DUPAICATA DE LA BIBLIOTHÈQUE DU CONSERVATCICE BOTANIQUE LE GENE VENDU EN 1922 ' ARCHIVES DES SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES < , KE LE [e) 41QŸ G Es = LD 8, 5 : D - NT LE ALT) <= RE MNT ES LE à DU CONSERVA:T:=- TRI TT L Genève. — Imprimerie Ch. EGGrmanx & Cie, 18, Pélisserie. AVS BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE ARCHIVES DES SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES CENT SEPTIÈME ANNÉE QUATRIÈME PÉRIODE TOME TREIZIÈME LISRARY REW YORK rAMCAL ji - er AV ATOS PAU) 1 PURE ORNE RE SR UAUE GE PArbOIRE ENS DAS SA va LEE \ { LU de {ris son [= à GENEVE BUREAU DES ARCHIVES, RUE DE LA PÉLISSERIE, 18. LAUSANNE PARIS CNBRIDELL ETC G. MASSON Place de la Louve, 1 Boulevard St-Germain 120 Dépôt pour PALLEMAGNE, GEORG & C*, à BALE 1902 : rs OF} La 1 | (En, 00 Os ‘0 APE. 0 CDR CAUES ALMA AMAFTAHUE, CHIEN (1 SN SEEN DENT EAP "3 aS PRO PNIAN TT MENT ERRIINX Fa t#: {4 4. 1 F4 à PU VAE CE ss. RATES EL te À ARLES dt HUR CN TT PRA ANDERNOS CUVE BIMAGURA CR W =, F2 SEA PR On LT A IP MEN 4 péri Del Mr Kant à QUIL L LPRAE I) IP T 14170 AUTRES à ANT | he e : 4 4 x k : Lérrié AUG 7 - 1923 ÉTUDE THERMIQUE QUELQUES ALLIAGES ZINC ET ALUMINIUM ne: ET CUIVRE ET ALUMINIUM PRIS EN PROPORTION DÉFINIE PAR W. LOUGUININE et 4. SCHUKAREFF PREMIER MÉMOIRE La question de la formation des alliages composés en proportion définie et formant des substances définies est à peine ébauchée. Parmi les diverses méthodes qui peuvent servir dans ces études, la détermination de l'effet thermique ac- compagnant la formation des alliages ayant la propriété de substances définies est probablement la plus sûre, car il est évident que la formation de pareils alliages, ainsi que de tout autre combinaison définie, doit être accompagnée d’un effet thermique. Malgré sa grande importance, l’étude thermo-chimi- que des alliages est à peine commencée. Berthelot à fait l’étude thermochimique de quelques amalgames et depuis lors, durant plusieurs années, rien n’a été tenté pour éclaircir cette question d’un haut intérêt scienti- fique. Ce n’est que dans ces tout derniers temps que quel- 6 ETUDE THERMIQUE ques travaux ont été faits dans cette direction. Ainsi en 1900 J.-B. Tayler a appliqué à l’étude de la formation des alliages une méthode qui avait déjà été employée par le D' Galt et communiquée à la Société de physi- que de Londres, le 11 mai 1900. Cette méthode consiste à mesurer leffet thermique accompagnant la dissolution dans le mercure des mé- taux composant l’alliage et de l’alliage lui-même ; la différence entre les qualités de chaleur ainsi mesurées correspond à la chaleur de formation de l’alliage étudié. Nous donnons plus loin l'indication de la théorie qui sert de base commune à toutes les méthodes de déter- mination de ce genre. Les recherches de Tayler ont porté sur la chaleur de formation des alliages ; entre plomb et zinc ; plomb et bismuth ; étain et zinc et plomb et étain. Le mé- moire contenant ces recherches a paru dans le Phylo- sophical Magazine, 5"° série, vol. 50, p. 37. Le principe de cette méthode a été également appli- qué dernièrement par Berthelot à l'étude des chaleurs de transformation des divers états allotropiques de l'argent. En 1901, il a paru dans les Phylosophical Transac- tions, série À, vol. 196, p. 529-546, un mémoire de Baker : « The Thermochemistry of the alloys of Cu and Zn». Nous devons citer enfin le travail publié par Hersch- kowitsch en novembre 1898 dans la Zeitschrift für Physikalische Chemie. Nous reparlerons de ces deux dernières recherches dans notre deuxième article, dans lequel nous traiterons des alliages de Cu et Al. Toutes ces méthodes ainsi que celles dont nous nous DE QUELQUES ALLIAGES. 7 sommes servis dans les recherches qui font le sujet du présent mémoire reposent sur le postulat très connu d’un des principes fondamentaux de la thermochimie ; d’après ce principe, dont la découverte appartient à Hesse , la chaleur dégagée en passant d’un état initial d’un système à un état final déterminé, dépend unique- ment de ces deux états et non de la manière dont le passage de l’un à l’autre est effectué. Le postulat dont l’application sert de base aux re- cherches thermochimiques sur les alliages est formulé de la manière suivante : La chaleur dégagée lors du passage d’un état initial A à un autre état initial B est égal à la différence entre les chaleurs dégagées lors de la transformation du sys- tème depuis les états initiaux À et B Jusqu'à un état final C identique pour les deux systèmes. Nous croyons utile de donner ici l'application de ce postulat à nos études sur les alliages entre le zinc et l’aluminium, dans lesquelles nous avons fait agir l’acide chlorhydrique sur les deux métaux pris isolément et sur l’alliage qu’on en à formé. Notre état initial dans ce cas se compose des deux mé- taux pris isolément et l’état final de leurs deux chlorures. La transformation du premier état dans le second peut être faite de deux manières différentes et la quan- tité de chaleur dégagée est selon la loi de Hesse, la même dans les deux cas. A. Comme premier mode de transformation, nous faisons agir l’acide chlorhydrique directement sur les deux métaux non combinés : il se dégage dans cette réaction une quantité de chaleur © que nous mesurons. B. Nous combinons d’abord les deux métaux et nous 8 ÉTUDE THERMIQUE en formons un alliage ; l'effet thermique accompagnant cette réaction ne reut être mesuré directement; l’al- liage étant formé dans un creuset chauffé dans un four Perrot ; c’est pourquoi nous le nommons X. Nous fai- sons ensuite agir sur l’alliage ainsi formé l’acide chlor- hydrique qui transforme les deux métaux qui compo- sent l’alliage en chlorures identiques à ceux obtenus dans le mode d'opérer A ; la chaleur dégagée par l’effet de l’acide sur l’alliage est mesurée par nous, nous la noMMONS w, . Comme dans les deux modes de transformation l’état initial et l’état final sont les mêmes, nous posons l’équa- tion © — X + w, (loi de Hesse) et nous en tirons X — w — 0,, c’est-à-dire que X l'effet thermique cor- respondant à la formation de l’alliage est égal à la diffé- rence des chaleurs dégagées dans l’action de l'acide chlorhydrique sur les métaux isolés et sur leurs allia- ges ; ce qui était à démontrer. Nos recherches ont porté sur deux groupes d’alliages. Dans ce premier travail nous donnons le résultat de nos recherches sur les alliages entre le zinc et l'aluminium. Dans un deuxième nous traiterons des alliages du cui- vre et de l'aluminium. Au moment où nos expériences ont été entreprises la méthode Tayler n’était pas encore connue ; nous avons eu recours à la méthode employée par Berthelot dans ses études sur les amalgames et l’avons appliquée à nos recherches sur les alliages entre le zinc et l’alu- minium. Nous formulerons du reste en temps et lieu les objections que nous avons à faire contre la méthode Tayler. Nous avons également étudié une nouvelle méthode DE QUELQUES ALLIAGES. 9 dont nous nous réservons l'application dans les études que nous comptons continuer sur divers alliages, mais qui dans les recherches que nous venions d’entrepren- dre n’a pu être appliquée. Nous trouvons néanmoins utile d’en exposer ici le principe. Cette méthode consiste à faire agir sur les métaux isolés d’un côté, et sur leurs alliages d’un autre, un mélange composé de 100 gr. de HNO, (d — 1.40) + 10 gr. CrO,. Cette quantité de CrO, ne peut être dissoute dans la quantité indiquée de HNO, qu’en échauffant la dissolution ; au refroidissement elle dépose des cristaux de CrO,. Pour maintenir le liquide à Pétat sursaturé (car ce n'est qu'en employant les quantités indiquées de CrO, que nous avons obtenu des résul- tats concordant) il suffit d'ajouter au mélange indiqué une goutte d'alcool. Il se produit certainement une réduction d’une petite quantité de Cr O, et formation de nitrate de chrome, peut-être est-ce grâce à la présence de cette trace de nitrate de chrome que la dissolution d’anhydride chromique dans l’acide nitrique se main- tient à l’état sursaturé : ce qui dans tous les cas est certain, c’est que le fait indiqué s’est toujours produit au moins pendant un ou deux Jours. Le liquide que nous venons d'indiquer agit sur plu- sieurs métaux, comme le Zn, Cu, Sn, Pb, Cd et Bi. L'hydrogène qui se dégage dans la réaction est com- plètement oxydé par l'oxygène de lPanhydride chromi- que, il ne se dégage aucun oxyde d’azote et une partie de l’anhydride chromique se trouve réduite à l’état d'oxyde de chrome. L'application de ce liquide à l’étude des alliages dans lesquels il entre de l'aluminium n’est pas possible, car il agit peu sur l'aluminium pur ainsi 10 ÉTUDE THERMIQUE que sur les alliages contenant de grandes quantités de ce métal. C’est pourquoi nous nous sommes servis dans la pre- mière partie de nos recherches d’acide chlorhydrique qui agit également sur le zinc et l'aluminium ainsi que sur leurs alliages. Nous avons eu recours dans la se- conde partie de notre travail, c’est-à-dire dans l'étude des alliages entre l'aluminium et le cuivre, à l’action du brome dissout dans une solution de bromure de potassium. Cette réaction avait été indiquée à l’un de nous, il y a quelques années par Berthelot et a donné des résultats satisfaisants pour quelques-uns des allia- ges ne contenant pas plus de 50 ‘/, d'aluminium, mais n’a pas pu être appliqué à l’étude des alliages en contenant plus, ainsi qu'à la détermination directe de la chaleur de formation du bromure d'aluminium. Nous exposerons dans notre deuxième mémoire la cause à laquelle nous croyons attribuer cet insuccès partiel. Néanmoins pour les alliages de Cu et 47 dont la for- mule ne dépassait pas Cu AË° l’emploi du brome dissout dans du bromure de potassium a donné de bons résul- tals. Nous commençons ce mémoire par la description des expériences dans lesquelles nous avons fait réagir l’acide chlorhydrique sur des alliages d'aluminium et de zinc ainsi que sur ces métaux pris isolément. Nous nous sommes servis dans ces recherches du petit appareil en platine avec serpentin décrit par Ber- thelot dans son « Essai de mécanique chimique fondé sur la thermochimie » (1% vol., p. 1#7), nous n’y avons fait que de petites modifications ; ainsi le serpen- tin a été allongé et toutes les pièces réunies d’une ma- DE QUELQUES ALLIAGES. 11 nière rigide par une soudure à l'or. Cet appareil était placé dans un calorimétre et entouré des enceintes pré- servatrices de Berthelot. La figure ci-après fera comprendre la disposition dont nous nous sommes servis. L'appareil de platine À était placé au milieu d’un calorimêtre B contenant de l’eau qui était brassée à l’aide d’un agitateur hélicoïdal C. L'appareil était main- tenu en place à l’aide d’un anneau doublé de liège qui était fixé à son col et réuni au crochet métallique M interrompu à deux endroits par des plaques d’ébonite, de manière à éviter toute transmission de chaleur à l'extérieur. Ce crochet pouvait être remonté ou abaissé à l’aide d’une tête de vis N, portant une petite roue dentée engrenant dans une crémaillère fixe le long de la colonne 00. Le col de Pappareil de platine était fermé par un bouchon en caoutchouc traversé par un tube de verre terminant un cylindre DD; ce tube por- tait un robinet qu'on pouvait manier de l’extérieur à l’aide de tiges métalliques, non indiquées sur le dessin. Le tube de verre DD se trouvait ainsi placé dans Paxe du vase de platine au-dessus de celui-ci et en dehors du calorimètre. Il contenait l'acide chlorhydrique destiné à agir sur les métaux ou alliages qui se trouvaient placés au fond de l’appareil de platine 4. Un petit agitateur annulaire en verre servait à brasser l'acide dont la température était indiquée par le thermomètre p portant 20 : cha- que degré de ce thermomètre était divisé en cinq par- ties ; on en faisait les lectures à la lunette avec une précision d’un 50" de degré. Extérieurement le cylin- dre DD était garanti par le cylindre en verre E fixé à ii fi Het Rue ni pr PRE = LL rt “ ne = — nn £ z . = ll Le Si il CUT nl ÉTUDE THERMIQUE, ETC. 13 l’aide de deux bouchons en caoutchouc. La tempéra- ture de l’eau du calorimétre était mesurée par un ther- momèêtre de Baudin dont les degrés étaient divisés en 50%. La manière d'opérer à l’aide de l'appareil ainsi décrit était la suivante : la substance à étudier (métal pur ou alliage) était réduite, à l’aide d’une lime, en poudre plus ou moins fine suivant le caractère de la substance ; des tamis métalliques permettaient de sépa- rer la portion de la substance réduite à l’état de pous- sière ; cette portion était rejetée ; on n’employait pour les expériences que de la limaille ayant des dimensions de quelques dixièmes de millimétres. On employait une limaille d'autant plus fine que l’alliage contenait plus de zinc sur lequel l'acide chlorhydrique agit moins vive- ment que sur l'aluminium pur. On transformait ainsi en limaille tout un petit lingot d’alliage ou de métal, on le débarrassait soigneusement des parcelles de fer pouvant provenir de la lime, en se servant pour cela d’un aimant. L'analyse de l’échantillon pris pour les expériences n’indiquait généralement que des traces de fer. Quelques décigrammes pris sur la substance ainsi préparée et analysée étaient soigneusement pesés et in- troduits dans le petit appareil de platine À. On fixait dans le bouchon fermant le goulot de cet appareil, le cylindre en verre D entouré du tube préservateur E : on y versait 50 ec. d'acide chlorhydrique soigneuse- ment mesuré, on introduisait dans le cylindre D le petit agitateur en verre et le thermomètre p; l’agitateur C du calorimêtre était mis en mouvement et on commen- çait les lectures du thermomètre qui y était plonge. Au commencement de la période initiale on brassait l'acide chlorhydrique à l’aide du petit agitateur en 14 ÉTUDE THERMIQUE verre et on faisait à la lunette plusieurs lectures du thermomètre p. La même opération était répétée à la lin de la période initiale et en ouvrant lentement le robinet on laissait s’écouler l’acide dans le petit vase de platine 4, où il réagissait sur le métal et le trans- formait en chlorures ; le robinet était ouvert plus ou moios rapidement suivant l'intensité de la réaction. Le thermomètre plongé dans l’eau du calorimétre montait d’abord assez rapidement puis sa marche se ralentis- sait, après quoi Il commençait à baisser et à partir du moment où les abaissements de température devenaient égaux, pour les mêmes intervalles de temps, on com- mençait les lectures de la période finale ; en un mot on opérait d’après la manière généralement adoptée. Le calcul de la chaleur dégagée se faisait de la manière ordinaire en tenant compte de la perte de chaleur par le refroidissement, que l’on calculait à l’aide de la for- mule Regnault-Pfaundler. La quantité de chaleur dégagée dans lPexpérience divisée par le poids de métal employé donnait la quan- tité de chaleur correspondant à la transformation en chlorures d’un gramme de substance. Dans les calculs on réduisait les pesées au vide et on tenait compte de la chaleur spécifique de lacide chlorhydrique employé dont on déterminait la valeur en eau. Cette chaleur spécifique avait été déterminée par Thomsen (Thermochemische Studien, vol. 1). L'une des grandes difficultés que nous avons eue à vaincre dans ces recherches, et que nous n'avons pas réussi à vaincre complétement, consistait dans la pré- paration des lingots d’alliages ; ces alliages devaient avoir et avaient généralement (du moins approximati- DE QUELQUES ALLIAGES. 15 vement) une composition définie ; pour y arriver nous mettions dans un creuset en terre réfractaire les deux métaux pris en quantités correspondantes à la compo- sition qu’on désirait obtenir, en prenant toujours un excès de zinc dont une plus grande quantité était per- due par volatilisation comparativement à celle de lalu- minium relativement peu oxidable et pas volatil. On commençait par faire fondre dans le creuset l’alu- minium, c’est-à-dire le métal le moins fusible et le plus stable. L’aluminium fondu, on y ajoutait le zinc. Les métaux étaient pris en morceaux de la grandeur d’une petite noisette ; durant la chauffe le creuset était recouvert d’un couvercle en terre réfractaire avec tube de même substance qui communiquait avec un appareil dégageant de l’anhydride carbonique. Ce gaz était des- séché avant de pénétrer dans le creuset d’où il dépla- çait l’air. Le creuset ainsi établi était chauffé dans un iour Perrot. Vers la fin de la fusion on ouvrait un instant le cou- vercle et on brassait la masse fondue au moyen d’un tube de terre réfractaire ou d’une baguette en charbon de cornue. Le métal liquide était versé dans des boîtes en tôle très fine ; ces boîtes avaient la forme d’un pa- rallélipipède deux fois plus long que large ; avant que d’y verser le métal nous les chauffions pendant quelques minutes dans un coin du même four Perrot qui avait servi à la fusion ; le métal fondu, ayant rempli la petite boîte en fer on refermait le four et on laissait lente- ment refroidir l’alliage obtenu. Au refroidissement ce dernier tombait de lui-même hors de la boîte en tôle qui lui avait servi de forme. Dans un cas seulement, celui de l’alliage correspondant à la formule 4/,Zn, 16 ÉTUDE THERMIQUE nous avons observé le phénomène suivant : pour pré- parer l’alliage on avait pris 62.5 gr. Al et 38 gr. de zinc. L’alliage correspondant à la formule Al'Zn avait été soigneusement brassé au moyen d’un crayon de charbon de cornue et lentement refroidi dans le creuset même, qu'on avait laissé sur place dans le four Perrot; cet alliage est resté longtemps incandescent après que le creuset fut déjà refroidi. Un autre échantillon de ce même alliage fût versé dans une petite boite de tôle pour être lentement refroidi dans le four ; durant cette opération il s’est instantanément échauffé jusqu'à lin- candescence et presque toute la boîte en tôle a été brülée. Cette particularité n’a été observée par nous que pour ce seul alliage. Dans ce cas il s’est formé un alliage contenant Jus- qu’à 6 ‘/, de fer. Tous les autres alliages que nous avons préparés de la même manière et versés dans des boîtes en tôle, identiques à celles employées pour Palliage Al'Zn, ne contenaient pas, ou ne contenaient que des traces de fer. Cette particularité observée pour l’alliage Al°Zn nous à forcé de le faire refroidir ou dans le creuset même ou dans du sable sec et chaud. Nous avons préparé et étudié les alliages suivants qui tous ont été analysés : 3. Al‘Zn. 4. Al‘/n. 5. Al°Zn. 6. Al°7Zn. LPS TE | 7 À 1 9. Al Zne. 0. Al Zn. tm ce mime does. DE QUELQUES ALLIAGES. 17 Nous n'étions malheureusement pas outillés pour déterminer les points de fusion des substances dont nous faisions l’étude au point de vue thermochimique. Du reste le travail de Heycock et Neville qui ont étudié les alliages do 47 et Zn, au point de vue de leur tem- pérature de fusion, comble cette lacune. Nous avons commencé nos recherches par la déter- mination du degré de concentration à donner à l'acide chlorhydrique dont nous devions nous servir. Il s’agis- sait d’avoir un acide agissant vivement sur le zinc et Paluminium ainsi que leurs alliages de manière à ce que la durée de Pexpérience ne fût pas trop longue, ce qui rendait la précision de la détermination douteuse. Il fallait de plus faire agir un assez grand excès d’acide, car autrement l'expérience trainait également en lon- sueur, la concentration de l’acide étant affaiblie par l’action sur les métaux: il fallait pour éviter cet in- convénient, en prendre un grand excès. Après beau- coup de tàtonnements nous nous sommes arrêtés à un acide ayant la composition de HCI + 10H°0 et nous en avons toujours employé 50 cc. pour quelques déci- grammes de métal ou d’alliage. Les expériences étaient d'autant plus longues que l’alliage contenait plus de zinc. Notre acide agissant plus lentement sur le zinc que sur l’aluminium. Suivant l’exemple de Thomsen nous avons ajouté aux 50 ec. de lacide HCI + 10H°0 un ou deux ce. d’une solution de chlorure de platine contenant 0.1 "/, de chlorure, cette adjonction avait pour but d’activer l’ac- tion de l’acide. Nos premières expériences nous ont servi de contrôle pour notre manière d'opérer. ARCHIVES, t. XIII. — Janvier 1902. 2 18 ÉTUDE THERMIQUE Nous avons étudié l’action de notre acide (HCI4-10 H°O) sur l'aluminium et le zinc pris isolément (déter- mination qui avait déjà été faite par Thomsen). Les métaux que nous avons employés provenaient de la fabrique de Kahlbaum à Berlin ; l'aluminium contenait à p.p. 0.5 "/, d’impureté (S1, C, Fe), le zinc était ab- solament pur et obtenu par distillation. I. — Action de l'acide sur Al. Il à été dégagé par gr. de métal : 4586.8 60 GA UT 10 — T — 619 ve 1693.9 Moyenne — 4612.9 cal. 4639.6 = . L'expérience extrême en diffère de 0.56 ?/.. Thomsen a trouvé pour un acide de même concen- tration 4559 cal. Les deux nombres, c’est-à-dire le résultat de nos expériences et de celles de Thomsen différent entre elles de 1.18 */,, ce qui peut facilement provenir du différent degré de pureté de laluminium employé. Les recherches de Thomsen datant d’une époque à laquelle il était difficile d’avoir de l’alumi- nium ne contenant que 0.5 ‘/, d'impureté. Il. — Achon de l'acide HCI + 10H°0 sur le zinc métallique. Les expériences ont été beaucoup plus prolongées que celles de la série précédente; c’est certainement à DE QUELQUES ALLIAGES. 19 cette cause qu'il faut attribuer la précision un peu moindre des résultats de ces recherches. 1. 478.0 2. 481.1 3. 480.1 4, 489.20 5. 418.5 6. 480.0 L'expérience extrème en diffère d’à p. p. 0.68 °,.. | Moyenne — 480.0 cal. | Thomsen a trouvé pour la même réaction, mais en employant un acide de la composition HCIH-50H°0, la valeur de 529 cal. par gramme de zinc. En ajoutant au nombre que nous avons obtenu la chaleur qui est dé- gagée dans la dilution de notre acide pour le ramener à la concentration de celui dont s’est servi Thomsen. on obtiendrait certainement une concordance beaucoup plus satisfaisante entre nos nombres et les siens. I faut observer, du reste, que l'effet thermique provenant de l’action de l'acide sur le zinc est relativement moins importante dans les calculs qui vont suivre, que celle de aluminium, du moins pour la plupart des alliages que nous avons étudiés. Nous nous sommes servis dans les calculs que nous donnons plus loin, des quantités de chaleurs trouvées par nous dans l’action de l'acide HCIH-10H°0 sur l’aluminium et le zinc. IT. — Action de l'acide HCI + 100 sur un alliage d'une composition relativement assez éloignée de la formule AU Zn. y Cet alliage à été préparé d’après la méthode indiquée plus haut. L'analyse a donné Al — 64.20 °,.. Zn = 35.80 ?/,. La théorie exige pour la formule Al°Zn Al = 67.45 °;. Zn =. 22:09 0. 20 ÉTUDE THERMIQUE Notre alliage contenait p. c. un excès de zine et ne se rapprochait que de loin de l’alliage correspondant à la formule AlZn. Néanmoins il présentait certaines particularités au point de vue thermochimique qui nous ont amenés à publier les résultats que nous avons ob- tenus. Chaleur dégagée dans l’action de notre acide sur cet alliage calculé pour 1 gr. de substance. 3258 3269 3219 3295 L'expérience extrême en diffère de 0.33 °)o. D'après l'exposition donnée précédemment w, = 3265.0. | Moyenne = 3265 cal. CO 19 = > Un or. de cet alliage contient d’après l’analyse 0.642 de Al ; dans l’action de notre acide sur cette quantité d'aluminium il se dégage : 0.642 XX 4612.9 = 2961.5 cal. Les 0.358 de zinc contenus dans 1 gr. de notre alliage dégagent par l’action du même acide 0.358 X 480 — 171.8 cal. et ensemble 3133.3 cal. c’est là le nombre correspondant à l’action de l'acide sur les deux métaux entrant dans la composition de lPalliage, mais pris séparément ; c’est la valeur que nous avons nommée . Nous avons pour l'effet thermique corres- pondant à la formation de cet alliage X — 9 — 9, — 3133.3 — 39%.0 — — 131.7 cal. Cet alliage à p.c. été formé avec absorbtion de 131.7 calories, c’est-à-dire d’à p. p. #4 °/, de la chaleur dégagée. En prenant comme base du même calcul le nombre donné par Thomsen pour la chaleur de dissolution de lalu- minium dans HCI-10H*0, c’est-à-dire 4559 cal., et DE QUELQUES ALLIAGES. 21 en conservant le nombre trouvé par nous pour celle du zinc (différant peu de celui trouvé par Thomsen), les nombres que nous venons de citer seront modifiés de la manière suivante : 0.642 4559 — 2926.9 0.358 X 4785 — 171.8 Somme — 3098.7 — v. En partant de ce nombre on trouve que la formation de cet alliage a été accompagnée de l’absorption de (3098.7 — 3265.0) — — 166.8 cal. Ce nombre diffère un peu de celui que nous donnons, mais indique également que l’alliage a été formé avec absorption de chaleur, par une réaction endothermique, ce qui vu le mode de préparation de l’alliage n’a rien qui doive nous surprendre. [V. — Action de HCT 10H°0 sur un alliage correspondant à la formule AlZn. Cet alliage a été étudié sur un échantillon préparé comme il a été dit plus haut, mais refroidi d’une ma- nière un peu différente de celle des autres alliages que nous avons étudiés dans cette série. Il a été refroidi d’abord dans le creuset au milieu du four Perrot éteint mais encore chaud, puis répandu avant solidification dans du sable chaud dans lequel il s’est lentement re- . froidi sans que l’incandescence se produisit. M. Wyrouboff a eu l’obligeance M déterminer la composition de cet alliage au moyen de deux analyses concordant à 0.1 °/, prés. Al — 62.13 °,,. jte TUE NN Al = 62:37 ‘0. An = 37.63 %o. Il a trouvé | Théorie pour Al‘Zn 22 ETUDE THERMIQUE Cet alliage avait p. c. une composition trés voisine de la théorie. La chaleur dégagée dans l’action de HCI-10H°0 sur cet alliage a donné pour 1 gr. de substance : 4. 3050.40 col 2. 3056.40 Moyenne = 3052.3 cal. — ,. 3. 4049.99 La moyenne se confondant presque avec les données des expériences. Un gr. de cet alliage contient 0.6213 de Al et 0.3771 de Zn qui se dissolvent dans l’acide chlorbydrique en déga- geant : Pr l'aluminium 0.6213 XK 4612.9 — 2866.0 cal. Pr le zinc DAMES TU 181. 3 Somme — 3047. 3 C’est la chaleur dégagée par l’action de lacide sur les métaux isolés, c’est-à-dire ©. Suivant s' FAN Ko — 0 — 9, — 3047,3 — 2059-real. el. cal., valeur tellement insignifiante que nous pouvons affirmer qu'il n’y a pas de dégagement de chaleur dans la formation de l’alliage. Il y a simple mélange des deux métaux. — Acti@m de HCI+4-10H0 sur un alliage correspondant à p.p. à la formule Al'Zn. Même mode de préparation que pour l’alliage 4° Zn. 42 10 —243.6300 In 44.380 L'analyse a donné Al = 56.37 °/o | Théorie 53.1 2 ‘ à DE QUELQUES ALLIAGES. 23 chaleur dégagée dans l’action de l’acide chlorhydrique sur 1 gr. de cet alliage. 4. 2715.0 cal. 2. 2195 3. 2801 4. 2790 L'expérience extrême en diffère de 0.7 °,o. Moyenne — 2795 — w.. Un gr. de cet alliage contenait d’après l’analyse : Al = 0.5637 correspondant à un dégagagement de cha- leur de 0.5637 XX 4612.9 — 2600.3 cal. In = 0.4363 Id. 0.4363 X° 418.5 — 208.7 cal. Somme — 2809.0 cal. Nous avons par conséquent 2809.0 — +. D'après l'équation X— 6 — w, — 2809.0 — 2795 — + 14.0 cal. ; la faible différence entre + et ©, — + 14 cal., indique que la formation de cet alliage n’est accompa- gnée d'aucun effet thermique appréciable et que p. c. dans ce cas également nous n’avons à faire qu'à un simple mélange des deux métaux. VI. — Achon de l'acide HCI + 10H°0 sur un alliage de composition relativement assez éloignée de la for- mule AlZn. L'analyse a donné AI = 41.73 0/4. Pres -2700)0€ Théorie pour la formule Al?Zn. AD=L45" La composition de cet alliage diffère assez notable- ment de la valeur théorique, néanmoins s’il y avait eu lormation d’un composé défini, l'étude thermique de 24 ÉTUDE THERMIQUE cet alliage en aurait indiqué la présence, c’est pourquoi nous publions les résultats obtenus, Chaleur dégagée dans l’action de l'acide sur 1 gr. de cet alliage : 1. 2186 | 2. 2187 Moyenne = 2185 cal. = v.. 3. 2183 La quantité de chaleur correspondant à la transfor- mation en chlorures dissouts des métaux entrant dans la composition de cet alliage est : Pr Al — 0.4173 XX 4612.9 — 1998.7 cal. Pr Zn — 0.5827 XX 480.0 = 279.7 cal. Somme — 2208.4 cal. — p. D’après l'équation X —w—,—2208.k—2185.0 — + 23.4 cal. dégagées dans la formation de cet alliage. Cette quantité de chaleur n’est pas assez importante pour qu’on puisse en conclure avec certitude à l’exis- tence d’un composé défini voisin de la formule Al°Zn. VII. — Action de l'acide HCIH-10H0 sur un alhage de composition correspondant à la formule Al Zn. L'analyse a donné Al — 29.28 °o. In = 0 12 0 La théorie exige Al 99.64 °,0. 1n—= 410-3000 Chaleur dégagée dans l’action de l'acide sur 1 gr. de cet alliage : 1. 1677 2. 1683 3. 1683 L'expérience extrême en diffère de 0,2 °/o. | | Moyenne — 1681 — w.. DE QUELQUES ALLIAGES. 25 4 La quantité de chaleur correspondante à la trans- formation en chlorures dissouts de laluminium et du zinc entrant dans la composition de 1 gr. de cet alliage est : Pr AL = 0:2928 X 4612.9 — 1350.6 cal. PER OM OT RES 0039 5) cal: Somme — 1690.1 cal. — D. Nous avons d’après l’équation X — © — w, — 1690.1 — 1681 — + 9.1 cal. Dans ce cas également nous ne trouvons pas de va- leur appréciable pour X l'effet thermique correspon- dant à la formation d’un alliage en proportion définie ; nous n'avons affaire comme précédemment qu'à un sim- ple mélange des métaux. VIII. — Action de l'acide HCI + 10H70 sur un alliage d'une composition voisine de la formule AlZn'. Analyse. Trouvé Théorie AI 20.96 %o- | 21.641%. PU UE) es 640/0: | Chaleur dégagée dans Paction de l’acide pour 1 gr. de cet alliage : 1. 1339 2. 14352 | Moy — 1349 cal. = «.. à A3 loyenne — 13/2 cal Di k. 1336 L'expérience extrême en diffère de 0.74 °/,. Quantité de chaleur correspondant à la transforma- tion en chlorures dissouts de l'aluminium et du zinc 26 ÉTUDE THERMIQUE entrant dans la composition de 1 gr. de cet alliage d'après l’analyse. Pr AI — 0.2096 X 4612.9 — 964.9 cal. P' Zn — 0.7904 X 480.0 — 379.4 cal. Somme = 1344.3 cal. = ©. D’après l'équation X — © — %, — 13443 — 1342.0 — + 2.3 cal. Il n’y a p. c, ni absorption, ni dégagement de chaleur, donc pas de formation d’alliage à composition définie, mais simple mélange. IX. — Aclion de l'acide HCI + 40H 0 sur un alliage dont la composition est voisine de la formule Al Zn°. Analyse. Trouvé Théorie AMEN "70 l 17.16 °/o. Zn = 83.25 °/0 | 82.84 °/0. Pas trace de fer. Chaleur dégagée dans l’action de l'acide sur 1 gr. de cet alliage : 1. 1178 | 2. 1174 De 3 MA | Moyenne — 1176 cal. — »,. k. 4179 L'expérience extrême en diffère de 0.42 °/,. Quantité de chaleur correspondant à la transforma- tion en chlorures dissouts de lPaluminium et du zinc entrant dans la composition de cet alliage pour 1 gr. de substance d’après l’analvse. Pr Al — 0.1675 X 4612.9 = 772.7 cal. Pr Zn — 0.8325 X 480.0 — 399.6 cal. Somme = 1172.3 cal. — +. DE QUELQUES ALLIAGES. 27 D’après l’équation X —w —%, — 1172.3 — 1176 cal. — — 4.0 cal. absorbées dans la formation de cet alliage, quantité insignifiante. On peut affirmer par conséquent que cet alliage est formé sans absorption ni dégagement de chaleur appréciable. Nous avons éga- lement à faire dans ce cas à un simple mélange des métaux. X. — Action de l'acide HCT + 10H70 sur un alliage correspondant à la formule Al Zn. Analyse. Trouve Théorie Al — 142.32 | 42144 %. In — 87.60 | 87.86 ‘/o. Il a été dégagé dans l’action de l'acide HCI--10H°0 sur À gr. de cet alliage : | 2. 973 / 3 Moyenne — 974.0 cal. = v,. £ 197510 + L'expérience extrême en diffère de 0.2 °/0. La quantité de chaleur correspondant à la transfor- mation en chlorures dissout de l’aluminium et du zinc entrant dans la composition de cet alliage pour 1 gr. de substance d’après l’analyse est : P: l'aluminium = 0.1232 X 4612.9 — 668.3 Pr le zinc — DSI680< 4800 — AU Somme — 989.2 cal. — #. D’après l'équation X — © — w, — 989.2 — 974.0 — + 15.2 col. correspondant à 1.4 */, de la quan- tité de chaleur dégagée, valeur trop faible pour qu'on 28 ÉTUDE THERMIQUE puisse en tirer une conclusion nette sur la formation dans ce cas d’un alliage défini. En récapitulant les résultats auxquels nous sommes arrivés, nous trouvons pour les valeurs de X, c’est-à- dire des effets thermiques correspondant à la formation des divers alliages que nous avons étudiés. 3. AlSZn = — 131.7 cal. c’est-à-dire à p. p. # *% de la chaleur totale. Ces 131.7 cal. auraient été absorbées lors de la formation de cet alliage qui aurait été p. c. endothermique. k. AlZn — 5.0 cal. absorbées. 9. Al°Zn — 1.4 cal. dégagées. 6. Al*Zn — 23.4 cal. dégagées. 1. Aln — 9.1 cal. dégagées. 8. Al*Zns — 2.3 cal. dégagées. 9. Al Zn: — 4.0 cal. absorbées. 10. AI Zns — 15.2 cal. dégagées. Toutes ces valeurs, qui correspondent aux chaleurs dégagées ou absorbées dans la formation de ces alliages, sont trop faibles pour permettre d’en tirer des con- clusions précises. Néanmoins le n° 3 semblerait faire exception, ce serait celui qui correspond à la formule AlZn; les 131.7 cal. qui seraient absorbées par la for- mation de cet alliage représentent, comme nous l’avons déjà remarqué, 4 ‘/, de la chaleur dégagée dans cette réaction, ce qui dépasse de beaucoup la valeur des erreurs possibles. Les alliages se rapprochant des for- mules AlZn et AlZn, semblent être formées avec un léger dégagement de chaleur, trop faible néanmoins pour pouvoir en tirer une conclusion certaine sur l’exis- tence d’alliages définis correspondant à ces formules. Il semblerait donc d’après ces recherches qu’il n’existe pas d’alliage en proportion définie entre le zinc et l’alu- DE QUELQUES ALLIAGES. 29 minium, du moins dans la limite de nos expériences. Les expériences de Heicock et Neville® sur les points de fusion de divers alliages entre Al et Zn ont amené ces auteurs à la même conclusion que nous. Malgré les conclusions négatives auxquelles nous ont amenés nos recherches, nous croyons néanmoins utile de les communiquer surtout comme illustration de la méthode qui nous à servi et qui peut avoir d’autres applications plus fructueuses. JT. ch: $S..7; 11.1897, page 383. RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA MESURE DES CONSTANTEN CRITIQUES PAR Ph.-A. GUYE et Ed. MALLET INTBODUCTION La connaissance des constantes critiques Joue un rôle capital dans la théorie générale des fluides. Les paramètres de l’équation des fluides, sous les diverses formes qui ont été proposées (Van der Waais, Clausius Sarrau, etc.), en dépendent. Néanmoins, malgré des travaux remarquables effec- tués ces dernières années, les données expérimentales sont encore peu nombreuses. Les recherches qui font l’objet de ce mémoire ont donc été entreprises avec l’idée de déterminer quel- ques nouvelles valeurs de constantes critiques. Ces re- cherches ont porté exclusivement sur des liquides orga- niques, que nous avons choisis à dessein parmi des groupes chimiquement différents de ceux déjà étudiés par MM. Ramsay, Young, Vincent et Chappuis, Battelli, Altschul. Nous nous sommes, en particulier, évertués à obtenir quelques résultats aussi précis que possible, RECHERCHES EXPÉRIMENTALES, ETC. 31 sur des corps à température critique élevée, ainsi que sur des liquides présentant d’une façon évidente, les phénomènes de la polymérisation moléculaire. Ce travail a été commencé en 1898 ; les préparatifs concernant les mesures de pressions critiques avec les- quelles nous devions nous familiariser, ont été assez longs: toutes les observations ont été faites entre les mois d'octobre 1898 et Juillet 1899. Au début de nos recherches, nous avons cru bien faire de revoir avec soin les travaux de nos devanciers et nous avons constaté des interprétations diamétrale- ment opposées chez plusieurs d’entre eux, en ce qui concerne la manière d'envisager les phénomènes ca- ractéristiques de l’état critique. Il nous à donc sem- blé nécessaire de résumer le point de vue auquel nous sommes arrivés, soit par l’étude de ces travaux, soit à la suite des observations que nous avons pu faire nous- mêmes. Nos idées sur cette matière sont exposées dans le premier chapitre de ce mémoire. Le second chapitre est consacré à la description des méthodes de mesures que nous avons adoptées. Dans le troisième, nous avons transcrit nos déterminations avec les observations auxquelles elles’donnent lieu. Le quatrième chapitre, enfin, contient les tableaux numériques et la discussion des résultats. Nous :royons utile d'ajouter que, pour la bibliogra- phie, nous avons souvent adopté les abréviations em- ployées dans le dictionnaire de Beilstein. (Handbuch der organischen Chemie von D' F. Beilstein). Nous les rappelons ici, pour plus de commodité : A. = Liebigs Annalen der Chemie. A. ch. = Annales de chimie et de physique. 314 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA B. — Berichte der deutschen chemischen Gesellschaft. Bl. — Bulletin de la Société chimique de Paris. C. r. — Comptes rendus des séances de l’Académie des sciences. Gt. = Gazzetta chimica Italiana. Ph. Ch. = Zeitschrift für physikalische Chemie. R. — Kecueil des travaux chimiques des Pays-Bas. Soc. — Journal of the chemical Society. CHAPITRE I L'ÉTAT CRITIQUE. En 14822, Cagniard de la Tour ‘ fit l’observation que certains liquides tels que l’éther, l’alcool et Peau, chauffés dans des tubes de verre hermétiquement fer- més, paraissent se réduire à l’état de vapeur dans un espace de deux à quatre fois plus grand que le volume primitif du liquide *. Ensuite, Andrews ‘ a émis l’idée qu’au-dessus d’une certaine température, un corps chimiquement homo- gène ne pouvait plus exister que sous un seul état phy- sique. Au dessus de cette température, qu'Andrews à nommée température crilique, et qui, variable d’un composé à l’autre, est constante pour un même corps, une augmentation de pression, quelle qu’elle soit, ne peut plus provoquer la liquéfaction de la substance. La pression critique est alors la tension de vapeur corres- 1 Cagniard de la Tour. À. ch. [2] 21, p. 127 et 175; 22. p. 140. 2 Ce rapport (2 à 4) est voisin du rapport 3 admis aujourd’hui, d'après M. Mathias, entre la densité critique et la densité du liquide à basse température. 3 Andrews. À. ch. [4], 21, p. 208. Trans. 159. 1869. MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 393 pondant à la température critique. Un composé est au point critique quand il est soumis à la fois à la tempé- rature et à la pression critiques. La densité de vapeur saturante devient alors égale à la densité du liquide en contact avec cette vapeur, en d’autres termes, il n°y a plus ni vapeur, ni liquide, mais un fluide homogène. Sauf cette dernière affirmation, il s’agit de faits d’expé- rience. Ils n’ont pas été, néanmoins, admis sans con- teste. Nous ne nous arrêterons pas aux critiques de Wro- blewski', ni à celles de Jamin* d’après lesquelles un liquide peut subsister comme tel au-dessus de la tempé- rature critique. C’est, en somme, par des extrapolations plus ou moins hasardées, et en se basant sur la pro- longation fictive de courbes expérimentales que ces au- teurs ont soutenu cette manière de voir. MM. Cailletet et Colardeau * ont tenté de démontrer que la densité du liquide diffère de celle de la vapeur, au point critique et même au-dessus. C’est modifier complètement la définition d’Andrews. La température critique, n’est plus alors qu’une limite, à partir de laquelle la vapeur et le liquide se dissolvent etse mélangent mutuellement au moins à la surface du contact. MM. Cailletet et Colar- deau enfermaient dans un tube de Natterer de l’acide carbonique liquide renfermant un peu d’iode en disso- lution. L'iode n’est pas soluble dans l'acide carbonique gazeux et pourtant, au-dessus du point critique, la par- tie inférieure du tube présentait encore la coloration caractéristique de la dissolution d'iode. Les auteurs de ? Wroblewski. Wied. Ann. 29, p. 428. ? Jamin. C. r., 96, p. 1448, 97. p. 10. * Cailletet et Colardeau. Journ, de phys. [2]. 8, p. 388. ARCHIVES, t. XIII. — Janvier 1902. 3 34 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA cette expérience n’ont pas hésité à conclure à la persis- tance du liquide au-dessus du point critique. Les belles expériences de M. Villard’ expliquent d’une façon absolument nette ce phénomène. Cet au- teur a démontré que, lors de la disparition du ménis- que, la température n’est jamais uniforme dans le tube renfermant la substance étudiée. La partie supérieure est plus chaude et la vapeur qui s’y trouve n’est pas sa- turée, tandis qu’il subsiste du liquide dans la partie in- férieure plus froide. Le point critique, n’est réelle- ment atteint, au moins au début du phénomène, qu'à l'endroit où se produit la disparition du ménisque. Ces différences de température proviennent essentiellement des trois facteurs suivants : 1° A volume égal, la masse du liquide, au-dessous de la température critique est inférieure à celle de la vapeur. 2° La vaporisation du liquide est pour celui-ci une cause de refroidissement. 3° Au point critique, la chaleur spécifique du liquide devient infinie. MM. Cailletet et Colardeau ont. en outre, observé qu'à une température notablement supérieure à la tem- pérature critique, tout le contenu du tube rempli d'acide carbonique était coloré par l’iode. Or, à la tem- pérature et à la pression considérées, les propriétés physiques du fluide sont suffisamment voisines de celle d’un liquide pour que l’on admette, comme l’a fait M. Stoletow”, que le gaz puisse dissoudre un solide. Cette hypothèse est, du reste, confirmée par d’autres 1 Villard. Soc. Phys. 1896, p. 73. * Stoletow. Physik. Revue, II, p. 44. . MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. J9 expériences de M. Villard’. Il n’est donc nullement nécessaire de recourir à la notion compliquée de la persistance de molécules liquides au sein de molécules gazeuses ; d'autant plus que, par un ensemble de travaux récents”, il a été démontré que les molécules liquides et gazeuses d’un même corps, ont le plus sou- vent le même poids moléculaire. M. Battelli® à tenté, par une série d'expériences, de réfuter l’opinion de MM. Cailletet et Colardeau. Mais, s’il en combat la forme, il arrive, quant au fond, à une hypothèse iden- tique. Son point de vue, il est vrai, est plus général. Les molécules des corps à l’état de vapeur, à mesure que ces vapeurs se rapprochent de l’état de saturation, tendent à former des groupes moléculaires complexes : à l’état liquide les groupes sont formés d’un nombre de molécules encore plus considérable. On voit par là l’analogie qui existe entre le point de vue de M. Battelli et celui de MM. Cailletet et Colardeau. Nous ne pou- vons cependant l’admettre, car ces auteurs, à notre sens, n'ont pas suffisamment tenu compte des différen- ces de température qui peuvent se produire à l’inté- rieur du tube laboratoire‘. Ils étaient aussi guidés par l’idée préconçue, souvent formulée, mais jamais démon- trée, que le poids moléculaire d’un corps est diflérent sui- vant que celui-ci est à l’état liquide ou à l’état de vapeur. M, Battelli” a aussi observé une différence de tempe- rature entre la disparition du ménisque du liquide et Villard, Loc. cit., p. 234. ? Ramsay et Schields, Ph. Ch. 12, p. 453. Guye. Arch. sc. phys. nat. 51, p. 38 et C. r.112, p. 1257. 3 Battelli, Nuovo Cimento [3], 33. 4 Cf. Pellat, J. phys. 3, p. 225; Zambiasi, Lincei 5, p. 123; Gralitzine. Wiedm. Ann. 50, p. 521. ® Battelli, Afti del R. Inst. Ven. {VII} IV, p. 685. 36 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA l’apparition du nuage (suivant qu’on élève la tempéra- ture au-dessus de la température critique, ou que, partant d’une température supérieure, on la fait dé- croître en passant par la température critique). Ce fait nous parait aujoud’hui très explicable: on verra plus loin que nos propres expériences démontrent que la divergence entre les deux lectures augmente notable- ment quand l'élévation et l’abaissement de tempéra- ture sont plus rapides et qu'il faut en chercher la cause soit dans une inégalité de température à l’intérieur du tube lui-même, soit dans une simple discordance de conductibilité entre le tube et le thermomètre. Au reste, M. Zambiasi' a trouvé, contrairement à M. Battelli, que le ménisque disparaît à une tempéra- ture supérieure à celle de apparition du nuage. L'observation faite également par M. Battelli, que la température d'apparition du nuage est d'autant plus basse, que la quantité de substance enfermée dans le tube est moindre, n’a pas pour nous l’importance que lui donne ce savant. La variation de la densité, aux en- virons du point critique est telle, qu'il est fort possible que la quantité de substance enfermée dans le tube ait été insuffisante pour remplir complètement celui-ci de vapeur saturante à la température critique. Par une série d'expériences effectuées à l’aide d’un appareil fort ingénieux, M. de Heen * a tenté, lui aussi, de prouver qu’il subsistait du liquide au-dessus du point critique. Un des défauts de ce dispositif est que les pa- rois de l'appareil sont opaques; l’auteur n'a par con- séquent pu voir ce qui s’y passait. Cet appareil con- siste essentiellement, en deux cylindres de métal, réu- 1 Zambiasi, Loc. cit. ? De Heen, Bull. Ac. R. de Belg. [3] 31, p. 147 et 379. » Cp MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 37 nis par un robinet et dans :....4x nénètrent due pistons plongeurs qui se meuvent de telle sorte que l’on peut faire varier simultanément la capacité de cha- cun des cylindres sans changer la capacité totale. A des expériences toujours analogues, on ne peut présenter que les mêmes critiques. M. de Heen admet bien une température critique, une densité moyenne satisfaisant à la loi du diamètre de MM. Cailletet et Mathias, mais il conclut aussi à l'existence de densités limites, basées sur le fait, observé par lui, que le fluide au point critique n’a pas la même densité aux niveaux supérieurs et inférieurs. Entre ces deux limites l’une pour la vapeur, l’autre pour le liquide, il existe, d’après lui, toute une série de densités correspondant à des complexes de molécules « gazogéniques » et «liquidogéniques» . D’après la façon dontont été effectuées les expériences (les pressions n’ont pas été mesurées), onest en droit de se demander, bien plutôt, si M. de Heen n'a pas, presque toujours, opéré sur un fluide unique à température constante, qui en raison de sa compressi- bilité infinie, se comprime sous son propre poids et présente ainsi à chaque niveau une densité différente, conformément à la théorie développée par M. Gouy'. Et, pour d’autres expériences, on pourrait probable- ment trouver des causes d’erreur analogues à celles que nous avons signalées au sujet de l’expérience de MM. Cailletet et Colardeau. l Gouy, C. r. 115, p. 720; 116, p. 1289. Ce mémoire était rédigé lorsque nous avons eu connaissance des communications faites récemment à l’Académie royale des sciences à Amsterdam, par M. Kamerlingh Onnes. (Communications from the physic. Labor. at the Univ. of Leiden n° 68) dont les expériences démontrent que le dispositif de M: de Heen peut encore être critiqué à d’autres points de vue. 38 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA En dernière analyse, 1°" #5 explications d’après Laoa=vtres 16 liquide subsiste au-dessus du point critique se résument dans la supposition que les molécules de - liquide et celles de vapeur sont des complexes diffé- rents. En l’état actuel de la science, c’est une hypo- thèse difficilement admissible ‘ et il faudrait, nous sem- ble-t-il, des expériences plus serrées et plus décisives que celles que nous venons de passer en revue pour lui donner quelque vraisemblance. M. Kuenen”, dans un travail très intéressant, à signalé aussi une cause d'erreur dont l'importance est considérable dans certains cas ; c’est l’impureté des. composés employés. Une impureté plus volatile que le corps en expérience doit naturellement être en plus forte proportion dans la vapeur que dans Île liquide et modifier ainsi la vaporisation ou la liquéfaction. Ce sera le cas, par exemple, s'il reste de l'air dans le tube ou dans le liquide. C’est là, à notre avis, la cause d’erreur la plus importante contre laquelle lPexpérimentateur ait à se prémunir pour effectuer de bonnes mesures de constantes critiques. Et cela, d'autant plus que, même en partant de corps chimiquement purs, il arrive très. fréquemment que ceux-ci subissent un commencement ? Du moins dans la généralité des cas; nous ne parlons pas ici des liquides anormaux qui sont caractérisés par un ensemble de propriétés assez nettes pour pouvoir les distinguer des liquides, normaux. En toute rigueur, les liquides anormaux doivent d’ail- leurs être considérés comme des mélanges de deux liquides. * Kuenen, Commun. du lab. de Leyde, n° 8 et 11. Voir à ce su- jet des observations inédites de M. Chappuis relatées dans le mé- moire de M. Guye. Ann. Ch. et phys. 6 [21]. Dans l’étude très claire présentée par M. Mathias au dernier Congrès international de physique sur les méthodes employées pour déterminer les constantes critiques (Rapports 1900, t. I, p. 615), cet auteur in- siste aussi sur la nécessité d’opérer avec des corps très purs. » MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 39 de décomposition avant d'atteindre la température cri- tique. Nous mentionnerons plus loin, d’ailleurs, des observations de M. Radice' qui mettent le fait nettement en évidence. Quant à l'observation directe des densités du liquide et de la vapeur au point critique, les auteurs ” qui ont étudié complètement Ja question ont reconnu qu’elle est impossible. La compressibilité d’un fluide à l’état critique est infinie etson propre poids suffit à faire varier son volume. En outre, le coefficient de dilatation est considérable. M. Young * a démontré, par des expé- riences remarquablement précises, effectuées sur le pentane normal extrêmement pur, que les densités du liquide et de la vapeur saturée deviennent égales à la température critique, que cette température est identi- que à celle de la disparition du ménisque ou de Pap- parition du nuage, la température à laquelle se produi- sent ces deux phénomènes étant identique, aux erreurs d'expérience près. Ce qui est certain, c'est que, aux températures voisines de la température critique, il faut un temps très long pour que l'équilibre final soit établi”, Il n’en reste pas moins vrai que la disparition du ménisque ou l'apparition du nuage indiquent l'existence de l'état critique, au point où ces phénomènes se pro- duisent. Nous avons donc considéré comme établi que : 1° On peut déduire la température critique de lPob- servation de la disparition du ménisque et de l’appari- 1 Radice. Thèse, Genève 1899. ? Voir spécialement Young. Phil. Mag. 1892, 153; 1894, p. 1. Gouy, loc. cit. * Young. Trans. 1897, 448. # Gouy, loc. cit. 40 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES, ETC. tion du nuage ; la substance étudiée étant enfermée dans un tube dont la capacité doit être égale au volume critique correspondant au poids de matière employée ‘. 2° Au-dessus de la température critique ainsi déter- minée, tout fluide cesse de se présenter sous deux états physiques différents. C’est en nous inspirant de ces principes que nous avons effectué les mesures qui vont être relatées”. ! Mathias, loc. cit. ? En fait, les présentes recherches avaient été précédées d’ex- périences préliminaires faites par M. Radice. (Détermination expérimentale des températures critiques, Thèse, Genève, 1899), en vue d'établir d’abord une liste de composés asssez stables pour être étudiés à l’état critique. Ces expériences ont porté sur les corps ci-dessous, dont ceux marqués du signe * ont donné des signes indubitables de décomposition à des températures inférieures à la température critique dont la détermination à été, de ce fait, ren- due impossible pour certains d’entre eux (f. — ?). Les tempéra- tures indiquées entre parenthèses, déterminées par la méthode de Cagniard de la Tour (dont il sera parlé plus loin) représentent les valeurs approchées des températures critiques, données par ces essais préliminaires. Pour liode exceptionnellement cette température a été déterminée par la méthode employée par Nadjejdine (v. Dict. de Würtz. 2° suppl. article « Critique. » Point, p. 144). Corps te Corps Le Benzène 288°,1 *Acétophénone ? Méthylaniline 428°,6 *Anhydride acétique ? *Ethylaniline [49504] *Valérate de méthyle (294) *Diéthylaniline ? *8Salicylate de méthyle (436°) Pyridine (34492) *Succinate d’éthyle (390°) *Quinoléine (520°) *Malonate d’éthyle ? Phénol 419,2 *Benzoate d’éthyle ? o-crésol 422,3 *[sosulfocyanure de phényle ? p-crésol 426°,0 P.-toluonitrile 450° Thymol 495,1 Iode (512°) *Menthol (421°) *Bibromure detriméthylène ? *Anéthol ? Diphénylméthane 497°,0 (A suivre.) DU MÉCANISME DE L'ACTION DL PEROXYDE D'XDROGENE L'ACIDE on A. BACH Pour expliquer le mécanisme de l’action du peroxyde d'hydrogène sur le permanganate de potasse en solu- tion acide, deux hypothèses se trouvent en présence : l'hypothèse de M. Traube, suivant laquelle la réduction de l’acide permanganique par le peroxyde d'hydrogène serait due à l’oxydabilité de l'hydrogène de celui-ci, et l'hypothèse de M. Berthelot qui cherche à expliquer la réduction simultanée du peroxyde d’hydrogêne et de l'acide permanganique par la formation d’un {rioxyde d'hydrogène instable à la température ordinaire. Tan- dis que la première hypothèse manque totalement de base expérimentale, la seconde S’appuie sur lPexpé- rience bien connue, dans laquelle M. Berthelot a montré que le peroxyde d'hydrogène décolorait, à la tempe- rature de — 12, le permanganate de potasse en solution sulfurique, sans donner lieu à un dégagement 4.2 ACTION DU PEROXYDE D'HYDROGÈNE notable d'oxygène. Jusqu'en ces derniers temps, cette expérience était généralement considérée comme con- cluante, l'hypothèse de M. Traube ne comptait que de rares adhérents. MM. Baeyer et Villiger' ont répété dernièrement l'expérience de M. Berthelot et trouvé que le ralentis sement du dégagement d'oxygène était dû, non pas à la formation d’un trioxyde d'hydrogène stable à basse température, mais simplement à un phénomène de sursaturation. Ils considérent en conséquence l’hypo- thèse de M. Berthelot comme intenable, se rallient à l'hypothèse de M. Traube et disent : « En l’état actuel de nos connaissances, nous envisageons cette manière de voir (celle de Traube) comme s’accordant le mieux avec les faits connus et trouvons que les auteurs des traités élémentaires auraient raison de l’adopter. » En présence de cette affirmation catégorique, je me permets de publier quelques observations qui tendent à montrer que, des deux hypothèses en question, ce n’est pas celle de M. Traube qui s'accorde le mieux ‘avec les faits. J'ai cherché à aborder la question par le côté expé- rimental et cela dans les conditions suivantes : Les beaux travaux récemment publiés par MM. Baeyer et Villiger ont fait connaître une série de dérivés du peroxyde d'hydrogène, dont l’un — le peroxyde hy- droéthylique H.0.0.C°H° — semblait pouvoir fournir le moyen de vérifier par l’expérience hypothèse de M. Traube. On sait que le peroxyde d'hydrogène réagit avec le ! Berichte,, t. XXXIII, p. 2488 (1900). SUR L'ACIDE PERMANGANIQUE. 43 permanganate de potasse en solution acide d’après l’équation suivante : 2KMnO: —- 3H2S04 —_ 53H20? — 2MnSO' K?SO4 _L 8H°0 — 50°. Il est évident que cette équation s'accorde tout aussi bien avec l'hypothèse de M. Traube qu'avec celle de M. Berthelot. Mais il en est tout autrement lorsqu'on emploie, à la place du bioxyde d'hydrogène, un per- oxyde d'hydrogène monosubstitué qui, comme le per- oxyde hydroéthylique H.0.0.C°H”, possède un radical inoxydable où peu oxydable. Si hypothèse de M. Traube répond à la réalité, c’est-à-dire si l’action du peroxyde d'hydrogène sur le permanganate de potasse repose sur l’oxydation de l’hydrogène du peroxyde, le peroxyde hydroéthylique, qui ne contiendrait qu'un seul atome d'hydrogène oxydable, devrait exiger pour le titrage moitié autant de permanganate qu'une solution de peroxyde d'hydrogène contenant la même quantité d'oxygène actif. Par conséquent, lorsqu'on détermine dans des quantités exactement pesées de peroxyde hydroéthylique, l’oxygène actif, d’abord iodométrique- ment, ensuite par titrage au moyen de permanganate de potasse, cette dernière opération devrait accuser — si hypothèse de M. Traube est exacte — moitié autant d'oxygène actif que la détermination iodométrique. Naturellement, il est encore nécessaire de tenir compte de lexydation éventuelle du groupe éthyle dans le peroxyde hydroéthylique et de soustraire à la quantité de pernanganate employée pour le titrage celle qui correspond à l’oxydation de léthyle ou des produits qui en déxivent. 44 ACTION DU PEROXYDE D HYDROGÈNE Les expériences que J'ai instituées, en m'entourant de toutes les précautions voulues, avec le peroxyde hydroéthylique préparé et purifié d’après les indications de MM. Baeyer et Villiger' ont donné pour le dosage iodométrique de l'oxygène actif et pour le titrage au meyen de permanganate de potasse, des valeurs à peu près égales. Ces expériences paraissaient donc infirmer complètement l'hypothèse de M. Traube et apporter une nouvelle preuve à l'appui de l'hypothèse de M. Berthe- lot. Mais l'étude plus approfondie de la réaction a démontré qu’on ne pouvait faire valoir le résultat obtenu ni contre l’hypothèse de M. Traube, ni pour celle de M. Berthelot. Voici pourquoi : Lorsqu'on titre la solution de peroxyde hydroëéthy- lique au moyen d’une solution de permanganate de potasse, on observe que la réaction entre ces deux substances ne s’accomplit, au début, qu'avec une extrême lenteur. Ce n’est qu'au bout de une à deux heures que la réduction du permanganate devient plus vive pour prendre finalement les mêmes allures que dans le cas du peroxyde d'hydrogène. Il était à suppo- ser que le sulfate de manganèse formé jouait un rôle important dans l’accélération de la rédaction du per- manganate par le peroxyde hydroéthylique. En effet, en ajoutant à celui-ci dès le début du titrage une cer- taine quantité de sulfate de manganèse, j'ai constaté que la marche de la réaction était en tout point iden- tique à celle qui a lieu entre le peroxyde d’hydrogène non substitué et le permanganate de potasse. Il était très probable qu’en présence de sulfate de manganèse, ! Berichte, t. XXXIV, p. 738 (1901). SUR L'’ACIDE PERBMANGANIQUE. 45 le peroxyde hydroéthylique subissait une hydrolyse pour se transformer en peroxyde d'hydrogène et alcool éthylique, ce qui pouvait expliquer suffisamment le fait que le dosage iodométrique et le titrage de l’oxygène actif par le permanganate de potasse ont donné des valeurs approximativement égales. Les expériences avec le peroxyde hydroéthylique n’ont donc pas con- duit au but que je poursuivais. J'ai trouvé un meilleur point de repère dans l’obser- vation que J'ai eu l’occasion de faire antérieurement”, à savoir : que le produit de l’action de l'acide sulfu- rique concentré ou même de l’acide sulfurique exempt d’eau sur le persulfate de potasse sec réduisait énergi- quement, avec mise en liberté d'oxygène, l’anhydride permanganique dissous également dans l’acide sulfu- rique concentré ou exempt d’eau. Ce produit renfermait un peroxyde d'hydrogène monosubstitué — l'acide monopersulfurique HO°S.0.0H — réduisant l’anhydride permanganique dans des con- ditions qui excluaient toute possibilité d’hydrolyse et de transformation en peroxyde d'hydrogène. D’après l'hypothèse de M. Traube, ce produit ne devrait exiger pour le titrage que moitié autant d’anhydride perman- ganique qu'une solution de peroxyde d'hydrogène con- tenant ia même quantité d'oxygène actif. Les expériences décrites antérieurement” ont été effectuées comme suit : 0,4 2r. de persulfate de potasse contenant 0,0221 4% çr. d’oxvgêne actif ont été traités par l'acide sulfurique } Archives, t. XI, p. 128; Berichte, 1900, p. 3111; 1901, p. 1520. * Loco citato. 46 ACTION DU PEROXYDE D HYDROGÈNE exempt d’eau, la solution a été titrée au moyen d’une solution d’anhydride permanganique dans l'acide sulfu- rique exempt d’eau, et l'oxygène dégagé a été recueilli sur du mercure. Une solution de peroxyde contenant la même quan- tité d'oxygène actif aurait dû exiger 8,3 cc. de solu- tion d’anhydride permanganique (1 centimêtre cube — 0,0026450 gr.) et mettre en liberté, aprés le titrage, 30,8 cc. d'oxygène. En admettant, comme le veut l'hypothèse de M. Traube, que l'atome d'hydrogène du peroxyde d'hydrogène monosubstitué soit oxydé par l’anhydride permanganique, on aurait dû employer pour le titrage du produit 4,15 cc. de solution d’anhy- dride permanganique au lieu de 8,3 cc, et obtenir éga- lement 30,8 cc. d'oxygène, vu que d’après M. Traube, l'oxygène mis en liberté dans le titrage provient exclu- sivement du groupe -0-0- du peroxyde, dont lhydro- gène est oxydé. En réalité, j'ai employé pour le titrage du produit 5 centimètres cubes de solution d’anhydride permanganique et recueilli 24,25 cc. d'oxygène (ré- duit à 0° et 760 millimètres). Le produit a donc exigé plus d’anhydride permanganique et fourni moins d’oxy- gène qu'il n’était à prévoir d’après l'hypothèse de M. Traube. Ce déficit d'oxygène (6,55 cc.) montre déjà à lui seul que l’oxygène mis en liberté dans l’action du per- oxyde d'hydrogène sur le permanganate de potasse ne provient pas exclusivement des groupes -0-0- du per- oxyde, car, dans l’espèce, la quantité d'oxygène déga- gée aurait dû être indépendante de la quantité d’an- hydride permanganique employée et s'élever à environ J0: 8:00: F7 2 SUR L'ACIDE PERMANGANIQUE. P Comme nous l'avons vu, le produit a exigé 5 centi- mêtres cubes de solution d’anhydride permanganique au lieu de 8,3 cc., c’est-à-dire 3,3 cc. de moins qu'une solution de peroxyde d'hydrogène renfermant la même quantité d'oxygène actif. Si maintenant on met en re- gard la quantité d'oxygène disponible contenue dans ces 3,3 cc. de sotution d’anhydride permanganique employés en moins (0,008728 g = 6,05 cc. O) et le déficit d'oxygène constaté plus haut (6,55 cc.), on voi que les deux valeurs se couvrent presque compléte- ment. Le déficit d'oxygène est le corrélahif de la dimi- nution de la quantité d'anhydride permanganique employée duns le tirage”. Contrairement à l'hypothèse de M. Traube, l'oxygène mis en liberté dans l’action du peroxyde d'hydrogène sur l'acide permanganique semble donc être fourni en parties égales par les deux corps, chaque atome d’oxy- séne actif du peroxyde S’unissant à un atome d'oxy- gène disponible de l’acide permanganique pour former une molécule d’oxgyène, probablement avec produt- tion intermédiaire de trioxyde d'hydrogène. Si l’on tient encore compte de ce que, pour le titrage de produit analysé, il a été employé plus d’anhydride permanganique qu'il n’en fallait pour l'oxydation d’un atome d'hydrogène, on sera obligé de reconnaitre que 1 La cause de cette diminution réside très probablement dans la formation d’un peracide suroxygéné — d’un dérivé de tétroxyde d'hydrogène — formation qui a pour conséquence de rendre inac- tive une portion de l’oxygène actif, vu que les atomes de celui-ci stunissent gar groupes de 3 pour former des composés renfermant comme l’ozone une chaine de trois atomes d'oxygène dont un seul actif. 48 ACTION DU PEROXYDE D'HYDROGÈNE, ETC. le seul cas où l’hypothèse de M. Traube ait pu être sou- mise à l’épreuve expérimentale, est décidément défa- vorable à cette hypothèse. En passant en revue tous les faits relatifs à l’action du peroxyde d'hydrogène sur l'acide permanganique, on arrivera nécessairement à la conclusion que l’hypo- thèse de M. Berthelot est beaucoup plus plausible et rationnelle que celle de M. Traube. Même en admettant que l’existence du trioxyde d'hydrogène ne soit pas démontrée par l’expérience de M. Berthelot, il ne s’ensuit nullement que son hypothèse soit fausse. On connaît nombre de réactions dans lesquelles il v a for- mation de produits intermédiaires que, jusqu’à présent, on n’a pas encore réussi à isoler. Comme sous tous les autres rapports, l'hypothèse de M. Berthelot semble être à l'abri d’objection, — on ne pourrait certaine- ment pas en dire autant de l'hypothèse de M. Traube — on ne voit pas bien pourquoi celle-ci doit être pré- férée à celle-là. Toutefois, aucune de ces hypothèses n’est encore müre pour les traités élémentaires. ! Admettre, comme le fait M. Traube, que le peroxyde d’hydro- gène contient de l'hydrogène facilement oxydable lié directement à de l’oxygène actif, cela choque le sens commun. ANALYSE DU 7 ACL NLENE PRODUIT PAR LES CARBURES DE CALCIUM DU COMMERCE ET SA PURIFICATION POUR L'ÉCLAIRAGE PAR A. LANDRISET et A. ROSSEL ! L’acétylène produit par l’action de l’eau sur les car- bures de calcium du commerce, n’est pas pur ; il con- tient des produits gazeux en proportions variables qui dépendent aussi bien de la composition du carbure que de la manière dont il est décomposé par l’eau. La pureté de l’acétylène dépend de celle plus ou moins srande des matières premières (charbon et chaux) employées pour la fabrication du carbure ; ce dernier peut dégager, traité par l’eau : 1° de lazote, 2° de l'oxygène, 3° de l'hydrogène, 4° du méthane, qui en faibles quantités ne nuisent pas au pouvoir éclai- rant du gaz, et ? Communiqué à la réunion de la Société helvétique des Sciences naturelles, à Zofingue. ARCHIVES, t. XIII — Janvier 1902. 4 90 ANALYSE DU GAZ ACÉTYLÈNE PRODUIT 5° de l’ammoniaque, 6° des thiodérivés et de l'hydrogène sulfuré, 7° de l’hydrogène phosphoré, qui, en petites quantités déjà, nuisent à son économie. Nous avons modifié la burette de Hempel pour l'analyse des gaz de manière à arriver à une détermi- nation facile et exacte de la composition de l’acétylène et obtenu des résultats concluants qui ont contribué à trouver la méthode rationnelle de la purification du gaz. Les analyses ont donné les résultats suivants pour les moyennes d’un grand nombre de carbures : Lre série 2me série dlne Série Hydrogène 0,10 */, 0,30 ‘/, 0,25 °/, en volume. Oxygène DDC OS TO NOT ETES » Azote O0 25 1OIGHAIOT IT NERO SNA » Métbane —- —— — L’hydrogène se produit par l’action de petites quan- tités de calcium métallique répandu dans l’intérieur de la masse du carbure sur l’eau de réaction. Les carbu- res des séries 2 et 3 renfermaient en partie un excès de chaux, ce qui n’a pas augmenté la quantité du cal- cium métallique. Une certaine quantité de cet excès de chaux se volatilise ou forme des cristaux bien définis, irisés de chaux cristallisée, souvent confondus avec des cristaux de carbure pur, ce qui explique pourquoi cer- tains carbures en pains cristallisés donnent un faible rendement en acétylène. L'absence de méthane démontre que nos carbures ne contiennent pas de carbure d'aluminium. Les faibles quantités d'oxygène et d'azote, ainsi que l'hydrogène, sont en quantités négligeables au point de PAR LES CARBURES DE CALCIUM DU COMMERCE. 1 vue de l'emploi de l’acétylène pour l'éclairage et son emploi pour des travaux techniques. Tous les carbures du commerce dégagent, traités par l’eau, de l’acétylène contenant en plus ou moins grandes quantités de l’ammoniaque, de l'hydrogène sulfuré et de l'hydrogène phosphoré, en faibles quan- tités il est vrai, mais suffisantes pour avoir une influ- ence défavorable sur le pouvoir éclairant de l’acéty- lène et qu'il faut éloigner par purification. L'ammoniaque se produit entr’autres par l’oxyda- tion du magnésium des carbures fabriqués avec des calcaires dolomitiques, quand le métal brûle à la sur- face en présence du carbure. Pour le démontrer, on peut faire la jolie expérience suivante : Dans un petit creuset de porcelaine, on chauffe au bec de Bunsen un mélange par équivalents de carbure pulvérisé et de magnésium en poudre : Ca C, + 3Mg + 50 + 2N — Ca0 + 200, + Mg,N, Le mélange devient incandescent et tandis que le carbure brûle dans l'oxygène de l’air, le magnésium se combine avec l'azote pour former de l’azoture de ma- gnésium. Par l’action de l’eau ce dernier produit de lammo- niaque, Mg, N, + 3H,0 — 3Mg0 + 2NH, Nous avons cependant constaté qu'un carbure pré- paré avec du carbonate de chaux précipité et du char- bon de sucre donne de l'acétylène contenant également de l’ammoniaque. De petites quantités de calcium ré- duit brûlant à la surface du carbure, semblent donner la même réaction que le magnésium. 59 ANALYSE DU GAZ ACÉTYLÈNE PRODUIT La quantité de soufre dans l’acétylène est très va- riable et dépend de la méthode employée pour la pro- duction du gaz. En plongeant dans l’eau du carbure de manière à ce qu'il ne soit pas submergé, on remarque un fort dégagement d'hydrogène sulfuré ; si, au con- traire, on laisse tomber le carbure dans l’eau, l’acéty- lène qui se dégage ne contient aucune trace d’hydro- gène sulfuré, celui-ci étant complètement retenu par la chaux résiduaire, à l’état de sulfure de calcium. La quantité d'hydrogène phosphoré est proportion- nelle aux phosphates contenus dans la chaux de fabri- cation et les cendres des charbons. Nos analyses nous ont donné les résultats suivants : Ammoniaque (chute d’eau sur le carbure) : ! Kilog de carbure donnant 300 litres d’acétylène, dégage 0,0582 gr. à 1,262 gr. d'ammoniaque ou 738 a 1628 cc. En fabriquant de l’acétylène par chute d’eau sur le carbure, il peut donc se produire jusqu’à 5 litres d’am- moniaque par mêtre cube de gaz. Quand, par contre, le carbure tombe dans l’eau, la plus grande quantité de l’ammoniaque produite est re- tenue en dissolution. L’acétylène lavé dans l’eau froide ne contient plus d’'ammoniaque. Les carbures du commerce contiennent en moyenne 3 gr. de soufre par kilog, le maximum est de 3,5 °/,.. Cette quantité peut tomber à 1,5 °/,, pour des carbu- res plus purs. Le maximum du soufre dosé dans le gaz produit par du carbure tombant dans l'eau est de 0,021 gr. par 100 litres de gaz (ou 0,063 gr. pour 300 litres correspondant à 1 kg. de carbure), ce qui PAR LES CARBURES DE CALCIUM DU COMMERCE. 939 représente 14 cc. d'hydrogène sulfuré ou 2 ”,, du sou- fre total du carbure. Quand, par contre, l’eau tombe sur le carbure, le minimum du soufre contenu dans l’acétylène est de 0,141 gr. par 100 litres de gaz, ou 0, 333 gr. par kilog. de carbure, soit 222 cc. d’hydro- gène sulfuré ou 11,1 */, du soufre total du carbure. Ces réactions démontrent la supériorité des appa- reils à acétylène construits d’après le principe de la chute de carbure dans l’eau sur les appareils à chute d’eau sur le carbure. Le maximum du phosphore dans le gaz acétylène à l’état d'hydrogène phosphoré, produit par kilog de car- bure de qualité courante, est de 0,525 gr. Un grand nombre d'analyses nous ont donné les résultats sui- vanis : 1 kg. de carbure donne un gaz contenant : 0,063 gr. P. 0,024 » 0,291 » 0,360 » 0,450 » On obtient la quantité totale du phosphore qui se trouve à l’état d'hydrogène phosphoré dans l’acétylène, en faisant passer le gaz dans une solution d’hypochlo- rite de sodium qui oxyde le phosphore à l’état d'acide phosphorique, que l’on dose à l’état de pyrophosphate de magnésie. En moyenne l’acétylène contient dans 100 litres de gaz, 0,080 gr. de phosphore à l’état d'hydrogène phosphoré, soit 55 ec. Pour fabriquer de l’acétylène donnant une flamme 4 ANALYSE DU GAZ ACÉTYLÈNE, ETC. très éclairante, exempte d’impuretés, il est nécessaire d'éliminer complètement l’ammoniaque, l'hydrogène sulfuré et l'hydrogène phosphoré contenus dans le gaz brut. On arrive à ce résultat en ayant soin que le gaz en se dégageant se trouve en contact avec la chaux rési- duaire, ce qui à surtout lieu pour les appareils à chute de carbure dans l’eau. Le gaz est ensuite conduit à travers une quantité d’eau suffisante (laveur) pour éli- miner toute l’ammoniaque. Quant au phosphore, l’expérience nous a démontré que dans la plupart des cas on n’a pas à en tenir compte vu les faibles quantités constatées. Cependant il arrive que les charbons et la chaux peuvent en aug- menter la proportion et donner dans les locaux où brûle le gaz une buée blanchâtre, âcre et désagréable, formée d’anhydride phosphorique, qu'il convient d’éli- miner. Les essais que nous avons entrepris dans ce but et que nous continuons actuellement, nous permet- tront d'indiquer exactement les conditions de forma- tion et d'élimination. Jusqu'ici ce sont les mélanges épurateurs à base de chlorure de chaux qui paraissent donner les meilleurs résulats. RESUME MÉTÉOROLOGIQUE DE L'ANNÉE 1900 GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD PAR R. GAUTIER Professeur et directeur de l'Observatoire de Genève. INTRODUCTION. La seule différence entre ce résumé et ceux des trois années précédentes consiste en ce que, partout, une place y a été attribuée à l’année civile à côté de l’an- née météorologique. Cette modification, qui persistera, m'a paru toute indiquée pour l’année 1900 qui clôture le XIX"* siècle. Elle est d’ailleurs motivée par le fait que l’année civile est actuellement à la base de la plu- part des travaux climatologiques. Mais l’année météo- rologique ne sera pas abandonnée pour cela; elle peut être partagée en saisons et présente ainsi de sérieux avantages, sans compter que presque toutes les études relatives au climat de Genève ont été fondées sur cette période. Les tableaux de chiffres de ce résumé, comme ceux des résumés futurs, comprendront donc les données de 56 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE 13 mois et, pour 1900, ceux qui vont de décembre 1899 à décembre 1900 inelusivement; puis viendront les résultats relatifs aux quatre saisons, à l’année mé- téorologique et à l’année civile. Comme précédemment, le seul tableau des températures de cinq en cinq jours, calculées pour Genève, est établi pour l’année civile exclusivement. L'ordre des matières traitées dans ce résumé sera d’ailleurs le même que dans les précédents : Après quelques indications d’ordre général, les différents éléments météorologiques y seront passés succes- sivement en revue dans l’ordre accoutumé : tempéra- ture, pression atmosphérique, humidité de l'air à Ge- nève, vents, pluie et neige, nébulosité et durée d'inso- lation à Genève. A l'Observatoire de Genève, les observations météo- rologiques directes se font, comme précédemment, de trois en trois heures à partir de 7 h. du matin jusqu'à 10 h. du soir. Les instruments enregistreurs fournis- sent en outre les valeurs de la plupart des éléments météorologiques à 1 h. et à 4 h. du matin. Les moyen- nes diurnes de ces éléments reposent donc sur huit observations trihoraires. Une observation directe sup- plémentaire se fait à 9 heures du soir, pour rattacher Genève au réseau méléorologique suisse, pour lequel les observations sont faites trois fois par jour, à 7 h. du matin, à 4 h. et à 9 h. du soir. Cette observation de 9 h. n’est pas utilisée dans les résumés genevois, mais elle est publiée par les soins du Bureau météoro- logique central de Zurich. Au Grand Saint-Bernard, les observations ont été faites par les religieux sous la surveillance de M. le » POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 51 prieur Gard. Elles ont lieu six fois par jour, en général aux mêmes heures qu’à Genève; l'observation de 7 h. du matin, pour la température, à cependant été faite généralement à une heure plus précoce, 5 h. et demie du matin, Jusqu'au mois d'octobre inclusivement. A partir du mois de novembre 1900, elle se fait a 7 h. du matin. On a obvié à cet avancement de la premiére obser- vation diurne, en continuant à se servir du mode d’in- terpolation graphique exposé dans le résumé météoro- logique de 1884. Cette méthode fournit en effet une valeur approchée de la température moyenne vraie à 7 h. du matin, de même que des températures de 1 h. et de 4 h. du matin. Pour ces deux dernières heures de nuit, les valeurs de la pression atmosphérique seule sont relevées chaque jour sur les diagrammes d’un ap- pareil enregistreur. L'observation de 9 h. du soir ne s’est pas encore faite au Grand Saint-Bernard pendant l’année météorologique 1900. Comme l'annonce le bulletin mensuel d'octobre 1900 des observations météorologiques faites au Grand Saint-Bernard, une nouvelle station météorologique y à été installée dans le bâtiment neuf de l’Hospice. Cette station comporte des thermomètres et des hygromètres. Ses données n’ont pas servi pour l’année 1900 en ce qui concerne la température; il n’en sera donc fait mention dans ce résumé qu’à propos de l’humidité de l'air. Nous reviendrons sur ce sujet dans le résumé de l’année 1901. Les valeurs normales des différents éléments météo- rologiques sont empruntées, pour Genève, aux « Nou- velles études sur le climat de Genève, » d’Émile Plan- 58 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE tamour, qui utilisent toutes les observations faites jus- qu’en 1875. Pour le Grand Saint-Bernard, les valeurs normales sont fournies par les moyennes des 27 années, 1841- 1867, calculées par E. Plantamour. Les résumés mensuels des observations météorolo- giques faites à l'Observatoire de Genève et au Grand Saint-Bernard et publiés dans les Archives sont, comme précédemment, réduits chaque mois à l’Observatoire de Genève par les soins des astronomes et spécialement par M. E. Schær, astronome-adjoint. Une partie des tableaux de ce résumé annuel ont été établis par les soins de M. H. Duaime, auquel j’exprime, ainsi qu’à M. Schær, mes sincères remerciements. Les observations météorologiques ont toutes été faites à L'HEURE LOCALE, seule indiquée. Pour la trans- former en temps de l’Europe centrale, il faut ajouter 35 minutes aux observations de Genève et 30 minutes à celles du Grand Saint-Bernard. [. TEMPÉRATURE. Genève. — La détermination des températures de nuit à 4 h. et à 4 h. du matin, a reposé, comme l’année précédente, sur les indications du thermographe Richard grand modéle, qui a fonctionné sans accroc durant toute l’année. Les résultats généraux des observations thermomé- triques sont consignés dans douze tableaux de chiffres à propos desquels j’ai quelques remarques à ajouter. 1° Moyennes générales de la température. — Écarts. Le tableau I fournit, pour Genève, toutes les valeurs POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 59 moyennes des températures, de trois en trois heures, à partir de 4 h. du matin, puis la fempéralure moyenne des mois, des saisons et de l’année (météorologique et civile) moyennes des huit moyennes trihoraires, enfin les minima et les marima moyens. Le tableau 11 fournit, pour le Grand Saint-Bernard, les mêmes moyennes pour les six dates d'observation directe. Les moyennes des mois, des saisons el de l'année sont établies sur la moyenne des huit tempéra- tures trihoraires, en se servant des températures obte- nues par interpolation graphique pour 41 h., 4 h. et 7 bh. du matin. Le {ableau 111 donne les écarts entre les tempéra- tures moyennes des différentes périodes et les valeurs normales de 1826-1875 pour Genève et de 1841-1867 pour le Grand Saint-Bernard. Il résulte de l’examen de ces chiffres que, à Grenèce, l’année météorologique 1899-1900, et plus encore l’année civile 1900, ont été plus chaudes que la nor- male, quoique à un moindre degré que l’année précé- dente. Au Grand Saint-Bernard, où l’année 1899 avait été exceptionnellement chaude, l’année météo- rologique 1899-1900 à une température absolument normale, l’année civile est un peu plus chaude. Nous retrouvons ainsi, comme entre Savatan et Dailly ", une différence plus grande que d’ordinaire entre les tempé- ratures de deux stations situées à des altitudes difté- rentes. Dans les deux stations, le printemps seul est au-des- 1 Voir Observations météorologiques faites aux fortifications de S'-Maurice pendant l’année 1900. Archives, décembre 1900. IQUE ‘ x , r RÉSUMÉ MÉTÉOROLOC 6 uafout c'e + | 81'Or+ | Fr'6 + g9's + | 666 + | LV'6 + (fl g8‘o + | 90‘r1+ | Fr‘O1+ F6 rt | 19‘87+ | S9'Lr+ Gr + || 192 + | 69 + 900 = | 886 + | LS‘r + GG'0 + | Gr£ + | cs‘ + GS 6 + || LL‘@ + | 60°g + 0€'9 + 68‘ort | LG'6 + EG FI GG'97+ OL‘Gr+ 6S GE || SL'LY+ | OR Or GO YIT | 8 0G+ | 60614 LOFT || 6S'LE+ | c8‘9rt 19° L + || 16°crt+ | 67° rt Le + | 198 +] Y8LT E6. FE = || #0‘ + | 97° + + 990 + | 817 + | +0‘r + 100 + || 89° + | 20‘c + 66€ = 910 + || 870 - | uofour || Suueaou | UN UTULIN -wagduog, | S'uOr ec LEE | SIGN | vert | L6‘01+ | #08 + G6‘or | &6GI+ | L8'GH | EL‘OIH | G8'L + PLTIÉ | Sort | gets | oct | 97'8 + seoct | L8'cet | 91'cc CSG | 1#'91+ 888 + | #60 | C9‘Or | 658 + | La S + 196 + | 9e + | 6rr + | 06 + | 66‘0 + es | 9pe + | OT + | 167 + | co'e + | 867 + 819% | 392 + | s8c8+ | 979 + | 6e + SEE | LO‘FIT | 19f#IT | 8c ait | Y6:L + 68 LIT | 97 08t | 600 | SLT | ES'erT S'8FT | OS‘HGt | LI‘IGT | Sé'8rt | 8£‘gr+ 9S'St | LE‘ Yet | ro vct | 89‘ISt | 6814 EL GIT | Sr'act | FO let | 6181 | eg'git TOC | 96GIF | 19H | Ge'ert | Frot 90'OFF | SOS | OL‘ | 076 +. | 68:9 + 86,6 + | G8Y + | 09‘+ F | 89° + | 670 - é0ie Te | 2L'o + 699 or Le Hot 186 + | 96€ + | Lrr + | 196 + | eg} + 660 t |Ger+ | Hr+ |60+ | gO- () 0 LU | 0 | | MURS SAT SUR RUE 0e | uren ( Eu Fi 20 + — 10 15 © +++ DRE +++ [AID « "Joux eouuy | 21qua7des ‘ euwomny | cpl sduaquud | 22 DENT) ‘21{1U999(T 9IQUI9AON ‘ ‘2440720 COMMON “errmf * ‘umf ee ee ‘ * [UAY * ! SN * AOHAQ 0067 ‘Auef ‘6687 ‘29 andoda 0061 N4 AAAHNAO V AUAIVUHdNAT ‘TI 0 RS 6 2 En POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 61 II. TEMPÉRATURE AU GRAND SAINT-BERNARD EN 1900. 2 JR TRE DEV ONE ES PS ER PS | || Tempéra. | | ÉPOQUE. 7h. m. 10h; hs 4h12 h:s/|101h;s: | ture | | Déc. 14899. | — 8,85| — 8,17| — 7,29) - 8,13| — 8,50| - 8,79) _ 855 | Janv. 1900 | — 9,00| - 8,55! — 7,75) - 8,54] - 9,03) — 9,00) - 8,77 | Février . . Nr 7,43 a 5,08 a 4,63 = 6,12 & 7,60! Fr 7,66 — 7,00 Mars . . . | 11,00! — 9,38) — 7,98, — S,43| -10,71| -11,32| _10.34 EN ls 80 oc au 23702508! 5,72), 4095 Mai. ... | — 0,75] + 1,67, + 3,35) 4 1,98| + 0,01| — 0,96) } 0,03 Juin. . + 345) + 5,62) + 6,63) + 6,05| + 4,24) + 3,55) 1 4,39 Juillet. . . | + 6,72| + 9,06) +10,12) + 9,12) + 7,57) + 6,43] Ï 7,44 Août . + 5,30] + 6,68) + 8,15) + 7,42) + 5,45) + 4,55) + 5,38 Septembre | + 5,60| + 6,79) + 8,41) + 7,94! + 6,15) + 5,54) + 5,87 Octobre. . | + 0,30! + 1,80) + 2,91! + 2,08! + 0,87) + 0,44! L 0,94 | Novembre. | — 6,09! — 5,35, - 4,11) - 5,32, - 5,89) — 6,25) - 5,81 | Décembre. | - 4,95 3,80| - 2,40) - 3,66| — 4,94] — 4,74| _ 4,54 Piver ee. = 8,46| -°7,5310-26.62|-"7,65) - 8,40} -"9,51|-- 8 14 Printemps | - 5,85| - 3,46 — 1,94 - 2,94) - 5,26| — 6,00, - 5,09 MÉté. - | +5,17/"+#,7,14| + 8,32) + 7,54| + 5,77| + 4,86] + 5,75 | Automne . | - 0,06! + 1,09) + 2,41) + 1,57] + 0,38, — 0,08] + 0,34 | | |Année. mét.| - 2,27| - 0,66, + 0,58 - 0,33) — 1,85) — 2,41) — 1,76 | » civile - 1,94) - ep + 0,99! + 0.05! - 1.49) 2,06| - 1,42 | l l TE: ÉCARTS. EPOQUE. Température. Température. Différence Genève. Saint-Bernard. entre les deux stations. 0 0 0 Décembre 1899. —0.,64 — 0,56 +-0,32 Janvier 1900.... +2,76 +-0,27 2.49 Hévriern 2.2.2 2,98 1,61 -4-0,97 MATS ME Sn: —2,96 —-3,02 +0,46 IIS CEE —0,16 — 1,68 1,922 MAR ne —(),89 —(0,48 —(0,%1 JTE SRE +0,78 +0,30 +-0,48 ICS +1,67 +1,28 0,39 RODR 0,16 —0,60 +0,44 Septembre. ..... —-1,89 +2,59 —0,66 Octobre... 10: +1,01 +1,12 —(,Z1 Novembre...... +1,22 —0,51 +1,73 Décembre ...... +2,32 +-3.05 —0,73 HIVER des +1,53 +0,26 +1,27 Printemps. . .... —1,,31 —1,75 +0,42 [LE PEER +-0,76 +0,33 +0,43 Automne ....... +1,36 +2,16 0,20 Année météor.. +0,58 +0,00 +0,58 » civile... —-0,83 10.34 +0,49 6? RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE sous de la normale et, au Grand Saint-Bernard, il est assez froid pour compenser la plus-value de chaleur des trois autres saisons. — A Genève, 5 mois, sur 13, présentent des écarts de température négatifs; au Grand Saint-Bernard, il v en a 6. Le mois le plus chaud, relativement, est janvier à Genève, septembre au Grand Saint-Bernard (décembre 1900 pour l’année civile). Le mois le plus froid, relativement, est mars aux deux stations. — C’est au mois de janvier que Genève est, relativement, le plus chaud par rapport au Grand Saint-Bernard. Les températures moyennes mensuelles extrèmes tombent sur les mois de mars et de juillet pour le Grand Saint-Bernard. À Genève, cela est vrai égale- ment pour l’année civile, mais, pour l’année météoro- logique, le mois le plus froid est décembre. Il en résulte pour l’amplitude de l’année météorologique : Mois. Genève. Grand Saint-Bernard. Le plus froid Déc. 1899 + 0°146 Mars 1900 — 10°,34 » chaud Juil. 4900 + 20°,48 Juil. 1900 + 7°.44 Amplitude annuelle 20°.32 17,18 L’amplitude est sensiblement supérieure, aux deux stations, à sa valeur moyenne, qui est 18°,9 à Genève et 15,2 au Grand Saint-Bernard entre les mois extrê- mes ordinaires (janvier et juillet). 2° Température de cinq en cinq jours à Genève. Le tableau IV fournit les températures moyennes par pentades et, comme précédemment, pour l’année civile seule, du 1° janvier au 31 décembre 1900. A côté des températures, figure l’écart avec les tempéra- POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 63 2 IV. 14900. TEMPÉRATURE DE 5 EN 5 JOURS, A GENÈVE. | | Difré- Difré- | Tempé-| rence Tempé-| rence Date | rature | avec Date rature | avec moy. la | moy. la | | formule formule 4- 5 Janvier! + 5,32, (+5,58) 30- 4 Juillet +20,36| (42,08) 6-10 id. | + 2,53) (42,85). 5 Y id. +13,72| (-4,82) 41-45 1. | + 1,58] -1,98 | 10-14 id. #18,83| +0,10 16-20 id. + 4,13] (44,33), 15-19 id. +23,96| (45.11) 21-95 id. + 5,38) (15,41) 20-24 id. +22,41| (43,51) 26-30 id. | +0,75) +0,54 | 25-29 id. +24,08| (+5,21) | 81- 4 Février, + 1,05) +0,54 30- 3 Aoùt 420,40! (41,63) LES Ont + 2,95) 12,08 4-8 id +18.16| -0,43 10-14 id. + 4,14) (42,86), 9-13 id. 416,62! (-1,73) | | 15-49 id. | + 4,82] (+3,08), 14-18 id. 417,76! -0,27 20-24 id. | +4,38) (12,15), 19-23 id. H8,41| 1076 | | 25- 1 Mars | + 6,91| (+4,15)! 24-28 id. +16,98| -0,23 | 2 6 Mars - 3,08| (-6,40), 29- 2 Septemb.| 416,13] -0,57 | 71 id. + 1,76/ (-2,14)) 3-7 id. 415,57| -0,56 42-46 id. |! +4,55, +0,04 8-12 id. 416,09! +0,57 | 47-94 id. 3,04) (-2,09) 13-17 id. 15,15, +0,30 19296 id. | Liu -1,64 18-22 id. 418,34| (44,21) | 27-31. id. | +1,43] (-5,00) 23-27 id. 417,95! (+4,58) | | 4-5 Avril | + 3,23] (-3,87;) 28- 2 Octobre | +16,75| (+4,18) | I" 6-10 id. | + 5,08| (-2,71), 3 7 id. +14,87| (43,13) | 14145 id. | 410,81! (12,32), 8-12 id. 413,06! (+2,18) | 16-20 id. + 9,56, +0,37. 13-17 id. + 9,26| -0,74 | | 21-25 id. 412,24! (12,33), 18-22 id. + 8,26! -0,85 26-30 id. +10,16, -0,47 23-27 id. 7; —0,54 | 4-5 Mai | 112,91| +1,56 | 28- 1 Novemb. | 610 id. | 112,49] +0,42 | 2-6 id. 14-15 - id.) | 0,4! (-2,07)| 7-11 id. 46-20 id. | + 9,99, (-3,50)| 12-16 id. id. | 443,83| -0,34 | 17-21 id. | 413,97] -0,86 22-26 id. 19 qe 19 ot LL Es æ OT O1 D CC ganenseæ © O1 O1 QC —— CO CO À © O1 CO à O1 = + = © © 7 F go = & es 31- 4 Juin | 415,07| -0,39 | 27 1 Décemb. 5-9 id. | H7,93| (41,87)) 2-6 id. 10-14 id. | 417,73l 41,12] 7-11 id. 15-19 id. | 18,86) (41,74)| 12-16 id. 20-24 id. | 418,10! 10,54 | 17-21 id. 25-29 id. | 416,01| (-1,94)| 22-26 id. 97-31 id - HHEIHER HE + QU © © LE © en C1 = C0 = nf me | ue | —_" 64 . RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE tures calculées d’après la formule déduite par E. Plan- tamour de l'étude des cinquante années de 1826 à 1875". Lorsque l'écart observé dépasse la limite de l’écart probable calculé et constitue ainsi une anomalie, le chiffre de l’écart est mis entre parenthèses dans le tableau. Sur les 73 pentades, 46 présentent un écart positif et 27 un écart négatif. Il en résulte que l’année civile est, comme nous l’avons déjà constaté, plutôt chaude. Ce caractère s’accuse encore davantage par le fait que, sur les 46 écarts positifs, 26 dépassent la valeur de l'écart probable, tandis que, sur les 27 écarts négatifs, 11 seulement dépassent cette limite. Les plus longues périodes de chaleur relative com- prennent neuf pentades, du 16 janvier au 1° mars et du 28 octobre au 11 décembre. Les plus longues pé- riodes de froid relatif sont seulement de 5 pentades, du 17 mars au 10 avril (on pourrait même la faire remonter au ? mars, car la pentade du 12 au 16 mars présente un excédent de + 0°,04 seulement) et du 11 mai au # Juin. Le plus fort écart positif, + 5,58, tombe sur la première pentade de l’année, et le plus fort écart né- gatif, — 6,40, sur celle du 2 au 6 mars. — Les plus fortes hausses de la température, + 5°,03 et + 5,04, se sont présentées entre la 20° et la 21° pentade, puis entre la 39° et la 40°. Le plus fort abaissement de la température, — 10,55, a eu lieu entre la 12° et la 13° pentade. — La pentade la plus froide est précisé- ment cette 13°, du 2 au 6 mars, avec — 3°,08. La plus ! « Nouvelles études sur le climat de Genève, » p. 53. POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 65 chaude est la 42°, du 25 au 29 juillet, avec 24°,08. Elle fait partie de cette période si chaude de l’été 1900 qui va du 13 juillet au 3 août. 3° Moyennes diurnes. Écarts. Anomalies. Le tableau V fournit la classification des jours de l’année, à Genève, suivant leurs températures moyen- nes et conformément à la terminologie introduite par Plantamour. Il en résulte que, dans l’année météoro- logique, 28 Jours seulement ont présenté une tempé- rature moyenne inférieure à zéro. Ce chiffre est faible, mais il est cependant plus fort que durant les trois années, très chaudes, qui ont précédé 1900. Il n’y a eu que 5 jours très froids et 3 jours très chauds. L’an- née civile a un seul jour très froid et 20 jours froids, et est plus chaude que l’année civile 1899, à cause de la différence de température entre les mois de décembre 1899 et 1900. Le tableau VIT fournit une classification analogue pour le Grand Saint-Bernard. La longue série de jours où la température moyenne est restée au-dessous de zéro degré, s'étend du 2 décembre 1899 au 14 avril 1900, avec interruption seulement aux 23 et 25 février. La température moyenne n’est pas descendue au-des- sous de zéro pendant plusieurs périodes de l’été, dont la plus longue s'étend du 6 août au 14 octobre. Les deux tableaux V et VII fournissent également, pour chaque mois et pour l’année, les dates des jours les plus chauds et les plus froids. L’amplitude entre ces Jours à températures moyennes extrêmes est de 32 ,4 pour Genève et de 32°,2 pour le Grand Saint-Bernard. Les tableaux VI et VIII fournissent les données ARCHIVES, t. XIII — Janvier 1902. ) IQUE » LI RÉSUMÉ MÉTÉOROLOG r r 66 « « ‘0067 rerrul 9G PI 68 000+ 1 86114 e1 6G “it 0061 Sie G OI FF 0Q- ‘6687 "29P FT OI SF'o 6H 12 8F SI 67° Fe G0: ‘& + 00'G + £6 Gi 91 LE‘GH+ 91 8G' FI 91 GG'G1+ 96:9 + o[ E8°E + 1 FFC - 91 €6‘0 C] 18€ R 89 - rl pauuuo sud ar| proxy sujd a] amof anof £ OEF € SpAey? s911 CR: I, É 08+ 0G+ & spneu2 “HUOLVAAANEL — ‘0064 ‘HAHNAHY A © © 20 “+ 19 (a. 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RIIMf A AUUTNT TN [HAY | SIN * OMAN 0061 JATAUR ° 668 94 andoda | r r RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE r 20 © 0067 3errml | 98 °L IF SH rc 0 + 60 & + paeuyo sud er inof © “O06I Su G °1 6 L1- ‘6681 21q4999p . 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Pour toutes deux le nombre des écarts positifs dépasse celui des écarts négatifs, pour Genève surtout, ce qui provient de la température de l’année, supérieure à la normale. Les mêmes tableaux fournissent ensuite, pour cha- que mois et pour l’année, les valeurs moyennes des écarts, 1° entre la valeur observée et la normale, 2° entre les températures de 2? jours consécutifs. Ils donnent enfin les dates des écarts extrêmes, pris à ces deux points de vue; les derniers chiffres indiquent le plus fort abaissement de température ou la plus forte augmentation d’un jour à l’autre, pour chaque mois et pour l’année, météorologique et civile. L’anomalie résultant de ce qu’il fait plus chaud dans la station de montagne que dans la station de plaine ne s’est présentée que tout au commencement de l’année météorologique et au milieu de décembre 1900. Les seuls cas d’anomalie de l’année 1899, du 28 au 30 novembre, se sont continués, en effet, le 1® décembre, avec une différence de température de 0°,6 en faveur du Grand Saint-Bernard. Les anomalies des 12 et 13 décembre 1900 s'élèvent au même chiffre de 0 6. Ces trois jours correspondent, comme d’ordi- naire, à du brouillard à Genève, tandis que le soleil brillait de tout son éclat à la montagne. 4° Tempéralures extrèmes. Les tableaux IX et X fournissent les températures extrêmes pour les deux stations. À Genève le minimum absolu n’a pas atteint le minimum absolu moyen des POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. TA X. GENEVE 1900. INDICATIONS DES THERMOMÉTROGRAPHES. Nombre de jours EE Minimum Maximum ÉPOQUE. Minimum Date. Maximum Date. au-dessous au-dessous absolu. pee de 0°. de 0° Déc. 1899 .. — 9,8 le 12 145,2 le 30 2% M Janv. 1900.. — 5,6 le 15 +16,0 le 23 15 nr Février. .... — 5,1 le 11 17,1 les 13et 26 10 0 Mars. — 8.9 le 5 +-12,8 le 12 21 2 AVTIE 22: — 92,9 le 3 +-24,3 le 23 b) 0 Matte. + 3,9 le 20 +-24,0 le 23 0 0 Join EE : + 5,6 le 1 429,2 le 21 0 0 Juillet...... + 5,3 le 9 33,9 le 27 () (] ADUÉ 2. - + 8,3 le 9 +29,3 le 7 0 0 Septembre .. + 7,4 le 14 +-28,3 le 24 ()] 0 Octobre..... — 0,7 le 16 25,0 le 1 Il 0 Novembre... — 2.0 le 27 +16,5 le 2 b) 0 Décembre... — 4,9 le 21 +-17,0 le 6 18 1 Année mét.. — 9,8 le 12 déc. +33,9 le 27 juill. 81 17 1899. 1900. » civile. — 8,9 le 5 mars » » » 79 {| 1900. X. SAINT-BERNARD 1900. — TEMPÉRATURES EXTRÈMES. &# ÉPOQUE. Minimum Date. Maximum Date. absolu. absolu. Déc. 1899... —2?0 le 12 098 les d Janv. 1900.. —21,0 le 12 + LA Je 2% Février. .... —17,3 le 21 + 5,7 le 25 Mars rh" —96,4 Je 5 + 17 le 16 Ari... —17,7 le 3 +140,7 le 15 LETR REX 2er à — 6,8 le 31 +41,3 Je 5 Jun... — 4,6 le 1 +-13,7 le 21 Job... — 5,6 Je 9 +1419,7 le 26 MORE: .-"..- — JA ler 16,2 le 2 Septembre .. — 3,4 le 13 +182 le 7 Octobre..... — 9,4 le 28 +-10,7 le 10 Novembre... —11,5 le 23 +- 6,2 Je 1 Décembre... —12.1 le 29 + 4,2 le 17 Année mêt.. —-26,4 le 5 mars +419,7 le 26 juil. 1900. 1900. » civile, » » » » n) » » )] » r r RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE r ol [D ‘ALU ] 2P [129 99 n89 | op aanyeio due e] aAJU9 22U919JJI( ‘0061 INT 1G 1 F'YG 9 91 L‘8 01037 6 I }'LI Y& °1 9‘61 0061 SW G e[ GE « « « « LG 39° 96 ‘08 S®I 6.9 66 19 88 SOI L 8 € I 907 66 © Sel GAS] 8 19 96 Se — à 10 Ce " He OÙ + D GT = Obs. Moyenne € | )h soir { Ste CD D LO MANN OS NN DS) © 1Q.c0 NN + D D D 10 = 19 Où c GO 1901 soir Nuls tin 7 h. 10 » DECEMBRE Maximum ininum : | M ë normale Ecart avec I "- BERNARD 3 Observ. Moyenne SAIN OT CSC D Oo J9 6. 5 3 0 2 10 10,5 ; | soir GRAN D 9 heure 1 heure soir heures matin CDi1ONO CO DIN 10 10 5H m1 ch ET L+ -0 © AN © Pet ON CN CS DISC CS S SN aD Oo Q OODENDETE NS — == Ve 1O1COCO MO SOS SAN = A A mi CT 10 D 4 D UC * ir HAS LE TT 10 C0 CO =h=Y=1= — 5.9 10.8 CHINE ©:C0 C9 Om Ni i-it- » ) 10,5 D ul NCO 110110 N COLOR T-EO A 4 Dao GUN 10 C9 CRI EN 1 10 ND > NN COTIQ O1 T= 00 13. 9) RS CN re de est Dex Hey et MeV Le Mar 80 {2 id + © O >= co 60) 2 © J. } i— 1 119 MOYENNES DU GRAND SAINT-BERNARD. — DÉCEMBRE 190! Pression atmosphérique : 500" + Fraction de saturation en °/,. 7 h. m. 1h.s. 9 h. 8. Moyenne Th.m. 1h.s. 9h.s. Moyenne lre décade 64.83 64.75 64.97 64.85 49 0 d0 49 use 52.62 52.03 92.35 52.44 84 83 88 85 De (Do 55.36 55.85 56.60 55.94 79 75 78 7 Mois 57.93 07 A9 57.93 57.65 71 69 72 71 Température. Moyenne, 7h. m. 1h.8. 9h.s. TELFSC URSS 8 4 lre décade — 5.02 Mit) — 19:00 —…41:82 15 05 2e » — 10.62 OÙ — 10.52 1011 — 410.24 3e » — . 9:72 14 — 9:24 — 0.0 +-N 6-01 Mois — 8.19 — 0-80 — CO — 7.9 — 8.08 Dans ce mois l'air a été calme ( fois sur 4000. im Le rapport des vents —— — — —= 4.03. À SW 96 La direction de la résultante de tous les vents observés est N, 45° K. Son intensité est égale à A61 sur 100. EE Observations météorologiques faites dans le canton de Genève Résultats des observations pluviométriques — © s Station | CELIGNY | COLLEX CUAMBÉSY | SATIGNY ATHENAZ | COMPESIÈRES an | ee me amet | | tutur den | 115.0 | 112.4 | 90.3 | 127.5 | 99.3 | | = — | = J —— —- = — === = tation | VENRIER GENÈVE || COLOGNY | PUPLINGE JUSY HERMANCE | | | | | | | 67.4 76.0 |. 85.9 en mm, | Hauteur d'eau | 72.3 90.7 | 74.9 Durée totale de l'insolation à Jussy : 43h.0 » RECHERCHES RADIOACTIVITÉ INDUITE PAR L'AIR ATMOSPHÉRIQUE PAR J. ELSTER et H. GEITEL RÉSUMÉ PAR H. GEITEL professeur au Gymnase ducal de Wolfenbrütte]. La dispersion électrique, c’est-à-dire l’abaissement graduel du potentiel d’un corps électrisé placé dans l’air, peut, en faisant abstraction de la perte par le support, se ramener comme les autres formes du mou- vement électrique dans les gaz, à l’existence de ions électriques dans l'air. Un conducteur chargé négativement soutire de l'air ambiant les ions positifs, un conducteur positif les 1ons négatifs, Jusqu'à ce que sa charge primitive soit neutra- lisée par l'apport de ces quantités de nom contraire. D’après cette manière de voir ce ne serait pas une diffusion de l'électricité libre du conducteur qui se pro- duirait ici, mais au contraire un afflux de particules chargées d'électricité de nom contraire provenant de l'air ambiant. ARCHIVES. t. XIII. — Février 1902. 9 114 LA RADIOACTIVITÉ INDUITE Si c'est bien là la marche du phénomène il doit, semble-t-il, en rester des traces, une modification pro- duite à la surface du conducteur par le contact des ions qui y affluent. La comparaison s’impose ici avec l’élec- trolyse produite par un courant très faible. II S’agit de savoir si, par analogie avec la polarisation des électro- des, il sera possible de constater sur le conducteur un effet consécutif au bombardement des ions. Nous sommes arrivés, M. Elster et moi, à nous po- ser cette question dans le cours de nos recherches sur la dispersion de lélectricité. Qu'il me soit permis de dé- crire rapidement la méthode que nous avons suivie et les expériences qu’elle nous à dictées. Les résultats d'observations régulières et très prolon- gées de la dispersion de l'électricité dans l'atmosphère libre et dans les conditions météorologiques les plus différentes, nous avaient forcés à admettre l’existence de ions électriques dans Pair. Tout d’abord nous arrivämes à mettre sérieusement en doute la valeur de l’opinion généralement admise qui attribue la dispersion électrique aux particules étrangères suspendues dans l'air, en constatant d’une manière tout à fait inattendue que la perte de charge d’un corps électrisé est d’autant plus forte que Pair contient moins de poussières et de corps étrangers. A cela vient s'ajouter le fait que la déperdition peut être très différente pour les deux électricités dans des conditions données ; de telle sorte que par l’interven- tion d’un champ électrique on peut communiquer à vo- ! Comparez ici avec le mémoire de M. Ebert : « Sur les ions libres de l’air atmosphérique », Archives 1901, t. XII, p. 97. PAR L'AIR ATMOSPHÉRIQUE, 115 lonté à l’air la propriété de neutraliser de préférence ou des charges positives ou au contraire des charges négatives. Ainsi nous acquimes la persuasion que les agents de la dispersion électrique ne peuvent pas être électriquement neutres, mais bien plutôt que Pair à l’état normal contient des particules libres chargées d’électricités de noms contraires. Pour désigner ces dernières, nous nous crûmes autorisés à adopter le ter- me de « ions » employé déjà sur la proposition de M. Giese, pour désigner les véhicules des charges élec- triques dans les gaz devenus conducteurs par élé- vation de température, action chimique, rayons de Rôüntgen. Avec l'adoption de cette terminologie la con- ductibilité de l'air devient une fonction de la quantité et de la mobilité des ions libres qui y sont contenus. De plus comme la conductibilité normale, très faible, de l’air paraît être de même nature que celle qui est produite artificiellement par les causes que nous ve- nons d'indiquer, il était naturel d'admettre qu’elle aussi n’est pas une propriété primordiale de l’air, mais lui est communiquée par des actions extérieures encore inconnues. En s’en référant aux phénomènes photoélectriques, on pouvait supposer que l’ionisation de l'air atmosphé- rique pouvait se produire sous l’action des rayons s0- laires et que c'était à cette cause qu'il fallait attribuer la conductibilité de l’air que nous avons observée même dans des espaces clos. Dans ce cas, il devrait être possible, en écartant cette cause, de faire disparaître ce résidu de conductibilité. Pour vérifier ce dernier point nous avons fait des expériences sur des masses d'air hermétiquement en- 116 LA RADIOACTIVITÉ INDUITE fermées, d’un volume d’environ 30 Hhtres, et dont nous mesurions la conductibilité par des manipulations purement extérieures. Si la cause de production des ions est extérieure, l’on doit s'attendre à ce que leur nombre tombe vite à zéro aussitôt que ceux qui exis- taient au début dans l’espace clos auront été détruits par un transport d'électricité au travers de celui-ci. Or l'expérience n’amêne nullement une diminution de con- ductibilité, au contraire on observe une augmentation lente et très faible de celle-ci et il se trouve que la pro- duction des ions tend dans le cours de plusieurs jours. vers un maximum déterminé ‘. Il ne peut donc pas y avoir de doutes que la con- ductibilité normale de l’air ne dépend pas directement du rayonnement solaire *. Si elle n’est pas une propriété primordiale de lair, elle ne pourrait être produite que par une action encore inconnue qu'exerceraient sur lui les parois enveloppantes. C’est à cette phase de nos recherches sur la disper- sion électrique, que nous avons été amenés à entrer dans un champ ouvert récemment à la science par M. H. Becquerel, M. et M"*° Curie, celui de la radioac- tivité. On sait en effet, grâce à eux, que certains élé- ments tels que l’uranium, le thorium et, surtout, le radium découvert par M. et M"° Curie, possèdent la propriété remarquable d'émettre dans toutes leurs combinaisons, sans cause extérieure apparente, des ra- diations dont les propriétés physiques sont très voisi- nes de celles des rayons cathodiques, action sur les pla- 1 Physikalische Zeitschrift, 2, p. 116, 1900. ? Le même résultat a été obtenu par M. Wilson, Proceed. Royal Society, 68, p. 151. 1901. PAR L'AIR ATMOSPHÉRIQUE. 117 ques photographiques, phosphorescence et, ce qui nous intéresse spécialement, production de conductibilité électrique c’est-à-dire de ions libres dans les gaz. Ce pouvoir rayonnant se communique à d’autres substan- ces quelconques par le contact immédiat ou par l’inter- médiaire de liquides ou de gaz. Cette radiation induite, excitée de la sorte, n’est point une propriété durable, mais disparaît d'elle-même au bout de quelque temps, lorsque le corps actif a été éloigné. La marche de la dispersion électrique en vase clos décrite ci-dessus rappelle celle de la radioactivité in- duite. Si l’espace considéré contient seulement de fai- bles traces d’une substance radioactive, l'air enfermé aussi bien que les parois acquièrent à leur tour et gra- duellement une certaine activité induite qui doit se tra- duire par une augmentation de conductibilité de Pair. En fait il n'y a pas lieu de rejeter d'emblée lPidée que l'accroissement observé de la dispersion électrique pourrait provenir de quantités minimes de corps actifs ayant pénétré contre toute prévision dans l’espace en observation. Sans doute nous connaissions bien l'extraordinaire sensibilité de l’action des substances radioactives sur la dispersion électrique. Aussi avons-nous institué les ex- périences avec toutes les précautions possibles. Il n’en restait pas moins des doutes résultant de ce que des préparations de radium avaient séjourné temporaire- ment dans le bâtiment où nous opérions. Il faut ajou- ter que sous l’action des becs Auer maintenant si répan- dus, il peut se faire qu'une substance, il est vrai peu radioactive, l’oxyde de thorium, émise en quantités in- finitésimales et sans laisser soupçonner sa présence, 118 LA RADIOACTIVITÉ INDUITE adhére à la surface de corps considérés comme passifs et soit transportée par eux. Dans ces conditions la puri- fication mécanique et chimique de tout l’appareil expé- rimental ne pouvait avoir qu’un résultat insuffisant. Comme on le voit, il s’agit maintenant de savoir si dans des espaces complètement séparés de Pair, ou à peu près sans communication avec lui, dans lesquels il est certain qu’il n’a pu y avoir aucune infection par le thorium ou le radium, il est possible de constater un accroissement de la dispersion électrique au dessus de la normale. La nature offre dans les grottes naturelles des chambres d'expériences réalisant ces conditions de pureté. Les mesures que nous avons effectuées dans la célèbre grotte de Baumann dans le Hartz, nous ont donné pour la dispersion électrique des valeurs six à dix fois plus fortes que la normale et que les va- leurs obtenues en même temps à Pair libre devant la grotte. Plus tard nous avons également observé cette énorme dispersion électrique dans de grandes caves qui avaient été tenues fermées très longtemps”. Ilnous a été particulièrement précieux de pouvoir disposer pour ces expériences d’une très vaste cave hors d'usage, située dans le sous-sol du bâtiment des Archives natio- nales du duché de Brunswick, à Wolfenbüttel. La pos- sibilité d’une infection par le thorium est ici exelue, le bâtiment ne contenant, par crainte du feu, aucun appa- reil d'éclairage par le gaz. L’accroissement spontané de conductibilité de gran- des masses d'air enfermées, en l'absence de tout corps radioactif, serait donc ici bien établi. On peut il est vrai ! Physikal. Zeitschr., 2, p. 560, 1901. PAR L'AIR ATMOSPHÉRIQUE. 119 admettre qu'il se trouve dans les parois ou dans Pair lui-même, des traces de substances actives dont la présence ne se trahit que par l’extrême sensibilité de l’action qu’elles exercent sur l'appareil de dispersion. En tout cas il était intéressant de rechercher Jusqu'où peut se poursuivre l’analogie des propriétés électriques de l'air naturel et de l’air qui à été fortement ionisé par l’action des rayons de Becquerel. Il ne paraissait pas inadmissible que le phénomène si caractéristique de l’activité induite pût se produire sans le concours du radium ou du thorium, par l’action seule de l'air atmos- phérique naturel. Mais pour réaliser cette idée, il faut que nous fassions appel à une découverte que nous devons à M. E. Ru- therford, et à laquelle nous n’avons pas fait encore al- lusion'. Comme nous l’avons déjà dit, tout corps qui a été en contact avec de Pair qui a passé sur des prépa- rations de radium ou de thorium devient lui-même une source temporaire de rayons de Becquerel. D’après la découverte de Rutherford, ce rayonnement induit peut être beaucoup renforcé si le corps considéré est main- tenu à un potentiel négatif tout le temps où il est soumis à l’action de l’air actif. Cela indiquerait que les ions positifs doivent être reconnus comme les agents de transport de la radioactivité. Nous nous sommes appliqués alors à rechercher si les ions positifs, se trouvant à l’état normal dans Pair et s’y régénérant constamment d'eux-mêmes, possé- dent aussi la propriété d’exciter la radioactivité induite. Pour cela nous avons choisi d’abord un conducteur de E. Rutherford, Philos. Magaz., 49, p. 1 et 16, 1900. 120 LA RADIOACTIVITÉ INDUITE grande surface consistant en un cylindre en toile métal- lique qui se disposait sur lappareil transportable ser- vant à la mesure de la dispersion électrique. Nous maintenions ce conducteur à l'air extérieur et cela pendant plusieurs heures, en contact avec le pôle né- gatif d’un accumulateur à haute tension, lui communi- quant un potentiel de 600 volts environ. Ensuite on l’amenait rapidement sur l'appareil de dispersion et le tout était recouvert d’une très grande cloche de verre. On constatait alors dans l'air qui s’y trouvait enfermé, un accroissement faible, mais très net, de la dispersion électrique, lequel disparaissait au bout de quelques heures. Quand l'expérience était faite en donnant au cylindre une charge positive, l'effet ne se produisait pas”. Il résulte de là que le cylindre exposé à l’air exté- rieur avec une charge négative a acquis la propriété passagère d'augmenter la conductibilité de Pair, c'est- à-dire de se comporter comme un corps faiblement radioactif. I restait à produire cette action sous une forme plus marquée. Un conducteur cylindrique n’est pas le plus approprié ici. Sa surface intérieure ne subira que d’une manière très imparfaite l’action des ions positifs com- parée à l’extérieure. Ceux-ci s’accumuleront de préfé- rence sur les bords ou les lignes de forces électriques se pressent le plus étroitement. Un conducteur formé d’un simple fil sera ici beaucoup plus efficace. Sur lui la densité électrique est proportionnellement beaucoup plus grande, même avec un faible potentiel. Il est aussi l Physikal. Zeitschr., 2, p. 590, 1901. PAR L'AIR ATMOSPHÉRIQUE. 121 trés facile à installer dans l’espace, quel qu'il soit, que l’on à à disposition. Pour mesurer ensuite l’activité qu'il pouvait avoir acquise, nous l’enroulions autour du cylindre en toile métallique mentionné ci-dessus, dis- posé autour de l’appareil de dispersion. Un autre moyen pour renforcer l’action du conduc- teur chargé négativement est d'augmenter son poten- tiel. A cet effet nous remplaçcämes la batterie d’accu- mulateurs par un inducteur dont le pôle positif du cou- rant d'ouverture était relié à la terre, les étincelles du pôle négatif jaillissant sur une bouteille de Leyde dont l’armature extérieure communiquait également avec la terre. Son armature intérieure était reliée à un fil isolé tendu en plein air, et cela par un mauvais conducteur, une corde un peu mouillée, pour éviter la transmission des ondulations électriques. Le courant inducteur et la capacité de la bouteille de Leyde étaient réglés de telle sorte que les étincelles tirées du fil fussent de 1 à 2°. Il n’y à pas d'avantage à pousser la tension beaucoup plus haut, parce qu’alors il se produit des pertes sous forme d’aigrettes. Il importe en revanche d'isoler le fil avec un soin tout particulier. Ce qu'il y a de mieux c’est d’user des isolateurs construits d’après le prin- cipe de M. Mascart. En été et par le soleil, il suflit d'employer des morceaux de cire à cacheter dans les- quels sont fixés des crochets métalliques. Si l’appareil fonctionne bien et que Pair soit suffisam- ment pur, ne contenant ni fumées ni brouillards, on peut, après quatre heures d'exposition environ d’un fil de 20 m. de long, observer une activité induite qui, pour commencer, produit sur l'appareil de dispersion le me- me effet qu'un morceau de pechblende de quelques centimètres carrés de surface. 122 LA RADIOACTIVITÉ INDUITE L'emploi des fils a encore un autre avantage. Comme Rutherford l’a montré dans ses recherches sur la radia- tion induite par le thorium, on peut, en enlevant la couche superficielle active des métaux par des agents chimiques qui lattaquent, lui prendre son activité qui passe alors dans les poussières ou résidus qui provien- nent de l’opération. On obtient ainsi le moyen de ré- duire en un petit volume la matière radioactive qui était dispersée sur toute la longueur du fil à sa surface. Pour des fils de cuivre, nous usions à cet effet d’un petit morceau de peau imprégné de quelques gouttes d’une forte liqueur ammoniacale. En produisant de vio- lentes frictions le long du fil avec cette peau, on re- cueille sur elle un dépôt bleu noir d'oxyde de cuivre ammoniacal. L’ammoniaque peut-être facilement éli- minée en chauffant suffisamment la peau. Celle-ci pré- sente alors une radioactivité très marquée qu’elle perd au bout de quelques heures comme un corps exposé directement. Pour un fil d'aluminium on n’emploie pas l’ammoniaque, mais par simple frottement à l’aide d’une peau sèche sous pression suffisante, on en- traine la couche superficielle, sous forme d’une fine poudre noire, contenant, sinon toute l’activité, dont le fil retient une partie, au moins une forte proportion de celle-ci. Les dépôts de matières radioactives ainsi obtenus par friction sur ce morceau de peau, peuvent ensuite être utilisés pour manifester leur action sur des plaques photographiques. Mais tandis que les préparations d'urane même avec une faible intensité, impressionnent d'autant plus les plaques photographiques que lon prolonge davantage l'exposition, l’action des dépôts à PAR L'AIR ATMOSPHÉRIQUE. 123 radioactivité plus fugitive considérés ici ne gagne rien à une exposition de plus de deux heures. Si l'impres- sion n’a pas été suffisante pour se révéler au dévelop- pement, il n’y a qu’à remplacer une ou plusieurs fois la masse devenue inactive par un dépôt frais. Nous opérions comme suit : Nous placions une plaque photographique três sen- sible (plaque de Schleussner) dans une chambre noire, après lavoir enveloppée de papier noir bien opaque, la couche sensible dessus, puis sur elle une feuille très mince d'aluminium (moins de 0,1"" d'épaisseur), et, sur elle encore, une plaque de plomb percée de trous disposés suivant un dessin donné. Sur ces trous furent disposés les morceaux de peau portant le résidu actif tout frais, qui étaient maintenus par une plaque métal- lique d’égal contour pressée dessus. Les morceaux de peau enduits étaient renouvelés de temps en temps pour accumuler leurs effets. Pour que lexposition ne subit pas d'interruption, nous tendions à l’air libre un fil de 30 m. environ de longueur, en lui maintenant constamment une charge négative comme il a été dit. Toutes les deux heures nous opérions sur un tiers de ce fil, à tour de rôle, la friction avec un morceau de peau et, dans les six heures qui séparaient deux frictions d’un même bout de fil, la radioactivité se reproduisait à nouveau dans ses couches superficielles. De cette façon, en renouvelant cinq à dix fois les résidus de fric- tion pour une même exposition, nous obtenions des images des ouvertures de la plaque de plomb tout à fait comparables à celles que donnent les préparations d'urane”. L Physikal. Zeitschr.. 3, p. 76, 1901. 124 LA RADIOACTIVITE INDUITE L'interposition de la lame d'aluminium a été faite pour écarter toute supposition que la plaque photogra- phique aurait pu être impressionnée par l’action chimi- que de quelques vapeurs émanant du résidu de frotte- ment. L’impression photographique obtenue au travers de la lame d'aluminium montre au contraire qu'on a affaire ici à des rayons Becquerel. Tandis que la production de lPactivité induite est fa- cile à mettre en lumière avec un bon appareil de dis- persion même dans des conditions défavorables, lac- tion photographique est beaucoup plus difficile à réaliser. Elle exige un mode opératoire très rapide et un air exempt de poussières et de fumées. La nature du corps exposé parait être, toutes condi- tions égales d’ailleurs, sans influence sur l'intensité du phénomène, Des fils de platine, de plomb, de cuivre, d'aluminium, de magnésium, donnent les mêmes ré- sultats, de même de mauvais conducteurs comme du papier, une corde, du femllage fraichement coupé, se montrent capables de prendre les propriétés radioacti- ves. La manière dont se comporte le feuillage est im- portante parce qu# pour lui il ne peut pas être question d'infection par les corps radicactifs, à moins qu’on ne veuille les considérer comme répandus partout. Comme par uu temps clair la surface de la terre est chargée d'électricité négative et que celle-ci s’accumule avec une densité particulièrement forte sur toutes les pointes et saillies, on n’a pas besoin de mettre en œu- vre une source artificielle d'électricité, pourvu qu’on dispose assez haut dans latmosphère le conducteur qu'il s’agit de rendre actif. Ainsi en élevant une corde par un de ses bouts à 50 m. de hauteur, au moyen PAR L'AIR ATMOSPHÉRIQUE. 125 d’un cerf volant, et l’y maintenant pendant plusieurs heures, on reconnut ensuite par l'examen à l'appareil de dispersion que son extrémité supérieure était de- venue nettement radioactive. On devine l'importance qu'a cette constatation au point de vue de l’électricité atmosphérique. La grande conductibibilité de l’air entourant les sommets des hautes montagnes en été, peut-être aussi certaines propriétés physiologiques de cet air peuvent dépen- dre de cette radiation induite produite par le champ électrique de latmosphère sur les points dominants de la surface terrestre. Les phénomènes que nous avons décrits jusqu’à pré- sent ont tous été observés sur des conducteurs qui avaient été exposés en plein air. Mais comme la conte- nance de l'air en ions peut atteindre des proportions énormes dans les espaces fermés, on pouvait s’atten- dre à ce que les expériences donneraient des résultats encore plus prononcés dans des caves ou des grottes. Malheureusement on se trouve ici en présence d’une nouvelle et très grande difficulté pour arriver à une iso- lation suffisante. Il devient indispensable alors d’user du procédé de M. Mascart, c’est-à-dire d’entourer les sup- ports isolants d’une atmosphère d’air desséché artifi- ciellement. Seulement nous l’avons un peu modifié en employant comme agent dessicateur non pas l'acide sulfurique qui présente d’assez graves inconvénients, mais le sodium métallique beaucoup plus facile à ma- nier. Nous avons installé nos expériences dans la grande cave de Wolfenbüttel, dont nous avons déjà parlé plus haut, et nous avons constaté que l'air qui y avait été 126 LA RADIOACTIVITÉ INDUITE bien des mois dansle plus complet repos était extraor- dinairement actif. Nous réussimes même plusieurs fois, avec les veux complétement reposés, à percevoir une phosphorescence très faible mais nette, sur un écran de platinocyanure de baryum au dos duquel nous avions appliqué un morceau de peau portant le dépôt de la couche superficielle d’un fil de cuivre de 20 m. de longueur. L'action sur les plaques photographiques et sur l’appareil de dispersion était également très forte. Les expériences faites ainsi dans une cave parurent donner de meilleurs résultats en été qu’en hiver ; peut- être qu'en hiver, par le fait de la température relative- ment plus élevée de la cave, il s’y produit une ventila- tion qui trouble les résultats. En nous basant sur les expériences que nous venons de décrire, nous croyons pouvoir affirmer que des con- ducteurs quelconques, plongés dans une grande masse d’air, en étant chargé négativement, se recouvrent d’une couche superficielle possédant une radioactivité tempo- raire. _ On en vient alors à se demander quelles relations existent entre ce fait et les autres phénomènes connus de radioactivité. Evidemment la premiére hypothèse qui se présente à l’esprit est celle de masses infiniment petites de matière possédant une radioactivité origi- pelle et répandues partout dans le sol et dans l’atmos- phêre. La conductibilité propre de Pair (et probable- ment celle des gaz en général) serait le résultat de ce rayonnement se produisant partout dans sa masse. On peut toutefois adopter un autre point de vue et se demander d’une manière générale si l’on peut dis- tinguer l’une de l’autre les radioactivités primaires et PAR L'AIR ATMOSPHÉRIQUE. 127 induites. Les lois de l'énergie suffisent déjà à nous faire supposer que l’activité des éléments uranium, radium et thorium n’est pas indéfinie, mais seulement de très longue durée. Si alors on considère la radioactivité induite comme étant un phénomène essentiellement de même nature que la radioactivité primaire ou sponta- née, nous aurions affaire dans nos expériences à la vé- ritable élaboration d’une substance active. L’affaiblisse- ment graduel de lPactivité s’expliquerait par la trés petite quantité de matière recueillie qui est très vite ramenée à l’état indifférent par la dispersion d'électrons négatifs. La production de substance active pourrait alors s'expliquer par le fait que les ions positifs de l'air s'unissent aux électrons négatifs du conducteur électrise sous l’action du champ électrique en une sorte de com- binaison instable qui se détruit ensuite par lPémission des électrons, c’est-à-dire par la production de rayons de Becquerel. Il faut cependant reconnaitre, que cette hypothèse n’explique pas l'extraordinaire conduc- tibilité que possède l'air des grottes. D'après cela, l'existence dans l'air (et dans les gaz en général) de ions capables de former des combinai- sons avec les électrons négatifs à la surface des conduc- teurs, serait le phénomène primaire dont devrait se déduire celui de la radioactivité. Cette idée se rappro- che beaucoup des considérations analogues présentées en dernier lieu et séparément par M. W. Nernst'et par M. Becquerel”. Elle conduit, si on l’adopte, à se de- ! W. Nernst. Ueber die Bedeutung elektrischer Methoden und Theorien für die Chemie. Gôttingen 1901, p. 25. * Becquerel. Sur la radioactivité de l'uranium. C. X. CXXXIII, p. 979. 198 LA RADIOACTIVITÉ INDUITE, ETC. mander s'il sera possible aussi de combiner les ions négatifs de l’air avec les électrons positifs de conducteurs électrisés. Jusqu'à présent il ne nous a pas été possible d'obtenir sur des conducteurs chargés positivement des couches superficielles présentant des propriétés analogues à celles que nous avons décrites ci-dessus pour des conducteurs négatifs. Il serait prématuré de se lancer dans des spéculations plus vastes sur ce sujet avant que l'étude de ces phé- nomênes encore si nouveaux ait été poussée plus loin. Peut-être les lignes que l’on vient de lire provoque- ront-elles des recherches décisives dans ce domaine. Wolfenbüttel, décembre 1901. RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES PAR Ph.-A. GUYE et Ed. MALLET (Suitel.) CHAPITRE Il MÉTHODES DE MESURE DES TEMPÉRATURES ET PRESSIONS CRITIQUES. Parmi les méthodes de mesure de la température et de la pression critiques, nous ne nous sommes arrêtés qu'à celles qui permettent l’observation directe, de visu, des phénomènes”, Il y en a deux. L’une due à M. Cailletet a été appliquée par MM. Vincent et Cha- puis, Sajotchewsti, Wroblewski, Olsewski et surtout par MM. Ramsay et Young qui l’ont perfectionnée. Elle consiste à mesurer simultanément la pression et la température critiques, en se servant d’un tube de verre renfermant la substance à étudier et relié à un mano- ! Voir Archives, janvier 1902, t. XIII, p. 30. ! Pour les méthodes indirectes (Nadjejdine, Cailletet et Colar- deau). Voir Dict. Würtz. Loc. cit. ARCHIVES, t. XIII. — Février 1902. 10 430 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA mètre. Le dispositif exigé par cette méthode est assez compliqué, le montage de l'appareil et les expériences mêmes sont d’une durée plutôt longue. Or, comme nous le verrons plus loin, il faut pour obtenir des résultats exacts, opérer rapidement, surtout pour les mesures de pression critique. L'expérience nous a démontré, en effet, qu'un commencement de décomposition très faible altère moins la valeur de la température critique que celle de la pression critique. En outre, la méthode de chauffe, — forcément par des doubles enveloppes ou jaquettes dans lesquelles circule une vapeur sous une pression constante — devient pour ainsi dire im- praticable pour des températures supérieures à 350. Ces considérations nous ont amenés à déterminer sépa- rément la pression et la température critiques. Pour la mesure de la température critique, nous avons utilisé la méthode de Cagniard de la Tour", ap- pliquée plus tard par M. Pawlewski”, M. Schmidt” puis par M. Altschul. C’est également le dispositif de ce dernier auteur que nous avons choisi pour déterminer la pression critique. Il permet, en effet, des observations très rapides, avaniage précieux, surtout quand on opère sur des corps susceptibles d’éprouver un commencement de décomposition et sur lequel nous croyons devoir insister. Nous allons décrire rapidement ces deux méthodes, ! Cagniard de la Tour, À. ch. [2], 21, p. 156. - Pawlewski, B. 15 2461 ; 16 2634. # Schmidt, À. 266. Ph. Ch. 7, p. 433 et 8, p. 629. # Altschul, Ph. Ch. 11, p. 577. 1893. MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 131 en indiquant les précautions à prendre pour arriver à des résultats aussi satisfaisants que possible. Détermination des températures critiques, dispositif et instruments de mesure. Un petit tube de verre” fermé, un peu épais, conte- nant la substance à étudier est suspendu au centre d’une triple enceinte formée de cylindres de laiton con- centriques, légèrement distants l’un de l’autre”. Cha- cun d'eux est plus haut que celui qu'il entoure et muni d’un couvercle percé d’un trou par lequel passe Île thermomètre, protégé lui-même contre les explosions possibles du tube, par une gaine métallique. Le cylin- dre extérieur et son couvercle sont recouverts de car- ton d'amiante épais pour éviter autant que possible les pertes de chaleur par rayonnement. De petites fenêtres placées en regard les unes des autres et munies de feuilles de mica permettent d'éclairer l’intérieur de l’étuve (nous employons pour cela un bec Auer) et d'observer les phénomènes qui se produisent dans le tube en expérience. L’étuve, placée sur une plaque de cuivre, est chauffée directement par-dessous. Une cage de bois, suffisamment vaste, munie d’une vitre protectrice en verre épais empêche la chaleur rayon- ! La forme et les dimensions sont à peu près celles admises par M. Altschul, soit environ 30 à 40 mm. de longueur, 4 mm. dia- mètre extérieur et 2 mm. diamètre intérieur. ? Voici quelques cotes, à titre d'indication : Hauteur du cylindre intérieur 10,5 cm. Diamètre du cylindre intérieur 8,0 » Distance entre les cylindres DOS Dimension des fenêtres LASQUL:8 "cm 132 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA nante d’incommoder par trop l’observateur et le pro- tège contre des explosions trop violentes (avec les liquides que nous avons étudiés, celles-ci ne se sont pas produites). Le tube lui-même est suspendu au couvercle du cylindre intérieur par des fils métalliques et incliné à 45° environ. On l’a rempli, en le chauffant et le refroi- dissant successivement, pendant que la pointe étirée en capillaire plonge dans la substance que lon veut étu- dier (fondue préalablement si elle est solide à la tem- pérature ordinaire). On chasse ensuite, par ébullition, la quantité nécessaire et on scelle rapidement au chalu- meau, pendant que les vapeurs se dégagent encore. Il faut que la substance occupe le ‘/, de la capacité du tube afin que le ménisque disparaisse ensuite au milieu: cette condition est indispensable pour arriver à de bons résultats. Quand aux phénomènes qui se produisent au point critique, ils ont été déjà décrits par de nombreux ex- ‘ Cf. Nadjejdine. Uebungen über vergleich. Physik., p. 72, Kiew 1886. Depuis que nos expériences ont été exécutées, M. Ma- thias a publié une étude critique sur la méthode de Cagniard de la Tour (Congrès intern. de physique 1900. Rapp. I, p. 649) et montré que, si le fluide n’occupe pas au point critique exactement le volume critique, la température critique observée peut être un peu inférieure à la température critique vraie. En analysant de près les conditions de nos expériences et en nous reportant aux tables et formules numériques données par cet auteur (1. c.p. 658) les erreurs que nous avons pu commettre de ce chef ne dépassent pas 0°,02 à 0°,05. Elles sont donc bien inférieures à celles résul- tant des autres conditions d'expérience, en particulier des trans- formations chimiques que subissent la plupart des composés orga- niques portés à leur température critique. MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 133 périmentateurs'. Nous n’y reviendrons pas ici, mais on trouvera cependant plus loin, pour certains corps, quelques observations qui nous ont paru intéressantes. Les températures que nous avons notées sont celles de la disparition complète du ménisque et de l’appari- tion du nuage opaque. Ces deux données concordent, dans la plupart des cas, parfaitement ; lorsqu'il n’en est pas ainsi, cela tient à la décomposition du corps étudié ou aux impuretés qui l’accompagnent (en supposant, bien entendu, que les mesures sont faites avec soin, c’est-à-dire que la température de l’étuve n'est pas soumise à des variations trop brusques). C’est la moyenne des lectures ainsi faites que nous avons admise, après corrections, comme valeur de la tem- pérature critique. Dans certains cas où la décomposi- tion était évidente, nous n'avons tenu compte que des premières mesures. Une condition importante pour obtenir des résultats un peu précis, c’est de faire en sorte que la tempéra- ture s’élève ou s’abaisse très lentement lorsqu'elle ar- rive aux environs du point critique. Sans cette précau- tion, il se produit dans l’enceinte une inégalité de chauffe qui fausse complétement les lectures, car le thermomètre n’est pas à la même température que le tube, et ce dernier lui même étant soumis à une tem- pérature inégale, les phénomènes ne se produisent plus normalement. Les deux thermomètres que nous avons employés étaient à colonne de mercure, sous pression d’anhydride ? Altschul, Nadjejdine, Kuenen, Gouy, Battelli, Galitzine, loc. cit. 134 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA carbonique, gradués de 200 à 550. Ils provenaient de la maison Geissler à Bonn, (n* 2348 et 2211) et avaient été vérifiés à la Reichs Anstalt de Berlin d'après le thermomètre à air: les corrections à faire aux diffé- rentes températures étaient données sur les bulletins correspondants. La correction due à la colonne émergeante a été calculée d’après la formule EE NE Mer PA 1 ee 6100 7< k établie par expérience aux environs de 435 par M. Radice', pour ces instruments employés avec l’étuve précédemment décrite : — correction en degrés (toujours additive). n — nombre de degrés émergeants. T — température critique observée. Lt — température moyenne de la tige émergeante. . Cette température £ était prise au moyen d’un ther- momètre fixé contre la tige du thermomètre de l’étuve et dont le réservoir était sensiblement au milieu de la colonne émergeante. En outre de la correction indiquée par la Reichs Anstalt et de celle due à la colonne émergeante, il faut tenir compte de celle provenant de la variation du point zéro. Ce dernier a été contrôlé à intervalles réguliers. Il s’est maintenu, du reste, sensiblement constant après quelques expériences. Les mesures faites avec les deux ! Radice, loc. cit. MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 135 thermométres sont trés concordantes, toutes correc- tions faites, ainsi pour l’aniline : 348 — 419.6 : { corrigé te lue au thermomètre 23! e— À A1 — 422,9 : { corrigée = # te lue au thermomètre 22 Nous avons pensé, au début, employer pour la cor- rection de température de la colonne émergeante le système des tiges auxiliaires de M. Guillaume”, évidem- ment plus exact. En présence de la concordance de ces résultats, nous avons admis que la formule de cor- rection adoptée était suffisante ; la suite de ces recher- ches nous a démontré que, dans la plupart des cas, l'erreur que l’on peut commettre ainsi est inférieure à celle provenant d’autres causes plus importantes que nous avons déjà signalées (impuretés, commencement d’altération chimique, etc.). Nous devons ajouter que nous avons été frappés par le petit nombre de substances organiques complexes qui ne sont pas altérées à la température critique, Si tant est même qu'il y en ait. En effet, l’aniline par exemple, paraît au premier abord très stable ; il suffit cependant d’une chauffe prolongée pendant vingt heu- res à une température voisine de la température criti- que pour que ce corps présente les phénomènes carac- téristiques d’une décomposition absolument nette. Nous insistons spécialement sur ce point pour faire compren- dre qu'une mesure rigoureusement exacte de la tempé- rature critique de ces corps est un peu illusoire (du moins par les méthodes actuelles). Comme, d'autre part, ces décompositions faussent la valeur de {, , tantôt 1 Guillaume, OC: r. 112, p. 89. 1891. ; | 136 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA dans un sens, tantôt dans l’autre, il est impossible sans expériences répétées et surtout prolongées, de déduire a priori, spécialement pour les corps facilement décom- posables, quelle est, d’après la valeur observée, la valeur réelle de {,. Et même avec ces expériences de contrôle, cette déduction ne peut mener qu'à une va- leur approchée. On ne saurait enfin assez appuyer sur le fait que la présence d’impuretés, même en quantité échappant aux méthodes usuelles d'analyses, fausse notablement les observations des constantes critiques. Leur influence est peut-être moindre pour {, que pour p. mais, elle n’est cependant en aucun cas négligeable. Nous cite- rons comme exemple à ce sujet, encore l’aniline que nous avons étudiée plus spécialement. La température critique de ce corps, déterminée sur un échantillon pu- rifié déjà avec beaucoup de soin (échantillon A) s’est abaissée de 1°,5 environ après qu'on leût redistillé sur le sodium. * Détermination des pressions critiques. Disposihfs el'instruments de mesure. — Méthode de M. Altschul. L'appareil compresseur employé a été construit d’après la description donnée par MM. Ramsay et Young‘. Il se compose essentiellement d’un fort cylin- dre de fer horizontal dans lequel entre à frottement un piston plongeur qui se meut par l'intermédiaire d’un pas de vis. Ce cylindre horizontal porte trois tubulures en acier, taraudées à leur partie supérieure et dans les- ! Ramsay et Young, Ph. Tr. of Roy. Soc., 178, p. 59. Voir aussi Dict. Würtz. 2e suppl. article « Critique », p. 1447. MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 137 quelles peuvent ainsi se visser des boulons forés au centre. Deux de ces tubulures ont reçu les tubes de cuivre allant aux manomètres dont nous nous sommes servis, désignés par les abrévations I et IT; la troisième a été reliée par un tube semblable à une douille épaisse en acier portant le même dispositif de serrage que les tubulures. C’est dans cette douille que se fixait le tube mis en expérience. Après divers essais plus où moins heureux de serrage étanche, nous sommes revenus au dispositif initial, en nous servant de bouchons de caout- chouc souple serrés entre des rondelles de cuir fort, bien graissé ; ces dernières, si elles sont suffisamment larges, empêchent parfaitement le caoutchouc de s’in- troduire dans le pas de vis. On obtient un serrage encore plus énergique en intercalant une rondelle d’acier entre le cuir et le boulon, mais il est ensuite fort difficile de la sortir, sans retourner l'appareil, si l’on a à faire un changement des tubes. Afin que les tubes ne puissent pas glisser et être refoulés au dehors par la pression, ils sont munis vers leur base d’un renflement que l’on fait entrer au milieu du bouchon de caoutchouc. L'appareil compresseur, les tubes de cuivre et les manomêtres sont compléte- ment remplis d'huile de vaseline. Avec cet appareil ainsi monté, nous avons pu arriver à une pression de près de 70 atm. sans observer de fuite sensible. Les tubes-laboratoire employés, en verre ordinaire, étaient longs d’environ 30 cm., d’une épaisseur de 2 mm. avec un canal intérieur de 2 mm. de diamètre, et fermés à une extrémité ; l’autre bout s’engage dans la douille d’acier dont nous avons parlé. Ils sont remplis 138 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA aux ‘/, de la substance à étudier qui est séparée de l'huile de vaseline par une colonne de mercure. Pour le remplissage nous nous sommes servis de petits entonnoirs terminés par un long tube de verre effilé. Vu la rapidité de l'opération, on n'a pas à craindre d’'hydratation de la substance. Ces entonnoirs, soufflés dans un tube de verre, sont faits au moment de leur em- ploi et ne servent qu’une fois. Ils sont parfaitement propres et secs, le verre ayant été lavé soigneusement et porté ensuite à la température de ramolissement. On évite aussi, de cette manière, des nettoyages et des séchages toujours longs et souvent insuffisants. Les tubes servant à la confection des tubes-laboratoire et des en- tonnoirs ont été lavés à l’acide sulfurique et à l'acide chromique chauds, à l’eau distillée, à l’alcool absolu et enfin séchés dans un courant d’air sec et chaud, puis bouchés immédiatement. Tout l’appareil était enfermé dans une cage assez vaste en bois, munie de portes et d’une vitre protec- trice épaisse. La manivelle du piston plongeur et les manomètres étaient seuls au dehors. Le tube était chauffé, en un point, à 8 ou 10 em. de la pointe, par un bec Bunsen, une toile métallique étant interposée à un demi centimètre environ du tube. Nous avons noté comme pression critique, Îles valeurs de la pression sous lesquelles les deux ménis- ques, qui se forment de chaque côté du point chauffé, disparaissent et reparaissent. Ces deux valeurs ont été du reste identiques dans toutes nos observations. En se plaçant sous un certain angle, on aperçoit sur le ménis- que un point brillant dont la disparition et l’apparition sont très nettes. Ces deux phénomènes peuvent être MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 139 facilement observés dans un intervalle de pression infé- rieur à ‘},, d’atmosphère. Les deux manomètres utili- sés étaient des manomètres métalliques de la maison Richard frères à Paris. L’un (manom. I) était divisé en atmosphères de 0 à 70 atm., le second (manom. IE) en /,, de 20 à 50 atm. Pour chacun d'eux, une table de correction, per- mettant de ramener les lectures aux indications du ma- ‘ nomêtre absolu, a été dressée au laboratoire de M. le professeur Kamerlingh Onnes à Leyde. Nous lui expri- mons ici notre plus vive reconnaissance pour l’amabilité avec laquelle il a bien voulu faire procéder à la vérifi- cation de nos instruments. Pour le manomètre I, la correction la plus forte est de — 1,3 atm. et pour le manomèêtre II de — 0,9 atm. Des mesures effectuées avec les deux manomèêtres sur une même substance dans des tubes différents, toutes corrections faites, peuvent être considérées comme suffisamment concordantes. Ainsi pour la naphtaline : tube 4 : pe lue ( 1) = 39,52 pecorrig. — 39,10 tube 2: » GDS » — 39,33 tube 3: » (IL) = 40,05 » — 39,26 Quant à la concordance des lectures d’une même série, elle dépend uniquement de la pureté et de la stabilité de la substance étudiée. Pour les corps qui ne sont pas décomposés au point critique pendant la du- rée de l’expérience, la précision des phénomènes est telle que l’on aurait pu avec avantage employer des manomètres donnant ‘/,, d’atmosphère. Avec le mano- mètre IT sur lequelle ‘/,, d’atmosphère était facilement appréciable, des corps tels que la naphtaline, le biphé- 140 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA nyle, le butyronitrile ont fourni des lectures ne s’écar- tant pas l’une de l’autre de plus de 0,02 à 0,03 atm. Et encore ces différences proviennent elles probable- ment de l’erreur de collimation. Les variations possibles des manomètres et en parti- culier du manomètre IT, après quelques mois d'usage ont été contrôlées par des mesures de la pression criti- que du butyronitrile, faites à des intervalles à peu près réguliers. Les écarts observés rentrent dans les limites des erreurs d'expérience. Exemple : Le 20 mai pe — 38,20 Le 10 juin — 38,07 Le 26 juin » 38,06 Le 7 juillet » — 38,10 ŸY Tous les corps ne se comportent pas de la même facon dans ces mesures de pression critique. C’est ainsi que pour la diméthylaniline, les lectures " succes- sives indiquent nettement une décomposition : Pe = 36,1 — 36,15 — 36,8 —.37,0 — 36,95 — 37,0, etc. De même pour le propionitrile : De —= 42,1 — 42,0 —— 49,0 — 42,05 — 49,0 — 42,1 — 42 05 -- 42,1, etc. L'influence d’une impureté se fait sentir aussi très vivement. La pipéridine ayant absorbé spontanément un peu d'humidité nous a donné : RO H0.4— 40 5 —_ 49 5 10 6 20 7 LOS 49,85 — 49,9 1 Ces chiffres indiquent les valeurs données par le manomètre, «’est-à-dire non corrigées, comme ceux qui suivent. MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 141 alors que le même produit redistillé sur le sodium con- duit à des lectures plus concordantes : 16,85 — 46,85 — 46,9 26,85 — 46,9 — 46,85 — 46,9 etc. La naphtaline retenant un peu d’air a fourni les valeurs suivantes : RONA 40 À ED 5 40 62 /40.8 — &0 7 — LOG 08 2" £0 75 tandis que pure, elle est parmi les corps les plus sta- bles et la pression critique en est très précise : 39,5 à 39,54 sur 10 lectures. Ces observations viennent confirmer les remarques formulées dans la première partie de ce mémoire au sujet de l'influence de la pureté des corps sur les me- sures des constantes critiques. ILest probable que dans certains cas, les divergences des lectures ne sont dues qu’à des impuretés. Ainsi, d’après nos mesures, nous pensons que c’est le cas pour le propionitrile, quoique nous n’ayons pas d’autre rai- son de douter de sa pureté. Ce composé parait en effet moins stable que l’acéto et le butyronitrile, ce qui n’a pas sa raison d’être, ce corps étant placé, naturelle- ment, entre les deux autres. En résumé, la question de la pureté et de la stabi- lité des corps au point critique est celle qui joue, selon nous, le rôle prépondérant dans les déterminations de constantes critiques. Le nombre des corps répondant d’une facon satisfaisante à cette double condition parait assez restreint. Précision relative des mesures. Pour donner une idée de la précision relative des mesures, nous transcrivons ci-après deux séries d’ob- 442 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA servations se rapportant, la première à un corps stable, la seconde à un corps moins stable ; on trouvera plus loin (à propos de la diméthylaniline), des observations relatives à un corps donnant lieu à des phénomènes de décomposition. 4® Exemple : Naphtaline. te obs. CONS p° obs. (non corrigée). disparition apparition 39,5 464.0 464,0 39,5 464,0 46.9 39,5 464.0 163,9 39,6 463,9 463,9 39,5 464.0 464,0 39,5 39,6 39,5 moyenne : Le — 464.0 De — 939,92 9me Exemple : Capronitrile. te obs. (non corrigée). pe obs. (non corrigée) | 348.0 348,0 | 39,7 348,0 347.9 | 32,65 348,9 347.8 | 39,7 3481 347.9 | 39.75 348.1 SAT, | 32,8 348.2 347,9 | 328 348,1 347,8 | 32.9 | 32,9 moyenne : t: — 348,0 | Delon Purelé des corps étudiés. Nos mesures ont été effectuées sur des échantillons qui avaient été purifiés avec grand soin pour d’autres déterminations physicochimiques (mesures thermochi- MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 143 wiques de M. le prof. Louguinine, déterminations d’as- censions capillaires de MM. Dutoit et Friderich, etc.). Quelques-uns d’entre eux nous ont été fournis par M. le professeur Louguinine auquel nous exprimons ici toute notre gratitude. Nous les avons quelquefois redistillés tels quels ou sur le sodium. Seules, les déterminations relatives à l’aniline et à la diméthylaniline ont été effec- tuées sur des échantillons que nous avons purifiés nous- mêmes. Pour caractériser le plus possible les échantillons des substances sur lesquelles nous avons opéré, il nous a semblé utile d'en déterminer l’indice de réfraction ainsi que le coefficient de viscosité. Indices de réfraction. Ils ont été déterminés par la méthode usuelle, au moyen d'un réfractomêtre de Pullfrich (ancien mo- dêle) et uniquement pour la raie D. Coefjicients de viscosité. [ls ont été mesurés au moyen de lappareil décrit par M. Ostwald', qui donne des résultats très suffisam- ment précis. Le viscosimêtre a été gradué avec du benzène pur. La constante de Pappareil établie ainsi. par une dizaine de déterminations, faites à une tem- pérature voisine des mesures subséquentes, a été trou- vée égale à 0,00003822. (A suivre.) ! Ostwald. Lehrb. der allg. Chem. 2e édit., t. 1, p.550. Pour les précautions à prendre et le mode opératoire. voir Guye et Fride- rich, B1., 3e série, t. 19, p. 163, 1898. SUR QUELQUES DÉRIVÉS DU P-SULFOCHLORURE ET DE L'O-NITRO-P-SULFOCHLORURE DE TOLUÈNE PAR Frédérie REVERDIN et Pierre CRÉPIEUX Dans notre précédente communication sur le même sujet (Archives des Scienees phys. et nat., 1901, t. XI, p. 325), il s’est glissé deux erreurs que nous tenons à rectifier. 1° L’éther toluène-p-sulfonique du p-nitrophénol avait déja été décrit dans un travail qui nous avait échappé (Berichte, t. 34, p. 240), par Bamberger et Rising ; ces auteurs l'avaient préparé par un procédé un peu différent. 2° La di-o-nitrotoluène-p-sulfone-m-phénylène-dia- mine fond à 197° et non pas au-dessus de 300° comme nous l’avions indiqué par erreur. Nous avons, avec la collaboration de M. le D’ G. Dürr, complété la série des dérivés des phénylène-diamines par la préparation des composés suivants : SUR QUELQUES DÉRIVÉS, ETC. 145 Di-toluène-p-sulfone-0-phénylènediamine C‘H'.CH'.S0* HN (4) C'H° CH CHESOSEN (2) On l’obtient en faisant bouillir, pendant une heure, les solutions alcooliques de p-sulfochlorure de toluène et d’o--phénylénediamine. Le liquide laisse déposer par concentration et addition d’une petite quantité d’eau, le composé ci-dessus qui, après cristallisation dans l'alcool étendu, est en aiguilles blanches, fusibles à 201-202. Il est facilement soluble dans l'alcool étendu, dans l'acide acétique cristallisable, l'alcool méthylique, le chloroforme, le benzène et l’acétone, difficilement soluble dans la ligroine. 019240 Sbst. "MOSS TN" (13771980) CUHAOINES2 Calculé N—:6.73 ?/o Trouvé 'N — 7.14 Di-o-nilrotoluène-p-sulfone-0-phénylènediamine C'H°.N0°.CH”.SO" HN (1) CH C'H°.N0*’.CH°.S0* HN (2) Préparée de la même manière que le dérivé précé- dent en partant de l’o-nitro-p-sulfochlorure de toluène, elle cristallise dans l’acide acétique étendu en aiguilles blanches, fusibles à 162-163. Elle se dissout facile- ment dans les dissolvants ordinaires à l’exception de la ligroine dans laquelle elle est difficilement soluble. 0.1882 Shst. 19.8ccmN (18°,716m) CAHÉO NES 0 CalculenN "11.07 "0 Trouvé N — 11.38 ARCHIVES, t. XIII. — Février 1902. 11 146 SUR QUELQUES DÉRIVÉS DU P-SULFOCHLORURE Di-toluène-p-sulfone-m-phénylèn2diamine C‘H'.CH°.S0° HN, (1) )CH C'HÉCHESOPENT (3) Ce produit, qui peut être préparé par la méthode habituelle, a été aussi obtenu, avec un très bon rende- ment, en ajoutant peu à peu une solution de 4 partie de p-sulfochlorure de toluëne dans 1 partie de pyridine, à une solution de 1 p. de m-phénylénediamine dans 4 + p. de pyridine. Le mélange s’échauffe jusque vers 70° (en faisant la réaction avec 2.5 gr. de base); lorsque la température a baissé, on dissout le produit de la réaction dans l’alcoo!l et on introduit cette solu- tion, en remuant, dans une grande quantité d’eau addi- tionnée de HCI: la substance se précipite un peu colo- rée, on filtre, on dissout à la température du bain-marie dans de la lessive de soude étendue, additionnée d’une petite quantité de noir animal et on précipite de nou- veau par HCI; on fait ensuite cristalliser dans l’acide acétique étendu (4,5 p. d’acide acétique et 1 p. d’eau). Le produit ainsi purifié est en aiguilles blanches, fusibles à 172 ; il est facilement soluble à chaud dans l’alcool pur ou étendu, ainsi que dans l’acide acétique étendu ou non; il est saponifié par H*SO* conc. à froid. 0.1640 Sbst. AIDSCS EN (A D'étaDnm) CH201:N2S? Calculé N == 6.73 °/0 Trouvé N — 7.20 ET DE L'O-NITRO-P-SULFOCHLORURE DE TOLUÈNE. 147 Di-0o-nitrotoluène-p-sulfone-p-phénylènediamine C'H°.NO°.CH'.S0* HN. (1) DC'H" C°H°.NO*.CH”.SO0* HN (4) Préparée de la même manière que les dérivés cor- respondants de l’o- et de la m-phénylénediamine, elle cristallise dans l’acétone étendue d’eau en prismes légérement colorés en jaune qui ne sont pas encore fondus à 250°. Elle est difficilement soluble dans l’alcool, presque insoluble dans le benzène, la ligroïne, le chloroforme et l’acide acétique cristallisable, assez soluble dans l’acétone à chaud. 0.2220 Sbst. 22.20 N (43°,729mm) CHLOSNSS 2 CalculéN:—=14:.07%/0 Trouvé N — 41.21 Les points de fusion des différents dérivés sont done : Di-toluène-p-sulfone-o-phénylène-diamine 201-202 » » » -Mm- » » 172° LED > -p- » » au-dessus de 250° Di-0-nitrotoluène-p-sulfone-0-phénylène-diamine 162-163° » » » -M- » » A 97° » » » -p- » » au-dessus de 250° RESUME MÉTÉOROLOGIQUE DE L'ANNÉE 1900 POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD PAR R. GAUTIER Professeur et directeur de l'Observatoire de Genève. (Suite et fin.) IT. PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. Genève. — Le baromètre normal de Noblet a servi aux six observations trihoraires diurnes. Sa correction, déterminée en 1892, est de + 0""43. L’altitude absolue de l’extrémité de la pointe d'ivoire, correspon- dant au zéro du baromètre, est de 404"91, si l’on ad- met, comme hauteur absolue du repère de la Pierre du Niton, la valeur 373"54, indiquée comme la plus pro- bable dans la 9° livraison du « Nivellement de pré- cision de la Suisse ». Les indications pour les deux observations nocturnes de 4 h. et de 4 h. du matin, ainsi que pour les minima et les maxima diurnes, sont fournies par le barographe horaire de Hipp dont les constantes sont soigneusement déterminées chaque mois. Le baromètre à enregis- 1 Voir Archives, janvier 1902, t. XIII, p. 55. RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE, ETC. 149 trement continu de Redier, donné à l'Observatoire par Philippe Plantamour, complète parlois ces données, et, grâce à sa forte amplification, fournit des courbes intéressantes lors des brusques changements de pres- Sion. Grand Saint-Bernard. -— Le baromètre de Gourdon, donné à l’Hospice par Auguste de la Rive en 1829, sert aux six observations diurnes. Sa correction, déter- minée en 1891, était de — 0""20. Elle à été vérifiée à nouveau en octobre 1900 et trouvée égale à — 0% 05. Cette nouvelle valeur n’a pas été appliquée aux derniers mois de l’année 1900, afin de ne pas empêcher la comparaison des pressions atmosphériques mensuelles. Les valeurs de la pression atmosphérique à 1 h. et à 4 h. du matin, ainsi que les minima et les maxima diurnes sont relevés sur un barographe horaire de Hottinger qui a été décrit dans le « Résumé » de 1884. Dans les deux stations, la moyenne des huit obser- vations trihoraires donne la moyenne diurne de la pres- sion atmosphérique. 1° Moyennes générales. — Variation diurne. — Écarts. Le tableau XIII donne, pour Genève, les valeurs moyennes de la pression atmosphérique pour les treize mois, les saisons et l’année, météorologique et civile : il donne en outre, pour ces deux périodes, la variation diurne exprimée par les différences entre les moyennes générales et les moyennes des huit observations triho- raires. | Le tableau XIV fournit les indications analogues DLOGIQUE MÉTÉOR( r 1 RESUME r 150 ” EVE, 1900. — PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. A | XIII. GE] 6€ LOL VY'LGL OL'‘YCL CL'£CL LY'0EL C9'GGL GI 6GL ee 08L 68 LGL 6G 8CL 89/90 CC'TGL EG 96L 8L'£EL 86'6IL 80 98L EL veL auuafou An93nPH *A[IAI9 oouuY *109F9UI 29UUY ER + ES : ‘: euwiomny + 9 * -sduraqutiq +++ JAH * ‘ * a1qU999(T * : 2IQU9AON * 2140720 a1quades ‘00% "3o11mf ss uInf en [MAY SIC * JOUA9 006Y auf 668F 2140899 æadoda . , SAINT-BERNARD. | AND G VE ET LE Û NE G POUR XIV. SAINT-BERNARD, 1900. — PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. æo- | ero- | 90‘0- | ge‘ot | Got | aærot | coo- | reeor |: = s UNSS 6 2e GO 0 | F£c9r | OTTAID oguu _600= |_£e0= | £ro0 20 07 | 6e ot _|_ Sr 0+ | GO | #00- | PO | “rompu Hquuv 600 | so | 1o- | vo‘o- | Gros | 2604 | got | co | 21e |" ‘ouuomy (2 AA AE Q = 0'0t "00 0= LYS aUUr0n 9P07 | 60,022) 260,/07 2 277 0 | Gÿ0t | 8n‘0 6804 | C0 | F08E ER se AE UE | 207 AA Ur | OF OT | 640 me &0+ | GO0‘O- | 90‘F9r Ge = sduraqund se SUOIUJS XN9P S9[ ATJUO 9SHAUO9 AE p 29009 eJ ep sprod a] | ù ANO,. = 3 d 9ANO1J UO PABLLIOE-JUIES NE J9 DAQUIN) E S09A10SO sonbroydsourye SUOISSOI Sp OUSHIP EP puard uo j 1$ EE ————_——_—————_—————_—_—_—_— ge 0t OF'0+ 80‘0- 60‘0= | +r0‘ot | 1z‘o- | ‘ s ' | 6e, ; 30 07 | 180 #1‘0- GT'Ot | L6‘e90 |‘ ‘or oœouuy | À 2 SUEDE Ë 60°0 EN 6007 | 60° 0+ , 1& 0- | £F0= 91‘0+ | et'£96 |" 4097pur oouuy | Sue as 9107 G1'0- G1‘04 SO | S0‘0- Get | 26c9€ |‘ © © *ouuromny ce 04 61:0 OS 60,07 6007 J6 0 610 GVOY) |MLE SOS NS US DT Sert | ea | 1e ARC ieese sal (us EpO= | 10‘ | SGrot | 99'8g |" IOATH nn 0e Te ARE) GUI0 à geo | #i‘o- | Hfo- | go‘ot | og‘sgc | ‘© ouquisspq ac 04 C0‘ 0+ LE cg 0 fi 0+ G0‘0- 60°0+ gp0t | 99606 |: : : oxqueaon | as 600 PO 800= | LFOT | 08.0- 110 60:0pe | PL0/L90 ES ‘2140120 DR nee EU) 00 QE 90 ROC EPOS LPO) PO OISE AMASS | ge‘0t RUE 60/05) 200,0 00 0 Nr 0 206: 07 MOTOR CB LUE no) MENT.) 270000 100 | OO | Geo | gso- | pot | 16890 |: : : : : zonmf| | ee DE APE 00.0 SO 07 IF 07 0€ 0 y] “0- 00‘6+ 9€'L9G orale un | rt a v0:0+ | 6007 | €r0z 68 0- 2‘ 0- 610 | 68800 "ex | #01 | 060 100= | TO0t | G0'0- | 6ao0- | eo | Go‘ot | L0‘coe | © ©: © : muy. (2 98:04 £1‘0- L0‘0- 60‘0- € 0- €t 0- Pe0l l apeoe | tt ce Le 0+ 18 0+ Te) ‘ 6 | 6 | ; N | L0‘0- gp! j ET 0 | LI 07 S0°0+ | £r 07 &l‘0- &0‘0t L0‘LGG ROME CN NET El AR ER LUE NOR Le G0‘ot | LI‘Ot | G86CS | © © 0061 tenuer | | _ € a ee ns | uw ur ur | Er TT EuD 80.0 HA | 86 RG A | RE ————————_— | nes | SE 0 *S UL d S u Le | ‘s'u L ‘u ‘y ( “Uu ‘4 L, “ui “U} Uu “U J | RTE | cd | 152 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE pour le Grand Saint-Bernard. Ce tableau fournit aussi les différences entre les pressions moyennes de Genève et du Grand Saint-Bernard pour les quatre saisons et pour l’année. Ces différences correspondent au poids de la couche d’air comprise entre les deux stations. En prenant les moyennes de l’année météorologique seule : 725""83 pour Genève et 563""43 pour le Grand Saint-Bernard ; puis les températures moyennes annuelles : + 993 et — 176 ; enfin les moyennes annuelles de la fraction de saturation : 0,76 et 0,80, on peut calculer la différence d’altitude entre les deux stations. Les tables hypsométriques dE. Plantamour donnent pour cette différence d'altitude la valeur 20667. Le nivellement direct exécuté avec le niveau à lu- nette, en 1855, par E. Plantamour et le colonel Bur- nier, avait donné la valeur 20703. Le tableau XV donne les résultats de la comparaison XV ÉCARTS Époque. Genève. Saint-Bernard. Genéve-St-Bernard, nm ram nm Décembre 1899 ... — 3.23 SEL + 0,11 Janvier 14900...... — 1,29 — 0,67 — 0,62 HEVHIEL-A ren Ee — 6,86 —. 3,29 — 3,63 MArS 2.2 M — 1,95 — 2,93 + 1,28 TRI RE ECS À + 1.46 + 0,44 + 1,02 MAR AE LE nie | — 0,91 — 0,95 + 0,0% | TT ER EURO À — 0,91 +- 0,25 — 0,76 Juill... 4.0 + 0,58 + 1,43 — 0,85 J:\T) FAC LROEER SRE — 0,37 — 0,97 —+- 0,20 Septembre........ + 2,70 + 3,54 — 0,54 Oelobre. LA 21. + 2,62 + 2,47 + 0,15 Novembre........ — 3,20 — 9,37 — 0,83 Décembre FE + 2,51 + 3,04 (5 Année météor..... — 0,81 — 0,49 — 0,56 Année civile...... 10,33 +- 0,09 — (j}2 POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD,. 153 entre les moyennes mensuelles et annuelles et les va- leurs normales déduites par E. Plantamour des années de 1836 à 1875 pour Genève, et des années de 1841 à 4867, pour le Grand Saint-Bernard. La hauteur barométrique moyenne de l’année est in- férieure à la normale de 40 ans à Genève. Au Grand Saint-Bernard il en est de même pour l’année météo- rologique, tandis que pour l’année civile la hauteur dépasse un peu la normale de 27 ans. Parmi les écarts mensuels, il y en a 8 négatifs et 5 positifs à Genève, 7 négatifs et 6 positifs au Grand Saint-Bernard. Les écarts ont des signes contraires au seul mois de juin. La discordance entre les deux sta- tions est maximum au mois de février où elle dépasse der 0e L'écart négatif le plus fort est celui du mois de fé- vrier à Genève (— 6""9), et de décembre 1899 au Grand Saint-Bernard (— 3"%3). L'écart positif le plus marqué est celui de septembre aux deux stations. 2° Ecarts diurnes. — Anomalies. Les tableaux XVI et XVII renferment les données qui permettent d'apprécier la variabilité de la pression atmosphérique dans les deux stations. Ils donnent des indications sur les écarts entre la valeur moyenne du baromètre pour chaque jour et la valeur normale, puis sur les écarts entre deux jours consécutifs. Pour les deux catégories d’écarts, ils fournissent les valeurs moyennes et les valeurs extrêmes. [nu 389 1899,[ ‘0440990 ZI 9] nl V] a METEOROLOGIQUE RÉSUMÉ 154 AAÔIMAHASONLY NOISSHUH] — 0061 AAANAHN TAX ‘00 21qU899p |. | | ER € « LG 94 21 0Y‘GI4 E 6 9G'F 99 8LI 98F | ‘A1 œouuy 0067 1erau8f|"006T 4rauel "O0GF IAB ‘0067 ‘suel | GE O1 £1'6 + [88 21 80'FI- | 06e + [06 91 90H | 68 91 6861 | EST + 9 LOI L6Y |‘? opuuvy £ O7 g'L + IE 1 G9'L — | 8r'c OF ©T 07 IT I£ 91 80 GI- | GE'9 y £c 8 * 21qW299([ &G °1 898 + |6G 21 C0'GI- | CSG Y °1 #69 + 66 21 GY 91 | G9'Y G 9 YG | 21quoa0N 86 ?1 909 + [98 91 LF'9 — | 80 dE OPRRTE 9 91 LIG -| ge 6 18 6x |’ ‘ 21407920 1 O1 68€ + (76 21 6€ — | 67°] 86 ©1 1€'L + | 86 91 660 - | S0'E € 9G y “a1quaydos 8& 91 G9‘F + |GY OI 9€ — | ec} GI OI 68°C + 86 1 89° — | 88'G 9 [A] 08 |’ ‘100 8 Of LL‘G + |FE I F7 — | 89'1 6 21 90 G + &l 91 98°Y - | 10‘G L LI Yr |: 3enmf 9 1 69‘€ + [96 91 96°? — | OL‘I YH OI LVO + | + o1zre = | 17% G GI TE DE tr y or gg‘ + FF 1 609 — | 93e |8€ O1 O9 + | FI TL OST | 91€ L el DH ET ETEN) (FE O1 OF+ + IL O1 Gr9 — | 088 0G ©I 90 GI+ 8 9[ LOS - | 6r+ 6 GI Op | Mn DTA) 9 O1 F6 + |9F OL 186 — | 8€ OH 91 SO‘OHH | LE OI 06H | L8'G € el 8t | "sen 8e ©I 09'L + |9F O1 88 — | IE GF 91 98°E + 08 91 SOL | GIL y y 6 |‘ Hu] GI 91 £V6 + 86 O1 80'YI- | 67€ 0G ©1 096 + 66 ?I S8‘61- | 8 9 A! 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GRAND GENÈVE ET LE POUR | » » "006 JUN? |GG ?1 &6'L+ » » ‘0064 dornuel 8 91 9F'cI- 8 91669 + |1€ OI 9£‘9 - 86 2198 Y + 180 91 GS F - 16 01 19 G +198 91 LG Y - HG 21666 + |FG 91 LE — 6 2108 + 91 21 86€ — 6 91688 +|£ I 61€ — 6 9168‘ + 198 ?I 89G - Le 918 + +18 O1 SES — FE OUI 9 +156 O1 SF - 9 1619 +|LI O1 G6'‘G — Ge °1€£'L +106 21 Y9'L -— IS 91699 +188 91 9F'cI- Of 91 89°G +8 [I LT 9 — wuui vu tu spisod sJresou ap, SJrjn99su09 sanof & aaquo SOUUQIJXO SHOT 00'& €0'e + GG LG G 96°C 00'I LG €9 1 68‘0 re JG G£'e FLE Pre 693 uriu + ‘}n99SU09 sanof & a4quo AOUI SJABOST |'00 1(U099P | | | | LT O1 LS" IT » » 00°Y | €g 8LI 981 *OfIAID oQUUY | | 008 ‘320 ‘006H dornuul | 2UCYEE+ 68 21 09'81- | 86€ + ge 891 O6 | “1o9pour ‘uuy (LT O1 LS'VIH 1 91 696 — | 66'9 y £c 8 * * 04qu099 (| L 91972 + 0€ 81 LO'‘GI- | £c'r G 9 ve "21QUI9AON R O1 GIF LG O1 C8'r — | 98€ y 1& Or ° * ‘21400 | GG ©I FR + neG0l 8£°0 + | 98'E 0 0€ 0 ‘ a1quo}des | IC 91 68°G + IQ: ®1 880 — | 06'I L LL ra Reno LI TSSL +IL O1PL'Y - | r96 y 61 I °‘eppmf LI O1 L9‘Y + 98 O1 9S'€ — | £0' & 91 xl ° umf| G O1 Ip} + QI OI 768 — | LYE 8 &l 61 RON TRI 1e O1 e‘ot 8 21 FE 6 — | Hr'# & £r LI "LPS LE 91 996 + SE 21 0L‘6 — | 18°C | (4 6 td ° SIN | [98 91 888 + 106 © 6F SI | 06 | +? 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Ils se rapprochent des valeurs des extrêmes moyens avec, cependant, une amplitude infé- rieure à la moyenne. Au Grand Saint-Bernard les extrêmes dépassent les chiffres de l’année précédente et l’amplitude est plus forte qu’en 1899. Elle est aussi plus forte qu'à Ge- nêve. POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD,. 157 XVIII. GENÈVE, 1900. Epoque. Minimum Date, Maximum Date. Amylitude. absolu. absolu. mm mm mm Déc. 1899. 708,19 le 14 736,96 le 3 21 Janv. 1900. 706,51 le 29 738,62 le 20 32,11 Février ... 707,32 le 19 134,520 le 45 24,20 Mars ee 710,46 le 22 736,47 le 10 26,01 Avrilé cr 744,37 le 8 738,27 le 20 23,90 MAS 713,149 le 14 134,25 le 28 18,06 INT EE 147,38. le "4 733,10 le 44 16,32 Juilet-ec,72247 ler 2 1891718 Cle "17 11,58 NONt:-.E 719,80 le 27 734,60 le 12 14,80 Septembre. 724,87 le 28 735,09 le 22 10,22 Octobre... 718.09 le 26 138200410108 20,63 Novembre. 708,20 le 28 132,18 el 24,94 Décembre. 714,20 le 31 740,35 le 16 26,15 Année météor.. 706,51 le 29 janv. 00 738,72 le 8oct.00 32,21 Année civile. . , » 740,35 le 16 déc.00 33,84 XIX. GRAND SAINT-BERNARD, 1900. Époque. Minimum Date. Maximum Date. Amplitude absolu. absolu. mm nm mm Déc. 1899.. 545,30 le 15 D14,4070 Je 4 25,80 Janv. 1900. 541,56 le 29 70,26 le 20 28,70 Février... 546,40 le 20 969,16 le 25 22,76 Mars... 548,20 le 18 570,02 le 10 21,82 ANNE: 4. 549,70 le 8 572,80 le 21 23,10 NES 524,36 le 14 569,99 le 28 15,63 | TITRE 561,46 le 571,98 le 17 10,52 Juillet .... 562,80 Le 7 576,06 le 17 13,26 RoNÉ 262,64 le 5 572,30 , le 13 9,66 Septembre. 567,54 le 30 979,20 le 23 7,66 Octobre... 557,87 le 27 577,18 le 8 19,51 Novembre. 548,83 le 30 510,922 01e ru 21,69 Décembre. 550,90 le 1 973,80 le 17 22,90 Année météor. 541,56 le 29 janv. 00 577,18 le Soct.00 35,62 Année civile. . » » » L) » 158 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE IT. HOMIDITÉ DE L’AIR. Depuis l’année 1884, la tension de la vapeur d’eau n’est plus calculée, à Genève, et l'humidité de l'air n’est représentée que par la fraction de saturation. Pour les six observations diurnes, cet élément est déduit de l’observation des deux thermomètres du psy- chromètre. Pour les deux observations de nuit, 1 h. et 4 h. du matin, les valeurs de la fraction de saturation sont relevées sur les diagrammes de l’hygromètre enre- gistreur Richard. Le tableau XX fournit, pour les huit observations trihoraires, les données moyennes de la fraction de sa- turation, pour les treize mois, les saisons et l’année; puis la valeur de la fraction de saturation moyenne pour les mêmes périodes; enfin les minima et les maxi- ma absolus; lorsque le maximum correspond à la sa- turation complète, le nombre des cas de saturation est indiqué. Afin de rendre l'évaluation des cas de saturation comparable avec celle de l’ancien système des observa- tions bihoraires, usité jusqu'en 1883, on a aussi calculé, comme précédemment, la fréquence relative de la sa- turahion pour les mois, les saisons et l’année. Le {ableau XXI donne les écarts de la fraction de saturation et de la fréquence de la saturation avec les valeurs normales des « Nouvelles études sur le Climat de Genêve », de E. Plantamour. L'année 1900 a été plutôt sèche, quoique à un moindre degré que la précédente. Il y a dix mois sur 159 GRAND SAINT-BERNARD, x POUR GENEVE ET LE | | | | | 070" 0 [| © OL+ O00F| OT | 092 CO8 | SL | 8€9 | Of9 | SL | TF8 | 8SL8 | 6S8 | IA eouuY 600 °0 SI0JY6 ‘0007, OL | LGL | 661 | GGL | C9 | Le9 | FL | 858 | YLS | 678 | 109) UV | | | | | | 9G0°0 € YY “000F O00$ | LI8 | 998 | OF8 | £89 | LL9 | LLL | 60G | LY6 | 06 | - euwomy ©10°0 | 6 ‘0007 O7 689 | LCL | G09 | L6Y | 9IS | LI9 | OLL | 668 | PEO7 | 0e M G10°0 © HF 000! OL £0L | ISL | 699 | 09S | GLS | 899 | 108 | 18 | 764 | ‘ sduraquriq 970" 0 | SIOJ ££ ‘0001, 09€ | LG8 998 | GIS | £9L | 9FL | 8T8 | 088 | 998 | 668 |‘ * * “WAR. 061*0 IRC UT “0007 O9 || 888 006 | 8L8 | Or8 | 138 | 588 | LEG | V£6 | 616 | ‘ 214009 | 9Y0'0 | SUrE 0007 OS | 098 | G88 | GG8 | OLL | YYL | GER | 606 | 668 | 906 | * 2IAUUOAON | 690'0 « LE 0001, 09£ 008 | 8C8 | 608 | 8G9 | F9 | SEL | 606 | 16 | 988 | * ‘ 21400 | | YG0 ‘0 { £T 0001! 008 | 608 098 | 89L | 6G9 | 279 | OL | 868 | 686 | 0G6 | ‘ 21qura7des | 9£0°0 6 ‘0001! 066 | GOL 9GL | 179 | 06S | GES | GF9 | E8L | 006 | SS8 | ‘ * ‘ © 100 000°0 “066 OYG GL9 GGL | Y8S | GSY | 106 | 866 | 6YL | 768 | 8£8 |‘ ” * II 000°0 ‘096 00€ 9L9 6eL | 68S | GLY | 80S | 619 | 8SLL | 788 | Y£8 |‘ * um, 800°0 € &@ ‘O00F| OL} 669 0S2n1.9G9, | 96G | COS | 869. | LL | 798 | FES nn = TENr LI0'0 C_ Y 000! 066 899 || 85L | 919 | 0GS GG INLT9" | 66120 981 \N0GLN)| nm TUATE 0600 CS DOOTIA0SS OYL FLL | YFL 269 | 069 | FEL | 8c8 | £C8 | 808 |‘ ‘SUN | 8F0°0 © Y ‘0001! 09€ 964 || +c8 | G9L | YGL | 989 | FIS | 798 | IFS | GF8 " “HANAAY 91070 « Y 0001! 067 ££8 || ILS | ©o8 | YGL | LGL | 8E8 | 068 | £L8 | 868 | 0067 AU | OT °0 SIOJ GG 0007! 09F 8rs IL8 | OY8 | 908 | 88L | GES | G8S | 088 | £L8 | ‘© 6681 994) | uouranes e sqe pu ||le | leanitaioouen A AU IR ee OR ERA "S'U y'S'U EU OF UUL | 'UTUYIU'U] 41004 SAKATTTIR NH NOILVHOLYS 44 NOILOVUA — ‘0061 ‘HAAN AN XX A 4 160 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE treize à écarts négatifs, mais aucun n’est très élevé. Le plus fort est celui d'octobre, avec — 31, L'écart maxi- mum positif est celui de septembre, avec + 33. Le nombre des cas de saturation est faible, conti- nuant ainsi la série des années précédentes. Il n’y a que quatre mois, sur treize, présentant des écarts positifs, faibles, pour la fréquence relative de la saturation. L'écart négatif le plus accusé est celui de janvier. XXI. GENÈVE, 1900. Fraction Fréquence relalive de saturation. de la saturation. ES en Époque Moyennes Bearts pour Moyennes Ecarts pour (1849-1875) 1900 (1849-1875) 1900 Décembre 1899.. 865 — 47 O487 006 Janvier 1900.... 857 — 24 0,145 — 0,129 1 SOI UE RE 819 — 923 0,096 — 0,078 MATE IN NES 754 — 14 0,039 — 0,019 2 VIS MEURT 697 — 99 0,016 —+- 0,001 MA CERN 704 — 5 0,016 — 0,008 ODA 698 — 22 0,010 — 0,010 Dllet- ter 679 = Fi 0,006 — 0,006 (CHERS EMROEENT 710 — 8 0,009 + 0,027 Septembre ...... 770 + 33 0,025 —- 0,029 Octobre. ee 4 831 — 31 0,083 — 0,014 Novembre....... 833 + 17 0,067 — 0,021 Décembre....... 865 + 23 0,147 + 0,043 Année météorol.. 768 411 0,055 — 0,023 Année civile... 768 — 8 0,055 — 0,015 Au Grand-Saint-Bernard les observations de l’humi- dité ne se faisaient plus depuis l’année 1856. Elles ont recommencé en octobre 1900 par l'installation, dans la nouvelle station, de deux hygromètres à cheveu, dont un enregistreur de Richard (voir au bulletin mensuel d'octobre). Il n’y a pas de valeur moyenne à donner POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD, 161 pour cette année, mais je tiens à signaler quelques cas de sécheresse remarquable de Pair : la fraction de sa- luration à eu les valeurs suivantes, inférieures à 10 ?/ ne 5 ‘/,le 16 octobre, de 5 h. ‘/, à 7 h. du matin 5 "/,le 9 décembre à 1 h. du soir. or » 9 » IV. VENTS. Genève. — L'observation des vents se fait de deux manières différentes : 1° six fois par jour, à l’ancienne girouette, en estimant la force du vent par les chiffres de 0 à 6 de la demi-échelle de Beaufort ; 2° au moyen de l’anémographe de MM. Richard frères, enregistrant automatiquement la direction et la vitesse du vent. Le tableau XXII donne les résultats généraux du premier système d'observation. Il fournit pour les dif- férents mois et pour l’année, le nombre de calmes et le nombre de fois où le vent à été observé, avec la force 1 ou avec une force supérieure, dans chacune des seize directions de la rose des vents, le chiffre in- diqué tenant compte du facteur (1 à 6) représentant la force du vent. Le tableau XXII contient les résultats que l’on peut déduire du précédent au point de vue de la résultante finale des vents à Genève. Le tableau XXIV est le relevé des jours de forte bise (NNE) et de fort vent du midi(SSW). Il y à eu 38 jours de forte bise de plus que la moyenne (42) dans l’année météorologique et 32 de plus dans l’année civile; puis 23 Jours de fort vent du midi de plus que la moyenne ARCHIVES, t. XIII. — Février 1902. 12 162 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE XXII. Vents observés à Genève dans l’année 1900. SlSl£lslsl.l ls LE) SE es ne = = malrarire re ue males Non) No Calme. . 101! 60! 64! 49! 40! 44) 48) 52) 41) 70 100) 88 [106 754 759 ARTE 11! 22| 21! 31] &4| 39! 48| 49] 99! M1! 18! 14) 53641358 NNE...| 97| 40] 71143) 711108) 12) 50| 67| 22] 19] 36| 5167215380 NE...) 2] 8) 2) 3] 4| 2,3) 3} 2) &| 4! 5! 50m ENE. DD) :0), 5] 0 01 4] 14! 4| 4! 4! AIMONS DRE 3], 6| 1} 0] 5] 2] 0] 0! 1! 34/20 ESE 2:,4,:0| 4,4) 0! 31:43) O0 LE: 0] 00H20 SE 31140) 73) 2] 12204) 22/04 3 2 MOINS SSE. Out! 514 rOIMIONT. O0! 0! EI510! 1 0: 40e) 00) 12 ere 6| 7, 4] 3] 4] 1| 5] 3] 3] 7] 0| 9] 2|52148 SSW. 9! 36) 70| 44| 47| 36| 48| 36] 72! 20! 24| 30| 29/1472] 92 SE 6| 7| 2| 4} 6] i| 12) 5) 4) 5! 40] 2] 6/66! 66 WSW 3| 40) 42! 3) 9! 3! 411 6| 30} 1}, 3 EP SIA W..200! 5l % 0! 2! 2h19 70! 0! 4: 0100) 4) WNWe 4 0 0! 4] 0! 0|, 4| 0! 0!.4|, 0! 10! 0! Amon NW 4) 2) 2) tan à) OST NCON ASP lp NI EENEEn NNW..| 1, 2, 2] 4] 3] 615) 47] 2] 0] 4) 4] 2] 5%) 55 | | | le [8es | LA! | XXII GENÈVE 1900. RAPPORT RÉSULTANTE ÉPOQUE Vents 0 —— Calme NNE. à SSW. Directioa. Intensité sur 400. sur 400. Décembre 1899... 532% N 39 E 4 01it, 05 Janvier 4900. .... 1.40 N 393 E 8,3 32.3 HENPIER UNE 0,40 S 22,0-W De 36.3 AN RP RENE 3,47 N 16,3 E 66,8 26,3 AIRE 2,02 N t40tE 32,4 22,9 Un 3,90 N QE 60,0 23,1 TEE Le 1.00 N 54,0 W 15,9 26,7 He"... 2,327 TNA 30,6 28,0 Mode AU. 0 Lie 1,2% N 318 W 44,7 29.0 Septembre. ...... 2,10 N:7,5 E 18,7 38.9 Getobre ee. 1,21 N 39,0 W 6,9 53,8 Novembre ...... 1,28 N 928.6 E 5.0 48,9 Décembre....... 0,41 St19:16 W 15,4 27,0 Année météor.... 1,83 NAME 29,3 34,4 Année civile 1,62 Ne 9,2 W 17,3 34,7 POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 163 (44), dans l’année météorologique et 26 de plus dans l’année civile. L'année a donc été riche en jours où le vent a soufflé avec force, soit du NNE, soit du SSW, surtout en jours de bise. XXIV. GENÈVE 1900. Nombre de jours de ÉPOQuE forte bise fort vent du midi Décembre 1899 ... 7 2 Janvier 1900...... 5 5 MEVTIEr. HU el 0 11 MARS tt 12 6 ALI ne pis ce 10 8 MAL ec 15 6 AT. OMR LA 5 9 Juulets 64.2 10 7 ANOP ES ar cd 6 10 Septembre........ 4 (Q Octobre ee 2 3 Novembre........ 4 0 Décembre........ 1 5 Hiver sn 12 18 Printemps........ 37 20 TPE NP 21 26 AUTOMNE... 10 Année météor..... 80 67 Année civile...... 74 70 Le petit tableau suivant donne les résultats du deuxième système d'observation du vent, au moyen de Panémographe Richard. Il indique, pour les différents mois de l’année, la vitesse moyenne du vent, exprimée en kilomètres par heure, sans faire de distinction sui- vant la direction du vent : 164 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE Ka. p. h. Km. p. b. Décembre 1899 9.48 Juin 1900..... Ta Janvier 1900 .. 7.41 JUIIEE EE Doris RÉVHIER. FENTE A OURS 9.14 MATE Le 11.86 Septembre .... 6.24 API AA MERE 10.30 OCtobDree 7 4,99 MARNE . DDPl 12 Septembre. > 97 DAMATE. > 29.3 22 Octobre... | Grand Saint-Bernard. — La direction du vent est observée à la girouette et la force du vent estimée sui- vant la demi-échelle de Beaufort. Ces observations se font six fois par jour comme à Genève. Vu la situation de l’hospice sur le col, on n’y observe que deux vents : ceux qui correspondent aux grands courants du NE et du SW; mais à cause de l'orientation des vallées POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 165 au sommet du passage, ces directions, à l’hospice même, se rapprochent plutôt d’être Est et Ouest. Le calme ne s’observe guêre. Le tableau XXV fournit les résultats moyens de ces observations, avec les conclusions que l’on en peut tirer pour la résultante des vents. XXV. Vents observés au Saint-Bernard dans l’année 1900. VENTS RÉSULTANTE 0 0 ÉPoque NE. SW. Rapport. Direction. Intensité Calme sur 400. sur 100. Déc. 1899. 130 99 11aG A N 45E 167 0,0 Janv.1900. 217 49 4,40 N45E 89,2 0,0 Février... 76 151 0,50 S 45 W 44,6 0,0 Mars... Le: 17 126.136 N4#5E 24,2 0,0 Avril... 169 64 2,64 N45E 583 0,0 MAR Le 130 92 AI N45E 20,4 0,0 Juin... 103 92 1,12 NE 5,6 0,0 Juillet.... 160 5303; 00 N45E 57,9 0,0 AOÛT 88 12100075 S 45 W 17,8 0,0 Septembre. 85 111 0,80 S 45 W 14,4 0,0 Octobre .. 106 88 1,20 N#5E 97.000 Novembre. 63 189 0,33 S 45 W 70,0 0,0 Décembre. 113 TOO AIS N 45 E 7,0 0,0 Annéemét. 1498 1235 1,21 N45%E 12,0 0,0 Année civ. 1481 1236 1,20 N45E 112 0,0 V. PLUIE ET NEIGE. Le tableau XXVI fournit, comme dans les résumés antérieurs, pour Genève, les données relatives à la pluie et, pour le Grand Saint-Bernard, les données relatives à la pluie et à la neige. Il convient donc d’y ajouter les indications relatives à la neige à Genève. On a récolté à l'Observatoire Îles hauteurs de neige suivantes : 166 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE cm 5.5 en décembre 1899 en 4 jour 11.3 » janvier 14900 » 5 » 4.5 » février ND RASE 10.0 » mars DL" D SOL 31.3 dans l'année météorologique » 9 » DB BDD ON TITIIE » 8 » XXVI. Pluie ou neige dans l’année 1900. GENÈVE. ___ SAINT-BERNARD. ÉPOQUE. Nombre Eau Nombre Noubré 10 En de jours. tombée. d'heures. de jours. tombée. de la neige. mm nm cm Décemb.1899. 11 32,5 22 6 81,4 76,1 Janvier 190019. 113,5 106 20 186,9 1927 Février ...... 17 91,6 52 19 270,1 292,3 MAS 2 52. 11 40,4 34 16 Del 130,8. ALP A 2. 15 48,6 53 10 115,5 95,5 TA ve 10 73,0 51 7 149,2 75,0 HN LR ce 13 35,6 24 11 70,2 — Joullet 1, :... 8 69,9 34 14 180,0 38,0 nont +. Se UI68;7 55 12 118,5 2,0r Septembre.... 12 89,1 36 9 67,0 — Octobre ...... 12 46,8 24 8 52,3 18,0 Novembre .... 14 69,2 53 14 192,8 209,0 Décembre.... 14 81,6 71 7 131,6 160,0 l'E É\ TE) JR 47 237,6 180 45 538,4 561,5 Printemps.... 36 162,0: 138 33 375,8 300,8 EE 34 ‘274,2 | 113 37 368,5 40,0 Automne. .... 38.205,1, 113 31 312,1 227,0 Année météor. 155 878,9 544 146 1594,8 1129,1 Année civile.. 158 928,0 593 147 1645,0 1213,0 Le {ableau XX VII donne les écarts entre les valeurs normales et les chiffres obtenus en 1900, pour le nom- bre de jours de pluie et pour la hauteur d’eau tombée. À Genève, c’est le mois d'août qui fournit à la fois le POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 167 maximum de pluie et le plus grand écart. Le plus grand nombre de jours de pluie se trouve en janmier. XXVII Écarts GENÈVE GRAND St-BERNARD ÉPOQUE Joursdepluie. Eau tombée. Jours de pluie Eau tombée. mm rm Décembre 1899 + 2 — 185 — 2 + 8,3 Janvier 1900.. + 9 + 64,7 + 9 + 57,8 Février....... + 9 + 55,1 + 10 + 176,5 Mars Em ERTAER | + 1 — 6,8 + 4 + 14,2 Yi 11 0 LES LETTRE + 5 — 8,2 — 1 — 4,6 LEE ARC — 2 — 6,2 — À + 29,1 1 F1 NAT 41019 AD ET PSI à Li M D LE AOENREEEE — 1 — 0,9 + 5 + 104,9 ANTOINE RP + 8 + 88,3 + 3 + 32,5 Septembre... + 2 — 5,1 0 — 49,0 Octobre....... 0 — 54,2 — 2 — 90,0 Novembre..... + 3 — 4,8 + 4 + 943 Décembre... + 5 + 30,6 — 1 + 58,5 UOTE —+ 20 —- 101,3 — 17 + 242,6 Printemps..... + 4 — 212 0 + 38,8 DE Leu ge Le A 470 20 + 106,2 Automne...... 1,10 — 64,1 + 2 — 44,8 Année météor. — 33 + 63,0 -+ 28 + 342,8 Année civile.. + 36 + 112,1 +- 29 + 393,0 Au Grand Saint-Bernard, c’est le mois de février qui donne le maximum de précipitation et le plus fort excédant d’eau. Le plus grand nombre de jours de pluie est en Janvier comme à Genève. Les mois les plus secs sont, à Genève, décembre 1899 et juin 1900 ; au Grand Saint-Bernard, octobre. L'écart avec la normale est maximum pour octobre aux deux stations. Les saisons humides sont : à Genève, l'hiver et l'été ; 168 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE au Grand Saint-Bernard, l'hiver, le printemps et l'été. Le nombre de jours de pluie est en excès aux deux sta- tions pour toutes les saisons. L'année, météorologique ou civile, a été plutôt humide à Genève, très humide au Grand Saint-Bernard avec près de 30 jours de précipitation de plus que la nor- male. La stahistique de la pluie à été, comme d'ordinaire, poussée plus loin pour les observations de Genève. Le tableau XXVIII donne, pour chaque mois, la plus longue période de sécheresse ou le nombre maximum de jours consécutifs sans pluie et la plus longue période pluvieuse, ou le nombre maximum de jours consécutifs où la pluie a été récoltée. La plus longue période de sécheresse tombe en juillet , la plus longue période plu- vieuse en août. Le même tableau indique le nombre de Jours où la hauteur de pluie mesurée a été inférieure à 1°" et à ‘/, de millimètre. Ces nombres sont supérieurs à ceux de l’année précédente. Si l’on ne compte comme Jours de pluie bien caractérisée que ceux où il tombe au moins 1% d’eau, on en trouve 108 et 112 à Genève pour l’année météorologique et civile. Ces chiffres sont 145 et 146 au Grand Saint-Bernard. Enfin ce tableau donne le maximum de pluie récolté chaque mois et le nombre de jours où la hauteur d’eau tombée a atteint ou dépassé 30 millimètres. Il n’y à eu que quatre jours en 1900 où l’on ait enregistré des chutes d’eau dépassant cette limite. Le tableau donne les totaux et les dates. Le maximum correspond au 28 septembre avec 46""5. Comme complément à ces indications, il sera inté- 169 SAINT-BERNARD. ET LE GRAND ”] x GENEVE POUR I = « « UNSS 91 S'0Y 91 6°60 9[ 6° 0 G 9[0'LI FE 889169 TARA | 0 7% IS O0 862186 O YF LI 0 © AI8S8 08 21 9'GT GI 910'0€ p £ 9YIS O 6621697 uw “UNIXEN A — ” SON 47 SULP 9m]q € 9 € 97 € SIno[ 6 SMOTLY (nor 68-08) QUURU EE Gorl 18-6) | Fr _ (IE-LG 8) € ce € (98-68 ‘6T-9T) € % | 06-68 ‘LG-90) 0 St yror'el © il 9 (08-58) «€ L I y (68-08) «© 01 0 I (8-8) © 9 6 (e (YE-ID) © 0 D (GTCR OI OS EC & 9 (ST) ECC G (e (FS-0E) € () ré (TEST DCE ré G (G="99pI£) € 9 sinof 7 Ssanolc (Gg-£3) sanol € few) uul *SOSUOTAUÉ op SUOSSOp-UE SapoL4 SONO YZ SLR 2] HAGNAHD ‘0061 « (0-6) ( GI (‘29pF-"Aou LA ONG (6-9) « 7% (9-6) © 8 « S (8-6) © S£I Gynla-umli ze) € 9 (88-91) © L E7-QT AUAR EI 67) € 9 (LI-GE ‘OV-S) © 9 (Cagz-auel 0€) € # (GI-ED) © £& (gy-6) samof G 9880101298 0p Sopooq sanof £4 ‘aub QC D OO LP IL QU °°" a1{tu99)(T JIQUIAON +++: 940090 | °* *oiquiados ceseete 900Y ce joqmf cesse I cette JA RE JATHIAQX | " O06F Ju G68T ‘A2 | “aubo IITAXX 170 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE ressant de noter ici, comme précédemment, le relevé des plus violentes averses enregistrées durant un court espace de temps au pluviographe de M. Usteri-Reina- cher. Date mn. nain. mm. par minute Panals-. HE 5.2 15 0.35 DOC ANS ARR 0 4.0 3 1.33 IFMAOUT MErREETTE 12.5 21 0.60 De LOMME 4.0 4 1.00 DIN D. RNA 4.0 8 0.50 LOT Sept 486 Mere 10.0 20 0.50 Le tableau XXIX a pour but de permettre la compa- raison des différents mois entre eux et des quatre sai- sons entre elles, au point de vue des précipitations XXIX 1900. GENÈVE Époque. Durée relative Nombre moyen Eau tombée de la pluie. d'heures par Jour. dans 1 heure. mm Décembre 1899 .... 0,029 2,00 1,48 Janvier 1900....... 0,142 5,58 1,07 Février... +. 0,077 3,06 1,76 Mars ee Dee 0,046 3,09 1,19 AVE RE RER One 0,074 3,53 0,92 Mai: ei 0,069 5,10 1,43 Jin. + PS I 0,033 1,85 1,48 Juillet”. Fm 0,046 4,25 2,06 Aobt eV enr 0,074 4,93 3,07 Septembre . . ...:.. 0,050 3,00 2,47 Hetobress FAURE 0,032 2,00 1,95 Nombres... 10e 0,074 3,79 L,e1 Décembre......... 0,095 5,07 1519 ETC ONE 0,083 3,83 1,32 PrIntEMPS:. |. ... 0,062 3,83 1,17 ÉRRRR.: © .. 0,051 3,32 2,43 Automne. .. .:. 0,052 2,97 1,81 Année météorol... 0,062 3,1 1,61 ANNÉE CIVILE... 0,065 3,75 1,56 = 1 RNARD, SAINT-BE GRAND T LE E x GENÈVE POUR 6YG6 | 1'I9L | 6°1r8 | 0'168 | 0846 F016 | T'?6L | G'9I8 |*0' 998 | G'8L8 6008 |C'£Lr | 0'coc | S'c0z | L'208 O'FLG | S'UIG | G'66e | 9'C0c | C'FLE F'y91 O'GYE | 6 OF | 6'L9r GO 8'996 | S'F08 | F'GIG | L'ISG | 9'LEG 6°&8 0'&S ge 2 O°IS FES | 0'f9 G'GL 9 15160 GROS RO Tr, ee CRLO on | R'9r Glen F0:00 | /"cucL £'8 | F'68 8'£91 | C'OSI G'LGF | 9 CGT | L'S9r 8'09 |! g'7o 8'L9 9°#9 | G°69 F'6+ | £'9c 6° re Fc | 9'ct 1°G8 (UNE XE L'6L F'GL 0'€L 0'LE 0'eg | G'eg 8° rc 9°8F 0'GY 0'O7 | S're L'LS Y'0r SFr |-0°96 F'cS L'68 | 9'I6 S'YVT | S'ES F°VOI G 601 | S'err PSE 0'9S | g'8c c'e | g'e TU TUUT | uut TU | UIUL PINVAN *O HOUOUN ‘NWIJueunG ‘y 1omne) ‘y| ‘RATS () ‘U 086 | "Ut 02F ‘ut Gpy "UL 8Cy ‘Ut 907 QOUDUUIE| lissnf oBurydnaz |: fuboon | ATP) ) "O06T *HAGNU 1) 0 G'888 G 1Y8S & E86 G'€001 G L96 8°"L£OP | G GOOH | °° * 9[IAI9 oouuy 8° 698 S°YIS € 906 0 816 6° 806 C°FT66 G°0G6 | ‘:logjg'u eouuvy 6° G0G G'861 9°YCG S'606 0° c0G L'£IG 9266 A ‘auuomny G 0GG 0'LGG G°09G G'66G S'98G 8°6G€ CRC OC HR SE DO & 9LI 6°6€1 9°6Y+ GG} CA ML QI & 66] 8"cor |‘‘''°'sdmojuuq G'YEc 0'0T& C'ILG 0'9c£ "696 L'Y6G Y°Y6G SE mBul9 ti] _ a , ee G CG 6 YG 0 GI CH LCT G'66 6 F6 G'IIL |‘ euquespq | ÿ GL 0'19 S'8L 0°08 G 8L © 6L L°IG DT TION | fes KS G'SF £'8r G 16 ‘17 0'£G © LE [°°° 2414090 9°GL 068 G'LG 0 98 0'CS G°T8 G'0L ‘1 ""o1quiedes 6 6€/ 0°] L'£€9I G'87l 0 £LI & 60G OTOT RSR AnnNOr 0°Y8 | 0 69 6 99 G'yG | 0°89 8° CL Y'T9 Ce LG [TC 6'96 0°GY G'0g G'O0f | G°GY 8'£G G'LG on SL ALT D 5 GS 0 #9 £ 99 0°£9 | 0'& G'YL 9°6L ee À HN A TN L'£6 8 66 8°ye 0°cS | 078$ 0'LE (pl SN ee EE LUN Lo (1 4 G° F7 S'y 0'O+ G L£ Y°TY 0° te RS NO SEX Y°€G 6 68 G GG | OFF | SIT L'9c} 6G'06I RÉDÉRECRE PCR 9° FT 6 80F | O LOT | 0'G6GE | G'LFI 106} &°0GE °°° "006F 1rauef G'0£ | 8° LG 0'SE€ | 0'£S G°YS G'LY G € | GGSE 2141099 (] utur | ut | utur | uLUt | urut urut ur ul | Pau ‘4 SIP d'V 1090 f-"f OUI “dl 040 T |xuvon ‘fluossog ‘49 | : NOTA LOS () ‘tu ga] ‘2 | ‘user | ‘cup ‘U OPP ‘Ut FeF : OPNJU[V 4200 À aduiu! | 2DUIYIV fiubrgns |fisoquimyn apo0on | fubuen | : HOTUIQ HŒ NOLNVI NG SHADNELHNOTAN'TA SNOILVILS "VXNN 172 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE atmosphériques. Il est, à cet effet, calculé de façon à éliminer les inégales durées des mois et des saisons. On y trouve : 1° la durée relative de la pluie, ou la fraction obtenue en divisant le nombre d’heures de pluie par le nombre total d'heures de la période ; 2° le nombre moyen d'heures de pluie par jour de pluie ob- tenu en divisant, pour chaque période, le nombre d’heu- res de pluie par le nombre de jours de pluie; 3° l’eau tombée dans une heure, obtenue en divisant la hauteur d’eau tombée durant la période, par le nombre d’heu- res de pluie de la période ; ce dernier chiffre représente donc l'intensité moyenne de la précipitation. Le tableau XXX contient le relevé général des obser- vations pluviométriques faites dans les stations du canton de Genève. Comme je l’indiquais dans mon précédent Résumé, le nombre de ces stations a été augmenté de cinq nouvelles, installées au mois de novembre 1899, et dont je publie pour la première fois les observations à côté de celles des sept stations anciennes. Le tableau XXX est donc plus considérable que les années précé- dentes. J’y ai indiqué, outre le nom des stations, leur altitude relevée sur la nouvelle carte du canton de Ge- nève tirée de l’atlas Siegfried. Ces altitudes, réduites au niveau le plus probable du repère de la Pierre du Niton (373"5), doivent être exactes à quelques mètres près. Puis viennent les noms des observateurs qui ont bien voulu se charger de continuer ou d’inaugurer les observations pluviométriques. Je remercie sincèrement les dix d’entre eux qui n’ont pas de relation directe avec lPObservatoire. Quant aux chiffres, j'ai ajouté aux totaux mensuels ceux des saisons qui me paraissent ins- tructifs. POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 173 Je rappelle que dans les onze stations exclusivement pluviométriques la pluie est enregistrée d’après les « Instructions » du Bureau météorologique central de Zurich, c’est-à-dire qu’elle est recueillie à 7 heures du matin (heure locale), et compte pour le jour précédent". A l'Observatoire, suivant l’ancien usage, la hauteur de pluie est comptée, cette année encore, de minuit à minuit pour chaque jour. À partir de l’année 1901, cette anomalie cessera et nous employons actuellement à l'Observatoire, la même période diurne pour la pluie, de 7 h. du matin jusqu’à 7 h. du matin du jour sui- vant. XXXI 1900. GENÈVE ÉPOQUE. Jours d’éclairs Jours de tonnerre. sans tonnerre. Décembre 1899 ..... 1 0 Janvier 1900........ (D Q Hévrier Fee 64 2 ( Mars arr UE 0 0 ral pee EE 2 0 URL Re 0 H DUIDYET, A TTEMRENNT 4 5 0 EE SIA AE TESE 7 3 OUR ET y 6 Septembre.......... je 1 Octobre MMA 1 1 Noyemhre. Mer 0 0 Décembres 24. 41: 1 0 Année météorol..... 26 10 Année:Civile. 1. ::- 26 10 1 Le détail de toutes les observations des stations du canton de Genève se trouve dans la publication du Bureau métérologique central suisse, « Monatliche Uebersicht der in der Schweiz gemes- senen Niederschlagsmengen. » 174 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE Le tableau XXXT fournit le nombre de jours d'orage ou jours de tonnerre, à Genève et le nombre de jours où des éclairs ont été vus à l'horizon sans que le ton- nerre füt entendu (éclairs de chaleur). Les deux nom- bres sont identiques à ceux de 1899, mais un peu dif- féremment répartis dans le courant de l’année. Le nombre des jours de tonnerre est à peine supérieur à la moyenne (25) des trente années de 1847 à 1875. [n’y a pas eu, en 1900, de chute de grêle enregis- trée à l’observatoire de Genéve. VI. NÉBULOSITÉ. La nébulosité s'exprime par une fraction décimale, comprise entre zéro et un. Zéro (0.0) correspond à un ciel entièrement clair. Un (1.0) correspond à un ciel entierement couvert. La mesure de la nébulosité par estimation se fait à Genève et au Grand Saint-Ber- nard aux six observations diurnes, de 7 heures du ma- tin à 10 heures du soir. La moyenne des six observa- tions donne la moyenne diurne de la nébulosité expri- mée en centièmes. Dans le tableau XXXII, la nébulosité ou l’état du ciel aux deux stations est indiqué pour les mois, les saisons et l’année, de deux manières différentes : 1° par le nombre de jours clairs, peu nuageux, très nuageux et couverts, ces désignations correspondant aux valeurs moyennes de la nébulosité comprises entre 0,004et.0,25,.0,25 et :0,90,,0,00,.et. 0,75, 0/45 et 1,00; 2° par la valeur moyenne de la nébulo- sité. POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 175 XXXII État du ciel. GENÈVE SAINT-BERNARD Jours Jours Jours Jours Nébulo- Jours Jours Jours Jours Nébulo- Sd are li Monet Net fteine Déc ASDOPEMM MURAL 0,87 10 RG PMOEE:0 0.46 Janv.1900. O1 2 4 2% 0,85 SUN 2e EU 0,59 Hévren ee tDE CA 5) 29 0.85 GAMES AE A 0.62 Mars 6e D'ASn EU 7 0,67 JPA A2Re0 0,50 Avril Où er la 12 0,57 à Le NT A EE 77 0.44 Mae Peu LRO EAU 0.62 (ENS DE 117 0.63 amet SAONE ANT 0,58 SE 0 ADM 6,51 Juillet. . AUBRES TAN 0.43 CAUSES 0.48 ADULTE. DR) 0 0.57 NS DEEE 0.50 Septembre. 8 5 9 8 0.53 PA 7 HAN Se © Lien D 2 À Octobre ..… 9 6 6 10 0,53 12 7 6 6 0.40 Novembre. 1 5 3 921 0.81 OUT MULAMS 0.61 Décembre. . "2 17 97926 0.88 DM GUU 0.32 ÉLNOneNS ON UNS F1 0,86 HA RONA 0,55 Printemps. 18 13 21 40 0.62 26 4%, 25,27 0,52 BTER CAIZE 1OMPDRSRT 0.53 24. 22-928! 18 0,49 Automne.. 18 16 18 39 0.62 aDNAIEU TE 27 0,47 Année mét. 57 59 75 174 0,66 103 70 94 101 0,51 »NCivile 58159. 7934175 0.66 115 67 85 100 0,50 Le tableau XXXIIT fournit les écarts de la nébulosité aux deux stations par rapport aux moyennes calculées par Plantamour. À Genève, l’année météorologique ou civile a été de 4 "/, plus nébuleuse que la moyenne. Au Grand Saint-Bernard elle est de Tet8°/, moins nébuleuse. Le mois le plus nébuleux, relativement, est celui de février aux deux stations. Janvier présente le même écart au Grand Saint-Bernard. Le mois le plus clair, relativement, est octobre à Genève et avril au Grand Saint-Bernard. 176 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE XXXIITI Ecarts de la nébulosité. Époque. Genève. Saint-Berna: d. Décembre 1899 ..... —+- 0,04 +- 0,01 Janvier 900.1, 00€ -f- 0,06 + 0,09 HÉVEeT EEE RME + 0,18 + 0,09 Mars as nr Le - 0,06 —.0,09 ANNEE Meme Me — 0,01 1029 EE (US M + 0,04 — 0,06 JUIN EE GE AN EL e + 0,04 — 0,14 TRIO SR NE, — 0,01 — 0,07 ADEME A RU — 0,10 — 0,08 Septembre.......... + 0,04 — 0,17 Detobre re. à — 0,16 — 0,21 Novembre. 72-01. —+- 0,03 + 0,07 Décembre. :.0...#4. —+- 0,05 — 0,15 ENV CE ol + 0,09 —+- 0,06 ÉTIATEMPSS. LL... - 0,03 — 0,13 19 TONNES PS CESR, +- 0,05 "010 AUÉOMMNE rc 0: — 0,04 — 0,11 Année météorol..... + 0,04 — 0,07 Année civile........ +- 0,04 — 0,08 RON GENÈVE 1900 ; Brouillard Brouillard Nombre EPOQUE. tout le jour. une partie total. de la journée. Décembre 1899... 6 16 22 Janvier 1900...... 0 7 7 Février eee 0 6 6 Mars eee pet 0 1 1 ETUI A MN ee de 0 0 0 Mari ft .-SihE. 0 0 0 ER AIR TES Le 0 1 1 JTE a os de 0 0 0 AOU D Se ne eetecie 0 0 0 Septembre ....... 0 7 7 OELODRE er CEE 0 12 12 Novembre........ 0 12 12 Décembre ,....... 8 13 21 Année météorol... 6 62 68 Année civile...... 8 59 67 POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 177 Le tableau XXXIV donne, pour Genève, le nombre de jours de brouillard observés. On peut, d’après Plantamour, s'attendre à 33 Jours de brouillard dont un tiers environ pour lesquels le brouillard rêgne toute la journée. Il y a eu moins de jours de brouillard con- tiou en 1900 que la normale, mais un nombre très srand de jours où le brouillard à régné une partie de la journée. Cela contribue a expliquer la nébulosité assez forte de cette année. VII. DURÉE D’INSOLATION. L’enregistreur d’insolation du système Campbell- Stokes a fonctionné pour la quatrième année à Genève. J'ai établi les mêmes tableaux que pour les trois an- nées précédentes. Le tableau XXXV permet de suivre, heure par heure, la marche diurne de la durée d'insolation pour les treize mois, les saisons et l’année, météorologique et civile. Il donne, dans ses deux dernières colonnes, la durée totale d’insolation en heures et les moyennes diurries d’insolation pour les mêmes périodes. Il résulte de ces chiffres que le minimum absolu et relatif d’inso- lation tombe sur les deux mois de décembre, 1899 et 1900. Le maximum tombe sur le mois de juillet déjà noté comme très chaud et beau. Le total général d’in- solation de l’année (météorologique) est inférieur à celui de l’année 1899 de 230 heures, mais supérieur à ceux de 1897 et de 1898. Le tableau XXXVI permet d'apprécier la différence de la durée d’insolation entre le matin et l'après-midi. Comme l'appareil est réglé sur le temps solaire vrai, ARCHIVES, t. XIII — Février 1902. 13 NH F nl 10 , METEOROLO( SUME r y] V RE , 178 “410$ np ‘y $ 39 Z odquo EF ‘y SAdWO9 À »+ ‘ueu np ‘4 G 39 ÿ aajuo F'0 ‘4 Sudwo9 X % ] Msn | | } | | | UNE | su | 88e) €6L| L'STr| LSGT| LL) L'EST] LSSFT 887 |,EO8T | LOT | ET E66 | SO) Sep) A0 « | 18% || URSLT | SRG) CeL) SSII) SSSF) WOLF) 0'6LF| 7281) 6O8T) SGLE) O'OT) SET €66 | FO9) S'ET|IPUTauuy | LEy | 626€ | | DE OTE Corner | g , OUT | 66 | SL | OT | EF | — | ‘euwomny | 108 | S'en || eee) SO) O'TS | 646 | 999 | 189 | 619 | T€9 | É68 | GS | La) 9er ‘NA. 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GR EEE D. 2 TT — EPOQUuE nombre nombre nombre d'heures Le d'heures 2 d'heures EP Décembre 1899 8,5 41.1 42,2 158,9 + 3,7 + 17,8 Janvier 4900. 18,2 38,3 29,3 61,7 A11 + 934 Février ...... 22,8 950,0 22,8 50,0 0,0 0,0 Mc 0... 54,9 455 65.8 545 +409 LE 9,0 ANR et 2 à 93,8 50,8 90,8 49,2 — 3,0 — 1,6 MN ee: Da re A MOLOMESET DR CG 3 "6 Tan HR ON OBS LM UAONS Ed LS SULE NS Muller see 148:5% 54,200 441,3 48,8 — 7,27 —:,92,4 ASE 0 109,6 49,8 110,6 50,2 + 1,0 + 0,4 Septembre ... 79,5 45,0 97,0 55,0 + 17,5 -+ 10,0 Oetobre.. 609,6: 414,7 97,3 58,3 + 927,7 —+ 16,6 Novembre.... 225 41,3 32,0 58,7 + 9,5 + 17,4 Décembre.... 11,6 35,7 20,9 643 + 2,3 + 928,6 Hiver... 19,5 43,5 643 56,5 -L148 L 13,0 Printemps... 2429 485 257,6 51:55 14,7 + 3,0 RÉ 370,1 49,8. 372,7 3502 26 + O4 Automne .... 171,6 LS, 226,3 956,9 + 54,7 + 13,8 Année météor. 834,1 47,5 920,9 525 EL 868 — 5,0 Année civile.. 837,2 47,4 929,6 526 + 92% + 5,2 La prédominance de l'insolation dans l’après-midi est très caractérisée pour presque tous les mois de l’année. Les circonstances sont cependant renversées, faiblement, pour les mois d'avril et de juillet et égales pour le mois de février. Le tableau XXXVJI à été constitué, comme les an- nées précédentes, pour faire ressortir, entre la nébulo- 180 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE : sité et la durée d’insolation, la relation établie d’abord par M. Billwiller ‘. Celui-ci avait trouvé que la valeur de la nébulosité moyenne d’une période est à peu de chose près égale au rapport entre les heures de non insolation ({—1) et le total d'heures d’insolation théo- riquement possible (£.) XXXVII. COMPARAISON DE LA DURÉE DE NON-INSOLATION A LA NÉBULOSITÉ MOYENNE. GENÈVE 41900. Durée théorique Rapport Nébulosité Époque d’insolation t—i moyenne Différence ca t Décembre 1899 270 0,92 0,87 + 0,05 Janvier 1900... 282 0,83 0,85 — 0,02 Fevrier ee 2" 291 0.84 0,85 — 0,01 MAPS. he 371 0,67 0.67 0,00 AVRIL SC Te 408 0,55 0,57 — 0,02 MES EEE 165 0,58 0,62 — 0,04 A1 SARA n71 0,51 0,58 — 0,07 Jet EE n75 0,39 0,43 — 0,04 AO 2 1 2 tee 2 437 0,50 0,57 — 0,07 Septembre..... 379 0,53 0,53 0,00 Üctobre rer 338 0,51 0,53 — (0,02 .Novembre..... 284 0,81 0,81 0,00 Décembre..... 270 0,88 0,88 0,00 Hiver ...... ANSE) 0,87 0,86 + 0,01 Printemps..... 1944 0,60 0,62 — 0,02 Bibl. 2 dl: 1383 0,46 0,53 0,07 Automne...... 997 0,60 0,62 — 0,02 Année météor. 4467 0,61 0,66 —" 0,05 Année civile... 4467 0,60 0,66 — 1,06 Les colonnes du tableau XXXVIT s'expliquent ainsi d’elles-mêmes et reproduisent les valeurs de la nébu- losité moyenne contenues au tableau XXXII. Il ressort, ! Voir Archives, 1889, t. XXI, p. 404. POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 181 cette année, de la dernière colonne du tableau, que la relation trouvée par M. Billwiller est exacte, à peu de chose près, pour les mois d'hiver, de printemps et d’au- tomne, mais qu’en été la concordance est moins bonne. Très généralement d’ailleurs, l’écart est de même signe, accusant une nébulosité plus forte que le rapport éta- bli comme ci-dessus. Seul le mois de décembre 1899 donne un écart assez fort en sens contraire. L’enregistreur d’insolation installé par M. Marc Mi- cheli sur le mur de la terrasse du château du Crest, à Jussy, n’a donné de résultats que durant quelques mois de l’année 1900. Voici ces résultats : Décembre 1899 20.2 Août 1900 206.7 Ï 52° nus Fe 49 - Novembre » 45.3 Ki Décembre » 41.6 Durant les mois d'hiver l’insolation est plus forte à Jussy qu'à Genève. Elle est plus faible en août et en novembre. COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE DES SCIENCES NATURELLES Séance du S Novembre 1901. D' G. Borel, Les blessures oculaires au point de vue médico-légal. M. le D' Georges BorEeL. médecin-oculiste, fait une communication sur Les blessures oculaires au point de vue médico-légal. L'intérêt de la médecine légale oculaire grandit tous les jours, d’une part à cause des contestations toujours plus fréquentes dues aux assurances ouvrières, et d'autre part à cause des simulations intéressées des sinistrés, qui sont arrivés à une maitrise incomparable dans ce domaine. Les plaies oculaires étudiées au point de vue médico- légal peuvent être divisées en plaies directes et en plaies par contre coup et, il peut y avoir un intérêt majeur à pré- ciser la cause de la blessure, la manière dont elle a été produite. et avec quels instruments tranchants ou con- tondants. A propos d’un cas de blessure oculaire ayant vivement surexcité le vignoble neuchâtelois et passionné médecins et juristes, île D' Borel présente l’œil énucléé d’un individu qui au cours d’une rixe eut l'œil crevé et présentait une blessure linéaire traversant la cornée en ligne droite se continuant du reste à travers la paupière inférieure. Etait-ce un coup de pied comme le disait l’auteur de la blessure ? était-ce une rupture de l’œil par contre-coup, comme le voulait l'avocat de l’aggresseur et comme le prétendait un médecin d’Hôpital et un oculiste appelé comme expert par la défense ? SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE, ETC. 183 Arlt, le grand ophthalmologiste viennois, a posé des règles de médecine légale oculaire qui font jurispru- dence; Arlt a prouvé que les ruptures oculaires par contre-coup, affectent toujours une direction parallèle ou à peu près parallèle au bord de la cornée ; ces ruptures se produisent presque toujours en haut et le plus souvent en haut et en dedans. La place où la sclérotique se rompt coïncide assez exactement avec un cercle, affectant la position d’équateur par rapport à l’axe qui joint le point frappé au point diamétralement opposé. La rupture de la cornée par contre-coup n'existe pas sûrement dans la science ophtalmologique : la déchirure de la selérotique est dentelée : la déchirure de l'iris qui résulte de la compression du globe à lieu généralement à son insertion ciliaire, Dans le cas présenté par le D' Borel, la section du corps ciliaire était en biseau, la coupe de la cornée était nette, franche, traversant la cornée de part en part, cou- pant l'iris aussi exactement que l'aurait fait un microtome ; et cependant un oculiste, le D' Verrey. a prétendu y voir une rupture oculaire et a revendiqué hautement ce diag- nostic ! Les professeurs Dufour à Lausanne, Pflüger à Berne et Eperon à Lausanne ont partagé la manière de voir du D' Borel, sans la moindre restriction. Le D' Borel a écrasé des yeux de différents animaux à coups de talon et toujours, ainsi que ses préparations en témoignent, la rupture se fait selon les règles de Arlt qui sont encore confirmées une fois de plus par toutes ces expériences. Séance du 24 novembre. R. Weber. Appareil montrant les modifications du courant alterna- tif. — H. Schardt, L’ébouiement du glacier de Rossboden. M. le prof. R. WEBER présente un appareil montrant les modifications du courant alternatif. Ce travail à été publié dans les Archives, 1901, XIE, p. 602. 184 SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE, ETC. M. le prof. H. ScHarDT donne quelques détails complé- mentaires sur l'éboulement du glacier de Rossboden. Un résumé de cette communication a déjà paru dans les Archives, 1904, XIE, p. 396. Séance du 6 décembre P. Godet. L'ocapi. — O. Billeter. L'œuvre de M. Berthelot. M. le prof. P. Goper donne quelques détails sur l’ocapi, nouvelle espèce de ruminant découverte récemment en Afrique. M. le prof. O. BiLLETER expose l'œuvre scientifique de M. Berthelot, à l'occasion de la célébration du jubilé de ce savant. COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE DES SCIENCES NATURELLES Séance du 20 novembre 1901. Galli-Valerio. Distribution des Anopheles et de la Malaria dans le canton de Vaud. — H. Dufour. Substances radioactives. M. le professeur GaLLi-VALERIO montre la corrélation qui existe entre la répartition des anciens foyers de mala- ria dans le canton de Vaud et la distribution actuelle des Anopheles. M. Henri Durour. professeur, fait un exposé cle l'état actuel de nos connaissances sur les radiations invisibles d'origines diverses et spécialement de celles produites par les substances radioactives découvertes par M. Becquerel et par M. et Me Curie. Il montre les actions électriques que produisent les radiations invisibles de l'arc voltaique, celles produites par les rayons de Rüntgen et celles dues aux substances radioactives. Il donne ensuite les résultats des expériences faites au laboratoire de physique avec deux tubes contenant chacun un gramme de chlorure de barvum et de radium d'activité 240 et un tube contenant 0 gr. 20 du même sel d'activité 1000 provenant de Ia So- ciété des produits chimiques de Paris. loutes les expériences ont été faites sans que les subs- tances actives aient été exposées à l'air, elles étaient en- fermées dans des tubes de verre scellés à la lampe. de 186 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. sorte qu'aucune particule de substance radioactive ne soit mêlée à l’air du laboratoire. Ces tubes produisent deux effets tout différents : 4° Un rayonnement invisible et actinique suivant les lois géomé- triques de la propagation du rayon lumineux, formation d'ombres, effets de perspective, projection d'images d'épingles plantées dans un carton comme le font les rayons Rôntgen; ce rayonnement actinique se produit au travers de feuilles de papier enveloppant le tube radioactif et au travers de carton recouvrant la plaque photographi- que. Ce rayonnement ne se réfracte ni ne se réfléchit, mais il se transforme, comme celui des tubes de Rôntgen à chaque passage d’un milieu dans un autre. L’aluminium le transmet et Le diffuse très bien ; il y a dans ce corps des radiations transformées à l’entrée et la sortie ; le plomb absorbe fortement et transforme en même temps les radia- tions qui le frappent. Des effets curieux, encore inexpli- qués, ont lieu au contact de certains corps soumis aux ra- diations et de la plaque photographique, ainsi le bord dépoli d’un verre donne une empreinte noire, tandis que le bord poli donne un empreinte blanche. Les tubes contenant des substances radioactives sont sans action sur l’électroscope, en revanche, l’air circulant autour de ces tubes scellés agit sur la plaque photogra- phique : cette action est semblable comme effet à celle que produit de l’air ayant circulé sur de la tournure de zinc ou d'aluminium, seulement, dans ce dernier cas, des vapeurs métalliques sont probablement entrainées, tandis que l'air qui à passé autour des tubes radioactifs ne contient aucune vapeur. Séance du 4 décembre. A. Schenk. Pithécantropus erectus. — P. Jaccard. Distribution flo- rale dans les bassin d’Avers et des Dranses. —E. Renevier. Pré- sentation de fossiles. — M. Lugeon. Aérolithe de Palézieux. — H. Dufour. Plaque de zinc perforée par des larves. M. le D' A. ScHexx présente à la Société un moulage de la calotte cranienne du Pithécanthropus erectus, en indi- SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 187 quant dans quelles circonstances l'original à été découvert et quels sont les caractères remarquables de cette pièce intéressante. M. le D' Paul JaccarD. Distribution comparée de la flore alpine dans le bassin d'Avers et dans celui des Dranses. Après avoir mis en relief les analogies topographiques et géologiques des deux territoires comparés etsignalé les différences qu'ils présentent quant à l'altitude de leurs massifs montagneux et à leur connexion vis-à-vis des grandes vallées (Rhin et Rhône) dans lesquelles elles dé- bouthent, l’auteur montre que ces analogies et ces diffé- rences se traduisent d'une façon frappante dans la com- position et la richesse relatives de la flore alpine des deux bassins. Dans chacun des deux territoires comparés, la distribu- tion de la flore alpine semble essentiellement déterminée par les conditions biologiques actuelles. La richesse plus grande du bassin des Dranses peut se raltacher aux trois causes prépondérantes suivantes : 1° Altitude plus grande des massifs montagneux. 2° Proximité plus grande avec les portions inférieures chaudes du Rhône valaisan. 3° Superficie sensiblement plus grande (approximative- ment ‘/: de plus). Indépendamment des différences attribuables aux trois causes ci-dessus, la parenté florale de ces deux territoires est considérable. Le coefficient de la communauté spécifique atteint 65 0/0. Ce chiffre peut servir d'expression numérique à la ressemblance biologique des deux territoires compa- rés. Les coefficients génériques (rapport du nombre des genres à celui des espèces) permet d'évaluer la diversité biologique relative des deux territoires, pour l’Avers ce coefficient est de 40 ‘, pour le bassin des Dranses. de 33-36 %. M. le prof. RENEVIER présente à la Société deux fac- similés de céphalopodes remarquables qu'il à fait faire pour le Musée, d’après des originaux du Musée de Berne, 188 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. et de l’Institut géologique de Berne, qui lui ont été prêtés pour ce but par MM. de Fellenberg et Baltzer. Grâce à l'habileté de M. Lador, ces belles pièces sont parfaitement imitées. Le premier est un Turrilites Bergeri, Brong, de grande taille, présentant 5 tours contigus complets, provenant du Vraconnien d'Appenzell; magnifique exemplaire comme on n’en voit guère. Le second est un Heteroceras du Sénonien de Blackhills (Dakota), à crosse dévergondante complète, mais dont les premiers tours de spire ne sont pas visibles de sorte qu’on ne peut dire si c’est peut-être plutôt un Helicoceras. Le Musée de Lausanne en possède un autre exemplaire, plus petit, du même gisement, que M. Rene- vier fait également circuler, sur lequel les lobes sont bien visibles et ont pu être peints. Ce qu'il y à de curieux, c'est que l’un s’enroule à droite et l’autre à gauche. Cette diffé- rence, et d’autres encore, font penser à M. Renevier que ce sont deux espèces distinctes, quoiqu'elles aient été en- voyées d'Amérique sous le même nom: Heteroceras Ste- phensoni, Whitf. M. le prof. Maurice LUGEON présente l’aérolithe tombé le 30 novembre. à deux heures de l'après-midi, dans le bois de la Chervettaz, près de Châtillens (vallée de la Broye). Il a été ramassé encore chaud par M. Décosterd, garde-forestier cantonal, qui a recherché avec beaucoup de méthode ce fragment de bolide qu'il n'avait qu'entendu tomber. Dans sa chute, l’aérolithe a brisé une branche et meurtri deux arbres. C’est une pierre du groupe des sporadosidères. Le poids des trois fragments s'élève à 709 grammes. Tous les débris n’ont pu être recueillis à cause de l'abondance des feuilles mortes. Le bruit fait par le bolide a été entendu à bien des kilomètres à la ronde. Il est possible de suivre sa trajectoire de l’Etivaz jusqu’à Payerne. Un mémoire détaillé sur ce premier aérolithe vaudois paraîtra prochainement dans le Bulletin de la Société. M. H. Dürour présente une plaque de zinc perforée par des larves. COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCTETE DE CHIMLÉ DEMGENEÈVE Séance du 14 novembre 1901. A. Pictet et E. Patry. Décomposition des méthylhydrates de phénan- thridine et d’acridine, — H. Decker. Décomposition des hydrates de cyclammonium. — F. Ullmann et W. R. Forgan. Synthèse de nitrobiphényles. — E. Ackermann. La traite fractionnée de la vache. M. le prof. Amé PICTET communique une observation qu'il a faite avec M. E. Parry. Lorsqu'on ajoute un alcali en excès à la solution aqueuse de liodomethylate de phe- nanthridine, on obtient un volumineux précipité du mé- thylhydrate C,,H,N.CH,OH. Si l’on dirige dans le mélange alcalin un courant de vapeurs d’eau, il passe une huile incolore qui se solidifie bientôt en paillettes, tandis qu'il reste dans le ballon un autre corps qui cristallise par refroidissement en longues aiguilles blanches. Les deux substances ont le même point de fusion : 108°. Elles sont cependant absolument différentes. Celle qui n’est pas volatile avec l’eau est insoluble dans les acides et constitue la méthylphénanthridone, C;,H,—CO LE Hs Celle qui passe avec les vapeurs à des propriétés basiques et est identique avec la méthyldihydrophénanthridine. C,H,—CH, CéHe-N CR, 190 SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. obtenue par MM. Pictet et Ankersmit' en réduisant l'iodométhylate de phénanthridine par l’étain et l'acide chlorhydrique. Cette décomposition du méthylhydrate de phénanthri- dine est tout-à-fait analogue à celle qui a été observée par M. Decker chez les dérivés quaternaires de la pyri- dine et de la quinoléine, à cette différence près qu'ici les produits obtenus sont cristallisés et stables et ont pu être analysés. Il en est exactement de même dans la série de l’acri- dine. L'iodométhylate d’acridine (aiguilles jaunes, fusibles à 123°), chauffé avec la soude caustique, se décompose en deux produits. dont l’un est volatil avec l'eau et l’au- tre ne l’est pas. Ce dernier est lain-méthylacridone ; le pre- mier constitue la n-méthyldihydroacridine . CH, . CH 6 1,< ri PE \ GEF, 4” Ce composé, qui n'a pas encore été décrit, se dépose de sa solution alcoolique bouillante en gros cristaux incolo- lores. fusibles à 96°; il est, comme la dihydroacridine elle-même, dépourvu de propriétés basiques. M. H. Decker expose les diverses phases de la décom- position des iodures de cyclammonium par la soude, d’après les observations qu'il à faites sur plus de 50 dérivés de la quinoléine, de l’isoquinoléine, de l’acridine et de la pyri- dine. Prenant comme exemple le méthylhydrate de quino- léine, il montre que celui-ci se transforme d’abord en a-0ry-n-méthyldihydroquinoléine (D, corps instable qui se décompose immédiatement en donnant d’une part un mélange de méthylquinolone (D et de méthylhihydroqui- ! Archives (3) 24, 606. SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. 191 noléine (XIE), et d'autre part un mélange de #-méthory-n- méthyl-dihydroquinoléine (KV) et de quinoléine régénérée. LS Se H ANS | 5 ie Ha] : NS N () NAS Non A CH CHE I IT LPS DA Vers) H a, nu Nos se CH, CH, II] IV M. F. ULLMANN rend compte de recherches faites en collaboration avec M. W. R. ForGaN, sur une synthèse de dérivés nitrés du biphényle. Ces corps prennent naissance, avec un bon rendement, dans la décomposition des solu- tions de chlorures nitrodiazoïques par le chlorure cuivreux à basse température. Le chlorure d’o-nitrodiazobenzène fournit, par exemple. le di-o-nitrobiphényle selon l'équa- tion suivante : NO, NO 7e 0: ? oi RACUCl Où 19 CuCL + 2, Ka Les auteurs on préparé par ce procédé : le 4,4'-dichloro- 2,2-dinitrobiphényle (p' de fus. 136), le 5,5-dichloro- 2; 2'-dinitrobiphényle (p' de fus. 170°)et le 2,2-dinitro- 4,4-ditotyle (p' de fus. 141”). Ce dernier corps est iden- tique à un produit accessoire observé par MM. Reverdin et Crépieux dans la préparation du chloronitrotoluène. M. E. ACKERMANN fait une communication sur la {raite fractionnée de la vache et sur la teneur en graisse des dif- férentes fractions du lait. 192 SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. Séance du 16 janvier 1902. A. Bach. Action de l'acide sulfurique sur le peroxyde d'hydrogène. — F. Kehrmann. Combinaisons des orthoquinones avec les aci- des. — F. Ullmann. Colorants dérivant de la naphtacridime. — C. Graebe. Préparation du chlore. M. A. Bacx relève les observations que M. Ramsay ‘ a faites dernièrement sur son travail relatif à l’existence de polyoxydes d'hydrogène *. Ces observations reposent manifestement sur un malentendu. M. Ramsay attribue à l'auteur un mode opératoire que celui-ci n’a jamais suivi et qui est même exactement le contre pied de sa méthode d'analyse. Les conclusions de M. Ramsay, qui sont toutes basées sur cette fausse attribution, sont donc entachées de nullité. M. Bach communique ensuite quelques expériences qui montrent incontestablement que, contrairement à l'hypothèse énoncée par M. Armstrong. l'action de l'acide sulfurique en solution normale sur le peroxyde d’hydro- vène, ne donne pas lieu à la formation d'acide persul- furique. En titrant au moyen d’une solution de perman- ganate de potasse une solution de peroxyde d'hydrogène dans l’acide sulfurique normal ou dans l'acide acétique normal, l’auteur a obtenu dans les deux cas des résul- tats identiques. Dans l’action de l'acide sulfurique nor- mal sur le peroxyde d'hydrogène, il ne se forme donc aucune combinaison qui ne réagisse pas avec le perman- ganate de potasse. Ce résultat a encore été confirmé par le titrage inverse, c’est-à-dire en ajoutant la solution ini- tiale de peroxyde d'hydrogène à une solution de perman- ganate de potasse acidulée par l'acide sulfurique et en mesurant l'oxygène mis en liberté. M. F. KEHRMANN, à observé que différentes orthoqui- nones forment des produits d’addition avec les acides 1 Journ. Chem. Society, 1901, p. 1326. ? Archives (4) 10, 5. SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. 193 minéraux. Laphénanthrène-quinone fournit un ritrate de formule C,,H,0,.HN0,., en superbes aiguilles rouges, et la chrysoquinone un sulfate diacide bleu et un sulfate mono- acide couleur chocolat. Si l'on considère le fait que les orthoquinones sont les prototypes de diverses classes de colorants, ces combinai- sons offrent un intérêt particulier. L'auteur les regarde comme des sels renfermant un atome d'oxygène quadri- valent. M. F. ULLMANN a étudié une série de colorants naphta- cridiques en collaboration avec Me M. ROSENBAND et MM. N. Racowirza. B. MüaLHAUSER el O. GRETHER. Ces colorants ont été obtenus par condensation de métadiami- nes avec l’aldéhyde benzoïque et le G-naphtol, et oxyda- tion subséquente du produit au moyen du chlorure de fer ou du brome. A partir de la m-toluylène-diamine, il se forme par exemple, d’après l'équation suivante, la 2'-méthyl-3'- amino-9-phényl-1.2- naphtacridine : CH, UE CHON CNELS NON TN Lee OH AN Cu AN CH |: 3no K PACE, D’autres composés semblables ont été obtenus avec les dérivés alcoylés et benzylés de la m-phénylène-diamine et de la m-toluylène-diamine. Tous ces corps teignent en Jaune ou en rouge le coton mordancé au tannin. M. le prof. GRAEBE entretient la Société de la prépara- tion du chlore par l’action de l'acide chlorhydrique sur les permanganates. AE. ARCHIVES, t. XIIL. — Février 1902, 14 BULLETIN SCIENTIFIQUE ASTRONOMIE JOURNAL SUISSE D'HORLOGERIE, Vingt-cinquième anniver- saire. Numéro spécial et supplémentaire. — Genève 1904. — 96 pages. 16 planches et 12 figures dans le texte. Par la belle brochure que nous avons le plaisir d’an- noncer ici, le Journal suisse d'horlogerie, après 25 années de fructueuse activité. prouve sa vitalité et le caractère à la fois scientifique et artistique de sa publication. Fondé au cours de l’année 1876, le Journal suisse d'horlogerie a pris naissance au sein de la section d’horlogerie de la Classe d'Industrie et de Commerce, et par là même dépend de la Société des Arts de Genève laquelle, comme le rap- pelle le Comité directeur du journal « à constamment con- tribué aux progrès scientifiques de l'horlogerie à Genève, en particulier par les concours de réglage des montres qu’elle instituait déjà en 1790 ». Malgré la difficulté des débuts, le Journal suisse d'hor- logerie s’est développé grâce au zèle de son Comité-direc- teur et de son rédacteur en chef. Il à ouvert de nombreux concours el, à côté de ses numéros mensuels, il a publié un grand nombre d'ouvrages qui sont d’une réelle utilité pour les horlogers. Tout cela, le numéro spécial le rappelle d’une façon fort instructive. Puis il contient un travail très intéres- sant sur « l’évolution de l’horlogerie suisse durant le XIXe siècle ». Ce mémoire, divisé en 19 paragraphes, est illustré de nombreuses planches, dont plusieurs en CHIMIE. 195 E souleur qui font grand honneur soit aux éditeurs soit à la Société anonyme des arts graphiques de Genève. Les Archives, actuellement centenaires, sont heureuses «de féliciter le Journal suisse d'horlogerie arrivé à une belle maturité et lui souhaitent cordialement longue vie et con- inuation de son activité si utile dans le domaine où il a déjà rendu tant de services. RAC. CHIMIE Revue des travaux faits en Suisse. St. vON KOSTANECKI et J. TAMBOR. SUR LA 3° OXYFLAVONE (Berichte, t. XXXIV, p. 1690, Berne). Les auteurs ont préparé la 3° oxyflavone û (OCR OOE \ CH CO en chauffant avec HI la 2-méthoxy-3" éthoxy-benzoxylacé- tophénone. préparée elle-même par condensation de l’éther éthylique de l'acide méthylsalicylique avec la 3-éthoxyacé- tophénone. Cette condensation s'opère en chauffant les deux sub- stances ci-dessus à 115° avec du sodium métallique jusqu'à disparition de celui-ci. Le produit introduit dans HI chaud se transforme en 3" éthoxyflavone aiguilles blanches, F.118, tandis que chauffé plusieurs heures avec HI fort, il se transforme en 3-oryflavone cristallisant dans’ l'alcool étendu en prismes blancs, F. 208°. La 3'-oxyflavone est difficilement soluble à froid dans la lessive de soude. mais elle s’y dissout à chaud en jaune. Elle donne un sel de Na cristallisé en aiguilles jaune päle; son dérivé acétylé est en aiguilles blanches, F. 97°. 196 BULLETIN SCIENTIFIQUE. St. VON KOSTANECKI et J. TAMBOR. SYNTHÈSES DANS LE GROUPE DE LA CHROMONE (Berichte, t. XXXIV, p. 1693. Berne). Bloch, Cricelli et l’un des auteurs ont montré qu’en fai- sant réagir l’éther éthylique de l’acide acétique en pré- sence de Na métallique sur les éthers diéthyliques de la résacétophénone et de la quinacétophénone, on obte- nait des 8 dicétones que l'acide iodhydrique bouillant transforme en dérivés de la chromone. Dans le but de généraliser cette synthèse, les auteurs du présent mémoire ont remplacé l’éther éthylique de l’acide acétique par celui de l’acide propionique et ils ont obtenu sans difffculté des dérivés de la chromone. Avec l’éther diéthylique de la quinacétophénone, ils ont préparé la 2.5 diéthory-propiony- lacétophénone (C?H°O), CSH$. CO. CH?. CO. C'H$, qui cris- tallise en feuillets incolores et dont la solution alcoolique est colorée en rouge par le perchlorure de fer. Cette dicé- tone, chauffée pendant deux heures avec HI de D — 1.96, se transforme par fermeture de la chaîne en 2-oxy-8 éthyl- chromone, longues aiguilles, F. 165°, solubles dans H°SO* conc. avec une fluorescence vert-bleu. Son dérivé acétylé est en aiguilles blanches, F. 92-93°, son dérivé meé- tylé en feuillets rhombiques, F. 87-88”, et son dérivé éthylé en cristaux F. 65-66". Ce dérivé de la chromone, chauffé pendant quelques heures en solution alcoolique avec Na métallique, se scinde en éther éthylique de la quinacéto- phénone et acide propionique. Les recherches faites avec l’éther diéthylique de la résa- cétophénone et l’éther éthylpropionique ou l’éther éthyl- butyrique ont donné des résultats analogues. Dans le premier cas, on a obtenu la 3-éthory-8 éthylchro- mone et la 3-0xy-8 éthylchromone. La première de ces combinaisons cristallise dans l’alcool étendu en aiguilles. F. 83-84", solubles dans H?SO* conc. avec une fluorescence bleue ; la seconde est en prismes courts F. 186°, qui se comportent de même envers H°SO“ conc. Le dérivé acétylé fond à 67-68°. Dans le second cas, on a obtenu la 3 oxy-B-propylchro- GÉOLOGIE. 197 none, qui cristallise en aiguilles épaisses et incolores, fusibles à 148°. Le dériré acétylé cristallise dans l'alcool étendu en feuillets blancs et fond à 64-65°. E; À ! GÉOLOGIE W. BuzLock CLark et G. CURTIS MARTIN. THE EOCENE DEPOSITS OF MaryLaxn. Maryland geological Survey. vol. [ avec 64 planches. Les dépôts tertiaires forment dans les plaines littorales «lu Maryland une zone orientée du S.-0. au N.-E.: ils re- posent vers l'O. sur un complexe de formations détriti- ques en grande partie continentales, d'âge crétacique, qui s'appuient elles-mêmes contre les massifs cristallins du Piedmont-Plateau. Ils se divisent normalement en deux parties, l’Eocène et le Néogène, séparées l’une de l’autre par une discordance et formées toutes deux par des sédi- ments marins, essentiellement littoraux et détritiques, qui renferment de nombreux fossiles. Etant donnée la position presque horizontale du Néogène., celui-ci couvre presque partout les couches plus anciennes du Tertiaire, aussi l'Eocène qui forme plus spécialement le sujet de l'ouvrage analysé ici, n’affleure-t-il guère que dans les coupures créées par l'érosion, ainsi sur les deux rives de la Baie du Chesapeake, dans l'estuaire du Potomac et dans les vallées du Chester River. de South et Severn River, du Patuxent, etc. Les dépôts éocènes sont formés par des argiles et des grès caractérisés avant tout par la proportion importante de glauconie qu'ils renferment; ils présentent une épais- seur de 200 à 300 pieds. L'ensemble de ces formations désigné par M. Darton sous le nom de couches de Pamun- key à pu être divisé en deux parties séparées par un ni- veau argileux très constant : les couches d’Adria à la base qui se divisent encore en deux niveaux, niveau de Piscata- way et niveau de Paspotansa, et les couches de Nanjemoy 198 BULLETIN SCIENTIFIQUE, ETC. qui se composent du Potapaco et le niveau de Woodstock. Ces différentes zones présentent un facies uniforme de grès et de marnes glauconieux ; un examen attentif per- met cependant de les distinguer litfologiquement el sur- tout chacune d'elles est bien caractérisée par une faune spéciale. Si l’on compare maintenant ces dépôts avec les forma- tions tertiaires des bords du golfe du Mexique, l’on est frappé tout d’abord du grand nombre des espèces qui existent dans une des régions et qui manquent dans l’autre. Pourtant le nombre des espèces communes est largernent suffisant pour permettre de paralléliser avec certitude les formations éocènes du Maryland avec le Chickasaurien de M. Dall, en admettant comme probable que la partie tout à fait supérieure des couches de Nanjemoy correspond au Claibornien inférieur de M. Dall. Quant aux formations éocènes d'Europe, il est dificile de les comparer exacte- ment avec celles du Maryland, vu le peu d'espèces com- munes aux deux régions et le fait que ces espèces sont en général de formes ayant persisté pendant une longue durée. Il parait pourtant probable que l’Eocène du Marvy- land représente le Suessonien, le Londinien et une partie du Parisien. La faune abondante, récoltée dans les formations éocè- nes, à été décrite en détail dans l'ouvrage analysé ici et cette description, due à huit collaborateurs différents, constitue la partie la plus importante du livre. Des Rep- tiles, des Poissons, des Arthropodes, des Mollusques, des Molluscoïdes, des Coelenthérés. des Echinodermes et des Protozoaires y sont décrits et figurés successivement ; mais, comme de juste, pour des formations de cette na- ture, ce sont les Lamellibranches et les Gastéropodes qui occupent la première place. Enfin les planches qui accom- gnent et complètent les descriptions sont faites avec le: plus grand soin. Ch. SAR. LISTE BIBLIOGRAPHIQUE des Travaux de Chimie faits en Suisse Août. 135 bis. AuERBACH (Gustav). Ueber die Elektrolyse von geschmol- zenem Jodblei und Chlorblei. Dissert. Zürich. (Profess. Lorenz). 179. Dawe (Karl). Ueber Hexamminmetallsalze und Dirhodana- tokobaltiake, Dissert. Zürich (Prof. Werner). 180. EGzt (Jacob). Studien zur Theorie der elektrolstischen Kupfergewinnungsmethoden. Dissert. Zürich (Prof. Lorenz). 181. Hôger (Rudolf). Ueber Resorption im Darm. Zürich. Physiol. Inst. der Univ. — Pflüger's Archiv 86. 199. 182. Luce (G.). 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Basel. 206 PAT LA 272. 273. LISTE BIBLIOGRAPHIQUE, ETC. SCHULZE (E.). Künnen Leucin und Tyrosin den Pflanzen als Näbrstofle dienen? Zürich. Agr.-chem. Lab. des Polytechn. Landw. Vers.-Stationen 56.97. SCHULZE (E.) und WiNTERSTEIN (E.). Beiträge zur Kenntniss des Arginins und des Ornithins. Zürich. Agr.-chem. Lab. des Polytechn. — Zeitschr. physiol. Ch. 34. 198. STEINMANN (A.). Sur l'exécution de la réaction de Halphen. Genève. Lab. cantonal. — J. suisse de Ch. 39. 560. 164 bis. UcLMmanN (F.)und Maric (A.) Ueber Diaminoacridinium- 2714. 219. verbindungen. Genf. Univ.-Lab. — Berichie 34. 4307. Ucemanx (F.) und Marc (A). Ueber 3'-Dimethylamino- 1.2.-naphtacridin. Genf. Univ.-Lab.— Berichte 34. 4317. WinTERSTEIN (E.). Ueber eine Methode zur Abscheidung der organischen Basen aus den Phosphorwolframsäure- Niederschlägen. Zürich. Agr.-chem. Lab. des Polytechn.— Zeitschr. physiol. Ch. 34. 153. EXTENSION DE LA PUBLICATION MENSUELLE DES OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES de Genève (Observatoire) et du Grand Saint-Bernard Durant l’année 1901 la nouvelle station thermométrique et hygrométrique, installée en octobre 1900’, au Grand Saint-Bernard à fonctionné en même temps que l’ancienne station thermométrique qui date de 1817. A partir de l’année 1902, celle-ci ne sert plus et les observations se font exclusivement à la nouvelle station. En même temps que ce changement d'emplacement, nous avons introduit un changement dans les heures d'observation qui seront dorénavant celles du réseau météorologique suisse, soit 7 h. du matin, 1 h. et 9 h. du soir (temps local) pour tous les éléments météorologiques. Nous nous sommes aussi décidé à imprimer, dès cette année, ces obser. vations in extenso. Les tableaux des observations mensuelles du Grand Saint-Bernard comprendront donc toutes les observations qui y sont faites trois fois par jour, et non plus seulement les moyennes et leurs écarts relati- vement aux valeurs normales. Il à fallu, de ce fait, répartir les chiffres publiés en deux tableaux ; on y trouvera tous les documents publiés jusqu'ici et, en outre, les données directes des observations. Les valeurs normales diurnes d’après lesquelles sont calculés les écarts des divers éléments sont toujours celles que Plantamour a déduites des obser- vations faites de 1841 à 1867, à une époque où l’on observait les instruments 9 fois par jour. Nous les avons conservées telles quelles après nous être assuré, par la comparaison des observations faites en 1901. 8 fois par jour à L'Archives, 1900; vol, X, p. 509. 208 l’ancienne station et 3 fois à la nouvelle, que la concordance des moyennes était satisfaisante. Elle est complète pour la pression atmosphérique et presque complète pour la température. Une fois que nous modifiions le mode d'impression des tableaux du Grand Saint-Bernard, nous avons aussi modifié celui des tableaux de Genève. Les moyennes publiées sont toujours celles des huit observations trihoraires et tout ce qui était donné précédemment, moyennes, écarts, extrêmes, a été maintenu intégralement. Nous y avons seulement joint les observations directes faites à 7 h. du matin, 4 h. et 9 h. du soir, afin que la comparaison püût se faire avec les observations du Grand Saint-Bernard et celles des autres stations suisses. Nous avons conservé les modifications à la publication introduites avec le commencement de l’année 1901 et nous avons apporté quelques modifications de détail nouvelles : C’est ainsi que, pour gagner de la place, nous avons supprimé les tableaux des « valeurs extrêmes de la pression atmosphérique observées au barographe ». On les retrouve dans les colonnes des minima et des maxima barométriques. Puis, à la dernière ligne des tableaux corres- pondant au mois, nous avons ajouté l'indication des totaux à celle des moyennes, ce qui nous à permis de supprimer un tableau à la dernière page. Les caractères typographiques ont été améliorés et nous avons suivi l'usage généralement adopté maintenant, d’imprimer en caractères gras dans chaque colonne les valeurs extrêmes. Ce sont tantôt la plus faible et la plus forte, tantôt l’une seulement, quand c’est une colonne consacrée aux minima ou aux maxima eux-mêmes. Nous avons ajouté quelques indications générales qui nous ont semblé utiles. Enfin, à cause du manque de place dans les pages consacrées à Genève, nous avons dû reporter à la suite des observations du Grand Saint-Bernard les indications relatives aux observations qui se font dans le réseau des stations du canton de (renève. R. GAUTIER. 26, 21; 28, 29, 30, 31, 209 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAÏTES A L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE PENDANT LE MOIS DE JANVIER 1902 très forte gelée blanche le matin. pluie pendant toute la journée ; très fort vent le matin jusqu’à 4 h. du soir et à 10 h. du soir. pluie dans la nuit. forte gelée blanche le matin; forte rosée le soir. gelée blanche dans la nuit. gelée blanche le matin. forte gelée blanche le matin persistant par places pendant la journée. très forte gelée blanche le matin et le soir; brouillard à 10 h. du matin. très forte gelée blanche le matin : brouillard pendant tout le jour ; givre. , brouillard pendant tout le jour: givre. brouillard pendant tout le jour; givre. brouillard pendant tout le jour: fort givre. brouillard avant 7 h. du matin: le givre tombe vers midi: faible gelée blanche le soir. brouillard pendant tout le jour; très forte gelée blanche le matin : très forte bise depuis 9 h. du soir. très forte bise le matin jusqu’à 4 h. du soir. couronne lunaire. gelée blanche le matin; halo lunaire. très forte gelée blanche le matin: brouillard pendant tout le jour. brouillard le matin et le soir: forte bise à 10 h. du matin. brouillard pendant tout le jour. brouillard jusqu’à 10 h. du matin. brouillard pendant tout le jour: forte gelée blanche le matin. brouillard à 7 h. du matin. très forte gelée blanche et léger brouillard le matin : fort vent de 1 h. à 4 h. du soir. , pluie la nuit jusqu’à 10 h. du matin; nouvelle neige sur les montagnes envi- ronnantes; grésil à 4 h. du soir; très fort vent pendant tout le jour. grésil le matin, neige la nuit jusqu'à 10 h. du matin; hauteur : 3em.5: pluie depuis 10 h. du matin; très fort vent de 1 h. à 4 h. du soir. pluie dans la nuit et depuis 1 h. du soir: fort vent de 1 h. à 9 h. du soir. pluie dans la nuit et à 4 h. du soir. très forte bise pendant tout le jour. très forte bise pendant tout le jour. Hauteur totale de la neige : 3.5 en 1 jour. ARCHIVES. t. XIIL — Février 1902. 15 | Il | î 6°6C O8GS) 87 1N6"9) G7 nc sl cor || | | | | | TLVIAT Ie SO GE |E"2E ISL'TE | 0'è Re Se | OT | O1 | ses ANN|8 ‘ANNIS "ANNE G'/2 | 0'Gellecr -| 96° || ere | c'e | 2 PARARIONT HR A 08 LE dr "ANNE ANNIS HNNÉG 68 | L'La | o1'o +1 g9'2e | o:98 | g'ee | r £°0 iQ (MOT ANOE NP SIT “NN IT 'MSSE6 92) 1'O8 || at e - | ep'ae | ‘98 | rex l1 op D20 O1 1 °CT ‘MSS IT :AMSES TS) 8 LT 98 2 | '6L | T'6T | 6°81.| L: Lee Sa POI ENT 9° FI "MSS \T "MI L'LS | 91e || FO'r — | 19'e2 Heart F'e Ge NOTE &'6 Se (l er GTOP || CCC me OELSZ | Sac ro) c'0 Fe MOTANOIM RAGE ‘MSS |£ S'EE | ZI'GI — | P9°er | C'CI | S'IL | 0 O'FI G°C 0 Il GAL NSS 0 | GOSIMPLMTES SR DO Mere cie °c Geo" SR ROSE ARE "MS 0 9-08 10°G +! 82€ | O°IE g DRE Lo | OE | OI BXT UT U9||( HS) 0 |‘ EG )AIL "8 TOC ON CS l Be c'e PEN OT ar 2UT89||() 1S ( SÈ9°66 | S'LE | 89'0T | 6r°88 || L'8e 8 A 0 DENPORUE F0 euufe9)|0 Ée û SE 6:86 8 9€ | TO'OT +! 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AHAVADOUVE || "AU 4180 | ouua om [6 QE Lo rap | GInTq CEA HLISOTNTAN LNH À + wufOz EE | GOGT HAIANV£ — HMAGHNH9 FCI OCpI COFI cacT OSFI COFI COFI CIFI LPFI CSFI OLFI LOFT CGFI CeFI GMT CeC GECT CecT OTCT CET GCCT CET cenl OFOT OFOI OJLT OCLI CC} O691 CSGI CSC CFAT *“Uut "17m LUI — OO ZOPE CROSS (Lie LOS): I 0 ++ + + & 0 0'G l'0 6 F 0°0 °F 0°0 Q'F l'O + 0°€ HORS S F CET 2: Ca Oess NOT LORS | 6) GRO MIQT US S'I NURE 6 F OTUUHOU Bt | 0048 g1eogr | ‘PIN D ES QUE TELE ‘ULIOU EI | ‘SqO 8 | | TEUIOU e[| *A108qO 8 4 6 1 y 99A% 7189 | auuoAOTY . - “xeN Ie F8 cg (672 | 06 "ISF + |90°& — | | 89 | Ge ÉRLMIPOTLET ECS AUS TUTO E Ne INT 08 S! 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Pression atmosphérique : 70077 nn Rhin ein 0. 10h mm RIRE 4h.s. He. TONNES Moyenne dre déc. 34.44 3442 34.56 35.18 3135 34.24 3163 34.80 34.58 2 » 35.55 35.52 935.67 36.30 35.56 35.42 35.91 36.18 35.76 ge » 97.05 26.72 26.53 26.70 25.94 26.10 26.35 26.36 26.47 Mois 3248 3204 3207 3253 3175 3173 3211 3225 3208 Température. 1re déc} 0.73 + 0.3 + 0.38 + 247 + 5.60 + 470 + 2.15 + 105 + 248 2e » — 9.99 — 2.69 — 2.60 — 1.55 —- 0.68 + 0.85 — 0.22 — 12% | 443 ge » E AR + 0.79 + 0.70 + 2.45 + 4.23 + 3.52 + 2.27 H 179 +107 Fraction de saturation en ‘/;. l'e décade 90 91 93 82 73 76 87 90 85 7e » | 92 92 93 90 82 80 88 90 88 3° » 82 84 86 79 69 72 78 79 79 Mois 88 89 : 90 83 75 76 84 86 8 Dans ce mois l’air a été calme 484 fois sur 1000. NNE 70 Le rapport des vents SW — 5 — 1:18. La direction de la résultante de tous les vents observés est N, 41°.6 W. Son intensité est égale à 4.3 sur 100. Moyennes des 3 observations Valeurs normales du mois pour les (2, 1», 9) éléments météorologiques, d’après . 1 . mm Plantamour : Pression atmosphérique... ..... 132.0 mm Nébulosité 27 2e EC ANN Re 1.4 Press. atmosphér.. (1836-1875). 127.37 SEM 1.27 Nébulosité. ....... (1847-1875). 7.9 Eh Hauteur de pluie.. (1826-1875). 45%%.7 CASRe XP Lle.l4 Nombre de jours de pluie. (1d.). 10 4 2. Température moyenne ... (id.). —0°.08 Fraction de saturation, ........ 83% Fraction de saturat. (1849-1875). S6 % Température OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES GRAND SAINT-BERNARD JANVIER 1902 Le 2, neige dans l'après-midi. 3, forte bise et neige à 7 h. du matin. Du 7 au 13, grande sécheresse de l'air ; les deux hygromètres indiquent séro pour la fraction de saturation les 8 et 9, à 1 h. du soir. Le 16, forte bise pendant tout le jour. 25, brouillard le matin: neige dans l'après-midi. 26, brouillard pendant tout le jour. 27, brouillard le matin et le soir : neige. 28, neige à 9 h. du soir. 29, neige à 7 h. du matin. 30, brouillard à 7 h. du matin. 31, neige pendant tout le jour. Correction pour réduire la pression atmosphérique du Grand Saint- Bernard à la pesanteur normale : — ()7n.29, — Cette correction n'est pas appliquée dans les tableaux. GT | O'OST) L'6 |T'6 |8°e |6°2 | | BF + |L°c0 99'C9 |26"c9 |2r°c9 OT OCT (ON OT | OT | OT ÎT ‘ASIE "MST NS RTE ENS IG OISE GONG 150520 F°L9 | 609 | 0'09 | T£ G 26 L | 6 JPOTAT ‘ENIT ANT EN ENT r'ec | 816 Fe - | T'ac | 0e Mene | F'8c | 0€ FI T'EI L 8 |2 Lot ÎT ‘ANT “ANIT ‘ANT ‘an oes | orce ler - | g'ge | ere |'o*cc | p'ec | 62 GE L'Sè L OT PL 6 [T “AMSIT MST "MSIT "ANl 6960.26 | 0e = | gcc | c're Mofcæ |#690 ec &l OIL Qi OL POS OT AT 'ONIPOCUN TENNIS ANS Note" pn = 600," 90 \cago® orebne 6 O'£T (Qi OT | OT | OL ÎT “ANT ANT ‘ANIT ‘AN 8 90 | 0:06 | 6'L = | s'ec | soc | 0268 |°0'08 | 92 LNAIES A Q OT | OT | OT ÎT ‘MSIT MSIT ‘MSIT ‘MST 0'CG | ser | se - | e*os | c'67 | G365 g'ee | ce VE ve TER F OT | TR TNT RANSITEMENXS IL MST MSC O MD O0n EL TS Ch RrÉCoN 160.1 0400 |" 0'FOUNTE ent ie 0 0 | T |0 ÎT "MSI ‘MSIT ‘MSIT ‘MSI 089 | g'@9 | L'G + | c'99 | geo. L 99 | F'19 | 62 ele ee 0 CON Eee © LE NL IT ‘ANIT ‘AN! F°02 | 0°89 | 9°8 + | F'69 | | 0°69 | £'04 | Ne l OR DE PTE TEEN IT D ONPTE ENRE TAN L0 OL | S "OT T:| TL | BALLE OS TLUIPTe LS CAN [ è ( Ou NT “ENIT MON NU S | L'S + | 9'69 | | 9°69 : 0°69 | 0& SE IN er 0 DR POMIPORMEPrANS IT IT “MSI \ G'g T | #99 | 69 c'o | 6 Ven PE ( De INORRNON NTM 'ATNIIT T "ÆENIT | F'G + | €'99 6 99 | T L9 [ ST (2 TERRE I ARC O E MNIT IT ‘AN 1 GOT Ÿ | FIL | ee LCL PE. ES è RER INEUNE INC € ‘HNIè CCC 2 12 "OL | 9°TL POI FREE CS 0 O0 F0. Me ANII IT ‘ANII | Ge 112160 | « 80 8'19 lc RTS I 0 SON NT 'ENIT I ‘ENNT LFP À | 7199 | 0°G9 | '°c9 À FI EE ETS l OMC SUIS UNIT: CONTENT g6- | LPO | T:F9 ) | ET Dr lon ( CÉDROMRMTEUTOLMST EMSIT MST" A | 9 Fr +| L'co F2 cg &l UT Ve ( Ou) TO ÎT ANT “ANIT ‘ANIT . 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Æ. . TN = e 10 OS © MO cn © on en D SE EE € AD 0 ER EE Cliché Miethe N° 45 | 310/10.542,— 0.556 — 3.051 — 3.167 3611 82739 = 10,578 13 .182?) 19: LOU a —= 0,0043002 441| 4.801 — 0.611 — 3. 405|— 3.517 b — 0,0000035251 467) 3.379|— 0.617) — 3. .444|— 3.556 Re se |480| 3.009 — 0.621.— 3.469/-- 3:580 RL es 1508| 2.245 — 0.628 — 3.513 — 3.624 tm = 61,7° 1643] © |— 0.651 — 3.636|— 3747 A==WoSamr | | Les variations de l’indice relatif An, et celles de l'indice absolu AN sont exprimées en unités de la cin- quième décimale. Le tableau 3 donne les valeurs moyennes des variations pour le sel gemme. TABLEAU III — SEL GEMME (, — 61,8 À | An | AN À An AN | | | CAT | 202 | HE 3.134 | + 2.987 À 298 | — 2.727 | — 2.848 206 2.229 | Æ 2.085:1 313 | — 2.862 | — 2.98] 210 | 1.570 | + 1.428 À 325 | — 2.987 | — 3,105 214 | + 0.851 | + 0.712 À 340 | — 3.068 | —3.184 219 | H 0.235 | + 0.097 | 361 | — 3.194 | — 3 309 294 | — IEEE = = ==: A 0 à 0 AAA Sd ee 226 | — 0.382 — 0.516 re oUAE BTRE A | RE + 467 — 3.454 0,506 2200 0.598 | — 0.732 480 3.468 3 Len 5 | Sn fast A ‘ Û — d. rre- O1 231 | — 0.757 | — 0.890 [ -e ar UN ee AE #4 72 | 508 | — 3.517 3.628 291 | — 1.979 —_12"105 589 254000 LE SE 274 | — 2.396 | — 2.498 un | __ 3 636 | 32% 288 | — 2.602 | — 2.724 | LA que DISPERSION DES RADIATIONS ULTRA-VIOLETTES. 239 Dans la fig. 4, l’on a porté en ordonnées les valeurs des variations absolues AN et en abscisses les longueurs d'onde }, pour toutes les substances étudiées. La ma- nière dont se comporte le sel gemme est la plus inté- ressante : cette substance en effet présente pour la lon- gueur d'onde la plus petite qu’on ait pu étudier, une variation positive de l'indice de réfraction, qui, en va- leur absolue, est presque aussi grande que la variation RER PRE | | SE Reel 236 INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE SUR LA négative des indices des régions rouge et jaune du spectre. M. Martens à pu photographier à travers le même prisme de sel gemme Îles raies 185 et 186 uy de l’alu- minium. La forme de la courbe de la fig. 4 fait suppo- ser que la variation AN aurait atteint pour ces deux der- nières raies une valeur égale à + 15 unités de la cin- quième décimale environ. Je n’ai malheureusement pas réussi à photographier plus loin que 202 #2", bien que M. Schumann ait eu la grande obligeance de m’envover deux des plaques qu'il prépare lui-même, et dont la sensibilité est très grande pour les radiations les plus réfrangibles de Pultra-violet”. Je ne tiens pas moins à adresser ici tous mes remerciements à M. Schumann. Le tableau 4 contient les données des différents ob- servateurs pour la lumière jaune du sodium. TABLEAU IV. AN pour le sel gemme et la raie du sodium. Burns | STEFAN * | LAGERBORG ° | PuLrRIca f Micueut | Îm — D6, 5° Im = 60° lm = 58,8° lm = 61,8° a | se) | — 3.93 | — 3.139 | — 3,133 ? Cet échec est dû probablement au fait que, vu la petitesse de l’espace destiné au prisme dans l’étuve, il n’a pas été possible de placer ce dernier dans une position telle que ce soit arrête seule qui réfracte les rayons incidents, car le sel gemme absorbe con- sidérablement les radiations ultra-violettes les plus réfrangibles en question. ? V. Schumann. Ann. der Phys., 1901, 5. p. 349. # J. Baille. Ann. du Conserv. des À. et M., 1867, 7. p. 275. 4 J. Stefan. Wien. Ber. (II), 1871, 63, p. 239. ® N. Lagerborg. Bih. till. Sv. Vet. Akad. Handl.. 1887, 13. 5 G. Pulfrich. Wied Ann., 1892, 45. p. 635. x DISPERSION DES RAD,ATIONS ULTRA-VIOLETTES. 237 Ces résultats concordent entre eux d’une façon fort satisfaisante, à l'exception de celui donné par M. La- gerborg. S 14. Fluorine. Le prisme qui m’a servi est la pro- priété de M. Ed. Sarasin', à Genève, que je tiens à remercier ici pour l’amabilité avec laquelle il Pa mis à ma disposition. Angle du prisme © = 59 55° 23". Di- mensions des faces 38 mm. sur 23 mm. Clichés n° 22, 25, 48, 51. Fig. 1 et 2 de la planche. À An AN À An | AN | | } | ! I 185 | — 0.296 | — 0:42% 11231 | — 0.732 | — 07849 1860-3181 —"10:448 1257 110.811) —"0/924 193 | — 0:402 | — 0.530 À 274 | —- 0.855 | — 0.966 197 | — 0.451 | — 0.578 | 288 | — 0.884 | — 0.990 198 | — 0.464 | — 0.589 | 298 | — 0.904 | — 1.013 200%! — 0.493 | — 0.618 | 325 | — 0.948 | — 1.056 204 | — 0.538 | — 0.662 | 340 | — 0.964 | — 1.070 208 | — 0.582 | — 0.705 | 361 | — 0.979 | — 1.085 an needs ET ENP NEEUT D 6-8 00 778 | 200 | ne AE ON ET) 204 10.0 696 2 0.815 120 | 7 10901 ==AIRIGO ERA OR HUE Ki CERN E La manière dont AN varie avec la longueur d’onde est facile à voir sur la fig. 4, La marche de la courbe fait prévoir que la valeur de AN doit passer par 0 pour À égale à 170 yu environ. Le tableau 6 permet de comparer les résultats des différents observateurs. ! C’est ce même prisme qui avait servi à M. Sarasin pour déter- miner les indices de réfraction ultra-violets de la fluorine. Ed. Sarasin, Archives des sc. phys. et nat. Genève, 1883 (3) 10, p. 303. 238 INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE SUR LA TABLEAU VI. — FLuoRINE. AN. Lumière jaune. FIZzEAU ! BAILLE ? En — 0 0e —00,02 | {mn = 60,50 — ].11 | ES | — ].24 | HE 340e EHESS | | REED* | MiceLt Li — 58,50 Üm —= 61,250 — 1.196 — 1.193 | | $ 15. Quartz. Le prisme étudié appartient à M. Mar- tens. Il est de quartz levogyre, et sa taille est telle que TABLEAU -VIT. — Quartz, t, —61,£ Rayon ordinaire Rayon extraordinaire A — EE À AR UAN An LIEN — : = 202 | + 0.321 | + 0.184 | H 0.267 | 0.129 206 | -+ 0.253 | + 0.119 | LE 0.198 | + 0.063 210 | + 0.193 | + 0.059 | + 0.143 | + 0.008 214 | + 0.124 | — 0.007 À + 0.083 | — 0.049 219 | + 0.074 | — 0.057 | + 0.027 | — 0.105 224 | + 0.017 | — 0.113 | — 0.048 | — 0.179 226 NDÉOUS EM MIECMEEN0 OT ME 00 204 LOU DE 021 NO NIS SU EE NO ONE 107 222 231 |! — 0.052 | — 0.180 | =10.MN2/"—'0:241 257 | — 0.186 | — 0.309 | — 0 265 | — 0.389 214 | — 0.235 | — 0.355 | — 0.343 | — 0.464 2880 — 10270 |==:10:399 1 0.885111 —10/506 298 | — 0.311 | — 0.429 | — 0.415 | — 0.534 313 Læ 0.348 | — 0.465 | — 0.450 !: — 0.568 8251v== 083524 10:469 12104690) — 10.587 340% 03931" 10508 1 0%501"| "10.617 861 | — 0.418 | 053% /1=05% | — 0.640 441 | — 0.475 | — 0.587 | — 0.593 | — 0.705 467 | — 0.485 | — 0.596 | — 0.601 | —— 0.715 480 | — 0.499 | — 0.610 | — 0.610 | — 0.722 208 — 10-5144 0:025 4 20/6160 "0729 089 | — 0.539 | — 0.650 | —— 0.642 | 1) 76 643 ! — 0.549 ! — 0.660 L — 0.653 | — 0.764 ! H. Fizeau. Ann. de Chim. et Phys., 3, 1862, 66, p. 455. * Baille, Stefan, Pulfrich, 1. c. * H. Dufet. Bull. Soc. minér., 1885, 8, p. 259, . # J.-0. Reed. Wied. Ann., 1898, 65, p. 705. » DISPERSION DES RADIATIONS ULTRA-VIOLETTES. 239 l'axe optique est parallèle à l’arrête. Angle o — 59°56" 7”. Dimensions des faces 30 mm. sur 30 mm. Clichés n°56, 57, 584, 59, 60. Fig. 7 et 8 de la planche. La double réfraction du quartz étant faible, les deux spectres provenant l’un du rayon ordinaire, l’autre du rayon extraordinaire chevaucheraient en grande partie l’un sur l’autre sur la plaque photographique. Pour les séparer, l’on a placé un petit prisme de Wollaston en quartz devant l'objectif de la chambre noire. Les courbes de la fig. 4 montrent que pour les deux rayons du quartz la valeur de AN devient nulle entre 210 et 21% Ut Les résultats obtenus par différents observateurs sont réunis dans le tableau suivant : TABLEAU VIIL — Quartz. AN, Lumière jaune. FizEAU Duorer MëLLer ! PULFRICH bm — 02 | im — 60° Üm — JL | Em — 59,60 | | | NN OR T0 COG MINE 2062 MI 011589 — 0.638 | [ (l l . + _ — nn AN. R.E. — 0,694 22/0740 01 = 0754 | REED MicHELi tm — 61,20 | fn == 61,40 ANR ONCE T0 61 IE N0A 650 AN. RE. 10/7166 104754 ® G. Müller. Publ. d. astrophys. Obs. Potsdam, 1885, 4, p. 151. 240 INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE SUR LA S16. Calcite. Le prisme étudié appartenait égale- ment à M. Martens. Angle © — 49° 58° 31.2”. Axe op- tique parallèle à l’arrête. Dimensions des faces : 22 sur 25 mm. Clichés n° 32, 33, 34, 34a, 35, 36, 37, 38 (An R.0.); 29, 30, 30a, 31 (An R.E.). Fig. #4, 5, 6 de la planche. La double réfraction de la calcite est assez considérable pour que les plus grands indices du spectre ultra-violet du rayon extraordinaire n’atteignent pas la valeur des plus petits indices de la région rouge du spectre du rayon ordinaire. On peut donc photo- graphier directement les deux spectres dus aux deux rayons. TABLEAU IX. — CALGITE, {,— 61,5 Rayon ordinaire Rayon extraordinaire — — — _ An | AN An AN 211 | 2.150 | + 1.999 se = 214 | + 2.025 | HE 1.876 | + 2.599 | — 2.434 219 | L 1.814 | 1.666 | L 2.474 2.350 224 | L 1.643 | + 1.496 — — 226 _ = 2.290 | HE 2.168 231 1.397 — 1.253 2.198 | + 2.076 257 TL 0:950 0.814 Î 1.876 | + 1.759 DTA ED ET TE D C7 TE EU EN CL .684 288 | H 0.670 | L 0.539 À EL 1.688 | + 1.574 298 | + 0.604 | HE 0.474 | + 1.641 | + 1.529 313 | + 0.510 + 0.381 — = 325 | + 0.469 + 0.341 | + 1.548 | + 1.436 340 SE 0.397 | HE 0.271 À + 1.479 | + 1.365 361 | + 0.360 | + 0.235 | + 1.449 ! + 1.340 441 | H 0 325 | — 0.205 | + 1.318 | + 1.211 467 | + 0.319 | + 0.199 — _ 480 | + 0.305 | + 0.184 + 1.287 + 1.180 508 | + 0.287 | L 0.167 | + 1.234 | + 1.127 589 | L 0.240 | + 0.121 | + 1.213 | + 1.106 643 | LE 0.208 ! + 0.089 | + 1.185 ! + 1.079 Le tableau X permet de comparer les résultats des différents auteurs : DISPERSION DES RADIATIONS ULTRA-VIOLETTES. 241 TABLEAU X. — CaLcire. AN. Lumière jaune. 7 Î FizEAU VocEez ! | OrFrREr? MÿüLLER En — 400 — 59,5 | = ah tm — 9,10 AN. R.0. + 0.072 + 0.089 0.040 + 0.072 1 AN. R.E. + 1.103 + 1.024 | + 1.060 = Reep | Micent | Îm —= 57,1° Üm —= 61,5° ANTON acer 0: 0787) NON el AN. RE. + 1.094 + 1.106 Les deux ravons de la calcite présentent cette par- ticularité que dans la partie visible du spectre déjà, les indices de réfraction croissent lorsque la température s'élève. Cette augmentation positive devient de plus en plus grande à mesure que l’on avance dans Pultra-vio- let (voir fig. 4). IV. CONCLUSIONS $ 17. La manière dont AN varie avec la longueur d’onde est la même pour les quatre substances étudiées dans ce travail, ce dont on se rend facilement compte en jetant un coup d’œil sur la fig. 4. Elle est caracté- ristique et signifie, au sens algébrique, un accroisse- ment toujours plus rapide de AN à mesure que la lon- 1 F. Vogel. Wied. Ann., 1885, 25, p. 87. 2 Offret. Bull. Soc. min. franç., 10. p. 495. 249 INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE SUR LA sueur d'onde diminue. Get accroissement à lieu dans tous les cas, soit que AN soit positif dans la partie visible du spectre (calcite), soit que AN y soit négatif (fluorine, sel gemme, quartz); dans ce derniers cas, la valeur de AN est nulle pour une certaine longueur d’onde. Il n’est peut-être pas inutile de faire remarquer ici qu'en cher- chant à calculer les valeurs de AN pour lPultra-violet par extrapolation des valeurs de AN dans le spectre visible, on arriverait à des résultats absolument faux. Les anciennes théories qui veulent expliquer la va- riation des indices de réfraction avec la température par une variation de la densité seule, seraient complé- tement en défaut lorsqu'on voudrait les faire cadrer avec les expériences dont nous venons de rendre compte. MM. C. Pulfrich' et J. Kæœnigsberger ont montré que la variation AN dépend de deux facteurs, qui sont tous deux des fonctions de la longueur d'onde; l’on peut ainsi expliquer d’une maniêre qualitative comment AN doit varier avec À. En se basant sur des considérations semblables, et en faisant deux hypothèses, l’on peut déduire une rela- tion quantitative entre AN et À. Ces deux hypothèses sont : 1. La bande d’absorption élective de l’ultra-violet se déplace, lorsque la température s'élève, du côté des longueurs d'onde plus grandes. 2. La constante diélectrique des ions dont les oscil- lations propres ont une longueur d’onde située dans l’ultra-violet, et y occasionnent le phénomène de la 1 C. Pulfrich. Wied. Ann., 1892, 45, p. 535. 2 J. Kœnigsberger. Ann. der Phys., 1891, 4, p. 796. DISPERSION DES RADIATIONS ULTRA-VIOLETTES. 243 dispersion anormale, diminue lorsque la température s'élève. Dans un travail qui paraîtra prochainement, l’on comparera les résultats de cette nouvelle théorie à ceux des expériences relatées ci-dessus. En terminant, je tiens à remercier M. le Prof. War- burg qui, avec une grande amabilité, à mis des appa- reils de valeur à ma disposition, ainsi que mon collègue, M. le D' Martens qui a suivi mon travail avec le plus grand intérêt. et dont les conseils m’ont été fort utiles. Berlin, Institut de Physique, semestre d’été 1904. SUR LES OSCILLATIONS ELECTRIQUES D'ORDRE SUPÉRIEUR PAR Marcel LAMOTTE INTRODUCTION En étudiant les ondes électriques stationnaires qui se produisent dans un circuit formé de deux fils paral- lèles, on observe, toutes les expériences sont d'accord sur ce point, plusieurs systèmes d'ondes stationnaires, correspondant à des longueurs d’onde décroissant à partir de la longueur d’onde fondamentale. Cette existence à côté de la vibration fondamentale d’autres vibrations de période plus courte, est générale dans les mouvements vibratoires ; elle se traduit dans les équations par l’apparition des fonctions trigonomé- triques inverses dont les déterminations sont en nombre infini. L'exemple le mieux connu de ces vibrations multi- SUR LES OSCILLATIONS ÉLECTRIQUES, ETC. 245 ples nous est fourni par les vibrations sonores. On ap- pelle, dans ce cas, ces vibrations sons supérieurs, parce que leur hauteur est plus grande que celle du son fondamental. Pour ne rien préjuger de la nature des oscilla- tions électriques qui accompagnent l’oscillation fon- damentale, nous leur étendrons cette dénomination et nous les appellerons aussi oscillations d'ordre supé- rieur. L'existence de ces oscillations d’ordre supérieur avait été prévue par Kirchhoff dans son mémoire si remarquable sur la propagation d’une perturbation électrique dans un conducteur. Mais, à cette époque, les méthodes expérimentales étaient encore trop im- parfaites pour permettre de contrôler les résultats du calcul. Il était réservé au génie de Hertz de trouver la voie qui devait conduire à cette vérification et de la réaliser lui-même au moins en ce qui concerne les os- cillations fondamentales. Il ne semble pas que Hertz ait Jeté son attention sur les oscillations supérieures, à la production desquelles ses dispositifs n’étaient pas favo- rables d’ailleurs. En répétant les expériences de Hertz dans des con- ditions variées dans une série de recherches remarqua- bles, MM. Sarasin et de la Rive découvrirent le phéno- mène auquel ils ont donné le nom de résonance multi- ple. IIS trouvèrent que la longueur d’onde observée variait d’une manière continue avec les dimensions du résonateur. Ce phénomène ne doit pas être confondu avec celui des oscillations supérieures. Les périodes de ces oscil- lations varient en effet d’une manière discontinue, mais 246 SUR LES OSCILLATIONS ÉLECTRIQUES autour de chacune d’elles on peut observer dans des conditions convenables le phénomène de la résonance multiple (cf. expériences 2? et 3). Les oscillations électriques d’ordre supérieur ont été observées par Lecher, Rubens, Cohn et Heerwagen, Salvioni, Drude, Mazzotto, Wiedemann et Ebert. L'idée la plus naturelle était certainement de cher- cher un rapprochement entre ces oscillations d'ordre supérieur et les sons supérieurs de l’acoustique. C’est en effet ce qu’on a voulu faire, mais on ne tarda pas à abandonner cette idée, un peu prématurément d’ail- leurs. On était habitué à trouver, dans les phénomènes acoustiques, des sons supérieurs formant une série harmonique, c’est-à-dire dont les périodes (et par suite les longueurs d’onde) sont proportionnelles aux inverses des nombres entiers consécutifs. Aucune loi de ce genre ne paraissait régir la succession des périodes dans les oscillations électriques. Cependant les valeurs de ces périodes déterminées par l’expérience étaient bien d'accord avec les valeurs calculées par la théorie (Cohn et Heerwagen). Faut-il en conclure que l’analogie observée entre les vibrations électriques, quand on ne considère que les périodes fondamentales, ne s’étend pas aux périodes des vibrations supérieures? C’est assez peu probable, étant donnée l’identité de forme des équations, vérifiées par l'expérience, qui de part et d’autre représentent l’ensemble dès phénomènes. Il est aisé de voir où le raisonnement serait fautif. Il suffit en effet de remarquer que l'existence des sons supérieurs harmoniques n’est qu’un cas très par- üuculier dans l’histoire des vibrations acoustiques, trés D'ORDRE SUPÉRIEUR. 247 particulier, bien qu’il soit fréquemment observé. C’est le cas en effet de tous les sons musicaux. Mais en général les vibrations acoustiques ne sont pas assujetties à la loi harmonique pas plus que les oscillations électriques. S'il fallait nous borner à cette constatation, la considération des analogies acoustiques ne nous serait pas d’un grand secours dans l'étude des oscillations électriques. Il importe donc que nous puis- sions caractériser les circonstances dans lesquelles les vibrations acoustiques sont ou ne sont pasharmoniques. Au point de vue physique, la production des vibra- tions supérieures répond en somme à la subdivision du système vibrant total en systèmes partiels vibrant tous à l'unisson, par conséquent chacun comme s'il était seul. La période fondamentale est celle du système vibrant dans son ensemble, la période de la vibration supérieure est la période fondamentale commune aux systèmes partiels. Que faut-il pour que les oscillations supérieures soient harmoniques? Il faut que non seulement les périodes fondamentales des systèmes partiels soient égales, ce qui est toujours réalisé forcément, mais de plus que ces systèmes soient identiques. En termes un peu différents, on peut dire, il faut qu’on puisse sup- poser échangées les positions de deux quelconques de ces systèmes partiels sans que le régime vibratoire du système total soit modifié. Un exemple le montrera aisément. Considérons une corde vibrante homogène" : cette ! Il faut entendre ici l'expression d’homogène, dans un sens un peu plus large que le sens habituel : elle signifie que non seule- 248 SUR LES OSCILLATIONS ÉLECTRIQUES corde rendra, comme on le sait, une série de sons har- moniques. Les systèmes partiels dans lesquels elle se divise sont bien connus : ce sont les internœuds, et ils sont identiques entre eux. On peut supposer qu'on échange leurs positions sans que le régime vibratoire de la corde entière soit modifié. Détruisons maintenant l’homogénéité de la corde en plaçant une surcharge en un quelconque de ses points. Nous savons ce qui arrivera : le son de la corde prendra le timbre aigre qui caractérise la présence des sons supérieurs inharmoniques. La théorie nous conduit d’ailleurs dans ce cas à des valeurs irrationnelles pour les rapports entre les périodes des sons supérieurs et la période du son fondamental. Les internœuds ne sont plus identiques et on ne peut supposer échangé l’inter- nœud qui comprend la surcharge avec un autre quel- conque sans que l’état vibratoire de la corde soit changé. La modification de la période fondamentale provoquée par la surcharge varie en effet avec la position de cette surcharge sur la corde. . Supposons qu’il s'agisse à présent des oscillations électriques, de celles par exemple qui se produisent dans un système de deux fils parallèles. Les équations différentielles qui représentent ces oscillations ont une forme analogue à celle des équa- tions de la corde vibrante. Dans une certaine mesure, on peut dire que l'induction propre joue le rôle de la densité, la capacité, le rôle de la tension. ment la matière de la corde est homogène, mais que les diverses propriétés dont dépendent les périodes des vibrations, section, densité, élasticité, tension sont indépendantes de l’abscisse comptée parallèlement à l’axe de la corde. D'ORDRE SUPÉRIEUR. 249 Dans le cas de la corde vibrante, les sons supérieurs deviennent inharmoniques, quand la densité ou la ten- sion cessent d’être uniformes tout le long de la corde. Par analogie, nous sommes amenés à supposer que les oscillations électriques d'ordre supérieur sont inharmo- niques parce que la capacité ou l’induction propre ne sont pas uniformément réparties le long des fils. C'est en effet ce que paraissent démontrer les expé- riences qui vont êtres décrites maintenant. EXPÉRIENCES. Ces expériences ont porté sur trois types de systèmes oscillants, qui sont classiques et qu'il est inutile de décrire en détail : le système de Lecher, celui de Blon- dlot et celui de Blondlot-Drude. Les appareils employés ne présentent aucune diffé- rence essentielle avec les appareils usuels. Les longueurs d'onde se mesurent par la méthode des deux ponts en se servant comme indicateur d’un tube à gaz raréfié. Ce tube est dans l’espèce un tube de Zehnder, choisi uniquement à cause de sa grande sensibilité, car il n’est fait aucun usage des électrodes dont il est muni. Le premier pont étant placé sur les fils à quelque distance de l’excitateur proprement dit, on déplace le second pont sur ces fils, en maintenant le tube à peu près au milieu de la distance entre les deux ponts. Les positions du deuxième pont qui correspondent à la résonance sont caractérisées par un maximum d'éclat du tube. On note ces positions : la distance entre les deux ponts représente un internœud, c’est-à-dire une demi-longueur d'onde. Il y a lieu toutefois de faire une ARCHIVES, t. XIII. — Mars 1902. LS 250 SUR LES OSCILLATIONS ÉLECTRIQUES correction : il faut ajouter à la distance mesurée la demi-somme des longueurs des ponts (Drude). On peut d’ailleurs déterminer directement la valeur vraie de l’internæud, il suffit de déplacer le deuxième pont à partir de la premiére position de résonance jusqu’à Îa suivante ; la distance entre les deux positions est égale à l’internœud, sans correction. A de rares exceptions près, tous les nombres cités dans ce qui suit ont été déterminés successivement par ces deux observations : la correction indiquée s’est toujours trouvée suffisam- ment exacte. La précision avec laquelle se mesurent ainsi les lon- oueurs d’onde est variable avec les conditions expéri- mentales : dans les cas les plus défavorables, l'erreur ne dépasse pas de 3 à 4 ‘/, et la plupart du temps est notablement inférieure. On ne s’est pas attaché du reste à réaliser dans ces mesures une exactitude qui eût été tout à fait superflue dans le cas actuel. Il s’agit ici bien moins de déterminer les valeurs absolues des longueurs d’onde que leur variations avec les conditions expéri- mentales : il y avait donc plus d'intérêt à multiplier le nombre des déterminations qu’à accroître leur pré- CiSiOn. 1. Excilateur Blondlot-Drude. Cet excitateur était emprunté à un appareil de Drude pour l’étude de l’absorption et de la dispersion élec- triques. Ses dimensions sont les suivantes : Diamètre des cercles 5,0 cm. Diamètre du fil primaire Do Diamètre des fils secondaires 01m Ecartement des fils secondaires 2,0 » D'ORDRE SUPÉRIEUR. 251 Les tableaux ci-après réunissent les résultats des mesures effectuées dans ces conditions. Dans ces tableaux / représente la longueur de chacun des fils parallèles comprise entre le sommet du cercle secondaire et le pont fixe, en supposant le cercle rec- tifié. Le sommet du cercle secondaire est toujours un nœud de vibration, ainsi qu'on le vérifie aisément en le reliant au sol, ce qui ne modifie en rien le régime vibratoire. TABLEAU L. L. Pt) fi ee ie nm mm mm mm mm mm mm mm il Tia) 302 ») ») D] )) » )) 225 339 ) ) D ) ) ) 2719 381 » ) ) » » » 325 405 250 ) » ) » » 319 441 261 » » » » » 425 481 291 ») » ») ») » 475 521 304 220 D ) ) ) 525 562 318 240 ) ) ) » 919 602 336 246 D » ) » 625 648 308 263 » ) » ) 675 693 380 212. 247 ) ) ) 125 144 400 291 225 » ) » 115 189 42014302. 6:2€02499, » 825 838 k43 313 248 206 » » 815 881 4265 326 296 15° » ) 925 939 488 340 265 2925 » ) 984 510 356 271, 234 204 ) 5 1031 534 311 992 242 206 » 1075 1083 551, 389 301 249 214 » 4125 (trop faible) 57 25: We] 1 © 1 NO ©: 250 SUR LES OSCILLATIONS ÉLECTRIQUES TABLEAU II. nord Fu É. À mm LE 1 » » 225 4.50 » » 275 1.39 » » 325 1.24 0,617. » 319 1.17 601 ) 425 4.15 605 » 115 1,40 583 0.422 525 1,06 965 k27 575 1,047 558 405 625, 1,037 552 405 675 1.027 548 392 125 1,027 537 391 115 41,018 532 382 825 1.045 528 373 875 1.007 527 370 925 4,015 519 362 975 41,009 518 361 1025 1.006 518 399 1075 4,008 514 399 1125 (1.002) 5411 391 extrapol. Série harmonique. 0,500 0,333 277 276 0,250 | = | 245 1© © ? Ce de Se 0,200 À. De » » » » ») »} )) »} » » » )} » » » » » » » » » » » » » » ) »)) » » » » 0,204 » 200 » 192 » 194 0,472 0,466 0,142 Remarquons tout d’abord que les longueurs d’onde qui figurent dans chacune des colonnes du tableau vont en croissant régulièrement avec /. On doit donc consi- dérer comme l’excitateur toute la portion des fils située en deçà du premier pont. La vibration dont la longueur d’onde est désignée par à, mérite bien le nom de vibration fondamentale, car elle ne présente entre les deux nœuds qui se trou- D'ORDRE SUPÉRIEUR. 253 vent aux extrémités du système vibrant aucun nœud intermédaire. En effet = est toujours supérieur à L. : À Il y a plus : à mesure que l augmente, = tend vers l; dans les dernières lignes du tableau la différence n’est plus que de l’ordre de grandeur des erreurs de mesure. L’analogie acoustique est évidente : l’excitateur est analogue à une corde qui porterait une surcharge à l’une de ses extrémités. La demi-longueur d'onde du son est alors différente de la longueur de la corde, mais tend vers cette longuenr si la corde devient très longue. Dans l’excitateur, la demi-longueur d’onde serait égale à la longueur de l’excitateur si la capacité et l’induction propre par unité de longueur étaient uni- formes. Mais la présence des cercles primaire et secon- daire détruit cette uniformité : dans la région qu'ils occupent, la capacité et l'induction propre sont diffé- rentes de ce qu’elles sont dans les fils parallèles. Quand l’excitateur devient très long, l’importance relative de cette perturbation va en diminuant et la demi-longueur d'onde tend vers celle de l’excitateur. Considérons maintenant la série des tons supérieurs. Le nombre des tons observés croit à mesure que la longueur / augmente. Comme l'indicateur décèle seule- ment les ondes dont l'intensité a dépassé une certaine limite, il faut en conclure que l'intensité des tons supé- rieurs augmente quand la longueur de l’excitateur aug- mente. Par contre, l'intensité du ton fondamental qui se maintient d’abord à peu près constante décroit ensuite et finit par cesser d’être observable. 254 SUR LES OSCILLATIONS ÉLECTRIQUES Cela constitue encore une analogie des ondes élec- triques avec les ondes acoustiques. Chacun sait que, à mesure qu’un tuyau s’allonge, les harmoniques se ren- forcent aux dépens du son fondamental et que. dans les tuyaux longs et étroits, il est très difficile d'obtenir ce dernier. Les rapports des longueurs d’onde du ton fondamen- tal aux longueurs d'onde des tons supérieurs, ne sont pas harmoniques, en général. C’est ce qui était à pré- voir d’après l’analogie acoustique. Mais ils tendent à le devenir à mesure que la longueur de lexcitateur aug- mente. Ils ne le seraient tous que si cette longueur était infinie. En pratique, quand on augmente cette lon- sueur, les tons supérieurs arrivent à se confondre avec les termes correspondants de la série harmonique suc- cessivement suivant leur ordre. Il est possible d’ailleurs de préciser davantage pour quelle longueur du système un ton supérieur d'ordre déterminé se confond sensiblement avec le terme cor- respondant de la série harmonique. Remarquons qu’une vibration supérieure présente un ou plusieurs nœuds en arrière du pont fixe, c’est-à- dire entre ce pont et le cercle secondaire. En fait, on peut dans des conditions déterminées, observer plu- sieurs vibrations simultanées n’ayant pas de nœud en arrière du pont fixe, mais ce phénomène ne se présente pas ici. Nous aurons à y revenir plus tard. Les vibrations supérieures ne sont autres que les vibrations fondamentales des systèmes qu'on obtien- drait en reportant le pont fixe au nœud de ces vibra- tions le plus voisin de l’excitateur. On comprend alors pourquoi les tons supérieurs dif- D'ORDRE SUPÉRIEUR. F5 à) férent d'autant plus de l’harmonique correspondant que leur ordre est plus élevé. Plus l’ordre du ton supé- rieur est élevé, plus le système dont ce ton représente le ton fondamental est court, plus par conséquent la perturbation provoquée par la présence des cercles à d'importance sur la longueur d'onde. Un ton supérieur se confond avec l’harmonique quand sa longueur d'onde n’est plus influencée par cette perturbation, c’est-à-dire quand le système dont il représente le ton fondamental est assez long pour que la demi-longueur d’onde de ce ton soit égale sen- siblement à la longueur du système lui-même. A vrai dire, il est impossible de réaliser une démons- tration expérimentale complète, parce que lPintensité de lPonde fondamentale tombe au-dessous du minimum observable, avant que cette condition ne soit remplie même pour la première onde supérieure. Mais lallure du phénomène est régulière et il ne saurait subsister de doute sur les conclusions à tirer des expériences effec- tuées. Si on trace les courbes qui ont pour abscisses les longueurs ! de lexcitateur et pour ordonnées —, 2 — 3 is 7 n ces courbes ont visible- ment pour asymptote la droite menée par l’origine à 45 des axes. D’après tout ce qui précède, les vibrations observées doivent être considérées comme les vibrations propres du circuit secondaire quand ce circuit est long. Quand ce circuit est court, la présence du cercle primaire influe sur la longueur d’onde; cela revient à dire en d’autres termes, que les vibrations de l’ensemble du primaire et du secondaire. Quant aux vibrations pro- 256 SUR LES OSCILLATIONS ÉLECTRIQUES pres du primaire, elles n'apparaissent pas nettement dans les expériences présentes. Cercle secondaire oùvert. — En ouvrant le cercle secondaire au sommet, on provoque en ce point la for- mation d’un centre de vibration à la place du nœud qui existait précédemment. Le système devient l’ana- logue d’un tuyau fermé, puisque les ondes stationnaires sont de nature différente aux deux extrémités. On n’observe plus alors que les tons supérieurs correspon- dant aux termes impairs de la série harmonique tout comme en acoustique. Influence de la position du cercle primaire par rapport aux extrémités du secondaire. — Les fils secondaires sont prolongés en arrière du cercle: le pont fixe est placé d’abord très près du cercle; on l’éloigne ensuite et chaque fois on diminue d’autant la longueur des fils postérieurs. La longueur de l’excita- teur reste donc constante, mais la position des cercles par rapport aux extrémités varie. Les longueurs d'onde varient en même temps : la longueur d’onde fondamentale est maxima quand les cercles sont vers le milieu du circuit : la longueur d'onde du premier ton supérieur est alors minima. Ce résultat s'explique aisément. Pour la première, les cercles sont au voisinage d’un ventre, pour la seconde, ils sont au voisinage du nœud ; leur influence est maxima dans le premier cas, minima dans le second. L’analogie acoustique se poursuit donc dans les ex- périences. 2. Excitateur Blondlot. Excilateur sans condensateur primaire. — Aux dimensions près, l’excitateur est alors identique au » D'ORDRE SUPÉRIEUR. 251 précédent ; Les résultats observés sont les mêmes. Lors- que la longueur du secondaire est assez grande, les longueurs d'onde ne dépendent plus de l’écartement des fils parallèles ni de leur diamètre. En effet, les vibra- tions chservées sont alors celles du secondaire, qui se confond sensiblement avec le système de deux fils parallèles. Dans un tel système, la capacité et l'induc- tion propre par unité de longueur sont l'inverse l’une de l’autre : la période qui ne dépend que de leur pro- duit est indépendante de chacun des facteurs: la demi- longueur d’onde est toujours égale à la longueur du système. Excitateur avec condensateur primaire. — La capa- cité du condensateur primaire influe sur la longueur d’onde fondamentale, quand la longueur / de l’excita- teur est assez petite : c’est qu'alors nous observons les vibrations de l’ensemble du primaire et du secondaire. Quand ! devient très grand, nous observons les vibra- tions propres du secondaire dont la longueur d'onde est indépendante de la capacité du primaire. Si on range les longueurs d’onde simplement par ordre de grandeur décroissante, la série obtenue ne suit pas régulièrement la série harmonique. Mais Î: succession est beaucoup plus régulière, si parmi les longueurs d'onde observées pour une position déter- minée du pont fixe, on supprime l’une d’entre elles. Les autres forment alors une série quasi-harmonique comme on l’a trouvée dans les expériences précédentes. En fait, la longueur d’onde ainsi supprimée se dis- tingue des autres par un certain nombre de caractères, qui ne peuvent guère laisser de doute sur sa nature. Tout d’abord elle ne croît pas comme les autres d’une manière continue avec la longueur [/, elle oscille entre 258 SUR LES OSCILLATIONS ÉLECTRIQUES deux limites extrêmes assez rapprochées. Par contre, elle varie avec la capacité du primaire. Enfin l'intensité lumineuse du tube, qui mesure jusqu’à un certain point l'intensité de la vibration ne varie pas d’une maniére contine avec la longueur /, ainsi qu'il arrive pour les autres vibrations. Tantôt elle est très vive, tantôt suffit à peine pour déceler les nœuds. La conclusion s'impose : cette vibration est une vibration forcée dn secondaire, dont la période dépend essentiellement de la période du primaire. Le phéno- mêne que nous observons sur cette vibration est le phénomène proprement dit de la résonance multiple; le secondaire joue le rôle de résonateur et indique dif- férentes périodes pour un même primaire. La présence de ces deux séries de vibrations est con- forme du reste à ce que prévoit la théorie; elle est une conséquence de l’équation de résonance. 3. Excilateur de Lecher. 1. La longueur des fils primaires est négligeable. Si les fils primaires qui relient les armatures des condensateurs aux pôles de l’étincelle ont une longueur très faible vis-à-vis de la longueur des fils secondaires, on observe une série de vibrations quasi-harmoniques, ne présentant que les termes de rang impair. Les lon- gueurs d'onde observées sont celles qu'indique la for- mule de Cohn et Heerwagen, appliquée au circuit formé par les plaques sur les fils secondaires. De plus, on trouve une vibration dont la longueur d'onde n’est pas indiquée par cette formule, mais qu'il est facile de reconnaitre pour la vibration propre du cireuit formé par les plaques et les fils primaires, surtout quand on rapproche ces expériences des suivantes. x D'ORDRE SUPÉRIEUR. 259 2. Les fils primarres ont une longueur notable. On trouve dans ce cas deux séries distinctes de vibra- tions, toutes deux quasi-harmoniques, à termes impairs. L'une de ces séries tend vers la série des vibrations propres du secondaire, quand la longueur de celui-ci devient grande; l’autre série tend vers la série des vibrations propres du primaire. Il est à remarquer d’ailleurs que les vibrations cor- respondant à une longueur donnée du primaire sont les mêmes que les vibrations du secondaire ayant la même longueur. Cela revient à dire qu’on peut échanger les positions de l’étincelle et du pont fixe, sans modifier les longueurs d’onde, fait démontré déjà par des expé- riences spéciales de Apt”. Quand le primaire et le secondaire sont relativement courts, toutes les longueurs d’onde observées sont modifiées, soit par une variation du primaire, soit par une variation du secondaire; il faut donc dans ce cas considérer les vibrations comme appartenant à l’en- semble du système. Si le secondaire est long, 1l joue le rôle du résonateur par rapport au primaire et on y observe d’une part ses vibrations propres, d'autre part les vibrations foncées, de périodes voisines des périodes propres du primaire. Les expériences prouvent par suite que le primaire est le siège de vibrations multiples, dont les longueurs d'onde tendent vers les termes impairs d’une série harmonique quand ce primaire devient très long. Cette conclusion n’est valable qu’autant que la réac- tion du secondaire sur le primaire est négligeable. On peut dire alors que le primaire vibre comme s’il était ! Apt, Wied. Ann., LXI, p. 293-314. 260 SUR LES OSCILLATIONS ÉLECTRIQUES, ETC. isolé. Il ne diffère plus essentiellement d’un excitateur de Hertz. Donc, un excitateur de Hertz dont la longueur est suffisamment grande par rapport à sa capacité émet un système de vibrations dont les longueurs d’onde forment une suite à intervalles finis; cette suite tend, quand la longueur devient très grande, vers la série harmonique. C’est en effet ce qu'ont vérifié les expériences de M. Kiebitz', publiées depuis l'achèvement du présent travail. Résonance multiple et oscillations d'ordre supérieur. Il est facile, d’après ce qui précède, de voir que le phénomène de la résonance multiple et celui des oscil- lations d'ordre supérieur sont de nature différente. Rappelons d’ailleurs que Bjerknes dit expressément que sa théorie de la résonance multiple s'applique seu- lement à des conditions expérimentales telles qu’ils ne se produisent pas d’oscillations d’ordre supérieur. Les expériences qui viennent d’être décrites semblent démontrer que le phénomène de la résonance multiple se produit pour chacune des vibrations qui forment la série quasi-harmonique. Il faut entendre par là que des résonateurs dont la période propre serait voisine de la période propre de l’une de ces vibrations, indiqueraient pour cette vibration des périodes différentes, variant avec les conditions d'amortissement. Mais les expériences présentes ne permettent pas de trancher cette question; ce qu’on ne pourrait faire qu'après avoir étudié spécialement ce point. Clermont-Ferrand, janvier 1902. Kiebitz, Ann. d. Ph., V, p. 872-905. SICNES L'INDUCTION RADIANTE l'exisience de rayons qui subissent la réflexion DANS LE rayonnement émis par un mélange de chlorures de radium et de baryum 8 PAR Thomas TOMMASINA Communiqué à la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève dans sa séance du 9 janvier 1902. L'une des propriétés que le rayonnement des corps radioactifs possède en commun avec les rayons cathodi- ques, les rayons Rôüntgen, les rayons secondaires et les rayons ultra-violets, est celle d'accélérer la décharge des corps électrisés. Cette accélération semble être due à une diminution de la résistance que le milieu oppose à la transmission de la modification électrique. En effet, on sait que si l’on tient un tube contenant un corps radioactif à une certaine distance des disques métalliques ou plateaux de Pélectroscope de Curie élec- trisé soit négativement, soit positivement, l’on voit immédiatement la divergence de la feuille d’or dimi- nuer, celle-ci se rapprochant toujours plus de la lame fixe. Si on éloigne rapidement le tube radiant, la feuille 262 RÉFLEXION DES RADIATIONS s'arrête et si on l’approche de nouveau elle reprend son mouvement de décharge ; en faisant plusieurs fois de suite ce mouvement la feuille se meut ou s'arrête, mais elle n’oscille jamais. Au contraire, comme l’on sait, en présentant un bâton de verre ou un bâton de résine frottés, la feuille d’or s'éloigne ou s'approche suivant le sens de son électrisation et de celle du corps influençant; mais en éloignant celui-ci elle ne reste point dans la nouvelle position, mais reprend sa place primitive si l’action a été suffisamment rapide. On peut facilement trouver une distance telle que si l’on fait des mouvements très courts de va et vient, on constale un synchronisme parfait avec le mouvement oscillatoire de la feuille d'or. Cette expérience élémentaire met nettement en évidence l’état de tension qui existe dans le milieu ambiant qui constitue le champ électro-sta- tique, de même que la précédente en fait connaître la diminution graduelle, laquelle se produisant également pour les deux états opposés d’électrisation, oblige à admettre un accroissement de la conductibilité du milieu. Je dis du milieu et non de l'air, car ayant découpé deux lames de paraffine d’une épaisseur de 1.5 em. et avant renfermé le tube radioactif entre les deux, puis les ayant soudées l’une à l’autre, après les avoir fait en- trer de force dans l’espace qui sépare les deux plateaux de l’électroscope Curie, j'ai constaté que leur conducti- bilité électrique atteint dix fois celle que possèdent les lames de paraffine sans le tube radiant, laquelle est trois fois plus grande que celle de l'air ambiant au moment des expériences. De même ayant placé sur le plateau inférieur de DES SUBSTANCES RADIOACTIVES. 263 l’électroscope une cuve cylindrique en verre mince et à fond plat que j'ai remplie d'alcool dans lequel jai im- mergé le plateau supérieur, j'ai reconnu, lorsque le tube radiant y était plongé, une sensible diminution de résistance entre les deux plateaux. En outre, par plusieurs modifications expérimentales J'ai pu reconnaître la rapidité de Papparition et de la disparition de cet accroissement de conductibilité, et qu'elle ne continue pas à augmenter pendant toute la durée de l’action radioactive, mais semble atteindre immédiatement sa limite supérieure. J'ai constaté que le tube radiant enfermé dans des enveloppes en‘ verre ou en métal de 3 à % cm. d’épais- seur, produit encore un effet très sensible de diminu- tion de l’électrisation de l’électroscope et que sans en- veloppe cet effet est encore nettement indiqué à plu- sieurs mêtres de l’appareil, qu'il augmente avec les dimensions de la surface radiante, et qu'il est doublé par Padjonction d’un miroir parabolique concave, mé- tallique, que je décrirai dans la suite. Jai constaté éga- lement que le tube radioactif enfermé dans une double ampoule de Dewar à vide intermédiaire, produit à tra- vers ce vide, poussé très loin, la décharge des corps électrisés et la fluorescence induite sur un écran au platino-cyanure de baryum. Tous ces faits semblent contraire à explication qu'on donne du phénomène par l'hypothèse d’une ionisation de Pair. En effet, si la diminution de résistance de l'air dans ce cas était due à une ionisation, la résistance ne pour- rait pas réapparaitre instantanément et la décharge de l’électroscope continuerait encore lorsqu'on a éloigné le 264 RÉFLEXION DES RADIATIONS corps radiant. De même il est inadmissible que le phé- noméne soit dû à un flux de particules électrisées émis par le tube radioactif, car la diminution ne pourrait avoir lieu que pour l’un des états d’électrisation, pour l’autre une augmentation devrait en être la consé- quence ; du reste leur effet ne pourrait se produire qu’à une distance trés faible. La polarisation des atmos- phères moléculaires, qui doit avoir lieu sous l’action de la propagation du mouvement éthérique, suffit pour expliquer le phénomène sans qu’il soit nécessaire de faire intervenir une scission électro-chimique, ou la formation de ions libres. Faisant une étude comparative de modes de produc- tion, des propriétés communes et de la nature complexe reconnue des rayons d’origine cathodique et de ceux d’origine photo-chimique, j'ai été amené à conclure que l’émission des rayons cathodiques n’est pas une forme particulière de la décharge disruptive cathodique, comme le pensent MM. E. Bichat et R. Swyngedaw"', mais l'effet d'une décharge disruptive de forme particu- lière partant de l'anode. La partie radiante du flux anodique * qui à son ori- gine dans cette décharge de forme particulière est cer- tainement de même nature que les rayous ultra-violets, comme le démontre le fait que dans le vide de Crookes leurs effets sont identiques. On peut se représenter que ces rayons anodiques sont entrainés suivant les tubes de lignes de force du champ électro-magnétique, comme ! Rapports présentés au Congrès international de physique de 1900, à Paris. t. III, p. 182. ? A. Battelli e Magri. Sui raggi anodici e sui raggi catodici. IT nuovo Cimento, t. X, 22 semestre, 1899, p. 264. DES SUBSTANCES RADIOACTIVES. 265 c'est le cas pour les rayons de lumière dans ies fontai- nes lumineuses. Mais en s’approchant de la cathode, les lignes de flux deviennent droites et normales à la sur- face de cette dernière, où les rayons anodiques doivent être tous ou en partie réfléchis. Ce serait cette modifi- cation qui donnerait naissance aux différents types de rayons qui constituent le faisceau cathodique. Cette hypothèse donne une explication qui semble logique de l’espace obscur de Hittorf, lequel serait dû à un phénomène d’interférence limité par l’amortisse- ment rapide, ce qui est d'accord avec le fait que cet espace augmente dans les tubes à vide à mesure que la raréfaction est poussée plus loin. Cette hypothèse explique également les faits sui- vanis : Si l’on met devant la cathode, à 10 ou 15°", un écran à trou, c’est en face de ce trou que les rayons cathodiques se forment pourvu que l'écran soit compris dans l’espace obscur‘. Si l’on place, comme l’a décrit M. Schuster”, un objet dans l’espace obscur, l’on observe qu’il porte une ombre sur la cathode. D’après cette hypothèse, lafflux cathodique de M. P. Villard” ne serait que le flux radiant anodique. Ainsi le flux radiant anodique provoque l'émission des rayons cathodiques, ceux-ci frappant une lame mé- tallique ou le verre de l’ampoule font naître les rayons Rüntgen, lesquels à leur tour frappant les corps, leur ! P. Villard. Les rayons cathodiques. Paris 1900 (Scientia). page 91. ? Proceed. Royal Society, t. XLVII. p. 557, 1890. # P. Villard, loc. cit. ARCHIVES, t. XIII — Mars 1902. 19 266 RÉFLEXION DES RADIATIONS font émettre des rayons secondaires et ces derniers, de la même manière, des rayons tertiaires, etc. Tous ces rayons sont également complexes et composés de rayons déviables et non déviables par un champ ma- gnétique, de rayons peu pénétrants et d’autres très pénétrants, etc. En partant des rayons ultra-violets et du rayonne- ment Becquerel l’on passe également par toutes ces séries de transformations et l’on obtient des types semblables de rayons. Il est évident que la théorie balistique n’explique qu'une partie de ces phénomènes et qu’il faut recourir à la théorie ondulatoire. Même pour les rayons dévia- bles qui contiennent des particules électrisées ou non, il faut chercher par la théorie vectorielle éthérique la cause première du phénomène. Le fait qu'un métal, même non électrisé, frappé par les rayons ultra-violets émet un flux ayant les caractères des rayons cathodiques particulièrement absorbables”", semble signaler une catégorie de phénomènes qui serviraient de liaison en- tre ceux de même nature d’origine cathodique et les autres d’origine photo-chimique (rayons Becquerel). Ne pouvant connaître la disposition ou l'architecture ato- mique qui donne naissance à ces derniers, la forme mécanique de la transformation reste occulte, mais nous ne pouvons avoir de doutes sur leur nature égale- ment vectorielle éthérique qui nous est indiquée par la phosphorescence et la fluorescence induites. Cette phosphorescence nous conduit à admettre la nature ! P. Lenard. Erzeugung von Kathodenstrahlen durch ultra- violettes Licht. Drude’s Annalen der Physik, t. IL, p. 359-370, 1900. DES SUBSTANCES RADIOACTIVES. 267 secondaire ou induite du rayonnement Becquerel, qu'on peut considérer comme provoqué par l’action d’une certaine catégorie de rayons ultra-violets que nous ignorons encore. A cette manière de voir est dû le titre d’induction radiante sous lequel j’entends comprendre tous ces phénomènes. Les variétés de rayons doivent être illimitées, du moment qu’elles ne dépendent que des longueurs d’onde, c’est-à-dire de la durée de vi- bration, et leur refléxibilité doit diminuer insensible- ment et graduellement avec l'accroissement de leur pénétrabilité. C’est en me basant sur les précédentes considérations théoriques déduites des faits que je viens d’énumérer, que j'ai entrepris les recherches dont je vais décrire très brièvement les dispositions expérimentales et les résultats qui m'ont permis d'établir lexistence de rayons qui subissent la réflexion dans le rayonnement émis par un mélange de chlorures de radium et de baryum. Le premier dispositif est le suivant : Un miroir concave parabolique en cuivre argenté, de 25%% de foyer et 12 cm. d'ouverture est percé à son centre et muni d’un tube de cuivre de 11°" de diamé- tre intérieur. Dans ce dernier entre à frottement doux un tube de caoutchouc un peu rigide, dans lequel est à moitié enfoncé un petit tube radiant contenant des chlorures de radium et de baryum. Le tube de caout- chouc est fixé à un support à pinces tournantes, qui permettent de modifier facilement l'orientation du mi- ! Th. Tommasina. Comptes-rendus, t. CXXXIII, p. 1299. 30 décembre 1901. 268 PBÉFLEXION DES RADIATIONS roir sans secouer les corps radioactifs. On peut ainsi ôter et replacer rapidement, soit le miroir, soit le tube radiant, sans que tout le dispositif ne subisse aucun autre changement. Cet appareil est placé sur une table en contrebas de celle sur laquelle se trouve l’électroscope Curie, auquel a été enlevé pour cette expérience, le disque inférieur. Le foyer du miroir où se trouve le tube radiant était à 60 cm. du centre du disque supérieur et à 45 em. en contrebas, l’axe du miroir étant dirigé vers ce même centre. L’électroscope a été électrisé, soit négativement soit positivement, au moyen d'actions trés faibles, de facon à porter la divergence de la feuille d’or un peu plus loin que la 200% division de l’échelle de la lunette de l’électroscope, pour éviter de faire des lectures pen- dant les irrégularités de la marche initiale, et pour ne pas trop influencer le milieu et l'appareil par le flux électrique intense des bâtons de résine ou de verre frottés. Ces expériences sont très délicates et, justement à cause de cette dernière action, ne peuvent avoir une longue durée. Voici quelques-unes des séries d'observations qui mettent en évidence l’action du miroir sur une partie du rayonnement. Les chiffres des premières colonnes indiquent la division de l’échelle où se trouvait la feuille d’or après un temps toujours égal de soixante secondes ; ceux des deuxièmes colonnes indiquent les nombres des divisions comprises entre deux chiffres successifs des premières colonnes, donnant ainsi la di- minution de l’électrisation de l’électroscope après cha- que minute. DES SUBSTANCES KADIOACTIVES. Séries avec électrisation négative. Sans miroir 200 15 185 1 6 169 16 153 17 136 17 119 LG 103 HE 89 14 sn 62 Lg rs Séries avec 19 18 18 17 16 17 15 1% Avec mirolr e) 200 10 160 38 122 39 CC 5 6 33 26 30 Sans tube radiant électrisation positive. 200 160 123 89 50 40 37 34 33 200 19 Des séries plus régulières ont été obtenues ; je ne présente que des moyennes pour donner une idée plus exacte de l’ensemble de ces mesures, lesquelles dé- montrent que le miroir double l’effet du tube. Cette forte augmentation semble établir que l’action ne peut pas être due seulement aux rayons secondaires émis par la surface du miroir sous l’action des rayons directs et partant normalement de leurs points d'incidence. D'au- tant plus que ces rayons, à cause de la forme parabo- 270 RÉFLEXION DES RADIATIONS lique du miroir, devraient venir tous se croiser le long de la ligne axiale dans la continuation de l’axe du tube radiant, à proximité de £e dernier et suivant la droite qui réunit le foyer du miroir avec le centre du disque de l’électromêtre. J'ai pensé les éliminer, de même que les rayons directs émis par le tube dans cette direction, par la modification suivante : Un cylindre en fer de 8 cm. de diamètre et 20 em. de longueur à été placé longitudinalement dans la di- rection axiale, entre l’électromètre et le miroir, à 2 em. de ce dernier. Le miroir concave n'ayant que 12 cm. d'ouverture, sa zone efficace était ainsi réduite à une bande annulaire de 2 cm. d’épaisseur. Le bord du mi- roir est courbé en dehors de telle façon que les points qui pourraient envoyer des rayons secondaires dans la direction de l’électroscope ne sont pas exposés aux rayons directs des corps radioactifs qui se trouvent dans le foyer du miroir parabolique. Les nouvelles séries obtenues m'ont permis d'établir que l’action du miroir compensait celle du cylindre en fer, de façon qu’on avait approximativement les mêmes chiffres par le tube muni de miroir avec cylindre de fer interposé, que par le tube sans miroir et sans le cylin- dre, celui-ci ôtant presque les deux tiers de l’action du tube radiant sur l’électroscope. Le phénomène de la réflexion était ainsi mis en évidence. La grande facilité de pénétration que possède une partie des rayons directs ayant été déjà constatée, j'ai remplacé le cylindre de fer par un écran métallique mince dans le but de séparer les rayons réfléchis des autres. Une lame de laiton de la même épaisseur que celle des parois du miroir (0""5), a été disposée nor- DES SUBSTANCES RADIOACTIVES. 271 malement à la ligne axiale, à 26 cm. du tube radiant, la distance de celui-ei à Pélectromètre étant de #2 cm. Les séries que j'ai obtenues par cette dernière mo- dification expérimentale démontrent que l’interposition de la lame métallique annule complètement leffet du miroir, tandis qu’elle produit une faible diminution de l’action du rayonnement du tube, qui est due en grande partie aux rayons très pénétrants. Ces observations ayant été faites à la pleine lumiêre du jour, ou à la lumière de deux lampes à incandes- cence, et la distance entre le tube radiant et l’électros- cope étant relativement grande (60 cent.), je n'avais aucun doute que la faible luminosité de phosphores- cence de ces corps radio-actifs, visible seulement dans l’obscurité, ne devait jouer qu’un rôle minime et négli- geable dans le phénomène. Ainsi j'avais cru inutile d'arrêter ces rayons, soit en couvrant le tube de papier noir ou d’une feuille très mince en aluminium, soit en interposant entre le miroir parabolique et l’électroscope un écran de ces mêmes substances. En effet, les séries que je viens d'obtenir avec le tube radiant recouvert de papier noir et placé dans le foyer du miroir concave, et les autres séries avec le tube recouvert seul, puis ensuite avec le miroir mis en place mais sans tube, donnent parfaitement raison à ma manière de voir et démontrent qu’il y a dans le rayonnement Becquerel des rayons non lumineux qui subissent la réflexion et qui ont la propriété d'accélérer la décharge des corps électrisés. Voici les décharges obtenues avec électrisation posi- tive de lPélectroscope : 2% te RÉFLEXION DES RADIATIONS Avec tube radiant recou- Avec tube Avec vert de papier noir et placé radiant miroir dans le foyer du miroir recouvert sans tube parabolique. sans miroir. radiant. o] A 5 G}, MU ee Mer 150 bare 29,5 9 LG 0 | 9": 49,9 | mt { 104 ; 102 28,5 s 46 24 “1 DIR 58 : 78 27,5 Ho ds 22 1 15 6 18 26,5 200 38 30 150 À la fin de la première série, j'ai électrisé de nou- veau positivement l’électroscope et cette charge a servi pour les deux séries suivantes. La deuxième série suc- cède à la première sans perte de temps, ayant ôté rapi- dement le miroir. Entre la deuxième et la troisième série, il m'a fallu plusieurs secondes pour enlever et éloigner de plus de 5 mètres le tube radiant et replacer le miroir parabo- lique, mais on voit que la marche devient tout de suite normale, c’est-à-dire que l’action du tube radiant dis- paraît rapidement. L’on voit aussi, comme je l’ai d’ail- leurs reconnu précédemment, que lorsque les corps radio-actifs sont placés à plus de 6 m. des appareils, ils n’ont plus aucune action sensible sur ces derniers. De même les rayons secondaires disparaissent immé- diatement et ne prennent plus naissance lorsque les surfaces métalliques ne sont plus exposées aux rayons primaires directs. Le tube radiant nu étant placé dans le foyer du mi- roir et celui-ci à une distance de 30 cent. de l’élec- troscope muni des deux disques, j'ai reconnu qu’un écran de papier noir laissait passer plus de la moitié des rayons qui avaient subi la réflexion. DES SUBSTANCES RADIOACTIVES. AT. D’autres expériences m'ont permis également de re- connaître l’action électrique de ces rayons, de même que leur pouvoir inducteur de fluorescence et leur ac- tion photo-chimique. Ayant dirigé le miroir hors du champ de l’électros- cope, j'ai observé immédiatement une forte diminution de l’effet et, présentant aux rayons réfléchis une sur- face métallique plane, j'ai pu constater la deuxième réflexion, mais plus faiblement et moins nettement à cause du phénomène de diffusion qui prend dans cette dernière expérience une importance trop grande. Le tube radiant étant dans le foyer du miroir para- bolique, j'ai appliqué contre l’ouverture de celui-ci un écran au platino-cyanure de baryum et par l’observa- tion de la parfaite égalité de la tache de fluorescence induite, j'ai pu établir que leffet des rayons émis par le bord du miroir n’était nullement indiqué, de même que celui des rayons directs partant du tube. J'ai obtenu ensuite cette même constatation par l’ac- tion photographique. Sur une plaque sensible recouverte par un négatif sur verre, J'ai placé le miroir ayant au foyer le tube radiant ; après quelques heures de pose le positif développé démontrait que l’action actinique avait eu lieu d’une manière égale sur toute la surface. Dans d’autres expériences, le tube dépassant le foyer et se trouvant plus près des plaques, une tache plus foncée se produisait dans la partie centrale, ce que j'ai également observé au moyen de l’écran fluorescent. Champel (Genève), janvier 1902. RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES PAR Ph.-A. GUYE et Ed. MALLET (Suite!.) CHAPITRE III DÉTERMINATIONS EXPÉRIMENTALES ET OBSERVATIONS. Nous transerivons ci-après nos diverses détermina- tions et observations. Nous donnons, d’une manière générale, la provenance des corps étudiés (éventuellement le mode de purifica- tion), les constantes critiques (température et pression) avec indication entre parenthèses du nombre d’obser- vations effectuées et les numéros des instruments em- ployés (thermomètre et manomètre), l'indice de réfrac- tion par rapport à la raie D du sodium, le coefficient de viscosité, la densité et le point d’ébullition. Pour ces deux dernières données, nous transcrivons, dans la généralité des cas, les mesures d’autres expérimenta- ? Voir Archives, janvier 1902, t. XIII, p. 30; février, p. 129. RECHERCHES EXPÉRIMENTALES, ETC. 275 teurs ; mais les chiffres ainsi reproduits se rapportent, pour la plupart, comme on le verra, aux mêmes échan- tillons que ceux dont nous nous sommes servis. 1. Durène C,H,(CH,), (4.2.4.5.). Provenant de la Faculté des sciences de Paris. Température critique. te — 402,5 (8 obs. 2348). Pression crilique. Pe = 28,6 (6 obs. IT). Ce corps est instable et se décompose déjà au-des- sous de 400", en devenant jaune ; ses vapeurs perdent alors leur transparence. Une première série d'observations de pe a été com- plètement faussée, par le fait d’une élévation de tem- pérature trop rapide et trop forte. La paroi du tube servant à l’expérience s’est même recouverte de matié- res charbonneuses. La valeur de pe croît alors très ra- pidement : pe — 29,0 — 29,05 — 29,4 — 29,3 — 29,8 — 30,2, etc. Il en est de même, bien qu’à un degré moindre, dans la série suivante que nous avons faite avec le plus grand SOIN : RG 728.6 — 98,6 98 6.-— 98.6 — 928.6 — RG URI 988. Malgré cela, vu la concordance des 6 premières me- sures, nous ne croyons pas que la valeur de pe — 28,6 s’écarte beaucoup de la valeur réelle qui est peut-être légèrement inférieure. Observations. — Cet échantillon a servi à MM. Du- 276 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA toit et Friderich ‘ pour la mesure des constantes capil- laires. 2. Hexamethylbenzène C,(CH, ).. Provenant de la Faculté des sciences de Paris. Température critique. le >> 418°,0 (2348) Le dispositif de chauffage de l’étuve ne nous à pas permis d'atteindre dans cette expérience une tempéra- ture supérieure à 478°, point auquel le ménisque est encore visible; la décomposition de ce corps est, du reste, rapide et profonde et ne permettrait pas d’obser- vations exactes. Nous avons donc renoncé à en déter- miner la pression critique. 3. Diphénylméthane C,H,CH,C,H Provenant de la maison Kahlbaum. -. 1 Température critique. le = 497°,0 (Radice”*). Pression crilique. f. Ve— 28,2 (15 obs. IT). D De = 28,2 ( 10 obs. IT). Les lectures faites très rapidement ont été concor- dantes. Cet échantillon a servi à MM. Dutoit et Friderich”, ainsi que celui de lHexaméthylbenzène pour la mesure des ascensions capillaires. 4. Biphényle C,H,—C,H.. De la fabrique Monnet, purifié par cristallisation. 1 Dutoit et Friderich, Arch. se. phys. et nat., t. IX n° 2,p. 111. ? Radice, loc. cit. # Dutoit et Friderich, loc. cit. » & te 1 MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. Température critique. te 495°,6 (6 obs. 2211). Pression critique. 1. pe = 31,16 (45 obs. ID). 2. pe — 31,84 (40 obs. IT). Ce corps est assez stable, mais les mesures de tem- pérature critique présentent certaines difficultés, en raison de la haute température à laquelle il faut chauf- fer l’enceinte. La correction thermométrique due à la colonne émergeante dont la température moyenne varie de 150 à 200, devient un peu incertaine. De plus, la répartition de chaleur dans le bain d'air intérieur devait être fort inégale; les lectures ont dû être faites à assez grande distance, car l’échauffement de la vitre protectrice était considérable et incommo- dant pour l’observateur. Ces considérations nous font envisager la valeur de te ci-dessus comme très approximative, et certainement comme un minimum. Observations. — Cet échantillon à été utilisé par MM. Dutoit et Friderich' pour la mesure des constan- tes capillaires. 5. Naphtaline C,,H.. De la maison Kahlbaum, purifiée par cristallisation. Température critique. 1. te — 468°,2 (10 obs. 2244). 2, te — 468°,2 ( 4 obs. 2211). ! Dutoit et Friderich, 1. ç., p. 112. 278 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA Pression critique. A. pe — 39,10 (8 obs. D). 2. pe —139;33 (8 0bs. I). 3: De) 0110 /0)bS."IT): Une série d'observations effectuées sur un tube conte- nant encore un peu d'air a donné des valeurs de pe croissant avec la durée de l’expérience et notablement plus élevées. La concordance entre les trois valeurs ci-dessus est d'autant plus remarquable que les manomètres étaient différents. Les séries 41 et 2 ont été effectuées avec le manomètre I et la série 3 avec le manomètre IL. La naphtaline est, du reste, très stable au point critique. Observations. — L'’échantillon utilisé pour les me- sures ci-dessus est celui qui a été employé par MM. Du- toit et Friderich" pour la détermination des constantes capillaires. 6. Anisol C,H,0CH.. Provenant de la fabrique Kahlbaum, purifié par dis- tillation fractionnée, très pur. Température critique. e — 368,5 (10 obs. 2348). Pression critique. 4. pe = 41,2 (10 obs. IT). 2. pe = 41,3 (15 obs. ID). Indice de réfraction. np = 1,5173 à 20°.6. Coefficient de viscosité. n — 0,01039 à 29°,3. 1 Dutoit et Friderich, loc. cit., p. 113. (RC) 7 © MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. Densité. 0,9918 (Guye et Baud'). dax.s — 0,9903 Point d'ébullition. te — 151°,0 ss 721mm, _ ae Lo (=) 1 a L’anisol se décompose à la température critique. Après trois heures de chauffe à 400”, la température de disparition du ménisque est montée de 20°, soit à 390" environ. Cet échantillon a servi à M. le prof. Louguinine pour déterminer la chaleur de vaporisation, et a été utilisé ensuite, ainsi que le phénétol et le métacrésol, pour la mesure d’ascensions capillaires par MM. Guye et Baud (loc. eit.). 7. Phénétol C,H,0C,H.. Provenant de la fabrique Kahlbaum, purifié comme l’Anisol. Température critique. te = 374°,0 (8 obs. 2348). Pression critique. 1. pe = 33,9 (15 obs. Il). 2. pe — 33,1 (15 obs. IT). Indice de réfrachon. np = 1,5076 à 241°.0. Coefficient de viscosité. n = 0,01172 à 23°,4. ? Guye et Baud. Arch. sc. ph. et nat., XI, p. 449, 1901. 280 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA Densité. doe,o = 0,9657 (Guye et Baud!). dass = 0,9634 Point d'ébullition. te — 168,4 — 168.6 ss 731mn6. Le phénétol est encore plus rapidement décomposé que l’anisol, déjà avant que la température critique soit atteinte. Les températures de disparition du ménis- que et d'apparition du nuage sont notablement diffé- rentes l’une de l’autre et vont en s’écartant de plus en plus avec la durée de l'expérience, ainsi que le prou- vent les chiffres suivants (non corrigés) : Disparition. Apparition. 374°,0 3102 313°.,8 310°,% 374°,5 369°.8 315,0 369°,8 etc. Nous avons adopté comme valeur de {c la moyenne entre la température de disparition du ménisque et celle d'apparition du nuage pour les premières obser- vations seulement. La décomposition du phénétol est assez rapide pour influencer les observations de pe, pendant la durée de l'expérience, quelles que soient les précautions prises. Les valeurs de pe vont en augmentant comme le mon- trent les chiffres suivants : Série 1233.09. 341 SEMSLE — 31 5 RUES 34.6 — 34,6 — 34,7, etc. Série 233,1 — 38.8 — 33912134.0 — 34,1 —3E Re 34.4 — 34.6 — 34,7, etc. ! Guye et Baud, loc. cit. MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 281 Considérant ces résultats, nous avons pris pour va- leur de pe les nombres 33,9 et 33,7 qui sont probable- ment supérieurs aux valeurs réelles. Cet échantillon a servi à M. le prof. Louguinine pour des déterminations de chaleur de vaporisation. 8. m. Crésol C,H,CH,0H (1.3.). Provenant de la fabrique Kahlbaum, purifié comme l’anisol. Température critique. te — 432°,0 (4 obs. 2348). Pression crilique. A. pe — 44,95 (15 obs. IT). 2. pe = 45,05 (10 obs. IT). Indice de réfraction. np = 1,5418 à 13°,6 (Eijkmann!). Coefficient de viscosité. n = 0,16767 à 21°. Point d’ébullition. Le — 199°,9 sous 73128 Densité. di43 — 1,0384 (Dutoit?). dax1 — 1,0829 » Le m. crésol est décomposé rapidement. Après deux heures de chauffe, la valeur de fe est montée à 436”. Cet échantillon a servi à M. Louguinine pour la dé- termination de chaleurs de vaporisation. Aniline C,H.NH.. Deux échantillons différents ont été étudiés (A et B). ! Eijkmann. R. 12, p. 177. ? Dutoit. Communication inédite. ARCHIVES, t. XIII. — Mars 1902. 20 282 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 9. Aniline, échantillon À. Provenant de la maison Kahlbaum. Préparée à par- tir du nitrobenzène, purifiée par ébullition prolongée sur loxyde de plomb, distillée et redistillée deux fois sur le sodium. Température crilique. A. te — 425°,9 (20 obs. 2348). 2. te — 425°,7 (6 obs, 2244). Pression critique. 1. pe — 52,3 (8 obs. L). 2. Pe — 52,5 (5 obs. D). Indice de réfraction. nn = 1,5848 à 22°. Coefficient de viscosité. 1 = 0,0405 à 29°,5. Densité. dax = 1,0184 (Thorpe”). Point d'ébullition. le — 181.0 — 181,1 ss H = 7340, Remarques. — Le tube ayant servi à la détermina- tion 2 de température critique a été chauffé d’une façon prolongée à 400°-420°, afin d'étudier l’action de cette haute température sur l’aniline. On a trouvé comme valeurs de fe les températures suivantes : Durée totale de chauffe le 2 heures k 26°,5 k >» 497,6 64: à 428°,6 10 » 429°,5 AT > 431°,0 20 » 432°,0 ! Thorpe. Soc. mars 1880. » MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 283 Le contenu du tube, au début parfaitement limpide et incolore a déjà changé légèrement d'aspect après 10 heures de chauffe. Après 20 heures, il était devenu très visqueux, jaune brun, avec une belle fluorescence verte. Nous n'avons pas examiné le produit de décom- position, car cette étude nous aurait entrainé trop loin, hors du cadre de notre travail. Néanmoins, nos obser- vations nous permettent d'affirmer que les transforma- tions qui se produisent dans ces conditions représentent des états stables qui méritent d’être étudiés plus à fond. Cet échantillon À avant d’être redistillé sur le so- dium, nous avait donné pour {e la valeur 427°,2. Cette différence fait bien ressortir le rôle Joué par les impu- retés dans la détermination des constantes critiques. 10. Aniline, échantillon B. Provenant de la maison Kahlbaum et traitée comme l’échantillon A. Température critique. Are 14 2. te = Pression critique. À. pe — 52,25 (10 obs, I) 2. De — 52,35 (10 obs. I), Indice de réfraction. nn = 1,5849 à 29°.92. Coefficient de viscosité. 1 — 0,0385 à 24°,0. Densité. (22,2 —+ 1 .0182 Thorpe à dos — 1,0166. Thorpe, Loc. cit. 284 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA Point d'ébullition. Le — 180.6 — 180,7 sous 728 mm. 2. On voit que les deux échantillons d’aniline étudiés donnent des valeurs três concordantes de {, p. et m. mais qu'ils différent notablement l’un de l’autre, au point de vue de leur point d’ébullition et du coefficient de viscosité. Diméthylaniline. C,H,N (CH, ).. Deux échantillons A et B ont été étudiés. 11. Diméthylaniline, échantillon 4. Provient de la maison Kahlbaum, purifiée comme l’aniline. Température critique 1. te = 44,6 (14 obs. 22 2. te = ME,8 (15 obs. 22 Pression critique, A. pe — 35,5 (10 obs. I). 2. pe — 35,3 (10 obs. I). 3. pe = 35,8 (10 obs. IT). Indice de réfraction. nn = 1,5565 à 23°.0. Coefficient de viscosité. q = 0,0137 à 21°,5. Densilé. d:3 — 0,9537. Dutoit et Friderich". das = 0,9549. Point d'ébullition. Le — 190,3 — 190,4 sous 714 mm. 4. 1 Dutoit et Friderich, oc. cit., p. 116. MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 285 Ce corps se décompose rapidement. Les phénome- nes ordinaires qui caractérisent les corps au point cri- tique sont troublés. Le ménisque disparaît bien sans changer de place, au milieu du tube et progressive- ment, mais l'apparition du nuage, puis du liquide est tout autre qu'à l'ordinaire. Aa lieu de la formation instantanée du nuage opaque, il se produit une sorte de condensation au haut du tube, puis le liquide vio- lemment agité en tourbillons et semblant en ébullition à sa surface descend, accompagné d’un nuage dense qui semble se fondre avec lui. Ce phénomène se produit alors même que l'élévation de température à laquelle le tube est soumis a été lente et progressive. Les deux tubes étudiés ont donné lieu aux mênres phénomènes. Si l’on répète plusieurs fois l'expérience avec un même tube, la température de disparition du ménisque et celle de l'apparition des vapeurs condensées au haut du tube s’écartent de plus en plus l’une de Pautre, ainsi que le prouvent les chiffres suivants (corrigés) : 1° Série Da Série ST — — a — Disparition Apparition Disparition Apparition du ménisque du liquide du ménisque du liquide k14°7 4146 414°8 4149 445,0 114,5 115.5 8,7 415,2 444.0 15,7 14,5 415,6 414,8 15,8 413.9 416,2 408.0 ? 113.5 HG, 4 105,7 118.9 412,7 417.0 103,8 419,9 411,9 Dans ces conditions, nous avons pensé que Îles pre- mières observations devaient seules être prises en con- sidération, et nous avons adopté pour températures 286 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA critiques des deux séries les valeurs & —%14",6 et = 14 AA, 8: Après cinq heures de chauffe, la décomposition était assez forte pour que le ‘contenu du tube fût devenu brun foncé. 12. Diméthylaniline, échantillon B. Provenant de la maison Kahlbaum, purifiée comme l’aniline. Température critique. lite — 414,2 (4 obs. 2348). 2. te — M4,1 (6 obs. 2348). Pression critique. 4. pe = 36,4 (14 obs. ID). 2. Pe — 20,0, (00 005.411). Indice de réfraction. np = 1,5564 à 23°,6. Coefficient de viscosité: | 1 = 0,0432 à 23°,6. Densilé. des,e = 0,9532. Dutoit et Friderich !. Point d’ébullition. te — 190,1 sous 723 mm. 7. Les phénomènes sont les mêmes que ceux observés sur l’échantillon A pour les mesures de {, . De plus, la décomposition a eu lieu aussi en partie pendant les déterminations de p, ; la 1" série nous à donné des valeurs constamment croissantes de 36,1 à ! Dutoit et Friderich, Loc. cit. p. 116. MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 287 SG uk etc. Il est même fort probable que la valeur de 36,1 est plutôt un peu élevée. Quand à la 2" série, les cinq déterminations effectuées rapidement ont été concor- dantes ; nous n’avons pas tenu compte des observations ultérieures qui accusaient une élévation graduelle des valeurs de p, . De là résulte que les dernières valeurs de p. fournies par l’échantillon B ne sont probablement pas tout-à-fait aussi exactes que celles obtenues avec l'échantillon A, surtout la série 2 dont les lectures ont été très concordantes. 13. Diméthyl-0-toluidine C,H,CH, N (CH). Provenant de la fabrique Kahlbaum, purifiée par fractionnement. Echantillon A. Température critique. 1. te — 394,8 (8 obs. 2348). 2, te — 394.8 (6 obs. 2348). Pression critique. l. pe — 30.8 (7 obs. IT). 2. pe = 30,8 (5 obs. IT). Indice de réfraction. np —= 1,5248 à23°". Coefficient de viscosité. n — 0,01489: à 22°,6. Densilé. de3 — 0,9255. Dutoitet Friderich"!. d22,6 — 0,9258. » » Point d'ébullition. le — 182°.0 — 182°,2 sous 718 mm. 4. * Dutoit et Friderich, Loc. eit., p. 117. 288 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA 14. Un autre échantillon B, n’a été utilisé que pour la mesure de l'indice de réfraction (qui a été trouvé nn = 1,5242 à24 ,2) et a été identifié avec l’échan- tillon À par sa réfraction moléculaire et son point d’ébulliton. Il provenait de la même maison et a été purifié de la même manière, La diméthyl-o-toluidine est très nettement décompo- sée. Les phénomènes observés sont à peu près les mêmes que ceux qu'offre la diméthylaniline, mais encore plus remarquables. Si l’on essaye d'observer la température critique après 1 heure de chauffe, on voit que le ménisque au lieu de disparaître, s’épaissit au contraire, en devenant noir et opaque. En laissant tom- ber la température, il se transforme alors en un nuage très dense qui s'étend dans la partie inférieure du tube pendant qu'un autre se forme à la pointe. Puis tous les deux se résolvent finalement en un liquide coloré qui semble être d’un volume moindre que le liquide primitif. Les deux tubes examinés ont offert les mêmes phénomènes. ‘Comme on pouvait le prévoir, d’après ces observa- tions, la valeur de y». varie rapidement, augmentant d’une mesure à l’autre. Néanmoins, en opérant avec rapidité nous avons pu obtenir les cinq ou six premières lectures parfaitement concordantes. Cet échantillon a servi à MM. Dutoit et Friderich” pour leurs mesures d’ascensions capillaires. | 15. Pipéridine. CH, NH. Provenant de la maison Schuchardt, purifiée par la méthode habituelle, redistillée sur le sodium. ! Dutoit et Friderich, Loc. cit. p. 117. 19 Q0 © MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. Température critique. Le Pression critique. 1. pe — 45,95 (10 obs. ID). 2. pe — 45,85 ( 8 obs. IT). Indice de réfraction. no — 4,4530 à 20°,7. Coefficient de viscosité. 1 = 0,01554 à 19°6. Densité. doz — 0,8602 Brühl:. dis,6 — 0,8619. Point d’ébullition. Le — 104,0 — 104,4 sous 729 mm. 3. La pipéridine se décompose rapidement et les me- sures de p, mêmes, doivent être menées avec précau- tion et rapidité. Quoi qu'on fasse, il n’y a que les premières lectures qui concordent, les autres s'élèvent assez rapidement. Avant d’être redistillée sur le sodium, cet échantil- lon de pipéridine nous avait donné pour p, la valeur Pe = 49,6, et la décomposition en avait lieu encore plus rapidement. On peut se reporter, à ce sujet, à ce qui a été dit pour l’aniline, échantillon A, à propos de la tempéra- ture critique. 16. Acétonaitrile. CH,CN. Provient de la fabrique Kahlbaum. ! Brühl, Ph. Ch. 16, p. 216. 290 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA Température critique. 1. te = 270°,0 (14 obs. 2348). 2. te = 210°,3 ( 6 obs. 2348). Pression critique. 1. pe = 47,7 (45 obs. Il). 2. pe — 47,1 (40 obs. Il). Indice de réfraction. no = 1,3417 à 23°,6. Coefficient de viscosité. n = 0,003466 à 23°,1. Densité. de3,6 = 0,7785 Dutoit et Friderich #. do31 — 0,7190 » » Point d’ébullition. te = 19°,6 sous 718 mm. L’acétonitrile est stable à la température critique et donne des valeurs de #, et p. très concordantes. 17. Propionitrile C,H.CN. Provenant de la fabrique Kahlbaum. Température critique. A. te = 285,1 (14 obs. 2348). 1. Le = 285,7 (12 obs. 2348). Pression crilique. 4. pe = 1,2 (11 obs. IT). 2. pe = #,4( 9 obs. IT). Indice de réfraction. np = 1,3640 à 24°,6. * Dutoit et Friderich, Loc. cit. p. 119. MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 291 Coefficient de viscosité. 1 = 0.004267 à A Densité. des — 0,1765 Thorpe :. Re 0 1S0T. Point d’ébullition. te — 95,0 à 95°,2 sous 722 mm. 8. 18. Butyronitrile C,H,CN. De la fabrique Kahlbaum. Température critique. L. te — 309,1 (10 obs. 2348). 2, te — 309,0 (42 obs. 2348). Pression crilique. 1. 37,5 (12 obs. IL). 2. pe — 317,3 (10 obs. IT). 3. pe = 31,3 (10 obs. IT). k. pe —= 31,4 (10 obs. IT). Indice de réfrachion. nn = 1,3816 à 24°. Coefficient de viscosité. 1 = 0,005747 à 22°,3. | Densité. 2207819 (D. et) > 3 —= 0,7888. Point d'ébullition. Le — 115.4 — 115,6 sous 739 mm. Le butyronitrile est remarquablement stable au point critique, c’est pourquoi nous l’avons choisi, comme on ! Thorpe, loc. cit. ? Dutoit et Friderich, loc. cit., p. 121. 292 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA l’a vu, pour le contrôle des variations des manomètres au cours de nos recherches. 19, Capronitrile. CH, ,CN Provient de la fabrique Kahlbaum.. échantillon trés pur. Température critique. À. te — 348°,9 (14 obs. 2348). 2. le — 348°,6 (14 obs. 2348). Pression crilique. 4. pe —= 32,1 (10 obs. IT). 2. pe — 32,0 (10 obs. IT). 3. De — 32,2 (10 obs. IT). 4. pe — 32,2 (6 obs. IT). Indice de RER Coefficient de viscosité. n — 0,00942 à 22°,0. Densité. ds2.2 — 0,7990 Brühl ?- da2.0 — 0,799. _ Point d’ébullition. le = 154,4 — 154,6 ss. 718 mm. 4. Remarques. Lorsque la température critique est atteinte graduellement, la disparition du ménisque se fait de la manière habituelle à la place qu’il occupait dans le tube ; mais si la température s'élève rapide- ment, le ménisque monte dans le tube et ne disparaît qu’à une température notablement supérieure. Le capro- aitrile est assez stable et ne présente pas de décompo- sition sensible pendant la durée des observations. Néan- ? Brubl, Ph. Ch. 16, p. 216. MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 293 moins, aprés cinq heures de chauffe à 340 la valeur de 4, s’est abaissée de 1° environ. 20. Benzonitrile C,H,CN. Provient de la maison Kahlbaum. Température critique. l. te — 4321 (8 obs. 2244). 2. te = 428°,1 (Sobs. 2211). 3. Le — 496°,9 (6 obs. 22 2211). k. te — 427°,3 (6 obs. 2214). Pression crilique. l. pe = 41,6 (15 obs. ID). 2. pe = 41,6 (15 obs. IT). Indice de réfraction. np —1,5212 à 23°,0. Coefficient de viscosité. 1 = 0,01316 à 20°.9. Densité. 93e —= 1,0016 (Kopp QE ‘20,9 — 1.0035. Point d’ébullition. Ra OI RAS Eye Remarques. — On peut se rendre compte, en com- parant les résultats des quatre séries d'observations de t. que le benzonitrile est décomposé déjà avant que la température critique ne soit atteinte. Afin de détermi- ner dans quel sens cette décomposition fausse les ob- servations, nous avons chauffé le tube ayant servi à la série 4 pendant quelques heures à 420-425. 1 Kopp., A. XCIV. 294 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA Nous avons obtenu les résultats suivants : Durée de chauffe le 3 heures 429,5 5: > 431.0 MS 433,5 environ. D’après ces chiffres, la valeur de {. augmente avec la durée de chauffe. Il est donc probable que la valeur la plus faible trouvée est la plus proche de la valeur réelle. C’est pourquoi nous avons choisi 4 — 426,2. Après une chauffe prolongée entre 410 et 430°, le même échantillon a donné un produit de décomposi- tion brun-noir et gélatineux, qui doit être un mélange ou une solution, car en laissant le tube se refroidir len- tement, on trouve à sa pointe une goutte d’un liquide incolore et parfaitement trausparent. Tous ces échantillons de nitriles ont servi à M. le professeur Louguinine ‘ pour ses déterminations de cha- leur de vaporisation. IIS étaient remarquablement purs et ont été encore redistillés avant de servir à nos me- sures. 21 et 22. Acide propionique C,H,COOH. L’échantillon A qui nous a servi pour nos détermina- tions de & , ñp et n, provenant des Usines du Rhône, était très pur d'emblée et a été purifié encore par cris- tallisation à — 21°. Pour les mesures de nn, nous avons eu en mains un autre échantillon (B) provenant de la maison Kahlbaum et que nous avons reçu trop tard pour pouvoir faire d’autres observations. Louguinine, C. r. 132, 88. MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 295 Température critique. te — 326°.8 (10 obs. 2211) Pression critique. le Indice de réfraction. (A) nn = 1,3865 à 21°.4. (B)nn —= 1.3859 à 21°.9. Coefficient de viscosité. n — 0,01081 à 23°,2. Densité. dois = 0,9926 (Kopp'). dage.s — 0,9905 Point d'ébullition. le = 140.5-141 sous 758mm5 3, L’acide propionique se décompose un peu à la tem- pérature critique, mais les premières valeurs sont ce- pendant suffisamment concordantes pour permettre une détermination assez précise de £, . 23. Chloroformiate d'éthyle CICO,C,H.. Provenant de la maison Kahlbaum, très pur d’em- blée a été encore redistillé. Température critique. te L 235° (2348) Le dispositif employé ne nous à pas permis de me- surer la température critique, car les trois tubes mis en expérience ont sauté avant que le mercure du ther- momètre fût visible. La disparition du ménisque et l'explosion du tube étant très rapprochées, il serait ! Kopp. Ann. XCIV. ? Schiff. À. 234, p. 323. 296 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES, ETC. impossible, dans ces conditions, de faire plus d’une lecture qui n’offrirait pas, à elle seule, une précision suffisante. Pression crilique. Nous n'avons pas essayé de la mesurer, vu les dan- sers de expérience. Indice de réfraction. Mn 01,394) 41916295 Coefficient de viscosité. 9 — 0.00545 à 217,1. Densité. dass = 1,1334 (Pawlewski 1) LETON — 1,14339 Point d’ébullition. Le = 9M°,3—91°,35 ss. 7290m6, Eau H,0. Possédant un échantillon de tube en verre spécial (verre double pour manomètres de chaudières), nous avons essayé de mesurer la température critique de l’eau en utilisant notre dispositif ordinaire. Le tube en question avait 3°" d'épaisseur pour un canal intérieur de 1°" de diamèétre. Il avait été travaillé au chalumeau comme à l'ordinaire et recuit. Malgré ces précautions, il n’a pu résister à la pression déve- loppée et a sauté à 345°. Les fragments recueillis ont permis de constater que l'attaque du verre avait êté très vive, malgré le peu de durée de l’expérience, car les parois intérieures étaient, à l’œil nu, visiblement dépolies. (A suivre.) ! Pawlewski, B. 16, p. 2634. COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIÈTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE Séance du 9 janvier 1902. Th. Tommasina. Réflexion des rayons radioactifs. — E. Chaix. Erosion torrentielle post-glaciaire. — L. Duparc. Aperçu géné- ral de la tectonique de l’Oural. M.Th.TommasinA fait une communication sur l’eristence de rayons qui subissent la réflexion, dans le rayonnement émis par un mélange de chlorures de radium et de baryum. Etu- diant celui des effets de la radioactivité qui consiste en un accroissement de la conductibilité électrique du milieu, l’auteur examine la manière dont se présente cette modi- fication. M. Tommasina pense que la polarisation qui doit avoir lieu sous l’action de la propagation du mouvement éthéri- que suffit pour expliquer le phénomène, sans qu'il soit né- cessaire de faire intervenir dans ce cas une scission élec- tro-chimique résultant d’une ionisation des molécules de l'air: cette dernière hypothèse ne semble pas s’accorder avec la rapidité d'apparition et de disparition du phéno- mène observé et avec le fait que la conductibilité n’aug- mente pas avec le temps pendant la durée de l’action. M. Tommasina ajoute que le phénomène n’a pas lieu seu- lement dans l'air, car il vient de constater que le rayonne- ment Becquerel augmente aussi la conductibilité des dié- lectriques solides tels que la paraffine et de diélectriques liquides tels que l'alcool. ARCHIVES, t. XIII — Mars 1902. 21 298 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE M. Tommasina compare ensuite les modes de production, les propriétés communes et la nature complexe reconnue des rayons d’origine cathodique et de ceux d’origine photo- chimique ; puis se basant sur les dernières découvertes de M. Lénard, relatives aux propriétés électriques des rayons ultra-violets et de M. Sagnac sur les rayons secon- daires, il dit que l’explication de ces phénomènes par la théorie balistique est insuffisante; même en admettant l'émission de particules électrisées, l’ensemble du phéno- mène restant toujours essentiellement de nature ondula- toire éthérique. L'auteur décrit ensuite les différents disposiufs qui lui ont permis de mettre en évidence et de séparer du rayon- nement Becquerel les rayons qui subissent la réflexion. M. Emile CHaix parle de l'érosion torrentielle post-gla- ciaire dans la vallée de Bagnes. Il avait remarqué précédemment aux Houches,; sur la rive droite de l’Arve, à 8 m. environ du niveau actuel de la rivière, une roche striée parfaitement intacte, qui n'avait certainement pas été soumise à l'érosion fluviale depuis la période où le glacier l'avait abandonnée. Dans la vallée de Bagnes il put constater en plusieurs endroits la faiblesse de l’érosion torrentielle post-glaciaire sur les barrages de roches dures qui traversent la vallée. Le barrage de la Monnaie (gneiss) se délite trop pour fournir des marques nettes. Au-dessous de Sembrancher, une roche moutonnée s’ef- frite aussi trop pour conserver des stries; mais elle ne pré- sente pas de traces caractéristiques d'érosion torrentielle. Elle se trouve à 18 m. environ au-dessus de la Drance. Le barrage de Fregnoley se morcelle aussi trop active- ment. Au-dessus de Lourtier, en aval de La Vintzie, un pro- montoire rocheux (schiste de Casanna), qui dévie forte- ment la Drance, présente des traces nettes d’érosion tor- rentielle jusqu’à 10 et 12 m. au-dessus de l’eau, des stries vers 15 m. et des stries tout à fait nettes à une trentaine ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 299 de mètres. Les gens du pays disent que la Drance passait par dessus ce promontoire jusqu'à l’époque d'une grande crue en 4494: mais il ne reste pas de traces torrentielles sur ce promontoire ni sur son versant aval. Aux rapides de La Vintzie (sch. de Casanna), la limite entre l'érosion fluviale et les stries glaciaires est remar- quablement nette sur la rive gauche: elle se trouve à 6 m. seulement au-dessus de l’eau actuelle. Comme la rive droite est occupée par un grand talus d’éboulis, cela peut avoir ralenti l'érosion fluviale ; cependant la rivière semble cou- ler sur la roche en place. En amont du barrage de La Vintzie, près des Granges- Neuves. il y a des roches moutonnées, mais qui semblent avoir été usées plus tard par l’eau. Au bord de l’affluent qui descend du plan de Louvie se trouve une roche à stries intactes, à #4 ou 5 m. au-dessus du niveau de la rivière actuelle, Au pont du Revers, l'érosion glaciaire est intacte à 19 m. au-dessus de l’eau. Au pied de la cascade de Fionnay, les rochers ont des stries intactes à 65 m. au-dessus de la rivière. Le long de la cascade on peut constater que le lit de la rivière a reculé vers l’amont d’une quantité assez considérable (environ 20 mètres). Au pied de la Tête de Fionnay, rive gauche. on voit des stries intactes à environ 10 m.au-dessus de l’eau. Ces stries ont une contre-pente d'environ 5°. A 500 m. en amont de Fionnay, les stries sur la rive gauche sont intactes depuis 13 à 18 m. Aux rochers de Bonatchesse, rive droite, elles le sont à A9;am; En face du talus de débris de glace du Gétroz, l'érosion torrentielle est parfaitement nette à 7 m., l'érosion gla- ciaire à 27 m.; mais il y à des stries à 40 m. Au-dessus du pont de la Petite-Chermontane, sur la rive droite, les traces d’érosion glaciaire sont franches à une vingtaine de mètres. En face de Boussine, dans l’alpe des Vingt-huit, l'érosion 300 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE torrentielle est très nette jusqu’à 5 m. et l'érosion glaciaire absolument intacte à 22 m. au-dessus du niveau actuel de la Drance. Dans cet endroit aucun talus de débris n’a pu atténuer l'érosion. Au pont de Lancey et plus haut, il n’y a rien de bien net. En résumé, ces barrages montrent que l'érosion torren- tielle post-glaciaire n’a pas modifié beaucoup la profondeur de la vallée, malgré la puissance considérable de la Drance. | M. Chaix a fait encore quelques observations analogues, mais beaucoup moins intéressantes, dans la vallée de Tourtemagne et à la montée du Saint-Gothard. M. le prof. L. Duparc résume les principaux résultats des recherches qu'il a entreprises en 1900 et 4904 sur la géologie du bassin supérieur de la Koswa, rivière tributaire de la Kama (Oural du Nord). La zone explorée occupe un rectangle d'environ 30 kilom. sur 55. La limite sud de cette zone passe par le village de Troitsk sur la Koswa, la limite nord s'arrête aux sources de la rivière Tilaï, vers l’est elle passe un peu au delà de la ligne de partage des eaux asia- tiques et européennes, vers l’ouest elle se confond avec une ligne peu éloignée de celle qui joint les villages de Troiïtsk et de Werkh-Koswa. Si, partant d’un point situé sur la Koswa entre ces deux localités, on chemine de l’ouest vers l’est, on croise suc- cessivement les formations suivantes : 1. Première zone de devonien inférieur. Elle est déve- loppée sur les deux rives de la Koswa, mais surtout vers l’ouest ; sa largeur dépasse vingt kilomètres ; elle forme les crêtes boisées et relativement peu élevées qui consti- tuent les montagnes des deux rives de la Koswa, principa- lement de la rive droite, ainsi que celles qui lessuivent vers l’ouest. Elle est formée par des conglomérats quartzeux à petits éléments, des quartzites, puis des schistes argileux : les couches sont dirigées généralement presque NS.: le plongement se fait vers l’est. Une observation attentive à ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 301 montré que cette zone est fortement plissée, et forme des plis synclinaux à petit rayon de courbure, parfois écrasés, déjetés régulièrement vers l’ouest. Cetle formation est tra- versée en des points très nombreux par des roches érup- tives de deux catégories : 1° des diorites et des gabbros à olivine, nettement intrusifs, et développant des phéno- mènes de métamorphisme évidents dans les schistes : 2° des granits porphyres. intrusifs également, et métamorphosant profondément les schistes, qui se chargent de minerai de fer à leur contact. 2. Zone des quartzites et conglomérats cristallins. Elle forme une large bande de formations détritiques, conglo- mérats et quartzites, en partie recristallisés, et passant manifestement aux schistes cristallins métamorphiques. Cette bande s’amincit vers le nord et se termine à 30 kilo- mètres environ du confluent des rivières Tepil et Tilai. Cette bande forme une longue chaine rocheuse et en partie dénudée dont l'altitude dépasse fréquemment 1100 mètres. Ces quartzites et conglomérats cristallins sont d'âge indé- terminé; ils sont en tout cas inférieurs au devonien de la zone précédente, ils rappellent absolument des formations analogues de l’Oural du Sud classées à la base du devonien inférieur. L'auteur a pu établir que cette zone, dans son ensemble, forme une immense voûte, déjetée vers l’ouest, sans doute compliquée de replis secondaires. La Koswa traverse cette zone par une cluse avec rapides. 3. Deuxième zone de devonien inférieur et moyen. Appelée par M. Duparc zone de Tepil, le cours de cette rivière étant entièrement compris dans cette formation. Elle est formée par une bande de devonien moyen et de devonien inférieur, qui se termine aux sources mêmes de Tepil en se réunis- sant à la première zone devonienne indiquée. Cette zone forme dès sa naissance vers le N. jusqu'au confluent de Tepil, un synclinal de devonien moyen. flanqué de devo- nien inférieur. le synclinal est déjeté vers l’ouest et accom- pagné de replis secondaires. Un peu en amont du confluent de Tepil. le devonien inférieur est étiré au flanc renversé, et les dolomies noires et bituminenses du devonien moyen 302 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE entrent directement en contact avec les quartzites et con- glomérats cristallins. 4. Zone des schistes cristallins métamorphiques. Elle vient à l’est de la précédente et est représentée par des schistes cristallins divers, principalement chloriteux ouséricitiques, généralement très quartzeux. Ils sont froissés et contour- nés, plongent vers l’est et forment des plis multiples masqués par la végétation. Leur âge est également indé- terminé, en tout cas ils ne sont point de la série cristallo- phyllienne. 5. Zone des massifs éruptifs basiques. Elle est repré- sentée par une série de gigantesques boutonnières de ro- ches éruptives basiques, orientées à peu près NS., qui traversent la zone # en trainées discontinues et forment une succession de montagnes élevées et arides, situées sur la frontière de l’Europe et de l'Asie et plus à l’est. La ré- gion explorée comporte trois de ces grands massifs éruptifs, qui sont du sud au nord, la montagne de Kosswinsky, le Katechersky, puis la chaine de Tilaï-Cerebransky-Kanja- kowsky. L'étude de cette zone a été achevée en 1901. M. Duparc y a rencontré des roches éruptives fort curieuses et en partie nouvelles. Le Kosswinsky est entièrement formé par une pyroxé- nite appelée Koswite par MM. Duparc et Pearce, et dont les caractères pétrographiques ont été déjà décrits. Le contrefort rocheux qui flanque le Kosswinsky à l’ouest, ap- pelé Pharkowsky et Malinky-Ouvwal, est formé par des gal:- bros à olivine peu feldspathiques, alternant avec des pyroxénites. Par contre, le contrefort rocheux qui fait suite vers le nord au Pharkowsky-Ouwal et l’éperon qui termine le Koswinsky vers le NE., sont formés par des dunites massives nettement intrusives dans la Koswite. Le Katechersky est exclusivement formé par des gab- bros-diorites présentant tous les types et les stades d’ou- ralitisation. Quant au Tilai-Kanjakowsky-Cerebransky, c’est une chaine très complexe au point de vue pétrographique. Elle est formée par des pyroxénites distinctes en partie de la ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 303 Koswite, par des gabbros variés. par des gabbros-diorites d’un type particulier qui forment principalement le massif du Cerebransky; puis par des dunites massives intrusives dans les peridotites, et développées surtout aux sources de la rivière Poloudniewaïa. La chaine qui se trouve à 20 kilom. environ à l’est du Koswinsky-Katechersky-Tilaï porte le nom de Kalpak-Sou- kogorsky ; elle est entièrement sibérienne. Elle est formée dans son ensemble par des roches éruptives abyssales basiques, qui se rattachent aux types du Kosswinsky et du Tilaï, surtout aux pyroxénites à olivine. La région située entre le Kosswinsky et cette dernière chaine est couverte d'épaisses forêts. L'auteur s’est assuré qu’elle était égale- ment formée de roches éruptives dynamométamorphosées,. comparables aux gabbros et aux diorites. Séance du 23 janvier. L. Duparc. Rapport présidentiel pour 1901. M. L. Duparc, président sortant de charge, donne lecture de son rapport sur l’activité de la Société pen- dant l’année 1904. Ce travail contient les biographies de MM. P. Chaix, Ch. Galopin et H. Gosse, membres ordi- naires, et de MM. C.-E. Cramer, A. Hirsch, H. de Lacaze- Duthiers et Ch. Maunoir. membres honoraires, décédés pendant l’année. Séance du 6 février. R. Chodat et Crétier. Influence du noyau pour la production des ramifications chez les algues. — R. Chodat et C. Bernard. Embryo- logie du Cytinus hypocystis. — R. Chodat et A. Bach. Influence des peroxydes sur les êtres vivants. — L. Duparc et Jerchof. Plagiaplites quartzifères du Kosswinsky. — F. Pearce. Observa- tons sur une variété de feldspath. M. le prof. CHopar à proposé à M! CRÉTIER de rechercher dans quelle mesure le noyau chez les algues intervient 304 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE directement dans la production des ramifications des poils et des rhizoides. D'une manière générale, chez les algues vertes, filamen- teuses, la production et la naissance des rameaux qu'on voit surgir au-dessous des cloisons supérieures des cel- lules de l’axe, est indépendante de la position du novau. Ce n’est que lorsque la ramification, qui est encore en continuité avec le filament principal, est déjà formée. que le noyau se porte vers l'insertion du rameau, se divise et porte chacune de ses moitiés vers le centre des deux cel- lules. Cette ramification est donc en quelque sorte un bourgeonnement. Ces faits ont été constatés chez les Chae- tophora, Stigeoclonium, Draparnaldia, Treutepohla. Quant aux rhizoides, ils naissent à la façon des rameaux, mais souvent, comme dans le cas de Draparnaldia, le noyau se porte vers l'extrémité sensible. Dans le cas des rhizines de Schizogonium, le noyau n'émigre pas. Il reste en place dans la cellule mére. Ces rhizines ne sont en réalité pas des appareils de fixa- tion, mais sans doute des appareils d'absorption pour l’eau. Le disque d'adhésion d'Oedogomium africanum Lemm., et les papilles radicantes des Spirogyra n'ont montré aucune influence visible du noyau. . Il y a donc beaucoup d’exagération dans la théorie de Haberlandt, sur la fonction membranogène du noyau. M.le Prof. Caopar rend compte d’un travail qu'il à fait faire dans son laboratoire par M. C. BERNARD. L’embryo- logie du Cytinus hypocystis n'avait jamais été abordée sérieusement. Il était intéressant de voir si les résultats obtenus sur d’autres Hystérophytes concorderaient avec ceux que donnerait une étude détaillée de cette espèce parasite. Les auteurs ont fait parfois de ce genre, qui ne com- prend que quelques espèces, une famille spéciale ; mais, le plus souvent, il a été rangé à côté des Hydnora et des Rafflesia, dans la famille des Rafflesiacées. D’autres, ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 305 appuyant sur la présence de la colonne staminale, qui rappelle de très près la gynandrie des Asarum par exem- ple, ont fait de Cytinus une Aristolochiacée. Les fleurs de Cytinus sont unisexuées ; toutes sont pré- cédées d’une bractée médiane antérieure et de deux brac- téoles latérales. La morphologie générale de ces fleurs est connue. L'ovaire infère, surmonté d’un périgone tubuleux généralement quadrilobé, se prolonge en un style terminé par une tête multilobée. Les lobes correspondent, disent les auteurs, au nombre des carpelles : il a pu être cons- taté qu’il y a autant de lobes stigmatiques que de placentes (ordinairement 9). — On peut homologuer la colonne cen- trale de la fleur mâle au style de la fleur femelle. Elle se termine par des appendices peu développés qui ne seraient autre chose que les rudiments des lobes stigmatiques. Il y a autour du sommet 8-12, ordinairement 10 étamines séssi- les à deux loges assez éloignées et rapprochées au sommet en un connectif aigu et assez proéminent. L'ovaire a généralement 4 placenta principaux parie- taux, très ramifiés à l’intérieur de la loge. Les ramifica- tions ultimes des placenta, que les uns ont considérés comme des funicules, sont pour nous des placentes. On à vu en effet, naître dans nombre de cas, deux ovules ortho- tropes côte à côte sur ce tissu. L'ovaire a finalement son sommet divisé par connivence des placentes. en un nombre variable de loges incomplètes. La cellule mère du sac embryonnaire est sous épider- mique; elle nait avant la croissance du tégument qui se développe par l’activité d’un anneau de cellules mères superficielles. Un second tégument rudimentaire, consi- déré par Planchon comme un arille apparait de bonne heure également. La cellule mère se divise en # cellules superposées, dont la supérieure grossit et écrase les autres. Le sac es tout d’abord normal. Les noyaux antipodiaux entrent bien vite en régression et il ne se forme jamais de cellules anti- podiales. — À ce moment, ou déjà plus tôt, le nucelle divise accidentellement les cellules de sa base et constitue ainsi 306 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE un tissu qui s’avance plus ou moins dans la direction du placente et qui atteint son développement, lorsque lal- bumen et l'embryon sont formés. C’est un tissu conducteur nutritif. L’albumen est à 1-3 couches de cellules homo- gènes. Le nucelle persiste un temps, puis s'écrase, de même que les couches internes du tégument dont la couche externe constitue le test de la semence. Malgré des recher- ches très attentives, il n’a pas été possible de constater la fécondation, ni même la présence d’un tube pollinique. Y aurait-t-il apogamie ? M. Copar présente, au nom de M. Bac et au sien, une communication prélimaire relative à l'influence des pe- roxydes sur les êtres vivants. On a généralement admis que ces peroxydes et en particulier l’eau oxygénée, sont incompatibles avec la vie des plantes et des animaux. Le but de cette communication est de prouver tout d’abord que cette idée est inexacte et qu'il est possible non seule- ment de faire vivre, mais de faire croître des végétaux dans des solutions qui contiennent des peroxydes. Lœw., dans un travail récent, indique que dans une solu- tion contenant 4 pr. 15000 de peroxyde d'hydrogène, le développement du bacille typhique est retardé, 1 pr. 10000 de peroxyde d'hydrogène tue les infusoires en 15-36 minutes. en solution à 4 pr. 1000, les algues sont tuées en peu d'instants et que, en injections intraveineuses, le peroxyde arrête la respiration chez les mammifères. D'ailleurs, les peroxydes d'hydrogène ne pourraient exis- ter dans l’organisme, car celui-ci contient toujours une diastase qui décompose l'eau oxygénée et à laquelle il donne le nom de Catalase. Pour élucider cette question, les auteurs ont établi des cultures de Penicillum glaucum dans du liquide Raulin. additionné d’eau oxygénée en diverses proportions. Ils ont constaté que jusqu’à 14/1000 la croissance a lieu et que des boules fongiques, atteignant 4 em., se sont dévelop- pées à partir des spores ensemencées. Ces boules décom- posent, les premiers jours, activement le peroxyde et, par ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 307 conséquent, émettent continuellement des bulles de gaz qui s’en dégagent comme le gaz d’une fermentation. Au bout de quelques jours le dégagement s'arrête ; et à ce moment les auteurs ont constaté que sur 15 mgr. d'oxv- gène actif, mis en expérience, il en restait 6,5 au bout de 7 jours. Transporté dans un milieu plus riche en peroxyde, ces boules ont repris leur activité et ont immédiatement dégagé de nouvelles quantités de gaz. Par conséquent, les auteurs sont d'avis que dans une certaine limite les peroxydes sont compatibles avec la vie des végétaux inférieurs. Le fait que dans le liquide de culture incomplètement décomposé, le dégagement se ralentit pour disparaitre finalement, tandis que transporté dans un milieu plus riche, le champignon recommence son action, semble mon- trer une certaine accomodation de la plante vis à vis des peroxydes. M. le Prof. L. Duparc parle de quelques roches tilonien- nes curieuses trouvées par lui au Kosswinsky, et qu'il a étudiées avec M. S. JERCHOFF. Le Kosswinsky est exclusivement formé d’une pyroxé- nite particulière, appelée Koswite par MM. Duparc et Pearce, dont les blocs épars sont éboulés sur les pentes, ou encore le résultat d’une désagrégation in situ de la roche en place. Dans les excursions faites en 1900, sur le flanc SE du Kosswinsky, et à une altitude qui dépasse 1300 mètres, nous avons trouvé parmi les blocs noirâtres de Koswite des roches blanches, paraissant formées de feldspath pur, d’un grain grossier, simulant certaines aplites ou pegmatites. Les blocs, de grosse dimension, étaient sans doute le résultat du démantellement de filons situés dans le voisinage, qui traversent la Koswite, mais qui étant recouverts d’éboulis, ne sont plus visibles. À côté de ces blocs s’en trouvaient d’autres identiques, criblés de trainées d’élément noir, y formant de véritables « schlie- ren ». L'an dernier, M. Duparc a retrouvé les mêmes roches 308 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE feldspathiques à l’extrémité N du flanc E du Kosswinsky. dans les premières pentes qui dominent l’éperon qui se trouve en cet endroit. Ces blocs étaient mêlés à des frag- ments de Koswite, et à des morceaux de dunite filonienne traversant cette dernière. Leur origine était évidemment la même ; ces blocs représentent les restants de filons déman- telés, traversant ici encore la roche du Kosswinsky. En cet endroit, les variétés avec schlieren manquent complè- tement : les blocs en question ressemblaient à de gigan- tesques morceaux de sucre d’une blancheur éblouissante, présentant quelques ponctuations d’élément noir. Ce type presque exclusivement feldspathique est donc bien le plus répandu ; les variétés à trainées d’élément noir sont excep- lionnelles. L'examen microscopique de ces roches a donné les résultats suivants : Le feldspath est l’élément constitutif prépondérant : parfois il est presque seul. C’est toujours le plagioclase qui est rencontré et jamais l’orthose ; les méthodes les plus perfectionnées n'ont pas permis de trouver un seul cristal de ce minéral. Les plagioclases sont mâclés selon l’albite et karlsbad, plus rarement selon le pericline. [ls sont toujours zonés ; la détermination d’une foule de sections faite par les faces g'—(010), les sections Sng Snm Snp, les mâcles de l’albite et de karlsbad, celles de l’albite et du pericline, ont montré que la basicite ne desceud pas au-dessous de Ab3 An2, et que l'acidité maxima comporte des termes compris entre Ab et Ab5 An2. En général, l'acidité décroit régulièrement du centre vers la periphérie, ce qui tient à la présence du quartz libre. Le quartz est en effet, avec le feldspath, l'élément le plus répandu; il est très rare dans certaines sections, plus abondant dans d’autres, et soude les cristaux de plagio- clases par des plages souvent cunéiformes. Les éléments noirs manquent parfois complètement ; dans ce cas on ne trouve avec le quartz et les plagioclases que quelques lamelles de mica blanc incontestablement pri- maire. Peut-être la roche a-t-elle renfermé du mica noir en très petite quantité; on ne retrouve à la vérité plus ce ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 309 minéral, mais la présence de quelques sections de chlo- rate verte, paraissant une épigénie selon p—(001) semble conforme à cette manière de voir. Le seul élément noir rencontré est la hornblende, dont on ne trouve que quelques rares et petits cristaux dans chaque section ; ils sont courts et trapus, les clivages m—(110) assez nets,les contours appréciables sont formés par les faces (4110) et (010). L’angle 4—20°, la bissectrice aiguëé=np ng-np=—0,023, le polychroiïsme donne : ng—ver- dâtre,nm= verdâtre plus clair, np=—jaune verdàtre presque incolore; les mâcles selon (400) rares ; quelques grains de magnétite se trouvent inclus dans la hornblende. Dans les schlieren basiques, la hornblende égale le feldspath en abondance, celui-ci devient plus basique, le quartz disparait; dès qu'on s’en écarte et qu'on examine les parties feldspathiques pauvres en amphibole, le feld- spath devient plus acide, et le quartz ne manque pas. Etant donnée la rareté des blocs avec traines d’'élément noir, le véritable type de ces roches filoniennes est évi- demment celui qui réalise l'association du quartz et des plagioclases, avec éléments ferro-magnésiens en quelque sorte accidentels. Il n’est pas improbable que ces derniers éléments aient été pris au passage, au détriment de la Kos- wite traversée, et qu'ils représentent d'anciens cristaux de pyroxène ; ouratilisés par l’action du nouveau magma acide ; la seule objection à cette manière de voir est la rareté relative dans ces roches de la magnétite si abon- dante dans la Koswite : mais il convient cependant d'ajouter que cette dernière roche passe fréquemment à la dialla- gite ordinaire très pauvre en oxydes de fer, surtout sur le flanc oriental du Kosswinskv. Les produits secondaires sont abondants dans ces roches. surtout la zoisite et l’épidote, qui forment des grains, calés entre les feldspaths et disséminés dans leur intérieur. Les feldspaths sont très souvent kaolinisés. Les analyses suivantes montrent la composition de ces roches curieuses : 310 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE N° 18 N°19 N° 1024 No 1028 Si0, 0 1.56:87 56.65 62.00 60.42 UF CEEE T 25.59 22.71 23.38 Heg n— — 0.57 0.85 0.52 Ca0 == 9.55 8.29 142 7.68 M40O —= 0.66 0.34 0.21 0.36 Na,O = 6.18 6.62 6.70 6.93 K,0 Æ 0.81 0.25 0.43 0.48 Perte au feu : 4.79 2,38 1.38 1.81 101.68 100.65 101.41 101.58 N° 18 — roche feldspathique avec peu d’amphibole et très peu de quartz. No 19 — roche feldspathique, sans quartz avec taches d'élément noir rare. N° 1024 — roche grenue feldspathique avec quartz et très peu d’élément noir. N° 1028 — roche identique au n° 24. Le magma de ces roches est remarquable par sa grande quantité d’alumine et de chaux, et par sa faible teneur en magnésie et oxydes de fer ; c’est presque la composition d'un feldspath. Au point de vue de la place de ces roches dans la clas- sification, il n’est guère possible vu leur composition et la rareté de l'élément noir, de les considérer comme des diorites quartziféres, filoniennes. Le nom de plagiaplites quartzifères leur conviendrait particulièrement, en rappe- lant leur nature chimique et minéralogique, comme aussi leur caractère filonien et leur parenté avec les plagio- clasites. M. F. PEARCE, présente une communication sur une curieuse variété de feldspath rencontrée dans le granit du Mont-Blanc et qui a déjà été constatée à plusieurs reprises par M. le Prof. Duparc. Ce feldspath paraît appartenir, d’après ses indices de réfraction et d'extinction et en g', au groupe Microcline- anorthose. Les sections g' = (010), montrent toujours un ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 311 clivage p — (004), bien marqué, des cassures h', et des filonnets d’albite parallèles à la trace h'. Sur g' on observe une bissectrice aiquè positive, l’angle des axes optiques est très petit, 60° environ, l'extinction par rapport à la trace de p se fait par la vibration négative np à —+- 9°. Les indices de réfraction, mesurés au réfractomètre de M. le Prof. Wallerant, donnent pour la lumière du sodium les valeurs suivantes : No" 0281 Np = 1.5 253 Ces indices sont sensiblement voisins de ceux déter- minés par M. le Prof. Fouqué, pour l’anorthose de Castella banca (Iles Fayal, Açores), mais ce feldspath en diffère par le signe optique: l’anorthose est négative. Il parait donc d’après ces données que l’on est en pré- sence d’une nouvelle variété, des recherches plus appro- fondies sont poursuivies actuellement. Séance du 20 février. B. P. G. Hochreutiner. Voyage botanique dans le Sud-Oranais. — A. Brun. Synthèse d’une roche acide. — A. Brun. Points de fusion de quelques minéraux. — R. Chodat et Bach. Influence des pe- roxydes sur la vie végétale. M. BR. P. G. HOCHREUTINER, communique à la société quelques-uns des résultats scientifiques de son exploration botanique dans le Sud-Oranans. Après avoir indiqué la configuration du pays. il parle de la géographie botanique de cette région. La flore des oasis et des points d'eau est très luxuriante. mais d’un intérêt bien restreint. Les espèces qui la com- posent sont en général des cosmopolites. Beaucoup sont sans doute des adventices amenés par les cultures. Le dat- ter, le laurier-rose et les tamarins sont les plantes carac- téristiques de cette formation. La flore des dunes offre beaucoup d'affinités avec l'Orient m3 5 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE et avec le Sud. Il est à remarquer en effet que c’est dans l'Est et vers le Sud que les dunes acquièrent leur plus grand développement et par conséquent présentent la végé- tation la plus variée. La flore des montagnes est fort intéressante. On peut y distinguer 3 zones altitudinaires : | 1° Une zone inférieure, 1000-1450 * m. environ, non boisée, sauf le long des ouadis, où l’on retrouve égale. ment des espèces échappées des régions supérieures. Cette zone est relativement pauvre, elle présente peu d'espèces caractéristiques et possède beaucoup d’analogies avec la végétation steppique de la plaine. 20 une zone moyenne, 1450-1700 m. environ, couverte en général de genèvriers oxycèdres. de genèvriers de Phé- nicie et de chênes verts. On trouve là un plus grand nombre d'espèces dont plusieurs sont caractéristiques pour cette région, et l’on peut déjà remarquer certaines affinités avec la flore du Maroc. 3° Une zone supérieure, 1700 à 2200 m., presque toujours boisée, avec les mêmes essences que la zone précédente. Ici les affinités avec la flore marocaine sont très frappantes et le nombre des plantes caractéristiques est considérable; parmi elles, on peut citer plusieurs espèces ou variétés nouvelles. C’est à cette altitude que l’auteur a rencontré parfois des bouquets de pins d'Alep qu’il considère comme les restes d'anciennes forêts de haute futaie. L'élaboration des collections récoltées par l’auteur n’est pas encore complètement terminée, mais un mémoire détaillé sur ce sujet paraîtra dans l'Annuaire du Jardin et du Conservatoire botaniques de Genève. La communication a été illustrée par une série de projections lumineuses repré- sentant des paysages de la région étudiée. M. A. Brun relate les expériences qu'il a effectuées sur la liparite et l’obsidienne. Il montre que la cristallisation 1 L’altitude moyenne des hauts plateaux sur lesquels s’élèvent ces montagnes est de 1000 m. environ. ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE, 313 des roches acides est due à une réaction chimique entre les groupements ( MR ) — f SiOOH et KOH. Il se fait éli- mination d’eau et cristallisation de l’orthose et du quartz. Cette réaction ne peut avoir lieu qu'à une température voisine de 800 degrés. Au dessus il y a décomposition de l’obsidienne sans formation de cristaux. au dessous la cris- tallisation est tellement lente qu'il n’est pas possible de l’observer. M. Brun a réussi a reproduire les sphérolites à croix noire avec centre individualisé en cristal, avec les pro- priétés optiques bien connues, et identiques aux sphéro- lites des liparites, porphyrites. etc. Il en montre les dessins et photographies. Le centre du sphérolite étant individualisé, il s’en suit qu'une période de temps suffisante et un choix convenable des proportions des éléments et de la température amène- raient à la synthèse des granulites. Le développement de cette expérience paraitra dans les Archives. M. A. BRUN annonce ensuite qu'il a déterminé le point de fusion de 60 espèces minérales. Ces déterminations don- nent lieu aux remarques suivantes : Dans la série des Feldspaths le point de fusion suit une marche parallèle à celle des propriétés optiques. L'anorthite fond à 1510, le labrador à 1370, l’andisine à 1280. l’oligoclase à 1260, l'albite à 1250. Pour les feldspaths potassiques, le microcline pur fond à 1330, l’orthose à 1300; des variétés d’orthose sodifère à 1270, l’anorthose comme l’albite à 4250. M. Brun n'accepte pas les chiffres annoncés par M. Dœlter pour les points de fusion des minéraux, et donne l'exposé des causes d'erreur du procédé de l’auteur allemand. Les séries des amphiboles et des pyroxènes ont été étudiées. Le quartz est détruit à 1780, mais fond plus haut. M. Brun distingue entre le point de destruction du réseau cristallin et le point de fusion. Les ? points ne coincident pas toujours. Par exemple le réseau de ARCHIVES. &. XIIL — Mars 1902. 22 314 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE Fluorine est détruit à 1230 le point de fusion est à 1270 Trémolite » 1090 » 1270 Disthène » 1310 ) ? Triphane » 1040 ) ? Le tableau complet des points de fusion mesurés parai- tra encore cette année dans les Archives. M. le Prof. Caopar expose les résultats des recherches qui ont été poursuivies avec la collaboration de M. Bac sur l'influence des peroxydes sur la vie végétale. Les auteurs avaient constaté que la croissance d’un champignon, le Penicillum glaucum., est compatible avec la présence de 4 pour 900 d’eau oxygénée et que dans ces conditions le champignon décompose le peroxyde tout d’abord avec une intensité croissante puis semble s'accom- moder à ces nouvelles conditions et ne catalyse plus le peroxyde qu'avec lenteur. Cette découverte a été vérifiée sur de nouvelles cultures de Penicillum, de Rhizopus nigricans et de Sterigmato- cyshs nigra; 27 cultures pures ont été mises entrain en présence de doses variées de peroxyde d'hydrogène. De ces nouvelles recherches, il résulte que la germination des spores et le développement des deux dernières espèces se fait en présence de doses plus fortes de peroxydes. Les auteurs ont constaté que la limite de concentration est au dessous de 4 pour 500 ‘car à cette concentration on obtient des cultures encore très vigoureuses des deux dernières espèces. Dans une nouvelle expérience on a voulu déterminer avec précision la quantité de gaz qui se dégage pendant la croissance du Rhizopus nigricans qui s'est montré le plus apte à se développer rapidement dans l'eau oxygénée. Le gaz se dégageait par une tubulure mise en communication avec un petit flacon laveur contenant de la potasse caus- tique pour retenir le CO:. Le gaz venait refouler l’eau d’un 1 Pour le Sterigmatocystis nigra. la limite de concentration est au-dessus de 1 p. 100. ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 315 eudiomètre mis en communication avec un vase commu- niquant qui permettait d’équilibrer la pression. Cet appa- reil était placé dans un thermostat à la température de AAC. Au bout de 68 heures on trouvait que le volume était de 16,7 ce., à 0° et à la pression de 760 mm. L'analyse au moyen du permanganate a montré qu'il restait encore 7 mmgr. d'oxygène actif, ce qui, ajouté aux 23.9 mmgr. d'oxygène donne 31,45 mmgr. Or on avait introduit dans le milieu de culture (solution de Raulin) 40 mmgr. d'oxygène actif. Le flacon laveur n'ayant pas augmenté sensiblement de poids on est forcé d'admettre que le restant d'oxygène est resté dans le flacon laveur soit à l’état de solution soit à l’état de produits oxydés. Les lectures faites ont montré que aussi dans cette expé- rience l’optimum de catalyse apparait assez rapidement. Au bout de 16 h. il n’y à encore que # ec. ;: dans les 8 heures qui suivent il y a le même volume dégagé, et durant les 22 h. subséquentes qui, à la norme précédente, auraient dû correspondre à 41 ce. il n’y à plus que 7 ec. et dans le même temps subséquent la quantité diminue encore pour descendre à 4, 5 ce. (chiffres non corrigés). Or comme la croissance va en s’accélérant, cette fonction catalytique ne coincide pas avec cette fonction. Les auteurs serreront de près cette question si intéressante de l’accommodation. Les auteurs ont expérimenté également sur l’ethylhy- droperoxyde CH°HO* ; introduit dans les cultures aux mêmes doses d'oxygène actif, il a empêché tout dévelop- pement. Les cultures submergées du Pericillum ont présenté un singulier phénomène dans les solutions les plus concen- trées. Au lieu de produire un mycelium lâche, le champi- gnon, dans ces conditions, a produit une espèce de sclé- rote à filaments enchevôêtrés, à cellules courtes et plus épaisses. C’est donc le contraire d’un étiolement. Dès que la dose diminue, on voit partir de ce sclérote un lacis fin formant une auréole autour du pseudo-parenchyme en forme de Clathrus. Les autres espèces présentent égale- 316 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE, ETC. ment un retard de croissance en longueur et la formation de boules plus denses. De ces premières recherches les auteurs pensent pou- voir tirer les conclusions suivantes. Contrairement à l'opinion courante d’après laquelle il ne peut y avoir formation de peroxydes dans les phénomènes de l'assimilation ou de la respiration, les peroxydes comme dans les autres phénomènes d’oxydation lentes sont un premier terme des oxydations et par conséquent de la res- piration aerobie. Le ferment que Lœæw à nommé catalase réduit à un mini- mum la quantité du peroxyde d'hydrogène ; cette propriété des végétaux de décomposer d’une manière progressive l’eau oxygénée n’est pas seulement une propriété acciden- telle, mais répond à une nécessité. La difficulté de mettre en évidence les petites quantités de peroxydes qui se for- ment dans les végétaux s'explique ainsi et sans doute la quantité d'oxygène actif qui entre en réaction dans les phénomènes de respiration est sensibilisée par une action accessoire qui rend l'oxydation des substances ternaires possible (peroxydase). La possibilité de faire croître des végétaux en présence des peroxydes montre clairement que le peroxyde d’hydro- gène tout en diminuant l’étiolement c'est-à-dire en ralen- tissant l'allongement, n’abolit pas les phénomènes de crois- sance et de vie en général et que les objections faites à la théorie de la formation de peroxydes durant le chimisme de la cellule, ne peuvent se baser sur cette opinion démon- trée fausse que l'organisme ne saurait exister en présence de ces corps. Des recherches ultérieures montreront dans quelle me- sure ces résultats sont applicables aux végétaux supérieurs. BULLETIN SCIENTIFIQUE PHYSIQUE H. GEITEL. UEBER DIE ANWENDUNG DER LEHRE VON DEN (GTASIONEN AUF DIE ERSCHEINUNGEN DER ATMOSPHÆRISCHEN ELEKTRICITÆT, Braunschweig, Fried. Vieweg u. Sohn. Nous tenons à signaler tout de suite cette publication qui reproduit l'exposé magistral présenté par M. Geitel à là dernière réunion des naturalistes et médecins alle- mands à Hambourg, du point de vue nouveau que M. Elster et lui ont introduit dans la science pour expliquer les phénomènes encore si obscurs de l'électricité atmosphé- rique. Nous ne pouvons mieux faire comprendre l'intérêt que présente ce mémoire, qu'en renvoyant le lecteur à l'article que M. Geitel a bien voulu rédiger lui-même pour les Archives et qui à paru dans notre dernier numéro. Ap. WERNICKE. LEHRBUCH DER MECHANIK IN ELEMENTARER DARSTELLUNG, MIT ANWENDUNGEN UND UEBUNGEN AUS DEN GEBIETEN DER PHysik UND TECHNIK. Erster Theil, zweite Abtheilung, Statik und Kinetik des Starren Kôrpers. Edité par F. Vieweg & Sohn, Brunswick, ce traité de mécanique en est à sa quatrième édition qui est complète- ment revue et mise au niveau de l’enseignement actuel. Le volume dont il s’agit complète la première partie et renferme la statique et la dynamique du corps solide. L'auteur, en commençant le premier chapitre fait remar- quer qu'on pourrait juger à propos de le prendre pour point de départ et qu’il a cherché à le rendre aussi indé- pendant que possible de ce qui précède, mais ce qui suil 318 BULLETIN SCIENTIFIQUE. exige qu'on ait le premier volume à sa disposition à cause de fréquents renvois. La statique comprend la composition des forces appli- quées au corps solide, le centre de gravité, les liaisons et le frottement. La dynamique, traite de la translation, de la rotation autour d’un axe fixe et enfin du mouvement le plus général d'un corps solide et d’un système de corps. Ce qui donne à l'ouvrage une valeur particulière, c'est le grand nombre d'applications qui y sont traitées à la suite de chacun des chapitres que nous avons énumérés, ainsi que des problèmes dont l'énoncé seul et la solution sont donnés. Citons l'application de la dynamique à la marche d'un train en tenant compte de la résistance de l’air et celle de la statique à la détermination de la charge des fermes d’un toit d’après la méthodede Ritter. L'ouvrage est élémentaire en ce sens que le calcul intégral n’y est pas employé. C'est peut être regrettable en certain cas où une notable simplification en résulterait, comme lorsqu'il s’agit des centres de gravité ou des moments d'inertie, mais c'est probablement une condition imposée parle degré de connaissances mathématiques des élèves. Quoiqu'il en soit on trouvera dans ce volume un important développement des questions pratiques qui dépendent de la mécanique. CHIMIE Revue des travaux faits en Suisse. J. SIEGRIST. SUR LA VITESSE DE PRÉCIPITATION ÉLECTROLYTI- QUE DU CUIVRE EN PRÉSENCE DE L'ACIDE SULFURIQUE (Z. anorq. Ch., 26, 273-321, Zurich). Au-dessous d’une certaine concentration. la séparation du cuivre est monomoléculaire. Pour une concentration très élevée, elle suit la loi de Faraday. Si on exprime par dx la quantité de métal déposée dans le temps dt, et par a-x celle qui reste en dissolution, on a le rapport : dr ; in Ë PA K (a—x) CHIMIE. 319 n. qui vaut 0 dans les fortes concentrations et 4 dans les faibles. parcourt, par la dilution, toutes les valeurs pos- sibles entre ces deux nombres. Quant à la grandeur K,. elle est très variable. R. GNEHM et A.-W.-E. GANSSER. SUR LES DÉRIVÉS DE L'ACIDE GALLAMIQUE (J. pr. Ch. [2] 63, 77-93, 29/1 [4/1], Zurich). I. Action des dérivés de l’acide gallique sur les éthers des aminophénols. Les auteurs ont ainsi obtenu l'éther éthylique du galla- mino-p-phénol (HO ):C: H2CONH — C:H410C2Hh:, l'éther mé- thylique correspondant, l’éther méthylique du gallamino- o-phénol, etc. IL. Action des dérivés de l’acide gallique sur les amines aromatiques. On prépare de cette manière l’4 et la 8 gal- lonaphtylamides. Avec l’aniline, on obtient la gallanilide, avec le chlorhydrate de p-phenylènediamine, la phény- lènedi-p-gallamide. IL. Dérivés de l'acide gallamique. Parmi ces combinaisons on peut mentionner la mono- bromogallamide, CeHBr(OH x: CONEB, la dibromogallamide CeBr2(OH)}: CON, le tribromogallamino-p-aminophénétol CeBr,(OH);CONH — C:H:BrOC2H5, le triacétylgallamino-p- phénétol (C2H:0 O0): — CeH:CONHC:H10C2H. IV. Matières colorantes dérivées du bleu de gallamine. Avec l’éther éthylique du gallaminophénol et la nitroso- diméthylaniline, on obtient un colorant de la composition C2sH21 O5: N:. Le bleu de monobromogallamine se forme à côté du bleu de gallamine en traitant la monobromogalla- mide par le chlorhydrate de nitrosodiméthylaniline. Le tri- bromogallaminophénétol fournit une matière colorante bleue analogue. A. OSWALD. SUR LA THYRÉOGLOBULINE (Ztschr. phys. Ch. 32, 1421-44 [16/1], Zurich). L'auteur a retiré autrefois de la glande thyréoide du porc la thyréoglobuline. En répétant ses expériences avec 320 BULLETIN SCIENTIFIQUE, ETC. ce même organe pris chez d’autres mammifères et chez l’homme, il est arrivé à celte conclusion que sa teneur en carbone, hydrogène, azote et soufre est constante; la quantité d’iode seule varie. Il pense que ce n’est qu’au moment où le principe colloïdal se forme dans les cellules folliculaires que la thyréoglobuline non iodée renfermée dans ces dernières se convertit en thyréoglobuline iodée et physiologiquement active. C’est ce qui expliquerait pourquoi les strumes parenchymateuses sans matière col- loïdale ne contiennent également pas d’iode, tandis que les strumes colloïdales en possèdent beaucoup. BIOLOGIE F.-A. FoREL. LE LÉMAN, monographie limnologique, t. LEE, re livraison, Lausanne, F. Rouge, éditeur, 1902. Le public scientifique attendait avec impatience la suite du beau livre de M. Forel sur le Léman. Cette impatience vient d’être partiellement satisfaite par l'apparition de la première livraison du tome IL Nous aurons l’occasion d'y revenir quand l'ouvrage sera complet, mais nous ne voulons pas tarder un jour de plus à donner cette bonne nouvelle à nos lecteurs. Nous nous bornons donc pour au- jourd’hui à cette annonce, d'autant plus que l'éloge ici est superflu. le sujet et le nom de celui qui le traite. c’est assez pour renseigner le lecteur avide des choses de la na- ture. Qu'il nous suffise de dire que ce dernier volume con- tient ce qui a trait à la biologie du lac et que la seconde livraison, qui complète le tome IE, ne tardera pas à pa- raitre. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAiTES A L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE PENDANT LE MOIS DE FÉVRIER 1902 Le 1°", très forte bise le matin jusqu’à 7 h. du soir; elle atteint une vitesse de 70 kilom. à l'heure vers 10 h. du matin: neige et grésil de 9 à 10 h. du matin. 2, brouillard depuis 4 h. du soir. 3, brouillard le matin et le soir; un peu de neige à 9 h. 20 m. du soir. 4, neige dans la nuit: hauteur : 2em.0 ; brouillard le soir. 5, brouillard à 10 h. du soir. 6, pluie à 10 h. du matin et depuis 7 h. du soir. ,. pluie dans la nuit et pendant toute la journée. 8, pluie dans la nuit et à 10 h. du matin: fort vent à 10 h. du matin. 9, pluie de 1 h. à 4 h. et depuis 9 h. du soir. 10, pluie à 10 h. du soir. 11, neige depuis 1 h. du soir. 12, quelques”flocons de neige à 4 h. du soir. 13; neige dans la nuit; neige et pluie pendant toute la journée: hauteur : 11.0 ; brouillard le matin. 14, neige à 10 h. du matin et depuis 4 h. du soir; hauteur : 6em,5. 15, neige à 10 h. du matin et à 4 h. du soir; forte bise de 4 h. à 9 h. du soir. 16, forte bise pendant la journée. 17, brouillard à 7 h. du matin: couronne lunaire. 18, brouillard à 10 h. du matin. 19, brouillard jusqu'à 10 h. du matin. 21, brouillard à 7 h. du matin. 22, très forte gelée blanche et brouillard le matin. 23, très forte gelée blanche le matin; couronne lunaire le soir. 24, gelée blanche le matin; pluie depuis 4 h. 45 m. du soir. 25, pluie dans la nuit, à 7 h. du matin et à 7 h. du soir ; brouillard enveloppant le matin. 26, pluie dans la nuit; léger brouillard le matin. 27, brouillard le matin et le soir; pluie depuis 8 h. 30 m. du matin ; nouvelle neige sur le Salève et les Voirons. 28, brouillard le matin ; pluie depuis 10 h. du matin. Hauteur totale de la neige : 19.5 en 3 jours. ARCHIVES. &. XIIL — Mars 1902. 23 [8er [a or| LS] Fr | " | cr = | 66° T8 |GT'ee |L°1e |66° 12 | | Clans se OT G'I ‘1840 “MSI 0 ©MSI6 08 C'OT cg'9 —| FO'6I F'6I | 608 sn |orcs JET e ee | 1840 MNT 0 “NNO"0818"cr| 278 11 CCI 8'9T | 8'CT bou 0% 6 ep | Tag NT 0 NEO LATE ET || = ne 8I L'ST | 9'8I è 60 g°0 ol a'I aUu80/() * MN 0 VIT ‘MSIS'6I | 8'Or | = wa TAATONT SI & (te de OT it {AIO ‘M0 NT Re | OO INMORE ee OMC NOR se LT) le (e Gas *æ@All0] A 0 (0 e 9C||6S I +| 67 Le l'Le | S'8e | OT ES 9 | Ge *aeall0 : 0 L'Le | GRR +| ec'ee | & Se | G'88 UE 2‘ | Ge I ‘Asall0 I 6'2<||logz +| £s° LR TA ee Gie Le) NE CES (2 £°8 I ‘ANNO IT 8"re ll F9: 0 En Z £'Le | pr 98 DS ER AU) OT 9'c T ‘ANNII ( c'e || SCI —| 16 Fè Pre |Me:ce RES lue OT | Be "JVAÏT ‘AS °N|0 LES LE TS 1-07 CS GAGS | °C 7e PAS RE IE (| "JUAÏT MSMIT ‘MN ! 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E Gcre lt TRUST | OSFI HOMO: CSN OP || 2-0 TON POS En al p°6+ | F'e + | cor + |-90'9 + +| r'6+|9€e+ CIC D 7 A Æ: DOME CCS) ENG ES ERA Te 98 |-99 OH INTIe || 28"e FIRCO'reE 1e Ne HTC OGFI DOS MOEnl06 Se) 1e | 6 | Fi |L6c 20 | 68 | ton: 5e + + | 6F°L + 19-029 NE CIFI L'Oe lp L6 GR 8+ | 26 06 06 16 T66+|L2LcG+ + | eg°z + | 262 Re TOR CeFI SO GT Jul 9 + 06 FG LL 06 | 69 + | ae = | + | CCI + Gr 0 NN 0e (SET SUR NO NIEZE CO EEE 7 6 CNET ES EURE PES = | 260 = | gt = | 0°r & | 0° OQFT LEURS lt CORAN NC T en 10 GS ès &G CE ip Len = tro ben Eee COFI CHOSE NOTE PONS TT AT 20 QQ F6 L'O+ | Sr -) ra ee = | € O0 + | F0 =.) 8° COFI 1° PU C6 | SL h + 8e A8 el CG OBTEE NS | DR DOISES RCE ECTS | RCE | ONST atDaG LE © C6 | 98 9 + 16 CG C0 MOREL TRE | | 01 2 1 | 0 oc ES | ‘ut 0 0 | | | 0 x) || | 0 | oO | © lt. L'ousgm À ooau geo | UN | ceux | “ur [Ru aunetoggl) 46 | or |cue | om À un Manon) onde] ‘46 | sur | ‘4 SE, — _—_—_—___ oo ee 2 —————— MANU Ier AQU} Up “duo, 9/0 NH NOLEVHALVS A4 NOILOVH HHNLVHALNET, TOGT HATHATM — HAGNGIH QI [ÈS rs MOYENNES DE GENÈVE. — FEVRIER 1902 Correction pour réduire la pression atmosphérique de Genève à la vesanteur normale : + ()mm.02. — Cette correction n'est pas appliquée dans les tableaux. Pression atmosphérique : 7000" | th om d'un: CT mn: mm nm mm dre déc. 21.58 21.16 20:65 Ro». 22.54, 2229 22.49 DDR) 0 025: U20025 Do Mois 22.43 22.09 21.99 107h mm "1"h"s: 4 h. 8. fh°18 0. 10° 20.71 20.40 19.96 20.60 20.9 2208. 2279 22.10 23U4S, 12:60 22.96 22.16 21:60 21:76. 22.01 22.16 21.73 21.44 2196 22.19 Température. Lredée + 1.67 4 LA 4 0.96 + 2.03 4 2.77 4 28 + 2462 | 2.40 2e» — OM — 0.65 — 0.74 + 048 + 4.17 + 0.86 + 0.10 — 0.53 3.» + 0.36 + 0.22 +- 0.30 + 1.99 + 4.66 + BA + 3.16 + 161 Mois L 0.35 -L 0.27 + 0.16 + 1.36 —+- 2.74 + 2.78 L 1.87 143 Fraction de saturation en ‘/,. 87 81 78 76 77 89 92 87 79 86 89 91 93 89 79 77 85 92 l'e décade 89 83 2e » ‘. 89 90 3° » 92 93 Mois 90 91 Moyenne mm 21.99 + 2.07 0.02 JL 248 + 1.36 83 88 87 91 85 79 80 8 89 Dans ce mois l’air a été calme 435 fois sur 1000. NNE 75 — 3.00. Le rapport des vents SSW 25 La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 17°.9 E. Son intensité est écale à 29.5 sur 400. Moyennes des 3 observations (», 1», 9) Pression atmosphérique... .. .. NÉDULORILE RS EE See 0 3 Température pératur THIH2XO. 4 Fraction de saturation......... 86 Valeurs normales du mois pour les éléments météorologiques, d’après Plantamour : Press. atmosphér.. (1836-1875) Nébulosité....,... (1847-1875). Hauteur de pluie.. (1826-1875). Nombre de jours de pluie. (1d.). Température moyenne ... (1d.). Fraction de saturat. (1849-1875). 726.84 6.7 360,5 s +-1°.60 82% Le 1er, 16, 23, OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AU GRAND SAINT-BERNARD PENDANT LE MOIS DE FÉVRIER 1902 neise; brouillard et fort vent pendant l'après-midi. neige le matin et à 1 h. du soir. neige le soir. neige le matin; brouillard l'après-midi. neige l’après-midi. neive l'après-midi. neige. neige le soir. neige. neige à 1 h, du soir. neige. neige et brouillard. brouillard l'après-midi. brouillard. neige à 7 h. du matin. neige. grande sécheresse de l'air : l'hygromètre à lecture directe indique 0 à 7 h. du matin et 6 à 1 h. du soir, et l’hygromètre enregistreur 12 et 22 aux mêmes heures. brouillard le matin et le soir ; neige à 1 h. du soir. neige l'après-midi. Correction pour réduire Ia pression atmosphérique du Grand Saint- Bernard à la pesanteur normale : — ()mm929. — Cette correction n'est pas appliquée dans les tableaux. 8e | S'Eèl L'G |0°9 [6° |T'S | | | B6"e — [S&"LG |IPG°LG |90'2G |9T'Le ESUN | | | | si ec S CET vom MSIT :MSIT MS] 626 | 0'Ge | 6e - | 8'oc | o'cc | g're | Grue Dee CS à OT DIN RO RO TNT MSIT "MSIT ‘"MS| 9°20 | 2'90 | QE — | 96 |o*'e | g'oc | r'oc Lz | ARE ES F NE ETS À "ANT “ANIT ‘MSI 6°96 | rec | 0'r — | L'CG || 2'9c l.9'cc | ptec | De se L RCE GAIIT MSIT MSIT ‘MSI 8'cG | S'r6 | 2° -— | 'eC | 0° | g'ra | ace | LEE SC 9 DRE | "MSIT CAMSIT “MSI aug rO LG |POt0E- | 26 || s'La |Er'e6. 9109 bre es re I & NEO AN ‘ENIT ANT ‘AN] #89 | 0'60 | se + | 8 | 2°60 | 0'e9 | 0'eo Dee DR) û ONDES ADI ‘MSIT ‘MSIT ‘MS] 8:89 | 0°a9 | 5e + | L'ao | o'eg | z°e9 | o'ao Dee ES D 0 DR OS OT "MSIT ‘MSIT ‘MSI 8729 | 029 | 9'& + | p'29 | g'e9 | 2'°29 tê | RE er F è ï HN LMSAT ÆMS|ITIS 2AMS|I GS 69 | 019 | De + NON IPC SSL NL ETO | T' TOR 02" nes DE I CI OMRIRONAT "MSIT ‘MSIT ‘MSI 0°09 | r'8G | OT -— | 6'8c | géce | 6:80 | r'ec l'6t | Ke PA I ONE 0e) OST ‘ANIT ©MSIT ‘MSI 8°6G | 6'LG | ET -— | 9°8S || 2:66 | Grec | p'ec er | L EULEO 9 OA CE LOU 'MSIT °MSIT AS] c'1G | g'90 | ge - | 69e |g'L1e | 6'o0 proc br CT SAUT $ Le ON TE MSIT ‘MSIT ‘AMS| 290 | #'re | or - | rec | r'oc | gcc | pre l'or | er | LU OT OT | OL | OT ÎT I CANIT ‘ANIL ‘ANT 0'GG | 0‘rG | 9e — | pre | o°cc | o're | are or! 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Moyenne Th.m. 1h.s. 9h.s. Moyenne le décade 56.47 56.01 56.92 56.47 18. 83 Ve 72 » 56.29 5658 97.14 »6 67 88 8h 88 87 3e » 59.10 58.96 58.82 58.96 66 d9 72 66 Mois 97.16 >7 06 D7.2% »7.29 78 77 81 7) Température. Moyenne, 7h. m. 1h. 8. 9h. s. Hit TH PS 8 4 l'e décade — 9.27 T0 0-00 — 10.31 nr IR —+ 9:60 2e » =—….9 «90 "720 10125 pe eu (7) 0. 3e » 100 — 4.76 = ii 01 26-81 Mois — 9.12 0 00 er — 81 nm Dans ce mois l’air a été calme () fois sur 1000. I td bu 19 _ 599 .e rapport des vents —— — — — ().99. PP ° su 66 La direction de la résultante de tous les vents observés est S. 45° W. Son intensité est égale à 56.0 sur 100. Observations météorologiques faites dans le cantou de Genève Résultats des observations pluviométriques Slation CRLIGNY | COLLEX | CHAMBÉSY | CHATELAINE | NATIGNY | ATHENAZ COMPRSIÈRES 2e | | | lauteur d'au | 133.2 | 149 9 | 429.0 | 128.0 | 134.5 | 193.5 | 138.0 | nome TR Slation VEYRIER | OBSBRVATOIRE | COLOGNY | PUPLINGE JUXSY | HERMANCE | EE 2: D SRE 07 | 122.8 | 122.2 101.6 | 98.0 | 142.8 Durée totale de l'insolation à Jussy : 44h.3 » F.-J. MICHETI Influence de La température sur la dispersion des radiations ultra-violettes dans Le Sel gemme, la Fluorine, le Quartz et la Ualcite. EXPLICATION DE LA PLANCHE I Les chiffres spécifient les longueurs d’onde exprimées en yu. Les raies courtes correspondent toujours au spectre projeté par le prisme froid, les raies longues à celui projeté par le prisme chaud. Fig. 1. Raiïes les plus réfrangibles du spectre de l’AI. photo- graphiées à travers la fluorine. Cliché n° 48. Fig. 2. Spectre du Cd photographié à travers la fluorine. Cli- ché n° 35. Fig. 3. Spectre du Cd et raie du Na photographiés à travers le sel gemme sur une plaque Miethe. Cliché n° 44. Fig. 4 et 5. Spectre du Cd. photographié à travers la calcite (rayon ordinaire). Clichés n°° 36 et 33. Fig. 6. Spectre du Cd. photographié à travers la calcite (rayon extraordinaire). Cliché n° 30a. Fig. 7 et 8. Spectre du Cd. photographié à travers le Quartz (rayons ordinaire et extraordinaire). Cliché n° 56 et 60. Î | LT 1 did L — = eh C À SUR LES CONDITIONS DANS LESQUELLES CERTAINS CORPS PRENNENT LA TEXTURE SCHISTEUSE PAR W. SPRING J’ai signalé, il y a déjà quelques années ‘ que la com- pression seule ne suffit pas pour produire la texture schisteuse des roches ou de certains corps solides. Un solide soumis à une pression égale en tous sens (pression hydrostatique) de près de 20,000 atmos- phères, ne prend pas la texture schisteuse s’il est com- plêtement homogène, tant au point de vue physique qu’au point de vue chimique. De nombreuses expé- riences ont prouvé, au contraire, que si l’on comprime la poudre d’un corps, on trouve celle-ci soudée en un bloc d'autant plus homogène, plus solide, que la plas- ticité de la matière est plus grande. Il y a là, certai- nement, l’opposé de la production de la schstosité. On est naturellement conduit à penser que deux effets aussi exclusifs que celui de la division d’un solide en feuillets et celui de la soudure de grains de pous- ! Sur l’origine de la fissilité des phyllades et des schistes. Bull. de l’ Acad. roy. de Belgique, 3e série, t. XXXV, pp. 31-34, 1598. ARCHIVES. t. XIII. — Avril 1902. 24 330 CONDITIONS DANS LESQUELLES CERTAINS CORPS sière en un bloc continu, ne peuvent pas avoir la même cause. Il faut que dans l’un ou l’autre cas intervienne un facteur déterminant la direction du résultat défi- nitif. J'ai déjà montré (loc. cit.) que si l’on comprime une poudre qui manque d’homogénéité, la soudure n’a pas lieu d’une façon égale dans toute la masse. II demeure alors des lieux, ou des tranches, moins bien réunis, Correspondant aux points où se trouvent con- centrées les substances moins adhésives, surtout si la pression à lieu de manière que la matière puisse fluer ou glisser, ne fut-ce que d’une façon à peine perceptible, dans une direction donnée. En un mot, la production de la schistosité, sous l’in- fluence de la pression, paraît subordonnée à deux con- ditions d'ordre négatif : le défaut d’homogénéilé de la matière et l'absence d’une compression hydrostatique. J'ai désiré m’assurer si le défaut d’homogénéité qui a dû exister dans les roches argilenses, à l’époque où elles ont pris la texture schisteuse, est encore décelable aujourd’hui, au moins dans certaines d’entre elles. Partant d’une idée suggérée par l’étude de l’in- fluence de la lumière et des composés ferriques sur les matières humiques en suspension ou en dissolution dans l’eau”, j'ai pensé que les sédiments formés au lond d’une eau calme, non brouillée par des actions quelconques, ne sauraient être homogènes, malgré toutes les apparences. Leur composition doit varier périodiquement avec les successions de lumière et d’obscurité. En effet, l’insolation déterminant les com- ! Archives, 4e période, 1898, t. V, pp. 5-26. x PRENNENT LA TEXTURE SCHISTEUSE. 33 | posés ferriques, contenus dans l’eau, à oxyder les matié- res humiques et à les faire passer à un état dans lequel elles sont moins solubles, la proportion de ces matières déposées au fond de l’eau devra inévitablement être plus forte après un temps d'éclairage et plus faible après un temps d’obscurité. Les alternatives du jour et de la nuit s’inscriront donc dans les sédiments par la modification périodique de la composition. Si une forte compression a pu avoir lieu alors, durant un temps insuffisant, on conçoit qu'une masse schis- teuse ait pu se former, ses feuillets étant d'autant plus fins que les changements de composition étaient plus rapprochés. La matière humique doit être regardée comme une substance intercalaire, empêchant la prise en masse des sédiments, si l’on juge de la facilité avec laquelle la présence d’un végétal fossilifié, voire d’une simple feuille, favorise le clivage de la roche à l’endroit où il a été emprisonné. Si ces spéculations ne sont pas vaines, on peut s’at- tendre à voir les schistes (ou phyllades) dans lesquels les substances carbonées n’ont pas disparu totalement par voie d’oxydation ou autrement, présenter des dif- férences de composition à la surface et dans l’épaisseur des feuillets. Pour m’assurer de la chose, j'ai raclé, à l’aide d’un couteau, la surface fraiche du clivage de schistes noirs des environs de Spa et j'ai dosé la proportion de car- bone contenue dans la poudre en brûlant celle-ci, dans un tube, à l’aide de chromate de plomb. J'ai pulvérisé ensuite les échantillons de schiste raclés et jy ai dosé le carbone de la même manière. Trois essais ont été faits de la sorte ; ils ont montré qu’effectivement la 332 CONDITIONS DANS LESQUELLES CERTAINS CORPS surface des feuillets de schiste est plus riche en car- bone : elle en renferme, en moyenne, 1,50 °/,, tan- dis que la masse du schiste n’en contient que 1,10. [l y a donc près d’un tiers de carbone de plus à la sur- face des feuillets de ces schistes que dans leur masse. Cette différence énorme mérite de fixer l'attention‘. J’ai vérifié ensuite si la présence de substances humi- ques empêche vraiment l'argile de se prendre en masse sous l’influence de la pression. A cet effet, j'ai étendu une mince couche d'argile pure sur le fond d’une cuvette en porcelaine et j'ai versé par dessus, de l’eau noire provenant d’une tour- bière. Après évaporation de l’eau, j'ai étalé une deuxième couche d’argile sur la première et ainsi de suite, de façon à avoir des couches d'argile alternant avec des matières humiques. Quand le tout fut desséché au point de ne plus contenir que 5 à 6 °/, d’eau, jy ai découpé des carrés de quelques centimétres de côté et ceux-ci ont été soumis à une forte compression, entre deux plateaux de fer, dans un appareil à vis. La matière n'étant pas soutenue latéralement a flué et s’est amin- cie considérablement, sans que les feuillets limités par la substance carbonée, se fussent confondus : il s’est formé une masse imitant véritablement la schistosité, mais dont la solidité laissait à désirer. Un contre essai entrepris au moyen de couches d’ar- gile superposées sans intercalation de matières carbo- nées a conduit, dans les mêmes conditions, à une lame homogène non schisteuse. ‘Il est inutile de dire que les schistes, ou phyllades, dans les- quels la proportion de composés ferriques a été suffisante pour détruire totalement, ou peu s’en faut, les matières carbonécs qu’ils pouvaient contenir à l’origine, n’entrent pas en compte ici. PRENNENT LA TEXTURE SCHISTEUSE. 333 Si ces faits permettent de regarder les sédiments naturels comme ayant dû manquer d’homogénéité, dès leur origine et être préparés, en quelque sorte, en feuil- lets, ils conduisent néanmoins à une difficulté fonda- mentale dans l'explication de la disposition actuelle des roches schisteuses. Ils postulent, en effet que les feuil- lets des schistes, ou le plan de clivage de la roche, soient parallèles à la stratification, celle-ci devant être, de son côté, parallèle au plan de l’eau dans laquelle les sédiments se sont déposés. Or, on sait qu'en règle générale, la direction du clivage des schistes est indé- pendante de celle de la stratification. Il s’agit donc de s'assurer si ces deux conditions contraires peuvent ètre conciliées, ou non. C’est ici qu'intervient le second facteur de la schistosité : l’absence d’une compression hydrostatique, ainsi qu’on va le voir par les expé- riences que je désire encore faire connaitre. J'ai vérifié si des feuillets, parallèles, d’une substance quelconque, peuvent prendre une direction indépen- dante de celle qu’on leur a donnée à l’origine, à la suite d’une compression accompagnée d’un flux de la matière. J'ai pris les dispositions suivantes : une boîte carrée A A’ (fig. ci-contre), en acier, de 6 centi- mètres de haut, à parois épaisses pour assurer une rigidité complète, servait de compresseur. Un piston carré P s’y mouvait exactement. Le fond F de la boîte était percé d’une fente de 4 millimètres de lar- geur et d'une longueur égale à l’épaisseur du piston (12%%). J'ai empilé, dans une première série d'essais, de minces lames de plomb, à plat, sur le fond 334 CONDITIONS DANS LESQUELLES CERTAINS CORPS de la boite. Ces lames avaient été graissées, pour em- pècher qu’elles ne se soudassent l’une à l’autre pendant la compression. En exerçant sur le piston un effort suffisant, au moyen d’un appareil à vis, le plomb a passé par la fente F et formé une bande d’une certaine longueur. Cette bande était entièrement feuilletée et les feuillets étaient parallèles, cette fois, aux parois de la fente ; ils avaient donc pris une direction perpendicu- laire à celle qui leur avait été donnée dans le principe. La figure suivante reproduit, à une échelle amplifiée, aspect d’une section longitudinale faite dans cette bande. Elle montre comment les feuillets se sont incurvés, tout en s'étendant, pour passer par la fente. J'ai traité ensuite, de la même manière, une pile de lamelles d'argile séparées l’une de l’autre par un dépôt de substances hu- = miques ainsi qu'il a été dit plus haut. Le résultat a été le même si on le considère dans son énsemble : les matières humiques ont empêché l'argile de se mouler en une masse unique ; elles ont conservé les joints et la direction de ces derniers est également devenue perpendiculaire à la direction primitive. Tou- tefois, comme l’argile presque sèche, est loin d’avoir la malléabilité du plomb, les feuillets n'avaient pas glissé l’un sur l’autre sans se déchirer en plus d’un point ; ils n’ont donc pas formé un produit aussi réussi que les lames de plomb. Néanmoins, la direction des feuillets se trouvait nettement accusée sur la section longitudinale de la bande d’argile, par les matières humiques qui y avaient tracé, en lignes noires, les joints successifs des couches. » PRENNENT LA TEXTURE SCHISTEUSE. 3939 Ces essais montrent, d’une part, qu'une intercala- tion de matières humiques dans l'argile empêche celle- ci de former une masse compacte, unique, et, d'autre part, qué la direction de la schistosité dépend moins de celle de la pression que de celle de l'écoulement de la matière. La direction de la fissilité des schistes, dans la nature, est en somme, celle du dernier mouvement fait par le terrain sous l'influence de la pression. Si deux ou plusieurs mouvements ont eu lieu successive- ment dans des directions différentes, chacun se sera ins- crit, à son tour, dans la masse et au lieu de schistes ou de phyllades, clivables dans une seule direction, on pourra avoir affaire à des textures plus ou moins bacil- laires. x * Il n’est pas inutile de rappeler comment on a envi- sagé, jusqu'ici, la formation des feuillets et plus parti- culiérement leur orientation, sous l'influence de la compression. Justus Roth, résumant les travaux faits sur ce sujet, dans son traité de Géologie générale et chimique (t. I, p. 15, note 3) dit que la schistosité développée lors de l'écoulement d’une substance plastique par un ori- fice, est le fait de la pression des parois et non de celle qui fait avancer la matière, de sorte que l’on devrait regarder la direction de la schistosité comme étant toujours perpendiculaire à la pression. Plus tard, Jannettaz' a admis que dans la compression des solides, l'attraction des parties n’a pas toujours lieu dans la * Bull. de la Société chim. (2) t. 41, p. 117, 1884. 330 CONDITIONS DANS LESQUELLES CERTAINS CORPS direction de la pression, mais, quand les pressions sont fortes, perpendiculairement à celles-ci. Je crois donc devoir insister sur le fait constaté ici, que la direction de la schistosité n’est pas nécessaire- ment en relation directe avec la pression, mais bien avec le mouvement possible de la matière. x Le * Je passe, à présent, à la relation de quelques expé- riences complémentaires. S'il est établi, par ce qui précède, que la présence de matières humiques inégalement réparties dans une argile, ou dans un sédiment, peut produire la schisto- sité, il n’en résulte, en aucune façon, que d’autres substances ne pourraient pas produire le même résul- tat. Il est particulièrement utile, même, d'examiner à cet égard, le rôle que l’eau peut jouer, parce que l’eau est inséparable des terrains de sédiment. J'ai repris, en conséquence, mes essais en soumettant à un écoule- ment sous pression, de l’argile à divers degrés d’humi- dité et même de largile absolument sèche. Voici, en résumé, les résultats obtenus : L’argile desséchée à 150° jusqu’à constance de poids, donc l'argile physiquement sèche, a refusé de s’écouler sous pression, même sous un effort qu'on peut estimer égal à 10,000 atmosphères (plus élevé, par conséquent, que les pressions probables des temps géologiques). La substance avait formé un bloc homo- gène, dur et d’une grande résistance, mais qui man- quait de plasticité ; quant à la schistosité, il n’en était pas question. J'ai préparé ensuite de l'argile humide en expo- » PRENNENT LA TEXTURE SCHISTEUSE. 39 1 sant de l’argile sèche, de poids connu, dans une atmosphère saturée d'humidité et déterminant l’aug- mentation de poids, de temps en temps. Après trois mois, l'argile n’a plus absorbé d’eau (la température a varié de 18° à 26) ; elle en avait pris la quantité énorme de 17,7°/, sans être devenue, cependant, facile à malaxer. Comprimée dans lappa- reil à fente, elle s’est écoulée en un ruban homogène qui ne montrait aucun vestige de schistosité. En sou- mettant alors, à la compression, des échantillons de moins en moins humides, }’ai constaté qu'une propor- tion d’eau de 5 à 6 */, donnait un résultat positif satis- faisant. L’argile s'écoule alors par la fente de l’appareil en donnant des feuillets qui se détachent facilement l’un de l’autre et qui font voir, d'une manière remar- quable, les surfaces de glissement, luisantes, d’aspect un peu onctueux, que l’on observe si souvent dans les schistes naturels. Il ne s’est, toutefois, pas formé de feuillets de dimensions notables, par suite de chocs particuliers qu'éprouvait la matière et qui brisaient le ruban en formation. Comment la schistosité a-t-elle pu se produire dans cette substance qui avait toutes les apparences d’une homogénéité parfaite? Il est facile de S'en rendre compte si l’on tient compte d’un fait que j'ai signalé dans un autre travail". L’argile humide peut, à certains égards, être assimilée à une solution saturée dont la formation serait accompagnée d’une augmentation de volume des constituants. Si on la soumet à une com- ? Sur la perméabilité de l’argile. Annales de la Société géolo- gique de Belgique, t. XXVIII, p. M. 1923, 1901. 3938 CONDITIONS DANS LESQUELLES CERTAINS CORPS pression suffisante, elle perd de son eau. comme la solu- tion comprimée abandonne une partie du sel dissous. J'ai montré le fait en comprimant de l’argile humide dans un vase poreux placé dans de l’eau et en notant sa dessiccation dans ce milieu. Cela étant, l’argile mise en œuvre dans les expériences actuelles, a dû se com- porter de même et de l’eau a dû devenir libre en des points donnés. Mais alors l’homogénéité est rompue et l’argile peut glisser, en ces points, sur elle-même et se laminer d'autant plus facilement que les surfaces de glissement se trouvent lubréfiées par l’eau. Il est clair que si la proportion d’eau est trop grande dans l’argile, la compression ne pourra produire ces effets : la masse passera par la fente du compresseur avant que la force nécessaire à l'élimination de l’eau se réalise. On pourra peut-être dire aussi que si l'argile sèche avait la propriété de fluer sous pression, la schistosité ne se produirait pas davantage, puisque de l’eau ne saurait alors s’éliminer. LS x Occupons-nous, à présent, d’un autre fait. On a cité, aussi, comme preuve de la production de la schistosité par la compression seule, que les métaux étirés ou laminés, notamment le fer, prenaient une texture fibreuse qui serait à assimiler à la schistosité. IL importe donc de s'assurer si, également ici, n’in- tervient pas un défaut d'homogénéité dans le métal comme cause principale du phénomène. A cet effet, j’ai soumis des fragments de fer fibreux à l’action du chlore, à une température suffisant, au juste, à l’élimination du chlorure ferrique par la vola- PRENNENT LA TEXTURE SCHISTEUSE. 339 tilisation. En opérant assez lentement pour éviter tout entrainement mécanique de la matière, on obtient, aprés le départ du fer, comme résidu, un squelette silicieux d’une ténuité extrême reproduisant fidèlement la texture fibreuse elle-même du métal. Un examen à la loupe ne laisse subsister aucun doute sur le fait que les soi-disant fibres du métal étaient engagées dans un réseau de scories. Les fibres ne sont donc pas le résul- tat immédiat de l’étirage ou du laminage du métal, mais elles sont un accident dû à un défaut d'homogé- néité de la matière travaillée. Eu vue de vérifier cette conclusion, j'ai pressé de la rapure de plomb, imprégnée d’huile, pour rompre le contact du plomb au plomb, dans un cylindre dont le fond était percé d’un trou de 2 millimètres de diamé- tre. Il s’est formé, naturellement, un long fil de plomb, mais qui n’était pas compact; il était fibreux dans toute sa longueur. En le ployant plusieurs fois en un même point, on l’effilochait avec facilité. Chaque grain de plomb s'était donc étiré, en passant par l’orifice du cylindre, comme dans une filière, mais, n'ayant pu se souder à ses voisins par suite de l’interposition de l'huile, il est resté détaché, de sorte que l’ensemble du fil reproduisait réellement la texture fibreuse. Il me sera permis encore de citer, à l’appui de ce qui précède, un travail de Marpmann' qui montre également le rôle joué par une substance hétérogène dans le développement de la texture schisteuse. Il s’agit, cette fois, de l'air qui peut être emprisonné dans les sédiments et qui fonctionne, d’après l’auteur, comme une substance d’intercalation. * Neues Jahrbuch für Min. & Geol., 1899, I, p. 93. 340 CONDITIONS DANS LESQUELLES CERTAINS CORPS Ayant comprimé de la poudre fine, humide, de substances terreuses, dans une boîte métallique, Marpmann vit que toutes les fois que le piston empèê- chait l’air de s'échapper, il se formait des « pierres dont le noyau était composé de couches feuilletées de quelques millimètres d'épaisseur », tandis que des pressions exercées avec des pistons perforés donnaient des pierres très dures, de structure uniforme, à grains fins, qui se brisaient très difficilement en donnant des fragments irréguliers. L'auteur attribue, en conséquence, à la présence de l’air un rôle prédominant dans la production de la tex- ture schisteuse. Cette conclusion est peut-être trop absolue ; Pair n’agit, sans doute, que parce qu'il rompt l’homogénéité de la matière comprimée et non par sa nature propre, car les expériences citées dans cette note montrent que d’autres substances remplis- sent le même office. Conclusions. On peut conclure, je crois, de ce qui précède, que la texture schisteuse n’est pas une conséquence immé- diate d’une forte compression de la matière alors même que cette compression aurait eu lieu avec écoulement et déplacement du solide. L’attraction des particules comprimées n’a pas lieu d'abord dans la direction de la pression comme plu- sieurs expérimentateurs l'ont pensé, pour devenir fina- lement perpendiculaire à celle-ci, quand la pression a dépassé une certaine limite. Dans le cas d’une pres- sion hydrostatique, on n’observe aucun changement PRENNENT LA TEXTURE SCHISTEUSE. 341 dans l'orientation de l’attraction des particules com- primées, même quand la pression monte aux dernières limites qu’elle peut pratiquement atteindre. La fissilité, ou le clivage, d’une masse formée par compression est la conséquence d’un défaut d’homo- généité de la matière. Les diverses substances se sou- dent plus ou moins facilement sous forte pression. Si l’on comprime donc un mélange hétérogène au point de vue de la solidité et si, alors, les circonstances per- mettent un certain laminage, ou un écoulement même de courte durée, l'orientation des régions de solidité différente aura lieu parallèlement à la direction de l'écoulement et la texture schisteuse sera réalisée. Cette texture est donc subordonnée, à la fois, à un défaut d’homogénéité de la matière et à un défaut d'égalité de la pression en tous sens, bien plus qu’à la pression elle-même envisagée comme telle. ( La nature des matières occasionnant le défaut d’ho- mogénéité peut être quelconque ; il s'ensuit nécessai- rement que la schistosité ne sera pas le propre d’une formation pétrographique déterminée : elle pourra se rencontrer dans les formations plutoniennes aussi bien que dans les formations neptuniennes ; elle ne devra faire vraiment défaut que dans les terrains qui se distin- suent par une homogénéité particulière, au cas où les autres conditions n'auraient pas manqué. Liège, janvier 1902. SUR LE MÉCANISME DE LA FORMATION DES PYRROLS à partir des sels de l'acide mucique. PAR | Amé PICTET et Albert STEINMA NN! On sait que l’un des modes d'obtention du pyrrol repose sur la distillation sèche du mucate neutre d’ammoniaque. La décomposition a lieu selon l’équa- tion suivante : CHOH-CHOH-CO,NH, CH-CH l = | >NH1#2CO,+NH,-H4H,0 CHOH-CHOH-CO,NH, CH-CH Cette réaction, découverte en 1860 par Schwanert’, a été étendue après lui à la préparation de toute une série de pyrrols substitués à l'azote. Les mucates des bases organiques primaires se comportent, en effet, à la distillation comme le mucate d’ammoniaque et four- nissent des composés dans lesquels l’hydrogène imidi- ! Extrait de la thèse de doctorat de M. A Steinmann : Sur quelques dérivés du pyrrol, Genève 1901. ? Schwanert, Annalen der Chemie, 116, 278. … SUR LE MÉCANISME, ETC. 343 que du pyrrol est remplacé par le radical de la base employée. C’est ainsi que l’on a obtenu les méthvl, éthylet amylpyrrols", le phénylpyrrol”, les deux naph- tylpyrrols”, le pyridvlpyrrol", etc. Mais si cette réaction a été souvent utilisée, son mé- canisme est resté Jusqu'ici peu connu, et l’on ne sait guère quelles sont exactement les actions chimiques qui entrent en jeu, ni dans quel ordre elles se succe- dent.La détermination de ce point, d’un certain intérèt théorique, semblait pouvoir se faire en isolant et en ca- ractérisant les produits intermédiaires ou accessoires de la réaction. C’est à ce point de vue que nous avons étudié l’ac- tion de la chaleur sur le mucate neutre d’aniline. Lorsqu'on soumet ce sel à la distillation sèche, ainsi que l’a fait Kôttnitz, en le chauffant fortement dans une coroue sur Île bain de sable, il passe d’abord de l’eau, puis de laniline, enfin une substance qui se so- lidifie dans le récipient et qui est un mélange de phé- nylpyrrol avec une petite quantité d’un autre corps. On peut facilement séparer ces trois derniers composés en acidifiant le produit par l’acide chlorhydrique et en y faisant passer un courant de vapeurs d’eau. Le phé- nylpyrrol est seul entrainé et il reste dans le ballon une solution de chlorhydrate d’aniline et une substance so- lide que l’on n’a plus qu’à filtrer et à faire cristalliser dans l’alcool bouillant pour lPobtenir à l’état de pureté. ! Bell, Berichte 9, 956; 10. 1862. ? Kôttnitz, Journal für prakt. Chemie (2) 6, 148. * Long, Thèse de doctorat, Genève 1897. # Pictet et Crépieux, Berichte 28, 1904. 344 SUR LE MÉCANISME DE LA Nous pensions avoir dans ce dernier corps l’anilide phénylpyrrolcarbonique, C,.H,,N,0, soit : CH-CH |] Il CH C-CO-NH-CH, N PA N (0: A Ce composé pouvait, à notre avis, constituer un des pro- duits accessoires de la réaction. L'analyse nous a montré qu'il n’en était rien; le corps possède la composition, le point de fusion (235°) et toutes les autres propriétés de la diphénylurée symétrique, CO(NHC,H, ), ‘. Analyse : 0,2549g. subst. — 0,6894g. CO, — 0,1318g. H,0 0,2724g. subst. — 33,5 cc. N (16,5°; 717mm) Trouvé Calculé pour 6,,H,,N,0 C 13.16 ° 73.58 %/o H 5,15 5,66 N 13,44 13,24 La diphénylurée ne saurait être un produit de dé- composition intermédiaire entre le mucate d’aniline et le phénylpyrrol. Sa formation ne peut donc jeter aucun jour sur le mécanisme de la réaction ; elle est due sans doute à une action secondaire de Panhydride carbo- nique sur l’aniline. Pour obtenir les produits intermédiaires, il était né- cessaire d’arrêter à mi-chemin la décomposition du mucate. Nous y sommes parvenus en chauffant ce der- nier, pendant une heure environ, à240° seulement. A cette température, la masse fond en prenant une cou- ! M. Rudstein a, depuis lors, dans mon laboratoire, trouvé lanilide en question (pt de fus. 176*) dans les eaux-mères de la cristallisation de la diphénylurée. Elle prend donc bien nais- sance, quoique en très faible quantité, dans la distillation du mu- cate d’aniline. AE; » FORMATION DES PYRROLS. 345 leur foncée ; il ne se dégage presque que de l’eau et fort peu d’aniline et de phénylpyrrol. Après refroidissement, on pulvérise la substance et on la traite par un courant de vapeurs d’eau pour éliminer les produits volatils. Le résidu renferme alors, ainsi que nous l’avons constaté, les sels d’aniline (en partie aussi les anilides) de deux nouveaux acides : les acides n-phénylpyrrol-a-carbo- nique (y) et n-phénylpyrrol-xx-dicarbonique (I) : CH-CH CH-CH | | | CH C-COOH HOOC-C C-COOH CH, CH, (D (ID Ce résidu se dissout, en effet, partiellement dans les alcalis; si, à la solution alcaline filtrée, on ajoute de l'acide chlorhydrique, l'acide monocarbonique I se pré- cipite, tandis que l’acide dicarbonique IE, plus soluble, reste dans les eaux-mères et peut en être retiré, sous la forme d’un dépôt cristallin, par concentration du liquide. D'autre part, la partie restée insoluble dans les alcalis, chauffée en tube scellé pendant 3 h. à 150° avec de la potasse alcoolique, fournit par addition d'acide chlorhydrique une nouvelle quantité des deux mêmes acides. Nous sommes done en droit d'admettre que ceux-ci existent dans le résidu, en partie à l’état de sels d’ani- line, en partie à celui d’anilides. Ces dérivés sont les véritables produits intermédiai- res dans la formation du phénylpyrrol, et leur exis- tence nous semble expliquer le mécanisme de la réac- ARCHIVES. t. XIII. — Avril 1902. 25 346 SUR LE MÉCANISME DE LA tion. Voici, selon nous, quelles doivent être les phases successives de la décomposition du mucate d’aniline : Le premier effet de la chaleur est l'élimination de 3 molécules d’eau et la transformation du mucate dans le sel correspondant de l'acide déhydromucique : CHOH-CHOH } Il CH, NH, .HOOC-CHOH CHOH-COOH.NH,C,H.= CH-CH CH, NH,.HOOC-C C-COOH.NH,C,H, + 3H,0. NA Ô Cette réaction est comparable à celle qui fournit l'acide déhydromucique lui-même par la déshydrata- tion de l’acide mucique au moyen des acides chlorhy- drique ou bromhydrique”. La seconde phase réside dans la dissociation par- tielle du sel, avec mise en liberté de l’une des molécules d’aniline. Celle-ci vient réagir sur l’oxygène du noyau et le remplace, avec élimination d’une quatrième mo- lécule d’eau. On sait, en effet, avec quelle facilité tous Jes dérivés du furfurane ou des pyrones se combinent de cette façon à l’ammoniaque et aux amines, en don- nant des dérivés du pyrrol ou de la pyridine. CH-CH C.H,NH,.HOOC-C C-COOH.NH,C,H.- J O CH-CH HOOC-C C-COOH.NH.CH, -- HO. CH, I) ! Heinzelmann, Annalen der Chemie 193, 184.— Seelig, Berichte 12, 1083. FORMATION DES PYRROLS. 347 Dans une troisième phase, ce sel acide de l'acide phénylpyrroldicarbonique perd une molécule d’anhy- dride carbonique pour se transformer dans le sel neu- tre de l’acide monocarbonique : CH-CH CH-CH Il | | HOOC-C C-COOH.NH,C,H, — CH C-COOH.NH,C,H,+C0, 4 4 CH, CH (IV) Ce sont ces trois premières réactions qui s'effectuent au-dessous de 240°. A cette température, la masse” contient, ainsi que nous l’avons dit, les sels d’aniline III CCUN: Mais si, au lieu d'interrompre l'opération à ce mo- ment-là, on continue à chauffer, le sel IV se décompose à son tour; or il peut le faire de deux manières diffé- rentes : où en perdant les éléments d’une nouvelle mo- lécule d’eau, ce qui le convertit dans l’anilide corres- pondante : CH-CH CH-CH CH C-COOH.NH,C,H, — CH C-CO.NH.C,;H,+H,0 X N CH, CH ou, et c’est là la réaction principale, en se dissociant en aniline libre qui distille, et en acide monocarboni- que lequel, instable à cette température, se décompose en anhydride carbonique et en phénylpyrrol. CH-CH CH-CH È (Il (l CH C-COOH.NH,C,H, — CH CH + CH,NH, + CO. N X if, CH. 348 SUR LE MÉCANISME DE LA Cette interprétation des phénomènes successifs qui se passent dans la décomposition du mucate d’aniline — et par suite dans celle des autres mucates — nous semble justifiée par la nature des deux acides que nous avons isolés. Nous allons donner maintenant une brève description de ces corps. ACIDE N-PHÉNYLPYRROL-œ-CARBONIQUE. Obtenu, comme nous l'avons dit, par précipitation an moyen de lacide chlorhydrique, cet acide peut être purifié par cristallisation dans l'alcool où dans le benzène. Il forme des paillettes ou aiguilles blanches, sans odeur ni saveur, fusibles à 166°; à peine fondu, il se décompose en anhydride carbonique et en phényl- pyrrol. Analyse: 0,3187 g subst. — 0,8234 g CO, — 0,1421g H,0 0,3364 g. subst. — 23,2 ce N (17°; 718mm) Trouvé Calculé pour €,,H,NO, C 70,46 % 70,59 H 4,95 181 N 7,52 1,49 L’acide phénylpyrrolcarbonique est insoluble dans l’eau froide ; Peau bouillante le dissout lentement en le décomposant en acide carbonique et phénylpyrrol. Il est très soluble dans lalcool, le benzène et le chlo- roforme, assez soluble dans lacide acétique, moins fa- cilement dans l’éther, et insoluble dans l’éther de pé- trole. Sa solution alcoolique, acidulée par l’acide chlor- hydrique, colore à la longue le bois de sapin en violet. Il est probable que cette réaction est due à la forma- » FORMATION DES PYRROLS. 349 tion lente de phénylpyrrol et qu’elle n'appartient pas à l'acide lui-même. Le sel d'ammoniaque est dissocié par l’eau chaude ; on l’obtient sous la forme de magnifiques cristaux blancs par évaporation spontanée de sa solution sur l'acide sulfurique. Le sel d'argent prend naissance lorsqu'on ajoute du nitrate d'argent à la solution neutre de l'acide dans la soude ou la potasse. Il forme un précipité blanc, noir- cissant assez rapidement à la lumière. Il ne renferme ‘pas d’eau de cristallisation. Analyse: 0.2079 g. subst. — 0,0765 g. Ag. Trouvé : Calculé pour C,,H,NO,Ag Ag 36,80 % 36,72 °/o Le sel de cuivre, préparé d’une manière semblable, est un précipité amorphe, vert pâle, insoluble dans l’eau, assez soluble dans le benzène et dans le chloro- forme. Ce sel renferme de l’eau de cristallisation qu'il perd à 410° en prenant une couleur vert très fonce. Analyse: 0,5501 g. subst. — 0,1004 g. CuO Trouvé Calcuié pour (C,,H,NO, ),Cu Cu 18,57 18.33 % Le sel de calcium se forme lorsqu'on fait digérer l’acide dans l’eau, à une douce chaleur, avec du carbo- nate de chaux en excès. En évaporant la solution filtrée on obtient un dépôt cristallin blanc, qui prend peu à peu à l'air une teinte rosée. Le sel renferme une molé- cule d’eau de cristallisation. Analyse : 0,3818g. subst. — 0,0497 g. Ca0 Trouvé Calculé pour (C,,H, NO, ), Ca+H,0 Ca 9.30 % 9,30 0 390 SUR LE MÉCANISME DE LA L'éther méthylique peut se préparer facilement à partir du sel d'argent. Il suffit de chauffer celui-ci, dans la solution aqueuse où il a pris naissance par précipi- tation, avec un excès d’iodure de méthyle et d’épuiser ensuite par l’alcool bouillant le résidu insoluble, qui est un mélange d’iodure d’argent et d’éther pyrrolcarbo- nique. Ce dernier reste ensuite, par évaporation de la solution alcoolique, sous la forme d’une masse solide que l’on fait cristalliser dans l’alcool dilué. On obtient ainsi des paillettes incolores fusibles à 88°, insolubles dans l’eau, solubles dans lalcool et l’éther de pétrole, très solubles dans l’éther, le benzène, le chloroforme et l’acide acétique. Cet éther bout sans décomposition à 282° et ne colore pas le bois de sapin humecté d’acide chlorhydrique. Analyse : 0,1840 g. subst. — 0,4820g. CO, — 0,0959 g. H20 Trouvé Calculé pour C,,H,,NO, C 74.84 Jo 74,64 % H 5,79. 5.47 L’éther éthylique, obtenu de la même manière, est un liquide incolore, bouillant à 289°. Il ne se solidifie pas dans un mélange de glace et de sel. Ses solubilités sont les mêmes que celles de l’éther méthylique. Il ne donne pas de coloration avec le bois de sapin. Analyse : 0,2737 g. subst. — 0,7245 g. CO, —0,1492 g. H,0 Trouvé Caculé pour C,;H,,NO, C 72,13 72,56 °/o H 6,06 6,05 ACIDE N-PHÉNYLPYRROL-2x@'-DICARBONIQUE. Il se dépose dans les eaux-mèêres du précédent en trés petits cristaux aciculaires, transparents, que l’on » FORMATION DES PYRROLS. 391 purifie par cristallisation dans une petite quantité d’eau bouillante. Analyse : 0,2031 g. subst. — 0,4630 g. CO, —0.,0738 g. H20 Trouvé Calculé pour C,H,NO, C 62,12 °/ 62.34 %0 H 4,04 3.90 L’acide phénylpyrroldicarbonique ne présente pas de point de fusion. Chauffé à 240°, il se décompose sans fondre en anhydride carbonique et phénylpyrrol. Il est peu soluble dans l’eau froide, très soluble dans l’eau chaude, l'acide acétique, l'alcool et l’éther, peu soluble dans le chloroforme et le benzène, insoluble dans l’éther de pétrole. Il est beaucoup plus stable que l’acide monocarbo- nique et n’est pas décomposé par l’ébullition de sa so- lution aqueuse. Il ne donne, ni à froid ni à chaud, de réaction colorée avec le bois de sapin. Son sel d'argent se précipite lorsqu'on ajoute du nitrate d'argent à une solution neutre de l’acide dans la soude ou la potasse. C’est un corps blanc, se colo- rant lentement en brun clair à la lumiére. Analyse : 0,5237 g. subst. — 0,2542 g. Ag. Trouvé Calculé pour C12H: NO1Agz2 Ag 48.54 %o 48,54 0 Genève, Laboratoire de Chimie biologique et pharma- ceutique de l’Université. ETUDE SUR LE POINT DE FUSION DES MINÉRAUX ET SUR LES CONSÉQUENCES PÉTROGRAPHIQUES ET SYNTHETIQUES QUI EN RESULTENT PAR A. BRUN Licencié ès-sciences (Avec pl. IL.) EXPÉRIENCES SUR LE POINT DE FUSION DE DIVERS MINÉRAUX ET SUR LES CONSÉQUENCES QUE L'ON PEUT EN TIRER Les minéralogistes ne se sont guëre préoccupés jus- qu’à présent de déterminer à quelle température les minéraux fondent, et cette constante physique si em- ployée en chimie est restée lettre morte en minéralogie. Aussi la littérature concernant cette propriété des cristaux est-elle des plus récuite. Il y a bien quelques expériences isolées effectuées à certaines températures déterminées. Ainsi par exemple celle de M. Descloiseaux, à pro- pos des propriétés optiques de l’orthose, de M. Ver =. ÉTUDE SUR LE POINT DE FUSION DES MINÉRAUX. 359 nadsky, à propos de la transformation du disthène en sillimanite. Puis les travaux particuliers de Jolly et d’Oberg, à propos des chaleurs spécifiques... mais c’est tout. Seul M. Dœlter, en 1900, a inséré dans le Journal de Tschermak le résultat d'expériences traitant cette ques- tion particulière. La méthode qu’il a employée diffère de la mienne, et par malheur les résultats qu'il a obtenus sont pres- que toujours aussi très différents des miens; j'explique- rai par la suite d’où provient ce désaccord. En résumé, tout était à faire dans ce domaine, aussi bien la recherche de la méthode expérimentale que les expériences définitives une fois l’outillage trouvé. M. le professeur Mittey, de l’École des Arts Indus- triels, dont la compétence en céramique est si grande, a bien voulu m'aider de ses conseils, je l’en remercie vivement ici. Je diviserai ce travail en 3 chapitres. I. Méthode expérimentale. Il. Tableaux des points de fusion. III. Conséquences à tirer des résultats obtenus et remarques sur la synthèse d’une roche acide. CHAPITRE I MÉTHODE EXPÉRIMENTALE Il s'agissait de reconnaître sûrement l'instant précis où le cristal fond, et de déterminer à ce moment la température. Je ne tardai pas à m’apercevoir que le chauffage du 394 ÉTUDE SUR LE minéral dans un creuset, alors qu'il y à contact du ereu- set avec la flamme et contact du minéral avec le creu- set, donnait des résultats absolument fantaisistes. Et ceci quelles que soient les précautions prises, que le minéral soit pulvérisé ou non, etc., ete... De plus, je m'aperçus bientôt que le cristal devait être chauffé dans une enceinte absolument fermée, sans rayonnement possible extérieur. Précaution du reste déjà connue des céramistes, et qui est la condition essentielle d’existence d’une température stable et uniforme dans une enceinte donnée. C’est à l’oubli par M. Dœælter de ces précautions que J'attribue les différences considérables qui existent entre les résultats de cet auteur et les miens. Je chauffai donc les minéraux dans un moufle fermé, et pour éviter tout contæet, le cristal était porté en équilibre sur un mince pédoncule creux de platine et chauffé uniquement par le rayonnement des parois incandescentes du moufle. . L'instant de la fusion était indiqué par le fait que le cristal, primitivement anguleux, se ramassait en une boule, et si la température avait été un peu trop haute, fondait et coulait dans le tube du pédoncule, d’où il était facile de le retirer. Son liquide y formait alors un ménisque très prononcé. La mesure de la température atteinte était faite par les montres fusibles de M. Seger. Ces montres, qui sont des petites pyramides de corps silicatés fondant à des températures déterminées, se trouvent dans le commerce de la céramique : elles sont échelonnées de 20 en 20 degrés et montent jusqu’à 18500. J'ai pu m'assurer de leur exactitude en comparant POINT DE FUSION DES MINÉRAUX. 399 leur point de fusion avec celui des métaux connus : cuivre, nickel, palladium, platine, or. En possession de ce thermomètre commode, il suf- lisait donc de placer à côté du cristal une ou deux montres fusibles, et de surveiller la marche du four jusqu’au moment où le cristal fondait. La dernière montre fondue indiquait la température atteinte. Comme le moufle petit ne pouvait pas recevoir plus de trois pédoncules de platine, une interpolation rapide permettait en deux ou trois expériences de resserrer, entre deux limites rapprochées, la température qu'il était nécessaire d'atteindre, avant de procéder à l’ex- périence définitive. Comme le moufle était fermé, j'étais obligé d'arrêter le feu pour voir ce qui s’y était passé. De facon à éviter des arrêts trop fréquents, je plaçais sur le couverele du moufle une montre fondant à une température voisine de celle que je voulais obtenir. Une petite fenêtre dans la paroi du four me permet- tait de l’observer. Je savais ainsi, à très peu prés, la température qui existait dans le moufle à un moment donné. Pour éviter les erreurs pouvant provenir d’un excès de chauffe d’un des points du moufle, excès toujours possible, l’on répétait les expériences en changeant la place des montres et du cristal. Description du four (voir la figure ci-après). Pour des températures ne dépassant pas 1600, le four était fait en argile réfractaire doublée intérieure- ment de cristaux de zircon. Le moufle était aussi fait _ . 396 ÉTUDE SUR LE de zircon'. La flamme l’enveloppait complètement. Au delà de 4600 degrés”, le zircon un peu impur se ra- mollit un peu, le couvercle se soude aux parois et le moufle est bientôt hors de service, parce qu'il se brise facilement. Pour les températures les plus élevées, le four est fait en calcaire doublé intérieurement d’une épaisse couche de magnésie qui a été au préalable comprimée et calcinée au blanc ardeñt. Le moufle est aussi fait en magnésie pure préalablement calcinée à la plus haute température possible (1800 environ). Il résiste alors très bien et le collage du couvercle est minime. pe —— J'employai le chalumeau à gaz d'éclairage et oxY- gène comme moyen de chauffage. 1 On pulvérise du zircon, le gache avec de l’eau gommée, et le moule. Le cuire vers 14000. 2 A l’intérieur du moufle, ce qui correspond à une T bien plus haute des parties en contact avec la flamme. » POINT DE FUSION DES MINÉRAUX. do)1 Il est commode, facile à régler et silencieux: il per- met d'obtenir les températures très hautes rapidement. Un peu d'habitude permet de juger par l’intensité des radiations de l’intérieur du four, de la température acquise. Il faut toujours écraser la flamme lancéolée du cha- lumeau sur un bloc de zircon ou de magnésie, de facon à obtenir une répartition uniforme de la flamme tout autour du moufle et un mélange intime des deux gaz. CHAPITRE II TABLEAUX DES POINTS DE FUSION DE DIVERS MINÉRAUX Remarques générales. Le moment du point de fusion était fixé comme je l’ai indiqué précédemment. Les silicates basiques présentent un point de fusion très net; le temps qui sépare le moment où le cristal se met en boule et celui où il coule est trés court. Cer- tains même (Wollastonite) coulent tout de suite. Les silicates acides se mettent en boule et coulent lentement, l’état pâteux persiste plus longtemps. Les points de fusion sont caractéristiques pour cha- que minéral et peuvent certainement servir comme constante physique qui leur soit propre. La composition chimique a certainement une influence prépondérante sur la valeur du T. F. ainsi qu'on peut le voir dans les séries isomorphes des feldspaths et des pyroxènes. En général le point de fusion coïncide avec le point 358 ÉTUDE SUR LE de destruction du réseau cristallin mis en expérience ; mais ce n’est pas toujours le cas. Pour le pétrographe et le cristallographe, le point intéressant n’est pas de savoir à quelle température le minéral fond, mais de savoir à quelle température le réseau cristallin est détruit. Ceci lui permettant alors de se rendre compte des conditions de formation du minéral considéré. Ainsi la Trémolite, qui est détruite à 4090, a un point de fusion de 1270°. Ce dernier n’a en réalité aucun intérêt : ce n’est qu'un point de fusion d’un mélange chimique sans aucune raison minéralo- gique. Les minéraux hydratés sont dans ce cas. Certains minéraux métamorphiques présentent les mêmes caractères. Le point de destruction du réseau cristallin s’annonce différemment suivant les minéraux. Souvent le cristal limpide et transparent devient trouble, porcelainé opaque; d’autres fois il se fait une intumescence particulière, ou bien, sans se boursouffler, le minéral se réduit en une poussière impalpable bien avant de fondre, etc., ou bien il se fend. Ces résultats sont consignés dans la colonne des observations. Voir tableau I. Notes spéciales. J’ajouterai encore les observations faites sur les mi- néraux suivants qui fondent très difficilement ou pré- sentent des particularités. Corindon. Dans la flamme coule rapidement liquide. Cristallise facilement en larges lames par le refroidis- sement. POINT DE FUSION DES MINÉRAUX. 359 Un corindon gris de l'Himalaya est devenu d’un beau bleu saphir par la fusion. Perowskite de Zermatt, trouvé par rl auteur au Rymp- fischerwänge, fond difficilement dans la flamme en | scorie jaunâtre. Zircon. Blanchit, puis donne une scorie bulleuse jaunâtre vers à peu près 1900. Plongé dans la silice fondante, le zircon garde les arêtes du cristal inaltérées. Spinelle magnésien de Ceylan : à 1850 reste rose et inaltéré; plus haut S'arrondit en restant rose et transparent. Au point le plus chaud de la flamme donne une scorie bulleuse incolore vers 19507 à peu près. Quartz, à 1780 se trouble puis s’éclaircit aussitôt en verre incolore et commence à s’arrondir en boule, ne peut s’étirer en fil qu’à une T beaucoup plus haute. 4 1850, ne peut pas encore couler. AT = 1300 et 157 il ne subit aucune altération sauf de se cliver parallèle- ment à (0110) par un refroidissement un peu rapide. Comparer A. Brun, Archives, t. Il, 1892, ainsi que Joubert, Dana, Fouqué, Michel Lévy, Lacroix, ouvrages cités à l'index bibliographique. M. R. Austen donne pour TF. = 1775. Nos deux chiffres sont remarquablement concordants. SÉRIE DES FELDSPATHS. — A, Feldspaths potassiques. Jadmets que le type potassique pur fond le plus haut. Il doit exister des types sodiques dont le point de fusion est situé entre celui de l’albite et celui de lorthose. L’anorthose en est un : l’adulaire du col du Géant un autre. MM. Duparc et Pearce ont du reste constaté des 360 ÉTUDE SUR LE feldspaths semblables présentant des propriétés opti- ques intermédiaires entre Or et Ab. Il en est de même pour microcline. B. Feldspaths calcosodiques. La variation du point de fusion suit une marche parallèle à la variation des propriétés optiques et à la densité. Les termes voisins de An sont les moins fusibles. Plus le feldspath est basique, plus il cristallise facile- ment. Je ne puis pour l’anorthite en aucune facon accepter les données de M. Dœælter. Ce minéral, qui fond au blanc éblouissant. à à coup sûr T. de fusion plus haut que 1124 comme M. Dælter l’indique. Je suis d'accord avec MM. Fouqué et Michel Lévy. Haüyne. AT — 1410 le minéral se scinde en deux : un partie très liquide qui coule, une autre qui ne fond que bien plus haut. Le minéral serait-il une combinai- son moléculaire de deux minéraux distincts et sépara- bles à une température plus élevée? Fer magnétique. Commence à fondre nettement ‘à T — 1260" si on chauffe avec précaution ce cristal, la portion fondue s'écoule rapidement, il reste un octaèdre géométrique diminué de volume mais conservant sa forme ‘. Son facile point de fusion ne peut pas le faire ranger parmi les minéraux de première consolidation. Le Fer hiané doit être considéré plutôt comme tel fondant à 1450, il peut être contemporain de l’anor- thite. La masse fondue cristallise très facilement en aiguilles par le simple refroidissement. ! La Wollastonite a présenté un phénomène semblable. POINT DE FUSION DES MINÉRAUX. 3061 Disthène. 1310° est le début de la destruction du réseau. J'ai confirmé l’expérience de Wernadsky qui annotiçait la transformation de ce minéral en sillimanite AT 4950 Tremolite. Ce minéral est détruit à T — 1090°, il se transforme en une masse opaque porcelainée friable. Triphane. Les échantillons de ce minéral que j'ai ex- périmentés se comportent singulièrement, à T = 1010, le minéral se gonfle énormément, conserve sa forme géométrique agrandie. En cet état, le plus petit attou- chement le réduit en une poussière impalpable. Il fau- drait donc que la formule de ce minéral soit élargie et admettre H, dans la constitution de la molécule. Fluorine. Le pouvoir émissif de la fluorine à une température élevée est des plus faible, elle reste trans- parente et presque invisible dans le four : ne se trouble qu'à 1230°. ARCHIVES, t. XIII. — Avril 1902. 26 ÉTUDE SUR LE TABLEAU I MINÉRAUX DONT LE POINT DE FUSION COINCIDE AVEC LE POINT DE DESTRUCTION DU RÉSEAU Nom du Minéral. GROUPE DES AMPHIBOLES : Trémolite du Gothard. Amphibole brune du Cervin | trouvée par l’auteur. Hornblende noire de la Pho- nolite du Cantal. Actinote de Zermatt, trou- vée par l’auteur. Antophylhte de Kongsberg. GROUPE DES FELDSPATHS : Anorthite de Idsu, Japon. Labrador (de Kiew?) Andésine des porphyrites du Var, don du prof. Lacroix. Ohgoclase de Friedericks- warn. Albite de Viesch (péricline). Orthose adulaire de Viesch. Orthose adulaire du Col du Géant. trouvé par l’aut. Microcline. Microcline amazonite. Points de fusion. 1290 1330 Observations. Renvoyé au Tableau I. Grosses masses laminaires du contact des Gabbros au Cervin. Renvoyé au Tableau Il. Gros cristaux divers. Extinction 26° sur g!, Cristaux bien purs. Très gros cristal. Cristal laiteux. Cristal limpide (c’est le point moyen donné dans les travaux des céramistes). Semble être un peu sodifère, cris- tal très limpide. Cristal rouge extrait d’une syénite. Beau cristal du Colorado. de cou- leur bleue. POINT DE FUSION DES MINÉRAUX. 363 Nom du Minéral. Anorthose de Quatro Ribey- ras, don du prof. Lacroix. GROUPE DES PYROXÈNES : Wollastonite. “Diopside d’Ala, don de feu le prof. Marignac. Augite du Stromboli, trouvé par l'auteur. Augite des Monte Rossi à l'Etna, trouvé par l’aut. Diallaye, trouvé par l’aut. Hedenbergite de Fillipstad. Enstaltite var. Bronzite. Hypersthène de St-Paul. Se Achmite de Eker. Triphane, don de feu le prof. Marignac. Points de fusion. 1250 1230 4230 1210 1190 1410 1280 1270 970 Observations. Identique à l’albite au point de fusion, mais à 1270 est mieux liquide. Coule immédiatement. Beau cristal limpide. Fond excessivement brusquemerit en verre foncé.extinet. 45°sur g'. Idem. Masses laminaires du gabbro d’A- rolla, très beau cristal. Très beau cristal. Gros cristal, bien exempt d’alté- ration, verdâtre. La masse fondue cristallise en re- froidissant. Renvoyé au tableau IT. MINÉRAUX DIVERS rangés par ordre de fusibilité : Spinelle noir d'Amity. Spinelle rose de Ceylan. Fer chromé du Kosswinsky Kamen (Oural), don du prof. Duparc. Quartz. 1900 env. Voir note spéciale. 1900 ex. 1850 1780 Idem. Petits octaédres bien purifiés au préalable et séparés de la Ma- gnétite. Voir note spéciale, pourrait appar- tenir au Tableau IT. 304 Nom au Minéral, Péridot de l’Eifel. Fer chromé du Var. Apatite. Isérine (fer titané) pseudo octaédrique d’Isergrund. Emeraude commune de Li- moges, don de feu le prof. Marignac. Leucite du Vésuve. Haïüyne de Laach. Cordiérite de Finlande. Pétalite d'Utô. don de feu le prof. Marignac. Néphéline Eléolite de Miask. Fer oligiste d’'Elbe. Magnétite de Zermatt, trouvé par l’auteur. Grenat, Variété Topazolite, du Rympfischwänge. trouvé par l’auteur. Grenat rouge, Rympfisch- wänge, Zermatt, trouvé par l’auteur. Grenat almandin des Indes. ÉTUDE SUR LE Points de fusion. 1750 1670 Observations. Pauvre en fer. En granules, coule brusquement sans s’arrondir, n'avait pas été purifié avant l’expérience. Beau cristal du Tyrol. Cristallise en aiguilles par refroi- dissement. A cette température donne une scorie dure, devrait appartenir au Tableau IT? A 1410 est vitrifiée à la surface, se ramollit progressivement, point de fusion indistinct, émet des bulles à chaud. 1410-1450 Voir note spéciale et Tableau If. 1310 1270 1010 1070 1060 Masse compacte et cristalline. Belle masse compacte contrôlée par l’analyse. Remarquer l'influence de l'oxygène. Voir aussi note spéciale. Cristal. C'est le minéral que j'ai décrit Arch. des Sciences Phys. et Nat., t. XXXIV, juillet 4895. Cristaux intercalés avec Idocrase, cristallisation très pure. C'est le grenat que j'ai décrit Archives, t. XXVIIL, p. #0; 1892, comme présentant um spectre d'absorbtion. POINT DE FUSION DES MINÉRAUX. TABLEAU II MINÉRAUX DONT LE POINT D£ DESTRUCTION DU RÉSEAU NE COINCIDE Températures Nom du Minéral. plat 21ide DESTRUCTION FUSION Haiyne. 1410 1450 Disthène du Gothard. 1310 — Meionite de la Somma. 1250 1330 Sodalite de Ditrü. 1950 1310 Fluorine rose du glacier 41230 1270 de Charpoua. don de M. Em. Fontaine et trouvée par lui. Sphène. env. 1190 4210 Trémolite. 1090 1270 Antophyllite. 1150 1230 Triphane. 1010 — Epidote d'Untersalzbach. env. 900 1250 Idocrase, Zermatt, trouvé env. 980 1000 par l’auteur. Galène. 830 Obsidienne de Lipari. 00-30 — trouvé par l’auteur. Néphrite de Kashgar-Ko- 950 1250 uen Lun, don de feu le prof. Gosse. Mica blanc. Aiguille du 850 — Tour, M'-Blanc, trouvé par l’auteur. PAS AVEC LE POINT DE FUSION Observations. Voir note spéciale. Voir note spéciale. Serait peut-être un peu hvdra- tée. Se décolore avant 500. Voir note spéciale, se décolore avant 900. Beau cristal vert. Complètement détruite à 1150, tombe en poussière. Idem. Très particulier, voir note spé- ciale. Beau cristal. Se décompose à l’intant où elle fond. Voir synthèse des roches acides plus loin. Très belle masse translucide incolore provient du Musée de St-Pétersburg. À 830 se trouble mais est en- core élastique par places. A 850 est opaque ettrès friable. 366 ÉTUDE SUR LE CHAPITRE III CONSÉQUENCES A TIRER DES RÉSULTATS OBTENUS Température de la lave fondante. Les points de fusion ci-dessus déterminés donnent lieu à deux conséquences qui ont une certaine impor- tance géologique, savoir : | 1° La détermination de la température que peut avoir la lave fondante projetée par un volcan et 2° la détermination des conditions de cristallisation des ro- ches, c’est-à-dire de l’ordre de consolidation. Pour le premier cas, il est naturel de penser qu’une lave qui présente, étant encore fluide, certains cristaux de première consolidation nageant dans sa pâte, doit avoir à coup sûr une température plus basse que celle du point de fusion du minéral considéré. _ Ainsi la lave coulante du Stromboli contenant de l’augite, ne peut pas avoir une T supérieure à 1230. Ordre de consolidation des minéraux des roches. Le second point mérite quelques développements. Il a été beaucoup écrit sur cela. D’après mes expé- riences, il faut distinguer essentiellement entre les roches acides et les basiques ; car j'admets que le pro- cessus de formation est différent à partir du magma originel. Les silicates basiques ont une grande tendance à cris- talliser, tandis que ce n’est pas le cas pour la silice et les silicates acides. POINT DE FUSION DES MINÉRAUX. 367 I. Roches basiques. Ilest évident que dans un magma fondu, et mettant à part les phénomènes de dissolution mutuelle des élé- ments de la roche, le minéral le plus stable, à une température donnée, aura la plus grande probabilité de se former. En sorte qu'un magma se refroidissant len- tement laissera cristalliser les minéraux dans l’ordre décroissant de leurs températures de fusion. C’est bien ce qui a été observé en général. Je ferai cependant quelques remarques. La facile fusibilité du fer oxydulé lexclut du premier stade de consolidation. Il faut nécessairement admettre que le fer titané octaédrique dont T est 1450, est celui qui occupe cette place dans les basaltes, etc. Les spinelles magnésiens, le zircon, le fer chromé sont des minéraux qui, par leur résistance, peuvent (phénomènes de dissolution à part) se former aux plus hautes températures et par conséquent provenir des profondeurs du globe où la température est excessive (2000°) alors que le peridot, l’anorthite, ne commence- raient à cristalliser que plus tard, lorsque la lave se refroidit en se rapprochant de la surface. Nous avons déjà vu que la lave coulante de la cheminée du Strom- boli ne dépasse pas 1230". C’est donc entre 1900-2000 degrés et 1200 degrés que l'immense majorité des minéraux des laves basi- ques peuvent se cristalliser". Car un basalte solide ne 1 Le basalte du Stromboli se ramollit très légèrement à 1130, il s’affaisse à 1150 ; à 1170 il commence à pouvoir céder sous la pression comme une pâte dure. L’augite ne fond qu’à 1230, il y à donc fusion du verre interposé ou réaction mutuelle des micro- lites pour donner un élément plus fusible. 368 ÉTUDE SUR LE commence à se ramollir que dans le voisinage du TF de l’augite, un peu avant 1170. IT. Roches acides. Au cours de cette étude, j'ai examiné une substance considérée comme un minéral par les anciens minéra- logistes, comme une roche par les modernes : je veux dire l’Obsidienne, verre transparent isotrope bien connu comme produit des volcans acides. L'expérience que j'ai faite sur ce verre naturel tend à montrer que le processus de formation d’une roche éruptive acide est très différent de celui d’une roche basique. Or, il n’y a pas d’expérience donnant la tem- pérature à laquelle une lave acide coule. Mais comme l’hydrate colloïde, l’obsidienne s’étire à 830°, nous pouvons dire que les ponces sont formées à T > 830 , et les liparites à T < 830. J’expose dans les lignes suivantes la synthèse et le mode de formation des roches acides. A l'ile de Lipari, j'avais observé toutes les transi- tions entre l’obsidienne vitreuse et la liparite eristalli- sée, et l'examen sur le terrain confirmait, ce qui du reste était déjà connu, que les liparites sont des déri- vés de l’obsidienne. Le problème se posait donc de déterminer dans quelles conditions la cristallisation du quartz et des feldspaths se fait, pour donner les roches en question. Je vais d'abord décrire la liparite, de façon à bien fixer les idées sur le problème à résoudre. Cette roche est formée d’un assemblage d” immenses sphérolites à croix noire, accolés, dont le centre est » POINT DE FUSION DES MINÉRAUX, 369 formé d’une sphérule dont l’individualisation cristalline est plus avancée que la périphérie, ce qui provient de ce que le centre est plus àgé. Ces sphérules centrales sont plus ou moins fibril- laires, à croix noire ou non, s’éteignant entre les nicols quelquefois comme un seul cristal; lextérieur est formé par les longues fibrilles rayonnées du sphérolite avec les propriétés optiques bien connues. L'analyse montre que les sphérules sont anhydres, les fibrilles un peu hydratées, l’obsidienne encore plus hydratée. La sphérule est un peu fusible. La premiére idée qui vient à l'esprit est donc que la cristallisation est liée au départ de l’eau primitivement incluse dans le verre. Il s'agissait donc de déterminer à quelle tempéra- ture cette eau s'échappe. Mais l’obsidienne chauffée, augmente vingt fois environ de volume en perdant son eau, et cette deshydratation a lieu à la T — 830. L'expérience à faire consistait donc à chauffer l’ob- sidienne de Lipari à une température telle qu'elle ne soit pas boursoufflée, mais que l’eau parte et provoque la cristallisation. Jai chauffé pendant sept jours la roche à la tempé- rature de 700-750 ; déjà le deuxième jour il était visible que le verre se transformait. Le septième Jour J'ai arrêté; J'ai fait des coupes minces. La roche chauffée est devenue presque com- plétement anhydre, opaque, de teinte grise, un peu fendue par des tensions intérieures et un peu bulleuse. Tout à fait comme la liparite naturelle. L'examen mi- croscopique a montré que les idées théoriques étaient 310 ÉTUDE SUR LE justes et que le succès le plus complet avait été atteint. ( Voir la planche IL.) La roche artificielle est formée de sphérolites à croix noire, à centre plus individualisé que les fibres’. Ces sphérolites sont zonés, comme le sont souvent les naturels, et leurs propriétés optiques sont identiques. La seule différence à noter est que le chauffage un peu brusque à provoqué un peu partout des centres de cristallisation et qu’en résumé les sphéro- lites sont plus petits que ceux de la liparite naturelle. Mais ceci ne veut rien dire, la question de la créa- tion du cristal avec ses propriétés optiques étant le senl problème mis en Jeu. Les sphérolites à croix noire sont communs dans Îles liparites, les porphyrites et roches acides non encore individualisées autant que l’est le granit. Néanmoins, si je peux généraliser une expérience, avec peut-être un peu plus de hardiesse que ne le comporte la stricte rigueur scientifique, je puis dire que le processus de formation des roches acides doit être le suivant, séparable en deux temps. 1® temps : Création d’un verre colloide hydraté, ré- sistant à une température de 830° sans se décomposer. La formation de ce verre a certainement lieu sous pres- sion : ou, ce qui est aussi probable, par mélange et dis- solution mutuelle d’eau, d’hydrates d’alcalis et de sili- cates alumineux hydratés. L'hydrate KOH résistant très bien à 830 degrés. ame jemps : Abaissement de la température de la masse en fusion jusque dans les environs de 800 degrés à cette T, réaction mutuelle des silicates acides conte- nant le groupe — SiOOH sur KOH, avec élimination ! Centre souvent à extinction totale. x POINT DE FUSION DES MINÉRAUX. 311 d'une molécule d’eau et formation des eristaux d’or- those et de quartz O (MRSi) — siŸ + KOH = H,0 + orthose + quartz. n OH Il faut faire les remarques suivantes, qui corrobo- rent la théorie ci-dessus. [. À une température supérieure à 830, l’obsidienne se décompose en ponte, et si l’eau ne peut pas s'échapper, elle forme des cavités dans la masse, la boursouffle. En tous cas il ne semble pas que la réaction chimique cristullisante puisse avoir lieu. Comme corollaire il s’en suit que pour rester verre colloïde, lobsidienne doit subir un refroidissement assez rapide. Une certaine période de temps à T voisine de 830° et <<, étant la condition essentielle de la cris- tallisation. 2. Il a toujours été impossible de faire cristalliser des silicates acides anhydres par simple chauffe. MM. Fouqué et Michel Lévy ont échoué compléte- ment dans de nombreuses expériences; moi-même, après de nombreux essais poursuivis ces dernières années, J'avais renoncé à suivre cette voie. 3. La composition chimique de l’obsidienne de Li- pari est à peu prés : | molécule d’orthose. | molécule d’eau. 5 à 6 molécules de silice libre, ce qui résulte des dosages faits. La liparite a la même composition moins l’eau. Cette théorie permet d'expliquer les points de pétro- graphie suivants particuliers aux roches acides. 372 ÉTUDE SUR LE 1. La présence des inclusions liquides avec corps en solution, contenus dans les cristaux de quartz des gra- nits. Ce qui est naturel, l’eau jouant un rôle dans la formation des cristaux. 2. L’apparence de deuxième consolidation du quartz. Il peut être utile d'entrer ici dans quelques détails. Nous avons vu que les sphérules centrales sont un peu fusibles, elles ne sont pas du quartz pur (quand bien même l'allongement est +). D'autre part, mes expériences sur le quartz et le feldspath montrent que, à la T de 800, l’orthose a une probabilité plus grande de se former en cristaux, et par conséquent se formera en premier; le jeu des molécules étant plus ample pour lorthose qui fond à 1300 , que pour le quartz qui est détruit à 1780. En sorte que l’orthose se formant d’abord, le quartz reste comme reliquat et cristallise par la suite comme il peut, sans contours nets, dans les intervalles laissés par les cristaux du feldspath. Il va sans dire qu'il faut admettre que la teneur en eau, la durée de la chauffe, la composition de la pâte, pourront faire un peu varier ce processus et donner les roches acides que l’on observe dans la nature. Il est important de rapprocher ma théorie du quartz résiduaire, qui, ne pouvant entrer dans aucune combi- naison stable à cause de son excès, reste comme reli- quat, des observations faites sur la koswite. Cette nou- velle roche, découverte par M. le Prof. Duparc au Kos- wynsky Kamen (Oural) et décrite par lui, présente un excès de magnétite qui remplit les intervalles laissés par les feldspaths: comme le quartz dans le granite, elle est repoussée des combinaisons dans lesquelles POINT DE: FUSION DES MINÉRAUX. 9 19 elle ne peut entrer, et reste comme reliquat; elle est aussi résiduaire. Il est donc possible d’homologuer les deux termes extrêmes de la série des roches silicatées, où des causes semblables provoquent les mêmes struc- tures. 3. La présence des micas fluorés". Les micas fluorés sont souvent essentiels dans les roches acides. Ils sont hydratés. Or ils sont détruits à 850 . Cette température est précisément de cinquante degrés seulement supé- rieure à celle que j’admets pour la cristallisation des roches acides. Il peuvent done s’y former et cristalliser. Ceci est je pense un sérieux argument en faveur de ma thèse. Enfin, comme dernières confirmations de la théorie que j’expose, j'ajouterai que c’est avec l’eau pure que MM. Friedel et Sarasin ont réussi à faire eristalliser le quartz et l’orthose à une température ne dépassant pas 300, de plus, M. Hautefeuille a fait cristalliser le quartz dans les tungstates à 700°; plus haut il y avait redisso- lution du quartz formé. En résumé, l’ensemble de ces expériences montre que les roches acides doivent leur mode de cristallisa- tion à deux facteurs : 1° A l’eau, qui est créée très probablement par une double décomposition entre les groupements (MRSi)n' — SiOOH et KOH. 20 À une température très voisine de 800 sans dé- passer 830. Fait à Genève en 1901-1902. ! M. le prof. Duparc admet pro parte l’épidote comme primaire dans la protogine du Mont-Blanc. Le raisonnement fait pour le mica lui est applicable. 31% ÉTUDE SUR LE POINT DE FUSION DES MINÉRAUX. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Ne sont indiqués que les travaux pouvant avoir quelque rap- port avec le sujet traité. Descloiseaux. Manuel, 1862. Article Orthose. Joubert. C. R. Ac. Sc., 30 sept. 1878. Pouv. rot. du quartz. Hautefeuille. Synthèses quartz, orthose, brookite. Oberg. Ofv. Ak. Stockholm, n° 8, 42, 43, 1885. Joly. Proc. Roy. Soc., 41, p. 250, 1887. Chaleurs spécifiques. Vernadsky. Bull. Soc. Min. Fr., 1889 et 1590. Disthène. Dœlter. Zschermak. Min. et Petr. Mitt., 1900, Bd XX, Hf. 8, p. 210. Schmelzpunkte, etc. À Le Prospectus commercial de céramique pour la vente des mon- tres fusibles. Seger à Charlottenbourg. Poulenc à Paris. A. Brun. Archives Sc. Ph. et N.,t. XXV, p. 239, 1891. Repro- duction artificielle des roches. A. Brun. Idem. per. 4,t. II. Décembre 1896. Indice de ré- fraction du quartz après calcination. A. Brun. Idem, t. XIII, p. 85, janvier 1902. Basalte du Strom- boli et points de fusion des minéraux. Prof. Duparc. La Koswite. Comptes rendus, 1901. Roberts Austen. Philos. Magaz., 1899, n° 1. Quartz. Seger et Laboratoire de Charlottenbourg. Établissement des piles thermoélectriques. On trouve encore dans les ouvrages classiques de Dana, Fouqué et Michel Lévy, Lacroix, des indications éparses, mais sans tem- pératures déterminées. De même dans les publications de Mois- san, Ditte, Stanislas Meunier, Janettaz et Le Chatelier, pile ther- moélectrique, etc. Tous les travaux de cristallographie faits en f{t) sont à consulter, mais ils ne sont en général pas poussés jusqu’au point de fusion. L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-NINIQUE PAR F. de MONTESSUS de BALLORE. (Avec la planche III.) C’est en grande partie gràce au bienveillant concours des Archives que j'ai pu mener à bien la description sismique du Globe, malgré ce que pouvaient présenter de fastidieux des monographies toujours les mêmes et intentionnellement réduites à la sèche nomenclature des centres d’instabilité à la surface des pays successi- vement étudiés. Mais ce n’était point là le but. Il faut en arriver enfin à la recherche des conditions topogra- phiques, géographiques et surtout géologiques et géo- morphogéniques caractérisant les régions à tremble- ments de terre et les différenciant de celles où ces phé- nomènes, s'ils n’y sont pas tout à fait inconnus — il n’y à pour ainsi dire pas de tels pays — du moins ny sont que des accidents sans importance ni consé- quences. La recherche de ces caractères supposait a priori la description sismique de l’univers, aussi complète que peuvent le permettre les progrès récents de la sismolo- logie ainsi que l'avancement actuel des explorations tant géologiques que géographiques. Il y à seulement 316 L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 50 ans, une telle entreprise eut été à peu prés illu- soire. Cette description toute nue s’imposait encore par ce fait que les caractères d’instabilité ne sont pas plus uniques que les causes elles-mêmes des tremblements de terre, et que par suite, en se limitant aux pays où ces causes apparaissent nettement tout d’abord, on au- rait risqué des généralisations illégitimes, en les appli- quant à des pays où elles sont réellement différentes. J'ai choisi pour débuter dans cette nouvelle série l’Erzgebirge, région relativement simple, alors qu'il aurait pu sembler plus naturel de s'attaquer à la Suisse qui aurait certainement présenté plus d'intérêt à la ma- jorité des lecteurs des Archives. Mais j'ai cru préféra- ble de procéder du simple au composé, réservant pour plus tard l'étude de ce pays où les séismes se produi- sent dans des conditions de complexité en rapport avec celle de la tectonique et de la géologie du pays, D'ailleurs l'espoir serait chimérique d’arriver à ex- pliquer individuellement tous les séismes en les attri- buant à un phénomène géologique ou géomorphogéni- que déterminé. Il sera suffisant d’y réussir pour Îles principaux et surtout de parvenir à justifier la localisa- tion des groupes d’épicentres, au moins des plus im- p2rtants. La région dont il s’agit est comprise dans l’angle formé par l’Elbe et par l’Eger, à l’ouest de ce fleuve et au nord du second cours d’eau, son principal affluent bohémien après la Moldau. Les limites N et NW sont assez indéterminées sans dépasser Leipzig et le Fran- kenwald. Politiquement, c’est la Saxe, le Vogtland et le NW de la Bohème. Orographiquement c’est le sys- tème de l’Erzgebirge en y adjoignant le Fichtelgebirge x L’ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 5 ON | et le Mittelgebirge qui le flanquent respectivement au SW et au SE. Géologiquement, c’est le côté NW du grand quadrilatère de l’Europe centrale qui, principa- lement formé de gneiss et de micaschistes, et large- ment injecté de granit, s'étend de la Saxe à l'Autriche en écharpe sur la Bohême et la débordant légèrement au NW et au SE. Géomorphogéniquement enfin, c’est une partie de la pénéplaine archéenne doucement in- clinée sur la Saxe et le Vogtland, mais tombant à pic sur la Bohème par la vallée presque SW-NE de l’Eger jusqu’à son confluent avec l’Elbe. On sait que depuis les travaux de Prevost, Mallet, Dana, Suess, etc., la plupart des géologues modernes considèrent les tremblements de terre comme un eflet consécutif de compressions développées dans l’écorce terrestre par le refroidissement lent, mais continu de la planète et, par suite, par la contraction résultante, d’où de brusques et inévitables ruptures d'équilibre. Cette contraction les rattache ainsi directement aux phénomènes de surrection des chaînes de montagnes. Mais ne fût-ce qu’en raison de la grande hétérogénéité des couches terrestres, de leurs différences de cohésion et de résistance, de la diversité des modes suivant les- quels ces couches et les massifs injectés se recouvrent, se soutiennent et se rencontrent mutuellement, on con- coit que sous l’influence des poussées latérales de sur- rection il ne se produise pas indifféremment tel ou tel des phénomènes secondaires dont la nomenclature est bien connue de tous les géologues : failles, plissements, crevasses, remplissage de ces dernières par des filons de toute nature, sources minérales et thermales, injec- tions de roches éruptives, volcans et tremblements de ARCHIVES, t. XIII. — Avril 14902. 27 318 L’ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. terre. Et c’est à chercher les relations locales de tous ces phénomènes avec le dernier d’entre eux qu'il faut s'attacher. Ce n’est point le lieu de développer les théories re- latives à tous ces accidents géologiques. Qu'il suffise de dire ici que la compression due au refroidissement séculaire suffit largement à les expliquer tous. L’exis- tence d’un noyau central visqueux et plus ou moins fluide n’a même pas besoin d’être invoquée pour la production des séismes que l’on considère en général comme de simples ruptures d'équilibre sous les efforts de la compression, mais suivant des modes divers. La compression est donc le phénomène primordial, la cause efficiente des tremblements de terre et des ac- cidents secondaires précités. Aussi est-il important de rappeler que ce n’est point un simple être de raison. Dana l’a matériellement constaté dans les grès de Monson dont les blocs, au sortir de la carriére où on les exploite, reprennent graduellement les dimensions que la compression avaient notablement réduites. Les écrasements de fossiles et même de cristaux en sont aussi une preuve plus connue. On part ainsi d’un fait de pure observation et non d’une déduction géologique que des esprits timorés pourraient être tentés, à tort il est vrai, de considérer Comme hypothétique. Pour ne pas laisser place à d’autres objections, il n’est pas non plus inutile de dire que la question de savoir si sous l'influence du refroidissement le noyau central diminue réellement de rayon, si peu soit-il, ou non, n’a rien à faire ici. Il serait d’ailleurs téméraire d'appliquer aux matières de lPintérieur soumises à des pressions énormes, les propriétés observées dans les » L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 319 laboratoires sous des pressions de beaucoup inférieures probablement. Ce serait une extrapolation peu scienti- fique. Mais il nous suffit que la compression tangen- tielle soit assez grande pour produire le cortège des processus géologiques dont on a parlé. En résumé, des tremblements de terre, on ne dit pas tous, paraissent dûs à des ruptures d'équilibre inévi- tables dans les régions soumises à des compressions orogéniques d'intensité suffisante, et l’on va montrer que c’est bien le cas pour l’Erzgebirge et le Vogtland, où les phénomènes sismiques se présentent avec une fréquence et une intensité assez remarquables, relati- vement du moins, sans toutefois y jamais atteindre une violence destructive. Il y a plus, leur production habi- tuelle indique que les forces qui ont dans un passé lointain donné lieu à la surrection de la chaine, ne sont pas encore entièrement éteintes. Suess et d’autres géologues rattachent la formation de la chaine erzgebirgienne à celle du système alpin. C’est là une conception dont l’envergure étonne un peu, sans cependant intéresser en rien la question des séis- mes de cette région. Mais qu'il en soit ou non réelle- ment ainsi, il n’en est pas moins vrai que ce fut depuis les époques géologiques les plus reculées une zone dont la compression latérale, dirigée à peu près SE-NW, s’est traduite par trois plissements contemporains d'im- portance très inégale. Ce sont successivement, du sud au nord, le Mittelgebirge, l’Ertzgebirge et les hauteurs de Liebschütz. Seuls les deux premiers nous intéres- sent, le dernier n’ayant que très peu d'importance et se perdant rapidement au SW sous une épaisse couche de dépôts oligocènes et diluviens. 380 L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. Le Mittelgebirge est le pli le plus méridional. A che- val sur l’Elbe, il est, dans la région qui nous occupe, baigné au nord par la Biéla qui le sépare de l’Erzge- birge, et au sud par l’Eger, dont il rejette le cours in- férieur vers le midi. Comme d’ailleurs le cours supé- rieur de cette rivière est à peu prês en prolongement de celui de la Biela et qu’en outre le Mittelgebirge a tous les caractères d’un dôme injecté de roches érup- tives, il paraît vraisemblable que le très ancien pli qui lui correspondrait à été presque complètement effacé ultérieurement par ce bombement commencé, d’après Naumann, entre le dévonien et le carbonifère avec injections de granulite au travers des schistes archéens et d’autres roches éruptives plus tard. C’est ainsi qu’on peut mettre d’accord les tenants du plissement avec ceux du bombement comme ayant donné lieu à ce massif. L'Erzgebirge est parallèle à l’Eger supérieure au SW et à la dépression de la Biéla au NE. Il s'élève de 112 m. aux portes de l’Elbe, jusqu'à 1200 m. au sommet du Keilberg, avec une altitude moyenne d’en- viron 800 m. Son talus méridional est abrupt sur la Bohème, tandis qu’au nord il forme, sur les plaines de la Saxe, un glacis doucement incliné, mais profondé- ment entaillé par les vallées des rivières. L’angle for- mé par l’Erzgebirge NE et par l’Elbe de Dirna à Schan- dau constitue la partie occidentale de la Suisse saxonne, à cheval sur le fleuve, tandis qu’au SW l’Erzgebirge est flanqué par le Fichtelgebirge. De ce dernier nœud très important se détachent le Frankenwald puis, dans la même direction SE-NW, le Thüringerwald, l’un et l’autre système bornant le Vogtland à l’ouest. Enfin sur x L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 381 la rive droite de l’Elbe, dans la partie qui nous inté- resse, c’est-à-dire de Meissen à son entrée en Bohème, se trouve le système de l’Elbsandstein en prolongement des hauteurs granitiques bohémiennes du Lausitz. En résumé, nos trois plissements du Mittelgebirge, de lErzgebirge et de Liebschütz s'étendent parallèle- ment entre eux en direction SW-NE, et ces trois ali- gnements sont limités à deux autres systèmes parallèles aussi, mais à peu près perpendiculaires aux premiers, c’est-à-dire SE-NW, Fichtelgebirge, Frankenwald et Thüringerwald à l’ouest, Lausitzwald et Elbsandstein à l’est. La très grande ancienneté de ce triple plisse- ment est attestée par le fait de la discordance entre les schistes archéens dont ils sont formés et les dépôts pa- léozoïques comblant les dépressions intermédiaires. C’est ainsi que dans l’auge entre l’Erzgebirge et le Fichtelgebirge, les cavités allongées et abruptes ont re- cu les dépôts du silurien, du dévonien, du carbonilère et du dias en discordance avec les roches de ces deux chaînes. Il en est de même au nord de l’Erzgebirge. Le Fichtelgebirge est un pays très disloqué comme le montre la présence des protérobases, mais peu sujet aux tremblements de terre, il n’est pas nécessaire d'en faire d’aussi près l’histoire géomorphogénique. Toute- fois près d’Eger, le volcan éteint du Kammersbühl in- dique que là les forces internes ont aussi joué sous la forme de manifestations volcaniques. Le plissement de l’Erzgebirge a été beaucoup plus énergique que le ferait supposer seulement son attitude modérée. [lfauten effettenir compte de l’énorme dénuda- tionqu'il a subie depuis les temps paléozoïques. Pendant toutes ces périodes géologiques et celles postérieures, 382 L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. l’exhaussement plus ou moins progressif était à mesure raboté en haut par les agents extérieurs d’érosion. Et cette énergie du plissement est précisément attestée du côté avant par les nombreux champs de cassures qui s’y trouvent disséminés et ont été ultérieurement trans- formées en filons, dont la nature, très fréquemment mé- tallifére, a donné lieu au nom de la chaine, Erzgebirge ou monts des métaux. Le champ de fractures de Frey- berg est devenu classique par le nombre énorme de ceux qu'on y rencontre, plus de 1500; ces filons se croisent et s’enchevêtrent dans tous les azimuths et ont été injectés des matières les plus diverses et de tous les âges, de telle sorte qu’on a pu les grouper et attribuer leur for- mation et leur remplissage à la répercussion des efforts orogéniques qui ont donné lieu à la surrection de nom- breuses chaînes même assez éloignées. Aux environs de Plauen et d’Œlsnitz, le Vogtland a été véritablement transformé en une brèche gigantesque dont les nom- breux filons ont cimenté les fragments, et les directions de ses fractures ont été mises par Liebe et par Weisse en corrélation avec un système de cinq ensellements ou plissements secondaires, rattachés eux-mêmes aux failles du Frankenwald et de l’Erzgebirge. Cette intensité des phénomènes de rupture, toute na- turelle en avant du plissement principal, semblerait indi- quer à priori que ces champs de fractures doivent être des terrains d'élection paur les tremblements de terre. La conséquence n’est pas forcée. Il arrive très bien qu'une région riche en filons, par suite trés disloquée, a pu se consolider ultérieurement avec la plus grande perfection par l'injection des filons jouant le rôle de ciment réparateur, et c’est précisément le cas des en- , x L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 383 virons de Freyberg et de Chemnitz, actuellement bien plus stables que ceux de Graslitz et de Brambach ; ils réalisent ainsi l'affirmation des raccommodeurs de porce- laine prétendant rendre plus solides qu'auparavant les objets à eux confiés. En fin de compte, l’état de dislo- cation d’une région n’est que temporairement cause de séismes. La dislocation, si elle est condition néces- saire ou tout au moins favorable, n’est pas suffisante ; il y faut la continuation des efforts orogéniques con- comitants, et c’est ainsi que l'instabilité devient le cri- térium de la persistance actuelle de ces efforts. Les injections prolongées de granit, granulite, por- phyre, syénite, serpentine et autres roches éruptives, comme par exemple dans le Mittelgebirge, n'influent pas directement sur la production des séismes, mais, par contre, il est très souvent facile de montrer leur influence sur les phénomènes de propagation, sur la forme des isocéistes d’un tremblement de terre donné, et par suite sur l'intensité avec laquelle il est perçu çà ou là; ces intéressantes études locales sont à reléguer aux monographies de séismes. Ces injections se présen- tent aussi comme un important facteur dans la consti- tution de l’Erzgebirge. Accompagnées de phénomènes de métamorphisme, leur apparition au Jour atteste seu- lement l'énergie de la dénudation et de l'érosion sans donner pour cela témoignage évident de plus ou moins d’instabilité ici que là, pas plus dans le passé que dans le présent, sauf lorsque les dislocations les ont ulté- rieurement affectées. Pour en finir avec les fractures et les filons, il est nécessaire de signaler les grandioses trainées de quartz qui, sur des 30 km. de long et dans une direction à 384 L’ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. peu près perpendiculaire à celle du système erzgebir- gien, en percent la surface vers le sud dans sa moitié occidentale. On y reviendra au sujet de la répartition de l'instabilité au milieu de tous ces accidents géolo- giques et en particulier pour les groupes d’épicentres de Graslitz et de Brambach. Les grands systèmes de plis engendrent souvent aussi à la surface du globe des failles proportionnées qui, prenant naissance le long des lignes de moindre résistance ou de plus grande tension et naturellement parallèles au plissement, permettent les phénomènes volcaniques. Cela n’a point manqué à la région qui nous occupe. Le volcanisme s’est manifesté au sud du plissement principal, sur le bord par conséquent de la falaise que l’Erzgebirge présente au voyageur qui veut par le nord sortir de la cuvette bohémienne. Il com- mence au Fichtelgebirge, où plutôt dans le voisinage de ce massif, où cinq injections granitiques alignées NO. c’est-à-dire à peu près perpendiculairement à PErzge- birge, se montrent débarrassées par la dénudation de leur ancienne couverture de schistes primitifs. Et cette remarquable communauté de direction avec de nota- bles portions des cours des rivières septentrionales, Saale, Elster, Mulde, Elôüha, etc., indique bien leftet de poussées récentes à angle droit sur les anciens plis. Les basaltes se sont fait jour dans le Fichtelgebirge, jusqu’à une hauteur d'environ 300 m.et le petit cône déjà cité du Kammersbühl en est encore le témoin. Autour de Komotau et au sud de Teschen, c'est-à- dire dans le Mittelgebirge, les roches éruptives se mon- trent de nouveau avec une grande importance. Ue massif présente de nombreux cônes volcaniques, les » L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 382 uns fort petits, les autres atteignant 500 m. d'un seul jet, et même 800, par exemple le Donnersberg. Ces trois centres s’alignent parallèlement à l’Erzgebirge et les prolongements de cette ligne passent au SW par le Kaiserstuhl et au NE par les volcans bohémiens de la Lusace. Il s’agit donc là d’une fracture volcanique de très grande étendue, mais dont les extrémités précitées n'intéressent point notre région sismique. Les roches éruptives, basaltes, trachytes, leucilites et néphélites se sont épanchées à une époque encore mal détermi- née dont on peut dire seulement avec certitude qu’elle a précédé le creusement des vallées actuelles et, par suite, est antérieure à la fin du pliocène. En tout cas, et pour ce qui concerne la répartition actuelle de lins- tabilité à la surface de notre région sismique, il est vi- sible que les parties le plus souvent ébranlées ne sont pas en connexion directe avec la fracture volcanique qui en passe bien plus au sud. La ligne volcanique bohémienne est jalonnée de thermes aussi nombreux qu'importants. Franzensbad, Karlsbad et Teplitz sont les plus célèbres. Ils indiquent bien une région énergiquement disloquée et fracturée mais, ultime manifestation de l’activité volcanique, ils ne donnent pas plus qu’elle un critérium d’actuelle instabilité. En résumé l’Erzgebirge, tel qu'on l’a défini en l’élar- gissant, présente à peu prés et sur toute sa surface, tous les phénomènes géologiques en relation avec la surrection des chaînes de montagnes, mais les brusques ruptures d'équilibre ou les tremblements de terre ne s’y localisent actuellement qu’en certains points. Voyons maintenant comment se répartit l'instabilité à la surface de la région erzgebirgienne. 3806 L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. En premier lieu se remarque le groupe d’épicentres très important de Graslitz, Eibenberg, Schwarzenbach et Hartenberg, avec tout un cortège d’épicentres secon- daires. Ces localités figurent une ellipse ayant pour grand axe la ligne Kottenheide-Hartenberg (22 km.), et pour petit axe Schwaderbach-Rothau (9 km.). Le premier est perpendiculaire à la ligne de partage des eaux de l’Erzgebirge et l’aire épicentrale, sauf Kotten- heide près de son sommet NW, est toute entière située sur Je talus méridional de la falaise, en tout cas au sud de la ligne de partage. En outre le terrain v est fort dis- loqué ; en particulier, il présente un faisceau multiple de ces grands filons quartzeux dont il a été déjà question et qui s'étendent d’'Eibenberg au nord à Kohling au sud et au-delà de l'Eger, le tout encore en direction per- pendiculaire à l’axe du plissement erzgebirgien prin- cipal. La seconde aire épicentrale importante est celle de Brambach, Asch et Arnsgrün. Moins instable que la précédente, elle en présente exactement les mêmes ca- ractéres. Son grand axe d'à peu près même longueur, va de Gottmannsgrün aux environs de Wildstein et son centre est près d'Oberreuth. Elle est à cheval sur la ligne de partage des eaux avec une faible prédominance de surface au sud de cette ligne. Le grand filonnement quartzeux de l’ouest s'étend dans la même direction que précédemment, et allant de Friedrichsreuth au NW d’Asch à Hazlau, au lieu de couper l'aire épicen- trale près de son centre, il ne lui est que tangent à l’ouest, tout en épousant aussi la direction du grand axe. : Cette coïncidence exacte à l’est, mais à l’ouest ré- L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 387 duite au parallélisme entre les grands filons quartzeux et par suite les fractures qu’ils ont remplies d’une part et les grands axes parallèles des aires épicentrales ellip- tiques principales d’autre part, et cela perpendiculaire- ment au pli erzgebirgien, est-elle fortuite ? Evidem- ment non. On est fatalement amené à conclure que les forces de compression qui ont donné lieu à ces fractures ne sont pas complètement éteintes et se traduisent en- core par des séismes. Et ces forces semblent bien en relation avec le plissement continué en raison de la direction de ces fractures à peu prés perpendiculaire à l’Erzgebirge. Il faut toutefois observer que la liaison est plus étroite à l’est qu'à l’ouest puisque le filon quartzeux d’Asch laisse d’un seul côté toute l'aire ins- table de Brambach, c’est à-dire qu'à l’ouest la fracture quartzeuse ne détermine d'instabilité que sur sa lèvre orientale tandis que les cassures semblables de l’est la provoquent des deux côtés, mais cependant point vers le sud puisque dans cette direction elles se prolongent jusqu’au-delà de l’Eger, dans une région beaucoup plus stable. La liaison entre les deux ordres de phéno- mênes se localise donc en certains points seulement de l’accident géologique. C’est là une observation courante en géographie sismique. Dans l'intervalle des deux aires épicentrales, Mark- neukirchen, Schünbach et Wernsgrüun ont aussi été le siège de nombreux séismes de relai, ou sympathiques, suivant les deux heureuses expressions maintenant consacrées, c'est-à-dire provoqués consécutivement à l’ébranlement de ces deux aires. Toutefois Markneu- kirchen est quelquefois le théâtre de chocs propres et indépendants, cas encore plus fréquent pour Adorf. 388 L’ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. Nous aurons à revenir sur les tremblements de terre de la vallée de l’Elster blanche d’Œlsnitz à Adorf. Les deux mêmes aires épicentrales d’ébranlement ont donné lieu à de très importants essaims ou séries de séismes (21 octobre-29 novembre 1897; 16 juin- 21 septembre 1900), si bien étudiés par Becke, Credner et Uhlig, et celle de Graslitz seul du 6 janvier au 5 février 1824. Pendant les deux premières, elles ont joué à peu près simultanément certaines fois et alter- nativement d’autres fois, de telle manière dans Île pre- mier cas qu'il a souvent été difficile de faire la part de chacune d'elles. À maintes reprises des tremblements de terre de relai se sont produits en des épicentres in- termédiaires et en particulier Schünbach a souvent rem- pli ce rôle ainsi que Schwarzenbach, appartenant ce- pendant à l'aire orientale. En outre la plupart des localités de ces aires ont assez souvent à d’autres époques été épicentres de secousses isolées ou par pe- tites séries. Ce sont surtout Asch et Adorf à l’ouest, Bleistadt, Prunles et Hartenberg à l'est. D'ailleurs Brambach et Graslitz même, les points les plus insta- bles de ces aires, ont aussi été souvent épicentres en dehors des trois périodes précédemment indiquées. On peut done sans hésitation admettre que les pous- sées qui, depuis les temps archéens n’ont cessé de plisser l’Erzgebirge, continuent d’agir à notre époque sous forme de séismes dans la région formée par nos deux aires épicentrales et l’espace intermédiaire. C’est là en réalité le centre sismique de ce système de mon- tagnes. Au nord de l'aire instable de Graslitz et presque sur le prolongement même de son grand axe, mais un peu » L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 389 plus à l’est et en tout cas sur le prolongement d’un des grands filons quartzeux qui là forment faisceau, se montre un petit groupe d’épicentres autour de Falken- stein, Treuen et Reumtengrün. Faut-il ou non en faire un système différent et dans le premier cas rattacher les séismes qui s’y produisent aux dislocations locales, c’est là question difficile à résoudre. Dans le prolongement des épicentres intermédiaires de relai, Schünbach et Markneukirchen et perpendicu- lairement aussi à la direction de l’Erzgebirge, se ren- contre Plauen riche en séismes. Cette ville se trouve dans une région disloquée à l’extrême, ce qui suffirait seul à-en expliquer l'instabilité. Il faut toutefois obser- ver que son importance propre lui a permis d’accapa- rer à son profit un certain nombre de secousses à épi- céntre inconnu. A l’est de l’aire de Graslitz et à peu près symétrique- ment par rapport à celle de Brambach, se voit une ligne de deux épicentres importants mais isolés, Schnee- berg et Johanna-Georgenstadt. Doit-on y voir le sque- lette d’une troisième aire épicentrale, faute d’obser- vations réduite à son grand axe d’ailleurs perpendicu- laire aussi à l’Erzgebirge, ou l'effet d’une fracture, ou considérera-t-on ces deux centres comme indépendants et doués d’une instabilité propre en relation avec les dislocations locales, c’est ce qu’il est encore assez diffi- cile de décider. Bien plus à l’est encore le petit groupe d’épicentres non indépendants, Eisenberg, Deutsch-Neudorif et Ka- tharinenberg, aussi aligné perpendiculairement à l’Erzgebirge ne peut être mis en connexion qu'avec les dislocations locales. Sayda, Dorfschemnitz et Seiflen s’y 390 L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. rattachent, les secousses qui y ont été ressenties ayant été sans conteste sympathiques. Ce serait une autre aire où le plissement se ferait encore sentir, mais plus faiblement qu'à l’ouest et comme amorti par l’écran que forme le Mittelgebirge à l’Erzgebirge par rapport à la direction SE-NW de cette action. A simplement examiner la carte sismique on se de- mandera pourquoi lon n’a point établi une région ins- table unique à cheval sur l’Erzgebirge et formant une grande ellipse ayant pour axes Selb-Schneeberg (59 km.) et Plauen-Hartenberg (42 km.), ce dernier axe à peu près perpendiculaire à la chaine. Cette région sismique, ou le Vogtland instable, ne se présenterait pas unifor- mément sujette aux séismes, l’étant beaucoup plus dans sa partie méridionale plus abrupte. Mais on ne tien- drait pas ainsi compte de la maniére réelle dont les séismes se produisent. Les groupes de Graslitz et de Brambach sont véritablement indépendants, et si par- fois ils jouent simultanément, c’est le plus souvent al- térnativement qu'ils se montrent actifs. Il se produit entre les deux une sorte de balancement harmonique extrèmement curieux. En dehors de ces principaux essaims d’épicentres, dont deux très importants, il ne s’en rencontre plus que de sporadiques. Il serait téméraire d'attribuer ceux du nord au troisième pli erzgebirgien, ou de Liebschütz. Mais on doit rattacher Hartmannsbach et Bôürnersdorf à une dislocation voisine et Unterwurschnitz à la fracture si rectiligne que l’Elster blanche suit perpendiculaire- ment à l’Erzgebirge entre Adorf et (ÆElsnitz, eux-mé- mes épicentres de notable instabilité. Pour chaque épicentre sporadique secondaire, il est » L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 391 souvent facile de trouver dans le voisinage un accident séologique auquel on peut vraisemblablement ratta- cher les séismes correspondants. J’estime que c’est là recherche sans intérêt, sauf pour certains cas particu- liers. En admettant même que l’on tombe juste quel- quefois, cela n’a pas d'importance pour l’ensemble, et en tout cas on risque fort de faire des hypothèses plutôt hasardées. Il n’en va cependant pas ainsi pour les tremblements de terre dont les épicentres, d’ailleurs assez éloignés les uns des autres, jalonuent la vallée de lEger de Wunsiedel à Komotau, et même plus loin à Pritscha- pel et Teplitz et que l’on doit sans hésitation attribuer à la fracture volcanico-thermale. Cela prouve que Îles phénomènes sismiques d’une part et les éruptions vol- caniques avec les manifestations thermales qui en sont souvent le stade ultime d'autre part, ne sont pas abso- lument indépendants, ce dont on se doute bien. Tout ce que l’on en peut dire c’est que lorsque les forces in- ternes donnent lieu à ces derniers phénomènes, les séismes n’ont pas en général chance de prendre une grande importance. Et cela est très général à la surface du globe en dépit de l'opinion courante qui ne sépare guère les tremblements de terre des volcans. Comme on l’a souvent dit, ceux-ci forment soupapes de sûreté. Restent enfin les rares séismes de la vallée de l’Elbe, de Teschen à Dresde. Quoique n’appartenant pas réel- lement à notre région sismique limitée à la rive gauche du fleuve, on ne saurait, en raison du voisinage, pas- ser sous silence le fait qu'ils sont nettement liés à la grande dislocation du granit du Lausitz, dont le tracé ondulé s'étend parallèlement au fleuve en formant l’Elbsandstein. 392 L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. Un examen superficiel de la question aurait pu faire supposer que la Suisse saxonne avec ses roches déchi- quetées et ses vallées aux falaises abruptes doit être fréquemment agitée par des tremblements de terre. S'il n’en est rien, C'est que l'érosion et la dénudation ont été, plus encore que les dislocations, les principaux facteurs de sa configuration si pittoresque. Au point de vue numérique, l’étude de l'instabilité de l’Erzgebirge donne les résultats suivants : 52 °/, des épicentres se trouvent sur le versant mé- ridional de la chaine, mais avec 80 °/, des séismes, se conformant ainsi à la loi de plus grande instabilité du versant le plus raide. L’aire épicentrale de Graslitz, celle de Brambach, et enfin le Vogtland instable tout entier et compris entre Selb, Schneeberg, Plauen et Hartenberg, renferment respectivement 17, 14 et 52 ‘,, des épicentres avec 56, 17 et 91 °/, des séismes connus. En résumé les tremblements de terre de l’Erzgebirge sont en énorme proportion confinés dans son raide talus méridional, et au milieu, si l’on ne tient compte que de sa partie non masquée par le Mittelgebirge. Et cela vient à l’appui de cette conclusion qu’ils sont la mani- festation actuelle ultime de l'effort de plissement dont le début remonte aux temps archéens. Il est en effet tout naturel de penser que c’est sur le plus raide talus du pli et du côté d’où vient la poussée orogénique que doivent le plus facilement se produire les ruptures d'équilibre. Pourquoi au milieu ? Parce qu'aux ailes de la chaîne, le Fichtelgebirge et le Mittelgebirge arrivés à un stade d'équilibre relatif, servent de bornes à l’effi- cacité de l’effort SE-NW. Ils forment à l’Erzgebirge, le L'ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE. 393 premier comme un pilier de soutien, le second un bu- toir, et c’est au centre de la partie libre de la chaine, à sa clé de voûte pourrait-on dire, que pourront le plus aisément se produire les séismes, la comparaison avec la voûte étant relative à des poussées venant de sa concavité. Ainsi s'explique l'instabilité du segment Brambach-Graslitz, comme forme définitive du plisse- ment encore continué de nos Jours. Les autres causes de séismes, très espacés dans le temps et avec des épi- centres très disséminés sur toute la surface de la région, ne correspondraient qu’à 9 */, du nombre total. On peut donc dire que le plus grand nombre des tremblements de terre de l’Erzgebirge sont des séismes de plissement. Cette étude a porté sur 1083 séismes, relatifs à 147 épicentres dont voici la liste : 1. Graslitz 415 20. Pechnbach 9 2. Brambach 118 21. Frankenhammer 8 3. Schwarzenbach 34 22. Konstadt » 4. Eibenberg 26 23. Annathal-Rothau 7 5. Hartenberg 22 24. Arnsgrün » 6. Markneukirchen » 25. Fleissen 7. Schneeberg 21 26. Elbogen 6 8. Plauen 20 | 27. Johanna-Georgenstadt » 9. Vogtland 17 28. Uuter-Sachsenberg » 10. Rothau 16 29, Wildstein » 11. Eisenberg 12 30. Eichelberg 5 12. Erzgebirge » 31. Kaaden 13. Schôünbach » 82. Prunles » 14. Asch 11 33. Chemnitz 4 15. Schônberg » 34. Deutsch-Naudorf » 16. Adorf 10 35. Joachimsthal » 17. Bleistadt » 36. Katarinenberg » 18. Selb » 37. Meissen 19. Falkenstein +) 38. Oelsnitz » ARCHIVES, t. XIIL — Avril 1902. 28 394 L'ERZGEBIRGE 39. Reumtengrün 40. Saxe 41. Teplitz 42. Wernsgrün 43. Anna (S':) 44. Eger 45. Glasberg 46. Heinrichsgrün 47. Karlsbad 48. Kottenheide 49. Neuberg 50. Oberreuth 51. Pirna 52. Schomberg 53. Teschen 54. Treuen 55. Zwoda 56. Auerbach 57: . Blasewitz . Brunndôbra . Ebersbach . Ellefeld . Fischtelgebirge . Fischern Bad-Elster 4. Frubüss . Hartmannsbach . Kônigsberg . Pernau . Pritschapel . Sayda . Schünau . Schwaderbach . Unter-Wurschnitz . Ursprung Zwickau . Albertsberg . Aurswalde . Berga . Bergen . Brockau . Brux GÉOLOGICO-SISMIQUE. 4 81. Dippoldiswald » | 82. Dorfschemnitz » | 83. Dresde » |! 84. Erkbach 3 85. Eulabrunn » 86. Falkenau 1 87. Freyberg » 88. Geilsdorf è 89. Glauchau > 90. Gottmannsgrün » 91. Grossrückerswald » 92. Grün » 93. Grünbach » 94. Gurth » 95. Hauenstein » 96. Hazlau » 97. Himelreich D 98. Hirchenstand » 99. Karlsfeld > 100. Kirchberf » | 101. Klingenthal » 102. Komotau » | 103. Leipzig » | 104. Lengenfeld » | 105. Lichtenberg » 106. Lunzenau » | 107. Maldenberg » 108. Maria-Kulm » | 109. Münchberg » 110. Neukirchen » | 111. Neukirchen » | 112. Nieder-Georgenthal » | 113. Nieder-Wiesa » 114. Ober-Schieda > 115. Ottendorf > 116. Ottendorf 117. Panitzsch » 118. Peritz » | 119. Plumberg » 120. Raa » | 121. Reuss (Principauté de) » 122. Rommersreuth L’ERZGEBIRGE GÉOLOGICO-SISMIQUE.. . Rossbach 1 136. . Schünbach > 111937 . Schüneck » 138. . Schünheide ISO . Schünlind »> | 140. . Schwarzbach » 141. . Seiffen * 11142; . Siebenlehn » 143. . Stein » 144. . Stollberg » | 1145: . Stolpen » | 146. . Thonnbrunn > POTATE . Thum » Unter-Morgenrothe . Voigtsberg (Schloss). Voitersreuth. Waitzengrôn. Waldenburg Weissbach Weisschlitz Wernersreuth Wiesenthal (Bühmisch) Wunsiedel Zittau Züblitz Vannes. le 27 décembre 1901. 395 COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIÈTÉ VAUDOISE DES SCIENCES NATURELLES Assemblée générale du 18 décembre 1901. E. Chuard et F. Porchet, Contribution à la chimie des vins. — F,. Jaccard. Blocs exotiques de la Hornfluh. —- D' H. Schardt. Blocs exotiques de la Hornfluh. — C. Dusserre. Lombrics et terre arable. ©MM.E, Cauarp et F. PorcHeT. Contribution à la chimie des vins. M. le prof. E. Chuard présente à la Société un premier appareil construit sur les données du laboratoire de la Station viticole : c’est une sonde à moût à 3 échelles. L'une porte les degrés Œchslé, l’autre la quantité de sucre indi- quée en °/, qui correspond aux degrés densimétriques, la troisième donne le °/, d'alcool qui sera contenu dans le vin provenant du moût sondé. Un graphique, résumant les résultats d’un grand nombre d'analyses faites pendant une série d'années montre la concordance très satisfaisante qui existe entre la quantité de sucre indiquée par la sonde et celle trouvée par l’analyse chimique. M. Chuard résume ensuite la question de l'acide sulfu- reux dans les vins et montre l'importance qu'il y a pour un négociant de pouvoir;déterminer rapidement si ses vins contiennent plus de 20 millig. d’acide sulfureux libre par litre, ce qui est la quantité maximum tolérée par la plu- part des législations. Le deuxième appareil présenté à la » SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 397 Société est une pipette construite de façon à indiquer ra- pidement si la quantité d'acide sulfureux libre contenu dans un vin est comprise entre 45, 20 et 25 millig. ou si elle est supérieure à ce dernier chiffre. M. F. JaccarD parle des blocs exotiques de la Hornfluh. L'existence de pointements de roches éruptives, tous situés dans la région de la Brèche jurassique, tant Brèche du Chablais que Brèche de la Hornfluh, a toujours excité la curiosité des géologues. Huit gisements de ces blocs exotiques existant dans le Chablais ont été décrits par MM. Michel-Lévy et Lugeon : un neuvième, découvert par Studer, dans la vallée des Fenils (Alpes bernoises), a été décrit par MM. Schardt et Rittener. MM. Ræssinger et Bonard en ont étudié un dixième et onzième:. Ces pointements sont situés soit à Wittern. soit à Weissenfluh au nord-est de Gessenay: ce sont des gabbros hypoabyssiques très altérés. Mis en éveil par cette trouvaille, M. Frédéric Jaccard, après quelques recherches sur le terrain, peut signaler six nouveaux gisements, tous au sud de Zweisimmen (carte Siegfried 462) : 4° Celui de Halten. C’est un gros bloc de 3 mètres de long sur 2,50 de large et 4 !/2 m. hors terre. 20 Celui de la courbe 1200, sur le même sentier, est un gros bloc encastré dans le flisch, sur lequel reposent d’abord une couche de roche plus compacte de couleur jaune (60 cm. d'épaisseur), puis des schistes noirs bordés d’un filon bréchoïde. L’affleurement a 6 mètres de long sur 3 de large; il se continue 15 mètres plus haut, sur le même sentier, pour se perdre ensuite sous le gazon. 3° A la cote 1298, marquée à Faug, nous avons surtout des blocs parsemés, formant un petit monticule, blocs pouvant atteindre de 5 à 6 mêtres en longeur. L'affleure- ment se continue par deux gros blocs de 9 mètres de lon- 1 Bull. Soc. vaud. sc. nat. * 398 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOJSE. gueur cachés dans le groupe de sapins à dix mêtres à peu près de la cote 1298, 4° Au «nn» final de Weïermatten. nous avons de nou- veau des blocs parsemés sur une longueur de 7 à 8 mêtres. 5° A la courbe 1620, à 100 mètres sur la gauche de la barrière qui sépare le pâturage d’Eggweid de celui de Rindenberg, un bloc de 30 mètres de long sur 15 de large et à peu près 6 de hauteur, dont une partie est à décou- vert par suite de la chute d’un sapin. Dans le bloc se trou- vent des lentilles de ces mêmes schistes noirs de l’affleu- rement 4. Elles ont de 5 à 15 cm. La ligne de démarcation entre la roche cristalline et le schiste a une grande net- teté. Les schistes noirs en se décomposant deviennent blanchâtres. Enfin 6°, un peu au-dessous du premier «e» de Rin- denberg, des blocs épars sur une étendue de 50 mètres à peu près. Tous ces blocs sont des gabbros hypoabyssiques plus ou moins altérés. Ils sont encastrés dans le flysch qui se trouve sous le massif de la Brèche. Ce sont les restes d’an- ciennes lames cristallines, comme tendrait à le prouver l'alignement des quatre premiers sur une longeur de 1 '/, km. M. Fr. Jaccard signale en outre l'existence, en avant du massif de la Brèche, de roches silicenses, encastrées dans le flysch, soit à Regenmoos (S.-E. Boltigen, carte Sieg- fried 366), roche que l’on retrouve alignées sur 2 :/, km. au sud de Garstatt jusqu'à Zimmerboden. L'étude de ces gisements montrera si ce sont des blocs exotiques. e M. le prof. E. RENEVIER dépose sur le bureau un travail de M. le D H. ScHarpr relatif également aux blocs exoti- ques de la Hornfluh. M. C. DusserRE parle de l’action des lombrics sur la composition chimique de la terre arable. Depuis la publica- tion en 4882, de la magistrale étude de Darwin. un certain nombre d’observateurs se sont occupés du même sujet et SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 399 ont recherché surtout quelle est l’action des vers de terre sur la matière organique du sol: on ne trouve, dans leurs travaux, que peu de renseignements sur les transforma- tions que pourraient avoir subies les substances minérales de la terre. M. Dusserre a placé des lombrics sur de la terre de jardin, tamisée pour en séparer tousles débris organiques un peu gros. et placée dans une caisse, ces animaux ont avalé la terre, soit pour leur nourriture, soit pour creuser leurs galeries et l’ont rejetée à la surface sous forme des turricules bien connus. Ces déjections ont été analysées, en même temps que la terre. L'nalyse a montré que la matière organique des déjec- tions était plus humifiée et sa nitrification environ cinq fois plus rapide que pour celle contenue dans la terre. La proportion d'acide phosphorique assimilable, c’est-à-dire soluble dans les acides étendus, a été quelque peu aug- mentée, tandisique les combinaisons de la potasse n'ont pas subi de modifications. La quantité de chaux totale, sous forme de diverses com- binaisons, est la même dans laterreet dans les déjections, mais la proportion à l'état de carbonate à été modifiée : de 4,46 °/, dans la terre, elle a passé à 6.79 °/, dans la déjection. Le même phénomène se présente dans les con- ditions naturelles : l'analyse d'un grand nombre d'échan- illons de déjections des lombries et de la terre sous- jacente montre partout une augmentation dans la teneur en carbonate de chaux des déjections : cette augmentation est variable et s’est élevée de 0,1 à 1 et même 9 °/, dans un cas. Les lombrics possèdent de chaque côté de l’œsophage trois paires de grosses glandes qui sécrètent une quantité surprenante de carbonate de chaux, que l'on y trouve sous forme de petits cristaux ou de concrétions. Cette for- mation du carbonate s’y produit aux dépens des autres combinaisons de la chaux, probablement surtout de l’hu- mate, dont l'acide humique peut jouer un rôle dans l’ali- mentation de ces animaux. 400 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. D’après Darwin. les vers de terre rejettent en moyenne, par année, une quantité d'environ 25,400 kg. de déjections. sur la surface d’un hectare; en supposant que l’augmen- tation dans le taux du calcaire s'élève de 0,1 à 1 °/,, ce serait une quantité de 25,4 à 254 kg. de cette substance qui serait regénérée. par hectare et par an. On sait que le calcaire tend à disparaître peu à peu des sols par l’action dissolvante des eaux météoriques. A côté de leur rôle sur l’aération et l’ameublissement des sols, les lombrics exercent donc encore une action chimique importante par la transformation des matières végétales en humus, plus facilement décomposable et nitri- fiable, par leur action dissolvante sur certaines substances minérales et par la régénération du carbonate de chaux. Séance du 8 janvier 1902. e G. Martinet. Sélection de la pomme de terre. — F.-A. Forel. Glaciers du Mont-Blanc. — E. Chuard et F. Porchet. Traitements cupriques et maturation. — M. Lugeon. Lave du Vésuve. M. G. MARTINET présente à la Société les résultats de ses recherches sur la sélection des pommes de terre, et met en relief un certain nombre de faits qui permettent de dé- gager quelques lois des conditions de l'hérédité. M. F.-A. FOREL démontre, d’après des gravures aqua- rellées du peintre Carl Hackert (mort à Lausanne en 1800), l'existence d'un état de maximum des glaciers du Mont- Blanc en 1780. Le glacier d'Argentière descendait jusqu’à 50 m. de l’Arve et atteignait les dimensions figurées sur le terrain par les moraines de 1820 : le glacier des Bos- sons ou d’Argentière apparaissait comme une haute mu- raille blanche au-dessus de la moraine latérale de droite ; le glacier des Bois s’étendait dans la plaine jusque tout près du village des Bois, entre le rocher des Mottets et la grande moraine latérale droite: la source de l’Arveron sortait d’une grotte ou porte glacière aussi superbe que + SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 401 celle décrite par les visiteurs du glacier en 1820 ou en 1850. Les glaciers du Mont-Blanc étaient donc en état de maximum analogue à ceux de 1820 à 1855, beaucoup plus avancé que celui de 1893. MM. E. CauarD et F. PorcHer. L'influence des traite- ments cupriques sur la maturation des fruits. M. F. Porchet fait part des résultats qui ont été obtenus pendant les années 1900 et 1901. Ceux-ci confirment les conclusions déjà présentées à la Société. Les fruits prove- nant d’arbustes sulfatés se montrent plus riches en sucre et plus pauvres en acides que ceux des arbustes témoins. Cette modification de la composition chimique doit être attribuée, pour une large part, au fait que, les traitements cupriques accélérant la maturation, on n’a pas, lors d'une prise d'échantillons, des fruits également mürs dans les deux lots d’arbustes. Cependant les essais faits sur le framboisier ont montré que. même dans des fruits arrivés au même degré de dé- veloppement, on constate une plus-value en sucre dans ceux ayant été récoltés sur des plantes traitées à la bouillie bordelaise. M. le D' M. LUGEOoN présente un magnifique échantillon de lave du Vésure. COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENEVE Séance du 13 février 1902 I. Goldberg. Préparation de l'o-oxybenzophénone. — A. Bach. Action de l'acide chromique sur le peroxyde d'hydrogène. — F. Kehrmann et B. Flürscheim. Sels de l'acide silicotungstique.— C. Græbe et S. Rostovzeff. Action des hypochlorites sur les amides. Mlle L. GoLDBERG fait une communication sur la prépara- tion de l'o-oxybenzophénone à partir des dérivés de l'acide salicylique. M. A. Bac a étudié l’action de l'acide chromique sur le peroryde d'hydrogène. Il a, d'une part. mesuré le volume de l'oxygène dégagé dans la réaction et, d'autre part, dé- terminé la quantité de cet élément qui reste disponible dans la solution après l'expérience. Ces deux méthodes l'ont conduit aux mêmes résultats, qui sont les suivants : 1° En l'absence d’autres acides, l'acide chromique met en liberté une quantité d'oxygène qui correspond exacte- ment à celle de l'oxygène actif contenu dans le peroxyde. L'acide chromique reste lui-même inaltéré et conserve la faculté de décomposer de nouvelles quantités de peroxyde. 20 En présence d'acide sulfurique, il y a réduction simul- tanée de l’acide chromique et du peroxyde, avec dégage- ment d'oxygène et formation de sulfate de chrome. Pour deux molécules de peroxyde il y a une molécule d’acide SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. 403 chromique qui est réduite. La réaction a donc lieu selon l'équation : 4 CrO. + 8 H,0, + 6 H,S0, = ? Cr, (SO,), + 7 0,+ 14 H,0 M. Bach estime que les hypothèses de Traube et de Ber- thelot ne sont pas conciliables avec ces résultats. M. F. KEHRMANN a repris. en collaboration avec M. B. FLUERSCHEIM, l'étude des silicotungstates, découverts et dé- crits par Marignac. Après avoir cherché longtemps en vain un bon procédé de séparation quantitative des acides silicique et tungstique, les auteurs sont revenus à une mé- thode déjà utilisée par Marignac, mais que celui ci avait abandonnée comme inexacte. En la modifiant, ils ont réussi à lui faire donner des résultats absolument satis- faisants. Cette méthode repose sur l’évaporation répétée du mélange des oxydes avec l'acide fluorhydrique aqueux. Quant à la séparation de l'acide et des bases, dans les sili- cotungstates, elle peut s'effectuer à l’aide du chlorhydrate de quinoléine ; celui-ci précipite complètement l'acide, et l’on peut doser la base, dans le liquide filtré, à l’état de chlorure ou de sulfate. Les recherches de MM. Kehrmann et Flürscheim ont confirmé la composition assignée par Marignac à l'acide silicotungstique et à son isomère, l'acide tungstosilicique. Elles se sont trouvées, par contre, en contradiction avec l'observation de ce savant, que ces acides forment deux séries distinctes de sels correspondant aux formules : 2 K,0. SiO,. 12 TuO, + aq. et 4. K,O. SiO,. 42 TuO, + aq. Elles ont montré de la façon la plus certaine que, dans la soit-disant transformation de la première série dans la seconde, il y a dédoublement de l’acide. L'action du car- bonate de potasse sur le silicoduodécitungstate acide de potassium s'effectue, par exemple, selon l'équation sui- vante : 2 (2 K,O. SiO,. 12 TuO.) + 7 K,CO, — 0.2 Si0: 20 P00, + Ki Tu0 E7CO: 404 SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. Les silicotungstates se comportent donc, à ce point de vue, de la même manière que les phosphotungstates et arséniotungstates, et que les dérivés analogues du mo- lybdène. M. le prof. GRÆBE rend compte d'essais qu'il a faits avec M. S. RoSTOvZErF, concernant l'action des hypochlorites et hypobromites sur les amides. La salicylamide fournit, sui- vant les circonstances, de l’o-aminophénol ou de l’oxycar- (8) NH dans le composé C,H,.CO.NHCI:; si on dissout celui-ci dans une quantité équimoléculaire de soude caustique, on voit se déposer peu à peu de la diphénylurée (C,H,.NH),C0. banile C;,H,< 7 ©CO. La benzamide se convertit d'abord Séance du 13 mars A. Pictet et P, Genequand. Acide diacétylorthonitrique. — F. Ullmann et L. Frentzel. Décomposition des diazoïques par le chlorure cuivreux, — A. Bach et R. Chodat. Rôle des peroxydes dans l’économie de la cellule vivante. M. le prof. Amé Picret relate une observation qu’il à faite avec M. P. GENEquan». Lorsqu'on mélange l’anhy- dride acétique avec l'acide nitrique de densité 1,42 (lequel renferme principalement l'hydrate HNO,. H,0), on remar- que un vif dégagement de chaleur. Si l’on soumet ensuite le produit à la distillation fractionnée, on parvient rapide- ment à isoler un liquide bouillant d’une façon constante à 427,7 sous 750 mm. de pression, et possédant à 15° une densité de 1,196. L'analyse conduit à la formule C4Ho NO. On arrive au même résultat en mélangeant, dans des proportions quelconques, l'acide nitrique fumant, de den- sité 1,52, avec l'acide acétique glacial. Là encore, il y a dégagement de chaleur, et le fractionnement fournit un liquide identique au précédent. Ce liquide n'est point un simple mélange d’acides acéti- que et nitrique, mais une combinaison nettement définie ; cela résulte : SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. 405 4° De son point d’ébullition, qui est plus élevé que celui de chacun des deux constituants ; 2° De la détermination cryoscopique de son poids molé- culaire (dans le bromure d'éthylène), qui correspond à la formule indiquée ci-dessus : 3° Du fait qu'il possède des propriétés chimiques très différentes de celles que l’on devrait attendre d'un mélange d'acide acétique et d'acide nitrique. Les auteurs considèrent ce composé comme le dériré diacétylé de l'acide orthonitrique et estiment qu'il prend naïs- sance par addition des deux constituants (anhydride acé- tique et acide nitrique hydraté ou acide acétique et acide nitrique anhydre) selon l’une ou l’autre des deux équations suivantes : OH OH CH COS AN O Lie et CHR ED OS LOR ( cn..co- °*no- \: 0-CH.c0.0- HE OH OH ul CH COR aol CH C0:0 ur 2-0. CO:CH, 9 cn,.coon HO 0H MM. Pictet et Genequand se proposent de soumettre à une étude approfondie ce nouveau dérivé, ainsi que les combinaisons analogues que pourront donner d'autres acides organiques. M. F. ULLMANN à continué, en collaboration avec M. FRENTZEL, les recherches qu'il avait entreprises avec M. W. R. Forgan£'.r ia décomposition des sels diazoïques par le chlorure cuivreux. On obtient, suivant la nature de l’amine dont ont est parti, ou des composés azoïques ou des dérivés du biphényle. L’aniline, l’ortho- et la paratoluidine fournissent les com- posés azoiques correspondants (rendement 5-15 °/, de la théorie) ; les trois nitranilines donnent des dérivés du bi- phényle: la p-nitro-o-toluidine un mélange de dinitrodito- lyle (pt de fusion 173°) et de dinitroazotoluène (pt de ! Archives, 1%, 191. 406 SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. fusion 265°) : l’o-nitro-p-toluidine, en revanche, se conver- tit principalement en dinitro-p-ditolyle (pt de fus. 173). La nitrotoluidine 4. 2, 3 fournit un dinitroditolyle fusible à 409°, son isomère 4. 2. 5 un mélange des dérivés biphé- nylique (pt de fus. 166,5) et azoïque (pt de fus. 251°). L'acide o-nitro-aniline p-sulfonique donne exclusivement l'acide dinitrobiphényle-p-sulfonique. M. A. Baca expose les résultats de la première partie des recherches qu'il a entreprises en collaboration avec M. le prof. Chodat sur le rôle des peroxydes dans l’économie de la cellule vivante. Tout processus d’oxydation lente don- nant lieu à la formation de peroxydes, ceux-ci doivent aussi se former au sein de la cellule vivante et y jouer un rôle défini. C’est ce rôle que MM. Bach et Chodat se sont pro- posés d'étudier. Avant tout, il s'agissait de déterminer si les peroxydes et en particulier le peroxyde d'hydrogène, sont effectivement. comme certains auteurs (Lüw, Pflüger) le prétendent, des poisons protoplasmiques, qui détruisent par oxydation les groupements atomiques actifs du proto- plasme vivant. A cet effet, les auteurs ont cherché à culti- ver des plantes inférieures à partir de spores dans des milieux nutritifs additionnés de quantités variables, mais exactement déterminées, de peroxyde d'hydrogène. Ils ont opéré sur des cultures pures de Penicillium glau- cum, de Rhizopus nigricans et de Sterigmatocystis nigra. Les nombreuses expériences auxquelles ils se sont livrés ont démontré que ces champignons peuvent prospérer dans ces milieux contenant des proportions relativement considérables de peroxyde d'hydrogène. Le Sterigmatocystis nigra arrive notamment à la maturité complète dans un milieu additionné de 4 ‘ de peroxyde. Il résulte de ces expériences que la vie de la cellule est parfaitement com- patible avec la présence de peroxyde d'hydrogène. MM. Bach et Chodat poursuivent leurs expériences et cher- cheront à se rendre compte de l'influence que la présence du peroxyde d'hydrogène peut avoir sur l’action oxydante exercée par certains champignons. LE » BULLETIN SCIENTIFIQUE PHYSIQUE PauL-L. MERCANTON. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES PERTES D'ÉNERGIE DANS LES DIÉLECTRIQUES. — Bulletin de la Société vaudoise des Sciences naturelles. Décembre 1904. Le travail que vient de publier M. Mercanton est une contribution fort utile à l'étude des diélectriques en même temps qu'un intéressant résumé bibliographique de la question. La méthode employée par l’auteur dérive de celle de Beaulard, qui permet de suivre le phénomène de l'hyste- résis dans ses diverses phases. Elle à été néanmoins très notablement perfectionnée et rendue automatique, ce qui en rend les résultats plus exacts. Les recherches ont tout particulèrement porté sur l'éner- gie consommée dans des diélectriques formés d'un mé- lange de paraffine et de corps plus ou moins conducteurs incorporés dans sa masse (charbon, aluminium graphite, colophane, soufre. etc.) Dans ces diélectriques la perte d'énergie s’est montrée inappréciable. Par contre le noir de fumée associé à l'huile de vaseline ou à la paraffine. constitue un diélectrique au sein duquel les phénomènes d'hystérésis sont très marqués. Contrairement à ce que l’on observe dans les milieux magnétiques. les vibrations mécaniques, chocs, trépida- tions, etc., ne paraissent pas influer sur la dissipation d'énergie dans les diélectriques étudiés. Enfin l'étude d’un condensateur paraffine-noir de fumée a fait très nettement ressortir l'influence de la fréquence 408 BULLETIN SCIENTIFIQUE. et l'existence du maximum de consommation (énergie rapportée au cycle et au cm*. A noter également le fait que deux lames diélectriques sans résidus appréciables (colophane et paraffine) juxta- posées et formant condensateur, ne paraissent pas être le siège d’une dissipation d'énergie; cela contrairement aux idées émises par Micraoka. CE. G. P. DuEeu, professeur à l'Université de Bordeaux. — THERMODYNAMIQUE ET CHIMIE. — Lecons élémentaires à l'usage des chimistes. Paris, 1902, chez A. Hermann, gr. in-8, 496 p. Le savant professeur de Bordeaux vient de publier, sous une forme à la fois concise et claire, un excellent manuel dans lequel se trouvent exposés les principes fondamen- taux de la thermodynamique et ses applications récentes à la chimie. On sait en effet que celles-ci ont pris une importance considérable à la suite de la remarquable Loi des phases, véritable théorème d’algèbre formulé par J.-W. Gibbs, dont les physico-chimistes hollandais van der Waals, Bakbuis-Roozboom, van t’Hoff ont multiplié les applications pour résoudre les questions les plus com- pliquées de la chimie physique contemporaine. Ce sont ces tendances ultra-modernes que M. Duhem s’est attaché à exposer avec le plus grand soin dans l’ou- vrage que nous signalons à l’attention des spécialistes. Evidemment. comme toujours, lorsqu'il s’agit de doctri- nes nouvelles, bien des points sont encore à éclaircir et feront l’objet de nouvelles discussions. Mais pour les me- ner utilement jusqu'au bout il ne suffit pas de prendre pour guide les résultats acquis de ces conceptions moder- nes ; il faut connaître encore exactement le champ dans lequel celles-ci peuvent être appliquées avec sécurité et ne jamais oublier que les théorèmes les plus suggestifs et souvent les mieux vérifiés par l’expérience, ont cependant toujours pour bornes les limites d’exactitude des hypothèé- ses dont iis découlent. « Celui donc qui ne sait d’où vient CHIMIE. 409 une règle, risque de l’employer en des cas où son usage est proscrit et de trouver en elle, non point un guide sûr, mais une conseillère d'erreur. » Les questions traitées dans l'excellent ouvrage de M. Duhem sont trop spéciales pour être analysées ici une à une ; il suffira d’avoir signalé l'esprit vraiment scientifi- que dont l’auteur s’est inspiré et d'indiquer en terminant les grandes subdivisions de son travail. Les premières lecons sont consacrées aux principes fondamentaux de la thermodynamique : travail et force vive ; quantilé de chaleur et énergie interne ; calorimétrie chimique ; équilibre chimique: statique chimique. Vient ensuite l'exposé de la règle des phases et de son applica- tion aux systèmes plurivariants et univariants, aux points multiples et aux points de transition: ces chapitres sont complétés par une étude du déplacement de l'équilibre dans les divers systèmes, avec examen plus approfondi des cas des cristaux mixtes, mélanges isomorphes, anti- podes optiques et alliages métalliques. Les dernières leçons sont enfin consacrées aux états critiques, à la mé-. canique chimique des gaz parfaits, aux faux équilibres réels et à la dynamique chimique. PC CHIMIE Revue des travaux faits en Suisse. SL. VON KOSTANECKI el F. WEBEL. SUR UN ISOMÈRE DE L’API- GÉNINE (Berichte, t. XXXIV, p. 1454, Berne). En condensant l’éther éthylique de l'acide éthylsalicyli- que avec l'éther triméthylique de la phloracétophénone en présence de sodium, les auteurs ont obtenu la 2. 4. 6 tri- méthory-%'-éthoxybenzoylacétophénone (CH*O), CH? CO. CH?. CO. CSH*. OC?HS, qui cristallise en longs prismes F. 1129, dont la solution alcoolique est colorée en rouge par le perchlorure de fer. Cette cétone pourrait donner, par fermeture de la chaine, deux trioxyflavones isomères. ARCHIVES. t. XIII. — Avril 1902. 29 \ 410 BULLETIN SCIENTIFIQUE. soit la 4. 3. 2'et la 2”. 4”. 6’ trioxyflavone. En réalité. les auteurs, en la chauffant pendant plusieurs heures à l’ébul- lition avec de l'acide iodhydrique, n’ont pu retirer du pro- duit de la réaction que la 1. 3. % trioxyflavone OH () HO/NAN «> ke Jen OH CO Ce dérivé, facilement soluble dans l'alcool, moins faci- lement dans l'acide acétique cristallise en aiguilles faible- ment colorées en jaune, F, 281°. Il est facilement soluble dans les alcalis avec une couleur jaune verdätre et se colore en jaune lorsqu'on l’humecte avec de l'acide sulfu- rique concentré. Son dérivé triacétylé est en aiguilles soyeuses, F. 178°. En chauffant la trioxyflavone en solution alcoolique avec de la potasse caustique et de l’iodure de méthyle, on obtient la 3. 2 diméthory-1 oryflarone C'HTO? (OCH*), OH, F. 154-156°, dont le dérivé acétylé est en aiguilles blanches, F: 96-97°. La 3. 2 diéthory-1-oryfla- vone, préparée d’une manière analogue, est plus facilement soluble dans l'alcool que le dérivé méthoxylique et cristal- lise en aiguilles jaune pâle, F. 108-110°. Son dérivé acétylé est en aiguilles blanches, F. 420-122°, Lorsqu'on chauffe avec précaution la 2. 4. 6. triméthory-2'-éthoxybenzoylaeé- tophénone avec l'acide iodhydrique, la fermeture de la chaine peut avoir lieu sans que l’éther neutre de la 1.3. 2’- trioxyflavone soit décomposé ; on obtient donc dans ce cas la 4. 3-diméthoxy-Ÿ éthoxyflavone C'SHTO? (OCHS), OC?H5, qui cristallise dans l’alcool en aiguilles blanches, fusibles à 464-165° E. DiLLER et St. VON KOSTANECKI. SUR LA SYNTHÈSE DE LA LUTÉOLINE (Berichte. t. XXXIV, p. 1449, Berne). En modifiant légèrement la méthode de préparation indiquée antérieurement de la 2. 4. 6. 3". 4 pentaméthoxy- » CHIMIE. 411 benzoylacétophénone, les auteurs sont arrivés à l'obtenir sous forme cristalline, avec un point de fusion de 112-113°,5. A cet eflet, ils çhauffent à 120° le mélange d’éther éthylique de l'acide vératrique et l’éther triméthylique de la phloracétophénone en présence de sodium jusqu'à ce que celui-ci ait disparu. Avec l’éther éthylique de l'acide vanillique, ils ont obtenu dans les mêmes conditions la 2. 4. 6. 3 tétraméthory-#'-éthorybenzoylacétophénone (CH°0), CH. CO. CH?. -CO. CH (OCH*) (OC), F. 406- 107°. Cette dicétone, traitée en solution dans le chloro- forme par le nitrite d’amyle en présence d'acide chlorhy- drique, donne une combinaison isonitrosée qui cristallise dans un mélange d'acide acétique et d'alcool en aiguilles jaunes, fusibles vers 179°, La dicétone ci-dessus, traitée par l'acide iodhydrique de D — 1.7. se transforme en 1. 3, 4 triméthoxy-4" éthory-flavone, qui, cristallisée dans le xylène, se présente sous la forme d’aiguilles blanches, fusibles à 222-222°,5 et dont la solution alcoolique chaude est douée d’une faible fluorescence bleue. Il faut faire bouillir à plusieurs reprises ce dérivé avec de l'acide iodhydriqve D — 1.9 pour le transformer en lutéoline. Il se forme intermédiairement un éther méthylique de la lutéo- line, que les auteurs ont reproduit en chauffant la trimé- thoxy-éthoxyflavone avec parties égales d'acide acétique et d'acide iodhydrique; cet éther cristallise en feuillets F. 270°. D'après ses propriétés tinctoriales, les auteurs sont conduits à admettre qu'il constitue la 3-méthory- 1.3". 4 trioryflavone. F.R. W. BUTKEWITSCH. SUR LA PRÉSENCE D'UNE ENZYME PROTÉO- LYTIQUE DANS LES GRAINES GERMÉES ET SUR SON ACTION Zischr. physiol. Ch., 32, 4 à 53, 16/3, 4904 [14/12, 4900], Zurich). L'auteur décrit en détail les recherches dont il à fait un court exposé dans deux communications provisoires (Ber. Dtsch. Ch. Ges., 18, 185 et 358; C. 1900, II, 386. et C. 1904, E, 490). 419 BULLETIN SCIENTIFIQUE, ETC. E.-J. CONSTAM ET J. COLA BENNETT. SUR LES HYPERBORATES. RÉPONSE À M. TANATAR (Z. anorg. Ch., 26, 451. 21/1, Zurich). Ê À propos d’une publication des auteurs, Tanatar (Z. anorg. Ch., 25, 265: C. 1900. IT, 4006) prétend que la con- ception attribuant à l’acide hyperborique le caractère mo- nobasique a été déjà établie par lui thermochimiquement. Les auteurs regardent cette assertion comme erronée, car les essais de Tanatar sur la basicité de cet acide n'étaient aptes à fournir aucun renseignement à ce sujet et tendaient uniquement à prouver que les hyperborates ne se com- portent pas comme des peroxydes, mais comme des sels d’un acide faible. À. TscHIRCH ET B. NIEDERSTADT. SUR UN COPAI. NÉO-ZÉLAN- pAIS (KAURI-BUSCH-KOPAL) RETIRÉ DU DAMMARA AUSTRALIS (Arch. der Pharm., 239, 145-60, 25/3 [27/1], Berne). Acide kaurique. Obtenu en agitant la solution éthérée du copal avec du carbonate ammoniacal à 4 ?/, (rende- ment en produit brut 4 ‘/, °/). Après cristallisation, la substance fond à 192°. Pouvoir rotatoire spécifique + 51,66°. Composition CroH:160:. Cet acide présente une certaine analogie avec l'acide podocarpique. Acides 4 et & kauroliques. Ces combinaisons sont reti- rées, après élimination de l'acide kaurique, par des extractions multiples effectuées à l’aide d’une solution de carbonate sodique à 4 ?/, (rendement 50 °/, environ). Le mélange incristallisable est traité par l’acétate de plomb alcoolique qui précipite un sel plombique 4, insoluble dans l'alcool, et un sel $, soluble dans ce véhicule. Ces deux acides se présentent sous la forme de substances pulvéru- lentes blanches, optiquement actives, à caractère acide faible et solubles dans les dissolvants usuels. L’acide & kaurolique fond à 81-83°, l'acide B kaurolique à 85-87°. LISTE BIBLIOGRAPHIQUE des Travaux de Chimie faits en Suisse 1902 Janvier 253 bis. Bacx (A.). Du mécanisme de l'action du peroxyde d'hy- drogène sur l'acide permanganique. Genève. — Arch. des Se. phys. et nut. 13. 41. 253 ter. Bacu (A.). Du mécanisme de l’action du peroxyde d'hy- 216. 271. drogène sur l'acide permanganique. Genève. — Mon. scient. (4) 40 (1) 16. BacH (A.). 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PIFIT SYNTHÉSE D'UNE ROCHE ACIDE. A. BRUN Sphérolite synthétique à croix noire. Nicols croisés. Centre à extinction totale. Gross. — 80. Reuter, delin. we tue LE ' % DA AA HAE DOTE 2 ASP ELA AN DITES Le ANA ARE UT CT IE et \ Eser 1 Ile de 73382 OH smes 111 159 329 470 79 112 160 330 CR RE D PONTS LS Archives des Sciences physiques et naturelles, avril 1902. Tome XII CARTE SISMIQUE. DE L ERZGEBIRGE par F de Montessus de Ballore = Ü 3 ! SAXONNE 60 Sen €. , > se L CNET 1.000090 BE .7 CRT ET TNT TNT] 112 160 330 10, FT; 12 13, 14, 15, Lo) Ses tÙ S al, 417 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE MARS 1902 pluie dans la nuit, de 1 h. à 4 h. et depuis 10 h. du soir; brouillard à 7 h. du matin ; éclairs et tonnerre à l'WNW. à midi 25 m.:; fort vent à 4 h. du soir. pluie dans la nuit et à 7 h. du matin. forte bise à 10 h. du matin. très forte gelée blanche et léger brouillard bas le matin. très forte gelée blanche le matin. très forte gelée blanche le matin. faible pluie à 7 h. du matin, à 1 h. et depuis 7 h. du soir; fort vent à 4 h. du soir. pluie à 10 h. du matin et à 1 h. du soir; forte bise à 10 h. du soir. légère gelée blanche le matin. très forte gelée blanche le matin: forte bise à 1 h. du soir. forte gelée blanche le matin: halo coloré avec parhélies depuis 1 h. et une grande partie de l’après-midi. gelée blanche le matin. fort vent à 7 h. du matin et de 1 h. à 4 h. du soir; pluie le matin jusqu'à 5 h. du soir. faible pluie à midi 30 m. et à 7 h. du soir. très forte gelée blanche le matin; nouvelle neige sur les montagnes environ- nantes: forte bise de 10 h. du matin à 1 h. du soir. gelée blanche le matin. forte gelée blanche le matin : brumeux à l'horizon l'après-midi. faible pluie pendant la soirée. pluie dans la nuit: fort vent de 1 h. à 4 h. du soir. pluie le matin jusqu’à 4 h. du soir et à 10 h. du soir : quelques flocons de neige. , pluie la nuit jusqu'à 7 h. du matin et à 7 h. du soir; nouvelle neige jusqu’au pied des montagnes environnantes: légère averse de grésil à 3 h. du soir. grésil à 7 h. 20 m. du matin : averse de pluie et de grésil de midi à 1 h.; pluie à 7 h. du soir: fort vent à 4 h. du soir ; halo lunaire. pluie dans la nuit, de 7 h. à 10 h. du matin et à 10 h. du soir: très fort vent le matin jusqu’à 1 h. du soir. pluie dans la nuit et à 7 h. du matin. pluie la nuit, de Th. du matin à 1 h. du soir et depuis 7 h. du soir; la neige tombe sans prendre pied. pluie dans la nuit et à 7 h. du soir. pluie dans la nuit et depuis 4 h. du soir; fort vent à 1 h. et à 7 h. du soir. pluie la nuit, à 7 h. du matin et depuis 1 h. du soir. pluie la nuit, à 7 h. du matin et à 4 h. du soir. ARCHIVES. t. XIII — Avril 14902. 30 GENÈVE — MARS 1902 PRESSION ATMOSPHÉRIQUE 700mm + ELEC SPORE | 92. | el e] = Au | NÉBULOSITÉ TT — VENT © ©" 1] 1h) .…... OT © 1 H# © — Ln) = a co 10 © + Hauteur | Nombre 24 h. In0y. h. il. Vit k Es sr 1 :- 10 © «NN ADO . N HE NN ASS — 4 ONR TRIO NO NN DS NON TH 10 1-10 CN @) 17. ANENOOmMmOBS AN :O © A CN CN 5H = © se C9 OC 10 TE Dominant e_ = { (79) SW. 1 1 l ON =D AMNmDEO C0 D 1 : Ot-0 - O0 ODA - MH Hu» = pd . . . EX er 1 D N + D D MIO À © O SOS # D © D D © © DOS 1Q nl nl 4 4 mi 4 à © lie SNS en 4 4 Con un | pi lp a 10 DNOSSSOMNtE-HSeSOSS nm A 4 . Le) DS200nmmO002 0200 ST SO nel ns Ad 4 A md nd pd 4 — A 4 = ee) k Se ne Se NA > Pa > U2 l n == STE — Es AFÉFES .E An = DONNER AZ AARRANDARE = 1 mi OÙ mm 4 NN ee = NE nr > NDÉFRAFFE = :-nn Ava u EZ LAFAR/ZNAUR EEE EEE a ; = À Œ BAROGRAPHE Min. | Max. Ecart av. la norm. | | | (Moyenne 8 Obs. mm, te) 21 mm, (ARe el. Da … 1) ra CNYan NI Te te 6 [WS 0 18 0 18.5 | 21. 91,1 jl 26.5 | 23.4 131.96 |+ 7.00 AD OI IQ 1 + 10 © D MN ON TT? NE. 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Pression atmosphérique : 700" -| db m:4 4h:m. 7h. me 101h-m: hs; 4 h. s. Th:8. 10 h.s. dre déc. 24.39 24920 24.46 24.73 24.36 2395 2462 25.06 2e » 98.92 928.64 28.88 29.06 28.36 27.57 27.90 28.40 ÉD 2107005 010002565025 1500079 0003-45 US of Mois 95.38 25.09 925.38 25.74 93. 32 24.81 25.26 25.59 Température. 1e dée. + 2.92 + 239 + 9 2e » 3e » o % + S0 b 71 + 8.03 + 637 + 437 + 2.63 + 2.01 + 1.58 + 5.78 + 8.88 + 94h + 8.07 + 5.51 + 5.86 + 5.06 +- 5.02 + 7.95 + 9.75 + 9.32 + 7.58 + 6.58 A Fraction de saturation en ‘/;. 1re décade 85 88 90 77 68 6% 74 82 2) » 2 "80 82 84 63 49 48 D9 70 3e » 83 87 92 76 65 64 73 81 Mois 83 86 89 72 , 61 29 69 78 Are j ne Dans ce mois l’air a été calme 263 fois sur 4000. NE Le ra t d ent —= rapport des vents sn o1 59 - = 0.86. La direction de la résultante de tous les vents observés est S. 9°.6 W. Son intensité est égale à 13.5 sur 100. Moyennes des 3 observations (2, 1n, 92) mm Pression atmosphérique... ..... 725.42 INSDUIOSITÉ ET EN CREER 6.5 (e E HER MMARRTESS 80 3 Température F7, re IHITRXI.., 150.93 4 » Fraction de saturation......... 16% Moyenne mm 24.47 28.47 23.24 25.39 + R.82 + 549 LT + 5.86 79 67 78 74 Valeurs normales du mois pour les éléments météorologiques, d’après Plantamour : Press. atmosphér.. Nébulosité........ Hauteur de pluie.. (1836-1875) Température moyenne .. Fraction de saturat. (1849-1875) (1847-1875). (1826-1875). Nombre de jours de pluie. (id.). (Ad): mm 725.03 6.1 47m 3 10 + 40.6 75 0%, Ex [ee] ed ed hd bd bn js nl I © O1 À N° © © @ 1 N 8 721 421 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AU CRREND SAINT BERNARD MARS 1902 brouillard ; neige. neige. brouillard le soir. grande sécheresse de l’air pendant tout le jour. brouillard le soir. brouillard. brouillard ; neige à 1 h. du soir. crande sécheresse de l’air pendant tout le jour. brouillard depuis 1 h, du soir. brouillard ; neige à 1 h. du soir. brouillard ; neige à 1 h. du soir. brouillard le matin; neige. brouillard , fort vent l'après-midi. brouillard le matin et à 1 h. du soir; neige le soir. brouillard le soir ; neige. neige à 7 h. du matin; fort vent à 1 h. du soir. brouillard l’après-midi; neige. . neige le matin; brouillard à 1 h. du soir. neige. brouillard le matin; neige; forte bise. forte bise le matin; brouillard pendant tout le jour; neige. Correction pour réduire La pression atmosphérique du Grand Saint- Bernard à la pesanteur normale : — ()""m.922, — Ceite correction n'est pas appliquée dans les tableaux. SGOGTLT SUV AŒAUVNUHMAH-LNIVS ANVHI | ] (A CR C lee l'C | 20'T + |rL'09 |l86°09 [8209 NU II &'êl OT | OI I G'e9 | c'6c | OT + | e'19 || z'ag | z'e9 18 2x FA F4 OT | OI ré 0°09 | 0°6S | 6°0 — | r'60 £'6G | L'6G 06 | ss LS : 6 |6 I 679 | Ge 84 + |"0'E9 O‘T9 | 6°£9 68 | GT c'OT 0 1 I 6:29 | 0 F'g + | 9*s9 9°£9 | F'£9 e2 el &'OT DIROT I 0°F9 | 0° L'@ T sg 20 | c'E0 re Le OT c'e OT | OI I G'I9 | O0 T'O + | &'°09 F'I9 | 0°09 9% II 0°e 6 9 à 0 09 | F RÉGEN ROENC 8°6G | C'LG ce sers pra 0 I I Goal (GR cp = |FLioce) ROME CiCe pe | CT GET OT | SG IT 0‘pG | © 82 -— | 9e 1800 00 ge | OT O"SI OT | OI IT DFA C: 69) = |#0"ec ‘2G | 1'£G èè FE cr OI | OI 18 &'09 | Q NAME A TAIXE GG | 2°8g ê ASS Rs” è 0 IT 0°£9 | Q EST 170 QI Aa OZ pres nan O0 NT IT c'ao | @ ec +0 ET:00) FD CO MIET CO 6 PE put GRO I g‘e9o | q g' € + | r'o9 1 9 | 2°c9 a F 8°r Où. No IT p:G9. | ç C0 20 PE dE 2) 19 | 0‘F9 LT ZX (°A OT | OI I 0°£9 | ç' La +180 2021 082086 ST0 OT 6 CE OT | OT I 0°99 | 6 GHpe Tr 22 "r9 F'£9 | 0'F9 CT GE ESS OI | QI IT 0°29 | e° s'9 + gç'p9 &°99 | F'99 FI Re = I I [T 0°99 | & CP + | 2'r9 G°G9 | I'F9 eT Fr à (RIRE I 0°29 | 0 For lSTe TO L'ITON ETF TO A G G°G 0 0 I CANON te ce US €°09 | 0°09 II el G'eT OT AUOT IT F° ( ae ROC |LCNeCLIS CSG OT CES Le" * OI OT I DPÉCNIEN CARE IERERC 9°8G | G'sc 6 EDS eo OT 0 [ 0°6€ çÇ CASE NT 6° LG 6°S8G G°LG ,S A TR 0 I IT 0°29 | 6: "0 + | 6:6S || r'8G | 6:68 L “ES guise ( ) [T 0‘G9 | gr: CO RS Ne 1e) T'E9 | R°F9 9 EE CN L F9 | 6 l'y + | 8169 | CHFON 0 C9 G RP Lo Où #0 I reg ”e GO + | 209 T'19 | 8'6c F ei ESS QT AE I Cue9>|'e: SET 40270 O T9 | 9'T9 £ ] (ere En I c'29 | Fr On Pac le IC NII RES Ko è OT 9°6 OT | OI I TRES TEEN) 0'£ — | L'og | z°ec | r'o9c I ‘wo “uw | “ui *uu ‘ui *uu *uiui *‘uu . Ë *8 : °xe “UT *UIOuU *8 ue AR Cas ‘4 : Dar É Dre *AP AE tone | ‘46 uT LE si EME a[n]q HLISOTNAAN : —+- wmu00S HAdIMAHASONLY NOISSHU anof o | 06 es | 66 16 | £6 PAS 86 as &6 Qu | 06 Se | ss L! || 06 SL || 06 ie | T6 IG C6 &6 CG 6€ OL CF ce 6£ | LS 69 || 06 C8 | 06 CS | &6 &L | 8F ce Lara £I IE C2 | 86 06 &6 6$ &6 LG ÔF AT OF è | 19 JEU, | 06 Era à C6 S9 06 FL T6 06 "xUN NA A EE. EE — — 0/, N4 NOILVHNLYS AG NOILOVHA UTLULIX UN UN UT TN | Bi ’ ; HO 1m oo D ‘0 10 m1 eqeurtou VI 9048 JIUONT SU VIN AHVNHAH- NIVS eY] re PPS ti ) D — 7 A) ND SC 1 = ” 10 © = 1 410 1 + … L + = a . © a NÉE En LH +++ 1 1 © 4 ee Fr w2] TT MHHOSO H 10 10 4 leRE L £ F le Q x# 74 1 =, 4 EE i— rDTNmtmmOSi-t © D cc Ier 10 = x d— > 2 10 4 Là Porc T>KO D " HAE SG © HO ON 10 “© CO T> 1 O KO Hi n i— ET HH++H++ ++ I nan tle © — 10 © *‘A19840 € euua40JY SaInou 6 HHOLVUIANA TL, NV 424 MOYENNES DU GRAND SAINT-BERNARD. — MARS 1902 Pression atmosphérique : 500" + Fraction de saturation en ‘/,;. 7 h. m. 1h.s. 9 h.s. Moyenne Th.m. 1h.s 9h.s. Moyenne 1e décade 89.93 60.04 60.43 60.13 60 30 63 2e » 63.36 63.40 63.63 63 48 dl 48 DD dl 3e » 58.29 59.08 59.07 58.81 88 81 83 8% Mois 60.45 60 78 60.98 60.74 67 60 67 65 Température. Moyenne, 7h. m. 1h.s. 9h. s. TTITI SES 8 4 DRE Nes Me CIRE NE Né ESS 2e » — 7.86 — 3.14 — 6.66 "5 90 — 6.08 Be » — (6.18 — 3 18 — 6.74 — 5.46 + 0-15 Mois — 7.4] — 3.39 — 6.81 — D.86 —1"6:09 Dans ce mois l'air a été calme () fois sur 1000. _ NE 29 Le rapport des vents SW — mi — | yÆ La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 45° E. Son intensité est égale à 17.2 sur 100. RE EE CUT Observations météorologiques faites dans le canton de Genève Résultats des observations pluviométriques | Mi 1 | Station CELIGNY COLLEX | CHAMBESY CHATELAINE | SATIGNY ATHENAZ | COMPRSIÈRES a | | | Mutr dem | 154.9 | 150.5 | 128.1 | 121.9 | 161.0 | 120.5 | 103.0 en mm, Station VEYIUER | OBSERVATOIRE | COLOGNY PUPLINGE JUXSY HERMANCE RE ee TR EHESS es | Re ere 0 ESA TRE Mrs CS CSSS EE nee L A BOND 120.6 102.7 | 91.0 | 94.0 | 422.1 Durée totale de l’insolation à Jussy : 121h.8 « THÉORIE GÉOMÉTRIQUE DU MOUVEMENT DES CORPS COLIDES ET} EFLUIDES) PAR René de SAUSSURE Dans une première note‘ intitulée : Cinématique des Fluides, j'ai commencé l’étude géométrique du mouve- ment d’un fluide dans un plan et montré que la forme la plus générale de ce mouvement était définie par un système de cercles tangents à une même droite en un même point. Ce système de cercles peut servir aussi à définir le mouvement le plus général d’une figure rigide plane qui possède deux degrés de liberté dans son plan. La théorie géométrique du mouvement des fluides se rattache donc à la théorie du mouvement d'un corps solide qui possède plusieurs degrés de liberté, c’est-à-dire à la théorie des mouvements à plu- sieurs paraméêtres. Comme on n’envisage dans Îles théories actuelles de ces mouvements, que des mouve- ments infiniment petits, il est nécessaire de rechercher 1 Voir Archives des Sciences physiques et naturelles, 1898, T. V. p. 497. ARCHIVES, t. XIII. — Mai 1902. 31 426 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE tout d’abord les lois qui régissent les mouvements finis, avant de pouvoir appliquer ces lois au mouvement des fluides. J’exposerai de nouveau la théorie des mouve- ments d’une figure dans un plan, en suivant une méthode différente de celle que j'avais d’abord adop- tée, afin de traiter d’une manière analogue les mouve- ments dans le plan et les mouvements dans l’espace. CHAPITRE PREMIER DES MOUVEMENTS DANS UN PLAN S 1. Mouvements de translation. Lorsqu'une figure plane F de grandeur invariable se déplace dans son plan d’une manière quelconque, mais en restant parallèle à elle-même, on dit que cette figure est douée d’un mouvement de translation. Au point de vue géométrique, un mouvement de translation est équivalent à une série continue quelconque de figures F égales et parallèles entre elles. Si le nombre de ces figures est simplement infini, la translation est dite à un paramètre et la figure F ne possède qu’un degré de liberté ; si le nombre des figures est doublement infini, la translation est dite à deux paramètres et la figure F possède deux degrés de liberté dans son plan. Des translations à un paramètre : On peut définir tout mouvement de trauslation à un paramètre de la manière suivante : soit F, une figure rigide fixe et G, une courbe quelconque fixe (fig. 1); construisons les figures F symétriques de la figure F, par rapport à cha- que point de la courbe G, ; il est évident que toutes Îles figures F ainsi obtenues seront égales et parallèles » DU MOUVEMENT DES CORPS. 427 entre elles ; l’ensemble ou le lieu de ces figures définit done un mouvement de translation à un paramètre et ce mouvement est complètement déterminé par la fi- gure fixe F, et par la courbe G,. Pour obtenir une définition mécanique des mouve- ments de translation à un paramètre, construisons une courbe G symétrique de la courbe G, par rapport à un point à, situé sur G, ; les courbes G et G, seront tan- gentes entre elles au point a,. Supposons que la figure F, symétrique de F, par rapport à 4,, soit liée à la courbe G; si la courbe G glisse sans rouler sur la courbe G,, en entraînant la figure F, il est évident que cette figure subira un mouvement de translation qui sera le même que le mouvement précédemment défini, car la figure F restera constamment symétrique de la figure fixe F, par rapport au point de contact des courbes glissantes. Pendant la translation de la figure F, chaque point de cette figure décrit une courbe sembla- ble à la courbe G,. 498 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE Réciproquement tout mouvement de translation à un paramètre peut être engendré par le glissement d’une courbe sur une courbe fixe qui lui est symétrique par rapport à un de ses points, mais ce mode de génération n’est pas unique; car un mouvement de translation étant donné, on pourra prendre comme figure généra- trice une figure F, symétrique d’une des figures F par rapport à un point quelconque a, du plan, puis déter- miner la courbe correspondante G, : toutefois la nature de la courbe G, sera toujours la même, quel que soit le point choisi a,, puisque cette courbe doit toujours être semblable à la trajectoire d’un point quelconque de la figure F. Puisque la nature de la courbe G, détermine com- plètement la nature du mouvement de translation, nous distinguerons entre eux les différents mouvements de translation suivant le nombre de points nécessaires * pour définir la courbe G. Si n points sont nécessaires pour déterminer G,, # positions de la figure F seront nécessaires pour déterminer le mouvement correspon- dant de translation, et comme il faut au moins deux points pour déterminer une courbe, nous dirons que le mouvement de translation est d'ordre m, m étant égal à n-1 ; un mouvement de translation d'ordre m à un paramètre sera désigné par le symbole Ti. D'après ces définitions la translation du premier ordre à un paramètre (T',) correspond au cas où la courbe G, est une ligne droite; la translation du second ordre à un paramètre (T',), au cas où G, est une cir- 1 On pourrait aussi classer les mouvements de translation sui- vant le degré de la courbe G. » DU MOUVEMENT DES CORPS. 429 conférence de cercle, etc. Il faut connaître deux posi- tions de la figure F pour déterminer une translation T',, mais pour que cette translation soit possible, il faut que les deux positions considérées de la figure soient parallèles entre elles ; de même, trois positions parallèles de la figure F déterminent une translation T',. etc. On voit que la translation n’est pas le mouve- ment le plus général dans le plan, puisque les positions de la figure F qui déterminent la translation ne peu- vent pas être choisies arbitrairement dans le plan. Des translations à deux paramètres : Reprenons la figure fixe F, et construisons les figures F symétriques de F, par rapport à chaque point du plan. Toutes les figures F ainsi obtenues seront égales et parallèles entre elles et le nombre de ces figures sera doublement infini, c’est-à-dire que l’ensemble ou le lieu de ces figures représente une translation à deux paramètres ; nous représenterons une pareille translation par le symbole T*,, ce qui veut dire translation du premier ordre à deux paramètres ; en effet, dans le plan toutes les translations à deux paramètres sont du premier ordre, car ces translations ne dépendent que de l’orien- tation de la figure génératrice F.. Si l’on trace dans le plan une courbe quelconque G, et que l’on construise les figures F symétriques de F, par rapport aux différents points de cette courbe, on obtient une translation T,, qui sera contenue toute entière dans la translation à deux paramètres T*,, puis- que les points de la courbe G, font partie du plan. Donc toute translation T*,, contient une double infinité de translations T',, car le plan contient une double infinité de droites; autrement dit, si F, et F, sont deux 430 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE positions quelconques de la figure F dans une trans- lation à deux paramètres, ces deux positions détermi- nent une translation du premier, ordre à un paramètre, qui est contenue toute entière dans la translation à deux paramètres. De même toute translation T°, con- tient une triple infinité de translations T',, puisque le plan contient une triple infinité de cercles; ou encore, SiF,, F,, F, sont trois positions quelconques de la figure F dans une translation T*,, ces trois positions déterminent une translation T',, qui est contenue toute entière dans la translation T*,, etc. Si nous insistons sur ces propositions qui peuvent paraitre évidentes, c’est qu’en réalité la théorie que nous cherchons à établir est basée sur la connaissance des mouvements à plusieurs paramètres qui sont con- tenus les uns dans les autres ; nous avons commencé par le cas le plus simple, celui de la translation, pour aboutir en dernier lieu au mouvement le plus général dans l’espace. $ 2. Mouvements de rotation. Nous avons obtenu les différents mouvements de translation dans le plan au moyen de figures symétri- ques d’une figure fixe F, par rapport à une série de points situés dans le plan, et nous avons constaté que ces mouvements de translation n’étaient pas assez géné- raux pour contenir des positions arbitrairement don- nées de la figure F. Si nous voulons obtenir un mou- vement plus général que celui de translation, il faut remplacer les points du plan par des droites, c’est-à- dire considérer une figure fixe F, et une série continue * DU MOUVEMENT DES CORPS. 431 de droites : construisons les figures F symétriques de la iigure F, par rapport à chacune de ces droites (fig. 2); l’ensemble ou le lieu des figures F définira géométri- quement un certain mouvement de la figure F, mouve- ment que nous désignerons sous le nom général de rotation : si les droites de la série sont en nombre sim- plement infini la rotation sera dite à un paramètre ; si les droites sont en nombre doublement infini, la rotation sera dite à deux paramètres. Le sens que nous donnons ici au mot rotalion est beaucoup plus général que le sens ordinairement attri- bué à ce mot; cette généralisation est toutelois ratio- nelle et permet d'établir une correspondance plus nette entre les rotations et les translations; en outre, il ne peut y avoir là matière à confusion, car nous classe- rons les rotations comme les translations et nous ver- rons que la rotation ordinaire autour d’un axe fixe n’est autre chose que la rotation du premier ordre à un paramètre. Des rotations à un paramètre. Reprenons la figure F, (fig. 2) et une série continue de droites en nombre simplement infini ; ces droites enveloppent une certaine courbe T,. Soit A, l’une de ces droites et F la figure symétrique de F, par rapport à la droite A,. Construi- sons une courbe T symétrique de F, par rapport à la même droite À, ; les courbes F et T, seront tangentes entre elles. Si l’on suppose maintenant que la courbe F roule sans glisser sur la courbe F, en entrainant la figure F, cette figure restera constamment symétrique de la figure fixe F, par rapport à la tangente commune aux Courbes roulantes. Le mouvement de la figure F sera donc un mouvement de rotation. Réciproquement 4392 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE tout mouvement de rotation à un paramètre peut être engendré par le roulement d’une certaine courbe T sur une courbe fixe T, symétrique de T par rapport à l’une de ses tangentes et cette génération n’est possible que d’une seule manière, contrairement à ce qui a lieu pour la translation. Ceci résulte directement de la définition même du mouvement de rotation à un para- mètre. L Fig. 2. Soit v le nombre de tangentes nécessaires‘ pour déter- miner complètement la courbe T, ; nous dirons que le mouvement de rotation correspondant à F,, est d'ordre u, u étant égal à v-1, car il faut au moins deux droites ! On pourrait aussi distinguer les mouvements de rotation d’après la classe de la courbe r,;. » DU MOUVEMENT DES CORPS. 433 pour déterminer une courbe enveloppe ; ce mouvement de rotation sera désigné par le symbole R;. Lorsque la figure F subit une rotation, chaque point de cette figure décrit une trajectoire qui présente un point singulier : en effet soit M un point quelconque de F et M, le point correspondant de la figure F, ; du point M, on peut mener à la courbe F, un certain nom- bre de tangentes et lorsque T roule sur FT, la tangente commune aux courbes roulantes coïncidera successive- ment avec toutes les tangentes issues du point M,: chaque fois qu’une de ces coïncidences aura lieu, le point M coincidera avec son symétrique M,. Le point M, est donc un point multiple de la trajectoire du point M et l’ordre de multiplicité est égal à la classe de la courbe T'; en outre les tangentes issues du point M, sont normales aux différentes branches de la trajectoire du point M. Chaque droite D de la figure F passe aussi en général par une position singulière qui coïncide avec la droite correspondante D, dans la figure fixe F,: en effet parmi les tangentes à la courbe T,, il y en aura une ou plu- sieurs qui seront perpendiculaires à D, et les droites D symétriques de D, par rapport à chacune de ces tan- gentes, coincideront avec D, (ce qui ne veut pas dire que les points correspondants de ces droites coïncident). On peut donc dire que la courbe enveloppe d’une droite D qui subit une rotation quelconque à un paramètre touche une ou plusieurs fois la droite correspondante D, ; cette enveloppe possède donc une tangente multiple dont l’or- dre de multiplicité est égal à la classe de la courbe r. Il résulte de ce qui précède, que le mouvement de rotation du premier ordre à un paramètre (R°,) cor- L34 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE respond au cas où la courbe T, se réduit à un point, puisque deux droites déterminent un point, et l’on voit que la rotation R', n’est pas autre chose que la rota- tion ordinaire d’une figure F autour d’un point fixe. La rotation ordinaire se trouve ainsi définie géométri- quement comme le lieu des figures F symétriques d’une figure fixe F, par rapport aux différentes droites d’un faisceau plan; le centre du faisceau est le centre de rotation (fig. 3). Au point de vue mécanique la rota- tion ordinaire est équivalente au roulement d’un point sur un point. Dans une pareille rotation, chaque point M de la figure F décrit un cercle autour du centre de rotation et ce cercle passe une seule fois par le point correspondant M, de la figure F, puisqu'on ne peut mener qu'une tangente du point M, à la courbe T,,, celle-ci se réduisant à un point; chaque droite D de la figure F enveloppe un cercle concentrique au faisceau et ce cercle touche une seule fois la droite correspon- dante D, de la figure F,, car il n’y a qu’une seule droite » DU MOUVEMENT DES CORPS, 435 du faisceau qui soit perpendiculaire à D,. Dans le plan, la rotation R', est le mouvement le plus général du premier ordre (à un paramètre), car on sait qu'étant données deux positions arbitraires, F, et F,, de la figure F, on peut toujours faire coïncider F, avec F, au moyen d’une simple rotation autour d’un certain point et que cela n’est possible que d’une seule manière ; ce que nous exprimerons en disant que par deux posihions arbitrairement choisies d’une figure plane on peul toujours faire passer une rotation R', et on n'en peul faire passer qu'une seule. Le mouvement de rotation du second ordre ‘à un paramètre (R',) correspond au cas où la courbe F, est un cercle, puisqu'il faut trois tangentes pour déterminer un cercle. Ce mouvement est donc engendré par le roulement d’un cercle F sur un cerele T, de même rayon (voir fig. 13); chaque point M de la figure F décrit un limaçon de Pascal, dont le point double est le point correspondant M, de la figure F,; en effet M passera deux fois par M, puisqu'on peut mener deux tangentes du point M, au cercle T,; si ces tangentes sont imaginaires, le point double M, sera isolé. Chaque droite D de la figure F enveloppera une courbe possé- dant une tangente double qui n’est autre que la droite D, de la figure F,. Montrons que la rotation R°, est le mouvement plan le plus général du second ordre (à un paramètre). Il faut prouver que par trois positions arbitrairement choisies d’une figure plane on peut toujours faire passer une rotation R', et que cette rotation est déter- minée. Soient F,, F,, F,, les trois positions données de la 436 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE figure F (fig. 4). Ces trois positions déterminent deux à deux, trois rotations R,' dont on sait construire les centres T,, [,, [,. Soit F, une figure symétrique de F, par rapport à la droite I,, I,; la figure F, ainsi cons- truite sera symétrique, non seulement de la figure F, mais aussi des figures F, et F, par rapport aux côtés correspondants du triangle I,, [,, L,, (car le lieu des figures F symétriques de F, par rapport aux différentes droites qui passent par le point I, est une rotation R’, de la figure F, autour du point [, et comme cette rota- tion passe par F,, les figures F, et F, doivent être symétriques l’une de l’autre par rapport à une certaine droite À passant par [,; pour la même raison, les figures F, et F, doivent être symétriques l’une de l’autre par rapport à une certaine droite B passant par I, ; soit à le point de rencontre des droites A et B ; en construisant les figures symétriques de F, par rap- port à toutes les droites qui passent par ?, on obtient x DU MOUVEMENT DES CORPS. L37 une rotation R,' passant par F, et F,, c’est-à-dire que le point à coïncide avec le point I, et par suite, les droites A et B avec les droites I, I, et I, [,). Donc, si l’on trace un cercle F, tangent aux trois côtés de ce triangle et un cercle T symétrique de T, par rapport au côté I, I, et si l’on suppose que le cercle T roule sur le cercle F, en entrainant la figure F,, cette figure passera successivement par les positions F, et F.. Ce problème à quatre solutions, puisqu'il existe qua- tre cercles tangents aux trois côtés d’un triangle, mais parmi ces quatre solutions, il n’y en a qu'une qui per- mette à la figure F de passer par les trois positions données sans que les points de cette figure passent par les points doubles de leur trajectoire. C’est cette solu- tion qui doit être considérée comme la vraie, parce qu’elle n’introduit pas de singularité dans le mouve- ment entre les trois positions considérées. Les rotations à un paramètre d'ordre supérieur à deux ne sont plus des mouvements tout à fait géné- raux ; ainsi par exemple, si l’on considère quatre posi- tions arbitrairement choisies d’une figure plane F, on ne peut pas en général faire passer une rotation R', par ces quatres positions, car il faudrait pour cela que l’on pût construire une figure F, et quatre droites telles que la figure F, fût respectivement symétrique des quatre figures F par rapport à chacune des quatre droites, ce qui en général est impossible. Des rotations à deux paramètres. Construisons les figures F symétriques d’une figure fixe F, par rapport à chaque droite du plan. Les figures F ainsi obtenues sont égales entre elles et leur nombre est doublement infini. L'ensemble ou le lieu de ces figures définit donc 438 = THÉORIE GÉOMÉTRIQUE une rotation à deux paramètres de la figure F, rotation qui sera représentée par le symbole R°, ; en effet, dans le plan, il n'existe qu’une seule espèce de rotation à deux paramètres; on peut donc dire qu’une pareille rotation est du premier ordre. Dans toute rotation à deux paramètres, chaque point M de la figure F décrit tout le plan et le mouvement de ce point M présente un point singulier au point corres- pondant M, de la figure fixe F, qui définit la rotation ; en effet construisons les figures F symétriques de F, par rapport aux différentes droites qui passent par M, : le lieu de ces figures sera une rotation R', autour du point M,, rotation qui est contenue toute entière dans la rotation à deux paramètres, puisque les droites con- sidérées font partie des droites du plan; en d’autres mots, lorsque dans une rotation R°, le point M vient à coïincider avec M,, la fiqure F peut pivoter autour du point M,, sans sortir de la rotation à deux paramètres. De même, dans toute rotation R°,, chaque droite D de la figure F décrit tout le plan et le mouvement de cette’ droite D présente une position singulière qui coïncide avec la droite correspondante D, de la figure F,; en effet, construisons les figures F symétriques de F, par rapport aux différentes droites du plan perpen- diculaires à D, : le lieu de ces figures définira une translation T', parallèle à la droite D,, translation qui fait partie de la rotation R°,, c’est-à-dire que, lorsque dans une rotation R°, la droite D vient coïncider avec la droite D,, la figure F peut glisser parallèlement à cette droite sans sortir de la rotation à deux para- mètres. Considérons une figure fixe F, et la rotation R°, cor- DU MOUVEMENT DES CORPS. 439 respondante ; si l’on trace dans le plan une courbe quelconque T, et que l’on construise les figures F symé- triques de F, par rapport aux différentes droites tan- gentes à cette courbe, le lieu de ces figures définira une rotation R; contenue toute entière dans la rota- tion à deux paramètres, puisque les tangentes à T, font partie des droites du plan. En outre, si l’on considère le mouvement d’un point quelconque M de la figure F, le point multiple de la trajectoire du point M dans cette rotation R; coïncidera toujours avec le point singulier du mouvement du point M dans la rotation R°,, puis- que soit le point multiple, soit le point singulier ne sont autre chose que le point correspondant M, de la figure F,. De même, si l’on suit le mouvement d’une droite quelconque D de la figure F, la tangente multi- ple de l'enveloppe de la droite D dans la rotation R, coïncidera avec la position singulière du mouvement de la droite D dans la rotation R°,, puisque soit la tangente multiple, soit la droite singulière ne sont autre chose que la droite correspondante D, de la figure F,. Réci- proquement {out mouvement à un paramètre de la figure F, contenu dans une rotation R°, est une rota- tion, c’est-à-dire que ce mouvement peut être produit par le roulement d’une courbe sur une courbe égale et symétrique. Toute-rotation R°, contient une double infinité de rotations R°,, puisqu'on peut grouper les droites du plan en faisceaux de droites issues d’un point et qu’à chaque point du plan correspond un de ces faisceaux ; dans toutes ces rotations R°,, chaque point M de la figure F décrit un cercle qui passe par le point fixe M, et chaque droite D enveloppe un cercle tangent à la droite fixe D... 440 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE Toute rotation R°, contient une triple infinité de ro- lahions R',, car on peut grouper les droites du plan en séries de droites tangentes à un même cercle et à cha- que cercle du plan correspond une de ces séries ; dans toutes ces rotations R”,, tout point M de la figure F, décrit un limaçon de Pascal qui présente un point dou- ble au point fixe M, ; ce point double est donc le même quelle que soit la rotation R', considérée. De même toute droite D enveloppe une courbe qui possède une tangente double ; cette tangente est la droite D, quelle que soit la rotation R', considérée, ete. SiF,, F,, F,, etc. sont des positions de la figure F, choisies arbitrairement dans une rotation à deux para- mètres, deux de ces positions, F, et F, par exemple, déterminent une rotation R', qui sera contenue toute entière dans la rotation R°, ; trois de ces positions, F., F,, F,, déterminent une rotation R', qui sera aussi contenue dans la rotation R°,, etc. Montrons maintenant que la rotation à deux para- mêtres est le mouvement le plus général (à deux pa- ramêtres) dans le plan, c’est-à-dire que par trois posi- tions, arbitrairement choisies, d’une figure F dans le plan, on peut toujours faire passer unerotation à deux paramètres el on n’en peut faire passer qu'une seule. Nous avons vu que ces trois positions F,, F,, F, dé- terminent deux à deux trois rotations R', dont les cen- tres L,, L,, L,, forment un triangle et qu'il existe une seule figure F, respectivement symétrique des trois figures données par rapport aux trois côtés de ce triangle (fig. 4). Si l’on construit les figures F symétri- ques de cette figure F, par rapport à chaque droite du plan, le lieu des figures ainsi obtenues définira une » DU MOUVEMENT DES CORPS. 441 rotation R°, qui contiendra évidemment les trois figures données et la solution est unique. Dans le cas où les trois figures F,, F,, F, sont parallèles, la rotation R°,, se réduit à une translation T°. Nous mentionnerons quelques autres propriétés de la rotation à deux paramètres dans les paragraphes suivants. S 3. Application de la théorie précédente au mouvement d'un fluide dans un plan. Considérons un fluide en mouvement dans un plan. En chaque point M du plan se trouve une molécule du fluide, animée d’un mouvement dans une certaine di- rection D; la figure (MD) constitue donc un élément fluide. Le fluide contient une double infinité d'éléments tels que (MD), distribués sur tout le plan. Comme exemple de fluide en mouvement dans un plan, on peut citer les champs magnétiques produits d’une façon quelconque dans un plan; si l’on place en un point M du plan une petite aiguille aimantée, cette aiguille prendra sous l'influence des forces magnétiques une certaine direction D, qui n’est autre que la tan- gente à la ligne de force passant par le point M. Ainsi dans tout fluide en mouvement dans un plan il existe un système de lignes de flux telles que toutes les molé- cules situées sur une même ligne de flux sont animées d’un mouvement dans une direction tangente à cette ligne et un fluide en mouvement dans un plan est com- plètement déterminé lorsqu'on connaît ses lignes de flux. Nous nous proposons de rechercher quel est le ARCHIVES, t. XIII. — Mai 1902. 32 442 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE système le plus général de lignes de flux dans le plan et d'étudier les propriétés de ce système. Pour résou- dre ce problème, il suffit de remarquer qu’un élément fluide (MD) est équivalent à une figure de grandeur invariable F, car si l’on connaît la position d’un point M de cette figure et la direction d’une droite D passant par M, la position de la figure F sera complétement déterminée ; on peut dire qu'un élément fluide est l'expression la plus simple d’une figure plane de gran- deur invariable. Fig. 5. Les systèmes les plus généraux d'éléments fluides correspondront donc aux mouvements les plus généraux d’une figure de grandeur invariable. Des lignes d'éléments fluides : Nous appelons ligne d'éléments fluides toute série continue d’éléments flui- des (MD) en nombre simplement infini (fig. 5). Le lieu des points M ést une certaine courbe m et l’enveloppe des droites D est une autre courbe d. Pour obtenir la ligne la plus générale d'éléments fluides, il suffit de faire subir à un élément fluide (MD) une rotation R',: x DU MOUVEMENT DES CORPS. 443 nous donnerons à cette ligne le nom de couronne (fig. 6). Le lieu du point M est an cercle m qui constitue la base de la couronne et l’enveloppe de la droite D est Fig. 6. Fig. 7. un cercle concentrique d qui forme la gorge de la cou- ronne, Lorsque l'élément MD est tangent à la base de la couronne, les deux cercles coïncident et la couronne devient une couronne de flux (fig. 7). Lorsque la base 444 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE de la couronne a un rayon infiniment grand, tous Îles éléments fluides sont parallèles et la couronne est dite à base rectiligne (fig. 8); au contraire, si la base à D un rayon nul la couronne " se réduit à un faisceau de Fig. 8. droites dont le point M est le centre (fig. 9) et dans ce cas le point M prendra le nom de pôle, parce qu’en un tel point la direction de l'élément fluide est in- déterminée. \\ Par deux éléments fluides situés Pie. 9. d'une manière quelconque dans le plan, on peut toujours faire passer une couronne el on n'en peut faire passer qu'une seule. Ceci résulte des. propriétés de la rotation R',. On pourra construire le centre de la couronne cherchée de la facon suivante : soient (M,D,) et (M,D,) les éléments donnés (fig. 10); on élévera une perpendicu- laire sur le milieu de la droite M,M, et on tracera la bissectrice du supplément de l'angle formé par les ! droites D, et D, ; cette bis- à sectrice rencontrera la per- s ! pendiculaire au point cher- 21 ché L LYS Considérons une ligne Fig. 10. quelconque d'éléments flui- des et un élément (MD) de cette ligne (fig. 5). Par cet élément et par l'élément infiniment voisin, on peut faire passer une couronne qui sera dite {an gente à la ligne \ » DU MOUVEMENT DES CORPS. 445 d'éléments fluides ; le centre I de cette couronne tan- gente est déterminé par l'intersection des normales cor- respondantes aux courbes m et d, car si l’élément (MD) tourne autour du point I, cet élément décrira une cou- ronne dont la base sera tangente à la courbe m et la gorge tangente à la courbe d. On peut donc considé- rer toute ligne d'éléments fluides, comme formée de fragments infiniment petits de couronnes. Etant donnés trois éléments fluides situés d’une ma- mère quelconque dans le plan, la ligne la plus simple d'éléments fluides que l’on puisse faire passer par ces trois éléments est la ligne décrite par un élément qui subit une rotation R',. Ce théorème résulte des pro- priétés de la rotation R', et ilsuffit, pour le démontrer, de remplacer dans la figure 4, les figures F par des éléments fluides. La fig. 13 montre la forme de la tra- jectoire d’un élément fluide qui subit une rotation R',, c'est-à-dire qui est lié à un cercle T qui roule sur un cercle T, de même rayon, Des fluides plans: Un fluide plan est un système d'éléments fluides en nonibre doublement infini, puis- que le fluide contient un élément en chaque point du plan. Le fluide plan le plus général, ou si l’on veut, la forme la plus générale d’an tourbillon dans un plan, s'obtiendra en faisant subir à un élément fluide une ro- tation à deux paramètres, c’est pourquoi nous désigne- rons ce fluide particulier sous le nom de couronoïde". Ainsi un couronoïde peut être défini comme le lieu des * J’ai remplacé le nom précédemment choisi de système cireu- laire par celui de couronoïde, plus conforme aux propriétés de ce système. 446 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE positions d’un élément fluide (MD) symétriques d'un élément fixe (M,D,) par rapport à chaque droite du plan. Le couronoïde est donc entièrement déterminé par l'élément fluide (M,D,). Pour se former une idée nette de la constitution d’un couronoïde, il suffit d’en déterminer les lignes de flax. Ces lignes de flux se composent de tous les cer- cles tangents à la droite D, au point M, (fig. 114), caril est évident que si l’on construit en un point quelcon- que M la tangente D au cercle passant par M, l’élément (MD) sera toujours symétrique de (M, D,) par rapport à la droite perpendiculaire sur le milieu de MM,. On peut remarquer que cette perpendiculaire passe par le point de rencontre de la droite D avec la droite fixe D, n° DU MOUVEMENT DES CORPS. 447 et que le sens du mouvement sur les lignes de flux du couronoïde est opposé au sens du mouvement de l’élé- ment (M, D,). Nous dirons que la droite D, est l'axe du couronoïde et que le point M, en est le pôle, car il résulte des propriétés de la rotation à deux paramètres que lorsque le point M coïncide avec le point singulier M,, la figure (MD) est libre de pivoter autour du point M,, de sorte qu'en ce point la direction de l’élément fluide est indéterminée. Fig. 12. Les propriétés des couronoïdes sont évidemment les mêmes que.celles de la rotation à deux paramètres et peuvent se résumer ainsi : Tout couronoïde contient une double infinité de couronnes, dont les bases pas- sent toutes par le pôle M, et dont les gorges sont toutes tangentes à l’axe D,; en effet. tout cercle passant par le pôle est la base d’une couronne faisant partie du couronoïde (fig. 12), c’est-à-dire que tous les éléments 148 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE fluides du couronoïde qui sont situés sur ce cercle font un angle constant avec ce dernier ; car ce cercle, ren- contrant toutes les lignes de flux sous un même angle au point M,, recoupera une seconde fois toutes ces lignes sous le même angle puisque deux cercles quel- Fig. 13. conques qui se rencontrent, se coupent toujours deux fois sous le même angle. Si une courbe quelconque T roule sur une courbe égale et symétrique T, en entrai- nant l'élément fluide (MD) symétrique de (M,D,) par DU MOUVEMENT DES CORPS. 449 rapport à la tangente commune aux courbes roulantes, cet élément fluide ne cessera pas d’appartenir au cou- ronoïde défini par (M,D,). La fig. 13 représente le cas où les courbes T sont des cercles égaux. La couronne qui joint deux éléments quelconques d'un couronoïde fait elle-même partie du couronoïde, car la base de cette couronne est le cercle qui passe par les deux points donnés et par le pôle M,. Par chaque point M d'un couronoïde passent une infinité de couronnes dont les centres sont tous situés sur une droite perpendicu- laire sur le milieu de MM,, car cette droite est le lieu des centres de tous les cercles passant par les deux points M et M,. Tout couronoïde peut ètre engendré en faisant tourner successivement un même élément fluide (M D) autour de tous les points d'une droite el celte génération est possible d'une double infinité de manie- res différentes; ceci résulte de la proposition précé- dente. Par trois éléments fluides quelconques, on peut loujours faire passer un couronoïde et on n'en peut faire passer qu'un seul ; en effet, nous savons que ce couronoïde existe puisqu'il existe une rotation R°, pas- sant par trois positions arbitraires d’une figure inva- riable ; pour le déterminer, il suffit de tracer les trois couronnes (fig. 14) qui réunissent deux à deux les trois éléments fluides donnés (M, D,), (M, D.) et (M, D.) ; les bases de ces trois couronnes se recouperont en un même point M, et leurs gorges seront tangentes à une mème droite D, passant par M. La figure (M, D,) dé- finit le couronoïde cherché. Si l’on fait tourner un couronoïde de 90 degrés autour de son pôle, on obtient un nouveau couronoïde orthogonal au premier, c’est- à-dire que, si les lignes de flux du premier couronoïde 450 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE représentent les lignes de flux d’un fluide, celles du second couronoïde représenteront les lignes équipoten- tielles de ce fluide (fig. 15). Deux couronoïdes quel- conques ont loujours une couronne commune, en effet soit (M D) un élément fluide commun à deux couronoi- des (M, D,) et (M', D',); par les trois points M, M,, M’, DU MOUVEMENT DES CORPS. 451 on peut toujours faire passer un cerele et ce cercle sera la base d’une couronne appartenant aux deux couro- noïdes ; d’ailleurs les deux couronoïdes n’ont pas d’an- tre élément commun, sans quoi ils coïncideraient. Trois couronoïdes quelconques ont toujours un seul élément fluide commun, car si (M, D,), (M, D',), (M”, D”,) sont les éléments qui définissent ces trois couronoïdes, il existe un couronoïde passant par ces trois éléments; si M est le pôle et D l’axe de ce couronoïde, l’élément fluide (M D) sera l'élément commun aux trois couronoiï- Fig. 16. des. Il y a donc réciprocité entre les éléments (M D) et les éléments (M, D,). Considérons maintenant un fluide quelconque dans le plan et un élément (M D) de ce fluide; il existe toujours un couronoïde tangent au fluide, relatif à cel élément; en effet, soient (M, D,) et (M, D,) deux élé- ments du fluide infiniment voisins de (M D); les trois éléments (M D), (M, D), (M, D,) déterminent deux à deux trois couronnes, ou trois rotations R',, dont l’une est la résultante des deux autres (fig. 16). Comme ces 452 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE rotations sont infiniment petites, les centres I, L,, I, de ces trois couronnes sont en ligne droite et ces couronnes passent toutes trois par l'élément (M D) à un infiniment petit près; en déplaçant respectivement les éléments (M, D,)et (M, D,) sur les couronnes [, et [,, le centreI se déplacera sur la droite I, I, et la couronne I passera successivement par chacun des éléments infiniment voi- sins de (M D); or, cette couronne I engendre un cou- ronoïde puisqu'elle ne cesse de passer par l'élément (M D) et que son centre décrit une droite, ce qui dé- montre la proposition. Ce couronoïde sera dit {angent au fluide considéré, l'élément de contact étant l’élé- ment (M D); l’élément (M,D,), symétrique de (M D) par rapport à la droite I, L,, détermine le pôle et l’axe du couronoïde tangent. On peut aussi dire que tout fragment infiniment pelit d’un fluide plan est un fragment de couronoïde, et l’on voit qu’à chaque élément (M D) d’un fluide corres- pond un élément (M, D,) formé par le pôle et l’axe du couronoïde tangent au fluide en (M D). Lorsque (M D) décrit le fluide considéré, (M, D,) décrit un fluide qu’on peut appeler fluide dérivé. Il y a réciprocité entre un fluide et son fluide dérivé, parce qu'il y a récipro- cité entre les éléments (M D) d’un couronoïde et l’élé- ment (M, D,) qui définit ce couronoïde; done si un fluide est dérivé d’un autre, réciproquement cet autre est dérivé du premier. Comme application de la théorie précédente, propo- sons-nous de résoudre le problème suivant : Considé- rons un fluide en mouvement dans un plan ; on a déter- miné expérimentalement la direction du mouvement de ce fluide en un certain nombre de poinis 1, 2, 3, 4,5, DU MOUVEMENT DES CORPS. L53 ele. On demande de déterminer d'après ces données, toutes les lignes de flux du fluide. Ce problème peut s’énoncer ainsi : déterminer un fluide plan contenant un certain nombre d'éléments fluides donnés. Il s’agit de faire une interpolation géométrique. Soient (M D), (M, D,), (M, D,) trois des éléments donnés (fig. 17); construisons le couronoïde (M, D,) ? (AT / TN IMPORT Ç2 Ve — RNA 27 qui contient ces trois éléments et tracons les lignes de flux de ce couronoïde, ainsi que les bases des couronnes qui joignent deux à deux les éléments donnés. Ces bases forment un triangle curviligne et les lignes de flux comprises à l’intérieur de ce triangle constituent un fragment de couronoïde, que nous appelerons le flux relatif aux trois éléments (M D), (M, D.), (M, D,); le 45% THÉORIE GÉOMÉTRIQUE point M, est le pôle du flux relatif à ces trois éléments et l’on peut remarquer que ce pôle est toujours situé sur les trois côtés du triangle curviligne M M, M,. En Fig. 18. général, ce pôle est virtuel, c’est-à-dire qu'il ne fait pas partie du flux relatif au triangle M, M,, M,, étant * DU MOUVEMENT DES CORPS. 455 situé sur le prolongement des trois côtés de ce trian- gle ; mais il peut arriver que le pôle du flux d’un trian- gle soit situé entre deux des sommets, dans ce cas, le pôle est réel et fait partie du flux du triangle. Ceci posé, pour déterminer les lignes de flux d’un fluide, dont on connaît la direction du mouvement en un certain nombre de points 1, 2, 3, 4, 5, etc., il suffira de grouper ces points trois par trois et de tracer les flux de tous les triangles ainsi formés (fig. 18). En effet; tous ces flux se raccordent entre eux exactement, de manière à former un fluide unique remplissant les con- ditions demandées, car deux triangles adjacents ayant toujours deux sommets communs, la couronne qui joint ces deux sommets fait partie des flux de ces deux trian- gles; le mouvement du fluide ainsi obtenu à bien la direction voulue en chacun des points donnés 1, 2, 3, 4, 5, etc. Dans la fig. 18, les flux de tous les triangles ont des pôles virtuels, excepté les flux des triangles 2, k, 5 et 9, 10, 11; le fluide possède donc deux pôles réels dont l’existence et la situation n’apparais- saient pas dans les seules données du problème ; ces deux pôles sont de nature différente, car le mouvement du fluide émane de l’un (pôle négatif) et converge vers l’autre (pôle positif). S #. Application de la même théorie au mouvement d'une figure plane de grandeur invariable. Dans la théorie ordinaire du mouvement d’une figure F dans un plan, on ne fait usage que de la rotation R', : cette rotation est en effet le mouvement type du pre- mier ordre à un paramètre. Mais nous avons vu qu’il 456 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE existe dans le plan deux autres mouvements types, savoir la rotation R”, et la rotation R°,, et la considé- ration de ces deux rotations permet de développer cette théorie. Tout d’abord la rotation R°, jouera dans les mouve- ments plans à deux paramêtres le même rôle que la rotation R', dans les mouvements à un paramètre, c'est-à-dire que {out mouvement infiniment petit de la figure F à deux paramètres peut ètre considéré comme une rotation R°, infiniment pelite et si l’on se donne un certain nombre de positions F,,F,, F,, F,, etc. de la figure F dans un mouvement quelconque à deux pa- ramètres, on pourra déterminer par interpolation le mouvement complet de la figure, en groupant les posi- tions données trois par trois et en remplaçant dans cha- que groupe le mouvement réel par une rotation R°, comme nous l'avons fait pour les fluides. Mais la rotation R°, peut servir aussi à l’étude des mouvements à un paramètre; pour en comprendre le rôle, il suffit de comparer la position d’une figure F dans un plan à la position d’un point dans Pespace : à tout mouvement à un paramètre de la figure F corres- pondra une courbe dans l’espace ; en particulier, à la rotation R', correspondra une ligne droite et à la rota- tion R',, un cercle ; à tout mouvement à deux paramé- tres de la figure F correspondra une surface dans l’es- pace ; en particulier, à la rotation R°, correspondra un plan dans l’espace. Donc, dans l’étude des mouve- ments à un paramètre de la figure F, la rotation R', joue le même rôle que la tangente dans l’étude d’une courbe gauche ; la rotation R', joue le rôle du cercle osculateur et la rotation R°,, celui du plan osculateur. » DU MOUVEMENT DES CORPS. 457 Considérons donc un mouvement quelconque à un paramètre d’une figure plane et soit F une position de cette figure faisant partie du mouvement; soit F,, la po- sition infiniment voisine ; les deux figures F et F, déter- minent une rotation R', tangente au mouvement donné, le centre I de cette rotation est désigné habituellement sous le nom de centre instantané, nous l’appellerons centre instantané du premier ordre ; pour déterminer ce centre il suffit de connaître les trajectoires de deux points quelconques M et M' de la figure F et de tracer en ces points les normales M I et M'I à ces trajectoires (fig 19), soit F, la position‘de la figure, infiniment voisine de F,; les trois figures F, F,, F, déterminent une rotation R', osculatrice au mouvement donné. On a vu qu'une rotation R', est produite par le roulement d’un cercle T sur un cercle fixe T,, de même rayon; pour déterminer la rotation R', osculatrice au mouve- ment donné, je dis qu'il suffit de déterminer le centre ® du cercle fixe FT, et je désignerai le point æ sous le nom de centre instantané du second ordre ; en effet, si l’on se reporte à la figure 4 et que l’on suppose les trois positions de la figure F infiniment voisines, les trois centres I seront aussi infiniment voisins et deux de ces centres se trouveront sur le cercle F,; c’est-à- dire que, le centre instantané du second ordre étant ‘connu, le cerele FT, de la rotation R', osculatrice s’ob- tiendra en décrivant autour de ce centre æ un cercle passant par le centre instantané du premier ordre I. Pour déterminer le centre & au moyen des trajectoi- res des deux points M et M’, nous utiliserons la pro- priété suivante de la rotation R', : lorsqu'un cerele roule sur un cercle égal en entraïnant une figure EF, ARCHIVES, t. XIII. — Mai 1902. 33 458 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE tout point M de cette figure décrit une trajectoire dont la normale est la droite M I qui passe par le point de contact I des deux cercles et si l’on projette le centre æ du cercle fixe sur cette normale, on obtient un point w tel que : étant le centre de courbure de latrajectoire du point M. Cette relation permet de déterminer facilement le point © lorsqu'on connaît uw, ou réciproquement. En outre cette relation sera vraie pour un mouvement » DU MOUVEMENT DES CORPS. 459 quelconque, & désignant alors la projection du centre instantané du second ordre æ. Puisque l’on connaît les trajectoires de deux points M et M de la figure F, on connaît les normales M I et M'I de ces trajectoires et leurs centres de courbure y et y’ (fig. 19); la formule précédente permet donc de construire les points correspondants w et w' et par suite le centre instantané du second ordre ®, en élevant par ces points des perpendiculaires aux normales. La rota- tion R', osculatrice est ainsi complètement déterminée et cette rotation permet de déterminer le centre de courbure de la trajectoire d’un point quelconque N de la figure F; on projettera le centre æ sur la droite NI en 4 et le centre de courbure » sera donné par la for- mule : 1 MP à Nous ajouterons que dans tout mouvement, le cerele des inflexions ? est tangent en [ au cercle r, et le dia- mètre du cercle des inflexions est toujours égal à la moitié de la distance des centres instantanés I et ®, car lorsque le centre de courbure v' est à l'infini, 1)'— «+ et la formule précédente se réduit à Ib — 2 N'1, EL étant la projection de‘I® et N'I la projection du dia- mêtre [A du cercle des inflexions. Reprenons maintenant les trois positions consécuti- ves F, F,, F, de la figure F animée d’un mouvement à un paramètre (fig. 19) ; ces trois positions détermi- nent non seulement une rotation R', osculatrice mais aussi une rotation R°, osculatrice et il résulte de ce que nous savons sur les rotations que soit la rotation tan- 460 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE gente R',, soit la rotation osculatrice R', seront con- tenues entièrement dans la rotation osculatrice R°, (de même que la tangente et le cercle osculateur d’une courbe gauche sont contenus dans le plan osculateur). Si l’on construit la figure F, symétrique de la figure F par rapport à la tangente en I au cercle T,, la rotation osculatrice R°, se composera de toutes les figures symé- triques de F, par rapport aux différentes droites du plan ; cette rotation passe évidemment par F ; elle con- tient la rotation R', tangente au mouvement puisque la droite I T passe par le centre de cette rotation; enfin elle contient la rotation osculatrice R',, puisque IT est tangent au cercle T,. Ajoutons que la droite I Test aussi tangente au lieu des centres instantanés I. Remarque sur la composition des rotations : Comme conséquence des propriétés de la rotation à deux para- mètres, on peut encore indiquer une nouvelle règle de composition des rotations de grandeur quelconque. Soit à composer une rotation d’un angle & autour du point À avec une rotation d’un angle B autour du point B (fig. 20); pendant la première rotation, un point quel- DU MOUVEMENT DES CORPS. 461 conque M décrira un arc de cercle MM’ autour du point A et pendant la seconde rotation, ce point décrira un arc M'M” autour du point B. Les arcs MM° et M'M” pro- longés se coupent en un second point M,; Je dis que le cercle passant par les trois points M M, M” détermine complètement la rotation résultante, c’est-à-dire que le centre C de ce cercle est le centre de la rotation résul- tante et que la grandeur de cette rotation est exprimée par l’arce MM” ou par l’angle au centre MCM”. En effet la rotation R,° qui passe par les trois positions M, M',M”" de la figure doit contenir les trois rotations R,° qui Joi- gnent deux à deux ces trois positions, donc les trois arcs de cercle décrits par un point quelconque M doivent passer par un même point qui est le point singulier M, (relatif au point M) de la rotation R,'. On voit que deux rotations R,' qui ont une position commune M, déterminent une rotation R,° qui contient la résultante de ces deux rotations R,° quels que soient les angles de ces dernières et l’on peut dire que la règle de composition que nous venons d'indiquer constitue une généralisation du triangle de composition des trans- lations, car le triangle curviligne MM'M” devient recti- ligne lorsque les centres de rotation A et B sont à l’in- fini. Le triangle curviligne MM'M” à ceci de remarquable que la somme de ses angles est toujours égale à deux angles droits, car si l’on transforme ce triangle par rayons recteurs réciproques issus du point M,, on obtient un triangle rectiligne. (A suivre.) RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES Ph.-A. GUYE et Ed. MALLET (Suite et fin.) CHAPITRE IV TABLEAUX NUMÉRIQUES Dans les tableaux ci-après, nous avons consigné les résultats de nos observations, ainsi que les constantes et coefficients physico-chimiques que le calcul permet d'en tirer. Les valeurs marquées du signe * sont em- pruntées, sauf mention spéciale, à divers observateurs déjà cités. Le tableau I donne les valeurs observées de y. et de { ainsi que le point d’ébullition sous H,. Dans le tableau IT, on trouvera les valeurs de p, et T,(en valeur absolue — t, + 273), le coefficient cri- tique”, les valeurs des coefficients a et b de l'équation de M. van der Waals, déduites des constantes critiques, ! Voir Archives, janvier 1902, t. XIII, p. 30; février, p. 129; mars, p. 274. ? Voir Guye. C. r. 110, p. 141 et 1128 (1890). B1. [3] 3, p. 511. Arch. sc. phys. et nat., Genève [3] 23, p. 197 et 27, p. 605. A. ch. et phys. [6] 21, p. 206 et 212, et 26. » RECHERCHES EXPÉRIMENTALES, ETC. 463 pour l’équation rapportée à la molécule gramme et pour l’équation rapportée au volume initial unité‘. Le tableau IT donne les valeurs relatives à l'indice de réfraction par rapport à la raie D du sodium, c’est-à- dire : la température à laquelle a été faite l’observation: la densité et l’indice de réfraction à cette température, la réfraction moléculaire calculée, à partir de l'indice de réfraction observé, au moyen de la formule Lorentz n° —1M et Lorenz —————, et celle obtenue en faisant la n° +2 d somme des réfractions atomiques ‘; enfin, dans la der- ! Les unités sont les mêmes que celles admises par MM. Guye et Friderich, Arch. sc. phys. et nat. !4]t. IX, p. 505 c’est-à-dire Re ai) ES £a De AAC e pour l’équation (» ee ) (2=0) = "RT, “soit 0 — ais 2 4 22410 et a = 27 p. b?, le système cm° atm. R — FN 82,09. Les va- leurs des constantes 41 et b1ù rapportées au volume initial unité sont calculees par la formule approchée donnée par ces auteurs : mi Te \° bi — 0,0004496 + 0,000001835 É ) ? Les réfractions atomiques dont nous nous sommes servis sont celles indiquées par M. Brühl (Ber. 28, p. 2397 à 2402) et M. Con- rady (Ph. Ch. 3, 216) soit : Carbone simplement lié —12,501. Hydrogène = 051 Oxygène d’hydroxyle — 1,521 Oxygène de sarbonyle 19/2891: Azote dans les nitriles gras — 3,056. » » > aromatiques — 3,790. » de NH: d° la série aromatique — 3,218. CH: » de N » » — 4,363. NCH » type — NH — 2,649. Liaison éthylénique 440% Chlore —15,998. 464 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA nière colonne, les réfractions moléculaires calculées pour le rayon de longueur d’onde infinie. Le tableau [V donne le coefficient de viscosité(=kd0)' la température { à laquelle les mesures ont été faites, le temps d'écoulement 0 en secondes et la densité d à la température indiquée. Dans le tableau V, on a réuni : a) Les valeurs des rapports de la réfraction molécu- laire (relative à la raie D et à À — ) au coefficient critique. On sait que, pour les corps non polymérisés ou non décomposés au point critique, ce rapport est voisin de 4,8 lorsque les réfractions sont calculées avec l'indice de longueur d'onde infinie, et de 4,9 à 2,0, avec l’indice relatif à la raie D*. b) Les valeurs du coefficient f — log pe nu PT Te-T> calculées au moyen des données critiques T, et p. et des données relatives au point d'ébullition à la pres- sion ordinaire T, et p, empruntées au tableau I. Pour les liquides normaux, c’est-à-dire conservant le même degré de complexité moléculaire entre les températu- rest, et &, ce rapport est voisin de 3,1°, les pres- sions étant exprimées en atmosphères. c) Les valeurs des rapports entre la température cri- tique et la température d’ébullition sous la pression € rl ue TenpE 2 48 ta ordinaire Ti. généralement voisins de 1,5°. e ! Le coefficient k, constante de l’appareil — 0,000038223 aux environs de 20°. ? Guye, loc. cit. $ Guye. Arch. sc. ph. et nat. [3] 31, p. 38, 164. # Guldberg. Ph. Ch. 5, p. 374. — Guye. BI. [3] 4, p. 262. MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 465 d) les différences T, — T, qui, d’après Pawlewski', devraient être constantes pour une même série, mais ne le sont cependant pas rigoureusement. Dans le tableau VI, on a réuni les valeurs de la den- sité critique (D,) calculée par la règle de M. Mathias, soit en adoptant pour celles-ci des valeurs égales au tiers des densités (d, ), à basse température (f). En regard de ces valeurs, on a inscrit les poids moléculai- res (M) et les densités théoriques (D), calculées d’après les lois de Mariotte, Gay-Lussac et Avogadro, et enfin ie e rapport —- poor Nous croyons bien faire d'ajouter que les valeurs Deer re de D, et Et ainsi obtenues ne peuvent avoir la préci- sion de celles qui résultent des déterminations par la méthode du diamètre (Cailletet et Mathias). Nous pen- sons néanmoins que l’erreur absolue ne dépasse pas en moyenne */,,,; &esf la conclusion qui résulte d’études numériques, encore inédites, faites dans ce laboratoire. Le tableau VII contient les valeurs de la constante K proposée par M"° K. Meyer dans son mémoire : « Ueber korrespondierende Zustände der Stofte » (Ph. Ch., XXXII, 1) sur l'étude des conditions de correspondance des fluides. On verra plus loin que cette constante a été calculée de deux facons différentes donnant les valeurs K, et K,, en général assez concordantes. En regard des valeurs numériques de K, et K,, on a ins- crit les températures critiques absolues et les diffé- rences Te —kK;,et T, — K.. Dans le tableau VIIT on à inscrit les valeurs de ‘ Pawlewski. B. 15, 1882, p. 2462. 466 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA t et p. calculées par voie indirecte et comparées aux valeurs expérimentales. On indiquera plus loin le mode de calcul et la signification des lettres inscrites au haut de chacune des colonnes de ce tableau. TABLEAU I. Corps. pe lc te sous Ho (mms de mercure) . atm. 0 0 1'IDUÉÈNE. Re Leo 28,6 402,5| *190 sous 760.0 : 2 Hexaméthylbenzène.. — 1=-478,0| *260 sous 760,0 ! 3 Diphénylméthane .... 28,2 |} *497,0| *261— 962 sous 760.0 ? k Biphényle.…......... 31,8 495,6! *25% sous 762,0 * DANADITAIIRE 2... 39,2 468,2| *218 sous: 7530 AAC EC: LHERARI.E 41,95, 368,5, “151.0 sous 721,0 7. Phénétol 41. HA 1007! 33,8 374.0| 168,4 — 168,6 sous 731,6 DITECRÉSOL agua hors de 45,0 432.0] 199,9 const. sous ÉTÉ 8 9'Anilinel As yee Musdie 92.4 425,8! 181,0 — 181,1 sous 731,0 LOS QUE NE 529 495,5! 180.6 —- 180,7 sous 728.2 11 Diméthylaniline A.... 35,6 414,7| 190.3 — 190.4 sous 714,4 12 » B: :45,36,0 414,2! 190.1 const. sous 723,7 13 Diméthyl- O- -toluidine À 30,8 394,8, 182,0 — 182,2 sous 718,4 14 » B — — 182,1 — 182,3 sous 718,6 15 -Pipéridine:.ss ntfs de 45,9 —- 104,0 — 104,4 sous 729,3 1A6"Acétonitnile . . . ...... 47,7 270,2 79,6 const. sous 718 17 Propionitrile. 7. 41,3 285,7| 95.0 — 95,2 sous 722,8 18 Butyronitrile..…....... 37.4 | 309,1! *115,4 — 115,6 sous 739,0 19 Capronitrile ...:..... 32,15, 348,8) 154.4 — 154,6 sous 718,4 20 Benzonitrile ......... 44,6 426,2! 187.6 const. sous 727,1 91 Ac. propicnique A...., — | 326,8, *140,8 — 141,3 sous 760,8 5 99 ; et eh nu" | 140.8 — 141,3 sous 760,8 23 Chloroformiate d’éthyle| ! 91.3 — 91,35 sous 729,6 ot C2 æ ts _. Ador, Rilliet. B. 12 331. Zincke À 159. Schultz À. 174. Crafts Bl. 39 282. Schiff, À 234 323. » OC > CO pO bem ) Pipéridine MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. BUFÉTIGE EN. BE LC, Hexamèéthylbenzène .. Diphénylméthane Biphényle Naphtaline …..... Satis e cie ‘es ©) 6 .e dan Uine °fs1otlp | “utero ler iele D ielels Vs Aniline A » B Moretore plele ere’ = 'e eli| seller ete | Diméthyl- o-toluidine A. » satsle m5 e c)0/elel.e Acétoatiriler: "15. Propionitrile..........| Butyronirile...". =... | CADEOMEPUE. 0... | Benzonitrile | see) ere AC. DPRPPnRaUE A TEE Chlorofor miate d'éthyle.| .L>7540! — TABLEAU II Pare 22 | 675,5128,6 *770.0 28,2 768,6 318 741,9 39.2 19,32 19.09 11, gg) 13,53 15. 56 15 19,34 ©OE Æ Ce © © Lo9 621, 699,2 î _ © œ = STRO 509,8 15,85 A4 5,0: |15,67| 13,34 1336 21,68 | | | 16,81 467 Volume initial unité form. empirique | le. -— | 4. Las 40 | x 10 laxlO | 23,62 1046 27 30 1419 124,17 122% 18,89 886,6 615,8 785.6 6829) 7 566,0 566,7 844,2 9 832,2 9! 036,3. 369,9 459.6 559.0 764,1 739,7 116, L |45,36 136,3 Cm* atmosph. R=—82,09 ___— b a Lan... 4 | —6! 249 4 IC 38,25 224,1 119,4 5281 248,0 91,49 139, 79,193,8 74, 26 28, 33 139,6 pe. 78 35.20 196,4 2.97,31.41 160.8 63.25 26,91 eu 63,35 26,54 137,1 93,72! 37. 78 198.2 92,53 37,30 195,9 106,1 41,15 222,5 D3. 59 17,59 116,9 64. 20 21.49 138,8 74.40125.74 159,7 93.82 34,19 198,5 80,77,133,42 172,5 468 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA TABLEAU III. ra + raie D |raie D Cet | : | de | 7? |RMobs.|RMcalo LADORenE PR ES Liver. Le CL 81.3 0,8380 *1,4833 *45,69! 44,85 2 Hexaméthylbenzène!.| — — — |*55,03| 54,05 3 Diphénylméthane’....)*131,1/*0,9181/*1,5252) *56,09! 55,36 MARIDHENyIe Leurs * 73,0,*0,9919,*1,5896 | *52,37| 50,76 BeNaphtalinefs..4i24 0 * 98,4,*0,9621,*1,5823|*44,42| 41,95 OPANISDL 2 ANAMRNRNUER, | 20,6! 0,9918, 1,5173| 32,95| 32,56 HAPHÉNÉTOIN RE: ce on L 21,0! 0,9657| 1,5076| 37,63] 37,16. B'IMÉCrÉSOM AC. ALIC. A * 43,6/"1,0350,*1,5418|*32,83| 32,56 DPAUNIENTEVAC EL. Emo. LU 22,0, 1,0184! 1,5848| 30,60! 30,70 10 -» ERA SAT 22 2| 1,0182| 1,5849| 30,61! 30,70 11 Diméthylaniline A.. 23,0! 0,9537| 1,5565| 40,81| 41,05 12 » B. 23,6! 0,9532) 15564! 40,83! 41,05 13 Diméthyl-0- -toluidine A 23,0! 0,9255| 1,5248| 44 58, 45,66 14 » B, 24,92) 0,9245| 1,5242| 44,70! 45,66 15 Pipéridine.......4...… 20,7| 0,8602 1,4530) 26, 74 | 26,7 12) | 10 Acétonitrile. 22:00. 23,6! 0,7785| 1,3417| 11,09) 14,21 17 /Propionitrile:...." 2291 24,6! 0,7765| 1,3640! 15.79] 15,81 18 Butyronitrile......... 24,0! 0,7872| 1,3817| 20,38, 20,42 19: Capronitrile ...:..4... 22,21 0,7990! 1,4048| 29,741 29,61 20tBenzbnitrile. (4e. 40 23,0! 1,0016! 15272) 31,63) 31,67 21 Ac. LENS 21,4! 0,9926! 1,3865) 17,53) 17,62 92 B. 21,9, 0,9920 1,3859 17,52] 17,62 23 Coton iate d éthyle 21,21 1,1334 1.3949 22,941 29,73 et * À—=5o R'Mobs 43.88 53,10 33.55 49 44 41.89 3154: 3616: SINTE 28,97 ! 28,97 ! 38,68 * 42,80 ? 17,20: 17,20 22,29 ! ! Eijkmann. R. 12 p. 157 et 268. Les valeurs de R'M pour l’'Hexaméthyl- benzène et le Butyronitrile sont calculées par pentaméthylbenzène et le pro- pionitrile+-1CH. ? Calculés par la formule de Cauchy à partir des valeurs de Brühl pour Hz Nap (Ph. Ch. 16 p. 217). 3 Nasini G. 15 p. 84. 4 Calculé d’après les cœfficients atomiques (Brühl À. 235 p. 35). MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. TABLEAU IV. Corps. l Dauréne tes. 0.2. LA — Hexaméthylbenzène ....) — Diphénylméthane ...... A Brpnényie Lt. ..#4.8 er | | Napianiner .{. seu | LR ER NNENERT 29,3 Phénétole 432194. tu: 23,4 MÉCTÉSODS 4. 2. 450 -Rt 24,1 ANNE ARTE. UT 22,6 OS 9 PU IT EP e 24,1 Diméthylaniline A...... 21,5] » Berre 23,6! Diméthyl-o-toluidine A..!22,6 » B..| — EN TONNERRE 19,6 ACÉLONHEMeS. 2.0.4 23,1 Éropionmirile: 21..." 21,0 Butyronitrile... ‘4.2.1 22,3 L'ENTIRITOUN | CRNRENEPRORERSS 22,0 Benzonitrile ........... 20,9 Ke. BÉRRnque Asnyere 23,2 HSE — Bnerottminte d’éthyle.|21,1 274,4 09903 3183 09634 246.7 10329 1040,71,0179 990.9 10166 375,8 0.,9549 363,4 0.9532 420.9 0,0258 471,7 08619 | 116,4 0,7790 143. l 0, 7801 189, 6 0. 7888 308,2 2 0! 7992 343,2 L ,0035 285,5 0 9905 | 469 0,01039 0,01 172 016767 0,04049 0,03850 0,01372 0,01324 001489 0, 01554 0.00347 0,00427 .0,00572 0.009492 0,01316 :0,01081 193 91 13355 0 005455 470 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA TABLEAU V. EM, RM | | Corps. Ke Ke nas if Te = Te (Raie D) | (4:=c) | Te | LR re on 193| 186 | 146317) 2125 2 Hexaméthylbenzène.. ...| —| — [14 — 218 3 Biphénylméthane....... 12,05! 196 | 1,4413,29) 235,5 &DiDhényle tee ee 2,47] 2,05 | 1,4613,27| 242 5 Näphtaline,s +." re MEME 12,35) 2,22 1,51,3,43| 250 ie US 0 AÉRIENNE. 12,42! 2,03 1511349! 2175 rehénelol 5. ACER OT) 1,47,13,32| 205,5 Fe 5 OO ea PAL MP 12,10! 2,01 1,4913,40| 232 eu M NL EE RP RU 2,29| 2,17 1,5413,22!) 245 3 LE a) LE en PERNES AONQRS A 2,29| 2,17 1,5413,22| 245 11 Diméthylaniline A...... 2,41] 2,00 1,4813,26| 224 12 y be rl à MAUHAE 2,14! 2,03 1,48,3,26| 224 13 Diméthyl-o-toluidine A../2,06 1,97 1,4713,24| 213 14 » B. —, — — |— , — AO PPIDONMNNE RER ae | — — |— | — 1024 r6toniinile js 76 10,97, 0,95 1,5413,15| 191 1TSPTODIONnIANTES LS ee (1,471 4,14 15213,16| 191 1SÉBHNTONIENNE Es ner 1,31! 1,28 | 1,50/3,17| 194 1OMCADrONILQEN RARE 1,54! 1,50 1,4613,37| 19,4 20 Benzonitrile.:..........1"1,88| 1,79 1,5213,16| 239 21 Ac. propionique A...... — | — L45 4,00) 186 22 » LL PSP æ— |. = — - 23 Chloroformiate d’éthyle..! — | — — let — MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. TABLEAU VI. :orps M |; NI ne Corps. : t | dt De ) | D | | dBurénes.:s. 0x. (0, 81, ‘al 0. 838 0,280 134,1 n 0686 4,09 2 Hexaméthylbenzène.... _ | Era: 3 Diphénylméthane ...... 131. A 0. 918 0,306/168,1 0, 0750 L, .08 4 Biphényle:.. "1... 73,0 0.992 0,331 154.1 0.0777 4,26 B'Naphtaline 1.117. 5.1, 98,4 0,962 0. 321 128,1 0. 0826 3.88 2 ATEN) LM 20,6 0,992 0.331 108,1,0,0847 3,91 HMPMENÉLOL. 5. Len 21,0 10,96610,322 122,1 0,0777,4, F nEcres0l 1.0... 14,3 1.038 0,346 108.1 0,0840 4 LAN RER | 22.0 4,018 0.340) 93.1 PTE Le CT MR ET TNR 22,211,018:0,340| 93,1 0,0849 4.01 11 Dimétylaniline A ...... 23.0 0.954 0,318 121,1 0,0764 4, 16 12 » Pen: 4° 18 23,6 0,953 0,318. 121,1 0, 0772 4,11 13 Dimétyl-o-toluidine A...! 23,0 0,926 0,309 135.10 0759 4.08 14 » B 24,2 0,925 0,309 135,1 — | — PPipériqine..:.l..".1,... : 20,7 0,86010,287 84,1! — PE M Akétonitrile. (42. :.,14 | 23,6 0,779 0,260! 41,0 0,0439 5,93 PPropionitrile .:.F1:...!. 24,6:0.777 0,259: 55,010,0496 5,22 48 Butyronitrile .......... 24,0 0,787,0,263, 69,1,0,0541 4.86 19 Capronitrile ...........| 22,2,0,799,0,267, 97,110,0598 4,46 2DNÉenzonitrile*:...."!.... | 23,0 1,002 0,334 103,0 0,0746 4,48 21 Ac. propionique A... | 21%/0,993/0,331| 740| — | — 29 » Bai 21,910,99210,331! 74,0! — | — 23 Chloroformiate d’éthyle.l 21,211,43310,3781108.5! — | — S = 19 TABLEAU VII CORPS Te 1Durène: 0:t.3ft: cage 675,5 2. Hexaméthylbeuzène... | — 3. Diphénylméthane ..... 770,0 L1Biphényle.L 2533. EeR Rs 768,6 o#Naphtalinet ui EEE 141,2 GANISOL ES 6 bee Le 641.5 HAPNOREl AIS 2 ae st 647.0 BOMECHeSOIE ET 3. Eee 105,0 SÉAnine AL... due 698,8 10. Nu ROMA ET A | 698.5 11. Diméthylaniline A..... 687.7) 12. » 11 SNA 687.2 13. Diméthyl-o-toluidine A. | 667,8 14. » B. — DS APIDÉTINERAMAILTE EL | — 16. Acétonirilé . 2:02. 543,2 \1*Propimmitrilel 040444 598,7 18. Butyronitrile ......... 582,1 19:1Capromitrile 2er 60517 621,8 20::Benzonitrile : 2. .%4%:14 699,2 21. Ac. propionique A..... | 599,8 22:11» » Be À, 23. Chloroformiate d’éthyle | — RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA K,:| K, (TK | | 640,0) 642,0) + 35,5 | L 33,5 744,5) 740,6) + 58,5 | 59,4 714,9) 745,8| L 53,7 | L 52,8 71122] 740,5| — 30,0 | 2 30,7 607,5| 608,0! + 34,0 | L 33,5 506.5! 593,4| L 50.5 | L 53.6 640,0! 637,7| + 65.0 | L 67.3 659,5] 660,4| 39,3 | L 38,4 658,6! 660,4, + 39.9 | L 384 641.8! 638,5, L 25.9 | L 499 641.8) 638.5) L 48.4 | L 487 626,5| 624.3) + 41.3 | L 433 520,4! 518,2! + 22,8 | | 95,0 533,5| 584,0) L 25,2 | L 947 553.5 552,2 -L 98.6 | L 299 564.8! 563,8) L 57,0 | L 58.0 667,6] 668,2) + 34,6 | 31.0 MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. TABLEAU VIII | te obs. | 47 te Cale. LPe OÙS. |Pe: Cale. |pecale. |Extra-polatur, atm. 28,5 NO © CO Où: Or © D D el =I 19 © Q O6 Or DOS ——> | ER Le] | 1O (= ES RO: + —> ++ ++ LS NN CN HE CORPS | : & atm. LE Durénest M SMF. se 409,5128,6 2. Hexaméthylbenzène.. | | — 3. Diphénylméthane . ..…. 5 197. .0| 525,6128,2 ÉBiphényie ss". ....:.. | 495,6! 518.8131.8 D Naphialmess .:2° 216,0 | 168,2! 456,5 39,2 DA OR...... 2... ... | 368.5] 364,9141.,95 HPAPhéneétol.22, 01... 374,0! 362,6133,8 DEC TPSOl M. 0. : 432,0! 458.2145.0 A PANTNe ATLAS. LU CU 425,8| 542,7152,4 10. De 1: € PRE 425,5! 542,7152,3 | 11. Diméthylaniline A..... | 414,1] 404,3135,6 | 12. » B..... | 414,2] 401,3136,0 | 13. Diméthyl-o-toluidine A. | 394,8) 374,0)30.8 14. » B.| — — |— A Pipéridine 221: 1: — — 1499 | 46. Acétonitrile........... 270,2! 285,2147.7 APropionitrile,:.;.. 1. 285,1! 318,7|41,3 48. Butyronitrile ......... 309,1 SE 31,4 19 Capromirilé. 2%. 0: 348,8! 2,15) 20. Benzonitrile.....:.... 426,2) 320, 41416 24. e DESCRRNE A ALES À: 326,8) — |— 22. D: — — |— 23. D niste d' éthyle — = ie ARCHIVES, t. XIII — Mai 1902. 34 47! RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA CHAPITRE V DISCUSSION DES RÉSULTATS En parcourant les données réunies dans les tableaux qui précèdent et en les rapprochant de diverses obser- vations présentées dans le premier chapitre de ce mé- moire, on est conduit à formuler les quelques conclu- sions générales suivantes : I. Stabilité des corps à l'élat critique. Les mesures de constantes critiques consignées dans ce mémoire et les essais preliminaires de M. Radice ont porté sur une quarantaine de composés organiques réputés parmi les plus stables. Sur ce nombre, la moitié environ a donné lieu à des signes manifestes de décom- position à des températures inférieures aux tempéra- tures critiques ; sur vingt-quatre d’entre eux seulement on a pu effectuer des mesures de constantes critiques. Mais, parmi ceux-ci, il n’y en a qu’un très petit nom- bre qui ne soient pas altérés lorsqu'on les expose à l’action prolongée d’une température voisine de la température critique. Des divers corps que nous avons étudiés, seuls des composés comme la naphtaline, le biphényle, l’acétonitrile, le butyronitrile paraissent se maintenir identiques à eux-mêmes lorsqu'on les sou- met à cette épreuve. De là résulte, qu'il faut admettre aujourd’hui comme un fait bien démontré, que les liquides organiques sus- ceptibles d’être amenés jusqu’au point critique sans subir d’altération sont très rares; que ceux qui rem- plissent cette condition constituent plutôt des excep- MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 75 tions et que, dans la plupart des cas, on peut admettre a priori qu'un liquide organique n’est généralement pas stable jusqu’au point critique. Lorsque la détermination expérimentale des cons- tantes critiques est possible, et en supposant, bien entendu, que les corps à étudier sont aussi purs que possible, il faudra, par conséquent, attacher de l’im- portance aux points suivants : 1° Toutes choses égales d’ailleurs, les observations faites par des méthodes rapides ont plus de chances de donner des résultats exacts que celles qui obligent à maintenir pendant un temps prolongé les liquides en expérience à une température voisine de la tempéra- ture critique. À cet égard, le procédé de M. Altschul pour la mesure des pressions critiques nous paraît pré- senter une grande précision ; il est désirable qu'il soit employé plus fréquemment. 2° Lorsqu'un corps présente des signes de décom- position au point critique — ce dont il est facile de s'assurer en répétant après un certain temps de chauffe les mesures de constantes critiques — ce sont généra- lement les premières observations qu'il faut prendre comme étant les plus voisines des valeurs exactes. Les constatations précédentes nous amènent égale- ment à conclure que les méthodes indirectes pour la détermination des constantes critiques joueront dans l'avenir un rôle beaucoup plus considérable que celui qu’on leur à attribué jusqu'à présent, puisque dans la très grande majorité des cas, elles permettront seules de déterminer des valeurs des éléments critiques. Bien loin d’être laissées dans l'ombre, ces méthodes doivent donc être perfectionnées et précisées, si l’on veut faire 476 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA progresser la théorie générale des fluides pour laquelle la connaissance des éléments critiques a une si grande importance. IT. Complexilé moléculaire. Si l’on ne considère que les liquides susceptibles de se prêter aux mesures de constantes critiques résumées dans les tableaux précédents, celles-ci peuvent servir de critérium pour juger de leur complexité moléculaire soit à l’état critique, soit dans l'intervalle de température compris entre le point d’ébullition et le point critique. En ce qui concerne d’abord l’état critique, les valeurs numériques des rapports tin et Li Ke Ke fournissent des indications fort utiles : 1° Le groupe des hydrocarbures (1 à 5) conduit à des valeurs comprises entre 1,93 et 2,35 pour la raie D et entre 1,86 et 2,22 pour À — c. Bien que des contrôles récents" aient montré que ces rapports ne conservent pas une valeur unique, ceux obtenus pour les corps 4 à 5 ne laissent aucun doute sur la grandeur des poids moléculaires à l’état critique; ceux-ci corres- pondent aux valeurs qui se déduisent des formules usuelles de ces hydrocarbures. 2° Dans le groupe des composés aromatiques oxygé- nés et azotés, (6 à 14) les valeurs de ces rapports oscillent entre 1,97 et 2,29 pour la raie D et entre 1,89 et 2,17 pour À — ce. Ces nombres dépassent un peu la valeur moyenne 1,8 (À — ©) donnée par la théorie”, probablement à (tableau V) 1 Guye et Démolis. Inédit. 2? Heiïlborn, Ann. ch. (1891). Voir une reproduction de cette démonstration. Guye. Thèse. Paris (1891), p. 111. | 1 = Î MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 47 cause de la dispersion un peu plus élevée des compo- sés aromatiques oxygénés ou azotés; ce qui, vu l’insuf- fisance de toutes les formules de dispersion conduit à des valeurs de MR (pour À — +) un peu trop fortes. Les écarts sont cependant du même ordre que ceux observés pour le benzène et le chlorobenzène, dont la complexité moléculaire simple, au point critique, ne peut être mise en doute. Comme Îles corps polymérisés à l’état critique conduisent à des valeurs du rapport MR Ke clure que les dérivés du phénol et de laniline que nous avons étudiés, doivent être considérés comme for- més essentiellement de molécules simples à létat cri- tique. Il n’en est pas de mème du groupe des nitriles (16 à 20); les valeurs trop faibles fournies par les nitri- les aliphatiques (0,97 à 1,54 pour la raie D et 0,95 à 1,50 pour À —) démontrent que ceux-ci sont encore polymérisés à l’état critique, et que les premiers ter- mes de la série le sont davantage que ceux qui les sui- vent. Le même fait a été déjà observé pour le groupe formé par les alcools méthylique, éthylique et propy- lique. Les valeurs 1,88 et 1,79 obtenues pour le ben- zonitrile, un peu faibles pour un composé aussi dis- persif qu'un nitrile aromatique permettent de supposer que ce composé est encore partiellement polymérisé à l’état critique, quoique très faiblement. Les conclusions que nous venons de développer pour les trois groupes de corps sur lesquels ont porté nos recherches sont confirmées par l'inspection des nombres consignés au tableau VI pour les valeurs du rapport D, ; D : les car- bures et composés aromatiques oxygénés et azotés con- plutôt trop faibles, on est donc en droit de con- 478 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA duisent à des valeurs assez rapprochées du coefficient 3,9 trouvé jusqu’à présent pour les corps à molécules complexes”, les nitriles au contraire, et surtout les ni- triles aliphatiques fournissent des valeurs comprises entre 4,4 et 5,9 qui accusent nettement une polyméri- sation plus ou moins accentuée à l’état critique. Si l’on considère, en second lieu, ce qui se passe dans l'intervalle de température compris entre le point d’ébullition et le point critique, il convient de rappeler tout d’abord les divers cas qui peuvent se présenter : 1° La complexité moléculaire reste normale dans cet intervalle de température, aussi bien pour la phase liquide, que pour la phase vapeur saturée; les pre- miers termes des hydrocarbures aliphatiques et aroma- ! D’après une revision de M. S. Young (Phil. Magaz., sept. 1900, p. 303), les plus fortes valeurs observées pour des liquides normaux sont : De D Formiate de méthyle ......... 3,926 Acétate le propylech 71.270008 3,934 Acétate de méthyle........... 3,942 Acétate d’éthyle ..::........: 3,944 D'autre part, M. D. Berthelot (Soc. phys. 7 juin 1901) a fait observer que le rapport Dc : D paraît être une fonction de la com- plexité moléculaire, comme le rapport des chaleurs spécifiques ; la quantité De : D tendrait vers une limite voisine de 4 à mesure que la complexité moléculaire augmente, en même temps que le rapport Cp : Ce tend alors vers l’unité. La valeur théorique 2,67 du rap- port De : D ne s’appliquerait qu'aux corps à molécules monoatomi- ques (Argon, par exemple) de même que le rapport Cp : Co = 1,67 n’est exact qu'avec les gaz monoatomiques. Il ne serait pas impossible enfin que les valeurs de De calculées et insérées dans le tableau VI fussent toutes un peu trop fortes On sait que la règle du « tiers de la densité » conduit à des ré- sultats tantôt trop forts, tantôt trop faibles, sans qu’il soit possi- ble de prévoir ke sens des écarts. MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 479 tiques satisfont à cette condition ‘. Dans ce cas, le rap- port est voisin de 1,8 le rapport ee voisin de 3,9 et la valeur de f — Bree MER, T, voisine de 3,1. 2° Le fluide est polymérisé dans la phase liquide et à peu près dépolymérisé dans la phase vapeur saturée. Les premiers termes des alcools saturés rentrent dans cette catégorie ; leurs densités de vapeur saturée sont alors à peu près normales ; leurs constantes capillaires accusent une polymérisation notable dans la phase liquide, qui va s’affaiblissant à mesure que la tempéra- ture s'élève et qui, toutes choses égales d’ailleurs, est en général d'autant moins accentuée que l’on considère les termes plus élevés dans la série. (Sauf pour l'alcool méthylique, la polymérisation est à peu près nulle au point critique). Cette anomalie conduit à des valeurs He log pe —10g p Te — Te à 3,1 ou, ce qui revient au même, les courbes de ten- sions de vapeur des fluides de cette seconde catégorie intersectent celles des liquides normaux non polyméri- sés où du moins conservant le même degré de com- plexité moléculaire dans tout l’état liquide. 3 Le fluide est polymérisé dans la phase liquide et dans la phase vapeur. L’acide acétique était, jusqu’à présent le seul exemple connu de ce genre; les densi- tés de vapeur saturée et les constantes capillaires accu- sent toutes deux, la présence dans les deux phases de molécules complexes, probablement de grandeur (C,H,0,),. Cet état persiste jusqu’au point critique, avec une tendance plus ou moins marquée à la dépo- T, généralement supérieures ! Guye, B1: (3). 13, p. 34. 480 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA iymérisation à mesure que l’on se rapproche de la température critique. Cependant, même à cette tem- MR Ke — 5,0 indiquent nettement que l’acide acéti- pérature, le rapport — 0,80, ainsi que le rap- c D que est encore polymérisé, au moins partiellement. Pour les corps appartenant à ce troisième groupe, on trouvera donc une valeur normale de f, c’est-à-dire voisine de 3,1, si le fluide conserve dans tout l’inter- valle de température le même degré de polymérisation et une valeur un peu supérieure à 3,1, s’il subit à me- sure que la température s'élève, une dépolymérisation partielle, mais non totale. D'autre part, les rapports D, : Det MR : K, seront, le premier notablement supé- rieur à 4, et le second inférieur à 1,8. En résumé, les caractéristiques des trois cas typiques sont les suivantes : 14® cas. — Fluide de complexité moléculaire nor- male, dans les deux phases, entre le point d’ébullition et.la température critique. Caractéristiques : MR : K, voisin de 1,8. — D, : D voisin de 3,9. — fvoisin de 3,1. 2% cas. — Fluide polymérisé dans la phase liquide à basse température, dépolymérisé dans la phase va- peur et dépolymérisé à l’état critique. Caractéristiques : MR : K, voisin de 1,8. — D, : D voisin de 3,9. — f supérieur à 3,1. 3" cas. — Fluide polymérisé dans les deux phases jusqu’à l’état critique, avec faible dépolymérisation sous cet état. Caractéristiques : MR : K, inférieur à 1,8. — D, : D supérieur à 3,9 — f voisin de 3,1. port MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 481 Cela posé, si lon considère les valeurs de f cousi- gnées au tableau V, on en conclut d’abord que les hydrocarbures (1 à 5) appartiennent, sans aucun doute, au premier groupe ci-dessus, des liquides normaux. Les valeurs de f, fournies par le groupe des com- posés aromatiques oxygénés et azotés dépassent un peu la moyenne ; cependant on trouve parmi les observa- tions antérieures ‘, plusieurs corps normaux condui- sant à des valeurs égales à 3,2 et exceptionnellement à 3,3 (décane). On peut donc considérer ces liquides comme normaux entre le point d’ébullition et la tempé- rature critique, bien que l’on sache que l’aniline est faiblement polymérisée à basse température (en des- sous de son point d’ébullition) d’après les valeurs de ses constantes capillaires”. Seul, le métacrésol conduit à une valeur plus forte, de 3,40, qui ne doit nullement surprendre, si l’on se reporte au fait déjà établi que ce corps est partielle- ment polymérisé à l’état liquide, à des températures voisines de son point d’ébullition. La valeur de { — 3,4 prouve qu'il se dépolymérise lorsque la température s'élève ; cette dépolymérisation doit être complète au d He M point critique, le rapport — r (2 étant égal à 2,01 pour À —.<. Quant au groupe des nitriles, il est particulièrement intéressant, attendu que les recherches de MM. Dutoit et Friderich, déjà citées, sur les constantes capillaires 1 Guye, Arch. se. phys. et nat. (3) 31, p. 164. Bl; (5)'15, p. 38. ? Dutoit et Friderich, Arch. sc. phys. et nat.,t. IX, no 2, 114. * Guye et Baud, Arch. sc. phys. et nat., XI, 1901. 482 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA de ces corps ont montré qu’à l’état liquide ils sont cer- tainement polymérisés ”. Les trois premiers nitriles aliphatiques et le benzoni- trile conduisent à des valeurs normales de /, comprises entre 3,15 et 3,17. C’est la preuve qu'entre la tempé- rature d’ébullition et le point critique, ils conservent à peu près le même degré de polymérisation. Le capro- nitrile avec f— 3,37 est celui qui se dépolymérise le plus, entre le point d’ébullition et le point critique ; cela résulte aussi de la comparaison des valeurs du rapport MR : K, et du rapport D, : D. Les considérations que nous venons de développer nous ont donc permis de distinguer nettement les corps normaux de ceux qui présentent des phénomènes de dépolymérisation, soit dans la phase liquide, soit dans la phase vapeur. Comme l’équation caractéristique des fluides ne s’ap- plique en toute rigueur qu'aux liquides normaux, et que les autres liquides doivent être envisagés comme des mélanges et traités par des formules beaucoup plus compliquées — établies ces dernières années par M. van der Waals pour ces cas complexes, — on recon- naîtra que la possiblité de faire facilement cette distinc- tion a, pour les applications, une grande importance. Nous nous proposons de donner dans un mémoire ultérieur quelques développements numériques à l’ap- pui de cette thèse. ! Il convient cependant de noter que les chaleurs latentes de vaporisation des nitriles suivent la règle empirique de Trouton, d’après les mesures récentes de M. Louguinine (Arch. des sc. phys. et nat. [4], t. IX, p. 5). * MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 483 III. Constantes de correspondance. Dans un remarquable mémoire, M" K. Meyer Bjer- rum' à établi, indépendamment de toute hypothèse, que les écarts des lois des états correspondants devien- nent nuls, lorsqu'on compare tous les corps à un liquide choisi comme type, le fluorobenzène, en ayant soin de faire cette comparaison, d’une part, à partir de la température critique, et, d'autre part, à partir d’une température située à K degrés en dessous de la température critique absolue du corps considéré ; K étant un nombre variable d’un corps à l’autre. Nous avons jugé utile de calculer les valeurs de cette constante K, ce que nous avons fait de deux manières différentes : 1° Graphiquement, d’après une courbe que nous avons tracée en prenant pour coordonnées les va- Te—T à leurs de TR données par M" Meyer et celles de P_ correspondantes. (Table II, p. 186-187 du mé- (4 moire danois). (Ph. Ch., table 2). ; à Te—T 2° Par interpolation des valeurs de Eee Pe we P : : À me ——— correspondantes données par M"° Meyer (Ta- (3 pour ble, p.193 et ss., Mém. danois). T, — température critique observée en ‘ absolus. T — température d’ébullition observée en absolus sous la pression P. 1 K. Meyer, Z. f. ph. Ch., XXXII, 1. Cf. Mém. Acad. roy. se. et lettr. de Danemark. Copenhague, 6% série, section sciences, De Lx n°3: 484 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA P, — pression critique observée. Les valeurs obtenues par ces deux modes de procéder sont réunies au tableau VIT; on remarquera qu'elles sont en général assez concordantes ; le plus grand écart est de 3,3 et la moyenne des écarts en valeur absolue ne dépasse pas 1”,6. Une des applications les plus intéressantes que com- portent ces valeurs de K réside dans le calcul des tem- pératures d’ébullition d’un liquide sous diverses pres- sions. Nous l’avons effectué à titre d’exemple pour l’un d’entre eux, la naphtaline. En utilisant les valeurs des coefficients numériques consignés au tableau 2 du mémoire de M Meyer (Z. f. ph. Ch., loc. cit., p. 186-187) on en déduit très faci- lement les valeurs des températures d’ébullition sous les pressions indiquées. Ce calcul a été effectué sur les valeurs K, et K, définies plus haut à propos du tableau VII, ce qui conduit à deux séries de valeurs de T, soit T,et T,. On trouve ainsi : ) | | Le | D. (2/m Hg) 123 1 T (moyenne) De RER vu, OR E OE RRRS 0.002949 87,856 | 416.3 | 416,6 | 416,45 0.005898 | 175.74 | 437,0 | 437,3 | 437,5 0,04480 351.54 | 460.6 | 460,8 360,7 0,02241 667,64 485.2 185.4 485,3 0,04423 1317,7 515,5 | 515.8 515.65 0,08846 2635.4 554,6 | 551,8 554,7 0,14745 4392,8 582.7 | 582,8 582,75 0,2064 6449.14 | 605.5 | 605.6 605.55 0.2949 8785.6 632.0 | 632.1 632,05 0,4423 13177 | 665.0 | 665.0 665,0 0,5898 | 17571 |. 690.6 690,6 690,6 0,7373 21965 744,3 | 711,3 711.3 0.8257 24599 122,1 722.1 722,1 0.8846 26554 129,0 129,0 129.0 0,9436 28112 185.40!" 735,4 735,4 MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 485 Bien que, en général, les relations trouvées par M"° Meyer présentent un accord remarquable avec les données de l’expérience, surtout lorsqu'il s’agit de liquides non polymérisés, permettant par conséquent d'attribuer aux résultats numériques qui s’en déduisent un haut degré de probabilité, il conviendra cependant de n’accepter les valeurs de T ainsi calculées qu'avec une certaine réserve, Jusqu'à ce qu'elles aient été l’ob- jet d’autres vérifications. C’est un travail auquel nous nous proposons de donner suite. En attendant, il n'aura pas été inutile de montrer, au moins par cet exemple, combien ces relations pourront être utiles lorsqu'elles auront été encore mieux vérifiées. VI. Caleul indirect des constantes critiques Bien que notre but ne soit pas de traiter ici la ques- tion du calcul indirect des températures et pressions critiques, il sera utile de résumer les vérifications aux- quelles se prêtent nos observations. Elles ont été faites d’une façon sommaire par MM. Dutoit et Friderich" et par l’un de nous en collaboration avec M. Baud”; à cette époque nos mesures de pression critique n'étaient pas encore ramenées aux indications du manomètre absolu. Ilne sera donc pas sans intérêt de résumer ici d’une façon complète et définitive les données relatives aux vérifications de ce genre. Nous rappelons au préalable en quelques mots, les méthodes adoptées pour le calcul indirect des constan- tes critiques. ! Dutoit et Friderich, loc. cit., p. 131. ? Guye et Baud, loc. cit. 4806 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA Les températures critiques sont données par la re- lation : 4 (MY = k (te — 1 — d) indiquées par MM. Ramsay et Shields, expression dans laquelle y (Mv)/: représente l'énergie superficielle mo- léculaire à la températute {, {la température critique, d une constante spécifique mais toujours voisine de 6 et À une constante qui doit être unique pour tous les corps non polymérisés et égale à 2,12 (2,06 à 2,26). Pour le calcul indirect de &.il est préférable d'employer la valeur de k fournie par la mesure des tensions su- perficielles. Les pressions critiques se calculent au moyen de la relation suivante, due à MM. Dutoit et Friedrich : (Mo) RS ME AUS Mo dans laquelle p. représente la pression critique en atmosph. y (Mv)/: et Mv, respectivement l'énergie superficielle et le volume moléculaires à la température d’ébullition sous 760"", et Q une constante égale à 14,1. Les résultats obtenus par l’emploi de ces deux relations sont consignés au tableau VIII. Il est à remarquer que ces deux relations ne sont qu’approchées et qu'en outre, pour appliquer la der- nière, on a généralement déterminé la valeur dey(Mv)/: par une extrapolation d'environ 50 ; le nombre de degrés que comporte cette extrapolation est indiqué dans la dernière colonne du tableau VIII. Il faut enfin noter que l’extrapolation qui donne la valeur de y (Mv)/: au point d’ébullition peut être faite de deux façons : 1° en prolongeant jusqu’au point d’ébullition la courbe des valeurs de y (Mv)/: déter- % MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 487 minées expérimentalement en dessous de cette tempé- rature, ce qui donne les valeurs calculées p,, ; 2° en se servant de la température critique #, observée et de la valeur de y (Mv)/: déterminée à la plus haute tempé- rature pour calculer K dans l’expression y (Mv)/, = K({,— 1— 6) et en déduire la valeur de y (Mv}/, pour la température d’ébullition {, ; on obtient ainsi les valeurs p,2. La comparaison des valeurs de p, calculées de ces deux manières, avec les valeurs expérimentales, dé- montre qu'en général la seconde manière d’interpoler donne de meilleurs résultats ; cette constatation est par- ticuliérement nette si l’on fait abstraction des corps 16. 17. 18. 20 qui paraît justifiée. En effet, il est évident que les formules employées pour le calcul indirect des constantes critiques n’ont un sens que si les corps auxquels on les applique con- servent dans toute l’étendue de l’état liquide le même degré de complexité moléculaire. Il résulte des déve- loppements précédents que les nitriles aliphatiques plus ou moins polymérisés dans la phase liquide, ne peuvent donner que des résultats inexacts ; un fait est cependant digne de remarque, c'est que les températures criti- ques calculées au moyen de données relatives à un état de polymérisation sont toutes plus élevées que les va- leurs expérimentales. Il devait en être ainsi si lon considère comme un fait général qu'un polymère bout plus haut que le composé simple (exemple paraldehyde et aldehyde, benzène et acétylène, etc.). Sans insister davantage sur ces résulats, nous croyons cependant pouvoir en conclure que les tensions super- ficielles des liquides sont certainement, au nombre des constantes facilement mesurables, celles qui paraissent 188 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA se prêter le mieux, à l’heure actuelle, à la détermina- tion indirecte de valeurs approchées un peu exactes de la température et de la pression critiques. M. le prof. Mathias a attiré notre attention sur le fait que nos mesures de pression critique relatives à la série des nitriles aliphatiques, vérifiaient bien la for- mule empirique qu'il avait donnée‘ pour calculer la pression critique des séries homologues. Cette relation est de la forme suivante : (Pe—a4a)(n —b)= 0e a, bete sont des constantes spécifiques dans chaque série homologue, n représente le nombre d’atomes de carbone; donc pour l’acétonitrile n — 1. A l’aide de nos données, M. Mathias calcule les Ya- leurs numériques suivantes des constantes : a = A1 b =.3 c — 194,6 Les valeurs des pressions critiques calculées de cette façon, en regard des valeurs observées, sont consignées ci-après. Corps Pe Obs. pe cale. Acétonitrile k7,1 27,4 Propionitrile 41,3 k1,3 Butyronitrile 37,4 3149 Capronitrile 32,15 32,2 L'accord est certainement remarquable, puisque la formule de M. Mathias reproduit à ‘/,,, près les don- nées de l’expérience. On peut s'étonner au premier abord du fait que les nitriles, bien que polymérisés dans la phase liquide, ‘ Mathias, C._R. 117, p. 1082 (1893). MESURE DES CONSTANTES CRITIQUES. 489 satisfassent aussi bien à la relation de M. Mathias. Si l’on tient compte du fait que dans les séries homologues toutes les propriétés se modifient progressivement, qu’il doit en être de même de l’aptitude à se polymériser, et que la détermination des valeurs numériques de 4, b, c est précisément faite de façon à tenir compte de ces variations progressives, On reconnaitra que cet accord n’a rien que de très naturel et n’infirme pas les conclusions précédemment établies par la complexité moléculaire des corps que nous avons étudiés. Il convient enfin de signaler le fait que le calcul indi- rect de T, au moyen desrelations : - — COns® — 1.5 . € ou T, — T, — constante, ne peut conduire qu'à des valeurs peu certaines. Même en restreignant l'emploi de ces formules aux corps à complexité moléculaire constante dans toute l’étendue de l’état liquide, il ré- sulte des vérifications consignées au tableau V que la seconde peut facilement donner des erreurs de 40 à 1 LEE à * 50 degrés. La première Cr — Cons“) paraît donner € des chiffres un peu plus précis, surtout si l’on a soin de prendre une valeur différente de la constante pour les composés appartenant à des groupes chimiques dif- férents. Les valeurs indirectes de T, ainsi obtenues seront néanmoins toujours plus incertaines que celles déduites des valeurs des tensions superficielles molé- culaires. Genève, Laboratoire de chimie-physique de l’Université, juillet 4904. ARCHIVES, 1. XIIL — Mai 1902. 39 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE pendant l'année 1901 RÉSUMÉ R. GAUTIER Directeur de l'Observatoire de Genève I. INTRODUCTION. . Les observations météorologiques ont continué en 4901 aux fortifications de Saint-Maurice comme durant les trois années précédentes. Je n'ai qu'à me rélérer, pour ce qui les concerne, à mes trois « Résumés » antérieurs ‘, et spécialement à celui de 1898, dans lequel se trouvent consignées toutes les Indications sur les stations de Lavey, Savatan, Dailly et l’Aiguille, ainsi que sur les instruments qui y sont observés. Il n’a rien été changé à ceux-ci. Quant aux stations, celles des forts de Savatan et de Dailly sont seules des stations météorologiques de second ordre. Les deux extrêmes, celles de Lavey- Village et de l’Aiguille, sont seulement des stations plu- viométriques. Pour cette année, comme je l’annonçais dans le résumé pour 1900, le pluviomètre de l’Aiguille a été transféré sur le revers méridional de Parête, II ? Voir Archives, 1900, t. IX, p. 209, et 1901, t. XII, p. 255 puis p. 514. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES, ETC. 491 y est placé plus bas qu'autrefois, à 1446 m. d'altitude au lieu de 1462 m. Les hauteurs d’eau recueillies dans cette station ont, du fait de ce déplacement, sensible- ment augmenté; il en résulte que la faible hauteur des quantités récoltées les années précédentes provenait bien de ce que le pluviomètre était trop exposé au vent dans son premier emplacement. Le service des observations est, comme précédem- ment, confié aux sous-officiers des forts, Je ne puis d’ailleurs que renouveler l’expression de ma recon- naissance à M. le lieutenant-colonel Dietler et à MM. les officiers ‘ placés sous ses ordres, pour la manière dont le service météorologique a marché durant cette année. M. Henri DUAIME, que J'ai aussi à remercier pour sa collaboration, a continué la réduction des observations et à établi les tableaux de chiffres publiés ci-après. Ces tableaux sont, comme précédemment, divisés en deux parties distinctes : les tableaux des observations men- suelles et le résumé annuel. II. OBSERVATIONS MENSUELLES. Une première série de tableaux fournit les valeurs moyennes des différents éléments météorologiques. Ces tableaux mensuels comprennent : 1° pour les deux sta- tions de Savatan et de Dailly, les valeurs moyennes de la pression atmosphérique et de la température; 2° pour les trois stations de Lavey, Savatan et Daiily, les valeurs moyennes de la nébulosité ; 3° pour les quatre stations, ! Ce sont : à Lavey, M. le capitaine Grosselin ; à Savatan M. le capitaine Guibert et M. le lieutenant Wolf; à Dailly, M. le 1°: lieutenant Zbinden. | 492 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1901 la valeur exacte des hauteurs d’eau récoltées, en milli- mètres et des hauteurs de neigne fraiche, en centimètres. Les hauteurs barométriques publiées sont les moyen- nes arithmétiques des trois hauteurs diurnes observées à 7Th.,1h.et9 h. (temps moyen de Berne), réduites à zéro, en tenant compte des corrections des baromé- tres : — 0"*,87 pour Savatan et + 0*",21 pour Dailly. Les températures sont les moyennes arithmé- tiques des trois températures diurnes. La nébulosité moyenne est également la moyenne arithmétique des trois observations de la journée. Les hauteurs de pluie pour chaque jour sont récoltées à 7 h. du matin (7'/, h., temps moyen de l’Europe centräle) comme dans toutes _les stations dn réseau météorologique suisse. Elles four- nissent done l’eau tombée de 7 h. du matin de chaque jour de pluie jusqu’à 7 h. du matin du jour suivant. Une deuxième série de tableaux donne, comme pour Genève et le Grand-St-Bernard, le détail des observa- tions aux différentes heures de la journée, mais grou- pées par décades, de manière à fournir, dans la mesure du possible, l’image de la variation diurne des deux éléments les plus importants : la pression atmosphé- rique et la température. J’y ai joint aussi, comme de 1898 à 1900, les valeurs moyennes des températures minimum et maximum par décades. Chaque mois à toujours trois décades, ce qui fait que la dernière compte 11 jours pour sept mois et 8 jours pour février. De même que pour Genève et le Grand-St-Bernard, J'ai pris comme période annuelle, l’année météorologi- que commençant avec décembre 1900 et finissant en novembre 1901. Les tableaux mensuels ne compren- nent donc pas le mois de décembre 1901. » 493 DE SAINT-MAURICE. AUX FORTIFICATIONS (o9insour anojney) o8teu Jo omjq ‘OO6I AHANANIA(T HA SION LR Ion | 0£ 6G SG LG 96 GG V6 £G 6C IG 06 6} SF | LY | 91 GT YY | £T a! (2! 07 [08 | G'9L | 6 | S'L8 018 OS] r% y 6 [Great |eg'et [0669 [6890 be g° Dos LUE PRO Le 0 LE à AUOT 0'6 O'OY 0°01 0°0 c'e 9°c79 6° 769 AN OU Eee ete (Oro NN pag ITS Le rt | Ve Te | s'669 GR ee" M eee. |". Ye IRGIO 0°6 ONCE 720 (1) es 0'€ F9 | 8'00L CEE 0 Der | eu | s'or) "| #opa le 0e. 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HE: 142554 712.2211712:37 665.09 664.69 664.85 MR, EU + 4 : 103:47 703.25 703.23 656.71 656.09 656.39 Mois 706.53 706.54 706.70 659.53 659.25 659.60 Température. Savatan 7 h. m. 1h.s. MES: Minimum moyen Maxim. moyen 0 [e) : 0 [a] o décade........ +2.38 44.01 19.89 41.5 +5.0 EE - -0.46 42.90 +0.22 1.1 13-4 DR: +2.67 +4.55 43.35 +1.0 +5.5 Mois ..... 1.57 +3.84 42.19 40.5 4.8 L Dailly Æ décade.. :.:.. +0 67 41.79 1.17 1.8 +3.6 Ac: : 12.92 +6.21 492.77 0.6 07 : TT +0.82 12.79 1.35 -1.6 +5.5 LT PME FP-25 43.57 1.75 -1.3 +5.4 MOYENNES DU MOIS DE JANVIER 1901 Pression atmosphérique. Savatan Dailly _ 7Th.m 1h.s Jh°s- 7 b. m. Ai hs 9 b.s. Inn mm mm. mm. mm mm. décadens.- ….." 702.95 703.01 703.37 655.02 654.91 655.47 8 PÈRE 709.00 708.87 709.71 661.14 660.89 661.78 A: CPE 705.15 704.96 704.45 657.64 657.42 657.01 Mois 705.68 705.59 705.80 657.92 657.73 658.05 Température. LT NE 7h.m 1h.s. 9h.s. Minimum moyen Maxim. 0 (e) (e) 0 0 décade........ -2.56 -0.14 -2.34 4.0 40.7 RE rie. -2.70 +0.64 -1.28 4.1 +2.0 REINE 40.36 +1.87 +0.91 -1.3 +3.6 Mois: -1.57 +0.83 —).85 -3.1 +2.1 ; Dailly MRC Héradei:.....… 5.09 =9:99 — .82 -7.1 -0.6 : L'EORRNE —0.28 +3 09 -0.06 -2.1 +5.1 DR... +0.39 +2.43 +0.32 -3.3 +3.9 (FITNESS -1.59 +1-29 -1.46 4.4 +2.8 ARCHIVES, t. XIII. — Mai 1902. 36 506 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1901 MOYENNES DU MOIS DE FÉVRIER 1901 Pression atmosphérique. Savatan Dailly — ... —— Th.m 1h "s 9h. s- Th.m 1bh.s 9b.s8 mm. nm. mm. In m. mm. mm. lre décade........ 698.53 698.89 699.32 650.80 651.07 6551.31 Aer NA er: 5 CU. 704.80 704.29 704.44 655.66 655.58 699.30 Sue ot 0: LOU, 701.95 701.30 701.27 654.09 653.78 653.69 Mois... 701.74 704.51 701.70 653.48 653.46 653.41 Température. menant SET 7 h. m. 1 h.s. 9h.s. Minimum moyen Maxim. moyen 0 0 0 0 0 1re décade.......… -3.02 +0.24 -2.00 -3.6 +1.4 FR TR CENT SP -8.70 -5.38 -7.30 -9.3 4.1 See MMS. Lee LL —L.67 40.57 -1.63 —.h +2.4 MOIS. 2... 5.52 -1.67 3.79 -6.1 -0.3 Dailly A lre décade ........ = 6.45 -3.55 = 5.11 =I7US -1.8 SD NE ie 20 -10.33 -8.12 -10.22 -12.8 6.4 SOS AS EPP - ).26 -0.59 - 2.81 - 7.1 +1.1 L 10 ERA - 7.50 -Lh.34 - 6.28 - 9.4 -2.6 MOYENNES DU MOIS DE MARS 1901 Pression atmosphérique. Savatan Dailly CR ——— TT — —— 7 b. m. 1h.s. 9 h.s. 7 b. m. 11h78: 9h... mm. mm. mm. mm. mm. mm. 1re décade, .....…. 699.10 698.57 698.31 651.94 651.66 651.64 OEM EE 694.55 694.07 695.05 648.22 647.64 648.22 6) JP RM er ___ 697.82 697.93 698.66 649.82 650.18 650.70 Mois 07 697.18 696.89 697.38 649.99 649.84 650.20 Température. er Savatan 7 b. m. 1h.s. 9 b.s. Minimum moyen Maxim. moyen Q 0 0 Le) 0 leWdécade. 1,0 +0.30 14.36 12.90 0.2 +5.6 LRO EURE +3.74 +6.90 +4.50 +1.7 +8.5 gne DR rt 3. +0.96 0.85 3.0 +1.9 MIS an... +0.24 43.86 +1.86 0.7 +.2 . Dailly li /déade Mr. ::.° -1.53 +1.12 -0.58 3.1 +3.2 ONE ENCRES +0.39 12.74 1.11 -1.8 +4.6 DR np -6.51 -3.15 -4.73 -8.1 1.5 Mon -2.68 +0.12 —À.54 ‘© -4.5 +2.0 Savatan Dailly - nn 7 b. m. Fbr:s. 9 b.s. 7 b. m. 1h.s. 9'h.'s. mm. Inm,. mm. rm, mm. mm. lredécadel:1..4. 704.26 704.73 705.13 658.40 658.76 659.46 ÉCART EE 702.05 702.20 702.44 655.34 655.78 656.05 ÉOUSR. Dre. 4 700.87 700.37 701.01 651.83 654.58 655.09 Mois ir : SN. 702.39 702 43 702.86. 656.19 656.37 656.87 Température. nv: Savatan 7 b.m. 1h.s 9 h. 8. Minimum moyen Maxim. moyen. 0 (e) (9) (e] 0 lérdécade..-...-4 +9.50 113.42 +10.12 +7.7 414.6 SEC | F0 ESP 2.94 7.68 L.98 1.3 10.1 ORPI 0 de 6.98 12.54 8.84 5.9 15.0 MOIS nu 8 +6.47 411.91 + 7.98 +4.9 413.2 ke Dailly 22. lreÉcade......." +6.39 19.98 16.83 +4.3 411.8 DES à ES CE 0.53 3.060 2.58 -2.! D.7 gne » 4.51 Te? 5.5 +3.2 10.2 Mois 3.81 +6.87 4.98 FL.8 + 9.2 MOYENNES DU MOIS DE MAI 190: Pression atmosphérique. Savatan Dailly 7 b. m. iPhes: 9h45. 7h.m 1h.s 9 h.s mn, mm. mm, min. mm. mm. oPdécadenst. 3. 701.57 700.84 701.45 655.33 655.07 655.22 Duo) "EM: 18 : 704.31 703.70 704.12 658.16 658.23 658.48 SONT NT 0 RTE 704.02 703.28 703.55 658.63 658.37 658.69 Mois. LV. 703.32 702.63 703:05 657.42 657.26 657.49 Température. eee … Savatan ss 7 b. m. 1'hè1s. 9 h.s. Minimum moyen Maxim. moyen (e] [e] (e o Le) lre décade........ +9.84 412.32 + 8.64 +5.2 14.9 nee M MM "2. 8.74 16.02 12.84 7.9 18.1 Sue UE x... 13.40 19.85 16.40 12.4 222 Mare 9.46 16.19 12.75 8.6 18.5 ist... Dany n lre décade.….... 42.66 + 7.26 + 4.78 H.6 + 9.5 IEC NOTAIRES 6.04 10.18 8.61 L.8 12.8 SR TE: . | 10.60 14.79 13.29 9.2 17.1 Mois . 6.57 10.87 9.04 5.4 13.3 AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. MOYENNES DU MOIS D'AVRIL 1901 Pression atmosphérique. ©: 508 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 41901 MOYENNES DU MOIS DE JUIN 1901 Pression atmosphérique. Savatan Dailly 7 h. m. 1h07: 9 h.s. 7 h. m. 1 nes 9'h:.s. mm. mm. mm. mm. mm, mm. lre décade........ 704.49 703.92 704.52 660.04 659.84 660.07 De LU Die. Aie 702.97 702.86 703.34 656.91 657.12 657.47 Due na Ur. CO, : RO. 4 707.23 706.41 706.62 661.98 661.60 661.97 Moisi.…. [4 ! 704.90 704.40 704.83 659.65 659.52 659.8 Température ; Savatan 7h.m. 1MROte: 9 h.s. Minimum moyen Maxim. moyen 0 (9) 9 (o) Le) IxePdécanés... : 2: +16.07 +22. 60 +18.28 +15.0 +24.4 DO UN € SP 9.42 13.98 10.92 8.2 15.9 2 CONNUE] APRES 14.62 21.52 18.12 13.8 23.8 MOIS eee 13.37 19.37 19.77 12.3 21.4 A Doi 7e lewdécades....... +13.54 +17.85 +414.60 +12.2 19.4 LORS D ARR 6.27 9.01 6 6% 4.2 144 URLS Le... 12.50 16.78 15.10 10.6 19.0 Mois... 10.77 14.55 12.11 9.0 16.5 MOYENNES DU MOIS DE JUILLET 1901 Pression atmosphérique. sayatan , Dailly 7 h. m. 1h25. 9h.s. 7 h. m. 1h.8s. SMS: mm. mm. mm. mm, mm, mm. lre décade........ 703.51 703.15 703.20 658.19 658.41 658.49 Aer. PA MU RE: 705.82 705.31 705.73 661.09 660.91 661.28 Due SUR. LL ____ 703.03 702.46 703.22 657.88 657.58 698.08 Mois... 704.08 703.60 704.02 659.02 658.92 659.2 Température. 5 Savatan 7 h. m. 1h.s. 9 h.s8. Minimum moyen Maxim. moyen 0 0 (0) 0 [o) Jretrdécade 7... +13.86 +18.80 415.84 +13.0 +21.7 FLE, C'HORPRERREN 16.94 24.18 21.18 16.6 26.8 DD RS use 14.58 19.73 16.29 137 20.4 MS ee 208 15.11 20.88 17.72 14.4 22.9 . Dailly | lre décade........ +11.30 H44.60 +12.82 + 9.6 +16.7 LT ES RER 15.21 19.10 17.64 13.6 20.7 MESA UE. 2, 11:79 15.07 13.18 10.0 17.1 MISE er. 12.74 16.21 14.51 11.0 18.1 AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. MOYENNES DU MOIS D'AOUT 1901 Pression atmosphérique. Savatan Dailly Es 7 b. m. nee 9:18. 7 b. m. 1h.s 9 b.s mm. mm. mm. mm. mm. mm. edériders.. #5. ! 705.11 705.02 705.56 659.97 659.88 660.18 EN (1... US.2 706.04 706.09 706.41 660.60 660.68 660.89 FCO", RESTE LE 705.64 705.16 705.48 660.28 660.03 660.14 Mois. 705.59 705.41 705.80 660.29 660.19 660.39 Température. | Savatan 7 b. m. 1°h°18, 9 h. s. Minimum moyen Maxim. moyen 0 0 0 0 0 Po décades-....<. 414.66 119.28 +17.10 113.9 +21.0 RL... 5. 44.06 18.34 16.44 13.3 21.0 Ti. 13.04 17.98 15.62 19.3 20.2 eu 13.89 18.52 16.36 13.2 20.7 Dailly er Jr décade...... 7. +12.36 415.48 +14.48 40.7 +17.0 DC T'ES TRE 11.55 14.65 12.97 10.0 16.4 OM 1.2 10.70 14.85 12.41 9.4 16.9 MORE 2. 11.51 14.99 13.26 10.0 16.8 MOYENNES DU MOIS DE SEPTEMBRE 1901 Pression atmosphérique. Savatan Dailly 7 h. m. 1h.s. 9 h.s. 7 b. m. EE 9e mm. mm. mm. mm. mm. mm. dre décade........ 702.09 701.57 702.14 657.12 656.95 657.10 Anne. je AE 701.09 700.93 701.20 656.06 655.88 699.79 SOEUR CONTRE 703.44 703.07 704.16 657.86 658.13 698.76 Momie 23 .: 702.20 791.85 702.50 657.01 656.98 657.22 Température. Savatan 7 b. m. ishiis: SNS: Minimum moyen Maxim. moyen 0 0 0 0 0 lr décade........ 4413.96 149.18 115.92 +13.5 +20.8 nn PE... 22 10.42 13.96 11.74 9.8 15.1 dl ne 12.88 16.60 13.60 11.6 18.1 Mois SA 12.42 16.58 13.75 11.6 18.0 L Dailly : HAdScade....:..[: +11.69 45.56 +13.91 +10.0 17.3 EE... ..: 7.94 10.67 8.33 6.3 11.8 D... 10.26 13.21 10.94 9.0 14.8 LISTER 9.96 13.45 11.06 8.4 14.6 510 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES. ETC. MOYENNES DU MOIS D'OCTOBRE 1901 Pression atmosphérique. Savatan Dailly 7h.m 1h.8. 9. 7 b. m. 11h18: 9 b.s. nm, mm. mm, mm. mm. mm. 702.91 702.25 702.62 657.03 656.72 656.72 700.95 700.17 700.38 655.20 654.70 654.52 703.70 703.16 704.02 657.11 656.81 657.28 702.56 701.90 702.40 656.47 656.10 656.21 Température. LA Savatan # 7 h.m THERE 9 h.s. Minimum moyen Maxim. moyer (a) (e] (e] (0 Lo) +9.06 411.74 +9.30 +8.3 412.9 6.92 11.46 8.64 6.2 12.7 5.4 8.76 6.35 5.1 9.5 7.04 10.59 8.0% 6.5 11.6 4 Dailly L +6.43 +8.51 47.927 44.7 +10.3 4.86 9.10 6.7 3.9 10.0 3.09 D.8 LL. 40 225 8.0 4.74 7.85 6.09 3.6 9.1 MOYENNES OÙ MOIS DE NOVEMBRE 1901 Pression atmosphérique. lre décade.... 22.3 gme DOUUE . ir: GONE ENT SUR NE Morse - 46.1 lretdécader. 4 ème ARE ee ere gme Sa +: PR MON: 5 tee lre décade........ one 0 | FORCE gme 1 PL SET Mars 2.0.4 lrendécades,. 01.1 ème SM. «60e 3me DANS. re NTORSIE. : Pr ie NÉONCE :1223 0 CPRENNSETX ème D! MAC ee gne a! A Te Mois MOROCCO. 1r_décade..…....\ ge 2 PER 3m DA Este cos NTOISS 25. È 7 h. m. mm, 708.34 702.42 706.47 705.75 -1.0% » Savatan dns: 9h: s. min. mm. 707.87 708.73 Dailly ES 7 b. m. {he 9 h. 8. mm. mm, ; 660.94 660.65 661.18 702.38 702.70 655.32 655.34 655.78 706.38 707.15 658.:6 658.45 68.76 705.55 706.19 658.24 658.15 698.97 Température. cel Savatan É lh.e. 9 b.s. Minimum moyen Maxim. moyen 0 0 0 0 +5.04 42.10 0 +5.7 +4.36 +2.62 +0.6 +5.1 -0.18 -1.02 -2.9 H.5 +3.07 +1.23 -0.6 +4.1 À Dailly Pat +6.60 +2.55 -0.6 +8.5 +2.11 —0.28 -2.5 Fa -2.07 -3.95 -6.1 -1.3 +2.01 —0.56 -3.1 +3. (A suivre.) COMPTE RENDU DES SEANCES DE LA SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE DES SCIENCES NATURELLES Séance du 20 décembre 1901. A. Bellenot. Un ampèremètre à courant maximum. — Aug. Dubois. Sur deux essais de coloration de la Noiraigue à la fluorescéine. — H. Schardt. Les conditions géologiques de la source de la Noi- raigue. M. A. BELLENOT, ingénieur, présente à la Société un ampèremètre à courant maximum de Wright. Cet appareil, construit par la maison Lux, à Mannheim, est basé sur l'emploi d’un thermomètre à air d’une construction spé- ciale. Il est d’une construction très simple et donne des résul- tats relativement très exacts. comme l’ont prouvé de nom- breuses expériences du conférencier. Son emploi dans les distributions de lumière électrique permet de faire jouir du rabais, consenti aux forts consom- mateurs, les clients qui ont une grande durée d'éclairage et non plus seulement ceux qui ont un grand nombre de lampes installées. Le petit consommateur ayant une instal- lation de deux ou trois lampes peut être un excellent client et avoir une durée moyenne d'éclairage très grande, il doit pouvoir jouir d’un rabais. L'appareil en question rend la chose possible et a eu de ce chef beaucoup de succès en Angleterre. M. Aug. Dugois, prof., présente une communication sur deux essais de coloration de la Noiraique à la fluores- céine. 512 SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE La Noiraigue, qui jaillit au pied de l’escarpement des Roches Blanches, est le trop plein de la vaste cuvette for- mée par les marnes séquaniennes et argoviennes sous la vallée des Ponts. La nappe souterraine est alimentée par les eaux des flancs et du fond de la vallée qui viennent se rassembler dans un certain nombre d’emposieux alignés au pied des coteaux qui bordent le marais tourbeux. Ces eaux s’engouffrent dans les fissures des roches sous- jacentes pour reparaître à Noiraigue après un trajet plus ou moins long. Le plus important des emposieux de la vallée est celui du Voisinage, à un kilomètre à l’ouest des Ponts, car c’est là que viennent se déverser les deux Bieds qui coulent au milieu du marais. Même en temps de sécheresse, il recueille toujours une certaine quantité d’eau, tandis que tous les autres tarissent pour un temps plus ou moins long. Malgré cela, le volume d’eau qu'il recueille ne dépasse guère la vingt-cinquième partie de celui qui réapparaît à Noiraigue. En 1864 déjà, Desor avait tenté de déterminer la durée du trajet souterrain des eaux de la Noiraigue entre le Voisinage et la source de la ri- vière en recourant à la réaction de l’iode sur l’amidon. Le 30 septembre, il fit verser un fort volume d’empois d’amidon dans l’emposieu, puis descendit à Noiraigue pour essayer de reconnaitre la présence de cette substance dans l’eau de la source (voir Bull. de la Soc. des Sc. nat. de Neuchâtel. t. VIE, p. 35). Malgré le résultat très peu décisif de l'expérience, Desor crut pouvoir admettre que l'eau de l’'emposieu du Voisinage employait $ heures à parcourir le trajet qui sépare ce point de la source de la Noiraigue, et ce résultat fut généralement considéré comme un fait acquis. Or, en 4900, j’appris qu’un essai de coloration des eaux de l’entonnoir du lac des Taillères, qui se déversent dans le lit souterrain de l’Areuse, avait prouvé qu’elles n’attei- gnent Saint-Sulpice qu'après treize jours, pour un trajet d’une longueur de 6 kilomètres. La distance du Voisinage à Noiraigue étant de 4 kilomètres, il paraissait ainsi très probable que le chiffre de huit heures, obtenu dans l’expé- DES SCIENCES NATURELLES. 513 rience du 30 septembre 1864, était erroné et que la colo- ration bleue, d’ailleurs extrêmement faible, que Desor avait cru observer, était le fait d’une illusion. Il m'a donc semblé qu’il y avait quelque intérêt à répéter l'épreuve en utilisant la fluorescéine. J'ai donc tenté, au cours de l'année 1901, deux essais de coloration qui ont été exé- cutés dans les circonstances suivantes : 1® essai. Le 4 mai 1904, à cinq heures et demie du soir, je versai dans l’emposieu du voisinage deux kilogrammes de fluorescéine. Les eaux étaient hautes et la Noiraigue débitait environ 2500 Im. Dans les jours qui suivirent, quatre échantillons d’eau par vingt-quatre heures furent prélevés à la source. La coloration verte réapparut Île 43 mai, à cinq heures du matin et se maintint jusqu'au lendemain. Elle a donc mis huit jours et demi à passer du Voisinage à Noiraigue. 9me essai. Le 26 juillet 4904, à cinq heures du soir, je versai de nouveau cinq kilogrammes de fluorescéine dans l’em- posieu du Voisinage. La Noiraigue était cette fois à l’étiage, mais dans la semaine qui suivit, une série de violents orages firent enfler les cours d’eau à tel point que le jour où la couleur réapparut, la Noiraigue débitait au moins 3000 Im, soit un volume supérieur à celui que je notais lors du premier essai. La fluorescéine se montra à Noiraigue avec assez d’in- tensité pour être visible à l’œil nu, le 2 août, à six heures du matin, et persista durant trente-six heures. Dans ce deuxième essai, l’eau à donc mis sur jours et den pour passer du Voisinage à Noiraigue. Dans ces deux expériences, la coloration a réapparu très affaiblie, à tel point même que dans le premier essai elle ne fut reconnaissable que grâce au tube noir. Ce résultat est peut-être dû à une action destructive de l'acide ulmique de la tourbe, mais je crois devoir plutôt l’attribuer à l'énorme masse de l’eau emmagasinée dans la cuvette souterraine de la vallée. M. le prof. ScHARDT ajoute quelques détails sur les con- 514 SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE ditions géologiques qui président à la formation de la source de la Noiraigue. Cette source débite la totalité des eaux du synclinal des Ponts; la nature du champ collec- teur, qui est tourbeux, se retrouve dans l’eau de cette source, qui est ordinairement jaunâtre, surtout au moment des crues, où les tourbières subissent une forte lessiva- tion. Le point d’émergence de cette source est déterminé par un accident géologique, une faille transversale qui met en présence l’Argovien de la lèvre SW et le Séquanien de la lèvre NE de la rupture. C’est le point le plus bas où les calcaires perméables du séquanien affleurent au niveau de la vallée, c'est donc là que l’eau du réseau souterrain doit déborder. Séance du 10 janvier 1902. J. Jeauprêtre. Curieuse influence du soufre sur la fermentation alcoolique. — J, Jacot-Guillarmod. Les forêts des côtes de Chau- mont. J. JEANPRÈTRE. Curieuse influence du soufre sur la fer- mentation alcoolique. En étudiant l’action du métasulfite de potasse S205:K2 sur la fermentation du moût de raisins. l’auteur a reconnu que l’acide sulfureux ainsi introduit ne communiquait pas au produit de la fermentation le goût désagréable d'acide sulfhydrique qu'ont en général les vins provenant de moûts brantés avec des mèches soufrées selon la méthode usuelle. Si l'acide sulfureux n’en était pas la cause, ce goût devait nécessairement être dû au soufre fondu ou sublimé qui tombe dans les tonneaux pendant le bran- tage ; un essai de fermentation fait avec diverses levures sélectionnées et des moûts stérilisés additionnés de quel- ques centigrammes de fleur de soufre par litre a pleine- ment confirmé cette manière de voir : même en présence de quantités de métasulfite variant de 0,05 à 0,20 gr. par litre, le soufre a communiqué aux vins résultant de la fermentation le goût et l’odeur caractéristiques des vins DES SCIENCES NATURELLES. 545 brantés. A côté de cette constatation intéressante, l’ana- lyse des produits de la fermentation a révélé quelques faits très curieux qui font l'objet principal de ce travail. Dans tous les moûts additionnés de soufre (fleur) à la dose 0,01 à 0,20 gr. par litre et d’un mélange de soufre et métasulfite (0,02 soufre et 0,20. métasulfite) la fermenta- tion a complètement différé de celle des monts témoins ou des moûts additionnés seulement de métasulfite, la clarifi- cation a été plus lente, la couleur des moûts a pâli, il s’est dégagé avec l'acide carbonique un peu d'hydrogène sulfuré et à fin de fermentation la levure examinée au microscope a présenté des cellules déformées, granulées, vacuolisées, mortes pour la plupart, tandis que celles des fermenta- tions sans soufre étaient parfaitement vigoureuses. Le dosage de l’alcool a montré dans ces moûts, fermentés tous exactement dans les mêmes conditions, des diffé- rences très sensibles ; avec les moûts soufrés, le pour cent d'alcool est régulièrement plus élevé et l'acidité volatile (acétique) beaucoup plus faible. La divergence entre les pour cent d'alcool des moûts soufrés et des moüts témoins peut aller jusqu’à 3 °/, lorsqu'on a affaire à des moûts fortement. sucrés (saccharose). Voici à titre d'exemple l’une des séries d'essais citées par l’auteur. Moût de raisins additionné de sucre, poids spécifique 1,100. Durée de l'expérience, 31 jours; température de l'étude 20° à 25°. Poids Alcool Acidité volatile spécifique vol.» er: pl Levure Volnay, Témoin. 1,01689 11,3 0.68 » 0,02g. soufre p. litre 14.005147 12,8 0.38 Levure « Diable », Témoin 1.030142 9:57 0,89 » 0,02 gr. soufre 1,00376 12,9 0,46 Levure Bevaix, Témoin 1.02538 10.3 0.64 » 0,02 gr. soufre 1:00742 12.4 0.38 Levure Champagne, Témoin 1,01827 10,8 0,88 » 0,02 gr. soufre 0:99640 13,7 0,45 » 0,15gr. S:0:K:2 1.003719 13.0 1.00 » 0,02S+0,15S20:Ke 0,99526 137 0,63 516 SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE Des composés tels que des sulfates sulfites et hyposul- fites essayés concurremment avec le soufre n’ont pas amené de changements sensibles dans la marche de la fermenta- tion, cependant, avec l’hyposulfite, il s’est produit un léger dégagement d’acide sulfhydrique comme avec le soufre. Si, au lieu de sucrer les moûts avec du saccha- rose, on emploie du sucre interverti, les différences dans l'alcool produit sont moins fortes, mais toujours assez accusées, ainsi que l’abaissement de la teneur en acides volatils. Des expériences faites avec des levures mélan- gées dès l’origine à du ferment acétique n’ont pas donné pour le moment de résultats précis quant à l'acidité volatile. En résumé, la présence de 0,01 gr. de soufre dans un litre de moût sucré suffit pour rendre la fermentation plus complète et plus rapide, pour diminuer sensiblement la production d'acide acétique, enfin pour épuiser plus vite les forces de la levure. Cette influence est particulière- ment forte quand des disaccharides tels que le saccharose gènent l’action du ferment et augmentent la proportion des acides volatils. On peut en conclure que le soufre favorise spécialement la diastase hydrolysante ou sucrase du sac- charomyces ellipsoïdeus. De nouvelles expériences devront être faites pour s'assurer si d’autres di et trisaccharides pourraient, en présence de traces de soufre, devenir plus facilement fermentescibles par les diverses races de sac- charomyces. M. J. JACOT-GUILLARMOT, forestier, présente une com- munication sur les forêts des côtes de Chaumont et le danger qui les menace. Séance du 23 janvier. O. Fuhrmann. La copulation et la fécondation chez les cestodes. — H. Rivier. La fabrication de l'acide sulfurique par le procédé de contact. M. O. FUHRMANN, prof.. présente un travail sur la copu- lation et la fécondation chez les Cestodes. Si nous regardons comment se fait la copulation chez “ DES SCIENCES NATURELLES. 517 les cestodes, nous voyons qu'elle s'opère d’une manière très différente chez les diverses formes. Chez les cestodes à sexes séparés appartenant au genre Dioicocestus mihi, la copulation se fait toujours entre deux individus différents, le mâle et la femelle. Chez les Ténias, qui possèdent un pénis fort bien développé et fortement armé, et qui en même temps se trouvent toujours en nombre relativement très grand dans un même intestin. comme par exemple T. inflata, T. cirrhosa, etc., nous avons certainement aussi la copulation croisée entre indi- vidus différents, ou au moins entre proglottis différents du même strobila. Par contre, là où le cirrhe est relativement mal développé ou très court, comme chez beaucoup d’Ano- plocephalides, Davainea et Acoleinæ,, etc, j'ai pu très sou- vent constater l’autocopulation, sans que toutefois la copu- lation croisée soit empêchée et ne puisse se faire de temps en temps. Chez les Aporina, n. gen., par contre, nous avons ce phénomène rare dans la nature, que toute fécon- dation croisée, toute amphimixie est rendue impossible. Ce nouveau genre peut être caractérisé ainsi : Anoploce- phalides avec appareil sexuel simple. Le vagin et le cirrhe rudimentaire ne débouchent pas à l'extérieur, mais se réunissent dans le parenchyme interne. Les testicules, très nombreux, sont dorsaux. Glandes sexuelles rappro- chées du bord vers lequel court le vagin. Œufs avec deux coques. Espèce typique : Aporina alba de Pyrrhna. M. H. Rivier, prof., expose le nouveau procédé de la Badische Anilin- und Sodafabrik pour la fabrication de l’anhydride et de l’acide sulfuriques, par la méthode de contact au moyen de l'amiante platinée. Séance du 7 février. A. Berthoud. L'unité de la matière. — F. Conne. Falsifications et altérations de denrées alimentaires en 1901. — Ed. Cornaz. Trois cas de tératologie végétale. M. Alf. BERTHOUD, prof., expose l’état où en est actuel- lement la question de l’unité de la matière. 518 SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE, ETC. M. F. ConNE, chimiste cantonal. communique les cas les plus intéressants de falsifications et altérations de den- rées alimentaires qu’il a eu l’occasion d'observer au labo- raloire cantonal en 1901. M. le D' Ed. Cornaz présente à la Société trois faits de tératologie végétale. 1. Une feuille d’Alchimilla asterophylla (Tausch.) = 4. Hoppeana (R. Bus.) munie de huit folioles ; or, on sait que dans le groupe des alpinæ, cette espèce a ordinairement sept folioles, et plus rarement neuf, d’où le nom d’A/chi- milla alpina vulgaris heptaphylla et enneaphylla que lui donnait Scheuchzer. Dans le cas particulier, la huitième foliole est latérale à la base de la feuille et pourrait bien être regardée comme une feuille ennéaphylle avec avor- tement d’une des folioles à la base; toutefois les autres feuilles de cet exemplaire sont toutes heptaphylles. Elle a été trouvée dans les bois au pied S. du Chasseron. 2, Une feuille à cinq folioles sur un exemplaire du Tri- folium hybridum (L.). Les deux folioles supplémentaires sont à la base des trois normales et moins grandes que celles-ci. Cette espèce assez rare se trouve entre les Rasses et Mauborget (Jura vaudois). 8. Sur un rameau à deux fleurs d’un rosier hybride, le Rosa pimpinellifoha alpina, forme très voisine du R. sor- bifolia (Godet) de Chaumont, se trouvent des sépales à aspect foliacé, dont l'extrémité externe est élargie et forme une expansion plus ou moins découpée. COMPTE RENDU DES SEANCES DE LA SOCIETE DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE Séance du 6 mars 1902. Le Secrétaire. 1°" fascicule du volume 34 des Mémoires de la Société de Physique. — A. Bach. Action de l’acide chromique sur le per- oxyde d'hydrogène. — F. Kehrmann et Flürscheim. Recherches sur les acides silicotungstiques. — KR. Chodat et Nicoloff. Mor- phologie des Juglandées. — F.-Louis Perrot. Coucher de soleil axec apparences mobiles autour de l’astre. M. LE SECRÉTAIRE DES PUBLICATIONS présente le 1° fas- cicule du volume 34 des Mémonres de la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève, qui vient de paraitre. M. A. Baca a étudié au point de vue quantitatif l'action de l'acide chromique sur le peroxyde d'hydrogène, en vue d'obtenir de nouvelles données sur la réaction qui a lieu entre ce peroxyde et les agents oxydants. Dans ses expé- riences, il a fait agir une solution exactement titrée d'acide chromique sur une solution également titrée de peroxyde d'hydrogène. Après avoir mesuré l’oxygène dégagé. il a de nouveau dosé iodométriquement l’acide chromique qui restait dans le liquide à la fin de la réac- tion. De cette manière, M. Bach a constaté qu’en l’absence d'acide, la quantité d'oxygène dégagé correspondait exac- tement à la teneur en oxygène actif du peroxyde employé. L'acide chromique se retrouvait intact à la fin de la réaction ei pouvait décomposer une nouvelle quantité de peroxyde. 20 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE En présence d'acide sulfurique, il y a réduction simultanée de l’acide chromique et du peroxyde d'hydrogène avec dégagement d'oxygène et formation de sulfate chromique. Pour une molécule d'acide chromique, deux molécules de peroxyde d'hydrogène sont décomposées. La réaction a donc lieu suivant l’équation : k CrOs + 8H202 + 6H2SO4 — 2[Cre(SOs)s] + 702 + 14H20 M. Bach parle ensuite des hypothèses de Berthelot et de Traube et fait ressortir que celles-ci ne s'accordent pas avec les résultats de ses expériences. M. KEHRMANN expose les résultats d’un travail entrepris par lui en collaboration avec M. FLüRSCHEIM*, en vue de vérifier /a composition des combinaisons silicotungstiques découvertes et étudiées par Marignac*. Après un assez grand nombre d'essais, les auteurs ont finalement réussi à séparer quantitativement l'acide tungs- tique de l’acide silicique, et à en déterminer très exacte- ment les proportions. Cette séparation se fait en évapo- rant avec de l'acide fluorhydrique étendu le mélange des deux anhydrides, préalablement calcinés au rouge sombre, et en répétant l'opération jusqu'à poids constant. L'anhy- dride silicique est ainsi complètement éliminé. Le dosage des bases dans les différents silicotungstates réussit très bien par précipitation de l'acide complexe sous forme de son sel quinoléinique. La base est dosée comme chlorure dans le liquide filtré. Cette nouvelle mé- thode analytique a permis aux auteurs de confirmer la composition des deux acides silicotungstiques telle que Marignac l’avait attribuée à ces substances. En revanche les données de ce dernier concernant l'existence de deux séries de sels des acides en question, ne peuvent pas être maintenues. La transformation mutuelle de ces sels est 1 B. Flürscheim. Inaug. Dissertation. Heidelberg 1901. 2 Jieb. Ann. Chem., 125, 362 (1863). ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 521 toujours accompagnée d'un dédoublement de leurs molé- ules. C’est ainsi que, par exemple, le sel potassique de l'acide silicotungstique se transforme sous l'influence d'un petit excès de carbonate de soude, selon l'équation sui- vante : 2(2K20. SiOz. 12W03:) 7K2COs — (7K20. 2S102. 20WOs) + 4K2:WO: + 7COz. De même. le nouveau sel, tout en résistant assez bien à l’action des carbonates, subit à son tour une scission semblable, lorsqu'on l'attaque par l'acide chlorhydrique. Dans cette réaction, le sel potassique normal de l'acide silicotungstique est régénéré à côté d’une certaine quan- tité de chlorure de potassium et d'acide silicique. M. le Prof. CHonar présente au nom de M. NICOLOFF une communication au sujet du type floral des Juglandées. De nombreux auteurs se sont déjà occupés de cette question, et les avis sont très partagés sur le développe- ment de la fleur de cette famille. Comme il règne une grande uniformité dans la disposition de ces appareils, M. Nicoloff s’est surtout attaché à élucider la morphologie de la fleur et du fruit chez Juglans reqia L. qu’il prend pour type de toute la famille. A l’égard de la fleur mâle, 1l confirme le diagramme construit par M. Casimir de Candolle plutôt que celui d'A. Eichler. Cependant il nomme préfeuilles les pièces 1 et 2 du diagramme de M. de Candolle, les quatre pièces internes constituant seules le périgone. En outre l’épi- phyllie de la fleur constatée par M. de Candolle dans le châton mâle de Juglans à été pleinement confirmée par des coupes faites dans des châtons très jeunes de Carya. où le primorde floral se différencie nettement sur la brac- tée dans le voisinage immédiat de l'axe. L'étude de la fleur femelle à prouvé son analogie avec la fleur mâle, analogie prévue déjà par M. de Candolle. Des coupes longitudidales et transversales dans des fleurs très jeunes ont démontré clairement la présence d’une ARCHIVES, t. XIII. — Mai 1902. 37 Hu SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE bractée et de deux préfeuilles soudées à l'ovaire, et dont la disposition dans le diagramme est identique à celle de$ pièces correspondantes de la fleur mâle. Quant à l'ovaire infère de Juglans regia L., M. van Tie- ghem le considère comme étant d’origine appendiculaire, et il se base pour formuler cette opinion sur la marche des faisceaux qui est identique à ce qu’elle serait si l’ovaire était infère. M. Nicoloff admet au contraire l'ovaire comme étant de nature axile. La marche des faisceaux n’est pas un argument contre sa manière de voir, car, comme les nervures se rendent aux pièces florales qui surmontent l'ovaire, elles doivent nécessairement avoir la même dis- position que si l'ovaire résultait de la soudure de ces mêmes pièces. L'ovule est pour M. van Tieghem un lobe de la feuilie carpellaire, L'ovaire comprendrait typiquement quatre ovules, innervés chacun des ramilications nées des ner- vures marginales des deux carpelles, mais un seul de ces ovules se développerait: il serait porté au centre de l'ovaire et serait innervé par une seule «les quatre ner- vures marginales des carpelles. M. Nicoloff a pu constater que les faisceaux que M. van Tieghem considère comme les nervures marginales des carpelles participent tous à l’innervation de l’ovule, et il n'a jamais rencontré les reliques fasciculaires des trois ovules soi-disant avortés. Les coupes en série qu'il à faites sont particulièrement propres à élucider ce côté de la question et prouvent clai- rement la nature axile de l’ovule et son mode d'inner- valion. Dès la première indication du mamelon ovulaire, on voit au fond de l'ovaire se manifester des inégalités de croissance qui déterminent dans le sens transversal d’abord. puis dans le sens antéro-postérieur, des cloisons qui s'élèvent en soulevant l’ovule, constituant ainsi quatre loges incomplètes. Dans le cours de développement de ces cavités inférieures, le parenchyme de la région supé- rieure de l'ovaire s’accroit inégalement pour former quatre fentes correspondant comme position aux fentes infé- rieures de l'ovaire. ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 523 A la base du tégument unique et aux dépens du tissu parenchymateux du placenta on voit de bonne heure se développer en avant et en arrière de l’ovule des appen- dices en forme de cornes qu'on à regardés comme un second téqument incomplet. L'origine et le mode de déve- loppement de ces corps permettent à M. Nicoloff de les considérer comme des excroissances du placentaire. La fonction de ces corps n’est pas encore élucidée. M. F.-Louis PERROT donne les détails suivants sur un coucher de soleil remarquable, qu'il a observé à Genève Île 4°: février 1902. Passant le long du quai des Bergues un moment avant le coucher du soleil, il remarqua d’abord à l'occident une sorte d'échancrure comprise entre la calotte grise géné- rale du ciel et l'horizon formé par les toits des maisons du côté de la Coulouvrenière. Cette échancrure était vive- ment colorée en rouge, sans qu'on pût d'abord y distin- .guer les contours du disque solaire. Peu à peu ce dernier, perçant la brume rouge, se détacha au milieu d'elle en plus clair. Quelques secondes après, le disque parut encerclé d’effluves blanchâtres qui embrassaient une par- tie de ses bords, tournant rapidement autour de lui, tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre, sautant aussi parfois brusquement de son bord inférieur à son bord supérieur, ou du bord gauche au bord droit, et vice-versa. Ces lueurs contrastaient par leur éclat blanc, rappelant la lumière électrique, avec le rouge du fond et le rose du disque, qui lui-même semblait palpiter. Le fond de l’échancrure pré- sentait un état de mobilité indéfinissable. Cela dura envi- ron cinq minutes, au cours desquelles l'observateur, dési- rant contrôler ses propres impressions visuelles, inter- rogea une personne, qui lui exprima son admiration au sujet des dimensions exagérées du disque et des apparen- ! Ce jour-là l'Observatoire indique : très forte bise le matin jusqu’à 7 heures du soir ; elle atteint une vitesse de 70 kilomètres à l’heure vers 10 heures du matin. 524 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE, ETC. ces mobiles qui l’accompagnaient. Le spectacle était en effet très impressif et rappelait, avec autrement de ma- jesté, certaines pièces d'artifice allamées dans la buée des feux de Bengale. L’astre ayant disparu derrière les toits, le ciel conserva quelques minutes une intense coloration rouge foncé qui ne pourrait mieux être comparée qu'à la couleur carminée d’une flamme saturée d’un sel de lithium. L'observateur ayant dû se transporter sur un autre point de la ville, constata que, cinq minutes après le cou- cher du soleil, le ciel ne présentait plus à l’horizon qu’une teinte jaune uniforme et sans caractères particuliers. Pendant toute la durée du phénomène, l'éclat du soleil lui-même était tellement adouci que les yeux n’éprouvèrent aucune fatigue après cet examen relativement prolongé. L'épaisseur des effluves, appréciée dans le sens du dia- mètre apparent du soleil, pouvait être, en moyenne, d’en- viron un sixième de ce diamètre ; elle variait du reste rapidement. Il est intéressant de rapprocher cette observation de celle qui a été faite Le 17 août 4904 à Saint-Malo par M. C. Gilault, de Poitiers (voir : Boite aux lettres du journal La Nature, n° 149%, 11 janvier 1902). Cet observateur parle d’une zone dentée qui tournait autour du soleil, tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre, peu d’'instants avant le coucher de l’astre. BULLETIN SCIENTIFIQUE PHYSIQUE DU GLOBE ANDREAS HOLMSEN. ISFORHOLDENE VED NORSKE INDSJOER. CONGÉLATION DES LACS DE NORVÈGE. — Christiania, 1902, un vol. gr. in-8. 271 p. et 12 planches. L'Université de Christiania a couronné l'important tra- vail de l'ingénieur A. Holmsen, directeur du service des canaux de Norvège. Un court résumé en montrera l’in- térêt: Après une introduction sur la littérature indigène et étrangère du sujet, M. Holmsen donne un tableau compa- ratif des dates et de la durée de la congélation de 401 lacs, avec les indications nécessaires de leur position géogra- phique : latitude, altitude, superficie, profondeur. On y voit des différences considérables dans la date de la prise du lac qui varie d'octobre à février (5 mois), moins consi- dérables dans la date de la débacle qui varie seulement d'avril à juin (3 mois) « Certains lacs de la côte sud-ouest ne sont couverts de glace que très exceptionnellement. En général il semble que les lacs les plus élevés en altitude et en latitude se congèlent les premiers, de même que les lacs situés près du littoral subissent plus tard que ceux de l’intérieur l’action de la gelée. Mais cette règle a telle- ment d’exceptions qu'il est fort difficile de s’y tenir. Il y a en Norvège des lacs situés sur des montagnes très élevées et qui ne sont que fort tard couverts par la glace; il y en à dans la partie la plus septentrionale du pays qui ne se prennent que longtemps après les lacs de la partie sud, et nous pourrions trouver beaucoup d'exemples où des lacs du littoral ont été congelés bien avant les lacs de l'inté- rieur ». La durée moyenne de la congélation des divers lacs varie de 0 à 33 semaines. L'auteur étudie les facteurs qui déterminent la congé- lation. Le plus important, celui dont l’action est domi- 526 BULLETIN SCIENTIFIQUE. nante, est la température de l'air; plus l'atmosphère est froide, plus la congélation est hâtive et de longuedurée. La nébulosité ne joue pas un rôle constant dans la congéla- tion des lacs; cependant la prise soudaine d’un lac assez refroidi pour être prêt à la congélation, a lieu le plus sou- vent pendant une nuit sereine et calme. Les vagues du vent retardent la congélation en mettant obstacle à l’adhé- rence des aiguilles de glace et en mélangeant les couches d’eau de températures différentes. L'action de la profon- deur est mise en évidence par un calcul qui donne le nom- bre de semaines écoulées entre le moment où la tempé- rature atmosphérique est descendue au-dessous de zéro et celui où le lac a été congelé. Cette durée esten moyenne : De 1 ‘2 à 3 semaines pour les lacs peu profonds, de moins de 30 m. De 4 à 8 semaines pour les lacs moyennements profonds, de 30 à 100 m. De 10 à 12 semaines pour les lacs très profonds, de 100 m. et plus. Quant aux autres facteurs, affluents du lac, courants de ses eaux, forme et étendue de la surface, relief de la contrée environnante, leur effet est minime ou secondaire, dans les grands lacs tout au moins. ‘ M. Holmsen étudie avec soin les lacs polaires de la clas- sification de Forel, les lacs dont la température ne s'élève jamais au-dessus de 4° (le maximum de densité de l’eau). Ces lacs se retrouvent dans les hautes montagnes, là où l'effet de l'altitude se joint à celui d’une latitude élevée pour créer un climat polaire; quelques uns de ces lacs ne dégélent pas toutes les années. M. Holmsen traite ensuite de la formation de la glace ; la production des aiguilles de glace, leur aggrégation en glaçons ou en lames. L’épaisseur de la glace des lacs varie peu : elle atteint en général de 40 à 50 cent.; elle s'élève parfois jusqu'à 70 cent. Le dégel ou la débâcle arrivent lorsque la température de l'air dépasse notablement zéro degré. La date de la debà- ele est en rapport plus intime avec la température de Pair CHIMIE. 527 que la prise par congélation du lac. Les facteurs locaux, profondeur de l’eau en particulier, ont moins d'importance que pour la congélation: l'action du vent, sitôt qu'une trouée est faite à la nappe de glace, peut en revanche être importante pour accélérer la libération définitive du lac. La date de la débâcle est si bien en relation avec les éléments géographiques, que l’auteur a pu donner dans une carte les courbes exprimantla date du phénomène. Cette date est d'autant plus reculée que le lac est situé plus loin des côtes, à une latitude plus élevée, à une altitude plus considérable. Ce compte-rendu, qui résume brièvement les conclusions générales du livre, fera deviner le nombre énorme d’ob- servations qui y sont analysées. C’est un bel et bon travail de physique du globe, rempli d’aperçus nouveaux et inté- ressants. Ajoutons que les conclusions sont condensées en huit pages de langue française, ce qui les met à la por- tée plus facile des lecteurs occidentaux. CHIMIE Revue des travaux faits en Suisse. C. RADZIKOWSKI. CONTRIBUTION A LA PHYSIOLOGIE DE LA DIGESTION. III. UNE SUBSTANCE PUREMENT ACCÉLÉRATRICE DE LA SÉCRÉTION GASTRIQUE (Pflüger’s Arch., 8k, 513-526, 26/3, Lausanne). L'auteur démontre que l'alcool est une combinaison purement accélératrice de la sécrétion gastrique et com- plètement dépourvue de propriétés pepsinogènes. Comme tous les corps oïtrant cette propriété il développe surtout son activité dans les applications locales sur la muqueuse stomacale. M. CLOETTA. SUR LA PRÉPARATION ET LA COMPOSITION DES GLYCOSIDES DE LA DIGITALE (Arch. exp. Pathol. u. Phar- mak.. #5. 495-446, 19/4, Zurich). I. Digitonine cristallisée. — L'auteur prépare ce corps de 528 BULLETIN SCIENTIFIQUE, ETC. la manière suivante : une solution de digitalinum germa- nicum dans de l'alcool à 90 ° est traitée par l’éther. Il se dépose ainsi un mélange de digitonine amorphe et de digitonine cristallisée, Ce précipité est redissous dans l’eau chaude, et, après addition d'alcool, la liqueur est agitée avec de l’éther ; elle abandonne alors la digitonine cristallisée que l’on purifie tout à fait en répétant plusieurs fois ce traitement. La substance obtenue de cette manière ne fournit plus de coloration rouge avec l’acide chlorhy- drique concentré, mais une teinte jaune qui passe peu à peu au vert olive. IT. Digitonine amorphe. — Elle s'obtient en redissolvant dans l'alcool à 90° le résidu laissé par l’évaporation des eaux-mèêres de la digitonine cristallisée, et en traitant ensuite la liqueur par l’éther. Pour purifier le précipité formé, on le redissout dans un mélange à parties égales d'alcool et de chloroforme. et on additionne la solution d’un excès d’éther. Il se dépose ainsi une poudre hygros- copique blanche, très soluble dans l’eau, qui fournit, sous l'influence de l’acide chlorhydrique concentré, une belle coloration rouge. BIOLOGIE M. J. COSTANTIN. L'HÉRÉDITÉ ACQUISE. — 1 vol. in-8. Paris 14901. Ce petit volume contient un exposé à la fois succinet et “clair des principaux arguments qu'on peut faire valoir à l'appui de la théorie controversée de l'hérédité des carac- tères acquis sous l'influence du milieu. On y trouvera la discussion d’une foule d'observations et d'expériences se rattachant au sujet et tirées soit de la botanique, soit de la zoologie. L'auteur insiste sur les conséquences pratiques de la théorie pour l’agriculture, l’horticulture et la méde- cine, et répond, chemin faisant, aux objections fonda- mentales des négateurs de l’action héréditaire du milieu, tels que M. Weissmann. Le l°r, 2, co , rs L 10, JA 14, 15, 16, 15 19, 20, 21, 22, 23 24, 25 26, 27, 28, 29, 30, … 529 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAÎTES A L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE PENDANT LE MOIS DE D'AVRIL 1902 très forte rosée le matin. faible pluie à 11 h. 30 m. et à 1 h. 15 m. pluie dans la nuit et à 9 h. du soir; fort vent à 1 h. du soir. faible pluie dans la nuit et dans la matinée; fort vent à 1 h. du soir ; lumière zodiacale assez intense, elle s'étend jusqu'aux Gémeaux, très forte rosée le matin; fort vent à 4 h. du soir. fort vent à 1 h. du soir. très forte bise du matin jusqu’à 7 h. du soir. pluie depuis 4 h. du soir. pluie dans la nuit et depuis 4 h. du soir. pluie dans la nuit et à 4 h. du soir. forte rosée le matin. fort orage depuis 6 h. 45 m. ; pluie à 7 h. du soir. pluie dans la nuit et depuis 3 h. du soïr; orage de 4 h. 30 m. à 5 h. 30 m. du soir. forte pluie dans la nuit et jusqu’à 4 h. du soir. très forte rosée le matin, forte rosée le matin : pluie à 7 h. et à 9 h. du soir. rosée le matin. forte rosée le matin. pluie dans la nuit et à 7 h. du matin. orage de 5 h. à 5 h. 15 m.; pluie depuis 5 h. du soir; arc-en-ciel lunaire double à 11 h. pluie dans la nuit. pluie depuis midi 30 m. pluie dans la nuit; forte bise depuis 1 h. du soir. forte bise jusqu’à 4 h. du soir: lègère averse à 9 h. du matin. forte bise à 7 h. du matin; pluie à 10 h. du matin et à 1 h. du soir. forte bise à 10 h. du matin et à 7 h. du soir. ARCHIVES. t. XIIL — Mai 1902. 38 8°TIT | C'COT 8°9 | c'2| 9'o| c'ol 98°9 | | | ci CAITARRE 0 G 0 F'OI TL HNNIIT Fe "HNNIT "ANN & 0 0° 9 0 OT | OI F'OT |T:"ANN "M0 2NIS ‘HNN TR Pa 1 ON OTMAOTA RO LOT AC ENNI 4 "HNN'è "ANN F5 -# L6 G OT | & (e 9'FT | HNN (& ANNIT ANN LA 82 |" 6 DAPOT.Ee l'a "JUA 1 ©MNO ‘AM ere & OTTI CG OT | S& I 260,2 JvA ll 2N'0 ‘4S 098 6 9 8 (D Pa Ne (OX 69 I °N LT NT °N 820 En DR 'AOTe POINT G'L I °N il N 10 S all 6° 6 L (ITU I £'S8 I- ASS T ANNIT. AN D SAC l'& Da 41R0 D'E SIIR EN IT NIO “MN el 9°c 8 CAE 69 "BA T'AMSSIE ?N LP] EC IE ECC DATE ET (HE "NI EN N ne CA? OT ONG OT & GC IT ANN T ANNIT ‘ANN CC) ne OT OnNROTAIROT Ta | WTA] 0 AMSI0O MS G°FF | CS 6 OS INOT 66 Ga Ne Tv IT EN)0E (N F6 8 L 6 OT | 9 OI &°F I NT "NIT °N ‘| ec 8 LC er G'& I [T =N\0 "S mont Or | GLACE NT MRC'S CE) I NO ‘MS ds Te à 6 9 OT LENS | Î °N10 2 N (OP At Fr & (6 OTAINOIEIENIT er T 10 N10 "N où Lee DEC OI MOT 1N0 r'y I I °NIT EN 0'G &°I OT TS OL INOT TG I AN!0 ‘da Le BTE dal e 20G ST MNT, 2 OO IED = |E0 à) 0 |forndesios. | 6 ‘ANN|8 ‘ANN “os C9. Le9 = ep | 6. |2 FAO ||TE & MSMII ‘MS 0 he let) 0 (0 0 & G I I "MSSI0 ac 10! 84e Lr De TROT ra || 1 8 MSSIT MSS RAD ONCE EG e ENT e| 81.176 0‘OT |T ‘MSS! I 'MSSIO ‘MS g'è Se QUI SOTe RON. 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Pression rtmosphérique : 700" + tpm 4 boom hu. 210/h-mtPns 4h.s. Th°s MOINE: Moyenne dre déc. 24.84 24.70 24.98 24.86 24.26 23.64 23.82 24.41 24.4 2 » 923.63 23.54 2396 24.16 23.77 23.18 23.70 24.56 23.81 Bts 1083.74 0029.02 1293-7000925-7450023 2h, 092-647 "22-017 2348 23.33 Mois 2407 23.92 212 24925 93.76 93.12 92348 24.05 23.86 Température. jee déc. 7.67 + 6.69 + 7.26 10.0 HAE 1315 10.53 + 912 + 9.88 2e » 44027 9.30 40.09 13.09 41494 15.57 1294 1186 1296 de» 4023 9.50 9.89 12.09 1407 1859 1216 10.89 11.68 Mois + 9.39 -L 8.50 + 9.08 42.03 44.15 14.54 1188 410.62 11.27 Fraction de saturation en ‘/,;. lre décade 79 83 80 64 JU 5% 0% 72 68 2e » 87 89 91 74 65 6% 80 8 79 3° » _ 8U 80 80 70 60 D8 73 77 72 Mois 82 84 84 69 58 D9 12 78 73 Dans ce no l’air a été calme 341 fois sur 41000. NNE 99 Le rapport des vents sw — ET Ees 3.00. La direction de la résultante de tous les vents observés est N. (°.6 E. Son intensité est égale à 34.9 sur 100. Moyennes des 3 observations Valeurs normales du mois pour les (2, 1n, 9b) éléments météorologiques, d’après c nm Plantamour : Pression atmosphérique... .. . 123.98 mm NEBHIDEReEE--ec re e-eccre 6.9 Press. atmosphér.. (1836-1875) 724.77 TRE 11e 4866 Nébulont Eee (1847-1875). 5.8 T : 3 Hauteur de pluie.. (1826-1875). 56".8 empérature 4 _ ; s- : k : EME CUr L 110,33 Nombre de jours de pluie. (id.). 11 Ar NT Température moyenne... (id.). —-8°.97 Fraction de saturation. ..... me 13% Fraction de saturat. (1849-1875). 70 % 033 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AU GEAND-SATNT-BERNARD PENDANT LE MOIS DE AVRIL 1902 Le 2, brouillard le soir; grande sécheresse de l'air, 10 °/, à 11 h. du matin. 3, neige le matin. 4, neige et brouillard ; grande sécheresse de l'air, 7 °/, à 11 h. du soir. 5, grande sécheresse de l’air, 6 °/, à 1 h. du matin. 6, neige le matin et brouillard le soir. 7, brouillard le matin. 9, brouillard le matin; neige le soir. 10, brouillard le matin; neige depuis L h. du soir. 11, brouillard pendant tout le jour: neive. 12, brouillard pendant tout le jour ; neige. 15, brouillard le matin. 16, neige. 17, brouillard et neige. 18, brouillard le matin; neige. 21, brouillard le matin. 23, neige le matin. 24, brouillard le matin et à 1 h. du soir: neige. 25, neige. 26, brouillard pendant tout le jour. 27, brouillard le soir; neige. 28, neige le matin; brouillard le soir. 29, brouillard depuis 1 h. du soir: neige. Correction pour réduire la pression atmosphérique du Grand Saint- Bernard à la pesanteur normale : — ()®m.22. — Cette correction n'est pas appliquée dans les tableaux. L'9 lo: Lao 8'9 | F RC AE INC MINITS “EN a AP OIMIRC ANT CAIN TE ANT ‘EN OT OT | OL | OT ÎT E SNMP PMSITS MS e O7 | L 12 1 T ‘MSII “MSIT ‘MS OT OT | OI | OT ÎT IT "MS IT. "MSIT ‘MS e] 6 L GT LAN TE UNSIT EL" MS 6 PR ROTO R OT É :MSITS 'MSÎT "MS 6 6 | 6 OT ÎT I ‘MSII ‘MSIT "MS I è I 0 Ît PAMNSUITELANSIT AMG (o I F OT ÎT Ne "ANT CANIILS "MS 9 L Gun | IG IT ONSISASITENXS ÿ Q HPOINGENET 1 ‘MSIT ‘MSIT ‘MS 8 RS OI OT UT IT ‘MSIT- MSI "MS OT GR NOL NOT IT CNT" A SIT ANS (e CE Et IT MSIT ©MSIIT AS 6 6 6 OT AT IT °MSIT “MSIT ‘MS (e 6 9 0 I ENS TS NOT. 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OTAT “ANT: “ANA ‘ANIT ‘EN 6 Ga 18 IPOTOITL ENS ITR ANS TT ©: MSIT AS 8 [OI | 8 G T ‘MSII: MSIT ‘MSIT ‘MS £ EN CS OT TNT ANS TS NT TN QE) ‘uw || | nr A . û *8 I re ES Bunotege (ee 6 [eur | 2 bwmmog| 6 | “ur | “2 aSN | om ALISON N] EN À RS le5"0 + [ec'eo |re'2o [9920 |82"eo [sion G°T9 LR À 8*6c 9°6€ : g'ec À 0€ 6°8G SF — | 2°'2C CC LG Ge PAT LE LEP 2720 (PACS KE EST 0°6€ Ge =“? peu lL'SC Pa ae 127;:) C'e9 DÉC=n ELEC 9°6G | 27019 oc 6° C9 DÉS Z 700 p'Co | g'eg | ce &'99 982 + LFos | F'r9 9'cp re 1602) 0120 FO, +4 01207 | L'a9 £'eg | sa 1:99 | 0'e9 c'e +! 579 | | 8°F9 | a°c9 nec 869 | N°29 || L'O + | g's9 (PS0 STE ON ETICS) 0°69 | 8g'29 | s°o + | g's9 | 9:89 |: 089 [MOZ | 0°69 | 0 GO | £'C + | 699 L'99 | 9'Contr6T 2ECON NO E0N RSS CASE F'eg9 2:69 | a CECON A CIOMNS PTE 70h) 0°£9 | 0‘a9 LT 8269 [20 NT: Tr + c"20 c'eg | c'ao l'or | OBEOL | RCEZ ON PATRETP7E70 g"29L| c°29 | cr L'E9 | 0202) c'T + E2°20 | | 6°29 | S'z0 rt ORCO ANRT NERO ROMEO, IMGrCON NTETONEECT DRSIS NONOON NPA ONE ETC 8°19 | 9°19 | CT G°19 | £°09 | 1'0 - 6:09 | 1'19 | 9'09 PTT CÉCON NOMTON STE EEE 0 | CHCON NZ SC ONINOT C9 Me 204 TS EU 0:c9 || 629 | 6‘ | 6 LUGOU Ne ONCE STE CE 9°ga | g'za le 6°&9 | 0° SET PC ETO || GT9 PT OPEL c'e9 RSR O HALO G'I9 | C'I9 9 8° F9 | 08 + | 969 | 669 | 669 | S L' C9 9°e + | +179 || 0'F9 | S'ET LF L°69 | 0e + | ga | 20 | 6 [€ 029 | A CE ann C°I9 | 0'19 Es 029. | SAN LAN OS TO | 819 &LW II *uu "ut *uu || ‘uw *wuu ‘XEN ‘UN *WIou EI | SOS || . à aHdvuoouva [|l‘ar greoglouueomg || 6 | (NE + wu00G HAOIHAHASONLV NOISSAH SGO6GT TXLHA V ŒUV NUHMAAH-LNIVS ANVHI9 | ‘ton | | || | n'as 0€ | | | 1 S Cp. 4 O de | | VO = "ZA — | } mi À (°° = | | ! | 68 SACS | Le Fe M ÆUURILS po + - T ge | æ | CG LONG: es | Ole s GC | PS IT 1H | 96 06 |) pa A 98 | £6 L'ee | 0 - (1 (RS GI C‘o— L& ? 06 06 PA e°0 = | Lt re LRQ È s C6 OS °R F6 &6 FG ü, U 1° + C°0 — 0. | c°Q 11 F‘O — 07h 96 | 08 50 29 96 o'è + Ou il CARE) EM OT ce I - ce | È | 0 | eQ 06 La Je + ù ; | "0 + Ta 1 U > | LOS" T0 || + | cg T6 | 86 a | pat LE TL) cn ©" — (EE re 66 gg | 0 06 | +8 |. 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Moyenne re décade 62.08 62.53 62.68 62.46 69 © À 67 SON 2e » 62.99 63 50 63.81 63 42 90 78 89 86 3e » 61.78 61.93 61.93 61.88 91 74 90 85 Mois 62.28 62 66 62.81 62.58 83 70 83 79 Température. Moyenne, 7h. m 1h.8. 9 h. s. LE pr RO T+TI1+2X9 8 4 AU A En 4j 007.1, SU 2e » — 1.46 + 1.16 — (0.59 — 018 — 0.29 3e » == + 0 59 — 1.81 — 1.02 — 1.22 Mois 221 + 4.01 — 41.96 — 1.07 — 1.99 Dans ce mois l'air a été calme () fois sur 4000. NE 23 Le rapport des vents La direction de la résultante de tous les vents observés est S. 45° W. Son intensité est égale à 55.6 sur 100. ———— Observations météorologiques faites dans le canton de Genève Résultats des observations pluviométriques Station | GÉLIGENY COLLEX | CHAMBÉSY | CHATELAINE | SATIGNY | ATHENAZ | COMPRSIÈRES nee dense RER CES A Re + 2 | | = | PR pense Fe 19.7 75.7 84.8 | 107.6 | 63.5 ? 79.5 | = : | : Station VEXIUER OBSRRYATOIRE | COLOGNY | PUPLINGE JUSY HERMANCE ns | | Es ee | | | | Le BE 111.8 | 408.1 | 79.3 82.1 | Durée totale de l'insolation à Jussy : ...h.. FLUORESCENCE INVISIBLE PAR Henri DUFOUR Professeur à l’Université de Lausanne. Les expériences suivantes ont été faites avec des substances radioactives fournies par la Société centrale de produits chimiques (ancienne maison Rousseau) à Paris. Ces substances sont désignées sous le nom de Chlorure de Baryum et de Radium, activité 240 et ac- tivité 1000 ; elles sont arrivées de la fabrique dans des tubes de verre scellés à la lampe, chaque tube conte- nant un gramme de substance d’activité 240, la quan- tité de substance à l’activité 1000 est de gr. 0,2 seu- lement. Ces chlorures sont lumineux, l’intensité de leur lumière visible ne parait pas avoir changé pendant la durée des expériences; le plus ancien des tubes date de juin 1900 ; les tubes ont été ordinairement à l’obs- curité, mais beaucoup de manipulations ont été faites avec eux à la lumière du jour et ils ont souvent été abandonnés sur des tables pendant des journées sans aucune protection contre l’action de la lumière. Le plus grand nombre des expériences sur les actions pho- tographiques des radiations directes ou transformées ont été faites avec des plaques Lumière ordinaires ARCHIVES, t. XIII. — Juin 1902. 39 538 FLUORESCENCE INVISIBLE. développées à l’hydroquinone. Enfin nous devons ex- pressément remarquer que les substances radioactives que nous avons employées n’on jamais été exposées à l’air dans les salles du laboratoire ; les tubes sont res- tés scellés, il n’y a donc jamais eu d'action directe des substances radioactives sur l’air des locaux dans les- quels les expériences ont été faites. Nous constatons tout d’abord que les tubes scellés d’activité 240 et 1000 n’ont qu’une action trés faible pour décharger un électroscope, soit qu’on lesfixe direc- tement sur l’électroscope ou qu’on les place entre deux plateaux d’un condensateur dont l’un communique avec l’électroscope et l’autre avec le sol. Action sur l'air. — Les radiations émises par le verre du tube sous l’action du chlorure de radium ou transmises par lui, agissent sur l'air pour le rendre radioactif. C’est ce qu’ont montré les expériences sui- vantes : 1” Le tube de verre (240) est placé dans l’axe d’un tube plus gros dont l’extrémité est courbée à angle droit et débouche au-dessus d’une plaque photographi- que placée horizontalement dans une caisse noire. Un courant d’air fourni par une trompe et dont le débit est mesuré par un compteur à gaz puis desséché par de l’acide sulfurique, circule dans le tube et passe ainsi autour du tube radioactif avant d’arriver à la plaque; le tube radioactif ne voit pas la plaque, l’air parcourt 10 à 12 centimètres depuis le tube actif jusqu’à la plaque. En faisant passer 6290 litres d’air en 23 heures autour du tube d’activité 240, on obtient une tache noire intense devant l’orifice d'arrivée de l'air. FLUORESCENCE INVISIBLE. 539 Le résultat est le même avec le tube d’activité 1000, la quantité d’air qui a passé est de 14,100 litres en 28 heures, l'empreinte noire est très forte devant l’ori- fice, puis autour du tube d'écoulement, tandis que Pintervalle compris entre l'extrémité du tube et la pla- que est plus clair ; c’est dans cette région que la vitesse de circulation de Pair s’échappant en lame mince, est la plus grande. Dans cette expérience, l'air qui avait passé sur le tube radioactif traversait un tampon de ouate avant de sortir du tube, cela pour retenir les poussières qui auraient pu être entrainées. 29 Expériences analogues. — On a constaté tout d'abord que l'air circulant dans les appareil précédents, n'a aucune action sur la plaque photographique lors- qu'il n’y a pas de tube radioactif sur son passage. En introduisant sur le passage de l'air de la tour- oure de zinc fraichement préparée, on constate que la plaque photographique est impressionnée après avoir ” été soumise à l’action du courant d’air ; 40000 litresont circulé en 24 heures. Le même résultat est obtenu par l’action de l'air traversant de la tournure d'aluminium, la plaque photographique est fortement impressionnée. L’impression d’une plaque photographique est très aette sous l’action d’une plaque de zinc amalgamée, sur laquelle on a buriné les lettres : Zinc ; elle est nette également sous l’action d’une plaque d’aluminium sur laquelle on avait gravé en 1899 le mot : Alumin. et qui était restée dès lors exposée à l'air. On constate de même une action directe de la limaille de zinc posée sur la plaque photographique; elle se manifeste sous la forme d’un voile grisâtre uniforme, dû, semble-t-il, aux vapeurs, sur lequel se détachent 540 FLUORESCENCE INVISIBLE. des points noirs correspondant aux points de contact direct du métal et de la surface sensible”. L'expérience a montré, comme on pouvait le pré- voir, que les limailles de zinc et d'aluminium enfer- mées, comme les substances radioactives, dans des tubes de verre, n’exercent aucune action sur l'air qui circule autour d’elles et que le contact des tubes sur une plaque photographique n’en a pas davantage. Ajoutons enfin qu’un tube radioactif laissé en contact pendant sept jours avec une plaque de verre, n’a donné à la plaque aucune propriété nouvelle appréciable, elle est sans action sur la plaque photographique. Nous avons constaté de même qu’un tube de verre qui avait contenu pendant six mois un gramme de substance radioactive (240), n’a exercé aucune action sur la pla- que photographique après qu’on eut enlevé la substance et essuyé, mais non lavé, le tube. Rayonnement et transformation des radiations. — La direction rectiligne du rayonnement émis par un de ces tubes, a été constatée avec le tube de verre sans enveloppe ou enveloppé de papier rouge ou noir imperméable aux radiations lumineuses, il n’a pas été modifié en vernissant entièrement en noir le tube de verre , enfin on a constaté la même émission rectiligne en plaçant la poudre radioactive dans un tube d’alumi- nium fermé. La direction des rayons était fixée par l'expérience du prince Galitzine, c’est-à-dire en posant sur la plaque photographique sensible un carton mince hérissé d’épingles plantées verticalement, les ombres . 1 M. Rutherford a déjà signalé ces faits qu’il attribue à une émission de vapeurs du métal. FLUORESCENCE INVISIBLE. 541 de ces épingles se projettent sur la plaque lorsqu'on place au-dessus et à une certaine hauteur, un tube radioactif vertical dont l’extrémité inférieure seule agit, le reste du tube étant enveloppé de plomb. Les direc- tions des ombres sont toujours celles qu'elles auraient avec une source lumineuse de même forme occupant la même position, aussi longtemps qu'aucune substance transformatrice ou absorbante n’est interposée entre le tube et la plaque. Dans ce dernier cas, les choses changent, comme le montre l’expérience suivante. Sur une plaque photo- graphique 13 X 18, enveloppée d’un papier noir et d’un papier rouge, on a placé verticalement, au milieu de la plaque, un tube radioactif (240) ; tout autour du tube et distribués sur un ovale, on a posé quatorze objets différents, entr’autres des morceaux de plomb, de zinc, d'aluminium, de laiton, de fer, de paraffine, d’ébonite, de bois, d’agathe, un petit flacon vide et un flacon semblable contenant une substance radioactive d'activité 100. Tous ces corps ont projeté leur ombre géométrique, mais des transformations de radiations et de nouvelles émissions de radiations ont été produites par plusieurs d’entre eux. La substance d’activité 100 a naturellement produit une impresion énergique au-dessous d'elle et légère- ment voilé ombre géométrique que projette le flacon sous l’action du tube de 240. Le plomb a émis des ra- diations au-dessous de lui, mais son ombre géométrique est claire; le zinc se comporte comme le plomb, mais l’ombre est moins claire ; le cylindre d'aluminium pro- tège parfaitement la plaque au-dessous de lui, mais émet des radiations derrière lui ou laisse passer des 54 FLUORESCENCE INVISIBLE. radiations dans son ombre géométrique. La paraffine est trés transparente et ne fait presque pas écran. Le tube d’ébonite et le cylindre de bois impressionnent la place sur laquelle ils reposent, tandis que l’agathe protège la plaque aux points où elle la touche, mais l’ombre qu’elle projette est voilée de rayons émis par sa surface, on qui l’ont traversée. La complexité de ces apparences nous à engagé à faire quelques expériences plus complètes sur lémis- sion et la transmission des radiations des corps éclairés par les substances radioactives. Action du verre et de l'aluminium. — Le tube ra- dioactif enveloppé de papier rouge, est posé sur Île fond d’un gobelet en verre à bord finement rodé, qui appuie par le bord sur la plaque sensible ; celle-ci a une teinte uniformément grise dans l’intérieur du gobe- let, ce cercle grisâtre, est entouré d’un bord noir fonce, qui dessine le contact du bord rodé du verre et de la plaque qui n’était pas enveloppée. La teinte de la pla- que sensible est beaucoup plus foncée dans l’intérieur du verre qu’à l’extérieur. Dans une autre expérience, on a placé entre le verre et la plaque l'écran à épin- gles de lexpérience de Galitzine; les ombres des épingles se réduisent à des points, comme si le verre était une surface éclairante dépolie. La même expérience répétée avec un gobelet d’alu- minium, donne également une empreinte en gris foncé uniforme dans l’intérieur du vase; ce cercle foncé est entouré d’un bord blanc au contact de l’aluminium et de la plaque. Les rayons qui traversent l'aluminium projettent en- core des ombres avec l’écran à épingles. » FLUORESCENCE INVISIBLE. 543 Ces expériences s'expliquent en admettant que le verre a une fluorescence invisible qui agit sur la plaque et dont l’action est surtout sensible, comme dans la fluorescence visible, aux points où le verre est dépoli et, sur les arêtes, c’est la luminosité invisible du bord du verre qui produit le rond noir ; le verre transforme les radiations qui le pénètrent et donne un éclairement invisible de toute sa masse. L’aluminium est surtout transparent, il laisse passer les radiations directes lorsque son épaisseur n’est pas très grande, c’est le cas du fond du verre, mais les absorbe en grande épaisseur, ce qui détermine le bord blanc au contact du gobelet et de la plaque. L’aluminium cependant transforme aussi partielle- ment les radiations excitatrices; ces radiations nouvel- les traversent difficilement le verre qui est très peu transparent pour elles, où sur lequel elles provoquent une trés faible excitation. On le constate en plaçant sous une partie du gobelet d'aluminium de l’expérience précédente, une plaque de verre mince; elle affaiblit beaucoup les radiations émises dans l’intérieur du go- belet, en outre le bord blanc très net dans la région de la plaque sur laquelle appuie le verre d'aluminium, devient flou et disparaît dans la région qui, légère- ment soulevée par la lame de verre, n’est plus en con- tact avec la plaque sensible. Cette fluorescence invisible qui se combine avec une transparence relative sous l’action des radiations éga- lement invisibles des substances radioactives, est dé- montrée par les expériences suivantes : On place dans l’intérieur d’un verre à boire en alu- mipium, un vase en verre mince de diamèêtre plus pe- 544 FLUORESCENCE INVISIBLE. tit et moins haut ; les deux vases sont retournés sur la plaque photographique sur laquelle ils appuient par leurs bords. L’impression de la plaque est plus forte dans l’espace recouvert par les deux vases que dans l’espace annulaire compris entre l’aluminium et le verre; on ne distingue aucune trace de la forme du tube ra- dioactif posé à plat sur le fond du gobelet d'aluminium ; les radiations ont été transformées et diffusées et celles émises par le verre ont agi plus énergiquement que celles de l'aluminium. Comme contre-épreuve, on place un gobelet d'aluminium sous un vase de verre de même espèce mais plus grand que le précédent; un tube d’activité 240, enveloppé de deux doubles de papier, est posé sur le fond du gobelet de verre. Dans ce cas, C’est l’espace annulaire soumis à l’action des radiations du verre seul, qui est le plus fortement im- pressionné ; l’aluminium paraît former écran pour les radiations émises par le verre; dans cette expérience encore, la forme du tube n’est pas appréciable. L’opa- cité relative de l’aluminium pour les radiations émises par le verre, a été confirmée par plusieurs expérien- ces où on superposait l'aluminium et le verre; on a constaté par exemple, qu'une plaque de verre sillonnée de traits de crayon d’aluminium (procédé de M. Mar- got), faisait paraître ces traits en tons plus clairs sur la plaque photographique, ce qui indique une absorption des radiations. L'émission des radiations du verre, la fluorescence invisible, se combine avec l'absorption que ce corps exerce en épaisseur même modérée, sur les radiations directes des chlorures de radium et de baryum et donne parfois des résultats qui paraissent au premier abord » FLUORESCENCE INVISIBLE. 545 inexplicables ; ainsi on pose sur une plaque de verre rectangulaire de 2 millimètres d'épaisseur (porte-objet pour préparations microscopiques), un tube radioactif (240) enveloppé de plusieurs couches de papier rouge. Les bords de la plaque, qui a été coupée au diamant, ne sont ni polis ni rodés. L’épaisseur de la plaque pro- jette autour d’elle une ombre qui se manifeste sous forme d’une bande blanche dont la largeur est cons- tante, l’axe du tube étant parallèle à celui de la plaque; mais on constate en même temps un bord noir très foncé au contact immédiat du bord de la plaque, dont il suit exactement les plus petites irrégularités; c’est le résultat de la fluorescence invisible du verre qui a émis des radiations propres très photogéniques mais très peu pénétrantes, le bord noir est beaucoup plus étroit que la zone d'ombre et l'intensité du ton noir décroit très vite quand on s'éloigne du bord de la plaque. Cette très faible pénétration des rayons émis par le verre sous l’action des rayons excitateurs du chlorure de Ba et Ra, explique, croyons-nous, un phénomène que nous avons constaté plusieurs fois, mais qui ne se produit pas toujours à coup sûr. Un petit morceau de verre dit « plot d'épaisseur », servant à vérifier la constance des pas-de-vis, porte, tracé au diamant sur une de ses faces finement dépo- lie, un rond à côté duquel est inscrite l'épaisseur du plot : 7""95; placé directement en contact avec la gélatine de la plaque sensible et soumis aux radiations invisibles d'un tube d’activité 240, il donne une em- preinte uniforme, noire ou grise, de la face du verre, sur laquelle se détache en clair le rond et les chiffres ; les expériences ont donné trois fois le même résultat ; 546 FLUORESCENCE INVISIBLE. dans deux cas les rayons émanaient d’un tube de verre enveloppé de papier rouge, dans le troisième ils étaient produits par un tube d'aluminium contenant la subs- tance active. Il semble que l’émission superficielle du verre est moins intense dans le sillon tracé dans le verre qui n’est plus en contact intime avec la plaque ; il y a lieu de varier encore ces expériences. Une plaque de quartz à faces parallèles, de 6°"56, obligeamment prêtée par M. F.-J. Micheli, s’est montrée remarquablement opaque pour les radiations émanant d’un tube radioactif de verre enveloppé de papier : elle paraît plus opaque que le verre dont la transparence pour l’ultra-violet est pourtant bien inférieure. Ce fait s'explique parce que le verre impressionne la plaque surtout par sa fluorescence invisible, qui est nulle ou très faible pour le quartz. Le verre est très opaque ; un bloc de verre ou la même masse de verre pilé, présen- tent la même opacité. Le même fait a lieu pour les rayons Rôntgen La fluorescence invisible est, comme on pouvait s'y attendre, très forte avec le spath fluor. Ce fait avait été signalé, sousle nom de phosphorescence, par M. P.Spiess, qui montra qu’un cube de spath fluor impressionne for- tement une plaque photographique lorsqu'il est soumis à l’action des rayons de Becquerel, tandis qu’il l’impres- sionne faiblement s’il n’est pas soumis aux rayons ac- tifs. Nous avons varié les expériences avec cette subs- tance, et deux autres cubes identiques, l’un de verre de didyme, l’autre de verre d’urane. Les trois cubes d'épaisseur commune, 14"", sont posés directement sur une plaque photographique ; un tube radio- actif 240 enveloppé, repose sur les trois cubes; le x FLUORESCENCE INVISIBLE. 547 spath impressionne fortement la plaque, le didyme produit beaucoup moins d'effet et le verre d’urane se dessine en clair, c’est-à-dire n’a pas d'action. Dans cette expérience, les radiations émises par fluorescence s'ajoutent, si elles existent, à celles qui traversent les substances ; la fluorine laissant passer les radiations de 185,7 (E. Sarasin), son action énergique peut pro- venir de sa transparence ou de sa fluorescence. L’ex- périence suivante montre que c’est probablement à cette dernière action qu’il faut attribuer le rôle le plus im- portant. On place les trois cubes sur une plaque photogra- phique enveloppée d’une feuille de papier ; les trois empreintes sont également blanches, les radiations émises par fluorescence ont une très faible puissance de pénétration, elles n’ont pu traverser le papier qui est très transparent pour les radiations directes du tube de radioactivité 1000, employé dans ce cas. C’est aussi par l'effet de la fluorescence invisible que s’explique le fait qu'un cube de spath fluor placé sous une plaque d’ébonite et soumis à l’action des rayons agissant à travers l’ébonite, donne une empreinte grise de sa forme, qui se détache en foncé sur le fonds plus clair des rayons affaiblis, non transformés par l’ébonite. Mais on peut reconnaître encore mieux la fluores: cence invisible des divers corps, en disposant l’expé- rience comme suit : On pose sur le cube de fluorine une plaque sensible de celluloïde au gélatino-bromure qui est très transparente pour les radiations directes ; la face sensible repose sur les substances à étudier et un écran de carton est placé entre la feuille sensible et le tube pour annuler les rayons visibles, le tube étant 548 FLUORESCENCE INVISIBLE. lui-même enveloppé de papier rouge. Le cube de spath fluor se dessine en gris foncé sur la teinte gris clair de la feuille sensible uniformément impressionnée; cette tache grise, qui a la forme de la face du cube, est due à l'émission des radiations invisibles par la fluorine. Cette fluorescence invisible peut être constatée par ce procédé pour le verre ordinaire dont est formé le plot d'épaisseur de 7""25 précédemment employé; elle est très forte pour le-verre lourd, dit verre de Faraday, qui sert à montrer la polarisation rotatoire magnétique, elle est assez forte pour le verre de didyme, moins pro- noncée pour le verre d’urane ; elle est assez forte éga- lement pour le spath d’Islande. Cette fluorescence invisible ne se produit plus si on place, sur le trajet des radiations du tube actif, une plaque de verre, cette substance produisant déjà une transformation énergique des radiations qui la péné- trent. En terminant, je tiens à exprimer ma reconnaissance à M. Pierre Dufour, étudiant de la faculté des sciences, pour son aimable et active collaboration dans ces re- cherches. Laboratoire de physique, avril 4902. PRÉPARATION ET EAN DE MITRATION DE QUELQUES DÉRIVEX DU PSULFOCHLORURE DE TOLUENE PAR Frédéric REVERDIN et Pierre CRÉPIEUX ! A l’occasion de recherches qui ont été publiées pré- cédemment*, nous avions observé que la toluène-p-sul- fone-anilide se comporte à la nitration autrement que l’acétanilide, en ce sens qu’elle fournit immédiätement, même par l’action de l’acide nitrique de D — 1.34, un dérivé dinitré. Nous avons pensé qu'il serait intéressant d'examiner à ce point de vue d’autres dérivés du p-sul- fochlorure de toluène avec des amines et des phénols; c’est dans ce but que nous avons préparé les dérivés des trois toluidines, de la diphénylamine, du phénol et des trois crésols; le dérivé de la p-toluidine seul était déjà connu. ! Une grande partie de ces recherches ont été faites avec la collaboration de M. le D' G. Dôrr, auquel nous exprimons tous nos remerciements. ? Archives (4), 12, 325. 550 PRÉPARATION ET NITRATION DE QUELQUES Toluène-4-sulfone-2-toluide. CH ICHSOUNEECHCH (1) 2) a) (1) Ce composé a été obtenu soit en faisant réagir le p-sulfochlorure de toluène en solution dans l’éther sur une solution de chlorhydrate d’o-toluidine, en présence de carbonate de soude, soit en mélangeant le p-sulfo- chlorure de toluène avec une demi-partie de pyridine et ajoutant à ce mélange de l’o-toluidine. Dans ce dernier cas la masse s’échauffe fortement, on laisse refroidir et on ajoute de l’eau qui provoque la séparation du produit de la réaction sous forme solide. En le faisant cristalliser dans l’acide acétique étendu, on obtient la foluène-p-sulfone-o-toluide en aiguilles blanches, F — 108°. Elle est facilement solu- ble à froid dans l'alcool, l’éther, l'acide acétique, le benzène, l’acétone et le sulfure de carbone, difficile- ment soluble dans la ligroïne. Elle cristallise le mieux dans l’acide acétique ou dans l’alcool étendus, ainsi que dans un mélange de benzène et de ligroïne. 0.1728 Sbst; 0.4050 CO? ; 0.0928 H°0 0.2095 » 10.8 cc N (11°, 734%) C'H ‘O'NS. Calculé. C = 64.36 °/, ; H =5.74°/,; N=5.36 °L Trouvé 63.92 5.96 5.93 Nitration de la toluène-p-sulfone-0-toluide. Lorsqu'on nitre le dérivé ci-dessus au moyen d’un mélange d'acide nitrique de D — 1.51 et d'acide acé- tique, à basse température et dans les conditians indi- = DÉRIVÉS DU P-SULFOCHLORURE DE TOLUÈNE. 591 quées par Lellmann et Würthner”, ainsi que par nous- mêmes” pour la nitration de l’o-acettoluide, on obtient comme produit principal un dérivé mononitré qui cor- respond à la formule : C‘H:.CH:.SO*NH.C'H*NO°.CH: (1) (4) @) EYE) et cristallise dans l’acide étendu, en belles aiguilles légèrement jaunes, F — 174. 0.2220 Sbst 166 ICLN (TS, 133%) CEHCO SN: Calculé N — 9.15 °/, Trouvé 9.65 Ce dérivé possède bien la constitution indiquée ci- dessus, car il fournit par saponification, au moyen de l’acide sulfurique concentré à froid, la mononitrotolui- dine C‘H°.CH°.NH°.NO* 1.2.5, qui cristallise dans l'alcool étendu en feuillets jaunes, F— 129-130. On a retiré en outre, des eaux-mèêres de la cristallisation du dérivé mononitré ci-dessus, un mélange d’un dérivé mononitré et d’un dérivé dinitré, qui a fourni par saponification au moyen de l’acide sulfurique concentré la mononitrotoluidine C°H°.CH°.NH°.N0O* 1.2.3 F — 97° et la dinitrotoluidine C°H*CH°NH°.NO*NO* 1.2.3.5 F — 208-209. Ces deux produits ont été séparés l’un de l’autre par distillation à la vapeur d’eau, le premier distillant facilement, tandis que le second ne distille pas. D'après les essais comparatifs de nitration que nous avons effectués avec l’o-acettoluide et avec la toluéne- p-sulfone-0-toluide, il paraît résulter que l’on obtient 1 Jaebig's Annalen, 228, p. 239. ? Archives, (4), 10, 112. 552 PRÉPARATION ET NITRATION DE QUELQUES dans la nitration de la première, un mélange des déri- vés mononitrés correspondants aux nitrotoluidines 1.2.3 et 1.2.5, tandis que dans la nitration de la se- conde, on obtient principalement le dérivé de la nitro- toluidine 1.2.5, ainsi que de petites quantités des dé- rivés de la nitrotoluidine 4.2.3 et de la dinitrotolui- dine 1.2.3.5. Toluène-4-sulfone-4-toluide . CE .CH"-S0°-.NA:C'HCH () (4) (@) (1) Ce dérivé, déjà décrit par Müller et Wiesinger ‘ à été préparé en faisant réagir le p-sulfochlorure de toluène sur la p-toluidine en présence de pyridine. Il fond à 417°et fournit par nitration, en solution acétique et à froid, au moyen de l’acide nitrique de D— 1.518, un dérivé mononitré, F — 145-146°, qui nous a donné par saponification au moyen de lacide sulfurique con- centré, la 3-nitro-4-loluidine, en cristaux rouges F. 114". Il s'était donc formé le dérivé C'HCH*.SO°.NE.NO?-C'H° CHE () (4) (@) (8) (U de constitution analogue au produit de la réaction de l’acide nitrique sur l’acet-p-toluide. Toluène-4-sulfone-3-toluide. CSH::CH°.S0*-HN:CHT:. CH () (4 (G) (1) Préparée de la même manière que les précédentes, 1 Berichte d. d. ch. Ges., t. 12 (1879), p. 1348. x DÉRIVÉS DU P-SULFOCHLORURE DE TOLUÈNE. 3 elle n’en diffère pas sensiblement par ses propriétés et fond à 144°. Toluène-4-sulfone-diphénylamide. C'HCHS SO N:CH.C'H: COTE) Ce produit peut être obtenu en chauffant au bain d'huile vers 450°, un mélange de p-sulfochlorure de toluène et de diphénylamine, mais il se produit en même temps, dans ce cas, une matière colorante bleue et des produits résineux. En ajoutant au mélange, une quantité de carbonate de soude en poudre, égale à la quantité de sulfochlorure, on évite en partie la forma- tion de ces produits secondaires et lon peut plus faci- lement isoler du produit de la réaction un composé pur. Mais, on y arrive avec la plus grande facilité en faisant réagir le p-sulfochlorure de toluène sur la diphé- nylamine en présence de pyridine. On obtient alors avec un très bon rendement un produit qui peut être purifié par une seule cristallisation dans Palcoo! ou dans l’acide acétique. On mélange, par exemple, 20 gr. de p-sulfochlo- rure de toluène avec 10 ce. de pyridine, puis on y introduit en remuant 18 gr. de diphénylamine et on chauffe pendant trois quarts d'heure au bain-marie. Le produit de la réaction, qui se concrète par le refroi- dissement, est trituré à froid, avec de l’alcool pour éliminer la pyridine ; on le filtre et on obtient ainsi une substance qui, purifiée par une seule cristallisation dans l’acide acétique étendu ou dans lalcool, est en belles aiguilles blanches, F — 141. La toluène-sulfone- ARCHIVES, t. XIII. — Juin 41902. 40 554 PRÉPARATION ET NITRATION DE QUELQUES diphénylamide est très soluble à froid dans le chloro- forme, le benzène, le sulfure de carbone, peu soluble dans l’alcool froid, facilement soluble à chaud; elle n’est saponifiée ni par les acides chlorhydrique ou sul- furique étendus, ni par la potasse alcoolique après une ébullition de deux heures; elle l’est en revanche par l’acide sulfurique concentré, à froid. 0.1698 Sbst C'OICCN 2 58e) 0.2058 » S'CCANIIG 738%) C'*HYO?NS Calculé N — 4.33°,, Trouvé 4.27; 4.40 Lorsqu'on nitre la toluène-p-sulfone-diphénylamide en solution acétique, au moyen de l’acide nitrique de D— 1.518, en laissant monter la température pen- dant l'introduction de l’acide nitrique jusque vers 50”, puis en chauffant ensuite une heure au bain-marie, on obtient un mélange de deux dérivés dinitrés, dont lun moins soluble dans l’acétone et l’acide acétique dilué a été isolé et purifié par cristallisation ; il est en feuillets nacrés, F — 167-168 et donne par saponification la p-dinitrodiphénylamine. 0.1843 Sbst 16.6 CCE" 73672) C'HSOSN'S Calculé N — 10.17 ?/, Trouvé 10.26 Le mélange ci-dessus, saponifié par l'acide sulfuri- que concentré, fournit un corps rouge et un corps Jaune. Le premier a été caractérisé, comme correspondant par ses propriétés à une dinitrodiphénylamine, F— 216", déjà décrite par Nietzki, Witt et Lellmann' et dont la 1 Witt. Berichte d. d. chem. Ges., t. 11 (1878), p.758. — Nietzki et Witt, Id., t. 12 (1879), p. 1400. — Lellmann, 1d.,t. 15 (1882), p. 828. DÉRIVÉS DU P-SULFOCHLORURE DE TOLUÈNE. 999 constitution a éte établie plus tard par Nietzki et Baur' comme étant celle d’une o-p'-dinitrodiphénylamine. 0.1364 Sbst 19.5 ce N (12°, 738m) C'?H°O'N* Calculé N — 16.22 °, Trouvé 16.47 Le second composé, corps jaune, F— 214 a été identifié avec la p-dinitrodiphénylamine également connue. 0.1652 Sbst DA D CCINECI2 NE TA) C'?H°O:N: Calculé N —16.:22°), Trouvé 16.98 Tandis que Lellmann avait obtenu en nitrant la ben- zoyldiphénylamine un mélange, renfermant à peu près parties égales des dérivés nitrés ortho-para'et di-para, nous avons observé qu'il se forme dans la nitration de la toluène-p-sulfone-diphénylamide le dérivé di-para en quantité prépondérante. La différence dans les rendements réciproques des deux isomèêres, est encore plus sensible si l’on opère la nitration de la toluène- sulfone-diphénylamide en introduisant cette substance réduite en poudre, dans six parties d’acide nitrique de D = 1.34 et portant le mélange pendant quelques minutes seulement à l’ébullition. Dans ces conditions on obtient un dérivé qui, après saponification, parait constitué principalement par la p-dinitrodiphénylamine. Ethers toluène-sulfoniques et o-nitrotoluène-p-sulfoni- ques du phénol et des crésols. Ces éthers ont tous été obtenus de la même manière, * Nietzki et Baur. Berichte d. d. chem. Ges., t. 28 (1895), p. 2976. 556 PRÉPARATION ET NITRATION DE QUELQUES c’est-à-dire en ajoutant à une solution du phénol ow des crésols dans une quantité égale de pyridine la quan- tité caiculée des sulfochlorures. Le mélange s’échaufle, on le coule dans l’eau au bout de quelque temps, puis on fait cristalliser le produit de la réaction dans lalcool: tous ces éthers sont solubles à chaud dans lalcool et la ligroïne, facilement solubles à froid dans l’acétone, le benzène, l’éther, le chloroforme et l’acide acétique cristallisable. Ether toluène p-sulfonique du phénol. CSHi.CH*.SO?.OCfH*; aiguilles blanches (1) (4) F — 95-96° 0.2072 Sbst 0.4778 CO? ; 0.0943 H°0 C'*H20'S Calculé C — 62.90 : H = 4.84 0, Trouvé 62.89 5.05 Lorsqu'on fait réagir l'acide nitrique de D — 1.48 sur cet éther, à basse température, il se forme presque exclusivement l’éther toluène-p-sulfonique du p-nitro- phénol, F — 98, déjà décrit par Bamberger et Ri- sing". Ether toluène-0-nitro-p-sulfonique du phénol. CSH.CHS.NO*.SO?OC'H5 aiguilles blanches (1) (2) (4 F == 59-60° 0.3165 Sbst 13.4 cc N (17°,743"") C'HOSNS Calculé Ne 477.2) Trouvé 4.80 1 Berichte d. d. ch. Ges., t. 34 (1901), p. 240. (er 7 DÉRIVÉS DU-P-SULFOCHLORURE DE TOLUÈNE. 9: Ether toluène-p-sulfonique de l’o-crésol. CS5H:.CHESO2.OCSH*.CH* longues aiguilles blanches (1) 4) G) (2) F — 54-55° Plusieurs analyses faites avec ce dérivé ont toujours donné un chiffre trop faible pour le carbone, la subs- tance étant sans doute difficile à brüler ou retenant énergiquement une impureté; le dosage du soufre ainsi que les résultats obtenus dans la nitration et qui sont consignés ci-dessous, ne laissent cependant aucun doute sur la constitution de l’éther en question. L'analyse la meilleure a donné les résultats suivants : 0.2930 Sbst 0.6820 CO*; 0.1422 H°0 CMOS Calculé C'—=164:12 ‘/,; À = 5.34% È Trouvé 63.48 5.39 0.2794 Sbst 0.2564 BaSO“ Calculé S — 12.21 ?}, Trouvé 12.61 Lorsqu'on nitre l’éther ci-dessus au moyen de l'acide aitrique de D— 1.48, à une température ne dépas- sant pas 3 à #,on obtient un mélange de dérivés mono et dinitrés; on n'a pu isoler de ce mélange, après l’avoir saponifié au moyen de la potasse alcooli- que, qu’un seul produit, qui a été identifié avec le nitrocrésol C°H°.CH'.OH.NO* 1.2.6 caractérisé par son point de fusion 142 à 143°, sa saveur sucrée intense et sa forme cristalline. Les autres produits de la nitration n’ont pas pu être identifiés. En nitrant au moyen d’un acide plus concentré de D— 1.518 à 25 environ et abandonnant le mélange pendant une à deux heures à 30°, on obtient après 558 PRÉPARATION ET NITRATION, ETC. cristallisation un produit homogëne, F — 108-109° correspondant à l’éther toluène-p-sulfonique du dinitro- crésol CSH:CH:.SO?.OCSH'CH'NO*NO° MED 3) 0.2812 Sbst 21 cc N (15°, 721») CHAFEO'SNE Calculé N — 7,95 °/, Trouvé 8.29 Ce dérivé a fourni par saponification au moyen de la potasse alcoolique le dinitrocrésolC‘H°.CH*.O0H.NO*N0* 1.2.3.5, déjà connu et qui cristallise dans l'alcool étendu en aiguilles jaunes F — 85-86. Il se forme, donc dans ce cas le dérivé correspondant à celui qu’on obtient en nitrant l’éther éthylique de l’o-crésol”. L’éther toluène-p-sulfonique du m-crésol ainsi que celui du p-crésol cristallisent en aiguilles blanches; le premier fond à 51°, le second à 69-70. Ether toluène-o-nitro-p-sulfonique de l'o-crésol. _ CSHS.CH*.NO°.SO2.OC‘H:.CH® aiguilles blanches (1)-@) &@ (D) (2) F 68-69°. Les éthers correspondants du m et du p-crésol cris- tallisent aussi en aiguilles blanches, F — 63-64 et 95. Analyse du dérivé para. 0.2860 Sbst. l22CO INC (Sr, Tone) CONS Calculé N — 4,56 Trouvé 4.90 ! Staedel. Liebigs Annalen, t. 217, p. 153. ÉTUDES NUMÉRIQUES SUR L'ÉQUATION DES FLUIDES (Deuxième Mémoire) PAR Ph.-A. GUYE et KE. FRIDERICH Dans un précédent mémoire ‘ nous avons indiqué les méthodes de calcul à employer pour fixer les valeurs numériques des constantes & et b de l’équation de M. van der Waals et publié des tableaux donnant les valeurs de ces coefficients déduites de 83 détermina- tions de constantes critiques choisies parmi celles qui nous ont paru présenter le plus haut degré de confiance. Le présent mémoire à pour objet : 1° De compléter les tableaux précédents des valeurs de a et de b au moyen des données récentes relatives aux mesures de constantes critiques. 2° De préciser les méthodes de calcul des constantes -& et b dans des conditions autres que celles qui carac- térisent l’état critique. * Arch. Sc. ph. nat., IX. 505. 560 ÉTUDES NUMÉRIQUES [. — TABLEAUX COMPLÉMENTAIRES DES VALEURS DE @ ET DE D AU POINT CRITIQUE Pour les formules, les notations et les unités adop- tées, nous nous reportons à notre mémoire précédent ; nous rappelons seulement que le tableau I ‘ est relatif à l'équation des fluides rapportée au volume initial unité et le tableau IT à l'équation des fluides rapportée à la molécule-gramme. Pour établir le tableau I on s’est servi de la formule empirique précédemment éta- blie. it 2 b — 0,0004496 + 0,00000 1835 (5) Pe Pe Les numéros en regard du nom de chaque corps font suite à ceux de nos précédents tableaux. ? Dans les comptes rendus qui ont été publiés au sujet de notre travail quelques auteurs ont jugé inutile d'indiquer les résultats concernant l’équation rapportée au volume-unité comme si l’équa- tion rapportée à la molécule-gramme s’appliquait seule à toutes les questions. Nous croyons devoir insister sur la nécessité de calcu- ler les constantes de l’équation des fluides pour les deux formes. Diverses raisons parlent en faveur de cette manière de voir : C’est ainsi que dans son ouvrage classique « Sur la continuité etc. » M. van der Waals raisonne exclusivement sur l’équation rappor- tée au volume unité, tandis que M. Boltzmann (Vorlesungen über Gastheorie 1896-98) et M. Sarrau (Conf. Soc. chim. Paris 1892, p. 99), ne discutent que sur l’équation rapportée à la molécule- gramme. D'autres auteurs enfin paraissent avoir confondu les deux formes. Dans une communication ultérieure nous montre- rons que certaines questions ne peuvent être résolues que par l’équation rapportée au volume-unité. SUR L'ÉQUATION DES FLUIDES. 561 TABLEAU I Corps lien} La | b |obs. | | 0, | 0,0 84 Diisopropyle |500°. &[30, 12 5008 10777 TE 85 Octane 1569°,2/24,65 8574/1435 “ 86 Diisobutyle 54978 24,55 1531114066 Y. 87 Durène 675,5 28,6 1046/1646. 88 Diphènylméthane 110,0128.2 1141914365| id. 89 Naphtaline | 741.2 39.2 |0887. 0915, id. 90 Biphényle 768,6 31,8 4224/4194) id. 91 m-crésol :705,0,45,0 10683,0750 id. | 92 Anisol | 641,5,41,25,0616,0744| id. 93 Phénèétol 647.0 33.8 1078610928) id. 94 Aniline 698,5,52,3 1056710633, id. 95 id. | 698.8,52,4 1056610633) id. 96 Diméthylaniline | 687.2,36.0 1083210925) id. 97 id. | | 687.7,35,6 (08440937) id. 98 Diméthyl-o-toluidine | 667,8 30.8 one) 1061! id. | 99 Acétonitrile SAS 214737 10370 0536) id. 100 Propionitrile | 558,7 41,3 |0460,0642! id. 104 Butyronitrile | 582,1,37,4 10559/0744) id. 102 Capronitrile | 621,8 32,2 1076410938) id. 103 Benzonitrile | 699,2|41 ,6 [0733 |0808 id. 104 Oxysulfure de carbone 378°,0 65,1 Lo4 2610267, H 0256 0134/R.T. 105 Argon 155°,6/52,9 106 Crypton 210°.5 54.26 04600177! id. 107 Xénon 287°.7157.2 |0823 0231! id. ©: © [RS ÉTUDES NUMÉRIQUES TABLEAU II Mol.- "am Chen " K lol.-gramme Gramme | axi0—$ b ax10— 1 b 84 Diisopropyle 86,13 16.26. 23.08 166,8! 311,2! 1.937 85 Octane 114,2 123.09! 37.35 | 236,9 | 286,6 | 2,075 86 Diisobutyle 114,2 122,40) 34,97 | 229,7 268,1) 2.011 87 Durène 134,1 193,62 45,36) 249,4 | 252,2! 1,808 88 Diphenylmethane 168,1 127.30! 38,25 | 224.1 | 135.3 | 1.333 89 Naphtaline 128,1 118,89] 39,79 | 193.8 | 242,5 | 1,513 90 Biphenyle 154,1 124.17! 52,81 | 248.0 | 222,4 | 1,609 91 M-Crèsol 108,1 |15,67| 31,41 | 160,8! 268,8) 1.487 92 Anisol 108,1 115,55! 28.35 | 159.6) 242.6| 1,476 93 Phenètol 1221 119,14) 35.20 | 196,4 | 236,1 | 1,609 94 Aniline | 93,06113,36| 26,54 | 137.1 | 319.7! 1,583 95,5 | 93,06113,34| 26,51 | 136,9! 319,2! 1,581 96 Dimethylaniline 121,4 119.09! 37,30 | 195,9 | 254,3 | 1,618 ayl id. 121,1 119,32) 37,78 | 198.2 | 257,6 | 1,637 98 Diméthylo-toluidine |135,1 21.68) 41,15 | 292,5 | 995.4 | 1.647 99 Acétonitrile 41,02/11.,39! 17,59 | 116,9 | 104,5 | 2.847 100 Propionitrile | 55,04113.53| 21,49 | 138,8| 711.0 | 2,522 104 Butyronitrile. 69,06,15,56| 25,74 | 159,7 | 539,8 | 2,312 102 Capronitrile 97,09119,34! 34,19! 198,5 | 362,7 | 2,044 103 Benzonitrile 103,0 [16,81 | 33,42! 172.5 | 315,0 | 1,675 | | 104 Oxysulfure de carbone ul 5.81| 6.24| 58.2,173 | 0,970 105 Argon 40 | 2,94| 1.30! 30,2! 81,3) 0,755 106 Crypton 82 | 3.88! 2,32] 39,8] 34,3| 0,485 07 Xénon 128 | 5,03| 4.11] 51,6| 25,1| 0.403 Les données expérimentales Te et Pe des tableaux let II sont empruntées aux auteurs suivants : Y. S. YounG, Chem. Soc. "117, 1145. À 1 » YounG et FoRTEY, Chem. Soc: 77, 1126. SUR L'ÉQUATION DES FLUIDES. 563 R.T. Ramsay et TRAVERS, Phil. Trans. of. the R. Soc. 197, 51. G.M. Guye et MALLET, Arch. Sc. Ph. et Nat., 1902. H. HEwpec, Z. f. angew. Ch. 14. 865. IT. — VALEURS NUMÉRIQUES DU COVOLUME ET DE LA PRESSION INTERNE DANS LA PHASE LIQUIDE ET DANS LA PHASE VAPEUR. 1. Les travaux récents sur l’équation caractéristique des fluides, notamment ceux de M. Van der Waals et de M. Boltzmann ‘, ont montré qu'au point de vue théorique, le covolume et le coefficient de pression interne doivent être considérés comme des fonctions du volume occupé par le fluide ;: dans les formules de Clausius et de M. Sarrau, la pression interne est déjà une fonction du volume plus complexe que la fonction admise par M. Van der Waals. Si l’on prend, pour simplifier, la forme d’équation proposée par M. Van der Waals : (p++) HD RT 2 (4) il en résulte qu’au dessous du point critique, à une même température et sous une même pression, les valeurs numériques, pour un corps donné, des coeffi- cients a et b seront différentes dans la phase liquide et ! Van der Waals. Continuität etc., 2e édit. 1899. t. I, p. 180. Boltzmann, Gasthéorie 1898, t. II, p. 9, 13, 163. Voir aussi Reiganum, Zustandgleichung, Inaugural-Dissertation, Gôttingen 1899, p. 90. — Brilloin, Journal de physique 1593, p. 113. — Tait, Théorie cinétique des gaz. Trans. Roy. Soc. Edinburgh XXX VI. Consulter aussi la bibliographie de ce sujet : Van’t Hof, Vorlesungen 3, p. 8 (1900). - 564 ÉTUDES NUMÉRIQUES dans la phase vapeur, puisqu'elles sont fonctions du volume. Il nous à paru intéressant de mettre ce fait en évi- dence et, pour arriver à ce but, de préciser les mé- thodes de calcul qui permettent de fixer les valeurs numériques de ces coefficients dans les deux phases. 2. Détermination de a et b dans la phase liquide 1" méthode. — Lorsqu'un liquide est suffisamment éloigné de son point critique, et sous une pression égale à sa tension de vapeur, les valeurs de p sont né- a A gligeables par rapport à celles de —; , ainsi que l’a fait remarquer M. Lewis". L’équation (1) devient alors : a EVE LÉ (o — b) (2) Considérant ensuite le fluide à deux températures peu éloignées l’une de l’autre, {, et f,, et introduisant dans (2) les valeurs, v,, v, correspondantes, il en résulte deux équations : av, — ab = RTi v,° ave — ab — RT: v,° d’où l’on tire : LP DES DU; d'—R (3) et par suite la valeur de b. Les valeurs de a et de b ainsi obtenues sont les valeurs moyennes de ces coefficients pour l'intervalle de température {, à t, défini plus haut, entre les volumes v, et v,. 1 Proc. Amer. Acad. of. Arts and Sc. 85. 1. » SUR L'ÉQUATION DES FLUIDES. 565 2 Méthode. — On arrive à un résultat un peu plus précis si l’on connaît la courbe de dilatation du liquide, ce qui est généralement le cas. En effet, différentiant alors l’équation (2) on a : dv 35 art d’où : D ENS Go) expression dans laquelle la valeur numérique de () est tirée de la courbe de dilatation du liquide. Connaissant @, la valeur de b se déduit de Péquation (2) comme précédemment. 3° Méthode. — Prenons enfin le cas général d’un liquide se dilatant à pression constante A une varia- tion de température dT correspond une variation de volume do; on a en outre, par hypothèse dpi À da don 1: dose da .‘dv duo no IAE db dx La ar De sont pas rigoureusement nuls mais sont suffisamment petits pour être négligés pratiquement. Différentiant l’équation (1), on obtient facilement : G—Ro)2T +7) —po(3v—26) (5 relation qui ne diffère de l’équation (4) que par le terme correctif po (3 © — 2 b), composé de trois fac- teurs qui deviennent chacun d’autant plus petit que l’on considère le liquide à une température plus basse. 566 ÉTUDES NUMÉRIQUES On pourrait éliminer b entre les équations (4) et (5) mais comme le terme correctif (3 v — 2 b) pv est tou: jours très petit, il est suffisamment exact, et plus rapide, de calculer une première valeur de b au moyen des relations (2) et (3) ou (2) et (4) et d'introduire cette valeur dans la relation (5); a étant alors connu on calcule la valeur définitive de b au moyen de lé- quation (1). Dans l’expression (5) on doit prendre pour valeur A 1) = + numérique de (+) celle qui se déduit de la courbe de dilatation isobare. Mais, pratiquement, lorsque le liquide est considéré à des températures peu élevées, do dns à : les valeurs de (5) déduites des courbes de dilatation (0 | isobare et orthobare se confondent, ceci, en raison de la faible compressibilité des liquides envisagés dans ces conditions. Il est donc indifférent de prendre l’une ou ; d l’autre des deux valeurs de e s 3. Délermination de a et b dans la phase vapeur. — Pour les isochores, notamment à l’état de vapeur, M. S. Young et d’autres savants ont vérifié la formule bp = fx qui, comparée à celle de M. Van der Waals R a Ps nee p Ù — b v°? donne, pour & — constante, R a PCR GER) PTS je d’où l’on tire b ù R et «a v? = D — — = B 4. Application à l’isopentane. — Les travaux de SUR L'ÉQUATION DES FLUIDES. 567 M. Young ‘ relatifs à ce corps, fournissent les données nécessaires pour appliquer les formules précédentes ; les tableaux ci-après donnent les résultats des calculs y relatifs par les formules (3), (4) et (5), dans le sys- tème cm'-atm. et rapportés à la molécule-cramme (RESUME Phase liquide. Formule (3) TT ES t v CAO b 0° 112,81 10° 114,55 11,35 87,8 20° 116,40 30° 118,39 11.60 88.3 40° 120,43 50° 122,63 11,96 89.3 60° 124,95 (LP. Formule (4) Formule (5) (ose UE 2 v \ Er aKI0 5 b aid b OO SARA 50 79e 44,34 87,6 14,30:2:87:6 3021.07: 118,35 © 0,202: 14:58 : :88,3 ,, 41,54 88,2 602202012203: 20,227, 11,9%, 899 1187 . 89,1 Phase vapeur t v a CSCIOE RD 10° 43270 0,051% 0,00195 58,78 1260 30° 21635 0,0868 0,00387 40,63 /1B) 90° 11538 0,276 0,00738 30,74 428 Remarque. — Pour la formule (3) on considère comme valeurs de & et b à la température de 10 et sous le volume de 114,55 cm’, celles obtenues au moyen des données à 0° et 20 , et ainsi de suite. Si l’on compare les valeurs des coefficients a et b, à la même température, sous des volumes différents ! Proc. Phys. Soc. London 1894-95. 602. ? Sur le système d’unités, voir notre travail : < Etudes numéri- ques sur l’équation des fluides ». Arch. Sc. phys. nat. (4), t. IX, p. 505 (1899). 568 ÉTUDES NUMÉRIQUES, ETC. (liquide et vapeur), on constate qu’elles varient dans des proportions considérables. À 30°, par exemple, on à : ASUOSE b ou — 118,35 cm° (liquide) 11,54 - 88.2 vu — 21635 cm° (vapeur) 40,63 415 tandis qu'à partir des éléments critiques (Te et Pe) nous avons trouvé précédemment 4 X 10° — 18,33 ED 143,6: Il résulte de là que si lon considère un fluide en dessous de sa température critique et sous des pres- sions égales aux tensions de vapeur, on aura deux séries de valeurs de a et deux séries de valeurs de b, les unes se rapportant à la phase liquide, les autres à la phase vapeur; en d’autres termes, on aura deux équations, en confirmation des vues théoriques émises par M. Tait : 1 / (o —— # (1 — la) —"RT et (p+—) (t — b,) LT | dans lesquelles les termes &,, &,, b,, b, seront des fonctions du volume. Si l’on compare enfin les valeurs de a et de b obte- nues par les trois relations indiquées pour la phase liquide, on constate que, pour des températures infé- rieures à la température d’ébullition, la relation appro- chée conduit à des résultats qui diffèrent de moins de 3°/,, de ceux fournis par la relation plus exacte (5). La relation (3) peut donc être employée dans toutes Îles applications numériques où l’on n’a pas besoin d’une précision plus grande. Genève, novembre 1904. Laboratoire de Chimie phys. de l’Université. DE LA GRADATION DEN EFFETS DEN ANENTHÉNIQUES PAR Mlies les D'S J. Joteyko et M. Stefanowska Communication faite au Ve Congrès international de physiologie, Turin, septembre 1901. C’est à Claude Bernard que nous devons la première notion sur la gradation des effets des anesthésiques. C'est sur le protoplasme des centres nerveux que l’anesthésique porte d’abord son action ; les phéno- mênes de la conscience et de la perception sensorielle disparaissent les premiers, tandis que le protoplasme des nerfs, des muscles et des glandes n’est pas encore atteint. L'agent anesthésique, ajoute Claude Bernard, n'agit pas exclusivement sur le système nerveux, il porte en réalité son action sur tous les tissus animaux ou végétaux ; il atteint chaque élément à son heure. Il suit la gradation des êtres et aussi la gradation des tissus. D’après les expériences de Cl. Bernard il est possible d'établir un classement des organes nerveux par ordre de susceptibilité à l’action anesthésique : le premier rang est dévolu aux hémisphères cérébraux, le dernier appartiendra au bulbe, et entre ces deux extrêmes prendra place la moelle épinière. ARCHIVES, t. XIIL — Juin 1902. 4 570 DE LA GRADATION L’anesthésie chirurgicale n’est donc autre chose qu'un empoisonnement limité, le premier stade de l’empoisonnement général. Cette classification a été formulée par Willième (cité par Dastre : Les Anesthé- siques, p. 36) au Congrès de Bruxelles en 1876 et reproduite dans la thèse d’agrégation de Duret. Les chirurgiens distinguent dans la marche de l’anesthésie quatre périodes : la première est marquée par la sus- pension des fonctions du cerveau, d’où résulte le som- meil ; la seconde est marquée par l’abolition des fonc- tions de la moelle considérée comme organe de la sensibilité réflexe ; la troisième est marquée par l’aboli- tion des fonctions des territoires de la moelle qui pré- sident aux réactions musculaires, d’où linertie et la résolution des muscles. Enfin, en tout dernier lieu, le bulbe est atteint, d’où la cessation de la respiration et l'arrêt du cœur. (Dastre, loc. ct.) L'analyse physiologique peut aller au-delà. Nos recherches ‘ permettent d'élargir le cadre générale- ment admis relativement à la gradation des effets des anesthésiques, de poursuivre l’action de ces substances même sur les parties périphériques des neurones (qui ! Voir M. Stefanowska. Localisation des altérations cérébrales produites par l’éther, Chapitre II : Etat physiologique des souris pendant et après l’éthérisation. Annales de la Soc. Roy. des Sciences méd. et nat. de Bruxelles, t. IX, 1900, et Travaux Ins- titut Solvay, vol. III. J. Joteyko et M. Stefanowska. Influence des anesthésiques sur Pexcitabilité des muscles et des nerfs. Annales, etc., vol. X, 1901, et Travaux Institut Solvay, vol. IV. J. Joteyko et M. Stefanowska. Anesthésie générale et anesthésie locale du nerf moteur. Comptes-rendus de l’Académie des sciences de Paris, CXXVIIL, p. 1606. 1899. DES EFFETS DES ANESTHÉSIQUES. 71 ont des propriétés totalement différentes des parties centrales, étant douées d’une très grande résistance à l'égard des intoxications) et d'établir une comparaison entre le mode de se comporter des différents organes nerveux. Tout d’abord, la suspension des fonctions du cerveau est successive et présente deux périodes (abstraction faite de la perte des facultés psychiques supérieures, telles que l'intelligence, etc.) : perte de la sensibilité et perte de la motilité. Ces expériences. ont été faites sur les souris blanches et sur les grenouilles. Comme l’anesthésique porte son action en tout premier lieu sur le cerveau, on peut étudier cette phase de l’anes- thésie sans que les symptômes médullaires, qui sont plus tardifs, viennent troubler la pureté de l’expé- rience. En plongeant les animaux dans une atmosphère chargée de vapeurs anesthésiantes, on peut s'assurer que la perception consciente disparaît bien avant le mou- vement volontaire. Ceci s’observe aussi bien pour les souris que pour les grenouilles, mais chez ces dernières les phases de l’anesthésie sont mieux marquées, en sorte qu'il est possible d’assister au spectacle vraiment curieux d’un animal qui ne réagit plus aux impressions sensorielles les plus diverses, mais qui a conservé encore le mouvement volontaire : la grenouille placée sous la cloche à expériences exécute encore des bonds spontanés. Pour la souris, la différence dans la résistance dés centres sepsitifs et moteurs de l’écorce apparaît surtout dans le réveil après l’anesthésie. Les mouvements qui ont disparu les derniers apparaissent les premiers JT DE LA GRADATION è aussitôt que les souris sont remises à l’air libre ; d’au- tres mouvements succèdent; ensuite l’animal peut se relever et se placer sur ses quatre pattes, mais la sensi- bilité tactile et la sensibilité à la douleur sont encore longtemps absentes, si l’animal a subi une anesthésie violente et prolongée. Ainsi, par exemple, dans une expérience, la souris est restée sous la cloche avec léther pendant trente minutes. Elle était complètement insensibilisée et paralysée. Remise à l’air, elle com- mence aussitôt à faire des mouvements avec ses mem- bres ; au bout de dix minutes elle se lève spontané- ment. Pendant ce temps, cette souris ne réagit pas quand on lui pince les oreilles et le bout de la queue. La sensibilité à la douleur ne lui est revenue qu’au bout de 40 minutes. En général, les mouvements et la sensibilité revien- nent d'autant plus tard que l’anesthésie à été plus violente et de plus longue durée; c’est dans les cas d’anesthésie prolongée que l’écart entre la réapparition de la motilité et de la sensibilité est le plus accentué. Ces expériences sur l’état physiologique des souris et des grenouilles anesthésiées par l’éther ne laissent aucun doute sur la réalité du phénomène, à savoir que le mouvement spontané (fonction psycho-motrice) peut exister en l'absence de toute perception sensitive (fonc- tion psychosensitive). En d’autres termes, il existe une gradation dans l’envahissement des hémisphères céré- braux par les anesthésiques ; la sensibihité disparaît avant la motilité; le réveil de la motilité précède le réveil de la sensibilité. Cette dissociation permet en outre de supposer que les centres nerveux cérébraux sont doués d’automa- tisme à un certain degré. DES EFFETS DES ANESTHÉSIQUES. STE: Un animal anesthésié perd toute sensibilité et toute motilité par paralysie de ses éléments centraux. Quel est l’état de son système nerveux périphérique à ce moment ? À-t-il perdu ou conservé son irritabilité ? L’excitabilité des muscles et des nerfs est légérement atteinte dans l’anesthésie générale des organismes par l’éther (Vulpian, P. Bert, Pereles et Sachs, Joteyko et Stefanowska); le chloroforme reste sans effets sur le nerf dans les mêmes conditions (Bernstein, Pereles et Sachs, Joteyko et Stefanowska). Cette différence dans le mode d’action de ces deux anesthésiquestient d’après Pereles et Sachs à leur degré de volatilité. L’éther, étant plus volatile que le chloroforme, agit plus rapide- ment et détermine des symptômes que le chloroforme n'avait pu produire, la réaction étant limitée par l'arrêt du cœur. Cette légère influence périphérique ne participe pas apparemment à la production des phénomènes de para- lysie motrice qu’on observe dans l’anesthésie générale des organismes, la totalité de l’effet devant être attribué à une action de l’anesthésique sur les centres nerveux. L'examen de l’excitabilité des nerfs périphériques (nous l’avons pratiqué sur le chien, le cobaye et la grenouille) montre uniquement, que les parties périphériques des neurones sont incomparablement plus résistantes à l’action des anesthésiques que les parties centrales, sans nous fournir des données plus précises. Aussi, pour pouvoir pousser plus loin cette étude, faut-il recourir à d’autres procédés d’anesthésie du nerf. En effet, dans les expériences précédentes, l'arrêt du cœur limite fatalement l’absorption de l’anesthé- sique par les tissus et son action périphérique n’a pas le temps de se manifester. 574 | DE LA GRADATION Nous nous sommes adressées à la méthode graphique pour rechercher l’influence qu’exercent les anesthési- ques sur lexcitabilité des muscles et des nerfs (patte galvanoscopique ou grenouille entière). Deux procédés ont été mis en œuvre. Le premier procédé, que nous avons appelé anesthésie générale ou totale du nerf, consiste à placer une préparation névro-musculaire dans une petite cloche renfermant des vapeurs anes- thésiantes et à examiner les variations d’excitabilité au moyen d’électrodes exploratrices. Pour étudier graphiquement les variations d’excitabilité, on n’a qu’à introduire dans la cloche à expériences un tambour de Marey, dont le tube en caoutchouc traverse une ouver- ture du bouchon et se trouve mis en rapport à l’exté- rieur de la cloche avec un second tambour, muni d’un levier inscripteur. Le second procédé, auquel nous avons réservé la dénomination d’anesthésie locale du nerf (block-system) consiste à dénuder le nerf sciatique sur toute sa longueur et à l’entourer sur une petite étendue d’un mince bourrelet d’ouate, qu’on humectait avec de léther, du chloroforme ou de lPalcool. Les électrodes étaient mises en rapport avec la partie su- périeure du nerf, plus haut que le point anesthésié, et l’inseription de l’excitabilité se faisait sur un myographe direct. Nous n’entrerons pas dans cette communication sur tous les détails des variations de l’excitabilité du nerf anesthésié, cette étude a été faite ailleurs‘. Il suffit de ! J. Joteyko et M. Stefanowska. Influence des anesthésiques sur l’excitabilité des muscles et des nerfs. Annales de la Société Royale des sciences médicales et naturelles de Bruxelles, t. X, 1901. et brochure de 64 pages, Lamertin, éditeur. DES EFFETS DES ANESTHÉSIQUES. 119 rappeler ici les faits les plus saillants. Les traits prin- cipaux de l’anesthésie des nerfs périphériques sont les mêmes que ceux que présentent les centres nerveux. Il y a, au début, augmentation d’excitabilité, si la dose n’est pas très forte, suivie peu après d’une diminution et de la perte complête de l’excitabilité. Après que l’anesthésique s’est dissipé, le retour des fonctions est complet. Dans l’anesthésie locale du nerf, l’action de l’anesthésique reste strictement limitée, et il n’y à pas de propagation centrifuge ou centripète. Le chloroforme est plus toxique que l’éther; les cas de mort de la préparation sont beaucoup plus fréquents avec l'emploi du chloroforme, aussi bien dans lanesthésie générale du nerf que dans l’anesthésie locale. Un point intéres- sant, c’est que dans l’anesthésie générale du nerf, c’est-à-dire quand la préparation névro-musculaire entière est plongée dans une atmosphère chargée de vapeurs anesthésiantes, les différentes parties d’un mème nerf ne ressentent pas simultanément l'influence paralysante de Pagent anesthésique. Le phénomène observé présente tous les caractères d’une loi, que nous avons formulée comme suit : Sous l'influence de l'agent anesthésique (chloroforme, éther, alcool), qui atteint simullanément le nerf sur toute sa longueur, l'excitation de la partie supérieure du nerf cesse d’être efficace bien avant l'excitation de sa partie inférieure. Plus un trajet du nerf est éloigné du muscle et plus vite disparaît son excitabilité. L'ordre inverse est suivi pour le rétablissement des fonctions après l'anesthésie : c'est la partie inférieure du nerf, voisine du muscle, qui récupère la première son excilabilité. Nous avons rapporté un graphique illustrant cette action remar- 50 DE LA GRADATION quable, qui est l’équivalent de la loi de Ritter-Valli concernant les nerfs anémiés et mourants. Nous avons aussi discuté les interprétations diverses qu’on pour- rait mettre en avant pour expliquer ce phénomène (loc. cit). Il est fort probable que l’ingénieuse théorie de Herzen sur l’amortissement de lébranlement fonc- tionnel pourrait lui être applicable. On peut maintenant se demander, quelles sont les conclusions de cette étude faite sur l’excitabilité des nerfs périphériques et des muscles, relativement à la question qui a servi de sujet à cet entretien, c'est-à- dire relativement à la gradation des effets des anesthé- siques ?.. Disons tout d’abord, que le muscle est beaucoup plus réfractaire que le nerf à l’action des anesthésiques. Au moment où sous l'influence de l’anesthésie de la patte galvanoscopique, l'excitation nerveuse est devenue inefficace, l'excitation du muscle l’est encore. Mais à notre point de vue, il existe un autre fait bien plus démonstratif : c’est la persistance de. la contraction idio-musculaire après la cessation de toute contraction névro-musculaire. La contraction idio-museulaire est la dernière à disparaître. Enfin, nous avons recherché l’ordre de disparition de l’excitabilité des fibres nerveuses sensitives et des fibres nerveuses motrices sous l’influence de l’anes- thésie. Cette étude avait d’ailleurs été faite déjà en 1892 par Pereles et Sachs qui adoptèrent la méthode des réflexes et montrèrent, que dans l’anesthésie locale du nerf, l’excitabilité des fibres sensitives disparaît avant l’excitabilité des fibres motrices, et que le réveil des fibres motrices précède le réveil des fibres sen- sitives. = 1 DES EFFETS DES ANESTHÉSIQUES. 57 Dans cette étude d'ensemble, la reprise du même sujet nous à paru justifiée, d'autant plus que nous avons appliqué une nouvelle méthode aux expériences. C’est la méthode de la réaction à la douleur qui nous a permis de dissocier l'effet produit par les anesthési- ques sur les fibres nerveuses de la sensibilité et sur les fibres nerveuses de la motricité, et de voir, d’accord avec Pereles et Sachs, que ce sont les fibres sensitives qui sont atteintes en premier lieu. Nous procédons de la façon suivante : A une grenouille entière et vivante, dont le nerf sciatique est dénudé, on anesthésie un tra- Jet nerveux situé vers le milieu du nerf (voir fig. 1). Fig. 1. — Schéma de l'expérience montrant l’envahissement successif par l’anesthésie des fibres nerveuses sensitives et des fibres nerveuses motrices. A — point du nerf anesthésié ; E, E’ — électrodes; C — cerveau. Une paire d’électrodes est placée en amont (E') du point éthérisé ; une seconde paire est placée en aval (E) du point éthérisé. Avant le début de l’anes- thésie du point intermédiaire, l’excitation du point E' aussi bien que du point E détermine les deux réactions : @& la réaction motrice, contractions du gastrocnémien; b la réaction sensilive ; la grenouille réagira à la douleur causée par le passage du courant par des contorsions désordonnées de tout le corps. Il s’agit maintenant de savoir laquelle de ces deux réac- 578 DE LA GRADATION tions disparaîtra la première sous l'influence de lPanes- thésie locale du tronc nerveux et laquelle sera la pre- mière à revenir. Voici la succession des symptômes qu’on observe en anesthésiant le trajet intermédiaire : 1° L'excitation du point E' (en amont du trajet anes- thésié) produil encore une réaction motrice (preuve que la transmission centrifuge peut s’accomplir) alors que l'excitation du point E (en aval de l’obstacle à la transmission) ne détermine plus de réaction à la dou- leur (preuve que la transmission centripête est arrè- tée), 2° Dans une seconde phase, l'excitation du point E" cesse de provoquer la réaction motrice (preuve que la transmission centrifuge est arrêtée); 3° Quand on enlève l'anesthésique, la réaction motrice obtenue en excitant le point E' précède la réapparition de la réac- tion à la douleur obtenue par l'excitation du point E ; 4° La réaction a la douleur déterminée par l'excitation du point E apparaît en dernier lieu. Dans l’anesthésie locale des troncs nerveux, l’excitabilité des fibres sen- Sitives disparaît avant l’excitabilité des fibres motrices ; le réveil des fibres motrices précède le réveil des fibres sensitives. D'une manière générale, la fibre sensitive est plus sensible, la fibre motrice plus résistante à l’ac- tion des anesthésiques, Grâce à ces recherches, il nous est permis d'établir un classement plus complet des organes nerveux par ordre de susceptibilité à l’action anesthésique. Voici la liste des appareils par ordre de susceptibilité : 4° Cen- tres sensilifs de l'écorce ; 2° Centres moteurs de l'écorce; 3° Territoires sensilifs de la moelle ; 4° Territoires mo- leurs de la moelle; 5° Bulbe; 6° Fibres nerveuses sen- siives ; T° Fibres nerveuses motrices: 8° Muscle. DES EFFETS DES ANESTHÉSIQUES,. 579 L’inspection de cette liste suscite quelques remar- ques. Tout d’abord, nous n’y trouvons aucune notion relativement à la place occupée par les terminaisons motrices. C’est une lacune que nous allons combler prochainement. Qu'il nous suffise de dire, que l'examen des propriétés des terminaisons nerveuses n’est pas aussi simple qu'il paraissait l'être, car les anciens pro- cédés de dissociation des propriétés de la substance musculaire d'avec celles des terminaisous nerveuses intra-musculaires ne sont plus suffisants aujourd’hui (la curarisation est dans ce cas). Quoiqu'il en soit, les anesthésiques n’exercent pas une action curarisante dans le sens que Vulpian avait supposé. Il est vrai qu’au moment où, sous l'influence de l’anesthésie, lex- citation nerveuse est devenue inefficace, lexcitation musculaire l’est encore. Mais rien ne s'oppose à ad- mettre que l’inefficacité de l’excitation nerveuse ne soit due à une influence de l’anesthésique sur la fibre nerveuse elle-même. Bien plus, nous possédons des preuves expérimentales directes de cette influence de l’anesthésique sur la fibre nerveuse. Il est donc impos- sible d’attribuer aux anesthésiques une action curari- sante. Mais le fait le plus intéressant qui se dégage avec évidence de l’examen de cette liste, &’est la prédilection constante de l’agent anesthésique pour les appareils sensitifs. Cette prédilection n’est pas absolue, car l’agent anesthésique ne frappe pas de prime abord tous les appareils sensitifs, pour porter consécutive- ment son action sur tous les appareils moteurs, mais elle est régionale. En effet, abstraction faite du bulbe et du muscle, nous voyons qu’en prenant l’action 580 DE LA GRADATION, ETC. anesthésique pour mesure, on peut diviser tout le système nerveux en trois étages, comprenant les hémis- phères cérébraux, les territoires de la moelle et le tronc nerveux mixte. En descendant l’arbre nerveux nous abordons des territoires de plus en plus réfrac- taires à l’action anesthésique. Chaque territoire pos- sède en outre des éléments qui sont doués d’une résis- tance inégale, l’élément sensitif étant plus susceptible à l’action anesthésique que l'élément moteur. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE pendant l’année 1901 RÉSUMÉ PAR R. GAUTIER Directeur de l'Observatoire de Genève (Suite et fin.) IIT. RÉSUMÉ ANNUEL. La forme de ce résumé sera, comme précédemment, analogue à celle des résumés météorologiques pour Genève et le Grand Saint-Bernard. De même que pour ces deux stations, j’ai adopté, comme période totale, l'année météorologique 1900-1901, afin de pouvoir grouper les résultats par saisons. Mais comme l’année civile est actuellement à la base de la plupart des tra- vaux météorologiques, j'ai introduit partout les résul- tats du mois de décembre 1901, qui ne sont pas encore publiés en détail, etceux de l’année civile 1901. Ce résumé a été réduit aux tableaux principaux. Il ne porte naturellement que sur les quatre éléments météorologiques observés aux fortifications de St-Mau- rice : la température, la pression atmosphérique, la l Voir Archives, mai 1902, tome XIIE, p. 490. 582 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1901 nébulosité et la pluie et la neige. Je me bornerai d’ail- leurs à quelques explications relatives aux tableaux suivants dont les éléments se trouvent, pour la plupart, dans les tableaux mensuels. I. Température. Les tableaux 1 et 11 fournissent, pour les deux sta- tions de Savatan et de Dailly : 4° Les valeurs moyennes des températures des différentes périodes (mois, sai- sons, année) pour les trois époques diurnes d’obser- vation; 2° les températures moyennes des mêmes périodes calculées, comme dans les publications du Bureau central météorologique suisse”, sur deux for- mules différentes : a) en prenant la moyenne arithmé- tique des trois températures moyennes diurnes, b) en attribuant un poids double à Pobservation de 9 heures du soir; ce sont ces dernières moyennes que J'ai employées plus loin; 3° les valeurs moyennes, pour les mêmes périodes, des températures minima et maxima. L'année météorologique 19041 à été un peu plus froide que la normale à Genève, de — 0°.1, et un peu davantage au Grand Saint-Bernard, de — 0°.3. Les températures moyennes de l’année 19041 à Savatan et à Dailly (8.0 et 5.5) doivent donc, selon toute pro- babilité, se rapprocher de la température moyenne vraie de ces deux stations, tout en restant probable- ment un peu au-dessous. L'année civile est plus froide que l’année météoro- logique, de 0.2 à Savatan et de 0.3 à Dailly, à cause ! Annalen der schweizerischen meteorologischen Centralanstalt. AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 583 I. TEMPÉRATURE. Rat 1901 | | | Températ. moyenne | | | e.. E M Périons |h.m. 1h.s. | 9h.s. || 74149 |7+142x9 ri Maximum 3 4 | (9 | (o 0 (o) Déc. 1900.| + 4.57) + 3.84] + 2.19) + 2.53] + 2.45}+ 0.514 4.8 Janv. 1901| - 4.57. + 0.83| - 0.85|| - 0.33) - 0.61/- 3.1/4 2.0 Février ...| - 5.52| — 1.67| - 3.79|| - 3.66! — 3.69 - 6.1 - 0.3 Mars + 0:24] + 3.86| + 1-86! + 1.99; + 1.95|- 0.7,+ 5.2 Avril. et (MG: A7I AA. 21114 7:98 8.55! 8.M\+ 4.9! 13.9 NEO RE 9.46: 16.149| 12.75||. 12.80! 12.79 8.614185 Titane fo 13-371 49:37| 145:77|| 46-47! 16.07! 12.3! 21.4 Juillet... |. 15.44! 20.88| 17.72 47.91| 47.86! 14.4| 92.9 Août......| 13.89| 18-52| 16.36] 16.26| 16.28] 13.2) 20.7 Septembre.| 12.42 16.58! 13.75! 14.25 14.12) 11.6 18.0 Octobre ...| + 7.04! 140.59! 8.04] 8.56, 8.43!+ 6.5! 11.6 Novembre.| — 0.12, 3.07, 1.23| 1.40 1.351 0.6| 4.1 Décembre .| — 0.74 + 2.092! + 0.2%|| + 0.50! + 0.44|- 1.8/+ 3.9 Hiver... = 4-72! + 1.091 - 0.74! = 0.45| - 0.511- 2.8!+ 2.3 Printemps.| + 5.38! 10.41! + 7.52|| + 7.77) + 7.74\4 4.3) 12.3 Hiérrenie 14.143, 19. 9 | 16.65 16.78, 16.74) 13.3, 21.6 Automne.. 6.45| 10.09! 7.68 8.07 7.97|| 5.8! 14.2 Annéemét.| + 6.10, 410.35! + 7.83) + 8.09! + 8.034 5.2 411.9 Année civ.l + 5.94) 410.19! + 7.66! + 7.921 + 7.851+ 5.0 +1.8 II. TEMPÉRATURE. DAILLY, 1901 | Températ. moyenne! | Périone |'7h.m.| 1h.s. 9h.s. HITS 1+142x9 in) pou LORS mue 23 —|| inoyen moyen EX. NET 0 [eo] o (a) Dée. 1900:| + 4.951 + 3.57, + 4.75 + 2. 19: -+ 2.08/- 1.31+ 5.4 Janv. 1901! - 4.59! + 1.29) — 1.46, - 0.59! — 0.80 |- 4.4|+ 2.8 Février | — 7.30) - 4.34| — 6.98] - 6.04| - 6.10|- 9.4|- 9.6 Mars - 2.68, + 0:12! - [54 = 4:37, = 1.41|- 4.54 2.0 Avril + 3.81 6.87| + 4.98) + 5.22] + 5.16|H 1.8) 9.9 MAN: 6.97, 10.87 9.0 8-83 8-88|l 5-1| 13.3 liner, 10.77, 44.55! 42.44): 12.48) 142.39. 9.0! 46.5 Juillet. ..| 419.74] 146.21) 44.51 14.49) 14.49) 411.0! 18.1 Aoûb.E SOU {4:51 ) 44.991 413.261! 43.95, 43.95] 10.0! 16.8 Septembre| 9.96! 43.15, 11.06] 11.39| 11.31] 8.4! 12.6 Octobre ...! +4,74 7.85! + 6.09 6.93| + 6.194 3:6! 9.4 Novembre.| 4.041 9.01! = 0.56! + 0.44| - 0.041- 3.41 3.5 Décembre .| — 9 37| + 0.91! — 1.51 = 1.99 - 1 29 |- k.4 + 1.9 Hiver... = 2.45) + 0.33) - 1.85| - 1.33! - 1.45|- & 9:4 2.0 Printemps | + 2.55] 5.94) + 4.15} + 4.22) + 4.99/4 0.9! 8.1 Eté ...….| 411.68! 15.26, 13.30 13.42! 13.38] 10.0! 47.1 Automne. k.56 HN07 5.54 5.92 D.83|| 3.0! 9.1 Année mét.| + 4.12! + 7.34) + 5 39) + 5.59) + 5.524 2.3/+ 9.1 Année civ.| + 3.811 + 7.05! + 5.051 + 5.30! + 5.24]H4 2.0!+ 8.8 584 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1901 du mois de décembre 4904 qui est plus normal que le mois chaud de décembre 1900. Les températures moyennes mensuelles extrèmes sont : la plus élevée, celle de juillet aux deux stations ; la plus basse, celle de février aux deux stations égale- ment. L’amplitude totale est de 21°.6 à Savatan et de 20°.6 à Dailly, sensiblement plus forte qu’en 1900. En comparant les températures des deux stations dans le courant de l’année, on trouve, comme toujours, une décroissance variable avec l'altitude suivant les saisons et les mois. La différence de hauteur des ther- momètres est de 563 m. L'hiver donne une décroissance faible de 0°.94, soit 0°.17 pour 100 mètres d’élévation, avec une décrois- sance minimum de 0.19 en janvier, ou 0.03 seule- ment pour 100 m. Le printemps fournit la décroissance la plus forte, 3.51, soit 0.62 pour 100 m. avec la décroissance maximum en mai, 3.91, soit 0°.69 pour 100 m. L'été donne une décroissance de 3°.36, soit 0°.60 pour 100 m. L'automne 2.14, soit 0°.38 pour 100 m. — L'année méléorologique donne, comme moyenne, 2.51, soit 0.44 pour 100 m., et l’année civile 2.61, soit 0°.46 pour 100 m. Les cas d’inversion de la température entre les deux stations sont indiqués dans le petit tableau suivant re- levé sur les tableaux des températures diurnes des dif- férents mois : Jours d’inversion de la température. Décembre 1900 13 jours Octobre 1901 1 jour Janvier 1901 12 » Novembre » 9 » Février » 4 45 Décembre » 6 » Année météorol. 38 jours Année civile 31 jours AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 289 II. CLASSEMENT DES TEMPÉRATURES DIURNES. SAVATAN, 1901 Nombre de jours dont la température , est comprise entre 8; I ’ ÉRIODE Le “ Si AC PP M AA SZ pl Aa : 15-10 |- 5} 0 + 50/15/2201 Je plus froid | le plus chaud el | et et | et | et | et | et | et Déc 190011024103 1196 posent 2e orne 7.71le 6 Janv49011 —|. 4°! 10 | 47} —| —| —| —|!- 9:24 lesiet6l 4.4 le 8 Février. . A1 10 | 42 5 —| —| —| —|}-11.3 le 15 b.0 le 28 Mars: 41 —| 1:14 8 | Ak&ilu 8, —|r— | —|1=:5:41le:28 9,5 le 17 Avril ll Nh— DAS AE 0 7e 47 14.5les8et9 Musee: URI MES 91431» 81 11 ©6.5 le 8 20.7 le 31 Juin . | — | — | — h\ A] A8] Al 6.9 le 19 22.5 le 1 Juillet. . = == | 0545) AAI 42 1 le 22.3 le 19 PR A Re ES 24, 21411" le 28 20.7 le 24 Séphons. trente 41 161 43| 1 8.9 le 14 19.3 le 21 Dore AMEL SUN EET 3 le 3 16.1 le 1 Nov AH NES 8 | 21 AU MEN 3 MA Je197 9.3 le 13 DÉCater = NE NES EM MEr L,7 le 43 An. mét.l 4! 145 | 41 | 90 | 59! 65! 76! 181-11.3 eus ter. 1001-2295 le 4 juin 4904 An. Civ.: Et 4501! 5111-82 1-57! 65176148 » » » » IV. CLASSEMENT DES TEMPÉRATURES DIURNES. DAILLY, 1901. = Nombre de jours dont la température est comprise entre APTE Jour Jour 0 Le 0 | e) 51-10) - 5) 0 +5 ‘|H0 +15 +20[ Je plus froid [le plus chaud APEMMeET I el et 2l'et Rethel PÉRIODE —A101—= 510 |+2 5 € 10/415/-2201295 DD = G 19, GNT Etes Fe Toile b Janv19011 1! 5 914 A = He 11.1 le 5 7.L le 24 Février. .| 6! 12|/ 7 QE NL SAUCE 1.8 le 28 Mars. 042 | 42) =D =) | 8:51le 28 4.5 le 19 Avril... —| —| 3 ENS FRE, RCA EE 12:7 le 8 MAS —# —\ = 7.| 40° A4| 3] —H2.31e8 17.5 le 31 LT IN ee 3 k | 44) 9! —! 1.8 le 19 191 le 30 Ile) MS nd ee 2: | 45! 14] 1 8.8lez 18.8 le 19 Août....] —| —| — | — Lk | 18 ce] 1" 7:8le,29 17 . 4 les 9, 10 et 19 Sept ....| —| —| — | — | 9,16, 5] —!1 5.8 le 12 17.21le 9 Octobre, | —!| —| — 1%, 14% AIN O7 11.8 le1 Nov... —, D 7,44) 4, —) — | —}- 6.7 le 27 6.6les2et3 Déc. bn EUR? 1|—|—| 91e | 54e 3 | | | An. mét. 7| 28| 45 | 95 | 72 | 78, 40! —#-12.3 1645 ter. 190419. 1e 30 juin 41904 Mn | 7) 2100! es | 67 | 78l 401 , . op” 0 ARCHIVES, t. XIIL — Juin 1902. 42 586 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1901 Cette anomalie s’est présentée le plus souvent au commencement de l’hiver, en décembre 1900 et janvier 1904. Le nombre de cas d’inversion'est plus du double de celui de l’année précédente. Les tableaux II et IV fournissent, pour les deux sta- tions, le classement des jours de chaque mois et de l’année d’après leur température moyenne, ces tempé- ratures étant groupées entre des limites variant de 5 en 5 degrés, de —15%° à + 25° pour les deux stations. Les tableaux V et VI donnent les températures extrêmes observées à Savatan et à Dailly ainsi que les indications sur les nombres de jours où le minimum ou le maximum sont restés au-dessous de zéro, ce qui fournit les jours de gel et les jours de non-dégel. Toutes ces indications ne peuvent être prises sur les tableaux V. TEMPÉRATURES EXTRÈMES. SAVATAN, 1901. Nombre de jours PÉRIODE Mine Date DRE Date Re Maximum ; au-dessous au-dessous de 0° de 0° Décemb.1900. — 4.0 le 19 L10.0 le6 14 — Janvier 1901. 12.2 le 6 7:27004le419 22 10 EÉVRICRE AE, —13.8 le 16 9.2 le 28 25 44 MAS RATE — 8.0 le 29 13.6 le 19 21 3 URL EME. HDI LS 20 0e 2 — Mai ne 2 - +2.4 Jle8 26.8 le 31 = == TUNER ES D 10M]e 0 28.2 le 30 = _ Ie Aer Sole à 28.6 le 21 — _ AOÛT EE SE ROME T2 20: DIE et 20e — Septembre... 8.0 le 1% 24.8 le 21 — — Octobre ..... +392 le 30 18.6 lel = = Novembre ... — 4.2 le 28 11.8 le 13 21 2 Décembre ... - 5.2 Jle7 11.8 le13 21 9 Année mét... 13.8 le 16 fév. 01 228.6 le 21 juill. 01 105 29 Année civile. » » » » 118 31 AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. VI. TEMPÉRATURES EXTRÈMES. DAILLY, 1901. Minimum Maximum 587 Nombre de jours A le ne po cn de 8% de 0° Décemb.1900. - 5.5 le 4 +10.6 le 18 23 2 Janvier 14901. 14.3 les 5et6 412.6 le 24 28 7 Février.....: :-17.2: le 45 6.1 le 26 28 21 MARS UE 11.9 le 29 9.2 Je 19 27 10 AVRIL Me 5:00 leus 17.5 le 8 A1 == Mae er = 1.3 led A:7 ve. 31 4 — In: = 0.5 Je 19 23:8-1tle 30 2 == Juillet). + 6.3 lea 23.5cle 21 — — Dole +... 42.9 le 27 22.5 le 24 -- Septembre... +%4.1 le 16 20.5 leg — — Octobre ..... =D AMIETS 15.2 Je 6 1 — Novembre ... - 8.8 le 28 11.4 Je 49 3 8 Décembre.... - 7.8 le 12 9.4 le31 29 10 Année mét... —17.2 le 15 fév. 01 123.8 le 30 juin O1 147 A8 Année civile : » » » » 153 56 mensuels publiés plus haut, mais elles ont été relevées sur les feuilles d'observation originales et les feuilles de réduction conservées à l'observatoire de Genêve. D’après ces tableaux, l'amplitude extrême est de 42,4 à Savatan et de 41.0 à Dailly. IT. Pression atmosphérique. Les tableaux VII et VIII donnent d’abord, pour Savatan et pour Dailly, les valeurs moyennes de la pression atmosphérique pour les mois, les saisons et l’année météorologique et civile. Ces valeurs moyennes sont les moyennes arithmétiques des pressions moyen- nes des mêmes périodes prises aux trois époques des observations diurnes. Les colonnes suivantes des ta- bleaux fournissent les différences entre ces moyennes des trois observations diurnes et la moyenne générale 588 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1901 VII. PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. SAVATAN, 1901. Périone A ne Jin. 1m. 4 hs. 9h.s. mm, 1 min, mm. mn. Décembre 1900.... 706.59 — 0.06 - 0.05 + 0.14 Janvier 1904... ..... 705.69 — 0.01 - 0.10 + 0.44 Février 2,26... 701:65% "+ 0:09. - 0.14 EUR MARS SO LL Le 697.15 + 0.03 - 0.26 + 0.2 ADS EE 0: 702.56 - 0.17 - 6.43 + 0.30- Mae MER ne 0800 1 0395: 210137 1 NE nie Me Dhs ke 704.71 + 0.19 - 0.31 + 0.42 JBL ARE ce ur 703.90 + 0.18 — 0.30 + 0.12 JO OR ANRT 705.60 - 0.01 — 0.19 + 0.20 Septembre .:...... 702.18 + 0.02 - 0.33 + 0.31 OCIDDTE ET als 702.28 + 0.27 - 0.38 + 0.11 Novembre" ..: 705.83 — 0,08 — 0.28 + 0.36 Décembre......... 698.59 — 0.24 — 0.143 Eu003T Hiver #8 ch 704.75 + 0.01 - 0.10 + 0.09 Pontemps. ....... 700.89 + 0.06 - 0.25 + 0.19 HORAIRE, CRE 704.74 L 0.142 - 0.27 + 0.15 Aniomnets:s.:t{.. 703.42 + 0.07 - 0.33 + 0.26 Année météorolog.…. 703.44 + 0.07 - 0.24 + 0.17 Année civile....... 702.76 + 0.05 — 0.925 1, 0.29 VIII. PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. DAILLY, 1901. PÉRIODE D 7 h. m. ins. 9h. ‘ mm, mm. mm, mm Décembre 1900.... 699.46 + 0.07 0.21 + 0. Janvier 1901 . …... 657.90 + 0.02 - 0.17 + 0. DER NS ANNE 653.45 + 0.03 + 0.01 - 0. MAROC EN LA 690.01 - 0.02 - 0.17 + 0. VERRE une ee dE 656.48 - 0.29 - 0.11 + 0. DUT ES Urur 657.39 + 0.03 - 0.143 + 0. IÉTÉSEET ER ANR 629.67 - 0.02 - 0.15 + 0. JOIE ANNE, | 659.06 - 0.04 - 0.14 + 0. D TIOUE À SRE CIN 660.29 0.00 - 0.10 + 0. Septembre......... 657.07 - 0.06 - 0.09 + 0. Oohrease. EL … 656.26 + 0.21 - 0.16 - 0. Novembre.:.:.,7.. 658.32 - 0.08 - 0.17 + 0. Décembre. ........ 651.52 - 0.25 - 0.09 + 0. HO Me à 657.05 + 0.04 - 0.13 + 0. Printemps........, 654.60 - 0.09 — 0.14 + 0. BARRE nr sue een à 659.67 - 0.02 - 0.13 + 0. Automne. ,::1181/! 657.20 + 0.03 - 0.14 + 0. Année météorolog.. 657.13 - 0.01 - 0.143 +0. - 0.12 + 0. Année civile....... 656.46 - 0.04 Se AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 589 de la période. On ne peut naturellement, au moyen de ces trois données, déduire la courbe de la variation diurne de la pression atmosphérique, mais on peut cependant constater une différence assez sensible dans l’allure des oscillations diurnes des deux baromètres placés à des altitudes différant de 5647.75. Quant à la variation annuelle de la pression atmos- phérique, elle ne se ressemble guère d’une année à l’autre. En 1901, on constate aux deux stations un minimum principal en mars et un minimum secondaire important en décembre 1901. Puis il y a un minimum secondaire en juillet et un autre en septembre à Savatan, en octobre à Dailly. Les maxima principaux sont en décembre 1900, en août et en novembre 1901. Le premier est plus accusé à Savatan, le deuxième à Dailly. Puis il y a un maximum secondaire en Juin. La différence moyenne annuelle de la pression entre les deux stations est de 46"".,31. Si l’on tient compte des valeurs moyennes annuelles : 4° de la pression, 703"".44 et 657.13; 2° de la température, 8°.03 et 5°.52; et que l’on adopte 0.75 pour la fraction de saturation moyenne aux deux stations, les tables hypso- métriques de Plantamour donnent, pour la différence d'altitude entre Savatan et Dailly, 561%.1, valeur qui ne diffère que peu de celle qui résulte du nivellement. Les tableaux IX et X reproduisent, pour les deux stations, les valeurs extrêmes de la pression atmosphé- rique, relevées sur les tableaux conservés à l’observa- toire de Genève et contenant toutes les valeurs de la pression mesurée trois fois par Jour et réduite à zéro. 590 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1901 IX. PRESsIONS EXTRÊMES. SAVATAN, 1901. PÉRIODE Minimum Maximum Amplitude Décembre 1900 ....... 690.6 le 31 715.8 le 16 22 JANVIERMIODIR ENT 691.6 le 29 714.9 le 23 23.3 ÉVITE. MERE, 1 689.7 le 5 710.3 le 10 20.6 LCR PONT EEE 679.2 le 19 707.7 le 5 28.9 ELA des PAR TR 693.6 le 26 711.9 %e03 18.3 1 ERP ONR SLT ere 692.7 le 7 707.8 le 21 15.1 LUE de RP e 696.7 le 13 710.2 le 25 13.5 Jouet DOUAI. E A 697.1 le 3 709.8 le 17 197 AO LE en me Re us TenE 698.4 le 26 708.4 le 23 10.0 SEDIPIDRTE 02e. Peu 694.4 le 21 710.9 le 30 16.5 Hctobrelals ELALE. 22 692.8 le 6 709.7 le 27 16.9 Novembre... 690.3 le 13 714.5 le 19 24.2 Decembre: SIRET 683.5 le 22 712.3leslet7 28.8 Année météorologique. 679.2 le 19 mars 715.8 le 16 déc. 36.6 1901 1900 AMP CIVILE... eee 679.21e19 mars 714.9 le 23 janv. 35.7 1901 1901 X. PRESSIONS ExTRÈMES. DAILLY, 1901. PÉRIODE Minimum Maximum Amplitude Décembre 1900 ....... 645.0 le 31 668.3 le 16 23.3 Janvier 1901... .2.1. 645.1 le 29 667.3 le 23 22.2 FÉVMEnE ENS M, 641.9 le 5 660.0 le 10 18.1 Mars Peel Ie 634.8 le 19 660.5 le 5 25:7 ARLES ee A and 649.0 le 26 665.4 le 3 16.4 MARI PR RM ARS 647.5 le 7 662.1 le 21 14.6 INDTS SANTE PER R 652.1 le 13 664.8 le 25 12.7 LUS ARE SRE 652.5 ler 664.4 le 17 11.9 AONÉELPUE 3 RO. € 653.8 le 26 663.2 le 21 9.4 SOpiemDre.s ie .- 2... 651.0 le 13 665.1 le 29 14.1 DIODTE A eee enr eu 648.0 le 6 662.7 le 24 14.7 Novembre: 420. 645.9 le 13 664.8 le 19 18.9 DÉCOMDrE. RE. Lex -«- 638.5 le 22 664.7 le 31 26.2 Année météorologique... 634.8 le 19 mars 668.3 le 16 déc. 33.5 1901 1900 Année civile.......... 634.8 le 19 mars 667.3le23janv. 32.5 1901 IL. Nébulosité. D'après les conventions météorologiques, la nébu- losité s'exprime par un nombre compris entre 0 et 10. Léro (0) correspond à un ciel entièrement clair; dix 591 AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. (10) à un ciel entiérement couvert. On déduit les nébulosités moyennes des mois, des saisons et de Pan- des valeurs de la nébulosité d fournies dans les tableaux mensuels. ents Jours ér s diff e née Dans le fableau XI, la nébulosité ou l’état du ciel 92p. O0 9:7 = 66 TGANTE OP ST LG 6G OI GI G L a OO HO NC EE © © © cQ CO 10 Hi SH Hi C9 CO H HD 10 10 4 a: “ouuo4ou ‘sjio4 *Senu ‘Senu soi] nod 9J8 -n00 ga TG &T £T ST L NA EE # © CN 10 OO M OI © 91 IT GI A 8 9 GI 8T AT *SUIUIO -O[Nq9N sinof simOof sINOf SINOf LE RE ATTIVA F'Y F8 99 Pr 98 £9 RO RO Den BY MP el (OA CAE À TO ES NEE MAO) et g0 "6 25 9 RO LANG 9609 59 RE CS 16 ET 9 OB.SE 8 CEE Tex EP A on DRE Os Ur DEL LEr Fr 26129 Ve). TIME) ACT Gr GA QT MAT Leon, (0) Fe A | HN: 6 ST euuafou ‘sjiaa ‘#enu ‘#enu ans 109 S94] nod ‘sareto -OING9N Sinof sinof simof sanof TT — NVLVAYS "IA NQ LVL ‘IX LOT 80 0€ GG 16 GG ® © SH 67 CO CO CO eh H HD 0 HD Ha HO H 10 © £T HODADEMSHOSHEE Ac 10 GT £ L G'F GI ‘auuofou ‘syoa ‘#enu ‘#enu DH © SP OWEREROCNE Lé QUSO[ -N02 Soul -n{9N Sinof SAN0f Sinof sinof a AHAV'I Le) — C1 < o t= © CO 10 19 10 19 © npcivile. 966,0 . 450: » 1657mm 4 4149 » Si l’on néglige pour les quatre stations de St-Mau- rice ainsi que pour Genève et le Grand Saint-Bernard les jours où il est tombé moins de 1"" d’eau, on trouve : Genève Lavey Savatan Dailly Aiguille S‘-Bernard Année mét. 4107 117 118 417 411 141 » civile 409 1448 119 420 4143 149 Si l’on compare ensuite les quatre stations entre 594 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1901 elles, on trouve, comme précédemment, que c’est à Dailly que la quantité d’eau est la plus abondante. A l’Aiguille, les précipitations mesurées sont beaucoup plus considérable que les autres années; elles ne dépas- sent pas celles de Dailly, comme je l'ai indiqué un peu prématurément dans le résumé de l’année 1900; mais elles sont tout à fait comparables à celles des deux sta- tions inférieures. Quoique le pluviomètre soit mieux abrité qu'auparavant, le vent règne naturellement tou- jours plus fort à une altitude de 1450 mêtres, près d’un sommet, que plus bas dans la vallée. On peut remarquer que, en hiver et au printemps, c’est la sta- tion de Lavey qui accuse les précipitations les plus abondantes. En été et en automne, l’augmentation des chutes d’eau avec la hauteur s’accuse en revanche très nettement. Le fableau XIII fournit la récapitulation des hauteurs de neige mesurées aux quatre stations, ainsi que l’indi- XIII. NEIGE pas L'ANNÉE 1901. Hauteur de neige en centimètres Nombre de jours de neige TT — EE — PÉRIODE Lavey Savatan Dailly Aiquilie Laver Naratan baillx Aiguille cm. em. em. em. Déc. 1900. — — 19 20 — — Le 5) Janv. 1901. 17 49 | 12 1 3) 7 8 Février ... 40 49 6% 63 6 7 13 12 Mars. 21 57. . 131 118 4 8 14 1% ANMIPROUNEE QUE EG RES en: | 2i(fe (RE 5 Ma nu a N LT AE — — 2 8 — _ 1 2 Octobre ... — — | 3 — — il 2 Novembre. — — 11 20 — — 5 5) Décembre. 4 22 h4 36 2 5 8 10 Année mét. 78 125 395 379 11 18 56 56 Année“civ. 182 = 447: 350 ° 395 13 93 D4 61 AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 595 cation des nombres de jours de neige. C’est naturelle- ment à l’Aiguille que nous trouvons la quantité de neige maximum et le plus de jours de neige. En 1901, la neige a encore fait une apparition en juin aux deux stations supérieures, tandis qu'en 1900 elle avait disparu au mois d’avril aux quatre stations. Elle à reparu en octobre à Dailly et à l’Aiguille et en décembre 1901 seulement à Lavey et à Savatan. NOTES POUVANT SERVIR DE BASE THÉORIE DE L'EXPLOSION VOLCANIQUE PAR A. BKUN Licencié ès-sciences Jusqu'à présent, i! n’a pas été présenté de théorie incontestable du phénomène volcanique explosif. Il est naturel de penser que, durant l’explosion, toute observation scientifique complète est impossible, et que l’on ne peut que se borner à observer les effets, sans qu’il soit possible d'étudier les causes. Aussi les imaginations se sont-elles donné libre carrière et les explications n’ont pas fait défaut. Il est certain que les analyses des gaz de l’explosion faites aussi rigoureusement que celles fournies par les fabricants de poudre à canon donneraient satisfaction aux géologues, mais ce travail étant en dehors de la possibilité humaine, nous devons tourner la difficulté. Raisonnant par analogie, des savants ont émis et soutenu des idées ayant quelque apparence de vérité. Des chimistes enthousiastes du four électrique y ont puisé des généralisations mondiales et décrit hardiment NOTES POUVANT SERVIR DE BASE, ETC. 597 les réactions chimiques qui peuvent se passer au centre du globe. , Mais tout cela ne satisfait pas le géologue, car la base expérimentale réelle lui manque encore. En 1904 et 1902, M. Armand Gautier et moi-même avons fait des expériences qui, à mon avis, peuvent servir de prolégomènes à l'érection d’une théorie. Ces expériences étant incontestables, il ne peut y avoir de différences que sur leur interprétation et sur la généralisation plus ou moins grande qu’on voudra leur prêter. Mais je le dis de suite, elles peuvent à elles seules donner une explication suffisante du phénomène explo- sif d’un volcan et ceci à l’exclusion de toute hypothèse plus ou moins hasardée. Dans le rapide résumé que je fais ici Je considérerai les points suivants : 1. La température à laquelle sont portés les pro- duits de l'explosion. 2. La nature et l’origine de l’explosif. 3. Accessoirement, la quantité d’explosif nécessaire pour produire un effet donné. I. Température. J'ai eu l'honneur de publier dans les Archives (avril 1902) des expériences permettant d'établir expérimen- talement la température des laves coulantes. J'ai montré que la lave coulante de la cheminée du Stromboli ne dépassait pas 1230° et qu’au sein de cette lave se produisaient des explosions violentes. Que d’autres laves leucitiques pouvaient atteindre une température de 4410° maximum. 598 NOTES POUVANT SERVIR DE BASE Mais si nous remarquons qu’un objet chauffé à 1400 est blanc pour notre œil et qu'aucun observateur n’a vu à l'émission des laves portées au blanc incandes- cent, mais seulement à l’orangé, Je dirai que la tempé- rature des masses chaudes externes du phénomène volcanique apparent est comprise entre 1230° et 1400° comme extrême limite. Ces expériences nous donnent donc la température du phénomène volcanique externe, y compris l’explo- sion, et n'implique pas ce qui se passe dans Îles pro- fondeurs terrestres. Les mêmes expériences montrent du reste que [a température moyenne d'élaboration d’une lave basique devra être 4500" (point de formation de l’anorthite) et que les régions portées à cette température-là sont le siège de phénomènes n'ayant pour ainsi dire pas de répercussion sur la zone la plus externe de lécorce. En effet, tout confirme le fait que le phénomène explosif est essentiellement superficiel et appartient aux couches les plus extérieures de la croûte terrestre. Ceci amène donc à séparer en deux zones l’ensemble des actions volcaniques : une zone tout à fait périphé- rique, seule apparente, dans laquelle la température des laves rejetées et des lapillis ne dépasse pas 1230° à 1400 maximum, et une seconde zone inaccessible aux investigations humaines dont la température dépasse 1400" et dans laquelle nous ne pouvons pas savoir ce qui se passe. Le vouloir, c’est quitter le terrain de la séologie expérimentale et entrer dans le domaine des fictions et des hypothèses chimériques. Ce point étant établi, passons à la question 2. A UNE THÉORIE DE L'EXPLOSION VOLCANIQUE. 599 Il. Quelle est la nature de l’explosi]. Les expériences d’A. Gautier, publiées dans les Comptes rendas Acad. sc., 1901, montrent que toute roche de la croûte terrestre, chauffée au rouge, dégage des gaz dans lesquels prédomine H. Celui-ci étant formé par la réaction de l’H,0 de constitution sur des sels ferreux. A. Gautier ajoute que ces gaz sont en quantité suffisante pour pouvoir expliquer le phéno- mène volcanique (voir le mémoire original). En rappro- chant ces expériences des miennes faites sur l’obsi- dienne, on voit que ces roches peuvent supporter sans altération une T de 830° dans les couches profondes. Le fait de dépasser cette température amène la réaction de Gautier et le phénomène explosif (voir aussi mes expériences sur les mica, épidote, meïionite, etc.). Il est donc naturel d'admettre que l’échauffement des roches étant une source d'hydrogène, c’est celui-là qui forme l’explosif cherché. Chauffé déjà par le fait de sa naissance à une T. voisine de 4000 Ù arrive au contact de l'air, s'y allume et produit le phénomène que l’on sait. Les autres gaz inertes ajoutant leur détente à celle poussée explosive. Les chiffres donnés par À. Gautier permettent de cal- culer combien de mêtres cubes de roches donnent de kg. de H. J’ajouterai que les produits lancés au loin sont tou- jours extra-superficiels. C’est la lave seule qui peut amener au jour les minéraux des profondeurs. IL. Quantité d'explosif nécessaire à un effet donné. On peut se livrer à de petits calculs en prenant pour 600 NOTES POUVANT SERVIR DE BASE base les chiffres de Gautier et la température que j'in- dique, ou assimiler les projections volcaniques à une suite de coups de canon tirés par l’homme. Sans attacher plus de valeur qu'il ne faut à ces exercices d’arithmétique, on verra cependant qu’une roche simplement échauffée et contenant 4 ‘/, d’eau de constitution, fournirait assez d’explosif pour lancer son double à 5 km. de distance, en acceptant un rende- ment volcanique égal au rendement d’une bouche à feu. Ceci montre simplement qu'il suffit de masses géolo- giques minuscules pour produire des effets humaine- ment parlant énormes. Mais il est possible de pousser l’'investigation encore plus loin. Certaines projections présentent une soudaineté et une violence qui ne paraissent pas correspondre à la quantité d’explosif H, + O apparente. Nous pouvons expliquer cette difficulté en introdui- sant dans l’étude du volcan la notion du co-volume. Ce principe dit (pour les explosifs) : Que la pression de- vient théoriquement infinie, lorsque la densité de char- gement atteint une valeur égale à l'inverse du co- volume. Ce qui, traduit en langage minéralogique, exprime que : Une roche échauffée, en dégageant des gaz, pro- duira sur son enveloppe une pression plus grande que toute grandeur connue, si la densité des produits après la chauffe, est plus petite que la densité de la roche primitive. Pour l’obsidienne que j’ai expérimentée, nous som- mes très près de cette densité limite. Cette roche chauffée dans son propre volume à une T > 830° déga- gera une pression plus grande que toute grandeur connue. A UNE THÉORIE DE L'EXPLOSION VOLCANIQUE. 601 Donc la température seule, sans qu'il soit nécessaire d’y ajouter la réaction productrice d’H, peut suffire pour expliquer le soulèvement des masses, et si en outre H, s'allume, l’explosion atteint son paroxisme. Origine de la chaleur. Pour ce qui est de l’origine de la chaleur, l’accepta- tion du feu central n'offre pas de difficulté, pas plus que le transport sismique d’un paquet de roches dans une région plus chaude. La température de la région considérée pouvant encore être augmentée par la cha- leur dégagée par les frottements des voussoirs. Les notions que je viens d’exposer ont l'avantage d’être basées uniquement sur des expériences. Cette théorie demande évidemment à être complé- tée, et je serais heureux si Je pouvais provoquer une discussion ou de nouvelles recherches permettant d'avancer l'explication du phénomène le plus formi- dable que l’homme puisse contempler. Genève, juin 1902. ARCHIVES, t. XIII. — Juin 41902. 43 COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE DES SCIENCES NATURELLES Séance du 22 janvier 1902. E. Chuard et F. Porchet. Statistique des vins suisses. — H. Fæs. La chenille du chou. — B. Galli-Valerio. Purification des eaux par le bisulfate de sodium. — Dr L. Pelet. Présentation de miné- Taux. MM. E. Cauarp et F. PorcHET remettent à la Bibliothé- que le premier volume de la Statistique analytique des vins de la Suisse, publié par la Société suisse des chimistes analystes. Dans ce travail sont consignés les résultats des analyses de 794 échantillons de vins suisses. Le canton de Vaud y est représenté par 234 analyses groupées par ré- gions de production. La région de Lavaux donne pour la quantité d'alcool une moyenne de 44.1 °% et 6.2 gr. par litre d’acidité. Les régions les moins privilégiées atteignent encore une moyenne de 8.7 °/, d'alcool. La richesse alcoolique maximum qui a été constatée est de 43.4 ° ; l'acidité minimum de 4.3 gr. par litre. M. H. F4AES parle d’une envasion de chenilles du chou constatée l’année dernière. La chenille du chou ayant causé de grands ravages dans tout le canton de Vaud, le Valais, le nord de l'Italie, etc. l’auteur a fait une enquête dans un grand nombre de com- munes du canton pour savoir : 1° Si les chenilles étaient apparues en masse dans les dites localités ; SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 603 2° A quelle date elles étaient apparues ? 3° Dans quelle exposition se trouvaient les plantages les plus attaqués ? Les papillons peuvent paraitre en grandes masses et on en observe souvent des vols considérables, émigrant, vols comprenant plusieurs millons de papillons, De même les chenilles peuvent être très nombreuses. Dohrn raconte qu'elles arrêtèrent, en 1854, un train entre Prague et Brünn. Les roues couvertes de graisse patinaient et le train dut stopper quelque temps. L’altitude a excercé dans le canton une influence sur l'apparition des chenilles. A la montagne, elles sont appa- rues environ quinze jours plus tard qu’en plaine. Le froid. comme on le sait, retarde l’éclosion des chrysalides. Les « potagers » situés près des maisons ont été le plus ravagés ; ceux en plein champ très souvent laissés indem- nes. C’est une précaution du papillon, pour que les chenil- les puissent se chrysalider sous les bords des toits, des fenêtres, etc., car en plein champ elles manqueraient fré- quemment d’abris. S'il y a toujours peu de papillons en avril et mai, c'est que les chrysalides d'hiver ont péri en quantité sous l’action des oiseaux insectivores, insectes parasites et rigueurs de la mauvaise saison. Au contraire, les chrysa- lides d'été ne vivent que trois semaines et donnent alors presque toutes des papillons en juillet et août, M. Fæs fait ensuite une comparaison entre les années 1892 et 1901, toutes deux riches en chenilles, et montre que dans les deux cas les circonstances météorologiques avaient été très favorables au développement du papillon du chou et de sa chenille. L'auteur parle enfin des divers insecticides à employer contre la chenille. C'est une solution de savon noir et d'alcool amylique (2 ‘/, °/ savon noir, 4 o/o alcool amyli- que) qui lui a donné les meilleurs résultats. M. le D' Goxin ne pense pas qu'il faille attribuer aux froids de nos hivers la destruction d’un grand nombre de chrysalides, celles-ci étant protégées, dans leurs parties 604 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. extérieures, par une couche chitineuse dont M. Gonin expose le mode de formation ; il pense que les insectes parasites, ichneumons en particulier, doivent jouer un rôle plus important. M. le prof. B. GALLI-VALERIO présente, à titre de com- munication préalable, quelques plaques de gélatine ense- mencées avec de l’eau à laquelle on a ajouté 20 gouttes d’une culture de 48 heures de B. typhi et avec cette même eau traitée avec du bisulfate de soude (2 °/00) suivant la méthode proposée par MM. Parkes et Rideal. Les plaques démontrent nettement l'influence favorable exercée par le bisulfate de soude dans la destruction du B. typhi. L'eau traitée par cette substance est agréable à boire et ne sem- ble pas provoquer d’action nuisible sur l'organisme. M. le Dr L. Pgzer fait circuler quelques beaux échan- tillons de fer uni à différents métaux rares et donne quel- ques renseignements sur les nouveaux procédés métallur- giques. Séance du 5 février. A. Vautier. La téléphotographie. — F.-A. Forel, Mouette et Anodonte. M. VAUTIER fait part à la Société des travaux qu'il a faits avec différents télé-objectifs et décrit ensuite la construc- tion d’une chambre de 2 m. 70 de longueur à laquelle il avait adapté un objectif de 2 m. 40 de foyer. Après avoir parlé des essais satisfaisants faits avec cette chambre, M.Vautier donnela description d’un nouvel appa- reil avec objectif à long foyer raccourci par l’interposition de deux miroirs entre l'objectif et l'emplacement de la pla- que photographique, procédé de raccourcissement inventé par M. Schær, astronome adjoint à l'Observatoire de Genève. M. Vautier présente à la Société ce nouvel appareil long de 4 m. 410 avec un objectif de 3 m. 10 de foyer et 10 em. de diamètre et grossissant directement dix fois ; il fait SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 605 remarquer à la Société qu’un appareil grossissant quatre fois et construit d'après ce système n'aurait plus que 40 cm. de longueur et que la pose avec ces nouveaux ap- pareils ne dépasse pas cinq secondes avec l'emploi d’un écran jaune tandis que sans écran jaune l'instantané ra- pide peut être obtenu. M. Vautier projette pendant sa communication des vues faites avec l'objectif ordinaire, avec le télé-objectif, et avec son nouvel appareil et présente également à la Société une série de photographies obtenues avec ces divers ap- pareils. Par de vifs applaudissements, l'assemblée, trés nom- breuse, présente à M. Vautier ses félicitations ; M. le Pré- sident y joint celles de la Société. M. F.-A. FoREL décrit et discute l'observation faite par M. François Doge, de la Tour-de-Peilz, d'une mouette rieuse trouvée noyée devant Montreux, en mai 4901, flot- tant à la surface du lac, la tête sous l’eau, le bec serré entre les valves d’une Anodonte du canard. L’Anodonte a sa station normale sous un mètre d’eau et plus : la mouette ne nage pas sous l’eau. Comment les deux animaux ont-ils pu se rencontrer ? La mouette peut se laisser tomber sur l’eau de quelques mètres de hauteur : elle disparait alors sous l’eau. mais n’y reste pas plus d'une demi-seconde : elle ne descend pas à plus de 10 cen- timèêtres de profondeur. Pour expliquer l'observation de M. Doge, M. Forel localise l’aventure ou bien dans une anse abritée, plantée de roseaux, où l’Anodonte, à l'abri des vagues, serait venue s’égarer dans un fond de quel- ques centimètres seulement d'épaisseur d'eau; ou bien sur la grève, où l’Anodonte aurait été jetée par les vagues d'une tempête. Séance du 19 février. F.-A. Forel. Ecrevisse du Léman. — D' Schardt. Géologie et hydro- logie du tunnel du Simplon. M. F.-A. Forel fait circuler un Ecrevisse Astacus fluvia- tihis, capturé à Morges dans les filets des pêcheurs, à 60 m.. 606 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. de profondeur. C’est un mâle de grande taille, fort âgé, pesant 57 gr., en bel état de croissance. Les pêcheurs de Morges disent avoir déjà trouvé quelquefois des écrevisses dans cette région du lac. M. le prof. ScHarpt parle des résultats géologiques acquis Jusqu'iei pendant le percement du tunnel du Simplon. Le tunnel à pénétré jusqu'ici, du côté nord, à une pro- fondeur de 6650 mètres et du côté sud 4425 m., point où la rencontre d’un terrain calcaréo-schisteux micacé, tout. broyé et friable, de plus soumis à une forte pression à arrêté les travaux dès le mois de décembre 1904. Le massif du Simplon se compose d’un nombre relati- vement petit de groupes de terrain, qui sont : A. Les schistes lustrés, se divisant en schistes lustrés micacés et calcarifères, avec bancs calcaires, intercala- tions de schistes verts et roches amphiboliques (Sk.); 2. Calcaires dolomitiques, gris, saccharoïdes, micacés (cipolin), gypse et anhydrite, avec schistes intercalés ; 3. Micaschistes el qneiss schisteux séricitiques, souvent granatifères et quelquefois calcarifères, avec intercalations d’amphibolites, de schistes chloriteux et d’amphibolites. (Gneiss récents, qe.) ; 4. Gneiss schsteux et fibreux (gneiss du Monte Leone) et Gneiss massif (gneiss d’Antigorio). Le groupe ! est certainement d’âge mésozoïque (juras- sique). Le groupe 2 doit par analogie être rangé dans le Trias. Le groupe 3 est probablement une forme plus méta- morphique du groupe 1 : il est en tout cas d’origine sédi- mentaire, tandis que les roches vertes intercalées sont, comme celles du groupe 1, des roches éruptives ou leurs tufs. Le groupe 4 représente le terrain primitif peu modifié par la pression lorsqu'il est massif et fortement laminé lorsqu'il est à l’état schisteux. La pétrographie est, comme on voit. en somme assez simple ; il n’en est pas de même de la géologie techtoniqué du Simplon. Tous ces terrains sont bien des fois répétés et s'enchevêtrent si bien qu'il est nécessaire d'admettre une série de replis superposés. SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 607 M. Schardt montre les divers profils géologiques publiés à l’occasion des expertises de 1877, 1883 et 1890 et rap- pelle que Gerlach avait, en 1868. et plus anciennement, tout au début des études en vue du percement du Sim- plon, construit des profils géologiques de ce massif; celui de 4869 montre en particulier la vraie situation du gneiss d’Antigorio, ayant l'apparence d’un pli couché vers le nord, si bien que les micaschistes calcarifères qui lui sont infra- posés deviennent en réalité la continuation de ceux que le gneiss supporte, et ne forment pas, comme on l’a admis plus tard, le noyau du massif du gneiss d’Antigorio. Il y à encore d’autres points où le profil définitif sera sensible- ment modifié au point de vue tectonique. M. Schardt se réserve de consacrer à cette question une communication ultérieure, lorsque les études qu'il poursuit simultanément à la surface et dans le tunnel seront plus avancées. Les modifications qui résulteront de ces nouvelles études passeront pour ainsi dire inaperçues pour l’entreprise, car, au point de vue technique, il n’y à que trois sortes de terrains : les schistes lustrés avec leurs intercalations, les micaschistes et gneiss schisteux et le gneiss d’Antigorio. Du côté nord, les prévisions se sont sensiblement réalisées. Ce n’est que relativement à la lon- gueur du trajet dans le gneiss d’Antigorio, du côté sud, qu'il s’est présenté jusqu'ici une différence notable.Tandis que les profils préliminaires prévoyaient une longueur de 5 à 6 km. dans cette roche, avec probabilité de la ren- contre des calcaires et micaschistes sous-jacents, on à quitté le gneiss déjà au km. 4325, pour entrer dans le calcaire, sans avoir rencontré auparavant les schistes sous-jacents et les calcaires qui les accompagnent. Pour- tant, près de Gebbo, à 2 km. au nord-est, ces schistes sont visibles à l’altitude de 1000 m.. au-dessous du gneiss d'Antigorio : ils s’enfoncent donc fortement du côté du sud- ouest. Ces différences d'avec les prévisions étaient certaine- ment bienvenues pour l’entreprise. Il n’en a pas été de même pour les venues d’eau énormes rencontrées ensuite 608 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. entre les km. 3,800 et 4,420, et pour le terrain à pression au km. 4.420. On avait effectivement prévu d’assez fortes infiltrations d’eau au contact et dans le calcaire de Teggiolo. quand même la grande distance de la surface — près de 1200 m. — ne paraissait pas rendre la chose très probable. La joie d’avoir quitté la gneiss très dur presque 1500 m. avant le point prévu a donc subi une forte « douche » par ces venues d’eau qui, au surplus, ont accusé des températures de plus en plus froides. M. Schardt montre à l’aide d’un grand profil géologique au 1: 5000 la position des venues d’eau par rapport à la répartition des terrains. Elles ont apparu d’abord dans le gneiss, mais les plus volumineuses sortent du calcaire près du km. 4,400. Un profil de la zone aquifére avec plan horizontal des deux galeries au 4 : 250, montre les détails de la situation de plus de 80 sources ou groupes de sources, atteignant un volume total de 850 litres par seconde, presque une rivière! Un seul jet, apparu au km. 4,397, a arrêté les travaux pendant plus d’un mois, dès le 30 septembre. Le profil montre aussi l’impossibilité de la provenance de ces eaux du Lago d’Avino. Un essai de coloration pratiqué sur la Cairasca, le 3 décembre 1904, a donné également un résultat absolument négatif. M. SCHARDT à soumis en outre les sources du tunnel du Simplon à des observations thermométriques et hydratimé- triques, en vue de suivre de près les variations qui doivent nécessairement se produire lorsque par un travail souter- rain on saigne des eaux traversant le rocher. D’importantes indications concernant leur régime peuvent être recueillies de cette manière. Il montre, par quelques exemples, com- ment les percées de nouvelles ouvertures aquifères ont mo- difié l’état des précédentes et comment, au fur et à mesure de l’avancement, les sources sont devenues de plus en plus froides. Mais il y a mieux : les mêmes sources ont débité au fur et à mesure de l'avancement des travaux et même depuis SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 609 l'arrêt de ceux-ci, de l'eau de plus en plus froide. De plus, le degré hydrotimétrique à aussi varié en même temps; tou- tes ces eaux sont devenues plus dures, c’est-à dire gyp- seuses. Les plus froides n’ont plus qu’une température de 11°5 C. et 75° de dureté'. En même temps, le rocher lui- même s’est refroidi sensiblement. Au km. #,400, où il y avait au début 18°2 C.. il n’y avait plus, au 31 décembre, que 16°2?, et ainsi proportionnellement aux autres stations à 3,800, 4,000 et 4,200. Il faut en conclure qu'il ne s'agit pas de venues d’eau permanentes correspondant à un cours d'eau souterrain, qui, conséquemment, devrait rester constant, ce qui serait une grande calamité, vu l'insuffisance, dans ce cas, du canal déjà construit sur plus de 3 km. 1! s’agit de la vidange d'un réservoir souterrain, c'est-à-dire d'une masse d’eau remplissant des fissures multiples et des cavités sou- vent en communication les unes avec les autres, formant un vaste réseau de vides souterrains, dont la vidange est en voie de s’accomplir. Ce mode de pénétration de l’eau ex- plique la différence de température et de dureté. La circu- lation se fait surtout dans le calcaire, aussi est-ce là que se trouvent les eaux les plus froides. C’est du calcaire que l’eau pénètre en éventail dans le gneiss et se chauffe. Aussi les sources les plus éloignées du calcaire sont les plus chaudes. Malgré leurs différences réciproques, ces venues d’eau communiquent les unes avec les autres. L'im- prégnation du rocher devait s'étendre primitivement jus- que tout près de la surface, où existaient les plus grandes cavités, et aboutir au trop plein, soit aux sources super- ficielles alimentées par l’eau souterraine. Ces sources sont ‘connues. M. Schardt a constaté en effet que les sources de Nembro d'environ 400 1. s. (1300 m. d'altitude) qui cou- laient encore abondamment fin octobre, avaient tari avant le 20 novembre. Elles nous donnent la mesure du mimi- mum d'eau pouvant subsister après la vidange des réser- ! Degrés hydrotimétriques français. ? La température normale prévue aurait dû être de 37 à 39°, donc 21 à 23° de déficit de chaleur. 610 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. voirs souterrains. C’étaient des sources non gypseuses. Il est donc juste d'admettre la possiblité que d’autres sour- ces soient asséchées à leur tour. Cela pourrait être le cas des sources de la Prese de Gebbo (1010 m.) qui sont gyp- seuses. Leur débit est de 150-2001. s.: elles coulaient en- core le 12 février 1902. Si ces sources disparaissent à leur tour, on devrait s'attendre à un volume d’eau cons- tant de 300 1. s. Déjà la vidange des réservoirs souterrains semble s'approcher de sa fin, car les dernières observa- tions (11 février 1902) ont accusé une augmentation de la température de plusieurs sources. La fin sera indiquée par un échauffement général des sources et du rocher conduisant à l’établissement d’un régime stable. Le refroi- dissement n’est dû qu'au passage d’une grande masse d’eau froide à travers les fissures voisines du tunnel (10.000.000 m°. depuis le 30 septembre 1904). La position du trop-plein du réservoir souterrain à près de 650 m. au- dessus du tunnel explique la formidable pression ; elle rend cependant presque inexpliquable l'arrivée de l’eau par des passages relativement spacieux à de telles pro- fondeur. Ces passages, au moins ceux du calcaire, étaient corrodés par dissolution ; pour corroder il faut que l’eau circule dans le rocher. Elle ne formait donc pas seulement un réseau d'imprégnation mais une masse circulante, jus- qu'à 650 m. et plus au-dessous du niveau du déversoir | C’est là un phénomène peu connu jusqu'ici. L’eau coulant superficiellement ne peut éroder qu'à une assez faible profondenr au-dessous de son niveau et encore faut-il qu'elle circule avec rapidité. Quel est donc l’agent qui peut faire circuler ainsi l’eau souterraine à des centaines de’ mètres de profondeur? Les observations thermiques du tunnel du Simplon l’ont démontré en accusant dès l’ap- proche des passages d'eaux un refroidissement graduel du rocher. C’est donc la chaleur souterraine qui actionne une véritable circulation formée dans les innombrables canaux du calcaire surtout. L'eau froide descend dans les uns et remonte dans les autres, après s'être chauffée dans la profondeur, comme dans un gigantesque thermosyphon. En SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 611 circulantelle corrode: les fissures capillaires préexistantes dans tous les calcaires s'ouvrent graduellement par corro- sion lente et permettent à cesystèmedes’enfoncer toujours plus profondément, presque sans limite! L'emprunt de chaleur est dépensé pour actionner cette crculation incessante, qui n’a pas pour cause directe la gravitation seule, mais la dif- férence de densité entre l’eau froide et l’eau chaude! Ce problème est certainement un des plus intéressants qu'il ait été donné à l’homme de scruter. Quant au terrain tendre qui a arrêté les travaux du côté sud, dès le mois de novembre, M. Schardt remarque que c'est une roche broyée calcaréo schisteuse et micacée rem- plissant une faille, qui consèquemment ne peut pas avoir une grande épaisseur. On y a pénétré jusqu'ici sur une dizaine de mètres. Son épaisseur ne dépassera guère 30 m. COMPTE RENDU DES SÉANCES SOCIÈTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE Séance du 20 mars 1902. Th. Tommasina. L'éther et les phénomènes électrostatiques. — J. Briquet. Observations sur le genre Thorea, — L. Duparc. Roches du Kosswinsky. — B.-P.-G. Hochreutiner. Nouvelles malvacées. M. Th. TommASINA expose quelques notions déductives sur l'existence de l'éther et sur son rôle dans les phénomènes électrostatiques. Se basant sur le fait établi de la vitesse finie de la lumière et des ondes hertziennes, il en déduit les consé- quences logiques suivantes : | 1° Que les actions à distance sans intermédiaire sont inadmissibles. 20 Que l’éther existe comme substance matérielle. 3° Que l’éther possède comme transmetteur perpétuel des radiations une énergie active variable. 4° Que les éléments intégrants de l’éther possèdent une énergie propre constante. 5 Que le fonctionnement des éléments de l’éther comme transmetteurs de vibrations nécessite un état de tension variable mais toujours supérieur à zéro. M. Tommasina déduit de la non existence des actions à distance que, sans l’éther qui entoure et pénètre tous les corps, la gravitation ne pourrait avoir lieu, et que d’autre part la présence de l’éther rend impossible la transmis- SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE, ETC, 613 sion de l'énergie avec une vitesse infinie. Ainsi, comme de toutes les forces de la nature, seule la force de la gra- vitation universelle devrait se propager avec une vitesse infinie, il faut en déduire que la gravitation doit être due à une force agissant continuellement par pression sur les particules intégrantes de tous les corps, et, en conclure que c’est dans l’action de l’éther qu'on doit chercher le mécanisme de la gravitation universelle. D’après ces notions déductives M. Tommasina dit qu'on ne peut envisager les phénomènes autrement que comme étant des modes de mouvement de la matière, et il ajoute qu'une théorie des phénomènes électrostatiques doit servir pour expliquer non seulement les charges des corps, mais aussi celles des particules. Or, il est évident que la théorie balistique une fois arrivée à ces dernières n’explique plus rien et qu'il faut alors recourir nécessairement à une théorie éthéro-dynamique. M. Tommasina décrit ensuite quelques expériences élec- trostatiques. lesquelles, ainsi que plusieurs autres qu'il a pu éxécuter pendant ces dernières années, l’ont amené à établir les conclusions suivantes : 1° Il n'existe aucune décharge disruptive partant d’un corps électrisé négativement.de même il n’en existe aucune partant d’un pôle négatif. 2° Aucune émission de fluide électrique négatif n’a lieu, ni ne peut avoir lieu, car ce fluide n’existe pas. 3° Les charges négatives sont en réalité des états de sous-électrisation, dans lequel les vecteurs sont conver- gents et représentent une propagation de mouvements venant du milieu ou d’un autre corps quelconque qui se trouve à un potentiel plus élevé. La conclusion de M. Tommasina est que la seule sub- stance matérielle qui joue un rôle dans les charges élec- trostatiques est l’éther luminifère, et que ces charges sont des modifications éthérées qui ont toujours pour résultat le rétablissement de l'équilibre préexistant. M. J. BRIQUET continue ses observations sur la famille des ombellifères et présente une note sur un nouveau type 614 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE générique qu'il désigne sous le nom de Thorea. Il s’agit d’une singulière petite plante stolonifère localisée dans les marais et les étangs du sud-ouest de la France. Primitive- ment décrite par Thore en 4803 sous le nom de Sison verticillato-umbellatum. elle a été placée par A.-P. de Can- dolle en 4815 dans le genre Suim, par Koch en 1824 dans le genre Helosciadium, par Lespinasse en 1847 dans le genre Carum, par Grenier et Godron en 1848 dans le genre Ptychotis, enfin par Reichenbach en 1867 dans le genre Petroselinum. Ce dernier auteur, qui à fait l’ana- tomie du fruit, signale dans les méricarpes de cette plante, outre les grandes bandelettes valléculaires, un second système extérieur de bandelettes cloisonnées. Si cette indication était vraie, nous aurions là un cas unique et extraordinaire dans la carpologie des ombellifères. M. Bri- quet expose en détail l’organisation du fruit et montre qu'il n’existe qu'une seule bandelette par vallécule. Ce que Reichenbach a pris pour des bandelettes cloisonnées extérieures est une couche de parenchyme macrocytique, dans laquelle l'huile des bandelettes se déverse lorsqu'on fait des coupes du fruit. Une technique un peu soignée permet facilement d'éviter cet accident et ne laisse aucun doute sur la nature cellulaire des petites chambres figu- ‘rées par Reichenbach. — M. Briquet étudie en détail les affinités de la plante de Thore et constate qu’elle ne peut se classer qu'artificiellement dans les genres auxquels on l’a rapportée. Il la considère comme un genre monotype, qu’il appelle Thorea, et qu'il place dans le voisinage des Petroselinum. — Un mémoire détaillé sur cette plante si controversée paraîtra cette année dans l'Annuaire du Con- servaloire botanique de Genève. M. le prof. Duparc, pour faire suite à la communication qu'il a faite dans la séance du 6 février, entretient la Société de quelques nouvelles roches dont il explique la composition et qui proviennent de la région du Kosswinsky. M. B.-P.-G. HOocHREUTINER communique à la Société quelques remarques sur une série de Malvacées nouvelles ou rares étudiées par lui à l'Herbier Delessert. ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 615 Les unes sont intéressantes à cause de leur distribution géographique, les autres à cause de particularités mor- phologiques. Parmi les premières : Une nouvelle espèce de Mada- gascar l'Abutilon pseudoanqulatum Hochr, appartient au groupe des Cephalabutilon uni ou bi-ovulés qui sont afri- cains ou américains. Les affinités de cette plante, sont donc orientales et c’est un cas rare parce que la flore de Madagascar est plutôt aftine de celle de l'Australie comme on l’a montré souvent et comme l'auteur a pu déjà le cons- tater pour certains Hibiseus *. Une nouvelle preuve de ces relations avec l’Australie est apportée par la distribution singulière du Sida supina L'Her. Cette plante n’était connue qu'en Amérique et aux Seychelles, où sa présence sur plusieurs îles faisait croire qu’elle était indigène. M. Hochreutiner a retrouvé cette espèce parmi des plantes recueillies par Latrobe en Aus- tralie. C’est donc par là qu'il faudraitunifier l’aire disjointe du S. supina et non pas au travers de l'Afrique où elle fait défaut. Deux autres plantes sont intéressantes à cause de la localisation de leurs variétés : L’Abutilon indicum Sw. est une espèce très polymorphe êt cosmopolite, mais dont le centre de dispersion parait être les Indes orientales. A partir de là, si l’on s'éloigne vers le S.-E., on voit cette plante se modifier de plus en plus, pour aboutir à la variété australiense Hochr. qui est particulière à l'Australie, et dont le port est tout à fait distinct. Plus caractéristique encore est le Sida grewioides Guill. et Perr. dont la forme typique se trouve au Sénégal; elle possède des tiges dressées, hautes, ligneuses et des feuilles relativement grandes. L'auteur a reconnu cette espèce dans une plante récoltée par Wellstedt à Socotra. Celle-ci est un chétif petit végétal herbacé à tiges appliquées contre le sol et à * Hochreutiner. — Revision du genre Hibiscus in Annuaire du Conservatoire et du Jardin bot. de Genève. 4° année, 1900, p. 37, 47, 51 et 153. 616 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE feuilles réduites. M. Hochreutiner en fait une var. micro- phylla car il à pu observer tous les termes de passage rangés en série linéaire, depuis le Sénégal jusqu’à Socotra, en passant par le Soudan et l’Abyssinie. Parmi les espèces intéressantes au point de vue mor- phologique, deux sont mentionnées. L'Abutilon Lauraster Hochr. de Madagascar possède un fruit de forme inaccoutumée. Les carpelles sont fortement étirés vers l'extérieur de telle sorte que chaque méricarpe est un tube terminé en pointe. A la base du tube se trou- vent les graines groupées sur un espace minuscule com paré à la dimension de la loge. Le fruit entier a l'aspect d’une étoile à longues branches et il est supporté par un long pédoncule assez rigide qui vibre comme un ressort lorsqu'on frôle seulement les pointes déhiscentes des méri- carpes. C’est ainsi que cet organe est un excellent moyen de dissémination des graines devenues libres dans chaque loge. Le Sida Dinteriana Hochr.possède aussi un fruit remar- quable à cause de son appareït de déhiscence par le fait qu'il établit un terme de passage entre les Wanadula, les Cristaria et les Sida. La face supérieure des méricarpes est lisse comme chez le Sida rhombifolia L., et elle présente aussi deux bourrelets longitudinaux séparés par une vallé- cule, le tout servant à faciliter la déhiscence en une fente sagittale. Mais chez le Sida Dinteriana cette face au lieu d’être plate est bombée en demi-cercle, de sorte qu’au moment de la déhiscence, il se forme deux ailes membra- neuses, rétrécies un peu vers le bas. Ainsi la partie infé- rieure du carpelle contenant la graine unique ne s'ouvre pas assez pour laisser échapper cette dernière. On comprend donc facilement que cet appareil ait pu se modifier, d'une part en accentuant la séparation qui existe entre la loge du carpelle et sa partie membraneuse pour aboutir aux méricarpes ailés des Cristaria. D'autre part en augmentant la facilité de déhiscence des méricarpes et en créant une sorte de loge supplémentaire à la partie supé- rieure de chacun d’eux, l’appareil en question créait la ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 617 possibilité de méricarpes multiovulés semblables à ceux des Wissadula. Ces affinités si multiples suggèrent l'hypothèse que ce genre Sida, avec ses innombrables formes, doit être con- sidéré comme une des souches des Walveæ. Séance du 3 avril. A. Pictet et P. Genequand. Action de l’acide nitrique sur l’acide acé- tique et ses homologues. — L. Duparc. Massifs du Tilaï et du Katechersky. M. le prof. Amé PICTET communique une observation qu'il a faite avec M. P. GENEQUuAND. Lorsqu'on mélange, dans des proportions quelconques, l'acide acétique qlacial avec l'acide nitrique famant et que l’on soumet le liquide à la distillation fractionnée, on obtient une fraction bouillant à 427,7° sous 730%% de pression, et possédant à 15° une densité de 1,196. L'analyse conduit à la formule C,H,NO,. Ce produit n’est point un simple mélange d'acides acé- tique et nitrique, mais une combinaison nettement définie, que les auteurs nomment acide acétonitrique. Cela résulte : 1° De son point d’ébullition. qui est plus élevé que celui de chacun des deux constituants. 2° De la détermination cryoscopique de son poids molé- culaire, qui correspond à la formule ci-dessus. 3° Du fait qu'il possède des propriétés chimiques très différentes de celles que l’on devrait attendre d’un mélange d'acide nitrique et d'acide acétique. Les auteurs considèrent l'acide acétonitrique comme le dérivé diacétylé de l'acide orthonitrique, N(OH),. et esti- ment qu'il prend naissance par simple addition de ? molé- cules d'acide acétique à 1 molécule d'acide nitrique, selon l'équation : OH OH CH, - COOH 2 | : CH,:COO. | -00C.CH, CHU EU PTE LE M 2 L'acide acétique n’est, du reste, point le seul acide orga- ARCHIVES, t. XIII. — Juin 1902. 44 618 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE nique capable de se combiner ainsi à l'acide nitrique. Ses deux homologues, l'acide propionique et l'acide butyrique normal, fournissent des dérivés semblables. L'acide pro- pionitrique (C;,H,;COO),N(OH), bout à 141” et possède à 15° une densité de 14,057. L'acide butyronitrique (C,H,C00),N(OH), distille à 455° et a une densité de 1,003 à 15°. MM. Pictet et Genequand ont l'intention de soumettre à une étude approfondie cette nouvelle classe d’anhydrides mixtes. M. le prof. Duparc parle des massifs du Tilaï, du Kate- chersky et du Cerebransky. qu'il a eu l’occasion de visiter l'an dernier; une particularité de cette région, c’est que la ligne de partage des eaux ne suit pas la ligne de faite. La chaîne du Tilaï est formée par des gabbros ouralitisés. M. Duparc y a rencontré un plissement platinifère de fer chromé. Séance du 17 avril. R. de Saussure. Mouvement des fluides. — L. Duparc. Voyage d'exploration dans l’Oural. — R. Chodat et Th. Nicolofi. Sac embryonnaire de Juglans regia L. M. RENÉ DE SAUSSURE fait une communication sur une Théorie géométrique du mouvement des corps, basée sur les lois de la symétrie. Il considère tout déplacement con- tinu d'un corps C comme une série continue de corps égaux entre eux : cette définition comprend tous les mou- vements à un ou plusieurs paramètres. Il montre ensuite que tous les mouvements fondamentaux (translation, rota- tion, torsion) peuvent être considérés comme des séries de corps C symétriques d’un corps fixe Co par rapport à une série d'éléments (points, plans ou droites). Cette manière de voir le conduit à l'étude de nouveaux mouve- ments fondamentaux : les mouvements fondamentaux à plusieurs paramètres: en particulier, les mouvements fondamentaux à trois paramètres qui permettent d'établir ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 619 les lois géométriques du mouvement des fluides ; car si l’on désigne par un point M une molécule quelconque d’un fluide et par une droite D la direction du mouvement de cette molécule. la figure (MD) peut être considérée comme une figure rigide et le fluide lui-même comme une série en nombre triplement infini de figures telles que (MD). Pour l’exposé complet de cette théorie, voir les Arch. des Se. phy. et nat., t. XIIL, p. 425. M. le prof. Dupare a fait un récit de ses derniers voyages à travers l’Oural ; après avoir donné un aperçu général de la région parcourue au point de vue géologique, géogra- phique et hydrographique, M. Duparc présente une série de vues de l’Oural du Nord et des bords de la Kama et de la Kosswa. M. le prof. CHopaT présente au nom de M. TH. NICOLOFF une communication au sujet du sac embryonnaire du Ju- glans reqra L. M. Nicoloff a été amené à s'occuper de cette question au cours de ses recherches sur la fleur et le fruit de la dite espèce. La question de l’origine du sac embryonnaire de Juglans reqia est devenue particulièrement intéressante surtout depuis que M. le prof. Karsten de Bonn a émis, il y a quelques mois de cela, l'opinion que le nucelle de Juglans regia contiendrait un archéspore à l'instar de celui que Treub a trouvé chez les Casuarinées. L'archésphore n'a été jusqu'à présent constaté dans le groupe des Angiospermes que chez les Casuarinées par Treub et chez Corylus Avellana par Nawaschin. On sait combien sont significatifs les résulats des recherches de Treub au point de vue de la phylogénie. Les Juglandées auraient été une nouvelle famille à ajouter aux plantes possédant l'archéspore. vestige caractérisant les Crypto- games Vasculaires, et on voit par conséquent quelle im- portance se rattacherait à la découverte de M. Karsten, si cette découverte venait à se confirmer. Dans son travail M. Karsten donne un dessin d’archéspore dans le nucelle 620 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE, ETC. de Juglans regia. M. Nicoloff a fait dans l’ovule de la même plante des coupes en série au microtome. Comme il à eu tous les âges de ces ovules, il a pu suivre le tissu nuceilaire dés le début de la formation du sac embryonnaire, jusqu’au complet développement de celui-ci et il a contaté que : 1° Le sac embryonnaire a une origine très profonde. Au moment où la cellule qui va devenir sac embryonnaire commence à grossir, le nucelle présente la structure histo- logique suivante : La partie inférieure au sac (celui-ci se trouve à peu près aux deux tiers de la hauteur du nucelle) comprend une bande centrale de cellules allongées suivant le sens longitudinal et des deux côtés de cette bande se trouve un tissu périphérique formé de cellules sensiblement isodiamétriques. La région du nucelle, supérieur au sac embryonnaire, est formée de cellules rangées en files rayonnantes disposées en éventail, le sac embryonnaire occupe le centre dont partent et divergent les files formant cet éventail. ' 2 Le sac embryonnaire de Juglans regia est ordinaire- ment unique ; sa place de formation est fixe: il parait provenir dans tous les objets examinés, de la cellule la plus profonde du rayon cellulaire médian. Les détails de sa formation seront donnés ultérieurement. 3° On ne trouve à aucun âge une délimitation claire entre un tissu enveloppe et un tissu archésporien central. C’est là un point capital pour la résolution du problème et M. Treub insiste avec raison sur l'existence de cette délimitation dans le nucelle des Casuarinées. Le fait qu'il peut exister deux noyaux dans certaines cellules du nucelle de Juglans regia ne peut pas être d’une valeur notoire pour la question, comme parait le croire M. Karsten, des cellules végétatives de n'importe quelle provenance pouvant contenir deux novaux. Toutes les considérations permettent à M. Nicoloff de conclure à l’absense d'un archéspore caractérisant le nucelle de Juglans regia L. BULLETIN SCIENTIFIQUE CHIMIE Revue des travaux faits en Suisse. BULLETIN DU CHIMISTE CANTONAL DE St-GALL POUR 1899. LES FALSIFICATIONS EN SUISSE (Rev. intern. falsif., 14, 5-10, janvier-février). Lait. — Deux échantillons de lait prélevés l’un le soir. l'autre le matin dans un même établissement ont accusé : le premier 2,30 *;, de graisse et 11,12 °/, de résidu sec avec une densité de 1.0354, le second 5.25 t/, de graisse et 13,87 °/, de résidu sec avec une densité de 1,0291. Beurre. — Le beurre de provenance galicienne fut re- connu pur, mais avec une acidité de 28 à 46 degrés. Pain. — L'examen d’un pain fit reconnaître qu’il contenait le bacillus prodigiosus, un autre le bacillus mesentericus. Des larves de tenebris molitor furent rencontrées à diffé- rentes reprises dans de la pâte à saucisse falsifiée avec de la farine. Miel. — Le miel de Galicie a été reconnu de qualité très médiocre ; {les dissolfitions aqueuses ont présenté une réaction alcaline et ont dégagé l'odeur ammoniacale à la distillation. Sucre.— Un grog a donné lieu, par addition d’une tranche de citron, à un dégagement abondant d'acide sulfhydrique, le sucre qui avait servi à sa préparation ayant été bleuté au moyen d'outremer. Boissons. — Parmi celles-ci, un vin d’Apulie renfermait 4-5 gr, de sulfate de potasse par litre, un Sherry 5.5 gr.: un vin mousseux du Tyrol était coloré avec de la fuchsine : un cidre contenait 8.2 °/, d'acide acétique. 44% 622 BULLETIN SCIENTIFIQUE. À. BiSTRZYCKI ET C. HERBST. SUR QUELQUES ACIDES ALDÉ- HYDIQUES DES SÉRIES &œ ALIPHATIQUE ET ORTHOAROMATIQUE (Ber. Disch. Chem. Ges., 3k, 1040-21, 20/4 [27/3]. Fri- bourg). : k NAD'HENRMIT Les auteurs ont trouvé que les acides aldéhydiques réa- gissent avec une série de substances, en donnant nais- ‘sance à des produits solubles dans le carbonate de soude, et renfermant par conséquent un groupe carboxylique. Ex. Br —C—COOH ANT Br—C—COOH | EL 7 Fi BEL UGHO NCOCH, Br—C—CH *OCOCH, Dans une seconde phase, l'acide formé est converti en lactone : Br—C—COOH Br —C—CO | pri tu IL HÉO + Hl Br—C—CH< —_Br—C—CHOCOCH, ‘OCOCH, Avec la phénylhydrazine, on à : Br-C-COOH Br-C-COOH a ai CH, NENH, Le ] Br-C-CHO Br-C-CH = N-NHC,H, Br—C—CO0H Br-C-C0: NC ] = |. | BEC CR = 'N | sim CET UT ALISOTNIAN “+ wu0OZ HAbIHAHASONLT NoIssauq te pe) = DID Fi eye oi + cn — ji > -N © ÿ 4 Ai 1Q ë (0 Ga || L Re ROIS) 6 Dre Ge | 8 ! G 1 10 4 D 10 mm = (e) NN td O mi) ge) NN CO HN = °S : MSS © MSS : MN ee) = Æ 4 "ANN °S LS ANA "ANN *ç| 8 4 A D fa À AN NON AAO AA ENAARAInNNA A me A *MSS/e ‘MSM| °MSS AN "ANN| "HNN| ‘MSI0 "MSI0 MSI0 ‘MSS'0 °N10 "ANN "HNNIT "ANNIIT ‘ANNI0 °NIT N0 °N'0 MG "MSSIà "MSSIT ‘as ‘AS! MS) ‘HN |0 "ANNIS "ANNIS ‘ANN ‘M0 eÿ ] “ANN "’HNN *S 66 RCE GIE s cè &'eè 0'ez | 898 y Le 9°c | 6 Fe 1 68 e Fe 9°Fa 8°1e | c'e 6:98 |2"02 “22 » CC £°Fre | 0°Gà &'L& ANS 0'PS P°6s F'0S O'IS L'9c p'ec 6°ZT G'S$i C'6T 1'C8 Cure 9'Te T'IG 9°2 ere 2 GT 8'6T | 6°68 | 96°C | 089 19° O0 + | ce'ca GT'98 PIT — 9pre —| 90° r£'0 GTRE 986 90° gs'c FO'L F6'& &L'T ee F LB 16 0 &6 0 + EE me ie me me me me OT Ce Cr'92 ee 6& 8SG'IE Fa CS 66°F£ eL'I£ SSs'eg FL'Sè £0' re IS'6I PE IC c8'£e S8 CG 19° F8 6L'8e8 06 88 8s£ Se OT £e || 9F° 08 LS'08 || LO' GG 10 CO 10 10 GO @ CN CO 10 D > “+ 10 O0 0 N ce NN co NN F'sà 6'£à G'LI 088 g'ce AT S'rè DE 0'£a 8S'£e 0°£8 &' 08 & 08 ea SUUW IE 0€ 68 | GOGT IVIN — HMAGHNAH9 7 99 69 GORE CL L'GT 0°G COS NI CAUI ÿ II O'ET G'& GIAGENNCTES 9°6 9°&I 0'£ GG'G — s0'S 9°L ra 9°0 02408 Fa'L (IS = co OL 9F c9 Cale |MONC 06°9 — | 9°9 0°9 Ti AS) cg LP IS 06 | 6F G8 9€ C 06 | Cry 179 CS RAC ÿ Fo a NS T 98 LG 9 6 FS | G9 L°6 CSM Fr OO COR np AO AS | NOÉ O8 | FE 98 8Gr | £ ! + — = 1, _— t— DIN REX TL NO! et] Ln*. 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Pression atmosphérique : 700%" + ham 4h mn. hu d0N on TN :S: 4h.s. 7h82 041 0h: Moyenne fre-déc. 25.45 2477 2501 2505 2467 2456 2:75 21.43 24.89 20 »..92.00 92.76 : -23.19- 23.27 : 22:84 + 2284 23.41k 23.65 23.09 3e »° ‘99.70 ‘29.58 29.88 29.64 2940 2843 2848 29.12 29:24 Mois 96.07 25.83 926.15 96.41 25.65 25.38 25.56 26.07 25.85 Température. Lre déc + 5.92 - 5.97 + 6.09 + 8.98 + 991 + 9.84 + 7.73 | 6.30 +07:62 2° » 6.33 D.83 7.57 9.96 11.68 11.33 9.33 1.63 8 71 3 » 9:66-:: 7:74 41.06 14.74 17.12 17.58. 15.98 12:55 13.30 Mois + 7.37 -+ 6.49 + 8.33 +1133 +13.0% +13.07 11.17 + 9.01 + 9.99 Fraction de saturation en ‘5. l'e décade 7 79 79 64 d7 DJ 7% al 71 22 » 76 74 7% 60 D DJ 66 77 67 3° » 81 8 74 d7 48 16 DE 67 6% Mois 78 80 76 60 D3 52 6% 75 67 Dans ce mois l’air a été calme 242 fois sur 1000. NNE 9 SSW 86 La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 28°.9 W. Son intensité est écale à 8.2 sur 100. — 1.07. Le rapport des vents Moyennes des 3 observations (2, 1, 9) éléments météorologiques, mu Plantamour : Pression atmosphérique... .. 125.93 NéDulOSité, sent et 38 Press. atmosphér.. (1836-1879) . Po en +100.81 Nébulosité.: ..... (1847-1875); ME Se 3 Hauteur de pluie.. (1826-1875). ! Température 4 _ = : : : IHI+RXI 100.12 Nombre de jours de pluie. (id.). HT AE Température moyenne . Fraction de saturation........ 67% Fraction de saturat. (1849-1875) Valeurs normales du mois pour les d’après mm 125.24 .8 Lions 12 - ‘id.): 413.20 10 %, 633 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AU GRAND SAINT-BERNARD PENDANT LE MOIS DE MAI 1902 Le 2, neige dans la nuit et à 7 h. du matin: forte bise à 7 h. du matin. 3, neige; fort vent à 9 h. du soir. 5, brouillard le matin et le soir: neice. 6, brouillard le soir. 7, brouillard le soir. : 8, brouillard le matin; neige l’après-midi. 9, neige le matin : brouillard l'après-midi. 10, neige. 11, neige. 13, neige. 14, brouillard pendant tout le jour. 15, brouillard à 7 h. du matin. 16, neige à 1 h. du soir. 17, neige pendant tout le jour. 18, neige. 19, neige et brouillard l'après-midi. 20, brouillard le matin et le soir. 21, srouillard le soir. 22, brouillard le matin et le soir. 23, brouillard le matin. 24, brouillard le soir. 25, forte bise et brouillard le soir. 26, brouillard le soir. 29, brouillard le matin; fort vent le soir. 30, fort vent l'après-midi. 31, brouillard le matin et le soir; pluie à 1 h. du soir. Correction pour réduire In pression atmosphérique du Grand Saint- Bernard à La pesanteur normale : — ()m".29. — Cette correction n'est pas appliquée dans les tableaux. | O8T | L'e9t | s'9 Le 6°G |8-0 | | | leo’t = | 1229 fo" 20 jer'eo |" To ESIUN OT OT | OT | OT |& MSIR NS PAGE CT 9901 02007" 8120." IMe2C9 p'e9 | 2°co | (‘99 À IS SEE, co 8 8 £ 8 | ‘MSIE "MS “ MSI-8'19 | 669 | -0'T- + | G°99 &'99 | 899 | T'29: 10€ dd és 8 1 8 OT II MSI AMSIT TMSI"87L9 | 0219 || -0'&e + |sr'29 C0 LAON EELE 268 SE LR è PGI IT: "ANGIE 'MSIT "MST E6’89 | r'19 | c°& + | 819 || 0'89 | 6°L9 | 919 | SZ RS LS 0 0 |FOm O0 CITE RRINIIT “ANIT ‘ANT S°89 | 089 | 0° + | z'89 || r°89 | 2'89 | 089 | IC | ae ie F OT IN |" 0 IT CAHNIIT “ANT “ANT OIL | 6:89 | T°} + | 269. | & 69 | 069 | GLGQ 1 °9C qe + Ç OT | & |S$ ÎT ‘ane ‘“ANIT ‘ANT g°52 | ‘IL | 09 + | n'ua | S'IL | O'IL | O'TL | ce re a 8 OT | S | 6. 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PL BPCO A ES Ca — | 0‘O1- | Bara- QUE JTE co ROC M) 209 "0 — IAE O'et- | GC) C10t — QE | O'0T- | Ro CN) RC EL Te. 2h DÉOTEn || ge de ts GrE Ce & 8 - FR CE 7 ab DE "| DA ao GNObT 10 + OL) 0‘9 - [A0 a'è - 1 0x Ou) O'OT- picE= 6° — 62 =1) G'L - É-MR Ve 6e | cape RE QE 8°0 + ICE Ps MERS (RES Lai = g'o — CE OR 0°6 - AT ET ER NO (0e M GR) SOIR GaQu = "6 — || NC OAI CES: A5 ET D &'£I- ( = LORS ALL | BP RE Ce re | | | mGcEe 0 nee PR a GÈG = || ca Sr - GO+. 09 = IMAGE NTIC) GENRE ES |: Mot nc CS RS Fe — IEEE 6° — LATE EN 0 | 0 0 | 0 | A EE I A, me D id Rd came Le ‘A UOUIUTN | eI Se Fe à | SRE ; Sa.Inau 6 eIuou TI | = mm HHNLVHHANA Le N ui nm PE ANONAD AN AE 1 10 t- l cn —+ Il e) = | 10 ûl CERCLE SGO6LI IVIX — AUVNUHAH-LNIVS ANVHI9 N NN M ri MN © MN FN 630 MOYENNES OÙ GRAND SAINT-BERNARO. — MAI 1902 Pression atmosphérique : 5000" + Fraction de saturation en ‘/, 7 h. m. 1h.s. 9 h.s. Moyenne Th.m. 1h.s. 9h.s. Moyenne l'e décade 59.47 59.84 59.97 . 59.76 83 62 86 77 20 Lio DB 580 8101205977 59 09 87 62 88 79 3e » 66.97 Qu 24-::67.68:.767-29 86 60 9% 80 Mois 61.85 62 A5 62.64 62.21 86 62 90 79. Température. Moyenno, Th.m 1h.s 9h.s ü ais TETE 3 4 A lre décade — 6.97 RAS) Te Pt — 5 50 2e » — 5.52 TA AO — 5.53 — 4107 —! &.43 BE 10e — , 2.43 Em — 41.25 — : 0.58 + 0.75 Mois —" 4.69 — 0.16 D dt 1 — 9.21 — #8" 41 Dans ce mois l'air a été calme ( fois sur 4000. L 1 t "E 72 — 9.32. C PADDOP AE EE — PP PPT EN 31 La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 45° E Son intensité est égale à 44.1 sur 400. 0 Observations météorologiques faites dans le canton de Genève Résultats des observations pluviométriques \tation | GÉIENY | COLLEX | CHAMBÉSY | cmreraie | SATIGNY | ATHENAZ | COMPESIÈRES | | | | | | | | | | futur d'en | 102.8 | 77.1 | 61.8 | ‘70.9 | 108.0 bre. 37.0 l (l ——— = = ae | Station VEVIIER | OBSRRVATOIRE || COLOGNY | PUPLINER JUS HEIMANCE | | | | | memes | nn | || | Ras en || | Re: nr ae AU 5e | m0) 487] 463) £ | {| | Durée totale de l’insolation à Jussy : ...h.. . BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE ARCHIVES DES SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME TREIZIÈME (de PÉRIODE) 4902. — Nos 1 à 6. Etude thermique de quelques alliages entre zinc et aluminium et cuivre et aluminium pris en proportion définie, par W. Louguinine et Men L 0 | PRRANNEONRNON EU à 103 LR EYES Recherches expérimentales sur la mesure des constantes critiques, par Ph.-4A. Guye et Ed. NISSAN IT LEGS (LE ARE RE ELA EU TIR OUT R Menu) LA TIMONLO CO RME EX GE Am Suite) ee 2 LCRERARERC FENETRE HdemASuitenetin) MIS EPA NUE HR OS A BE Du mécanisme de l’action du peroxyde d’hydro- gène sur l'acide permanganique, par À. Bach. Analyse du gaz acétylène produit par les carbures de calcium du commerce et sa purification pour l’éclairage, par 4. Landriset et 4. Rossel. Résumé météorologique de l’année 1900 pour Genève et le Grand Saint-Bernard, par R. Gau- HER PRRMIO EE RAREMENT NE Ldem (Suite et Dm). LRO TER à Recherches sur la radioactivité induite par l'air atmosphérique, par J. Elster et H. Geitel, résumé Dar GORE PR enner ARCHIVES. t. XIII. — Juin 1902. Pages Qc 30 129 974 Æi 638 TABLE DES MATIÈRES. Sur quelques dérivés du p-sulfochlorure et de l’o-nitro-p-sulfochlorure de toluëne, par Fré- déric Reverdin et Pierre Crépieux......... Influence de la température sur la dispersion des radiations ultra-violettes dans le sel gemme, le quartz et la calcite, par F.-J. Michel (avec MARGE LS SRE SAR NL RE Sur les oscillations électriques d’ordre supérieur, DA ManCe Emo lle REC R SRE Sur l'induction radiante et sur l’existence de rayons qui subissent la réflexion dans le rayon- nement émis par un mélange de chlorures de radium et de baryum, par Thomas Tommasin«. Sur les conditions dans lesquelles certains corps prennent la texture schisteuse, par W. Spring. Sur le mécanisme de la formation des pyrrols à partir des sels de l’acide mucique, par Amé Pictet et Albert Sleinmann .............. Etude sur le point de fusion des minéraux et sur les conséquences pétrographiques et synthéti- ques qui en résultent, par 4. Brun (avec la planchel)s 6liiepnar sa again EC L'Erzgebirge géologico-sismique, par F. de Mon- tessus de Ballore (avec la planche IIT)...... Théorie géométrique du mouvement des corps (solides et fluides), par René de Saussure . : . Observations météorologiques faites aux fortifica- tions de Saint-Maurice pendant l’année 1904, résumé par R. Gautier .............. sb Idem (suite et fin)... Load lo: lee Fluorescence ble. par Henri cer Ton 261 »8 1 TABLE DES MATIÈRES. Préparation et essais de nitration de quelques dérivés du p-sulfochlorure de toluène, par Frédéric Reverdin et Pierre Crépieux....... Études numériques sur l’équation des fluides (deuxième mémoire), par Ph.-4. Guye et RP TER Re amis se gerer à bla De la gradation des effets des anesthésiques, par Ms les D" J. Joteyko et M. Stefanowska . . . Notes pouvant servir de base à une théorie de l'explosion volcanique, par 4. Brun..... Compte rendu des séances de la Société neuchâteloise des sciences naturelles. Séance du 8 novembre 1901. — D" G. Borel. Les blessures oculaires au point de vue médico-légal, ....... HAVALS, SN Séance du 24 novembre. — R. Weber. Appareil montrant ‘ les modifications du courant alternatif. — H. Schardi. L’éboulement du glacier de Rosshboden.............,.... Séance du 20 décembre. — A. Bellenot. Un ampèremètre à courant maximum. — Aug. Dubois. Sur deux essais de coloration de la Noiraigue à la fluorescéine. — H. Schardt. Les conditions géologiques de la source de la Noiraigue.. Séance du 10 janvier 1902. — J. Jeanprêtre. Curieuse influence du soufre sur la fermentation alcoolique. — J. Jacot-Guillarmod. Les forêts des côtes de Chaumont.... Seance du 23 janvier. — O. Fuhrmann. La copulation et la fécondation chez les cestodes. — H. Rivier. La fabrication de l’acide sulfurique par le procédé de contact........... Séance du 7 février. — A. Berthoud. L'unité de la matière. __ —F.Conne. Falsifications et altérations de denrées alimen- taires en 1901. — Ed. Cornaz. Trois cas de tératologie VÉROLAI CEE CES Cie sie dei Liu copie die ed e sie estelle 516 517 Compte rendu des séances de la Société vaudoise des sciences naturelles, à Lausanne. Séance du 20 novembre 1901.—Galli-Valerio. Distribution des Anopheles et de la Malaria dans le canton de Vaud. — H. Dufour. Substances radioactives ......:.............. Séance du 4 décembre. — A. Schenk. Pithécantropus erectus. 185 640 TABLE DES MATIÈRES. — P. Jaccard. Distribution florale dans les bassins d’Avers et des Dranses. — E. Renevier. Présentation de fossiles. — M. Lugeon. Aérolithe de Palézieux ..................... Assemblée générale du 18 décembre. —E. Chuardet F. Por- chet. Contribution à la chimie des vins. — KF, Jaccard. Blocs exotiques de la Hornfluh. —- D' H. Schardt. Blocs exotiques de la Hornfluh. — C. Dusserre. Lombrics et terre arable...... nee eeRL ETC Re bre CRIS Séance du 8 janvier 1902. — G. Martinet. Sélection de la pomme de terre. — KF.-A. Forel. Glaciers du Mont-Blanc. — E. Chuard et F. Porchet. Traitements cupriques et ma- turation. — M. Lugeon. Lave du Vésuve............,.. Séance du 22 janvier.— E. Chuard et F. Porchet. Statistique des vins suisses. — H. Faes, La chenille du chou. — B. Galli-Valerio. Purification des eaux par le bisulfate de sodium. — L. Pelet. Présentation de minéraux .......... Séance du 5 février. — A. Vautier. La téléphotographie. — F.-A."Forel./Mouette et Anodonte.. 1112. ML Re E Séance du 19 février. — F.-A. Forel. Ecrevisse du Léman. —— Schardt. Géologie et hydrologie du tunnel du Simplon. Page- 186 400 602 604 605 Compte rendu des séances de la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève. Séance du 21 novembre 1901.—J. Briquet. Système sécré- teur dans la tige des Centaurées....................... Séance du 5 décembre. — J. Briquet. Observations sur le genre Physocaulos. — C. de Candolle, Hypoascidie foliaire CHEZIUNAICUSE ee cle sienne me ile eue es cscpe-rer EE Séance du 19 décembre. Ph.-A. Guye et L. Perrot. Ecoule- ment des liquides par gouttes. — J. Micheli. Influence de la température sur les indices de réfraction dans les parties invisibles du spectre. — A. Brun. Basalte du Stromboli et points de fusion des minéraux ....................... : Séance du 9 janvier 1902. — Th. Tommasina. Réflexion des rayons radioactifs. —- E. Chaix. Erosion torrentielle post-glaciaire. — L. Duparc. Aperçu général de la tecto- nique/dedOnrateer". CE PCR E ER C0 Séance du 23 janvier. — L. Duparc. Rapport présidentiel Dour IL boonossbescbetadistnonéneeeee D HÉDBeRRTE LE Séance du 6 février. — R. Chodat et Crétier. Influence du noyau pour la production des ramifications chez les algues. — R. Chodat et C. Bernard. Embryologie du Cytinus hypo- cystis. — R. Chodat et A. Bach. Influence des peroxydes 80 297 303 TABLE DES MATIÈRES. sur les êtres vivants. — L. Duparc et Jerchoff. Plagiaplites quartzifères du Kosswinsky.— F. Pearce. Observations sur une variété de feldspath..... A NP State sat Lo ae no Séance du 20 février. — B.-P.-G. Hochreutiner. Voyage botanique dans le Sud Oranais. — A. Brun. Synthèse d'une roche acide. Points de fusion de quelques minéraux. — R. Chodat et Bach. Influence des peroxydes sur la vie vé- Séance du 6 mars. Le Secrétaire. 1°" fascicule du volume 34 des Mémoires de la Société de physique. — A. Bach. Action de l’acide chromiqne sur le peroxyde d'hydrogène. — F. Kehrmann et Flürscheim. Recherches sur les acides silicotungstiques. — R. Chodat et Nicoloff. Morphologie des Juglandées. — F.-Louis Perrot. Coucher de soleil avec apparences mobiles autour de l’astre.................... Séance du 20 mars. — Th. Tommasina. L'éther et les phé- nomènes électrostatiques. — J. Briquet. Observations sur le genre Thorea, — L. Duparc. Roches du Kosswinsky. — B.-P.-G. Hochreutiner. Nouvelles malvacées............. Séance du 3 avril. — A. Pictet et P. Genequand. Action de l’acide nitrique sur l'acide acétique et homologues. — L. Duparc. Massifs du Tilaï et du Katechersky .......... Séance du 17 avril. — R. de Saussure. Mouvement des fluides. — L. Duparc. Voyage d'exploration dans l’Oural. — R. Chodat et Th. Nicoloff. Sac embryonnaire de Juglans regia L sed eo niojele ip bjeie)e cola os ele lsiein o ejeus ele) eo elec ls)ofe)e so; «| {els 641 Pages 303 311 612 617 618 Compte rendu des séances de la Société de chimie de Genève. Séance du 14 novembre 1901. — A. Pictet et A. Patry. Décomposition des méthylhydrates de phénanthridine et d’acridine. — H. Decker. Décomposition des hydrates de cyelammonium. — F. Ullmann et W. R. Forgan. Synthèse de nitrobiphényles. — E. Ackermann. La traite fractionnée CEE: LOST PERTE CAGE NE RE EE CO ARRERE EE Séance du 16 janvier 1902.— A. Bach. Action de l'acide sul- furique sur le peroxyde d'hydrogène. — F. Kehrmaun. Com- binaisons des orthoquinones avec les acides. — F. Ullmann. Colorants dérivant de la naphtacridine. — C. Græbe. Pré- PARANONNAINCNIOTE RE ECR IE secte celine eee ci ile Séance du 13 février. — 1. Goldberg. Préparation de l'o- oxybenzophénone. — A. Bach. Action de l'acide chro- mique sur le peroxyde d'hydrogène. — F. Kehrmann et 189 192 642 TABLE DES MATIÈRES. B. Flürscheim. Sels de l'acide silicotungstique. — C. Græbe et S. Rostovzeff. Action des hypochlorites sur les amides.. Séance du 13 mars. — A. Pictet et P. Genequand. Acide diacétylorthonitrique. — F. Ullmann et L. Frentzel. Décomposition des diazoïques par le chlorure cuivreux, — A. Bach et R. Chodat. Rôle des peroxydes dans l’éco- nomiede licellule viyantes st: 86.206 «se .2 ee BULLETIN SCIENTIFIQUE ASTRONOMIE Journal suisse d'horlogerie................. re MÉTÉOROLOGIE R. Bôrnstein. Guide de météorologie dynamique ... PHYSIQUE DU CLOBE Andreas Holmsen. Congélation des lacs de Norvège. PHYSIQUE H. Geitel. Application de la théorie des ions des gaz à l'interprétation des phénomènes de l'électricité AMOR TIQUE AT EURE Re fs are Ad. Wernicke. Traité élémentaire de mécanique avec applications et exercices de physique et de technique, 4400 &F ae sion D dEsbdioi Paul-L. Mercanton. Contribution à l'étude des pertes d'énergie dans les diélectriques ............... CHIMIE A. Herzen. Contributions à la physiologie de la di- gestion. [. Influence de quelques agents nutritifs sur la quantité et la qualité du suc gastrique .... A. Herzen. Contributions à la physiologie de la di- gestion. IL. Sur le rôle de la rate dans la forma- ON CIRE à au 7 ete er ee siens s St. von Kostanecki, L. Paul et J. Tambor. Synthèse de la 3-oxychromone ............ TR 0 St. von Kostanecki et L. Lyod. Recherches dans le groupe de la chromone::.5:.., 008. :.4, 2 m2: » Pages 402 404 194 88 Qt 19 Qt 317 317 407 89 89 89 89 TABLE DES MATIÈRES. A. Werner et J. Kunz. Sur les phénanthrylamines. St. von Kostanecki et J. Tambor. Sur la 3° oxyfla- LUCE LES SARNIA TOUS SAT CE AE APR EPRSAR ARR EEE St. von Kostanecki et J. Tambor. Synthèses dans le Probe De lMPHEOmone. uit... J. Siegrist. Sur la vitesse de précipitation électroly- tique du cuivre en présence de l'acide sulfurique. R. Gnehm et 4.-W.-E. Gansser. Sur les dérivés de PACA RUE ee | Sete A. Oswald. Sur la thyréoglobuline ............... St. von Kostanecki et F. Webel. Sur un isomère de Papigénine-........... 2H iso a HIER E. Diller et St. von Kostanecki. Sur la synthèse de la lutéoline.. ...... M MSN ITR OR OUES ane W. Butkewitsch. Sur la préseñce d'une enzime pro- téolytique dans les graines germées el sur son D ana nan es os ui een E.-T. Constam et J. Cola Bennett. Sur les hyperbo- rates-Réponse à M. Tanalar::2.tluse. sl oi ice A. Tschirch et B. Niederstadt. Sur un copal néo- zélandais (Kauri-Busch-Kopal) retiré du Dam- mara australis..... nn ee ae Lee Tr D. Radzikowsky. Contribution à la physiologie de la digestion. [II. Une substance purement accéléra- inice dela sécrétion gastrique :.: :........::2.. M. Cloetta. Sur la préparation et la composition des cipensides de lardigalés 5e Un LE Bulletin du Chimiste cantonal de St-Gall pour 1899. EEE CARO EN SSSe JT ET ET A. Bistrsycki et C. Herbst. Sur quelques acides aldé- hydiques des séries 4 aliphatique et orthoaroma- A. Heffter. L'acide cacodyhique au point de vue de ses réactions dans l’organisme ét … la manière de lé décelér dans l’ürine. ::.;:.:. PA a let ARE R. Suchy. Sur les chaines pyrochimiques de Daniell, A. Tschirch et B. Niederstadt. Sur le copal néo-zélan- 643 Pages 92 623 623 644 TABLE DES MATIÈRES. dais (Kauri-Busch-Kopal) retiré du Dammara austrahs es, di snCE TS SOC EN, MT A. Tschirch et B. Niederstadt. Sur la résine du Pinus SAMÉSPIBALE A un RS 1 ant EU GÉOLOGIE W. Bulloch Clarck et G. Curtis Martin. Dépôts éocénes du Mar land Es LL LR Liste bibliographique des travaux de chimie faits ER SUIS. An Nr Deal tee ar AE ES FACE RU EE pour da 71 DA RTS een ONE ETES APM SM JA Eee DIN ne 7eme Ne rire Aa Et PEU OR ST CES ÉD CAD RE TOR ES RE ben te fer Extension de la publication mensuelle des obser- vations météorologiques de Genève et du Grand SD RerDArA EYE TM ER ETES DE NE Pages 623 207 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES faites à Genève et au Grand Sant-Bernard. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois de HÉUNEDEMDTE 100100. Ne ARR PR A RERS OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois de FORETANOR 2.0 be DOS 7 DT SE AE re Are OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois de Ven OMS. es Si ton cl an AN À AS OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois de rar 02 Reno TUE OR FOIS | OCR OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois davrbAS0aSs RTE NN EEE TT UAERS OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois de Mai O0 AMAR Se cl ne et en Ms, PR PS es rem À 3 5185 00274 1260 STE