d OS TRE LL — PRO SCIENT,Z S—— 7 ALUTE ES à 0) PR 8 à rase | PAL A aa nf DRE ARCHIVES DES SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES DUFLICATA DE LA ÉIBLIOTITÈQUE DT CONSERVATC:ERE Er TAIOGE DE GENEVE VENDU EN 1829 d AS LOT CHARDT. PAT GENÈVE. —ImPRIMERIE RAMBOZ ET SCHU # *# Ë + ARCHIVES "DES À SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES NOUVELLE PÉRIODE TOME SOIXANTE - QUATRIÈME LiNRa«i\ REW Vunk BOT 4 MC s L GARDEN GENÈVE BUREAU DES ARCHIVES, RUE DE LA PÉLISSERIE, 18 LAUSANNE _ PARIS GEORGES BRIDEL ; SANDOZ et FISCHBA CHER Place de la Louve, 1 Rue de Seine, 33 _ Dépôt pour l'ALLEMAGNE, H. GEORG, 4 BaLr DUPLICATA #878 A BIBLIOTHÈQUE DU CONSERVATOIRE EOTANIQUE DE GENEVE -_ VENDU EN 1922 > AE LISRAaRY RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE NEW YDRK DE L'ANNÉE 1877 BOTAMCAL GARDEN POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD PAR j M. E. PLANTAMGUR Professeur Ainsi que cela a eu lieu pour les‘années antérieures, on le résumé de l’année 1877 se rapporte à l’année météo- à rologique commençant le 1% décembre 1876 et finissant le 30 novembre 1877; c’est pour la marche de la tem- | pérature de 5 jours en 5 jours, soit pour les pentades Ë. seulement, que l’origine des périodes coïncide avec le 1e janvier 1877, soit avec le commencement de l’année civile. Du reste, pour l'année 1877, il n'y a pas eu, en ce qui concerne la température, une différence bien grande entre l’année météorologique et l’année civile; à Genève, le mois de décembre a été de 2°,33 plus froid en 1877 qu'en 1876, ce qui donne pour l’année civile une température moyenne d’un peu moins de 0°,2 plus basse. Au St-Bernard, la différence est de — 2°,71 pour le mois de décembre, soit d'un peu plus de deux dixièmes pour l’année civile. Pour Genève, la comparaison avec les valeurs moyennes 4 a été faite d’après les résultats consignés dans les « Nou- 5 velles études sur le climat de Genève » et qui sont dé- duits des observations faites jusqu’à l’année 1875 inclu- sivement. Pour le St-Bernard, la comparaison a été faite avec les anciennes moyennes, qui ne comprennent que l’année 1867 inclusivement. auc 7- 1923 MÉTÉOROLOGIQUE RÉSUMÉ ÉPOQUE Midi | 2h. 0 0 Déc. 1876. (+ 6,73|+ 6,93 Janv. 4877 |+ 6,05|+ 6,17 Février . . [+ 6,34|+ 7,06 Mars . . . [+ 6,26|+ 6,93 Avril . . . [t14,14141,93 Mai. ...1413,53/414,70 Juin. . . . |+22,20 193,99 Juillet, . . [421,66/+22,11 Août . . . 122,83/193.85 Septembre |[+17,16 118,02 Octobre. . [411,46[119,45 Novembre |+ 8,55|+ 8,85 Hiver . . . [+ 6,37|+ 6,71 Printemps |410,30|411,18 Été . . PES 423,06 Automne : +12,381413,10 Année . . |+12,86/+13,55|13,221412,00/+10,61/+ 9,55| + 8,56| + 7,52| + 6,99/+ 7,67|+ 9,33 4h. 8h. Ô (9 + 6,28 + 5,06 + 5,69 + 3,81 + 6,78 + 4,76 1 6,50 + 4,37 119,00 410,13 114,49 111,48 193.08 119,89 199 94 419,06 +23 67 120,06 147,641115,77|113,68 H1168+ 964|1 7 61 L 8304 T41|L 675 + 6,211+ 5,26/+ 4,53 10,96|4 + 8,65 493,00 /121,78419,67|41 119,53110,93/4 9,45 TEMPÉRATURE A GENÈVE 1877. 40 h. [(Minuit)| (14 h.) | (46 h.) |18 h. [20 h. [2 h. L=] =] o s = es DOSmiwWo ©s © 9 OP À CD Co © I © HO RO CS > s s CE > 19 = 0 C9 © ke Jr Où Ùt © — O1 Or Où O0 Où © ©t CO Co co En a co ue 42 ot © es > bn je O1 & © O1 À À 00 O7 RO RO RO © ee en Æ À © Où O1 Où CO O7 RO RO 19 Co © SX à © D © I À D NO O7 À s s I © I © O7 O1 OI DE O0 = I NO me © 19 à IG OO I HR HE+ ++ ++ EC D D ND 21 OUR > O0 O9 RFF +<+<+++<+ & © D OU D IE me RO LO OÙ v HR RER + ++ + D DR SE D ET 0 s © © © Æ 1 19 CO Tempéra-| Minimum! Maximum ni | M | moyen + 4,88) + 4.90! + 8°35 14 3,91) + 0,72] 1 7:89 + 4,39) + 1,09! 4 894 | + 4,928 39! + 7,84 + 8,80! + 4,46) 13,67 411,25 31| 16.19 19,15! 413,08) 425,08 H8,65 01! 424,10 +19,61 62| 195 52 413,51 61| 118,96 1780 97| 113,50 À 6,62 59] 410,64 | + 4,39 + 8,10 419,14 + 9,32 +11,43| +10,27| + 6,26| 415,03 TEMPÉRATURE AU SAINT-BERNARD, 1877. DAD=ME © D 29 1 «oO 0 GT GT 61 SAS — +++ 1 ! TT I+I 1 20 19 GI D D LE = D 1 D © DO © = co È 00 2 19 D © GI © 10 “4 OÙ HN DNDS = ae SEE SS Dre ri Sie S SN DUT IHE++H I 1 LI+HI + DEEE 20 <© © 20 _ à OR me DN—E MS © MO OI a 19 0 9 0 a © << 0 GT GT en ee + (il DUT ITII+++HII 1I1+I 1 © © + M D 19 29 EN 00 EN CD 19 © D D ca cs S — D 19 19 © D D S D 1 16 € 19 © EC pe 19 QD TS Où 20 CD 4 HO 1 GT 29 = © 10 — Ci “1 DUT I+H+HI I 1I+i: 1 Du HnMODANWEMEBME OS 2nN4H ei = HS GI M NN D = S 4 ETAT | BOES se 20 D D © CO 4H HN © © D OI où up DIT iie+æin | vit 1 = MHONDANDES#O A +20 © ms Æ HS SI 0 M en D en À 19 20 © Où. 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ÉPOQUE. Température. Température. Décroissement Genève. Saint-Bernard. entre les deux stations. Décembre 1876. 4:08 ENT 4067 Janvier 1877... “+3,99 +1,35 +2,64 Février... .ter +2,79 +0,38 +2,41 Mars os —0,52 —0,94 +0,62 AVRIL DS Te Eat —0,17 —0,20 +0,03 TARN eee —1,95 —1,60 —0,35 JE Le +2,34 +3,07 —0,73 ET HANIEREAN —0,16 —0,23 +0,07 MOURUT EX +1,70 +2,81 —1,11 Septembre. .... —1,15 —0,71 —0,44 Octobre tre —2,00 —1,65 —0,35 Novembre ..... +2,07 +2,48 —0,41 Hiver 1877..... +3,64 +1,41 +2,23 Printemps ..... —0,82 —0,92 +0,10 LUE ee ARE NE UE +1,29 +2,03 —0,74 Automne ...... —0,38 +0,03 +0,41 Année 1877.... +0,92 +0,64 +0,28 À Genève, la température de l’année 1877 peut être qualifiée d’excessive, en ce sens que pour tous les mois, sauf pour trois, les écarts dépassent très notablement les limites de l'écart probable, avec le signe pour les mois de décembre, janvier, février, juin, août et no- vembre, avec le signe — pour les mois de mai, septembre et octobre. Depuis l’année 1825, on ne trouve que trois années avec un mois de décembre plus chaud, une seule année avec un mois de janvier plus chaud ; quatre années avec un mois de février plus chaud, sept années avec un mois d'août plus chaud, trois années avec un mois de novembre plus chaud, enfin la température du mois de juin 14877 dépasse celle observée dans ce mois pendant les 51 dernières années. Les écarts négatifs sont moins prononcés ; on trouve en effet dans cette même série d'années 9 mois de mai plus froids qu’en 1877, 12 * Ag à ; É ’ Y, == RE r 10 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE mois de septembre plus froids et 4 mois d’ octobre plus froids. Il est à remarquer que le mois d'octobre de l'an- , née précédente avait été très exceptionnellement chaud, et que le même mois présente, pour ces deux années consécutives, une différence de 4°,21. La persistance $ d'écarts positifs très forts dans les mois de décembre, janvier et février a pour conséquence une élévation tout à fait exceptionnelle de la température pour l'hiver de pe 1877 ; depuis 1895, il ne se trouve qu’une seule année, & Des en 1834, où l'hiver ait été plus doux. Il ne se trouve “ également que 3 années où l'été ait été plus chaud qu'en er: ER 1877, tandis que l’abaissement de température au prin- temps et en automne est beaucoup moins prononcè; aussi la température moyenne de l’année 1877 est-elle très élevée, elle n’a été dépassée que pour quatre années depuis 1825 rade L’ élévation de la température dans les mois d hd a" été beaucoup moins prononcée au St-Bernard qu'à Ge- nève, en sorte que le décroissement à été de plus de 2° plus rapide qu'il ne l'est à l'ordinaire dans cette saison, en passant de la station inférieure à la station supérieure. Au contraire, l'élévation de la température dans les mois d’été a été plus prononcée au St-Bernard qu'à Genève, en sorte que le décroissement à été moins rapide que de : coutume. Le décroissement normal entre Genève et le St-Bernard est de 9°,15 en hiver et de 12° ,43 en été, | tandis qu’en 1877 on trouve 11 °,38 en hiver et 11° “ee en été, c’est-à-dire à 3 dixièmes près la même quantité, au lieu d’une différence de 3°,3. Les tableaux suivants renferment, sous la même forme que dans les résumés antérieurs, les résultats principaux que l’on peut déduire de la température moyenne des 2% 4 d { ch ke 7 POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 11 heures, au point de vue des anomalies et de la variabilité de la température. À Genève, le jour le plus froid de l’année a été le 11 mars, avec une température moyenne de — 4°,11, le jour le plus chaud, le 12 juin, avec une température moyenne de + 25°,15. Par une anomalie certainement très rare, les deux extrêmes du jour le plus froid et du jour le plus chaud se suivent à 3 mois seule- ment d'intervalle, la différence entre les deux étant de 29°,37. C’est sur le 11 mars que tombe l'écart négatif le plus considérable — 8°,36, mais c’est sur le 9 janvier que tombe l’écart positif le plus considérable 14°,36. La température moyenne du 9 janvier 1877 a été de 14°.04, c’est-à-dire celle qui correspond en moyenne à la date du 22 mai ; le 4° janvier avait présenté aussi une température très exceptionnelle de 13°,26, qui cor- respond en moyenne à la date du 16 mai, mais l'écart pour ce jour n’est que de 13°,47. . Au St-Bernard, le jour le plus froid est le 28 février, avec une température moyenne de — 19°,37; c’est pour ce jour également que l’on rencontre l'écart négatif le plus considérable — 11°,08. Le jour le plus chaud a été le 19 août, avec une température moyenne de — 15°,74 ; mais l’écart positif de ce jour est de 9°,79 seulement, tandis qu’on trouve + 13°,47 pour l'écart du 31 décembre, la température moyenne de ce jour a été de + 4° ,90, c’est-à-dire celle qui correspond en moyenne à la date du 24 juin. L’amplitude des variations acciden- telles est toujours plus grande au St-Bernard qu'à Ge- nève, tandis que l'amplitude des variations périodiques est plus faible ; la différence entre le jour le plus chaud et le jour le plus froid en 1877 a été de 35°,11 au St- Bernard, de 29°,37 seulement à Genève; l'amplitude 12 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE comprise entre les écarts extrêmes a été de 24°,55 au St-Bernard, de 22°,72 à Genève. J'ai relevé également, pour Genève, la température moyenne de 5 jours en à jours, pour l’année civile, du 1 janvier au 31 décembre 1877, en inscrivant à côté l'écart, soit la différence avec le chiffre calculé par la for- mule déduite des 50 années 1826-75. Lorsque l'écart dépasse les limites de l’écart probable pour la pentade correspondante et constitue ainsi une anomalie, il est mis entre parenthèses. Sur les 73 pentades de l’année 1877, on trouve 43 écarts positifs et 30 écarts négatifs ; sur les 43 écarts positifs, 27 dépassent les limites de l'écart probable, et l'écart positif maximum de + 9°,43 tombe sur la période du 6 au 10 janvier. Sur les 30 écarts négatifs, 14 seulement dépassent les limites de l'écart probable, et l’écart maximum négatif — 4°,74 tombe sur la période du 7 au 11 mars. C’est cette même pen- tade du 7 au 1 1 mars qui donne le chiffre le plus bas pour la température de 5 jours consécutifs dans le courant de l’année, ce chiffre est de — 0,° 84 ; l’époque la plus tar- dive à laquelle les plus grands froids avaient eu lieu dans le courant des 50 dernières années, avait été du 15 au 19 février, et cela pour une année seulement, tandis qu’en 1877 ils ont eu lieu 20 jours plus tard encore. L’on ne trouve que deux autres pentades avec un chiffre néga- tif pour la température moyenne, savoir celle du 16 au 20 janvier, avec — 0°,41, et celle du 22 au 26 dé- cembre, avec — 0°,20. La période la plus chaude a été celle du 10-14 juin, avec une température de + 22°,54; l’on ne trouve, depuis 1826, que deux années dans les- quelles la période des plus grandes chaleurs ait été aussi hâtive qu’en 1877 ; cette année est ainsi exceptionnelle par. h circonstance que les plus Ad froids ont eu lieu beaucoup plus tard et les plus grandes chaleurs beau- _ Coup plus tôt que de coutume, les deux époques n'étant à séparées que par un intervalle de 3 mois, pendant lequel la température s’est élevée de 23°,38. La température moyenne de l’année civile, soit la moyenne arithmétique _des 73 pentades est de 10°,08. x . este pis 7 - CT 3 a f £ v EN 7: : s : x . $ : GENÈVE, 1877. NOMBRE DE JOURS DEEE mm" froids tempérés chauds Jour ÉPOQUE [très froids | mm _— | — | — | très chauds Jour le plus froid |le plus chaud 0 tn] (] 0 0 0 0 0 0 0 (] 0 ( 0 ] 0 A0 à-5-5à 0! Où+5+5 à M0|H0 à +15/H15 à +20/420 à +25/425 à +30 - = QAR RER AE | ns mon | = o 0 5 |Déc.1876.| — 3 14 10 4 — — — — 0,90 le 27| 411,69 le 9Q S |Janv.1877.) — 4 17 8 2 — — — - 2,67 le 18| 414,04 le 9 © |Février.. | — 3 15 8 2 — _ — - 2,09 le 28| 110,88 le 13 | & Mars... NP 6 11 11 3 — — _ - 4,22 le 11| 114,17 le 29 & |Avril....l — _ 2 18 19 — — — + 3,20 le 17| 412,08 le 27 Mai te | — — — 10 19 2 — — + 6,32 le 2) 17,09 le 28 = un... — _— — > 2 18 9 1 19,81 le 2|+95,15 le 12 wa |uillet...| — _ — — 2 21 8 _ 44,67 le 25| 423,60 le 1 = |JAoût....| — — — _ x 17 414 _ 415,00 le 23| 424,73 le 19 D |Septembre.| — Se = 8 9 13 pre — |+7,45 le 28] 19,63 le 8 ‘© Octobre . . — — 6 18 7 — — — + 2,64 le 19, 413,07 le 15 Æ [Novembre.| — = 8 20 2 _— — _ - 1,41 le 26| 10,68 le 10 Année . . | — 16 73 ail 62 71 31 1 = 4,22 le 41| 425,15 le 12 Mars Juin. ——————————————————————————————— + — HE à 4 > de , L à L'+ ee Cdt 1.5 4 Lt " » 15 À a l|'eiquossp “Jorrmf “Jotauel *SAetu Œ Or 012 +176 91668 - | ST F |6 O1 96YFT |LY O1 968 - | 966 + 89 608 9GF | * " oouuy & PR M ER RTE FENTE SR RE RE @ Le o1 eg |#G 1 990 c8‘r 86 °1cr9 |8 1 EL'Y que 8 EG L * * DIQUI9AON | = 009 [re ©I 60 6€ G 16 9198 67 ?I 599 ere Pose 8 £G * * * 944020 3e | 609 |g I Gr Y 8r Tr 8 91986 86 OL Fr S OL‘ £ £r LI * orquiodos nm [MSre1Y8e [|L ©? LG G LOG 6r 91869 |Y ©1818 9L'G 8 6r ch ARE LU a |r £0€ |76 ?I GE 8 66, Y 91889 SG I Gr £FG 8 ST 97 * * ‘*yepmf Z Of 216€ |g ?I 96,G S9 Tr GE 9178 6 91G9 6 LL'G g YG 9 Fine SSL UUÉ Z og °199€ |86 °1 CG, F SG 86 91 966 |08 ?1 88 G HG $ F LG ARE EL 1 Uu OL 9161 [Sr Se F gg 1 TPVAGO Tr - |LY 91 88 S CG 6 L 97 LA! D THAT a er OT 16€ 66 I 89 6 66 9 YLL |FE OT 968 00€ 6 GI 6} PT SOS F [Sro197r |97 91 € 9 10,G CF OT SG 186 O1 96 # 92 € y 1 L * t * OAI ss mn 18 Yr:9 6 91185 08 __ |6 9196YF SF OI LYS GE y Fa F LG } LLSY Juef. ER y © F6 L +167 °1I 60 = 08 F +16 I LS 6 + LG 9 L8 0 = 8e Ÿ TR 9 LG y 9L8Y ‘ ‘99€ es œ 5 ———_————————— RTE F spisod | syyesou "pn99SU09 spry1sod syrye sou QUSBIS 9p É rie nn Le eMoe mm | SuoÂour | squowes | syrsod | syreSou AAVOAT À = || smopsuoo sinof ÿ oxuo Es Re SRE Re POELE PRUSU E > & SOUIQIIXO SYICOT FT VX9-SH60 QUON 18 | “AUNNVIANEL — ‘LLSF “HANAN + da IP «A d "4 à PR NET SRE Pen ECG de PR CRT PES 26 TT SAINT-BERNARD, 1877. Nombre de jours dont la température est comprise entre "+ AT Re SENTE II ee Jour Jour ÉPOQUE an Ac EDR D'AREE-ISRA0 +45 le plus froid |le plus chaud à et et et et et et et et d “ 15 | -10 | = 5 0 | + 5 | +10 | +15 | +920 1 D | ns | ns mms | cms | mom | smmemmes | somme | ms a = * + Q 2 | de) Q 0 © Décembre 1876, | — 5 11 11 4 — — — 13,35 le 25 | + 4,90 le 31 = || Janvier 1877. 1 7 18 5 | — | — | — | — 15,22 le 31 | — 0,97 le 10 n Février, ,,, 2 8 10 8 — —— — — 19,37 le 28 |-— 2,29 le 13 s = LES NRA P RS TE 3 8 9 10 l —— — — 18,68 le 1 |4+ 0,15 le 30 | ER RSS EE ee 6 | 93 RAR ARTE PES, 2e - 8,15 le 2% ! 0,02 le 3 | = RENNES — 2 18 11 —- — — - 6,23 le 2 3,14 le 31 | 1 PACA PE" — — — ÿ 22 3 — 0,86 le 1 |+11,13 le 30 DR AUTO SRE ARE ASE SERRE CS re RE QE RU B | — 0,94 le 18 | 2,34 le 31 D ROUE LUS — — — — 1 17 12 1 + 0,97 le 3 |+415,74 le 19 ‘3 Septembre , ,, — == = 9 13 8 _— — - 4,19 le 93 Î 9,29 le 15 En COM ON ALI — 5 17 9 —- — — - 9,85 le 9 4,02 le 13 Novembre _— 2 5 17 6 — — — 12,30 'e 21 | + 8,11 le 16 Année ,,,,, 6 30 66 | 118 64 60 20 1 -19,37 le 28 |+15,74 le 19 février. août, © — EE Sjn99sU09 sAmof 7, o1qu9 SOUIQAYXO SJAUI / ô “aIquéAOU "aqur00pp …_< V6 91 EL‘ |VE 91 OF mn [IG OT EL'OT |# 01 88'L 2 |SI°%1608 |G} 91 GL'9 A JOLI |9Y O1 970 n M |£ 91709 | 91088 _& 66 °16LQ |L 91 GL'L L 01986 |£ 91 co'E CE |G °106S y o1 vtr S IG °LGEQ |86 91 60 m |G °1Y8L |9 91 €0'q |. = paorsss |96 °1 498 £ E LG 1 9VL |06 91 SL'8 _ À oc °1 68°6 + [1€ o1 97‘ y1- » Là 0 0 ee ad | É spyrsod spyesqu £0'£ (4 24 98'& LO'& BE G gg‘} GY° 1 O8°T ave LL‘ 0L Es 81 G+ "Mn998009 smof 7 94700 ‘Aou SCO 9 9 66. 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RS RE CT SR TP \ M £ » Date 1- 5 Janvier 6-10 id. 11-45 id. 16-20 id. 24-95 id. 26-30 id. 31- 4 Février 5- 9. id. 10-14 id. 4159-19 id; 20-24 id: 95- 1 Mars 2 6 Mars 7-11 id. 12-16 . id. 17-91 id. 92-96 : id. 27-31 id. 1- 5 Avril 6-10 id. 11-15 %%id. 16-20 id. 21-95 vid. 26-30 id. 4-5 Mai 6-10 id. 11-15 id. 16-20 id. 21-254; 26-30 id. 31- 4 Juin DÉS DN, Gi 1 Oh ee Ce nf 5" S + LS: ee R OT 20 À RO DO © SD à = I D © © © Go CO 19 © © EH HR HT +++ SRE El = nœ@ LonvcLe SA GNOUHh es LS HO Qt & © © = © LD © = à à CO RH OH ++ Diffé- rence avec la formule (+8,13) (49,43) (44,03) 0,21 44,67 H1°88 +2,15 (43,34) (7,53) (+4,10) (+3,10) (+2,09) +1,07 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE a Date 30- 4 Juillet 5- 9 " 10-14 15-19 20-24 25-29 30- 3 4- 8 9-13 14-18 19-923 24-28 29- 2 3— 7 8-12 13-17 18-29 | 23-27 28— 2 3— 7 8-12 13-17 18-22 23-27 | 28- 1 2- 6 7-11 | 19-16 17-21 22-26 27— 1 2- 6 7-11 12-16 17-21 22-26 27-31 0 1877. Température de 5 en 5 jours, à Genève. Tempé- rature moy. Le) H8,81 H7,90 19:96 115,94 +21,97 H7,38 19,74 118,47 417,84 420,55 420,97 419,51 419,88 Es RATE LS _Œ à © Où 00 DEN en OT 1 CO 1 90 1O æ + RO LOENIDX De HIER RER +++ © © Co Go Co oc Qt - DOSNROTGRO À OH © 19 OT (+3,18) 8 (1,96) +1,28 (2,63) (-4,29) (-3,32) (-3,10) (-4,68) 0,37 (-4,43) +0,69 +0,93 +0,68 (13,62) (+2,50) +0,10 (42,41) (43,31) (42,43) (42,40) +0,03 0,32 (43,97) POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. a 19 GENÈVE, 1877. — INDICATIONS DES THERMOMÉTROGRAPHES. Nombre de jours j Minimum Maximum EPOQUE. Minimum Date. Maximum Date. au-dessous au-dessous absolu. absolu. de 0°. de 0e. Décembre 1876 — 3,6 le 27 HAT0 le 2 442720 Janvier 1877 .. — 5,9 le 18 +16,0 le 1 14 0 Février. . ..... — 5,0 le 23 +14,8 le 16 42 0 INRA E herciee te — 5,1 le 11 +-19,1 le 29 12 2 Avril! :.... + 0,4 le 17 420,1 le 27 0 0 M +19le 3 +22.6 le 31 0 0 FT! TNA + 59le 2 431,8 le 13 0 0 Juillet. ....... +84le 9 30,1 le 22 0:00 11: TENNIS OR + 83le 4 33,0 le 19 derre Septembre.... + 0,5 le 29 +-26,8 le 8 0 0 Octobre ...... — 4,0 le 19 +21,0 le 14 6 0 Novembre .... — 1,8 le 27 +18,1 le 6 2 0 Année........ — 5,9 le 18 janv. <+33,0 le 19 août. 57 2 SAINT-BERNARD, 1877. Époque. Minimum. Date. Maximum. Date. Déc. 1876 —15,0 le25à Sh.mat +68 le31à midi. Janv.1877 —17,0 le 27 à 6h. mat. + 2,0 le 10 à 6h. mat. Février. . —20,8 le 28 à 8 h. soir. + 1,4 le16à 2h. soir. Mars... —21,5 le 2à 6h.mat. + 4,9 le 30 à 10h. mat. Avril. . . —10,4 le 21 à 6h. mat. + 5,3 le 22 à midi. Mai. . .. —12,5 le 2à 6Gh.mat. <+10,83 le 17à 2h. soir. Juin ...—2,4 le 1à10h.soir. +16,6 le 33 à 2h. soir. Juillet . . — 2,3 le 9à 6h.mat, <+16,4 le 31 à 2 h. soir. Août. ..— 1,7 le 3à Gh.mat. +19,4 le 19 à 2 h. soir. : le 14 à 2h. soir. Septembre — 5,4 le 25 à 6h.mat. <+13,1 jé 15à midi. Octobre. . —11,4 le 9 à 10h. soir. + 6,0 le 13 à midi. Novembre —15,0 le 26 à 6h. mat. + 5,5 le 16 à midi. Année . . —21,5 le 2 mars à 6h. m. +19,4 le 19 août à2 h.s. LPRPID ET TOUR RAI ANT QATAR ATENT Je 20 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE À Genève, le minimum absolu de l’année, enregistré an thermométrographe, est de —5°,9 le 18 janvier ; depuis 1826, on ne trouve pas une seule année où le degré le plus bas qu'ait atteint le thermomètre dans le courant de l’année soit aussi faible ; en 1873, l’année qui s’en rapproche le plus, le minimum absolu avait été de — 6°,0. La valeur probable du minimum absolu, d’après les 50 dernières années, est de — 12°,8, c'est- à-dire de près de 7 degrés plus froide. Le maximum absolu + 33°,0 a eu lieu le 19 août, l’amplitude totale entre les extrêmes a été ainsi de 38°,9. L'époque à la- quelle le minimum s’est abaissé pour la dernière fois au- dessous de 0, au printemps, est le 24 mars, — 0°,3 ; deux jours plus tard, le 26, le minimum est descendu à 0°, mais il y a eu postérieurement de la gelée blanche, cinq fois en avril, et la dernière le 3 mai. En automne, on à eu, à deux reprises, de la gelée blanche à la fin de septembre, le 24 et le 29, ce qui est nn phénomène assez rare ; mais c’est le 11 octobre que le minimum s’est abaissé pour la première fois au-dessous de 0, Au St-Bernard, où, à défaut de thermométrographe, on peut seulement noter les températures extrêmes mar- quées par le thermomètre de 6 h. du matin à 10 h. du soir, on trouve dans tous les mois des températures né- gatives, et la plus basse est — 21°,5, le 2 mars, à 6 h. du matin. * On trouve également dans tous les mois des tempéra- tures positives, et la plus élevée est + 19°,4, le 49 août, à 2 h. après midi, l'amplitude entre les extrêmes étant de 40°,9. La congélation du petit lac près de l’hos- pice a eu lieu dans la nuit du 18 au 19 octobre ; à cette date, la surface entière du lac était recouverte, mais à la f. . res re L Er & = See bé en ce dnne EE e er F. Fi ; S TRERE | ment de la température qui a eu lieu quelques jours plus tard, la glace a disparu sur une La date à laquelle, en été, le lac a été entièrement dé- barrassé de la glace de l'hiver n’a pas été indiquée. RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE 22 Température du Rhône en 1877. EEE Hrotintens Différence entre ÉPOQUE. Moyenne. | la moyenne Minimum. Maximum. la température 1853 — 1875 . | de l'eau et celle de l'air. | 0 (0) 0 0 Décembre 1876 . . | + 8,40 +1,79 + 7,4 le 98 et 29 + 96 le 5 +3,52 Janvier 1877 ,,, | + 6,90 +1,79 + 5,9 le 29 et 23 +78 le 3 +2,99 Février y. 018,04 +1,68 + 6,1 le 1 + 7,1 le 17 et 19 +2,25 Mars us 220 4 eh 00 —0,03 + 4,6 le 40 + 7,1 le 30 +1,81 UE Mn de + 8,75 —0,03 + 7,6 le 2 et 6 +10,6 le 27 —0,05 (PS SPA RS A 2 —1,46 + 8,1 le 45 413,6 le 28 —0,99 Je | 17:28 +1,89 + 9,2 le 1 +20,9 le 21 —1,92 Juillet , .,.,.,..,.| 16,43 —1,66 + 8,0 le 19 20,3 le 23 —2,22 AO 64 à « | 19:40 +0,80 +15,9 le 10 +20,9 le 2 —0,16 Septembre, , ,., | 17,44 +0,37 +14,3 le 5 +20,6 le 3 +3,93 Octobre .… ,,,., | 12,65 —1,33 410,8 le 27 et 30 +15,5 le 1 et 2 +4,77 Novembre . ,,,, | + 9 59 —0,04 + 6,7 le 27 +11;1 le 1 +2,97 Années van +11,64 + 4,6 le 10 mars. +-20,9 le 21 juin et le 21 +1,37 É août. 23 SAINT-BERNARD. x POUR GENEVE ET LE GRAND "pesou « « 9140790 « « « « « « JOTIA9] « « « « « « Jorauel « « « pusod 939 e J1C29 ‘21{W999P 9p SIOUL 9[ Jno7 Juepuaq ‘ S9UI941X9 SYIVIST 07 3 & or c‘0+ £G 91 S'— | Le‘0 £G OI L'‘O— LG OI L‘F —| 860 * * *eIquI9A0N 66 °1 804 6eL8 0) CE 0 cr O8 Pere 0 OF ST Ve —| HI SE 140100 S AFCT E-e 7] ‘60 £ SLFeFIr _S e1L'6—|).80} : * eaqueydos 6 19 OT 91 6° 8 19%— | 180 FE OI GG+ OF 2166 —| GT RE ET oY IG 91 084 9 O1L'L— | 09 € 99 2+ 6 21 8 07—| STE Pire EAST GG °I sc + 16 ®I G9— | 6S'F 97 Gr 91 £'e+ 1 OA Gr —|l 91 nt 2 CEA GER 86 91 8£— | 690 80 91 FOIE # 0€ O1 LY —| 09'F CHE ESC 96 19 SI 91 8 0+ LG 91 0‘ | SGE,0 LG 91 6°0+ 0€ 21 90 —| 80 2° tr OF 91 8°0+ GA ANS 0 |PI00 0 F 91 6 0+ OF O1 GI —| 070 °°!" "sun PAPERS 0 26141000 LE OT a+ 86 O1 OF +] #97 17" AÆeHagg eye 90 11e ‘98 ‘16 ‘08 01 'o— | 10 |G 9110 € o1 pet 68 10 66 1 FE +] LT |‘ LLSY Jnueg ÿ Y FI 604 $ ALLO | FLO 9F 91 & Cas 9 9149 F O1 YE +| SLI | 9L8F21qu009( 0 0 | sprsod synesou AU syrsod spy sou amof | SP NT PRINT Her ER Se PERS OMS MER OT 0 | SA AUPQEE SJin99su09 sMmol 7 axque L EUOPDEE | SJABIST SaLu941/X9 SIBOST SHIBO | I *LLST U9 AUQUY np 94724909, époque | auteur | Midi | 2h. | 4h. | 6h. | 8h. | 10h. | Minuit) (14 h.)/(46 h.) 48h. moyenne 20 h. | 22h. : mm mm Décembre 1876 | 720,67! +0,03 | -0,41 | -0,23 | +0,04 | +0,34 | +0,31 | +0,05 | -0,23 Janvier 1877 . | 728,51| +0,28 | -0,30 | -0,19 | -0,14 | +0,03 | +0,04 | -0,07 | -0,26 Février . . .. | 728,28| +0,22| -0,29 | -0,39 | -0,19 | +0,09 | 40,18 | 40,03 | -0,16 Mars ..... | 721,53| 40,10 | -0,44 | -0,55 | -0,30 | +0,22 | 40,38 | +0,22 | -0,13 Avril ..... | 720,95! +0,01 | -0,36 | -0,64 | -0,64 | -0,15 | +0,25 | +0,21 | +0,06 Mai ...... | 724,00! 40,12| -0,30 | -0,60 | -0,49 | -0,09 | 40,18 | 40,11 | -0,05 Juin. ..... | 728,50| -0,03| -0,42 | -0,69 | -0,63 | -0,31 | +0,15 | 40,21 | +0,09 Juillet. . ... | 728,27) +0,06 | -0,23 | -0,51 | -0,64 | -0,36 | +0,18 | +0,29 | +0,15 Août. . . ... | 727,41] +0,07| -0,25 | -0,51 | -0,57 | -0,09 | +0,22 | 40,23 | 0,00 | +0,01 | +0,21 | +0,34 | +0,35 Septembre . , | 727,42| 40,14! -0,40 | -0,65 | -0,56 | +0,02 ! 40,20 | +0,08 | -0,10 | 0,00 | +0,27 46 | 40,53 Octobre . . . . | 729,32] +0,08 | —0,41 | -0,40 | :-0,11 | +0,26 | +0,38 | +0,18 | -0,23 | -0,40 | -0,14 Novembre. . , | 725,59! +0,09! -0,40 | -0,35 | -0,13 | +0,05 | +0,08 | -0,04 | -0,20 | -0,25 | +0,09 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE Hiver . . ... | 725,74] 40,17| -0,34 | -0,27 | -0,09 | +0,15 | +0,17 | +0,01 | -0,22 | -0,32 | 0,08 | Printemps. . . | 722,17| 40,08 | -0,36 | -0,59 | -0,47 | 0,00 | +0,27 | 40,19 | -0,04 | -0,02 | +0,22 Été ...... | 728,06] 40,03 | -0,30 | -0,57 | -0,62 | -0,95 | 40.18 | +0,24 | 40,08 | +0,08 | +0,32 Automne . . . | 727,46] +0,11 | -0,40 | -0,47 | -0,96 | +0,11 | 40:99 | +0,07 | -0,18 | -0,22 | 40,07 es ET 2 = —_— Année. . . .-. | 725,85] +0,10] -0,35 | -0,47 | -0,36 | 0,00 | +0,21 | +0,13 | -0,09 | -0,12 | +0,14 | +0,37 25 6e‘o+ | Lr‘o+ | gg‘o+ | os‘o+ | 60‘ot | 10‘0- | 80‘0- | 1307 | g%o= | 25'o- | eg‘o- | 80‘ot lez‘aor | * * ‘ © * eouuy Gr 04 | 87°0+ 6e 0+ | 80/04 | 000 | 10‘0- | 000 | L0‘0- | Ce‘0- | sy'o- | 6€:0- “c0‘0+ GL'e9r | © © © *euuromy 26.04 | #04 | 6r°0+ | 8e°0+ | 63‘0+ | ar'o+ | L0‘o- | &r‘0- | 69/0- | 09f0 | e*0- | 10‘o= |rr/807 | © © * * * * “934 66:04 | 89 0+ | 1GOt | Le‘o+ | Frot | #o‘o- | o1‘0- | 88/0 | LS'0- | 19/0- | 68‘0- | r0‘0+ [80697 | * * * Sduequuq 6° 0+ | 86‘0+ | L0‘0+ | r0‘0+ | +0‘o- | er‘o- | #r‘0- | 80‘o- | 18‘0- | ‘o- | 13‘0- | €g‘or les‘yor | * * * * © ‘a : SUO1JRJS XN9P SA] 2AJU9 2SLIAUO9 A18,p 249009 ef ep sprod of Anod aAn01 U0 ‘PIEUOG-JUIES NE Jo DAQUII R 99ATISUO enbroudsoure uorssoid ef a1que aouexaptp ef puord wo 1S | d =) Q SE ART EE: < el 5 es an el © A £ En « & S |s0ot|oro | 610 | æo-| 810 | #10 | 660 | ce 0+ | 60‘0+ | 000 | 0‘o= | zo‘ot |09e0g |"? * © oquuv % “à |lonot | 90‘o- | or‘o- | 060 | 81‘0- | s0tot | ce:0t | s1‘0+ | 20‘0+ | zo‘o- | 10‘0- | 90:04 |r1#9c | * ©‘ *euwromy e À 10.07 | 0107 | 210 | 6,0 | SHO= | gi'0+ | GG0+ | LE OH | LO‘O4 | 60/0 | 20/04 | 70'0t |89/690 Se 7 G = o— = = ca— 7 € £ he IT LEE RSR Ce ee te ARE VE BR Re MR EST © m | [10+)#00|£10- | 60) 810 | #r0+ | 160t| ec ot | er 007 | £7‘0- | 90°0= |F6°0$ JAI . 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RE mn ee me ue |‘u06 | ‘87 (CU 97)|Cu np] Gun) x 07 | ‘us | uo | ‘ur | ‘ue | un uen andoaz PAL À p; Lay} (0 Liè: RER br Ce db ot le sé die nb D 'E de CE à, d : Latutéthes CN PÉE " ESS. Le NL EE dE DD CP NS » per LS: ne En. AT Ré rs Abe. tds * mu mm 0 Tim 0 mm 0 | Décembre 1876. b = 720,67 +0,05 sin (u +343,9) +0,36 sin (2 s +170,8) +0,09 sin (3 w +168,0) Janvier 1877 . . b = 728,51 +0,21 sin {» 113,3) +0,34 sin (2 w 164,9) +0,11 sin (3 w 193,4) Février. . . . . b = 728,28 +0,13 sin (u 4157,9) +0,32 sin (2 » 160,2) +0,03 sin Ë be HA47,8 Mars. . .... b = 721,53 +0,16 sin (1 bre +0,39 sin Ë u 160,8) +0,03 sin (3 p + 69/4) Avril. ..... b = 720,95 +0,40 sin (v 193,2) +0,28 sin (2 w 451,8) +0,08 sin 5 u + 6,1) | à Mai. ...... b = 724,00 +0,33 sin (u 182,1) +0,29 sin (2 w ES +0,05 sin (3 + 10,7) ; | = Juin ..,.... b = 728,50 +0,51 sin ( +188,5) +0,26 sin Ë u 159,3) +0,08 sin (3 » +321,6) ; © || Juillet . .... b = 728,27 +0,39 sin (4 4189,9) +0,28 sin (2 y 128,0) +0,10 sin (3 p. +320,4) | = Août . ..... b = 727,41 +0,30 sin (uw +190,1) +0,28 sin (2 y. 145,2) +0,07 sin (3 p +349,5). : ps Septembre. .. b = 727,42 {0,35 sin (w 180,5) +0,36 sin Ë u 461,3) +0,06 sin (3 & + 51,6 | e Octobre. . . . . b = 729,32 +0,04 sin (y +220,0) +0,43 sin (2 p 165,4) +0,05 sin (3 t19'0) Novembre .. . . b = 725,59 +0,20 sin (x 4150,9) 40,35 sin (2 w 4175,1) +0,08 sin (3 p +198,7) el = Formules de la variation diurne du baromètre au Saint-Bernard, pendant l’année 1877 [Décembre 1876 . b = 558,30 +0,13 sin (w +316,0) +0,20 sin (2 p +162,3) +0,04 sin (3 p +257,1) E Janvier 1877. . b = 563,10 +0,20 sin (w +348,7) +0,22 sin (2 4169,0) +0,08 sin (3 2 +268,5) m Février. . ... b = 561,38 +0,17 sin (» +350,0) +0,16 sin (2 & 4171,6) +0,01 sin (3 p + 16,7) : È Mars ...... b = 556,36 +0,17 sin (4 +330,6) +0,22 sin (2 w 4159,7) +0,05 sin (3 y +351,5) ü Avril. ..... b = 558,90 +0,25 sin (x +343,2) 40,21 sin (2 » 133,2) +0,06 siu (3 t +323,9) £ Mai. ...... b = 562,00 +0,34 sin (x +354,7) +0,18 sin (2 p 4198,6) +0,04 sin (3 187 0! Juin ...... b = 570,18 +0,16 sin (x +359,3) +0,14 sin (2 à +148,0) +0,04 sin (3 & +337,0 Juillet . .... b = 569,07 +0,20 sin (u +350,4) 40,12 sin (2 u +153,0) +0,05 sin (3 & +324,6) Août . ..... b = 569,73 +0,12 sin (w +345,4) +0,10 sin (2 u 4133,4) +0,03 sin (3 +323,5) ; Septembre . . . b = 566,40 +0,16 sin (2 +357,2) 40,14 sin (2 à 4136,1) +0,08 sin (3 +310,4) Octobre . ... . b = 565,33 40,22 sin (u +355,6) +0,22 sin (2 & 150,5) +0,03 sin 5 u +295,6) © Novembre . .. b = 562,37 40,06 sin (4 + 54,8) 40,14 sin (2 w 175,9) +0,01 sin (3 x + 66,8) RE + POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 27 Si l’on compare la hauteur moyenne du baromètre pour chaque mois avec les valeurs moyennes déduites, pour Genève, des 40 années 1836-75, et pour le St- Bernard des 27 années 1841-67, on trouve les écarts suivants : ÉCARTS Epoque. Genève. Saint-Bernard. Genève-St-Bernard. mm mm rom Décembre 1876 —7,29 —4,02 —3,97 Janvier 1877. . +1,14 +2,61 —1,47 Février. . . .. +1,44 +1,14 +0,30 Mars: de 2 —3,50 —3,39 —0,15 lNAUl LA SEUR —3,82 2113 —1,09 | 7) RAP EME —1,24 —1,84 +0,60 E FFT SEL APR RE +1,31 +3,07 —1,76 Juillet ..... +0,62 +0,59 +0,03 ; (11: | FAACRRER —0,25 +1,33 —1,58 Septembre. . . —0,21 —1,05 +0,84 Octobre . . . . +2,81 +0,73 +2,08 Novembre . . . —0,25 +0,34 —0,59 Année 1877 . . —0,19 —0,28 —0,51 Dans les deux stations, le baromètre a été, en moyenne dans l’année, plus bas que de coutume, surtout à Ge- nève, où l’on ne trouve, depuis 1836, que 6 années avec une pression inférieure à celle de l’année 1877. Les écarts négatifs des mois de décembre, mars et avril dé- passent considérablement les limites de l’écart probable, et même de l’écart moyen ; l'écart positif du mois d’oc- tobre dépasse seul ces limites. Pour l’année entière, l'écart moyen étant + 07,63 et l'écart probable de + 0"%,53, l’on voit que l'écart négatif de l’année 1877 dépasse ces limites. L’on trouve pour plusieurs mois des différences assez notables entre les écarts observés à Genève et au St-Bernard, et s’éle- 28 RÉSUMÉ MÉTÉRÉOLOGIQUE 4 vant en maximum à — 3"",27, quantité dont le baro- mètre était, au mois de décembre, relativement plus élevé au St-Bernard qu’à Genève, et à + 2,08. dont il était au contraire relativement plus bas au mois d'octobre. En moyenne, dans l’année, le baromètre a été relativement plus élevé d’un demi millimètre au St-Bernard qu’à Ge- nève, ce qui est une conséquence du fait que, dans les deux stations, et par conséquent dans la couche d’air in- termédiaire, la température a été, en moyenne, sensible- ment plus élevée que de coutume. Avec les données suivantes pour l’année 1877 : 72585 et 563% ,60 pour la hauteur moyenne du ba- romètre dans les deux stations; 40°,27 et — 1°,12 pour la température moyenne ; 0,76 et 0,79 pour la fraction moyenne de saturation, je trouve, d’après mes tables hypsométriques 2068%,3 pour la différence d’al- titude entre les deux stations, le chiffre obtenu par le nivellement direct étant 2070mn,3. Les tableaux suivants renferment les données qui per- mettent d'apprécier les variations accidentelles du baro- mètre dans chaque station, soit que l’on considère l'écart entre la hauteur moyenne du baromètre pour un jour et la valeur normale, ou la variation entre deux jours con- séculifs, soit que l'on considère les minimas et les maximas absolus observés dans chaque mois. SRE NRC OP mi Pi a 1 1 ù 1 L ee. à È x. 29 $ AIQUUIAOU JOTIA9T | 9AQW9AOU 91999 pP ER © [es o gs‘ert |61 o1 08‘or- | ‘er |SY 91 L9'OT+ 16 © LI'CG- | FE T+ OL Fer F8r |‘ ‘SPUUY < & DRE SERRE ERP DOS LEE STE Æ [les or sert [17 91 LG — | S0°Y GT 91 OO | 68 O1 QG ET 89/c L LY £F |’ 21QUE40N m oc orge +IL O1 16 - | 883 OT 01 08.6 +| SG 21 189 | SKY 9 £G 8 ‘ * 2140790 Z |g o1ç9e"+|9 o1 877 — | S0'G LG 91 10 GS +| V6 1 8,8 | 90€ 9 GT gy |'oiquedes 4 |Iyr ot 70€ +19 O1 69€ — | 671 LG OL I88 +| 8 91907 | 66H Or GI F) a rh A [ga or gel + 1e O1 £e‘r — | 09 6 o1ecL+| SOLS -| 863 OI 06 Hp |" °° enmf a |r orsre+le o1 88e —| IST L o1g6g+| GG °116e | 168 9 TG 6 Doha 2 |yy or s8y À ler ot cos - | See (97 1 609 +] 9 91 O7 OI | GSE L GI PR EL & 6: 91886 +97 99‘6 — | 99€ F6 °1 16€ +| LE 1 Or Gr | 987 G 9 #6 ft ee AIMN LG 91 908 Ï YG °[ LG 6 — | 16€ & YL6+| 08 °1 10 81 | L99 9 WT 08 |‘ 'SæN ; m 9e o1ve0 * 167 © ogo- | Ge |9 1 egOr |. 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Lo © © 19 ND OT CE © «I D Or - s m 8 9 (Ù) 2 3 0 RO + RÉSUMÉ MÉTEOROLOGIQUE … ed CROSS TWEUNS HH++++++++ ++ GO I ON O7 O7 m1 CO Be I CO O0 I D # h9 RO C9 RO GS O1 OO 0 > ON m1 GO O1 NO CO =T RO O0 KO OÙ ADI OS DOS ES © © © à D RO O7 I ON C9 I Où HE HE + © © @ KO 1 19 € Us 00 =1 Où RO Il = © en) PS Re SRE es È Année . .. 17,26 le 21| + 9,90 le 15] + _ 9,65 le 19] + 9,77 le 25 décembre novembre février novembre 30 CCS PEL ER PVO ENT TES Le: er pl NT mn Lt TAN EL RE EE À na PÉ et cer ‘ ve RON SUEE Ur \ AN DRAES Prose 2730 ee Dir ÈS é Époque. Août js Minimum absolu. mm Déc. 1876. 703,86 Janv. 1877. 712,31 Février . . 712,70 Mars . . Mai. ... 714,13 Jun: 123.11 Juillet. . . 718,26 are 122510 Septembre. 717,79 Octobre. . 718,01 Novembre. 710,07 Année. . . 103,86 Minimum absolu. Époque. Déc. 1876. 543,18 Janv.1871. 553,61 Février . . 547,29 MAS. < Avril . . . 547,40 Mai. . . . 554,36 Juin. . . . 566,06 Juillet. . . 560,65 Août . . . 565,11 Septembre. 557,62 Octobre. . 556,31 Novembre. 547,68 . 543,18 À . 106,20. | Avril... 708,74 . 545,49 Date. le 21 le 4 le 21 le 20 le 18 le 6 le 22 le 15 le 8 le 21 le 25 le 25 _ GENÈVE, 1877. Maximum absolu. mm 733,29 737,43 738,32 736,12 799,73 732,28 733,37 735,55 732.47 733,17 736,61 737,44 le 21 décembre 738,32 AINT-B Date, Amplitude, mm le 27 99 43 le 21 2519 le 6 25,62 le 2 29.92 li 20,99 le 46 18,15 le 30 10,26 le 9 17,29 le 27 9,77 le 14 15,38 le 16 18,60 le 15 97,37 le 6 février 34,46 SAINT-BERNARD, 1877. Date. le 21 le 31 le 21 le 8 le 17 le 6 le 24 le 15 le 2 le 22 le 9 le 25 le 21 déc. Maximum absolu. mm 569,64 510,62 570,00 567,96 565,35 569,19 574,37 574,60 575,02 573,67 573,52 572,89 579,02 Date. Amplitude, mm le 28 26,46 le 9 17,01 le 7 22,71 le 28 29,47 le ! 17,95 le 31 14,83 le 30 8,31 le 30 13,95 le 19 9,9 le 14 16,05 le 14 17,21 le 15 95,21 le 19 août 31,54 TENSION moyenne | Minimum | Maximum des 24 h.| absolu absolu mm mm mm mm mm mm mm mm Décembre 1876. | 5,36 | 5,47 | 5,57 | 5,53 | 5,43 | 5,33 | 5,13 5,33 | 3,36 | 8,35 wa || Janvier 1877... | 469 | 478 | 474 | 481 | 489 | 4,66 | 4,53 4,66 | 92,80 | 7,81 3 Février. ....| 4,93 | 485 | 483 | 5,00 | 5,05 | 5,06 | 4,88 | 482 | 5,10 | 4,99 | 935 | 8:41 Æ JMars......| 4704] 478 | 483| 490 | 498] 499 | 4,66 | 477 | 468 | 477 | 925 | 8/69 _& Avril. .....! 6,17 | 6,13 | 6,22 | 6,16 | 6,26 | 6,34 | 5,97 | 6,35 | 6,27 | 6,16 | 3,81 | 9:07 2 Mai. ......) 7,920! 7,924] 7,39 | 749 | 7,55 | 7,64 | 7,48 | 751 | 797| 738 | 379 | 41,95 & | Juin ...... 11,3 | 14,34 | 4008 | 42267 | 19,44 | 19,10 | 41,34 | 41,59 | 14293 | 14,49 | 6,91 | 47.15 2 | Juillet : : ::: | 11,12 11, 40 | 1405 | 4154 | 11,76 | 41,97 | 41,21 | 41270 | 14,31 || 11237 | 5,63 | 16,74 E | Août... 11218 | 12,20 | 19:40 | 12,92 | 12,84 | 12,69 | 11,58 | 12,60 | 12,08 | 19,28 | 6,66 | 17.16 = || Septembre . . . | 8,35 g 23 | 8,13 | 8,56 | 8,75 | 8,64 | 8,07 | 8,60 | 8.69 | 8,25 | 4/49 | 13,89 | Octobre. . ...| 616 | 5,89 | 609 | 6:36 | 6,28 | 6,10 | 5,62 | 5,90 | 6,34 | 5:95 | 9/64 | 10:02 & | Novembre . : : | 610 | 6,05 | 6,23 | 6,97 | 6,929 | 6,05 | 5,78 | 5,79 | 6,04 | 6,03 | 3:21 | 9/54 RESUM Hiver. . ....| 5,00 | 5,04! 5,04 | 5,19 | 5,10 | 5,01 | 4,84 | 4,89 | 5,01 | 497 | 235 | 8,41 Printemps . . . | 6,04 | 6,05 | 6,12 | 619 | 6:26 | 6,30 | 6,04 | 621 | 6,07| 610 | 995 | 11295 Été. ...... | 11,54 | 14,55 | 11281 | 12,05 | 12,25 | 19296 | 11,38 | 11297 | 11,54 | 11:79 | 5,63 | 17.16 | Automne . ...| 6,86 | 6,72 | 681 | 7,06 | 710 | 6,92 | 6,48 | 6:75 | 7,01 | 6:74 | 2,64 | 13,82 Année ,..3.| 7,38 | 7,35 | 7,38 | 7,62 | 7,69 | 7,64 | 7,20 | 7,45 | 7,42 | 7,40 | 2,25 | 47,16 39 POP 2 MN € FRS ER dre SW A LATE T patte POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. SIOJ 08 SE A 4 UE STOJ 96 C2 « 9 « £T CE: “ GI SIOJ V& ‘0007 0007 0007 000 0001 € :0007 0007 ‘066 0007 ‘086 ‘096 0007 0007 000 :0007 0007 0007 nosqe TUNULIXE NN oge | ocz | 869 | 61 | 6ce | ses | 128 068 | 991 | so | ere | çzs | 806 | zss 086 | S8iz | 989 | Lez | ves | £88 | cL8 ogg | ccz | cs9 | 982 | 018 | 806 | 9L8 og | 882 | si | oce | 18 | 6c8 | LYS or | sis | ei | ses | 618 | 068 | 918 06 | 2er | 969 | ges | gL8 | LOG | c68 oce | gez | ve | Le | 718 | 8c6 | 068 008 | sec | eo | grz lors | 688 | ce oge | vez | reg | 06L | ges | 788 | 888 o8c | 1024 | 819 | £0L | LeS | 918 | 198 oe | ogz | c19 | 891 | e88 | 126 | €06 ogg | 072 | 019 | 062 | 988 | 116 | css 098 | 092 | 102 | 008 | cr8 | 898 | v?s o6£ | 6LL | 182 | 678 | ce8 | 968 | 618 oge | oz | cer | ere | 8e | s18 | 808 or | gis | 608 | scs | cos | 998 | Leg FLE ei RE EE y o8l'u 81(upn (ur) 968 108 CY8 GI8 YY8 862 Ge8 L8L Sc8 LOS &S8 178 GG8 OT8 O€8 | 98L CY8 964 898 Sr8 1G8 S8L YG8 LOS YS8 992 LO8 L8L 078 SO8 008 662 LES 7c8 Qmun)|"x 07 SYL 669 LYL 089 SLL L9L 162 668 aus "u 9 Sr ES So ne + ‘fe LE" M ; TEA Fr Ÿ D à ER LG9. |: TF9: | 969 959 | S6S | ££9 YSG | 796 | SLS LC) | 609 | G79 TOL | ©89 | 769 8GZL | LOL | LGL 06S | GSG | FTr9 VE | LOG | G9s JLG | 8SLG | G6S 09S | 69 | LLS 06G | Yes | 79 FT9 | 6 | 0€9 809 | 666 | 1£9 ©99 | LE9 | 99 LG9 | [69 | SL9 089 | 729 | 199 F8L | 862 | LEL PAM “SOUQTITIUL U9 UOTEANES 9P UONIPIX — ‘LLST “AAUNHI IPTN * * * OQuuY * ‘auwomy ro * sduraqurxq °° * “JAIH * DIQUISAON * * 914090 * a1quuozdo + + + qnoy Am IOTINNf ‘° umf +++ Te LTMAV * * SIN *IOLIA9 LLSY XTAUR( * 9L8r 0 CE Ci xndodx Leaf à CHER A t. LXIV. — Octobre 1878. ARCHIVES, Formules de la variation diurne de la fraction de saturation. — GENÈVE, 1877. L} 0 D Décembre1876 H = 818 + 53 sin (u + 229,8) + 929 sin (2 u. + 248,7) w + M sin (8 p + 213,7 2 {| Janvier1877. H = 767 + 73 sin (u + 229,0) + 41 sin (2 p + 224,4) + 9 sin (3 w + 248,3) S |révrier. ... H = 779 + 198 sin (u + 219,5) + 98 sin (2 + 217,4) + 9 sin (3 p. + 161,1) 2 |'Mars..... H = 760 + 102 sin (u + 282,7) + 29 sin (2 p + 255,1) + 7 sin (83 p + 107,6) Æ Avril. .... H= 740 + 153 sin (4 + 223,9) + 18 sin (2 p + 315,4) + 13 (Bu + 350,1) E |Mai...... H = 756 + 160 sin (4 + 231,9) + 18 sin (2 + 283,7) + 12 sin (3 w + 62,8) CE [juin ..... H= 701 +176 sin (u + 234,8) + 8 sin (2 p + 272,9) + 18 sin (3 w + 50,9) a | Juillet . ... H = 724 + 176 sin (u + 236,6) + 1 sin 2 » + 35,0) + 13 sin (3 u + 11,1) = Août ..... H = 728 + 462 sin (u + 235,3) + 12 sin (2 w + 274,7) + 12 sin ( 5 Septembre . . H = 723 + 192 sin (u + 231,5) + 27 sim (2 p + 259,1) + 18 ( Octobre ... H = 757 + 163 sin (u + 231,8) + 38 sin (2 + 233,1) + 11 sin ( Novembre . . H= 818 + 77 sin (4 + 236,9) + 32 sin (2 p + 247,6) + 6 sin ( + AL pour la tension de la vapeur, pour la fraction de satura- si Genève, avec la moyenne 1877, au point de vue de air, à annee : lon compare | l’état hygrométrique de l i des 27 années 1849-75, on trouve les écarts suivants POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 39 tion exprimée en millièmes, et pour le nombre de cas de saturation. ÉCARTS. Tension Fraction Cas de de la vapeur. de saturation. saturation. Décembre 1876. +1,13 En —16 Janvier 14877 .. +0,51 — 90 —24 RÉNDIGR ME eue: +0,61 — A0 —17 L'ÉCRAN +-0,07 + 6 + 4 1.57 | SSRRERREESE +0,20 + 43 + 3 MAR ee —0,48 + 52 + 7 à DT PR +1,73 + 3 — 2 À ALT SSSR +0,51 + 45 — 1 ROUE PS neue à +1,62 + 18 + 1 Septembre. . . . —1,36 — 47 — D Octobre. .". .:. —1,71 — 74 —12 Novembre. . .. +0,69 — 15 —11 Année 1877... 0,30 — 12 PR L'année 1877 a été humide, si l’on a égard à l’un des éléments qui caractérisent l’état hygrométrique de l'air, la quantité absolue de vapeur d’eau renfermée dans l’at- mosphère, qui a été sensiblement plus forte que de cou- tume, surtout dans les mois de décembre, juin et août ; mais elle a été sèche, au point de vue de l'humidité rela- tive, ou de la fraction de saturation, qui a été plus faible que de coutume, et de même le nombre des cas de satu- ration est resté fort au-dessous de la moyenne. Cette con- tradiction apparente est due à l’élévation exceptionnelle de la température dans l’année, et surtout en hiver ; dans cette saison, malgré la plus grande abondance de vapeur d’eau, + 0,74, due à la prédominance marquée des vents du sud-ouest, la fraction de saturation est restée de — 60 millièmes au-dessous de la moyenne, par suite de l’excédant de température, et les cas de saturation ont été beaucoup moins fréquents. L'été a été, il est vrai, un Pre NET + - Re, : - at 2 À ne Rire MOT TON FE 36 «2 peu plus chand que de coutume, mais comme l’excédant dans la quantité de vapeur d’eau a été très considérable dans cette saison, près de 1,4, la fraction de saturation a été élevée. Le printemps et l’automne ont été froids, et “4 dans la première de ces saisons, la tension de la vapeur 3 Fe ayant été à très peu de chose égale à la moyenne, il en à résulte une augmentation dans la fraction de saturation ; quantité absolue de vapeur d’eau a amené une diminution "2 de la fraction de saturation, malgré l’abaissement de la des écarts pour les deux éléments qui caractérisent l'état bygrométrique, on peut regarder comme humides les mois de mars, avril, juin, juillet et août, pour lesquels * ces écarts sont positifs, et comme secs les mois de sep- tembre et octobre, pour lesquels ils sont négatifs. Vents observés à Genève, dans l’année 1877. RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE EAN en automne, au contraire, le déficit considérable dans la température. Si l’on a égard à la concordance des signes x CR Fute PTE LU de on Calme N CE | Décemb, 1876, Se | Janvier 1877. & Co Æ CC Où À CO Septembre. P Ÿ; Eng e: PR AR Pre 4 be ne ete EN x ie _ POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. RAPPORT. RÉSULTANTE. Vents. RES Calme NE. à SO. Direction. Intensité sur 400. sur 400. © Décembre 1876. 0,51 S 13,6 O 33,0 2,5 Janvier 1877... 0,73 S 25,6 O 16,5 0,7 ÉRÉvRIGE LES Le 7 0,33 S 26,5 O 52,3 1,6 | + RM Er 0,88 S 65E 11,6 0,4 1; Tir) RSS OR 1,16 N 20,2 O 12,0 19 . VRP RER 0,81 N 89,3 O 16,7 4,1 JR ET 1,10 N 423 0 21,5 14 Julet. 57 "7. 0,56 S 47,0 O 29,6 1,4 1.61: HSE 0,62 S 50,9 O 32,8 0,4 Septembre . .. 1,59 N 11,7E DE ES 107 CEtobres:. "7. | 1,25 N 26,2 O 11,5 1,8 Novembre. . . . 0,57 S 43,5 O 26,7 0,4 Année . . . .. 0,84 S 52,8 O0 43,1 1,2 Les chiffres du tableau précédent se rapportent à 9 et ils expriment l'intensité relative de chaque vent, pour chaque mois, en tenant compte dans chaque observation de la force du vent estimée par des chiffres ou facteurs Où 3, dans quelques cas exceptionnels d’un vent très _ violent, le facteur 4 a été appliqué. Si pour l’année en- tière, on réduit les chiffres se rapportant à 3285 obser- vatiors au chiffre proportionnel pour 1000 observations, et si on les compare à ceux obtenus de la même manière pour la moyenne des 29 années 1847-75, on trouve les différences suivantes : Intensité relative des différents vents sur 1000 observai bus RS Moyenne des | 29 années | Année 1877 antér. Différence ‘3 Calme . . . . .. 12 ST CN Nord 2e 179 265 — 86 | Nord-Nord-Est. . 123 200 — 77 Nord-Est. . . .. 130 48 — 82 Est-Nord-Est . . 11 7 —- 4 Hé ou 29 98. HS Est-Sud-Est. . . : 9 7 — 2 Sad 5 25 43 |) 120 TRES Sud-Sud-Est. . . 23 23 0 TRS 25 498 MOSS Sud-Sud-Ouest. . 232 196 —L 36 Sud-Ouest. . . . 155 125 + 30 Ouest-Sud-Ouest . 51 27 + 24 FRE Onest Ex 807 : 43 32: +40 3 Ouest-Nord-Ouest. 11 RTE D: 4 Nord-Ouést. . . . 34 17 + 17 Nord-Nord-Ouest. 30 33 Ces chiffres mettent en évidence une prédominance très marquée en 1877 du courant équatorial sur le cou- 4 rant polaire, comparativement à ce qui a lieu ordinaire- ment. En ayant égard à la configuration et à l'orientation de la vallée, le courant polaire est représenté essentielle- ment à Genève par les vents du nord, du nord-nord-est et du nord-est, et la somme de l'intensité relative pour ces trois directions est en moyenne 513; en 1877, elle a été seulement de 432, donc une diminution de 81 sur le courant polaire, Le courant équatorial est représenté ' par les vents du sud, du sud-sud-ouest et du sud-ouest, et la somme de l'intensité relative pour ces trois direc- LE = . + POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 39. tions est en moyenne de 431, tandis qu’en 1877 elle a _ été de 515, donc une augmentation de 84 sur le courant équatorial. Ce résultat est confirmé par le relevé du nombre de jours de forte bise et de fort vent du midi, donné dans le tableau suivant : Nombre de jours de EEE mn, forte bise. fort vent du Midi. RCD Te A NEA LE TBE d'Ere ro UNE FRERE : LI 3 Décembre 1876 .. 2 5) Janvien 1811: + "on 6) Février As 4 4 3 EVE SRETENNERET 6) 6 74 AMD ze 2 1 “4 Man ed er 2 n À & 3 CU OP RTE Ar 7e l 4 Le NT PRES 1 7 7e AUS re ea 0 5 L. Septembre. . ... 6 1 “ab Ociobreaz 5 5x 4 1 É Novembre . . . .. 1 1 # à Apart era LU 11 È Printemps . .... 9 11 ne TRE CRE 16 LS | Automne. . .... 11 3 + . Année 1877 .... 30 1 Le nombre moyen de jours de forte bise dans l’année est de 42 ; les fortes bises ont été par conséquent sensi- = blement moins fréquentes que de coutume en 1877 ; le = nombre moyen de jours de fort vent du midi est de 44, et il dépasse de très peu le chiffre observé en 1877, d’où l’on peut conclure que, si les vents du sud ont soufflé plus fréquemment que de coutume, ils n’ont pas atteint plus souvent une grande force. Les vents observés au Saint-Bernard pendant l'annéo 1877 sont: VENTS. : RÉSULTANTE. EE ÉPOQUE. 80. Rapport. Direction. Inlensilé Calme sur 100. RAD à Déc. 1876. 191 2 S 4520 Janv. 1877. N45E Février . . MATS ANT Mais June Juillet. . . Août . Septembre. Octobre. Novembre. Année. . . 27175 LS _ Oo ET croco x * + A v NL FES et A = IMbbbEEEEEEe OUT OBREEEtE:- SSSSeNCcoOS 5 %e” 222202722722" w|esse = . Qt pue 2 Pluie ou neige, dans l'année 1877. GENÈVE. SAINT-BERNARD. EE" | ÉPOQUE. Nombre Eau Nombre Nombre Eau de jours. tombée. d'heures. de jours. tombée. Ë Décemb. 1876. 15 Janvier 1871 . Février . . Septembre. . . Octobre. . .. Novembre. . . 29 35 ‘22 L 20 2181-02 99 1937,3 | FPE TPE RS Re D 7 POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 41 Hauteur de la neige tombée au Saint-Bernard dans les différents mois de 1877. millimètres. Décembre 1876. . . . 2795 lanvier ST 2 2. 650 RÉVTIOR A eue 1350 SH ht MORE LE 2 de qe ET LS SSSR PRO SE" e 60 CADRES PNA 0 SEDIEMDrE 237 ee 160 - Octobre. . ...... 300 ne Novembre . . . . .. 1860 4 EE CP PR EC A 11450 ee La comparaison de l’année 1877 avec la moyenne des 50 années 1826-75, pour Genève, et avec celle des 27 années 1848-67, pour le Saint-Bernard, donne les - différences suivantes pour le nombre de jours de pluie, et pour la quantité d’eau tombée. RU dg SE ÉCARTS à GENÈVE © ÉCARTS au Sr-BERNARD UE Jours depluie. Eau tombée. Jours de pluie. Eau tombée. Eu mm m L: Décembre 1876 + 6 + 34,5 + 3 +112,1 4 Janvier 4877.. +1 — 8,0 2 re de Février ...... +5 + 21,5 — 2 + 28,7 D Mars, +8 + 27,9 0 + 18,2 ao. 2... 17 ASS 0 — 31,0 A Mens er ve + 9 —+143,2 + 2 +131,8 F Ô Juin ....... — 5 — 29,1 — 7 — 80,0 a Juillet ....... ad + 19,5 es + 40,4 roi Aotitss.se ce CR CE + 21,7 — 3 — 18,2 = = . Septembre ... — 3 — 72,2 — À — 78,2 er Octobre ...... —1 — 40,7 — 5 —119,6 “= = Novembre .... + 6 + 58,8 0 + 59,6 Rec Hiver 1877.... +12 + 18,0 — 6 62,3 Printemps. ... “+24 +174,4 —+ 2 +119,0 Dééobee Hs + 192,1 ÉGN ARS TRE Automne ..... +2 — 54,1 — 9 —138,2 Année 1877... +41 +180,4 —19 — 14,7 CN A ge PEU GA HU SL CE M NS gr D AL RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE Tandis que l’année 1877 a été exceptionnellement humide à Genève, soit par l’excédant du nombre de jours de pluie, soit par la plus grande quantité d’eau tombée, elle.a été plutôt sèche au St-Bernard. Dans les deux stations, il est tombé une plus grande quantité d’eau que de coutume en hiver et au printemps, mais l'excédant du printemps est notablement plus fort à Genève qu’au St-Bernard. Dans les deux stations, l’automne a été sec, mais à un degré beaucoup plus prononcé au St-Bernard qu'à Genève ; l’été enfin donne à Genève un petit excé- dant d’eau, tandis qu’il y a au contraire déficit au St- Bernard. Comme les précipitations ont été moins nom- breuses et moins abondantes, au St-Bernard à l’époque de l’année où elles ont lieu sous la forme de pluie, c’est- à-dire en été et au commencement de l'automne, plus abondantes, au contraire, à l’époque de l’année où elles ont lieu sous la forme de neige, c’est-à-dire en hiver, au printemps et à la fin de l'automne, la hauteur de la neige tombée dans l’année, savoir près de 11,5, est au-des- sus de la moyenne. À Genève, les chutes de neige ont été complètement insignifiantes ; dans les cas où la neige ne fondait pas à mesure qu’elle tombait sur le sol, et où il était possible de mesurer la hauteur de la couche, elle disparaissait au bout de quelques heures. On a ainsi 36%" pour la hau- teur totale de la couche tombée au mois de décembre, à différentes reprises ; au mois de janvier, il n’en est point tombé du tout, et même le 11 de ce mois, on a noté le phénomène assez rare que sauf de très faibles traces de neige sur le sommet du Jura, elle avait disparu de toutes les autres montagnes entourant immédiatement la vallée; la hauteur marquée pour le mois de février est de 65"" IS, NÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. dans les autres mo . 2 POUR GE et de 58% pour le mois de mars F (ados 73 ne pr np 99 S9IN9Y ÿZ SUEp 9Md F TU GE 91 LT 9 ce (eu gy-7 np) sarol 37 uml9y ne 9 np) samol jp *"""""" oquuy * SH 9I ‘IG 0 € (gr-L) « L € Q **°* 9IQUEAON _ 78 9] 0‘EG [s £ € & (390 8 ‘1dos 83) € O1 ‘°°° "9140790 L 6 91 0‘6 0 A (or-9 ) € $ (G-V1) © FE *"" "ouquades l 8 91 ‘GE & g (88-61) € & (AR Re DE | . GI 9 L‘GI () & (0S-Y1) € L ges ET Anr A DUR BIEOURE 2: 202 780 CG (NS RO SOS À PET & G+ 91 e‘vr b e (gi-7 ) € 8 (Lange) og PP OI = Y 9 G'H 0 £ C 7 RP NT CE AT TO # GG 91 FE 0 g (L&-8r) € 0 Le DM EN NOTEN S m £Y 91 F'98 } 9 GE CO y ‘°°° JUAIN E à & 9 8YI I (2 CAF -68) € 7 (yS-91) © 6 ‘* LLSFIIAUEF : A L 91 GI 0 e (8 -g ) samol 9 (y1-6 ) smol 9 9LS8T 2190099 us wof juessedop “ununxeur Ko Tor *Sosnoranql *O8S018109S 0p =. S0in9 FZ SUep on] ap SNOSSAp-ne S9p0l19q sopor19q “onbody [= re Le tableau précédent renferme, pour he mois, sous la même forme que dans les résumés antérieurs, les plus longues périodes de sécheresse, ou de jours consé- cutifs sans pluie, et les plus longues périodes pluvieuses, c’est-à-dire de jours consécutifs de pluie. On voit par conséquent que ia plus longue période pluvieuse dans l’année a été de 12 jours au mois de mai, et qu’elle dé- passe les plus longues périodes de sécheresse qui ont mere de 11 jours au mois de juin et au mois de septembre. A C’est un phénomène très rare, car les périodes de séche- resse sont en moyenne de 2 à 3 fois plus longues que les périodes pluvieuses. Ce tableau renferme également le nombre de jours de pluie, dans chaque mois, où la quan- tité d’eau a été très faible, au dessous d’un millimètre, ou presque insignifiante, au dessous d’un quart de mil- limètre ; de même aussi la quantité maximum d’eau ME bée dans 24 heures, pour chaque mois. L’on trouve, pour Genève, dans un des tableaux précé- dents, le nombre d’heures de pluie pour chaque mois ; ce caractère important des précipitations aqueuses, leur durée relative, peut être indiqué sous une forme plus commode, qui a en outre l'avantage d’éliminer l'inégalité de longueur des mois. La durée relative est donnée par le rapport du nombre d’heures de pluie au nombre total d'heures dans le mois, dans la saison, ou dans l’année. Le tableau suivant indique en même temps combien d'heures la pluie a duré en moyenne un jour de pluie, se enfin l'intensité de la précipitation, soit la hauteur de la couche tombée en moyenne par heure. RE te À LS EE ed a __ POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 45. GENÈVE. Époque. Durée relative Nombre moyen Eau tombée de la pluie. d'heures par jour. dans { heure. Décembre 1876... 0,094 4,67 2209 Janvier 1877..... 0,059 4,00 0,93 FONPIÉE air = 0,112 5,71 0,77 Marennes ri: 0,168 6,94 0,60 LÉTS CSSRSN 0,122 5,18 0,68 MARNE EE es 0,188 6,67 1,59 LIT RER 0,031 3,67 ra 29 le PNA * 0,102 4,78 1,19 lHT CLR is 0,031 3,43 9,71 Septembre ....... 0,025 POL 1,22 Octobre... 0,062 4,18 1,31 Novembre ....... 0,171 71,24 1,08 Hiver 1877... 0,088 4,85 0,98 Printemps ....... 0,160 6,30 1,01 1 EURE MA 0,061 4,12 1,76 Automne ........ 0,086 5,34 1,15 ATMÉBi SES, 522. 0,099 AS ACREE 5) Ce n’est qu'à partir de l’année 1861 que l’on a com- mencé, à Genève, à noter le nombre d'heures de pluie ; les résultats que l’on peut en déduire en moyenne, quant à la durée relative et à l'intensité de la pluie, ne repo- sent ainsi que sur un nombre d’années assez limité. Si l’on compare néanmoins l’année 1877 avec ces moyennes, on trouve une augmentation très notable dans la durée relative de la pluie, savoir 0,099, au lieu de 0,078 ; comme la pluie ne peut tomber que tant que l'air est saturé dans les régions supérieures de l’atmosphère, l’on doit conclure qu’en 1877 la saturation des couches su- périeures était plus fréquente et plus prolongée qu’elle ne l’est ordinairement. Or, près de la surface du sol, l’on trouve au contraire un nombre de cas de saturation nota- LP ar “ee 46 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE blement plus faible que de coutume, surtout en hiver, el, pour l’année, une fraction de saturation plutôt au- dessous de la moyenne. Il faut, par conséquent, admettre que, par suite d’un abaissement de la température plus rapide que de coutume en passant des couches inférieures aux couches supérieures, celles-ci se soient trouvées plus fréquemment à l’état de saturation. L'année 1877 a été une année orageuse, comme on peut le voir d’après le nombre de jours, où le tonnerre a été entendu à Genève dans les différents mois. GENÈVE ÉPOQUE. M Jours de tonnerre sans tonnerre, Décembre 1876. ... 1 1 Janvier 184156 0 FENTE ESS MO ER 1 MAS SET NS 0 AYÉRE NE A UE 719 0 Mise RULES TR 2 4 0 Juin . NES tbe 8 5 Juillet: 26" ments 8 2 ADAM 2e eu ie en 3 Septembre’. . . ,: .-2 0 Octobre: See RD L 0 Novembre. . . . . .. 1 0 Année 1871 . . .. . 34 12 Le nombre moyen de jours de tonnerre à Genève, d’après la série des 30 dernières années, est de 25. Le tableau suivant renferme enfin les données relatives à la nébulosité dans les deux stations ; si l’on compare les chiffres, pour Genève, avec ceux qui ont été déduits des observations faites depuis l’année 1847, on voit qu’en moyenne dans l’année le ciel a été un peu plus clair que de coutume, ce qui est dû surtout à une moins grande nébulosité en hiver et en automne, tandis que le prin- POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 47 temps a été plus nébuleux qu'il ne l’est en moyenne. Ce degré moins fort de nébulosité tient surtout à ce que le nombre de jours entièrement, ou presque entièrement couverts, a été sensiblement moins fort qu'il ne l’est or- dinairement, car il n’y a pas d'augmentation dans le nom- bre des jours entièrement, ou presque entièrement clairs. En d’autres termes, si le nombre de beaux jours n'a pas été plus grand que de coutume en 4877, l’on n’a pas eu des séries aussi longues de jours entièrement brumeux, et le ciel s’éclaircissait pendant une partie de la journée. La nébulosité en hiver est due fréquemment à la conden- sation sous forme de brouillard dans les couches super- ficielles, et dans les mois de novembre, décembre et jan- vier l’on a assez souvent à Genève des cas de brouillard, persistant non seulement pendant un jour entier, mais pendant plusieurs jours consécutifs ; ainsi l’on en compte 23 dans l’année 1876 pendant ces trois mois, tandis qu’il n’y en a eu en tout que 2 en 1877. État du ciel. GENÈVE. SAINT-BERNARD. ms, eu Jours Jours Jours Jours Nébu- Jours Jours Jours Jours Nébulo ÉPOQUE. clairs. peu très- cou- losité clairs. peu très- cou- silé nuag. nuag. verts. moyenne. nuag, nuag. verts. moyenne, I 0-2 UN. 0:80 4. 17 SNS 7 025 Janv. 1871. 1 A2 SIDE 0 GEO ASE E LT dub 1 À 0,51 Février ... 3 SE 10 2012 3 À ET (2: 0,67 Mars ..... TM RE IS OS 2 60-00 7e AE 0708 ANGES sas 6 GE eST314:0:60 HE 0 4013 0,59 Mars. 4 GS 30064 Des 4 4 18 0,69 JU des 2e At 8 10 1000 90e TS :9 5 5) 0,39 Juillet 5 CAD 0E- (0756 Sa rerdi 9 0,58 AOÛ Se Le. Craie lP APE / > 0,45 SENO () 8 0,48 Septembre. 13 5 7 5 0,40 10 5 9 6 0,45 Hébeee 1000 4028. 9: 0,617 M - 7 6.047 Novembre. 4 2er 00"0 79 2 10 3 3 14 0,52 Hiver nn 4018-28) 46020 747 187149290093 0,571 Printemps. 11 19 18 44 0,658 18 12 15 47 0,650 te suisses Rein. 21: 16105469 97 M1 92920 0,483 Automne .. 27 41 19 34 0,554 27 19 19 26 0,481 Année... 66 68 92 139 0,595 90 71 76 198 0,546 GENÈVE 1877. Brouillard SE Fe ÉPOQUE. tout le jour. une partie de la journée Décembre 1876... Janvier 1877... Février. . . . . MAS ere AMAR UE Septembre. . Octobre . . . = O00000cocr 19 CO & æ po RO RO =1 Novembre . . Année . .. 4 SUR me UNE DÉFENSE D'ÉLÉPHANT TROUVÉE FT; 07 AU BOIS DE LA BATIE, PRÈS DE GENÈVE ET SUR LES ÉLÉPHANTS FOSSILES RBCUEILLIS EN SUISSE, ES L PAR M. A. FAVRE È | ; ‘Professeur à l'Académie de Genève. EE Ayant été prévenu ‘, dans le courant du mois d’août dernier, qu’on avait découvert une défense d’éléphant au Bois de la Bâtie, sur la rive gauche de l’Arve, à une pe- £ tite distance à l’ouest de Genève, je m'y rendis sans tar- #02 a der. Le fragment de défense que je pus retirer des sa- 57e « bles et graviers était de 85 centimètres de longueur en- viron, et l'extrémité antérieure était entière et conique. J'ai pu constater par suite de la présence de petits frag- ments d'ivoire décomposé adhérents au sable qu’au moment où la défense avait été découverte, la longueur totale en avait été de À mètre 55 cent. ; mais plusieurs LEE fragments avaient déjà élé dispersés. Le pourtour de la . partie la plus épaisse, un peu ovale, avait 39 centimètres : de longueur. = < Cette défense était en assez mauvais état par suite de 1 É. ? Par l’obligeante entremise de M. Lendner, pharmacien. ARCHIVES, t. LXIV. — Octobre 1878. 4 Es ESA - 50 SUR UNE DÉFENSE D'ÉLÉPHANT la transformation de l’ivoire en une matière blanche, mate et cassante, imbibée d'humidité et très fissurée. La trouvaille a été faite dans une grande galerie creu- sée dans la falaise qui prolonge au sud celle du Bois de la Bâtie proprement dit, à 13 mètres environ au-dessus du niveau de la plaine la plus voisine qui s’étend au pied, et à l’ouest du lieu dit la Queue-d’Arve. La position géologique de cet emplacement mérite d’être décrite. Le Bois de la Bâtie est un plateau ondulé qui présente la constitution suivante” : 1° A sa surface, une argile glaciaire, en général très compacte, contenant des cailloux striés et des blocs erra- tiques. L’épaisseur en est de 10 mètres et plus, à une certaine distance du bord de la falaise; elle est de 3 mè- tres dans le voisinage du bord et peut-être moins encore, suivant le point où on la mesure. Les couches suivantes appartiennent à l’alluvion an- cienne : 2° Marne jaune, imperméable, manque par place, À m. 3° Conglomérat sableux très dur, O0 m. 25. 4° Alternance de bancs de gravier ou de cailloux roulés alpins et de bancs de sable, plus ou moins pénétrés de ciment calcaire qui donne assez de solidité à l’ensemble pour qu'on puisse y ouvrir des galeries de grandes di- mensions sans qu’il soit nécessaire d’en étayer ni les cô- tés ni la partie supérieure. Les bancs de cailloux sont parfois très durs et ils ont, comme les bancs de sable, une stratification irrégulière; ce sont des amandes superpo- sées; la longueur visible de l’une d’elles, composée de ! Necker, Études géologiques dans les Alpes, I. — A. Favre, Recherches géologiques, t. I, 88. — Bull. de la Soc. géol. de France, 1875, I, 723. — E. Favre, Archives, 1877, LVIIL, 18, 160. sable, est de 10 mètres et son épaisseur de { mètre; d’autres sont beaucoup plus petites. Malgré l’irrégularité, l'ensemble paraît être un dépôt horizontal ; il est proba- ble cependant qu’il a une petite pente dans le sens de la vallée. L’épaisseur de cette couche est de 6 m. 50 c. C’est à peu près au milieu de la hauteur de cette assise et à 40 ou 45 mètres de l'entrée de la galerie qu'a été recueillie la défense d’éléphant. 5° Marne jaune imperméable, 2 m. 6° Lit de gros cailloux, O0 m. 50. 7° Graviers et sables semblables au n° 4, épaisseur 7 mètres. | 8° Déblais, éboulements, environ 4 m. La partie inférieure de ce dernier terrain est au ni- veau de la plaine située à l’est. = Le gisement de la défense est donc bien évident, il est dans un massif d’alluvion ancienne *. Nous sommes disposé à croire que la défense d’élé- pbant dont nous venons de préciser le gisement a appar- tenu à l’Elephas antiquus Fale., plutôt qu’à l’Elephas primi- genius Blum. ou Mammouih. En effet, quoique dans quel- ques localités on ait constaté que ces deux animaux ont pu être contemporains, lElephas antiquus est en général plus ancien que le Mammouth, et ce dernier ne se trouve que dans les terrains postglaciaires. On l’a dit déjà plu- sieurs fois. Malheureusement on ne peut déterminer les espèces d'Éléphants au moyen des défenses, les molaires seules ! On désigne dans les environs de Genève les parties tenaces de l’alluvion ancienne sous le nom de béton, parce qu’elles présen- tent la solidité de la matière connue sous le même nom et em- ployée dans les constructions. (TROUVÉE AU BOIS DE LA BATIE. 51 ont fourni les caractères distincuifs sur lesquels a été basée la classification de ces animaux. Nous resterons a donc dans l'incertitude sur le nom de l’Éléphant dont une défense vient d'augmenter la collection du Musée, jusqu'à ce qu'une heureuse découverte nous tire d’em- barras. 4 Principales localités de la Suisse dans lesquelles ont été 2 recueillis des débris d’'Éléphants. Canton de Bâle. On a trouvé plusieurs fois des ossements d’éléphant dans le lit du Rhin, aux environs de la ville de Bâle. D’autres à Mutterz ‘? (Cuvier, Ossements fossiles.) D’autres encore à Allschwyl, à l’ouest de Bâle, notam- ment en 1868. Des ossements de Mammouth ont été recueillis dans les graviers de Liestal, vallée de l’Ergolz, de Diegten un pea plus en amont et de Mônchenstein, vallée de la Birse (Heer, Urwelt, trad. française, 669). Une défense sur le Wasserfallen, au sud de Reigolds- wyÿl (Gressly, Jura soleurois, 321). On en a souvent recueilli des ossements près du ro- 7 cher d'Istein, bien en aval de Bäle, dans le grand-duché de Bade (Daubrée, Mém. Soc. d'Hist. nat. de Strasbourg: 1850, IV; P. Merian, Beitræge zur Geogn. 1821; Verh. d. nat. Ges. in Basel, 1838, III, 40). D’autres à Hertin *? (Cuvier, Ossements fossiles). ? Probablement Muttenz, au S.-E. de Bâle. ? Probablement Hertingen, pas loin d’Istein, grand-duché de Bade. E | Canton de Zurich. Dans la ville même de Zurich (Cuvier,Ossements fossiles) A Knonau an nord de Cham (Escher, Geogn. Schild. d. K. Zürich, Gemälde d. Schoeiz, 1834). A Maschwanden au nord de Cham, molaire de Mam- mouth (Heer, ibid., 668). A Rapperschwyl sur les bords du lac de Zurich, un fragment de défense (Bull. Soc. géol. de France, 1843, XIV, 163). À Dürnten, on a trouvé deux molaires et des onsse- ments d’éléphant à la base de la couche de charbon fos- sile et au-dessous du terrain glaciaire. [ls appartiennent à l’Elephas antiquus Fale. (Heer, ébid., 610). Dans les bancs de gravier d'Irgenhausen près de Wetzi- kon, qui paraissent être supérieurs aux charhons fossiles de cet endroit et inférienrs au terrain glaciaire, on a trouvé un ossement d’éléphant ; on ne peut reconnaitre l'espèce à laquelle il appartient (Heer, #bid., 668). À Holzerwied près de Bussenhausen, au nord de Pfeffikon, une molaire de Mammouth (Heer, tbid., 668). Dans les graviers postglaciaires du grand-dnché de Bade, non loin du canton de Zurich, à Eglisau (Mœæsch, Matériaux pour la carte géol. suisse, 1867, 4° livrais., 252). — A Huntwangen au nord-ouest d'Eglisau, on à trouvé une molaire d’Elephas primigenius (Heer, tbid., 668; Escher, Geogn. Sch. d. K. Zürich, Gemälde d. Schweiz, 1834, p. 11). Canton de Lucerne. À Lucerne même (Cuvier, Ossements fossiles). À Reiden au sud de Zofingue, on a trouvé en 1577 54 SUR UNE DÉFENSE D'ÉLÉPHANT . beaucoup d'ossements d’éléphant au moyen desquels Félix Plater recomposa un homme géant (Heer, cbid., 671 ; Kaufmann, Mat. carte géol. Suisse, 1872, aa li- vraison, 385). Entre Hochdorf et Lügschwyl, au sud du lac de Bal- degg, on a découvert en 1867 une molaire d’éléphant dans le terrain glaciaire stratifié, qui est bien probable- ment du terrain postglaciaire (Kaufmann, Mat. carte géol. suisse, 1872, 11° livraison, 397). Canton d’Argovie. Dans plusieurs endroits du lit de l’Aar, près d'Aarau (Cuvier, Ossements; Mühlberg, Errat. Bild. im Aargau, 1869, 186 ; Heer, sbid., 670, y indique de belles dé- fenses). A Rheinfelden (Cuvier, Ossemenis). Sur la pente de l'Ungerberg, près Vars d'après M. Mühlberg. Dans le lœss, voisin d'Ebenberg? on a recueilli une défense (Mühlberg, ibid., 1869, 187). Dans le lehm, près d'Eiken non loin de Stein, une défense. Dans les graviers postglaciaires de Windisch, de Lauf- fenbourg et de Koblentz (Mœsch, Mat. carte géol. suisse, 1867, 4° livr., 252). A Müblin à l’est de Rheinfelden, une défense trouvée lors des travaux pour un chemin de fer. A Luttingen ou Lautingen sur la rive droite du Rhin, non loin de Lauffenbourg et en dehors de la Suisse,ona découvert des molaires de Mammouth (Heer, ibid., 611 et 670 ; Mœsch, tbid., 252), TROUVÉE AU BOIS DE LA BATIE. 55 Canton de Soleure. A la fin du XVIP”® siècle, on a trouvé près de la ville de Soleure un tibia et une défense d’éléphant (Lang, Umgeb. von Solothurn, 1863, 12 ; Gressly, Jura soleu- rois, 323). A la ferme de Duleten près du village de Trimbach, au nord-ouest d’Olten, une molaire trouvée dans du gra- vier lors de l'établissement de la nouvelle route du Hauenstein (Lang, tbid.). À Dornach, à l'intérieur d'une fente de rocher dans une carrière, une molaire (Lang, cbid.; Gressly, Jura soleurois, 323). A Erlinsbacb, près d’Aarau, une molâire qui appartient à M. Bally, de Schônenwerd. Canton de Berne. On a trouvé: deux molaires dans le terrain glaciaire de la Bundesgasse, rue de Berne, non loin du Palais fédéral; trois fragments de défenses dans le terrain glaciaire de Rapperschwyl près d’Affoltern, au nord-ouest de Berne; un radius, près de Neubrück sur l’Aar, également au nord-ouest de Berne (Heer, tbid., 669; Bachmann, Umgeb. v. Bern, 1867, p. 12 et 13). À un quart de lieue de Porrentruy, sur la route de Belfort, quatre dents et une défense d’Elephas primi- genius (Greppin, Mal. carte géol. suisse, 1868, 8° livrai- son, 200). Débris de Mammouth à Grellingen, sur la Birse (Heer, ibid., 669; Muller, Geogn. Sk. d. k. Basel, in-8°, 1851 ; Greppin, tbid.). Canton de Fribourg. Dans la ville, entre les deux ponts de fils de fer, dans un gravier qui paraît être inférieur au terrain glaciaire (A. Favre, Recherches géolog., I, 51.). À Perraules près de la gare de Fribourg, une dé- fense. Canton de Neuchâtel. Dans du gravier voisin de Cressier (Bull. Soc. de Neuch., 1869, VIII, 217). Dans le vallon des Combettes, près de la Chaux- dé Fonds (Mém. Soc. d'Hist. nat. de Neuchâtel, 1836, I). Canton de Vaud. Deux molaires et un fragments d'os d’Elephas prémi- genius Blum. ont été recueillis dans le gravier de la ter- rasse postglaciaire du Boiron, près de Morges, à 25 mè- tres au-dessus du lac Léman (Bullet. Soc. vaud. des Sc. at., 1853, III, 255; 1854, IV. 60; V, 280, 308; Heer, bid., 669; À. Favre, &id., [, 50). Une molaire de l'Elephas primigenius Blum. dans le gravier de la terrasse postglaciaire de Lutry, à 22 mè- tres au-dessus du lac (Bull. Soc. vaud. Sc. nat., V, 309; de Mortillet, Bull. Soc. géol. de France, 1865, XXII, 308 ; Matériaux pour l'hist. de l’homme, 1866, II, 273; À. Favre, ibid.). À la Chiésaz près Vevey, deux dents d’éléphant et un fragment de crâne à 253 mètres au-dessus du niveau du lac (Bull. Soc. vaud. des Sc. nat., 1854, IV, 56). Ces os- sements paraissent être les mêmes que ceux dont il est "y 113 s CR . , ‘ L # 4 ‘à o x ne cerise li ét ET A RM ; TROUVÉE AU BOIS DE LA BATIE. question Bull. Soc. vaud des Sc. nat., I, 25; Actes Soc. helmétique. Aarau, 1850, 133). Une côte d’éléphant recueillie par M. Alex. Rochat, ingénieur, dans une carrière de gravier située à 900 mè- tres à l’ouest du village de Bioley-Orjulaz et à quatre kilomètres environ an sud-ouest d'Échallens (Musée de Genève). A Cossonay, une défense découverte en 1859 dans le gravier diluvien (Jaccard, Matér. carte géolog. suisse, 1867, 6e liv., p. 31). Canton de Genève. Une défense fut recueillie en 1786 par H.-B. de Saus- sure sur la rive droite de la London, près de son embou- chure dans le Rhône (en aval de Genève). À peu près dans le même temps, il en trouva une au- tre sur la rive gauche du Rhône, en face d’Onex, et à 150 pas environ en aval du moulin de l’Évaux (Biblioth. britannig. de Genève. Lütérat., 1796, I, 664). Une petite défense a été trouvée, il y a peu d'années, dans la falaise située entre le Rhône et le village de Rus- sin (Musée de Genève). On prétend qu’à cette époque et dans le même emplacement on avait découvert une tête d’éléphant qui à été détruite. Enfin la défense recueillie au Bois de la Bâtie qui fait le sujet de cette note et sur laquelle j'ai déjà dit quelques mots dans le Journal de Genève du 23 août 1878. Un examen des Musées, des collections particulières et peut-être aussi de quelques travaux que je n'ai pu con- sulter, fournirait très probablement des renseignements plus amples et plus précis sur la distribution des élé- phants qui ont habité la Suisse. ETC. SUR UNE EN D er M. le professeur Brun a détaché de M JE défense trouvée au Bois de la Bâtie une petite quantité de la matière parenchymateuse, et après l’avoir dissoute dans l'acide chlorydrique il a obtenu un résidu de parti- cules organiques. Il a pu y reconnaître du charbon, des spores d’algues, des spores de champignons et quatre es- | pèces de diatomées vivant encore actuellement dans les eaux stagnantes des environs de Genève, enfin un Peri- dinium, animalcule à carapace siliceuse, jusqu'ici mal déterminé que M. Brun avait déjà observé dans les vases du lac de Genève et dans les eaux qui proviennent des glaciers ‘. 1 Journal de Genève du 9 septembre 1878. RECHERCHES FAITES DANS LE LABORATOIRE DE PHYSIOLOGIE DE GENÈVE X Sur les nerîs dits arrestateurs Par M. le professeur SCHIFF. (Suite et Fin.) 4. Sur deux nouveaux nerfs arrestateurs. Les différents organes chez lesquels on a trouvé jus- qu'ici des nerfs arrestateurs, le cœur, les vaisseaux, l’in- testin, offrent un point de commun. C’est le sang qui excite leurs contractions normales, ou qui peut les exciter dans beaucoup de cas. Quant au cœur, personne ne peut plus douter que le sang provoque et maintient ses contractions normales, quoique, dans des conditions expérimentales, son influence puisse être remplacée par d’autres irritants. A l’état normal, la contraction vasculaire est excitée par l’action locale du sang et par l'influence des centres des nerfs vasomoteurs. Si ces derniers sont paralysés, les vaisseaux se dilatent plus ou moins fortement, mais A ARRET COTON PR ERP 1 RL pin va LE ddl urine CL 4128 We ne ARS ù rx Cent mia E 3 di hi $ INT 07} RE peu de temps après, une nouvelle contraction a lieu sous APE Ni CA lat *, en 60 RECHERCHES FAITES DANS LE LABORATOIRE l'influence locale du sang. Cette contraction est générale- ment un peu moins forte et surtout moins persistante que la contraction normale, mais elle est assez énergique pour qu’elle ait pu faire admettre par quelques observateurs, que l'influence de la paralysie vasculaire disparaît en- tièrement quelques jours après la section des nerfs vaso- moteurs. Quant à l’intestin, nous ne savons encore rien de cer- tain sur la cause qui produit ses mouvements dans l’état normal, Mais ce qu’il y a de certain, c’est que la stagna- tion du sang, ou un fort ralentissement du mouvement circulatoire, ou une forte dilatation locale de ses vais- seaux, produit des mouvements péristaltiques. Il est très possible qu’il n’existe pas de mouvement intestinal phy- siologique, qui ne soit pas provoqué par une de ces mo- difications de la circulation locale. Quoi qu’il en soit, le fait que le sang agit ou peut agir comme irritant sur les organes qui sont doués de nerfs arrestateurs, paraît être très important, si l’on accepte la manière de voir que j'ai cherché à développer dans cette série de mémoires, c’est-à-dire si l’on admet que les nerfs d'arrêt n'agissent pas directement sur l’organe comme antagonistes de son mouvement, mais agissent sur les terminaisons nerveuses en les modifiant de manière que certaines irritations normales perdent leur point d’atta- que, c’est-à-dire cessent d’être des irritations. On pourrait peut-être supposer que parmi les modifi- cations produites dans les nerfs moteurs par les agents irritants, ce serait plus particulièrement celle produite par le sang, qui pourrait être supprimée, ou dont l'effet pourrait être neutralisé par l’irritation d’autres filaments da dé 5 Née mi À rÔ hits disais 4 got L' DE PHYSIOLOGIE DE GENÈVE. 61 nerveux qui, à côté des nerfs moteurs proprement dits, se distribuent dans l’intérieur de l'organe. S'il y a donc d’autres parties qui se meuvent sous l’in- fluence du sang, ce serait dans ces parties qu'il faudrait surtout chercher des nerfs arrestateurs. Et il faudrait les chercher, non dans les nerfs moteurs, mais dans les autres nerfs (sensibles, vasculaires) qui se rendent au même organe. Si outre les mouvements indiqués, nous n’en connais- sons pas d’autres, dans l’état acluel de la science, qui, chez l’animal normal, puissent être attribués à l’irritation produite par le sang, nous connaissons néanmoins depuis longtemps quelques mouvements pathologiques produits par la paralysie et la dégénération des troncs nerveux moteurs, qui sont, d’après nos nouvelles recherches, provoqués par l'influence du sang contenu dans les vais- seaux des organes. Tandis que l’on admettait généralement que les muscles dont on a coupé le nerf moteur et qui ne peuvent plus exécuter de mouvements volontaires, restent immobiles: jusqu’à la mort, à moins qu’on ne soumette cette sub- stance à une irrilation artificielle et directe ; je découvris en 1851 que la langue des mammifères commence à mon- trer quatre jours après la section de son nerf moteur, une série de mouvements fibrillaires qui, augmentant de fréquence et d'intensité, occupent quelques jours plus tard toute la surface de l'organe et y produisent une espèce de scintillation continue. Ces mouvements se mon- trentavec une intensité très variable et quelquefois avecune énergie surprenante pendant toule la vie de l'animal, pendant la veille et le sommeil, et dans les différents états physiolo- giques. Ces mouvements continus donnent à la moitié para- CNT UNS SN ENS 0 UNS OP TE PEN EE NES, om Ab] #2 arr, fs rs A Ad Pc salles À +. MIRE 1 à A AR. et cor ind d4 Das ér lié , date 2 Far VA » > 62 RECHERCHES FAITES DANS LE LABORATOIRE js lysée de la langue et surtout à sa face inférieure, où les muscles sont fixés plus intimement à la membrane mu- queuse, un aspect fort différent de celui de la moitié non paralysée qui reste absolument inactive dans les inter- valles des mouvements volontaires. À la même époque, je signalai dans d’autres muscles un mouvement fibrillaire paralytique tout à fait analogue. Ce mouvement ne donne pas lieu en général à un effet mécanique visible au travers de la peau. Seulement le mouvement fibrillaire des muscles qui meuvent les poils des moustaches de certains mammifères, des lapins, des chats, produit quelques jours après la section du nerf moteur de ces muscles, qui provient du nerf facial, un mouvement très léger, mais continu des racines de ces poils; ce mouvement, rendu plus visible grâce à la longueur des poils agissant comme des leviers indica- teurs, prend la forme d’une oscillation continuelle, qui subsiste pendant toute la vie de l'animal, c’est-à-dire pen- dant un temps indéfini ; à moins que quelques mois après la section 1l se produise des contractures musculaires, gênant le mouvement des poils. Ces mouvements différent probablement, par leur na- ture et par leur origine, d’une autre espèce de mouve- ments paralytiques que Brown-Séquard avait déjà ob- servé en 1849 sur un cochon d'Inde dont il avait coupé le nerf moteur de la face, mouvement que l’on peut attribuer avec Brown-Séquard à une accumulation d’acide carbonique dans le sang. Pendant très longtemps, j'ai hésité à me prononcer sur la cause probable de ces mouvements, mais enfin j’ai * Voyez Comptes rendus de la Société de Biologie, I, p. 159. Ré de ri Gal à ei Lie die Étrass 2 k = DE PHYSIOLOGIE DE GENÈVE. 63 fait une série d'observations me paraissant indiquer que le sang en circulation peut être regardé comme lirritant qui produit l'effet décrit, en agissant sur les ex- trémités périphériques des nerfs coupés ou paralysés. On sait que l’excitabilité de ces extrémités non médul- laires est non seulement conservée après la section de leur tronc, mais qu'elle paraît même être augmentée par le défaut d’une excitation énergique du côté central des nerfs. Chez des mammifères et mieux encore chez des oiseaux, dont on a coupé les nerfs d’une extrémité depuis au moins 8 à 10 jours, on découvre très soigneusement et sans produire d’hémorrhagie les muscles de l’extrémité pa- ralysée, en enlevant soigneusement toutes les membranes jusqu’à la fibre charnue, On observe le muscle dans une lu- mière vive réfléchie. Les mouvements fibrillaires sont ordi- nairement beaucoup plus faibles que dans la langue, et très souvent il n’y en a que quelques faibles traces. On ouvre une petite artère ou veine de la peau, on aspire une goutte de sang dans un tube de verre et on fait couler le sang sur la substance du muscle. Presque aussitôt après le mouvement devient plus vif et plus rapide. Quand on blesse le muscle légèrement, on produit quelquefois une très faible hémorrbagie, qui a pour effet d'augmenter le mouvement fibrillaire dans toutes les parties du muscle, où on laisse couler le sang. Si, dans d'autres cas, les mouvements fibrillaires sont très faibles, on en augmente notablement l'énergie en comprimant des vaisseaux des parties voisines, de ma- nière à forcer le sang à circuler en plus grande quantité et avec une pression un peu élevée dans le muscle dé- couvert, qu’on observe à l’aide d’une faible lentille. 64 ; Ni 2 Fo EL Dit: € Æ Fa "4 * . C TR ee + RECHERCHES FAITES DANS LE LABORATOIRE et D — Chez un animal (chien) chloralisé, dont une moitié de la langue montre des mouvements fibrillaires très éner- giques à la suite de la section du nerf hypoglosse prati- quée une quinzaine de jours auparavant, on peut diminuer ou faire à peu près cesser ces mouvements en injectant dans l'artère linguale une solution aqueuse d’acide biliaire (glycocholate de soude). Il faut en injecter une quantité assez considérable qui doit se mêler au sang circulant dans la langue. On sait que l’acide biliaire possède la propriété de priver le sang auquel il est mêlé de ses propriétés ex- citantes, bien que quand il est plus concentré cet acide devienne lui-même un excitant pour les tissus irritables. C’est ainsi que l'acide biliaire, mêlé lentement et en grande quantité au sang, produit la lenteur du pouls, qu'on rencontre si souvent dans l'ictère, parce qu'il dimi- nue l'excitation du cœur par le sang. Mais si, en injectant par la veine jugulaire, on laisse arriver au cœur une solu- tion trop concentrée qui agit directement sur l'organe, il se produit une irritation et le pouls devient trop ra- pide. La diminution qu’on peut produire dans le mouvement fibrillaire de la langue par l'injection d’une solution de bile dans le sang est toujours assez passagère et cesse très vite après l'injection. Ces faits montrent que le sang a une très grande in- fluence sur le mouvement fibrillaire qui se montre après la section des nerfs moteurs, et que ce mouvement est changé avec les modifications de la circulation. L’impossi- bilité dans laquelle nous nous trouvons d’assigner une autre cause excitante à ces mouvements, nous permet de regarder le sang comme l'irritant qui produit ces con- tractions fibrillaires. DE PHYSIOLOGIE DE GENÈVE. 65 Et si le sang devient l’irritant des muscles de la langue ou des moustaches des mammifères, est-ce que nous se- rions trop hardis en nous demandant si, outre leurs nerfs moteurs, ces muscles n’en possèdent pas peut-être d’autres qui pourraient agir en modérant l’irritation pro- duite par le sang, qui pourraient en devenir les nerfs ar- restateurs ? IL s’agit de tenter l'expérience, I. — Les racines des poils de la lèvre supérieure des lapins et des chats, racines auxquelles se fixent les muscles qui produisent les mouvements des poils, ne reçoivent que deux nerfs. Le nerf moteur, qui provient du facial et le nerf sensitif qui vient du rameau sous-orbitaire du triju- meau. Lorsque le tronc du nerf moteur à été réséqué et se trouve en dégénérescence, comme c'était toujours le cas quand nous avons observé les mouvements fibrillaires des moustaches, il ne reste que les ramifications du nerf trijumeau. Pour irriter ces dernières pendant qu’on observe les mouvements oscllatoires des moustaches, nous avons opéré sur des lapins non anesthésiés. Les animaux étaient bien fixés par un aide, qui en tenait le corps avec les deux mains, notre main droite fixant la tête, en projetant les moustaches sur un papier blanc, qui couvrait une partie de la table, notre main gauche fixant avec le doigt le trou sous-orbitaire par lequel passe le nerf sensible de la lèvre supérieure. Après avoir observé pendant quelque temps le mouvement osGillatoire des moustaches, qui est d’autant plus visible que celles-ci sont plus longues, et après avoir choisi À ou 2 poils dont le mouvement est plus visible, on passe l’ongle transversalement au-dessous du trou ARCHIVES, {. LXIV. — Octobre 1878. 5) s 4 ET 66 RECHERCHES FAITES DANS LE LABORATOIRE sous-orbitaire, en comprimant fortement la peau contre l'os. On irrite ainsi le nerf par une compression, sans produire une plaie et sans causer trop de douleur à l'ani- mal. Pendant l'irritation, l'animal doit être bien fixé pour prévenir ses mouvements, Car il cherche toujours à se retirer ou à se délivrer. Il ne faut pas appuyer trop forte- ment avec le doigt, pour ne pas blesser le lapin et pour ne pas faire une irritation trop douloureuse. Il suffit que le nerf ait été légèrement irrité et que pendant ce temps l'observation des moustaches n’ait pas été interrompue, pour constater qu'au moment de l’irritation et durant quel- que temps après l’oscillation des poils cesse complètement. Les poils se dirigent en arrière comme dans l’état de re- pos et restent immobiles. Après peu de temps leurs mou- vements recommencent, d’abord faiblement et lente- ment, ensuite d’une manière plus énergique, jusqu’à ce que le mouvement habituel soit rétabli. L'expérience peut être répétée : je l'ai démontrée de cette manière cinq à six fois de suite, ce qui ne serait pas possible avec une lésion plus profonde et pénétrante. Toutefois je n’ai pas voulu terminer ces expériences sans avoir essayé l’effet d’une irritation galvanique. Jeme suis servi de très faibles courants d’induction en agissant sur le lapin faiblement chloralisé et j'ai obtenu le même effet. L’oscillation était arrêtée pendant l'irritation du nerf sous-orbitaire. Ces dernières expériences servirent surtout à éloigner le soupçon que ce nerf puisse agir comme arrestateur, non directement par ses ramifications dans l'épaisseur de la lèvre, mais d’une manière réflexe, en excitant par l’inter- médiaire des centres un autre nerf, non encore déterminé. On coupa le nerf sous-orbitaire. Après quelques heures on RP PE At d DE PHYSIOLOGIE DE GENÈVE. 67 irrita par des courants d’induction son bout périphérique, et les oscillations cessèrent. Onirrita (sur l'animal chlora- lisé) le bout central et les oscillations persistèrent. Elles paraissent plutôt augmenter dans quelques cas et après une certaine durée de l’irritation centrale. Ces expériences très simples et souvent répétées éta- blissent donc d’une manière incontestable que le nerf sous-orbitaire peut fonctionner comme nerf arrestateur des mouvements fibrillaires qui se produisent dans les mousta- ches quelque temps après la section du nerf facial. II. — Les expériences faites sur la langue ont donnélieu à des résultats encore plus singuliers et plus intéressants. On sait que la partie antérieure de la langue (c'est exclusivement de cette partie que nous parlerons) reçoit deux ou, si l’on veut, trois faisceaux nerveux : 1° Le nerf hypoglosse se rend exclusivement aux mus- cles striés et en partie aux muscles vasculaires. Une par- tie de ses ramifications terminales entre dans un réseau ganglionnaire qui lui est commun avec les dernières ra- mifications internes du nerf lingual. 2° Le faisceau qui constitue le nerf lingual propre- ment dit est composé de trois ordres de nerfs d’origine et de rapports différents. La partie la plus volumineuse vient directement de la troisième branche du nerf triju- meau, et donne à la langue la sensibilité générale. Une autre parte du lingual sert à la sensibilité gustative de la partie antérieure de la langue. Depuis longtemps on a reconnu qu'elle était une partie spéciale, mais on a beaucoup discuté sur son origine et son parcours avant son entrée dans le nerf lingual. D’après nos recher- ches, cette portion appartient originairement au trijumeau et sort du crâne avec son second rameau, qu’elle quitte + rex RÉCHERCHES FAITES DANS LE LABORATOIRE 68 ensuite pour s’accoler au nerf facial en l'accompagnant pendant un certain trajet dans l’intérieur du rocher. Elle revient ensuite par des anastomoses plus ou moins directes vers le trijameau et entre dans sa troisième branche pour se rendre dans la langue avec le nerf lingual. Une troisième portion de ce faisceau, que des recher- ches futures pourront peut-être subdiviser en deux et même en trois sous-divisions, vient du nerf facial, et jouit plus ou moins des propriétés motrices de ce nerf. Cette portion est connue sous le nom de corde dan tympan et entre dans le nerf lingual quand celui-ci est déjà sé- paré des autres rameaux de la troisième branche du tri- jumeau. Autrefois on admettait avec Arnold que la corde du tympan n'était pas destinée à la langue, mais qu’elle se rendait tout entière dans les glandes salivaires. Des recherches récentes ont démontré qu'une partie passe dans la langue et y est même subdivisée en deux ordres de fibres. Une série de fibres va à la muqueuse avec les ramifications du nerf sensilif; elle constitue des nerfs vasculaires dilataleurs dont l'irritation donne une couleur très rouge et même rouge brique à la partie inférieure de la langue, Une autre série se rend vers les plexus ganglionnaires et ensuite vers les muscles de la langue ; leur irrüation ne produit pas de mouvement dans l'état normal chez le chien chloralisé, et on ne connaît pas leur fonction physiologique. On comprend que ce sont ces fibres qui, selon toute apparence, promettent un champ fertile à nos recherches. 3° Enfin il y a un troisième faisceau très mince et presque invisible à l’œil nu, qui vient directement du ganglion cervical supérieur du grand sympathique. Ce faisceau est encore peu étudié et le peu que nous savons DE PHYSIOLOGIE DE GENÈVE. 69 de sa distribution anatomique encourage peu aux re- cherches physiologiques. Le nerf hypoglosse dans l’état normal est le seul nerf moteur de la langue, mais Vulpian a trouvé le fait singu- lier que quand l'hypoglosse a été coupé depuis quelque temps le nerf lingual acquiert la propriété de produire des mouvements très énergiques des muscles de la lan- gue, lorsqu'il est irrilé par des moyens mécaniques ou électriques. C’est un fait facile à constater quand on fait l'expérience plusieurs semaines après la section du nerf hypoglosse. On peut confirmer en outre que cette pro- priété du nerf lingual, comme Vulpian l'avait déjà ob- servé, appartient aux filets qui émanent de la corde du tympan. Car non seulement le lingual perd cette pro- priété quatre jours après la section de la corde du tym- pan, mais il ne l’acquiert jamais si on a coupé la corde en même temps que le nerf hypoglosse. C’est done à tort que Cyon s’est refusé à admettre que c’est la corde, et non pas le lingual proprement dit, qui devient motrice après la section de l’hypoglosse. J'ajouterai à cette occasion, que cette motricité est, comme nous l'avons appelée, une propriété, mais non une fonction. Car la paralysie de la langue ne diminue en aucune façon et il ne reparait pas de trace de mouvement réflexe, lorsque, après la section de l'hypoglosse, le lingual acquiert cette propriété, c'est-à-dire devient un nerf mo- teur de la langue. S'il est incontestable que la langue montre les oscillations paralytiques plus accentuées que les autres organes du corps, l'existence de ce nerf mo- teur supplémentaire n’y contribue nullement. Nous avions | déjà indiqué en 1851 que la section du nerf lingual mixte (contenant la corde du tympan) ne diminue pas 70 RECHERCHES FAITES DANS LE LABORATOIRE la vivacité des oscillations. Nous pouvons ajouter que la section préventive de la corde du tympan isolée ne les empêche pas de se manifester. Après avoir confirmé ces faits, nous avons entrepris uhe nouvelle série d'expériences sur des chiens chloralisés dont nous avons observé la langue avec une lentille (face inférieure de la langue) pendant l'irritation par des cou- rants d'induction du nerf lingual mixte isolé. Il ne se mon- trait pas de trace de mouvement dans la langue. Le résultat ne change pas si on irrite le nerf lingual un ou deux jours ou immédiatement après la section du nerf hypoglosse, Mais il en est autrement lorsqu'on découvre, coupe et irrite le nerf lingual 8 à 10 jours après la section de l'hy- poglosse, les mouvements fibrillaires de la langue étant alors très vifs. Au moment de l’irritation la langue se rougit, et elle devient complètement immobile.” Lorsqu'on cesse l'irritation, les mouvements ne repa- raissent pas immédiatement, mais après peu de temps. Si l’on prolonge l'irritation le mouvement reste sus- pendu pendant tout le temps de lirritation. Si le courant induit est trop affaibli, 1l y a affaiblisse- ment du mouvement, mais pas un arrêt complet. On peut s'assurer que l'arrêt du mouvement fibril- laire n’est pas un effet secondaire de la rougeur, de la di- latation vasculaire, car la suspension du tremblement se produit souvent avant la dilatation vasculaire. IL n’y a pas là une tétanisation occulte qui arrête le mouvement. C’est ce qu'on peut voir directement ; on le voit avec la lentille, et d’ailleurs nous verrons que le mou- vement qui peut être produit dans une période plus + | E. ; 1 71 avancée par l’irritation du nerf lingual cesse immédiate- ment avec l’irritation, pendant que l'arrêt dure encore après l'interruption du courant. Nous avons donc là dans la corde du tympan un nerf arrestateur, un vrai nerf d'arrêt. Mais cet état de choses ne dure pas longtemps : on peut en effet répéter cette expérience avec le même résultat le 12%, le 14% jour après la section de l’hypoglosse: mais dès le 1 5° oule 4 8° jour l'arrêt n’est plus complet. Pendant que le mouve- ment fibrillaire s'arrête et que la langue est relàächée à sa surface inférieure, ses bords près de la pointe montrent déjà une contraction tétanique très limitée, qui cesse im- médiatement avec l’irritation. Un ou deux jours plus tard (il faut toujours opérer sur d’autres animaux, parce qu'il fant couper le nerf lin- gual avant l'observation, et le troisième jour après sa section il ne peut plus servir) il y a encore la contraction tétanique limitée aux bords de la langue, mais le mouve- ment fibrillaire du milieu ne cesse plus, à devient plus fort. Ce dernier phénomène part de la partie latérale et gagne bientôt toute la langue. Un peu plus tard le nerf qui était arrestateur s’est transformé complètement en nerf moteur. On peut le téta- niser ou l'irriter par des moyens chimiques ou mécani- ques, il ne détermine que le mouvement, qui cesse avec l'irritation. Après la cessation, le mouvement fibrillaire reprend sans période de repos, il n’y a plus de trace d'arrêt. C’est à cette époque seulement que l'on peut vérifier observation de Vulpian. La durée de cette époque paraît être indéfinie. Après la section du nerf hypoglosse d’un côté, le nerf DE PHYSIOLOGIE DE GENÈVE. 18 RECHERCHES FAITES DANS LE LABORATOIRE lingual (corde du tympan) correspondant passe donc par trois phases. D'abord son irritation n’a point d’effet, elle ne modifie pas même l'effet de l’irritation simultanée de l’hypoglosse, ensuite le nerf devient arrestateur, et plus tard il devient moteur. Y'a-t-il un fait plus frappant pour montrer l’affinité intime qui existe entre les nerfs moteurs et les nerfs ar- restateurs ? à Peut-on continuer à croire — en présence de ces faits — que la nature motrice ou arrestatrice d’un nerf dépende de la nature de ses terminaisons dans l'organe muscu- laire ? L'hypothèse sur la nature et le mode d’action des nerfs d'arrêt, que nous avons osé proposer et développer dans ces mémoires, si elle n’a pas pour elle des preuves directes, s’est au moins vérifiée dans une de ses consé- quences importantes. Elle nous a conduit à la découverte de deux nouveaux nerfs d'arrêt, et sans elles les proprié- tés si singulières du nerf lingual seraient peut-être res- tées cachées encore pour longtemps. Espérons qu’elle nous conduira encore à d’autres faits nouveaux. Si cette hypo- thèse est condamnée à mourir, j'espère qu’elle ne sera pas condamnée à l'oubli. Octobre 1878. M. SCHIFF. SUR UN EXEMPLE DE CONSERVATION REMARQUABLE DE FEUILLES ET DE FRUITS VERIS FRAËN: 6 RL) FA UL S A TUE PAR Alpb. DE CANDOLLE Il y a environ cinquante-trois ans qu'un Français de nos amis, M. Philippe Mercier, grâce à d'anciennes rela- tions avec des colons de la Havane et de la Martinique, avait reçu divers objets d'histoire naturelle, entre autres une branche de caféier avec ses fruits encore verts, contenue dans un bocal rempli, disait-on, d’eau salée. M. Mercier fit cadeau à mon père de cet échantillon. Je l'ai ensuite conservé soigneusement, à cause de la transparence par - faite du liquide et de la couleur verte bien persistante des feuilles et des fruits. / Le bocal, en verre blanc, est haut de 20 centimètres, large de 10, avec une ouverture de 7 centimètres. Celle- ci était fermée par un bouchon recouvert d’une couche de résine, qui interceptait l’air et empêchait l’évapora- tion. On a transporté souvent ce bocal d’un endroit obs- eur à un autre éclairé de la lumière diffuse, dans une chambre qui passait de l'hiver à l'été par tous les extré- mes : de — 10° à + 28° ou 30° C. CONSERVATION REMARQUABLE Plus la conservation devenait remarquable, plus je doutais que le liquide fût simplement de l’eau salée. Mal- heureusement M. Mercier était mort et je n'avais aucun moyen de savoir comment on avait préparé cet objet. J'essayai de mettre des feuilles et des fleurs ou fruits, de différentes consistances et couleurs, dans de l’eau salée à divers degrés de concentration, mais je les vis toujours s’allérer dans un assez bref délai. L’eau devenait trouble et les matières végétales changeaient de couleur et pour- rissaient. Mes essais allant mal, par une cause que j’igno- rais alors, je ne les poussai pas plus loin. Il en resta seulement dans mon esprit l’idée que le liquide du bocal n’était probablement pas de l’eau salée. Au printemps de 1878, je vis que la résine couvrant le bouchon s'était fendue et détichée en quelques en- droits. Le liquide commençait à s’'évaporer et déjà il pa- raissait d'une transparence un peu moins complète. C'était le moment de terminer l'expérience. Avant d'ouvrir le bocal, je le montrai à la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève. On fut étonné de la parfaite conservation de la plante et de la transpa- rence du liquide, dans lequel aucun cristal ne s'était formé. Je chargeai alors un chimiste exact, M. Lossier, de faire une analyse complète du liquide. Voiei quel en a été le résultat : Poids spécifique 1,1259, Réaction acide. 1000 grammes de cette eau contiennent : SOdioR °2 U SL S POUSSE US CORNE traces AaMOMUAT 20 LUE CLR 0,0084 A reporter . . . 64,9349 DANS DE L'EAU SALÉE | Report 64,9349 S : Calcium (combiné au chlore) . . . 0,0195 A Chaux (comb.-à l’ac. sulf) : . . 0,9709 2e MaDnésinn EL, SOMME 0,079 Fee Abide sütfunique st 2" JR Ur 1,3867 ‘1 Alumine et oxyde de fer . . . . 0,0453 PACE SORT ARUIRES 0,1784 Acide ne DonQuE PEN EU RANES 0,0689 M. À MILLE 011 COM EREUE VESREECES CSS traces De home ne PAUSE 100,388 nes. Subst. organ. en Fe Ce a 3,9739 De » > en suspension, . . . 0,0319 53 171,6739 Traces d'acide ue et d'azote — pas d’oxy- 10 gène. A En re ces diverses substances, autant que pos- | F1 sible, en sels, on trouve : L°i … Chlorure de sodium. . . . . . 165,0262 ei » ATOME ES 1 20, 0,0251 | 4 » ARTS RU, 0,0542 RE » magnésium. . ... . 0,128 5 Salbie de chaux. .. ... ._ .. 2,910 14 Alumine et oxyde de fer. . . . . 0,0453 300 Sie —… : RE AS OR I Fc Acide on. PL de (OO 1% Pa Hire, = LPS traces +a Subst. organiques en tn SE 3,9735 ee. » » en suspension . . 0,0319 2 171,6739 4 « D’après ces chiffres, dit M. Lossier, cette eau paraît d D être simplement une dissolution de sel ordinaire. 1 LLC ER 76 CONSERVATION REMARQUABLE « L'absence de gaz dans l’eau prouve qu’elle a été bouillie et même versée encore chaude dans le verre. » C’est là probablement ce qui avait manqué à mes es- sais. Cependant je me demande pourquoi l'air et les fer- ments {contenus dans le végéial n'avaient pas produit un changement. Avait-on préparé la branche de. quel- que manière avant de l’immerger dans de l'eau salée ayant bouilli? Et cette eau avait-elle été renouvelée une ou plusieurs fois, avant de fermer le bocal ? Il s’agit aussi de matières vertes et chacun sait que les olives se con- servent dans l’eau salée. Le correspondant de M. Mercier avait expédié ces fruits de caféier avant maturité. Avait- il vérifié, peut-être, qu'une fois rouges, le procédé n’au- rait pas réussi ? L'expérience prouve une seule chose : Des feuilles et fruits verts se sont conservés dans de l'eau salée, dépour- vue de gaz, pendant un demi-siècle, et ils auraient persisté plus longtemps si le bocal avait été fermé d'une manière plus durable. K faut maintenant chercher comment on à opéré et voir si d’autres matières végétales, ayant d’au- tres couleurs, se conserveraient aussi bien. J’aurais tenté moi-même quelques essais avant de publier, s’il ne m'avait paru qu'un grand nombre de personnes, en particalier les chimistes qui dirigent des laboratoires, les pharma- ciens, etc., ont mieux que moi à leur disposition les appa- reils nécessaires et sauront mieux procéder pour obtenir de bons résultats. Je leur recommanderai d'essayer, par exemple, sur les champignons, qu’il serait si utile de pou- voir conserver avec les couleurs. Mon échantillon de caféier a été rerhis dans de l’eau salée dont la température, élevée d’abord au bain marie, ensuite portée à l’ébullition, était revenue à 80° environ. DANS DE L'EAU SALÉE. FT Les feuilles et les fruits ne sont plus aussi verts. Ils ont pris au contact de l'air une teinte jaunâtre; cependant on peut augurer une conservation très suffisante aussi long- temps que le bocal sera bien fermé. On emploie l'alcool ou le borax pour la conservation des matières végétales dans les musées, mais le sel marin aurait des avantages incontestables. C’est une substance économique, facile à se procurer dans tous les pays, et qui ne présente aucune cause d'accidents. L'alcool en- traîne assez de frais, car il faut le renouveler de temps en temps. Les matières résineuses et autres s’y dissolvent, ce qui rend les échantillons peu visibles et altère leurs couleurs. Enfin les matelots à bord des vaisseaux et les nettoyeurs dans les Musées sont quelquefois tentés de boire ce liquide. Dans les collections d'anatomie c’est simplement dégoûütant, mais supposez des fruits vénéneux, comme ceux de Strychnos ou de Tanghinia, à côté de noix muscades ou de goyaves, les conséquences pourraient être déplorables. Le borax a l'inconvénient, comme l'alcool, de dissou- dre un grand nombre des matières colorantes contenues dans les végétaux‘. Par tous ces motifs, il y aurait de l'intérêt à constater dans quels cas et comment l’eau sa- lée peut remplacer ces deux liquides employés jusqu’à présent. ! Voir Schnetzler, Archives des sc. phys. et nat., 1877, vol. LX, p. 388 et 1878, vol. LXIII, p. 230. BULLETIN SCIENTIFIQUE ASTRONOMIE. Cu. Durour. — SUR UNE NOUVELLE FORMULE TRIGONOMÉTRIQUE. Le théorème suivant permet de calculer promptement la hauteur d’un triangle quand on connaît la base et les deux angles qui la comprennent. | En effet, soit b cette base, A et C les deux angles adjacents, a et c les côtés latéraux, on a _ bsin C TEE et en désignant la hauteur par L: À = csin À b sin C sin A ou AUS A mais B = 180 — (A + C). Donc sin B = sin (A + C) — sin A cos C + sin C cos A. _ bsin Csin A AUS sin À cos C + sin CG cos A ou en divisant numérateur et dénominateur par sin À sin C S b cotang À -E cotang C Quand on connaît la hauteur, on peut calculer avec facilité les deux segments x et y de la base au moyen des relations œ = ue “et” y = LT tang À tang C et comme vérification, on doit avoir 2 +y = b, Vérification excellente, puisqu'elle révélerait une faute qui se serait glissée dans une partie quelconque du calcul. PHYSIQUE. J'aiemployé avec un grand avantage cette formule pour faire la carte du glacier du Rhône, en utilisant la base que nous avions déterminée, M. le professeur F.-A. Forel et moi, en 1870. | 3 3 PHYSIQUE. ‘2 D° SCHNEEBELI. — EXPÉRIENCES AVEC LE PHONAUTOGRAPHE (pré- à ‘à senté à la Société des sciences naturelles de Neuchâtel le a. 25 avril 1878). | 260 _ à ue” 3 Le téléphone, et plus encore le phonographe et le micro- ne. KL phone, ont ouvert une voie nouvelle et inattendue aux inves- + tigations de ja physique. 10 La possibilité de la transmission de vibrations très petites Re par le courant électrique est démontrée d’une manière évi- dente, — La parole prononcée, écrite antomaliquement, et : LS reproduite mécaniquement, est devenue une réalité. Après ces belles inventions, il était naturel que l'étude des vibrations produites par les sons de la voix humaine, prit un essor nouveau. FT ROPU N Au moyen d'un petit appareil, fourni par M. le D° Hipp, F 4 je suis parvenu à résoudre, ce me semble, quelques ques- 44 tions présentant un certain intérêt dans ce domaine. ne. Sur une petite embouchure est tendue une membrane en parchemin qui, sous l'influence de la voix, fait des vibrations correspondant aux mouvements de l'air. Au milieu de la membrane est fixé un petit style en acier recourbé à angle 0 droit à son extrémité, et lerminé en uné pointe très fine. Le style appuie légèrement contre la surface d’une plaque faiblement noircie sur la flamme d’une chandelle. se Le style a été choisi en acier pour écarter toute vibration qui aurait pu influer la forme de la courbe sur l’enregis- treur. FES Pour l'enregistrement, le concours de deux personnes est 75 nécessaire. ee - Fes 00 250 . ) sf 80 BULLETIN SCIENTIFIQUE. L'une prononce distinctement et à haute voix, dans l’em- bouchure, le son qu’on veut inscrire, tandis que l’autre fait passer régulièrement et assez rapidement devant le style la lame de verre fixée sur un chariot. La pointe inscrit alors dans le noir de fumée les vibrations de la membrane. Les courbes que j’ai obtenues de cette manière n’ont pas, en général, une amplitude très grande; cependant on peut les voir a l’œil nu et, jusqu'à un certain point, en distinguer les détails. Avec une loupe, ou sous le microscope, on y re- marque une grande netteté dans le dessin, lorsque la couche de noir de fumée est assez mince. J'ai fait photographier et lithographier, en les agrandis- sant, quelques-unes des courbes représentant les différentes voyelles. Cependant, l'appareil enregistreur, perfectionné par M. Hipp, m'a permis de reprendre ces recherches d’une ma- nière plus simple et plus concluante. La disposition CPR est indiquée dans la figure 1. PHYSIQUE. 81 Le style est formé d’une lame mince d'acier, repliée à an- gle droit dans le sens de sa longueur, de manière à ne pou- voir faire aucune vibration propre. Au cinquième environ de sa longueur, il est fixé dans une pince par une petite lame latérale, de sorte que son extré- milé, un peu recourbée, fait des vibrations dont l'amplitude est environ 5 fois plus grande que celle des mouvements du point de la membrane où il est attaché (tympan, osselels). La pointe se meut alors parallèlement à la membrane, et marque son passage sur le cylindre phonautographique que l’on emploie pour faire écrire les diapasons. Les courbes ont en moyenne une amplitude de 2 mm.; cependant elles montent quelquefois jusqu’à 10 mm. D ARRETE ENT ON a EE a TU ts OÆ NNSNPNENANRNRNENN AA PNR ANS ANA RNA NAN ANA ANNEE AN NM La figure 2 indique la forme des courbes données par les voyelles, telles que je les ai toujours obtenues par différentes dispositions, en changeant soit la membrane, soit Le style. ARCHives, t. LXIV. — Octobre 1878. 6 89 BULLETIN SCIENTIFIQUE. L'appareil est très sensible, et accuse les moindres chan- gements du timbre. Les courbes montrent une grande ressemblance avec les images des flammes manométriques, dans le miroir tour- hant. Le a correspond à la prononciation de quart. » 0 » » » » beau. »y di » » » » trail. » @ » » » » heureux. Le r a été prononcé sans voyelle. Le changement des phases qu’on remarque quelquefois dans les courbes, sans que pour cela le timbre soit changé en rien, confirme la théorie de Helmho)ltz. Le changement dans la forme de la courbe n’est cependant pas assez grand pour la défigurer entièrement, et même un œil non exercé reconnaît bientôt par quelle voyelle la courbe a été produite, en comparant celle-ci à d’autres exemplaires. La netteté des courbes, el la perfection de leur dessin, offrira en outre l’avantage de montrer plus exactement la qualité des harmoniques qui produisent le timbre. Je me réserve d’y revenir plus tard, et de m’étendre sur quelques applications qu’on essaie à cet instant même. Cu. Durour. — SUR UN PHÉNOMÈNE ACOUSTIQUE QUE PRÉSENTE L'ÉGLISE DE BEx (Bull. Soc. vaud. Sc. nat., XN, 79). Pendant la session de la Société helvétique des sciences naturelles à Bex en 1877, M. Dufour a eu l’occasion d'obser- ver un fait remarquable de réflexion du son que présente l'église de cette localité, dans laquelle ont eu lieu les assem- blées générales de la session. L'intérieur du bâtiment a la forme d’un rectangle dont l’un des petits côtés est remplacé par une partie arrondie. La chaire est à peu près au milieu de l'un des grands côlés du rectangle. Les personnes placées en face de la chaire en- tendaient fort mal un orateur placé au pied de celle-ci un PHYSIQUE. 83 peu à droite. Mais un auditeur se tenant à 2 ou 3 mètres du milieu de la partie arrondie, du côté de la porte, entendait au contraire avec une remarquable netteté les moindres pa- roles prononcées au pied de la chaire. Réciproquement des paroles dites à voix très basse près du point milieu de l’hémi- cycle étaient parfaitement entendues à la place occupée par l’orateur, au point que celui-ci en était incommodé. On a donc à faire là à un système presque parfait de foyers acous- tiques conjugués. Dans les ouvrages de physique, on cite une partie de la coupole de l’église de St-Paul, à Londres, et une des salles du Conservatoire des arts et métiers à Paris, où les surfaces sont tellement disposées, que pour certains points détermi- nés elles réfléchissent les ondes sonores d’une manière étonnante. Ce qui se passe dans l’église de Bex est encore plus remarquable. Certainement cette église peut être citée comme une des localités du monde qui présente au plus haut degré la concentration des ondes sonores en un point dé- terminé. H.-W. VocEr. — UNTERSUCHUNGEN ÜBER ABSORPTIONSPECTRA. RECHERCHES SUR LES SPECTRES D’ABSORPTION ( Monatsberichte der kün. Akad. der Wissensch. zu Berlin, 20 mai 1878). Nous avons rendu compte, dans notre dernier numéro, d’un travail de M. Kundt sur les variations que le spectre d'absorption des substances en dissolution subissent avec la nature du dissolvant. Pour compléter ce qui a trait à ce sujet nous donnerons ici les résultats auxquels arrive à son tour M. H.-W. Vogel dans un travail récent qu’il a étendu à un beaucoup plus grand nombre de substances colorantes. Nous traduisons ici les conclusions de ce travail : 1. Il existe généralement des différences très notables en- tre les spectres qu’un même corps donne à l’état solide, liquide (ou dissous) et gazeux. Des raies caractéristiques d’un corps sous un certain état ne se retrouvent parfois plus dans LS Ra der dhentlé Lr VA  ETS SNOOPER: d'", LS À de A, «Ed é a k : Le D ER LP en Er F nu J : 4 \ E F 1 4 ‘+ 84 = BULLETIN SCENTIFIQUE. le spectre de ce même corps sous un autre élat!, ou s’y re- trouvent, mais à une place différente et avec une tout autre intensité?. Le sulfate de cuivre et la chlorophylle donnent en revanche le même spectre à l’état solide et à l’état liquide. ‘ 2. Parfois les spectres d'absorption qu’un même corps donne dans différents dissolvants sont identiques *, parfois ils diffèrent seulement par la position des bandes #, parfois enfin ils présentent un caractère tout différent, ne présentant aucune corrélation entre eux. £ 3. Dans beaucoup de cas la loi que M. Kundt avait tout d’abord cru pouvoir établir et en vertu de laquelle une bande d’absorption d’une substance dissoute est d’autant plus rap- prochée du rouge que le pouvoir dispersif du liquide dissol- vant est plus fort pour la région qui occupe cette bande, ne se vérifie pas ; dans certains cas même l'effet du liquide le plus dispersif est de pousser les bandes vers le bleu 5 ou bien encore la position des bandes demeure invariable dans des liquides de pouvoirs dispersifs différents *. Suivant la nature de la substance colorante, on peut observer dans la même région spectrale tantôt un déplacement très marqué dans le sens de la loi de M, Kundt, tantôt un déplacement très faible. Enfin dans les spectres d’une même substance certaines raies pourront se déplacer avec le dissolvant, landis que d’autres restent fixes dans les divers dissolvants $. 1 Exemples : Alun de chrome, chlorure de cobalt, iode, brome, fuchsine, rouge de naphtaline, indigo, cyanine, bleu d’aniline, vio- let de méthyle, éosine, carmin, purpurine, alizarine, santaline. ? Ex.: Nitrate d’urane, permanganate de potasse, acide PTE zotique, rouge d’Alcanna. 8 Ex.: Purpurine dans l’alcool et le sulfure de carbone, vert d’aldéhyne dans l’eau et l’alcool, etc. # Ex.: Fuchsine, coralline, éosine, etc., dans l’eau et l’alcool. 5 Ex.: Iode dans le sulfure de carbone et l’alcool, rouge de paphtaline, bleu d’aniline, etc. dans l’eau et l’alcool. 5 Ex.: Nitrate d’urane dans l’eau et l’alcool. 7 Ex.: Acide hypoazotique dans l’air et la benzine, vert d’al- déhyde dans l’eau et l’alcool, etc. 8 Même sous la forme qu’il lui a donnée en dernier lieu, la loi Me. dé de de rue dd he. 2 fit p. PHYSIQUE. 85 &. La position des bandes d’absorption dans les spectres des corps solides et liquides ne peut être prise qu’exception- nellement comme caractère distinctif de ce corps. Des corps entièrement différents présentent des bandes d’absorption de position absolument identique’, tandis que des substances très voisines montrent dans les mêmes conditions des diffé- rences très notables quant à la position de leurs bandes. 5. Pour les spectres d’absorption, la règle que chaque corps a son spectre propre ne peut être admise qu’avec beaucoup de réserve. La plus grande partie des substances polychroïques pré- sentent des couleurs et des spectres différents suivant la di- rection sous laquelle on les observe. La plupart des autres corps possèdent à l’état solide des spectres différents de ceux qu’ils donnent à l’état liquide; en dissolution ces derniers diffèrent eux-mêmes entre eux suivant la nature du dissol- vant. Lequel donc de ces divers spectres doit être considéré comme le spectre propre du corps ? Le caractère essentiel des spectres des corps simples en vapeur incandescente : la position des lignes spectrales cesse d’être un trait distinctif pour les spectres d’absorption des corps solides ou liquidés. . ... C’est à l’état gazeux qu’un corps présentera le spectre le plus pur. Dans cet état d’agrégation les vibrations des mo- lécules ne sont pas gênées par la cohésion, comme dans l’état liquide et à un plus haut degré encore dans l’état solide. C’est donc à l’état solide que doivent correspondre les spec- tres les moins caractéristiques, et c’est en effet le cas pour la majeure partie des corps. Toutefois il y a des corps qui pré- sentent à l’état solide un spectre plus riche et plus caracté- ristique qu’à l’état de dissolution, ainsi les sels d’urane qui, à de M. Kundt ne se vérifie pas d’une manière générale avec toutes les substances. 1 Ex.: Nitrate d’urane solide et permanganate de potasse dans le bleu, rouge de naphtaline et coralline dans le jaune, bleu d’ani- line et cyanine dans l’orangé, etc. 2 4 ; 86 BULLETIN SCIENTIFIQUE. l’état solide, présentent chacun un spectre particulier, tandis que leurs spectres à l’état liquide présentent plusieurs coïn- cidences, de même les sels de dydime, d’après MM. Bahr et Bunsen. Suivant ce qui précède, l’analyse spectrale par absorption doit se baser moins sur la position des bandes d’absorption d’un corps que sur la série des transformations que subis- sent les spectres de ce corps sous l’action de différents dis- solvants ou réactifs. Ainsi la cyanine et le bleu d’aniline dis- sous dans l’alcool donnent des spectres très semblables; dis- sous dans l’eau, ils donnent des spectres totalement diffé- ren!s. Les bandes de l’oxyhémoglobine disparaissent par les agents réducteurs, tandis que les bandes du carmin subsis- tent ; la bande de la brasiline s’efface sous l’action de l'acide acétique, non celle de la fuchsine. Les raies caractéristiques bien connues de l’alizarine n'apparaissent que dans la disso- lution alcoolique traitée par la potasse, etc. La position des raies est un critère plus caractéristique de la présence d’un corps lorsque celui-ci présente plusieurs bandes d’absorption. Mais on va trop loin dans cette voie quand on conclut de la coïncidence fortuite des bandes de deux corps différents à une analogie ou même une identité de leur composition chimique, comme on l’a fait par exem- ple pour le sang ou pour la chlorophylle. Ce n’est que lors- que ces raies présentent la même intensité relative et subis- sent les mêmes transformations sous l’influence des réactifs qu’on est fondé à admettre une parenté ou une analogie entre deux corps considérés. BOTANIQUE. GRaY (ASA). SYNOPTICAL FLORA OF NORTH AMERICA, in-8°, vol. IL part. 1, New-York, 1878. Il est rare qu’un auteur, après avoir publié, dans sa jeu- nesse, un ouvrage important, puisse le reprendre sous une meilleure forme et le compléter trente-cinq ans plus tard. : k à y "y 37 SE TE BOTANIQUE. 87 M. Asa Gray en est un exemple. La Flore des États-Unis, dans laquelle il avait été le collaborateur de Torrey, s'était arrêtée brusquement à la page 504 du volume IT et com- prenait la moitié des familles de Dicotylédones, des Renon- culacées aux Composées dans l’ordre du Prodromus. La rédaction en était développée et remarquable pour l’époque, mais on a découvert depuis un grand nombre d’espèces dans ces mêmes familles, grâce à l’adjonction et à l’explo- ration de nouveaux territoires, comme la Californie, le Nou- veau-Mexique et le Texas. Quelques flores commencées ou achevées suppléaient un peu à la flore générale, mais c'était d'une manière partielle, irrégulière, peu com- mode pour l'usage des bolanistes. M. Asa Gray publie maintenant une première partie d’une flore des Étals- Unis et du Canada sous une forme condensée, très claire et tout à fait au niveau des connaissances. Il a eu l’idée excel- lente de commencer par les familles qui ne sont pas dans l'ouvrage primitif. Le demi-volume actuel comprend ce qui suit les Composées jusqu’à la fin des Gamopétales ; après quoi viendront les dernières familles de Dicotylédones, les Mono- cotylédones et les Cryptogames vasculaires. L'auteur don- nera dans un volume 4°, qui paraitra le dernier, une revue complète, sous la même forme, des familles traitées dans la flore ancienne de Torrey et lui. On aura ainsi, dans l’espace d'environ 1200 pages, un ensemble de toute la végétation américaine au nord du Mexique, à l'exception des Cryptoga- mes proprement dites. Dans ja partie qui vient de paraître nous remarquons l’ahbondance des découvertes faites depuis quelques années, par exemple en fait de Lobéliacées, Campanulacées, Asclé- piadées, Polémoniacées, Hydrophyllacées et Scrophularia- cées. La synonymie est suffisante pour un abrégé. D'ailleurs on la trouvera fort en détail dans l’Index de M. Sereno Waison!, rédigé à l’Université d’'Harvard, à côté de M. Asa 1 $, Watson, Biblhiographical index to North american botany. In-8, part. 1, Polypetalæ. Washington, 1878. 88 BULLETIN SCIENTIFIQUE. Gray, sur les mêmes principes. La classification des espèces - dans les genres est faite par M. À. Gray avec beaucoup de soin. Il donne de nombreux groupes, subordonnés claire- ment, et molivés par des caractères assez nombreux pour qu’on ait la preuve que ce sont bien des groupes naturels, non des coupures artificielles. De ce classement attentif des espèces il est résulté une abréviation des caractères de cha- cune, sans qu'on ait des omissions à regretter. Sur ce point, comme dans certains détails de rédaction, même de ponctua- tion, l’ouvrage mérite d’être étudié, car tout y est réfléchi et les innovations y sont toujours en vue de la plus grande $ clarté. C’est un vrai type de flore, que toutes les bibliothè- ques devront avoir pour sa valeur intrinsèque et comme mo- dèle. NyMan (C.-F). — ConNsPECTUS FLORÆ EUROPEZ. In-8°, part. 4, Orebro, Sueciæ, 1878. L'auteur de l'excellent Sylloge floræ europeæ, publié en 1854, commence une publication analogue, assez modifiée et perfectionnée pour qu’à n’ait pas voulu lintituler une se- conde édition. Le premier fascicule comprend les familles des Renonculacées aux Rosacées dans l’ordre du Prodromus. Quand ce catalogue des plantes d'Europe sera achevé, on pourra le comparer, de point en point,et sous le rapport des nombres, avec la flore abrégée de l’Amérique septentrionale dont nous venons de parler. L’ordre est le même. Les gen- res el espèces y sont compris à peu près dans le même sens, Enfin le même scrupule a présidé au choix des noms et à l'indication des localités. L’anteur américain donne des des- criptions ; M. Nyman ne le fait pas et il a raison, car les espè- ces américaines sont en partie nouvelles et peu connues, tandis que les européennes se trouvent décrites et souvent figurées dans un grand nombre d’ouvrages. L'essentiel est de savoir —ce que nous pouvons certifier — que M. Nyman a consulté, depuis vingt ans, une foule d’herbiers contenant des échantillons authentiques et n’a rien négligé pour s’as- surer des pays dans lesquels on a trouvé chaque espèce. Alph. DE C. | OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES 4 FAITES A L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE À sous la direction de À M. le prof. E. PLANTAMOUR PENDANT LE Mois DE SEPTEMBRE 1878, Le 1«, rosée le matin. 2, rosée le matin ; assez forte bise depuis midi, 3, forte bise jusqu’au soir. 4, rosée le matin. 5, forte rosée le matin avec un très faible brouillard, 6 et 7, forte rosée le matin. 8, rosée le matin, faible averse à 6 h. soir. 10, rosée le matin ; forte bise de 9 h. matin à 9 h, soir. 12, forte rosée le matin, léger brouillard à 8 h. 43, rosée le matin. 15, _id. 18, id. 21, pluie dans la nuit; forte bise depuis 4 h. après midi jusqu’au lendemain à la même heure. 24, forte bise dans la soirée. de 21; forte rosée le matin. | 98, id. 29, rosée le matin. 30, forte rosée le matin. ARCHIVES, t. LXIV. — Octobre 1878. 7 MAXIMUM. MINIMUM. LS 8 à 8 hits... . 732,05 NES: Le 8 à 4 h. après midi... : 725,69. 13à 4h. après midi... T5, ee ci 17 à 10 h. matin.......... 732,33 4 18 à 4 h. après midi. RpERS 2 MER AO DE SD Pr re ve ... 731,46 4914 40:h, matin. .…...2..... "128,21 20 à 4 h. après midi. ....: = 185, 28 EAST NS RERO 24 728,53 ST 328 Ti dotietten Rs del) 0 É e hf 24 à 4 h. après midi . . 117,91 [eo] ©o M —) Œ È Cap =] 1 [2 = rs © 30 à 2h. après midi. ..... 726,25 Her » ARR , E | FR 2 eh 4 A … AB'eorc'o + | s'or | o£‘0 8‘L9} so... … €0°0 S'OLT) 5 D, €OF | Y1'0 OSLT| 010 V'OT | 870 …. (L'8Lr| ro —|r9r| era … Ao‘r8r) so —|8'sr| 007 … AUesri9'0 — | 8er | 76 AOssr, so + | 897 | 860 061 *"""" suit LF'0 … ÉSGr| OT — | L'er| 680 S'€6F) L'O — | 197 | &70 … Sen or + | 621] rr0 …_ Afooc gr + | c'er| 970 L'O +|S8'Lr| Fr'O Sr + | L'8r | S8‘0 _.. .. 66 0 €‘ + | L'8r| 870 VI + | 6'87 | 920 \ST + | 067 | 080 FE + | 061 | Gr'0 8°T + |2'61| 860 cr + |0"67€70 _….... ‘-* | c£"0 60 + | 887 970 go — | L'LY | S0‘0 0 + | 787 | 880 &0 + |£‘87 | &9'0 So — | L'LTI | L3'0 VO — |8°Lr | 1E‘0 …... …. e£‘0 0 0 e[EuTOU [919 us LUN) np 1189 “fou | DR. | ma 1 eu | a[qereA | e[quraea | “AN | ‘“ANN 2[{erIeA & NN 6 IN ‘OS ‘OSS S °N FSNOSS OTARIIA a[qeLIPA } F } } ‘ax | HONG ee = 4 ‘Jueu =Iu0p Numb. an. | 6 ç y ? .. ... .….. .…. 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IL'8CL 07 | CG 0 — | SS'LGL | 6 660 — | 89'96L 8 Gs‘o + | Sr'8cL | L 19°" + | 95 081 | 9 16e + |6G0£L | $ GG + | SG'OSL IF IG + 86081 € Fe + | 860815 Ge + 1666L |} | “UfEUU “UTTTTUX | aeuriou ‘U #& ä anonnei eJ sop ‘Aou! & 2946 1189 Anne H E D a | “AMQuOoIrg | £ 92 MOYENNES DU MOIS DE SEPTEMBRE 1878. ôl.m. S8h.m. 10h. m. Midi. 2h.s. #h.s. 6h, s. 8 h.s. 10 h.s. Baromètre. ‘ min min um tam tra LUE] nn mm nm {re décade 729,76 729,98 729,98 729,54 729,14 728,80 728,83 729,37 729,67 de y» 728,16 728,44 728,52 728,11 727,60 727,34 727,55 728,04 728,12 3 » 125,13 725,41 725,57 125,30 724,82 724,68 724,83 725,26 725,25 Mois 727,68 727,94 728,02 727,65 127,19 726,94 727,07 727,56 727,68 Température, 0 0 (l 0 0 0 (] s @ 0 iredécade+-13,31 416,79 418,97 420,73 421,22 491,37 419,97 +18,03 16,36 2e » 12,02 15,16 +-17,55 +18,98 419,97 19,72 Æ17,62 +15,90 +14,05 3e » + 8,08 +11,03 +13,08 14,94 415,67 +15,11 13,97 +12,18 +11,34 Mois 11,14 +14,33 416,53 +18,22 18,95 418,73 +17,19 415,37 +13,92 Tension de la vapeur. LT nm mm mn mn ti LLRTN mm min 1redécade 10,56. 11,46 11,22 11,45 1117 11,10 21,25 10021756 2 » 9,49 10,24 10,19 9,91 8,82 10,33 9,90 10,06 9,77 3 » 7,34 8,13 8,15 7,92 7,14 8,64 8,67 8,66 8,25 Mois 9,13 9,94 9,85 9,66 9,57 10,03 9,93 10,12 9,86 Fraction de saturation en millièmes. {re décade 919 800 681 622 591 592 646 733 829 2e » 900 791 678 599 270 604 660 742 8il 3e » 920 835 129 633 288 682 727 818 832 Mois 913 809 696 618 083 626 676 764 824 Therm. min. Therm. max, Fe moy. Température Eau de pluie Limnimètre. u Ciel, el du Rhône. ou de neige. 0 0 0 mm cui dre décade 412,43 +-29,64 0,30 +18,40 0,3 299,3 : EE +411,03 421,95 0,43 +18,29 _ 206,5 CE" T2 +16,47 0,50 : +16,10 21,1 179,2 Mois +10,33 420,12 0,41 +17,62 21,4 205,0 Dans ce mois, l’air a été calme 1,1 fois sur 100. Le rapport des vents du NE, à ceux du SO. a été celui de 1,60 à 1,00. La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 80,9 E., et son intensité est égale à 22,9 sur 100. TABLEAU DES OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AU GRAND SAINT-BERNARD 4 pendant 1 LE Mois DE SEPTEMBRE 1878. Le 4, brouillard depuis f h. après midi. 2, brouillard intense tout le jour. F2 9, brouillard tout le jour. q 10, brouillard le matin et le soir. 12, brouillard le soir. 4 13, brouillard et bruine le soir. + 14, brouillard tout le jour ; quelques flocons de neige. 16, brouillard le soir. “4 19, léger brouillard dans la soirée. 20, brouillard le matin. 21, brouillard tout le jour ; neige de 8 h. matin à midi. 23, brouillard l’après midi; quelques flocons de neige. 2%, brouillard et neige tout le jour. # 25, neige le matin ; brouillard et forte bise tout le jour. 26, brouillard jusqu’au soir, par une forte bise. 34 Valeurs extrêmes de la pression atmosphérique. Pa MAXIMUM MINIMUM. Br - mm nu Mie 52 10h soir .. HE 573,93 12 Les 10 huso do Riu 567,72 DS 11 à 100h. soir :. DS. 57287 mi 14 à 4h. après midi...... 564,15 017 à midi. 8 .. 570,90 25 ra 0 6 MSA TUEUR or 555,33 282 (0h. soir... ss. 569,15 « NT-BERNARD. — SEPTEMBRE 1878. Baromètre. Température C. Pluie ou neige. ME P = _ RSA ARE SE ad Vent Clarté = Hauteur | Écart avec | Moyenne |Écart avec la! Hauteur Eau N : moyenne SE. [pes | Hthauieur Ltnimun.| mn. | des, llempéure Minimum Maximum | A [oubéiians| heure, | dominant. | Gi millim. millim. millim. millim. Ù 0 Ce Ro Ü millim. millim. | 1 || 568,91 | + 0,76 | 568,45 | 569,28 || + 3,28 | — 1.80 + 1,8 | + 5,8 || ..... tone. ocese [NE {| 0,60 | 2 | 569,19 | + 1,09 | 568,47 | 569,93 || + 1,31 | — 3,68 + 0,8 | + 3,8 | ..... also: NE. 0) 008) Fe | 8 | 570,70 | + 2,66 | 570.37 | 571,32 || + 7,01 | Æ 2,11 + 1,1 | +11,7 | ..... ses. se. | NE. 1 | 0,00 pou 4 | 572,08 | + 4,10 | 571,18 | 572,73 || + 9,19 | + 4,38 + 6,1 | +140 | ..... Nr Ne LE: d'a SON 1 | 0,13 À 3 | 572,92 | + 5,00 | 572,52 | 573,23 || 410,00 | + 5,28 | + 2,6 | +13,2 | ..... ss Es te AND ES « 12 031 6 | 572,22 | + 4,36 | 572,01.) 572,59 || + 9,71 | + 5,09 | + 7,7 | +12,3 | ..... sn deu UNE 2: 0 80 100 | ê 7 | 571,02 | + 3,23 | 570,86 571,45 | + 9,91 | + 5,39 | + 8,0 | +12,4 | ..... or Mo vartable, 21016 | + 8 || 569,89 ! + 217 | 56965 | 570,39 | +10,09 | + 5,67 | + 9,4 | +138,1 | ..... eee rl ae NI He noE | # 9 || 568,32 | + 0,67 | 567,72 | 569,40 | + 5,97 | + 0,95 | + 2,5 | + 8,6 | ..... 8,4 |... |NE. 4 | 094 1 10 | 569,04 | + 1,46 | 567,90 | 570,55 | + 4,42 | Æ 0,21 | + 1,4 | + 6,9 | ..... PR ER D: DAT UN 41 | 572,04 | Æ 4,50 | 571,00 | 572,87 | + 8,62 | —Æ 4,52 | + 6,3 | 412,1 | ..... SARA LE Be a CE 1 || 0,20 | | 12 | 571,02 | + 3,58 | 569,91 | 572,21 | L 8,08 | + 4,09 | + 5,7 | +12,0 | ..... D Et ne CNE 100 AURAS 24 13 | 567,33 | — 0.04 | 566,37 | 568,47 | + 6,75 | + 2,87 | + 6,2 | + 8,3 | ..... RATS LOU: 1 ||:0,83 E, | 14 | 564,60 | — 2,70 | 564,16 565,48 || Æ 0,87 | — 2,89 | + 0,2 | + 3,2 | ..... RTE CAIN: 1 | 0,97 5 15 || 566,44 | — 0,78 | 568,20 | 567,97 | + 5,77 | + 2,13 | + 0,5 | + 9,7 | ..... | ..... | .... [NE 1 | 005 jé 16 | 568,65 | + 1,51 | 568,01 | 569,19 | + 5,31 | + 4,79 | + 2,6 | + 8,2 | ..... ns let bl NEEDS : 47 | 570,52 | Æ 3,46 | 569,85 | 570,90 | + 5,63 | + 2,93 | + 1,0 | + 78 | ..... NES RRQ 1 || 0,33 | 18 || 568,76 | + 1,78 | 568,21 | 569,51 | —. 7,97 | + 4,70 | + 6,2 | +10,6 | ..... ARR SRE 1 || 0,09 F 19 || 567,83 | + 0,93 | 567,65 | 568,18 | + 5,80 | + 2,65 | + 4,7 | + 7,4 || ..... une) & os NEED 0 . || 20 | 565,58 | — 1,24 | 565,16 | 566,71 | + 4,84 | + 1,82 | + 0,4 | + 8,4] .... | ..... =" MREUS 1 || 0,73 ï 24 || 563,53 | — 3,21 | 563,14 | 564,08 | + 2,11 | — 0,78 | + 1,2 | + 3,4 2 DO ES UJANNE eine 0 % 99 || 564,07 | — 2,58 | 563,96 | 564,15 || + 3,11 | Æ 0,35 | + 1,0 | + 7,2 | ..... | ..... | .... | NE. 1 | 0,06 £ 23 || 561,68 | — 4,88 | 560,35 | 562,63 | Æ 1,30 | — 1,33 | + 0,3 | + 3,8 | ..... Pise laS0S ES UN ÿ 24 || 557,57 | — 8,91 | 557,22 | 558,03 | + 0,58 | — 1,92 | + 0,1 | + 2,8 270 45,4 | .... | variable | 1,00 25 || 558,07 | — 8,33 | 555,33 | 560,08 | + 2,18 | — 0,18 | + 1,8 | + 4,0 120. |: 48,0. 4. SUNE, » 72") 4,00 ss 98 || 563.31 | —.3,00 | 56120 | 565,35 | L 0.42 | — 1,80 | + 01 | + 28 | ..... | ..... | .... |NE 20.71% fr 27 || 567,19 | + 0,97 | 566,12 | 568,26 | + 1,64 | — 0,44 | + 1,3 | Æ 3,0 | ..... | ..... | .... | NE. 1 | 0,7 4 | 28 || 568,75 | + 2,62 | 568,40 | 569,15 | + 4,62 | + 2,68 | + 3,3 | + 6,8 | .. Same Des CONNEXES ÿ 29 || 568,90 | + 2,86 | 568,77 | 569,03 | + 6,47 | + 4,87 | + 3,3 | Æ10,1 | ..... datés SRE ONrIARee MUR E NE EE 256 | s68,30 | G6S8s |.L 644 | 4461 € 89 | SSL Los | snes RO 74 OA | « x = F me 7 TTC ra * Ces colunnes renferment la plus basse et la plus elevée des températures observées de 6 h. matin à 40 h. sur. + | üh.m. Sh.m. 1Â0h.m. Midi. 2h.s. #h EE - Gh.sS 8h.s. 10h.,s Baromètre, & mm mm mm mm mm mm mm mm mm 15 décade 570,26 570,31 570,48 570,45 570,51 570,42 570,56 570,65 570,76 - Se 568,41 568,48 568,54 568,46 568,25 568,14 568,18 568,26 568,30 de » 563,66 56388 564,14 564,22 564,23 56422 564,50 56453 564,60 à Mois 567,44 567,56 567,72 567,71 567,66 567,59 567,75 567,81 567,89 4 Température. 4 0 0 0 0 0 0 | trdécade 449 + 656 + 846 + 985 + N87 + 8774 + TA + 667 + 652 DS» 447 + 5,97 + 7,33 + 8,35 + 8,40 + 7,13 + 6,38 + 5,67 + 5,38 3% Oo» “+ 2,62 + 316 + 3,29 + 3,79 + 4,40 + 3,91 + 3,25 + 3,38 + 3,30 | Mois + 3,86 + 5,23 + 6,36 + 7,33 + 7,56 + 6,59 + 5,68 Æ 5,24 + 5,07 3 Min. observé. Max. observé. Clarté moyenne Eau de pluie Hauteur dela 4 du ciel. ou de neige. neige tomhée, É 0 0 min min _ {re décade + 4,07 + 10,18 0,38 8,4 pe D. » + 3,38 ST 0,46 35 in | 3e » + 1,63 + 5,34 0 52 60,4 410 | Mois + 3,03 + 8,10 0,45 68,8 410 Les Dans ce mois, l’air a été calme 1,1 fois sur 100. _ Le rapport des vents du NE. à ceux du SO. a été celui de 2,71 à 1,00. _ La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 45 E., et son in- _ tensité est égale à 51,9 sur 100. SUR L’YTTERBINE TERRE NOUVELLE CONTENUE DANS LA GADOLINITE Par M. C. MARIGNAC À la suite des recherches auxquelles je me suis livré sur les terres de la gadolinite", recherches qui avaient pour but et qui ont eu pour résultat de confirmer les observations de M. Delafontaine sur l'existence de la ter- bine, j'avais obtenu quelques grammes d’une terre pré- sentant tous les caractères qui appartiennent à l’erbine, d’après les travaux classiques de MM. Bahr et Bunsen et de MM. Clève et Hoglund. Je dois rappeler cependant que le procédé par lequel je l'avais séparée des autres terres de la gadolinite n’est pas absolument identique avec celui qu'avaient employé ces chimistes. Le procédé de Bunsen consiste à chauffer les _azotates des terres mélangées, jusqu’au moment où leur décomposition commence à se manifester par le dégage- ment de vapeurs rutilantes. La matière refroidie est ensuite dissoute dans la plus petite quantité possible d’eau bouillante, et laisse déposer par le refroidissement de petits cristaux aciculaires d’un sous-azotate riche en erbine. Ce traitement, répété un grand nombre de fois, finit par donner l’erbine pure, caractérisée par sa couleur rose et par les bandes d'absorption très nettes que ses dissolutions présentent au spectroscope. Archives, 1878t. LXI, p. 283. ARCHIVES, t. LXIV. — Novembre 1878. 1 ;.# "A 3 | É 1 17 o 4 "2 " ÿ és PE VE dre 98 SUR L’YTTERBINE. L’exécution de cette méthode est assez délicate et exige beaucoup de soin pour saisir le moment où l'on doit cesser de chauffer les azotates. J'avais trouvé plus commode de pousser la décomposition plus loin, jusqu’au moment où le sel, d’abord fondu, prend une consistance pâteuse, ou même se solidifie complètement. On reprend ensuite le résidu par l’eau bouillante, la dissolution fil- trée est évaporée et soumise de nouveau au même trai- tement. L’erbine se concentre dans les résidus insolubles, qui seront à leur tour repris par l’acide azotique et trai- tés de la même manière, de telle sorte qu'on finit égale- ment par arriver à un produit pur. Dans mes premières recherches j'avais cessé ce traite- ment, lorsque j'étais arrivé à une terre de couleur rose pure, et dont l'équivalent‘ compris entre 128 et 129, correspondait à celui qui a été assigné à l’erbine par les savants allemands et suédois qui en ont fait l'étude *. Plus récemment, j'ai repris les produits ainsi obtenus et j'ai voulu m'assurer si, en continuant sur eux les mêmes opérations, je n’obtiendrais plus une nouvelle augmentation de l'équivalent. Je dois préciser ici la marche que j'ai suivie. : La terre que je croyais pouvoir considérer comme de l’erbine à peu près pure a été dissoute par l'acide azo- tique, la solution évaporée, puis mise en fusion et chauffée jusqu'à solidification complète. Traitée après refroidisse- ment par l’eau bouillante, elle fournit un résidu insoluble et une dissolution qui est de nouveau évaporée et soumise 1 Calculé pour la formule ErO ou plus probablement Er°s0 et pour O—16. 2 128,6 suivant MM. Babr et Bunsen, 129,7 d’après MM. Clèveet Hoglund. CNP CPP TS SUR L'YTTERBINE. 99 de la même manière à une décomposition partielle. Ces opérations étant faites dans une capsule tarée, je les cesse lorsque le résidu de l’évaporation à siccité, avant la décomposition par la chaleur, ne présente plus qu’un poids voisin d’un gramme, ce qui, pour la petite quan- tité de matière sur laquelle j’opérais, arrivait en général après trois ou quatre opérations. Alors, je le redissous dans l’eau bouillante en excès, je précipite par l'acide oxalique et je détermine l'équivalent de cette portion, par la méthode de Bunsen, en convertissant en sulfate la terre calcinée. Tous les résidus insolubles obtenus dans cette série d'opérations sont réunis, redissous par l'acide azo- tique et soumis à une seconde série d'opérations ana- logues. Ce mode de traitement est continué jusqu'à ce que j'aie épuisé la quantité d'erbine qui y a été soumise, et qui se trouve ainsi partagée en un certain nombre de pro- duits succéssifs dont le dernier représente la portion de cette terre dont l’azotate se décompose le plus facilement par la chaleur. Ce n’est au fond, sauf une marche plus méthodique, que la continuation du même procédé par lequel j'avais extrait l’erbine du mélange des terres de la gadolinite. Or, en opérant ainsi j'ai observé un fait qui m’a beau- coup surpris. Tandis que, dans la premiere partie de ces recherches, j'avais vu augmenter graduellement l’équiva- lent des produits successifs et en même temps se dévelop- per l'intensité de leur coloration rose et celle des bandes d'absorption caractéristiques de l’erbine, j'ai vu qu'il arrive un moment où, l’équivalent continuant encore à s'élever lentement, la coloration et les bandes d’absorp- tion diminuent assez rapidement, tellement que le dernier e F 100 SUR L'YTTERBINE. produit obtenu était parfaitement blanc, ses sels incolores et leurs dissolutions ne donnant plus de raies d’absorp- tion. Les trois derniers produits obtenus par ce traitement présentaient les équivalents suivants : 130,4, 130,6 et 130,8. Les deux premiers présentaient encore une colo- ration rose sensible, surtout dans les oxalates et les cris- taux de sulfates. On peut admettre approximativement 131 comme la limite qu’atteindrait peut-être cette terre si l’on opérait sur une quantité de matière suffisante pour pousser plus loin encore cette méthode de purification. Il résulte évidemment de là que la terre que j'avais extraite de la gadolinite et que j'avais considérée comme de l’erbine, n’était encore qu’un mélange de deux terres distinctes. L'une de ces terres, d’un rose pur et présen- tant des bandes d'absorption très marquées, doit conser- ver le nom d’erbine, puisque ce sont là les caractères qui ont été considérés comme les plus distinctifs de cette base. L'autre est une base nouvelle appartenant au même groupe et pour laquelle je propose le nom d'yt- terbine qui rappellera sa présence dans le minéral d'Yt- terby et ses relations avec lyttria d'un côté par son absence de coloration, avec l’erbine de l’autre par l'élé- vation de son équivalent. La très faible quantité de produit à peu près pur, dont j'ai pu disposer ne me permettait point de faire une étude complète de ses propriétés, j'ai dû me borner à l'examen de celles qui établissent le mieux son individua- lité et particulièrement de celles par lesquelles je pouvais m’assurer de l'absence de la thorine. En effet, parmi tous les oxydes métalliques dont les propriétés permettraient de supposer la présence dans SUR L'YTTERBINE. 101 les terres de la gadolinite, un seul, la thorine, présente un équivalent plus élevé que celui qui est attribué à l’er- bine. C’est par conséquent le seul oxyde connu qui, mélangé avec les autres terres, pourrait donner lieu à l'élévation que j'ai constatée pour cet équivalent. Il parais- sait d’ailleurs d'autant plus naturel de supposer sa pré- sence que la thorine accompagne souvent les terres du cérium et de l’yttria, et que j'avais remarqué que les pro- duits obtenus devenaient de moins en moins solubles dans les acides, à mesure que leur équivalent s'élevait et que leur couleur rose s’affaiblissait. J'ai déjà signalé la couleur parfaitement blanche de l'ytterbine, ses sels sont également incolores, l’azotate n’éprouve aucune coloration en se décomposant par la chaleur. . Les solutions d’ytterbine, examinées au spectroscope,ne présentent aucune raie d’absorption, ni dans le spectre ordinaire, ni dans les rayons ultra-violets, comme M. Soret a eu la complaisance de s’en assurer. Je ne puis en effet considérer comme appartenant à ce corps, deux raies à peine discernables, coïncidant par leur position avec des raies déjà connues ; l’une dans le vert est la raie x la plus forte de l’erbine, l’autre dans le rouge (683,5) a été décrite comme appartenant aussi à l’erbine, mais M. Soret a émis quelques doutes sur ce dernier point". Bien que lytterbine ne s'attaque que difficilement et lentement à froid ou à une chaleur modérée par les acides même lorsqu'ils sont assez concentrés, elle se dissout tou- jours aisément à l’aide de l’ébullition, même en présence des acides étendus ou faibles comme l'acide acétique et l'acide formique. 1 Archives, 1878, t. LXIII, p. 99. 102 SUR L'YTTERBINE. Son sulfate ressemble tout à fait à ceux d’'yttria et d’er- bine. Il est très probablement isomorphe avec eux, car les dissolutions renfermant à la fois l’erbine et l’ytterbine ne donnent, jusqu’à la fin, qu’une seule sorte de cristaux, offrant toujours la même apparence, leur couleur seule variant suivant que ces solutions renferment plus ou moins d’erbine. Ce sulfate se redissout facilement, sans résidu, dans une solution saturée de sulfate de potasse. II ne se forme même pas de précipité par l’ébullition de cette dissolu- tion. Une solution neutre de chlorure d’ytterbium, si elle n’est pas trop concentrée, n’est pas précipitée par l’ébul- lition avec l’hyposulfite de soude. Lorsqu'on traite ainsi une dissolution un peu concentrée, renfermant à la fois les chlorures d’erbium et d’ytterbium, on obtient un pré- cipité plus riche en erbium que les bases qui restent en dissolution. Cependant je n’ai pas réussi à utiliser cette réaction pour obtenir une séparation de ces deux terres plus avantageuse que celle qui résulte de la décomposi- tion partielle de leurs azotates. L’ytterbine, précipitée de ses sels par la potasse caus- tique, el soumise à un courant de chlore en présence d’un excès de potasse, se redissout complètement. Cette réaction et les deux précédentes prouvent suffisamment l'absence complète de la thorine. Le formiate d’ytterbine se dissout dans son poids d’eau, au plus. La solution concentrée par la chaleur devient gommeuse, puis vitreuse. Par l’évaporation à froid elle devient sirupeuse, puis se prend en petits mamelons arrondis et cristallins comme les formiates d'yttria et d'erbine. Il se décompose comme eux par la SUR L'YTTERBINE. 103 chaleur, en fondant et se boursouflant beaucoup, et lais- sant une terre très poreuse et légère. Il présente d’ailleurs la même composition représen- tée par la formule Yb* 0°, 3 C*° H° 0°+4 H° 0. Calculé Trouvé Yb° 0° 393 D 1:2 57,0 + GC H70 299 Sy » 4 H0 12 10,5 10,1 687 4100 ll perd toute son eau de cristallisation à 100 degrés. Il n’est pas déliquescent. L'existence de cette nouvelle base si semblable à l’er- bine et dont il est si difficile de la séparer, peut faire naître beaucoup de doutes sur l’exactitude de l’équiva- lent attribué jusqu'ici à cette dernière terre. La colora- tion rose et les raïes d'absorption font aisément recon- naître la présence de l’erbine dans l’ytterbine, mais je ne connais aucun moyen de reconnaitre la présence de cette dernière dans l’erbine. La méthode que j'ai employée pour séparer ces deux terres, par la décomposition partielle des azotates, est en effet extrêmement laborieuse, impar- faite, et ne peut donner un résultat que lorsqu'on a une suffisante quantité de matière et que la proportion d’yt- terbine est assez considérable. S'il m'était permis de me fier à des observations faites sur de trop petites quantités de matière pour être bien coneluantes, je serais porté à croire que l'équivalent de lerbine est bien inférieur à celui qu'on lui attribue, car j'ai remarqué que les produits successifs obtenus par la décomposition des azotates, présentaient le maximum de coloration rose et d'intensité du spectre d'absorption pour 404 SUR L'YTTERBINE. des équivalents compris entre 122 et 126 environ. Puis- que ce ne devaient être que des mélanges d'erbine et d’ytterbine et que l'équivalent de cette dernière atteint 131, cela ferait supposer pour l’erbine un équivalent infé- rieur à 122. Mais je ne cite ces observations qu'avec beaucoup de réserve, car il m'a semblé que l'intensité de la coloration n’était pas toujours en rapport avec l'équivalent, ce qui pourrait faire supposer que ces pro- duits étaient encore des mélanges plys complexes que je ne le supposais. D'un autre côté rien ne prouve que la méthode de Bunsen pour la préparation de l’erbine, par la cristallisa- tion du sous-azolate, ait pour effet de laisser avec elle l’ytterbine comme le procédé que j'ai employé reposant sur une décomposilion plus avancée des azotates. On ne peut donc point admetlre dès à présent que les recher- ches si détaillées et si consciencieuses des savants alle- mands et suédois aient été faites sur une erbine impure et mélangée d’ytterbine. IL y a là une question intéressante à décider par l’ex- périence, ainsi que toute une étude à faire de la nouvelle base dont je crois avoir démontré l'existence. Il est si difficile de se procurer des quantités suffisantes de gadolinite, le travail nécessaire pour en retirer l’erbine est si long, et la quantité que l’on en retire est souvent si petite, que je n’ai guère l'espoir de pouvoir moi-même achever ce travail. Cette publication a donc principalement pour but d'attirer sur ces questions l’attention des chimistes qui pourraient en poursuivre l'étude et particulièrement de ceux qui ont pu préparer des quantités notables d’erbine et qui en posséderaient encore. SUR L'YTTERBINE. 105 Il ne sera peut-être pas inutile de résumer ici les con- naissances actuellement acquises sur les diverses terres appartenant au groupe de lyttria, en les signalant dans l’ordre croissant de leurs équivalents : 1° Yüria. Equivalent 75,7 (Clève). Terre blanche, sels incolores, sans spectre d'absorption. C’est la base la plus forte de ce groupe, celle dont l’azotate résiste le plus à la décomposition par la chaleur. 2° Philippine, récemment découverte par M. Delafon- taine‘. Équivalant 90 à 95 (Delafontaine). Terre jaune orangée, sels incolores. Les solutions présentent un spec- tre d'absorption, caractérisé principalement suivant M. Delafontaine par une bande d’absorption très intense dans le bleu indigo*. 3° Terbine. C’est l'erbine de Mosander, dont l'existence a été mise hors de doute par les recherches de M. Dela- fontaine, confirmées par les miennes. Équivalent 114 à 115. Terre jaune orangée, comme la précédente. Sels incolores. Spectre d'absorption présentant surtout une raie dans le violet extrême, signalée par M. Soret, obser- vée aussi par M. Delafontaine, qui doute cependant qu'elle soit caractéristique du terbium. 40 Erbine (Terbine de Mosander). Ses propriétés sont surtout connues par les beaux travaux de MM. Babr et Bunsen et de MM. Clève et Hoglund. Équivalent admis par ces savants : 128,6 à 129,7. Terre d’un rose pâle. Sels fortement colorés d’un rose pur, non violacé comme ceux de didyme. Spectre d'absorption brillant, offrant un grand nombre de raies. 1 Comptes rendus, 14 octobre 1878. ? Nous devons toutefois faire remarquer que cette bande (:—450 environ) se retrouve dans les spectres de l’erbine et de la terre que M. Soret a désignée par x (Loc. cit. p. 99). 106 . SUR L’YTTERBINE. 5° Yuerbine. Equivalent 131. Terre blanche, sels incolores, sans spectre d'absorption. C’est la plus faible des bases de ce groupe, celle dont l’azotale se décompose le plus facilement par la chaleur. Toutes les terres de ce groupe se distinguent de celles du groupe du cérium ainsi que de la thorine et de la zircone par la solubilité plus ou moins grande de leurs sulfates dans une solution saturée de sulfate de potasse. Je ne cite que pour mémoire la mosandrine signalée récemment par M. L. Smith', comme appartenant au groupe du cérium. Cette terre, d’après les échantillons observés par M. Delafontaine et par moi, et que nous devions à l’obligeance du savant américain, ferait réelle- ment partie du groupe de l’yttria, mais ne nous paraît pas différer de la terbine. Les cinq terres signalées ci-dessus ne sont très pro- bablement pas les seules qui existent dans ce mélange complexe que l’on désignait jadis sous le nom d'yttria. M. Delafontaine m'écrit qu'il a observé des faits qui en indiqueraient une autre intermédiaire entre l’erbine et la terbine*. D’ailleurs M. Soret à signalé, dans plusieurs des produits que je l’avais prié d'examiner au spectros- cope, des raies d'absorption qu’il ne peut expliquer qu'en y supposant l'existence d’une terre non encore isolée qu’il a désignée par X°., Nous avions supposé que cette 1 Comptes rendus, t. LXXX VII, p. 148. Archives 1878, t. LXII, p. 165. ? Pendant l’impression de ces pages, j’ai reçu une lettre de M. Delafontaine, m’annonçant qu’il n’a plus aucun doute sur l’exis- tence de ce nouveau métal, auquel il donne le nom de Decipium. Les caractères de son oxyde seraient : Équivalent, environ 122. Terre probablement blanche. Sels incolores. Solutions présentant trois bandes d’absorption au moins dans l’indigo et le bleu. 3 Archives, t. LXIIT, p. 89. SUR L'YTTERBINE. 107 terre serait la philippine de M. Delafontaine, mais cette supposition paraît écartée par l’examen de deux échan- tillons de cette dernière base. M. Soret en effet y retrouve bien ces mêmes raies, mais beaucoup moins prononcées que dans d’autres produits provenant de mes prépara- tions. Il y a là, comme on le voit, un champ d’étude qui pro- met encore de nombreuses découvertes. Sans doute la multiplicité de ces bases et leur extrême analogie diminue beaucoup l'intérêt qui s’attache à leur découverte et à leur séparation. Cependant, si l’on parvenait à les isoler complètement les unes des autres, de manière à pouvoir déterminer exactement leurs équi- valents, on pourrait espérer de voir se manifester, par la comparaison des poids de ces corps appartenant à un groupe si bien caractérisé, des rapports qui jetteraient peut-être quelque jour sur les relations des poids ato- miques des divers éléments. Je remarque en terminant que si l’on adopte le nombre 131 pour l'équivalent de l'ytterbine, le poids atomique de l’ylerbium sera 115 ou 172,5, suivant que l’on adoptera pour les oxydes de ce groupe la for- mule RO ou R°0*. TRANSFORMATTON PAR L’ACIDE HYPOBROMEUX DE L'ÉTHYLÈNE DIBROMÉ EN UNE ACÉTONE A 4 ATOMES DE CARBONE PAR M. E. DEMOLE La théorie que j’ai proposée dernièrement * pour expli- quer loxydation et la polymérisation de léthylène dibromé par l'oxygène libre, suppose la formation passa- gère d'un corps non saturé, C,HBr, lequel, tantôt s’oxy- derait en reprenant HBr et passerait ainsi à l’état de Bromure de Bromacélyle, tantôt se polymériserait en reprenant aussi HBr, suivant la température et la richesse du milieu en oxygène. Pour donner quelque valeur à cette maniere de voir, 1l m'a paru nécessaire de chercher à isoler ce corps non saturé C,HBr, ou tout au moins à engager dans une combinaison stable, de telle sorte qu’on ne puisse se méprendre sur son existence. L’acide hypobromeux jouit, à une température peu élevée, d’être à la fois une source d’oxygène naissant et de pou- voir s’additionner aisément aux molécules incomplètes. À ce double titre on pouvait espérer qu’à une tempé- rature peu élevée, cet acide, mis en présence de l’éthy- lène dibromé, lui céderait de l’oxygène et que le corps 1 Berichte der deutsch. chem. Gesellsch. 1878, p. 1307. TRANSFORMATION DE L'ÉTHYLÈNE, ETC. 109 transitoire C,HBr, formé en vertu de cetle oxydation, achèverait de se saturer par une ou deux molécules du même acide hypobromeux. L’expérience est venue par- tiellement réaliser ces prévisions, mais en y apportant aussi des faits inattendus. Voici la suite et le détail des opérations. Action de BrOH sur l'éthylène dibromé. A l’éthylène dibromé pur et très fraichement préparé on ajoute une solution refroidie de BrOH à 5,3°/,, dans la proportion de 11 C.C. de solution acide pour 1 gr. de C,H, Br... Ce mélange est fortement agité durant une heure; la température s’élève sensiblement *. Au bout de ce temps la réaction est achevée; on observe que l’éthylène dibromé qui occupait le fond du ballon, a diminué de volume, et que toute la masse du liquide est colorée en jaune par le brôme, preuve qu'il n’y à plus en présence de corps non saturés. Le liquide et l'huile sont étudiés séparément. A. Liquide. On traite par HS, en évitant un excès de réactif, la totalité du liquide coloré en jaune, et séparé de l'huile, afin d’éloigner le bromure de mercure. Après filtration, on reprend par l’éther et distille ce dernier. Entre 200 et 210° C. il passe un acide bromé, cristallisant par refroi- 1 Sur une quantité de 1500 c. c. de liquide, possédant la tempéra- ture primitive de 13° C., on a observé après quelques minutes d’agitation un accroissement de 20° C., soit une température de 33° C.; cette dernière ne paraît cependant pas avoir été dépassée. 410 TRANSFORMATION dissement et dont les analyses concordent avec la formule de l’acide bromacélique. La formation de cet acide est bien explicable, lors- qu’on se rappelle que par l’oxygène, l’éthylène dibromé se transforme en bromure de bromacétyle. Ce dernier en présence de l’eau s’est naturellement détruit en BrH--C,H,BrO,. B. Huile. Corps pesant, visqueux, exalant l’odeur du brome. Au premier abord, on le prendrait pour le composé C,H,Br,, résultant de l'union de Br, à C,H,Br,. À l'abri de l'air, ce corps ne paraît pas se modifier, mais, exposé en couches minces sur un verre de vitre, il ne tarde pas à cristalliser, grâce à l’évaporation d’une partie plus volatile que les cristaux ‘. Pour hâter cette séparation, l'huile brute est placée sur un verre de pendule, et chauffée pendant 4 à 9 heures; par refroidissement, elle se prend en une masse cristalline, brune et solide. On purifie aisément et complètement ce corps en le pressant entre deux briques poreuses, puis le cristallisant deux ou trois fois avec de l’alcool concentré et bouillant. Gros prismes, généralement groupés en houppes, fondant à 89-90° C., et se détruisant plus haut que 400°. À peu près complètement insoluble dans l’eau froide, très peu dans l'alcool froid, passable- ment dans l'alcool concentré et bouillant, dans l'éther, ? On a soumis à la distillation une portion de cette huile. Sitôt après 100°, le liquide a commencé à se détruire; vers 205, en même temps qu’un fort dégagement de HBr, il a distillé un corps se détruisant à cette température, dont les analyses concordent avec la formule C:H:2Br4. C’est donc ce composé qui est chassé par la chaleur du bain-marie. Fe "Ne rat Een ni DE L'ÉTHYLÈNE DIBROMÉ. al ainsi que dans les alcools méthyliques et amyliqnes bouil- lants. Poids spécif. du corps fondu à 0°—2,88. Un très grand nombre d'analyses, toutes concordantes, conduisent à la formule C,H,B,60, bien que les chiffres d'hydrogène soient généralement un peu trop élevés. Le brome et les acides sont sans action sensible sur ce corps, même à chaud, la potasse alcoolique bouillante ne paraît pas l’altérer rapidement. Chauffé 5 heures en {tube fermé avec du chlorure d’acétyle à 150° C., il n’a pas fourni de dégagements de HBr à l'ouverture du tube, et le contenu, recristallisé, possédait toujours la formule C,H,Br,0. L’auhydride acétique dans des conditions semblables n’a évalement produit aucun changement sur ce corps. À cause de ces différentes propriétés, il faut donc admettre que ce composé, bien qu'il soit oxygène, ne reuferme cependant pas d’oxhydrile. L’oxygène est donc lié au car- bone par deux haisons, de façon à constituer une aldé- hyde, une acétone ou un oxyde alcoolique. On à cherché à établir la constitution du corps CH, BrO par sa réduction et par son oxydation. Réduction de C,H,Br,0. On 2 fait passer un courant lent d'acide HCL dans une solution alcooliqne bouillante du corps ci-dessus, en diges- tion avec de l’amalgame de Sodium (5°/,). En une heure ou deux, la réduction est achevée. On neutralise la liqueur acide par Na,CO., filtre et ajoute du bisulfite de sodium concentré, en ayant soin d’agiter. Après une heure de contact, on filtre les cristaux, les lave à l'éther, les sèche, puis, on leur ajoute leur poids d’eau, leur poids de carbonate de soude et l'on distille le tout. Il passe à la dis- 112 TRANSFORMATION tillation un corps plus volatil que l’eau; le liquide distillé est repris par l’éther, ce dernier séché sur K,CO,, puis distillé, Après le passage de l’éther, on a obtenu un corps qui, après purification, bouillait à 79-81°C.; ce composé, très peu abondant, possède une odeur forte rappelant celle de l’acétone. Il est soluble dans l’eau, l'alcool et l’éther. Les analyses concordent avec la formule C,H,0 qui est celle de léthyle méthyle acétone. Traité par le bisulfite de sodium, il a formé avec ce dernier une cris- tallisation qui, purifiée, donne à l'analyse les chiffres C,H,NaSO,. D’après ces expériences on peut admettre que le corps bromé C,H.,Br,0, soumis à la réduction, n’était autre qu'une acétone, l’éthyle méthyle acélone- hexabromée. Oxydation de l'éthyle méthyle acétone hexabromée. Pour mieux éclaircir encore la constitution de ce corps et pour élucider une question intéressante on l’a soumis à l'oxydation produite par l’acide nitrique fumant. Il s’agis- sait de savoir en quoi consisteraient exactement les corps formés dans cette oxydation. Au cas où les 6 atomes de brome se trouveraient répartis dans C,H,Br,O entre les deux carbones de l'extrémité de la chaîne, 1 ere DE L'ÉTHYLÈNE DIBROMÉ. 143. et si la loi de Popoff s'étend aussi aux acétones bromées, on pouvait obtenir un acide bibasique, l'acide malonique et CO, ; si, en revanche, les 6 atomes de Brome se trou- 128 vaient distribués entre les trois atomes de carbone : s CHBr, 4 alé PE LT ES POS AE PL LI À ta ÊBR x 82 & CHBr, on pouvait obtenir l’acide mésoxalique et CO... L'acide ‘à nitrique fumant, à la température du bain-marie attaque = C,H,Br,0 avec violence; ce corps disparaît peu à peu, + tandis que des torrents de vapeurs se dégagent. Ces 2 À vapeurs, après avoir été lavées à l’eau furent conduites 5 dans un grand excès d’eau de Baryte parfaitement lim- se pide; au bout de peu de temps, il se forma un précipité #4 | blanc de carbonate de Baryum. L'opération de l’oxyda- 7 tion est terminée lorsque tout le corps bromé a disparu a et qu'il ne cristallise plus par refroidissement de la solu- tion nitrique. Cette solution est évaporée à sec, le résidu repris par l’eau et cristallisé deux ou trois fois par éva- US poration. Il se forme ainsi de gros cristaux réunis en feuilles, non bromés, solubles dans l’eau et l'alcool, très Es. acides, et fusibles à 139-140° C. Leur solution ne pré- > cipite pas par CaCl,. Séchés à 100°, ces cristaux ont fourni à l'analyse des chiffres concordant exactement avec RE. la formule de l'acide Malonique C,H,0,. La solution ia aqueuse de cet acide, neutralisée par de la Baryte en Ée excès, saturée ensuite de CO, pour éloigner cet excès, a abandonné à l'évaporation des croûtes cristallines possé- 4 ARCHIVES, t. LXIV. — Novembre 1878. 9 F 4 x E2 « $ ie 2 “an A0 ; bu 114 TRANSFORMATION dant la formule C,H,BaO,, très peu solubles dans l’eau, même chaude, qui ne sont autre que le Malonaie neutre de Baryum. Il résulte de ces faits, que dans l’éthyle méthyle-acétone hescabromée, obtenue par BrOH--C,H., Br, les 6 atomes de brome sont répartis également entre les deux carbones du bout de la chaîne et que, dès lors, la constitution de la dite acétone est : Enfin dans l’oxydation de ce corps, la scission de la chaîne se fait encore d’après la loi de Popoff, mais à cause des groupes CBr,, il en résulte CO, est un acide dibasique, l'acide Malonique. Conclusions Il semble établi par ce qui précède, que, lorsque l’éthylène dibromé est soumis à l’oxydation, il se forme bien effectivement comme je l'avais supposé‘, un corps transitoire C,HBr, acétylène bromé a l’état naissant ou isomère. À basse température, ce corps se polymérise en reprenant HBr. À une température plus élevée, il prend à la fois de l'oxygène et HBr pour donner le bromure de Bromacétyle; enfin, en présence de l’acide Hypobromeux, sa molécule s’y additionne, mais en se doublant, et se 1 Berichte d. d. ch. Gesellsch. 1878, 1307. bi De FR VIS PROS E a à To: #3 je ARE en 7 SE 318 DE L'ÉTHYLÈNE DIBROMÉ. 115 _saturant de HBrBr, de façon à fournir l'alcool buty- 2 . lique secondaire hexabromé 3% ; CBr, 0 1°9 (C,HBr)-+BrOH— CHOH ; CH à | | CBr ‘Al . 2° CBr, CBr, “20 | | ‘3 | CHOH--HBr+Br,— CHOH : CH CBr, ue. | | 4 CBr CBr, “+2 Le groupe alcoolique CHOH dans le voisinage d’autant be. de Brome ne pouvant probablement pas subsister, se 130 transforme en C=0, et de cette façon prend naissance “0 l’éthyle méthyle-acétone hexabromée. “y La facilité avec laquelle ce corps transitoire C,HBr 72 | subit la polymérisation et l’oxydation est digne de EN remarque. L’oxygène libre, à une certaine température, ni: fournit avec ce corps le type aldéhyde; l’oxygène naissant F: a et BrOH, le type acétone, mais avec une molécule double; ke. peut-être sera-t-il possible, en variant l'expérience, d’ar- “æ river au type oxyde d'éthylène : c’est en ceci que con- ES siste du reste le but de ces recherches. 54 Vevey, octobre 1878. 4 de ‘4 E. ; A NOTICE SUR L'OUVRAGE DE M. LE PROFESSEUR HEIM MECHANISMUS DER GEHRÉSHILDUNE IM ANSCHLUSS AN DIE- GEOLOGISCHE MONOGRAPHIE DER TŒDI- WINDGÆLLEN - CRUPPE si # (2 vol. in-4 av. Atlas. — Bale, Benno Schwabe, 1878). Je voudrais signaler et recommander au public scien- #4, tifique de langue française un ouvrage géologique tout ue récent, qui me paraît très important, non seulement à titre d’étude consciencieuse d’une région alpine fort in- 5 téressante, mais encore par les recherches systématiques 13 de l’auteur sur le mode de formation des Alpes, et des | 5 chaînes de montagnes en général. M. le professeur Albert Heim, ancien élève du regretté Escher de la Linth, a remplacé celui-ci dans la chaire de e géologie de l'Université de Zurich et de l'Ecole polytech- rs nique fédérale. Il a pu profiter de toute l'expérience de son maître, et de toutes ses notes manuscrites non encore publiées. Après avoir maintes fois parcouru les Alpes glaronnaises avec notre regretté collègue, il les a étudiées seul plus en détail pendant bien des années. Dans ces explorations, tout comme dans ses nombreux voyages au travers de l’Europe, depuis la Sicile, au sud, jusqu’à la Scandinavie au nord, il a spécialement porté son atten- 4 tion sur les diverses altérations et dérangements des ro- ; ches, et sur les actions physiques qu’elles ont dû subir. artetiltr 4 pd ac tré pl pd Ml nd oh dns e à 3 n- MSN Pret ER 2, CRE « pe ni LÉ a+ 2 Le y NOTICE SUR L'OUVRAGE, ETC. 117 C’est aussi le point de vue dominant dans l’ouvrage que je me fais un plaisir d'annoncer ; c’est là ce que l’au- teur a voulu désigner par l’expression de « Mécanisme de la frrmation des montagnes, » Par ces considérations générales, ou plutôt principielles, dont l’œuvre du pro- fesseur Heim est très riche, elle se recommande, non seulement à l'attention des géologues suisses, mais encore à celle de tout géologue préoccupé des lois physiques qui régissent notre globe. L'ouvrage se compose de deux volumes in-4°, accom- pagnés d’un magnifique Atlas de 17 grandes planches in-folio, dont 14 chromolithographiées. Les deux pre- mières sont des Cartes géologiques, l’une au ‘/,,,,,, du massif du Tôdi et environs, l’autre au ‘/,,, ,,,; représen- tant les Alpes glaronnaises et les chaînes grisonnes au nord-ouest du Rhin. Les planches suivantes contiennent des profils géologiques à échelle proportionnelle, sans exagération des hauteurs, ainsi que des dessins et cro- quis, faits de main de maître, dont l’exactitude est d’au- tant plus assurée qu'ils ont tous été gravés sur pierre par l’auteur lui-même. Le premier volume, de 350 pages, contient la géolo- gie du massif du Tôdi (Tôdi-Windgällen-Gruppe), tandis que le second, de 250 pages, est consacré à la discus- sion des principes orographiques généraux, applicables à toutes les régions montagneuses. Ils se complètent ainsi l’un l’autre, et forment un tout inséparable. Le groupe montagneux Tüdi-Windgälle se trouve à l'extrémité orientale du Massif cristallin du Finsteraar- horn. La Reuss, la Linth et le Rhin postérieur prennent leur source dans cette contrée. Nous y trouvons des ro- ches d’un âge très différent ; la protogine s’y rencontre à très faible distance des terrains éocènes. , Ca 2 = 0 RE CE Lin 2'd fo DC PRRRERS ME 1. RP SON SU 14 Le 118 NOTICE SUR L'OUVRAGE Le premier volume de M. Heim est divisé en cinq parties, dont la première est consacrée à la description des roches cristallines qui forment le noyau central de ce massif. Le granit de Puntaiglas, le porphyre dela Windgälle ont un intérêt spécial. Les schistes variés du massif central se répètent dans le profil transversal, marquant des voûtes et des plis synclinaux. Le massif central lui-même contient du verrucano et du terrain carbonifère. Une partie du verrucano est contemporain au carbonifère. Quant aux terrains sédimentaires, qui font l’objet de la seconde partie, ils comprennent la série à peu près complète dès le terrain carbonifère jusqu’à l’éocène. Les fossiles y sont en général assez rares ; ils suffisent toute- fois pour signaler l'existence des divers terrains liasiques, jurassiques et crétacés. L'auteur note entre autres 4m- moniles raricoslaltus, trouvé pour la première fois dans les Alpes centrales. Mais ce qui fait le principal intérêt de cette région, ce sont les plissements gigantesques du so!, d’une intensité et d’une extension telles, que nulle part on n’en a cité de pareils. Les renversements sont si considérables qu'ils dépassent encore en étendue et en étrangeté le renverse- ment si curieux des Dents-de-Morcles, que j'ai fait con- naître, l’an passé, dans le numéro de mai des Archives. La troisième partie du volume est consacrée à la des- cription de ces plissements compliqués. Un pli énorme, déjeté vers le nord, longe le bord septentrional du massif central. Il renverse par-dessus le nummulitique les ter- rains jurassiques, le verrucano, le porphyre et même le gneiss ! Dans la direction de la Windgälle à la Landalp inférieure, ce pli se dissout en un assez grand nombre de plis plus petits. Au bord méridional du massif central, NE, ‘3 DE M. nous trouvons que la chaîne du Piz Tumbif est formée par un pli qui se replie encore une fois, ce qui forme le pli d’un pli! La zone médiane de sédiments caleaires, qui s'élève sur le dos du massif cristallin, pénètre en quelques endroits dans celui-ci, en formant des synclinales très comprimées. Le Tôdi lai-même est un énorme bloc de calcaire jurassique qui a été séparé des masses environ- nantes de même nature par de gigantesques dénuda- tions ! Au sommet du Bifertenstock, nons voyons les cal- caires nummulitiques portés à une hauteur de 3450 mè- tres. Plusieurs des plis les plus remarquables de cette contrée étaient inconnus jusqu'ici, La quatrième partie du premier volume contient une monographie du fameux double plissement, en sens con- traires, connu sous le nom de Glarner Doppelfalle. Escher de la Linth avait, le premier, découvert ce phénomène, qui, sur une étendue de 1135 kilomètres carrés, inter- vertit absolument la superposition naturelle des couches, Plusieurs géologues prétendirent qu'un renversement d’une telle étendue était impossible, inadmissible ! Cette Opinion avait pour excuse une connaissance incomplète des lieux. L'ouvrage que j’analyse vient pour la première fois nous rendre compte des phénomènes dans toute l'étendue du renversement. L’explication mécanique que M. Escher avait tentée se trouve confirmée et développée dans tous les détails. A cette occasion, nous trouvons déjà dans ce premier volume un certain nombre de recherches géné- rales, entre autres sur la formation et la théorie des plis déjetés. Nous y trouvons ensuite des propositions tendant à un mode de désignation uniforme pour les différentes parties d’un pli, etc. Enfin l’auteur démontre que le double ph glaronnais est la continuation mécanique du LE PROFESSEUR HEIM. 419 L % NOTICE SUR L'OUVRAGE 120 massif central du Finsteraarhorn ; que ce dernier est aussi formé par refoulement latéral, que ces divers mou- vements sont de même àge, et ont dû se produire à l’époque miocène ou pliocène. … La dernière partie du premier volume traite des formes de la surface. Différents chapitres envisagent successive- ment : les glaciers, leseffets des glaciers quaternaires dans la région étudiée, les avalanches, les sources, et surtout les relations de la destruction et de l’érosion avec le relief - du sol. La dénudation a détruit absolument les formes qui correspondraient à la structure intérieure des mon- tagnes. Les Alpes, de nos jours, n’ont plus guère que la moilié de leur volume primitif, l’autre moitié a été enle- vée par l'érosion. On reconnaît, en forme de terrasses et de gradins, aux flancs et au fond des vallées, les restes d'anciens sols jusqu’à une hauteur de plus de 2000 mè- tres au-dessus du sol actuel. Ces terrasses sont, dans leurs niveaux, absolument indépendantes de la composi- tion de la montagne, mais elles sont les mêmes pour les confluents d’une même rivière, et différentes pour les vallées formées par différentes rivières principales. La conclusion nécessaire de ces faits, pense M. Heim; c'est que les vallées des Alpes sont dues entièrement à l'érosion. Si des fissures ou des lignes synclinales en ont d’abord fixé la direction, ce devait être bien au-dessus de nos eimes et crêtes actuelles, dans des roches disparues depuis longtemps. Beaucoup de grandes rivières existaient avant les montagnes qui les entourent maintenant. L’éro- sion opère d'aval en ampnt, et les vallées s’enfonçant ainsi de plus en plus dans les montagnes, se sont souvent entre-coupées. Dans un résumé spécial, l'auteur énumère les raisons qu’il oppose aux géologues qui admettent que (DE M. LE PROFESSEUR HEIM. 121 les vallées de montagnes sont des ruptures de l'écorce terrestre. La première partie du second volume est intitulée : « La déformation mécanique des roches par le soulève- ment des montagnes. » Les phénomènes de plissement, d’étirement, de déchirement, de clivage, etc., sont exami- nés dans leurs rapports physiques. Il en ressort que la déformation, sans fissure, s’est produite sur des roches qui avaient déjà acquis leur dureté actuelle. Les nouvelles observations se rattachant à ces phénomènes sont grou- pées en seize lois. L’auteur développe, par exemple, les résultats de l'examen microscopique de roches déformées par la pression ; celle-ci peut même produire des change- . ments chimiques. Le chapitre suivant contient l’explica- tion physique de ces phénomènes ; on peut le résumer comme suit : À une certaine profondeur sous la surface, les roches se trouvent sous une pression bien plus grande que leur force de résistance. Cette pression se répand dans toutes lesdirections comme dansun liquide. Les roches sont ainsi réduites à un état plastique latent. Aussitôt qu'une nouvelle force, comme la pression latérale, cause du soulèvement des montagnes, agit sur la masse, il en résulte une déformation homogène. Les roches voisines de la surface se déforment en se fendillant. Les pressions qui ont agi pendant le refoulement des Alpes sont telles que l’exigent la théorie et l'expérience. — Suivent des applications à la théorie des eaux thermales, des volcans et des tremblements de terre, ainsi qu’à la construction des tunnels. Une seconde partie de ce volume est consacrée aux massifs centraux des Alpes. Beaucoup de géologues esli- 122 NOTICE SUR L'OUVRAGE ment que les massifs centraux, jouant le rôle de roches éruptives actives, ont soulevé les Alpes, en refoulant, de droite et de gauche, les masses sédimentaires. . MM. Favre, Suess, etc., regardent au contraire les massifs centraux comme formés par plissement. M. Heim est du même avis; il démontre que toutes les roches éruptives des Alpes sont bien plus anciennes que le sou- lèvement de la chaîne, ce qui prouve qu’elles ont joué, pendant le soulèvement, un rôle aussi passif que les ro- ches sédimentaires elles-mêmes. Certains massifs cen- traux, comme celui du Simplon, forment des voûtes larges et bien conservées. Nous trouvons tous les intermédiaires depuis cette forme régulière jusqu’à la structure en éven- tail, qui n’est qu’un plissement excessif, Il n’y a pas de séparation définie entre les schistes du massif central et les roches sédimentaires qui leur sont associées dans l'intérieur même du massif. Tandis que les schistes cris- tallins ont ordinairement un très fort plongement, nous les voyons, en quelques endroits, peu inclinés et absolu- ment parallèles aux calcaires. Les discordances qui exis- tent souvent entre les deux groupes de roches ne sont pas primitives ; elles ne se sont produites ni par un phé- nomène de refroidissement, ni par un soulèvement anté- rieur, mais bien par une différence de mouvement pen- dant le refoulement des Alpes. Selon M. Heim, la preuve la plus claire de la passivité des roches cristallines est donnée par la démonstration répétée, et amplement dé- taillée dans ce volume, que le massif central lui-même a subi une énorme compression latérale, qui, par re- foulement, a réduit cette zone de l'écorce terrestre presqu'à la moitié de sa largeur primitive. Les massifs centraux sont donc des zones de plissement de l’écorce 123 terrestre, d’un « faciès mécanique » un peu différent de celui qu’on observe généralement dans les chaînes cal- caires. La différence s'explique parfaitement par celle du poids qui opérait sur l’un et l’autre groupe de roches pendant le refoulement latéral. La dernière partie de louvrage porte pour titre e: « Sur la structure et la formation des chaînes de montagnes. » L'auteur y groupe les résultats des recherches précé- dentes. Après une relation historique des diverses vues successivement émises sur le soulèvement des montagnes: M. Heim décrit, d'une manière générale, les différents phénomènes de dislocation dans l’intérieur des chaînes de montagnes. Le refoulement latéral, qu'il reconnaît pour seule cause de la formation des chaînes, peut se mesurer dans les profils, en étendant les couches plissées. Un raccourcissement de ‘/,,, seulement de la circonférence terrestre aurait suffi pour plisser l'écorce de manière à former toutes les montagnes qui se trouvent sur le mé- ridien croisant les Alpes. Les derniers chapitres contiennent des recherches sur la répartition du refoulement latéral à la surface du globe, sur les relations des différentes sortes de monta- gnes entre elles et avec les continents, ainsi que sur les causes finales de leur formation. L'auteur attribue, en définitive, les plissements de l'écorce terrestre à la dimi- pution du diamètre du globe, résultant de la contraction, par refroidissement, des masses internes. —- C’est là ce que j’enseigne dans mes cours depuis plusieurs années, et je suis heureux de trouver chez mon collègue de Zu- rich une pareille conformité de vues. — M. Heim évalue à 50,000 mètres la diminution du rayon terrestre, et estime que le résultat serait le même dans les deux hy- DE M. LE PROFESSEUR HEIM. reel ne C cor CITES 7 CPE F RES RE 124 NOTICE SUR L'OUVRAGE, ETC. pothèses de la fluidité ou de la solidité du noyau interne. L'analyse très sommaire que je viens de donner de cet important travail est due, en majeure partie, à l’auteur 3 lui-même, qui a bien voulu m'en fournir les matériaux, 4 en résumant pour moi les idées essentielles de son ou- | vrage. C’est là une garantie de l'exactitude de mon ana- lyse. Mais ce que celle-ci ne peut pas rendre, c’est le dé- tail des nombreuses observations locales, et l’enchaine- , ment des raisonnements, qui aboutissent aux conclusions 9 théoriques de l’auteur. Les derniers chapitres sont, en #£ particulier, si importants à cet égard et d’un intérêt si général, qu'ils mériteraient d’être traduits entièrement. Leur reproduction in extenso, en français, ne sortirait point, me paraît-il, du cadre naturel des Archives, et se- rail, je crois, fort utile aux lecteurs de cette Revue. C’est un vœu que je me permets d'exprimer | J'ajoute que M. Heim se montre, par cet ouvrage, animé d’un esprit tout à fait indépendant, qui ne s’est inféodé à aucune école. La préface en fournit déjà la + preuve, et contient bon nombre d'observations intéres- santes et très Judicieuses sur les méthodes géologiques. CCE. TL LIRE ? Ce livre devrait se trouver dans toutes les bibliothè- 4 ques scientifiques, car il restera certainement classique. : Lausanne, le 26 octobre 1878. : di: E. RENEVIER, prof. nt ad: À À di ne à 4 GÉOGRAPHIE ET ARCHÉOLOGIE FORESTIÈRES PAR M. le D' ASA GRAY (Traduit de American journal of science and arts, vol. XVI, 1878.) Les Archives ont publié dans leur numéro du 15 sep- tembre 1878 la traduction d’un article de Sir J. Hooker sur le voyage qu'il a fait l'an dernier en Amérique avec M. le Docteur Asa Gray et en particulier sur la végétation des Montagnes Rocheuses. C’est encore dans l’Amérique du Nord que le travail dont nous offrons aujourd'hui un extrait, conduira nos lecteurs; mais c’est dans l'Amérique considérée dans ses relations avec d’autres régions de la zone tempérée. Personne, mieux que le Docteur Asa Gray qui, avant que les découvertes de la paléontologie vinssent lui donner raison, avait soupçonné jies faits qui vont être exposés, n’était en mesure de les résumer et d'offrir au public scientifique une esquisse de l’état de nos connaissances sur l’origine et la généalogie de nos arbres forestiers. Nous ne nous étendrons pas sur la première partie du travail du Docteur Asa Gray qui est consacrée à une des- cription générale des trois groupes forestiers de l’Amé- rique du Nord, le groupe Atlantique, le groupe Paci- fique et celui moins important des Montagnes Rocheuses. Le principal but de l’auteur est de justifier la distribu- 126 GÉOGRAPHIE tion actuelle de ces forêts au moyen de considérations tirées du climat et surtout de l’humidité de chaque région. Mais nous traduirons à peu près textuellement la seconde partie qui est consacrée à la comparaison des principales forêts de l'hémisphère boréal et à l’étude de l’origine probable des essences qui les composent. « Les différentes régions forestières de la zone tem- pérée sont peuplées d’essences voisines les unes des autres ; entre elles l'identité spécifique absolue est rare; mais, sous toutes les longitudes on rencontre des pins, des sapins, des mélèzes, des cyprès, des genévriers, des chênes, des bouleaux, des saules, des peupliers, des érables, etc. Chaque région présente néanmoins des carac- tères particuliers qui permettent de la reconnaitre au pre- mier coup d'œil. « Par exemple, l'Amérique renferme deux groupes forestiers principaux, celui du versant Atlantique et celui du versant Pacifique. Dans la comparaison de l’ensemble de leur végétation, le trait le plus frappant c’est la pauvreté du second de ces groupes comparé au premier : on n'y trouve ni Magnolia, ni tulipier, ni tilleul, ni houx, ni Sas- safras, ni Catalpa, ni Maclura, tous genres répandus sur le versan Atlantique. D’autres genres communs aux deux groupes comptent bien plus d'espèces dans le premier ; tels sont, par exemple, les érables, les frênes, les peupliers, les noyers, les bouleaux, les chênes. Traduits en chiffres, ces faits donnent les résullats suivants: dans la forêt At- lantique on compte 66 genres et 155 espèces et dans la forêt Pacifique, 31 genres et 78 espèces seulement. On peut aussi les représenter au moyen des diagrammes ci- joints dans lesquels le petit côté des rectangles est pro- porlionnel au nombre des genres et le grand au nombre des espèces. 0) ET ARCHÉOLOGIE FORESTIÈRES. c’est, dans la forêt Pacifique, la proportion relativement considérable des conifères, comparée à celle des ar- bres à feuilles caduques. Elle en compte 12 genres et 44 espèces (contre 11 genres et 25 espèces dans les forêts Atlantiques), et dans le nombre quelques-uns des géants du règne végétal, comme les Sequoia. Ce nouveau rapport est également indiqué dans les diagrammes au moyen de petits rectangles inscrits dans les grands et qui, dessinés à la même échelle, indiquent spécialement la pro- portion des conifères. 1 1. Forêt américaine Atlantique. 2. Forêt américa ne Pacifique. 3. Forêt du Japon et de la Mandchourie. 4. Forêt européenne. « Si, maintenant, nous élendons cette étude au reste de l'hémisphère boréal, nous rencontrerons deux autres régions forestières importantes sur lesquelles nous pour- 127 « Un autre fait mérite aussi d'attirer notre attention : PP 1 Ta 15198 d'a à 4 PARA 4 À 28 Le à 1 Her * 44 EDR DE: ê., EL cs LEO L'ASIE ( 2 1% Ge Re. », il Ka # û D 1 Me "ES - +5 k 14 2 3 fs à GÉOGRAPHIE rons nous livrer à un travail analogue : l’une est située dans la portion nord-est du continent asiatique (Japon et Mandchourie) et l’autre en Europe. La première de ces régions, celle des quatre qui présente l’aire géographique la moins étendue, rappelle tout à fait, par sa richesse, l'Amérique Atlantique et compte 66 genres et 168 espèces. La seconde, qui ressemble plutôt à l'Amérique Pacifique, ne compte que 33 genres et 85 espèces d'arbres forestiers. Relativement aux conifères, les chiffres sont les suivants : Europe, 7 genres et 17 espèces; Japon et Mandchourie, 19 genres et 45 espèces. Ces différents faits sont consignés dans les diagrammes 3 et #4, qui sont construits exactement sur le même plan que les autres. « On rencontre un assez grand nombre d'espèces her- bacées ou sous-frutescentes, communes aux deux régions de l’ancien monde, ou à celles du nouveau; des rapports encore plus marqués existent entre la région Asiatique et celle de l'Amérique Atlantique ; ils sont plus rares entre les autres régions. Par contre, fort peu d'arbres propre- ment dits franchissent les limites d’un groupe forestier; on ne peut guère citer que le Juniperus virginiana et le Populus tremuloides qui traversent tout le continent amé- ricain; le pin du Canada est représenté par un type pres- que identique dans les forêts du versant Pacifique ; Vif est peut-être une espèce polymorphe commune aux quatre régions. Le bouleau blanc d'Europe et celui du Canada et de la Nouvelle-Angleterre sont semblables; il en est de même pour le châtaignier, qui se trouve aussi au Japon. Enfin, le Pinus menziesii de l'Orégon habite aussi les forêts de l'Asie nord-est et se rencontre encore dans les Montagnes Rocheuses. | à: à dati ET ARCHÉOLOGIE FORESTIÈRES. 129 « À la suite de cet exposé plusieurs questions d’un intérêt théorique s'imposent à notre attention : Pourquoi la forêt américaine du versant Pacifique si riche en conifères est-elle si pauvre en arbres à feuilles caduques ? Les deux Sequoia, qui ne se rencontrent qu’en Californie et qui sont presque aussi isolés dans le règne végétal par leurs caractères que sur le globe par leur station géographique, comment sont-ils arrivés dans ce pays? Les arbres les plus voisins des Sequoia appar- tiennent aussi à des genres monotypes à stations tout à fait locales; l’un d’entre eux, le Taxodium appartient aux États Atlantiques et au plateau du Mexique, les autres sont japonais et chinois. Pourquoi ces genres voisins les uns des autres qui tous peuvent prospérer sous le climat de l'Enrope se trou- vent-ils cantonnés l’un dans la portion orientale, un autre dans la portion occidentale de l'Amérique du Nord, les autres enfin dans une bande étroite de l'Asie orientale. Pourquoi les forêts de la région asiatique, la moins étendue des quatre, possèdent-elles plus d'espèces, non seulement de conifères, mais d'arbres en général, que les autres forêts de la zone tempérée ? Pourquoi la seule région qui approche de celle-ci est-elle placée à ses antipodes, c’est-à-dire sur le versant Atlantique de l’Amé- rique du Nord ? Pourquoi, en d’autres termes, les forêts du versant Pacifique américain et de l’Europe sont-elles plus pauvres en espèces que les autres? « Comme premier pas à faire vers une explication de ce phénomène, notons d’abord certains rapports parti- culiers entre les deux régions favorisées, et entre autres le grand nombre de types qu’elles ont en commun. Ne nous représentent-elles pas l’état normal des forêts de la ARCHIVES, t. LXIV. — Novembre 1878. 10 GÉOGRAPHIE 130 zone tempérée el ce que nous devons chercher à expli- quer n’est-ce pas plutôt l'absence de formes nombreuses de l’Europe d’un côté, de l’Orégon et de la Californie de l'autre. Nous avons énuméré une longue série d'arbres répandus dans les forêts des États Atlantiques qui man- quent aux États Pacifiques ; tous ou presque tous se retrouvent sous des formes très voisines au Japon, dans la Chine septentrionale, etc. ; un petit nombre seulement en Europe. En étendant la comparaison aux arbustes et aux plantes herbacées, nous reconnaîtrons toujours plus que les types, que par comparaison avec l’Europe et le versant Pacifique nous regardons comme spéciaux à nos États Atlantiques, se retrouvent au Japon, comme espèces voisines ou identiques, souvent comme genres mono- types voisins. Il y a déjà longtemps que j'ai commencé à noter ces faits; j'en ai dressé à plusieurs reprises des listes plus ou moins longues, et maintenant ils sont devenus si nombreux, que je ne serais point étonné si l’on rapportait de l'Asie orientale quelque Sarracenia ou quelque Dionæa. Il semble vraiment que, lorsqu'un genre possédait suffisamment d'espèces, elles aient été équitablement réparties entre les différents quartiers de la zone tempérée, mais que lorsqu'il n’y en avait que deux, l’une ait été donnée au Japon, à la Mandchourie ou à l'Hi- malaya et l’autre à la portion orientale de l'Amérique du Nord. De là résulte que dans la répartition des arbres de notre zone deux régions ont été exceptionnellement favo- risées ou bien les deux autres ont été placées dans des con- ditions défavorables ; j'ai déjà indiqué que je penche pour cette dernière alternative. | « Tous les végétaux et les arbres plus que tous les autres sont en relation directe avec le climat de la région ET ARCHÉOLOGIE FORESTIÈRES. 131 qu’ils habitent. Mais, ce fait ne suffit pas pour expli- quer la pauvreté des forêts européennes ; des expé- riences suffisamment prolongées le prouvent : en Angle- terre, par exemple, on peut élever bien plus d’espèces d'arbres que dans nos États Atlantiques; on y voit pros- pérer en plein air non seulement nos arbres indigènes, mais encore ceux des États du versant Pacifique et ceux du Japon et de la Sibérie. Cependant, dans les forêts toutes ces espèces manquent; on n’y voit pas nos Ma- gnolia, nos Tulipiers, Asimina, Negundo, non plus que les nombreux types de la famille des légumineuses (Gle- ditschia, Gymnocladus, Cladrastis, etc.), les Liquidam- bar, Catalpa, Sassafras, les pins du Canada, Arbor-vitæ, Taxodium, Torreya. On n'y voit pas davantage les Ai- lanthus, les Gingko asiatiques, et d'autre part je n’y trouve aucun type spécial, aucun type qui ne se retrouve en Amérique, en Asie ou dans les deux. « Cependant, vers la fin de l’époque tertiaire, un grand nombre de ces genres, peut-être tous élaient représentés en Europe par des espèces très voisines ou mêmes iden- tiques à celles qui vivent actuellement dans le Nouveau Monde : la forêt miocène européenne devait ressembler beaucoup à la forêt de nos États Atlantiques. Depuis lors, la période glaciaire est venue, entraînant avec elle la disparition de beaucoup de types qui n’ont pas reparu; c’est du moins l'explication la plus probable de la pau- vreté actuelle des forêts européennes. « Comment ces types américains étaient-ils arrivés en Europe? comment en particulier l'Europe avait-elle des Sequoia cantonnés aujourd'hui en Californie? on y a retrouvé des rameaux fossiles de deux espèces si sem- blables au Bois rouge et au Sequoia gigantea de la 132 période actuelle que si ces débris avaient été découverts en Californie, on les aurait immédiatement considérés comme leurs ancêtres. Malgré Ja distance des stations, il se peut bien qu'il en soit ainsi, puisqu'on admet généralement aujourd'hui que tous les individus de la même espèce ou très semblables les uns aux autres, dérivent de la même souche et ont un berceau commun, quelle que soit la distance qui puisse les séparer, soit dans le temps soit dans l’espace. L'opinion contraire qui voulait que tout être organisé dérivât de la place même où ses restes sont aujourd'hni retrouvés, n’a plus de valeur scientifique. « D'autre part, les espèces des genres qui ne sont pas cosmopolites sont en général groupées dans une même région (les Carya dans les États Atlantiques de l'Amérique, les Aster et les Solidago dans l’Amérique du Nord, les bruyères dans l’Europe occidentale et en Afrique), ce qui permet également de conclure qu’elles ont une origine et un berceau communs. Quelle est donc l’histoire de la dispersion d'espèces organiquement voisines et géographi- quement séparées les unes des autres ? Quelle est celle des espèces qui se rencontrent tout le tour de l’hémis- phère? « Il est inutile de chercher l'explication de ces faits dans les causes qui agissent actuellement sur la dispersion, le vent, les courants d’eau, les oiseaux : elles sont tout à fait insuffisantes pour justifier les migrations d’un continent à l’autre. Mais nous pouvons nous en passer et la véritable explication du problème doit être cherchée dans une vue générale de l’état du globe. Je crois que nous pouvons la trouver en examinant la zone arctique, telle qu’elle est et telle qu’elle était. | GÉOGRAPHIE ET ARCHÉOLOGIE FORESTIÈRES. 133 « La zone arctique proprement dite, celle dans laquelle le froid empêche le développement de la végétation arbo- rescente, est peuplée, à peu d’exceptions près, des mêmes . espèces tout le tour du globe. Ce fait s'explique aisé- ment si l’on considère que cette région présente une suite non interrompue de terres sur lesquelles une espèce a pu se répandre sans difficulté ; le seul intervalle considé- rable est entre la Scandinavie et le Groënland. « Si aujourd'hui une nouvelle période froide faisait descendre peu à peu le climat de la zone arctique dans les régions tempérées, nous verrions se reproduire exac- tement ce qui s’est passé lors de l’époque glaciaire : les plantes caractéristiques des régions froides ont peu à peu gagné du terrain jusqu'à l’Europe méridionale, l'Asie centrale, la partie moyenne et méridionale des États- Unis. Plus tard, lorsque la température s’est réchauffée, un mouvement de retraite s’est prononcé et tandis que le principal corps des plantes arctiques s’est retiré vers le Nord, des groupes isolés se sont cantonnés sur les hautes montagnes (Alpes, Pyrénées, Apennins, Caucase, Mon- tagnes Rocheuses) et ont continué à y végéter en subis- sant dans le cours des siècles des modifications plus ou moins profondes. « Tout ce que nous venons de dire de l’époque gla- ciaire, s'applique aux végétaux et en particulier aux arbres de la zone tempérée. Cette idée que j'avais eue et publiée depuis longtemps s’est trouvée entièrement confirmée lors- que les découvertes de fossiles ont montré qu'à la fin de la période tertiaire, le Spitzberg, l'Islande, le Groën- land, le Kamtchatka jouissaient d’un climat tempéré et pos- sédaient des forêts semblables à celles de la Nouvelle- Angleterre, de la Virginie, de la Californie. 24 : GÉOGRAPHIE « L'ensemble de ces découvertes prouve que les mêmes espèces se trouvaient tout le tour du globe, mais que les forêts les plus riches existaient au Groënland et renfermaient non seulement la plupart des arbres américains que nous avons signalés dans les dépôts fossiles européens, les Magnolia, les Sassafras, les Ca- ryas, les cyprès, plusieurs espèces de Sequoia, mais encore trois espèces de Gingko, dont l’une identique à celle qui vit actuellement au Japon. On y trouve aussi des traces de tous les autres arbres des régions tempérées, pins, érables, peupliers, bouleaux, tilleuls, etc. Bien que les longues généalogies soient tonjours plus ou moins hypothétiques, les rapports entre ces espèces fos- siles et celles qui vivent actuellement sont si grands que nous ne sortons pas du terrain strictement scientifique en affirmant que nos arbres des régions tempérées viennent du Nord et dérivent directement d'espèces fossiles trou- vées sous les hautes latitudes. « Nous sommes ainsi en mesure d'expliquer la disper- sion de nos espèces forestières sur des continents aussi éloignés les uns des autres que l’Europe et l'Amérique, Ces continents se rapprochent tous d’un centre commun, le pôle et les régions les plus voisines de ce centre favo- risées à une certaine période d’un climat tempéré, pos- sédaient toutes ces espèces d’arbres. Pendant la période froide qui suivit et qui, sans aucun doute, n’arriva que très graduellement à son point culminant, ces mêmes espèces descendirent peu à peu jusqu’à nos latitudes ; et c’est alors que des feuilles, des fruits, des rameaux furent déposés dans les eaux tranquilles et retenus dans les couches sédimentaires désignées sous le nom de Tertiaire miocène. Les géologues en retrouvant des ET ARCHÉOLOGIE FORESTIÈRES. 135 dépôts identiques dans l'Europe méridionale et au Groën- land, les ont baptisés du même nom et les ont regardés comme contemporains. Mais l'identité même des restes fossiles montre qu'ils ne peuvent pas avoir élé déposés en même temps, et que les couches miocènes de nos latitudes ont été déposées à un moment où le Groënland avait très probablement, à peu de chose près, le même climat qu'aujourd'hui. « Notre flore tempérée actuelle, lorsqu'elle habitait les hautes latitudes, était aussi homogène tout le tour du pôle, que l’est aujourd’hui la flore arctique. Ce fait suffit pour expliquer la distribution actuelle de certaines espèces tout le tour du globe et aussi la découverte en Europe des types dits américains, Mais, en même temps, il per- met de se rendre compte de la différenciation qui s’est produite entre les différents continents ou entre les différents versants du même continent. À partir d'une époque déjà éloignée les vents, les grands cou- rants océaniques, la configuration générale du conti- nent étaient (au moins en Amérique), à peu près les mêmes que maintenant: par conséquent les espèces pré- disposées à supporter des hivers froids, des étés chauds devaient prospérer davantage sur le versant Atlantique des États-Unis, au Japon, dans la Mandchourie; celles qui préféraient les hivers doux se rapprochaient du ver- sant occidental, celles enfin qui ne craignaient pas les fortes sécheresses se mullipliaient dans l'intérieur du continent. Ainsi, parmi les nombreuses espèces qui ont été entrai- nées par une migration commune dans des régions diffé- rentes les unes des autres, il s’est opéré un triage à la suite duquel chaque distriet a conservé celles qui étaient le mieux adaptées à son climat. GÉOGRAPHIE « Du reste, la répartition des espèces telle que nous l'avons sous les yeux n’est dans la plupart des eas que le résultat d’une seconde adaptation. La période glaciaire qui, à son début, repoussa la flore tempérée jusque sous nos latitudes a dû, à son point culminant l’entraîner beau- coup plus loin. Les idées des géologues sur la période glaciaire sont trop discordantes Pour que nous puissions rien dire de tres positif sur ce point, mais il paraît en tout cas évident que la végétation tempérée a dû être à un moment donné repoussée de l’Europe et de l'Amérique septentrionale ou tout au moins s’y est trouvée réduite à une existence précaire et à des formes rabougries. « Toutes ces vicissitudes qui ont dû laisser leur empreinte sur la végétation forestière, peuvent nous aider à expliquer la disparition des types américains de l’Eu- rope actuelle. Trois causes me paraissent avoir contri- bué à ce résultat. Premièrement, l’Europe, qui ne s’étend guère au delà du 40° de latitude, est comprise tout entière dans les limites généralement assignées à l’action glaciaire. Secondement, ses principales chaînes de mon- tagnes dirigées de l’ouest à l’est, forment près de sa limite méridionale une barrière continue, s’étendant des Pyrénées par les Alpes et les Carpathes au Caucase. Ces montagnes devaient avoir des glaciers qui descendaient le long de leur versant septentrional dans la-plaine dont les forêts élaient déjà minées par la grande invasion des glaces du Nord; attaquées des deux côtés à la fois, celles- ci ont dû périr sur place. Troisièmement, pour les arbres qui croissaient au midi des montagnes, la mer Méditerra- née était là comme une barrière coupant leur ligne de retraite. Quelques arbres particulièrement rustiques ont pu peut-être persister sur la rive septentrionale de la | 137 Méditerranée ou le long de l'Océan Atlantique, mais, sans doute, les Taxodium, Sequoia, Magnolia, Liquidam- bar, Carya ont disparu. Du côté de l’est, la retraite était probablement coupée aussi, puisque, jusqu’à une période récente, la Méditerranée se prolongeait jusqu’à la mer Caspienne et de là jusqu’à la Sibérie. Si nous admettons les idées de M. Nordenskiôld, qui pense qu'avant l’époque glaciaire l'Europe était bornée au Sud par un Océan qui s’étendait depuis l'Atlantique par le Sahara et Asie centrale jusqu’au Pacifique, toute chance était enle- vée aux arbres américains qui fuyaient devant la glace de pouvoir sortir de l'Europe et y rentrer par le sud ou par lorient. L'Europe devait ressembler à cette époque à ce qu'est aujourd'hui le Groënland, auquel, du reste, elle était peut-être jadis réunie. Cette réunion à elle seule suffirait, suivant certains auteurs, en empêchant le Gulf-Stream de pénétrer dans la mer Polaire, pour re- plonger l’Europe dans la période glaciaire. Le Groënland, en tout cas, peut être cité comme exemple d’un pays qui, ayant supporté un froid extrême, en porte les traces dans la pauvreté de sa flore et dans l'absence des plantes que son extrémité méridionale, dépassant de 6 degrés le cercle polaire, devrait posséder. Elle devrait en particulier avoir des arbres et ceux-ci pourraient y vivre; mais, depuis leur destruction par la glace, aucune voie ne leur était ouverte par laquelle ils pussent revenir. Ce qui se passe sous nos yeux au Groënland, s’est passé en Europe bien qu’à un moindre degré. « Si, maintenant, nous tournons nos regards du côté de l'Amérique, nous y trouverons un continent ininter- rompu jusqu’au tropique et coupé de montagnes qui toutes courent du nord au sud. Par conséquent, les ET ARCHÉOLOGIE FORESTIÈRES. 12 GÉOGRAPHIE 138 arbres lorsqu'ils étaient touchés au Nord par l'invasion du froid, pouvaient s'étendre librement au midi et regagner ensuite le terrain perdu sans aucun obstacle, lorsque la température s’élevait de nouveau. De plus, l'extension plus grande des États-Unis en latitude méridionale leur donnait un nouvel avantage sur l'Europe. Le long de l'Atlantique l’action des glaciers n'a pas dépassé le 40° degré; elle ne s’est même pas étendue aussi loin dans l’intérieur du con- tinent à cause de la chaleur et de la sécheresse des étés, et les Montagnes Rocheuses n’ont eu que des glaciers isolés. Aucune action violente volcanique ou autre wa depuis modifié la surface du pays ; tout, par conséquent, s’y trouvail réuni pour assurer la richesse de ces forêts. « La grande variété des essences forestières au nord- est de l'Asie peut également s'expliquer par un ensemble de circonstances favorables, soit pendant la période gla- ciaire, soit depuis lors. Les arbres de la forêt polaire de l’époque miocène ont trouvé là un terrain très favorable en particulier dans les îles du Japon. Leur situation com- parable à celle de la Grande Bretagne avec l'avantage d’une latitude plus basse et d’un soleil plus fréquent, leur grand développement du nord au sud, la vaste éten- due de leurs rivages baignés par le courant chaud de l'Océan Pacifique, la distribution régulière de la pluie pendant toute l’année, tout semble conspirer pour main- tenir dans cette région les nombreuses espèces qui s’y sont acclimatées jadis. « Le cas des forêts des États américains du versant Pacifique est remarquable et beaucoup plus difficile à expliquer. Ces forêts sont, nous l'avons déjà dit, la seule station d’un des genres de conifères miocènes les plus caractéristiques et les plus répandus, les Sequoia; elles NN FT ET ARCHÉOLOGIE FORESTIÈRES. r 4139 renferment, en outre, plus de conifères que toutes les autres régions, à l'exception du Japon. De plus, les empreintes observées dans les graviers aurifères montrent que jusqu’à la période glaciaire, le pays possédait des Magnolia, des hêtres, des ormeaux, un châtaignier, un Liquidambar et d’autres essences qu'on n’y trouve plus aujourd'hui. Toute tentative pour expliquer, d’une part, cette pauvreté dans l’élément ordinairement prédominant des forêts (arbres à feuilles caduques), d'autre part, la richesse relative dans l’élément en général, le moins im- portant (les conifères), nous mènerait trop loin et nous entraînerait sur le terrain de la simple conjecture. Les différents facteurs auxquels on doit peut-être faire appel sont une invasion tardive des glaces ‘, les masses énor- mes de lave qui immédiatement avant la période froide ont couvert une grande partie des forêts, l’étroitesse de cette bande de forêts, la faible quantité et l’irrégularité de la pluie. Ce sont autant de questions ouvertes auxquelles nous ne sommes pas encore bien préparés à répondre. Tout ce que je désirais faire ici, c’est de montrer que les races d'arbres tout comme la race humaine ont passé par une période préhistorique; que lexplication de létat de choses actuel doit être cherché dans le passé et dans ses vestiges ; qu’enfin pour le règne végétal aussi il existe une véritable archéologie. 1 Dans une conférence faite à Londres le 12 avril 1868, Sir J. Hooker attache une grande importance à ce point de vue. RECHERCHES RÉCENTES SUR LA CHIMIE SOLAIRE FAR 1 M. J.-N. LOCKYER, F. R. S 1 Les travaux qui se font maintenant dans le champ nouvellement ouvert des études solaires peuvent être aisé- ment divisés en trois branches parfaitement distinctes. La première trèsimportante concerne la détermination exacte de la position de chaque phénomène sur le Soleil. Ceci évi- demment comprend un catalogue complet des taches du Soleil qui ont été observées de temps immémorial, et aussi des protubérances solaires qu’on n’a pas eu les moyens d'étudier depuis aussi longtemps. Il est de la plus grande importance que ces données soient accumulées; d'autant plus qu'on a reconnu que, soit dans le cas des taches, soit dans celui des protubérances il y a des périodes déter- minées qui pourront avoir dans l'avenir une beaucoup plus grande signification pour nous qu'il ne semble à présent. Ceci me ramène à la seconde branche du travail qui est celle-ci : — Ces différents cycles des taches et des protubé- rances ont longtemps occupé l'attention des savants; etun des champs les plus intéressants des recherches modernes, un champ dans lequel il a été déployé une activité consi- dérable pendant ces dernières années est celui des recher- . ches sur la relation qui existe entre ces phénomènes, symp- ? Communiqué à la Physical Society, 11 mai 1878.— Phil. Mag. S. 5, Vol. 6, N° 36, sept. 1878. [ "I À ‘ad RECHERCHES RÉCENTES, ETC. 141 tômes de changements dans le Soleil, et les changements qui se produisent dans notre atmosphère. Le Soleil est le seul élément variable que nous ayons. Si on admet l’an- cien point de vue des éléments, nous avons le feu repré- senté par notre Soleil variable, si du moins notre Soleil est variable, puis la terre, l'air et l’eau qui sont constants. On ne peut donc pas s’étonner de ce que les savants aient rattaché aux changements solaires un grand nombre des éléments variables de la physique terrestre. Cette seconde branche du travail se base évidemment sur ce qui à été fait dans la première, qui traile du nombre (nombre croissant ou décroissant) des taches et des protu- bérances, et des variations de position de ces phénomènes sur la surface du Soleil. Nous aurons donc comme résultat de ce travail un catalogue complet de toutes les taches ou protubérances sur le Soleil, et le lien existant entre celles-ci et les phénomènes météorologiques varia- bles de notre planète. Quand nous arrivons à la troisième branche du trasaile la plus nouvelle, nous ne trouvons pas les choses en aussi bonnes conditions. Les ouvriers sont trop peu nombreux, et il est à désirer avant tout de voir leur nombre aug- menter. Essayer d’étudier la composition chimique du Soleil, même indépendamment des problèmes physiques qui sont et doivent être reliés aux questions chimiques, c’est presque essayer l'impossible à moins que ce travail ne soit entrepris par un grand nombre d'hommes pouvant disposer d’un temps considérable. Si nous pouvons réunir autant d'hommes s’occupant des diverses questions relati- ves à la composition chimique du Soleil que nous en trou- vons dans d’autres branches, je crois que nous pouvons être certains que les progrès futurs de notre connaissance 142 RECHERCHES RÉCENTES du Soleil seront associés au progrès d’un grand nombre de problèmes qui jusqu’à présent ne paraissent pas devoir s’y rattacher. Je dois aujourd’hui me borner à la partie chimique de la question, et je commencerai par en rappeler les traits généraux. Ici comme dans les autres branches de la physi- que ou de la chimie le progrès dépend beaucoup de Pamé- lioration des méthodes. La photographie par exemple a fait faire de grands pas à nos connaissances sur la nature chi- mique du Soleil, et le travail descriptif dont j'ai parlé en premier lieu (qui récapitule les différents phénomènes et leur position) a lui-même été secondé par la photographie. Je ne sais pas si les magnifiques résultats récemment obte- pus par le D' Janssen ont été exposés dans cette Société ; mais l’augmentation de la puissance photographique que le D' Janssen à réalisée est telle que, il y a quelques années, on n’eût pas même pu l’espérer. On peut maintenant enre- gistrer tous les changements qui surviennent dans le Soleil jusqu’à un degré qu'on a peine à croire. On peut enregis- trer fidèlement et suivre d'heure en heure des change- ments dans le centre du disque solaire, compris dans un espace angulaire de moins d’une seconde. Un des avantages qui est résulté de l'introduction de ce nouvel appareil, a été la possibilité de faire des relevés à une très grande échelle des raies solaires et des raies métalli- ques qui doivent leur être comparées. Grâce à la généro- sité de M. Rutherford, qui construit les plus magnifiques réseaux de réfraction qu'on ait jamais vus et qui les répand à profusion parmi tous les savants, on a maintenant des moyens faciles d'obtenir avec un appareil peu dispendieux un spectre du Soleil à une échelle telle que l’amplification totale du fin rayon de lumière qui passe à travers la fente . | ; J 4 " L Le. L 0 this FUN #4 = ’ 2 Di Pc UE AT PUS TRS 143 donnera un spectre long de 100 mètres: un spectre entier à cette échelle (comme j'espère qu’il sera exécuté une fois, quoique certainement pas de notre temps) de l’ultra-violet, déjà relevé par Maseart et Cornu, jusqu'à l’ultra-rouge qui a été tout récemment pour la première fois mis à notre portée par le capitaine Abney, aura 315 pieds de long. Ceci est une échelle considérable, mais des travaux récents ont montré que, quelque gigantesque qu’elle soit, elle ne l’est pas plus qu’il n’est nécessaire pour les exi- gences actuelles de la science. J'ai déjà eu l'occasion d'exposer devant la Physical Society plusieurs des mé- thodes employées pour comparer le spectre du Soleil avec ceux des différents corps élémentaires, Il n’est donc pas nécessaire d'y revenir. Il y en a cependant d’autres qui sont d’une application plus récente et ont une grande importance. Quand, au lieu de rechercher la coïncidence des raies métalliques, on désire déterminer celles provenant des gaz, la méthode employée jusqu'ici à consisté à renfermer ces gaz dans des tubes de Geissler et à réduire leur pres- sion de manière à rendre les raies plus nettes. Une expé- rience très simple montre clairement que si l’on fait varier la densité d’une vapeur quelconque, cela change quelque- fois considérablement l'épaisseur et l'intensité des raies. Je vais projeter l’image du spectre de la vapeur de so- dium dans l’are voltaïque sur un petit écran et j'espère pou- voir rendre le phénomène visible. Je voudrais faire obser- ver les varialions dans l'épaisseur des raies renversées du sodium. L’épaisseur de cette raie d'absorption varie comme on le voit considérablement à chaque tour de la vis qui élève ou abaisse le pôle supérieur. SUR LA CHIMIE SOLAIRE. . RME RECHERCHES RÉCENTES É Le moyen par lequel on a produit cet effet est très sim- ple. La seule chose nécessaire est un arrangement qui permette de changer à volonté la densité de la vapeur de ‘sodium. Quand je la rends aussi dense que possible la raie est très épaisse. Quand elle est beaucoup moins dense la raie est beaucoup plus mince. Si nous avions projeté sur l'écran le spectre d’un gaz (à supposer que cela fût possible de faire voir le spectre d’un gaz à un auditoire), l'équivalent exact de cette expérience aurait été que le spectre gazeux à la pression atmosphérique nous aurait donné la plupart des raies aussi épaisses que celle du sodium quand son épaisseur était à son maximum ; tandis que si nous pouvions rendre le phénomène visible pendant le temps où la pression est diminuée nous constaterions que la raie s’amincirait à mesure que la pression dimi- nuerait. Mais il y a un grand inconvénient à se servir des tubes de Geissler, l’un d’eux, qui est grand, est que le gaz devient beaucoup moins lumineux, quand on diminue la pression. Voici une méthode qui est excellente en ce qu’elle per- met de faire toutes les expériences relatives aux spectres gazeux à la pression atmosphérique et d'obtenir la raie aussi mince qu'on le veut, non pas en diminuant la pression, mais en diminuant la quantité de gaz dans un mélange. Si nous prenons, par exemple, une étincelle dans de l’air atmosphérique ordinaire et que nous observions son spectre, nous trouvons que les raies des deux gaz qui constituent l’air atmosphérique sont très larges; mais si je veux diminuer les raies, de l'oxygène par exemple, de manière à les rendre assez fines pour que je puisse les photographier (les raies photographiées doivent être fines, afin qu’il soit possible de déterminer leur position exacte), SUR LA CHIMIE SOLAIRE. 145 je fais passer l’étincelle dans un vase de verre muni de deux tubes d’entrée et de sortie. Si je veux observer les raies de oxygène fines, j'introduis de l'azote dans le vase jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que le À */, d'oxygène et j'observe le courant entre les deux électrodes. Si je veux examiner les raies de l'azote, fines, j’ajonte de l’oxygène, jusqu'à ce qu'il n’y ait plus que 1 °/, d'azote. De cette manière, simplement en faisant un mélange dans lequel le gaz à étudier est réduit en quantité, en sorte que les raies que nous voulons examiner soient juste visibles à leur degré maximum d’étroitesse, nous avons un moyen parfait d’at- teindre notre but sans aucun appareil nécessitant l'emploi de basses pressions ; et ceux qui ont le plus travaillé avec des tubes de Geissler apprécieront la grande simplifica- tion introduite par ce système. La théorie spectroscopique récemment appliquée aux études sur la composition chimique du Soleil a reçu une autre application importante que voici : Supposons que le spectre d’une substance quelconque n’est pas le spectre pur de cette substance, mais de cetle substance à l’état impur comme elle existe généralement. On trouvera un spectre riche en raies et même, après avoir fait la chose avec beaucoup de soin, on pourra rester convaincu que pour le fer, par exemple, toutes les raies du spectre qui coïncident avec les raies de Fraunhofer représentent dans le cas de chaque raie une coïncidence entre le fer qui est dans le Soleil et le fer que nous avons dans notre laboratoire. Mais plus on poursuit le travail plus on s’aperçoit que les spectres complexes qu’on observe sont en réalité beaucoup plus simples, si on tient compte de toutes les impuretés. Dans la partie du spectre solaire, par exemple, qui est Arcives, t. LXIV. — Novembre 1878. 11 MS TN LEUR F PE EVA Re 146 RECHERCHES RÉCENTES | reproduite dans la planche exposée nous avons beaucoup de raies du fer ; mais avant qu’on eût employé la méthode bien connue pour déterminer les impuretés, le spectre était beaucoup plus riche qu'il ne l’est maintenant; on en a éli- miné environ un quart des raies. Tous les spécimens de fer qui ont servi pour ce travail ont donné les raies du calcium, de l'aluminium et quelques-unes de celles du manganèse et du cobalt; et aucun chimiste ne s’en étonnera. Mais il y a une chose très curieuse qui, je crois, les surprendra. Dans cette partie du spectre il y avait deux raies qui, par leur épaisseur soit dans le spectre du Soleil, soit dans celui du fer, semblaient appartenir indubitablement au fer; mais des recherches plus approfondies ont conduit à ce résultat extraordinaire qu'une de ces raies a, selon toutes probabilités, son origine dans les vibrations des mo- lécules de tungstène et que l’autre est probablement une raie du molybdène. Le glucinium est un autre métal qu’on peut encore citer à ce propos; et il semble presque impossible d’avoir un échantillon de fer qui ne contienne pas non seulement du calcium et de l'aluminium, mais encore d’autres métaux considérés comme rares sur la terre: tels que le tungstène, le molybdène et le glucinium. Voici quelles étaient à peu près 1l y a quelques années nos idées sur l’atmosphère du Soleil au point de vue chi- mique, idées basées sur les travaux de Kirchhoff, Bunsen, Angstrôm et Thalen et sur les nombreuses données fournies par les récentes éclipses: — Nous avions, dirons-nous, d’abord, une énorme enveloppe d’un gaz quelconque, pro- bablement plus léger que l'hydrogène, dont nous nesavons absolument rien parce que jusqu'ici on n’en a trouvé au- cune trace sur notre globe; dans celle-ci nous avions une autre enveloppe, d'hydrogène, dans celle-ci encore une SUR LA CHIMIE SOLAIRE. 147 autre de calcium, puis uve autre de magnésium, une autre de sodium, et ensuite une enveloppe complexe nommée couche reversible, dans laquelle nous trouvons tous les mélaux du groupe du fer, plus le cadimium, le manga- nèse, le titane, le barium, etc. L’atmosphère solaire se composait donc, à ce qu’on imaginait, du haut en bas d’une série d’enveloppes, ou plutôt de sphères concen- triques de plus en plus petites renfermant chacune un élément nouveau qui vient s'ajouter à ceux qui compo- saient la partie extérieure des sphères plus grandes ; de manière que la composition de l'atmosphère solaire devient de plans en plus complexe avec la profondeur ; à mesure qu'on s’y enfonce les mêmes éléments se retrouvent, mais d’autres viennent en grand nombre s'y ajouter. Les travaux récents n’ont, autant que j'ai pu le savoir, en aucune façon renversé ces notions; mais ils ont ajouté un nombre considérable d'éléments à cette couche rever- sible. Au lieu de la faire se composer de 1 4 éléments comme on le faisait alors, on en admet généralement maintenant environ 30. Les métaux que Kirchhoff, Angstrôm et Thalen, ainsi que la théorie fondée sur la longueur des raies reconnais- sent comme faisant partie de l'atmosphère solaire sont ceux-ci : Na Fe Ca Mg Ni Ba Cu Zn Cr Co H Mn Ti Al On trouvera dans les tableaux qui suivent, ceux qui y ont été ajoutés plus récemment ainsi que l'indication des causes qui rendent probable leur présence dans l’atmo- sphère solaire, Il est important de se souvenir que les raies indiquées RÉCHERCHES RÉCENTES dans ces tableaux sont pour la plupart les plus longues qui soient visibles dans la région photographique des spec- tres respectifs; dans quelques cas l'étude a été limitée à la région 39-40, que j'ai plus particulièrement étudiée ; ainsi il faut considérer le fait que ces raies longues sont renversées dans le spectre solaire comme la meilleure preuve qu’on puisse obtenir en faveur de l’existence dans le Soleil des métaux auxquels elles appartiennent. Cependant s’il n’yaqu’une raie, comme c’est le cas pour Li, Rb, etc; on peut seulement dire pour le moment du moins que la présence de ces mélaux dans la couche rever- sible, est probable. [l ne faut pas oublier non plus que, outre les longues raies qu’un spectre peut contenir dans le rouge, le jaune ou l’orangé, il peut en exister encore dans la partie ultra-violette qui n’a pas été explorée encore ; il faut donc évidemmentattendre de nouvelles preuves avant de décider définitivement sur la présence ou l’absence de ces métaux dans le Soleil. Il paraîtra digne de remarque que tandis que les lon- gues raies de métaux tels que le lithium et le rubidium se retrouvent dans les régions photographiques du spectre, les longues raies Li (1 6705), Rb (2 6205 et 6296) ont échappé à l'observation. , 1 da de A Re T \ te pe HEC \ Re java À Fe Re Deux 4 fes LE ÿ Er ns ; NES NE ne GE pe + + APP TE Ne | 4% jé { à. 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Il serait aussi possible qu’on pût appliquer dans ce cas e raisonnement que j'ai exposé dernièrement à propos du spectre du calcium dans un mémoire communiqué à la Royal Society. Puisqu’une membrane sensibilisée est affectée plus for- tement par certains rayons que par d’autres, il ne serait pas juste de comparer entre elles en déterminant la lon- gueur des raies par la photographie des parties du spectre séparées l’une de l’autre par un trop grand intervalle. De plus, le fait que ces raies rouges n’ont pas été re- trouvées jusqu'ici dans le spectre solaire n’est pas une à È à at me: preuve concluante de leur absence ; d’autant plus que 1 cetle partie-là du spectre est beaucoup plus brillante et : moins réfrangible, et qu’il faudrait, si on emploie des prismes, un plus fort degré de dispersion, pour rendre visibles les faibles raies obscures qu’on aperçoit facile- ( * ment dans la partie photographique. Ainsi donc maintenant, nous savons avec plus ou moins de certitude que plus de trente métaux parmi les cinquante el un que nous connaissons existent dans le Soleil. C'était un fait très remarquable que quoiqu’on eûtrecherché dili- - gemment des métalloïdes tels que le carbone, le soufre, | l’iode, le brome, etc., on n’en avait trouvé aucune trace qui | püt donner l’idée qu'ils exislassent conjointement avec les métaux dans les zones (enveloppes) dont j’ai parlé. Il y a quelques années on a trouvé une preuve de l’exis- - tence possible des métalloïdes formant un groupe distinct EN Ne, \ rip" e L ; - ea Le nt he let bic SUR LA CHIMIE SOLAIRE. 153 des métaux; la nature des preuves qui donnaient lieu à celte supposition était celle-ci: Je crois que mainte- nant, indépendamment des questions relatives à la chimie solaire tous les savants s'accordent à reconnaitre que les divers corps élémentaires existent à des états moléculaires différents; si on étudie ces différents états moléculaires au spectroscope on observe des phénomènes spectroscopiques totalement dissemblables. Si nons prenons une grande bobine nous pouvons amener toutes les substances chimi- ques que nous connaissons, y compris le carbone et le sili- . Cium, à un état de groupement moléculaire capable de nous donner un spectre à raies, celui qui nous est le plus familier, quand nous introduisons des métaux ou des sels de métaux dans l'arc voltaique. En nous plaçant cependant dans d’autres conditions, c'est-à-dire si nous employons une température moins éle- vée, ou que nous nous servions de l'électricité de manière à produire la quantité au lieu de la tension, alors ces spec- tres à raies disparaîtront tout à fait et nous aurons à la place un spectre appelé spectre cannelé. Il sera peut-être utile que je projette un de ces spectres sur l'écran, et que j'indique exactement la différence à laquelle je fais allusion. J’ap- pellerai d’abord votre attention sur un spectre à raies. Ces raies sont dues aux vibrations des molécules du calcium et de l'aluminium. Les cannelures que je projette main- tenant sur l'écran sont tout à fait différentes en apparence, elles ont été produites par les vibrations du carbone exac- tement à la même température que celle à laquelle nous obtenons le spectre à raies de l'aluminium et du calcium. Tandis que nous obtenions de ces trente-trois métaux _des spectres concordant avec les raies de Fraunhofer, la seule preuve (preuve bien douteuse) de l'existence de mé- 154 RECHERCHES RÉCENTES talloïdes dans le Soleil se fondait sur le fait que, dans le cas de l’iode et du chlore, on s’est imaginé pouvoir trou- ver parmi les raies de Fraunhofer dans le spectre du Soleil quelques-uns des espaces cannelés observés dans leurs spectres à de très basses températures. On a recueilli il y a quatre ans une preuve plus concluante pour le cas du carbone. La nature de cette preuve sera suffisamment démontrée si je projette simultanément sur l'écran le spectre du Soleil et celui du carbone, En bas nous avons les cannelures brillantes provenant des vapeurs du car- bone; et au-dessus le spectre solaire ; cette photographie comprend une partie de l’ultra-violet. Quand cette néga- tive est placée sous une loupe, on voit que la plupart des raies très-fines qui composent les cannelures dans la partie brillante ont leurs équivalents exacts dans les raies de Fraunhofer. C’est la preuve la mieux établie à ma con- naissance parmi celles qui semblent indiquer par la coïn- cidence des raies de Fraunhofer avec leurs spectres qu'il y a vraiment des métalloïdes dans l'atmosphère du Soleil. Le carbone en tous cas existe dans des conditions telles que sa structure moléculaire est beaucoup plus complexe que celle des métaux dans la conche reversible ; et il est par conséquent à supposer qu'il se trouve là probablement chassé par l’excessive chaleur des basses régions occupées par la couche reversible, qui est capable, comme nous le savons par d’autres observations, de donner même pour le carbone et la silice le spectre à raies. Cette branche du travail dont je viens de parler, branche qui nous met à même de pouvoir dire qu’une certaine tem- pérature doit exister dans telle ou telle région de l’atmos- phère solaire, repose principalement sur des questions sou- levées par les différences qu’on observe entre certains corps Cause is dt D de À Sn. dd dl de SSS à à | | 4 | | ; SUR LA CHIMIE SOLAIRE. 155 dans le Soleil, et les mêmes corps dans nos laboratoires. Si par exemple on veut observer la coïncidence entre le fer et le Soleil, on place le fer dans la lampe électrique; on photographie son spectre; à côté de celui-ci on place le spectre du Soleil photographié aussi ; et comme le veut la loi (je dis la loi, mais elle n’est pas ab- solue dans le cas de métaux tels que le fer); l'in- tensité des raies du fer que nous obtenons dans nos labo- ratoires est égalée par l'intensité des raies du fer que nous supposons exister dans le spectre du Soleil. C’est ceci qui est le grand argument en faveur de l'existence du fer dans le Soleil. Mais quand nous quittons le groupe des métaux du fer, nous en trouvons d’autres dans lesquels cette coïncidence, cette grande similitude d'intensité d’un bout à l’autre du spectre est considérablement changée. Dans le cas du calcium nous avons des raies très épaisses du calcium qui correspondent à des raies très minces dans le Soleil, et nous avons des raies du calcium très minces qui correspondent à des raies très épaisses dans le Soleil. Et mêmeles deux raies les plus épaisses qui aient été obser- vées dans le spectre du Soleil sont dues au calcium. Si nous photographions le spectre du calcium avec un are très faible dans une lampe électrique, elles seraient à peine visibles. Si cependant nous passons de la tension de l'arc à la tension qu’on peut obtenir avec une très grande bo- bine, nous pouvons alors faire correspondre exactement le spectre que nous obtenons artificiellement avec celui que le Soleil nous fournit naturellement ; et plus nous augmentons la tension (plus la bobine et la bouteille que nous employons sont grandes), mieux nous pouvons faire vibrer pour ainsi dire notre calcium en harmonie avec le calcium qui occupe une portion très bien déterminée dans PR PTE ER # Li eve etat 118: ah VE CRE ES EPA 2 fes DE TEE ES Cr UT Re A 156 RÉCHERCHES RÉCENTES l’atmosphère du Soleil. Ceci nous donne un enseignement très précieux : Nous savons que les vapeurs du calcium occupent telle et telle position dans le Soleil ; nous savons que pour amener les deux apparences spectrales à être en harmonie, comme je l'ai déjà dit, il nous faut employer une bobine très forte; et nous savons de plus que, si nous em- ployons une grosse bobine d'induction, toutes ces bellescan- nelures du spectre du carbone que nous avons projetées sur l’écran disparaîtront complètement. Cette sorte de carbone n’est plus présente dans la réaction; mais nous avons à sa place une nouvelle espèce de carbone qui n’est capable de nous donner que des raies brillantes. Enfin nous savons que ces raies brillantes n'existent pas renversées dans le spectre solaire; par conséquent le carbone doit exister plus baut que le calcium dans une région où la tempé- rature est plus basse. Dans ce que j'ai dit jusqu’à présent (et je n'ai fait qu’effleurer très légèrement le côté physique du sujet, parce que je crois que dans l'avenir il sera le plus riche en enseignements du genre de ceux que j'ai indiqués), je dois vous rappeler que je ne me suis occupé que des raies de Fraunhofer, Il y a donc dix ans qu'on sait que si on observe le spectre solaire avec cette dispersion considéra- ble, qui est je crois maintenant indispensable, on voit des raies brillantes dans le spectre solaire ordinaire, à côté des raies obscures. | Je trouve ces paroles dans un mémoire communiqué à la Royal Society en 1868 : — « L’attention à été récem- ment attirée sur certaines régions brillantes dans le spec- tre ordinaire. » La position de ces raies brillantes dans le spectre ordinaire fut alors déterminée, et on appela entre autres l'attention sur l’une d'elles entre b et F. Je ; . | 157 mentionne celle-là spécialement maintenant parce que le degré de dispersion voulu est aujourd'hui si commun que n'importe qui peut quand le Soleil brille regarder du côté de bet voir cette raie lui-même. On la trouvera juste à la même distance de b, que b,, mais de l’autre côté. Cette raie brillante située dans la partie la plus visible du SUR LA CHIMIE SOLAIRE. spectre, est exactement semblable à beaucoup d’autres dont quelques-unes sont dans le jaune et quelques au- tres dans le rouge. J'ai fait dresser avec beaucoup de soin, il y a quelques années, une liste de ces raies; mais je suis fâché de dire que cette liste a été malheureusement per- due par un de mes aides dans un wagon du chemin de fer métropolitain; en tous cas on a assez parlé de ces raies brillantes dans notre pays et dans d’autres pendant les années 1869 et 1870 pour faire espérer que tous ceux qui s'intéressent à la physique solaire ont pu se familiariser tout à fait avec elles. Entre autres choses qui ont attiré Paltention sur leur existence, nous citerons une correspondance au sujet des taches solaires qui a paru dans les Comptes Rendus de l’Académie des Sciences de Paris entre le Père Secchi et un autre obser- vateur. Jai remarqué qu’une grande dispersion est néces- saire pour qu’on puisse voir ces raies brillantes, parce que avec une dispersion faible des parties très brillantes d’un autre genre deviennent très apparentes ; cependant quand on augmente la dispersion, on voit que ces régions brillan- tes dans le spectre solaire tiennent à l'absence des raies fines ; et en effet, si on observe le spectre solaire avec une dispersion très forte et à travers un nuage qui empêche de voir les raies fines, on remarque qu'il y a une grande diminution relative dans l’intensité de certaines parties du spectre, et une augmentation relative très considérable 158 RECHERCHES RÉCENTES dans d’autres suivant que ces raies très fines sont relative- ment visibles ou invisibles, et il peut se produire de la sorte un très grand changement dans la partie postérieure du spectre. Pourtant, quand on emploie une très grande disper- sion et qu’on appelle à son aide la photographie avec une exposition suffisamment longue, ces régions brillantes, comparées aux raies brillantes disparaissent complète- ment. J'ai ici, grâce à l’amabilité de deux amis M. Ruther- ford et le capitaine Abney, les moyens de vous montrer exactement ce que je veux dire. Pour produire le spectre, je me suis servi d’un réseau de Ruatherford contenant 17,000 raies dans un pouce de longueur; et le capitaine Abney a eu la bonté de mettre lui-même pour moi la couche sensible sur la plaque. Il se trouve en effet que les réseaux de M. Ratherford sont d'une puissance si énorme que la finesse de la membrane de collodium est tout à fait dépassée, c’est-à-dire que nous pouvons ob- tenir à l’aide de ces réseaux parfaits des spectres si exces- sivement fins et pleins de détails, qu’on peut les grossir jusqu’à ce que la structure du collodium ordinaire de- vienne visible, nuisant ainsi à la beauté de l'image. Mais si au lieu du procédé ordinaire du collodium on se sert de ceux que le capitaine Abney a employés avec succès, on obtient une membrane sensible qui est aussi parfaite dans son genre que le réseau l’est dans le sien et on peut obtenir le grossissement qu’on veut. Voici une photographie des raies H, obtenues à l’aide du réseau et de la membrane dont j'ai parlé. Entre les raies H et K où l'œil distingue à peine trois raies, on en connaît maintenant une centaine; et ce fait montre plus clairement qu'aucune parole l'importance de l'introduction 4 SUR LA CHIMIE SOLAIRE. 159 de la méthode photographique pour ces recherches. Dans cette photographie il n’y a pas de raies brillantes; mais la suivante en contient justement une, découverte et soi- gneusement notée par Cornu, qui a ainsi que Hennessy étudié les raies brillantes du spectre solaire. La raie brillante signalée par Cornu dans son tableau de l’extré- milé bleue du spectre solaire est dans ce moment exacte- ment au milieu du champ; mais excepté celle-ci qui est beaucoup plus intense qu'aucune autre partie avoisinante du spectre, 1l n'existe pas de raie brillante dans cette ré- gion. Dans le courant de l’année dernière le D' Draper de New-York a publié les premiers résultats de recherches qu'il a entreprises sur les métalloïdes et qui sont tout à fait du même genre que celles qui ont été faites dans notre pays sur les métaux. Le D' Draper, qui est connu depuis longtemps comme un des savants les plus zélés, a abordé ce sujet avec des ressources instrumentales d’une richesse presque sans précédent; son talent bien connu et son assiduité lui ont permis d’accumuler pendant les deux ou trois années qu'il a poursuivi son travail, des faits de la plus grande importance. Je suis d'autant plus désireux de témoigner ici mon profond respect pour le D' Draper que j'aurai en parlant de son travail à montrer que selon mon opinion quelques-uns de ses résulats ne sont pas encore parfaitement établis. En premier lieu le D' Draper re- vendique la découverte des raies brillantes dont nous avons déjà parlé et il fonde sur elles une nouvelle théorie. Je le regrette, quoique je ne tienne pas beaucoup à la priorité, car je considère que si le D' Draper avait eu Sous les yeux, lorsqu'il a écrit son mémoire, la littérature très considérable (mémoires de Young, Cornu, Hennessy, e + 160 RECHERCHES RÉCENTES Secchi et d’autres) qui a été publiée au sujet de ces raies brillantes, la nécessité d’une nouvelle théorie sur le spec- tre solaire, qui sans doute lui a coûté beaucoup d’efforts de pensée, lui eût paru moins évidente. Le D' Draper a eu la bonté de m'envoyer il y a quel- que temps une photographie du spectre solaire comparé aux raies de l'oxygène; celte photographie a pour but de démontrer qu’un très grand nombre des raies de l’oxy- gène coincident avec des raies brillantes du spectre solaire. Je vais projeter la photographie sur l'écran afin que nous soyons tous à même de juger. La païtie inférieure de la photographie nous donne les raies de l'oxygène ; celle du milieu la photographie du Soleil faite par le D' Draper; et la partie supérienre une photographie du Soleil prise en Angleterre, que j'ai mise à côté de celle du D' Draper pour qu’on puisse juger du contraste entre les deux. Si on examine la photographie supérieure avec un fort grossissement, les détails ressortent merveilleusement, et on: voit qu'entre les raies plus marquées le spectre est couvert de raies extrêmement fines dans les régions où la photographie du D" Draper ne montre qu’une structure à côtes qui, je le crains, n’est pas due au spectre solaire du tout. Avec les réseaux de verre argenté de M. Rutherford qui présentent les rayures sur la surface postérieure du verre, et par suite de la double transmission de la lu- mière à travers la plaque, il se produit une grande quan- tité de bandes de Talbot ; de sorte que le spectre solaire est dans quelques parties entièrement caché et absolu- ment transformé. Certaines raies disparaissent ; d’autres semblent se produire; en sorte que si l’on veut comparer une partie du spectre donné par un de ces réseaux de verre argenté avec un spectre ordinaire de réfraction, 1l SUR LA CHIMIE SOLAIRE. 161 faut le faire avec les plus grandes précautions. Et je ne crois pas exagérer en disant qu'il faut user d’une grande circonspection pour déterminer la place de toutes les raies inférieures au troisième ou quatrième degré d'intensité, quand on se sert de ces réseaux. Cela est si bien connu de M. Raotherford lui-même, qu'il distribue maintenant avec la même générosité, des réseaux contenant le même nombre de raies par pouce (17,300 environ) tracées non plus sur verre mais sur le métal à miroirs, afin de parer à ces défauts. Pour ce qui est de ce travail du D" Draper, j'estime donc d’abord que la photographie d’après laquelle ces comparaisons avec les raies de l'oxygène ont été failes n’est pas suffisante pour décider une question aussi extrê- mement importante. De plus, en examinant ces raies de l'oxygène, je ne trouve pas la coïncidence dont il parle entre les raies solaires brillantes et les raies de l’oxygène, dans la partie du spectre qui m'est la plus familière, par la rai- son qu'il n’y a pas de raies brillantes d'aucune espèce dans cette portion du spectre. J'ai ici des grossissements de négatives qui me donnent presque tout l’espace compris entre G et H, qui est une des régions représentées dans la photographie du D' Draper; j'ai parcouru soigneusement raie par raie celte région et dans aucun cas je n’ai vu une raie brillante quelconque dans le Soleil coïncider avec une raie quelconque de l'oxygène. Je ne prétends pas avoir étudié à fond lultra-violet; mais cela me semblerait très surprenant en vérité si en allant plus loin, et en étendant cet examen à l'intervalle des raies H et K qui ont déjà été projetées sur l'écran, le D' Draper pouvait y trouver quelque coïncidence avec les raies brillantes du Soleil, car lorsque les conditions in- ARCHIVES, t. LXIV. — Novembre 1878. 12 162 RECHERCHES RÉCENTES strumentales dans lesquelles on opère sont parfaites 11 n'existe aucune raie brillante dans la portion du spectre solaire contenue dans ce tableau. La raie brillante découverte par Cornu est située au- delà de K; mais entre la région contenue dans ce tableau et les raies G je ne trouve ‘aucune raie bien marquée. Voici une expérience qui peut être faite par tous les membres de la Physical Society qui possèdent un spec- troscope à trois ou quatre prismes. Prenez une étincelle à l’air libre, employez un prisme de comparaison, saturez d'azote l’air qui enveloppe l’étincelle suivant le procédé que j'ai indiqué plus haut, et visez le spectre de cette étincelle dans le voisinage de la raie b, où se trouve la raie brillante la plus marquée du spectre solaire, vous verrez trois où quatre raies appartenant à l'oxygène. J'ai fait cette expérience qui est très simple; et je n'ai pas trouvé de coïncidence dans cette partie-là du spectre entre aucune de ces raies de l'oxygène et les raies brillantes qui s’y trouvent. Je nai pas encore fait cet exa- men dans les parties inférieures du spectre, dans le rouge et le jaune, parce que j'espère que le D' Draper l’essayera lui-même. Je ne conteste pas d’une manière absolue la découverte du D' Draper; je dis seulement (et je crois que c’est mon devoir de le dire, puisque je me suis occupé de- puis très longtemps d’un sujet intimement lié à celui- là) que je ne la tiens pas pour établie. Je ne doute pas que le D' Draper ne revoie son travail avec soin lui-même; et je suis sûr qu'il sera le tout pre- mier à éprouver de la satisfaction de cé que j’ai dit aujour- d’hui, car son désir est, j’en suis certain, celui de tout vrai savant, que la vérité prévale. En tous cas le D' Draper en ; PRES 6 ES »: | x: DE ee - F2 4 N PE A ut LES Le v s OL SUR LA CHIMIE SOLAIRE. 163 trie, POSE, commençant des recherches chimiques sur les questions solaires a entrepris un travail dans une branche qui a été jusqu'ici fort négligée: et nous devons tous lui en être reconnaissants. Je suis convaincu, en tout cas, d’être d'accord avec lui en exprimant ici le vœu que la Physical Society de Londres et les Physical Societies d'Amérique se mettent en avant et fournissent à l’avenir plus d’ou- vriers pour faire avancer une branche de la Science des- tinée, j'en suis sûr, à prendre une importance très con- sidérable dans l’avenir. n'en,» , 1. 2n OBSERVATION D'UN CAS DE MIGRATION DES CARPES (Lettre de M. A. Bartholoni à M. Raoul Pictet). — Château de Coudrée (Haute-Savoie), 5 septembre 1878. Dans le courant du mois de juillet, vers les cinq heures du soir, je me trouvais arrêlé au bord d'un marais, ordinairement fermé par la grève du lac, mais qu'une irruption des eaux du Foron, arrivée au mois de mai, avait profondément ouvert sur une largeur de quatre à cinq mètres. La bise soufflait violemment depuis la veille et tendait de minute en minute à combler la communication ouverte entre le lac et le marais, la grève était presque reformée, et à ce-point que les vagues venaient déferler sur elle en se brisant, la couvrant alors d’eau et d’écume, mais la laissant à sec dans l'intervalle de chaque lame. J'allais me retirer, lorsque j’aperçus une certaine agitation à l’extré- mité du marais touchant à la grève du lac, et je vis appa- raître, à différentes reprises, une grosse tête noire s’éle- vant au-dessus des eaux ; ma première pensée fut que c'était une loutre se livrant à la chasse des nombreux poissons contenus en été dans ce marais communiquant avec le lac par l'irruption violente du Foron, et je regret- tais mon fusil, lorsqu’au bout de quelques secondes, je vis l'animal que j'avais cru deviner passer dans le lac | is ble. Le - à ht ottté site sétin ct De lobe) ©) à UT LE MIGRATION DES CARPES. 165 avec une grosse vague qui s’en retournait après avoir déferlé. Quelques instants après, je vis un autre animal de moindre dimension essayer la même évolution, mais moins heureusement, car la vague s’était retirée, et sur la grève gisait une carpe de quatre à cinq livres, sur laquelle je me précipitai sans merci. Mon poisson se servant de sa queue faisait ce que j'avais entendu appeler des sauts de carpe et m'échappait avec une vitesse incroyable, traver- sant ainsi une grève, à la vérité à fleur d’eau, mais d’une largeur d’un mètre au moins. Ce spectacle m'intéressait infiniment, et je le prolon- geai jusqu'à l'heure de mon diner, voyant encore passer devant mes yeux cinq carpes de différentes grosseurs. Lorsque j'abandonnai le marais, la fermeture était complète, la grève s’était élevée sous l'effort de la vague et une véritable barrière existait entre l'étang et le lac. J'ai dû m'expliquer la migration curieuse de carpes à laquelle j'ai assisté par le fait de l'instinct de ces animaux les avertissant que le marais allait se trouver fermé ; mais ce qui m'a absolument intéressé, c’est cette faculté de la carpe, dont j'avais entendu parler, de se mouvoir sur la terre, et par suite, de la traverser sur une petite étendue, quittant ainsi le marais et regagnant le lac à travers la grève. BULLETIN SCIENTIFIQUE ASTRONOMIE. CLEVELAND ABBE. — NOTICE SUR UN MÉTÉORE LUMINEUX OBSERVÉ AUX ETATS-UNIS D’AMÉRIQUE. Un remarquable météore a paru, la veille de Noël 1873, près de la côte orientale des États-Unis d'Amérique, entre les parallèles de Philadelphie et de Washington ; et un Co- mité de la Société philosophique de cette dernière ville a été chargé de recueillir des informations à ce sujet. Ce Comité, composé de MM. Pierre Parker, Cleveland Abbe et W. Nicholson, a communiqué, en avril 4877, à la Société de Washington, le résultat de son travail, qui a été publié en une brochure in-8° de 22 pages, accompagnée d’une carte de la région où le météore a été observé. La plus grande partie de cette brochure se compose d’un extrait des renseignements obtenus de 49 observateurs du dit météore, la plupart répartis dans la région comprise en- tre les États de Pensylvanie et de Virginie. Leurs renseigne- ments ont élé généralement obtenus dès 1874; ce qui a re- tardé le rapport à la Société philosophique a été le désir du Comité de s’assurer si, après la disparition du météore au- dessus du comté de Fairfax en Virginie, on en avait trouvé quelques fragments tombés sur le sol dans le voisinage : mais on n’en a point trouvé. Le météore a paru le 24 décembre 1873. vers 7 h. 39 m. du soir, en temps moyen de Washinglôn. Son explosion a été entendue 3 minutes après dans la même ville. Son éclat a paru, à presque tous les observateurs, surpas- ser celui de la pleine lune. Le corps propre du météore avait ASTRONOMIE. 467 une forme conique, avec une courte queue par derrière. Sa couleur était un jaune brillant, mais les étincelles ou flammes qui s’en détachaient étaient rouges et bleues. Il est entré dans l’atmosphère en un point situé verticale- ment au-dessus de la partie septentrionale de l’État de Dela- ware. Sa hauteur apparente, vue de Danbury en Connec- ticut, était alors de 30 degrés, tandis qu’elle était de 45 de- grés à Washington du côté opposé, ce qui, pour une distance de 216 milles anglais entre les deux stations, donne pour sa hauteur réelle, au-dessus de la surface de la terre, environ 90 milles (le mille anglais étant de 1609 :/, mètres). De ce point, il s’est dirigé au sud-ouest, jusqu'un peu au delà du comté de Fairfax en Virginie, où il a disparu, sa hauteur étant alors d’environ 20 milles au-dessus de la sur- face terrestre. Sa plus grande proximité de la cité de Washington peut être approximativement déterminée par le temps qui s’est écoulé entre l’apparition du phénomène et le bruit de son explosion. Cet intervalle de temps a été de 145 à 150 secon- des, et il correspond à une distance de 30 à 31 milles. Le Comité est disposé à considérer ce qu’on a nommé l’ex- plosion, et le grondement subséquent, comme n’étant pas dus à une explosion proprement dite du météore, mais comme étant le résultat de la concentration, dans l'oreille de l'observateur, d’un vaste volume de son, émané presque si- mullanément d'une grande partie de la trajectoire qu’il a parcourue. Les observateurs à Washington ont estimé les dimensions du météore conique de 75 minutes de degré en longueur et de 45 en largeur; l’irradiation peut y avoir quelque part, mais cela correspond à 3400 et à 2000 pieds anglais. Ils ne croient pas qu'il soit nécessaire d'admettre un corps solide de ces dimensions, et ils pensent que la partie solide peut en être fort petite, le même effet visible pouvant être produit par un nuage formé de fort petites particules météoriques brillantes, se mouvant très rapidement. 168 BULLETIN SCIENTIFIQUE. On peut présumer que le météore a décrit, dans sa course visible, environ 120 milles en 3 ou 5 secondes de temps. Le Comité exprime le regret du défaut de précision scien- tifique qui existe dans les renseignements qu’il a recueillis sur la trajectoire et les dimensions de ce météore. Son appa- rition inattendue et sa prompte disparition rendent ce genre d’observations difficile et imparfait. Mais on n’en doit pas moins de la reconnaissance aux savants qui se chargent de rassembler et de coordonner les matériaux d’une enquête de cette espèce. M. Cleveland Abbe, directeur actuel de l’obser- vatoire de Cincinnati dans l’État d’Ohio, paraît être celui des membres du Comité qui s’est occupé le plus activement de la présente recherche. Le numéro du 26 septembre du jour- pal anglais Nature contient une notie sommaire sur le ré- sultat des travaux du Comité. A. G. D' RopozrHE WoLF. COMMUNICATIONS ASTRONOMIQUES.— (Aséro- nomische Mittheilungen, n° 46 et 47). M. le professeur Wolf, directeur de l’Observatoire fédéral de Zurich, a déjà publié, en mars et en juillet 1878, deux nouveaux numéros de ses Communications astronomiques ; el je dois en présenter ici une analyse sommaire, pour faire suile à celle que j’ai donnée des deux précédents, dans le cahier d’avril dernier de nos Archives. La plus grande partie du n° 46, qui a 45 pages in-8°, est consacrée à un examen approfondi de la coincidence de la période des taches du soleil, d'environ onze ans, déterminée par M. Wolf, avec celle des variations de la déclinaison de l'aiguille aimantée. Ce travail a été occasionné par la publication, dans les Transactions de la Société royale d’Edimbourg, d’un mé- moire de M. John Allan Broun sur le même sujet, dans lequel il arrive à une valeur de 10,45 années pour la périvde des variations magnétiques. Or M. Faye, dans un article Sur da météorologie cosmique, inséré dans l'Annuaire du Bureau des Longitudes pour 1878, tout en admettant la période de ASTRONOMIE. 169 M. Wolf pour les taches du soleil, et rendant pleine justice à ses recherches persévérantes sur ce sujet, a cru devoir adop- ter la période de M. Broun sur les variations magnéliques, et en a conclu (page 650 de l'Annuaire), que les deux phé- nomènes n’ont aucun rapport entre eux. M. Wolf, après avoir exposé en détail les observations des taches du soleil,en 1877, faites par lui, par ses deux adjoints et par d’autres astronomes, observations indiquant qu'il y a eu un minimum de taches en 1876, reprend l’examen successif des périodes de l’un et l’autre de ces éléments, et, après une discussion très détaillée et fort savante, en déduit la confir- mation de l'identité de leurs périodes, d’après l’ensemble des observations respectives recueillies par lui. La moyenne générale qu’il obtient pour la période des taches est, en années : 11.11 + 0,31, et celle des variations magnétiques : 11,14 + 0,22 ; la différence est, comme on le voit, presque insensible. Pour l’un et l’autre de ces éléments, la comparaison des époques de maximum se rapproche plus de la valeur moyenne générale que celles de minimum ; et les différences de l’un des éléments à l’autre sont moindres que celles correspon- dant aux seules variations magnétiques. M. Wolf a obtenu, depuis plusieurs années, une impor- tante confirmation de la connexité des deux phénomènes, en montrant qu’il peut, d’après la marche de la période des taches, annoncer à l’avance, à peu de chose près, quelle aura été, à la même époque, le chiffre de la variation magné- tique annuelle, dans les stations où on la détermine directe- ment, telles que Prague, Christiania, Munich et Milan. Le n° 47 des Mittheilungen est principalement relatif à un tout autre sujet. M. Wolf avait exposé, dans le n° 44, le résul- tat d’une nouvelle détermination de la latitude de son Obser- valoire, effectuée à l’aide d'observations de distances zéni- tales faites avec un cercle-méridien de Kern de 18 pouces de diamètre. Il a pensé qu’il y aurait quelque intérêt à obte- nir encore une évaluation du même élément astronomique, au moyen d'observations faites avec un autre instrument et un autre observateur, et il a chargé l’un de ses adjoints, * ICT 170 BULLETIN SCIENTIFIQUE. M. Alfred Wolfer, de faire ce travail, avec le cercle-méridien d'Ertel de l'Observatoire de Zurich, de 18 !/, pouces de dia- mètre. M. Wolfer a fait usage des positions apparentes de 116 des étoiles rapportées dans le Nautical Almanac et a obtenu en tout 2089 séries de leurs distances au zénith de Zurich soit dans la posilion normale de la lunette, soit en y échan- geant les positions de l’oculaire et de l’objectif. Il a déter- miné ensuite les pelites corrections à effectuer à ces obser- vations, à peu près de la même manière que lavait fait M. Wolf dans son précédent travail. Les éléments en sont rapportés dans deux tableaux, et le résultat final obtenu par M. Wolfer donne pour la latitude de l'Observatoire de Zurich : 47° 22° 39,795 + 0,003; valeur inférieure seulement de 0”,196 à celle déterminée par M. Wolf. Celui-ci est disposé à attribuer cette légère différence à un effet d’équation per- sonnelle, et il se propose d’en faire l’objet d’un examen ultérieur. Les dernières pages de ce Fascicule renferment la conti- nuation du catalogue des objets divers appartenant à l’Ob- servatoire de Zurich, et provenant en grande partie de dons de son directeur. Les n° 2193 et 2217 des Asfronomische Nachrichten con- tiennent de courtes analyses des deux dernières communi- cations de M. Wolf. Je ne dois pas omettre de citer une autre publication de cet astronome, qu’il poursuit depuis plusieurs années dans le journal trimestriel de la Société de physique de Zurich : c’est la correspondance qu’a soutenue pendant sa vie le professeur Jean-Gaspard Horner, astronome de lexpédi- . tion russe autour du monde commandée par le capitaine Krusenstern, soit avec ce navigateur, soit avec un grand nombre d’autres savants, tels que Le Baron de Zach, Ben- zenberg, Nicolas Fuss, Bohnenberger, Repsold père et fils, Brandes, Scherer, Trechsel, W. Struve, Schumacher, Muncke, Buzengeiger, etc. Cette correspondance, qui s’étend de 1799 à 1832, deux ans avant la mort de l’astronome zurichois, contient de fort intéressants documents sur la vie et les tra- vaux de ces savants. A; @ CHIMIE. 171 CHIMIE R. MEYER. — ANALYSE DE LA SOURCE MINÉRALE TENNIGER BAD DANS LE SOMVIXER ToBeL. Grisons. (Berichte, 4. d. Ch. Ge- sellschaft, XI, 1521, Coire.) > Cette eau a une température de 14°,3; elle est neutre, douce, sans odeur, mais si on la concentre elle prend une réaction alcaline, 10 kil. de cette eau renferment : Chlorure de sodium........... 0,00816 gr. Sultate de potasse,:...:.1.::. 0,09844% » Sulfate de soude..........,... 0,18421 > Sulfate d’ammoniaque......... 0,06943 » SUN DC OIMUX. ie censure 18,56675 » Sulfate de strontiane.......... 0,16965 » Sulfate de magnésie......... . 3,42834 » Carbonate de chaux........... 1,29936 » Carbonate de fer.............. 0,00259 » Alumine et acide phosphorique. 0,00076 » PME uses ae es nue e 0,19803 » Subtsances organiques......... 1,11298 » Plomb, cuivre, arsenic Acide nitrique ............ ... (traces Acide carbonique libre ........ 0,57896 » E.-A. GRETE. — DOSAGE DE L’ACIDE NITRIQUE A L'ÉTAT D’AM- MONIAQUE. (Berichte, XI, 1557, Zurich.) Jusqu'à présent, on n’avait pas réussi à réduire l’acide ni- trique complètement en ammoniaque. Grete y a réussi, en employant de la chaux sodée, mélangée de xanthogénate de polasse; l’azote du nitrate de potasse est entièrement ré- duit. [l continue ses recherches en les élendant aux combi- naisons organiques nitrées. DRE re sd : ne, MNT ar bte n TS AM 17 172 BULLETIN SCIENTIFIQUE. E.-A. GRETE. — ANALYSE DE SUBSTANCES ORGANIQUES AZOTÉES. (Berichte, XI, 1558. Zurich.) Au lieu de chercher à pulvériser les matières à analyser comme la corne, la laine, le cuir, elc., il dissout dans l'acide sulfurique concentré, puis sature par la chaux sodée, et dose l'azote suivant la méthode qui précède. W. ZORN. — COMBINAISONS DIAZOÏQUES DE LA SÉRIE GRASSE. (Berichte, XI, 1630, Zurich.) En traitant l’iodure d’éthyle par le nitrosyle d'argent AgNO, l’auteur obtient une huile insoluble dans l’eau, émi- nement explosible, qui a pour formule 2(G,H;NO) et comme constitution (C,H,—O0—N—N—0—C,H, ; en effet, par la ré- duction on obtient de l'azote et de l'alcool, et par l’action de l’eau, de l’alcool, de l’aldéhyde et de l’azote; l’auteur pro- pose d’appeler ce corps diazoæthoxan. LUNGE.—PRÉPARATION DE L’ACIDE NITREUX. (Berichte, XI, 1641. Zurich.) La concentration de l'acide nitrique employé est de la plus haute importance; par contre, l’agent réducteur est indiffé- rent, on peut prendre de l’acide arsénieux ou de l’amidon. L’acide qui donne les meilleurs résultats est celui qui a une densité de 1,30 à 1,35 à 25°. Si l'acide est moins concentré, on obtient surtout NO et si l’acide est très concentré on n'obtient plus du tout de NO, mais de fortes proportions de N,0, à côté de volumes décroissants de N,0,. C. GRÆBE. — BLEU D’ALIZARINE. (Berichte, XI, 1646. Zurich.) En réduisant le bleu d’alizarine par la poussière de zinc, CHIMIE. F7 Græbe a obtenu une base qui a pour formule C;,H,,N, donc la formule empirique du bleu est C,;H,NO,, et la réaction qui lui donne naissance est: C,,H,0,(N0,)+C,H,0,—C;/H,N0,3H,0--20 nitroalizarine glycérine La base C,,H,,N cristallise sous forme de feuilles; elle est soluble dans l’alcool avec une fluorescence bleue, insoluble dans l’eau. Les sels sont d’un jaune d’or et leurs dissolu- tions présentent une fluorescence verte intense. La densité de vapeur en a été prise au moyen de pentasulfure de phos- phore el à été trouvée de 8,15 et 8,23 au lieu de 7,93. Tu. Dieuz et V. MERZ. — SUR L'ACIDE NAPHTOPICRIQUE ET QUELQUES DÉRIVÉS. (Berichte, XI, 1661, Zurich.) Diehl et Merz préparent l'acide naphtopicrique en traitant À partie de dinitronaphtol suspendu dans 10-15 parties d’acide sulfurique concentré, par 1-5 parties d’acide nitrique fumant de plus que la théorie ne le demande et dissout dans de l'acide sulfurique. L'opération se fait à froid et on laisse le mélange à lui-même pendant dix jours, en remuant fré- quemment ; le rendement est de plus de 80 °/,. Cet acide ré- duit par l’étain et l’acide chlorhydrique, puis traité par l’hy- drogène sulfuré à chaud et enfin par le chlorure de fer OH donne l'amido-diimidonaphtol C;,,H,N,H, dont le chlorure NH, cristallise en feuilles douées d’un éclat métallique vert foncé, la dissolution en est rouge foncé et teint la laine en brun- rouge, ainsi que la soie. Le chromate et le sel de platine ont été préparés et analysés. L’amido-diimidonaphtol est préci- pité de ses sels par une base sous forme de fines aiguilles d’un brun-rouge bien solubles dans l'alcool à chaud. On obtient le chlorhydrate de triamidonaphtiol en rédui- sant l’acide naphtopicrique par l’étain et l’acide chlorhydrique 174 BULLETIN SCIENTIFIQUE etaprès avoir précipité l'élain par l’hydrogène sulfuré on con- centre en faisant passer un courant d’H,S. Tous les essais faits pour obtenir de ces deux substances une dioxynaphtoquinone n’ont pas conduit au but. On ob- tient toujours des corps renfermant encore de l’azote. Par l'oxydation au moyen de permanganate de potasse, on ob- tient de l’acide oxalique et de l’acide nitrophtalique. Ce qui indique que la constitution du trinitronaphtol est (H,NO,)C,—C,—C, [(NO,),0H.H]. J. ANNAHEIM.— SUR LA TETRANITROXYSULFOBENZIDE. (Berichte, XI, 1668. Winterthur.) Si l’on traite la dinitroxysulfobenzide par l'acide nitrique, on obtient la tetranitroxysulfobenzide qui est soluble dans l'eau chaude d’où elle cristallise sous forme d’aiguilles jaunes fusibles à 253°, d’un goût très amer, c’est un acide. Il se dis- soul dans l’acide acétique et forme une combinaison qui se détruit à 130°, ce n’est d’ailleurs pas un dérivé acétylé. À. RosseL. (D'). — LES FORMULES DE LA CHIMIE MODERNE. (Wintherthur, 1878.) Cette brochure donne en quelques pages un résumé clair et succinct des principes sur lesquels repose l'établissement des formules chimiques telles qu’elles sont employées par la science moderne et explique comment ces formules indi- quent la constitution des différentes combinaisons chimiques ; ilest surtout destiné aux industriels qui sont encore habi- tués aux anciennes formules. CHIMIE. 175 R. MEYER. — INTRODUCTION DES GROUPES HYDROXYLES DANS UNE MOLÉCULE PAR OXYDATION (Berichte, XI, 1787, Coire.) R. Meyer s’appuie sur ce fait qu'en oxydant l’acide cumi- nique par le permanganate de polasse en dissolution alca- line, il a obtenu de l'acide oxypropylbenzoïque, pour émettre l'idée que celte réaction pourrail peut-être être générale pour tous les corps qui donneraient par cette intro- duction d'un hydroxyle un alcool tertiaire. Il a soumis à cette réaclion l’acide isobutyrique et a obtenu en effet de l'acide isooxybutyrique; il continue ses recherches, soit dans la série grasse, soit dans la série aromatique. A propos de ces expériences, il a remarqué que l’isobuly- rate de zinc est moins soluble à chaud qu’à froid, tandis que le butyrate de zinc normal n’est guère plus soluble à 100° qu’à 0°. R. MEYER, ET J. ROSICKI. — ACIDE OXYPROPYLBENZOIQUE ET SES DÉRIVÉS. (Berichte, XI, 1790, Coire.) L’acide oxypropylbenzoïque est obtenu par l'oxydation du cuminol au moyen du permanganate de polasse en dissolution alcaline et à froid, l’acide cuminique obtenu est de nouveau oxydé par le permanganate de polasse à chaud. Le sel de chaux a pour formule 2 (C,,H,,0,), Ca+5H,0, le sel de barvte (C,,H,,0,),Ba+H,0:; ils sont tous deux facilement solubles dans l’eau; le sel d’argent est 4 C,,H,,Ag0,+H,0; le sel de cuivre (C,,H,,0,),Cu—+3 H,0. Si l’on fait bouillir l’acide oxypropylbenzoïque avec de l'acide chlorhydrique on oblient un nouvel acide fusible à 160-161° très peu soluble dans l’eau même à chaud et qui se forme par perte d’eau, suivantla réaction CHER, POH—H,04CHÇ on pourra appeler ce nouvel acide acide propen\lbenzoïque; l’éther méthylique de cet acide fond à 53° et bout vers 254° BULLETIN SCIENTIFIQUE. A. DE PLANTA-REICHNAU. — ANALYSES DES SOURCES MINÉRALES PASSUGG, SOLIS ET TIEFENKASTEN DANS LES GRISONS. (Berichte, XI, 1793, Coire.) Ces eaux sont surtout riches en carbonate de soude et acide carbonique libre. La source d’Ulricus se rapproche comme composition des eaux de Vichy, d’Ems et de Teplitz, elle renferme surtout du carbonate de soude, du chlorure de sodium et des sulfates alcalins. La source ferrugineuse de Passugg se rapproche de celles de Tarasp, Saint-Moritz, Spa, etc. La source iodée de Donatus se place comme composition entre celles de Franzensbad à Karlsbad et celles de Marien- bader Kreuzbrunnen, enfin, la source Tiefenkastener, St- Petersquelle renferme en outre des sulfates alcalins, du sel et du fer. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES A L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE sous la direction de M. le prof. E. PLANTAMOUR PENDANT LE Mois D'OCTOBRE 1878. 23 & Le 2, faible rosée le matin ; depuis midi jusqu’au soir forte bise. 4, brouillard le matin jusqu’à 10 heures. 5, brouillard le matin jusqu’à 9 h. 6, léger brouillard le matin. : 7, brouillard le matin de bonne heure, pluie depuis 9 h. F, : 10, forte rosée le matin. + 13, forte bise tout le jour. ÈS 16, brouillard le matin jusqu’à 9 h. 17, brouillard le matin jusqu’à 10 h. | 18, à 81/, h. du soir éclairs et tonnerres. “10 | 22, très forte pluie dans la nuit du 21 au 22. 24, rosée le matin ; fort vent du SSO. depuis midi. 25, violent orage dans la soirée ; de 53/, à 81/, h. les décharges électriques, aussi : fortes que dans un orage d'été, se succédaient à de courts intervalles, ) très fortes averses mêlées d’un peu de grêle. 26, la première neige de la saison est tombée pendant la nuit sur toutes les mon- tagnes des environs. rx 30, il a neigé dans la nuit précédente jusqu’au pied du grand Salève, et à2h après midi il y a eu une bourrasque de neige dans la plaine. 31, le matin, première gelée blanche de la saison'; le minimum est descendu également la première fois au-dessous de 0. 1 ARCHIVES, t. LXIV. — Novembre 1878. 13 à Valeurs extrêmes de la pression atmosphérique. = 7% Le 3à 8h. matin.......... | 42340. _ 46à40h. _ 2à 8h. # Le 8 à midi................. 120,32 14 à 4 h. après midi..... 723,07 18 à 4 h. après midi...... 749,01 i 4 h. après midi. .… … A8 2 4 4 h. après nie 715,46 3 di. 210 LL. RO 28 880 ‘OSSJL |97 1016 | 097 [orr—| ee IL'a— |eL'e 10° c TL IS ‘ : d 09 + {ar — [887 —|93% + |#s8'0 | à le ae Ur ie mt le ne —|z8 lool ‘ossl-l""" lois | o1o re — | erc ec ere le c'e +906 —| Fe + | EST — | 76 7cL | 6€ PE ee , _ à .6'0r7+ cp + [780 —| r8°9 l'ISS — | Le'ecL | é6olr “ossle |1'e loss | 009 [ri —| 028 | oR‘o+ |reZ 6: : a LAS A4 «|| lle lier F1+ re + Fra + O£‘OT État fe ge [cols ‘05 * Îloo6 | or |#zr—| 169 |61o— 609 Le ne pen 2e Ne de — |0 Où : Eu 09 Lé‘rrt | 80 + loge +| 76 01+ ‘Ro — | sc'6IL, vor 96olt ‘ossis |e‘se|006 | ogc | 76 —| 962 |se‘r+ |sce |c RE A ele PAIE 8 sert 36 + |ec'e +) rre1+| 68 — | 15 co tlverlsolr cossle ce Love | oué léci— | een lego lere loaie 0 cb ue Edit lue — joues de 90 +|oe|ceole ‘oss ler leæe|o6e | 069 | Se — | +0 Re en le dt Poe ln nuIq| 10e BP SEAE - ; , se | 8 |g8‘r+]86'8 |0‘8r+|L'L + +| 86’ 'L —|Y8'8rL | or + | 371 | 860 | orge |rr ler |066 | or6 | 1o1+ | 686 | 81: Han ee ee lite RU OU ER De LA ga + |686 | 0er | LL + pr +] cor | er — | 9L'reL | ego laraeneale:-| "| 0e tooe Loe-—| 224 l'eetL lecatlle: F or EST — | OL'IGL | 1e SO err Leso le “ss lor loss dLoge l-o00 Le ”-L |-6e8 GI 8 16614136 + 10% +) orer+ | cer — | 667CL 08 NAME RS O1 ‘OS | ces |'060+ 968 |r1+ | E'Or+ + errr+ lio'e — | oeesz | nanas der Dome nel ae PEAR OS +) STI | 10e — | GEESL | 61 L'0 oi 1 VYI 19'0 O[QUIAUA || *"" 0007 069 0 —+ ILS 07 vs 6 G'LI4 £ 8 1 G9' ai G} jou O7'e a GI°FGL 87 PA F L'o+|Lss |cri+|re + l6ro +|7r À *LEL | L'0 + ler | 6 LEADER SL 8 |6, 670 +|Yr01+ | 880 + | ST'LEL LT Los) oss|!l" Lodor) og Le +168 Dico rez |oprt ge À lis ave Lise + | 68e 0 ro +|eyr)o0r|omemeal---|- lors | 081 |s —| 818 66 0— 089 crus gL se m4 = A Lu CL 2 NE QAR A PE Re OS Lea 071089 |0 : y —| LL GG — | O6'ECL | FI rer | ep PRES EEE A UE ne 2er De OL |6F9 |0GrT|6L + 880 —| 80074 | £LT + | 18 /68L | 87 a ee le ae tn ee 60L | PrI+ | FE + 1690 —|78"6 +|L'Y + | 9S'IEL | cr PR oser) ee) 0e EST, A de er AR aRr Te UR + | 881r4+ | 677 + | EL'OEL | v7 da RE ee RES AL es ae GA sas |evr+ 90 +070 +|8607+ | 090 — | L6'GL | 07 go + 2er | 007 |etauea|2r | og | 000 | 066 our | #66 | 8e |6c'6 PGI] 66 HITLI Fort | cer — | 88 S8L | 6 PE ei Mau tons be Loge. ve url ne Lt lee Le 166 + ol [Ne ee ee | 009 +R HP _ 6 ||L' L'O +|61er+ | LIO + |28'9€L | L M an auues |... 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Sh.m. 10h.m. Midi. 2'h°s. 4&h.s. 6 h.s. 8 h.s. 10 h.s. Baromètre. nim mm mm mm mm mm mr mm mm 1re décade 728,56 728,97 728,97 728,67 728,09 727,86 727,97 728,45 728,51 2 » 726,79 727,22 727,06 726,67 726,10 725,90 726,17 726,32 726,51 3 » 121,86 72219 722,18 721,82 721,61 721,62 722,02 722,51 722,88 Mois 725,61 726,00 725,95 725,59 725,15 725,02 725,28 725,66 725,87 Température. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 lredécade+ 9,41 411,30 14,24 414,95 +15,87 415,85 +14,16 419,30 10,92 2 » + 8,04 + 9,52 +12,00 413,92 14,50 413,80 412,26 410,73 + 9,51 8e » + 7,40 + 7,98 +10,07 +11,59 +41,62 +0,45 + 9,69 + 8,44 + 8,18 Mois “+ 8,25 + 9,55 412,03 +13,43 13,92 +13,27 +11,96 10,42 + 9,49 Tension de la vapeur. mm nim mm min mm mm min mn m mm fre décade 8,12 8,89 9,08 9,43 9,37 9,59 9,48 9,10 8,88 2 » 7,17 7,82 7,90 7,65 7,82 7,86 8,28 8,21 7,175 3 » 6,41 6,57 6,76 6,61 6,71 6,71 6,79 6,54 6,60 Mois 7,21 7,72 7,87 7,86 7,92 8,01 8,14 7,90 7,71 Fraction de saturation en millièmes. 1re décade 924 896 760 760 710 722 790 853 912 Aus.» 893 877 761 649 635 673 774 850 873 3 » 824 806 718 642 651 690 720 791 798 Mois 878 858 745 682 665 695 763 827 859 Therm. min. Therm.max, Clarté moy. Température Eau de pluie Limnimètre. du Ciel, du Rhône. ou de neige. 0 0 0 mm cn 1re décade + 8,26 417,06 0,55 +45,93 33,8 146,9 % » + 6,85 +15,19 0,61 14,42 9,3 132,6 3 » + 5,65 443,17 0,80 <+10,42 105,6 131,6 Mois + 6,88 +15,08 0,66 “<+13,44 148,7 136,9 Dans ce mois, l’air a été calme 0,7 fois sur 100, Le rapport des vents du NE. à ceux du SO. a été celui de 0,55 à 1,00. La direction de la résultante de tous les vents observés est $, 440,7 O., et son intensité est égale à 32,9 sur 100, TABLEAU DES OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AU GRAND SAINT-BERNARD pendant Pr LE Mois D'OCTOBRE 1878. DE Le 1er, brouillard une grande partie de la journée. 2, brouillard le matin. 7, brouillard tout le jour ; fort vent du SO. 8, brouillard, pluie, neige, fort vent du SO. tout le jour. 9, brouillard le matin. 10, brouillard presque tout le jour ; à plusieurs reprises quelques flocons de neige. 11, brouillard l’après midi. 12, brouillard le matin et le soir. k: 13, brouillard tout le jour ; quelques flocons de neige le matin, par une forte bise 14, neige et brouillard le soir. # 21, neige et brouillard tout le jour. 6 22, brouillard le matin et le soir. à 23, brouillard l'après-midi. È 25, brouillard et neige tout le jour; fort vent du SO. 26, brouillard le matin et le soir. 27, brouillard tout le jour. ‘ 28, la neige marquée pour ce jour est tombée dans la nuit du 27 au 98. Brouillard tout le jour. Le petit lac à côté de l’hospice est entièrement couvert de glace. 29, neige et brouillard au milieu du jour; clair le matin et lesoir. 30, neige, brouillard et très forte bise tout le jour. Valeurs extrêmes de la pression atmosphérique. MAXIMUM MINIMUM. mm PRET ide ua ce. 12,67 "à Ne Lei 8 aie ASIE. NE RE 561,85 1454-19 H. malin : ::..; .... 568,23 d AAA SAN Soir eee 562, 46" 4-F0"h; Soir... haie 569,63 N 4 1OMAES Ch -matme A0 AE 561,70 D 202.6 h. Soir... .…: RTE . 565,28 (Le 4 22h10" h: S0M er. re re 560,11. 2H AD h- matin. 72... 564,81 | 25-à: 10 h.-s0ir5 7822 28; 557,93 26 à 4 h. après midi...... 560,04 4 28 26h matin STE 551,65 DORA, 16 SD TE N Ex 560,15 30 à 10 h. matin ,...... 564,71 ENTORSES 359,60 L# = o te à FEVLS E — - E Baromètre. Température C. Pluie ou neige. Vent ES æ A ar = : z | à s = Hauteur | Ecart avec e Moyenne |Écarlavecla, Hauteur Eau Nombre : a He £. FT) Pa en PARA Minimum. | Maximum. || à, ne ne ARE RUE" Maximum Rs dre he d'heures. dominant. Ciel. millim. millim. millim. millim. 0 0 | 0 ù millim. millim. | 1 | 567,42 | + 1,56 | 566.90 | 568,19 || + 2,60 | + 1.09 + 1,6 + 48 su... su... ... 1 2 || 569,30 | + 3,53 | 568,24 | 571,08 || + 1,68 |: + 0,32 | + 0,0 | + 3,7 || --... s…... ... 1 3 | 571,21 | Æ 5,53 | 570,85 | 571,50 || + 3,14 | + 1,93 | + 0,8 + 7,1 nie ie FUN 1 4 | 571,65 | + 6,06 | 571,22 | 572,20 || + 5,89 | + 4,83 | + 3,7 | + 8,0 RAGE se sisime 1 5 || 572,20 | + 6,70 | 571,92 | 572,67 || + 7,67 | + 6,76 | + 6,0 |: +10,0 Sasies nie Le 1 6 || 570,70 | + 5,29 | 570,22 571,19 | + 7,01 | + 6,25 | .+ 4,8 + 9,8 SNL run ee 1 7 | 568,33 | + 3,01 | 567,96 | 568,93 | + 1,18 | + 0,57 | + 0,9 | + 2,0 .…. 6,8 . 2 8 | 563,22 ! — 2,02 | 561,85 : 565,07 | + 1,58 | + 1,11 | + 0,7 | + 2,4 70 62,2 à 9 9 || 564,45 | — 0,70 | 563,25 |: 565,45 || + 0,60 + 0,28 | + 0,2 | + 18 …... ... ... 1 10 || 565,62 | + 0,56 | 565,21 566,57 | + 0,80 | + 0,63 0,0 | + 2,5 A: ea DE 1 41 | 567,52 | + 2,55 | 566,75 | 568,00 | + 0,59 | + 0,57 | + 0,3 + 2,0 .. sue ... il 12 | 567,73 | + 9,85 | 567,19 | 568,23 | + 0,88 | + 1,02 | + 0,1 | + 2,3 sos. ... .. 1 13 || 564,77 | — 0,02 | 564,23 | 565,54 | + 2,32 | + 2,62 | + 1,1 | + 3,6 SOUS RC = 2 14 || 562,25 | — 2,45 | 562,05 562,84 || Æ 0,27 | + 0,72 0,0 | + 1,6 70 6,2 1 45 || 563,98 | — 0,63 | 562,42 565,57 | + 0,52 | + 1,12 0,0 | + 2,3 koh NEC nt 1 16 || 568,35 | + 3,83 | 566,70 569,63 | + 5,47 | + 6,22 | + 3,2 | + 6,9 .... do cor .. 1 17 | 568,65 | Æ 4,21 | 568,02 569,28 | + 4,90 | + 5,81 | + 4,8 | + 6,0 ee... “ooe s….. 1 18 || 564,52 | —Æ 0,16 | 562,95 566,69 | +. 3,88 | + 4,95 | + 1,0 | Æ+ 6,2 | ..... 8,4 | .... ! 49 || 562,72 | — 1,56 | 581,70 564,14 | — 0,16 | + 1,06 | — 1,5 | + 1,2 100 8,0 | .... ! 20 || 564,99 | Æ 0,79 | 564,32 | 565,28 | + 2,49 | + 3,86 | — 0,6 | + 4,8 st SOA PR 1 91 || 563,56 | — 0,56 | 563,00 | 564,32 | — 0,17 | + 1,35 | — 0,5 | + 0,4 90 TAAIPe e 1 29 || 560,44 | — 3,60 | 560,11 | 561,30 || + 0,53 | + 2,20 0,0 | + 1,4 …. po done SEE sl 93 || 562,58 | — 1,38 | 560,66 | 564,21 || — 9,72 | — 0,89 | — 4,9 | + 1,2 res So NeEs 1 24 || 564,53 | + 0,65 | 564,34 : 564,81 | — 0,35 | + 1,63 | — 2,8 | + 2,5 Lette He NE 1 25 || 560,29 | — 3,51 | 557,93 | 562,26 | — 92,07 | + 0,06 | — 2,2 | — 1,5 240 20,9 : a 96 || 559,42 | — 4,30 | 558,57 | 560,04 | — 3,87 | — 1,59 | — 6,5 | — 2,2 ARS tt 1 97 || 558,62 | — 5,03 | 557,76 | 559,68 || — 2,69 | — 0,26 | — 3,4 | — 1,8 ie EST 2 98 || 558,94 | — 4,64 | 557,65 | 560,15 | — 6,73 | — 4,15 | — 8,4 | — 5,4 220 23,5 : 1 99 || 559,47 | — 4,04 | 559,16 | 559,83 | — 9,13 | — 6,40 | —11,2 | — 5,9 40 3,0 Sc l 30 | 555,72 | — 7,72 | 554,74 | 557,31 | —11,92 | — 8,34 | —13,5 | — 9,4 250 20,2 “à 2 31 558,50 — 4,87 | 558,01 559,60 || —11,11 — 8,09 | —15,2 | — 7,8 me LAN à hs a LS PS : * Ces colunnes renferment la plus basse et la plus élevée des temnératures observées de 6 h. matin à 10 h. suir. “> k } ] \ ; Sim Sehm M10hm..: Mid hs. #hs Gh.s. | She (On: Baromètre. | mm mm mm mm mm mm mm mm mm {re décade 568,41 568,51 56854 568,50 568,30 568,25 568,41 568,57 568,67 2e » 565,28 565,55 565,66 565,64 565,56 565,62 565,64 565,69 565,72 3e » 560,15 560,26 560,23 560,17 560,18 560,19 560,32 560,29 560,33 Mois 564,47 564,63 564,66 564,61 564,54 564,54 564,65 564,70 564,76 Température. 0 0 0 0 0 0 0 re décade+ 2,37 + 2,88 + 3,68 + 4,71 + 4,68 + 4,44 + 3,97 + 2,94 + 261 2e » + 219 + 2,29 + 2,63 + 2,84 + 2,87 + 2,55 Æ 2,44 + 2,05 1,99 de » — 5,37 — 4,55 — 3,82 — 2,86 — 2,89 — 4,00 — 4,49 — 4,78 — 5,15 Mois — 0,46 + 0,03 + 0,68 + 1,42 + 1,39 + 0,84 Æ 0,25 — 0,09 — 0,36 Min. observé. Max. observé. Re moyenne Eau de pluie Hauteur dela u ciel. Ou de neige. neige tombée. 5 0 0 mm mm {re décade + 1.87 V5, 0,53 69,0 70 de » + 0,84 + 3,69 0,60 22,6 170 3% — 6,24 1259 0,69 73,0 840 _ Mois — 1,34 + 1,95 0,61 166,6 1080 at DC is ARE, 2 Dans ce mois, l’air a été calme 0,0 fois sur 100. Le rapport des vents du NE. à ceux du SO. a été celui de 1,56 à 1,00. La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 45° E., et son in- tensité est égale à 25,1 sur 100. | Las ra | ; | - F ; MÉTHODE GÉNÉRALE D'INTÉGRATION CONTINUE D’UNE FONCTION NUMÉRIQUE QUELCONQUE À propos de quelques théorèmes fournis par l'analyse mathématique appliquée au caleul des courbes D'UN NOUVEAU THERMOGRAPHE DEUX MÉMOIRES PAR MM. RAOUL PICTET et GUSTAVE CELLÉRIER INTRODUCTION Il arrive fréquemment dans les recherches scientifiques qu'une étude, dirigée vers un but très-spécial, conduit peu à peu à des résultats entièrement inattendus et qui s’écartent totalement de la voie que l’on poursuivait. C’est ce qui nous est arrivé dans l'étude d'une courbe particulière nécessaire à un thermographe dont nous donnons ci-après la description. Cet appareil destiné à enregistrer les températures, doit conduire un crayon sur un papier entraîné par un mouvement d’horlogerie; la position du crayon est déter- ARCHIVES, t. LXIV. — Décembre 1878. 14 4" 186 UN NOUVEAU Re minée par les tensions maxima des vapeurs d’un liquide volatil. Afin de rendre tous les degrés égaux, nous avons cal- culé une courbe de correction établie sur les principes de la cinématique. | Le problème semblait fort compliqué au début, mais, progressivement, les équations se sont singulièrement simplifiées et au moyen de la discussion analytique, il nous a été possible d'établir une formule générale em- brassant tous les cas similaires qui peuvent se présenter. Supposant ensuite que deux courbes quelconques sont à une distance infinie et qu’elles obéissent aux conditions de solidarité spécifiées, plusieurs ‘termes de l’équation générale s’annulent et les différentielles des variables indépendantes se répartissent d’une manière si heureuse que chaque membre de l'équation ne contient plus que les variables se rapportant à une des deux courbes. Ce résultat est de la plus haute importance au point . de vue du calcul intégral numérique; en effet, l’équation différentielle générale ayant à chaque membre des fonc- tions de variables absolument séparées, il est possible d'intégrer une fonction quelconque entre deux limites données au moyen d’une fonction auxiliaire dont l’inté- gration est connue. Le premier membre de l'équation générale se rappor- tera à la courbe auxiliaire, le second à la fonction quel- conque que l’on veut intégrer. L'intégrale définie que l’on obtiendra entre les limites fixées pour la première courbe sera constamment égale en valeur numérique à l'intégrale de la seconde fonction. Ainsi, par cette méthode et sans aucune mesure plani- métrique, on peut obtenir la valeur exacte numérique de fonctions réputées absolument non intégrables. ” + < "4 œ: RC : CR EE dé. LÉ 3 | De plus to utes ces valeurs numériques peuvent être fournies continuellement par la lecture du mouvement linéaire d’un fil inextensible, lorsque ce fil s’enroule ou se déroule sur une courbe calculée d’après la fonction donnée. La transmission des mouvements, dans son cas le plus général, est comprise dans l’étude analytique de ce pro- blème. | Au moyen des méthodes indiquées, nous pouvons inté- grer directement des fonctions comme celles-ci : L fes dx quand x > 45° fo d x f dx œ JTE a œ torse & > 1 Toutes les fonctions elliptiques, les exponentielles, les expressions de quelque nature qu’elles soient, deviennent intégrables numériquement; il suffit simplement qu'aucun facteur, ni terme de l'expression ne soit imaginaire, ce qui entraîne nécessairement l'impossibilité matérielle d'un résultat numérique. Une remarque curieuse con- cernant également cette méthode générale d'intégration, c'est que tous les résultats sont ramenés à des leciures linéaires, bien qu’ils se rapportent à des variables mul- tiples exprimant des surfaces ou des volumes. s raisonnements qui nous ont conduits aux résultats indi- qués plus haut, nous partagerons ce travail en deux mé- moires séparés. Le premier sera intitulé : Un nouveau Thermographe, sa théorie. Épure de sa courbe de correction. Le second aura pour titre : Méthode générale d'intégra- tion continue d'une fonction numérique quelconque. Appli- cation à la wansmission de mouvements variés. Les deux mémoires se subdiviseront en chapitres cor- respondant à chacune des étapes naturelles au dévelop- pement de ces sujets. Afin de permettre au lecteur de suivre facilement les nr ss ol Cl mnt nt da bé e de rites Ni nil AT EE PSN ES + dfmdide l'AC g PA 7 ns Sul “ut, © d œ " AT Dee ag À: NUE ER te. S THERMOGRAPHE. PREMIER MÉMOIRE Un nouveau Thermographe, sa théorie. Épure de sa courbe de correction. CHaPiTRE I Considérations générales. Dans la plupart des phénomènes de physique et de > 1 et qu'on fasse descendre celle quantité de chaleur de la température 1’ à la température infé- rieure t, il sera possible de transformer une partie seule- ment de celle quantité de chaleur en travail mécanique. Cette fraction maximum a pour expression : ” LA NE 1 vw, L> En multipliant cette quantité de chaleur transformée par l’équivalent mécanique de la chaleur représenté par : E, le travail disponible sera ‘4 lt ; LS (a) ral E kilogrammètres. > 4 Le second principe mécanique de la chaleur fournit Be une relation simple d’une part : entre une certaine quan- | tité de chaleur disponible à une température £/ arbitraire, prise comme point de départ et de l’autre, entre le tra- vail obtenu et la variation de la température de {" à 4. As Ainsi, si l’on connaît exactement la quantité de kilogram- 53e mètres obtenus dans une transformation de cette nature, n. il sera possible de déterminer la valeur de £ en fonction - de t’, de E et de Q, chaleur disponible. ‘4 Cette relation, qui est de beaucoup la plus importante ë de la thermodynamique, ne donne pas malheureusement 4 une définition physique de la température, elle ne fournit 4 qu’une relation entre cet élément et un facteur kilogram- | métrique. -% Ce n’est pas ici le moment de développer cette ques- lion qui sera traitée d'ici à peu de temps dans un mé- moire spécial’ en voie de rédaction; seulement nous | à appuyons sur ce point important que la température, pour être rigoureusement mesurée, a besoin du contrôle du “€ second principe mécanique de la chaleur. Ce sont donc 16 des mesures kilogrammélriques qui doivent vérifier E.- des mesures de température. 1 Systèse de la chaleur. Étude sur la température. THERMOGRAPHE. 193 Sur les bases que nous venons d’exposer, nous avons gs étudié les changements d'état des liquides en vapeurs et 45. à la loi des tensions des vapeurs. “4 Ces phénomènes complexes donnent des relations Re, | _ numériques d'une grande précision entre les divers 40 | éléments qui constituent le problème calorifique. | 4 Grâce aux belles expériences de M. Regnault sur les de tensions maxima des vapeurs, les chaleurs spécifiques et les chaleurs latentes de presque tous les liquides, on pos- sède un tableau numérique très vaste permettant de nombreuses vérifications des lois théoriques. +14 C’est au moyen de ce tableau que nous avons pu véri- | fier la formule générale suivante. Elle est déduite d’un eycle spécial, composé en vue de déterminer les tempé- + 30 ratures par des mesures kilogrammétriques, dy n Appelant : re t' : une température arbitraire prise comme point 3 de repère, soit l’ébullition de l’eau sous une “5 pression de 760% de mercure, soit l’ébulli- Re tion du soufre, etc. . - t la température variable qu’on veut déterminer. 56 A" la chaleur latente totale de volatilisation d’un 22 liquide à la température l'. “114 P' la tension des vapeurs du liquide à {”. “+ P la tension des vapeurs à la température t. 73 c la chaleur spécifique du liquide. NS k la chaleur spécifique des vapeurs du liquide. “14 3 le cæfficient de dilatation des gaz. hr . 274 - : 1,293 le poids d’un litre d’air à O° et 760. be à la densité des vapeurs, variable suivant les pres- 4 sions. ns. 10333 la pression en kilogrammes sur un mètre carré correspondant à 760% de mercure. 431 équivalent mécanique de la chaleur. | “À La formule générale s'exprime par : (2 NL DH CAC —OTSL X 1,293 9 X 274 (19), e ) TT 103[@4+F) CEE) (0) Ou bien en simplifiant le dénominateur : ( A à DH (ch —0)431 X 1293 3 X 274 (11) P /T 10333 (274 + #)(274 Lt) ë \ Cette formule donne la relation intime qui existe entre la pression P des vapeurs du liquide et la tempé- rature correspondante L. Le premier membre est le logarithme népérien du quotient p’ P j Le second membre n’est fonction que de £: Ainsi, lorsque l’on connaît P par une observation directe, on déduit la température # par le calcul. Si c’est & qui est donné numériquement, la formule fait connaître P. | Dans cetie équation, on suppose connus plusieurs termes qui n'ont élé déterminés que par l’emploi des thermomètres à mercure et à air. Ce serait donc un cer- 1 C’est après avoir comparé plus de deux mille résultats fournis soit par le calcul, soit par les chiffres de M. Regnault que j’ai trouvé pour la valeur la plus probable de E le nombre 431 kilo- grammètres. LT nt “ne : épées ns St bé 5 ft à DÉS dl hi, jé . £ THERMOGRAPHE. 195 cle vicieux que de déclarer leurs valeurs numériques comme absolument exactes. Cependant les vérifications faites au moyen de la méthode des mélanges sont suffi- santes pour que ces nombres puissent être acceptés comme très voisins de leur véritable valeur. Les approximations successives, dont l'emploi est ab- solument indiqué dans ce cas, permettent de corriger faci- lement les écarts numériques qui pourraient s'être introduits dans les valeurs de ces différents éléments. On arrive ainsi à obtenir des résultats si précis numé- riquement et si constamment exacts, quels que soient les liquides étudiés, que l’on peut avoir une entière confiance dans la relation intime qui lie t et P. Ainsi le problème de la mesure des tempéralures au moyen de mesures kilogrammétriques est résolu. La mesure des pressions P se ramène à la lecture des indications d’un manomètre, soit à la lecture d’une hau- teur de mercure et la température devient un élément de même ordre qu’un poids, une longueur, une force dont la mesure est absolument facile et certaine. Dans le mémoire auquel nous avons fait allusion, nous donnerons un détail complet de la partie analytique de ce problème et nous montrerons comment la tempéra- ture considérée comme la longueur des oscillations calo- r'ifiques est en relation intime avec les tensions maxima des vapeurs salurées. Ïci nous nous contentons de relater les résullats. En appliquant cette formule aux tensions maxima de la vapeur d’eau entre les limites + 200° — r et 82° — + 196 UN NOUVEAU le résultat fourni par la formule est presqu'identique à celui fourni par l'expérience. Voici quelques chiffres : P’ pour l'eau à 200° — 1688.96 (Regnault). mm mm P à 82°. Calculé 384,51. Observé 384,435. Il y a une différence de 0,075 qui est inférieure aux erreurs d'observation provenant des thermomètres les plus sensibles, # Nous avons appliqué la formule générale aux liquides suivants : L’étber sulfurique, l’éther iodidrique, l'éther méthy- lique, l’acétone, le sulfure de carbone, l'alcool, la ben- : zine, le chloroforme, l'essence de térébenthine, l’ammo- “à niaque, le chlorure de méthyle, la triméthyllamine, le mercure, l'acide sulfureux, etc., etc. Dans tous ces exemples, la formule se aan avec une approximation plus grande que la limite d'erreur in- " troduite par l’usage des thermomètres. Aussi, est-ce sur | à l'emploi de cette formule générale que nous basons la | j: mesure ralionnelle des températures vraies. | . Dans le chapitre suivant nous décrirons l'appareil con- | | struit dans le but de mesurer les températures, appareil | ï que nous avons appelé thermo-dynamomètre à cause du | principe sur lequel il repose, puis nous indiquerons les 4 modifications apportées à cet instrument pour en faire un thermographe appliquable aux observatoires et aux sta- tions météorologiques. CHAPITRE II Disposition et construction du Thermo-dynamomètre. Dans le chapitre précédent, nous avons brièvement indiqué les considérations particulières qui nous ont con- duits à la mensuration des températures au moyen des tensions maxima des liquides volatils. Nous allons maintenant décrire les dispositions des ap- pareils construits dans ce but et la manière de s’en servir dans les laboratoires et les stations météorologiques. Ces instruments peuvent contenir un liquide volatil quelconque, pourvu qu'il satisfasse à différentes condi- tions pratiques. 4° Le liquide doit pouvoir s’obtenir chimiquement pur. 2° Le liquide volatil doit être stable maigré de fré- quents changements d'état; il ne doit pas se polymériser. 3° Le liquide volatil doit être sans action chimique sur le mercure, ni sur le verre. 4° Le liquide doit être suffisamment volalil pour que les températures soient mesurées avec toute l’approxima- tion désirable ; il ne doit pas l’être trop, afin de ne pas exiger des dimensions considérables aux tubes manomé- triques. 5° Il faut que l’on connaisse aussi exactement que pos- sible la chaleur spécifique du liquide c, celle des va- peurs k, la chaleur latente 2” à une température 1” prise pour base et la variation de la densité des vapeurs à sous des pressions différentes, soit la valeur des covolumes de ces vapeurs. ns | Lis Hé NOUVEAU 1 NAS tions successives au moyen d’un thermomètre étalon con- struit avec un liquide bien étudié, ou simplement par la ré- duction analytique de plusieurs séries d'observations. 6° Il est nécessaire que les vapeurs ne contiennent au- cun gaz étranger et que les tensions manométriques ne soient influencées par aucune cause extérieure dont on ne pourrait pas tenir compte. Jusqu'à présent, les seuls manomètres précis dont. on se serve consistent en colonnes de mercure contenues dans des tubes en verre. La différence de hauteur entre les deux ménisques du mercure mesure la pression avec toute exactitude. Nous avons conservé ce système du ma- nomètre, car c’est le plus simple et le meilleur. Il nous est donc difficile de dépasser une température de 200 à 2590 degrés centigrades sans introduire des fac- teurs étrangers provenant de la tension des vapeurs de mercure qui s’ajouterait à celle des vapeurs considérées: mais par contre, ainsi que nous le montrerons, il nous sera possible de mesurer les températures les plus basses jusque vers — 1600 à — 80°, sans avoir à redouter ni la congélation du mercure, ni aucune erreur dues aux contractions du verre. Nous partageons en pratique l'échelle thermométrique en D parties, qui nécessitent chacune un instrument spécial, actionné par un liquide Ds à des propriétés sus-énoncées. En commençant par les plus basses températures, voici le nombre des liquides utilisés. 1° de — 1800 à — 100° mélange en parties égales d'acide carbonique et de protoxyde d’azote. 20 de — 100 à — 40° acide carbonique pur, ou protoxyde d’azote pur. s è EX Ces chiffres se corrigent très vite par les pe ; fie — hr [4 EX NT. # A LS 2 ë pis ce . 48h | THERMOGRAPHE. 5 170 Le YA 741 PENSE PER AGE | 3 de —.40° à + 25° acide sulfureux anhydre pur. ne: à &o de + 25° à + 90° éther sulfurique rectifié. ‘4 5° de —- 90° à + 200° eau distillée. + 2. Nous avons choisi pour chaque portion de léchelle thermométrique un liquide dont les tensions maxima soient comprises entre ‘/, et 10 atmosphères, limites que l'on 10 i peut admettre facilement en pralique. ns | Dans ces conditions, les écarts des ménisques se lisent ee: aisément et les hauteurs de mercure sont données au ‘/,, 15 de millimètre près sans difficulté. Voici la disposition générale d’un thermo-dynamo- mètre : | Nous faisons souffler un long tube en verre représenté a dans la planche L, fig. 4. EX. Ce tube est recourbé 2 fois sur lui-même dans la por- :à tion a bc d. Ye La partie a b c est destinée à contenir le mercure. 4. La partie d contient le liquide volatil et ses vapeurs. é Dans le renflement du tube en K se trouve le ménisque 2 | inférieur du mercure M. C’est sur ce ménisque qu’agis- sent avec une certaine pression les vapeurs du liquide vo- Fe: | latil que l’on a introduit dans la branche c d. Le mercure monte dans la branche a et s'arrête en N de telle sorte que la hauteur cathétométrique N M mesure exactement la tension des vapeurs en c d. {14 Nous allons décrire sommairement la méthode suivie : pour le remplissage.de lappareil. Ms. On commence par réunir l'embouchure e du tube de ;T5 verre avec une bonne machine pneumatique faisant ie 54 vide à un ‘/, millimètre. On se sert d’un tube de caout- ‘3 chouc attenant à un robinet à trois voies, placé juste au- ‘4 dessus du tube en verre. | PTUe Lande A AT che dE DER PS4 CEE bis Dés Gr: 200 UN NOUVEAU Pour empêcher le tube de caoutchouc de s’écraser, on y introduit une spire de fil de fer. Le robinet à trois voies est fixé de telle sorte que sa branche inférieure communique avec le tube a bc d, sa branche horizontale avec la machine pneumatique et la branche supérieure avec un flacon ou une éprouvette contenant le liquide volatil que lon veut introduire dans Fond de D ul 2 Lise EN 92 Cry LS 4 L l'instrument. 3 Le raccord de ce flacon avec la branche supérieure du à robinet se fait également par l'intermédiaire d’un tube de #4 caoutchouc raidi par une spire métallique. # Ces préliminaires établis, on tourne le robinet à trois | voies, de telle sorte que la machine pneumatique soit mise J en communication avec le tube de verre. On fait le vide ‘A et l’on chauffe le tube dans toute sa longueur en prome- k nant un bec Bunsen de haut en bas. ÿ Cette opération a pour résultat de dessécher complè- # tement le tube et de chasser tout l'air qu’il contient. v On prolonge ce desséchement pendant plusieurs mi- nutes. Le On utilise ce temps pour remplir aux deux tiers envi- 4 ron le flacon qui doit contenir le liquide volatil. L: à On bouche ce flacon après le remplissage avec un bou- $ chon de caoutchouc percé au milieu par un petit tube en hi: verre sur lequel se fixe Le tube de caoutchouc qui relie le | robinet à trois voies avec le flacon. | L Pour introduire le liquide volatil dans le flacon, il faut 3 prendre quelques précautions, surtout si ce liquide est l | l’acide sulfureux ou le protoxyde d'azote. On doit au préalable refroidir ce pelit réservoir de | verre pour que l’action frigorifique intense provoquée 6 par ces liquides ne le fasse pas éclater ou se fendre, D GS 2 2 EN Lo 6 SN EE Lo THERMOGRAPHE. | 201 ‘ La vapeur d’eau contenue dans l’air ne doit pas se dé- poser contre les parois internes du flacon, ce qui pour- rait hydrater le liquide volatil. Les manipulations diverses qu’exigent ces précautions multiples sont trop longues et trop minutieuses pour que nous nous y arrêtions; nous nous contentons d'indiquer les conditions de l'expérience, conditions indispensables pour assurer l'exactitude de l'instrument. Quand le tube de verre a b c d'est entièrement dessé- ché par l’action combinée du vide et de la chaleur, on tourne le robinet à trois voies de façon à faire communi- quer la machine pneumatique avec les deux branches du robinet soit avec le tube en verre et le flacon bou- ché. Immédiatement les vapeurs du liquide volatil envahis- | sent la totalité du volume de ces conduits et remplacent = % l'air qui s’y trouvait auparavant. 4 Cette évaporation rapide du liquide volatil abaisse no- B tablement la température du flacon et de son contenu, on 1 voit apparaître une forte couche de givre sur les parois extérieures. Le manomètre de la machine pneumatique indique la tension des vapeurs. On isole de nouveau le flacon en tournant le robinet à trois voies, de telle sorte que le tube a b c d soit seul en 4 communication avec la pompe, puis on fait le vide. Dès \: qu’on est arrivé à un vide d’un ‘/, millimètre de mercure, x on laisse rentrer les vapeurs dans le tube. RE On répète plusieurs fois de suite ces manœuvres qui ont pour double résultat : 1° De chasser toute trace d’air de l'appareil en rem- plaçant ce gaz par les vapeurs du liquide volatil; 4 ARCHIVES, t. LXIV. — Décembre 1878. 15 | et du liquide volatil qui y est contenu. Lorsque cette série d'opérations est terminée, on entoure la partie d du tube de verre de chiffons de coton que l’on arrose avec de l’acide sulfureux liquide. Cette portion du tube se refroidit très rapidement à — 50°. En répétant l’arrosage de temps à autre, on maintient cette température basse indéfiniment. On tourne ensuite le robinet à trois voies de manière que le tube en verre a, b, c, d communique uniquement avec le flacon. Voici dans ces conditions ce qui se passe : Le flacon contient un liquide volatil à basse température, mais moins basse cependant que celle de la partie d du tube en verre. L’air de l'appareil ayant été totalement chassé, le liquide du flacon va distiller et se condenser dans la partie infé- rieure de d en L. La différence des tensions des vapeurs entre le flacon et L détermine cette condensation. Le phénomène se passant à basse température, on réalise plusieurs conditions avantageuses : 10.La distillation étant lente, il n’y a point d’entraine- ment de liquide hors du flacon ; 2° La distillation se faisant à plusieurs degrés au-dessous de 0°, on fixe toute trace d'humidité (spécialement quand il s’agit de l’acide sulfureux et du protoxyde d’azote); 3° Le liquide volatil ne se dépose que dans la partie d du tube et n’entraîne ainsi aucune poussière, aucun COrps étranger, ce qui arriverait infailliblement si l’on conduisait le liquide sans changement d’état du flacon à l’extré- mité d; 20 D’abaisser considérablement la température du flacon | Se ut à sets Éd 4° Les vapeurs qui se condensent en d correspondent donc aux vapeurs du liquide le plus pur qu’on puisse se procurer. En ayant soin d'entretenir la basse température des 0 * On en déduit également : Pi TE BTE) < 2 + E el que 27&+15>0 Ainsi les valeurs de ! tirées de notre équation sont tou- jours plus élevées que — 274°, ce qui devait être. Dans le cas où l’on pose : on en déduit : et Enfin si m — on observe pour £ t— —274° Cette discussion suffit pour prouver la nécessité d’ad- mettre un zéro absolu correspondant à une longueur d’os- cillation calorifique nulle. Afin de permettre un grand nombre d’observations suc- cessives avec nos thermo-dynamomètres, sans être obligé de faire aucun calcul de réduction, nous avons tracé une courbe à grande échelle des pressions P par rapport aux températures £. Cette courbe n’est que l'expression gra- phique de l'équation générale. Les abscisses représentent les températures, les ordon- nées, les pressions. one ie dt VS à PF Le Dans cette courbe, nous avons tenu compte des varia- "4 __ tions de la densité à des vapeurs en fonction des pres- 24 | sions. Ke | Enfin une correction spéciale aux variations de la den- “à sité du mercure est introduite par une courbe auxiliaire. Le E Cette correction correspond aux variations de la tem- n pérature du laboratoire qui, dans les cas extrêmes, com- 74 | prennent des écarts assez grands. on ; Nous devons faire iei une remarque essentielle sur la 23) signification physique des chiffres obtenus par cette | FR courbe : La température £ déduite de notre équation est 2 la valeur numérique de la température la plus basse des 68 parois du tube d immergé dans le liquide froid. Si ce liquide n’est pas bien mélangé et que des couches | de température variable se superposent, la température :% donnée par le thermo-dynamomètre sera celle de la < couche la plus froide qui est en contact avec la chambre ‘4 thermique. Me. | Cette propriété des liquides volatils et de leurs vapeurs Re en vase clos est trop connue pour que nous insistions da- 4 vantage sur ce sujet. "à Nous voyons par là que, quelle que soit la température RE: 2 basse à mesurer, le mercure n’en sera nullement in- 4 fluencé ; il conserve sa température normale égale à celle 4 du laboratoire, et ne risque en aucun cas de se congeler. 4 | Les modifications dans la structure moléculaire du «4 | verre, sous l’action de très grands froids et de change- 4 ments de température réitérés, n'ont égalemenñt aucune 2 - A mé influence sur les lectures cathétométriques qui seules sont consultées. ne. Lorsque l’on a à mesurer des températures supérieures Fe à la température ambiante, comprises entre 20 et robe PA Lie dis de nt 9192 UN NOUVEAU SH ES La “ LE Dick QU nd 7 n#" LAS 2 de m4" + È mn «: » SR me Ten De ef re Fe. VA ; FAST ES — 70°, on se sert des autres thermo-dynamomètres con- tenant de l’éther sulfurique ou de leau distillée. IL faut seulement dans ce cas introduire une modifica- tin indispensable à l’instrument tel que nous l’avons dé- crit. Toute la partie b c et en particulier l’ampoule K et la branche c doivent être maintenues artificiellement à une tempéralure supérieure à celle que l’on veut mesurer. On arrive facilement à ce résultat en immergeant toute la portion inférieure de l'instrument dans un vase de cris- tal que lon remplit d’eau chaude ou d’huile chaude sui- vant les cas et que l’on renouvelle de temps en temps. De cette manière la chambre thermique se partage en deux parties, lune : l’ampoule et la branche c à une tem- pérature constamment élevée ; l’autre l'extrémité d à une température moins haute. Dans ces conditions, la distillation du liquide L sur le mercure ou contre les parois est impossible, et de plus la hauteur cathétométrique correspond uniquement à la température de d que l’on veut déterminer. Pour relier entre eux tous ces instruments qui se par- tagent toute l’échelle des températures depuis + 200° jusqu'à — 180°, nous les avons disposés de telle sorte qu'ils enjambent tous un peu les uns sur les autres ayant des parties communes. Les divisions inférieures d’un thermo-dynamomètre à eau correspondent aux divisions supérieures du thermo- dynamomètre à éther et ainsi de suite. En faisant des observations simultanées avec deux in- struments, on obtient des valeurs de & identiques par les deux lectures manométriques. | Ces deux instruments accusent cependant des dénivel- THERMOGRAPHE., ; 213 lations du mercure extrêmement différentes, mais la va- leur de £ est obtenue par deux chemins qui convergent au même point, ce qui doit être si le principe fondamen- tal de la théorie mécanique de la chaleur est absolument vrai. Pour la sensibilité, condition des plus importantes, ces instruments la possèdent avec exagération même, si l’on peut redouter un excès en ce genre. Quelques chiffres suffiront pour le prouver. Entre 10° et + 20°, la différence cathétométrique du mercure pour À degré centigrade correspond environ à 10 centimètres, dans un appareil à acide sulfureux. Avec un vernier, on lit aisément le ‘/,, de millimètre, ce qui équivaut au millième de degré! Dans les plus basses températures, on a comme limite de sensibilité le deux centième de degré. Dans les températures supérieures, on arrive au ‘/,,,.° assez facilement. Une expérience facile à faire pour démontrer la sensi- bilité de ces instruments consiste à placer un thermo-dy- namomètre dans une chambre, de telle sorte qu'on puisse lire la hauteur du mereure sur la division F G au moyen d’une lunette fixée derrière la porte fermée de la chambre. Quand on a fait plusieurs lectures, on entre dans la pièce et sans perdre de temps on va à l'instrument pour opérer une nouvelle lecture. Elle ne correspond plus à la précédente, la chaleur due au rayonnement du corps à suffi pour produire une dénivellation sensible du mercure de 1 à 2 millimètres, quelquefois plus. Pour que cette expérience réussisse, il faut que la branche d soit dans l'air. Si elle était plongée dans un li- quide, tout mouvement du mercure serait paralysé, D ! * EN ÉORARE UE NO * LU 0 j UVEAU de F En comparant ces thermo-dynamomètres aux thermo- mètres actuellement en usage, nous pouvons établir le pa- rallèle suivant : THERMOMÈTRES THERMO-DYNAMOMÈTRES lo Les thermomètres sont ba-| 1° Les thermo-dynamomètres sés sur un postulat scientifique|sont basés sur le second principe 4 qui n’est qu'imparfaitement vé-| mécanique de la chaleur. 44 4 rifié par la loi des mélanges. s 20 Les températures sont me-| 2° Les températures sont me- £ surées par des changements delsurées par des hauteurs de mer- Er volume. cure. de 3° Toute irrégularité dans le! 3° Les températures sont en- calibre des tubes thermométri-|tièrement indépendantes du ca- ques est une cause d’erreur qui|libre des tubes manométriques si intéresse toutes les valeurs nu-|l’on tient compte de la capillarité. pue mériques de l’instrument. a 4° Dans tous les thermomètres| 4° Les températures sont indé- 180 à alcool, à mercure et à air les|pendantes totalement des modi- à modifications moléculaires des pa-|fications moléculaires des réser- De - rois des réservoirs changent le|voirs et des changements de vo- È ‘4 + volume intérieur et déplacent le|lume des capacités intérieures. VA Zéro. #”. 5° Pour les basses températu-| 5° Les températures sont ri- no. res, on extrapole sans aucun con-|goureusement données quelque trôle les indications des instru-|basses qu’elles soient. 10e ments. ‘ + 6° Il est difficile d’atteindre| 6° Il est facile d’arriver au : sûrementune approximation égale! 1/500 de degré dans toute l’éten- EN à ‘bo de degré centigrade dans|due de l’échelle thermométrique - les limites ordinaires des obser-|comprise entre + 200° et— 180. 1 vations. T° Il est à peu près impossible UE 7° Les thermomètres à air peu-|de dépasser 250° sans rencon- “( vent donner des indications assezitrer de grandes difficultés en (FR précises jusqu’à + 500°. pratique. #2 Nous donnerons avec tous les détails nécessaires les # courbes correspondant à chaque thermo-dynamomètre Fa ainsi que les calculs des approximations successives dans Le le mémoire que nous avons annoncé sur l'Étude de la ; , température. Be: Dans ces pages, nous avons voulu seulement décrire ces 104 instruments et la théorie sur laquelle ils ont été construits. Todd) mp dde À à Sier-2b Oh SE) (Or 4 c Le d'ên à 47 “ FE ONE LE MA NE En Lu TS Das” se à "4 Le ie D à ES, 97 a LS à UX 24% THERMOGRAPHE. CHapitTRE II Lé Thermographe. Dans le chapitre précédent nous n’avons parlé que des thermo-dynamomètres de laboratoire pouvant servir de thermomètres étalons dans toutes les expériences où une itrès-grande exactitude est nécessaire. Nous avons légèrement modifié cet appareil pour le rendre apte à l'enregistrement automatique des tempéra- tures, afin qu’il puisse servir, soit aux observations météo- rologiques soit aux observations de longue haleine dans les cabinets de physique. C'est cet instrument modifié quis’appelle hermographe. Nous l'avons représenté par un dessin schématique dans les figures 2 et 3 de la planche I. Pour se rendre un compte exact des détails essentiels de sa construction, SUPposons que nous ayions un thermo- dynamomètre à acide sulfureux du modèle décrit dans le chapitre précédent. Nous cassons la pointe effilée du tube a, b, c, d (fig. 1) en e, extrémité qui avait été soufflée au chalumeau à la fin des opérations de remplissage. Dès que la pression atmosphérique pénètre dans letube et agit sur le mercure, celui-ci descend et occupe une nou- velle position fixe après quelques oscillations. Cette position diffère de la précédente de la hauteur barométrique en la station où se trouve l'instrument. A part cette différence le niveau du mercure suivra toutes les oscillations dues aux changements de la tempé- rature de la branche d comme si le vide avait été main- tenu sur le ménisque supérieur N dans la partie a du tube. Ainsi,sila pression atmosphérique ne variaitpas,onn’au- KT rait au bord de la mer qu’à ajouter 760 millimètres à la “4e valeur de P observée pour avoir la tension exacte des de vapeurs à toute température. Mais la pression atmosphérique varie; il faut voir quelle est son influence sur les indications de l’appareil. *2à | | Si nous plongeons la branche d dans de la glace fon- 20 dante et que nous prenions la position N du ménisque EL correspondant à la pression atmosphérique normale, il “0 nous est facile d'observer les deux relations suivantesentre 4 les mouvements du baromètre et ceux du thermo-dynamo- WA mètre : 1° Sile baromètre monte de n millimètres, le ménis- que du thermo-dynamomètre baissera de n millimè- tres ; 2° Si le baromètre baisse, le thermo-dynamomètre monte d'une même quantité. 208 Telle est l'influence des variations barométriques dont Va l'explication est évidente. : 288 Il faudra donc toujours, si l’on veut une grande préci- sion dans l’évaluation des températures, tenir compte des “ changements de la pression atmosphérique. ‘1 Dans nos climats, les variations extrêmes de la tempé- rature peuvent être comprises entre les limites — 20° et 4 + 40°. Il est si rare qu’elles dépassent ces valeurs qu’un enre- gistrement automatique peut se borner à rester dans ces ne limites. | Entre ces deux températures extrêmes — 20 et + 40 ne le niveau du mercure dans la branche a subit une déni- Ç À “ | velltion de au 04 ii c’est-à-dire plus de 4 mètres et vingt centimètres. - Une ascension aussi considérable dans le tube vertical permettra facilement l'enregistrement Fonte des températures. Il suffit pour cela de donner au tube manométrique un diamètre suffisant et de faire flotter à la surface du mer- cure un flotteur de fer. Ce flotteur entraînera un fil dont l’autre extrémité con- duira l'appareil enregistreur. Voici du reste l’explication des figures schématiques 2 et 3 de la planche I qui représentent l'instrument. Dans la figure 2 (élévation) le tube manométrique est représenté en E B N A. Nous n’avons dessiné que la por- tion supérieure. Le niveau du mercure arrive en N. Le flotteur B est un petit cylindre de fer poli alézé avec un millimètre de jeu dans le tube manométrique. Un fil métallique C s’attache au flotteur B et s’enroule sur un tambour de 26 centimètres de diamètre T. Ce tambour est fixé sur un axe 00” (fig. 2, Plan) de telle sorte que la verticale, tangente à la circonférence, passe par l’axe du tube manométrique. En plan le tube A B E se projette sur une circonférence dont le centre correspond au bord extérieur du tam- bour T. Le fil C après s'être enroulé sur la circonférence de T descend verticalement de l’autre côté et supporte un contre-poids B’ égal à B. L’axe de rotation 00’ du tambour T tourne très librement sur galets de manière à éviter presqu'entièrement les frottements. ARCHIVES, t. LXIV. — Décembre 1878. 16 Entre les écarts de no sus- -mentionnés, le déroulera sur une longueur de plus de 4 mètres et fera faire environ 9 révolutions ‘/, au tambour T. | ‘On ne peut pas songer à enregistrer en grandeur naiu- reile des déplacements aussi considérables, il faut néces- sairement les réduire. On doit discuter d’abord l’échelle de réduction et la mé- thode de réduction. Nous avons vu que les variations de 4 n’entraînent pas des variations égales de P, mais des variations implicite- _ ment contenues dans l’équation générale. Ainsi entre — 5° et — 4°,le mercure monte de 41,11 millimètres; entre + 35° et +36 l'ascension est de 125,5 millimètres. Pour une différence de À degré din la valeur de £, les ascensions du mercure peuvent varier du simple au triple suivant une fonction continue. Il résulte de cette circonstance que si l’on se contente de réduire purement et simplement le mouvement du mer- cure et à l’enregistrer tel quel, les degrés Res par le crayon ne seront pas égaux. Dans les basses températures, les distances entre deux degrés conséculifs seront courtes; pour ies températures plus élevées, ces distances seront considérablement plus accusées. Nous nous sommes en conséquence proposé de rendre tous les degrés égaux au moyen d’une courbe auxiliaire de réduction, de manière à annuler ces différences dans la valeur linéaire des degrés. | De plus, considérant qu’en pratique, si l'on adopte { centimètre pour représenter 1 degré, on obtient une exactitude suffisante, qu’on peut sans difficulté enregis- 24 % + à , Le trer sur du papier large de 60 centimètres correspondant F-< aux 60 degrés compris entre les limites extrêmes de la température, nous en déduisons les valeurs numériques des dimensions de l'appareil enregistreur. Voici le détail de cet instrument : Sur le tambour T qui est conduit par le fil C et sur le même axe O O0”, nous fixons une fusée S destinée à rece- voir un autre fil C’. Cette fusée est calculée de telle sorte que le fil C’ se déroule de quantités égales pour d’égales variations de ! ; chaque degré de léchelle centigrade correspondant à une des valeurs successives de £. Les plus grands rayons de la spire développent le fil lorsque la température est basse. Au fur et à mesure que la température £ s'élève, le rayon de la fusée diminue. Cette courbe correctrice, dont le calcul sera donné dans le chapitre suivant, est entièrement aplatie, c’est-à-dire qu’on a donné au pas la plus petite valeur possible. Cette disposition permet une grande précision dans la construction de cette spire, d’après les résultats du calcul, et n’augmente que faiblement le poids du tambour T muni de cette fusée. Le fil C’, qui s’enroule sur la fusée S, passe sur la gorge d’une roulette R. De là le même fil passe sur une seconde roulette G, puis sur une troisième H. Enfin l’ex- trémité du fil C’ s’attache à un petit contre-poids P. Entre les deux roulettes G et H, le fil est horizontal. C’est dans cette portion que se font les enregistrements. Pour cela le fil entraîne uu crayon soutenu dans une gaine F. Ce crayon se promène sur un papier large de 60 centimètres, mu constamment par un mouvement uniforme dans une direction perpendiculaire at dessin (fig. 2 élévation). TR Le mouvement d'entraînement du papier est Abd par un mécanisme d’horlogerie régularisé par un pendule. Nous avons adopté comme vitesse de développement le rapport de À centimètre pour une heure. Ainsi la température de chaque jour sera représentée par une courbe tracée sur 24 centimètres de longueur. Dans la figure nous n’avons indiqué que la roue V_ commandée par le mouvement d’horlogerie. C’est cette roue qui actionne le papier de l’enregistreur. : Un crayon fixé au support de l'instrument marque constamment le 0°, de telle sorte que les valeurs abso- lues de la température sont données par une simple lec- ture millimétrique. Comme le mouvement du crayon n’est en tout que de 60 centimètres, tandis que les dénivellations du mercure atteignent 4 mêtres 20, les amplitudes sont réduites et les frottements deviennent très faibles, ce qui permet d'obtenir une grande sensibilité dans les indications mar- quées sur le papier. Les temps perdus sont presque nuls. un Comme cet instrument est destiné à enregistrer les températures de l’atmosphère extérieure aussi bien que celles des liquides contenus dans des chambres closes, nous avons dû modifier le dispositif de la chambre ter mique des thermo-dynamomètres. » Ordinairement, les thermomètres dont on se sert Fa | les observatoires, pour relever les températures de l'air, sont placés à une certaine distance de l’édifice, afin de les soustraire à l'influence d’une habitation plus ou moins chauffée. } a AIN dE M 2 NÉ dd at ie nt ES le Eu, La ER nn ht & +4 AA AIT Che 1 ME PU FOR PE br Prat F2 VA ES ide ‘THÉRMOGRAPHE. 297 On dispose cet enregistrement de telle sorte que les _ oscillations positives du baromètre s’enregistrent négati- _vement, mais en grandeur naturelle sur le papier. Un système très simple de réduction donne alors, au moyen d'une lecture tabulaire, la valeur exacte de la tem- pérature avec toute l’approximation désirable ". Une seconde correction qu’il est nécessaire d'apporter dans cet appareil, de même que dans le thermo-dynamo- mètre, provient de la variation de la densité du mercure suivant la température de l'observatoire, Ces corrections sont identiques à celles connues sous le nom de: hauteur ramenée à 0° et ne présentent aucune espèce de difficulté. Eofin on peut se demander quelle espèce de pertur- bation produirait une petite quantité d’air emprisonnée dans la chambre thermique avec l'acide sulfureux. Nous constaterons d’abord que cette quantité sera ton- jours excessivement, minime si l’on procède au remplis- sage ainsi que nous l’avons exposé. k Nous avons fait une série de recherches avec des ther- mo-dynamomètres, dans lesquels nous avons laissé un peu d’air dans la chambre thermique. Ces expériences nous ont conduit à ce résultat : Si l’on met deux thermo-dynamomètres, l'un sans air, l’autre avec un peu d’air au O° centigrade, et qu'on me- sure exactement la hauteur du mercure, on lit deux hau- teurs différentes dans les deux instruments. Dans le 4% la hauteur est égale à P. 1 On peut aussi tenir compte des variations de la pression atmos- phérique due à la dénivellation du ménisque supérieur N. Le maxi- mum des écarts, soit 4,20, correspond à environ 0,4 millimètre, soit 1/00 de degré. h représente done l’action mano métrique de l’airenfermé dans la chambre thermique. + "Si nous plaçons ces deux mêmes instruments dans de l’eau à + 20° par exemple nous trouvons : IST Pour le 4% une hauteur P”. Pour le 2° une hauteur P' +- à. | h dans cette seconde expérience est exactement égal à h dans la première. Ilest cependant à noter que k doit toujours être très petit, car dès que sa valeur devient plus grande, égale à 39 ou 40 centimètres de mercure, la hauteur À donnée par les lectures aux différentes températures selon la méthode précédente, n’est plus constante mais va constamment en diminuant. Ainsi dans le thermographe, où l’on peut être certain que la quantité d’air emprisonné dans l’appareil est très faible, on pourra aisément déterminer la valeur de P° + h à 0° qui servira de point de repère fixe pour la mesure de toutes les températures. Une dernière correction, dont on tient compte du reste dans la construction de la courbe héliçoïdale S (Plan- che IE, fig. 2), consiste dans l’estimation de la hauteur abso- lue des colonnes de mercure en fon ction des températures et des diamètres: soit de la colonne manométrique placée dans l'observatoire, soit du réservoir cylindrique fixé au dehors du bâtiment. En effet l’enregistreur ne marque que les dénivellations du mercure dans la colonne manométrique, tandis que les hauteurs réelles sont représentées par la somme des déni- vellations dans les deux endroits. j FAO ANETR ) re J A PT CANON NE O4 OP ON PT PT WE 7 Le % la dénivellation dans le réservoir He on à comme valeur numérique le P correspondant à la tempé- _ rature 4° l'équation: | P—H+h. D'un autre côté si l’on représente par: | R—rayon du réservoir cylindrique et par r —=rayon de la colonne manométrique | les surfaces de ces cylindres seront entre elles dans le rapport : | rR R? » SRE x T° rè Les dénivellations dans les deux cylindres correspon- dant à un même volume seront en raison mverse des sec- tions, ce qui nous donne la relation : ÉS he É | ru SCA : Ê d'où l’on tire: ee | He 5 Fe _ etla valeur numérique de P devient : Hr° P=H+ P=n (+) UN NOUVEAU C’est au moyen de cette valeur de P que la corr relative à la différence des diamètres des cylindres sin troduit dans la construction de l’instrument. * Le fil C” qui s’enroule sur la fusée S (fig. 2) étant assez long, subit des variations dont on doit tenir rue dans l’estimation des températures. En général sa longueur sera d’au moins 4 mètres à 4,50 entre son point de tangence et la pointe du crayon. Les changements de température du local pourront donc modifier la position de la courbe tracée et il faut introduire dans l'instrument un système de compensation. En supposant que ce fil C’ soit de métal dont le coeffi- cient de dilatation x est connu, on aura pour l'acier, le cuivre et le fer les valeurs: Cuivre : & — 0,000017 Acier : œ — 0,0000415 Fer : à — 0,0000125 Admettant que les plus grandes variations possibles dans la température de l’observatoire soient de 30 degrés, l’ailongement L du fil pour les positions extrêmes serai: Cuivre : L — 4,50 X 30 X 0.000017 — 2,295 millimètres. Acier: L — 4,50 X 30 X 0,0000115 = 1,552 » Fer: L—4",50 X 30 X 0,0000125 — 1,687 » On peut régler le fil C’ pour une température moyenne ce qui réduit de moitié l'écart maximum. | En choisissant un fil d'acier, le plus grand écart se réduit à L — 0,776 millimètre. à ” h DER BTS PEL OT PR PRIE EVENE, D'UUE) die c£ bu, | + Ë 4 . 4 # \ 231 Cette longueur représente, à l'échelle où s’enregistrent les températures moyennes, une valeur de THERMOGRAPHE. 0,0776 de degré centigrade. IL est possible d’annuler totalement l’influence des va- riations de la température en fixant une des roues R, qui communiquent le mouvement au crayon, Sur un support légèrement mobile. Ce support est nne verge composée de deux métaux comme la spire du thermomètre métallique de Bréguet. Les flexions que subit cette tige sous l'influence des variations de la température, déplacent l'extrémité libre de cette tringle compensatrice. C’est à cette extrémité que l’on a fixé la roue R. Tout déplacement de la roue R entraîne un déplacement concomitant du crayon; on pourra donc calculer les lon- gueurs de la tige compensatrice, de telle sorte que le dé- placement de la roue R compense exactement l'allongement du fil. , Nous n’indiquerons qu’en passant la correction qui tient compte du poids de la couche du liquide volatil E, fig. 3. Cette couche est éminemment variable suivant les cas, mais son influence numérique en millimètres de mercure est constante et se trouve comprise dans la première déter- mination du 0° de l'instrument. Dans la mensuration des températures, la variation de l'épaisseur de cette couche du liquide ne modifie pas les chiffres trouvés, car le poids du liquide qui se transforme en vapeur continue à agir sur le ménisque à l’état gazeux. Telles sont les principales corrections à apporter aux indications du thermographe, fonctiounant dans un obser- vatoire, lorsqu'on désire obtenir la plus grande pression. MH DV RARE En Pr PAT A et ee ee Es PSS qe au et et ne nt dr ps ae CHAPITRE IV Construction et Épure de la courbe À SS La du Thermographe. RME 2 e Dans la planche, figure 2, nous avons donné un n croquis Es 3 de la disposition générale du thermographe ainsi que de De l’agencement utilisé pour la communication du mouvement WE. du mercure au crayon enregistreur. DARCOS Nous allons maintenant développer ce qui concerne particulièrement la courbe hélicoïdale de réduction, courbe 3 "P qui est désignée par S dans la figure. 4 Dans la figure 4 du texte nous représentons la courbeS : 2 sur laquelle s’enroule le fil et la roulette R qui le ans RE tangentiellement. SRE. La courbe S tourne autour de O pour centre; la cir- ee conférence R pivote sur son axe 0”. FA Les mouvements angulaires de S et de R doivent être entre eux, à un facteur constant près, comme la forceélas- tique d’une vapeur est à la température COFFRE En de saturation. Désignons par : P la force élastique de cette vapeur à la température £, par r le rayon du tambour et par k le mou- vement du crayon correspondant au degré centigrade. Une variation élémentaire : 3 tai rh 2 y TA HS: fr À 7 Er: T7 par ess EN A1 "à SA ONE 14 AB" L # aidée Rd Ro" dp ri de la force élastique fait varier la position d’un point du LR fil d’une quantité égale à : RES: AELE Ÿ étant la perpendiculaire (fig. 4), abaissée du centre P_ # Fig. 4. # k © du tambour sur le fil TT”, tangent à la fois à la spirale Set la roulette R. Cette variation est par hypothèse égale à : 0 hat, . donc l'équation : servira à déterminer la courbe S. On en üre : — rhdt PÉRS; __ L'équation générale que nous avons donnée entre # = et P dans les chapitres précédents, nous permet de cal- _ culer les valeurs de P à toutes les températures avec la plus grande exactitude. ARCHIVES, t. LXIV. — Décembre 1878. 17 (fig. 4), il faut obtenir la dérivée d P dt Pour cela on peut employer deux moyens : EAR Le premier consiste à différentier l'équation fonda : mentale. =) : É Le second consiste à employer les différences pre- La mière et seconde de P sorties d’un tableau numérique calculé au moyen de l’équation fondamentale. On sait que la dérivée est sensiblement égale à la dif. férence première augmentée de la oies de la différence seconde. Entre des températures de — 20° et 1 40°, on obtient par ce moyen une exactitude suffisante si, dans ce tableau, P est calculé de degré en degré. 1 Fa Voici le calcul des dérivées première et seconde. Nous avons l'équation: n CP _P+C—DE—0)] 1315C1,293 à 274(—0) 2 o ( 10333[27%4 +7) —(274 F7) ee. en LA 10333 (274 + 1’) (274 Lt) Posant les égalités auxiliaires suivantes : SaY je LC LemeX 97e c—k Fi P’ ANR ete DL) C1 Es 274 T 974 Lt | Transat cette équation logarithmique en une x | A [+eE-06-0 @ Dp'e 272 rare Or pour notre calcul nous désirons obtenir les déri- vées première et seconde. Soit : Ë DT dérivée première PQ ; 2 : Fe Pr dérivée seconde. Nous es P' et t’comme des quantités con- __ stantes; ce sont les paramètres correspondant à la tem- _ pérature fixe prise comme point de repère. | = Différentions l’équation (2) par rapport aux variables Pet | EAU es ‘ : hi j ie dr | dP AP _ AY {HE SIEMENS t en æ À qe ‘ pos Het DE — 1 Fe — ÉRS ut. à , ; me x S Î D MAL st ve RPC A RE 5 En différentiant le dernier facteur du second nombre D on a: DNS tee fé e ST _ ASE) 1 D SR. En substituant cette différentielle dans l'équation (3)on obtient l'équation (4) DE MER Pre 24 tee 20 LOS ER , dPp ie +2:(f— ) or til +e( Fa | Ti CHLNGAED _ AY [lte(é-#](#-9 X e 2TALT 2744 Pour simplifier cette équation posons les égalités sui- < vantes : CLR 274+Lt—T 274 Lt —T et réduisons par quelques simplifications : Fe Li équation différentielle devient: en PAPA TT) Lux M-DUte-T) Sr D. ne Dans celte équation le premier membre est la déri- _vée première cherchée, le second membre ne contient que des quantités connues et la variable T d’où dépend cette dérivée. En effet : ie A, P',1', T’, € se rapportent à un état initial du liquide et de ses vapeurs. Test la seule variable indépendante. La valeur de la dérivée première ar dt est donc donnée explicitement. On peut calculer tabulairement ces dérivées sans au- cune inlerpolation empirique. Pour obtenir la dérivée seconde d'P d : Re | nous faut différentier une seconde fois l’ ARION (5) en 1 nous servant des mêmes abréviations. On obtient l'équation (6) MP APN _ay(-DUte(l-T) x É. EE (TH: (T'2—T) (T'—T){1+:(T—T)| D he dt boue . l'équation @) no entités que voiri : pote” RETTEE a à Be. a à de Cr) SR NS: te D | et l’autre: “A are, AGE 2 (+) SI dt FR En substituant ces valeurs dans l'équation (6)et rédui- | sant, on obtient pour l'expression explicile de la dérivée seconde la formule (7) | ŒP_ AP D Ga TT raser 2m arr] 2 (T-T) [1+e (T°-T)] Me CNE 0 Ces formules, contrôlées par des expériences directes s faites avec les thermo-dynamomètres, nous ont permi s de vérifier la dérivée première de la force élastique dont les valeurs sont contenues dans le tableau suivant Le ee | c DENT te TABLEAU des différences premières et secondes de la force élastique des vapeurs de l'acide sulfureux par rapport aux températures. TEMPÉRATURE en degrés cenligrades DIFFÉRENCE première de P seconde de P en millimètres de mercure en millimètres de mercure DIFFÉRENCE Se ‘20 y = u Sin 0 D: À | ; _ onobtient: Be | is ; __dusin6+ u cos 6 d 0 Ë Ni dx — 8 Jucos0—usin0d0 Fe UE da —4daœ - CAT Car) ER —= sin (og — à) = Sin CE Pe Il est aisé de voir que u sin (8—), uw sin (8 —+'), sont les perpendiculaires OP, 0'P" (Ag. 6). Donc | | = OP'de La relation p—a—p—a nous représente la condition de tangence commune du Le sur les deux courbes. ST Si la longueur O0” devient infinie, on a simplement, pour l’une des courbes de tr vert = 0 udo og (Oral s r d f = u sin (0— x) d & UE JAER 255 ntdufilàl C S y, au igne P CHAPITRE III Étude particulière du cas où l’une des courbes est un cercle. On peut au moyen de l'équation (3) trouver, quand S est un cercle, les coordonnées de S’ en fonction de &. = Soit en effet équation de la courbe S. < .- Fls si E- La formule (f) donne . æ CR Sonde __ L’équation (3) devient À e. pa ce p—a—= ? — a’, LE d : Er S [4 œ : ’ ’ De he—2=r (17e) — 0) D -- cd a = w sin (9 —%') da + Différentiant la dernière équation on à : x 6, Ses SU SITES = ———— cotg (0 — #)(d9— dy) da CE : de AL ; Lang 6 — #) = Ba —da Pa On peut donc calculer successivemént o', uw" ainsi que nous allons l'indiquer. - or Posons : me — 1 (x) les formules précédentes se transforment comme suit : =7 du —da a Dee a es | | | ee . ’ , C | È ZT | à k « É Sin (w —4)= [1-55] RE » RE + a ‘à FA à c Ÿ"(a) ; A vs , Ée OT es G—2 ARE ol". ee A2 23 À ; [d FAQ): NS tang (8° — +) — PORC au C FT VG)sn@—#) Si L est assez grand pour être supposé infini, ces équa- RUN. tions deviennent [CT : tang (8—#") — Ce) + PS A a ne FT Vsin (O—y) _ L’élimination de & dans ce cas est parfois possible. 4 Soit par exemple : É a = V()= = Ÿ'(e) = (a) Onaura: É- g —tang (9 — #) — D. ver ss ds. È On en déduit : D Herr 4 et on peut ainsi éliminer &. Le Si L'est grand, sans qu’on veuille le supposer infini, on peut développer en séries les expressions (5). à. Posant: 3 c l I" (a) cos (g—x) [CP 1 1—+)) = - EC ) ( = ) " cd” Cd” () = W@f =) +e+ 3 (a) 2 _ 3 Dr EN ER +... # On peut aussi avoir une expression rayon de courbure p”. On a en général : du » (a) 2 y Ÿ" (œ) ue. Eda + C: ie GE (x) L” (a) Era : ; du’ ; v Vv”’ AO _ 0050 —ÿ)da — rie) [ + YA V'(a)V’(a) On a d'autre part D. ss de da —Ÿ k< 4 d’où + Le ? | p” ce Ed (a) 6 = L. (8) PA NA Ÿ” (œ) L”( Pa) dE Nous venons de voir que dans le cas où l’une des courbes solidaires est un cercle tournant autour de son centre, on peut toujours exprimer les coordonnées de l’autre courbe de façon que & et 4” soient entre eux dans une relation donnée. Nous avons ainsi établi toutes les formules qui nous paraissent nécessaires pour traiter les cas particuliers qui peuvent se présenter. = On peut donc, au moyen des équations, calculer au- tant de points que l’on veut. On obtiendra les tangentes au moyen du tracé décrit dans le 4° chapitre du 1°" Mé- & moire; en associant ces deux méthodes, on peut obtenir un résultat très précis. Le tracé graphique de la courbe peut encore être faci- moyen de contrôle du de d’ approximation: aie t par . la méthode graphique. | Eu 3 | En général, le calcul de ces séries pourra se “borner A4 ”. un ou deux termes, ce qui rendra ces formules pre : geuses pour la pratique. - Prenons comme exemple le hé nl DURE pré- cédemment; soient P, et t, deux valeurs initiales de la er force élastique et de la température, on aura en général: * P=P ET Nous employons ici les dérivées première et seconde de la force élastique. | Pa" nie Il suffit d'introduire ces expressions dans les équa- tions (7) : AMEN Soit : 12 + n0° P — 0481 P — 4m 692 L23 as | IP Gn 13904 dt À HER 2 … P __ ÿm.00090 = — 0%,00313 Pour ces deux températures, — 20° et - 40° limites extrêmes du thermographe, on trouve par le calcul : Pour { — — 20° Pour { — + 40° D 3G@)— 3,700 V(a) — 36,092 3 V'(d = 054 Va) — °° 390 D VG— 006 V’(a)= 0,216 | dv: 20.084 RT 0,0044 Vi 40,01) w — 936,240 É 01 y — 002 | 8 — 4,885 g — 37,790 Wu — 00563 u — 0,00935 ; On peut réduire 9” en fraction décimale de l'angle … droit, en le multipliant par CE 0,6366, T ou bien on peut le transformer en degrés ordinaires, si lon ne veut pas conserver la graduation incommensu- rable d’arcs de rayon pris pour unité. Mas of obtenons donc pour x « Pour t — — 20° : 9 — 3,110 quadrants, Pour t{ — + 40°: 8 — 24,057 quadrants. Le développement angulaire de la courbe est donc ici. à d'environ 21 quadrants. Elle aura par conséquent à spires et un quart. Cet exemple suffit pour montrer comment on peut ap- pliquer les formules à un cas particulier tel que celui du thermographe, où l’on trouve de petites valeurs pour 2, ,% Nous étudierons dans le chapitre suivant le cas où les quantités + et -’ sont en relation différentielle l une avec Ce l’autre. PL. SE S CHAPITRE IV Application des théories précédentes à l éoaluation des intégrales. Éd Nous avons vu dans le second chapitre à quelles for- : 1 mules simples on arrive quand on considère le mouve- ment de deux courbes solidaires fort éloignées rar. un fil lan gent idéal. Je c: leur dist est in ils à ie l'équation (4) re af = u Sin (0— à) À a __ud@ tang (9— x) — Te pour l’une des courbes, et pour l’autre Me à ë tang (9— x) — de 2 É * _\. df =df=usin (8 —0") da’ 4 : I _ évident qu’au moyen F ces pote on peut, si lon connaît les courbes S et S’,en opérant une cer- É _ taine élimination, obtenir une équation différentielle dont _ les variables « et œ' sont entièrement séparées ; de sorte que la loi du mouvement est donnée par l'intégrale : \ id ©. f sin (9 —%)da = | u sin (0—4% da (3 ‘o for as for 0 = ° Ainsi prenons pour une des courbe _mique PM e TRS k étant un nombre entier quelconque positif ou négati A 7x U—e )— 0,32239 (e— 1) au ASE se de : Prenons pour l’autre courbe le cercle W'= a sin 6 14; O. à l'axe desx,ona 1 cos à 2 cie 1 O'P—= a cos? = — Pr O'P'da — ; («+ sin a) Les mouvements angulaires de ces deux courbes se- ront donc liés par la relation —4à à (a! + sin «°) = 0,32239 (e — 1) k a sin « _ 0,64478 — à 4.4 EE | — Constante. Au moyen de ce système on pourra toujours trouver des valeurs de 4’ correspondant à des valeurs données e de et satisfaisant à cette équation; il suffira de faire = tourner la spirale d’angles + et de voir de combien l’autre courbe tourne simultanément. Cette dernière lecture donne les valeurs de &’. Il peut arriver que 4 J OPde, À J O'P'd& | ARCHIVES, t. LXIV. — Décembre 1878. 19 Mes angles a DER aux Gars a. Si lon met s sur A Je fil un point de repère et que l’on place une échelle graduée, capable d'indiquer le déplacement de ce repère parallèlement à l’axe OO", la lecture à chaque instant de L, « et de &”, donne aussi bien la solution cinématique de l'équation différentielle à variables séparées F(a)da=Fi(a)da que des intégrales f F,(&)de 0 Nous avons déjà vu qu’on obtenait F (a), F,(a')en éliminant w et 4 dans les équations (4) et en écrivant F (œ) = u sin (0— «) F, (œ') —w sin (0° == a’) Il n’est pas toujours possible de faire l'élimination quand on a une courbe donnée et qu’on cherche quelle AU. est la forme de F («) correspondant à cette courbe, mais LA 2 u sin (8—x) —= Fax), À + © __ cotg (9— &) (d 8—d à) Eee | __FG) 0 E cotg RER 7 ñ IA 0) s ‘4 fzFO _VFOT+FO | Are _ Sin(6—a) | À Ces équations permettent de tracer une courbe telle que le déroulement du fil donne la valeur de 2 b— F(a) d x On calcule de même la courbe S' par la formule (9 ) Fi (æ) Fix)’ u'— Fi (CSA O)E cotg (8'— à’) AE On pourra se servir de ces deux courbes dre complètement le système œ Ca =fFoa «fr ae L J | ou l'équation différentielle F(c)da=E#,(o)de! par rapport à &, &’ et à f. -_ Dans le calcul des courbes solidaires, au moyen des équations (9) et (9”), on se servira de & et æ comme de paramètres auxiliaires, auxquels on donnera des va- leurs prises à volonté et que l’on choisira convenable- # ment. Dans ce qui va suivre, nous considérerons la quantité f comme servant de point de liaison entre les valeurs de a Et x’. Nous n’emploierons qu'une seule courbe et cherche- rons à la déterminer de façon que f et & soient liées per | une relation différentielle donnée df=F (a) d a La courbe sera alors calculée au moyen de l’équation (9). Il est facile de réaliser un pareil système : il suffit en effet (fig. 8) de fixer la courbe par son point O, de ma- nière que son plan soit vertical. [e BL À Le point de repère M du fil sera muni d’un léger . contre-poids et maintenu vertical, de sorte que les va- leurs de f sont données par la hauteur de ce repère au- dessus du sol. Dans ce système on peut regarder l'autre courbe comme un point situé à une distance égale au rayon de la terre, puisque toutes les positions du fil convergent vers ce point. | Pour employer convenablement soit l’équation (9), soit le procédé même que nous venons d’exposer, il importe de placer ici sous forme de propositions q fats qui sont propres à simplifier les calculs. 1° La forme de l'équation (9) est nbrometi ei impl Maple Ne si la fonction F (x) est exponentielle d'une fonction don- y née y (x). En effet, si l'équation (9) devient cotg (8— x) = — x (x) LG). NAEAMOLE se 2° Si une courbe calculée pour intégrer une fonction df FO Fan 4 4 est suspendue par un autre point que le centre 0 pour d: lequel elle a été tracée, le déroulement du fil donnera : une. DE quantilé différant de l'intégrale de PRE Ut F (x) d'une fonction trigonométrique simple de &. “NAS Soit O, (fig. 9) le nouveau centre de rotation et 0, CA = Je nouvel axe des x. Soient & _ u,, 8, les nouvelles coordonnées d’un point M (w, a de la courbe u, et 8, les coordonnées du point O, rapportées à 0 et Ox. Si f, est le déroulement du fil, on a : d f, =u sin (0,—a) d « tandis qu’on avait df = u sin Ge) da —F (e)d a À LA Lis RTS AU” U MATE DAS ROLL 4 LEUX Le te triangle MOO,, on a U, COS 0, — u COS 8 — u, cos 6, , U, Sin 0, — u Sin 0 — 4, sin 0, De sorte que df, —={(u sin 6—u, sin 0,) cos « — — (4 cos 8— uw, cos 6,) sin a]da df, = df—u, sin (6,— à) d & (A1) fi = fu 008 (8, — x) +0, COS 8, Ce résultat permet de calculer à priori le mouvement d’un cercle autour d’un point quelconque de son pese on a en effet, s’il tourne autour du centre : ETS r étant son rayon, de sorte que fi=Ta—u COS (8, — «) +4 COS & Pour le faire tourner autour d’un point de sa diront rence, nous ferons ; fi = T(x+ sin à) relation déjà connue, pour un cercle tangent en O, àl’axe des x, et tournant autour de O,, 3° On peut, par approximations successives, en prenant comme point de départ la courbe calculée par la formule (9) où (10) ec représentée par la figure 8, calculer les points de deux courbes reliées par un fil, situées à une dis- tance finie L et telles que pour toutes les positions, l'équa- lion 70e | F(a)da=F,(x)de _ soit satisfaite. F (a) et F, (&«') sont deux fonctions données quelcon- À ques, qui ne sont pas nécessairement intégrables ni réso- R lubles explicitement par rapport à « et &'. Voici l’exposé de deux méthodes pour arriver à tracer ces courbes. ï En premier lieu, on peut se servir directement de L l'équation (3) du 2% chapitre, qui nous donne he. FC)7,_de ‘à sin (g—«)— AIX ee) Ù 113 , ! F î d 6 4 1 | sin (p—2)= re! en D'autre part sin (@— x) — sin (y — « OP—F(), O'P—F,(«) On peut ici considérer ; comme un paramètre auxie + 7170 liaire; au moyen de deux courbes tracées pour L infini et placées à une grande distance, on obtient des valeurs de 4’ correspondant très approximativement avec diver- ses valeurs de +; ce seront ces valeurs qu’il faudra sub- stituer dans l'équation (12) pour obtenir des valeurs de o et o' approchées. ARR: Des équations (12) et (3) on déduit aisément AE 17 Ft) MC do F («) ro — en s (p—c)} F(&) ROM SG—2)|F@) Fit) cOtg(4 —9")—= — ÉD GUIBE ” sin(0—#) ? F (x) — sin (9 —%) À AT Lu h re 7. 0 # ‘ On obtient ainsi les coordonnées de tous les points des NS nn | | REX a È À. deux courbes; on les tracera ainsi très exactement par approximations successives, puisqu'on possède ici des va- FAR PTE À La seconde méthode n’est autre qu’une modification du procédé graphique de la figure 5. = Puisque par une des méthodes précédentes on peut = toujours obtenir des valeurs +,, 4 ,, «,, approchées _ de x’ correspondant à des valeurs &, «,, «,, données de «, rien n'empêche de calculer des valeurs approchées correspondantes de F (x), F, (x'). e Choisissant 2 points O, O’ (fig. 10), on portera à partir Fig. 10. de O0’ des angles &, &,, &,.….. avec O comme centre; d'os Mys a avec O’ comme centre. Fig. 10 bis. Puis on tracera des cercles G, G,... de rayons F(x), F(x,)..... avec O comme centre, et des cercles G',, G,.. de rayons F(æ&), F,(«,)… axec O’ comme centre. On fera tourner simultanément deux cercles mobiles autour de O et 0", de façon que deux rayons OA, O’A' (fig. 10 bis) de ces cercles mobiles coïncident successive- ment et simultanément avec les rayons des secteurs O o et O'o, O1 et O0’... Menant dans chaque position des tangentes communes à G, et G’,, G1 et G’1... on obtiendra par tangentes le tracé des courbes S et S’. Après avoir indiqué ces deux méthodes pour déter- miner au moyen de courbes approchées des courbes plus exactes, nous pouvons tenir notre troisième point comme démontré. Nous terminerons ce chapitre en indiquant dans les figures 11 et 12 deux dispositions auxquelles on peut ap- RS Es ES > 4 dr "= mére JEZÿx ue À + 0 4 À 4 J ns Fig. 12. pliquer directement le tracé de la figure 5 et qui don- nent les 3 valeurs correspondantes de f, & et @œ. Dans la figure 11, le fil arrive de S en S’ après avoir passé sur deux cercles R et R'; les angles de rotation de Mit S et S’ satisfont à la relation différentielle pour one 4 elles ont été déterminées, tandis que l'intégrale de cette fonction différentielle est donnée par le déplacement rectiligne de l'index M placé entre les deux cercles. 4 Dans la disposition de la figure 49, l’un des cercles | Fe $ est supprimé et on remplace le fil par un ruban métali- ‘a à! À à ÿ L \ radué; au somme fo er fixe et la longueur du ruban qui passe au point M | mesure l'intégrale f. | Nous avons indiqué ces dispositions, afin de montrer ï que l’on peut réaliser completement le système traité (ie = dans ce chapitre; mais il est évident qu’on pourrait les « _ varier à l'infini. CHAPITRE V Applications de la Méthode générale précédente à diverses fonctions numériques. Nous nous proposons dans ce chapitre de donner quel- _ ques exemples complets et détaillés de l'emploi des for- F mules et équations trouvées par l'analyse mathématique appliquée à l’étude des courbes solidaires. Nous désirons obtenir quelques vérifications numéri- ques suffisamment précises pour que l'usage de cette méthode générale puisse rendre des services en pratique et faciliter la résolution de quelques questions complexes _ de cinématique et de mécanique rationnelle. Nous utiliserons ici directement les formules des pages précédentes. = Nous indiquerons également au moyen d’un exemple l'emploi d’un tracé graphique qui donne les intégrales sans avoir à considérer le mouvement des courbes. Ce tracé ne répond du reste qu’à un cas particulier de la méthode générale que nous allons décrire. Cette méthode consiste à faire tourner dans un plan # vertical une courbe, dont le calcul a été donné in extenso précédemment, et à déterminer pour chaque angle de rota- tion © de la courbe le déplacement vertical d’un point de repère marqué sur un fil à plomb qui se déroule ou s’en- roule sur la courbe mobile. Le tracé graphique supprime le mouvement de la courbe ainsi que le fil lui-même: On remplace les indications cathétométriques de la méthode générale par une cons- truction géométrique assez simple, et par une lecture linéaire effectuée sur l’épure. Ces deux procédés sont des- tinés, non seulement à donner les intégrales que le plani- mètre pourrait difficilement fournir, mais encore à expri- mer sous une forme continue et mécanique les variations des valeurs numériques de la fonction, lorsque l'angle ® passe d’une limite inférieure à une limite supérieure quel- conque. Dans chacun des exemples que nous envisagerons, nous avons commencé par tracer avec le plus grand soin la courbe représentée par la figure 8. On se sert pour cela d’une des méthodes indiquées pré- cédemment en cherchant dans chaque cas celie qui con- vient le mieux. Nous reportons cette courbe sur un morceau de fort carton, bien homogène et aussi raide que possible. On découpe exactement la courbe sur le trait de crayon de facon à la dégager de la plaque sur laquelle on la tracée. C’est sur le dos de la courbe, c’est-à-dire sur l’épais- seur du carton que s’enroule ou se déroule le fil à plomb muni de son index. Comme l'épaisseur du carton est très-faible, à peine | 1 D'UNE FONCTION QUELCONQUE. 281 */, millimètre, le fil se dégagerait constamment de cette surface si restreinte sur laquelle on Penroule. Pour obvier à cet accident on colle sur les deux faces du carton du côté de la courbe, deux bords de papier fort qui laissent entre eux une petite gorge ayant À millimètre de profondeur. Le fond de cette gorge est la courbe du carton, les joues servent uniquement à maintenir le fil à sa place. On peut remplacer, si l’on veut, cette construction par le procédé suivant : On découpe la courbe sur du carton fort et on l’em- prisonne entre deux lames de verre percées toutes deux au centre de rotation. Le fil alors est maintenu sur le dos de la courbe, tandis que la transparence du verre permet de voir comment le fil se comporte en chaque point de la courbe pendant le mouvement et les observations. Le fil s'attache à la courbe vers un point extrême, on l’enroule sur la courbe et on suspend à sa partie inférieure un petit vernier muni d’un contre-poids assez léger (Voir planches IT, IL, IV, VD). Pour pouvoir lire à chaque instant la valeur des angles de rotation o, nous avons tracé un cadran divisé sur le plan vertical dans lequel se meut la courbe. Le centre de ce cadran O coïncide avec le centre de rotation de la courbe. Un vernier placé sur la courbe de carton permet de mesurer les déplacements angulaires avec toute l'exactitude désirable. On peut ainsi mesurer l’angle © en degrés, minutes et secondes. On marque le zéro au cadran, lorsque la courbe mo- bile se trouve dans sa position initiale. ARCHIVES, t. LXIV. — Décembre 1878. 20 282 k Cette position est tracée d'avance par un trait lorsque la courbe se construit. Pour lire les déplacements verticaux de l'index. fixé au fil qui se déroule sur la courbe, on peut se servir d’un cathétomètre, dont la lunette mobile tourne dans un plan horizontal. Dans chaque position de l'index, la lecture sur la gra- duation verticale indiquera la valeur du niveau de cet index. L'écart numérique, correspondant à deux observations, sera la valeur de l'intégrale entre les limites @, et o qui sont les angles de rotation de la courbe mobile. Cette méthode de mesurer les déplacements de l'index est très exacte et donne facilement le vingtième de milli- mètre, seulement elle est un peu compliquée lorsqu'une grande précision n’est pas nécessaire. On peut remplacer le cathétomètre et ses indications par une simple lecture directe faite sur un système de droites horizontales équidistantes. On trace ces lignes parallèles sur une feuille de papier placée dans le même plan que la courbe mobile (Voir les planches IF, ILE, IV, VE). Les lignes sont fines, distantes d’un millimètre, et les graduations se lisent en marge, ce qui simplifie les obser- vations. L’index suspendu au fil de la courbe se compose d’un vernier au dixième de millimètre qui est maintenu appli- qué contre les droites parallèles par l’action Ronnie: d’un léger contre- poids. Comme le plan est vertical, le frottement de ce vernier mobile contre la surface est insignifiant. fl ne saurait intro- duire aucune erreur sensible dans la lecture des niveaux successifs qu'occupera le zéro du vernier. Eu * Quant à la valeur intrinsèque de Vunité millimétrique entrant comme expression de l’éntégralecherchée, elle corres- pond au paramètre qui a servi à la construction de la courbe mobile et toute erreur dans l’homogénéité des signes est __ facile à prévenir. Ainsi, soit au moyen du cadran fixe et du vernier de la courbe, soit au moyen des lignes parallèles et de l'index du fil, on connaît avec précision l'angle © et l'intégrale : °? fr (e) do — H Hauteur cathétométrique. Do Dans cetie équation, &, correspond à la position initiale et o à la position quelconque. H est la hauteur cathétométrique mesurée, soit directe- ment avec l'instrument, soitau moyen des droites parallèles. Telle est, d’une manière sommaire, la méthode pratique que nous avons employée pour déterminer certaines inté- grales que le calcul se refuse à fournir et que l’on ne con- nait qu'imparfaitement et d’une façon discontinue par la formule de Simpson. Avant de passer à quelques problèmes numériques dans lesquels nous mettrons à exécution les méthodes décrites, nous appuierons sur les causes d'erreur que l’on doit avoir soin d’écarter autant que possible. Nous pouvons grouper ces causes d'erreur sous les chefs suivants : Erreurs dans le tracé de la courbe; Erreurs dans le découpage du carton ou du métal; Erreurs dans la graduation, soit du cadran, soit de la courbe ; | Erreurs provenant d'ecotriité ee suite de | dissement des trous du centre, ou du défaut de verticalité de la courbe; Erreurs dues aux flexions du limbe de la courbe; Erreurs par suite de l’extensibilité et de l’épaisseur du fil ; | Erreurs de lecture. Il est facile d'éviter toutes ces erreurs ou du moins d'amener leur influence à un minimum si petit que les chiffres obtenus sont presque rigoureusement exacts. Le tracé de la courbe peut se faire avec des traits fins et les points se calculent assez près pour que lalimite d'erreur sait l’épaisseur du trait de crayon. | Pour le découpage, les précautions sont assez nombreu- ses et varient suivant la nature de la plaque. Dans certains cas la lime douce peut rendre de grands services. Nous nous sommes servis de ciseaux fins, en nous astreignant à couper la courbe autant que possible dans l’axe du trait. Pour les graduations, soit du cadran fixe, soit des ver- niers, on doit se servir du rapporteur, ou mieux encore d’une machine à diviser. Les lignes parallèles horizontales peuvent être prises sur du papier quadrillé au millimètre, ou tracées ÉEAIRORE par la machine. La flexion du limbe de la courbe peut être empêchée par le collage de quelques nervures, faisant relief sur le plan de la courbe. On les applique sur la face PROS à celle qui frotte sur le cadran. Si la courbe est en métal ces flexions ne sont point à craindre. Du reste en emprisonnant la courbe entre deux plaques de verre on supprime toute chance de flexion. sense Snshénipe r 5 Sr. is Si sd a SR ER Ce er a ir De co fps DR DE LE) dit à 8 a re to cs me Eos à _ A D'UNE FONCTION QUELCONQUE. 285 Le fil à plomb et le niveau permettent de vérifier la bonne orientation du système en place avant les observa- tions. On peut amincir les bords des verniers de telle sorte que l’on donne aux lectures des valeurs précises, indépendantes de l’obliquité du rayon visuel de l'observateur. IL est facile de tenir compte de l'épaisseur du fil, car il suffit d'ajouter sa demi-épaisseur à la valeur de OP, per- pendiculaire abaissée du centre de rotation sur la tangente (fig. 6). On peut en effet sans grande erreur considérer l'axe central du fil comme sa ligne neutre. Enfin pour éviter les écarts de lecture qui provien- draient de l’extensibilité du fil, on le charge d’un petit poids constant, invariable pendant toutes les lectures. Dans le procédé graphique que nous exposerons pour un exemple, une bonne partie de ces causes d'erreurs sont supprimées de fait, puisque le fil et le mouvement de la courbe sont remplacés par une épure au trait. Cependant la contre-partie de ces avantages est grave, puisque l'intégrale lue ne correspond plus qu’à des limites fixes et définies, au lieu d’être quelconques comme dans le cas général. Dans les exemples numériques développés ici, nous avons Calculé des tables au moyen des lectures faites direc- tement sur les verniers. Nous avons donné à © différentes valeurs équidistantes et mis en regard dans les tableaux les valeurs correspon- dantes de l'intégrale. Dans une colonne voisine nous avons inscrit les mêmes valeurs de l’intégrale telles que le calcul intégral les donne: Une troisième colonne comprend les écarts absolus, qui résultent de la différence des nom avec ceux de l'expérience, La dernière colonne contient les erreurs roll PREMIER EXEMPLE Ellipse. Nous allons appliquer tout ce qui précède à l’ellipseen donnant à dessein tous les intermédiaires du calcul pour que ce premier exemple nous serve dans les exercices Sui- vants : DORA CE RCE Prenons l’équation de Pellipse rapportée à son centre: 2 2 (1) Différentiant cette équation pour obtenir l'angle de la tangente avec l'axe des x, soit l’angle ©, nous avons (2) Cet angle est sue à l’angle de rotation de la courbe, | puisque l'axe des æ se déplace par rapport à la fangonte de cet angle de rotation. On tire de l’équation (2) b? 3 SE (3) : cotg. w qu nt: duisons aiséme à DEN RE V/aLb cotg @ — b? cotg. 2? ÿ “à 2 2 2 / a + b? cotg.? 0 54 Nous avons vu dans le chapitre IL, formule (3) que _ la valeur de O P est toujours donnée par l'expression : ‘4 | 0 P = y cos y — x Sin y = Icion a comme conséquence des équations (4) : ‘a Î x S es, ae dre & OP— ŸY asin y + b cos + Posant pour la valeur de l’excentricité de l’ellipse la relation (5) Re | a? — b°? ; .' RO LIEN ER 1e (3) | a = ‘4 | Nous en déduisons pour © P la formule (6) ‘hi (6) OP—a V/1— e° cos w* \ ‘4 Si, dans l’équation générale du chapitre IE, nous fai- Le = . r « Sons la longueur ! infinie nous en déduisons : a EE \ et de plus (7) e ? EE LAS ACER es SRE D es fo5ae-r- [VA éco de < * 0 0. J: gs im er) * (0. 3 FOR Cette intégrale représente une fonction den de la F: à 2e espèce. A Par conséquent le mouvement vertical de fines d fl LA donnera la valeur numérique d’une intégrale elliptique de # deuxième espèce en prenant a pour unité. ZE D Nous avons l'identité suivante (8) SE en posant : (9) 2=3 1 Cette seconde intégrale est ainsi ramenée à la forme classique de l'intégrale de deuxième espèce. | | Posons : HR Te | (40) y/1—esin? vd dv —E£ (4) nous en tirons : pa (D) = )-8 (+) AE ot \ QUE. ch 1 ul numérique d’un a — 100 millimètres. d— ÉD 7. Cette ellipse est représentée en grandeur d'exécution à la planche II. % Son grand axe est À C. nr. Son petit axe B D. Sur le pourtour de l’ellipse nous avons exécuté le car- tonnage indiqué précédemment de manière à obliger le fil à s’enrouler sur le dos de la courbe. Dans la position initiale on a A |. sr L’axe A C, soit l’axe des x, est vertical. Le réseau de lignes horizontales placé au-dessous de l'ellipse est tracé sur une feuille de papier fixée ou collée contre le plan vertical qui porte la graduation du cadran. On donne au fil une longueur initiale telle que pour: pg—0 L l'index M soit au zéro de l’échelle cathétométrique. Le vernier de l'index M permet d’obtenir cette position | initiale avec toute l'exactitude désirable. 5% Dans la planche II la position initiale de l’ellipse est | représentée par un tracé pointillé. : On peut voir que le zéro du cadran correspond au zéro du vernier de la courbe, et ss le zéro de l’é ticale touche le zéro du vernier de l'index M ACER Nous faisons tourner la courbe d’un aa ® quelcon- que. Supposons que cet angle soit positif dans la rotation de gauche à droite (analogue à celle des aiguilles d’une mon- tre), pour toute valeur de l’angle & nous lirons la déni- vellation de l'index M. | Dans la planche IT nous avons représenté en traits pleins la seconde position de l’ellipse, position qui correspond à un angle de: à ", C'est-à-dire que l’axe des x s’est déplacé peu à peu, et que sa nouvelle position fait un angle de 40° avec la posi- tion initiale. Nous lisons alors sur la graduation verticale la oe de la dénivellation de l'index M correspondant à cet angle 2 * Le vernier nous permet de lire: ; Dénivellation — 52,8 millimètres. La planche IT n’est dans ce cas que la reproduction iden- tique d’une construction qui existe dans notre laboratoire, au moyen de laquelle nous avons obtenu directement les chiffres du tabléau de l’ellipse. | L'unité ayant été arbitrairement choisie est représentée par : Ne a —= 100 millimètres nous en déduisons pour l'intégrale elliptique donnée la valeur numérique : n° ( VIe cos > de — 0,828 0 L’excentricité de cette ellipse étant égale à e — sin 45°— cette intégrale doit s’écrire : Rue 40° #Y ÿ ; oi DT fa 1 a 00 oSe de #) V, cs’ ie Ainsi nous arrivons à la forme cherchée : Va | 10° D dù [Vi TES vos F “o Maintenant, si nous comparons ce résultat numérique à “obtenu avec notre méthode au résultat fourni par l’appli- cation des formules transcendantes relatives au calcul des = fonctions elliptiques de la deuxième espèce, nous tombons sur une coïncidence absolue. M. Bertrand, dans le 2° volume de son Trailé de Calcul différentiel et intégral, donne une table des valeurs des in- tégrales E (o) d’où nous avons déduit l'expression: | (in Es pour toutes les valeurs de + de cinq en cinq degrés. mathématiciens dé longs et laborieux EUR qui absor bent bien des heures de recherches avant de donner : valeur numérique de la fonction. À | = Si nous lisons dans ces tables les valeurs correspon- dant à : = —40 nous trouvons pour l'intégrale : E (=) SE (= __ ÿ0° ) = 0,5289 Il y a presque identité entre les résultats fournis par les deux méthodes. ; Cette première vérification suffit pour prouver que la : théorie de l'intégration continue d'une fonction numérique quelconque par l'emploi des courbes solidaires peut étre con- 1 sidérée comme absolument exacte et qu’elle repose sur une ! propriété générale sans aucune exception. à à l Nous avons fait des lectures directes, soit de l’angle o, | soit des valeurs cathétométriques de l’index M pour une 2 foule de positions prises arbitrairement dans les quatre ess quadrants de l’ellipse. : $ Partout les coïncidences entre le calcul et Per 1 sont aussi complètes que le comporte la rusticité des in struments dont nous nous sommes servis. En La plus grande erreur observée est de 2 dixièmes de millimètre. | Pour dresser le tableau suivant, nous avons donné à CN TES des valeurs successives variant de 5 en 5 degrés. HE D'UNE FONCTION QUELCONQUE. 293 Nous avons fait les observations dans les 4 quadrants successivement avec la même valeur de o. Les intégrales trouvées sont placées sur la même ligne. La cinquième colonne du tableau contient la moyenne arithmétique des 4 observations. La sixième colonne renferme les valeurs calculées par ies tables de l’ouvrage de M. Bertrand. La septième colonne enregistre les écarts absolus, soit les différences en fraction de millimètre. La huitième colonne contient les erreurs relatives, c'est-à-dire le degré d’approximation fourni par la méthode d'intégration que nous avons développée dans ce mémoire. Valeurs de le VI1— cos" do 0 Valeurs mesurées [l or a À Lo GE n + # hi SES 5 5 É 3 $ ghahe |A hé UIREÉ] SE | de lies sé | & | à | & |Sée| sé |$Sé | NME Re É . ((Ss 1° |A a * Fa) E] E] E] Oo ea ae] “H TS 0° || 0,000 | 0,000 | 0,000 | 0,000 || 0,0000|0,0000 = — 5° || 0,062 | 0,064 | 0,062 | 0,059 || 0,0617|0,0617 || 0,0000! 0,0000 10° || 0,126 | 0,126 | 0,129 | 0,118 || 0,1247/0,1240 || 0,0007| 0,0056 15° || 0,191 | 0,190 | 0,188 | 0,187 ||0,1890|0,1871 || 0,0019| 0,0102 20° || 0,253 | 0,250 | 0,254 | 0,253 || 0,2525|0,2516 || 0,0099| 0,0034 25° || 0,320 | 0,321 | 0,319 | 0,318 || 0,3195 |0,3177 || 0,0018| 0,0057 30° || 0,387 | 0,387 | 0,388 | 0,387 || 0,387310,3856 || 0,0017| 0,0044 35° || 0,458 | 0,458 | 0,456 | 0,457 || 0,457210,4557 || 0,0015| 0,0033 40° || 0,529 | 0,535 | 0,528 | 0,527 || 0,5298/0,5279 || 0,0019| 0,0036 45° || 0,605 | 0,604 | 0,604 | 0,602 || 0,603710,6024 || 0,0013| 0,0022 50° || 0,680 | 0,681 | 0,680 | 0,682 || 0,680810,6791 || 0,0017| 0,0025 55° || 0,755 | 0,763 | 0,760 | 0,759 ||0,759210,7578 || 0,0014| 0,0018 60° || 0,840 | 0,841 | 0,843 | 0,839 || 0,8407|0,8385 || 0,0022| 0,0026 65° || 0,917 | 0,930 | 0,926 | 0,916 || 0,922210,9210 || 0,0012| 0,0013 70° || 1,005 | 1,011 | 1,011 | 1,000 || 1,0068|1,0050 || 0,0018| 0,0018 75° || 1,090 | 1,095 | 1,097 | 1,087 || 1,0923|1,0903 || 0,0020| 0,0018 80° || 1,171 | 1,186 | 1,186 | 1,172 || 1,1787|1,1765 || 0,0022| 0,0019 85° || 1,260 | 1,270 | 1,266 | 1,262 || 1,2645/1,2634 || 0,0011| 0,0009 1,3506 0,001522. Moyenne des écarts : idee par les lectures numériques s 'accbrient us blement avec les résultats du calcul poussé jusque dan ses dernières limites de précision. Mar. L'écart moyen de toutes les observations n ‘est que de 0,15 millimètre. Nous allons donner quelques autres Re 0 cette méthode d'intégration sans cependant nous étendre aussi longuement sur les calculs intermédiaires. | LE CERCLE Prenons comme second exemple le cercle donné par 4 l'équation L HS u = a Sin 0 tangent en O à l’axe des x. Nous avons vu dans le chapitre réal) qu’un pareil cercle déroule, en tournant autour de O, un fil dont la lon- gueur est | (15) [= (+ sine) o étant l’angle de rotation et no] à le rayon du cercle. Nous avons tracé (PI. I) un cercle de 200w de or mètre, qui est en S dans sa portion initiale ns # dant à RL CES “7 | : tandis que dans la position S! tracée en pointillé e—10°. À ces deux positions de la courbe correspondent deux positions de l’index, à savoir : M et M’ En M, le zéro du vernier de l'index est sur la ligne zéro du réseau des droites parallèles. ar En M’, il marque [= 34m 8 D’après la formule (45), on pourra indiquer par le mou- vement continu du fil, la variation continue de la fonction. Il : RE AVE PSP 00e Au moyen de ce cercle, nous avons relevé quelques chiffres donnés par l'index, pour des valeurs de © prises de 40° en 10 degrés, depuis WE jusqu’à = 180° _ Calculant pour les mêmes angles les valeurs de > arc 9 + sin J MÉTHODE. D'INTÉGRATION nous avons pu mettre en parallèle dans le tabl au les résultats calculés avec ceux obtenus directement ANG. notre courbe EU de “ai ‘ Valeurs de 9 + sin (Cercle mobile) Écarts absolus a relatives Valeur Valeur P mesurée calculée Moyenne des écarts 0,0030 — k 4 Nous voyons dans ce tableau que les nombres mesurés ont à peu près deux décimales exactes. L'écart va jusqu’à 0,8 et la moyenne des écarts est de Onn 30. | Application au cercle du tracé graphique Dans le commencement de ce chapitre nous avons parlé d'un tracé graphique pouvant au besoin remplacer l’em- _ploi des courbes mobiles. Comme exemple de cette application, nous avons évalué les valeurs de la fonction p+sin Pour cela nous avons tracé un cercle S (pl. V), dont le diamètre est OP, — 200 millimètres. Par O, nous avons mené, de 10° en 10° des lignes . OP, , OP, ; OP 3 os... DE et, perpendiculairement à ces lignes, des tangentes à la courbe S. Dans ce tracé, le point initial est évidemment P, et les angles Ç sont respectivement POP, RER OP. O0 C'est donc à partir de P, que nous avons gradué la circonférence du cercle S, ainsi que les différentes tan- gentes. Sur la pl. V, une seule de ces dernières est indiquée ARCHIVES, t. LXIV. — Décembre 1878. 2 moyen quelconque la longueur des tangentes rectilignes. On peut lire sur cette tangente, au point de rencontre avec O P,,, le nombre 50? f = 164%%,6 sr Abo th EE À qui, rapporté à l’unité de 100", donne pour la valeur de là fonction = 1,646 — arc 50° — sin 50° Le Au moyen du tracé représenté par la pl. V nous avons obtenu les résultats suivants: : C1 à », a, y} ARE a TPE Ve ST = EVENE 3 Valeurs de 9 + sin ® (Méthode graphique) 4 y st PERL dr, NS": Valeurs | Valeurs Écarts Erreurs mesurées calculées absolus relatives GE NI Es - ts 0,0000 03481 0,6911 1.023; 13409 1,6387 19132 21614 23811 2 5708 27301 2,8596 29604 30349 3.0863 31180 3,1345 3,1406 31416 Le PSE ré v k se ; Moyenne des écarts 0,00251 AE ur tm ed oui a ANNE CR RS D'UNE FONCTION QUELCONQUE. 299 Dans cet exemple, la moyenne des écarts numériques est un peu moindre que précédemment; elle n’est plus que d’un quart de millimètre. Courbe logarithmique. Comme troisième exemple, nous avons cherché à obte- nir l'intégrale Ve r=| ? au moyen d’une courbe tournant autour de O et dévelop- pant un fil vertical. Pour tracer la courbe, nous avons calculé ses rayons vecteurs pour divers angles, cela au moyen des formules du chapitre IV, que nous rappelons ici en substituant o à « cotg (8— +) = F (+) = 2 VFOTF FO (71 Substituant ici 1 Fe on à (16) tang (0—+)— + (17) eve r à | ni. 300 MÉTHODE D'INTÉGRATION 4 Nous avons, au moyen de ces formules calculé le tableau suivant: Coordonnées de la courbe logarithmique. . + Se". + - © to 6 =1 à En à Co à9 Hi © oO © NDhmrnimhhhhhhOO©© 2,2 Dans la première colonne de ce tableau se trouvent inscrits comme arguments les valeurs des arcs © quand le rayon est l’unité. Les chiffres de la deuxième colonne s’obtiennent au moyen de la formule (16) tang (8— +) = # Res » _ D'UNE FONCTI ON QUELCONQUE, 301. = Pour le calcul de ces valeurs, nous avons fait usage des _ nombres de la première colonne et des tables de Callet, qui donnent directement les tangentes naturelles des diver- *$ ses parties décimales de l'angle droit. 4 Les chiffres inscrits dans la seconde colonne représen- tent donc des parties décimales de l’angle droit. Les nombres de la troisième colonne sont les valeurs de 8 exprimées par la même unité. Pour obtenir 8 ainsi défini, il faut réduire l'arc © en parties aliquotes de cette unité et l’ajouter à 8&— © de la deuxième colonne. Pour opérer cette réduction, il suffit de multiplier ces arcs o par 3 2 _ 06366 . L1% Ainsi les nombres de la troisième colonne s’obtiennent | en multipliant ceux de la première colonne par 0,6366 et en ajoutant ces produits aux nombres de la seconde co- lonne. Quant aux nombres de la quatrième colonne, on les déduit directement de la formule (17) PTRP QU M MT n * €! VS") Titre Vi1+ des ae rREE ? S Ve és Re, D -ÊVE BE li à at S AC « G: LE à EE PE Te Aa Le OV È RARE Eten . | | où représente un arc. Nous voyons donc que, dans ce calcul, @ nous à servi. de paramètre auxiliaire entre 9 et u, ces dernières étant : les coordonnées de la courbe. En effet, notre but est ici bien moins de chercher dans la tracer afin d’en obtenir une re a : o d’une part et f de l’autre, c’est-à-dire entre : ? | RES et RCE © Ju sin (8 — %) de | ce qui nous a conduits dans le chapitre précédent à à con- sidérer # et 9 comme des fonctions de o. Nous pouvons de cette manière choisir les limites en- tre lesquelles nous voulons intégrer ee ES AR Asa et prendre ainsi le développement de courbe nécessaire. Enfin, nous désirions, au moyen d’une réduction facile à opérer, obtenir pour f non pas le logarithme népérien, Re à mais le logarithme ordinaire de o. Pour cela, il faut établir, entre la longueur de l'unité qui servira à tracer la courbe et celle de l’unité qui nous a servi à tracer le réseau de droites parallèles, une el tion facile à déterminer. Rire Désignons par À une longueur métrique Mar 7 7 que nous prendrons comme unité pour le tracé du ré- seau. | Si f est le nombre d'unités lues sur le réseau, la lon- gueur correspondante sera Se fh Soit r l'unité des valeurs de «, la longueur du fl dé ze roulé sera £ 1 + plog nép = p Po Po go étant la valeur initiale de o. De sorte que l'introduction des deux unités r et h nous conduit à l’équation. . fh = r log nép & Le ca à 0 LR Si la lecture de Î doit nous donner le logarithme ordi- _ naire de o, il suffit de poser f = log ord © Po ne + (40) k log ord 2 —r log nép + “ERVES Po Po | Telle est la condition à remplir pour que f indique le + usine ordinaire de +. é Rs : = Cette condition se change aisément en la suivante : log ord Es (20) a ——* — 0,43429 " log nép ie Po d'où Tr — 0,43499 R Dans ce cas l’unité * représente le logarithme de 10. Nous avons tracé la courbe S de la p IVe h = 200 millimètres d’où r — 86m 86 C'est à partir de la ligne AC, prise comme axe des æ, qu'ont été portées toutes les valeurs de 8 pe tableau précédent. Dans la position S de la pl. IV, cet axe À C est Fr zontal; par conséquent cette position ne correspond point à KT sn. 1 t \ Ar re ph te A Se is Po — 0 mais bien à » ® —= 90° . nf postés ba Ad ED EI ev TT La courbe S’, indiquée en pointillé, est une autre a sition, pour laquelle 6 = 117° de sorte que æ 9 _A17° Po 90° Me Dans les tables de logarithmes on trouve log 1,3 — 0,1139 Dans la planche IV, l'index M' permet de lire sur son * vernier la valeur f. f—= 0,114 valeur presque identique à celle des tables. D'UNE FONCTION QUELCONQUE. 305 Dans la planche IV, le zéro du réseau horizontal cor- respond à un angle angle dont l’arc est égal au rayon pris pour unité. Pour obtenir par le mouvement entier de la courbe les logarithmes des nombres compris entre 0,7 et 40, il faut nécessairement rapporter au rayon pris comme unité tous les arcs des angles de rotation. C’est en opérant de cette manière que nous avons obtenu les chiffres suivants, en choisissant du reste les angles © complètement au hasard. d Valeurs de f en transformées en logarithmes ordinaires. de l'index | äe10g 2 tabulaire absolus relatives 0,760 | 1757 1,8785 1,8808 0,0023 0,019 0,882 1,885 1,9425 1,9455 0,0030 0,055 1,051 | 0,038 0,0190 0,0216 0,0026 0,120 1,258 0,194 0,0970 0,0997 0,0027 0,027 1,335 | 0,247 0,1235 0,1255 0,0020 0,016 1,601 0,406 0,2030 0,2044 0,0014 0,007 1,789 0,506 0,2530 0,2526 0,0004 0,002 2,144 | 0,662 0,3310 0,3312 0,0002 0,001 2,4533| 0,776 0,3880 0,3897 0,0017 0,004 2,869 | 0,917 0,4585 0,4577 0,0008 0,002 3,705 | 1,142 0,5710 0,5688 0,0022 0,004 3,973 1,201 0,6005 0,5991 0,0014 0,002 4,932 | 1,393 0,6965 0,6930 0,0035 0,005 Moyenne des écarts 0,00186 — 0"®,37 EE ——" ———— dans cet exemple que dans les RM “précédents. E effet, nous avons trouvé : TEL “4 ‘= Pour l'ellipse mobile... SA > 015 » le cercle mobile..." bee » le cercle du procédé graphique........ 0,25 2 » la courbe logarithmique.............. 0,37 Ce dernier chiffre est supérieur aux précédents, parce 4 que la courbe logarithmique n’a pas été tracée par un 1 trait continu, comme le cercle, ni directement, comme l'ellipse, pour laquelle du reste les évaluations ont été ré- pétées quatre fais. Cette courbe logarithmique, au con- à traire, a été calculée par points qu'il a falla marquer au moyen de deux coordonnées, c'est-à-dire en entraînant deux chances d’erreurs. Calcul de [l ee Nous allons maintenant donner le calcul d’une courbe destinée à représenter cinématiquement et d’une manière continue l’intégrale numérique e | DRE. Le Tr AIO ST SCT Ù i Pour tracer cette courbe, nous avons employé la mé- thode des tangentes, représentées dans la figure 6) du premier mémoire. j: Le calcul nécessaire pour ce tracé est celui de OP; P; et ici OP — t289 er se fait facilement par logarithmes. On a pour log Ô P — tang y X log e log (log OP) — log tang # + log (Log e) e — 2,71828... log e — 0,4342942 log (log e) — 1,6377840 Pour variable ©, nous avons pris les angles de O° à à 90°, de 5 en 5 degrés; le tableau suivant donne les valeurs de : e18? Calcul de et8® oo | p log tang © | logetwss| etrns® DS D PP RER infini négatif 0,00000 1,0000 2,94195 0,03800 1,0915 1,24632 0,07658 1,1928 1,42805 0,11637 1,3073 1,56107 0,15807 1,4390 1,66867 0,20251 1,5941 1,76144 | 0,25074 1,7813 1,84523 0,30410 2,0142 1,92381 | O0,36441 2,3142 0,00000 0,43429. 2,7183 0,07619 0,51757 . 8,2928 0,15477 0,62023 4,1709 0,23856 0,75221 _ 5,6521 0,33133 0,93134 8,5377 0,43893 1,19319 15,6023 0,57195 1,62080 41,7638 0,75368 © | 2,46297 290 1,05805 4,96398 92041 infini infini infini En jetant un coup d’œil sur ce ; tablea je partir de 45°, les valeurs de O P croissenttrès rapide- | ment, de sorte qu'après 70°, on ne peut guère obtenir de résultat. AN CNAPE En effet, si on représente l'unité par un centimètre, on aura RME oe—73 OP — 0"42 ne p— 80° OP — 92290 SE e — 83° OP — 920" et l’on est en général limité par le format du papier que l’on veut employer. k Nous avons représenté par la planche VI la éthe 3 tracée avec les chiffres du tableau pEccARs en Fin un centimètre comme unité. Cette courbe se termine pour une valeur de w mure entre 60° et 65°. La planche VI représente deux positions de la courbe. Dans la position initiale S, D P550 ddr ie <> le La position S” tracée en pointillé correspond à #10; Pour cet angle, le déplacement de l'index M est _. 4®%9 ; ce qui donne : 10 fesse — 0,19 (1 D'UNE FONCTION QUELCONQUE. 309 Nous n’avons pas relevé de chiffres au moyen de cette courbe; mais nous nous bornerons, pour terminer ce sujet, à donner dans un tableau quelques valeurs de l’in- tégrale, calculées au moyen de la formule de Simpson et des chiffres du tableau précédent. Nous n’entrerons pas dans le détail de ce calcul qui du reste peut être court et précis et ne présente aucune diféculté. Valeurs de “Æ etans® do calculées par la formule de Simpson. Limites Limites Intégrale Intégrale de o de fs! 0°—10° 0,19079 0°—-10° 0,19079 10°-20° 0,22867 0°-20° 0,41946 20°-30° 0,27916 0°-30° 0,69862 30°—40° 0,35352 0°-40° 1,05214 40°-50° 0,47939 0°-50° 1,53153 50°-60° 0,74552 0°-60° 2,27705 60°-70° 1,61168 0°-70° 3,88873 70°-80° 13,75910 0°-80° 17,64783 . 80°—90° Infini 0°-90° Infini Au moyen de ces chiffres, on peut vérifier l'exactitude des résultats fournis par les lectures de la planche VE. CHAPITRE VI Conclusions Nous désirons exposer, à la fin de cette étude, les principales conclusions qui découlent naturellement de ce TT siege > ER MÉTHODE D” | second mémoire et les déductions qui en sont un CO ment nécessaire, si l'on veut avoir un coup d'œil el semble sur le sujet. à FR è. En effet, le but que nous avons poursuivi n’est pas simple, mais complexe; il ne se dégage spontanément, ni ” de l'interprétation des équations générales, ni des calculs numériques exposés dans le chapitre précédent. LSeRr C’est en considérant le calcul (dans son acception la plus générale) comme un enchaînement nécessaire et obliga- toire des propriétés infinies des fonctions, lorsqu'on donne aux paramètres qui entrent dans ces fonctions des valeurs finies, c’est en considérant le calcul sous ce point de vue, que nous avons conçu l’idée de remplacer tous les intermédiaires numériques (qui ne sont que des auxiliai- res) par la liaison intime de courbes solidaires. Le calcul d’une fonction numérique est donc ramené à une lecture et les nombres lus sont constamment égaux aux variations de la fonction entre telles limites que l'on veut. Pour permettre au lecteur de suivre les déductions successives qui nous conduisent à ce résultat, nous réca- pitulons à grands traits cette étude. Le problème s’est présenté d’abord sous la forme d’un cas particulier : il s'agissait de construire une courbe de correction pour le thermographe. Un tracé fort simple nous a donné cette courbe, mais il était nécessaire de trouver par l’analyse mathématique les équations générales de ces transmissions de mouve- ment pour pouvoir, dans chaque cas et dans chaque po- sition, contrôler les tracés graphiques et discuter les par- ticularités propres à chaque courbe. C’est cette recherche analytique qui a fait l’objet des chapitres [ et IT. Hgà Lo 53 Le <£ 4 os 4) À FL Ter bel OST Lin 4 4 \ PRET EE TI | NS de #4 # # #4 A: - n x : 1e v} D UNE FONCTION QUELCONQUE. 311 Le chapitre Il n’est que le développement du théorème fondamental des courbes solidaires. Ces deux chapitres nous ont conduits à des résultats que l’on peut exprimer ainsi : 4° Deux courbes solidaires peuvent être remplacées par leurs développantes roulant l'une sur l'autre sans que le mouvement angulaire relatif de ces courbes en soit n0o- difié. 2° On peut toujours relier les coordonnées de deux courbes solidaires par trois équations entre quatre expres- sions symétriques deux à deux par rapport à ces cour- bes et aux angles de rotation de l'une et de l'autre. Dans le chapitre IF, nous avons vu de quelle manière on doit procéder pour calculer les coordonnées de l’une des courbes quand l’autre est un cercle : Dans le cas où l'une des courbes solidaires est un cer- cle donné, on peut toujours calculer les coordonnées de l'autre courbe, nan la relation qui relie les angles de rotation œ el a’. | Ces trois premiers chapitres en un tout qui suf- firait parfaitement pour résoudre les problèmes analogues à celui du thermographe et vérifier les constructions ci- nématiques pour un point quelconque. D'une manière générale, ces cas peuvent se représen- ter par les conditions suivantes : 1° Disposition mécanique qui, permet de transformer automatiquement les indications fournies par un instru- ment en une fonction déterminée de ces indications. 2° Disposition mécanique inverse de la précédente. C'est-à-dire : disposition mécanique permellant d'astrein- dre la marche d'un phénomène expérimental à être con- stamment en corrélation donnée avec une fonction déter- Die Là * # AT DM Va er ARS ARTE ENT QE à OL AE ra LOPE) Qu AE AUR ES LOL le poids ou l'étendue d'un autre Hgs quelconque. MARS Dans les chapitres IV et V, nous avons appliqué l'équation générale du mouvement à deux courbes soli- daires dont les équations différentielles ont leurs re | séparées : ; A). OPde« = OP'da! Nous avons montré que l’on pouvail toujours tracer et calculer les coordonnées des courbes solidaires S et S' de façon que les perpendiculaires : OP et O’P’ = fussent des fonctions données des angles de rotation des courbes S et S'. : On obtient de cette manière, d’une façon continue, la relation entre x eta' indiquée dans l'équation (1). Au moyen des férmules du chapitre IV, on pourra toujours disposer deux courbes solidaires à une distance non infinie de telle sorte que l’on ait la relation :- Fa) de =} (x) 208 Si nous appelons «, et «, les valeurs initiales des angles de rotation des deux courbes, nous pourrons tou- jours avoir l'égalité (2). (2) froë-fr ca “o CA =, re AREAS TS _ D'UNE FONCTION QUELCONQUE. = Dans le chapitre V, nous avons développé quelques exemples numériques relatifs au cas où l’une des courbes solidaires est située à une distance infinie. F £ Nous l'avons supposée au centre de la terre, admet- tant que deux verticales voisines sont parallèles. On peut, sans commetire une grande erreur, supposer + que les deux courbes solidaires, tracées par une distance ner infinie, sont ensuite placées à une distance grande, mais finie. Ainsi en reliant par un fil tangent deux des courbes présentées au chapitre V, on pourrait, sans aucun tâton- nement, résoudre par rapport à + où &” une des équa- tions suivantes : ‘hero AU »” Dé M ot LOL nb née it nlse LA € + , /1— ef co? « d'u — ou + sin « : %o =. 2% C4 & V1 c08 « da=feer au à Zo CA < | , 4 5 “ 4 a —L sin « — 10g. nép. — Æ “ É etc., etc. É Les résultats obtenus s’obtiendraient d’autant plus | exactement, que les courbes seraient placées plus loin l’une de l’autre. Ë Lorsque les courbes se rapprochent, on pourra tou- jours opérer numériquement au moyen des approxima- tions successives. Nous pouvons donc, au moyen des méthodes exposées précédemment, exprimer d’une manière continue l’éga- ARCHIVES, {. LXIV. — Décembre 1878. 22 lité entre deux Fonctions. numériqr S et de 4” selon l'équation @). RER Les quantités æ et &o dépendent de dl Li tiale des courbes solidaires. Posons fr (a) d'u = F,(ac) + constante | D VA f F'(«)da = F;' (a) + constante 2 s Î 4 EG) Go) = L'équation (2) se ramène par ce fait à vante : LOF GE Dans cette équation z est une Race paramère que l’on peut faire varier à volonté, tandis que les expressions: De F; («) Fi" («') sont des fonctions numériques de x et de æ’. ee Maintenant considérons le cas où, au lieu de deux « cour- bes solidaires, on en aurait plusieurs, toutes reliées par des fils inextensibles et tangents. % On introduirait par ce moyen un nombre quelconque de paramètres dans les équations générales es par: ces courbes. B FONCTION QUELCONQUE. 315 ous concevons donc la possibilité matérielle de relier des fonctions de variables entre elles au moyen d'un sys- tème de courbes solidaires. Dans ces équations qui deviennent solidaires entrent _ autant de paramètres qu'on veut. De plus on peut faire _ varier ces paramètres à volonté sans modifier la forme méme des courbes du système solidaire. Pour faire varier ces paramètres, il suffira de déplacer une des courbes d’une certaine façon par rapport aux autres, de raccourcir ou d’allonger tel ou tel fil, pour faire varier à volonté tous les paramètres. Nous arrivons donc à cette conclusion que nous souli- | gnons : | e Au moyen d'un système de courbes solidaires, l'équation qui relie les angles de rotation des courbes, ne contient plus que des VALEURS INDÉTERMINÉES DE CES PARAMÈTRES. 3 Cette équation sera donc uniquement une fonction des | variables et des paramètres auxquels on donne à volonté des valeurs quelconques. | 4 Nous allons montrer que ce système de courbes soli- > daires représente en germe: une machine à calcul uni- _ verselle. Nous pouvons rendre évidente cette conclusion par les considérations suivantes : | Désignons les paramètres quelconques par les let- tres : DE PA ES MB y. 0.7 PP R dis 4 j etc., etc. Chaque fois que l’on donnera à a, b, c, etc., des valeurs 2590) _ spéciales qui resteront constantes pendant une même série de déterminations, la forme des équations (ae est numéri- GR que par rapport a à # TRE Mais les paramètres a, , D, c, d étant constants pendant que les angles: a.B.7. et . varient simultanément, on peut dire que les équations ou renferment des fonctions analytiques quelconques de: MU «x "By 2 r"0.%elc dont les paramètres (EE BOT sont les constantes. ments de la construction d’un tel destiné à fournir à volonté les valeurs numériques de diverses fonctions d’une variable contenant un certain nombre de constantes. Avec un système semblable, on obtiendrait sans aucune difficulté les intégrales elliptiques, par exemple, quand l’excentricité e serait quelconque. On ne devrait nullement calculer de nouvelles courbes ; on n'aurait qu'à déplacer le centre de rotation ou le point de fixation du fil inextensible. Nos deux derniers chapitres fournissent les données suffisantes, comme méthodes de tracés et formules pour faciliter la réalisation pratique d'un semblable instrument. Au moyen des développements en série, il sera facilede modifier à volonté la distance des centres de rotation des diverses courbes, tout en maintenant les mêmes relations entre & et 4”. Les corrections dans le tracé des courbes soli- daires seront aisément opérées. | C’est cette possibilité de construire une machine à cal- culer universelle qui résume, pour ainsi dire, tous les ré- sultats obtenus dans les chapitres IV et V et c’est là aussi notre dernière conclusion. Raouz PICTET, Gustave CELLÉRIER. LE LIMNOGRAPHE DE SÉCHERON (PRÈS GENÈVE) PAR M. Ph. PLANTAMOUR Depais dix-huit mois que fonctionne mon limnimêtre enregistreur, que j'appelle plus simplement limnographe, j'ai pu étudier suffisamment l'excellence de sa marche à tous les points de vue pour estimer que le moment est. venu d'en faire connaître la construction. Je voudrais pouvoir espérer que les détails qui vont suivre décideront les personnes que ces questions intéressent et qui ste ; sur le bord d’un lac à établir chez-elles un appareil sem- blable, pour permettre de comparer les résultats qu ’of- friraient différentes stations. Mon limnographe a été construit par la Société Ce. voise pour la construction d'instruments de physique d’après celui imaginé et établi un an auparavant par. M. le prof. D' A.-F. Forel* à Morges. Il diffère toutefois de ce dernier : 4° en ce que la transformation da mouxe- ment vertical du flotteur en mouvement horizontal s'opère par des rubans de cuivre qui s'enroulent et glissent sur des poulies à gorges, tandis que dans l'appareil de M.Foret cette transformation est exécutée par un système de pa- rallèlogrammes articulés; 2° en ce qu’à côté du crayon ? Arch. des Sc. ph. et nat. LVI, p. 305, août 1876. Le LE LIMNOGRAPHE DE SÉCHERON. 319 qui trace les oscillations en grandeur naturelle il en est ajouté un second qui les reproduit avec une réduction au cinquième et cela pour pouvoir enregistrer les grandes seiches dont l'amplitude dépasse souvent à Sécheron les dimensions du papier ; enfin 3° en ce qu'il indique auto- matiquement les heures en traçant un petit angle aigu . ou coche sur la ligne de marche que produit un troisième Crayon. L’instrument à été installé au-dessus d’un puits de 1®,20 de diamètre creusé dans ce but contre le mur de soutènement de la terrasse sur le lac et qui est alimenté par ce dernier au moyen d’un tuyau en fonte de 10 cen- timètres de vide, reposant sur le fond du lac et qui s’y prolonge d'environ 5 mètres. Dans les plus basses eaux qui peuvent se présenter sous le régime d'hiver ce tuyau est encore recouvert par environ 60 centimètres d’eau. L'eau du puits prend exactement le même niveau que le lac, mais la surface en est toujours unie, n'étant pas influencée par les rides superficielles de ce dernier. Sur la surface de l’eau du puits repose un flotiteur en zinc F, PI. VIE fig. 2, de 80 centimètres de diamètre et 20 centimètres de hauteur, entouré, comme dans l’appareil de M. Forel, à sa partie inférieure et extérieure d’une bande de toile toujours mouillée, qui empêche la formation de ménisques. Le fond de ce flotteur est renforcé par une croix formée par des doubles nervures en zinc, soudées de champ et dont le point d’intersection: est muni d’un pas de vis dans lequel est solidement fixée la tige TT” (fig. 2 et À). Cette tige porte une règle a.b en forme de T, laquelle peut, à l’aide des presses c et c” être fixée plus ou moins haut sur la tige selon ce qu'exige la hauteur des eaux. PARTIES Lie AUOT ET 320 LE LIMNOGRAPHE FE Le La règle est maintenue dans la position verticale au mo Jen de quatre galets très mobiles à rainures, qui n’ont pas pu être figurés dans le dessin de perspective, entre les- quels elle se meut librement et qui sont placés deux en e' et deux en e contre des plaques en fer qui réunissent 74 aux deux endroits les supports B et B° très solidement vissés à la table massive qui porte l'instrument. Cette disposition centre d’une manière permanente le flotteur & dans le puits. | É | A la partie inférieure de la règle a b et à un point + convenable z, dépendant du maximum possible de la É bauteur du lac, est fixé un ruban de cuivre de 10 milli- mètres de largeur, dont l’autre extrémité est vissée à la 3 circonférence de la poulie À après avoir fait le nombre 4 s. de tours voulus pour que la longueur du ruban suffise Re. au déroulement en sens contraire produit par l’abaisse- É ; ment des eaux au minimum de bauteur probable du lac. 14 La poulie R, fig. 4, de 50 centimètres de diamètre, “RE faite en tôle de laiton à jour, renflée au centre pour lui 72 donner de la solidité et dont l’axe repose sur le sup- 43 port B, est munie en arrière d’une gorge concentrique 4 de 30 centimètres de diamètre (invisible sur le dessin), sur laquelle est fixé et enroulé en sens inverse du pre- 1 74 mier ruban un second ruban de cuivre dont l'extrémité & libre porte un contrepoids P, destiné à faire équilibre au 6 75% poids de l’appareil flotteur. Par cette disposition le flot- : 42 teur, surnageant comme un liège sur la surface de l’eau à 54e du puits, en suit avec la plus grande exactitude les moin- dres mouvements de hausse et de baisse. Mais récipro- 14e quement il en résulte aussi que la poulie R elle-même, “ sollicitée tantôt par le flotteur lorsqu'il s’abaisse tantôt par le contrepoids P quand l’eau s’élève, suit rigoureu- sement tous les mouvements de cette dernière. CV PT22 3 4 4 4 ! 2 a -% L j 3 ons D dé DE SÉCHERON. 321 A côté de la gorge périphérique de la poulie R occupée par le premier ruban relié à la tige du flotteur, se trouve une seconde gorge, dans laquelle, après avoir été fixé à. la circonférence, s’enroule en sens inverse du précédent un autre ruban qui passe sous le galet G très mobile et qui se rattache en "» à un chariot allongé mm',maintenu dans lhorizontalité et dans le plan de la poulie par un système de galets verticaux et horizontaux d'une grande mobilité et fixés sur des consoles ajustées aux supports du pont # n° sur lequel glisse le papier. Le chariot en forme de T et en laiton est sollicité à son extrémité m° au moyen d'un ruban de cuivre par le contrepoids p qui maintient toujours tendu Île ruban qui de m se rattache à la poulie R. Au milieu de ce chariot est adaptée une douille verticale dans laquelle glisse le porte-crayon v dont le poids suffit pour que la mine de graphite, conve- nablement choisie, trace une ligne d’une grande netteté sur le papier qui se déroule sous elle. Le papier du rouleau $, de 30 centimètres de largeur, glisse sur le pont »#»/ et sous le crayon, et est entraîné avec une vitesse de 6 centimètres à l'heure entre deux rouleaux de laiton légèrement rugueux 2 #’, dont l’infé- rieur reçoit son mouvement de rotation de l’axe des mi- nutes de l'horloge. L’horloge étant mise en marche et les rubans de cuivre fixés comme il a été dit plus haut, le crayon reproduira sur le papier d’un trait continu et avec la grandeur natu- relle tous les mouvements de hausse et de baisse du lac et cela jusqu'aux fractions de millimètres. Un second crayon est librement ajusté dans une douille semblable à celle du crayon v; cette douille est fixée à l'extrémité du petit bras d’un levier mobile hori- zontalement autour d un pivot porté par 0 une heure un mouvement brusque au crayon, qui laisse sur le papier une coche perpendiculaire à la ligne de marche tracée par le même crayon à 2 centimètres du bord‘. Nous verrons plus loin pourquoi cette ligne est appelée ligne de marche. Après avoir numéroté l’une quelconque de ces coches, d’après l'indication de l'horloge, on pourra ensuite écrire les heures suivantes en regard de chaque coche. ; a … Des lignes à l'encre rouge tirées d’après les sommets de ces coches, perpendiculairement à la ligne de marche et qui coupent le tracé du crayon v de 6 en 6 centimètres» donnent exactement la courbe ou le mouvement du lac correspondant à chaque heure. | Comme à Sécheron les monvements du lac peuvent be de beaucoup dépasser les limites du papier, il était indis- pensable d'introduire un arrangement convenable, pour que le crayon ne püt pas en sortir ou même aller se briser entre les galets de direction da chariot. Dans ce but, le ruban de cuivre, percé d’un petit trou de 5 en 5 centi- mètres, au lieu d’être fixé en m par une vis à tête à l’extrémité du chariot, s’y rattache au moyen d’une gou- pille en acier poli, vissée par sa base à ce dernier et que l’on introduit dans celui des trous du ruban qui convient d’après la hauteur du lac à ce moment. Entre le ruban et l'extrémité du chariot se place un petit coussinet dont le centre est percé d’un trou pour donner librement pas- 1 Les dimensions du dessin n’ont pas permis de figurer ce petit appareil sans produire de la confusion, mais il me semble qu’on se rendra compte facilement de la manière dont il fonctionne. sée au support de gauche »’ du pont, etun déclic établi “à l'extrémité du grand bras de ce levier imprime à chaque Ann np nid its CL CTP Verde VIA, TRE ta a TS ARE ORNE A M PAC RATER CRE PRET OO ERP UNE ETS - DE SÉCHERON. 323 Sage à la goupille, mais qui est arrondi en dessous sur les bords extérieurs et plat sur la face supérieure sur laquelle repose le ruban. Si le coussinet est soulevé, le ruban est désembrayé. Pour soulever le coussinet on a ajusté au support du galet G fig. À ,un coin f, évidé au centre ffig. 3, pour donner passage soit au ruban soit à la goupille. Le | lac venant à baisser brusquement, le ruban tire le chariot 1 contre le coin qui s’introdnit sous le coussinet et le sou- 2 lève peu à peu jusqu’à ce qu’enfin le ruban quitte la goupille; dès lors le chariot devenu libre, est vivement E- ramené à gauche par le contrepoids p. Le coin f a été É ajusté au support du galet G à une distance telle de extrémité m du chariot que le désembrayage du ruban è s'effectue au moment où le crayon v s’est approché à À millimètre du bord da papier. Nous avons vu qu'après le désembrayage le chariot porte-crayon était vivement ramené à gauche par le con- trepoids p. Pour le retenir dans sa course il est muni à sa partie inférieure d’un arrêt s qui va heurter contre le butoir 4 garni de caoutchouc pour amortir le choc assez violent. L'arrêt s est en outre placé à la distance voulue du crayon pour qu’il touche le butoir au moment où ce crayon est arrivé à À millimètre du bord du papier. Ces dispositions apportées à chaque extrémité du chariot em- pêchent absolument le crayon de dépasser les limites du papier et d’occasionner par suile quelque accident fàcheux pour l'instrument. En maintenant le crayon autant que possible un peu à gauche du milieu du papier à l'égard de la moyenne de Pamplitude des oscillations du lac, comme les maximum d'abaissement sont en général égaux aux maximum d’élé- vation, on peut le plus souvent éviter le désembrayage. LE LINNOGRAPHE | De Mais, en revanche, lorsque le crayon devrait tracer culminant de la courbe lors de élévation, il peut en être empêché par l’arrêt et se borne à décrire une ligne droite parallèle à un millimètre du bord du papier, pour s’en éloigner de nouveau lorsque le lac s’est suffisamment abaissé. Il est évident que, tel que nous venons de lexposer, cet instrument ne peut reproduire sur le papier que des oscillations du lac dont l'amplitude maximale ne dépasse pas 298 millimètres, puisque le papier a 300 millimètres de largeur. Or, à Sécheron, j'ai déjà eu à enregistrer, depuis l’année dernière, des seiches de 450 millimètres, et elles ont atteint antérieurement, bien qu’excessivement rarement, une amplitude qui s’est élevée jusqu’à 4,50. Pour ne pas manquer des phénomènes aussi intéressants, mon limnographe! a été muni d’une poulie r ayant le même axe que la grande poulie R, mais dont le diamètre n’est que de 10 centimètres, tandis que celui de la grande est de 50 centimètres. Un second chariot porte-crayon * ! Pour être exact je dois dire que l’instrument a été construit dans l’origine pour la réduction seule, dans l’idée que les mouve- ments de balancement du lac à Sécheron présentaient presque ha- bituellement des amplitudes de plus de 30 centimètres (c'était le résultat de la confusion de deux faits bien différents, savoir du ba- lancement rythmique permanent du lac avec les seiches proprement dites qui sont rares, accidentelles et de courte durée). Mais dès qu’il a fonctionné j’ai pu me convaincre que ces grandes amplitudes étaient de rares exceptions. Dès lors la courbe réduite n’offrant que des maximum d’amplitude de 1 à 15 ou 20 millimètres m’a paru dépourvue d’intérêt, ne permettant pas de distivguer facilement et d’étudier les phénomènes qui accompagnent les mouvements ordi- "naires, et jai fait ajouter à la circonférence de la poulie R une gorge pour recevoir un ruban destiné à reproduire les oscillations en grandeur naturelle. ? Ce second chariot n’a pas été représenté dans Je dessin pour LES ST PE e LE PE ce LPS DES : cha, das she à, pl à Er ant Lol ne Me, di: did. Li La afét À E. : 1 d 4 DE SECHERON. 325 semblable à celui décrit plus haut, disposé de la même manière, placé en avant du premier sur le même pont, sollicité d’un côté par le ruban venant de la poulie r et de l’autre par un contrepoids pareil à p, produit sur le papier une courbe qui est la réduction au cinquième de la grandeur naturelle des oscillations. Ce crayon de réduc- tion peut, par conséquent, sans sortir des limites du papier, enregistrer des seiches d'environ 1",50, ce qui peut suffire jusqu'à ce que de nouveaux faits se présentent. Si donc des oscillations du lac dépassant 30 centimètres d’ampli- tude mettent le crayon qui les trace en grandeur naturelle hors d’état de fonctionner , on retrouvera dans la courbe réduite au cinquième tous les mouvements qui se seront présentés et qu'il suffit de multiplier par 5 pour avoir leur amplitude réelle. Voici maintenant comment on procède pour que lin- strument donne directement à quelque moment que ce soit la hauteur absolue du lac au-dessus du zéro de l’échelle limnimétrique, lequel est situé à 3 mètres au-dessous de la plaque scellée sur la pierre du Niton dans le port de Genève. C’est cette plaque ou repère située à une altitude de 376,86 qui sert de base au nivellement de la Suisse. Contre le mur très épais du petit port de ma cam- pagne, en face d’une fenêtre de la maison, j'ai fait poser une échelle graduée en centimètres dont le zéro est exactement à 3 mètres au-dessous du repère de la pierre du Niton. Cette échelle, qui plonge dans le lac, se trouve environ à 70 mètres du pavillon qui abrite le limnographe. D'autre part, la règle a b fig. 1 en forme de T est divisée éviter la confusion. L’agencement en est d’ailleurs exactement pa- reil à celui figuré en mm’, à l’exception de l’appareil de désem- brayage qui est supprimé comme inutile pour la réduction. ur LE | LINNOBRAPIÉ contre la a e dont l’arête x x’ sert | d'indic tel Une personne, dans la maison, vise avec un télescope l'échelle qui plonge dans le lac; elle me transmet dans le pavillon par un téléphone le moment précis auquel la surface du lac correspond à une division de l'échelle et m'en indique le quantième que j'inseris au fusain* sur la division de la règle qui coïncide avec l'indicateur x x”. Après cela je change de place avec mon aide pour véri- fier l'exactitude de la première lecture de l'échelle plon- geante; l'indication en est transmise comme avant par le téléphone et je numérote ensuite la règle de 5 en 5 cen- timètres au-dessus et au-dessous du point qui à été dé- terminé. De cette manière la tige du floiteur se trouve graduée avec une rigueur absolue à l'égard de la hauteur du lac et donne à chaque instant, par le chiffre qui se présente à l'indicateur x £’ la hauteur exacte de l'eau au-dessus du zéro de l'échelle qui sert à la mesurer. Il reste encore à reporter sur le papier la cote de hau- teur du lac. Dans ce but, regardant la règle a b, on attend le moment où une division coïncide exactement avec l'indicateur æ x’ et à cet instant on pèse légèrement sur le crayon v de manière à produire un point sur la courbe qu’il trace. On prend ensuite, à l’aide d’une règle milli- métrique, la distance de ce point à la ligne de marche que trace le crayon 4, on ajoute cette distance au chiffre in- diqué par la règle & b au moment où on a fait le point et 1 I] convient de faire le numérotage de la règle au fusain afin qu’on puisse facilement l’effacer pour le changer chaque fois que la hauteur de l’eau exige qu’on élève ou abaisse sur la tige du flotteur la règle a b dont les extrémités ne doivent jamais s’engager dans les galets de direction. Cette opération se présente quatre à Ge de fois par an. a ole 2 à or à À 8 5 DS Cie SE SU anis ed pen PU | DE SÉCHERON. 327 _ a somme de ces deux nombres est la valeur qu'il faut attribuer à la ligne de marche. Ainsi, je suppose qu’au moment où le point a été fait, la règle a b indiquait 1°,48, que la distance du point à la ligne de marche était 02,085 la valeur à attribuer à la. ligne de marche est 1,565. Réciproquement la ligne de marche étant déterminée, on trouve très facilement quelle était la hauteur du lac à n'importe quelle époque antérieure : il suffit pour cela de retrancher de la valeur de la ligne de marche la distance de cette ligne au point d’intersection de la courbe avec la ligne correspondant à l'heure voulue. La différence est la hauteur cherchée. Si la veille à 1 ‘/, heure du matin cette distance était par exemple de 0",178, la hauteur du lac à ce moment était 1,565 — 0,178 — 1,387. On conçoit facilement maintenant pourquoi la ligne droite que le crayon % trace au bord du papier s'appelle ligne de marche, car c’est'elle qui, à quelque moment que ce soit, fournit les données nécessaires pour calculer exacte- ment la marche de l’eau et la hauteur absolue de celle-ci au-dessus du zéro de l'échelle. C’est entre autres au moyen dela ligne de marche que chaque jour, à l'Aide du planimètre Amsler, je détermine la hauteur moyenne exacte du lac du jour précédent entre 9 heures du matin et 3 heures de l’après midi; ce qui me permet au bout de l’année de tracer avec la plus grande exactitude la courbe annuelle des hauteurs moyen- nes diurnes du lac. Il est à peine nécessaire d’ajouter que pour calculer la hauteur du lac d’après la courbe de réduction au cin- quième, quand par exemple le crayon de la grandeur na- turelle ne peut plus fonctionner, la ligne de marche doit avoir une autre valeur que celle attribuée à la grandeur naturelle. Cette valeur s'obtient en multipliant par 5 la Me: à la ligne de marche du Do que | lo on es coincidait avec une division de la règle a b et en ajoutant à ce produit le quantième de cette division. On inscrit ainsi chaque jour sur les diagrammes les deux valeurs de la ligne de marche, celle pour la grandeur naturelle et celle pour la réduction, qui restent les mêmes jusqu’à ce que la hauteur de l’eau oblige à changer le point d’atta- che du ruban au chariot, dans le but de ramener les crayons près du mieu du papier. Je suis heureux de pouvoir saisir cette occasion pour remercier M. Th. Turrettini, le directeur de la Société Genevoise pour la construction d'instruments de physi- que, de l'intérêt qu'il a témoigné et des soins qu'il a fait apporter dans l'exécution de cet instrument de précision, qui a réussi de la manière la plus satisfaisante. L Il ne sera pas déplacé de mentionner ici quelques pré- cautions utiles à prendre pour être assuré que. les traits produits par les crayons soient toujours nets. Après beau- coup de tâtonnements, j'ai adopté pour les crayons qui tracent les oscillations du lac et qui s’usent plus vite, le n° 2 de la mine mobile de A.-W. Faber et pour celui de la ligne de marche le B graphite de Sibérie du même fabricant, Avec d’autres numéros ou bien la mine marque mal, ou bien elle s’émousse trop vite. Un crayon trop dur oblige à charger le porte-crayon * d’un poids, mais alors le papier est facilement entamé. J'ai remarqué en outre que par des temps humides le papier s’amollissait? ? Le porte-crayon pèse environ 16 grammes. 2? I] serait à désirer pour les enregistreurs météorologiques en général qu’on püût se procurer des papiers moins hygroscopiques en en soumettant la pâte à des lavages plus prolongés pour la débar- alt à ei Re. AE le crayon de réduction au moment où l'indicateur æ mn . au point que les crayons, même ceux En plus haut, 2 y creusaient un sillon souvent sans trace de mine de _ graphite. C’est dans cette conjoncture qu'il est dangereux _ de charger le porte-crayon pour le faire marquer, ear le papier en serait infailliblement écorché et déchiré, Pour = obvier à cet inconvénient j'ai établi dans le pavillon, au _ moyen d’un petit thermostat (85 centimètres sur 10) au = Charbon de bois, un chauffage très pratique et peu dis-_ pendieux qui, avec une consommation d'environ huit litres de charbon dans les vingt-quatre heures et ne s’éteignant que très rarement, 3 à 4 fois par mois, maintient le pa- villon (en planches doublées) à une température variant de 8° à 16° C, le papier toujours sec et dur et le trait du crayon net et foncé. M US k ) Li AT ‘ Bien que j'aie déjà près de 800 mètres de papier sur lequel les mouvements du lac sont reproduits par une courbe continue, je n’ai guère à signaler des faits nou- veaux à l'égard de ceux que j'ai consignés dans les deux notes insérées dans les numéros de ce Journal de mars et de décembre 1877 et de ceux qu'a relevés de son côté M. le prof. Forel*, auquel je communique régulière- ment mes tracés. Cependant, dans le n° de décembre, page 512, à l'occasion de la cause probable des seiches, qui ne me semblaient pas jusqu'alors pouvoir être attri- buées à des tremblements de terre plus ou moins rap- prochés, j'ajoutais: « seraient-elles produites par la __ coïncidence de forts coups de vent à Genève avec une dé- - pression barométrique dans le haut du lac ? » Le phéno- 4 bat ed D Ne NS E rid 0 ts ME die LE à AL per es à 4 Le rasser plus complètement du chlorure de calcium et en les apprè- tant avec la colle la moins hygroscopique possible. 1 Archives des Sciences phys. et nat., LIX, 56, 62, 63. ArcHives, t. LXIV. — Décembre 1878. 23 mène inverse ou à peu près s’est présenté le 7. C de cette année. À cette date, à une heure après midi, M. Raoul Pictet se trouvant en bateau à vapeur au Bou- veret (haut lac) essuya un coup de vaudaire (vent du Valais) d’une grande violence qui fit bouillonner.la sur- face du lac et renversa des arbres sur la rive. Lorsqu’à la fin du mois il me fit part de ce fait nous examinâmes mes diagrammes qui indiquaient à la même heure une élévation subite du lac de 3 centimètres à Sécheron, tandis que les observations météorologiques que j'inscris en regard des tracés portaient que l'air était calme et qu'il n’y avait pas eu une dépression baromé- trique sensible. Ainsi, dans ce cas,la pression dû vent seule à l'extrémité orientale du lac avait suffi pour élever l’eau à Sécheron au même moment de 3 centimètres au-dessus de l’amplitude de balancement du lac, qui était de 6 à 7 centimètres ce jour-là depuis 7 heures du matin. Le même jour à 2 heures 50 minutes de l’après midi il y a eu en revanche à Sécheron une baisse subite du lac de 55 mil- limètres comparativement au minimum de: l’oscillation précédente; cependant le baromètre avait baissé depuis une heure de 2,25 et l’air était parfaitement calme. dt" ee” 4 Il ne m'a pas été donné de connaître les conditions mé- à téorologiques dans lesquelles se trouvait dans ce moment ; le haut du lac. On voit d’après cela qu’un vent très violent seul ne produit qu’une très petite seiche et nous ne savons rien encore des causes qui donnent lieu aux grandes | seiches de 50 à 150 centimètres ni de celles qui entre- : tiennent le balancement rythmique du lac. Espérons qu'à à force d’accumuler les observations ces causes finiront par 4 être découvertes. 4 Je voudrais pour terminer attirer l'attention sur l’ana- b: LE ‘4 Ph. F. que Her parfois la forme ds oscillations ryth- € _miques du lac tracées par le limnographe, avec celle que M. le D' Schneebeli‘ a obtenue, au moyen de son ingé- nieux phonautographe, pour les différentes voyelles. Quel- ques-unes des voyelles, comme 0, 6, 2, eu, u et r, donnent lieu à des ondulations qui, en petit, sont parfaitement semblables à celles que produit le lac pendant certaines périodes plus ou moins longues, dans certaines circon- _ stances qui n’ont pas encore été déterminées, el d’autres comme a, ou, et ai donnent lieu à des ondulations qui sans être tout à fait semblables présentent cependant le même Ée caractère. E Cette analogie dans la forme des vibrations doit impli- quer une analogie dans la cause qui les produit. Or on sait que les sons caractérisés par des timbres différents, résultent de la concomitance du son fondamental avec des sons harmoniques supérieurs. La forme de vibration des oscillations rythmiques du lac pourrait donc aussi H être expliquée par la concomitance de loscillation fon- __ damentale (uninodale) de 73 minutes avec des oscillations | 2, 3, 4 fois plus rapides (bi-trinodales, etc.). É ; k ! Archives des Sciences phys. et nat. octobre 1878, LXIV, page 81. NOTE SUR L'EFFET UTILE DES MACHINES MAGXÉT éuorqus PRODUCTION DE LA LUMIÈRE ÉLECTRIQUE PAR M. A. ACHARD, ingénieur. Les perfectionnements qui ont été apportés aux ma- chines magnéto-électriques depuis quelques années ont donné une nouvelle impulsion aux essais faits pour éten- dre l'emploi de la lumière électrique, et par suite ont pro- voqué diverses expériences destinées à comparer le travail mécanique que ces machines absorbent avec l'intensité lumineuse qu'elles permettent d'obtenir. Mais la produc- tion de la lumière n’est qu’une application spéciale du courant qu’elles fournissent, et il convient, à un point de vue plus général, de les envisager sous le rapport de. l'intensité du courant qu’elles peuvent fournir dans des + circonstances données, ou, pour parler plus exactement, au point de vue de leur effet utile. & Il nous faut d’abord préciser ce que nous entendons. par ce terme. L | | Quand le courant d’une pile n’est appliqué à effectuer aucun travail mécanique sous une forme quelconque, la chaleur qui se dégage dans tout le circuit pendant Punité | de temps est l'équivalent exact du travail positif net des La NOTE SUR L'EFFET UTILE, ETC. JU _ affinités chimiques dans la pile; et l’on sait que, en vertu de la loi de Joule, cette chaleur est proportionnelle à la résistance totale du circuit et au carré de l'intensité du courant. Mais la force électro-motrice E de la pile peut être considérée comme constituant la différence de potentiels qui détermine le transport de l'électricité, en sorte que, si on la multiplie par l'intensité # du courant, c’est-à-dire par la quantité d'électricité écoulée durant l’unité de temps, le produit E à représente le travail que le courant électrique peut, sous une forme ou sous une autre, ac- complir dans le même temps. Comme, en vertu de la loi de Ohm, on a E=:R, R étant la résistance totale du cir- euit, ce produit peut encore s'exprimer par #R. Cette quantité &R est donc homogène avec une quantité de travail; elle représente un certain travail exprimé dans ane unilé qui dépend des unités adoptées pour exprimer iet R;et quand, d’après la loi de Joule, on représente par À #R la quantité de chaleur dégagée par unité de temps dans tout le circuit, dans les conditions indiquées, le rapport de proportionnalité À n’est autre chose que l'équivalent thermal du travail rapporté à l'unité de tra- vail en question. Si le courant au lieu d’être produit par une action chi- mique, comme celui d’une pile, est produit par une action mécanique, le produit ©R conserve la même signification. Il constitue done l'effet utile absolu d'une machine ma- snéto-électrique, à la condition de comprendre dans À la résistance des portions de circuit tant fixes que mobiles qui appartiennent à l'appareil lui-même. Mais ici il inter- vient des pertes de travail par suite desquelles le produit: &R est nécessairement inférieur au travail T dépensé par unité de temps pour faire ee hi mach é r port TT représentera alors l'effet utile relatif | ou ie! ren a dement de la machine. C’est ce rapport qu'il serait Le de connaître pour les diverses machines usitées : ce sera un des principaux éléments qui serviront à apprécier | leur mérite relalif. | Parmi les expériences que M. le professeur Hagenbach a exécutées sur une machine Gramme et qui ont été repro- duites dans ce Recueil en 1876, il n’y eh a qu’une seule pour laquelle il fournisse le résultat d'une mesure dyna- mométrique. Mais c'était une expérience avec production de lumière, et lon peut se demander si l’irrégularité de la résistance de l’are voltaïque n’enlève pas toute valeur à l'expérience. | M. Hagenbach, ayant repris dans le courant de cette année de nouvelles expériences sur une machine Gramme, a bien voulu, à notre demande, compléter par des mesures dynamométriques quelques-unes de ses expériences faites. sans production de lumière, et nous en communiquer les résultats. Nous avons traduit ceux-ci en unités abso- lues (centimètre-gramme-seconde) pour en déduire en- suile le rendement. | Les mesures de résistance fournies par M. Hasetèh sont exprimées en unités Siemens, et cette unité vaut en mesure absolue 0,955 X 10° (soit 0,955 Ohm); les me- sures d'intensité sont exprimées en unités chimiques cor- respondant à 9 milligrammes d’eau décomposée par mi- | 9 nule, et valant par conséquent = = 0,1601 60 X'0,937 puisque l'unité absolue de courant représente 0,937 mil- ligrammes d’eau décomposée par seconde. Ces réductions PO LE Te EE TENTE TE DES MACHINES MAGNÉTO-ÉLECTRIQUES. 339 “étant faites, le produit & R se trouve exprimé en unités absolues de travail dont la grandeur est à celle du kilo- grammètre dans le rapport 1 : g X 107, g étant la va- leur de la gravité en mètres. Voici le tableau des résultats ainsi déduits des expé- riences de M. Hagenbach : I II III IV Vitesse de la mach. Gramme en tours par minute....| 935 919,5 900,5 893 Valeur de R 1 en unités ab- 9 ° 9 9 solues de résistance ....| 2,435 X 10| 3,648 X10/4,718KX10,5,787X10 Valeur de à en unités abso- lues de courant ........ 2,828 1,759 1,295 1,005 Valeur de i?R en unités ab- D A 7 7 solues de travail....... 1948,6X 1,111292,X 10,791,3X10/584,9X 10 Valeur de 222 en kilogram- ROUES tac laisa fete ee aie 198,6 115,1 80,66 59,62 Valeur de 7 en kilogram- MORTE Net ei erats stats 801,5 141,0 86,2 83,2 i2R Rendement Tps 65,9%, 81,60, 93,50/6 71,60 Il y a entre les résultats de rendement des écarts assez notables. Mais il n’y a pas lieu de chercher à en expliquer lorigine parce que, d’après M. Hagenbach, ses essais dynamométriques n'étaient pas faits dans des conditions d’exactitude suffisante, Da reste il se servait pour les faire, du frein de Prony, et il est certain qu’il vaudrait mieux employer un dynamomètre enregistreur qui mesuràt le travail dépensé pendant la marche même de lPappareil qui le consomme, plutôt qu’un frein qui mesure, avant ou après, le travail fourni par le moteur. Nous avons pensé, malgré cela, qu'il seraitutile de faire connaître ces résultats au moins à titre d’approximation. 1 Ces valeurs de R comprennent 0,44 X 10° comme résistance du fil de la bobine tournante, et 0,59 X 10° comme résistance du fi] entourant les électro-aimants inducteurs, en tout 1,03 X 10°. Le surplus est constitué par le circuit extérieur. ainsi défini, abordons maintenant une ete tre à laquelle un grand intérêt s'attache en ce moment : celle de l'efficacité de ces machines pour obtenir de la lumière. Cette efficacité dépend non seulement de l'effet utile qui en est un des facteurs, mais encore de plusieurs autres circonstances. Il y a ici deux cas à distinguer, Le plus simple est celui de l'éclairage par simple ##- candescence. Dans le circuit est intercalé, sans solution de continuité, un conducteur d’une résistance propre CO en sorte que si on nomme À la résistance du reste du circuit, la chaleur totale dégagée par unité de temps est Ai (R+r), où 4 k T, k étant le rendement défini plus haut. La portion de “ee chaleur dégagée dans le con- ducteur est À r — À er et si ce con dusete a une REF masse et une chaleur spécifique suffisamment faibles, sa température pourra s'élever assez pour qu'il devienne lumineux. Si on représente par f l'intensité lumineuse (exprimée par exemple en becs Carcel) correspondant à une unité de chaleur, la lumière obtenue sera f À k TE c'est-à-dire f 4 k —— ne sera le rendement lumineux. Il va sans dire que f n’est point une constante : ce coëfficient augmente, et par conséquent le rendement lu- mineux augmente aussi, à mesure que la chaleur produit une température plus élevée, c’est-à-dire, toutes choses égales d’ailleurs, à mesure que le courant est plus in- tense, Il n’y a d'autre limite que la température à la- quelle le conducteur fondrait. Tr LA R+r et le quotient de cette quantité par le travail dépensé 7, 3 dé à ES at 2 d'A Era: NE ANA MES ? sente ME nie 1 Lai EY sn ARE y EDPANRUN PNR TRS RE VUE AU PRO ORNE 7e PTE 4 re a = =: le ARE DES MACHINES MAGNÉTO-ÉLECTRIQUES. 337 0 = Le second cas, plus complexe, est celui de l'éclairage F électrique ordinaire, où le courant en franchissant l’inter- alle entre deux électrodes conductrices situées en face = l'une de l’autre (dans la pratique, ce sont des pointes de EU charbon préparées) forme ce qu’on nomme l'arc vollaïque. RTS Il faut tout d’abord rappeler comment le principe de léquivalence des effets des forces se formule quand le E courant électrique, au lieu de produire exclusivement de la chaleur, donne lieu à un effet mécanique sous une forme quelconque. La machine possède une force électro-motrice qui va- + ie rie avec la vitesse, mais qui pour une vitesse donnée à 2 % une valeur déterminée. Le travail effectif (c’est-à-dire le "60 produit du travail brut par le rendement) est égal, tant net que la vitesse ne varie pas, au produit de la force électro- FEREl motrice correspondante E par l'intensité obtenue. Si donc Us es on obtient un courant # avec la vitesse à laquelle Æ cor- respond, et que le seul effet produit soit la chaleur @ É < développée dans le circuit, on à : FRERE en +5 kT—Ei ——- SES E à 4 Te r : 3 Mais si on applique le courant à produire un autre effet ayant pour équivalent mécanique W, la vitesse de la machine et la résistance demeurant ce qu’elles étaient, la chaleur développée dans le circuit diminue ainsi que lin- tensité du courant et le travail dépensé ; on a alors : reg; w eee, À me. En vertu des lois de Ohm et de Joule, Q'a pour valeur à a F l He Ainsi : ET = ET AW NAN He Let le À on voit donc que E” n’est pas égal à E, mais plus petit, et que par conséquent il intervient une force électro-mo- Ç thé ut trice F — 7 opposée à E et égale à l’excédant de Æ sur E’. On peut donc écrire : - el = (EF) T+W Voilà ce qui a lieu quand W représente le travail ac- compli par un électro-moteur, ou le travail chimique d’une électrolyse; on sait que Fest une force électro- 4 motrice d’induction ou de polarisation, suivant le cas. Si la production de l’are voltaïque donne lieu à un tra- vail mécanique quelconque, elle doit engendrer aussi une force électro-motrice contraire à celle du courant princi- pal. Or, l'existence de cette force a été établie par M. Edlund', et le travail auquel il la rattache consiste dans l’arrachement des molécules enlevées aux électro- ra des par le courant, et servant à celui-ci de véhicule an travers de la solution de continuité que la production de l’arc suppose. La théorie que nous venons de rappeler | 1 à, "He RE SE AS À x oué " is 4 L à PIN SONT, PU PORT OR CAT OS VE RE lee PER en er 2 | Te sde V2 à 2 AP Ce 7 RATS  sommairement est donc applicable à ce cas. | SE à Comme on a : ER SRE HT NES 1 Voir les Annales de Poggendorff, tomes CXXXI, CXXU, | CXXXIV et CXLIX. (Archives, t. XXXI et XXXII). de Hu on ci-dessus peut s’écrire: kT=i°(Rir)+FT JE | où, comme le courant est réduit de 2à 2’ par un courant opposé d'intensité à, —i—+" déterminé par l'intervention _de la force électro-motrice F, k T— (ii }(R+-r) + F (i—à,) _ Ilest entendu que r désigne la résistance supplémen- à taire qui réside dans l’are lui-même et qui serait suppri- _mée si les électrodes se touchaient, et que l’intensité 2 est _ celle du courant qui se produirait si, en supprimant l'arc, on intercalait dans le circuit nn fil de résistance égale de 2 2 facon à avoir toujours Rr pour résistance totale. Éee Comme alors on a en vertu de la loi de Ohm : 5 E : ATEN ET at DR | on à Î=— et 1, =-— d'où i—+ RLr RE ee Se FFE PF) | É kT = RE rE la chaleur qui se produit dans l'arc sera : PE A (Er Rs A (ii) r = RL : le rapport de cette chaleur au travail dépensé T’ sera : Re C \_r LS te CA en n représentant F par fle cosffcent 4 iabl déià dé on aura pour rendement lumineux : fAR(1—T) . La masse dans laquelle la chaleur\produite prend nais- sance, et dont la température est élevée par cette chaleur, se compose essentiellement des particules arrachées aux électrodes. La chaleur de l'arc est proportionnelle, toutes choses égales d’ailleurs, au carré de l'intensité du courant effectif à—4,—=1'; si la masse des molécules arrachées esl constante, ou si tout au moins, ce qui est vraisemblable, elle croît moins rapidement que la chaleur de l'arc, la Le température de celui-ci et par conséquent le coéfficient f roîtront avec l’intensité du courant. Il est évident, d’après ce qui a été dit plus haut, qu ‘on A ne pourra produire un arc voltaïque qu’en obtenant de la machine employée une force électro-motrice supérieure TE dans l'expression du rendement montre que celui-ci est d'autant plus élevé à F, et la présence du facteur 1— que l'écart de Æ sur Fest plus grand. Il parait résulter des travaux de M. Edlund que F n’est pas une constante, LE mais croît avec l'intensité du courant effectif tout en ten- dant vers une certaine limite ; cette limite serait l’équiva- lent de la force électro-motrice de vingt-un* éléments Bur- sen environ, el l’on sait que la force électro-motrice d’un de ces éléments varie en mesure absolue de 4. 63x10° à à 2,00 x 10°. 1 Ce chiffre est applicable à des électrodes de charbon de cornue. Avec des électrodes de cuivre il serait de 18 éléments seulement. CRT DRE CRE A EN sÀ T2 "af à LUI f & AE EE Ci à EC R RAS à Cr éd à HS it La SH 4 : = < A 4 137 P Je PETA Re PS EE DE our compléter cette théorie aître la loi qui lie Fa ii, et introduire dans le facteur = D: _ En résumé, soit dans le cas de ao ee sim- ple, soit dans le cas de l'arc se le rendement lumi- | mn . entre la résistance £ : _ de la partie lumineuse du circuit et la résistance totale, _ et ensuite du coëfficient f qui, dépendant lui-même du rapport de la chaleur de la partie lumineuse du circuit à la masse de celle-ci, croîtra avec l’intensité du courant. Dans le cas de l'arc voltaïque, il dépend en outre du “neux dépend d’abord du rapport =— F : facteur 1 — qui croît lui-même avec cette intensité. On voit donc que pour obtenir la lumière il y a avan- _tage à employer les courants les plus intenses, et par = conséquent les machines les plus puissantes, comme l’ex- _ périence l’a amplement confirmé. = La nécessité d’avoir à surmonter la force électro-mo- _trice F dans le cas de l'arc voltaïique semble indiquer _ que cette forme de lumière est celle qui se prête le moins _ à Ja subdivision. Il serait, à ce point de vue, utile de re- chercher si cette force décroit indéfiniment avec l'intensité du courant ou si elle ne peut jamais descendre au-des- sous d’un certain minimum. RÉAPPARITION RÉCENTE DE LA \ COMÈTE A COURTE PÉRIODE DITE DENRE ET RÉSUMÉ RÉTROSPECTIF DE L’HISTOIRE DE CET ASTRE M. John Tebbutt, astronome à Windsor, dans la Nou- velle-Galles du Sud, a réussi, à l’aide de l’éphéméride de la comète d’Encke, publiée par M. le D' Von Asten dans le n° 2197 des Astron. Nachrichten, à retrouver ce re- marquable petit astre, dès le 3 août 1878. Il Loi a paru comme une nébuleuse ronde, d'environ deux minutes de degré en diamètre, présentant une condensation graduelle vers son centre. Ïl ne sera, je crois, pas inutile, à propos de cette réap- parition, de rappeler sommairement aux amateurs d'as- tronomie les principaux traits de l’histoire de cette comète, qui, malgré sa petitesse, joue un rôle fort important dans notre système solaire, Je profiterai des détails sur ce sujet contenus dans l’intéressante biographie allemande de l’astronome Encke, publiée à Leipsic en 1869 par M. le professeur Brubns, directeur de l'Observatoire de cette ville. J'y joindrai aussi un aperçu des travaux plus récents de M. d’Asten sur cet astre, extrait d’un compte rendu inséré à la suite du Rapport annuel de l'Observa- toire de Poulkova, publié en juillet 1876 par M. gi Struve. Lu de et à A EE PR eee Or ue VUE ERP rl 5e A VE 4 re CRE LS HN RE LS AR PT NPA TE PES # © 3 4 £ Pre L VE STE. S Le # à, “ = F RÉAPPARITION RÉCENTE DE LA COMÈTE, ETC. 949 La comète dont il s’agit avait été découverte le 26 no- vembre 1818 par Pons, simple concierge de l'Observa- toire de Marseille, auquel on a du la première annonce de l'apparition d’un assez grand nombre d’astres de ce genre. Encke, qui était alors attaché, en qualité d'astro- nome, à l'Observatoire du Seeberg, près de Gotha, et qui s'était déjà familiarisé avec les calculs d’orbites de co- mètes, s’aperçut promptement qu'une orbite parabolique ne pouvait représenter suffisamment la marche de cette comète ; et, après divers essais, il constala qu'une ellipse, décrite en 3 ans ‘/, environ, s’accordait beaucoup mieux avec les observations. Cette rapidité de période, inouïe jusqu'alors, et unique encore pour les comètes, pouvait faire présumer que cet astre avait déja été observé ; et Encke s’est assuré, en effet, que de petites comètes signalées en 1805, 1795 et 1786, étaient des apparitions plus anciennes du même astre, qui a son péribélie en de- dans de l'orbite de Mercure, son aphélie en dedans de celle de Jupiter, et qui n’est pas visible dans une grande par- tie de sa révolution à cause de la faiblesse de sa lumière. Ce rapprochement des planètes indiquait qu’il faudrait, dans les calculs relatifs à chacune des réapparitions de l’astre, tenir compte de l’effet des perturbations qu’il au- rait éprouvées par l’action de ces corps célestes. Encke a, pendant de longues années, effectué ces pénibles calculs, et a pu annoncer alors, bien des mois à l'avance, les posi- tions successives de la comète dans le ciel, à chacune de ses réapparitions, ou ce qu'on nomme son éphéméride. La première application qu'il en ait faite a été le retour de sa comète dans l'automne de 1821. C’est à Paramatta, en Australie, dans l'Observatoire du général Brisbane, qu’elle a été retrouvée alors par Rümker, le 4% juin 1822, + Li 2 ne RS se Q ab a) dust Dr Ms: AE SAC AN NES Ne el D See de LL de à UE nt de NET, ME EE k. RE SEE NT icE : SR QUE 2e de DNS dote eut MS Ce Per UE d tra el 4 OT dans une position ne différant que à 2 minutes que lui assignait alors l’éphéméride. L'examen de ce retour et des précédents ane à ; Encke un léger raccourcissement de durée d'environ 2 heures et */, de la révolution de la comète, indépendant ; de l'effet des perturbations, et dont il tint compte par une petile correction empirique, proportionnelle au carré du temps. Îl attribua cette correction à l’action d’un milieu résistant existant dans l’espace céleste, assez rare pour n'avoir pas d'influence sensible sur la marche de gros corps solides tels que les planètes, mais pouvant en exer- cer une sur de très légers, tels que les comètes ; et qui, en y produisant une très courte diminution du grand axe de l'ellipse, amenait ainsi une petite accélération du moyen mouvement. Uu nouveau retour de la comète dans l'été de 1825 ne fit que confirmer les calculs de Encke, car Harding la retrouva le 26 juillet, dans une position qui 3 ne différait que de 2,3 de celle de l’'éphéméride. M. Brubns, dans la biographie citée plus haut, présente un extrait fort intéressant de la correspondance qui eut iieu entre Encke et les plus célèbres astronomes alle- mands de cette époque, tels que Gauss, Olbers, Bessel et Lindenau, sur sa découverte et ses travaux. Ce sont eux : qui ont donné au petit astre le nom qu'il porte, tandis que Encke a continué modestement à l'appeler comète de. Pons. On y voit qu'Olbers admet volontiers l'hypothèse d’un fluide résistant près du soleil, tandis que Bessel est disposé à regarder la petite accélération du mouvement de la comète comme tenant au développement de sa queue. Il est facile de comprendre que les perturbations que subit une comète en se rapprochant d’une planète, tenant à la masse de cette planète, puissent servir à déterminer RTE PU du a ARR Re D TP UP ERrre L ‘2 7 \ 1 e- 3 4 FREE D ME DR PA EC D LR TE MMA Es 1 PRET ET VE | Le 4 ARE : nt ah er se MS : - EÈE A A COURTE PÉRIODE DITE D'ENCKE. 345 cette masse: et c’est ce qui est arrivé en 1838 pour Mer- cure, lors du dixième des retours observés de la comète d’Enckxe. Ces deux corps célestes s'étant trouvés, le 23 août 1835, à une distance l’un de l’autre d'environ 1}, seulement de celle de la Terre au Soleil, M. Bremiker avait calculé, sous la direction de Encke, l’action per- turbatrice de la planète sur la comète, en adoptant pour la masse de Mercure une valeur encore hypothétique. La comète se trouvait aussi alors plus rapprochée de la Terre qu’à l'ordinaire, ce qui rendait plus sensible l’effet de ces perturbations sur les positions géocentriques de la co- mèête. La simple comparaison de l’éphéméride avec l’ob- servation suffisait pour décider s’il existait quelque erreur notable dans la masse de Mercure adoptée. Or, c’est ce qui est arrivé, et l'Observatoire de Genève, d’après les observations de la comète qui y ont été faites par l’astro- nome-adjoint M. Muller, du 10 octobre au 20 novembre, a été l’un des premiers qui ait servi à constater, par les grandes différences qui ont eu lieu alors entre l’éphémé- ride et l'observation, que la valeur adoptée pour la masse de Mercure était notablement trop forte. On trouvera dans les numéros de la Bibliothèque universelle de cette épo- que plus de détails sur ce sujet. La comète a présenté, depuis la fin d'octobre, l'aspect d’une nébulosité un peu allongée, plus lumineuse vers un point intérieur, un peu excentrique. Le 14 novembre, son diamètre a été évalué par M. Wartmann à 9 minutes de degré. Plusieurs per- sonnes l'ont distinguée à la vue simple, et l’ont trouvée plus lumineuse que la nébuleuse d’Andromède. Elle était encore visible à l’œil nu le 20 novembre, avec un dia- mètre de 8 minutes. Depuis cette époque, M. Encke, établi à Berlin dès la ARCHIVES, t. LXIV. — Décembre 1878. 24 mète, et en publia les résultats,'soit dans le Recueil in- 4 des mémoires de l’Académie, soit dans les Astron. Nach- | richten. Il a persisté à tenir compte dans ses calculs de l'effet qu’il avait attribué à la résistance de l’éther, et l’astre est toujours revenu, au bout d'environ 3 ans ‘/,, à un petit nombre de minutes de degré près, aux positions que les éphémérides lui assignaient. Il était naturel de penser qu’on trouverait pour d’autres comèêtes à courte période un effet analogue de résistance d’éther. M. le professeur Axel Müller, de Lund en Suède, s’est occupé, sous ce rapport, de la comète dite de Faye, dont la révolution autour du Soleil est de près de 7°/, ans * mais en poursuivant ses calculs, il a fini par constater que la loi de la gravitation universelle suffisait pour rendre raison de sa marche. Il est vrai que celte comète se trouve encore, lors de son passage au périhélie, à une distance du Soleil de plus d’une fois et demie (1,68) la distance moyenne de la Terre au Soleil, tandis que les passages au périhélie de la comète d'Encke ù “effectuent au tiers (0,33) de cette même distance. Dans les dernières années de sa belle carrière scienti- fique, terminée le 26 août 1865, Encke n’avait pu effec- tuer le calcul des perturbations planétaires que subissait sa comète, aussi complètement qu'il l'avait fait précédem- ment ;il se bornait aux principales, qui suffisaient pour que l’'éphéméride, publiée à l’avance, permit de retrouver le petit astre. Après sa mort, la Société astronomique allemande sentit l'importance de continuer les travaux relatifs à cette comète, M. le professeur Fôürster, directeur actuel de taire de l’Académie, continua ses travaux relatifs à sa co- A COURTE PÉRIODE DITE D'ENCKE. 347 l'Observatoire de Berlin, chargea le D' Becker et M. d'Asten de reprendre le travail des perturbations plané- taires subies par elle. C’est ce dernier savant, appelé au printemps de 1870 à la place d’astronome-adjoint dans l'Observatoire de Poulkova, qui a poursuivi ces recherches avec le plus d'énergie, jusqu’à sa mort prématurée, qui à eu lieu malheureusement dans l'été de 1878. D’après le court exposé des travaux sur ce sujet rédigé par cet astronome, et inséré dans le dernier rapport de M. Otto Struve, M. d’Asten a repris les calculs complets des perturbations planétaires qu'a subies la comète d'Encke, à partir de 1848, ce qui a permis de les lier à ceux effectués, à partir de 1819, par M. Encke lui-même. Le résultat final de ce grand travail, c’est que le moyen mouvement de la comète, dans l'intervalle de 1819 à 1868, a subi, dans chacune des révolutions de l’astre, une accélération presque égale, dont la cause doit être attri- buée à l’action d’un milieu résistant. Quant à l'intervalle entre les retours de 4868 et de 1871, l'effet d’accéléra- tion du moyen mouvement a été presque nul, ainsi que M. d’Asten l’a déjà annoncé à l’Académie de Pétersbourg le 21 mai 1874. Il présume qu’en 1869, la comète s’est tellement rapprochée de l’une des petites planètes, que l’action de celle-ci a pu exercer sur le moyen mouvement de celle-là une influence notable. La discussion des réapparitions de la comète de 1819 à 1868 a aussi acheminé M. d’Asten à obtenir des valeurs plus exactes des masses de Mercure, de la Terre et de Jupiter, et il en est résulté que l'erreur moyenne des lieux normaux de position de la comète a été réduite à la moi- tié des valeurs trouvées par Encke. La masse de Mercure obtenue par M. d’Asten n’est déduite A l'apparition de 1848, où la comète sèr trou :; © vée à une distance de Mercure qui n’était qu’ environ | k ‘/,, (0,038) de celle de la Terre au Soleil La masse de la Terre, serait, d’après les calculs de M. d’Asten, de ‘/,,,,:, de celle du soleil, et celle de Jo- piter de Ti sees SE “à M. d’Asten se proposait de continuer ses calculs be 154 tifs à la'comète d'Encke et d'y consacrer encore plusieurs * années. Tout en déplorant qu’il n’ait pas pu les compléter, on peut espérer que la savante Allemagne, à laquelle on doit les grands travaux consacrés à cet astre, ne manquera pas de procurer des successenrs à MM. Encke et d'Asten. L'histoire de cette comète est propre à faire voir que les petits astres ne sont pas toujours les moins importants, et que leur étude peut donner lieu à la solution de diffi- 4 ciles questions. La Lune en offre un autre exemple, bien | plus remarquable encore. | La comète d'Encke n’a été retrouvée cette année qu’une dizaine de jours après son passage au péribélie, quiaeu lieu le 26 juillet. Sa distance à la Terre, d’après l’éphé- méride de M. d’Asten, était alors d’environ 4,3 enprenant A toujours pour unité celle de la Terre au Soleil. Elle s’est dés lors éloignée de ce dernier astre, en se rapprochant encore un peu de la Terre, jusqu’au 21 août, où elle n’en était plus qu’à la distance prise pour unité, tan-disqu’elle était déjà relativement au Soleil à la distance de 0,72. Une circonstance remarquable relative au petit astre, c’est que depuis 92 ans qu'on l’observe, il ait aussipeu perdu de sa lumière et de la matière nébuleuse qui le ; constitue. M. Tebbatt, dans l’annonce de sa réapparition RS Re dut à à LL A COURTE PÉRIODE DITE D'ENCKE. 349 publiée n° 29929 des Astron. Nachrichten, dit avoir trouvé, avec une lunette de 4*/, pouces anglais d'ouverture, la co- mête plus brillante qu'il ne s’y serait attendu, vu sa situa- tion basse, voisine de la lumière diffuse crépusculaire le long de l'horizon, et vu en outre la présence de la Lune. Le n° 2229 du même Recueil contient une belle série d'observations de la comète d'Encke, faites à l’Observa- toire de la République Argentine à Cordoba (Amérique du Sud), du 7 août au 6 septembre 1878, par M. John- M. Thorne, 1° adjoint de cet observatoire, et communi- quées par M. le D' Gould, qui en est le directeur. Cet astronome dit que la comète à paru presque circulaire, avec un léger accroissement de clarté vers son centre jus- qu’au 26 août. Sa lumière, le 10 août, était comparable à celle d’une étoile de 8% grandeur; mais elle a diminué si vite, que, dans les dix derniers jours, il était difficile de la distinguer, quand elle était près des fils éclairés de la lunette. La petite comète, dite de Brorsen, dont la période est de près de 5{/, années, doit aussi reparaître au printemps de 1879, et M. le professeur et D' Schulze a publié dans le n° 2220 des Ast. Nachr. de nouveaux éléments et une éphéméride des positions dans le ciel de cet astre, jour par jour, du 19 février au 17 juin. Son passage au péri- bélie doit avoir lieu le 30 mars, et sa distance au Soieil sera alors d'environ 0,59 de celle du Soleil à la Terre. Sa grande déclinaison boréale et son rapprochement no- table de la Terre vers le 10 mai, à 0,69 de la distance moyenne de la Terre au Soleil, la rendront, pour l’Eu- rope septentrionale, plus favorable à observer qu’elle ne l’a été en 1868. Alfred GauTIER. QUELQUES OBSERVATIONS A PROPOS DE LA MIGRATION DES CARPES (Lettre adressée à M. Raoul Picrer par M. G. LuNEL.) Certaines particularités des mœurs de la carpe semble- raient expliquer en quelque sorte le fait observé par M. Bartholony. Quoique préférant le séjour des étangs et des marais, les carpes vivent également dans les lacs, les fleuves et les rivières. Ces poissons se cantonnent en plus ou moins grand nombre, sur tel ou tel point qu’ils affec- tionnent plus particulièrement dans lun ou l’autre de ces cours d’eau, et ils cherchent toujours à y revenir toutes les fois qu’une cause quelconque les a forcés à s’en éloigner. que A l’époque de la fraye qui a lieu ordinairement d’août à juin, quelque fois même en août, les carpes montrent une activité extraordinaire et vont à la recherche des eaux plus chaudes, plus tranquilles, et qui leur offrent des conditions de milieu favorables à leur reproduction ; tels que les étangs et les marais qui sont en communication plus ou moins directe avec les rivières et autres cours d’eau. Dans ces sortes de migrations ces cyprins bravent les obstacles, et à l’aide de leurs sauts, dits de carpe, franchissent parfois des chutes d’eau d’une hauteur rela- tivement considérable. F : Ÿ : ; LE D NE tn LE ñ ice 35 a is à LAN EN Et a Mt dE A. Er te AE g [1 4 * 1 STE æ. ot ur imntrs d'en: De Ÿ . LS CROIS TS AVC TITI OR CN PO MOMENT F0 PPT ren CNRS: sé nl Et dE are CR ME De QUELQUES OBSERVATIONS, ETC. : 301 D’après ces données ne pourrait-on pas supposer que les carpes observées par M. Bartholoni étaient des indi- vidus qui, sortis du lac, avaient pénétré dans l'étang pour y frayer, et que cet acte accompli et le moment venu, poussés par leur instinct, ils cherchaient à regagner leur cantonnement habituel, sans se laisser arrêter par l’espace privé d’eau qu'ils avaient à parcourir pour atteindre leur but. Cette dernière particularité n’a rien de bien extraor- dinaire pour qui connaît la ténacité vitale de la carpe, ténacité qui lui permet de vivre plusieurs heures hors de l’eau; elle doit cette faculté à la large membrane qui borde son opercule, laquelle s'appliquant sur les branchies, y conserve l’humidité, et par conséquent les empêche de se dessécher. Il est hors de doute que dans de semblables conditions, les carpes de Coudré, à l’aide de leurs sauts répétés, auraient eu le temps de franchir la distance qui les séparait du lac. Quant à ces manœuvres exécutées simultanément par plusieurs individus, il n’y a rien là qui puisse surprendre et il suffit de se rappeler ce qui se passe chez d’autres espèces de poissons, notamment chez les perchettes qui vont par bandes, suivant aveuglément une des leurs un peu plus grosse et quelquefois même un individu d’une autre espèce, un goujon par exemple, qui nage à la tête de la bande; aussi les pêcheurs ont-ils mis à profit la confiance de ces poissons en leur chef, pour attirer toute la troupe dans leurs filets : ils se servent à cet effet, d’un simple morceau de métal brillant attaché à une ficelle qu’ils traînent au fond de l’eau dans la direction du filet en lui imprimant des mouvements qui lui donnent l'apparence d’un poisson vivant. Quoiqu'il en soit, cette migralion de carpes pourrait encore faire supposer que LR DPI TT $ Fra 392 QUELQUES OBSERVATIONS, ETC. c'était simplement le retour au lac d'individus qui avaient l'habitude par certain temps et à certaines heures, de pénétrer dans l’étang pour y trouver, soit une eau à tem- pérature plus élevée, soit une nourriture plus abondante. Enfin ne serions-nous pas là encore en présence de l’un de ces mystères de la nature que la science n’a pu péné- trer et que de nouvelles observations nous révéleront peut-être un jour ? G. L. a, op 74 L'OPHITE D'ESPAGNE PAR M. CALDÉRON L’ophite, regardée généralement comme une roche ca- ractéristique des Pyrénées, est aussi fort développée en Espagne et joue un rôle considérable dans la structure géologique de cette péninsule. Elle a été l’objet, depuis peu d'années, d’actives recherches dont nous désirons exposer ici les résultats et qui ont été en grande partie publiées avec de nombreuses figures par la Société espa- gnole d'histoire naturelle. Hors de la région pyrénéenne, où elle a été décrite par Palassou, de Charpentier ‘, M. Zirkel *, etc., cette roche se trouve à la frontière limitrophe des provinces d’Alava, Logrono et Burgos, dans quelques parties de la Cata- logne *, aux environs de San Felipe de Jativa et d'Ori- huela à l’est, et dans la province de Cadix au midi, où M. Mac-Pherson a reconnu sa grande extension *. Quelle est l’âge de cette roche ? Les uns la considèrent comme triasique, les autres comme plus récente. Les principales éruptions en ont eu lieu, en effet, à la pre- Essai géognostique sur les Pyrénées, 1860. ? Beitræge zur geol. Kenntniss der Pyrenäen. Zeitschr. der deutsch. geol. Gesellsch., 1867. 3 Geol. de la prov. de Lerida. Bol. de la Com. del Mapa geol. de Espana, 1875, II. # Sobre las rocas erupt. de la prov. de Cadix. An. de la Soc. esp. de Hist. nat., 1876, v. L "OPHITE D'ESPA mière de ces époques, mais on en trouve PT Santander, une d'elles a soulevé à redressé les roches crétacées à une grande hauteur. Partout où elle a apparu, elle a transformé les oh. qu’elle a traversées en roches d’aspect triasique. M. Mac Pherson a parfaitement démontré la formation de ces phénomènes épigéniques *, qui ont contribué en bonne partie à donner à l’Andalousie son caractère géolo- gique. Le gypse accompagne en effet constamment les éruptions d’ophite el it est le produit du métamorphisme des calcaires triasiques dans le district de Molledo *, des calcaires crétacés dans celui de Trasmiera et des cal- caires tertiaires dans les provinces d’Alava et de Cadix. Quelquefois de la pyrite est associée au gypse, ce qui prouve que ce métamorphisme est dû aux émanations sulfhydriques, comme dans les solfatares modernes. Souvent le gypse est accompagné d’argiles irisées, de sel, fort abondant dans les salines d’Anana, et de fer hé- matite. Les célèbres gisements de fer de Camargo, dans la province de Santander, sont dans le voisinage de l’érup- tion de Trasmiera. La nature minéralogique de l’ophite a été étudiée avec le plus grand soin par les géologues espagnols. Les élé- ments principaux en sont le pyroxène et le feldspath tri- clinique à base de chaux; on les retrouve dans les ophites de Guipuzcoa, étudiées par M."Adan de Yarza *, comme ! Caldéron, Res. geol. de la prov. de Alava, 1874. — Idem. Ofita de Trasmiera. An. Soc. esp. de Hist. nat., 1870, VII. ? Bosquejo geol. de la prov. de Cadix, Madrid, 1878. ® Caldéron et Quiroga. Erupcion ofitica del Re de Molledo. An. Soc. esp. de Hist. nat., 1877, VI. # Roca eruptiva' de Matrico. An. de la Soc. esp. de Hist, nat., 1878, VII. des périodes crétacée et tertiaire ‘. Dans la province de L'OPHITE D'ESPAGNE. 30 dans celle de Santander que nous avons examinées avec M. Quiroga, et dans celles de Cadix dont la connaissance est due à M. Mac Pherson; mais ces deux éléments ne suffisent pas pour caractériser l’ophite. IL en existe, en effet, dans cette dernière province, des variétés compastes et vitreuses qui, d’après cet auteur, se rapprochent des basaltes; dans la même province et dans les Pyrénées, d'autres variétés, où le pyroxène a été transformé en amphibole, ont de l’affinité avec des diorites; dans d’au- tres encore, dans la province de Huesca, ce minéral passe à l’épidote. Toutes ces roches constituent une série continue, dont un des termes est caractérisé par la na- ture diallagique. Parfois aussi le pyroxène se transforme en silicates magnésiens qui se rapprochent de ceux de la serpentine ". Les éléments accessoires sont la matière felsitique, qui est plus ou moins abondante, et la magnétite, produit de l’altération du pyroxène et l’hématite. Nous avons trouvé, dans un échantillon de Casarès (Santander) le quartz, comme dans les porphyres quartzifères; peut-être ce ré- sidu acide est-il un excédant de la constitution des sili- cates; on y observe deux sortes de contenu, dont l’un est fluide ; dans une vacuole, longue de 0%,0095 et large de 02,0071, nous avons vu une bulle mobile, et un cristal cubique de sel commun *. L'étude microscopique de ces roches montre que le pyroxène est dispersé en grains sans aucun ordre au mi- lieu de la masse feldspathique. Nous croyons que l’ori- gine de l’ophite est due à l’empâtement d’une roche clas- 1 Mac Pherson. Ophite de Molledo. Voy. les planches. ? Voyez le dessin donné dans notre monographie de l’ophite de Molledo. D: se; pl les éléments feldspathiques se sont groupés en rejetant les a grains pyroxéniques; la transformation de ceux-ci est | due à des actions chimiques agissant d’une manière lente et graduelle. Les ophites des Pyrénées se rapprochent des nr mais celles de Santander, de Guipuzcoa et de Cadix ont plus d’affinité avec les basaltes et constituent un groupe très distinct que M. Mac Pherson a nommé ophites cris- tallines de couleur vert clair. Il est possible que ces deux sortes de roches soient d'âge différent et que la der- nière soit d'époque tertiaire. Le même auteur a fait des recherches intéressantes sur deux ophites qui se voient entre Biarritz et St-Jean de Luz; elles sont toutes deux entièrement cristallines ; mais l’une, qui à apparu au sud de Biarritz, dans le terrain oummu- litique, est essentiellement amphibolique, riche en épidote et pauvre en pyroxène qui se transforme en amphibole; l'autre, au contraire, voisine d’Anglet, est essentiellement pyroxénique et pauvre en épidote. Il les considère comme les deux extrémités d’une même série dont celle de Cadix et de Santander seraient les termes intermédiaires et il termine son mémoire en disant que les roches pyroxéni- ques forment la masse primitive d’où les roches dioriti- ques, qui sont si abondantes au pied de toute la chaîne pyrénéenne, sont dérivées par des procédés semblables à celui de la formation des porphyres ouraliques.. L’altération étudiée par M. Zirkel, M. Stuart-Mur- teath ‘, M. de Quiroga et nous-même, par suite de la- quelle les masses éruptives ophitiques sont constituées ? Geol superf. des environs de Biarritz et de Bidart, 1878. Ne VE TT) f : , ALAN STE D ge; A 2 | Lt A 4 + dla i.fi ist s'tcudtait dla D à durnh Lo d.à st À LT à. fi pol) nd ’ hit 4 u16h8 lee Lu \ PA LT TP AN PUR ‘ J pt % he Lee ri, Pas Cat El pi 4 L'OPHITE D'ESPAGNE. 397 extérieurement par des boules disséminées dans l’argile, est un phénomène caractéristique de cette roche. En cassant une de ces boules ophitiques, on voit qu’elle est formée de couches concentriques dont la plus extérieure est transformée en argile; les suivantes ont un aspect pseudo-porphyrique et le noyau central est plus cristallin. Les ophites ont généralement été rapportées aux diorites, ce qui est l'opinion de M. Zirkel. C’est aux géologues espagnols, et principalement à M. Mac Pherson que l’on doit d’avoir reconnu que ces roches, voisines d'un côté des diorites, ont de l’autre beaucoup d’affinité avec les basaltes auxquelles elles sont liées par toute une série d’intermédiaires qui rapprochent ces deux groupes si différents en apparence. Les ophites sont donc une roche importante qui mérite de constituer un groupe à part bien caractérisé minéralo- giquement et géologiquement. C’est ainsi que M. Rosen- buch l’a considéré dans sa Pétrographie. BULLETIN SCIENTIFIQUE PHYSIQUE. W. SPRING. — NOTE PRÉLIMINAIRE SUR LA PROPRIÉTÉ QUE POS- SÈDENT LES FRAGMENTS DES CORPS SOLIDES DE SE SOUDER PAR L'ACTION DE LA PRESSION. (Bulletin de l’Académie roy. de Belgique, 2”° série, t. XLV. n° 6.) M. Spring a communiqué récemment à l’Académie de Belgique les résultats auxquels il est arrivé en soumettant à une pression très considérable la poudre fine de quelques corps solides. Nous tenons à reproduire ici quelques frag- ments de son travail : « J'ai pu déterminer, dit-il, la soudure complète des parti- cules des corps que j'ai expérimentés jusqu’à présent, au point d'obtenir des blocs homogènes, plus durs et plus résis- tants qu'ils ne l’eussent été s’ils avaient été produits par fusion : deux d’entre eux sont même sortis translucides de la compression et ne présentent plus le moindre vestige des particules qui se sont réunies pour les former. | « Ces résullats me paraissent présenter un certain intérêt non seulement au point de vue général de l’étude de la cohésion des corps, mais aussi au point de vue plus spécial de la formation de ces masses, solides, immenses qui com- posent l'écorce terrestre. Les géologues sont d’accord, en effet, pour dire que toutes les roches dites nepltuniennes, aussi bien celles qui présentent actuellement la plus grande dureté que les plus friables, proviennent des dépôts marins, fluvialiles ou geysériens, meubles à l’époque de leur forma- tion et qui se sont agglomérés dans la suite des temps. Quant à la question de savoir comment cette agglomération s’est ie ‘séaiane DU dt sors on rs Qc Ce ds à Due DCE ES NÉE à TS dE SC ch fade AUS Ce DO ON NaSE pie V2 ERA + $ LPS A TEE ‘4 17 le PES PHYSIQUE. 39 _ faite, il faut reconnaître que l’on ne possède à cet égard que peu ou point de données positives. « Le compresseur dont je me suis servi se compose d’un prisme à base carrée, en acier, de 0,04 de large et 0”,12 de haut, dans l’axe duquel on a foré un trou de 0",008 de dia- mètre. « C’est dans ce trou que l’on emprisonne la poudre à com- -primer : à cet effel l’une des extrémités du trou se ferme au moyen d’un petit cyhndre en acier de 0,010 de long, maintenu en place par une forte vis tournant dans un écrou large taillé dans l'extrémité du prisme. « Par-dessus la poudre on laisse descendre une série de petits pistons en acier fondu de premier choix, jusqu’à ce que l’un d’eux dépasse l’orifice supérieur du trou du prisme. Cette extrémilé du prisme présente un épaulement cylin- drique fileté et s’engageant dans un chapeau-écrou d’une grande puissance qui à pour objet d’enfoncer, par sa rota- tion, les pistons dans le cylindre. La tête du chapeau-écrou est carrée et pénètre dans une clef en fer de 1,50 de long. < Le pas de la vis est de 0®,003: la clef ayant d’autre part 1°,50, on peat calculer facilement la pression exercée sur Punité de surface de la poudre que l’on comprime en admettant que l'effort exercé à l'extrémité de la clef soit de 50 kilogrammes, effort qu’un homme peut commodément faire. On arrive ainsi à la pression colossale de 39,500 atmos- phères, soit en nombre rond 40,000. Ilest clair que ce nombre ne représente pas la pression effective supportée par la poudre dans le compresseur, puisque, dans le calcul, je n’ai pas lenu compte de la perte de travail due au frotte- tement des pièces de l'appareil pendant la compression. Ce frottement doit être énorme; je ne possède malheureuse- ment pas de données pour le déterminer; cependant, si l’on admet même qu’il absorbe 50 p. ‘/, de la quantité de tra- vail effectué, il reste encore environ 20,000 atmosphères de pression disponibles. « Jai comprimé en premier lieu du nitrate de potassium pur, fondu et pulvérisé dans un mortier en porcelaine. La poudre était fine, mais non impalpable. . . . . . . . Le petit bloc sorti de l'appareil présentait une masse ho- 2 SCAN MES D HR UMTS : plus dure, plus résistante à la cassure et ie tr qu’une portion du même nitrate obtenue par fusion. Ent un | ; mot, toute trace de particules avait disparu, le corps parais- a “sait avoir été fondu. Sa densité, déterminée à 24, a ététrou- vée égale à 2,008; celle du nitrate de potassium fondu est à la même température, 1,991; il v a donc une Que MOREON notable, ce qui était à po du reste. « « En deuxième lieu, j'ai comprimé du nitrate de sodium. « Le sel employé n’était pas parfaitement pur, il renfermait une pelite quantité de chlorure de sodium. « L’agglomération de la poudre de ce sel a été par faite. « Le nitrate de sodium comprimé se présente sous forme de masse semblable à de la porcelaine, très dure, plus solide que le nitrate fondu. Sa densité était de 2,198 à 24° : celle du nitrate fondu est 2,195. L'augmentation de la densité est donc loin d’avoir été aussi considérable que pour le nitrate de potassium; j’attribue ce fait à la soudure des pistons aux parois de l’appareïl, circonstance qui a dû empêcher la pres- sion de se transmettre intégralement au sel. . . . . . « En troisième lieu, j’ai soumis de la sciure de bois de peu- plier à la compression. . . . 1 ARTE $ : « La sciure de bois blanc s age loire de manière à for. mer, elle aussi, un bloc plus dur que le bois qui l’a fournie. La structure du bloc obtenu est intéressante à observer. Elle n’est pas homogène : ainsi, dans une direction perpendicu- laire à l’axe du cylindre, c’est-à-dire à la direction de la pres- sion, on peut casser le bloc assez aisément, mais dans toute autre direction on ne peut rompre, à la main, des morceaux qui n’ont même que 2 millimètres d'épaisseur. La texture du bloc est donc schistoïde, elle présente des feuillets per-. pendiculaires au sens de la pression. . . . QE « La densité de ce morceau de bois est énotine: Fa l'ai trou- -vée égale à 1,328, le bois lui-même, non comprimé, n’en donne qu’une exprimée par 0,389. Jeté dans l’eau, il tombe au fond de celle-ci, puis, après un certain temps, il se gonfle, pousse dans le sens de la compression et se désagrège : les x fragments conservent une densité supérieure à celle de Peau. Cette désagrégation montre qu'ici on n’a pas affaire àune PHYSIQUE. 361 soudure parfaite du bois, mais seulement à un commence- RE RON Dr OR rs de ue TERME « Enfin, j’ai comprimé également la poussière séchée pro- venant de l’usure d’une meule à aiguiser. « Sous forte pression, cette poudre se lie au point que j'ai pu faire sortir de l’appareil le bloc obtenu sans le briser. Cependant la masse obtenue était loin d’être aussi dure que la meule d’où elle provenait, on pouvait la casser facile- ment, elle était friable. « Jai obtenu les mêmes résultats en comprimant de la craie sénonienne en poudre sèche : la masse obtenue était cohérente au point qu’on pouvait s'en servir pour écrire, mais elle était encore friable. « La raison de-l’imperfection dela cohésion dans ces deux derniers cas pouvaient se trouver ou bien dans la faiblesse de la‘pression, ou bien dans le peu de durée de celle-ci, ou bien encore dans ce fait que le contact parfait entre les par- ticules solides aurait été empêché par la présence de l'air qui reste adhérent aux poudres avec une ténacité extraordi- naire. » Pour élucider cette dernière question, M. Spring avait commencé des essais”sur des poudres imbibées d’eau, mais un accident survenu à son appareil l’a empêché jusqu'ici de les mener à bien. « Ces? premières expériences, dit-il en terminant, mettent hors de doute, je crois, la possibilité de déterminer la cohésion des parties solides des corps sous l’influence de la pression. Mais je pense que ces résultats’ ne pourront présenter une valeur générale que lorsqu'un nombre suffisant de corps de naturefchimique et physique différente auront été examinés sous ce rapport. Je me propose d’expérimenter d’une façon méthodique des corps appartenant à toutes les espèces chi- miques; j'arriverai, ainsi, à passer en revue les matières corn] osant les roches naturelles. Je vérifierai également si certains corps ne réagissent pas chimiquement à l’état solide l'an sur l’autre, sous l’influeuce d’une forte pression. « L'appareil dont je me servirai dans la suite sera construit d’après d’autres vues que celui que j’ai employé jusqu’à pré- ARCHIVES, {. LXIV. — Décembre 1878. 20 Rent pour éliminer les inconvénients que j'ai pt maintenant.» CHIMIE. Vicror MEYER. — SUR LA DÉTERMINATION DES DENSITÉS DE vaPEuR. (Berichte, de Berlin, XI, p. 1867. Zurich.) L'auteur a eu principalement en vue une méthode simple et prompte permettant de déterminer les densités de vapeur des substances qui attaquent le mercure de Wood, dont il s’était servi dans une méthode décrite récemment. RTS Il utilise dans ce but le même principe qu'Hofmann a dé- crit, page 1684 du X[° volume des Berichte der deutschen che- -mischen Gesellschaft. — L'appareil se compose d’une grosse Ë ampoule de verre terminée par un tube plus étroit se fer- mant par un bouchon jusqu’à un trait marqué de façon à ce que le volume intérieur soit toujours le même. L'appareil est placé verticalement dans un bain pouvant s’échauffer à GET une température suffisante. À mi-hauteur du tube vient se souder une sorte de tube de dégagement destiné à emme- ner et à conduire dans un tube gradué l’air dilaté par la cha- leur du bain. — On commence par chauffer tout l'appareil jusqu’à ce qu’il ne sorte plus d’air, puis on introduit rapide- ment la substance préalablement pesée en ôtant et remet- tant aussi vite que possible le bouchon ; celle-ci se volatilise et fait sortir une nouvelle quantité d’air que l’on reçoit dans un tube gradué et que l’on mesure. La méthode a cet avan- tage qu’il est inutile de connaître le volume du vase ni la température du bain, on peut donc opérer avec un bain quelconque pourvu qu’il donne une température suffisante à la volatilisation de la substance. — Cette méthode ne donne pas naturellement des résultats absolument exacts; mais ils sont très suffisants pour la plupart des recherches chimiques comme le montre une série FÉRCRRRS cités par PES l’auteur dans son travail. . x SN ao er LD RS he R ra: 4 L ET TT Un | EU ES | Z00LOGIE. | Vicror MEYER.— SUR LA PRÉSENCE DU FURFUROL DANS L’ACIDE ACÉTIQUE CRISTALLISABLE DU COMMERCE. (Berichte, de Berlin, XI, p. 1870. Zurich.) L'auteur a constaté que l'acide acétique cristallisable du commerce qui paraissait parfaitement pur donnait avec l’ani- line une coloration rouge très marquée. Il a reconnu que cela tenait à la présence d’une petite quantité du furfurol environ 0,108 grammes par litre. LUNGE. — SUR L'EMPLOI DE LA TROPÆOLINE DANS L’ALCALIMÉ- TRIE. (Berichte, de Berlin, XI, page 1944.) L'auteur a confirmé et étendu les recherches de W. von Miller (Berichte, de Berlin, XI, 460) sur l'emploi de la tro- pæoline dans l’alcalimétrie; il a employé la méthode au titrage du sulfure de sodium. — Il a, de plus, constaté que d’autres matières colorantes peuvent recevoir les mêmes applications, en particulier l’orangé IE de Poirier, l'amido- benzol, etc: BARBIERI. — MÉTHODES POUR RETIRER L’ALBUMINE DES GRAINS. (Berichte, de Berlin, XI, page 1945.) L’auteur a étudié à un point de vue comparatif les métho- des de Wevyl et de Ritthausen pour retirer l’albumine des grains. Toutes deux donnent de bons résultats ; il semble cependant donner la préférence à la dernière, qui permet de séparer la vitelline de la myosine. ZOOLOGIE. . AGassiz (AlEX.). — ON THE YOUNG STAGES OF OSSEOUS FISHES. DEVELOPPEMENT DES POISSONS OSSEUX. Î. DEVELOPMENT 0F THE FLOUNDERS, in 8°, avec 8 pl. (Proceed. Amer. Acad. of Arts and Sciences, vol. XIV, Cambridge, 1878). — Le MÊME. — Te DEVELOPMENT or LepinosTEus, Part. I, 8°, avec 5 pl. (Proc. Am. Acad., vol. XIV, 1878.) M, Agassiz nous avait déjà fait connaître quelques-uns de à 7,08 _ LS RERE \ résultats intéressants, nel 1 il était sel ee développement des poissons osseux *. Dans ce second il traite uniquement du développement des Pleuronectides qu’il a pu observer sur huit espèces différentes. La partie la plus importante de son travail est celle qui se rapporte au passage de l’un des yeux d’un côté de la tête à l’autre. Au moment de sa sortie de l’œuf le jeune Pleuronecte n'offre aucun caractère spécial qui le différencie des embryons d’autres poissons osseux. Ce n’est pas avant qu’il ait une - longueur de */, pouce (9**,5) qu’on commence à apercevoir les premiers indices d’une déformation de la symétrie faciale. Ils consistent en un léger avancement de l'œil gauche com- paré au droitsi l’on a affaire à une espèce dextre, c’est-à-dire chez laquelle les deux yeux doivent plus tard se trouver du . côté droit, et par un avancement de l’œil droit si l’on observe une espèce sénestre, c'est-à-dire qui soit deslipée à avoir plus tard les deux yeux du côté gauche. En même temps qu’un des yeux se rapproche ainsi du nez et que son axe cesse de faire un angle droit avec l’axe longitudinal du corps, il subit un léger mouvement de rotation, de manière à se porter à un niveau un peu plus élevé que l’autre. A mesure que le jeune poisson se développe, cet œil appartenant au côté qui doit devenir aveugle et blanc monte toujours plus haut vers la ligne médiane longitudinale de la tête. Bientôt, en regar- dant le poisson du côté opposé, on voit le globe de Fœæil faire son apparition au-dessus de l’arête supérieure de la tête et montrer une partie de plus en plus grande de sa surface au-dessus de celte arête. Cette marche se conli- nuant toujours, il a bientôt réellement passé d’un des côtés à l’autre. Ainsi, le transfert de l’un des veux au côté opposé de ja tête a lieu après que le poisson est sorti de l'œuf, mais à un âge peu avancé, lorsque tous les os de la face sont encore cartilagineux, et il résulte d’un mouvement combiné de trans- ? Voyez: Archives 1878, tome LXI, p. 368. ZOOLOGIE. lation et de rotation. Ce n’est que plus tard, après que celte migration de l’œil a eu lieu, que la nageoire dorsale s’étend le long de la ligne médiane de la tête jusque vers les narines, de sorte que dans les individus adultes elle dépasse le niveau des yeux. M. Agassiz ayant obtenu de jeunes individus du genre Plagusia a vu que chez des échantillons de plus d’un pouce de longueur les yeux étaient encore tout à fait symétriques quoique la nageoire dorsale s’avançät presque jusqu'aux narines, c’est-à-dire bien en avant de l’aplomb des yeux. Comme ces jeunes animaux étaient d’une transparence par- faite, comparable seulement à celle de certains invertébrés, il supposa d’abord avoir rencontré un type dont les yeux restaient symétriques, mais chez lequel la transparence du corps permettait la vision au travers des tissus, cette vision pouvant être encore facilitée par la faculté remarquable qu'ont les Pleuronectes de mouvoir leurs yeux dans des directions qui varient entre elles de 180°. Bientôt, cependant, il vit que Pœil droit s'était porté un peu en avant. Graduellement cet œil monta de plus en plus au-dessus du gauche, dans une direction un peu oblique, du côté du 5° ou du 6% rayon de la dorsale. La marche de cet œil avait lieu ici, comme chez les autres Pleuronectides, par un mouvement de trans- ation accompagné d’un mouvement de rotation par-dessus l'os frontal. Lorsque l’œil droit s’est approché de la base de la dorsale, on remarque qu’il s’est enfoncé profondément dans les tissus à la base de la dorsale, entre cette nageoire et le frontal, et que son orifice orbitaire s’est réduit à une petite ouverture circulaire. En même temps, comme il continue à se frayer un passage au travers des tissus, on voit apparaître du côté gauche un nouvel orifice par lequel cet œil communique avec l’exté- rieur. Il se présente ainsi une phase transitoire, pendant laquelle on peut constater l'existence de trois orbites, dont deux à gauche et un à droite : 1° celui de l’œil gauche; 2° un pelit, du même côté, pour l'œil qui était originairement le 2 RTE DL RE Né : SA UNE red nt ‘or CO LEE. LE ne } RO Ce PERTE ES SU ML" PPT AR A ESS a pre É ne a figuré exactement dans le n° Ë no planche. qu'il définit à tort: « oculo dextro cranium penetrante. Cr Enfin, l’orbite primitif de l’œil droit s’oblitère. complète- LE ment, son nouvel orbite se développe davantage et la-position ss des deux veux est définitivement fixée à gauche. Ces observations montrent que les assertions de Steenstrup relatives au développement des Plagusia avaient pour elles me certaines apparences. Mais, en réalité, la différence entre le. développement de cette espèce et celui des autres Pleuro- nectides n’est pas grande. En effet, si la dorsale des Plagusia s’avançail un peu moins loin en avant, le passage de l'œil sel fectuerait de la même manière que chez les autres formes du 4 groupe en question. La résorption qui se fait à la base de la SRE à partie antérieure de la dorsale est intéressante, mais elle n’a * 2 pas une grande importance et l’œil ne traverse pas plus le ES ta crâne dans ce cas que dans les autres. | Pre F4 Outre ces recherches sur la torsion des yeux, on “trouve ce & ‘4 dans le mémoire de M. Agassiz quelques observations Je ‘7 quelques considérations sur les cellules de pigment des j ve Se 3 Pleuronectides. es 4 Jusqu'à présent l'on n’avait pas réussi à observer le déve- : loppement du Lépidostée. M. Agassiz est enfin parvenu, avec l’aide de quelques personnes et en particulier de M. S.-W. 4 . Garman, à oblenir des renseignements sur l'époque du fra de ce poisson et à se procurer des œufs fécondés. : +: "+ Son mémoire ne contient pas, à proprement parler, l'em- re 1 bryogénie du Lépidostée, parce que la crainte de contrarier sn le développement des œufs qu'il s’était procurés à grand * peine l’empêcha d’en faire une étude complète. Ilse borne provisoirement à décrire le développement du jee après l’éclosion. ; se Le dl / Ld A \, ÉROCR NN ETEUNPE ea * A | Oversigt over d. K. D. Vid. Selsk. Forhandl. nov. ee p: 146, Kjübenhavn, 1864. 367 Au moment où il sort de l’œuf le Lépidostée ne présente dans sa partie postérieure rien quile distingue d’un embryon de Téléostéen, sauf les grandes dimensions de sa corde dor- sale. La partie antérieure du corps a, par contre, une appa- rence très remarquable. La cavité buccale est fort grande et s’étend presque jusqu’à l'ouverture branchiale; en avant d'elle est une protubérance bordée d’une rangée desaillies jouant le rôle de ventouses. Cet organe d’adhérence sert au jeune poisson à se fixer assez solidement aux corps étrangers. ZOOLOGIE. Avec les progrès du développement on voit d’abord le museau s’allonger; le disque de succion devient encore plus saillant et il arrive à former un fort groin renflé terminant la mâchoire supérieure qui est encore assez courte. Mais plus tard, avec l’allongement de plus en plus marqué des mâchoires, il subit un développement rétrograde; les ven- touses se concentrent et les dimensions de ce disque dimi- nuent graduellement. Il ne forme bientôt qu’un renflement de lextrémité de la longue mâchoire supérieure et est garni d’un rang de petites ventouses. Chez l’adulte tout organe de succion a disparu et il ne reste plus qu’un renfle- ment globuleux charnu de la mâchoire supérieure. A part l’existence de ce singulier organe transitoire, le Lépidostée ne présente pas, — du moins après sa sortie de l'œuf, — de caractères bien spéciaux. Sauf une ressemblance avec les Esturgeons (?) dans certaines phases de son déve- loppement, sauf quelques affinités avec les Requins et les Raies tenant à la manière dont se forment les pectorales et au mode d’accroissement de l’ouverture branchiale et des arcs branchiaux, le Lépidostée ne s'éloigne guère des poissons osseux. Il s’en rapproche au contraire par le développement . de l'extrémité postérieure, par le mode de formation des nageoires impaires, par celui des ventrales, et aussi par celui des rayons des nageoires. Outre les cellules pigmentaires semblables à celles des poissons osseux, on voit apparaître chez lui des cellules qui Pr SAR N'a BOTANIQUE. MEEHAN. — THE NATIVE FLOWERS AND FERNS. FLEURS ET Fou-. . GÈRES ; in-4°; vol. 4, part. 1-46 (Boston 1878). Le nombre des planches botaniques relatives aux espèces | du nord de l'Amérique n’est pas à comparer avec celui des. Qu. espèces européennes. On comprend le désir des Américains d’avoir une série de figures des plantes de leur pays. Dans ce but M. Meehan commence une publication qui doit avoir deux . | volumes pour une première série de 106 planches. Elles sont coloriées en chromolithographie d’une manière plus délicate | que ce procédé ne le donne communement. Il y a peu d’ana- Iyses des fleurs. C’est un ouvrage desliné au public en géné ral. On à visé surtout à donner des figures au moyen des- quelles on puissereconnailre facilement les espèces. La réussite est si complète, sous ce rapport, que les botanistes eux- -nêmes seront contents. D'ailleurs le texte renferme des détails de si physiologieet desinformationssur l? emploide quelques espèces | qui complètent les flores one des États-Unis. «if ERRATA Page 257, ligne 2 en remontant, au lieu de : [4/(4)]?, lisez: VC) aux denx ee nominateurs. MES * Page 258, ligne 3 en descendant, même faute que précédemment, au je de : + ? LYC), lisez : [4/(a)Is. nee Page 259, ligne 3 en descendant, au lieu de : y? d/ (x) qui se trouve dans les crochets, lisez: 32. à ASUS y? 5 y2 _ Page 259, ligne 4, au lieu de: — ei + v?4/(a), lisez: + TRE ÿ2 ) 5y F ‘ ; : VAE Gaz : Page 259, ligne 8, au lieu de: y? L’(x) — 7 lisez: ; G 369 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES Le 1er, 2, 4, 5, 7, 8, 10, mi 13, 15, 19, 20, 26, 27, eo FAITES A L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE sous la direction de M. le prof. E. PLANTAMOUR PENDANT LE MOIS DE NOVEMBRE 1878. brouillard le matin jusqu'à 11 h. neige dans la nuit et le matin à 6 h.; hauteur de la couche 27mm, gelée blanche le matin ; hâlo lunaire toute la soirée. pluie et neige depuis 1 h. après midi; hauteur de la couche 25m, neige dans la nuit ; hauteur de la couche 22mn, gelée blanche le matin ; depuis 7 h. du soir, pendant toute la nuit et jusqu'au lendemain matin à 7 h., vent violent du SSO. gelée blanche le matin. pluie abondante, par un fort vent da1 SSO., tout le jour. forte gelée le matin ; le soir et la nuit suivante vent violent du SSO. vent violent du SSO. dans la nuit du 14 au 15, et dans la matinée du 15. assez forte bise presque tout le jour. assez forte bise depuis midi jusqu’au soir. brouillard une grande partie de la journée. brouillard jusqu'à 1 h. après midi. ARCHIVES, t. LXIV. — Décembre 1878. 26 + AE Valeurs extrêmes de la pr ession a MAXIMUM. SOIT. soir ,.. - matin . FA 6 h. matin... matin . | | 4h. après midi. . à 10 h. matin. EU RS + MEL ; LEE - = oo Er oo a =) - _ = rar CRC . co © - ND MM HO ISSSTERrE en © = o "A2 GE © . OS 210 . Hans or — — + © = 0 «oo 2 LUE Er _{l'apeuaou || ‘du < || ejooe 1 24808 n O[QUIICA F °OSS PI pr CI CARTE a1quIIeA | a[qeriea } de a[qUraeA ‘OSS “INN “ANN "ANN :S "OS ‘OSS OS ‘OSS "OSS| em e mOGN GN = M GI ON en GT mn et GI AN — ‘05. LS ‘0SS ‘0SS ‘0SS. “INN ‘OSS ‘OSS | "OSS | “NN ||” Eh Le ! L 6 OF £ A + “UXEQ | UT “CUITE L'ULqETUU OS ma) “Uou *a[PUIIOU 1 uO1)2P1] UOISU97Y Ye E] 994€ EI 9948 ON HEIA 1894 a Re. "da op notstag, DE 10 © D © GI M SI © DD D A ON A0 > = 9 DD © M ES RE LC = ei LD GI x _ EE ELLE EE MU ER CL © À GI OD À = DD D 90 GI En CO et et © DO © DO D FI = ID © = Où GI © D CR D TR LE = Soda orrorsners ss Sims nasorr = =] *UIXEN ‘7 91 eee ee ee CE « ARTS NIMES S DUBUUI RE ER i Si s Sn S st e *UTUTN n} _ - CR RER E - AOL NERO am © > OS SON ee em OM GS DUMP UIRIIIHIIIIIIIS A] = aIPUrIOU “du PI 994P 11894 16 8L'£ L0'E S£'}r LY'S L6S 8£'T RO'£ ve 66'& Fc] £0‘} LV L6'T Y8'c 89‘ 0 RAPPELÉ HE PEER EÉEREEEPRESS | S91n9u 48 | AT) “urpuu ‘TeuIou inoynet e] auuoÂog |9946 189% TT, © LAETLTEX R 16'GGL | 0€ £0'06L | 6€ OS'SEL | 86 SG SIL |LG LL'8IL | 98 OL'O8L | SG SY'9GL | FG GL'LGL | 88 8£'CCL | 3G 9£'EGL | TG £F'LGL | 08 61'96L | 61 L6'CGL | 81 GG'GIL | LI OS'LIL | 91 S£'LIL | GTI GO‘YIL |YI 96'GEL | ET LL'OGL | GI SY'IGL| FI 1S'66L | O0] £8'0€L | G Gc9'SCL | 8 S9'FCL | L £L'OIL |9 1S'9IL | L£'CeL | y YU'LGL | £ Ce YGL | 5 cy'CcL |} “tupquuu La cop ‘fou Anne} Shem. A0hm. Midi hs ls 6s Bus 40Ls Baromètre. NES 2 = mm mm mm nm mm mm mr AR ont à À dre décade 723,94 724,50 724,61 72416 723,81 723,86 723,95 723,85 723,67 7 ss Der y 120,22 720,74 720,87 720,40 719,77 719,64 719,71 720,00 720,13 ci | 3e » 72200 722,32 722,57 721,91 721,51 721,63 721,91 72219 722,39 Mois 72204 722,52 72268 12216 721,70 721,71 721,86 722,01 722,06 Température. | fredécade— 0,37 Æ 049 + 319 + 548 + 5,76 + 416 277 + 2,16 + 103 OX » +273 + 321 + 5,16 + 5,98 + 6,42 + 5,47 + 4,45 + 412 + 275 Se » +3,07 + 3,15 + 3,93 + 5,61 + 5,67 + 5,26 + 4,68 + 4,18 + 3,64 À Mois H 1,81 + 2,28 + 4,09 + 5,59 + 5,95 + 4,96 + 3,97 + 4,49 + 311 Tension de la vapeur. + 2e L =" Er | Re mu um mm min mn) min ui OUT ire décade 4,00 4,21 4,16 4,01 4,00 3,71 3,69 3,91 3,86 De 4,38 4,48 4,98 4,78 4,43 4,79 4,74 492 478 à De » 542 526 540 564 5,50 5,59 540 5415120 Mois 4,60 465 484 481 4,64 4,69 4,61 4,75 467. 2. Fraction de saturation en millièmes. CROP =, Ar décade 896 885 726 619 591 612 667 726 7371. D es » 789 778 : ‘157. 609 , 608) MO TONNES 789 de Oo» 935 899 817 SA 701 BIO 834 854 895 Mois 873 854 787 ‘1711 670 75 152 m2 CT Therm. min, Therm. max. ga moy. Température Eau de pluie Linnimétre.… u Ciel, du Rhône. oude Ne ; -% 0 ; | AS mes | 4redécade — 1,46 + 7,01 0,55 + 8,75 96 "1845 de + 1,59 + 7,30 0,78 + 640 ABS ENEMEDTNES 3e » + 2,05 + 7,07 0,86 + 7,77 22,8 à Ft Mois + 0,73 OL 0,73 + 7,60 La es 130,0. j Dans ce mois, l’air a été calme 0,7 fois sur 100. 2 TS _ Le rapport des vents du NE. à ceux du SO. a été celui de 0,38 à 100. intensité est égale à 44,51 sur 100. NL Le Le L? 2, 30, {er 3 9 20 24 30 373 TABLEAU OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AU GRAND SAINT-BERNARD pendant LE MOIS DE NOVEMBRE 1878. quelques flocons de neige le matin, forte bise, brouillard par moments. brouillard tout le jour par une très-forte bise. neige et brouillard. neige et brouillard par une forte bise jusqu’à 6 h. du soir. neige et brouillard jusqu’à 11 h. du matin, puis clair. neige dans la nuit et le matin; brouillard jusqu’au soir; forte bise. neige pendant presque tout le jour, mais peu abondante. brouillard, neige, très fort vent du SO. brouillard une partie du jour. idem. neige et brouillard presque tout le jour. la neige marquée pour ce jour est tombée dans la nuit du 16 au 17. neige et brouillard presque tout le jour. brouillard tout le jour ; forte bise. brouillard et neige tout le jour. brouillard le matin, neige le soir. , brouillard jusqu’au soir, par une forte bise. neige le matin, mais en quantité insensible ; brouillard et fort vent du SO. neige très-abondante depuis la veille au soir jusqu’à midi; brouillard, fort vent du SO. brouillard, neige et très-fort vent du SO. presque tout le jour. 3 id. id. brouillard intense tout le jour. brouillard presque tout le jour. Valeurs extrêmes de lu pression atmosphérique. MAXIMUM MINIMUM. mm SR MANN ETS d0e, 560,13 be 22 10:h% sain Er Ee A 0: 0 SOIR ES, Sir as 558,26 Ga 66h matin... a 10h: soir 5 sd 565,26 2: 1404. 107h;>S0iP eee 80h Mans ere ue 963,78 FA RON MIAUN EEE A0 Eh matnmEer es 564,59 28 à 2 h. après midi...... à40h.-main suisses 558,31 Hauteur | Écart avec 24 heures.| normale, ee millim. — 3,170 — 6,67 — 5,76 — 7,22 —11,70 —12,42 561,77 564,43 | + 1,68 539,71 | — 2,99 557,11 | — 5,54 552,58 | —10,02 549,49 | —13,06 553,68 | — 8,82 550,39 | — 7,07 556,65 | — 5,77 558,97 | — 562,26 | — 562,36 | + 558,50 | — 563,10 0,91 24 | 564,23 98 || 563,08 | : 26 | 561,23 | — || 97 | 558,13 | — 3,93 {| 28 | 555,79 | — 6,24 + 555,95 | — 6,05 557,92 | — 4,05 k | moy. des | la hauteur | Minimum. willim. 55915 556,17 556.61 554,36 550,77 549,92 552,64 558,53 338,53 363,51 558,51 556,64 550,37 548,27 551,02 555,24 555,42 537,82 560,75 560,36 558,32 557,44 361,70 564,03 562,76 561,01 536,41 555,01 555,53 557,76 Maximum. _ 558,31 . des 24 heures, millim. 560,13 557,29 || —11,56 558,26 || —13,22 557,84 || —11,48 552,30 || —10,99 551,37 || —13,15 557,64 || —12,47 559,25 || —10,96 863,26 | —19,46 565,20 | — 4,88 562,10 | — 9,41 557,58 | — 8,94 554,89 | — 8,12 88145 || —10,77 555,56 | —10,24 355,79 || — 9,28 357,83 || — 9,25 560,06 | — 8,46 563,38 | — 6,18 563,78 | — 4,22 559,35 | — 6,08 560,22 | — 10,35 RER ELEIULÆELLRAE TETE 564,33 || — 6,90 564,59 || — 563,45 | — 5,34 561,54 | — 2,94 560,34 || — 2,11 557,04 || — 2,89 557,09 || — 7,15 —10,95 | Moyenne |Écartavectal | température! Mini normale. Température €. - LC Go = We ko Lo =1 Co Oo Lo = © > wecrEisæn = @ à 19 Go MEET EL EL LITE F1 mum* |Maximum* _— SR Put pas gun + Gerisi=2mowuwwroueiEo - D DCE = hO 2e ex O7 CO OT RO © I =I OC 0 DO © 1 CO - wovcetwe _ Eau tombée dans les 24 h. millim. SO. NE. NE, NE. NE. NÉ. NE. SO. NE. SO. SO. SO. SO. variable NE. SO. NE. SO. NE. SO. SO. NE. NE. SO. SO. SO. SO. SO. SO. NE. DO» > à RO > + LO ne ne RO CO — = De LO bO 2 LO me me DO me pe DO DO ee me ie =_| Vent | crane ? ; moyenn dominant, | ‘u Ciel. 375 MOYENNES DU MOIS DE NOVEMBRE 1878. 6h, m. mm ire décade 556,80 Dee D 557,02 5 CHENE | 559,83 Mois 557,88 0 0 0 tre décade—12,25 —11,74 —10,75 8 h. m. mm 556,94 357,22 559,92 558,03 40 h. m. mm 957 01 997,91 559,84 558,05 Midi. 2 h.s. Baromètre. mm 557,06 557,05 599,68 557,93 mm 537,29 536,76 559,42 337,80 Température. 0 [e) — 9,30 — 8,59 de » — 8,71 — 8,93 — 8,17 — 7,317 — 7,40 3e » — 6,03 — 5,82 — 5,49 — 4,98 — 5,21 — 5,80 — 6,26 — 6,17 — 6,33 4h.s. 6h.s, mm mm 907,91 557,52 506,67 556,68 559,43 559,71 557,81 557,97 min 557,60 536,68 559,90 538,04 10h.s. rm 557,61 556,64 560,00 598,09 0 0 0 0 — 10,04 —11,16 —11,75 —12,00 — 8,02 — 8,52 — 8,29 — 8,39 Mois — 9,02 — 8,83 — 8,14 — 7,22 — 7,07 — 7,95 — 8,65 — 8,74 — 8,91 Min. observé. Max. observé. Clarté yen Eau de pluie du ciel. Ou de neige. : 0 0 mm {re décade —13,32 — 8,36 0,46 95,0 de » — 9,81 — 6,88 0,78 48,6 3 p» — 6,86 — 4,90 0,85 o1,8 Mois —10,00 — 6,71 0,70 125,4 Dans ce mois, l’air a été calme 0,0 fois sur 100. Hauteur de la neige tombée. mm 310 570 600 1480 Le rapport des vents du NE. à ceux du SO. a été celui de 0,79 à 1,00. La direction de la résultante de tous les vents observés est S. 45° O., et son in- tensité est égale à 17,4 sur 100. Lith Noverräz a (enève PL.I Ve Archives des Sviences phys.et nat. Decembre 1878. tome 1 . 2 (Plan) Æ E Fig. 2.1 Flvation ) rm emmmemeune RE — RE : er —— == a —_—_— RE IS I Len | La TE ‘ Pverrme a des - LA + -Archives des Serences plays. nat. Decernbre TSZE lome IXIV: Er === = PLV. EEE | | VU U_ _U_U_U_U… Luk Noverraz à Cenèpe De RENE UN NS | | a . | Fe À I M d4r cives dés A at, A EE Archives de Stienves start. Déceuetre ASS) doive EXIV CE Vuals à Lu. LA re EC BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE ; ARCHIVES DES SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME LXIV (NOUVELLE PÉRIODE) 1878. — N°° 250 à 252. TR FE. Pages Résumé météorologique de l’année 1877 pour Ge- & nève et le Grand Saint-Bernard, par M. E. Plan- Sur une défense d'éléphant trouvée au Bois de la Bâtie, près de Genève, et sur les éléphants fos- siles recueillis en Suisse, par M. 4. Favre. .... 49 Recherches faites dans le laboratoire de physiologie de Genève : X. Sur les nerfs dits arrestateurs, par M. le prof. Schiff. 4. Sur deux nouveaux nerfs ARRCRCLIEUES MNT A RC) Ne 99 Sur un exemple de conservation remarquable de feuilles et de fruits verts dans de l’eau salée, par M Alvh. de Candollei 1.3 0 Se us 73 Sur l'ytterbine, terre nouvelle contenue dans la gadolinite, par M. C. Marignac ............ 97 Transformation par l’acide hypobromeux de léthy- lène dibromé en une acétone à # atomes de car- ARCHIVES, t. LXIV. — Décembre 1878. 27 378 TABLE DES MATIÈRES. bone, par M. E. Demole. ...…......... Notice sur l'ouvrage de M. le professeur Heim, in- titulé : Méchanismus der Gebirgsbildung, par MES Rehebier.. =, 2. .... 00 ie Géographie et archéologie forestières, par M. le D' ASS GTAU: . LS a. Le on Le STONES Recherches récentes sur la chimie solaire, par MEN. Lockyer: 5.523250 Observation d’un cas de migration des carpes, par M4 Bartholonf : ::5.22:5 sn SSSR Méthode générale d'intégration continue d’une fonction numérique quelconque, à propos de quelques théorèmes fournis par l'analyse mathé- matique appliquée au calcul des courbes d'un nouveau thermographe; deux mémoires, par MM. Raoul Piclet et Gustave Cellérier . . ..... Premier mémoire : un nouveau thermographe, sa théorie. Epure de sa courbe de correction... Deuxième mémoire : Méthode générale d’intégra- tion continue d’une fonction numérique quelcon- que. Applications à la transmission de mouve- monts variés. 5.2 21. Nix TRS CORRE Le limnographe de Sécheron (près Genève), par M: Ph. Plantamour:,: 5 TR Note sur l’effet utile des machines magnéto-électri- ques et sur la production de la lumière électri- que, par M. 4. Achard, ingénieur. .......... Réapparition récente de la comète à courte période dite d'Encke et résumé rétrospectif de l’histoire de cet astre, par M. Alfred Gautier. ......... Quelques observations à propos de la migration des carpes,:pat M. G. Eunel: 25 ETS L’ophite d'Espagne, par M. Caldéron........... 185 189 243 318 TABLE DES MATIÈRES. BULLETIN SCIENTIFIQUE ASTRONOMIE. Ch. PUQne Sur une nouvelle formule trigonométri- ES ER Aa tE St me Si de A CR Cleveland Abbe. Notice sur un météore lumineux observé aux Etats-Unis d’Amérique............ D" Rodolphe Wolf. Communications astronomiques... PHYSIQUE. D" Schneebeli. Expériences avec le phonautographe. Ch. Dufour. Sur un phénomène acoustique que pré- sente l’église _ mere STD ee DDR e-nNS ST Ce tion RL Qt es PAR Co D pi et MT bo W. Spring. Note préliminaire sur la propriété que pos- sèdent les fraginentsdes corps solides de se souder par l’action de la DTESSION ns 5 20e DT CHIMIE. R. Meyer. Analyse de la source minérale Tenniger- Bad dans le Somvixer Tobel:.:.5:....,4476 52% E.-A. Grete. Dosage de l’acide nitrique à l’état d’ammo- Le méme. Analyse de substances organiques azotées... W. Zorn. Combinaisons diazoïques de la série grasse . Th. Diehl et . Merz. Sur l'acide De nées de et DUelques AÉRRÉS SL Sen read de Nb J. Annaheim. Sur la tetranitroxysulfobenzide ........ A. Rossel. Les formules de la chimie moderne. ...... R. Meyer. Yntroduction des groupes hydroxyles dans une molécule par oxydation...........,....... R. Meyer et Rosicki. Acide oxypropylbenzoïque et ses 379 Pages 78 166 168 380 TABLE DES MATIÈRES. AÉTRPS SLR AUS Re ve PUR TT A. de Planta-Reichnau. Analyses des sources miné- rales Passugg, Solis et Tiefenkasten dans les Gri- SOS LR Ve du eee Le oo ga ee Dee CE Victor Meyer. Sur la détermination des densités de VAPEUR Ru en AUS de NT Ten Le méme. Sur la présence du furfurol dans l'acide acé- tique cristallisable du commerce............... Lunge. Sur l'emploi de la tropæoline dans l’alcali- IMÉLTÉGE LE da dote sert RE Barbieri. Méthodes pour retirer l’albumine des grains. ZOOLOGIE. Alex. Agassiz. Développement des poissons osseux... BOTANIQUE. Asa Gray. La flore des États-Unis.................. C.-F. Nyman. Conspectus floræ europeæ............ Merhan: Fleurs et fougères .:..:....11...2,0048000 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES faites à Genève et au Grand Saint-Bernard. Observations météorologiques pendant le mois de Septembre 1878 ins 4e 000 à eee SN Observations météorologiques pendant le mois d'octo- Dredl8 78.55 4e. An Peer euaR MST ERA Observations météorologiques pendant le mois de no- vembre 18782: 04 52h de ue en DR 363 fonde TABLE DES AUTEURS POUR LES ARCHIVEN 8s NCIENCEN PHYIQUEN er NATURELLEN SUPPLÉMENT A LA BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE ANNÉE 18758. Tomes LXI à LXIV (Nouvelle période) A Barbieri, J. Méthodes pour re- tirer l’albumine des grains, Achard, Arthur. Effet utile des! LXIV, 363. —Voy. Schulee. machines magnéto-électriques |Baretti. Géologie du massif du et lumière électrique, LXIV,| Grand-Paradis, LXI, 159, 172, 332. 220. Adler. Pourpre visuel, LXI, 125. |Barrois, J. Embryologie des Bryo- Ador, Emile. Analyse de divers| zoaires, LXII, 81. travaux, LXIIT, 76. Barthélemy, A. Respiration des Ador, E. et A. Rühet. Carbure| plantes aquatiques, LXII, 113. d'hydrogène obtenu par l’ac-|Bartholoni, A. Migration des tion du chlorure de méthyle! carpes, LXIV, 164. sur la benzine, LXIII, 159. |Batalin, A. Mécanique des mou- Agassiz, À. Développement des] vements des plantes insectivo- poissons osseux, LXI, 368;| res, LXII, 42. LXIV, 363. Becker, F. Acide undécylique, Annaheim, J. La tétranitroxy-| LXIIL, 177. sulfobenzide, LXIV, 174. Becker, 0. Visibilité ophthalmos- Askenasy, E. La période annuelle] copique du rouge visuel, LXI, des bourgeons, LXII, 22. 126. Bellamy. Voy. Lechartier. B Belt. Le lœss du Rhin et du Da- nube, LXI, 211. Bachmann. Terrain glaciaire à | Benoît. Les glaciers alpins du Berne, LXI, 216. — Marmites| Jura, LXI, 218. de géants au Längenberg, LXI, | Berthelot. Influence de lélectri- 217. cité atmosphérique sur la nu- Baltzer. Contact des gneiss et des| trition des plantes, LXIIT, 164. terrains sédimentaires dans les | Bertrand. Le renne de Thaïingen, Alpes bernoises, LXI, 177,| LXI, 224. 178. Bezold (de) et Engelhardt. Fluo- Baranetzky, Æ. Périodicité dans| rescence dela rétine, LXI, 126. l’allongement des entre-nœuds, |Bæœhm, Jos. Mouvement de l’eau LXII, 24. dans les plantes qui transpi- HSE LXI, 18. — “Abéorat on de l’eau et des sels de chaux par les feuilles, LXII, 20. — Re entre le développe- ment des racines et la gran- _ deur des feuilles, LXIT, 26. — Décoloration des feuilles ver- tes à la lumière solaire, LXII, Candolle (Atph. et C. de). Mono- 106. — Production d'oxygène dans les rameaux verts plongés dans l’eau bouillie, LXII, 112. Candolle (C. de). Observations — Absorption d’acide carboni- que par la paroi cellulaire vé- gétale, LXII, 132. — Voy. PBreitenlohner. Boll, F. Sur le pourpre de la ré- tine, LXI, 125. Bouton. Voy. Grandeau. Bouvier, L. Vie de de Saussure, LXI, 153. — Flore des Alpes de la Suisse et de la Savoie, LXI, 372. Brandenburg, R. Voy. Brunner. Brefeld, O. Rôle de la lumière dans le développement des champignons, LXII, 34 Breitenlohner et Bœhin. La tem- pérature des arbres dans ses relations avec les agents exté- rieurs, LXII, 36. _ Browne. Glacière de Monlézi, LXI, 222. Brunck. Bleu d’alizarine, LXII, 183. Brunner, H. et R. Brandenburg. Action de Na sur le protochlo- rure du chlorure d’éthylène, LXI, 363. — Formation de naphtaline et de violets méthy- lés, LXIIT, 78. Burgerstein. ‘Influence des azents | Conseil fédéra. Rapports sur les extérieurs sur la transpiration, LXII, 19. Feuillaison, Capranica, S. Sur les matières. Caro et Græbe. Acide so Caruel, P. et Mori, À. Expé Caviezel. Description de la Hat | Cazin. Fontaines ardentes de fc Chappuis. Analyse de divers tra- Cintolesi, Ph. Phénomènes es Cleveland Abbe. Météore ts * feuillaison, LXIF, 1 servation de feuill fruits verts dans l’eau : LXIV, 73. — Analyse de di- vers travaux LÉ 260; LXII 87; LXIV, 88 : 368. graphies des phanérogames, LXIIT, 179. € sur l’enroulement des vrilles, ES LXII, 30. colorantes de la rétine, LXT, | 125: et rosaniline, LXIII, 174, 177. riences sur l’a ahsorption Hs par les feuilles, LXII, 2 Engadine, LXI, 154. Châtillon, LXI, 164 vaux, LXII, 255. Chavannes. Gypses et cargreuies ie LXI, 183. Choÿat. Terrains jurassiques su- périeurs du Jura, LXI, 190. Church, A.-H. Observations de # À chimie végétale, LXII, 131. duits par l'illumination inter- mittente de la rétine, LXHIL, 248. neux observé aux États-Unis, = LXIV, 166. travaux du Gothard, LXI, 154. Contamines. Voy. Corenwinder . SE | Coquand. Age de la Terebratula C- janitor, LXI, 198. Sÿ Corenwinder et Contamines. Re- : Caldéron. L’ophite d’Espagne,| cherches sur lacide phospho- LXIV, — 358. rique des terres arables, LXII, Candolle (Alph. de). Sur l’exis-| 124. tence de races physiologiques Cornu, Max. Sur le cheminement dans les espèces végétales à! du plasma autravers des mem- l’état spontané, LXI, 5. —]| branes vivantes non perforées, TABLE DES AUTEURS. LXII, 20.— Causes qui déter- minent la mise en liberté des corps agiles chez les végétaux inférieurs, LXII, 21. Curioni.Géologie dela Lombardie, LXI, 160, 162, 179, 184, 185. D Dale. Les couches rhétiques du Val di Ledro, LXI, 161. Darwin, Francis. Plantes insec- tivores. LXII, 41. — Produc- tion de filaments protoplasmi- ques sur les poils glanduleux de feuilles de Dipsacus sylves- tris, LXII, 44. ; Dehérain, P.-P. Cultures du champ d’expérience de Gri- gnon, LXIT, 123. — Nouvelles recherches sur la germination, LXII, 132. — Voy. Frémy. Dehérain et Vesque. Recherches sur l’absorption et l’émission des gaz par les racines, LXIT, 114, Delafontaine, Marc. Sur le ter- bium et ses composés et sur l’existence probable d’un nou- veau métal dans la Samarskite, LXT, 273. De la Harpe, Ph. Géologie de Louëche-les-Bains, LXI, 157, 186. Demole, Eugène. Transformation des hydrocarbures brômés de la série de l’éthylène, LXI, 296. Transformation de l’éthylène dibrômé en bromure de bromacétyle, LXIII, 31. — Transformation par l’acide hy- pobromeux de léthylène di- brômé, LXIV, 108. Demole, E. et Henri Dürr. Oxy- dation par l’oxygène libre de différents hydrocarbures brô- més, chlorés et chlorobromés, LXIIT, 31. Desor Pierres à écuelles, LXI, 226. D'Espine, Adolphe. Analyse de. divers travaux, LXI, 365. 333 Detmer, W. Contributions à la théorie de la force ascension- nelle des racines, LXIT, 9. Diehl, Th. Dérivés de l’anthra- cène, LXI, 364. Diehl, Th. et V. Merz. Dérivés de la Naphtoquinone, LXI, 258.— Dérivés de l’z Naphto- quinone, LXIII, 79. — Acide Naphtopicrique, LXIV, 173. Dietl et Plenk. Visibilité du rouge visuel à l’ophthalmoscope, LXI, 125. Du Bois-Reymond. Sur le télé- phone, LXI, 120, et LXII, 76. Dufour, Charles. Nouvelle for- mule trigonométrique, LXIV, 78. — Phénomène acoustique dans l’église de Bex, LXIV, 82. Durin. Transformation du sucre cristallisable, LXII, 120. Dürr, H. Voy. Demole, E. E Ebray. Géologie du Môle, LXI, 158.— Eaux minérales d’Evian, LXI, 164. — La faille du Sa- lève, LXI, 168. — Terrains du Bois de la Bâtie, LXT, 213. Eckstrand, A.-G. Sur un trini- tronaphtol, UXIT, 79. Edlund, E. Sur l’induction uni- polaire, l’électricité atmosphé- rique et l’aurore boréale, LXIIT, 71. Emery. Influence de l’âge sur la composition des feuilles, LXIT, 126. Emmerling, A. Réactions chimi- | ques dans les plantes, LXII, 119. Empereur. Éboulement de la Moluire (Tarentaise), LXI, 222. Engelhardt. Voy. Bezold. Ernst. Vargas considéré comme botaniste, LXIT, 87. Ewald, À. et W. Kuhne. Re- cherches sur le pourpre visuel, LXI, 195. 384 TABLE, DES AUTEURS. OUR F Fatio, Victor. État de la ques-|Gastaldi. Fossiles paléozoïques tion phylloxérique en Europe en 1877, LXII, 163. Favre, Alph. Température des années antérieures à la grande extension des glaciers en 1817. Anciens glaciers de la Suisse, LXI, 215. — Expériences sur les effets des refoulements ou écrasements latéraux en géo- logie, LXII, 193. — Sur une défense d’éléphant trouvée près de Genève, LXIV, 49. Favre, ÆE. Revue Géologique suisse pour l’année 1877, LXI, 153.—Zone-à Ammonites acan- thicus des Alpes suisses, LXI, 191. — Sur les deux époques glaciaires, LXI, 212.— Abais- sement des lacs de Neuchâtel et de Bienne, LXI, 227. Ferrari, G.-S. Météorologie ro- maine, LXIII, 288. Fischli, H. Constitution des dio- xybenzols, LXITII, 178. Fittig, R. Traité de chimie or- ganique, LXI, 255. Fittig, R. et F. Gebhard. Le fluoranthène, LXIIT, 299. Fitz, À. Notes sur la fermenta- tion, LXII, 142. Fliche et Grandeau. Recherches chimiques sur la composition des feuilles de pin noir d’Au- triche, LXII, 125. Forel, F.-A. Retrait du glacier de l’Aar, LXI, 220. — Causes des seiches, LXIIL, 113, 189. Frémy, E. Recherches chimiques sur la matière verte des feuil- les, LXII, 101. Frémy et Dehérain. Recherches sur les betteraves à sucre, LXII, 122. Fuchs, Th. Le facies sarmatique, LXI, 164. — Formation des calcaires à Aptychus, LXI, 194. — L'origine du flysch, LXI, 203. des Alpes Maritimes, LXI, 173. Gautier, Alfred. Notice nécro- logique sur le Père Secchi, LXII, 171. — Note sur la Comète d’Encke, LXIV, 342. — Analyse de divers tra- vaux, LXII, 69, 72, 175; LXIIT, 282, 288; LXIV, 166, 168. Gautier, Raoul. Détermination de l'orbite de la comète IV 1873, LXI, 360, Gayon, U. Sur l’inversion et sur la fermentation alcoolique du sucre de canne par les moisis- sures, LXII, 140. Gebhard. Voy. Füttig. Glan, P. Influence de la densité d’un corps sur son pouvoir absorbant, LXII, 255. Godlewski, E. Le produit de as- similation chez les musacées est-il de l’huile ou de l’ami- don ? LXII, 109. Gomès. Arbres forestiers du Por- tugal, LXII, 86. Grad. Erosion glaciaire, LXI, 221. Gradmann, À. Voy. Michler. Græbe. Bleu d’alizarine, LXII, 183 ; LXIV, 172.— Voy. Caro. Grandeau, L. Influence de l’élec- tricité atmosphérique sur la nutrition des plantes, LXIII, 164. — Voy. Fiche. Grandeau et Bouton. Étude chi- mique du gui, LXII, 126. Gray, Asa. Flore de l’Amérique du Nord, LXIV, 86. — Géo- graphie et archéologie fores- tières, LXIV, 125. Greppin. Fossiles du Val Ferret, LXI, 209. : Grete, E.-A Dosage de l’acide nitrique, LXIV, 171. — Ana- lyse de substances azotées, LXIV, 172. s Gross. Porte-aiguille lacustre de Meærigen, LXI, 225. Gumbel. Porphyres du Tyrol, 194, 196, 219. | Gutzwiller. La molasse et les ter- 205, 215. nes, LXII, 11. Humbert, Aloys. Analyse de di- H verstravaux, LXI,368; LXIV, 363. Haberlandt, G. Développement des grains de chlorophylle J dans les cotylédons de Phaseo- lus vulgaris, LXIT, 105.— Pro-| rs, G. Division des Alpes ita- tection des graines en germina- Lennes LACIL 159 9 ? V tion, LXII, 136. : Fr Riu Voy. Nabbes Jodin, V. Recherches sur la glycogénése végétale, LXIL, 121 Hagenbach. Travaux de M. Gos- set au glacier du Rhône, LXI, REC Voy. Stache 220. ? D : à : Jones, R. Foraminifères jurassi- ts A de divers ques de la Suisse, LXI, 186.— ? ? FH Hanhardt. Voy. Michler. re crétacés, LXI, Hanstein, J. Parthénogénèse chez ’ Ai : “le Cælebogyne ilicifolia, LXII, oran. Son jardin expérimental, 158. PR Harz, C-O. La sperguline, nou- Just, L. Action des températu- res élevées sur la capacité des en corps fluorescent, LXIT, graines à germer, LXII, 37. Hébert et Munier-Chalmas. Ter- rains tertiaires de l’Europe K méridionale, LXI, 202. Heer. Flore fossile de la Suisse, | Kaufmann. Calcaires des cantons LXI. 181, 185, 199. de Schwytz, de Zug et du Bur- Heim. Groupe du Tüdi, LXI,| genstock, LXI, 182, 188, 195, 154. — Tremblement de terre! 196, 198, 199, 205. du 2 mai 1877, LXI, 166. — | Keller. Sur les stations lacustres, Soulèvement des Alpes, LXI,| LXI, 225. 167. — Sur le mode de forma-|Xerner, A. Parthénogenèse d’une tion des montagnes, LXIV, 116.| plante angiosperme, LXIIT, 138. Helfreich. Sur le pourpre de la | Knecht, M. Poids moléculaires rétine, LXI, 125. de quelques combinaisons, LXI, Helland, A. Sur lesfiords et les| 258. glaciers du Groënland septen-|Kny, L. Inégalité dans l’épais- trional, LXI, 305. sissement des rameaux et des Herbst. Le lac de Genève, LXI,| racines, LXII, 28. — Dépla- 158. cement vertical des bourgeons Hoffmann, H. Sécrétion mielleuse| axillaires, LXII, 29. — Dé- des feuilles, LXIT, 122. doublement artificiel des fais- Hühnel (Fr. von). Recherches sur| ceaux ligneux dans les tiges la Xylophiline et la Coniferine,| dicotylédones, LXII,29.—Me- LXII, 128. sure de la profondeur à la- Le TABLE DES AUTEURS. quelle la lumière pénètre dans| nature des gaz Ê l’eau de mer, LXII, 36. les fruits, LXIL, 115. Koch, G.-A. Fossiles de la Sulz-|Lockyer, N.Chimiesolaire, L fluh, LXI, 195. 140. 1 TRE Krafft, F. Distillation de l’huile|Lossier, L. Analyses des eaux de ricin sous faibles pressions,| de l’Arve et du Rhône, LXII, LXI, 124. — Acide undécyli-| 220. ÉsS que, LXI, 178. Lunel, G. Migration des carpes, Kramer, C. Sur les plantes insec-| LXIV, 350. BE tivores, LXII, 40. Lunge. Points d’ébullition de Kyraus, Carl. Relations entre la| l’acide sulfurique, LXÏI, 182 Se turgescence et l’accroissement,| et 260. — Détermination des _ LXII, 9. — Causes de la di-| acides nitreux et nitriques, 2,7 rection des rameaux non ver-| LXII, 260. — Oxydes d'azote ticaux, LXII, 30. — Produc-| dégagés par l’action de l’acide tion de chlorophylle chez les] azotique sur l’amidon, LXI, plantes vivantes dans l’obscu-| 176. — Préparation de l'acide rité, LXII, 105. nitreux, LXIV, 172. — Em- Kraus, Gregor. L’inuline en de-| ploi de la tropæoline dans Pal- hors des Composées, LXII, 127.| calimétrie, LXIV, 363. Kuhne, W. Sur le pourpre visuel, LXI, 125. — Voy. Ewald. M Kundt, A. Action du dissolvant | sur les spectres d'absorption, | Macagno, H. Action de la lu- LXIT, 296. mière solaire sur Ja vigne, _ ? LXII,107.— Recherches sur les L fonctions des feuilles de la vi- gne, LXII, 107. SE Landolph, F. Action du fluorure| Main, R. Observations astrono- de bore sur les matières orga-| miques et météorologiques fai- niques, LXII, 180. tes à Oxford, LXII, 175. Le Lauterbach. Nitroéthan, LXIIE, | Marcet, William. Sur la fonction 175. respiratoire à diverses altitu- Lebert. Notice sur de Charpen-| des, LXII, 240. D Ce tier, LXI, 153. Marek, G. Valeur physiologique Lechartier et Bellumy. Action| des principes nutritifs contenus des vapeurs" toxiques et anti-| dans la graine de Phaseolus septiques sur la fermentation! vulgaris, LXII, 133. AEr des fruits, LXII, 140. Marignac (C. de). Bloc erratique Le Comte. Sur la fonction glyco-| des environs de Genève, LXI, génique du foie, LXI, 365. 217. — Sur les terres de la … Leitgeb, H. Bilatéralité des pro-| gadolinite, LXI, 283. — Obser- thallium, LXII, 31.— Influence! vations sur un mémoire de de la lumière sur la germina-| M. Smith, LXIIE 172. — Sur tion des spores d’hépatiques,| l’ytterbine, LXIV, 97. ve LXII, 34. Murtin, J. Callovien et oxfor- Lepsius. Carte du Tyrol, LXI,| dien de la Côte-d'Or, LXI, . 161. 188. M Lindenschmit. Ossements gravés| Martins. Moraines sous-marines de la caverne de Thaïngen,| avec coquilles, LXI, 209. fe LXI, 224. Masters. Morphologie des Primu- Livache, A. Recherches sur la! lacées, LXII, 87. v. TABLE DES AUTEURS. Mayer, K. Nummulitique d’Ein- siedeln, LXI, 200. Meehan, Th. Notes sur la fécon- dation des fleurs, LXII, 139. — Fleurs et fougères de l’ Amé- rique, LXIV, 368. Mer, E. Influence des chambpi- gnons parasites sur la produc- tion dela matière amylacée dans les feuilles, LXII, 108. — Re- cherches sur les causes des co- lorations diverses qui apparais- sent sur les feuilles en automne et en hiver, LXII, 102. Mercalli. Terrain glaciaire des environs de Côme, LXI, 210. Merget. Fonctions des feuilles dans les phénomènes d’échan- ges gazeux, LXII, 113. Merz. Fusion de l’aluminine au moyen du gaz oxydrique, LXII, 182. — V. Voy. Diehl. Meyer, R. Oxydation de l’acide cuménique, LXIII, 176.— Ana- ‘ lyse de la source minérale de Tennigerbad, LXIV, 171. — Introduction des groupes hy- droxyles dans une molécule par oxydation, LXIV, 175. Meyer, R. et J. Rosicki. Acide oxypropylbenzoïque , LXIV, 175. Meyer, densité des vapeurs, LXI, 258. —Introduction de radicaux azo- tés dans des corps de la série grasse, LXI, 259. — Détermi- nation des densités de vapeur, LXIV, 362. — Présence du furfurol dans l’acide acétique cristallisable du commerce, LXIV, 363. Meyer, V.et J. Züblin. Sur les dérivés nitrosés de la série grasse, LXII, 183, 259. Michel. Rouge visuel, LXI, 126. Micheli, Marc. Revue de physio- logie végétale pour 1877, LXII, 5, 97. — Analyse de divers travaux, LXIII, 164, 179. Michler, W. et À. Gradmann. V. Détermination de la Munier- Chalmas. — Voy. Hé- 387 Sur la diméthylaniline, LXI, 363. Michler, W. et V. Hanhardt. Sur l’acide diméthylamidophényl- glyoxalique, LXI, 362. Miller, K. La molasse du bassin du lac de Constance, LXI, 270. Mikosch, Carl. Multiplication des grains de chlorophylle par di- vision, LXII, 105. Maœsch, C. Observations géologi- ques dans l’Oberland, LXI, 187, 194, 215. Moll, J.-W. Origine de l’acide carbonique dans les plantes, LXII, 111. Morgen, Aug. L’assimilation pen- dant la germination du cres- son, LXII, 110. Mori, À. Voy. Caruel. Muhilberg. Structure du Jura ar- govien, LXI, 168. Muller, A. Recherche de la houille en Argovie, LXI, 163. — Structure anormale du Jura balois, LXI, 169. Muller, J.-J. Sur les falsifica- tions des objets de la caverne de Thaingen, LXI, 224. Müller, J.-N.-C. Développement de la couronne feuillée des ar- bres, LXIF, 30. bert. Müntz, À. Sur la fixation du tan- nin par les tissus végétaux, LXII, 130. — Recherches sur la fermentation alcoolique intra- cellulaire des végétaux, LXII, 141. — Voy. Schlüsing. N Nobbe et Haenlein. Résistance des graines aux agents extérieurs de la germination, LXII, 135. Noguès. Terrain tertiaire des dé- serts, LXI, 203. Nyman, C.-F.Flore européenne, LXIV, 88. A FEU A4 0 Omboni. Terrains pliocènes et gla- ciaires de la Lombardie, LXI, 210: P Penzig, O. Recherches sur le Dro- sophyllum lusitanicum, LXI, 43. Perseke, X. Changements de forme des racines dans la terre et dans l’eau, LXII, 25. Pfaf. Sur la géologie du Mont- Blanc, LXI, 171. Pfeffer, M. Recherches sur la diosmose, LXIL, 5.— La nutri- tion des plantes insectivores, LXII, 38. Pfitzer, E. Rapidité du mouve- ment de l’eau dans les plantes, LXII, 19. Piazzi Smyth. Observations astro- nomiques d'Édimbourg, LXII, 282. Pictet, Ed. Carte du lac de Ge- nève, LXI, 158. Pictet, Raoul. Sur la liquéfaction de l’oxygène, la liquéfaction et |Renevier, E. Carte géologique des la solidification de l'hydrogène et sur les théories des change- ments d'état des corps, LXI, 16. — Un nouveau thermogra- phe, LXIV, 189 — Méthode générale d’intégration continue | Resa, F. Périodicité dans le dé- d’une fonction numérique quel- conque, LXIV, 243. Pillet. Géologie du Nivolet (Sa-|Rilhet, A. Voy. Ador. voie), LXI, 159. Pitra, G. Expériences sur la pression dans les tiges ligneu- ses, LXII, 12. Planta-Reichnau (A. de). Analy- ses de sources minérales dans les Grisons, LXIV, 176. Plantamour, FE. Résumé météo- rologique pour 1877, LXIV, 5. — Observations météorolo- giques, LXI, 145, 265, 373; LXII, 89, 185, 261: LXII, 81, 181, 301; LXIV, 89, 177. 369. TABLE DES AUTEURS. Platz. Anciens glaciers de la Fo Plenk. — Voy. Dietl. DE Portes, L. Asparagine des Amyg- , rire 4 à bulle d'air, LXIII, 5. — Le limnographe de Sécheron, LXIV, 318. rêt-Noire, LXI, 219. dalées ; hypothèse sur son rôle physiologique, LXII, 116. — Recherches sur les amandes amères, LXII, 117. cs Prillieux, E. Sur la coloration en vert du bois mort, LXII, 130. Privat, Ph. Sur les glaciers, LXI, 220. ” Q Quiquerez. Station préhistorique de Belle-Rive, LXI, 224. Rauwenhoff. Cause des formes anormales des plantes qui croissent dans l'obscurité, LXII, rte 32. 2 ARE Alpes vaudoises, LXI, 156, 183. — Blocs erratiques de Monthey, LXI, 217. — Ana- : lyse de divers travaux, LXIV, 116. CET veloppement des racines, LXII, 25 Rochat, L. Voy. Tribolet. Le à Rode. Tombeaux du temps des stations lacustres, LXI, 226. Rodier, E. Mouvements sponta- ; nés et réguliers du Ceratophyÿl- lum demersum, LXII, 31. La Rœmer, F. Présence du bœuf musqué dans le læss du Rhin, LXI, 228. 27 Rosicki, J. Voy. Meyer, R. Été Rossel, A. Formules de la chi- mie moderne, LXIV, 174. Rutimeyer. Crânes de l’âne et du TABLE DES AUTEURS. 389 bœuf des stations d’Auvernier et de Sutz, LXI, 226. Ruimeyer et Schwendener. Bà- tonnets trouvés à Wetzikon, LXI, 223. S Sachs, Jul. Sur la porosité du bois, LXII, 13. Sandberger. Histoire primitive de la Forêt Noire, LXI, 162. Sarasin, Edouard. Indices de ré- fraction ordinaires et extraor- dinaires du quartz pour les rayons de différentes longueurs d’onde jusqu’à l’extrême ultra- violet, LXI, 109. — Analyse de divers travaux, LXIII, 70, 296. Schenk et Zuckerkandl. Pourpre visuel dans l’œil d’un pendu, LXI, 195. Schiff. Sur les nerfs dits arresta- teurs, LXI, 234; LXII, 47; LXIIL, 13; LXIV, 59. Schlüsing et Müntz. Nitrification, LXIIL, 76. Schmidt, E.-B. Action des com- fixation de l’azote atmosphéri- que, LXII, 118. — Décompo- sition de lalbumine dans les plantes qui germent, LXII, 182. — Formation de sulfates aux dépens des substances al- buminoïdes pendant la germi- nation, LXIII, 176. Schulze et Barbieri. Produits de transformation de l’albumine dans la germination des cour- ges, LXII, 118. — Acide as- partique et tyrosine dans les germes de courge, LXII, 260. — Leucine dans les germes de courge, LXIII, 176. Schulze et Ulrich. Principes azo- tés de la betterave, LXII, 119. Schwendener. Voy. Rutimeyer. Secchi (le Père). Notice nécrolo- gique sur —, LXII, 171. Smith. Snr une nouvelle terre du groupe du Cérium, le Mosan- drum, LXIII, 165. Sordelli. Plantes fossiles du Tes- sin, LXI, 211. Soret, J.-L. Absorption des rayons ultra-violets par diverses sub- stances, LXI, 322; LXIIL, 89. binaisons du soufre avec ses| Spring, W. Propriété que possè- halogènes sur l’aniline, LXIIT, 175. | Schmidt-Rimpler. Sur le rouge visuel, LXI, 125. Schneebeli. Application du télé- phone dans les cours, LXII, 74. — Aimantation et désai- mantation des électro-aimants, LXIII, 51.— Expériences avec le phonautographe, LXIV, 79. Schnetzler. Dépôt du gypse, LXI, 183. — Fonderie antique à Saint-Triphon, LXI, 226. — Observations sur le Phytolacca decandra, LXIT, 129.— Obser- vations sur la diffusion des ma- tières colorantes végétales, LXII, 129. — Phénomène de diffusion d’une solution de bo- rax dans les organes des plan- tes, LXIIT, 231. Schulze, E. Procédés naturels de | dent les fragments des corps solides de se souder par l’ac- tion de la pression, LXIV, 358. Stache. Faune du calcaire à Bel- lerophon du Tyrol, LXI, 181. Stache et John. Roches éruptives et massives des Alpes orien- tales, LXI, 161, 175, 184, 214. Stapff. Température dans le tun- nel du Gothard, LXI, 156. Stebler, F.-G. Recherches sur la croissance des feuilles, LXIL 26. T Tanret et Villiers. Sur une matière sucrée retirée des feuilles de noyer, LXII, 122. Thiessing. Deux cavernes du Jura, LXI, 295. 390 Tieghem (Ph. van). Sur la diges- tion de l’albumen, LXII, 134. — Bacillus amylobacter et son rôle dans la putréfaction des tissus végétaux, LXII, 141. Timiriazeff, C. Décomposition de l’acide carbonique dans le spec- tre solaire par les parties ver- tes des végétaux, LXII, 35. Tissot. Climat d'Annecy et gla- ciers de la Haute-Savoie, LXI, 220. Tombeck. Zone à Ammonites te- nuilobatus de la Haute-Marne, LXI, 191. Tournouer. Faune tongrienne des déserts, près Chambéry, LXI, 203. Tribolet (M. de). Tremblement de terre du 2 mai, LXI, 166. — Sur le genre Posidonomya, LXI, 186. — Gault de Renan, LXI, 197. — Bohnerz de Neu- châtel, LXI, 205. Tribolet et Rochat. Sources boueu- ses de la plaine de Bière, LXI, 221. Lu Ulrich. Voy. Schulze, FE. 1 Van den Breck. Gault de la Perte du Rhône, LXI, 197. Vesque, J. Recherches anatomi- ques et physiologiques sur la structure du bois, LXII, 15. — Recherches sur l’absorption de l’eau par les racines dans ses rapports avec la transpiration, LXIT, 17. —Voy. Dehérain Vézian. Anciens glaciers du Jura, LXI, 217. Vines, S.-H. Sur le ferment di- gestif du Nepenthes, LXIT, 45. Villiers. Voy. Tanret. 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