUM. PATRIAE SCRIPTORUM. CONSENSU. AB. LOTHARINGIAE ET. BARRl DUCU. NATU. MINORIB : PROGNATA AMPLISSIMISQUE IN. GALLIA. COGNATIONIBLS. PRAECLARA PLURIB: EJUSDE. REGNI ILLUSTRIU CAPITULOR : CANONICIS AC. HIER : MILIT. EQUITIBUS. INTER. ARVERNOS. EXORNATA. QUI MAJORUM GLORIAM AEMULATUS SUB CHRISTIANISSIMI. REGIS. AUSPICIIS PER ANNOS. XVIII. STIPENDIA MERVIT EQUITATUS PRAEFECTUS MVLTIS OBSIDIOMBUS PRAELIISQUE STRENVE INTERFVIT tEGIONE. OBLATA. MALUIT. ORD. SVO. OFFICIA. PRAESTARE ANNO MDCCLXl. AD MELITEN CLASSIS. PRAEFECTVRAM. DELECTVS BIENNIO MAX : OMN : PLAUSU. EGREGIE. FVNCTUS. EST A. M : M : EM : PINTO COMMEN : DE. LA. CROIX. MVNERAT : ALTERA. DE. CHANTRAINE. SUO. JURE NACTUS TOT. RERUM. GESTARU. GLORIA. CLARISSIMUS HUMANAE CADUCITATIS. MEMOR VIVENS. NOVISSIMA. COGITANS PROPRIIS. CONDENDIS. EXUVIIS LOCO PARAVIT. ANNO. REPARATAE SALUTIS MDCCLXXVII. ( Cnruan.l , n" i^U, ) 170. Claude de Clinchamps de Bellegarde. ^ HIC lACET F. CLAVDIUS DE CLINCHAMBS DE BELLEGARDE PRIORATUS FRANCIAE QUI PRO SUA RELIGIONE IN MARE SE EXERCUIT PRO PATRIA EQVESTREM TURMAM DUXIT PRO FIDE AD GIGERIUIM TUM IN CANDIA MELITENSIUM ORDINATOR FUIT OBIJT IN CONVENTU AETA. LVII. ANTIA XXXVIII. DIE, IV. MAIJ. ANNO M. DC. LXXXIII. (Caniana , n* 396. ) — 133 — 3 80. Jean de Coslail de Hottol. D. 0. M. EQUITIS COJIENDAT. DE ESTREPIGNI.t F. lOANNIS COSTART DE HOTTOT PALATIJ PRAEFECTI OSSA HOC TEGUNTUR LAPIDE HIC BELLICA FORTITUDINE, CHRISTIANA PIETATE EQUE' CLARUS RELIGIONI, lUSTITIAE SEMPER INSERUIJT MAGNA VIRTUTIS PROEMIA lAM ADEPTUS MAIORA PROMERITURUS FATO SEMPER DEFLENDO ERIPITUR DE OMNIBUS OPTIME MERITUS CUNCTIS MOERENTIBUS SUI DESIDERIUM RELIQVIT ANNO REPARATAE SALUTIS 168S. ( Carti.iD? , n* a84- 181. Cliarles-Ignace Dessalies. QUiE HORA NON PUTATIS. (Luc. XII.) ICI REPOSE FRERE CHARLES IGNACE DESSALLES , CHEVALIER GRAND CROIX DE L'ORDRE DE S. JEAN DE JERUSALEM COMMANDEUR DE PONTAUBERT, ANCIEN CHAMBELLAN DE SA MAJESTE IMPERIALLE, ET DE SON' ALTESSE ROIJALE LE GRAND DUC DE TOSCANE. DECEDE LE III. MAJ. MDCCLXX.W. PASSANT PRIEZ. DIEU POUR SON AME (Caruaoa , n^ 379.) 182. Jean-Etienne de Ricaid. DA PAUPERIBUS, ET HABEBIS THESAURUM IN COELO. JOANNES STEPHANUS DERICARD VEN. LINGU.E FRANCLE MILES IMMATURA MORTE RAPTUS ■', UNIUS TRIREMIS PR-EFECTUS, ET ROMAGNI^E COMMENDATARIUS — 134 — OBIJT ANNO SAI.L riS 1710. ORA PRO EO HUJUS MEMORI.E MOERENS, AMANTIS.SI.MLS I'RATtH JOANNES FERDINANDUS DERICAKI) NEOVII.LE IN TEMPLO COMMEN«» : MONLMENTLM POSllT. (Caruana , n" 378.) 183. Joseph tie Diienas et Veretcrra. D. 0. M. FR. D. JOSEPH DE DUENAS , ET VERETERRA , SEPULCHRI E TAURO BAJULIVCS; QUIREGjJJ, ET CUBILLAS COMMENDATARIUS , ARCIS PENAROUENSIS IN MAGNO CASTELL/E PRIORATU PR^FECTUS. in IIELITA HISPANIARUM ET UTRIUSQUE SICILI^E REGl'M MINISTER, ANNO 1734, AB HIEROSOLUMITANA RELIGIONE PRIMO LEGATUS, ET ITERIM ANNO 1753 AD UTRIUSQUE SICILI^ REGEM OB GRAVIORA IPSIUS RELIGIONIS NEGOTIA EXTRA ORDINEM ORATOR. MAGNO MAGISTRO A' SECRETIS PRO HISPANIA MULTIS FORTITER, PRUDENTERQUE GESTIS, ANIMI CANDORE. EGREGIA IN SUUM ORDINEM VOLUNTATE PAUPERUM PER SINGULOS MENSES LARGE, EFFUSEQUE SUBLEVANDORUM STUDIO EXIMIUS AD EXTREMUM USQUE OBITUS SUI DIEM 4. NONAS MARTIAS ANNO 1767. iETATiS 77. ( ('aruana , n" 3i^ 184. Hugues cle Fleurigny dc Vauvilliers. D. 0. M. MEAIORIAE FRIS. HUGONIS DE FLEURIGNIJ DE VAUVII-LIERS EQUITIS SAC : ORD : HIEROSOL : CUIUS VIGILANTIAM, VIRTLTEM, ET PIETATEM, POMOERIA AMPLIATA URBIS VALLETTAE; PROPUGNACULA EXCITATA CASTRI S. ANGELI, PRAEFECTURA TRIREMIS SUPRA NUMER. AUCTAE, CORONE FOEUCITER EXPUGNATA, AC NOSOCOMIJ HIEROSOLYM : GUBERNIUM N QUO PROPRIAM DEDIT, UT ALUS VITAM SERVARET AMPLISSIME' TESTANTUR. NE TANTI Vmi VIRTUTES, AC MERITA oblivion: DENTUR; ET equitibus hierosolymitanis DEFICIAT QUOD IMITENTUR. NOB : CLAUDIUS lOES : BAPTA : DE FLEURIGNIJ CONSUHT DUM HOC DOLORIS, ET AMORIS ERGA FREM. AMANTISSIM. rONIT MONUMENTUM ANNO REPARATAE SALUTIS MDCXCIV. f Caruana , n" 3i o. ) — 135 — 185. Jean-Louis de Giierin de Tencin. D. O. M. BAJL'LIVIS FR. JOANNES LVDOVICUS DE GUERIN DE TENCIN. S. EULALIAE, CONDAT, MAGISTRALISQ. COMM. PISCENAE , COMMENDATARIUS. QU] SUSCEPTAM TRIREMIUM PRAEFECTUBAM FORTITUDINE. LEGATIONEM IN UKBE. CONSILIO. VITAM OMNE.M, STUDIO IN ORDINIS SUI tJTlLITATEM ILLUSTRAVIT, UIEM SUUM OBIIT VI. KAL JUNII, ANNI MDCCLXVI MONUMEN, POSUIT QUI IN CINERIBUS AMICI , AMICITIAM COLIT. Cvs. F. P. A. D. V. [ Caniann , n* ayy- ) I8G. Auloiiie MicalelV-Lauron. A ^ ii. HIC JACET COMMENDATARIUS F. ANTONIUS MICALEFF LAURON MULTIS SUI OUDINIS MUNERIBUS. EGREGIE FUNCTUS, IN ACADEMIA MELITENSI JURIS CIVILIS E.MERITUS PROFESSOR, ET IN OMM RERUM VICE CARUS OMNIBUS, DOCTRINAM CUM JUCUNDITATE VIT^ CONJUNXIT, AMBITIONE POSTHABITA MUTATIS REB. IPSIUSQ. KOUTUNA ALTERNANTE, NIL IPSE IMMUTATUS SE.MPER IlILARIS, SIBIQUE CONSTANS. PIE DECE.S.SIT DIE 23. MAIJ J809. £T.\TIS ANNO 8i. SUI DESIDERIO OMNIBUS RELICTO. 187. Michel Olivieri. A ^. a V. MICHAELI OLIVEHIO V. J. D. MELITAE ORTO EX GRADV liUTRVM CAPELAN. ORB. S. 10. HIER. VEND. LINGVAE ALE-MANIAE TEMPORE SVI OBITVS PRIMO TVM ANTIAMT. TVM ETIAIM DIGNIT. PRAECEPTORIS SEV COMMED. PRAECEPTORIAE VVORMATIl PROTHONOT;. APOST. CAESAR. SEV. IMPERIAL! CAPELLANO AC VICEPRIORI HVJVS MAJORIS ECCL. CONVENTVALIS ORDINIS — KiO — PRAEDICTl PLERISQ. ALUS MVNliRlB. ET LEGATION'. APVD S. SEDEM ET CAESAR MM. IVXCTO. .MARIETTA OLIVERLV BENEVOLA ET I'l A MATER TANTO DE EILIO BENEMERITA JUSTIS CVM LACRIM. AD PERP. MEJI. P. OB. AN. MDCXIII. IV. ID. FEB. AET. VERO .SVAE AN. DVOR SVPRA SEXAGINTA. ( (,;irujiia , ii" 3oq. ) 188. Charles -Pierre de Saint- Pol. ABSIT GLORIARI NISI IN CRUCE D. O. M. IlIC JACET QUI JACERE VOLUIT FR. CAROLUS PETRUS DE SAINT POL HUNC LOCUM, ADHUC VIVEMS, ELEGIT, UT RECUMBERET CUiM FRATRIBUS IN SPE RESURRECTIONIS DUX PR.ET. TRIREMIS AN. 1735. ET 1736 ET POSTEA, LOCUMT: MAG. HOSPITALARII A. 1774. NATUS A. D. 1G9G. 12. 7. OB : A 1777. (C.Truana , n* ago. 189. Jacques de Virieu Puppelieres. D 0 M F. lACOBO DE VIRIEV PVPETIERES ORD. HOSP. HIER. V. L. ALVERNI^ MILITI, PACIS QVIDEM ET CHARIT. CVLTORI AC FID. CATH. STRENVO PROPVGN- ATORI, QVI BIS IN RO. CV. APVD GREG. XIII, ET CLEM. VIII ORD. ORATORIS RECEP. CONSERVAT. ET CASTELLAN : LAVDABILITER PERFUXCTIS MVNERIBVS, AD MARE SCALLATVS AC LUGDVN. BAIA'LIVATVS DIGMTA TES PROPRIIS EXIGENTIB. MERITIS GRADATIM EVECTVS. IN DO.MINO TANDEM OBDORMIVIT AN SAL. M. D C II K.L. IXB. «TAT. S\M LXVI F. LAVRETH'S DE VIRIEV PUPETIERES PATRVO DILECTISSIMO P. (Caruan.1 , n' 3i6. 19('. Lament de Virieu Puppelieres. D. O. M. MEMORI/F.n. ORANDI PRO DEFVNCTO FRATRE LAV- — 137 — RENTIO DE VIRIEV PUPPE- TIERES MAGISTERII SENES- CALLO OMNI VIRTVTE PR*:DI- TO BEXEVOLENTIA CONJVNCTIS 1'. ALOFIVS DE WIGNACOVRT HOSP. HI«R. MAGISTER PAVPERVMQVE lESV XPICVSTOS rosviT ANNO DOMIMI 1608 KL. NOVEMB. ( Cam ana , ii" 3l/i. ) 191. Ricard de Robins dc Baibantane. I). 0. M. FRATRI RICAUDO DE ROBINS DE BARBANTANE INTER MILITES ORD : HIEROSOL : ADSCRIPTO , QUI PHILS IN PRIORATU THOLOSAXO LOCUMTENENTIS VICES SUSTINENS PRUDENTIA, ET VIGILANTIA ; MOX UNIUS TRIREMIS MELITEN : PREFECTUS IN EXPCGNAT : NAUPLI^, METHOXES , PIJLI, ET CASTRINOVl CONSIGLIO ET MANU DE RELIGIONE, ET REPUB : XPIANA OPTIME MERUIT; TANDEM IMMATURA MORTE ABREPTCS UTI VIXERAT PIE, AC RELIGIOSE VITA DECESSIT ANNO A PARTU VIRGINTS MDCXCII. FRI : DESIDERATO FR' JOES FRANCISCUS DE ROBINS DE BARBANTANE DE CAGNAC PRECEPTOR AMORIS ET MOERORIS TESTEM INTER LACRIJMAS POSUIT MONUMENTUM ANNO DNI MDCXCIII. f Caruany , u" oi~, 192. Joseph Rossel de Homedes. FR. D. lOSEPH ROSSEL DE HOMEDES GRA- GNENAE COM.MENDATARIVS , POST PLVRA SVAE RELIGIONI OBSEQVIA PRAESTITA; ET DE REGE CATHOLICO LEGIONIS PRAEFECTVRA IN CATA- LAVNIA ALIISQ : MVNERIB. EGREGIE EXERCITIS BENEMERITVS : VT MELIVS VIVERET IMMORTALIS, QVAM TARRACONAE MORTALITATEM INDVERAT EXVIT MELITAE ANNO SALVTIS 1C82. 20. NOV. AETAT SVAE 68. CVJVS INDE EXWIIS FR. D. AR- NALDVS SERALTA CATALAVNIAE PRIOR. ET CO.MMvs. FR. D. ARNALDVS MOIX Ei\I. M. M. FR. D. GREGORII CARAFA RECEPTOR, E.XTREMIS TABVLIS , EXECV- TORES INTER LACRYMAS POSVERE. ( r.Truana , n" 3 M . ) — 138 — lyS. Bernard Scaglia. SOLA VIRTLS CARET SEPULCRO. DISCE PATI. D 0 M HIC BERNARDINVS MATVRA MORTE OVIKSCIT SCAGLI.C QVI GENTIS FAX FVIT ET PATRIE QVIQVE VNO GEMINAM NACTVS EST FUNERE VITA FAMA ETENIM TERRAS SPIRITVS ASTRA COLIT VIVIT FAMA SOLO UTEMS NAM CESARE DIGNVS CREDITVS ORATOR OVID POTVIT SENIOR FIT CAPVE PRIOR HINC PELAGI DISCRIMINA VINCIT HAG HOSTE.M PRVDENS DVM REGIT ARTE RATES SPIRITVS iETEREIS SPATIATVR SEDIBVS JF.DESl QVANDO NON TERRIS STRVCXIT AT EMPIREO OBIIT ANNO yETATIS SVE 78 IDIBVS lENVARII M D C. FR. LAVRENTIVS MIGLIAV PRO BENEFICIIS RECEPTIS SEPVLCRV-M HOC FIERI FECIT MONI, H, APETH, AMOIPI, Til TA'l>il. ~ f Caruasia , ii" 3ol , } 194. Jean-Bapliste de Thaon dc Revel. A ^ a MEMORLE JOANNIS. B. DE. THAON. DE. REVEL. EQ. HIER. ARCINENSIS. COMM. CRVCE. MAGNA, EXORNATI QVI. UELIGIONE. DOCTRINA PIETATE. IN. PAVPERES FIDE. DENIGNITATE. IN. OMNES EXEMPLA. VIRTVTVM TRISTE. DESIDERIUM. SVI. RELIQVIT. VLX. ANN LXXV. M. VI. D. VII. OBIIT. ID. IAN. CIoIoCCLXXXIV. I. F. D. VILLAGES EQ. HIER. AMICO. CARISS. BENE MERENTISS. FECIT. [ Ciiruana , ii* 3oO. 105. .lean de Villeneuve Villcvielle. 1). 0. M. HOC MARMORE TEGUNTUR OSSA, ET CINERES PIUTKIS lOANNIS EX ANTIQIHSSLMA FAMILU — 139 — DE VILLANOVA VILLEVIEILLE ; QUI PRAEFECTORA TRIREMIS PRAETORIAE, ^ ET ASSIDUIS OBSEQUYS ERGA QUINQUE EMINENTISSIMOS MAG : MROS : ET RELIGIONEM. SIBI AMOREM OMNIUM CON'CILIAVIT : PRAECEPTORYS POSTEA DE VAOURS ET D'ESPAILLON DOXATUS DUM AD MAIORES ORDINIS GRADUS PROGREDITUR PROMPTA MORTE ABREPTUS EST DIE VII SEPTEMBRIS 1087 : PATRUO CHARISSIMO INTER LACRIMAS, AMORIS PIGNUS, HOG PCSUIT MONUMENTUM NOB : ARNALDUS DE VILLAGGES VILLEVIEILLE. ANNO DNI : 1093. f Caruaua , n" 3oo. / XIV. CHAPELLE SAINT- JACQUES. { Langue de Castillo ct Portugal.) 196. Sur la frise interieurc de la chapelle. DIL. JOVES BAIULIVUS DE LORA HANC AUREAM .SCULPTURAM IN HONOREM SI. JACOBI HISPANIARUM PATRON! INCHOATAM INOPINA MORTE IMPERl'ECTAM RELIQUIT SED RELIGIO BENEFICENTISSIMO SPOLIO PERFECIT ALTARE VERO LINGUA CASTELLE ET PORTOGALIA PROPR" MRE FIERI ET ADORN ARl .lUSSlT. 197. Tombeau du grand majlrc Antoine Manuel de Vllheiia, mort en i ySG. D. (>. M. HlC JACET M. M FR D ANTONIUS MANGEL DE VILHENA REGIA E' STIRPE ORTLS QUI AD SUPREMUM MAGISTERII CULMEN OB VIRTUTEJI EVECTUS MAGIS NATUS, QUAM ELECTUS PRINCEPS VIDERETUR, VIX SUSCEPTO IMPERII GUBERNACULO ARCEM SUI NOMINIS CONDIDIT VERE' PATER PAUPERUM , XENODOCHIA FUNDAVIT, MIRA MENTIS FORTITUDINE PRAEDITUS VEL MAGNA COGITABAT, VEL EXEQUEBATUR , MEMENTO VIATOR QUOD UBI GRESSUM IN HIS INSULIS SI.STES PIETATIS EJUS, MUNIFICENTIAE, SECURITATIS AMOENITATIS MONIMEN. iBI INVENIES. IN ACERRIMIS ULTIMI MORBI CRUCIATIBUS — uo — SUMMA EJUS HELIGIO, AC PATIENTIA EMICUERE. OBIIT PniDIE IDUS DECEMBRIS IN MDCCXXXVI. AETATIS SLAE LXXUl. MAGISTERII VERO XV. (Cflrunna, a" i 'j di's Gr:iiiiJ& ^IaU^(ls.^ 198. Tonibeau du grand maitre Emmanuel Pinlo, mort en 177.3. F. D. EMMAN'UELI. PINTO. HIER. ORD. M. M. REXIT. AN. XXXII. VIXIT. AN. XCII. OBIIT. MDCCLXXIII. AMOR. GRATE. POSVIT. ( C.Tniana , n" ao Jt*J» Grands Mailrs*. ) 199. Ferdinand Contreras el Arellano. D. 0. M. SVB HOC LAPIDE .MORTALES DEPOSUIT EXUVIAS f R. D. FERDINANDUS CONTRERAS. ET ARELLANO , EQUES PRIORATUS CASTELLAE, AC ORDINIS VICECANCELLARIUS CUIUS MERITIS ET TOGA, ET SAGO COMPARATIS, l.MPAR EST QUAECDMQUE LAUS QUOT ENIM MUNIA TERRA, MARIQDE EXERCUIT. TOT PROBITATIS ET FORTITUDINIS EXEMPLA RELIQUIT. IN EXPUGNATIONE LEUCADIS, ET NICOPOLIS PRAETOUIUS LEGATUS AUXILIARIBUS COPIJS SUMMA CVM LAUDE PRAEFVIT CONCILUS COMPLETIS PRUDENTISSIMUS INTERFUIT CONSILIARIUS CANCELLARIAM SEXDECIM ANNTS MIRA SEDULITATE REXIT QUO TEMPORE VETUSTA EQUITUM :\IONUMENTA E' TENEBRIS ERUTA LUCI RESTITUIT, AC CHRONOLOGICO INDICE EXORNAVIT ASSECUTUS TANDEM GRADATIM BAIULIVATUS NOVEM \ILLARUM, S. SEPULCHRI, AC LOR E, INGENTI OMNIUM MOERORE DECESSIT DIE 2 NOV: 1711. (Caruana , a" 3o8. ) 200. Laurent Mugnos dc Figucra. \ ^ a HIC JACET FR. D. LAURENTIUS MUGNOS DE FI- GUEREA EQUES Vdi. PRIORus. CASTELLAE. COMns. DE PACOS ET PENALLN, QUI AD DIGNITATES M. CAN- CELLARII BAJns. DE NUEVEVILLAS, ET Sti. SEPUL- CHRI DE TORO, MERITIS CLARUS ASCENDIT, NEC KON MUNERE RECEPTORIS, ET LEG.ATI ORDINARII APUD REGEM CATcm. EGREGIE PERFUXCTUS, MULTISQ. — 141 — ALUS OBSEQLIIS Plli AC STUDIOSE RELIGIOM HRAESTiriS, AN : MDCXXXII. XIX OCTOBRIS KLEBILIS EMIGRAVIT, ET EADEM TRANQUI LITATE, QUA VIXIT, EADEM ABUT IN COELUM. SUI DESIDERIO DERELICTO. F. D. LAURENTIUS MUGNOZ DE FIGOEREA EJUS NEPOS, LOCUMTENENS M. CANCELLARI, ET COMMus. DE PACOS HUNC LAPIDEM IN GRATI ANIMI MON. P. ANNO 1C65. 30 AVGti. { C.triiana ; ii" ig4 ■ 201. Balthasar de Marcina. SUB HAG PETRA IN DOMINO QVIE- SCIT F. BALTHASAR DE MARCINA NON MINYS VIRTVTE QVAM NOBILI- TATE CLARVS COMMENDATARIVS COMMENDARVM ALIAMBRAE ET VILELLI IN CASTELLANIAE EMPO- STAE. QVI postqva:\i OVINQAAGINTA ANNORVM SPATIO IN BELLO ET PACE MVLTIS IN OBSEQUIJS DEO ET RELIGIOXI SVAE INSERVIVIT OBIJT DIE XVI OCTOBRIS ANNO MDCXXXIIII AETATIS VERO SVAE LXX FR. MATHIAS PEREZ ARNAL NEPOS CARISSIMO AVVNCVLO ET BENEFA CTORI LVCENS DICAVIT. ( Caruai)a , n" 3gg. ) 202. Thomas de Hozes. FR. DON THOMAS DE HOZES CONSPICVA NOBI- LITATE EX HISPANYS ORIVNDVS, NONDVM PVE- RITIAM ANTEGRESSVS INTER HIEROSOLIMITANOS MILITES COOPTA[T]VS AVITAS ET COMMI- LITONVM VIRTVTES EMVLATVS POST MAJORIS SVI CONVENTVS, ARCIS, ET VNIVS TRIREMIS BIENNALEM PR^FECTVRAM, LEGATIONES AD SANCTISSIMVM VRBANVM VIII, AD TRINACRI^E PROREGEM, SVMPTV PROPRIO, FKLICITER EXPLETAS MAGNI CANCELLARI, NOVEM VLLARVM DE THO- ROLOR* GRADATIM DIGMTATES VNACVM TOSSINEN COMMENDA ASSECVTVS CVM AD — U2 — UKDIMS CVL.MiiN I'VBLICE I'jELICITA Tl BO NOnVM VOTO, SIBI ASPIRANDV.M lillAT MOR TIS TROPH/FAM AC NECF.SSITATEM POTIVS MEDITAl VS Si:PVI.CnVM HOC VIVENS. IT INDE SEMPER VIVAT EXEJIPLVM VIVIS SPONTE CONSTRVXIT VIXIT ANNOS LXXIX OBIJT DIE III MARTIJ ANNO 16G1. [ (";tru.tna » n" aijo. ) 203. Hector Pinto de Miranda. D. 0. M. RELIGIOSIS CINERIBUS RELIGIOSISSIMI VIRI, FRIS. D. HECTORIS PINTO DE MIRANDA CUJUS STRENLITAS, PIETAS, INTEGRITAS, TIDES, PR/EFECTURAM TRIREJllS, PROBAM SACRI HOSPITAUS CENSUIIAM TRIREMIUM. MAGISTRATUM , INSULA GAULOS GUBERNIUM, MAGISTRALEM QU.ESTURAM ALIAQUE PLURLMA, FORTITER, FIDELITER, PIE, AC LAUDABILITER, EXPLETA MUNERA CONDECORARUNT. GRAVIS AUTEM ANMS , ET GRAVIOR MERITIS AD DIGNITATEM M. CANCELLARIATUS EVECTUS, QUAS A' RELIGIONE DIVITIAS ACCEPERAT, PROVIDE EIDEM RESTITUENS FATO CESSIT DIE 23. lUNIJ 1709. iETATIS SVJE 66. ( Caniaiia , tt" .io3. ) 20'4. Gonzalve de Porras. D. M. 0. FRI GVNDISALVO DE PORRAS SPECTATAE SE.MPER VIRTVTIS CELEBERRIMO VIRO , QUI POST PRAECLARA SECR. MAGLIS, CONS CONV, ET LEGATIONV APVD ROM. PONT. REGEM IIISPAMAR SViflA PRUDENTIA SPLE DOREQ PERFVCTA MVSERA, AD LORENSEM BAIVLI- VATVM PER SVOS GRADVS ASSVMPTVS , DIER MERITO- RVQ PLENVS ANO DNI MDCXIII. IN PACE QVIE SCENS, AMPLA SPOLIA NE DE QVINTAQ DE. SIBI CO CESSA PORTIONE INTEGRE DISPUNENS RELIGIONI RELIQVIT. COM. AERARIJ PROCVRES '. OPTIME MERITO P. P. To ovofia fii) ta(pof fi-i) axdcTfios. (Caniana , u° 3l3. ) ' Procuratores. — 1/13 — 205. Francois de Saaveclra. V. D. FRANCISCO DE SAAVEDRA VIRO CLARISS. NIGROPONTIN. RAIVLIVO , BE NEVEN. ET RVBIALEN. PRAECEPTORl , TRIREMIS OLIM DUCI STRENVISS. LEGVM ORDINIS SVI STVDIOSISS. RECTI AMANTISS. IN RE LIGIOSOS VIROS PROPENSISS. IN PAVPERES LIBERALISS. QVI AETATIS SVAE ANNO LXIIII. DIEM PIISSIME CLAV. SIT PRID. NON. MART. MDCXXII. F. D. GYNESIVS RVYZ OMNI TPRE : DILIGENS AMICO PCARIS AERE SVO MOERENS POS. 206. Francois de Torres. HIC REQVIESCENTI FRI. D. FRANCISCO DE TORRES PACHECO ET CARDENAS EQVITI VEN PRIORATVS CASTELL.E COMMns. DE PVER- 10 MARIN, QVI AD DIGNes. M. CANCELLARIl ET BAJVLIWS DE NVEVEVILLAS MERITIS CLARISSIMVS PROMOTVS EST. MVLTISQ. ALUS OBSEQVIIS PIE AC STVDIOSE RELIGIONI PR;ESTITIS, ANNO. M. DCLXXV, ; IV FEBRVARI FLEBIUS EMIGRAVIT, ET TRANQVILHTATE QVA VIXIT, EADEM AD C.CLESTEM APPVLIT PORTVM SVI DESIDERIO RELICTO Mds. CANCELLARICS F. D. LAURENTIUS MVGNOZ DE FIGUEREA EJUS AMANTIS. ET COMMD.ii. DE BAZOZ MAVSOLEUM NON SINE FL^TU EXTRUENDUM CURAVIT AN. 1071 20. AUGUSTI. J96.) {Caruann , »° aSy. ) 207. Jean de Villarroel. D. 0. M. LAPIDE SVB HOC CONDITVR F. D. JOANNES DE VILLARROEL S. SEPVLCHRI — Ik'i — VE lOKO B.VJVLIVVS INCLYTIS OVI I'H.K- CLARVS VIRTVTIBVS POSTQVAM IX LEGA- TIOMBVS AC ALUS MVNERIBVS QVAM CLVKIMI.S PERIVNCTVS FVIT OBSEQVIIS, ET GENERALIS UVX TRIREMIVM PRjES TANTISSIMYS EXTITIT, PERENNE E.MERITVS DECVS VITAM CVM .MORTE , MOMENTANEA CVM .ETERNIS, TERREXAQ: CVM COELESTIBVS COMMVTAVn DIE XXVII OCTOBRIS MDCLII. ( Ciiruana , n*^ 2»j l . ) XV. CHAPELI.E SANS AUTEL COMMONIQUANT A l/oRATOIRE. 208. Baptiste d'Amalfi. D O M HOC LATET MARMOR.E. FRATER JO : BAPTISTA AMALFITANI TITULO S : EUFEMEE BAJULIVL'S , S : MARI.IS TE.MPLI CASALIS AC VERON.E COMMENDATARIUS GENERE CLARUS DOCTRINA CLARIOR HONORIBUS CLARISSIMUS; INTER TRIREMILM PL'GNAS CUM BARBARIS DUX STRENUUS; INTER ABSTRUSIORA ORDIMS HIEROSOL : MUNERA PRUDENS jEQUUS, ASSIDUUS; OUEM NATUM DIE IV. XBRIS ANN. JIDCCXX ANIMO AC I'lETATE INTEGRUM PODAGRICIS DOLORIBUS FRACTUM , DEFICIENTIBUS VIRIBUS EREPTUM DIE XXVII 1\IA,TI MDCCLXXXIX LUCENT MUS.E PROBITAS VIRTUS LUGENTQ : NEPOTES, AMICI EIUSDEM MEMORISE SACRU.M HOC MONUMENTUM PONENTES ANNO DNI MDCCLXXXIX. [ Caru.in.i , ii° 3 1 8. ) 209. Pierre Chapellc de Jumilhac. D. O. M. F. PETRO. CHAPELLE. DE. JUMILHAC. REI. MILITARIS. PERITIA PR^LIISQUE. NAVALIBUS. IN. TURCAS STRENUE. COMMIS.SIS CLARISSIMUS S. HIEROS. MILITI/E. MARESCALLUS. LUGDUNI. BAJULIVUS AC. MAGANI. ARVERNORUM. PRIORATUS AMPLISSIMAM. DIGNITATEM. ADEPTUS COMITATE. MORUMQUE, SUAVITATE. AMICIS. CHARUS PLERISQ. SUI. DESIDERIU. RELINQUENS. ACQUIEVIT. IN. PACK XIV. KAL. MAIL AN. DOM. MDCCXX. jETATIS LXIII. PETRUS. CHAPELLE. MARCHIO. DE. JUMILHAC. EXERCITUS GALLICI, LEGATUS. GENERALIS. PRIM* SCLOPETARIOR. — Ui5 — COHORTIS. (JLIM. PRjEFECTUS. M. PRIORIS. EX. FRATRE. NEPOS. HOC. MON'UMENTUM POM. CURAVIT. ANNO. MDCCLXXVI. { Ciniaiia , n" Zo.'i- ) 250. Pierre-Jean Le Coeur. D. O. M. FR. PETRO JOANNI LE COEUR PARISINO EQUITI MAGISTRALI CRD. CENSUS DU SAUSSOIJ COMMEXDATARIO QUI AR OTIO ERUDITO IN MELITAM EVOCATUS TRIUM. EM. PRINCIPUM AB EPISTOLIS CONSILIORUM PARTICEPS FUIT ET ADMINISTER VIR INGENII SAGACITATE, CONSILII PRUDENTIA HUMANITATE MORUM, PROBITATE, ET RELIGIONE COIMMENDATISSIMUS. OBIIT TERTIO IDUS SEPT. AN MDCCLI. iET. LXII YEN. BAJ. PELOP. ET REGIS CHR. MINISTER FR. GUIL. FRANC. BERNART D'AVERNES DE BOCAGE AMORIS PIGNUS MOERENS POSUIT. ( Caru.Tua , n^ 3o[). ) 211. Luce Crescimani. YEN : FRI. LUCIO CRESCIMANI TRIREMIS GUM DUCI, COMDJi : CAM : MAGLIS. S : JOANNIS APOLIZZI ET ALTERIUS Ss : MARIAE A SALICE DE FOSSANO COMENnio : MAGNI ADMIRATUS HIERNAE MILITIAE DIGNITATEM OCCUPANTI. COELO SATIS MATURO. REPENTINA MORTK DEFUNCTO III. IDVS SEPTEMBRIS MDCCLXYI. AETATIS SUAE LXXIX. ET MENSIS SPROP I : EXEQ R : AMICO DESIDERATISSIMO. SEPULCRALEM IIUNC LAPIDEM D. M. P. ( Caniana , n* 3ai . ) 212. Hubert-Louis de Culant. A. ^ a HIC. SITVS. EST HVBERTYS. LYDOYICVS. DE CVLANT. EX PROVINCIA. BVRGVNDIA ANTIQUA, NOBILITATE. EQYESTRI. CLARISSIMVS MISS. SCIEM. VI. lO — UG — EQVES, HIER. FVXDIS. BONCVRIENSIBVS. TVENDIS CRVCE. MAI. EXORNATVS MAGM. TIIESAVRARI. ORDIMS. SVl MVNERE. VICARIO. DEFVNCTVS PIVS. I\. DEVM BEMGNVS. IN EGENOS DECESSIT. PRID. K. APRIL. AN. MDCCLXXXIX VIXIT. ANN. LXIX. M. VI. D. V. OB. AMMI. CANDOREM. ET. LENITATEM CARVS OMNIBVS. (Csrtiana , u" 118.) 213. Innocent de DietrlclisteJn. D. O. M. HIC JACET INOCENTIUS COMES DE DIETRICHSTEIN , E PRINC : .S : R : I . A PONTIF : INOCENTIO XI. ET AB AUGUSTA ELEONORA DE SACRO FONTE IN BAPTISMO LEVATUS MILITAVIT CHRISTO, MILITAVIT ET CAESARI AC SUB VTROQUE PRO CATHOLICA FIDE PVGNAVIT IN BELLICA REBELLIONE PANONIAE, AB HAERET : CAPTUS DUORO ANN : SUSTINVIT CARCERE , NO TIMUIT MORTE IN LIBERT ATE RESTITUTUS, HIEROSOLIM : RELIGIONI CUI DEDERAT NO.MEN, DEDIT ET OPERAS PLURISQUE MORIENS RELIQVIT PROVENTUS LICET PENSIONIB : NEQ : COMENDIS ADIIUC PROVISUS FUISSET IN MUNERE AUDITORIS RATIONUM CESSIT E VITA. ANNO DOMINI MDCCXXVII. DIE VII FEBRUARI VIXIT ITAQ : INNOCENTIUS AD POPVU DESIDERIUM PARUM AD RES GESTAS MULTU , AD FORTUNAE ^^CISSITUDINES PLURI : AD OPERUM VERO CLARITATEM AETERNUM VIVIT [Caruana , n" 307.) 214. Nicolas-Maile Frisari. D. 0. M. NICOLAUS. MARIA. FRISARI. PATRICIUS. SCALENSIS COMMENDATARIUS. SCRRENTINVS HEIC. INTER. MAGNAE CRVCIS EQVITES PECULIARI M. MAGISTRI. PRIVILEGIO SITUS. EST UT TANTI GRADUS. HONORIS QUEM VIVO. VIRTUS. PROMERUIT MORS. IMPORTUNA. PRAERIPUIT MORTUO SALTEM. DEFERRETUR VIXIT A. LXIII M. II. D. XIII FATO CONCESSIT. A. CIoCCXLII JOSEPH. FRISARI. SCORRANENTIUM. DUX. ET EQU. MICHAEL. FRISARI, EX. FRATRE. NEPOTCS — llil — NE FACTI. ABOLERET. GRATIA NEU. Vim. DEPERIRET. MEAIORIA TESTEM. POSTERIS LAPIDEM P [ Canisna , u° 3jo. ) 215. Annibal-Maiie Losa. D. O. M. FRATRI ANMBALI MARIAE LOSAE EX ANTIQUISSIMA TAURINENSI GENTE OrYo EQUITI EGREGIAE IXDOLIS VERAE PIETATIS, SPECTATAE VJRTUTIS : ANIMI CANDORE, MORUMQUE COMITATE OMNIBCS CHARO; QUI NAVALIDORLM XENODOCHIO PRAEFECTUS MIRA IN EGENOS, AC MBECILLES CARITATE ENITUIT AD MAJORA ORDINIS SOI MUNERA PROMOVENDUS SI DIL'TIIS VIXISSET; SED QULM TRIREMIUM REI OECONOllICAE. PRAEESSET PRIMA NAVIGATIONE VIX PERACTA VEHEMENTI MORBO CORREPTUS , BIDUOQCE ABSUMTUS AD COELUM MAGIS EVOLARE, QUAM MORI VISUS EST X. ID. JUL. MDCCXXXXII. AETAT. AN XXX. COMMENDATARIUS FRATER CAESAR NICOLAUS IN PEDEMONTIO PRO SAC. HIER. ORDINE RECEPTOR FRATRI DESIDERATISSIMO MOERENS POSUIT. (Caruana, u" 3aa. ) 2 1 6. Jerome de Montelieu. D. 0. M. FRATER HIERONIJMUS DE MONTELIU, MAGNAE CRLCIS DIGNISSIMUS EQUES; ESPULGAE CALUAE, ET GRANGNENAE MERITISSIMUS COMMENDATARIUS VIX, POST GRAVIORA IN SUO ORDINE SAEPE SIBI COMMISSA NEGOTIA ET AB EO LAUDABILITER GESTA , AD MAJORICAE BAJULIVATU SEXAGESIMO NONO SUAE AETATIS ANNO, EVECTUS ; MORTALIS SUAE CONDITIONIS MEMOR HIC, ANTE HANC CRUCIFIXI ARMA, DUM VIVERET ET TIRONUM CURAM ADHUC HABERET, SEPULTURAE LOCUM SIBI DELEGIT ; UT UBI, EO AUCTORE, AC , A SE ATTRIBUTO ANNUO CENSU , INSTITke . SINGULIS DIEBUS FESTIS DE PRAECEPTO MISSA POMERIDIANA AD POPULI COMMODUM, CELEBRATUR; IBl IMMORTALIS RESURGERET. VIXIT ANNOS 77, OBIIT ANNO 1757. DIE II. OCTOB. { Caruana , n" 3i tj.) M. 10. — 148 — 217. Joseph Motlet. 1). O. M. SACRAE JOSKPHI IMOTTET EXUVIAE QUAS MCAEA TERRIS DEDIT. MELITA UTERIS EXCOLUIT ROMA V. J. LAUREA, AG PROT. AP. TITULO ORNAVIT RELIGIO HIEROS : HOXORIBUS DISTINXIT MARMOREO IIUIC SUBJACENT TEGUMENTO. CAETERA SI QUAERIS FAMAM CONSULE. IN PROVIDUM SUI PRIOREM SATI JOAXNIS DE BAGXIERES ECCLESIA LAETO SUSCEPIT AUSPICIO. IX VIGILEM PATROXUM XOBILITAS EQUITUM ET ORDIXIS AERARIUM FAUSTO ASSUMPSERUXT EVENTU. IX PROBATUM AUDITOREM TRES ULTRA FELICITER REGXAXTE.M PRINCIPES MATURO ELEGERE COXSILIO. IX SUUM DEXIQUE CIVEM DIVINA ADOPTAVIT CLEMENTIA. XIII. KAL. X. AX. SAL. MDCCXLIII AET. LXIII. HOXORATUS COM. DE VALDROMEAC ALEXAXDER SUI TUM SANGUIXE TCM RELIG. FRATRES HOC GRATI AMMI MOXUMENTUM IXCIDI DEMAXDARUXT. ( Carn.Tna , n* 3'j3. 218. Marlin de Los Rios. D. 0. M. FR. D. MARTIXO DE LOS RIOS EO : MAGXiE CRUCIS HIER. AMAXTISSIMO , DESIDERATISSIMO >. PROPINQUUS MOEREXS P. C. VIXIT ANN. LXIII. MENS. XI D. VIII. OBIIT VII. KALEXD. FEBR : MDCCLXXX. (Cinuirui , 11 '^ 3oa. J 219. Raymond de Souza da Sylva. TRIREMIS. PR^FECTVRA MIXISTERIO. REI. BELLIC.E ALIJSQ. MUXERIBVS. ORDIXIS EGREGIE. FVNCTUS ARCIVM. PR/ESIDIO. QUOTAXNIS AUGENDO — U9 — . HiOVENTU. NON. MEDIOCIU I'ARATO COMM. ^RARII. SUBSIDIO MULTA. GAZA. CONGESTA NONAGEN. QUINQUEN. MAJOR PIE QUIEVIT I'R. D. RAIJMUNDLIS. DE SOVZA DA SIJLVA. M. LESAE. BAJYL. IDIB. JANUAR. MDCCLXXXJI. ( Caruuna , n" 381.) 220. Balthasar-Charles Veran. OMNIA SPONTE. !•'. BALTHASSARI. CAROLO. VERAN MELITENSI ANDREAE. VERANI. ARELATENSIS. EX. NOBILI. STIRPE. D'ESPINAUD. ORTI. KILl ) QUI. ANTIQUA. FAMIUA. PROGNATUS. PLURIMIS. CONSULIBUS, ARELATE. CLARA KLORENTI. AETATE. IN. REGIA. FRANCORUM. CLASSE. DECENNIA. STIPESDIA MERUIT MOX. SERENISS: COMITIS. PROVINCIAE. SUPREMI. GALLIAE ADMIR.\TI. ALTER. EX EPIIEBJS T. CHRISTIANISS : REGIS LUDOVICI. XV. PRIVILEGIO, INTER. GALLICI. REGNI. INDIGENA.S. ADCRIPTUS VC. S HIEROLIJMITANO ORDINI. ADLECTUS. AB. EMO. M. MAG. MANOEL. .SINGULARI. BENEFICENTIA VOTI. ACTIVI. ET. PASSIVI. JVRE. CONCESSO. MILITIS. MAGISTRALIS. CINGULO ORNATUS ET. HIEROSOL. ORD. M. SCUTIFER. CREATUS. PER. ANNOS TRIGINTA DIFFICILE. MUNUS 1 SOLLERTER. FUNCTUS. REGNANTIBUS. EM. .MAGNIS. M. M. M. MANVEL. DESPUIG. ET. PINT IISDEM. AC. UNIVERSO. ORDINI. OB. SUMMAM. IN. EO. MUNERE. AGUNDO. DEXTERITATEM ET. PRUDENTIAM. CUM. SUAVISSIMIS. MORIBUS. AC. JURA. IN OMNES. COMITATE. APPRIME. CARUS IT. ANNO. ETATIS. LXXI. ULTIMUS. VERANAE. GENTIS. REPENTINA. MORTE. SUBLATUS D. 27. APB. AN. 1757 . OMNIBUS. COLLACRIJMATUS. ET. IN. PROXIMO. SEPULCRO. CUM. DUOBUS PATRUIS DEPOSITUS. EST VERANUS. XAVERIUS. CRISPO. VERAN. J. U. D. AVUNCULO. BENE. MERENTI. MON. P. ( Caruana , n" 3i 5. ) 221. Francois de Villalonga y Caportelia. D. O. M. FR : D : FRANCISCUS DE VILALLONGA IJ CAPORTELIA MAGNUS CATALUNIE PRIOR SEPULCRUM VIVENTE PREPARAVIT. OBIJT 12. AUGUSTI 1750. { Caruaiia , 11" 3a 4. ) 222. Jean Zarzana. YEN. BAJUL. FR. D. JOIIANM. ZARZANA EQUITl. SIVE. FORIS. ANIMI. VIRTUTE SWJE. DOMI. ZELO. AC. INTEGRITATE DE. ORDINE. OPTIME MERIIO — 150 — \IRO, RELIGIONE. CONTEMTL'. Sll l.lBKItALI IN. rALI'ERES MISEIilCOHUl A DEO. ET. HOMINIBUS. CARO B.ULL. Elt. D. PETRUS. PAULCS. ZARZANA. P. C. GERMAXO FRATRI. OPTATISSIMO HI. KAL. QUINTIL. MDCCLXXXIII. EREPTO HEIC. POST. FATA. CONJUNGENDLS OLI ET OBIJT DIE 25 NOV. 178'J. ( Caruaua , n" 280.) XVI. ClIAPELLE DE SAINT-JEAN-BAPTISTE , OU BE L'ORATOIRE '. 223. Sur une plaque de marbre scellde dans le niur. CLAUDIT DD.AI RESERAT. EM. M. M. F. D. GREGORIJ CARAFE SUMMA RELIGIO, AD EXCITANDA VETLSTA PIETATIS OFFICIA , PROTECTORIS DEXTERyE IRXAM ET ARAM EREXIT : AD QUOD PRIUS LOCUM INSTAURARAT, ORNARAT, DOTARAT F. STEPHANOS MARIA LOMELLINUS ANGLI.E, POSTEA VENETIARUM PRIOR, SUB TANTI PATRONI TUTELA NATUS, COOPTATUS, ET AUCTUS. HANG AUTEM y>'. PROCERES BENEMERENTLE DECREVERE POSTERIS MEMORIAM ANNO SALUTIS MDCLXXXVII. 22/i. Anloine Abrea. HEIC. CONDITUS ANTONIUS. ABREVS EQUES. HIEROSOLYMARIUS CLASSIS. MELITENSIS SUPRAEFECTUS MAGNAE. CRUCIS. HONORE. DECORATUS HUIC QUISQUIS. ADES SECURITATEM. AETERNA.M ADPRECATOR VIXIT. A. LXXVI. M.I.D.XIX MORTEM. OBJT. A. CloIaCCLXXIX PRIDIE. KALENDAS. QUINCTILES (Caruaua , u" 170. ) ' Nous avons classe les nombreusej epitaphes dc cclle chapelle suivant loidrc alpliabeliquc ties noms dc famillc , i la suite de la premiere inscription. — 151 ■225. Nicolas Abri-Dezcallar. AQUl DESCANSEN LES CENDRES DI FR. NICOLAU ABRI-DEZGALLAR GR. PRIOR DE CATALUNA COMDOR. DE ESPLUG-A CALVA, Y DE BARCELONA PECADOR MISERABLE MORI ALS 21. NOVEMB. 1791. (Cariiana , ii° iti6. 220. Ignace Argolc et Guzman. A :^ a IGNATIUS ARGOTE ET GUZMAN CORDUBENSIS EQUES NUMERIS OMNIBUS ABSOLUTUS. OB EGREGIAM IN OBSEQUIIS PRAESTANDIS SOLERTIAM UNIVERSO S. ORDINI ACCEPTISSIMUS CATHOLICjE VERO MAJESTATI QUOD EJUS NEGOTIA APUD S. RELIGIONEM NAVITER et PRO DIGNITATE agebat probatiss UB MORU ELEG.^NTIA BENEITCENTIA que OMNIB CARISS IN SUPREHUM PROCERUM ORDINEM RELATUS VEHEMENTI EHEU CORREPTUS MORBO BLANDIENDI FORTUN.U BONORUM SPEI BIDUO EREPTUS HUG CUM OMNIU.M LACRUMIS ELATUS EST VI. KAL. IAN. CIoloCCXCV. ;ET. S. LXIll. 227. Jean -Paul de Arriaga et Francois Rianno Orobio y Arriaga. FRANCISCI RIANO OROBIO ET ARRIAGA OPTIMI EQUITIS IMMUTAHI PEREMPTI OSSA CUM MAGNI PATRUI JO. PA. CINERIBUS SACERD. FRANC. EUFRAS. FERNANDEZ MOERENS TUMULANDA CURAVIT PRI. N. AUG. 1703. D. 0. M. V. D. JOANNES PAULUS DE ARRIAGA MaGN.E CRUCIS EQUES EX VENERANDO. CAST1LL;E PRIORATU POSTQUAM IN VARUS ORDINIS MUNERIBUS EXERCENDIS SOLLICITUM ADIIIBUISSET STUDIUM : PRIUS AB EM : M. MAGISTRO DESPUIG A SECRETIS ELECTUS : INDE AB EM : M. MAG. PINTO PROCANCELL. RENCNCIATUS, TANDEM. SPLENDIDA ARCHITRICLINI DIGNITATE, AC GENERALIS CAMPESTRIS M1LITI;E PR;EFECTURA — 152 — FUIT HAUD INFRA MERITLM, CONDECORATUS. ANGUSTAM CINERIBLS PARAVIT .EDICCLAM : DUM SATIS AMPLAJl ANIM.E SEDEM A DIVINA EXPECTAT MUMFICENTIA. OBIIT DIE 22 APLIS ANNO 1750. .ETAT. SU.E 71. TOT AUTEM EXIMIA INTER HONORIS INSIGNIA. ET SIBI PR.ESENS, ET MORTI. 228. Emmanuel Ballesteros. D. O, M. EM.MANCELI B.\LLESTEROS JI. ORDINIS HIEROSOLI.MITANI CANCELLARIO IN CASTRIS REGIS CATHOLICI , ET MELITENSI REPUBLICA £QUE INLUSTRI, QUI PAL'PERRIME MATRITI PENES CAPCCCIXOS TU.MULARI YOLUIT NE VIR OPTIMUS, ET DESIDERATISSIMUS SEPULCRI HONORE CARERET CHARI MOERENTISQLE A.MICI PIETAS P. OBIIT NGN. MAJ. MDCCLXXXVIII. (Caruaua , ii° lii.) 229. Sanclie Basurto. A ^ ii SANCIVS. BASVRTVS. XERJ5. IN. VANDALITIA. NATVS EQVES. HIEROSOLYMITANVS rONTIS. DE. LA. PENA. ET. VILL.E. ESCVS*. CO.M.MENDATARIVS MELIT*. LEMOCOMII. ET VALETVDINARII. PR.ESES TRIREMIS. IN. TVNETANA. OBSIDIONE. RECTOR IN. COMITIIS. GENERALIBVS. ANNI. MDCCLXXVI BAJVLIVI. NOVE.M. VILLARVM. VICESGERENS AUISQVE. TERRiE. ET MARIS. BELLI. PACISQVE MVNERIBVS. PRO. ORDINE. SVO. FVNCTVS PROPEDIEM. MORITVRVS DEO OPTIMO. MAXIMO. ANIMAM. CO.MMENDANS HVNC. CINERIBVS. SVIS. LOCVM. PARAT PII. SODALES. HOC. TEMPLVM. INGRESSI. PIAS. PRO. EO. PRECES. FVNDITE. OBIIT DIE 24 APRIL. 1707. ( Caruaiia , n" 'j40. ] 153 230. Raymond Caamano. D. O. M. EQUITI INGENUO COMI. OPTATISSIMO FR. D. RAIJMUNDO. CAAMANO COMMENDARUM. DE. CALA-SPARRA ET. DE. VADILIO. PRAECEPTORI EMIN, DE. ROHAX. ALLICO ET. PRO. CATH. MAJESTATE APDD. ORDINE.M. AGENTI CELERI. EHEU. NIMIS. FATO BLANDIENTI. FORTUNAE BOXORLM. SPEI OMNIUM. AMORI. SUBLATO INSOLABILIS. AMICITIA TRISTE, MONUMENTUM. P. OB. KAL. FEBR. A. S. MDCCLXXXV. AET. XLII. (Caruana , u" aji, ) 23 1 . Jerome de Cataccio. HEIC IN PULVERE DORMIT FR. H1ER0NYMU.S DE NOBILIBUS CATACIENSIS QUI OMNIBUS ABSOLUTUS GRAVISSIMA SACRO ORDINI PRAESTITIT OBSEQVIA COMMUNIS DEMUM AERARII PERFUNCTUS QUAESTURA ET ALTERA SUO JURE ALTERA M. M. LARGITIONE AUCTUS PRAECEPTORIA INTER PRIMI ORD. PROCERES FUIT COOPTATVS AT DIU CERBISS. CONFLICTATUS MORBO DECESSIT PRID. KAL. JULIAS A R S CIoIoCCXCIV. AETATIS SUAE LXXIX AVE ANIMA INNOCENTISS. (Caruana , n" l/i3. ) 232. Denis Ceba. FRATRI DIONISIO CEBA SACRI ORDINIS ADMIRATO QVOD TOTIVS VITAE CVRSVM INNOCENTISSIMVM META SACTIORE FIRMAVERIT POSITVM MONVMENTVM ANNO MDCLXI. { Caruana , u" joa. — 15'1 233. Joseph Chinzi. lOSEPHO CHINZIO MELITEN i ORDIMS HIEROS. E MAGISTRAL. OBED PRESBYTERO AD REGENTIS CANCELLARIAE OFFICILM PRAECLARIS DUM A SECRETIS IMBI AGERET VIRTUTE DICE EVECTO NEC TAMEN AD POPCLARIS AURAE FLATUM ELATO MORVM AEQDABILITATE AC INTEGRITATE BONIS OMNIBUS CARO F. F. R. AMICO DULCISSIMO, ET BENEMER. P. C. OBIIT XIV. KAL. NOV. 1780. AETAT. 76 EHEU. COLLACRVMENTUR. OPTIMI FAUSTAMQ. AETERMTATEM OLLI PRECENTUR. [Caruaua , u^ -ilio. ) 234. Joseph Contreras et Villaroel. SISTE VIATOR, ET CAVE NE SPLENDOREAI NATA- LIUM, AC DIGNITATUSl GLORIAM IN CINERE QU;ERAS. MORTALITATIS ENIM EXCVI/E SUNT, ET UMBRA. QUE-M VERO FACINORQ. CLARITAS VITiEQUE PROBITAS DECORAVIT, QL.ERE. QUEJl SUI ORDINIS PRIMORUM JIUNERUM PRUDENTIA , ET INTEGRITATE ADMINISTRATARUM COLLATIO AUXIT, «MULARE. QUE VIVENTE PIETAS , CHARITAS MATURA MERITA MAGNUM REDDIDERE, VENERARE. ILL. FREM. D. IOSEPH CONTRERAS ET VILLAROEL ALCOLll COMMENDATARIUM NOVEJI MUNIARIUM S. SEPULCHRI PO- STREMO LORE BAJULIVUM, QUI OCTOGENARIO MAJOR JUSTUS MORTEM ASPEXIT DIE. JO. APRILIS 1737. 235. Pereira Coulinho. D. O. M. F. JOANN : PEREIRA COUTINHO LUSITANUS QUI AB IPSO TIROCINIO UNUM SIBI STUDIUM INDUXIT. TERRA MARIQUE DE SUA RELIGIONE BENEMERERl, HINC PRIMUM PROTRIERARCHUS, MOX. PR^FECTUS TRIREMIS INDE IV. VIR MARIT1M.E CLASSIS ADMINISTRAND^E SUMPTU PROVIDENTIA , CONSILIO SINGULAREM REIPUBLICJ; NAVAVIT OPERAM JIORIENS TANDEM UT BENE.MER. EQUITIS IDEAM ABSOLVERET — 155 — EX COiM.M : DE ALGOSO ET SERNANSELCHE QUAS ACCEPERAT, OPES REDDIDIT jERARIO. ELATUS EST OMNIUM LACRYMIS, QUIA OMNIBUS CARUS OBIIT 26. JUL. 1710. Ml. 50. 236. Jacques de Cordon d'Evieu. D. 0. M. F. JACOB' DE CORDON D' EVIEU, SUIS EXPLETIS IN RELIGIONE MINISTERIIS, AB EMMO. M. MAGISTRO DE LASCARIS ROMAM MISSUS AD INNOCESTIUM X. ET ALEXANDRVM. VII, SS. PP. LEGATUS PRO RELIC. PER IX. ANN. DE MARESCALLA- TV AD BAJULIVATUM LVGDUN. PROVECTUS AB ANNO M. DC. XVI. MORTIS SU:E JIE- MOR, ANTIAX. ANNO LXIX. jETAT. LXXXIIJ , HOC VIVENS POSUIT AN. DNI. M. DCLXXXI (Caniaua , u" 3iij.) 237. Zacharie Doria. FRATRI ZACHARIA DORIA EQVITl HIEROSOLYMITANO PATRITIO GEVENSI PERVSLE COMENDATORI NOBILITATE NON MINVS QVAJI PIETATE INCLITO QVOD VNI SIBI FVERIT INTER OPES STVDIOSISSIME INOPS VT TOTI RELIGIONI SPLENDIDIVS LOCVPLES ESSET PROCVRATORES /ERARII POSVERVNT ANNO MDCLI { Carudua , n" 4j ■ ) 238. Louis Dumcsnil Simon dc Maupas. BONO MORS BONA. HIC JACET RESURGENDUS FR. LUDOVICCS DU MESNIL SIMON DE MAUPAS V. LINGU/E AL- VERN1«, COM : DES BOBDES, COMD. QUI, OMNES VIR- TUTES, QV/E RELIGIOSO EQUITI CONVENIUNT, PER TOTAM VITAM LAUDABILITER EXCOLUIT, ET MUL- TAS RELIGIONE SUA SIBI DEMANDATAS PROCURATIO- NES SUMMA CUM PRUDENTIA , AC PIETATE PEREGIT. rOSTREMO DENIQUE JURIUM COMM : .£RARII EXACTORIS — 156 — .MUNEUE, LUGDUM PROBE, FIDELITER PEHFUNCTt'S , CUM DIGNITATES ANTIANITATI ET MERITIS DEBl- TAS SECTABATLR , A DEO VOCATE , ET CORONAM JUSTITI^ VIRTLTIBUS RETRIBUENTE, AD SLBLIMIO- RE.M DIGNITATEM EVECTLS EST DIE 12. MARTII AN. DXI 1004. ILLUS : DiNUS : I'. lAC : DE CORDON D'EVIEV ORDINIS MARESCALLUS TRILMQCE COMDIS COMMEND : ET F. lOES lACOBLS DE VERDELIN COMM : DE LA CHAPPELLE ET DE PEIRVIS LLTI- M:E VOLUNT. EXECUT. HOG M. FIE- RI ET P. CURAR. 239. Jean cle Jean. D. 0. M. FR. D. JOAN. DE JOANNE MES.SANEN. PRAECLARISSIMI GENERIS PATRIT MONUMENT, NON CINERES, SERVAT HAEC URN A, CUJUS EXCELSE VIRTUTES ANIMIQUE DOTES UNIUS, INDE TOTIVS CLASSIS TRIREMIUM SUPREMAM TRIBUERE, PRAEFECTVRAM BARLLl DE IN SVAE PATRIAE MAG. PRIORE.M MERITO RENUNCIATVS REGIMINI EJYSDEM, ET INCVMBERET, ARREPTO ITINERE PRAETORIAM SA. ORDIMS NAVEM CONSCENDIT, QVAE BELLICAM NAVEM BARBARAM AGGREDIENS IN MEDIO QUASSATA FLUCTCS FATO CARUIT VICTORIA ETSl INFRACTA BARBAROS SVO FVGAVIT TERRORE ANNO 1700. D. O. M. FR. DON ANDREAS DE JOANNE E MARCHIONIBUS SOLALATY OLIM S. MARIA IN CARBONARA , NVNC S. MARIAE DE SALICE A FOSSANO COMMENDATARIUS ATQUE BAJVLIVAT' SANCTI STEPHANI PRIOR, SAC. MAJESTATIS CAROLI UTRIUSQCE SICILIAN REGIS APLD SAC. RELIGIONEM MINISTER, AVLNCLLO DE SE BENEMERENTI ER.\EXIT AN. REPAR. SAL. HSO. VIVERE DESIIT DIE 9 AUG. AN. D. 1755. AETAT. SVAE 80. (Caruana , u" a86. } 2^0. Andre de Jean de Saluces. D. 0. M. FR. ANDREAS DE JOANNE E MARCHIONIBUS SALUTY 5 : MARINE DE SALICE A FOSSANO COMENDATARIUS — 157 — ATQUE BAJULIVATCS S : STEPHANI PRIOR NEC NO SAC : MAJES : CAROLI UTRIUSQLE SICILIvf. REGIS APUD SAC. RELIG : MINISTER QUI PLURA PIETATIS OPERA PLURIBUS DIEBUS SIXGLLORU. MENSlCl. INSTITUIT SACRUMQ HOC ORATORIO. MIRIFICE ORNAVIT AVUNCULO DE SE BENE MERITO IN GRATI ANIMI TESTIMONIU. HANG URNA EREXIT ANNO REPARAT. SALUT. 1742. 241. Andre de Jean. iETERNAT HOC MARJIOR SINGULAREAI PIETATEM ILL. DNI PRIORIS BAJUL. S. STEPHANI FRIS DON ANDRE* DE JOANNE , QUI AD MAJOREM DEI CULTUM POST AUCTUM AB EO HUJUS V'' ORATORII DECOREM, UT SUI FRATRES RELIGIOSI , EX HAG YITA IN DIES DECEDENTES, PER BONAM MORTEM REQUIEM CONSEQUI SIEREANTUR AJTERNAM, HAS FUNDATIONES PERPETUAS PARI GENEROSITATE EXCITAVIT, FIRMAVIT, DOTAVIT, DIEBUS VENERIS QUADRAGESIMA EXPOSITIONIS DE MANE, ET CELEBRATIONIS SEX MISSARUM PER ACTA M'=. NOT. MARCHESII , SUB DIE 12. FEB. 1738. PRO AGONIA CELEB QUATUOR MISSARUM, ET EXPOSITIONIS MANE, ET SERO PER ACTA EJUSDEM NOT. SUB DIE 8. NOVEMB. 1738. PKO BONA MORTE QUOLIBET P» DIE VENERIS EXPOSITIONIS, ET CELEB. SEX MISSARU PER ACTA M". NOT. MORELLI SUB DIE 9. DEC. 1730. ET CELEBRATIONIS UNIUS MISSiE QUOTIDIAN/E PER ACTA M". NOT. CALLUS SUB DIE 18, MAH 1744. 242. Francois Guedes de Malgalhanes. FR. FRANCISCO. GUEDES. DE. MAGALH.\ES EQUITI HIEROSOLYMARIO M.AGNA. CRUCE. ET. PROCANCELLARI MUNERE ORNATO INGENIO. DEXTERITATE. SOLLERTIA IMPERIO. BENE. GESTO QUOD. EI. EMMANUEL. PINTO MAGNUS. MAGISTER MORITURUS. COMMISERAT EXTR.\ORD. ET. ORD. AD. REG. NEAPOLIT. LEGATIONE VIRO ILLUSTRI EMMANUEL. GUEDES. DE MAGALHAES EQUES HIEROSOLYMARIUS MAGNA. CRUCE. INSIGNITUS FRATRI OPTIMO. ET. SIBI MOERENTISSIMUS. P. C. AN. Cl3l3CCLXXXU. VIXIT. AN. LXIV. OB. AN. CIol3CCLXXXI [Caruana , n" 344- ) — 158 — 2^l3. Jean Lanfranc Ceba. KRATRI JOANM LANKRANCO CEBA GENVENSl DE HIEROSOL- MILITIA NON MALE MERITO ANTOMVS ET ANSALDYS EX IJSDEM ORTI rARENTIBVS 0I3IJT ANNO MDCXVII. (Caruana , li'^ 287.) 2kk. Etienne Llbreri. QUIETI . ET . MEMORLE FR . STEPHANI . LIBRERII . I . V. D . PRESB . CONV . S . 0 . n . VIRI PRLDENTIA . AMMIQLE . CANDORE . ORNATI QUI . 01 FICIO . PATRONI . FISCI . PERFUNCTUS PROCERIBUS ADJUDICANDIS . EQUITUM . SPOLIIS . PRiEPOSITIS CONSILIARIUS . ADSEDIT DIRIMENDISQUE . LITIBUS GRAVATORUM . AERE . PUBLICI /ERARII INDEX . RENUNTIATUS DIGNUM . DELATIS . MUNERIBUS . SE . PROEBUIT VIXIT . AN . LXXII . M . I . D . XII . OBIIT . PRID . KAL . DECEMBRES . M DCCC XXIV JOSEPH . SESINO AVUNCULO . SUO . BENEMERENTISSIMO P . 245. Charles Linguilia. CCELO ET ARMIS. D. 0. M. FR. CAROL VS EX COMITIBVS LINGVILIAE HIEROSOLYMITANI ORDINIS lAM ADMIRATVS MOX S. lOANIS AD MARE NEAPOLIS BAIVLITV'S POST PATRVV FR. ALERAMO MESSANAE PRIORE PROPATRWQ : FR. PHILIPPV PRIORE LOBARDIj:. TERTIV MAGNAE CRVCIS DECVS IN FAMILIA INFERENS CVM MAIORV MEMORIA SVPREMA PERCESES VIVES MORITVRO SEPVLCRV STATVIT. ANNO DNI M. DC. LXXX. (Caruana , n° ^i3. — 159 — 246. Ltienne-Marie Lomellini. Ph. STEPHANOS MARIA LOMELLINI VENETIAR PRIOIi A MORTE VICTUS HIC DE MORTE VICISSIM VICTORIAM EXPECTAT EX QUO. ENIM SECUNDAM TIMUIT PRIMAM IMPAVIDE SUSTINUIT DIE 7. SEPTEMBRIS 1699. (Cnruana , ii° 28a. ) 247. Alexandre de Loubert Martainville. D. 0. M. NE INHONORATUM, CALCATOR, RELINQDAS LAPIDEM POSITUM IN HUJUSCE TEMPLI ORNAMENTUM, ET AD PI^ JUVAMEN ANIM.E F. ALEXANDRI DE LOUBERT MARTAINVILLE IN GALLIA NATL PER SOLITOS HIEROSOLIMn*. NAVALIS MILITI* GRADUS AD INCLITUM BELLIOE NAVIS REGIMEN OLIM EVECTI. VARUS NEC-NON CIVILIBUS INSIGNITI MUNIJS, DUPLICEM MODERANTIS COMMENDAM, QUIQUE DEMUM IN PATRIA INEUNTE SEXAGESIMO QUINTO jETATIS ANNO, CURRENTS DECIMA OCTAVA MENSIS JUNIJ DIE ANNI MDCCXLIX FELICITER DECESSIT. (Caru.-m.i , 11° a/|5.) 248. Francois MalTei. FRANCISCO MAFFEIO ROMANO IIIEROSOLYMITANI ORDINIS EQVITI QVI IN NAVALI PVGNA ET VICTORIA DE TVRCIS PROPE LEPTIM FERREA PILA TRAIEC- TVS IN COELVM MIGRAVIT AD TRIVPHVM OBYT ANNVM AG- ENS XXI MENS : 2 RELIGIONIS VERO XIX AVGVSTINVS MAFFEIVS ET DIONORA CAVALCANTES PAREN. TES FILIO DVLCISSIMO POSVE- RUNT A. D. M. DC. XXXIIII. (Caruana , 11° ii6.) 249. Jean Minutelli. SISTE VIATOR , PIISQ : PRECIBVS PIOS MANES ADIVS'A FR : lOANNlS MINVTILLI, EQ : NEAPOLm: — IGO — VETERI NON MINVS PROSAPI\, QVAM LONGOBARDLE PRIORATV, ILLVSTRISSIMl QVEM ITVEXEM MARTIALIS ARDOR VIRVM MIRA CONSTANTU SENEM EXIMIA RELIGIO SVPRA ^.QVALES EXTVLIT MORV!\I SVAVITAS AMICIS , MVMFICENTIA PAVPERIB' PROBITAS OMNIBVS SEMPER COMMENDAVIT : INSOLITVS IMPERTERRITl AM.MI VIGOR AD MORTEM VSQ. AD.MIRABILEM PR.15STITIT : HANG QVIPPE INSTARE PERSEMIENS SEMO LICET MORBISQVE CONFECTVS. PEDES IN TEMPLVM AD S. VIATICVM PROCESSIT; RELIGIOSVM DECERE OSTENDES SACRIS OBVIA IRE, MELITEM STAXTEM MORI OBIJT V. ID. NOVEMB. 1677. /ETAT I 84. (Caruaii.-) ^ u^ i i4. ) 250. Gaspare! de Monreal. F. D. GASPARI DE MONREAL, CASTELLANI^ EMPOST^, ALAM BREM, LARMUNICA: YABELEN : PRyE- CEPTORI SPLENDIDIS. VARUS HO- NORIM GRADIBUS MUNERUMQUE PERFUNCTO, TRIREMIS MAGISTRA LIS REDDITUUM RECEPTORI EQQ : PRJilFECTO ECCLESI* PROCURA TORI , QUI DEMUM L'T PIUS VIXIT, SIC PIUS, PIE DIEM CLAUSIT EX- TREMUM A. D. 1G19 /ET. 63. F. D. BALTHASAR MARTINEZ DE MARSILIA ALAMBREM, ET ANNOVEN. PR./ECEPTOR AMICUS AMICO V.ETERI, AMICE MCKRENS POSUIT. 251. Vincent Monlalto. DURIORA CONCOXIT. D. 0. M. FR. VINCENTIO MONTALTO SYRACUSANO EQUITI JEROSOLYMIT» COMMENDS S. MARI* MAGDALENJJ , AC S. JOANNIS BAPT^ PRIORATUS MESSANiE COMMENDATARIO, — 161 — PIETATE, PRUDEXTIA, MORUMQUE ELEGANTIA VIRO SATIS PRyEDITO, QUI POST VARIA SUI ORDINIS MUNERA SUMMA CUM LAUDE OBITA iEQUE STRENUI DUCIS , AC RELIGIOSI OPTIMI NOMEN SIBI COMPARAVIT. ET OBIIT SYRACUSIS IV IDUS MAII ANNO MDCCLVII . ^TAT . SU^ LIX . FR. FRANCISCUS XAVERIUS AREZZO COMMENDAT»*. AMICO SUAVISSIMO POSUIT . 252. Louis Le Nourry Dumesnil Ponfauray. HIC JACET F. LUDOVICUS LE NOURRY DUMESNY PONTAURAY EQUES PRIORATUS FRANCI.E QUO MAJOREM NULLUS HABEBIT CHARITATEM ANIMAM ENIM POSUIT PRO FRATRIBUS IN NOSOCOMII PRjEFECTURA DIE X JULII ANNO SAL : MDCLXXXI . yETA . LVI . RELIG . XXXVIII. HOC IN TANT^ VIRTUTIS ET GRATI AMMI MONUMENTUM EREXIT F. JACOBUS DE BONNEVILLE AN . REPAR . SAL . MDCLXXXII. 253. Jean-Andre Pellerano. D. 0. M. FR. JOHANNI ANDREAE PELLERANO NATO IN OPIDO MACTORIO VEN. LING. ITALIAE, ET PRIORATUS MESSANAE PRESBYTERO CONVENTUALI. S. MARIAE A GRATIIS COMMENDATARIO ; QUI PER SINGULOS HUJUS TEMPLI MUNERU GRADUS AD PRO-PRIORIS DIGNITATEM MERITO EVECTUS EAQVE TRIBVS PROPE MENSIB' RITE FVNCTVS, OBIIT. VH. ID. MARTIAS AN. R. S. MDCCXXXV. AETATIS AN. XXXXI. D. XXI FR. ONUPHRIVS PELLERANVS SAC. HIER. MILITIAE ARMIGER FRATRI KARISSIMO MOERENS P. (CaruaDa , n" 3^3. ) MISS. SCIF.NT. VI. 11 — 162 — 254. Ferdinand Quintanilla. A a A MELITA SUI ORDINIS SEDE ABSENS FERDINANDUS QUINTANILLA ET ANDRA DE NOVEM VILLARLM BAJL'LIVUS COMMENDS DE CUBILLAS PRECEPTOR ATQUE DESERTIS VANDALITI.ii LATIFL'NDIIS NOVA UTILIQUE POPULOR PROPAGATIONE DITANDIS CATHOLICI REGIS JUSSU INTENTCS MORTIS PRiESClUS HEIC IN MATERNA BASILICA NOMEN SUUM SEPLLCRALI EPIGRAPHE INSCRIBENDUM VOLLIT PRO SE PIAS CONFRATR. PRECES DEPRECATUS. (Cariiana , n" iCi. 255. Henri de Rocafull. FIDES . SPES . D . O . M . SISTE VIATOR ET ORA HIC lACET F. D. ENRICUS DE ROCAFL'LL BAIULIVUS CASPII ET COMENDAT. TORRETIS, AZCO, QUI SANUS RELIGIONI SU;E NON MINUS ARMIS QUAM INTEGERRIMIS COSILIIS INFIUJIUS PROFUIT ET OPTIMA VITAM IN QUA PIISSIMI RELIGIOSI, ET STRENUI MILITIS PARTES IMPLEVERAT . MORTE PIISSIMA CORONAVIT . DIE XI . MAII . AN . ;ET . LX . F . D . REIMUNDUS PERELLOS ROCAFULL COMMENDATARIUS DE CASTELLO AVUNCULO BENEFICENTISSIMO M . P . MDCLXV . 256. Louis de Saint-Pol. ABSIT GLORIARI NISI IN CRUCE D. 0. M. AD MEMORIAM, NOBILIS PUERI LUDOVICI DE SAINT POL, QUI INTER EPHEBOS HONORARIOS Mki. Mki. D. — 1G3 — RAIMUNDI PERELLOS DESTINATUS, IM.MATL'RA ET RAPIDA MORTE, EX MUNDO ABltEPTUS, AB ANNO MILLESIMO SEPTINGENTESIMO QUARTO IN ISTA CRIJPTA SEPULTUS FR. CAROLUS PETRUS EQUES Voae. Ldae. ET PRxns. FRANCUJ, FRATRI GERMANO HOC MONUMENTL'M CURAVIT. ( Caruana , ii" i aTj. ) 257. Gaspare! Fidele de Schonau de Wcrth. SERVANDA DIGN^ jETERNITATE MEMORISE EQUITIS INCLVTI , ORDIM GENTIQUE CARISSIMI FR. GASPARIS FIDELIS E. BARONIBUS DE SCHONAU A WERH , QUI CLARUS TITUUS BAJUL AD HONOR. CO.M.M. S. JO. BASSEL ET DORLISHEIM , CRON WEISSEMBOURG ET BRCYALL, MAGNI ITE.M BAJUL; MAGNIQ. DACUE PRIORIS : ' CONDECORATCS OFFICIIS ET PRO S. CE.SAREA WAJESTATE, ET PRO AUGUSTA REGINA APOSTOLICA APUD ORDINEM LEGATI , ALHSQ. CONVEN. PER. AN. XL. MULTIS ET EGREGIIS AMABILIS DEMUM INDOLIS SUAVITATE, ANIMI HUMANITATE, MORUM PROBITATE; AMPLIORIBUS DIGNITATIBUS SIBI OCCURENTIB SUMO OMNIU MOERORE EREPTUS EST HI ID. NOV. MT. AN. LXXV. R. S. MDCCLXXIV. ( Caruaiia , n" J 7 i . ) 258. Raymond Soler. VIWS MORITVRO IN TENEBRIS STRAVI LECTVLVM MEVM, ET RVRSV.M POST TENEL'RAS SPERO LVCEM, QVANDO VENIET IMMV TATIO MEA IN NOVISSIMO DIE FR : D. RAYMVNDVS SOLER MAIORI CARVM BAIVLIWS ET COMMENDARV BARCINONAE, AC BAGIOLES COMMEN DATARIVS DIE. IS. IVNH ANO 1C71 OBIIT DIE XX. MAR. 1080 AET. 77. DIES MEI BREVIABVNTVR SI LARENA SON LOS DIAS I VASI PASANDO SE VAN POCO TIEMPO DVRARAN. ^ Caruaiia , 11" a/ij. J I I . 164 — 259. Emmanuel-Antoine dc Souza ct Ahneyda. D. 0. M. MAGNO ORDINIS CANCELLARIO PTOLEMAIDIS BAIUL. FR. D. EMMANUELI ANT. DE SOUZA ET ALMEIJDA MARMOREAM HASC POSUIT URNAM INSIGNI AFFECTUS BENEFICENTIA VF.N. B. D. JOANNES PAULUS DE ARRIGA SENESCALLUS IT QUI SIBI PER TOT EGREGIAS ANIMI DOTES GLOniAE PER TOT ILLUSTRES DIGMTATU GRADUS FELICITER VIVENS CONSLXERAT HABERET VEL EXANIMIS QVI SUAE PROSPICERET IMMORTALITATI OBIJT DIE XVII 8BRIS ANNO 1750 AETATIS LXI (Caniana , u" 33.^. ) 260. Marien de Tressemanes Chastuel Brunot. FRATER MARIANUS DE TRESMANES CHASTUEL BRUNET MILES HIEROSOLI MITANUS VEN. LINGUAE PROVINCIAE, ET COMds: DE RENEVILLE PRIORATUS THOLO SAE COMMbio : QUI PER QUADRAGINTA SEX VEL CIRCITER ANNOS RELIGION! SUAE HUMI- LITER INSERVIVIT ET MULTIS IN EA ET APUD XPIANISSIMAM MAIESTATEM TAM IN BELLO CONTRA HAERETICOS QUAM IN PACE MUNERIBUS PER FUNCTUS TAN- DEM REQUIEVIT IN DONO OBIJT OCTAVO IDVS JUNIJ ANNO SALU- TIS CENTESIMO VIGESIMO SECUNDO SUPRA SESQUIMILLESIMUM. (Caniana , q° 333. ) 26 1 . Ferdinand Vargas y Castro. VEN. BAJUL. FR. D. FERDINANDO. VARGAS. ET. CASTRO MAGNO. ORDINIS. CANCELLARIO COMMENDARUM. DE. TRESNO. Y. TOR. DE. SILLAS ET. CAM. MAGISTR. DEL. VISO. ANTISTITI. BENEMERITO PRAETORIAE. TRIREMIS MAGISTRALIS. PALATII. EQUITATUSQ. OLIM. PRAEFECTO INTER. PRIMARIOS. M. M. ELECTORES SEMEL. ATQVE. ITERUM. ADSCITO VIRO I PIETATE. COMITATE. CARITATE. OMNIBVS. ACCEPTVS INGENIO. PRUDENTIA. ANIMI. MAGNITVDINEM — 165 — EQUITI. CLARISSIMO GUI OMNIA FEUE SIVE DOMi SIVE MIHTI;li RELIGIONIS MVNIA COMMISSA OMNIA PRO DIGNITATE GESTA NOMEN AUXERUNT. FR. D. RAIMVNDVS CAMAGNO PATRONO. BENEFICENTISS. AMORIS. GRATIQ. ANIMI. M. P, OBIIT. KAL. NOV. AN. SAL. MDCCLXXVII /ETATIS LXXIV. (Coruana , 11° a48. ) 262. Bernard de Vecchietti. CRISTO MORTVORVM PRIMOGENITO BERNARDO DE VECCHIETTIS EQUITI HIEROSno. CREMONAE BAIVLIVO EXIMIA IN DEVM PIETATE , RIGIDA IN SE IPSVM TEMPERANTIA ROBVSTA IN HOSTES FORTITVDINE INFLEXIBILI IVSTITIA ET OCVLATA PRVDENTIA IN OMNES CELEBERRIMO QVI EQVESTRI S. 10 : CINGVLO PVER BENE PRAECINCTVS IVGVM DO!\IINI PORTAVIT, ET NVN- QVAM EXCVSSIT ADOLESCENS IN OSTENDAE MEMORABILI OBSIDIONE MILITIAE TYROCINIVM POSVIT, VIR LEGATIONS AD VRB .- VIII. P. M, ET SVI ORDINIS MVNERIBVS PRAECIPVIS FVNCTVS EST CLASSIS MELITENSIS PRAEFECTVS SPOLYS ONVSTVS, ET ROSTRATA CORONA DONANDVS VICTOR SAEPE PORTVM INTRAVIT VERGENTE AETATE M. MAGISTRI LASCARIS PER SEPTEMNIVM SVBSTINENS VICES MANV ET CONSILIO VALIDVS ARTIBVS PACIS ENITVIT MELITAE MORTALITATEM EXPLEVIT VII ID ; MAIAS A. S. MDCLIIII. AETATIS LXXIII. ( Caruuua , n" 189. ) 263. Pierre de Veure. D. O. M. HIC JACET FR. PETRUS DE VEURE, QUI PRjEFECTURAM UNIUS TRIREMIS GERENS, ANTEQUAM NAVIGATIONIS SU^ TERMINUM ATTIGISSET, ^TERNITATIS PO STUM' APPULIT. 4 MARTII IG05. (Caruaua , n" j56. ) 26^. Dalle vide. Sic, Portum. (Caruaua , u" 336. ) — 1()() — XVII. GHANDE NEF. 205. Tombeau du grand niaitre Marc-Antoine Zondadari , moil en i y-ja D. 0. M. FR. M. ANTONIO ZONDADARIO SENFASI M. MAG. V.X FILIA FRATRIS ALEX. VII. P. M. PROGENITO GEMINA APVD SVMMV.M PONTIF. LEGATIONE, CLASSLSQ : TOTIV.S PRAEFECTURAM DIFFICILLIMIS. TEMPORIBVS FVNCTO; SV.MMIS EVROPAE PRINCIPIBVS PROBATI.SSIMO , CHRISTIANAE ET MILITARIS DISCIPLINAE VIXDICI RE XAVALI PLVRI-MVM AUCTA , INSVLAQ : NOVIS MUNIMENTIS INSTRVCTA, DE SVIS EQVITIBVS OPTIME MERITO, PIO , HOSPITALI, MAGNANIMO. F. THOMAS DEL BENE PISARV.M PWOR SVI AMANTLSSIMO, EIL-S PECVMAM. MONVMENT : POS : (•BUT A. D. Cl3 IqCCXXII AETATIS SVAE LXIII. M. MAGIST. III. (Caruana , u" 18 dcs GranJs Mnilrcs. ) f U(jnc dans Ic haut dc la urf. 266. Romuald Doz. A. P. a. F. ROMUALDO. DOZ. PATRITIO TURIASSEN SAC. HIEROS. ORD. EQVITI. MAGN.E CRLCl.S nVI .MORUM GRAVITATE, SAPIENTIA. IN. CON.SIHIS KT. RARA. IN. REBVS. AGVNDIS. PRVDENTIA SVMMAM. VIRTVTIS LAVDEJI COMPARAVIT SVIQ. ORDINIS. STUDIOSISSIMUS DIFFICILLIMIS, GESTIS NEGOTIIS ET. PLURIMIS. MUNERIBUS PERFVNCTUS BONA. ORD. DE. VILLALBA. ET. AZCON. SIBI. CO.MMENDATA MAGNO. SLMPTU. AUXIT. PRO. IIISPANIAR. REGNIS. M. M. EM. ROHANO A SECRETJS IN COMITIIS. GENERALIBUS. XVI. -VIR FIDEM. DEXTERITATEM. PERITIAM CUNCTIS. MIRIFICE. PROBAVIT DUM MAJORA DE. SE. POLLICEBATUR ANNUM. AGENS. L. ET. M. VIIl. DIGNA. CRISTIANO. MILITE. PIETATE. ET. CONSTANTIA DECESSIT. XI. KAL. DECEMB. CI3CICCLXXVIII. ACERBO. FUNERE. AB OMNIBUS. COMPLORATO ELATUS. EST. FREQUENTIA. MAXIMA. cv (^iXsT d-iTos , Oviaicei voos. ( Caruana , 11" 03C.) 167 — 267. Martin Plata. MARTINI. PLATAE NOVEMB. VILLARU.M. BAJCLIVI COMMENDAE. DE. TOZINA. PRAECEPTOUIS PRVDENTIA. JUSTITIA. TEMPERANTIA. FORTITUDINE CLARISSIMI OSSA. IIEIC. RESURRECTIONEM. EXPECTANT NOMEN IN OMNIUM. PRAECIPUE. PAUPERUM. MEMORIA AERE. PERENNIUS. MANEBIT OBIIT. DIE. 22. FEBR. 1794. ( Curiijna , ii" "J I ■ ) 2° ligne. 268. Henrl-Auguste de Beon cle Lu.x.embourg. D. O. M. lACET SUB HOC MARMORE ILLUS. FRATER HENRICUS AUGVSTVS DE BEON DE LVXEMBOVRi;, SI GENERIS SPLENDOREM QUAERAS, HABES IN NOMINE, SI QUAERAS UTRUMQUE MILITIS HIEROSOLIJMITANI OFFICIUM IN TRIREMIS ET XENODOCHIJ PRAEFECTURA , PRAECLARA DEDIT FORTITUDINIS ET CHARITATIS DOCUMENTA AD PALATIJ MAGISTERIUM ET AD PRIMAM FRANCIAE LINGUAE DIGNITATEM EVECTVS; UTRUMQUE MUNUS SPLENDIDE GESSIT : ERG A DEUM PIUS, ERGA RELIGIONEM INDEFESSUS, ERGA AMICOS FIDELIS, ERGA OMNES BENEFICUS, DEO ET HOMINIBUS PLACERE STUDUIT; POST PRAECLARA GESTA LETHALJ MORBO CORREPTVS , UT CURIS EXPEDITIOR MORTI SE ACCINGERET, DIGNITATE PRIUS ABDICATA, MORI GLORIAE VOLUIT, UT SECURIUS POSSET IN' DOMINO MORI : ANNO SALUTIS 1G99. DIE 15. IAN : AETAT : 05. ILLUSTRISSIMI CURATORES TESTAMENTl MOERENTES POSUERUNT. ( C.iruan.i , u** i 30.) 269. Pierre Urrea Camarasa. F. D. PETRO VRREA CAMARASA ECCLlAE PRIORI AC DE ALPARTIR, PRAESVLI INTEGERRIMO DlVINl CVLTVS STVDIOSmo; AEQUI AMANTISmo IN PAVPERES propensmo; qui CVM ECCLESIAM HANC SVMMA PRVDENTIA. VIGILANTIA PIETATE PER XXIII ANO — IG8 — ADMIXISTRASSET, SEMEL MAGISTERII VICCES, ITIDE.M ELECTIONIS OCTOVIRATV I'RAECLAnE GESSISSET, BONIS OlBVS PRAEDILECTVS I'llSSIME Q.EVIT IN DNO: XV: KAL. AVG. M.DC.XXIIII. F. D. GENESIVS RVYZ, SODALIS PERPETWS AJIICVSQVE OMNI TEMPO- RE VERVS MONVMENTV MAESTISS : P. (Caruana , u" 106. 270. Francois Carafi'a. V. D. ERANCISCVS CARAFA ARAGONIVS PRIMVS ROC- CELL.E PRIOR HlC SITVS EST. FATI VELVT COSCIVS SVI , BREVE /EW GESTIS EXTEDIT, AC TITL'LIS CANATELLI COMENDATARI'; IN EXPEDITIONE AD SACTAMAVRA TEURESTRIV COPIARV DVX , .SV.MVS HYEROSOLY- MITAN^ CLASSIS PR.EFECTVS, AT HVNGHARI^: liEGINAM SVI ORDIMS ORATOR, MELITA PR.EDIS AVXIT, AC NOMINE. HINC NEAPOLITANI EQVITAT' IN CATHALOMA MAGISTER , FAM^, FAMILI^ ORDINl SATIS VIXIT, LICET XXXIII. /ETATIS ANNO IM MATVRE PR.-EREPT'. OBIIT XXII AVGVSTI ANO M DC. XXXII. EIVS CORPVS E CATHALONIA PRIMV IN CALABRiA, POST MODV A F. D. GREGORIO CARAFA MAG. HIER. ORD. mac NEPOTE MELITAM TRASVECTVM, EXTREMAM HIC EXPECTAT TVBAM. (Caruaua , u° i5.) 27 1 . Fran9ois Carafl'a. F. D. FRANCISCI CARAFE ARAGONII CINERES UJEG HABET, VRNA NOMEN, AC DECVS, FAMA. REATIS. FIRMI, MAZARI.F- PA- NORMI C0M5IENDATARIVS COLLATOS SIBI SVO AB ORDINE TITVLOS GESTIS E.XCESSIT. NAVALI IN TIROCINIO GEMINA AD SEXTV, ET ABIDU PVGN.E INTERFVIT, AC F. D. GRE GORII CARAF.'E ROCCELLyE PRIORIS TRIREMIV.M PR^ FECTI FRATRIS VICTORIAM , FAMA, SPOLIA VIRTVTE AVXIT SVA HINC AD PR^STANDA ALEXANDRO VII, POT. .MAX. OBE- DIENTIA SVI ORDINIS ORATOR DEMVM SVMVS HIEROSOLY- MITANjE CLASSIS PR^FECTVS VIRTVTIS, ET GLORI/E NVME- ROS EXPLEVIT; VNA £ TRIBVS ALGERIANIS NAVIBVS GENERO- , SO SV:E TANTV TRIREMIS AVSV, AC IMPETV AD CRETA CAPTA PO.ST TAM PRECLARV FACINVS MORS, ILLVM /ETERNITATI TRANSCRIPSIT. OBIIT ROCCELL/E XIX. SEPT. ANO. M.DC.LXXIX iiTATIS SV/E XLVIII. MORTALITATIS SPOLIVM HVC TRANSVECTV F. D. GREGORIVS CARAFA .M. H. OR. .MAGISTER HOC TVMVLO CONDIDIT. [Caruaua , u° o.) 169 — 272. Salvator Inibroll. D. O. M. MELITEXSIUM INGEXIORUM PHOENIX ILLvs. AC REVvs. D. F. SALVATOR IMBROLL PRIORALI DIGNITATE INSIGNIS, lACET HIC. VIRUM EXIMIIS AMMI DOTIBUS CUMULATUM , OMNIQ SCIENTIARLM PERITIA YERSATISSIMUM VIATOR LVGE. CAETERUM LEGATIONE AD VRB .- VIII EGREGIE KVNCTA , ,ET DESTINATA AD ALIOS CHRISTIANOS PRINCIPES TALEM SE PRAEBVIT, QUALEM VIDES LAVDATV.M POSTREMO VTGILANTISSI.MI PRAESVLIS PARTIBLS IMPLETIS STVDIORUM ASSIDVITATE POTIVS QL'AM SENIO CONFECTUS AD CAPITOLV.M AETERNAE SAPIENTIAE CONVOLAVIT MDCL. DIE. XXVI IAN : AETA : LX. FF. CAROLVS MICHALLEF, SALVATOR IMBROLL ET PVBLIVS THEVMA, NEPOTES MOERENTES MERENTI POSVERE (Caruana , ii° io5. 273. Francois de Seyties Caumont. D. 0. M. FRI FRANCISCO DE SEIJTRES CAUMONS, AVEMONENSI : CUIUS CUM AUREIS MORIBUS COMITATEM DOIAS OBIISSE EQUESTREU VITA AEQUITATIS IXCLUSIT FINIBUS ANIMIQUE NOBILIORES DOTES COPIOSE ACCEPIT, COLUIT, ADAUXIT. PLURIMA SUAE RELIGIONJ PRAEBUIT AMORIS ARGUMENTA : PLURI.MA AB EA VICISSIM RECEPIT. TRIREMIS PRAEFECTUS PER BIEXMU.M. APUD ALEXANDRUM VII. ET CLEMENTEM IX. PER TRIENNIUM ORATOR : PONTIFICIBUS CHARUS , RELIGIONJ PROFICUUS : COiMMENDAS Sjj LUCIAE, Sm EULALIAE, TRINQUETALLIAE NEC XON PRIMUM M. CRUCIS AD HOXORES, POSTMODUM M. COMMEXDATARIJ DIGXITATE MUNERATUR. MAIORA PARABAT ILLE PATRARE; HAEC RETRIBUERE : SED DIGXAM EMULATIOXEM IXDIGNE FEREXS MORS INVIDA DIRIMIT : DIE XXVIII. JULIJ 1691. AETATIS SUAE 67. (Caruaua , a'* i42' 274. Rene Robert de Marbeuf. D. 0. M. FR RENATO ROBERTO DE MARBEUF PR^ECLARIS ORTO XATALIBUS KAL. FEB. 1673 MAGNI PRIORATUS AQUITAXI.t: ET VEN. LINGU-E FRANCI7E EQUITI IIIEUOSOLIMnAXO — 170 — PniMUM COMMENDS DE MAULEON I'llO OLA UEIN AB EM. REGNANTE M. M EMANUELE PINTO CENSU DE LA FEUILLEE DONATO, DE SACRA MILITIA OPTIMEMEniTO, OMNIBUS FERE MUNERIBLS PEUI'UNCTO. ET CRURE GLORIOSE AMISSO QUI IN MAGM HOSPITALARIJ DIGNITATEM EVECTLS HOSI'ITALITATIS MERITIS ESSET LARGISS. CUMCLATLS NISI INVIDA MORS 17 JULIJ AN.AP. V. 1743 RAPLISSET COMMEND. ER. BEN.\RDINUS DE MARBEUK I'ATULO MERITISSBIO E.X ANIMO MOERENS P. (Caruaua , ii" 65 . ] 275. Nicolas La Marra. F. NICOLAO LA MARRA VIRO, GENERE. VIRTVTE, INTEGRITATE CONSPICVO, QVI TOGA NON MINVS QVAM SAGO PRAECELLES VARUS LEGATIONIB', PRAECIPVE' AD CASARE. ET APYD PONTIFICEM OPTIME FVNCTVS AD MESSANAE PRIORATV. GRADATi ASVPTVS CV TRIREMIBVS ORDINIS SVMMA. CViM LAVDE PRAEKVISSET. BISQ. M. MAG. VICES PRCLARE GESSISSET IN HOC TANDEM MVNERE DIERVM MERITORVMQ. PLENVS. SANCTISSIME OBIIT ANNO DNI. M. DC. XXXI. S. STEPHANVS SCATTINVS PATRONO TER CARO MONVM. MOESTISS : .P. (Cni-naun , u" 107. 1 276. Averard de Medicis. D. O. M. EN UT BREVI CONDUNTUR SPATIO CINERES FR.ATRIS AVERARDI MEDICEI. SANGUINEM QUjERIS ? EODEM , (;>U0 CORONATES : MAGNOR ETRURLE DUCO FONTE DEFLUXir ORTUM P DEOIT FLORETIA URBS INTER COETERAS PRiESTANTISSIMA. MORES ? CANDIDI, AMOENI, INNOXIJ, PURISSIMI. VITAM ? BREVEM, SI NUMERAS ANNOS ; SI VIRTUTES, ET MERITA, DIUTURNAM. MORTE.M ? HEU QVAM ACERBA .' SED 0 QUAM SANCTA ! Oni.IT — 171 — DIE V. NOVEMBRIS ANNO M. DC. XCIV. S. MARI^ DE TEMPLO COM.MENDATAIilUS , ET ORDINIS ADMIRATUS. QUI LEGIS, ITA VIVE, UT ITA MORIARE. {Cam 3° liijiie. 277. Fran^ois-Xavier Azzoni. D. 0. M. MORTALIBUS EXUVIIS FR. FRANC. XAVERU AZZONI NOB. SENENSIS SAC. ORD. CENSUS QUEM VOCANT A SANCTO JOHANNE DE LONGARA COMMENDATARII; QUI UTRICSQUE NOSOCOMII TRIREMIVM, ATQUE NAVALIS REI OECONO.MICAE SEDULO PRAEFUIT : NEC NON MAGNl MAGISTRI ZONDODARII EXCUBIARUM PRAEFECTURAM SUSTINUIT. AC. M.ETRURIAE DUCIS IN HAC INSULA MINISTER CREATUS EST. TANTOQUE VIRTUTUM SPLENDORE ENITUIT ; UT CHRISTIANI EQUITIS EXEMPLAR ESSE POTUERIT. LICETQUE MULTAS IN PAUPERES PECVNIAS EFFUDERIT. NIHILOSECIUS PLURA AUREORUM JIILLIA COMMCNI AERARIO RELIQUIT CUJUS MAGIS QUAM SUO SUORUAIQUE EJIOLU.MENTO TUM VIVENS CUM MORIENS CONSULUIT. OBIIT XII. KAL. APRIL. MDCCXLIII. AETAT. LXVII. VEN. AERARII CURATORES GRATI ANIMI ERGO P. P. (C.iruana , n'' io4. ) 278. Louis Bacci Aretin. D. 0. M. FR. LUDOVICO BACCI ARETINO, ROVIGHI, ET BARBARANI IN VENETO, ET S CASSIAM IN ROM. PRIORATU COMJIENDATARIO CONSILII COMPLETI PATRIBUS ADDITO , PIO IN DEUM IN PAUPERES PROFUSO, SIBI PARCO, CUNCTIS PROBO ORDINIS SUl STUDIOSISSIMO, BAVULIVUS FR. PETRUS ROVERO DE GUARENA VENUSII PRIOR AMICO MOERENS P. OB. IV. KAL. AUG. AN. DNl MDCCLI. jET. SU,E LXXII. (Cdi-u.tn.i, m" Sj ) 172 — 279. Guillaume-Fran^ois Bernart d'Avcrnes. A. -^ n F. GUILLELMLS. FRANCISCUS. BERNART. D. AVERNES BAJULIVUS. PELOPONESIACUS ET. PRAEDII. DE VILLERS AU LIEGE. EQUES. BENEFICIARIUS POST. EXACTAM PER. XIII. ET. AMPLIUS. ANNOS PUBLICAE. HOSPITALIS. DOMUS. PRAEFECTURAM DEMANDATAM. SIBI. ABS. REGE. CHRISTIAMSSIMO USQUE. AB ANNO. MDCCXXV. IN. HAC. INSULA NEGOTIORUM. ADMINISTRATIONEM TRIBUS. FRATRIBUS. SUAVISSIMIS F. EUSTACHIO. M. ORDINIS, QUOD. VOCANT. HOSPITALARIO F. EUSTACHIO. ALTERO. M. CAMPANIAE. GALLICAE. PRIORE F. GABRIELE. CAROLO. SACRAE. CLASSIS. NAVARCO SEPULCRO. JAM. RECEPTIS QUAMVIS EA CONSECUTUS. QUAE. IN REPUBLICA. CENSENTUR. AMPLISSIMA NIHIL. NISI. SEMPITERNUM. SPECTANS CINERIBUS. SUIS. DUM. ESSET. IN. VIVIS LOCV.M. APPARAVIT ANNO. R. S. MDCCXLVIII. AETAT. SUAE. LXXVIII QUISQUIS. ADES. PACEM. ADPRECATOR MANIBUS. PIENTISSIMIS. OBIIT DIE V. MARTII MDCCLVI. ^T. AN. LXXXV. MENS. X. (Cariiaua , n" 75. ) 280. Lucas Bucno. SACRAE RELIG. HIEROSOLY.M. HIC. DECOR HIC DOLOR. ILLVSTR. D. D. F. LVCAS BVENO ARAGONEN Em. M MM vel a SECRETIS, vel a CONSILIIS. EX PRO-VICE-CANCELLARIO M. PRIOR ECCL. AD Seren. Prin D. D. lo. Je AVSTRIA in SICIL. Lcgatus. ARCHIEP. ROSAN. ELECT. THESALONICEN. C. EPISC. MELITEN. INSTITVTVS EST. HOS NON QVAESIVIT HONORES, SED MERVIT. CVI NON PLACVIT VITIO. RELIGIOSVS ADEO, VT VEL CINERES SVOS IVSSERIT ESSE RELIGIOSOS. OBIIT. AN. DOM. 1G08. DIE 7 SEPTEMB. AET. AN (CaruaD.i , u" liio.) — 173 — 281. Rosalbe Cavalcanti Caccurii. D. 0. M, R. ROSALBUS CAVALCANTI E DUCIBUS CACCURIJ COMM. DE MORELLO, ET FAVENTIAE COMMEND. QUI REGNANTE M. M. MANOEL DE VILHENA , TRIREMIS PRAEFECTURA , ALIJSQ. PRIMARIJS. IN HYEROS. ORD. FUNCTUS OFFICIJS. M. CRUCIS EST HONORE CONDECORATUS AD SUPREMAS DEINDE SENESCALCHI, ET CAMPESTRIS MILITIAE GENLIS PRAEFECTI A MUNIFICENTIS. PRINC. EMMAN. PINTO EVECTUS EST DIGNITATES. PRO UTRIUSQ. PARITER SICILIAE REGE IN HAC INSULA MINISTRI MUNIA EGIT. QUIBUS OMNIBUS NON OBSCURE GESTIS. HOC POSTERITATI MONUMENTUM. ET CINERIBUS SEPULCHRUM VIVENS POSVIT OBIIT XVIII. JUALII AN. MDCCLVII. (Caruana , 282. Michel Co toner. N. D. D. F. MICHAEL 10 COTONER MAIORICEN. AN. 1030. DIE 20 APRIL. AET. AN. 20 MARTIS SIGNA IN BARBAROS P. FIDE SECVTVS MORTIS ILLICO CONCESSIT IMPERIO MARTIS MORTIS DISCRIMINI TENVISSIMA VITAE LINES EXPERT' CINERES COM. FF. ORD. VRNA SERVAT. QVID NI DECEBAT DVORV M. MAG. ORD. FRATRE CENOTAPHIUM E. M. M. H. H. D. D. F. NICOLA , COTONER COTONERAE ' CONDlOR VRB , POSVIET'. 3. JANVARII 1073. (Caruana , n° 129. 283. Louis Mazzingo. ALOYSIO MAZZINGO FLORENTINO BAJULIVO S. STEPHANI VIRO FORTISSIMO, AC PRUDENTISSIMO , QUI NAVALI PR^ELIO CON TRA TURCAS AD NAUPACTUM IN HOSTIUM TRIREREM CUM ' La Cotonera, forteresse de cite La Valette. que le grand maitre Nicolas Coloner fit constriiire. ' Posuit. — 17/1 — TRANSCENDISSENT , IBI, NON INDECORIS AGCEPTIS VULNERI BUS , ACCERRIME DIMICAVIT : MULTIS PRINCIPIBLS IN BEI.I.U SUAM OPERAM PROBAVIT : LRBI VALLETTA MLMENIVE PRA5FUIT : PRO ORDINE SCO LEGATIONE MAGNIS DE REBUS AD PAULUM. V. FUNCTUS, ET PR^FUNCTUS EST : IN EXPEDI- TIONE, QUA CORINTHUS CAPTA FUIT ACIEM INSTRUXIT: M. Mfu. ALOYSII MENDES DE YASCONCELLOS VICARIUS MUNERE EXIMIA CUM LAUDE SATISFECIT AC SODALITATI SU.E USQUE AD EXTREMUM SPIRITUM FIDELITER INSERVIVIT : JACOBUS ET UGOLINUS PHILIPPI FRATRIS FILII PATRUO OPTJONE MERITO MCERENTES : PP . VIXIT A . LXXXUI . M . 11 . D . XXVII OBIIT A . D . M . DC . XXXI . 284. Nicolas de Navinau La Durandiere, D. 0. M. FR. NICOLAUS DE NAVINAV LA DURANDIERE IN CASTELLANI OFFICIO iEQUISSlMUS EQVES MIRE lUSTlTIAM COLUIT ET PR;ET0RM; navis capitaneus designatus AD ^T^ERN^ IUSTITI* TRIBUNAL CONVOLAYIT HOC AMICITI.?:, ET DOLORIS MONUMENTUM COMMEND' : FR. EUSTACHIUS DAVERNE P. P. ANNO MDCLXVI. [Caruana , n" 338. 285. Jerome de Ribas Boxados. D. 0. M. PRECE SODALIUM NE VACET ANIMUS, HUNC TUEND^ MEMORI^ LAPIDEM MAGNO JAM CATALAUNIjE PRIORI F. D. HIERONYMO DE RIBAS BOXADOS MULTIS CLARISQ. IN ORDINEM MERITIS IN CREDITIS MAXIME FIDEI SU/E MINISTERIIS BONIS OMNIBUS ACCEPTISSIMO; VEN. BAJUL. F. D. ANTOMUS DE RIBAS CASTELLBELL DEFUNCTI PRONEPOS /ETERN/E SUORUM FELICITATI STUDENS POSUIT, DICAVITQUE III. KAL. MARTII ANNO MDCCLXXII. AB OBITU ANNO L. (Caruana , ii" i ijf).} 286. Jean-Fran§ois dc Rirasol. DEO. EXERCITWM FR. lOANNES FRANCI.SCVS DE RICASOLIS — 175 — PERCEPTOR COMENDAR. S. MAGNI DE GRADVLO S. 10. DE BETTONA ET S. SEPVLCHRI DE FLORENTIA HOC TVMVLVM VIVENS POSVIT AD MDCLXini (Canianu , ii" .S^. ) 287. Paul-Anloine de Robin de Gravezon. TEGIT niC LAPIS VIATOR ILL. DNVM. PAVL. ANT. DE ROBIN DE GRAVEZON, MAGN. PRIOREM. TOLOZANV ET CMDh. S. AVLARY, MAGN. ANTEA CMD. CVIVS VEXERABERE CINERES, SI MORES AGNOVERIS, ET VIRTVTES : OMNES REGNARVNT I\ VIVO, OES. LAMETENTVR IN MORTVO PIVS ERGA DEV. PROFVSVS IN PAVPERES, RELIG. S\M A.MANTISSiVS , I'lDVSQ. MINISTER TANTI VIRI Vf EM. REVERITA IPSA PROPE MORS EST DV. DISTVLIT VLTRA AN. LXXX FATALE ICTVM , VT MAGNIFICVM PALATIVM PRIORI TOLOZANO, ET FRATUIB CAPELLANIS DOMVM AMPLISSIMAM T0L0Z7E ERIGERET; MELIOREM IN COELO RECVPERATVRVS. ET AMPLIOREM. OBUT MELITJ; ANNO DOMINI 1674 DIE 10 MENSIS MARTII iETATIS SV^ LXXXVII (Caruaiia ,11" 11. 288. Francois de Tressemanes Chastuel Brunet. D. 0. M. I'RATRI FRANCISCO DE TRESSEMANES CHASTVEL BRVNET MANVASCAE BAIVLIVO QVI PIETATEM IN DEVM CHARITATEM IN PROXIMVM ZELO ET OBSEQVIO ERGA SVAM RELIGIONEM CVMVLAVIT DIVTVRNI MORBI PERTINACIAM INVICTA' PATIENTIA SIC DEFATIGAVIT, VT NON ILLVM MORS AGGREDI SED ILLE MORTEM AD LVCTAM PROVOCARE SIT VISVS. DECORAE. FRVGALITATIS FRVCTVS PVBLICI AERARII. PATRIMONIUM FECIT. (,IV0 VEL EXANIMIS PIA LIBERALITATE, SI NON FERRO AVRO COPIOSO MILITIAE HIEROSOLIMITANAE CONTRA FIDEI HOSTES SVPPETIAS FERRET. NE TANTAE VIRTVTIS EXEMPLAR POSTERIS DEPERIRET NOMEN , ET FAMAM MARMOREO HOC MONVMENTO ILI.VSmi ! COMkis 1 AERARII PROCVres : PERENNANDAM CENSVERVNT ANNO AB INCARNATIONE M. D. C. LXXXHI. (Caruana , n" 48.) — 176 — W Ugne. 289. Emmanuel dc Almeida de Vasconcellos. B. O. M. F. EMANUELI DE ALMEIDA DE VASCONCELLOS PATRIA, ET SANGUINE CLARO Mx. CRVCIS INSIGNIBVS ET CLASSIUM PB^FECTURA CLARIORI PIETATE , MUNIFICENTIA , ET. BENEFACTIS CLARISSIMO, GUI RELIGIO PRUDENTIA, ET PUBLICA FELICITAS PARENTANT : NE PUBLICI DESIDERII , ET PRIVATI AMORIS MONUMENTUM DESIT, FF : JOSEPH ET ANT : EX FRE NEPOTES AMANTIS. POSVERE OBIIT ANNO REPARAT* SALUTIS MDCCXXV. ^TATIS SVJE, LVII. ( Caruana , n" 327. ) 290. Jean-Baptiste Brancaccio. D O M FRATRI D. lOANNI BAPTIST,£ BRANCACCIO , REGIO MILITVIM PR/EFECTO, PROVINCIARVM NEAPOLIS QUATER PR^ESIDI , VENERAND-E LINGVO ITALI^E ADMIRATO MOXQVE BAIVLATVS SANCTI STEPHANI PRIORI. AVXILIARIVM OCTO MELITENSIVM , QVINQVE PONTIFICIARVM TRIREMIVM STRENVO IN TVRCAS CAPITANEO GENERALI. CVIVS AVSPICIJS LEVCAS, NICOPOLIS , CORONE FELICIS BELLI QUA PREMIA, QUA PIGNORA CHRISTIANIS ARMIS ASSERTA. GENTILIVM SVORVM LELIJ , MARCl ANTONIJ , lOANNIS BAPTIST ;E lOSEPHI BRANCACCIORUM SACRiE RELIGIONIS HIEROSOLIMITAN^. PRIORVM SACRiE CATHOLICAE MAIESTATIS A SEMISAECVLO GENERALIVM ACCEPTA, ET AVCTA GLORIA, VICTRIX FAMA MONVMENTUM POSVIT ANNO SAL. HVM : MDCLXXXVI OBIIT DIE III IVLII MDCLXXXVII (Cariian.i , 11" 1 13.) — 177 — 291. Fiaiicois dc Morges Venlavon. D. 0. M. FRATRl FRANCISCO DE MORGES VENTAVON , MORUM SUAVITATE, AC SPECTATISSIMA FIDE ORNATO ; CUIUS MILITAREJI GLORIAM BELLICA ORDISIS TIROCINIA; MOX SUB VEXILLIS XIMI REGIS SUSCEPTAE EXPEDITIONES ; POSTMODUIM IGILGITANAE OBSIDIONIS , DUJI PRO PUBLICA CAUSA MILITUM SUAE RELIGIONIS TRIBUNUM AGERET ; COHPROBARVNT COMMENDA MASSILIENSI , VDAE LINGUAE PROVINCIAE PRINCIPATU , ET TANDEM PRIORATU S. AEGIDIJ A SUA RELIGIONE MVNERATVS ■ COMMENDA MONTIS PESSULJ FREM CAESARE.M DE VILLANOVA TOURENC AMICUM SUUM EX SUA PRIORALI PRAEROGATIVA MUNERAVIT. OBIJT NOXAGENARIO MINOR 22. FEBRUARIJ 1609. FR. 10; BAPTA DE BOFFIN LA SONE PRONEPOS. ARGUMENTUM AMORIS DOLENS PROPRIO AERE POSUIT (Caruana , n'* 117.) 292. Barthelemy Nicolai. :\IORS. ULTRA NON nOMINABITUR. A :^ i> BAJUL. FR. BARTHOLOMAEUS. NICOLAI. FILIUS. THOMASIUS DOMO. CORTONA. URBIS. .SUAE. PATRICIUS HEIC. .SITUS. EST. SACRAM. EQUITUM. HIEROSOLYMITANOR. MILITIAM. PROFESSUS FJU.SQUE. AB. ANNO CIoIoCCVIII. SERVITIO. ADDICTUS TERRA. MARIQUE. DONEC. VIXIT OFFICIUM. SUUM. SUMMA. FIDE. PRAESTITIT VIXIT. ANNIS. LXXIX. MENS. VI. DIEB. XVIII. DEPOSITUS. IN PACE. X DIE. XXI. MENS. APR. AN. MDCCLXVIII MORTIS. MEMOR HUNC. SIBI. VIVENS. TITULUM. POSUIT (Caniana , n° 4o, 293. Martin Alvar Pinto. D. M. O. FR. MARTINO ALVARO PINTO LUSITANO, BAJULIVO LECAE, VERAE CRUCIS COMMENDATARIO, QUI, CUM IN UNIUS EX TRIREMIBUS PRAEFECTURA, NECNON IN CAETERIS, QUIBUS FUNCTUS EST, MUNERIBUS , ITA SESE PRAEBUISSET, UT IN ORDINE.M SUUM Ml.SS. .SCIKNT. VI. — 178 — STL'DIOSISSIMUS, CCNCTIS, SINGL'LISQUE PERHLMANUS AEQUE, AC PERLIBERALIS, IN EGEM'S PROFL'SUS AB OMNIBUS JURE, MERITO HABERETUR, IXCREDIBILIBUS PENE PEROUAM DUTURNI MORBI DOLORIBIS MIRA AMMI TRANQVILLITATE PERLATIS , PROBATUS HOMINIBUS PROBATIOR DEO DIEM OBIJT SUPREMUM li KALEN. MARTI 1757. ETAT. AN. 72. MENS. 2. D. 13. EM. AC REV. M. M. D. FR. EMMANUEL PINTO PAUPERUM LACRYMIS IMMISCENS SUAE, FRATER OPTI.MUS OPTIMO FRATRI PERPETUI LUCTIS SUI TESTEM HUNC POSUIT LAPIDEM. (Caruana, n" i5i. ) 294. Jean-Gabriel de Pollastron Lahylliere Ledain. D. 0. M. lACET HIC IR. JO : GABRIEL DE POLLASTRON LAHIJLLERE LEDAIN VIR lUDlCIJ MATVRITATE DUM VIVERET, AC RELIGIONIS ZELO COMMENDABILIS (lUOD MUNERIBUS OMNIBUS Snt ORDINIS IN OBSEQUJUM ENPLETIS OPTIME COMPROBAVIT. COMMENDAM DE MIGLIAUD ADEPTUS, FRUCTVS, QUOS BIENNIO PERCEPIT, MULTIPLICATOS RESTITUIT COMUNIJ ^RARIO DITISSIMO SPOLIO GRAVISSIMO SIQUIDEM PAULO POST MORBO, QUO INTERIIT, AGGRESSUS FUIT DIUTURNAS MORTIS ANGUSTIAS PATIENTISSIME TOLER\ ET VEL MORIENS XNI: FORTITUDIMS EXEMPLAR POSTERIS RELINQUIAS' OBIJT DIE .SO .lANUARiJ 1G98 ;ETAT. 6i. (C.iruana , n' 33-j. ) 295. Louis-Francois de Poniac. D . 0 . M . LUDOVICUS FRANC : DE POXIAC BEAUTIRAN BURDIG : DE RELIGIONE CUJUS MUNIA OBIVIT DE REGE GALLO CUJUS IN CLASSE SERVIVIT DE OMNIBUS OPTIME MERITUS S" : LUDOVICI EQUES DICTUS ET S : JOANN : .MILES EX VULNERE HIC CECIDIT XXV. MARTIJ . ANNO REPARAT^ SALUTIS M DC XC IV . COMEND. F : JOANNES GABRIEL DE POLLASTRON LAILLIERE LEDAIN ET F : ARNALDUS DE CARDEILLAC LONNE EXEC : TESTAJIENTARIJ • POSUERUNT Sic, 179 •29G. Henri de La Salle. :* An NOD F. HENRIQUUS DE LA SAIJ.r. ALIISQUE PIF.TATIS V . LINGUA FRANCI.E CURIS SEDULO VACANS, COMMEND . UNA ET MUNERE, DE ESTRAPIGNIJ ET VITA FDNCTUS EST MOISU ET LOUVIERE DIE 28 JANUARII ADMINISTRATOR AN . 1673 . TRIE . E . M . M . ,ET . SU^ AN . 01 . A SECRETIS FIDISSIMUS, E . M . M . H . H . D . D . f ELEMOSINTS EROGANDIS , NICOLAUS COTONER POSUIT 297. Francois de Souza et Menezes. CCELIS ILLUSTRIOU D. M. QUAM GERMS VIATOR CRNAM SUIS EXUVIIS MORITURUS VIVENS EFFODIENDAM CURAVIT ILL. ONUS F. D. FRANCISCUS DE .SOUZA, ET MENEZES E COMITIBUS DE VILLAFLOR ET JIAJORIBUS REGIS FIDELISS. PINCERNIS EM. AI. M. MANOEL EX SORORE NEPOS. QUI AVITO FULGENS SPLENDORE INTER S. H. 0. EQUITES COOPTATUS CAMPESTRIS MILITI/E MODERATOR ET PRO PR7EFECTUS GENLIS ELECTUS EST COMMENDARUM DE BARRO' ET VILLACOVA A COALHEIRA COMENDATARIUS MOX BAJULIVUS, ARMAMENTARU CURAM, FORTALITIJ MANOEL REGIMEN EJUSQUE FUNDATIONIS PR/EFECTURAM MERUIT. DIVO FRANCISCO DE PAULA ADDICTISSIMUS jKDEM in SUO PR«DI0 AD EJUS HONOREM A FUNDAMENis. EREXIT CONCINNAVIT, DITAVIT, ET DEO DICAVIT. IN HISPANIARUM APOSTOLUM /EQUE PIUS UT ILEUM POST MORTEM PR^SENTISSIMUM HABERET PATRONUM AD ARAM ILLI. IN HOC TEMPLO PRINCIPE SACRAM MISSAM VEN. FF. CAP. ASSEMBLED, OUOTIDIE OFFERENDAM LEGAVIT OBIIT DIE IX. AUGUSTI ANNO MDCCLVI. /ETAT. LXXIV. ABI VIATOR, ET UT /ETERNUM SPLENDEAT DEPRECARE (Caniana , n" 86. ) 298. Jean-Bapti.ste Spinola. D. 0. M. CINERES HIC NE QUAERE VIATOR , .STAT MORTIS MEMORIAE, NON TROPHAEO BAIULIVUS V. lOES. BATA. SPINOLA TOST PECULIAREJI TRIREMIs", MOX GENERALEM CLASSIS rRAEFF,CTlRA'\I, IN 33. ADHUC AETATIS AN M. 12. — 180 — rO.sriT VIVENS SIBI, AC dominico mariae fratri amantissimo, Ql'EM AXCEPS, ABSTULERIT, IGNIS, AN L'NDA HIC REPETITO TRIREMIS DLCTU , IN UTROQUE VICERAT HOSTES : ET DUM SUB ERATRIS IMPERIO CUM BARBARA NAVI CONGREDITUR , VEL SAUCIATUS VICTORIAM FIRMASSET, NI TONANTE UNDIQUE, IGNE, MARE HORRIDE TUMESCENTE, AC MISERE FATISCENTE PRAETORIA, ELEMENTIS CESISSET DIE 16, FEBRUARIJ ANNI 1700' CUIUS ITAQUE SUDORES, SUBSTANTIAM, VITAM RELIGIONIS CONSUMPSIT ARDOR; M ARMOR AETERNET. QUI BAJULfVUS ROMAM, NEAPOLIM PANORMUM MISSUS ORATOR AD INNOCENTIUM XIII. PHILIPPUM V. VICTORIUM AMEDEUM , AC GENERALIS RECEPTORIS MUNERE FUNCTUS, MERITORUM NON MINUS QU AM OPUM DIVES, GENERE CLARUS, VIRTUTIBUS CLARIOR, DIUTINU MORBI LANGUORE JNVICTA TOLERANTIA PERPESSUS HEIC_OBIIT, IMMENSIS GAZIS COM. AERARIO RELICTIS XIV. KAL. FEBR. MDCCXXXVII. (Caruana , n" i3a. ) 299. Antoine dc Souza. D. 0. M. FR. D. ANTONIUS DE SOUSA HIC HUMANE GLORIAM CELSITUDINIS, IPSE GLORIOSIOR SISTIT t rOIJARES, DE ALGOZO, VER/E CRUCIS COMMENDAS TERRiE COMMENDAT; CCKLI POTITUR IMPERIO. EQUITUM MAGISTRI , MAGNI CANCELLARIJ , SUMM/E TRIREMIUM POTESTATI CESSIT HONORIBUS , HAUD IPSI CEDUNT HONORES. ADDISCAT ORBIS : QUEM EUBCEA, ET LESA BAIULIVUM , QUEM LUSITANIA CORONA AD PETRUM, QUE RO\U AD PONTIFICEM MAXIMU INNOCENTIU XI. EXCEPERE LEGATUM MORS EXCEPIT. QUEM OMNIUM VOTA IN SUMMUM EXOPTAVERANT MAGISTRUM INTEGERRIME ZELO .lUSTlTI^ FRETUM, MIR^ IN PAUPERES MISERICORDI/E AFFECTU iESTUANTEM COELUM SUSCIPIT CORONANDUM. DIE XXVII. MARTIJ. ANNO M. DC. XCVI. /ETATIS SU/F, LXXVIII. ' Caruana repute ici la ligne euliere : AC GENERALIS RECEPTORIS MUNERE FUNCTUS , MERITORUM NON MINUS ijui se trouve cinq ligne.s pins ba.s. — 181 300. Jean Xinienez de Vedoja. .X A . n m. D. JOAN. XIMENEZ DE HORROR DETESTANDUS, VEDOJ^E, ALCQLE* ET EN THEATRUM VIRTUTUM , TUSlNiE COMM.'" ET MAGNUS SPECTACULUJI VERMIUM ORDINIS CANCEL :"' EN PUTET, HOC JACET IN TU.MULO . JACET QUI SEMPER CINIS, QUI SEMPER ARSIT BOM NOMINIS SPIRAVIT ODOREM PIETATIS ZELO INCORRUPTUS MIRARIS I DISCE, ET CUM IN JUDICIU PUTREDO JACET . DISCEDES , ORA . SISTE VIATOR, ET INTUERE . OBIIT 1003 . ^T . bS . EN AMICORUJI LETITI;li . DIE XIII JANU . '" FR : D . JOAN ; GLADIANO BAJUUVUS ARMENl^E CONSOBRINUS AMANT . CUM LACRYMIS POSUIT 5' Ufjne. 301. Anloine de Bagnano. 1). O. M. HIERONYMUS ANTONIUS E BAGNANO, EQUES ILLUSTRIS FLORENTINUS, NOVAR^ COMMENDATARIUS , AC VENERANDUS DE CREMONA BAJULIUS, MILES IN UTRAQUE SPIRITUS , ET CORPORIS MILITIA MQVE VALIDUS; QUARE NOBILIUM TYRONUM SACR^ RELIGIONIS A SUPERIORIB' MAGISTER ELECTUS, SUO EXEMPLO BONOS MORES, REGULAREMQUE DISCIPLINAM PRUDENTER ILLOS ERUDIVIT ; ETIAM , TAMQUAM PIUS PATER ELEMOSINIS FREQUENTIB. PAUPERES SUBLEVAVIT QUI TANDEM EX IMPROVISO ADORTUS, IN GRAVE MORBUM INCIDIT, ATQ. ECCLESIASTis. SACRAMEN. MUNITUS PROPE OCTOGENARIUS FELICITER OBDORMIVIT IN DOMINO DIE IV. DECEMBRIS ANNO MDCCXXII. {Caruana , n*^ 6 i . 302. Doniinique-Anloine Chyuilia. D. U. T. F. DOMINICO. ANTOMO. CHYURLIA EXIMIA. IN PAUPERES. LIBERALITATE .'iUMMO. ANIMI. CANDORE. AC. MIRA. COMITATU PRAECLARO — 18"2 — VIX AE INNOCENTIA. INGENIO. AC. ERUDITIONE. CLARlSSlo : QUI SINGULIS. HIEUOSOLs : MILITIAE. GRADIBVS. SOLLERTER. EMENSIS TRIREMIS. JAM. PRIDEM. DUX. MOX. INTER. EJUSDEM ORDINIS PROCERES. COOPTATLS SUPRE.MUS. INDE. THALASSIARCA DEMUM. INSIGNEM. S. STEPHANI. PRIORATUM VIX NACTUS QUA. DECET. RELIGIOSC MILITEM. CONSTANTIA. ET. PIETATE EX VITA. MIGRAVIT. PRID : NOM : I'EBR : A .- D : MDCCLXX. AETAT : A. LXVIII. M. IV. D. XXI. ACERBO. DIUTURNOQUE MORBO. FORTITER. ATQUE INCREDIBILI. PATIENTIA. TOLERATO. MARCHIO PASCHALIS ET F. LAURENTIUS. EQ : HIER : FRATRI SUAVISSIMO CO.MES NICOL : ET. EQ. F. VINCEN : FRATRIS. FILll IN.SEPULTI. DOLORIS. MONUMEN : PATRUO. BENE JIERENTI P. P. (Curuana , ii° 84- ) 303. Hector de Fay de Latour-Maubourg. D: O. M, OSSIBUS, ET MEiMORLE I'R. 10; HECTORIS DE FAY DE LATOUR MAUBURG, IN ARLERNIS QUI PUBERTATE UIX EMENSA, IN REPETITO AD lELLESPONTICAS FAUCES CONFLICTU BELLIC/E ET CHRISTIANiJ FORTITUDINIS NON UNVM SPECIMEN DEDIT. IN AFRICANA AD GIGERIM EXPEDITIONE, MOX IN CRETENSI OBSIDIONALI PALAESTRA, QUID MELITENSES, COHORTES IN HOSTES EFFUDERINT NOSTRO HECTORE DUCE AGGRESSORES ADHUC TIMIDI PERSENSERE SOCIJ ADHUC ATTONITI SUSPEXERE. CORONE TANDEM PER UENETOS OBSESSO SUPREMO MELITENSIUM COPIAR : IMPERIO ADIUNCTUS FORTALITIUM TENTATJ2 URBIS FATUM CAPIT, ET FERME SOLUS TUETUR, SED HEU ! ANIMA TAM GRANDI UICTORI/E LITANDUM FUIT ET NOSTER DUX CAPT^ URBIS PRETIUM UIUENDI ET UINCENDI FINEM FECIT; ALTERUM EIUSDEM MILITIA, ET FAMILIJi IMITATLS, QUI DE ANNO 14G5. PRO FIDE EODE.M FORSAN LOCO, ET FATO OCCUBVERAT. UT ANCEPS H/EREAS AN PELOPONESSUS GENTI DU FAY, AN H^C PELOPONESSO FATALIS EXTITERIT. SICQUE — 183 — IjMmo. GREGORIO CARAFA CLAUUM ORDINIS MODERANTE , SUB CUIUS TRIREMIUM PREFECTURA PRIMA MILITl/E RUDIMENTA EXCERPSERAT, FAMILI^E SU;E SPrENDORI, CHRISTIANITATIS BONO MILITI* HIEROSOLYMITAN'* DECORl OMNIUM MOERORE SUBRIPITUR, ANNO ^TATIS SU^ 48. REPARAT^ SALUTIS 1085 (Cavuaua , ii' 97. ) 304. Bernard Gort. I). O. M. DEDISCAT QUI DIDICIT COMITATEiM IN VIAM MORTl. FR. BERNARDUS GORT BARCHINONENSIS, QUI RIORUM SUAVITATE VEL INTER ARMA SIBI TOTAM OBTINUIT , POST PLURA TAMEN RELIGIONJ OBSEQUIA PR.iiSTlTA , PLURES GRADATIM CONSEQUTAS COMMENDAS , MELIORESQUE REDDITAS; TANDEM MAIORICENSIS BAIULIVUS, NEMINJ UNQUAM INFENSUS , OMNIBUS DELENIFICUS, lUCUNDISSIME UT VIXIT, DIEM EXTREMUSI CLAUSIT AD PERENNEM lUCUNDITATEM IN DNO. MIGRATURUS DIE PRIMO FEBRUARIJ 1690. ;ETATIS SUii 78. (Caruauii , 11 o05. Anloine Lores. ANTONIO LORES MAGN : AMPOSTAE CASTELLANO QUEM EQUITUM CONLEGIO AB INFANTIA ADSCRIPTUM OFFICIIS PRAESTANTIOniB. PERPETIM DISTENTUM IN MAJORIB. COMITIIS INTER XVT VIROS REIP : INSTAURAN LEGIBUSQ : FERENDIS ADLECTVM COM : AERARIO PROCURANDO lURlQ. DICUND : III. VIRUM CONSTITUTU.M INCORRUPTA FIDE, COMI. lUSTITIA SANCTISQ. MORIBUS CUNCTIS APPRIME CARUM INVIDO HEU I FVNERE RAPTUM ANNALIB .- EXEQUIIS PUBLICA AUCTORITATE SENATUSQ. CONSULTO PRAETER MOREM OLLl DECRETIS LUGET PARENS OPTIMA FR; MATTHIAS BENTVRA M. CONSERV. LOCUMT. CONSANGUINEO BENEM SIBIQUE MEM: AETERN : M. P. VIX : AN. P. M. LXXV. OB. PRID KAL. MAJ. MDCCXCV (Cii'uauii I 11" 4;.) — 18^1 306. Sigismond Piccolomini. D. O. M. I'RATER SIGISMUNDUS PICCOLOMINI, PR.ECLARISSIMUS PATRICKS SENENSIS , HIEROSOLMYTANO ORDINI A PRIMA ADOLESCENTIA USQUE AD EXTREMUM fiTATIS SU:E ANNUM SE DEVOVIT TRIREMIUM CLASSE PER BIENNIUM MARITIMIS EXPEDITIONIBUS IN PELOPONNENSI BELLO CONTRA TURCAS STRENUE MILITAVIT. OPTIME MERITUS PR^CEPTORIAM LA MOTTA OBTINUIT. PLURIBUS MUNERIBUS LAUDABILITER FUNCTUS, PRIORATU BARULI DECORATUS, PR.ECEPTORL'E REDITUS PR/E CJLTERIS ADAUXIT PRIORATUSI IN PRISTINCM RESTITUENDUM CURAVH . MULIERUM NOSOCOMIO SUMMA CARITATE PR.EFUIT ILLUDQCE BONIS LOCUPLETAVIT. AMORE, ET LARGITATE ERGA ORDINEM NULLI SECUNDUS IIIC REQUIESCIT. OBIIT VIII IDUS MARTIAS ANNO SALUTIS MDCCLXV. ^TATIS SUE LXXXVII. ( Caruaua , u" 17 'i 307. Jean-Baptiste de Schauvenboursj. D 0 M ET MEMORLE ^TERN.E F. lOHANNIS. BAPTI. DE SCHAVVEXBURG LIBERI. BARONIS. AB. HERLESHEIM QUI IN HIEROS : ORD : ANNO MDCCIV. COOPTATUS MILITI.E. GRADIBUS E.MENSIS MAGNUS. BAJULIVUS MOX MAGNUS. PRIOR. S. R. I. PRINCEPS. IN. HEITERSHEIM HAMBACHII. BUBIGHEIM. ET NEVVENBURG. DYNASTES AC. SUPREMUS. IN GERMANIA. MAGISTeI^. EFFECTUS EST PER. AN : ETIA. XVIII. INTER TRIREM. IV. VIROS PRIMUS. CLASSIS. PRiEFECTUS. DESIGNATUS A. M. MAG : PINTO. COMMEN : DE VILLINGEN. RENUNtus AC. ^RARII. CURATORIBUS. EST. ADSCRIPTUS PLURIBUS. MUNERIBUS. CUM LAVDE FUNCTUS IN. SUMMA. DIGNITATE. ET. AMPLITUDINF. DE. INTERITU. COGITANS VIVENS. SIBI. LOCUM. PARAVll AN. REP. SAL MDCCLXXIII. yETATIS. LXXll. OBirr DIE. VI. MARTIJ. ANNO MDCCLXXV. (Caruan.i , 11" aiy. ) — 185 — 308. Gregoire Spinola. AETERNAE MEMORIAE ILLmi. FRATRIS GREGORII SPINOLAE SAC: RELIG : HIERO ; BAIVUVI , E CLARISSIMO GENERE MARCHm. ROCCAEFORTIS , ET S. R. IMP: ORIVNDI. MORVM INTEGRITATEM, VIRTVTVM COPIAS, CLASSICVM ROBVR TANDEM AD HOC ALLISA SAXVM SISTO TIBI , VIATOR. IMPIGRVM TRIREMIS DVCEM , CLASSISQ. ELECTVM PRAEFECTVM PRAEMATVRA MORS IN CAELO TRIVMPHATVRVM ERIPVIT AN : 1682. ID 16 : IAN : AN. AETAT 30. ILLmus. FR. RAPHAEL SPINOLA M. INSVBRIAE PRIOR EX EADEM STIRPE AMATISmi NEPOTIS DOLENTISmvs PATRVVS ingentis spel ivvenem posvit ampliori lapide. vt qvos invida mors DIVISIT, LAPIS VNVS, AC COELVM CONIVGERET (Caruana , ii" 67. ] 309. Paul Togores. D. O. M. NIGRA, QUAM CERNIS, URNA NOMINIS CLARITATEM, AC DIGNITATUM SPLENDOREM NON AVDET DENIGRARE. VLTRA ENIM QUAM SATIS EST SPLENDET ILL. F. D. PAULVS TOGORES ET VALENZUELA ORIOLENSIS MAGNI. PRIUS ARAGONIAE CONSERis : VICES GERENS; NUNC EUBAEE BAJULus; ET COMMns : ALMUNIAE , ET MALLEN AB EM : PRINCIPE F. D. RAIMUNDO DESPUIG IN MAJOREM SUI CAMMERARIUM , MAJOREMQ: EQUITII PRAEFECTUM, FOIT DELECTUS. IN EMPOSTAE CASTELLANIam : UNA CUM DUOBUS GERMANIS . D. JACOBO MAGNI CONSERis: LOCUMTENte; ET COMio : HORTAF ET F. D. JOANNE S. JOANis. HOSCAE COMMENDAT ; ADMISSUS SPLENDORIS PLUS IMPERTIVIT, QUAM SUMPSIT. TANDEM VIVENS ADHUC , VIRTUTE ONUSTVS AC ANNIS SIBI CONSULUIT JIORITURO. OBIIT ANNO MDCCLV. DIE XX JULIJ AETATE 81. {Caruana , r.*^ 1 18. ) (>' lujnc. 310. Cliristophe Balbiani. D. 0. M. F. CHRISTOPHORO MAGNO VENETIARUM PRIORI, EX INCLIJTA BALBANORUM .STIRPE , CLARAE AC LIBERAE PATRIAE , LUCAE PROGENITO, QUAM PLURIMIS SUI ORDINIS OFFICIIS, QUEM ARDENTI — 186 — ZELO PROSEQUEBATUR , LAUDABILITEU FUNCTO, EFFUSA IN PAUPERES CARITATE CONSPICUO, PRUDENTU EXIMIO, PIETATE, MUNIFICENTIA , ALIISQDE VIRTUTIB'; VENERABILIS SENECTUTIS ORNAMENTIS, DITATO ; FRANCISCUS BALBA>'I, NON TAM NOMINIS, ET SANGUINIS, QUAM AMORIS, ET BENEFICENTIAE LEGIB' : DEVINCTUS, IN PERENNE GKATI AMMl TESTIMONIUM PRAESENS MONUMENTCM POSLTT ANNO DNI 1728. OBIIT DIE 21. MENSIS MARTII 1725 . AETAT. SUAE 90. (Caruaiia , ii" j tt.^. ) 311. Augustin-Maurice Benzo de Santena. D. 0. M. IRl. AUGUSTINO MAURITIO BENZO DE SANTENA, CHERIENSI t>Ul POST lACTA MILITARIS GLORIAE FUNDAMENTA TERRESTRI MAKTF. IN PEDIMONTIO; AD MARITIMUM IN SUAE RELIGIONIS OBSEQUIA CONVERSUS, PER QUATRIEXNIUM PROTRIERARCHUS, BIS ETIAM TRIERARCHI VICES GESSIT ; ATQUE IN CHIENSI EXPUGKATIONE , IGNARIAE COHORTIS DUCTOR VERE IGNEUS UTI JEROBIQDE SUMMAM SIBI LAUDEM COMPARAVIT PRETORIAE TRIREMIS DESIGNATUS PRAEFEGTUS , AD MAJORA PROPERASSET : SED DUM SUPER EADEM FORTITER DIMICANS, MAURITANfi PIRATICAE NAVIS DEDITIONEM PREMIT; GRAVI ACCEPTO VULNERE, NON MULTO POSTEA OCCUBVIT NEC PROPTEREA VITAM MAGIS RATUS QUAM MORTEM; SI ILLA AD VICTORIAM CONTULIT; HAEC AD TRIUMPHUM. OBIJT DIE XXII. JULIJ 1695, AETATIS 27. FR. SIGISMUNDUS COMES A' THUN, ORDINIS BAIULIUUS, ET TOTIUS CLASSIS GENERALIS PRAEFEGTUS, SUB CUIUS DUCTU PUGNARAT. IN AMORIS ARGUMENTUM POSUIT. ( En parlic dans Ciiruana , n"^ j i3. ) 312. Othon Bosio. A d^ i2 IR. JO. yTHO BOSIUS TICINENSIS BAJULIVUS SIBI MORITURO POSUIT. DEC. MENSE FEBRUARI MDCXXII. OREMUS PRO FIDELIBUS DEFUNCTIS. — 187 313. Frangois-Antoine de Castel Saint-Pierre. D. 0. M. FRAN. ANT. DE CASTEL St. PIERRE EQUITI Vde. LING. FRANCIAE CENSUS MAGISTRALIS DE PIETON COMMENDATARIO ; QUI , OB SUA IN RE MILITARI VIRTUTEM AC PRUDENTIAM , CLARISSIMO IN GALLICIS ORIS NOMINE SIBI COMPARATO, UBI PRIMU INSTITUTA FUIT BELICARV NAVIUM CLASSIS, IN SUPREMUH HUJUS MODERATOREM , TOTIUSQUE NAVALIS MILITIAE LOCUMTENENTEM GEN. DELECTUS EST AN. MDCCII. POSTQUE FERE TRIENNIUM POSSESSIONEM INIVIT. ANNO MDCCVI. CEPIT PRAETORIAM NAVIUM TUNETANA ANNOQUE SEQUENTI ORANO AUXILIARIS ADFUIT POSTEA VALETUDINEM FACINORUM SUORUM CURRICULO ADVERSANTEM SENTIENS, SE SE A SUSCEPTA PROVINCIA ABDICAVIT, OPTIMAM REGIMINIS NORMA SUCCESSORIB' RELINQUENS. OBIIT VERSALIIS XIV. CAL. JUN. AN. MDCCIX. EQUITES BELLICIS NAVIBUS PRAEFECTI, PRIMO EARUM MODERATORI OPTIME MERITO MONUMEN. HOC PROPRIO AERE POSUERUNT AN. MDCCXXXVI. [Caruaua , ii° i63. ) 314. Jacques Cavaretta. D. O. M. AETERNITATI VIXIT, QUI CESSIT TEMPORI , HUMANIS SATIS, SATIUS SUPERIS. F. D. lACOBUS CAVARETTA S. STEPHANI PRIOR; AC DE MORELLO ET GRASSANO COMMENDATOR SIBI PARCUS, PELIGIONI PROFICUUS, PATRIAE PROFUSUS, FAMILIARIBUS BENEFICUS, PAUPERIBUS LIBERALIS, SUBDITIS AEQUE CHARUS, AC INTIMIS, LONGO TANDEM CONFECTUS SENIO, DEO ANIMAM REDDIDIT DIE 17 lUNIJ 1702. AETATIS SUAE 81. (Caruaua, n" i6i. ) 315. Henri Martin de Champoleon. BONNE LESDIGUli^RES CHABESTAN MARTIN BEAUREPAIRE RAMBAUD BERANGER GOMBERT. OSIERES — 18« — D. O. M. HIC JACET HENRJCUS OE MARTIN DE CHAMPOLEON DELPHINAS. NOBILlSSniA AVORVM SERIE SPECTABILIS. EQUES MELITENSIS ET IN EQUITATU GALLICO ORDINARIUS, QUID REGI, QUID RELIGIONl DEBEBAT, STRENUE SOLVIT. MIRA BEMGMTATE MULTOS SIBI COMPARAVIT AMICOS LONGIORE VITA. MORTE LENIORE DIGNVS , OBIIT DIE TERTIA SEPTEMBRIS ANNO SAL. MDCCLXI , AETAT SUAE XXXX. SUB HOC MONUMENTO, QUOD ALUS PARAVERAT, IPSE QUIESCIT. ( Caruana , ii'' i3g. ;U0. Jean-Francois Clieveslre de Cintray. D. O. M. IR. JOHANM IRAXCISCO tHEVESTRE DE CINTRAY, .SAC. JEROSOL. ORDINIS BAJULIVO, CENSUSQ. DE PUILAUBRAN VEN. PRIORATUS FRANCIjE COMMENDATARIO ; QUI POSTQUAM TRIREMIS DUCEM EGERIT; AD CLEMENTEM PP. XI. AB. HOC. SAC. COETU MISSUS . UT AB ILLO SUBSIDIUM IMPETRARET IX TURCICAM CLASSEM HANG INSULAM INVADERE MINITANTEM; HUJUSMODI LEGATIONEM FELICITER PERFECIT. POSIEAQUE AD SUMMI BELLICAR' NAVIUM MODERATORIS CULMEN PER SINGULOS HUJUSMODI MILITI/E GRADUS ASCENDIT BISQUE VENETAE CLASSI AD PELOPONNESUM INTERiaiT : PRIMUM PRO ADMIRATI MUNERE FUNGENS; DEINDE GENERALIS S. ECCLESI^ LOCUMTENENS DECLARATUS .- QUA EXPEDITIONE CUNCTIS AUXILIARIBUS IMPERAVIT. TOTQUE NAVIGATIONIBUS LAUDE EXPLETIS ; ET CONSPICUO IN OMM ORA SIBI NOMINE COMPARATO VEN. NAVIUM CONGREGATIONI PR^FECTUS EST. OBIIT X. CAL. OCTOB. AN. AER. VUL. MDCCXXl BAJULIVUS FR. JACOBUS FRANCISCUS CHAMBRAY SUPR. BELLICAR' NAVIUM MODERATOR AMICO OP. P. MENSE MARTIO AN. MDCCXXXV. ( Carudiid , ii" lOo. 317. Jacques de Foville d'Escrainville. D. 0. M. HIC lACET V. lACOB DE FOVILLE D' ESCRANVILLE QUI CUM ANNOS NATUS CIRCITER XXXIIII. PIETATIS ERGO SACRAE MILITIAE HIERO.SOLYMITANE SE ADDI.VISSEI ANTIQUAS NORMANNORUM IN SARACENOS VICTORIAS — 189 — NORMANNUS IPSE KELICITER IN" TURCAS RENOVAVIT !>! E(JS IGITUR PROPRIJS SUMPTIBUS NAVEM INSTRUXIT PRIMUM DEINDE TRIREMIS PRAEFECTURAM GESSIT POSTEA PRAETORIAM IPSAM REXIT SIC EPPIAGITANTE SUPREMO TRIREMIUM DUCE EXCEL!. BALLIVIO DE HARCOURT. QUIBUS IN OMNIBUS VIRTUTI ADSTIPULANTE FORTUNA QUAMPLURIMAS HOSTIUM NAVIS FUGAVIT, SPOLIAVIT, CEPIl PROPTER QUAE MERITA INTER BALLIVIOS HONORARIOS ANNUMERATUS EST AB EMINmo. DE WIGNACOURT; QUO ETIAM TEAIPORE ANNUA ATTRIBUTIONE A LUDOVICO MAGNO DONATUS EST CUIUS NEGOTIA MELITAE ADMINISTRAVIT ANNIS XX DENIQUE FERME DECREPITUS TRIREMIUM OMNIUM REGIMEN SIBI ASSUMISIT UT QUOD SUPERERAT OPUM ET ANNORUM CHRISTO ET RELIGIONI IMPENDERET PRAETORIAEQUE SUB EO PRAEFUIT IPSIUS EX FRATRE NEPOS F. lOANNES ANNAEUS DE FOVILLE D' ESCRAINVILLE QUI CARISSIMO AVUNCULO PIE DEMORTUO XVII. lANUARIJ ANN! MDCCIII. DUM ANNUM FINIRET LXXXI. HOC GRATl ANIMI MONUMENTUM POSUIT. ( Caru.Tiia , n'' 167. .■^18. Octave de Gallean. I). O. M. in. OCTAVU DE GALLEAN PATRITIJ NIC^ENI. MAGNl PRIORATUS TOLOS.^ COENOBIARCH* , ET SACRI ORDINIS CENSUS VALENTI/E AD RHODANU COMMENDATARU. QUI NON MINUS ANIMI CANDORE , QUAM GENERIS SPLENDORE ILLUSTRIS OLIM MELITENSl FORO CUM DIGNITATE PR^.FUIT. ET IN INSULA GAULO RECTORIS MUNUS CUM LAUDE EXERCUIT; HEIC CINERES QUIESCUNT, ANIMA VERO UT IN PRINCIPIO SUO QUIESCAT, ORA QUISQUIS H^C LEGIS. VIX. AN. LXXXVIII. MENS. IX. DIES. XVIII. OBIJT XVI. CAL. NOVEMB. ANNO MDCCXXX. ( Caruana , n" i6i . ) 319, Jean-Fi'an^ois Ganucci. A. ^ il. JOAN. FRANCISCUS GANUCCI PATRICIUS FLORENTINUS EQUES HIERO.SOLYMIT. HIC DORMIT IN PACE QUI POSTQUAM LEGITTIMU.M TEMPUS EXPLEVIT IN MARITTIMIS EXPEDITIONIB' EGREGIE OBEUNDIS; — 190 — ET MAGNAM SUI EXPECTATION EM ORDIM, ET PATRIAE FECERAT IMMATURA MORTE PRAEREPTYS EST PRID. IDVS FEB. AN. U. MDCCLXIV VIXIT ANN. XXVII. MEN. VII. D. P. M. XII. HYACINTl'S GANCCCI, ET Mi .MAGDALENA CANCELLIERI FILIO PIENTISSIMO C. V. M. H. P. C. (Canianai n° 1 15. 320. Michel Torrellas et Sontmanat. D. 0. M. FR. D. MICH/ELIS TORRELLAS, ET SENTMANAT LAPIS ISTE MEMORIAM TENET. QUI POST DIVERSA MUMA ETIAM BELLICA IN OPSEQLTUM SU^ SACR^E RELIGIONIS ALIORl'MQUE PRINCIPUM STRENUE, AC INGENUE EXERCITA ; DIGNITATES MAGNI CONSERVATORIS PER TRIENNIL'.M (QUAM OLIM FR. D. MICILEL AC FR. D. lOES, OTIIO TORRELLA.S EIUSDEM SOBOLIS ETIAM OBTINUERUNT) NEC NON PRIORATUS CATALAUNI.E PER TRIGINTA DUOS ANNOS MERITO POTITUS FUIT. " CUIUS SUMSLE PIETATIS ERGA PAUPERES , MUNIFICENTI;E , AC BENEVOLENTI^ INTER AMICOS OBLIVTONI NON DATUR LOCU.S PLENUS TANDEM DIERUM MAXIMIS CUM SU^E PROBITATIS, RELIGIONISQUE SIGNIS; MELIT/E COMMUNI CESSIT FATO DIE 12. lANUARIJ 1080 ETATI5 SU^ 81. RELIGIONIS VERO 70. COMMENDATARIUS FR. D. RAYMUNDUS DE SENTMANAT EIUS NEPOS . ET IN PRIORATU CATALAUNIJi PRO SUA SAC. RELIGIONE RECEPTOR NE TANTI VIRI, AC PATRUI CLARITAS ABSUMERETUR MONUMENTUM HOC GRATO AMMO PONERE CURAVIT ANNO 1707, { Ciriiana , n" i jjg. ) 321. Thomas de Villages. D. O. M. F. THOMAS DE VILLAGES PRIMIS AB ANNIS IN TVRCAS. ARMAVIT TRIREMI REGIAE TUM IN GALLIA DIU PRAEFUIT EQUESTRIA MUNIA QUINQUAGENARIUS PERFECIT DIPLOMATE PONTIFICIO LICET EXEMPTUS RECEPTOR S. AEGIDIJ PER VI. AN. !\IAG.' COMMon. PER XIV. MENS OBIJT MANUESCAE BAJULIVUS CUJUS ANNUOS REDIT' LINGUAE CESSIT IN BONUM UT LIS ANTIQUA CESSARET PRIUSQUAM IPSE VITA QUAM CESSIT DIE XXIX. JAN. AET. LXXXVL AN. MDCLXXXIX F GASPAR EX FRATRE NEPOS IN AETERNAE MEM MONUMENTUM HOC T'OSUIT (Caruana , n' io8. ) — 191 — 7'' li(jne. 322. Joseph clAndr^a. En l^gende sur xm globe : TERRA MARIQUE. D. U. T. F. JOSEPHO. DE. ANDREA PATRITIO. CALATAHIERONENSI PROBITATE. PRUDENTIA. AC. HUMANITATE PRAESTANTI INTER. PROCERES MAGNAE. CRUCIS SAC : HIEROSOLVMITANAE. MILITIAE ' COOPTATO QUI SUI ORDINIS. PANORMITANA. QUAESTURA SOLLERTER. FUNCTUS CENSUM. SAXOFERRATENSEM EX. MAG : MAGISTRI LARGITIONE. ADEPTUS ALIUMQUE. JURE. SUO. CONSECUTUS TERTIUM. RORREAE. SYRACUSARUM. PROPRIIS SUMPTIBUS. AC. DILIGENTIA RECUPERAVIT AUCTIS DIVITIIS. MINIME. COR. ADJICIENS. SIBI. PARCUS. UT. SUAE. RELIGIONI. SERVARET NON. EXIGUAS. OPES. EIDEM. CUMULAVIT ADQUE PIAS. OPERAS. CONSPICUO. AERE. LEGATO ANNUM AGENS. LXXVI. ACQUIEVIT. IN PACE VI. IDUS. FEBR. ANNO. R. S. MDCCLXX. ( Caniana . 323. B.ilthasar rle Amico. D. O. M. COM". FRATRI BALTHASSARI DE AMICO MELITENSI J. U. D. PROT. APLICO : YEN. LINGUAE ALEMANIAE CAPPELLANO COiS : AERARI AD MULTOS ANNOS CAUSARUM CURATORI ET ADVOCATO, M. M. GESSAN DUORUM COTTONER, ET CARAFAE ' AUDIT; AD EPATDM: MELITENSEM SEMEL NOMINATO MORIBUS SVAVI INTEGRO, PIO LITERARUM , ET ORDlS LEGUM PERITIA INSIGNI, IN OMNI • FORTUNA SEMPER, EIDEM, SUIQUE SIMILI , AC IN OSCULO DOMINI RELIGIOSISSIME VITA FUNCTO, PINGUI RELICTO SPOLIO, SEXTO NON MARTII AN 1689, AETAT. 72. D. CLAVDIUS BALTHASSAR DE AMICO INGUANEZ PRONEPOS AMANTISSIMUS HOC MONUMENTUM POSUIT. (Caruana , n" 34'^- — 19-2 32^. Maxhnilien Balsani. D. 0. M. rn. MAXlMILIANUS BALSANUS J . U . D . OB MORL.M, ET DOCTRIN.E PR.ESTAN'TIAM A QUATLOR SERENISSI.MIS PRINCIPIBUS IN OMNIBUS JURISPRUDENTI^E MUNIIS, ET SUPPLICUM LIBELLORUM MIMSTERIO CURSU HAUD INTERRUPTO APPROBATUS : A LEOPOLDO I . IMPERATORE INTER TORNEARIOS EQUITES ADSCRIPTUS . CONJl'GE ADEMPTA IN HIEROSOLVMITAN^ ECCLESI;E CAPITULl'M COOPTATUS, ET CATHEDRALIS ECCLESI^ DECANATU DECORATl'S PLENUS MERITIS FATO CESSIT .ETAT. SU^ ANNO LXXIV jERiE VERO CHRISTIAN;E MDCCXI. COMM. FR. JOANNES BAPTISTA BALSANUS EJUSDEM CATHEDRALIS ECCLESI^ DECANUS MORTALES TAM BENE MERENTIS PATRIS EXUVIAS IN CLARUM FILIALIS AMORIS ARGUMENTUM MCERENS HIC CONDI CURAVIT. 325. .lean-Joseph-Simon de Rlacas d'Aups. D. O. M. IT,. JOHANNI JOSEPHO CIMONE DE BLACAS DAUPS , COMMENDAE NICAEENSIS VEN. LIN. PROVINCIAE COMMENDATARK) QUI EXACTIS INCLYTI SUI ORDINIS OFFICIIS, EXPLETA OMNI LAUDE CHRISTIANISSIMI REGIS EQUITATUS PEDITATUSQUE PRAEFECTURA , TANDEM IN PIO FRATRUM COMPLEXU VITAM DARE (M]AVENS, HUC SE RECEPIT, ET XL KAL. JULIAS A. R. S. CIobCCLXXII. AETATIS LXXI. DECESSIT. VEN. BAJUL FR. ANTON. DE BLACAS DAVPS FRATRI GERMANO OPTIME MERITO M. P. (Caruana , ii" 1 1 6.) 326. Loui.s Roger dc Rlerourt Tinrourt. D. O. M. ET PERENNI MEMORIAE FRATRIS LUDOVICI ROGERIJ DE BLECOURT TINCOURT E MAGXAE CRUCIS EQUITIBUS gUEM BARBARI TIMUERANT ARMATUM, CAPTIVIJM MIRANTUK ~ 193 — INFIUCTUM SORTE IMPHOSPERA : AMANT CONCAPTIVI PAiniiM. ROMAE PRAEFUIT ARDIIS TEMPORIBUS ARMATAE NOBILIUM TtlRMAK NEC ROMANO PONTIFICI DISPLICUIT, NEC JVSSA REGIS NEGLEXIT. QUALIS IN GALLIA TRIERARCHLS EXTITERIT f DIXERE COAETANEI TESTES CUM PLAUSU DICENT POSTERIS NEPOTES CUM GAUDIO. ATTRITIS VIRIBUS PRAETURAM IMIT QUINQUEREMIUM SUAE HELIGIONIS, UT IN AGENDO INDEFESSUS, SIC PERICULl NESCIUS HAUD SEMEL REGIUS MELITAE PROCURATOR, PRINCIPI CHARUS ET POPULIS , MAGNUM OMNIBUS RELIQUIT SUI DESIDERIUM. QUEM NOSTI NE LUGEAS , LUGEBUNT QUOS ALUIT PAUPERES , SED IMITARE VIATOR. ADVERSIS FORTEM, CAUTUM IN IMPLEXIS. IN MUNERIBUS ACCURATUM riUM SINE PASTU, RELIGIOSI MILITARIS ARCHETYPON OBIJT MASSILLAE DUPLICI PRAECEPTORIA DECORATUS DIE TERTIA NOVEMB. AETATIS ANNO 74 REPARATAE SALUTIS 1716. SIT IN PACE LOCUS EIUS. ( Caruana , n" 179. ) 327. Rene Dupre. D. 0. M. FR. RENATO DUPRE MAGN'O COMrio AC TOLOSAE PRIORI EMi. CARDis; DUPRE CONSANGUINEO , VIRQ. SINGULARI MENTIS SAGACITATE , FORTITVDINE PECTORIS , AMMIO PIETATE PRAEDITO, COMij. F F. BALTIIASAR ET RENATUS DE GRAS PREVILLE AMANTISSIMl EJUSDEM PRONEPOTES, COMMENDAE DE GARIDECH , ALIORUMQUE PLURIUM IN IPSOS OFFICIORUM. HAUD IMMEMORES PROMERITUM SEPULCHRI HONOREM , MT\E PROPRIO IMPERTIVERE. OBUT KAL. ,TU\U AN. 17.3,1. AET, .SUAE. 00. MEN. 2. D. 21. (Caruan.T , n** 177. V 328. Louis fie Fleurigny. D. (). M. CHRISTIANE LECTOR, SPARGE HUMUM FLORIBUS, FLOS ILLE EQUITUM ILLmos. FRATER LUDOVICCS DE FLEURIGNY, SEPULTUS HIC , PROH DOLOR I DEFLORUIT. IMO JAM VIVIT ILLE, ET FLORET MAGIS , FAMA SVPERSTITE SU^QOE RELIGIONIS ZELO, QUO , SUADENTE GLORIA CURSORI^E NAVIS VERE DUX OPTIMUS, BELLUM INTULIT MAHOMETO , PR«FECTURAM TRIREMIS INCLITE GE.SSIT, ET MUNERE PARISIENSIS RECEPTORI/E EGREGIE PLRFUNCTO. M1.S<. SCIF.NT. VI. '-^ — 194 — LAUDEM MERUIT ILLE MAXIMAM. TANDEM , TIUREMIUM GENERALIS GUBERNATOR ELliCTUS, POST COMBUSTAM CAPITANEAM TRIPOLINAM NAVEM INTER PROCERES MAGN* CRUCIS A CLEMENTE XI GLORIOSE ANNUM ERATUS EST, CONFECTUSQUE MORBO, CESSIT HONORIBUS. VlXrr ANNOS 75. DEVIXIT anno 1716. (Caruana , n" 1 1 1 . ) 329. Jean Du Hamel. D. O. M. HIC lACET F. lOANNES DU HAMEL ORDINIS SUI, XENODOCHIJ PRAEFECUTRA HONORIFICE PERFUNCTUS SACRI AERARIJ QUAESTOR SUPREMUS EXTITIT DONEC DIVES IN BONIS OPERIBUS THESAURUMQ .- IN COELIS NON DEFICIENTEM ADEPTUS FIDE MUNITUS SPE ERECTUS, CHARITATE FORMATUS OBDORMIVIT IN DNO. 12, NOVEM : ANNO SALUTIS 1703, AETATIS SUAE 79 COMds : FR. FRANCISCUS DU HAMEL EX PATRE NEPOS HOC MONIMEN. DOCENS POSUIT. (Carnana , ii* 178. ) 330. Emmanuel Pereyra. VIXIT SI SATIS SIBI NON SUIS. D. 0. M. EMMANUEL PEREYRA LES« BAIULIVUS OMNIBUS ACCEPTISSIMUS MCERORE OMNIUM OBIIT TUT- KAL- APR- AN- MUCCXCII ;ET- LXXXII. ARAM HISPANIARUM APOSTOLI MARMORIBUS EX INTEGRO PRORSUS ORNAVIT C/RTERA FRATRES GIVES PAUPERES IN yEVUM NARRABUNT. — 195 331. Paul-Anloine de Robins Barbanlane. D. 0. M. siste viator i;t doloribus lacrymas adhibk hic jacet ill. fr. paulus antonius de robins barbantanf. magnus prior tholos/e , natalium splendore sat clarus, bonitate, generositate jam clarior; su/e religioni ob plura munera ab eo provide gesta acceptissimus ; suis fratribus jam magnus commendator , ac .equitatis zelotes, et pacis amator propriis sumptibus svje ven. linguae commensalibus iranquillitatem libenter ac liberaliter restituit maxime gratus ; plenus tandem diebus, ac meritis diem clausit extremum v. ngn. martil, an mdccxlvi. jETATIS SVM LXXVII. JUSTISSIMOS IN OPTIMI FRATRIS JACTURA MOERORES SUOS DISSIMULARE TAM NOLENS , QUAM NESCIENS COMMEND. FR. JOSEPH DE ROBINS BARBANTANE .^RE PROPRIO POSUIT. f Caniana , n" iS.*!. 332. Pierre Varavalle de Gaete Bisignano. A :^ Q . PETRO VARAVALLE DE GAETA BISINIANEN . MILITl' INTEGERRI.MO VIT^E AUSTERITATE CONSPICUO; VIRO DE SE NON IN POSTREMIS MERITO D. 10 . DECCOLLATI CONFRES MONMMENTUM P.P ANNO MDCXXni 333. Cf^sar de Villeneuve Thourenc. p. O. M. CINERIBUS F. CiESARIS DE VILLANOVE, TIIOVRENC S. EGIDIJ PRIORIS, ET COMMENDARUM DE LA CHAPPELLE ; ET DE MOMPELIER COMMENDATARII MIRARIS TANTA SIBI , DUM VIVERET, COMPARASSE ? QVM IN TRIREMIS PR.EFECTURA , ALIISO : MUNFRIBUS SIMi RELIGIONI ORSEQCIA PR^ESTITIT M. 10 . — 190 — STRENUUM, ET EMERITUM REDDIDERE; KT COMMENDA , QL AM SERVATO «RE FUNDAVIT AMOREM, nUO EIDEM RELIGIONI DEVINCTUS ERA! OSTENDIT. ATQUE HINC MIRARI DESiNE QUOD LONG^VLS VIXERIT, ET IN BONA QUIEVERIT SENECTUTE , ANNOS NATUS PLUS NONAGINTA : UV. BENE GESTIS ETIAM IN HAG VITA CENTUPLUM REPORTATUR OBIIT DIE 14 OCTOBRIS 1716. (Caniana , n° iSa. ) S° Ufjne. 33i. Pajo flo Ahreu el Lima., D. 0. M. VENdo. BAJULIVO D. PAJO DE ABREl' ET LIMA LUSITANO QUI POST EGREGIE NAVATAM OPERAM IN TRIREMl DUCTANDA ARCI COTONERAE AD AVEBJENDAS TURCARUMMINAS PRAEFECTUS DICTUS EST, VIRO ANIMI MAGNITUDINE ET MORUM SUAVITATE CLARISSIMO, BELLICI CONSILII ET REl MONETARIAE PER MULTOS ANNOS PRAESIDIS OBIIT DIE 8. JUNII. ANNO 1742. VIXIT. ANN. 73. MENS. 2. DIES. 2 ERATER. D. CONSALVUS ET FRATEJl D. ANTONIUS DE ABREU' TRIBUNUS CLASSIS MELITENSIS EQUITES HUEROSOLIMITANI FRATRIS FILII GRATI ANIMI MONUMENTUM POSUERE. (Carunna , ii° 3^^.] 335. Guillaume Bailli de La Salle. DEO CREATORI, ET REDEMPTORI FRATER GUILELMUS BAJULIUUS DELASALLE GUI IN DOMINO MORI ERAT IN VOTIS, SEPULCRALEM VIVENS PARAVIT /EDICULAM UT IN EA TUMULATUS IN PACE CUM DEFUNCTIS IN HONORE CUM FRATRIBUS ET IN SPE RESURRECTIONIS CUM ELECTIS REQUIESCERET ANIMAM RESPICE O JESU, BENIGNITER, ORIIT ANNO SALUTIS 1730 yF.TATIS VERO 83. ' CariLina , ii° tt/,. ) — J97 — 336. Jules Bovibonon. UPPmMIT LAPIS MORTALES EXUVIAS, FR: lULIJ BOVI BONON ANGLIC PRIORIS HlC PIETATEM, lUSTITIAM, PRUDENTIAM,' HABUIT COMITES ET DUCES, UNIUS PONTIFICI^E TRIREMIS, TERCENTUM PEDITUM DUX IN URBE AVENIONENSl , COMMUNIS :ERARIJ PER XXHI. ANNOS SECRETARIUS , AD SS. PONTIF. CLEMENTEM XI. ORATOR EXTRAORDINAHIUS FIDEM ERGA SUUM PRINCIPEM, OBSEQUIUM ERGA SUUM ORDINEM JEQVE PROBAVIT. AD MAIORA NATUS , NISI MORS OBSTITISSET. ABBAS GUIDO BOVIUS FRATKI GERMANO DOLORIS ET GRATI ANIMI MONUMENTUM POSUIT ANNO SAL : MDCCVI. (Caruaiia , u" i46. 337. Jacques-Francois de Chambray'. A. ^. a. HEIC REPOSITA^ SUNT .MORTALES EXUVIAE FR : JACOBI FRANCISCI DE CHAMBRAY ORIUNDI EX ANTIQUA GENTE NORMANNA EQUniS JEROS : MAGNAE CRUCIS VEN: PRIORATUS FRANCIAE, CO.MMENDATARIJ SAC : ORDINIS CENSUUM DE METZ, DE VIRCOURT, ET DE SAINT VAUBOURG QUOR. PR1MU.M, ET ALTERU EX GRATIA, UT VOCANT, MAGISTRALl CONSEQUUTUS MERITO IS EST. OB VULNERA PLURIES ACCEPTA EX HOSTIBUS PRAELIO MARITIMO SUBACTIS MEMPE SINGULIS MILITIAE NAVALIS GUADIBUS EMENSIS CLASSIS PRAEFECTI LOCUMTENENTIS GENERALIS MUNUS CUM DIGNITATE , ET VIRTUTE OBIVIT. ' RES AUTEM RELIQUAS ABS EO GESTAS PRO SACRA RELIGIONE SI QLTS REQUIRAT; HUJUS FASTOS, GRAMMATOPHYLACIA , MONIMEN'TA CONSULAT ! QUIDPE EAS HEIC RECENSERI IPSE NOLUIT, TANTU.M EXPOSCENS UT QUISQUIS HAEC LEGERIT, DEUM. 0. M. PRO ANIMAE SUAE PACE EXORATUM VELIT; ORTUS IDIBUS MARTIIS A. R. S. MDCLXXXVII. DECESSIT VI, IDUS APRILEIS MDCCLVI. (Caruauu , u^ i ;.». ' Uii extrail ties memoires ilii bailli tic Cliainbiay est conserve pariiii Ici ma- uiscrils de la biblioth^que publiqiie dc Malte, n'Sop. — 198 — 3vJ8. Charles Guttola. INCLIJTO i'RlORI CAPUAE ., ORTU, ET UOTO BIS EQLITI DON CAROLO GATTOLA TER UIRO QUATER HUMANISSIMO. QL'EIM CONTRA CARACOGIAM GOLETTA IN CLASSIS TURCICAE INCENDIO HELLESPONTLS PNLM & CAPneum : Emi : CARAFAE UlSERUNT. AD NEAPOLIS PROREGE LEGATE. PERFUNCTA ARMENIAE BAllLIVATU POTITO INTER DD COIS AERARIJ ADSCRIPTO EODEMIQ. IN PINGUI SPOLIO SUCre : SCRU'TO BAIULIUI SPINELLUS CARAFA & CARAUITA FIDI EXnES : METRCM SCCLPSERIJT. CAROLUS EST PLUSQUAM PHAEBUS : NA IIIC OCCIDIT UMBRIS ILLE ETSI OCCUBAT GATTOLAE AT UMBRA MICAT, OB. IN CONtd : U. XBRIS 1084. AETAT. LXX. (Caruana , ii" i.'i i . ) 339. Charles de Glandeves Cuges. D. 0. M. IN TUMULO F. CAROLI DE GLANDEVES CUGES, UTRAMQUE PALLADEM GEMERE NE MIRERIS; VIVENS UTRAMQUE EXPRESSIT; ET ITA UT ARMIS NE MELIUS. AN STUDIJS PRjESIDENTEM IGNORES, ILLIS PROLUSIT, cum ADHUC IUVENIS TRIREMIS PRiEFECTns. TURCICAM, VEL post LETHALE VULNt^ SUSCEPTUM SUBEGIT. IN HIS FERIATUS, CUM ROM^, PARISIJS OPTIMATIBUS CHARU.S . ADMIRATIONEM PR^SENS, ABSENS desiderium excitavit. PLURIMIS UBIQUE EXERCITATUS MUSERIBUS, COMMENDIS SIBI COMMISSIS SEDULO REPARATIS PER SEPTENNIUM ET ULTRA MAGNUS COMMENDATARIUS: PRUDENTI^ lUSTITI^QUE CULTOR, MERITIS GRAVIS E VIVIS ERIPITUR , QUA SyEPISSIME ANGEBATUR ARTHRITIDL , DIE 9. SEPTEMBRIS 1708. /ETATIS SUiE 79. OPULENTO RELICTO SPOLIO RELIGIONIS ERGO. MEMORIAJI NE FATA ERIPIANT, .ETERNARUNT IN LAPIDE. IR. lOES: BAPTISTA SPINOLA ORDINIS BAIULIUUS EXEQUTOU , ET NOB: CAROLUS DE GLANDEVES CUGES EX FRATRE NEPOS. (Caniana , ii" i8j . 199 340. Jacques de Loyach de la Bachellerie^ D. 0. M. LOYACI VITAM ET MORTEM VIS SCIRE VIATOR t CLARUS EQUES ATAVIS CLARUS EQUES MERITIS NON TENEBRIS DAMNAVIT OPES, SED LARGIOR IMBRE SOLARI INNUMEROS 'SUEVERAT ILLE INOPES, OMNIA NON DIXI QUIS ENIM QUEAT ? ULTIMA DICAM FACTA QUIBUS VITAM PERDIDIT, ET MERUIT DUM LANGUENTUM ARTUS FOVET IPSE, AEGRISQUE MEDETUR CONTRAXIT MORBI SEMEN, ET INTERIIT, MORS BONA FELICEM REDDIT, SED ET HUNC BONA VITA FELIX QUI VIXIT TAM BENE, ET OCCUBUIT NOBILIS JACOBUS DE LOYACH DE LA BACHELLERIE VITAM CLAUSIT DECIMO SEXTO KAL. DECEMB. ANNI MDCCLXV. VIXERAT ANNOS XXVI. [Caruan* , n" I'jy- ) 341. Jacques-Francois Picot de Conibieux. NULLIUS EXTINGUIT D. 0. M. F. JACOBO. FRANCISCO. PICOT. DE. CO.MBREUX PRIORATUS. FRANCLE. ORD : HIER : BAJULIVO VIRO. PROBO. AC. MODERATISSIMO QUI. REI. NAVALIS. PERITIA. ILLUSTRIS BELLICIS. SUI. ORDINIS. NAVIBUS PR/EFECTUS CONSPICUO. iMUNERE. PARI. VIRTUTE PERFUNCTUS OBUT. DIE. III. SEPT: AN : D : MDCCLXXJ. .ETATIS. SU.E. LXXVI. M. VII. (Caruaua , n' 133. ) 342. Charles Sevin de Bandeville. D. 0. M. RECOLENDAE MEMORIAE VEN. FRATRIS CAROLI SEVIN DE BANDEVILLE CAMPANIAE PRIORIS COMMie DE BONCOURT COMM QUI POST ELARGITAS DE ANNO 1715. LIB. 10000 IN SUBSIDIUM EXPENSARUM, OCCASIONE GENERALIS CITATIONIS EROGATARU.M LIB. PARITER 252790. RELIQVIT IN SPOLIO : NEC OBTENTA FACULTATE DISPONENDI DE QUINTA PARTE UTI VOLUIT, AC LEGATUJI QUODCUiMOIE CONSULTO OMISIT, — '200 — LT AD SLAM RELIGION DILECTISSIMAM MATREM , ASSF, INTEGRUM PERVENIRET : SCIEBAT ENIM, NIHIL, MAGIS FILM QL'AM SACRA HOSPITALITATEM , SACRAMQ. MILITIA. SIBIDATIS SUBSTANTIJS PROMOVERE JUXTA SUAE PROFESSIONIS INSTITVTUM. OBIJT DIE 24. NOVEMB. AN. 1718. AETATIS SUAE 7S. YV. PROCERES COMMUNIS AERARIJ, AD PERENNE RELIGIOSISSIMI VIRI MONUMENTUM, ET SINGULORUM EXCITANDUM EXEMPLUM PP. ANNO 1719. (Caru.iii.i , n** i3j . ) 343. Pierre Roselmini. HEIC. QUIESCIT. IN PACE. F. PETRUS. ROSSELMINI. PATRITIUS. PISANUi; nui. SINGULIS. HIEROS. MILITI.E GRADIBUS EMINSIS BELLO GERMANICO. IN TCRCAS DEDUCTIS. MELITENSIBUS. COPIIS. AD. DANUBIU.M STUENUE. INTERiaiT MOX. BELLIC.E. NAVIS. PR.£FECTUS ET AMPLISSlMO. ADMIRATI. MUNERE ULTRA. SEXENNIUM. FUNCTUS TlTCLUM QUE LOMBARDI.'E PRIORATUS. \TX. NACTUS PIE DECESSIT. V. NON. MARTII IMDCCLXXIX iETAT. AN. LXXIII. .M. V. D. M. EQ. COM'. F. FRANCISCUS MAZZEI PATIUTIUS FLORENTIN. AFFJNl SUO, BENE MEHENTI GRATO ANIMO POSUIT. ( Caru;ina , n" 3/( u) 344. Annibal Vicomercati. D. O. M. HIC MORTALES QUIESCENT EXUVIili HIJEROSOLIMITANI EQUITIS. FRATRIS ANNIBALIS VICOMERCATI .AIAGNI MESSAN.E PRIORIS QUI UT MORIENS VIVAT VIVENS HOC MORTIS MONUMENTUM SIBI CONDIT ANNO MDCCXX.\VI. OBIIT XVI KAL. JAN. MDCCXXXVII AETATIS SU.E LXXX. (Cnruana , ii" 5i. — 201 — 9' liyne. 345. Joseph Ballesteros de La Torre. PR : DON JOSEPH BALLESTERIJ LA TORRE EX CASTELLANIA EMPOST^E PLURIBUS SUI ORDINIS MUNERIBUS COMMENDATUS EMI MAGxi, MAORI. ET PRINCIPIS FR. D. EMMANUELIS PlNTO RECEPTOR SUPRA DECENNIUM RENUNCIATUS BAJULIVI AD HOiSORES DIGNITATE DECORATUS ' M. CONSERVATORIS VEN. LINGUAE ARAGONI^ LOCUMTENES ELECTUS riETATE IN SDPLROS, COMITATE IN HOMINES MUNIFICENTIA IN PAUPERES OMNIBUS EXEMPLO PR/ESTANS UBIJT VI. CALENDAS NOVEMB. AN REPAR. SALUTIS MDCCLXIV. jETATIS SU« SEXAGESIMO QUINTO MENSE QUARTO DIE QUARTA ( Caruaiut , ii" ) J 346. Jean-Baptiste de Durand Sartous. A. d^. O. FR. JOANNl BAPTISTAE DE DURAND SARTOUS EX ANTIQUA INLUSTRI GENTE GRASSENSI, QUI MASSILIAE TRIREMIS REGIAE DUCEM EGIT : SAC. ORDINIS CENSUM S. LUCIAE IN PROVINCIA , FACTIS IN MELIUS AUGUMENTIS IN BINIS CENSIBUS ANTEA SIBI CONLATIS, JURE MERITO CONSEQUUTUS , EX LOCUM TENENTE PRAEFECTI VEN. LINGUAE PROVINCIAL AD AMPLISSIMAM MAGNI COMMENDATORIS DIGNITATEM EVECTUS EST ANIMI CANDORE ET MORUM LENITATEM OMNIBUS GARUS, BREVI MORBO MAGIS QUAM LONGO AEVO CONFECTUS, UNIVERSO EQUITUM COETUI DESIDERIUM SUI RELIQUIT. IX. CAL. APR. A. AER. VUL. MDCCLX. AETATIS A. LXXXI. M. II. D. III. EQQ. FF. JOSEPH ET JOHANNES BAPTISTA , ET JACOBUS DE DURAND SARTOUS, EJUS EX FRATRE NEPOTES GRATI ANIMI CAUSSA MOERENTES PP. ( Caruaua , n" 187- 347. Thomas tie Fougasse la Bastic. D. O. M. EN TIBI, VIATOR, EGREGIUM HJEROSOLIM : ORDINIS ALUiMNUM F, THOMAM DE FOUGASSE LA BASTIE — 202 — OMNI VIRTUTUM GENERE CO.NSPICUC PR^SERTIM VERO EXIMIA IN I'AOPERES MISERICORDIA , QUAM TAMEN CUM RELIGIOMS SU^ RATIONIBUS ITA TEMPERAVIT UT IN ILLOS QUIDEM INGENTEM PECUNIARUM VIM EFFUDERIT HUIC VERO AD QOINQUAGINTA AUREORUM MILLIA, NULLA SIBI PARTE RETENTA, RESERVAVERIT. PUBLICI iERARlI PROCURATORES NE TANTiE BENEFICENTI* MEMORIA UNQUAM INTERIRET HOC ILLI MONUMENTUM DECREVERUNT. OBIIT EJUSDEM jERARlI PRJiFECTUS DIE 15 MARTII 1733. ANNOS NATUS 80. (Caruaua , ii" i85. ) 348. Charles de la Marche de Parnac. D. O. M. RELIGIOSIS CINERIBUS FRATRIS CAROU DE LA MARCHE DE PARNAC, MORUM CANDORE INCLITI COMAIENDATITIJ DE MAISSONNISL SUMMI MILITIAE HIEROSOLIJMITANAE POLEMARCHI. CONCLAVIS 19. JUNI AN 1722. HABITI , QUO AD MAGISTERIJ SUPREMUM APICEM EM. F. D. ANT. MANOEL DE VILHENA EVECTUS FUIT, PRAESIDIS INTEGERUIMl , EIDEMQUE OPTIMO PRINCIPI, QUOAD VIXIT PIE' INVIOLATE QUE ADDICTI , AETATIS SUAE 78. DIE UNDECIMA NOVEMBRIS ANNO SALUTIS 1726. E' VFVIS EXCESSI , AD PERENNE SUI IN VIRUM HUNG OBSEQUIJ MEMORIAM POSUIT F. lOAN. ALEXIUS DE BOISLINARS DE MARGOU. CONSANGUINEUS EQUES VEN. LINGUAE ARVERNIAE. { Caruaiia , n** 93. 349. Jean-Philippe Marucclli. DEO CREATORl ET REDEMPTORl BAJULIVUS FR. lOAN. PHILIPPUS MARUCELLI FLORENTINUS. I'LURIBUS PR^CLARISQUE SUI ORDINIS HONORIBUS COHONESTATUS. DUCTOR UNIUS TRIREMIS. MAGISTRATUI QUI NAVIUM BELLICARUM, \G TRIREMIUM REGIMIM PU/EST. COOPTATUS. UTRIQUE CLASSl PR/EFECTVS SUMMUS. UNUS EX QUATUOR VIHIS REl BELLIC* UNIVERSE PROCURAND^ PRiEPOSITU.S GLORIAM IN EXIGUO MARMORE NON QU.«;RENS — 203 — OSSA CmERESQUE TEGENDAS ADHUC VIVENS CURAVIT. ANNO SALUTIS MDCCLV OBIIT DIE 28 FEBROARI 1772. ( Cai'uaiia , ii^' 'ih'j .) 350. Rodrigues Miraval et Spinola. PAT. MAT. MIRAVAL. ESPINOLA. AVA PAT. PAVON LOCATON. AVA MAT. MORALES. D. 0. M. V. D. RODERICI MIRAVAL, ET SPINOLA EX COMITB' DE VILLAFUENTE QLTSQUIS HIC NOMEN LEGIS, ^ SPECTATISSIMUM EQUITEM AGNOSCE , QVI COPULATIS BIN/E FAMILIiE IRRADIATUS FULGORIBUS NON TAM ACCEPIT, QUAM DEDIT SPLENDOREM, IPSE BAJULIVATU NOVEJI VILLARUM, DEIN S. SEPULCHRl TANDEM LOR^ DECORATUS IPSIS DIGNIOR DIGNITATIBUS EXTITIT IN RE BELLICA STRENUISSIMUS BELLATOR A PHILIPPO V. HISPANIARUM REGE ADHIBITUS TERRA MARIQUE NUSQUAM FERRO PARCENS, FERRUM NUMQUAM TIMCIT ANIMI ROBORE TIMENDUS IPSE, CONSILIO ^STIMANDUS. PRINCIPUM GRATIAM MERITUS, NON AFFECTATOR GRATI.t AMOREM OMNIUM ASSECUTUS, NULLIUS FUIT ASSENTATOR PROPITIAM CBIQUE NACTUS FORTUNAM, FORTUNAS OMNES AD ALIENEE INOPIiE CONTULIT MEDELA : EO USQUE, UT FELICEM SE CREDERET, CUM L^TOS VIDERET iEGENOS, FELICISSIMUM CUM FECISSET 7. SUPRA 80. ANNIS NATURE VIXIT HONORE DIVES VIRTUTE DITIOR UT GLORIA iETERNUM VIVERET OBIJT DIE 23. JUNII ANNO 1747. NE TAMEN EXTINCTUS TOT DECORUM RADIOS EXTINGUERET FR. D. JOSEPH DE AUNON ET HERRERA NEPOS SUPERSTES AMANTISSIMUS VILLELE COMMENDATARIUS IN HOC MONUMENTO SUA PECUNIA CONSTRUCTO COLLEGIT. ( Caruaiia , ii" it>6. ) 351. Antoine Scudero. D. O. M. i'RATRl. ANTONIO. SCUDERO ORD: HIEROSOL MAGNO. PRIORI. NAVARRE I'lENTISSIMO. RELIGIOSISSIMO INVICTI. ANIMI NAVARCHO — 204 — EMMANUEL. DE. ROHAN ET. VICTOR BELMONT BAJULIVI. ORD ; HIEROSOL AMICO. OPTIMO. ET. INCOMPAKABILI MOERENTES. POSUERUNT VIXIT. ANNIS. LXXXL OBIIT. DIE III. FEBRUARI ANNI. MDCCLXXI. (Caruana , n"^ 53, 352. Robert de Solar. D. O. M. vita; ME RAPIENS, ET TEMPORl VENTO ET CASUI FOELIX ME RAPUIT /ETERNITAS. MORS EXCIPIT CORPUS RESTITUENDUM VIT« PIETAS. ADIUVET ANIMAM EMITTENDAM COELO. HIC JACET FR ROBERTUS SOLARILS MAGNUS LOMBARDLE PRIOR QUI \ITJE NATUS , ET TEMPORl , LABORAVIT .ETERMTATI , VIXIT HlEROSOLYiMITAN.E RELIGIONI. ABI VIATOR, ET DISCE; VITA, ET TEMPUS VENTUS SUNT. SOLA ETERNITAS STABILIS EST. SOLA RELIGIO FACIT ESSE BEATOS. OBIJT ANNO MR. VULG. MDCCXXXVII. Ill IDUS JANUARIJ ^TATIS SU/E LXXXV. [ Caruana , u^ iS/i. ) 353. Jean-Fran9ois de Veran. D. O. M. FRATllI JOANNI FRANCl.SCO VERANO ARELATENSI; QUI PRIMO AiTATIS FLORE, ET VERNANTIB'. ANNIS POSTQUAM RELIGIONI HIEROSOL. NOJIEN DEOISSET, IN BONAM NIMIRUM CRUCEM ABIJSSET, PRO COMUNl /ERARIO MAGNIS INSUMPTIS LABORIR \ QUOS DEINCEPS PER TRIGINTA ANNOS SI S IINUIT, ET QUIBUS IN LUCRO POSl IT AMUO NIHIL — 205 — QUAM MAGNAM GLORIyE, ET LAUDIS MERCEDEM , QUAM CONSEGUTO ESSE PRETEREA COMPERTU EST, QUANDO EM. DNI M. M. FR. IMARCI ANT. ZONDADARII MINISTER A SECRETIS, ET COMMENTARIENSIS, IN REB. AD UNIVERSA NATIONE GALLICA SPECTANTIB'; OMNIU IN SE OCULOS, ET ADMIRATIONE CONVERTIT ; OBIJT XIV. KAL. MARTIJ MDCCXXI. ^T. SUjE LX. COMEND. FR. CAROLUS VERANUS GERMANUS FRATER POSUIT ANNO MDCCXXXIV. FR. BALDASAR VERANUS MELIT. IN GALLIA ADOLESCENS A M. M. DE VILHENA JER. RRLI6. ADSCRIPTUS ET CUBICUL. IN GALLICIS SCRIB. ^PIST. SECUNDUS V. K. MAIJ MORTE SUBREPTUS MAG. SCUTIFER :ET."lXXII. HIC CUM PATRUIS DUOBUS IN PACE REQUIESCIT IN HONORE ANNO DOMINI MDCCLVII AM. P. .35^. Pierre de Viani. D. 0. M. HIC IACET F. PETRUS VIANIJ PRIOR ECCLESIAE PRO QUA ORNANDA NUNQUAM QUIEVIT. CIRCA DIVINI CULTUS OBSERVANTIAM MIRUM QUAM FUIT SOLLICITUS. PIETATE IN DEUM, ASSIDUITATE IN TEMPLO, TOTIUS VITAE SANCTIMONIA NEC NON INDEFESSO SACRARUM LITTERARUM STUDIO, CLERO PRAELUXIT SEMPER. OMNIUM IN OMNIBUS NON TAM PRAESUL QUAM EXEMPLAR, 5IBI PARCUS, IN PAUPERES PRODIGUS , ERGA ALTARIA MAGNIFICUS, ET CONSAGUINEORUM PRORSUS IMMEMOR IN PIA OPERA, QUIDQUID HABUIT, TOTUM IMPENDiT VETITO SIBI ETIAM MARMORE SEPULCHRALI; SED TANTI VIRI MEMORIAE ILLmi. PUBLICr AERARIJ PROCERES. HOC MONUMENTUM POSUERE OBI.IT ANNO 1700, NOVEMBRIS DIE 18. AETATIS SUE 08. PRIORATUS 34 ( Caninn.1 , n" iSo. ) 355. Jean Manuel de Vilhena. D. O. M. HIC HUMANAS DEPOSUIT EXUVIAS F. D. JOANNES MANOEL DE VILHENA ATAVIS EDITUS REGIBUS, QUI VITAE SPATIO INTER MUNIA RELIGIONIS EMEN.SO QUIPPE TRIERARCHUS, POSTEA COMMENDATcs. DE ROSAS CANCELLARIUS — -206 — AC DEMUM BAJULIVUS ACONIS ELECTIVE ULTIMAM DIEM EGIT XVII. KAL. DECEMB. MDCCXXVIIi.' AETATIS SUAE LXX. DESIDERIL'M SLl MAGNUM RELIQUIT, (JUI SUMMA URBAMTATE, PLACIDUS, ET INTEGER VIXl 1 QUID PLURA ? GERMANUS EMmi PRris. ET M. MAG. D. ANT. MANOEL DE VILHENA QUI CARISSIMO FRATRI MORIENTI BENIGNUS ET PIUS ADFUIT, ET FATO FUNCTO , MOERENS HOC MEMORIAE, MONUMENTUM POSUIT. { Canifina , n" 119. W ligne. 356. Paul do Felines de la Reiiaudie. D. O. M. HEIC QUIESCUNT PII CINERES FR. PAULI DE FELINES DE LA RENEAUDIE, MAGNI PRIORIS ALVERNIAE, VITAE SANCTIMONIA , IN AEGROS CHARITATE, IN EGENOS MUNIFICENTIA , HUMILITATE, ALIISQUE VIRTUTIBUS INSIGNIS, ET PLANE DIGM QUEM EM. M. M. FR. D. RAYMUNDUS PERELLOS PATRIS VICE HABUERIT. SEQUE, COETUMQUE SUUM EJUS ORATIONIBUS SAEPIUS COMDARIT. NON MINUS VOLUNTARIA CORPORIS MACERATIONE, QUAM AEVO PROPE CENTENARIO CONFECTUS OBIIT DIE XXVII. DECEMB. AN. MDCCXV. NEMPE RECURRENTE FESTO D. JOHANNIS APOST. UT QUEM IPSE VIVENS PRAECIPUAE COLUIT, EJUS BEATOS CONSORTIO MORIENS FRUERETUR FR. .lOHANNES DE FELINES DE LA RENEAUDIE EJUS PRONEPOS HOC GRATI ANIMI MONUMENTUM POSUIT. (Caruana , n" 1 88. } 357. Gilbert de Fougieres Ducluzeau. FR. GILIBERTO DE FOUGIERES DUCLUZEAU LUGDUNENSI BAJULIVO, MORTUO DEBENTUR MAJORES LAUDES, QUIA VIVENS OMNES RESPUIT, LICET MERUERIT. SATIS INDICASSE SIT CULTOREM SACRAE HOSPITALITATIS, AC MILITIAE UT OMNIBUS, QUAS UTRAQUE PARIT, VIRTUTIBUS PRAEDITUM CONJICIAS. RELIGIOSAE SIMPLICITATIS AMANTISSIMUS, LUXUS, FASTUSQUE INFENSISSIMUS FUIT. LAUDABILIS PARSIMONIAE FOENU.S — 207 — ORDINI, EGENISQUE VECTIGALE FECIT, NIL SIBI RELINQUENS, NISI CHRISTIANAE FRUGALITATIS DIVITEM QUAESTUM FORTEM, CONSTANTEM, AEQUANIMEM , CAPTIVITAS, MORBUS, MORS PROBARUNT. EN OIGNUM IHEROSOLIJMITANIS EXEMPLC DUM VIVUNT, DUM MORIUNTUR. OBIIT DIE 27. SEPTEMBRIS ANNI 1710. { Caruan.T , n* 2o/|. ] 358. Fabrice Francon. D. O. M. MATURUS ANNIS. SED COELO MATURIOR HVC TANDEM REQUIESCIT F. D. FABRIGIVS FRANCONVS GENERE. VIRTUTE. NOMINE CLARISSIMUS. QVI TRIREMIS ALIQVANDO DVX INFIDELI NON SEMEL GENTE SUBACTA PRO RELIGIONE TRIVMPHAVIT INDE SVPREMAM MARIS PRAEFECTVRAM ASSEQUUTUS. AMPLISSIMAM DIGNITATEM PARI MUNIFICENTIA DECORAVIT, DEMUM INSIGNEM S. STEPHANI PRIORATUS DIU GERENS ANTISTITEM MERITIS PLENUS ET HONORIBUS ACTUS DIEM CLAUSIT EXTREMUM VII. ID. MAI. A. D. MDCCLXVII. AETAT. LXXVII. (Caruana , n** i()o. ) 359. Marcel Gallean de Chateauneuf. D. O. M. I'. MARCELLI GALLEANI CASTELLONOVI CINERES VENERARE VIATOR. HIC NOBILITATE NOTUS NOTIOR VIRTUTIBUS ADHUC ADOLESCENS TRIREMIS PROTRIERARCHUS 1\ DEPR;EDATIONE CLASSIS PIRATICiE AD ROCCELLAM EXIMliE FORTITUDINIS SPECIMEN DEDIT. CRF.VIT MERITIS SUPRA ANNOS DIGINITATIB. INFRA MERITA BIS TOLOSiE RECEPTOR SEMEL COTONERIJ PALATIJ PR^FECTUS, DONEC AD MAGNI COMM. CULMEN EVECTUS MAJOR HONORE HONORUM DECESSIT IN CURSU. IV. NON. FEBR. MDCLXXVIII MTA. LXXII. F. .lOAN. BAPT. GALLEANUS COMMEND. CAVALLERI/E EX FRATRE NEPOS PATRUC BENEFICENT. P. ' ( Carnana , n" 7^.) 208 360. Joseph de Langon. FKI. lOSEPHO DE LANGON AHVERNO ; CUIUS VIRTUTEM IN IPSO TIJROCINIJ FLORE MATURAM , GALLIC* NAVES FECERE, THRACES-SENSERE, MELITENSES HABUERE VICTRICEM. AURANUM DIRA OBSIDIONE CINCTUM CUM UMCA RELIGIOMS NAVI GUI PR^ERAT ONERARIAM DUCENS PENETRATA ALGERIJ CLASSE, EIUSQUE REGE TESTE VEL INVITO. MIHTEM ET COMMEATUM INVEXIT GENERALIS CLASSIUM ELECTUS LOCUMTENENS, AD TRIPOLITANORUM PR/ETORIAM INCENDENDAM PLURIMO MOMENTO FUIT; LAUDES TAMEN CONSILIO ET FORTITUDINE SIBI UBIQUE COEMPTAS, IN ALIOS CONTINUO TRANSTULIT. SUPREMA TANDEM ALGERIJ NAVE SUBACTA , ACCEPTOQUE INDE VULNERE VICTOR FATO CESSIT DIE 18 APRILIS 1710 jETATIS SU,E 41. E. M. M. FR. D. RAVMUNDUS PERELLOS IJ ROCCAFULL AD BENEMERENTI* ARGUMENTUM MORTUO HOC MOERENS POSITUM VOLUIT CENOTAPHIUM AD MEMORI/E PERENNITATEM. (Caruana » n° 197.] 361. Felix de Lando. SPECULUM .lUSTITI* SOL SAP1ENTI/T-: LA MORTE E FIN D'UNA PRIGIONE OSCURA NEC .SANGUINI PARCIT SUAEVn SANGUINE LAETA D. O. M. F. FAELIX COMES DE LANDO PLACENTINUS, CLARIORIS ITALIAE SANGUINIS, MAGNUS BARULI PRIOR, HUMANAE VITAE FLUCTIBUS CONSTANTER VICTIS, ANNORUM OCTUAGINTA QUINQUE PONDERE FATIGATVS VIRTUTUM CHRISTIANI MILITIS PROEMIA CONSECUTURUS DIE III. MARTII MDCCXXVI IN DOMINO REOUIEVIT. EQrr.S »-. FEUDINA^DCS r.OSSEnMIM , [et] J. U. H. r. MICHAEI. ASCKIXS hoc PACMNI MOMMt^TIM ix rHATI AKIMl SIGJIIIM pn.SCERK ( r.im.tn.i , 11" 100, J — tiOO — o02. Alphonse Lopjjin. D. O. M. IN. COMM. I'. ALPHONSO. LOPPIN AUR.\S. VITALES. NON. TERRENAS. EXUVIAS SUBSTULIT. JIORS SACROS. CINERES. NON. PRO.MERITAS. LAUDES URNA. TEGIT. H/EC. ETENIM. ERGA. HONORARIOS. EM. ZONDADARIJ. EPHEBO.S VIRTUTE. IMBUENDOS. AC. UTERIS Cl'RAM. LAUDAT. SINGULAREM. ERGA. INFIRMOS SUPERNIS. LEVANDOS. AUXILIJS. SOLICITAM. CELEBR.AT. VIGILANTIAM ERGA. EGENOS ALIENI. TRIIM. SER. PRINCIPUM jERIS NEC. NON. ET. PROPRIJ JNDEFE.SSAM. COMMENDAT. ADMINISTRATIONEM. ERGA. DEUM. AMOREM. PIETATEM. AC. RELIGIONEM IMMORTALIBUS. ORNAT. PR^ECONUS OBIJT. PENE. NONAGENARirS VII. KAL. NOV. MDCCI.I. f CartiaiiQ . n'^ i38- 3f)3. .Tcseph de Mayo. D . O . M . VIXI UT VIVIS . AJORIERIS UT IMORTUUS SUM , SIC^'ITA TRUDITUR . TERRA MATER ABSUMIT . SIC OMNIA DEVORAT yETAS . VITAM MORITURAM COGITA . UT AIORTEM SEQUI VALEAS VITALEM . 0 VIATOR . F . D . JOSEPH DE MAYO EQUES V . LINGUAE ITALIC HIC OSSA RELIQUI . NOVAM VITAJI INCHOAVl DIE 27 . MAIJ 1747 . MISS. SCIF.NT. VI. ' J 4 — 210 — iiOi. Charles-l''elix tl'Oraison d'Aqiia. sons EXTRA SORTEM, EST OMNIBUS UNA; MOIil D. 0. M. IIIC IS rULVERE JACENT OSSA FRATRIS CAROLI FELICIS DORAISON DE AQUA St« LUCIAE COMMENDATORIS BAJULIVI MANUASCAE, QUI DUM VIXIT INTER NOS UT AETERNUM VIVERET CUM BEATIS SE TOTCM DEO DEVOVERAT. ET MORIENS SUA RELIGIONI SUAE OMNIA DEBIT. QUOT IPSI DEMANDATA FUERINT, SUAE RELIGIONIS OFFICIA, SINGILLATIM NGN PERSEQUAR, QUIA PLURIMA nUIBUS ITA FUNCTUS EST AD APICEM , UT NON PRESSA LEVITEIl SED FIXA AD MEMORIAIM HOMINUJI SEMPITERNAM RELIQUEUIT OMNIUM VIRTUTUM VESTIGIA ; QUAE, SUAE RELIGIONIS QUOT QUOT AMANTISSIMI SEQUANTUH POSUERE MAR.MOR,-QUO ILLIUS TEGUNTUR OSSA. IN PIGNUS AMORIS AMICI , ET ANIMI GRATI IMONUMENTUM IPSO MARMORE PERENNIUS, COMMUNIS AERARII PROCURATORES ILLUSTRISSIMI OBIIT 17 JANUARII I7I4. AETATIS SUAE AN : SG MEN : 10 { Carufin.i , ii" aoi . ) 365. Jean de Philippe Sainl-Viance ' D. 0. M. IN HOC AUREO CINERUM THESAURO , ILLjinM : HABES HEROEM QUEM JURE JIAGNANIMITAS REDDIDIT BIS DUCEM TRIREMIS. VIRTUS NAUTICI AGMINIS DUCTOREM, FIDELITAS IN CONVENTU CONSERVATOREM , MERITUM IN ORDINE MARESCALLUM JUSTITI/E IN AVERNIA ' PRIOREM. ZELUS TANDEM RELIGIONrS IN BARBAROS GENERALEM CLASSIS PRAEFECTUM. IN HAC EXIGUA CINERUM SUMMA, SUMMA IN DEUM PIETAS IN PAUPERES !\IUNIFICENTIA, ILLIBATA SEMPER ANIMI, ET CORPORIS CASTITAS, COETERAEQUE VIRTUTES CERTATIM CORUSCASSE VISAE SUNT : SED HIS PLURA, IN LIBITINAE FALX ^ PRAEVALUISSET VIS BREVI DICAM : JACET HIC ILLuirs : FRATER JOANNES DE PHILIP St : VIANCE OMNIU VIRTUTUM, ET LAUDU GLORIA CORONATUS OBIJT DIE 3 FEB: 1718. AETAT : SUAE 80, (Caruana , n° i68. ) ' Les mots in online miircscallum justilicc in Avcrnia nianquent dnns C;iriiann. ^ .Sic. Falcc. — 211 — 3f)0. Rulilius et Horace Sansedoni. D. O. M. HUTILIO PATRUO SUO HORATIO KRATRI SACRAE HUJUS MILITAK ' BAIJULIIVIS - I'RAECLARIS SU/E RELIGIOMS MUNERIBUS FUNCTIS JULIUS SANSEDONI PAT. SENEN. S, JUSTINI COMIIEND, BENEMERENTIBUS P. ANNO D. MDCCLII.- { Caruana , n" 198.) ir iiijiic 3fi7. Jean Caccialupi. A :^ O CONDUNTUR HOC LOCULO FRATRIS JOANNIS CACCIALUPI BONONIENSIS COMMENDATARIJ FOROLIVIENSIS OSSA IN NOVISSI.MO DIE VIVIFICANDA . DESIJT IS ESSE NOBISCUM ANNO REPARAT^E SALUTIS MDCXXIII . 368. Charles Caraffa. D. 0. M. SISTE VIATOR, ET LUGE QUI LATET HIC EXANIMIS iETERNUM PATERE ORBI DEBUERAT FR : D. CAROLUS CARAFA ARAGONIUS. QUEM DUM VIVERET, AMAVIT MELITA AMORE EXIMIO FLEVIT PARI GEMITU, DUM EGIT ANIMAM^ EIUS SANGUINIS SPLENDOREM SI IGNORAs' LOCRORUM NEAPOLI PRINCIPES QUI SINT INQUIRE HEROUM SOBOLES; MAGNI PARENS MAGISTRI. PARENTUM MERITA AUXIT HONORIBUS VIRTUTIBUS ETERNAVIT PHILIPPI V. IN AULA LEGATUS; DUX IN BELLO , IN CURIA PRyESES ILLam : HIJEROSOLam : RELIGIONEM INTER PRIMATES PRIMUS PRUDEN : VIRTUTE, CONSILIO, TUTAVIT, DEFENDIT, ILLUSTRAVIT HONORU VERTICE DEBITO ,t;nUAVIT GRADU , MERITIS SUPERAVIT COMM. PRIOR ROCCELL/E, SENESCALLUS, PRETOR FUIT PRIMARIUS ' Sir. '■^ Sic. M. 1 4 212 ANNO ;KTATIS SU^ LXXV. SALis. NH.f. MDCCXVII. DIE III. NONAS MAHTI.I FATUM OBIJT F.XTRF.JRM ABI VIATOR, ET HEROIS IMITARE VIRTUTKM IN Ql'A UNA VIVIT ADIIDIC ILLF. SrPERSTF.S, 360. Frau^oii l)u[)iiy Trigoiiaii. A ^ il i-R. FRANCISCO DUPUI TRIG01SAN MILITI HIEROSOLIMITAXO EX PRIORATU TOLOSANO ET PETRACOUICRNSI PROVINCIA SERENIS. M. MAG. AST. DE PAULA BIREMI.S IIEMIOPARONl.S PR/ETORI NAVALIS, CURATORI MILITENSUM TRIREMIUM, INSPECTORl PR^FECTURyE GAUDISIJ AN. UNUM ET DIES SEX ADMIMSTRAT/E. FR. FRANCISCUS DELLA GROTTA DEU.A MENARDIA PROV. ET PRIORATUS EJUSDEM MILES COMILITONI, ET AMICO CARISSIMO MCERENS P. OBIIT XVII NOV. MDCXXX. 370. Romeo Fardella. D. 0. M. ILLVSTRISSIMUS DOMINUS F. D. ROMEUS FARDELLA PRIOR S. STEPHANI HOC IN TUMULO QUIESCIT. NOLI ALIUD DE EO Qt'/ERERE VIATOR. NIHIL ENIM POST MORTEM DE SE SCIRI VOLUIT GENEROSUS GLORIA CONTEMPTOR , PRiETER NOMEN, QUOD TAMEN SCIVISSE SAT EST. ILEUM DEUS DREPANO CONCESSIT ANNO MDCXXXVIII. RELIGIONI HIEROS. ANNO MDCLI. COELO ANNO MDCCXXVIII DIE VI .lULlI. (Caruan.i , ii" aio. 37 1 . Joseph de F^lix la Reinarde. FELICES FUERUNT FIDELES F. F. F. F. F. F. D. O. M. HIC. JACET F. JOSEPH DE F/ELIX LA REINARDE, QUI COMMENDAM DE ESPOLIONS CIRCA TRIGINTA ANNOS OUBERNAVIT — 213 — NUiN SOLLiM AUXIT SED DUPUCAVIT CUIUS llANISSIMI REGIS TRIBONUS MILITUM EKFECTUS UNIUS GALLICARUIM TRIRE.AIIUM ETIAM DUX ESTITIT MAGNUS COMMENDATARIUS CUMMUNI PLAUSU ELECTUS, OMNES BONI RELIGIOSI NUMEROS ADIMPLEVIT AD MAGNUM S. EGIDIJ PRIORATUM EVECTUS, COMMENDAM PRIORALEM I'. I'ETRO DE F^LIX LA REINARDE DONAVIT; NON UT SIBI PARENTEJI SED QUIA IN SUI PRIORATUS RECEPTORIA COMMUNI ^RARIO INSERVIEBAT; MERITA RESPICIENS NON SANGUINEM. RELIGIUNIS OPTIMUS FILIUS SCIENS SE BONORUM ORDINIS RECTOR NON DOMINUS, PINGUEM MATRI SU-E SPOlilUM RELINQUENS OBDORMIVIT IN DOMINO ANNO n-21. DIE 17. APUILIS /ETAT : SU^ 87. ( Cdl'uaii.t , n" 21-i-j . ) 372. Trajan Gerouda. OPERA SEQUl NTUI! Ap. c. XIV, V. i3. VITA. MORS VENERANDI I-RATRIS TRAJANI GERONDA HIEROSOLIJMITANO NOMIM PRiECLARE, CONSONANS DIGNA EST COELO, MAliMORE, POSTERITATE. JIILITEM VIDISSES, ET RELIGIOSUM , BELLI ET HOSPITALITATIS SIGNA SEQUENTEM , NEGOTIIS DEDITUM, ET ORATIONI; QUAMPLURIMA SUI ORDINIS, ET PR/ECIPUE COMMUNIS ^ERARII MUNIA IMPLENTEM; SIMULQUE PIAM CONVICTUS /EDEM , NON TAM .'ERE PROPRIO, QUAM QUOTIDIANO SACRO, ET EXEMPLO INSTAURANTEM ; MAGNA CRUCE AD HONORES , OLOS MERITUM NON OU/ERENDO POSCERET INSIGNITUM PLLRIBUSQUE GAUDISII LITLS PROPUGNACULIS MUNIENTEM ; TANDEM DIUTURNI MORBI PERTINACIA LICET TENTATUM SIMILLIMA TAMEN VIT^ MORTE VTTA.M EINIENTEM QUARTO NONAS AUGUSTI I7I'J yETATIS SUyE ANNO 71 ( Cariiaiia , n° aoy 373. Nicolas L. 1). de Enzberg. D. O. M. NICOLAUS L. B. DE. ENZBERG A PATRE SUPREmo. MOSCOR EXERCITUcm. GENERALISSImo. — 21/1 — IN ULI'LICl AUVERS' TURCAS EXPEDITIOSE ARMIS A TENERIS INNUTRITUS : SUPERIORIS GERMANI/E OLBI RECEI'TOI. MAGNUS BAJULIVUS ALEMANNI/E ET IN WILLINGEN COMMENDATARl' , DUM ANIMI CANDORE, AC MORLM COMITATE AVITAM GLORIAM ^MULATCR ; INTEMPESTA MORTE PR/EREPTLS, OMNIBUS SUI DESIDERIU.M RELIQLTT ANNO MDCCLII, PRID. ID'. FEB. /ET. LXVII JOANNES BAPTISTA LIBER BARO DE SCHAUVENBVRG IN ilAGNO BAJULIVATU ET IN EADE PER GRATIA MAGIST. COMMENDA SUCCESSOR AMICO MOERENS POSVIT : ( Caruaua , n*' 377. 374. Isnard de Saint-Martin. IN ARMIS JURA SANS DESPAKTIR D. 0. M. E. ISNARDO A Sro. MARTINO MAGNO QUONDAM PISARUM AC LOMBARDIAE PRIORI, CAETERISQUE QUAMPLURIMIS SUAE STIRPIS AEOUITIBUS RHODIJS, AC MELITENSIBUS, D. CAROLUS AMEDEUS BAPTISTA A. Sro. MARTINO RIVAROLII MARCIIIO PROREX SARDINIAE &c. IN PERPETUUM B M. ANIMI MONUMETUM POSUIT ANNO MDCCXXXVII. (Caniaiia-, n" 3 j a.) 575. Francois PappalclUrc 1). 0. M. CINERES QUAEIUS VIATOR ILLUSTRISS. DNI FR. D. FRANCISCI PAPPALETTERE , OUM ADMIRATI, MOX S. EUFEMIAE BAJULIVI , AC EIUSDEM BAJULIVATUS MERITISSIMI PRIORIS ? HOC SUB MARMORE SERVAT AETERNITAS, UT SUA IMMORTALITATE IMMORTALES REDDAT. QUAERIS LAUDES ? UNIVEUSUM HIEROSOLYMITANUM ORDINEIM IN lERROGA : OMNES UNO ORE OICUNT ; IRANCISCUS VIR FUIT VITAE INTF.GRITATE. MORUM GRAVITATL. RELIGIONE IN DEUM , PIETATE IN P^UPERES rONSPICUUS : — 215 — IN KXIiQUENDlS MUNllS SUAE UELIGIONIS; NEC NON IN AD- MINISTRANDIS, liT AUGENDIS ILLIUS BONIS DILIGENTISSIMUS QCAERIS PRAECLARA GESTA ? ~ PUBLICAiM COiNSULE EAMAM. QUAERIS ANIMAM ? liNCLYTA AVIS, NOBILISS. DOMUS PAPPALETTERE GENTILITIU, AD ASTRA TULIT DIE 14 MAIJ 1G71. AET, SUAE 02. { Carudua , u^ 21 » . 570. Gaspaid de Ponteves Bargemc D. O. M. JL'STITIAS JUDICANTI I R. GASPAR DE PONTEVES BARGEWE FUIT. ANNOS VIXIT SUPRA XCIIl QUORUM XXXXII. COMMENDATOR ET XX. TOLOS.E PRIOR : QUID PLURA NUNC PULVIS JACET DISCE VIATOR, HUMAN^E GLORIA ETIAM LONG/EVIORIS HOC SOLUM ESSE SUPERSTES FVIT. COELESTIS IMMO GLORIA /ETERNA EST : OBIIT ANNO SALUTIS MDCCXX. DIE XXVIII APRILIS. ( Carudiin , a" ao6. J 377. Charles de Romieu. D. 0. M. BAJULIVO FR. JOHANNI CAROLO DE ROMIEU .SAC: ORD. CENSUUM DE St. FELIX, ET DE BURGALD COMMENDATARIO, QUI TORMENTIS BELLICIS, AC NAVAL! PRAEFUIT ; KXCUBIARUM COHORTIS A.M.M. PERELLOS INSTITUTAF. IMPERATOR CREATUS EST : M. M. MANOEL PALATIJ PRAEFECTUM EGIT PLERAQUE ALIA ORDINIS SUI MUNERA OBIVIT VIR ANIMI DOTIB' MUNIFICENTIA IN EGENOS , ET AMICORUM CULTURA COMMENDABILIS. DECESSIT XIX CAL. APRIL. AN. MDCCXLV. AETATIS SUAE LXXII , RELIGIONIS LIX. ( Cariiann , u ' uoo. ) — 216 378. Louis (Ic la Salic D . 0 . M . VIRTCTI COELO UKCEPT/F. EQUITIS I'RATRIS LUDOVICI DE LA SALLI. IN ACERBO ^TATIS I'LORE MATURO PIETATIS FRLCTU CORONAil QUI OALAMITATIS PATIENS PROPRLK I.MPATIENS ALIEN.E ERGA PESTE LABORANTES IPSE LABOUA BLANDE MISERICORS NE EGESTATE PERIRENT, ET LLE IMSPEnSlT iEGROTANTIBUS ET CURAM ET BONA ANIMAMQUE SANCTIS OPERIBUS DECORATAM CREATOni DEO REDDIDIT. ANNO JJTATIS 50 SALLTIS VERO 1680 . FRATER GUILLEIIUS BAJULIVUS DE LA SALLE ETERNUJI FRATERNI AMORIS MONUMENTU POSUIT . 379. Bernardin. BERNARDINE REFERS QUAE EX HOSTE TROPHAE ', MELITA.M OBSIDET \T CLASSIS TURCICA , BARBAPOTENS QUAE MORIENS MAVRVS VICTVS QUAE SAEPE , TRIREMIS TE DVCE TVRCA DEDIT SANGVINE TINCTA SVO : FACTA TVI PATRVl VENVSII IMITATA PRIORIS. MESSANAEQ. PRIOR QUAE MEMORANDA CERIS, STEMMATA MARMOREV DECORANT HOC ISTA SEPULCRVM POSSIT VT EXEMPLO DISCERE QVISQVE TVO OB. VL DIE SEPT. MDC.X.Xl. F. JOSEPH YALENTE NOVAR BVCCINI ET IMOLAE PRECEP. CONCICP ET AMICO OPTI.Ml DE SE MERITO FACIENDVM CVRAVIT (Caruana , ii" 'j6j. ) ^2' liijiie. 380. Charles-Francois Doria. D. 0. M. FR: CAROLUS FR.\NCISCUS AB AURIA EX. DVNASTIS DEL MARO AUGUSTiE TAURINcm CREMON/E BAJULIVUS CETERA NE QUiERAS .Sic. pour Tuoni ,k\. Sic. Concivi. ■ — 217 — NAjM VAN.'E GLORiyE CONTEMPTOR EJUS TANTUM NOMEN SAHCOPHAGO INSCRIBI SL'PREMIS TABULIS JLSSIT OJ51J1 DIE 23. MENS: DECEMBRIS AN : SAL: 1727 /ETATIS VERO C8. (Caruana , li*^ i 3/i. 381. Francois M. Ferretti. D. O. M. VIATOR. OUACUNQUE. DUCERIS. \EL. GLORIA. VEL. GLORIAE OPINIONE. HUICCE. OMNIUM. VIRTUTUM ET. HONORCJM. COMPENDIO. ACIEM. FIGITOR. VIR. ILLE. QUI. A. TENERIS. HIEROSOLYMITANAE. iMlLITIAE. DATO. NOMINE MAGNUS. ANGLIAE. PRIOR. BAL. S. EUPHEMIAE. EGIT EXIMIUS. SUB. VII. PONTIFICUM. AUSPICIIS. SEXAGENA. STIPENDIA. CLASSIS. PRAEFECTUS. ESIERITUS. BIS. SEPTEM. CUM. CRISTIANI. NOMINIS. HOSTE. COLLATIS. SIGNIS. MANUS. CONSERVIT. ARCIS. URBANAE. GUBERNATOR. GENERALIS. PROVENTUBUS. QUOS. INDE. AMPLISSIMOS. COLLEGIT. IN. PAUPERES, SUIQ. ORDINIS. SUMPTUS. SANCTE. EROGATIS. TANDEM. DEO. SOLI. VICTURUS. HEIC. SE. RECEPIT. ANNUM. AGENS. QUINTUM. SUPRA. LXXX. FR. FRANCISCUS. M. FERRETTI ANCONITANUS. ANIMA. QUO. DELAPSA. FUERAT. REDEUNTE. CINERES ET. OSSA. HOC. SUB. LAPIDE. RELIQUIT. ANNO. DO.MINI. MDCCXXXVTII. COM. F. VICTOR DE ROCCHIS .SANGUIN. ET AMICIT. CONJUN. EXECUTOR SU/E ULT. VOLUNT. MESTISS. PONERE CURAVIT. (Ell partic clans Caruaca , u" jio.) 382. Gaspare! de Figuera. VENIT MORA EJUS, VEMET ET TUA. D. 0. M. n\. D. GASPAR DE FIGUERA HOC TEGITUR MAR.MORE. HONORIS QUAERIS TITULOS ? NULLOS HABET FUIT AMPOSTAE CASTELLANUS, NON EST. QUAERE VIRTUTES, HAC TA.MEN LEGI UT IMITERIS. HAS NIMIRU OPES MORS AUFERRE NON POTEST, HAS LICET AETERNLM POSSIDERE OMNES IN EO REPERIES, QUAE HIEROSOLYMITANUM AEQUITEM DECENT. — 218 — I'fiAKSERTIM VEUO EXIMIUM SUI OHDINIS AMOREM LEGUMQUE OBSERVANTIAM. OB. DIE 24 OCTOB. AN. 1-29. AET. 16. EQUES D. VINCENTIUS DE FIGUERA PATRUO AMANTIS.SIMO. .SEPLLCIIUI HONOREM QUEM IPSE SIBI NEGARAT, MOERENS INVITO DETULIT. ( Caruana , n" 2S3.) 383. Raymond Albiii Menville. D. 0. M. CINERIBUS. ET MEMORIAE ER: R.UMUNUI ALBINI MENVILLE. MELITENMS COMM. S. lOIS DE PRATO COM-i. I\IAGL1S SANCTAEQ. AIARIAE. GRATIARUM PRIORATUS. PISARLM. COMMENDATARII. PIETATE IN DEUM. REBUSQ. DIVINIS SOLERTISSIMI SPECTATAE. PROBITATIS, PRUDENTIAEQ. VIRI QUI ' ARDUIS. RELIGIONIS NEGOTIIS. ADHIBITUS INGENIO DOCTRINA. PARI LAUDE. AC. GLORIA COMMUNIS. AERARII. ADVOCTI. MUNUS. COMPLEVIT, SACRIQ. ORDINIS. CANCELLARIAE. REGENS EMORUM. XIMENEZ. ET. ROHAN PRUDENS. AUDITOR PRO TANTIS. EMERITIS. INSIGNIQ. GLORIA INTER. EPISCOPATUS. CANDIDATOS. RENUNCIATUS MAJORISQ. ECLESIAE. PRIOR. DESIGNATUS FATO. MAJOR OMNIUM. MOERORE. AC. LACRUMIS. OCCUBUIT DIE. VI MENSE. MAIJ ANNO MDCCCI. VIXIT ANNOS. 86. MENSES. 2. DIES 14 (Caruaiia , n*^ 346. ) 38^. Gualbert cle Montaignac Bord. D. U. T. I-. GUALBERTO DE MONTAIGNAC BORD ANTIQUA. ALVERNORUM. FAMILIA. DOL.E. ET. SELLES. EQUITI. CO.MMENDATARIO INTER. HIEROS : ORD : PROCERES. ADSCRIPTO MARESCALLI. AMPLISSIMO. MUNERE. ORNATO IN VICTORI/E. SOLLEMNIIS. DE. MORE. CELEBRANIS EM : M. MAG : EMMANUELIS PINTO VICE. HONORIFICENTISSIME. FUNCTO QUI. IN. MAXIMA. DIGNITATE. ET. COPIA MODERATIONE. AC. BENEFICENTIA. USUS nUAM. FUERIT. CARUS, ORDINI. ET. CIVIBUS. LACRs : ET. MOERORE. FUNERIS. INDICATU. EST VIXIT. A. LXXVIII. M. XI. D. VIII. OBIIT. NONIS. DECEMB: A. R. S. MDCCLXXII. F. GABRIEL. DE. MONTAIGNAC. CHAUVANCE EO. lUEROS : COMMENDAT : S. POL. ET. ARBOIS — 219 — MAGNUS ALVERNI/E PRIOR GERMANO. FRATRI BENE. !\IEREM1 nuocuM. conjunctissiml;. vixerat MONUM : SIBIQUE. COMMUNE. SEPULCRUM. VIVENS. POSUIT OBIIT DIE XIX. APRILIS. AN. MDCCLXXIX. ^.TATIS SVM LXXXI. H. IX. (Ciiruaiia , u" 265.) 385. Bertrand dc Morettoii de Chabrillan, HlC EXPECTANS IN NOVISSIMA TUBA RESURGERE INCORRUPTUS UT INDUAT INCORRUPTIONEM ET VIVAT CUM DEO IN ,'ETERNUM. VEN : BAJUL : F. BERTRANDUS DE MORETTON CHABRILLAN OB EGREGIAM INDOLIS STRENUITATEM IN DUCEM ELECTUS AD BIENNIUM UNIUS EX CLASSE TRIREMIS SU/E S. R. DIE XVI. OCTOBRIS MDCXCIV. EO LAUDABILITER EXPLETO, DE BONO REGIMINE, CUM APUD OMNES UNO ORE EXTOLLERETUR, DIGNUS APPARVIT UT DIE XJ. FEB. MDCXCVl. AD ALIUD BIENNIUM COMFIRMARETUR SUB EMO POSTEA F. D. ANT. MANOEL M. M. EOUITU.Al PRINCIPIS, NOBILE IN MAGISTERIUM PRIMO CON.STITUTUS ; DEIN INTER DNOS MAGN* CRUCIS EST COOPTATUS. COMMENDARUM TANDEM DE SALES ET MONTSEGNS, S. PAULI DE ROMANS, ET DE BUGNETS COMMEND. ET IN ALVERNI^ SUA V. LINGUA MARESCALL. VICES BELLICAE QUOQ : AC MUNITIONUM CONSULTATIONIS CONSPICUA SOLERTIA COMMISSARIUM GERENS RELIGIOSE VITA EXCIDIT DIE XI. NBRIS ANNI MDCCXXXVIIl ET IN GRATI ANIMI MONIMENTUM. QUI BENEFICIA AB EO RECEPIT LAPIDEM ISTUM FIERI CURAVIT. (En parli'^ dans Caruana , n" 339-) 386. Joseph Peroyra Pinto. D. 0. M. K. D. JOSEPHI PEREVRA PINTO MAGNI ORDINIS CANCELLARII , ET IN VENERANDO LUSITANIAE PRIORATU SACRI CENSUS DE BARRO COMMENDATARII SPECTATAM ADMIRARE VIRTUTEM HANC UNAM IIIC INHUMATAM TOT INTER EXTINCTAS ANIMI DOTES IN AEVUM VICTURAM INVENIES, LICET AB ANNO MDCCLI. DIE XI. JUNIl PERACTIS SEPTENDECIM VITAE LUSTRIS MULTISQ. AUREORUM MILLIBUS COMMUNI AERARIO DONATIS PIE, RELIGIOSEO. MORERETUR. ( Caruana , — 5'20 — 387. Melcliior Alvar Pereyra I'into Coutinco D. 0. M. IN. HOC. S,\RCOPHAGO. QUIESCUNT. OSSA. FR. MELCHIORIS ALVARI. PEREIRA. PINTO. COUTINEO. M. LESAE. BAJULIVI ET. SAC. ORD. CENSUS. POJAUES. CO.MMENDATARIJ. CUJUS ENCOMIA. HEIC. NE. EXPECTES. QUID. IPSE. LAUDABILIS ESSE. MALUERIT. QUAAI. LAUDARI. PRO. DEBITIS. IGITUR LAUDIBUS. EI. PRECES. PERSOLVE. UT. HUMANA. FUGIENTI GLORIAM COELESTEM. TRIBIAT. AETERNAE. AUTOR. VITAE. OBIJT. DIE. XI. MARTIJ. MDCCXXXVI. [Caniaua , ii" i5i). 388. Francois Carvalho PinU I). O. M. MEMORLK ER : FRANCISCI. CARVALHO. PINTO SAC : ORDINIS HIEROSOL. VICECANCELLARIl BAJULIVI. DE LANGON. LES.E MAGNI. IIIBERM.E. I'RIORIS QU MAJORI. HUlC. TEMPLO. SEMPER ADDICTUS LICET. MORTALES. EIUS. EXUVl* UT. El. IN. VOTIS. ERAT. HEIC. NON. CONDANTLR LAPIDEM. HUNC. ERIGI. VOLUIT . AMM.E. SU.E. EXPIATIONEM FIDELIUM. PRECIBUS. CO.MMENDANS OBUT. DIE. VIII. SEPTEMBRIS MDCCCXVllI ^TATIS. AN. LXXII ALEXANDER. PATRITIUS. SPITERI DEFUNCTO. IN AMICITHS DIU. JUNCTUS EX EJUSDEM. VOLUNTATE. P. C. ( Cdruiiiia , n^ 167. 380. Octave Tancredi. HlC JACET ILLMUS : DNS : FR : OCT.WIUS TANCREDI PATRITIVS SENENSIS, ET MAGNVS MESSANyE PRIOR, NATALIVM FULGORE, VIT^E INNOCENTIA, LIBERALITATE PRUDENTIA CONSPICUUS, IN ADMINISTRANDIS TERRA, MARIQUE SUPRA VIGINTI SUI ORDINIS MUNERIBVS, ETIAM EMI : TUNC M: M: DE PERELLOS LOCUMTENENTIS OPTIME PROVIDUS; OEMINIS CLARIOR LEGATIONIBVS; ALTERA APUD CHRISTIANISSIMAM MAJESTATEM , IN QUA REGIVM ANIMUM RECONCILIANS , SU/E RELIGIONI AMOREM PRIVILEGIA. ALTERA PRO SERmo. MAGNO HETRVRI/E DVCE APUD CATHOLICA.M , IN QVA SUI PRINCIPIS /EQUANS EXPECTATIONEM PAREM SIBI GLORIAM COMPARAMl VIR SUIS MERITIS, ET HONORIBUS VERB MAGNUS SEMPERQUE MAJOR. OBDORMIVIT IN DNO : I'l MARTll 1722. /ETATIS ANNO b7. COMlMUNI AVCTO ;ERAR10 QUADRAGINTA AUREORU.M .MILLIUM SPOLIO. ( Ciiru-Tii.t . 11" 1 ().*?. ) — 2-21 — 300. Didace Velez de Gucvium POTIUS MORI nUAM FCEDAP.I D. O. M. HEIC QUIESCUNT CINERES FR. D. DIDACI VELEZ DE GUEVARA, lXn\/F. BAJl'LIVI, CHIROGiE COMMENDATARII; QUI POSTQUAM TRIREMIS DUCE.M EGIT, VARIOSQUE SAC. ORDINIS CENSUS rUM JURE, CU MERITO FUIT CONSEQUUTUS, PER STATOS GRADUS AD MAGNI CANCELLARII DIGNITATE EVECTUS EST. EQUES GENERIS SPLENDORE , OPUM COPIA , ACRI PR,'ESENTinUE ASIMO SINGULARIS .- OBTIT IDIBUS JULIIS ANN. ^R. VULG. MDCCXXXIV. ;ETAT. AN. LXXVII. MENS. XI. D. XIII. ( Caru.ina , n" aoT).) 13' lujne. 391. Pierre d'Alberla.s. D. 0. M. ILLVSTRES SAC. HIER. ORD. COMMILITONES DISCITE AB HOC UNO QUIDQUID VOS OMNES AEMULARI DECERET. COMMus : FR. PETRUS D'ALBERTAS SAINT MAIME BAIVLIVATUS DE MANO.SQVE DOMINIUM AB ALUS DIU, ACRITERQUE DISCEPTATUM PONTIFICIA ADEPTUS SENTENTJA SOLO HONORIS TITULO CONTENTUS INTEGRIS EJUSDEM E.MOLUMENTIS VENERANDAM PROVINCIAE DITAVIT LINGUAM MIRANDUM SANE MUNIFICENTIAE EXEMPLUM NUNQUAM ANTEACTIS VISUM ET PLURlS FORSAN VIDENDUM SECULIS MAGNI TANDEM COMMENDATARII SELECTA DIGNITA1 li VI. KAL. DECEMB. MDCCXLVIII CONSILIO ANIMLSQUE SECUNDUS HAUD ULLI OBIIT MASSILUi PRIDIE NON. APRIL. JUBIL^I. ANN. MDCCL /ETATIS LXXXIV RELIGIONIS LXVIIL GRATI ANIMI MONUMENTU.M AMICO BENEMERENTISSIMO EQUES F. FRANUS. THOMAS DAUREL. ( En partie dans Garuana , n' 3AG. 2-22 392. Mclchior Alplu'ran ilc Bnssaii. I>. O. M. I-n. MELCHIORl ALPHERAN DE BUSSAN AOUISEXTIENSI, INSIGNIS FR. IIONORATI NEPOTI , ALUMNO, AC MMVLO, HIER. ORD. CLERI ATQCE ECCLESIAUUM GENERALI PRIORI UTERIS CUM SACRIS, TLM PROFANIS LUCULENTER INSTRUCTO, ERGA INOPES, OPPUESSOS, IMBECILLEIS LARGE MUNIFICO, DE HAC BASILICA OPTIME MERITO, CL'JUS VITA ECCLESIASTICORUM NOR!\IA INDISCIPLINATORUM CENSt'RA PIORUM OPERLM PALAESTRA; FR. PAULUS EPISCOPUS MELITEN. PATRUO MERITISSIMO P. ORIIT ANNO AER. VULG. MDCCXXXIV. IDIBUS , DECEMB. AETATIS SUAE OCTUAGENARIO MAJOR PRIORATUS XXI. ( Caniana , n" 370 393. Louis-FrariQois Belarde et Zespedes. D. 0. M. F. D. ALOYSIUS FRANCISCUS BELARDE ET ZESPEDES DIE SEPTEMBRIS TERTIA ANNO IG59. NATUS, EADEMQUE DIE SEXTO PO.ST ANNO INTER HIEROSOLYMITANOS EQUITES AD.SCITUS, TRIREME REXIT, AC GEMINAS OBTINUIT COMMENDAS ALTERAM! DE TOSINA ANTIQUITATIS JURE, ALTERAM DE PAZOS DE ARRENTEIRO GRATI/E M,\GI.STRALIS : UTRAMQUE VERO COMPLURIBUS ORNAMENTIS. ARGENTO. MUNERIBUS DECORAVIT, INSTJiUXIT, LOCUPLETAVIT. MAGNI CANCELLARII PRIMUM VICES. DEINDE ETIAM MUNUS GESSIT. NOVEM VILLARUM BAJULIVUS RENUNTIATUS, DIGNITATIS INTEGRUM CENSUM COMMUNI .'ERARIO ASSIGNAVIT. MORTALITATIS DENIQUE MEMOR HOC SIBI VIVENS MONUM : POSUIT ANNO 1736 OBIJT LOR/K BAJULIVUS DIE 30 AUGUSTI 1739. {C.iriiano , 11° aCG.) 394. T})omas. Jul. F. del Bene. D. O. M. F. THOMAE JUL. F. DEL BENE PATRICIO FLORENTINO EQUITI ET MAGNO PISARUM PRIORI JEROSOLYMITANO PRIMARIIS HONORIBUS IN MAGNORUM ETRURIAE DUCUM AULA PERFUNCTO — 220 — PROBITATIS PRDDENTIAEQUE LAUDF.M APUD DIVERSOS PRINCIPES CONSEQUUTO CAROLO VI. AUGUSTO A SANCTIORIB. CONSILIIS PIETATE JUSTITIA BENEFICENTIA EFFUSA IN PAUPERES LIBERALITATE LONGE CLARISSIMO VENERANDI PROCCRATORES COMMUNIS AERARII OB COLLATAS IN NOBILISSIMUM ORDINEM OPES BENEMERENTI M. P. ANNO R. S. MDCCXXXX. ^aniana , ii" 395. Fran^ois-Christophe-Sebastien Eiber de llemching. D. 0. M. ILLUSTRIS, CERTAM GUI MORS INCERTA RVINAM MOLIRIS , SUPEREST UNICA PETRA DOMUS : AT PR/EVISA MINUS FERIANT UT TELA, PFIARETRA ULTIMA PETRA TUAM PR/EVENIENDO JAGET. F, FRANCISGUS GHRISTOPIIORUS SEBASTIANUS EIBER BARO DE REMGHING , SACRI ORDINIS S. JOANNIS JEROSOLIMITANI, MAGNUS PER ALEMANIAM PRIOR, AC SACRI ROMANI IMPERII PRINCEPS. NATUS XX. JANUARII AN. MDGLXXXIX. OBIIT DIE XVIII AUGOSTI AN. MDCGLXXVII. 396. Jean-Antoine de Ildaris. JOHANNI. ANTONIO. DE. ILDARIS HIEROSOLYMITANO. S. R. J. COMITI MAGN/E. GRUCIS. EQUITI. COMMENDATARIO E. PERVETUSTA. GENTE. BUTUNTI. PATRICIA QUI INGENIO. AD QU/ECUMQUE. ADPLICUERIT. INPEDITIORA. NEGOTIA. EXPEDIUDA VERSATILI. PR/EDITUS MANDATA. A. GAROLO. VI AD. LIGURES. ET. MAGNUM HETRURI/E. DUCEM. LEGATIONE OPTUME. DEFUNCTUS SENATOR. COLLATERALIS. CONSILJ. NEAPOLITANI. RENUNCIATUS POSTREMO IN. INTIMUM. IMPERII. CONSILIUM. LECTUS DUM CREATAM. HANC. SIBI. PROVINCIAM. FIDE. PRUDENTERQUE. EXANTHLARET VITA. EXCESSIT. VIENNjE. AUSTRI/E FR: VULG: ANNO. CIqIoCCXLIX. iETATIS. SLVE, LXXVII LAURENTIUS. ET. ANTONIUS. DE ILDARIS. S. R. J. COMIXES ET. HIEROSOLYMITANI. EQUITES. GOMMENDATARII EX. FRATRE. NEPOTES — 224 — rUMULUM. HUNC PATRCO. AMANTISSIMO. HONORARILM. ET SIBl SEPULCRUM. P. P. IT IN. EO. LAPIDE. /ETERNI. ILLIUS. NOMINIS. EXCITARETUR. MEMOHIA SIR. niO. .SI .'K AMRORVM. CONDEREN'rrR. EXLVI.K. QUORUM. ALTER. V. LAURENTIUS. COMES. AB. ILDARIS DUM. REl. MARITIM.*;. IMPERIUM. EXERCERET CLARUS. DOTICUS. EXIMIIS. OBIIT. X. KAL. JUL. MDCCLXVH ALTER. V. ANTONIUS M. CAPUAE. PRIOR SINGULAR!. PRUDENTIA. ET. MODER.\TIONE. SPECTATI.SSIMl ; VITA. PIE HONESTISSIMEO. AD. TERTIUM. SUPRA OCTOGESl.M. ANNUM. PRODUCTA. DECESSIT. V. ID. AUG. AN. MDCCLXXXIII. EQ : CAESAR. COMES. ILDARIS. AMANTISS : EX. FR.\TRE. NEPOS PATRUIS. BENEMERENTIBUS. HEIC. IN. PACE. DEPOSITIS. M. P. C. (Caniana , n^ a68. 397. ,lean-Dominique Mainarcl. D. 0. M MEMORISE ii:TERN;E lOHANNIS. DOMINICI. MAINARDl TAURINENSIS MAJORIS. ECCLESIiE. S. JOH. HIER. ANTISTITIS. QUI AMPLISSIMAM. DIGNITATEM. ANIMI. MAGNITUDINE WTJE. INTEGRITATE. ET. MORUM. ELEGANTIA MIRIFICE. AQUAVIT AD. DIVINI. CULTUS. MAJESTATEM ET. SACRORUM. REVERENTIAM NULLUM. SEDULI. PR;ESULIS. OFFICIUM PR/ETERMISIT QUUM. MODERATIONE. COMITATE. ET BENEFICENTIA OMNIUM. SIBI. ANIMOS. DEMNXISSET SERVATA. AD. EXTREMUM. CONSTAKTIA PIE. DECESSIT. XI. KAL. MARTII. CIoDCCLXXXV. /ETAT. AN. LXXXI. M. III. D. X. PR^SULATUS SUI. AN. AMPLIUS. XXVI ET. IX. SEPULCRO. QUOD. VIUVS. SIBI. ELEGERAT. DEPOSITUS. IN. PACE. X. (Cartmia « ii° aSy. } 398. Ga.spard Gori Manrini. D. O. M. FR. GASPARI GORI MANCINI , PATRITIO SENEN.SI, INS. MELITAE, ET GAULOS ANTI.STITl , PRUDENTIA, PIETATE, — 225 — AC MILTII'ARIA ERUDITIONE ORNATISSIMO , QUI, QUUM AD S. SEDEM SE CONTULISSET UT QUAEDAM JURA SUA TUERETUR ILLINC REVERTENS, FUNESTO MORBO CORREPTUS OBIIT AUGUSTAE, SICILIAE OPIDI, XVII. KAL. SEXTILES AN. ClalQCCXXVII. UBI TUMULATUS EST IN SEPULCRO PP. PRAEDICATOR. COMMENDATARIUS FR. JOH. FRANCISCLS GORI EJUS EX FRATRE NEPOS , RECUPERATO ILLIUS CORDE, ATQUE HEIG CONDITO MONUMENTUM HOC PROPRIO AERE POSUIT. (Caruan.i , n" 374. 399. Francois Saint-Martin de Ramondeilo. D. 0. M. FRATRLS FRANCISCI. S. MARTINI DE FiAMONDETTO E PRINCIPIBUS PARDI , PRIORIS. BAVCLIVATUS SANCT^ EUPHEMI.C. COMrij : COMEXD/E JIONTIS SARCHIJ FT LAURI HIC CUBANT OSSA. EX PRyECLARIS. TANTI VIRI EXUVIJS RERUM INCONSTANTIAM DISCITE MORTALES. AlISERAMQUE VESTRAM CONDITIONEM PERPENDITE; HEU I.MPLACABILE MORTIS FATUM .' GUI VIVO NEC GLORIA, NEC NOMEN, NEC OPES DEFECERE OMNIA NUNC MORTUO TENUISSIMI VAPORIS IN MODUM EVANCERE, FT RESURRECTURO SOLUM SUPERFUIT SEPULCRUM. QUOD SIBI FIERI CURAVIT MORIENS ANNO ;ETATIS SUjE LXXXIIII. DIF. XXIX. MENSIS APRILIS ANNI MDCCXXXVII. (Caruaiiit , n* 267. ^00. Charle.s-Auguste rle Robins Rarbantane. I). 0. M. FR. CAROLO AUGVSTINO DE ROBINS BARBANTANF. PATRITIO AVENIONENSI SAC. ORDINIS CENSVS DE GAP. FRANCOIS CO.AIMENDATARIO 1\ F.QUITIS ANGLICAE LINGVAE PRIMATIS LOCI'M SUFFECTO : VITA FVNCTO ANNO REP. SAL. MDCCXXXIX V. IDUS APRILES AETATIS VERO LXVII. M. COMMENDATARIUS, FR. PAULUS ANTOMUS MI5S. SCIENT. VI. — 226 — ET COMMEN. FR. JOSEPH DE BARBANTANE GERMANO BENE MERENTI AC DESIDERATISSIMO PROPRIJS INPENDIJS P. (Carnana , u' a6j. iOl. Jacques Seignoret. D. O. M. FR. JACOBO SEIGNORET ARELATENSI S. ORDINIS HIER : M : ECCLESIAE PRIORI MODESTIAE HABITU; MORUM SUAVITATE, PRUDENTIAM, DOCTRINAM, RELIGIONE, LARGISSIME CUMULATO ASSIDUO SACERDOTALI MINISTERIO, AEQUALI PER TOT ANNOS, ADMIRANDAE VITAE TENORE , OMNIUM AMORE PRAEMERITO. DECESSU. POSTERIS MEROREM SIBI NON MORITURAM RELIQUIT MEMORIAM )V IDUS APRIUS cioioccxxxvin. (Caruana , n' 373. ilf I'lgne. 402. Conrad Arezzo. D. O. M. FR. CONRADO. ARETIO VEN. LING. ITALIAE. EQUITI. AB. EM. MAGN. MAGISTRO. FR. FRANCISCO. XIMENEZ. DE. TEXADA. INTER. BAJULIVOS. ADSCITO INGENII. ACUMINE. RERUM. GERENDARVM. SOLERTIA AC. VITAE. INTEGRITATE. SPECTATISSIMO. OBIIT. SEXTO. KAL. JUL. ANNO. CIoIoCCLXXXII. VIXIT. ANNOS. LXIII. MENSES. IV. DIES. VII. [Caruana , 11° 81. ) /l03. .lean-Baptiste Ansidei. FRATRIS lOANNIS BAPTISTAE ANSIDEI, ' PERVSINI PATRICII, — 227 — ■ QUI ANXIE DEI GLORIA CVNCTIS ANTEPOSITA , BIS COMENDATARIVS : TER FRVGI FII.IVS , ALMAE MATRI STRENVE PRAESTITIS OBSEQVIIS, AD BAIVLIVATVM SANCTAE EVPHEMIAE DIGNE MAGIS, QVAM rORT\TNATE ASSVMPTVS HILARE PAVPERIBVS COR, MANVS APERIENS", CONTRA VIM REFLANTEM REMIS PATIETIAE CHARITATE COMITE GVBERNATE GRATIA, INVIDAE FORTVNAE SCOP\LOS EVASIT; OVISQVIS ES 0 SAPIES WAE SPECVLATob. ODOROS IRRORANS CINERES, MANIB' ADDE PRECES TRANSIIT A. D. M. D. C. ( Carunna , n** i 3o. UOU. Garsias Xarava Castro. REY DE CASTILLA A NINGUNO YO ME DIERA SI A Ml PROPIO REV NO FUERA. beatam in. XPO. SPEM ET. ADVENTUM. EIUS. PR^ESTGLATUR. HEIC FR. GAKSIAS. XARAVA. CASTRO RELIGIOSI MILITIS LAUDIBUS CUM. PAUCIS. COMPARANDUS QUI. CONSERVATOR. CONVENTUALIS OPERU. TUM CURAT. ET. PTOCHOTROPHII. PRAESES MAGNI. DEMU. CANCELLARII. LOCUM. TENENS CUM. UNIVERSO. SE. PROBASSET. ORDINI ORDINEM. SIBI. DEVINXISSET. UNIVERSUM PRIMATUS. SUI. JURE CENSUM. DE. CALASPARHA. INDEPTUS ET INTER EQUITES. ORD. P. COOPTATUS BONIS. OMNIB. DESIDERIO. SUI RELICTO DECESSIT. A. S. CIol3CCXCIV. A. N. LXXXIV. (Caruana , n** s63. ) hOr-). Marcel CavanigHa PRO FIDE A. :^. Q. FR. MARCELLO. CAVANIGLIA PATRIC. NEAP. BAIVLIVO. TAVRINI VITAE. INTEGRITATE. SEMPER. OMNIBVS SPECTATISSIMO. PAVPERUM. ET. AEGRORVM PERAMANTI, ADMIINISTRO. IN. CHRISTIANOS ' Aiiisi h I'original. w- ID. — 2^28 — CAPTIVGS. BENEFICENTISS. BOXORVMQ COMMENDATORVM. ADMINISTRATOR! EXIMIO. VENN. PROCC. YEN. COM. ^RARJ EQVITVM. S. 10. lEROSOL. HOC. MONATHEN EQVITI. ^MVLANDO. ORDINISQ STVDIOSISSIMO. POSI. IVSSERVNT VIX. AN. LXXIX. -M. VIII. D. XXIIX' OBIIT. XVI. KAL. MARTIAS AN. CIoIoCCLXXlI. (Caniena , n" a55. ) 406. Vincent Salv. de Gaillard. T. D. O. M. ET^. MEM. SACm. ILL. D. F. VINCENTII SALV. DE GAILLARD MAG. S. EGIDII. PRIOR. ET. S. JOAN AQl'ENs. COMMEN. NON MINUS AFFINI, QUAM PROPRIA NOBILITe. PRAECLARI; QUI GERMANIS TRIBUS IMMATURO FATO SUBLATIS; NEMPE ENIM jo. BABT., ET JO. AUG. IN INSULA CRETAE , TERTIUS VERO JOSes. TRIREMIS S. M. PATRONUS UNIUSQ; E sexdecim legionib'. tribums in CORONENSI OBSIDIONE INTERIER.ANT : PIAS ILLORUM VICES. UT EXPLERET UNUS SUPERSTES SESE TOTU SAC. MILITIAE DEVOVIT ; VERE SUI STUDIOSUS RELIGIOSAE OBSERVANTIAE EXEMPLAR FUIT, ET OCTOGENARIO MAJOR OBIIT AQUIS SEXTIJS. 5 ID JAN. 1745. FRAT. DOM. ET. CHRYSOSTOM. CENSIBUS. VALENTIAE, ET POET LAVAL. AB EO DITATI DVPLEX CHARITATIS, ET GRATITUDINIS MONUMENTU CENOTAPHIVM HOC PRO-PATRUO BENEFACTORI LUGENTES DICARUNT. (Caruana , n" a.Sg. ) 407. Octave Gallean. D, 0. M. FRATER OCTAVIUS GALLEANUS NICIENSIS, EMENSA FELICITER IN TVRCAS CURSIONE, DUM PATRUI TOLOSAE PRIORIS VICES GERERET AD RECEPTORIS MCNIA , AC BAJVLius. FASTIGlV PRAEVIA VIRTUTUM CORONA EVECTVS EST, CRESCENTIBVS INDE SUPRA ANNOS MERITIS, DIGNITATES INFRA MERITA CREVERE. TYRONUM MAGISTERIVM PROBITATE; SORORUM SLT ORDINIS TUTELAM VIRTUTE, MAGNI COMMENDnii. GRADVM. JV.STITIA; » 5lC. — 2-29 — PRAECiKAMDEM S. AEGIDII PRIORATVM PROEMIO, IN YEN: PROVINCIAE COETU ADEPTVS; CINERI SEPULCRVM, TROPHAEUM NOMINI, POSTERITATI MONU.MEXTLM ADHVC VIVENS OCTOGENAUIO MAJOR EREXIT ODHT DIE VII APRIL. AN. MDCCL. ITEM PRO FR. CAPP. UE OBED. AGOMAM. FVNDAVIT. AN. MDCCXLIX. ( Caruana , n* 261 .) 408. Felix de Grimaldi. D. 0. M. HIC JACET F. FOELIX DE GRIiMALDl MAGNUS S. AEGIDII PRIOR QUI NOBILITATIS INGENITAE AC VIRTUTIS DECUS ET NORMAM ADOLESCENS TOTO HAUSIT PECTORE ALUIT ET EXTULIT. VIR NON MINUS DEO QUAM REGI MILITANS, TURMAS VERBO, EXEMPLO, E VITUS ABSTRACTAS TANTO IN PRAELIIS FORTIORES EFFECIT QUANTO COELESTIS GLORIAE SECURIORES SENEX ORATIONIS ASSIDUITATE CHARITATE LONGANIMU SACRO HIER. ORDIM LONGU.M PRAELUXIT AMORIS DIVINI IGNE AESTUANS COELO PRAELUSIT. DEMUM AETERNITATI INSERENDUS SAECULUM SI NON CLAUSIT OMNINO AT MERITIS MAJOR QUAM ANNIS SUPERAVIT, OBIIT AN. MDCCXXXIV. DIE IV. DEC. AETAT. SUAE XCIV HOC GRATI ANIMI MONUMENTUM POSUIT FR. PAULUS ALPHERAN DE BUSSAN FPUS. MELITENSIS ( Caruana , n" 363* 409. Charles de Vignes Parizot. D. 0. M. FR. CAROLUS DE VIGNUS PARIZOT. EM. M. MAGISTRI VALETTAE PRONEPOS. S.ACRl ORDINIS CENSUS DE S. FELIX. COMMENDATARIVS QUI VARUS MVNERIBVS FVNCTVS RECEPTOREM TOLOSAE ET. M. COMENDATARIl LOCV.MTENENTEM EGIT DEIN M. COMMENDATARII DIGNITATEM CONSEQUUTVS EST, MORTIS HAUD IMMEMOR LOCUM SIBl VIVENS POSUIT — 230 — ANNO REPARATAE SALUTIS 1750. AETATIS SVAE 03. OBIIT. DIE 12 APRILIS H&l. (Cai'uana , n" ^6o. ] 410, Joseph-Marc-Antoine de Robins Baibantane. D. 0. M. V. JOSEPHO MARCO ANTONIO DE ROBINS BARBANTANE EQCITI RELIGIOSISSIMO, COMMENDAE DE LA TRONQIIERE COMMENDATAio. VITAE INTEGRITATE. SANGUINIS CLARITATE. ATQUE ANIMI LENITATE SPECTABILI , QUI MORUM INGENUITATEM CUM MUNERUM HONORE CONJUNGENS , REGNANTE EM. MAGN. MAG. FR. D. ANTONIO MAN'OEL DE VILHENA , PALATII PROPRAEl'ECTUS , LRBIS HUllS PRAEFECTUS CREATDS EST, AC DIUTINA AEDIUM PROCURATIONE FUNCTUS MAGNAE CURIAE CASTELLANIAE PRAEFUIT, HORREORUM, ET MILITARIUM INSTRUMENTOR. CURAM HABUIT; TANDEM PRIMATDS SUI JURE, MAG. COMMrii. LOCUM PER PLURES ANNOS TENUIT, ET ANTIQUIOR IN CONVENTU PARVAE CRUCIS EQUES VENERANDI OLIM LINGUAE ANGLIAE OPTIMATIS VICES GESSIT, COMMUNIS LUCTUS MONUMENTUM , PERPETUA CINERIBUS REQUIES, OBIIT SENIO CONFECTUS LONGO MORBO PATIENTISS. PEHLATO DIE Vill JUNII , ANNO SAL. MDCCLVIII AET. SUAE. LXXXII. (Caruana , n" 216.) 41-1. Fabrice-Marie Visconti. D. 0. M. F. FABRITIO MARIiE VICECOMITI VENUSINI BAJULIVATUS PRIORI , COMMEND^Q. NICLE AD PALEAM COMMrio : MEDIOLANUM NATALES CLARISSIMOS, HIEROSOLYMITANUS ORDO PRiECLARA MUNERA, PIETAS USQ. AB INFANTIA CONSTANTER CULTA RELIGIOSOS MORES, MORS DENIQUE IMMORTALITATEM DEDIT VI. KAL : AUGUSTI ANNO DOMINI MDCCXXXVIII. «TAT1S VERO SU.^i LXXXIV. (Carimna, n' J69. ] — '231 — 412. Paul-Antoine de Viguier. D. 0. M. PRAECLARA DE STIRPE BEON, CASAUSQVE JOSEPHI OSSA SUB HOC GELIDO MARMORE CLAUSA JACENT, MILITIAE SACRAE ADSCRIPTUS, VIRTUTE decorus PLURA dedit digni veraque signa viri COMMENDAS HABLUT BINAS : CAPUT INDE SUPREMUM EST PRIME LINGUAE VISUS ET ESSE SUAE. SED (PROH LUGENDUM FATUM) PERCUSSUS AB ICTU PRAECIPITI VITAM PERDIDIT ATQUE GRADUM. OBllT DIE 15 MARTII ANNO REP. SAL. 1746. ETAT. SUAE 64. F : PAVLVS ANT : DE VIGUIER PALATII EXCUBIARUM PRAEFECTUS M. CURLE CASTELLANIAE PRAESES, ET TORMENTORUM BELLICORUM COMMEND. DEFUNCTO AMICO, ET BENEFACTORI INTER LACRIMAS HOC MONUMENTUM PROPRIO ERE PONENDUM CURAVIT (Caruaua , n" aya. ) i5' Ugne. kl5. Thomas Accarisi. fri. thomae accarisio senensl hverosolimno: eqviti; qvi in praetorl\ ex SVAE RELIGIONIS TRIREMIB'. CAPITANEVS DESIGNATVS nvM melitam appelleret, ad pachinu in TVRCAR. navem sollicite conscendens et victoriam CVRANS WLNERE CONFOSSVS, VIRILITER AC PIE "VT VIXERAT INTERIJT. ANNO DOMINI 1668 DIE 29 lANVARIJ AETATIS VERO SVAE 26 FR. CLEMENS ACCARISIVS BAIVLIVVS , ET EARVM DEM TRIREMIVM GENERALIS CAPITANEVS. FRATRIS FILIO MOERENS POSVIT ANNO EODEM. (Caruana , n° iga.) ■ 414. Dominique-Agricol de Baroncelles Javon. LE CHEV. DE LE CHEV. JEAN HYACIN. TRESSEMANES DE RABASTENS COM. CHASTUEIL. DE L'ARSENAL MORT GRAND CROIS AGE DE 82 ANS LE 22 JUIN 1816 REGRETTE POUR EOUTES ' SES BONNES QUALITES. iSic, — '■2'62 — D. 0. M. KB. UOMIMCLS AGRICOLA BAItONCELLI JAVON , HIC JACET. PLURES SEMPER NU.MERAVIT AMICOS ALIENOS XUNQUAM IN VARUS QUIBUS FUNCTUS EST MUNERIBUS EGIT IMITANDA NAVIUM S. REL. H. PRAEFF.CTUS FORTITUDINE CLARUIT. A VEN. LIN. PROVINCIE DUCE SECUNDUS QUANTA ENITUIT INTEGRITATE LONGIORI VITA DIGNUS. OBIIT AN. SAL. MDCCLXIV DIE. XXXIV MENSIS MAI.1 AETATIS SUAE LIX HOC TANQUAM PRISCAE VIRTUTIS IMAGINEM VIATOR ASPICE MONU.MEN'TUM QUOD, GRAVI CONFUSI DOLORE ET MEMORIA BENEFICIORUM IMPULSI DICAVERE N. N. (En p.Trtic Jans Caruuna , ii" 332.) U\b. Joachim Challemaison. EXPECTO TE ILLVSTRISSIMVS DOMINVS FRATER lOACHIMVS CHALLEMAISON MOREiE BAIVLIVVS NEC NON ET COVLOVRS COMMENDATARIVS, HIC RESVRRECTIONEM EXPECTAT , A DIE NONA NOVEMBRIS 1607. ORATE PRO ANIMA EIVS ORA PRO TE ORANDO PRO ME ( Caruuua , u" 1 36. ) 416. Anne-Charles de FlidercB. D. 0. M. FR. ANNA CAROLUS DE ITDEROE ' COMMENDAR. DES EPAUN ET MAULEON COMMENDATARIUS MAGNIQ. HOSPITALARIJ VICEM GERENS OLIM TRIREMIS REGIMEN INFIRMORUM CURAM , ALIAQ. SIBI IN ORDINE C0M:\IISSA MUNERA , TU.M ZELO, TUM PIETATE, TUM SEDULITATE OPTIME PERFUNCTUS OB ANIMI RECTITUDINEM , MORUM COMITATEM ET VERAM IN AMICOS BENEVOLENTIAM OMNIBUS ' Caruana lit Carolus de Ludert. Nous ne retrouvons pas le v^rilabie nom flu defunt, que le graveur a vraisembiablement defigur^. — 233 — APPRIME CARUS HOC MORIENS CINERIBUS MONUMENTUM RELIQUIT. OBIIT DIE XIII. JUNII MDCCLXIV. AETAT. LXX. (En parlie dans Caruana , u° ^47. 417. Louis Marescolt de Montaibano. D . 0 . M . QUI INGREDERIS, ORA PRO ANIMA FRATRIS LUDOVICI MARESCOTTl EX DOMINIS MONTISALBANl, PATRICII SENENSIS, BAJULIVI AD HONOREM .SAC : REL : HIER : OBIIT ANNO MDCCLXXIV DIE 28 FEB . VIXIT AN: LXVIII . RESURGAM 418. Francois-Joachim de Saix de Cherv^. D. 0. M. F. FRANCISCI. JOACHIMI. DE. SAIX. DE. CHERVE EQUITIS. V. L. ARVERNIiE AC. M. MARESCALLI. VICE. FUNCTI HIC. CONDUNTUR. EXUVIAE CUIUS. SINGULARIS. MODESTIA OH. QUANTUM. ELUCESCERET ! SI. MELIOR. FORTUNA. FAVERET ■VIXIT. AN. LXXXIV. M. IX. AC QUIEVIT. III. NON. JANUAR : A. P. S. MDCCLXX EQ : F. HENRICUS. ANNA. DE. ALTOPULLO IN. SUPREMUM. PIETATIS. OFFICIUM UT. PRO. IPSO. PROQ : SE. OMNES. PIE. DEPRECENTUR AMICO. CARISSIMO. MONUMENTUM POSUIT. ( Caruana , n" 354- ) 419. Joseph-Charles de Tressemanes Chasteuil. D. O. M. HIC QUIESCUNT CINERES F. JOSEPHI CAROLI DE TRESSEMANES CHASTEVIL COMD/E AQUISEXTIAN^ PR^FECTUS QUI SUMMA CUM LAUDE PUBLICA REM IN PRIORATU S. EGIDII TRACTAVIT. TUM POSTEA PILESES LINGU.E PROVINCI^E DESIGNATUS EXIMIAS QUIBUS EMINEBAT DOTES UBERIUS EXPLICUIT — 23 '1 — Vin DIGMIS, OB SINCERL'M QUO FERVKBAT IN OMNES SITDK Al ANIMl CANDOREM ET GENEROSITATE.M ATQUE ETIAM CONSILII INTEGRITATEM QUI APUD SUOS ET EXTEROS J5TERN.C MEMORLE COMMENDETUR QUISQOIS ES VIATOR, DIM FRACTA TOT VIRTUTIS ORNAMENTA CERNIS OBORTAS COMPESCE LACRYMAS ET EADEM IN TE RESTITCERE AUDE. OBIIT VIGESIMA SECUNDA DIE XBRIS ANNI MDCCLXVI , DUM ANNOS ABSOLVERET LXV. MENS. VIII. DIES VII. HOCCE MONUMENT EQUITES JOSEPH, CAROLUS, RAIMLNDUS, ET /EMIUANUS DE TRESSEMANES CHASTEVIL EJUS EX FRATRE NEPOTES AMANTISSIMI SIGNUM AMORIS, ET PIETATIS IN PATRUUM POSUERE. (Caruana, n° Hi, ) 420. C;ETER1S PARCE RAMIS' (Caruana , n" a53.) 421. Autour de la coupe des benitiers de marbre places a la porte d'entree : ANNO MDCXXXVl F. ALEXANDER ZAMBECCARIUS EQUES HIEROSOLYMITANUS ANGLI^E PRIOR FIERI CURAVIT. ' La suiie de Tinscription , situee k droite ea entrant dans la nef , est recouveiie par le pied de I'un des benitiers. — 235 — TABLE. GRANDS MAITRES. 1534. Villiers de I'Isle-Adam ... i 1535. P. duPont 2 1553. J. de Homedes 3 1557. C. de laSengle /i 1568. J. de LaValette 5 1572. P. del Monte 6 1581. J. I'Eveque de la Cassifere. 7 et 126 1595. H. de Loubens de Verdale. 8 1601. M. Garzes 9 1622. Alof de Wignacourt 3o 1623. E.MendezdeVasconcelios. 10 1636. A. de Paula i4 Tombeau de S. A. R. le comte N" 1657. P. Lascaris de Castellar. . . i3 1660. M. de Redin i65 1660. A. de Clermont de Chatle- Gessans 1 Sz 1663. Raphael Cotoner i63 Nicolas Cotoner 162 G. Caraffa 45 et aaS A. de Wignacourt 3i 1680 1680 1697 1720. R. dc Perellos RocafuH, . . i64 1722. A. Zondadari 265 1736. A.M. deVilhena 197 1773. E.Pinto 198 1797. E.de Rohan 39 de Beaujolais 43 CHEVALIERS. FRANCE. Abel. (Voy. Ilabela , Italie. ) E. M. Audoard 102 G. BaiUy de ia Salle 335 B. de Bar 178 C. de Baroncelles Javon 66 D. A. de Baroncelles Javon 4i 4 H. A. de Bdon dc Luxembourg. . 268 G. F. Bernard d'Avernes 279 A. de Binet de Montifroi io4 J. J. C. de Blacas 325 H. de Biacas d'Aups 16 A. de Biacas d'Aups i 5 L. R. de Bidcourl-Tincourt 326 C. de Blot du Vivier i3i B. Brulart de Genlis 32 C. de Bruno 106 M. A, de Bussan 892 N. de Cabre Roquevaire , A. de Cais G. de Castellane Dalvis F. A. de Castel-Saint- Pierre . . . Caumont. ( Voy. Seytres. ) J. de Challemaison J. F. de Chambray H. M. de Champoldon P. Chapeilc de Jumilliac H. de Chasteiet Moyencourt. . . . N. de Chevestre de Cintray .... J. F. de Chevestre de Cintray. . . C. de Clinchamps dc Beilegarde. F. de Coiiongue Foresta C. Constans J. de Cordon d'Evieu J. Costart de Hottoi F, de Cremaux 7» 69 l32 3i3 4i5 337 3i5 209 33 34 3i6 '79 1 1 108 236 180 i53 236 — C. de Cr^niaux i54 H. H. L. de Culant v i 2 L. N. de Culant de Saint-Oueii. ... 70 A. C. J. Dessales 181 A. F. Devion [Voj. Vion.) J. L. Duniesnil de Maupas 238 A. R. Duprd 327 J. F. Diipuy Trigonaii 369 R. J. B. de Durand Sarlous 346 R. H. d'Etampes Valen^ay 3 9 C. H. du Fay de la Toui--Maubourg. . 3o3 I. C. du Fay GeHandc i35 J. J. du Fay Gerlande i36 et 137 L. J. Fassion de Saint-Jay i56 R. P. de Felines de la Renaudie. . . . 359 P. J. de F^lix la Reinarde 371 E. L. de Fleurigny 328 H. de Fleurigny dc Vauvilliers.. . i84 C. T. de Fougasse la Bastie 0/1.7 ^■ G. de Fougiferes Ducluzeau 367 J. J. de FoviHe d'Escranville 817 B. G. de Freslon 112 F. J. de Fresnoy 36 J. A. C. de Fuderw 4 1 6 N. V. S. de Gaillard /io6 B. O. Gallean 407 C. O. de Gallean, deNice 3i8 F. M. Gallean de Chateauneuf SSg C. F. Giachc de Calan 87 P. C. de Gland&ves Cuges 339 ^■ C de Guast 1 1 4 J- J. L. de Guerin de Tencin i85 L, J. du Hamel 329 D. L. G. Jumeau de Perriers ii5 J. De Jean. {Voj. Italie.) J. de La Baume de Foursat 1 55 L. J. Lanfranc 244 G. J. de Langon 3Go A. G. de La Salle. ( Voj. BaiUy.) B. H. de La Salle 296 J. L. de La Salle 378 S. H. de Lates d'Entraigues 18 B, J. Lc Ca'iir Le Nourry dti Mesnil de Pon'. Loppin de Loubert de Martainville. . . de Loyach de ia Bachelierie. . . C. de Luclcrt D. Mainard de Maisonseulc R. de iVlarboeui" de la Marclie de Parnac de Saint-Martin de Saint-Maur Lordove D. de Maupas. (1 07. Duinesnil.) A. Menville de Merles Beauchamp M. Le Metayer de La Haye-le- Conite de Montagnac de Montaignac Bord dc Montelieu de Moretton Chabrillan. 20 et de Merges Ventavon Moltet de Navineau de la Durandifere. Nicolai F. d'Oraison de Pannizes P. de Saint-Paul H. Petit F. Picot de Combreux de Philippe de Saint-Viance. . . de Sainl-Pol de Pollaslron G. de PoUastron Lahylli^rc Lc- dain F. de Poniac , de Pontevfes Bargi^me dc Puget Saint-Marc. ....... de Puget Chastuel n. de Rabastens de Raymond d'Eaux de Raymond d'Eaux 210 252 36a 247 34o 4i6 397 157 274 348 374 77 383 »9 116 i58 384 216 385 291 217 284 292 364 i4a 1S8 118 34i 365 256 i46 294 295 376 21 lA/i 4i4 109 1 10 237 A. de Rely tie Vilr<^ J. C. (le Ricard A. cle Riquetti Mirabeau P. A. de Robin de Gravezon J. M. A. de Robins Barbantanc. . R. de Robins Barbantane P. A. de Robins Barbantane (]. A. de Robins Barbantane C. de Romien F. J. de Saix de Cherve J. Seigneuret C. Sevin de Bandeville F. de Seytres Caumont C. de Seytres Caumont C. de Saint-Simon C. de Simiane La Coste De Tencin. ( Voj. Guerin.) J. B. de Thaon de Revel A. de Tbianges J. C. de Tressemanes M. de Tressemanes Chastuel Bru- net F. de Tressemanes Chastuel Brn- net J. A. de Vachon Valencay. ( Voj. d'Etampes. ) J. F. de V(5ran B. C. de Vton J. J. de Verdelin P. de Veure R. Le Vexel du Tertre P. A. de Viguier C. de Vignes Parizot J. de Villages J. de Villeneiive Viiievieille C. de Villeneuve Tbourenc H. de Villeneuve Viiievieille. . . . G. de Vincens Savoillan J. de Vinlimille F. de Vion de Tbesancourt J. dc Virieu Piippeti&res L. dp Virion Puppeti^res N" 80 182 22 287 lilO 33i /|00 377 .',18 J. de VVisrnacourt. 4 2 ALLEMAGNE. 40 I 342 ,73 23 38 83 ■ 94 i6o 419 260 4o 353 220 1/17 263 4i 4l2 409 321 195 333 24 25 26 35 189 1 90 Bevern. [Voj. Liber.) J. Bovibonon 33G J. de Dietricbstein 2 1 3 F. C. S. Fiber de Renicliing. . . . 395 N. L. B. de Enzberg 373 W. P. de Gutemberg 89 F. X. de Haissenstein 87 F. de Korff Schmisingh 90 Liber de Bevern 91 F. A. Liber de Scbonaw de Schwrslalt 96 F. Liber de Stadt 98 H. Ludger de Galen 88 P. G. de Nesselrode 92 M. Olivier! 187 C. Osterhausen gS G. F. de Schonau de Wertli. . . . 257 L. J. de Saver Anxestein 94 J. G. P. de Schaesberg gS J. B. de Scliauvenburg . 807 F. S. de Tliun 99 F. S. de Wratislaw 97 ESPAGM!. P. de Abreii ef Lima 334 N. Abri Dezcallar 2 35 P. d'Albertas 391 J. de Almeida 101 E. Almeida de Vasconcellos 289 J. Argote et Guzman 226 J. P. de Arriaga et Rianno Orobio. 227 E. Ballesteros 228 J. nallesleros la Torre 345 S. Basurto 229 A. F. Relarde et Zespedes SgS P. de Bertis io3 B. Caamano 280 P. U. Camarasa 269 J. ,1. Caraffa 5o — 238 C. Caiafla 368 C. F. Caraffa 270 Pt 271 M. G. Casha 108 M. G. X. Castro /io4 H. J. de Cataccio sSi J. D. Ceba 283 J. F. Contreras 199 F. J. Contreras et ViUaroel 284 A. M. Cortes 1 66 A. M. J. Cotoner 282 A. P. Coutinho 235 R. R. Doz 266 A. M. Doz 71 E. J. de Duenns i83 R. M. Dureta 167 F. B. de Ezpeleta y Xavier 168 P. L. M. de Figuera 200 M. G. de Figuera 382 F. J. Galdien 169 F. J. Garzez. [Voj. Pueyo.) D. B. Gort 3o4 J. F. Gnetlcs 242 F. T. de Hozes 202 J. C. Lopez 74 J. A. Lores 3o5 J. B. de Marcina. ., 201 F. B. Miraval et Spinola 35o F. A. Moix 17a L. de Moncade 170 G. de Monrt^al 25o A. M. de Novar 171 T. E. Pereyra 33o J. J. Pereyra Pinto 386 A. F. Carvailio Pinto 388 B. M. A. Pereyra Pinto Coirtineo .. . 387 J. M. Alvar Pinto 298 B. H. Pinto de Miranda 2o3 J. M. Plata 267 L. G. de Porras 20I B. J.G. dePneyo 1 43 C. F. Quintanilla 2 54 J- J. de Ribas et Boxados 285 F. de Ribas et (iastelbel Si de Los-Rios 218 de Roblcs 159 de Rocafull 255 Rossel de Homedes 192 RuH 122 de Saavedra 2o5 Sanz de la Llosa 178 Scudero 35 1 Scralta 174 Soler 2 58 de Souza. 299 A. de Soiiza et Aimcyda 259 de Souza 219 de Souza et Menezes 297 Togores 809 , TorcHas et Sentmanat 820 de Torres 206 Vargas y Castro 261 Velez de Guevara 890 M. de Vilhena 355 de Villalonga 221 de Villaroel 207 Ximenes de Vedoja Boo Zarzana 223 Zurita 85 Zurita Haro 124 ITALIE ET ILE DE MALTE. Abrea 224 Accarisi 4 1 3 B. de Affliciis de Lizanelli.. . . 176 Aiifia 64 d'Amaifi 208 d'Andrca 822 de Amico 828 B. Ansidei 4o3 B. Aretin 278 Arezzo 46 Arezzo 4o2 F. Ayroly 65 X. Azzoni 277 — 239 A. (le Bagnano 3oi C. M. Balsani Z2I1 T. C. Balbiani 3 j o J. F. Balbiani 1 3o F. O. Bandinelli 47 A. G. del Bene '. 67 M. T. J. F. del Bene 394 J- A. Benzi 48 J. A. M. Benzo de Santena 1 13 S. Bernardini. . 379 A. M. BicLio 177 J. E. et J. Borg 1 o5 A. O. Bosio 3 1 2 F. J. B. Brancaccio 290 A. L. Bueno 280 J. R. C. Caccuri 281 E. J. Caccialupi 367 C. B. Cagliares 68 A. C. Capponi 49 E. Carafia. ( Voy. Espagne.) 5o B. M. Cavaniglia 4o5 F. N. Cavarelta 1 33 J- J. Cavaretta 3i4 H. G. Casha 107 G. .1. de Cataccio 23 1 N. D. Ceba 232 V. J. L. Ceba 243 L. J. Chinzi 233 F. D. A. Chyurlia 3o2 J. F. Coiro (ou Corio) 5i A. L. Crescimani 211 L. J. Deodati 1 34 A. Z. Doria 237 R. C. F. Doria 38o A. R. Fardella 370 F. C. Faruggia 111 J. F. M. Feretti 38 1 V. F. Francon 358 J. N. M. Frisari 2 1 4 J- .1. F. Ganucci 3i9 F. O. de Galilean, de Nice 3 18 J. S. Gattinara 5 2 F. Gattoia 338 Geronda 872 de Gonzague 1 38 de Grimaldi 4o8 Grognet 1 1 3 Grugno 72 F. Habela iSg A. de Ildaris 896 Iinbroli 227 de Jean il\i de Jean 289 de Jean de Saluces ako de Lando 36 1 M. Lauron. [Voy. MicalefT.) Laurono 73 Libreri 2 44 Linguilia aiS M. Losa 2 1 5 M. Lomeliini 24t' Maccidonio 75 Maffei 248 deMajo 363 Malaspina 53 G. Mancini SgS La Marra 276 Martelli 1 io Marescotti de Montalbano /i 1 7 Saint-Martin de Ramondetlo. . Sgg P. Marucelli 849 Mastrillo 76 M. Mazzingo 283 de M^dicis 276 A. Menville 883 MicalefT Lauron 186 Mignanelli 78 Minutelli 249 Montallo 25 1 Mosquet 1 4 I Navarro 117 Pappalettere 875 A. Pellerano 253 Piccolomini 54 et 3o6 — 2/i() — V. del Pozzo 79 M. Preti , dit le Calabrese. iig et ia5 J. Provana 120 J. Reitano 121 J.F. Ricasoi 286 Rivaha 58 P. Rospigliosi 59 et ii5 P. Rosselmini 343 J. Salvagi 55 Saluces. {Voy. de Jean.) R. et H. Sansedoni 366 P. J. Sarriano 60 B. Scagiia 193 F. Silvestri 82 O. de Solar 56 R. de Solar 352 J. B. et G. Spinola 298 ct 3o8 L. Strozzi 57 F. Sylos 84 A. Tancredi 61 0. Tancredi 389 P. Varavalie de Gaete Bisignano. . 332 B. de Vecchielti 262 P. de Viani 354 A. Vicomercati 344 F. M. Visconti 4ii S. Vincenlini i 23 — 241 Premier rapport adressdd Son Excellence Monsieur le Ministry de I'im- triiction pnblique et des cultes parM. Alphonse Dantier, sur la mission qui! a 6le charge de remplir en Suisse, en AUemagne et en Belgiqiie , pendant les mois d'aoul et de seplemhre 1855. Monsieur le Ministre, Pour les corporations , conime pour les indi vidus , il est des nonis celebres qu'il est impossible de prononcer sans exciter aussitot un sentiment universel d'estime, de respect et d'admiralion. Ce glorieux privilege est un de ceux dont a joui, donl jouira tou- jours la congregation des benediclins de Saint-Maur. Les titres de ces religieux, aussi modestes que savants, sont reconnus, non- seulement dans le pays dont ils furent Tune des illustrations les plus pures, mais encore dans toute I'Europe lettree, qu'ils ont eclairee de leurs lumieres, et qui, en relour, n'a cesse de leur payer un tribut d'hommages bien merites. Celte unanimity d'o- pioion, si rare dans les jugements qu'on porte generalement sur les ordres religieux, n'a rien qui doive nous surprendre, quand elle s'applique a la corporation monastique donl I'abbaye de Saint- Germain-des-Pres fut le centre principal. Fondee au commence- ment de ce grand siecle, qui vit naitre nos plus belles gloires lit- leraires, la congregation de Saint-Maur, apres celles de Cluny, de Citeaux el de Saint- Vannes, dont elle elait la fdle, fut comme le dernier epanouissement de I'ordre benediclin en France. Or, cet epanouissement donna naissance aux fruits les plus fe- conds qu'ait jamais produits I'arbre de la science humaine; et c'est la precis6ment le caractere distinctif des religieux de Saint- Maur, que, venus les derniers parmi les fils de saint Benoit, ils sont cependant comme les premiers de cette grande famille bene- dictine, dont ils firent revivre les titres presque inconnus, en r6- pandant sur leurs pr^decesseurs Timmense rayonnement de leur propre renommee. En effet, apeine voulait-on se rappeler qu'au- trefois, pendant de longs siecles d'invasion, de violences et de t6- nebres, des moines s'etaient rencontres, qui avaient d^friche le sol de I'Europe barbare, eclaire I'ignorance et adouci les moeurs de la soci6t6 contemporaine. Les travaux de ces bommes, restes MISS. SCIENT. VI. l6 — 242 — aussi obscurs que I'^poque ou ils avaient v<5cu, «5tai"ent done en- veloppes dans le dcdain systemalique dont la renaissance avail frappd tout le moyen age , quand i'esprit vivifiant de la congrega- tion nouvelle (it sortir de la poussidre des biblioih^ques cette foule de morts illustrcs , niais oubli^s, el bienlol la niise aii jour de publications aussi remarquables par le savoir que par lYten- due vint atlaclier au nom do b^n(5diclin la glorieuse signification qu'il a depuis conservce. En outre, par un rapprochement, qui, je crois, n'a pas encore et(i signale, la piense association , destin^e i Jeter un si grand eclat sur Ics leltres profanes el sacrees des deux derniers siedes, se developpa presqu'en nienie temps que I'Aca- demie Franraise, et, commc elle, sous Tinfluence d'un puissant g(';nic, dii cardinal de Richelieu. Ce I'ut, en realit6, Tinflexible volontti de ce ministre qui etendit aux principaux monastcres bdncdiclins du royaume la r^fornie salutaire qui devait r^g^nerer I'ordre, en lui rendant le veritable caract^re de son institution, c'esl-h-dire, la sainte et noble union de la science et de la pi^t^. OL)eis,sanl done aux anciennesprescriptions deleurregle, comma a la nouvelle in)pulsion qu'ils venaient dc recevoir, les religieux de Saint-Maur se mirent a roeuvre, et bienlol ils eurent 'dcpass^ les esp^ranccs de leurs conlemporains, aussi bien que les exem- ples de leurs dcvanciers. Leurs immenses publications sur les Peres de TEglise et sur les annalcs et les vies des saints de leur ordre, enfin sur les monuments de noire histoire et de noire litl^- ralure nalionales, sonl lellement connues , que je ne les aurais point rappel^'cs, si, a ccs publications memes nc se rattachaient, par les liens les plus intimes,Ia correspondancedontje dois, Mon- sieur le Ministre, vous cntretenir parliculierement ici. Quand les b6n(f;diclins de Saint-Maur cntrcprircnt les grands travaux, dont les uns consislaicnt a ediler les principaux ouvrages de lilteralure sacr^e, ies autres a composer des oeuvres originales, fruit de leur patient et laborieux genie, il leur fallul s'adresser a tous les hommes ^rudits de TEurope, religieux ou laiques, pour oblenir communication des manuscrits et des documents les plus capables de les guidcr dans leur marchc. Dc la, une vaste correspondanco engag^e sur les questions les plus importanles de theologie, d'his- toire, d'ex^g^se, de philologie, el sur les ddtails les plus compli- qu^s de deux sciences dont les ben^dictins fran^ais onl fixd les bases, a savoir la diplomatique et la chronologie. A Tappcl parti ^ 2/i3 — de Sainl-Gerniain-des-Pres, toute cette correspondance venait des points les plus ^loignd's du nionde savant rayonner vers cette an- tique abbayo m^rovint^icnne, alors rajciinic par la science, et qni, seinblablo a un brillanl i'oycr de Ininic'^re, jelait des claries d'aii- tanl plus vives qu'elle 6tait plus pr6s de son declin. Cepondant, pour dirigcr cette activity lill^rairo et y rc'pandre un ordre crealeur, la congregation avail bcsoin d'un esprit pnis- sant, nielbotli(nic el inlatigable, qui so mil a la tele de nouvolh^s publications, poursulvil cclles (|ui avaient ele coumiencees, el de- vint pour tons ses freres le vrai modele du religieux henediclin. Doni Mabillon I'ut appel^ h. Tabbaye Saint-Germain des-Pres, et, a la suite de dom I.uc d'Achcry', il acheva d'organiser le travail dans la pieuse compagnie ou le Fere Gregoire Tarisse avail si for- tement organise la discipline. E\v\6 a Reims, pros de la vencjrable basili(|ue de Sainl-llenii, qui, comme cclle de Sainl-Germain- des-Pres, servit de berceau a I'eglise et a la monarchic franques, Mabillon s'etait ensuile prepare aux grandes /itudes dans lecloilre solitaire de Nogent, presqu'a I'ombre du donjon de Coucy, magni- lique monument de cette epoque fcodab! dont le savant i)enediclin devaitplus tard, parson traite d(! la Diplomatique, faire rcconnaitrc les litres les plus obscurs. Quand ce lrait6, qui posail la pierre angulaire do la science historique, vint couronner les premiers Iravaux de Mabillon, Colbert, sous les auspices de qui I'ouvrage avail paru, en iG8i, voulul confier a son compalriole le soin d'aller lour a tour en Bourgogne, en Suisse et en Allemagne, re- cueillir tousles documents pouvant interesser Ihistoire ou la lit- t(5rature. Les brillants r^sultats de ces premieres missions engage- rent Tarcheveque de Reims, Cliarles-Maurice Le Tellier, a pro- poser h. Louis XIV d'envoyer Mabillon en Italic, d'ou cc dernier rapporla encore pour la l>II)liolIu.'(pu; du roi et cclle de Saint-Ger- raain-dcs-Prcs uno abondanle moisson de livres el de manuscrils. Ces dilTercnts voyages de Mabillon , suivis de ceux de Martene et de Monlfaucon , furent pour ces savants religieux autant d'odys- s^es litleraires ou, tout en cxplorant avec fruit les bibliotheques et les archives 6lrangcres, ils etablirenl les relations les plus utiles pour les Iravaux de la compagnie. Non-seulemenl les beni'dictins de Saint-Maur ecrivaient pour demander les documents dont iU ' Pifece n° > , anncxdc an rapporl. w. 1 6. — 244 — avaienl constat^ Texistenco , naais, do loules paits, on leur adres- sait des lettres, des memoires pour les consullcr, leur soumettre des questions difficiles, de sorte que leur erudition, apres s'etre appliquce aux grands ouvrages alors edites en Franco, dirigeait encore de loin les publications iniporlanles qui voyaient le jour en pays etranger ^ II en resulta necessairenient un redoublenienl d'activite dans la correspondance de I'abbaye Saint-Germain-des- Pres, correspondance a laquelle les conlroverses, soutenues tour a tour sur le jansenisme, les etudes monastiques et le culte des saints donnaient, surtout a cette^poque, un puissant inleret. Con- serve avec soin par les religicux, ce recucil de lettres so trouvait dans la bibliotheque de I'abbaye, lorsque, dans la nuit du ig au 20 mai 1794 , ^clata le dcsastreux incendie qui devora une partie des richesses de ce precieux depot. On pent se faire une idee de Tetendue de la correspondance des benedictins, quand on saura que ce qui a pu etre sauve des flammes a sufTi pour former une collection de pres de soixanteet dix volumes, que Tadministralion de la Bibliotheque imperiale de Paris a fait, dans ces derniers temps recueillir et mettre en ordre. Je m'honore, Monsieur le Minislre, d'avoir signale le premier cette importante collection a raltcnlion eclair^e de Votre Excel- lence , et cet honneur, je me fais un pieux devoir de le reporter lout enlier sur les benedictins , dont les travaux et Thistoire ont, depuis dix ans, occup^ et cbarme tour a tour les plus belles heures de ma vie. Deja, il est vrai, M. Valery avait publie, en i8/46, la rorrespondance de Mabillon et de Montfaucon avec I'ltalie; niais cette publication , bicn que faite avec un zele et un soin dignes d'e- loges, n'est que partielle, exclusivement relative a quelques centres lilteraires, tels que Florence, Rome et le Mont-Cassin, ot,en outre, ellenecontientpastoutesleslettresineditesdesben^dictinsdeSaint- Maur, dont un certain nombre sont restoes dans plusieurs depots de la Londiardie. Pour moi , en etudiant personnellement le volu- raineux recueil des lettres provenant du residu de Saint-Germain des-Pres, auquel il faut joindre celui de I'abbaye des Blancs-Man- leaux, ce qui m'a frappe, ce n'est pas tant Tinteret des questions qui s'y trouvent traitees au point de vue de I'erudition pure, mais i-urloul Vextrenie variete des sujets, qui n'est ^galee, pour ainsi ' Pilce 11° 2 , anncx(5e au rapport. — 245 — dire, que par la multiplicite meme des personnages figurant dans cette correspondance. On y rencontre toules sortes de noins, de- puis le simple moine jusqu'au souverain pontife, depuis la reli gieuse ben^dictine jusqu'a la noble abbesse, princesse du Saint- Empire , enfin , depuis le plus modeste employe de bibliolheque jusqu'aux rois de la terre et aux princes de la science, cette sou- verainete nouvelle qui, au xviii* siecle, exerga sur les esprits une si pufssante domination ^ Ainsi, apres les lettres du celebre bollandiste Papebroch, des cardinaux de Bona-, Baronius et Colloredo, se lisent celles du savant Gronovius, de I'Anglais Thomas Gale, du due de Perth et de I'empereur d'Autriche, Charles VI. Ce ne sent pas d'illustres etrangers qui font seuls les frais de cette correspondance : les cele- brites les plus diverses de la France, au xwf et au xviii^ siecle, s'y donnent egalement rendez-vous. Bossuet et Fenelon , divises sur la question du quietisme, se rapprochent sous la douce in lluence de I'esprit de concorde qu'on respire au cloitre de Sainl- Germain-des-Pres, et avec Flechier, ils confondent leurs senti- ments dans un egal hommage rendu a la science et a la modera- tion des bons benedictins. Des lettres de controverse religieuse ecrites par madame la duchesse de Guise, une epitre pleine d'une tendre piete de mademoiselle de la Valliere, contrastent avec les profondes dissertations de du Cange el les pages ardentes de I'abbe de Ranee, le rigide reformateur de la Trappe^. Enfin, d'autres pieces, datees de Versailles ou de Fontainebleau, et signees des cardinaux de Fleury et de Bouillon, ne different pas moins de celles que les marechaux d'Estrees et de Noailles adressent de leur camp aux paisibles religieux de Saint-Maur. Outre les lettres des personnes en correspondance avec fabbaye Saint-Germain-des-Pres, ce recueil , deja si important par lui meme, en renferme encore une certaine quantite, qui proviennent des membres les plus distinguesde cette communaute. Ces lettres ecrites par les benedictins pendant qu'ils etaient en voyage, ou recueillies en divers lieux apres la mort de leurs au leurs, olfrent un interel tout parliculier, en ce qu'elles montrent dans toule leur realite les sentiments de coufraternile intime, et cet amour du. Pieces w"" 3 , 4 , 5 , 6, 7, 8 , 9, annexdes au rapport. Pieces n°' 1 o , 1 1 , 1 2 , 1 3 , 1 4 , anuexecs au rapport. Pieces n" i5, 16, annex^es au rapport. — 246 — vrai, du beau et du bien, qui animaient les enfants de la famille de saint Benoit^ Quand on voit avec quelle retenue modesle, quel d^tachement de toute espece de vanity litt^raire, ces hommes ho- nores de leur siecle et de la poslerite, parlent des grands ouvrages qu'ils sonten voie d'executer, on resle confondu d'admiralion, sur- tout en se rappelant coumient aujourd'hui, ^poque de publicity bruyante, le plus mince auteur du livre le plus obscur appelle sur son merile nieconnu les cent voix de la Renomniee. Rien de plus simple et de plus touchant, par exemple, que la letlre adressee par Mabillon a M. de Pontchartrain , pour le remcrcier de Thon- neur que le loi Louis XIV venait de lui faire, en le nommant membre de cette Academie des Inscriptions et Belles-Letlrcs que Colbert avait fondee, et dont les travaux, continues avcc tant de- elat jusqua nos jours, devaient s'enricbir, des I'origine, des re- marquables dissertations de I'auteur du traite de la Diplomatique. A la lecture de cette lettre et de lant d'autres , non moins caract6- ristiques, on comprend que I'arcbeveque de Reims ayant dit, en prdsentant Mabillon a Louis XIV : «Sire, j'ai I'honneur de pre- senter a Votre Majeste I'homme le plus savant de votre royaume, » Bossuet, qui etait present, s'empressad'ajouler : « Etle plus humble. Sire, » relevant ainsi, avec autant de delicatesse que d'a-propos, un eloge dans lequel il avait cru voir un mot piquant dirige contre lui-meme. A la suite des lettres ecrites par les ben^dictins qui se trou- vaient temporairement ^loignes de Sainl-Germaindes-Pres, il en est d'autres qu'adr'essaient a cette abbaye les religieux de la con- gregation repandas dans les divers monasteres du royaume, et ces lettres renferment les plus utiles renseignements sur I'histoire de ces monasteres ou sur celle de la province. Enfin, une derniere partie de cette correspondance merite specialement de vous etro signalee. Monsieur le Ministre; c'est celle qui renferme une serie continue de lettres ecrites par les religieux de Sainl-Maur, qui, sous le titre de procureursgeueraux de la congregation , avaient la mission delicate de representer I'ordre aupres de la cour romaine. Ces lettres, souvent redigees jour par jour, forment une veritable chronique religieuse, litteraire et politique de tout ce qui peut se passer d'important dans la capitale du monde chr^tien^. Elles ' Pifeces n°' 17, 18, 19, 20, annex^es au rapport. ' Pieces n"' 2 1 , 2 2 , 23 , 24 ) annexdes au rapport. — 247 — renferment d'int^resaantes revelations sur les hommes et les choses, et les jugements de r^crivain respirent, en general, un bon sens pratique, et en meme temps un esprit de Hberte qui n'a rien d'inconipatible avec le sentiment des convenances et la foi ia plus orthodoxe. A cot^ des sujets theologiques ou litteraires, les questions politiques trouvent aussi leur place : or, dans ces ques- tions, le correspondant des b6nedictins de Saint-Maur montre sur- tout que la finesse de I'esprit peut parfaitement s'allier a la droi- ture du coeur, et que, pour parvenir a son but, la voie directe, qui est la plus honorable, est aussi la plus promple et la plus sure. Toutes les appreciations envoyees de Rome sont en meme temps jugees a I'abbaye Saint-Germain-des-Pres. Alors on aime a voir comment nos benedictins, en cherchant le repos du cloilre, pour y abriter la science, compagne de la solitude, n'ont pas^lev^ cependant une cloture infranchissable entre eux et les evenements du siecle. Sous I'habit de moines, ils sonttoujours hommes, tou- jours Fran(^als , et, non contents de vivre dans le pass^ pour y re- cueillir les litres de la gloire nationale, ils se preoccupent vive- ment de tout ce qui peut, dans le present, toucher a Thonneur ou aux interets de la palrie^. Mais ce n'est pas seulement dans le recueil provenant de la bibliotheque de Saint-Germain-des-Pres, c'est aussi parmi les docu- ments ayant appartenu aux archives de celleabbaye, que se trou- vent encore, soil des fragments de correspondance, soit d'autres pieces ofTrant un cgal interet pour Thistoire I'eligieuse et litteraire de la congregation de Saint-Maur. Les recherches auxquelles je me suis livr^ dans une partie de ce depot, autrefois si precieux, ont ete suivies de resullats assez iraportants. Avec les constitu- tions priziiitives de la congregation de Saint-Maur, et les bulles ponlificales qui les ajsprouvent et les confirment, j'ai trouve, dans la section administrative, une scrie de decrels et de reglements promulgues par les chapitres generaux de i'ordre, depuis son eta- blissement jusqu'a sa suppression, en 1789. Par les acles de ces chapitres generaux , sorte de dietes solennelles assemblies tour a tour a Sainl-Germain-des-Pres, a Saint-Denis, a Marmoutiers, ou a Fleury-sur-Loire, on voit comment se traitaient les grandes affaires de la congregation ; quels etaient ses rapports avec rauto- ' Pieces n" a6, 37, a8, 29, 3o, annex^es au rapport. — 248 — rite civile et politique; de quelle faron se nouaient et se mainte- naient les liens tout fraternels qui unissaient sous la meme ioi religieuse les diverses comraunautes benedictines de France. La section histoiique ni'a ofTert, pour Tobjet special de nies recber- ches, des pieces non moins interessantes, puisqu'elle renferme une suite de notices biographiques sur les superieurs gt^neraux et les principaux membres de la congregation , notamment la vie des peres Tarisse et Ignace Pbilibert, avec I'eloge de Denys de Sainle- Marthe et du pere Lamy, dont nous croyons devoir joindre quel- ques extraits aux pieces annex6es a ce rapport ^ Une traduction fran^aise de la Vie et des Miracles de saint Benoit, par le pape Gregoire le Grand, et d'aulres documents relatifs a i'hisloire g^n^rale de Fordre benedictin , ou aux annales parliculieres de la congregation de Saint-Maur, sont egalement renfermcs dans ces fragments des anciennes archives de Saint-Germain-desPres. Parmi les pieces de cette merae section, celles qui ont surtout excite mon inleret se rapportent a la discussion a la fois religieuse et historique qui vint arreter Mabillon au milieu de ses travaux les plus importants, et lui susciter de si violentes attaques de la part meme des membres de la corporation dont il elait la gloire et le flambeau. Cette querelle, par la raison qu'elle se renferraa dans le sein de la famille b^nedictine, ne fit pas aulant de bruit dans le monde lettre que celle qui fut soutenue tour a tour au sujet de I'auteur de VImitation de Jesus Christ ou du traite des Etudes mo- nastiques, objet de la celebre controverse excitee par le reforma- teur de la Trappe. Mais elle n'en causa pas moins d'amers deplai- sirs a Tillustre auteur des Acta Sanctoram, en ce qu'elle eut momentanement pour consequence de le representer, aux yeux de tons ses confreres, comnie un prevaricateur qui avait porte atteinle aux titres les plus glorieux des enfanls de saint Benoit, en retranchant un certain nombre de saints du catalogue de I'ordre, et en ecrivant la preface du iv° si^cle benedictin. Accuse par les peres Bastide, Mege et Gerberet, d'avoir enonc6 des faits aussi contraires a I'edificalion des religieux qu'a la verite historique, Mabillon, comme I'atleste le proces-verbal du chapiti'e general de Fleury-sur-Loiie , fut mis en demeure de repondre aux attaques dirig^es conlre son honneur et sa sinc^iite. 11 presenta sa defense ' Pifece n" 3 1 . — 249 — avec (oule la force que lui donnait son crudilion et toute la con- fiance qii'il pui'sait dans la bonte de sa cause, qui 6lait celle de la verite. Les difierents memoires composes par ses adversaires, ainsi que les reponses qu'il y fit, sont conserves en original dans I'ancien fonds des archives de Saint-Gennain-des-Pres, etla lecture des pieces de ce proces ne fait qu'ajouler encore , si toutefois c'est possible, un nouvel eclat a la reputation de profond savoir et d'inalterable sincerite qui distinguent les ceuvrcs comme les actes de notre grand benediclin^. Dans le cours de cette controverse, ce qu'il faut admirer sur tout, c'est I'esprit de haute convenance qui porte Mabillon a adresser un memoire ecrasant pour ses adversaires, non pas au public, devant lequel il a ete accuse, mais bien a ses superieurs , qui liront, dans le silence du cloitre, une pi^ce dont la publica- tion eut fait du scandale et convert ses antagonistes de confusion. II s'agissait de d^montrer la faussete d'un pretendu decret du pape Gregoire le Grand, decret qui, par I'approbation qu'il etait cense donner a I'institut de Saint-Benoit, des le temps de ce sou verain pontife, altaquait dans sa base le systeme historique sou- tenu par Mabillon , touchant I'existence simultanee de plusieurs regies monastiques en France, pendant le cours du vi" et du vii' siecle. Malgre le zele qui anime le savant benedictin de Saint Maur pour tout ce qui interesse la gloire de son ordre, sa cons cience de religieux, sa dignite d'homme, aussi bien que sa bonne foi d'historien repugnent a adniettre de faux titres pour fairc remonter plus haut I'application universelle, exclusive, de la regie de Saint-Benoit dans tousles monasteres occidentaux^. Apres avoir demontr^, par les precedes dont il devait devclopper la savante theorie dans sa Diplomatique, comment I'auteur, qui ecrit d'apres les sources, doit savoir distingaer une piece aiithentique de celle qui ne Test pas, Mabillon, pour justifier la marche qu'il a suivie dans le choix et la composition des Acta Sanctorum, rappelle cette belle maximc de Trithemius a tous ceux qui veulent rem- plir dignement la haute mission d'historien : « Celui qui ecrit I'histoire doit dire avanl tout la verite, pour qu'on ne I'accuse point de tromper ses lecteurs dans ce qui lui est propre, ou d'ab ' Piece n" 32 , annex^e au rapport. ' Pi^ce n" 33 , anncxde au rapport. — 250 — t^rer des textes qui ne sont pas les siens^ » principe que Mabillon ne cessa de pratiquer avec la plus scrupuleuse exactitude, qu'il laissa comme un noble exemple a suivre aux continuateurs de ses grands travaux, et dont on retrouve surtout lapplication la ou Tesprit et le coeiir de Thomme se d^couvrent complotement, nous voulons dire dans rinlitnite meme de la correspondance episto- laire. Si les memoires, les leltres et autres documents se rappor- lant a la discussion qui vient d'etre rappelee, attestent la puis- santc activite qui aoimait, a cette epoque, la congregation de Saint-Maur, d'autres pieces, tirees de ces archives, nous montrent par quels eflbrts perseveranls elle entretenait, parmi ses mem- bres, le saint amour des leltres, seul moyen de preserver I'ordre des chutes mortelles auxquelles s'etaient laisse entrainer alors la plupart des communaules monastiques. C'etait vers 1767 : la pe- riode litteraire, que nous appellerons celle des grands henedictius, 6tait deja passee; I'esprit dissolvant du win" siecle, qui, en pen- chant vers son declin, touchait a son Epoque de crise, teudait k penetrer, sansdoute, dans ces mouasteres benedictins, ou, depuis cent cinquante ans environ, une sage reforme avait fait refleurir la science et la piete. Le plan d'etudes, trace autrefois par Ma- billon, dans les beaux jours de la congregation de Saint-Maur, avait subi peu a peu des modifications ct n'etait plus rigoureuse- ment applique dans toutes ses parlies, qui primilivement presen- tment un harmonieux ensemble des sciences profanes et sacrees, depuis I'enseignement des jeunes novices jusqu'a celui des reli- gieux profes. Les supcrieurs de I'ordre senlirent alors la necessitd de raviver la flamine de ce foyer interieur que les souffles vio- lents, venus du dehors, menacjaient d'eteindre; et un nouveau plan d'etudes, tendant a developper les intelligences comme les aptitudes les plus diverses au sein de la congregation, fut present pour tous les monasteres qui s'y rattachaient^. Ce plan, dont nous avons retrouve I'original, fut elabore avec soin par dom Rous- seau, et, quoique destine a des religieux , il laisse percer ^a. et Ik I'influence de I'esprit contemporain. On y decrete, par exemple, I'etablissement d'un lureau de litterateurs , compose de douze mem- ' oScribentihistoriam Veritas sumtn6 custodienda est, neautdeceptorapparcat in propriis, aut depravator in alienis. (Trilhem.) ' Pifeces n" 34 el 35, annexdes au rapport. — 251 — b es pour Tabbaye de Saint-Germain-des-Pr^s, et de six pour celle des Blancs-Manteaux; mais ce qu'il y a de plus remarquable c'est qu'on y pose neltement le principe d'une sorte d'indepen dance laiss^e aux religieux qui s'occupent de travaux litteraires principe qui eut soulev^ I'austere indignation de I'abbe de Ranc6 bien plus vivement encore que la these soulenue par Mabillon dans son traite des Etudes rnonastiqaes. Toutefois, il faut reniar- quer que le nouveau plan d'eludes, avant d'etre declar6 applicable par le chapitre general de I'ordre, fut soumis au contiole de plu- sieurs eveques et d'autres personnages competents. Aussi, les cor- rections qu'il porte en marge indiquent-elles parfois une sorte de protestation contre les tendances quelque peu philosopblques du programme, avec Tintention bien visible de douner un caractere plus religieux, plus monastique, a 1' esprit trop exclusivemenl iit- t^raire dont il porte I'empreinle. II etait impossible, Monsieur le Ministre, d'etudier avec le soin qu'elle merite la vaste correspondance des benddictins de Saint- Maur, sans ^prouver le desir d'en retrouver la contre-partie, c'est- a-dire les lettres adressees par ces memes religieux, en relour de celles qu'ils recevaient de tons les points de I'Europe. Ce desir ^tait d'autant mieux motive, qu'un grand nombre de ces leltres portaient I'indication d'une reponse, indication souvent ecrite, en marge, de la main meme du destinalaire. D'ailleurs, il y avait tout lieu de croire que si nos b^nediclins avaient conserve leur correspondance, a plus forte raison avait-on du, en pays etranger, garder precieusement des leltres signees des noms de Luc d'Achery, de Mabillon, de Monlfaucon, de Martene, de Michel Germain, de Bulteau, de Massuet, de Sainte-Marlhe, de Clement, et de tant d'autres savants ill us Ires de la congregation. Rechercher ces lettres, dont quelques-unes sont des memoires du plus haut interet, et qui, reunies a celles que nous possedons, compleleraient un en- semble aussi curieux qu'instructif , etait une tentative dont le succes importait trop a I'histoire litt^raire des deux siecles prece- dents, pour qu'elle ^chappat. Monsieur le Ministre, a votre zele et avotresollicitude. Dans une de ses seances generales, le comite de la langue, de I'histoire et des arts ayant, sur les conclusions de M. de Wailly, membre de I'lnslitut, recommande a Voti-e Excellence I'u- tilit6 d'une telle mission, vous avez bien voulumeconfierle soin de la remplir, et, a la suite d'un rapport sommaire quej'ai eu I'hon- — 252 — iieur de vous adresser precedemnieal, je viens aujourd'liui vous exposer le resultat plus detaille de mes recherches. Conformement a vos instructions, ces recherches devaienl avoir pour ohjet de recueiilir en Suisse, en Allemagne et en Bel- gique : 1° la correspondance inedite des benedictins de Saint- Maur; 2° les menioires qui avaient pu etre composes, par ces memes benedictins, sur Thistoire generale ou sur les annales de leur ordre en particulier. Par des motifs faciles a com- prendre, je resolus d'abord de visiter, autant que possible, les lieux qu'avait parcourus Mabillon, dans ses differents voyages lit- t^raires. Outre la chance que je cioyais avoir par la de retrouver d'autant plus aisement ce qui pouvait rester de ses lettres, una attraction toute naturelle me portait a suivre son itineraire, ne fiit-ce que pour signaler les vestiges des glorieuses 6tapes Iracees par le savant benedictiu , et m'animer moi-meme de I'esprit qui convenait a la mission dont j'etais charge. Comme Mabillon avait en premier lieu visite laBourgogne, et que d'ailleurs j'avais trouve dans la collection de la Bibliotheque imperiale des traces nom- breuses de correspondance avec I'abbaye de Saint-Benigne, aussi bien qu'avec le president Bouhier, je m'arretai a Dijon, au lieu de me rendre directement en Suisse. Grace aux soins obligeants de M. le conservateur des archives de la Cote-d'Or, je trouvai dans son depot le brouillon des memoiresconcernantrabbaye de Saint- Benigne , et r^diges specialemeut sur la demande et d'apres le plan de Mabillon, qui devait s'en servir pour ses Annales de Vordre he- nedictin. L'auteur, qui est un religieux du monastere, alors rallie a la congregation de Saint-Maur, suit I'ordre chronologique dans le recit des evenements, qu'il continue jusqu'en I'annee i479; \ient ensuite la liste des abbes, puis le necrologe de toute la com- munaute, qui s'arrete en i65i. Pour I'histoire de cetteabbayc, I'une des plus anciennes et des plus illustres de la France, on pent joindre a ces documents des extraits de la chronique de Saint-Benigne, qui sont places a la lin du volume in folio , portant le n° XI au catalogue, et renfer- mant une autre chronique, celle de Saint-Pierre-de-Beze, monas- tere benedictin, fondo en Tan 600, par le due Amalgarius'. Entre ' Degu par rapport aux lettres de Mabillon et des autres bene- dictins de Saint-Maur, je croyais du moins etre plus heureuxpour celles de dom Calmet, le docte abbe de Senones, qui, en ly/iS, vint aussi visiter Notre-Dame-des-Ermites, et dont le Diarium Helveticum fut imprime par les presses de I'abbaye. Dans cet ou- vrage, on le sait, dom Calmet a relate toutes les circonslances du voyage qu'il entreprit en Suisse avec son neveu , dans le bul prin- cipal, coaime il nous I'apprend lui-meme, de visiter les lieux que le savant Mabillon avait parcourus anterieurement pour la — 270 — plus grande utility de la science litteraire, etqu'il d^sirail voir a son tour, aCnde marcher sur les traces d'un homnie si eminent ^ Apres son illustre devancier, I'abbe de Senones put encore faire une ample recolte de documents precieux, surtout au monastere d'EinsiedeIn ou, selon son tenioignage, avec la piet^, la disci- pline la plus severe, il vit alors fleurir I'amour des letlres, aiusi qu'un vaste etablissetnent lypographique destine a en faciliter le developpement '-. Dans la bibliollieque, dom Calmet retrouva cet exemplaire dune partie importante des oeuvres de Boece , impri- mees pour la premiere fois a Leyde, en i656, avec I'adniirable livre De consolatione. 11 ly retrouva encore les deux anciens ma- nuscrits sur Tart du calcul et sur le comput ecclesiastique, com- poses par Hilderic de Saint-Gall, que le benedictin Bernard Pez a publics dans son Thesaurus , et dont Mabillon avait precedem- ment donne la preface dans ses Vetera Analecta. Pour ce qui concerne le manuscrit intitule Descriptio regionum Urbis, ou se trouvent de curieux details sur la disposition inte- rieure de Rome et de ses monuuients, vers la fin du xvi^ siecle, je crois utile de faire une observation se rapportant aux inscrip- tions qu'il renferme, et que Mabillon, dans ses Analecta, nous a ^galement fait connailre. Quoique le laborieux benedictin, dans ses voyages litteraires, travaillat et copiat avec une prodigieuse celerite, au point, dit Michel Germain, d'employer en quelques jours toute une rame de papier, il ne pouvait cependant faire lui-meme la transcription de toutes les pieces qu'il rencontrait. Aussi faut-il attribuer a I'inexactitude de copies faites par des mains etrangeres les erreurs qui se sont produites dans quelques- unes de ses publications. Je citerai comme exemple les inscrip- tions romaines tirees du manuscrit d'EinsiedeIn, dont plusieurs, comparees par moi a I'original, m'ont ofTert un texte complete- ment different. Or, cette difference vient de ce que dans le Des- /iriptio regionum Urbis, les lignes de certaines inscriptions se suivent sur les deux pages en regard , et le copiste, qui n'y a point ' « Tenebar imprimis desiderio iiivijendi ea loca, quas olim doctissimus Mal)il- Honius magnamin reilitlerariaeutilitatem iustrav erat, tantiquc viri veluti inslare ■1 vestigiis. • [Diar. Helvet. dcscripl. Y>. i.) ' B Vigent in eo pr»ter pielatem et religiosa discipiinae rigorem, etiam studia iitteraram, ac scientiarum, ad quas promovendas insigni typographia instructum est. B {Diar. llelvct. descript. p. 4'l.) — 271 — pris garde, a transcrit ce qui se trouvait d'abord sur la premiere, puis sur la seconde page du manuscrit. Apres dom Calmet, dont je vis aussi la visite a Einsiedeln, rappelee dans le Diariuni de I'abbaye, j'ai encore retrouve de pre- cieux manuscrits, qu'il mentionne avec eloge, teis queVEconomia monastica, de Basiie Mayer, le correspondant des benedictins de Saint-Maur, ouvrage d'une haute erudition, et un exemplaire du Speculum humanm salvationis, manuscrit admirable par la perfec- tion du texte, et bien plus encore par la perfection des miniatures qui en font I'ornement. En outre, la bibliotheque d'Einsiedeln possedeun grand nonibre d'aulres manuscrits, qui meritent d'etre remarques, et dont certains recueils bibllographiques, recemment publics, ne font aucune mention. Ainsi on y trouve plusieurs manuscrits fort anciens de Virgile, de Salluste et de Juvenal, avec un recueil de lettres de Pelrarque et son traite de Vita soli- iaria. Passant a un autre ordre d'ouvrages, je citerai une fort belle Bible du x° siecle et un manuscrit encore plus ancien, puis- qu'il renionte au viii° siecle, et qui devait, pourun motif facile a comprendre, attirer mon attention. C'est une division eccl^sias- tique de la France, indiquee par provinces, villes metropolitaines et episcopales, et qui est contenue dans un recueil de constitu- tions romaines, oii le dernier pape est nomme AdrienP"', contem- porain de Charlemagne. Cette division , par les particularites qu'elle offre, pent avoir de I'interet pour la science geographique, car, ainsi que je I'ai constate , eile differe d'une autre division que j'ai trouvee aussi a Einsiedeln , dans un manuscrit du xiif siecle. De cette derniere epoque, je mentionnerai encore un petit poeme latin, compose sous le regne de Frederic II, par un auteur in- connu, mais que ses vives attaques centre la cour de Rome peu- vent signaler comme un ardent Gibelin ^ Parmi les manuscrits d'Einsiedeln relatifsa I'histoire des temps modernes , et touchant par quelques points a I'histoire de France en particulier, je vous signalerai, Monsieur le ministre, les ou- vrages qui suivent : i" une histoire latine des guerres d'ltalie au xvi' siecle, dediee a Charles-Quint, et intitulee BemardiniArluni, jurisconsuUi , patricii Mediolanensis , (ad Carolum Quintum) Historia. ' De noHvelles recherches m'ont fait connaltre que ce poeme avait ^t^ recem- ment publid h Stutlgard, dans les Carmina Bnrana, — 272 — Le premier chapitre, ayant lui-meme pour litre : De bello Gallico liber primus, commence a i'arrivee de Francois l" en Italic, et les parties suivantes de cet ouvrage, qui est considerable, peuvent fournir des details inleressants pour I'etude de cette periode his- torique. Du meme auteur, c'est-a-dire de Bernardin Arluno, qui eut au XYi" siecle une certaine celebritc comme jurisconsulte et comme historien, plusieurs autres manuscrits, conserves a Milan, ont ete publics, notamment VHisloria Mediolanensis ; mais je ne saurais, faute de renseignements sufllsants, me prononcer ici sur les rapports pouvant exister entre le manuscrit d'Einsiedeln et ceux que le P. Montfaucon a tiouves aussi a la bibliotheque Am- broisienne, sous ce double titre ; De bello Veneto, ou De rebus pa- trim. 2° Une chronique latine de Fran(^ois Guillemann , relative a la meme epoque , et s'etendant de i5i3 a i586. L'auteur est un historien suisse lecommandable , de la seconde partie du xvf siecle. Ne a Romond, il professa tour a tour a Soleure et a Fribourg, en Brisgau , devint ensuite historiographe de I'empereur Rodolphe II, et composa , outre des poesies latines, plusieurs ouvrages histo- riques, dont les plus connus sont De rebus Helvetioruin libri V et Hubs burg iarca, imprime en i6o5, sur le manuscrit original conserve aujourd'hui a Vienne. Lie d'amitie avec le P. Hartmann d'Einsiedeln, il lui ecrivit un grand nombre de lettres, que pos- sede encore la bibliotheque de I'abbaye, et lui legua la chronique autographe et inedite qui vient d'etre mentionnee. Sur les fails qu'il y raconte, l'auteur donne des details speciaux, revele plu- sieurs particularites curieuses dont il a pu avoir une exacte con- naissance alors qu'il exerrait les lonclions de secretaire de I'am- bassade espagnole a Milan. 3° Un autre manuscrit , egalement autographe et inedit , et dedie au prince-abbe d'Einsiedeln, par Gabriel Bucelin, religieux ben^- dictin do I'abbaye de Weingarten , et qui etait regarde, au x\if sie- cle, comme I'un deshistoriens les plus erudits de I'Allemagne. Cet ouvrage, portant le singulier litre de Gallia Mariana, a pour objet principal de montrer que la France, qui est I'Etat le plus an- cien, le plus puissant de I'Europe, a eie la terre de predilection de la vierge Marie. Bucelin I'ecrivit a Einsiedeln, alors que la guerre et I'invasion des armees franraises en Allemagne I'avaient forc6 de venir chercher un asile dans cette abbaye, et, comme s'il — 21:^ — (!iil craint de se coniprouietlre en signant le livre de sun propre nom, il se dosigna sons le pseudonyme de dom Tiibuin de Riclie- inont, rcligieux bencdicUn de Belgique. Ouelques lettres, conservees dans les archives d'Einsiedeln, peuvent etre encore citees ici, soit a cause de leur singularlte meme, soit par les rapporls qu'elles ont avec noire histoire. Ce sent, par exemple, deux leltres latines despapes Jules II et Leon X, datees de i5i3 et de i5i5, et accordant aux abbes d'Einsiedeln la facuite de donncr I'absolulion aux Suisscs et aux Allemands qui, ayant soutenu la cause du roi de France contre celle du saint- siege, se trouvaient pour ce motif places sous les coups de I'ex- communicalion pontificale. On pent y joindre aussi plusieurs lettres de Robert Miron , Tex-president du tiers etat a I'asseniblee des Etals generaux de iGi/i, et ambassadeur de France en Suisse sous Louis XIII. II y est notamment question d'envoyer et d'en- tretcnir au college de Cluny, a Paris, un religieux d'Einsiedeln. pour qu'ii y apprenne la langue fran^aise, afin que les nombreux pelerins vcnus de France ne soient pas exposes, conime M. I'am- bassadeur de Sa Majesle Tres-Chrelienne, a ne trouver dans I'ab- baye aucun pretre en etat de les entendre en confession dans Icui langue. Enfin, une correspondance d'un autre ambassadeur fran- , rais, Amelot de la Houssaye, le piquant auteur dcsMemoires hislo- riques, fait mention d'un present magnifique ofTert a I'abbaye, de la part de Louis XIV, qui promet aux religieux de leur mainle- nir la baufe protection dont le roi son pere leur avait donne la preuve eclatante en les defendant, aiiisi que lesmoinesde Saint- Gall, contre I'attaque des prolestants de Zurich. Tel a ete, Monsieur leMinistre, depuis le commencement de mon voyage jusqu'a mon depart de I'abbaye d'Einsiedeln, le resultat des investigations auxquelles je me suis livre, et dont le detail a fait I'objel de ce premier rapport. Lorsqu'en le relisant, je vois quelle en est deja I'etendue, je ne me dissimule pas a moi-meme que je me suis arrete un peu trop longuement peut etre sur des objets qui n'importaieut pas directement au but de ma mission, et meme sur ceux qui s'y rapportaient d'une maniere tout a fail directe. J'espere done trouver mon excuse, d'une part, dans le desir que j'ai eu d'indiquer avec une scrupuleuse exactitude ton! ce que mes recherches ont pu me faire decouvrir, et de I'autre, dans I'importance extreme que j'attache aux faits les plus parti- MISS. SCIENT. TI. 18 — 274 — ruliers de riiisLoirc dun ordre a I'^tiulo diujuel j'ai (ousarre iiies forces, nion zele el, permcttez-nioi d'ajouler, ines plus vives sym- pathies. Ainsi qne j'ai eu deja I'honneur de Ic rappeler a Voire Excellence, Ic noni des benedictins de Sainl-Maur rallie trop bieii Ions les sentimeiUs et loulcs les opinions, pour que je n'ose pas presumer, Monsieur le Ministre, que vous-menie serez porle a excuser ces longs details par i'interet lout personnel que vous inspire i'une des plus belles gloires iilteraires de la France. Devxjeue bappoht adresse a Son Excellence M. h Ministre de rinslruclion publiqiie et des cultes, par M. Alph. Daittier, sur une mission qii'il a die charge de reniplir cu Suisse, en. Alleniagne el en Belgique , pendant les innis d'uoiit el de seplenihre 1855. Monsieur le Minislre, De I'abbaye d'Einsiedeln, oii s'arrele le premier rapport que j'ai eu I'honneur d'adresser prec6deminent a Voire Excellence, je poursuivis mon voyage et me dirigeai vers Saint-Gall. La en- core je suivais I'ilineraire de Mabiilon el de Calniet, et avanl d'arriver a la ville qui s'est groupee autour du vieux monast^ro ionde au \\f siecle par le compagnon de saint Colomhan, je cal- culais toutes les chances cjue j'avais de rctrouver les resles d'une correspondance cjui, a en juger d'apres les pieces originales de- posees a la Bibliotheque imperiale de Paris, avait du etre tres- aclive, surtout pendant ies premieres annees du xviii* siecle. Malheureusement, je ne pouvais ni'altendre a y rencontrer en nieme temps cet accueil hospitalier que j'avais recu des bons reli- gieux de Nolre-Dame des Ermites, puisque I'abbaye de Saint-Gall , supprimee deja depuis longtemps, n'est plus qu'uiie sorte d'eta- blissemenl public, servant dc siege a I'administration cantonale. Aj)rcs avoir relu la description que Mabiilon et Cabnet donnent de I'etat florissant du inonaslcre a I'cpoque de leur voyage, je m'attendais a de penibles deceptions, resultat inevitable des vicissitudes par lesquelles la maison a pass^ depuis un demi- siecle. A la suile dune longue course a Iravers une inlernnnable serie de rloitrcs aujourd'hui coniplelement deserts, la seulo per- 275 Sonne f|ue je reiiconlrai fut iin gendarino clii caiilon, qui voulut bien me servir de guide dans le monaslere iliuslre par saint Gall, par Olhmar, les deux Notker, el tant d'autres celebriles litteraires du moyen age. Arrive cnfin au depot des archives cantonales, je fus loin de regretler ma peine, en apprenant de M. Wegelin , archiviste, qu'ii possedait un certain nombre de leltres de Mabilloii , de Ruinart et de Massuet, ecriles en pailie au pere Hermann Shenk, aiors bibliothecaire de I'abbaye, et donl iioas possedons aussi a Paris beaucoup de letlres autographes. Cette correspondance, que M. Wegelin voulut bien me communiquer aussitot avec une obligeance egale a son erudition , a pour objet principal I'envoi des documents destines a enlrer dans les grandes collections entre- prises alors paries benediclins dc Saint-Maur. Les letlres particu- lieres de Mabillon comprennent une periode dc dix-huit annees, depuis le niois de decembre 1G70 jusqu'au niois de juin 1688. Dans la premiere, qu'il ecrivit bien avant son voyage en Suisse, il apprend au pere Hermann cju'ayant commence le recueil des Ada sanctorum dont il compose en ce moment le troisieme volume, il reclame le concours de son zele et de ses lumieres, pour lui lournir les materiaux provenant de la riche collection des ma- nusrrits de Saint-Gall. « Veuillez m'envoyer, dit Mabillon, non- seulement les vies manuscrites des saints qui se rattachent a voire contree, mais encore le martyrologe de Notker, si vous i'avez conserve en entier, et celui de Bede, dont Ratpert, religieux de voire abbaye, fait i'eloge dans le chapiire X de son histoire ^» Cetle leltre ayant servi a nouer les premieres relations entre les benediclias de Saint-Gall et ceux de Saint-Germain-des-Pres, la correspondance continua sans interruption , mais elle devint bien plus frequente apres le voyage de Mabillon. Ce dernier, a peine revenu d'Allemagne, ecrit au pere Hermann pour lui an- noncer son retour; puis il lui adressc son Iter Gcrmanicnm, et tiaite avec lui plusieurs points importanls de critique bistorique et litteraire ^. Entre autres choses, il reclame pour les monasteres benedictins de France cinquan'e exemplaires de la c^ebre chro- nique d'Hirsauge, composee par i'abbe Trithemius, chronique que ' Pifece n" 77 annexee au r.ipport. ^ Pi^cc 'j8 n° aiinexi^c au rapporl. M. — 276 — Mabillon lui-meiue avail cl6couverle a Saint-Gall, et dont il avail fait ressortir loute la valenr, en engageant Ics religieux a la pu- biier sans retard avec les presses de Tabbayc K En memo temps, Mabillon fait bomniage a la bibliothcque de Saint-Gall de ses diverses publications, dont il parle avec cette modestie, cette simplicite qui caracteiisaient sa correspondance aussi bien que sa conversation, Tels sont les Velera annlccta-, le traite sur le Pain azyme, la dissertation De- Gregorii magni mo- nachaiii-^, les Animadversiones in vindicias Kempenses, au sujet de la discussion sur I'auteur de YImitation de 3 esus-Chrisl ; enfin, les prefaces de plusieurs volumes des Ada sancloruni, Tun dcs plus beaux ouvrages dus au laborieux genie de Mabillon. En retour, le religieux de Saint-Maur deniande a son correspondaut tantot quel- que traite inedit de Tertullien ou de saint Hilaire de Poitiers, tantot deshomclies de saint Augustin, dcstiueesaenrichir I'edition qui suscita tant de controverses dans le monde theologique, et pour laquelle Mabillon, afin de calmer les esprits, voulut ecrire la belle preface du onzieine volume. Une autre lettre nous le montre encore reclamant avec instance, dans Tinteret de la science historique, Timprcssion du cartulaire de I'abbaye de Saint-Gall, avec des indications qui prouvent quel prix il attachait a un genre de publications dont notre siecle, grace a I'active impulsion du ministere de I'instruclion publicjue, aura la gloire d' avoir cnriclii a son tour le doniaine de nos annates nationales. Non content de dcmander au bibliotbecaire de Saint-Gall les documents in^dits destines a faire partie dcs publications alors editees par les religieux de Saint-Maur, Mabillon usait, en outre, de son influence pour engager le p6re Hermann a faire de sem- blables communications aux savants ctrangers qui desiraient ' La clironiquc J'llirsauge, qui traile d'eviincmcnts relatifs k I'liistoire de France et d'Allcmagnc, depuis Tannce 83o jusqu'i I'ann^e i5i3, a vli im- prim(ie h I'abbaye de Saint Gall, en 2 vol. in-P, 1690. ^ Les Vetera analecta, formes de divers documents, curieux et inconnus, que Mabillon avait mis en ordre el annolcs pendant une longue maladie, parurent de 1675 h iG85 , en i vol. in-S". ' Cette dissertation, tendant a prouvor que le pape Gregoire le Grand a hi bdnddiclin, pariil en iG76,dansle 2° vol. des Analccla. Elle fut dedi(5e par Ma- billon ^ Adrien de Valois, qui lui avait dit un jour qu'il rcconnaitrait volontiers que Gr^goire le Grand clait benedictin , si on lui demonlrail qu'il avail eld inoine. tigaleinent uiettre a conlribulion les richesseji uianuscriles dc I'abbaye. Ainsi, par exemple, deux letlies soiit ^crites lout expr^s par lui en faveur du pere Tomassi, alors simple religieux theatin, et depuis cardinal, qui, pour completer ses imnicnses travaux sur la liturgie, avail besoin du vieux antiphonaire doone par Charle- magne aux religieux de Saint-Gall. Au milieu de toutes ses occu- pations, Mabillon trouve quelques instants pour s'excuser, on termes aussi simples qu'aimables, des retards apportes dans sa torrespondance ou dans les envois de livres. « La personne que j'avais chargee de mes commissions, ecril-il au pere Hermann , ne les ayant pas remplies avec fideiito, j'ai celte fois recours au pere Glisserc, religieux du monastere Suisse de Saint Urbain. . . J'aurais bien desire vous adresser une plus longue lettre, mais j'cn suis empeclie par le peu de lemps que j'ai libre. Le second volunie de mon Museum itaJicum, qui renferme les Rites de I'Eglise ro- maine, va etre mis sous presse. Le sixieme siecle des/lnna/p5 de notre ordre paraitra peu apres, si Dieu nous accorde le loisir et les forces necessaires. Pour arriver heureusement au tcrme de ces deux ouvrages et de mes aulres travaux, j'ai grand besoin de me recommandcr a vos prieres et a celles de vos frercs de Sainl- GalP. Mon cher Michel Germain, qui prepare en ce moment son Monasticon Gallicanum, vous presente ses civilites, ainsi que le pere Thierry Ruinart, qui maintenant travaille avec moi a I'ache- vement de nos Acta sanctorum, et s'occupe, en outre, de recueil- lir a part les Acies des premiers martyrs. Vous voyez done, mon tres-reverend pere, combicn par toutes ces occupations je suis empeche d'ecrire. Aussi, gardez-vous bien, je vous prie, d'en altribuer la cause a la moindre negligence envers vous; car nul plus que moi ne tient en estime voire personne et voire merite ^. » A son tour, dom Thierry Ruinart ccrit au pere Hermann Shenk, pendant Tabsence de Mabiilon, pour lui annonccr la reception des homilies de saint Auguslin , attendues avec tant ' Les craintes que D. Mabillon exprime ici sur i'ctal de sa santc, us^e par le travail et la maladie, n'etaient que trop Lien fondecs. En eflel, les Annahs ordinis S. Benedicti, ce grand ouvrage quon peul regarder comme I'epop^e reli- gieusc de I'iiluslre benMictin, ne piirenl elre achevees par lui, cl les deux dcr- nicrs volumes, laiss^s iniparfaits, furcnl publics plusieurs ann^cs apres sa murt ' Piece n" 85, anncxce au rapport. — '27S — d'inipatience a Saiut-Germaiii des-Prt^s. 11 est heureux de pou- voir lui apprendre (pie, pour la plus grandc gloire des lettres et de I'ordrc honedictin, le roi Louis XIV vient, sur la recominau- dalion de Tarcheveque de Reims, d'envoyer le Pere Mabillon en Italic. II se complait ensuite, avec la joie naive du savant, a ^nu- nierer les precieuscs, niais pacifiques conqueles que son confrere a deja faites ou qu'il fera dans son e.\pedition au dela des Alpes. « D apres sa letlre du mois dc inai, dit Ruinart, le pere Mabillon etait a Milan , ou la bibliolheque Ambroisienne lui a I'ourni une abondante recolte, et de la i! doit sc rendre a Rome, puis au Mont-Cassin, ou il espere Irouver des documents non moins im- portants pour I'iiisloire de noire ordre. Que Dieu lui arcorde, ajoule le bon beuediclin, comme s'il eut ete efl'raye des suites dune si longue peregrination, que Dieu lui accorde de mencr a bonne fin nu semblable voyages^' » Quant aux lettres de doin Massuel^ adrcssees au pere Maurice Muller, qui avait rempiace le pere Hermann Shenk comme bibliothecaire de Saint-Gall, elles oflVent un veritable interet pour I'hisloire litteraire de la congregation de Saint-Maur. Appel6 a continuer, apres la mort de Mabillon, les Annales de Tordre de Saint-Benoit, Massuet s'excuse, dans sa premiere letlre, sur son indignite a remplacer un homme aussi pieux que savant, et dont le monde religieux et lettre deplore la perte recente. II demande qu'on lui envoie des documents sur Saint-Gall et les monasteres qui en dependent; cai", ajoule-t-il, le tome V^ des Annales, le tome X." des Acta sont prets pour I'impression; mais la guerre et la triste situation du royaume out retarde jusqu'a ce jour toutes les publications de la compagnie. En attendant, on prepare une nouvelle edition des oeuvres de saint Basile, des Mexaples d'Ori- gene^, des Decretales et des lettres pontificales''. ' Pifece n° 86, annexde au rapport. ' Dom Kene Massuel, I'un des religieux les plus erudits de la congregation de Saint-Maur, outre la part qu'il prit a la publication des Annales de Tordre de Saint-Beuoit , donna en 1 7 i o une edition in-P des QLuvrcs dc Saint- Irenee, eveque de Lyon, ouvrage qui est aussi precieux que rare. Les dissertations de D. Massuet sur le gnoslicisme sont surtout fort remarquables, et font de celtc (Edition i'un des plus beaux inouumcnts de I'erudition bcnediclinc. ' L'(5dilion remanjuable des Ilexaples d'Origfene, ^ laqucllc D. Bernard de Montfaucon dul consacrer vingt-lrois ann(5cs de travail, et (|u'il dedia au car- dinal d'Estrecs, parut sculcnicnl en 1713, en 2 vol. in-P. ' Pifcce n° 87, annexcc au rajiporl. — 270 — Daus uue autre lellre, Massuet donne de precieux coiiseils an bibliothecaire de Saint-Gall, qu'll engage a composer une histoire complete de la congregation helveto-b6nedictine, et pour laquelle il lui trace le plan general qu'il doit suivre'. Aprcs a\oir, dans d'autres parties de sa correspondance, Iraite des questions litte- raires qui I'intdressenl-, il passe ensuite a de graves questions poliliques concernant I'abbaye de Saint-Gall , alors fort troublec par la guerre entre les calboliques et les protestants suisses. Ras- surant les religieux sur les consequences de cette guerre et les dispositions de la cour de France, il leur ecrit : « Ne vous alaruiet point inutilement. Autant qn'on peut penetrer les secrets de noire cour, on ne voit pas que ce soil ni son dessein , ni son inleret de laisser fortifier les protestants aux depens des catboliqucs; d'autant plus que, dans toule cette negocialion, nous n'avons rien a de- meler avec les cantons suisses, et que la mine de Tabbaye, ex-prin- cipaute de Saint-Gall , n'avancerait pas du tout nos affaires. 11 y a bien de I'apparencc que le roy de France secondera les bons desseins de rerapereur, et que ccs deux princes, agissant de concert pour mettre le parti protestant a la raison , ne souffriront point cpie ceux-ci, oppriniant injustenient les calboliques, dou- nent lieu a une guerre doniestique qui troublerait la tranquillite de I'Europe. » Enfin, le religieux de Saint-Maur conclut en enga- geanl ses confreres de Saint-Gall a se fier davantage aux secoui's etficaces de I'enipereur et du roi de France c[u'aux foudres de Rome, qui sont des arnies trop faibles pour i-esister aux coups de canon de Berne et de Zurich -*. Les pieces inedites que j'avais eu le bonheur de retrouver, dans le ricbe depot lenu par M. Farcbivisle Wegelin avec autant d'ordre que de zele intelligent, me faisaient espcrer que je ne serais pas moins heureux a la bibliotheque de Saint-Gall. Renfermant encore aujourd'bui la plus grande partie des trcsors bibliographiques lie I'abbaye, et toujours placce dans le vaste local qui en depend, cette blbliolheque , Tune des plus anciennes et des plus vene- rables collections qui existent dans I'Europe cbretienne, etail sans contredit celle que je d^sirais le plus particulierement visiter daus nion voyage. Pour justifier mon desir, il nie sudira de ' Pifcce n° 88, anncx^c au rappoii. " Pieces 11°' 89, 90, 91 , 9'i, 93, 94, 95, ()C>, Q'j. annexdfs au rapporl. ■' Pi^cc u" 98 anncxec an rapport. — 280 — lappefer que foiulee, il y a plus dc inille ans, pour ix-pondre aux besoins d'unc conitnunautc (jui, pendant la periode carlovin- gienne, niontra la plus grande aclivite lilleralre, la bibliolbeque de Saint-Gall s'accriit considerablement sous les abbes Gozberl et Grinioald , elus, le premier en 8iG, le second en 84 1, et qu'elle a conserve de celte epoque un catalogue rcdige proba- blement par les nioines Luilard et Ulo, alors bibliolliecaires en litre de I'abbaye. Or ce catalogue, qui fut dress^ pendant les dix premieres ann^es de radrainistralion de Grimoald, c'est-a-dire de 8/ii a 85i, renferme deja plus dc quatre cents volumes, sans compter les collections parliculieres de Tabbo et des moines, ni les classiqucs latins qui se trouvaient entre les mains des novices. 11 faut remarquer, en outre, que les quatre cents volumes du catalogue forment un nombre bien plus considerable d'ouvrages separes et divers, par suite de I'usage qu'on avail alors adopte, pour economiser les reliures, de reunir dans un nieme volume plusieurs ouvrages souvent fort diiTerents. Entre les manuscrits porles sur ce pi'emier catalogue et ceux que le travail des rcligieux ou le tribut de cbaque siecle vinrent y adjoindre successivement jusqu'au temps des voyages de Ma- billon et de Calmet, j'eusse voulu etablir une sorte d'etat conipa- ralif, surtout pour certains manuscrits qu'il m'importait le plus de retrouver, apres lant de vicissitudes subies et tant de siecles ecoules! Pour son antiquity, par exemple, j'eusse aime a toucber de mes mains ce vieux vocabulaire lalin-ludesque du \uf siecle, dont I'origine scotique se reconnait facilement, et que la tradition pi^etend avoir ete compose par saint Gall luimeme , compagnon de rirlandais saint Colomban , et fondaleur de I'abbaye ^ Le meme motif m'eut porle a examiner le glossaire du moine Kero, les biograpbics du savant Winilliar, le doyen des copistes de saint Gall au via" siecle ^, et d'aulres manuscrits datant dc I'adniinis- tration de Waldo, qui, apres avoir imprime un grand mouvement ' Ce manuscrit porte Ic n° giS, ct il est inlltul^ dans I'Histoire de saint Gall par Von Ar.v : (iLibellus scotice scriptus, fjiicm niajores nostri ab sanclo Gallo «cxaratum fuisse credidcrunl. » ^ Wiuitliar, dont la bibliolli(\[ne dc Saint-Gall posstde quatre manuscrits autof;raphcs, outre les vies de saint Colomban et de saiiil Gail, publiecs par M. Pcrlz, se plaignait qii'ou le laissal nianqner de parcbcmin pour ses travaux dc transcription et de composition. A cc sujet, voici le loucbant appcl qu'on — 281 — litt6raire aux iiionasteres de Saint-Gall et de Reichnau , inoiiriU abbe de SainlDcnis en France, la meme annee que Charlemagne, son illustre protecteur. Les ceuvres nianuscriles de I'abbe Salomon , de Ratpert, des Notlcer et autres savants religieux qui, au ix.° el au x° siecle, formerent la brillanle pleiade de I'abbaye, m'eussent aussi presente, pour nies etudes personnelles sur I'ordre bene- dictin , d'interessants sujels de rechercbes. Enfin, j'eusse desir6, apres Mabillon et Calmet, revoir avec soin quelques nianuscrits, pour comparer sur I'original les textes incomplels ou peu corrects qui en ont ele donnes; mais ce que je voulais surtont, confor- luement au second objet de ma n)ission, c'etait d'examiner allen- livement si, en dehors des pieces cataloguees, la bibliotlieque de Saint- Gall ne renfermait point quelques documents historiques inedils, pouvant se rapporter, soit aux annales benedictines en general, soit a celles de la congregation de Saint- Maur en par- ticulier. Malheureuscnaent lous nics projets d'eludes et de rechercbes vinrent echouer devant un obstacle complctenicnt imprcvu, et dont je ne rappelle ici la cause, que pour nionlrer toutes les les enlraves qui, en pays etranger, peuvent arreter, au seuil meme des collections publiques, les personnes cbargecs de la mission ollicielle de les explorer. En elTel, par un de ces chan- gemenls de position que Tetat politi(|ue des cantons suisses a rendus trcs frequents depuis quelques annees, la place de biblio- thecaire de Saint-Gall venait de passer des mains d'un membre du parti conservateur dans celles d'un reprcsentant du parti oppos^. Un facheux contre-temps ayant voulu qu'a mon arrivee la remise des clefs de la bibliotbeque n'eut pas ^te faite olliciel- lenient au nouveau titulaire , ni ce dernier ni son predecesseur nese trouvaient en mesure de m'ouvrir les portes, Fun alleguant qu'il n'en avait plus le droit, I'autre qu'il ne I'avait pas encore. En presence de ce conflit, j'usai vainenient de nies letlres de recommandalion aupres des autoritcs cantonales; toutes ines demarches furent inutiles, et je dus renoncer a voir souvrir pour moi Tun des sanctuaircs les plus veneres de la science monastique au moyen age, Irouve <^cril dc sa main : «Si aulem vobis ulilc videtur ut aliquid scribam vobis — 288 — d'etre eliulies autanl pour la perfection des uiinialures que pour d'inl^ressants details de moeurs et de costumrs. Enfin, comme les l)enedirlins de Rhoinau ont le gout de la peinlure aussi bien que celui de la mr.sique, iis possedent une collection de tableaux ou, a cote de plusieurs compositions fori curieuses d'Holbein, on en Irouve une autre Ires-remarquable par la haule expression du sen- timent, el dans laquelle Lucas Kranach a pris pour sujet ccs belles paroles du Christ : « Sinile parvulos ad me venire. » Loin d'etre di'courage par les deceptions que j'avais eprouvees dans les bibliotlieques monasliques, je voulus jusqu'a la lin poiir- suivre mes recberches en me dirigeant de I'abbaye de Rheinau vers celle de Moury, situee pres d'Aarau. Fonde en i o 2 7 par I'eveque Werner, frere du premier comle de Hapsbourg, ce monastdre, apres avoir recu sa complete organisation de Burcbard, religieux d'Einsiedeln , fut gouverne par une longue et glorieuse serie d'abbes qui, depuis Placide de Zurlauben, ont etc eleves au rang de princes de Tempire. La celebrite de cette abbaye, dont la bibliotbeque et les archives renfermaient des pieces fort interessanles , y attira tour a lour Mabillon, Calmet et d'autres benedictins erudits de France. C'est dans ce precieux depot qu'ils vinrent tour a lour ^tudier le grand recueil aulographe des Acta Murcnsia, d'ou fut exiraite la genealogie des princes de Hapsbourg, publiee pour la premiere fois en 1618, et reeditee plus lard par le pere Marquard Hergott. Ce ful la publication de celte genealogie qui, on le sail, souleva une si vive controverse sur la veritable origine des princes de la maison d'Autriche, et conlribua, par des prcuves loutes nouvelles, a rofuter le systeme genealogique que jusque-la les historiens avaienl voulu faire prevaloir sur celte question. En etu- diant les Ada Murensia, le savant abbe de Senones y releva, non sans raison , des differences sensibles enlre le manuscril original et le texte edile par Marquard Hergott, et rectida les crreurs qui avaienl pu y eire commises, tout en reportant au xif siccle I'e- poque probable ou le moine anonyme de Moury composa cet important ouvrage. Au temps ou dom Calmet visita le nionastere, les eludes serieuses y claient encore florissantes sous I'abbe Tschudi, qui s'occupail beaucoup d'archcologie et de numisnialique. Deux re- ligieux de la communaute, les peres Leodgard Mayer et Bene- dict Slu'Ier, venaient de composer, le premier un traite con)plet — 280 — de liturgie, le second iin ouvrage porlant le tilre .issez singuliei de Murus ante murale, et ronferniant les diplomes et pieces hislo riques qui se rapportaienl aux annales de l'ahl)aye. C'etait avec ces religieiix et quelf[ucs-iins de lems devanciers que les lienMictins de Saint-Maur avaient entrelenu leur correspondance , el j'es perais en trouver des (races dans la bihliolheque du convent. Malheureuseusenient, depuis la suppression assez r^cenle de I'abbaye de Moury, les collections qui en dependaient et qui onl ete placeos sous le scelle par I'autorite du canton d'Argovie, n'ont pas etc completement inventoriees, de sorte que mes recherches, iiialgre Tobligeance dont on voulut bien user a nion egard, n'a- boutircnt a aucun resultat. Je rcQus, en outre, rafTirmation posi- tive que les peres benedictins, au moment d'abandonner la maison d'oii ils ^taient expulses, en avaient emporte un certain nombre de manuscrits les plus precieux, et surtout la correspondance epistolaire qui, en raison de son caractere intime et prive, semblait elre comme la propricte particuliere de ces religieux. La bibliotheque d'Aarau , bien qu'elle n'ait pas encore recu la collection provenant do Moury, n'en possede pas moins des ou- vrages et des documents precieux, dont les plus importants lui ont ete legues par le baron de Zurlauben. Ce savant general, I'un des membres dislingues de TAcademie des inscriptions et belles- lettres, et qui, apres avoir mis au service de la France son eru- dition et ses talents militaires, finit ses jours en Suisse en lygS, a laisse de uombreux manuscrits qui forment toute une section de la bi!)liotlieque d'Aarau. Parini ceux de ces ouvrages manus- crits qui pcuvent interesser notre bisloire provinciale, je citerai d'abord VHistoire de clix cms de la Franche-Comte de Bourgogne, par un conseiller au parlement de Dole, et qui s'etend de 1628 a i638. La copie de cette bistoire a ete communiquee par I'abbe Guillaume, auteur de I'histoire des sires de Salins, au general de Zurlauben, et des corrections ecrites de 'a main de ce dernier indiquent qn'il a compare cette copie avec I'original, dont la composition est vrai- semblablement de la fin du xvif siecle. L'auteur, apres avoir rap- pel6 les dominations diverses subies par la Franche-Comte, decrit la guerre dont cette province a ete le theatre pendant la derniere partie du regno de Louis XIII. II y donne de curieux details sur les actes politiques du cardinal de Richelieu et les operations mi- litaires dans lesquelles figurent le prince de Conde, le due de HISS. SCIGNT. VI. 19 — 290 — Longueville et le due irEnghien; car le niamiscrit, continuant Ip r^cit des ev^nements au dela du ternie indiqne prcccdem- ment, ne s'arrete qu'a la niort de Louis XIII el a la balaille de Rocroi. Mais dcnx autres volumes manuscritsblen plus iuteressants pour nolro liisloiro, et sur Icsquels j'appcllerai parliculieremenl voire attention, Monsieur Ic Ministre, sont les Archives de I'ambassade de France aiix Grisons , de iGoh a 1618. Ces archives, Tun des plus precieux tresors de la bibliotheque d'Aarau , contiennent tons les actes et documents originaux de I'ambassade extraordinaire en- voy(^e aux Grisons pnr le gouvernenient francais, a la suite des troubles que I'Espagne y fomenta en i6o4. Dans un ouvrage, au- jourd'hui fort rare, public a Paris en 1620, el intitule Legalio Reethica, Charles Paschal, ainbassadeur de France pres des Ligues grises, a raconte rbistoire de sa mission; mais cette histoire, en faisant seaiement connaitre les fails que le gouvernemenl voulait rendre publics, a necessaiiement passe sous silence tous ceux qu'un interet politique lui prescrivait alors de cacher. Ce qui le prouve, c'est que Paschal lui-meme, en dediant son ouvrage a Louis XIII, dit qu'il vient presenter a Sa Majesle ie recit des eve- nements qu'il arecueillis en detail, « praeter ilia quidem, quae jam- « diu arcano apud ipsam (Majeslatem) deposita, nee tunc piiblicari « fas fuit, nee nunc memorari nei^esse est. » Or, tous les fails que I'ambassadeur acru devoir oniettrese trouvent precisementdans la collection du baron de Zurlauben. Outre les lettres et instructions sign^es du roi Henri IV, de ses principanx minislres et de ceux de Louis XIII, ainsi que de nombreuses missives de la reine re- gente Marie de Medicis, on y voit tous les memoires adresses par Paschal a son gouvernemenl, et une vaste correspondance echan- gee entre les Ligues grises, les treize cantons suisses, la cour de France, celle d'Espagne el la republique de Venise. Apres eel im- portant recueil de pieces dipiomatiques, dont la plupart sont ine- dites, je citerai encore, comme documents pouvant olTrir de I'in- t^ret, une relation de la balaille de Marignan, traduite par le baron de Zurlauben de la chronique del'hislorien suisse Schodeler, et une serie de chartes tirees du grand tresor de I'abbaye de Gluny, avec un nombre considerable de lettres adresseesde cette memeab- baye a M. de Zurlauben, par Lambert de Barive, archivisteduroi. Ces documents divers, qui me furent communiques avec ia — 291 — plus grancle obligeance par M. le conservateur tie la bibliothequs (VAarau, me llrent esperer que clans celle de Zurich je trouveiais peut-etre aussi, a defaut des lettres de nos benedictins, quelqu3s pieces inedites pouvant offrir un inleret parliculier. J'y trouvai, en elTet, dans la correspondance de Hagenbuch, savanl archeo- logue tres-verse dans Tepigraphie, et qui etait en relations habi- tuelles avec les religieux de Saint-Germaindes-Pres, une certaine quanlite de leltres ecrites par nos celebrites scientifiques du der- nier siecle. Une autre correspondance, celle du professeur Scheuchzcr, renferme egalenient des lettres d'ecrivains et de sa- vants franrais, parmi lesquelles j'en ai remarque de Fonlenelle, du Pere Lelong, de Tournefort et d'Antoine de Jussieu. Enfin, la bibliotlieque de Bale, la dcrniere que je visilai en Suisse, me fournit encore des lettres adressees par Hagenbuch au Pere Ber- nard de Montfaucon, ainsi qu'une volumineuse correspondance de Charles Patin, cet homnie aussi celebre par sa science que par sa vie agitee, et qui, dans son exil, ne cessa d'entretenir des rapports avec les personnages les plus illiistres de France, no- tamment avec le cardinal de Retz. Avant de passer de Suisse en Allemagne, je crus devoir ren- trer momentanement en France pour rechercher, dans les archives de Tancienne abbaye de Munster, les traces de la correspondance que je savais avoir eu lieu entre les religieux de cette abbaye et ceux de Saint-GermaindesPres. Ces archives ont ete reunies a cellcs du deparlement du Haut-Rhin, et ce fiit a Colmar que je retrouvai en effet un recueil considerable de lettres ecrites par les benedictins de Saint-Maur, pendant la celebre discussion qu'ils soutinrent contre les chanoines reguliers de Saint-Augustin, au sujet du veritable auteur de Y Imitation de Jesus-Christ. Sans vou- loir entrer ici dans les details dune querelle a laquelle de r^- cents debats, et les livres publics par MM. de Gregory, Onesime Leroy, Thomassy et monseigneur Malou , eveque de Bruges, ont donne un nouvel interet, je me permettrai, Monsieur le Ministre, de vous en rappeler sominalrement la cause deja fort ancienne, pour mieux preciser la valeur des pieces inedites que j'ai re- cueiilies a Colmar, et dont la copie, annexee a ce r-apporl, a et6 faite avec autant dc soin que de zele par MM. Sommer et Schweighaueser, archivistes du Haut-Rhin. M. 19. — 292 — On sail que, pendanl trois sircles, Vlinitalion de Jhus-Chr-st avsit 6te lue et admir^e dans lout le monde chrt'tien , sans que les anies pieuses qui en faisaient leurs delices songeassent a remonlcr aux origines de ce livre mystique qui, comme les fleuves sortis de solitudes inconnues, a derobe jusqu'ici sa source a loules les reclicrches. Ce fut au cominencemenl du .wii" siecle que I'espril d'in\estigalion, si puissamment excite par le mouvement de la re- naissance, vint a soulever une question de critique, qui bientot fut suivie d'un violent debat entre deux ordres religieux, les be- nediclins et les augustins. ■■ 11 est surprenant, selon la reflexion fort juste qu'on lit a ce sujet dans les OEuvres poslhumes de Ma- hillon^, il est surprenant qu'un livrc qui ne preche que la paix, la paix avee Dieu, la paix avec soi-meme, la paix avec tons les homnies, ait ete, dans le dernier siecle, le sujet d'une guerre Ires-vive entre deux corps celebres dans Teglise, et d'une guerre qui a dure plus de soixante ans, sans Ireve ni suspension d'ar mes, que pour se disposer a la recommencer avec plus de vi gueur. » Quoi qu'il en soil, et pour en revenir a I'objel de la querelle, les religieux de Sainl-Benoit, se fondant sur plusieurs manuscrits Irouves en Italic, notamment a Arona'^, prelendaient attribuer Ylrnilation de Jesas-Christ a Jean Gersen, abbe du monastere be- nediclin de Verceil, contralrement aux augustins, qui, invoquani d'autrcs manuscrits d'Anvers et de Louvain. revendiquaient le meme honneur pour Tbonias a Kempis, religieux de leur ordre, et sous-prieur du convent de Sainle-Agnes, au diocese d'Utrecht. La discussion venait de pi'endre un caractere fort vif par suite de la publication dcs Vindicice Kempenses, que le P. Rosweid, jesuite beige, avait composees en faveur du religieux augustin, quand le cardinal de Riclielieu , qui faisait imprimcr au Louvre VIniilation de Jhus-Christ, repondit aux deux partis, egalement jaloux devoir ' CEavres posthnmcs de MabiUon, publiees par doni V. Tluiillier. ' Le manuscrit d'Arona, portanl le nom de Jean Gersen, abbe, ful envoyepar Ic jesuite Nigronus i Constantin Cajetano, religieux b^n(5dictin, qui, en iCi6, .'lyant fait imprimcr k Rome les iivres de I'Imitation, assura dans le tilre et daus une dissertation speciale que Jean Gersen en 6tait I'autcur. Plus tard , deux au- tres manuscrits, (pi'il trouva a Padolirone et a Genes, le confirmirent dans son opinion, h laquelle ae rallifcreiit ies cardinaux Bellarmin et Bona, puis enfin les b(^nddictins de Saint-Maur, apris I'examen qui fut (aitde ces manuscriis ^Rome, par le savant bibUographe Gabriel Naud^. — 293 — Iriompherleurs pretentions dans le fronlispice monumental, en or- donnant de ne mettre aucun noni siir le titre. C'etait assur^ment un trait de ce hon sens pratique, qui est souvent le conipagnon du genie, et tout a la fois un exemple de sage reserve donndaux deu\ ordres rivaux. Mais ni i'un ni I'autre ne profiterent de la leron. La congregation de Saint-Maur, qui etait alors dans la premiere ardeur de ses travaux litteraires, prit, au contraire, une part des plus actives au debat, et y fut representee par le pere Qua- fremaires et par Mabillon lui-meme, qui, a celte occasion, com- poserent, le premier, son Gersen asserlas , et le second, ses Animadversiones invindicias Kempenses. Pour confondre leurs ad- versaires, en appuyant leur opinion personnelle sur Tanteriorite de certains manuscrits, les benedictiiis franrais firent venir d'Allemagne, par I'entremise du Pere de I'Escale, prieur de I'ab- baye deMunster, plusieurs exemplaires fort anciens de I'lmitation, dont les plusremarquables, datant de 1^21 et de i434, apparle- naient aux monasteres de Moelck et de Weingarten. Comme les Benedictins allemands firent beaucoup de difficulles pour se des saisir de ce qu'ils appelaienl les plus precieux tresors de leur bi- bliotheque, etqu'aiin de les y decider, le prince abbe de Munster I'ut oblige de leur donner une garantle sur tons les biens, uieubles et immeubles de son abbaye, il s'ensuivit une longue correspon- dance entre ce monastere et Saint Germain-des-Pres, qui s'en servait comme d'inlermediaire pour communiquer avec les con- vents d'outre-Rhin. Par cette correspondance, oii figurent des lettres de Mabillon, des Peres Quatremaires et Bi'achet, de Charles, prince abbe de Munster, de son prieur de I'Escale, du savant Gabriel Bucelin et de Georges, abbe de Willingen, on peut voir quel interet et en meme temps quelle bonne foi les religieux de Saint-Maur uiettaient a soutenir une these qui, depuis cette ^poque, a ete tour a tour reprise et abandonnee. Avec toutes ccs lettres, je re- trouvai aussi le double de I'acte d'arbilrage qui eut lieu sous la presidence de I'archeveque de Paris, Francois de Harlay, alors que les deux partis , au lieu de porter TafTaire devant le parle- ment, resolurent de soumettre leurs pretentions et leurs manus- crits respectifs a I'examen d'Lonunes les plus cap.ibles de prouoncer dans une question de celte nature. Le compte rendu de la delibe- ration, date du ifi aout 1671, et redige de la main de Mabillon. — 294 — porte les signatures du P^re Le Cointe, de Baluze, de Valois, de Cotellier et de Vion d'H^rouval'. Le proces n'alla point au dela de I'acte d'arbitrage; et les deux ordres ne coniparurent pas devant le parlement, bien que, dans une epitre dedicatoire au premier president Mole, on eut compare le dilTerend souniis a ce magistral au jugement prononce par le roi Salomon cnlre les deux femmes Gabaonites. Enfin.en 1682 Mabillon, donnant le signal de la treve, remit au prieur de Munster les manuscrits preles par les benedictins d'Allemagne, conime Taltoste le r^cepisse en bonne forme que jeretrouvai aux arcbives de Colmar. Apres avoir soutcnu, avec un talent digne d'une meilleiire cause , une discussion a laquelle il s'elaitlaisse entrainerpar ce qu'on peut appeler le point d'honneur benedictin, Mabillon ne voulait plusre- prendreles armes qu'il avail deposees, et quand il rapporta d'ltalie le celebremanuscrit d'Arona, dont I'examen devait provoquer, en 1687, line nouvelle conference de savants, la satisfaction qu'il en t^moigna etait purement officii'lle. Ce qui le prouvc, c'est qu'k la menie epoque, il 6crivait confideuliellement a un autre reli- gieux de Saint-Benoit : -Je ne cherche point d'occasions d'ecrire touchant Ic livre de limitation; au contraire, je les fuis toutes, n'y ayant sur celte matiere que trop delivres qu'on ne lira jamais. » Las sans doute de tant de discussions , il en diait venu a dire , comme le cardinal de Bellarmin a son lit de mort : « Les querelles ne me re- gardent plus ; le livre de Tlmitation , quel qu'en soil I'auteur, est un excellent livre. » Ou bien encore, convaincu de Tinutilite des recherches failes ou a faire pour decouvrir un nom d'auteur in- trouvable, s'elait-il arrete a celte admirable conclusion de saint- Franc^ois de Sales, la seule peut-etre qu'il soil perniis d'adopter, meme aujourd'hui , apres plusieurs siecles de debats : « h'linilation de Jesus-Christ a ele composeo par le saint Esprit. » Outre la correspondance qui precede, je trouvai encore a la bibliotbeque de Colmar une bistoire manuscrite de I'abbaye de Munster, et qu'on croit avoir ete composee par dom Calmet, pendant le sejour qu'il fit dans cette merae abbaye, en qualite de sous prieur. La copie de cet ouvrage inedit, qui me fut commu- niqueeavec beaucoup d'obligeance par M. Hugot, bibliotbecaire et ' Pieces 11"' 100, 101. 102. iti3, lo/i, io5, 106, 107, 108, 109, aiincxees an rapport. — 295 — correspondaiit du miuislere de I'instrucliou publique, a 6te faite bur un maiiuscrit, conlemporaiu du sejour de lauteur a Munsler, et les pieces diploniatiques qui s'y trouvaient mal rapportees out et6 retranscrites, soil sur les documents publics dans VAlsatia de Schoefjflin, soit sur les originaux conserves aux archives departe- mentales. Cel ouvrage, outre le nierite qu'il pent tirer du noui de lauteur auquel on I'atlribue, prescnle encore un inlorel reel h cause du role important de I'abLaye de Saint-Gregoire de Munster dans Thistoire des comniunautes benedictines. La bibliotheque de Strasbourg ne m'ayant rien presente qui fiit relalif a I'ohjet de mcs recherclics, nialgre les noxnbreuses lettres datees de celte ville, (lue j'avais trouv^cs dans la correspondance de Mabillon et de Montfaucou, je repassai le Rhin et ni'ari'etai d'abord a Carlsruhe. Dans le precieux depot d'archives que possede cette capitale, el ou je savais que les collections de plu- sieurs grandes abbayes avaienl (^te Iransportees , j'esperais trouver quelques pieces interessanles provenant des nionastcres de ^\illin- gen et de Saint-Blaise dans la forel Noire. J'eprouvai sous ce rapport un nouveau desappoinlemcnt, qui fut d'autant plus vif que, sur le journal manuscrit du monastere de Willingen, je re- Irouvai la mention dun certain nombre de lettres adressees par les niembres les plus colebres de la congregation de Saint-Maur. Cette mention etait ecrite de la main meme du savant Georges Geisser, le collaborateur de Mabillon, et dont nous possedons beaucoup de lettres a ce dernier, dans la collection de la Biblio- theque imperiale. En repouse a la surprise que je temoignais de pe rien trouver de ce que je comptais si bien I'ecueillir a Carls- ruhe, M. Monne, I'archiviste du grand-due, me repeta ce qui m'avait ete deja dit ailleurs, a savoir que ses propres recherches lui avaient donnc la preuve quavant de quitter leur convent, les religieux de Willingen el de Saint-Blaise avaient cache ou em- porte toule leur correspondance. Plus heureux a la bibliotheque du palais ducal, je trouvai un catalogue des ancions manuscrits du monastere de Saint Blaise, et un vieux necrologe de celui de Reichnau, datant de I'abbe Erlebald, c'est-a-dire du ix'' siecle. A la suite d'un Chronicou Britannicum, je vis aussi un fragment de roman francais, qui doit etre du xni' siecle. Parmi les manuscrils de dale plus r^- cente, je distinguai encore un traite d'economie politique, par le — 296 — jiiaigrave Charles-Frederic de Bade, ouvrage accoinpagn6 d'uue correspondance importante, entrelenue sur des questions politi- (jucs el econoniiques par le meme prince avec le marquis de Mirabeau, et Dupont de Nemours, le savant auteur de la Philo- Sophie de Vunivers. Celte correspondance, qui date de la fin du regne de Louis XV et du commencement de celui de Louis XVI, monlre jusqu'a quel point les questions qu'on y Irouve traitees agitaient partoul les hautes classes a celte epoque avant de descen- dre dans les rt'gions inferieures de la societe. On y voit, en outre, quel desir sincere avait le margrave Charles-Frederic d'appli- quer, pendant un rigne qui fut aussi long qu'heuroux, les prin- cipes d'une science dont robjet est d'accroitre par une sage admi- nistration le bien etre et le bonheur des peuples. Les benediclins de Saint-Maur avaienl eu des relations sisuivies avec les religicux du celebre monaslere de Sainl-Emeran, a Ralis- bonne, que je crus devoir me nndre dans celte derniere ville pour y faire des recherches dans les depots publics. Mes rensei- gnemenls m'apprirent que la plus grande parlie des pieces ma- nuscrites provenanl de Saint-Enieran avaient ete transportees a la bibliolheque royale de Munich, Mais les investigations auxquelles je me livrai dans cette bibliolheque, I'une des plus ri- ches collections derAllemagne, ne me lirent rieu decouvrir, malgre le concours eclairo que M. le bJbliolh(5caiie Georges Krabinger voulut bien preter a mes recherches. Toutcfois, je fus confirme dans ce que j'avais appris dcja tant de lois, cestadire que les benediclins de Sainl-Emeran, comme les religieux de loules les autres communautes supprimees en Suisse ou en Allemagnc, avaient du transporter leur correspondance dans les monasteres d'Autriche, on ils s'etaient retires pour la plupart, notamment a Moelck, a Saint Paul et a Gries, pres Botzen'. Le temps que, selon vos prescriptions. Monsieur le Ministre, je devais coubacrer a ma mission ne me permettant pas de pousser ' Oitlrc uiu; iniporlaule colltciioii ile Icttres cl aulrcs documeuls relaliis A i'histoire de la congregation de Sainl-jVIaiir, que possfcclc I'alibaye de Moelck , nous Savons encore, par los rcnseignenicnls que moiiseigneiir I'abbd di' ce monaslere a bien voulu nous faire parvenir, qu'un nombre considerable de manu?crils pre- cieux a divers litres sont conserves dans cette maison qui , fidfele a ses traditions passives, a continue depuis Bernard Pcz, dctrc un cenire lillcraire fort actil. Quant a I'abbayc de Saint-Paul, si elle fut moins dircclcnient en rapporl avec — 297 — plus loin mon voyage, je re\ins vers les provinces Rhenaiies, et je visitai tour a tour les bibliotheques de Mayence, tie Francfort et de Bonn, ou je ne trouvai aucun document qui se rapportat a Tobjet dema mission. Seulenient, je remarcjuai, dans la precieuse collection de I'universite de Bonn, un certain nombre do manus- crits importants venant de I'abbaye de Laack, parmi lesquels je citerai VCEdeporicon de Jean de Butzbach , deux Vies de saint Ber- nard, avec des variantes tout a fait dignes d'attention, un poeme latin fort curieux sur les guerrcs qui troublerent le Palali- nat au commencement du \yf siecle, enfin un magnifique esem- plaire de phisieurs romans fran^ais apparlenant au cycle d'Arthur et de Lancelot du Lac. Ce manuscrit, en caracteres gothiques a deux colonnes, et orne de miniatures executt'ies avec une grande perfection, est signe, a la fin, du nom dun artiste picard, appele Arnould, qui le transcrivit a Amiens, au temps du roi saint Louis. M't'tant de la rendu a Cologne, j'eus bcaucoup de peine a savoir ce qu'etaient devenus les debris de la bibliotlieque de Saint-Pan- laleon, abbaye non moins celebre par son antiquite que par les richesses mantiscrites qu'elle possedait, ct dont les religieux avaient cntretenu une longue correspondanee avec ceux de Saiiit- Germain-des-Pres. Depuis la suppression de la comnmnaute, I'an- cienne eglise de I'abbaye ayant ete convertie en paroisse, j'appris que le cure actuel, M. I'abbe Schaffrath, avail recueilli quelques manuscrits provenant de Saint-Pantaleon. Mais, parmi les pieces qu'il voulut bien me communiquer, je ne trouvai aucune lettrede nos benedictins de Saiiit-Maur; toutefois, je pus prendre d'utiles renseignements dans un oiivrage inedit intitule : Annales anli- quissimi el celehcrrimi monasterii Sancti Pantaleonis , marlyris intra Coloniam. Ces annales, coniposees successivement par plusieurs religieux du monastere, notamment par lepere Gerard Wulfrath, renferment plusieurs diplomes emanant des princes carlovingiens, entre aulrcs de Louis le Dcliorinaire et de Lotbaire, son iils aine. Quant aux archives de Cologne, qui sont fort riches en docu- ments relatifs a Thistoirc du moyen age, clles rn'olfrirenl un ccr- no8 religieux (li'Sainl-Germain-des-Pres, ellepeut I'tre regardee eepeiitlant coniiin? i'un des depots convenluels les plus iuteressanis a consujter, en fail de maniis«- crits, et celle commnnautf' , sous la direction de son abbe actuel, le T. K. I*. Ferdinand Stcinringer, a montrc qu'elle t^tait loujours aninvee de I'esprit bene- flietin. — 298 — lain iioinbre de pieces int»^ressantes, parmi lesquelles jc citerai une chronique latine sur la lamille des P^pins d'Hcn'stal, un poeme en I'lionneur de la reine Piectrude, fondatrice de Sainte- Marie du Capitole, et un fragment historique relatif a la mort de Simon de Montfort. Les bibliotheques de Sluttgaidt et d'Aix-la- Chapelle, que je visitai ensuite , ne ni'ayaiit rien pr^senle qui se rapportata ro])jet de mes recherches, je quiltai TAUeniagne pour passer en Belgique. Si dans les pays que je venais de parcourir selon vos prescrip- tions, Monsieur le Minislre , j'avais espere , d'apres les nonibreuses relations que les bencdiclins dc Saint-Maur y avaienl entrclenues, relrouver une parlie de Jeur correspondaiice, cet espoirm'elail tga- lement pennis lorsque, dans le but de poursuivre mes investiga- tions, je coinmen(;ai a explorer la Belgique. Gomnie au debut de ma mission, je fondais en parlie ma confiance sur les voyages litl^- raires acoomplis tour a tour dans les provinces flamandes par Mabillon, Martene elDurjnd', et aussi sur la quanlite considerable de lettres ecrites de ces menies piovinces aux religieux de Saiiit- Germain-des-Pres. Tout ce que je pouvais craindre, c'est que la suppression des communautes monasliques pendant la revolution franc^aise, et les vicissitudes politiques par lesquelles la Belgique avait passe depuis cette epoque, n'eussenl contriljue, la aussi bien qu'ailleurs, a disseniiner des pieces manuscriles aussi faciles a s'egarer que des documents epistolaires. Quoi qu'il en soil, jem'arretai d'abord a Liege, ou desrenseigue- ments posilifs nie donnaicnt litu de croire que je retrouverais la correspondance entretenue par Monlfaucon et Martene avec le ba- ron de Grassier, savant antiquaire du dernier siecle. J'appris en el- let de M. Polain, arcbiviste de la province de Liege el membre ' Ce Alt en 1672 que Mabiliou, accompagiie de D. Claude Esticiiuot, fil en Flandrc son voyage liUcraire, d'ou il rappoita des documents nomlireiix tirds des arcliivcs el des bibliotli^ues des couvents qu'il avail visiles. Malgre les pre- venances faslueuses dent il fut entourd par les princes-abbes de res riches mo- nastferes llamands, il ne se deparlil point dc scs liabitudes dc sirnplicile et de r^- gularild, marchanl loujours a pied, son brt'viairc ik la main, et vivant coninie s'il eul ete dans sa cellule de Saint-Germain-des-Prds. Quant aux pfclerinages accomplis plus lard dans le meme pays par D. Marlen". et D. Ursin Duraiid, ils luienl suivis de resultals non moins (econds pour la science, et ces rdsullats, on le salt, furenl exposes, avec un grand int^ret, dans le Voyage Utteraire de Jcux Benedict in>. — 299 — conespondant de I'loslilut, que cette correspondauce avait ^te con- serv^e avec soin dans la famille de M. de Grassier; mais que, Tini- portauce de ces docurDcnts lilteraires ayant et^ signalee a la soci6t(^ d'^mulation de Liege, la publication dcvait en etre bientot enlre- prise. Des diff^renles deceptions que j'avais pu 6pi ouver dans mes recherches anl^rieures, celle-la, je dois I'avouer, me fut sans con- Iredit la plus pcnible. Les lettres originales du baron de Grassier, que j'avais retrouvees a la Bibliotheque in)periale de Paris, m'a- vaient mis sur la voie d'une correspondance interessanle avec deux des pcrsonnages les plus eminents de la congregation de Saint- Maur, et soil que la publicite donnee a ma mission eul tixe I'atlen- tion sur cette correspondance, soil aussi par reflfet d'une roinci- dence toute forluite, il arrivait qu'au moment oii j'allais recueillir la plus nombreuse serie de pieces inedites que j'eusse rencontr^e dans tout mon voyage, cette collection de documents allait etre li- vree al'impression. J'attachais d'autant plus de prix a la possession de ces leltres, que je savais que celles de Mdntfaucon embrassant une periode de vingt cinq annees, de lyiS a 17/11, traitaient de questions iinportantes relatives aux grands ouvrages publics par le celcbre benedictin, lels que VAntiquite expliqaee et les Monu- ments de la monarcliie franqaise , ouvrages pour lesquels le baron de Grassier lui avait fourni de precieux documents. Quant aux lettres de Martene, elles renferment aussi de curieux details sur les communications faites par I'archeologue liegeois , sur le riche cabinet d'antiquites qu'il possedait, et dont il est fait men- tion avec eloge dans le Voyacje lilteraire de deux bc'nediclins. Outre cette volumineuse correspondance dont M. de Grassier, secretaire general du niinistere de la justice en Belgique, est aujourd'hui possesseur, M. Polain voulut bien me communiquer et meltre a ma disposition un certain nombre de lettres inedites de Mart^nc, et qui font partie de sa collection particuliere. Ces leltres, ecritcs par le religieux de Sainl-Maur a M. de Louvrex, conseillcr du prince de Liege, et I'un des juristes les plus distingues de son temps, sont toutes relatives aux publications entreprises alors par les benedictins de Saint-Germain-des-Pres , notamment le Gallia Christiana, le Thesaurus Anecdotorum, tt YAmplissima collectio de Martene. Par ces pieces, d'une nature lout a fait intiine, aussi bien que par beaucoup d'autres que j'ai recueillies, j'ai ele heu- reux, Monsieur le Minislre, de pouvoir conslater unc fois deplus. — 300 — en I'honneur des religieux de Sainl-Maur, que les grands Iravaux d'erudition, loin de porter alteinte a leur respect pour la disci- pline, ne f'aisaient que fortifier en ( ux faltachement aux prin- cipcs de la regie, et leur invincible ^loignenient pour des abirs nxalheureusement trop comniuns, depuis que les plus riches abbayes etnienl devenues la proie des abbes comuiendataires. « Si les abbes s6culiers de Stavelot, ecrit D. Marlene a M. de Louvrex, sont en possession de la juridiclioii spirituelle, c'est une possession entierenient abusive; car c'est une chose nionstrueusequ'un homnic qui ne reside point, qui n'a jamais lu la regie, qui n'a aucune leiu- Uire de la discipline r^guliere, aucune connaissauce des obligations religicuses, conduise des nioinesqu'il neconnaitqnede noni;aussi, voil-on des choices etranges dans ce qn'il ordonne et perrael. En France et en Italic, les abbes seculiers, quoique evequeset pretres, n'exerrent aucune juri liction spirituelle sur les monasteres, nieme qui ne sont pas mis en congregation'. « Comme la bibliotbeque royale de Bruxelles s'est cnrichie dun grand nombre de documents raanuscrils venant danriennes conmiunautes monastiques, j'esperais y recueillir quelques debris de la correspondance de nos benedictins. Apres bien des re- cherches, j'y trouvai seulement une lettre latine de Bernard de Monlfaucon, adressee au cardinal Paolucci, pour justifier I'election du savant Denys de Sainte-Marthe comnie prieur general de la congregation de Saint-Maur, election que les adversaires des bene- dictins pretendaient etre une protestation faite au nom du jansenisme-. Les investigations auxtjuelles je me livrai me firent decouvrir, dans les diverscs correspondances manuscrites que possede la l)ihliotheqiie de Bourgogne, deux recucils de lettres inedites adressees par deux erudits francais aux Boliandistes (Jhesquiere et Enschenius. Le premier de ccs recueils renferme une correspondance fort curieuse du spirituel et savant abbe Guillaume Chastelain, renonmie pour ses infaligables travauxsur la liturgie et Thagiographle , et Taulre contient i)eaucoup de lettres du genovefain Barthelcniy Mercier, plus connu sous le nom d'abbe de Sainl-Leger, et fun des bibliogiaphes les plus inslruits du dernier siecle. ' Piece n" 112, aiincx(fc au nipport ' Pi^ce n° II.'), aniiexce an rapporl. _ 301 — N'ayant poinl Irouve de letlres de Mabiilon dans la corres- pondance des anciens BoHandistes, aujourd'hui deposee a la bibliotheque de Bourgogne, je consultai au college dc Saint-Michel le nius^e des Bollandistos acluels. Mais les lenseigneinenls que ces savants reiigieux vouliirent bien me donner avec nne parfaite obligeance m'apprirent que ces lettres avaient disparu, et qu'elles avaient sans doute ele ^gar^es dans les nondjienses translations que les manuscrits de la societe avaient subies depuis la revolution francaise. Cette perle me parul d'autant plus regrettable, que la correspondance de Mabiilon se rapportait entierement a la grande discussion qu'il eut a soutenir avec le Pere Papebroch, Tun des plus savants collaborateurs du recueil des Ada Sanctorum, dis- cussion dans laquelle Terudition des deux adversaires ne lut egalee que par I'admirable bonne foi dont ils firent preuve. Mais en com- pensation , et d'apres les indications qui me furenl fournies, je retrouvai une autre correspondance, celle que du Cange avail entretenue avec le meme Pere Papebroch , ainsi que plu- sieurs letlres fort interessantes de Leibnitz, adressees a ce Bollan- diste. Aux archives generales du royaume, adminislr^es avectant de soin par M. Gaschard, que ses publications sur I'bisloire de Bel- gique ont fail coimaitre au monde lettre, je dislinguai aussi uu certain nombrede cartulaires surlesquels je crois devoir. Monsieur leMinislre, appeler voire attention, parce que plusieurs d'entre eux proviennenl de monasleres franrais ou louchent a quelques points de notre histoire. Ainsi, je citerai le cartulaire du roi Phi- lippe le Bel, manuscrit en parchemin , de 12/1 feuillets, et se rapportant aux pieces emanees de la chancellerie royale pendant les annees iSoQ el i3io. Dans les volumineux cartulaires de Stavelot, de Sainl-Trond el de Saint-Pierre, pres de Gand, je remarquai egalement beaucoup de diplomes signes des princes de la famille carlovingienne el des rois de la premiere race des Cape- liens. Enfm, je terminerai ces indications, en mentionnant une chronique de Tabbaye de Saint-Berlin, s'etendant de I'annee 998 a la fin du xvi'' siecle et renferni^e dans un manuscrit dont les caracleres dalent o'e cette derniere epoque. Les depots publics de Gand et d'Anvers que je visitai , apres ceux de Biuxelles, ne me presenlerent point de documents rela- tifs a IVibjet habitiiel de mes recherches. A Louvain, je ne trou- — 302 — vai non plus de lellres de ben^dictins de Saint-Maur; niais dans iin nianuscrit intitule Chronicon Marlianuni , et compose par Bos- nians, prieur du monastere de Saint-Martin, je reniarquai un pas- sage on I'auteur rappelle la discussion soulevee entre les augus- tins et les roligieux de SaintBenoit au sujct de Y Imitation de Jesus-Christ. A la bibliotbeque de I'Universite , un manuscrit du Speculum doctrinale de Vincent dc Beauvais, exemplaire contem- porain de Tauteur, me monira des lemons et des variantes toutes differentes des textcs publics jusqu'a pn'sent. Je citerai encore un autre nianr.scrit, dontaucun recueil biblo;jrapbique ne fait men- tion, et qui Jiierite pourtanl d'etre remarque a cause des nom- breuses variantes qu'il renferme : c'est le iivre De regimine prin- cipum, trait6 si remarquable de la science au xiii° siecle, com- pose par saint Tbomas-d'Aquin, mais dont la soconde partie est atlribuee par quelques auleurs a son eleve, Egidius Romanus, savant religieux augustin, precepteur de Pilippe le Bel et qui, apres avoir professc a I'tlniversite de Paris, fut elu general de son ordre. L'abbaye autrefois si celebre d'Afiligen, avec laquelle nos re- ligieux de Saint-Maur avaient eu de nombreuses relations litte- raires, n'a conserve aucune trace de cette correspondance, !a communaute ayant ete supprimee a Tepoque de la revolution francaise, et ne s'etant relev^e que depuis quelque temps, grace au zele des ben^dictins beiges. En richesses manuscrites, le mo- nastere actiiel ne possede guere qu'un ouvrage qui merite d'etre cite, la chronique d'AfHigen, par Cambier, dont j'avais vu une copieaux archives de Bruxelles. Comme l'abbaye des religieux pr^- moutres de Tongerloo avail re(^u autrefois tons les manuscrils dci Bollandistes, je desirais m'assurer personnellemeut si la biblio- tbeque de ce convent, qu'on restaure avec magnificence, n'avait point garde quelques-uns des documents que je cherchais. Mes investigations etant deu}eurees sans resultat, je me rendis au mo- nastere d'Everbode, ou je ne fus pas plus lieureux, pour les lettres de nos benedictins frangais, mais ou je trouvai un recueil im- portant de buUes pontificales depuis Innocent II jusqu'a Adrien VI, c'est-a dire de iiSg a i523. Parmi les pieces iuedites, je disfin- guai et copiai une letlre ecrite par le due d'Albe, gouverneur des Pays-Bas, a I'abbe d'Everbode, pour le prier dc faire un ser- vice funebre en I'honneur de Tinfant don Carlos, el dans laquelle — 3,03 — on Irouve d'interessanls details snr les derniers moments du fils du roi Philippe II. Quant a la celebre abbaye des Dunes, suppriniee depuis long- temps, elle ne pouvait plus me fournir aucune piece de la cor- respondance que ses religieux avaient enlretenue avec Mabillon , et d'autres menibres illusfres de la congregalioii de Saint-Maur. J'en chcrchai vainement les traces a la bibliotheque de Bruges, ((ui a recu lesdebrisde la riche collei'lion du monastere desDunes; niais parmi les manuscritsde cotle collection, je Irouvai seulement une traduction de la regie de saint Benoit en langue franraise du xn° siecle; puis la chronique, recemment publiee par M. deKerwin, sur ie role important des benedictins de Citeaux dans la querelle du roi Philippe le Bel avec le pape Boniface VIII; enfin un poeme fort curieux sur les verlus el les devoirs nionastiques, compost au temps de saint Bernard, et attribue meme a ce celebre refor- mateur, dont I'imagination sedelassait parfois, dans de poetiques loisirs, des grands travaux auxquels il se livrait comme orateur et comme theologien. A ces dernieres recherches dans la bibliotheque de Bruges, je crus devoir, Monsieur le Ministre, borner mes explorations en Belgique, convaincu par les renseignements les plus certains que je ne trouverais point ailleurs d'autres documents inedils se rap- portant a I'histoire ou a la correspondance des benedictins de Saint-Maur. Si , dans le cours de la mission que Votre Excellence a bien voulu me confier, je n'ai point recueilli tout ce que j'esp^- rais trouver, ce n'a ele de ma part, je ne crains pas de radirmer ici, ni faute de soins et d'activite, ni faute de moyens employes pour obtenir de plus complets resultats. Dans les nombreuses et inccssantes demarches que j'ai faites pour visiter les collections publiques ou privees, j'ai ete dirige, non-seulement par le d^sir de satisfairc consciencieusement a un devoir, mais aussi par un sentiment tout personnel qui me portait a rechercher avec ardeur les documents pouvant interesser un ordre religieux pour lequel mes travaux ant^rieurs ont montre mes predilections, et dont I'histoire litteraire me fournit en ce moment un nouveau sujet d'etudes. Si done la correspondance in^dite des benedictins de Saint-Maur n'a ete relrouvee qu'en partie, et si en beaucoup de lieux ou j'aurais du la recueillir elle a echappe a mes recherches, il faut attribuer ce fait a diverses causes dont plusieurs ont et^ — 304 — indifjuees precedemmonl, et que je me perinettrai de vous rap- peler, Monsieur le Minisfro, en les K'siimanl lotites a la fin de re rapporl. On doit rcconnaitre, preniierenienl, quede tons les documents hisloriques ou lilleraires, il n'en est point qui, en raison de leur nature fragile el legere , el qu'on me passe I'e.Npression , presque vo • latile , puissent se disseniiner, so perdre ou se derober aussi facile- mentque lesfeuillesseparees dime correspondanceepislolaire. Les lettres des benedictins de Sainf-Maur, ecrites pour la plupart en latin, et signees de nonis qui ne jouissenl d'une vt'-rilable cele- brit('; que dans le nionde savant , out subi , plus que d'autres peul- elre, toutes les chances ordinaires de destruction. Ces chances de destruction ont augmenle par suite de la suppression des comniu- naules monasliques a la fin du siecle dernier, par la vente et la demolition des maisons conventuelles, et la translation souvent renouveleo de leurs bibliotheques et de leurs archives dans les depots publics. II est arrive, en outre, qu'au moment ou les communautes elaient supprimees, les religieux, obliges de quitter leur convent, ont use d'un droit lout legitime, celui d'emporter avec eux line correspondance qu'ils ri'gardaient comme une propriele per sonnelle, et que d'ailleurs, a cause de son caractero inlime, ils ne voulaient point exposer a une publicite parfois compromettante. Or, un grand nombre de ces religieux, surtout des monasteres benedictins de la Suisse, s'^tant retires dans les grandes abbayes de I'Aulriche, de la Hongrie et de la haute Italic, ce serait vers ces abbayes qu'il conviendrait , selon les renseignements que j'ai pris, do diriger de nouvellcs recherches , afin de retrouver une parlie des documents en question. Enfin, pour ce qui concerne d'autres lettres des benedictins frant^ais qui, suivantdes directions opposees apres la suppression des couvents, se sont disseminees dans les families des religieux, ou sont tombees dans le domaine public, beaucoup d'entre elles, je le sais, ont servi a enrichir les collections d'amateurs d'autographes, surtout chez nos voisins d'Angleterre, dont les agents ont, depuis de longues annees, re- cueilli sur le continent une quantite prodigieuse de pieces ma nuscrites de cette nature. Quoi qu'il en soit des difierents obstacles qui ont empeche de retrouver, en aussi grande quantite qu'on pnnvait le supposer. — 305 — les fragments ^pars de la correspondance in^dite des religieux de Saint-Maur, j'aime a croire, Monsieur le Minislre , que vous ne regrelterez pas d'avoir present des recherches justifiees a Tavance par I'importance de leur objet, et dont le but etait de recueillir des documents precieux pour rhistoire litteraire et religieuse du xvn* et du xviii° siecle. La mission que j'ai accompHe sous vos aus- pices aura eu pour resultat principal de fixer toutes les incerti- tudes sur la question de savoir ce qu'etaient devenus ces docu- ments, qu'il importait a la France de ne pas laisser entre les mains des elrangers. Cette meme mission m'a permis en outre de visiter les lieux qu'avaient parcourus dans lours dlfferents voyages litteraires nos plus illuslres benedictins frant^ais, et de constater ainsi. apr^s bien des aunees ecoulees, bien des revolutions su- bies , la situation actuelle des monasteres et des biblioti.eques qu'ils avaient autrefois explores. Quant aux documents que j'ai rccueillis, ils viendront s'ajouter au recueil deja si vaste que nous possedons a la Bibliotheque imperiale, recueil dont j'ai eu I'hon- neur, Monsieur leMinistre, de vous signaler Timportance au com- mencement de mon premier rapport, et dans lequel un choix de lettres fait avec discernement pourrait donner lieu a une publi- cation d'un grand inleret. En regard des lettres des savants ctran- gers et des person nages les plus eminents aux deux derniers siecles, on placerait celles des plus celebres benedictins de la congregation de Saint-Maur, et dont une partie assez conside- rable a ete gardee avec soin par leurs confreres de Saint-Germain- des-Pres. En effet, la peusee de recueillir ia correspondance ^pisto- laire d'hommes qui pendant leur laborieuse carriere avaient donne tant de gages a la science et a la religion, date deja d'une epoque ancienne, comme I'atteste une lettre inedite de dom Mas- suet, que j'ai trouvee aux archives de I'abbaye de Saint-Gall. Des I'annce 1707, au moment ou la niort de Mabillon venait d'enle- ver a la congregation de Saint-Maur sa gloire la plus pure, dom Massuet ecrivit a divers correspondants de Tillustre defunt, no- tainment a Maurice Muller, bibliothecaire de Saint-Gall, de vou- loir bien lui envoyer toutes les lettres qu'ils pouvaient posseder de I'auteur des Annales Benedictines, afin d'en composer un re- cueil conlbrmement aux intentions de I'abbe de Saint-Germain- des-Pres. Or, rabb6 de Sainl-Germain-des-Pr^s etait alors I'ai- MI5S. .SCTENT. TI. 20 — 306 — mable et spirituel cardinal cVEstr^es, longteinps anibassadeur de France a Rome, qui mourut doyen de TAcademie Franraise, et dont Tesprit et le caracfere ont 6t^ si adniirablement peints par Saint-Simon. II parait que les intentions du cardinal ne pu- rent etrc realis^es conime il I'aurait voulu; car, quelque temps apres, dom Vincent Thuillier, en publiant lesouvrages posthumes de Mabillon, exprime le regret de ne donner qu'un petit nombre de ses lettres, ajoutant que ce n'^tait pas faute d'avoir fait ses diligences pour les obtenir , mais que « chacun sans doule avail eu sa raison pour les garder. » Un siecle et demi s'est ecoule depuis que ce regret a ete exprime, et poursuivant I'accomplissement d'un dessein projet6 par les benedictins eux-memes, vous avez cru devoir, Monsieur le Minislre, prescrire des recherches dont I'objet interessait la gloire litteraire de la France. Peut-etre, dans le meme inleret, jugerez-vous convenable de donner suite a la mission que vous m'avez confiee, soit en oi^donnant des investi- gations nouvelles, soit en mettant a profit, pour eclairer fhistoire des lettres profanes et sacrees des deux siecles precedents, les documents nombreux que nous poss^dons deja , et qui ont fait le principal objet de ces deux rapports. Pieces annex^es aux rapports precedents siir la correspondance iiiedite des benedictins de Saint-Maur\ 1. Lettre collective , ^crite par D. Luc d'Achery et D. Jean Mabillon , pour annoncer la publication du grand ouvrage des Acta sanctorum ordinis sancti Bcnedicti^. Universis S. P. Benedicti discipulis et alumnis, verisque sancto- rum quibuscumque cultoribus. Inter pra?cipua quae christianis proponuntur documenta ad mo- res pie sancteque efformandos, maximi semper ponderis fuere ' Les pieces qui sont publiees ici ne forment qu'une partie de celles que nous avons recueillies dans le cours de notre mission. Ne pouvant, faule d'espace, les publier in extcnso, nous avons borne notre clioix aux documents qui etaient sur- tout de nature ;\ eclairer ou ^ juslilier les observations faitcs dans nos deux rap- ports. ' Nous ne croyons pouvoir mieux comniencer la s^rie des documents annexds — 307 — sanctorum vitse Si Exempla. Quamobrem Ecclesiai catholicae re- ctores, Sancto Spiritu afflali, abipsis Christianae religionis primor- diis singulareni adhibuere curain ut uotaiii scriptoresque pii ac eruditi in diversis provluciis constituerentur, qui marlyrum agones aliorumque sanctorum acta scriptis maudata posteritati conimendarent, eaque in ecclesiis inter divina officia publice lecti- larentur. Eoque quoque ducti Spiritu, patres congregationis Sancti Mauri, in Gallia, suis in comitiis jamduduni sancivere ut vitae sanctorum, quibus ordo Benedictinus mirifice abundavit, prima- ria phrasi servata edita;, in unum, ut aiunt, corpus redigerentur, non quideni juxta mensium fastos, sed rata saeculorum serie dis- posit*. Qua cura nobis demandala, jamque earumdem vitarum , quotquot nempe reperiri potuerunt a viginti plus annis, facia col- lectione permaxima , ilia sine mora typis committenda statuerunt, ac humeris nostris id oneris imposuerunt. Porro instituti nostri ratio ila se habel. Acta sanctorum primi- genia dabimus ad saeculorum classem revocata; acta, inquam, sanctorum utriusque sexus, qui S. P. Benedictum suum agnove- runt patriarcham, necnon et quarumcumque congregationum diu post dilatam sanctae ipsius regular observalionem erectarum, videlicet Cluniacensis, Camaldulensis, Cisterciensis , Sylvestrinae, Olevitanae, Ccelestinensis, etc. At vero , cum ex actis illis nonnulla subinde salebris respersa sunt, conabimur notis quaui brevissi- mis, vel textum emendare, vel obscura explanare, vel denique temporum dissidia ad concentum reducere. Caeterum quanta ex hoc opere (si Deus coeptis faveat) hauriri po- terit utilitas, nemo non videt : nam, praeter sanctorum exempla domeslica quae in promptu occurrent, ex ilia saeculorum compage absoluta ordinis Benedictini, ecclesiasticarumque rerum exurget historia, et quidem originalibus contexta instrumentis : unde non solum ordinis nostri alumnos, sed quoscumque solide pios, do- a nos rapports, que par cette letti'e si remarquable que D. Luc d'Achery et D. Ma- billon adressferent au monde religieux et letlre, pour faire connailre leur dessein de publier le vaste recueii qui devait fonder bienlot la reputation des ^crivains de la Congregation de Saint-Maur. On verra en quels termes simples et nobles ces religieux 6crivaient alors ce qu'on peut appeler leur prospectus, moins pour conqudrir de nombreuses sousciiptions, que pour obtenir la cooperation de tous les hommes savants, afin de donner k leur ouvrage une perfection digne a la fois d'un tel recueii et de la congregation qui le faisait publier. — 308 — ctos proesertini viros spectaie vidctur. Hositaque omnes enixe ro- gamus ut ad hoc opus promovendum et quam perfecte ahsolven- dum suam nobiscum operani conferre dignentur. Quibus autem plurimum juvari poterimus, ea notamus. Imprimis acla sancto- rum, niaxime peculiarium iis locis ubi coluntur integre descri- benda, nihil inimutando, nee stylum, nee verba, neque scribendi rationem; tuncexscripta adexempia sunt conferenda. Sivero sancti notiores extiterint, sat prima ac postrema cujuslibet vitae verba indicare, ne forle an eadem acta tum prae manibus habeamus. Deinde sanctorum miracula, trauslationes, elevationes et alia pari modo exscribenda, immo et Sanctorum externorum ad nostra monasteria factas translationes, quia inde ordinis historiae non parum lucis adferlur. Insuper, quantum fieri poterit, pro- pria nomina locorum, oppidorum, aliaque sanctorum lingua vul- gari erunt margini apponenda. Poslremo quidquid profuturum existimaverint ad eaillustranda communicare nobiscum velint eruditi viri, quibus gratiam, ut aequum est, impensi beneficii non modo habere, verum et publi- care baud proetermiltemus. Parisiis, e monasterio S. Germani Pratensis, iv cal. martias M DC LXVII. F. LucA d'Achery et F. Johannes Mabillon , monachi Benediclini cong. S. Mauri, in Gallia. 2. D. Bernard de Montfaucon h Antoine Muralori. Clarissimo et doctissimo viro Antonio Muratori , in bibliotheca Ambrosiana pra:>posito, Fr. Bernardus de Montfaucon, S. P. D'. Gum primum litteras accepissem tuas, onuslas officio, Gl. Boi- vinum adii, et rogavi ut Anecdotorum Gregorii Nazianzeni quae penes ipsum sunt catalogum tecum communicare vellel. Ille, ut est vir bonus, et (ptXoXdyos opportunus, non catalogum modo, ' Dom B. de Montfaucon, pendant son sejour en Ilaiie, n'eiit qua sc louer de I'obligeance de Muratori, alors bibliothdcaire de I'Ambroisienne , ^ Milan. Par leur correspondance nous apprenons que Montfaucon adressa au savant bi- bliotbdcaire sa Defense ilc saint Au(juitin , et lui denianda communication d'un — 309 — veium ipsa opuscula daturum, si in optatis sit tibi, poilicitus est. IpsuHi interea indicem a laudato viro concinnatum transmitto tibi. Adjecit initia carniinum ut facibus perspicere bceat an eadeni tibi , vir clarlssime, quani ipsi suppetunt. Nullus dubito te Gregorii Nazianzeni opuscula aTollio edita lustrasse, ut certior fieres nunc inter tuas lucubrationes quidpiam simile compareat. Ad base autem in notis Cotteller. ad P. P. primi saeculi cusa fuit epis- tola ejusdeni Gregorii Naz. ad Nectarium, cujusinitium kheiTuv jSacriA^wr. Ha3c caulionis gratia dicta sunto. Doctissimas auteni lucubrationes tuas quod speclat, si liceat nobis quid operse tibi conferre, probe nobiscum actum existima- biuuis. Varum ut eas hie typis committamus vix facultas dabitur; turn quia baud parvi negotii res est bibliopolas offendere, qui rei faniiliaris periculo, nam ita vocant, grffica pra^lo dare velint; dum cerlatim illi in usui plebeio commodos libros involant quajstus causa; turn quia nobis gravissima sunt negotia litleraria quibus haec tui denierendi via interfunditur. In reliquis autem si quid adjumeiiti nos pr£Estare tibi posse putes , vir clarissime, opera nosira uti ne gravere; si recensione, perquisilione opus fuerit, omnia posthabebimus ut votis tuis faciamus satis. Operarum os- citant. . . (?) factum ut duo triave folia Athanasii operum cudenda adhuc supersint. Successivis horis aliud opus paravi doctorum ju- dicio perutile futuruni, Bibliothecam videlicet graecam in qua primum graecorum scriptorum quorum opera exstant, nomen, patria, tenipus exstabunt, exinde ad singulos catalogos cusorum operum, exinde ad finem catalogi cuj usque indicabitur quorum operum codices nianuscripti rari, frequentesve ac vulgares sint. 1° Omnia opera edita ordine alpbabetico a primis cuj usque verbis edentur cum nomine auctoris ad singula, et si qua laciniosa sint vel manca ibidem consequenter indicabitur. 3° Postrema cujusque tractatus verba ordine item alpbabetico cum nomine auctoris. li° Index copiosissimus dabitur. Non est quod mullis enuntiem quis usus hujusmodi operis fuerit. Tute, vir clarissime, necessi- tatem , nam ita vocare non dubito, perspectam babes. pr^cieux manuscrit de saint Atlianase, appartenant a la bibliotli&que dudiic de Modfene, donl Muratori ^lait devenu le conservateur. De son cote, I'erudit itaiicn envoya plusieurs de ses ouvrages au religieux de Saint-Germain-des-Pres, el reclamant souvent son entremise pour la communication de documents qui lui dtaienl ndcessaires. — 310 — 3. Le sup^rieur g^nt^ral de la Congregation de Saiul-Maur au pape Clement XII. Sanctissimo Clementi XII pontifici maximo , Cum tibi, Beatissime Pater, nioderaadae religionis potestateni divinitus traditam agnoscani, in praefectum generalem congre- gationis S. Mauri ordinis S. Benedicti, indigaus licel, adlectus, ad pedes sanctilatis tuas mente et venerabundus accedo. Te eniin. Pater Sanctissime, in hac sacrosancta specula sedentem.nonmodo ut supremum antistitem , sed etiam ut exemplar virtutum om- nium suspicio : et banc semper ancoram tenebo, certus tali duce me ad salulis portum appulsurum esse. Neque vero dissimu- lare possum gravissimum mihi onus impositum esse, in hac praj- serlim rerum conditione : ut enim quamplurimi sunt in sodalitio nostro, maxime ex iis qui edendis SS. Patris scriptis dant operam , qui , episcoporum vestigiis haerentes , Clementis XI ponti- ficis maximi constitutionem amplexi sunt; non desunt tamen alii, qui intemperanter et otic et literis abutentes, a recto tramite deflexerunt : quos ego pro virili mea ad sacram caulam reducere salagani, et quantum facultas feret ad prajcipua munia illos de- legam, qui rectam et doctrinam et disciplinam lueantur. In mo- res monachos a magistris et doctoribus institui curabo qui sint prorsus a novis iliis opinionibus alieni. De caetero id tolis viribus enitar ut rebus ad libitum antistitis sacrorum compositis, tran- quilla omnia in sodalitio nostro sint. Ut autem omnia rectius procedant, faxit Deus te taiem et tantum Petri successorem diu et feliciter in cathedra veritatis sedere; id summis votis appreca- tiir, id cum benedictione tua efilagitat, Sanctitatis tuae Obsequentissimus humillimusque filius, Praef'ectus geueralis congregationis Saudi Mauri, O. S. B. Datum Luletia; Parisiorum pridie kal. septembris, anno 1733. 311 — Dom Bernard de Montfaucon au pape Benoit XIII. Ad pedes Sanctitatis Vestrae observantiae obsequientiagque nostrae pignus deferimus, Anliquitalis videlicet explanata2 et schematibus illListralff" opus, cui a multis annorum lustris, cum per otium roma- num, turn in nostris germanensibus sedibus, nianuiu successivis horis admovi, quodque vix speraveram, ad exilum deduxi^. Haec et alia qu« per otium paramus, ut auspiciis, Sanctissime Pater, tuis felicius prodeant in lucem, benedictionem tuam expeto et efHagito. Nam si quid boc omine suscijiiatur, id fausto exitu donandum conQdo; bine vires nobis et fiducia bene gerenda3 rei accedent. His frelus , nulla properantem tardabit inertia, non rerum diilicultas deterrebit. Demum pro more nostro precamur et Hummis votis efflagitamus ut diuturnum nobis tanti ponlificis paliocinium experiri liceat. 5. Dom Bernard de Montfaucon a Monseigneur I'^lecteur de Mayencc. Le i"f^vrier 1726. Monseigneur, J'ai vec^u la lettre dont votre Altesse electorale a bien voulu m'honorer de la main de M. le comte de Stadion son envoie, qui ni'a monlre en meme temps cette incompaiable pierre de votre cabinet, ouvrage du fanieux Pyrgotele, dont le nom s'y trouve ' La publication de h'Anhqmte expUcjaee, en dix volumes in-folio, avait eu lieu en 1719; mais Touvrage ne ful complete par cinq volumes nouveaux qu'en 1724. Get in)mense recueil, qui renferme de 3oa 4o,ooo figures, et que Mont- faucon dedia au mar^chal d'Estrees, fut accueilli avec une telle favour, qu'en deux mois la premiere edition fut epuisee, et que, sans consulter I'auteur, les libraires en fireut une seconde edition, qu'ils tirerenl a deux niille exemplaires. Un succfes si ^tonnant montre combien le goiit de I'antiquite, que sous certains rapports, on pourrait croire plus rc^cent, <5tail alors repandu. Ce gout se mani- festapartout, cliez les princes et les grands seigneurs, comme parmi les membres du clerg^ seculier et regulier. Ainsi le c^lebre pfere la Chaise, si counu comme confesseur de Louis XIV, nieriterait de I'ctre tout autant comme antiquaire, et c'est avec raison que de Boze, en faisant son eloge h i'Acadcmie des inscriptions et belles-lettres, a dit de lui : « La connaissance des medaiiles lui doit assur^ment une partie des progrfes qu'elle a fails dans le dernier si^cle. » — 312 — grav^. C'est I'uuique que j'ay vue et dont j'ay jamais enteudu parler, qui porle encore aujourd'hui le nom de ce c^lebre graveur et sculpteur. Apres I'avoir considerce atlentivement, j'en ay port^ )e nienie jugemenl que j'en portai, il y a peu d'annees, sur una copie iniparfaite; je crois que c'etoit une femme, el sans doute lole ou Omphale, amie d'Hercuie: toute TAcademie assemblee fut de inon sentiment. Le sein et toute la figure ensemble me le per- suadent. La pierre n'en est pas pour cela moins precieuse; on peul assurer que c'est un des plus insignes monumens de I'Europe. Si mon supplement n'avoit pas ete imprime, je I'aurois mise, avec la permission de votre Altesse electorale, dans le pre- mier tome, a I'article d'Hercuie. M. le comte m'a encore mis entre les mains des fragments de deux fort anciens livres en papier d'Egypte: ce sont des vers de deux fort anciens manuscrits, I'un grec, I'autre latin; le grec est certainement un reste des bibliques de I'empereur Justinien, comme je I'ai fait voir dans le petit ecrit latin que j'ai donne a M. le comte de Stadion, et qu'il ne manquera pas d'envoier a votre Altesse electorale. Le caractere est du siecle de Justinien, en letlres capitales sans accents ni esprits, conime on I'ecrivoit au sixieme siecle. Si j'avois eu ces fragmens quand je publiai ma Paieographie grecque en lyoS, je n'aurois pas manque d'en mettre quelque echantillon parmi les caracteres grecs du VI* siecle, car ce livre contient des exemples d'ecriture grecque de tous les siecles et de tous les ages. Le manuscrit latin contenoil le Digeste ou les Pandectes; il etoit du menic age a peu pres que I'autre manuscrit grec, et plus ancien que les Pandectes florentines tant vantees dans toute I'Europe. Ces sortes de manuscrits sont plus rares que les Ins- titutes de Justinien; quoique ce soient des lestes imparfaits et dechires, elles meritent d'etre conservees fort soigneusement. 6. Dom DernanI rle Montfaucoa k I'archevcque de Reims. Monseigneur, On nous a prete de tout temps les manuscrits de la Bibliotheque du roi pour nos editions; et depuis pres de quarante ans que je — 313 — Iravaille, messieurs les biblioth^caires ne m'ont jamais fait la inoindre difficulte la dessus. lis rendront tous temoignage que rien ne s'est jamais egare entre nos mains, et que nous avons meme beaucoup contribuea en augmenter le nombre des manus- crits et des imprimez. Le pere Mabillon, dans ses voyages, n'a rien neglige pour I'enrichir. J'en ai aussi cherche et envoie beaucoup pendant mon long sejour a Rome. Cependant, voila un ordre de SaMajest6, qui defend d'en preter a qui que ce soit, et qui nous exclul comme les autres. Cela arrive dans un temps oii j'en ai plus de besoin que jamais, tant pour les Monuments de la monarchie Jranqoise , ouvrage qui sera dedi6 au roi, a qui j'ay montre une partie des pieces qui le composera, que pour les editions des Peres. J'ai recours a Votre Grandeur pour la supplier instamment de m'obtenir et de m'envoier un ordre de Sa Majeste, moyennant lequel on me pretera volontiers les manuscrits et portefeuilles dont j'aurai besoin ^ Je suis persuade que la defense generale de preter des manuscrits n'est faite que pour corriger quelques abus, et dans Tintention d'excepter dans la suite ceux qui travaillent pour I'Etat et pour le public. G'est la veritable fin pour laquelle la Bibliolheque du roi a ete form6e. J'atlends reponse favorable, et j'ai I'honneurd'etre, Monseigneur, de Votre Grandeur, le tres-humble et tres-obeissant serviteur, Fr. Bernard de Montfaucon. 7. Dom Bernard de Montfaucon au cardinal Fieury. Monseigneur, Je cherche toujours quelqu'un qui puisse continuer I'Histoire ' On comprend que le pere Montfaucon ait eu recours, dans cetle circons- tance, k Charles-Maurice Le Teliier, archeveque de Reims, qui, par sa famille et par lui-meme avail un grand credit, et exer^ait, en outre, une influence toute parliculitre sur I'administration de la Bibliolheque duroi, dont son neveu avail- la direction. Quant au ton un pcu vif qu'on remarquc dans cette lettre, il ne doit pas surprendre de la part de Montfaucon, qui, avant d'entrer dans I'ordre de Saint-Benoil, avail fail plusieurs campagnes avec Turenne, et, sous I'habit du religicux, conservait toujours quelque chose du gentilhomme habitu^ a porter I'epee. C'est par allusion h ce caractfere de son irascible ami, que le doux Ma- billon I'appelait en riant M. le chevalier de la Rocquclaillacle. — 314 — cle I'Eglise de M. I'abb6 Fleury, tel que V. E. le souhaile, qui ne soit point partial, et qui ne cherche pas a plaire a certaines gens qui veulent qu'on tourne tout cle leur cote'. J'en avois deux en vue, Tun religieux, I'autre abbe. Tous deux out de I'esprit et du style, mais sent si peu versez Tuu et i'autre dans I'liistoire de I'Eglise, qu'il leurfaudra bien du temps pour amasser des materiaux etpour se mettre au fait de tant d'histoires particulieres qui entrent dans rhistoire generale de I'Eglise; de sorte que de plusieurs an- nees d'icy, nous ne verrons un premier tome de cette continua- tion. C'est ce qui m'a empecbe de faire la proposition a aucun des deux, craignant de divulguer une cbose sur laquelle il faut tenir un grand secret. Le religieux est d^ja vieux et applique a d'autres ouvrages. L'abbe, qui a environ trente cinqans, travaille sur des matieres academiques. Je tacherai d'en deterrer quel- qu'autre; mais je prevois qu'il sera difTicile d'en trouver. 8. D. Bernard de Montfaucou ;\ monseigneur de Coislin , eveqiie de Metz ' . Monseigneur, J'etois dans le dessein de rendi'e compte a Votre Grandeur de notre travail sur sa bibliotheque au commencement de I'ann^e prochaine. Je n'aurois pas ecrit plustot pour avoir un plus grand detail a luy faire tout a la fois. Mais puisque vous souhaitez, mon- seigneur, de s(;avoir ce que nous avons fait jusqu'a present, j'en ferai un recit le plus exact qu'il me sera possible. Depuis que j'eus requ la lettre ou Votre Grandeur me temoignoit de souhaiter que je Iravaillassc a dresser un catalogue ample pour le faire im- ' Les vingt premiers volumes de VHisloire eccldsiastiqiie de l'abbe Fleury, Hiort en 1728, n'allerent que jusqu'a I'ann^e i4i/i. t'lle fut conlinude par le p^re Fabre, de I'Oratoire, qui, en y ajoutant seize autres volumes, dont la publi- cation commenija^en 1726, s'arreta luimeme h I'anni'c i588. * Cetle letlre doune des details inlcrcssants sur la mani^re dont le pfere de Montfaucon dressa le catalogue raisonnd de la bibliotheque, si riche en manus- rrils, que monseigneur de Coislin avail lieritee du cbancelier Seguier. Le cata- logue, auquei Montfaucon et les religieux qui i'aidaient travaillfercnt deux ann^es , paruten 1716, sous le litre de Bibliotheca Coisliniana. Quant a la pr^cieuse col- Ifclion dc manuscrits dont on y trouve I'inventaire , elle ful l^gude plus lard k la l)ibliotlifeque dc Tabbaye Saiut-Gcrmain-des-Prcs. — 315 — primer, suivant le plan que je luy avois marque, je mis la main a Toeuvre, et, avec le secours d'un de nos confreres, nomme Guii- laume Le Clerc, el du jeune homine que j'ai pris pour nous aider, je rangeai ces manuscrits en trois classes: la premiere, des in-folio; la deuxieme, des pelits in-folio et des in-quarto; la troisieme, des in-octavo et in-douze. Chacune de ces classes est rangee, suivant les matieres, en dix autres, conformement a ce quej'eus I'honneur d'ccrire a Votre Grandeur dans ma derniere lettre. Ensuite je fis numeroter tous les manuscrits ranges suivant les matieres, en commencant par les plus grands et finissant par les plus petits. J'ay fait coller tous les numeros sur le dos des livres, en laissant pourtant les anciens numeros, afin que si on les trouve citez, on puisse les reconnoitre. Nous avons trouve plus de trente manus- crits plus que n'en portoit le catalogue imprime. Je crois qu'on auroit peine de trouver une bibliotheque aussi bien rangee que le sont les manuscrits grecs. Nous nous mismes ensuite a faire le catalogue et les extraits en la maniere que je m'etois proposee. II y en a soixante de faits; nous y trouvons bien des choses dont nous ne nous elions point aper(^us dans la premiere revision , que nous avions faite en pen de temps; car, comme nous voions tout page a page, et avec attention, j'espere qu'il n'echappera a notre diligence rien de con- siderable. L'ouvrage sera bien meilleur que nous ne croyions d'a- bord : ce sera un livre fort utile et fort recherche, si je ne me trompe, parmi les choses les plus considerables que nous avons trouvees depuis que nous travaillons sur ce projet. On peut compter sur un tres-ample catalogue des ouvrages de Severe d'Antioche, fa- meux prelat du v* siecle, dont les fragments se trouvent dans plu- sieurs de vos manuscrits. La vingtieme partie de ces ouvrages n'etoit jDoint encore connue; cela fera grand plaisir aux savants de notre temps. De plus, deux grands fragmens de saint Atha- nase : I'un, d'un livre de ce saint docteur contre les ariens, qui etoient des heretiques de son terns (personne ne s^avoit encore qu'il eut ecrit contre ces heretiques); I'autre, de son traite de Fide, qui n'etoit pas encore imprime. Nous avons aussi trouve des conciles et des canons posterieurs a ceux qui sont imprimes qui n'onl jamais vu le jour. Je passe plusieurs autres choses, qu'il seroit trop long de rapporter. Ces decouvertes font grand plaisir aux ouvriers, et cncou- — 316 — ragent a continuer les recherches. Je le dis encore, cet ouvrage immortalisera votre noiu , celuy du chancelier Seguier, et de voire illustre famille. Ce sera le second catalogue d^taille en cette sorle qu'on ait encore fait. Le premier, qui est celuv de I'empereur, a 6te fait par Lambec, en plusieurs assez pelits vo- lumes : il n'y a point aujourd'huy de livre plus recherche et plus cher que celui-la. J'ose esperer que le votre le sera un jour pour le moins autant; car, quoique le nombre des manuscrits grecs de Tempereur monte a plus de sept cens, votre catalogue, qui ne contiendra que quatre cens cinq ou six, aura bien plus de choses rares et singulieres que n'en a celuy-la. Vous serez le premier en France qui ait execute ce dessein. II y a longtems qu'on y pense pour la Bibiiotheque du roi , mais je ne crois pas que cela soit fini dans cinquante ans d'ici. Comme nous travail- Ions avec non moius de diligence que d'exactilude , nous pour- rons commencer d'imprimer a la Toussaint prochain , pour le plus tard. Je ne me suis pas contente de faire numeroter tous les ma- nuscrits, je fais encore chiffrer les feuilles de chacun, et a la teste de nos exlraits nous mettons toujours que le manuscrit dont nous faisons I'extrait et la description a tant de feuillets. Par cemoien,' (in ne pourra jamais rien oter d'un manuscrit qu'on ne s'en aper- (^oive. Etant aussi occupe d'ailleurs que je le suis, je n'aurois pas fini ce catalogue de long tems, et comme j'avois besoin d'un homme habile et d'un puissant secours, pour engager D. Guil- launie Le Clerc, religieux de cette maison, fort entendu dans le grec, a m'aider avec assiduite, j'ay pris son frere pour travailler a ce qu'il y a de moins important, mais qui ne laisse pas d'etre necessaire pour la perfection de I'ouvrage; et avec le secours de D. Guillaume, qui y travaille avec beaucoup d'affection, nous finirons dans un an, ce que je n'aurois pu faire en deux, etant indispensablement oblige a continuer mon impression des Hcxa- ples, ouvrage le plus difficile qu'on n'ait encore vu. J'ai toujours cru qu'il ne falloit jamais preter des manuscrits d'une bibiiotheque sans demander un recepisse, de peur qu'il ne s'en egare quel- qu'un. Mais ccla ne me paroissoit pas necessaire lorsqu'on en apporte des charges de crocheteurs pour en faire le catalogue et Irs rapporter d'abord a la bibiiotheque. C'est ainsi qu'on en usoit a la Bibiiotheque du roi, lorsqu'on Iravailloit en cette abbaye au — 317 — catalogue des manuscrits latins. Toutefois , d^s que M. Blanchard m'a temoign^ le souliaiter, avant meme que de recevoir votre lettre, j'ay donn^ mon billet, et continueray avec plaisir de le donner jusqu'a la fin. 9. Ce 20 mars 169/i. D. J. Mabillon a Madame Germain , religieuse b^n^dictine k THotel-Dieu de Peronne '. J'ay rec^u vos deux dernieres lettres, ma tres chere sceur, et j'aperQois que votre douleur est encore bien violente, aussi bien que celle de M. votre frere et de toute votre famille. Je ne vous dis rien de la mienne; mais il faut avouer qu'a considerer les mi- seres de cette vie, nous avons bien plus sujet d envier le bonheur de noire tres cher frere que de plaindre sa sortie de ce monde. Cependant, il faut donner quelque chose a la nature; mais il faut aussy que la foy en corrige I'exces. Je suis fache que vous ne m'ayez pas ecrit plus tot pour le reliquaire. Notre pauvre defunt I'avoit donne avant sa mort a frere Mathias, son infirmier. Une religieuse de Chelles, nommee M"" de Polalion, qui avoit une confiance tres particuliere en luy, I'a demande avec de si grandes instances, disant qu'il luy avoit ete promis, qu'on a ete oblige de le retirer des mains de frere Mathias, quoyqu'avec grande peine, pour le luy donner. Cela s'estoit fait le jour que je rectus votre deuxieme lettre, et frere Gilles, qui estoit alle ce jour-la a Chelles, en etoit le porteur. J'ay ete sensiblement mortifie de ce qu'il n'etoit pas en mon pouvoir de vous I'envoyer. Pour les me- dailles, je vous les garderay; et si je puis S(^avoir que mon cher frere ne dut rien a M™^ Courvois, et que ce soit une simple ami- ' Rien de plus simple et de plus touchant que cette ieltre, dans iaquelle Ma- billon cherche h. consoler la soeur de Micliel liermain de la mort toute r^cente de son frfere. C'^tait le 2 3 Janvier 1 Ggi , qu'une attaque de pieuresie avait em- porl6 tout k coup I'aimable et spirituel b^nediclin, dont le nom est inseparable de celui de Mabillon. Ce dernier ^lait lui-meme gravenient malade, quand il apprit r^tat d^sespere de son compagnon d'etudes; anssitot il voulul sc faire transporter dans sa chambre , et la , raconte Dom Tassin , apr^s s'dlre dit adieu, ces deux respectables amis s'embrassferent pour la dernifere fois. Dans une autre lettre fort int^ressante a Magliabecchi, Mabillon lui parle ^galement, en termes vivement sentis, de la mort de son cher Micbel Germain. — 318 — li(^% vous les aurez gratis. Vous pouvez bien croire que je men feray un grand plaisir, quelque inclination que j'aye d'aiiieurs d'ex^cuterponctuellement lesdernieres volontes denotre tres cher amy. J'ay trouve les regies de votre maison, que je mettray enlre les mains de M. le doyen de Peronne. J'ay donne a frere Gilles ies autres papiers, et je garderay une petite caisse de beatilles de notre cher frere, pour vous les envoyer quand vous m'en don- nerez I'adresse. J'y mettray aussi des leltres que iui ont ecrites quelques cardinaux, afin que vous les gardiez dans la famille, avec un discours qu'il a fait, etant ecolier, en I'honneur de son patron Michel. Ges beatilles sont de petits tableaux que vous fe- rez distribuer a vos neveux et a vos nieces, que je considereray toute ina vie comme les miens propres. Obligez-moi de faire mes excuses a M. votre frere et a M"" de la Croix, de ce que je ne leur ecris pas. Je prie Dieu qu'il les console tons , et M"" votre belle-soeur, cjue je suis assure etre aussi fort sensible a notre perte commune. Je ne puis vous ecrire davantage. Je suis tout a vous. Votre devoue Fr. Jean Mabiij.on. 10. Le cardinal Bona adoin Luc d'Acliery'. Tandem, Deo favente, absoluta est editio lucubrationis mese De rehus Ulurcjicis , cui diu niultumque insudavi, nescio quo successu. Quinque exemplaria D. Antonio Durban veslro procuratori gene- rali consignavi, qui pro sua erga me benignitate se curalurum promisit ut simul cum aliis libris quos ad nos mittere debet locum habeant. Unum erit pro vestra bibliotheca S" Germani; reliqua oro ut digneris meo nomine offerre eminentissimis bonis meis D. cardinali De Retz, et D. card. Bullionio et dominis Ba- lusio et de Goussainville, quos cnixe rogo ut si quid repererint ' Nous donnons ici ces fragments de la corrcspondance ecliang^e entre le cardinal Bona, qui venait de terminer son ouvrage De rebus liturfiicis, et D. Luc d'Achery, aulcur du Scipicileijiam, pour montrer en quels ternies ces savants hommes dchangeaient et jugeaient mutuellement leurs oeuvres. Ces leltres ont d'autant plus d'int(5ret qu'elles Iraitent de questions relatives a la liturgie galli- cane, questions qui, aujourd'hui, preoccupent si vivcment le clerge de France. — 319 — correctione dignum, reperient auteni niulta, me admonere non graventur, ut ex eorum niultiplici eruditione proficiam. Hoc vero officinni fraternae caritatis potiori jure a te tuisque sociis exigo et expecto. Scio enim quam sit naihi cura supellex et quam facile sit in rebus abditis et ambiguis hallucinari. Deus te diu incolumem servet. Tibi addictissimus , Romce, die i. septembris 1 67 1 . J. Card. Bona. 11. Le cardinal Bona ^ dom Luc d'Achery. Adm"" R'*'' Pater, Libentius audio libri mei censurain quam laudes; atque ideo vellem ut D. de Voisin errores mihi indicaret quos in eo reperit, quandoquidem scribit a se accurate perfectum. Sedpepercitmibi, et in hoc duntaxat a mea sententia discedit, quod officium go- thicum pulat ad eam solam Gallise partem restringendum quae Gotborum imperio subdita erat. Et quia de hac re quid ipse .sen- tiam exquirit obsecro primo ut rependat quod scripsi cap. 12, lib. I, § 5. Nam Hilduinus et Carolus Calvus diversum a Roma- nis ritum in universa Gallia ante Pipinum fuisse affirmant; qualis autem is fuerit testatur Carolus, qui ab ecclesia Toletana presbyteros adscivit ut prisco ritu in Galliis olim usitato coram se celebrarent. Deinde non videntur mihi evidenler concludere argumenta quibus nititur. In versibus Fortunati ' sacrificium obla- tum a S. Martino describentis memorantur dona et munera impo- sita altari; ergo, inquit, designantur verba canonis romani : Hcec dona, hcEcmanera, et seq. His vocabuliscommuniter utunturSancti Patres agentes de sacrilicio; Codegrandus a te editus similia agit de canone romano, cap. 77 suae regulae-. Sed hie vixit tempore 1 Le poeme de Forlunat, citd dans ce passage, est celui qu'il composa sur la Vie de saint Martin. Si ce poeme n'a rien conserve de la simplicity de la legende primitive, simplicity d6ja iin peu altdr^c, dans la Vie dii meme saint, par Sulpice S^vfere, il faut reconnaitre cependant que I'ouvrage de Fortunat offre souvenl d'interessants details sur les moeurs eccldsiastiques et civiles de la socidte con- temporaine. - Saint Chrodegrand, (5veque de IVIetz an viii° sifecle, fut employ^ par Pepin le — 320 — Pipini, qui ritum romanum in Galliam introduxit , et aliunde constat Metensem ecclesiam romanis ritibus addictissimam fuisse; ex necrologo nihil prorsus concluditur , nam auctorillius libri vixit post annum millesimum. Ceterum qiioe tibi describi optat ex mis- saligothicoserenissima? reginasSueviae, mittam quamprimum; non omnia tamen quae desiderat in eo codice sunt, desunt enim rubrica etalia multa, ut ipse notavi, cap. citat. §6, post missamS. Martini. De benedictionibus episcopalibus juxta ordinem ecclesiae Medio- lanensis , scribam ernin"" card'' Litta, ejus archiepiscopo , qui me de his certiorem faciet. Si qua alia in re operi utiiissimo ipsius do- mini de Voisin prodessc potero , operam meam libenler inpendam. Hoc opto ut sciat, meque tuis precibus enixe commendo. Tibi ad,dictiss', J. Card. Bona. Romae, die 22 martii 1672. 12. Dom Luc d'Achery au cardinal Bona. Eminentissime Domine, Litterae illustris abbatis Le Roy mihi ad E. T. scribendi ansam praebuere, turn ut illas mitterem, turn etiam ut initio anni eccle- siastici memorem me exhibeam amicitiae, immo et familiarilatis qua continuo jam a tot annis incredibili voluntate meam tenui- tatem prosequi et fovere dignaris. Et pneterea rationem studio- rum qualiumcumque raeorum reddam, misi ad D. Ant. Durban libellos quos abbas ille offert E. T. , tanquam symbolum obser- vantiae erga te suae : proposuerat quidem una cum hisce libellis dare lilteras, sed remoram injecit aegra valetudo. Interim ego dolore afFectus permaximo ob charissimi socii n)ei Johannis Mabillionii infirmatem diuturnam (paululum tamen solatus quod tantisper melius se habeat), coactus etsi libentissime in editione ejusdissertationis de Pane Azymo operam impendere meam; quam Bref dans piusieurs missions importantes, et pr6sida la difete geiierale d'Auigny- sur-Aisne, en 765. II est surtout connu par la rfegic qu'ii donna aux pretres de son (5glise cathedrale, rfegle liree en partic de ceiie de saint Bcnoit, et dans laquelle I'auteur, citant souvent les usages de I'eglise romaine , donne de curieux di^tails sur I'ancienne liturgie. — 321 — simul atque peiacta fuerit ad E. T. transmilteinus. Typis quoque L'xpriniendam euro praxiui regulae S. P. Benedicti gallico idio- male noviliis ac junioribus monachis polissimum praescriptani ; denique tomum Spicilegii mei duodecimum , qui ante menses quatuor liaud est absolvendus^ Et hgecsunt, Eminenlissime cardi- nalis, quibus pene quotidie inter conflictum infirmitatum mearum jussus incombo. Interim divinam bonitatem enixe rogo ut tibi fausta sint sacra Christi natalia ad plures annos. Eminentiae tuae, Observantissimus ipsique addictissimus servus, LUCA ACHERIL'S. Pai'isiis, e monasterio S. Germani, die 8 decemb. 1671. 13. Dom Luc d'Achery au cardinal Bona. Non possum mihi temperare quin ilerum tertiove tibi gra- tuler de tuo opere plus quam arceo. Lego elenim iilud ac relego non attenle modo sed et volupe admodum, et multa qu£e me late- bant edisco. Legunt etiam doctissinii viri D. Arnauld et D. Nicole exemplarium quod tuo nomine eis obtuli. Quidipsi sentiant prior tibi aperit, cujus litteras mitto ad eminentiam tuam; non hie refero aliorum judicium; uno verbo dicam, quotquot eruditi sunt Parisiis, quiquede opere tuo me allocuti sunt, asserunt de liturgiis tarn docte, tam pie tamque utiliter hactcnus scripsisse neminem, adeo ut ad ecclesiae catholicoe fidem et dogmata circa augustissi- mum missae sacrificium, stabilienda, hsereseosque monstra debel- ' Dom Luc d'Ach; le parlenicnt dc P.iris prolesla comme d'abus; mais Ic pape rcsla inflexible, et ce ne fut que sous son successcur, Alexandre VIII, que la cour de France obtint la satisfaction qn'cllc avait cxigde. — 3^il — a present. Ce qui fait encore bien niurniurei a Rome c'esl que le prince Carbonianc, futur epoux de la niepce clu pape, fit tant donner de coups debaston a un sellier qui lui avoit deniande qu'il trouvast bon qu'il se pourveut devant la court, puisqu'il ne vou- loit pas lui payer 4oo escus pour de la niarchandiso qu'il lui avoit fourni, qu'il en est niort trois jours apres. Cost la cette graude moderation des Italiens qui font passer les Francois pour des fouls, quand ils parlent de leurs emportcmens. Je vous remercie de vos deux journaux des Scavans; on verra s'il y aura de la suite. Apres avoir sal ue vostre secretaire, dom Jean Brusley , et m'estre recomniande a vos saints sacrifices, je suis avec affection, mon reverend pere, votre tres-humble et Ir^s-affectueux serviteur et confrere, Fr. Antoine Durban. Ce 2 1 avril, on fera a Saint-Pierre la beatification du B. Jean dc la Croix, carme deschaux. 24. Le P. Antoine Durban h dom Luc d'Acbery. Rome, ce iG oclobre 1675. Messieurs les cardinaux Grimaldi, Ursin el d'Estrees ont este voir sdpardment les autres cardinaux de I'ordre du roy, pour tesmoigner qu'il a toujours eu et veut avoir pour Sa Saintete lout le respect qui lui est deub, et que si le cardinal Paluzzi ne lui donne la satisfaction qui lui est deube pour la promotion derniere dans laquelle selon la parole qu'il luy avoit donnee la nomination du roy devoit avoir lieu , il sraui a bien la prendre luy-mesme , en temps et lieu et de la maniere qu'il le jugera a propos^ La reine de Suede fut bier longtemps a I'audience du pape. On croit, selon sa coustumc, que c'est pour s'entrcmettre pour le ' Le pape Cl(5mcnl X, qui elait age dc quatrc vingls ans lorsqu'il fut eieve au saint-siege, avail abandoiiiie tous les soius du gouvcrneiiient pontifical au cardinal Anloine Paluzzi, el ce ful ce dernier qui, dans J'afTaire des ambassa- dcurs, ful I'instigalcur principal dr la nirsurc donl on a vu Ick ronscqucncc.t dans la note pr^cWrnle, — 342 — mesnie diderend dans lequel le cardinal Azzolin s'est un peu trop avanc^; niais celte mediation ne sera pas acceptee, a ce que Ton croit^ Monsieur ie due de Nevers et madanie sa fcmme sent partis pour la France; leur enfant estoit parti quelqiies jours aupara- vant, soubs la conduile de madanie de la Bussiere. Le cardinal Grimaldi part aujourd'hui pour s'en retourner aussi en France, d'ou le cardinal Spada arriva icy, il y a quelques jours, ou plus tost a Frascati. On doutc si on fera les pro^rcs qu'on esperoit en Sicile cet hyver, a cause que les galeres et une parlle des vaisscaux s'en sonl retournccs, sans qu'on sache a quel dessein, au moins pour les vaisseaux. Messine et Auguste sont tresbien munies et fortifiees. On a condamne ces jours derniers au Saint-Office, en presence du pape, Aniedeus Guinicneus : c'est une grande esclandre, dit-on, et qui fait croire que bientost on en condamnera quelqu'autrequi ne le nierite pas tant. F, Antoine Durban. 25. Dc Rome cc i 2 may 1686. I,e ptTe D. Jean Duruiid ;\ dom Biilteau, religieux b(^iiMictin k 3ainl-Genii;iiii- dfes-Pr^s. Pa\ Curisti. Monsieur, comme je croy que nos voyageurs vous informent ' La reine Ctiristine de Sufede, pendant son long sejour h Rome, eul souvenl des dem6les, soil avec les membres du sacre college, soil avec ies soiiverains pontifes eux-memes. Ce fut surlout sous Innocent XI, qu'elle se plut h faire de I'opposition au saint-siege, en sc declarant baulement la protectricc dc Moiiuos et des Quidlistes, cteiibravant le pape dnns le violent demeld de son cliambcUan le marquis d'Ornano avec le cardinal Inipcriali. La reine, qui avait recall des lemons de Descartes, et temoigne tant d'estime^ M(5nage, qu'elle s'tHonna si fort de ne point trouverparmi les membres de l'Acad6mie fran^aise, entretint aussi un commerce litteraire avec les religieux de Saiut-Gcrmain-des-Prds. Michel Germain racontc fort spirilueliement qii'un jour, a Rome, ayanl etc re(;u par Christine, en compagnic de MabiUon , qui venait lui offrir son ouvrage sur la Lltui'fjic (jaUicanr , la reine leur idmoigna Ic plus vif mccontentemont au siijet du tilrc de s^reiiissimc que I'auteur lui avait donnd, titre qui, selon cllc, derogcait ;\ sa dignitd. Toutefois, ellc leur laissa le libre acc6s de sa bibliothfequc, qui dtail fortriche, et r|n'('n 1 'ign on reunit a la Vaticanc, ppr^s la niort dc la rcinc ric Su^dc. des parlicularitcs de leuis voyages^ el des decouveiies ([u'ils font, je ne vous en escriray rien : je croy qu'ils sei'ont pr^senleiiient a Bo- logne ou le grand due les a fait conduire dans une de ses litieres. Dimanche dernier ia cerenionie qu'on alfendoil et a laquelle on se preparoit depuis si long temps se feta dans I'eglise de la Trinite du Mont, avec tonle la magnificence et la solemnite possible-^. Le samedy precedent, monseigneur le cardinal d'E.str^es prit possession de cette eglise qui est de son titre, pour ne pas con- fondre cette fonction qu'il n'avoit pas encore faile avec celle du lendemain. On m'a dit qu'cm gravoit une planche de I'appareil de celle ceremonie et qu'on dispnsoit une relation entiere de tout ce qui s'est passe; ou pourra vous I'envoyer quand elle paroistra; cependant en voicy le detail en peu de mots. LV'glise de la Trinite est fort elevee et en veue presqur a (oute la ville : toute la fa(;ade, et les deux clochers qui en font une partie et s'eleveut assez haut des deux cotes, estoit couverte de pein- tures faites expres, a la reserve des bases et des cliapiteaux des colonnes, de lafac^ade qu'on avoit doree, et qui faisoient unetr^s juste et agreable simetrie. Au dessous de la facade, sur un vaste pied d'eslail s'elevoit plus haut que les clochers un grand palmier dore, plante sur un trophee d'armes au pied duquel estoit assise ' Lc pbre Durand vent purler ici des peres Mal)iHon et Michel Cermnin, qui accoinplissaient alors leur voyage littdraire en llalie. ^ Cette c^r^monie, qui eut lieu k I'occasion de ia promotion de M*' d'Estr^cs a la dignitd de cardinal , a dtedecrite a\issi par le pfere Estiennotdans une de ses Icttrcs a Mabillon. Outre les details par lesquels ie pfere Durand nous fait con- naitre ce qu'ctait alois une c6remonie de ce genre, certains passages de sa lettre indiquent qu'on voulut en inemc lemps, par nne demonstration tardive, cele- brer a Rome la revocation de i'edit de Nantes, qui d'abord avait (5t6 tnccueillie avec une extreme froideur par la cour pontificale. La lettre ^crite par la reine Christine au chevalier de Terlon , ancien ambassadeur de France en Suede, et datde de l>onij le 2 levrier 1686, conCrme jusqu'a quel point la cjrandc crrcar du gouvernement dc Louis XTV avait trouv6 peu d'approbation au centre meme de la catholicite. Aussi, TindilTerence alTpctee du saint-siege, par rapport h la revocation de I'edit de Nantes, ne manqua point d'etre remarquee par les ecri- vains de la reforme, et le ministre Claude en remercia le souverain pontife dans i'ouvrage intitule : Les jdaintes des proteslans, et publie k Cologne en 1686. (.'est h ce sujet, que le sccplique Bayle ecrivail ironiquement : j On a bieii raison dedire qu'il ne faut jamais descsperer de rien. Qui aurait jamais dit qu tui jour les reformes complimenteraient le pape publiijuementPn — 344 — la Religion, tenant deux couronnes coninic pour couronner le Roy et la France qui estoient au dessous en forme d'uii Herculc ganlois el d'une dame pleine de majesle. A la base du pied d'es- lail on voyoit une hidre parmy des ruines avec toules ses testes L0up6es des deux rotes; sur la facade des clochers csloienl deux niches et deux statues peinles qui representoient la Foy et unc autre vcrtu. Au dessous du pied d'eslail on voyoit un vaste ta- bleau represenlant des missionnaires preschans et distribuant des auiiiones, ct des nouveaux converlis bruslans Ics livres here- liques. Des deux coles il y avoit deux tableaux ou Ton voyoit, dans I'un, abattro des temples, et, dans Taulre, edifier des egliscs. Sur la porle estoient les amies de France, soulenues par deux aiiges dores, lout cela en relief, ct au dessous un tableau oii cstoit S' Louys combatant entre les Sarrasins; de chacjue cole de la porle esloit un grand medallion avec le portrait de Clovis, et un tableau au dessous ou Ton voyoit les idoles abbalues, et do Taulre un medaillon de Charlemagne, et au dessous des Saxons bap- tises. Au devant du perron estoit un grand tableau qui rcpr6- f-entoit Philippe-Augusle chassanl Ifs Juifs de France. Le haul et les rampes du perron estoient embellis de plusieurs ornemens, ct les deux extremites lerminees par deux colonnes triumpliales, ou composees de trophees el ornees au milieu des portraits de Conslanlin et de Theodosc. La penle de la montagne jusqu'a la place d'Espagne est plantee d'arbres qui font en ce temps cy une verdure assez agreable. On avoit plant*^ de grands piliers des deux coles des arbrcs , lesquels estoient couronnes des amies du pape et du roy el de chande- liers a plusieurs branches; cetlc suite de piliers estoit terminee par deux plus grands que les autres, qui soutenoienl les por- traits du pape el du roy, transparens et illumines. Des deux cotes et au devant de I'eglise, le long de la montagne, on avoit planle daulres piliers ornes de la mesme maniere. Toule la fa- <;ade de IV'glise, le perron, les bords de la montagne et I'alli^e qui descend a la place d'Espagne estoient eclaires dune infinite de (lambeaux de circ blanche el de lampes rangees dans un trcs- bel ordre, ce qui faisoil, parmy I'obscurile de la null, la plus belle illumination (juon puisse voir. Toule la place d'Espagne el les rues voisines a la monlagne oil est I'eglise de la Trinite osloicut cclairees de lampes et de lanterncs qui rcndoicnt la — 3^15 — nuit aussi claiie que le mydy. Mons. le card, avoil fait distribuei He I'luiile ct des chandelles aux pauvres gens, afin que leurs maitons fussent eclairees sans qu'ils en fussent incommodes. Chaque figure, chaque tableau et presque chaque pi^ce de cettc decoration estoit accompagnee et expliquee par quelques passages de I'Ecriture qui sembloienl avoir et^ faits expres, et tout I'ou- vrage convenoit si parfailement au lieu et au sujet qu'on ne pou- voit rien d&irer de plus. L'^glise estoit ornee par dedans avec une magnificence exira ordinaire. Toute la voute estoit tapissee avec tanl d'art qu'on ne pouvoit rien y ajouter. La corniche estoit ornee d'un dais de velours rouge avec une crespine d'or; les deux c6t(^s de la nef estoient orncs de deux rangs de lapisserie; le premier estoit de haute lisse releve d'or et d'argent; on dit que ces tapisseries onl ete faites aux Gobelins; I'autre rang estoit de brocart. Le haut de r^jglise et les pilastres estoient tapissez de brocart tr^s riche; le bas de I'eglise estoit orn6 des portieres de M' le cardinal avec un grand tapis, le tout releve en broderie d'or. Environ (juatre vingls prelats et grand nombre de seigneurs el de dames, entre autres le due de Mantoue et la princesse de Modene et les duchesses do Braciane et de Belmont, assist^rcnt a la grande messe chant^e par la plus excellente musique de Rome. Apres la messe on chanta le Te Deiiin au bruit des trompetles et des Ixodes , ([u'on appelle icy morlalets. Cetle ceremonie fut suivie d'un dis cours en lalir), a la louange du roy et du pape, prononce par le pere Seniery. Je suis Fran(;ois, j'ay dit a la louange du pape, parce que, dans le peu que je pus entendre de ce discours, j'y entendis souvent nomnier Innocent avec eloge. J'estois ass( z bien place pour ouir la ceremonie, mais je ne suis pas assez pres pour entendre le discours; je ne puis done vous en dire le detail icy niesme, ni en porter jugemenl. Tout cela fut suivy d'un iiiagnifiquc repas dans la grande sallc du college De propaganda Jide, qui est a un bout de la place d'Espagne; M" les cardinaux d'Estrees et Maildachin , M' I'am- bassadeur et soixante prelats y disnerent, et y furent servis avec un tres bel ordre el une magnificence extraordinaire. On avoit prepare, dans la grande place d'Espagne, vis avis le porlail de I'eglise de la Trinite, deux grands balcons pour les cardinaux, les seigneurs et les dames pour voir le soir Tillumination. Son — 3'iG — Excellence leur donna une superbe coHalioii clans une maison cie la place d'Espagne qui joignit ces balcons; il y trouva environ dix a douzc cardinaux, !e due de Mnntotio, les duchesses de Braciane el de Belmont, etc., et mesnie i'agent d'Espagne y Jul aussi et grand nomhre de personnes de consideration. II y avoil un grand balcon au milieu de la place pour les violons el les musiciens qui laisoient un agreahle concert, tandis que les car- dinaux faisoient la collation et qu'on jettoit a pleines mains les confilures aux dames et aux seigneurs, (|ui esfoient dans leiirs carosses dans la place. De memoire d'homme on n'a point vu a Rome de plus belle ccrenionie, ny qui se soil passd'e plus licu- reusement; le jour fut si beau et la null fut si tranquille que pas une des lampes no fut eteinte, quoyque les jours precedeus el le lendemain il cust fait beaucoup de vent. On donna a 8 ou gooo pauvrcs I'aumosne qu'on n'avoit pas eu la commodite de leur donner le jour precedent; Son Excellence lit donner du pain et de la viande pour disner a tnus les religieux niendians de Rome qui sont en tres grand nombre. On croyoit que cette ceremonie seroit terminee par une promotion de cardinaux, car le pape tint le consistoire le lendemain; mais on s'est Irompe et on ne fit que Irois evesques dans ce consistoire, entre lesquels est le P. Monte Caseny, archevesque d' Avignon. Je me recommandea vos prieres et suis, monsieur, voire Ires humble et Ires affectionne serviteur. Jean Durand, M. B. 26. I). Bernard de Montlaiicon ;i I'abbe de Cluny. Monseigneur, J'ay reru de Modene une letlre que j'envoye a Voire Grandeur. Elle est de M. Muralori, bibliothecaire du due de Modene, et a ce (ju'on m'a assur6, I'un de ceux qui travaillenl a soutenir les pretentions dece prince sur certains etats d'llalic. 11 me demande avec beaucoup d'instance copie de deux pieces des archives de Cluny, et comme ces originaux sont ecrits du temps des Othous, je ne doute nulleraent qu'il ne veuille s'en sorvir pour cela. On est venu deux fois me demander la rcponse. Je la donnay ven- dredy passe, et lui marquay que je n'avois garde de fournir des — 347 — iiK^moires pour des princes dont les interets etoient si opposes a ceux de notre inonarque. J'ay cm devoir en donner avis a Votre Grandeur, afm qu'elle prenne la dessus les niesures qu'elie jugera a propos. Peut-elre s'adressera-t-il a quelqu'autre qui, peu inslruit de ces choses, tirera ces copies de Cluny, el les lui envoira inno- ceniment, les croiant indiderentes et de pure litterature '. 27. Un bi^nedictin de Saint-Maur i M. de Lamoignon, conseillcr duparlement de Paris, alors ik Rome ^. Rien ne peut m'estre si agreable que les assurances de Tlion- neur de vostre amitie. Quoique je n'en doute pas, jesuistoujours bien aise que vous me le disiez, et que I'absence n'altere point les sentimens de bonte que vous avez loujours eus pour moi. Soyez seuraussi que je serai loute ma vie attache a vous avec une soli- dile et une distinction toule singuliere. Je souhaite souvent d'estre aupres de vous, et moins pour admirer les peinlures, les statues et la niusique de I'ltalie, que pour estre aupres de vostre personne. J'ai envie de vous ecrire, comnie Ciceron ecrivoit a Atticus : Si vous trouvez quelque chose qui puisse estre de quelque ornenient a une bibliolhcque, prenez-Ie pour moi, conmie de belles copies de I'ecole d'Athenes ou du Parnasse, de Raphael; des bustes de marbre, et cajtera, quae tibi ejus loci et nostri studii et tuae ele- gantiai esse videbuntur, maxime quas gymnasii, xysthique, sum- mum enim me librorum studium tenet, sicut odium jam cajtera- rum rerum, quas tui incredibile est, quam brevi tempore, quanto deteriores offensurus sis, quam reliquisli. Sed h;ec hactenus. ' Malgrd les bonnes relations ^lablies prdcedemment entrc Montfaucon et Muratori, on voit par cetle leltre ([ue, chez Ic benediclin francais, ie seDtiinent national et monarchique passe avant toute autre consideration. Le due de Mo- dfene, donl il craintque Muratori ne veuille appuyer les prdtenlious, t'tait Renaud dEste, fils du due Francois I", qui se deciara pour I'Autricbe contro la France, dans la guerre de la succession, ctque les armies fran9aises chassferent deu\ fois de scj Etats, en 1708 et en lyS/i. ^ Cetle lettre, ecrite par un religieux dc Saint-Gerniain-des-Pres, se trouve dans la corrcspondance de D. B. dc Montlaucon , mais elle ne pr^sente plus de signature li^iblo. Ellc fait voir quel cliannant esprit de sociabilite aniniait les benediclins dc Saint-Maur, et conibien "1 I'aniour des ledres sacrdes se melait clipz eux celui des Ictlros profanes. — 3/i8 — J'eus I'honneur de souper, il y a quelques jours, chez monsieui voire pere. J'y vas si rarcinent, qu'on voil bien queje n'y allois quo pour vous. J'ai fait un inemoire pour vous, ou pour ceini que vous voudrez l)icn cliargcr de consulter Ics nianuscrils du Valicau. Pour donner quelque attention au critique, je I'ai ecrit en latin. De Epislolis Platonis. Ulrunj sin I in veleribus membranis omnes XII (jua.' in edit. H. Stephani repraiscntantur, an etiani deciina terlia quad in vo?)svo[iivo\is [sic) vulgo recensetur. Videnduin prctcipue decaquaj in vulgatis sexlalegilur, scriptaad Hcrniinianum, Erastuniet Cari- scuiu , cujiis yvvvoTijs [sic] non levis est nionienti , accurate conten- dcuda sunt exlrcma hujus verba rauTwr £7rjCT7oA... adcalcem usque. Videndum idem de undeciuia Laodanianti. Hinc an octava alj seplinia divulsa sit, et ubique ab istis verbis incipiat S S av Sis voyjd^vTSs. Quod si satis esset alicui viro docto ab re sua otii , alieua ul curaret, multum iili debercmus, ac par beneCciuni rcponere forsan aliquando possemus, si collata Henrici Stephani epistoi. Platonis editione cum manu exaratis optima nota codd., excerptas accurate variantes lectiones ad nos milteret. Quoique sur ces sortes de choses il ne soil gu^re sur de s'en rapporter aux yeux d'autrui, cependant priez le pere Montfaucon de repondre a ces doules, il est connu et eslime dans ce pays ci. Je u'en deuieurerai pas la, s'il le trouve bon , aprcs qu'il vous aura donnc ses notes. Adieu , mon tres cher, ^crivez-moi un pcu plus au long. Si vous revenez ces vacations a Basville, j'irai vous y trouver. Aimez-nioi toujours el laisscz-moi vivre dans une pensee si flatteuse qui me rendra la vie plus douce et plus agreable. Annuus exactis coniplctur meiisibus orbis. Ex quo relliquias divinique ossa parentis, etc. 28. I). Bernard de Montfaucon a doni Guillot, ^ hunie. A Paris, Ic 8 aoul iGg/i- On vous aura appris sans doulc la mort dc M' I'archcvequc de — 349 — Paris. II est nioit d'apoplexie le 6 de ce raois a 6 heures dusoir; voila line source de bien des nouvelles. Le roy a nomm6 au car- dinalal en sa place M. lev. d'Orleans. J'ay leu le testament de M' Arnaud. 11 ordonne que son cocur soit enterre au Port-Royal- des-Champs et tneme son corps, suppose qu'il lueure en France. II fait des excuses a M. dePomponne el a I'abbe Arnaud de ce qu'il ne leur donne rien, disant qu'ils sont assez riches et qu'ils seront plus edifies s'il employe son bien en bonnes oeuvres. II legue a M' Guelphe une rente de 200 livrcs qu'il a sur I'Holel-de- Ville avec quelques aulros choses. II fait present de quelques petits bijoux a quelques uns de ses bons amis, et donne lout le resle de ses biens aux pauvres, donnant charge de I'employ a Madame de Fontperluis. II paroit une leltre de M"" Quesnel par laquelle il se justifie de la leltre qu'on lui impuloit. II dit qu'il ne I'a point ecrite, et que quoiqu'il ait improuve les diiretes que M' de la Trappe a diles u IVP Arnaud dans sa leltre a I'abbe Ni- caise, il a trop de respect pour luy pour ecrire une leltre si plcine d'invectives, que celle qui a couru sous son nom. II y en a une autre atlribuee au P. Quesnel et qu'il avoue, et ou il parle avec plus de moderation. On dit qu'on poursuit fort a Rome pourfaire censurer I'Ann^e Chretienne, de feu monsieur le Tourneur. L'autheurde Nova ratio discendi etdocendi, esl le P. Jouvency, ancien professeur de rhetorique au college des Jesuites. D'aulres disenl que c'est i'ajibe Collet. Nous somines un pcu steriles cette fois cy. Mais il n'en sera pas toujours do meme. Au prochain or- dinaire sans faute je vous feray sc^avoir ce quej'auray peu faire pour le religieux que vous m'avezrecommande. Je n'ay point en- core reponse. On continue toujours le siege de la ville de Namur. On pretend que les confedcres ont perdu dcja plus de vingl millc hommes; la ville n'est pas encore prise quoyque la tranchee soit ouverle depuis la nuit du 11 au 12. Le roy ne met que 6 jours de tran- chee ouverle a la ville, el 26 au chateau. Ce sera grande merveille s'ils la prennent le 20 de ce mois; I'armee doit elre asscmblee pour le secours. Mais je crois cela assez incertain; je fais faire recherche sur les lieux, el lorsque j'en aurai un plus grand detail je vous I'enverray. Monsieur le marcchal dc Villeroy a He declare general de — 350 — rarniee cle Flandres. On croit qu'on y sera sur la defensive. On iravaille fortemenl aiix lignes de Flandres, ce qui confirme la pensee que Ton ne veut que se defendre. Continuez toujours a nous envoyer vos secours. Je vous assure que de tout ce que vous nousavez envoye depuis cet hiver il n'y a rien qui ne soil bon a iaiprimer. Or, par lanianiere que me parla D. Jean Prou, je crois que travaillez presentement a copier pour vous le Typiciim de S' Barlheleniy; j'en suis bien aise dans I'es- perance que cela ne vous retiendra pas longteinps, ct que vous reconiniencerez a copier les pieces de S' Alhanase qui pressent davantage. Tout a vous. Fr. B. DE M. Je salue tres-humblement le R'^ pere secretaire. Je prie V. R. de mettre ce qu'on m'envoira de Rome a part hors du paquel de D. Jean le Cerf, sous Tenveloppe de M'' de Compain. Je trouverai moyen de faire payer le port de Lyon jusques ici, afin que les lettres viennent a nioy sans passer par les mains de qui que ce soit. Coninie cela, lout le monde sera content. Je suis avec respect , M. R. P., V. T. 8., B. de M. ex O. S. B. V. R. a mis la lettre sous Tenveloppe de D. Jean le Cerf, j'ay- merois mieux sous celle de D. J. Prou , quoiqu'il soit a propos que ce ne soit ny Tun ny I'autre. • 29. D. Bernard de Montfaucon it D. Jean Guillol, religieux bcn(5diclin A Rome. P. C. Paris, ce iSavril ifigb. Mon reverend pcre, On vit ceans en fort bonne iutelligence, et je ne sgay si Ton trouveroit une maison ou lant de gens qui travaillent vivent de concert comme on fait icy. Cela n'empeche pas qu'on ne garde cerlaines mesures. II n'y a pas d'antre livre du pere Lamy depuis son Traile de la connaissancc de soy meme, cjue son petit livre de la \'erile de la — 35 i — religion. Je nu scay s'il avoiieroii ([u'il I'a compose iur les lue- moires dc M. Pascal. II esl vray qu'ils se renconlrent en certaiues choses; niais il est impossible d'ecrire :iur coUe uialieie, saus rep^ter quelquefois ce que Grolius, M. Pascal et Labadie oiildeja dit. 11 me reste a vous parler de nos poetes franqois. Ceux qu'on esliiue le plus sont pour ia salyre M'' Boileau Despreaux, qui semble avoir reveille depuis quelque temps sa veine poetique. II fitsur la prise de Namur une piece lyrique a rimitation du style de Pindare, qui, a vous dire inon sentiment, est un style un peu gascoii , farcy d'epithetes excessives. Quoyque M' Boileau ne soit point alle si avant que Pindare, il n'a pas laisse de se servir de comparaisons fort hardies. Telle est celle ouil compare le plumet blanc quele roy portoit au siege de Namur a un astre'. Regnard s'est encore acquis de la reputation par sa salyre centre les petits maitres, ou censeurs ignorans, et par une autre sur les mauvais marys. Pour le comique, il n'y a point de poetes de renom. M. Racine, fameux par ses comedies, a entierement quitte le metier, et s esl tout a fait mis a la devotion. J'auray peul-etre omis quelques personnes habiles dans les divers genres de litterature dout je vous ay parl6; mais je n'ay pas assez de loisir pour ecrire dans la derniere exactitude. On imprime a Leyden un nouveau Calepin plus ample, et de plus belle impression que tons les precedens, dont je vous en- voyerai une feuille dans le paquet qui partirajiientot, et qui seroit plus gros, si j'avois de I'argent pour acheter bien des choses. 11 paroit une Relation des voyages de M' le Maire, aux Canaries, dans le Senegal, et au Cambi, sur les cotes d'Afrique, avec des estampes;je ne Tay point encore leue. On vienl d'imprimer une lettre sans nom d'autbeur, qui a pour titre : Lettie d'an doctear de Sorbonnc a un religieux henedict'ui sur le p^cule des re]i(jieux. On ditpoLutant que c'est i\r Gerbais, docteur en Sorbonne, qui en est Tautheur, et que ce qui a donne lieu a sa dissertation, ccsl (ju'un rcligieux deSainte Genevieve, qui etoit eveque, elant venu a mourir, les religieux de I'abbaye se sont attribuez quinze mille livres qu'il a laissees argent comptant. Or ce docteur pre- ' II est, s:ins doule, inutile de faire remarquer ici avec ((u'elle justesse et quelle verve critique le pere Montl'aucon apprdcie la valeur rle Boileau, comine pocle lyrique, dans son Ode sur la prise de Namur. — 352 — lend que ce que laissonl les religieux, soil evoques, soil autits bcnt'ficieis, doit elre dislribud aux pauvres, et ne pcut passer aux communaulez. 11 y a environ un an et demy qu'on decouvrit auprez d'Arles iin tombeau dontje crois vous avoir deja parle, oii I'un Irouva les ossemens de deux homines enchainez avec une grosse cliaine de far, el une inscription aulour en caracleres fort parliculiers que rou croil etre arabes. 30. D. Bernard dc Montfaucoii au ftre Guillot. A Paris, ce 3i d<5ccmbre i6;)3. Je VOUS souliailc, mon reverend pere, la bonne annee, et vous pric de me conscrver toujouis quelque place dans voire amilie. II est a craindre que le Dictionnaire de Bayle ne passera pas. On I'a donne a examiner a un abbe de ma connoissance qui, ayant trouve qu'il prennoit toujours parly pour M. Arnaud , a clo d'avis qu'il en falloit empescher le debit, qu'on pourroit pourtant per- ttieltre d'en vendre une cenlaine pour les gens savans. II y a ap- parence que M. le chancelHer el M'" de Pontcliarlrain prendront ce dernier parly. Des neuf volumes qui doivenl comprcndre loulesles Anliquiles propliancs, il y en a deja cinq d'imprimes en Hollande. Je vous ay parle de ce dessein; mais je ne suis pas encore inforni(i si on y a enfermeles auteurs niodernes qui ont fait des dissertations, et si ces dissertations v sont conservees en mcme etal el en menie teniies qu'elles ont etc ecriles, ou si c'est quelque parliculier qui ait fait quelque recueil de tout ce que les autres ont ecril, Quoi qu'il en soil, I'ouvrage sera trcs-utile, et on sera fort aisc de trouver en un seul endroit de quoy so rcndre habile en ce genre de lilleralure qui est si vaste. On ma assure que le P. Jouvency, habile jesuite, veul donner un nouveau Deinosthene avec une version el des notes de sa facon ^ ' On sail que Ic prrc Jouvency, autcur d'ouvrages ciassiqucs el dn traitd !)e ratione discendi ct docendi, fut le premier qui consul I'idde de publier avec des suppressions et sous le litre d'Edidones exptirgata, les ociivrcs clioisics d'un — 353 — On dit que le P. llardouin tiavaille a nous donner une expli- cation des medailles du BasEmpire, etcomme ce pere est fccond en decouverles, on dit qu'ii a trouve dans les medailles cinq ou six Conslanlins, de la faniille du Grand Constantin, quoy qu'on n'en ait encore connu que deux. Comme on voit ordinairement des ouvrages nouveaux au commencement de I'annee, nous au- rons de c{uoy faire un bon ordinaire, lundy prochain. Tout a vous, P. B. DE M. J'ay receu ce soir votre lettre du ig juillet avec le commence- ment du catalogue des manuscrits de Messine; je vousen remercie. J'espere qu'il y aura quelque chose de S' Atlianase. Souvenez- vous, s'il vous plait, des choses que je vous ai demandees cy- devant. Le paquet partira au niois de septembre prochain. Mes tres-humble respects au R"* P. secretaire. Je suis tout a vous, nion reverend pere, B. DE MONTFAirCON. 31. Extrait il'une notice maauscritc sur la vie et les ouvrages de dom Laiuy, religieux b^nediclin de SainlMaur. Dans les academies qui se tenoient a Paris, il y a treute-six ans, ou quantite de gens d'esprit s'assembloient plusieurs fois la semaine pour parler de la physique , le pere dom Lamy y etoit ecoute comme un oracle. Les directeurs de ces academies , lors- qu'ilsproposoient I'etat des questions, finissoienl toujonrs, quand le pere Lamy etoit present , par I'inviter de la part de toute Tassem- blee a donner un plus grand jour et plus de uettete a la matiere d'entrelien qu'on venoit de proposer. Mors il parloit, et toute I'assemblee lay pretoit un silence respectueux et plein d'admi- ration ; et en arbitre il decidoit de toutes les dilTicuUes. line si belle reputation lui attira les visites de quantite de personnes des plus distinguees par la naissance et par le merite de I'esprit, certain iiombre d'ecrivains aucieus, et propres a ^tre iiiises enlre les maim de la jeunesse. MISS. scir.NT. \i. a 3 — Sbli — ft I'obligea a un commerre de lellres avec les plus eclairez , tant de la France que des pais etrangers, coiniii(> on pourra Ic voir, si i'on donne au public les lettres de ce commerce lilteraire, ce qui seroit sans doulc un recueil Ires curieux, dom Lamy ayant d'aillours excelle dans le style /'pistolaire, qu'il assaisonnoit d'un lour desprit naturel, aise et pnii avec un cnjouemonl d'honni'te iiomme, qui cgayoit les points de doctrine qu'il traite dans ses lellres, parmi lesquelles on Irouvera quanlite de dissertations sur differens snjels, qui couloient de sa plume. Quoiqu'assez precipitamment ecriles , elles ont encore plus I'air original que la plus pari de ses autres ouvrages qu'il a fails plus a loisir, el qui sont imprimez, lant etoil rare le talent qu'il avoit d'ecrire et de pai'ler sur le champ. II n'y eut jamais d'homme pins fori que doni Lamy dans la dispute. On I'a vu au\ prises avec tous les s(;avans et tons les esprits qui ont le plus brille dans le siecle, qui tous se sont vus conlrainls d'avouer qu'il avoit un talent de parler sur toutes les jnatieres, conlre lequel ils ne pouvoient tenir^Feu madame la diichesse de Guise voulut avoir le plaisir de voir le pere Lamy, qu'elle honoroil beaucoup de sa consideration, aux mains avec monsieur de la Trappe. EUe lui fit I'lionneur de le mener a la Trappe. EUe honora de sa presence la dispute de ces deux grands Iiommes au sujet dcs Etudes monastiqiies; et malgre tout le pen- chant de cette sainte princesse pour monsieur I'abbe de la Trappe, son altesse royale ne put refuser a dom Lamy le prix de la vic- toire, II enleva aussi les suffrages de madame la princesse Chri.s- line de Salm, chanoinesse de Miremont, presenle a celle aimable dispute^. Gelte princesse, qui avoit I'esprit vif, solide et eclaire , ' Le Pere Lamy faisail surloul admirer son laicnt pour la discussion dans ces conferences celfebrcs qui se tenaient plusieurs Ibis la semaine a I'abbayc Saint- Gfrmain-des-Prfcs, cntre les plus profonds tlidologiens et les plus grands esprits de Tepoque, parmi lesquels on dislinguJiit surtout I'illustrc tWeque de Meaux. Ce fut sur les instances de Bossuet que le Pi-re Lamy publia le Noiivcl atheisme rrn- vBTsd, pour r^futer le systfeme de Spinosa. ^ Ce fut aussi il la priferc de celte nicme princesse de Salm , al>besse de Remi- renionl, ([uo Mabillon ccrivit la Lcttre sur le premier hisMiil de Vabbaye de Reniire- inonl , dans le but de ret.iblir la discipline au sein de cetle commiinaut(5 religicuse, aiors occup(!'e par dc nobles dames clianoinesses, (jui etaiont loin de suivre la rtgle auslbre de sainl Benoil. Dc^ja uiie reformc semblable avail ete inutiloment fentee par riieroiquc princesse Catlicriue de Lorraine, la memo qui, en i638. — 355 — vil avec d'aulanl plus cle plaisir le p^re Lamy remporter le prix de la dispute, qu'elle a dit plusieurs fois qu'clle ne comprenoit pas comment M. de la Trappe vouloil faire aux moines un pro- cez de leurs etudes qui onl loujours ete d'un si grand secours a I'eglise. C'est a celte princesse que le public est oblige de I'impression des cinq volumes De la connoissance de soy ni^me du pere Lamy, qui jusqu'alors en bon esprit avoittoujours redoute rimpression'. Et il eut besoin encore des emprcssemens de beaucoup de prelats, qui I'bonoroient de leur estinie et de leur familiarite, pour se lesoudre a exposer a ce tribunal redoutable de rimpression beau- coup d'ouvrages qui sont des etincelles de ses grandes lumieres, et despreuves eclatantes de la purete et de la solidite de sa piete, en meme temps que de son zeie a vouloir ramener a la veritable religion ceux qui, par entestement et par la conuption de leur coeur, s'en sont ecarlez. L'etude etoit sa passion dominante; il y consommoil tout le temps qui lui restoit, hors les exercices de la religion auxquels il fut toujours tres fidele, autanl que ses incommodites, qui devinrent grandes, le lui permirenl; il prenoit meme beau- coup sur le repos de la nuit. II avoit le talent de se meltre a Tetude a tel moment que ce fut; et il avoit celui de la quitter sans cha- grin , des que ses devoirs et les bienseances le demandoienl. II avoit meme le secret d'ecarter les gens desceuvres et les facheux, le plus incommode tourment des personnes appliquees, a la faveur dune espece de petit sommeil, auxquel ses yeux etoient faits, durant lequel il ne laissoit pas de ruminer doucement sur son ouvrage. Le principal but de ses etudes etoit la recherche de la verite. II etoit si continuellement occupe de ce desir, qu'il etoit devenu comme insensible a tout autre ubjet. On I'a vu passer plusieurs fois par les plus magnifiques appartemens des plus grands princes oii il etoit comme entraine, sans faire la moindre atten- k la l^te de quelques soldats, repoussa Irois aUaques dingoes conire Reniire- mont par le inai<5chat de Turennc, et le contraignit a lever le siege apr^s six jours de trancli^e. L'abbesse de RemircmoDt, qui seule de la conimunaute fai- sait des voeux, ^tait princesse de I'Etnpire, et appartenait le plus souvent aux mai- sons dp France, de Lorraine on d'Autriche. ' Le traite de la Connoissanrr de soy-meme , par le pbre Lamy, fut public ^ Paris, de 169'* h. 1698. M. a3. — .)J0 — lion a toutesces splenJeurs qui font cle si charniantcs impressions sur les personnes les moins curieuses; el lorsqu'on iui en lomoi- gnoil de la surprise, ii repondoil en souriant que toules ces belles choses n'eloienl que des niodidcalions difierentes de la matiere, ne nierilanl pas rallcnlion de nos esprits; el il avoil couluine de dire qu'il aimoit infiniment niieux une solitude brute, denuee des ornemens de Tart, afin de niediter plus a son aise sur la verite. Avec ce grand amour pour Tetude, dom Lamy cliarmoil les maux extremes el presque conlinueis auxqucls Dieu le livra . pour mettre a I'epreuve sa grande verlu. Ces maux le reduisoient presque toujours dans sa chand^re a une situation el a une pos- ture tres genantes, qui atlendrissoient beaucoup ceux qui luy rendoienl visile. Aux plus vives atteintes de ces niaux, quoique bien frequentes, il ne sortil jamais de sa bouche une seule parole d'impalience, tanl etoil grando sa soumission aux ordres de la Providence. Monsieur Nicole, une des grandes lumieres de notro siecle, n'ignoroit pas le grand discernement de I'esprit de S' Au- gustin , qui se trouve dans les oeuvres tlieologiques du pere Lamy. Ce beau genie, aux dernieres annees de sa vie, composa un ouvrage sur la grace, et ne voulut point Iui faire voir le jour, qu'il ne Teut auparavanl soumis a I'examen de dom Lamy, qui, apres I'avoir bien lu, Iui remontra, etant en presence, par bien des argumens tires de S' Augustin , qu'il s'ecarloit de I'esprit de ce pere .... Dom Thomas Blampiu', inlime de dom T^amy des leur no- vicial, I'a beaucoup coiisulle aussi sur deux endroits difficiles de S' Augustin , el a suivi ses avis dans celte excellente edition de tous les ouvrages de ce saint docleur qu'il a donnee avec une ap- probation universelle de tous les savans les plus eclairez ' Dom Tlionias Blampiu, nu a Noyon en iG'io el mort en 1710, fut, par sa vaste erudition , par la piirete et Tausteritd cle sa vie, I'un des religicux les plus distingu^s de la congregation de Saint-Maur. C'est de Iui que Nicole ecrivit ce be! ^loge, en apprenant que D. Blampin devait diriger I'lyition des oeuvres do saint Augustin : n Celte edition aura un grand sncces, parce qu'elle est culre les mains d"un religieux des plus s^avans et aussi des plus humbles do la congrega- tion, et pour donncr les ouvrages du plus bumble de tous les Peres, il fallait un bomroe de ce caractt're. » — 357 -— Le faineux monsieur Aniauld, (|ui iic sc rendoil jamais qua la verile bien connue, ne fit poinl difliculte d'avouer que dom Lamy i'avoit detrompe sur un passage de consequence, dc S' Auguslin, qu'il avoit mal enlendu jusques alors, comme on le pent voir par une tres belle iettre pleine d'estinie pour le grand s(;-avoir de dom Lamy, et qu'on a dii trouver dans ses papiers Une infiiiile de prelals, abbes de quality et autres personncs de naissance houoroient le pere Lamy de toute leur eslime. Mousieur de Fenelon , archeveque de Cambray, a lionore de ses regrets les plus sensibles la nouvcUe du decez de dom Lamy, apreis I'avuir honore pendant sa vie d'un commerce intime de leltres, par lesquelles il est aise dc connoitre quelle est I'eslime et la tendre amilie dc ce grand prelat pour le pere Lamy ^ On n'eloit pas moins charme du merite du ccEur du pere Lamy que de celuy de son esprit. On admiroil en luy son grand desin leressement, et celte tcndresse toute compatissantc pour les per sonnes aflligees. S'apercevoit-il que quelqu'un etoil dans la peine, il I'embrassoit tendrement, et ne lui donnoit aucune cesse qu'il ne lui eut ouvert son cocur. Avec cetle charity compatissantc, soil par ses paroles, soit pas ses lettres, il a tranquillisc une infinite de personnes plongees dans la douleur. On adniiroit encore la sincerite de son amitie, sa gencrosite a tenir encore plus intime- ment a ses amis lorsqu'il les voyoil plus malheureux a s'exposer a tout, lorsqu'il s'agissoit de prendre leurs interets, quand ils ^toient justes, a les assister de ses sages conseils, d'argent meme, des liberalites de sa tres charitable soeur, M"^ la comtesse de Durcet, qui volontiers secondoit les oeuvres heroiques d'un frere qu'elle aimoit et qu'elle regrelte si amerement. Enfin, on etoil non moins touche de sa tendresse pour les pauvres, qu'il portoil jusqu'a se depouiller en leur faveur de ces instrumens de phy- siques si beaux et si pariaits, qui luy venoient du meme canal, et a la faveur desquels il faisoit de si utiles decouvertes ' Fenelon, qui avail dctil sur rAtheisme renverse du pfere Lamy, uue leUre iu- seree dans I'edition de Bruxciies, enlretint, en effet, une corrcspondancc avec le religieux de Saint-Maur. 11 lui ecrivit notammcnl eu termes fori touclianls pour le consoler dc la niorl rdcenle de son ami Mabillon, auquel il rend ce der- nier Lonimage : «Je regrette vivemcnt Ic P. Mahilioo ; il eloil vt^nerable par sa pi^t^, sa douceur el sa grande Erudition. II faul souljaiter que vos pfercs, qui on I lravaill<5 avec lui, soutiennent ia repulation cju'll s'etoil acquise. i» — 358 — A unesi belie vie etoit due une couionne eternelle. Dieu, qui avoit loujours pr(^venu tie ses graces doiu Laniy, voulul la reiidre des plus brillanles. II prit plaisir, dans les derniers jours de la vie d'un si saint homme, a augmenler la vivacite de ces douleurs qu'il soutenoit depuis vingt-cinq annces avec une soumission si grande a ses ordres. Afin qu'il les ressenlit plus vivement, il lui laissa I'usage de tout son esprit jusqu'a son dernier soupir. Dom Lamy, apres avoir recu Tonction des mourans et le pain de vie, enveloppe de toute sa vertu, se coucha sur cette croix si douloureuse, et son ame s'envola dans le sein du Pere celeste, le a""" jour du mois d'avril de 1711 , a Tage de 76 ans. 32. R^poDse de D. Jean Mabillon aux remarques que le R. P. Bastide a faites sur la preface du iv' siiJcle bdn^dictin. 11 y avail long temps que Ton me mena(^oit d'une piece que le R. P. Bastide faisoit contre la preface de nostre iv° siecle. II la en- voy^e enfin aux superieurs majeurs, et le 12 du mois de Janvier dernier on m'en donna communication pour y r^pondre. C'est le troisieme ecrit que ce R. P. a fait contre moy, et il nous en fait esperer encoie d'aulres qui paroitront dans leur temps. Je ne sufs pas surpris que Ton derive contre moy; mais si Ton fait reflexion sur la maniere pen reguliere et charitable que le R. P, observe dans son dernier ecrit, je croy que les personnes ^quitables tomberont d'accord que j'ay quelque sujet de me plaindre. Je srais que c'est le sort de tous ceux qui donnent quelque chose au public, et principalement de ceux qui traifent de I'his- toire, dVstre exposez a la censure des hommes, et de s'atlirer la passion de beaucoup de gens. C'est pourquoy un grand evesque disoit autrefois avec raison , qu'il n'ot^t pas fort avanlageux a un ecclesiastique d'ecrire I'histoire , d'autant que cette entreprise fait desjaloux, demandeun grand travail, et se termineenlin a I'aver sion que plusieurs con^oivent dun auteur qu'ils croycnt ne leur eslre pas favorable. Scriptio historic videtur ordine a nostro multuni abhorrere : cnjus mchoalio invidia, continaatio labor , finis est odium '. ' Sidon. lib. II, epist. 32. — 359 — En oflel, quelque parti que I'on prenne, el qut'lc|ues inesures que Ton gai-de dans (;e dessein, il est impossible de contcnter tout le nionde. Car si Ton reroit tout sans discussion, on passe dans I'esprit des personnes judicieuscs pour ridicule; si i'on apporlc de I'cxaclitude et du discernenient, on passe chez Ics autres pour tenieraire et presomptueux : Si quid simpliciler edamus, insani; si quid exacte, vocamur prasamptuosi '. De ces deux partis, j'aychoisi le second, comme estant le plus confornie a Tauiour de la verite, que doit avoir un chretien, un religieux et un prcstre, comme le plus avantageux a I'honneur de Tordre, et enlin comme estant absolument necessaire dansunsiecle aussi eclaire que le nostre , auquel il n'est plus perniisd'ecrire des fables, ni de rien avancer sans de bonnes preuves. J'ai neanmoins tasche de garder toute la moderation possible; et lors qu'il s'agissoit de I'interest de I'ordre, j'ay toujours penclie plutost du coste de I'indulgence que de la severite. Mais enfin , quelques mesures que j'aye gardees, je n'ay pas laisse d'essuyer beaucoup de contradictions. J'ay tasch6 de les surmonter par le silence et par la patience; mais mon silence n'est pas devenu nioins insupportable que mes discours, et Ton m'oblige enfin a me defendre on a me relracter. Je pourrois dire pour ma justification que je n'ay rien avance dans mes prefaces qui n'ait est6 vu, examine, et approuve de ceux a qui les superieurs majeurs ont trouve bon de les faire voir avant que cle les imprimer; mais il n'est pas juste que pour uje meltre a convert, je mette mes superieurs en jeu : et j'aime mieux que tout tombe sur moy que d'exposer leur autorite a la censure. II suffit qu'on leur reproche qu'ils entretiennent une persoune aux depens de la congregation pour ecrire contre I'ordre : et il est necessaire que je me juslifie, aussi bien qu'eux, de cette accusation. Je puis dire nieme qu'il est necessaire (jue j'ecrive pour le bien commun des personnes de lettres, d'aulant que si les principes que veul etablir le R. P. subsistent une fois. il est impossible qu'une personne qui ait tant soit pen de lumiere et dt^ discernement, se puisse reduire a ecrire exactement des choses de Tordre, a moins qu'on ne veuille renoncer a la sincerite, a la honnn foy, et a I'honneur. C'est ce qui m'a oblige de faire cetle ' Sidoii. lib. II, cpisl 22. — 360 — lepouse, et puisque le R. P. la demande avec taut d'empres- sement, il est juste de satisfaire a son zele. Tout ce qu'il objecte confus^ment dans son ecrit centre ma deiniere preface se peut reduire a cinq chefs principaux. Le pre- mier est qu'il pr6tcnd que saint Benoist a cstabli un ordre ditTe- rcnt des anciens. Le deuxieme, que la propagation de la regie de saint Benoist dans le vii" siecle ne s'est point faite par I'union de plusieurs regies avec la nostre. La troisieme, que saint Colomban et ses disciples n'ontjaniais change d'instilut, et ont toujourseste benedictins, et que la regie de saint Colomban n'est qu'un sup- plement de celle de saint Benoist. La quatrien)e, que Ton doit suivre I'autorite de Trillieme et Jepez. Le cinquienie, que jay apporte des causes feintes du dechet de I'ordre, et que j'ay dis- simule les veritables. G'est pourquoi je diviseray cette reponse en cinq chapilrcs, aiixquels on pourra ajouter un sixieme pour re- jjondre a quclques fails personnels que Ton m'objecte; et enfin quelques mcmoires particuliers qui comprendront les preuves de quelques endroits de celte reponse, que Ton a abregee, pour eviter la trop grande longueur. Entrant dans la discussion du sujel qu'il vienl de diviser en cin(( parties, le Pere Mabillon aborde suc-cessivement cbacnne de ces parlies, et dans una argumentation pleine de preuves, de fails et d'erudilion, il repond aux observations de son adversaire, sans jamais sorlir de celle moderation admirable qui faisail le fond de son caraclere, et dent le pere Bastide etail loin de lui avoir donn^ lexemple. Arrive enGn au terrae de son m^moire justificalif, Tauleur des Acta Sanctorum , s'ani- manl ct prenant un Ion plus vif, conclut de la maniere suivante : Je ne puis aussi passer sous silence deux ou trois choses que le R. P. m'objecte. La premiere est qu'il est dit que j'ai tire du peie Le Cointe I'idee que j'ay donnee de nostre regie dans. le der- nier passage rapporle cy-dessus, et queje ne fais bien souvenl (jue suivre ce que le pere Lecointe avance. Je reponds a cela ([uc I'un el I'auUe est faux. Je n'ay eu aucunement en vue le sentiment du pere Le Cointe en cet endroit, puisque cette partie de ma preface estoit faite long temps auparavant que son tome parust. Et il est encore faux que je suive d'ordinaire ce pere, puisque, depuis le second siecle, je I'ai toujours devance, el que nonobstanl une interruption de frois ans, je le devance encore de cinquanle ans. — 3GI — CepeuclaiU voila coiuineiil on en fait accroire aux gens, nfin de cl6crier un confrere etses Merits. La cleuxieme chose qu'il objecte, est que je me contreclis, avan(;ant d'un coste que les regies ajoutees a la nostre esfoient censees pour les anciens comme des commentaires; et de I'autre voulanl le contraire. Mais le R. P. considerera, s'il lui plaist, que le premier endroil s'applique aux bencdiclins qui, selon I'avis de nostre bienheureux Pere ajoutoient a nostre regie la lecture et la pratique de celle des anciens; et que I'autre s'enlend de ceux qui ayant fait profession d'autres regies, y unissoient la nostre pour les perfecfionner, el de ceux qui en gardoient plusieurs dans le meme lieu. Car ces deux derniers regardoient les regies comme elles sont en elles-iuenies, et non pas comme des commentaires sur la nostre. La Iroisieme chose qu'il objecte est que saint Benoist defend I'union des regies dans la sienne, et qu'il n'est pas vray que Be- noist d'Aniane ait fait sa Concorde pour porter les religieux a lire et pratiquer les regies anciennes ^ 11 rapporte a ce sujet quelques passages de notre regie, comme, oinnes maijislram secjuantar regii- lam, nee ah ea lemere devieiur a quocjaain, et le huitieme degre d'humilite qui defend a nos religieux de rien faire, nisi cjuod com- munis monaslerii regula. vel majorum cohortanlur exempla. Mais il est bien etrange que le R. P. me fasse une objection de ce qui detruil absolument son systeme. Car on suit macjistram refjulain, lorsqu'on fait ce qu'clle prescrit; et il est clair que saint Benoist dans son dernier chapitre exhorte ses enfans a la lecture el a la pratique des regies anciennes. Pour ce qui est du huitieme degre d'humilite, Benoist d'Aniane marque son rapport avec le dernier chapitre de nostre regie dans le premier de sa Concorde, pour faire voir que saint Benoist dans I'un el dans I'autre endroil nous porte a la pralicjue des regies et des exemplcs des anciens peres qui sont designes par le nom de majorum. D'ou viciil que Ic pere Menard en la page de la Concorde faisanl reflexion sur funion que Benoist d'Aniane a faile de ce huitieme degre d'humilite avec le dernier chapitre de nostre regie, dil ces mots : llic autem locus ' La Concordia rcjuhiruiii, par saiut Bcnoit d'Aniane, Ait publii^c en 1628, par Doni Ungues Menard, Tun des premiers dcrivains de la congrogaliou de Sainl-Maur, et dont les ouvrages sont tout animes de i'cspril essenliellcnicnl monasliquc qui caraclcrisait la congrtgalion nouvelle a son debut. — 3G-2 — cl seijuentess uinpli ex recjula S. Benedicti profeninturab uuclure noslro, ut repudiatis iinperfec(oruiii inonaclwruin inoribus , vilam nosiT'um ad anticjuorum patrtim institula coinponamus. 11 ne reste plus qu'a respondre aux plaintes que ie R. P. mo fail d'avoir mis sa piece a la fin de notre quatiienie volume comme dans un lieu indecent. Je ue ni'attendois pas a celle civilite et a ces remerciemens, apres avoir pris la peine de corriger et d'im- primer la dissertation du R. P. et en avoir obtenu permission des superieurs, car il n'est pas vray f[ue Ton ui'ait oblige de I'inqiri- nier dans raon quatrieme volume. Nos Peres n'ont pas coutume d'en user ainsi, ct si le R. P. Audebert estoit encoreen vie, il poiir- roitjustilier ce que j'avance. Je Wi mise a la fin et en petits ca- racteres, parce que c'est la coutume des gens de leltres d'en user de la sorle, non seulement a I'egard des observations et disserta- tions de leurs amis qu'ils adoptent, mais meme a I'egard des leurs propres. On pent voir comme M" Henri et Adrien de Valois en out use. Je n'ay point cru fairc tort a mon travail en mettant en petits caracteres les observations el dissertations qui se trouvent dans nos actes et nos notices, De civiiate Bellovacorum, etc., qui sont a la fin de nos Actes; aussi bien que d'autres illustres monumens d'anli- quite. J'ay mis un monitum avant la piece du R. P. qui empesche qu'on ne la puisse detacher; mais enfin puisqu'il se plaint de nia conduite en cela , il y aura moyen de le contenfer a I'avonir el je declare que jene lomberay plus dans uiie semblable faute, quoy qu'il ccrive. Voila en partie mes sentimens touchant I'ecrit du R. P., je les ay exprimes d'une maniere claire et sincere; et ^^i jay respondu avec un peu de force en quelques endroits. la maniere exorbi- tante dont il ni'a traits m'y a oblige, contre mon nalurel, quoy- que j'aye tache de ne rien dii-e qui puisse blesser la charite, ni le respect que je dois a mon caractere. J'ai dissimule beaucoup d'in- jures dont il me charge avec indigoite, etj'ay passe sous silence quantitede suppositions qu'il m'imputc, tanlostde gaiete de coeur, tanfost en changeant quelque chose aux passages qu'il rapporte, et le plus souveot en donnant un faux tour et conlraire a la verite que j'avance. Mais j'espere que ceux qui se donneront la peine de lire avec attention ma preface, les pourront aisement decouvrir, et porteront un jugement plus equitable de cet ou- vrage. que je n'ay entrepris que pour la gloire de nostre saint — 363 — ordre. Si le 1\. P. a encore quelque chose a r^pliquer, je le prie, au nom de Dieu, de ne point chicaner, de ne me pas faire de suppositions, et de ne point donner a mes sentimens et a mes paroles d'inlerpretations forcees, mais d'agir de bonne foy et avec sincerite, comnie j'ay tache de faire a son egard. S'il apporte quelque chose qui le merite, quelques-uns de mes amis y repon- dront pour moy. Car, de mon cote, je renonce a cette guerre : j'aime la paix, et je ne demande plus qu'a finir nies jours en repos. Que si mes Merits deplaisent tant a mes adversaires, ct s'ils les croyent si prejudiciables a I'ordre, comme ils le laissent entendre par ecrit, ils me feront plaisir de me procurer le rcjjos auquel j'aspirc de tout cceur. 33. M(5inoire compose par D. J. Mabillon, (ouchaiU I'approbation de nostre rfegle, qi"i commence : Ego Grecjorius , etc. Si je n'avois envisage que mon interest, et si je m'elois laisse emporter a I'ardeur de me defendre, je n'aurois pas supprime ce (jue je propose de decouvrir a mes superieurs, puisqu'il sera aise de voir que le reproche que Ton me fait de n'avoir point parle de la confirmation de uostre regie par saint Gregoire, ne provient que du peu de lumieres de mon accusateur, qui n'a point asse/. de discernemenl pour dislinguer les fausses pieces d'avec les bonnes. Voici ce decret : « Ego Gregorius, Romanae ecclesiae praesul. « scripsi vitam beati Benedicti, et legi regulam quani ipse sanctus « manu sua propria scripsit. Laudavi et confinnavi in generali sy- « nodo , et per diversas paries Italiaj, el illic, et ubicumque latin.x' « litterae legerentur, prtecepi ut diligentissime observarenl qui- « cumque ad conversionis gratiam accessuriessent usque ad finem " mundi. Etconfirmo duodecim monasleria qua; ijse sanctus con- "Struxil, et in unoquoque duodenos monachos posuil. Scriptum n per man us Benedicti, scriniarii Sancta? Ecclesic-e, mensejulio, " indictione decima tertia, pontificatus doaiini Gregorii in sanctis- '( sima sede beati Petri anno sexto. » Cette ecriture sc Irouve, dit-on, aux archives dc Sublage, en voyee par saint Gregoire le Grand a Honoral, prestre abbe dudil monastere. Voyez la premiere preuve d'lepez , tome V : leditioii dc — 36 'i — Pai is de i 609 porle : « Haec Gregorius in quoilam privilegio uio >> naslerio Sublacensi concesso. » Sur quov, le R. pere me fait cc rcpioche : • Ce decret, qui est cite par Baronius dans ses Annales et que le reverend pere Mabillon n'a pas juge a propos d'inserer dans ses Acles, ou il met tant de choses qui ne le meritent pas, nous fail voir que ce saint pape et que ce chef de TEglise univcr- selle eloit ])ien eloigne des senlimens du pere Mabillon, vu qu'il dt'fendoit I'usage de la regie de saint Basile et de loutes les autres dans toute I'Eglise laline, pour n'y donner cours qu'a la seule regie de saint Bcnoist. » J'avoue que tons nosecrivainsrecens so sont scrvis de ce decret; mais je ne me suis pas laisse cntrainer a leur autoi'ile, parce que lout decouvre la faussete de cetle piece, le stile, la substance, la suite des choses, le silence des conciles et des ecrivains, el (said le respect qu'on doit a la premiere demeure de saint Benoist) le cartulaire d'oii cc decrel a ete lire. Le stile. 1° Le stile en est plat, miserable, el nullenienl con- forme a celuy de saint Gregoire, qui est specifique, uniforme, facile a distinguer, et qui se soulient merveilleusemenl partoiil. 11 est aussi tres eloigne de celuy des autres prelals de son temps, comme on pent voir dans leurs propres ecrits, dans les conciles el les Decrelales. Les leltres des papcs ne commencent jamais par un EGO. Saint Gregoire ne se qualifioit point /j/ycsu/ ecclesicB, mais ^crvus servorum Dei, el Dei gratia episcopus. Ce qui suit, conjirino duodecim monasteria, etc., et scriptuin per manus Denedicti scrinia- rii, etc., et pontificalus domini Gregorii in sanclissima sede heali Petri, ne ressent point le stile du vi'' siecle. La substance. 2° Ce qui est iniprimi- dans ce prelendu decrel nous en decouvre encore la supposition. Ce n'etoit pas en ce lenips-la une necessite que les papes conlirmassenl les regies. On ne voil pas que cela soil arrive a I'egard de celles de saint Basile, de Vigilius, d'Eugippe et des autres, qui avoient jusqu'alors paru dans rOccident. Les legislaleurs ct leurs premiers disciples nc songeoienl gueres a se procurer eel honneur ; el si Ton avoit voulu le delerer a noire regie , pourquoy allendre plus de cinquante ans apres qu'elle a ete coniposee, et meine apres la mort de noire bien- beureux pere? Esl-ce que jusqu'alors elle etoil reslreinte dans le monastere de Sublac el les douze que saint Benoist avail balis, avanl que de s'en aller au Mont-Gassin. A ce comple-Ia, celui de Terracine el ceux que nous houvons avoir ^lu batis en Italie, du vivant de saint Benoist, n'auroienl pas ele a nous du temps de ce decret. Mais si saint Gregoire avoit donne cette coiifirniation si extraordinaire, pourquoy dans toutes ses letlres, et merue dans les privileges qu'il a expedies pour A^utun, pour Aries, etc., ne dit-il pas mot de la regie de saint Benoist et de cette ordonnance? Pourquoy n'en fait-il pas mention dans ses e[)itres a saint Augus- tin , lorsqu'il lui parle de la conduite de son monastere et de ses religieux? Quel est ce synode sans date dans la premiere edition, et auquel on a mis depuis la date de I'indiction xiii et du mois de juillet? Si cette date est celle qui etoit au manuscrit de Sublac, ce synode est celuy de 695, dont on a les decrefs, ou le pape ne s'appelle pas prwsiil, mais papa, et Dei gratia episcopus; ou les no- taires ecclesiastiques s'eppellent notarii, et non pas scriniarii; ou Ton ne parle point de confirmer la regie de saint Benoist et de I'imposer aux monasteres, et ou meme, selon la compilation des decrets do saint Gregoire, on approuva le conlraire, puisqu'on y fait mention des regies des Peres, et qu'on trouve bon qu'elles soient observees dans les communautes religieuses. Ce qui fait voir qu'encore que la regie de saint Benoist fust alors la plus commune , eiie n'eloit pas la seule La suite des choses. 3° Le decret est faux , parce que Ton ne voit point qu'il ait etc execute. Depuis on a encore fait en Occident des regies monastiques, comma celle de saint Donat, de saint Fructueux, du maitre de cujusdam ad sorores , de saint Etienne de Grammont, etc., et c'est parler en I'air, de dire que ce ne sont que des constitutions sur la regie de saint Benoist, car celles d'Hibernie sont toutes difFerentes de la nostre; et quand bien menie ces auteui's auroient iiiut6 en quelque chose nostre bien- heureux pere, leurs regies ne iaisseroient point d'etre dilfcrenles de la sienne, comme elle Test meme de celle de saint Basile et do Cassien , quoyc[u'il y ait beaucoup de choses prises de ces peres . . . Le silence des conciles et des ecrivains. A°Les conciles et les auteurs anciens, relevant et recommandant nostre regie, ne parlent point de ce decret de saint Gregoire. Le pape Zacbarie n'en dit mot dans une bulle vraye ou fausse, oil il parle de rapprobation de nostre regie en ces lermes : « Ipsesanctus monachorum regulamscri- » psit, quam sanctae memoriae pra?decessor noster Gregorius, in Libro " dialogorum satis approbat et laudat , et nos approbamus et landa- — 360 — mus, etc. • Nous parlerons cy-apresdes conciles. Trilh^nie inenie, (lansle chapilrequ'il a lailsm rapprobationde nostreordre, nedit mot de ce dt-crct, qu'il nauroil pas omis s'il Uiy avoit ete connu. Le cartuJaire de Suhlac. 5° Celle pretendue confirnialion ayant ele tir^e d'un privilege qu'on dit a\oir ^le accorde par saint Gr^- goirea Tabb^ deSublac, comme porle Tancienne edition de i aog, il est fort probable que ce piivilege etoit du nonibre de ces fausses chartes deSublac, qui furenlcondamnees eljetees au feu par saint Leon IX, pape; et que ce decret coufirmaLif de noslre regie en est un extrait qui s'est conserve dans quelque nianuscrit. * Sul^lacia- 0 DOS adse vocavit in monasleriuni, quorum requirensnionumenla xchartarum, notavilfalsissinia, et magna ex parte ante sei gni cre- « mari fecit, » ditBaronius, en i'an io5 1 . Je laisse a nosR. peres a for- mer des reflexions sur eel evenement, qui est tres certain, el a juger entr'autres chnses s'il n'^loit pas ais6 de confondre sur ce sujel celuy qui me rcprocbe de ne point parler de celie pretendue cou- firmation de noire regie. Je doute meme que la piece que nous re- jetons soil aussi ancienne que le pape L6on IX. Eile est peul-etre Fouvrage de quelqu'un qui I'a supposee, pour disputer aux Cor- deliers la gloire qu'ils se donnenl que la regie de saint Francois a ele la premiere qui ait ele aulorisee par le pape-, on meme pour apaiser le scrupule de quelques nioines, et empcclicr qu'on ne dise que les disciples dc saint Benoist n'etoient pas de v^ritables religieux, si leur regie n'avoit pas rcceu Tapprobation du saint- siege. Car on vcrra dans Tecrit suivanl que Ton a mis dans une fausse chronique, que Boniface II avoit approuve noslre regie Fan 53o, du vivanl meme de saint Benoist, et les reflexions qu'y fait un auteur espagnol insinuent que Q'a ete cette consideration qui a fait fabi iquer cette faussele. » Apres avoir ainsi dlabli, avec une aiilcrile loule magislralc, les rai- sons sur lesquelles il s'appuie pour considerer la piece en qneslion comme fausse el supposee, Mabillon, dans une disserlalion fori longue, que le defaul d'espace nous empeche de reprodiiire ici, combat victorieiisemenl les objeclions presentees par ses adversaires. « Quelle ^loit la n^cessit^, demande-l-il , d'invoquer ce |)relendu decret de saint Gregoire le Grand , (juand ce ponlife avoit sufTisammeiil approuv^ la regie de saint Benoist par I'cloge meme qui! en fait, et quand Boniface IV avoit confirm^ cette apprfibalion toule parliculiere, au concllc lenu a Rome en I'annee 6io ?» En vain on liii oppose, sur ce sujel, les opinions conlralres de Bare- — 367 — nius, d'lepez et iljiiilres ^ciivains eccldsiasliques : il repond a loulos les diflTicult^s ; puis, passant aux objections fondles siir les faits et les in- ductions historiques qu'il a personuolleraeni enonccs , il les r^sout d'nne inaniere aussi nelte que p^remploire. 5k. Lellre circulaire au sujet d'un nouveau plan d'dludes pour la congregatioD de Saint-Maur, Par ma letlre du 22 Janvier 1767, vous avez etc informe des mesures que le dernier cliapitre general a prises pour faire fleurir les etudes dans la congregation. Je ne vous ai pas laisse ignorer, qu'enlr'aulres moyens qu'il avoit juge capables de produire cet efTet aussi desirable qu'avantageux a la regularite, il avoit etabli a I'abbaye de S'-Germain-des-Pres uu bureau de litteralure, charge de veiller a Texecution ainsi qua la perfection d'un plan d'eludes, qui a ete mis sous nos yeux. J'ai cru que cet avis, quoiqu'il ne fut pas delaille sur la nature et les differents objets de ces etablissemens, etoit plus que suf- fisant pour donner une idee exacte de la sagesse des vues qui I'ont forme. II etoit facile d'y reconnoitre I'esprit de I'antiquite. On ne met plus en doute aujourd'hui , que le gout de I'etude et de I'ap- plication est comme la sauvegarde du bon ordre dans les monas- teres. Conversalioneni monachi custodit scientia; qui aiitem ah ea dis- cedit, incidit in latrones, disoit un ancien. {Codex Reg. append, p. 36.) Chaque religieux a du voir dans I'etablissement du bureau de litterature un progres utile, enfante pour exciter I'emulation, encourager les talens, el pour faire revivre I'esprit primitif de la congregation. Je le dirai autant pour ma propre satisfaction , que pour rcndre a la verity les hommages que je lui dois : les religieux ([ue le definitoire a nommes pour m'aider de leurs conseils dans cette partie du ministere dont la congregation ni'a specialcinent charge, sont dignes de mon estime. Leur zele a plus d'une fois excite ma reconnoissance. J'ai mis leurs lumieres a profit. Je leur rends ici ce temoignage public : I'amour de la verite me la seul inspire. Vous avcz du recevoir, ou vous recevrez incessamment par le R. P. Visileur de la province, un imprime dans lequel on a pro- — 368 — pose plusieurs questions sur lous les genres d't^ludes compatibles avec les regies de notre elat. Ces questions sont prec^dees d'une letlre latine adrcssee aux jeunes religieux de h congregation, par doni Mabillou, ce s(;avant illustrc, autant que respectable par la regularite de ses mceurs. Puisse chaque religieux y puiser I'amour de I'etude, et I'attachement aux devoirs de son etat. Ce n'est que par la reunion de la saintete avec la science des ecritures saintes, que nous serons vrainient vertueux; toute negligence, a IVgard de Tun ou de I'autre de ces deux objets, ne pent qu'etre fatale a la congregation, Hccc uhi ncglecla sunt, mox ordinem ad ima dedaxe- nint. (Tritbcm. in Oral. 2 et 3 in cap, gener.) Je suis persuade que vous veillercz dans votre monastere a Texecution de tons les articles dont je viens de vous faire part. 11 n'est pas moins interessant d'y niaintenir I'observance reguliere et d'inspirer aux religieux I'aniour de la retraite. Les etudes et la regulaiite se pretent des secours mutuels. Les ecarts de I'oisivete et de la dissipation n'ont jamais fait ni des sravants ni des religieux. Je suis, dans I'union de vos prieres et avec respect, mon reve- rend pcre, votre tres humble et tres obeissant serviteur et confrere, F, Pierre Fra\^,ois Boldier, Superieur general et president-ne du bureau de Htt^rature. A Paris, ce 17 Janvier 1768. 35. ExU'ait du noiiveau plan d'^tuJes pour la congregation de Saint-Maur. — Eludes libres et d'inclination. — Langues S(;;avantes. Pour parvenir a former les cours de langues sqavantes, les visi- teurs s'assureront des talens et des dispositions des etudians en droit canon; ils tiendront une note de ceux qu'iis trouveront disposes a ce genre d'etudes , et la remettront au bureau de litt^- rature etabli aSaint-Germain-des-Pres. Par la conxparaison de ces notes le bureau jugera s'il est possil)lc de former un ou plusieurs rours de langues orientales; il donnera son plan ou au cbapitre general ou aux dietes animclles. Ces cours seront places dans les principales villes des provinces. — 369 — Nous n'enlrerons pas dans le detail des moiens qu'il faudroit meltre en oeuvre pour perfecllonner ce genre d'etudes; nous n'avons pas dessein de faire un traite; notre but n'est que de pro- poser des vues generales sur chaque objet du plan d'etudes. Nous laissons au bureau de litlerature le soin de perfecllonner chaque partie, ce qui sera tres facile des qu'une fois la congregation aura recu cetle impulsion qui determine I'activite des religieux vers I'utilite publique. Nous nous contentons de proposer les nioyens generaux. Comnie a I'egard des etudes libres il faut faire disparoitre toute espece de servitude, il est hors de doute que les etudians, tons pretres et homines formes, ne doivent pas etre conduits de la meme maniere que les etudians ordinaires. Un pere de famille etabllt dans sa maison les devoirs communs a tons ses enfans; mais celui qui est age de vingt-cinq ans ou trente nest pas gou- verne comme celui qui n'en a que dix ou douze. Cette proposi- tion, admlse dans tons les corps clvlls, politiques et religieux, ne doit pas etre rejetee dans la congregation de Saint-Maur. Litterateurs de Paris. Le gouvernenient, arbitraire a I'egard des litterateurs, a plus d'une fois fait echouer des entreprlses utiles. Les sujets se de- goutent par la multlplicite des obstacles. La dispense a I'egard des assistances aux offices, tant qu'elle sera remise a la disposition arbitraire du superieur local, devlent par cela meme une source elernelle de tracasseries qui nuisent aux progres des etudes. Nous avons etabll deux principes que nous ne saurions trop repeter ici : nous avons dlt que nous voulions que les moeurs fussent regu- lieres et edlfiantes; nous ajoutons que les occupations des littera- teurs de Paris ne peuvent pas etre compatibles avec toutes les assistances au chosur, tant pour le jour que pour la nuit. Nous disons enfin que D. Mabillon, homme sravant, litterateur estime dans toute I'Europe, de fait n'asslstoit point aux offices, et ne pouvoit y assister. II est prouve, d'ailleurs, que les redacteurs des declarations et constitutions ne se sont pas occupes de ces objets; done ce seroit blen inutilement qu'on renvoieroil a I'un ou a I'autre code la solution des difficultes proposees de part et d'autre, soil pour, soil contre. II est dans tout ceci un juste milieu qu'un zele Indiscret ne trouvera point. En distlnguant une bonne fois le MISS. SCIENT. VI. ai — 370 _ compilateur de recrivain, Thistorien de Tannaliste, rouvrier, en un seul mot , de rarchitecle, nous parviendrons pcul-etre a trouver I'accord des devoirs du religieux avec les privileges indispensables des vrais litterateurs. II y aura, a Tabbaye de Saint-Germain-des-Prez, douze places pour les litterateurs en litre charges de travailler a des ouvrages determines ou deja commences, ou qui s'imprimenl actuellement, ou pour lesquels on a pris des engagements avec ie public; il sera reserve six de ces places aux Blancs-Manteaux. Litterateurs de Saint-Germain-des-Pr^s. Dom Henry. Dom Poiricr. Doni Bourotte. Dom Grenier. Dom Peruelti. Dom Lenoir. Dom de Brezillac. Dom Lieble. Dom Rousseau. Dom Bertcreau. Dom Pr^cicux. Dom Turpin. Aux Blancs-Manteaux. Dom Tassin. Dom Clement. Dom CIdmencel. Dom de Coniac. Dom Baussonet. Dom de Foris. 36. Dom Fr. Clement h Doin Berliiod '. Mon reverend Pere, J'ai regu avec une viva reconnaissance les niemoires que vous avez envoyes a D. Salazar, pour me les faire passer. .Ie n'ai pu encore que les parcourir d'un ceil rapide; mais a cclte premiere inspection j'ai juge qu'ils etoient faits avec bcaucoup d'exactitude et de sagacite. Je ne doute point qu'en les relisant plus attenti- vement, je n'y decouvre encore de nouvelles preuves de votre * Cette lettre cl les suivantes, ecrites par dom Cliiment, religieux de Salnt- Maur, sont extraites de ia correspondance de dom Berlbod, Idguee par dom Grappin , qui en (?tait Ie possesscur, h M. Weiss, bibliolhdcaire a Besangon, et depos(5e par ce dernier a la bibliotlifeque de la ville. Quoique toules les parties de cette correspondance dc dom Clement avec dom Berthod n'offrent pas un egal int('n-et, nous croyons devoir la publlcr ici en enlier, pour nc pas en detruire la suite el I'cnscmble par des coupures toujours dilficiles k (aire, et parce que d'aiileurs eile prdsente un tableau fidtle des relations ii la fois JitttVaircs et intimes qui, an xviu" sifecle, pouvaient imir deux niembres savants de I'ordre b^uddictiu. — 371 — habileto. J'aurois encore a vous demander un petit eclaircis- sement sur les difi'ereules maniercs de conimencer I'annee qui ont ici COUPS dans votre province. Vous savez que ce n'est qu'en i56/i qu'on a fixe en France le couimencemenl de I'annce au i" de Janvier. Je trouve qu'en iSyS le roi d'Espagne ordonna qu'on suivroit le meme usage dans les Pays-Bas, a conimencer au i" Janvier iSyC. Celte ordonnance a-t-elle ct6 adoptee dans le meme temps en Franche-Comte .>> Je vois aussi qu'en i583 le nieme souverain ordonna Tacceptation du calendrier gregorien pour ses Etats de Flandre et des provinces voisines. Ma difficult^ est encore de savoir si cet edit vous fut commun avec les Pays- Bas. De plus, etoit-ce a Paque que vous commenciez ainsi que nous I'annee avant de la faire partir du i" Janvier? ou bien suiviez-vous I'usage des Alleraands, qui etoit de la faire com- mencer a Noel? J'implore la dessus vos lumieres et je ne doute point qu'elle ne soient suffisantes pour dissiper raes doutes. Les capitulaires de Baluze sont extremement rares a Paris. Sans la vente des bibliotheques de la societe, j'aurois desespere d'en Irouver un exemplaire I'ete dernier pour I'abbaye de Saint- Blaise, qui me I'avait demandc. Je me souviens qu'il me couta •jb liv. J'en ai deja cherche un pour vous sans pouvoir y reussir, et ceux a qui je me suis adresse m'ont dit que, s'ils en avoient, ils ne le donneroient pas a moins de —- liv. A I'egard de la nou- velle Diplomatique, il n'y a qu'un basard des plus singuliers qui puisse vous la faire avoir au prix de la souscription. 11 serait inutile den parler au libraire, qui la vend sai:is misericorde au public 28 liv. le volume relie. La seule grace qu'il fait a I'auteur, c'est de lui diminuer 8 liv. par volume. Votre indignation contre la requete de Saint Germain et ceux qui I'ont souscrite fait I'eloge de votre picte. Mais cela ne doit pas vous empecher de fournir a D. Henri des memoires sur votre eglise. II y a encore trois metropoles a faire dans le Gallia Chris- iiana, avant d'en venir a Besancon, et de la maniere dont I'im- pression de cet ouvrage est conduite, D. Henri vraisemblablement ne sera plus lorsque cet ouvrage paraitra^ ' En s'elevant contre la lenteur avec laqueUe ^tait dirigee la publication du Gallia Christiana, dom Cldmenl ^tait loin de croire que ses previsions sur Ic retard apporte a rach^vemeut de ce grand ouvrage seraicnt si largement depas- sees, et que la suppression de son ordre en France viendrait si vioipmmenl inler- M. 3 4. — 37-2 — Adieu, mon reverend P^re, je suis avcc la plus vive recon- naissance et le plus tendre respect, Voire tres-humble et tres-obeissant servileur. Fr. Clement. 1 1 octobre. Au verso de la seconde feuille est ecrit : " Nous coramencionsrannee a Paque, commelesautres peuples des Gaules. Philippe II, roi d'Espagne, par edit du dernier juillet 1575, ordonne que, dans la suite, les peuples du Conitela com- menceront au 1" Janvier : le parlement avait deja ordonn6 la nieme chose quelque temps auparavant, uiais la loi n'en ful portee qu'a la date de cette ^dit. « Le meme prince fit accepter le calendrier gregorien en Coml^ par son edit du penultieme Janvier i583. L'intercalation desdits jours se fit, en consequence, le mois de fevrier suivant. « Becueil des ancieiines ordonnances du Comtd, p. 259, 260. » 36 his. Dom Clement i dom BcrtlioJ. Mon rev^'rend Pere , Enchante de votre travail et enhardi par la generosite avec la- quelle vous m'avez ci-devant oblig^, je reviens a la charge pour vous demander un nouveau service. Vous savez que dans mon prospectus je me suis engage a donner la liste chronoh>gique des six electeurs laics do I'empire. Get article ni'embiirasse, non point tant par la dilTiculte de la trailer, que parce que d'autres ni'occu- pent qui me tiendront beaucoup plus do temps que je ne comp- tois. Ne pourois-je done point me reposer sur vous d'une partie de celui-ci , c'est-a-dire des quatre electeurs qui n'ont point porte le litre de roi, savoir les Electeurs de Saxe, de Baviere, du Palalinat etd'Hanovre? Ce n'est pas une occupation etrangere a vos Etudes rompre taat d'autres travaux entrepris par les bdn^diclins. Dom Henry, ses col- laborateurs et tous les reiiiiieux de la congregation soul morts depuis long- lemps, et le Gallia, chriitiana n'est pas encore achev(3. Toutefois, esp^-rons que les eflbrls tenths de nos jours par M. Haureau , pour terminer cet ouvrage , seront couroiinds de succcs, et que I'driidilion lalque du xix* si&cle remplira cette im- porlante lacune laissi^c dans lea publications des bdn^dictins de Saint-Maur. — 373 — que je vous propose. Applique comuie vous I'etes a celle de I'liis- toire, vous trouverez de quoi perfectionner vos connoissances en ce genre dans le travail dont il s'agit. Vous aurez de plus I'avan- tage de nous dormer un morceau qui manque a notre HUerature fran(;oise. Je dis qu'il y manque, parce que nous n'avons encore rieu de paifaitement exact en notre langue sur la chronologic des quatre electeurs dont je parle. Vous connoissez les sources ou Ton auroit du puiser et qu'on a presque absolument nieconnues. Cette negligence est d'aulanl moins excusable, qu'ellcs se Irouvent toutes indiquees dans I'excellent ouvrage de M. Imhof, intitule Notitiaprocerum Bomani imperii^. Get ouvrage, peu accueilli de nos beaux esprits, peul meme lenir lieu de toutes les sources pour la besogne que je vous demande, par le soin que I'auteur a eu d'ap- puyer de prenves solides lout ce qu'il avance. La derniere edition surtout, qui est de lySa, semble ne vien laisser a desirer pour Texactitude. On pourroit done s'en tenir la pour la redaction de nos quatre listes chronologiques, en se restreignant toutefois a la branche dominante pour chaqne principaute; car il ne s'agit point ici de faire des genealogies. L'essentiel est de faire une suite de ceux qui ont possede ces principautes depuis leur etablissement. Je sais que plusieurs coheritiers ont tenu quelquefois par indivis la meme principaute. Mais alors il ne faut s'attacher qu'a celui dont les descendans ont continue la ligne principale et directe, en se contentantdenommerses collateraux. Cela estd'autant plus indis- pensable pour notre travail, que les quatre electeurs devant etre places sur quatre colonnes, au bas de la liste des empereurs, il n'y a pas moyen de les sous-diviser. Je ne vous en dis pas davantage sur ce sujet : A bon entendear, salut. Seulement j'ajouterai que je souhaiterois avoir une petite discussion en peu de lignes sur I'origine de ces principautes et sur I'origine des electeurs. Voila, mon reverend pere, cequeje prends la liberie de vous demander. Si vous m'eussiez donne moins de preuve de vos talens et de votre g^n^rosite, vous seriez a I'abri ' Imliof, historien gen^ologisle alleniand, mort k Nuremberg en 1729, coin- posa un nombre considerable d'onvrages lendaiit k eciaircir I'histoire g^nealo- gique, taut ancienne que modenie, des principales contrdes de i'Europe. II pu- lait, d'apr^s dom Clement, queses Iravaux, justement apprdcit$s des religieux de Saint-Maur, ne jouisaaient pas de la meme faveuraupri^s des beaux esprits de la France du xvin' sii^cle. — .'574 — de mes impoitunit^s. Mais Uouvaiit eii vous les ressources doul j'ai un besoin pressant, et que je ne rencontre point ailleurs, vous ne devcz pas etre surpris que j'implorc voire secours. Ne m'ob- jeclcz point que je tn'y prcns tiop tard el que le temps vous nian- quera pour reuiplir la lachc que je vous ollVe. Vous avcz une aonee tout enliere devant vous. Car on n'arrivera guere, pour I'impression , a Tarlicle de TAlIemagne, que vers la fin de I'au prochain. Ainsi voila de la marge tres-ample pour une personne qui travaille, comme vous, de faciiite. X)u resle vous devez etre assure que dans la preface de I'ouvrage on vous rendra toute la justice qui vous sera due. Adieu, mon reverend pere, bonorez d'un petit retour de votre bonte celui qui est avec la plus parfaite estime et le plus profond devouement, Voire treshumble et tres-obeissant serviteur, Fr. Clement. 7 novenibre 37. Dom Clement 4 dom Berthod. Mon Rdv^rend pere. Je ne puis que vous remercier de Thonnelete avec laquelle vous vous defendez de me rendre le bon office que je vous avois de- niande. Je ne profiterai pas neanmoins de I'avis que vous me donnez de m'adresser a d autres pour ce sujet. La besogne reslera pour mon compte. Jen aurai pour quelqaes mois de plus de Ira- vail. ^ oilu tout i'embarras. Le manuscrit dont vous me parlez nitrite attention. Mais pour en bien juger il faudroit avoir, i° une copie figuree des premieres lignes; sans quoi Ton ne peut decider de son age; 2° une copie ordinaire de la premiere feuille, ce quiest absoluiaent necessaire pour faire la comparaison du style de cet ouvrage avec celui de saint Jerome. De plus, il est a propos que Ion sache le format du volume et le nombre de feuillets c[u'il conlient. Je n'ai pas besoin de vous dire que les copies figurees se font avec du papier buile que Ton applique sur I'original dont on vient facilement a bout par ce moyen de reprosenter les caractercs. Oserois-je encore vous demander quel est le depot ou se rencontre ce manuscril, el com- ment il est parvenu eu France. Ce n'est pas une chose indifferente — 375 — que la tradition successive de ces sortes de monumens. Lorsque j'aurai lec^u de vous ces eclaircissemens, je serai en ^tat de vous niarquer, a I'aide des habiles gens que je connois, a quel prix vous pouvez porter le manuscrit que Ton vous offre. Mais je vous cou- seille de ne rien precipiter avant ma reponsc definitive. En fait de iuanusciits*pretendus rares, on ne peut agir avec trop dc cir- conspeclion. li y a de la cbarlatannerie dans ce genre de com- meixe comuie en tout autre. Le fameux Annius de Viterbe n'est point le seul qui en ait impose au public sur ies anciens manus- crits. Je compte voir dans la semaine M. Fretune par rapport a I'af- faire que vous m'avez recommandee. Elle ne sera point surement en etat; mais Tavis que je lui donnerai pourra I'engager a donner des soins pour la terminer promptement. Je voudrois bien qu elle fut entre Ies mains de son fds. Vous seriez bientot expedie. Mais le p^re est lent de sa nature et il a, de plus, une sante cbance- lante qui I'occupe presque tout entier. Adieu, mon reverend pere, j'ai I'bonneur d'etre, avec un respectueux devouement, Votre tres humble et tres-obeissant serviteur, Fr. Clement. 17 novembre. Les affaires du parlenient deRennes, qu'on croyoit sur le point de finir, sont plus embrouill^es que jamais. Le procureur general et son fils viennent d'etre enleves et conduits cbacun dans une prison particuliere. Les magistrats qui n'avoient point donne leur demission out pris le parti d'imiter les autres a cette occasion. Quand vous aurez quelque petite piece a faire inserer dans les journaux, je vous prie de me les adresser. Comme il pourroit ne point se rencontrer sous votre main de papier buile, je vous en cnvoye un morceau qui vous suffira. 38. Dom Clement a doui berthod. Mon reverend pere, Dom Salazar m'a rendu le precis de la response que vous avez — 376 — faite a la letlre (ju'il vous avoit ^crile de ma part. Je suis enchaule de la complaisance avec laquelie vous voulez hien vous charger del'article des comtes de Bourgogne, pour la nouvelie edition cjue je prepai'e de YArt de verifier Ics dales^. Connaissant vos talens, j'attens de vous sur ce sujet un morceau frappe au meilleur coin. Rials comme vous marquez que vous n'avez point d'exemplaire de I'ouvrage dont il s'agit , et qu'il m'est impossible de vous en faire passer un, Tedilion ctant epuisee depuis longlemps, je ne puis me dispenser de vous en apprendre le ton et la marche, afin cjue vous puissiez niettre I'article que vous me faites esperer, a i'unis- son des autres. L'exactilude et la precision soul les deux points auxquels on s'est principalemenl attache. Fixer les dates de la naissance, de rintronisation, de la mort de chaque prince, et des principaux evenemcns auxquels ils ont eu part; marquer le lieu de leur se- pulture, nommer leurs fenimes et leurs enfans, faire leur caractere en deux mots: voila la tablature de toute la partie historique de Bourgogne. On s'y interdit toute digression, et Ton n'y admet les reflexions que lorsque la nature da recit les rend indispensables. Chaque prince doit avoir son article et son paragraphe distingue, a la tete duquel son nom est place. Je ne m'etendrai pas d'avan- tage sur ce sujet, parce que je sais a qui je parle : intelligenti panca. Vous demandez, mon reverend pere, par quel prince vous devez commencer. A quoi je repons simplement (|u'il faut remouter le plus haut que vous pourrez, sans neanmoins passer au dela de Charlemagne. Si neanmoins, comme je le pense, vous ne pouvez faire de suite jusqu aBodolphe et Hugues, fds de Richard le Jus- ticier, je crois que vous ferez bien de commencer votre liste chro- nologique par ceux-ci. Mais dans le preliminaire que vous aurez soin de mettre a la tete de cette liste, pour annonccr les diffe- rentes formes de gouvernement que la province a subies depuis les ' Une Eouvelle ddilion de {'Art de verifier les dates, que dom Cletnencet uvait public en i75o,fut donnee par dom Clement en 1770, el une troisieme edition, revue el augmenlce, parul successivement dc 1 788 h 1792. On sail qucce grand ouvrage, fun des plus beaux monuments de I'erudition benedictine au xviii' sife- cle, a il6 r^imprime en 1820, precede de VArt de verifier les dates avanl I'cre chr^tienne, et public par M. Vilon de Saint- Allais , d'apr&s les manuscrils in6dits de dom Clement. — 377 — Roniains et les difierents iiiailres auxquels elie a obei, il faudra mettre les nonis des comtes anleiieurs a ceux dont vous allez donner un denombrement suivi. Ce preliminaire au reste doit etre court et ne pas exceder I'etendue d'une demi-page in-quarto. 11 y a tant d'articles a ajoiiter dans notre nouvelle edition, qu'on ne saurait trop s'attacher a la brievete. Je ne vous parle point des citations. Vous savez combien elles sont importantes dans un ouvrage de la nature de celui-ci. On les a cependant supprimees dans la premiere edition, parce que la forme typograpliique qu'on lui avail donnee sembloit les exclure en ne permettant pas de les emarger. J'ai pris le parti de les mettre a la fin de I'article de cbaque prince. Ne vous pressez point au reste et ne derangez point le plan de vos occupations. Vosmomens perdussuITisentace travail; carjene prevois point que je puisse encore mettre sous presse I'annee pro- chaine. J'oubiiois de vous dire qu'un de nos objets etant de recueillir les noms singuliers que portent, dans les chartes, certains jours de I'annee, vous me feriez un vrai plaisir de me faire un releve de ceux que vous rencontrerez dans vos lectures. On parle sans doute cliez vous d'un dditportant suppression des petitsmonasleres, et d'un autre qui fixe la profession religieuse a. vingt cinq ans. On ne sait encore rien ici de positif la-dessus. Ge qui est certain, c'est qu'il y a onze edits qui doivent etre portes au parlement dans le mois prochain. J'ai rhonneur d'etre avec un respectueux devouement, Mon reverend pere , Votre tres-humble et tresobeissant serviteur, Fr. Clement. Ce 30 nov. 39. Dom Clement a dom Berlliod. Mon tres-cher pere, D. Brial a cherche inutilemenl dans les origines de Laon la piece que vous demandez. Elle y est seulemenl cit^e, sans marquer ou elle se trouve. — 378 — Vous nous avez fait un vrai plaisir, a dom Merle et a moi, de nous assurer qu'on a la preuve que la maison de Danipierre lire son origine de Dampierre-sur-Solon. J'altens avec empressenient cette preuve (|ue vous nous faites esperer pour la fin de I'annee. Ce sera une fori bonne elrenne pour la suivante. L'edilion de sainl Gregoire de Nazianzc, malgreles Iracasseries qui ont et6 suscitees pour la Iraveslir, par ccux qui devoient la proleger, se poursuit en diligence. Le premier volume parailra dans six semaines au plus lard. Vous aurez , dans le meme lemps, la seconde livraison du Bossuet. Je suis bien content de la conduile que vous Icnez envers dom Grappin. 11 faut faire en sortede le delivrer de ses gribouris. Assurez-le bien de I'inlerfct que je prens a sa sante, Quand vous ecrirez a M. Perreciot, je vous prie de vouloir bien lui faire me- moire de nioi. S'il n'est pas en elat de rempHr en enlier la pro- messe qu'il m'a faite, je ne lui demande que ce qu'il po una faire et je le recevrai tonjoiirs avec une vive reconnoissance. Avec les reuseignemens qu'il me donneroit, je serois peut-etre en etat d'achever la besogne. Adieu, mon Ires-cher pere, porlez-vous bien et ne doutez nul- lement de la perseverance du tendre allachement avec lequel je suis, Voire Ires-bumble et Ires-obeissanl serviteur, Fr. Clement. Paris, ce 3 2 oclobrc. ao. Dom Cldmcnt i dom Berthed. Mon reverend el Ires-cher pere , II est Ires-vrai qu'on avoil adresse de Bruxelles a M. Moreau, pour vous, un exemplaire des pieces qui ont ^l^ couronnees celte annee par I'academie de celte ville; puisque je I'ai manie moi-* meme et parcouru. Mais M. Moreau est trop occupe de ses propres affaires pour se ressouvenir d'un si petit objet qui ne le regarde point, el il est trop ennemi de la contradiction pour qu'on ose le faire apercevoir de son erreur. Du resle, si vous perdez le pre- — 379 — sent, vous pouvez vous en consoler d'avance , car je vous assure que les pieces cju'il renferme sont fort supei'ficielles. Je viens cle linir I'article des sires de Saiins. Si dom Grapin , que j'embrasse de tout mon coeur, a sur cet objet quelques lumieres qui aient ^cbappe a Tabbe Guillaunie, je le prie de vouloir bien m'en faire part. Autrementje ni'en tiendrai a ce que j'ai fait. J'at- lens les ecclaircissemens que vous m'avez promis sur I'origine de la maison de Datiipierre, qui a possede le conite de Flandre et celui de Boui'bon. Ne pourriez-vous pas me faire avoir justice des auleurs de I'his- loire de Metz , a qui j'avois fait demander un exemplaire de leur ouvrage, et qui m'ont envoye , il y a dix-buit mois, deux vo- lumes et demi pour lesquels ils m'ont fait payer 3o livres, en me laisant dire qu'on nc tarderoit pas de donner la suite du troisieme volume. Voila un exemple nouveau dans la librairie de mettre en vente un volume imparfait. Encore si la partie historique etoit achevee dans ce volume. Mais il n y a pas de fin a la derniere page, en sorte qu'on ne salt pas ce qui manque pour completter cette partie. J'ai prie inutilement dom Le Trecbeur d'ecrire a Metz pour demander la raison de cette singularite , et savoir quand les preuves de I'ouvrage paroitroient; vous connoissez, sans doute, celui qui est a la tete de cette entreprise. Faites-moi, je vous prie, le plaisir de lui ecrire pour savoir quand nous aurons I'acheve- raent de cet ouvrage. Le corps des libraires est ici en grande agitation par rapport aux nouveaux arrets du conseil qui restieignent la propriete des livres qu'ils font imprimer an terme de leur privilege, et, passe ce terme, permettent a tout autre libraire que celui qui a fait I'acquisilion de la copie, de s'emparer du livre pour une nouvelle edition. Ce sont les libraires de Lyon et de Rouen qui out solli- cite ces arrets, qui legitiment la contrefaclion. Les veuves dc ceux de Paris, apres avoir fait d'inutiles remontrances au garde des sceaux , se sont adressees dircctement au roi, par unerequete qui a fort indispos6 le chef de la magistrature. L'avocat L. .? qui I'a signee, et Boudet, qui I'a imprim^e , furentmandes jeudi dernier a Versailles pour etre tances. Je ne sais pas encore comment ils se sont tires de la. Mais TaiTaire n'est point finie, et il y a bien de I'apparence qu'elle sera portee a la grande chambrc du parle- ment. — 380 — 11 vient de paraitre un edil pour r^tablisseiiient d'un monl-de- piet^, ou I'on pretera a dix pour cent sur gage, pai' un an. Voila une charite bien usiiriere. Je ne crois pas que cette invention fasse fortune. Adieu, nion tres-cher pere, je vous fais d'avance niille conipli- mens pour le nouvel an, et suis, avec toule la cordialite possible, Votre tres-humble et tres-obeissant serviteur, Fr, Clement. Ce 17 decembre. /ll. Dom Clement h dom Berthod. Mon reverend pere , H est vrai que D. Conscience m'a paye dans le inois d'aout der- nier la somme de 18 livres, pour une souscriplion de VArt de verifier les dates. II est encore vrai que j'ai depuis rec^u de iM. Hus- son la somme de l\o livres pour deux souscriptions du meme ou- vrage, y compris la relieure et la boete. Mais il reste a verifier le nombre des souscriptions que vous aviez levees , pour savoir si j'ai reru deux fois le prix de la meme ou non. C'est un point qu'il m'est impossible d'eclaircir et sur quoi je ni'en rapporle a vous- meme. En tout cas je vous prie d'etre assure que s'il y a de I'er- reur de ma part, elle est absolument involontaire. J'ajouterai meme que je ne comprens pas bien comment j'ai porte ^o livres sur mon livre pour le prix de deux souscriptions avec la reliure et la boete. Cela ue devoit aller tout au plus qu'a 3g livres. Ainsi, dans le cas meme ou vous auriez leve trois souscriptions, je vous serois redevable de la somme de 20 sous; et dans celui ou vous n'en auriez leve que deux, je vous redevrois 19 livres. Voyez, s'il vous plait, laquelle des deux sommes je dois vous rendre. Voire reponse fixera ma decision. A I'egard des trois exemplaires de YArt de verifier les dales que vous me demandez , ils ne vous couteront chacun que 5i livres par les arrangemens que j'ai pris avec I'iniprimeur. J'y joindrai les sermons de D. Sertarie, dont jc ne sais pas encore le prix. Si cette cargaison n'excede pas le poids de 5o livres, je serai oblige de la mettre au carosse, parce que les messageries ne recoivent point de ballots au-dessous de ce poids. On ne peut clre plus reconnoissanl que je le suis de la peine — 381 — que M. Perreciot veut bien prendre de me dresser les cartes dont j'ai besoin pour la continuation du Recueil des historiens de France. Je vous prie de vouloir bien lui faire part de mes sentimens a son egard. Apres ce qu'il nous dit ici de vive voix sur les limites de I'ancienue Sequanie, je ne doute nullement que la dissertation qu'il a faite a ce sujet ne soit, comme vous le marquez, un chef- d'oeuvre. II est bien facheux qu'un bomme de ce merite se trouve relegue dansun coin de province. Si ceux qui sont par etat les pro- tecteurs des leltres savoient mieux apprecier les talens, nous au- rions la satisfaction de le posseder dans la capitale, ou pea de sa- vans oseroient se mesurer avec lui. Je ne sais point quel estce D. Deschamps dont vous me parlez dans votre lettre. J'en connois trois de ce noni parmi nous. L'un est acluellement visiteur, le deuxieme demeure en Bretagne, le troisieme est a Clermont, en Auvergne, ou il travaille a I'histoire de la province. Mais quel que soit ce Deschamps, vous me feriez plaisir de m'apprendre quels sont les deportemens par ou il s'est iait connoitre dans votre ville. J'ai fait part a D. Tassin de I'article de votre lettre concernant doni Ballard. II m'a confirme qu'il etoit de Besangon et d'une bonce maison , mais il n'en sait pas davantage , sinon qu'il avoit un frere ofTicier dans les troupes. Je suls charme que vous ayez fait connoissance avec I'abbe Lo- reau. C'est un fort aimable bomme; j'atlens son retour avec im- patience. Vous m'aviez flatte de I'esperance de vous voir aussi vous- meme cette annee a Paris. Auriez-vous change de dessein ? J'eii serois reellement fache. Je pense que vous n'avez pas oublie la promesse que vous avez bien voulu me faire de me dresser la chronologie des vicomtes d'Auxonne. Vous savez qu'il y a une declaration qui rappelle les pretres bannis pour refus des sermens. Un magistrat du nouveau parle- ment m'a dit cju'elle avoit ete refaite dix-sept fois pour etre mise au gre de I'archeveque. Les tr^soriers de la cour de Paris sont reduits a quinze, de trente quils etoient, et les deux chambres du domaine et du bu- reau des finances n'en composeront plus qu'une. Les j<5suites recommencent a pousser dans Paris. Mais il n'est pas encore question du retablissement de la societe'. ' La suppression des j^suites en France avait ete prononc^e par arret du par- — 382 — H est vrai que notre archeveque fit sommer Tannee derniere trois de nos abbes in patiibus de renlrer dans leiir cloitre. Mais ces honnetes gens s'etant pourvus au parlenient, et munis d'une consultation de I'avocal Pioles, les choses en sont denicurees la jusqu'a present'. On assure que le prince de Conde a dit au superieur de I'Ora- loire, a Montmorin, apres le convoi du corate de Clermont, que dans quatre mois les choses changeroient de face. II ne me reste d'espace que pour placer les assurances du res- pectueux devouement avec lequel je suis , mon reverend pere, Votre tres-humble et tres-obeissant servitcur, Fr. Clement. 42. Dom Clement h dom Berthod. Mon revei'end pere, J'ai mille remerciemens a vous faire de m'avoir procure la connoissance de M. Perreciot. C'est un liomme aussraimable par son caractere, qu'estimable parson t-rudilion. II nous a rendu plu- sieurs visiles; mais il ne les a pas assez multipliees au gre de nos desirs. Dimanche dernier il est venu nons faire ses adieux, nous annonc^ant qu'il partoit le lendemain par le carosse. Je lui ai remis iement en 1762. Malgr^ la defense qui leur avail i't6 faite de porter Thabit et d'liabiter les maisons de la societe, il parait, d'apres le mot de dom Cldment, qui leur est pcu favorable, qu'ils avaient reparu a Paris a celte <5pofjue, c'esl-ii- dire pen de temps avant I'ann^e 1773, on I'ordre cntier devait elre compl^te- ment supprime par le pape Clement XIV. ' Le relaclicment de la discipline et des mccurs avait de nouveau pdn^trt^, avec I'esprit du xviii" siecle, dans I'intdrieur des monastferes. Vainement, dfes la fin du siecle precedent, dom Delfau avait pnblie son Jivre de I'Ahhe commcnda- ' taire , oil il (5tablissait que Tinjusliee des commendes est condamnee par la loi de Dieu, les decrets des papes et les concordats des rois de France. Vainement tons les hommes sages n'avaient cess6 de r^clamer contre cet abus et beaucoup d'autres qui ddcriaient les institutions monastiques : la residence avait fini par n'etre pas plus observ^e par les abbes reguliers que par les sdculiers; on vit nicme quelqucs bdnddictins de Saint-Maur adresser une rcqucte au parlemcnt, a I'efTet d'obtenir la permission de quitter leur cloitre, et de vivre dans une com- plete ind(5pendance. Mais ajoutons que cette rcquete, qui fut rcpoussee, souleva une protestation gdndrale parmi lous les autrcs religieux de i'ordre. — 'SS6 — la souscriplion du Bossuet et les livres que vous fti'avez deniandes, dont ii m'a rembourse le prix. Le jour meme qu'il est parti, j'ai regu la visite de M. de SaintePalaye, a qui j'ai beaucoup parle de son merite et de I'importance qu'il y avoit de I'attirer a Paris. II m'a temoigne un grand regret de ne Favoir pas vu , et m'a pro- mis de travailler pour lui avee M. de Brequigni , aupres de M. Bertin ^. Je vous prie de lui rappeler le souvenir d'une these sur le comte de Montbelliard, qu'il m'a fait espei-er avec ses notes. II a bicn voulu aussi s'engager a me tracer les limites des anciens royaumes de Bourgogne et celles de la grande Sequanoise. Bien plus il s'est oflert de me dresser la carle de laFrancedans le moyen age. C'esl un article qui doit entrer dans le prochain volume du Piecueil des historiens de France, et sur lequel je sens que mes lu- mieres sont trescourtes. Je ne puis done assez apprecier les olTres g^nereuses de M. Perreciot , et je suis honteux d'avoir si peu fait pour les meriter. Parmi les livres que j'ai remis a M. Perreciot, vous trouverez un paquet adresse a D. Remain Gezzer, religieux de Schwarzac. Je vous prie de vouloir bien le lui faire passer par la voye la moins dispendieuse. II m'avoit charge de le remettre au courier de Strasbourg. Mais j'ai cru qu'il valoit mieux profiter de I'occa- sion qui se presentoit pour vous I'envoyer, comptant que vous trouveriez facilement une occasion pour le faire rendre a Stras- bourg. C'est demain, suivant le bruit public, que Ton doit frap- per les derniers coups contre le parlement. On parle d'un lit de justice oi^i le roi doit etablir un nouvel ordre dans la magistrature et dans la jurisprudence. Adieu, mon reverend pere, vous savez les sentiniens tendres et respectueux avec lesquels je suis, Votre tres-humble et tres-obeissant serviteur, Fr. Clement. Ce 3 0 fevrier. ' L'cloge quo dom Clement fait du caractfere et de I'crudlliou de Perreciot est mdrit^ , et c'est avec raison qu'il le recommaade a Sainte-Palaye , rauteur des Memoires sur I'ancienne chevalerie, et ;\ de Br^quigny, i'un des savants editeurs des OrJonnances des rois de France. Avorat au parlement, magistrat et redacteur des cahiers du baiiliage do Bcsan(;on en 1789, Joseph Perreciot se distingua par les travaux historiques les plus sericux , au nombre desquels on remarque son ouvrage Dr I'Elat civil des personnes et de la Condition drs (erres dans les Gaules. — 38a — « A3. Doni Clement h. dom Berthod. Mon reverend pere , Je profile de I'occasion du retour de dom de More pour vous faire une reponse que je vous doisdepuis longtemps. Je vous prie de vouloir bien me pardonner ce retardement. On est expose ici a tant de distractions , malgre qu'on en ait , qu'avec des occupations journalieres on ne peut satisfaire a toutes ses obligations. Je n'ai pas neglige les observations que vous m'avez faites sur I'article des comtes de Bourgogne, parce que je les ai trouvoes tres judicieuses. M. Chevalier s'est trompe cerlaincment ainsi que M. Muratori, en donnant pour pere, au pape Calliste II, Guillaume Tetellardie et non Guillaume le Grand. Mais je n'ai fait que rappeler son opinion sans Tadopter, dans Tarticle dont il s'agil. J'aurois du etre aussi reserve sur le sentiment de dom Plancher, par rapport aux vicomtes d'Auxonne^ Je vous avoue que cet article me paroit fort obscur, et je vous aurois une grande obligation si vous vou- liez bien me dresser une suite chronologique de ces vicomtes. EUe serviroit au dessein que j'ai de faire un nouvel abrege chronolo- gique des grands llefs de France. Cette tache sera subordonne a celle de la continuation du recueil des Historiens de Fiance, et, par consequent, ira lentement. J'ai grand besoin aussi du secours de vos lumieres pour ce grand ouvrage, et surtout pour la carte de la France sous la troisieme race, qu'on veut que je place a la tete du prochain volume. Je n'ai point encore vu M. Husson , que vous avez charge de me rembourser la somme de go livres. EUe me sera n^anmoins neces- saire dans le mois prochain. Je vous envoye de nouvelles corrections que j'ai faites dans mon ouvrage et dont quelques-unes se trouvent deja marquees a la page 911. Vous ferez bien de coUer celles-ci sur les premieres ' II s'agit ici d'un passage de VHistoire du duche de Bounjot^ne, par dom Plan- cher, b^n^diclin de Sainl-Maur, et i'un des plus savants religieux de i'abbayc Saint-Benigne de Dijon. Les trois premiers volumes dc son Histoire du duchi de Bouryngne avaient paru dc 1739 k 1748; mais le quatrifeme, aclieve par dom Merle, ne ful publid qu'en 1781. _ 385 — et, encore mieux, de corriger les chiilres aux endroits que j'ai indiqu^s. Je vous prie de vouloir bien faire passer des exemplaires de ces corrections aux personnes qui ont regu I'ouvrage par votre canal. C'est pour cette raison que je vous en envoye quatre exem- plaires. On est instruit sans doute chez vous, et peut-etre mieux qu'on ne Test ici, de ce qui vient de se passer par rapport a la declara- tion que le roi envoya lundi dernier a son parlement et qu'il a retiree avant-hier. On parle encore diversement de I'objet de cette declai'ation. J'apprens dans le moment que le parlement est parti, ce matin a sept heures, pour Versailles, ou le roi I'a mande pour un lit de justice. On ecrit de Bretagne qu'un membre des etats a fait un memoire conlenant vingt-deux chefs d'accusation contre le chan- celier. Cette nouvelle demande confirmation. J'ai I'honneur d'etre, avec un respectueux devouement, Mon reverend pere , Votre tres-humble el tres-obeissant serviteur, Fr. Clement. A Paris, ce 7 decembre, 44. Doni Clement k dom Berthod. Mon reverend pere, J'ai fait meltre le 12 du coui-ant, au bureau de la messagerie, a votre adresse, les trois exemplaires de YArt de verifier les dates , que vous m'avez demandes ; et comme cela ne formoit pas le poids de 5o livres, au-dessous duquel on ne re^oit point de ballots a ce bureau , j'y ai joint le traite de Pithou , Des liberies gallicanes, en 2 volumes in-folio, qui m'a coute 6 livres 10 sous , avec YHis- toire de I'abhaye de Notre-Dame de Soissons, in-quarto^, et YHistoire da Ponthieu, gros volume indouze. En estimant ces trois ouvrages 9 livres 10 sous, y ajoutant G livres que j'ai remises a votre d^- ' UHistoire de I'abbajc rojale de Notre-Dame de Soissons, coniposee par dom Germain, avail paru esi 167.5. Cetouvrage, qui donna lieu a de longiies et sa- vantes discussions, est anjourd'hui aussi rare que precieux. MISS. SCIENT. VI. 25 — 386 — charge a doin Conscience, plus 5o sols pour le prix de la caisse, cela fait les 18 livres que j'ai reques deux fois de vous pour une meme souscription. Je presume que vous ne blamerez pas cet ar- rangement. Quoique je ne sols nullement presse d'avoir la chronologie des vicomtes d'Auxonne, je souhailterois neannioins de I'avoir avanl la fin de Tannic, suppos6 que ce travail ne derange point vos au- tres occupations. Que penseriez-vous d'un nouvel abbrege chrono- logique des grands fiefs de France? Nous en avons deja un, a la virile, par un avocat Brunei, mais si informe, si etrangle, si de- fectueux, qu'il nepeut absolument servir a un homme de lettres dans ses etudes. Je m'etois propose d'abord d'en donner une deuxieme edition , mais, apres I'avoir parcouru , j'ai reconnu qu'il falloit un ouvrage neuf sur cette matiere. Vous pourriez m'aider beaucoup dans cette entreprise, et j'aurois surlout besoin de vos lumieres pour trailer de I'origine des fiefs. Celles de notre respec- table ami M. Perreciot me seroient aussi tres-uliles. Je vous prie de vouloir bien me renouveler dans son precieux souvenir quand vous lui ecrirez. Agreez en meme tems les assurances du respectueux d^vouemenl avec lequel je suis, Mon reverend pere , Votre tres-humble et tres-obeissant serviteur, Fr. Clement. Ce jgjuillet. 45. Dom Cl(!'ment h doni Borlhod. Mon reverend pere , Je n'ai pas manque de remettre a votre procureur general le louis que je vous avois pri6 de faire passer au P. Terjeu. Vous au- riez deja i'C(;u les Monuments de la monarchie franqoise, que vous m'avez demandes par votre derniere lettre, si le prix actuel de cet ouvrage n'etoit que de 100 livres, comme vous le raarquiez d'apr^s Osmont, mais ce prix estaugment6presentementde 3o a ^o livres; c'est une chose etonnante que, malgre la misere des tems, le prix des livres, loin de baisser, aille toujours en augmentant. Ce- lui des Peres de I'Eglise est an double et meme au triple de ce — 387 — qu il ^toil il y a dix ans. Je suis charge d'en acheter pour une abbaye d'Allemagne; et je voiis avoue que je suis honleux de ce qu'il me coute. Le Saint Athaiiase esl aujourd'liui a 36o livres; VApparatus de D. le Nourri a 180 livres; Theodoret a 200 livres et ainsi du rested A regard des Ceremonies religieuses , de Tabbe Barrier, un exein- plaire, tel que vous le demandez, seroit fort difficile a trouver, et on ne I'auroit surement pas a moins de 200 livres. Je n'en con- nois point acluelleinent dans la librairie de Paris , et je ne vou- drois pas me charger de I'acheter a une vente, parce que je no suis pas assez bon connaisseur pour discerner les planches retou- chees de celles qui ne le sont pas. L'edit concernant les reguliers a ete renvoye par le P. presi- dent avec des notes qui montrent I'impossibilite de le mettre a execution. Vous savez que M. Fontette est mort^. La place qu'ii laisse va- cante a I'academie est sollicitee par un M. Sellier, de Montpel- lier, qui vraisemblablement I'obtiendra. Or, conmie ce candidal a quatrevingls ans , bientot il s'agira de lui nommer un successeur. Engagez done M. Perreciot a donner quelques dissertations au public, pour etie en droit de postuler la place en terns et lieu. Tachez aussi, s'il vous plait, de me piocurer Yllistoire de la Confederation des Suisses, du baron de Vatteville. Je voudrois bien avoir aussi le catalogue des manuscrits de Berne, donl il a ete rendu compte dans le dernier Journal des Savanls. Joignez-y en- core la notice des bistoriens suisses, de M. Haller. A I'egard des "&" '■ Ce passage de la lettre de dom Cldnienl sur la cherts toujours croissante des livres, malgre les circonstanccs qui seniblaient devoir cu dinijnuer le prix, est comme la rep(5tition de ce que dom Massuet 6crivait soixante ans plus tot . sur le meme sujet, a son correspondant de Tabbaye de Saint-Gall. Remarquons cependant, pour ce qui concerne V Apparatus ad h'lhliothecam maximam velerum patrwn, public par dom le Nourry, que deux editions en avaient ete donnees dej£i, runein-oclavo,!' autre en deux \olumes in-folio , qui avaieot para en 1715. Get ouvrage de dom le Nourry, le savant redacleur de la preface du Saint-Jcan- Clirysostome , est de la plus grande importance pour les hautes eludes de philoso- phie eccl^siastique. ' Fevret dc Foniette, conseiller au parlement de Dijon et membre de TAca- ddmie des inscriplions et belles-lettres, venait de mourir en 1772. Versd dans tons les grands travaux d'erudition, il avait fait des additions imporlantes k la Bihliothhiue hisloriquc du pere le Long. M. 25. — 388 — charges de Tabbaye de Lausanne, je verrai dans la suite s'il est a propos que j'en prenne une copie sur celle qui a 6.t6 envoyee a votre academic. Cela ne presse nullement pour le present. Je vous dirai nieme confidentiellenieul que je ne suis nullement siir de continuerle liecucildes hisloriens de France^. Nos deux abbes inpar- iibus, qui en etaient charges ci-devant, ontdejafait plusieurs ten- talives pour ravoir cet ouvrage; on leur a donn6 des esperances. Aujourd'hui les voila aux prises avec M. Tarcheveque, qui veut les obliger a rentrer dans la congregation. L'alTaire se plaide au parlement depuis cinq semaines; s'ils succombent, conime il y a bien de I'apparence, leurs prolecteurs , qui sont puissants, obtien- dront que I'ouvrage leur soit rendu , afin qu'ils puissent demeu- rer a Paris. Je vous assure qu'ils ne trouveront de ma part nuUe opposition. Cette tache n'est point de mon gout, parce que bien des secours me manquent ici. Je n'ai pour aide qu'un jeune homme qui ne sera pas de longtems au fait de la besogne, et je manque de bien des livres que je ne puis emprunter, parce qu'il faut les avoir habituellement sous la main pendant lout le cours du travail. Adieu, mon reverend pere, vous savez le respectueux devoue- ment avec lequel je suis , Votre treshumble et tres-obeissant serviteur, Fr, Clement. 2 3 mars. 46. Dom Cldmenl k dom Berlhod. J'ai re(^u par la voye de la poste le memoire que vous avez eu la bonte de me dresser sur les vicomtes d'Auxonne , et par celle du carosse I'exemplaire de la bibliolheque de Berne. V^ous aviez * Le grand recueil des Historiens de France, commence par dom Bouquet, qui s'^tait arrete au viii' volume, avail ('t(5 poursuivi par les ben^dictins de Saint- Maur. Dom Cii5ment, cliargd de conlinuer cetimporlanl ouvrage, en publia le XIl° etleXIII' volume; mais il parait, d'aprfes ce passage de sa leltre, qu'il fut plus d'une fois arri'te dans son travail par les troubles int^rieurs qui agitaient alors la congrdgation , et tt la suite dcsquels certains reiigieux , vouiaiit s'appliquer trop largeuient les principes de liberld (Jtablis par le nouvcau plan d'etudes public en 1767, sc niettaient en ^tat d'opposition direcle conlre leurs supdrieurs cccldsiasiiques. — 389 — adress^ ces deux paquets au prieur de Saint-Benigne dans I'espe- rance qu'il me les feroit parvenir par quelque occasion ; niais ii ne s'est pas donne la peine d'eii cheicher, et il a trouve plus court de prendre les voyes ordinaires, sans s'enibarasser de ce qu'il de- voit m'en couter. J'en ai ete pour environ un ecu. Je ne regrette- rois pas neanmoins cette depense, ni le prix des livres, que je trouve un peu fort, si I'exemplaireetait complet; inais il y manque les planches qui sont annoncees a la lete du premier volume, dont je vais vous transcrire le titre pour vous convaincre qu'elles devoient s'y trouver : Catalocjus codicum mss. bibliotheces Bernensis annotationibvLS criticis illastratus ; addiia sunt specimina scripturte ex codicihus variis aratis tahahs sculpiis exhibita. Ces planches doivent etre au nombre de neuf; ou du moins il doit y avoir neuf mo- deles graves d'ecritures des differens ages, suivant la preface, ou Ton donne I'explication de ces neuf modeles. Vous voyez, mon reverend pere, que cette imperfection est essentielle ; c'esl assez vous dire pour vous engager a donner vos soins pour me faire avoir ces planches. Je vois, par la petite brochure que vous avez jointe a la bibliotheque de Berne, qu'il y a deux editions de YHis- ioire de la Confdderation des Suisses, par le baron de Vatteville, dont la derniere est de 1768; e'est celle que je vous prie de vou- loir bien m'envoyer lorsque vous trouverez I'occasion de me la faire parvenir sans frais. II y a trois semaines que je vous fais chercher les Monumens de la monarchie frangoise; on en a enfm trouve un exemplaire dont on veut avoir 17/i livres. Je I'ai arrets, et Ton m'a promis aujour- d'hui de me I'apporter sous trois jours. Des que je I'aurai, je le ferai mettre au carosse; la boete coutera au moins AS sols, com- pris les frais de port jusqu'au carosse. L'edit concernant les reguliers a ete communique par le nonce a notre P. general, II compi-end trentecinq articles, dont plusieurs derogent a nos privileges. Je crois qu'il sera communique a I'as- semblee du clerge avant d'etre publie. Nous allons tenir un chapitre general dont il n'y a pas grand bien a attendre; notre pauvre congregation est dans un 6tat deplo- rable^. ' Cette observation de dom Ci^meiit sur i'dtat deplorable de la congrdgatioii de Saint-Maur ^ cette ^poque, et sur I'exlreme dinicultd, pour les cbapitres g^n^raux, d'y porter remfede, vient justifier ce qui a ^t^ dit, dans la note pr^cd- — 390 — Adieu, uion reverend p^re, vous savez les senliniens d'estinio ct d'attachenient avec lesquels je suis, Voire tres-humble el tres-obcissaut serviteur, Fr. Clement. 6 avril. Je VOUS pric do vouloir bien assurer M. Porreciot de mes res- peclueuses civilites. Doni Clement a dom Berthod. /\ niai. Mon reverend pere, J'ai fait partir le 3o du mois dernier, par le carosse de Be- sant^on , a voire adresse, les cinq volumes des Monumens de la monarchic fran^oise, qui ne me reviennent, tout compris, boelo et autres menus Irais, qu'a 17 3*^ 10', au lieu de 176*^, que je vous avois marque. D. Conscience m'a dit qu'il me rembourseroit cette somme, deduction faite de i 3*^ 6', dont je vous suis redevable pour les deux volumes imparfaits de la bibliotheque des manus- crils de Berne. Je vous prie de ne point penser a m'aquerir les suivans. Je manque d'autres livres qui me sont beaucoup plus necessaires. Le roi a donne au prince de Beauveau vingt-cinqmille livres de pension sur sa cassette, pour le dedommager du commandemenl general de la province du Languedoc, qu'il lui retira I'annee der- niere^ Ce retour de faveur a i'egard d'un prince oppose au nou denle, sur Tesprit d'independance qui la, comine dans toules les aulres parlies de la soci^ti? contemporaine, relachaient les liens de la discipline et de rautorit(5. ' Charles Juste, prince de Beauveau et mar^chal do France, apparlenait a celte famille c^lfebre de I'Anjou dout rillustration remonte au .\° sifecle. Aprfes s'etre distingu^ au si^ge de Prague commc aide dc camp du mardchal de Belle- Isle, et avoir comniande les troupes envo)(5es au scconrs de I'Espagne en 1762 , il fut nommd gouverneur du Languedoc. Passionne pour I'elude des letlres, lo prince de Beauveau fut tour a tour elu nieiubre de 1' Academic dc la Crtisca, de I'Academie frangaisc, et fit partie du minislerc dc I^iouis XVI, en 1789. — 391 — veau parlenient est I'unique fondemeut des bruits qui se repan- dent sur le prochain rappel de Tancien. J'ai I'honueur d'etre, avec un respectueux devouement, Mon reverend pere, Votre tres-hunible et Ir^s obeissant serviteur, Fr. Clement. 48. Dom Clement a dom Berthod. Mon reverend pere, J'ai regu avec bien de la reconnaissance la th^se que vous ni'avez envoyee de la part de M. Perreciot, Ce present m'est beau- coup nioins precieux par lui-meme, quoique tres-utile, que par I'estinie que je fais de celui a qui j'eii ai I'obligation. Je ne veux point I'importuner par un renierciement , mais je vous prie de lui temoigner, lorsque vous lui ecrirez, combien je suis sensible a ce gage de son amitie , ainsi qua la promesse qu'il m'a faite et qu'il travaille a effectuer de m'aider pour la carte de I'ancienne Gaule. Vous me flattez beaucoup en m'annonqant que vous avez des- sein de faire un voyage a Paris. Ne pourriez-vous point reussir a mettre de la partie dom Grappin? Notre joye seroit complette en vous voyant ici I'un et I'autre, Je suis en etat de vous fournir les deux exemplaires de VArt de verifier les dales, au prix que vous les demandez, parce que le li- braire ne faitaucune difliculte de me les livrer au prix marchand. Ainsi quand il vous piaira, vous donnerez ordre de venir les prendre ici. J'aurai soin de corriger tons les chiffres fautifs qui sont marques dans les deux errata, et quelques autres que j'ai de- puis aperqus. Puisque M. I'abb^ de Valadouce se trouve grev6 du port des nouvelles, je cesserai de les lui envoyer. Mais je ne con- sentirai point au sacrilice qu'il fait de sa souscription, et je lui en ferai tenir la valeur en livres que je vous adresserai. Vous etes sans doute informe que nous avons un nouveau par- lenient, qui fut cree le i3 du courant dans un lit de justice tenu — 392 — a Versailles'. Aucud des princes ne s'est trouv6 a celle assenibl^e, siiion le comte de la Marche. Tons les autres avoient fait la veille ]eur protestation contre lout ce qui s'y feroit au prejudice de I'ancien parlement. Le plus grand nonibre de ceux qui ont assiste au lit de justice, en avoient fait de meme. La nouvclle cour, donl M. de Souvigni, intendant de Paris, est premier president, est distribuee en trois chambres , savoir : la grand' chambre, la Tour- nelle et une chanabre des enquetes. EUe n'a que quatre prcsidens a morliers et deux prcsidens de cbambre. Les conseillers, dont le nombre n'est pas encore rempli, sont tires, pour la plupart, du grand conseil, qui s'est porte aux vues de M. le cbancelier avec une docilite a laquelle on ne s'altendoit pas. II est vrai que neuf de ces messieurs ont deja renvoye leurs provisions, mais la nuit du 16 au 17, ils ont rer^u ordre de se rendre au parlement et d'y exercer les fonctions de leurs charges, Le seul M. Le Negre a per- siste dans son refus. Les places de M. Joli de Fleuri, procureur general , et de messieurs Seguier et Barensin , avocats generaux , qui ont donne leur demission , ne sont point encore donnees. II ne reste de I'ancien parlement que M. Joli de Fleuri, avocal ge- neral et le sieur Du Franc, grefiier. Je supprime les reflexions sur cet ctrange evenement. Pour gens de notre etat, le plus sur est de se taire etd'attendre en paix le denouement de la piece. Je finis en vous assurant du respectueux devouemenl avec lequel je suis, Mon reverend pere, Votre tres-humble et tres-obeissant serviteur, Fr. Clement. 19 avril. Ii9. Dom Clement k dom Berthod. 2 3 fevrier. • Mon reverend pere , Je vous ai adresse par le carrosse qui partit vendredi dernier une ' C'est en efl'et ie i3 avril de I'annee 1771 que Louis XV, sur le conseil du cbancelier Maupeou, rendil un ^dit qui cassait I'ancien parlement ct la cour des aides, donl il etait mecontent, et cr^ait, sous le nom de Conseil du roi, un nou- veau corps judieiaire qu'on appela , par derision , Ic parlement Maupeou. — 393 — boele contenant les livres que vous m'avez demandes et dont vous verrez les prix par Tetat ci-joint. Vous trouverez de plus dans cette boete trois volumes qui sont pour M. I'abbe Valadouce, en dedom- magement des avances qu'il avoit faites pour les nouvelles, et qu'on a cesse par son ordre de lui envoyer. Ces livres sont Vllis- toire monaslique d' Orient ^ , Bejlexions siir les connaissances prcHiini- naires a la religion et Les loix ecclesiastiques tirees des livres saints. J'ai mis dans ce dernier volume les reconnaissances de vos deux souscriptions pour les journaux des Savans el de Trevoux. Je prens bien de la part a I'aflliction de M. Perreciot. II est fa- cheux pour les lettres que I'usage de ses talens soil sisouventin- terrompu par des contreteras. Je voudrais qu'il se hatat de mettre au jour quelques-unes de ses productions, afin de lui m(^nager une place de correspondant dans notre Academic des insciiptions. C'est une condition sans laquelle il ne pcut etre propos6. II a tant de bonnes choses dans ses portefeuilles qu'il lui seroit facile de la remplir. Ne pourroit-il pas en tirer aussi sa notice des sires de Neufchatel pour me la iaire parvenir, comme il me I'avoit fait esperer ? Je vous prie de vouloir bien lui rappeler le souvenir de cette promesse, apres lui avoir fait agreer les assurances de ma haute eslime etde ma vive i-econnaissance. J'attens de vous aussi la Notice des vicomies d'Aaxonne et les Memoires que vous m'avez annonces sur I'eglise de Besanron. N'oubliez pas non plus YHis- toire de la Confederation des Suisses, par le baron de Vatteville. Je n'en connois point d'exemplaire a Paris. II est etonnant combien il manque ici de livres etrangers. LeP.Ferjeu, cordelier, qui m'a fait parvenir une nouvelle Chronologie des papes, oil j'ai trouv6 de bonnes choses, m'annon(;oit qu'il attendoit de Rome un sem- blable ouvrage sur les consuls, et qu'il eloit pareillement dispose a m'en accommoder. Je serois curieuxde savoir s'il a regu cet ou- vrage. Je suis charme d'apprendre que dom Grappin est a la tete de voire pensionnat de SainlFerjeu. La jeunesse ne pent etre en meilleures mains. Mais je crains que les occupations de college ne prennent trop sur ses aulres travaux litteraires. ' L'Abrege de I'liistoirc monasliijuc d'Orient avail M publie en 1678, par dom Bulteau, qui fit parailre quelques amides plus tarcl VAbrccjS dc I'liistoire de I'ordre de Saint-Denoist. Ces deux ouvrages du savant bcnedictin sont fortrecherch^s pour leur exactitude. — 394 — L'adaire de uos abb^s in partibus se plaide actuellement au par- lement de Paris. M. rarcheveque, qui est ragresseur, a mis en cause notre general. Courtin, I'avocat des abbes, a fait iniprinier un niemoire, qui est un tissu de mcusonges et de caloninies. Ses cliens ont grand soin d'enipecher qu'il ne tombe en d'autres mains que celles de leurs amis. On plaide ici en meme terns une autre affaire, qui nouscouvre de confusion. Des religieux de Saint-Germer ayant accuse leur prieur de libertinage, dans des lettres ecritcs au P. general, elles ont ete remises au visiteur, qui, dans son acte de visite, n'ayanl pas trouve les accusations prouvees , a declare calomniateurs les auteurs de ces lettres et, en consequence, les a destitu6s de leurs emplois, avec injonction de faire satisfaction au prieur. lis ont appel^ de cette sentence au parlemenl, et ils viennent de faire pa- roitre un memoire, qui est la chose du moude la plus scanda- leuse. Avec un peu de prudence, les superieurs auraient pu pre- venir cet eclat. Mais il regno parmi nous un esprit de vertige qui renverse toutes les tetes. L'edit de discipline pour les reguliers est actuellement au par- iement. II doit paroitre au commencement du careme. On dit qu'un des articles donne aux eveques le droit de visite dans les monasteres. Adieu mon reverend pere, je suis avec un respectueux devoue- ment. Voire tres-humblc et Ires-obeissant serviteur, Fr. Clement. 50. Doin Clement k doin Bertbod. Men reverend pere , L'exemplaire des Oricjines Bipontincc vientenfin de m'etreremis. Je I'ai compart avec celui que javois cidevant requ de Tarchilecte du due de Deux-Ponts, et je trouve enlre Tun et I'autre, quoique imprimes la meme annee , au meme lieu et chez le meme impri- meur, des differences essentielles : i° le votre est d'un genre moins ample que I'autre; 2° le fond des matieres, le style et la distri- bution des chapitrcs, ne sont pas toujours les memes dans Ions — 395 — les deux. Voila une enigme que je ne puis comprendre , et je pense qu'il n'y a qu'un Alleruand qui puisse la resoudre. Cependant ie premier exemplaire ne ui'a coule que 6^. Pour faire passer ie votre au prix que vons ni'avez marque, il faul que j'aye preuve en main, et mallieureusement j'ai egare la lettre ou vous m'en marquiez Ie prix. Voudrez-vous bien prendre la peine de reparer cette perte par une autre lettre ? Je vous ai prie dans celle que je vous ecrivis hier d'arreler pour moi une Bibliolheque des Peres, de Lyon, qu'on m'a dil etre en vente chez un libraire de votre ville pour Ie prix de 3oo*t jgs vingt-sept volumes en feuilles. Je vous serois fort oblige si vous aviez la complaisance de me chercher, soil chez vos libraires, soit dans les ventes publiques , les autres ouvrages marques dans Ie bordereau ci-joint avec Ie prix que j'y veux mettre. Vous pourrez peut-etre les rencontrer plus aisement dans votre ville qu'on ne Ie peutici, car nos libraires les enlevent tons pour les pays etran- gers. Soyez assure que votre remboursement ne se fera point at- tendre. En relisant votre derniere lettre, je viens de m'apercevoir que vous demandez Ie Journal de Trevoux, a quoi je n'avois pas fait auparavant attention. Dans deux jours je reparerai cette inad- verlance. J'ai I'honneur d'etre, avec les sentimens que vous connaissez, Mon reverend pere, Votre tres-humble et tres-obeissant serviteur, Fr. Clement. iS Janvier. 51. Dom Clement k dom Berthod. Mon reverend pere, J'ai cherche et fait chercher inutilement sur les quais la collec- tion des Historiens de France. II est rare que cet ouvrage se trouve de hasard, parce quele nombre des exemplaires qu'on en lire est fort petit. Mais quand je I'aurois rencontre, je n'aurois pu I'avoir au prix que vous m'avez marque. Un libraire m'a dit que je ne I'aurois a gueres meilleur marche de rencontre que chez Timpri- meur. II y a pres d'un mois que j'ai re(ju, par Ie canal dun ofii- cier du due de Deux-Ponls , un exemplaire des Origines Bipontince, — 39G — de M. CroUi. Celui que vous m'envoyez ne sera pas n^annioins de trop parce que je sais ou le placer. Je voudrois encore avoir les Origines Giielfica, dont je ne me rappello pas I'auteur, mais c'est un ouvrage nouveau , etencoreLeonarafi 0/Jerhaus conipciuUuin hisloriw universalis, de la deuxieme Edition donnee a Groningue, en 1756, en deux parties in-8°, qui ne font qu'un juste volume. Nous avons tous vu ici doni Courcelles avec plaisir. C'est un religieux decent et qui nous a jjaru d'un fort bon commerce. Je n'en pourrois pas dire autant de tous les religieux de votre con- gregation qui viennent ici loger. Je n'en ai presque pas vu qui nous ayent ediGes. Vous en direz autant des notres qui vont chez vous. Bon Dieu, oii est aujourd'hui la religion! Vous avez bien raison de mettre la source du mal sur le conipte des superieurs; I'honneur de la religion , le salut des ames ne les inturessent plus, lis n'ont lecheixhe les places que pour satisfaire leur ambition et leur cupidite. C'est parler a des sourds, et quelque chose de pire que de leur faire des remontrances, car les sourds, au moins, ne s'offensent pas de ce qu'on leur represente contre leur gout; mais ceux-ci deviennenl les persecuteurs de ceux qui osent desaprouver leur conduite. Prenons patience, mon tres-chcr pere; c'est le seul moyen de conserver nos ames en paix. II est vrai que ceux qui veulent vivre dans la piete soulTriront persecution. Cela se verifie aujourd'hui plus que jamais. Mille complimens respectueux a M. Perreciot. Vous savez les sentimens avec lesquels je suis, Mon reverend pere , Voire tres-humble et tr^s-obeissant serviteur, Fr. Clement. 30 novembre. 52. Dom Clement k dom Berthod. 1 4 avril. Mon reverend pere, Je n'ai point encore acheve de m'acquiter des commissions dont vous m'avez charge. Mes recherches ont etc inutiles pour trouver de rencontre la collection des Historicns de France. Eiie n'existe — 397 — chez aucun autre libraire que madame Desaint, qui a fait I'ac- quisition du fond de Touvrage. Cette dame ne delivre point les onze volumes qu'on ne souscrive pour ie suivant et qu'on ne paye \e tout argent comptant, c'est-a-dire 36o*t. Ces conditions m'ont paru un peu rudes, et je ne puis m'y soumettre sans avoir regu par votre canal de nouveaux ordres de M. Perreciot , pour qui vous demandez i'ouvrage. Mais en cas qui! veuille bien en passer par la, je le previens que ce douzieme volume, dont on exige le payement d'avance, n'est ni sous presse, ni pres d'y etre mis, et qu'il y a de I'apparence que ce ne sei'a pas moi qui racbi^verai. Pour vous expliquer ceci, il faut vous dire que dom Poirier, re- connoissant ses egaremens, a pris enfin le parli de rentrer dans la congregation, et qu'on Tattend a SaintFaron de Meaux, ou il y a une tres-bonnebibliotheque. Le P. general , en lui assignant cette residence , n'a pas envie de le laisser oisif , et certainement ce se- roit dommage, surtout dans un terns comme celui-ci, on les bons ouvriers sont si rares parnii nous. Or il/i'y a rien de plus naturel que de lui rendre son ancienne besogne, qu'il n'a pas tenu a lui de retirer apres son Evasion ; et comme elle n'est assortie ni a mon gout, ni a mes foil)les talens, j'irai moi-meme au-devant de ses desirs en la lui ofFrant. Je ne resterai pas neanmoins oisif pour cela : j'ai , graces a Dieu , de quoi m'occuper. On me demande YArt de verifier les dates, avant Jesus-Christ. Cette entreprise, toute vaste et ^pineuse qu'ellc soit, ne m'efTraye pas, parce que j'ai deja de bons materiaux et en bon nombre la dessus, et que d'ail- leurs mon inclination m'y porte. Voila une ouverture que je n'ai encore faite qu'a vous. Je compte sur votre discretion ^ ' Ce passage explique et confinne ce qui a ^te dit dans vine note prdc^dente, sur les obstacles qui avaient pu arreter dom Clement dans son travail pour la continuation du Becaeil dcs historicns de France. En lyCS, Dom Poirier, charge, trois annexes auparavant, de poursuivre cc recueil, dont il avait donne le XI° volume, quitta la congregation par suite des troubles dont elle ^taitagitde, et il ne rentra que dix annces aprfes dans son ordre, ou son (Erudition le fit nommer, en 1780, garde des archives de Sainl-Germain-des-Pr('>s. A Tepoque du retour de dom Poirier, dom Clement crut que la rcntrde de son confrere le dis- pensait du soin de continuer un travail dont celui-ci avait eu prccedemment la direction , et c'est alcrs qu'il songea k preparer la publication dun autre ouvrage vers lequel, nous dit-il, son inclination le portait davantage, c'est4-dire VArt de verifier les dufcs avant Jesus-Christ. On a vu precedemment que les materiaux pre- pares par dom Clement ne fureut mis en oeuvre que longtenips aprts sa mort, dans redition publiee en i8ao. — 398 — Je vous ai acliete le Traitd de la Divinite de Jesas-Chrisl, pai dom Maron, qui coiite reli6 12*^, 6*. Si vous I'eussiez demande quelques amines plustot, vous Tauriez eu a meilleur compte. Assurez bien de mon respectueux allachenient M. Perreciol, et dites iui que je n'ai pas oublie les Sires de Neuchatel, qu'il ni'a fait esp^'rer. Vous savez les sentimens avec lesquels je suis, Mon reverend pere, Voire tres humble el tres obeissant serviteur, Fr. Clement. 53. Dom Clement k dom Bertliod. a 8 octobre. « Mon r^v^rend pere , Je n'ai pu encore deterrer VHistoire des comtes d'Auxonne, que vous m'avez demandee par voire derniere , qui ne ma ete remise que longtems apres sa dale. Peut-elre dans le cours de cet hyver pourrai-je renconlrer cet ouvrage dans quelque vente. Vous m'avez fail un grand plaisir de m'annoncer que voire academie avoil couronnc celle annee M. Perreciol. J'ai un grand empressement de voir I'exlrail que vous avez fait de sa disserta- tion. Assurez-le bien , je vous prie, lorsque vous aurez occasion de Iui ecrire ou dele voir, de mon respectueux souvenir. Je voudrois que les minislres le connussent assez el eussent assez d'amour des lettres pour Taltirer dans la capitale. Celle notice des cveques de Lauzanne, donl vous me faites esperer une copie, est un present donl je sens tout le prix. Les auteurs du Gallia clirisliana, a qui je la ferai passer apres en avoir fait usage, en partageronl la reconnoissance avec moi. Vous deraandez par voire derniere leltre ce qu'on pensoit ici de la Notice des diaries de I'abbe Froi. Vous n'aviez pas encore parcouru alors les derniers volumes de I'Academie des Belles-Let- Ires. Je suppose que vous les avez feuilleti's presenlement cl que la dissertation de M. le baron de Zurlauben, qui sc trouve au — 399 — 34" tome, page 17 1, vous a mis au fait des vices enormes de cet ouvrage. Ce qui est inconcevable, c'est que I'auteur ait eu I'audace de le dedier et de le presenter au roi. Le plan de la notice de M. de Breqiiigni est tout different de celui de ce charlatan , et aussi bien execute que I'autre lest mal. M. de Brequigni se borne a an- noncer le titre, I'objet et la date de chaque charle imprimee dans Tordre clironologique. On voudroit qu'il donnat aussi celle des chartes rnanuscrites ; mais la collection n'en est pas encore assez coniplette pour executer ce dessein. Je ne connois point la notice des chartes d'Allemagne, dont vous me parlez, et je doute qu'il y en ait des exemplaires a Paris. Vous me feriez plaisir de m'ap- prendre combien il y en a de volumes et ce qu'ils coutent, avec le noni de I'editeur. J'ai I'honneur d'etre, avec un respectueux d^vouement, Mon reverend pere, Voire tres-humble et tres-obeissaut serviteur, Fr. Clement. Vous avez lu sans doute VAhrcge chronologiqae de I'hisloire de Boargogne, par le sieur Mille, et vous avez ete sans doute in- digne de I'insolence avec laquelle ce jeune homme traite I'ordre de Saint-Benoit ^ DomMeile, prieur de Beze, est occupe a le refu- ter. On imprime actuellement sa replique a la reponse que Mille a faite a sa premiere lettre, et il annonce qu'elle sera suivie d'au- tres letlres. Vous lui feriez un grand plaisir si vous vouliez bien lui faire passer vos observations sur cet abrege. Je m'engage de mon c6t6 a vous envoyer par I'occasion que vous m'indiquerez, et ses lettres a mesure qu'elles paraitront, et d'autres surlememe sujet. ' UAbrege chronolocjiijue de I'hisloire ecclesiaslicjue , civile et litteriiire de Bour- gogne parut en 1772 , en Irois volumes in-octavo. L'auleur, Elienne Mille, (5tait un avocat au parlement de Dijon , qui , dfes I'age de 17 ans , avail con(ju V'Me d'^crire I'histoire de sa province, et dans ce but avail explore avec soin les bibliothfcques publiques ot particuliferes. Les Elats de Boargogne lui avaient accorde une sub- vention pour qu'il continual son histoire jusqu'au xviii" sifecle, mais la mort Tempecha de la poursuivrc au deb^ de la reunion du royaume d' Aries a I'empirp des Carlovingiens. — 400 — Si vous connaissez quelqu'un qui veuille aqu^rir les neul vo- lumes de Y Amplissima Collectio, de dom Martene , j'en ai un exem- plaire en feuilles a vendre. Le prix est de 63**^. J'ai aussi un exemplaire relie et bien condilionne de la der- nierc edition de saint Jerome, par dom Marlianay. On la vend ici iGS*^; je roflre pour i5o^. A propos de saint Jerome, pourriezvous me dire ce qu'est de- venu ce manuscrit uni(|ue de son Commentaire sur Job, dont vous m'aviez parle autrefois, et en quelles mains il est presente- ment ? 54. Dom Clement k dom Bertbod. 2 3 decembre. Mon reverend pere , Je n'ai rec^u que le ii du courant le paquet que vous m'aviez envoye dans ie mois d'octobre dernier. On m'a fait mille excuses de ce qu'on avoit manque par oubli de me I'apporter plus tot. Le croyant perdu, j'ai ele trop aise de le recouvrer pour me facher de ce retardement. A I'ouverlure , j'y ai trouv^ le recit de la der- niere seance publique de votre acadeuiie, que j'ai lu avec empres- sement, Le debut de votre secretaire ne m'a point enchante ; mais je vous avoue que je I'ai bien ete de Tanalyse que vous avez fait de la dissertation de M, Perreciot, qui a remporte le prix. Vous inspirez la plus haute idee de la piece par la maniere claire, ele- gante et precise dont vous en rendez compte. Si j'eusse requ plus tot le paquet , j'aurais fait voir ce morceau a nos academiciens des inscriptions et belles-lettres, dans le tems qu'ils delib^roient sur le choix d'un sujet pour remplir la place d'associt!; libre, vacante par la mort de M. Schoepflin, et cela eut fait merveille, car je ne doute presque pas que M. Perreciot ne I'eut emporle sur M. de Fontette, qui n'a ete elu (soitdit entre nous) que parce qu'il n'avoit point de concurrent qui fut eligible, suivant les statuts de I'aca- demie. M. Perreciot feroit bien de mettre au jour sa dissertation, pour faireconnaitre au public, et surtout en ce pays-ci, tout ce qu'il vaut. Je presume qu'il ne tient qua vous de I'y determiner, _ 401 — et je vons prie Ires fort dele (aire, pour I'intenH queje piens a ce qui le concerne. Puisque \'ous n'avez point YAmplissima coUectio, de doin Mar- tens et que le manque de fonds est le seul motif qui vous ena- peche de Tacquerir, je siiis resolu de vous I'envoyer. Vous me le payerez quand vous ie poiirrez et comme vous voudrez, en argent oa en livres. Je vous prierois seulement de vouloir bien, en cas que vous le puissiez faire passer, un louis au P. f'erjeu, cordelier de Provenchere, [)res de Vesoul. Ce religieux m'ayant annonce une nouvelle chronologic des papes, en un volume in-folio, qui lui etait venue de Rome , je Tavois prie de m'en marquer lo prix , et au lieu de me repondre la dessus, il m'a envoye I'ouvrage, dont je me serois fort bien passe; car je n'y ai rien trouve que ce qui se rencontre ailleurs. Je crois qu'avec un louis, non compris le port, qui m'a coute 3*^, il est suffisamment paye. Si vous n"etes pas en etat actuellement d'avancer cette somme, je vous j)rie de m'indiquer une voje pour la faire passer au P. Ferjeu. J'aurois grande en\ie d'aqucrir les trois volumes de M. Dunod, sur I'histoire de votre province, avee VHistoire de la confederation des Suisses , de M. le baron de Vatteville. Ces deux ouvrages se renconlrent difficilement a Paris. Je pense qu'ils doivent eire plus cominuns dans voire vilie. Voyez si vous pouvoz me ies pro- curer. J'admire votre delicatesse sur la proposition que je vous avois faite d'envoyer a dom Merle vos observations sur YAbrege de rilis-. toire de Dourgocjne, du sieur Mille. Quoi! vous avez du scrupulo de prendre pari a la refutation d'un libelle diffamatoire , car c'est ainsi qu'on doit regarder cet abrege dans ce qu'on y avance ca- lomnieusement contre les moines. Identifier le nom de moine avec celui de faussaire, comme on le fait dans la (abledu premier volume, accuser les moines d'avoir abuse de la credulite des peu- ples pour s'enrichir, d'avoir employe la fraude et quelquefuis la violence pour depouiller les families, inviter le public a reprendre sur eux ce qu'ils ont injustement, diton, envabi, les traiter de citoyens inutiles et en desirer I'exlinction , tout cela ue vous paroit pas sortir des bornes d'une dispute litleraire! Voila, je vousl'a- vouc, UP. trait de bonhomie dont je ne vous croyois pas capable, etdom Conscience, aqui j'ai fait j)art de cet article de votre lettre n'en a pas ete moins surpris que moi. Au reste, on peut se passer MISS. .<;C.1KNT. VI. 26 — 402 — de voire secours, quelqu'utile qu'il puisse etre. Noire prieur vienl d^ja do publier iine leltre conlre le sieur Mille, qui sera suivie d'une aulre. On vous en fera passer deux exemplaires, un pour vous el un pourM. Perreciol, par la premiere occasion; si I'on ire craignoil d'allartner voire conscience, on vous en enverroit un plus grand nonibre, pour les d6biler dans voire ville el dans les maisons de voire province. Mais je vois bien qu'il faudra s'adresser a quelque aulre pour cetle commission. La replique de dom Merle paroitra aussi sous peu de jours. Adieu, nion reverend pere, je suis avec un respectueux devoue- ment, voire Ires-hurable et Ires-obeissanl servileur, Fr. Clement. J'oubliois de vous dire que M. La Combe m'a envoye le journal de seplembre, que vous lui avez demand^. Je vous le ferai tenir par la posle. 55. Dom Clement a dom Berlhod. iSjanvier i77». Mon reverend pere , J'ai differe de repondre a voire derniere iellre, parce que j'al- tendois a le faire que j'eusse regu I'exemplaire des Origines bipon- tinm, que vous ni'avez annonce il y a plus de deux mois, afin de vous en accuser dans ma reponse la receplion. Mais voyant qu'il ne vient pas, je ne crois pas devoir user dun plus grand delai. Ce n'est pas au reslequej'aye besoin presenlement de eel exemplaire, car j'en ai re^u un aulre, il y a pres de six semaines, par le canal de Tarchitecle du due des Deux-Ponls, a qui j'avais parle de cet ouvrage longtems auparavant. Voire exemplaire ne me sera pas ueanmoins inulile, parce que je sais oil le placer. II m'arrive aussi un exemplaire de Touvrage de dom Legipone, que je vous avois demande. Ainsi je vous puie de ne plus penser a celui-ci. J'ai souscril pour vous au Journal des Savaiis, in-/i°, et aux pe- liles alTiches de province. II est inulile de vous envoyer les recon- noissances, d'autanl plus qu'elles augmenteroienl le prix du port de ma leltre. — i03 — J'ai appris qu'il y avoila Bosangon un exeniplaire en feuillesde la Bibliotheque des Peres, de Lyon, en 27 volumes, chez un libraire de la Grande Rue, qui le laissoit pour le prix de Soott. Je serois fort dispose a faire cette acquisition. Ainsi jc vousprie de vouloir bien voir si cet exemplaire est encore a vendre el s'ii estbien con- ditionne. Surlout ii faut avoir soin de le faire coHationnerpar un relieur, de peur qu'ii n'y ait des imperfections. Dans le cas ou il seroit complet et sans aucun defaut important, je vous prie de I'arreter et de le faire partir par la voye des roulliers, apres etre convenu du prix de la voiture. Aussitot que je i'aurai re(;;u, je vous ferai tenir une rescriplion pour la somme dontje serai rede- vable. Si vous pouviez encore me trouver un Gregoire de Tours, de I'edition de dom Ruinart, pour le prix de 48**, je vous prie de ne pas le manquer'. Je ne puis vous marquer le noni du libraire qui a la Bihlio- tlieque des Peres, parce qu'on n'a pu me le dire, mais vous ie re- connoilrez au signalement qu'on m'en a donn6. II est borgne, et vraisemblablement il n'y a pas chez vous deux hommes qui se ressemblenl a cet cgard. Je vous ofTre de la plenitude de coeur les voeux du nouvel an. Faites-moi la grace de presenter a M. Perreciot les memes assu- rances de mon devouement. Je suis fache qu'il tarde tant de livrer au public quelques-unes de ses productions. Notre Academic des belles-lettres, quis'appauvrit de jour en jour, a besoin d'unhomme comme lui pour la relever. Adieu, nion reverend pere, vous savez avec quel respectueux attachement je suis Votre tres-humble et tres-obeissant serviteur, Fr. Clement. ' On comprend que, des la fin du dernier siecle, un religicux habitant Paris, et tres-verse dans la bibliographic, s'adressat i un confrere de la province pour y faire rechercbcr un exemplaire du Saint-Gritjoire de Tours , ddite par dom Rui- nart, car aujourd'hui cet ouvrage, de la plus haute importance, est presque introuvable. Publiee en 1699 et dediee au premier president de Ilarlay, cette Edition a mdrite d'etre comprise dans le recueil des Ilisforiens de France, par dom Bouquet, el en I'adoptant aussi pour la Collection des mdmoirrs rclatifs a I'hisloire de France, M. Guizot en a fait le plus complet eloge. — kOk — 56. Dom Ciemciii b doQi Bertliod. 16 fi^vrier 1773. Mon reverend pere, J'ai reru et lu avec un vrai plaisir votre compte rendu des on- vrages qui on I reniporte ie prix a votre acadeiiiie raniioc derniere. L'analyse des dissertations de dom Couderet et de dom Vincent est tres bien faite. Je voudrois seulement (et je ne suis pas Ie seul de cet avis) que vous eussiez evite certaines expressions qui ne sent point admises dans Ie bel usage : prendre egard, par exemple, ne se dit point. Delimiter et delimitation sont a ia verite deux termes energiques: mais ils sont de votre creation, et vous n'avez pas encore aquis assez de credit pour les faire passer. Ce sont la de petites taches que je prens la liberie de relever afin que vous les evitiez dans la suite. Je connois trop votre bon esprit pour craindre que vous me sachiez mauvais gre de cet avis. Je presume que dom Couderet trouvera bon aussi que je I'avertisse qii'il a eu tort de rejeter fonnelleinent la cliarte de Moutier-Saint-Jean. L'autorite de tant de grands hommes, qui I'ont admise apres un serieux examen , auroit du lout au moins suspendre son jugement. La prudence devroit d'ailleurs I'engager a laisser a I'ecart cetle piece, s'il se croyoit bars d'etat de la defendre. Convientil de fournir des amies a nos ennemis dans les conjonctures facheuses oil nous nous trouvons? Dom Couderet a cru par la faire preuve d'inipai-tialil6. 11 s'est tromp6, el les personnes sensees et impar- tiales raccuseront plustot d'indiscretion et pent elre meme de te- nierile. Jesuis persuade qu'il eul ele plus reserve, s'il eul fait sa dissertation dans un age plus avance. J'ai Irouve derniereiiienl a Paris les Oricjines Guelficie, que je vous avois prie de me procurer. C'esl un ouvrage beaucoup plus volumineux que je m'etois imagine el donl I'aquisition passe mes facuit^s; ainsi je vous prie de mandcr a voire conespondant de Strasbourg de ne point rachetcr. Au reste,si I'aquiailion en cloit deja faite, jesuis trop voire ami pour vous laisser dans I'eujbar- ras, el je ferois fimpossible pour vous en tirer. L'honneur et fa — kOb — uiitie ne inanqueul jamais de rcssources. Vous avez vraisembla- blcment la I'instrcction pastorale de M. Tarcheveque de Lyou pour la defense de son calecbisine. La Sorbonne lui a fait dernie- rement une deputation pour lui declarer qu'elle avoit reconnu sa doctrine dans cet ouvrage. « Si cela est, leur a repondu le prelat, pourquoi soufTrezvous que vos bacbeliers et licencies soulienncnt le contraire dans leurs theses. » On ne dit pas quelle a cte la reponse de ces docteurs. Mais la deniande etail certainement cmbarassanle pour eux. Vous savez le respectueux devouement avec lequel je suis, Mon reverend pere. Voire tres-huuible et tres-obeissanl serviteur, Fr. Clement. 56 bis. Dom Clf'mentA dom Bertlio(5, Mon reverend et tres-cher pere, Je me suis acquite, aussitot qu'il ni'a ele possible, de la commis- sion dont vous m'avez charge pour M. I'archeveque de Malines. Les sermons de M. Bossuet et le dernier ouvrage de M. Bullet contre les increduies onl ete mis au carosse a son adresse, le 20 ducourant, et ie lendemain j'ai eu I'honneur de lui ecrire pour lui annoncer cet envoi, dont le prix estde 33**, la boete comprise, J'avois fait pattir deux jours auparavant, par la voye des rouliers, a I'adresse de dom Sornet, les six volumos de \'AmpUssima coUec- tio, destines pour M. Perreciot, avec le portefeuille et le rouleau de papiers, que vous m'aviez remis a vutre depart. Je n'ai pu y aj outer autre chose, parce que ni M. Barrois, ni le sieur Pire n'ont pu me fournir aucun des livres que vous leur avez demandes. Je vois par votre derniere lettre que vous avez fait une ample, mais peuible moisson a Bruxelles. Vous allez Taugmenter a Saint- Berlin, puisque le charlrier de cette maisoneslencorevierge. iN'ou- bliez pas, s'il vous plait, ce que je vous ai deniande toucbant la profession monastique du comte Baudouin h-la-hache. 11 doit y — 400 — avoir quelque uole la dessus dans le cartulaire. Je vous prie de me la iaire transcrire, car je suis persuade que M. I'ahbe ne vous laisscra pas Iravailler pour lui sans vous donner des aides. Vous renconlrerez peul-elre bien d'autres pieces qui pourront ine cou- venir : si vous negligez de me les faire copier, c'esl une occasion perdue pour moi sans rctour. Pesez, s'il vous plait, cette conside- ration, et s'il faut payer un copiste, faites-en les avances plustol que de me laisser nianquer de choses importantes, que je ne retrouverois plus. Je voudrois bien aussi que vous pussiez nie procurer la con noissance de quelque homme intelligent et obligeant, a Mons , qui fut dispose a me faire des extraits de la chronique manuscrite de Gilbert, prevot de Teglise de Sainte-Waudru, a commencer depuis I'an 1060 jusqu'a la fin. Ce n'est pas, je pense, une tache bien considerable. Peut-etre ne s'agit-il que de deux ou trois pages d'ecriture, ou encore moins. Je vous remercie d'avance du nouvel exemplaire que vous me faites esp^rer des deux memoires couronnes I'annee derniere a Bruxelles. Ge sont, en verite, de tres bonnes pieces, remplies d'une erudition bien choisie et bien digeree. Depuis longtems, notre Academic des inscriptions n'en a couronne de semblables. Je vous souhaite I'annee ou nous toucbons reniplie de prospe- rit^s. II me paroit qu'en ecoutant moins votre sensibilite, vous pourriez adoucir les desagreinens qui semblent vous attendre a votre retour. Quel aial au fond peut vous faire cet bomme que vous redoutez? Groisera-t-il vos occupations.^ II n'oseroit. Vous re- fusera-t-il le necessaire? Encore moins. Tout se reduira done a quelques fac^ons maussades qui tomberont cVelles-memes, si vous avez le bon esprit de ne les remarquer. Eh ! combien de ressources I'etude ne vous o(Tre-t-elle point coutre de pareilles sottises? Le P. Prieur, dom Lambelinot^ dom Deforis el tous nos con- ' Dom Laiiil)elinot, Ijcnediclin de S.iint-Maur, travaillail alors A i'onvragc qiiil puLlia en 1778, sans nom d'auleiir et sous ce lilre : Examen crhujiic Jcs rcchcrches hisloriqnes sur I'cspril primitij ct les anciens colleijes dr I'ordic dc Sainl- Bcnoil. Dom Deforis, son ami, I'un des religienx les plus <'rudits qui aient iilustrd les dcrniires anaees dc la congregation de Saint-Maur, avail d'altorJ iravaill^ a la continuation du recucil Des concilcs des Gaulcs; il composa cnsuilc plusieurs I'crits de poieniiiiue, notamment la Rcponse a la Icltre dc J.-J. Rniisscau o i\l. Dc Beawnnnt , puMia le tiaid' sur Vlnijiortuncc dc la vie monastiquc , cl donna _ 407 — freres vous font mille compiimens, et desirent lort de vous re- voir. Vous jugerez bien que je pense comme eux a cet egard. li vient de paroitre une feuille des Nouvelles, qui roule enlie- rement sur la mort du pape^ II paroit que Tauteur a 6te bien servi. A propos de ces Nouvelles, vous ra'aviez dit que vous me chargeriez de les envoyer a une dame de BesanQon. J'attens que vous me marquiez son adresse. Adieu. Vous savez I'estime et la consideration avec iesqueiles je suis Votre tres-humble et Ires-obeissant serviteur, Fr. Clement. s5 decenilire. 57. Maitiii Gcrbert, abbd du nionastci-e dc Saint-Blaise, dans la Forel-Nuire, ;\ doin Berlliod ^ Mon ties reverend pere, Vous me faites un tendre compliment de congratulation a i'oc- casiou de la dignite d'un prince d'empire et abbe de la congrega tion de Saint-Blaise. Je vous i^ends mille graces pour votre com- plaisance. Mais je vous assure que je trouve beaucoup plus lieu de vous felJciter sur la charge de bibliotbecaire de Besanron. Je re i4 volumes do la belle Edition de Bossuet, format in-^°. A r^poque de ia Terreur, dom Deforis, victime de son z^le pour la religion, fut condamn6 a mort, el supporta celte cruelle dpreuve avec le courage le plus admirable. ' Le papc dont la mort est ici annonc^e est Cldment XIV; il succomba dans Tannde qui siiivil la suppression do I'ordre des Jesuites, c'est-a-dire le 22 sep- tembre 1774. ^ Martin Gerbert, I'undesbenediclins allemandslesplus eruditsdu xvui'sifcclc, fut bibliolhecaire de I'abbaye de Saint-Blaise dans la [''oret-Noirc. 11 parcourut ensuite la France et I'ltalie, pour recueillir des documents sur I'liisloire eccl^- siastique et la musique sacr^e au moyen age, et a son relour fut nommc abbe dc Saint-Blaise et prince de I'Empire. Ce fut A la suite de celte nomination qu'il ecrivit k dom Bertbod cetle lettre que nous citons ici, malgre ses incorrections cmpreintes de germanisme, pour monlrer une fois de plus combicn cbez les btSnddictins etrangers ou francais 1 amour des Ictlres I'emportait sur cclui des honncurs. Parmi les nombreux ouvrages de Martin Gerberl, on distingue Viler jillemanicuin, ]tahcum c( GalUciim : I opiioijrapltiu Principum anstriw; Vr.lu.i — 4U8 — corde le tonlenlement que jai eu en la ineme charge par plusieurs annees el niainlenant je suis Iransfere dans un autre nionde, un n;oiidc de luille troubles dans ce lenips I'aclicux pour Felat ec- clesiasliquc, dont je dois faire un president dans ce pais ici, lueme en des cboses seculieres , alTaires tout a fait inconnus a nioi juiqu'a present. Votre oITert ni'est tres agreable pour ies choses lilteraires , mais Ies ouvrages indigites sont deja dans noire biblio- tbeque. Jo vous prie dans une autre occasion le nieme ofifice pour mes cboses lilteraires; a moi tout occasion sera desiderable de monlrer avec quel euipressement je suis, Monsieur, Voire tres humble servileur, Martin Gerbert , abb6. A Sainl-BIaise , dansia f'oret Noire. Cc 8 augst. 1765. 58. L'abb^ du nionast^re de Dach, en Hongrie, h dom BertLod. Roma;, 22 febr. 1764. Admodum reverende pater. Ad litteras incogniti barrens quaeris, quo duce h«c ad te perve- nerintPDuceMabillonio, illo ordinis tui illuslri membro; hie mihi el sciibendi occai-ionem dedit, et bene spcrare jussit ea a le hu- manitate suscipiendas has nicas, qua is in monasterio vestro ac- ceptus est; non quidem quod parem mihi tribuam eruditionem, haec enim vel ab invitis extorquet asliniationem, sed quod ejus suam exeniplo facilem ordinis vestri ad adjuvanda sludia aliena volunlatem. Vos enim, qui quondam bonas artes apud vos solos delilescentes in feliciora, ne penitus interirent, conservastis lem- pora, nee nunc, cum jam nielius de artium studiis agilur, cessatis ea opera, studio, humanitate, benevolentia veslra fovere. Jam ad rem. Bibliothecam regiam Budensem Matliiae Hungarorum regis, lUurtjia AUemanicu rl Scrijttorcs ccclesiastici dc Miisicd mcrd, dtriiici" ouvra^c dont on Irouve iiiie analyse fort etenduc dans VHisloire de la musKfue, par Tori f I. — 409 — Corvinam ab eo dictam, unam ex celeberriniis fuisse coevi scrip- tores fidem faciunt : diieptam banc doleiuus, et in varias dis- tractos partes libros ejus, unde non pauci custodimUur in Vati- cana, aliqui in Windobonensi , nonnulli in Granvellana, in vestra etiam Vesontionensi bibliotbeca a se visos asserit Mabillonius in Itinere Germanico, ex quo boc meae epistolae argumentum natum est. Cum Hungarus sum et cum viris erudilis societatem inierim ad excutiendas Hungariae tarn sacras, quam profanas antiquitates, ad studioruni meorum rationem perlinet in supra laudatos libros inquirere, Te igiturper bonum litterarum amorem quam maxima rogatum volo, ut studia aiea adjuves ad ea qua3 sequuntur pro humanitate tua respondendo : i° Nunc adbuc tales mss. codices apud vos sint? 2° Quos, qualesqueilli sint? 3° Quam antiqui? His si adjeceris colligationis ot codicum fonnam, et qua? initio mss. a nonnullis librarijs prasfigi solenl, uti et ea quae ad calcem ad- jectainveneris, immortale mibi praestabis beneficium. Multasunt, quae a te nunquam visus, nibii de te meritus exigo, sed nihil est, quod a tua non sperem benevoleulia. Huic mese conceptse spei si responderis, babebis me dum vixero ejus pra^conem qui nunc tibi tuoque ordini , Servire paralissimus , Salesius Ignatius. Comes de Bathyan.S. Georgij de Dacb Abbas. 59. Dcm Bcrlliod a I'abbd du monastfere de Dach, en AHemagne. Bisuntii, 1 junii 176^. Eruditissimo viro Domino comiti de Bathian, abbati de Dach, in Hungaria. Eruditissime comes et abbas, Etiamsi mibi nihil fuerit optatius quam primum abs te ipso de- votissimus cognoscerer, nihilomninus quoa ad obsequium prom- ptum pertinent ea aliquando prastermisi sed non ex composito; forte enim evenil ut cum ad me tua^ perlat;c fuerint litteraj tanlis impiicarer negoliis, ut nee tibi nee mibi satisfacere licueril. Mo- ram igitur ne des malae menti, cum quae tibi utilia sunt, niihi jam nulla gratiora videantur. Jam ad rem. — 410 — Mauuscripli codices a Budensi bibliolheca in Granvellanam ex- porlati quos in luusseo domini Boisot vidisse tcstatur Mabiilonius noster, adhuc in bibliolheca nostra publica etiamnum seduio asser- vantur. Primus in fol. maj. qui inscribitur : Lactantius, De falsa reJigione, notatu dignus turn eximia litterarum concinnitate, turn eleganlia membianse lactei coloris. Prima pagina topiis limbolariis circuni- ornatus et in inferiori parte exhibel insignia quaj numero h° de- scripsi; scriba celavit nomen suum turn in capite turn in fine ope- ns. Ex integro renovata compactio est ut constat comparatione an- liquarum coHigationum. Secundus codex cui titulus: Titi Livii Patavini historiograph i excelientissimi De secundo hello pnnicho , liber membraneus est in fol. maj. Viticuke hujus genios et pavones exhibent, dicasque cervas, sub fronde viridi tulo pascentes, et in inferiori parte insi- gnia num. 2° expressa. Lignea compactio incompte et parum so- lerter elaborata nihil speciosum exhibet, praeter duo insignia in utraque adversa parte qua? videris num. 3° et fi°. Sequenfibus verbis clauditur codex : « Johannes Cruder Theutonus baud ignobilis scriplor, « Decadem tertiam Titi Livii clarissimi historici scripsit. » In compagine interiori, parte dextra, hoec leguntur : Agst libra et parte sinistra : Johannes Ncrien, seddiversa et recentiore manu exarata. Duos alios Till Livii codices, ex vetustissimoFlorentiaeexemplari descriptosad Corvinam bibliothecam similiter pertinuisse insinual Mabilonius; differunt tamen ab illo de quo supra, i" colligationis natura et scriptoris diversitate; 2° prajstant elegantia et littera- rum concinnitate; 3° insignibus et viticulis carent. Uterque for- mam habet folii majoris , et terminatur sequentibus verbis : ■I Joannes A. F. clarissimo viro Cosmo Medici ex vetustissimo exem- " plari hoc opus transcripsit anno m° cccc° xxv°. » Ex his duobus, ultimus codex anno 1/127 ab eodem descriptus est. Alium insuper habeo prae manibus mst"", in-A", aut. folio min. codicem , Mabilionio omissum, cui titulus: Dionisii areopagitee Alhenicnsis episcopi, de coslesti Hierarchia, ad Timotauni episcopuni Ephcsi, liber, etc. Hunc ad Corvinam pertinuisse scripto tradide- runl ii quos penes fuil. Ipsorum verba exhibenda sunt. In interiori rolligalionis parte sinistra legitur : I — 411 — II Sum Marci SingkliDOser in lnfal(?) toub' el secry" latin i sacrae II Rom. et regic-e m'" ex dono quondam Mag"^' Joannis Mariae Mal- ■I vetiimihi, annosalutis i55o. Constantinopoli facto. »Etinferius : ■I Ex libris bibliothecae Buden. seven, quondam Matheae a Turcis " direptas. » Turn in i" pagina additur diversa manu : II Alphonsi de Ganich , ct cwlera, iSyS. Emptus Vienne mense « marlii. » Viticulis ornatui- in fronte et in ima pagina, insignibus num. 5° appositis. Lignea compaclio est , ac pelle vestita et variis confusisque modis elaborata. Quorum omnium codicum antiquilas ultra xiv et xv -saeculum , id est ante Mathcei Corvini eetatem non repetenda mihi videtur. De istismeis conjectationibus tu ipse videris, cuncta enim tibi ut viro eruditissimo lubens permitto. Ampia nobis est codicum latinorum , tum graecorum praesertim pretiosa supellex. Hos omnes a Dni Boisot liberalitate acceptos tenemus ea conditione ut publicii juris fierent: utrum ad biblio- thecamBudensem pertinuerintignotumprorsus. Suntet alia Gran- vellanae administrationis monumenta quae nunc eludicare aggre- dior; ex his forsan ad rem tuam qua^dam faciunt. Si sors aequa consiliis majorem copiam Corvinorum codicum objecisset, non fallerem opinionem spemque tuam. De ceteris, si quidquam mea opus est diligentia ita providebo, ut neque de- votus, neque amantior quisquam; de me sic existimes, velim qui tibi sum, Devolissimus, humillimus que servus, Berthod, M. B. 60. Dom Cl(?ment k dom Grappin '. Mon reverend pere, Je vois par la diligence que vous avez mise a me i'aire Ja chro- nologie historiqne des landgraves d'Alsace, que D. Berlhod ne ' Quoique la cnrrespondance de dom Clcmenl et de dom Grappin soil citee dans notre rapport avant celle que ce mcmc bdnWictin de Saint-Maur entretint avec dom Berthod, nous avons interverti eel ordre, pour ies extraits que nous on donnons ici, par la raison que, selon Ies dales commc selon ies fails, I'une est — 412 — ni'avoit rien dit de trop en me parlant de votre extreme facility d'ecrire et de saisir le vrai dans les matieres les plus obscures. Vous avez parfaitement rcmpli I'objet qu'il vous avoit propose de ma part, et si vous ne vous etes pas elendu autant que j'aurois desire, si vous avez suivi une m^lbode qui ii'est pas tout a fait la mienne, cest a moi que je dois men prendre pour ne m'etre pas sufTisamment explique. Vous connaitrez par les additions que j'ai faites a votre ouvrage, que je vous renvoye pour le remanier, et par ce que je vais encore vous observer, I'elat on je voudruis avoir la cbronologie historique des landgraves ou plutot des dues, comles et landgraves d'Alsace. Je voudrois done, qu'eii reprenant I'etat de I'Alsace depuis la conquete des Romains, vous fissiez connoilre successivenient les difTerentes revolutions qu'elle a eprouvces, et les souverains hereditaires qui I'onl gouvernee sous difierens titres, avec les evenemens les plus reniarquables qui ont illustre kur gouverne- ment. On auroit par la une bistoire abregee de I'Alsace, qui ser- viroit a ceux qui possedent cette bistoire en grand pour se rap- peler les principales epoques, et aux autres pour en avoir une legere notion de cette province. Les additions que j'ai faites vous feront connaitre de quelle maniere je commence cbaque article, et la loi que je me suis faite de nommer les femmes et les princi- paux enfans de cbacun de ces princes, avec les dates de leurs mariages. En voila sullisamment pour une personne aussi intelli- gente que vous. Je vous demande pardon de la nouvelle peine que je vous donne. Mais c'est pour vous meme que vous travaillez en meme tems que pour moi; car je n'ai pas la sotte vanite de m'attribuer la besogne d'autrui, el si jamais cet article parait, ce sera sous votre nom. D. Bertbod vous a deja sans doute ccrit de quelle maniere il avail ete accueilli a Tournai. 11 paroil que son sejour en Flandre sera plus long qu'il n'avoit d'abord pense. M. Bignon, bibliothc- caire du roi, manda bier noire prieur pour lui demander ce qu'il pensoil de ses lalens et de ses mceurs. Vous jugez bien quelle fut la cons(5qupnce dc i'autre, et ne rloit etre ainsi placcc qu en .second lieu. Ceful, on efl'et, jipre.s le depart de dom Bcrthod dela Franche-Comld, que dom CMmenl eut un commerce de lettres bien plus suivi avec dom Grappin, qui devinl aiors i'uu dc ses coHahoralcur.s le.s plus actifs pour les iravaux eiilrepris par la tou- jtr^galion de Sainl-Maur. — 413 — la reponse. M. Bignou, en consequence, temoigna qu'il avoit des choses inipoiianles a confier a ce religieux de la part de la cour, el qu'il devoil Temployer a faire dans h s Pays-Bas des recherches qui demandoient autant de discretion rjue de sagacite^ Je souhai- terois fort qu a son exemple vous fissiez dans pen ie voyage de Paris. A son relour il vous convaincra qu'il est presque indispen- sable a iin hoinme de leltres de faire du moins un petit s6jour en cette ville. Pensez-y pour vos vacances prochaines. Dom Prescheur, votre procureur general, nous quitle pour aller demeurer a Saint-Germain-des-Pr^s. Nous en sommes faches, et moi plus que tout autre. C'est un honime de nierite dont la soci^te est fort aimable. Adieu, mon reverend pere, je ne puis vous marquer assez conibien je suis sincerement et respectueusement, 'Votre tres-humble et tres-obeissant servileur, Fr. Clement. Ce i4 octobre 1774. Le procureur general des Feuillans a Rome mande que le corps du pape apres sa mort est devenu tout noir subitenient et que ses niembres se detachaient en les remnant; que ses entrailles ayant ete jetees dans un vaisseau de terre ont fermente de maniere qu'elles I'ont rompu, et qu'ayant ete mises dans un autre vase elles ont fait le rneme effef. 61. Dom Clement a dom Grappin. Un service accorde comma celui que j'ai reru de vous, avec tant d'aisance et de generosite est un encouragement pour vous en de- mander un autre. Voire secours m'est necessaire pour les marquis ' Le voyage de dom BertLod en Flandre et ses rectierclics dans les arcliives el les bibliolh^ques porlcrent leurs fruils. Ce savant religieux qui, avant d'etre le collaborateur des bollamlistes, avail recueilli dans les depots de la Franche- Comle de si pr^cieux document; pour i'hisfoire de France, conlinua de faire d'utiles d(^couverles pendant ses excursions en Flandre et en Belgique, et il en indiqua les resultats dans une relation intercssante, qui pent i'tre regard^e comme uu complement des voyages lill^raires acccomplis pnr les Benediclins. — /il4 — de Devingben et de Bade, parce qu'ils doiveut enlrerdansTabrege chronologique des grands liefs d'Allemagne, que j'ai envie de donner apres ceux de France que je prepare et qui sont dejiibien avauces. Quoiqu'on trouve ici I'Historia Zaringo-Badensis de M. Scboepflin, qui renferme tout ce qu'onpeut dire sur la rnatiere qui en fait I'objet, je n'ai pas cependant le loisir d'en faire I'ex- trait, attendu la grande besognedu Recueil des historiens de France dont je suis charge et que je dois metlre bientot sous presse'. II faut done que vous ayez la bonle de venir a mon aide. Je ne vous demande pour le present que ces marquis. Mais je vous previens que je serai oblige dans la suite d' avoir recours a vous pour plu- sieurs autres, ou bien il faudra renoncer a I'entreprise. Vous savez que ce n'est pas pioprement des genealogies qui sont I'objet de mon travail. -C'est la suite chronologique des seigneurs qui ont regne dans un pays. Lorsque plusieurs Font partage entre eux, il faut placer collateralement ceux qui ont regne ensemble. Ce- pendant lorsque quelque brancbe de la maison regnante s'est eteinte a la 2^ ou a la 3° generation, il n'est pas necessaire d'en faire unecolonne particuliere; mais il sulbt de nommer, al'article de celui qui en est la souche, le tems oii elle a commence et celui ou elle a fmi. Autrement on niultipiieroit les colonnes, de maniere que le format de Tin 8° que j'ai envie d'cmployer ne pourroit pas y suffire. En general je ne puis employer plus de quatre colonnes, encore est-ce beaucoup. Je tache autant qu'il m'est possible de ne point passer le nombre de trois. Comme on aime les bons mots des grands et les anecdotes, il faut recueillir tout ce que vous renconlrerez en ce genre qui en merite la peine. En voila certainement assez pour un bomme aussi intelligent que vous I'etes. II y a plus de i5 jours que je n'ai vu dom Berth od. II m'avoit annonce qu'il devoit retourner en Flandre avant la Pentecote. Je ne puis supposer qu'il soil parti sans me dire adieu. J'en aurai le coeur net apres demain. Menagez votre sante, et surtout ne la fatiguez point pour moi. ' Par ce passage, on se trouve lYlogc si bien nii^ritd ilu savaut Scboepflin, i'auteur de VAlsulia ilhislrata, on volt que, malgrc le peu de gout qu'il avail pour conlinuer Ic recueil des Historiens de France, dom Ci^menl le poursuivail neanmoins avec ardeur et perseverance, puisqu'il parle de mettre sous presse un nouveau volume, pour Icquel il reclame I'assislancc de son correspondanl. — ;il5 — Rien ne prcsse pour la besogiie que je vous tlemande. Avec la facilite que je vous connois, vous pouvez la faire en vous jouant et en donnant a voire esprit le delassenienl qui lui est necessaire pour que la lame n'use pas le fourreau. Je suis avec la plus vive reconnaissance et le plus sincere de- voueinent , Mon Ires-cher pere, Voire tres-humble et tres-obeissant serviteur, Fr. Clement. A Paris, ce 3o mai 1775. 62. Dom C16ment k dom Grappin. Mon reverend pere, Vous avez pour le coup parfaitement saisi ma pensee. J'ai pre- sentement, dans le nouvel envoi que vous m'avez fait tout ce que je pouvois desirer sur les souverains de I'Alsace. Mon etonne- ment est de voir que vous ayez rempli cette tache en si peu de temps. II faut avouer que vous avez une facilite de concevoir et d'ecrire qui n'est rien moins que commune. Je ne vois pas ce qui a pu donner occasion a dom Berthod de vous mander que je Ira- vaillois a un abrege de I'hisloire de voire province. Je me souviens seulement de lui avoir dit que je souhaiterois que vous lissiez une nouvelle edition plus ample de celui que vous avez deja public. Ce seroit un preliminaire qui feroit prejuger tres-avanta- geusement de la grande histoire que voire academic prepare. Dans la lettre que j'ecris a dom Berthod a Bruxelles, je lui parle de voire inquietude sur les commissions dont vous I'avez charge el dont vous n'avez point encore reru de nouvelles. Peut- etre les livres que volis lui avez demandes ont-ils ele mis dans le ballot qu'il fit parlir d'ici avant son depart, el qui n'eloil pas encore arrive a Besanron, il y a environ quinze jours, comme il me le marque par la lettre qu'il m'a ecrile dernierement. L'arrivee de celle-ci ne previendra point la gazette oil vous ap- prendrez le retablissement du parlement. Le roi a ele regu dans Paris comme une divinite. II a paru dans le parlement et y a parle avec loute la dignite convenable, el en meme temps avec un air — 416 — de bonte qui a enchaute tous les cceurs. La seance a dure t^ix heures, pendaut lesquelles il n'a point change de contenance^ Eu sortant, il a Irouve au pied de I'escalier les poissardes qui lui ont fait une (harangue) qu'il a ecoutee avec satisfaction, aprcs quoi elles lui ont chante une chanson a sa louange, et enfin elles lui ont demande la permission de danser; ce qui ayant ete accorde, elles ont fait un branle qui a beaucoup diverti le roi. Voila la grande nouvellc du jour. II n'y a de mecontent que le nouveau grand conseil qui doit aller demain a Versailles pour demander la permission de fuire des remontrances sur la maniere dont il est traite. Je finis par ou j'aurois du commencer, en vous faisant mille remerciemens de la peine que vous avez bien voulu prendre pour m'obliger. J'ai envie de faire a mes momens perdus la chronologie des margraves de Bade, d'apres Thistoire qu'en a don nco M. Schoep- flin. Mais je prevois que je ne pourrai aller qu a la fin du xii" siecle. Quand j'aurai fait cette besogne, je vous I'enverrai en vous priant de vouloir bien la continuer, sans prejudice de vos occupations. J'ai I'honneur d'etre, avec un respectueux devouement, mon r(!iverend pere, voire tres-humble et tres obeii-sant servileur. Fr. Clement. i3 novembre 1775. 63. Dom Ci^ment h dom Grappin. Mon cher el respectable pere, Je finis I'annee par vous souhaiter celle ou nous entrons de- main remplie de loutes les prosperites assorties a notre etat. A ces voeux je joins un remerciement un pen tardif du present que vous m'avez fait d'un exemplaire de votre abrege de I'histoire du comte de Bourgogne. Je sais en effet qu'il avait ete confie a dom Moniote. Mais le malheur que le pauvre garron a eu d'etre vol6 sur la route de Sens a Paris, m'en a prive. Cette perte m'a ete sensible, parce que je comptois faire d'apres votre recit beaucoup ' Dom Clement veut parlor ici du lit de justicfi quo Tannee meme de son avenement, c est-u-dire le 12 novembre 177/1, Louis XVI vint tcnir a Paris, pour rt'tablir Tancien parlemenl ainsi que le ijrand conseil, et snpprimcr les nouveaux conseih pr^cudemmeiU iiistituds par Louis XV. — 417 — de corrections dans mon article des comtfs de Bourgogne. Cc qu'il y a de plus facheux, c'est que je ne puis relrouver cet ouvrage a Paris. Je n'ai pas la hardiesse de vous en demander un nouvel exemplaire. Je me borne a vous exposer nion regret. Un niagistrat de mes amis, Bavarois de naissance el fort verse dans Thistoire de I'empire, travaille a me dresser des niemoires de I'histoire de la maison de Bade. J'aurois besoin des comtes de Ferrele, des sires de Neuchalel et d'une chronologie historique de la republique des Suisses. Si j'elois assur^ du retablissement de votre sante, c'est a vous que je m'.idresserois pour avoir ces articles, persuade que prrsonne n'est plus en etat de rcmplir cette tache que vous. Mais dans le doute ou je suis encore sur I'etat de vos forces, je n'ose vous faire aucune demande a cet egard. Tout ce que je vous conseille, c'est de vous menager et de ne point ^router des demandeurs im- portuns qui voudroient vous surcharger. Je serois tres-mortifu'! d'etre de ce nombre. Hen n'etant plus contraire au respectueux devouenient avec lequel je suis, mon reverend p^re, voire tres- humble et tres-obeissant serviteur. Fr. Clement. A Paris, ce 3i d^cenibre 1776. 64. Dom Clement a dom Grappin. Mon tres cher pere, Je suis honteux d'avoir si longtemps differe de vous ecrire. Quand on a des amis essentiels comme vous, il faut les cultiver avec soin. Mais aussi, quand on est surcharge de besogne,on n'est pas toujours libre de reraplir tons les devoirs exterieurs de I'amitie. C'est lecas 011 je me trouve. Pardonnez-moi done le manquement oil je suis tombe a votre egard, et ne I'imputez pas a I'oubli de ce que je vous dois, moins encore a I'indilferenco pour ce que vous m'avez fait esperer. Je presume que vous-meme n'avez point perdu de vue ce dernier objet. Mais vous failes bien d'cn prendre a votre loisir, el de ne rien precipiter afin d'etre plus exact. C'est un point dont je suis extremement jaloux, parce que j'y mets tout ie m^rite de I'ouvrage que j'ai entrepris. Un faux bel esprit MISS. SCIENT. VI. 37 — 41« — a dit que c'etait la le sublime des sots. Mais heureux les sols ({ui ont pour eux la v^rit6! Quelque defectueuses que leurs conipo sitions soient d'ailleurs, elles survivront a celles qui ne presentent que des mensonges embellis des fleurs de Telocution. On pout juger par la coinbien peu d'ouvrages de notre siecle passeront a la posterite. Les nouvelles publiques vous ont annonce la mort du roi de Portugal. Notre cour n'a pas cependant encore pris le deuil. On soupconne du myst^re la dessous. Le bruit court que la princesse du Bresil, proclamee reine, a centre elle un parti qui veut lui substituer le prince de Beira, son fils, attendu qu'en tout Etat les males excluent toujours les fernelles pour la succession au trone. On ajoute que Carialzi, qu'on dit etre dans les interets du prince, est exil6. Une autre nouvelle fojt repandue dans Paris est que la czarine est tonjbee en apoplexie et de la en paralysie. Le cardinal de 1ft Roche-Aymon est depuis trois semaines en convalescence au grand depit de ses envicux , qui d6voroient des yeux sa succession ^ II y avoit commission a un de nos procureurs generaux d'envoyer a Versailles un courrier sitot qu'il auroit expire. On di* neanmoins qu'hier il etoit mal. Voila toutes'les nouvelles que je puis vous niander. Adieu , mon tr^s-cher pere , ayez soln de votre sante, et soyez persuade que personue ne s'y interesse plus sinc^renient que votre ires- humble et tres-ob^issant serviteur. Fr. Clement. A Paris, ce 2 4 mars 1777. 65. Dom Clement k dom Grappin. Mon Ires-cher p^re, Je vous prie de vouloir excuser uia lenteur a vous faire nies re- merciomens du paquel que vous m'avez envoye par dom Berthod; ' Le cardinal Charlcs-Antoine de la Rociie-Aymon, outre I'archev^che dc Ueims, avail encore la charge de grand aumonier de France, et le ministtre, si important aiors, de la feuille des bdndfices : on comprend done que, srlon dom Clement, wne si riche succession fut convoit^e a I'avance. Le cardinal, qui avait — 419 — vous voiis meprendriez assurement, si vous ia preniez pour une marque d'indifference. Je sens tout le prix du travail que vous avez bien voulu entreprendre pour nioi. Mais je suis facheque vous vous soyez occupe des sires de Neuchatel. Je pensois, apresceque vous m'aviez marque ii y a neuf ou dix mois, que vous me laissiez le soin de cet article, et j'y ai travaiile en consequence. 11 est fait depuis deux mois, et je ne crois pas avoir besoin de le retoucher. Ce que je vous demanderois aujourd'hui, ce son I les sires de Sa- lins. Vous avez dans votre capitale tout ce qui est necessaire pour remplircette tache; vous n'etes pas le seul de votre congregation qui veuille bien me consacrer une partie de son loisir. Je viens de recevoir une lettre de dom Fleurant, de Senones, qui m'annonce qu'il a dresse pour moi la chronologie historique des princes de Salm ; c'est un morceau que j'attends avec empressement. II n'y a que parmi nous queje ne trouve aucun secours. Deux magis- trals de cette capitale ont la bonte de me dresser actuellement, I'un la chronologie historique des dues de Silesie, I'autre celle de Rome, suivant une methode entierement neuve, ce qui renverse tout ce qu'on a dit jusqu'a present sur le calendrier de Numa. Si j'avois a cote de moi un cooperateur lei que vous, dans peu d'an- nees, le public auroit une chronologie universellequiferoit tomber en discredit toutes celles qui I'auroient preccdee. » Adieu, mon tres-cher pere. Menagez votre sante, qui est pre- cieuse pour tous ceux qui vous connoissent, et specialement pour celui qui est, avec la plus vive reconnoissance, Votre tres-humble et tres-obeissant serviteur, Fr. Clement. Paris, ce 7 septeinbre. 66. Dom Clement a dom Grappin. Mon reverend et tres-cher pere, Vous devez etre surpris de n'avoir pas encore re^u mes remer- ciemens de la chronologie historique des sires de Salins que vous m'envoyates, il y a trois semaines, dans le paqiiel qu'adressa assist^ Louis XV a ses derniers moments, coufera le sacra a Louis XVI, dont il avail c^l^bre iui-meme Ic mariage en 1770, et mourut, en 1777, doyen de lYpis- copat frani^ais. M. 37. — 420 — doni Berthod a M. Moieau; niais elle ne m'a et6 remise qu'avant- hier au soir, grace a I'^louiderie de mon neveu , qui, I'ayant rerue du commis de M. Moreau avec la leltre de doni Bertliod, ne m'apporta que celle-ci, et iaissa par ouhli dans sa clianibre voire paquet, erreiir dont il ne s'est aper(^u que lorsque mon travail sur le meme sujet etoit entre les mains de la personne qui veut bien prendre la peine de nieltre au net mes brouillons. Du reste, je m'apercois que nous avons tous deux puise a la meme source. Ainsi, votre travail ne me servira que pour suppleer ce qui pour- roit manquer dans le mien. Les epoques des fails sont les nienies de part et d'autre. J'avois prevenu I'excuse que vous me donnez de votre retardemenl, loiu de Timpuler a negligence ou indiffe- rence pour moi. Soyez persuade que je suis Ires reconnoissant de la peine que vous a coute votre travail. Si vous pouvez m'oblenir les ^claircissemens que dom Berlhold m'a promis sur la maison de Dampierre, ce sera une nouvelle obligation que je vous aiirai. Je vous embrasse tous les deux et vous fais a Tun et a I'aulre niille soubaits heureux pour le nouvel an. Je ne sais si vous avez connoissance du tresor genealogique de dom Cossimo dans le premier volume, paru il y a deux mois. L'auteur est tombe bier en apoplexie, et ne passera peut-etre pas la journee. Je voudrois savoir ce qu'on pense a Besanc^on de son travail dont on parle ici diversement. Adieu, mon tres-cber pere; soyez persuade du respectueux d^- vouement avec lequel je suis. Voire tres-humble et tres-obeissaut serviteur, Fr. Clement. P. S. Pardon de vous avoir fait cette letlre sur une simple leuille. Je m'en aperQois qu'apres coup. Le depart instant de la poste ne me permet pas de recommencer. ag ddcembre 1777. 67. Dom Clement k dom Grappin. Mon reverend p^re, Quelque bon que soil votre ouvrage , ce n'est pas a Paris qu'on — 421 — peul en trouver le debit; tout ce qui s'appelie hisloire locale y est dans leplus grand discredit. II y a pres de deux ans que M. Che- valier nous envoya des exeniplaires de son Histoire de Polignj. Nous n'en avons pas encore vendu quatre. La litterature frivole ^toufle aujourd'hui I'erudition; on ne veut que des livres d'amu- sement. Ne cessons pas neanmoins de luller contre le mauvais gout; il viendra sans doute un ten)ps ou le bon reprendra le dessus; alors les livres qii'on neglige aujourd'hui rentreront en faveur. Je vous adresse une lettre de dom Berthod, suivant I'avis qu'ii n)'a donne, et suis avec un respectueux devouement, Mon reverend pere, Votre tr^s- humble et Iresobeissanl serviteur, Fr. Clemknt. Paris, ce 20 novemlire. 68. Dom Clemeut k dom Grappin. J'ai re^u, mon tr6s-cher pere, avec bien de la reconnoissance le memoire que M. Perreciot m'a fait parvenir par votre canal pour m'aider a dresser la carte de la France sous les premiers rois de la troisieme race. 11 est venu trop tard pour que j'en puisse faire usage dans notre douzieme volume qui est acheve d'imprimer pour le corps de I'ouvrage. Je ne sais meme si nousplaceronscette carte au volume suivanl qui roulera sur la meme periode, cVst-a-dire sur les regnes de Philippe I, Louis le Gros etLouis le Jeune, qui em- brassent ensemble un espace de 120 ans. La vraie place de cctte carte devoit elre a la tete du regne de Mugues-Ca[)et, et piiisque cette consideration a echappe a nos predecessseurs, il me semble que Ta-propos ne viendra bien qu'au commencement du regne de Philippe- Auguste, sous lequel on voit les grands fiefs se reunir a la couronne. J'ai remis a M, Barrois la liste des livres que vous m'avez demandes, Dom Bertliod a plusieurs livres nouveaux a demander au controlle general et a la bibliotheque du Roi, et entre autres le onzieme volume in-A° de V Histoire de France, de Velly , avec deux volumes de gravures qu'on debite comme faisant les douzieme et — 422 — treizieme volumes de celte histoire; ledeuxiome volume cle I'/iw- toire de la maisun de Bourbon, par IVI. Desf)rnieaiix ' ; Vllisloire eccUmislujuc do. la cour, par TaMx; Oroux, deux volumes in-/|°; les loiiK's lronl(!-luiil el trenle-ueur dcs Mi'-nwires de I'Acadeniie des Hclh's-Lctlres. Ouaiicl j'aurai ces livres avcc cciix ()ue M. Bairois (loil ine remcllrc, il y aura de (pioi ("aire un ballot dun poids sullisaiil pour ^'Irc n;mi.s aiix roulifirs. 11 n'y a rien ici de certain, que ce que les nouvellcs publiques vous out appris. Ce soroil voiis amuscr en pure pertc (|ue do vous niander lout ce qui se debile journcllcmenl sous Tarbre de Cra- covie. Adieu , Dion Ires-cher perc, embrasscz ])oin moi doinBerthod, et soyez persuade run et I'aulre durespeclueux devouemeni avec lequel je suis, Voire frc^'s-bumble ot lres-ob(!;issanl serviteur, Fr. Clemknt. Ce lo .'lout. Jeme suis lionij)^ en vous inarquant de demander Vllisloire eccUsiasliijue de la cour J'al rern pour vous eel ouvrage que j'ai ineme fail relier pour mc donner la satisfaction de Ic lire, et j'en suis tres-content, a I'exceplion des eloges un peu outres qu'on y fail de la societe. m. Duiii Cld'Oiciit f^ Jum (lni|)|iin. Men r6v6rend p6re, Je suis ravi d'apprendre de vos nouvelles par vous-meme apres cii avoii' ('\v piive si longlenis. Peul-etro pensez-vous que c'est ma laute de n'avoir pas ontrelenu noire commerce, mais je vous avoue que depuis qu'il est inleriompu, j'ai etc lellement occupe, ' Les cinq volumes tic i'llisloirc de la inaison de Bourbon, par D(5sormeaux , bistorio^^raplic dns princes de ccKe niaison, et niemlire tura es, ut e re tua esse ducas quod studiis nostris convenire intelligis. Neque vero pra^fatione opus esse, ut ea cures, oinnino persuasum est; ad id igitur venio, cujus gratia tibi scribere proposui. Primum est quod te rogant sodales nostri, qui restituendo Ambrosio navant operam, ut librum de sacramentis qui in vul- gatis Ambrosio tribuitur, cum vetustissimo codice vestro confcrre non gravcris. Est autem idem iste codex quo usus es in descri- bendis quibusdam homiliis, quarum exemplum ad me superiore anno ad me trausmisisti, qui codex ita incipit : In Christi nomine incipiunl homilm sive dicla S. Augastini, etc. Inter istas autem ho- milias habentur sub medium (ni fallor) qu«dam homiiiae quae libros de sacramentis constituunt. Ita vero inscripti sunt in codice vestro ; — litltl — 0 Incipit prima die in I'asclia. >> Dc sacramenlis qua^ accepislis sernionem adoriur, > elc. « Item scquonl : « In dilavio quoquc (iguraiubatismatis, etc., « usque ad sepliinam quae incipit al) his verbis : « Alium psalmum David, etc, » Quod si id pra?starepossis, quajso ut quani primum id per otium tibi licebit, exsequi digneris, quoniam intercepta est ob banc collationem speratam editio. Quod si forte id propter abas occupationes tuas id non erit in lua potestate, rogo te ut quantocius id nobis signi- fices, ut editioncm Ambi'osianam persequamur. Non est quod te moneam ut si editos iibros cum veteri codice conferas , nobis indices qua edilione Auibrosii usus sis, ut facilior sit variantium lectionum comparatio. Alterum bujusce epistolse argumentum erit, ut cum Hilarii, Pictavoruui episcopi, opera propediem novis typis edituri simus, dispicias num abqua quse nobis desunt in foriclis sive fondis veslris repcrianlur. Sunt autem bcTec: Prccfatio in conwientarinrn Matthwi; Liber adversiis Valentom el Ursacium, Ariniinensis etSeleu- ciensis synodi bistoricum continens ; Liber adversas prccfeciuni SaJhistiiim scu Contra Dioscorum; Liber hymnoriim sen Mjsterio- rum; Tractaius in Job; Commentarii in psalmos, a psainio 3° ad iS" exclusive, et a iS" ad 5i exclusive, et a 69 ad J 18, ac denique in postremum qneni mutilum babemus. Si quid borum in vestris codicibus delitescat, pergralum erit, si bujus nobis co- piam facere velis. Hac de re ad te scripserat nostcr Petrus Constant, qui banc Hilarii editioneni parat ^ : sed una epistoia visum est omnia concluderc ad vitandum naulum. ' L'dditiou dcs ocuvrcs de saint Hilaire de Poitiers ne parut ([u'cn 1 GgS. Dom Constant, qui la publia, dtait digne, par sa science ct sa piete, d'etre I'ami de MabiHon. Nd k CompitVgne, en iG5/i , dom Coustant fiit pricur de Nogent-sous- Coucy; il trnvailla a Tc^dition de saint Augustin, defendit la Diplomatique centre les atlaques du pire Gernion, et passa loute sa vie dans une telle austurite, cju'il ne voulut jamais fairc usage de fen, meme pendant ie rigoureux hiver de 1709. Son edition dc saint Hilaire, qu'il dddia au cardinal d'Estr(5cs, est fort remar- quable , et par la preface nous apprenons que le plus ancien nianuscrit des oeuvres de I'dveque de Poitiers est celui du Vatican, 6crit en Afrique, la troisitmc annde du rbgne de Trasimond, c'est-c»-dire en I'an 5io, scion le calcul d'llolslcnius. — 445 — Quod ad res nostras allinet, Iter nostrum Italicum edimus, cum variis monumentis quee in illarum partium bibliotliecis inve- nimus. De liis certiora aliquando rescies. Audivi reverendissimum vestrum senem ad superos abiisse, atque in ejus locum successisse amicum nostrum reverendis- simum Sondratuni, cujus electionem summo pontifici acceptis- simam fuisse. Gratias R. P. Priori omnibusqiie amantissimis patribus vestris plurimam salutcm ego sociusque meus Michael Germaniis, qui te magnopere coiit, obnixe apprecamur. Vale. Tibi deditissimus Fr. J"" Mabillon, M. B. Luletias Paris, die vi junii i 687. Si dignaris rescribere , lilteras tuas vel fasciculum dirigere poteris Lugdunmu D"» Anisson bibliopolae, vel domino Compain nummulario. Sk. Dom Jean Mabillon ji Hermann Slienk. Admodum reverendc pater, Jam fere duo menses sunt quod tcrogavi, ut prioribiis benefi- ciis qaod in me liberali animo conlulisli, unam adderes gratiam, scilicet ut varianles lecliones librorumde Sacramentis, quajS. Am- brosio Iribuuntur, expectantique bibliolhec* vestne codicem niihi submittere non gravareris in gratiam nostrorum, qui nova: Am- brosii editionis operam dare pergunt. At cum nullum abs te hac de re responsum habuerim, suspicor epistolam ad te meam fuisse interceptam. Ea enim bumanitas tiia in litleralos ut a nemine l< non exarari non feras. Tandem itaque gratiam novis litteris abs te peto, ct quam citius responsum efflagito, cjuoniam jam proximo futura est editio illorum librorum de Sacramentis, quos cum vestro codice conferri etiam atque etiam rogo, notata edilione, qua usus fueris ad banc collationem faciendam. Habentur libri illi, sed absque auctoris nomine, inserti in vetustissimo Homilia- rio vestro in-/i° quod ita iiicipit:/n Cliris I i nomine incipiunlhomilUe saucli Auguslini. Uno verbo ille ipse est codex quo usus es ad de- scribendas homilias non paucas, quas superiori anno ad me trans- mittere dignatns es. Inter illas porro homilias continentiir se- plem, qiia3 sex vulgalos Ambrosii lihros de Sacrainentis efliciunt. Incipit prima (lie in Pascha : « De sacrainentis qua; accepistis, » etc., usque ad septimam honiiliani inclusive, quai brevissiiiia est. Quod si pnii teniporis oliive tui angustiis id prajstare non potes, fac me rogo quantocius tuis litleris ccrtioreui uL nulla mora edi- tionis Ambrosian;u inde alTeralur '. Reverendisbiumui dominuia abbatem et principeni vestrum omni obsequio veneror; aman- lissimos patres ex animo saluto. Vale. Tuus ex animo Fr. Joii" Mabillon, M. B. I'arisiis, 12 sept. 1687. Dirigantur litterte Dno Anisson, bibliopolai Lugdunensi; Dno Compain, banquier a Lyon. 85. Dom Jean Mabillon k Hermann Shenk. Revercnde pater ac domino colendissime, Accepi poslremas lilteras tuas die 2 3 mensis superioiis scriplas, alque una cum eis adjunctum fasciculum qui conlinel nolitias quorumdam ordinis noslri sanrtorum et excerptum ex libro Al- viseti de precedentia noslrorum super canonicos regulares. De his omnibus gratias ago bumanilali lua;, qui nos solitis tuis olliciis ac beneficiis prosequi pergis, tametsi adeo male iax in nos sedulitali respondentes. Mitto ad te per R. P. Glissere monacbum Urbacen- sem, qui hue ad nos diverlit, scripta duo a nobis edita de nostio- rum prascedenlia in comitiis Burgundiai-. Jamdudum noster Mi- chael Gernianus tibi plurima exempla primi scripti dcstinaverat. Is cujus fidei ea commiserat officio suo defuit : nunc qualicunque ' L' edition dcs (£tivrcs Je Saint- Amhroise , annoncde ici par Mabillon, est celle que D. Jacques Dufiiscbe donna eii 1690, en deux volumes in-f", d'une beaute d'exccution vraiment admirable. Get ouvrage, que Mabillon venait do corrigcr, est inlilul6 : lliponse dcs rrli- ijicujc bencJictiits dc la province dc llout(joijnc ii an c'cril dcs clmiwincs rciiidicn dr '« meinc province, touchant la prcsdancc duns Ics Etats. I'aris, 1687, in-i°. — UUl — modo valorem supplere curamus. Prioris scripli nulla jam exeiu- pla supersunt. Posterioris pleraque jam sunt distribula. Neque vero integrum non fuisset pluribus exemplis, id est grandiori fa- sciculo cursorem onerare. Nam sodalis ille noster equis citatis iter suum peragit. Plura scribere volentem intercipit angustia tempo- ris. Musei nostri Italici lomus secundus qui ritus Romanaj Eccle- siae continebitmodo subprelo est^ Brevi subsequitur s^culum or- dinis nostri sextum, si Deus nobis otia el vires concesserit. Ulriusque operis el sludiorum nostrorum eventum tuis tuorumque precihus comniendaiiius. Pluriniam tibi salutem mecum olTerunt noster Mi- chael Gcrmanus, qui Monasticon Gallicanum meditatur-, et noster Theodoricus Ruinartus^, qui el ipse turn Actis sanctorum nostro- rum illustrandis mecum operam navat, et Acta martyrum primo- genia in ununi colligit. Vides quam perturbate ad te scribo , reve- rcndissime domine, sed absit ut negligentioe in te mesa id imputes. Nam qui te pluris faciat, baud pulo esse neminem. Vale, revend™' pater. Tui observantissimus Fr. Johannes Mabillon, M. B. Lulec. Paris, nonisjnnii 1688. 86. Dom Thierry Ruinart a Herman Skenk. Adniodum revercndo cl clarissimo viro D. Hermano Shenk T. S. Theodoricus Ruinart, P. D. Litterae luoe quas cum XXI divi Augustini Homeliis ad D. Johan- ' Le premier volume du Museum Italicum avail paru en 1687; ie second fut puLlid en 1689. En tete de cet ouvrage, qui fut dddie h rarchcvcque de Reims, Charles-Maurice Le Tellier, Mabillon pla^a son Iter Italicum, relalion dc tout ce qui! a vu et trouv6 d'intdressant en ttalic, et ou sa modestic n'oniel que le rdcit des honneurs eclalants rendus parlout A son mdrile. * Le lexte du Monaslicon GaUictinum, composd par Michel Germain, et qui devait former 3 volumes in-f°, n'a pu ctre jamais publie. On neconnail en France que Irois exemplaires, dont un fort beau k la bibiiothfcque de TArsenal , des dcs- sins qui devaient accompagner le texte de ce magnifiquc ouvrage. ^ C'est en 1689 que parurenl les Acta primorum marlyrum, de D. Ruinart, — 448 — nem Mabillou transmisisti, eo absenle niihi recUlilas sunt. Pro- fectus quippe est iu Ilaliani, ut si quid in isla logione anliquila- tis nionmiienluiii forte delitescat, id in reipublicaj litteiarit*' ulilitaleiii e tencbris crualur. Hoc lanUuii iter maxiini regis noslri nomine fieri procuravil illuslrissimiis Renioruni archiepiscopus, dux cui ullimani suani dc liturgia Galiicana elucubralionem ipse Mabillonius dedicavit. Ineunte mayo Mediolaui \ersabalur, ubi non parum ex insigni bibliotheca Ambrosiana profecit, ut ex ipsius litteris ad me nonis mayi ex hac urbe dalis, intellexi; non minora tanien exspeclat ex V^alicana aliisque Roma:! bililiothecis. Poslea sacrum etiam monteuiCasinum adibit, ubi ali([uid atl ordinis no- slri historian! profuturum dubio procul invenict. Faxit Dens ut felicem exitum iter istud habeat. Ceterum, si quid eo absente Parisiis possum, me libi ad omnia paratissimum credas. Interim ago gratias quam maximas pro transmissis homeliis, easque non solum Mabillonis sod omnium nostrorum nomine refero, qui sa- tis mirari non possunius tuam in exscribendis Iractatibus diligen- tiam, summamque, quod sane majus est, in iis communicandis humanitatem. Porro non erat cui gratias diceres de tuo nomine in quartum Analectorum tomum illalo; id tibi lumol) lotsuppetias prsslilas tum etiam ob singularem quam erga Mabilionem babes benevolentiam, dcbebalur. De novo tuo beneficio rum prima oc- casione faciam certiorem, quern interim ama, meque liic donii ad sarcinas relictum. Dabam Parisiis, monaslerio Sancti Germani a Pratis, quinto ca- lendas junii, anno i685. 87. Dom Massiiet h Maurice Miiller. Admodum reverende pater, rcligiosissime at clarissime do- mine. Literas reverendte paternitatis vestra;, datas 3 februarij, reddi- dit mihi R. P. prior noster, et ut respondereni mandavit. Quod vero id muneris nondum obierim , fecerunt turn molcslissima; le savant collaboralcur dc Mabillon. Ccl oiivrage, si remarqnaulo pnr la i>ri'- face et les commcntaires, ('(iiit le tlt'but dc I'anfoiir, (I il osl dcmcure .vou chef- d'oeuvre. — litiQ — curce novae edilionis, quam suscepi , librorum sancti Irenoei epi- scopi Lugdunensis et martyris; turn diligenlior, quae fieri debuit inquisitio de libris in scheda vestra notatis , commodiorique mit- tendi via, ut certum quid ea de re scribere possem. Facie qui- deni ignota nobis est reverenda paternitas vestra ; at ejusdem ordinisnecessitudine, et inclyti monasterii fania et celebritale no- tissima est. Quanii faceret celeberrimum toto orbe San-Gallense iHonasterium dignissimosque ejusdem ascetas pise memorise Ma- billonius noster, quamque gratiam eb ijs plus semei inijsset, esse nostrum arbitror qui ignoret neminem. Quamobrem cum tanti vii-i laboribus ac studijs vicarius successerim^ ( rubore sufTusus dico, quia nee erudilioni, nee pietati) , ejusdem sensus et aflectus plus caeteris in me derivare debeo : lubens proinde et ex eodem animo vestri causa facere teneor, quidquid ille faciebat. Si quid est igitur, reverende admodum pater, quod opera mea quantula- cumquc usquam indigeas, eam in omnia tibi ofTero : et si quam deinceps familiaritatem per literas. . . ngere mecum digneris; per- suasum, quaeso , habeas, id honorificum gratissimumque un'hi... ...as proinde, si quid est, quod me facere velis : totum me tibi addico. Quamvis nibildum ad R. P. Bernardum Pez ^ mitlere valearn, ei lamen inclusani bic epistolam spondeo, me statim atque Irenasi niei, e praelo proxinia ajstalc, Deo dante, prodituri , solutus fue- rim.facturum quidquid in me erit, ut ejus exspectalioni respon- deam. Jam duduni, antevenientes ejus vota, encyclicas ad Galli- cana monasteria literas scripsimus, quibus inter alia plura , de ijsdem ea percontamur, quos ipse sciscitatur ex nobis. Cum au- ' Dom Jean Mabitloii dtait mort ie 27 ddcembre 1707, k I'abbayc Saint- Gcrmain-des-Pres, entre les bras de D. Ruinart et de ses plus cbers disciples. Aiiisi que nous I'avons vu dans une note pr^c^dente, il laissait inachevces les Annates dc I'ordrc de Suint-Benoit, dont les quaire premiers volumes in-folio avaient paru de 1708 h 1707. D. Massuet, cbarge de continuer cet ouvrage , pubiia le V volume, et D. Marttne en acbeva le tome VI, qui est le dernier. - Bernard Pez, savant reiigieux b^nddictin, et bibliolh^caire de I'abbaye de Moelck, en Autriche, autcur du Thesaurus anecdotorum, qui fait suite a celui de Mart^ne, de la BilUothcca asceUca, dcs Amoonitafcs liiterar'uc, et d'autres ouvrages importants pour I'bistoire de i'Eglise d'Allemagne. II enlretint d'actives relations avec les reiigieux de Sainl-Maur, dont il re^ut el auxqiiels il communiqua des documents prccicux pour les grands (ravaux dYrudition cntrepris alors par les b/^nedictins fran^ais et etrangers. MISS. sciENT. vr. 29 — 450 — tern continuandis Annalibus ordinis nostri, pro deiiiandata mihi provincia (durissima certe, ingenijque mei ac enulilionis tenuilale parum accommodata) , operam dare licebit; linn Mabillonij scri- nia diligenlius inspiciens, commenlariosque a diversis nionaste- rijs vel jam missos, vel posthac niittendos accuratius expendens, si quid occurrerit quod ad R. P. Bernardi rem facial, id exscribi et quantocyus milti curabo. Spero vicissim, ea turn al) ipso, turn a vobis non denegatum iri subsidia, qua? a nobis jure nierito ex- spectatis; illaque omnia, pro humanilate vestra, ad me transmit- tenda, quibus monastica regionum vestrarum historia ab anno Ghristi millesimo illustrari possit : qualia sunt fundationis mona- steriorum origo et bistoria, privilegia et immunitates, fundatorum ac prajcipuorum benefactorum nomina et dotes, abbatum series, viri illustrcs, ac tum borum, turn illorum precipua quaique gesta, dies obitus, etc.; quid raemoria dignius in monasterijs acciderit; antiqua, si quae sunt, summorum pontiGcum, imperatorum , aut -aliarum nobilium personarum diplomata ; velera monumenta, sepulcra, epitapbia, inscripliones et aba id genus, quos annalibus inseri pro jure suo debeant. Sic mutuum inter nos commercium firmabit commune omnibus consilium promovendae, pro virili nostra parte, ordinis nostri gloricie. Interim praelo paratum habe- mus quintum eorumdem Annaliiim tomum , cum decimo et pos- tremo Actorum SS. ordinis, quibus vivens supremam manum ad- moverat Mabillonius : dudumque subjectus uterque fuisset, nisi acerbioribus belli procellis vexala Gallia, ingravescenteque an- nona, bibliopolarum nostrorum res pene accisne fractcneque fuissent. Sed brevi, ut spero, dabil Deus his quoque finem : tumque com- positis ac refeclis rebus nostris, libros tutius emittere licebit. Pluies siquidem e nostris opera proelo matura habent : alter novam editionem operum S. Gregorij Nazianzeni ^; alter S. Basilij Magni : alter maximam Origenis Hexaplornm partem : alter novam collectionem decretalium omnium epistolarum summo- rum pontificum, a prion's ecclesiaj s;eculis, usque ad eorum pon- tificum tempera, quorum epistolas collectioni su?e inseruerunt ' Dc la belle Edition grecque el latine des (Muvrcs de saint Grecjoire de Nazianze, pr^paree par les ben^dictins dc Sainl-Maur, un scul volume a paru siir les trois tomes in-folio qu'elle devait avoir. Le Saint-Basde, dent parlc en- suite dom Massuet, est un rare el precicux ouvrage, qui fut public, de 1721 a ly.'^o, en 3 vol. in-P, trxte grcc et latin, par D. Gamier et D. Maranl. — ^i51 — (jregorius et Bonifacius; et alij alia, opportune tempore publi- canda. Sed antequam huic epislolae finem imponam , duo sunt quae rogare reverendam paternitateni vestram ausim. Primum ad id spectat quod ipse, reverende admoduni pater, in epistola tua signiiicas, plures a te servari Mabillonij nostri littcras. Quascum- que is ad diversos scripsit, undequaque colligimus , ut pra^cipuas quasque pulilici juris aliquando faciamus. Si igitur earuin vel qiias habes, vel quas ad alios San-Gallenses scripsit, apographum mecum communicare dignaveris, gratissimuni certe faceres, plu- rimunique tibi deberem. Alteruni paulo diversum est. Paucis ab- hincannisGallus quidam, nomine Aunin, illustrissimi comitisMer- cyensis coquinae praefectus, obijt Isnae in Suevia, et in Benedictina ejusdem urbis abbatia sepulcro conditus. Testamentum moriens conscripsisse dicitur, quo bonorum suorum partem Benediclinis Isnensibus legavit. Vehementer autem cuperent ejus propinqui aulhenticum testamenti apographum habere, cum indice suppel- Icctilis quam reliquit; ac praesertim rescire , num inter defuncti schedas occurrerit chirographus mille libraruui Gallicarum, ipsi debitarum, cujus etiam apographum authenticum mitti sibi vel- lent. Itaque reverendam paternitatem vestram rogo, ut si haec ab Isnensibus nostris vobis, ut puto , notissimis, nee procul a S. Gallo dissitis impetrare queat, ad me transmittere diguetur. Maximam a defuncti propinquis inibit gratiam. Ignosce , quaeso, reverende admodum pater, si qua prima vice ad te scribo, impor- lunus evadam. Pergralum facias si eadem libertate opera mea uti velis. Librorum, quorum in scheda meministi, indicem , cum assignato unicuique minori, quo vaeneunt, pretio, reperies in charta exemptili. Sum , maxima qua possum animi veneratione , Reverende admodum pater, religiossisime ac clarissime domine, reverendae paternitatis ac clarissimae dominationis vestrae, Devotissimus et obsequentissiraus in Christo frater et servus, Fr. Renatl'S Masslet, M.B. Parisijs in monasterio S. Germani a Pratis, die 7° martij 1710. P. S. Quascumque literas ad me scribere voluerit R''' paler- nitas vestra, inscribat, Douino Renalo Massuet, presbylero et mo- nacho Benedictino abbatiae Sancli Germani a Pratis. Pnrisijs. M. 29. — 452 — Si quos forte Irentei librorum mss. codices in bibliotheca vestra haberetis, idque mihi significare non gravarelur reverenda pater- nitas, baud exiguum in me beneficium conferret. Adresse : Plurimum reverendo , reb'giossisimo et claris- simo domino patri Mauritio MuHcr, principalis ac exempli monasterij Sancti Galli ordinis S. Bene- dicti in Helvetia Capitulari, Ss. Theologi.Te pro- fessori, ac Bibliotheca; praefecto, patrono colen- dissimo. Schiveizerland. A S. Galle. 88. Dom Massuet k Maurice Muller. Admodum reverendissime, religiosissime acclarissime domine et in Christo pater, amice et patrone colendissime. Hand dubium, quin mirata, nisi et conquesta fuerit reveren- dissima paternitas et clarissima dominatio tua , quod posteriori epistola) tuoe nullum hactenus responsum dederim. At mirari de- sinet, ubi noveris tuam illam cpistolam, priusquamParisios acce- deret, effreni cursu per tolam Helvetiain, Germaniam , Galliam , et quid non ? cursitante cum ea libro, quo me donas, vagata fuisse. Cum enim datam die i/t aprilis lego, in manusque meas devenire video die 25 augasti, fasciculum vero biduopost; quid aliud de tam longa interposita mora conjicere possum? Atqui in- commodum istuc est. Si enim urgerent negotia qua^piam, pessum abire possent, antequam certi quidquam a vobis renuntiaretur. Hie certe quidpiam erat, quod si citius didicissem, in rem meam maxima fecisset. Sed quid ego ingratis a principio nihil ineritum te incessam querelis? Expostulandum potius in cursoribus pu- Llicis, qui testudinca tarditate tam importunas commercio nostro moras objiciunt. At tardius licet ad mc perlata sit epistola tua, tardius accepisse malim , quam numqiiam. Tua; enim in amiticiae pignus est, eo pretiosius, quo minus meritum. Quamvis Anna- lium nostrorum continualio gravissimum sit onus humeris meis impositum, cui forte succumbam; siisceptum tamen vel ob id unum mihi gratularer quod nectenda; tecum, generosa;, si quis alius, iiidolis, eximia;que virtutis ac eruditionis honiine, amicitia' — ^»53 — occasio fuerit. Hanc, pro virili mea parte, colam, officiisque meis, si quando, possim, uiagis ac magis conglutinare nitar. In- terim gratias ampHssimas pro munere, quo me ditas, refero; tua3 in n\Q munificentiaj et liberalitatis immemor numquani fu- turus. Primus hie, puto, ingenii tui foetus est, vires suas experiri volenlis et maiora deinceps edituri. Ut enim quid de libro tuo sentiam , cum roges , candide , et ut amicuni decet , proferam ; scri- bendi facultatem baud illiberali manu natura tibi largita est,assi- duabonorum auctorum Jeclione excultam. Sed hie uonsistendum, amice coleudissirae, nee in idea congregationis Helveto-Benedi- ctinas Agenda laborum ac studiorum tuorum meta. Paulo vastiori campo te inferas velini, opusque aliud quod aggrediaris et inge- nio tuo dignius, et nobis utilius. Quam enim inclytae congrega- tionis tuai ideani aniniis nosti'is inforniare studes, paulo contra- ctior est, leviusque,quam veliem, argumentum attingit, quod et ipse fateri non dubitas. Quid si ergo revocato inciidem argumento, non iam ideam, sed integram tum congregationis, turn monaste- riorum ejus historian! , breveni quidem sed accuratam conscri- beres? Diligenter enaiTaris unius cuiusque monasterii fundationis historian! ; qui fundatores ac pra?cipui benefactores? pnecipua ([Uieque evenla; viros seu pielate, seu scientia, seu alio quovis genere illustres, sepulturas insigniores, abbates omnes ordine recenses, breviter subjectis uniuscuiusque gestis; omnia chronolo- gica serie, atque methodo, simplicique admodum, qualis histo- rian! decet, stylo ? Opera3 pretium certe faceres. Praimitteretur vero sua cuique monasterio tabula topographica, aeri iustaj ma- gnitudinis incisa, ut tota illius figura praesens, loca regularia , officinal, etc., oculis distincfe exhiberentur. Id opus ut aggrediaris, etiam atque etiam hortor: nisi tamen mains quiddam animo volvas, cui contraire nefas ducerem. Ignosce vero, si rei littera- ria3 rudis et inexpertus, tibi doctiori, a quo exspectanda essent, consilia dare ausim. Sed facit ea, qua le prosequor, amicitia, ut quas tibi Deus opt. m. dotes indidit, obrutas i!ianere noUem. Doleo ex animo, quod citius non didicerim asservari in locu- pletissin!a bibliotheca vestra manuscriptum codicem librorum S. Irenaji episcopi Lugdunensis contra hoareses ^ Quippe cum ra- ' Les regrets qu'exprimc D. Massuet s'expliquent par rcxtr^nic ddsir qu'il avait de donner son Mition de saint Ircnt^e aussi correcte et aussi compitte que possible. Les oeuvres de ce Pfere de I'Eglise de France avaient it6 fort maitrait^es — iibk — risslini sint auctoris illius codices niss. is vesler pluriniuiii lorle, te adiuvante, inservire potuissel adornandae et illuslrandae novae, quae iam e praelo exire festinat, eorutn librorum editioui. Cum tamen ante duos ahhinc menses prodire vix possit, aliquem ad- huc e ms. vestro fructum coliigere possem, si mea ba^c epistoia tempestive in manus tuas deveniret. Absit, ut ipsum ms. ad me transmitti vel rogem , vel etiam cupiam : quanti pretii §int eius- modi monumenta satis novi , ut in manifestum discrimen tarn longa peregrinatione adduci nolini. At si pro tua hunianitale, re- verendissime pater et amice colendissime , varias codicis illius lectiones, quam cilissime fieri posset, excerptas ad me Iransmit- tere digaareris, maximam certe gratiani a meinires, debilis cum encomijs in fine operis praedicandum. Si banc abs te virooptimo atque bumanissimo consequi possim; rogo ul manuscriptum ab aliquo minus occupato, sed lamen accurato, couferri cures vel cum aliqua e Fevardentianis edilionibus, qua? emendalior videbi- tur; vel cum editione Oxoniensi anni 1702. Si adsit; ne si cum Erasmi editionibus conferretur, errata iam a Fevardentio aut Gra- bio correcta, iterum improbo ac superfluo labore notentur. Signi- fices etiam, qusso , an codex ille sit integer, nam in plerisque de- sunt posteriora quinque libri quinti capita. Cffiterum cum urgeant temporis angusliae, celeritatem supplex efflagito, et ut ila denselur scriptum, ut fasciculus instam molem non excedens cursoribus publicis facile commilti, citiusque ad me perferri possit. Vides, amice, quam egregie tecum iucceptem. Vix aliquis mibi tecum usus est et consuetudo, cum importunus studiis tuis interpellator accedens pergravis tibi sum. At importunitatem banc ulciscans non tantum permitto , sed et rogo; et aliquid a me vicissim exigas, quo libi me probate queam, mutuamque gratiam pro votis rependere. Quod Mabillonij nostri epistolas turn ad bonae memoriae Her- manum Schenck, tum ad alios San-Gallenses scriptas sludiose conquirere el coliigere dignaris, gralum omnino facis; gratissi- mumfacturus, ubi omnes, quascunque reperiri potuerint , col- lectas ad me miseris. Quidquid pecuniaj in scribas impensum par les pr(5ccdcnls editeurs, et le docteur Ernest Grabe, d'Oxford, emportd par I'csprit de parli , avail morcel^ le texle pour faire un anglican de ce pieux evfique de Lyon, dont les 6cr\ts, rapproches dcs temps apostoliqucs, rappellent les tra- ditions chretiennes dans loute leur vigucur et toute leur purete primitives. — 455 — noverim, sine mora repnesentabo. Cum etiaiu quidpia ab Isneu- sibus nostris acceperis de coquo illo , nomine Aunin , de quo iam scripsi , per te significatum iri spero. Interim piajcipuorum bibliopolarum Parisicnsium catalogos tibi per D. Weguelin mitto. Et ne levior sit fasciculus, adiunxi prae- ter duas satis elegantes Mabillonij imagines a^re incisas , eiusdem vilae synopsin,quampaucis anteobitummensibus,patrio sermone, plaudentibus bonis omnibus, publicavit domnus Tha^odericus Ruinart ^ Munuscula haec, venerationis in te meae pignus , non in- grata fore puto. Eccui enim e Benedictina famih'a ingratum esse potest, Mabillonium, pra^clarum eiusdem decus, animo interdum recolere? Linguam nostram tibi penitus ignotam esse non credo : saltem ignotam esse nollem, ob multos qui gallico sermone in- terdum prodeunt libros; baud indignos, qui a te aliisque eru- ditis legantur. In eodem fasciculo reperies epistolam a Bernardo nostro de Monfaucon scriptam contra jesuitam quendam Antuer- piensem, nomine De Sollier, qui in cbronico patriarcbaruni Alexandrinorum , quod postremo Actorum sanctorum tomo pme- misit, temei'e impugnavit aliqua, quae de sancto Athanasio scri- pserat Montefalconius in vita S. Athanasij , praedxa novae editioni ejus operum-. Epistolam autem banc ideo adte mitto, ut inscra- tur suo loco, quern indicabunt numeri, novaj collectioni aucto- ruui Gra3corum, quani paucis abbinc annis evulgavit idem Monte- falconius; c[uamque baud dubie in bibliothecam vestra inferri curastis. Mitto denique plura exemplaria epistolae encyclicae, quam ad singula congregationis nostras monasleria scripsi; latino sermone ideo exaratam, ut ad alia etiam totius ordinis niitti pos- sit. Reverendos superiores rogo, ut mecuni ea omnia communi- care dignentur, qua^ ad Annales nostros continuandos facere posse videbuntur , quaequesigillatim explico. Tibi, quaeso, sit exemplar, alterum reverendissimo admodum P. decano San-Gallensi , quem ' D. Thierry Ruinart venait , en effet, de publier YAbre'gd de la vie de Ma- billon, qu'il appelait son pere et son niailre. Cette biographie, jointe k la belle notice ^crite sur le meme sujet par D. Tassin, et a lYloge de Mabillon, par le judicieux de Boze, niembre de 1' Academic des inscriptions et belles-lettres, nous donne les plus intdressants details sur la vie, les vertus et les oeuvres du savant benedictin. ^ L'edition des CEiivres de saint Athanasc, qui donna lieu a la discussion ^lev^e entre le Pfere de Sollier et D. Bernard de Montfaucon, avait ^te publide par ce dernier, en 1698, en trois volumes in-T. — /i56 — nomine meo maxima cum reverentia salufalum ores, ut pro eo, quo in ordinis nostri decus, flagrat sludio, epislolaj meaj jjreces benigims audiat, volisque meis satisficri iubeat. Alia mouastcrijs vcstrae congregationis exemplaria mittere liaud necesse est : siqui- dem paucis ab hinc diebus misi quindecim cum abjs quibusdam rebus expelitis, ad illustrissiinuin principem et abbatem Deserti- nensem, qucm rogare ausus sum, ut per singula congregationis vestra; monaslcria distribui iubeat. Haud dubito , quin pro sua in nos non semel cxperta benignitate faciat. Unum etiam exemplar si miseris ad R. P. Placidum Wellin, prioreu Pelrohusij prope Constantiam, pergratum certe feceiis. Cajtera omnia, quaiso te, reverendissime admodum patrone et amice colendissime, prima data occasione Vieunam Austrioe tuto et sine sumptiljus Iransmitli cures ad Pi. P. Anselmum Scbramb, monacluim Mellicenscm , qui modo Viennae degit in domo i\Iellicensi, ut ea in alia Germani.u monasteria dislribuat. Jam ad ipsum ea de re scripsi , ut et ipse anleaad me scripserat. Is est, cuius epistolau) , scriptam ad pia3 memoriae Ruinartiuni nostrum, ad me niisisti. Nondum quippe didicerat eius mortem : sed ctrtior de ea per to factus, directe ad me scripsit, significaturus mittere se ad nos annales Melli- censes a se elucubratos, et in lucem editos, cum alijs tribus li- bellis, quos omnes accepi , auctorique, ut par erat, gratias egi. Vir certe bonus est, studiorumque nostiorum fautor singularis. Historian! suam ad severioris critical leges haud quaquam exegit, pluraque libro suo inseruit, quibus carere facile potuissct : at multa bine eruere licebit in rem meam; ct utinam plures eius- modi singulares monasteriorum caeterorum historias prae mauibus haberem, non modicum ex iis fructum colligerem. Responsum etiam accepi ab altero Mellicensi monaclio, R. P. Bernardo Pez , ad quem epistolam meam tato et celeriter (quae lua humanitas est) transmitti curasti. Is est, qui scriptorum ordinis nostri liisto- riam meditatur. Plura babco, nee contemnenda qu;e cum ipso commuuicaturus sum. Iteratis epistolis promisi, fidemque libe- rabo statim atque absoluta Irenaji editione per olium exscriberc licebit. An ingenii vires argumento suscepto respondeant, baud satis scio : quantum ex litteris eius coniiccre licet, sapit iudicio- quc valet; adhuc tamen invenis, nam ex annalibusMellicensibus comperio, decern duntaxat abhinc annis professionem monasti- cam emissam ab eo fuisse. Dolerem, si quod aggressus est, feli- — 457 — ceni non haberet exitum : nam e nostn's quidam, quiclam etiatn e congregatione S. Victori, cum ad idemperlractaudumargumen- lum sese accingerent, moniti a me iam ab alio occupatum esse, a proposito destilerunt. Typis nondum subiectus est quintus Annalium noslrorum, multa minus decimus Actorum SS. ordinis nostri tomus. Nee Kigre fero; plura nempe e Germania exspecto, parato Annalium tomo inserenda. Sed animum adeo despondent typographi nostri omnes et bibliopolai, ut vix quidquam prailo subiicere liceat, quamdiu truculenta ilia bellorum tempestas orbem Ghristianum iactabit. Felices vos , qui in Iranquillo portu, ab eo tuti, aliorum discrimina securi videtis ! Saltern fratrum vcslrorum mala raise- rati, ab irato peccatis nostris Deo, tolies invocalam, semperque fugiente, necessariam tamen periclitanti catholics religion! pa- cemnobiscum exorate Deum; nam orbes nostras expugnant bostes, easdem occupant boeretici, errorisque sui veneno dudum pur- gatas iterum inficiunt. Si quid occurrat in catalogis , quos mitto, quod bibliolheca vestra dignuni videatur , mittique bine possit; ubi monilus fnero, confcstim mittam, et quo miuoi'i pretio coni- parari poterit. Nummus argenteus, quem patrio sermone vocamus nil ecu, vel un Louis hlanc, iam valet quinque libras Parisienses seu centum asses; aureus vero, vulgo un Louis d'or, 20 libras. Sed tamen frequentibus obnoxiaest mulationibus moneta nostra, ut quamdiu in eodcm statu perslitura sit, dici non possit. Is qui scbedulam gallicam in epistolam meam immisit, mercator Lugduneusis est, nomine Tiobus, qui negocia nostra Lugduni curat : cui proinde tuto commitli poterunt quaecunque a vobis mittentur, ut ille D, Weguclin cominittet, qua3 hinc mittentur. Dum tecum disseiere non ta^do, baud adverto, laidere te forsi- tan posse tam prolixi el male conditi sermonis. Sed boni con- sulas, si quem dilectissimum ac coleudissiamm amicum videre non licet, nee unquam in hac mortali vita licebit, interdum sal- tem scriptis pauio fusius alloquar. Utinam vero mea hoec epislola a pravo, nee satis benedictino tuo exemplo discedens, gyrovagani non agat, nee per orbem temere vagetur, antequam ad SanGal- lenseni abbatiam perveniat. V^ale, lev. adm. doctissimeque nee non amice aiternum colende. Amici tui coram Deo semper, ad altare praesertim memineris. Sum nempe ex animo , qualem me verbis profiteer, imo magis quam verbis exprimere queam. — 458 — Tibi devotissiiiius, humillimus et ad omnia paratissiimis ser- vus ac confrater in Christo, Fr. Renatus Massuet, M. B. Dabam Parisiis, in monasterio S. Germani a Pratis, die 2 sept, an. 1710. 89. Doni Massuet h Maurice MuHer. Reverendo admodum patri ac clarissimo domino D. Maurilio Midler, inclyti ac principalis monasterii S. Galli capitulari ac bibiiothecario, palrono et amico sue colendissimo , frater Renatus Massuet presbyter et monachus S. Germani a Pratis Parisiensis. S. P. D. Diutina rcverendam paternitatem tuam quiete frui passus sum. Te quidem forte non taedebat : at me quietis impatientem jam ticdet. Turbandi causa est, quod expetiti a Mellicensibus nostris libri qiiidam Viennam Austrian transmittendi sint; nee alia, tur- bida hac tempestate, tula suppetat niittendi via, quaui per San- ctum Galium. Quare opem tuam, viroptime, implorare cogor, teque supplex rogare, ut sarcinae tibi per D. Weguelin mittendaj curam, pro innata tibi humanitate suscipere digneris : quatenus Viennam Austriae tuto transmittatur , inscripta R. Patri Anselmo Scbramb, Mellicensi (vulgo Molck) apud Viennam donms pn-epo- sito ; mutata proinde veteri inscriptione, quaj nonien tuum praj se fert. Monitus a me D. Thiauly, institor noster Lugduni, vestro D. Weguelin sarcinam resignabit, solvetque pro vectura quae- cumque solvenda erunt, donee ad S. Galium perveniat. Aliam mihi Mellicio transmittendam habet sarcinam R. P. Bernardus Pez, illius coenobij bibliotbecarius, tibi non ignotus. Ilanc si re- verendfE paternitati tuoe inscriplam mittat, uti missurum spero, iterum rogo ut excipere digneris, miliique per Lugdunum trans- mittendaj curam suscipere. Eo majoris mihi momenti est, quo libros et collectanea complectetur, quoede rebus suis mittunt varia Germanioe monasteria, ad annalium nostrorum continuationem spectantia, omninoque necessaria. Quicquid vero sive pro mca;, sive pro Mellicensis, sive pro aliarum quarumcumquc sarciua- — 459 — rum vectura; pretio a vobis solvetur, Lugduni confeslim repeudct D. Thiauly. Quare, aniantissime pater, si me lecuiu liberius agere sinas, eadem tu libertate usus de expensa pecunia moneri cures D. Weguelin , ut restitui possit. Nolim enim vobis oneri esse, plus satis tibi jam gravis demandalis negotijs ineis. Sed incom- moda bcEc parit bellorum calamitas, qua3 commercium cum Ger- mania intercludit, aut tutum esse non sinit. Quern eiTectum encyciica mea epistola turn apud vos , turn apud vestrates sorlita fuerit, nondum didici; a R. paternitate lua liben- ter audirem. De San-Gallensibus rebus paucissima in scriniis meis reperio, si historia3 vestraj epitomen ms. excipiam, quod vix quidquam prster jejunam abbatum seriem continet. Unde si quis e vestris paullo ampliora mihi impertiri dignaretur , maxi- mam a me ct ab annalibus noslris gratiam iniret. Audio R. pa- Irem bona? memoriae Joannem Egon, quondam Augiae Divitis priorem, chronicon Augiense, tractatumque de viris illustribus Augiensibus conscripsisse. Si ulriusque copiam facere mihi vel- lent Augienses nostri , gratissimum me debitorem baberent, cun- ctaque designato ab ijs tempore summa cum fide, diligentia et cura remitterem, data etiam, si ita velint, chirographi caulione. Totum hoc tuo in aunales nostros, meoque ipsum studio, atque provideutia committo atque commendo. Si quid vicissim opera mea quantulacumque indigeas, totam tibi pridem addixi , ite- runique ex animo addico. Ea semper uteris, ut voles: paralissi- mus ad omnia sum. Vale, pater admodum reverende, amiceque imprimis colende. Fausta omnia libi precor, ut et R. admodum palri Innocentio cognomine, coUegoe tuo, forte et germano fratre, cui verbis meis multum salutem dices, quoeso. Dabam Parisijs mo- nasterio S. Germani aPratis, vii kal. aprilis, an. mdccxi. 90. Dom Massuet a Maurice Miiller. Maximum R''". rels"*". ac clariss""' dne et pater, amice colendiss"'^ ac fidiss"'°, Id postremis litteris tuis accidit, quod eventuruni recle praevi- deram, nempe quod Parisios recta (via?) missce, citius, lutius ac minori sumptu ad me pei^enirent, quam Lugdunum transeuntes. — 460 — At ut id de epistoHs verissimum, non ita tanien de fasciculis hue transmiltendis. Nulla quippe tulior et commodior bis via, quam Lugdunum. Hac proinde utaris, ut soles. Nondum tamen accepi eum quern mercatoribus San-Gallensibus commisisti; inimo nee utrumLugduiuun pervenerit,scio.Tantuninuper scbedulamadme raisilD.Rigaud.bujusuibis bibliopola, alleriuscognoxninisLugdu- nensis germanus, qua siguificabat acecpisse se mitti sibi a R. P. Mauritio Miiller San-Gallensi bibliothecario chartas quasdam niss. quae fasciculo mibi inscripto et Lugduno inisso concludebantur; rogare proinde, ut, cum fasciculuai accepissem, sibi niilterentur quaj ipsius erant. Erroreiu statiui persensi, conjccique fasciculum meuni alicui ex Anissonijs aut Rigaldis Lugdunensibus eoniinis- sum fuisse, ut in librorum, Parisios niittendorum sarcinain imniitteretur. Utut est, libros a te expetitos Lugdunum mittens, scripsi sciscitaturus quid rei esset. Gum vero libri tui a decern die- bus bine discesserint, baud procul a Lugduno jam abesse puto. Monilus institor noster eos Weguelino vestro tradet. Igitur in ar- cula lignea iuvenies quatuor lomos Perpetuitatis fidei circa Eu- cbaristiam, in 4", dignissimum opus quod a te plus semel legatur, cum maxime inter bajrelicos degas. Invenies praiterea octo tomos in l\° nov;e edilionis concionum patris Le Jeune; omnes gallico more rite conipactos^ Addidi, quem cupiebas, prospectum operis antiquitatum Constantinopolit. quem in tertio, si benememini, lomo Perpetuitatis fidei inclusi. Solvi vero pro Perpetuitate fidei, Iriginta iibras gallicas; pro sermonibus patris le Jeune, quinde- cim; pro vectura Lugdunum usque fres Iibras et octo asses; pro arcula denique, quindecim asses; quae juncta simul conficiunt quadraginta et novem Iibras cum tribus assibus, monetae nostras gallicaj. Gaudeo quod linguam nostram intelligas : cura ut in ea proficias, laboris te non poenitebit. Nihil novi, quod te scire juvet, nisi quod serenissima princeps, junioris Anglia) regis Ja- cobi III soror, vix decem et octo annos nata, variolorum morbo (gallice, petite verole) ingenti bonorum omnium mocrore absumpta est. Idem morbus regem ejus fratrem paulo ante invaserat : sed felicius, Deo sint gratiae, cessit : nam tandem convaluit. Maxima ' Les sermons du P. le Jeune, oratorien, qui eurcnt une grande reputation au xvii'sifecle, etaient fort estim^s de Massiilon. Publics A Toulouse, en 1662 et pendant les aundes suivantes , ils out cte rcimprimes de nos jours i Lyon , sous ce litre : Le Missionnaire de iOratoire. — 461 — semper pads spes est : faxit Deus vana non sil, rebellesquc sub- ditos vestros in officium cogat. Vale tu , amice dulcissime, vale- tudinemque tuam, mihi pretiosissimam, cura diligenter, si do mea utcumque sollicitus sis. Totus et ex animo tuus Fr. Renatus Massuet, M. B. Parisijs, 2 5 augusti 1712. 91. Dom Massuet a Maurice Muller. Admodum reverendo, religs"" ac clariss™" diio ac patri Mau- ricio Muller, Fr. Renatus Massuet, amicus amico. S. P. D. Paucis te volo, amice colendissime, id unum scilicet nionitu- rus, cliartarum fasciculum quern mihi mittere, pro tua humani- tate, dignatus es, mihi tandem ab octo diebus feliciter redditum fuisse. Superest ut meritasgratias agam tibi; referrc paratus, cum jusseris, opportunitasque sese obtulerit. Scriptum boni patris Egonis expendere noiidum potui : oxpendam cum licuerit, ita afTectus ut non certe jurem in verba magistri, nee studio partiun) agi me unquani sinam. Jamdudum misses a me, quos expetiisti libros litteris ad te datis monui. Opto ut felicibus auspiciis ad Sanctum Galium perveniant. Si quid expenderis pro exscribendo tractatu P. Egonis, vel aliud quidpiam pro me solveris, rogo ut tantuni de summa mihi rependenda decedat, quantum satis erit. Si vero libri quos pro me einere rogavi, summam integram non solum absorbeant, sed et excedant; quod supererit, monitus, illico rependam. Vale, amicorum optime, meique semper coram Deo memineris. Dabam Parisiis in mon"° S. Germani a Pratis VIII idus mail mdccxii. 92. Dom Massuet h Maurice Muller. Admodum R""" patri ac domino Mauricio Muller Fr. Renatus Massuet. S. P. D. Miror ipse quod nullum a me responsum acceperis, qui pro- — ^62 — lixum salis ad quoesita tua dedi jam ab initio mensis .lulii, atquc aliud post acceptam a Parisiensibus numuiarijs eain quam Sca- pbusiensibus numeraveras pecuniam. Utrumque responsum tibi intus inscripluin, R. P. Fintani Knoppfllin nonien, pro more, exterius praferebat. Quani Parisiensibus nummularijs apocbam dedi de accepta a me summa 365 librarum et lo ass. exbibebunt tibi Scapbusiani, immo et reddent si suam a le receperint. Ad eos enim spectat apocha mea, non ad te, qui aliam ab his accipere debuisti. Ut ut est, de pecunia nihil jam sollicitus sis, accepta est; et qua3cumquc mitlitiir per litteras, quas vocant excambij, sem- per cerla est, cum ij quibus inscribuntur solvendo sunt, quaiis est dominus Denis. Quos expetijsti liljros non quaasivi mode, sed et misi, non omnes tamen, sed quoscumque nancisci fas fuit. Sarcina hinc dis- cessit die 3i. Julii, Basileam a Dno Konig missa Diiis Faitsch et Socin, sub hac inscriptione, F + K+ Libri Basle, quoe eratprioris. Et tela cerata involuta est, et capsula lignea inclusa, ut ab omni humiditate tuta sit. Nullam hie vecturas pretium persolutum fuit; neque enim id umquani solet D. Konig, neque quidquam inde lucri fuisset. Satius est, ut negotium amice componatis cum DD. Faitsch (Fasch) et Socin, qui, ut probi sunt viri, mitius vobiscum agent. Ita monuit dictus Konig eorum in hac urbe procurator. Go- netus semel lantum Burdigala editus est, in minorls formae volu- mina divisus, dudumque dislracta sunt hujusce edilionis exem- plaria, adeo ut nullum jam invenire possit. Nee magis hie occurrunt Mastrij Philosophia et Theologia, libri Venetijs in Ita- lia, ut puto, editi. Lugduni forsitan inveniri possent. Ejusmodi merces scholastica^ jam apud nos obsoleta; sunt. Solidioribus ci- bis, quam scholaslicis tricis , assueti sumus; utinam et vos assue- sceretis, genuina^que sanctorum Patrum theologiaj paullo majo- rem operam daretis. Librorum tibi missorum, cum uniuscujusque pretio, calalogum babes in exemtili folio. Cum fixum ratum([ue sit apud bibliopolas nostros librorum recentiorum pretium, nihil diminui poluit. Obtinui duntaxat ut Annales haberes eo pretio quo habent nostras congregationis monasteria, quod omnium mi- nimum est. Cseteros si ipse emerem , eodetn pretio einerem. Chartai prelium plurlmuni auclum, operae typographicie rariorcs et cariores, apertum jam cum exteris comiiiercium, librorum pre- tium non parum auxerunt. Uno verbo, id pro te amico meo feci, — 463 — quod pro me ipso egissem. Schedas luas, quas inihi duduai mi- seras, in sarcina reperies. lis uti nondum licuit : libros enim et schedas ordine quodam lego; luarum tempus nondum advenerat. Si proinde eas, vel »pographum data occasione remittere velis, pergratum facies, cum sarcina jam discessisset, quando posterio- rem epistolam tuam accepi, datam 20. Julij, quos alios expelis li- bros mitti non potuerunt. Exspectandum donee alios major! quan- titate petas, adeo ul pondus sit saltem quinquaginta lihraruni; nee minus suscipere volant vectores Basileenses. Vale, amice cha- rissime, meliora tibi tuisque ex animo semper precor. Parisijs 7" augusti 1713. 93. Dotn Massuet h Maurice MiiHer. Adniodum R''" P. et Dno Mauricio Miiller Fr. Renatus Massuet. S. P. D. Jam accepisse te puto, amice colendissime, postremam episto- lam meam, a quindeciui circiter diebus scriptam, qua nuntiabani missam tibi Jibrorum a te expetilorum sarcinam. Gonetus mino- nbus tomis distinctus, et Mastrius non mittuntur, quia ne unum quidem exemplar invenire poluit, nee inveniendi spes ulla est. Caaterorum catalogum et pretium babes in exemtili schedula. Quod attinet ad Biblia maxima patris de la Haye, jam carissima sunt, quia rariora. Unus habet, quern sciam, bibliopola Parisien- sis, et quidem unicum exemplar in folijs, cjuod diniittere non vult nisi ter centum librarum gallicarum pretio. Immodicum certe pretiuna, ejusmodi libri valorem longe superans. Eniere proinde lanti mihi religio est, nisi diserte a te jubear. Expende proinde quid magis e re tua sit, et jube; certus me incunctanter paritu- rum, aliosque quos expetijsti libros simul missurum. Nihil tamen rescribas, nisi vergente ad iinem mense septembri : quia hac ipsa die iter aggredior Turones, Andegavos et Cenomannos, earum re- gionum archiva perlustraturus , nee ante finem seplembris Pari- sios reverti possum. Multis proinde te jam alloqui non possum; sed pluribus cum rediero. Interim vale, amice carissime, meque ac iter meum jugi oratione Deo commendes. Parisiis, apud S. Ger- manum a Pratis, die 2/1 augusti 1713. — liQh — 9k. Dom Massuet h Maurice Muller. TK"^" admodum patri Dno Mauricio Muller Fr. Renatus Massuet. S. P. D. Mallcm, amice charissime , recta Basileam scripsisses ad DD. Faetschet Socin, quam Parisios. Eos eniin necesse est ante omnia liltei'is tuis convenias, ut ab eis rescias, an faciiiram n° i5 (qua sarcinam tuani concludi asserit D. Konig) , sibi missatn die 13" augusti, acceperint : etpro response tibi dalo, dictum Konig verbis et coram conveniri curabo, ut de creditis sibi libris, si minus oc- currant, respondeat. Age proinde, quaeso, et dictis Faetsch et Socin scribe, omniaque suis numeris et cliaracteribus dcsigna : hoc tibi primum omnium faclitandum. Si enini expectes ut sar- cina tua, quam jam Basileam pervenisse confido, tibi nihil agenti Scaffhusium mittatur, diutius certe exspeclabis. Nee enim solent ejusmodi homines sarcinas sibi missas mittere : sed tam diu ex- spectant, donee requiranlur. Require ergo, mibi crede, quod tuuni est, nee te poenitebit : id longe brcvius et tutius, quam litteras ultro citroque Basileam et Parisios scriptas exspectemus. Ha^c pro temporis brevitate, alijsque, quibus nunc urgeor, negotijs dicta sulliciant. Vale, amice colendissime, meque amare perge. Parisijs, die 2 3 novemb. lyiS. P. S. Excusatum , qua\so, me habeas si alienam epistolam libi mittam, enixe rogans ut ejus curam habeas. Qua enim Muram mitti possit, hand satis scio. Id a te lubenler discam, ut si ([uae aliaj deinccps ad R. P. Sluder, qui mihi prior scripsit, mittendaj sint, recta mittantur. 95, Dom Massuet ii Maurice MuHer. Admodum R''" P. Dno D. Mauricio Muller Fr. Renatus Mas- suet. S. P. D. Biduo citius ad me pervenit pecunia a te, amice colcndiss', per ScaiThusienses missa, qiiam epistola tua. Priorem die Veneris prac- terita, et quidem tompestive satis, accepi, statin)que ad creditores — ^65 — tuos detuli, qui avidis manibus, ut recte conjicere potes, excepe- rnnl, toque ab onini debilo erga se b'beriim pronuntiarunt, parati novis te debitis, cum volueris, olib'gare. Quod lilteras nieas ad R. P. Bcnedictuni Sluder Murenseui milterc dlgnatussis,gratiam habeo. Is me prior suis perhumane convenerat, mittens abbatum Murensium cataloguin, baud pcenitendum. Gratlas, ut par erat, bonesto viro refero, rogoque ut quc-edam ame nolata paullofusius evolvat. Jussis tuis parens scribo ad reverendissimum abbatem Rhenoviensem, cujus etilhistrem familiam. Galb's omnibus probe notam, plurimi facio, et personam, ex ijs quas narras animi do- tibus, ac rebus pra^clare gestis, summopere veneror. Vide tu, amice, ut epistolam dignissimo abbati ipsi ofTeras, suppleas quod forte deesse potest, certioremque facias neminem sibi Massueto obsequenliorem ac devotiorem et esse et fore. Miraris nihil aliud fere de San-Gallensibus a Mal)illonio narratum fuisse, praeter cer- lamina et turbas, Et quid aliud tam turbido rerum statu narrari potuisset, cum omnia susque deque misere miscebant et impera- (orum furens avaritia et pontificum ipsorum ambitiosior zelus'? Si quidjucundius scribl potuisset, a vobis suggerendum erat. Sed tacentibus vobis, dcficicntibusque scriptis monumentis, cditis standum erat. Scio jamque scripsitibi, conqueruntur vestrates quod parcior de illis,quam de Gallis, Italis et Hispanis mentio. Iniquacerlo, pace veslra dixerim, querela. li sunt Germani ple- rique nostri, qui recentes bistorias, cbronica, etc., facile mittanl, sed monumentis nullis argumentisque bistoricis sulTultas; adeo ut lota fides penes auclorem. Si vero vel cbartulam, minimunique quodvis diploma mitterent, conclamata putarent omnia; quasi Galli illico armala manu invasuri essent eorum bona. Hinc tota fere Germania obserata manent eorum archiva, quae lota Gallia et Italia nobis facile reserantur. Te vero, amice, sapientiorcm actio- risque judicij esse puto, quam ut puerilibus ejusmodi pra'judicijs vanisque pbantasmatibus deludi le sinas. Majora proinde a te quam ab alijs exspecto, eaque re scrip lurura con H do, quibus tuta fides. Faxit Deus, id tibi per pacis otium felicemque pristinis laribus ' Par ce passage, ou dotii Msssuct jr.stifie MaliiHon d'avoir relrare fld^lement ies troubles cl les luUes sanglantes dont I'abbaye de Saint-Gall fut le theatre au nioyen age, le religieux benddictin fait voir, en outre, avec quelle ind^pendance d' opinion il juge les evenemeuls de celte 6poque, iiolaminent la grandc querclle dc TEmpire et de la Papaul6. MI^S. sriENT. VI. 3o — 4G6 — reslilulionem brevi liceat, Ilic erit, ul spcro, fruclus pacis qiiam dallos inter et Gcrmanosjani reformafam esse credimus. Audlvi hoslcs vestros inlcgram a])!atoruni cum iiiiniobiliuni , tuin luobi- lium reslitiitioncm vobis oiTerre, unani negare rcdiliuim, quibus spoliali oslis, compcnsalionem. Iniqna quidem pacis conditio : sed, ut res vcslra; sunt, non rcspucnda tamcn. Quid spcrare Meet? Armis, numero et opibus pra-valent hostes veslri : bullas, brevia, indulgentias, siniilesque Romanas curiaj merces facile aflatimque mittet papa, sed nihil amplius : verba dabit impcrator : rcxnoster, diuturniori bello faligatus, novum cum Helvetijs, socijssuis, non aggredielur, cum pra?sertim abbati vestro non nihil infensus sit, quod issuumin Austrios studiumnon satis dissiniulaverit. Eniten- dumproinde quacumquc ratione, modo non prorsus intoleranda, ut mala qujc vos premunt eluctemini. Iterum proinde scribo, ac siillustrissimumabbalcm veslrum adire liceret, horlarer, llexisque genibus rogarem, ut plus ocquo difficilem se non pr.x'bens de jure suo, cjuaicumque possunt, remitteret, clarissimumque comitem duLuc, prudentissimum et expertissimum virum audiret, ejusque consilijs duci se sineret^ Aget is pro virili sua parte, ut feroces animos ad cequitatem revocet, et meliora, qua^cumque poterunt, ab iis obtineat : sed is est rerum vestrarum status, cjui ea sperare non pcrnu'ltat, qua? sperare victores possent. Ha3c tu illustrissimo abbati , qua gratia apud ipsum vales , persuadere studeas. Male certc tola Europa audiret, quod dolerem, si tenaciori ejus pro- posito bcUum in Helvetia recrudesceret, nobilcque S. Galli coeno- bium ceternum periret. Quid in comitijs in proximum mensem, ut audio, indictis sancitum fuerit, scribas, qucTso. Miror quod nobilis optima^que indolis Helvetii adolescentis , no- mine Wadkirch, faniiliaris tui, ne verbo quidem memineris. Is me nuper adiit, verbis tuis salutem mihi diclurus. Exccpi, ut par erat, aniici mei aniicum; pluraque de te sciscitatus, meam ei in > Le comte duLuc,^ qui dom Massuet engage le priuceabbd de Saint-Gall de s'adresser, comma conseillcr et comnie intcmi^diaire, ctait ambassadeur de France en Suisse, et le meme personnagc auqucl J. B. Rousseau , cxil^ de sa pa- trie, consacra I'une de ses plus belles odes. On comprend, du restc, que dans cetle letlrc le b^n^dictin fran^ais cbercbe ii faire prdvaloir auprfes de ses con- frferes de Saint-Gall des idees de conciliation, au moment oii Ic trait(f d'Ufrccbt rendait la paix ;\ i'Europe. Lcs raisons par Icsquelles il dc^montrc la n^cessil(^ d'un accomodement avec les protestants dc Zurich indiquent unc connaissance parfailc dc la situation. — /i()7 — omni operam obtuli. Eum sabbalo proxime elapso uiisi ad celebre sancli Dionysij monaslerium , litteris comniendatilijs munitum, ut preliosa loci cimelia, regum sepulcra, sedificia, aliaque omnia, peregrini curiositate digna iibere videret. Discessurus rogavit, ut pluriniam tibi salutein nomine suo dicerem. VaJe, amice optime, meque amare perge. Pariijs, die 18 januarij, anni 1714, quern tibi piseteritis faustiorem precor. Rhenoviani ccenobij ac loci topograpliiam nondum accepi. Adresse : Admodum R''° relig""" ac clariss"" Diio D. Mauricio Midler, ordinis S. Benedicli, sacraj theologian in Rhenoviensi mo- nasterio professori patrono colendiss". Rheinow. 96. Dom Massuel ^ Maurice Miiller. Plurimum R"*" P. ac Dno Mauricio Miiller Fr. Renatus Massuet. S. P. D. Sub nupera? hebdomada^ iinem accepi elegantem, quam misisti, R''" pater et amice chai'issime, monasterij Rhenovieusis iconogra- phiam, donum ac munus I'everendissimi et amplissimi ejusdem loci abbatis. Hujus lilteras omni humanitate plenas pauUo ante cum tuis acceperam; utrisque mire recieatus, sed prioribus aliquo pudore sulTusus, quod tantus proesul mecum sic agere dignarelur, ut etipse scriberet, et eo modo scriberet, quo nullus urbanior. Totum certe me sibi me devinxit, nihilque mihi potius, quam ut meam in eum reverentiam, obsequijs ac officijs meis, si possim, palara faciam. Quod ut optimo abbali significes, plurimamque salutemmeo nomine dicas, rogo. Novissimam Rhenoviensemico- nograpbiam cum ea quam ipse xri incidi curasti, conferenti mihi, non nulla haudque levis inter utramque occurrit dissimilitude. Velintua, ecclesia, unaturri, totumque monasterium pluribus aedificijs decurtatur, vel in altera augetur. Quae cui praeferenda sit, significabis. Interim repetam, quod jam plus semel dixi, me tibi missurumsemperquoscumquelibros expetieris, omnibusquejussis tuis baud illibenter pariturum. Moneo tamen librorum pretium hie in dies, et quidem saepius ultra modum excrescere. Facit lum monetae nostra? instabilitas , turn advenlantium hue exterorum, M. 3o. — /lOS — reforaiata jam pace, ronfluxus, qui pecuuijs al)uiulan(('s libios nostros quoquo prelio emunt, bibliopolisque superciliuni atldnnt. Prae omnibus exteris clarissinium fratrem (nepotem') tuum el videre et amplecti anibirem. Et quid non agerem, si sese ferret occasio, in gratiam fratris [sic] amiri mei? Sed is forte vel in ex- tremis urbis suburbijs, vel in pauUo remolioribus Parisiensis agri villis cum cohortesua commoratur. Pacera Gallos inter et Germanos reformatam, generaliaque co- miliaBadenam Helveliorum indicta esse in diem 20 aprilis, lum ad soUemnius firmanda cum principibus Germanis, qua^privatini inter imperatorem et chrislianissimuui regcra arta sunt, tum ad ah'a levioris momenti quae supersunt, finienda negotia , satis tc locorum vicinia docuit^. Quam opportuna sit occasio de rebus vestris agendi, controversiasque vestras in ipsa Helvetia compo- nendi, non ignoratis. Captabilis, pulo , nee praetermittetis. Dum facietis quod vestrum est ut miserijs vestris finis imponatur, de vobis ipse sollicitus, ut decet, pro virili mea parte hicperamicos ago,utregios ministi'os vobis conciliem. Operam spoponderunt illi, seque cum ministris sic acturos ut jacentis monasterij patro- cinium suscipeie impellant. Quin et nobilissimum baronem de Karg, amicum meum , serenissimi principis el electoris Coloniensis cancellarium et ad Badensia comitia legatum, ipse coram conveni, eique tradito quod tu pridem miseras, apologetico scripto vestro, enixe rogavi ut causam ipse vestram susciperet, ac lum per se , tum per, amicos pro virili tueretur. Spopondit fidemque suam H- berabit vir optimus, et ad ardua quteque negotia probe compa- ratus. Sed necesse esset ut etipseBadam proficiscens nobilissimum hunc baronem nomine men adires, San-Gallensium rerum statum expositurus, uttutius ac consultius pro vobis agere possit. Aliquem enim ex vobis ad eum Badenam, me monente, venturum esse pro- misi, qui quid agendum sit plenius edoceat. Vide ergo facias quod faciendum esse res ipsa per se monel. Benigne excipieris : nam vir optimus ac humanissinms est, ac in totum ordinem nostrum mire propensus. Cum nobilissimus ilie baro de Karg non nisi sub ' Lc mot nepotem est ^crit au crayon au-dessous dc fratrem ( probablemenl d", la main du MuUer). ' DomMassuel ddsigne ici le trait^ de paix qui, aprbs celui d'Utrecht, fu'. conclu h Rastadt entre le mardchal dc Villars et le prince Eugfene, el ne rc^ut ja ratification (!(^nnUlve(iii'A Bade, le7 septembre 171 /». I — 469 — mensis aprilis {iuein Badeiiam accessurus sit, satis est si iUuc proficiscaris sub niaii initia, cum euui advenisse nuntiatum tibi ab amico aliquo fuerit. Faxit Deus res optatum finem habeat, de- sertosque lares tandem liilares et volorum compotes repelatis. Consilium tuum in elucidandis bistoricis S. Galli rebus pluri- muni probo, hortorque ut susceptum impigre exsequaris. Non is es qui conjecturis plus £Bquo tribuas, sed qui potius facta quseque legiliniis argumentis ac bistoricis monumentis sulTuIcias. Macte proinde animo, nee labori parcas. Tibi nee inglorius eril, nee mibi inutilis. Vale, amice mibi semper colende. Parisijs, die 23 martij 1714- 97. Dom Massuet k Maurice MiiUer. Admodum h.^° P. Dno Mauritio Miiller P'r. Renatus Massuet. S. P. D. Si rebus tuis indormire me judices ex silentio meo, R""" admo- dum pater et amice colendissime, baud satis aquum de me la- tum judicium. Utlitteras tuas accepi bibliopoiis meis statim man- davi ut expetitos a te libros coUigerent et compararent. Sed facilius mandatur quam fit, turn ob eorum qui jam dudum editi sunt ra- ritatem, quorum etiam aliqui Parisijs non occurrunt; tummaxime ob eorum, qui in folijs emti (?) sunt, et quos compactos habere vis, compingendi difficultatem, nunc quam alias ionge majorem. Crescente jam librorum numero, decrescunt oper.ne, et, quod molestius, deficiunt vilulina^ pelles, quas raiiores effecit morta- litas quae in pecora desaiviit. Quo fit ut c[uisquis bibliopegis com- pingendos libr(^ mandat, et pecunia munitus accedat et patientia bac ut moras ferat, ilia ut duplicatum compactionis pretium sol vat. Adde auctum ultra modum chart* pretium, et monetae nos troe instabililatem commercio infestissimam , et vide si libros vil pietio comparari possint. Et lamen emendi furor onines invadit nee de prelio cura est, modo haberi possint. Nuper conquerebai'is Acta sanctorum ordinis noslri carissima esse : cme jam, et vix Irecen larum librarum pretio habebis MJt ut est , statim atque com- ' Par ce passage, etpar beaucoup d'autrcs de la correspondance de dom Mas- sutt, on peut voir quels curieux renseignements cetle correspondance pr^senln your I'liisloirc de la libraiiie, qui est comme I'tiistoire mat^rieile de la litt^ra- — 470 — pacti erunt libri quos compactos habere cupis (sub hujus hebtlo- madae spondentur) mittentur qui reperiri potuere; quorum om- nium calalogum et pretium simul mittam. Tanlisper adhuc dures, quscso : facio quod possum, non quod volo. De ijs alias accuratius : hccc modo satis, ne moras impatienlius forte feras. Haud necesse erat ut iilustrissimum baronem de Karg, de re- bus vestris jam satis a me prcxmonitum, nova epistola conveni- rem : sufficiebat ut vestrum quispiam eum nomine meo adiret. Cum tamen eum epistolam a me habere velis, non certe dene- gabo. Eam, si gallice sciat, cum legeris, pro more obsiguabis, et aut tu ipse reddes, aut per alium quempiam e vestris reddi cura- bis. Interim hie ministros regios urgeri euro, ut res vestras no- mine regis GaiHcis legatis commendent. Sub comitiorum finem bine Badam profecturum marescallum de Viilars rogari per emi- nentissimum cardinalem Estraeum, abbatem nostrum, curabo, ut ipse res vestras cordi habeat, et ad optatum finem perducat^. Vale, amice colendissime, et plurimam, eamque reverendissimam sa- lutem Optimo ac rcverendissimo abbati nomine meo dicas. Pari- siis, die i/i maij 171/i. 98. Dom Massuet a Maurice Miiller. Mon reverend pere , C'est pour vous obeir que je vous ecris a la iranroisc, ct en notre langue. Vous ne s(^auriez mieux faire que de cultiver celle-ci, par rapport a une infinite de bons livres qui y ont ete ecrits, et qui peuvent vous estre d'une grande utilito. Si neanmoins vous trouvez que mes lettres en fran^ois vous causent Je moindre em- ture. On apprend, par exemple, quelle ^tait la valeur toujours croissanle des livres au commencement du xvin" si^cle, malgrd les mallieurs du temps, les di- sastres de la guerre de la succession d'Espagne et le terrible hiver do 1709. « La fureur d'acheter des livres , ^crit dom Massuet h son corrcspondant de Saint-Gall, s'est empar^e ne tout le monde, et Ton ne s'inquifcle pas duprix, pourvu qu'on acquiere ce qu'on desire. Ainsi, les Actes des Saints de notre ordre sent devenus si chers, qu'on pent a peine les obtenir au prix de 3oo livres. » ' II est facile de comprendre quelle influence pouvaitexercersur le mareclial de Viilars, partant pour les conferences de Dade, une recommandation telle que celle du cardinal d'Estrees, ancien ambassadeur dc France, personnagc trfes-versd dans ks (jueslions dipiomaliques, et porl^ naturelicment, coinmc abb^ de Saint- — 471 — barras, au premier avis je reprendrai le latin. J'ai receu Ics deux derniercs que vous m'avcz fait Thonneur de m'ccrire, avcc ceJles de M. le baron de Karg, qui etoit enfermee dans une dcs deux. Je ni'attendois bien que ce bon seijjneur tout plein de coeur ct d'ami- tie vous recevroit bien, et que vous auriez lieu d'estre content de son bon accueil. Je ne crois point qu'il soit necessaire quejeme donue i'honneur de lui recrire, au nioins si tost, de peur de lui estre incommode. C'est a vous maintenant de le cultiver, de le voir de tems en terns, et agir de concert avec lui. C'est une per- sonne qui pent vous servir et vous dooner de bons conseils. Je ne m'inquiete pas beaucoup de la lettre desavantageuse qu'on vous a fait voir d'un pretendu grand seigneur de France. Je ne puis de- viner de qui elle peut estre : mais il y a bien de Tapparencc qu'elle n'a point ete ecritc de la part de la cour : ces sortes de lettres ne sont point divulguees avec si pcu de precaution. Ou si un niinistre habile en laisse quclquefois echaper quelqu'une, il faut toujours compter que ce n'est que pour donner de la jalousie, et qu'il a un dessein tout different de celui c[ui paroist par la lettre. Ainsi ne vous allarmez point en vain. Autant qu'on peut peneti'er les secrets de notre cour, on ne voit pas que ce soit ni son dessein . ni son interest de laisser fortifier les protestans aux depens et au prejudice des catholiques : dautant plus que dans toute cette ne- gotiation ici nous n'avons rien a demesler avec les cantons suisses, et que la ruine de Tabbaie et principaute de Saint Gal n'avance- roit point du tout nos affaires. II y a bien de I'apparence que le roy de France secondera les bons desseins de fempereur, et que ces deux princes agissans de concert pour mettre le parti protes- tant a la raison, ne souffriront point que ceuxci, opprimant in- justement les catholiques, donnent lieu a une guerre domestique qui troubleroit la tranquillite de I'Europe. J'ai parle depuis peu a un de mes amis qui demeure chez M. le marquis de Torcy, se- cretaire d'Elat pour les affaires etrangeres. Je I'ai prie instammenl de parler a ce niinistre en votre faveur, et de I'engager a prendre votre defense. II m'a promis non seulement qu'il le feroit, mais qu'il ecriroit encore lui mesme a M. le comte duLuc, au secr^- Germain-des-Pi'ds , k prendre en main la defense des int^rets du monastfere do Saint-Gall. Par li\, doni Massiiet, qui, d'un autre cot^, faisait agir sur les mi- nistres dc Louis XIV, montraitle zMe dout il ^tait lui-memc animi^, el rorlifiait clicz les rciigicux dc I'abbayc I'cspoir Lien foudc d'uuc solulion pacilif[ue. — 472 — laire de ranibassadf , et a quelques aulres de ses amis qui sont ii Baden. Voila, mon reverend pere et Ires cher ami, lout ce que peut faire un homme conime moy, qui cerlainemenl n'esl point courtisan. Mais je vous avoue en ami que j'apprehende toujours que M. Tabbc de Saint Gal ne deconcerte toules nos mesures par une fermete qui ne seroit pas de saison. Je crois que dans la triste situation ou sent ses affaiies, la prudence dciaande qu'il relasche tout ce qu'il se pourra honnestenient rclasclier, et qu'il s'attache a I'essentiel. Lainivee d'un nonce de la part du pape augmente ma frayeur. Je vois par les lettres que vous m'avez (ait I'honneur de m'ecrire, que vous estes fort prevenus en faveur de ces gens la. Vous pouvez pourtant vous souvenir de ce qu'il vous en a couste pour avoir eu trop de deference pour les beaux conseils du sieur Carraccioli. M. I'abbe Passionei^ que j'ai I'honneur de connoistre, a beaucoup plus d'esprit, de sagesse et de talent pour une nego- tiation. Mais enfin, c'est un ministre du pape, odieux aux protes- tans, et qui n'agira que suivant les instructions c{u'il recevra de Rome, oil aujourd'bui ou n'est pas fort polilicjue. Si on vous en- voy oil de ce pais la une armee de trente niille hommes, bien agguerrie, pour soustenir vos demandes, je vous dirois : Ecoutez le nonce : mais tant c[u'on n'aura que des indulgences a vous donner, ce sont des ramparts trop foibles pour resisler aux coups de canon de Berne et de Zurig. Ainsi, croyez moi, attachez vous aux ministres de France el de I'Empereur, et ne croyez ceux du pape cjue quand ils seront du mesme avis qu'eux. Je vous parle en ami et en secret; el je serois bien fasche que ce que j'ai I'honneur de vous mander vinst a la connaissance de M. rabb6 Passionei, que j'ai interest de menager. Je suis surpris de la prieie que vous me faites, iii libri cito adveniant. Je puis quelquefois contribuer a les faire partir de ^' L'abb6 Passionei, Idgat du pape aux congrfes d'Otreclit et de Bade, puis nonce en Suisse et en Autriche, fut uomuie cardinal en 1738 , et enfin pr^fet de la bibliotLtque Vaticane. Lie de bonne heure avec Fonlaniiii, il i'aida dans la pu- blication de son grand recueil d' Inscriptions antiques, et Fengagca a composer contre le P. Germain son livre des Vindicia;, qui fut dt'die an pape Clement XJ. L'abbe Passionei, avant d'etre envoye au congrfes d'UtrecJjl, avait passe plusieurs ann^es a Paris; il s'y etait mis en rapport avec Mallebranchc ct Mabillon, etait devenu associe dtrangcr do lAcad^mie des inscriptions el bclles-lcUres, ce qui cxplique sans doute pour quels motifs dom AJassuet disait avoir inl^rct a Ic nie- nager. — hid, — Paris, ou plus tosL ou plus tard : niais quand ils sunt une lois partis, comme le sont certainement ceux que je vous ai cnvoyez , il n'est point en nion pouvoir de les fijire arriver plus tost. C'est Taffaire des voituriers, que je ne puis ni retarder, ni avancer. Car en France conime en Suisse, non datar aclio in dislantein. II ne se- roit ni lionneste, ni raisonnable a messieurs de Salem de refuser le breviaire que je vous ai envoye pour eux. II faudroit qu'ils ne voulussent point du tout dire de breviaire : car celui de Cologne est precisement ie mesme que celui de Paris. Touto la difference qu'il y a, c'est que celui-ci a ele imprime un an seulement apres I'autrc; mais que celui de Cologne est beaucoup plus beau, plus net et plus exact que celui de Paris, dont les Bernardins frant^ois mesme ne veulentpas se servir. II seroit assez etrange que les Ber- nardins allemands refusassent un breviaire imprime en Alle- magne, tandis que les Frant^ois n'en prennent point d'autre, et refusent celui qu'ils ont fait imprimer a Paris. La collection des Historiens franqois par du Cliesne est un excellent livre, mais rare, et cjui n'a point de prix certain. II en est a peu pres de mesme des Commentaires de Pinna sur I'Ecclesiastique, quoique ce ne soit pas a beaucoup pres un ouvrage aussi bon en son genre, et cjue vous pouriez employer votre argent a quelque chose de meilleur. Ces sortes de livres ne se trouvent que de basard, et n'ont point d'autre prix que la volonle des libraires. Mais vous pouvez compter que les six volumes latins de du Chesne (il y en a plusieurs en franqois) vous cousteroient seuls plus decent livres. M. Miiller, voire cousin, me fit I'honneur de me venir voir il y a peu de jours. Je le Irouve si chagrin et si decourage, qu'il estoit prest a partir pour s'en retourner chez lui. Je I'ai arreste, lui disant que je vous avois ecrit forlemeut sur son sujet, et que j'aurois en bref reponse. Je crois que s'il s'opiniatre, je puis le laisser partir sur voire reponse, pourvu neanmoint qu'il ne de- serte pas. Car je crois qu'il est veritablement engag6, et aussi en- gage que les autres soldats de sa nation, puisqu'il porte le mesme habit, recoil la mesme payc, monle la garde, et fait toutes les mesmes fonctions qu'eux. II doit revenir me trouver dans quelques jours; je sgaurai ce qui en est. Et s'il est veritablement engage, je ne le laisseral point partir, s'il me veut croire, qu'il ne me fasse voir un conge en bonne forme. En ce cas la, il a besoin de quelqur argent , je tascherai de lui pu faire prester. II scait si peu le fran — 474 — roiscjue, m'ayanl prio de liii prester quclque livre pour I'occupei nil pen, j'ai ete oblige de lui en prrster uu latin, parce qu'il in'a dit qu'il n'cnlendoil point du tout le fran(|;ois. Et comment Tap- prendroit-il dans un nialheureux village, ou ii n'a de conversation qu'avec des soldals suisses? Certainement, je ne s(;ais a quoi a pense M. son pere d'envoyer cc pauvre jeune homme en France dans une qualile qui lui convenoit si pen, pour y perdre son terns. M. Wadkirch (Waldkirch) y a bien plus prollte : aussi est il venu sur un autre pied. Obligez-moi, s'il vous plaisl, de le bien saluer et embrasser de ma part, et de lui dire que raffaire de M. le car- dinal de Noailles est encore a peu pres au mesme etat ou il i'a laissee^ Vous m'obligeriez de nie mandcr, a la premiere occasion, si on a parle dans vos quartiers de la fameuse buUe de Rome , qui nous cause tant de troubles en France. J'ai enfin receu de- puis peu une lettre de M. I'abbe de Dissentis, qui m'a tire de peine. Je preseute mes tres hund)les obeissauces a M. voire illustre abbe de Rhenow, que j'honore toujours singulierement. Je suis avec un respect sincere , Mon reverend pere, Votre ti^es humble et tres obeissant serviteur, Fr. Rene Massuet, M. B. Puris, i3' juillet 1714. Adresse : Au reverend pere Le reverend pere Midler, religieux benedictin, pi'ofesseur en theologie en I'abbaie de Rheinow Closter Rheinow a Schaffhouse. 99. Dom Auguslin Fauge, ncveu de dom Calniet, a I'abbtJ dc Rheinau. Penetres de la plus vive reconnoissancc pour loutes vos bou' t^s, il est de notre devoir de vous le lemoigner des ce moment; ' Lc cardinal de Noailles, alors aiclicvoquc de I'aris, et que rinddcision dc son caracl^rc avail porlc h prendre d'abord lc role de iiK^dialeur cntre Rossuct *t PYnelon, dans la qucrelic du quic^tismc, avail ('l(f cnsuitc accuse d'inconse- — 475 — nous conserverons un eternel souvenir de la gcndrosite donl vous av^s use envers nous, et nous nous eslinierons tres-heureux de pouvoir vous etrc utiles en quelque chose, Comniandesseulement, et nous serons toujours disposes a ex^cuter vos ordres en tout ce qui dependra de nous. Si raon oncle pouvoit se servir de sa main, il auroit eu Thonneur de vous dcrire luy-meme; mais ne pouvant le faire, peimettes que je fasse pour luy et pour nioi, et que, pen^tre de memes sentimens que luy, j'aye i'honneur de me dire, avec une profonde veneration et un parfait respect, Votre tres-humble et obeissant servileur. A Lauenbourg, le i6 juillct 1748. D. AuGUSTiN Fauge , Coadjuteur de Seiwne. P. S. Notre voiture n'est pas encore arrives de Mury; nous partons demain en chaise de poste pour Bale. D. Maximin resle a Lauffenbourg pour attendre la voiture, dont nous n'avons aucune nouvelle. Adresse : Monsieur Monsieur le reverendissime abbe de Rhinau , en son abbaie a Rhinau. 100. Doin Jean Mabillon au Procureur G^n^ral de la congregation , i^ Rome ' . A Paris, ce 21 aoust 1671. Puisque le R. P. assistant s'est charge de vous envoyer une co- pie du proces-verbal de Tassemblee qui s'est tenue il y a aujour- d'huy buit jours chez M^' Tarchevesque pour voir les manuscrits quence par rapport au jans^nisme, puisc|ue, apr^s avoir approuvc les J?c//ea;ioas morales (iu P. Quesnel, il avail condamne V Exposition de la Foi, par I'abbe de Barcos. Quand, en 1713, parut la fameuse bulle Uni(jcnitiis , a laquelle don Mas- suet fait allusion, et qui condamnait cent et une propositions du P. Quesnel, le cardinal de Noailles refusa d'abord de signer la constitution (5man6e de Rome , et ne consentil k s'y soumeltre qu'en 1728. ' Cette leltre de Mabillon est curieusc, en ce sens surtout qu'elle d^crit, au point de vue du savant bcn^dictin et de I'opinion soutenue paries religieux de .Saint-Maur, la seance qui cut lieu clicz I'arcbevequcde Paris, pour examiner les — /i7G — de rjmitation dv. J. CI., il sullil que jo vous lasse un abrt'gc de ce (jui s'est passe. M"^ rarchevesque, apres avoir donne jour plusieurs fois pour ce sujet, et ayanl ^te loujotirs divcrty par d'autres af- faires, en\oya enfin un l)illetpour s'assembler la veille de Noslrc Dame, a huit heures du matin, et donna charge qu'on avertyt sept des plus habiles hommes de Paris pour examiner nos mss. Ces messieurs, qui sont los mtmes que vous verrcz nommes au procesverbal, se trouverentle leudemain au Palais au lemps pres- ent, excepte M"^ Du Cange, trcsorier d'Amiens, lequel n'ayant pu s'y rendre avant neuf heures, et ayant appris que Tassemblee estoit comniencee, n'osa pas entrer, encore que ce fust un de ceux qui nous est le plus favorable. M"" Tarchevcsque se rendila I'assemblee a 9 heures, a laquelle, apres le R. P. assistant dom Claude et nostre reverend pere Prieur, j'eus Thonneur d'assisler avec dom Delfau ^ M' I'archevesque en fit Touverture par un jielit discours fort judicieux qui dura environ trois Miserere, par le- quel il exposa le sujet. II dit qu'il avoit assemble ces messieurs afin de pouvoir terminer une contestation qui duroit depuis long- lemps entre deux corps celebres; que ces messieurs obligeroient beaucoup le public et luy en particulier, si sans aucune preoccu- pation ils vouloient dire leur sentiment sur les manuscrits, qui estoient les pieces les plus authentiques qu'on pustproduire pour cette affaire. II demanda ensuite a notre pere prieur s'il avoit averli le pere Lallemand, prieur de Sainte Genevieve, de se trouver a cette assemblee , comme il le lui avoit dit. Le pere prieur dit que non , et tacha de s'excuser le mieux qu'il put sur ce que ces messieurs avoient deja entendu dans lautre assemblee ce que les Peres avoient a dire, et que s'il avoit es!e en cette dcuxieme. manuscrits relatifs a I'lmitalion dc Jdsus-Ckrist ct a son veritable auteur. Cc document explique et coiuplcle le pi-ocfes-verbal de cette mcme seance, que nous avons retrouv6 aa\ archives de Colmar. ' Dom Francois Delfau, benedictin de Saint-Maur, apr^s avoir travaiile a I'edition du Saint-Auguslin, publia ctllc de I'Imilation, avec anc Disserlation sur iaiiirur. Ses conclusions, allaquees pariep&rc Testelettc, cbancclier de Sainte- Genevieve, furcnt defendues avec clialeur dans les Aitiniadvcrsioncs in vindicias hrmpenses dc Mabillon. Dom Delfau avait un esprit vif, penetrant, plein de feu , ct dc plus ii (5tait dou6 d'une m^moire prodigieusc. Exild par unc lettre de cacbet a I'ubbayc de Ijandcvencc, pnur avoir conijios(' les deux premieres parties du lamcux livrc dn L'Ahhc Co:nii\cndatairr, il peril, on iC>76,dans un naufrago sur les coles de la Brelagnr. — 477 — on I'auroit pass^e cu contestations sans lien avaiu.er. C'estoil en elTet le sujet pour lequel le pere general n'avoit pas voulu qn'on les aA'crtist. On comnienqa clone Tasseniblee par produire les niss. D. Del- fau, qui avoil charge de faire Tenlree, fut oblige d'en retrancher line bonne partie, a cause que M'' de Paris I'avoit prevenu. II dit peu; niais ce qu'il dit estoit assez judicieux. On produisil ensuite les niss. suivant I'ordre qui est marque dans le proces-verbal. M"" Tarchevesque les vit Tun apres I'autro, et les experts apres luy. Apres quoy on dit qu'il estoit a propos de dresser un proces-ver- bal du tout. Par bonne lieure, j'en avois dresse un modele. On I'examina derechef de point en point; on crut qu'il falloit retou- cher deux endroits qui devoient estre un peu plus expliques. M"" I'archevesque , qui estoit sorty de la chanibre pendant I'exa- nien du proces-verbal, revint ensuite. Apres que nous nous fusmes retires dans rantichanibre, il delibera ce qui se pourroit faire en cette rencontre. Nous avons demande I'exclusion de Thomas, et Tavanfage pour Jean Gersen : apres qu'ils eurent delibere, M"^ I'ar- chevesque nous rappela. II temoigna que ces messieurs estoient persuades de I'exclusion de Thomas, qu'ils la signeroient si les parties eussent cste presentes. Mais , conime elles n'y estoient pas, qu'ils estoient d'avis de trois choses, s(javoir que le proces-verbal estant mis au net seroit signe des experts, souscrit de M"^ I'arche- vesque; que le dit s"' archevesque en communiqueroit une copie aux peres de Sainte Genevieve, qu'il leur ofTriroit une conference pour voir leurs manuscrits, et la liberte de venir verifier ce que nous avons dit des nostres. Que s'ils refusoient une confei-ence et ne vouloient point produire, qu'il nous donneroit un acta de leur subterfuge. En execution de quoi, le lendeniain, jour de Noslre- Dame, je fis le tour de Paris pour faire signer le verbal par ces messieurs, ce qu'ils firent tons unanimement, comme ils avoient promis, et le mardy ensuite, M"^ I'archevesque le souscrivit et le scella comme vous voyez. Voici la quality des experts : M"" Faure, docteur de la maison de Sorbonne, horame d'esprit lout puis- sant chez M. I'archevesque de Reims. Le pere Le Cointe est connu de vous par ses Annales ecclesiastiques, aussy bien que M"' de Valois par son Histoire de France. M"^ d'Herouval , auditeur des comptes. M"^ Baluze , bibliothecaire de M' Colbert. M"' Cotelier, aide du bibliothecaire du roy, et duquel il a pension aussi bien que — 478 — du clerge. Ce dernier a fail imprinier les Peres Grecs du i" siecle en grec et en latin, avec des notes. Son ouvrage est un gros in- folio qui va elre acheve. Depiiis que je vous ai escrit la derniere fois, on n'a rien fait de considerable. M' David a fait une petite reponse a M"' De Launoy, qui va paroistre. 11 y a une conference de Cleante sur I'Ariste du pere Bourg. G'est une jolie piece; je feray en sorte qu'on vous I'envoye. On ne vous mandera que trop Tafiaire du fr^re convers, no- vice de Tolose; c'estpourquoy je ne vous en escris rien , non plus que celle des peres de Sainte-Genevieve, qui ont este chassez depuis 8 jours de Saint-Leger, apr^s s'y estre etablis 12 jours auparavant. J'oubliois a vous dire qu'apr^s qu'on s(;aura si les peres de Sainte-Genevieve ne voudront point de la conference, comme il y a apparence, puisqu'ils n'ont point de manuscrits a produire, on fera imprinier ce proces-verbal , avec les inductions qu'on en pourra tirer. Tout ce qui frappe ces messieurs pour notre Gersen, c'est que c'est un homnie qui estoit inconnu avant 5o ans. Adieu, je salue D. C. J. Mabillon. Pieces provenant des archives de I'ahbaye de Munsler, el relatives a la dis- cussion sur Vauteur veritable de rimitation de J(5sus-Christ. 101. A mon reiierend pcre le reuerend pere dom Anloine de Lescale, prieur de I'abbaye imperiale de Munster, en la vallee Saint-Gregoire, k Munstcr. A Paris i5 septeinb. 1G62. BENEDICITE. Mon reuerend pere, .Je n'ay et ne puis trouuer des pai'oles suflisanles pour expri- mer les ressentimens que i'ay des faueurs que ie recois de V. R. par un souuenir si soigneux, si paternel cl si constant, que ie n'y puis penser sans une tendresse tres parliculiere et sensible. II — 479 — n'y a que liuit iours que ie me suis veu a la veillc tie Ten aller rernerrier moy inenie, el iouir plus facileinent des biens qu'elle me fail esperer : niais il esl arriue que noslre R. P. siqiericur general el nos autres peres qui sont de son conseil onl sceu, ce que ie leur dis ingenuement et auec la fidelile que ie dois, que lesmss. dontiay besoin, au moinsles plus anciens, etoientaMelice, pres de Vienne, en Auliiche; cela les a etonnes de lelle sorle que la permission qui m'auoit ete deia donneeaele reuoquee. Elbien que depuis i'aye asseure que ie ne passerois Ausbourg ct que la et a Weingarten, Oschenhusen el Viblingen [sic], ie Irouuerois des mss. assez anciens pour mon dessein , comnie jay fail voir par Ie liure que jay fait pour celte maliere dans lequel ie les ay cites\ si esl-ce toulefois que je n'ay pu rien obtenir, ce qui veri- tablemenl, secundum honiinem dico, m'a este un peu penible a suporler, et Ie seroil encor si la grace deN. S. nem'aidoit a porter cette petite crois, qui est la moindre de toules celles que ie me- rite. Le B. P. S. general m'a voulu faire esperer que V. Pi. feroit mieux et plus heurcusemenl expedier ce que ie desire que moy meme, puisquje d'ailleurs ie n'y pourrois rien faire que sous sa faueur et conduite, et nonobstant les difficulles que je luy ai re- montre se rencontrer sur le transport des liures de telle conse- quence, a moins qu'ils soient en main propre de ceux qui pour en auoir besoin en scauent mieux le prix et le soin qu'il faut aporter a les conseruer, veu meme que les letlres de V. I\. pour Ausbourg elMellice, et celles qui luy sont enuoiees, perissent sur le cliemin sans qu'on les puisse recouurer; comme aussi celles que i'ay ecrit deux ou trois fois a V. R. et particulierement les ' Le livre rappel^ ici par le pfere Quatremaires est le Gersen asserlus, qu'ii composa pour r(?ponclre k ua autre ouvrage , Thomas ViiuUcatiis, pubiid par le chanoine r(?gulicr Fronteau, qui, aprcs la niort dii pere jt'suite Rosweicl, s'etait dcclard le principal defenseurdc Thomasa-Kempis. Le p^re Quatremaires, qui, selon les mdmoires de Niccron, avail nou moins d'drudition que d'ardeur pour ia pol(^mique, ne s'en tint pas h. son premier dcrit ; a la rdplique du pfcre Fron- teau , il opposa le Gersen iteram asscrtus, accompagnd d'une ample dissertation du docteur Laimoy. La discussion devint si vive do part et d'autrc , que le prcfvot de Paris fill oblig^ d'intervenir. C'est alors que les deux parties rdsolurenl de s'cn rapporlcr h I'arbitrage des manuscrils, el que les religieux de Saint-Maur s'adres- sfercnt aux b^nddictins de Munster, pour faire vcnir des abbayes d'Allemagne les manuscrils donl ils avaienl besoin, afin de soulenir la tbfese basdc sur I'ins- cription du manuscrit d'Arona. — -'i80 — dcrniercs par les quelles i'auois repondu a celles qu'elles lu'auoit ecrit Ic i3 may, il a loiitefois perseuer^, nonobstant enfin que je nie sols ofTorl d'y allei' a pied pour euiter les frais (car cerlaine- menl i'ay un tcl desir d'auoir lesdits luss. que ny la longueur du chemin, ny le uoisinage de Thyuer qui aproohe, ne m'en empe- cheroit), lout ccla ni'a ete inutile, si ce n'est, conime jespere, que (N. P.?) ^ daigne accepter mes petites diligences et supleer a nion impuissance par autre voie, et surtout par les soins de V- R. en laquelle ie me confie et console beaucoup. Le R. P. prieur de S' Uldaric [sic] d'x\usbourg m'a fait S(;auoir par sa leltre que V. R. m'enuoia auec la sienne du i3 may, qu'il y a dans sou men" un ms. de idSy, lequel me seroit tres utile. Je luy ecris et le suplie de nous I'enuoier, le faisant tomber es mains de V. R. qui par apres le bailleroit an R. P. visiteur, pour de main en main le faire vcnir iusqu'icy par la diligence de nos autres RR. PP. LeditR. P. prieur de S' Uldaric me mande qu'il'n'a point reccu noire defense du priuilege de S' Medard nydeS' Ger- main. J'en fais relier un c\emplaire de chacun que j'enuoierai dans huit ioun. J'ecris encor au R. P. Ruzlin^ touchant ce qu'il demande; et par ce qu'il est du mon'° de Vingarten, il nous pourroit bien ac- conimodcr d'un ou deux mss. des plus vieux. Cest ce dont je le coniure. Et affin que V. R. voie quels mss. nous sent necessaires prin- cipalement ceux qui se trouuent es mon""^' cy dessus coltes, je luy enuoie un exemplaire de la defense que jay dressee pour Gersen, afBn quelle daigne considerer en la page i88 quels mss. je pourrois esperer desdits monasteres. J'ecris encor a M"^ V. R'"^ abb^ affin qu'il daigne faire encor quelqu'effort en notre faueur. Enfin apres N. S.,Tu es rcfugium meum; etsi il plaisoit a V. R. enuoier quelqu'un de nos RR. PP. de son mon'"'' es susdits lieux auec les recommandations necessaires, il me semble que nous pourrions ' 11 y a nil trou procliiil par Ic cachet. " Le pfere Gabriel Buzlin , ou Buceliu , donl nous avons di^h parle dans notre rapporl, au sujcl de son ouvragc in^dit, le Gallia Mariana, ful tour a lour bi- bliothecairc de I'abbaye beiic-dictine de Weingarlein , pt prieur de Veldkircli. Religieux plcin d'crudition, ct travailicur infaligable, il composa les Annates benedicdni , ic Benediclus redivivus, le Germania sacra el prof ana . el phisieur* anlrcs ouvrages sur I'bisloire gc^ographiqne de la Suisse et de rAliemagne. — 48] — obtenir re que nous deniandons aussi facileaient que si jy ailois. Je laisse le loul en la disposition de la diuine prouidence, la su- pliant de continuer a V. R. longues et Leureuses annees. Je iuy enuoie aussi une iiste dcs superieurs el mon"' de noire congrega- tion, qui n'a point lenu de chapitre general depuis Tan 1660, el le procbain se tiendi-a lannee prochaine apres Paques, auquel j'espere que I'union se cimentera au souhait de nous tous et par- ticulierement de ceiui qui, en se recomniandantauxSS. sacrilices de V. R. esl ex corde, Mon reuerend pere, Son tres bumble Ires obeissant et Ires oblige fds en N. S. , Fr. Robert Qcatremaires, Religieux benedictin incligne. .T'auois adresse nies precedentes par la voie de Colniar, mais puisqu'elle n'a pas reiissi je vais adresser an R. P. D. Aniaod, alTin qu'il ioigne cecy a son paqueL 102. All reuerend pere Ic reuerend pere dom Antoine Lescalle, prieur de i"al)baie fie Mnnster, en ia vallee de S' Gregoire, de present a Ratisbonnc. A Paris 18 mars i66,'5. BENEDICITE. Mon reuerend pere, .I'auray a ianiais suiet reconnelre le zele vrayement benedictin de V. R. pour I'honneur de noire s' ordre, et plut a N. S. que ceux qui n'en deuroient pas moins auoir, en aprochassent. Le R. P. D. Amand ma asseure que les liures et letres que ie luy auois mis es mains le 16 7'"'% ont ete asseurement envoies, et deuant le careme il m'asseura qu'ils deuoienl etre receus. Voicy cependant vne lisle des mss. dont iay besoin. In mon'^'" Mellicensi, Codex ms. an. Domini i^35, cum hac nola finali: An. D. i^j35. in die Kiliani eiin bibliotbccae calalogo notatur: L.nuin. U9. In eod. mon"°, Codex alter cum bac item nota : Anno Domini li2i. in die. S. Jo. Baptislae dccollaiinnis. Et in catalogn notaliir D. num. U3. MISS. SCIENT. VI. Si — /i82 — V. R. me fit la grace I'an passe dn in'envoior une lette de nion^"™'^ le reu""' abbo tie Meilice ecrite au R. P. pn'our d'Aus- bourg, par laquelle il promettoit co que Ton demaudoit el ce dans le niois de fenvier. In mon"° Weingarlhen , Cod. ms. cum hac hypographe : Scriptiis A. C. i^3U. per me Jo. Mersberg, conucnliialcin ct ciisiodeni in Weimjarlhcn. Item alter, cuius ad calcem haec leguntur: Explicit liber internae consolalionis , finiius anno l^i33 seciinda feria ante festiwi Assnmpi. B. M. Virginis per me F. Conradam Ebersheg tunc temporis conjicn- taaleni in Veingarlhcn Salzhurgi. Cod. continens 4 libros De Iniil. Chr. dicatus Leonardo abb. Mellicensi, qui an. U33. diem extremum clausit, et proindc codex isle illi abbati nuncupalus anno 1433. anliquior non temere censetur. In coenob. Wiblingensi , Cod. cum hac subscriptione : Explicit tractatas scriptas in con- cilio Basiliensi, A. D. ii3. (Sic.) In monasl. Oxenhusano, God. scriptas an. D. i^27. Voila, mon R. P. les mss. de ce pais la, dont i'ay connessance et besoin et pour lesquels obtenir je ne plaindrois pas ma peine d'y aller meme a pied, et fallut il engager tout ce qui se pourroit imaginer. J'auerliray icy V. R. qu'un religieux de la societe nomme Heserus a ecrit un livre touchant cette maticre intitule Dioptra Kempcns ^ ou il fait mention de quelques uns de ces mss. que je cotte icy, et pretend d'iceux faire voir, si placet superis, que Thomas Kempen ou des Champs en est autcur, mais auec tant d'extravagance que quiconque aura leu la table chronoiogique que iay dress6 du meme Thomas dans notre apo- ' Le Dioptra Kempcnsis , du jcsuite George Hcser, ouvrage qui, selon le titrc que lui avail donnd Tauteur, dtait rinstruiuent destind a nietlre tous les csprits d'accord sur la question en litige , n'atleignit nulicmenl son but. Ce qui se trouve de plus inldressant dans cc traitd , c'est que , rctra(;ant I'liistoire ilc toules les edi- tions et de toutes les traductions de Vlinitation de Jcsus-Clirist, ii nous apprend que ce livre admirable, avant le xvi° si^cle, avail dl6 traduil, non-sculemenl dans toules les langiies, lous les dialectes de rEnrope chrdticnnc, mais encore en turc, en arabe ct en japonais. Aprfes la publication da Dinptm Kcmprnsis, le pferc Heser composa encore Premonidn nova, pour rdpondre ;\ ses advcrsaircs nolammont h V Arfjumrntumchronolofiiciim, dubdnddictin anglais D. Walgravc. On _ /i83 — logie, ne pourra qu'il ne lienne le raisonnement du bonhomme Heserus pour ridicule comme ie lay fait parelre icy aux deux religieux de S' Gal, auxquels monsS"'"'' leur R""" abbeauoilenvoie !e dil liurc de Heserus comme une piece sans replique, affin qu'ils me Ie monslrassent; mais ils out ele bien etonnes quand ie leur ay leu la reponse que j'y auoit faite il y a plus de dix ans, de combien le bon Heser est loin de son compte. Le dit R'^^a fait ecrire a ses deux religieux, qu'il a deniande leras. de Wiblingen, et qu'on la refuse auec cette reponse « que ces pieces soni des tresors (mais thesaurus in area et lux sub modio, quae utilitas?), outre que si nous les auions, nous serions certaincmcnt plus soigneux de les leur rendre apres auoir mis fin a la querelle, qu'ils no sont de les garder. On nous en a prete d'ailleurs, mais non de cette eui- dence, et nous sommes bien resolus dc les rendre auec autant dequite et tidelite que nous sommes asseures qu'il faiit rendre a cbacun ce qui luy apartient. Ceux qui font difficulle denous pre- fer ne nous connessent pas. J'atendray de N. S. par les mains de V. R. ma consolation. Je diray a V. R. pour nouuello, qu'on a brulc tout vif, mer- ercdy dernier, dans la Greue, un mallieureux quise disoit elrc le S' Esprit. Deux prelres siens disciples ont etc enuoyes aux galores et vne damoiselle a eu le fouet et la fleur de lys. Je recommando avos sacrifices, M. R. P. vofre tr. h. Fr. Robert Quatremaires , moine benedictin, 103. Lc Pfcre Grabriei Bucelin h I'abhe tin monastfere imperial de Weingarteu '. Reuerendissimo et amplissimo praesuli ac domino, domino Domi- nico , imperialis monasterii Weingarttensis abbati vigilantissimo domino meo obseruandissimo. Bhimenegg. Reuerendissimo et amplissime domine , domine pater obseruandissimo , Qua; reuerendissima dominatio V'^ mandat ratione libelli De a aussi dc ce savant jesuite line Somme dc ihdoloifte mystique, cxlraite de la subs- tance meme de I'Iniitation, dont il avail fait une ^tude approfondic, el nn'il ne cessa d'attribuor h Tlioraasa-Kempis. ' (lettfl lolire ocrile ;i rid)b(? de Weingarlen par Gabriel Bucelin, qni avait M- 3 1 . — .'18^ — hnitalione Clirisli , cupio animitus onini modo promoneri ot mi- nime suspecla habeo, nl qui R. P. Antonium de Escale uirum sanctum et perfectum semper nouerim. Habuimus autem in no- stra bibliotheca Weingarttensi non duos solum sed plures codices, in quibus iuxla alia niss''" opera libelli ires De Imilalionc Chri.sliW?, annis scripti conlinebantur, e qnibus facile demonslraretur libellos illos in supeiiore Germania, priusquaui inferiore, omnibus reli- giosis communes fuisse, superslite diutius Thoma Kempensi, per- frequenter olim in manu habui, et diuersorum ordinum religiosis ostendi. Quo autem deuenerint ab anno i63i,quoex Vineisprofu- gere coactus sum, et non nisi hospes ad modicum tempus mansi, plane noscio. Unum autem libelium in rubro corio compactum in fuga nostra periculosissima mecum deferens, priori Gregorio no- stro iideliter retuli , quem ipse P. Romano Hay commendauit. Monui autemstepiusamorte iliius, ne libeUus ille Ochsenhausanis tamdiu crederetur. Alter in pergameno et /i'" ut vocant, uletalii plures in k^^ a 33 annis in oculos meos nedum manus non incidit, Et n)onui atque obtestatus sum s«pius, ut libri eiusmodi in tu- tiora transportarentur. P. Rueber rel. mem. duos diutius carcere clauses cum libris imaginum habuit: quo omnia ilia deuenerint nihilum noui. Gaudeo autem saltem annum scriplionis duorum libellorum P. Franc. Valgranio transcripslsse. Cum domino decano agam ut R'"'' dominatio V'' iussit, opus enim est aliqua juris in omnem 'euentum reservatione, alioqnin credimus firmiter quotquot hie sumus (nam et caeterinuper limi- tes uiderunt) nihil per se cessionem banc monaslcrio nostro de- rogari, et iuxta praedictum dominum decanuin mulium nobis obligari. Commando me humiilime et qnas arcepi omnia remilto. 38 aug. i663. j^niMpi anipliss"'"'dominaliouis V"" Filiorum minimus, Fr. Gabriri. Bticeunus. ^l^ biblioth^caire de I'abbaye, a pour objet tic douner des renscignenients sur deux manuscrits du livre de I'Imitalion, dcniand^s par \c pfere de i'Escale,au nom des benddictins de Saint-Maur. On verra plus loin qu'on ne put refrouver fpi'un seul de ces manuscrits, dont le pi^re Bucelin et les autres religieux de I'nrdi e prdlendaient sc servir conire los d^fenseurs de Thomas-a-Kempis. — 485 10^1. Catalogue des liures uianusciils demaiides trouues et enipruntes sous la caution des biens lemporels de I'abbaye de Miinster en Alsace, pour la restitution dans deux ans. Premiereinent, in monasterio Mellicensi in inferiori Austria, le iU. P. Quatremaires a deniande par ses lettres du iS mars i663 ceux qui s'ensuiuent : 1. Codex ms. annoD"' if\'6b. cum hac nota linali:an. D"' ili65 in die Kiliani, et in bibliothecec cathalogo notatur D. num. /i3. 2. Codex alter cum hac item nota : an. D"' i /i2 i . in die S. Joan- nis Babtistai decollalionis et in cathalogo notatur J. num. licj. N.B. J'aybien trouue cesdeuxliures,maiscomme aux datlessus- ditesil ny a que le petit non)bre exprime comme sensuit : Expli- cit die Kiliaui 35°, in-folio 120. du liure in 8"" couuerl de veau rouge; et €n Taulre, foL 280 verso, an. xxi" in die S" Joannis Bap"" decoUationis etc., ii y a plusieurs diuers traites en ce lime aussy in 8"° couuert de peau blanche, et ii ne s'y trouue que le premier livre De Iiailatione Chrisii, depuis le feuillet 1/17 jusques au 177 inclusiuement. 3. Pour iustifier done que ces liures n'ont pas este ecrits en I'an i53o et i52i, comme les aduersaires poun-oient obiecler, il m'a fallu emprunter le cathalogue general de tous leurs liures, qui est in-folio, couuert de cuir rouge, escrit tout d'une main, et acheue en I'an 1617, comme il se voit a la fin diidit liure, et aussy au milieu du liure a la fin du premier registre. Or dans ce cathalogue sont inseres lesdits deux liures, aux letlres ot nombres specifies cy dessus. Partant ils ne peuuent auoir este escris apres ledit cathalogue mais auparauant et au moins en I'an i/l2i et i/i35. L'escriture paroit si ancienue, qua bon droict on les pouroit qualifier cncor plus vieux. Dans ledit cathalogue on trouue encor d'autres manuscrils De Imilatione Ckrisli. De Sallsbourg il a deniande Codicem coutinentem li libros De Iniitatlone Clirisii dicatum Leonardo abbati, (jui mortuus est anno i433, etc. Mais ce liure n'a jamais este audit Sallsbourg, mais bien audit Melk. Ainsy melaasscure le R. P. regent du seniinaire dudit Sallsbourg qui est de nosire ordre etqui a veu , leu el tenu en ses mains ledit liure en la bibliotheque dudit Melk, duquel il — 486 — fait uu tres grand eslat. Jen ay escrit lant a monsieur le R""" abbe, qu'au R. pere prieur dudil Melk , les prianls que s'il se trouuoit eucor, de I'envoyer au R. pere prieur de S' Udairic a Ausbourg. Je crois qu'il aura este egare, puisque ces bons peres commej'estois chez eux, m'ont nionlres tous les liures quils auoient de cetle matiere. 4 et 5. Au reste mons' le I\""' abbe de S' Pierre audit Salts- bourg qui est fort vers6 en cette matiere , et tres zele, m'a confie deux liures, Tun manuscriten i/i63,mais entre autres liures spi- rituels, celuy De Imitatione Christi est atlribue a Job. Gerson comme il se peut voir a la premiere feuille dudit liure, qui est in 8°°. L'autre est aussy in 8"° imprinic a Venisc en Tan 1/186, sous le titre en la premiere feuille : Incipit liber primus Joannis Gersoa cancellarii Parisiensis De Imitatione Cbristi, etc. Ces deux liures justifient qu'en ce temps la on ne recognoissoit aucunenient Thomas de Kempis. G. A S. Udairic a Ausbourg on m'a presle aussy sous la susdite obligation un liure manuscrit in 4'° contenant plusicurs traites spiriLuels et entre autres le i" liure De Imitatione Christi, enui- ron au milieu dudit liure, et la fin dudit traite De Imitatione Christi il est escrit : Et est finis huius tractatus scripti in concilio Basiliensi anno D'" m°cccc''xxs.vu°. Ex monaslerio Weingartensi on en auoit demande deux, le premier cum hac hypographe : Scriptus est A. D. i43/i per nie Johannem Mersperg conuenlualem et cuslodem in Weingarlen. Cettuycy ne se trouueplus, on dit ravoir enuoye a Oxcnhousen, on tout a este egare. 7. Le second est in 8"° relie en veau rouge, qui contient les trois premiers liures De Imitatione Christi. A la fin duquel est ccrit : Explicit liber interna^ consolalionis, finitus anno i/|o3, tres bicn escrit en tres anciens caracteres sans aucune rature. On en avoit demande encor un de Wciblingen , et un autre d'Oxenhousen. ,I'ay est^ en tous les deux liens, mais on ne les a pus rclrouuer. 11 sembleque ces 7 exemplaircs sonl sulllsans pour conuaincre les aduersaires. Dom Antoine pe L'EscAtLE, M. B. — kSl — 105. « Recepisse el decharge des liures enipruntez par feu dom Les- calle louchaut I'linitationde Jesus-Christ , dont labbaie de Munster estoit caution et auoit respoudu do la restitution diceux; ie les ay ramene de Paris et les ay enuoye au tres reverend pereprieurdc Villing, secretaire de la congregation dc nos peres benedictins de Suabe^ » Dom Euslaclic CJaudon, prieur de Munster. Ego infru scriptus tidcm publicani hisce facie me ab adnioduni reverendo domino P. Eustachio Claudon, mouasterii Monaste- riensis in valle S. Gregorii in Alsatia, ordinis S. P N. BENE- DICT!, congregationis Lotharingicas, iibros complure? oui ante hac e diversis Germaniie coenobiis ad palres benedictinos "^tallos transmissi fueraut, integros atque incorruptos recepisse, ac sua monasteria per fidam occasiooem dirigendos. Sunt aulcm se- quentes : 1. Codex Weingartensis manuscriptus, in folio octavo, cuius initium : Qui sequitur me, etc. 2. Codex Mellicensis manusc. in fol. 8. cuius initium :Tepes- cens in membris proclivum corpus , etc. 3. Alius item codex manusc. in fol. 8. qui sic incipit : Incipil liber primus S. Augustini de visitatione infirmorum. k. Liber manusc. S. Petri Salisburgensis in fol. 8. cuius hoc est principium : Incipit prologus summajXV vitiorum. 5. Codex manusc. S. Udalrici S. Augustie in folio quarto, cuius initialia verba sunt ha;c : Incipit opusculum Fr. David ad luve- nem , etc. 6. Codex manusc. Mellicensis in folio, cuius titulus : Incipit registruiu librorum ac voluniinum singulorum huius librari^c venerab. monasterii Mellicensis, etc. ' Ce recepisse a son iniporlancc, puisqu'il adeslc que les mauusciils confi6s aux religieux dc Saiut-Maur onl Hi remis an prieur dc rabbaye de Munster, puis deposes par luienlre lesmaius de dom Georges Gcisser, sccrdlaire de la con- grdgatiou ben^dicline deSouabe, pour etre rendus a cliacun des monastferes al- Icniands auxquels ils apparlciiaieiil. Get acte dc rcslitulion confirnic ce ([uia die dil sur la Ircvo donl Mabilloii doinia Ic signal, un pen lardif pcut elre , dans la longucqucrelle soulevce au sujel equii poleroR""= Pat''' V pnestare, habebil ine semper paratum, et maneo R""' et auip'"" Pat"' V° obligatis simus, Valentinus, Aijbas Melliccnsis, Mcilicii, '12 augusli 1G70. J07. Au revciaiid pere te R"* peic doin Autlioiiie Lcscale prieur tie Tabbaye iinpd- rialc de MiinstLr a present a !a dieUe, a Ratisbonne'. A Miinster ce a' a mil i6G?>. Mou reverand pere La uostre du 20 mars lue fat auaul hyer apportee de Cohnar laquelie mcstonne mapprenant que V. R"^ na point encor les deux dernieres que ie luy ay escry pour responces aux sieunes prece- dentes dont elle est en peyne uous assuraut auec uerite que ie nay receu pas une de uos lettres auxqnellcs (jue ie ny aye faicl responce ou six ou huict iours aprcs tout au plus, ou peu apres la reception d'icelles et nay manque de lesenuoyer loutesa mons''Frid. auquel jay escry et prie denuoyer un peu soigneusement meslettre el les recomender aussy de mesuie. Pour respondre done a la derniere de uostre reuerance ie luy diray que ie suis de son sen- timent pour Ie uoiage quelle resoult de faire a Cologne pour auoir lesdils maiiuscrits puisque cest uno necessite absolue sans quoy lafTaire de nos peres de S'-Maur seroit perdue. II est uray que Ie chemin est long el que cela ne se peut faiie sans quelque incoui- ' II sera tiicoie facile d'appiecier, par cclte icttio dii prince-abbe de Munsler, queipuissaiit interettout I'ordre benedictin atlacbait au triompbe de la cause sou- lenue par Icsreligieux do Saint-Maiu- au sujet dciTiullallon Au moment 011 I'abbu diaries adressa celle letlre ;\ sou prieur derEscalle, il ne savaitpas que Ie ptre Quatremaires avait d^j;\ ecrit A ce dernier, pour lui cnvoyer directemenla Rati;- Donuc la lisle dcs mauuscrils qu'on atteiidait avec tanl d'inipaticnce h Saiut- Geriuain-des-Pres, et qui sc trouve d<^taiil(5c dans I'uuedes pieces precedcutes. — 4yu — uiodile mais aussy ce iiesl pas un petit seruice que nous rendrez ii I'orJre el a iios peres c!e S'-Maur qui uous en seroul tres obliges, el qui ueulleut salisfaiic a lous les frais que nous fairez pour ccla aiusy que les pcres de Brachet el Quatrcuiaircs nous lontpiomis et assure dans les premieres leltrcs quils onl cscry a V^R" sur ce suiet (coaime il nest ny juste ny raisonable que aostre uiaison lespaye), mais le principal et tres necessaire pour faire uostre dit uoyage utilement, ccst davoir le inemoire de ces manuscrils aecessaires pour quoy jay escry au R. P. prieur de S'-Arnould dc menuoyer ces liures ou de faire exlrairo par un de ses religieux les liures el manuscrils necessaires a ce desseia du P. Quatremaires el les lyeu.v ou on les poura Irouuer et de menuoyer au plus lost ce memoire par la poste de Strasbourg. Jai uoulu y cuuoyer le petit Michel, mais les montagnes ont este sy chargees de neiges et les cliemins sy couuerls el caches quil a este inq^ossible dy passer. Je nay eu aulcune responce dudicl pere prieur nou plus que des PP. Brachel et Quatremaires ausquels jay escry de menuoyer ledicl memoire au plus tost. Je laltend de iour a autie pour uous lenuoyer aussy tost auec le passeport et obeissance que uous mauez enuoye cesl pourquoy ie uous prie davoir encor patience et de ne uous pas in- quieter ni impatienter, la saison est Ires belle el les eaux abaisse- rout de plus en plus ou dune iac^ou ou dautre uous aurons ces memoircs car ic croy que le P. prieur de S'-Arnould attend a les apporler luy mcsme au chapilre general pour les metre en main assuree du religieux que ie y enuoieray selon I'avis de V° R" ny pouuant pasallercomme ie lesouhaitlerois. Pour un prieur a voslre place ils me lenverrout lei cju'ils scauent que ma maison en a be- soia et comme V° R" me mande quelle na point Irouue de suiet de changer son petit sentiment exprime par ses deux dernieres, aussy que [sic] ie lassure que le mien sur ce suiet est aussy ferme conlbrmeaient au siea el pour le conlenu au petit billet quelle a laisse escry el signe de sa main a mons"^ le chancelier de S. A. de Basle pour dire a ces mess", en cas de refus de nos justcs deiDandes Dieu ueille [sic] en cas dc celte necessite quil puisse opererleboa office que ie souhaitle selon nos demandes sy justes el pour euiter tiranuie. Ce nest pas que sil en {'alloit ueniraux ell'ets ie y pense- rois plus dune foys pour les raisons allcguee [sic] en nos precc- denies. Ce que le roy deniando pour la uoix allernatifue du duche de Bourgogiie a qnrlquc apparanco do raisoa mais jay peync a — 491 — croire quon luy oclroye. Dieu uous conserue et suis a lordiiiaire , Mon R. pere, Vostre tres aflectionne et ties humble serviteur et confrere , Charles, ablj6 de Miinster. P. S. Quand uostre K" sera a Uicnne il fauldra quelle songe aussy a la voye dauoir la confirmation de nos jjriuileges, ces bous de nostre ordre pouroient [sic] bien a uoslre absence de quil sera necessaire et nous leur fairoiz [sic] rendre par lettre de change de Colniar ou Strasboug uous en fairez coinnie uous jugerez pour Ic mieux. 108. Le P. Ignacc l^hilibert a D. Aiitoinc dc I'Escalc '. Pax Chrisii. A Paris ie i 2° diccmbro iG6/i. Mod reuerend pere Jay eu une joye singuliere en receuant les vostres daltt'cs uu nionastere dc Saint- Vaimo, a raison de I'estime que jay touiours faite de vos merites, del'alTection que jay conseruee enuers vostre personne, et du souuenir qui me demeure des bienfaits que jay receu de vostre R". , et enfin pourvous veoir de retourde si grands et longs voyages, et sorli de si grandes occupations ou vous estiez employe en una assemblee si celebre, et pour no manquer a satis- faire a ce que vous souhailez de moy je vous diray que le pere D. Robert Quatremaire a este envoye depuis le chapitre general a Marmoustier, et de la est alle au mont St-Michel. Le P. D. Luc d'Achcry est touiours en ce monaslere, et conliiiue a faire imprimer dans son Spicilegium dc nouuelles pieces curieuseset qui ' On apprc^ciera sans doule la simplicild toulc benddicline avcc iaquelle Ic pferc Ignace Pliilibert, qui fut I'un des sup(5rieurs ies plus distingues de la con- gregation de Saint-Maur, rend conipte des grands Iravaux entrepris par les b^n^- (lictins, ct signale en menie lemps les causes de trouble qui nicnacenl la paix ct la prosp(5rite de I'ordrc. Uu iuldrel parliculicr s'allaclic surlout i cc qu'il dil sui Irs nouvellcs constructions du Louvre , ct sur les craintcs qu'avaient les rcligieu\ c!c Saint Gcrinain-des-Pr(5s d'etre renvoyes de leur monasthx, par suite dc I'a- crandisscnirnt de la dcniourc royalc. — 49"i — iiuiil pas encore parucs; il Iravaillc an 7' lomt'. Lc P. D. Claude Chanlelou.qui eloil occupe ii fairc inipriiner les Livres Ascetiques et les OEuvres de Si-Bernard dans plusieurs volumes in 4° est decede le 28° du passe. Nos RR. peres onl subroge en sa place el en son employ un autre religieuxnomme D. Jean Mabillon , Chani- penois de nation '. Je vous addresse la lisle des superieurs de la congregation pu- blieeau chapilre general dernier; j'y joins la relation etquelques aulres ouvrages qui ont este composes concernanl et en ritonoeur de la translation des reliques de N. B. pere. Ge qui a rompu le projcl des conferences pour I'union , (-a esle, a vous dire francliement et sinceremont la verite comnie je la pense, la resolution de vos RR. peres a avoir de nos R''* peres de de(;a une response precise de leur accorder, auparauant que de s'assembler, un point que nos peres jugeoienl ne deuoir estre accorde ([u'en la proposition qu'on en feroit en ladite assemblee, ct lequel vosdits Vc^' peres eussent obtenus infailliblement, et c[uoy qu'on leur eusl fail entendre suffisammcnl cela, el que nos peres les altendissent, ueanlmoins ils n'ont point voulu aduancer dauantage, par ou vous voyez que le deffaut de la poursuite vient du cosle de vosdils R*^' peres , lesquels vous auront pu dire quel estoit ce point et ce qu'ils ont fails en consequence, et nioy je vous diray que toules choses estoienl fort bien disposees par dega, el que si vosdits R'^' peres fussenl venus , les clioses eussent infailli- blement reussies au contentement des uns et des aulres selon toute apparence, mais uous devons adorer les ordres de la providence divine qui en a dispose autrement. Je ne peux vous dissimuler que je ne crois pas que la congre- gation de StiMaur ayl esle iusques a present dans une conjonclure ' La mortsubite du pere Claude Chanlelou, arrivee en j664 , i'empfecba, en effet, dc terminer I'ddilion des OEavres de saint Bernard, dont il avail commencd la publication , avec une vie de ce saint ecritc par Alain , dvc(juc d'Auserre. Outre la part active quit prit a i'edition de la Bibliolhhiiie asu^dque, de D. Luc d'Acbery, lepfere Cliantelou publia encore le Brevlaire bdnediclin, et composa la France bi- nMicline, qui ne parut qu'en 1726. Ce futpour conlinuer les Iravaux interrompus par la mort de cereligieux que Mabillon futappcldde I'abbaye dc Saint-Deois a celle de Saint-Germain-des-Pr(^s, au mois dejuillet i6C4, et en aunoncant I'ar- rivee de « cetaulre reiigicux , Cbampenols dc nation, » le pere Ignace IMiiliberl uc prevoyait pas sans doute (juei eclat les iravaux du nouvcau venu dcvaient re- pandrc sur tout I'ordrc bcni'diclin. — ^lO:? — ou elle se rencontre, el qu'elle ayt eu on niesnic lenips si grands sujels de consolation et d'humiliation , comme elie en a en ces jours ou nous somnies. La ponclualite de i'obseruance reguliere qui se pratique exactement parlout, la ferueur des parliculiers, la quanlite de nionasteres qu'on offre en diuerses prouinces, et ensemble le nombre de postulans qui se presentent donnent sujets d'une consolation touts extraordinaire. Et au contraire le nombre des malueillans qui paroissent, les desseins pernicieux que plu- sieurs meditent et les manuals bruits qu'ils senienl pour rendre la congregation odieuse a un chacun , non pas accause du peu d'obseruance regulieie ny des desordres des religieux (car graces a Dieu on ne fait point de rrproche de ce coste la) niais des richesses et du nombre des benefices qu'ils nous imputent fausse- nient et auec exageration, nous donnent raison de craindre une lourmente furieuse, et grand sujet d'humiliation. Le bruit court partout, et pent estre vous I'aurez appris, qu'on doit mettre les moynes bors de ce monastere, et y mettre des cLanoines pour les recompenser de leurs maisons que le roy fera demolir en poursuiuant les bastimens du Louure, et ja<^oit que les inleressez soubaifassent ce changenient a ce que nous apprenons do bonne part, neannioins le roy est trop cbrestien pour faire un change- nient si enorine et un payement si etrange des maisons qu'il ruine- roitpour la commodite du Louure; cela n'empesche pas pourtant que nous ne deussions instamment recourir a Notre Seigneur et que n'ayons besoin de vos prieres que nous implorons avec afTec- tion.. Quant aux liures De Imitalione Christi nos R'*' percs les ont receus en suite de vos grands Irauaux et de M. I'abbe de Monster; on les estime Ires utiles et decisifs de I'instance auec les IV' peres chanoines reguliers de St-Augustin, et nos R"*' peres croyoient conclure cette affaire a I'amiable; niais lesdits chanoines se tiennent si forts qu'ils n'ont voulus entendre a aucune voye amial)le, si bien que nos R'''* peres voyans que si on recommencoit le procez, on pourroit faire mettre au gref et arrester les manuscrits que vous nous auez enuoye, et qu'accause de la longueur ineuilable du procez ils ne pourroient auoir la liberie de renuoyer lesdits manuscrits au temps que V. R. s'est engage, ils ont reuiis a un autre temps la reprise dudit procez et ont resolus de renuoyer sur le caresme et-auantPasques anions, i'abbe lesdits manuscrits, afin — .'1 9/1 — de It's faire remettre sains et saufs au lieu d'oii lis onl esle tirez, Nosdits R*^' peres fournironl a tons les frais, ct rendront nouuelles actions de grace a niondit sieiir I'abbe comme ils vousen rendent, et voiis saluent tons el moy tres parliculiercment^ Le roy faisanl faire des prieres partout an sujet de la maladie de la reyne (qui se porle micux a present Dieii mercy) nous fist tesmoigncr par une lellre dun oflicier de la reyne mere qu'il aurait agreable que nous descendissions la cbasse de Si-Germain et Tcxposassions a la deuolion publique, ce que nous fismes snr la fin du mois passe, et la reyne mere vinst visiter la chasse et en- tendre la messe en nostre eglise le 2 3, et le roy fist le mesme le 20. lieurs majestez Icsmoignerent beaucoup de satisfaction, et dcmanderent auec instance la continuation de nos prieres, et ayant le lendemain esl6 au Louure remercier le roy, il reitera la mesme demande pour toule la maison royale. Je salue affection- ncment tous nos R'^' peres de nostre connoissance et specialement le R. P. D. Anloine Gcnin, nostre ancieu maistre des nouices, et me recomniandc a vos S" sacrifices, qui suis sinceremenl, Mon R'' pere, Vostre tres humble et tres afiectionne confrere, Fr. Ignace Philibert, Moine B. (Cette lellre est adressee a D. Antoine Lescale, prieur de I'abbaye de Munster, ainsi que le prouve la note suivante, ecrite de sa main au v" : « De S. Germain des Prez du 12 decemb. 1664. Receu le 21 de Tan iG65. Sa response bien ample a la mienne du 35 Q^"', et m'enuoil plusieurs pieces que je luy ay deman- dees. ») ' Aprbs la suspension d'armes qui pr6c6da ct suivit I'examen des manuscrifs en presence de I'archevcquede Paris, il paraltque les i)6n^dictins de Saint-Maur cureutdeux fois I'intention de renvoyer les memes manuscrits i\ leurs confri;res d'Allemagnc. Mais la discussion ayant cclald de nouveau enlro le ptrc Testelette etMabillon, ils ne furent d^finitivemeat reslitues (ju'en 1682. C'est alors quune nouvelle trcve cut lieu; mais en 16S7, on vil encore un concile de savants se r(5unir;'iSaint-Gcrmain-(lps-Prcs, sous la presidencc de du Cangc, pour examiner les trois manuscrits apport(!s d'ltalie par Mabillon , ct la docte asscnibice decida que deux de ces manuscrits dataieut au moins de trois cents ans. Cette decision ful coiiibattue par les paldographcs ilalicns, notammenl par Ic pfere Zaccaria, et ies conclusions de cc savant jdsuite, conGrmdcs de nos jours par MM. Van Pract , Hase el Daunou, ont fait pcrdre loute chance de succts h la cause dc Jean Gersen. 495 — 109. D. Jean Mabillon a Georges Geisser, pricur de labbaye de Saint-Georges, dans )a Foret-Noire. Adtn. R'^' domine. PAX CIIRISTI. Quandoqnideni operani mihi tuam ad remittendos codices, quos ex Germania mnluati sunius polliceri non es graualus, de- stino ad te fascilum [sic] eos libros continentem, in quo liabentnr tres codices coenobij Mellicensis, quaiius Saltzburgensis, quintus Wenigartensis, scxtus Augustensis, omnes cum sua inscriptione, quam facile intelliges. Adiiinxi in eodem fascicule duos tomos Analectorum nostrorum quos iielim ex me accipies in signum grali animi erga te mei. Fasciculum commisi R. P. priori mona- steriensi qui ex hac urbe ad sua reuertetur. Ilaque te etiam atque etiam rogo, ut per unum c confratribus uestris quern prope Ar- gentoratum habitarc inaudio, Colmaro accepi, cures fasciculum istum ad te dirigendum. Excusalum me habeas quod tarn impru denter opera tua abutar. Si quid banc in rem crogaueris, ego quantocius reficiendum curabo. Plurimam salutem dico reve- rendissimo praelato vestro. Vale. Lutecijs Parisiorum, 6 februarii 1682. Adm. Rde Dne , Tuus ex animo, F. Johannes Mabillon. P. S. Codex Mellicensis in quo est liber Rabani notatur C. 54. in catalogo queni remitto. no. A mon Rev. pare, nion reverend pere dom Cyprien, cicrc religicux bcnedictin et procureur du prieur(5 de Tierbacb , par Roufach , proche Soulz , h Tier- bacli. Mon reverend pere, J'ai lu et examine avec soin le titre de fondalion de votrc prieur^ de Thierbach, qui certaincmciit fait beaucoup d'honneur a la piete de vos messieurs de la ville de Soulz. Mais c'est tres raal a propos que quelques uns veulent en quereller I'aulhenticite, — '190 — sur les noms do Gebehard, evequode Slrasl)ourg, et de Vernherm do Jlassembourcj , landgrave d'Ahace. II est indul)itable que Gebe- hardus a ^te eveque de Sirasbourg depuis I'nn ii3o ou i i3i jus- qu'en ii/io ou :i/ii, et par consecjuent quil lY'toit en ii35. V. GaUia Christiana, loni. V, p. 798. 11 est aussy certain que Wernheras ou Wernharius de Hahsbourg, ou de Hassembourg, eloit comte, ou landgrave d'Alsace en 11 89 el 1 1 /n . Par consequent il est Ires probable qu'il I'etoit aussy en 11 35. On convient qu'alors comes proviiieialis etoit le meme que landgravias. Voyez Hergott, Genealogia Ilabshurgica, torn. 11, p. 169, et lorn. I, p. 11 7. .Te vous souhaitte un heureux commencement d'annee el je suis de lout inon coeur, Mon reveiend pcre, Votre tres Imnible et Ires obeissanl serviteur, D. A. Calmet, Abbe de Senone. Ce 2 )* (1(! fan i ^G/i, 111. I'^xtrait (Ic la correspondance dcDomMartfene avec M. dc Louvrex. PAX CHRISTI. Monsieur, J'ai dilT^rd jusqu a present a faire reponse a la derniere lettre que vous m'avez fait Thonneur de m'ecrire, par ce que jay cru que vous pourriez etre encore a la campagne, mais a present que voila la belle saison qui se passe, et que je m'imagine que vous pourrez etre de retour a Liege, je me donne I'honneur de vous ^crire pour vous donner avis que Ic 2 3" tome des memoires de I'Academie des sciences est enlin acbeve; on fait presentement les pr^sens et dans quinzc jours on Texposera en vente; ainsy je pourrai vous euvoyer quand il vous plaira les trois tomes qui vous manquent et les trois tomes du Gallia Christiana que vous sou- baitez. Si monsieur le baron de Grassier veut le volume qui luy manque de Tun et de I'autreouvrage, jeTenvoyray en meme temps. D. Celestin de S' Laurent m'avoit aussi para desircr le troisieme tome du GaUia Christiana. .T(> vous prie de lui faire savoir s'il le veut. A present qu'il est occupe du soin des novices, peutelre — 497 — n'aura-il pas le temps de penser a sa bibliotheque , car cet em- ploye emporte bien du temps et bien du soin. Nous n'avons pas vu la fondationde Tordre des Croisiers a Liege ny la fondation du Neumoutier, fond^ a la sollicitation de Pierre I'Hermite, dont nous ne savous que ce que le commun des historiens rapporte de luy. Lorsque vous nous envoyrez le Zanfliet, si vous voulez y joindre ces pieces vous nous ferez grand plaisir. Vous nous obli- gerez aussy si vous pouvez nous faire payer des vingt cinq livres que nous avons avances pour Broucard. Monsieur le baron de Grassier s'en etoit charge et ce fut sur sa parole que nous don- names aupauvredefuntcetle somme dontil avoit tres grand besoin, car il etoit dans une grande necessite; vous pourrez si cela se pent mettre le tout dans la lettrc de change que vous devez m'envoyer. Les moissons ont ete assez abondantes en ce pays icy, mais on doute que le bled se conserve cctte annee, a cause des pluyes continuelles qui ont inonde la campagne, et aujourd'hui le pain qui a coute 8 sols la livre ne coute plus que 3. On est a present occupe a faire les vendanges qui sont fort minces, nous n'avons pas la huitieme partie de Tan passe. Dom Ursin Durand, mon compagnon , travaille a force a mettre le second volume des Lettres des papes en etat d'etre mis sous la presse, je crois qu'il com- mencera bientot s'il trouve les imprimeurs disposes ^ Je vous pre- sente mes respects et a M' de Grassier. J'ay Thonneur d'etre du meilleur de mon coeur. Monsieur, Votre tres-humble et jtres-obeissant serviteur, Fr. Edmond Martene , M. B. P. A Paris, ce 29 octobre 1725. A Monsieur, Monsieur de Louvrex, conseiller de son altesse le prince de Liege en son conseill prive. A Li^ge. ' Dom Ursin Durand, qu'il ne fautpas confondre avec Jean Durand, le spi- riluel correspondant des religieux de Saint-Maur k Rome, participa aux voyages litleraires comme aux publications les plus importantes de Martfene, notamment au Thesaurus anecdotorum et k V AmpUssima collecdo. MISS. SCIENT. VI. 32 — 498 — 112. Dom Marline k M. de Louvrex, PAX CHRIST! Monsieur , Je vous remercie des hiniieres que vous avez la bonle de me donner sur I'abbaye deStavelot; j'eu ferai tout I'usage que je dois. Si ses abbes st^culiers , comme vous dites , sont en possession de la juridiclion spirituelle, c'est une possession entieremen I abusive, car c'est une cbosemonstrueuse qu'un homme qui ne reside point, qui n'a jamais lu la regie, qui n'a aucune teinture de la discipline reguliere, aucune connoissance des obligations religieuses, con- duise des moines, qu'il ne connoit que de nom; aussy voit-on des choses etranges dans ce qu'il ordonne et permet. En France et en Italic , ies abbes seculiers , quoiqu'eveques et pretres , n'exercent aucune juridiction spirituelle sur Ies monasteres meme qui ne sont pas unis en congregations. Pour ce qui est du S. Chrysostome que vous demandez, vous vous y etes pris trop tard; car ceux qui I'ont entrepris ne veulent plus recevoir de souscriptions et n'en vendront aucun que quand r^dition sera finie. Le S. Cyrille de Jerusalem paroit depuis un mois en un vol. in folio grec et latin avec des notes fort savantes; c'est un ouvrage bien travaille et bien estime; le prix estoit d'abord de 20 +* mais il est deja de 26 ^ d'argent de France^. Le premier tome des leltres des papes doit bientot paroitre; c'est un excellent ouvrage et digne d'avoir place dans votre bibliotbeque. Le second tome du Gallia Christiana paroitra aussi presque en meme temps. Vous verrez par le prospectus de S. Basile que j'ai I'honneur de vous envoyer que Ies ouvrages de ce pere sont sous la presse et qu'on peut souscrire, mais il faut se pressor, car dans un mois on ne rc(^oit plus de souscription. Nous esperons aussi dans un mois commencer I'impression d'une collection plus ample que celle de ' CeUe ddilion des CEuvres de saint CjriUe de Jerusalem, qui parut en 1720, fut pubiiee en 1 vol. in-folio, par D. Toultee, religieux de Saint-Maur, qui avail profess^ la lb6ologle k I'abbaye de Saint-Denis, avantde venir ik Saint-Germain- des-Pr^s. — 499 — nos Anecdotes. II y aura des clioses ires int^ressantes pour voire pays el pour I'Allemagne. Elle ne comprendra pas seulement les excellenls ouvrages que nous avons Irouves dans noire dernier voyage , mais aussi plusieurs que le pere Mabillon avoit ramass^s dans son voyage d'ltalie el qu'il n'a pas eu le lemps d'imprimer". Je vous ofFre lout mes petils services en ce pays ici , el j'ay I'hon- neur d'etre du meilleur de nion coeur , Monsieur, Votre tres-humble et tres-obeissant serviteur, Fr. Edmond Martene , M. B. P. A Paris, ce 29 mars 1720. Mes respects a M. le baron de Grassier. 113. Dom Marlfeue k E. rle Louvrex. PAX CHRISTI. Monsieur, Je suis confus de vous importuner si souvent el d'aller Uoubler vos occupations si serieuses, mais comme vous m'avez tousjouis temoigne beaucoup de bonte , je crois que vous voudrez bien que je prenne encore la liberie de vous representer que nous avons pr^sentemeut sous la presse nos historiens de Liege et que je vous prie de nous envoyer la copie que vous avez bien voulu nous faire faire de Zanfliet, autienient nous ne pourrons pas en faire usage pour peu quelle larde a venir. Je vous demande pardon de ma liberie. Je ne la prendrois pas si je n'etois pas persuade qu'elle ne vous deplaira pas el que vos sqavans de Liege seront bien aises de Irouver dans nolie grande collection les auteurs principaux qui regardenl leur pays. J'ay I'bonneur d'etre avec toute I'eslime que je dois, Monsieur, Votre tres-humble et tres.obeissant serviteur, Fr. Edmond Martene, M. B. P. k Paris, ce 28 avril 1727. ' L'ouvrage annonc^ ici par Doin Marlfene esl son grand rcciicil intitule : Veierum monumentoiam et scriptornw ampUssiwa coJIrctin, qui fnt public dc i']yfi — 500 — Dom Marlfene h M. de Louvrex. PAX CHRISTI. Monsieur, J'ai enfin regu la copie de Zanfliet que vous avez eu la bont6 de me faire faire. Elle est tres-bien ^crite et corrigee avec exactitude. Je ne puis trop vous en remercier ny vous en temoigner trop ma recognoissance. Nous attendons la suitte avec empressement. Je vous prie de nous continuer vos bont^s pour que nous I'ayons bientot, car si cela tardoit long temps, nous tomberions dans i'em- barras; j'attends aussy la reponse de nionsieur le baron de Grassier sur ce qu'il m'avoit demande pour messieurs de Stavelot et pour dom Celestin, afin de faire un petit ballot de tout. J'y joindray trois de nos memoires pour repondre a ceux de I'eveque de Sois- sons. L'un pour vous, I'autre pour M. de Grassier et I'autre pour notre bon amy dom Gelestin. Vous y trouverez de grandes recher- ches et vous ne les jugerez pas indignes d'avoir place dans votre bibliotheque. Le pere dom Gelestin de S. Hubert m'a dit qu'il avoit rcQU avis de S. Hubert que la caisse dans laquelle ctoient vos livres eloit arrivee et il croit que vous les avez regus. II a encore ecrit pour qu'on vous les envoye au plutot. J'ai I'honneur d'etre avec toute I'estime possible , Monsieur, Votre tres humble et obeissant serviteur, Fr. Edmond Martene, M. B. P. A Paris, ce 29 juin i 727. 115. Epislola dom. Beruardi de Montfaucon, monaclii, coDg' S" Mauri direcla ad Emia. Cardioalem Paolucci '. Aniio 1720. Quia post absolutum capitulum generate, rumores quosdam i 1733, en 9 volumes in-folio. Dom Martfenc, d^ja connu par ses travaux sur la diplomatique, la liturgie et la discipline cccl(5siastique, etait digne de mettre en CEUvre «ne partie des documents laisst^s inedits par Mabillon, dont il continua, en outre, les Annates b^nedictines, apr^s la niort de Massuet. ' Depuis que nous avons trouve cette lellre k la scclion des manuscrils de la — 501 — Roma sparsos esse comperi, sive a quibusdam congregaliouis Saudi Mauri jamprldem infensis, sive ab aliis rem uti gesta est ignoran- tibus, sive etiam ab iis qui magis secundum afTectum ac sludia sua, quam secundum reiveritatemRomam ex Gallia scripserunt, aiuntque singuli capitulum generaie delegisse ex eorum numero qui de constitutione Drii N. P. papse appellaverunt, rem uti se habet Eminentiae tua3 enarrare operae pretium esse duxi. Capi- tulum generaie celebratum est mense julio proxime elapso:statim a principio capituli allataa sunt litterae Principis Domini Regentis, quibus prajcipiebatur ut in delectu superiorum, sive majorum sive minorum, nulla haberetur ratio appellantium , vel non ap- pellantium; sed omnes aequo jure, ac si nihil circa constitutionem gestum esset, ad religionis Benedictinge gradus cooptarentur. Se- cundum Principis jussum capitulum generaie novem definitores delegit, quorum seplem ex non appellantium, duo tantum ex ap- pellantium numero erant. Quoniam vero inter eos qui capitulum generaie constituebant rumor erat R. P. Dionysium de Sainte- Marthe, qui generis nobilitate, doctrina, eruditione, pietate et consanguineorum dignitate eminebat , quem omnes senatorii or- dinis et aulaj regiffi optabant in superiorem generalem inadlegen- dum fore: is ipse R. P. qui mirum quantum semper ab hujus modi dignitatibus alienus fuerit, eos quorum sufiragia sibi obven- tura suspicabatur adivit , obsecravitque ne se in superiorem ge- neralem cooptarent, turn alias afferens causas, tum non consulto facturos dicens eos , si virum qui SS. P. nostri constitutione ap- pellavisset, in earn dignitatem promoverent. Sed tametsi relucte- retur, quia perspicuum illis erat eum magno pacis amore et SS. Pontificis sibi reconciliandi studio teneri, in superiorem gene- ralem electus est. Ipse tamen appellavit, id fateor Eminentiai tuas, sed qua occasione , et qua temporum conditione id egerit spectan- dum est : turn etiam quo pacto post appellationem se gesseril considerandum. Erat tunc ille prior ccenobii Sancti Dionysii in bibliothfeque de Bourgogne , a Bruxelles, nous avons reconnu que plusieurs co- pies en avaient 6td envoyees par Montfaucon lui-meme k quelques-uns de ses correspondaiits, notainment aux pferes del'abbayedu Moat-Cassin. Bien quecelle circonstance nous fasse croire que la letlre aitpu etre deja publiee, soit enentier,. soil par fragments, nous croyons devoir la joindre ici aux autres pifeces, h. cause de son importance meme, el du jour quelle vient repandre sur la situation res- pective de la congregation de Saint-Maur et de la cour dcRome, dans la question du jansenisme. — 502 — Prancia , et in ipso vicarius generalis archiepiscopi cardinalis, ipsi etiam aflTiuilate junctus. lustantibus autem bene multis, vicarium afBnemque archiepiscopi cardinalis ejus partes sequi oportere di- ctitantibus cessit tandem. Sub hoec autem cum de pace inter non appellantes et appellantes episcopos concilianda, deque reci- pienda ab omnibus SS. Domini P. constitutione ageretur , quod negotium nondum perfectum est; muUi secundi ordinis obstite- runt, et rescriptum afferentes quo concih'ationeni illam et consti- tutionis admissionem rejiciebant, nomina et subscriptiones quae- rebant , et a supra dicto R. P. , ut subscriberet postuiabant ; ipse vero non modo abnuil , sed etiam alios, quantum potuit, ne id agerent coercuit. Si quid vero secus referatur, id falso certe narra- bitur. In capitulo autem generali statim atque in superiorem ge- neralem cooptatus est, virum sibi a consiliis et a secretis , ut mos est, delegit dominum Franciscum Bormecase, qui non modo non appellavit, sed et alios ne appellarent cohibuit, id quod et ego quoque pro viriii feci. In me recipio, Eniminentissime Cardinalis, Rev. Pat. de Sainte- Marthe nihil non acturum esse ut SS. P. P. gratiam sibi conci- liet, et curaturum ut in congregatione nostra ei omnes sen com- muni Patri et Vicario Christi obsequium praestent. Id si SS. Pa- tri nostro testificari digneris, Emin. Cardin., gralias habebimus summas; nam quod notatu dignum est, etsi hoc tumultu, et in tanta rerum perturbatione innumera scripta contra conslitutionem Dni nostri Papaj prodierint, ne vel minimum quidem ab aliquo ex nostra congregatione, in qua eerie scriptores non desunt, emis- sum fuit. Quibus perspectis, Emin. Cardin., rogo et instantis- sime deprecor ut Sanctissimi Domini nostri gratiam huic con- gregationi conciliare coneris; ipsique dicas quaiso curaturum R. P. generalem nostrum ut omnia jurgia cessent, et nemo contra S. D. N. Papa3 statuta os aperiat. Quod utique spero me ab Emin. tua conseculurum esse, cui fausta omnia et multos annos apprecor. Emin. tuae, Obsequentissimus el addictissimus famulus, Fr. Bernardus de Montfaucon , M. B. — 503 — NOUVELLES DES MISSIONS. Missions accordSes pendant le 1" semes tre i857. MM. Mariette, conservaleur adjoint des musees imperiaux. — Mission a Turin pour ^tudier les monumenls egypliens du mus^e. (Arretd du 2 f^vrier 1857.) Mery. — Mission en Italic pour recherclies Hu^raires et historiques. (Arrets du 3 mars 1857.) FoDCHEK DE Careil (Lc comte A.). — Mission en Allemagne pour recherche de documents concernant I'histoire de la philosophic alle- mande dans ses rapports avec la France pendant les derniers siecles. (Arrets du 6 mars 1857.) Lejean , Hienibre de la commission centrale de la Societe de geographie. — Mission ayant pour objet des recherches geographiques el ethnogra- phiques dans les Principaulesdanubiennes. (Arrele du 23 mars 1857.) Langlois (Victor). — Mission gratuile pour etudier, a I'aide des docu- ments conserves dans les archives de Turin, les rapports qui ont existe, au moyen age, enlre I'Arm^nie et la r^publique de Genes. (Arrete du 21 avrii 1857.) Lepaute, garde gt^neral des lorels. — Mission en Espagne pour recher- cher les veg^taux donl la naturalisation pourrait etre tentee en France el en Algerie. (Arrets du 29 avril 1857.) Faucheby (Antoine). — Mission en Australie, en Chine et dans i'lnde, a I'efiet de reproduiru, par la pholographie , les monuments et les sites les plus interessanis de ces trois pays. (Arrets du 7 mai 1857. 1 Cenac-Mongaut. — Mission a Teflel d'tSstudier, en Flandre et dans les Pavs-Bas, les monuments de ces deux pays qui se rattachent a ia domination espagnole. (Arrete du j4mai 1857.) ViLLE (Georges), prot'esseur de physique vegetale au Museum. — Mis- sion pour rechercher les nouveavix precedes adoptes pour I'etude de la chimie dans les ecoles d'Angleterre et d'Allemagne. (Arrete. du 20 juin 1807.) Marton>e (De), archivisle de Loir-el-Clier. — Mission a Rome pour prendre copie, dans la hibliotheque du Vatican, des cartulaires ma- nuscrits de I'abbaye de Bourgmoyen, de Blois, qui existent dans cetle collection. (Arrete du 28 juin 1867.) Esnadlt (Louis), docteur es lettres. — Mission en Irlande pour recher- cher le caractere de la legende religieuse, depuis I'introduction du christianisme jusqu'au xii' siecle. (Arrets du 29 jum 1857.) — bOli — TABLE OES MATIERKS. Notice sur Ics archives de Make, h Cite-la-ValcHc, pav M. L. dc Mhs- Latrie i Premier rapport adressd h S. E. M. ie iVliuistre de I'inslruction publiquc et des cultes , par M. Aiphonse Daiitier, sur la mission qu"il a etc charge de remplir en Suisse, en Allemagne et en Belgique, pendant les mois d'aout et de septembre i855 ai i Deuxi^me rapport , etc 374 Pieces annex^es aux deux rapports precedents sur ia correspondance ine- dite des b^n^dictins de Saint-Maur 3o6 Mitsioni accord^es pendant \e premier semestre de 1857 5oS