PERSAN ART er I RAS ET 25 PAL re re ee reg 6 9 ARE RER 4 A ROSE SAR EEE —- PRO SCIENT/R 0 —— Re E POPULIQUE eRW-Gib5on: {nur LEE Er Ÿ 4 E BOTANIQUE DE GENE DUPLICATA DE LA BIBLIOTEE VERDU. EN 1923 DU CONSERVATCIE ARCHIVES DES ? 4 A EN € ASE STORE 4 O° FE & ee a NO F ï C2 PR cn " DUPLICATA DE LA PIB BLIOTHÉQUÉ È PU CONSEL VE LES Du GENEVE VENDU EN 102: l 4 + PUNPEENEES Genève. — Imprimerie Ch. Ecermanx & Cie, 18, Pélisserie APRMUNIT A TA ANOU US 2110 BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE ARCHIVES DES SCIENCES PHYSIQUES ET AATURELLEN CENT SEPTIÈME ANNÉE QUATRIÈME PÉRIODE TOME QUATORZIÈME LIRRaRY MEW YURK Hs rAMMCAL GARDEN GENÈVE X Lime BUREAU DES ARCHIVES, RUE DE LA PÉLISSERIE, 18. LAUSANNE PARIS GABRIDEL ETC G. MASSON Place de la Louve, 1 Boulevard St-Germain 120 Dépôt pour ALLEMAGNE, GEORG & Ci, À BALE 1902 PICRAUE x ut} COMENT à TAMVLA, FMSIPAUE TM My AT ’ RE ARE AN ANAO F 4 : RU 7 | 5 +. Pi PACE Le | ii Hi ET ED. nl 4 CURE mn Eu) | UN ORAUTAITT à | M ÿ : DAME AS L DE 1) 4 | | gens ni UD QT li dog TT EU ar 2 PQ OT PÉNMENCETAET TNEESE PRPA ER APR AT) MARC MICHELI PAR NEW York €. de CANDOLLE La Rédaction des Archives vient de faire une très grande perte en la personne de Marc Micheli, décédé à Gerève, le 29 juin dernier. On a déjà retracé ailleurs’ la vie publique de cet homme si éminemment sympathique, en qui la plus constante bienveillance s’alliait à la noblesse du carac- tère et à un grand savoir. Nous r’aurions rien à ajouter à ce qui a été si bien dit au sujet des services multiples qu'il a rendus à ses concitoyens, mais nous ne saurlions cependant tarder à rappeler ici la carrière scientifique de ce savant distingué dont la collaboration nous a été des plus précieuses. C’est ce que nous allons tenter de faire dans les lignes qui suivent : Marc Micheli est né à Genève le 5 octobre 1844. Après avoir terminé ses premières études scientifiques à l’Académie de Genève, il se rendit, en 1863, à Edimbourg, dans l'intention d’étudier la médecine. Il y renonça cependant bientôt, pour suivre de préférence le cours de botanique du professeur Balfour. L'année suivante le trouva à Heildelberg, élève de Hofmeister, 4 ! Voir Journal de Genève du 1°" juillet 1902. 6 MARC MICHELI. dont le génie venait de transformer lanatomie et la morphologie végétales. De là il se rendit à Bonn, où lattirait le cours de Sachs, et où il résida de 1866 à 1868. De ce séjour à Bonn date le commencement de sa carrière scientifique. C’est, en effet, sous la direction de l’illustre Sachs, dans le laboratoire du jardin de Poppelsdorf, qu’il fit ses premières recherches. Elles portérent sur la matière colorante de la chlorophylle. C'était s'attaquer d'emblée à l’une des questions les plus ardues de la physiologie végétale, question qui a fait depuis lors l’objet d’ure foule de travaux impor- tants, sans avoir encore aujourd’hui reçu de solution définitive. Ces recherches l’amenérent à contester une théorie qui venait d’être émise par Frémy, d’après laquelle la couleur verte de la chlorophylle serait due à l’associa- tion d’un principe bleu avec la substance jaune pré- existant dans les plantes étiolées. Si Micheli ne parvint pas à découvrir le processus chimique du verdissement de la substance jaune, il eut pourtant la bonne fortune d’être le premier à signaler le bleuissement de cette substance sous l’action des acides chlorhydrique et Sulfurique. | A la suite de ce travail, il reçut le grade de docteur en philosophie et il ne tarda pas à publier les résultats de ses expériences dans un mémoire intitulé : Quelques observations sur la matière colorante de la chloro- phylle, inséré dans les Archives de 1867. . Il avait eu à Bonn l’inappréciable avantage d’étudier la physiologie végétale à l’école et dans l'intimité du maître qui venait de la faire entrer dans une phase nouvelle. Ayant pu ainsi, mieux que d’autres, en com- MARC MICHELI. Y prendre toute Pimportance, il éprouvait un vif désir de mettre à la portée des savants de langue française les grands progrès accomplis en Allemagne dans cette branche de la botanique, tels qu’ils venaient d’être résu- més dans le Trailé de physiologie expérimentale de Sachs. Ce fut done pour Jui une immense satisfaction d'obtenir de l’auteur l’autorisation d'éditer une traduc- tion française de cet ouvrage classique. IF y travailla avec tant d’ardeur qu'il fut en mesure de la faire pa- raitre dès 1868, moins d’un an après l'avoir com- mencée | C’est un véritable service qu'il rendit ainsi à la science, à cette époque où la langue allemande était bien moins familière aux savants des divers pays qu’elle ne l’est aujourd’hui. Beaucoup d'idées fécondes récem- ment écloses en Allemagne, celles, par exemple, de Sachs sur la tension des tissus, de notre compatriote Nägeli sur leur structure moléculaire, n'étaient encore qu'imparfaitement connues ailleurs: de sorte que la traduction de Micheli venait on ne peut plus à propos. Au moment où elle parut, il en donna lui-même, dans les Archives, un excellent résumé qui faisait bien saisir l'originalité et toute la valeur de l’œuvre de Sachs. Ces débuts dénotaient chez Micheli un goût prononcé pour la physiologie végétale et de réelles aptitudes pour les travaux de laboratoire. Ausssi a-t-on lieu d’être étonné qu'il n’ait pas, par la suite, poursuivi ce genre de recherches pour lesquelles il était admirablement préparé. Il n’en a cependant pas moins continué à porter le plus vif intérêt aux questions de cet ordre et à se tenir toujours au courant des travaux qui S'y rappor- 8 MARC MICHEL]. taient. La preuve en est dans la série d’intéressants résumés des principales publications de physiologie végétale qu'il a fournis aux Archives de 1871 à 1879. Toutefois, depuis son retour dans son pays, ses travaux personnels ont surtout porté sur la botanique systéma- tique, pour l'étude de laquelle les ressources abondent, il est vrai, à Genève. A la demande de Eichler, il entreprit de décrire les Onagrariacées du Brésil pour le Flora brasiliensis, qui était alors édité par ce savant et où la monographie de Micheli parut en 4877. Il en avait auparavant publié les espèces et le genre nouveau : Oocarpon, dans le Journal Flora, en 1874. La même année, une note de lui, insérée dans les Archives, signalait, pour ce genre Uocarpon, un détail de structure anatomique fort im- portant. Micheli avait en effet constaté que, chez l’es- pêce unique qui constitue ce genre monotype, c’est la tige qui est pourvue du tissu aérifère, grâce auquel la plante peut flotter dans les marécages où elle croit, et non pas les racines, ainsi que cela a lieu chez les es- pèces du genre voisin Jusieua. Alphonse de Candolle avait une estime toute parti- culière pour Micheli et il désira se lPattacher comme collaborateur aux Monographiæ phanerogamarum, ces suiles au Prodromus, dont la publication a commencé en 1878. Notre confrère lui a fourni les monographies de trois familles de plantes aquatiques de la classe des Monocotylédones, à savoir : les Alismacées, Butomarées et Juncaginées, qui figurent dans le tome HIT de cet ouvrage. 1 Au cours de ces divers travaux, qui se rapportaient surtout à des espèces de PAmérique du Sud, Micheli MARC MICHELI. 9 avait eu souvent à décrire des plantes du Paraguay. A cette occasion, il avait été très frappé de la haute valeur des collections rapportées de cette région par Balansa et dont une grande partie n'avait pas encore été étudiée. Cela lui inspira l’idée de publier, soit par lui-même, soit aidé de quelques collaborateurs, une série de travaux descriptifs accompagnés de planches et spécialement destinés à faire avancer la connaissance de la flore de cette contrée. Il inaugura lui-même cette publication, intitulée : Contributions à la Flore du Paraguay, par un premier mémoire sur les Léqumi- neuses. Ce travail a paru, en 1883, dans les Mémoires de la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Genève, où il à été depuis lors suivi de plusieurs suppléments relatifs au même groupe de plantes. Micheli avait ainsi acquis une connaissance spéciale des Légumineuses, pour lesquelles il était devenu la principale autorité. On lui en envoyait de tous pays et surtout de l'Amérique méridionale. Leur étude lui à fourni la matière de divers mémoires importants sur celles de l’Eduateur, de la Colombie, de Costa-Rica et du Guatemala, presque tous accompagnés de belles planches. Dans ces dernières années, un nouveau champ d’études venait de s'ouvrir pour lui. En 1898, il s'était entendu avec un de ses parents résidant à Paris pour envoyer au Mexique un habile explorateur, le regretté Langlassé, en le chargeant de récolter des plantes dans la province de Guerrero, encore peu. connue sous le rapport botanique. D’après les instructions qu’il avait reçues, Langlassé devait envoyer à ses correspondants des plantes vivantes 10 MARC MICHELI. aussi bien que des spécimens d’herbier, et il s’est fort bien acquitté de sa mission. Ses plantes sèches sont arrivées à Genève en excellent état. Réparties en plu- sieurs collections renfermant chacune environ 1200 numéros, elles ont été acquises par les principaux herbiers d'Europe et d'Amérique. Quant aux plantes vivantes, un bon nombre est actuellement en culture dans le jardin et dans les serres du Crest. Cette belle propriété de la famille Micheli renfer- mait déjà beaucoup d’espèces rares introduites par les deux prédecesseurs de notre confrère, comme lui amateurs passionnés des plantes. Sous sa direction, les cultures y ont pris une tout autre extension et acquis : une valeur scientifique qui en ont fait l’un des centres de lP’horticulture européenne. Grâce à ses efforts cons- tants et à ses relations avec les principaux importateurs, il a réussi à installer au Crest plus de 2000 espèces de plein-air, catégorie de plantes à laquelle il sintéressait tout spécialement. Dans ces derniers temps il avait, en outre, fait construire des serres qui abritent aujourd'hui les précieux envois de Langlassé et d’autrés correspon- dants des régions tropicales. Toutefois, ce sont bien les cultures de plein-air qui constituent la valeur scientifique du Crest. En effet, toutes ces espèces, exactement déter- minées, fournissent l'exemple instructif d’un ensemble de végétaux exotiques pouvant s’accommoder des condi- tions climatériques de notre contrée. Cela constitue ce que l’on nous permettra d'appeler un essai de géographie botanique expérimentale. Du reste, ainsi qu’il la sou- vent dit à l’auteur de ces lignes, tel était bien le but principal que se proposait le propriétaire de cette riche collection en groupant en un même lieu tant de plantes MARC MICHELI. ‘ 1 1 rustiques des contrées les plus diverses et dont beau- coup n'avaient pas grand mérite horticole. Il eût donc été fort à désirer qu'il fût constitué un herbier de toutes les espèces cultivées au Crest. Ce vœu, que nous avions nous-mêmes souvent exprimé, n'a malheureuse- ment pas pu être réalisé. Aussi avons-nous lieu de nous féliciter de ce que Micheli ait publié, il y a quelques années, un catalogue fort bien conçu de toutes les es- pèces de plein-air qui existaient alors dans ses Jardins. On trouvera dans ce catalogue les détails les plus utiles à connaître pour chaque espèce, tels que lindi- cation de la famille dont elle fait partie,de l’ouvrage où elle a été fondée, de son pays d’origine, ainsi que la mention de la meilleure planche qui en a été donnée et de la date de son introduction au Crest. Il renferme en outre, pour la plupart des espèces, de précieux ren- seignements sur le mode de culture qui leur convient. Enfin les élégantes figures intercalées dans le texte sont les reproductions de photographies représentant les plantes les plus remarquables. Notre regretté confrère, qui était également versé dans toutes les branches de la botanique, a fourni aux Archives un grand nombre de comptes-rendus de publications relatives aux sujets les plus variés. C'était lui qui était spécialement chargé de résumer, chaque année, dans notre recueil, les communications de botanique faites à la Société helvétique des sciences naturelles. Enfin nous lui devons une remarquable notice sur Alphonse de Candolle, parue en décembre 1893. Au moment où il fut subitement atteint du mal auquel il a succombé, notre ami venait de terminer 12 MARC MICHELI. l'étude des Légumineuses récoltées au Mexique par Langlassé. Ce travail, illustré de 28 planches, paraîtra, sous peu, dans les Mémoires de la Société de physique et d'histoire naturelle. Le tableau fort imparfait que nous venons de tracer de l’œuvre scientifique de Micheli suffit à montrer qu’elle à été très considérable. Elle ne sera pas sans étonner ceux qui savent quelle large part de son acti- vité il donnait aux fonctions administratives qui lui avaient été confiées et auxquelles il s’est constamment dévoué avec un zèle inlassable. Député au Grand Conseil de Genève de 1878 à 1886, il a été, sans interruption, depuis 1878, maire de la commune de Jussy, où se trouve le domaine du Crest, dont la gestion l’occupait aussi beaucoup. Ce que nous avons dit plus haut de l’importance scientifique des jardins du Crest ne doit pas faire perdre de vue que les cultures ornementales y sont aussi extrêmement développées. Celles, notamment, des Liliacées, des Iridées et des Amaryllidées ont acquis une grande réputation au dehors. Toujours à l’affût des nouveautés introduites des régions tempérées, surtout de l’Asie, Micheli a eu souvent le plaisir d’être le pre- mier à voir fleurir ces plantes en Europe. Il leur a consacré d'intéressants articles dans les journaux spé- cilaux, en particulier dans la Revue horticole de Paris, qui perd en lui un zélé collaborateur, Il était incontes- tablement devenu l’une des premières autorités en ma- tièére d’horticulture et d'agriculture. Son nom figurait presque toujours dans les jurys des grands concours internationaux, où ses avis étaient fort appréciés. Il avait été nommé, il y à quelques années, Membre MARC MICHELI. 13 correspondant de la Société nationale d'hortliculture de France et Membre d'honneur de la Société royale d'agriculture et de botanique de Gand. C’est dans leur magnifique résidence du Crest que M. et M°° Micheli reçurent, en 189%, la Société bota- nique de France, qui, réunie à la Société botanique suisse, tenait une session extraordinaire à Genève. L’an dernier, ils y offrirent encore une splendide et cordiale réception aux nombreux savants venus, de toutes parts, à Genève, pour fonder l'Association inter- nationale des botanistes. Ces deux belles Journées laissent un souvenir ineffaçable dans la mémoire de tous ceux qui eurent alors le privilège d’être les hôtes de la famille Micheli et se joindront à nous pour dé- plorer la fin prématurée de son chef distingué. THÉORIE GÉOMÉTRIQUE DU MOUVEMENT DES CORPS (SOLIDES "ET" FOUIDES) PAR René de SAUSSURE (Suite 1.) CHAPITRE II Des mouvements dans l'espace. Nous avons montré dans le premier chapitre que tous les mouvements fondamentaux d’une figure plane dans son plan, peuvent être considérés comme engen- drés par une figure F qui se déplace en restant symé- trique d’une figure fixe F, par rapport à une série de points, ou une série de droites, situés dans le plan. Ces mouvements fondamentaux sont des mouvements à un ou deux paramètres, suivant que les points (ou les droites) sont en nombre simplement infini ou en nom- bre doublement infini. Sinous voulons appliquer la même méthode à l’étude 1 Voir Archives, mai 1902, t. XIII, p. 425. THÉORIE GÉOMÉTRIQUE, ETC. 15 des mouvements fondamentaux dans l’espace, nous de- vons distinguer trois sortes de mouvements : 1° les mouvements engendrés par un corps solide C qui se déplace en restant symétrique d’un corps fire C, par rapport à une série de points dans l’espace ; ces mouvements sont connus sous le nom de mouvements de translation et nous les représenterons par le symbole T; 2° les mouvements engendrés par un corps solide C qui se déplace en restant symétrique d’un corps fixe C, par rapport à une série de plans dans l’espace; ces mouvements seront désignés sous le nom de mouvements de rotation et représentés par le symbole R; le sens que nous donnons ainsi au mot ro- tation est beaucoup plus général que le sens ordinaire- ment attribué à ce mot; 3° les mouvements engendrés par un corps solide C qui se déplace en restant symé- trique d’un corps fixe C, par rapport à une série de droites dans l’espace; nous désignerons ces mouve- ments sous le nom de mouvements de lorsion et nous les représenterons par le symbole T. S 1. — Des mouvements de translation. Des translations à un paramètre : Soit C, un corps solide fixe et G, une courbe fixe dans l’espace ; construi- sons les corps C symétriques de C, par rapport aux diffé- rents points de cette courbe. Tous les corps C ainsi ob- tenus sont égaux et parallèles entre eux ; leur ensemble définit donc un mouvement de translation à un para- mètre qui sera désigné par le symbole T},, l'indice m indiquant l’ordre du mouvement. Nous poserons m—n—1,n étant le nombre de points nécessaires 16 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE pour déterminer complètement la courbe G,. D’après cette définition, la translation T', correspond au cas où n — ?, c’est-à-dire au cas où la courbe G, est une ligne droite ; la translation T', correspond au cas où G, est un cercle, etc". Au point de vue mécanique, les translations à un paramètre peuvent être engendrées de la façon sui- vante : construisons la courbe G symétrique de la courbe G, par rapport à un point à, de cette dernière courbe (voir fig. 4): les courbes G et G, auront même tangente et même plan osculateur au point &; Si maintenant la courbe G glisse sans rouler sur G:, le corps C, supposé lié à la courbe G, engendrera précisé- ment le mouvement de translation défini par le corps G et la courbe G,, car les corps C et C, resteront symé- triques l’un de l’autre par rapport au point de contact des courbes glissantes. D'ailleurs, ainsi qu'on l’a vu dans le chapitre précédent, ce mode de génération n’est pas unique, de sorte qu'un mouvement de trans- lation est défini non par la position de la courbe G, mais par la nature de cette courbe qui est toujours semblable à la trajectoire décrite par un point quel- conque du corps € pendant le mouvement de transla- tion. Des translations à deux paramètres : soit C un corps solide fixe et S, une surface quelconque fixe dans l’espace. Construisons les corps C symétriques de C par rapport aux différents points de cette surface. Tous les corps C'ainsi obtenus sont égaux et parallèles entre eux 1 On pourrait aussi classer les translations à un paramètre suivant le degré de la courbe Ge. -DU MOUVEMENT DES CORPS. 1.7 et leur nombre est doublement infini; l’ensemble des positions du corps C définit done un mouvement de translation à deux paramètres qui sera désigné par le symbole T4, l'indice m indiquant l’ordre du mouve- ment. Nous poserons m —n — ?, n étant le nombre de points nécessaires pour déterminer complètement la surface S,. D’après cette définition, la translation d,. correspond au cas où n — 3, £’est-à-dire au cas où la surface S, se réduit à un plan'; la translation T°, cor- respond au cas où la surface S, est une sphère, etc. Au point de vue mécanique. les translations à deux paramètres peuvent être engendrées de la façon sui- vante : construisons la surface S symétrique de la sur- face S, par rapport à un point &, de cette dernière sur- face; les surfaces S et S, seront tangentes entre elles au point à, et si la surface S glisse sans rouler sur $, en entraînant le corps €, celui-ci engendrera le mouve- ment de translation défini par C, et S,, car les corps C et (, resteront constamment symétriques l’un de l’autre par rapport au point de contact des surfaces glissantes. Il est évident que ce mode de génération n’est pas unique, car ce qui est particulier à un mou- vement donné de translation à deux paramètres, ce n’est pas la position de la surface S,, mais la nature de cette surface qui doit être semblable à la surface tra- jectoire décrite par un point quelconque du corps € pendant le mouvement de translation. Si l’on trace sur la surface $S, une courbe quelconque G,, l'ensemble des positions du corps C symétriques 1 On pourrait aussi classer les translations à deux paramètres suivant le degré de la surface So. ARCHIVES, t. XIV. — Juillet 1902. 1 18 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE du corps €, par rapport aux différents points de cette courbe, constitue un mouvement de translation à un paramètre contenu dans la translation à deux paramé- tres, puisque les points de la courbe G, appartiennent à la surface S,. Ainsi, par exemple, toute translation T*, contiendra une double infinité de translations T',, puis- qu'on peut tracer dans un plan S, une double infinité de droites G, ; toute translation T°, contiendra une tri- ple infinité de translation T',, puisqu'on peut tracer sur une sphère $, une triple infinité de cercles Go, ete. Des translations à trois paramètres : Soit C, un corps solide fixe. Construisons les corps C symétriques de C, par rapport aux différents points de l’espace; tous les corps C ainsi obtenus sont égaux et parallèles entre eux et leur nombre est triplement infini. L'ensemble des positions du corps C définit donc un mouvement de translation à trois paramètres qui sera désigné par le symbole T°,, car toutes les translations à trois paramé- tres étant de même nature et ne différant que par la position du corps C,, on peut dire que ces translations sont toutes du premier ordre. Si l’on trace dans l’espace une courbe quelconque 6, (ou une surface quelconque S,), l’ensemble des posi- tions du corps C symétriques de G, par rapport aux dif- férents points de cette courbe (ou de cette surface) constitue un mouvement de translation à un (ou à deux) paramètres, contenu dans la translation à trois para- mètres, puisque les points de la courbe G, (ou de la surface S,) sont des points de l’espace. Ainsi toute translation T°, contiendra une quadruple infinité de translations T', et une triple infinité de translations T”, puisque l’espace contient une quadruple infinité de droites et une triple infinité de plans, etc. DU MOUVEMENT DES CORPS. 19 Les mouvements de translation ne sont pas des mouvements types d’un corps solide dans l’espace, car on ne peut pas faire passer de translation par un cer- tain nombre de positions arbitrairement données d’un corps solide C. Ceci n’est possible que si les positions considérées sont parallèles entre elles. Nous ne nous étendrons done pas davantage sur les mouvements de translation, qui ne constituent qu'un cas très particulier des mouvements généraux et dont les propriétés sont d’ailleurs évidentes. S 2. Des mouvements de rotation. Les mouvements de rotation quoique plus généraux que ceux de translation, ne sont pas des mouvements types d’un corps solide dans l’espace, c'est-à-dire qu'on ne pourra pas faire passer de rotation par un certain nombre de positions arbitrairement données du corps solide C. Mais les mouvements de rotation sont des cas particuliers des mouvements de torsion que nous étudierons plus loin, et leurs propriétés sont assez intéressantes pour faire l’objet d’une étude spé- ciale. Des rotations à un paramètre. Soit C, un corps solide fixe et T, une surface déve- loppable fixe. Construisons les corps C symétriques de €, par rapport aux différents plans tangents à cette sur- face ; tous les corps C ainsi obtenus sont égaux entre eux et leur nombre est simplement infini. L'ensemble des positions du corps © constitue, par définition, un mouvement de rotation à un paramètre, mouvement 20 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE qui sera représenté par le symbole R, l'indice w in- diquant l’ordre de la rotation. Nous poseronsu= —1, étant le nombre de plans tangents nécessaires‘ pour déterminer complétement la surface développable Fr. D’après cette définition, la rotation R', correspond au cas où v = 2, c’est-à-dire au cas où la surface déve- loppable T, se réduit à une droite unique; tous les plans passant par cette droite peuvent être considérés comme des plans tangents et leur ensemble forme ce qu'on appelle un faisceau de plans. Or, lorsqu'un corps solide € se déplace en restant symétrique d’un corps fixe C, par rapport aux différents plans d’un fais- ceau, ce corps effectue une rotation (au sens ordinaire du mot) autour de l’axe du faisceau. Donc la rotation R', n’est pas autre chose que la rotation ordinaire d’un corps autour d’une droite fixe F,. Au point du vue mé- canique, la rotation R', est équivalente au roulement d’une droite sur elle-même. On peut remarquer ici qu'il n’y a pas de différence entre la rotation R°, dans le plan et la rotation R', dans l’espace. La rotation R', correspond au cas ou v — 3, c’est-à- dire au cas où la surface développable T, est un cône de révolution, car trois plans tangents sont nécessaires pour déterminer un cône de cette nature; le sommet du cône est le point commun aux trois plans donnés. Au point de vue mécanique, la rotation R', est équiva- lente au roulement d’un cône de révolution T sur un cône T',, égal et symétrique de T par rapport à l’un de ses plans tangents. ! On pourrait aussi distinguer entre eux les mouvements de ro- tation suivant la classe de la surface To. DU MOUVEMENT DES CORPS. 21 D'une manière générale, toute rotation à un para- mètre peut être engendrée par le roulement d'une sur- face développable T sur une surface fixe T,, symé- trique de T par rapport à l’un de ses plans tangents ; car un corps C supposé lié à la surface F se déplacera en restant symétrique d’un corps fixe C, par rapport au plan tangent commun aux surfaces roulantes; pour s’en rendre bien compte, prenons un miroir plan et faisons-le rouler sur la surface développable F,, ; l’image du corps C, coïncidera avec le corps C et l’image de la surface T, avec la surface T; pendant le roulement du miroir, la surface T roule sans glisser sur F, et l’image C reste symétrique de C,. Nous avons vu au chapitre premier qu'une rotation R,, dans le plan était équivalente au roulement d’une courbe plane sur une courbe égale et symétrique, ou, ce qui est la même chose, au roulement d’un cylindre F sur un cylindre T, égal et symétrique. La rotation R, dans le plan n’est donc qu’un cas particulier de la ro- tation R,, dans l’espace (excepté lorsque u — 1). Ainsi, par exemple, la rotation R', dans l’espace qui est ob- tenue par le roulement de deux cônes de révolution, devient une rotation plane R', lorsque ces cônes de- viennent des cylindres, c’est-à-dire lorsque le sommet commun des deux cônes est à l'infini. Comme nous aurons à faire plusieurs fois usage de la rotation R',, il est bon de distinguer les deux formes possibles de cette rotation; nous dirons que la rotation R', est sphérique ou qu’elle est plane suivant que cette rotation est pro- duite par le roulement de deux cônes ou de deux cy- lindres de révolution. Plus généralement, nous dirons qu'une rotation R, est sphérique toutes les fois que la £12 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE surface développable T, se réduit à un cône, et qu’elle est plane toutes les fois que T, se réduit à un cylindre. Etudions maintenant les singularités des rotations à un paramètre dans l’espace. Dans une pareille rotation, tout point M du corps C décrit une ligne trajectoire qui passe par le point correspondant M, du corps fixe C, toutes les fois que le plan tangent à la surface T, passe lui-même par M;. Or, en général, on peut mener d’un point M, plusieurs plans tangents à une surface déve- loppable T3; le point M, sera donc un point multiple de la trajectoire du point M, dont l’ordre de multipli- cité sera égal à la classe de la surface r,. Les plans tangents issus de M, seront des plans normaux aux dif- lérentes branches de cette trajectoire qui passent au point M,. Tout plan P entraîné dans le mouvement de rotation du corps C, enveloppe une surface développable qui sera tangente au plan correspondant P, du corps fixe C,, toutes les fois que P coïncide avec P, (ce qui ne veut pas dire que les points correspondants de P et P, coin- cident aussi): or cette coïncidence se produira chaque fois que le plan tangent à la surface T, sera perpendi- eulaire au plan fixe P, et comme en général une sur- face développable F, possède plusieurs plans tangents perpendiculaires à un même plan P,, leplan P, sera un plan tangent multiple de la surface enveloppée par le plan P et l’ordre de multiplicité de ce plan tangent sera encore égal à la classe de la surface F,. Toute droite D entraînée dans un mouvement de ro- tation du corps C, engendre une surface réglée qui pos- sède une génératrice rectiligne singulière ; cette géné- ratrice est la droite correspondante D, du corpsfixe C,, DU MOUVEMENT DES CORPS. LS En effet, la droite D s’appuie constamment sur la droite D,, puisque deux droites symétriques par rapport à un plan quelconque se rencontrent toujours. La droite D, fait donc partie de la surface engendrée par D et cha- que fois que le glissement de D sur D, changera de sens sur D,, la droite D engendrera une nouvelle nappe pas- sant toujours par D,. Cette dernière droite sera donc en général une droite multiple de la surface réglée en- sendrée par D. Il est bon de remarquer que la droite D, ne fait pas partie des génératrices rectilignes de la surface réglée, c’est-à-dire qu'en général la droite D ne vient pas coincider avec la droite D,, car pour que cette coïncidence eût lieu il faudrait que la surface dé- veloppable T, possédât un plan tangent passant par D, ou bien un plan tangent perpendiculaire à D,, ce qui en général n’a pas lieu. Dans la rotation R',, il n’y a ni points singuliers, ni plans singuliers, ni droites singulières ; car tout point M décrit un cerele qui ne passe qu’une fois par M,, tout plan P enveloppe un cône de révolution qui ne touche qu’une fois le plan P, et toute droite D engen- dre un hyperboloïde qui ne passe qu’une fois par la droite D,. Dans la rotation R’, au contraire, tout point M dé- erit un limaçon de Pascal (sphérique ou plan suivant que les surfaces roulantes sont des cônes ou des cylin- dres de révolution) et le point double du limacon coïn- cide avec le point M,. Tout plan P enveloppe une sur- face développable qui touche deux fois le plan P,. Toute droite D engendre une surface réglée à plusieurs nap- pes qui se croisent suivant la droite D,, etc. = Dans toute rotation à un paramètre, il y a récipro- 2% THÉORIE GÉOMÉTRIQUE cité entre les différents éléments du corps C et les élé- ments correspondants du corps C, ; c’est-à-dire que si M, est le point multiple de la trajectoire d’un point M qui subit la rotation, réciproquement le point M sup- posé fixe sera le point multiple de la trajectoire du point M,, si l’on suppose que ce dernier point subit la rotation ; et de même pour les plans et les droites du corps C. Des rotations à deux paramètres. Soit C, un corps solide fixe et >, une surface quelcon- que fixe. Construisons les corps C symétriques du corps C, par rapport aux différents plans tangents à cette sur- face; tous les corps C ainsi obtenus sont égaux entre eux et leur nombre est doublement infini. L'ensemble des positions du corps C constitue, par définition, un mouvement de rotation à deux paramètres, mouve- ment qui sera représenté par le symbole R°, l'indice u désignant l’ordre de la rotation. Nous poserons pu = v — 2, v étant le nombre de plans tangents né- cessaires ‘ pour déterminer complétement la surface X.. D’après cette définition, larotation R°, correspond au cas où la surface >, se réduit à un point, puisqu'il faut trois plans pour déterminer un point(v=—3) ; tous les plans pas- sant par ce point peuvent être considérés comme des plans tangents et leur ensemble forme ce qu'on ap- pelle une gerbe de plans. Lorsque le point >, est à lin- fini, la gerbe se compose de tous les plans de l’espace qui sont parallèles à une même droite (ou perpendicu- 1 On pourrait aussi distinguer les différentes rotations à deux paramètres suivant la classe de la surface Fr. DU MOUVEMENT DES CORPS. 25 laires à un même plan) ; ce cas correspond à la rota- tion R°,, telle que nous l’avons étudiée dans le plan au chapitre précédent. Nous dirons donc que la rotation R°, est sphérique cu qu’elle est plane suivant que cette rotation s'effectue autour d’un point fixe ou paralléle- ment à un plan. La rotation R°, correspond au cas où la surface x, est une sphère, puisqu'il faut quatre plans tangents (u — %) pour déterminer une sphère. Au point de vue mécanique, la rotation R°, est équivalente au roule- ment d’une sphère sur une sphère égale et d’une manière générale toute rotation à deux paramètres peut être engendrée par le roulement d’une surface © sur une surface fixe >, symétrique de > par rapport à l’un de ses plans tangenis, car si l’on fait rouler un miroir plan sur la surface >,, l’image du corps fixe C, coïncidera avec le corps C et lPimage de la surface >, avec la surface >; pendant le roulement du miroir, l’image > roule sans glisser sur >, et l’image C reste symétrique de C, par rapport au plan du miroir. Dans toute rotation à deux paramètres d’un corps C, le mouvement des différents éléments de ce corps pré- sente des singularités, analogues à celles des rotations à un paramètre : tout point M du corps décrit une sur- face trajectoire qui passe par le point correspondant M, du corps C, et le point M, est un point conique de la surface trajectoire du point M. En effet, le point M coïncidera avec M, toutes les fois que le plan tangent à la surface >, passera par M,; or on peut mener par le point M, une infinité de plans tangents à Y,; tous ces plans enveloppent un cône circonscrit à la surface 3, et dont le sommet est au point M, ; le cône supplé- 26 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE mentaire de ce cône circonscrit sera évidemment le cône tangent à la surface trajectoire du point M au point conique M,. En outre tous les corps C symétriques de C, par rapport aux différents plans tangents au cône circonscrit, font partie de la rotation à deux paramé- tres ; on voit donc que lorsque le point M vient coïnci- der avec le point fixe correspondant M,, le corps C peut effectuer une rotation sphérique à un paramètre autour du point M, sans sortir de la rotation à deux paramètres ; quant à l’ordre de cette rotation, il dé- pend de la nature du cône circonserit, c’est-à-dire de la nature de la surface 3,. Ainsi, s’il s’agit d’une rotation R°,, le corps C pourra effectuer autour de chaque point M,, une rotation R',, le cône circonserit se réduisant à une droite, puisque la surface >, est réduite à un point. Dans la rotation R°,, chaque point M du corps C décrit une sphère (ou un plan) passant par M; le point M, n’est donc pas un point conique proprement dit, car son cône tangent est un plan. S'il s’agit d’une rotation R°,, le corps C pourra effectuer une rotation sphérique R', autour de chaque point conique M,, le cône circons- crit étant de révolution lorsque la surface >, est une sphère, ete. Considérons maintenant le mouvement d’un plan P lié à un corps C qui subit une rotation à deux paramé- tres : ce plan enveloppe une surface qui touche le plan correspondant P, du corps C, toute les fois que P vient à coïncider avec P,, c’est-à-dire toutes les fois que le plan tangent à la surface 3, est perpendiculaire au plan fixe P,; or, la surface 3, possède une infinité de plans tangents perpendiculaires à un plan donné P, ; tous ces plans enveloppent un cylindre circonserit à la DU MOUVEMENT DES CORPS. 27 surface £, et dont les génératrices sont perpendicu- laires à P,. Le plan P, est donc un plan langent singulier de la surface enveloppée par le plan P. car il touche cette surface, non pas en un seul point, mais tout le long d’une courbe plane. En outre, tous les corps C symétriques de C, par rapport aux différents plans tangents au cylindre circonscrit, font partie de la rotation à deux paramètres; on voit done, que lorsque le plan P vient à coïncider avec le plan fire P,, le corps C peut effectuer une rotation plane à un para- mètre, parallèlement au plan P,, sans sortir de la rota- hion à deux paramètres ; quand à l’ordre de cette rota- tion plane, il dépend de la nature du cylindre circons- ecrit, c’est-à-dire de la nature de la surface X,. Ainsi, s'il s’agit d’une rotation sphérique R°,, le corps C pourra effectuer parallélement à chaque plan P,, une rotation R',, le cylindre circonscrit se réduisant à une droite lorsque la surface >, se réduit à un point. Dans la rotation sphérique R°,, tout plan P enveloppe une sphère tangente au plan P,; ce dernier plan n’est donc pas un plan tangent singulier proprement dit, car sa courbe de contact est réduite à un point. S'il s’agit d’une rotation R°,, le corps C pourra effectuer parallé- lement à chaque plan P,, une rotation plane R’,, le cylindre circonscrit étant de révolution, lorsque la sur- face >, est une sphère, etc. Il nous reste à examiner le mouvement d’une droite D liée à un corps solide C qui subit une rotation à deux paramètres. Une pareille droite engendre une congruence, dont l’une des surfaces focales est toujours une ligne droile; cette surface focale n’est pas autre chose que la droite correspondante D, du corps fixe C, ; 28 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE en effet, la droite D s'appuie constamment sur la droite D,, puisque deux droites symétriques par rap- port à un plan quelconque se rencontrent toujours. La droite D, est en outre une génératrice multiple de la congruence engendrée par D, en effet D viendra coïn- cider avec D, toutes les fois que le plan tangent à la surface >, passera par la droite D, et aussi toutes les fois que ce plan tangent sera perpendiculaire à D, ; cette dernière droite fera donc partie de la congruence un nombre de fois égal au double de la classe de la surface >, Ainsi, s’il s’agit d’une rotation sphérique R°,, toute droite D subissant le mouvement, se déplace en s’ap- payant, d’une part,sur la droite fixe D,, d'autre part sur une sphère concentrique à la rotation R°, ; en effet, la distance de la droite D au centre de la rotation est la même que la distance de la droite D, ; cette distance ést donc constante. Si la rotation R°, était plane, la surface focale sphérique serait située à linfini, c’est-à- dire que la congruence engendrée par D possèderait un cône directeur ; les droites D et D, sont en effet égale- ment inclinées sur le plan de la rotation, c’est-à-dire que l’inclinaison de la droite D reste constante. Dans toute rotation à deux paramètres, il y a réci- procité entre les différents éléments du corps C et les éléments correspondants du corps C,, ainsi que nous l'avons fait remarquer à propos des rotations à un paramètre. Des rotations à un paramètre contenues dans une rotation à deux paramètres : Reprenons le corps fixe C, et la surface fixe Ÿ, qui définissent une rotation à deux paramètres d’un corps C ; soit T, une surface dévelop- DU MOUVEMENT DES CORPS. 29 pable circonscrite à la surface 5, ; l’ensemble des corps C symétriques de C, par rapport aux différents plans tangents à cette surface développable, constitue une rotation à un paramètre contenue dans la rotation à deux paramètres, puisque tout plan tangent à T, est aussi tangent à >,. Dans la rotation définie par F,, tout point M du corps C décrit une ligne trajectoire, située sur la surface trajectoire du même point M dans la rotation définie par >, ; en outre, le point multiple de la ligne trajectoire coïncide avec le point conique M, de la surface trajectoire ; ainsi dans toutes les rotations à un paramètre contenues dans une rotation à deux paramètres, les lignes trajectoires du point M se croi- sent au point conique M,. De même, dans la rotation définie par F,, tout plan P du corps C enveloppe une surface développable, qui sera circonscrite à la surface enveloppée par le même plan P dans la rotation défi- nie par 5,, et le plan tangent multiple de cette surface développable coïncidera avec le plan tangent singu- lier P, de la surface enveloppée par P. Enfin, dans la rotation définie par T,, toute droite D du corps C décrit une surface réglée contenue dans la congruence engen- drée par la même droite D dans la rotation définie par 5,, etla droite multiple de cette surface réglée coïnci- dera avec la droite focale D, de la congruence. Réci- proquement {out mouvement à un paramètre contenu dans une rotalion à deux paramètres. est une rotation à un paramètre. Prenons comme exemple le cas où la surface X, est une surface réglée : les plans tangents aux différents points d’une génératrice rectiligne l, forment un fais- ceau dont cette génératrice est l’axe ; la génératrice F, 30 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE peut être considérée comme une développable cireons- crite à la surface >, ; donc loute rotation R', définie par un corps fixe C, et par une génératrice T, sera con- tenue dans la rotation à deux paramèêtres définie par le même corps C, et par la surface réglée >, Il en résulte aussi que la surface trajectoire d’un point quelconque M dans la rotation à deux paramètres contient toujours une infinité de cercles dont les axes sont formés par les sénératrices de la surface réglée ; tous ces cercles se croisent au point conique M,. On peut donc définir cette surface trajectoire de trois manières différentes 1° comme le lieu des points M symétriques d’un point fixe M, par rapport aux différents plans tangents à une surface réglée >,; 2° comme la surface roulette d’un point M lié à une surface réglée 3 qui roule sur une surface symétrique 3,; 3° comme le lieu des cercles décrits par un point M, qui tourne successivement au- ‘tour des différentes génératrices d’une surface réglée 3. Dans le cas particulier où la surface réglée est du second degré, cette surface trajectoire contiendra deux infinités de cercles, car la surface réglée contient deux systèmes de génératrices rectilignes. On peut aussi énoncer le théorème suivant : la surface engendrée par un point M, qui lourne successivement aulour des génératrices d'un même système d'un hyperboloïde est la mème, quel que soit le système de génératrices con- sidéré; le point M, est un point conique de la surface. Prenons comme second exemple la rotation sphérique R°, : la surface x, est réduite à un point. Tout cône ayant son sommet en ce point peut être considéré comme une développable circonscrite F,. Lorsque ce cône se réduit à une droite, la rotation correspondante à un DU MOUVEMENT DES CORPS. 31 paramètre est une rotation R', autour de cette droite. Comme il existe une double infinité de droites passant par un point donné, on voit que la rotation R°, contient une double infinité de rotations R'.. Les cercles décrits par un même point M dans toutes ces rotations R', viennent se croiser au point correspondant M, du corps C, ; les cônes de révolution enveloppés par un même plan P pendant les rotations R', sont tous tan- sents à un même plan P, et les hyperboloïdes de révo- lution décrits par une même droite D se coupent tous suivant une même droite D, (appartenant au second système de génératrices de ces hyperboloïdes). Par chaque position C du corps qui subit une rota- hon R°, passent une infinité de rotations R', dont les axes sont situés dans un même plan. En effet, soit Q le plan de symétrie des corps C et C, et soit N un point du plan Q, lié au corps C; ce point N coïncide avec son symétrique N,; d’après ce qu’on a vu plus baut, le corps C peut donc effectuer une rotation R', autour de la droite joignant le point N au centre O de la rota- tion R°, (cette droite jouant le rôle de cône circonserit à la surface 3,). Comme le point N est quelconque dans le plan Q et que le plan Q passe par O, il en résulte que le corps C peut, sans sortir de la rota- tion R°,, subir une rotation R', autour d’une droite quelconque située dans le plan Q et passant par le point O, ce qui démontre la proposition. Etant données deux positions C, et C, d'un corps C dans une rotation R°,, ces deux positions délerminent ‘une rolahion R', contenue elle-même dans la rota- hon R°,. En effet, soit Q, le plan de symétrie des corps C, et C, et Q, le plan de symétrie des corps C 0 7 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE et C, ; l'intersection des plans Q, et Q, est l’axe d’une rotation R', passant par C, et C, et faisant partie de la rotation R°.. Toute rolution R°, contient une triple infinité de rotations R',, car il existe une triple infinité de cônes de révolution ayant leur sommet au point O. Etant don- nées trois positions arbitraires C,, C,, C, d’un corps solide C qui possède un point fixe O0, on peut toujours faire passer une rotation R°, par ces trois positions el on n'en peul faire passer qu'une seule. Pour s’en ren- dre compte, il suffit de se reporter à la fig. 4 et de supposer que cette figure est tracée sur une sphère et non pas sur un plan: les trois positions C,, C,, €, déterminent deux à deux trois rotations R', autour de trois axes L,, 1,, 1, passant par le point O, et si l’on construit la figure C, symétrique de C, par rapport au plan [,, L,, la figure C, sera aussi symétrique ‘ des figures C, et C, par rapport aux faces correspon- dantes du trièdre I, I, I, ; on pourra donc, avec la figure C,, engendrer une rotation R°, autour du pointO, passant par les trois positions données. Les trois positions arbitraires C,, C,, C, détermi- nent aussi une rolation R', contenue dans la rota- lion R°,, car si l’on inscrit un cône de révolution F, dans le trièdre LE, E,, les trois figures C,, G,, G, sont respectivement symétriques de la figure C, par rapport à trois plans tangents à ce cône. Deux rotations R°,, ayant même centre O, possèdent toujours une rotation commune R', et n’en possèdent qu'une seule. En effet, soient C, et C', les corps fixes définissant les deux rotations R°, autour du point O ; on pourra faire passer par C, et C’, une rotation R', dont l’axe sera une cer- (} DU MOUVEMENT DES CORPS. 33 taine droite [ passant par O; les corps C symétriques de C, par rapport aux différents plans passant par I seront aussi symétriques de C', par rapport à ces mêmes plans ; ces corps G constituent donc une rota- tion R', faisant partie des deux rotations données R°.. Etant données trois rotations R°, ayant même cen- tre O il existe une position du corps C commune à ces trois rotations el il n'en existe qu'une seule. En effet, si C,, C’,, C”, sont les corps fixes servant à définir ces trois rotations, on peut construire comme sur la figure k, un corps € respectivement symétrique des trois corps C, par rapport à trois plans passant par le point O, ce corps C fera donc partie des trois rotations données. Les propriétés de la rotation sphérique R°, sont done les mêmes que celles de la rotation plane R*°,. Nous ajouterons encore quelques mots sur la rotation R°,, produite par le roulement d’une sphère > sur une sphère égale 3,. La rotation R°, ne contient pas de rotations R',, car la surface développable la plus sim- ple que l’on puisse circonscrire à une sphère >, est un cône ou un cylindre de révolution; à chaque cône circonscrit correspond une rotation sphérique R',, con- tenue dans la rotation R°, et à chaque cylindre circons- crit correspond une rotation plane R°,, qui joue dans la rotation R°, le même rôle que la rotation R', dans la rotation R°,; en effet, la rotation R°, contient une double infinité de rotations planes R', et une triple infinilé de rotations sphériques R',. Dans toutes ces rotations, un point M du corps G décrit un limaçon de Pascal (plan ou sphérique), dont le point double coïn- cide avec le point conique M, de la surface décrite par M dans la rotation R°,. ARCHIVES, t. XIV. — Juillet 1902. 3 0 ? 34 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE Des rotations à trois paramètres. Soit C, un corps solide fixe ; construisons les corps C symétriques de C, par rapport aux différents plans de l’espace; tous les corps C ainsi obtenus sont égaux entre eux et leur nombre est triplement infini. L’en- semble des positions du corps C constitue par défiintion un mouvement de rotation à trois paramètres, mou- vement qui sera représenté par le symbole R°,, puis- qu'on peut considérer toutes les rotations à trois para- mêtres comme étant du premier ordre. Dans toute rotation à trois paramètres d’un corps C, le mouvement des différents éléments de ce corps pré- sente les singularités suivantes : tout point M du corps C occupe successivement toutes les positions possibles dans l’espace et ne les occupe qu'une fois, car deux points M, et M ne possèdent qu'un seul plan de symétrie. Il y a exception lorsque le point M vient coincider avec le point correspondant M, du corps fixe C,; dans ce cas, tout plan passant par M, est un plan de symétrie, c’est-à-dire que le corps C pourra prendre une double infinité de positions différentes sans que le point M cesse de coïncider avec M, ; or l’ensemble de ces posi- tions du corps C constitue une rotation R°, autour du point M, ; on voit que lorsque le point M vient coïncider avec M,, le corps C peut effectuer une rotation sphé- rique R°, autour du point M, sans sortir de la rota- tion à trois paramètres. Tout plan P du corps C occupera successivement toutes les positions possibles dans l’espace et les occu- pera chacune deux fois, car deux plans P, et P possé- DU MOUVEMENT DES CORPS. 39 dent toujours deux plans de symétrie (plans bissec- teurs). Il y a exception lorsque le plan P vient à coïincider avec le plan correspondant P, du corps fixe C,; dans ce cas, tout plan perpendiculaire à P, est un plan de symétrie, c’est-à-dire que le corps C pourra prendre une double infinité de positions différentes, sans que le plan P cesse de coïncider avec P,; or l’ensemble de ces positions du corps G constitue une rotation R’, parallèle au plan P,; on voit que lorsque le plan P vient coïncider avec le plan P,, le corps C peut effectuer une rotation plane R°, parallèlement au plan P,, sans sortir de la rotation à trois paramètres. Enfin, toute droite D du corps C décrit un complexe linéaire, car pendant toute la rotation à trois paramé- tres, la droite D s'appuie sur la droite fixe D, du corps C,, puisque deux droites symétriques par rapport à un plan quelconque se rencontrent toujours. La droite D coïncidera deux fois avec chaque génératrice du complexe, car deux droites D, et D qui se rencon- trent possèdent toujours deux plans de symétrie. Il y a exception lorsque la droite D vient à coïncider avec la droite correspondante D, du corps fixe C,; dans ce cas, tout plan passant par D, est un plan de symétrie, ainsi que tout plan perpendiculaire à D,, c’est-à-dire que le corps C pourra prendre une infinité de positions différentes, sans que la droite D cesse de coïncider avec D, ; or l’ensemble de ces positions du corps C constitue d’une part, une rotation R', autour de la droite D,, d'autre part, une translation T', parallèle à la droite D,. On voit donc que lorsque la droite D vient coïncider avec la droite D,, le corps C peul soit tourner autour de D,, soit glisser parallèlement à D, sans sortir de la 36 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE rotation à trois paramètres, mais ces deux mouvements sont distincts et ne peuvent pas se combiner entre eux. Dans toute rotation à trois paramètres, il y à réci- procité entre les différents éléments du corps C et les éléments correspondants du corps C,. Ainsi par exem- ple, une droite D du corps G glisse sur la droite D, du corps C, ; réciproquement, la droite D, supposée liée au corps G glissera sur la droite D supposée fixe. Des rotations à un paramètre contenues dans une rotation à trois paramètres: Reprenons le corps fixe €, qui définit une rotation R°, du corps C. Soit T, une surface développable quelconque, fixe dans l’espace ; l’ensemble des corps C symétriques de C, par rapport aux différents plans tangents à cette surface dévelop- pable, constitue une rotation à un paramètre contenue dans la rotation à trois paramètres, puisque tous ces plans tangents font partie des plans de l’espace. Dans la rotation définie par T,, tont point M du corps € décrit une ligne trajectoire dont le point multiple M, coïncide toujours avec le point singulier du mouvement du point M dans la rotation R°,. De même, dans la rotation définie par F,, tout plan P du corps C enve- loppe une surface développable dont le plan tangent multiple P, coïncide avec le plan singulier du mouve- ment du plan P dans la rotation R',. Enfin toute droite D décrit une surface réglée contenue dans le complexe engendré par la même droite D pendant la rotation R°, et la droite multiple de cette surface réglée coïncidera avec la directrice D, du complexe. Récipro- quement, {oui mouvement à un paramètre contenu dans une rotation R°, est une rotation à un paramètre. Lorsque la surface développable F, se réduit à une DU MOUVEMENT DES CORPS. 31 droite, la rotation correspondante à un paramètre est une rotation R',, et comme l’espace contient une qua- druple infinité de droites F,, on voit que la rotation R°, contient une quadruple infinité de rotations R',. Les cercles décrits par un même point M dans toutes ces rotations R', se croiseront au point correspondant M, du corps GC, ; les cônes de révolution enveloppés par un même plan P durant les rotations R',, seront tous tangents à un même plan P, et les hyperboloïdes de révolution décrits par une même droite D se coupe- ront tous suivant une même droite D, (appartenant au second système de génératrices de ces hyperbo- loïdes). Toute rotation R°, contient une double infinité de translations T',, car parmi les droites F, de l’es- pace, il y en à une double infinité à l'infini et les rota- tions R', correspondant à ces droites sont de simples translations. Par chaque position C du corps qui subit une rota- tion R°, passent une double infinité de rotations R',, (parmi lesquelles une translation T',), dont les axes : sont situés dans un même plan. En effet, soit Q le plan de symétrie des corps C et E, et soit I une droite située dans le plan Q et liée au corps C ; la droite [ coïn- cide avec sa symétrique [,. D’après ce qu'on a vu plus haut, le corps C peut donc tourner autour de la droite I sans sortir de la rotation R°,, ce qui démontre la proposi- tion, puisque la droite [ est quelconque dans le plan Q. A la droite de linfini du plan Q correspondra une translation T', perpendiculaire au plan Q. (En effet, toute droite J perpendiculaire à Q coïncidant aussi avec sa symétrique J,, le corps C peut glisser parallé- lement à J). 38 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE Etant données deux positions C, et C, du corps C dans une rotation R°,, ces deux positions déterminent une rotation R', contenue elle-même dans la rota- hon R°,. En effet, soit Q, le plan de symétrie des corps C, et C, et Q, le plan de symétrie des corps C, et C, ; l'intersection des plans Q, et Q, est l’axe d’une rotation R', passant par C, et C, et faisant partie de la rotation R°.. Toute rotation R°, contient une quintupie infinnté de rotations planes R', et une sextuple infinité de rola- hions Ssphériques R',, car les rotations R', correspon- dent au cas où la surface développable F, est un eylin- dre ou un cône de révolution et l’espace contient une quintuple infinité de cylindres et un sextuple infinité de cônes de révolution. Dans toute rotation R',, un point M du corps C décrit un limaçon de Pascal, plan ou sphérique, et tous les limaçons décrits par le même point M pendant les différentes rotations R', auront le même point double M,. Etant données trois positions C,, C,, C, du corps C dans une rotation R°,ces trois positions délerminent une rolalion R', contenue elle-même dans la rola- hion R°,. En effet, les corps C,, G,, C,, sont mes- pectivement symétriques du corps fixe C, par rapport à trois plans Q,, Q,, Q,; si l’on construit un cône de révolution T, tangent à ces trois plans, ce cône définira une rotation R',, contenue dans la rotation R°, et pas- sant par les trois positions C,, C,, G,. Des rotations à deux paramètres contenues dans une rotation à trois paramétres : Soit C, le corps fixe qui définit une rotation R°, du corps Get soit Z, une surface fixe quelconque dans l’espace. L'ensemble des DU MOUVEMENT DES CORPS. 39 x corps C symétriques de GC, par rapport aux différents plans tangents à cette surface, constitue une rotation à deux paramètres contenue dans la rotation R°,. Dans la rotation définie par >,, tout point M du corps C décrit une surface trajectoire, dont le point conique M, coïncide avec le point singulier du mouvement du point M dans la rotation R°,; tout plan P enveloppe une surface dont le plan tangent singulier P, coincide avec la position singulière du plan P dans la rotation R°,; enfin toute droite D décrit une congruence con- tenue dans le complexe linéaire engendré par la mème droite D pendant la rotation R°, et la droite focale de cette congruence coïncide avee la directrice D, du com- plexe. Réciproquement fout mouvement à deux para- mètres contenu dans une rotation R°, est une rotation à deux paramètres. | Lorsque la surface >, se réduit à un point, la rota- tion à deux paramètres qui lui correspond, est une rotation R°, et comme l’espace contient une triple infinité de points =,, on voit que toute rotahion R°, con- tient une triple infinité de rotations R°,. Les sphères décrites par un même point M pendant toutes ces rota- tions R°,, se croiseront au point singulier correspon- dant M, ; les sphères enveloppées par un mème plan P seront tangentes à un même plan P, et les congruences décrites par une même droite D auront la même droite locale D. On peut remarquer que parmi les points >, de l’es- pace, il y en a une double infinité à l'infini, donc foule rotation R°, contient une double infinité de rotations planes R°,, car une rotation sphérique R°, devient une rotation plane R°, lorsque le centre O de la rotation s'éloigne à l’infini. 40 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE Par chaque position C du corps qui subit une rota- tion R°,, passent une double infinité de rotation R°,, (parmi lesquelles une infinité de rotations planes) dont les centres sont situés dans un même plan. En effet, soit Q le plan de symétrie des corps GC et C, et soit O un point situé dans le plan Q et lié au corps C; le point 0 coïncide avec son symétrique O,. Donc, d’après ce qu'on à vu plus haut, le corps C peut effectuer une ro- tation R,° autour du point O sans sortir de la rotation à trois paramètres; ce qui démontre la proposition, puisque le point O est quelconque dans le plan Q. Lorsque O est à l'infini dans le plan Q, la rotation R°, est plane. ; Etant données trois positions C,, C,, C, du corps C dans une rotation R°,, ces trois positions déterminent une rotation R°, contenue elle-même dans la rotation R”,. En effet, les corps C,, G,, C, sont respectivement symétriques du corps fixe CG, par rapport à trois plans Q,,Q,, Q,. Le point de rencontre O de ces trois plans sera le centre d’une rotation R°, contenue dans la rota- tion R°', et passant par les trois positions données du corps C. Toute rotation R°, contient une quadruple infinité de rotations R°,, car la rotation R°, correspond au cas où la surface X, est une sphère et l’espace contient une quadruple infinité de sphères. Dans toutes ces rotations R°,, un point M du corps C décrit une surface de révo- lution dont la méridienne est un limaçon de Pascal et dont le point conique est le point M, du corps C,. Etant données quatre positions C,, C,, C,, C, du corps C dans une rotation R°,, ces quatre positions dé- terminent une rotation R°, contenue elle-même dans la DU MOUVEMENT DES CORPS. 41 rotation R°,. En effet, les quatre corps C,, C,, C,, C, sont respectivement symétriques du corps fixe C, par rapport à quatre plans Q,, Q,, Q,, Q,: si l’on construit une sphère >, tangente à ces quatre plans, cette sphère définira avec le corps C, une rotation R°, contenue dans la rotation R°, et passant par les quatre positions données du corps C. Ce problème a quatre solutions. Du caractère commun à toutes les rotations : On à vu que, lorsqu'un corps G subit une rotation quelcon- que, toutes les droites D de l’espace (liées au corps) glis- sent sur des droites fires D, ; en outre la figure formée par les droites D est symétrique (par rapport à un plan) de la figure formée par les droites D,. Cette remarque permet de définir mécaniquement toutes les rotations de la facon suivante : Un corps C subit une rotation toutes les fois que l’on assugettit un certain nombre de droites D à glisser sur un nombre égal de droites fixes D, (formant une figure symétrique de la figure formée par les droites D). La rotation sera à un paramètre si les droites D sont au nombre de cinq, à deux paramé- tres si elles sont au nombre de quatre, à trois para- mètres si elles sont au nombre de trois. Quant à l’or- dre de la rotation, il dépendra de la figure formée par les droites D. (A suivre.) RECHERCHES ROLE DES PEROXYDES L'ÉCONOMIE DE LA CELLULE VIANTE R. CHODAT et A. BACH L. Action de la cellule vivante sur le peroxyde d'hydrogène L'étude des phénomènes d’oxydation lente a con- duit l’un de nous' à établir, pour expliquer ces phé- nomènes, une théorie qui peut être énoncée comme suit : Lorsqu'une substance se combine à l’oxygène moléculaire en vertu de sa propre énergie, c’est-à-dire sans le concours de la chaleur, de la lumière, de Pélectri- cité, etc. elle commence par rompre une seule des liaisons qui unissent les atomes dans la molécule d'oxygène etfixe des groupes -0-0-. Il se forme donc toujours, comme premiers termes d’oxydation, des peroxydes du type du ! A. Bach. Du rôle des peroxydes dans les phénomènes d’oxy- dation lente. Comptes rendus, t. 124, p. 251; Moniteur scientifique, 1897, p. 419. RECHERCHES, ETC. 43 peroxyde d'hydrogène et qui, dans la plupart des cas, se transforment en peroxyde d'hydrogène sous lac- tion de l’eau. Au point de vue chimique, les procès d’oxydation qui se passent au sein de la cellule vivante, ne peuvent être que des phénomènes d’oxydation lente et doivent nécessairement donner lieu à la formation normale de peroxydes. La formation de peroxydes appartient par conséquent à la catégorie des facteurs constants qui jouent, comme la lumière, la chaleur, etc., un rôle dé- terminé dans l’économie de la cellule vivante et aux- quels celle-ci doit s'adapter d’une manière définie. En ce qui concerne la formation de peroxydes, cette adap- tation se traduit par la faculté que la cellule vivante possède, d’une part, de décomposer catalytiquement le peroxyde d'hydrogène et d'autre part, d’exagérer le pou- voir oxydant de celui-ci. Les agents que la cellule met en œuvre pour effectuer ces réactions sont deux diasta- ses : la catalase et la peroxydase. Le fait que différents sucs et extraits d’origine végé- tale et animale sont susceptibies de décomposer le per- oxyde d'hydrogène avec mise en liberté d’oxvgène, est connu depuis longtemps. Schœnbein', et après lui d’autres auteurs, avaient attribué cette propriété aux différentes diastases qui existent en si grand nombre dans les êtres organisés. Ce n’est que tout dernière- ment que Lœæw* a réussi à démontrer que la faculté de décomposer catalytiquement le peroxyde d'hydrogène appartient à une diastase définie à laquelle il a donné le ! Journ. f. pract. chem. (89) 1863. ? United States Dept. of Agriculture. Rep. n° 68 (1901). 44 RECHERCHES SUR LE RÔLE DES PEROXYDES nom de catalase. I résulterait des recherches de Lœw qu'aucun être vivant n’est exempt de celte diastase. Ce physiologiste fait ressortir avec raison que la présence de la catalase dans tous les organismes ne saurait être fortuite et qu’elle doit avoir une signification physiolo- sique déterminée. Comme en dehors de la cellule vivante, la catalase décompose le peroxyde d'hydrogène très énergiquement et Jusqu'à la dernière trace, Lœw pense qu’elle a pour fonction de détruire toute trace de peroxyde qui pourrait se former au sein de la cel- lule. Car, suivant Lœw, le peroxyde d'hydrogène se- rait un violent poison protoplasmique qui détruirait par oxydation les groupements actifs du protoplasma vivant. Pour la même raison, les peroxydes ne sauraient jouer aucun rôle dans les procès d’oxydation qui se passent dans les êtres vivants. Tout en reconnaissant l’importance des faits obser- ‘vés par Lœw, nous croyons ne pas pouvoir nous ral- lier à Pinterprétation qu'il en donne, attendu que le peroxyde d'hydrogène pur et en solution peu con- centrée, n’est pas un poison protoplasmique. Comme le montrent les expériences suivantes, des plantes infé- rieures peuvent prospérer en présence de quantités relativement considérables de ce peroxyde. Nos expériences ont été faites avec des cultures pures de Penicillum glaucum, de Rhizopus nigricans et de Sterigmatocystis nigra. Des flacons Erlenmeyer conte- nant chacun 25 cc. de liquide Raulin, ont été stérilisés et, après addition de quantités croissantes et exacte- ment dosées de peroxyde d'hydrogène, inoculés avec des spores provenant de cultures pures. Les quantités de peroxyde ajoutées variaient de 4 à 25 milligr. DANS L'ÉCONOMIE DE LA CELLULE VIVANTE. 45 d'oxygène actif dans la première série, de 5 à 50 mil- ligrammes dans la seconde. Tous les flacons ont ete abandonnés à l’étuve à la température de 22°. A titre de comparaison, on a inoculé des flacons qui n’ont pas reçu de peroxyde; d'autre part, pour étudier l’action du liquide Raulin sur le peroxyde, on a placé à l’étuve des mélanges non inoculés de ces deux liquides. Nous avons constaté que, d’une maniére générale, la présence de peroxyde d'hydrogène retardait le déve- loppement des champignons ; mais qu'après une certaine période d’incubation qui variait avec l'espèce de cham- pignon et les quantités de peroxyde ajoutées, les spores donnaient naissance à des filaments de myce- lium qui se couvraient de petites bulles de gaz et déter- minaient ensuite un dégagement soutenu d'oxygène. Le dégagement gazeux croissait avec le développement du mycélium pour s'arrêter lorsque le liquide nutritit ne contenait plus trace de peroxyde d'hydrogène déce- lable par le réactif titanique. Mais les champignons (Sterigmatocystis et Rhizopus) ont pu accomplir le cycle normal de leur développement bien avant que la totalité de peroxyde n'ait été décomposée. Des trois champignons mis en expérience, le Penicillum glaucum s’est trouvé être le plus sensible à la présence de per- oxyde d'hydrogène. Les liquides nutritifs additionnés de plus de 20 mg. d'oxygène actif sont restés stériles. Le Rhizopus nigricans a refusé de croître sur un milieu contenant plus de 30 milligr. d’oxygène actif. Par con- tre, le Séerigmatocystis nigra a fourni dans tous les cas de belles cultures. Avec une de celles-ci, nous avons inoculé d’autres liquides nutritifs contenant dans 25 cc. 40 à 120 milligr. d'oxygène actif. #6 RECHERCHES SUR LE RÔLE DES PEROXYDES Cette série de recherches a démontré que Paddition de plus de 1 "/, de peroxyde d’hydrogène au liquide nuiritif, n’arrêtait nullement le développement du Ste- rigmalocyshs. En continuant ces expériences, nous avons pu constater que la limite de tolérance de ce champignon par rapport au peroxyde, est située entre 2 et 2,5 °/,H, O.. Parmi les diverses expériences quantitalives que nous avons effectuées, nousne mentionnerons ici qu’une seule. Comme, par suite de la décomposition cataly- tique, la teneur en oxygène actif des liquides nutritifs allait en diminuant du commencement jusqu’à la fin de expérience, nous avons cru nécessaire de faire des essais de culture sur liquides à teneur constante en peroxyde. L'appareil dont nousnous sommes servis à cet effet était, dans ses grandes lignes, analogue à celui que M. Bach’ avait déjà employé pour l'analyse des liquides ‘contenant des peroxydes. La burette, divisée en cin- quantièmes de centimètres cubes, a été remplie d’une solution à 10 ‘/, de peroxyde d'hydrogène pur et, pour éviter l’évaporation, fermée au moyen d’un tube de cacutchouc et d’une baguette de verre. Le gaz qui se dégageait du flacon contenant la culture, traversait un appareil à potasse caustique, y abandonnait l’acide carbonique qu’il pouvait renfermer et se rendait dans un tube gradué. Comme dans les précédentes expé- riences, l’appareil a été placé à l’étuve à la température constante de 22° c. D’après la quantité d'oxygène dé- gagée, on calculait la perte de peroxyde et on la res- tituait toutes les vingt-quatre heures au liquide nutritif » ! Berichte, 33, 1507 ; Archives, t. X, juillet 1900. 1 DANS L'ÉCONOMIE DE LA CELLULE VIVANTE. 4 en y laissant couler au moyen de la burette une quan- tité correspondante de peroxyde d'hydrogène. De cette manière nous avons constaté que le Sterig- malocystis nigra pouvait arriver à complète maturité dans un milieu nutritif à {eneur constante de 80 mii- ligrammes d'oxygène actif, soit de 0,68 °/, de per- oxyde d'hydrogène. Au cours de cette expérience, la culture a décomposé les quantités suivantes de per- oxyde d’hydrogéne. Au bout de 24% heures, 4,2 milligr. H,0, 7 48 » tete QUES » » 12 » JO ANOE) » » 00 » 49,4 » » » 120 » 62,4 » » 14% » HO 08) » (L'expérience a été interrompue le septième jour.) Il est encore à noter que les mélanges non inoculés de liquide Raulin et de peroxyde d'hydrogène ne don- nent pas lieu à un dégagement appréciable d'oxygène. Il résulte de ces expériences que certains organis- mes peuvent prospérer dans des milieux contenant jusqu’à 2 °/, de peroxyde d'hydrogène. Contraire- ment à l’assertion de Lœw, la vie du protoplasma est donc parfaitement compatible avec la présence de ce. peroxyde. Le fait que les solutions concentrées de peroxyde d'hydrogène tuent le protoplasma, ne saurait aucunement être invoqué comme argument à l'appui de la thèse que les peroxydes ne peuvent exister dans la cellule vivante, ni par conséquent y jouer un rôle utile. Au-delà d'une limite relativement étroite, la chaleur tue également le protoplasma et se comporte comine 48 RECHERCHES SUR LE RÔLE DES PEROXYDES un poison protoplasmique. Nul cependant ne s’avise- rait d'en tirer la conclusion que ce facteur ne peut jouer aucun rôle dans l’économie de la cellule vi- vante. Le fait que le peroxyde d'hydrogène n’est pas un poison protoplasmique, à d’ailleurs encore été corro- boré par des expériences de plasmolyse. Des solutions hypertoniques de nitrate de potasse contenant Jusqu'à 1 °/, de peroxyde d'hydrogène pro- voquent dans des cellules végétales (mousse) une plas- molyse tout à fait normale. Si le liquide plasmolysant renferme plus de 1 ‘/, de peroxyde, la plasmolyse de la cellule est suivie d’une désorganisation plus ou moins rapide du protoplasma. Chose curieuse, même dans une solution à 10 ‘/, de peroxyde d'hydrogène pur (en l’absence de nitrate de potasse), il y a encore plasmolyse nettement caractérisée. Les données que nous possédons actuellement per- mettent, à notre avis, d’énoncer provisoirement sur Île rôle des peroxydes dans l’économie de la cellule vivante, l'hypothèse suivante : Les peroxydes qui doivent nécessairement se former au sein de la cellule vivante, sont utilisés de deux ma- nières différentes : comme oxydants proprement dits qui attaquent les substances difficilement oxydables contenues dans la cellule (matériaux de réserve, ali- ments), et comme transformateurs de l’énergie chimi- que en chaleur. La cellule vivante renterme fréquemment une dias- tase, la peroxydase, qui exagère le pouvoir oxydant du peroxyde d'hydrogène à la manière du sulfate ferreux, et qui colore avec le concours du peroxyde, la teinture DANS L'ÉCONOMIE DE LA CELLULE VIVANTE. 49 de gaïac en bleu'. Cette diastase favoriserait l’oxyda- tion des substances difficilement oxydables par les per- oxydes qui ne sont par eux-mêmes que des oxvdants relativement faibles. La peroxydase et "avec elle les procès d’oxydation, doivent être localisés dans Îles parties moins sensibles de la cellule. Dans ces parties-ci la catalase ne peut exercer son action spécifique sur les peroxydes, vu qu’elle est détruite par laction combi- née de la peroxydase et du peroxyde. Lœw * affirme que le peroxyde l'attaque déjà vigoureusement à lui seul. Par contre, dans les parties plus-sensibles de la cellule, auxquelles la présence des peroxydes pourrait être préjudiciable, la catalase déploie son activité pro- tectrice. En décomposant catalytiquement les peroxydes, non seulement elle protège les parties délicates du mé- canisme cellulaire, mais encore elle met en liberté sous forme de chaleur l’énergie disponible qu'ils contien- nent. On sait en effet que les peroxydes sont des corps endothermiques qui dégagent de la chaleur en se dé- composant. Cette hypothèse provisoire servira à orienter nos recherches ultérieures sur le sujet que nous venons de traiter. 1 Voir Spitzer : Pfluger’s Archiv, p. 67, 615 (1897). ? Loc. cit. 7. ARCHIVES, t. XIV. — Juillet 1902. 4 ÉTUDES NUMÉRIQUES SUR L'ÉQUATION DES FLUIDES. SUR UNE FORMULE DE DILATATION DES LIQUIDES PAR Ed. MALLET et L. FRIDERICH 1. M. Avenarius ‘ a proposé de représenter les rela- tions de volume à température, pour les liquides, par la formule : v = 6 — d'log ( — t) dans laquelle v représente le volume à la température t, e et d des constantes arbitraires et £, la température critique. Nous avons étudié cette relation d’un peu plus près que ne l’a fait l’auteur, non point, comme lui, en vue de déterminer la température critique, majs pour exa- miner si cette formule permettait de représenter avec une exactitude suffisante la dilatation orthobare des liquides. | Partant de ce principe nous avons été conduits à remplacer la constante £, par une constante arbitraire À, ‘ Avenarius, N. Peterb. Akad. Bull. 24, 525. ÉTUDES NUMÉRIQUES, ETC. 51 l, et v, —= C — dlog (A —1,) v) — € — dlog (A —t,) (1) v — € — dlog (A — 1) on en déduit De Va — V æ y — Üy a log(A-5,) — log(A-£) log(A-t,) —log(A-t,) lé F Ds — à. 0 (A 4%) log (A —#) (3) 0 — 0 log (A—1t,) — log (A—1,) Appelons K le premier, L le second membre de cette SUR L'ÉQUATION DES FLUIDES. 5: dernière équation. On calcule La valeur L, du terme L pour une première valeur A, de À qu'on prendra, en première approximation, supérieure de 5° ou 40° à la température critique. Supposons L, > K. Si l’on fait varier A, la variation sera surtout sensible sur log (A — {,). Comme cela ressort de la forme du second membre de l’équation (3) en prenant A, > A, on aura L, < L,. On calculera donc la valeur L, du terme L pour une valeur À, > A, de A. En comparant le rapport re duira facilement une troisième valeur, AÀ,, plus voisine de A que les deux précédentes. En répétant ces opé- rations on obtiendra la constante A avec une exacti- tude suffisante, telle, par exemple, que la différence et la différence L, — K, on dé- I 10 de degré sur la valeur de A. Connaissant A on calcule d par les équations (2) et & par les équations (1). L — K corresponde à une erreur inférieure à 3. Résullats numériques. Dans les tableaux suivants, nous avons consigné les résultats numériques obtenus avec la formule de M. Avenarius pour 25 liquides nor- maux étudiés entre 0° et la température critique. Le tableau I donne : le volume à 0° de 4 gr. de liquide ; les constantes c, d, À et les valeurs de d log e : : do servant à calculer le coefficient -. Dans le tableau IT, nous avons indiqué, exprimées en unités de la quatrième décimale, les différences entre les volumes calculés au moyen de la formule de M. Avenarius et les volumes lus sur les courbes tracées à partir des données expérimentales. 54 ÉTUDES NUMÉRIQUES Le tableau III indique, pour quelques corps, les , Le dv valeurs calculées et les valeurs Hd de Enfin dans le tableau IV on trouvera le rapport 2 pour tous les liquides étudiés. TABLEAU I Corps | N, | B d | d'log e A 168. 7 0.3011. 216,8 590! 0,7583| 0,3293! 239,5 551! 0,8120! 0.3526 273,1 559! 0,7226| 0.3138 235,1 032) 0,1984 0.3467 255,0 [ HCO?.CH° bre 2, HCO?.C'H° |4,0548| 2 HCO?.C'H 10768 CHÉCOCH .0494 CH°CO:CH5 |1,0818 CHÉCO2:C'H .0987 0 75) 0,8246| 0,358 280,7 CMEDT CH ,0653 [ [ 1 1 1 857! 0,7931 | 0,3434| 263.8 C'H:CO:.C'H° 10938! 3.1536| 0,8425| 0,3659) 278,5 C‘H'CO°.CH® |1.0869| 3,0927| 0.8164| 0.3645) 286,4 C'H°CO?.CH* (iso)! 10973! 3,0807| 0,8142| 0,3636) 272.9 1 l I I [ 4, [ 1, go RO LE GW © GO À CH: (iso) |1,5644| 3,8838| 1,0476 | 0,4419) 190,2 CH ,5495| 4.1848| 1.1313) 0,4913) 213.6 C‘H'4 4172) 3,9264| 1,0300) 0,4473| 238,7 OL 14,4276| 3.8692| 1,0418 0, 4394| 270,0 Ce 11,3918! 3.9630! 1,0376. 0,4506) 300,6 Diisopropyle _|1,4717| 3,8488| 1,0050! 0.4365 231,9 Diisobutyle .4080! 3.9050) 4,0194) 0,4427 281.5 (CH) 11,2551| 3.4812! 0,9050| 0,3930 285,85 C'EH: AAA 3,2961! 0.8787) 0.3816 306,7 CHE .0,9555 2 2,1227| 0,7148 0. ,3104| 296,7 C'HCI 10,8866| 2,7637| 0,1257| 0,3152) 386,0 C°H°Br 0,6571 d. .9825| 0,5083| 0, .2208 405,0 CHAT 0,5375| 4,9641| 0,5243| 0. 2271 526.1 CCI 0,6125| 1,8153! 0,4850 0,2106| 302,9 Sn CI“ 0,4388| 1,4421! 0,3955 0,1709| 304, £. SUR L'ÉQUATION DES FLUIDES. | 08 | 88 ROLE | 0 LR à sie 16 bo Er — lLVe | 0 |6 IS — (Or ‘AI ren | 1888 — NM — 7 1 2 | ECTS | Or — ROC RTE TE cr EC JE CS IE VE ou + © CO le nn) an ou HOOSMIO— EE = ï- —# — dŒ | + _— — NO OOSMO—= = MD Or ee OME CD © æ PO 0 OO HO EN OO = © o =] 2 H AVA'TaVL #TDUS #99 L:H:9 14H09 19:H59 1X:H59 °H°9 (8H9) 914 GOSE(] o[Adoxdosu(] 1H) U,:1H:9 U;1H19 U1H:9 OST et He) UH9%:09:H:9 OST 4H9:09:H:9 eH:90:09:H:9 6H9:09:H:9 :H:0:09:H9 eH:%:09:H9 eH9:09:H9 2H:0:09H cH:9:09H eH9:09H sd101) 56 ÉTUDES NUMÉRIQUES TABLEAU III Corps t | 2 (obs) + (cale) | A 30° | 0.001487 | 0,00183 | 0.00004 | 0,00240 | 0.002410 0 90° | 0.002844 | 0,002%4 0 120° | 0,00294 | 0.00293 | 0,00004 10° | 0,00142 | 0.004139 | 0.,00003 CH*CO?CH® 40° | 0,00463 | 0.001461 | 0,00002 l 70° | 0.001488 | 0.001490 | 0,00002 40° | 0.00090 | 0,00091 | 0,00004 70° | 0,00098 | 000100 | 0,00002 en] [=>] o CrHie C'HCI 100° | 090409 | 000410 | 000001 130° | 0,00124 | 0,00423 | 0.000014 10° | 0.000532 | 0,00050 | 0,00002 nr 50° | 0,00056 | 0.00056 0 ; 100° | 000066 | 0,00067 | 0,00004 150° | 0,00084 | 0.00083 | 0,00004 TABLEAU IV c / c 0 Corps | A | ve | Corps = |A HCO*CH: sas 0,8 C'H:S 3.84! 4,6 HCO’C'H° |3,71| 0,3 C‘H:S 3.82! 4,1 HCO*C'H"- -| 3,76/0,5 Diisopropyle |3,83| 1,3 CH°COCH® | 3,81! 0.8 Diisobutyle 3.83| 1,3 CH*CO*C'H° | 3.76 0.5 CH: 3,85| 1.8 CH:CO!CH: | 3,18|- 0 C‘H° 3,15! 0.8 C’H°CO*.CH® 13,76, 0.5 C‘H'F1 3,81! 0.8 GHCO’:C'H 13,74/"1,1 C‘H°CI 3.81! 0,8 C'H'CO:.CH: 13,78! 0 C‘H?Br 3.90! 3.2 C‘H'CO*.CH: iso 3,78| 0 C‘HI 3,15| 0,8 C‘H" iso 3.82| 4,1 CCI: 3,78| 41 C'H° n. 3.10| 24 SnCl 3.66! 3.2 C‘H' 3.81 | 0,8 Différence moyenne sur la moyenne 41,05 ‘0. 4. Conclusions. De l’ensemble des données numé- SUR L'ÉQUATION DES FLUIDES. 91 riques qui précèdent, on peut dégager les conclusions suivantes : 1° La formule de M. Avenarius permet de repré- senter avec une exactitude suffisante la courbe de dila- tation des liquides normaux pour un grand intervalle de température. Pour l’hexaméthylène, par exemple, les erreurs de 34 et de 44 unités à 0° et à 40° corres- pondent à des différences de température de 2 ,4 et de 2°,7; les erreurs de 43 et 60 unités pour l’octane à 200 et 220° à des différences de température de et 1,1. Ces erreurs sont parmi les plus fortes obser- vées, bien que la formule ne comporte que trois cons- {tantes. Aux températures élevées, à 30° ou 40° au-dessous du point critique la formule cesse de donner des résul- tats exacts. On ne doit donc l'utiliser que jusqu'à cette limite extrême. 2° Cette relation permet de calculer la vaïeur de _ { et, par conséquent, celle du coefficient de dilatation MU”. ; ME FH qq + une température quelconque, dans les limites indiquées ci-dessus. 3° La constante À de cette formule est toujours voi- sine de la température critique ; elle lui est supérieure de quelques degrés, cette particularité est analogue à celle que présente la formule proposée par MM. Ram- say et Schields pour représenter la tension superficielle à surfaces equimoléculaires. 4° Le rapport de la constante € à la constante d s'écarte très peu, pour tous les liquides étudiés de la valeur 3,78. 5° Lorsque les valeurs des coefficients numériques 8 ÉTUDES NUMÉRIQUES, ETC. sont déterminées tous les calculs qu’on peut avoir à faire sur les volumes d’un liquide sont beaucoup plus simples qu'avec les relations usuelles de la forme ve = Vo (1 + at + bi + ct°) La formule de M. Avenarius donne, dans la plupart des cas une exactitude plus que suffisante, surtout si lon tient compte du grand intervalle de température (150° à 300" suivant la température critique du corps considéré) dans lequel on peut en faire usage. Laboratoire de Chim.-Phys. de l’Université de Genève. Novembre 1901. SUR UNE NOUVELLE POCHE SIDÉROLITHIQUE à fossiles albiens PAR L. ROLLIER et E. JUILLERAT. Le 6 avril dernier, au matin (voir Journal de Genève du 8 et 9 avril 1902), un éboulement se produisit dans la carrière du Goldberg, entre Bienne et Vigneules. Comme les calcaires valangiens inférieurs exploités en ce lieu, situé au pied de la première chaîne du Jura (chaine du Lac), sont affectés de plissements secon- daires et traversés de poches de marnes néocomiennes, il y avait lieu de supposer qu’un fait nouveau, intéres- sant la question des poches et du sidérolithique vien- drait s'ajouter à tout ce que nous savons actuellement sur les gisements anormaux et les érosions prémiocé- nes du Jura. C’est ce qui fut bientôt évident pour nous au cours d’une promenade au bord du lac, le dimanche 13 avril suivant, où grande fut notre surprise en décou- vrant une poche de marnes albiennes avec concrétions et fossiles phosphatés, dans une position et sous un faciès analogue aux poches de marnes jaunes néoco- miennes ou hauteriviennes si fréquentes dans cette 60 NOUVELLE POCHE SIDÉROLITHIQUE région. Ici d’ailleurs le faciès rappelle davantage les bolus sidérolithiques comme ceux de la poche de Belle-Roche, à Nenchâtel signalée par l’un de nous dernièrement (voir Bulletin de la Société des sciences naltur. de Neuchâtel, t. XXIX, p. 59). Ces observations établissent la part importante qui revient à l’Albien dans les altérations terrestres et hydrothermales qui ont produit et remanié les matériaux du Sidérolithique. Décrivons d’abord le gisement tel qu’on le voit actuel- lement. Comme le montre le croquis ci-après (fig. 1), notre poche est largement creusée dans le flanc S. d’une petite voussure secondaire des calcaires valan- giens (marbre bâtard en haut et calcaires oolithiques inférieurs à Pleroceras Jaccardi P. et C. en bas, sans que l’on puisse attribuer à la voussure elle-même une part quelconque (par entrebaillement) à la formation de cette caverne (Comparez Fig. 2, la paroi opposée de la carrière). C’est comme partout ailleurs une éro- sion antérieure au plissement du Jura. On ne peut pas non plus le croire de formation ultérieure à ce dernier, bien que les banes semblent être ployés indépendam- ment de la poche, car les accidents mécaniques tels que brèches et surfaces de friction sont également et abondamment répartis dans notre remplissage aussi bien que dans le Valangien en place. En ce qui con- cerne les polis de friction, ils entourent de toutes parts tous les blocs inclus, et sont même beaucoup plus abondants que dans les poches de marnes néoco- miennes situées dans des bancs isoclinaux. La position anticlinale de ces matériaux ployés et comprimés rend compte de ce fait. La compression est aussi le fait d’une surcharge causée par le poids de la molasse qui A FOSSILES ALBIENS. 61 a recouvert toutes les chaînes du Jura lors du plisse- ment. Les corrosions sur les parois du Valangien en place sont ici encore aussi manifestes que dans les poches remplies de bolus sidérolithiques ordinaires. Il y a des apophyses de la roche en place surplombant des cavités remplies d’argiles et indubitablement for- mées par corrosion, c’est-à-dire par la circulation d'eaux acides dans les calcaires valangiens suivant les diaclases, les joints de stratification, et les mille petites fissures originelles de la roche, comme on le voit si bien aussi dans les calcaires portlandiens des gorges de Boujean et de toute la région de Bienne. Fig. 1, — Aspect de la poche sidérolithique à fossiles albiens dans la paroi occidentale de la carrière du Goldberg près Bienne, le 13 avril 1902. Les matériaux eux-mêmes qui remplissent cette nouvelle poche sidérolithique sont des argiles ou bolus plus ou moins décalcifiés, le plus souvent d’un jaune nankin, qui est aussi la teinte des marnes néocomien- nés décomposées!, lorsqu'il n’y a pas de limonite ! Dans une poche située à Neuchâtel, au bas de la route des Fahys au Chânet, et actuellement déblayée et murée, on voyait en octobre 1900 des calcaires valangiens en bancs réguliers peu inclinés vers le S. et creusés d’une poche remplie d’une masse de 62 NOUVELLE POCHE SIDÉROLITHIQUE valangienne à proximité. Il y a en outre des veines, des zones colorées de nuances beaucoup plus vives, depuis le rose jusqu’au cramoisi, et qui indiquent une origine albienne et cénomanienne de ces bolus. La preuve en est fournie directement par des fossiles actuellement oxydés et originairement pyriteux : Rostellaria (Aporrhaïs) bicornis. Pict. et Camp., 4 bel ex. Nucula pechinala. Sow. ainsi que des rognons isolés de même substance et de même couleur jaune, recueillis dans la masse même de Fig. 2. — Paroi orientale de la carrière du Goldberg. remplissage de la poche. Quelques parties ou paquets des argiles sont encore calcaires, et proviennent selon toute probabilité des marno-calcaires cénomaniens à demi-décomposés. Nous n'avons pas trouvé jusqu'ici de fossiles cénomaniens dans ces parties-là de la masse des marnes jaunes ou rouge-lie avec nombreux blocs de Valangien. Dans le fond de la poche, la marne jaune à Ostrea Couloni. pas- sant insensibtement à la même marne non oxydée, c’est-à-dire ayant conservé la couleur gris-bleu originelle. A FOSSILES ALBIENS. 63 argiles, mais bien dans des concrétions à demi pyri- teuses, des rognons et des cylindres (galeries de mol- lusques dans la vase), comme on les trouve dans le cénomanien normal. La couleur de ces marno-caleaires est aussi d’un rose pâle, tout à fait semblable à celle du cénomanien des lambeaux du pied du Jura. Les blocs calcaires inclus dans cette nouvelle poche sont assez nombreux et de toutes les dimensions, notablement émoussés et arrondis aux angles, striés par des écailles spathiques de friction, liés avec les bolus, ou les marnes, c’est-à-dire soudés avec eux, et faisant croire, selon les expressions de Quiquerez (Matériaux pour la carte géol. de la Suisse, 38° livr., p. 87 et 98), à une décomposition pâteuse ou ramollis- sement de ces blocs. Les écailles de friction qui les recouvrent sont souvent teintés en rouge vif par le sesquioxyde de fer. Les blocs inclus sont surtout des calcaires néocomiens oolithiques jaune brun, des cal- caires spathiques glauconieux avec débris de fossiles, des rognons calcaréo-siliceux également glauconieux. et des parties très sableuses, vertes. Nous n’avons pas reconnu sûrement des calcaires valangiens répondant exactement au marbre bâtard ambiant, ni des calcaires oolithiques du Valangien inférieur, ce qui du reste n’est probablement pas impossible à découvrir. Le fait le plus probant pour l’origine par lessivation des roches albiennes et cénomaniennes des matériaux engagés dans cette poche sidérolithique, c’est l’abondance de rognons de phosphates albiens; d’un brun-noir brillant, troués, corrodés, brisés, nullement adhérents à des parties gréseuses qui constituent dans l’Albien inférieur en place ou normal leur gangue habituelle (Presta, 64 NOUYELLE POCHE SIDÉROLITHIQUE Combe-des-Epines, Morteau, Renan, etc.). Ils sont au contraire engagés sans ordre dans toute la masse des bolus, jaunes, rouges, bruns, verts, etc. Nous avons en quelques instants recueilli 460 concrétions, depuis la grosseur d’une noisette jusqu’à celle d’une pomme ou d’un cornichon. Voici en outre la liste des débris déter- minables, des fossiles entiers et des fragments séparés (cassés avant ou pendant l'inclusion), tous des moules brillants d’une belle couleur brun-noir, que nous avons trouvés dans ces argiles" : Acanthoceras monile Sow. (Am.) [ — Am. mamilla- tus v. Schl. — Am. mamillaris d’Orb.], 2 fragments. Desmoceras Parandieri d’Orb. (Am.) 2? fragm. avec lobes et sillons. Hoplites cfr. Rauliniamus d'Orb. (Am.) 1 fragm. Hoplites dentatus Sow. (Am.) (— Am. interruptus Brong.), 2 fragm. Rostellaria (Aporrhais obtusa Pict. et Rx) 2 fragm. Solarium Hugianum P. et R., 2 fragm. Pleurotomaria cfr. Gaultina d’Orb,, 2 moules ombi- licaux. Dentalium Rhodani P, et R., plusieurs fragm. Plicatula pectinoides Lam., Sow. [— P. gurgitis Pet R:], 1x. test Inoceramus Salomonis d’Orb., 1 fragm. douteux et une valve entière. Inoceramus concentricus (Park) Sow., 3 ex. brisés. Nucula pectinata Sow, 1 bel ex. Arca carinata Sow., 1 fragm. 1 J1 y aura lieu de publier une liste plus complète lorsque la poche aura été complètement déblayée. À FOSSILES ALBIENS. 65 Arca Campichei P. et R., 2 beaux moules et 2 fragm. Trigonia aliformis (Parh.) Sow., 1 valve. En outre : Rhynchonella irregularis Pict. Plusieurs ex. engagés dans une roche jaune néocomienne. Toxaster sp., idem, 1 ex. Ces trouvailles se rapportent done parfaitement à celles de la petite poche signalée par l’un de nous dans la tranchée de la ligne des Fahys à Neuchatel, au pied N. du crêt néocomien de Belle-Roche, et où des fossiles albiens phosphatés gisent avec des blocs d’Urgonien (blanc) dans des bolus sidérolithiques rouge brique, avec pisoolithes de limonite (voir Bulletin Soc. sc. nat. de Neuchâtel, t. XXIX, p. 59). Il devient dès lors de plus en plus évident que les poches à matériaux albiens, et celles remplies de marnes néocomiennes sont dues au phénomène de remplissage, inséparables des bolus sidérolithiques. Sans doute, les marnes jaunes néocomiennes et albien- nes ne sont pas encore des bolus, mais on trouve tous les mélanges, et tous les passages, suivant que la lévi- gation est plus ou moins parfaite. Nous confirmons donc ici pleinement les vues de Gilliéron (Mémoires Soc. helo. sc. nat. 1869 et cfr. Matér. Cart. géol. de la Suisse, 38° livr., p. 63 et suiv., p. 146 et suiv.) sur l’âge éocène de tous ces dépôts inclus dans les calcaires jurassiques et infracrétaciques en place du pied du Jura. En présence des fossiles conservés dans les poches de Bienne et de Neuchâtel (albiens et néocomiens), de Longeau (fossiles néocomiens), de Porrentruy (fossiles portlandiens virguliens), de Liesbergmühle (fossiles ARCHIVES, t. XIV. — Juillet 1902. 5 66 NOUVELLE POCHE SIDÉROLITHIQUE rauraciens), on doit admettre que les matériaux du Sidérolithique sont empruntés à toutes les roches tra- versées par deseaux acidules durant la période éocène, et peut-être déjà pendant une partie récente de la période crétacique. Cependant l’Albien, avec ses marnes pyriteuses, puis les marnes néocomiennes ont été de nature à livrer la grande masse des bolus sidéroli- thiques. Ainsi l’oxyde de fer (couleur rouge) et sans doute aussi les grains de limonite (Bohnerz) provien- nent-ils en grande partie de loxydation des fossiles pyriteux de lPAlbien moyen (Gault proprement dit). On voit encore aujonrd’hui la même oxydation se produire à Sainte-Croix (vallon de Noirvaux) dans les contacts des marnes albiennes avec les roches poreuses et per- méables. Tout le Jurassique jucqu'au « Corallien rouge » (Séquanien inférieur oolithique) de cette région est teint par épigénie de cette façon. Les bolus du canton de Vaud (Mormont) qui gisent dans des poches et des erevasses de l’Urgonien, sont remarquablement chargés de sesquioxyde de fer d’une couleur rouge brique très foncée, précisément dans une région où l’Albien pyriteux doit avoir été primitivement trés répandu. Par contre, vers Bienne, Soleure et Bâle, ce sont les matériaux néocomiens qui, par leurs sables argileux (Huppererde) à fossiles néocomiens, semblent avoir pris une grande part à la formation du Sidéro- lithique. Mais l’extension primitive de l’Albien dans cette direction est prouvée par le gisement que nous venons de décrire, comme aussi par des indices de sa présence dans la Gompholithe d’Ajoie : galets phos phatés d’Albjien inférieur avec silex néocomiens dans la gompholite de la route de Cœuve, calcaire spathique A FOSSILES ALBIENS. 67 glauconieux de l’Urgonien inférieur dans la gompho- lithe sur la nouvelle voie ferrée au S. de Vendlicourt, etc. Dans la gompholithe du Cras-Franchier, p. Delé- mont (— conglomérat de Bourogne p. Montbéliard), lon a trouvé un galet phosphaté albien contenant un Dentatium Rhodani. I est ainsi probable que l’Albien a existé primitivement dans cette partie du Jura, et que la mine de fer du Sidérolithique doit provenir, en partie du moins, des pyrites de l’Albien. D’autres dépôts fer- rugineux, comme la limonite valangienne, peuvent du reste avoir contribué à cette formation. Par contre, les grains de fer contenus dans la gompholithe d’Ajoie, de Roppe p. Bellort, de Montavon, dans la Molasse à feuille de Develier, de Court, dans la Gompholithe d’Ar- govie, du Randen, de Môsskirch (Bade), où des dents de Palæotherium ont été trouvées avec des fossiles miocènes ‘, sont par contre du Sidérolithique remanié avec des galets Jurassiques à diverses époques. Certes, il peut s'être formé des concrétions de limonite à toutes les époques, mais il ne s’en est pas formé partout et toujours sur les rivages miocènes, surtout pas au milieu des galets roulés par la mer tertiaire, comme quelques auteurs ont l’air de le croire *. D’après ce que nous venons de voir, il y a lieu de confirmer et de compléter l'opinion de J. Thurmann (Bulletin Soc. géol. de France, 1"° série, t. 9, réunion de la Société à Porrentruy en 1838), que le Sidéro- ! Voir F. Sandberger : Land und $S. W. Conch. der Vorwelt, p. 554-555. ? O. Fraas : Geognost. Beschreib von Württemberg, etc. — Th. Engel : Geognost. Wegweiser durch Württ, etc. 68 NOUVELLE POCHE SIDÉROLITHIQUE, ETC. lithique est une apophyse latérale des roches infracré- taciques et albiennes dans un état de décomposition par les eaux éocènes d’autant plus complet qu’on s'approche de l’ancien rivage septentrional, aujourd’hui effacé, de la mer recouvrant aux différentes époques crétaciques le centre de l’Europe. | Zurich et Bienne. le 4e° mai 1902. COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE DES SCIENCES NATURELLES Assemblée générale du 5 mars 1902. D: C. Dutoit et Dr P. Mercanton. Forages glaciaires. — Dr J. Amann. Dépression de la constante capillaire des urines pathologiques. — D' H. Brunner. Nouvel isomère de l'acide salicylique. M. le D' Constant Duroir, assistant de physique à l’Uni- versité, expose dans ses grandes lignes le projet présenté en collaboration avec M. le D* Paul-L. MERCANTON, ingé- nieur, à la Société helvétique des sciences naturelles(1904). Il s'agissait d'opérer des forages dans la masse d’un gla- cier jusqu'à des profondeurs de 200, 300 et 400 mètres, dans la région de vitesse maximale. Le projet repose sur l'emploi d’une fraise spéciale, mise en rotation continue au moyen d’un engrenage avec coulis- seau, fixé sur la tige de sondage. Un torrent d’eau est envoyé au moyen d’une pompe au front d'attaque par l’intérieur de la tige, formée dans ce but de segments tubulaires. Ce nettoyage continuel du front d'attaque est essentiel. Des expériences faites en 1900 au glacier de Trient, avec un matériel rudimentaire, ont donné des résultats encou- rageants. On à pu atteindre la vitesse de #% mètres à l'heure. M. Mercanton complète l'exposé de M. Dutoit par celui des résultats acquis par MM. Hess et Blumcke dans leurs campagnes de sondages à l’Hintereisferner (Œtzthal, Ty- rol), depuis 41895. La campagne de 4901 a permis d'atteindre la profondeur maximum jusqu'ici de 129 mètres. La méthode employée est précisément celle proposée tout à fait indépendam- 70 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. ment par MM. D. et M. La fraise présente cependant des différences très notables. Ce beau résultat confirme les prévisions de MM. D. et M. et permet de considérer le problème des forages gla- ciaires comme pratiquement résolu. M. le D' J. AMANN. La tension superficielle des liquides peut être mesurée avec une exactitude suffisante par la méthode de légouttement, ainsi que l’ont démontré les travaux récents de MM. Forch à Darmstadt et Guye et Per-- rot à Genève. Ces auteurs jugent cependant nécessaire d'apporter des corrections empiriques à la formule qui sert à calculer la tension superficielle d’un liquide en fonction, du poids des gouttes de ce liquide et de celui d’un autre liquide à tension superficielle connue, choisi comme type. L'auteur à réussi à réaliser un appareil très simple qui permet d'appliquer la formule 1 CNE d D a (T, Det N : tension superficielle, poids spécifique et nombre de gouttes au volume constant, pour le liquide type ; y. d, n: tension superficielle, poids spécifique et nombre de gouttes au volume constant, pour le liquide étudié), sans aucune correction, pourvu que les conditions expérimentales (température, pression hydrostatique), soient égales d’ailleurs. Cet appareil est, en somme, la pipette de Duclaux munie d'un ajutage spécial, formé par un tube capillaire à canal très étroit (0,3"® de diamètre) et à paroi épaisse (diamètre du tube 3"%), La longueur de ce tube est variable pour les liquides et telle que la vitesse d'écoulement est la même pour les différents liquides. Le but que remplit cet ajutage est de régulariser l’écou- lement par la résistance due à la viscosité du liquide. Les gouttes se forment dans une enceinte à température constante, saturée des vapeurs du liquide étudié. Elles E SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 71 sont recueillies dans un petit flacon jaugé (de 10 cc. envi- ron) à col étroit; on compte le nombre de gouttes néces- saires pour le remplir jusqu’au trait de jauge. L’exactitude des résultats fournis par ce dispositif est telle que l’on obtient la tension superficielle du benzène par comparaison avec celle de l’eau prise comme liquide type, à 0,5 dyne près, malgré la différence considérable entre les tensions superficielles des deux liquides. Cette méthode. appliquée à l’étude des variations de la tension superficielle des urines normales et pathologiques, a fourni à M. Amann des résultats intéressants et entière- ments nouveaux qu'il résume comme suit : 4. La tension supertficielle de l'urine humaine est en gé- néral plus faible que celle de l’eau. 2. La dépression de la tension superticielle de l'urine est produite par les substances extractives en solution dans le liquide. Ces substances qui «baissent la tension superli- cielle de l’urine par rapport à celle de l’eau, sont précisé- ment celles qui représentent le déchet de la nutrition et caractérisent l'imperfection de l’organisme. 3. La dépression de la tension superficielle est d'autant plus forte que la proportion de ces substances est plus élevée et que celles-ci ont une complexité moléculaire plus considérable. 4. Les composants organiques normaux de l'urine, par contre (l’urée spécialement), n’exercent qu'une action très faible sur les propriétés capillaires de l’urine. Les sels inorganiques, chlorures, phosphates, sulfates, contenus dans l’urine, tendent à élever la valeur de la tension super- ficielle de ce liquide, au contraire des composantanormaux qui la dépriment. La dépression de la tension superficielle est ainsi en quel- que sorte la mesure de l'anomalie de la composition de l'urine. Pour l'urine élaborée à l’état de santé, la tension superti- cielle T est égale à environ 90 à 92 c/ de celle de l’eau pure. La dépression y — T — 100 est par conséquent de 8 à 10 °. 12 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. Cette dépression y. rapportée au poids E des substan- ces extractives contenues dans un litre d'urine (poids fourni soit par l'analyse, soit, à défaut de celle-ci. par l'estimation à 40 ° environ du poids des solides en solu- tion) est ce que l’auteur appelle la dépression spécifique v/E. Sa valeur à l’état de santé oscille autour du chiffre 2. 6. La dépression ÿ et la dépression spécifique y/E pré- sentent des valeurs relativement considérables dans le diabète, les néphrites. les entérites, l’hépatitisme, etc, etc. Elles sont au contraire peu élevées dans les urines des anémiques. Dans certains cas d’anémie grave. la tension superficielle peut même être plus élevée que celle de l’eau ; la dépression prend alors une valeur positive et devient une élévation. En résumé, il parait bien, d’après les expériences de M. Amann, que nous possédons dans la détermination de la tension superficielle de l'urine, un nouveau réactif physico-chimique très sensible, propre à nous renseigner sur la formation de substances anormales dans l’orga- nisme, par suite d'un fonctionnement défectueux de celui-ci. Comme la détermination de cette constante par la mé- thode de l’égouttement est une opération des plus simples, elle paraît pouvoir rendre au clinicien des services impor- tants en lui fournissant rapidement et facilement une me- sure du degré de l’anomalie de la composition de l'urine et partant de celle du sang. Ces renseignements seront d'autant plus appréciables qu’ils concernent des substances qui, dans la règle, ne sont pas décelées par l'analyse chi- mique sommaire usuelle. M. le prof. D'H. BruNNER. Sur un nouvel isomère de l'acide salicylique. L'auteur, en reprenant avec ses élèves l'étude de l’action de l’eau régale et de l’eau régale bromhydrique sur les combinaisons organiques, telles que les anilides, les hydrocarbures aliphatiques (par exemple amylène) et les hydrocarbures de la série aromatique (par exemple an- thracène, phénanthrène), les phénols, les cétones, les al- SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 1 déhydes, les acides (par exemple les acides naphtolcarbo- niques), a obtenu un grand nombre de dérivés dont le ren- dement est souvent très favorable. Les résultats les plus importants ont été obtenus avec l’acide salicylique. En fai- sant agir l’eau régale sur une solution alcoolique de l'acide salicylique, M. Brunner a obtenu un acide isosalicylique qui se colore avec les alcalis en jaune et qui furme, distillé avec de la chaux, probablement un isophénol qui, en pré- sence d'oxygène, donne avec les bases un liquide d’un beau bleu. Par l’action de l’eau régale bromhydrique sur l'acide salicylique. M. Brunner a obtenu un acide dibromo- isosalicylique qui cristallise en cristaux jaune-citron et forme des sels alcalins rouges. Sous l'influence de l’hydro- gène ou des bases. l'acide isosalicylique et l'acide dibromo- isosalicylique se transforment en acide salicylique et en acide dibromosalicylique. Les esters de l'acide salicylique réagissent comme l'acide libre, mais non les acides alcovl- salicyliques, d’où il faut conclure que c’est l’oxhydryle phé- nolique qui prend part à la formation de l’acide isosalicy- lique et non le carboxyle. Séance du 19 mars. H. Faes. Myriapodes du Valais. M. H. FaEs a étudié les Myriapodes de la vallée du Rhône et des vallées latérales, à partir du lac Léman jus- qu’à la Furka*. Il a récolté 101 espèces. sous-espèces et variétés, dont 32 appartiennent aux Chilopodes, 2 aux Sym- phyla et 67 aux Diplopodes. De ces 101 espèces, sous espè- ces et variétés 11 étaient connues en Europe mais pas en Suisse, et 11 sont nouvellement décrites. Une étude approfondie a été faite de la variation chez les Glomeris, tant au point de vue de la coloration qu'à celui des caractères morphologiques. La répartition de ! Revue suisse de Zoologie, 1902. 74 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. certaines variétés en latitude, du sud au nord. se retrouve la même en altitude, de bas en haut. Pour ce qui concerne la distribution géographique des Myriapodes en Valais, il est à remarquer qu'un certain nombre d'espèces aimant l'humidité ne se trouvent plus en amont de Martigny et Saxon, bien qu'assez fréquentes dans le Bas-Valais. Le fait doit être attribué à la séche- resse bien connue de la vallée du Rhône à Martigny. La chaine italo-valaisanne, beaucoup plus riche que la chaine bernoise, possède beaucoup d'espèces lui apparte- nant en propre. Cette différence de richesse entre les deux chaines principales, entre les deux rives du Rhône, s’ex- plique facilement : sur la rive gauche du Rhône, dès Mar- tigny au Simplon, les vallées profondes se succèdent sans interruption, tandis que sur la rive droite on ne rencontre aucune découpure profonde, sauf peut-être le Lôtschen- thal. Les Myriapodes ont ainsi trouvé sur la rive gauche une foule de retraites pour s'établir et prospérer. Près de Loèche, de Fiesch, la vallée se resserrant, le fleuve deve- nant moins large, on observe le passage de quelques espèces de la rive gauche sur rive droite ; c’est un véri- table « pont ». Considérant l’origine des Myriapodes de la vallée du Rhô- ne, on remarque que la plupart des espèces appartiennent à la faune de l’Europe centrale et occidentale ; cependant on y rencontre aussi des espèces méridionales et artico- alpines. Le même fait s'observe en étudiant les Coléop- tères et la flore du Valais. Donc les mêmes particularités intéressantes se retrouvent dans la faune et la flore de la vallée du Rhône. Séance du 2 avril. D' P. Jaccard. Lois de la distribution florale. — D: J. Amann. Mi- croscope binoculaire. — F.-A. Forel. La pêche dans le Léman de 1899 à 1901. Nouvelle diatomée du Léman. Verglas de Philadelphie. D' Paul Jaccarp. Lois de distribution de la flore alpine. Par l'examen comparatif de diverses régions de la zone de SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 15 alpine et de la zone culminale du Jura, l’auteur arrive à établir entre la distribution florale et les conditions æco- logiques des territoires considérés, des relations cons- tantes ayant le caractère de lois. Les comparaisons poursuivies entre les flores des divers pays de l’Europe et entre celles d'un grand nombre d'îles montrent que plusieurs des lois établies pour la flore de la zone alpine ont une valeur générale. Voici l'indication des principales lois établies : Loi du coefficient générique. — Le coefficient générique, soit le rapport du nombre des genres au nombre des espé- ces est inversément proportionnel à la diversité des con- ditions œcclogiques du territoire considéré. Loi de l'étendue. — A égalité de conditions œcologiques, le coefficient générique diminue lorsque l'étendue du ter- ritoire augmente. Loi de l'isolement. — Dans les mêmes conditions d’ana- logie, le coefficient générique est plus élevé dans les iles que sur les portions continentales de même étendue qui s’en rapprochent le plus. Loi de Paltitude. — Dans la zone alpine, le coefficient générique croit avec l'altitude. Loi de la concordance du C.q.totalavec les C. 4. des gran- des subdivisions de la flore. — Dans les pays de l'Europe occidentale, le Coefficient générique (C. g.) des Dialypé- tales et des Gamopétales, ainsi que celui de la famille des Composées, présente une valeur constamment rapprochée et souvent identique à celle du C. g. de la flore totale. Lorsqu'on envisage la valeur moyenne du coefficient géné- rique pour tous les pays d'Europe. la concordance s'étend à toutes les grandes subdivisions de la flore, à l'exception des cryptogames vasculaires et des gymnospermes. Influence de l'altitude et de la latitude sur le C. q. des monocotylédones. — Dans les pays de l'Europe occidentale, le coefficient générique diminue progressivement tant ! Je dis nombreuses et non pas fréquentes, qui rendrait ma proposition absurde. 76 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. avec l'accroissement de la latitude qu'avec celui de l'altitude. Loi du degré de fréquence. — Dans nos contrées, le nombre des espèces « communes » diminue avec l'altitude, tandis que le nombre des espèces «rares » augmente, de sorte que dans la zone alpine, les espèces rares sont les plus nombreuses! et les espèces rares les moins nom- breuses. Le nombre des espèces dont le degré de fréquence est intermédiaire entre les deux extrêmes sont en nombre intermédiaire entre celui des espèces rares et celui des espèces communes. Cette loi ne s'applique qu’à la zone alpine et parait avoir une expression inverse dans la zone inférieure. M. le Dr J. Amanx fait à la Société la démonstration d'un microscope binoculaire. M. F.-A. ForEeL présente le tableau des quantités de poissons reçus des pêcheurs du Léman par MM. Lugrin frères. marchands de poissons, à Genève, pendant Îles trois dernières années. Dans des conditions de marché à peu près analogues, leurs achats de poissons ont passé de 1899 à 1901 : DURS. ee croit née de 3,950 kg à 5.900 kg. Ombles-chevaliers....... de 12,000 kg à 20,500 kg. Perches, loftes, brochets. de 22,000 kg à 44,800 kg. RÉMAS nn tele ue At virée de 115,000 kg à 32,000 kg. Donc, augmentation sensible de toutes les espèces de poissons comestibles, à l'exception de la féra, pour laquelle il y a diminution des trois quarts. M. FOoREL a été frappé par la coloration étonnante des eaux du port de Morges pendant tout le mois de mars de celte année : elles étaient brunâtres et opaques (limite de visibilité de 0,7 à 1 m.). analogues à celles des lacs du nord de l'Europe en été. Il en a fait des récoltes à partir du 6 mars et y a trouvé en grande quantité une très SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 17 petite Diatomée qu'il a soumise à M. le professeur J. Brun, de Genève. Celui-ci y a reconnu le Stephanodiscus Hantz- schianus Grunow, var. pumila, fréquente dans les lacs du nord de l’Europe, Poméranie, Halstein, Scandinavie, Fin- lande. Laponie, mais nouvelle pour le Léman. Cette inva- sion dure encore dans les premiers jours d'avril. M. Forez lit une lettre d’un de nos compatriotes, M. Aug. de Trey, établi à Philadelphie (Pensylvanie), qui décrit un verglas très épais, jusqu'à 3 cm., causé par la chute d’une grosse pluie dans un air froid à — 5° C. Les arbres ont été ébranchés et les fils de transmission électrique rompus. C’est un cas analogue à celui que M. Forel à ob- servé à Lausanne le 12 novembre 1876, à 8 h. du matin. Séance du 16 avril. C. Buhrer et H. Dufour. Observations actinométriques. — H. Dufour. 25 années d'observations météorologiques. Service de prévision du temps. — M. Lugeon. Coupe géologique du Simplon. MM. C. Buarer et Henri DUFOUR. — Observations acti- nométriques. — Les mesures du rayonnement solaire au moyen de l’actinomètre de Crova ont été faites en 1901, comme les années précédentes, à Clarens et à Lausanne. Les observations faites entre 12 h. et 4 h. 30 sont grou- pées et forment la moyenne pour chaque mois de l'inso- lation maximum de la journée. Les résultats de l’année 1904 sont résumés dans le tableau suivant : Mois Cal. gr. degré par minute entre 12 h,. et 1 h. 30 PAIINIET ee mn er eee 0.84 FÉVR RL eee cu 0.84 M PS ue ne ce me 0.94 ARTE Se na em 0.91 Mai NE AT RS AE MATE RTL ee ra AR ES 0.91 TISSU 0.85 Lee rt PE UE LS 0.92 Septembre, 5.70 è 0.95 Décembre" En de 16019 78 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. Le maximum du printemps a eu lieu en mars, celui d'automne en septembre. Les valeurs absolues les plus élevées observées pendant l'année 1901 à Clarens et.Lausanne ont été 0.99 le 24 avril à 4h. 07; 0.96 le même jour à 2 h. O1; le 29 août, à 19 h. 31, on a mesuré à Clarens 1.06: le 9 septembre, à 42 h. 34, 0.99. LQ journée du 21 avril a été remarquablement claire et a fourni l'excellente série d'observations suivantes : eh12520.cal 4 42 h. — 0 cal. 86 3 h. O1 0 cal.:94 8 h. 26 0 cal. 84 Ah. 207 :0'cal,199, ::3h:158 40 cal 108 9 h. 50 0 cal. 85 2 h. 01 0 cal. 96 5 h. 140 O0 cal. 59 La grande sécheresse de l'air, produite par une basse température, est favorable à une forte insolation: c'est ainsi que les journées des 15, 16 et 17 février ayant été très froides, on a observé 0 cal. 87 à 12 h. 50 le 17 février: la température était le matin de — 14° et — 23° sur le sol, ce qui montre la puissance du rayonnement nocturne ef, par conséquent, la transparence de l'air. M. Henri Durour donne un résumé et montre des tableaux graphiques des éléments météorologiques prinei- paux de Lausanne tels qu'ils résultent de vingt-cinq ans d'observations. Pendant la période 1874-1886, les instru- ments étaient placés à l'asile des Aveugles, à laltitude de 507 mètres: les observations étaient faites par MM. J. Marguet, professeur, et Hirzel, directeur: depuis 4887, les observations sont faites au Champ-de-l’Air, à l'altitude 55285 (Pierre du Niton 37354). Pour comparer les observations, il faut remarquer que les moyennes diurnes ont été calculées jusqu’en 1884 en T1 +9 faisant la somme TEE UT tandis que, dès lors, on les T+—1+9+9 , calcule par la somme ke + “ la différence des 22 deux modes-de calcul donne 0°,23. En tenant compte de ces deux facteurs, on arrive au SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 79 résultat que la température moyenne serait 8°92 au Champ- de-l’Air et 9°45 à l'altitude de l’Asile en calculant d'après ce dernier procédé. La chute de pluie, d’après la série 1874-1898 est de 1027 mm. L’insolation moyenne. d’après les dix années 1886-95, serait de 1931 heures; enfin, la valeur moyenne de l’inso- lation. à midi, en calories gramme centimètre carré minute serait de 0 cal. 85. M. Durour expose ensuite les principes du système télé- phonique de prévision du temps tel qu'il fonctionne depuis trois ans dans les cantons de Vaud et Genève. Les dépê- ches internationales reçues au Bureau central de Zurich permettent de transmettre aux observatoires de Lausanne et de Genève une dépêche de la situation générale de l'Europe et une indication du temps probable. L'étude de cette dépêche permet à l'observatoire de Lausanne de formuler une prévision du temps pour la région, valable de 24 à 35 heures; celte prévision est transmise directement par téléphone aux localités abon- nées : elle est immédiatement affichée. M. Maurice LUGEON. Sur la coupe géologique du massif du Simplon. — Les coupes du massif du Simplon publiées par MM. Schardt et Golliez et celles dessinées par M. Schmidt’ à travers la prolongation orientale de ce massif présentent un entrelacement très particulier des plis. Dans les profondes vallées qui convergent à Crevola, Gerlach à déjà révélé l'existence d’un pli couché considé- rable dont le noyau est formé par le gneiss d’Antigorio. Cet anticlinal, couché vers le nord, a été pleinement démontré par les travaux actuels de la percée du tunnel du Simplon. É Au-dessus de ce pli, les coupes jusqu'ici publiées dessi- nent des anticlinaux couchés ou déjetés, mais déversés \ Lavret-Guide géologique dans le Jura et les Alpes suisses, 1894. 80 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. en sens inverse, C'est-à-dire vers le sud. Leurs noyaux sont formés par les gneiss du Monte-Leone et du Leben- dun. Ainsi comprises, ces coupes ne sont explicables que par deux poussées dirigées en sens opposé, phénomène analogue au célèbre double pli de Glaris. M. Lugeon a montré dernièrement que ce grand acci- dent des Alpes suisses devait être expliqué selon l'hypo- thèse proposée en 1884 par M. Marcel Bertrand, par un ou plusieurs plis simples venus du sud". L'auteur propose aujourd'hui une hypothèse analogue pour interpréter les gneiss du Monte-Leone et du Le- bendun. Jusqu'à ce jour. la charnière frontale, qui devrait regar- der le sud de ces plis de gneiss n'a jamais été rencontrée. même au point où le massif cristallin du Lebendun parait, dans l'hypothèse de plis ayant marché vers le sud, sortir des schistes lustrés dans les hauteurs qui dominent la vallée de la Diverie. Les massifs de gneiss d’Antigorio et du Monte-Leone s'élèvent transversalement à leur direction de poussée vers l’est: autrement dit. le plan axial de ces plis couchés descend lentement vers l’ouest. de telle sorte que ces masses s’enfoncent en profondeur sous les hautes régions du Laquinhorn?. Dans son extrémité orientale, le massif de gneiss du Monte-Leone plane et s'arrête dans l’Ofen- horn sur des masses considérables de schistes lustrés. Cette disposition n’est pas applicable à un massif ayant racine en profondeur, mais est celle d’une ou de plusieurs têtes anticlinales d'un grand pli couché venant du sud, soit d'un pli frontal plongeant dont les charnières frontales seraient enfouies en partie dans les schistes lustrés. Il en serait de même du gneiss du Lebendun. A la Cistella, des lambeaux de recouvrement de gneiss sont absolument comparables aux lambeaux du Hausstock ‘ Compte rendu sommaire, Société géologique de France 17 février 1902. 2? Voir Carte géologique suisse au 1 : 100,000, feuille XVIIT. SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. SI et de la Sardona dans les Alpes glaronaises, fragments renversés qui peuvent tout aussi bien appartenir, dans l'hypothèse du double pli, au pli nord qu'au pli sud. On voit la similitude très remarquable du phénomène des Alpes de Glaris avec celui du Simplon. Le pli couché du gneiss d’Antigorio disparait à la sur- face du sol à Gondo, grâce au plongement vers l’ouest de tout le massif. Il en est de même du pli couché du Monte- Leone et cette disposition, au sud du village de Simplon, montre la jonction complète entre la tête anticlinale jusque- là isolée et sa racine. En effet, les gneiss du Monte-Leone sont liés à ceux du Seehorn par une disposition périclinale des couches, fait dû simplement à la plongée du pli transversalement à sa direction de poussée. On voit alors que la bande de gneiss qui s'étend du Seehorn à Crévola, par la chaine du Pizzo d’Albione, et plus loin sur le massif tessinois, représente la racine d'un énorme pli couché vers le nord dont la tête forme le massif de qneiss ue du Monte-Leone s'étend à lOfenhorn. Le massif du Lebendun représente ou bien la tête d’un pli indépendant ou encore celle d’un repli de la nappe que nous venons de reconstruire, qui. elle-même, doit présenter plusieurs digitations frontales. Ainsi le massif gneissique du Tessin donne lieu à des nappes considérables superposées dirigées vers le nord. Ces grands plis se retrouvent encore à l’est, dans le mas- sif du Tambo et de la Suretta. A l’ouest, les cartes géolo- giques ne permettent pas de suivre le phénomène qui doit certainement s’y propager. Le dôme du mont Rose sera sans doute considéré un jour comme la carapace d’un grand pli couché incurvé sur lui-même, dont la charnière frontale est enfouie et dont le flanc renversé est caché en profondeur. ARCHIVES, t. XIV. — Juillet 1902. 6 8 ? SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. Séance du 7 mai. F.-A. Forel. Roseaux en zig-zag. — Forel et R. Hanthal. Les péni- tents de neige des Cordillères. — A. Ketterer. Observations sur la cohérence. — P. Mercanton., Aimantation des poteries lacus- tres. M. F.-A. FOREL a retrouvé cette année, dans le champ de roseaux du golfe de Morges, trois exemplaires de la curieuse déformation de la tige en zig-zag qu'il a décrite dans son Léman, HE, p. 179. Ces trois plantes présentaient en même temps la particularité d’être ramifiées en trois ou quatre tiges. On y reconnait de plus, à la partie supé= rieure de l’entrenœud, un trou, piqûre d’insecte, qui semble être en rapport avec ces abnormités pathologiques. M. ForeL présente, de la part de M. le professeur R. HAx- rHAL, du Musée de la Plata, quatre photographies des troupes de pénitents de neige des Cordillères de la Répu- ‘blique Argentine, versant oriental. On connait sous ce nom {Nieve penitente) de singulières découpures des champs de neige, des altitudes de 3500 à 5000 m., qui se décomposent en rangées parallèles de cônes ou de pyra- mides de 2, 4 ou 6 m. de haut. Ces rangées sont alignées du N.-W au S.-E. On n’a trouvé jusqu’à présent ces formes que dans l'Amérique du Sud. Cependant M. Forel démontre par de nombreuses pho- tographies des Alpes suisses que, dans nos latitudes aussi. les blocs de glace soumis à l'érosion atmosphérique ont une tendance à prendre la forme de cônes ou de pyra- mides. Mais dans nos glaciers ces cônes sont d'apparition isolée, et non en troupes de centaines et de milliers comme dans la Cordillère de l’Argentine. M. Hanthal attribue cette sculpture des blocs de neige à l’action de la chaleur rayonnante du soleil. Pour vérifier si la révolution apparente du soleil qui frappe successive- ment le bloc de glace suivant divers azimuths, peut sculp- SEANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 83 ter la glace en forme de cône à section circulaire ou ova- laire, M. Forel a placé sur une plaque mobile des blocs de glace et les a fait tourner devant le soleil, en deux ou trois cents révolutions, pendant une journée. Les blocs de glace on perdu les {/; ou les ‘/s de leur volume, mais ils ont cependant conservé leur irrégularité primitive et n’ont aucunement été arrondis en cônes ou en cylindres régu- liers. Le résultat de l'expérience est franchement négatif. M. Forel ne connait dans les Alpes, en fait de cônes de glace, répétés en grand nombre les uns près des autres, que les piliers supportant des tables de glaciers ; la forma- tion de la pyramide, dans ce cas, est due à la protection d’un chapeau de pierre, ou de terre, qui empêche l'érosion verticale. Cette explication de la formation de pénitents de neige a été proposée par M. A. Sitegmann pour un cas spécial, mais elle ne semble pas s'appliquer à l’ensemble des faits décrits et figurés par M. le professeur Hanthal. Le problème attend encore sa solution définitive. M. A. KETTERER communique les résultats de mesures qu'il a entreprises pour étudier l'action de la tension et du rayonnement électriques sur la résistance électrique du cohé- reur. Cette action n'est pas constante, les écarts chservés dans les effets d’une même cause étant d'autant plus con- sidérables que la différence de potentiel appliquée est plus faible ou que l’étincelle est moins efficace. L'auteur s’est efforcé de rechercher, pour les éliminer lors des mesures, les causes d'irrégularité dans les effets d’une même ten- sion ou d'une même étincelle. Le choix de la source d'électricité à employer pour fournir la tension, le degré de violence du choc destiné à décohérer le tube à limaille, l’état des surfaces des électrodes entre lesquelles éclate l'étincelle, les perturbations de causes accidentelles agis- sant à l'insu de l'observateur, et particulièrement les con- ditions dans lesquelles le cohéreur a fonctionné anté- rieurement, sont les causes les mieux établies du caractère capricieux du cohéreur. En les éliminant avec tout le soin S4 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. possible, l’auteur est arrivé à obtenir une constance d'action permettant de reconnaître les lois générales du phénomène. L'action de la tension sur un cohéreur à l’état résistant est telle que la résistance électrique du cohéreur tombe à des valeurs d'autant plus petites que la différence de potentiel appliquée était plus forte. Ce résultat est indé- pendant de l’ordre de succession des tensions appliquées. Toutefois si, après avoir appliqué au cohéreur des diffé- rences de potentiel de plus en plus fortes (de 10% à 200% par exemple), on le soumet à l’action des mêmes différences de potentiel en ordre renversé (de 200% à 40v ), les valeurs de la résistance du cohéreur sous l’action de tensions croissantes sont toujours supérieures à celles qui résultent des mêmes tensions en ordre décroissant. Ce phénomène, assimilable au magnétisme rémanent, accentue l’analogie des phénomènes de cohérence avec le magnétisme. L'action du rayonnement électrique sur le cohéreur est liée à la nature des électrodes entre lesquelles l’étincelle est produite. La distance de l’étincelle au cohéreur a une influence manifeste. Le rôle de la self-induction du circuit et celui de l'intensité du courant à la rupture duquel se produit l’étincelle sont remarquables. Toutes choses égales d’ailleurs, en augmentant la self-induction du cireuit, on trouve que la résistance électrique du cohéreur, sous l'influence du rayonnement, diminue jusqu'à un minimum se produisant pour une valeur déterminée de la self- induction d'autant plus grande que l'intensité du courant était plus faible. De même, en maintenant constante la self-induction du circuit, sous l'influence d’étincelles pro- duites avec des intensités de courant croissantes, la résis- tance du cohéreur passe par un minimum. En confirmation du résultat obtenu pour le rôle de la self-induction, ce minimum de résistance du cohéreur a lieu avec une étin- celle donnée par une intensité de courant d'autant plus faible que la self-induction du circuit est plus forte. * M. Paul-L. MERCANTON a tenté l’application, sur les SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 85 vases lacustres du Musée cantonal vaudois, de la méthode de détermination de l’inclinaison magnétique dans l'anti- quité, décrite il y a quelques années par M. G. Folghe- raiter, de l’Université de Rome (Archives, 15, VIII, 1899). La méthode repose sur ce fait expérimental que l'argile cuite conserve indéfiniment l'état magnétique que le champ terrestre a provoqué dans sa masse au moment de la cuisson. La connaissance de cette distribution permet d'en déduire la valeur et le signe de l’inclinaison magnétique. Alors que cette étude a donné pour les vases grecs, romains et étrusques examinés par M. Folgheraiter, d’im- portants résultats, l'insuffisance et le mauvais état du matériel lacustre n’ont pas permis d'arriver à des conclu- sions sûres. D'après l'examen de quelques vases de la station de Corcelettes (Neuchâtel), il semblerait que linclinaison était boréale et plutôt forte chez nous à l’époque du bel âge du bronze. Mais ce n’est là qu'un indice. Ces recherches mériteraient d’être poursuivies conjoin- tement à celles sur des poteries d’autres époques et dans d’autres collections. On arriverait peut-être à la longue à compléter la courbe de variation séculaire de l’inclinaison magnétique, et, partant de là, à pouvoir repérer dans la chronologie, par des dates certaines, l’âge des palaffites. COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIÈTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE Séance du 1° mai 1902. H. Dufour. Observations sur les substances radioactives. — T. Tom- masina. Limites de la théorie des ions. — J. Briquet. Recherches sur les Bunium des Alpes. M. le prof. HENRI Durour présente les résultats de quel- quesrecherches sur les propriétés de radiations émises par des tubes contenant des substances radioactives de M. et Mre Curie. Il s’agit, dans ces expériences, uniquement des effets de rayonnement de tubes de verre scellés, contenant la matière active, celle-ci n’a jamais été en conctact avec l'air. On constate : 1° La propagation rectiligne de radiations et la formation d’ombres géométriques ; 2° Une action sur l'air circulant longtemps autour des tubes et qui peut agir ensuite sur une plaque photographique; 3° Les transforma- tions des radiations par leur passage à travers difiérents corps tels que l’aluminiun, qui transforme peu, le verre qui transforme beaucoup ; 4° Les effets de fluorescence invisi- ble tout semblables à ceux de la fluorescence visible produite sur la plupart des corps soumis à l’action des radiations des substances actives. M. Ta. TomMasINA fait une lecture sur les limites de la théorie des ions et sur l'absorption de la radioactivité par les liquides. Après un court exposé historique de l’évolution subie par cette théorie, l’auteur dit qu’elle ne doit pas se SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE, ETC. 87 mettre en opposition, ni tendre à remplacer la théorie électro-magnétique, mais, au contraire s'appuyer sur cette dernière, établissant une liaison étroite autant que possible avec elle, liaison devant résulter de la connaissance de ses propres limites. Le mouvement d’un ion n’explique pas la nature de ce qui se passe dans sa charge, au contraire, c’est l'étude de cette charge qui pourra expliquer la cause du mouvement du ion. Prenons un ion métal, sa charge reste toujours à la surface, c'est-à-dire dans le diélectrique, mais autour d’un ion ne peuvent jouer le rôle de diélectrique, ni l'air ni aucun des gaz connus, dont les molécules ont des dimen- sions supérieures ou du même ordre que celles du ion même. Il faut donc une substance matérielle spéciale, dont les molécules seront appelées électrons, si l’on veut, mais cette substance ne peut être un gaz, mais un état spécial de la matière lui permettant de fonctionner comme diélec- trique parfait: cette substance ne peut être que de l’éther luminifère. Ainsi on voit que si l’on cherche à se rappro- cher uri peu de la nature intime du phénomène, l'on est obligé de reconnaitre son origine dans une modification éthérée. M. Tommasina examine ce qui se passe, soit dans les phénomènes dits de bombardement, soit dans les autres de nature purement électrolytiques et il fait remarquer qu'il n'est pas non plus démontré que dans ces phénomènes les mouvements des ions ne soient pas dus à un entraine- ment produit par la modification éthérée qui est le siège de l'énergie. Il est possible que la conductibilité des gaz en certaines conditions puisse être modifiée par un phénomène d’élec- trolyse, ou d’ionisation analogue à celui qui a lieu dans les liquides, mais on ne peut pas en déduire que chaque fois qu'il y a modification de conductibilité dans un gaz, il soit nécessaire de faire intervenir un phénomène d’élec- trolyse ou un autre système arbitraire d’ionisation. On ne devrait pas affirmer dans ces cas, queles gaz sont ionisés. car on affirme ainsi non pas une théorie, mais un fait, et ce fait n’a pas encore été constaté. 88 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE M. Tommasina conclut que les limites de la théorie des ions sont constituées précisément par tous ses points de contact avec la théorie électro-magnétique. | L'auteur communique ensuite les résultats de ses recher- ches sur l'absorption de la radioactivité par les liquides et en décrit le dispositif adopté’. Pendant ses recherches antérieures sur la modification de la conductibilité des diélectriques solides et liquides sous l’action du rayonne- ment Becquerel il avait poursuivi parallèlement une étude sur la nature de l’action de la lumière dans les piles acti- niques. Cette étude lui a permis de faire la constatation que dans ces piles la lumaère diffuse agit d'une manière plus ou moins sensible sur chaque électrode ; même lorsque le pôle négatif est constitué par du zinc, l’action de la lumière existe, bien que très faible, et produit une diminution de la force électromotrice, tandis qu’elle produit un accroisse- ment de cette force en frappant l’électrode qui constitue le pôle positif. M. Tommasina présente une pile photomé- trique dont le liquide est de la glycérine et dont une élec- trode est une petite lame d'aluminium placée axialement dans un tube en ébonite et l’autre électrode est une lame en cuivre oxydé épousant la forme du tube en verre her- métiquement clos par fusion dans lequel le tout est placé. Une borne en platine en forme de boucle sort de chaque extrémité du tube. Cette pile est très sensible même à la plus faible modification de la lumière diffuse. M. Tommasina présente une autre pile actinique consti- tuée par une branche vivante de lilas placée dans un flacon à deux ouvertures. L'eau qui sert pour entretenir la vie de la branche ne touche aucun des deux fils. L'un est attaché aux bourgeons tendres et sort par le large orifice supérieur, l’autre est relié à l'extrémité de la tige qui est enfoncée dans le bouchon en liège paraffiné fermant l'orifice latéral et situé au niveau de la base du flacon. L'on sait d’après les anciennes expériences de Becquerel ! Comptes rendus de l’Académie des sciences de Paris, séance du 21 ävril 1902. ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 89 et d’autres, que le courant dans la plante est dirigé de la tige aux extrémités des branches. M. Tommasina vient de reconnaître que pendant la nuit, ou lorsque le flacon est placé à l’abri de la lumière, la force électromotrice est environ le double de celle produite sous l’action de la lumière diffuse du jour. M. BriQuer communique le résultat de ses recherches carpologiques sur quelques Bunium alpins d'Europe. — L'étude a porté sur trois espèces souvent confondues Bunium alpinum W. K. (incl. B. montanum Koch) à l'est de l’Istrie, B. petræum Ten. des Abruzzes, et B. corydal- num DC. (incl. B. nivale Boiss.) de la Corse. de la Sardai- gne et de l'Espagne. Ces trois noms ont été parfois aussi appliqués à une variété naine du B. Bulbocastanum L. que l’on trouve dans le sud de la Savoie, dans le Dau- phiné, dans les Alpes provencales et maritimes — mais bien à tort. La variété naine du B. Bulbocastanum, reliée au type par diverses formes intermédiaires, ne possède en effet, qu'une seule bandelette par vallécule dans ses méricarpes, et non pas {rois comme ses congénères. Voici le résumé des caractères carpologiques internes qui distinguent les trois Bunium alpins à vallécules trivit- tées. comparées à la variété naine du B. Bulbocastanum. B. petraeum Ten. — Méricarpes à section transversale restant plus ou moins polygonale à la maturité, à côtes arrondies assez volumineuses et très saillantes. Epicarpe à gros éléments collenchymateux. Faisceaux à ilot péricy- clique volumineux, mais à éléments faiblement et tardi- vement sclérifiés, plongés dans un parenchyme macrocy- tique, délicat, faiblement chlorophyllifère, se prolongeant en une couche épaisse dans les vallécules par dessus les bandelettes. Bandelettes au nombre de 3 dans les vallécu- les, dont la médiane plus volumineuse. les latérales plus petites et rapprochées des côtes, rarement géminées; les bandelettes se réduisent à 1 ou 2 à la base du fruit. Bande- lettes commissurales au nombre de 4, réduites à 2 à la base du fruit. Endocarpe à trois gros éléments parallélipipédi - L4 90 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE ques un peu plus larges que profonds, délicats, incolores, à parois très minces, en contact avec l’épithélium des bandelettes ou séparé d'elles par une couche de paren- chyme à petits éléments. B. alpinum W. K. — Méricarpes à section transversale arrondie à la maturité, à côtes à peine saillantes et très ténues. Epicarpe à éléments assez petits, à parois internes un peu collenchymateuses. Faisceaux à îlot piricyclique volumineux, à éléments sclérifiés jusqu’à presqu’extinction du lumen. Parenchyme mésocarpique délicat, à petits élé- ments peu chlorophylliens, formant une mince bande entre l’épicarpe d’une part, les faisceaux etles bandelettes d'autre part. Bandelettes au nombre de 3 dans les vallé- cules, la médiane plus volumineuse, les latérales plus petites et plus rapprochées des côtes, rarement géminées : les bandelettes se réduisent à la base du fruit à 4 ou 2. Bandelettes commissurales au nombre de 4 réduites à 2 à la base du fruit. Endocarpe à gros éléments, beaucoup plus larges que profonds, délicats, incolores, à parois radiales plus minces que les autres, en contact ou presqu’en contact avec l’épithélibum des bandelettes. B. corydalinum DI. — Méricarpes organisés à peu près sur le type du B. alpinum, mais le parenchyme mésocar- pique est plus abondant. surtout dans les côtes, et reste longtemps différencié en une zone interne incolore à gros éléments et une zone externe fortement chlorophyllifère à petits éléments, qui sous-tend l’épicarpe. B. Bulbocastanum L. var. nanum Car. et S'-Lag. — Méricarpes à section transversale restant plus ou moins polygonale à la maturité, à côtes arrondies, modérément saillantes. Epicarpe à éléments assez petits, à parois inter- nes faiblement collenchymateuses. Faisceaux à îlot péri- cyclique volumineux, à éléments très sclérifiés. Paren- chyme mésocarpique délicat, à éléments médiocres, assez chlorophylliens vers l'extérieur, formant sous l’épicarpe une bande assez épaisse, mais écrasée avec l’âge. Bande- lettes au nombre de 1 par vallécule, parfois géminées, surtout dans les vallécules latérales. Bandelettes commis- ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 91 surales au nomore de 2, rarement l’une ou l’autre géminée. Endocarpe à gros éléments, beaucoup plus larges que pro- fonds, délicats, incolcres, à parois radiales plus minces que les autres; en contact ou presque en contact avec l’épithé- lium des bandelettes. Il ressort de ces faits que parmi les Bunium alpins à vallécules trivittées, confondus avec la variété naine du B. Bulbocastanum, c'est le B, petræum qui est de beau- coup l'espèce la plus distincte au point de vue carpologique. Ce résultat est d’ailleurs confirmé par l'examen morpholo- gique des autres organes de cette plante. Séance du 5 juin, A Brun. Explosions volcaniques. — B.-P.-G. Hochreutiner. Dune d’Aïn-Sefra. — R. Gautier. Moyennes du mois de mai 1902. M. A. BRUN expose ses idées sur les erplosions volcani- ques et parle des résultats des expériences de M. Armand Gautier et de celles qu'il a faites lui-même. M. Brun in- dique quelles sont, selon lui, les températures possibles, et il attribue le phénomène explosif au gaz hydrogène. (Voir Archives se. phys. et nat., t. XIIT, juin 1902.) M. 3.-P.-G. HOCHREUTINER parle de la dune d’'Ain-Sefra et des dunes locales de la chaine de bordure saharienne dans l’Algérie méridionale. Cette dune est immobile et produite par un violent cou- rant d'air qui se manifeste presque chaque soir et descend des hauts plateaux sur lesquels s'ouvre au nord la vallée Faidjet-el-Betoum. Ce courant vient se briser contre le versant septlentrional de Djebel-Mekter, longue chaine s'étendant de l’ouest à l’est. Il dépose le sable qu'il a ap- porté tout le long du pied de la montagne. C’est donc à tort qu'on à cherché à fixer cette dune; elle ne se déplace pas, elle augmente seulement de volume avec lenteur. Pour arrêter l'apport du vent. il y aurait lieu de faire des plantations d'arbres dans le Faidjet-el-Betoum. 92 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE M. le prof. R. GauTIER donne quelques détails sur la température du mois de mai 1902 et celles des mois de ma froids antérieurs. — Émile Plantamour a mis la note sui- vante au bas des « Observations météorologiques faites à l'Observatoire de Genève pendant le mois‘ de mai 4879 » : : « Dans toute la série des observations faites depuis 1826, et dont les résultats sont donnés dans le « Climat de Genève ». il ne se trouve aucune année où le mois de mai ait été aussi froid qu'en 4879. D'après la série des cin- quante années 1826-75, la température moyenne de ce mois est de 13°.20, les valeurs extrêmes observées dans ce laps de temps étant de 17°.80, en 1868, et de 10°.05 en 1851. En 1879, la température du mois de mai a été de 9°.60 seulement, c’est-à-dire de 3°.60 au-dessous de la moyenne, et de près d'un demi-degré plus basse que le minimum observé dans les cinquante-trois années précé- dentes. » Le mois de mai 1879 détient toujours le record, peu en- viable, d’avoir été le plus vilain mois de mai que nous ayons eu à Genève depuis le commencement de la série des observations météorologiques. Le mois de mai 1902 vient tout de suite après lui comme mai froid, avec une température moyenne de 9°.99, donc inférieure à 10° aussi, mais de bien peu! Au reste, si ce dernier mois de mai a été un peu moins froid dans son ensemble, il le doit uni- quement à ses huit derniers jours, dont plusieurs ont été très chauds. En effet, si l’on fait la moyenne des tempéra- tures des 23 premiers jours, on trouve, pour eux, une température moyenne de 8°.1 seulement. Les 8 derniers jours ont eu, en revanche, une température moyenne de 15°.3, et ce sont eux qui ont fait remonter la moyenne générale du mois jusqu’à près de 10°. Le mois de mai 1902 n’en est pas moins de 3°.1 au-dessous de la moyenne (13°10) des 70 mois de mai de 1826 à 1895. Les jours à températures extrêmes ont été, en mai 1902 : le 8 mai avec 4°.9, et le 29 mai avec 18°.8. En mai 4879, le L ! Archives, t. I (1879), p. 585. ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 93 jour le plus froid a, par un hasard curieux, été aussi le 8, avec seulement 2°.2, et le plus chaud a été le 23, avec 1672. Il y à eu, cette année, un jour de gel à l'Observatoire. le 7 avec — 0°.3, mais le 21, jour où il a aussi gelé dans la campagne, le minimum n’est descendu à l'Observatoire qu'à + 0°.6. — En 1879, il n'y avait eu aucun jour de gel à l'Observatoire. Il y avait eu une gelée blanche, le 1°", avec un minimum de + 0°.1. — Le mois de mai 1851, qui est le plus froid de la série après ceux de 1902 et de 1879, avait présenté deux jours de gel consécutifs, le 6 avec — 0°.8 et le 7 avec — 1°.0. La statistique des 77 derniers mois de mai fournit en- core les données suivantes : neuf mois de mai ont eu une température moyenne comprise entre 10° et 11°. et deux seulement. ceux de 1879 et de 1902, une température moyenne inférieure à 10°.0. — Le mois le plus chaud de la série est toujours celui de 1868. avec 17°.80, les années du dernier quart de siècle n’ayant pas fourni de mai plus chaud. Au point de vue des précipitations, le vilain mois de mai écoulé a été plutôt sec, avec 582, au lieu de la moyenne de 82“®, Mais, de même qu'en 1879, les montagnes envi- ronnantes, les Voirons et le Salève, ont été fréquemment recouvertes d’un manteau de neige fraiche, même au mi- lieu du jour. BULLETIN SCIENTIFIQUE CHIMIE Revue des travaux faits en Suisse. FR.-R. MARK-SCHNORF. CONTRIBUTION A LA PHYSIOLOGIE DE LA DIGESTION. IV. DEUX SUBSTANCES PEPSINOGÈNES (Pfli- ger’s Arch., 85, 143-48, 18-k, Lausanne). A l’aide de la même méthode ayant servi aux recherches de Herzen et de Radzikowski, l’auteur démontre que l'inuline et le glycogène sont des combinaisons exclusive- ment pepsinogènes, sans aucune trace d'activité accéléra- trice de la sécrétion gastrique. A. TSCHIRCH ET J. KLAYENESS. SUR L’ALOËS DU NATAL (Arch. der Pharm., 239, 231-40, 30/4 [12/3], Berne). La nataloïne C:5H:100(OH):(0CB;:) est une substance se . présentant en belles aiguilles, F — 202-204°. Dissoute dans l’ammoniaque et soumise ensuite brusquement à l’action de l'acide chlorhydrique concentré, elle fournit un corps rouge grenat, analogue au rouge d’aloïne. L’acide azotique l’oxyde en la convertissant en acide oxalique et acide picrique. Soumise à l’acétylation, elle donne naïis- sance à la pentacétylnataloïne, F — 125-126°, CieHis (CH:COk:)O7, dont la solution alcoolique présente une fluorescence bleue. On connait également la pentabenzoyl- nataloïne, F — 4682, Cie H15(Ce H5 )5 Or. La solution alcoolique de résine provenant de la prépa- ration de la nataloïne donne, par précipitation avec l’eau acidulée, l’éther natalorésinotannol-p/coumarique, CeH4 (OH) — CH — CH — COOC:2H2:07. Quant à la liqueur, elle fournit. après neutralisation avec l'ammoniaque et évaporation, le rouge de nataloïne, qui se présente à l’état de corps résineux rouge grenat. (de) (+ CHIMIE. SYLVAIN HIRSCH. APPAREIL A BROMURATION (Chem. Ztq.. 25, 431, 18/5, Bâle). Cet appareil sert à effectuer la bromuration des acides aliphatiques d’après la méthode de Hell-Volhard-Zelinsky. A. BERNOULLI et E. GRETHER. SUR LE CYANURE DE NICKEL AMMONIACAL (Chem. Ztq., 25. 436-37, 18/5, Bâle). Le cyanure de nickel fraichement précipité se dissout abondamment à froid dans les solutions concentrées d’am- moniaque, avec une coloration bleu foncé. Cette liqueur abandonne peu à peu des aiguilles violettes dont Fa com- position correspond à la formule [Ni(CN}.NHs}: — H20. Si on dessèche cette combinaison à 250”, il reste du cya- nure de nickel pur. L'eau et les acides étendus attaquent à peine le sel; l’acide sulfurique concentré le convertit en sulfate de nickel. Il se dissout dans le carbonate ammo- niacal, l’ammoniaque concentrée, l'oxalate d'ammoniaque, le sulfure d'ammonium et le cyanure de potassium. L'ébul- lition avec les lessives de soude-ou de potasse le décom- pose avec élimination d'ammoniaque. G. LUNGE et J. BEBIE. CONTRIBUTIONS A LA CONNAISSANCE DES NITROCELLULOSES (Z. f. angew. Ch., A4. 483-88, 507-145, 14/5 et 21/5, Zurich). Ce travail est la continuation de celui de Lunge et Wein- traub (Z. j. ang. Ch., 1899, 441; C. 99, I, 14272). Les auteurs maintiennent pour la cellulose la formule C24H40020. Les résultats des dosages d'azote ont été exprimés d’une part en centimètres cubes d'oxyde d'azote NO, de l’autre en pour cent d'azote, relativement à 4 gr. de substance. Pour l’analyse, les produits ont été desséchés à 30-32° dans l'appareil décrit par Lunge et Weintraub. Le travail se divise en trois parties : 1° Influence de l’eau sur le processus de nitration. 2° Influence de l'acide sulfurique. 3° Sur le plus haut degré de nitration de la cellulose, pouvant être réalisé au moyen du mélange d'acide sulfu- rique et d'acide azotique. 96 BULLETIN SCIENTIFIQUE, ETC. MÉDECINE Prof. BRUNO GALLI-VALLERIO. ETUDES RELATIVES A LA MALARIA (Bull. Soc. vaud. des Sc. nat., déc. 1901). Le prof. Galli-Vallerio a fait pendant plus d’une année, avec la collaboration de deux de ses élèves, M. Narbel et Me G. Rochaz, des recherches sur la distribution des Ano- pheles dans le canton de Vaud. Il en résulte que dans tous les anciens foyers de malaria du canton de Vaud (plaine du Rhône. vallées de la Broye et du Flon près Lausanne, zones de la Divonne et de la Promenthouse près Nyon) on trouve des Anopheles maculipennis et bifurcatus, espèces qui jouent un rôle très important dans la transmission de la malaria. S'ils sont aujourd'hui inoffensifs, on ne le doit peut-être qu’à l'extinction de l’endémie. Il suffirait, à notre avis, pour la voir renaître, de diriger sur ces districts des convalescents ou des cachectiques paludéens provenant de l'Italie ou des pays tropicaux. Néanmoins, cette question, qui à préoccupé à bon droit M. Galli-Vallerio, demande encore de nouvelles rcherches, Il faudrait en effet, dit-il, démontrer que les Anopheles du canton de Vaud sont en- core capables de permettre le développement dans leur appareil digestif, du parasite de la malaria ; l’auteur espère pouvoir faire cette expérience cette année, en Italie. D'ail- leurs, M. Celli écrit à ce sujet à M. Galli-Valerio, que les Anopheles des endroits paludéens sans malaria piquent peu l’homme, préfèrent les animaux et même quand ils sucent du sang rempli de gamètes, s’infectent très peu. Le beau travail de M. Galli-Vallerio, dont nous ne pou- vons donner ici que l'indication sommaire, devrait être étendu à toute la Suisse et je souhaite que cette question soit mise à l’ordre du jour de la Société helvétique des Sciences naturelles; elle mériterait, comme l’a été naguère celle de la répartition de la tuberculose en Suisse suivant l'altitude, d’être donnée comme sujet de prix. Nous possédons au Musée de Genève trois exemplaires d'A. maculipennis qui proviennent du canton d’Argovie. Prof. Ad. D’ESPINE. Le on OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAiTES A L'OBSERVATOIRE DE GENFÉVE PENDANT LE MOIS DE JUIN 1902 3, orage au SSE. à 3 h. 45 m.; quelques gouttes de pluie; éclairs au NW. et à l'E. à 10 h. du soir. 4, orage au SW. à 1 h. 40 m. et à l’W. à 2h. 10 m.; forte bise à 4 h. et pluie depuis 9 h. du soir. 5, pluie dans la nuit. 7, fort vent de 1 h. à 4 h. et depuis 10 h. du soir: pluie à 4 h. et à 7 h. du soir. 8, pluie dans la nuit, : fort vent à 7 h. et de 1 h. à 4 h. du soir. 9, pluie dans la nuit. 11, un peu de pluie à 8 h. du matin. 12, fort vent de 1 h. à 4 h. et pluie depuis 10 h. du soir. 13, pluie dans la nuit, à 1 h., à 4 h. du soir et depuis 10 h. du soir; grésil de 3 h. 10 m. à 3 à. 25 m,: fort vent à 10 h. du matin et à 1 h. du soir. 14, fort vent le matin jusqu'à 1 h. du soir: pluie à 10 h. du matin et à 1 h. du soir; nouvelle neige sur le Môle et le Jura. 15, pluie dans la nuit. 17, quelques gouttes de pluie depuis 11 h. du matin: bel arc-en-ciel double à 5 h. 15 m, 18, pluie dans la nuit. 19, couronne lunaire. 20, pluie dans la nuit, à 7 h., à 10 h. du matin et à 9 h. du soir. 21, pluie dans la nuit, à 7 h. et à 10 h. du matin, à 4 h. et à 9 h. du soir. 22, pluie dans la nuit, - 23, légère couronne lunaire. 24, forte rosée le matin ; bise à 7 h. du soir. 25, forte bise pendant tout le jour; éclairs lointains à l’est. 23, forte rosée le matin. 29, légère pluie à 7 h. 10 m. du matin. 30, rosée le matin; éclairs à l'WNW. le soir. ARCHIVES. t. XIV. —. Juillet 1902. 1 68 | S'Lr | 6°ècel 6'G | 1°9) 6°S) 0°9l 6r'9 | kr + LES 1,77 99'ce |OL'ce pre |Tt'o8 ve mm ‘+ S ‘ —_ 5 [l | | | Ar rer Léo. Fesl-cvul es rave 24 nee |groe| 6t'o +) ec'ue | ce | pre | auge o | Nr GRACE + 0 Q (e) L OL c'e ‘atal|0 ‘A| 0°68 | F'L&|| 060 + 02's8c || 0'cs | z'oc | c'e À 6e PER Léon OT | Le lo let 2e No mort l'I6|#'Lalcoe +| 1662 | aa | L'ee | t'ie | 8e | Het einer o'IT I à 0 I Ç C°'F [L ENNIO ‘ANIT CIE | S'68 | 20 SF 22*08 | 1'08 | £'og | 2Te Le. | OS Pt IR RME L'2 SIT ANNI TS ENT s'eè |6‘ 92) 8c'0 +| 08°La | a'e | c°1e |-1'e2 | 08 Anio en etat © 21 ( 0 0 I S'2I A *ANNIZ “ANNIS “AN! 9°$e il LORS &9 98 S'Ce | c'e S' LG cè DANS oser [no | 6 | € | G-0t 8 "ANNITEGNNIT “ANNI Si] 186 |F8el86 6 +|#9'06 8:88 | r'06 | ‘ee | Fa ne Aer | 0. | & Re Gage DITS ENT PÉNNT © "ON 0. "NILO°88 6,209 +| eTes | c'1e | 0'2€ | 0‘ce | ea 2 LS te ever | 0 0 I I g'e l °NIT NO °SI c'es GEL Fe + | CSNIS POSTE MONS & Pl FAI OT QININOIT OT £'°9 I "MSIT MSS! 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OT OR OTIAOIT 9°G “IUA MIT “ANNII ‘NIG'Te PONS RE DRGTe | RONDS MONET | & GI | OI Dal * 0°} GAS NOTA EP OES 6 L 1 MS NII "MSSIT MSSIF 08 884 —| 686 | S'8I | G'8I | S'EI | 6 HAT L°0 6:°G fl 6 8 X &'6 I: MSSIT "MSSI2 ‘MSSIS "MSSI O0 [à £0°9 = Gc'o08 || 9°08 | 808 | 6‘ LS | & 9°e De) LOT OT ROIS ROIT 6'9 & "MSS ‘SIè ‘MSSITI ‘MSSI L'Fe RÉCRGRAR NTM RUES AC ROANIN LEP E ES | LIT tel |97 |»8 Le MBAQS " AMASIT — "NID. 6] 2:88 210 =| 60 | 0°ce | c'ce | 91e | 9 TE FE 0 Doc) LE PE AC AT Le RAT 1 NT 'NIT ‘NIT “EN]L'68 | IS'& | 10:88 L.8:8201N0"620.9:62 176 |. 9 HOME L I US OT GE TE £'9 *atal2 * MSS!T : nl "NT 9°68 80'T +| 0C'2e || F'68 | F'98 RP G TR er 0°F EU SIL 1 ‘MSS|C "MSI S'/8 00°0 | 86 98 | S Ga | L'cà | LR) CORGIE) ÉCART ER RS Le IT Se ‘N] S'L8 |Se"0- +) 86:98 | 9198 | 0°Le Sn CI OTeL (TRES 9 F I s I | *NI O0°C2 | TS°£ À SLeC || Fra | 2'e8 | ! | | ‘ur | Ur ‘ur ‘ur ‘uu | soinoup| ‘U F& ‘sqo9||. ; ‘4 ‘LA [RE “XEN | ‘WI || ‘uiou uj | ‘s4O 8 e | : la uo1e . 6 I L 3 JUEUTUO ' L é £ : LE M 1 2aquex | nONTH own USSR, "Aout ‘IA al “ Pos AHAVIDOUVE | A J1v9mT ouuo£omy| 6 L [RnsHx ve INT 991n(T ALISOTNTHN IN À _ uu(OZ AAÉMAHASONEV Ne sanof GOGT NIQL — HMAUNHI GT8T | GT — |er'el (YA O'I + | 8 AT (TA RULES | GPET 0 + | G'A LERT 0°0 G AT 8I&I CAO RO OI OT£T O"0"= g2G O0RT (Ja LORI CG | OCT 001 a. M2 COR I NEC OLTI en a SIT OI OO8T ge AU COZT x | 46 O8el LS pe) |: /8°6 CGT RE IN CReT || 82%, | S'el GTS JET AE VC A Gal GEST | 076 CCel LACET OC&T LOT, | FT a el el GHÈT LOT L'AT URI 0 1 | d'A OF&I 68 + RAA tra C'a + | F'OT LOTT LE rm OFII A EN OTIT ne ds “Tux 0 0 le = OTPUIOUu | *o1jqu te ere | PIN de. “S CUT À ou np oduo] “XeN | | Ms ane 99 Le (sie GE 8 — GI le | GFr (1) | Gp 0 LAS (eh °F ! _ | (& Co — PF 4 ü | 98 Gr Allo 8 + l 89 5 + AFIN TE 201) OL pG || F4 2 PAST | (0e 09 | &r- sc lt + IL, | IE 89 | aT= 8G rom FL ER 19 | Le GG NO RE F9 HS êL | O1 09 ET à CL RG 89 | EG er ul C0 INPME Pa 19 | M 2 99 L | ‘ULIOU ©] : ‘840 8 | UN IE j18067 louua4o 200 — IG 9L MAOT Î 11 Of £L CGR g'€T 66 08 G'Le 9'GI 6GF | 59 6 98 | L'EST || CF | 29 Ga O'ET 69. |-.c} Le NT FG 89 Der |"g'CT 8P |-"189 pa (2 1 1 08 ge 626. | &G ss Pa c'e 19 gs AI | GLOIMICS OT | | 9G 81 61 | CSN US GT | | [AS CR OT | CG°9 6} 6L LI | Ga" 0j Nan D TS | | 26°+ ENS) Giles | | 2g°9 eg |=ÿL loge gg 94 ê | LR" 0 99 92 | | 09°£ Gong) | Ga'E EF |:GL 08 Fr'e 94 |2P9 1 [FLE (ei. 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Pression atmosphérique : 700" demand him: 76h; mm mm mm re déc. 24.29 24.30 24.61 2e, » 23.10, 23.45, 23-75 ge» 29:44 29.60 29.99 10h 01h"; 4h.s. (NH AS-NMONNNE Moyenne mm mm mm min mm mm 24.99 23.71. 23.30. 93,70 - 24-26 24.07 23.88 23.53 23.45 23.39 24.19 23.63 Mois 25.81 25.78 26.11 2602 2 1re déc +-13.73 +-12.4% 414.57 +18.41 2e. 1022 895 11.03 3° » 11.43 12.86 15.57 Mois +-19.79 -FA1.42 +13.72 +16.92 Fraction de 29.78 29.09 928.50 28.68 29.27 29.29 D.4h 2498 25.26 25.91 25.66 Température. +-20.59 +-20.34 +18.10 +15.54 +-416.72 13.87 15.23 1.11 1427 11.66 12.54 18.49 21.417 2254 20.8 17-75 17.96 49.00 +19.33 17.74 15.98 | 415.74 saturation en ‘/,. lre décade 81 83 77 »9 l7 46 62 71 66 2° » 76 77 70 0% D 56 62 76 68 3e » 76 76 74 63 51 47 D9 74 65 Mois 78 79 76 62 By 50 61 74 66 Dans ce mois l’air a été calme 205 fois sur 1000. NNE Le rapport des vents ——— SS M ETC 78 — 1.11. La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 61°1. W. Son intensité est é2ale à 12.8 sur 400. Moyennes des 3 observations (ar, 1n, 9r) Pression atmosphérique... .. NéDUIOSIÉ SAR NS UE. More T+1+9 Température * 7+H14H2X9 1 EPRPETNETS Fraction de saturation.,...,., mm 125.16 6.0 . + 16.14 + 169.04 66 Valeurs normales du mois pour les éléments météorologiques, d’après Plantamour : Press. atmosphér.. (1836-1875) 727.19 Nébulosité.. ..... (1847-1875). 5.4 Hauteur de pluie.. (1826-1875). 76"%.0 Nombre de jours de pluie. (id.). 11 Température moyenne ... fid.). 416.81 Fraction de saturat. (1849-[875) 10%, [of OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AU GRAND SAINT-BERNARD PENDANT LE MOIS DE JUIN 1902 Le 1°", brouillard le matin: pluie. 4, brouillard le soir. 5, brouillard : pluie. 6, brouillard le soir. 7, brouillard le soir. 8, brouillard le soir. 10, brouillard à 1 h. du soir. 11, brouillard le matin et le soir. 12, brouillard le soir. 3, pluie. 14, brouillard le matin. 15, brouillard le soir. 16, brouillard le matin et le soir. 17, brouillard : pluie. 18, brouillard le matin et le soir: pluie. 20, brouillard le matin; neige à 1 h. du soir. 21, brouillard le soir: pluie. 22, brouillard le soir. 23, brouillard le soir. 24, brouillard le matin. 28. fort vent l'après-midi. Correction pour réduire Lx pression atmosphérique du Grand Saint- Bernard à la pesanteur normale : — ()"".22, — Cette correction n'est pas appliquée dans les tableaux. I g'G lez L'y lee | | | G'T — |9c'c9 |los'co L1c-c0 Le'CO SU | | | | | I TOR IEMNO NIMES TO ANS TE ANSNT G°69 |G'e, + |-670L G'OL | 8°69 À 08 9 DENAGR TS Tr NSIT CNET E MENT 0°1L | 6°€ + | 9'IL TL PP IL:| g'TLoe € 9 |£g Lo | ‘MSI MSIe ‘MSI 0'GL OT rl &L | &'el | S'el lee | on AE ( ei lp 0 NT -"MSIT ‘MSIT "MSI 004 8e + rie 22 pre | 8° 01 F2 pres En Mod 9 9 LPS IT MST MST NSIT 0°89 | ST + | 1°69 || 9°69 | 1'69 | 9'89 | 98 | A p+ (a 8 D'ART IT NII NOT CrNIIT 9499) |6"0 2 M0 )IND 10 ASCON er ou Ner ere = G g ll OT AT HNIT CON NTMANIT GES || NE TON M OO MIEL NET OMIS Pise QE (a IDOTS | AT ANGLAITe “EANIT “ANT HN NDS Ner GE "1" | Ec"e2 (CO NE CINE ET Lr| LATE G OT F0 MORE EN TC HNNIT OMAN [SSL TE 2002 NT Poe 0 coter EE O'IT L CIN MRAOIINT “ANT "NUIT HN (Ce CR NT SR a) £'19 | 9°99 | 0°c9 2 TP ES 6 LIN 4) 07 ATP ANS ||Te “HNT SHANS|T MOD HEC ET] | 1°69 | 9°09 | 6°09 À 08 | "ACER [ 6.10 00: TS 'MSIT "MS IT MSIT p'e9 | ae —|6'e9 || c'eo | 159 | 1:79 GT ÉRr 0°4 8 OM PGOIA0T ÎE “ANIT ‘ANIT ‘ANI x £9 | S'& — | c'F9 LE G°F9 | S'69 À SI + 20 L'eT OT LOIS) OT | OZ AT. 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Moyenne Th.m. 1h.s. 9h.s. Moyenne l'e décade 64. 72 6483 64.82 64.79 74 61 85 74 2e » 61.24 61 73 62.31 61.76 87 60 92 80 3e » 69.84 70.14 70.45 70.14 74 D2 80 71 Mois 65.27 65.57 65.86 63.56 78. - 58, RE Température. Moyenne, 7 h. m. DAS 9 h.s. L THERE ta LR RRE 8 4 le décade + 2.13 + 5.88 + 2.30 + 3.44 + 3 15 2e » —. 1.63 +. 2.56 0.95 0 00 —10"2# 3e » + 3.32 07:68 + 4.63 ne + 5.05 Mois + 1.27 + 9.30 171800 Fr 2787 + 2:60 Dans ce mois l'air a été calme ( fois sur 4000. Le rappor vont gl _ — 0.8! .e rapport des vents SN RS S La direction de la résultante de tous les vents observés est S. 45° W. Son intensité est égale à 8.9 sur 100. Observations météorologiques faites dans le canton de Genève Résultats des observations pluviométriques | | LT vai è Station CÉLIGNY | COLLEX CHAMBENY | CHATELAINE NATIG NY ATUENAZ | COMPEMIERES | | | lauteur d'eau | 10 | h7 A rie n7 .9 TA 5 ? ? en mm. | | | | | a — RS 7 RE = -—7 — = = — re == EEE = = — Slation VEYRIER | OBSERVATOIRE Il COLOGNY | PUPLINGE JUXSY | HERMANCE | | | | | 47.3 | 305 | 83.0 | ? 39 1 Hauteur d'eau | # RDS AE en mm. LL | | * | Durée totale de l'insolation à Jussy : ...h.. s SUR LA DISPERSION DES RAYONS ULTRA-VIOLETS ET LUMINEUX DANS la fluorine, la sylvine, le sel gemme, le quartz, la calcite et le diamant PAR F.-F. MARTENS INTRODUCTION Il est intéressant à deux points de vue de connaitre aussi exactement que possible la dispersion d’une sub- stance : 1. Afin de pouvoir isoler au moyen d’un prisme de cette substance telle ou telle longueur d'onde que l’on désire ; 2. Afin de pouvoir calculer pour la dite substance les constantes de la formule de dispersion de Ketteler- Helmholtz, aussi nombreuses et aussi exactes que possible. L'auteur de ce mémoire’ a mesuré au moyen de prismes de fluorine, de sylvine, de sel gemme, de 1 Voir F.F. Martens, Ann. d. Physik (4) 6, p. 603-640 (1901). ARCHIVES, t. XIV. — Aoùt 1902. 8 106 SUR LA DISPERSION quartz, de calcite et de diamant les indices de réfrac- tion de ces substances pour la région visible et la région ultraviolette du spectre. [. MÉTHODES ET APPAREILS Les indices de réfraction ont été mesurés pour un certain nombre de raies des spectres des métaux Al, Au, Cd, Pb; la longueur d'onde des raies les plus réfrangibles de l’AL est donnée d’après M. C. Runge'; celle de la plupart des autres raies est empruntée aux travaux de MM. F. Exner et E. Haschek*. En outre, pour les mesures dans la partie visible du spectre, on a employé des tubes de Geissler à hydro- gène et à mercure, ainsi que la flamme d’un bec Bunsen colorée par les éléments K, Li, Na. Les indices de réfraction n ont été calculés’ au moyen des formules (1) et (2) dans lesquelles on con- naît, après les avoir mesurés, l’angle d’incidence 1, sous lequel les rayons venant du collimateur tombent sur la première face du prisme, l’angle du prisme ® et la déviation à que subissent les rayons par leur passage à travers le prisme. a 2 NOÉ ANR fes Ô (1) TE il US CO AO = Sn sin ? (2) PE sin 7 1 C. Runge, Wied. Ann. 55, p. 44-48 (1895). 2 F. Exner et E. Haschek, Sitzungsber. der K. Akad. der Wassensch. zu Wien, Ila 106 Cd p.61-63; Al p. 61-66 (1897) 107, Au p. 792-796 (1898). # Jos. Grailich, Xrystallographisch-optische Untersuchungen p. 21-28. Wien u. Olmütz 1858 ; gekrônte Preisschrift. DES RAYONS ULTRA-VIOLETS ET LUMINEUX. 107 r désigne l’angle de réfraction sur la première face du prisme. Deux spectromètres ont servi à faire les mesures : un grand instrument permettant des lectures de 2” en 2”, et un plus petit avec une approximation de 107. La lunette de ce dernier est remplacée par une chambre photographique ‘ disposée de facon à ce que l’on puisse photographier sur une même plaque plusieurs spectres les uns au-dessous des autres. Comme objectifs on s’est servi de deux objectifs achromatiques de quartz et de spath-fluor*. La plate- forme du spectromètre était construite de manière que le plateau supérieur qui est réglable et sur lequel le prisme est placé puisse être enlevé, puis replacé, sans autre dans sa position première. Un bouchon placé sur l'objectif permettait de fermer la chambre noire. Les angles des prismes ont toujours été mesurés avec les deux instruments. Pour mesurer l’angle d’inci- dence , on visait d’abord avec la lunette l’image directe de la fente du collimateur, puis cette même image réfléchie par la face première du prisme. Les déviations à subies par les radiations ultra- violettes ont été mesurées de la manière suivante : On enlevait d’abord le plateau supérieur portant le prisme et l’on photographiait sur la plaque une image directe de la fente, on faisait tourner ensuite la chambre noire ! Pour la description, voir F.-J. Micheli, Archives des sc. phys. et nat. (4), XIIT, p. 219 (1902). La chambre photographique em- ployée par M. Micheli est celle qui avait servi précédemment à FAuReUT pour ce travail. - Les premiers objectifs achromatiques de ce genre ont été employés par A. Cornu, voir J. de phys. (1) 10 p. 425-431 (1881). 108 SUR LA DISPERSION d’un angle y, on remettait le prisme en place, et l’on photographiait alors un spectre sur la même plaque. Si S désigne la distance qui sépare la plaque photogra- phique du point nodal postérieur de l'objectif, et æ la distance mesurée à la machine à diviser qui sépare sur la plaque une raie spectrale de lPimage directe de la fente, on aura pour calculer la déviation qu'a fait subir le prisme à cette raie la relation : dans laquelle T ITRBEES (4) UM S Si entre deux épreuves faites l’une au-dessous de l’autre sur la même plaque, l’on fait tourner la cham- bre noire d’un angle « d'environ 3°, et si x, et x, dési- gnent les distances respectives de la même raie spec- trale à l’image directe de la fente dans les deux positions successives de la chambre noire, on calcule facilement pour S la relation : Mie ta ne 7 tq e Li da tq = Les distances + seront positives ou négatives selon la position des raies par rapport à l’image directe de la fente. Les prismes de quartz et de calcite avec lesquels on a exécuté les mesures ont été taillés (par la maison Schmidt et Hæusch, Berlin), de telle façon que l’axe optique y soit parallèle à l’arrête. Pour la calcite, les plus grands indices de réfraction DES RAYONS ULTRA-VIOLETS ET LUMINEUX. 109 du rayon extraordinaire sont plus petits que les plus petits indices du rayon ordinaire. L’on peut done, sans autre, photographier directement les deux spectres. Pour le quartz, au contraire, les deux spectres chevau- cheraient en grande partie l’un sur lautre. Pour les séparer, l’auteur a placé devant l’objectif du collima- teur un petit prisme de Wollaston en quartz ; l'angle réfringent de chacun des prismes est de 7°. L'on obtient de cette manière sur la plaque photographique deux spectres, l’un au-dessous de l’autre, haut chacun de 0,5%. Il n’a pas été nécessaire d'employer le prisme de Wollaston pour les mesures daps la partie visible du spectre; car il est facile d’y reconnaitre à la couleur si une raie appartient au spectre du rayon ordinaire ou à celui du rayon extraordinaire. Pour la plupart des expériences je me suis servi, sur le conseil de M. W. Schumann, de plaques dites « Kupferdruckplatien », de la maison Gebhardt, à Berlin. Les raies les plus réfrangibles de Pultra-violet ne s’impriment que d’une façon assez faible sur Îles plaques sèches ordinaires du commerce. Ce n’est que grâce à la grande obligeance de M. Schumann, qui m'a envoyé huit exemplaires de ses nouvelles plaques, qu'il m'a été possible de photographier ces radiations les plus réfrangibles à travers la sylvine, le quartz et la calcite. IT. RÉSULTATS Les résultats obtenus pour la fluorine, la sylvine et le sel gemme, ainsi que pour le quartz et la calcite, 1 V. Schumann, Ann. d. Physik (4) 5, p. 349-374 (1901). 110 SUR LA DISPERSION sont réunis dans les tableaux 1 et 2. Les indices du sel gemme, dans la région comprise entre 231 et 434 ue sont trop petits d'environ 20 unités de la cinquième décimale. Cette erreur est due au fait que l’auteur, lors des premières mesures qu’il a exécutées, n’a pas pris garde à ce que les faces du prisme soient parfaitement planes; la cinquième décimale figure cependant aussi dans cette région incertaine, parce que les différences entre les indices sont absolument justes. Comme pour le sel gemme, il a été fait pour les autres substances des mesures de contrôle un an environ aprés les premières. Il en est résulté que tous les indices, exception faite des indices de sel gemme dont nous venons de parler, sont justes à quelques unités de la cinquième décimale près. En conséquence, la concordance avec les mesures" de précédents auteurs, pour autant qu’elles existent, en particulier avec celles de M. Särasin, est très satisfaisante. 1 E. Sarasin. Fluorine, Arch. des Sc. phys, et nat. de Genève (3) 10, p. 303 (1883). Calcite, sbid.(3) 8, p. 392 (1832) ; J. de phys. (2) 2, p. 370 (1883); C. R. 95 p. 680 (1882). Quartz, Arch. des Sc. (2) 61, p. 109 (1878) ; C. R. 85, p. 1230 (1877). H. Th. Simon. Fluorine et Quartz r.o. Wied. Ann. 53 p. 542- 563 (1894). E. Mascart. Calcite, Ann. de l'Ecole norm. (1) 1 p. 238 (1864). E. Carvallo. Calcite, J. de phys. (3) 9, p. 465-479 (1900). H. Trommsdorf. Quartz r. 0. Dissertation Iena 1991; Physik. Zeitschrift 2 p.576 (1901). G. A. Borel. Sel gemme jusqu’à 214 wu. C. R. 120, p. 1404- 1406 (1895). Arch. des Sc. (3) 34, p. 131-157, p. 230 (1895). Joubin. Sel gemme jusqu’à 226 uu. Ann. de chim. et phys. (6} 16, p. 135 (1889). DES RAYONS ULTRA-VIOLETS ET LUMINEUX. 111 TABLEAU 4. Éé —,18° C. Longueur d'onde » La | * = * Elément Fluorine Sylvine | Sel gemme Al 185.409 1,51024 1.8270% | 1.89332 Al 186,220 1.509350 | 1.,81847 1,85558 Al 193.529 150150 | absorbé 1.823809 Au 197,76 149755 | 1.731414 1,8025% Al 198.990 | 1,49643 1,72432 1.79580 Au 200,09 1.49547 1,71864 1.790146 Au 204.470 | 1.49190 1.69811 1.76948 Au 208.216 | 1.48907 1.68302 1,75413 Au | 211.078 | 148705 | 1.672753 | 1.74355 Cd | Du | 148480 | 166182 | 1.173991 Cd | 21946 | 148167 | 164739 | 1. 74741 Cd | 22%.00 | 147914 | 163606 | 170516 Cd SA AMEUR| L AU 242,810 | : Au 250.333 | 1.4 1,47533 | 1.62037 1.68840 1,47025 | 1,600%1 1.66699 1,46732 0 || 1,58973 165541 Cd 257.317 1.456490 1.958119 1.6460% Al 263.20 1.46302 | 1,57477 1.635904 AU 267,610 1.460175 157038 1.634117 | tr l | 1 l | j Cd 274.871 : 1,56380 1.62687 Al 281.640 ,45806 | 1,55830 1.652083 Au | 291368 18886. | 155134 | 161309 Al 308,227 | 41,45257 | 1.54130 1.60187 AU 312,280 | ) Cd 340,358 Al 358.702 | Ab | 1 394.415 H° | 410,185 LE | 153020 | 159054 44774 | 4159720 | 4158601 44560 | 152409 | 153946 | 1,54243 | 1.56889 12 150901 1.563530 = ho Co je 1.44 1.44 H | 434.066 1.43960 1,50497 | 41.,55072 Cd | 441.587 1.439920 1.50384 1.55962 Cd 167.832 1.43787 1,50038 1.55570 H | 486,149 | 1,43706 1.149835 1.55338 Cd | 508,606 1.43619 149614 | 1.55089 Cd | 533.83 143535 1,4940% 1.548148 Hy | 546.097 1.434907 1.49313 1.54745 Ph | 560,70 e. 1.492142 | 1,54629 Na | 589.31 1.495385 1,49038 | 1,54431 Au | 627.837 1.43302 1,48841 | 1.549207 Cd | 643,88 | 1,43271 1,48771 | 1.541495 H | 656.304 1.439254 | 1,487214 | 1.54067 Li | 670.82 1,43226 | 1.48662 1.54002 K | 768,24 | 1,:3093 1.4837% 153666 112 SUR LA DISPERSION MABLÉPADÉSN TMS ace I Quartzr. 0. Quartz r.e. Calcite r.0. Calcite 7. e. | Lougueur | d'onde A ed en du, 185 1,67571 | 168988 | 186 | 1,67398 | 1.68808 A. 193 1.65990 | 1,67337 ) absorbé | QUSORLE 197 1.65285 | 1.66601 | 198 | 1.65087 | 1.66394 1.577906 200 | 1.649922 1.662921 |: 1.90284 | 1.57649 204 | 1,64289 | 165560 |: 1,88242 | 157081 208 | 163785 | 165038 | 186733 | 1.56640 211. | 163428 | 164667 | 185692 | 1.563927 214 | 163035 | 164258 | 184558 | 1.55976 219 | 1.62490 | 163695 | 1.83075 | 1.55496 294 | 162045 | 163231 | 1.81890 | 1.55105 231 | 161395 | 162555 | 1.809233 | 154541 249 | 160522 | 1.614647 | 178111 | 1.537892 250 | 1.600314 | 1,61138 | 1.76968 | 1,53358 257 1,59626 1.60710 | 1,76038 | 1,53005 263 | 159306 | 160386 | 1.75343 | 152736 267 | 159087 | 41.60159 | 174864 | 1.52547 974 | 158751 | 159810 | 1.744139 | 1.529261 281 | 1.58467 59516 1,73538 1,52018 | 1 204 | 1,58096 | 1,59434 | 1,72774 | 1,51705 I È l 308 | 157547 58564 | 1.716357 | 1.519210 319 ‘| 157431 | 158445 | 171495 | 151140 340 | 1,56747 | 1.57737 | 170078 | 1.50562 388 | 1:56390 | 157369 | 169397 | 1.509267 394 | 155846 | 1.56805 | 1.695374 | 1,49810 &10 | ANT £ 1.68014 | 1.49640 “3h | 1,55396 | 1,56339 | 41:67552 | 1.494930 Lui | 155324 | 156264 | 167423 | 1.490373 167 | 135102 | 4,56034 | 1.67024 | 149490 486 | 134967 |: 155897 | 166785 | 1.49074 508 | 1.548922 | 155746 | 166527 | 1.489056 533 | 154680 | 155599 | 166277 | 1,18841 546 | 154617 | 155534 | 1.66168 | 1.48793 560 | 1,54546 | 1.535461 | 166046 | 148736 589 | 154424 | 155335 | 165835 | 148640 627 | 154280 | 1,55186 | 1,63592 | 1,48399 643 | 1,54297 8 165504 | 1.484090 656 | 154189 | 1,35091 | 165437 | 1.48459 670 | 134143 | 155047 | 165367 | 1.484926 768 | 153903 | 154794 | 1,64974 | 1,48259 nr Se js © = DES RAYONS ULTRA-VIOLETS ET LUMINEUX. 113 Vu le petit nombre d'éléments transparents, la dis- persion du diamant offre un intérêt particulier. Le diamant étudié‘ avait servi précédemment déjà à A. Schrauf pour des mesures dans la partie visible du spectre ; M.leprof. F.Becke, directeur de l’Institut miné- ralogique de Vienne, à eu l’amabilité de me prêter ce diamant pour un certain temps, et je tiens à lui en exprimer toute ma reconnaissance. Ce diamant a la forme d’un octaëdre pyramidé irrégulier ; les indices ont été mesurés sur deux prismes dont les angles com- portaient respectivement 16° 9° et 13° 20,5. Ces indices sont réunis dans le tableau 3. 0 TABLEAU 3. Diamant { — 14 Elément | kenuu | n | | Cd 313.3 2,5254 Cdi *00,225:5 2,5130 Cd | 320.36 2.5008 Gd- | 346,701 | : 24951 Cd 301.19 2,4853 Cd 441.59 2.4478 Cd 467.83 2,4410 Cd 480.01 2.4370 Cd 508.60 | 2.4308 Cd SR eue ie A LU Cd #37:02 ho SES Na 589,31 | 2.4172 Cd 643,87 | 2,4109 Il n’a malheureusement pas été possible de photo- graphier des radiations plus courtes que 313 uu, ce qui doit être en relation avec ce fait que le diamant semble légèrement coloré en jaune. ! Voir F.-F. Martens, Ann. der Phys., 8, p. 450 (1902). 114 SUR LA DISPERSION JIT. LA FORMULE DE DISPERSION DE KETTELER-HELMHOLTZ La formule de dispersion de Ketteler-Helmholtz nous a fourni jusqu’à aujourd’hui un guide toujours certain pour l'étude de la dispersion d’une substance. Cette formule (lorsqu'on ne tient pas compte de labsorption pour la longueur d'onde à) est la suivante : N Lo dd X-X?, G (D) nl 41, 4 n désigne l'indice de réfraction de la substance pour la longueur d'onde à; on donne en général pour n et À les valeurs mesurées dans Pair; my et yx sont des constantes dont la signification physique est la sui- vante : D'après la théorie électro-magnétique de la dispersion développée par M. Drude", les substances isolantes se composent de différentes sortes de ions; l’influence qu'exerce chacune de ces sortes de ions sur l’indice de réfraction n, est représenté par un des mem- bres de la > de la formule (1). mx est la constante diélectrique de la £"° sorte de ions. 12m est égal, d’après la théorie, à la constante diélectrique D de la substance mesurée pour des ondes dont la longuer est infinie. L’onde incidente }4 détermine les ions de la k"e sorte à se mettre en vibrations. On peut déterminer directement la longueur d’onde des radiations (24) qui occasionnent cette résonance, car la substance les ré- fléchit et les absorbe presque autant qu’un métal réflé- chit et absorbe les rayons visibles, Pour des radiations ! P. Drude, Lehrbuch der Optik, p. 352. Leipzig, 1900. DES RAYONS ULTRA-VIOLETS ET LUMINEUX. 115 dont la longueur d’onde est très voisine de 24, lindice de réfraction croît trèsrapidement à mesure que la lon- gueur d'onde augmente. C’est à cause de cette propriété des radiations 14 qu'on dit que la substance présente pour 2x le phénomène de la dispersion anomale, qu’elle possède une bande d'absorption métallique ou de ré- flexion métallique, ou enfin que À# est une vibration propre de la substance. Pour le diamant, l’auteur à appliqué la forme sui- vante de la formule de dispersion : (ID) == m + —— et les valeurs des constantes sont : Nr —= | b) m'—= 3,1905 X = 0,12456 w. m, comme on le voit, n’est pas égal à 1, ce qui est dû probablement au fait suivant : outre la vibration propre 2 — 124 uu, il doit y en avoir une autre encore dont la longueur d’onde est beaucoup plus petite: son influence sur la dispersion est représentée par le membre mm} e Si 2” est petit par rapport aux longueurs d'onde à pour lesquelles on a exécuté les mesures, on peut, pour cette région, rendre compte de la dispersion par la formule qui est identique à (IIL). 116 SUR LA DISPERSION Pour la fluorine l’auteur a calculé les constantes de la formule suivante : RE ne ae ro Ces constantes sont : m —1,361140 m' — 0,677860 X — 0,0950970 y. (calculé) à = 0.160020 À" — 24,00000 y (mesuré) m” — 0,193620 X" — 31,60000 y (mesuré) ! mi = 4,527470 XY — 40,52605 y (calculé) Em — 6,920110 (admis) D — 6.92 (mesuré) ? D est la constante diélectrique mesurée. Une for- mule avec 6 constantes arbitraires, permet de repré- senter sans écart systématique la dispersion de la fluorine dans tout l'intervalle compris entre 0,185 y et 11 u. En choisissant la forme suivante de la formule de dispersion, 6 constantes arbitraires suffisent également à représenter les indices de réfraction de la sylvine entre 0,185 u et 23 y. = = DE NT TT LP LE m'” }? VID n? —= QU rs Se a ra pro ee CRIE FC CENT EUE PRE bes valeurs des constantes:sont : m — 1,925841 m' —= 0,672011 X — 0.115265 y (calculé) m" = 0,244603 À" — 0,160730 y (calculé) m” = 1,93343 \'*= 61,1000 y (mesuré) * 2m —= 4,10845 D — 4,94 (mesuré par Starke). 1 H. Rubens. Wied. Ann. 69, p. 576-588 (1899). On analyse au point de vue spectral des radiations qui ont subi 4 réflexions suc- cessives sur de la fluorine (méthode des rayons restants). 2 H. Starke. Wied. Ann. 60, p. 641 (1897). 3 H. Rubens et E. Aschkinass, Wied. Ann. 65 p.241-256 (1898). DES RAYONS ULTRA-VIOLETS ET LUMINEUX. 117 Pour pouvoir représenter les indices de réfraction du sel gemme, entre 0,185 y et 20u, l’auteur a calculé les 7 constantes arbitraires de la formule de dispersion : L M 14 du da mm” }? LE VII RL Er TN TS EU TE DIET Sal Se À —X KE MESURE — X m_—=14,155992 k — 0,000309178 m' — 0,855461 À = 0,110725 w (calculé) m" = 031779 ÿ"— 0,156320 y (calculé) m"=1,620760 X”— 51,2000 (mesuré) Ym — 3,95000% D = 6,29 (mesuré par Starke). | La grande différence entre la constante diélectrique mesurée D et la somme calculée 3m est due probable- ment à une vibration propre aux environs de 87. L'influence de cette bande d’absorption sur les indices de réfraction est représentée dans la formule par le membre — k)°. Les formules de dispersion employées ont l’avantage que leurs constantes ont une signification physique discutable ‘. Lorsqu'il s’agit d'effectuer les calculs, il est plus simple de se servir de la transformation suivante : en posant dans IT, b=m—+m’, M —m'}*, on obtient : LM 2 X -X° n? = b? — CONCLUSIONS De nouvelles expériences ainsi que des calculs ont permis à l’auteur de donner quelques contributions à ! Voir M. Planck. Zur elektromagnetischen Theorie der Disper- sion in isotropen Nichtleitern. Ber. d. Akad d. Wissensch, Berlin. Math. phys. CI., 1902, p. 470-494. 418 SUR LA DISPERSION, ETC. l’étude des vibrations propres" Les résultats exposés en quelques mots sont les suivants : Il est fort probable que les différentes vibrations propres d’une substance TABLEAU #4. Vibrations propres. trees ol 0 — Vo date 4012 En Forme Ca FI, Cu Mate 95 pu MA | — (aleite Ca CO, da. — PART Le La 60 ur Sel wemme KaQl| 444 pl TE Les | 156 ml = Sylvine K CI — |445 Fu [= RL 4e dans l’ultra-violet sont dues chacune à l’un des compo- sants de la substance. Berlin, Physikalisches Institut, mai 1902. ! F.-F. Martens. Verhandl. der deutsch. Phys. Ges. (IV), N°8, p. 138 (1902) DEN VAREATIONN QUANTITATEVEN DU PLANKTON DANS LE LAC LÉMAN («Deuxième mémoire) PAR Émile YUNG Professeur à l'Université de Genève. + (Avec la planche I.) J'ai précédemment publié ici même’ les résultats obtenus au cours d’une série de pèches verticales faites avec le filet Apstein, petit modèle, dans le but de déterminer quelles sont les variations quantitatives du plankton dans les eaux du lac Léman. Ces pêches, réparties à peu près tous les 15 jours, de janvier à décembre 1898, et pratiquées concurremmemt en face du Kursaal de Montreux et en face de l’Ariana, près de Genève, sur des fonds respectifs de 130 m. et de 30 m. m'avaient conduit à un certain nombre de conclusions dont il me semble nécessaire de rappeler ici les prinei- pales. Les tableaux et les courbes résumant les dosages du plankton démontraient : que la répartition de celui-ci varie dans de larges ! Emile Yung. Des variations quantitatives du plankton dans le lac Léman, Archives des Sc. phys. et nat., 4 période, tome VIII, page 344, octobre 1899.) 120 VARIATIONS QUANTITATIVES DU PLANKTON limites d’une région à l’autre du lac, alors même que ces régions sont très rapprochées, ou, en d’autres ter- mes, que les organismes constituant le plankton errant, les Crustacés principalement, loin d’être uniformément éparpillés, ont une tendance à se grouper en nuages ou en essaims. 2° que le plankton, particulièrement aux époques où il est le plus abondant dans la totalité du lac, est plus condensé dans les régions peu profondes (petit lac aux environs de Genève, où les pêches se prati- quaient sur un fond de 30 mètres) et plus dilué dans les régions de, plus grande profondeur (grand lac, en face de Montreux, où les pêches se faisaient sur un fond de 130 mètres). 3 que le gros plankton (Crustacés), relégué pendant le jour dans les profondeurs, fait à peu près défaut à la surface du lac, ce qui engendre des différences nota- bles dans la composition du plankton et particulière- ment dans les proportions relatives de gros et de petit plankton recueillies de jour à diverses profondeurs. 4° que les courbes relatives aux variations quantita- tives du plankton recueilli pendant l’année 1898, indi- quaient un maximum pendant les mois de mai (Ge- nève) ou de juin (Montreux), maximum à partir duquel le plankton diminuait irrégulièrement jusqu’en septem- bre (Genève) ou fin octobre (Montreux), époques où il était à son minimum, pour ensuite augmenter jusqu’en décembre (second maximum, inférieur au premier), puis diminuer de nouveau Jusqu'à fin mars. Les résultats de notre campagne de 1898 indiquaient donc une augmentation périodique dans le plankton considéré en bloc et offrant deux maxima d’ailleurs fort DANS LE LAC LÉMAN. 121 inégaux ; l’un, de beaucoup le plus important, à la fin du printemps (mai-juin), et l’autre à la fin de l’au- tomne (décembre). Ils indiquaient, d'autre part, l'exis- tence de deux minima beaucoup moins inégaux entre eux que les maxima et coïncidant le premier avec la fin de l'hiver (mars), le second avec la fin de été (septem- bre, octobre). On sait que M. Fuhrmann”, pêchant dans le lac de Neuchâtel à peu près à la même époque (novembre 1897à septembre 1898), trouva que, quoi- que d’une façon absolue le plankton soit plus abondant dans ce lac que dans celui de Genève, il y est sou- mis à des fluctuations semblables à celles qui viennent d’être rappelées. Il y constata aux mêmes saisons deux maxima et deux minima, et comparant ces résultats avec ceux obtenus par M. Apstein dans les lacs de l’Alle- magne du Nord, il appela l'attention sur les différences entre les courbes obtenues sur notre lac et celles publiées par les planktologues allemands relatives aux lacs de Plün et de Dobersdorf, lesquelles courbes n’ac- cusent qu'un seul véritable maximum au mois d'août et un minimum au mois de mars. Renouvelant ses pêches dans le lac de Neuchâtel en 1900, M. Fuhrmann fut conduit à des résultats un peu différents soit dans la quantité relative du plankton aux diverses époques de l’année, soit dans la date du maxi- mum, laquelle se rencontra deux mois plus tard, c’est- à-dire en juillet au lieu de mai. Ces différences furent attribuées par M. Fuhrmann à ! O. Fuhrmann. Le plankton du lac de Neuchâtel, Bulletin de la Société neuchâteloise des Sc. nat., tome XXVIII, p. 86, 1899- 1900. — Idem. Beitrag zur Biologie des Neuenburger Sees, Biologisches Centralblatt, Bd. XX, p. 85, 1900. ARCHIVES, t. XIV. — Aoùt 1902. 9 122 VARIATIONS QUANTITATIVES DU PLANKTON certaines améliorations apportées par lui au filet. Celui dont il fit usage dans le lac de Neuchâtel appartenait au type du filet Apstein possédant une ouverture de 2% centimètres de diamètre, tandis que celui qui m'avait servi en 1898 était un filet Apstein pelit mo- dèle à ouverture de 10 centimètres de diamètre seule- ment. Or, des essais comparatifs faits en commun, nous ont assurés, M. Fuhrmann et moi, que, toutes choses égales d’ailleurs, un filet à large ouverture prend pro- portionnellement notablement plus de plankton qu'un filet à petite ouverture. On pouvait dès lors présumer que la plus forte quantité absolue de plankton constatée par M. Fuhrmann dans le lac de Neuchâtel était attri- buable, en partie du moins, au fait qu’il avait employé un filet plus largement ouvert. Nous verrons plus loin ce qu’il faut penser de cette présomption. J'avais déjà dans mon premier mémoire fait la eri- tique de la méthode de pêche au filet. Je n’ai rien à retrancher du mal que j'en ai dit. Il devient toujours plus évident, à mesure que les pêches se multiplient, qu'il n’est jamais possible de prendre avec cet engin qu'une partie des organismes nageurs. Du moment, par conséquent, que la méthode est reconnue défec- tueuse et que, d’autre part, nous n'avons pas les moyens de lui en substituer une meilleure (celle de la pompe, par exemple), il nous à semblé nécessaire de l’uniformiser, afin que, sientachésd’erreur qu'ils soient, les résultats obtenus par les divers naturalistes travail- lant sur les lacs de la Suisse devinssent au moins com- parables entre eux. A la suite d’une discussion au sein de la Commission limnologique de la Société helvétique des sciences DANS LE LAC LÉMAN. 123 naturelles, réunie à Neuchâtel en 1899, celle-ci, après avoir entendu le préavis de la plupart des planktolo- gues suisses et aprés avoir pris connaissance des critiques adressées au filet Apstein, notamment par MM. Kofoid et Fuhrmann', chargea ce dernier de ré- diger des propositions techniques dont, pour ma part, j'ai tenu compte dans les recherches actuelles”. C’est ainsi que je fus conduit à substituer au filet Apstein, dont j'avais fait usage en 1898, le filet à large ouverture préconisé par M. Fuhrmann. Ce filet m’a servi pendant les pêches de 1900 et 1901 ; il mesure une ouverture de 25 cm. de diamètre, soit 490 cm de surface, et il est müû à la montée à raison de 56 cm. par seconde. Le produit des pêches fut fixé au formol à 2 °/, et dosé comme je l’ai indiqué dans mon premier mémoire. Les pêches mensuelles furent poursuivies sur le même lieu au dessus d’un fond de 30 mêtres, prés de Genève, en face de l’Ariana, à peu près dans l’axe du lac, et eurent lieu, autant que l’état du lac le permit, à intervalles réguliers, c’est-à-dire vers le 20 de chaque mois. Elles furent habilement conduites par M. A. Cha- puis, mon aide-préparateur, que je remercie ici pour son dévoué concours. La petite profondeur du lac, au voisinage de Genève n’a permis de les pratiquer que sur trois étages : à 5, à 10 et à 20 mètres. On trouvera annexé à ce mémoire le tableau donnant 1 C. A. Kofoid. On some important sources of error in the plankton method., Science n. s. Vol. VI, nr. 153. 1897. O. Fuhrmann. Zur Kritik der Planktontechnik, Biolog. Central- blatt, Bd. XIX, Nr. 17, 1899. ? O. Fuhrmann. Propositions techniques pour l’étude des lacs suisses, Archives des Sc. phys. et nat., 4° période, tome VILIL décembre 1899. 124 VARIATIONS QUANTITATIVES DU PLANKTON les chiffres bruts de chaque dosage, ainsi que la quan- tité du plankton calculée pour une surface de 1 m *?. J'ai résumé, selon l'usage, les résultats obtenus sous forme de courbes (planche I). La comparaison de ce tableau et de ces courbes entre eux et avec ceux obtenus en 1898, montre à quel degré il sont disparates et combien il serait impru- dent de généraliser les données obtenues pendant une seule année. En 1898, nous avons noté l’absence de parallélisme entre les courbes exprimant la quantité du plankton aux profondeurs de 5, 10 et 20 mètres. On voit dans la planche qu'il en à été de même en 1900 et 1901. Il y à donc une répartition fort inégale de plank- ton dans les couches superticielles du lac jusqu’à une profondeur de 20 mètres; cette particularité est en rapport avec les migrations verticales des organismes nageurs, lesquelles s'expliquent fort bien par leur photo- phobie. Néanmoins, d’autres facteurs président à ces migrations, Car il nous est arrivé à diverses reprises de récolter une plus grande quantité de plankton sur une épaisseur de 5 mètres, par un ciel clair et le plein soleil que par un temps couvert. Les crustacés luci- fuges bravent la lumière dans les cas où les algues dont ils se nourrissent abondent à la surface, et il est pro- bable que, outre l’atténuation de la lumière, l’intense dégagement d'oxygène, en pareille occurence, n’est point étranger au maintien de ces organismes dans les couches superficielles. D'autre part, il est à présumer que l’existence des essaims, dont nous avons parlé précédemment et que nos recherches des deux dernières années confirment DANS LE LAC LÉMAN. 195 entièrement, Joue son rôle dans l'impossibilité où nous sommes de fixer une date régulière pour les maxima et les minima à toute profondeur, mais principalement pour les plus fäibles. Ainsi, le petit maximum de décem- bre constaté en 1898 pour les profondeurs de 10 et de 20 mètres, faisait défaut pour la profondeur de 5 mêtres. En 1900, pendant que la courbe s'élevait de Juillet à août pour les profondeurs de 5 et 10 mé- tres, elle s’abaissait au contraire pour la profondeur de 20 mètres. En 1901, nous voyons la courbe de 20 mèé- tres s'élever très sensiblement de juin à juillet, alors que les courbes de 10 et de 5 mêtress’abaissaient. II y à donc une remarquable variabilité dans la répartition du plankton de la surface à 20 mêtres de profondeur, sans qu'il soit possible, en se basant sur nos trois années d'observations, de reconnaître aucune périodicité régu- lière dans cette variabilité. Si, faisant abstraction des courbes quantitatives du plankton à 5 et à 10 mêtres, nous comparons celles relatives à la quantité du plankton recueilli dans une couche d’eau de 20 mêtres, nous remarquons que, quoique les pêches aient eu lieu à peu près aux mêmes dates et dans des conditions identiques en 1900 et en 1901, elles présentent des allures fort différentes. Non seulement elles différent entre elles, mais elles différent toutes deux de la courbe correspondante obtenue à la suite des pêches de 1898. Quantilé absolue de plankton. Si nous additionnons les quantités de plankton recueillies durant les trois années en question et que nous en prenions la moyenne, nous obtenons les chiffres suivants : 126 VARIATIONS QUANTITATIVES DU PLANKTON Années 1598 1900 1901 Total 9 piehes: 242.60 12 pêches : 399.84 LL pêches : 200.32 Moyenne 26.95 33.32 18.21 La quantité de plankton contenue dans une colonne d’eau cylindrique de 20 mêtres de hauteur et de 0"25 de diamètre explorée sur le même lieu, varie par con- séquent non seulement d’un mois à l’autre, mais encore selon l’année. Pris au total dans l’ensemble de Pannée, il y a eu en moyenne deux fois plus de plankton en 1900 qu’en 1901. Cette dernière année s’est montrée relatiment pauvre en plankton, la première relative- ment plus riche que l’année 1898. Il est à noter que les deux années 1900 et 1901 sont d’ailleurs seules rigoureusement comparables, attendu qu’en 1898 le filet employé pour les pêches était le filet Apstein petit modéle. Or, si l’on tient compte que, d’après M. Fuhrmann, un filet à large ou- verture prend proportionnellement beaucoup plus de plankton qu’un filet à petite ouverture, la pauvreté du plankton en 1901 nous apparaîtra encore bien plus grande qu'à la simple comparaison des moyennes des années 1901 et 1898". L'importance qu'il y a à prolonger les pêches durant de nombreuses années avant de se livrer à des conclu- sions générales ressort donc de la comparaison de ces quelques chiffres. Maxima et minima. Les mêmes réserves s'imposent ? M. Fuhrmann employant concurremment deux filets dont les ouvertures étaient dans le rapport de 1 à 5.7, prit des quantités de plankton dont le rapport était en moyenne de 1 à 9, c’est-à- dire environ 70 ‘% de plus que le veut la proportion des ouver- tures. DANS LE LAC LÉMAN. 127 à propos des généralisations relatives aux maxima et minima. Nous avons déjà rappelé qu’en 1898, nos courbes aceusaient deux maxima : un grand maximum au mois de mai et un petit au mois de décembre. Je supposai alors que cette double recrudescence du plankton pourrait bien être en relation avec la tiédeur de l’eau aux époques correspoudantes, les minima alors s'étant présentés en septembre, date à laquelle les eaux du lac ont eu le temps de bénéficier des cha- leurs de l’été, et en mars, époque à laquelle elles se sont le plus refroidies. « Il serait prématuré, disais-Je, de discuter avant de savoir si ces fluctuations se répé- tent d’une année à Pautre. » L'examen des courbes de 1900 et 1904 démontre combien il est indispensable de réunir beaucoup de faits avant de se livrer à une interprétation théorique. Nôus voyons, en effet, qu'en 1900 et 1904, il y eutun grand et un petit maximum. Mais le premier se montra au mois de Janvier (au lieu de mai) et le petit aux mois de juin (en 1900) et de juillet (en 1904) au lieu du mois de décembre. On conviendra que ces données sont tout à fait déconcertantes. Quant aux minima, ils coincidérent avec le mois d'avril en 1900 et 1901 et les mois de septembre (1900) et d’août (1901). L’impression qui se dégage des chiffres obtenus Jjus- qu'ici pour les trois années d'observation est donc fort complexe. Les variations quantitatives du plankton dans le Léman sont considérables, elles peuvent s'étendre dans le rapport de 1 à 10 au cours d’une même année (voir au tableau les chiffres du 24 janvier et du 24 septembre 1900), mais elles sont soumises à des irré- gularités telles qu’il est impossible pour le moment 128 VARIATIONS QUANTITATIVES DU PLANKTON d'en indiquer la loi. Il me parait inutile, aujourd’hui comme en 1898, j'insiste sur ce point, de se livrer à des spéculations qui seraient sans valeur, étant donnée l'insuffisance bien évidente de nos documents. Les con- clusions auxquelles j'étais arrivé en 1898 et que Je rappelle au début de ce mémoire ne sont pas confir- mées par les deux séries de pêches de 1900 et 1904. Ces dernières nous apprennent que la date à laquelle se montrent les maxima et les minima peut différer énormément d’une année à l’autre. Variations journalières. Du reste, le meilleur moyen de se convaincre de l’insuffisance d’une ou deux pêches répétées à intervalles à peu près réguliers pendant les douze mois de l’année, pour apprécier les variations saisonnières du plankton dans un vaste bassin lacustre tel que le Léman, consisterait à répéter les pêches à intervalles très rapprochés, d’un jour à lPautre, par exemple, où même à diverses heures de la même Jour- née. Personne à ma connaissance ne s’est livré Jjus- qu'iei à un pareil travail sur aucun lac. Mais si j'en juge par quelques données, très incomplètes, je le reconnais, que j'ai eu l’occasion de recueillir, ici et là, sur le Léman, il se produit des variations journalières fort importantes et atteignant la valeur de celles que plusieurs naturalistes et moi-même, avons constatées d’un mois à l’autre. On conçoit dés lors qu'il importe- rait non de pêcher comme on l’a toujours fait jusqu'ici une ou deux fois par mois, mais bien tous les jours sur un même lieu, afin d'établir des moyennes mensuelles. Il va sans dire que cette tâche nécessiterait la création de stations biologiques munies d’un personnel spécial. Nous n’en sommes pas encore là. DANS LE LAC LÉMAN. 129 Voici, à l’appui de lPassertion qu’on vient de lire, quelques notes extraites de mon journal de pêches. Le 20 janvier 1901, il fut donné sur notre lieu ordi- naire de pêche trois coups de filet à 5, 10 et 20 mètres, Un accident survenu pendant le dosage m'ayant fait perdre le produit de la capture à 20 mètres, je retour- nai pêcher le lendemain au même endroit, à la même heure et par un temps pareil à celui de la veille. Or, les pêches à 5 et 10 mètres du 20 janvier donnèrent respectivement en cm’ 0,350 et 0,600 ; tandis que le lendemain elles montérent à 0,900 pour la profondeur de 5 mêtres et 1,15 pour celle de 10 méêtres. Sans l'accident en question, j’aurais certainement utilisé les dosages du 20 et le maximum de ma courbe de Jan- vier 1901 eût été considérablement atténué. Autre exemple : Le 21 octobre 1901, les pêches fournirent les quan- tités de plankton rapportées au tableau, soit : à 5 m. : 0,25; à 10 m. : 0,50 ; à 20 m. : 0,65. Cinq Jours seulement plus tard, par un ciel également nuageux et toutes choses égales d’ailleurs, mon filet rapporta à 5 m.:0,15; à 10 m.: 0,30; à 20 m. : 0,40, c’est-à- dire des quantités de plankton notablement inférieures. Je pourrais multiplier les exemples de ce genre qui prouvent combien l'allure des courbes serait modifiée si, au lieu de tel ou tel jour choisi par le pêcheur, celui-ci en avait choisi un autre pour éxécuter sa pêche mensuelle. Il faudrait, je le répète, pêcher tous les jours, pour arriver à se faire une idée à peu près exacte des variations quantitatives du plankton dans un grand lac comme le nôtre où il est constamment répandu d’une façon hétérogène. 130 VARIATIONS QUANTITATIVES DU PLANKTON Variations locales. D'ailleurs, il serait nécessaire pour atteindre ce but de multiplier autant les pêches dans l’espace que dans le temps, car le plankton est en un même temps très inégalement réparti d’un lieu à l’autre du Léman, alors même que ces lieux ne sont séparés que par une petite distance. Il m'est même arrivé de noter des différences dans la quantité de plankton récoltées à la même heure aux deux extré- mités du bateau avec deux filets identiques. La question de savoir si le plankton est plus abondant près du rivage qu'au large, question à laquelle M. Blanc et M. Pitard ont donné des réponses diamétralement oppo- sées, me semble en effet devoir être résolue tantôt par l’affirmative, tantôt par la négative, selon le moment et les endroits où l’on pêche. Les raisons de l’hétéro- généité du plankton, qui font que celui-ci est plus abondant ou plus rare dans un lieu donné que dans un autre, sont éminemment éphémères, accidentelles et diverses, ce qui explique l’inconstance de sa distri- bution géographique. Je me suis efforcé de pêcher toujours au même endroit aussi soigneusement repéré qu'il est possible de le faire sans instruments. Dans la mesure où nos courbes ont de la valeur, elles ne valent assurément que pour cet endroit. Il est certain, en effet, que si, aux dates indiquées, J’eusse pêché ailleurs, à quelques cent ou deux cents mêtres de là, j'aurais obtenu des courbes différentes. Je pourrais en citer plusieurs exemples. En voici un, remontant au mois de février de cette année, et con- cernant deux endroits distants de 200 mêtres environ. Les pêches eurent lieu coup sur coup; exactement DANS LE LAC LÉMAN. 131 dans les mêmes conditions, au large, à la hauteur de la Belotte. A à 10 m. — 0,500 A à 20 m. — 0,700 BEN Ce Œ6bt BE Dia 20000 On voit que si au lieu d’aller en A (qui est mon lieu ordinaire de pêche), j'étais allé ce jour-là en B, j'au- rais introduit dans ma statistique de cette année des chiffres fort différents pour le mois de février. Il me parait inutile d’insister davantage. La démon- stration de limpossibilité d'atteindre à des résultats strictement comparables par les procédés mis en usage jusqu'ici est suffisante. Nos notions actuelles sur les variations saisonnières du plankton reposent sur des recherches fragmentaires s'étendant soit à un certain nombre de mois de l’année, soit à une année entiére, mais jamais à une série d'années. La hâte que l’on met généralement à publier des résultats incomplets obtenus par des méthodes différentes, encombre la litté- rature planktologique de documents sans portée. Il est inutile de continuer à se faire des illusions à cet égard. ETC. VARIATIONS QUANTITATIVES DU PLANKTON, 132 “oonoaivedsuei; — 1} {ju94A — À ‘ oxuye19dW9} = [ , F6 ‘4 ‘‘‘°"e---"oan00 maple) Le +'L [8966 Qu) — | — F8} 0L'O l'US 6E - < G ‘dt "tt" ouuuo [9 101) "GS + EL MMELI | 80 | 0S 0] 0S°0 [YF L | SE O | 'ALAUWOAON 0 € L "4 ‘‘‘‘ouuo *S np "A ‘ar 101) °L'er + AL lose | Goo Los ‘or) 080 | 01e | Ge‘0 | ‘214010 1G « 1-08 11 ve CS OMIET TIOANOI TOI) *S 9 EE E— — sr | gro Lors | ga‘o | 'amoides pe « g ‘i) ‘ouwuyes N np ‘A 49891 ‘1010 "66h + VE [ego | 860 À 90€ | GHO | eo | G0‘0 | "MOV EE << 9 ‘ap ‘‘oUU9 CN NP ‘A d089] ‘OS ‘616 + LE |er te | GO‘ V DELL | 0 Leo L | GO‘O | ‘VOIE 08 € 9 ‘4} ‘ouue9 *N NP ‘A ‘#91 ‘Arepo pot) ‘ep + EL [Se #t | 0L‘0 Lors | 070 Fore | Gao |" "um 1e L ‘A *Otufv9 ‘N ND ‘A ‘S9I ‘9 [O9 ‘OS + LL |ec gr | 080 | FL | GEO 194€ | LF'O |" EN 08 < g ''"""""""""""" "ou ‘eos ‘FL +"L |08 or | 00 | #9 | vE‘o | #0°S | OO |‘ IMAV 88 < QT, D eee S 0 =+ LL [feat 090 E&9. 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En EX Ex 2 US He] = er a —_— (= . ++++<++ +++ En En Ex ‘S91JU QE 9P PUOF UN ANS PUPIIY,[ 8P 9987 U9 . ‘IO6T 9 0061 ue sajrez soyoad sop queypnsoi uoyque]d ap sefesop sap uotje[ny1de99y — ‘AVAIAVE HSSEÈCE DE CHRONOLOGIE DEN VAREATIONN GLACIAIREN : : PAR Charles RABOT Jusqu'ici toutes les variations de longueur des gla- clers ont été envisagées comme de même ordre et de même type, quelle qu’ait été leur amplitude. On consi- dère ainsi comme des phénomènes semblables, la grande crue de 1818-1820 et la petite pulsation de 1875-1900, la décrue de la dernière moitié du XIX° siècle et la faible décroissance survenue entre 1820 et 1840. L'étude des variations de longueur dans les régions arctiques et boréales publiées ici même, nous a con- duit à reconnaître dans le nord l'existence d’oscilla- tions de deux ordres : de variations de longue période et de variations de faible durée. L'étude des glaciers de la Norvège, poursuivie par M. Rekstad après la nôtre, a abouti à la même constatation *. ! Résumé d’une communication adressée le + avril 1902 à la Section de géographie de la réunion des Sociétés savantes, tenue à Paris à cette date. * Om periodiske forandringer hos norske brœer, Norges geolo- giske Undersügelses Aarbog for 1896 til 1599. Pendant l'impression de ce mémoire, M. J. Rekstad à publié un travail d’une impor- 154 ESSAI DE CHRONOLOGIE Ces deux classes de variations apparaissent égale- ment dans les Alpes. IT y a bien longtemps déjà, le professeur Forel avait appelé lattention sur cette dis- tinction, mais la Judicieuse remarque du fondateur de nos études à passé inaperçue. Dans la chronologie des variations des glaciers, il y a donc lieu, à notre avis, de distinguer deux phénomènes : 1° les variations pri- maires ; 2° les variations secondaires. Les variations primaires ont un caractère général ; elles affectent les glaciers de toute une région, même de tout un continent; elles paraissent universelles, mondiales, si l’on tient compte des retards éprouvés par la marche du phénomène dans le sens de la longi- tude ou de la latitude. Dans les Alpes, elles déterminent un déplacement du front des glaciers dépassant un kilomètre et pouvant atteindre deux kilométres. Elles produisent une englaciation ou une déglaciation de la chaîne. La durée probable du phénomène dépasse cin- quante ans. Les varialions secondaires ne touchent pas tous les glaciers d’un même massif et ont un caractère remar- quable d’indécision. Leur amplitude dans les Alpes ne dépasse pas quelques centaines de mètres, 3 à 400 m. tance capitale : lagttagelser fra brœëér i Sogn og Nordfjord, Norges geologiske Undersügelses Aarbog for 1902. Dans nos Varia- tions de longueur des glaciers des régions arctiques et boréales, nous avions indiqué que les glaciers ne nous semblaient pas suivre la loi de Brückner. A ce sujet, M. J. Rekstad est catégorique « La durée des oscillations de courte durée éprouvées par nos gla- ciers ne coïncide pas avec les périodes de Brückner, d'autant que j'ai pu m’en assurer, écrit-il. Deux de ces variations paraissent se produire, à peu de choses près, dans une de ces périodes, soit en trente-cinq ans. » Loc. cit., p. 12 et 13. DES VARIATIONS GLACIAIRES. 139 au maximum, sauf pour les glaciers sensibles tels que le Zigiorenuove. Les variations secondaires ont lieu dans l’intérieur des variations primaires et sont de signe con- traire aux grandes oscillations au cours desquelles elles se produisent. Elles exercent un effet suspensif, arrê- tant momentanément l’englaciation ou la déglaciation en cours, mais n'intervertissent Jamais Île sens du mouvement dominant. Examinons les faits connus. En Norvège, crue générale et considérable au XVIII° siècle (de 1700 à 1743-1750); le glacier de Nigar (massif du Jostedalsbræ), avance de 2800 m.; celui d’Aabrække de 4000 m. environ ; celui d’'Enga (Svartis) de 2000 m. au plus, de 1500 au moins. De 1743 à 1899, le glacier de Nigar a reculé de 2100 m. 2800 m. en avant, 2100 m. en arrière, telle est l’am- plitude de loscillation qui occupe le XVIIE et le XIX° siècles pour le glacier du Nigar. La crue du XVIII siècle et la décrue du XIX° sont des phénomènes de mêmes dimensions. En 1900, l’étendue des glaciers est moindre qu’en 1800, de même qu’à cette dernière date, elle était plus considérable qu'avant 1700.Pendant la décrue du XIX*siècle, deux autres variations se manifestent, toutes les deux positives, en 1868-1870 et entre 1880-1895. M. Rekstad fixe à 100 m. la valeur de chacune de ces progressions. Ces crues n’ont point ramené les fronts des glaciers dans le voisinage des moraines du XVITI® siècle et n’ont point arrêté la déglaciation en cours, elle l’ont atténuée simplement pendant quelque temps. Ces variations ont été si faibles, en bien des localités, qu’elles n'ont point éveillé attention des indigènes, Elles ne peuvent donc être comparées à la variation du XVIII siècle. 136 ESSAI DE CHRONOLOGIE Toutes les personnes qui ont étudié les glaciers des Alpes connaissent la puissance atteinte par la glacia- tion de 1818 à 1855. Tous les courants de la Suisse, du Tyrol, du Dauphine et de la Savoie, ont acquis à ces dates des dimensions énormes. Il y a eu là un phé- nomêne primaire. De même caractère est la décrue de la seconde moitié du XIX°siècle, encore en cours ; elle affecte tous les glaciers et est tellement énergique que des courants éprouvent un raccourcissement de 1000 à 1500 mètres. La crue de 1818 à 1855 a amené une englaciation, la décrue suivante (1855-19 ?) une dégla- clation. Dans l’intérieur de ces deux oscillations primaires, se sont produites des variations secondaires de sens contraire. Entre 1820 et 1840 se place une décrue ; elle n’est point générale, elle traîne, elle arrête un moment les glaciers, puis, lorsqu'elle vient à cesser, ceux-ci avancent de nouveau pour décroitre ensuite pendant quelque temps encore. Cette décrue suspend l’englaciation en cours, mais elle ne ramène pas les glaciers aux dimensions qu'ils avaient avant la crue. La crue de la fin du XIX° siécle a les mêmes caractères. Elle n’affecte pas tous les glaciers, elle traîne, et, sauf sur les glaciers sensibles, elle ne se traduit que par des allongements ne dépassant pas 3 à 400 m. au maxi- mum. Elle ne redonne pas aux glaciers les dimensions qu'ils avaient en 1850, elle suspend ou même simple- ment atténue la décrue en cours. Au moyen de cette classification des variations des glaciers, essayons de reconstituer la chronologie de ces phénomènes. DES VARIATIONS GLACIAIRES. 137 Le professeur Richter a établi la succession des crues depuis le début du XVIF siècle ‘. Nous supposons son important mémoire connu des lecteurs. Le savant pro- fesseur de l’Université de Graz cite entre autres signes de l’existence d’une crue, les débâcles glaciaires. À notre avis, ces phénomènes ne fournissent en général aucun renseignement sur l'importance d’une crue, non plus que sur sa date. Si, dans quelques localités, ces acci- dents datent bien les progressions primaires des glaciers glaciers de Vernagt, d’Allalin, de Gietroz), ailleurs, au contraire, ils se produisent pendant une décrue pri- maire, parfois à la suite d’une crue secondaire. Pendant la grande variation négative de la dernière moitié du XIX® siècle, plusieurs aæidents de ce genre ont été dé- terminés par une topographie glaciaire résultant du recul des glaciers et parfois de la petite crue de la fin du siècle dernier. Les fréquentes débâcles du lac de Rutor, signalées comme indices de crues, ne fournissent aucune indication certaine sur le régime des glaciers à l’époque de leur production. Durant la grande crue de la première moitié du XIX° siècle, ce glacier n’a en- gendré aucune de ces inondations désastreuses; depuis 1751, il n’a produit aucun phénomène de ce genre, ou du moins il n’en a été relaté aucun. Les multiples dé- bàcles auxquelles le glacier de Rutor a donné naissance, au XVII siècle, ont dû avoir lieu durant un minimum du glacier, à la suite de petites crues incapables d’éta- blir un barrage résistant. Ceci dit, voici notre chronologie : ! Geschichte der Schwankungen der Alpengletscher, in Zeit- schrift de D. u. Oe. A. — Y. ARCHIVES, ft. XIV. — Août 1902. 10 138 ESSAI DE CHRONOLOGIE I. Variation primaire positive du début du XVII siècle. 1° 1595. Débâcle du glacier de Giétroz. 2° 1600. Barrage du Rofenthal par le Vernagt. 3° 1600. Crue énorme du glacier de Grindelwald. 4° 1601. Crue des glaciers de Schalsersthal (versant sud du massif de l’Oetzthal). Les deux premiers phéaomènes ne sont produits que par de grandes crues; d’autre part, nous savons par des documents authentiques qu’en 1600 les glaciers de Grindelwald ont atteint leur maximum absolu. La dispersion des localités auxquelles ces observa- tions s'appliquent, indique bien qu'il s’agit d’un phé- noméne général. Kuhn, qui écrivait en 1786", s'exprime du reste ainsi : « En 1600, les glaciers ont atteint en Suisse, en Tyrol et, vraisemblablement également dans toutes les Alpes, le maximum de-leur grandeur. » IL. Variation négative dans la première moitié du XVII siècle. Après cette crue se produit naturellement une dé- crue. A-t-elle eu le caractère d’un phénomène primaire ou d’un phénomène secondaire ? Nous l’ignorons. Après une crue primaire survient généralement une décrois- sance de même ordre. C’est tout ce que nous pouvons dire. En 1630 et 1640, le professeur Richter place une crue — qui aurait été faible — d’après la mention des cinq débäcles (Rutor 11631, 1640, 1646|), et ! Versuch über den Mechanismus der Gletscher in Hôpfner Magazin fur die Naturkunde Helvetiens, Zurich. DES VARIATIONS GLACIAIRES. 139 de l’éboulement du glacier de Gries (1636). L'existence de cette phase de croissance ne nous paraît pas du tout démontrée. La discussion des faits nous entrainerait trop loin. En tout cas, s’il y a eu crue à cette date, ce n’a été qu'un phénomèéne secondaire. III. Variation primaire positive de la fin du XVIF et du commencement du XVII siècle. 1660-1720. Nous réunissons ‘en un seul phénomène les deux crues indiquées par Richter, l’une à la fin du XVIT siècle (vers 1686), l’autre en 1716. Voici les faits se référant à cette période : 1677. Barrage du Rofenthal par le Vernagt. 1677. Maximum absolu du glacier du Rhône (ren- seignement douteux). 1679-1680. Débâcle du lac de Rutor. 1680. Débâcle du lac de Mattmark. 1694. Crue des glaciers du mont Durant, d’Otemma, de la Brenva. 1703. Crue des glaciers de Grindelwald (renseigne- ment douteux). 1716-1724. Crue du glacier de Gurgl. 1719. Cérémonie religieuse à Grindelwald, pour obtenir le recul des glaciers. 1720. Le glacier supérieur de Grindelwald en grande crue. Après 1710 et avant 1740, obstruction du col de la Grande-Sagne (massif du Pelvoux). La débâcle du Mattmark en 1680, autorise à penser que dix ou vingt ans auparavant, le glacier d’Allalin s'était notablement allongé et qu’en 1680 l’afflux du 140 ESSAI DE CHRONOLOGIE glacier ayant diminué, la digue s’est rompue. Le début de la crue peut donc être placé vers 1660, d’autant plus que le glacier de Vernagt a été parfois en retard sur ceux des Alpes suisses, comme lors de la grande crue de la première moitié du XIX* siècle. [V. Variation primaire négative du XVII siècle, de 1720 à 1770 environ. En 1748, le glacier de Grindelwald était plus réduit qu’il ne l'avait jamais été depuis bien longtemps (Alt- mann). Le glacier des Bois est également en recul. Bien que les observations ne se réfèrent qu’à quelques gla- ciers, le phénomène parait général. En effet, pendant toute cette période, il ne se produit aucune des catas- trophes qui accompagnent les grandes crues glaciaires ‘qui sont survenues pendant les périodes précédentes et qui se renouvelleront durant les périodes suivantes. Si nous réunissons en un tableau les dates des acci- dents que nous savons être la conséquence plus ou moins directe des crues (débâcles du lac de Rofen, du Val de Bagnes, du Mattmark, éboulement du glacier de Bies), nous les voyons former deux groupes trés carac- téristiques. Débâcles du lac de Rofen : 1600,1678,1771,1845. Du val de Bagnes : 1595, 1640, 1818. Du lac de Mattmark : 1633, 1680, 1772. Eboulement du glacier de Bies : 1636, 1736, 1786, 1819, 1848, 1865. Ainsi, de 4680 à 1771, un seul accident est relaté, celui du Bies, en 1736, tandis que toutes les avalanches ou débâcles sont arrivées soit entre 1595 et 1680, soit entre 1774 et 1865. DES VARIATIONS GLACIAIRES. 141 Il semble donc bien qu'un grand minimum a occupé la plus grande partie des deux premiers tiers du XVIII: siècle, entre deux variations positives primaires. Vers 1740, une variation positive secondaire paraît se manifester. 1740, petite poussée en avant du Ver- nagt; 1743, légère progression d’un des glaciers de Grindelwald. 1748 à 1751, débâcles du lac de Rutor, déterminées, suivant toute vraisemblance, par de fai- bles poussées en avant. V. Variation primaire positive de la fin du XVIIF siècle (1760-1780). De nombreux documents signalent cette crue. Elle est générale et atteint une grande amplitude. De 1770 à 1779, le glacier inférieur de Grindelwald recouvre une carrière de marbre qu'il n’a ensuite abandonnée qu’en 1865. Si une carrière avait été ouverte si près du gla- cier, C'est que pendant une longue période antérieure il avait été en état de minimum, ce qui est une nou- velle preuve d’un minimum prolongé dans la première moitié du XVII siècle. En 1777, Besson‘ rapporte que le glacier supérieur de Grindelwald renversait des arbres poussés sur le terrain abandonné par le glacier depuis la crue de 1600. En 1776, d’après Coxe, le glacier des Bois culbutait également la lisière d’une forêt qui, dans une crue antérieure très ancienne, avait été attaquée. Une variation négative a suivi cette crue. Nous igno- ? Discours sur l'Histoire naturelle de la Suisse, en Tableaux Topographiques, Physiques, Historiques, etc. De Zurlauben et De la Barde, I, Paris, 1780. 142 ESSAI DE CHRONOLOGIE rons son ampleur ; toutefois, d’après quelques indices, il n’est pas téméraire de penser que le phénomène a eu un caractère secondaire. VI, Variation primaire posilive de la première moitié du XIX° siècle (1814-1855). La crue débute vers 1814 (glacier supérieur de Grin- delwald). Cette progression à été générale et a atteint une ampleur sur laquelle il est inutile d’insister, ce phénomène étant parfaitement connu de tous les gla- clairistes. Vers 1830, les progrès des glaciers ont été suspen- dus par une variation négative secondaire. La décrue à été de courte durée, peu accentuée et ne paraît point avoir atteint tous les courants. Elle a eu dans certaines localités un caractère spasmodique, si je puis m’ex- primer ainsi. Les glaciers reculaient, avançaient, puis reculaient. De 1840 à 1855-1860, la variation négative s'étant éteinte, les glaciers ont repris leur mouvement en avant. VII. Variation primaire négative de la seconde moihé du XIX° et du début du XX° siècle. Ce phénomène a été général et très accentué. Com- mencé vers 1855-60, il persiste encore. Vers 1875, cette variation primaire a été suspendue par une variation de sens contraire qui a tous les carac- tères d’un phénomène secondaire. La crue n’a été ni générale, ni accusée ; elle n’a pas changé le sens du DES VARIATIONS GLACIAIRES, 143 mouvement qui affectait la glaciation des Alpes, elle a simplement enrayé momentanément la décroissance. La chronologie que nous proposons n’est point en contradiction avec celle du professeur Richter, elle groupe simplement d’une manière différente les faits relevés par l’éminent glaciairiste de Graz. Les varia- tions primaires sont déterminées par un excédent ou par un déficit prolongé dans l’alimentation. La grande crue de la première moitié du XIX° siècle est due évi- demment à un excédent dans l’alimentation, de même que la decrue actuelle à un déficit. Les variations secondaires positives sont produites par une augmen- tation temporaire de l’alimentation survenant au cours d’une période pendant laquelle domine le déficit, de même que les variations secondaires négatives sont engendrées par un déficit temporaire. Du début du XVII au début du XX° siècle, il s’est ainsi produit quatre crues primaires : 1600, 1660- 1:720 ; 14770, 1814-1855. Quelles sont les relations de ces quatre crues entre elles ? Comme nous ne connaissons pas les valeurs nu- mériques des decrues primaires antérieures au XIX° siècle, c’est-à-dire les points les plus bas des courbes des variations (nous savons seulement que la decrue 1720-1770 a été très forte, ou du moins nous avons lieu de croire qu’elle a été très forte), nous sommes réduits aux hypothèses. Trois hypothèses se présentent. D'après la première, chaque variation positive et chaque variation négative constitueraient une période, un cycle, d’une durée de plus d’un siécle, absolument indépendante. De la fin du XVI° siècle à nos jours, on 144 ESSAI DE CHRONOLOGIE aurait ainsi quatre périodes : 1° 45? à 1600 (?); 2° 1660 à 1770; 3° 14770 à 1814; 4° 1814-19 (?) D’après la seconde, l’histoire des variations des gla- ciers des Alpes depuis la fin du XVI° siècle, se résu- merait en deux périodes pluriséculaires. La première comprendrait les variations positives de 1595-1600 (?) et de 1660-1720, séparées par la variation secondaire négative 1600 (?)-1660, puis la variation primaire négative du milieu du XVII siècle. La seconde varia- tion pluriséculaire débuterait en 1770 et ne serait pas terminée actuellement. La variation primaire positive de 1814-1855 serait la suite de celle de 1770, comme la crue de 1660-1720 a été la suite de la crue de 1594-1600, et la variation primaire positive de 1770- 1784 correspondrait à celle de 1600. La relation entre les crues de 1770-1780 et de 1814-1855 est hypo- thétique, faute de renseignements indiquant lPimpor- tance de la décrue survenue dans intervalle. Toutefois il est permis de croire, d’après plusieurs indices, que la retraite des glaciers n’a pas été très importante à la fin du XVITet au commencement du XIX°siècle. De 1770 à 1779, le glacier inférieur de Grindelwald a envahi une carrière de marbre qui n'a été ensuite dégagée qu'en 4865. L'oscillation complète du glacier a donc duré 86 ans. D’après une troisième hypothèse, les quatre crues primaires survenues depuis la fin du XVI siècle consti- tueraient une seule et même période pluriséculaire. Le phénomène pourrait être représenté par une courbe atteignant son apogée de 181% à 1855; la section mai- tresse de la courbe présenterait deux inflexions corres- pondant à la decrue de la première moitié du XVII* DES VARIATIONS GLACIAIRES. 145 siécle et à celle de 1720-1770; après le maximum atteint dans la première moitié du XIX* siècle, la chute de la courbe est très profonde. La variation primaire, positive maxima de la période pluriséculaire, serait la somme de toutes les variations primaires positives pré- cédentes. Cette dernière hypothèse nous paraît la plus vraisem- blable dans les Alpes. IL La grande vague glaciaire qui a gonflé les glaciers des Alpes à la fin du XVII siècle et dans la première moi- tié du XIX°, a également affecté les glaciers des ré- gions boréales et arctiques, mais un peu plus tôt. Au X VILLE siècle, les glaciers du nord ont subi une variation primaire positive, qui parait bien constituer la phase positive d’une période pluriséculaire. Spitzberg'. — Dans le courant du XVII siècle et jusqu’au milieu du XIX°, crue générale atteignant une amplitude de plusieurs kilomètres. Elle amène une engla- ciation de la région. Ensuite, décroissance générale et très accusée, coupée, vers 1890, par une variation secondaire positive. | Islande”. — Peut-être dès la fin du XVIF siècle, en tout cas dans la première moitié du XVIT®, variation primaire positive. Ensuite, de 1750 à 1794, décrue ! Charles Rabot. Les variations de longueur des glaciers dans les régions arctiques et boréales.2? partie, in Archives des Sciences physiques et rmturelles, 1899 et 1900. * Charles Rabot. Les variations de longueur des glaciers dans les régions arctiques et boréales. 1'e partie, in Archives des Sciences physiques et naturelles, t. III. 146 ESSAI DE CHRONOLOGIE probablement secondaire. A partir de la fin du XVII siècle et pendant la plus grande partie du XIX°, varia- tion primaire positive considérable. L’apogée est atteint en 4845 dans le nord de l’île ; dans le sud, après 1870. Actuellement, une régression est générale, mais encore peu accentuée. Norvège. — Variation primaire positive de la fin du XVII siècle. à la première moitié du XVII Maximum vers 4720 dans le nord, de 1695 à 1743 dans le sud ; il persiste, semble-t-il, jusqu'aux premières années du XIX° siècle dans quelques localités. Depuis, variation primaire négative, interrompue par deux pulsations positives secondaires : 1869, 1880-1895 au Joste- dalsbreæ *. Aucune variation primaire positive au XIX° siècle. Alaska. — Variation primaire positive durant la dernière moitié du XVIII siècle. Variation primaire négative pendant la seconde partie du XIX° siècle, coupée par une pulsation positive secondaire. IT Tous ces faits montrent que dans les Alpes comme dans les régions arctiques et boréales, les glaciers ont éprouvé une variation primaire positive considérable pendant la période comprise entre 1700 et 1855, que cette variation a commencé plus tôt dans le nord que dans le centre de l’Europe, enfin qu'aujourd'hui se se manifeste une variation primaire négative générale, pas également accentuée partout. » ! Charles Rabot. Les variations de longueur, etc. 2e partie. DES VARIATIONS GLACIAIRES. 147 Nous allons maintenant montrer que cette variation positive primaire a constitué une englaciation des ré- sions envisagées et qu'elle paraît avoir été la plus grande extension de la glaciation de la période actuelle, en tous cas depuis plusieurs siècles, par suite qu’à une époque antérieure, les glaciers étaient plus réduits. Spilzberg.— D’après les travaux de de Geer, la po- sition des moraines déposées lors de la dernière grande variation positive (fin du XVIII siècle et première moitié du XIX°) par rapport aux plages soulevées de la période post-glaciaire, indique que, depuis l’établisse- ment des conditions topographiques et météorologiques actuelles, les glaciers n’ont jamais acquis une plus grande extension. Islande. — Depuis l’époque de la colonisation de l’île par les Normands, l'étendue des glaciers a aug- menté. Des documents conservés dans les archives signalent la destruction de plusieurs fermes par les gla- ciers dés le XVIT siècle et leur envahissement définitif au XVIII. Aujourd'hui encore les rivières issues du Breidamerkurjokull charrient souvent hors de ces gla- ces des fragments de tourbe et des troncs d’arbres pro- venant, suivant toute vraisemblance, des terrains envahis. Norvège. — Vers 1720 le glacier d’Enga a renversé une ferme et recouvert les terres d’une seconde. Toutes deux étaient établies sur une plage post-glaciaire. L’oc- cupation de ce territoire par des cultivateurs indique qu'il n'avait jamais été envahi antérieurement ou tout au moins depuis plusieurs siècles; un terrain qui un ou deux siècles auparavant aurait été recouvert par la glaec, n'aurait pas attiré des colons. La langue de terre 148 ESSAI DE CHRONOLOGIE abandonnée par ce glacier depuis quatre-vingt-dix ans n’est-elle pas rebelle à toute culture, constituée qu’elle est par une nappe de cailloux absolument im- pénétrable. De 1700 à 1840, des documents authentiques relé- vent l’envahissement de champs cultivés ou la destruc- tion de fermes par les glaciers de Jostedalsbræ * (Nor- vège meridionale). Ces accidents sont la preuve d’une extension anormale de la glaciation. Des recherches faites par M. Rekstad dans les archi- ves, notamment dans les comptes d'établissement de l'impôt foncier, il résulte qu'aucune ferme n’a été dé- truite pendant le XVII siècle dans le Jostedal, la grande vallée située à l’est du Jostedalsbræ, et dans laquelle ont eu lieu des envahissements au XVIII siècle. M. Rekstad en conclut qu'au XVII siècle les glaciers n’ont pas éprouvé une. crise calamiteuse comme celle survenue au milieu du XVII siècle. Mais une légende lui fait croire que plusieurs siècles auparavant le gla- cier de Nigar aurait détruit différentes fermes et aurait acquis ainsi une aussi grande extension qu'en 1743. Ce serait un argument en faveur de la périodicité des grandes variations. Alpes. — Les variations positives primaires de la fin du XVII siècle et de la première moitié du XIX° ont amené les glaciers à leur apogée. Les moraines déposées soit vers 1818, soit vers 1855, sont les plus ! Dans son nouveau mémoire : Jagttagelser fia bræer i Sogn og Nordfjord, M. Rekstad raconte la destruction de deux fermes par le glacier d’Aabrække de 1702, d’après des documenss authen- tiques. On sait qu’en 1741, le glacier du Nigar, situé sur Ie ver- sant opposé du Jostedalsbræ, renversa également des habitations. DES VARIATIONS GLAC:AIRES. 149 avancées dans les vallées datant de l’époque actuelle. Elles correspondent sous ce rapport à celles du XVIIT° siéele en Norvège. En avant de ces dépôts s’en trouvent d’autres de même origine, mais ils datent des temps préhistoriques. L’englaciation des Alpes jusqu'au milieu du XIX° siècle est attestée par de nombreux cas d’invasions de päturages, de destructions de chalets, de forêts, d’ora- toires, et même de maisons. Le professeur Richter, quoi- qu'il ne croie pas à une augmentation de la glaciation pendant ces trois derniers siècles, reconnaît, cependant, que « bien des faits indiquent qu'à une époque anté- rieure il doit y avoir eu un enneigement très faible, plus faible que celui existant actuellement ». Un fait très remarquable est l’absence de documents relatant les débàcles du Vernagt avant 1599 ; peut-être antérieurement le glacier n’a-t-il pas éprouvé un allon- sement suffisant pour barrer le Rofenthal. Il y a peut- être là l’indication d’un état minimum de fa glaciation pendant une longue période ? Il ne saurait être question de relater ici tous les cas d’invasion relevés dans les Alpes. Is sont, du reste, con- nus des spécialistes, et les rapports du professeur Forel en signalent un grand nombre. Il nous paraît seulement utile de rappeler ces accidents ; joints aux faits relevés au Spitzhberg, en Islande, en Norvège, ils démontrent la généralité du phénomène. . Ainsi, dans les Alpes comme dans le Nord, pendant les trois derniers siècles, les variations de la glaciation dessineraient une vague montant par bonds successifs dans les Alpes et atteignant son point culminant entre 1700 et 1855 dans les régions envisagées. 150 ESSAI DE CHRONOLOGIE, ETC. De ces faits on peut tirer une conclusion pratique, d'après les variations du glacier de Vernagt. Au XVIF® siècle, ses deux crues primaires se sont produites à un intervalle de 78 ans, pendant la période positive suivante (1770-1855), à un intervalle de 74 ans; pour ce glacier, la variation primaire négative qui sépare deux variations positives a une durée de 93 ans (1678- -1771). Donc, si la variation négative actuelle est un minimum entre le maximum plariséculaire de 1818- 1855 et la prochaine variation primaire positive, une période de 93 ans environ doit s’écouler, entre les deux crues du Vernagt. La dernière a eu lieu en 1845, la prochaine se produirait donc vers 1938. D'autre part, comme pendant la dernière grande crue, ce glacier n’a fait son Jeu complet (1845) que 31 ans aprés le début de cette progression dans les Alpes centrales (1814), il n’est peut-être pas téméraire de penser que dans quel- ques années, vers 1907 par exemple, une variation primaire positive commencera à se manifester en Suisse. SUR LES ECLOGITES DES AIGUILLES ROUGES PAR E. JOUKOWSKY Ingénieur civil des Mines. APERÇU GÉOLOGIQUE Le massif des Aiguilles Rouges fait partie de la grande zone cristalline qui borde celle du Mont-Blanc au N dont elle est séparée par le synelinal de la vallée de Chamonix. La majeure partie des terrains de ce massif appar- tient au groupe cristallin, et actuellement on répartit ces terrains en deux séries désignées par les géologues français par les signes X et ©. Le groupe des mica- schistes granulitisés &, est très largement représenté. C’est le groupe le plus ancien des deux, celui où l’on trouve les roches granitiques franches. Quant à la posi- tion à attribuer à ces roches dans la série des terrains, la seule donnée stratigraphique positive, c’est qu’ils sont en discordance sous les couches carbonifériennes (Pormenaz). Il est malaisé de trouver une limite entre les schistes noirs et verts des environs de Servoz et les roches cristallines que l’on trouve en parcourant le 152 SUR LES ÉCLOGITES massif de l’Aiguillette de l'W à VE jusqu’au col du Cormet. Alphonse Favre, qui possédait toutes les don- nées stratigraphiques certaines que nous possédons aujourd’hui sur les Aiguilles Rouges, ne croyait pas inadmissible l’hypothèse que les « schistes cristallins lie-de-vin » du Belvédère fussent carbonifériens. On trouve d’ailleurs un certain nombre de petits synclinaux pincés de schistes ardoisiers (arête entre le Brévent et l’Aiguille-Pourrie) et de poudingues métamorphisés (col de Cornu). Ces derniers, autant qu’on peut le dire après un examen sommaire, ont des affinités avec les poudingues de Vallorcine. Cependant il est rare de trouver au cœur du massif des types francs de schistes et poudingues houillers. Ils sont fréquemment méta- morphisés et la distinction n’est pas toujours aisée d’avec les terrains sous-jacents. Quant au terrain cristallin proprement dit, on y rencontre deux types principaux : l’un comprend les gneiss et micaschistes occupant la partie centrale du massif et se prolongeant jusqu'à l'extrémité Nord de la chaîne entre Vernayaz et Evion- naz. Le second type se compose de toute une série de roches chloriteuses comprenant tous les termes, depuis le gneiss granitoide jusqu’au schiste chloriteux. Les excursions entreprises dans le massif des Aiguilles Rouges en 1896 avaient pour but, à l’origine, une étude stratigraphique du massif dans son ensemble. Mais après deux campagnes, la distinction des niveaux dans les terrains cristallins me sembla de plus en plus diffi- cile, de moins en moins définie, si bien que j'aban- donnai l'étude stratigraphique dépourvue de points de repère certains pour limiter les recherches au groupe cristallin du voisinage du lac Cornu. DES AIGUILLES ROUGES. 153 Le lac Cornu se trouve au cœur du massif cristallin central (micaschistes €,) et c’est au sud et au nord de ce lac que l’on trouve les amphibolites et les éclogites. Ces roches sont disposées en une série de trainées parallèles et discontinues formées elles-mêmes d’amas dont quelques-uns de dimensions considérables (som- met coté 2604 au sud du lac). On retrouve de petits bancs de ces roches basiques plus au sud, sur le sentier de la Flégère à Plampraz; ce sont les mêmes roches que l’on retrouve également au nord, au col de Bérard. Nous sommes donc en présence d’un groupe impor- tant d’éclogites et d’amphibolites, avec lesquelles il convient de citer un certain nombre d’amas lenticu- laires de roches serpentineuses formant comme une traînée de pointements elliptiques un peu à VE des roches basiques précédentes, dans le voisinage du lac Noir (NE du lac Cornu). Un de ces pointements est remarquablement régulier. Toutes ces roches basiques sont, comme il a été dit, intercalées dans la grande masse des micaschistes gra- nulitisés €,, et dans le voisinage du col de Cornu on trouve des bancs de granulite franche (un peu au NW du col). Dans tout ce massif l'orientation des bancs est remarquablement parallèle et régulière (N5°S), de sorte que si l’on s’en tenait à cette région, on ne pour- rait attribuer aucune relation d'âge aux deux types acide et basique. Mais il existe un point dans la chaine des Aiguilles-Rouges où la granulite recoupe nettement les bancs de micaschistes, c’est le pied E du massif situé au-dessus d’Argentières. La granulite est NS et les schistes NE-SW. Dans cette partie ainsi que dans le prolongement NE ARCHIVES, &. XIV. — Aott 1902. 11 454 SUR LES ÉCLOGITES du massif, les bancs sont orientés NE-SW, de même que dans le massif du Pormenaz, c’est-à-dire à l'extré- mité opposée du massif. Par contre, dans la partie centrale, ainsi que nous l’avons vu plus haut, la direetion des bancs cristallins est sensiblement NS, On voit donc que dans leur ensemble, les couches subissent une inflexion vers le centre du massif, et cette inflexion a atteint les synclinaux pincés de schistes houillers. Ainsi dans la région du lac Cornu, le massif qui nous occupe présente un ensemble de roches basiques, éclogites et amphibolites grenatifères, intercalées dans les micaschistes granulitisés, le tout étant traversé par des bancs de granulite. C’est l’étude des rapports de composition chimique et pétrographiques des roches basiques et des roches acides qui fait l’objet du présent travail. Etude détaillée des roches cristallines des environs du lac Cornu Cette étude comprend : 1° La détermination pétrographique des roches au moyen du microscope et du réfractomètre de MM. Wal- lerant et Czapski. 2° L'analyse chimique des roches. 3° La séparation et l’étude détaillée de l’Amphibole, du Pyroxène et du Grenat. DESCRIPTION DES ÉCHANTILLONS ÉTUDIÉS Les roches étudiées comprennent une série de types d’acidité décroissante depuis la granulite. jusqu'aux DES AIGUILLES ROUGES. 155 éclogites, Nous commencerons la description par les bancs granulitiques. N° 11. GRANULITE, roche blanche, finement grenue, ne présentant pas d’élément noir. Composition chimique. SU cab Re GE A 70,26 AT OS OR TERAENDE 16,33 FeaOS NEA nr CIE à 0,76 (CETTE ER MRC A AT 210 MAO. TRS ee eult QAS K,0 Sat à en eo lol Et à 2h 4.18 Næ0O Helolelolole «onto ePt- ete J 95 Périe uen es. 0,71 99,09 QuarTz. — Grandes plages moulant les autres élé- ments. Parfois extinctions onduleuses. FELDSPATHS. — Feldspaths d’acidité au moins égale à celle de l’oligoclase. La détermination a été faite au réfractomètre de MM. Wallerant et Czapski. OrtHose en grandes plages microperthitiques. Les dimensions de l’orthose sont en général beaucoup plus grandes que celles des autres feldspaths. Comme les orthoses occupent une surface sensiblement plus grande dans les coupes, et que d’autre part la soude l'emporte sur la potasse, on en peut conclure que lorthose semble être sodifère. Certaines plages que l’on pourrait prendre pour du microeline donnent. les indices de l’orthose : Indices mesurés : 156 SUR LES ÉCLOGITES ALBITE. — Abondante, mais moins que l’orthose et en plages plus petites, finement mâclées. Indices mesurés : 1,537 1,940 1,532 1,532 1,532 1,535 1,539 1.537 OLIGocLASE. — En tout deux plages dans la coupe. Indices mesurés : 1,540 1,539 Mica BLANC. — Muscovile, très rare, caractères opti- ques communs. 3 MINÉRAUX ACCESSOIRES. Le Zircon est le seul minéral accessoire que j'aie pu observer. Quelques petits cristaux arrondis de GRENAT. La structure de la roche se rapproche beaucoup de la structure granitique. N°12. GRANULITE filonienne, moins dure sous le mar- teau que la précédente, probablement parce que les feldspaths sont plus kaolinisés. Composition chimique. SIERRA 14.21 NAS Den eme ce tent 14.31 LOTO MT SRE eue eee 1.24 CHOC AELADARNLE 0.56 NeOulur. 20l.Hia nie 0.05 Rae Rd AS 4.38 NagO... cer H 4.60 DES AIGUILLES ROUGES. Cette roche a une structure granulitique beaucoup plus franche (panidiomorphe grenue anisométrique). Les minéraux constituants sont les mêmes. Quarrz granulitique typique, fréquemment dynamo- métamorphique. Plus abondant que dans la roche pré- cédente. Feldspaths. Orrnose, ALBITE et OLIGoCLASE; pour les es les déterminations de n° 11. Les pla- gioclases sont sensiblement plus kaolinisés que dans le N° 13. — GRANULITE AMPHIBOLIQUE. — Q Qaartz. — O. Orthose. — . Plagioclases. — H. Horublende. cas précédent, si bien que souvent la détermination de de l'indice au réfractomêtre est rendue difficile. Les minéraux accessoires auxquels il convient de Joindre la MuscovitEe, vu sa rareté, sont encore le Zircon et le GRENAT en petits grains, également peu répandus. N° 13. A l’œil nu, GRANULITE avec quelques cristaux d’amphibole irrégulièrement répartis dans la roche. 158 SUR LES ÉCLOGITES Composition chimique : SiMeritennt He HIS 66.98 le On vit. or ice ns 1 4:92 LNEETE CNP OT NT Ne PTE 4.28 CADRE Ex LIEN 3.39 MEN ACER, EULS DIRE 1.58 ROBE 2 A UINRE | een 3.87 NazOù AUQUC CII, 6.12 Perte au feu... ru: 0.76 101.84 QuarTz. En grains de dimensions variables, souvent à extinctions onduleuses. Feldspaths. — OrtHose ayant souvent l’aspect du microcline. Moins développé que dans les deux précé- dents. Plages plus petites et moins nombreuses. Indices mesurés : 1,545 1.519 Plagioclases. — Il est important de noter ici que l’Albite fant défaut. Les éléments dominants de cette série se placent entre l’Oligoclase et l’Andésine. Indices mesurés : 1.543 1.549 Détermination au moyen de la mäcle de l’Albite et de la Péricline : me Mâcle Albite Mâcle Péricline Snyt= in ei + 46° Sy == Mais — 72° 4” — 10° Aus. + 29° OzicocLasE entre Ab, An, et Ab, An.. 20 Mâcle Albite Mâcle Péricline DES AIGUILLES ROUGES. 159 ANDÉSINE voisine de Ab. An,. Gi Màcle Albite Mâcle Péricline SDp =. + 10° AEUEIE y y à \’ 13 OLiGocLasE entre Ab, An, et Ab. An, 4° Section perpendiculaire à un axe optique B. Mâcle Albite Sp — 1 trace du plan des axes à — 67° de q! 1” voisin de A, np à — 21° de g° Mâcle Péricline Sp — 1 trace du plan des axes à + 10° de la ligne de mâcle ALI = 1 np à 45 id. ANDÉSINE Ab, An,. 5° Mâcle Albite Mâcle Péricline Ho. SU, moyenne — 13° IXAUL € — 72° ( HAS OLIGOcLASE entre Ab, An, et Ab. An. AMPHIBOLE. — En plages irrégulièrement réparties dans la roche, sans contours propres, fréquemment corrodée. Extinction sur g' voisine de 21°, signe opti- que (—). Hornblende commune. Parfois décomposée en chlorite. Minéraux accessoires. — SPHÈNES assez abondants, en losanges et en fuseaux. MAGXÉTITE rare, sans COntOUrs propres. N° 14. Roche amphibolique et micacée assez friable. Le peu de résistance de la roche est dû sans doute à une forte kaolinisation des feldspaths. 160 SUR LES ÉCLOGITES Composition chimique : SE RC ee ae AN 52.28 JE CE SNA à et re 19.58 À AOC SAS ER 0.62 REED eeMEn 7.59 CAD AS UE RUREX 5.54 MeOes JU AURA 5.09 (3 CRE ARE Ed 1512 LC arr de k.40 Perte au feu.......... 1.84 98.66 Au microscope, pegmatite à amphibole. Ce dernier minéral est irréguliérement réparti dans la masse gra- pulitique et donne à la roche l'aspect pegmatoïide. AMPHIBOLE. — Hornblende verte à caractères opti- ques communs. Je n’ai pas eu de sections centrées de biréfringence maximum qui m’eussent permis de déter- miner l’extinction sur g'. Les cristaux qui atteignent parfois un centimètre de longueur, sont très morcelés et pénétrés par l’élément blanc de la granulite. Quartz. — Grandes plages de dernière consoli- dation. OrTHose. — Le plus développé parmi les feldspaths. Grandes plages quelquefois microperthitiques fortement kaolinisées. Les PLAGIOCLASES se placent entre l’albite et loligo- clase (entre Ab, An, et Ab, An,). La plupart des sec- tions présentaient la mâcle de lAlbite et de la Peri- 1 Il y a eu sans doute une erreur sur la détermination du fer . ferreux. La proportion ne correspond pas à ce qu’on trouve dans les autres échantillons. DES AIGUILLES ROUGES. 161 cline, dont quelques-unes ont pu être utilisées pour une détermination exacte. MINÉRAUX ACCESSOIRES. MAGXNÉTITE assez abondante. ZIRCON rare. N° 15. AmpHiBoLITE foncée, contenant peu d'éléments blancs visibles à œil nu. Composition chimique : SO SAONE AT ONE 46.09 NO re bn tn! 47.86 ESC FAR RAA TDR 0,77 HÉOPNAUETANPAENERS ASS 13.66 (LAND adm tre Peer Lee 7.97 MED MERS IOME 6.95 KO: SM. 19189 0.68 Nas On at nous. .soHAg k.TA Beribaudens. cer à: 1.55 100.24 AU Microscope : QuarTz en grandes plages intrusives dans le reste de la masse; cet élément forme souvent à lui seul des filonnets recoupant tous les autres minéraux. FEeLpspaTas fortement décomposés. Leur détermina- tion exacte au réfractomêtre a été impossible par suite de la difficulté d'obtenir une bonne surface réfléchis- sante. Par analogie avec l’habitus des minéraux de ce groupe dans d’autres roches avoisinantes, les plages observables semblent appartenir à un terme intermé- diaire entre l’Oligoclase et l’Andésine. AMPHIBOLE. — Très abondante avec les caractères ordinaires de la Hornblende commune. Elle présente 162 SUR LES ÉCLOGITES des cristaux développés de deux manières différentes. D'une part de longues trainées de ‘plages amphiboli- ques assez grandes, entourant souvent un contour fermé. D'autre part, à l’intérieur de celui-ci, des grains d’Amphibole plus petits, parfois fortement transformés en minéraux du groupe de la chlorite. CLINOCHLORE, Caractères optiques ordinaires. On trouve également comme produit de la transfor- mation de l’Amphibole un minéral brun pâle poly- chroiïque (n, brun pâle, n, incolore), uniaxe négatif. Les caractères semblent répondre exactement à la Sey- BERTITE. Je n'avais malheureusemaont pas de termes de comparaison. Le fait serait intéressant à noter, car M. Lacroix” indique la Seybertite comme n'ayant pas encore été rencontrée en France. CHRYSOTILE : Lamelles avec un clivage parfait à la facon des micas. Incolores. Signe optique +, allonge- ‘ment (—). Angle des axes mesuré à l’oculaire de Czapski 52°. Les deux minéraux Seybertite et Chrysotile forment des màcles suivant la face p. Lorsqu'on trouve une face perpendiculaire à l’axe dans la clintonite, elle se trouve généralement associée à une face p de chrysotile mon- trant une bissectrice aiguë positive. Les Minéraux accessoires sont la MagnÉTITE et Île LEUCOXÊNE, tous deux sans contours propres. 1 A. Lacroix. Minéralogie de la France. ? Cette détermination de l’angle n’a pas grande valeur, étant donné qu’il a fallu se servir d’un indice moyen donné de la Sey- bertite; je n’ai pas pu faire la détermination de cet indice au réfractomètre, faute de plages convenablement polies. DES AIGUILLES ROUGES. 163 N° 16. Micaschiste à biotite rouge. Banc intercalé entre deux masses amphiboliques. Composition chimique : SR NS Lie nm ae ce à 56.84 PURE TUE | CHERS EU 22.16 :].57 0 "RAS ANNEES € TRCATER 1.58 LUE NARNIA CES k.k4 LEO PAR CRT PRET 3.08 LITE NEA RARES LES 3.47 LES PR RRRREOT RSR 3.44 Nas FOREST 2,46 Perte au feu.......... 2.49 99.89 Au microscope, on voit la Biotite orientée parrallèle- ment au plan de stratification. BIOTITE uniaxe, signe optique (—). Polychroiïisme ordinaire #, brun rouge n, à peu près incolore. Le minéral n’a jamais de contours (sauf la face p du cli- vage). Il est remarquablement conservé. Quartz. — En cristaux de dimensions variables, de dernière consolidation. On rencontre d’assez grandes plages filoniennes, quelquefois aussi des traînées for- mées de plages plus petites diversement orientées. Pas d’extinctions onduleuses. ORTHOSE. — Grandes plages associées au quartz, généralement fortement kaolinisées, ce qui empêche la détermination au réfractométre. Les PLAGIOCLASES existent en assez grande quantité, moindre que l’orthose toutefois, ils présentent la mâcle double de l’Albite et de la Péricline. N'ayant pu trou- ver de faces exactement orientées, je n'ai pu faire que des mesures approximatives des angles d'extinction par 164 SUR LES ÉCLOGITES rapport aux clivages. Les chiffres trouvés peuvent se rapporter à l’Albite ou à l'Oligoclase ‘. MINÉRAUX ACCESSOIRES. GRENAT petits grains rares, sans contours propres. MAGNÉTITE en plages irrégulières, petites et sans con- tours propres. RUTILE, très rare, en aiguilles brunes. N° 117. — EcLo&ite. — P. Quartz. — P. Plaglioclases. — D. Dropside. — H. Horublende. — G. Grenat. — M. Magnétite. N° 117. EcLocire. À l’œil nu, masse vert clair en- veloppant de très nombreux grains de grenat atteignant parfois un diamètre de un centimètre. Très fréquem- ment le grenat est enveloppé d’une bordure foncée qui, au microscope, est principalement composée de Hornblende. * ! F. Pearce et L. Dupare. C. R., juillet 1901. DES AIGUILLES ROUGES. 165 Le Grenat et le Pyroxène ont de beaucoup la pré- pondérance sur tous les autres minéraux. Composition chimique : SOA MEL CAUSES 48,22 NORME EE 16.10 Here Ars Ne. 3.99 RE SMART 12.80 CR nes ne De 10.00 RER ONE RSR 7.61 Alcalis non dosés. 98.28 Au microscope : QuarTz de dernière consolidation. Parfois gros filon- nets exclusivement quartzeux. En outre on trouve un grand nombre de grains de petite dimension dispersés . dans la masse de grandes plages de Pyroxène. Nous en reparlerons à propos du Pyroxène. Les FELDsPATHS ne se trouvent qu’en faible quantité et toujours en petites plages, ce qui rend la détermina- tion difficile. Je n'ai pu déterminer au réfractomètre que trois coupes. Toutes trois se placent entre l’Oligo- clase et l’Andésine par leur indice moyen. Les Felds- paths se trouvent le plus souvent dans la zone amphi- bolique qui sépare généralement les Pyroxènes des Grenats. Pyroxène. — Le Pyroxène existe en grande abon- dance, quoiqu'il ne forme jamais de très grandes plages continues. La surface est parsemée de grains de quartz, généralement arrondis qui semblent avoir corrodé le Pyroxène. Celui-ci est de beaucoup l'élément le plus abondant avec le Grenat dont il est souvent séparé par 166 SUR LES ÉCLOGITES une traînée foncée d'Amphibole, Quartz et Feldspath (ce dernier peu abondant). L'extinction maximum sur la face g° est de 44 à 45”, L'angle des axes mesuré à l’oculaire Czapski a donné les résultats suivants. 1re série de mesures 2me série (10 visées) (10 visées) 54°12" SHVE A Signe optique (-) La biréfringence mesurée au comparateur a donné Ng — Np — 0.0249. Mais ce chiffre a peu de valeur étant donnée l'incertitude de la mesure de l’épaisseur de la plaque, effectuée sur un quartz contenu dans le Pyroxène. Clivages m développés, assez fins, à la façon du diallage. Toutefois l'angle des axes et les propriétés optiques font rentrer ce minéral dans le groupe du Diopside, quoiqu'il contienne de l’Alumine. Voici la composition chimique de ce Pyroxène. Analyse I Analyse IT SD ÉPENE 51.28 50.44 AO 7 5,00 5.00 F'ÉROESIERS 2:95 7.19 HEONOX #3.20 9.58 4,10 GO :G:rd 4: 19.17 21.37 Meg. 114.93 10.90 Perte aufeu.. 0.49 (un seul dosage) 0.49 100.40 99.49 Densité comprise entre 3.318 Dens. comp. entre 3.3541 et et 3.292 3.3425 » L'analyse n° 1 à porté sur gr. 0.4996 de matière DES AIGUILLES ROUGES. 167 séparée par l’iodure de méthylène saturé d’iodure de mercure ‘ et triée ensuite à la loupe avec beaucoup de soin (le triage a duré 4 mois environ pour ? grammes de pyroxène, ce travail étant poursuivi une demi-heure à une heure chaque jour en moyenne). L'analyse n° 2 à porté sur gr. 0.4895 de matière séparée par la liqueur lourde ; examinée à la loupe, la poudre s’est trouvée contenir environ #4 °/, d'impu- retés, principalement de l’Amphibole et quelques rares grains de Grenat et de Magnétite. Le triage ne parut dès lors plus nécessaire. Si l’on examine les deux résultats précédents, on est frappé du peu de concordance qu’il y a entre le fer et la chaux. La présence des impuretés ne suffit pas à expliquer cette différence, et il ne semble pas qu’on y puisse trouver une raison autre que le défaut d’'homo- généité du pyroxène lui-même dans la roche. Il n’y a d’ailleurs là rien de surprenant si l’on songe à la diver- sité de composition que peuvent présenter les felds- paths dans une même roche, voire même dans un même cristal zoné. Les analyses ont d’ailleurs porté sur des prises différentes, et comme on peut le voir, les limites de densité sont différentes. Ici encore, on est surpris de voir que la densité plus forte ne correspond pas à la plus forte teneur en fer. Quoiqu'il en soit, à ne semble pas que le pyrorène conthienne des alcalis. Je ne puis toutefois pas affirmer le fait d’une manière positive, puisque l’une des ana- lyses a donné un total inférieur a 100. ! Voir plus loin le détail des manipulations et au chapitre « Résumé et conclusions » les remarques sur ces analyses. 168 SUR LES ÉCLOGITES Le Pyroxène est constellé de points d’ouralitisation et souvent le contact entre le Pyroxène et l’Amphibole qui en résulte est difficile à marquer. On observe sou- vent dans le Pyroxène des masses réniformes formées d’un agrégat de minéraux de petites dimensions orien- tés à la facon des nervures d’une feuille. M. Lacroix a observé cette disposition dans des éclogites de Moncaup". On y trouve un minéral vert légèrement polychroïque, associé avec du Quartz et du Feldspath (la détermina- tion pour ce dernier n’est pas possible, on ne peut se fier qu'aux sections perpendiculaires à un axe optique). M. Lacroix a observé une association analogue d’Am- phibole et d’Anorthite. Ces agglomérations représentent peut-être un stade de l’ouralitisation et se trouvent tou- jours dans un cristal de Pyroxène. AMRHIBOLE. — L'Amphibole abondante, mais moins que le Pyroxène et le Grenat, est une Hornblende commune, dont nous donnons ici la composition. La matière a été séparée également par la liqueur lourde. Analyse I Analyse II SIDA O. H 41.24 43.04 NET PHARES 6.33 6.54 Al Os: 2 15.67 13.19 | RARE 13.06 13.56 RIRE 12.08 11.59 MED RO MULX 10.31 9.80 K:0 ..... #0 0:29 0.40 Na sos 1.24 1.43 Perte au feu. 0.80 (un seul dosage) 0.80 101.02 100.35 Densité comprise entre Densité comprise entre 3.292 et 3.220 3.2195 et 3.2064 ! Lacroix. Minéralogie de la France, I, p. 582, fig. 16. DES AIGUILLES ROUGES. 169 Quant aux propriétés optiques, cette Hornblende présente les caractères communs. Polychroisme très marqué, n; vert d'herbe foncé, n, vert Jaune. Extinc- tion sur g' 19-21”. Signe optique (—). Une variété à clivages très marqués provient selon toute apparence d’une transformation du Pyroxène ; elle est en tout cas identique à la Hornblende formée sporadiquement sur les plages de Pyroxène. La Horn- blende d’ouralitisation est souvent formée de plusieurs cristaux diversement orientés provenant tous d’un même cristal de Pyroxène. Une autre variété d’Amphibole semble se rapprocher de la KeLypite; elle différe de la précédente par un moindre développement des elivages et par le poly- chroïsme., n, est d’un bleu verdâtre foncé. M. Michel Lévy" décrivant les Eclogites des Aiguilles Rouges dit que l’Amphibole est bleuâtre au contact du Grenat. Autant que nous avons pu l’observer, il semble que cette seconde variété a son origine dans une transformation du Grenat. On la retrouve en effet dans une roche du voisinage, remplissant avec du Quartz et du Feldspath un espace primitivement occupé par un Grenat. L’Am- phibole est souvent transformée en CLINOCLORE à carac- tères optiques ordinaires. GRENAT. — Le Grenat est une variété du Grenat commun participant de lAlmandine, du Pyrope et du Grossulaire par la composition. Il se présente en grains parfois de grandes dimensions, irréguliers ; ses contours ne sont jamais bien définis et je n’ai que très rarement * Michel Lévy. Bulletin des services de la carte géologique de la France el des topographies souterraines, Février 1890. ARCHIVES, t. XIV. — Aoùt 14902. 12 470 SUR LES ÉCLOGITES observé des contacts francs entre le Pyroxène et le Gre- nat. Les deux minéraux sont généralement séparés par de la Hornblende associée à des éléments blancs. Opti- quement le Grenat ne semble pas présenter d'anomalies sensibles. Il est de couleur rose clair, et présente les cassures irrégulières caractéristiques. Les cassures sont souvent remplies de KÉLyPHITE. Rarement on observe à l'intérieur d’un Grenat de petites lames de Pyroxène, quelquefois avec contours cristallographiques. Le Grenat a été séparé de la roche n° 117, dans une partie où il était à peu près exclusivement associé à du Quartz, ce qui a rendu la séparation facile par la liqueur lourde. La densité est supérieure à 3.3546. Composition chimique. — Dans la colonne 1, nous donnons les chiffres correspondant à un Grenat consti- tué ainsi : 3. Almandine ...... SisO12AkFes 1.2Grossulaine..: :. SisO12AbCas AENTONES SisO:2Al:Mgs Dans ia colonne IT sont enregistrés les chiffres trouvés par l'analyse. I Hi SUR ce si 000-920 aol AROS EI 21.73 21:52 FeDIIE 7. 400. 27.62 28.32 GO: animé 7.85 MeQ 5.11 531 MnOse:.22 traces 99.98 100.43 Tout le fer est à l’état ferreux. Gravimétriquement, Fe,0, a donné 31.20 °/,. Le fer ferreux par titration volumétrique a donné 28.43, soit 31.58 Fe,0.. DES AIGUILLES ROUGES. 171 MINÉRAUX ACCESSOIRES. RUTILE. — Caractères optiques ordinaires; grains, quelquefois cristaux allongés avec la mâcle en genou. On observe parfois sur certaines lamelles un fin qua- drillage triangulaire. Ce minéral est souvent associé au suivant. MacxÉTITE. — Ne présentant jamais de formes cris- tallines propres. Elle semble être d’origine secondaire. Zircox. — Un seul cristal observé dans trois coupes de la même roche, (A suivre.) COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE DES SCIENCES NATURELLES Séance du 21 février 1902. O. Fuhrmann. Sur les Myxosporidies des Corégones du Lac de Neu= châtel. — $S. de Perrot. Observations hydrométriques en 1901. — J. Jacot-Guillarmod. Présentation d’un hématospectroscope. — L. Favre. Une lettre de M. Alex. Agassiz. M. O. FUHRMANN, prof., présente un travail sur les Myxosporidies des Coréqones du lac de Neuchâtel. Après une introduction sur les maladies des poissons, il donne des renseignements plus détaillés sur celles produites par les Sporozoaires. La forme qui fait le sujet spécial de la com- munication rentre dans le genre Hennequya et doit être appelée H. Zschokkei Gurley; les synonymes de cette même espèce sont Hennequya Kolesnikon Gurley et Myxo- bolus bicaudatus Zchokke. La maladie produite par ce parasite protozoaire était déjà connue de Jurine (4825) sous le nom de petite vérole. Cette petite vérole est assez fréquente chez les corégones du lac de Genève et du lac des Quatre-Canions, j'ai pu en constater aussi de nombreux cas chez la bondelle et la palée de notre lac. Les cystes formant les ampoules superficielles sont situés dans le tissu conjonctif intermus- culaire et touchent, quand ils sont bien développés, d’un côté le péritoine et de l’autre la peau, supprimant ainsi toute la musculature. Leur forme est ovale, leur longueur a jusqu’à # cm. et leur nombre est plus ou moins grand ; SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE, ETC. 173 j'ai observé jusqu'à quinze grands cystes blancs placés sur toutes les régions du corps, à l'exception de la tête. Ces eystes, qui se détachent facilement de la musculature, présentent une structure curieuse. La paroi est formée d’une triple couche. La couche externe homogène est sans doute formée par l'hôte; en dedans suit une couche qui semble être composée uniquement de noyaux cellulaires et à l’intérieur de celle-ci une couche qui présente très distinctement une striation radiaire. L'origine de ces deux couches n’est pas certaine. Ce cyste ainsi formé est tapissé d’une couche protoplasmique, un plasmodium renfermant d'innombrables noyaux et formant continuellement Îles spores par un procédé très intéressant. Ces spores rem- plissent l’intérieur des cystes sous forme d’une masse lai- teuse composée de granulations très fines et de spores longues de 0.01 mm. Ces spores ont été déjà décrites par d’autres auteurs, en particulier Zschokke; je ferai seule- ment remarquer que les deux valvules qui les composent ne sont pas de forme identique. Pour l'étude de l’évolution de ce parasite. l’auteur a donné les spores à des alevins de palée qui les ont très bien mangées, mais l'étude de cette infection artificielle n’est pas encore terminée. M. S. DE PERROT, ingénieur, communique le résumé des observations hydrométriques faites dans le canton de Neu- châtel en 1901. Une nouvelle station a été établie près de la gare de Colombier J.-S. et fonctionne depuis le 45 juin sous la surveillance de M. le professeur Ch. Gaille. Le 9 juin a reçu les plus fortes chutes de pluie de toute l'année, une espèce de trombe ayant passé sur le Val-de- Ruz a donné 104,5 à Dombresson, 79,7"% à Cernier, 59,{mn aux Hauts-Geneveys et 49,5%" à Chaumont, tandis que Valangin plus abrité ne recevait que 24,1%, Le 31 juillet donnait 90,5" à Chaumont, 87,2% à Valangin et 85mn à Cernier, tandis que Tête-de-Rang ne recevait que 45", Le mois d'avril nous a fourni les plus fortes chutes 174 SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE mensuelles, la Chaux-de-Fonds et les Hauts-Geneveys ayant chacun reçu 289", Serrières ne recevant que 438" pen- dant ce temps. Comme minimum d’un mois, Serrières a donné 11"% en mai. La plus forte chute annuelle, 1665, à eu lieu à Saint- Sulpice ; les Hauts-Geneveys suivant avec 4639"; la plus faible chute, 867"", à Serrières. MOYENNES DE L'ANNÉE y 901 Moyennes RENÉ ESA 1901 52 3 mm | mm mm mm | mm Genève ....... 842.8 | 906.6 | 966.6 | — | -— Body It et à € — 991.3 | 1003.4 | 124 | 8.1 | Brenets:. as ts hi nUES 1482.6 | 167 | 8.9 Brévine: .L 4... — — 1426.5 | 166 | 8.6 GeTNIET s AAA, — | — 1396.5 | 159 | 8.8 Chambrelien... EURE 1259.0 | 441 | 8.6 Chaumont. .... — | 1029.9 | 4359.6 | 126 | 10.8 Ch.-de-Fonds .. | =— | — 1606.0 : 174 | 9.2 Colombier..... — | — 1 (Ÿ ($) 167 Couyet.:2221 2 — — |14971.2 |,463 1128 Dombresson... — |4412.9 | 4423.0 | 493 | 94 Hauts Geneveys | — | — |41638.9 | 173 | 9.5 Neuchâtel ..... | — | 904.4 991.0 | 438 | 7.2 Ponts de-Martel — | 288.9 | 1388.7 | 163 | 8.5! Saint-Sulpice .. | — — |41664.8 | 167 | 10.0 Serrièress,. 26 — | — | 867.0 | 4117 | 1.4| Tête-de-Rang.. | — | — ]11358.9 | 130 | 10 | Valangin ...... SE I NET TR OR, | ERSRESPS Moy. des 16 stat. | — | — |1312.0 | 148 | 8.9, ($) Nouvelle station ouverte dans le courant de l’année. L'année a présenté un excédent de 45 °/0 sur la moyenne de 76 ans de Genève. Pour la périvde de 37 ans, Genève à eu 12 °/,, Neuchâtel 5,6 ° et Chaumont 37,7 ° de plus de pluie que la moyenne. Enfin comme moyenne de 15 ans, Genève a eu 6 °, Neuchâtel 9,6 *, Chaumont 32 °/o, DES SCIENCES NATURELLES. 19 Boudry 1 °/, Dombresson 1 ‘/. les Ponts 9,1 °/ en plus des moyennes de cette période. Le mois d'avril a de nouveau eu le plus de jours de pluie, les Brenets, Cernier, la Chaux-de-Fonds et les Hauts-Geneveys ayant eu chacun 21 jours, Dombresson arrivant en dernier avec 13 jours. Le mois le plus sec a été celui de novembre, Cernier, les Hauts-Geneveys et les Ponts ayant chacun 9 jours de pluie, Chaumont comme station la plus sèche n’en ayant que 3. Les chutes moyennes exprimées en millimètres, don- nent pour nos 46 stations la répartition suivante des mois. Avril Juin Septembre Juillet Décembre Août Octobre 210 178 170 135 120 110 94 Mars Janvier Eévrier Novembre Mai Année 83 76 59 (h 12 1312 et les jours de pluie se distribuent comme suit : Avril Septembre Mars Juin Décembre Juillet Octobre 19 17 16 14 14 13 11 Août Eévrier Mai Jauvier Novembre Année 10 10 9 8 7 148 Chaumont a eu les plus fortes pluies, soit en moyenne 10.8"% par jour. Tête-de-Rang et Saint-Sulpice suivant avec 10,5% et 10,0", tandis que c’est à Serrières qu'il est tombé le moins d’eau, soit 7,4% Dar jour. M. Epper, ingénieur-directeur du bureau hydrométrique fédéral, nous a aimablement communiqué les données manuscrites ayant servi pour tracer les courbes des lacs de Bienne. Neuchâtel et Morat. Le lac de Bienne a été à dix reprises plus haut que le lac de Neuchâtel, pendant 33 jours en tout, la plus longue période ayant duré 10 jours. Le lac de Neuchâtel a été de 12,15 au-dessous du lac de Bienne le 8 avril. Le niveau du lac de Morat a été cinq fois au-dessous du lac de Bienne, soit pendant 48 jours en tout. le maximum, 0,87, ayant eu lieu le 9 avril. 176 SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE Enfin le lac de Neuchâtel est arrivé à un centimètre au- dessous du lac de Morat, le 6 août. Lac de Bienne. Surface : 38,8 km°. MÉITN TE OT AVAL. ace mL. 431%,14 Minimum les 21 et 22 février................. 428,68 Différencesl t.::cverei Qn LG soit un déplacement de 95,448,000 m° d’eau. Le 6 avril, le lac est monté de 0,20 cm. en #4 heures: il est donc entré pendant ce temps 539 m° de plus par se- conde qu'il n’en est sorti. Nivéar moyen en ADO0 ET XML ER PR t 499,256 NivEA MOYEN .En AO ser pneu MitEe 429m;427 Diférence #2 Om 174 Le lac contient donc 6,634,800 m° de plus qu’en 1900. Lac de Neuchâtel. Surface : 215,9 km. Manon du 19 an 22 avi 0e cer 430®,92 Mann le Mars: 1x. CHOpRS M. so ne 428,88 Diférencen PAUL 2m 04 soit l'équivalent de 440,436,000 m° d’eau. La plus forte crue du lac en un jour. 0,20 cm., a eu lieu du 7 au 8 avril, ce qui représente un apport d’eau de 500 m° par seconde. NIVEAU DONC ER TOUR TR Ver ee le: 429.479 NAYEALAMAUO YEN CLAIR ER RE MEME ee : 429,685 Différence es 0®,206 Le lac a donc augmenté de 44,475,400 m°. Lac de Morat. Surface : 22.8 km*. MAXI 1e MA YTT MR RE PERERS. L 431.07 Miminmunr le 26 térrien. SOUPE RE RRE : .. CLRGELE 428%,99 Différence: lice au 2n,08 représentant 47,424,000 m° d’eau. DES SCIENCES NATURELLES. 1771 Entre le 3 et le 4 mars, le lac a monté de 0,28 em. soit l'équivalent de 74 m° par seconde. Niveau moyen en 1900 ..... Re hd BE + 6 4,290 619 Nnéau.moyenten 00... 168. AQU ve 429%,803 Différence ....... ris 0.184 Le volume du lac a donc augmenté de #,195.,200 m°. Nos trois lacs peuvent donc emmagasiner dans les limi- tes des variations précédentes 583,308,000 m° d'eau, ce qui pourrait produire un écoulement constant de 18.5 m° par seconde pendant toute l’année. Fait curieux à constater, nos trois lacs se sont abaissés régulièrement jusqu’à la fin de 4899: depuis cette époque le niveau moyen se relève. M. »E PERROT donne ensuite quelques détails sur le débit des cours d’eau, pendant cette même période. Nos rivières n’ont pas présenté les grandes variations des autres années. Seul le Seyon a fait exception lors de la trombe qui a passé sur le Val-de-Ruz le 9 juin dernier en donnant vers 5 heures du soir le débit maximal observé Jusqu'ici, soit 66 m° par seconde; la vitesse moyenne étant de 5",92 par seconde. À 6 h. 4, il passait 52 m°et à 8 h. ‘/, le Seyon ne donnait plus que 36 m°. Le 10 à 6 h. du matin l'eau avait baissé jusqu’à un débit de 5 m° par seconde. Pendant cette forte crue du Seyon, l’Areuse n'a pas donné plus de 23 m° par seconde. Nous n'avons toujours pas de jaugeages de l’Areuse à enregistrer bien qu’il en ait été question dans les assem- blées de nos conseils généraux. Souhaitons que cette année les résultats soient plus positifs. M. le D'J. Jacor-GuiLLarmoD présente un hématospec- troscope de poche, celui d'Hayem, qui permet d'examiner le sang sans faire de piqûres. Cet instrument est tout spécia- lement apte à l'étude des modifications de l’oxyhémoglo- bine qui se produisent aux hautes altitudes. M. Jacot- Guillarmod compte l'utiliser pendant une expédition dans l'Himalaya. 178 SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE M. L. FAYRE, prof., communique une lettre de M. Alexan- dre Agassiz à M. A. Mayor, dans laquelle ce naturaliste annonce son retour d’une exploration de l'archipel des Maldives. Séance du 7 mars. L H. Schardt. Les sources du tunnel du Simplon. — F. Tripet. Le « Trapa natans ». M. H. ScHarpT, prof., fait une communication sur les sources du tunnel du Simplon. Voir Compte rendu de la séance du 19 février de la Soc. vaudoise des sciences naturelles (Archives, 1902, t. XIIT, p. 608). M. F. TRIPET, prof., annonce qu'il a semé de nombreux fruits de Trapa natans, L. (châtaigne d’eau) dans les mares et étangs entre Auvernier et Colombier, ainsi que près du Seyon entre La Borcaderie et Engollon. Cette curieuse plante n'existe plus en Suisse que dans le petit lac de Muzzano au Tessin et peut-être à Roggwyl dans le canton de Berne. Elle était autrefois assez répandue sur le plateau suisse et on en a trouvé des restes dans les palafittes de notre pays. Séance du 21 mars. F. Béguin. Les morsure des reptiles et le sérum antivenimeux. — L. Arndt. L'étoile nouvelle de la constellation de Persée. — F. Tripet. Un cas de tératologie végétale. M. F. BÉGUIN fait une communication sur les morsures des reptiles et le sérum antivenimeux. M. L. ArnpT, Directeur de l'Observatoire, décrit l'étoile nouvelle de la constellation de Persée et expose les hypothè- ses émises pour expliquer son apparition. M. F. Trier, prof., présente un exemplaire d'anémone de jardin (Anemone hortensis L.), chez lequel une des DES SCIENCES NATURELLES. 179 folioles de l’involucre s'est transformée en une division périgonale, dont elle a les dimensions et la couleur. Tou- tefois, la différenciation n’est pas complète, car la foliole est terminée au sommet par deux lobes de grandeur iné- gale rappelant son origine. Cette anémone a été tirée d'un bouquet venant de Nice et l’on peut admettre que la cul- ture est la cause de cette anomalie. Les cas de ce genre sont très nombreux et prouvent une fois de plus que la fleur est formée de feuilles végétatives plus ou moins différenciées. Séance du 11 avril. H. Spinner. La méthode anatomique en classification végétale. — — G. Ritter. Considérations techniques, géologiques et hydrologi- ques relatives au barrage de la Sarine à Fribourg. M. H. SPinNEr fait une communication sur la méthode anatomique en classification végétale et expose les résultats de ses observations sur les feuilles de certains Carer. Aux classifications purement morphologiques se sont opposées depuis quelques dizaines d'années les classifica- tions anatomiques préconisées surtout par les français Vesque et Duval-Jouve. Actuellement les botanistes de tous pays s’en occupent; citons en France, Crépin, Guf- froy; en Allemagne. Palla, Volkens, Schwendener et autres: en Suisse, Briquet., de Genève, Schinz et Schrôüter, de Zurich. Ces études n'ont pas pour but, comme le vou- draient d’aucuns, de remplacer les classifications morpho- logiques, mais simplement de les compléter et de les corriger. car elles ne sauraient marcher l’une sans l’autre. Ainsi, par exemple, les trois espèces suisses des « Pani- culatæ », « C. teretiuscula », « C. paradoxa », «C. panicu- lata » présentent anatomiquement la ressemblance la plus frappante, à tel point qu'il est nécessaire de réunir en une seule espèce « C. paradoxa » et « C. paniculata », « C. tere- tiuscula » servant de passage aux « Glomeratæ ». « C. diocica » et « C. mucronata », très distants dans la morphologie, ont une anatomie si semblable qu'il faut, sinon les confondre, du moins en faire des voisins directs. 180 SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE « C. œderi », dont on fait si souvent une simple variété de «C. flava», en différe complètement par l'anatomie foliaire et doit en être séparé. Ce ne sont là que quelques exemples, mais qui suffiront sans doute à faire comprendre la haute importance de ces recherches qui contribuent pour leur grande part à donner une idée exacte des parentés végétales. M. G. RiTTER. ingénieur, fait une communication sur le barrage de la Sarine à Fribourg construit par lui de 4869 à 1872 et y joint quelques considérations techniques, géolo- giques et hydrologiques. Après avoir exposé le but et décrit la construction de ce barrage, il étudie l'érosion de la molasse dans le canal de trop-plein du lac qui à été ainsi créé. Abstraction faite de facteurs qu’il faudrait fixer expérimentalement, M. Ritter, par des calculs basés sur l'érosion produite par ce canal depuis sa création, évalue à 40,000 ans environ le temps nécessaire à l'érosion qu'a produite la Sarine dans le terrain tertiaire jusqu’à l’époque actuelle. Le conférencier décrit ensuite les cavités. marmites et fissures observées pendant les travaux. Il distingue trois catégories de marmites formées par la rotation des galets dans la molasse : marmites à fond saillant, soit en cul-de- bouteille, marmites à fond concave, soit en forme de cha- peau chinois renversé et marmites en chapelet se reliant les unes aux autres: il explique le mécanisme qui a donné naissance à ces diverses variétés de marmites. Les matériaux charriés par la Sarine se classent en deux catégories : les matières fines en suspension, qui pourraient être jaugées par des expériences journalières, et les matières lourdes, galets et graviers. Ceux-ci passent aujourd'hui sur les limons et les sables, et leur terrasse envahissante atteint déjà le milieu du lac. M. Ritter évalue le charriage des graviers par la Sarine en amont du bar- rage (sable et limon non compris) à 11.000 à 12.000 m° annuellement. . L'eau potable de la nappe phréatique de la Sarine se DES SCIENCES NATURELLES. IS1 transforma peu à peu en eau ferrugineuse. Après le rem- plissage du lac, cette nappe phréatique dut s’alimenter par des eaux souterraines toujours plus éloignées, qui étaient en contact avec un conglomérat ferrugineux existant sur la molasse: ce contact, de quelques dizaines de mètres à l’origine, se produisit finalement sur près de trois kilo- mètres. La qualité ferrugineuse de cette eau fit le bon- heur des personnes anémiques, tandis que les personnes au tempérament sanguin ne purent plus en faire usage. Il devint nécessaire de transformer complétement le système de filtration des eaux, opération faite par l'administration et fort mal réussie, prétend M. Ritter, puisqu'elle procure à la ville de l’eau de surface mal filtrée et chaude en été, alors qu’il était facile de trouver près des pompes de l’eau souterraine pure et fraiche en toute saison. Le conférencier termine son exposé par le récit de la phénoménale pêche de plus de trente saumons de 25 à 30 livres chacun, arrêtés dans leur remonte de la rivière par le barrage et la mise à sec momentanée de la rivière. Aujourd'hui le canton de Fribourg utilise non seulement les forces du grand barrage créé sur la Sarine, mais encore 15.000 chevaux en amont de Fribourg à Hauterive et Monthovon, ce qui porte à 18.000 chevaux bruts la force mise en œuvre et représentant environ le tiers des forces hydrauliques totales du canton. Séance du 24 avril. F. Rufener. La propagation des ondes électriques. — L. de Marval. Les échinorhynques. M. F. RUFENER, prof., fait une communication, illustrée par des expériences, sur la propagation des ondes élec- triques. M. L. DE MarvaL présente un travail sur les échinorhyn- ques. Les échinorhynques sont les vers parasites les plus mal connus. Et les nombreuses descriptions qu'en ont 182 SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE donné les auteurs sont encore si incomplètes qu'elles en rendent la détermination très difficile. Les Echinorhynques vivent en parasites dans l'intestin des Vertébrés et s’y fixent aux parois de celui-ci par des crochets chitineux. En vertu de leur parasitisme. ces vers ont une organisa- tion très simple. Cependant il existe un dimorphisme sexuel très accusé et en général les femelles sont plus grosses que les mâles. Le corps est allongé, fusiforme, souvent sillonné de rides plus ou moins profondes, et mesure de 99 mm. jus- qu’à 30 cm. de longueur. La cavité du corps est spacieuse. Il n’y à point d’organe digestif, et ces animaux se nour- rissent par osmose. A l’avant du corps se trouve la trompe, organe en forme de massue pouvant s'évaginer au dehors comme un doigt de gant et armé de nombreux crochets chitineux dont le nombre et la disposition sont le caractère spécifique le plus important pour l'espèce. Cette trompe s'invagine dans une poche musculaire qui lui sert d'étui ou de réceptacle. Quant aux organes sexuels, ils ne présentent rien de particulier. La femelle n’est qu'un sac rempli d'œufs et de pelotons d'œufs qui, une fois fécondés et parvenus à leur maturité, s'acheminent à l'ouverture et sont expulsés au dehors. Le cycle vital des Echinorhynques est très intéressant. Si nous suivons ces pelotons d'œufs, que l’on a longtemps considérés comme les ovaires, nous voyons chaque cellule œuf du peloton devenir fusiforme, se diviser par karyo- kinèse et s’entourer successivement de trois coques chiti- neuses. Une fois expulsé, cet embryon ou œuf mür perd ses trois coques chitineuses et passe à l’état de larve dans la cavité digestive d'un petit crustacé ou d’un insecte qui l’a préalablement avalé. De cet hôte intermédiaire, la larve poursuit son évolution et passe à l’état de nymphe dans l'intestin de l’hôte définitif (Poisson, Oiseau. Reptile ou Mammifère), où. la Nymphe devient l’Echynorhynque parfait. - Voilà en deux mots l'organisation et le développement DES SCIENCES NATURELLES. 183 des Echynorhynques. Il y aurait encore beaucoup à dire à ce sujet, el il est nombre d'organes encore problématiques très intéressants que je n'ai pas eu le loisir de relater. Ayant étudié de près les différentes espèces d'Echino- rhynques. J'ai pu me convaincre que beaucoup d’entre elles ne sont établies que d’après des caractères très secondaires, et tout en croyant devoir créer quelques espèces nouvelles, je me suis efforcé d’en réduire consi- dérablement le nombre. Des 150 espèces décrites, il en est au moins 20 que je me propose d'éliminer, en vertu de leurs caractères dou- teux ou peu concluants. F COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENEVE Séance du 15 mai 1909. F. Ullmann. Formation de dérivés du biphényle. — A Pictet. Acide acétoborique. — F. Reverdin et P. Crépieux. Dérivés du p-sulfochlorure de toluène. M. F. ULLMANN à continué, en collaboration avec MM. E. Gizi, O. LôwWENTHAL et G. MEYER. ses recherches ! sur la préparation de dérivés du biphényle par l’action de la poudre de cuivre sur les composés aromatiques halogénés. Les composés iodés se prêtent particulièrement bien à cette condensation. L'iodobenzène, les iodotoluènes et iodoxylènes, l’iodomésitylène, les iodonapthalines donnent les dérivés correspondants du biphényle ou du binaphtyle. Le p-iodobiphényle est converti en benzérythrène. CCG = CHI CHE fusible à 307°. Les mono-, di- et trichloroiodobenzènes fournissent exclusivement les biphényles chlorés. Les iodophénols et les acides iodobenzoïques, pris sous la forme de leurs éthers, subissent la même transformation. L'aldéhyde p-iodobenzoïque donne une p-biphényle-dial- débyde fusible à 210°, et la p-iodoquinoline le p-biquinolyle. En faisant réagir l’anhydride acétique sur l'acide bo- rique, M. le prof. Amé PIcTET a obtenu un acide chacétyl- “ 1 Archives, XI, 101. SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. 185 borique, (CH,C00),BOH. Ce corps cristallise en petites aiguilles blanches qui fondent à 130°, en se décomposant en anhydride acétique et acide métaborique. Il est extré- mement soluble dans l'alcool, insoluble dans l’éther ; l’eau le dédouble en acides borique et acétique. La solution al- coolique de l’acide décompose les carbonates, avec forma- tion des acétoborates correspondants. M. P. CRÉPIEUX communique les résultats de recherches faites par M. F. ReveRnIN et lui-même sur quelques dérivés du p-sulfochlorure de toluène et sur l’action de l’acide ni- trique sur ces dérivés. Les auteurs avaient observé précé- demment' que lorsqu'on nitre la toluène-p-sulfanilide, même avec de l'acide nitrique de densité 4,34, on obtient directement un produit dinitré:; ils ont voulu examiner comment se comporteraient à la nitration d’autres dérivés du p-sulfochlorure de toluène, et ils ont préparé dans ce but les dérivés des trois toluidines (celui de la p-toluidine était déjà connu), de la diphénylamine et des trois crésols, ainsi que les produits de condensation de l’o-nitro-p-sulfo- chlorure de toluène avec les crésols et le phénol. Ils ont ensuite soumis ces corps à des essais de nitration avec des acides nitriques de densités diverses. Une grande partie des expériences ont été effectuées avec la collaboration de M. G. Dôrr. Séance du 12 juin. A. Bach. et R. Chodat. Formation de peroxydes dans la cellule vivante.— H. Decker. Nitroquinolones.— F.Ullmann et W.Borsum. Hexaphényléthane, — C. Græbe. Constitution des sels d’auramine. M. A. Bacu rend compte de la suite des recherches qu'il a entreprises avec M. le prof. R. CHopar*? sur le rôle des peroæydes dans l’économie de la cellule vivante. Les auteurs se sont attachés à démontrer la formation de peroxydes l Archives. XII, 325. * Archives, XIII, 406. ARCHIVES, t. XIV. — Août 1902. 13 186 SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. au sein de la cellule vivante. Après de nombreux essais, ils y sont arrivés en opérant de la manière suivante : Des coupes pratiquées dans les couches périphériques de tu- bercules de pommes de terre jeunes et riches en oxydase ont été lavées pour éliminer les débris de cellules et le suc qui y adhérait et traitées par une solution d'iodure de po- tassium pur. L'examen microscopique a montré que les grains d’amidon contenus à l’intérieur des cellules se sont colorés en bleu par suite de la mise en liberté diode. En l'absence d'acide nitreux — constatée au moyen du réactif de Griess — la décomposition de l'iodure de potassium ne pouvait être attribuée qu'à un peroxyde. Le fait que les cellules étaient bien vivantes a été prouvé par des expé- riences de plasmolyse. Les coupes prises dans les couches centrales et exemptes d’oxydase n’ont pas donné la moindre coloration avec l’iodure de potassium. Cela confirme l’idée émise antérieurement par M. Bach que les oxydases fonc- tionnent comme des peroxydes. M. H. Decker a fait une étude des méthyl- et éthylni- troquinolones, des nitrocarbostyriles et des di- et trinitro- quinolones isomériques. M. F. ULLMANN a réussi, en collaboration avec M. W. Borsum, à obtenir l'heruphényléthane. Il décrit le mode de préparation et les propriétés de ce nouveau corps. M. le prof. GRÆBE communique quelques nouvelles ob- servations sur les phénylimines et la phénylauramine. Les résultats, obtenus lui semblent démontrer la formule imi- nique des sels de l’auramine. APE BULLETIN SCIENTIFIQUE PHYSIQUE H.-A. LORENTZ. SICHTBARE UND UNSICHTBARE BEWEGUNG. MOUVEMENTS VISIBLES ET INVISIBLES. Traduit avec la col- laboration de l’auteur par G. Siebert. 1 vol in-8, 123 p.. 40 fig. Brunswick. F. Vieweg, 1902. Ce volume contient une série de conférences dans les- quelles l’auteur passe rapidement en revue, sous une forme élémentaire et facilement abordable, les principes de la physique actuelle. Dans sept chapitres, dont chacun est une petite merveille de concision et de clarté, M. Lo- rentz traite successivement des mouvements rectilignes, des mouvements curvilignes, des mouvements vibratoires, des vibrations lumineuses, des mouvements moléculaires, des phénomènes électriques et de la conservation de l'énergie. La lecture de ces quelques pages, où il n’y à pas de repos, où chaque mot a sa valeur et doit être pris en considéra- tion. coûtera peut être aux personnes étrangères à la phy. sique un certain effort d'attention, mais un effort qui sera vite et largement récompensé. Pour les gens du métier, cet aperçu général des idées d’un savant tel que M. Lorentz présente un véritable et très grand intérêt. C.S. HEINRICH WEBER. DIE PARTIELLEN DIFFERENTIAL-(GLEICH- UNGEN DER MATHEMATISCHEN PHaysik (nach Riemann's Vorlesungen in vierter Auflage neu bearbeitet. zweiter Band). Brunswick, édité par Friedrich Vieweg u. Sohn, 1901. C’est un ouvrage important et bien propre à encourager les études de physique mathématique, que celui dont le 188 BULLETIN SCIENTIFIQUE. second volume est maintenant publié. Dans la préface au premier volume l’auteur explique comment il a associé au titre de son livre celui de leçons de Riemann, malgré des additions notables aux éditions précédentes de ces leçons, parce qu'il s’est attaché à développer les nouveaux sujets en s'inspirant de l'esprit et des méthodes de l’éminent ma- thématicien. Ce qui domine dans la transformation qui s’est imposée à l'ouvrage, c’est. l'apparition de la théorie de Maxwell de l'électricité et du magnétisme, conséquence des vues de Faraday, et la confirmation éclatante donnée par les travaux de Hertz à l'assimilation de ces deux agents avec la lumière. Dans le premier volume, l’auteur a réuni la partie purement théorique à ses applications à l’élec- tricité, au magnétisme et aux transports électrolytiques ; le second volume renferme encore une partie théorique complétant ce qui précède, puis la chaleur par conducti- bilité, l’élasticité, les oscillations y compris les électriques, et l'hydrodynamique. Il serait difficile, à propos de ce second volume, de ne pas signaler au lecteur ce qui en fait en bonne partie l’in- térêt et la valeur, l'initiation aux procédés mathématiques de la science actuelle, rendue possible, sinon aisée, par la lecture du premier volume. Le travail par lequel M. Weber, parfaitement maitre de son sujet, s'est assimilé les théories introduites depuis un demi-siècle et les a fixées dans la mesure où elles sont fécondes et simplifiantes, en leur donnant une forme clas- sique, est un apport considérable à la physique mathéma- tique et rendra, croyons- nous, son ouvrage très apprécié: dans l’enseignement. Citons en particulier ce qui concerne de lecteur, cet emprunt aux quaternions, et l’exposé très simple des intégrales de Gauss et de Stoke. Le principe de: la conservation de l'énergie est très clairement établi; on voit apparaitre la notion d'énergie potentielle comme une conséquence d’une force à potentiel, et c’est à ce propos que l’auteur, dans une note intéressante, parle des vues. de Hertz en mécanique d’après lesquelles l'énergie poten- tielle serait réductible à de l’énergie cinétique. PHYSIQUE. 189 Revenant au second volume, dans la partie consacrée à la conductibilité calorifique, on trouve une solution ingé- nieuse du problème de l'épaisseur de la glace. L’équation différentielle ne comporte pas de solution générale, mais une propriété de la fonction 8 fournit une intégrale parti- culière correspondant à des conditions initiales qui sont habituellement réalisées ; l'épaisseur est proportionnelle à la racine carrée du temps. Notons dans la théorie de l’élas- ticité, la solution de la corde vibrante d’après la méthode de Riemann,. qui, si elle parait moins simple que la solu- tion ordinaire, a l’avantage de s'appliquer au cas où l’état initial n’est pas donné simultanément pour tous les points. mais varie, d’après une certaine loi. avec le temps. Les équations de Maxwell et la théorie des ondulations électriques tiennent leur place dans l'ouvrage. Par sa nou- veauté, ce sujet attire l'attention, et cette étude est facili- tée par celle d’un cas très simple, la réflexion d’une onde électromagnétique plane. L’équation générale dans l’espace pour le cas de l’éther libre, a une solution démontrant l'existence d’une onde de propagation sphérique de la per- turbation dont l'épaisseur est constante. Le cas plus géné- ral encore où l’on conserve le coefficient d'amortissement donne lieu à la propagation d'une onde laissant après elle un résidu de perturbation qui ne disparaît que lentement: à ce propos, l’auteur cite en note le mémoire de M. Birke- land, publié dans les Archives. La dernière partie du volume renferme l’hydrodynami- que, et nous ne pouvons que signaler, au nombre des sujets d'étude particulièrement intéressants, ce qui se rap- porte aux tourbillons dus à la pesanteur et au mouvement d'un corps solide entouré d'un fluide. Fe Re MAURICE MENDELSSOHN. LES PHÉNOMÈNES ÉLECTRIQUES CHEZ LES ÊTRES VIVANTS. Scientia, mai 1902, Biologie n° 43. Paris, C. Naud, éditeur. La matière organisée est le siège de phénomènes élec- triques. L’électricité produite par les êtres organisés est 190 BULLETIN SCIENTIFIQUE. propre aux animaux et aux végétaux et constitue une pro- priété générale de la matière vivante. L'auteur se propose de résumer et de coordonner dans ce petit volume, les nombreux faits relatifs à cette question et de présenter un ensemble de vues sur les rapports qui relient l’électrogénèse chez les êtres vivants aux phéno- mênes vitaux de l’organisme. « Ce n’est point, dit-il, un traité d’électro-biologie, le but est de donner une idée générale de cette question. » Après un chapitre historique, l’auteur passe successive- ment en revue : les phénomènes électriques des muscles et des nerfs, ceux qu'on observe dans les glandes, les cen- tres nerveux et les organes des sens. Un chapitre est con- sacré aux poissons électriques, un autre aux phénomènes électriques observés chez les végétaux. Il expose ensuite les diverses théories relatives à l’électrogénèse. Pour lui aucune des théories proposées n'est complète et satis- faisante. Ni la théorie moléculaire (du Bois-Reymond), ni la théorie d'altération (Hermann), ni la théorie électro- capillaire (d’Arsonval). Pour M. Mendelssohn, ce serait une théorie électro-chimique des iens libres, d’après laquelle les électrolytes se trouvent dissociés en ions libres dans leur solution aqueuse, qui rendrait le mieux compte de toutes les manifestations électriques dans le tissu vivant. Le corps animal est un électrolyte composé de diverses solutions électrolytiques entre lesquelles doit avoir lieu un courant continu de l'échange des ions. C’est du changement de vitesse et de la nature des ions, peut- être aussi de la résistance que l'organisme oppose aux déplacements ioniques, que dépend la variabilité si grande des manifestations électriques chez les êtres organisés. Un dernier ‘chapitre est consacré à des considérations générales sur le rôle des phénomènes électriques dans les manifestations de la vie. C. DE FREYCINET. SUR LES PRINCIPES DE LA MÉCANIQUE (1 vol, Paris, Gautier-Villars, 1902). Cet opuscule de 167 pages est, dans la pensée de son CHIMIE. 191 auteur, destiné à résgir contre une tendance trop com- mune qui consiste à envisager la Mécanique uniquement sous le rapport déductif, en laissant plus ou moins dans l'ombre son caractère de science expérimentale. Le but de l'ouvrage est donc avant tout didactique. Le lecteur ne doit pas y chercher une critique pénétrante des principes ou un essai de voies nouvelles, comme dans les Principien der Mecharmk de Hertz, par exemple ; il n’y trouvera pas non plus un exposé historique et critique complet à la façon du célèbre ouvrage de M. Mach, Les mécaniciens devront. croyons-nous, faire quelques réserves sur le plan un peu artificiel du livre, ainsi que sur quelques définitions peu claires ou superflues (mouvement absolu et relatif, centre de gravité, capacité dynamique, masse vive, etc.). Ceux d’entre eux — s’il en existe encore — qui croient toujours que la Mécanique est une science purement logique pourront faire leur profit de cet ouvrage, écrit à leur intention. Quant aux lecteurs non initiés, phi- losophes et gens du monde, qui désirent un exposé concis et sans formules des principes de la Mécanique, ils y trou- veront de quoi satisfaire leur curiosité. GC: CHIMIE Revue des travaux faits en Suisse. E. BAMBERGER ET E. DEMUTH. ETUDES SUR LES ORTHO-AMINO- BENZALDOXIMES (Ber. Dtsch. chem. Ges., 34, 1309-39, 11/5 [18/4], Zurich). On sait, d’après les recherches de Bamberger et Weiler (J. pr. Chem., 58, 333; C. 98. IT, 1265), que la diméthyl- o-aminobenzaldoxime ne fournit pas de sel de diazonium sous l'influence de la diazotation, mais qu’elle donne nais- sance à une combinaison azoïque cyclique qui a reçu le nom de diméthylindiazonoxime : CH,//NCE = N-OH SPA ER rl ns { LC JNH, | 9 : KE CH, CH, j = N-OH 192 BULLETIN SCIENTIFIQUE. En continuant ces recherches, les auteurs du présent mémoire ont constaté que cette combinaison, soluble en jaune dans les alcalis, se convertit, par l’action des les- sives alcalines caustiques ou de l’eau bouillante, en un corps isomérique incolore, la diméthylorthoazidobenzal- déhyde : CH, C = N-0H CH,; CHO | | N LT HN N APN N 7 \ |! CE, É CH, A Cette dernière se transforme par l'oxydation en acide diméthylazidobenzoïque, et, par l’ébullition. en acide diméthylanthranilique avec perte de deux atomes d'azote : CH, CHO N NC | An # « CH, COOH CH, 7 NC00H Fa | | Ni NN 7: CH, CH, NH, À. TSCHIRCH et J. KLAVENESS. SUR L'ALOËS D'OUGANDA (Arch. der Pharm., 239, 241-49, 25/5 [12/3]. Berne]. Les auteurs ont trouvé dans cette espèce les substances suivantes : 1. Une huile éthérée d’odeur analogue à celle de la rose ou de la mélisse, qui a été obtenue en distillant l’aloès avec une solution de carbonate potassique à 4 ?/,. 2. L'ougandaaloïne, isolée au moyen de l'alcool méthy- lique et du chloroforme. Ce composé, répondant à la for- CHIMIE. 193 mule C15H::(OH}:(OCH:)01, cristallise en prisme jaunes biréfringents, et est identique à la capaloïne. I fournit un dérivé dibenzoylé F — 107-108°. L’acide azotique le con- vertit par oxydation en acide chrysamique. acide picrique et acide oxalique. 3. Une résine qui n’est autre chose que l’éther ougan- daalorésinotannol-p-coumarique CeH4(OH) — CH = CH — COOC:2H2:07, qui doit offrir une parenté très étroite avec le produit correspondant retiré de l’aloès du Natal. 4. Une émodine, qui a été extraite des liqueurs acides provenant de la préparation de la résine pure, en soumet- tant celle-ci à l’évaporation et à l'agitation avec de l’éther. On peut obtenir des quantités plus considérables de cette substance en dissolvant l’aloès d'Ouganda dans l’acétone, en précipitant la résine avec de l’éther, et en abandon- nant le liquide filtré et concentré à la cristallisation. G. v. BUNGE. LA CONSOMMATION CROISSANTE DU SUCRE ET SES DANGERS (Z. Biolog., #1, 155-166, Bâle). L'auteur démontre que le remplacement des végétaux riches en hydrates de carbone par le sucre de canne pur dans l'alimentation présente des désavantages pour l’or- ganisme par suite du manque de chaux et de fer qui en résulte. Quant au miel, il est également un mauvais succédané des fruits doux, à cause de sa faible teneur en oxydes de calcium et de fer. G. LUNGE et J. BEBIE. CONTRIBUTIONS A LA CONNAISSANCE DES NITROCELLULOSES. SUITE ET FIN DU TRAVAIL C. 4901, IL, 34 (Z, f. ang. Ch., 14, 5317-43 et 561-68, 28/5 et 4,6, Zurich). Ce mémoire renferme des considérations touchant : 1° La solubilité des nitrocelluloses dans les mélanges d'alcool et d’éther. 194 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 2° La formule de Kisniemsky (Mémorial des poudres et salpêtres, 10, 64). 3° L'influence exercée sur la teneur en azote et le ren- dement en nitrocellulose par le peroxyde d'azote contenu dans l'acide azotique. 4° L'influence de ce même peroxyde d'azote sur la sta- bilité du fulmi-coton. 5° L'influence de la nitration sur le fulmi-coton dans le cas où la teneur en eau est plus considérable, 6° La manière de se comporter des différentes sortes de coton à l'égard de la nitration, au point de vue de la préparation de la laine de collodion. 1° L'étude des espèces commerciales de laine de collo- dion (nitrocellulose soluble) employées pour la fabrication des gélatines explosives et de la soie artificielle. 8° La manière de se comporter des nitrocelluloses en lumière polarisée. | 9° Les colorations que fournit la nitrocellulose avec l'iode. A: TscHiRCH et E. FABER. RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA FORMATION DE LA RÉSINE CHEZ QUELQUES ABIÉTINÉES (Arch. der Pharm., 239, 2:9-57, 25/5 [20/3]. Berne). E. DiLLER et S. KOSTANECKI. SUR LA SYNTHÈSE DE LA LUTÉO- LINE (Ber. Disch. chem. Ges., 34, 1449-53, 8/6 [30/4], Berne). La 2.4.6.3 tétraméthoxy-#"-éthoxybenzoylacétophénone (CH30)s — CeH2COCH: — CO — CsHs3(OCH:)OC:H:) se forme en faisant réagir avec le sodium métallique l’éther éthylique de l'acide éthylvanillique et l’éther phloraceto- phénonetriméthylique. Elle cristallise dans l'alcool en petites aiguilles microscopiques F — 106-107°. En l’intro- duisant dans une solution d'acide iodhydrique de densité 1,7, on obtient la 1.3.3" triméthoxy-4'-ethoxyflavone, cris- tallisant dans le xylène en aiguilles F — 222-222,5°. Cette CHIMIE. 195 dernière, traitée à l’ébullition par l’acide iodhydrique de densité #,9. fournit la lutéoline (1.3.3".4" tétraoxyflavone), 'H 3 CH,0 Aa) Die CH (OA CHO Lo 0 HO CN CCC OA) CH Hô Co S. KOSTANECKI et F. WEBEL. SUR UN ISOMÈRE DE L'APIGÉ- NINE (Rer. Dtsch. chem. Ges., 34, 1454-57, 8/6 [30/4], Berne). La 2.4.6 triméthoxy—2"—éthoxyhenzoylacétophénone (CH3:0 }sCeH2 — CO — CHe — CO — CsH1OC2H5 prend nais- sance lorsqu'on fait réagir en présence de sodium métal- lique l’éther éthylique de l’acide éthylsalicylique avec l'éther phloracétophénonetriméthylique. Elle se présente à l’état de prismes F — 112°. Par ébullition de cette dicétone avec l'acide iodhydrique, il pouvait se former théoriquement la 1.3.2’ et la 2°.4”.6. trioxyflavone. Mais les auteurs n’ont obtenu que la pre- mière de ces deux combinaisons, cristallisable dans l'acide acétique en petites aiguilles F — 281°. 0 HO/ NN CC H, (0H) CH HÜ CO F. FICHTER et B. SCHEUERMANN. CONDENSATION DU FUROL AVEC L'ACIDE SUCCINIQUE (Ber: Disch. chem. Ges., 34, 1626-32 [21/5], Bâle). Un mélange d’une molécule de furol et de deux molé- 196 BULLETIN SCIENTIFIQUE, ETC. cules d’éther succinique est mis en présence d’une molé- cule d’éthylate de soude en solution éthérée soigneuse- ment refroidie. et le tout est abandonné pendant quelques jours à la température ambiante. Si l’on décompose alors le produit de réaction par l’eau, et agite avec de l’éther la liqueur alcaline préalablement acidulée, les deux substances formées, soit l’acide furitaconique COOH — C (= CH — C1H30) — CH: — COOH et l'acide difuralsucci- nique COOH — C (— CH — C1H:30) — C(= CH — C:1H:0) COOH, passent dans le solvant organique. Après purification au moyen de son sel de baryum, la première se présente sous la forme de longues aiguilles qui se décomposent entre 205-215". Quant à l'acide difuralsuccinique, il cristallise dans l'eau bouillante en prismes décomposables entre 217 et 225. Par réduction au moyen de l’amalgame de sodium, l'acide furitaconique est converti en acide furfurylsucci- nique C4Hs30 — CH: — CH (COOH) — CH: — COOH, F — 441-142°, et l'acide difuralsuccinique en acide difurfuryl- succinique COOH — CH (CH: — C1H30) — CH (CH:C1H:0) COOHME = 173". LISTE BIBLIOGRAPHIQUE des Travaux de Chimie faits en Suisse Mai 251 bis. AckERMANN (E.). Dosage de l'extrait sec dans les vins. 369. Genève. Lab. cantonal. — Annales de ch. anal. 7. ST. AMANx (J.). Trois nouvelles observations d'indicanhydrose. Lausanne. — Journal suisse de Chimie 40. 248. 276 bis. BacH (A.). Sur l'existence de peroxydes d'hydrogène ren- 310! _fermant plus d'oxygène que le bioxyde. Genève. — Mon:- teur scient. 16 (1) 337. BauBErGER (Eug.). Ueber die Selbstzersetzung des Nitroso- benzols. Zürich. Anal.-chem. Lab. des Polytechn. — Be- richte 35. 1606. 11. BAMBERGER (Eug.). Ueber hydroxylirte Azoxybenzole. Zürich. Anal.-chem. Lab. des Polytechn. — Berichte 35. 1614. . BAMBERGER (Eug.). 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Le ler, 2, 4, d; 904 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAÏiTES A L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE PENDANT LE MOIS DE JUILLET 1902 éclairs au NE. pendant la soirée. pluie dans la nuit; pluie depuis 9 h. 20 m. du matin; à 10 h., orage venant du NW. ; orage à l’W. à 3 h. du soir; averse. et 6, très forte rosée le matin ; clair pendant tout le jour ; brise du lae depuis 10 h. du matin à 7 h. du soir. le vent tourne au SSW. dans l'après-midi: fraction de saturation : 30 0/, à 4h.; température maximum : 33°.3 : éclairs à l'E. à 10 h. du soir. forte rosée le matin : vent du N. chaud et sec pendant toute la journée ; à 4 h,, saturation : 25 0/,: maximum de température : 33°.6. vent du sud pendant tout le jour; le maximum de température atteint 339.9; éclairs à l’W. pendant la soirée. 9-10, dans la nuit du 9 au 10, à partir de 11 h. du soir. une suite d’orages traverse 15; 24, 26, le la contrée; à 11 h. 30 m., un orage venant du S. fournit une chute de grêle assez importante, surtout à Puplinge, à Cologny, à Genève: vers 6 h. du matin, nouvel orage à grêle: il atteint Collex, Chambésy et Céligny. de 7 h. à 9 h. du matin, orages au NNW.: pluie le soir jusqu’à 9 h.; éclairs - sur tous les points de l’horison pendant la soirée. éclairs à l'E. et au SE. pendant la soirée ; éclairs au NNE. à 10 h. du soir. depuis 2 h. du soir, orage au S.:; tonnerres lointains: à 2 h. 15 m., la pluie commence et l’averse devient générale depuis 3 h. 30 m.; à 6 h. 45 m., arc. en ciel: à 9 h. du soir, éclairs au N. derrière le Jura. légère pluie à 9 h. du matin et à 4 h. du soir: à 9 h. 30 m., couronne lunaire. forte rosée le matin. averse à 3 h. du matin. averse à minuit et demi. pluie pendant l'après-midi. très forte rosée le matin. L forte rosée le matin; fort vent depuis midi: à 4 h. la fraction de saturation descend à 28 0/5. forte rosée le matin ; pluie depuis 1 h. 30 m. du soir: arc-en-ciel à 7? h. très forte rosée le matin: éclairs à l'W. et au N. pendant la soirée. fort vent pendant la journée: depuis 5 h. du soir, tonnerres lointains: à 6 h., éclairs et tonnerres au SW. ; pluie, orage à l'E. à Th. 15 m. 29 et 30. rosée le matin. 31, rosée le matin: depuis midi et demi, orage au NNW.: averses orageuses sur le pays de Gex, se dirigeant au N. puis au NE. : un peu de grêle à Hermance | à 1 h. du soir; depuis 3 h. 30 m., éclairs et tonnerres à l'W.; nouvel orage | au NNW. depuis 4 h. 30 m.; orageux pendant toute la soirée. | ARCHIVES, t. XIV. — Août 1902. 14 IN À + wu0QZ ANÔIHBHASONLY NOISSHH GOGT LHAIINLC — HAGHNHI | Il Le | F'8r | p'96e! 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Moyenne mm mm mm mm mm mm min mm mm re déc. 29.45 29.32 29.62 29.51 28.97 28,15 28.11 28.79 28.99 DE 07 10 27260 227.75 o 121404 «+ 26.07: 26-567 126.62 1 27:01 27.15 Be » 199.57 28.48 928.76 28:58 : 2803 27.92 28.16 28.87 28.42 Mois 98.49 98.36 98.71 98.57 927.99 927355 9765 98.2 9849 LO Température. 1redéc.+17.26 +-15.63 +-18.89 +-22.20 +-25.54 +-26.39 +-24.03 420.30 21-28 2e 16.48 14.51 17.27 20.89 23.29 22.80 20.85 18.25 19:25 3e » 43.60 12.03 15.35 20.09 2245 22.16 19.05 16.44 17.61 Mois 18.61 13.09 17.11 2103 23.61 93.73 919% 18.27 19.3 Fraction de saturation en (/;. lre décade 76 77 76 65 ol 5 )6 69 6% ge » 80 81 75 d6 90 ji) D9 70 65 5e » 7 84 7% DJ 18 18 63 70 65 Mois 78 s1 75 DB 19 48 d9 70 6 Dans ce mois l'air a été calme 249 fois sur 4000. NNE 67 Le rapport des vents : = RSS pu 0 LU La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 64°.0 W. Son intensité est écale à 49.0 sur 100. Moyennes des 3 observations Valeurs normales du mois pour les (2n, 1n, 91) éléments météorologiques, d’après £ cum Plantamour : Pression atmosphérique... .... 128.26 mm NÉDUIOS IEEE nero. 3.9 Press. atmosphér.. (1836-1875) 727.65 THE1+9,, 419.98 Nébulosité.. ..... (1847-1875). 4.4 Ds b. 3 Hauteur de pluie.. (1826-1875). 70.8 lempérature 4 _ É : ; . RARES L 190,80 Nombre de jours de pluie, (1d.). 9 DE à = Température moyenne... (id.).+-18°.81 Fraction de saturation. ,...... 640% Fraction de saturat. (1849-1875) 68 % OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AU CRAN D. SALNT-BERNARD PENDANT LE MOIS DE JUILLET 1902 Le 2, pluie à 1 h. du soir ; brouillard à 9 h. du soir. Du 3 au 7, clair pendant tout le jour: le 6, grande sécheresse de l'air; la fraction de saturation descend à 5 ?/, à 7 h. du matin. Le 10, pluie le soir. 11, brouillard le matin et le soir: forte bise à 1 h. du soir. 16, pluie dans la nuit. 17, pluie dans la nuit; brouillard depuis 1 h. du soir. 19, pluie à 1 h. du soir, puis brouillard. 20, rouillard à 1 h. du soir. 21 et 22, brouillard à 9 h. du soir; fort vent pendant l'après-midi du 21. 24, pluie à 9 h. du soir. 26, brouillard le soir. 27 et 28, brouillard le matin et le soir. 31, brouillard à 9 h. du soir. Correction pour réduire In pression atmosphérique du Grand Saint- Bernard à la pesanteur normale : — ()"".22. — Cette correction n'est pas appliquée dans les tableaux, SGOGET LHTAIINC — ŒUVNUHMAH-LNIVS AŒNVUHI9 mm 8°r9 (OMS re L6*e s'& | | | OF°T + 5669 |6a"02 |96°69 |89°69 Eu! de 9 CLANOPIAENNN ÆMSIT “MSIE "MST CCR A EPA) | Ce + | 1 110) 8001)" Me NEMRTE" re ae 0 Ge: AIT "MSIT “MSI OL IL | L' HE" 1L JL CET "EL R 0e sys Mo 0 0 0 |O0 ÎT ŒNIT ‘ANIT ‘AN L'&L IL | ere || 2°eL | S'aLSle IL l'éc | sn je 6 OZ | 9 OI T ‘ANT ‘ANIT “EN GBA AOL Se TL || cel l'CÉTLE RQ re) pra ps 8 DTA OI MBAÏT ANT MSNT CAE D) AE | G°0L | 9°02 | 669) o"t2 | 22 | s... 1e p ODA TAROT SMSIT MS) TRS él GO Cl ere Le | TTLS) 80/1081 SE F'Iè ÿ CN ECO "Alt ‘ANIT ‘AN 80120229 |860-=ARG: 6000 || 80 ET AO Ion TE He 9 CMP AIN OPAT. 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Moyenne l'e décade 71.54 71 83 71.68 71.70 49 47 65 dk 2e » 68.76 69 03 69.26 69.02 63 DS 76 66 3e » 68.69 69.10 69.78 69.17 68 48 81 66 Mois 69.63 69.96 70.23 69.94 60 1 74 62 Température, Moyenne, 7 h. m. 1h.s. 9 h. 8. LEA Ra nt. | 8 4 lre décade + 8.07 + 11:21 + 8.4 19.22 + 9.02 2e » + 6.32 + 09-20 + 6.22 + 7.98 + 7.01 3e » + 3.97 29721 + 5.27 + 6.45 + 5.93 Mois + 6.05 + 9.88 + 6.59 + 7.50 = 17628 Dans ce mois l’air a été calme ( fois sur 1000. NE 5 Le rapport des vents _ = _ 2/07. La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 45° E. Son intensité est égale à 37.6 sur 100. RE A + D RO dé ie De 0 Observations météorologiques faites dans le canton de Genève Résultats des observations pluviométriques Station CÉLIGNY COLLEX CHAMBESY | CHATELAINE SATIGNY | ATHENAZ | COMPESIÈRES LL nl mens | PARUS | | | | ; fé: PrRÈ el 4015 |"42:70) 400 | EEE a ete ? | | RE —_—— T — — NEA ———— — tes En Station VEYRIER | OBSRRVATOIRE | COLOGNY PUPLINGE JUXSY | HENRMANCE | | ES RSR PT ES ns ES 42 He | , | 650; 18.4 | 47.7 | 64.9 "lus | | 5 0 ErRarum. Les valeurs du limnimètre du mois précédent, juin 1902, doivent toutes être augmentées de la correction du zéro de l'instrument, savoir de 155"m, MAMA on is PE mr LE ges mr CN UR k L b *; : UE LEE C one nié de mn Re ETAT Ed ane | Grive des Sciences ee oñt-1902. Come XIV Centimétres 3) Gurbes des variations quantitatives di | Jans Le Léman nlumétres 2 * 80 Prhes filles à Genève, en face. bres dela Belle, Cutimeties ? ) (Crus des variafions qpantitatives du pfanften dans fe Géna 0 Æynsanre a 0 ra 21 Res faites a Genève, en face de (triana , prés de la 13elotte a 4 pet pres dans Ve axe du ee avec A fier CP «a 0!95 PA 73 d'ouverture .( Les chiffres ontéte calentés 5 pour LI ) 70 % #4 ŒLiinée 4901 + 0e 0 TA Se LD 8 £ 2 # 3 2 4 + Fran Sœrs il Dit Jui Die Fe Ode Alvenbre Déc Davies avr Dis Gold uen Juif Goût Seplenbre Otofre lnenbre Péomire THÉORIE GÉOMÉTRIQUE DU MOUVEMENT DES CORPS (SOLIDES ET FLUIDES) PAR René de SAUSSURE (Suite 1.) $S 3. Application de la théorie précédente à l'étude de cerlains fluides en mouvement dans l’espace. Lorsqu'un fluide est en mouvement, chaque molé- cule du fluide est animée d’un mouvement propre dans une certaine direction; cette direction varie du reste d’une façon continue lorsqu'on passe d’une molécule à une autre. Si l’on représente la molécule fluide par un point M et la direction de son mouvement par une droite D affectée d’un sens, la figure (MD) constitue ce que nous avons appelé un élément fluide. Ainsi, tout fluide en mouvement dans l’espace se compose d’une triple infinité d’éléments fluides for- mant un système continu. 1 Voir Archives, mai 1902, t. XIII, p. 425 ; juillet, t. XIV, p. 14. ARCHIVES, t. XIV. — Septembre 1902. 15 210 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE Des lignes d'éléments fluides. Une série d'éléments fluides en nombre simplement infini et formant une suite continue constitue une ligne d'éléments fluides. On peut aussi considérer toute ligne d’éléments fluides comme engendrée par un élément fluide (MD) qui su- bit un déplacement à un paramètre (fig. 26). Pendant ce déplacement, le point M décrit une courbe m dans l’espace et la droite D engendre une surface réglée d. Nous conserverons le nom de couronne à la ligne d'éléments fluides engendrée par un élément (MD) qui subit une rotation R', autour d’un axe fixe I. Le cercle m décrit par le point M pendant cette rotation, forme la base de la couronne (fig. 21); la droite D décrit un hyperbo- loïde de.révolution autour de l’axe I et le cercle de gorge d de cet hyperboloïde forme la gorge de la couronne. Fig. 21. La couronne présente un cer- tain nombre de variétés : outre les formes déjà étudiées dans le plan (fig. 6, 7,8, 9), on peut citer la couronne conique (fig. 22) qui correspond au cas où la droite D rencontre l’axe I et le pôle conique (fig. 23) qui corres- DU MOUVEMENT DES CORPS. 211 pond au cas où le point M est situé sur l’axe [; dans ces deux cas, l'hyperboloïde se réduit à un cône de révolution et la gorge de la couronne est un simple point ; lorsque la droite D est paralléle à T, la couronne conique devient cylindrique (fig. 24). La couronne de flux dans l’espace est identique à la couronne de flux dans le plan (fig. 7) Par deux éléments fluides si- tués d’une manière quelconque dans l'espace, on peut toujours faire passer une couronne et on ne peut, en général, en faire Fig. 24. passer qu'une seule, ce qui revient à dire qu'étant données deux droites D, et D, sur lesquelles on à marqué des points M, et M, (fig. 25), on peut toujours amener la droite D, en coïncidence avec D, et le TN D, . ! . / A I point M, avec M, en faisant ,/Dais44 rs / 7 / Ver ar RER DE à = +, LL tourner : figure (M,D,) & NTM Déc itE en autour d’un certain axe “«iW,” F1 Tr +. \à ee fixe 1; cette proposition /74N\\* u KZ . . \ = 3 a o r- \ RS as A est connue, mais nous in ne ie” diquerons une manière de NE ; , À construire l'axe [ sem- Pig. 25. blable à celle que nous avons employée dans le plan pour construire le centre de la couronne passant par deux éléments fluides donnés : élevons un plan A perpendiculaire sur le milieu de la droite M,M, et par le milieu de la perpendiculaire commune aux droites D, et D, menons la bissectrice B du supplément de l’an- gle D,D, ; cette bissectrice rencontre le plan A en un 212 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE point ? et il existe dans Le plan A une droite I passant par à et perpendiculaire à B ; la doite I est l’axe cher- ché. Si les deux éléments fluides (M,D,) et (M,D,) pos- sèdent un plan de symétrie, l’axe I devient indéter- miné, car la droite B étant alors perpendiculaire au plan A, toute droite passant par 4 et située dans le plan A remplit les conditions voulues. Dans ce cas, on peut faire passer une infinité de couronnes par les deux éléments donnés; toutes ces couronnes sont coniques et ont leurs gorges au point 1. On voit que, dans l’espace comme dans le plan, la couronnne est la ligne type d'éléments fluides, c’est-à- dire qu’on peut considérer toute ligne d’éléments flui- des comme formée d’une série de fragments de ecou- ronnes ; on peut en effet faire passer une couronne par un élément quelconque de la ligne et par l'élément infiniment voisin ; une pareille couronne est dite {an- gente à la ligne d'éléments fluides. Pour déterminer l’axe de la couronne tangente qui correspond à l’élément (MD), on élévera au point M un plan À normal à la li- gne m (fig. 26), et au point central de la génératrice D, une droite B normale à la surface réglée d ; la droite B coupe le plan A au point? et la droite I qui passe par Fig. 26. à, qui est perpendiculaire à Bet qui est située dans le plan A est l’axe cherché. Remarque : Dans l’espace un élément fluide (MD) n’est pas équivalent à un corps solide C, puisqu'il faut trois points non situés en ligne droite pour déterminer DU MOUVEMENT DES CORPS. 213 complètement la position d’un corps. C’est pour cette raison que la ligné type d'éléments fluides (couronne) a pu être engendrée par une rotation R',, quoiqu'une pareille rotation ne joue pas le rôle de mouvement type vis-à-vis des corps solides. Des surfaces d'éléments fluides. Si en chaque point M d’une surface m on place un élément fluide (MD) dont la direction peut être choisie arbitrairement (pourvu que cette direction varie d’une façon continue d’un point à un autre), on obtient une surface d'éléments fluides. Une pareille surface contient une double infi- nité d'éléments fluides (fig. 27). On peut aussi considérer toute surface d'éléments fluides comme engendrée .:par un élément (MD) qui subit un déplacement à deux paramètres. Pendant le déplace- ment, le point M engendre la sur- Fig. 9. face m et la droite D engendre une congruence, c’est- à-dire que cette droite se déplace en restant tangente à deux surfaces fixes d, d', appelées surfaces focules. A toute courbe tracée sur la surface m correspond une ligne d'éléments fluides faisant partie de la surface d'éléments fluides. Lorsque tous les éléments (MD) sont tangents à la surface m», on dit que cette surface est une surface de flux ; dans ce cas la surface m coïncide avec l’une des surfaces focales de la droite D. Toute surface de flux contient une infinité de lignes de flux. Dans le chapitre suivant, nous rechercherons quelle est la surface lype d'éléments fluides, car les mouve- ments de rotation ne sont pas assez généraux pour 214 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE engendrer cette surface. Nous n’étudierons pour le mo- ment qu’une forme particulière de la surface type : Lorsqu'un élément fluide (MD) subit une rotation R°,, cet élément engendre une surface d'éléments flui- des, que nous désignerons sous le nom de couronoïde ; pendant cette rotation, le point M décrit une sphère m autour du centre O de la rotation ; cette sphère forme la base du couronoïde. De son côté, la droite D en- gendre une congruence, c’est-à-dire que cette droite se déplace en s'appuyant sur deux surfaces focales ; l’une de ces surfaces est une sphère d concentrique à la sphère m, car la distance du point O à la droite D reste constante puisque cette droite fait un angle con- stant avec la sphère m; la sphère d forme la gorge du couronoïde ; l’autre surface focale est évidemment for- mée par une ligne droite D, tangente à la sphère de gorge, car d’après la définition de la rotation R°,, le couronoïde peut être considéré comme le lieu des élé- ments fluides (MD) symétriques d’un élément fluide fixe (M,D,) par rapport aux différents plans passant par le point O, de sorte que la droite D glisse sur la droite fixe D,. La droite D, est tangente à la sphère de gorge, car les droites D et D, sont également distantes du point O. Le point M, est le pôle et la droite D, l’axe du couronoïde. Les développables de la congruence formée par les droites D se composent d’une part des plans passant par l’axe D,, d’autre part des cônes cir- canscrits à la sphère de gorge et ayant leur sommet sur l’axe D, ; ces cônes sont tangents entre eux le long de cet axe. Il existe plüsieurs variétés de couronoïdes parmi les- quelles on peut citer les suivantes : DU MOUVEMENT DES CORPS. 245 t Lorsque la droite D est normale à la sphère de base, la sphère de gorge se réduit à un point et le couronoïde se compose des normales à la sphère m. Si la sphère de base se réduit elle-même à un point, le couronoïde se réduit à un pôle, c’est-à-dire à un point où la direction de l’élément fluide est complètement indéterminée. Lorsque la droite D est tangente à la sphère de base, la gorge du couronoïde coïncide avec sa base et cette Fig. 28. base devient une surface de flux. On dira dans ce cas que le couronoïde est un couronoïde de flux. Les li- gnes de flux d’un pareil couronoïde se composent de tous les cercles de la sphère de base qui sont tangents à l’axe D, au pôle M, (fig. 28); en effet, si M est un point quelconque de la sphère et D la tangente au cer- cle qui passe en ce point, la figure (MD) sera toujours symétrique de la figure fixe (M,D,) par rapport au plan 216 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE perpendiculaire sur le milieu de MM,. On peut aussi dire que ces lignes de flux sont les cercles d’intersec- tion de la sphère de base avec tous les plans passant par l’axe D. Lorsque le centre O du couronoïde est à l'infini, la sphère de basem devient un plan et la sphère de gorge estremplacée par un cône directeur (puisque toutes les droites D sont également inelinées sur le plan m). On peut dire dans ce cas que le couronoïde est à base plane. Enfin un couronoïde à base plane peut aussi être de flux ; il en sera ainsi toutes les fois que la droite D sera située dans le plan m (fig. 29). Le couronoïde Fig. 29. de flux à base plane n’est pas autre chose que le cou- ronoïde tel que nous l’ayons étudié dans le chapitre premier. Le couronoïde dans le plan n’est donc qu'un cas particulier du couronoïde dans l’espace, mais ce dernier possédera les mêmes propriétés, puisque la rotation sphérique R*°, possède les mêmes propriétés que la rotation plane R°.. Ainsi, {out couronoïde contient une double infinité de couronnes, dont les cercles de base se croisent au pôle M, et dont les cercles de gorge rencontrent laxe D,, car lorsque l’élément (MD) décrit une couronne 0? DU MOUVEMENT DES CORPS. 217 dans le couronoïde, la droite D engendre un hyperbo- loïide passant par la droite D,. En particulier, si l’on fait tourner l’élément (M,D,) autour de la normale à la sphère au point M,, on obtient une couronne conique faisant partie du couronoïde ; le pôle M, est donc un pôle conique. La couronne joignant deux éléments quelconques d’un couronoïde, fait elle-même partie de ce couronoïde. Par trois éléments fluides, également inclinés sur une sphère, on peut faire passer un couronoïde et on n'en peut faire passer qu'un seul, etc. Pour que le couronoïde püt servir de type aux sur- faces d'éléments fluides, il faudrait qu’il existät un cou- ronoïde passant par trois éléments fluides arbitraire- ment situés dans l’espace: or, la dernière proposition montre que cela est possible seulement s’il existe une sphère de base également inclinée sur ces trois éléments. Par contre le couronoïde est le type d’un fluide en mouvement sur la surface d’une sphère, ou si l’on veut, le type d’une sphère de flux; c’est-à-dire que toute portion infiniment pelite de la surface d’une sphère de flux est un fragment de couronoïde (couronoïde langent) ; et si l’on connaît la direction du mouvement d’un fluide en un certain nombre de points d’une sphère de flux, on pourra déterminer toutes les lignes de flux de cette sphère par la méthode déjà indiquée au chapitre premier (fig. 18) pour les fluides plans (ou plans de flux). Ajoutons, pour terminer l’étude des propriétés du couronoïde, que la progection d’un couronoïde sur sa sphère de base est un couronoïde de flux et que tout 218 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE couronoïde détermine sur sa sphère de gorge un couro- noïde de flux (fig. 30); en effet si (MD) est un élément du couronoïde (M,D,), l'élément (MD) est symétrique de la figure fixe (M,D,), donc la projection (MD) est aussi symétrique de la projection (M,D',) et si M' est le point de contact de la droite D avec la sphère de gorge, la figure (M'D) reste aussi symétrique de la figure fixe correspondante (M',D,). Fig. 30. Des fluides dans l’espace : Tout fluide en mouvement dans l’espace se compose d’une triple infinité d’élé- ments fluides, puisqu'en un point quelconque M se trouve une molécule animée d’un mouvement dans une direction-D:; cette direction varie en outre, d’une facon continue d’un point à un autre. Un fluide dans DU MOUVEMENT DES CORPS. 219 l’espace contient une double infinité de lignes de flux ; ces lignes peuvent être groupées ensemble de manière à former des surfaces de flux. Si l’on trace, dans la masse d’un fluide, une ligne ou une surface quelcon- que, on obtient une ligne ou une surface d'éléments fluides. Un fluide dans l’espace peut aussi être engendré par un élément fluide (MD) qui subit un déplacement à trois paramètres ; le point M décrit tout l’espace et la droite D décrit un complexe. Nous étudierons d’abord le fluide engendré par un élément (MD) qui subit une rotation R°, et nous dési- gnerons ce fluide sous le nom de fluide à couronnes. Ce fluide peut être défini comme Le lieu des éléments (MD) symétriques d’un élément fixe (M,D,) par rapport aux différents plans de l’espace. Les lignes de flux de ce fluide se composeront donc de tous les cercles de l’espace tangents à la droite D, au point M. Le point M, est le pôle et la droite D, l’axe du fluide à couronnes. On voit que si l’on fait tourner la figure 15 autour de son axe D,, les cercles de flux marqués en traits pleins engendrent un fluide à couronnes et les cercles ortho- gonaux marqués en traits pointillés, engendrent des sphères orthogonales aux lignes de flux; ces sphères sont les surfaces équipotentielles du fluide. Les propriétés du fluide à couronnes sont les mêmes que celles de la rotation R°, : Au pôle M, la direction de l'élément fluide est com- plètement indéterminée. Toutes les génératrices D du fluide rencontrent l’axe D,. Tout fluide à couronnes contient une quadruple in- 220 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE finité de couronnes, dont les cercles de base se croi- sent au point M, et dont les cercles de gorge rencon- trent la droite D,, car lorsque l’élément (MD) décrit une couronne dans le fluide, la droite D engendre un hyperboloïde passant par l'axe D,. Parmi ces couron- nes, il y en à une double infinité dont la base est tan- gente à la droite D, au point M,; ce sont les lignes de flux du fluide ; il y a aussi une double infinité de cou- ronnes à base rectiligne et une seule couronne de flux à base rectiligne (formée par la droite D). En chaque point M du fluide, passent une double infinilé de couronnes faisant partie du fluide et dont les axes sont situés dans un plan perpendiculaire sur le milieu de MM,. Cette proposition peut aussi s’énon- cer comme suit : {out fluide à couronne peut ètre en- gendré en faisant tourner un même élément fluide autour de toutes les droites d’un plan et cette généra- tion est possible d’une triple infinité de manières différentes. La couronne qui joint deux éléments quelconques du fluide, fait elle-même partie du fluide. Toute surface développable qui roule sur une sur- face égale et symétrique, par rapport à un de ses plans tangents en entraînant l’élément symétrique de (M,D,) par rapport à ce plan tangent, fait décrire à cet élément une ligne d'éléments fluides contenue dans le fluide à couronnes et présentant un point multiple au pôle M,. En employant comme surface roulante un cône de révolution, on peut engendrer une ligne d'éléments fluides passant par trois éléments donnés du fluide ; cette ligne a-la forme d’un limaçon de Pascal sphé- rique. DU MOUVEMENT DES CORPS. 221 t Tout fluide à couronnes contient une triple infinité de couronoïdes, dont les sphères de base se croisent au pôle M, et dont les sphères de gorge sont tangentes à l’axe D, ; tous ces couronoïdes ont même pôle et même axe que le fluide à couronnes. Parmi ces couronoïdes, il y en à une double infinité dont la base est tangente à la droite D, au point M, ; ce sont des surfaces de flux du fluide ; il y a aussi une double infinité de ces couro- noïdes dont la base est plane et une infinité de couro- noïdes de flux à base plane (situés dans les plans qui passent par D,). En chaque point M du fluide, passent une double infinité de couronoïdes, dont les centres sont situés dans un plan perpendiculaire sur le milieu de MM... Le couronoïde qui joint trois éléments quelconques du fluide fait lui-même partie du fluide. Toute surface qui roule sur une surface égale et symétrique par rapport à un de ses plans tangents, en entraînant l'élément symétrique de (M,D,) par rapport à ce plan tangent, fait décrire à cet élément une sur- face d'éléments fluides contenue dans le fluide à cou- ronnes et présentant un point conique au point M,. En employant une sphère comme surface roulante, on peut engendrer une surface d'éléments fluides pas- sant par quatre éléments donnés du fluide ; cette sur- face est de révolution et sa méridienne est un limacon de Pascal. Le fluide à couronnes n’est qu'un cas particulier du fluide type, car en général on ne peut pas faire passer de fluide à couronnes par quatre éléments (MD) don- nés arbitrairement dans l’espace. 19 to Ÿ THÉORIE GÉOMÉTRIQUE S 4. Application de la même théorie à l'étude de cer- tains mouvements d'un corps solide. 1. Mouvement d'un corps autour d'un point fire. Le mouvement d’un corps autour d’un point fixe est analogue au mouvement parallèle à un plan. Dans la théorie ordinaire de ces mouvements, on ne considère comme mouvement type que la rotation R',; mais, comme nous l’avons déjà fait remarquer au chapitre précédent, il existe trois mouvements types d’un corps solide autour d’un point fixe : la rotation R°, qui est déterminée par deux positions arbitraires du corps et les rotations R', et R°, qui sont déterminées par trois positions arbitraires du corps. Si le corps est animé d’un mouvement à uu paramètre autour du point fixe, il existe à chaque instant une rotation R', tangente, une rotation R', osculatrice et une rotation R°, oscula- trice ; en outre, les rotations R', et R', sont contenues dans la rotation R°,. Si le corps est animé d’un mou- vement à deux paramètres autour du point fixe, il existe à chaque instant une rotation R°, tangente au mouvement. Les rotations tangentes et les rotations osculatrices seront déterminées comme celles des mou- vements parallèles à un plan, en remplaçant seulement les lignes du plan par des cônes ayant leur sommet au point fixe. Tout mouvement à deux paramètres d’un corps C autour d’un point fixe O, peut être défini en astrei- gnant une droite D de ce corps à s'appuyer constamment sur une surface donnée S. Cette surface forme donc l'une des surfaces focales de la congruence décrite par D, la DU MOUVEMENT DES CORPS. 225 seconde surface focale étant toujours une sphère dont le centre est le point O. Soit a le point de contact de la droite D avec la surface directrice S et soit A la nor- male en à à cette surface. Toute droite passant par le point O et s'appuyant sur la normale À sera un axe instantané de rotation ; le lieu de ces axes est donc bien un faisceau plan, c’est-à-dire que le mouvement tangent au mouvement du corps C est bien une rotation R°,; cette rotation tangente est définie par le point fixe O0 et par un corps fixe G,, symétrique de C par rapport au plan OA des axes instantanés. La rotation sphérique R°, permet de déterminer approximativement le mouvement d’un corps qui pos- sède un point fixe et qui peut prendre une double infi- nité de positions, lorsqu'on connaît un certain nombre de ces positions. Réduisons le corps à sa plus simple expression, C'est-à-dire à son point fixe O et à un élé- ment fluide (MD); soient (MD), (M,D,), (M,D,), trois positions données du corps (fig. 31) ; ces trois positions déterminent un couronoïde dont le pôle est un certain point M, de la sphére de base m et dont l’axe est une droite D, qui rencontre les trois droites D, D,, D, : le pôle M, se trouve sur les trois côtés du triangle curvi- ligne MM,M, formé par les bases des couronnes qui joignent deux à deux les trois éléments fluides. Consi- dérons le fluide à couronnes qui a pour pôle le point M, et pour axe la droite D, ; on sait que les lignes de flux de ce fluide se composent de tous les cercles de l’espace tangents à la droite D, au point M, ; si l’on trace toutes les lignes de flux qui traversent le triangle curviligne MM,M,, l’ensemble de ces lignes forme un flux qu’on peut appeler le flux relatif à ce triangle et l'intersection 294 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE de ce flux avec la sphère m forme un fragment de cou- ronoïde ayant pour base le triangle MM M, et contenant les trois éléments donnés. Le flux ainsi déterminé est tout à fait analogue au flux d’un triangle déjà étudié dans le plan ou sur la sphère, avec cette seule diffé- rence que ce flux n’est plus situé sur la surface de la sphère ; il jouit néanmoins des mêmes propriétés, c’est- à-dire que si l’on se donne un nombre quelconque d'éléments fluides également inclinés sur une sphère m, on pourra grouper ces éléments trois par trois et déter- miner le flux correspondant à chaque groupe ; ces flux se raccorderont deux à deux sur la surface de la sphère et formeront un flux unique et continu à travers la sur- face de la sphère. Comme ce flux contient tous les élé- ments donnés et que chaque élément définit une position du corps solide, on voit que le flux total peut servir à DU MOUVEMENT DES CORPS. 229 définir un mouvement à deux paramètres autour du point fixe passant par toutes les positions données du corps. Ce mouvement contiendra des positions singu- lières toutes les fois qu'un pôle M, sera situé entre les trois points correspondants M, M,, M,, car le pôle M, est alors un pôle réel; comme ce pôle est-conique et que son axe est la normale OM, à la sphère, le corps solide pourra pivoter autour de cette normale chaque fois qu'il occupe une position singulière, c’est-à-dire que l’orien- tation du corps est indéterminée pour ces positions ‘ 2° Mouvements produits par le roulement d'une sur- face développable sur une surface développable. Ces mouvements qui sont à un paramètre sont plus géné- raux que les mouvements autour d’un point fixe. En effet, on sait que tout mouvement plan à un paramètre peut être engendré par le roulement d’une courbe plane sur une courbe plane (ou d’un cylindre sur un cylindre) et tout mouvement à un paramèétre autour d’un point fixe, par le roulement d’un cône sur un cône. Les mouvements plans etles mouvements autour d’un point fixe sont donc des cas particuliers des mou- vements produits par le roulement d’une surface déve- loppable À, sur une surface développable fixe A. Pour que deux surfaces développables puissent rou- ler exactement l'une sur l'autre, \l faut et il suffit que leurs arêtes de rebroussement aient même rayon de courbure aux points correspondants, car le roulement de ces deux surfaces consiste en une série de rotations ! Ces considérations sur le mouvement à deux paramètres autour d’un point fixe ont été exposées par l’auteur dans deux notes parues dans les Comptes Rendus des séances de l Académie des sciences, Paris. nov. et déc. 1901. ARCHIVES, t. XIV. — Septembre 1902. 16 226 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE infiniment petites autour de leur génératrice de con- tact T; chacune de ces rotations doit amener la géné- ratrice suivante I, de la surface A, en coïncidence avec la génératrice suivante I, de la surface 4; : il faut donc que l’angle IE, soit égal à l’angle Il, ce qui démontre la proposition, puisque les droites I sont des tangentes aux arêtes de rebroussement. Dans tout mouvement d'un corps C produit par le roulement d'une surface développable sur une surface développable, il existe à chaque instant une rotation R', langente au mouvement; l’axe de cette rotation est évidemment la génératrice de contact 1 des deux sur- faces. Cette rotation passe par deux positions infini- ment voisines du corps C et le cercle décrit par un point quelconque M qui subirait cette rotation, est tan- gent à la trajectoire décrite par le point M pendant le mouvement donné. Il en résulte que les plans normaux aux trajectoires des différents points du corps C, pas- sent par la droite I. Cette droite est désignée générale- ment sous le nom d’axe instantané de rotation ; nous l’apellerons l’axe instantané du premier ordre. Le lieu de cet axe est formé par la surface développable. Soit à le point de rencontre de deux génératrices consécutives de la surface développable fixe ; ces deux génératrices déterminent un plan T tangent à la sur- face développable. Construisons un corps solide C,, symétrique du corps C par rapport à ce plan tangent ; tous les corps symétriques de C, par rapport aux diffé- rents plans passant par le point, forment unerotation R’, et cette rotation contiendra {rois positions consécutives du corps C dans le mouvement donné, puisque le point à appartient à trois plans tangents consécutifs de la sur- face développable. Ainsi dans tout mouvement du corps DU MOUVEMENT DES CORPS. 24 €, produit par le roulement d'une surface développa- ble sur une surface développable, il existe à chaque instant une rotation R°, osculatrice au mouvement ; le centre à de cette rotation sera désigné sous le nom de centre instantané du premier ordre. Le lieu de ce centre est formé par l’arête de rebroussement de la surface développable. La sphère décrite par un point quelconque M qui subirait cette rotation R°,, a trois points communs avec la trajectoire décrite par le point M pendant le mouvement donné. Cette sphère contient done le cercle de courbure de la trajectoire da point M; en d’autres mots, les axes de courbure des trajectoires des différents points du corps C passent par un même point 1, qui est le centre inslan- tané du premier ordre. Si l’on inscrit un cône de révolution dans le trièdre formé par trois plans tangents consécutifs de la surfäce développable A; ce cône sera osculateur à la surface ei son sommet coïncide avec le point; le point ? est aussi le sommet du cône osculateur à la surface À,, ; les deux cônes sont tangenis entre eux le long de la géné- ratrice I et le roulement de l’un sur l’autre produirait un mouvement à un paramètre osculateur au mouve- ment donné; mais ce roulement n’équivaut pas à un mouvement de rotation R',, car les cônes osculateurs ne sont pas égaux. Pour obtenir une rotation R', oscu- latrice au mouvement donné, il suffit de remarquer que le roulement infinitésimal d’un cône sur un cône de même sommet ne dépend pas de la courbure de chacun des cônes, mais seulement de la somme des courbures des deux cônes; on peut donc remplacer les deux cônes osculateurs par deux cônes de révolution égaux entre eux et dont la courbure est égale à la demi- 2928 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE somme des courbures des cônes osculateurs; c’est-à- dire que les cônes de révolution égaux doivent avoir un angle au sommet 2% déterminé par la relation 2 TITRE. (any a tang io lang a a et « étant les demi-angles au sommet des cônes osculateurs. Ainsi, dans tout mouvement d'un corps C, produit par le roulement d'une surface développable sur une surface développable, il existe à chaque instant une rotation R', osculatrice au mouvement; l'axe & de cette rotation est l’axe du cône fixe, déterminé comme il vient d’être dit; l’axe ® passe par le point à et est situé dans le plan normal à la surface développable: cet axe est l’axe instantané du second ordre et sa posi- tion est complètement déterminée par l’angle w. La rotation osculatrice R', passe par {rois positions consé- cutives du corps C. Le limaçon de Pascal (sphérique) décrit par un point quelconque M qui subirait cette rotation est osculateur à la trajectoire décrite par le point M pendant le mouvement donné; l’axe de cour- bure de la trajectoire du point M coïncide done avec l’axe de courbure du limaçon, lequel est déterminé par la projection de l’axe instantané du second ordre sur le plan normal MI, comme nous l'avons vu au $ 4 du chapitre premier. D’autre part, le point ? étant le point de rencontre des droites I etæ, le lieu des centres ins- tantanés du premier ordre est situé sur la surface formée par les axes instantanés du premier ordre et sur la surface formée par les axes du second orûre. En résumé, dans tout mouvement d’un corps G pro- duit par le roulement d’une surface développable sur une surface développable, il existe à chaque instant une —+— (D) DU MOUVEMENT DES CORPS. 229 rotation R', tangente, une rotation R', osculatrice et une rotation R°, osculatrice. Si l’on compare ce mou- vement au mouvement d’un point qui décrit une courbe dans l’espace, on voit que la rotation R', joue le rôle de la tangente, la rotation R', celui du cercle oscula- teur, et la rotation R°, celui du plan osculateur. En effet, la rotation R°, contient les rotations R', et R’, comme le plan osculateur contient la tangente et le cercle osculateur, puisque tous les plans passant par la droite I ou tangents au cône ® passent par le point 2. 3° Mouvements produits par le roulement d'une surface sur une surface. Ces mouvements à deux para- mètres sont plus généraux que les mouvements à deux paramètres autour d’un point fixe, mais ils font encore partie de la famille des mouvements dont le type est la rotation. On sait que, pour qu'une surface $, puisse rouler exactement sur une surface fixe S;, il faut et il suffit que les deux surfaces roulantes soient applicables l’une sur l’autre. Nous supposons donc cette condition rem- plie et nous désignerons par à le point de contact des deux surfaces et par T leur plan tangent commun. Soit C un corps solide lié à la surface S,, et soit C, un corps symétrique de C par rapport au plan T; le corps C, et le point à définiront une rotation R°, pas- sant par la position C du corps mobile et par toutes les positions infiniment voisines que ce corps peut occuper, puisque tout plan tangent à la surface S; en un point infiniment voisin de 1, peut être considéré comme pas- sant par le point à. Ainsi, dans tout mouvement produit par le roulement d'une surface sur une surface fixe, 1l existe à chaque instant une rotation R°, tangente au mouvement ; le centre à de cette rotation est le centre 230 THÉORIE GÉOMÉTRIQUE instantané du premier ordre. Les sphères décrites par un point quelconque M qui subirait cette rotation sont tangentes à la surface trajectoire décrite par ce point pendant le mouvement donné, c’est-à-dire que les nor- males aux surfaces trajectoires décrites par les diffé- rents points du corps C, passent par un même point 4. Soient T'; et T'-les cercles de courbure principaux de la surface S; et soient T, et T ceux de la surface S,.. Remplacons les cercles FF, et T, par deux cercles égaux T et T,, dont la courbure est égale à la demi- somme des courbures des cercles primitifs et rempla- cons de même r’,, et T'par deux cercles égaux, I’ et T",, déterminés de la même façon. Soit æ l’axe du cercle F, et æ l’axe du cercle F',; les droites æ et +’ jouent le rôle d’axes instantanés du second ordre. En effet, si l’on construit les corps symétriques du corps C, par rapport aux différents plans tangents au cylindre de révolution qui a pour base le cerele T,, ou le cercle r,', ces corps définissent une rotation plane R', oscu- latrice au mouvement donné du corps C; car tout point M qui subit l’une des deux rotations R', décrit un limaçon de Pascal osculateur à la surface trajectoire décrite par ce point pendant le mouvement donné. L’axe de courbure de ce limaçon étant déterminé comme au $ 4 du chapitre premier par la projection de l'axe ® sur le plan normal au limaçon (c’est-à-dire sur le plan parallèle à & qui passe par Mi), on pourra déter- miner tous les éléments de courbure de la surface tra- jectoire du point M. Ainsi, dans tout mouvement pro- duit par le roulement d’une surface sur une surface fixe, il existe à chaque instant deux rotations R', oscu- latrices au mouvement; les axes de ces rotations per- mettent de déterminer les axes de courbure des deux DU MOUVEMENT DES CORPS. 231 sections de la trajectoire d’un point M qui sont perpen- diculaires à ces axes de rotation. 4° Remarque sur la composition des rotahons. — Lorsqu'un corps C subit successivement deux rotations R', autour d’axes concourants, il existe toujours une rotation R°, contenant ces deux rotations R',; pour la déterminer, considérons la position du corps C au mo- ment où il a subi la première rotation R', et où il va subir la seconde ; le corps C, symétrique de C par rap- port au plan des deux axes concourants, définit avec le point de concours de ces axes la rotation R°, demandée ; cette rotation R°, contient donc toujours la rotation résultante des rotations R',, quelle que soit la gran- deur de ces rotations; cette rotation résultante peut du reste être déterminée comme la résultante de deux rotations planes (voir fin du chapitre premier), car les trois rotations R', (composantes et résultante) sont telles que tout point M qui subit ces trois rotations décrit trois cercles concourant en un même point. Si le corps C, au lieu de subir successivement deux rotations finies R', autour d’axes concourants, subit deux rotations simultanées à partir d’une position €, ces deux rotations se composeront en une seule rotation résultante R',; cette rotation résultante sera toujours contenue dans la rotation R°, déterminée par les deux rotations composantes, et cela quel que soit le rapport des vitesses de rotation, pourvu que ce rapport reste constant. La rotation R°, peut donc être considérée comme le lieu des résultantes de deux rotations R'. autour d’axes concourants, lorsque le rapport des vi- tesses de rotation prend toutes les valeurs. possibles. (4 suivre.) SUR LES TENSIONS SUPERFICIELLES DES MÉLANGES DE LIQUIDES NORMAUX PAR Edouard HERZEN Ingénieur Le mélange de deux liquides sans action chimique apparente l’un sur l’autre, donne généralement lieu à des changements de volume et à des effets thermiques caractéristiques d’une variation de l'énergie interne. Les propriétés physiques de la dissolution s’écartent alors des valeurs calculées par la règle des mélanges. L'étude des variations de l’énergie interne de deux fluides au moment de leur mélange a été faite, au point de vue théorique, principalement par MM. Van der Waals et Lorentz ‘. Tandis que l’étude des proprié- tés physiques de ces mélanges a été poursuivie expéri- mentalement par un grand nombre d’observateurs. Généralement on a déduit de ce matériel expérimental considérable des règles empiriques applicables à cha- que propriété physique et valables parfois seulement pour un groupe déterminé de liquides. Cependant il ne semble pas difficile de ramener, 1 Voy. Van der Waals. Arch. néerl.,t. XXIV (1891), 1-56. SUR LES TENSIONS SUPERFICIELLES, ETC. 233 pour la plupart des propriétés physiques au moins, les variations observées, à celles des constantes de léqua- tion de Van der Waals relative au mélange considéré. Un tel calcul, lorsqu'il est possible, présente l’avan- tage de faire rentrer dans un même corps de doctrine une série de faits, d’en montrer l’enchainement. MM. Guye et Dutoit ont, pour la première fois, à ma connaissance, effectué ces calculs pour les varia- tions de volume, dans les mélanges de liquides orga- niques. Je me suis proposé de les faire pour la tension super- ficielle en la rattachant, comme on verra plus loin, à équation des fluides de Van der Waals et à la théorie de Lorentz sur la variation de la constante d’attraction avec le titre du mélange. De nouvelles expériences étaient nécessaires, malgré l'abondance des travaux sur la matière. Il convenait, en effet, d'éliminer des calculs les mélanges dans les- quels une réaction chimique pouvait masquer l'effet purement physique de la dissolution. Telles sont les solutions salines et en général toutes les solutions aqueuses, alcooliques ou acides, dans lesquelles se pas- sent des phénomènes de dissociation, de polymérisation ou de dépolymérisation. Les mélanges de liquides « normaux », c’est-à-dire conservant à toutes les températures leurs poids molé- culaires formulaires, dont les tensions superficielles ont été déterminées, sont peu nombreux. M. Ramsay et M'° Aston‘ ont étudié par la méthode des ascensions 1 Ramsay et Aston. Proceedings of the Royal Society, vol. 56, p. 182. 234 SUR LÉS TENSIONS SUPERFICIELLES capillaires quatre de ces mélanges et à quelques pro- portions seulement. M. Linebarger' en a déterminé un nombre plus considérable par la méthode des gouttes. M. Mortzun* a également publié une série d'expériences peu précises effectuées par les ascensions capillaires. Parmi les différentes méthodes que l’on peut employer pour déterminer les tensions superficielles d'un liquide volatil, une seule semble irréprochable, c’est celle consistant à mesurer l'ascension capillaire du liquide en contact avec sa vapeur saturée. MM. Ramsay et Shields ont démontré que dans ce cas, l’angle de raccordement du liquide et du verre est nul jusqu'aux environs du point critique. Dans les autres méthodes, où l’on opère à l'air, une dissolution de celui-ci dans la couche superficielle du liquide altère les résultats. Comme il était nécessaire de posséder des mesures aussi précises que possibles, à cause des écarts souvent très petits entre la tension superficielle d’une solution et la valeur calculée par la règle des mélanges, nous avons éliminé toutes les déterminations autres que celles effectuées par la méthode des ascensions capil- laires dans le vide. Il ne restait plus à ma disposition que le matériel expérimental de M. Ramsay et M'e Aston, trop restreint pour le but que je me pro- posais. J'ai donc commencé par déterminer les tensions superficielles des mélanges de liquides normaux (benzène, toluène, nitrobenzène, etc.) pris deux à deux, en m’efforçant d'obtenir une grande précision. ! Linebarger. American Journal of Science, vol. IT, p. 226, 1896. ? Mortzun, Thèse de doctorat, Genève 1900. DES MÉLANGES DE LIQUIDES NORMAUX. - 259 Autant que cela m'a été possible, J'ai choisi des mélanges dont les effets thermiques et les principales propriétés physiques (densités, tensions de vapeur, etc,) avaient déjà été déterminées par d’autres obser- vateurs. On trouvera les résultats expérimentaux dans la première partie de ce mémoire. La seconde partie contient les considérations théoriques. Partie expérimentale. La méthode de Ramsay et Shields pour la mesure des ascensions capillaires est assez connue pour qu'il soit inutile d'entrer dans les détails". Le capillaire est contenu dans un tube (tube laboratoire) en forme de pipette. Il se termine par un support, lequel pénêtre à frottement doux dans la partie inférieure du tube- laboratoire. Il est facile de placer le capillaire perpen- diculairement à la surface du liquide et au centre de celle-ci. Une masse de fer noyée dans le verre au bas du support peut être müe par un aimant de l'extérieur et permet le déplacement à volonté du capillaire. Les plus grands soins ont été donnés pour produire un vide parfait dans le tube-laboratoire; J'ai remarqué que des traces d’air influaient déja sur lascension, surtout en opérant avec des liquides visqueux (par exemple, aniline). Lorsque le vide est bon, l'équilibre du liquide dans le capillaire s'établit rapidement et l’on * Voir à ce sujet le mémoire original de MM. Ramsay et Shields (Zeit. phys. Chem., 12, 1893) et les travaux du laboratoire de Chimie-Physique de l’Université de Genève. 236 - SUR LES TENSIONS SUPERFICIELLES n'observe pas de différence entre l'équilibre obtenu en montant et celui obtenu en descendant. Pour établir le vide, le tube est mis en communica- tion avec une trompe, puis on amène le liquide à ébullition et soude au chalumeau pendant cette ébul- lition. Dans cette opération, un des deux liquides du mélange se volatilise en excès, ce qui change le titre. Il est donc nécessaire de déterminer la composition du mélange après l’expérience. Chaque ascension indiquée dans les tables est la moyenne de 6 mesures au moins, effectuées à environ 5 minutes d'intervalle comme suit : dans les trois premières expériences, on manœuvre les aimants de manière que l'équilibre de la colonne s’établisse en descendant; dans les trois autres expériences, on mouille soigneusement les parois du capillaire avec le liquide, puis on laisse l'équilibre s’établir en montant. En comparant les trois premières mesures avec les trois dernières, on élimine l'influence de la viscosité. Généralement, l'écart entre les deux séries était de l’ordre des erreurs d’expérience (atteignant le ‘/,, de mm.). Si tel n’était pas le cas, cela provenait d’un vide imparfait ou d’impuretés dans le capillaire ; on retirait alors celui-ci pour le laver à l'acide chromique, à l’eau et à alcool, jusqu’à ce que tout écart constant entre les deux séries disparaisse. Pour déterminer le titre du mélange, on a eu recours à des procédés purement physiques, soit en déterminant l’indice de réfraction, soit en prenant la densité. Mais ni l’indice, ni la densité d’un mélange ne peuvent se calculer à partir des éléments correspon- dants des constituants par application de la règle des DES MÉLANGES DE LIQUIDES NORMAUX. 237 proportions. Il y a toujours un écart entre la valeur calculée et celle observée. Nous avons donc été obligé de dresser une table empirique des densités ou des indices pour chaque couple de corps étudié. Cette table permettait ensuite d'effectuer l’opération inverse : con- naissant la constante physique, trouver les proportions du mélange. Dans ce calcul nous avons adopté un système semi-arithmétique, semi-graphique, qui nous a semblé convenir le mieux. Le graphique donne, à une grande échelle, lécart, toujours relativement petit, entre la valeur observée et la valeur calculée par la règle des mélanges. Si on ajoute cet écart à la valeur observée, le calcul des proportions du mélange s’effec- tue sans peine. La précision des mesures d'indice de réfraction eat de quelques unités de la cinquième décimale, celle des densités de la quatrième. Cette précision a paru suffi- sante pour les calculs. Nous avons apporté tous nos soins à la purification des corps, d’après les méthodes habituelles, en combi- nant, toutes les fois que cela était possible, une cristal- lisation avec une distillation fractionnée consécutive. Les traces d’eau, que les liquides renferment générale- ment, ont été éliminées autant que possible. Nous nous sommes arrêtés lorsque, dans deux opérations sub- séquentes, la température d’ébullition et l'indice de réfraction, par exemple, ne variaient plus. Les corps employés étaient du reste faciles à obtenir purs. La constance de la température a d’abord été obte- nue en immergeant l'appareil dans un courant d’eau. Un thermomètre de précision, divisé en dixièmes de degrés, plongeait dans celle-ci. Plus tard, en étudiant 238 SUR LES TENSIONS SUPERFICIELLES des liquides visqueux, et comme, par suite du change- ment de saison, l’eau était devenue par trop froide, nous avons eu recours à une Jaquette avec circulation de ‘vapeurs d’acétone (environ 55°). Les mesures thermométriques ont alors perdu de leur précision, les variations de la pression atmosphérique amenant des variations de 0,1 à 0,3 dans la température d’ébullition de l’acétone, au cours d’une série complète de mélanges. Nous avons calibré plusieurs capillaires sur une longueur de 2 cm. environ et choisi le plus cylindrique. Son rayon intérieur était de 0.01738 cm. Dans les tables qui suivent nous donnons : 1° Le */, en poids du mélange, déterminé comme nous l'avons indiqué. 2° La constante physique qui a servi à cette détermi- nation. 3° La hauteur d’ascension en cm. observée au cathétomètre. % La densité du liquide et, s’il y a lieu, la différence (d-9) entre la densité du liquide et la densité orthobare (c’est-à-dire prise pas rapport à leau) de la vapeur saturée. 5° La tension superficielle déduite des mesures y—= ‘/,rgh (d-5) où g désigne l'accélération due à la pesanteur. 6° La tension superficielle calculée par la règle des mélanges. 1° Enfin les différences entre ces deux dernières valeurs. Pour le cakul des d, densités orthobares des vapeurs saturées, nous avons appliqué à celles-ci les lois des DES MÉLANGES DE LIQUIDES NORMAUX. 239 gaz parfaits. Les tensions de vapeur ont été prises dans les travaux de Regnault, Young, Young et Tho- mas, et interpolées graphiquement. Les tensions de vapeur du toluène, lesquelles, à ma connaissance, n'ont pas encore été déterminées, ont été calculées d’après la loi des états correspondants en s'appuyant sur les données relatives au benzène. Nous avons admis que la tension de vapeur du mélange suit la règle des proportions, l’erreur commise de ce fait étant négligeable. Certains mélanges (benzène et chloroforme, aniline et nitrobenzène) formés de corps susceptibles de réagir les ans sur les autres en présence d'agents catalytiques convenables, ont été écartés. Au moment où on ramollit par la chaleur le tube-laboratoire pour le courber et l’étirer, puis au moment où on le soude au chalumeau, il y a réaction à l'endroit porté au rouge et formation d’un petit nuage blanc qui descend le long des parois jusqu’à la surface du liquide. Les tensions superficielles sont altérées de ce fait et offrent une allure irrégulière. Partie théorique. M. Van der Waals', S'appuyant sur les travaux de Laplace et de Poisson, a établi que dans un fluide l'attraction moléculaire pouvait se réduire à une pres- sion normale s’exerçant sur la surface et dont l’expres- : . (a sion serait ane D'un autre côté, on considère chaque molécule ? Van der Waals Continuité des états gazeux et liquide. Paris 1894. ° 240 SUR LES TENSIONS SUPERFICIELLES comme douée d’un certain rayon d’achivilé au-delà duquel l'attraction ne se fait plus sentir. Or, d’après Stefan, l'énergie superficielle moléculaire, c’est-à- d saire pour « libérer » la demi-sphère d'activité molécu- laire. Il est facile d’avoir l’expression analytique de ce travail, si on suppose l’équation de Van der Waals exacte. Dilatons le fluide jusqu'à un volume infini : les sphères d’activité des différentes molécules ne se tou- chent plus. Le travail des forces intramoléculaires dans cette dilatation est : 2] a a D eye 1 Ü LE D ) MA : dire le produit y correspond au travail néces- L'énergie superficielle moléculaire doit donc être S AUDE À ! 4. proportionnelle à -, + Cette relation serait rigoureuse si l’équation de Van der Waals et le relation de Stefan étaient exactes. En réalité, ce ne sont que de premières approximations. Si maintenant on considère un mélange de deux liquides au titre x (respectivement : 1-x), ce mélange obéit à son tour à une équation de la forme : (op + 5) Gb) = RT v désignant le volume moléculaire moyen, et p la ten- sion de vapeur saturée. » ‘ Stefan. Wied. Ann. der Physik, Bd. 29, 1886, p. 655. DES MÉLANGES DE LIQUIDES NORMAUX. 241 Il résulte des travaux de Lorentz et Van der Waals que «, est donné par l'expression : a —=4@,2 +2a,,zx (1-x) + a, (1-x). dans laquelle x et (1-x) représentent les proportions moléculaires des deux composants, a, lattraction du constituant de proportion x. a, celle de l’autre. a,, l'attraction réciproque des deux substances. La théorie moléculaire d’un tel mélange met en évidence une valeur particulière de ce coefficient &,., jouant un grand rôle dans la discussion mathématique. Cette valeur est V a, a,. Pour toute valeur de «&,, infé- rieure à Va, a,, le mélange se forme avec accroissement d'énergie potentielle au détriment de la température. Il y a donc refroidissement au moment du mélange. Avant d'exposer les résultats des calculs, il est un point sur lequel il est utile d’insister. On a trouvé la relation : qui peut s’écrire : M\* M , (7) DE E k «a \ ou, pour un mélange au titre x : (7) Le k [a +24, (1-7) + a, (-x) Ver ka, et ka, sont les valeurs que prend l’expression 1 M\sM &? s à ; (+ “T pour les deux composants purs. Nous verrons plus loin que le coefficient k n’est pas le même pour tous les corps et, pour un même corps, ARCHIVES, t. XIV. — Septembre 1902. 17 249 SUR LES TENSIONS SUPERFICIELLES varie rapidement avec la température. Cependant, en admettant simplement que le coefficient k relatif à un corps donné à température constante reste le même à toute dilution, cela r’altère pas sensiblement l'allure de la courbe représentant le second membre de Péqua- tion précédente. Cette courbe est en effet une parabole, mais s’écartant peu d’une droite. Dans les tables qui suivent nous donnons : 1° Les proportions moléculaires du mélange. 2° Le poids moléculaire moyen, déduit des propor- tions moléculaires. } L M 3° Le volume moléculaire moyen —, en cm”. o »1 . . , . M \573 4 L'énergie superficielle moléculaire 1e en dynes-cm. M\" M nr 5° Les valeurs de a — y ee Pn déduites des expériences. Nous avons posé à — 10 1 a. 6° Les valeurs de a calculées par la formule Ce ds = 4, 2 +? 4,, x (1-x) + a, (x en prenant pour &,, les valeurs indiquées, qui sont elles-mêmes les valeurs moyennes de ce paramètre. Enfin nous donnons, pour quelques corps seulement, les valeurs des tensions superficielles observées au regard de celles déduites de l’hypothèse (1) et nous répétons celles calculées par la règle des mélanges, comme termes de comparaison. DES MÉLANGES DE LIQUIDES NORMAUX. Aniline et toluène. Température : 20° Proportions Centés. Indices Ascensions Densités + obs. Aniline Toluène 100,00 0,00 158447 4,898 10208 42,64 8745 1255 157132 4396 09989 37,43 80,84 1916 1364535 49232 09878 35.64 60,07 3993 134437 3980 09541 32,37 40,95 59,05 152700 3,860 0,9241 30,41 25,43 7457 151303 3,790 0,9007 29,10 0,00 100,00 41,49211 3,756 0,8654 27,71 Diméthylaniline et toluène. Température : 20° Proportions Centés. Indices Ascensions Densités + Dimethyl. Toluène à 25°,5 100,00 0,00 155573 4330 0,9558 55,28 87,05 1295 154714 4,190 0,9435 33.70 19,44 20,86 1,54177 4,104 0,9362 32,75 60,19 39,81 1,52922 3,960 0,9187 31,01 40,47 59,53 1,51668 3,872 0,9010 29,74 20,76 79,24 150455 3,804 0,8835 28,65 13,88 86,12 150024 3,790 0,8774 28,55 0,00 100,00 1,49164 3,756 0,865 27,71 Benzène et acétate d'éthyle. Température . 20° Proportions Centés. Indices Ascensions Densités 7 Benzène Acétate 100,00 0,00 150026 3,748 0,8733 28,0 89,89 10,11 1,48675 3,668 0,8800 27,5 79,10 20,90 147240 3,560 O0,8816 26,75 60,04 39,96 144778 3,400 0,8849 29,64 39,67 60,33 1,42192 3,236 0,8887 24,51 19,60 80,40 139641 3,120 0,5930 23,74 11,60 88,40 1,38631 5,080 0,8949 25,50 0,00 100,00 1,37174 2,996 0,8976 22,92 243 Différences . Différences — 0,60 — 0,95 — 1,26 — 1,03 — 0,63 — 0,41 Différences — 0,02 — 0,23 — 0,56 — 0,44 — 0,18 — 0,01 244 Proportions Centés. Nitrobenzène Acétate à 22°,5 100,00 0,00 85,00 15,00 70,76 29,2% 63.43 36,57 L&BS 35,55 20,02 79,89 7,98 92,02 0,00 100,00 Proportions Centés. Diméthyl. Acétate 0,00 100,00 936 90,64 1843 81,57 3989 60,11 50,08 41,92 77,32 92,68 90,07 9,93 100,00 0,00 Proportions Centés. 100,00 0,00 8859 1141 66,65 33,35 11,40 88,60 0,00 100,00 SUR LES TENSIONS SUPERFICIELLES Nitrobenzène et acétate d'éthyle. Température : 20° - 155162 1,51901 1,49037 1,47626 1,44147 1,40484 1,38327 137123 4,070 3.608 3,350 3.296 3,148 3,040 3.060 2,990 1,2034 1,1500 1,1023 1,0780 1,0193 0,9499 0,9191 08976 Indices Ascensions Densités Ÿ 41,75 35,37 3L48 30,29 27.35 24.61 23.97 29 87 y calc. 38,92 36,23 34,85 31,26 26,65 2438 Diméthylaniline et acétate d'éthyle. Température : 20 Indices Ascensions à 200,5 1.372928 1,38865 140471 1,44357 1,47740 1,51388 153873 1,55852 2,996 3.062 3.162 3,306 3,490 3,776 4,052 4,330 Densités 0,8976 0,9037 0,9096 09214 0,9318 0,9430 0.9503 no © ro I ho N Ce à RO OX Oo 1 09558 35,28 Aniline et benzène. Température : 20° Indices Ascensions Densités Aniline Benzène à 210,5 1,58569 157515 1,50881 1,50030 4,898 L 474 4,192 3.764 3.748 1.0208 1.0034 0,9712 0,8934 + 12,62 38,27 3419 28,66 0,8783 28,05 y cale. 24,03 25,16 27,82 30.08 39 47 34,05 Différences — 3,55 Se — 4,56 _—5 0 — 2,04 — Oui Différences 0,45 0,65 1,86 2,36 2,12 1,22 . Différences — 2,69 — 3,65 4,05 DES MÉLANGES DE LIQUIDES NORMAUX. 245 Toluène et ortho-toluidine. Température 54,5. Proportions Centés. Indices Ascensions d-à Y y.calc. Différences O.-toluidine Toluène. 100,00 0,00 0,9700 4,180 0,9700 3457 — = 92,51 7,49 0,9588 3,990 0,9588 32,61 33,67 — 1,06 82,31 17,69 09436 3,785 0,9435 30,44 3236 — 1,92 64,12 35,88 0,9176 3,565 (0,9174 27,88 30,29 — 2,41 41,41 5859 0,8866 3,385 0,8862 925,57 27,59 -—— 2,02 20,66 79,34 08591 3,335 0,8586 2441 92512 — 0,71 1116 8884 08476 3290 0,8471 9376 2399 — 093 0,00 100,00 08338 3,190 0,8333 2266 — EU Toluène et nitrobenzène. Température : 55° Proportions Centés. Densités Ascensions d-d + y calc. Différences Toluène Nitrobenzène 100,00 0,00 0,8330 3,190 0,8323 2263 — = 83,08 16,92 0,8775 3,185 0,8770 923,81 25,00 — 1,19 68,38 31,62 09192 3,175 09188 2487 27,06 — 2,19 42,39 57,61 1,0019 3,225 1,0016 27,54 30,70 — 3,16 28,52 71,48 1,0517 3,305 1,0515 929,63 32,64 — 3,01 17,97 8203 10926 3,435 10925 3199 3411 — 919 8,30 91,70 11324 3,555 1,1324 34,32 35,47 — 1,15 0,00 100,00 1,1691 3,675 1,1691 36,63 — — Benzène et nitrobenzène. Température : 55° Proportions Centés. Densités Ascensions d-à Y y calc. Différences Benzène Nitrobenz. 0,00 100,00 11689 3,755 1,1689 37,42 — — 7,59 9241 11370 3,615 1,1369 35,04 36,30 — 1,26 1185 88,15 11195 3,513 11194 3332 3566 -- 214 35,46 64,54 10306 3,220 10302 9898 3217 — 3,89 52,27 47,73 0,9755 3,220 0,9749 26,76 29,68 — 2,92 71.77 28923 09169 3,150 09160 24,60 26,80 — 220 89,01 10.99 0,8702 3,165 0,8691 923,45 24,925 — 0,80 100,00 0,00 0,823 3,155 08411 92262 — A Proportions 100,00 83,77 81,14 60,09 39.47 17,11 8.83 0,00 SUR LES TENSIONS SUPERFICIELLES Aniline et ortho-toluidine, Température : 54° Centés. Densités O.-toluidine Aniline 0,00 16.33 18.86 39,91 60.53 82,89 91,67 100,00 0,9700 0,9730 0,9736 0,9784 0,9831 0,9882 0,9903 0,9916 Ascensions 4,180 4,186 4,190 4,250 4,298 4,340 4.373 PAIE Y y calc. 34,97 — 34,72 34,99 34,78 35,06 35.45 35,62 36.02 36.16 36,56 36,75 36,92 36,98 320 2 Benzène et diméthylorthotoluidine. Température : 54°,6 Proportions Centés. Densités Ascensions Diméthyl. Benzène 100,00 88,50 76,64 55,93 36.81 23.01 10.44 0,00 Toluène 100,00 90,88 71,56 46,70 39,88 19,78 14,06 0,00 11,50 23,36 44,07 63,19 76,99 89,56 100,00 0,8427 3,132 0,8488 3,140 0,8553 3,200 0,8667 3,296 0,8775 3,353 0,8855 3,385 0,8930 3.415 0.8992 3,520 Qi 0.8415 22,47 0.8477 22,69 0,8544 93.31 0,8660 24,33 0,8771 25,07 0,8852 95,54 0.8929 26,00 0,8992 26,98 y cale 22,99 23,92 24,46 25,32 25,94 26,51 Toluène et diméthylorthotoluidine. Température : 54°,6 Proportions Centés. Densités Ascensions Diméthyl. 0,00 0,8340 3,195 9,12 0,8398 3,223 28,44 0,8517 3.266 53,30 0,8643 3,331 60,12 0,8724 3,368 80,22 0,8857 5,419 85,94 0.8894 5.455 100,00 0.8989 53,515 0,00 d-ù "y i 0,8336 22,71 0,8393 23.06 0,8513 23,70 0,8640 24.53 0,8722 925,04 0,8856 25.81 0,8893 26.19 0,8989 26,98 Différences — 0,27 — 0,28 07 044 — 0,19 — 0,06 . Différences — 0,30 — 0,21 Lip — 0,95 — 0.40 — 0,51 y calc. Différences 23,09 23,92 24,98 25,28 26,14 26,38 20,03 — 0,22 0,45 — 0,2% 0283 — 0,19 Proportions Centés. Diméthyl. Proportions Aniline 100,00 87.33 80,67 59.81 40,69 25,23 0.00 DES Aniline 100,00 0,9916 92.01 0,9858 80.41 0.9776 53.92 0,9398 39,98 0,9484 17.40 0.9377 11.76 0.9344 0.00 0.9278 moléc. M moyen Toluène 0.00 93.000 12,67 92,873 19,33 92,807 40,19 92,598 99.31 92.407 74,77 92,252 100,00 92,000 MÉLANGES DE LIQUIDES NORMAUX. Aniline et diméthylaniline. Température : 54°,7 Densités Ascensions + 37.20 36,39 35,75 34.32 33.27 32.90 31.82 31,16 Aniline et toluène. V moyen 91.11 92,98 93.95 97,05 100.00 102,42 106,31 1)" d ’ 863.0 768.3 736.5 683.7 655.1 637,0 621.8 a obs, 7862 7143 6920 6635 6550 6524 6610 247 Différences — 0,32 —_ 0,26 — 0,09 — 0,04 — 0,01 — 0,05 a calc. 7326 7088 6539 6296 6288 x = A x + 2 [0,7671 4ya, a | æ (1-7) + a, (1-x Proportions ce Aniline 100,00 87.49 80.84 60,07 40.95 25.43 0,00 l ntésimales Toluène 0.00 12.55 19,16 39.93 59,05 74,97 00,00 Résultats : nf obs . >) UE © Or 1 RO Co HO 7 CO 10 1O Ce HTC: k HUE D on ES TT) y calc. 38.39 36.51 31.90 29.23 28.02 y mél. 248 SUR LES TENSIONS SUPERFICIELLES Dimélhylaniline et toluène. Proportions moléc. M moyen V moyen 42)" o. obs. a calc. = 3 * d Diméthyl Toluène 100,00 0,00 121,000 126,60 889,5 11261 — 83,64 16,36 116.256 123,22 834,5 10283 10291 74,26 925,74, 113,535, 121,27 802,5 9732 9772 53.48 46,52 107,509 117,03 742,0 8683 8717 16,61 83,39 96,817 109,58 656,1 7190 7170 10,92 89,08 95,167 108,47 644.8 6993 6968 0.00 100,00 92,000 106,29 621,7 6608 = Aa = A a? + 2 (094728 Va a.) æ (A=x) + a, (1-2) Résultats : Proportions centésimales y obs. y cale. y mél. Diméthylaniline ‘Toluène 100,00 0,00 39,28 — Te 87,05 12.95 33,70 33.73 34,30 79,14 20.86 32,79 32.87 39,70 60,19 39.81 31.01 31.13 32,27 20,76 79,24 28,65 28,57 29,28 15.88 86.12 28,34 28,25 28,76 0,00 100.00 27,71 ne T Benzène et acétate d'éthyle. : M\’/ Proportions moléc. M moyen V moyen 15) à La 'obss a calc. Benzène Acétate 100.00 0,00 78,000 88,81 558,4 4959 = 90,93 9:07 478,907 89,67, 551,1 4941 4930 81.02 18,98 78,898 90,63 539,6 4891 4901 62,89 37,11 81,711 923% 523.8 4837 4856 42,59 57,41 83,741 94,23 507,4 4TS1 4817 21.57 78.43 85,843 96,13 498.2 4789 4790 12.90. 87.10 86.710 96,89 495,6 4802 4783 0.00 100,00 88,000 98.04 487,2 - 4777 — LE — "2° si $ (0.98466 y a d) 2 (1-7) + a, (1-2) Proportions Benzène 100.00 89,89 79,10 60,04 39,67 19.60 11,60 0,00 Proportions DES MÉLANGES DE LIQUIDES NORMAUX. centésimales Acétate 0,00 10.11 20,90 39.96 60.33 80,40 88,40 100.00 moléc. Résultats : y obs. 2? HO RO © I 1O RO CA Cr ACT Oo ro EE Ho 1 CI Le CR Q 2 Pl Q © Nitrobenzène et acétate d'éthyle. y/M\'/s . (5) LA obs. M moyen Nitrobenzène Acétate 100.00 80,21 62,03 55.38 36,41 15.20 5,84 0.00 1 0,00 19,79 37.97 44,62 63.39 84.80 94.16 00,00 123,000 116.075 109.711 107,383 100,744 93,320 90.044 83.033 V moyen 102,21 100.93 99,53 99.61 98.84 98.24 9797 98.04 912.8 766.8 672.0 650,6 584,6 524,0 509,3 485.2 9330 7739 6729 6485 9778 D148 4990 4707 249 æ calc. 7968 6917 6580 2760 9088 4875 le = ar +2 (0.840353 a, a) x (A-x) + a, (A -x) Proportions Nitrobenzène 100.00 85.00 70,76 63,43 44,45 20,02 7.98 0,00 centésimales Acétate 0.00 15.00 29.93 36.57 55,55 19.89 92.02 100,00 Résultats : y obs. 1O RO RO 9 © C9 CO — HO — © C9 «I 1. © © I CE HO Ce 19 & ie. = S Cù Co (e 2 JT y mél. 38.92 36.23 34.85 31,96 26.65 24.38 SUR LES TENSIONS SUPERFICIELLES Diméthylaniline et acétate d'éthyle. Proportions moléc. Diméthylanil 0,00 6,99 14,11 32,99 30,19 71,26 86,84 100,00 Acétate 100,00 93.01 85.89 67.45 49,81 98,74 13,16 0,00 M moyen V moyen 88,000 90,307 92,656 98,742 104,563 111,516 116,657 121,000 98,04 99,93 101,87 107,17 121,22 118,26 129,76 126,60 QD" 486,2 507,8 D34,6 585,8 644,8 731,3 810,8 889,5 4 obs. 4767 5074 9446 6277 7236 8648 9953 11261 a calc. 9029 D329 6232 7287 8789 10068 de = Ga +2 (0.80205 Va, di) x (M-x) + a, (M-x) Proportions centésimales Diméthylanil Acétate 0.00 100,00 9,36 90,6% 18,43 81,57 39,89 60,11 58,08 41,92 77,32 22,68 90,07 9,93 100,00 0,00 Proportions moléc. Aniline 100.00 86.69 62,63 9.74 0,00 Benzène 0.00 13,31 31,37 90,26 100.00 Résultats : y obs. 29,87 93,58 94,51 25,96 27,72 30,35 39.83 35,98 Amiline et benzène, M moyen 93,000 91,004 87.395 79.461 78,000 V moyen a LL 90,70 89,99 88.94 88.81 12)" 863,0 772,5 685,2 571,0 4 obs. 78062 7006 6166 3079 4959 a calc. 7148 6111 4992 x = A T° rs 2 (0,19880 y a, a) x (1-x) + a, (-x)° DES MÉLANGES DE LIQUIDES NORMAUX. Proportions centésimales Aniline Benzène 100.00 0,00 88,59 11.41 66,65 33,99 11,40 88,60 0,00 100.00 Proportions moléc. . O. toluidine 100,00 91,39 80,00 60,58 37,80 18,29 9,75 0,00 Toluène et orthotoluidine. M moyen Toluène 0,00 107,000 8,61 105,709 20,00 104,000 39,42 101.087 62,20 97.670 81,71 94,744 90,25 93,463 100,00 92,000 Résultats : y obs. 42,62 38,27 34,12 28.66 28.05 V moyen 109,28 110,25 110,22 110,17 110,16 110,28 110,27 110,33 + =) * _æ& obs. 790,1 749,9 699,9 640,7 587,7 561.4 546,3 321,3 8634 8267 7713 7129 6474 6191 602% LL 1 )791 a calc. 8288 7859 7202 6550 6093 5923 2 9c re 2) ; ‘ 2 Gr — a x +2 (0.932904 Vaa)æ (ir) + & (x) Proportions O. toluidine 100,00 92,51 82.31 64,12 L1.41 20,66 11.16 0.00 ! centésimales Benzène 0,00 7,49 17,69 39,88 58.59 79.34 88.84 00.00 Résultats : y obs. 1O no RO Co Co Co OC NO NO CR. D. En Cat QD & = I LOS X PAR COQ NI & Où Où Pr, nl a. 1© 1© y mél. 33.67 32.30 30,29 927.59 925.12 23.99 252 SUR LES TENSIONS SUPERFICIELLES Toluène et nitrobenzène. Proportions moléc. M moyen V moyen +)" a obs. Toluène Nitrobenz. 100.00 0,00 92,000 110,44 521,0 5794 86,78 13,22 96,098 109,51 545.1 5969 74,30 25,70 99.967 108,75 566,6 6162 49,59 50,41 107,627 107,42 622,3 6685 34,79 65,21 112,215 106,70 666,5 7111 22,65 71.35 115,979 106,45 717,2 7613 10,80 89,20 119,652 105,66 767,0 8105 0,00 100.00 123,000 105,21 816,3 8588 a cale. 5919 6134 6726 7187 7626 8106 x = 4 x? +9 (0.889010 Va, a) x (A-x) + a (1-7) Résultats : Proportions centésimales y obs. y cale. Toluène Nitrobenzène 100,00 0,00 22,63 = 83,08 16.92 23,81 23.61 68,38 31,62 24,87 24,75 42,39 57,61 27,54 27,71 28,52 71,48 29,63 29,94 17.97 82,03 31.99 32,04 8.30 91,70 34,32 34,32 0.00 100,00 36,63 = Benzène et nitrobenzène. 2 Proportions moléc. M moyen V moyen +)" 2 obs. ee He d Benzène Nitrobenz. 0,00 100,00 123,000 105.23 834,0 8776 11,47 88,53 117,839 103.64 773,1 8014 17.49 82,51 115,130 102,84 753,9 7568 46,42 53,58 102,111 99.08 604,1 9986 63.33 36,67 94502 96.88 564,5 9468 80,04 19,96 86,982 94.87 511,6 4854 92,74 7,26 81,267 93.39 482,7 4508 100,00 0.00 78.000 92,60 463,1 4288 y mél. 25,00 27,06 30,70 32,64 34,11 39,47 a calc. 8026 7657 6117 3397 4814 4458 dx = 4 2 +2 (0.87627 Vaa) x (1x) + a, (1-7) DES MÉLANGES DE LIQUIDES NORMAUX. y obs. 37,49 35.04 33.52 28,98 26,76 24,60 93,45 29,62 Résultats : y cale. 39,10 * 33,92 28.90 26.41 24.40 23,19 Aniline et orthotoluidine. à, M moyen V moyen (0) FE Robes Proportions centésimales Benyène Nitrobezzène 0,00 100,00 7,39 92,41 11,85 88,15 39,46 64,54 52,27 47,78 1411 28.23 89,01 10,99 100.00 0,00 Proportions moléc. O. toluid. Aniline 100,00 0,00 107,000 81,68 18,32 104,435 78,90 21,10 104.046 96,68 43,32 100.935 36.17 63,83 98.064 1,121 92,28: 94,081 0.00 100,00 93,000 110.51 107,33 106,87 105,16 99,75 95,00 93.79 795,0 377 784,2 8417 783.2 8439 749% 804% 774,7 7728 768,6 7302 767,8 7201 253 y mél. 36,30 35.67 32,17 29,68 26,80 24,925 4 calc. 8490 8447 8002 7179 7326 Az = dt 9 (: ,0079 Va, mL (Ir) + a, (x) Benzène et diméthylorthotoluidine. M moyen 78.000 81,979 86,533 96,280 106,386 115,569 125,430 135.000 Proportions moléc. Benzène Diméthyl. 100,00 0,00 93,02 6,98 85,03 14,97 67,93 32,07 90,20 49,80 34.09 63.91 16.79 83,21 0.00 100.00 x = 4% V moyen 92,56 96,58 101.17 112,57 121,24 150,51 140.46 150,13 +0)" « obs. 459,7 4955 477,7 4613 506.1 5120 567,3 6386 614,1 7446 657,3 8578 720.4 9866 762,2 11444 a calc. 4641 9104 6171 1358 8591 9987 +2 (0,99669 Va a) x (A=x) a (A-x)° 254 SUR LES TENSIONS SUPERFICIELLES Toluène et diméthylorthotohudine. 2 Proportions moléc. Mmoyen V moyen +2)" æ obs. a calc- Toluène Diméthyl. O. toluène 100,00 0,00 92,000 110,31 522,2 93,60 6,40 94,752 112,83 538.4 6075 6063 78,69: 21:31, 104,164 118.78 572,7 6803 6799 56,25 43,75 110.813 128,21 623.8 7998 71994 49,33 950,67 113.788 130,43 644,1 8401 8383 26,57 73.43 123,755 139,52 694.4 9688 9735 19.36 80.64 126,675 142,43 714,4 10175 10186 0.00 100.00 135,000 150,18 762,4 11450 — üx = 42 +2 (0,995550 va, a.) x (A-x) + a, (1-x)° 9761 — Aniline et diméthylaniline. Proportions moléc. M moyen V moy MVP a obs. le. ape renet moyen moyen 1() ob a cale 0,00 100.00 93.000 93.79 767,8 7200 — 6,26 93,74 94,753 96.12 763.6 7339 7384 15.77 84,23 97,416 99,65 768,5 7658 7667 56,19: 41,81: 109,293 115,241 787:92% 9079: 9007 78,49 21,51 114.977 122,62 794,9 9748 9693 85,22 14,78 116,862 195,07 795,9 9954 9927 100,00 0,00 121,000 130,42 801.4 10452 — x = 4 a +2 (097652 14 di m) x (-2) + a (1-r)° Les calculs qui précèdent ont été appliqués anx résultats indiqués par d’autres observateurs. Toluène et pipéridine (Ramsay et Aston). Température : 46°.6 Provortions moléc UM moy d'Obs. MR ob UNE RS te tu à ME dt 0) il 0 92,00 0.8380 563.9 6191 — 5 | 90:83: : :0.8377004505:6 6433 6109 { D ? 86.17 0.8366 565.6 5826 5849 0 l 85.00 0.8363 570.7 5800 — de = & at + 2 (0,99066 Va 2) æ (1-x) + a, (A-M} DES MÉLANGES DE LIQUIDES NORMAUX. 255 Benzène et tétrachlorure de carbone (Ramsay et Aston). Température : 46°,2 Proportions moléc. M moyen dobs. 10)" æ obs. a cale. Benzène CCL | 0 il 153,9 15416 492,2 4901 — 1 1 112,9 1,2095 492.0 4593 4695 2 1 103,3 41.0877 499,5 4744 4653 l 0 78 0,8498 504,9 4607 = Ge = @ 2° + 2 (097577 Vase) 2 (x) + a, (x) Chlorbenzène et bromure d'éthylène (Ramsay et Aston), Température : 45°,6 Proportions moléc. M moyen d 1)" a. Chlorbenz. Bromure 1 0 112.4 1.0795 648.8 6759 1 Il 150.2 1,5519 653.0 6320 0 1 138 2,1174 686.2 6093 x = dj 2 + 2 (0.96800 Va, mn) 2 (A-x) + a, Q-r? Chloroforme et sulfure de carbone (Ramsay et Aston). Température : 9° Proportions molée. M moyen d 12)" a Chloroforme CS; l 0 119,10 1,5101 512,1 4039 1 1 97,59 1,4026 493.7 34374 0 1 76.00 1,2784 500,4 2975 dx = Q 2? + 2 (0,96945 Va, a À x (1-x a, (A-x)? 1 à (1-T) Il ressort nettement des tableaux précédents qu’il est possible de calculer les tensions superficielles d’un mélange à partir des tensions superficielles des com- posants par la formule de Lorentz (4) Ux = ar +9 Va x (-x) + a, (1-x)? 256 SUR LES TENSIONS SUPERFICIELLES 7 MN “= u(g) chaque fois que leffet thermique du mélange est nul. Lorsqu’au contraire l'effet thermique est sensible, on obtient pour coefficient de x (1-x) dans la formule (1) des valeurs voisines de 2? Vaa, et obéissant aux règles indiquées par Van der Waals : lorsque le mélange est accompagné d’un refroidissement, la valeur de ce coefficient est inférieure à 2 Vua, et plus le refroidis- sement est marqué, plus l’écart augmente. Comparons, en effet, les coefficients obtenus, avec l’abaissement maximum de température au moment du mélange. dans laquelle : Col. de? Va & Abaiss, max. Aniline et o-toluidine....... 1,0079 — 0,1 Toluëène et diméthylaniline .. 0,94728 UP Toluène et nitrobenzène..... 0,88910 — 1,2 Benzène et nitrobenzène..... 0,87627 41 Benzène et aniline.......... 0,79880 — 4,0 Toluène et aniline........... 0,76714 — 4,7 La concordance entre les valeurs de y observées et calculées est remarquable pour tous les mélanges de liquides normaux (par exemple : benzène-nitro- benzène, benzène-acétate d’éthyle, etc.), tandis que les écarts deviennent considérables lorsque l’un des liquides est polymérisé (mélanges dans lesquels entrent l’aniline et l’orthotoluidine, liquides légèrement poly- mérisés aux basses températures). Pour les mélanges de liquides normaux, les écarts entre yobs €t yeue Sont presque de l’ordre de grandeur DES MÉLANGES DE LIQUIDES NORMAUX. a des erreurs d'expérience (1 à 2 °},, pour les expérien- ces précises ‘/, */,); on peut cependant constater que ces écarts ne sont pas répartis au hasard, mais suivant une règle. Généralement les premiers sont tous dans un même sens, les derniers dans le sens contraire. Cela n'a rien d'étonnant si on considère que la formule à été établie en combinant deux lois non rigoureuses et que la précision doit dépendre de ces éléments. Il est intéressant de comparer les constantes d’at- traction & calculées à partir des tensions superficielles avec celles déduites de la densité du fluide observé. On sait que le coefficient & de l’équation de Van der Waals n’est pas constant, mais varie au contraire dans une large mesure avec la température et le volume du fluide considéré. On ne peut donc avoir recours aux valeurs de a déduites des éléments critiques ; il faut calculer les valeurs de ce coefficient qui correspondent à l’élat liquide et aux températures données. Deux méthodes permettent le calcul de la constante d'attraction à l’état liquide‘. Soit à déterminer la valeur de & à la température T. On peut prendre deux températures symétriques par rapport à T, par exem- ple (TH10)" et (T— 10)" et déterminer les volumes à ces températures. On a alors les éléments nécessaires au calcul des paramètres & et b de l’équation de Van der Waals. On admet que l'équation ainsi obtenue est celle correspondant à la température T. La seconde méthode consiste à résoudre par rapport à a et à b le système d’équations obtenu en considérant 1 Ces deux méthodes m’ont été obligeamment indiquées par M. le professeur Guye et M. Friderich. ARCHIVES. &. XIV. — Septembre 1902. 18 258 SUR LES TENSIONS SUPERFICIELLES l'équation de Van der Waals et celle qu’on en déduit par dérivation. On arrive de la sorte à l’expression : D = R (2T + a) — p (30-2b) | Ô ( a On détermine « et b par approximations successives. On suppose p —0, alors a se calcule sans peine et l’équation de van der Waals donne la valeur correspon- dante de b : RT b = (1- ia) Ë Cette valeur de b permet un second calcul de a et ainsi de suite. Les volumes sont donnés en fonction de la tempé- rature par des courbes de la forme parabolique sui- vante : V=VGUFat EFFET +...) Les valeurs de &,B, y, .. se trouvent dans les tables de Landolt. Cependant nous avons dû calculer, par les moindres carrés, les coefficients suivants qui n’y sont pas indiqués : œ 8 Diméthylaniline ....... 0,,834 0,,1079 Dole en... 0,,8155 0.,,082 Diméthyl O-toluidine... 0,,8698 0,,0284 Nrirobenzène tierce 0.,6725 0,,1599 » En s'appuyant sur ces chiffres, on trouve, par la DES MÉLANGES DE LIQUIDES NORMAUX. 259 seconde méthode de calcul, en mettant les tempéra- tures en indices : Aline. 2. 1076 539 =— 13,058 106 ou — 13,785 Diméthylaniline. . » 18,143 »._ a58»1— 18,800 O-toluidine ...... — » ay —16,393 DiméthylO-toluid. —- » asy:6 = 20,904 Nitrobenzène .... » 16,478 » a5s —146,304 BeuzÉdé » 10,307 » ass — 10,821 Hojnene ss... » 13,222 » ass —13,804 Acétate d’éthyle.. » 10,717 _ Appelant alors K le rapport entre a déduit des volu- ; 2 M\ M mes et | expression (Tr De on trouve : d diner AR. Lie K,,—166,08 K,, —191,42 Diméthylaniline....... K,9=—164,14 Ke —179281 GStoluidine :.....,.:2. — K,, —186.92 Diméthyl O-toluidine .. — K456—182,67 Nitrobenzène......... K,,—176.62 K,, —185,15 LL 'RAENT AMAEE RER RES K,,—207,83 K,; —255.91 LIEU OS PR ARE ER K,,—200,06 K,, —239,89 Acétate d'éthyle....... K,,—224,67 = Comme on le voit, ces rapports ne sont pas constants avec la température. Peut-être obéissent-ils au théorème des états correspondants; les données sont trop peu nombreuses pour se prononcer et cette recher- che nous entrainerait trop loin. CONCLUSIONS Les tensions superficielles des solutions de liquides normaux sont déterminées par les variations de l’attrac- tion interne et se trouvent par là en corrélation avec 260 SUR LES TENSIONS SUPERFICIELLES, ETC. les effets thermiques au moment du mélange. Il existe une relation simple et rationnelle entre ces trois élé- ments. Les lois empiriques énoncées sur les anomalies de la tension superficielle des mélanges peuvent être remplacées par une application des lois fondamentales des fluides et être rattachées par là à un corps de doc- trine général. Ce travail a été effectué au laboratoire de chimie- physique de luniversité de Lausanne, pendant les années 1900-1901. Je me fais un devoir de remercier ici M. le professeur P. Dutoit de l'intérêt qu’il n’a cessé de porter à mes recherches et des conseils qu'il m'a donnés. D D'EUREES ECLOGITES DES AIGUILLES ROUGES PAR E. JOUKOWSKY Ingénieur civil des Mines. (Suite et fin!.) N° 119. A l’œil nu, roche analogne à la précédente. L’Amphibole est en beaucoup plus grande abondance, et c’est l’inverse pour le Pyroxène. Les minéraux cons- tituants sont les mêmes. La roche est moins compacte et moins dure sous le marteau. Au point de vue chimique, la plus forte différence est une moindre teneur en fer, ce qui correspond au fait que le Grenat est en plus faible quantité. Composition chimique : SORTE SQL 47.01 As OS EE ANM AM 18.08 FésOs AE: mére 4.01 FeOst. Agios TNA. 8.74 Cabrera tan. 10.31 MO RAR ter. 5.43 CONTE SR MEET 1.35 RTS LE Bee éme rl k.19 Perie durien209) De (IAE: 99.58 1 Voir Archives, août 1902, t. XIV, p. 151. 262 SUR LES ÉCLOGITES Les minéraux constituants sont les mêmes que pour le n° 117; les différences portent sur leurs proportions relatives. Le QuarTz se trouve disséminé dans toute la masse, formant des enchevètrements pegmatoïdes avec le Pyroxène. Les Feldspaths, plus nombreux que dans le n° 117 sont indéterminables, vu leur petitesse et leur mauvais état de conservation. N° 119. — EcLoaire. — Q. Quartz. — P. Plagioclases. — D. Diopside. — H. Hornblende. — L. Leucoxène Le PyRoxÈNE et le GRENAT cédent tous deux le pas à l’Amphibole. Ce qui est très caractéristique dans cette roche, c’est qu’on y voit fréquemment de grandes plages accusant les coutours d’un Grenat (ce dernier minéral étant souvent conservé au centre ou en plusieurs points), mais formées essentiellement d’Amphibole et d'éléments blancs où le Keldspath se trouve en proportion notable. Ces plages sont limitées à l'extérieur par une traînée DES AIGUILLES ROUGES. 263 amphibolique pareille à celle qui sépare le Pyroxène du Grenat dans la roche n° 117. Au delà de cette trai- née on retrouve le Pyroxène associé avec des éléments blancs et présentant un grand nombre de points d’oura- litisation. Ici encore on observe souvent de grands cristanx d’Amphibole passant insensiblement à un cristal de Pyroxène, sans qu'il soit possible de trouver une limite nette. Tous ces faits laissent supposer que l’on se trouve en présence d’une masse primitivement formée de Pyroxène et de Grenat, et que ces deux éléments ont tous deux subi une transformation en Amphibole. Il y a des raisons sérieuses de croire que la cause de cette transformation est l’intrusion de la granulite. Nous reviendrons sur ce sujet, mais il est bon de dire ici que la transformation plus complète des Pyroxènes et des Grenats dans le voisinage de leur contact se conçoit très bien par le fait que ce contact présente une surface de plus faible cohésion, et partant tout élément intrusif exercera son action d’abord en ces points, où la péné- tration est plus facile ; cela reste vrai d’ailleurs, que la transformation soit due au magma lui-même ou aux minéralisateurs qui l’accompagnent. Parmi les minéraux accessoires, il faut citer une association de MAGxÉTITE et de LEUCOxÈNE que M. Du- pare a déjà observée dans les Eclogites du massif du Mont-Blanc. Roche n° 120. A l’œil nu, roche vert foncé tachetée de rose. La masse principale semble formée d’Amphi- bole et de Grenat. 264 SUR LES ÉCLOGITES Composition chimique : SEOE. HaCr. SAR 43.48 AOL 0 ASH LE 17.93 Pere cts e nRa :e 4.88 HD nant HUE 12.25 (Er 0 pute eine A RNCS 10.40 MSORE AIDE TORREENSE 1.42 LEO PEL AA ANRARE, 7 SOEUR 0.07 NO reset ee: 2.97 ° 99.40 Au microscope : Les minéraux constituants sont les mêmes que dans le n° 119. QUARTZ et FELDSPATH peu abondants, surtout en petits cristaux associés avec le Pyroxène. Les Feld- spaths ne sont pas déterminables. PYROXÈNE, pour les caractères optiques, voir n° 117. Un même individu de Pyroxène peut passer en plu- sieurs points de sa masse à des cristaux de Hornblende d’orientations diverses, souvent sans limite nette. GRENAT, mêmes caractères qu'au n° 117. MINÉRAUX ACCESSOIRES. RUTILE et MAGNÉTITE généralement en grains sans contours propres. N° 121. Roche peu résistante sous le marteau, d’un vert foncé avec Grenats moins abondants que dans les précédentes. Elle est traversée de nombreux filons blancs formés-essentiellement de quartz et de feldspaths acides. te (ær] Qt DES AIGUILLES ROUGES. Composition chimique. FE) O0 AU TUE ANA | AE SRE 41.171 MbOinsnsas: site 17.55 Her Ds, <<. LAS FE MR RE 12.62 LA He, Metal tà 56e 10.00 BÉOR PAPAS, RME 6.01 CUT ANT PAPER ES NE 0.22 MO ot ner: 4.24 Perte an-fen….….... — 99.50 Au microscope : QuarTz grandes plages filoniennes de derniére con- solidation. FeLpspaTHs de petite dimension. Pas de bonnes cou- pes déterminables. Le PyRoxÈNE se trouve en très faible quantité. Quel- ques noyaux de faible étendue épargnés par l’ouraliti- sation. L’AmPHiBoLe forme le corps principal de la roche. C’est une Hornblende ayant des caractères identiques à ceux que nous avons vus plus hauts. Elle est parfois associée à du clinochlore qui semble provenir de sa décomposition. Ce minéral présente les caractères ordi- paires. Uniaxe (—). ; Les GRENATS, moins abondants que dans l’Eclogite franche, sont de dimensions plus faibles et plus décom- posés. Dans les cassures, on trouve fréquemment de la Kélyphite. MINÉRAUX ACCESSOIRES..- SPHÈNE en grands fuseaux, à caractères optiques communs. APATITE en grains, formant de petits amas. Peu abondante. 266 SUR LES ÉCLOGITES Ruiz en grains de faible dimension quelquefois entourés de sphène. ZiRcON très peu abondant, en petits grains. Cette roche se présente au microscope comme une Amphibolite grenatifère. Ce n’est qu’en suivant le pas- sage à partir des Eclogites, et grâce à la présence, très rare d’ailleurs, de petits noyaux pyroxéniques que l’on peut affirmer que l’on a affaire à une Eclogite ouraliti- sée. Il est important de noter que la roche contient des filons blancs visibles à œil nu. N° 122. A l'œil nu, sur un petit échantillon, on pour- rait prendre la roche pour de l’Amphibole massive. Sur le terrain, on voit ses bancs traversés par des filons blancs ramisés qui paraissent composés exclusivement de Quartz et Feldspath. Je n’ai pas examiné ces filons sous le microscope. Composition chimique : SL RC CS os RE 43.90 NUS. GORE ANS CU % 18.20 RÉ OSMEAIE «ARE. AU. 6.45 ReOhes. pes did: 10.45 (BEN OP OPEN SE 10.60 MAO RTE ne 7.46 Perte aies rm 0.61 AI CAIE: CEPAAMEU URL IES SEA non dosés 97.68 Au microscope : HorNBLENDE en grands cristaux entourant de grandes plages à structure granitique formées d’une association de Hornblende Feldspath et Quartz, avec grains irré- guliers de Magnétite. Cette disposition rappelle celle des Eclogites moins complètement transformées où le DES AIGUILLES ROUGES. 267 Grenat existe encore, entouré de grands cristaux de Hornblende d’ouralitisation . QuarTz. Grands cristaux filoniens. Trés peu abon- dant. Ce minéral, comme dans toute la sèrie qui pré- cède, est de dernière consolidation. FELDSPATHS en cristaux très petits, sans contours propres. Une lamelle présentant des màcles a donné au réfractomètre un angle de 97° correspondant à un indice moyen de 1.553, ce qui correspond à lANDÉSINE. Une autre lamelle biaxe a donné 938, ce qui place également la coupe dans le voisinage de l’Andésine. AMPHIBOLE. — Hornblende identique aux précédentes. lei on n’observe plus les plages à polychroïsme bleuâtre que nous avons vues dans d’autres coupes et qui sem- blent provenir d’une transformation du Grenat, MINÉRAUX ACCESSOIRES. MAGNÉTITE ne présentant jamais de contours cristal- lins, associée avec le minéral suivant : LEUCOXÈNE à caractères optiques, commun. ROTILE en petits grains, peu abondant. APATITE, un petit nombre de grains arrondis. N° 123. Micaschiste à Biotite. Banc en contact avec l’'Amphibolite grenatifére. Composition chimique : SONIA SAUT 61.86 NO tt entr de 44 6.93 Fine ok div 16.70 CAUSE ARE AS 3.21 LT Gerets 6 de a BE et 3.0% OPA PE AIM 2.08 NL Ouest : 4.07 | 268 SUR LES ÉCLOGITES Au microscope, les minéraux sont les mêmes qu'au n° 16. La seule différence est que la BIoTITE se trouve généralement en plages plus grandes. C’est une Bio- tite à fort polychroïsme (n, rouge brun, n, incolore). QuaRTZ sans contours propres, souvent à extinctions onduleuses. Les FELDsPATHS sont les mêmes que dans la roche n°46". Les minéraux accessoires sont la MAGNÉTITE, l'Oui- GISTE et le ZIRCON. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES AU POINT DE VUE DE LA COMPOSITION DES ROCHES EN BLOC Nous avons vu dans la série précédente des types d’acidité variable, depuis la Granulite jusqu'aux Eclo- gites franches. Les limites extrêmes de teneur en silice étant 74 ‘/, et 43 °/.. Il est frappant de constater tout d’abord qu'avec des roches aussi basiques que les Eclogites, on n’ait parmi les Feldspaths aucun type dont l'acidité soit supérieure à celle de l’Andésine. Si l’on rapproche de ce fait cet autre que le Quartz et le Feldspath sont très souvent les éléments constituants de filonnets recoupant nettement la roche, on est tenté d'admettre que ces éléments acides sont d’un apport secondaire. Il existe, il est vrai, des enchevêtrements pegmatoides (voir n° 119, page 26) de Quartz et de Feldspaths avec du Pyroxène, mais dans ces associations, le Quartz et le Feldspath semblaient toujours avoir rempli des vacuoles à con- tours plus ou moins arrondis. Jamais on n’observe de DES AIGUILLES ROUGES. 269 contours comparables à ce que l’on voit dans les peg- matites graphiques. Nous avons vu (coupe n° 117, page 18) que le Gre- nat et le Pyroxène étaient toujours séparés par une auréole d’Amphibole et nous avons dit à ce propos comment cette disposition relative des trois minéraux s'explique, en admettant que la transformation en Hornblende soit due à l’intrusion d’un élément étran- ger. Si cela est vrai, partout où les Eclogites seront abondamment traversées par des apophyses feldspa- thiques de la Granulite, le Pyroxène n’existera plus; c'est bien en effet ce que l’on observe d’une manière frappante et en grand sur le terrain. Au contraire, tous les filons blancs qui traversent les Eclogites non trans- formées, sont composés à peu près exclusivement de Quartz. Ce sont précisément ces faits observés sur le terrain qui m’avaient fait penser à attribuer le phéno- méne de l’ouralitisation à la pénétration de la Granu- lite, et c’est afin de vérifier cette hypothèse qu'a été entreprise l’étude détaillée des trois minéraux, Amphi- bole, Pyroxène et Grenat, au point de vue de la com- position chimique, étude dont les résultats ont déjà été signalés dans la description de la coupe n° 117. SÉPARATION ET ANALYSE DES MINÉRAUX Les trois minéraux à étudier ont des densités voi- sines de la densité maximum du iodure de méthylène, et leur séparation présente quelque difficulté. Pour le Grenat, le plus dense des trois, la chose eût été à peine réalisable si la roche n’avait présenté par places 270 ; SUR LES ÉCLOGITES cette particularité d’être composée d’une manière à peu près exclusive de Grenat, de Feldspath et de Quartz. Il était dès lors facile, avec une liqueur de densité 3.292. de faire la séparation. La difficulté de la séparation est, en apparence, moins grande pour le Pyroxène et l’Amphibole, le premier ayant une densité comprise entre 3.29 et 3.35, tandis que la Hornblende est comprise entre 3.29 et 3.20". Pratiquement, la séparation par les liqueurs lourdes s’est trouvée très difficile à réaliser; il est vrai que je n'ai pas soumis les poudres à l’aspiration par la machine pneumatique ; mais indépendamment de cela, il est extrêmement difficile, lorsqu'on doit opérer sur une poudre fine (grains de 0"",1 à 0"*,3 de diamètre) d'éviter l’entraînement d’un corps par l’autre. Le Pyroxène présentant sur toutes ses plages de nombreux points d’ouralitisation imperceptibles à lœil ou, il est impossible, par un triage préalable, de pous- ser la purification bien loin. Il devient nécessaire de pulvériser trés fin pour que de petites surfaces d’Am- phibole soient visibles à la loupe. Quoique j’eusse pris pour deux séries de séparation de Pyroxène, des densités comprises entre 3.3511 et 3.3425 d’une part, 3,318 et 3.292 d'autre part, dans les deux cas la poudre s’est montrée impure sous la loupe et pour la prise (3.318-3.292) j'ai eu recours à un triage à la loupe au moyen d’une aiguille à dila- cérer. J'ai dû faire ce travail fatigant pendant quatre mois pour obtenir deux grammes de poudre. 1 L’iodure de méthylène dont je disposais avait une densité de 8.292. 1 DES AIGUILLES ROUGES. 2 Description des procédés employés. La roche a été concassée au mortier d’acier et passée après extraction du fer par un électro-aimant, à travers une série de tamis présentant les dimensions suivantes : N° Nombre de fils par cent (moyenne) { A 6.45 Tamis de | D) 10.45 JaitonW 1) 006 à | 3 29,13 Tamis de 4 30 soie 5 50 La poudre qui à servi aux analyses était le refus du tamis n° 5. Après un triage préalable à l'œil nu, le refus de chaque tamis a été examiné à la loupe et les morceaux pauvres écartés. De cette manière, le refus du tamis n° 5 se trouvait déjà considérablement enrichi dans chaque cas pour la matière à analyser. La poudre extraite de cette façon était lavée deux heures sur le tamis n° 5, dans un courant d’eau: cette précaution est nécessaire si l’on veut se débarrasser de toute trace de poudre fine. Cette dernière retenant de l'air, pourrait gêner beaucoup la séparation par la liqueur lourde. La quantité de poudre traitée à la fois ne dépassait Jamais 4 grammes pour 200 grammes d'iodure de méthylène ou de borotungstate de cad- mium. La poudre ainsi obtenue était lavée à l’eau distillée puis séchée à l’étuve pendant plusieurs heures. Ensuite elle était introduite par petites-portions en agitant cha- que fois la liqueur dans un entonnoir à robinet. Je n’ai pas pris la précaution de faire le vide sur le liquide, ainsi que l'indique M. Goldschmidt". ! Neues Jb.f. Min., 1881. ‘ oea SUR LES ÉCLOGITES Mais comme la matière était toujours triée à la loupe avant d’être soumise à l’analyse, cette précau- tion n’était pas indispensable. D'ailleurs, faire le vide au-dessus d’un liquide aussi volatile que l’iodure de méthylène serait une précaution illusoire, tandis qu'avec une solution de borotungstate de cadmium, on arriverait à la sursaturation et à la solidification d’une partie du sel. Grenal. — Pour le Grenat, ainsi qu'il a été dit plus haut, la roche qui a servi à l'extraction de ce minéral contenait à peu près exclusivement du grenat, du quartz et peut-être des feldspaths (je n’ai pas pu obser- ver ces derniers en quantité appréciable sous le micros- cope). Il était facile dès lors de séparer du grenat dans un iodure de méthylène de densité 3,292. Le minéral était accompagné de magnétite en très faible quantité. Malgré la forte différence de densité, avec trois traite- ments successifs, la matière contenait encore des grains hyalins de quartz Amphibole. — Pour lAmphibole, la roche qui a servi à l'extraction est une Amphibolite grenatifère contenant peu de Pyroxène. La roche tamisée a été enrichie comme il a été indiqué plus haut. Il s’est trouvé en comptant les grains de la poudre finale qu’elle contenait entre 3 et 4 grains de minéraux étrangers sur 120, comptés sur une lamelle de verre où une petite quantité de poudre avait été étendue. Il était inutile dès lors, au point de vue de la composition chimique, de recourir à un triage à la loupe. Une certaine portion à été fixée dans du baume de Canada et examinée sous le microscope. Les grains se sont montrés ainsi, à peu près tous, formés exclusive- ment d’Amphibole. LES) DES AIGUILLES ROUGES. 273 Pyroxène. — Pour le Pyroxène, le début de l’opé- ration a été le même que pour les minéraux précédents, jusqu’à la séparation par la liqueur lourde. Celle-ci à été répétée plusieurs fois sur de petites portions, et les densités extrêmes ont été mesurées chaque fois au pycnomètre. Les chiffres extrêmes obtenus sont 3,3511 et 3.3406 pour une série d'opérations et 3.318 et 3.292 pour une autre. La poudre obtenue était ensuite soumise à un triage à la loupe. De petites portions (1 décigramme environ) étaient étendues sur un porte-objet et examinées au moyen d’une loupe ayant un grossissement de 10 dia- mêtres. Les grains impurs étaient écartés à l’aide d’une aiguille à dilacérer. C’est là un travail extrème- ment fatigant, mais je ne crois pas qu’on puisse l’éviter lorsqu'il s’agit de séparer des minéraux de densités aussi voisines que le Pyroxène et l’Amphibole. Résultats de l'analyse et conclusions. Nous donnons ici les résultats de l’analyse des trois minéraux '. Les chiffres indiqués ici pour l’Amphibole sont les moyennes des chiffres donnés plus haut (p. 22). Pour le Pyroxène, c’est l’analyse n° I qui a été prise. ‘ Il n’est pas sans intérêt de noter ici les différences qui se sont révélées à l’analyse entre le Grenat d’une part et le Pyroxène et VPAmphibole de l’autre. Tout d’abord, tandis que l’orthosilicate est d’une désagrégation facile, les deux autres doivent être chauf- fés au bec et au chalumeau beaucoup plus longtemps. En outre, il semble que les métasilicates fondus avec le carbonate de soude donnent un silicate de soude plus difficile à décomposer. Voici les raisons qui me conduisent à cette conclusion. Une première analyse a été effectuée respectivement pour l’Am- phibole et le Pyroxène en évaporant deux fois à sec au bain- ARCHIVES, t. XIV. — Septembre 1902. 19 274 SUR LES ÉCLOGITES Grenat. Pyroxène. Amphibole. SiO: xt 31.31 51.28 FOR F7 Al:Os HU. 91.52 9.00 6.44 FeOs...... — 2.95 14.93 HEURE 28.32 9.58 13.31 CADRE 7.85 19.17 11.88 MgO. 24 Pn 5.37 11.93 10.05 KO uen — — 0.34 NOM. — — 1.33 Perte au feu. — 0.49 0.80 100.43 100.40 101.22 Il est important de noter le résultat trouvé pour le marie pour l’extraction de la silice. Les résultats ont été les suivants : Pyroxène Amphibole SO ma 2 die EX CLS LA | 38.95 EE non séparés "19.00 nue FeO gteeanlaneun LS nai: — 13.59 CAO ENT CO UNE 18-50 11.07 MoDem d'or EU ROD 9.49 ROIS EMADENHE, (RE Let — 0.29 NA O SR ET FE RTEre p = 1.24 Part MR REC CUIR GX El — 0.80 97.62 97.44 Le total de l’analyse du Pyroxène laissait une marge assez considérable pour les alcalis et la perte au feu. D’autre part l'analyse de l’Amphibole donnait un résultat très faible, quoique les alcalis fussent dosés. Dans les minéraux qui nous occupent, il est vrai que le manganèse n’est pas dosé. Mais il existe certai- nement en quantité beaucoup trop faible pour combler la lacune dans le total de l’Amphibole. La différence ne pouvait provenir que de la silice, car pour tous les autres corps, une fois la solu- tion chlorhydrique obtenue, le dosage est quantitatif. Je fis donc une seconde analyse pour les deux minéraux, en faisant trois © DES AIGUILLES ROUGES. 275 Pyroxène. Ce qui frappe tout d’abord, c’est que le minéral ne paraît pas contenir d'alcalis. Je ne puis affirmer le fait d’une manière positive, vu le résultat de l’analyse II (description de la coupe n° 117), mais si l’on se rappelle que l’analyse dont le total est infé- rieur à 100 a porté sur une matière qui n’était pas absolument pure (voir page 21) on est fondé à conclure que le Pyroxène est bien exempt d’alcalis. Pour établir le fait d’une manière irréfutable, il aurait fallu faire un évaporations à sec, jusqu’à ce que toute la masse fût devenue rouge brun. Les résultats de ‘ces opérations furent les suivants : Pyroxène Amphibole SION SL =, 2 NM 5089 39.31 _ | non séparés. . . 18.96 ee ME 600 ‘| — 13.59 CaQW IPS 2. En 18:86 11.80 Moro es nn out ace Tr26 6.92 HORS: 0 — 0.29 Na:0 . : : : : . . — 1.43 JE Matra PR Re _ 0.80 99.47 98.71 il y avait encore doute au sujet d’une teneur possible en alcalis. Une troisième tentative faite en évaporant six fois à sec dans une grande capsule de platine protégée par une plaque de verre a donné les résultats que nous avons adoptés et qui sont inscrits sous le chiffre I dans les descriptions détaillées de deux minéraux dans la coupe n° 117. Enfin, comme le fait de la longueur des évaporatiors pouvait avoir, par l’introduction de poussières. faussé les résultats, je fis un quatrième et dernier contrôle, dont les résultats pour le Pyroxène et l’Amphibole sont enregistrés sous le chiffre II (coupe n° 117) et où l’extraction de la silice a été faite par une seule évaporation à sec au bain-marie, suivie de 12 heures d’étuve entre 106° et 114°. Les alcalis pour l’Amphi- bole et le fer ferreux pour les deux minéraux furent dosés à nouveau. Le fer total a été dosé volumétriquement. 276 SUR LES ÉCLOGITES essai chimique direct pour la recherche des alcalis. Je n'ai pas fait cet essai, parce que j'ai reculé devant la nécessité, pour arriver à des résultats quelque peu sûrs, d'obtenir trois grammes au moins de poudre triée à la loupe, étant donnée la faible teneur possible en alcalis, s’il y en a. D'ailleurs, ces analyses ne sont pas les seules qui aient donné de pareils résultats. Voici ceux d’une ana- lyse faite par Hawes' sur un diopside et l’Amphibole qui en résulte. Pyroxène. Amphibole. SiQaaut réa gs 51.05 49.97 AO INePRE CCE 2.02 11.90 Hé:0s.. 2 PPANIONE 1.30 3.08 REUTERS 12.18 13.84 MNnO Trente 0.12 0.48 MOO AN rte 10.02 11.49 RON 6-2 PA RRE, 22.07 11.63 RE PP AE PE — 2,79 EE PERS TEE SE — 0.88 Perte au feu..... 0.34 0.38 99.10 99.38 Il est curieux de rapprocher les teneurs en silice dans le diopside et l’Amphibole qui en dérive dans ces dernières analyses et dans celles que nous avons citées plus haut. M. Hawes considère les deux minéraux comme se produisant simultanément, et dit qu’une différence de composition doit nécessairement exister pour que les deux minéraux puissent se produire en même temps. Le fait de la production simultanée de deux espèces x ! Hawes. American Journal of Science, 16, 347, 1878. DES AIGUILLES ROUGES. LATE se trouve d’ailleurs confirmé d’une manière très pro- bante par les résultats suivants qui se rapportent à un Pyroxène vert et à une Hornblende màclés se produi- sant dans les vacuoles d’une lave et que l’auteur con- sidère comme des produits de sublimation”. Pyroxène vert. Amphibole. DÉNSIÉ 1: 3.252 3.112 Ne ee 48.4 41.7 As QUE 5.6 8.3 RéaOs il Sire. — 14.7 EME 9.5 EU MpD ee 13.7 16.5 LÉO EME 22.9 14.5 NAURREORT — [4.3] (par diférence) PARA CT HN. 0.26 = 100.36 100.00 L'auteur dit lui-même qu’il n’a pas dosé les alcalis, et il suppose simplement que le minéral ne contient que de la soude. Ici encore, il est curieux de voir com- bien les teneurs en silice se rapprochent de ce que nous avons vu pour les Aiguilles Rouges. Dans le cas de minéraux formés dans des vacuoles et régulièrement mâclés, il est hors de doute qu’on ait affaire à deux minéraux de composition différente se produisant simultanément. Mais il est important de noter ici que les minéralisateurs ne sont pas étrangers à leur formation. Mais revenons à nos Eclogites. Le seul fait de la dis- position relative du Pyroxène et de l’Amphibole ne suf- fit en somme pas à prouver que l’un des minéraux ! Rath. Pogg, Erg., 6 229, 1873. 278 SUR LES ÉCLOGITES provient de l’autre. Même avec une différence de com- position telle que nous l’avons vue, il se pourrait fort bien que les deux espèces se fussent produites simulta- nément en affectant l'une des dispositions que l’on considère souvent comme caractéristique de lourali- tisation. M. Zirkel' fait une discussion judicieuse des diverses facons dont on interprète les dispositions relatives que peuvent prendre le Pyroxène et l’Amphibole, et cons- tate que bien souvent on admet sans le discuter le fait de l’antériorité du Pyroxène, qu'il se trouve au centre de la masse ou au contraire à sa périphérie. G. Rose” a créé le nom d’Ouralite pour une Amphi- bole qui avait conservé les clivages du Pyroxène. Dans ce cas, l’origine de l’Amphibole n’est pas douteuse, mais il faut dire que ce cas est extrêmement rare, et bien plus souvent on admet le fait de l’ouralitisation sans le discuter. Etant donné la généralité du fait de l’association du Pyroxène et de l’Amphibole, il est curieux que l’on ne possède pas plus de données chimiques sur les deux minéraux associés; ces données, en effet, sont peut- être les seules qui puissent conduire un jour à une inter- prétation générale du phénomène de l’ouralitisation. Outre les deux analyses que nous avons citées plus haut, et dont les résultats concordent remarquablement avec les nôtres, je n’en connais que deux. L'une se rapporte aux éléments d’une Augite ouralitisée de l’état de Québec, est dûe à M. B. Harrington, l’autre à 1 Zirkel. Lehrbuch der Petrographie, p. 316. ? Rose. Reise nach dem Ural, in Zirkel. DES AIGUILLES ROUGES. 279 M. Dahms, et se rapporte à des minéraux provenant du Transvaal. I. Augite d'Ottawa C° Québec. Ia. Ouralite qui provient du précédent. IT. Diallage d’un gabbro de Zwartkopje. Transvaal. Ia. Ouralite dérivée du précédent. I Ia II Ia SILO EE Aa 50.87 52.82 53.93 52.73 AO. D FLE y PRE 7 3.12 4.70 FerO:...... 0.97 2.07 5.09 5.26 HeO: ME L 1.96 2.71 13.54 10.21 MnO7 A 0.15 0.28 — — CHI re ARR 24.44 15.39 6.19 12.58 MACON 15.37 19.04 18.77 12.59 RO AU 0.50 0.69 0.20 0.06 NO Le 0.22 0.90 0.57 0.23 Pate A.44 2.40 — 1.54 100.49 99.51 101.01 99.90 Densité... .21,.93481 3.003 3.910 3.038 Les résultats de ces analyses sont tout différents des trois autres dont il a été question plus haut. D'abord l’acidité varie fort peu entre le Pyroxène et son dérivé, et en outre la variation de teneur porte surtout sur la chaux et la magnésie dont la somme réduite à lun des deux éléments varie peu. En outre Pyroxène et Amphi- bole contiennent des alcalis; dans un cas la proportion augmente, dans l’autre elle diminue et on ne peut en tirer aucune conclusion". Ÿ M. Dahms indique (MVeues Jb.. Beil. VII, p. 95-99), les quan- tités de matière qu’il a employées pour déterminer les alcalis. Pour l’analyse IT c’est gr. 0.5322, pour Ila gr. 0,4807. Étant donnée la basicité du minéral et la faible teneur en alcalis, ces quantités sont peut-être trop faibles pour qu’on puisse compter sur de bons résultats. 280 SUR LES ÉCLOGITES M. Zirkel pense que l’ouralitisation dans le cas étu- dié par Rose peut être attribuée à une action de l’eau. M. Lacroix (Minéralogie de la France, 1, 580), cite de nombreux cas d’ouralitisation et constate la généralité du phénomène. Il dit : « Cette transformation en am- phibole semble se produire par départ de chaux. » Plus loin (p. 582, texte de la fig. 16), M. Lacroix a observé dans une Eclogite de Moncaup la production d’Amphibole aux dépens du Pyroxène et du Grenat, et c’est au contact des deux que se forme un mélange d’Amphibole vermiculée et d’Anorthite. Le phénomène de l’ouralitisation, d’après ce qui précède, ne peut être considéré comme démontré que dans un nombre limité de cas, en particulier lorsque les éléments cristallographiques du Pyroxène sont con- servés. Dans tous les autres, le doute persiste et il faudrait apporter des preuves nouvelles. ‘Dans le cas des Eclogites des Aiguilles Rouges, un fait semble militer en faveur de l’ouralitisation, c’est que dans le voisinage de la granulite, on trouve des couches de passage ayant l’aspect de pegmatites à grands cristaux d’Amphibole; le Pyroxène fait absolu- ment défaut dans ces roches. En outre les Eclogites elles-mêmes se montrent plus riche en AmphiboleJors- que l'élément feldspathique est plus largement repré- senté. Si l’on ajoute à cela que le Pyroxène ne contient pas d’alcalis et contient beaucoup moins d’alumine que l’Amphibole, on ne peuts’empêcher de faire un rappro- chement entre la présence d’alcalis dans PAmphibole et l'apport de cet élément par la Granulite. Ce n’est là, certes, qu’une hypothèse qui vient s'ajouter à d’autres, mais qui mériterait peut-être une tentative de repro- DES AIGUILLES ROUGES. 281 duction artificielle. Cette voie présenterait quelque avantage sur la méthode analytique ; celle-ci a l’incon- vénient de nécessiter un triage à la loupe extrêmement pénible, et en outre le dosage de faibles quantités d’al- calis ne donne pas des résultats absolument certains. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Cet index biblographique ne comprend que les onvrages ayant fait mention spécialement des roches cristallines du lac Cornu, ainsi que de ceux qui ont pour but une étude détaillée du phénomène de l’ouralitisation. Daaus. Neues Jahrbuch, VII. Beil. Daxa. À System of Mineralogy, 1896. A. Favre. Recherches géologiques dans les parties de la Savoie, du Piémont et de la Suisse voisines du Mont-Blanc. Hawes. American Journal of Science, 16, 397, 1878. Lacroix. Minéralogie de la France. t. I, p. 580. Miouez Lévy. Bulletin des services de la carte géologique de la France et des topographies souterraines. Février 1890. | Necker. Mémoires de la Société de Physique et d'Histoire natu- relle de Genève, 1828, IV. Rata. Annales de Poggendorfi. Erg. 6, 229, 1873. Ricurer et SCHEERER. Annales de Poggendorf. S4, 383. 1851. ZirkeL. Lehrbuch der Petrographie, I, p. 316 et suiv. Rose in Zirkel. Pearce et Duparc. Comptes rendus des séances de l’Académie des Sciences, juillet 1901. L. Duparc et L. Mrazec. Memoires de la Société. de Physique. XXXIII, 1. Recherches géologiques et pétrographiques sur le massif du Mont-Blanc. L. Duparc, F. Pearce et E. Rirrer. Mémoires de la Société de Physique, XXIII, 2. Les roches éruptives des environs de Méner- ville. Gozpscamior. N Jb. für Min. 1881. LES VARIATIONS PÉRIODIQUEN DEN GLACIERS VIlme RAPPORT, 1901. rédigé au nom de la Commission internationale des glaciers PAR Dr S. FINSTERWALDER Professeur à l’École polytechnique à Munich Président de la Commission ET E. MURET Adjoint de l’Inspecteur fédéral des Forêts à Berne Secrétaire de l1 Commission. A. ALPES DE L'EUROPE CENTRALE Ï. GLACIERS DES ALPES SUISSES. (Rapport de MM. F.-A. Forel à Morges et E. Muret à Berne) Des 94 glaciers des Alpes soumis à la surveillance des agents forestiers suisses, tous, à l'exception d’un seul, sont en phase de décrue ; nous n’avons pas lieu de croire que des 68 autres glaciers de nos catalogues suisses qui ne sont pas spécialement surveillés, aucun soit actuellement en phase de crue. Le seul glacier en crue en 1901 est celui de Boveyre dans le val d'Entremont, en Valais; sa crue dure depuis plus de 10 ans; il était en effet déjà en allongement LES VARIATIONS PÉRIODIQUES DES GLACIERS. 283 en 1891-1892, première année où des mesures exac- tes ont été prises, et son allongement total depuis cette époque est de 108 m., grandeur qui exclut toute pos- sibilité d’une erreur systématique d'observation. L’ex- plication de cette anomalie nous a été donnée par le garde-forestier qui est chargé de le surveiller ; elle est due à une avalanche considérable, partie d’un des gla- ciers suspendus qui dominent le glacier; cette masse de glace subitement surajoutée à celle du glacier, s’est étalée sur celui-ci, s’est évaporée avec lui et, en aug- mentant son épaisseur, a causé la poussée en avant de sa langue terminale. Quelques glaciers, que nous estimons à l’état station- naire ou en état de décrue, nous sont signalés comme ayant fait une poussée dans une partie de leur front ter- minus; nous ne les inscrivons pas encore pour cela dans la catégorie des glaciers en crue, mais nous les désignerons comme étant en décrue probable. Si Pal- longement, très faible du reste, qu'ils ont montré cette année se développait et se continuait pendant quelques années encore, alors seulement nous serions autorisés à les considérer comme étant en crue probable d’abord, certaine ensuite. Donc l’état de crue du glacier de Boveyre est quel- que chose d’accidentel et les quelques glaciers dont la décrue n’est que probable ne doivent pas nous arrêter. Le fait d'ensemble n’en est pas altéré : Décrue générale de tous les glaciers des Alpes suisses. Dans le tableau ci-dessous, nous donnons, suivant le type que nous avons admis les années dernières, le nombre des glaciers en crue certaine ou probable et en décrue probable ou certaine, celui des glaciers non 284 LES VARIATIONS PÉRIODIQUES observés cette année par suite d’un accident quelconque, et enfin le nombre total des glaciers soumis à la sur- veillance des agents forestiers suisses. Nombre de glaciers. 3 È a É È ä É 1897 HS 6-10: 46 M5 1898 Sur 1 AD) 14000 1899 À ‘ QUE 7"49 "EL "200008 1900 1 6 — 14 61 11 93 1901 A — — 13 68 12 94 14901 Bassin du Rhône A — — 9 929 3 4 — — de l’Aar nm 1: 9 10142 — ss Ade, laReUSS. 0 — 1 Al — — de la Linth — — — — 9 — Q — — du Rhin _ — — — 14 — 14% — — de l'inn _ — — — k — + — — de l’Adda 24 [GIE SN VOIES — — du Tessin — = es 9 —. 7009 A — — 13 68 412 94 IT. ALPES ORIENTALES. (Rapport de M. E. Richter, à Gratz) En 1901, nous avons obtenu 55 observations rela- tives aux allures de différents glaciers ; leur nombre a donc augmenté depuis l’année dernière, grâce à M. le D' M. Fritzsch qui a parcouru un certain nombre de groupes alpins dans ce but et a recueilli les observa- tions de plusieurs guides de montagne, grâce aussi à M. E. Rudel qui sur l’instigation de M. le prof. Finster- DES GLACIERS. 285 walder, a fait diverses observations concernant ces phé- nomèênes, ainsi qu'à M. Habel qui a été chargé par la section de Breslau du Club alpin, de faire des observa- tions de ce genre. Groupe de l'Ortler. Pour 9 glaciers, nous devons à M. Fritzsch des mesures exactes prises à quatre ans d’in- tervalle ; ces 9 glaciers sont dans une phase de décrue. Pour 6 d’entre eux, le recul annuel est insignifiant et varie entre 0,6 m. et 1,8 m.; pour les 3 autres, en revanche, il s'élève à 10,4 m., 13 m. et 20 m. Il est intéressant de constater que ces trois glaciers — Rossa, Careser et la Mare — sont situés sur le versant sud de la chaine. Sont encore en décrue : le Fürkeleferner, de 69 m. depuis août 1899; le Langenferner, de 55 m. depuis 1899; le Zufallferner, de 20 m. depuis 1897. Par rapport à 1895, le Suldenferner a cru de 60 m., mais il a reculé de 9 m. depuis 1899. Le glacier de Ma- datsch a présenté depuis 1897 une crue de 12 m. (Observation de M. Rudel). Groupe de l’Adamello. La langue médiane du glacier de Préséna est, en 1901, sensiblement plus longue qu’en 1895; les deux autres, en revanche, ont reculé fortement (observation de M. Finsterwalder faite en comparant des photographies). D’après les observations de M. Rudel, tous les 8 gla- ciers observés dans ce groupe, sont en phase de décrue très accentuée. Le Vedretta Cornisello ne débouche plus dans le Lago Vedretti; le Zobbia et le Mandron ont fortement reculé depuis 1895. Groupe de l’Oetzthal. Nous avons des observations relatives à 17 glaciers; dans le nombre se trouve le 286 LES VARIATIONS PÉRIODIQUES Weisskarferner, dans la vallée de Kauns, qui était en phase de crue jusque dans ces derniers temps; il est maintenant un-pen en arrière du point atteint en 1900 environ. (Observation de M. Kutta). Le Vernagtferner a présenté en 1901 une crue de 50 m., sa vitesse s’est accrue en même temps de 210 a 250 m. par an. (Observation de MM. Blümcke et Hess). Les glaciers de Hintereis et du Hochjoch sont en décrue ; le second a reculé de 10 m. en 1900-1901. (D' Finsterwalder). | Le glacier de Gepatsch a reculé de 30 m. en 1899- 1901. (M. Kutta.) Le Taufkarferner a reculé jusqu’en 1895; dés lors il a présenté des oscillations dans les deux sens; les der- niers repères n’ont pas été retrouvés. Le Rofenkar- ferner à reculé de 3,8 m.-6,4 m. en deux ans. Le Milterkarferner a eu une phase de crue en 1891-1895 ; dés lors et jasqu'en 1899, il a reculé de 4,8 m. Le Niederjochferner a été en phase de décrue continue; il a reculé de 480 m. en 11 ans. Le Marzellferner a des allures semblables; il a reculé de 100 m. en 10 ans et de 10 m. dès 1899. Le Spiegelferner a reculé de 6 m. # depuis 1899; le Diemferner, en revanche, a avancé de 17,6 m. dès 1899. Le Langthalferner, le Gurglerferner et le Rothmoos- ferner sont en phase interrompue de décrue régulière avec des reculs de 17-24, 7 et 12 m. Le Gaisbergferner à une allure très particulière : la moitié de droite a avancé jusqu’en 1895, mais a reculé dès lors lentèment ; depuis 1899, cette décrue a été de 9,6 m., 6,6 m., 4,1 m. En revanche, la moitié gau- DES GLACIERS. 287 che a reculé continuellement depuis 189%, année où l’on a posé le premier repère ; seule l’année 1898- 1899 a fait exception. Durant les deux dernières années écoulées, la poussée en avant a été de 2 m. et 3,8 m. (Observation de M. Habel, chargé de ces recherches par la section de Breslau). Le glacier de Mittelberg a reculé en 1900 de 18 m. en 1901 de 19 m. Le névé semble présenter les signes précurseurs d’une crue. (Observation de M. Schucht, de Brunswick.) Parmi les 17 glaciers de ce groupe actuellement en observation et presque tous très proches voisins, 9 grands glaciers de premier ordre n’ont jamais interrompu leur phase de décrue, bien que leur allure se soit ra- lentie; 4 glaciers plus petits ont fait durant ces dix der- nières années de courtes poussées en avant ; pour trois d’entre eux cette crue paraît être déjà terminée. En revanche, un des plus grands parmi ces glaciers, le célèbre glacier de Vernagt, s'est mis à avancer d’une façon très remarquabie et d’une quantité assez consi- dérable pour être appréciée même par un œil peu exercé ; depuis 50 ans, aucun autre glacier des Alpes n'a présenté une crue pareille. Groupe du Zillerthal. Les glaciers principaux, ceux de Waxeck, Horn et Schwarzenstein ont été observés par M. Forster. Les deux premiers ont avancé de 8 m. et 1,9 m.; le troisième s’est retiré de 9,1 m. Groupe du Venediger. Nous devons à M. Fritzsch, des observations relatives à 9 glaciers, tous de premier ordre. 8 d’entre eux sont en décrue, quelques uns d’une faible quantité seulement, d’autres dans des pro- portions plus considérables. Le glacier du Dorferthal s’est retiré de 31 m. par an depuis 1897. 288 LES VARIATIONS PÉRIODIQUES En revanche, le glacier du ÆXrimml a avancé de 30 mètres. Groupe du Glockner. Trois glaciers sur lesquelsnous possédons des observations de M. Fritzsch, étaient en phase de décrue. Le Pasterze a perdu son fidèle obser- vateur, M. Seeland. M. Angerer a pris à sa place la suite des observations qui témoignent d’une continua- tion de la phase de décrue. Groupe de la Hochalpenspitze. (M. Angerer) Les trois glaciers de premier ordre en observation se retirent. Alpes calcaires septentrionales. Le Hollenthalferner, stationnaire durant les mois d'octobre 1900-juillet 1901 s’est retiré dès lors légérement. (M. Emden.) Le glacier de l’Uebergossenen Alm est en décrue très accentuée (M. Crammer). ; La grande majorité des 55 glaciers observés, est done en décrue certaine. La tendance à la crue que quelques-uns d’entre eux avaient paru manifester s’est pour la plupart transformée en une tendance inverse. Le glacier de Vernagt seul, constitue une exception de grande importance. Bibliographie. I. 4. w. Hübl. « Die topographische Aufnahme des Karlseisfeldes in den Jahren, 1899 u. 1900, » Abhandl. der K. K. geogr. Ges. in Wien. 3 Bd. Nr 4: 2, A. Bühm v. Bühmersheim. « Geschichte der Morä- nenkunde, » Ebenda 3. Bd. Nr. 4. 3. Finsterwalder. « Die Erscheinungen welche einem Gletschervorstoss vorausgehen, » Verhandl. des DES GLACIERS. 289 B. deutsthen Geographentages zu Breslau, 1901, S. 180. 4. H. Hess. « Ueber den Zusammenhang zwischen Schichtung und Bänderung der Gletscher, » Central- blatt für Mineralogie, 1902, Nr. 2. 5. H. Krammer. « Bemerkungen hie zu., » Ebenda, 1902, Nr. 4. | 6. H. Hess. « Einiges über Gletscher, » Ebenda, 1902, Nr:16. IIT. ALPES ITALIENNES. (Rapport de M. le prof. Porro, à Gênes) "M. Olinto Marinelli qui récemment a été appelé à la chaire de géographie de l’Institut supérieur de Flo- rence, occupée jusqu'à l’année dernière par son regretté père Giovanni Marinelli — a été le seul gla- ciériste italien qui en 1901 ait eu le loisir de continuer des recherches déjà commencées. Dans le groupe du Sorapiss, il a constaté une décrue d’un mêtre depuis 1900, au repère 3 sur le glacier Est ; de 160 m. au repère A et de 1 m. 30 au repère B sur le glacier central. Le 3 septembre, les repères 1 et 2 sur le glacier, étaient couverts de neige fraiche- ment tombée. Dans le groupe du Cristal il a fait, le 2 septembre 1901, une première exploration du glacier de Popèna, dont le point le plus avancé est à l’altitude de 2321 mètres. Pour le glacier du Cristal, le recul s’est élevé à 11,80 m. au repère A depuis 1899; à 25,25 m. au repère B, depuis la même époque On n’a pas retrouvé les signaux placés en 1900, au ARCHIVES, t. XIV. — Septembre 1902. 20 290 LES VARIATIONS PÉRIODIQUES glacier de Popera (Alpes de Sesto, groupe*de PElfer) ; on croit que ce glacier recule (20 août 1901). Le 8 sep tembre, on a placé un Signal au front du glacier du Hochbrunnen, qui descend le long du versant autrichien (Drava) jusqu’à 2480 m. environ, et qui paraît aussi être en recul. Dans le groupe du Canin (Alpes Juliennes), M. Mari- nelli a observé le 20 septembre 19041 les deux glaciers est et ouest du Canin et le glacier ouest de l’Ursic. Sur ce dernier on a placé des signaux pour la première fois et on a calculé lPaltitude du front qui est à 2199 m. Le recul remarquable des glaciers du Canin ne per- met pas seulement de penser que la crue de l’année dernière a été tout à fait accidentelle, elle laisse suppo- ser en outre que la décrue sûrement constatée par M. Marinelli lors de ses premières recherches sur ce point, en 1893 et la décrue probable entre 1880 et 1893 (observations de M. Brazza), se soit prolongées encore durant cette dernière période aussi, soit jusqu’en 1901. Voici un tableau des mesures faites aux diffé- rents repères : Repère A : recul dep. 4897 —17,0 m. (4 ann.) glacier O. » B » 430010: (4ann.)} 02105 » C » 1896 — 26.50 m. (5ann.) » » » D » >= 15,0, 0m:(5 anti) 100 IS) » E » 1897=—.8;5 :m..(&ann.),! »:/0» » F » 1900 =25", cm (ann) + 0 » G » DM 0 ER M NaNN.) "L> es » H » »' =12/450m(lrann.). 2 0e » LA: » 1896— 2.80 m.(5ann.) » E: » L » 4900— #,55 m. ('ann.) 1 » M » 1896— 0,45 m.(Sann.) » w» » N » » M 10 (DE Dann.) PSS M. le D' Giotto Dainelli, géologue à l’Institut supé- DES GLACIERS. 201 rieur de Florence, a eu l’heureuse idée d'aborder l'étude des glaciers qui descendent le long du versant italien du massif du Mont-Rose. Bien que le mauvais temps ‘ait contrarié ses excursions, il a pu recueillir nombre de renseignements intéressants qu'il a publié dans les Rendiconti della R. Accademia dei Lincei, sous le titre : « Stato attuale dei ghiacciai del Monte-Rosa ». Il à placé des signaux aux glaciers de Macugnaga, de Bors, de Indren et du Lys et il a relevé le front de ceux de Bors, de Indren et du Lys. La forte pente du terrain couvert en outre de débris morainiques, l’a empêché de poser des repères sur les glaciers du Val Sesia. Une étude historique rétrospective, a permis de tirer des matériaux cartographiques, des rapports des savants, des alpinistes et des guides, les conclusions suivantes : Glacier de Macugnaga Crue, 1780, Amoretti. Décrue (?) Grande crue, 1820. Carte de l'Etat-Major sarde. — Stop- pani. Décrue, 1820-45. Mêmes autorités.— Welden.— Forbes. Crue, 1845-60. Oberti, — Forbes. Carte suisse. — Carte Dufour. — Stoppani. Décrue, 1860-81. Stoppani. — Carte Déchy. — Calsa. Crue, 1881-93. Carte italienne (J. G. M.) — Tonetti. — Rey. — Piana. Décrue, 1893... Glacier du Lys. Crue, fin du XVIE* siècle. De Saussure. Décrue”(?) Crue, 1820. Zumstein. — Carte sarde. Décrue, 1820-52. Welden. — Forbes. — King. 299 LES VARIATIONS PÉRIODIQUES Crue, 1852-59. De Peccoz. Décrue, 1859-1884. Carte Dufour. — Déchy. — Reilly, GG M:): Crue, 1884-89. Sella et Valino. Décrue, 1889... Pour les autres glaciers du massif, qui ne présentent pas une véritable langue de glace et sur lesquels on n’a pu obtenir des renseignements écrits ou imprimés, M. Dainelli n’a pas constaté des crues et décrues, mais un recul général. Le glacier de Sesia dépassait, il y à 7 ans, un rocher abrupt où il s'arrête à présent, et arri- vait vers 1840, 600 m. environ plus bas; le front du glacier de Bois recouvrait vers 1890 des rochers qui maintenant sont à découvert, et qui s’élévent à 20 m. environ au-dessus du niveau actuel de la glace ; le côté droit du glacier d’Indren, qui arrivait vers 1884, jus- qu’à la paroi qui ferme le vallon supérieur d’Indren, couvrait encore en 1893 le rocher ou il s'arrête à pré- sent. M. Dainelli a constaté encore une décrue générale des autres glaciers italiens du massif du Mont-Rose (Valtournanche, Ventina, Verra — où il à placé un repère — Garstelet) et la disparition totale de plusieurs petits glaciers (vedrette di Monte-Rosso, del Furlo, del col Salati, del Telcio, ecc.). M. Leonardo Ricci, professeur à l’école normale de Sacile (Udine) a exploré en 19014, les névés des Alpes Orobiennes (Val Brembana et val Seriana) et a fait des mesures sur le seul glacier de ces montagnes, la vedretta del Trobio, près du Monte Gleno. Il a constaté des traces certaines de recul, et il a placé des signaux pour contrôler les variations futures. DES GLACIERS. 293 Bibliographie 1. Marson Luigi. « Nevai di circo e tracce carsiche et glaciali. (Estratto degli Atti del IV Congresso Geo- grafico Italiano.) 2. Porro Francesco. — Sulle ricerche che si eseguis- cono in Italia, intorno al movimento dei ghiacciai. (Ibid.) 3. Dainelli Giotto. « Stato attuale dei ghiacciai del Monte-Rosa ». (Rendiconti della R. Academia dei Lincei, vol. XI, 1* sem., série 5.) IV. ALPES FKANÇCAISES. (Rapport de M. Kilian, de Grenoble). Les observations relatives aux variations des glaciers français et réunies par les soins de la Commission fran- caise des glaciers nouvellement instituée, sont limitées cette année à celles organisées dans les Alpes par la Société des Touristes du Dauphiné, sous la direction de M. Kilian, professeur à l’Université de Grenoble. Elles portent toutes sur le massif du Pelvoux et le massif du Chambeyron. M. Kilian à vu lui-même les glaciers des environs de la Grave (Hautes-Alpes) et ceux de Marinet. M. Offner, préparateur à l’Université, a visité, dans le massif du Pelvoux, les appareils glaciaires des bassins de la Romanche et de la Guisanne. Enfin ce sont des guides de la S. T. D. qui, avec les conseils de MM. Flu- sin et Offner, ont fait les mensurations dans les bassins du Vénéon et de la Gyronde. Une collection de clichés photographiques soigneusement datés et catalogués a 294 LES VARIATIONS PÉRIODIQUES été organisée au Laboratoire de géologie de la faculté des Sciences de Grenoble, Le détail de toutes ces observations, mesures, docu- ments photographiques, etc.), est contenu dans un rap- port actuellement sous presse, et qui sera publié : a) dans le tome XXVII de l’annuaire de la Société des Touristes du Dauphiné, à Grenoble; b) dans un mé- moire adressé à la Commission française des glaciers . (Paris), par M. le Prof. Kilian, rapporteur de cette commission. Massif du Pelvoux. Bassin du Vénéon. De 1899 à 1901, le glacier du Chardon à reculé de 11 m. et le glacier de la Pilatte de 16,4 m. Seul des 3 glaciers du cirque de Vénéon mis en observation par la S. T. D., le glacier de la Bonne-Pierre est peut-être stationnaire. Le gonflement observé en 1899 et qu'on pouvait croire précurseur d’une crue prochaine, à fait place partout à une dimi- nution d'épaisseur, dont la valeur minimum est de & m. à la Bonne-Pierre. Le glacier des Etançons à reculé d'environ 100 m. dans l’espace de 4 à 5 ans. Il se joint, dans sa partie inférieure, au glacier du Pavé qui aurait plutôt de la tendance à avancer. Bassin de la Gyronde. Le glacier du Sélé et le gla- cier Blanc ont reculé de 40 m. depuis 1899. La période de crue dans laquelle se trouvait le glacier Blanc est donc terminée, puisqu’après avoir été stationnaire de 1895 à 1899, il a repris depuis deux ans un mouve- ment de recut. Le glacier Noir a reculé de 3 m. sur sa rive droite et DES GLACIERS. 295 de #1 m. sur sa rive gauche ; le glacier de Séguret- Foran ou de l’Eychauda, de 12 m. sur sa rive droite et de 20 m. sur sa rive gauche. Bassin de la Romanche. Tous les glaciers du versant N. de la Meije sont en décrue manifeste. Le recul atteint 11 m. au glacier du Lac et au glacier de la Meije, 1% m. au glacier du Vallon et 9 m. au glacier du Râteau. Bassin de la Guisanne. Le glacier du Monestier, en décrue depuis 1899, à continué, de 1899 à 1901, son mouvement de recul qui a été en moyenne de 22 m. 5 par an. Le glacier du Casset, stationnaire en 1899, s’est mis aussi à décroître, mais l’exploitation de la glace qui y est pratiquée depuis longtemps, ne permet pas de donner de cette diminution une valeur un peu précise. Massif du Chambeyron Les glaciers de Marinet (Basses-Alpes), les plus mé- ridionaux des Alpes françaises, accusent depuis deux ans des modifications profondes résultant d’une réduc- tion rapide et d’une décrue très accentuée. Is semblent être dans une phase qui précède la disparition com- plête. Il existe aux alentours de ces glaciers plusieurs cirques que la glace a abandonnés depuis peu de temps et dont les moraines sont encore très fraiches. Les gla- ciers de Marinet sont en observation constante depuis 1893. D'une façon générale les glaciers du Dauphiné sont en décrue notable et, malgré les crues faibles et passa- géres et les arrêts momentanés (glacier Blanc), men- tionnés à la fin du XIX° siècle, ils ont tous repris un 296 LES VARIATIONS PÉRIODIQUES mouvement de recul qui peut-être aboutira, dans un avenir plus ou moins éloigné, à la disparition définitive de plusieurs d’entre eux. B. ALPES SCANDINAVES I. SUÊDE. (Rapport de M. F. Svenonius, à Stockholm) Monsieur Axel Hamberg a continué l'été dernier ses travaux dans les hautes montagnes au N du Kvikkjükle et a déterminé à nouveau la position des langues de deux glaciers. L’extrémité du glacier de Mika qui, sauf en 1898, avait été repéré chaque année au mois d’août et dont la position ne s’était pas modifiée de façon appréciable jusqu’en 1900, avait reculé de 40 m. à la date du 24 août 1901. Ce fait est dû peut-être à la chaleur extraordinaire de l’été dernier, pendant lequel le maximum de la température journalière a atteint, durant quelques semaines, à Kvikkjükle en Laponie, 30° C. environ et même plus. L’extrémité du glacier de Suoles, qui n’avait pas été observé depuis le 41 août 1896, avait en revanche cru de 15-20 m. depuis cette époque à la date du 21 août 19014. Bibliographie. 1. Axel Hamberg. « Geologiska och Fysiskt Geogra- fiska Undersähnügar i Sarjekfjällen » (Inaugural Dis- sertation.) Stockholm 41901. (Geolog. und Phys. Geograph. Untersuchungen in den Sarjek-Alpen.) 19 He) 1 DES GLACIERS. C. LES TERRES POLAIRES I. SPITZBERG. Nous devons en commençant rectifier une erreur qui s’est glissée dans le rapport de l’année dernière. A la page 16, ligne 4 et suivantes, l’opinion de M. G. de Geer à été mal rendue etil faut lire: de Geer croit que le Spitzberg oriental a été recouvert durant l’époque glaciaire par la nappe de glace venant de la Terre du N-E et se mouvant dans la direction du S-SW; ces gla- ces remplissaient tout le Storfjord et s’étendaient peut- être même jusqu’à l’ile des Ours. (Rapport de M. A.-G. Nathorst.) Aucune publication concernant les glaciers en géné- ral ou les variations de glaciers, n’a vu le jour en 1901. M. le prof. G. de Geer qui a visité la partie septentrio- nale du Spitzhberg durant l’été de 1901, en sa qualité de chef de l'expédition suédoise pour la mesure de degrés, a cependant informé verbalement le rapporteur qu'il avait aussi poursuivi des études glaciaires dans cette partie du Spitzberg et qu'il publierait prochaine- ment ses observations. IT. GRÔNLAND. (Rapport de M. K.-J.-V. Steenstrup) Aucune recherche glaciaire n’a été faite en 1901, en Grünland. Les travaux de cette année concernent la linguistique et la biologie. Au printemps 1902, en re- 298 LES VARIATIONS PÉRIODIQUES vanche, deux expéditions partiront pour le Grünland septentrional danois ; toutes deux feront des recherches glaciaires. Le D' Engell ira au Jakobshavus Eisfjord et explorera l’Inlandsis depuis là vers le sud. M. le Magis- ter Porsild, en outre, ira à Disco spécialement dans le but de faire des recherches botaniqnes, mais comme il a accompagné déjà le rapporteur en 1898 à Disco, il s’occupera aussi d'observations glaciaires. Les cartes de la côte orientale du Grünland, levées en 1899 et 1900 par le lieutenant Amdrup, ont paru au commencement de mars 1902, La côte orientale est ainsi levée pour la première fois du 66°-70° de latitude nord. Toute cette côte est une paroi abrupte de 1000 m. de hauteur, sans fjords importants, mais couverte de glaciers. Le récit de cette expédition paraîtra prochai- nement dans Meddelser om Grünland. D. RUSSIE Le rapport de cette année sur les glaciers de Em- pire russe est dû à l’obligeante collaboration de M. le colonel de l’Amirauté, Jules de Schokalsky, aujourd’hui adjoint au président dè la Section de géographie phy- sique de la Société impériale russe de géographie, après avoir été pendant plus de seize ans secrétaire de cette Section, alors que M. le Prof. J. Mouchketov, notre regretté collègue, en était le président. I. CAUCASE. M. Markovitch à visité deux fois la Digorie et a pu ainsi se rendre compte de l’état de tous les glaciers du DES GLACIERS. 299 Caucase central. Il a découvert ainsi un nouveau gla- cier, le Vasaï-ichété, qu'il visita en juin et en août. Ce glacier se trouve immédiatement en dessous du Pie Vasa-Khoh. Ses moraines latérales et terminales témoi- gnent de sa grande extension primitive, mais aujour- d'hui il s’est considérablement amoindri ; son extrémité est découpée en langues, dont une d’entre elles est large de 150 m. à sa partie inférieure. Ce glacier, inconnu jusqu'ici, même des habitants de la région avoisinante, peut être classé comme glacier de 2° ordre. Près de ce même pie Vasa-Khoh se trouvent les sources du Lakhoumédon, à un endroit où devait exister autrefois un grand glacier, si on en juge par les mo- raines encore existantes. Aujourd’hui il n’en reste rien, et on ne trouve de la glace que sous des amas de ro- ches, dans la moraine terminale. La hauteur de cette moraine est de près de 20 m. Cet emplacement porte le nom de Tourguita. ’ M. Markovitch a visité en outre les deux glaciers de Khasnu-done ; un d’entr'eux, encore très grand, pré- sente un grand nombre de moraines terminales donnant une idée très nette des phases de décrue consécutives. La position actuelle du glacier a été repérée. Les gorges de Kharvês ont été soumises cette année à une investigation plus détaillée que celle de l’année dernière ; on a reconnu ainsi l’existence de onze gla- clers, — au lieu de quatre signalés précédemment. Voici leurs noms : Khorakom, Zakhartikom (deux gla- ciers), Nakhajbila (deux glaciers), Mossola, Zoukh- boun (appelé à tort glacier de Kharvès dans le rapport de l’année dernière), Seiragkoutar, Laboda, Doppakh, Borkhonkisser (trois glaciers) et Djeraska : les trois 300 LES VARIATIONS PÉRIODIQUES derniers sont des glaciers de premier ordre. Nous sommes redevables à M. Markovitch de la découverte des glaciers de Khorakom, Zakhartikom, Doppakh, Borkhonkisser et Djeraska. On a découvert aux sources du Karaouguom-done et sur son affluent, le Goulardone, deux glaciers de second ordre, le Zadoma-tchété et le Saoudour-tchété. Le glacier de Sangouti-done a été repéré à sa partie terminale. Le glacier de Kharvès (Mossota) a décru de 15 m.; celui de Karaouguom, de 14 m.; de Bartou, de 28 m. Tous trois ont été repérés à nouveau. M"° Préobrajensky a visité le Kasbek dans l'intention d'étudier la plupart de ses glaciers; des circonstances défavorables n’ont pas permis d'accomplir ce programme entièrement, mais quelques observations ont pu cepen- dant être faites. Le glacier Blota, trés escarpé, appar- tient au versant E. du Kasbek:; il a été repéré. Sa partie terminalesest à l’altitude de 3000 m.; la largeur du glacier à ce point là est de 80 m. au maximum. Le gla- cier de Tchéri appartient au versant méridional, mais il est tourné au S. E. Son extrémité est à une altitude de 2850 m. Le glacier de Kourtine commence au pied des névés du Pépi-Khokh, un des contreforts du Kasbek. Les quatre glaciers de Souatis ont été repérés; la langue terminale du troisième est à une aliltude de 2900 m. Dans les gorges du Terek, on a visité et repéré le glacier de Ours-Khokh ; au dire des habitants, ce glacier a beaucoup décru. Le glacier de Djimaran a décru de même et a été repéré; celui de Kermmandon à son extrémité a l'altitude de 2475 m.; celui de Tehach, à celui de 3200 m. ; il a aussi été repéré. DES GLACIERS. 301 D'une façon générale, on a constaté pour tous ces glaciers l'existence d’une phase de décrue, excepté pour le Derdoraksky, qui est en crue. II. NovaJa-ZEMLIA. L'expédition hydrographique de l’Océan glacial, sous le commandement du colonel Wilkizky, du corps des officiers pilotes, a visité la côte Est de l’île septentrio- nale de Novajä-Zemlia. Elle à découvert dans le voisi- nage du détroit de Matochkine Char un grand nombre de glaciers descendant directement de la mer de Kara etrencontré là un grand nombre d’icebergs de grandeur respectable. E. ETATS-UNIS (Rapport de M. H. Fielding Reid, à Baltimore) Les récits et travaux de la « Harriman Alaska Expe- dition » ont paru et forment deux beaux volumes qui renferment deux excellentes vues de glaciers, dont M. John Muir donne une description générale. L'auteur relève le fait que lors de son premier voyage, en 1879, les deux branches du glacier du Grand Pacific et le gla- cier de John Hopkins étaient soudés ensemble et ne formaient qu'une seule langue terminale. À la même époque, les glaciers Hugh Miller et de Charpentier étaient aussi soudés à leur extrémité. Il estime aujour- d’hui que les glaciers de Hugh Miller et de Muir se sont retirés d'environ 3 kilomètres durant ces 20 dernières années; ceux du Grand Pacific et de John Hopkins de 7 kilomètres environ ; ceux de Geikie, Renduet Carroll, de 12-17 kilomètres. 302 LES VARIATIONS PÉRIODIQUES DES GLACIERS. La «Glacier Bay » (Alaska) est restée tellement remplie de glaçons flottants détachés par le tremble- ment de terre de septembre 1899, qu’il a été impos- sible aux steamers de s'approcher du glacier de Muir durant tout l’été dernier. Le 4° janvier 4902, un de ces steamers tenta un nouvel essai pour atteindre pour- tant ce glacier et il réussit à arriver Jusqu'à un point situé à un mille environ de l’ancienne muraille de glace. Le capitaine du steamer dit qu’à partir de ce point, l'intérieur de la passe était complétement recouvert de grands icebergs et qu'on ne pouvait distinguer l’extré- mité proprement dite du glacier; les rives étaient gar- nies de grands icebergs échoués là et dont la hauteur atteignait 50-60 pieds. L'automne passé, le rapporteur a visité les glaciers du mont Hood et du mont Adams. Ces deux cônes vol- caniques, situés dans la partie septentrionale de la chaîne de la Cascade, supportent l’un et l’autre 9 gla- ciers. La hauteur des moraines latérales et, dans quel- ques cas, celle des moraines frontales, montre que les glaciers ont atteint à une époque assez récente des dimensions plus considérables et qu’ils sont maintenant en phase de décrue. Une partie de ces moraines recou- vrent encore de la glace. Un petit nombre de ces gla- ciers seulement s'écoule dans des vallées; plusieurs d’entre eux reposent sur les flancs de la montagne, retenus par leurs moraines latérales et il est certain que l'érosion de leurs lits a été minime. Des repêres ont été placés à l’extrémité de plusieurs glaciers et des photo- graphies prises depuis ces points, permettront de juger des variations ultérieures. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE PENDANT LES MOIS DE Décembre 1901 Janvier, Février et Mars 1902: Remarque. — Le baromètre de la station de Dailly n’a pas été observé pendant les six derniers jours du mois de janvier et pendant onze jours du commencement de février, à cause de réparations qui se faisaient dans le Bureau de tir du Fort où cet instrument est installé. Les valeurs de la pression atmosphérique moyenne, pour ces jours là à Dailly, sont mises entre parenthèses dans les tableaux mensuels. Elles ont été obtenues au moyen des valeurs de la pression à Savatan, en tenant compte des pressions observées à Dailly et à Savatan, dans les jours qui ont précédé et suivi ces périodes d’interrup- tion dans le service régulier des observations. Dans les petits tableaux des Moyennes, les valeurs des pressions aux décades correspondant à ces périodes ont été naturellement supprimées. Pour les mois de janvier et de février, les valeurs moyennes de la pression aux diffé- rentes heures d'observation ont été obtenues en partie par extrapolation ; elles figurent aux tableaux entre paren- thèses également. R. GAUTIER. 1 Ces observations sont publiées presque exactement sous la même forme que celles des quatre années précédentes, mais elles seront données en trois fois par fractions de quatre mois. Le Résumé annuel paraîtra dans le courant de l’année 1905. UES DE 1902 Q , OBSERVATIONS METEOROLOGI 6 304 Q 8 rS L'Ç CC'IG9 6€°869 0'0 0'0 0'0 q'c+ S'Yt 6'699 | S'OFZ T6 6'L 0°9 L°9 8°C+ Lo G 199 | 8 802 10€ 0'OT 0'0Y £'8 6 G- £°0+ O'IS9 | G'869 166 CD L'& L'O 6°Y7- 910 F'669 | 6'869 186 0°9 6 9 &'L V'Y- 4 es 8'L79 | £'C69 126 0'8 Be O'L STE 8°0+ 6°%19 | 7169 196 0'0} 0'OT 0'01 ce 0 6°6+ F'1%9 | 6989 1SG O'OI L'8 €°6 8° 0- 7'G+ 6 L19 F'£69 | (NO! L'9 O'OT G:E= 6:0= 6°8:9 | 7 969 [I£6 0'S L'L L'8 AE £°0+ %°6€9 £'C89 166 L'9 6°6 0'O1 8°&- © 0 7679 G'c69 [IG 0'OT £'6 66 ONE T'Y 7° 619 9'889 06 0'0Y L'8 O'OT LOT L'0 0‘1%9 6 989 161 CE .... .. . . . . .. . ec JA £ 7 D'I+ 6:0+ 1659 3% 169 QT | . CC .. …. . . . . .. . L'9 L'4 £'G 8'0+ 0°z- 0'879 UT) LT 4 Ar? 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OUHeEe Moyenne Minim. moyen Maxim. moyen 0 0 [e} M 0 Le) 0 -1.07 +1.44 —0.50 -0.0% -2.3 +2.8 -1.54 +2.06 +0.40 +0.31 -2.2 13.9 +0.29 +2.51 +0.76 +1.18 -0.9 +3.3 De. 12024) 10:24 24050 : A6 he pre ns À LIT 1 6% H.37 -1.00 0.49 _h.9 43.8 -2.7% 0.77 -2.35 1.95 -h.6 +0.8 -2.69 +0.05 -1.21 1.29 44 © Hu -2.37 +0.21 -1.51 -1.22 4.4 +1.9 MOYENNES DU MOIS DE JANVIER 1902 : Pression atmosphérique. Savatan 2 Dailly 7 b.m 1h.s 9h.s. Moyenne 7 h. m. ARTTRES 9h.s. Moyenne mm. mm nm. mm. nm, mm. im, min, 710.55 710.44 710.99 710.66 663.06 663.25 663.32 663.21 7414-26 "711-04 711:95 711:42 662.99 662.91 663.06 662.99 702.57 T7OI.91 702.31 702.26 ...... ..... ..... (655.11) 707.9% 707.61 708.22 707.92 (660.45) (660.19) (660.13) (660.26) Température. Savatan lus re daube 9hs. Moyenne Minim.moyen Maxim. moyen 0 0 0 0 0 0 +2.12 +2.70 +2.90 43.34 +0.7 +6.1 -2.02 - 0.06 0.77 -0.95 -3.0 +1.4 1.42 +098 0.53 0.32 —2.9 +2.7 —0.37 +1.85 40.50 +0.66 -1.7 .+3.4 es 3-2 +3.63 +6. 20 +3.70 +4. 0.0 +7.4 =2.09 -. +131 -1.19 -0.66 —3.9 +2.8 -2.83 -0.13 -1.66 -1.54 -5.3 -1.7 9.51 +2.38 40.22 -0.70 -3.1 42.7 1re décade... Qme » gme » Mois.. lre décade... 2me » gme » Mois... lre décade..…. 9me » gme » Mois... lre décade... ème » 3me » Mois... lre décade... 2me » 3me » Mois... l'e décade... 2me » 3me 7 ; Mois., AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 309 MOYENNES DU MOIS DE FÉVRIER 1902 Pression atmosphérique. Savatan Dailly —— EE — 7 h. m. 1h.s. 9h.s. Moyenne 71h.m 1 b.s. 9h.s. Moyenne mm. mm. mm. mm. mm. mm. mm. mm. 696:08:690:87211007:20; 6960 re re th LE Lh Soat (649.56) CO 0 UD OO OL. DOS TT EE eee ee acecre (651.30) 652.50 652.82 (650.92) (654.19) (651.22) (651.11) 699.30 698.77 698.14 697.98 698.58 0698.88 698.46 698.19 Température. Le Savatan 7 h. m. 11: 9h.s. Moyenne Minim.moyen Maxim. moyen [e) 0 0 0 0 0 0.14 +1.56 —0.36 +0.35 -2.3 F9:1 —2.76 -0.82 -2.02 -1.87 -3.2 +0.3 +0.92 +4.70 42:32 +2 65 +0.3 16.5 0.77 #1.61 0.19 +0.22 1.8 +3.1 L DaULY 8 VUE LU ENT RIVE, GAP A =2.73 -1:16 —2.30 -2.06 -4.9 +1.0 -k.38 -2.61 -4.06 —3.68 -6.1 —).8 _-0.07 +3.07 0:34, ,40,89, -2.0, :H4.6 -2.56 —0.47 2,37 —1.80 4.5 +1.% MOYENNES DU MOIS DE MARS 1902 Pression atmosphérique. Savatan Dailly Œ=— 2 7 b. m. 1h.s. 9h.s. Moyenne 7 b. m. 1h.s 9h.s. Moyenne mm. mm. mm. mu. mm. mm. mm. mm. 700.83 700.66 701.59 701.02 654.23 654.51 694.97 654.57 704.87 704.59 704.73 704.73 657.96 658.12 658.27 658.11 699.23 699.93 700.09 609.75 652.61 633.02 653.00 632.87 701.57 701.67 702.07 701.77 654.85 655.15 659.33 699.11 Température. Fe Savatan 7 b. m. 1h. As: Moyenne Minim.moyen Maxim. moyen 0 0 (Q 0 0 0 +2.00 +.94 +3.84 +3.93 +1.6 +7.9 1.72 6.0% L.58 BA 1.1 9.4 2.64 3.29 4.58 &.17 1.8 7.4 +2. 14 +74 +4.34 +4.07 +4.5 +8.2 \ Daily +0.54 +2.91 +1.25 1.57 0.9 +.3 0.33 +4.05 +1.91 +1.88 -2.U 46.1 0.25 +2.88 +1.51 +1.38 -2.8 4.7 1.02 +3.97 +1.59 +1.60 1.9 1 310 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES, ETC. OBSERVATIONS DIVERSES Décembre 1901. Brouillard. — I brouillard pendant une partie de la journée : le 20 à Savatan, les 3, 19, 21, 22 et 23 à Dailly, les 4, 10, 414, 13, 21, 23 et 29 à l’Aiguille. — IT brouillard pendant tout le jour : le 20 à Daily et à l’Aiguille. Neige sur le sol du 41 au 19 à Lavey et à Savatan; neige persistant sur le sol pendant tout le mois à Dailly et à l’Aiguille. Fœhn violent le 12 au soir à Lavey et Savatan. Janvier 1907. Brouillard. — I brouillard pendant une partie de la journée : les 11 et 12 à Lavey, les 14, 15, 19 et 30 à Daillv, les 5, 15, 27, 29, 30 et 31 à l’Aiguille. — IT browl- lard pendant tout le jour le 29 à Dailly. Neige sur le sol du 25 au 31 à Lavey et à Savatan, du 1 au 10 et du 26 au 31 à Dailly; neige persistant tout le mois à l’Aiguille. Fœhn le 24 au soir à Lavey et à Savatan. | Février 1902. Brouillard. — Brouillard pendant une partie de la jour- née : le 13 à Lavey. les 4, 13 et 14 à Savatan, les 11,16 et 48 à Dailly, les 4, &, 10, 44, 19, 13, 14, 15, 16, 18, 19 et 27 à l’Aiguille. Neige sur le sol du 1 au 6 et du 11 au 22 à Lavey et à Savatan; neige persistant sur le sol pendant tout le mois à Dailly et à l’Aiguille. Fœhn du6 au 7 à Lavey, Savatan et Dailly; le 27 à Lavey et Savatan. Mars 1902. Brouillard. — Brouillard pendant une partie de la jour- née : les 9 et 27 à Savatan, les 4 et 26 à Dailly, les 2, 3, #4, 10, 11, 46, 47, 22, 23, 26 et 27 à l’Aiguille. Neige sur le sol les 16 et 25 à Lavey, le 16 et du 24 au 25 à Savatan ; neige persistant sur le sol tout le mois à Dailly et à l’Aiguille. Fœhn le 21 au soir à Lavey et Savatan. Halo lunaire le 24. COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE DES SCIENCES NATURELLES Séance du 21 mai 1902. D'R. Reiss. Emploi de l'urine comme développateur. — H. Dufour. Substances radioactives. —- Dr G. Rœæssinger. Géologie des envi- rons de Territet. M. le D' R. Reiss parle de l'emploi de l'urine dans le développement de la plaque photographique. En recher- chant la possibilité d’un emploi de l'urine en photographie, l’auteur est arrivé aux résultats suivants : L’urine fraiche- ment éliminée et acide, ne révèle pas l’image latente de la plaque photographique, mais rendue alcaline par un peu de carbonate de potassium, elle développe l’image. Une urine devenue alcaline par la fermentation à l'air, révèle très faiblement l’image latente. D'après les recherches de l’auteur, c’est l’urée qui est l'agent actif dans l'urine. En effet, une solution d’urée additionnée d'une solution de carbonate de potassium à 10 °/, révèle également la plaque photographique. Les pla- ques ayant servi pour les essais étaient des « Intensives Mercier » fabriquées par Jougla. L'urine additionnée aux révélateurs ordinaires à la place de l’eau, augmente très sensiblement l'énergie du bain. L'auteur poursuit ses recherches. M. Henri Durour résume les expériences qu'il a faites sur l’action des substances radioactives et sur les trans- 3412 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. formations que subissent ces radiations. Le chlorure de radium et de baryum étaient enfermés dans des tubes de verre scellés et n’a jamais été mis en contact avec l'air. On constate que de l’air circulant autour de tubes pareils. acquiert la propriété d'agir sur une plaque photographique comme le fait l'air ayant passé sur des métaux actifs, alu- minium et zinc. Les corps divers, aluminium, plomb, zinc. bois, cire. etc., soumis à l’action des radiations des tubes actifs. absorbent et transforment les radiations ; l'aluminium ab- sorbetrès peu et transforme peu, tandis que le verre absorbe beauco'ïp et transforme énergiquement. Les radiations transformées par l’aluminium traversent difficilement le verre. Le verre est fluorescent, en ce sens qu’il émet des radiations actives sous l’action des radiations invisibles, mais les rayons fluorescents sont eux-mêmes invisibles et ne se manifestent que par leur action sur la plaque photographique. Dans certaines expériences, on a pu sé- parer les radiations dues à la fluorescence des radiations excitatrices, et constater ainsi la fluorescence du spath fluor, du ‘verre, du verre de didyme, du verre de Faraday et du spath d'Islande. M. le D'G. RŒSsiINGER présente les résultats de quel- ques recherches géologiques faites avec M. S. JENKINS dans les environs de Territet. La bande de Lias inf. Glion-Gorgollion parait se prolon- ger jusqu'en Raveyres, à l'E. de Caux. Au Toarcien de Mont-Fleuri semblent se rattacher d’une part quelques affleurements à l'E. de Bon-Port, d'autre part, une série d’affleurements qu’on peut suivre de Mélé- riaz également jusqu’en Raveyres. La ligne de contactanormal bien connue et qui court entre le Toarcien de Mont-Fleuri et le Lias inf. de Glion. ou le Trias et le Rhétien subordonné à celui-ci, se prolonge donc d’une part jusqu'à Bon-Port et de l’autre jusqu'en Raveyres. x s MM. Ræssinger et Jenkins se demandent si ce contact SEANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 313 anormal ne représente pas une surface de chevauchement ; la même surface que l'on voit ressortir sous le prolonge- ment du Lias inf. de Glion et son Trias au pied du Cubly, c'est-à-dire le grand plan de chevauchement des Préalpes médianes. Alors le Lias inf. et le Toarcien de Mont-Fleuri ainsi que le Dogger de la Veraye. représenteraient une série normale affleurant sous le Lias inf. de Glion, qui se serait relié peut-être jadis par dessus eux avec le Lias inf. de They, près Chillon. Entre Planesoud et Raveyres, une série de grandes cas- sures parallèles, avec regard en général au N., vient com- pliquer l'étude du phénomèêne. MM. Ræssinger et Jenkins poursuivront des recherches pour confirmer ou infirmer leur hypothèse. Séance du 4 juin. L. de la Rive. Transmission de l'énergie cinétique dans un corps solide qui se meut sans forces extérieures. — H. Dufour. Cas de foudre. —- F.-A. Forel. Poussières volcaniques de la Martinique. M. L. DE LA RIVE communique quelques résultats d'un travail de mécanique analytique. sur la fransmussion de l'énergie cinétique dans l'intérieur d'un corps sohde quand il se meut librement sans forces extérieures. Un corps de révolution se meut autour de son centre de gravité suivant une loi bien connue. L’axe décrit un cône autour d’un axe fixe en même temps que le corps tourne autour de son axe. Dans le cas d’un disque, le mouve- ment de rotation est en sens inverse du mouvement coni- que avec une vitesse angulaire environ moitié. L'auteur a déterminé la trajectoire d’un point du disque considéré comme un point matériel assujetti à décrire une courbe, ainsi que les accélérations tengentielle et normale. Celles- ci sont fournies par les tensions élastiques qui par consé- quent sont variables pour un même point d'un instant à l’autre. Il en est de même de la vitesse et de l'énergie cinétique qui varie périodiquement. Dans le corps consi- 314 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. déré comme rapporté à des axes animés du même mouve- ment. Il y a donc transmission d'énergie d’un point à l’autre. On considère un disque fictif désigné par disque d'énergie qui serait seulement animé du mouvement conique. A chaque instant les conditions de vitesse et de tension élastique de tous les points de ce disque considérés simul- tanément sont les même. En effet elles ne dépendent que de la position de l’axe instantanée qui participe au mouve- ment conique. D'autre part le disque réel peut être consi- déré comme tournant autour de son axe dans le disque fictif, et si on l’envisage comme fixe, c’est le disque d’éner- gie qui tourne en sens contraire et provoque dans le dis- que réel une onde périodique d'énergie cinétique, qui se meut avec la vitesse angulaire de rotation. La vitesse pro- duisant cette énergie est normale à la surface du disque. M. Henri Durour présente à la Société la pointe fou- droyée de la flèche Est de la cathédrale. Cette pointe de laiton doré, de forme triangulaire, à arêtes vives, a été fondue sur une longueur de 27%, jusqu’au point où la section du métal était de 68"m?, Le volume de métal fondu a été de 1cc. 84. Si l’on compare la section de métal fondu à celle mesu- rée dans des cas analognes par M. CI. Hess, de Frauenfeld (Electrotechnische Zeitschrift, 1891), on constate que le coup de foudre qui a frappé la pointe de la flèche de la cathédrale de Lausanne a été particulièrement intense. D’après l’état de la pointe, on doit admettre en effet que cette fusion a été produite en une seule fois et qu'elle n’est pas le résultat de coups de foudre répétés. Dans les cas observés par M. Hess, la section de laiton fondue par des coups de foudre sur diverses pointes de paratonnerre, n'a pas dépassé 36"m?, mais le métal a été porté au rouge jusqu'à la section de £1"m?, Par conséquent, un conducteur de laiton de 7%? de diamètre aurait rougi et non fondu. Du coup de foudre de la cathédrale, on pourrait conclure qu’un conducteur de laiton de 9%" de diamètre aurait été SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 315 porté à une température voisine de la fusion. Il faut remar- quer qu’on ne fait plus les conducteurs en laiton, mais en fer ou en cuivre rouge, et que dans ces conditions des conducteurs de fer ou de cuivre de 9% de diamètre auraient suffi pour laisser passer la décharge tombée sur la cathé- drale. On ne peut évaluer qu’approximativement l'énergie dépensée dans cette décharge, puisque la chaleur de fusion et la température de fusion du laiton employé n’est pas exactement connue. Un calcul approché indique une dépense d'énergie de 6840 watts comme équivalente à la chaleur dégagée. L'on à signalé récemment de divers côtés des chntes de poussières atmosphériques en Suisse, et l’on a voulu y chercher une provenance américaine en les attribuant aux éruptions des volcans des Antilles (Martinique on Saint- Vincent, mai 1902). M. F.-A. FOREL n’a pu jusqu à présent étudier qu'un échantillon provenant du Wyssachergraben près Huttwil (Berne). Le terrain d’une prairie et les herbes tachées de boue ont été soumis à son examen. Mais il n'y avait là pas traces de poussières volcaniques ; c'était tout simplement de la poussière des routes char- riées de près ou de loin par un tourbillon local qui l’a déposée sur cette prairie. BULLETIN SCIENTIFIQUE PHYSIQUE M. BARBÈRA. L'ETERE E LA MATERIA PONDERABILE. THEORIA MECCANICA DEL PRINCIPALI FENOMENI FISICI. Tip. Bertolero, Torino, 1902. 4 vol. in-8°. p. 433 con 18 fig. — L’ÉTHER ET LA MATIÈRE PONDÉRABLE. THÉORIE MECANIQUE DES PRINCIPAUX PHÉNOMÈNES PHYSIQUES. Le livre de M. Barbèra représente un travail considé- rable et absolument personnel, ce qui est mis en évidence par le fait que le volume ne contient aucune citation ni aucune note bibliographique. L'auteur a cru mieux établir sa théorie en tâchant d'expliquer le plus grand nombre de phénomènes physiques par son application directe, mais sans ajouter de description de ces phénomènes. Ce volume ne s'adresse donc qu'aux physiciens, car l'importance théorique des phénomènes de Hall, de Kerr et de Zeemann ne peut guère être évaluée que par les physiciens, pour ne citer qu'un exemple. Ceci étant, M. Barbèra aurait pu abréger son travail, laissant de côté tous les phénomènes dont une explication cinétique est déjà admise et les autres auxquels l’application de sa théorie ne présente aucune difficulté. Les nombreux travaux scientifiques qu’on publie aujour- d'hui restreignent de plus en plus le temps disponible pour l'étude de chaque ouvrage ; aussi ceux qui désirent colla- borer au progrès de la science doivent-ils, dans leurs pu- : blications, être brefs et éliminer tout ce qui ne fait qu’a- lourdir sans être nécessaire pour rendre le sujet plus clair aux personnes auxquelles le travail s'adresse. Une appréciation quelconque sur les notions hypothéti- ques sur lesquelles se base la théorie mécanique de l’auteur CHIMIE. 317 ne peut pas être résumée dans une courte note bibliogra- phique. Nous engageons les physiciens à lire le volume de M. Barbèra, qui contient certainement quelques aperçus nouveaux sur plusieurs points, non des moins intéres- sanis. UNE: CHIMIE Revue des travaux faits en Suisse. A. WERNER et A. GUBSER. SUR LES HYDRATES DU CHLORURE DE CHROME (Ber. Dtsch. chem. Ges., 34, 1579-1604, 8/6, Zurich). Il existe deux hydrates de la formule CrCls + 6H20, un de couleur verte, l’autre de couleur gris-bleu, un hydrate CrCls + 10H20 et un hydrate CrCls + 4H20. Il découle de la valeur de la conductibilité ce résultat, en concordance avec les déterminations de poids molécu- laire, que le premier de ces sels se décompose d’abord en deux iones. Quant au chlorure hydraté gris bleu, il donne - des solutions violettes dans lesquelles 1l se décompose, d’après les déterminations du point de congélalion, en un chromione et trois chloriones. | Le tétrahydrate, obtenu par deshydratation de l’hexa- hydrate vert, fournit des solutions qui se comportent comme celles de ce dernier. Les auteurs expriment la transformation de l’hexahy- drate gris bleu en tétrahydrate par le schéma : | 0 [Cr(OH,),]CI, = 2H,0 + Cou) Ils donnent le nom d’hydratisomérie à l’isomérie des deux hexahydrates. A. WERNER. SUR LES COMBINAISONS STÉRÉOISOMÉRIQUES DE COBALT (Ber. Ditsch. chem. Ges., 34, 1705-19, 22/6, Zurich). Les cas d’isomérie déjà observés chez les sels de dichlo- rodiéthylènediamine et de dinitrotétramine sont étendus à 318 BULLETIN SCIENTIFIQUE. quelques autres exemples de sels de dinitritodiéthylène- diamine, de chloronitritodiéthylènediamine et de dichlo- rodiéthylènediamine. Dans ce mémoire, l’auteur expose les raisons sur les- quelles il appuie son interprétation de ces isoméries, qu’il attribue, contrairement à l'opinion de Jôrgensen (Z. anorq. Ch., 19, 146 ; C. 99, I, 472), à la disposition particulière des différents groupes dans l’espace, et qu'il exprime au moyen des formules suivantes : x N H0 lab LINE H,\: NH, ni ne 7% jeu 7 co 2% X ATET S PARLAIT ÎH, NE, NE aix X NH, A. WERNER et E. HUMPHREY. SUR LES SELS STÉRÉOISOMÉRI- QUES DE DINITRITODIÉTHYLÈNEDIAMINOCOBALT (Ber. Disch. chem. Ges., 34, 1719-32, 22/6, Zurich). 20 gr. de CO(NO:%Ks: sont chauffés à 60° avee 40 gr. d’eau et additionnés de 6,5 gr. de monohydrate d’éthy- lènediamine. La solution abandonne à l’état cristallin les deux nitrites, qui peuvent être séparés en partie mécani- quement, ou mieux, par transformation en nitrates plus dissemblables au point de vue de la solubilité. Le rende- ment, qui est de 80 °/,, comporte 60 ‘/, de flavosel 4.2, et 20 °/, de crocéosel 1.6. Sels de 1.2 dinitritodiéthylènediamine. Le nitrite se présente sous deux formes cristallines, à savoir des prismes rhombiques bruns et des aiguilles de nuance plus claire. L'action des acides étendus le convertit en nitrate. Le chlorure cristallise en tables brunes. Les auteurs dé- crivent encore dans cette série le bromure, l’iodure, le sulfate, le chloroplatinate, le chloroplatinite et le chlo- raurate. Sels de 1.6 dinitritodiéthylènediamine. Le nitrite est constitué par des cristaux rhombiques ou des pyramides CHIMIE. 319 de couleur jaune qui s’effleurissent rapidement à l’air. Le nitrate se précipite par addition de HNO: à la solution du précédent. Le mémoire contient encore la description du chlorure, du bromure, de l'iodure, du sulfate et des sels de platine. A. WERNER. SUR LES SELS DE 1.6 CHLORONITRITODIÉTHYLÈNE- DIAMINOCOBALT (Ber. Dtsch. chem. Ges.. 34, 1733-38, 22/6, Zurich). Pour préparer la substance de départ, soit le chlorure de 1.6 dichlorodiéthylènediaminocobalt, on dirige pen- dant six heures un courant d’air à travers un mélange de 600 gr. d’éthylènediamine à 10 °/,, 500 gr. d’eau et 160 gr. CoCk, et après avoir ajouté 350 cc. d'HCI concentré à la liqueur, on la soumet à l’'évaporation. Le chlorure se dépose alors à l’état cristallin. La solution, traitée par le nitrite de soude solide, abandonne le chloronitritosel. Le nitrate, préparé en attaquant ce dernier composé par HNO:, se présente sous la forme de feuillets rouges bril- lants. En soumettant la solution aqueuse à l’action prolon- gée de la chaleur, on convertit le 1.2 chloronitritonitrate en nitrate 1.6 isomérique. L’iodure de potassium, ajouté à la solution du chlorure, le transforme en iodure brun orangé. Enfin, ce dernier, par double décomposition avec le chlorure d'argent, donne naissance au chlorure, consti- tué par des feuillets rouges renfermant une molécule d’eau de cristallisation. R. GNEHM et T. SCHEUTZ. SUR LES ACIDES AMINOBENZÈNE- SULFONIQUES ALCOYLÉS ET LES MÉTAAMINOPHÉNOLS (J. pr. Ch. [2], 63, 405-27, 3/6 [25/3], Zurich). 1. Sur l’alcoylation de l’acide métanilique. L’acide méta- nilique libre n’est pas transformé par l’iodure de méthyle. 11 se forme, à partir de son sel sodique, un dérivé alcoylé dont la nature n’a pas été déterminée. L'acide acétylmétanilique CsH:2O4NS prend naissance lorsqu'on traite sous pression les métanilates par l’anhy- dride acétique. 320 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 2. Sur la sulfonation des monoalcoylanilines. Les au- teurs ont trouvé que les alcoylanilines se transforment principalement en métaacides lorsqu'on les soumet à basse température à l’action de l’acide sulfurique en excès. 3. Sur les acides alcoylbenzylmétaniliques et leurs sels. La benzylation des monoalcoylmétanilates a lieu en solu- tion aqueuse chaude au moyen du chlorure de benzyle et de la soude caustique. 4. Sur les alcoyl-m-aminophénols. La préparation de ces corps, par fusion avec la potasse, doit être réalisée à une température aussi basse que possible. Elle s'effectue plus lentement qu'avec l'acide métanilique même. 5. Sur l’éthyl- et l’éthylbenzylrhodamine. Ces deux phtaléines s’obtiennent en chauffant avec de l’anhydride phtalique à 180° d’une part l’éthyl-m-aminophénol, de l’autre l’éthylbenzyl-m-aminophénol. 6. Sur la nitration de l’éthylbenzylaniline. L'acide azo- tique fournit avec les alcoylanilines les dérivés méta et para, avec la benzylidèneaniline seulement le dérivé para. L’éthylbenzylaniline se comporte comme cette dernière base. MÉDECINE A. IMBERT. MODE DE FONCTIONNEMENT ÉCONOMIQUE DE L'ORGA- NISME (Scientia n° 14, chez C. Naud, éditeur, mai 1902). M. Imbert étudie les causes diverses qui influent sur la dépense d'énergie musculaire et qui dépendent de la vo- lonté, le rôle joué par le raccourcissement musculaire et l’antagonisme des muscles, dans lequel on reconnaît la préoccupation inconsciente et constante de réduire au mi- nimum la dépense totale d'énergie. Tout travail suffisam- ment considérable en durée ou en quantité par unité de temps, entraine la fatigue, et c’est pour l’éviter que se fait inconsciemment le réglage du fonctionnement musculaire. L'auteur expose les travaux importants de Chauveau sur l’énergétique animale, ainsi que ceux de P. Richer sur la contraction balistique. Ad. D’ESPINE. 321 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE PENDANT LE MOIS D’AOUT 1902 Le 1°, fort vent dans la nuit: éclairs et tonnerres à l’W.: pluie dans la nuit et depuis 11 h. du matin: orage à midi 45 m.; éclairs et tonnerres pendant la soirée. 2, forte pluie dans la nuit, à 7 h. et à 10 h. du matin, à 4 h. et à 7 h. du soir ; orage à l'W. de 3 n. 40 m. à 7 h. du soir, en suivant le Jura. . pluie dans la nuit; brouillard à 7 h. du matin. , brouillard et très forte rosée le matin. >, très forte rosée le matin : éclairs le soir au NW. et ESE. 3 4 5, éclairs dans la soirée. (e) 4 , éclairs le soir au NE. 3, orage à l’W. longeant le Jura à 3 h. 45 m.: pluie mêlée de grélons de la gros- . seur d’une noisette, et orage de 4 h. à 5 h. du soir; la grêle cause quelques dégats dans le canton. . très forte rosée le matin : halo solaire coloré à 5 h. pluie à 7 h. du matin et à 4 h. du sour. 12, légère averse à midi; pluie depuis 7 h. du soir. — © - + - pluie dans la nuit et avant 7 h. du soir. , très forte rosée le matin. très forte rosée le matin. forte rosée le matin; éclairs à l’W. et au N. dans la soirée; pluie depuis 11 h. du soir, 17, pluie dans la nuit et de 7 h. à 10 h. du matin; orage à 6 h. du matin: pluie à 18 20 21 22 23 25 midi. et 19, très forte rosée le matin. , orage à 6 h. 40 m.et à 7 h. 20 m. du matin; forte pluie jusqu’à 10 h. du matin. ; forte rosée le matin. , très forte rosée le matin. et 24, très forte rosée le matin; halo solaire légèrement coloré à 2 h. 15 m, , pluie dans la nuit et pendant tout le jour. ), pluie dans la nuit et jusqu’à 9 h. du soir , pluie dans la nuit. , forte rosée le matin et le soir: pluie à 4 h. du soir. , forte rosée et brouillard le matin: faible pluie à 1 h. 30 m. du soir; éclairs à l'WNW. dans la soirée. , très forte rosée le matin; pluie de 3 h. 50 m. à 6 h du soir; arc-en-ciel à 6 h. 15 m.; fort vent à 1 h. du soir. , rosée le matin et le soir: quelques gouttes de pluie à 10 h. du soir. 19 ARCHIVES. t. XIV. — Septembre 1902. te 96 | 9'ecr | L'ecel c'G | 0'c| r'ol 9'el gr'9 SG'0 = | IL'Le 61:22 |96°92 |1F' 22 SUR PUIOOT For | 9 0119 |6 &'9 MSI MIO EMSND eZ 095 | OT 202002 es r2 No re" & 6 à F L 9 F 9 I G OT M8 MSS]|0 SIEPLGIMUCC || CL es re |F08LS.| 0" 7: 06 THEN .. 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Th:m. 10h. mm. Ah e: 4h.s. eh 1e STONES Moyenne jee déc. 97.45 27.35 27.61 27.66 26.98 2643 26.95 27:52 27.25 2e »0197:60" 27.25 27-40 * 27.75 27.34 26.88 27.03 27.19 27.34 DNROUI27 MANN 27.01" "27:29 0 07:06 2609126227 26.292157 26.78 Mois 27.38 27.20 27.41 27.48 26.96 26.50 26.74 27.23 27.11 Température. 1e déc. 416.30 412.96 416.16 419.62 }-21.97 422.69 +205 FA7.3& 418.65 2e » 1448 13.23 124.10 18.50 2088 2221 19.61 16-02 17:38 3e » 14.92 1339 Ak44 19.00 20.96 20.69 18.47 16.57 17.31 Mois 15.22 13.85 14.88 19.04 21.26 2183. 1938 16.64 17.76 Fraction de saturation en ‘/;. lre décade 77 80 83 66 bte) b 67 79 71 2° » 77 80 8% 67 D6 48 60 76 69 3° » 89 87 90 73 64 66 76 83 78 Mois +: 80 83 SD 69 60 d6 68 79 73 Dans ce mois l’air a été calme 290 fois sur 4000. NNE 52 Ler t d ts == e rapport des vents 34 — 0.96. La direction de la résultante de tous les vents observés est S. 83°.5 W. Son intensité est égale à 15.8 sur 100. Moyennes des 3 observations Gi, 1, 9) mm Pression atmosphérique... .... 727.19 NÉDUIOSS NEA EUR 5.6 Tera) Mare Températ e ure HÉNRE 2 SUR EU 4 Fraction de saturation. ....... 74% Valeurs normales du mois pour les éléments météorologiques, d’après Plantamour : mm Press. atmosphér.. (1836-1875). 727.66 Nébulosité., ..... (1847-1875). 4.7 Hauteur de pluie.. (1826-1875). 80.4 Nombre de jours de pluie. (id.). 10 Température moyenne ... (id.).+-17°.91 Fraction de saturat. (1849-1875) FAR, OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AU GRAND SAINT-BERNARD PENDANT LE MOIS D’AOUÛUT 1902 + Le 1er, forte pluie le matin et à 1 h. du soir; le dernier glaçon a fondu sur le lac. 2. brouillard le matin et le soir; pluie à 1 h. 3, brouillard pendant tout le jour. 9, brouillard pendant tout le jour. 10, brouillard le soir. 11, rouillard le matin et le soir. 12, brouillard l'après-midi. 13, pluie. 14, brouillard le soir. 17, pluie et fort vent le matin; brouillard le soir. 19, brouillard à 9 h. du soir. 20, brouillard pendant tout le jour. 21, brouillard le soir. 25, brouillard à 1 h.; pluie à 9 h. du soir. 26, brouillard le matin et le soir; pluie à 1 h.; fort vent depuis 1 h. du soir. 27, brouillard pendant tout le jour ; pluie. 28, brouillard pendant tout l'après-midi. 29, brouillard pendant tout le jour: fort vent à 9 h. du soir. 30, brouillard à 7 h. du matin. 31, brouillard à 9 h. du soir. Correction pour réduire 1na pression atmosphérique du Grand Saint- Bernard à la pesanteur normale : — ()2m.92. — Cette correction n'est pas appliquée dans les tableaux. &'901 G eo 8 G | QG | | | €G'89 10289 |9G°89 Lee" 89 | Pare Sr F QT | & CNT AS ‘MST MST 0"0L | 0°69 FT + 11969 6°69 | 8°69 | 1'69 re" 24 APE G è € OT {TL LANOITSEAS "MSI 8° 89 | c'e GI -= 44-899 F 89) | à 99 | 8° C4 0€ 13 PR OT OT NOTA OTMNT & MSIT MS *MST 0*69 | 69 || O'T = | S°29 6 C9 | g'L9 | R'SAa | Ga Tue eh L (GT )MICON PP Le 1 IT "MONLEMENT "ANSE 82698) 0:69 TT + | r°69 G°69 | 9°69 | T 6T IL8e. ES L'&T OT OT | OF | OT IT T ©ASITÆMENT 2 ASI 0880/0709 |&L Æ 151799 O279"| T 19.1 GG La) RS go OT OT |NOTAINOTNIE 1e "MSIZAANSINT = "MSI 029%: 0/99 |=0 > 157299 1:99 | 7 99 | 8°99: |sge°| Fe AE 6 OLNIMOIN NOT IT “MSIT “MSIT “ASI c'e9 | 8°99 || L'O — |-8"49 120 | 0'8e | ce? | Ta mu è 6. Nom 0e IT IT “MSIT ‘MSIT ‘MS 2°0L | g'e9 | L'O + | 2°69- | 889 | 8°69. 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A D D DON H ANA 10 DIDO ON FHOMGSO RHIN © O Ai 4 = De me ee ee SD ee me ee ee ee 2 me mn 9 hen 0 ) + 2.9 em mem À eré Len 2 = 2 a | 3 ATOME MAOERDBOTOAE AE OROMmMALTES| S LOS Homo noMmSHOMiS NO m1I-10+H#CN0S@n| o | | A tt to — — | | | RÉ RSS Sato em ee eo nr eme ae | a 1 | æ | © a = D 9 Ode > m4 OC 0D.00 4O AD D QE OS Te Où 10 COUD D D tt | ES | 3 l°bowmescmnmosmnwesnmmmtinsoommminñntmrimmmintiaol < | | + = HR RER EEE RH E RE HE ++ +++ + ECS 1 1 | mois l 2 3 { OO OAN CN HR IONKO T-0910: on! NNNNN NME 328 MOYENNES DU GRAND SAINT-BERNARD. — AOÛT 1902 Pression atmosphérique : 500" lre décade 68.90 2e » 3e » Mois lre décade + 5.91 2e » 3e » Mois Fraction de saturation en ‘/, 7 h. m. 1h.s. 9 h.s. Moyenne Th.m. 1h.s. 9h.s. Moyenne 6905 6.14 69.04 6 6. æibr 67.58 68.05 68.30 67.98 79 63 84 75 68.45 68.57 68.65 68.56 82 73 86 80 68.32 68.56 68.70 68.53 76 68 8 76 Température. Moyenne, 7 h. m. 1h.s. 9 h. s. Foires T TEA 8 4 À (8.63. L'#87 + 6.80. CORRE + 3.33 + 7.60 + 4.54 + 5.16 + 5.00 + 4.83 + 8.01 + 5.89 + 6.25 + 6.45 + 4.69 + 8.08 + 5.45 +. 6.07 + 5.9 Dans ce mois l'air a été calme (.0 fois sur 1000. L rt d PR e rapport des vents —— = —— PP S sw 38 La direction de la résultante de tous les vents observés est S. 43° W. Son intensité est égale à 20.4 sur 100. — (06 0 Observations météorologiques faites dans le canton de Genève Résultats des observations pluviométriques CHAMBÉSY tation CHLIGNY COLLEX CHATELAINE | SATIGNY | ATHENAZ | COMPRSIÈRES en D ET EX . 133.5 | 139.0 | 150.0 | !? ? ee Eat | à A | ne PUPLINGE JUNSY HERMANCE pe GG NE Li 152.6 147.3 | 145.3 | 119.1 QUATRE-VINGT-CINQUIÈME SESSION DE LA SOCIETR HELVBTIQUE DES SCIENCES NATURBLLES RÉUNIE A GENÈVE les 7, 8, 9 et 10 septembre 1902. C’est la huitième fois, depuis sa fondation, que Genève a eu le privilège de recevoir dans ses murs la Société helvétique des Sciences naturelles. Répondant avec empressement à l'appel qui leur avait été adressé, plus de 200 membres, auxquels se sont joints bon nombre de savants venus de tous pays, sont venus prendre part à ce congrès, sous la prési- dence de M. Ed. Sarasin, assisté de MM. les prof. Ph. Guye et R. Chodat, Maurice Gautier, Augustin de Candolle et Arnold Pictet, membres du Comité annuel. Déjà le dimanche soir, 7 septembre, les premiers arrivants, en grand nombre, se réunissaient au kiosque des Bastions pour reprendre « contact » avec leurs anciens amis et faire connaissance avec les nouveaux venus. Mais, hélas ! le deuil et la tristesse auront leur place à ce congrès : Marc Micheli, vice-président du Comité annuel, décédé dernièrement, laisse un regret unanime, et tous ceux qui le connaissaient, qui l’ai- ARCHIVES, t. XIV. — Octobre 1902. 23 330 . SOCIÉTÉ HELVETIQUE maient, sentent combien cet homme de bien, ce savant si dévoué à la Société helvétique, manquera dorénavant d’une façon toute spéciale dans les réunions annuelles, où l’on pouvait toujours compter sur sa fidèle présence et son active collaboration. Les deux séances générales ont eu lieu à l’Aula de l’Université. La première est ouverte, le lundi matin 8 septembre, par M. Ed. SARAsIN, qui souhaite la bien- venue aux participants et prononce le discours d’intro- duction, dans lequel il expose l’Histoire de la théorie des seiches, pour finir en ces termes : « Les recherches sur les seiches, que l’on a pu consi- dérer longtemps comme un phénomène local appartenant exclusivement à notre lac, tendent donc à s'étendre à tous les pays. Dans le domaine de la science comme dans le domaine politique ou social, une question ne peut pas être réservée à une contrée limitée. Tout devient mondial à notre époque, puisque c’est maintenant le terme consacré. Les recherches sur les seiches deviennent donc mondiales à leur tour, et le phénomène qui nous occupe est étudié maintenant au Japon avec le même appareil qui nous a servi à en fixer les lois sur notre lac. « Mais ce n’est pas une raison pour nous montrer ingrats envers ce lac Léman qui nous a le premier et sous sa forme la plus frappante révélé ce phénomène grandiose qui excite maintenant l'intérêt général. « J'étais dernièrement en villégiature sur le sommet du Jura. et de ce poste élevé j'avais constamment sous les yeux et à mes pieds, dans toute son étendue, cette magni- fique nappe d’eau que nous aimons tant, nous qui avons le privilège de vivre sur ses bords. Lorsque je me laissais aller jusqu'à me perdre complètement dans la contempla- tion de ce spectacle sublime de la grande nature, il me semblait que te gigantesque bassin, en apparence inerte et mort, prenait vie, que je percevais les pulsations lentes DES SCIENCES NATURELLES. » 331 et majestueuses de cette masse immense, que nous Savons, au contraire, constamment en mouvement dans toutes ses parties à la fois, — de ce pendule colossal pour lequel les heures ne comptent pas plus que les secondes, ne faisant comme elles l’objet que d’un seul battement. « Et je songeais alors à tout ce qu'il nous à donné déjà ce lac et qu'il nous donnera encore en phénomènes physi- ques, chimiques, géologiques, botaniques, zoologiques, qui nous démontrent toujours à nouveau cette sublime ordonnance de la nature, cette unité des lois qui président à la marche du monde. « Portant enfin mon regard au loin vers l'Est, jusqu'aux cimes neigeuses du Valais et de l'Oberland, jusqu’à cette Jungfrau chère au cœur de tous les Suisses, un des plus purs emblèmes de notre pays, je comprenais mieux la né- cessité d'écouter sans cesse et attentivement ce que cette nature, qui nous a été faite si belle, murmure continuelle- ment à notre oreille, pour qui sait l'entendre, tous ces secrets qu'elle est prête à nous révéler encore à l'avenir et dans tous les domaines. « C’est précisément ce que s'efforcent de faire la plupart de ceux que je vois réunis ici devant moi aujourd'hui, c’est le but que poursuivent ces Sociétés scientifiques ré- pandues en si grand nombre sur le sol de notre Suisse, c’est l’esprit dans lequel à été fondée notre Société, des- tinée à les réunir toutes en un seul faisceau, et c'est aussi dans cet esprit, Messieurs et chers Collègues, que je dé- clare ouverte la 85° session de la Société helvétique des Sciences naturelles. » Après ce discours, M. le prof. GEISER, président du Comité central, et M. le prof. SCHRÔTER, secrétaire, don- uent lecture du rapport administratif et du rapport financier concernant la marche de la Société helvétique dans l’année écoulée. Ces rapports sont approuvés avec remerciements au Comité central pour son excellente direction. 332 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Les assistants ont ensuite l’avantage d'entendre le professeur Ramsay, de Londres, sur les gaz inertes de l'atmosphère et du rôle qu'ils jouent dans le spectre de l'aurore boréale ; M. EgerT, professeur à l’École poly- technique de Munich, sur l'électricité atmosphérique envisagée avec la théorie des électrons: M. LUGEON, professeur à Lausanne, sur les grandes dislocations et la naissance des Alpes; enfin, M. l'ingénieur Th. Tur- RETTINI sur les usines hydrauliques et électriques de læ ville de Genève. A l'issue de cette séance, un buste d’Auguste de la Rive, offert à l’État par la famille et quelques amis du grand physicien genevois, a été inauguré dans la salle des pas-perdus de PUniversité. Des discours ont été prononcés à cette occasion par M. L. DE LA RIVE au nom de la famille, par M. le Conseiller d’État ROMIEUX au nom de l’État et par M. le prof. D'Espine, Recteur de l’Université, qui a retracé en termes éloquents la belle carrière d’A. de la Rive. Après cette cérémonie, les congressistes se sont di- rigés au foyer du Théâtre, aimablement mis à la dispo- sition du Comité annuel par la Ville. C’est là qu’eut lieu le banquet d'ouverture, où prirent place plus de 260 personnes. Un temps favorable permit une char- mante promenade autour du Petit Lac, sur le vapeur le Léman. Les congressistes se sont retrouvés au palais Eynard, où une brillante réception leur a été donnée par le Conseil Administratif de Genève. Le mardi 9 septembre a été entièrement consacré aux travaux des sections; cependant les physiciens ont eu le temps d'aller visiter, après-midi, l'établissement des forces motrices de la Ville de Genève à Chévres, et DES SCIENCES NATURELLES. 333 les botanistes d'aller admirer les belles collections de l’Herbier Boissier. Quant aux zoologistes et aux géolo- gues, ils ont eu le plaisir d’être aimablement reçus au Musée d'histoire naturelle par M. le directeur Bedot et M"° Bedot. Et cette journée se terminait le soir, grâce à Pai- mable invitation de M. et M"° Ed. Sarasin, dans leur vaste propriété du Grand-Saconnex, où tous les con- gressistes étaient reçus de la façon la plus cordiale, et où, dès la nuit, d'innombrables lanternes vénitiennes, artistement disposées dans la verdure, étaient soudaine- ment allumées. Enfin, mercredi 10 septembre, à 8 heures du matin, deuxième assemblée générale à l’Aula, avec de très im- portantes communications de M. le prof. SprixG, de Liège, sur le bleu du ciel; de M. R. BLoNpLoT, profes- seur à Nancy, sur la vitesse de propagation des rayons de Rontgen; de M. Maur. TREMBLEY, de Genève, sur la Correspondance de Réaumur et d'Abraham Trembley. MM. les prof. Amé PIcTET, Ph. Guye et R. CHODAT, inscrits également au programme, avaient renoncé à prendre la parole, faute de temps disponible. La session s’est terminée le mercredi après midi par un banquet au pare des Eaux-Vives. C’est à Locarno, sous la présidence de M. le con- seiller national Pioda, que se tiendra lan prochain la 86° session. Nous allons maintenant rendre compte des travaux qui ont été présentés à la session de Genève. 334 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Physique. Présidents : M. L. De LA RIvE, Genève. M. le prof. HaGenBacu-Biscnorr, Bâle. Secrétaire : M. A. Fornaro, Genève. Ramsay. Sur les gaz inertes de l'atmosphère et leur rôle dans le spectre de l’aurore boréale. — Ebert. L’électricité atmosphérique au point de vue de la théorie des électrons. — Turrettini. Les installa- tions hydrauliques et électriques de la ville de Genève.— Spring. Le bleu du ciel. — Andrade. L'effet d'inertie des spiraux cylindriques Phillips. — Ch. Cailler. Sur les fonctions de Bessel. Sur une opéra- tion analytique et son application àuneéquation différentielle du troi- sième ordre. — Voigt. Expériences sur les cristaux piéochroïques. — Blondlot. Sur la vitesse de propagation des rayons X. — Bla- serna. Les tirs contre la grêle. — Majorana. Biréfringence magné- tique.— Louguinine. Étuve électrique pour mesures calorimétriques. — C.-E. Guillaume et Turrettini. Règle géodésique de 4 m. — De la Rive. Sur la propagation d’un allongement continu dans un fil élastique. — R. Pictet. À propos de la machine de Linde.-- Riecke. Remarques sur le champ des électrons en mouvement. — H. Dufour. Le rôle des vitres dans l'éclairage, mesures photométriques. — Soret. Recepteur radiophonique au chlorure d'argent. —R. Weoer. Mesures du coefficient de conductibilité calorifique des liquides* Rubhmkorff ou Rühmkorff ? — Kahlbaum. Nouvelles recherches sur les rayons de Rüntgen. — Vautier-Dufour. Nouvel appareil télé- photographique. — Aug. Hagenbach. Sur le spectre du lithium. — C.-E. Guye et Herzfeld. Dissipation de l'énergie dans le fer aux hautes fréquences. — C.-E. Guye et Monasch. Recherches sur l’are alternatif de faible intensité entre électrodes métalliques. — Veillon. Propagation des ondes électriques dans l’air. — Gautier et Duaime. Quelques chiffres relatifs aux saints de glace. — Andrade. L'axe central des moments en géométrie non Euclidienne. — De Kowalski. Sur les oscillations électriques. Sir W. Ramsay, professeur au « University College » de Londres, ouvre la série des communications scienti- fiques par l’exposé de ses admirables recherches sur les gaz inertles de l’atmosphère. DES SCIENCES NATURELLES. 339 Il rappelle d’abord comment à la suite de la décou- verte de l’Argon par Lord Rayleigh, et l'étude de ce gaz faite par lui en collaboration avec ce savant, il a isolé lui-même l’Hélium. En étudiant les propriétés de ces deux gaz, envisagées spécialement au point de vue du classement périodique des éléments, il en a conclu qu'il devait exister encore trois autres corps simples, de propriétés analogues, et à poids atomiques plus élevés. Après avoir recherché ces éléments partout, il est parvenu à les trouver dans l'air et à les isoler par des méthodes qu'il a décrites ailleurs, dans un mémoire en collaboration avec M. Travers. Ces gaz sont le Néon, le Krypton et le Xénon. Poursuivant ces recherches, l’étude des chaleurs spécifiques de ces gaz a prouvé d'abord qu'ils étaient monoatomiques; celles de leurs spectres d'émission a montré entr'autres résultats que les raies caractéristiques du Krypton restent visibles aux plus grandes dilutions dans l’air, ce qui n’est pas le cas des autres gaz du groupe de l’Argon. Allant encore plus loin, M. Ramsay a reconnu que les raies vertes caractéristiques du Krypton se confondent avec celles des aurores boréales dans la même région du spectre ; d’où il a conclu que la coloration verte bien connue de l’aurore boréale était due à la présence du Krypton dans les régions polaires de atmosphère. Et de fait, à l’aide d’un dispositif qu’il décrit, et qui présente quelque analogie avec celui de lexpérience classique de de la Rive, M. Ramsay a rendu manifeste avec le Krypton seul (pas avec les autres gaz) un phénomène qui est en petit la reproduction de l'aurore boréale. Il reste à expli- quer comment le Krypton tend à s’accumuler vers les pôles. C'est ce que le savant professeur de Londres a 336 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE fait en exposant, pour terminer sa conférence, un très ingénieux essai de théorie basée sur la différence du rapport des deux chaleurs spécifiques, tel qu'on Pob- serve entre les gaz monoatomiques et biatomiques qui constituent l’atmosphère terrestre. Dans la 1"° assemblée générale, M. EBERT. prof. à l'Ecole polytechnique de Munich, fait une conférence sur l'électricité atmosphérique expliquée par la théorie des électrons. A côté des composants de l'air qui sont indifférents au point de vue électrique, il se trouve des particules chargées d’une quantité d'électricité absolument déter- minée. Il faut distinguer parmi celles-ci les électrons et les ions. Les électrons sont des quantités d'électricité très petites, libres, et dont la masse n’est qu'appa- rente. Les ions sont constitués par les électrons liés à la matière, c’est-à-dire à des atomes ou à des com- plexes d’atomes. On a reconnu l’existence d'électrons non seulement dans l’intérieur de tubes à décharges, mais encore dans des gaz traversés par des rayons de Rôntgen ou de Becquerel, et, d’après Lenard, dans des gaz qui ont absorbé des radiations ultraviolettes. Les expériences de MM. Elster et Geitel ont démontré la présence d'électrons dans l’air atmosphérique. L'auteur a construit un appareil qui permet de déter- miner la charge des électrons de l'air à un certain en- droit et à un certain moment; cette charge est expri- mée en unités absolues par centimètre cube. Dés les premières détérminations faites avec cet appareil, il a été facile de reconnaître que la quantité des électrons DES SCIENCES NATURELLES. JP 1 contenus dans l’air près du sol est sensiblement influen- cée par les phénomènes des couches supérieures de l'atmosphère, ainsi que par les courants qui y circulent. Lorsque le fühn souffle, par exemple, l'air contient une quantité plus considérables d'électrons, et d’autre part une plus forte pression d’électrons positifs. Les résul- tats d’expériences faites en ballon ont démontré que la quantité d'électrons de l'air augmente rapidement à mesure que l’on s'élève; les couches supérieures de l’atmosphère sont donc douées d’une grande con- ductibilité électrique. Dans les couches inférieures, les électrons positifs sont plus nombreux que les électrons négatifs, ce qu’on explique facilement en se rappelant que la terre est chargée d'électricité négative. Les effets physiologiques tels que le mal de montagne pour- raient peut-être avoir leur cause dans une augmentation de la quantité relative d'électrons positifs, enfin, la théorie des électrons ne serait peut-être pas éloignée de fournir une explication à l'électricité due aux orages. Dans la 1° assemblée générale, M. Th. TURRETTIN a parlé des installations hydrauliques et électriques de la ville de Genève. M. Turrettini rappelle d’abord que le sujet qu’il à à traiter, sur la demande du Comité annuel, est plus du ressort de l’ingénieur que de celui du savant, mais comme c’est par l’œuvre des savants que l’œuvre des ingénieurs à pu s’accomplir, il est juste que ces der- niers leur en fassent hommage. M. Turrettini fait ensuite succinctement l'historique des anciennes installations hydrauliques de la ville de Genève, le premier projet date de 1584, et la première 338 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE installation de 1708. Première transformation en 1843, puis agrandissements en 1862 et 1868. C’est le moment où surgissent successivement toute une série de projets issus de l'initiative privée, en même temps que le conflit séculaire entre l'Etat de Vaud et l'Etat de Genève relatif au niveau des hautes eaux du Lac passait à l’état aigu. En 1873, à la suite du rapport de MM. Pestalozzi et Legler, experts nom- més par l'Etat de Vaud, ce dernier entame contre Genève un procès devant le Tribunal fédéral. M. Turrettini expose ensuite les diverses phases par lesquelles la question de l’utilisation des Forces du Rhône a passé jusqu’au moment où la ville de Genève en 1882 offrit de se charger de créer sur le Rhône une force de 5000 chevaux environ dans la ville même, et de faire en même temps, moyennant une juste subven- tion des intéressés, les travaux nécessaires à la régula- risation du niveau du lac, de façon à réduire normale- ment à 60 centimètres ses variations de niveau. En 1883 la ville de Genève obtenait la concession de la force du Rhône et les travaux commencçaient ; en 1884 était signée la convention intercantonale relative aux travaux de régularisation et ce traité mettait fin au conflit avec Vaud. En même temps que l’on procédait aux travaux de création de la force motrice, on exécu- tait deux grands égouts collecteurs sur les deux rives du Rhône dont les bras furent successivement mis à sec, et l'exécution de ces travaux faisait disparaître la fièvre typhoïde dont les épidémies s'étaient multipliées dans les années antérieures. L'installation des forces motrices du Rhône était faite à la Coulouvrenière et l’on installa successivement de DES SCIENCES NATURELLES. 339 1885 à 1890 18 turbines de 300 chevaux fonction- nant sous une chute variant de 170 à 3"50. Les turbines actionnent deux corps de pompe élevant l’eau à 140% au-dessus du niveau du lac. La transmission de la force était faite par l’eau sous pression et les ré- sultats obtenus furent tels que, six ans après la mise en marche, toute la force disponible fut utilisée. Il fallut penser à trouver ailleurs sur le Rhône une force supplémentaire. L'emplacement choisi était à six kilomètres en aval de Genève, au-dessous du confluent de l’Arve et du Rhône. Les études furent faites en 1891 et 1892, et une fois la concession de la force obtenue en faveur de la ville de Genève, les travaux purent commencer en hiver 1893. Ils durèrent jusqu’au prin- temps 1896. Un barrage du système Stoney avec sixevannes de 10® de largeur et 7" de hanteur fut établi sur le Rhône au lieu dit « Chèvres ». Ce barrage créait une retenue dont la hauteur de chute varie de 8 "en hiver à l’époque des basses eaux, à 5 " en été en hautes eaux normales. Le bâtiment des turbines, appuyé d’une part au barrage et de l’autre à la rive droite du Rhône, contient 15 turbines dont la force peut varier de 800 à 1200 chevaux. Chaque turbine, dont l’axe est vertical, actionne un alternateur. La transmission de la force se fait par courant alternatif biphasé, sous une tension de 2700 et 5400 volts. Les turbines sont de deux modèles différents : les cinq premières, tournant à 80 tours par minute, sont composées de deux turbines coniques superposées. Les dix autres, faites à partir de 1898, tournent à 120 tours et sont formées de quatre tur- bines centripêtes superposées. 340 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE La transmission de la force à Genève et dans les environs jusqu'à une distance de 15 kilomètres environ est faite soit par cables souterrains, soit par cables aériens. Le voltage dans les cables souterrains est à 2700 volts et sur les cables aériens de 5400 volts. A l'heure actuelle, à peu près toute la force dispo- nible dans la nouvelle usine est employée et les études sont faites pour créer une troisième installation sur le Rhône, à 6 kilomètres de Chévres, au lieu dit la Plaine, La force obtenue variera de 45,000 à 20,000 che- vaux, tandis qu'elle est de 10,000 à Chèvres et de 5000 à la Coulouvrenière. M. le professeur W. Sprixé (Liège) a fait à la deuxième assemblée générale une conférence sur le bleu du ciel. Le conférencier résume sous deux types les explica- tions jusqu'ici fournies par les savants de la coloration bleue de la voûte céleste : le type physique, basé prin- cipalement sur les expériences de Tyndall relatives à l’illumination des vapeurs, et le type chimique, plus rarement défendu et qui se fonde sur la couleur intrin- sèque des corps dont est composée l’atmosphère. M. Spring fait la critique serrée des expériences dont est sorti le type physique et qu'était venue appuyer une remarquable analyse mathématique, faite par Lord Rayleigh, de la réflexion de la lumière sur les parti- cules extrêmement petites. Cette analyse démontrait que les particules des milieux troubles réfléchissent un plus grand nombre de rayons de courte longueur d'onde, de sorte qu'umtel milieu paraîtra rougeàtre par trans- parence et bleuâtre par réflexion; en outre, le plan de DES SCIENCES NATURELLES. 341 polarisation dans un tel milieu est orienté comme dans l'expérience de Tyndall. Or M. Spring, en éteignant devant lœil, au moyen d’un corps absorbant appro- prié, les rayons bleus du ciel, a observé que la polari- sation est tout aussi marquée. La polarisation de la lumière dans le ciel n’est done pas une preuve suffi- sante de l’origine optique du bleu, puisqu'il est ainsi démontré que d’autres radiations sont aussi polarisées. Le conférencier montre comment les objections formu- lées contre ce dernier point de vue par M. Pernter, de Vienne, lui prêtent au contraire un appui. Aprés avoir examiné brièvement la théorie de Lord Rayleigh et fait observer qu’elle conduirait plutôt à prévoir pour le ciel une couleur violette (ce qu'une expérience avec un long tube confirme aux yeux de l'assemblée), M. Spring remarque que les poussières de toute nature qui trou- blent l'atmosphère ne s'élèvent tout au plus qu’à 1000 ou 2000 mètres, et que la pesanteur, ainsi que l’état électrique de l’atmosphère, rendent leur stationnement impossible et précipitent leur floculation. Serait-ce donc contre les molécules gazeuses elles-mêmes que se pro- duirait la réflexion des rayons solaires? Là intervien- nent les observations de L. Soret, en particulier, qui prouvent que cette hypothèse n’est fondée ni pour les liquides, ni pour les solides. M. Spring en a démontré aussi le néant dans le cas des particules gazeuses. M. le prof. Hagenbach a donné l’explication de l’illumination de l’atmosphère en l’attribuant aux couches de densités différentes qui s’y entrecroisent, causant des réflexions et des réfractions des rayons lumineux. Le conférencier s'attache à démontrer que cette théorie, satisfaisante au point de vue de lPillumination, ne peut pas être 349 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE invoquée par les partisans du type physique pour expli- quer la coloration, mais qu’elle s'accorde très bien avec la théorie chimique du bleu du ciel. M. Spring termine par l’exposé d’une suite d’expé- riences originales qui prouvent qu'un milieu trouble ne paraîtra bleu à un observateur qui s’y trouve plongé que si ce milieu a une couleur bleue propre. Enfin, dans le cas de l’atmosphère, l’orateur explique en s'appuyant sur un calcul fait à partir de l'état liquide de ce gaz, que Poxygène renfermé dans Pair, sans même tenir compte de lozone et des autres corps, suffirait à donner au milieu une coloration bleue assez intense pour expliquer les apparences qu’on observe dans les divers azimuths de la voûte céleste. Les varia- tions d'intensité du bleu et son atténuation dans cer- taines directions sont dues précisément aux poussières que l’on croyait jusqu'ici capables au contraire d’en renforcer l'intensité. Le ciel est d’autant plus bleu qu'il va moins de poussières dans la direction du rayon visuel. M. le prof. J. ANDRADE, à Besancon, parle de Peffet d'inertie du spiral cylindrique Phillips. Phillips donna par l’emploi de courbes terminales appropriées au spiral un moyen de réaliser lisochro- nisme statique des battements du régulateur des chro- nomêtres ; deux perturbations s'opposent à la réalisa- tion de lisochronisme absolu : 4° la perturbation indiquée par Phillips et due à la flexibilité de la lame compensatrice du batancier; 2° la perturbation plus faible indiqué par M. Caspari, due à l’inertie du spi- ral, celle-ci est de l’ordre du rapport du moment DES SCIENCES NATURELLES. 349 d'inertie du spiral autour de laxe du balancier au moment d'inertie analogue du balancier. Le calcul de cette dernière perturbation a fait Pobjet d’un mémoire de M. Caspari' : l’auteur attribue à une réduction de lPamplitude du mouvement régulateur passant de 3 demi-tours à 1 demi-tour une accélération diurne de 4%, dans la marche du chronomètre. Jai dû rectifier et compléter lanalvse de M. Caspari, on verra cependant que je me suis inspiré de l’œuvre de ce savant l’un de nos maitres en chronométrie. Bien que le spiral soit muni d’une courbe terminale, je le regarde avec M. Caspari comme circulaire dans son ensemble; nous consentons ainsi à une légère erreur d'autant plus faible que le nombre des spires est plus grand. Dans la section droite du cylindre où s’enroule le spiral, je prends comme axe des x le rayon qui aboutit à l’encastrement fixe A,; l’axe des y est alors la position prise par l'axe des x lorsque cet axe tourne d'un quadrant dans le sens de l’enroulement vers le point d'attache au balancier. Grâce à la courbe terminale le spiral se développe concentriquement et garde la forme circulaire, du moins quand on le soumet à la déformation statique envisagée par Phillips: nous pourrons dans le calcul des termes de correction admettre que ces conditions sont encore approximativement satisfaites et admettre aussi que chaque rayon tourne d’une quantité propor- tionnelle à la distance comptée sur la fibre moyenne du spiral depuis l'extrémité de ce rayon jusqu’au point A, de l’encastrement fixe du spiral. ? IIe cahier des recherches sur les chronomètres et les instru- ments nautiques. 344 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Appliquons le théorème des moments des quantités de mouvement au système formé par le balancier et le spiral, et écrivons que la dérivée par rapport au temps de la somme des moments par rapport à l’axe du balan- cier des quantités de mouvement des éléments de ce double système est égal au moment M, par rapport au même axe, des actions extérieures qui se réduisent aux réactions de l’encastrement 4,; si M, est la réaction du couple d'encastrement et si X,, Y, sont les compo- santes de la réaction simple en A,, point de la fibre moyenne dont x, et y, sont les coordonnées, nous aurons MEME Yon -X Us D'autre part le balancier ayant un moment d'inertie A, la part qui lui revient dans le premier membre de Fo SAP zx l'équation des moments est le produit À re & désignant { l'écart angulaire au point mort du balancier envisagé à l’époque L); si dm est la masse répartie entre deux sections normales à la fibre moyenne distantes sur cette fibre de l’arc infiniment petit ds et si w est la vitesse angulaire avec laquelle le rayon r qui aboutit à Pélé- ment ds tourne autour de l’axe du balancier, lemmoment de la quantité de mouvement de cette masse est dm.w.r* dont la dérivée par rapport au temps est do dr ——+2.dm.w.T.—— dm.r* ; dt dt M. Caspari par la considération directe des accéléra- tions fait une faute de calcul qui équivaut à la sup- DES SCIENCES NATURELLES. 345 pression du facteur 2 dans le second terme de la somme précédente. Si on exprime que la longueur L de la fibre moyenne du spiral n’a pas sensiblement varié et si on appelle m la masse du spiral dont le rayon est à l’état de repos r, et dont l'étendue angulaire au repos est p, on trouve ainsi par application du théorème des moments l’équa- tion ae COLOR LT Mo natale mme (4) 2 ( = de? (u2) pra P P/ reste à déterminer M. M. Caspari avait simplement emprunté la valeur de M à la théorie statique de Phillips qui donne comme on sait My. (« désignant le moment d’élasticité du spiral). Mais en opérant ainsi il est aisé de voir que l’on néglige des quantités de l’ordre de celles que l’on veut évaluer, cet ordre est celui du rapport ee Pour aller plus loin, il nous suffira donc de repren- dre la théorie statique de Phillips, mais en ayant soin d’adjoindre aux réactions de l’encastrement les forces d'inertie des éléments du spiral élastique qui, par l'équilibre de Dalembert vont intervenir pour modifier les dites réactions. En imitant ainsi la méthode de Phillips j'arrive aux résultats suivants : Désignons par l'indice 4 la situation d’un élément du spiral comprenant le point B de la fibre moyenne, j'appellerai alors 2, le moment de flexion en B des forces ARCHIVES, t. XIV. — Octobre 1902. 24 346 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE d'inertie des éléments du spiral compris entre A, et B et j’obtiens pour déterminer M léquation : L L L v9=-ML+ V frs ut far 0 (g 0 On voit aisément que les termes en X, et Y, de cette , . : MT? équation sont du second ordre par rapport à go; on peut donc adopter pour valeur de M l'expression 1F Le À.ds D) Mes ee rt (2) M BL [ L (2) L Le calcul de l’intégrale [ er est plus long que diffi- cile, il nous conduit par la substitution de la valeur de M dans l'équation (1) à l’équation. \ 2 mr da 1 mr 1 (a Ca (3) | ue, fr (ue) p+o.\ dt His à p P Celle-ci, quoique différente de celle de M. Caspari s’intégrera par quadratures et par la même méthode. 2 mr? L 10e Nas Le FER sn Re En posant mi CR ASS AL A+ e 4: l'équa tion (3) rentre alors dans le type : a ART dy \? 5 (4) (u Hi mel | +k?(y-1 )=0 où l’on ferait : (5) AGEA, DÉS SCIENCES NATURELLES. 347 La durée T(1) de l’oscillation simple du mouvement (4) sous la demi-amplitude 5, pour y se trouve aisé- ment par quadratures et FDP Da Don en séries. Si a TA+A5 déjà fait les termes en A° nous obtiendrons nous faisons A’ ° ) 1 dés A1 dé NE dE Le : | Vie #[n.f i-et® M yre AE | 3m, Pa rA'S 9(2 formule où m?= A 3 a = ( V2=2 4 qu 5 (n?-2)A Dans le probléme spécial qui nous occupe, +, étant la demi amplitude ro + 15 o° AL A 2 2 Jo (6) TA }=x | n CNUTE ; p° | la perturbation est représentée par le terme mr E 0 16. p° cette perturbation dépasse l’évaluation de M. Caspari dans le rapport de 5 à 4. La correction n’est pas énor- me, mais on accordera peut être quelque intérêt à cette analyse plus rigoureuse du phénomène signalé par M. Caspari en 1876. M. le prof. C. CaïLcer, Genève, fait une communi- cation sur les fonctions de Bessel. L'identité | — » entier ou fraction- naire. La démonstration qui repose sur un tout autre principe que les démonstrations antérieures est, en un sens, moins complète que ces dernières, car nous éta- blirons seulement que si le premier membre de l'équa- tion existe pour une valeur de la variable x, il est égal au second membre. Nous utiliserons de préférence à J, (x) la fonction suivante d’un maniement plus commode [2 n=oo nn xntv HO LT) SE AC) n=0 n!(ntu!) et la fonction associée n=oo an+b. p #(DEÈ nz=0 nl(ntu)r On obtient aisément la forme suivante de ou (x), 8 Ve be e x ACTES ®, (x) où æ.,.(æ) est une fonction de æ, constamment positive lorsque x est lui-même positif, finie et tendant rapide- DES SCIENCES NATURELLES. 349 ment vers l’unité lorsque x augmente. La formule pré- cédente fournit donc la valeur asymptotique de qu (x) pour les grandes valeurs de x. Nous nous appuierons en outre sur la formule sui- vante facile à démontrer 1 x+u U,— Mr A. dep lei de € du(rz)bu(zu)—=h € Po. (£) ° Zu Cela posé, la formule à démontrer s'écrit dans les nouvelles notations | du QE du. (zu)f(u)du=re. f(x) Or, si le premier membre existe, il est la limite pour h décroissant jusqu'à zéro, de l'intégrale du Fer dz ES SR = | e Qu(xz)— | du.(zu)f(u)du Le Le Æ À (9) 0 En admettant qu'on puisse intervertir l’ordre des intégrations, on aura ji RO ASS l'an Sh = J fQu)du | e +, (zu)®, (& 0 0 ou encore à cause d’une remarque précédente K © y a+u SA al h er Rd h f{uy: ns ) du il suffit de démontrer que lim S — x f(x). Ce théorème =oNh est un cas particulier du suivant A P—1 Ps: , œu nn | Fdu et F=h e à (ue, (+) a -(Vu-Vz) D: 350 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE a, b, x trois nombres positifs quelconques (ba) enfin { (x) une fonction satisfaisant aux conditions de Dirichlet on aura liné=/s, 7" (x) si x est compris entre à et b limao sy = 0 si x est non compris entre à et b liMy=o Sx = _ f&-0) si r=b Il : 14007 ; limz-o Sn NE {{x+o) sir=a La démonstration est facile mais trop longue pour être reproduite ici. La formule (1) permet d'effectuer l’inversion de l’in- tégrale SO Je © 0 par rapport à la fonction inconnue f (x), en alternant le rôle des fonctions f et g, sous la forme Lie) J O1, Go Le) Autrement dit toute relation intégrale de la forme (2) en fournit une seconde de forme analogue par inversion. M. le prof. C. CaïLLer parle ensuite sur une opéra- hon analytique et son application à une équation difiérentielle du 3° ordre. On sait qu'on appelle transformée ou réduite de Laplace d’une fonction développée suivant les puis- sances entières ou fractionnaires d’une variable g=2@, 2" la série, supposée convergente, ®” =2nl4, æ° . L'opération qui consiste à passer d’une série à sa DES SCIENCES NATURELLES. 391 réduite est bien connue des analystes; le théorème suivant, d’une démonstration très simple, ne paraît pas avoir été encore remarqué. La réduite de Laplace de l'intégrale # À (Z}, (a-2)dz @ #4 est égale à 22," (x)X," (x), c’est-à-dire au produit de x et des réduites des fonctions X, el X.. Les notions précédentes s'étendent immédiatement à des fonctions de plusieurs variables ; ainsi nous nom- merons réduite de Laplace de la série g=34mn2"y" la série @’ =Eminla ""x"y". On aura également le théo- réme : La réduite de l'intégrale double | F 2, (z,u)à, (&-z, y-u) dzdu "oi L0'o est égale au produit xy1," (x, y}A," (x y). Nous allons donner une application de ce théorème en obtenant très simplement une représentation en intégrale définie des solutions de l'équation différen- tielle dy dx? ‘d'y dx TL -(2a-8-3)r Une de ces solutions est n=co T4 Y TL d AA) ER ES = = Pa.É n=0 n!(n+a)'(n+5)! les autres sont w,-4,-8(2) et 2° 0..8-,(æ). Il suffit donc de s'occuper de la première. 352 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE A la place de #,,8(x), nous considérons la fonction à deux variables ntz ntp 5 Mb: n= s n'(n+a)!(n+8)! s Pa Cr! -y}= dont la réduite est CAP CU) en | Bezy. Ainsi dans le cas (! 9 ANLICUNIEL = (= = où à P a. AT 2 . rue 3 1 = et la réduite sera EC SR TCENITE) Lys "7. Or, en désignant par 7 une racine cubique imaginaire de l’unité, on a = d — 8 — an n éd sjVT PE 32 2%, a ——\e + + SERRE 3 + MENT V3 n!(n- D(n-2)! ainsi la fonction ®_1 _2 n’est autre que 32 3 £ és ET re & y 3V æy 3j V Ty 352 V 2Y OR ape rome |A + +e L 2 AY a: 278 Appliquons maintenant le théorème précité à l’inté- grale double FE Ca} pen J' pe A) NS = = nn — la réduite de cette intégrale estæy. 47 y 3e. PEN "y" 6" ou la même que celle de ?,.8(%:ÿ). Ainsi FA ! et ei p ur nef ju ‘as z.u)(t-7) (y-u) dzdu ©, 0 x Si l’on remplace®_: _2 par la valeur trouvée plus 32? 3 [2 DES SCIENCES NATURELLES. 393 haut, puis y par l’unité et z par æ7, nous trouvons a, 8(2) É ci CSA 3 a e + 1” LT 1 3 Vœuz 3jVæuz 3j Vrur (1-2) sie -u) Bas GG, J J (e +e Fe) —dudz 5 PE £ (9) Le problème proposé est ainsi résolu. Il va sans dire que les considérations précédentes peuŸent être facile- ment généralisées et ne sont citées ici qu’à titre d’exem- ple. M. le prof. W. Vorct (Goettingen) parle de la nature des vibrations transmises dans les cristaux pléo- chroïques. 1. La théorie cinématique de la composition et de la décomposition des petites vibrations est la base de l’optique théorique. La décomposition, démontrée ana- lytiquement, d’une vibration quelconque en deux com- posantes rectilignes rectangulaires, se trouve réalisée en fait dans les cristaux biréfringents transparents, et donne l’explication de la double réfraction habituelle, les deux composantes se trouvant séparées par leurs vitesses différentes. Les milieux naturellement ou magnétiquement actifs réalisent d’autre part la décomposition, que l’on peut aussi toujours effectuer théoriquement, d’une vibra- tion quelconque en deux elliptiques de rotations inver- ses dont les trajectoires sont semblables et croisées. Ce mode d'exposition paraît si simple et si conforme à une nécessité naturelle, que l’on peut difficileraent échapper à l’idée que, dans tous les milieux, les mouvements 304 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE transmis par ondes planes doivent, comme c’est le cas pour ceux que nous venons de rappeler, pouvoir se composer en ondes absolument quelconques. 2. Or cette idée est en désacord complet avec les résultats de la théorie pour les cristaux pléochroïques. Cette théorie, que M. Voigt a établie mécaniquement il y dix-huit ans déjà, et qu'il a reprise récemment dans hypothèse des.électrons, exige que dans toute direction du cristal se propagent, avec des vitesses en général différentes, deux ondes planes à vibrations elliptiques semblables et croisées, mais de même sens de rotation. Il est clair que deux composantes de ce genre ne sont pas équivalentes à une vibration absolument quelconque ; en particulier deux circulaires de même période et de même sens ne peuvent donner qu'une vibration circulaire. Cette conséquence de la théorie a donné lieu à des objections; M. Stokes en particulier à fait part de ses doutes à M. Voigt. Mais ces objections disparaissent si l’on observe que, dans la double réfraction, il n°y a pas seulement décomposition de l’onde incidente en deux ondes réfractées, mais encore production d’une onde réfléchie, qui intervient aussi dans la décom- position de l’onde incidente. Les phénomènes du pléochroïsme sont donc impor- tants en ce qu'ils corrigent et élargissent notre concep- tion de la double réfraction, et il v a un réel intérêt à . donner la preuve expérimentale de ce mode particulier et non encore vérifié de décomposition en deux ellip- tiques de même sens. 3. Récapitulons d’abord les principaux résultats de la théorie pour les directions voisines des. axes opti- ques, en nous restreignant au cas le plus simple, celui des cristaux rhombiques. DES SCIENCES NATURELLES. 399 Soient A, A, les axes optiques; dans les plans A, 4, et EE il y a polarisation linéaire. Dans le voisinage de chacun des deux axes A, et A,, et dans des plans per- pendiculaires à A, 4,,se trouvent deux directions C,, C',, et C,, ©, suivant lesquelles il ne se propage que des vibrations circulaires, dont le sens change d’un qua- drant à l’autre,comme l’indiquent les flèches de la figure, de telle sorte que le système dans son ensemble pré- sente la symétrie rhombique. Dans les quadrants il y a polarisation elliptique, formant passage graduel entre les polarisations circulaires et rectilignes. L’ellipticité n’est du reste sensible que dans le voisinage des axes optiques. Les deux ondes ont des vitesses égales dans les directions marquées par les divers points des arcs C, C’, et C, C’,; leurs différences de vitesse croissent à partir des axes optiques à peu près comme dans les cristaux transparents. On sait que dans ces derniers, ces différences de marche donnent lieu aux belles figures colorées en lumière convergente. Nous n'insis- tons pas sur les lois de l'absorption. 4. Si, observant un cristal transparent en lumiere convergente, nous supprimons l’analvseur, les deux 356 SOCIÉTÉ HELVYVÉTIQUE vibrations transmises, restant perpendiculaires entre elles, ne peuvent interférer et le phénomène coloré dis- parait. Il en est de même si l’on examine un cristal actif, une lame de quartz par exemple. Il est vrai que les ellipses croisées donnent chacune une composante dans les directions de chacun des axes X et Y, lesquelles composantes,étant deux à deux parallèles, peuvent inter- férer. Mais siles rotations des deux vibrations elliptiques sont de sens contraire, il se trouve que les composantes parallèles à X et celles parallèles à Y donnent des figures d’interfèrence complémentaires qui se détruisent l’une l’autre. Mais lorsqu'on emploie un cristal pléochroïque, les ellipses croisées ont le même sens de rotation; les deux groupes de composantes X et Y donnent alors la même figure d’interférence, leurs effets s'ajoutent au lieu de se détruire et le phénomène doit rester visible sans aualyseur, bien que peu marqué puisque les composantes qui interfèrent ont des intensités inégales. Si la lumière incidente est polarisée rectilignement sui- vant À, A, ou E, E, la figure devra correspondre exac- tement à la symétrie rhombique. Si la lumière est polarisée elliptiquement ou circulairement, les qua- drants voisins devront se comporter différemment et il y aura une dissymétrie croisée. C’est ce que l’expérience confirme, ainsi que M. Voigt le montre par des projections en se servant de lames d’andalousite et de mica. M. R. BLONDLOT, professeur à la Faculté des sciences de Nancy, décrit les expériences qui lui ont permis de déterminer la vitesse de propagation des rayons X. DES SCIENCES NATURELLES,. SH : Une bobine d’induction fait fonctionner un tube de Crookes. Sur le circuit, éntre la bobine et le tube, un oscillateur de Hertz est placé en dérivation. Au mo- ment où cet oscillateur se décharge, le tube S’éteint; d’autre part, cette décharge fait naître une force élec- trique dans un résonateur disposé près de l’oscillateur. Si les fils de transmission entre l’oscillateur et le tube n’ont qu'une très faible longueur, la force électrique à la coupure du résonateur ne se produit qu'après que les rayons X ont disparu, et, par suite, ceux-ci ne peu- vent produire un renforcement de Pétincelle. Si, au contraire, ces fils ont une certaine longueur (80 centi- mètres par exemple), on peut prévoir, en admettant a priori légalité des vitesses de propagation des rayons X et des ondes hertziennes, que les rayons pro- duiront un renforcement de l’étincelle qui passera par un maximum pour une certaine distance du tube à la coupure ; cette prévision s’est réalisée. La même sup- position a permis de calculer d'avance les déplacements que la position du tube correspondant à ce maximum devait éprouver soit par l'allongement des fils de trans- mission, soit par l'annexion d’une petite ligne au réso- nateur : on devait en effet pouvoir compenser le temps employé par les ondes pour parcourir une certaine longueur de fils par le temps employé par les rayons X pour franchir une distance égale. Cette compensation s’est produite en réalité, et les deux méthodes diffé- rentes qui ont été employées ont donné pour le rapport des vitesses des nombres très voisins de l’unité. L'ensemble de tous ces faits conduit à cette conclu- sion que la vilesse de propogation des rayons de Rœntgen est la même que celle des ondes hertziennes ou de la lumière se propageant dans l'air. 358 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE M. le prof. BLaserNa, à Rome, présente quelques réflexions sur les tirs contre la grêle et la conférence de Graz. Les tirs contre les nuages employés, soit pour provo- quer la pluie, soit pour empêcher la grèle de se former, soit pour conjurer les orages, sont de date très an- cienne; mais comme ils ne reposaient pas sur une base scientifique, ils étaient tombés en désuétude. Tout récemment, en 1896, M. Stijer, bourgmestre de Win- disch-Feistritz en Styrie (Autriche), eut l’idée de les ressusciter, en les employant contre la grêle. Il plaça une quarantaine de mortiers dans une belle et grande propriété, à mille mêtres de distance à peu près l’un de l’autre et, pour circonscrire l'effet de chaque tir, il mit sur chaque mortier une grande trompe conique en ferblanc. Les tirs, exécutés de cette façon, donnèrent un magnifique spectacle : un anneau semblable à ceux que produisent les fumeurs, mais d’un diamètre d’un mètre et plus, qui s'élève en l’air avec une grande vitesse primordiale, et avec un son aigu et très carac- téristique. On croyait, au commencement, que cet anneau arrivait à de grandes hauteurs, et c’est à cet anneau qu’on attribuait la faculté de disperser les nuages grandinifères et d'empêcher la grêle de se for- mer et de tomber. Cette idée fit un grand chemin en Autriche, en Italie, qui est décimée par lagrêle, et en France, et pendant quelques années, elle eut un grand nombre de partisans. Il paraît qu’il y à une corrélation entre la formation des nuages grandinifères et les taches solaires, et dans ces dernières.années nous avons eu un minimum de taches. Quoiqu'il en soit, il est sûr que la grêle a DES SCIENCES NATURELLES. 399 pour son compte des périodes de maximum et de minimum, et dans ces dernières années nous avons eu peu de grêle, même là où l’on ne tirait pas. Mais c’est un fait que, à Windisch-Feistritz, qui souffrait beaucoup de la grêle, dans les cinq dernières années où l’on a tiré il n’y a pas eu de grêle. C’est aussi un fait, qu’à Susegana, en Venétie, où le comte Collalto a muni sa grande propriété de bons mortiers, depuis qu’on tire, la grêle n’est pas tombée. On citait beaucoup de ces faits et la théorie des tirs grandinifuges fit de grands progrès. On comptait dans l’année passée pour la haute Italie, qui à tant à souffrir de la grêle, douze mille mortiers en pleine activité. Il n’y a donc rien d'étonnant, si on trouve, notam- ment en Autriche et en Italie, beaucoup de gens con- vaincus de l'utilité de ces tirs. Mais les expériences qu'on fit à St-Kathrein, en Styrie, sous la direction habile et sérieuse de MM. Pernter et Suschnig ont arrêté l’élan qui se propageait d’une façon extraordi- naire. L’anneau, même s’il est produit par les mortiers de grand modèle, par ceux du système Suschnig, n’ar- rive pas à des hauteurs dépassant de 300 ou 350 mêtres et ne saurait donc avoir d'effet sur les nuages qui ont toujours la hauteur de 800-1000 mètres, excepté le cas des hautes collines, où la vigne ne se cultive plus. A cette considération il faut encore ajouter les obser- vations directes, qu’on fit en 1901 et 1902, qui démon- traient d’une façon assez claire, qui même en tirant avec attention et très activement, dans beaucoup d’en- droits on n'avait pu empêcher la grêle. Aussi le nom- bre des adhérents a-t-il beaucoup diminué depuis 1901. Sur ces entrefaites le gouvernement italien a fondé 360 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE sous la direction d’une Commission technique que M. Blaserna a l’honneur de présider, à Castelfranco Venelo, province de Trévise, une station gouvernemen- tale pour faire des expériences suivies, propres à tran- cher cette importante question, qui intéresse tant les agronomes et spécialement les viticulteurs. Il s’agit d’une superficie de 6.000 hectares, protégée par 200 mortiers, de grand modéle dit Suschnig, où l’on fait des observations et des expériences suivies, et où l’on examinera aussi avec soin tous les moyens nouveaux qui pourront être indiqués comme aptes à produire des effets importants. La station n’est pas encore complé- tement achevée et les expériences ne peuvent pas être encore considérées comme entièrement concluantes; mais pour le moment il faut le dire, elles n’ont pas été en faveur de l'utilité des tirs. En tout cas, la cam- pagne sérieuse commencera seulement l’année pro- chaine. Le gouvernement autrichien prit l'initiative d'inviter en juillet, à Graz, capitale de la Styrie, une Conférence internationale d'experts pour traiter à fond la question des tirs et de leur utilité contre la grêle. Cette Confé- rence siégea tous les jours, du 21 au 25 Juillet, avec 70 délégués, dont 7 allemands, 3 français, 10 italiens, 1 russe et 1 serbe ; les autres appartenaient à l’Au- triche-Hongrie. On visita la place de St-Kathrein, clas- sique pour les expériences sur le mouvement et la propagation de l’anneau, puis Windisch-Feistritz, où M. Stijer avait placé les premiers mortiers. Le gouver- nement avait posé à la Conférence une première ques- tion sur l'utilité absolue des tirs; quatre membres se prononcérent d’une façon directe contre, six en faveur DES SCIENCES NATURELLES. 361 des tirs; tous les autres déclarèrent la question encore incertaine et insistèrent sur la nécessité de continuer les expériences. La station gouvernementale de Castelfranco Veneto fut en outre déclarée comme devant servir de modèle pour toutes les stations d’épreuve qu’on vou- drait encore établir. La décision de la Conférence laisse donc encore ouverte la question de l'utilité des tirs. Mais les sen- timents de la grande majorité leur étaient contraires. Seulement on n’a pas trouvé que le moment fût déjà venu de trancher la question d’une facon définitive. Presque tous ont préféré la continuation des expériences pour quelques années encore. Il s’agit d’une question importante, qui s'impose à l'étude des savants, ques- tion qui ne sera, évidemment, résolue d’une façon absolue que quand, la physique sera en état de for- muler, sur yne large base expérimentale, une nouvelle théorie de la grêle. C’est bien aussi pour cette raison, que la plupart des membres de la conférence de Graz ont hésité à trancher la question d’une façon préma- turée. M. le prof. BLAsERNA fait ensuite, au nom de M. le D° MayorANA, une communication sur quelques phéno- mènes magnéto-opliques, présentés par des solutions magnétiques : M.Q. Majorana a fait dans mon laboratoire de Rome des recherches intéressantes que je m’empresse de communiquer au Congrès. Elles ont été publiées dans les Rendiconti dell Accademia dei Lincei, séances des 4 et 31 mai, 15 juin, 3 et 17 août 1902. Je crois ARCHIVES, t. XIV. — Octobre 1902. 25 302 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE néanmoins qu'un bref résumé pourra intéresser mes collègues. M. Majorana a voulu chercher si un champ magné- tique peut rendre biréfringent un corps magnétique, comme un champ électrostatique agit sur un diélectri- que dans le phénomène de Kerr. Il est ainsi arrivé à découvrir trois espèces de phénomènes, soit : 1° La biréfringence magnétique. 2° Le dichroisme magnétique. 3° Les rotations bimagnétiques du plan de polarisa- tion de la lumière. Biréfringence magnétique. Les essais faits sur les substances très magnétiques, comme par exemple sur les lames minces transparentes de fer ou sur les solu- tions de chlorure de fer, ne réussissent pas. Mais M. Majorana trouva que les solutions du protochlorure de fer deviennent légèrement biréfringentes quand on les place dans un champ magnétique très intense. L'expérience se fait de la manière suivante : un rayon de lumière traverse le liquide placé dans un champ magnétique, normalement aux lignes de forces de ce- lui-ci. Le liquide se trouve entre deux nicols. Si ceux-ci ont leurs sections principales à 45° sur les lignes de force et sont croisés, quand on excite le champ, on voit apparaître la lumière. Avec un champ de 18.000 unités C. G. S., si le liquide est placé dans un tube de 7 cen- timêtres de longueur, la biréfringence représente au plus les 2 ou 3 centièmes de la longueur d’onde dans le jaune. Au contraire, le fer dialysé ou oxyde ferrique colloïdal est souvent très actif. Cette activité varie sui- vant que le corps est plus ou moins fraîchement pré- paré. Ainsi le fer dialysé fraîchement préparé est com- DES SCIENCES NATURELLES. 363 plétement inactif, et celui qui est préparé depuis long- temps est tellement actif, que dans les mêmes condi- tions expérimentales indiquées plus haut pour le pro- tochlorure de fer, la biréfringence arrive à la valeur de 12 longueurs d'onde dans le vert. Le fer dialysé aussi ancien fut obtenu en cherchant de vieux flacons de fer Bravais dans les pharmacies. M. Majorana, ayant observé ce phénomène, l’étudia longuement et avec soin et trouva ainsi, que la biré- fringence magnétique est : 1° En raison directe du degré de concentration du liquide. 2° En raison directe de l’épaisseur du liquide tra- versé normalement aux lignes de force. 3° En raison directe du carré de lintensité du champ. 4° En raison inverse du carré de la longueur d'onde de la lumière avec la quelle on expérimente. Dichroïsme magnétique. Le fer dialysé absorbe for- tement la lumière. Il était donc facile de prévoir que, étant donnés les phénomènes de biréfringence décrits plus haut, lPabsorption devait être diversement modi- fiée selon l’azimut de polarisation de la lumière, en faisant agir le champ magnétique. C’est ainsi que M. Majorana a pu constater une série de faits qu’on peut appeler, avec quelque raison, phénomènes de di- chroïsme maynétique. Les faits observés sont absolu- ment analogues à ceux présentés par les cristaux di- chroïques, comme par exemple la tourmaline, avec cette seule différence qu’on les observe quand on ferme le courant de l’électroaimant. Les résultats les plus importants sont les suivants : 364 : SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Dans le dichroïsme magnétique, il arrive toujours que, quand une onde se propage dans l’intérieur du liquide avec une vitesse moindre que celle d’une autre onde (à cause d’un azimut de polarisation différent, ou de direction différente de propagation), elle est toujours la plus absorbée. Les mesures photométriques permet- tent en outre de conclure que l’absorption que subissent les vibrations se propageant parallèlement aux lignes de force, est la mème que celle que subissent les vibra- tions se propageant normalement, dont le plan de polarisation est parallèle au champ. Rotations bimagnétiques. Ce phénomène est présenté par les solutions de chlorure ferrique, qui ont agi sur certains oxydes hydratés de fer. Sion emploie la disposition indiquée pour la biré- fringence et qu’on substitue au fer dialysé une solu- tion de chlorure ferrique, quand on excite le champ aprés avoir mis le nicol polariseur à 45°, on voit repa- raître la lumière ; mais celle-ci disparait si on tourne l’avalyseur d’un petit angle. Dans une deuxiême expé- rience, si le polariseur est à 90° de la position primi- tive, on voit encore le phénomène, mais la rotation, de la même valeur absolue, est en sens inverse. Si le plan de polarisation coincide ou est normal au champ, on ne voit rien. A ce qu’il parait, il s’agit d’une rotation spirale du plan de polarisation de la lumière, que M. Majorana appelle rotation bimagnétique, pour la distinguer de la rotation Faraday. Elle peut être posi- tive ou négative selon que ce plan tourne en s’éloignant ou en s’approchant du plan des lignes de force. Les rotations bimagnétiques, observées par M. Majo- rana, sont tout au plus de 430’ et leur théorie a été DES SCIENCES NATURELLES. 365 indiquée par M. le prof. Voigt de Güttingue. La vibra- tion incidente, en se propageant à 45° du champ, se résout en deux composantes, l’une normale, Pautre parallèle à celui-ci. Il paraît que l’action magnétique a pour effet de modifier les absorptions subies par ces composantes, et cela en proportion différente pour l’un et pour l’autre. Ces composantes, en se recomposant à la sortie du liquide, donneraient lieu à une vibration unique contenue dans un plan différent du primitif. Enfin M. Majorana a voulu examiner si la biréfrin- gence magnétique est un phénomène instantané ou lent. Il est arrivé à rendre biréfringent le fer dialysé par la décharge d’une bouteille de Leyde. Il croit pou- voir en conclure que la durée de ce champ étant trés courte, la biréfringence magnétique suit, comme le phénomène Faraday, pour ainsi dire instantanément les variations du champ dont elle dépend. M. le prof. LoueuIniNE (Moscou), décrit une éluve électrique pour calorimétrie ; étuve qu'il à établie il ya quelques années et que deux de ses élèves MM. Hiller- son et Bernstein ont employée pour la détermination de la chaleur spécifique du sang. Leur travail, qui a été publié dans les Archives für Physiologie de Dubois Raymond (4896), contient une description sommaire de cet appareil. En établissant son étuve électrique, l’auteur croyait être le premier à appliquer la chaleur dégagée par un courant galvanique à l’établissement d’étuves pour la calorimétrie. Son appareil était déjà complétement terminé quand il eut connaissance des appareils établis par M. Gouy, professeur à Lyon et M. Boys en Angle- terre. 366 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Néanmoins, comme seul l’appareil de M. Louguinine a été réellement appliqué à la calorimétrie, il est peut être utile d'en donner ici une description un peu plus complète que celle contenue dans le mémoire de Hil- lerson et Bernstein : L'étuve consiste en un cylindre dans l’axe duquel est disposé un canal contenant le mécanisme soutenant la substance étudiée ainsi que le thermomètre qui en indique la température; l’espace annulaire compris entre cette chambre d'air (fermée par des obturateurs spéciaux, disposés à ses deux extrémités), et les parois extérieures du cylindre, est rempli d'huile d’olive au milieu de laquelle est placée une spirale de platine ; un courant galvanique qui la traverse sert à échauffer l’huile et un petit agitateur mécanique brasse le liquide, dont la température est indiquée par un second ther- mométre. La stabilité de la température à laquelle est portée la substance étudiée dépend complètement de la stabi- lité du courant traversant le fil; dans l’étuve en question le fil a une longueur d’un mètre et demi et un diamètre d’un demi millimètre. L'auteur ne s’est servi de cette étuve qu’à des températures ne dépassant pas 80° et a employé comme source d'électricité quatre accumula- teurs Tudor de deux volts et dix ampères chacun ; on peut aussi se servir d'éléments Deslandes-Chaperon qui, comme on le sait, fournissent un courant d’une très grande régularité; pour rendre le courant encore plus régulier on intercale un rhéostat (petit modèle de la Société Genevoise) et observe les petites variations de l'intensité du courant à l’aide d’un galvanomètre Marcel Desprez. DES SCIENCES NATURELLES. 3067 On commence à verser dans l’étuve l'huile prise à une température voisine de celle qu’on désire obtenir, on fati passer le courant et après quelques tàtonnements (rela- tifs au fonctionnement du rhéostat) on arrive à la tem- pérature voulue, qu'il est facile de maintenir absolu- ment invariable pendant 1 h. ‘/, et plus ; il suffit pour cela d'observer de temps en temps (toutes les dix minutes) le galvanomètre ainsi que le thermomètre plongé dans l’huile et de toucher le rhéostat. Après cette heure de chauffe, on fait tomber la substance échauffée dans le calorimétre. Le mécanisme permettant la chute du corps échauffé et l'ouverture presque simultanée de la plaque obtu- ratrice inférieure est le même que celui que Pauteur à adopté dans son étuve mobile (Annales de Chimie et de Physique, T"° série, tome XIID). Il est utile quelques fois d’entourer le cylindre d’une enveloppe composée d’un mauvais conducteur de chaleur, feutre ou carton d'amiante et dans le cas de température un peu élevée, d’une enceinte contenant un liquide échauffé à une température voisine de celle que l’on veut obtenir. Il est évident qu’en variant l'intensité du courant qui traverse le fil de platine, on peut obtenir des tempé- ratures différent l’une de l’autre selon les besoins des expériences. M. Th. TuRRETTINI, ingénieur, (Genève) présente au nom de M. Ch.-Ed. GuizLaume (Sèvres), une règle géo- désique en Invar (acier-nickel) longue de 4 mètres. Les essais de l’alliage Invar ayant donné de remarquables résultats, la Société genevoise pour la construction d'instruments de physique fut chargée de construire de 368 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE ces règles pour plusieurs gouvernements (France, Mexique, ete.) La section de la règle a la forme d'un H et la division est tracée sur la fibre neutre. Les règles sont enfermées dans des boîtes d'aluminium. Le tout est assez léger pour être transporté par deux hommes, même en pays montagneux. M. L. De LA Rive parle de la propagation d’un allon- gement continu dans un fil élastique. L'auteur à installé dans la salle de lAula en profitant de la hauteur dont il disposait l’expérience suivante : Un ressort en hélice formé d’un fil de laiton dur et dont la spire a 6 mm. de diamètre est fixé par l’extré- mité supérieur à une potence à 7 m. au-dessus du plancher inférieur. Là se trouve un appareil d’horlo- gerie consistant en un cylindre de 19 cm. de circonfé- rence tournant quand on le déelanche avec la vitesse de un tour dans 42 s. et sur lequel s’enroule un cordon fixé à l'extrémité inférieure du ressort. D'autre part, à 1 m. 60 au dessous du point dixe, se trouve un support, au travers duquel passe le res- sort, sur lequel on place d’un côté la lampe et de l’autre une lentille qui projette l’image de l’hélice sur un écran muni d’une échelle graduée. L'expérience consiste à faire marcher le cylindre et à observer l’image du ressort sur l’écran. Tandis que extrémité inférieure s’abaisse d’un mouvement con- tinu, on voit, au point d'observation, l'allongement s’opérer par une succession d’allongements espacés par des arrêts à intervalles égaux. Comme le démontre la théorie de ce phénomène que l’auteur a soumise à l’analyse mathématique, la période DES SCIENCES NATURELLES. 309 d’allongement ou période efficace correspond au temps que prend une perturbation longitudinale pour se pro- pager du point considéré au point fixe et revenir après réflexion. La période d’arrêt correspond au reste de la durée totale du parcours de deux fois la longueur du ressort, c’est-à-dire à 1,16 $. On peut caractériser ce phénomène par l’expression d’interférence périodique. En effet pendant la période non efficace, l’onde d’allongement interfère avec elle- même. Le processus de l’allongement d’un fil élastique auquel le ressort estcomplétement assimilable est donc le suivant : Un point situé à une distance x du point fixe s’allonge d’une quantité proportionnelle à x parce que la vitesse d’allongement restant constante par tous les points du fil, la durée de Pallongement périodique est proportionnelle à x. La solution mathématique du phénomême que lau- teur a donnée dans les Archives ‘, comporte une série de Fourier jointe à un terme algébrique, ce qui satisfait aux conditions initiales et permanentes. M. Raoul Picrer expose que la théorie de la machine Linde, telle qu’on l’admet, est erronée. En s'appuyant sur les équations ordinaires de la thermodynamique, il est arrivé à la conviction qu'il n’est nullement néces- saire de faire intervenir le travailinterne dans le calcul de l’abaissement de température du gaz détendu. M. Ed. Ricke, professeur à Gœættingen, traite du champ des électrons en mouvement. Le ‘champ électro-magnétique du à un électron Archives. Fév. 1899, p. 97,t. VII. 310 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE en mouvement, est un sujet qui a été traité par un grand nombre d'auteurs; je mentionnerai ici en parti- culier les travaux de J.-J. Thomson, Heawiside, Wi- chart et des Coudres. Ces deux derniers basent leur développement sur certains princiqes qui ont une grande analogie avec le principe d’Huyghens. Cette question de l’action due à des électrons en mouvement présente un intérêt si grand qu'il ne paraîtra peut-être pas superflu de donner à la théorie une base plus élé- mentaire. C’est ce qu'a fait M. Riecke et c’est le sujet de sa communication. Celle-ci, par sa nature même ne se prêtant pas à un court résumé, nous nous réservons de reproduire in extenso dans un prochain numéro des Archives la note détaillée. M. le prof. Henri Durour, à Lausanne, expose les résultats de mesures photométriques faites dans une salle dont les fenêtres étaient munies de verres divers. Les vitres ne doivent, semble-t-il, avoir d’autre objet que de réaliser une fermeture aussi transparente que possi- ble, c’est le cas de la vitre ordinaire. La quantité de lumière reçue en un point de la chambre est alors pro- portionnelle à la grandeur de l’angle solide sous lequel on voit la vitre de ce point et à luminosité moyenne de l’espace vu au travers de la vitre. Cette dernière quan- tité est très variable. La lumière venant du ciel n’est qu'une fraction de celle qui éclaire la chambre, à une faible distance déjà de la fenêtre l’éclairage par le ciel est nul ou négligeable, on perd donc de ce fait l’action de la région extérieure la plus lumineuse. A mesure qu'on s'éloigne d’une fenêtre l’éclairement diminue DES SCIENCES NATURELLES. 311 extrêmement rapidement, non seulement par l'effet de la distance mais aussi par celui du décroissement de luminosité moyenne de l’extérieur. Depuis quelques années on emploie comme vitres des verres qui ne permettent pas de voir à l'extérieur mais qui malgré cela améliorent notablement l’éclairement général d’une chambre. Les verres dépolis, déjà an- ciens, sont basés sur la diffusion de la lumière, les ver- res moulés à dessins variés dits « verres diamants » utili- sent la réfraction par des parties saillantes convenable- ment disposées et formant des prismes orientés de diverses manières ; un dernier type dérivé est le groupe des verres lux fer formés de prismes parallèles dont les angles sont exactement calculés pour envoyer la lumière dans des directions bien déterminées. Des mesures ont été faites sur l’éclairement produit par ces divers verres; on a comparé la lumière reçue à diverses distances de la fenêtre dans une chambre, à celles reçue directement en l'absence de vitres dans la même chambre. Toutes les mesures ont été faites au photomètre de Lummer et Brodhun et elles se résu- ment comme suit. En désignant par 1.00 la lumière reçue à 3 m. d’une fenêtre sans vitre on trouve pour la lumière reçue lorsque la fenêtre est munie de différen- tes vitres les chiffres suivants : Verres diamant divers : 1.65 à 1.67 ; verre dépoli très fin et très propre : 1.53; verre Cathédrale : 1.23 ; verre strié : 1.72; verre lux fer: 1.21 à 1,65 suivant l’inclinaison de la vitre. L'effet favorable des verres est d’autant plus grand que la mesure est faite plus loin de la fenêtre; ainsi il varie pour les verres diamant de 1.65 à 3 mètres, à 2.8 à 5 métres. L’eftet favorable est d'autant plus 312 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE grand que le ciel est moins clair, Iln’est pas indifférent que le relief du verre diamant soit à l’intérieur ou à l'extérieur; la théorie fait prévoir et l'expérience con- firme que le meilleur effet est obtenu en plaçant le relief du verre à l’intérieur. Ces faits s'expliquent faci- lement si l’on remarque que les rayons très obliques, qui tombant sur une vitre ordinaire ne pénétreraient pas dans la chambre, sont dirigés plus horizontalement par les verres en relief et peuvent pénétrer à une assez grande profondeur dans la pièce. Des photogra- phies des parois de la chambre éclairée par ces divers procédés ont confirmé les résultats des mesures photo- métriques, M. Ch. Sorer (Genève) rapporte quelques observa- lions sur la sensibilité radiophonique de chlorure d’ar- gent. Une pile photo-électrique de Becquerel (électro- des d'argent chlorurées superficiellement et plongées dans de lacide sulfurique étendu), ne réagit pas au téléphone sous l’influence d’un éclairement intermit- tent. Le son se produit au contraire si l’on remplace l’eau acidulée par de l'acide chlorhydrique un peu con- centré, et si l’on intercale dans le circuit un ou deux éléments de pile, provoquant un dépôt continu de chlo- rure sur l’électrode éclairée. Celle-ci doit être préala- blement bien nettoyée et recouverte d'un enduit isolant sur toutes les parties de sa surface qui ne sont pas exposées à l’action de la lnmière. Il convient d'employer une lumière intense. Le phénomène est alors très régu- lier. M. le prof. Robert Weger, de Neuchâtel, expose ses DES SCIENCES NATURELLES. 318 mesures du cœæfficient de conductibilité calorifique des liquides. La méthode, basée sur l’état invariable de la température, donne au liquide la forme d’un « mur » indéfini. Le flux constant de chaleur est dirigé de haut en bas; il est produit et évalué par l’énergie d’un courant électrique constant. La différence de température Af en deux points distants de d et situés sur la même ver- ticale à lPintérieur du liquide est mesurée par un cou- ple thermo-électrique. De cette manière on obtient 0,24 d Je K S At M. le prof. Robert WEBER communique ensuite quel- ques lettres concernant la question : Ruhmkorff ou Rühmkorff? Une lettre autographe de R. à M. Hipp en 1853 est écrite en allemand, mais signée en lettres françaises : Ruhmkorff. D’autres lettres ne portent que la signature Ruhmkorff. Le prof. Clausius à Bonn écrit Rühmkorff, comme il écrit Zürich dans d’autres lettres. Enfin une lettre de la nièce de Ruhmkorff est écrite toute en allemand, de même que la signature; elle est adressée depuis Hanovre le 3 Janvier 1874. La signa- ture est Cle Rübmtorif. Il en résulte que la pronon- ciation exacte est avec u (français) ou ü (allemand). Toutes ces lettres, sauf la première, ont été cédées très aimablement par M. J. Carpentier, Ing. construc- tructeur, rue Delambre 20, Paris, le successeur de la maison Ruhmkorff. M. le prof. KanLBauM, Bâle, a fait de nouvelles obser- tions sur les Rayons de Rœntgen. L'emploi de tubes de porcelaine pour la distillation 314 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE des métaux Pa amené à constater le premier la transpa- rence de la porcelaine pour les rayons X. Cela l’a amené à chercher à construire des fours de distillation qui fussent transparents pendant l’opération. Les recherches qu'il fit à cette occasion sur la transparence de différents éléments pour ces radiations l’amenèrent d'emblée à reconnaitre qu'il existe une relation entre le poids ato- mique d’un corps et sa transparence pour les rayons X. En poursuivant ses recherches, il reconnut que : sous une épaisseur constante la transparence d’un corps simple ou combiné est indépendante du volume ato- mique, c’est à dire du nombre des atomes placés sur le trajet des radiations; indépendante aussi du poids spé- cifique, c’est à dire de la masse de la matiére traversée. Par contre, la transparence est directement propor- tionnelle au poids atomique. En d’autres termes, comme toutes les autres propriétés, l’opacité des corps pour les rayons de Rœntgen est fonction du poids atomique. M. Kahlbaum croit avoir été le premier à donner la preuve de ces lois au moyen de la plaque sensible. En revanche, la relation entre l’opacité pour l'énergie élec- trique et le poids atomique a été établie par divers auteurs, tout particulièrement en dernier lieu par M. Benoit. Les éléments à étudier étaient solidement fixés par soudure dans des tubes de verre purgés d’air d’égal diamètre et de même épaisseur, le lithium seul excepté, qui était mobile dans un tube de verre très mince. Les expériences avec le radium ayant donné des images confuses, par suite d'influence réciproque, l’au- teur essaya de radiographier des barreaux nus sans aucune enveloppe sur une plaque sensible également DES SCIENCES NATURELLES. 319 nue. Le résultat fut que les barreaux n’apparaissaient plus comme ombres plates. mais avec limpression du relief. . L'exposition des divers barreaux libres sur la plaque nue aux rayons Rœntgen donne la même image. En re- vanche, les barreaux contenus dans des tubes de verre ne donnérent aucune image, sauf le fil de lithium de 6 mm., qui donna une image très nette. Les figures bien connues de Rœntgen d’une main avec anneau ou avec clef, prises sur une plaque nue, donnent la main à peu près sans changement, mais les chairs sont rétréciés d'environ 2 mm., de même l’anneau et la clef, qui en outre paraissent en relief. Le même fait a lieu sous l’action du radium. En résumé, des COrPS très opaques exposés à l’action des rayons Rœntgen ou du radium sur une plaque nue ne donnent pas les figures d'ombre plates bien connues, mais des images propres, personnelles, reproduisant leur relief. A l’appui de cet énoncé, M. Kahlbaum montre l’image qu'il a obtenue d’une clef sur une plaque sensible dont la moitié était nue, l’autre moitié (sous la moitié de la clef) recouverte d’une feuille de papier noir. Le manque de temps empêche le conférencier de développer plus complètement son sujet, qu'il a illustré dans tout le cours de son exposé de très brillantes pro- Jections photographiques. M. Aug. VAUTIER-DurouR (Grandson) présente la com- munication suivante sur la télé-photographie. Après avoir fait de la télé-photographie de 1884 à 1899 soit au moyen de télé-objectifs, soit au moyen de lunettes d’approches, je me convainquis par les résul- 376 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE tats de mes essais qu’il n’y avait rien à espèrer de bon et de pratique avec lemploi des télé-objectifs, tandis que J'obtins d'excellents résultats avec une lunette, dont l’objectif avait 2 m. 40 de foyer, en photographiant au foyer de cet objectif sans oculaires. J’en conclus qu’il fallait chercher le succès de la télé-photographie dans l'emploi des objectifs à long foyer ; les essais que je fis ensuite avec une chambre de 3 m. de longueur démon- trérent suffisamment la valeur de ce système pour qu’il valu la peine de chercher à réduire, soit au moyen de chambres pliantes, soit par d’autres moyens la longueur des foyers, afin de rendre les appareils transportables. J’appris alors que M. Schær, astronome à l'Observatoire de Genève, avait imaginé et construit une nouvelle lunette astronomique dont il avait diminué de */, la lon- gueur du foyer de l’objectif en interposant deux miroirs entre celui-ci et l’oculaire. | Avec l'approbation et l’aide de M. Schær, Je fis cons- truire un appareil avec un objectif de 16 em. de diamé- tre et 2 m. 40 de foyer auquel j’appliquai le procédé Schær et dont les essais furent concluants. La perte de lumière par la réflexion sur les miroirs n'était pas su- périeure à 5 °/,. La pose avec écran jaune et plaque orthochromatique ne fut pas supérieure à 10 secondes objectif diaphragmé à 3 cm. et, sans écran Jaune, j’ob- tins des instantanés avec ‘},, de seconde, objectif dia- phragmé à 7 em. L'appareil n'avait qu'une longueur totale de 0,80 cm... Depuis lors, je fis construire plusieurs appareils d’après ce système, entre autres celui que je vous pré- sente aujourd'hui, dont l’objectif a 1 m. 20 de foyer et 0,6 cm. de diamètre donnant un grossissement direct DES SCIENCES NATURELLES. 311 de 5 fois et dont la chambre n’a au total que 0.40 cm. de long. En mettant à la place de la glace dépolie un oculaire terrestre ou céleste on peut transformer cet appareil télé-photographique en lunette.L’oculaire ter- restre pour un objectif de 4 m. 20 de foyer donnerait un grossissement de 40 fois et l’oculaire céleste un grossis- sement de 40 à 150 fois. Je fais construire actuellement un appareil de 0,40 cm. de longueur totale avec objectif de 0,10 cm. de diamètre et 1 m. 20 de foyer, avec lequel l’on pourra obtenir de très bons instantanés avec une pose de ‘/,,, à ‘/,,, de seconde. L'appareil sera construit de manière à ce que l’on puisse, avec la même chambre, faire de la photographie ordinaire avec un objectif de 0,25 cm. de foyer. Deux oculaires terrestres et céles- tes y seront également adaptés. Quels sont les avantages que ce nouvel appareil peut avoir sur les télé-objectifs ? Quatre propiétés essen- tielles manquent, me semble-t-il, aux télé-objectifs pour pouvoir être employées avec succés. 1° la luminosité, 2° la netteté, 3° le grossissement, %° la facilité de la mise au point. Ces quatre conditions indispensables à la réussite de la télé-photographie sont je le crois réalisées par les nouveaux appareils dont voici un modéle, puisque l’on peut avec eux faire sans écran jaune des instantanés très rapides et avec l’écran jaune des poses courtes ne dépassant pas 10 secondes. Grâce à cette luminosité, la mise au point est extrêmement facile, ce qui n’est pas le cas avec les télé-objectifs; quant à la nettetéelle est des plus satisfai- sante, les épreuves étant nettes jusqu’au bord du champ; enfin le grossissement peut être porté à 12 fois tout en ARCHIVES, L. XIV. — Octobre 1902. 26 318 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE donnant encore d'excellents résultats et l'appareil reste encore portatif. La netteté est alors infiniment supé- rieure à celle que peut donner le télé-objectif pour les mêmes grossissements. L'appareil de 0.40 em. de lon- gueur totale et donnant un grossissement de 5 fois ne pesant pas plus de 5 kilos pourra être facilement porté sur les plus hauts sommets et transporté en ballon. Les services que l’on peut attendre de cette nouvelle combinaison téléphotographique au point de vue de la science comme au point de vue industriel et militaire sont nombreux. D'une manière générale je citerai : 1° La photographie de tous les phénomènes physi- ques, tels que : les mirages sur eaux, sur terre, les trombes, arcs en ciel, etc. 2° La photographie des paysages inaccessibles, dans les explorations polaires par exemple, ou dans la haute montagne. 3° La photographie des nuages. 4° La photographie en ballon et la topographie en général. 5° La géologie. Je crois que cet appareil pourra s'appliquer avec succès à toutes ces questions ». M. Aug. Vautier, présente en terminant des photo- graphies obtenues avec les différents appareils qu'il vient de décrire, et projette quelques clichés. D' À. HAGENBACH, à Bonn, expose ses recherches sur le spectre du lithium. Les spectres des métaux alcalins sont décomposables en séries ; à l’exception du lithium toutes les séries paraissaient consister en lignes doubles, en paires. Les DES SCIENCES NATURELLES. 319 différences des nombres de vibrations sont constants pour chaque élément dans les séries secondaires et leur allure est approximativement proportionnelle aux carrés des poids atomiques. L'auteur vient d'aboutir à prouver l’existence de "dignes doubles chez le lithium. Les lignes du spectre d'émission ne sont pas assez bien étroites pour qu’il soit possible de voir apparaître séparées les deux lignes qui forment une paire. Les tentatives faites en vue d'obtenir des lignes mieux marquées ont échoué jusqu'ici, parceque l’on n'obtient des lignes bien tranchées qu'avec les faibles intensités et qu'alors elles se montrent simples et non dédoublées. Si l’on augmente l'intensité en fournissant à l'arc électrique une plus forte proportion de vapeur de lithium, la raie d'émission s’élargit mais il se produit une inversion et, dans des conditions convenables, on peut obtenir au lieu de la ligne 4603 deux lignes d’ab- sorption parfaitement séparées, dont la plus forte et la plus nette est celle qui est du côté du rouge et qui correspond au spectre des autres métaux alcalins. — La raie la plus diffuse n’a jamais pu être obtenue comme raie d'émission : toujours elle est inversée, tandis que la plus longue se présente surtout comme une ligne d’inversion dont le bord se fond dans celui de la raie voisine. Elle ne se réduit en ligne d’absorp- tion que lorque l’are est maintenu petit et qu'il est très saturé de vapeurs. Si l’on mesure la distance des deux lignes d'absorption on trouve qu’elles sont séparées par 4,0 AE, ce qui représente plus du double de la distance à laquelle on pouvait s'attendre d’après la loi à laquelle il est fait allusion plus haut. 380 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Les séries du spectre du lithium consistent donc biem en paires. On pourrait pousser plus loin l’analogie entre le lithium et les autres alcalis. Chez les autres métaux alcalins, on constate une paire de lignes qui ne rentre pas dans la formule des séries. Or chez le lithium une ligne de ce genre a été aussi trouvée, celle corres- pondant à la longueur d’onde 4636,14 À. E., ligne trés diffuse du côté du rouge. M. le prof. C.-E. Guye, de Genève, a étudié en colla- boration avec M. B. HERZFELD l'énergie dissipée dans le fer soumis à des aimantations alternatives comprises entre 300 et 1200 périodes à la seconde. Les périodicités étudiées sont précisément comprises entre les fréquences industrielles qui ont fait l’objet d'innombrables travaux particulièrement de la part des. électrotechniciens et les fréquences généralement très élevées et plus ou moins amorties que l’on obtient par la charge ou la décharge des condensateurs. La méthode employée est une méthode thermique combinée avec le dispositif si fécond du bolomètre ; elle permet de déduire la puissance consommée dans:le fer de son élévation de température et de la variation de sa résistance électrique. L'appareil peut être préalablement gradué par une méthode analogue à celle qu’à utilisée M. Dina. Deux fils de fer de 0,3 à 0,2 mm. de diamètre aussi identiques que possible sont disposés symétriquement chacun suivant l’axe d’une longue bobine magnétisante et forment les deux branches d’un bolomètre. Chacune ‘ des bobines magnétisantes porte deux enroulements parallèles qui peuvent être couplés au moyen d’un DES SCIENCES NATURELLES. 381 commutateur de façon que leurs actions magnétisantes sur le fil puissent à volonté s'ajouter ou s’annuler. Les quatre enroulements sont placés en série et sont par conséquent toujours parcourus par le même courant. Ce courant provient d’un alternateur à haute fréquence fourni par la Compagnie de l’Industrie électrique. L'expérience consiste à établir d’abord léquilibre du pont, les champs magnétiques étant nuls à l’inté- rieur des bobines. Dans ces conditions la chaleur déga- gée dans les enroulements inducteurs agit symétrique ment sur les deux fils de fer et le déplacement de l'équilibre du pont qui en résulte est extrêmement lent. Mais si l’on renverse le sens du courant dans l’un des enroulements d’une des bobines, on crée dans cette bobine un champ magnétique et le fit de fer correspon- dant soumis à des aimantations alternatives s’échauf- fera et prendra grâce à la petitesse de son diamétre presque instantanément une nouvelle température sta- tionnaire. L'équilibre du pont est rompu et il est aisé de démontrer que la déviation du galvanomètre est alors rigoureusement proportionnelle à l'énergie dé- pensée dans le fer. En maintenant constante l'intensité du courant ma- gnétisant et en faisant varier la fréquence par la vitesse de l'alternateur, on peut étudier d’une façon compara- tive et rapide l'influence de la fréquence sur l’énergie dissipée. En employant un fil de 0,2 mm. et un champ ma- gnétisant de 56,CGS la courbe de l'énergie dissipée en fonction de la fréquence ne s’écarte que peu d’une droite, elle présente néanmoins une légère concavité qui peut être attribuée aux courants de Foucault; à ces 382 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE fréquences élevées, ces courants tourbillonnaires n'étant pas totalement éliminés. Ce n’est qu’en effec- tuant des mesures sur des fils de plus en plus fins qu’il sera possible de voir si la courbe tend vers une droite et si, comme pour les fréquences industrielles. l’énergie dépensée par cycle reste rigoureusement indé- pendante de la vitesse avec laquelle ce cycle est par- couru. À noter également que des essais effectués avec le courant continu ont montré que dans la limite des expériences la variation de résistance qui provient de la magnélisation du fil pouvait être négligée vis à vis de celle dûe à l’échauffement du fil et provenant de la dis- sipation d'énergie. M. le prof. C.-E. GUYE, de Genève, a entrepris em collaboration avec M. B. Monascx une étude sur les conditions de fonctionnement de larc de très faible intensité jaillissant entre des électrodes métalliques. Le courant employé était le courant alternatif de la ville de Genève transformé au moyen d’une bobine d'induction. Les expériences ont porté d’abord sur l’air ; mais les auteurs se réservent de simplifier les conditions du problème en opérant sur les gaz simples. et avec le courant continu d’une machine ponvant four- nir vingt mille volts continus. Les expériences ont été effectuées successivement et comparativement sur les métaux suivants. Cu., Ag., Au., Al., Mg., Pb., Cd., Ni., Fe., Pb., Bi., les électro- des ayant toutes même diamètre et même forme. Les intensités de courant comprises entre 0,02 et 0,1 am- pères étaient mesurées par un ampérémètre thermique ; la tension aux électrodes par un voltmètre électro- DES SCIENCES NATURELLES. 383 statique de faible capacité ; enfin la puissance con- sommée a été déterminée dans quelques cas par l’ingé- nieuse méthode de Blondlot et Curie. Si l’on excepte le Pb., Bi et Sb dont l’altération rapide au contact de l'O. de l'air n’a pas permis de mesures précises, les principaux résultats ont été les suivants. F En opérant avec des électrodes de cuivre et un cou- rant de 0.041 à 0.053 ampère maintenu constant, la puissance consommée est très sensiblement proportion- nelle à la distance du moins entre 3 et 10 mm. ; ce résultat est conforme à celui trouvé par M"*° Ayrton pour l’arc entre charbons à courant continu d'intensité moyenne et par M. Henbach pour l'arc alternatif à la tension d'environ 100 volts. Les auteurs ont en outre étudié la relation qui unit la tension, la distance des électrodes et l’intensité du courant pour les différents métaux. Si l’on diminue progressivementla distance en mainte- nant l'intensité du courant constante, on remarque pour tous les métaux étudiés, sauf le fer, Pexistence d’un point critique à partir duquel la nature de l’arc se transforme ; l’are devient crépitant et sa couleur est altérée : elle devient bleuâtre et plus lumineuse. A partir de ce point de transformation si l’on continue à diminuer la distance des électrodes la tension nécessaire pour main- tenir la même intensité de courant va en augmentant jusqu'à un certain point à partir duquel elle décroit jusqu'à zéro lorsque les électrodes arrivent en contact. Ce phénomène semble d'autant plus accentué que les métaux sont plus conducteurs, il est surtout visible avec l’argent et le cuivre, moins avec l’or et le platine 384 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE presque pas, avec le nickel et pas du tout avec le fer du moins dans la limite des courants utilisés. Cette trans- formation de Parc à la distance critique est vraisembla- blement un phénomène complexe, participant proba- blement des phénomènes de l'arc sifflant dans lesquels le milieu gazeux, joue comme on sait un rôle prépondé- rant, et peut être de la transformation de l’are en une décharge oscillatoire résultant de la dimintion de résis- tance provenant de la présence de vapeurs métalliques conductrices. L'ensemble des résultats est représenté par uue série de courbes que nous ne pouvons repro- duire ici, mais qui figureront dans une prochaine publi- cation. M. le D' H. VEILLon, à Bâle, donne un aperçu de ses recherches sur la propagation des ondes électriques dans l’air. Ce mémoire paraîtra in extenso dans les Archives, l’auteur préférant ne pas publier encore son travail. M. Henri Duaime communique quelques données sur les saints de glace. Dans une étude sur les gelées précoces et tardives”, M. Müttrich remarquait, en 4898, que le nombre des jours de gel était beaucoup plus élevé pour les 10, 44, 12 et 13 mai que pour les jours précédents et suivants ; cela confirmait donc la croyance populaire aux saints de glace. En 1899, M. de Bezold', reprenant le tra- vail de M. Müttrich, à ce point de vue, arrivait au . 1 Zeitschrift für Forst- und Jagdwesen. Avril 1898, p. 232-233. 2 Meteorologische Zeitschrift. 1899, p. 114-117. DES SCIENCES NATURELLES. 399 même résultat. Les observations étudiées avaient été faites dans les stations forestières de Prusse, Bruns- wick et Alsace-Lorraine pendant la période 1878- 1894. Plus récemment", M. Kremser, a recherché ce qu'il en était pour une période plus longue, soit pour des stations forestières, soit pour des stations urbaines ; il est arrivé au résultat suivant : Si l’on considère les moyennes 1878-1898, on constate effectivement un abaissement du minimum moyen pour la triade 41-13 mai (abaissement plus ou moins accentué suivant les stations); si par contre on considère les moyennes d'une période plus longue 1848-1898, cet abaisse- ment relatif disparaît complètement ; il s'agirait donc peut-être d’un phénomène périodique. M. le professeur R. GAUTIER à estimé qu'il serait intéressant &e consulter à cet égard la série d’observa- tions de l’Observatoire de Genève, série qui commence en 1799. Voici le résultat sommaire de ce travail : Tout d’abord, pour la période 1878-1894, les saints de glace ne se manifestent à Genève d'aucune facon ; on ne trouve rien non plus si l’on considère la seconde moitié du XIX® siècle dans son ensemble. Mais si l’on remonte plus haut il en est autrement : les moyennes de la période 1826-1850, en effet, indiquent un abaissement brusque du minimum, pour la triade du 11-13 mai. Ce refroidissement anormal peut encore se constater par le total des jours de gel (minimum au- dessous de 0”, plus nombreux pour les 11, 12 et 13, que pour les jours précédents et suivants. * Meteorologische Zeitschrift. 1900, p. 209-214. 386 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Antérieurement à 1826, il ne se faisait pas à Genève d'observation du minimum absolu; mais on notait la température au lever du soleil, et cette température se rapproche sensiblement du minimum ; elle donne en tous cas à ce sujet une indication relative pour le commencement du siècle. Ici encore (1799-1821) on trouve une inflexion sensible de la courbe de ces tem- pératures pour les 11, 12 et 13 mai. Les moyennes de Genève indiquent donc que les saints de glace se sont manifestés dans la première moitié du siècle, mais non dans la seconde. Si l’on examine chaque année séparément, on voit alors, qu’il y a des séries d'années où l’on trouve une période critique au moment des saints de glace, et d’autres séries où au contraire on n’aperçoit rien du tout. La série la plus remarquable est celle des années 1830-1843; d’autres moins caractéristiques sont celles des années 1799-1806, 1814-1819, 1860-1866. M. le prof. J. ANDRADE à Besançon, fait encore une communication sur l’axe central des moments en géomé- tries non-euclidiennes. $ I. — Etant donné un système de vecteurs on peut d’une infinité de manières transformer ce système de vecteurs en systèmes équivalents ; l'existence même de ce groupe d'équivalence suffit à définir les propriétés métriques de l’espace non encore spécialisé par la par- ticularisation euclidienne. Quant à l’existence même du groupe d'équivalence j'ai montré qu’on peut d’une manière tout à fait élé- mentaire, la rattacher à la seule continuité de la dis- DES SCIENCES NATURELLES. 387 tribution des vitesses d’un corps rigide soumis à des rotations uniformes et suecessives définies par des solides emboîtés les uns dans les autres, je veux dire que cette distribution supposée continue est par cela même indépendante de l’ordre des emboîtements suc- cessifs des systèmes qui tournent chacun à lPégard du précédent; en d’autres termes les vecteurs vitesses de rotation admettent le groupe d’équivalence ; d’ail- leurs pour un espace déterminé le groupe d'équivalence est unique. $S II. — Rappelons encore comment se fait pour un système de vecteurs la réduction de Poinsot par rap- port à un point O de l’espace quelconque que nous appellerons centre de réduction. Soit I le pied d’une perpendiculaire abaissée du point O sur le vecteur V, soit J le symétrique du point I par rapport au point O, appliquons au point J deux vecteurs égaux et directement contraires l’intensité de \ ces vecteurs étant ——, et ces vecteurs étant de plus dans le plan (0,V) perpendiculaire à OT. Une moitié du vecteur V se compose avec l’un des \ RÉ vecteurs — appliqué en J en un vecteur unique R appliqué en O, dans le plan (0,V), perpendiculairement à OI; l’autre moitié du vecteur V forme avec l’autre À Sè- | vecteur - appliqué en J un couple que nous repré- senterons par son axe (vecteur perpendiculaire au plan (0, V) et passant par O), nous formons ainsi un vecteur d'un second genre, l'axe de couple ou moment, dont la représentation par un vecteur peut se faire de deux manières ; adoptons d’abord la définition du moment 388 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE linéaire. La représentation du moment linéaire W ainsi définie, x désignant la distance OI orientée, on a : W— V.ksin Ge dans la géométrie de Rieraann. REA dans la géométrie d’Euclide. MN sh de dans la géométrie de Lobatchewsky. Dans ces divers cas le vecteur résultant partiel a pour intensité T ; Ne . R — V. cos 4 dans la géométrie de Riemann. EF REV dans la géométrie d’Euclide. REY Ch 5 dans la géométrie de Lobatchewsky. Les vecteurs du 2° genre admettent comme on s'en assure aisément le groupe d'équivalence; on peut donc répéter sur eux encore la réduction de Poinsot et considérer à l'égard des vecteurs du premier genre des couples de couples. A l'égard de ceux-ci on a les deux théorèmes sui- vants : Théorème 1. Dans l’espace euclidien un couple de couples est équivalent à zéro. Théorème IT. Dans les deux autres espaces j'appel- lerai moment absolu le vecteur qui mesure le moment linéaire lorsque la ligne k est prise comme unité de lon- gueur ; soit dès lors 4 le moment absolu d’un couple de couples, les quatre vecteurs du premier genre qui défi- nissent & équivalent à un vecteur w unique ayant même ligne d'action que y et l’on à | W=E LL , {e=+1 dans l'espace de Riemann \ \ == -1 dans l’espace de Lobatchewsky. DES SCIENCES NATURELLES. 389 Ces théorèmes sont intuitifs ; je vais les appliquer à la détermination de l’axe central des moments. S IT. — Supposons que la réduction de Poinsot exécutée sur un point O privilégié ait conduit à un vec- teur R, et à un couple dont le moment absolu soit représenté par un vecteur G, ayant avec le premier une même ligne d'action L. A partir du point O0 menons une perpendiculaire à L et arrêtons-nous au point À à une distance x de O; soit Ax le prolongement du segment parcouru, soit Az la position prise par L après une translation le long du segment OA comme axe de translation, soit Ay un troi- sième axe émanant de À et complétant avec Ax et Az un trièdre dextrogyre ; la réduction de Poinsot effectuée sur À fournira un vecteur simple 7 et un axe de cou- ple g; ces deux vecteurs sont perpendiculaires à Az. Soient a et b les angles respectifs dont il faut faire tourner à droite r et g autour de Ax pour les amener sur Az, le théorème IT qui précède nous donne immé- diatement : | lr cos a = Re R(r) 4) fr sin a=eGS (x) | g cos b = G,R(x) | g sin b = RS (x) formules où R et S sont les fonctions cosinus et sinus, circulaires ou hyperboliques suivant que nous sommes dans l’espace de Riemann ou dans l’espace de Lobatchewsky. Des formules précédentes nous tirons celles-ci : rg cos (b-a) = R,G, [R°(x) + eS?(x)] = RG, (4 bas) | rg sin (b-a) = (eG,?-R,?) R(m)S(x) 390 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE formules dont la première donne un invariant commun à tous les centres de la réduction de Poinsot. Dans la géométrie d’Euclide on aurait «0, a—0, R(x)-1, r=R, et la rotation homogène en g et G, per- siste et se réduit à g cos b=q,. La détermination de l’axe central des moments con- siste à repasser des vecteurs r et g aux vecteurs R, et G,; il faut alors déterminer les angles a et b et la longueur x ; à cet effet, du groupe (1) nous déduisons encore raisin a! cos d=e RG, R(a)S(E) LES ‘sin 2 @ 1119 g* sin b cos b= RG, R(m)S(æ) °°" sin? — Cette relation jointe à l’équation évidente b - a = w = angle connu détermine {g ? a, puis @ et b, puis le rapport R"7 COS € G, gcos b’ puis par le produit R, G, —rg cos w, R, et G,, d’où æ par la connaissance simultanée de R (x) et S (x). Sans m’arrêter ici ni sur une discussion facile, ni sur les cas singuliers très visibles, j’indique que dans les cas généraux la détermination de Az est unique dans l’espace de Lobatchewsky et qu’elle se ramène à cons- truire le vecteur résultant de deux vecteurs r° et g° faisant l'angle 2w. M. J. pe Kowazsxr, Fribourg, dépose une note sur l'amortissement des oscillations électriques. Le travail dônt l’auteur communique le résultat a été exécuté en partie en collaboration avec son assistant DES SCIENCES NATURELLES. 391 M. Moscicki. Il a été entrepris dans le but de vérifier expérimentalement la formule de Lord Kelvin et Kir- choff exprimant l’amortissement des oscillations élec- triques qui se produisent pendant la charge d’un con- densateur d’une capacité C à travers une conduite ayant une certaine résistance R et une self-induction L. Les travaux antérieurs de Schiller, Seiler, Fallquist et dernièrement celui de Sroyngedauw trouvent cette formule en désaccord avec leurs expériences. Tous ces savants l’attribuent à ce que leurs expériences ne rem- plissaient pas certaines conditions exigées par la théorie. MM. Fallquist et Sunder ont démontré par leur calcul approximatif que le désaccord entre la théorie et la pratique est particulièrement dû à la conductibilité entre les surfaces des condensateurs ainsi qu’à la con- ductibilité entre les enroulements successifs de la bobine de selfinduction employés dans leurs expériences. M. de Kowalsky s’est donc proposé le problème de vérifier la formule en se mettant dans les conditions exigées par la théorie. En employant des condensateurs à air, des résistances sans self-induction, des bobines de self-induction dont les enroulements étaient faits sur l’ébonite et enfin pour mesurer le temps une pen- dule de Helmholtz spécialement construite pour les expériences par M. Edelmann l’auteur est arrivé à véri- fier la thérie de Thomson avec une précision telle que le plus grand écart entre la formule et la valeur calcu- lée de expérience ne dépasse pas 0,0016. Ce travail sera publié in-extenso dans un des pro- chains numéros des Archives. 392 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Chimie (Séance de la Société suisse de Chimie.) Présidents : M. le prof. A. Werner, Zurich. M. le prof. W. Ramsay, Londres. Secrétaire : M. le prof. Amé Prcrer, Genève. Rapport du secrétaire. — E. Noelting. Constitution des pyronines.— E. Bamberger. Oxydation des bases organiques. — Ed. Schaer, Réactions du biuret et du glucose. Glucosides végétaux contenant de l’acide cyanhydrique. — W. Ramsay. Densités de vapeur de quelques composés organiques. — Ph.-A. Guye. Application du calcul des probabilités à la détermination des poids atomiques. — A. Werner. Les sels d'ammonium considérés comme les plus sim- ples des métalammoniaques. — L. Pelet. Les limites de combusti- bilité. — A. Jaquerod. Tensions de vapeur de l’oxygène et de l'hydrogène liquides. — A. Pictet. Sur quelques anhydrides mixtes. — H. Abeljanz. Action du potassium sur quelques hydro- carbures aromatiques. — C. Nourrisson. Fabrication du phosphore au four électrique. — Schumacher-Kopp. Chicle vierge du Mexi- que.— G. Darier. Condensation des naphtylamines avec les dérivés nitrés du chlorure de benzyle. — K. Ullmann. Synthèses dans la série du biphényle. — H. Decker. La genèse de quelques alcaloïdes végétaux. — Fr. Fichter. Nouveaux colorants formazyliques. — E. Briner. Coefficients de transport de chlorure de sodium, de la soude et de la potasse. M. A. Picrer, secrétaire de la Société suisse de Chimie, présente un rapportsur la marche de la Société pendant la première année de son existence. Le nombre des membres est actuellement de 84. . M. le prof. E. NoeLTinG (Mulhouse) expose ses idées sur la constitution des pyronines (rhodamines, rosa- mines, etc.). I rappelle que ces corps ont été rappro- chés jusqu'ici des dérivés du di- et du triphénylméthane, DES SCIENCES NATURELLES, 393 dont ils ne différeraient, au point de vue de la consti- tution, que par l’existence d’un atome d’oxygène reliant deux des noyaux benzéniques : CCC CH, - N(CH,), cu MAp LE QE) Pr NP ENICH), CI CH CN (3,01 Vert malachite Rosamine On sait, d’autre part, que M. Werner considère les pyronines comme ayant une constitution très différente ; il les regarde comme des dérivés du carboxonium, leur substance mère étant le chlorure de xanthydrol. Se À) L'auteur à fait récemment une observation qui vient à l’appui de cette dernière hypothèse. Il a, en colla- boration avec M. Suender, préparé une aporhodamine par condensation de l’acide diméthylamino-oxybenzoyl- benzoïque avec le paracrésol. D’après l’ancienne ma- nière de voir, ce composé aurait la formule I : fait © C Û CH, N AN _N(CH.),CI =N(CH,), CI Ô : IT I serait analogue du diméthylaminotriphénylcarbinol (HT), qui ne possède que des propriétés tinctoriales très ARCHIVES. t. XIV. — Octobre 1902. Di 394 ‘ SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE faibles et qui est plutôt un chromogène qu’un colorant proprement dit. Or, l’aporhodamine est en réalité un colorant intense, quoique moins fort et plus jaunâtre que la rhodamine. Cette différence dans les propriétés doit correspondre à une différence dans la constitution, et confirme la théorie de M. Werner. M. le prof. E. BAMBERGER (Zurich) rend compte d’une longue série de recherches qu'il a effectuées avec plu- sieurs de ses élèves sur l’oxydation des bases organi- ques. Les résultats obtenus peuvent, d’une manière générale, se résumer comme suit : Les bases tertiaires sont transformées d’abord en aminoxydes, puis, grâce à une migration de l’oxygène dans la position ortho, en dérivés phénoliques. Exemple : ca[cn-x(en,)| = cH]cn-xien.| — enf< xens| ‘ OH La formation de colorants, suivant la réaction : CH] cHe-N(6H,),0 |, 2040] HG), | | OH a lieu également, mais dans une très faible mesure; elle n’a pu être constatée que par la coloration intense que prennent les solutions; il n’a pas été possible d’isoler le colorant lui-même. Les bases primaires de la formule R.CH,NH, (benzyl- amine, méthylamine, éthylamine) et celles de la formule R : : ; : R’>CH,.NH,, fournissent en premier lieu des oximes, puis des dérivés nitrés : R . CH, - NH,->R : CH-NOH-- R - CH, + NO, DES SCIENCES NATURELLES. 395 Chez les bases de la seconde catégorie, la dernière phase (formation du dérivé nitré) fait souvent défaut, car beaucoup d’oximes, surtout celles du type À > C=NOH, résistent énergiquement à l'oxydation. EN Les bases primaires de la formule RC.NH, se COn- BR” vertissent successivement en hydroxylamines, dérivés nitrosés et dérivés nitrés : ÆC-NH, > —C-NHOH > —C-NO > — C-NO, Les aminophénols se comportent différemment sui- vant la position respective des deux groupes substi- tuants. L’o-aminophénol donne exclusivement l’o-nitro- phénol. Le p-aminophénol donne d’abord le p-nitroso- phénol, puis le p-nitrophénol. Enfin, à partir du m-aminophénol, on obtient du m-nitrophénol, deux nitropyrocatéchines et du m-dioxyazoxybenzène. Les trois nitranilines fournissent les nitronitroso- benzènes, dinitrobenzènes et dinitroazoxybenzènes cor. respondants. M. le prof. Ed. ScHaer (Strasbourg) présente quel- ques observations sur la réaction du biuret et sur la réaction du glucose au moyen de la liqueur de Fehling. Après quelques remarques concernant la nature de ces deux réactions, il constate, comme résulat de nom- breuses expériences, que dans les deux cas Paleali caustique, soude ou potasse, peut être remplacé par d’autres substances à réaction plus ou moins alcaline, telles que les terres alcalines, le carbonate de soude, l’'ammoniaque, même la magnésie calcinée, par plu- 396 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE sieurs alcaloïdes (conicine, nicotine, à un faible degré l’atropine), par la pipéridine, la triéthylamine, etc. Dans une seconde communication, M. Schaer donne les résultats d’une étude récente qu’il a faite avec M. K. Jonck dans le but d’élucider plusieurs points concer- nant les glucosides à acide cyanhydrique. Les auteurs ont trouve : 1° que dans la famille des Rosacées (Drupacées, Pomacées et Rosées), il existe des glucosides différents dans les semences, dans l’écorce et dans les feuilles. Seul le glucoside des semences peut être obtenu à l’état cristallisé, c’est-à-dire sous la forme d’amygdaline cristallisée, tandis que les autres glucosides sont de nature amorphe et possèdent une constitution différente; ils fournissent par décomposition, outre le glucose, l’aldéhyde benzoïque et l'acide cyanhydrique, un qua- trième corps qu'il n’a pas été possible jusqu'ici d’iden- tilier. 20 que la linamarine étudiée par Jorissen et Hairs fournit par décomposition, non pas de l’aldéhyde benzoïque, mais de l’acélone, c’est-à-dire la même substance qui, d’après les observations de van Rom- burgh, se trouve dans les glucosides à acide cyan- hydrique de plusieurs Euphorbiacées (Mannihot, Hevea, Jatropha), ainsi que d’une variété de Phaseolus lunatus. Sir William Ramsay (Londres) décrit les expé- riences qu'il a faites avec M. B. D. Steele sur les den- sités de vapeur de l’hexane, des deux octanes, du toluène, de l’êther et de l'alcool méthylique, à des températures situées entre 100° et 1300. La méthode employée donne les densités avec une exactitude de DES SCIENCES NATURELLES. 397 1 sur 5000-8000; cette exactitude est donc du même ordre que celle des meilleures déterminations de poids atomiques. Si l’on prend comme ordonnées les valeurs pt et comme abscisses les valeurs p, on obtient des lignes qui restent presque droites entre 800 et 200 mm de pression, mais qui, à des pressions plus basses (#0 mm p. ex.) deviennent courbes. Il en résulte que les den- sités déduites du produit po à la pression 0 ne mon- trent pas la même proportionnalité que les poids molé- culaires calculés d’après les poids atomiques des élé- ments contenus dans les composés. On observe tou- jours un écart dans ce sens que les vapeurs possèdent des densités plus élevées que ne l’exige la théorie; les vapeurs des liquides dont le point d’ébullition est le plus bas, et qui sont par conséquent, à la température de l’expérience, les plus éloignées de ce point, s’écar- tent le moins de la densité théorique. Il parait donc y ayoir une association entre les molécules, même à une pression très réduite; mais il faut avouer qu'à des pressions beaucoup plus fortes cette association n’aug- mente pas dans une large mesure. Ces expériences montrent que la méthode de M. Da- niel Berthelot pour déterminer les poids moléculaires des corps d’après leurs densités à l’état gazeux ne peut être appliquée qu’à la condition que ces densités soient prises à des températures très supérieures au point d’ébullition. Au nom de M. Ed. Mallet et au sien propre, M. le prof. Ph.-A. Guye (Genève) communique les résultats de travaux entrepris dans le but d'appliquer le calcul des probabilités à la détermination des poids atomiques. 398 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE L'examen approfondi de déterminations faites par Marignac, Stas et Richards, a démontré que les écarts. des observations isolées sur la moyenne ne sont en général pas répartis suivant la loi de répartition des écarts. [l en résulte que, dans tous ces cas, la moyenne n’est pas la valeur la plus probable, et qu'il y a lieu de chercher à la corriger. Les auteurs ont employé. dans ce but le terme correctif de Villier et ont constaté que les moyennes ainsi corrigées, provenant de plusieurs déterminations d’un même poids atomique par des méthodes différentes, présentent entre elles des écarts maxima un peu inférieurs à ceux que l’on observe entre les valeurs moyennes ordinaires. La correction de Villier paraît donc avoir sa raison d’être; bien entendu, elle ne supprime pas les erreurs systématiques. M. le prof. A. Werner (Zurich) constate que la constitution des sels d’ammonium peut être aujourd’hui exprimée par l’une ou l’autre des deux formules sui- vantes : | HN et HN---HX. La seconde ce ces formules. qui a été récemment proposée par l’auteur, considère les sels d’ammonium comme des métalammoniaques dans lesquelles l’hydro- gène de lacide serait venu remplacer l'atome métal- lique ; les sels d’ammonium deviennent des sels d’hydro- genium-ammoniaque. Cette interprétation a pour conséquence nécessaire que, dans le radical ammonium NH,, les quatre atomes d'hydrogène ne doivent pas être liés de la même ma- nière à l’azote.; l’un d’eux doit se trouver dans une position spéciale, que l’on pourra reconnaitre à cer- tains indices. En particulier, si cette position est com- DES SCIENCES NATURELLES. 399 parable à celle de l’atome métallique des métalammo- niaques, on devra s'attendre à ce qu’il puisse fixer, non seulement une seule molécule d’ammoniaque, mais plusieurs. M. Werner, cherchant à constater expérimentalement la justesse de cette déduction, a trouvé que l’on connait déja un nombre assez considérable d'exemples mon- trant qu'à un hydrogène d'acide peuvent se lier non pas seulement une, mais plusieurs molécules d’ammo- niaque. Il a réussi à augmenter lui-même le nombre de ces exemples, et il peut établir aujourd'hui que la formation de sels de la formule NE X-H< gp a lieu de préférence à toute autre dans des classes entiéres de dérivés de lammoniaque, en particulier dans certains groupes d’amides. Exemples : Pipérne Mer, ue (Cr, NO, HCLHgC|, Formamide.c 0: 1 (COH-NH,),.H,PICI, Acétamide........... (CH,-CO-NH,),.HCI Nitroacétanilide. ..... (NO, -C,H,-NHCOCH;),.HBr, Phtalimidine. (Ce HO E>NEH), HAUCI, Cyclohexane-isoxime.. | (ER) GONE fHAuCI, Le scatol et l’-naphtindol donnent aussi des sels de la formule R,HCI. Ces observations montrent que la conséquence déduite de l'hypothèse ci-dessus se trouve d'accord avec les faits. M. le prof. L. Percer (Lausanne) expose le résultat de ses recherches sur les limites de combustibilité et énonce les conclusions suivantes : 400 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE La combustion dans l’air est une réaction incom- plète. L’extinction d’une flamme ou d’un combustible quelconque se produit toujours avant que tout l’oxy- gène de l’air soit complètement employé. Pour un com- bustible quelconque brûlant dans des conditions déter- minées et dans un espace clos de volume donné, on constate que la limite de combustibilité varie avec la nature du corps et dépend tout d’abord de la tempé- rature de la flamme. D’autres causes secondaires influencent aussi la limite de combustibilité. Ce sont : la volatilisation plus ou moins facile du combustible et la température de l'air ambiant. Dans des mélanges gazeux autres que l’air (air enrichi d'oxygène ou d’anhydride carbonique), la combustion se produit en présence de quantités variables de CO, tant qu’il reste une quantité déterminée d'oxygène non employé. Cette quantité d'oxygène restant varie et s'élève dans de faibles limites, en présence de grandes quantités de CO,. Exemples : Bougies brûlant dans un mélange gazeux L’extinction s’est produite aux formé de teneurs suivantes COARO N Coude 0 N 5.5 °° 93.0 %° 71.5 % 87°, A7A°% 74.2 0/° 10.0 30.1 59.9 15.7 17.5 66.8 0 90.0 50.0 32.0 20.7 47.8 Alcool 9 17.0 74 11.8 10.5 TA 0 30.0 70 12.0 12.3 154 0 99.0 45 21.6 13.8 64.6 x Gaz d'éclairage 0 20.8 19.2 9.9 6.4 88.1 15 32 93 22.4 11.8 65.8 42 25 33 42.2 12.8 45. DES SCIENCES NATURELLES. 401 L’extinction d’une flamme ou d’un combustible n’est donc pas produite par Paccumulation des produits de la combustion, elle est due principalement à une teneur minima d'oxygène non combiné. M. A. JaQuERoD présente les résultats d'expériences qu’il a faites à l’University College de Londres, en col- laboration avec MM. M.-W. Travers et W. Senter, sur les tensions de vapeur de l'oxygène liquide au-dessous de son point d’ébullition. Dans ces expériences, une ampoule de verre, conte- nant une petite quantité d'oxygène pur, était immergée à côté du réservoir thermométrique, dans un récipient de Dewar, à doubles parois, renfermant de Pair ou de l'oxygène liquides. L'ampoule était reliée à un mano- mêtre barométrique, de sorte que la mesure de la ten- sion de vapeur était indépendante de la pression atmo- sphérique. La température pouvait varier entre 80 et 90° absolus, suivant qu'on employait de Pair liquide fraichement préparé ou de l'oxygène presque pur. Quatre thermomètres, à hydrogène ou à helium, ont été employés à ces mesures. La capacité des réservoirs était approximativement de 90, 27, 26 et 12 cc. Ils étaient construits entièrement en verre soudé, de façon à éliminer toute chance de fuite. Le coefficient d’ex- pansion de ce verre avait été trouvé égal à 0.0000286 entre 9 et 100°, et à 0.0000218 entre O0 et —190°. L'hydrogène servant de substance thermométrique avait été obtenu à l’aide du palladium; l’helium pro- venait de la clévéite et avait été purifié par son passage à travers une spirale de verre plongée dans de l’hydro- gène liquide. 402 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Voici les résultats de ces mesures : Tension de vapeur de l'oxygène liquide Température Pression en millimètres Thermomètre Thermomètre de merenre à hydrogène à helium 800 90,60° abs. 90,70° abs. 760 90,10 90,20 700 89,33 89.43 600 87,91 88.01 500 86,29 56,39 400 84,39 84,49 300 82,09 82,19 200 79,07 79,17 Dans une seconde série d'expériences, effectuées en collaboration avec M. M.-W. Travers, M. Jaquerod a déterminé egalement les tensions de vapeur de l’hydro- gène liquide au dessous de son point d'ébullition. La méthode et le dispositif étaient les mêmes que dans les expériences sur l'oxygène. Les thermomètres employés étaient les trois à plus petit réservoir, remplis de la même façon. L’ampoule renfermait de l’hydrogêne pur, obtenu à l’aide du palladium. Les résultats ont été les SuiVan{s : Tensions de vapeur de l'hydrogène liquide Pression Température en millimètres de mercure Thermomètre à hydrogène Thermomètre à helium 800 20,41° abs. 20,60° abs. 760 20,22 20.41 700 19,93 20,12 600 19,44 19,61 500 18,82 19,03 400 18,15 18.35 ‘300 17,36 17,57 200 = 16,37 16,58 100 14,93 15,13 50 a 13,14 DES SCIENCES NATURELLES. 403 On voit que les températures des deux échelles diffé- rent d'environ 0,2”, alors qu'à la température de l’oxy- sène liquide, elles ne différaient que de 0,1°. Ce fait n’a rien de surprenant si l’on considère que la tempé- rature critique de lhydrogène est environ 35° absolus, tandis que celle de lhelium est probablement située dans le voisinage de 10° absolus. Les auteurs ont enfin, au moyen d’un procédé spé- eial, déterminé le point de fusion de l'hydrogène solide ; ils l'ont trouvé situé à 14,1° absolus. M. le prof. Amé Picrer (Genève) a observé que lon peut dans certains cas obtenir des anhydrides mixtes des acides organiques avec les acides minéraux, par simple réaction de l’un des acides sur Panhydride de l'autre. Lorsqu'on mélange, par exemple, l’anhydride acétique avec l’acide nitrique de densité 1,4, ou l'acide acétique glacial avec l’acide nitrique fumant, il se forme avec dégagement de chaleur une combinaison de la formule C,H,NO,, que l’on peut facilement isoler et purifier par distillation fractionnée. L’acide acélonitrique ainsi obtenu, que l’auteur à étudié avec M. P. Genequand, est un liquide incolore, fumant à l'air, bouillant à 127,7° et possédantune den- sité de 1,197 à 45°. Il est décomposé par l'eau et ne semble pas pouvoir former de sels particuliers. Il agit sur les composés organiques en les nitrant, oxydant ou acétylant. Sa constitution doit très probablement être exprimée par la formule (CHs.C0.0)N(OHY qui en fait le dérivé diacétylé de l'acide orthonitrique 404 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE N(OH), dont on admet l'existence dans l'acide nitrique dilué. Les acides propionique et butyrique fournissent des dérivés semblables. M. Pictet a obtenu d’une manière analogue un anhydride mixte de l'acide acétique et de l’acide borique. L'anhydride borique ne réagit à aucune température avec l’acide acétique, mais inversement l’acide borique réagit très vivement avec l’anhydride acétique, lors- qu'on chauffe leur mélange à 60°. Le produit constitue de belles aiguilles incolores; il est des plus hygro- scopiques et attire avec avidité l’humidité de l'air, qui le décompose en acides acétique et borique. Cette pro- priété rend son analyse difficile ; les chiffres obtenus se rapprochent cependant beaucoup de ceux qu’exige la formule 0 _B(O.CO.CH:} B(0.CO.CHs): L’anhydride acétoborique est très soluble dans l'alcool, le chloroforme et le benzène, insoluble dans l’éther. Il fond vers 138° et se décompose à une tempé- rature plus élevée en anhydride acétique et anhydride borique. M. le prof. ABELJANZ (Zurich) parle de l’action du potassium sur quelques hydrocarbures aromatiques. Le benzëne, le biphényle et la naphtaline réagissent d’une manière analogue aux carbures acétyléniques qui renferment le groupe CH=. Il se forme des produits de substitution cristallins, d’un noir bleuâtre, s’enflam- mant spontanément à l’air avec une forte détonation et absorbant l'acide carbonique en donnant naissance aux acides carboxvylés correspondants. Ces propriétés ne DES SCIENCES NATURELLES. 405 permettent pas d'établir directement leur composition par lanalyse ; il faut la déduire de l'étude de leurs pro- duits de transformation. Mis sous une couche de benzène en présence d’eau, ces corps réagissent três vivement, mais sans inflam- mation; il en est de même avec C,H.Br, C,H.Br, CHCI,, COCI,. Il se forme dans tous ces cas des pro- duits de condensation par union des deux restes liés au potassium. Le benzène-potassium fournit ainsi du biphényle et du p-diphénylbenzène, le naphtaline- potassinm un mélange d’43- et de BB-binaphtyle. M. Abeljanz a étudié plus spécialement, en collabo- ration avec M. Schaerfe, le biphényle-potassium. Celui- ei a la formule C,H.-C,H,K ; il prend naissance lorsque lon chauffe le biphényle avec du potassium à la tem- pérature de 450-160". Il absorbe l'acide carbonique de l’air en se transformant dans le sel de potassium de l'acide biphényle-p-carbonique, C,H,-C,H,-COOH À Sous l’action de l’eau, du chloroforme ou du bro- mure d’éthyle, il y a condensation de deux molécules en para, et l’on obtient le p-diphénylbiphényle, C,H.-(C,H,),-C,H.. Ce corps est très difficilement soluble dans les dissolvants usuels; il cristallise dans le benzène en aiguilles plattes, douées d’une fluorescence bleuûtre; il sublime en flocons blancs ou en aiguilles. Son point de fusion est situé à 308°, son point d’ébullition à 460°. Poids moléculaire d’après la méthode de Raoult 307 (calculé 306). Il fournit par oxydation l’acide p-biphé- nyle-carbonique, COOH-C,H.,-C,H,COOH, et par bro- muration un dérivé tétrabromé, que l'oxydation con- vertit en acide biphényle-carbonique dibromé, COOH-C,H, Br-C,H,Br-COOH. 406 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Ces réactions suffisent pour établir la constitution de lhydrocarbure. Celle-ci est encore confirmée par le fait que les auteurs ont pu le reproduire synthétique- ment en faisant agir le sodium ou le zinc sur le p-bromo- biphényle, C,H,-C,H,Br. Depuis lors il a été encore obtenu par M. Ullmann en chauffant le p-iodobiphényle avec la poudre de cuivre. On sait que lorsqu'on fait passer les vapeurs de benzène à travers un tube chauffé au rouge, il se forme à côté du biphényle et de deux diphénylbenzènes, d’autres produits bouillant plus haut. Parmi ces der- niers, M. Berthelot à isolé un hydrocarbure qui s’y trouve en très faible proportion, et qu’il a nommé benzérythrène. Ce corps a été étudié d’un peu plus près par MM. Schmidt et Schultz. Les propriétés physiques observées par ces derniers coïncident parfaitement avec celles du p-diphénylbiphényle, et il n’y a aucun doute ‘ , à avoir sur l'identité des deux hydrocarbures. M. C. Nourrisson (Genève) décrit la fabrication du phosphore au four électrique. L'appareil employé est un four cylindrique à électrodes verticales, pouvant utiliser 150 HP (soit 2000-2200 ampères et 45-55 volts); il fournit 2 ‘/, à 3 kg. de phosphore par heure ; sa han- teur et son diamètre sont de 1". Il permet de marcher sans interruption pendant un temps prolongé, 20 heures p. ex. ; il est robuste, sa fermeture est étanche, les gaz formés sortant seulement par le canal ménagé à cet effet; il ne se produit ni courts circuits, ni échauffe- ments inopportuns. Les résidus sont extraits par un orifice de coulée. Divers procédés chimiques peuvent y être mis en DES SCIENCES NATURELLES. 407 œuvre. Le plus pratique à tous égards est celui qui à été indiqué anciennement par Wôbhler et qui repose sur l’équation suivante : Cas(POi),+-3Si0s-L-5C—P2-L5C1+3CaSiOs Le phosphore distille et le silicate est extrait de temps à autre. L'expérience a montré que le mélange initial ne peut pas être introduit à l’état de poudre, parce qu’il est alors projeté dans les appareils de condensation par l'effet de l’arc électrique et le dégagement des gaz. Pour obvier à cet inconvénient, il faut agglomérer la masse. Le goudron, le brai, l'argile, le silicate de soude ont tour à tour été essayés dans ce but. Le silicate de soude a donné les meilleurs résultats et a permis de faire facilement des comprimés; le rende- ment en phosphore est supérieur et les silicates rési- duels sortent trés aisément par le trou de coulée. En intercalant une chambre à poussières entre le four etles appareils de condensation, on obtient d'emblée un pro- duit qui peut être purifié par une simple filtration sous pression dans l’eau chaude. Le rendement en phosphore n’est pas encore très élevé. Il atteint 50-60 ‘/, ; 16 °/, restent dans les silicates, 6-7 ‘/, dans les poussières et les eaux des appareils condenseurs, enfin 25 °/, sont perdus, entrai- nés par l’oxyde de carbone, très probablement à l’état d'hydrogène phosphoré. M. Scaumacner-Kopp (Lucerne) présente un pain original de Chicle vierge du Mexique. Cette drogue provient des graines de l’Achras sapota, qu’on laisse 408 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE fermenter quelques jours. C’est une masse homogéne, de couleur jaune à l'extérieur et blanche à l’intérieur, se ramollissant par la mastication. Projetée dans l’eau bouillante, elle dégage une huile insoluble dans l’eau, soluble dans le sulfure de carbone, et possédant une odeur semblable à celle de l’huile de coca. L’alcaloïde qui est contenu dans le Chicle est la sapotine. On mâäche ce produit en Amérique, comme on le fait du bétel en Orient. M. G. DaRiER (Genève) a étudié, en collaboration avec M. E. Manassewitch, les six isomères de la formule C10H7.NH.CH2.CsH1. NO qui se forment lorsqu'on traite les deux naphtylamines par les trois chlorures de benzyle nitrés. La préparation de ces corps est la même pour tous les isoméres : on dissout 2? molécules de naphtylamine dans l’alcool et on ajoute, en une seule fois, une molécule du chlorure. La réaction commence aussitôt, on la termine en chauffant une heure au bain-marie. Elle à lieu selon l’équation : 2 CioH7.NH2 + CeH4. NO2. CH:CI— C10H7. NH.CB2.CeHi . NO2--C10H7. NH2. HCI. La séparation des deux produits se fait de la manière suivante : Après avoir chassé lalcool par distillation, on verse le résidu dans de l’eau bouillante acidulée d’un peu d'acide chlorhydrique et l’on filtre à chaud. Le chlorhydrate de naphylamine est entraîné et il reste sur le filtre la nitrobenzylnaptylamine, que l’on purifie par cristallisation dans un solvant approprié, générale- ment l’alcool ou l’acide acétique. ; Les six isoméres préparés de cette manière forment DES SCIENCES NATURELLES. 409 des aiguilles ou des paillettes jaunes ou orangées, qui fondent à des températures comprises entre 80 et et 162°; leurs dérivés acétylés sont incolores et possé- dent des points de fusion situés entre 104 et 130°. La réduction de ces dérivés nitrés se fait avec plus ou moins de facilité suivant la position occupée par le groupe NO,. Les dérivés paranitrés se laissent réduire quantitativement, tandis que les dérivés orthonitrés ne donnent que très peu de base et beaucoup de goudrons. Quant aux isomères mela, les auteurs ne les ont pas soumis à la réduction, vu la grande difficulté que pré- sente lenr préparation. Les aminobenzylnaphtylamines sont facilement solu- bles dans les dissolvants ordinaires et dans les acides dilués; elles donnent avec l’anhydride acétique des dérivés triacétylés. Ces bases ont servi à préparer une série de colorants azoïques. Ceux-ci possèdent des propriétés tinctoriales très semblables aux colorants obtenus avec les diazoi- ques des naphtylamines ; le groupe benzyle ne paraît done pas influencer d’une manière notable la nuance de ces colorants. Suivant le corps avec lequel ils ont été copulés, ils teignent la laine, en bain acide, du jaune orangé au violet foncé ; ils sont en général très solides aux acides et aux alcalis et assez brillants. M. F. ULLMANN (Genève) présente les résultats de ses recherches sur la préparation synthétique de dérivés du biphényle par l’action de la poudre de cuivre à haute température sur les composés aromatiques halogénés. Ce sont les composés iodés qui réagissent le plus facilement. Ainsi le m-chloroiodobenzène fournit le ARCHIVES, t. XIV. — Octobre 1902. 28 410 ._ SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE m-dichlorobiphényle. Le p-iodobiphényle donne le benzérythrène, C,H.-(C,H,),-C,H,, dont M. Abeljanz vient d'indiquer un autre mode de formation. Les composés chlorés ne réagissent bien avec le cuivre que s’il y a en même temps des groupes NO, ou des carboxyles dans le noyau benzénique. Les mono-, di- et trinitrochlorobenzènes sont transformés en di-, tetra- et hexanitrobiphényles. L’acide chlorodinitro- benzoïque (pris sous la forme de son éther méthylique) et l’aldéhyde p-chlorobenzoïque donnent les dérivés biphényliques correspondants. M. H. Decker (Genève) fait remarquer que les for- mules actuellement adoptées pour les principaux alcaloïdes de l’opium (papavérine, narcotine, narcéine thébaïne, morphine), ainsi que pour l’hydrastine et la berbérine, permettent de reconnaître entre tous ces corps une analogie de constitution reposant sur les deux earactères suivants : A. Ils renferment tous un squelette d’atomes de carbone qui est celui du diphényléthane symétrique. 2. Les atomes d'oxygène sont répartis autour de ce squelette d’une manière symétrique. Ces observations rendent probable que ces alealoïdes prennent naissance par condensation d’aldéhydes aro- matiques ou hydroaromatiques possédant des groupes méthoxyle. Elles laissent en outre prévoir l’existence, dans les tissus végétaux, d’autres dérivés non azotés du diphényléthane; si ces substances n’ont pas encore été isolées, c’est qu’elles sont dépourvues de l'intérêt qui s'attache soit aux alcaloïdes, soit aux matières colo- rantes. Une seule d’entre elles, la brasiline, qui rentre DES SCIENCES NATURELLES. 411 dans cette dernière classe de corps, a été étudiée jusqu'ici. M. Fr. Ficater (Bâle) à obtenu, il y a quelque temps, avec M. E. Schiess, des colorants formazyliques rouges, en utilisant la méthode bien connue de la préparation du formazylbenzène (combinaison d’une hydrazone avec un diazoïque). Il a étendu ses recherches, en collabo- ration avec M. J. Frôhlich, et à pu enregistrer les résultats suivants : 1. L'emploi de l'acide naphtionique diazoté conduit à des colorants violets. 2. La réaction du diazobenzène (ou de l’acide diazo- benzène-sulfonique) sur la phénylhydrazone de laldé- hyde salicylique donne naissance à des composés oxyformazyliques de couleur rouge foncé : CH,(OH)-CH=N-NH-C,H, + HO-N,-C.H, N-NH-CH. = CH(O0H)-C/ a NEN-C,H, 2 On n’observe pas dans ces conditions la formation du colorant isomérique qui résulterait de l'entrée du reste diazoïque en para par rapport à l’hydroxyle phénolique. 3. L’acide diazoben?ène-sulfonique et la nitroformal- déhydrazone fournissent un acide nitroformazylsul- fonique, ANNEE CH NOS:cET 1: | À MNN=N-CH,-S0,H qui teint la soie en nuances orangées. M. E. BRINER (Genève), en son nom et en celui de M. le prof. Ph.-A. GuvE, communique les résultats de 412 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE mesures ayant pour but la détermination des coeffi- cients de transport du chlorure de sodium, de la soude caustique et de la potasse caustique. Les expériences ont été effectuées dans des conditions de concentration et de température analogues à celles qui se rencon- trent dans les appareils industriels destinés à produire les alcalis et le chlore, par lélectrolyse des chlorures alcalins. Ces mesures ont montré que les coefficients de transport n conservent des valeurs voisines de celles qui ont été observées pour les solutions diluées. Médecine. Président : M. le prof. Ad. D’Espixe. Secrétaire : M. le prof. J.-L. PREvosT. ® Présidents d'honneur : MM. les prof. HERZEX, KRONECKER, LASKOWSKI. Kummer. Trépanation ostéoplastique du sinus frontal. — Herzen. Rate et estomac. — Kronecker. De la valeur nutritive des corps albuminoïdes et de leurs dérivés dans les différentes parties du tube digestif. — DuBois. La culture des teignes. — Cristiani. De la grefte thyroïdienne en semis et de son application à l’homme. — Battelli. Préparation et dosage de la*substance active des capsules surrénales (adrénaline), sa sécrétion chez les animaux. — Halten- hoff. Tétanos céphalique par plaie orbitaire. — Prevost et Stern. Sur la prétendue sécrétion interne des reins. — Maillart. Radio- graphie d’un cas de pneumothorax droit spontané. — D'Espine. Étude sur le retard carotidien dans l'insuffisance aortique et dans l'insuffisance mitrale. — Flournoy. Un cas de psychologie subli- minale. M. le D° Kummer, Genève. Trépanation ostéoplas- tique du sinus: frontal. Un bon drainage naso-frontal nous parait être le DES SCIENCES NATURELLES. 413 point saillant dans le traitement opératoire de l’em- pyème du sinus frontal. La voie la plus naturelle à suivre dans une trépanation serait sans doute celle qui passerait au niveau du canal naso-frontal. Une pareille opération, pratiquée nécessairement à l’aveu- glette, exposerait cependant aux dangers de blessures accidentelles, en particuliers des méninges et de l’encé- phale. Dans ces conditions, la trépanation du sinus frontal exigera, bon gré mal gré, l’établissement d’une blessure externe, et dès lors il importera de faire cette opération non pas seulement en vue de guérir l’em- pvême, mais encore d'amener cette guérison sans exposer le malade à une défiguration. Voici le procédé que nous avons imaginé en vue d'obtenir ce double résultat, procédé simple, exempt de danger, et qui nous à donné un résultat à peu près irréprochable. Nous devons faire remarquer ici, que des recherches littéraires nous ont fait remarquer après coup, que sous le nom de résection naso-fronto-éthmoïdale, Gussenbauer avait déjà, avant nous, exécuté une opé- ration qui se rapproche entièrement de la nôtre, au point de vue du principe. Dans quelques points, d'importance secondaire, notre procédé diffère de celui de Gussenbauer, et il lui est supérieur comme résultat esthétique par le fait de lemploi d'instruments électriques qui ménagent beau- coup mieux que le eiseau l'intégrité du squelette. Voici comment nous proposons de procéder : Incision légèrement courbe dans l’arcade sourcillaire, allant jusqu'à la ligne médiane et pénétrant jusqu’à l'os. Sec- tion du nerf frontal et de l’artére frontale externe. Ouverture du sinus au moyen d’une petite mèche élec- k1 4 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE trique et exploration par celte ouverture de la cavité du sinus, au moyen d’un petit stylet. Des points de repère sont marqués aux bords externe et interne du sinus, et la paroi antérieure de ce dernier est sectionnée au moyen d’une fraise électrique ; cette section, allant dans le sens horizontal, doit commencer près de la ligne médiane pour traverser le rebord orbitaire au niveau de l’extrémité latérale du sinus. Une seconde incision cutanée passe depuis l'extrémité interne de la première jusque vers le milieu du nez allant droit à l’os ; section osseuse verticale avec la fraise électrique, partant de la limite interne de la section horizontale et allant jusqu’au bord inférieur de l’os nasal. Pour ne pas toucher la cloison naso-frontale cette section doit se faire un peu en dehors de la ligne médiane, vers le côté malade. Introduction d’un petit ciseau plat sur la branche montante du maxillaire, division transversale de cette dernière. Le lambeau cutano-osseux ainsi cir- conscrit, est abaissé par force en dehors et en bas, et les deux cavités, nasale et frontale, se trouvent ainsi largement ouvertes du même coup. Rien de plus facile que d'établir un bon drainage naso-frontal, éventuelle- ment avee résection d’une partie du cornet moyen et de la muqueuse nasale; des cellules éthmoïdales, éventuellement malades, pourront également être évi- dées. Suture de l’incision cutanée dans toute son éten- due. Le résultat ne laisse rien à désirer soit comme guérison pathologique, soit comme absence de défigu- ration. M. le prof. M. HERZEN, Lausanne. Rale el estomac. On avait autrefois prétendu, sans aucune preuve à DES SCIENCES NATURELLES. 415 l'appui, que la rate contribue à la production de la pepsine et que, par conséquent, le pouvoir digérant de l’estomac devait diminuer après l’extirpation de la rate. Lorsque, il y à #0 ans, Schiff constata que cette opéra- tion, très bien supportée par les chiens, supprimait la production de la trypsine dans le pancréas vivant, il en DD D LS GO D I Er sk EN 2 L< 09 00 QD GNT DE M ID O OR DE = Où ED O OR 20 © me De 20 — HOMO Om EE 0 OO MH MOMR OO OO OOAHANET- EN el == = S = 00 90 00 29 29 + © © D + [°] Are | ueyeaes a, ouuo4ou oinye1edue x 91}9 OUT, 0 encens VO |90'669 %2"002 069 | £°TOL 6 TC9 | 6°469 8 0C9 | 8:69 €"1C9 | °G69 YIG9O | S°969 %:100 .| F'80/ L'99 | 0'20Z 660 | 9°002 L'960 | S°TOL 5199 | S'20Z 0°199 | L'904 0°609 | 6'%0L 160 | 9'€0Z "009 | 3° c0L L'1€9 | 9°669 8"€00 | T'869 6'£CO | 8°869 9°80 | 9669 Ge) | 8869 0409 | 9269 C'£09 | 3669 99 | 1202 0°209 | L'€0L 9:99 | L'£OL 69 | O'TOL & 909 | £'20L 109 | 6°£0L L'49 | 002 L 9 | S°L69 8209 | T'869 nf À mens ATIIeG |ueeaes RE D auu94ou 1n27NEH 91}QUIOIR SION ONCE 209 © = 00 SIOUI np 8ino | ‘GO6I AA 4 SION L45 AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 80°5+ |908+ | 07909 LES FGF 170899 (Ra £"8F 9°9ç9 G'EI CA F'8C9 Y'€T 6 97 & 609 HAUE CAC 2°099 8 Q 9 « ee SH D D SD D D D OU © DO NN OS © —ù 20 20 LS | À = OMr-E Pie O'OF NA 6° 399 6} £ "699 ‘6 6° 799 D NH O MODO = = GAY O0 G'£ F° 799 699 89 y . = D Es en] 20 mn ER OMR OM | SmmSonme ls DE OMMMMOr es Nr- ! ox it © O EN et = ed GG £C0 | 8004 8 -€0L ÎL COL |9 = "9ç9 ‘8(9 do A) °ç 8° £G0 £' ca ‘9 G GC9 | ca "££9 0 669 Î1F L / A 6 $ 1 . . 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Moyenne mm. mm. mm. mm. mm mm. mm. mm. . l'e décade... 701.49 701.06 709.98 701.18 655.22 655.25 655.31 655.26 FetRoEr -..: 1700.79" 700.61 701.56 700.99 654.84 651.96 655.77 655.19 3me » ... 700.34 699.71 700.06 700.04 654.66 654.57 654.92 654.72 Mois.. 700.88 700.46 700.87 700.74 654.91 654.93 655.33 655.06 Température. Savatan : 7 h. m. 10D°2S> 9SnE Moyenne Minim.moyen Maxim,moyen Q] 0 0 0 0 0 l'e décade... +5.68 +11.48 + 8.98 + 8.71 +5.1 413.6 DLON EFCNE RCE 9.36 13.84 11.62 11.61 8.8 16.9 PRE De. : 7.58 12.20 10.28 40.02 7. 14.3 Mois... 7.54 12.51 10.29 10.11 7.0 14.9 PNR En RE l'e décade..…. +5.48 18-27 +6.83 +686 +3.8 +10.1 ARE CE. 6.65 10.52 7.59 8.25 5.0 13.0 Re 007 2806 Ro Sms Dean 32 (LAti Mois... D.73 9 6.85 7.23 4.0 11.1 MOYENNES DU MOIS DE MAI 1902 Pression atmosphérique. race Savatan 7, Dailly ee 7 h. m. dunes: 9h.s. Moyenne 7 h. m. hs. 9h.s. Moyenne nm. mm. mm. min. min. mm. min. mi. l'e décade... 704.10 701.01 701.47 701.19 654.60 654.74 654.82 654.72 2m» °.. 699.43 699.29 700.06 699.59 653.37 (653.41 653.98 653.58 gme » ... 706.40 705.77 705.73 705.97 660.46 660.49 660.48 660.48 Mois. 70242702 "47""702.53 ” 702:37 656.28 656.35 656.56 656.40 Température. Savatan Th. m. 1h.s. 9 h.s. Moyenne. Minim. moyen Mas o o (e) [0] 0 o l'e décade... +3.76 + 6.44 + 4.22 + 4.81 +2.5 + 8.3 Ême ©» de 4.30 7.08 6.04 6.03 3.6 10.2 PES de 00 200 ve 2407 Vie mer: 12-89. … ….:8:7, LIRUS Mois... 6.01 10.25 7.91 8.06 5.0 12.3 mme Dailly _ l'e décade... +0.41 TA27 + 1.2% H.14 -1.h re (E) 7, 09 ESS 0.76 3:49 2.21 2.05 —0.2 5.8 DUT Une 80 8-00: JD 12.6 Mois... 9.59 5.37 L.29 4.08 H.3 18 AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 449 MOYENNES DU MOIS DE JUIN 1902 Pression atmosphérique. Savatan Dailly — — — EE — = Th. im. 1h.s. 9h.s. Moyenne 7 h. m. 1 Æ 8. 9h.s. Moyenne min. Ton. mm. mn. min. mm. mn, l'e décade... 701.38 700.82 701.38 701.19 6906.39 656. :30 656.37 696.39 un. -L: 700-19700 "02 2700.67 * 700:29 654.58 654.67 655.42 654.89 3m » . . 706.56 706.10 706.13 706.26 661.31 661.25 661.68 661.41 Mois.. 702.71 702.31 702.73 702.58 657.43 657.40 637.82 657.55 Température . Savatan = - 7 h. m. 1 h. 8. 9h? Moyenne Minim.moyen Maxim moyen 0 (9 9 0 0 0 lre décade... 412.78 17.68 +14.72 415.06 11.4 +19.8 Ets 4 8.60 13-22 10.50 10.77 7.5 11.8 SLR 14.14 21.22 19.50 18.29 12.0 24.0 Mois... 11.84 17.37 14.91 14.71 10.3 19.5 L Dailly #3 ! 1° décade... + 9.53 412.83 +11.06 1.14 FA 120 4.6 D: D 30 8.16 7.32 6.93 3.0 10.1 De cu60 15.91 14.59 hihe 12.03 10.2 18.2 Mois. 8.81 12.30 10.99 10.70 732 14.3 MOYENNES DU MOIS DE JUILLET 190? Pression atmosphérique. Savatan Dailly 7 h. m. 1n27S. 9h.s. Moyenne 7 h. m. 1h.s. 9h.s. Moyenne mm. mm. mm, nm. mu. mm. min. mm. lre décade... 706.82 706.37 706.05 706.42 662.03 661.97 661.71 661.90 Quohs… ... 704.69 704.27 704.33 704.43 659.69 659.71 659.86 659.75 ame » ... 705.46 704.96 706.10 705.50 660.22 660 08 660.97 660.42 Mois.. 703.65 705.19 703.51 705.45 660.63 660.57 660.85 660.68 Température. Savatan : 7 h. m. 1h.s. 9ihe1s; Moyenne Minim. moyen Maxim. moyen Co) 0 0 0 0 0 ire décade... 416.88 +23. 22 +21.12 +20.41 16.0 +26.6 RNED ss Ai 14.32 18.80 18.52 17.21 13.2 23.2 DRE 13.35 20.04 16.0% 16.47 12.3 22.0 Mois... 14.80 20.66 18.48 17.98 13.8 23.9 ee Dailly " lre décade... +15.20 +18.92 +17.62 17.25 +13.6 121.2 D -. 12.79 16.88 12-32 14.65 10.5 19:14 Don .:. 10 09 15.41 12.55 12.68 8.3 17.5 Mois.. 12.60 ROC A:75 48.79 10.7 19.2 BULLETIN SCIENTIFIQUE CHIMIE Revue des travaux faits en Suisse. À. WERNER et L. GERB. SUR LES SELS DE 1.2 CHLORONITRI-. TODIÉTHYLÈNEDIAMINOCOBALT (Ber. Dtsch. chem. Ges.. 34, 1739-45, 22/6, Zurich). Le chlorure de cette série se prépare en traitant par HCI concentré le mélange de chlorure et de nitrite de 4.2. dichloronitritoéthylènediaminocobalt, obtenu par action de NaNo, sur le chlorure neutre de 1.6 dichlorodiéthy- lènediaminocobalt. Après purification, le sel se présente à l'était d’aiguilles rouge clair brillantes. Le nitrate est cons- titué par des feuillets rouge pâle. Le bisulfate, qui se forme en additionnant d'acide sulfurique la solution du chlorure, est une poudre rouge brique, peu soluble dans l’eau. Parmi les sels décrits, figurent encore le nitrite, l’iodure, le bromure, un nitritonitratonitrate, etc. A. KLEIBER. SUR LE DOSAGE DES ACIDES VOLATILS ET DES CHLORURES DANS LE VIN (Schweiz. Wchschr. Pharm., 39, 295-300, 15/6, Zurich). L'auteur a essayé de déterminer approximativement la teneur du vin en acide acétique par titration de la liqueur alcoolique obtenue en distillant 100 cc. de cette boisson. [l'est arrivé au résultat voulu avec une exactitude de + 0,2 ‘Jo. Pour cela, il a recueilli 68 cc. de liquide, et a effectué le dosage sur 50 cc., ramenés préalablement à 100 cc. par la dilution. CHIMIE. 451 Pour la déiermination quantitative du chlore dans le vin, il recommande la méthode de Mohr, celle de Wol- hard donnant toujours des résultats trop faibles. Après addition de carbonate de soude, le vin est évaporé, et le résidu calciné est repris par l’eau chaude. On neutralise ensuite exactement la liqueur avec de l’acide azotique dilué, et on procède à la titration. S. KOSTANECKI et J. TAMBOR. SYNTHÈSES DANS LE GROUPE DES CHROMONES (Ber. Ditsch. chem. Ges., 34, 1693-98, 22/6 [20,5], Berne). L'acétate d’éthyle se combine avec les éthers diéthyli- ques de la résacétophénone et de la quinacétophénone en présence de sodium métallique pour donner naissance à des £-dicétones qui se convertissent en chromones par ébullition avec l'acide iodhydrique. En collaboration avec W. Orth: Action du propionate d'éthyle sur l’éther diéthylique de la quinacétophénone. Il se forme ainsi la 2-5 diéthoxypropionylacétophénone (C2H50 }2 CeHs - CO - CH -COC:H5, cristallisant dans l'alcool étendu en tables, F — 49°. Par une ébullition de deux heures avec l'acide iodhydrique, cette cétone fournit la 2-oxy-B-éthylchromone, F — 165°. En collaboration avec L. Paul : Action du propionate d’éthyle sur l’éther diéthylique de la résacétophénone. On obtient de cette manière la 2.4 diéthoxypropionylacéto- phénone (C2H5:0 )2CeHs - CO - CH2 - COC:Hs, se présentant à l’état de prismes F — 74-750. En faisant bouillir ce corps pendant deux heures avec de l’acide iodhydrique concentré, il se transforme en un mélange de 3-éthoxy-£- éthylchromone et de 3-oxy-B-éthylchromone. Le premier dérivé, qui constitue la partie principale, cristailise en aiguilles, F — 83-840. En collaboration avec W. Winter: Action du butyrate d’éthyle sur l'éther diéthylique de la résacétophénone. La réaction conduit à la 2.4 diéthoxybutyrylacétophénone (C2H50)2 - CoHs - CO - CH: - COC:H:, qui se présente en 452 BULLETIN SCIENTIFIQUE. aiguilles volumineuses, F — 60-61”. Sous l'influence de l'acide iodhydrique à l’ébullition, cette combinaison est convertie en 3-0xy-B-propylchromone, fusible à 148°. E. BAMBERGER et A. RISING. INFLUENCE DU GROUPE MÉTHY- LIQUE SUR LA RAPIDITÉ DE RÉACTION DES ARYLHYDROXYL- AMINES (Lieb. Ann., 316, 2517-91, 18/6 [26/2], Zurich). Pour se rendre compte du rapport existant entre la pré- sence des groupes méthyles dans le noyau benzénique et la rapidité avec laquelle les arylhydroxylamines s'unissent aux nitrosoarylènes, les auteurs ont étudié une série d’arylbydroxylamines mono, di et triméthylées. Ces essais ont été effectués en ajoutant à une solution alcoolique du nitrosoaryle (*/:00 mol.) l'arylhydroxylamine (1/00 mol), également dissoute dans l'alcool. Il est résulté de ces recherches cette constatation que les combinaisons non méthylées ou métaméthylées se comportent à peu près de la même manière au point de vue de la célérité de la réaction et que les dérivés para ou ortho réagissent beau- coup plus lentement. Le pouvoir antiréactif des orthométhyles est renforcé par l'entrée des paraméthyles dans le noyau, et l'influence retardatrice de ces derniers se trouve partiellement corri- gée par la présence de groupes méthyliques situés en méta. E. WINTERSTEIN. LES PRINCIPES AZOTÉS DES FEUILLES VERTES (Ber. Ditsch. bot. Ges., 19, 326-30, 5/7 [25/5|, Zurich). Le lupin, l’épinard, l’oseille, le pois, la luzerne, etc., traités par les solutions alcalines très faibles n’ont fourni, après addition d'acide acétique aux liquides extractifs, que des quantités peu importantes de matières azotées. En revanche, l’auteur a obtenu en partant des deux pre- miers de ces végétaux, et par l’action de l'acide chlorhy- drique chaud à 30 o/, des liqueurs qui ont fourni d'abon- dants précipités avec l'acide phosphotungstique. 453 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAÏiTES A L'OBSERVATOIRE DE GENÉVE PENDANT LE MOIS DE SEPTEMBRE 1902 Le ler, pluie dans la nuit; orage à l’W.et au S. à 6 h. 25 m. du soir, très forte averse localisée sur la ville. 2, très forte rosée et brouillard le matin. 3, très forte rosée le matin. 4, très forte rosée le matin et le soir; éclairs le soir. 5, pluie à 7 h. du matin, à 1 h. et à 10 h. du soir. 6, pluie dans la nuit et à 1 h. du soir; arc-en-ciel à 4 h. 40 m.; rosée le soir. 7, très forte rosée le matin et le soir. 8, très forte rosée le matin et le soir: très belle couronne lunaire à 7 h. 30 m. 9, forte rosée et brouillard le matin. 10, très forte rosée et brouillard enveloppant le matin ; pluie depuis 9 h. du soir; orage au sud et sur le Jura. 11, pluie dans la nuit; éclairs à l'W. 12. forte pluie de 10 h. du matin à 3 h. du soir et à 9 h. du soir; orage de 10 h. 25 m. du matin à 2 h. 30 m. du soir. 13, pluie dans la nuit et à 7 h. du matin. 14, très forte rosée le matin. 15, très forte rosée le matin. 16, très forte rosée le matin. 17, faible rosée le matin : pluie depuis 9 h. du soir. 19, forte rosée le matin et le soir. 20, forte rosée le matin et le soir. 21, très forte rosée et brouillard le matin. 22, très forte rosée le matin et le soir; brouillard à 10 h. du matin. 23, très forte rosée et brouillard le matin et le soir. 24, brouillard depuis 9 h. du soir. 25, pluie dans la nuit et à 7 h. du matin. 26, forte bise de 10 h. du matin à 4 h du soir. 27, forte rosée le matin. 28, très forte bise depuis 10 h. du matin. 29, pluie à 10 h. du matin et depuis 4 h. du soir; neige sur le Jura. 30, pluie dans la nuit et depuis 9 h. du soir: fort vent à 10 h. du soir: brouillard. ARCHIVES. t. XIV. — Octobre 1902. 31 QE | Gp | O'STI | c'éLt] 9'c | 9°r| 1'e| 6'9l ce'9 | | | | 69°0 + 86 88 |(66 88 |9T'S2 |9C°82 | SIN | Re | | | | | | L | #08 lux OÙ | OÙ "02011276 aval] ‘MSS|T'MNNI|0 ‘slo'ee | SSL] 088 -| o09°08 | 9°8r | t'1è | rte | 0€ | Gr | C're |: OT A O0T-| O1) OI 6 OI «62 0) *S.0 ‘SIT ‘aNNIO'Ge | I Te ro'r T| 66128 | 2'ge | L'Te | 0'ee | 62. Ro ce Brad. À Ô le ETES r'ee |€ IF GNNIE “ANNIT “ANNI F'6e | S'@| e0°0 +| 00°12 || 6:ge | ‘9e | 9°22 À 8é | Dee D iRo | PF & | TE) OT | SA IT 'ANNIOS “sfr © ENIT Mss|le Te |7 0€ | 166 T| 16 "06.862 £'06 | 6°08 | Le SR ET | 2 8 (206 8'6 2e ‘ANNIT "MSSIS ‘ANNIT "ANNIC'Te | 0 06 | 68'e +| g6°0€ || 6°0 | 2°08 | ge | 98 Ce &'à OT OT | O0 | OT IT © MSIT MSIT ©"MSIT ‘MSI 709 | 849: || 0’Z - | o‘'eg PolCe NO 09 | 9° 6G 0'L 0°9 OT OTAPOT 201 e "ASIE "MSITS MST “MSIE TON 0 LC |E9 =uRCSGC = || "Do n)0'66 |vo‘gé Er + 12 ON PAP OI DER ENT. 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FE+ E°8 + TBE & ot | 09+|E | 16 &c FL I8 | 09 | 08 RC 28 0 LE ACC M EC 6°L + L'Ot+ Spor ne O0T 08: | C6 O0T | 96 06 CET 0°'G+ | LAURE 8'G + CAE 08h 0°9 + I || 0 () | 0 | 0 | 0 0 *‘XEN | ‘UN | or {6 ‘ar | 2 fun WNUIUIP | ï es ES | sono 6 oineq I | CER DEL 8 nus ——— SE ——— — — - 0/, NH NOLLVHALYS (I NOILOVHI AHOLV HAN J, pra à SOI AUHAMNALAHS —- AUVNHAH-LNIVS ANVHI9 460 MOYENNES DU GRAND SAINT-BERNARD. — SEPTEMBRE 1902 Pression atmosphérique : 500" | Fraction de saturation en ‘/, 7 b. m. INDIE: 9 h.s. Moyenne Th.m. 1h.s. 9h.s. Moyenne lee décade 70.05 7031 70.33 70.93 73 11 ‘ei 72 » 66.74 67.14 67.59 67 16 68 63 78 70 3e » 67:32 007-1460 67:21 67.22 73 63 85 74 Mois 68.04 68.20 68.38 68.20 71 66 81 73 Température. Moyeuno, 7 b. m. 1/h.85 9 h.s. q GES 3 car FAIRE 3 n 4 lre décade + 6.08 + 8.98 + 6.59 + 7.91 + FA 0N 2e » + 1.55 + ‘9:96 + 2.48 + 3.34 + 13.42 NT No + 3.98 L 1.19 + 41.99 ME’ 5 2 = be mur = Mois + 2.81 + 6.31 + 3.42 + 4.18 3-08 Dans ce mois l'air a été calme 0.0 fois sur 14000. J6Tc rt des vents = = . . I T appo $ 4 \ 7 63 La direction de la résultante de tous les vents observés est S. 45° W. Son intensité est égale à 39.0 sur 400. 1 Observations météorologiques faites dans le canton de Genève Résultats des observations pluviométriques | , Station CELIGNY COLLEX CHAMBESY | CHATRLAINE SATIGNY ATHRNAZ COMPRSIERES rss | ns | ns lauteur d'eau 70.5 82.9 87.3 91.3 en Im. 98.0 | 103.5 ? | | | | | | Station VEYRIER | OBSERYATOIRE || COLo6xY el min, | | PUPLINGE JUNSY HERMANCE Hauteur. d'eau 85:6 115.0 | 77.5 | 82.4 |. 74.3 |. 81.5 QUATRE-VINGT-CINQUIÈME SESSION DE LA SOCIBTR HELVÉTIQUE DES SCIENCES NATURBLLES RÉUNIE A GENÈVE les 7, 8, 9 et 10 septembre 1902. (Suite et fin!.) Géologie Président : M. le Prof. Brücxxer, Berne. Secrétaires : M. le Prof. BaumnauEr, Fribourg. M. le D" Jourowsxy, Genève. M. Lugeon. Les grandes dislocations et la naissance des Alpes suisses. — H. Schardt. L’éboulement du Rossboden. — P. Lory. Le Lias calcaire en Suisse et dans le massif de la Mure. Un cas intéressant d'Epigénie glaciaire. — Baumhauer. Quelques miné- raux du Binnenthal. Figures de corrosion sur la Lepidolithe. — F.-A. Forel. Les poussières éoliennes. — Brückner. Morphologie du Plateau suisse. — C. Sarasin. La région des Bornes, des Annes et des Aravis. ——- Lugeon. Quelques remarques à propos de la Klippe des Annes. — Rossel. Théorie du volcanisme. — H. Schardt. Quelques remarques à propos des grandes nappes de charriages préalpines. — M. Lugeon. Coupe du Balmhorn. — A. Brun. Les glaciers du Spitzberg. — M. Reid. Photographies de la stratification des glaciers. — Stehlin. Classification de la Molasse suisse. Mammifères découverts dans une poche sidérolithique à Chamblon, près d'Yverdon. M. le Prof. Maurice LuGEoN, Lausanne. Les grandes dhslocations et la naissance des Alpes suisses. (Confé- rence faite à la première assemblée générale). ! Voir Archives, octobre 1902, t. XIV, p. 329. ARCHIVES. t. XIV. — Novembre 1902. 32 462 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE M. Maurice Lugeon rappelle les travaux accomplis par les premiers géologues depuis de Saussure; il dé- clare en outre que sans les recherches de ces hommes, sans l’immense tâche accomplie et qui est résumée dans Padmirable carte géologique de la Suisse au 1:100000 on ne pouvait songer à faire l’essai de synthèse, bien imparfait encore, auquel il s’est livré. En quelques mots, M. Lugeon rappelle encore la grande part qu'ont eue MM. Marcel Bertrand et Schardt dans l’énoncé de l’hypothèse des grandes nappes de charriage, puis il donne un aperçu de l’état de nos connaissances sur les Préalpesromandes avant son essai de synthèse. Il mon- tre que le phénomène de grands déplacements horizon- taux de l'écorce terrestre est presque général dans les Alpes suisses et s'étend encore très loin dans les Alpes orientales. Il n’est pas possible de donner ici un aperçu complet de la nouvelle théorie qui a été développée par M. Lugeon dans un mémoire publié il y a peu de temps (« Les grandes nappes de recouvrement des Alpes du Chablais et de la Suisse », Bull. Soc. géol. de France, 4° série, t. I, p. 723-825, année 1901). L'auteur distingue plusieurs grands groupes de nap- pes de recouvrement qui en général cherchent à s’éten- dre d'autant plus loin vers le nord qu’elles viennent de plus loin dans l’intérieur de la chaîne. Partout les mou- vements sont dirigés vers le nord. Ainsi, avec consente- ment de M. le professeur Heim, il faut substituer à la notion du double pli glaronnais celle de grands plis dirigés vers la plaine molassique. La preuve locale de l'absence de racine à la nappe la plus étrange, celle des Préalpes romandes et Chablais peut être trouvée dans la vallée du Rhin, sous les mon- tagnes du Falknis. DES SCIENCES NATURELLES. 263 Ces grands phénomènes ne sont pas localisés aux terrains sédimentaires. Ils se manifestent aussi dans les régions de roches cristallines. C’est ainsi que la géologie de toutes les montagnes de la chaîne valaisanne, du groupe du Monte Leone, du Tessin et du massif du Simplon est très modifiée par cette nouvelle conception. . Ainsi le phénomène des grand plis couchés se pro- page en profondeur. M. Lugeon pense, sans en donner la preuve absolue, que ces mouvements doivent se faire en profondeur, à cause de la pression que nécessitent de tels déroulements de masses. La force qui a pu donner naissance à de tels déplacements de l’écorce terréstre n'est pas autre chose que la force tangentielle car l’auteur fait remarquer que, entre le pli couché de Morcles, par exemple, et les grandes nappes qui attei- gnent un grand nombre de kilomètres, il y a toutes les formes de passages. Le phénomène qui a eréé le relief de la chaîne n’est dû qu'à une simple incurvation, un faible bombement, d’une amplitude verticale peu con- sidérable comparée à lexagération des mouvements horizontaux. Il aurait pu ne pas se produire. M. le Prof. H, ScxaroT, à Neuchâtel. — Sur l'ava- lanche du glacier du Rossboden. Lors de la réunion de Zofingue en 1901, MM. Forel el Schardt avaient déjà communiqué les résultats pré- liminaires de leurs recherches sur ce mémorable évé- nement qui à affecté la forme d’une véritable avalanche de neige, remplissant le vallon du Krummbach entre le hameau d’Eggen et la Petite Chapelle, cote 1513" un peu en amont du village du Simplon. La présence de blocs nombreux de glace au milieu de la coulée de 464 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE neige rendait évident que l’origine de cette catastrophe devait être cherchée dans l’éboulement d’un glacier situé près du sommet du Fletschhorn à la cote d’en- viron 3700". L'existence d’une encoche semi-circulaire sur le plus occidental des trois glaciers suspendus sur la face N. du Fletschhorn indiquait nettement le point de départ. A la surface et au milieu de la coulée de neige il y avait d'innombrables blocs de pierre dont plusieurs de très grand volume (jusqu’à 1000 m°). Il y avait donc lieu de penser que ces blocs pouvaient pro- venir d’un éboulement de rocher, ayant eu lieu simul- tanément avec la chute du glacier. Mais le plus grand nombre de ces blocs sont manifestement empruntés à la moraine que l’avalanche a entraînée sur son passage. Es sont jaunis ; leurs angles sont anciennement arron- dis et ne portent guëre de trace d'usure récente comme ceux d’un éboulement. La participation d’un éboule- ment de rocher à l'événement en question, aussi pro bable qu’elle devait paraître, a donc dû rester encore en suspens. Depuis lors, M. Schardt a pu examiner en détail la niche d’arrachement et s’assurer qu’à l’encoche dans le glacier correspond une entaille très nette dans le rocher sous-jacent. Les deux brêches se sont agrandies notablement depuis la catastrophe. Des éboulements de rocher ont eu lieu très fréquemment pendant l’année qui vient de s’écouler; il en est tombé même pendant l'hiver. La participation d’un éboulement de rocher est donc trés positivement établie. Il a été possible en outre de prendre de bonnes photographies de la niche d’arrachement,-d’un point situé sur le Griesserengrat à environ 2500 m. d’altitude, juste en face du sommet DES SCIENCES NATURELLES. 465 du Fletschhorn. La superposition de la brèche dans le glacier à une encoche de même forme dans le rocher sous-jacent est absolument évidente. La participation d’un éboulement rocheux est en outre prouvée par la poussière qui s’est répandue sur les environs après la chute. M. Schardt a construit une grande carte à l'échelle de 1 : 3000, en se servant d’un agrandisse- ment de la carte Siegfried (1 : 50000) et en dessinant tous les détails du glacier, de ses moraines et destraces laissées par le passage de l’avalanche d’après les cro- quis et photographies nombreux qu'il a pris. Cette carte donne une image très nette de ce remarquable phénomène et permet d’en retracer la marche. Le srand intérêt scientifique de cet événement réside dans le faible volume de l'éboulement initial (environ 300,000 m° de rocher et 500,000 m° de glacier), tandis que le volume de l’avalanche gisant sur le Sengboden et remplissant le vallon du Krummbach doit avoir été non loin de 5,000,000 de m’'. L’explication de ce contraste est donnée par le fait que l’éboulement initial a entrainé sur son passage toute la neige prête à glisser qui recouvrait le glacier et la surface avoisinante que l'immense avalanche a lit- téralement balayée, en grandissant toujours plus, jus- qu’au moment où elle s’est arrêtée en reconstituant une phase antérieure du glacier du. Rossboden, entourée ‘les anciennes moraines de celui-ci. Outre la neige, l’avalanche à entrainé presque la totalité de la moraine superficielle qui cachait totalement l'extrémité infé- rieure du glacier de Rossboden (environ 200,000 m°). Une partie de la moraine frontale de celui-ci a égale- ment été démolie et entraînée, ce qui est prouvé entre 466 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE autres par le bloc servant de repère aux mensurations des variations de longueur du glacier, lequel gît aujour- d’hui à côté des chalets de Seng, à près de deux kilo- mètres de son gisement primitif, à l’extrémité de la langue du glacier! La plus grande partie de l’éboule- ment rocheux n’est cependant pas arrivée jusqu’au champ de déjection de lavalanche, puisque les pierres fraichement brisées, attribuables à la chûüte du soubas- sement rocheux du glacier, sont relativement peu nom- breuses à côté des blocs empruntés à la moraine. Cela ressort de l’existence à la surface du glacier, dans la partie concave peu inclinée de la courbe qu’il décrit au pied de la cataracte, d’un vaste champ de décombres, nettement caractérisé comme nappe d’éboulement. La marche du phénomène peut donc se reconstituer comme suit : Le rocher disloqué et pourri supportant le petit glacier du FEletschhorn s’est éboulé, entraînant dans sa chûte les deux tiers du glacier. Toute cette masse s’est abattue sur le névé de concentration peu incliné du glacier du Rossboden (3250 m. environ). Les blocs de glace, grâce à leur mobilité, ont naturellement devancé l’éboulement rocheux, dont une grande partie s’est arrêtée déjà sur ce plateau (augmenté depuis lors. par les éboulements subséquents qui n’ont générale- ment pas atteint la cataracte). L’entrainement de la neige par la coulée de glace et le rabottage des séracs de la cataracte ont donné naissance à l’avalanche initiale qui s’est abattue dans le lit du glacier au pied de la cata- racte où prend naissance une courbe d’environ 60° avec l’ancienne direction. Là l’avalanche s’est divisée en deux bras; l’un suivant le lit du glacier enserré entre de hautes moraines latérales: l’autre, sans doute la DES SCIENCES NATURELLES. 467 partie supérieure de la coulée, a débordé par dessus la muraille morainique latérale nord, en projetant une serbe de glace et de pierres sur le pâturage de Gries- seren (2300 m.), en s’écoulant ensuite, conjointement avec une coulée de débordement plus importante, sortie du glacier plus bas, dans létroit couloir entre la mo- raine latérale N. et le rocher de Griesseren. Arrivées au Senghoden, les deux coulées se sont réunies. Celle qui a suivi le lit du glacier, la plus importante apparem- ment, a complètement balayé la moraine superficielle recouvrant la langue du glacier et dont les matériaux ont été littéralement délayés dans la masse de neige et de glace, de sorte que les pierres, comme les blocs de solace, ont été très régulièrement disséminés dans la masse de lavalanche. Ce fait était nettement visible dans les tranchées de la route et sur les surfaces de cassure produites par l’effondrement des voûtes recou- vrant le Krammbach. La gerbe qui s’est abattue sur la Griesserenalp a été accompagnée d’un effet pneumatique puissant, car elle a projeté une grêle de pierres sur la Rossbodenalp (Oberstafel) dont plusieurs chalets ont été démolis. Plus loin,le vent, emportant pierres, sable, glace, etc., a touché la forêt de mélèzes près de Alte Stafel, puis a ricoché sur la forêt de la moraine sous Lighien (1728), où il a encore apporté de petites pierres. Les gros blocs enlevés à la moraine frontale surtout doivent avoir suivi de prés l’avalanche, car ils gisent presque tous à la surface dans la partie amont et ont labouré le sol. Ce phénomène est dû à la connivence de plusieurs circonstances, notamment l’époque de l’année, favorable à la formation des avalanches. En été ou en automne, 468 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE il aurait eu des conséquences moins graves. C’est un événement peut-être unique en son genre. Le service topographique suisse fait lever actuelle- ment une carte au 1 : 10,000 de la zone parcourue par l’avalanche. On pourra probablement faire d’après ces levés des déterminations plus exactes de son vo- lume, surtout de celui de la glace et du rocher arraché. M. le D' P. Lory, de Grenoble. — Sur le faciès à entroques dans le Lias des Alpes suisses el françaises. Dans une notable partie des Alpes calcaires de Suisse, les assises inférieures du Lias revètent, comme on sait, un faciès de calcaires à entroques, contenant des Gryphées et des Brachiopodes ; à ces calcaires peuvent s'associer des brèches à fragments triasiques. Déjà M. Haug a signalé l’analogie qui existe entre ce Lias et celui du massif de La Mure, situé au S. de Grenoble, au bord externe des massifs eristallins. La ressemblance est en effet complète : les variétés diver- ses de la structure, tant extérieure qu'intime, se retrou- vent les mêmes de part et d’autre, et ce qu’on connait de la faune est très analogue. En outre, d’un côté comme de l’autre, le dépôt commence tantôt au Lias inférieur (c’est le cas notamment en certains points des Alpes glaronnaises, comme sur la plus grande partie du massif de La Mure), tantôt seulement au Lias moyen. Le même faciès se retrouve encore dans les Alpes- Maritimes et dans la zone du Briançonnais. C’est donc une manière d’être trés fréquente dans le Lias des Alpes occidentales :"elle correspond à des dépôts formés en eaux agitées, à de médiocres profondeurs et souvent à proximité de reliefs qu’arasaient les vagues. DES SCIENCES NATURELLES. 469 P. Lory. — Sur un cas remarquable d’Epigénie qla- ciaire. On rencontre très fréquemment dans les vallées des Alpes des tronçons épigénétiques dont l’origine est due à un creusement consécutif à l’obstruction de l’ancien thalweg par des alluvions, des moraines ou un glacier lui-même’. La région dauphinoise fournit de nombreux exemples de ce phénomène; s’il en est d’isolés, comme le cours du Furon à son débouché dans le Grésivaudan, il existe aussi toute une vaste section du réseau hydro- graphique où la surimposition est le cas normal : c’est le cours moyen du Drac, avec les parties voisines de ses affluents. Du Bas-Valgaudemar à Saint-Georges de Comiers, sur plus de 50 km. de longueur, le Drac coule encaissé dans un canyon aux parois hautes de plusieurs cen- taines de mêtres; il entaille des terrasses pleistocènes qui s'étendent de l’un à l’autre des versants rocheux, distants de 1 à 4 km. Des rapides, des seuils rocheux même accidentent le cours de la rivière; c’est à des hauteurs extrêmement variables que, dans les parois, la roche en place est couronnée par le quaternaire : cette structure décèle déjà la surimposition, qui devient évidente lorsqu'on examine les sections de l’ensemble de la vallée fournies par les ravins affluents. Elles mon- trent un ancien lit, creusé presque aussi profondément que l'actuel, mais de tracé presque constamment dis- tinct du sien, et qui s’êtait établi du mieux possible en conformité de la tectonique de la région. Ce lit, de * Voir notamment P. Lory, Soc. statist. Isère, janv. 1900. M. Lugeon, Bull. Lab. Univers. Lausanne, 1901. W. Kilian, La Géographie, 1902. 470 SOCIÉTÉ HELYVÉTIQUE creusement interglaciaire, a été remblayé, en même temps qu'il s’élargissait, par de l’alluvion jusqu’à Parri- vée des glaciers, puis par des moraines ; celles-ci se sont étalées, non seulement sur toute la vallée, mais aussi sur les autres dépressions du « Bord subalpin » (Trièves, etc.). Au retrait du glacier, la rivière qui en sortait coulait sur une plaine, où elle décrivait des méandres au gré des inégalités morainiques de la surface. Mais la très forte différence de niveau qui existait entre ce cours moyen du Drac et l’Isère donnait une extrême activité à l'érosion régressive, qui s’est propagée rapidement vers l’amont, obligeant le lit à s’enfoncer verticalement dans le remblai. Fixé par son encaissement, il s’est imposé au sous-sol; la roche en place à été générale- ment rencontrée assez tôt, d’où les gorges actuelles. Dans deux tronçons, aux ponts de la Mure et à ceux de Beaufin, elles deviennent particulièrement étroites et abruptes; c’est que là, et la disposition des bourrelets morainiques en donne le pourquoi, l’épigénie a logé le nouveau cours dans des bombements anticlinaux de roches dures que l’ancien lit contournait. La descente du Drac a entraîné, dans les mêmes conditions, celle de ses affluents dont les moraines avaient aussi remblayé les bassins. Ainsi lépigénie glaciaire s’est trouvée réalisée sur une échelle qui, à: l'avis autorisé de M. le Prof. Penck, dépasse celle de tous les exemples de ce phénomène jusqu'ici observés. M. le Prof. H. Baumaauer, de Fribourg, donne la description de quelques minéraux du Binnenthal qui ont été acquis récemment par le musée de Fribourg. DES SCIENCES NATURELLES. 471 19 Silicates. — Cristaux de Tourmaline noire d’un centimêtre d'épaisseur associés à de l’hématite, récol- tés entre Chervandone et le Fletschhorn. Tourmalines plus petites, vert clair ou brunâtres, avec des faces ter- minales brillantes qui sont incluses dans de la dolomie blanche de Lengenbach. Beaux cristaux de Titanite de couleur vert-jaunàtre, clairs ou remplis de chlorite, maclés suivant OP de l’Ofenhorn. Beaux cristaux vert- émeraude de Fuchsite inclus dans de la dolomie. Une mâcle quadruple d'adulaire, d’après la loi de Baveno, incluse dans la dolomie. 2° Carbonales et Sulfates. — Cristaux brillants, incolores ou légèrement jaunâtres, de dolomie; les cristaux incolores sont particulièrement riches en faces ; mâcles suivant R; la face OR est fréquente ; l’auteur a observé d’autre part les rhomboëdres suivants : 2 8 | IUT) me en ne de IL ER ER — -__R. Si l’on ajoute à ces formes — SR qui se pré- } k 7 SAS : 8 0) 8 sente pour la dolomie et +-- 5 À + Rob roearR qui n’ont pas encore été observés, on obtient une série de onze formes qui peuvent toutes se définir par le 8 RES28 symbole SE ns R. L'auteur à en outre observé +. "7 a t dans la zût 5 R : ner C S ]a zône — : — 1h29 à Ty LE 5 plusieurs nombreux rhomboëdres de troisième caté- gorie. R) 1 L'auteur à consacré une attention spéciale à l’exa- men de la barytocélestine ; ses mesures, opérées sur un cristal très analogue à celui étudié en 1876 par Nemi- 4792 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE nartont:donnéttatb: ce ==10/81322% EM MIR Se s'ensuit que les longueurs relatives des axes cristallo- graphiques de la barytocélestine sont, contrairement à l’assertion de Neminar, très voisines de celles de la baryte et intermédiaires entre celles de la baryte et celles de la célestine. 3° Sulfures et sulfosels. — Le Réalgar se présente soit sous forme de petits cristaux très brillants et riches en faces, soit sous forme de grands cristaux (jusqu'à 2 ctm.) en général mal formés et rendus mats par leur contact prolongé avec l’eau. Ce sont du reste les sul- farséniures de plomb qui présentent ici le principal inté- rèt; d’après les observations de Solly il en existerait six différentes : la Sartorite ou Skleroclase PbS.AS,S,, la Liveinoite 5PbS.4AS,S,, la Baumhauerite 4PbS.34S,8,, la Rathite 3PbS.245,S,, la Dufrenoysite 2PbS.AS,S, et la Jordanite 4PbS.As,S,, auxquels il faut ajouter la Binnite — Tennantite et la Seligmannite. Cette der- nière, qui a été découverte par M. Baumhauer en 1901, et qui cristallise dans le système rhombique, correspond peut-être à l’acide sulfarsénique normal H,455, et serait alors analogue à la Bournonite dont elle se rapproche du reste beaucoup par l'aspect de ses cristaux; malheureusement la quantité très petite de ce minéral qui a pu être recueillie n’a pas permis d’en faire l’analyse. Parmi ces divers sulfarséniures le Skleroclase, la Jordanite et la Binnite sont les plus fréquents, la Rathite vient en deuxième ligne, tandis que la Dufrenoysite et la Baumhauerite sont rares et que la Liveingite et la Seligmannite sont trés rares. Parmi les échantillons remarquables appartenant à cette série, l’auteur cite de très belles Binnites, une Rathite DES SCIENCES NATURELLES. 1713 avec mâcles obliques trés fines, un cristal de Baum- hauerite qui a servi pour un grand nombre de mesures (voir Solly’s Abhandl. in Mineralogical Magazine, 1902, vol. XIII, n° 60), une Jordanite remarquable et un cristal de Seligmannite très petit, mais très bien formé décrit par lui dans les Srizungsberichte der K. Preuss, Akad. des Wiss., 1902, XXVIITI, 611. En dernier lieu M. Baumhauer à reçu encore quel- ques cristaux détachés probablement de Skleroclase, qui atteignent 3 ctm. de longueur et prennent la forme de prismes allongés ou de tablettes épaisses. Ces échan- tillons ont été découverts dans de l'argile qui remplis- sait les fentes de la dolomie ; beaucoup d’entre eux ont éclaté dans les mains de ceux qui ies avaient récoltés, un fait qui se produit fréquemment avec le Skléroclase. Beaucoup des meilleurs cristaux qui existent dans la dolomie du Lengenbach sont malheureusement détruits ou détriorés par les coups de mines par lesquels se fait l'exploitation. Ceux qui se sont développés dans les filons sont le plus souvent fendus de toute part et ne peuvent pas être détachés entiers pour être mesurés ; aussi ne Peut-on souvent pas en faire une détermina- tion certaine. Il faut s'attendre en outre à ce que, d’ici à une douzaine d'années, le gisement soit entièrement exploité, et qu’on voit la fin d’une des localités de Suisse les plus intéressantes pour les minéralogistes. M. le Prof. BAUMHAUER, expose ensuite quelques microphotographies de lamelles de clivage basales de Lepidolithe attaquées à l'acide fluorhydrique dilué. Par la forme des figures de corrosion ainsi obtenues, on peut se convaincre que la Lepidolithe appartient à la AR SOCIÉTÉ HELVETIQUE même section hemimorphe du système monoclinique que la Zinnwaldite. Du reste les figures de corrosion présentent deux types bien distincts, suivant qu'elles se trouvent sur une des parties de la lamelle qui montre un grand angle des axes optiques ou sur des parties qui montrent un angle des axes plus petit ou même très petit. Ces régions à angle des axes différents tantôt sont délimitées par une ligne bien franche (Lepidolithe brune de Mursinsk) tantôt s’entremêlent et se super- posent. Dans ce dernier cas, soit l’examen optique, soit la corrosion par l’acide donne des résultats très compliqués (Lepidolithe de Penig en Saxe). Il ressort _avec évidence des observations faites par M. Baum- hauer que, de même qu'il existe à côté de Ja Zinnwal- dite à grand angle des axes un mica noir riche en fer à angle des axes petit, de mème aussi il existe deux variétés de Lépidolithe dont l’une a un grand angle des axes, l’autre en à un petit, ces deux variétés se distin- guant d'autre part par la forme de leurs figures de cor- rosion. L'auteur propose donc de distinguer une Makro- lepidolithe à grand angle des axes et une Mikrolepido- lithe à petit angle des axes; il a l'intention du reste de continuer ses recherches. 3 M. le Prof. F.-A. Forez, de Morges, parle de chutes de poussières qui ont été signalées en Suisse dans lPété de 1902 et ont été attribuées aux cendres volcaniques projetées dans l’atmosphère par les éruptions de la Montagne Pelée de la Martinique et de la Soufrière de Sainte-Lucie des Antilles. M. Forel a recu des échan- tillons de ces poussières recueillies à Huttwyl (Berne) le 18 mai, à Morges vers le 28 mai, à la Conversion DES SCIÈNCES NATURELLES. £7TS près Lausanne le 22 juin, à Monthey (Valais) le 2 août, à Lausanne le 7 août; après les avoir étudiées et com- parées aux cendres des volcans des Antilles, il peut déclarer qu’il n’y a aucune analogie entre ces poussières recueillies en Suisse et les cendres volcaniques de la Martinique ; ce sont des poussières indigènes. Une seule chute signalée par les journaux, à Frauenfeld, le 23 juin, n'a pu être étudiée sur échantillons; mais d’après un rapport très précis de M. le professeur C. Hess, ces cendres étaient de provenance certainement locale. Quant à la chute du 2 août à Monthey, elle est très probablement du sable éolien apporté du Sahara d’Afri- que par les vents. Le sable recueilli par M. l'ingénieur Contat est entièrement semblable par tous les caracté- res aux sables du Sahara qu'on observe souvent en Sicile et dans l'Italie du Sud, en particulier à celui de la célèbre chute du 41 mars 1904 en Sicile, en Italie, en Tyrol, en Danemark. La chute du 2 août n’a pas été constatée seulement à Monthey, nous en avons des descriptions parfaitement concordantes (malheu- reusement sans échantillons) d’Aigle (M. Pierre Piguet Pellone), et de Morges (MH. M.), De plus. M. le D'F. Reverdin a constaté à la même époque la couleur étrange jaune brique des neiges du glacier du Géant au Mont-Blanc. M. le Prof. E. BrückxNER, de Berne, parle de lamorpho- logie du plateau suisse et du Jura. Appliquant le mode de classification des formes de la surface terrestre adopté par M. Davis, il montre que, immédiatement avant la première glàciation, une vaste plaine s’étendait des Alpes au Jura avec une faible inclinaison vers ce der- 476 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE nier; il faut la considérer comme formée par dénu- dation au pied des Alpes, car elle pénètre aussi bien dans le bord S.-E. du Jura que dans les plis de la molasse sur la bordure des Alpes. Son âge préglaciaire est indiqué par le fait qu’elle supporte le Deckenschot- ter ancien. Cette plaine est du reste encore nettement indiquée de nos jours par les surfaces plates des mon- tagnes de la molasse; seul le groupe du Hôrnli, du Napf et du Mont Gibloux s’élève au-dessus de son niveau. C'est M. Heim qui a fait la proposition ingénieuse de relever des dislocations récentes en étudiant les an- ciens seuils de vallée. Ceux-ci, par leur mode de forma- tion, doivent être inclinés en aval. Donc, chaque modifi- cation de l’inclinaison naturelle implique une dislocation postérieure. Il est possible d'appliquer la même mé- thode à l’examen de la plaine de dénudation subalpine. Par ce moyen on constate que, encore actuellement, celle-ci présente partout une inclinaison vers le Jura, et ce fait est en contradiction avec la théorie du tasse- ment quaternaire des Alpes. Les arguments mis en avant par M. Aeppli en faveur de cette théorie ne sont du reste pas admis par M. Brückner : Le Deckenschotter de M. Aeppli, au bord de la Sihl et de la Lorze, n’est pas du Deckenschotter, mais appartient aux alluvions de la dernière glaciation. D'autre part les terrasses à inclinaison inverse des bords du lac de Zurich ont un plongement et une direction qui correspondent exacte- ment au plongement et à la direction de la molasse, comme on peut s’en convaincre si l’on calcule la com- posante du plongement de la molasse qui tombe dans le plan de l’axe du lac de Zurich. Mais M. Aeppli s’est DES SCIENCES NATURELLES. 7171 contenté de mesurer le plongement de la molasse per- pendiculairement à la direction de celle-ci et de com- parer l’angle obtenu avec le plongement des terrasses dans la direction du lac de Zurich; il a ainsi obtenu un résultat erroné. Les terrasses ne sont pas des anciens : seuils de vallée, mais des terrasses de dénudation, con- formes aux couches de la molasse. La plaine de dénudation préglaciaire montre, au lieu d’une inclinaison vers les Alpes, au contraire une incli- oaison vers le Jura qui peut être un peu plus forte qu’elle ne Pétait à Porigine. Il paraît probable que, après la formation de éette plaine, les Alpes ont subi encore un certain soulévement. M. Heim admet que, après le plissement des Alpes, l'écorce terrestre, surchargée sur ce point par l’entas- sement des plis, a dû subir un affaissement. Or, il est {ort. probable que cet affaissement S’est produit, mais tout de suite après le plissement, c’est-à-dire au début de l’époque pliocène. Puis l'érosion a attaqué les régions alpines, leur à fait subir une dénudation intense qui en a considérablement diminué la masse, et la consé- quence de cette diminution à été un nouvel exhausse- ment dû à la poussée des couches profondes. M. Brückner fait ensuite un exposé de la pénéplaine d'âge plus ancien qui s’est formée au milieu des temps pliocènes dans les régions jurassiennes, et explique l’origine de son inclinaison et de son plissement. L'auteur renvoie pour plus de détails à un article qui paraîtra prochainement dans les Archives des Sciences physiques el naturelles. M. le Prof. C. SarasiN, de Genève, donne un aperçu ARCHIVES, t. XIV. — Novembre 1902. 33 4h78 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE sur la région des Bornes, des Annes et des Aravis au point de vue stratigraphique et tectonique, et commence par rendre un respectueux hommage à la mémoire de G. Maillard, dont les travaux, malheureusement si tôt interrompus, dénotent un grand talent d'observation et un caractère aussi modeste que consciencieux. La région étudiée comprend les formations géologi- ques suivantes : 4. Schistes cristallins qui affleurent dans la région de Flumet et Mégève ou ils sont très fortement redres- sés avec une direction S.S.W.-N.N.E. 2. Grès carbonifériens très fortement métamorphi- sés qui forment dans les environs de Flumet plusieurs synclinaux écrasés dans les schistes cristallins. 3. Le Trias qui se présente sous deux formes un peu différentes dans les environs de Flumet d’une part, autour de la klippe des Annes d’autre part. 4. Le Rhétien, très développé autour de la klippe des Annes, est formé de calcaire foncés avec lits de marnes et lumachelles et Avicula contorta. 5. Le Lias couvre d'immenses étendues à VE. de la chaîne des Aravis où il est représenté par un puissant complexe de schistes marneux, devenant ardoisiers par places; il forme d'autre part une partie importante de la klippe des Annes où il se compose d’alternances marno-calcaires. 6: Le Dogger, Bajocien et Bathonien, qui affleurent sur le flanc oriental de la chaîne des Aravis est formé de calcaires gris en bancs minces. 7. Le Jurassique supérieur, dont on traverse toute la série entré la Gietaz et le Col des Aravis se subdivise en deux niveaux lithologiques distincts : a) marnes DES SCIENCES NATURELLES. 479 schisteuses noires correspondant au Callovien et à l’Ox- fordien; b) calcaires compacts. 8. Le Crétacique inférieur, qui Joue un rôle prédo- ininant dans la région des Bornes et des Aravis, se décompose comme suit : &) Valangien marneux, b) Hau- terivien formé de calcaires noirs en bancs alternant avec des lits marneux et renfermant Ostrea Couloni, Toxaster complanatus, c) Urgonien qui comprend des calcaires à Requienies et au-dessus des calcaires ooliti- ques avec des bancs de grès blanc et des zones à Orbi- tolines, d) Aptien représenté par des grès tendres à Ostrea aquila, e) Albien formé par des marnes noires à la base, par des grès verts très fossilifères à la partie supérieure, 9. Le Crétacique supérieur n’est représenté que par un complexe peu puissant de calcaire gris elair à grain fin et en bancs minces remplis de silex. 10. Le Nummulitique est calcaire et rempli de petites Nummulites. 11. Le Flysch se décompose en Flysch schisteux à la base et grès polygéniques, mouchetés par places, à la partie supérieure. Passant ensuite à la tectonique de la région étudiée, l’auteur décrit successivement les anticlinaux d’Andey, de Leschaux, des Vergys dont l’axe plonge rapidement vers la vallée de l’Arve. L’anticlinal de Leschaux est coupé vers son extrémité orientale par trois failles trans- versales successives. A propos de la klippe des Annes, M. Sarasin montre le Flysch plongeant tout autour sous le Trias. Tantôt celui-ci est formé seulement d’une série normale che- vauchant sur le Klysch, tantôt il dessine un anticlinal 480 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE couché avec série renversée incomplète. 4 la Touvière, sur le versant N. de la klippe, le flysch sous-jacent ren- ferme une lame de crétacique supérieur laminé sur- monté par un conglomérat nummulitique (et non tria- sique comme l’admettait Maillard). Entre le Col des Annes et Maroly, on peut voir la série normale du Trias de la pointe d’Almet chevaucher sur la série normale du Trias et du Rhétien de la klippe de Lachat; ces deux sommités représentent donc deux klippes dis- tinctes. (Pour plus de détails, voir Ecloge, vol. VIL.) A la suite de la communication de M. Sarasin, M. Lucron donne quelques détails complémentaires relatifs aux lambeaux de recouvrement des Annes, qu'il vient de parcourir encore une fois avec M. Haug en vue d’un mémoire en préparation. La brèche polygénique de base est bien nummuli- tique, ainsi que le pense M. Sarasin. MM. Haug et Lu- seon y ont trouvé des nummulites. Au centre du syn- clinal couché de la montagne d’Almet, il existe des ‘calcaires qui appartiennent très probablement au Dog- ger. Le Lias peut être pétrographiquement et strali- graphiquement subdivisé en trois, non compris le Rhétien, soit Lias inférieur à silex, Lias moyen calcaire et Lias supérieur marneux. La montagne d’Almet est séparée de celle de Lachat par une faille très redressée qui court parallèlement au vallon de Marolly. M. Lu- geon fait encore remarquer que le substratum de Flysch de la région triaso-liasique contient de très fréquentes lames isolées de crétacique supérieur et même de malm. Elles sont particulièrement développées sous la Tête d’Auferrand:; on les voit aussi au nord des cha- DES SCIENCES NATURELLES. 481 lets des Annes. Ces lames ont une importance considé- rable, car elles montrent bien la parenté des lambeaux exotiques des Annes avec le Chablais, dont elles ne sont que des fragments isolés par lérosion, taillés dans la grande nappe de recouvrement. Ainsi M. Lugeon ne peut admettre la coupe de M. Sarasin, laquelle montre ces montagnes enracinées. M. le prof. A. Rossez, Soleure. Une cause possible des éruplions volcaniques. Les expériences au four électrique ont ouvert un horizon nouveau pour lPexplication de la combinaison chimique; des minéraux, inconnus jusqu'ici, ont été fabriqués artificiellement et des propriétés nouvelles ont été découvertes. C’est ainsi qu'un cristal de quartz chauffé au four électrique, à la température relative- ment peu élevée produite par 70 volts et # à 500 am- péres, se volatilise complètement ; il est facile de vola- tüiser de même la chaux, la magnésie et en général tous les composés renfermant de l’oxygêne, les silicates, les carbonates, etc. Cependant ceux-ci peuvent subir un effet de réduc- tion; quand on chauffe au four électrique de la silice avec de Palbumine, de la chaux, du charbon, du fer, etc. il se produit des corps nouveaux peu volatiles, qui restent dans le creuset des fours et l’oxygène se dégage à l’état d’une combinaison gazeuse. Ces composés sta- bles sont des carbures, des siliciures, des phosphures etc. qui résistent à de hautes PRES mais qui tous sont décomposables par Peau. Si nous appliquons cette réaction à la formation de la terre par refroidissement, nous devrons admettre en 482 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE nous basant sur les réactions chimiques générales, que les premiers minéraux produits étaient des combinai- sons d'éléments entre eux : CaC,, Al.C,, AlLSi,, Me, Si etc., exempts d'oxygène. Ces minéraux sont restés dans cet état, formant la première couche terrestre, jusqu’à ce que les circonstances aient permis la forma- tion de l’eau ou de la vapeur d’eau, puis dès qu'ils ont été mis en contact avec celle-ci, il doit s'être produit une réaction très active dont le résultat a été la forma- tion d’oxydes, par conséquent de la chaux, de Palu- mine, de la magnésie, etc., et de gaz inflammables, par exemple : BC CO CAD CIE AL Si, 6H,0 — 2A1,0, + 3SiH, AL,C, + 6H,0 = ALO, + 3CH, etc. Ensuite la combustion des gaz inflammables à donné naissance aux réactions suivantes : CH, + 50 — 2C0, + H,0 SiH, + 40 — SiO, + 2H,0 CH, + 40 — CO, + 2H,0 etc: Il s’est donc formé d’une part des oxydes métalliques terreux, d’autre part les oxydes qui forment les acides des terres importantes : acide silicique et acide carbo- nique. De là à expliquer la formation des silicates et des. carbonates il n’y a plus bien loin. Il est permis maintenant d'appliquer ce qui précède à explication de certains phénomènes volcaniques : La terre se refroidit progressivement. Le refroidis- sement provoque des piis de la croûte terrestre et il peut en résulter des fissures. Par ces fissures il s’intro- DES SCIENCES NATURELLES. 483 duit de l’eau et des minéraux renfermant de l’eau d’hy- dratation peuvent pénétrer en profondeur. Il se pro- duit alors des réactions chimiques des plus énergiques qui donnent naissance à des gaz ayant la propriété de brûler à l'air et à des oxydes métalliques. Ces réactions peuvent être cause de tremblements de terre et d’érup- tions volcaniques. En tous cas M. Rossel considère comme certain que si la terre est arrivée à son état actuel par refroidisse- ment progressif, et si l’intérieur du globe se trouve en- core actuellement à des températures suffisamment élevées pour provoquer la volatilisation des corps oxy- génés, l'oxygène doit faire complétement défaut dans ces régions profondes. L’oxygène se trouverait en tota- lité à la surface du globe, en mélange dans l’air atmos- phérique et en combinaison dans l’eau et les minéraux oxygénés, qui tous sont des cendres volcaniques décom- posées. Il semblerait done inexact de dire que le globe se compose d'environ quatre cinquièmes d'oxygène et un cinquième d’autres éléments, une hypothèse qui du reste ne concorde pas avec le poids spécifique de la terre. M. Rossel fait circuler un bel échantillon de carbure d'aluminium fabriqué par M. le D' Landriset, à Genève, donnant par décomposition avec 6 molécules d’eau, de l’alumine et du méthane. M. le prof. ScHARDT, à propos de la conférence de M. Lugeon, Les grandes dislocations et la naissance des Alpes, constate que depuis 1893, où il a émis l’hypothèse considérant toute la zone des Préalpes du Stockhorn et du Chablais (Préalpes romandes) comme 484 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE une nappe de charriage, entièrement détachée de son gisement primitif, le problème ainsi posé a fait des pro- grès singulièrement rapides. Il a eu à défendre sa ma- nière de voir contre les objections d’adversaires impi- toyables, ce qui lui a permis dans ses répliques de préciser davantage sa manière de voir. Il a montré en particulier que le mouvement de la nappe préalpine vers le nord et son arrivée dans sa position actuelle doit être en relation étroite avec l'existence de plis couchés dans la zone voisine des Hautes Alpes calcaires. La nappe des Préalpes et des klippes a dû passer par dessus ces plis; autrement dit : c’est le développement de ces plis, leur roulement vers le nord qui a trans- porté, charrié la nappe préalpine du S. au N. après qu'elle fut juchée sur le dos du plus méridional de ces plis. En passant en suite sur sa charnière frontale, elle a été Jetée à cheval sur le Miocène et le Flysch. M. Lu- geon qui a été un des adversaires de cette théorie, Pa adoptée en 1895 et lui a fait faire certainement plus d’un pas en avant'. D’après la magistrale et très lucide conférence donnée par M. Lugeon à la première assem- blée générale, les nappes des Préalpes et de la Brèche devraient être considérées comme dérivant de plis an- ciennement superposés à ceux des Hautes Alpes, mais faisant partie du même système de plis que les lacets. couchés des Hautes Alpes. Le probléme des Préalpes ne serait qu’un détail dans un phénomène général. Les Préalpes seraient donc aujourd’hui la nappe la plus avancée vers le nord, quoiqu’elles eussent leur racine le 1 Plus récemment, c’est grâce à lui que M. Haug a également baissé pavillon en renonçant à l’éventail imbriqué composé et en adoptant la théorie des plis et nappes charriés. DES SCIENCES NATURELLES. 485 plus au sud, et M. Lugeon en conclut que, plus une nappe dérivant d’un pli couché s’est avancé vers Île nord, plus sa racine doit être cherchée au sud. Cette loi est représentée par une figure schématique, em- prantée à la situation telle qu’elle serait, si l’on faisait passer un profil profond à travers le massif du Wild- strubel. Tout cela paraît clair, évident et incontestable ! Cependant M. Schardt trouve que cela ne cadre pas absolument avec les faits à lui connus ; il trouve que M. Lugeon force les choses par trop et bien qu'il soit plutôt porté à lui savoir gré des progrès qu’il a fait faire au principe énoncé en 1893, il se voit forcé de faire opposition à cette généralisation d’une conception peut être unique et qui, au surplus, lui paraît plutôt erronée. En ce qui concerne le mouvement sud-nord que l’on constate dans la disposition des plis couchés, sur tout le versant N. des Alpes, M. Schardt se déelare en complète harmonie d'idée avec M. Lugeon. Il y a plus de 40 ans qu'ilest entièrement convaincu qu'il n'y a pas de double pli glaronnais, mais simple pli-nappe venu du sud. I y a deux ans, à la suite de recherches faites dans la région entre les Diablerets et le Wiedstrubel, il a essayé de transformer les principaux profils géologiques de M. Heim à travers les Alpes gla- ronnaises, en n'admettant qu'un seul pli venu du sud. Il est arrivé à la conclusion que l'application de ce prin: cipe force à considérer tout le groupe du Sentis, et toute la partie supérieure de la chaîne des Churfirsten (en amont de la zone de Flysch continuation de celle de Riemenstalden) comme appartenant à un pli cou- ché supérieur à la nappe glaronnaise. Les soi-disants plis transversaux, décrits par M. Burekhardt, sont juste- 486 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE ment les lignes d’amorce de nouveaux plis se superpo- sant aux autres et marchant vers le nord. Le même fait se retrouve entre les Dents de Morcles et le Wilds- trubel, où le soi-disant pli transversal des Diablerets n’est autre chose qu'un nouveau pli couché qui se su- perpose à celui des Dents de Morcles. Il s’amorce à entrée du Val Triquent sur Ardon et atteint son maxi- mum d'amplitude aux Diablerets. Un troisième pli se superpose à celui-ci, celui du Wildhorn, qui forme la masse basale du Wildstrubel. Enfin une quatrième nappe, morcelée par l’érosion, se trouve entre le Wildstrubel et le Wildhorn, au Rothhorn, au Rawilhorn, au Rohrbachstein et au Laufbovenhorn, sous forme de lambeaux synclinaux et sous forme d’une plaque assez étendue sous le glacier de la Plaine morte, etc. M. Lu- geon a montré que cette nappe se continuait directe- ment jusqu'à la zone des Cols (partie interne des Préalpes). Sous ce rapport et notamment à propos du simple pli glaronnais, M. Schardt peut apporter à M. Lugeon la plus entière confirmation et peut se déclarer en parfaite sympathie d'idées avec lui. Il n’en est pas de même quant à l'interprétation et la généra- lisation théorique des faits. La figure schématique, des- tinée à rendre intelligible le principe des plis du versant nord des Alpes, représente ceux-ci comme une série de lacets superposés et bombés dans leur ensemble et ga- gnant d'envergure, les supérieurs recouvrant toujours complètement les inférieurs, pareillement aux lacets des helmintoides du Flysch. Cette loi, que lon pourrait appeler celle des « plis helminthoïdes », n’a pas sa rai- son d’être ; elle est déduite d’une interprétation fautive et devra disparaître comme l'hypothèse des plis en DES SCIENCES NATURELLES. 487 champignons. Les divers plis qui se succèdent et se recouvrent entre les Dents de Morcles et la Wildstrubel naissent un à un au bord de la vallée du Rhône, c’est- à-dire üs n'existent pas au S. de la vallée du Rhône. L'apparition d’un nouveau pli ne prouve pas que le précédent doive nécessairement se continuer indéfini- ment au dessous. Les axes de ces plis sont obliques à la direction du front des Alpes ; ts traversent oblique- ment la chaîne pour arriver l'un après l'autre sur le bord des Alpes. I est donc tont aussi possible et même probable que les plis recouverts s’éteignent successive- ment, remplacés qu'ils sont par les plis recouvrants. Cela est prouvé par la terminaison du troisième pli celui du Wildhorn-Wildstrubel qui repose sur le bord du Gasterenshal, en forme de lacet couché directement sur Îles terrains cristallins, sans aucune trace des deux plis (Diablerets et Dents de Morcles) que d’après la théorie Lugeon on devrait trouver au-dessous ! Cette figure théorique est Juste si elle doit représenter, comme profil collectif tout ce qui s’accomplit entre les Diablerets et le Wildstrubel, soit sur près de 40 kilom. de longueur. Mais à ce titre, elle ne doit pas être donnée comme exprimant une loi; ce n'est qu'une simple curiosité. Le point de vue de M. Schardt est tout à fait conforme à ce que M. Haug a appelé le relaiement des plis, en attirant l'attention sur le phénomène qui s’ac- complit le long du val Triquent et du Col de Cheville. Quant au mécanisme de l’évolution de ces plis, y compris le charriage préalpin, M. Lugeon tend à admet- tre que tout cela s’est accompii en grande profondeur et que l’entassement en profondeur de ces plis aurait produit le bourrelet alpin, tout comme cette intumes- 488 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE cence aurait pu rester inaperçue, au cas où un enfonce- ment aurait compensé cet épaississement de l'écorce terrestre. M. Schardt est au contraire de l’avis que c’est là un phénomène superficiel. Le chevauchement des nappes préalpines sur les faciès helvétiques « précédé l’évolution des plis couchés dans ces derniers terrains ! C’est le déroulement de ces plis qui a produit le char- riage, enlevant les nappes préalpines de leur racine et les portant vers le nord. Répondant à M. Schardt, M. Luceon le remercie de son élogieuse et précieuse critique. A propos de la coupe du Balmhorn aux Lühner, il maintient sa ma- nière de voir sur la superposition des nappes de recou- vrement et sur leur tendance au déversement successif et progressif vers lPavant. Contrairement à lexemple cité par M. Schardit, le massif du Balmhorn n’a pas une disposition simple de couches régulièrement superpo- sées du Nummulitique aux roches cristallines. Ce massif est en effet formé par un pli couché plongeant, peut-être même par deux plis couchés. La base seule est autochtone. Ainsi le sommet du Balmhorn est formé par du Lias supérieur, alors que dans les parois qui dominent la Dala on voit deux fois le Dogger. Au- dessus de ce où de ces plis plongeants se trouve dans la petite chaîne du Gellihorn, entre la route de la Gemmi et la vallée d’Uschinen, un nonveau pli frontal. Enfin le massif des Lühner sur Adelboden est lui aussi formé par un troisième pli frontal. Ainsi sur la même coupe on voit trois plis couchés superposés dont les êtes cher- chent à avancer d’autant plus vers le nord qu’elles sont plus supérieures. DES SCIENCES NATURELLES. 489 M. A. Brun, de Genève, expose quelques observa- tions qu’il a pu faire sur quelques glaciers du Spitzberg, pendant l’élé 1902. Types : Le Spitzberg présente tous les types de gla- ciers; le véritable type alpin n'avait cependant pas encore été rencontré. Ayant eu le rare bonheur de voir entièrement libre de brouillard la chaine de montagne de Prinz Karl Voreland, M. Brun à pu constater les glaciers de type alpin tout à fait caractéristiques avec propre cirque d'alimentation, forme générale allongée et longue, pré- sentant un contraste frappant avec les glaciers de type polaire existant dans la même chaine. Tous les glaciers qui se jettent à la mer ne sont pas les déversoirs de l’Inland Ice; le glacier de Pest de Recherche Bay par exemple, est un glacier ferme qui possède son propre cirque d'alimentation, ainsi que l’exploration de cet été l’a montré. Chinesewall : On sait que les glaciers du Spitzberg se terminent par la muraille de Chine très bien décrite par Garwood. Sur le Flower glacier, cette muraille semble être double, c’est-à-dire qu'il en existe une à la terminaison du glacier sur terre et une seconde de 1 ‘/, m. de hauteur environ, à la terminaison du névé, sur la glace. Grain du névé et du glacier : Le grain du névé a semblé en général de dimensions beaucoup plus con- sidérables que dans nos Alpes. Le névé était excessive- ment granuleux jusqu'aux profondeurs accessibles : 2 m. et le grain pouvait atteindre 3 m. de diamètre déjà à la surface (Flower glacier). Il semble que la transformation cristalline se fait ici 490 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE en place, sans mouvement et d’une façon très rapide. La température moyenne de l'été étant celle convena- ble à ce travail moléculaire, sans amener un excès de fusion. Grain du glacier : Sur le glacier de l’est de Recher- che Bay, un grain de glacier présentait un volume de 450 à 500 ce. En général les grains étaient un peu plus gros que ceux que l’auteur a observé sur les lan- gues des glaciers alpins, mais sans avoir de dimensions extraordinaires. Eau et torrents : En raison du climat particulier du Spitzhberg, l’eau n’existe et n’agit par son ruisselle- ment que sous le 78° environ. À Smeereburg et Magda- lena Bay, les glaciers sont secs ; il a été impossible d’y constater le moindre torrent ou ruissellement ni supra ni infra glaciaire. . Au glacier du sud de Magdalena Bay, il existe de minuscules ruisselets supra glaciaires. A Recherche Bay, le glacier de l’est est un peu peu plus humide, mais n’a pas présenté de ruisseaux supra glaciaires nets, à part des ruissellements très minimes, et pas d'apparence de torrents infra glaciaires, du moins dans la moitié du front qui se jette à la mer. A Flower Valley, le cours d’eau de la vallée s'échappe des neiges et non pas du glacier. Erosion et avalanches : Les cônes apparents d’ava- lanches de neige sur les hautes crêtes sont très rares. Il n’a pas été vu de traces d’avalanches de rochers fraiches. L'absence de ruissellement à comme consé- quence une érosion très ralentie : par exemple, Îles contreforts dû Mont Marmier (Sassenbay) et les contre- forts de la chaine de Lussitania présentent des pentes DES SCIENCES NATURELLES. 491 recouvertes d’épaisses couches de terre végétale très meuble, que l'érosion n’attaque pas. Il se forme cepen- dant par place des canyons. La petitesse de la moraine indique aussi un ralen- tissement dans lérosion, malgré les grandes parois rocheuses qui dominent certains glaciers (Fond de Recherche Bay, fond de Smeereburg). Ce volume réduit de la moraine est la conséquence de la faiblesse de léro- sion. Les glaciers de type polaire présentent en général une bordure frontale, ayant tout à fait l’apparence de moraines portées encore sur la glace, de loin formant un ruban noir qui limite le glacier. De près, ces morai- nes présentent très peu d'épaisseur et des cailloux très épars répartis sur toute la hauteur de la pente ter- minale. Boulderclay : Au Flower glacier, il a été observé d'immenses amas d’un mélange intime de blocs (avec striation) de boue et de neige, présentant des stratifi- cations plus ou moins régulières. A la surface, ces masses étaient molles sur une certaine épaisseur. On comprend qu’une élévation de température éiimi- nant [a neige, laisse en place le Boulderelay, d'autant plus que l’eau est toujours en quantité insuffisante pour entrainer la boue. La décomposition chimique et la réduction en boue glaciaire se fait in situ sans mouvement. De très beaux exemples ont été aussi vus à Recherche Bay, glacier de l’est. Recul : Le glacier de l’est de Recherche Bay a reculé de 2500 m. (distance mesurée en canot). La moraine abandonnée n’est pas encore envahie par les mousses. Malgré ce recul, le glacier présente encore un velage des plus accentué. 492 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Chevauchement : M. Garwood avait déjà fait l’ob- servation des glaciers tributaires passant par dessus le glacier principal. Depuis la mer, il a été possible de faire la même observation. Sur un des glaciers des Sewen Ice Mou- tains, le glacier tributaire avec sa moraine frontale babituelle circulaire, présentait un relief prononcé sur le plan du glacier principal. M. Re, de Baltimore, présente de très belles pho- tographies démontrant la stratification des glaciers. M. le D'° G.-H. STeuiN, de Bâle, dépose sur le bureau une notice sur la classification de l’Oligocène et du Miocène en Suisse, dans laquelle, tout en ren- dant hommage au beau travail de MM. Depéret et Donxami sur les formations molassiques de Suisse et leur parallélisme avec les terrains tertiaires de France, il croit devoir rectifier sur certains points les conclu- sions établies par ces auteurs. MM. Depéret et Douxami ont placé la limite entre l’Oligocène et le Miocène de Suisse à la base de la mo- lasse grise de Lausanne qu'ils font rentrer avec le grès coquillier (Muschelsandstein) dans le Burdigalien, tan- dis qu’ils considèrent comme d’âge aquitanien la plu- part des gisements de la molasse d’eau douce inférieure qui renferment des restes de mammifères : Hohe Rho- nen, Rochette, Aarwangen, Bumbach. Or l’âge burdi- galien du grès coquillier ne peut pas faire de doute grâce à la découverte qui y a été faite de Mastodon, d’un Cervidé de grande taille, tel qu’il ne s’en trouve pas dans l’Oligocène, de Palæochærus aurelianensis, de DES SCIENCES NATURELLES. 493 Brachyodus. Par contre la faune de la molasse grise qui comprend Paleochoerus Meisneri, Cænotherium sp., Dremotherium sp., Tapirus sp. et de petits Rhinoce- ridés correspond à la faune aquitanienne de St-Gérard le Puy; elle ne contient aucune de ses formes d’origine étrangère dont l’immigration en Europe a marqué le début de l’époque miocène. Aussi faut-il placer la limite entre l’Oligocène et le Miocène à la base du grès coquillier et au dessus de la molasse grise de Lau- sanne. On peut considérer comme exactement équivalent à la molasse grise le gisement de lignite de Greit (Hohe Rhonen) où l’on a découvert : Paleochœrus Meisneri, Pal. typus, Cainotherium sp., Dremotherium sp., Ta- pirus helvetieus, des Rhinoceridés de taille moyenne, Chalicotherium sp., Chalicomys sp., Amphicyon; il manque ici aussi toute trace des mammifères typiques du miocène. La faune des lignites de la Rochette revêt déjà un caractère plus ancien du fait de la présence de Anthra- cotherium valdense, elle doit être maintenue distincte de celle de St-Gérard du Puy et considérée comme infra-aquitanienne. C’est à un niveau plus bas encore qu'il faut placer la faune de Aarwangen; celle-ci comprend en effet, à côté de grands Anthracotherium, un Hyopotamus qui paraît appartenir au groupe des Hyopotames infra-oligocènes de Ronzon et de Hemptstead et un Doliochoerns qui se retrouve dans les phosphorites du Quercy. Le gise- ment d’Aarwangen doit être classé dans l'étage stampien des géologues français. Enfin la faune de Bumbach près de Schlangnau repré- ARCHIVES. t XIV. — Novembre 1902. 34 49% SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE sente l’étage inférieur de l’oligocène, le Sannoisien; les éléments en sont les suivants : un petit Dremotheridé, un grand Carnivore, une espèce de Theridomys, un petit et un grand Rhinoceridés et un grand Anthraco- therium. Ce dernier offre un développement isodactyle des membres qu’on peut considérer comme plus ancien que le caractère anisodactyle des Anthracothérium de la Rochette. D'autre part le grand Rhinoceridé a à la machoire supérieure des prémolaires remarquablement simples, telles qu’on n’en trouve jamais dans les étages - supérieurs de l’oligorène malgré l'abondance des Rhi- noceridés à ce niveau. Cette espèce, découverte à Bum- bach se rapporte beaucoup à une forme des phospho- rites du Quercy décrite par M. Osborn sous le nom de Acerotherium Filholi et rentre dans le même groupe qu’une espèce dont les restes, recueillis dans les sables tongriens du Blauen au S. de Bâle, ont été acquis par le Musée de cette ville. Ainsi les faunes de mammifères de la molasse d’eau douce inférieure n’appartiennent pas toutes à l’Oligo- cène supérieur mais se répartissent sur toute la durée des temps oligocènes. Du reste une classification de cette période basée sur la répartition des mammifères exige une étude des plus attentives de chaque faune ; il ne s’est pas produit en effet pendant les temps oligo- cènes de ces migrations qui constituent une limite tranchée et la faune ne s’est modifiée que par l’évolu- tion lente des élément autochtones. L'auteur se propose de reprendre l'étude de ce sujet à propos d’une révision générale des restes de mammi- fères inclus dans la molasse suisse. DES SCIENCES NATURELLES,. 495 M. STENLIN dépose également sur le bureau une notice concernant la faune de Mammifères découverts dans le Siderolithique du Mont de Chamblon près d’ Yverdon. M. Schardt a signalé dans sa « Notice géologique sur la molasse rouge et le terrain sidérolithique au pied du Jura » (Bull. soc. vaud. Sc. nat. 1880), la décou- verte dans une fente de l'extrémité septentrionale du Mont de Chamblon de débris de mammifères, qui avaient été récoltés par M. le pasteur Michaud d’Yver- don et par d’autres. Les fossiles de Chamblon, dissé- minés dans diverses collections, ont pu être réunis par M. Stehlin, qui y a reconnu les espèces suivantes : Lophiodon cfr. iseelense Cud., Chasmotherium Cartier: Rüt (?), Propaleotherium iseelanum Gerv., Lophiothe- rium sp., un Pachynolophidé indéterminé, Paloplothe- rium Depereti (nov. sp. d’Egerkingen), Paloplotherium Rutimeyeri (nov. sp. d’Egerkingen), 2 Artiodactyles des groupes du Mixtotherium et du Hyopotomus, Sciu- rius spectabilis f. major, un grand Carnivore, un Croco- dilien. Toutes les espèces de cette liste qui ont pu être exactement déterminées appartiennent au Lutétien:; à l'exception de 2 fragments de machoires les fossiles sont tous des dents isolées ou des fragments d'os; par leur couleur comme par la nature du bolus qui les enveloppe ils rappellent ceux d’Egerkingen plutôt que ceux de Mormont ou de Saint-Loup. 496 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Botanique Président : M. le D' Cuarisr, Bâle. Secrétaire : M. le Dr Lennxer, Genève. Treub. Embryogenèse du Ficus hirta. — De Candolle. Ficus à hy- poascidies. — Schræter. Notices floristiques et phytogéographiques. — Porchet et Chuard. L'action des sels de cuivre sur les végétaux. -— Jaccard. Les lois de distribution florale dans la zone alpine. — Ernst. Dichotomosiphon tuberosus. — Chodat et Bach. Sur le rôle des péroxydes dans l’économie de la cellule vivante. — Rodrigue. L'’Anatomie et les mouvements de Porlicra hygrometrica. — Bri- quet. La cause et le rôle de la dissymétrie foliaire. — Hochreu- tiner. Biologie du fruit des Malvacées, — Martin. Boletus subto- mentosus. — Lendner. Sélection des levures de vins du vignoble genevois. — Nicoloff. Recherches sur la famille des Juglandées. M. le D° Treur, directeur du Jardin du Buitenzorg (Java), expose les résultats de son travail sur l’Organe femelle et l’embryogenèse dans le Ficus hirla Vahl. 1 rappelle que la biologie florale du genre Ficus à été l’objet d'une étude très approfondie de la part du comte de Solms-Laubach, qui a montré le rôle que jouent les insectes Blastophages dans la pollinisation des figuiers. Ce rôle est cependant mis en doute par certains auteurs, pour diverses espèces de Ficus, et Cunningham entre autres, par l'étude du Ficus Roxburghü, arrive à la conclusion que l’insecte est nécessaire au développe- ment normal des inflorescences femelles, mais qu'il n'intervient pas dans les préliminaires de la féconda- tion, pour la simple raison que celle-ci n'aurait pas lieu. Les nombreux embryons se formeraient aux dépens d’un tissu nucellaire et l’insecte, par sa piqûre, jouerait le rôle de stimulus nécessaire à leur développement. DES SCIENCES NATURELLES. 497 M. Treub a repris et étendu ces recherches sur le Pieus hirta Vahl. Il donne tout d’abord quelques ren- seignements intéressants sur les insectes qui habitent ce Ficus. Les réceptacles des pieds mâles du Ficus hirta contiennent, outre des fleurs mâles peu nombreuses, entourant l’ostiole, un grand nombre de fleurs galles d’où sortent, avec les insectes mâles aptères, des insec- tes femelles ailés. Ces derniers emportent une assez grande quantité de pollen, et comme ils ne distinguent pas les inflorescences mâles des réceptacles femelles, les visitent tous deux, bien que le séjour dans l’inflo- rescence femelle ne leur soit d'aucune utilité. Après avoir forcé l’entrée étroite du réceptacle, non sans y avoir laissé leurs ailes ou leurs antennes, les insectes cherchent en vain à percer le sommet de la fleur femelle pour y déposer leurs œufs. Dans leurs efforts, ils transportent sur les stigmates les grains de pollen qui, grâce à leur petitesse, ont pénétré avec eux dans l’inflorescence, et dont le nombre serait suffisant pour assurer la fécondation de la majorité des fleurs. L'auteur a suivi minutieusement le développement de l’ovule et a constaté la formation de deux téguments et d’un sac embryonnaire absolument normal. Malgré Pexamen de plus de 2000 coupes étudiées dans le but spécial de découvrir les tubes polliniques, l’auteur, bien qu'ayant constaté des commencements de germi- nation de pollen sur les stigmates, n’a jamais trouvé de tubes polliniques dans les parties plus profondes et n’a pas constaté de fécondation de la cellule œuf. Comme cette dernière forme un embryon normal, il conclut que le développement est parthénogénétique. L’ovule, du reste, présente deux particularités ana- 498 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE tomiques qui, en augmentant les difficultés apportées à la fécondation, rendent la parthénogénèse très pro- bable. C’est d’abord le micropyle, complètement obli- téré par la soudure des bords du tégnment interne, puis lépiderme du nucelle fortement épaissi au-dessus du sac embryonnaire, constituant un tissu compact en forme de coiffe. Enfin M. Treub relève le fait que le noyau secon- daire du sac embryonnaire, lorsqu'il se divise, ne pré- sente qu’une lointaine ressemblance avec les stades karyokynétiques. Les noyaux se divisent avec une très grande rapidité et par mitose réduite ou raccourcie. Ceci s'explique par l’absence du stimulus que provoque la fusion d’un noyau mâle avec le noyau secondaire du sac embryonnaire. Cette anomalie serait une preuve indirecte du caractère parthénogénétique attribué au développement de l'embryon. On devrait alors considérer la piqûre de l’insecte comme le stimulus spécial de la parthénogenèse. M. C. DE CANDOLLE (Genève) présente un exemplaire d’un Ficus à hypoascidies. La plante est une bouture d’un arbre du Jardin royal de Calcutta d’où elle a été envoyée à l’auteur. On n’en connaît pas encore les fleurs, de sorte qu’il est impossible pour le moment de déterminer l’espêce à laquelle elle appartient. L’exem- plaire de Calcutta provient lui-même d’un arbre d’une propriété privée des environs de cette ville où il est l’objet d’une sorte de vénération. Dans les cas de for- mations accidentelles d’ascidies, on n'avait jusqu'alors rencontré que des épiascidies, dans lesquelles c’est la surface interne du cornet qui correspond à la face supé- DES SCIENCES NATURELLES. 499 rieure de la feuille. Au contraire, dans le Ficus observé par l’auteur, c’est la surface inférieure de la feuille qui se trouve être la partie interne de l'organe. Nous sommes en présence d’une hypoascidie et ce cas est le premier qui ait été signalé en tératologie. Ce phénomène a déjà fait l’objet de deux mémoires publiés par M. de Candolle dans les Archives des scien- ces phys. et nat. (décembre 1901) et dans le Bulletin de l'Herbier Boissier (août 1902). M. le prof. ScarôTEeR (Zurich). Nofces floristiques el phytogéographiques. 1 parle tout d’abord de formes et stations nouvelles de plantes ligneuses en Suisse. Juniperus communis L., var inlermedia Sanio sub- var. (ou lusus?) depressa Pursh. — Buisson étalé, gazonnant, 30 cm. de hauteur, 3 m. de diamètre. — Aux « Planchettes » près de la Chaux-de-Fonds, à 830 m., à côté des formes normales et arborescentes (4. Pillichody, forestier d'arrondissement, le Locle). Picea excelsa Link lusus colummaris Carrière, aux « Petites Crossettes », près Chaux-de-Fonds (Pulli- chody); domaine « des Bans » près de la Brévine (le même); « Haut-Férens », commune de Villeneuve (M. H. Badoux, forestier d'arrondissement à Montreux). 4. Abies alba Mill. lusus pendula Carrière (Sapin pleureur, « Trauertanne ») près d’Aarberg (M. Cunier, forestier à Aarberg; nouvelle pour la Suisse!). 5. Pinus montana Mill. lusus virgata' Schrüter : une nouvelle aberration (« lusus », « Spielart ») du * Malheureusement il n’y avait pas de cônes, voilà pourquoi il est impossible de dire à quelle variété l’arbre appartient, 500 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE pin de montagne : arbre élancé, en forme de cylindre, à branches primaires rares et isolées, peu ou pas du tout ramifiées, courbées; aiguilles touffues à la fin des rameaux primaires; l’aspect de l'arbre est maladif. Un seul exemplaire dans le val Mingèr, embranchement de la vallée de Scarl près Tarasp, à droite du sentier, à environ 1800 m. 7. Pinus montana Mill. et ses variations à été étu- dié par M. le D' Coaz et le référent dans le val Sesvenna, embranchement du val Scarl dans l’Engadine inférieure. On à suivi depuis 4800 jusqu’à environ 2400 m. la pente droite de la vallée, couverte d'épaisses forêts et buissons de Pinus montana, érigées et couchées; le terrain est calcaire. On y a constaté les faits suivants : Parmi 200 exemplaires, dont on a collectionné les cônes, se trouvaient les variations suivantes : . Subspecies uncinala Ramond. Var. rostrala Antoine. Subv. pendula Hartig............ 4 ex. Subv. versicolor Willk. (un cône long dénGlicmal) le et AR RUN 6 » Var. rotundata Ant. Subv.1910ba;Willk. .& use tiunt 135 » Subvar. mughoides Willk . ........ 30 » Var. Pseudopumilio Willk........... 1» Subspecies Pumilio Hænke. Var. gibba Willk. ................ A4 » Var. applanata Willk.............. 8 » Var. techinata eo WiMk nr cases #ht 3 » Subspec. Mughus Scopoli............. D » ; 200 ex. 8. Larix europæa De. lusus alba Hort., à cônes d’un DES SCIENCES NATURELLES. 501 vert blanchâtre, au-dessus de Chandolin (Anniviers), par le référent et au Col de Fluela (descente vers Süss) par M. Coaz. 10. Dryas octopelala L. var. veshita Günther Beck (Elora von Niederæsterreich, Bd. IT) nouvelle pour la Suisse, une variété à feuilles non seulement velues en dessous comme toujours, mais aussi fortement tomen- teuses sur le dessus, à été trouvé sur « Mot Madlein ». sur les contreforts du Piz Madlein, à Scarl près Tarasp, à 2400 m. s. m., terrain calcaire, sur un plateau trés exposé au vent, à conditions extrêmement xérophy- tiques à côté de la forme normale. Puis l’auteur parle des Instructions pour des études sur la répartition horizontale et verticale des plantes ligneuses croissant spontanément en Suisse. Sur l'initiative de M. le D' Coaz, Berne, inspecteur en chef des forêts, le Département de l'Intérieur à décidé de faire, à l’aide du personnel forestier, une étude approfondie sur la répartition des plantes ligneu- ses en Suisse, dans le cours de deux années (1903- 190%). On a dressé pour cela une liste des plantes à étudier et une instruction pour les études. Le référent fait un appel à tous les botanistes de la Suisse de con- tribuer de leur part à cette œuvre par des observations et par des notices tirées de leurs herbiers (à envoyer à Berne, inspectorat en chef des forêts). L'auteur cite enfin quelques plantes rares trouvées dans la Basse-Engadine et au Col d’Ofen). Festuca ovinal.. var. valesiaca Schleicher. Pinus silvestris L. var. Engadinensis Heer. 4ellonema saxatilis R. Br. Saxifraga aïzoïdes X cœæsia (patens Gaudin). 502 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Draba Thomasii Koch. M. Schrüter illustre sa communication de projections lumineuses. MM. Cauarp et E. PorcHer, Lausanne (Laboratoire de l’Institut agricole) exposent les résultats de leurs recherches sur l’action des sels de cuivre sur les végé- (aux. Les recherches poursuivies pendant quatre ans sur des groseillers à gros fruits et groseilles à grappes ont démontré d’une façon très nette que les traitements aux bouillies à base de cuivre augmentent la proportion de sucre et diminuent celle d'activité totale dans les fruits provenant d’arbustes sulfatés. Ces différences de composition sont dûes surtout au fait que, lors de la prise d’échantillons, on se trouve en présence de fruits qui n’ont pas atteint le même degré de développement, les traitements cupriques provoquant une accélération des phénomènes de maturation. Des recherches entre- prises sur le framboisier montrent que dans des fruits arrivés à parfaite maturité, il y a cependant une légère augmentation de la quantité de sucre, augmentation produite par les traitements cupriques. Il est nécessaire de faire remarquer que cette conclusion n’est pas appli- cable, sans correction, à tous les végétaux. Pour la vigne, par exemple, il est un facteur secondaire qui entre en jeu, c’est celui de la persistance du feuillage provoquée par l’application des sels de cuivre. Cette persistance montre que la période végétative est pro- longée, que les phénomènes s’échangent, se poursui- vent à une époque où ils ont cessé dans les plantes non sulfatée et que, par conséquent, il pourra se produire, DES SCIENCES NATURELLES. 303 dans les années froides et humides, que la cueillette se fasse avant que la maturation soit achevée ; dans ce cas, les traitements cupriques auraient une action défa- vorable sur la qualité du fruit. Si au contraire, les con- ditions météorologiques permettent aux raisins d'arriver à une maturité complète, quoique plus tardive, alors il est évident que la prolongation du travail physiolo- gique se traduira par une quantité plus grande de sucre élaboré. Faisant donc abstraction de la vigne, les auteurs estiment que les modifications constatées, soit dans l’allure des phénomènes de maturation, soit dans la composition chimique des fruits mürs, se produisent dans tous les végétaux qui mürissent leurs fruits avant que la chute des feuilles commence. Queile est la cause de ces modifications? On les attribue actuellement à la vigueur plus grande des plantes sulfatées, à la verdeur plus intense et plus persistante du feuillage de celles-ci. Ces modifications dans l’allure de la végétation seraient provoquées sui- vant les uns par une pénétration de ces derniers dans l'organisme. La recherche directe du cuivre dans les feuilles sulfa- tées ou dans leurs extraits ne fournissant pas d’argu- ment irréfutable en faveur de lune ou de l’autre des hypothèses, les auteurs ont employé une méthode indirecte et ont cherché à reproduire les modifications signalées plus haut en introduisant de petites quantités de cuivre dans les végétaux. Des cultures de bois de vigne en solutions nutritives ou dans de la tourbe arrosée avec des sels de cuivre ont pleinement réussi et ont montré que ces sels, introduits dans le végétal, 504 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE provoquent une poussée plus vigoureuse, une verdeur plus intense et plus persistante des feuilles. Les mêmes faits se produisent si on ajoute à des solutions nutritives de l’humate de cuivre (sel de cuivre de l’acide humique de la tourbe.) L'action excitatrice des sels de cuivre provient donc d’une pénétration de ceux-ci dans le végétal. Les auteurs montrent ensuite que cette excitation est indépendante de la fonction chlorophyllienne. On peut obtenir par exemple une maturation plus rapide des fruits en introduisant de petites quantités de sels de cuivre dans les rameaux. A partir d’une certaine dose il se manifeste par contre une intoxication soit des fruits, soit des feuilles. MM. Chuard et Porchet ont encore mis en lumière cette action excitatrice du cuivre sur l’ensemble des cellules du végétal en rendant très rapidement la turgescence normale à des rameaux cou- pés l'ayant perdu par un stationnement prolongé à l'air ; les sels de fer provoquent les mêmes phénomènes mais plus lentement. Les auteurs montrent en terminant que le fait que certaines plantes sulfatées (la vigne en particulier) conservent leur feuillage plus longtemps que celles qui n’ont pas été traitées n’est pas une manifestation de de l’action excitatrice du cuivre. Les premières recher- ches entreprises dans cette direction montrent que ce phénomène si caractéristique trouvera probablement son explication dans une action chimique du cuivre sur la chlorophylle ou ses premiers termes d’oxydation. MM. Chuard et Porchet présentent les conclusions suivantes : 1° Par les traitements cupriques on introduit dans le végétal de petites quantités de cuivre. DES SCIENCES NATURELLES. 505 2° Ce métal produit une excitation de foules les cellules de l’organisme. 3° Cette excitation est un degré d'intoxication. 4° Le cuivre partage cette propriété avec d’autres métaux, fer, cadmium par exemple. 5° La coloration spéciale acquise par le feuillage de certaines plantes sur l'influence des traitements cupri- ques n’est pas une conséquence de cette excitation. M. le prof. Paul Jaccarp (Lausanne) traite des Lois de distribution florale dans la zone alpine. La distribution florale est une forme de réaction à la fois individuelle et collective vis-à-vis des conditions œcologiques. L'étude minutiense de cette distribution dans la prairie alpine supérieure, formation largement ouverte, accessible à une variété d'espèces considéra- ble, a permis à l’auteur de constater entre la distribu- tion florale et le caractère œcologique d’un territoire déterminé certaines relations constantes ayant le carac- tère de lois, et de montrer que la richesse florale, soit le nombre des espèces d’une portion déterminée de la zone alpine est étroitement proportionnelle à ja diversité de ses conditions œcologiques. Cette notion numérique est complétée par la considé- ration du coefficient générique, c’est-à-dire le nombre de genres représenté par 100 espèces dans un territoire donné. Ce coefficient générique est inversement propor- tionel à la diversité des conditions œcologiques du ter- ritoire considéré et cette loi se vérifie non seulement pour de petites régions des Alpes, mais pour des terri- toires comme la Suisse, la France, l'Allemagne, etc. et l'Europe entiére. 506 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE L'auteur établit un parallèle entre la flore alpine supérieure et la flore des iles, et montre que dans des conditions œcologiques analogues le cœæfficient généri- que varie d’une façon constante suivant l’étendue, l’iso- lement, l'altitude, etc. Au fur et à mesure qu’une station s’uniformise elle s’appauvrit plus rapidement en espèces qu’en genres et finalement, lorsque l’uniformité biologique est maxi- mum, les espèces qui restent associées appartiennent toutes à des genres différents. Ce phénomène qui peut être rapproché de celui qu’on observe dans la flore des iles où les genres monotypes prédominent, engage l’au- teur à considérer le genre non seulement comme une unité taxinomique plus ou moins arbitraire, mais comme une unité biologique réelle dont la valeur intrinsèque s'affirme sous l’influence de la concurrence. . Cette même conclusion paraît s'appliquer aux gran- des subdivisions des végétaux, puisqu’ainsi qu'il ressort des recherches de l’auteur, le cœfficient générique des Dialypétales et des Gamopétales présentent une valeur constamment rapprochée et souvent identique à celle du coefficient générique de la flore totale. L'auteur constate que même la distribution par ordre de fréquence est soumise à une véritable ordonnance mathématique. Toutes les lois établies sont illustrées par de nom- breux tableaux statistiques et par des graphiques. Le travail complet est publié dans le Bulletin de la Soc. vaud. des sciences naturelle. (vol. XXXVIIT. n° 144, juin-septembre 1902). M. le D' A. Erwsr, privat-docent à Zurich, présente DES SCIENCES NATURELLES. 307 le résultat de ses recherches sur le Dichotomosiphon tuberosus E., une nouvelle siphonée oogame d’eau douce. Le genre Vaucheria se distingue des autres sipho- nées surtout par sa reproduction sexuée. Alors que chez les Siphonées marines, on n’a jamais constaté autre chose que la reproduction par zoospores ou par isogamètes ; il a été décrit pour toutes les espèces du genre Vaucheria des organes reproducteurs très spé- ciaux connus sous le nom de oogones et anthéridies. Ilétait donc intéressant de constater l’existence d’une autre algue, possédant les mêmes organes reproduc- teurs que Vaucheria, mais se rapprochant par l’ensem- ble des autres caractères des siphonées marines. La plante a été trouvée par l’auteur au mois d’août 1901 dans l’étang de Crevin, au pied du Salève, près de Genève. Le thalle de l’algue est formé, comme celui de Vaucheria, par un filament non cloisonné, riche en chlorophylle, sauf dans les parties qui s’enfoncent dans le substratum; mais il s’en différencie par le fait qu'il | est régulièrement dichotomisé. C’est pour cette raison que l’auteur lui a donné le nom de Dichotomosiphon. Les filaments allongés, situés entre deux ramifica- tions, sont interrompus de place en place par de cu- rieux engorgements annulaires, partageant le filament en autant d'articles correspondants aux cellules des algues cloisonnées. Ces engorgements proviennent du fait que la membrane s’est fortement épaissie intérieu- rement, en un anneau qui prend une coloration jaune ou brunâtre. On les rencontre aussi à la base de cha- que ramification, On sait que chez Vaucheria les produits immédiats 508 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE de l’assimilation ne sont pas connus; les substances de réserve s’y trouvent sous forme de gouttelettes d'huile. Chez Dichotomosiphon, au contraire, on rencontre de l’amidon dans toutes les parties de la plante, sous forme de grains mesurant 5 à 6 x de diam. Ils sont produits, dans la partie verte de la plante, par des chromatophores, tandis que dans les rhizoïdes ils sont élaborés par des leucites incolores. Les organes de la reproduction sexuée, les oogones et anthéridies sont terminaux, c’est-à-dire formés au sommet d’une ramification courte, de nature particu- lière. Les oogones sphériques mesurent 275-315 y de diamètre ; à la partie opposée au point d'insertion, ils sont munis d’une papille remplie de protoplasma inco- lore. À la maturité la membrane disparaît à l'extrémité de cette papille, et en même temps tout le contenu de l’oogone s’organise en une cellule-œuf. _ Des anthéridies sont formées par des cellules allon- gées, droites, ou légèrement recourbées, mesurant 130-170 y de long sur 35-60 x de large. Le filament qui les porte est ordinairement fortement recourbé, de sorte que l'extrémité de l’anthéridie se trouve rap- prochée de l’oogone. Les anthéridies se forment comme chez Vaucheria et sont aussi munis de deux cils a l’aide desquels ils se meuvent. Le résultat de la fécondation de l’œuf par l’anthéro- zoïde est une oospore. La membrane de celle-ci est formée de trois couches. Le contenu cellulaire, riche en amidon, reste d’un vert foncé pendant toute la période de repos. Outre cette reproduction sexuée, Dichotomosiphon présente une reproduction sexuée très particulière, qui DES SCIENCES NATURELLES. 509 n’a été jusqu'ici rencontrée dans aucune siphonée. Vers la fin de la période végétative se forment à lex- trémité de filaments rhizoïdaux, des corps allongés et renflés en massues mesurant 200-400 4 de largeur sur ‘/, à 5 millimètres de longueur. Ils sont remplis d’un protoplasma très dense, riche en chlorophylle et en grains d’amidon et se séparent du reste de la plante par une cloison transversale épaissie. Au bout de deux mois, ils germent en produisant sur divers points de leur surface de nouveaux filaments. L’algue décrite par le conférencier sous le nom de Dichotomosiphon a déjà été trouvée à l’étæt végétatif par Al. Braun en 1847, aux envirous de Grandson. Elle a été également indiquée par Kutzing dans ses Tabulæ phycologicæ et désignée sous le nom de Vau- cheria tuberosa Al. Br. Les recherches plus précises de l’auteur (publiées dans les Beiheftez. bot. Centralblati, 1902, Helt, 4) démontrent que le Dichotomosiphon n'offre avec Vaucheria qu'un seul point de ressem- blance, celui des organes de reproduction femelle. L'algue possède par contre une grande analogie avec les genres Codium et Halimeda et Surtout avec des états Jeunes d’Udolea, qui n’ont pas encore été décrits el que l’auteur à trouvé ce printemps à Naples. La des- cription de ces jeunes états d’Udotea feront l’objet d’une publication ultérieure. On rencontre dans les trois genres Codium, Halimeda et Udolea cette même ramification dichotomique, ces mèmes engorgements formés par un épaississement interne de la membrane, des grains de chlorophylle dépourvus de pyrénoïdes et enfin de gros grains d’ami- don dans le protoplasma. ARCHIVES, t. XIV. — Novembre 1902. 33 510 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Il semble donc permis de considérer la nouvelle algue décrite comme un genre nouveau, Dichotomo- siphon, ayant des parentés étroites avec les Codiacées. M. le Prof. R. Caopar (Genève) expose le résultat de ses recherches entreprises en collaboration avec M. le D' A. Bacx sur le rôle des péroxydes dans l’économie de la cellule vivante. ? La plupart des biologistes ont considéré jusqu'ici les péroxydes, notamment le péroxyde d'hydrogène, comme vénéneux pour les plantes, et ont déclaré impossible l’existence de ces corps dans les tissus végétaux. Pfeffer surtout s’est opposé à la théorie de la respiration fai- sant intervenir l'oxygène actif. Selon lui, les péroxydes, s'ils existaient, produiraient une altération profonde se traduisant par des décolorations et des colorations; il n’a pu du reste déceler leur présence même à l’état de traces. Cependant le fait suivant semble indiquer le contraire : le suc des plantes détermine sur le papier ioduré amidonné une tache bleue. Or cette coloration due à l’action de l’iode libre sur l’amidon, exige pour se produire la décomposition préalable de lPiodure de potassium imprégnant le papier. Cette réaction est due à des substances telles que les péroxydes, c’est-à-dire cédant facilement de l'oxygène à l’état actif. Pour vérifier la toxicité des péroxydes vis-à-vis des plantes, MM. Chodat et Bach ensemencêrent différentes espèces de champignons dans du liquide nutritif de Raulin additionné de péroxyde d'hydrogène en propor- tions variables. Les résultats obtenus montrent que, contrairement à l'opinion de certains physiologis- tes, le péroxyde d'hydrogène n’est pas très toxique, DES SCIENCES NATURELLES. 511 puisque certaines espèces (Par exemple Sterigmato- cyslis nigra) peuvent supporter plus de 2 °/, et fructi- fient dans ce milieu. Un phénomène intéressant a été observé au cours de ces expériences : la plante en crois- sance décompose le péroxyde qui dégage de l'oxygène que l’on voit s'échapper régulièrement par petites bulles et qui a été mesuré et analysé. Lœw a montré que les végétaux et les animaux ren- ferment des enzymes capables de décomposer le péro- xyde d'hydrogène, il les nomma catalases. Or si la plante est capable de se prémunir contre l'effet nocif des péro- xydes, il était à présumer que ces dernières substances se rencontreraient normalement dans l’organisme. Ces péroxydes existent en effet dans les plantes, ils ne sont autre chose que les corps oxydables que Bertrand et d’autres ont décelé dans les végétaux et auxquels ils ont donné le nom d’oxydases. MM. Chodat et Bach, en faisant passer un courant (d’air dans le suc de plantes de Lathæra squammaria, sont parvenus à précipiter par la baryte caustique une de ces oxydases qui posséde également les propriétés des péroxydes, notamment celle de mettre en liberté liode de l’iodure de potas- sium. M. Chodat a isolé de Russula fœtens un ferment qui se comporte à la fois comme une oxydase et comme un péroxyde. Par conséquent la théorie des auteurs selon laquelle les oxydases sont des péroxydes, se trouve justifiée. Les réactions des péroxydes peuvent se faire sur la plante fraiche, et les auteurs ont expérimenté sous ce rapport un assez grand nombre de plantes. Les unes réagissent plus fortement que les autres. Les plus actives sont Monstera deliciosa et Silphium perfoliatum. 512 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE MM. Chodat et Bach ont mis en évidence les péroxy- des dans la cellule non sectionnée et vivante. En trai- tant des cellules de pommes de terre par une solution de iodure de potassium, ils ont obtenu la réaction caractéristique des péroxydes, c’est-à-dire que l’iodure décomposé a produit la coloration des grains d’amidon contenus dans les cellules. Cette réaction est surtout intense à la partie périphérique du tubercule. Il est bon de remarquer que l’iode, dans cette expérience, est tout d’abord sans influence nuisible sur la cellule, qui ne meurt pas, mais reste pendant un temps encore ca- pable de plasmolyser. L’iode, par sa combinaison immédiate avec l’amidon, est mis évidemment dans l’impossibilité de nuire. Les végétaux renferment encore d’autres substances que Îles auteurs sont parvenu à isoler, ce sont Îles péroxydases, ferments ayant la propriété d'activer l’action du péroxyde d'hydrogène inactif a lui seul vis. à vis de certains réactifs tels que la teinture de gayac ou l’iodure de potassium ; ceci se vérifie en faisant des réactions comparatives en présence des réactifs cités. En résumé, les plantes renferment des péroxydes appelés aussi oxydases; puis des péroxydases, activant l’action des premières. Ces substances, à partir d’une certaine dose, nuisent à la plante; le végétal, comme moyen de défense, emploie des calalases qui ont le pouvoir de décomposer les péroxydes et d’en atténuer l’action. Ce travail fait donc connaître d’une façon plus pré- cise le mécanisme des phénomènes d’oxydation qui ont lieu dans l'être vivant, et il contribue à éclairer cer- tains côtés du problème si complexe de la respiration. DES SCIENCES NATURELLES. 513 M! D' A. RopriGue. Genève. L'analomie et les mou- vements de Porliera hygrometrica. I. Porliera hygrometrica est une plante sensible intéressante à un triple point de vue : 1° Parce que ses mouvements et son anatomie ont été peu étudiés. 2° Parce que nous savons que les adaptations anato- miques des organes moteurs varient d’une famille à l’autre. Or, connaissant celles des Oxalidées et des Légumineuses, il est intéressant de savoir si une Zygo- phyllée comme Porliera présente une troisième sorte d'adaptations. 3° Enfin et surtout parce que Porliera manque de renflements moteurs. IX. Des observations physiologiques nombreuses, faites dans les conditions les plus voisines de celles du pays natal de Porliera nous ont révélé les faits suivants : 1° Les jeunes feuilles et celles qui croissent le long de la tige principale ont des mouvemeuts incomplets : les autres, ont un mouvement oblique du rachis puis un autre mouvement oblique mais plus tardif des folioles. 2° Le schéma des mouvements de Porliera lui est si personnel qu'il ne ressemble à aucun de ceux de quatorze espèces de Légumineuses observées dans les mêmes conditions. Les mouvements peuvent du reste varier d’un jour à l’autre non sous l’action de l’humi- dité mais sous l'influence de la lumière directe du soleil. À part cette cause les mouvements ne nous paraissent pas pouvoir être provoqués. 3° Porliera dort souvent et longtemps (toute la nuit de 6 heures du soir à 8 heures du matin et souvent 514 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE dans le milieu du jour). L'existence de palissades sur les deux faces de la feuille permet l’assimilation pen- dant le sommeil de la journée. 4° Les mouvements sont fréquents mais de faible amplitude et Porliera hygrométrica paraît devoir se placer entre Acacia lophanta et Acacia julibrissin. IT. Au point de vue anatomique nous avons constaté : 1° Un développement considérable de collenchyme dans toutes les parties motrices. 2° Les courbures s'expliquent : a) Par des sillons et des rides dans l'écorce de la base de la feuille, sillons et rides surtout développés d’un côté. b) Par la forme très ellipsoïdale des faisceaux sur- tout dans l'articulation des folioles dont l’écorce est ainsi divisée en deux parties sans communications. directes, 3° L’amplitude des mouvements est en rapport avec des adaptations anatomiques des parties motrices qub rappellent à la fois : Acacia lophanta par la moelle et l’anneau libérien collenchymateux, Acacia julibrissin par l’absence de concentration des faisceaux, les Oxali- dées par la forme des faisceaux. Nous avons vu que: Porliera est un chaînon entre Acacia lophanta et A4. julibrissin au point de vue de la sensibilité; c’en est un aussi au point de vue anatomique, ce qui confirme: nos travaux antérieurs. 4° Le parcours des faisceaux est presque identique: dans les feuilles des Légumineuses, des Oxalidées et de Porliera ; il favorise le transport de la sève. 5° L'absence de renflements moteurs n’est pas seu- lement apparente mais réelle, les faisceaux ne se con- DES SCIENCES NATURELLES. 515 centrant pas dans les parties motrices et l'écorce, ne paraissant ni anormalement ni exagérément déve- loppée. 6° D’après la structure de l’écorce et de la moelle dans les diverses parties de la plante l’eau déplacée lors des mouvements doit passer de l’articulation des folioles dans e liber du rachis et à la base de celui-ci dans sa moelle puis dans la moelle de la tige. IV. Les réactions chimiques n’ont permis de cons- tater : 1° ni filaments plasmiques entre les cellules; ils seraient inutiles, puisqu'il n'y a pas transmission des sensations. 2° ni tannin, ce qui nous fait penser que celui des Légumineuses ne joue peut être pas dans les mouve- ments de ces plantes le rôle qu’on lui a prêté. M. le prof. J. BRIQuET, Genève, communique à la Société quelques parties de ses recherches sur la mor- phologie et la biologie de la famille des Heracleum, ayant trait particulièrement aux faits de dissymétrie. On sait, depuis Fermond, que la famille de l’Hera- cleum Sphondylium, symétrique par rapport à un plan dans son ensemble, possède des segments latéraux dis- symétriques. Le seul cas connu jusqu'ici chez cette plante était celui de la dissymétrie basiscope, dans laquelle c’est la partie inférieure des segments tournée vers la base de la feuille qui est favorisée. M. Briquet a aussi constaté l’existence d’une dissymétrie aeroscope dans laquelle c’est au contraire la partie des segments tournée vers le sommet de la feuille qui est favorisée. Dans ces deux cas la dissymétrie est homogène. Un cas 516 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE beaucoup plus rare, nouveau pour la famille des ombel- lifères, est celui de la dissymétrie hétérogène, dans lequel les paires de segments offrent des dissymétries de sens contraires. L'auteur fait l’historique des causes physiologiques de la dissymétrie des segments pliaires et montre que dans le cas dont il s’agit. les agents extérieurs tels que la pesanteur et la lumière ne peuvent rendre compte de la production des organes dissymétriques. La coexis- tence de dissymétries de sens opposés sur une même feuille l’amêne à envisager ce phénomène, dans le cas particulier, comme dû à des causes intérieures, comme une variante d'organisation (Construktionsvariante). Au point de vue biologique, M. Briquet est amené à dénier toute importance à la dissymétrie. Le caractère rationnel de la disposition des segments réside unique- ment dans le mécanisme de l'allongement des segments, des « pétiolules » et dans les variations de l’angle d’ou- verture de ces derniers. Les variations quantitatives de ceux-ci s’opérent corrélativement aux formes de dissy- métrie adoptées. En d’autres termes, quelle que soit la forme de la dissymétrie, qu’elle soit homogène ou hé- térogène dans la même famille, la disposition est tou- jours telle que les segments ne se recouvrent pas où se recouvrent le moins possible les uns les autres. Le mémoire complet de M. Briquet paraîtra incessa- ment dans les Archives des Sciences physiques et nalu- relles. M. le D' B.-P.-G. HOCHREUTINER, Genève, parle de la biologie du fruit chez les Malvacées. Il montre que cet organe est extrèmement variable dans cette famille, et DES SCIENCES NATURELLES. 917 que les différentes parties de la fleur peuvent se rem- placer facilement l’une l’autre pour laccomplissement d’une fonction. Citer des exemples de cette propriété, c’est passer en revue la plupart des adaptations men- tionnées par Ludwig pour les fruits en général. Le calice peut S’ouvrir et se refermer par hygrosco- pirité comme certaines capsules, le calice ou les car- pelles peuvent être vésiculeux, Pinvolucre aussi, bien que le calice ou les carpelles peuvent être accrescents pour faciliter le vol. Les ailes se trouvent parfois sur le calice et parfois sur les carpelles. Enfin pour faciliter la dissémination par les animaux, il y a des baies et dans un cas même, un calice charnu. Les ballistes et les organes d’adhérence (Kletten) sont aussi répandus dans la famille. À ce sujet l’auteur cite les Briquetia, le nouveau genre découvert par lui, et caractérisé par de longs crochets courbés en spirale à la base des carpelles. La communication se termine par quelques indica- tions au sujet de la philogénie. L'auteur croit que la forme primitive du fruit chez les Malvacées devait res- sembler beaucoup au fruit des Abutilon. À partir de là il montre d’une part une tendance vers la réduction et la fixation du nombre des carpelles qui restent déhis- cents, et d'autre part une tendance vers la réduction du nombre des semences dans chaque carpelle qui de- vient enfin un akëne. Les akènes se compliquent peu à peu d'organes de vol et d’adhérences dépendant du péricarpe. M. Charles-Ed. MarTIN, Genève. Le Boletus sublo- mentosus de la région genevoise. La plupart des mycologues à partir de Bulliard ont 518 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE signalé le polymorphisme extraordinaire de B. sublo- mentosus Lin: Pour se rendre compte exactement de l'étendue et de la nature des variations, M. Martin s’est appliqué depuis une douzaine d'années à peindre tous les individus de cette espèce qu’il a rencontrés, et ce sont les nombreuses planches (plus de soixante, représentant une centaine d'individus) ainsi obtenues qui font l’objet de sa communication. D’après lui, il ressort de son travail: 1° que toutes les parties du bolet : chapeau, tubes, pores, pied, chair, peuvent présenter des variations assez étendues ; 2° que l’élé- ment le plus stable est la couleur fondamentale, jaune au début, des tubes, des pores, du pied et de la chair, ce qui devrait faire préférer le nom de B. chrysenteron qui lui à été donné par Bulliard, si Linné ne l’avait pas baptisé avant lui; 3° qu’il semble y avoir une rela- tion assez étroite entre l'habitat du bolet (terre nue des bords de routes, lisière de prés, près ombragés de grands chênes, forêts) et la forme particulière qu’il présente ; 4° que, faute d’avoir examiné un assez grand nombre d'individus, il est à craindre que plus d’un mycologue n'ait considéré comme bonnes espèces de simples formes très divergentes de B. subtomentosus, qui en fait se rattachent les unes aux autres par une série de formes intermédiaires. M. le D' A. LENDNER, Genêve, fait part de ses recher- ches sur la sélection des levures de vins du vignoble genevois. La sélection des levures à été faite sur six vins de la région, à savoir : de Jussy, du Carre, de Crépy, de Bernex, de Bossey et de Dardagny. Sans entrer dans DES SCIENCES NATURELLES. 519 les détails du travail technique et expérimental qui a déjà fait l’objet d’une publication antérieure, l’auteur donne briévement les résultats des expériences pour lun des vins cités, celui de Dardagny. Les détails com- plets sur les autres vins seront publiés dans un travail ultérieur. Le tableau suivant résume les résultats obte- nus pour le vin de Dardagny. Levures| Alcool Noel Il résulte de l'examen de ce tableau : 1° Que les levures n° 1, acide, vin | ag) Ada lan Aa | | ce Obnerrtins | | 8,649/, | 1,11 | 0,047 | 16,45 | 0.97 | S. cerevisiæ. vin trouble, léger | | voile. È 8,00 | 1,06 | 0.023 » » S. Pasteurianus. | vin clair, fermen- | tation lente. 8,89 | 1,08 | 0,040 » | Ve S. Pasteurianus. | vin clair, un peu | L | acide. 5,40 | 1,08 | 0,026 | » » S- cerevisiæ. fermentat. lente, | | vin reste doux. SL 105] 0.015 » | » | S. Pasteurianus. | comme pour N°2. 3,89 1,04 | 0,013 | » » S. cerevisiæ. voile, goùt désa- | | gréable. | 8,97 1,04 | 0,013 » » S. ellipsoïdeus. vin clair, un peu acide. 9,19 109% 1N0 0207185 » » vin très clair, bou- ; | | quet agréable. 8,89 | 1,04 | 0,038 » » » vin trèsclair.bou- | a l'A = E) es quet agréable, 8,12 1.06 | 0.038 | » » » vin légèr.trouble, | _ astringent. 9,27 | 1,03 | 0,026 | >» » » vin clair, bouquet | | agréable. SAS AA IMI,08.|10026-| |. » » » vin clair, ù | | goût désagr. 9,06 | 1,07 | ‘0,040 op) LFs » | vin clair, acide, | | | soût désagréab. 8,00 | 1,12 | 0,035 > 2) » » | léger voile, r | | | acide. 8,97 | 1,07 | 0.019 » | » » | bouquetagréable, vin clair. 4 6, appartenant toutes trois au Saccharomyces cerevisiæ, ont produit une fer- mentation incomplète, le vin est resté trouble, les levu- res s'étant accumulées surtout à la surface, en formant un voile ; le goût du vin est désagréable. 520 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE ArLes levuresn2,.3. 67; M0 +98 EE appartenant les unes au S. Pasteurianus, les autres au S. elhpsoïdeus, ont donné des vins de qualités plus ou moins bonnes, mais n’ont pas fourni le maximum d'alcool. 3° Enfin les n° 8, 9, 11 et 15 (S. ellipsoïdeus) réu- nissent toutes les conditions de bonnes levures (maxi- mum d'alcool, fermentation rapide, vin clair et d’un goût agréable, acidité totale pas trop forte et acidité volatile faible). D'autre part, des expériences en grand et compara- lives ont donné des résultats très satisfaisants. Les mots ensemencés ont cessé de fermenter plus tôt que les moûts laissés sous l’action des levures sauvages, le vin obtenu est légèrement plus riche en alcool, très clair et plus stable ; le goût en est agréable. M. le D' Th. Nicocorr (Karlovo, Bulgarie) communi- que le résultat de ses recherches sur la Structure flo- rale des Juglandées. On ne connaït pas les affinités de la famille, que les différents auteurs rangent plus ou moins arbitrairement dans tel ou tel groupe des angiospermes. Eichler, Engler et d’autres décrivent la fleur mâle de Juglans regia comme située à l’aisselle d’une bractée et possé- dant cinq pièces à son enveloppe florale. Cette façon de considérer la fleur de cette plante est erronée ; nous sommes ici en présence, non pas de cinq pièces, mais de six, comme l’avait déjà remarqué M. Cas. de Can- dolle. L'auteur de la communication considère les quatre pièces internes du diagramme de M. Cas. de Candolle comme un périgone et les deux externes DES SCIENCES NATURELLES. 521 comme des préfeuilles. Le type floral est donc tétra- mére. L'étude des sacs polliniques n’a pas permis de don- ner une nouvelle preuve du schéma indiqué par War- ming pour le développement des logettes. Selon ce schéma, le tissu sporagène est différencié déjà après le premier cloisonnement tengentiel des cellules appar- tenant à la couche sous-épidermique. Cette différencia- tion anticipée du tissu sporagène n'a pas lien chez Carya amara. C’est seulement lorsque le cloisonne- ment tengentiel produit quelques couches superposées qu’une des cellules (profonde, puisqu'elle est séparée de l’épiderme par quatre couches cellulaires) se diffe- rencie des autres, acquiert des dimensions plus consi- dérables, s'enrichit en contenu protoplasmique et se divise en deux, quatre, etc., pour former les cellules méres définitives. La fleur femelle de Juglans regia est construite tout à fait d’après le même type que la fleur mâle. Les coupes au mierotome dans des stades très jeunes enlé- vent tout doute sur l'existence de la bractée florale, pièce que les auteurs n'avaient jusqu'ici que supposée ou insuffisamment décrite . L’ovule orthotrope est porté par une cloison latérale provenue d’un arrêt de croissance dans deux régions du tissu ovarien. Plus tard il apparaît dans le sens antéropostérieur une nouvelle cloison, de sorte que l'ovaire, dans sa partie basilaire, devient quadrilocu- laire. L’ovule étant terminal, est-il morphologiquement de nature axile ou carpellaire (appendiculaire )? M. V. Tieghem, examinant la course des faisceaux qui se rendent à l’ovule, a constaté que ceux-ci tirent 522 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE leur origine, non pas des deux côtés du plan anté- ropostérieur, mais seulement d’un côté. Par différentes considérations, il arrive à la conclusion que l'ovaire des Juglans doit posséder théoriquement quatre ovules. Ayant voulu vérifier cette assertion, M. Nicoloff arrive à des résultats contraires. Les nervilles du tégament ovulaire un peu au-dessous de la région chalazienne se groupent en deux faisceaux qui descendent à une cer- taine distance en s’écartant l’un de l’autre. Arrivés à un point, ils remontent brusquement pour aller se rac- corder de part et d'autre du plan antéropostérieur et symétriquement aux nervures qui viennent de la base de l’ovaire dans Ia cloison latérale. Le raccordement se fait à peu près à mi-hauteur de l’ovule. Cette struc- ture curieuse si l’on se rapporte à la méthode anato- mique parlerait en faveur d’une idée contraire à celle qu'a défendue M. V.Tieghem dans ses « Recherches sur la structure du pistil ». On à voulu utiliser la structure nucellaire pour rechercher les affinités de la famille des Juglandées. Selon M. Karsten, le sac embryonnaire de Juglans nigra posséderait trois noyaux libres dans sa partie supérieure. Ceci, d’après cet auteur, rapprocherait cette plante de Corylus Avellana. Mais ce qui rappro- cherait les Juglandées des Corylacées, ce serait surtout l'existence dans le nucelle de Juglans regia d'un ar- chespore sur la différenciation de la franche délimita- tion duquel l’auteur insiste en le comparant même à celui que M. Treub à décrit pour les Casuarinées. En outre cette plante ne posséderait qu’une seule syner- gide. M. Karsten ne donne cependant pas de dessins suffisants sur ce sujet et n’a pas suivi toute l’évolu-- tion du sac embryonnaire. DES SCIENCES NATURELLES. HS M. Nicoloff a repris ce côté du sujet en s'adressant aux ovules de Juglans regia. Il à pu constater dans le nucelle de cette plante deux parties plus ou moins dis- tinctes. L'une, occupant la région micropylaire, est for- mée de cellules assez grosses et un peu allongées dans le sens longitudinal. Ces cellules sont disposées en files qui rayonnent dans la coupe et qui ont comme point de divergence la base du sac embryonnaire. La partie inférieure du nucelle est composée d’un axe central de cellules beaucoup plus longues que larges. Le contenu protoplasmique de ces cellules est un peu plus dense que celui des cellules du manchon périphérique nucel- laire. Il y a transition entre toutes ces régions du pa- renchyme du nucelle et aucune d’entre elles n’est de nature à faire penser à un archespore différencié. Le sac embryonnaire possède deux synergides représen- tées vers la région micropylaire par leurs sacs proto- plasmiques et leurs petits noyaux. La cellule-mère du sac ne paraît pas être spécifiée de très bonne heure, ni avoir une place bien déterminée. Très rarement il existe dans un même nucelle deux sacs embryonnaires. L’embryon est d’abord quasi-microscopique et les cotylédons correspondent aux valves ou sont disposés ex- ceplonnellement dans le sens antéro-postérieur. Lors- que cet embryon s’accroît, les deux lames cotylédo- naires s’échancrent dans leur milieu pour former cha- cune deux lobes. Les quatre lobes qui en résultent se retroussent encore par leur milieu pour déterminer les lignes principales de la forme définitive de l’em- bryon. Le tégument séminal est muni de stomates. Au cours de son développement dans certaines régions, les cel- 524 SOCIÈTÉ HELVÉTIQUE lules épidermiques extérieures grandissent fortement. Ces régions se creusent en poches irrégulières et les grosses cellules épidermiques qui les tapissent se divi- sent souvent par des cloisons périclines, pour former un épiderme secréteur multiple. Zoologie. Président : M. le D' V. Fario, Genève. Secrétaire : M. Camille Srress, Genève. De Saussure. Myriapodes de Madagascar. — Trembley. Correspon- dance inédite de Réaumur et Abraham Trembley. — Bugnion. Recherches histologiques sur le tube digestif du Xylocopa violacea, — Burkardt. Sur le cerveau d'’Isistius brasiliensis. — Blanc. Dé- , monstration de modèles de cœurs de Vertébrés. — Yung. Les sensations olfactives chez les Mollusques pulmonés, — Pictet. De l'influence des changements de nourriture des chenilles sur le développement de leurs papillons. — Studer. La faune quaternaire de Thayngen.— Strasser. Sur le développement du carpe chez les Anoures et l'apparition des extrémités des membres chez les Ver- tébrés en général. — Spiess. Recherches sur la structure intime du tube digestif de la Sangsue (Hirudo medicinalis Lin). — Fatio. Nouvelles zoologiques suisses. — Penard. Sur un Rhizopode nou- veau. — Faes. Distribution géographique des Myriapodes du Valais. — Imhof. Sur les antennes et les ailes des insectes. — Forel et Dufour. Sur la sensibilité des fourmis à l’action de la lumière ultra-violette et à celle des rayons Rôntgen. . M. Henri DE SAUSSURE a présenté, pour la Biblio- thèque de la Société helvétique un ouvrage sur les Myriapodes de Madagascar, établi en collaboration avec M. Léo Zehntner, et qui forme le tome XXVII de la grande Histoire de Madagascar, publiée à Paris par Alfred Grandidier. L’atlas de ce volume avait paru en DES SCIENCES NATURELLES. 525 1897, mais le texte en avait été retardé jusqu'à ce Jour, par suite de circonstauces malheureuses. La faune des Myriapodes de Madagascar revêt, comme celle de la plupart des autres groupes zoologiques, un caractère mixte, intermédiaire entre celle de la faune de la côte orientale de l’Afrique et celle de l’Archipel malais. Il serait trop long d’entrer dans les déiails que comporterait la monographie des Myriapodes de cette faune et nons nous bornerons à signaler un organe particulier propre à ces animaux, qui n’était encore que peu connu et dont les fonctions consistent à pro- duire des stridulations destinées à permettre aux sexes de s'appeler à distance. Cet appareil se rencontre dans la Famille des Glomérides, de la tribu des Sphaero- tériens et se trouve placé sur les organes copulateurs des mâles. Ces organes se composent de deux paires d’appen- dices placées à l’arrière du corps entre lanus et la dernière paire de pattes et doivent être considérés comme des paires de pattes modifiées, bien qu'ils ne possèdent ni trachées ni ganglions, n'étant innervés que par les ganglions de la dernière paire de pattes ambulatoires, et qu’ils ne trouvent pas chez les femelles leurs correspondants dans une paire de pattes ordi- naires. Ces appendices se composent chacun de quatre arti- cles, dont le premier doit être considéré comme l’équi- valent de la hanche et dont les deux derniers forment en général une sorte de forceps ou de pince d’écrevisse. C’est sur les différentes parties des trois articles appa- rents que se trouve placé l’appareil stridulatoire. Or en peut distinguer quatre sortes, dont deux sur la paire ARCHIVES, L. XIV. — Novembre 1902. 36 526 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE antérieure des appendices et deux sur la paire posté- rieure. 1° Les appendices de la première paire offrent à la face antérieure de leur premier article apparent des carinules sonores obliques, en général au nombre de 1, 2 ou 3, ou même plus nombreuses encore, carinules qu’on peut comparer aux cordes d’une harpe. Ces cari- nules peuvent être mises en vibration au moyen du deuxième article de la dernière paire de pattes, dont le bord postérieur est destiné à servir d’archet, et qui, à cet effet, est armé d’un tubercule ou d’une sorte de dent. 2° Les appendices antérieurs se terminent souvent par un forcipule formé par une apophyse du deuxième article et par le troisième article qui fait opposition à cette apophyse. La face opposante du troisième article est en général garnie de rugosités sonores, composée de carinules ou de tubercules, ou même d’épines, et comme cet article est souvent mobile de droite à gau- che, il peut promener ces rugosités contre la pointe ou contre les bords tranchants de l’apophyse et les ébranler de manière à produire des stridulations. 3° Le troisième instrument musical se voit sur la face postérieure du doigt mobile de la deuxième paire des appendices copulateurs. Il consiste en une série de petites rugosités ou de tubercules cornés formant une ligne le long du bord interne de ce doigt, ou en une sorte de crémaillère formée de dentelures placées sur le bord même. Il serait difficile de dire au juste com- ment cet organe est mis en action, et deux conjectures sont également admissibles : d’une part, il est possible que ce soit en frottant contre les deux carinules vives La DES SCIENCES NATURELLES,. 927 du pygidium que l'organe stridulatoire du doigt mobile produit des stridulations. Les tubercules de ce doigt racleraient comme une lime ou comme un archet sur ces carinules. D’autre part, les deux doigts du forceps s’entrecroisant un peu, il n’est pas impossible que ce soit le bord du doigt mobile qui, en se promenant sur la pointe ou sur l’arête du doigt fixe, produise des stri- dulations, comme dans l’organe du deuxième type, au moins chez les espèces dont le doigt fixe est crochu et subulé, et chez celles dont le doigt mobile n’est serrulé que sur l’arête tranchante de son bord interne. 4° Le quatrième appareil est placé sur la face poste- rieure de la seconde paire des appendices copulateurs, mais ici sur son deuxième article ; elle se présente sous la forme d’une harpe composée d’une bande rugueuse qui occupe un bourrelet s'étendant sur tout le bord externe de Particle et qui est formé par un grand nombre de carinules transversales parallèles, séparées par des sillons, lesquels entament aussi extrême bord de l’article, en sorte que, vu par devant, celui-ci apparait comme dentelé ou serrulé. D'autre part, la face interne du pygidium porte de chaque côté, vers le bas, un renflement intra-marginal garni de nombreux tubercules aigus, et c’est en räpant ces tubercules avec la harpe que l’animal arrive à rendre des sons. Chez les femelles on trouve également un organe stridulatoire. Mais comme ce sexe ne possède pas d’appendices copulateurs, l'organe musical s’est déve- loppé sur la plaque sous-anale. Il consiste en un cer- tain nombre de carinules vives placées symétriquement de chaque côté de la face antérieure de cette plaque, et qui sont mises en vibration, comme chez les mâles, 528 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE par les rugosités du bord postérieur du deuxième article: de la dernière paire de pattes. Les appareils musicaux des Sphaerothériens se com- posent, comme l’on voit, d’instraments variés et qui sont mis en mouvement par un mécanisme spécial pour chacun d’eux. Celui du premier type et celui des femelles se composent de harpes dont l'animal joue en ébranlant les cordes (carinules) au moyen d’un archet formé par la dernière patte. Dans ceux des autres types, le mécanisme est à l’inverse de celui-ci, c’est-à- dire que c’est la harpe qui est mobile et qui joue en se promenant contre des archets fixes; dans le deuxième type (et peut-être dans le troisième), la harpe du doigt mobile des forcipules vient frotter contre la pointe et les bords du doigt fixe ; dans le quatrième type (et peut- être aussi dans le troisième), la harpe du forceps vient racler contre les rugosités du pygidiam. Chaque espèce est munie de deux ou trois de ces instruments qui, suivant la manière dont l’animal les fait jouer, doivent produire des sons nuancés. Dans la deuxième assemblée générale, M. Maurice TREMBLEY (Genève) à entretenu la Société de la décou- verte des Polypes d’eau douce, d’après la correspon- dance inédite de Réaumur et d'Abraham Trembley. Les curieuses expériences qui amenérent le natura- liste genevois à décourir en 1740 les particularités. physiologiques qui singularisent le polype d’eau douce (aujourd’hui : Hydre) sont bien connues des zoologistes. Le « mémoire ‘» dans lequel Abraham Trembley a trans- ! Mémoires pour servir à l'histoire d'un genre de polypes d’eaw douce, à bras en forme de cornes, par A. Trembley, de la Société: royale. A Leide chez Jean et Herman Verbeek, 1744. DES SCIENCES NATURELLES. 529 crit ses observations eut un très grand retentissement, non seulement dans le monde des naturalistes, mais aussi dans celui des philosophes et lon peut dire sans exagération que la découverte en question sera toujours considérée comme une des plus importantes de la physiologie en même temps qu’elle contribua à éclairer plusieurs points de la biologie. Les zoologistes de tous pays apprendront sans doute avec plaisir que tous les papiers et toute la correspon- dance de l’illustre savant genevois ont été retrouvés dernièrement dans un galetas de la maison qu’il habita à Saconnex (canton de Genève). M. Maurice Trembley a formé le projet de publier ces papiers qui, au dire de tous ceux qui les ont entrevus sont d’un très grand intérêt. Pour commencer, M. Maurice Trembley prépare en ce moment même la publication de la correspondance complète de Réaumur avec Abraham Trembley, c’est- a-dire de quatre-virgt-deux lettres de Réaumur et d'autant de letires d'Abraham Trembley. C'est de ce commerce épistolaire, qui embrasse une période de 17 années (1740-1757), que M. Maurice Trembley à entretenu la Société helvétique, lui don- nant ainsi comme un avant-goût d’une publication qui promet d'être du plus haut intérêt et dont la valeur historique est incontestable. Après avoir rapidement retracé la vie d'Abraham Trembley jusqu’au moment où, pour la première fois, il aperçut des Polypes d’eau douce, il donne lecture de quelques-unes des lettres échangées entre le jeune naturaliste genevois et son illustre correspondant. Ecrites dans un style dont la précision toute scienti- 530 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE lique n’exclut point l’élégance, les lettres du savant français sont certainement appelées à demeurer comme de très beaux specimens de la langue du XVIII siècle. Le mémoire que publia Trembley à Leyde, en 1744, est bien connu des zoologistes. Ils y admireront tou- Jours la persévérance. l’ingéniosité, la perspicacité et lesprit d'investigation du naturaliste genevois. Mais sa correspondance avec Réaumur vient compléter d’une facon très intéressante et très utile le mémoire de 1744. Elle est antérieure à ce mémoire et fait, par consé- quent, connaître, avec une très grande précision, la genèse des célèbres expériences de Trembley en per- mettant de prendre une part plus intime aux hésita- tions, aux craintes, aux certitudes, aux joies de l’ob- servateur. On y assiste surtout à la conversation si profitable de ces deux savants qui échangent leurs idées et leurs. impressions, d’abord sur les polypes, ensuite sur tous les sujets qui leur étaient devenus communs. Leurs relations, en effet, malgré leur différence d’âge ?, devinrent peu à peu des relations d'amitié, après n'avoir été, au début, que des relations exclusivement scientifiques. ; Cette conversation qui embrasse une période de 47 années ne fut pas seulement profitable à l’un et à l’autre savant ; elle reste très intéressante et profitable pour nous, en nous montrant que si les qualités d’in- vestigation dont Trembley fit preuve, lui font le plus grand honneur, c’est avant tout à Réaumur que nous en sommes redevables. ! Réaumur avait déjà cinquante-sept ans, alors que Trembley n’en avait encore que trente. DES SCIENCES NATURELLES. 531 C’est de lui que Trembley tenait les excellents prin- cipes qui l’ont dirigé, puisqu'il les avait puisés dansles premiers volumes des Mémoires sur les insectes dont il avait fait ses livres de chevet. C’est Réaumur qui fut le maître, le père intellectuel d’un grand nombre de naturalistes de cette brillante époque : Brisson, Charles Bonnet, Allemand, Lyonnet, Trembley et tant d’autres, doivent beaucoup à son exemple et à ses conseils. A ce propos, et pour clore sa communication, M. Maurice Trembley ne peut s'empêcher de déplorer qu’une partie des papiers et la correspondance presque entière de Réaumur soient encore inédits. Les 82 let- tres à Trembley, dont il prépare la publication, ne sont qu'une très petite partie et non pas la plus inté- ressante d’un commerce épistolaire considérable dont on trouve d'importants fragments à Genève, à Paris, à la Rochelle, à Avignon, à Poitiers, à Clermont-Ferrand. M. le prof. E. Buenion, Lausanne. Recherches histo- logiques sur le tube digestif du Xylocopa violacea (Hyménoptère perce-bois de la famille des Apiens). Les insectes sont caractérisés au point de vue de leur structure histologique : 1° par la prédominance du tissu épithélial, 2° par la tendance de ce tissu à former des cuticules (membranes chitineuses) externes et internes, 3° par l'absence plus ou moins complète du tissu connectif, les cuticules et les trachées tenant lieu de ce dernier. Ces traits distinctifs se vérifient dans l’étude du tube digestif. Chez le Xylocopa la paroi de l’estomac est entièrement formée de glandes en tube, non ramifiées, 532 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE soudées les unes aux autres par des cloisons cuticu- laires, mais sans trace de membrane connective com- parable à un chorion. On trouve en outre deux systé- mes de fibres musculaires striées, l’un interne formé de fibres transverses qui s’enfoncent entre les cœcums glandulaires, l’autre externe comprenant une couche unique de fibres longitudinales assez espacées. On voit encore un léger réseau de trachées étalées à la surface des muscles longitudinaux, mais il n’y a pas d’enveloppe péritonéale, de sorte que les extrémités en cul de sac des glandes gastriques baignent dans le sang de l’insecte et puisent directement dans ce der- nier le liquide nourricier nécessaire à leur fonction. Les glandes elles-mêmes offrent une structure re- marquable bien visible sur les coupes microscopiques colorées à l’hématoxyline et à l’éosine. On sait que les glandes gastriques possédent généra- lement une cavité centrale (lumen) s’ouvrant dans lin- rieur de l'estomac. Chez le Xylocopa, le lumen est cloisonné par des membranes cuticulaires placées transversalement et divisant la cavité en une série de loges superposées (8 à 10). Ces loges, désignées par Pauteur sous le nom de chambres de sécrétion, sont tapissées par une cuti- cule filamenteuse, teinte en rose par l’éosine, formée de bâtonnets accolés. Les cloisons elles-mêmes sont probablement percées de pores qui laissent passer le liquide sécrété d’une chambre dans l’autre et finale- ment dans la cavité de estomac. Les cellules-qui circonscrivent les loges sont au nom- bre de 4 ou 5 sur une même coupe transverse. Forte- ment gonflées (pendant la phase de sécrétion) ces DES SCIENCES NATURELLES. 533 cellules offrent, de même que leur noyau, un réseau délicat, chargé de petits grains chromatiques, colorés en violet par l’hématoxyline. Les cœcums qui forment le fond des glandes sont occupés par des cellules plus petites, aplaties, tassées les unes sur les autres, représentant sans doute des éléments de remplacement. Les tubes de Malpighi, au nombre d’une trentaine environ, offrent à certains égards une disposition ana- logue à celle des glandes de l’estomac et montrent eux aussi dans le voisinage de l'embouchure une série de logettes superposées limitées par une cuticule. Le produit de sécrétion, fortement éosinophile qui occupe ces logettes tranche par sa belle teinte rose sur Pépi- thétium violet qui tapisse l’intérieur des tubes. L'intestin proprement dit, reconnaissable à son diamètre plus étroit et au grand développement de sa musculature annulaire, n'offre, à l’opposé de l’esto- mac ni glandes, ni plis transverses. Son revêtement épithélial se compose d’une seule couche de cellules cylindriques, revêtues d’une cutitule interne, et offrant dans leur moitié supérieure (du côté du lumen) un protoplasma à bâtonnets (stäschenplasma) tout à fait typique. Notons enfin que lon trouve derrière l'insertion des tubes de Malpighi * 4° une rigole circulaire revêtue de petites cellules claires, dont le noyau très clair égale- ment, renferme un gros grain chromatique ordinaire- ment appliqué contre sa membrane (en forme de crois- sant); 2° en arriére de la rigole un groupe de cellules particulières, très allongées, éosinophiles, formant sur la coupe longitudinale une sorte de touffe où d’éven- tail qui proémine dans le lumen. 534 SOCIÉTÉ HELYVÉTIQUE Le Xylocopa se nourrit de miel, de cire et de pollen et c’est aussi de ce genre d’aliments que la femelle approvisionne les loges destinées aux larves. Le Frélon qui est plutôt omnivore possède un estomac beaucoup moins perfectionné. Chez les Vespides, la paroi du ventricule se compose en effet d’un simple épithélium cylindrique, qui forme il est vrai de nom- breux plis circulaires proéminant à l’intérieur, mais n'offre en revanche aucune trace de glandes. L’Abeille domestique occupe une position intermé- diaire, en ce sens que son épithélium stomacal offre des plis circulaires semblables à ceux des Vespides, mais présente en outre des petites glandes en cul de sac, sécrétant comme chez le Xylocopa un produit éosinophile formé de filaments accolés. Toutefois les glandes gastriques de labeille sont beaucoup moins profondes et moins différenciées que celles du Xylocopa etne montrent point de chambres cloisonnées. M. le prof. Rud. BurkarprT, Bâle, expose le résultat de ses recherches sur le cerveau des Sélaciens, et spé- cialement sur celui d’un poisson fort rare, l’Isistius brasiliensis. Parmi les Sélaciens, le cerveau d’Isistius brasilien- sis présente une modification caractéristique qui le distingue des cerveaux observés jusqu'ici dans ce groupe de poissons. Les bulbes olfactifs ne présentent pas de pédoneules, et sont situés à une grande distance de la muqueuse olfactive ; dans sa forme générale, l’encé- phale rappelle davantage celui des Téléostéens. Cette particularité s'explique par la grosseur même et la position des yeux de cette espèce abyssale. DES SCIENCES NATURELLES. Ho De même chez les poissons osseux, la morphologie générale de l’encéphale s'explique par la grosseur et la position des yeux de l’embryon, qui sont analogues à ceux d’Isishius. M. le prof. Henri BLanc, Lausanne, présente une série de douze modèles inédits, modelés avec goût, d’aprèsses directions, par M. Murisier assistant au laboratoire de zoologie et d'anatomie comparée de l’Université de Lausanne. Ces moaêles coloriés, en cire, représentent, grossis, le cœur et ses vaisseaux artériels et veineux chez les Vertébrés, et comme ils ont été soigneusement faits, soit d’après les dissections, soit d’après les meil- leurs dessins que donnent les manuels récents, ils démontrent bien, outre la qualité des sangs circulant dans les cavités du cœur et dans ses vaisseaux afférents et eflérents, le développement progressif de l'organe central de la circulation, comme la régression des arcs branchiaux ou aortiques ; autant de détails qui se voient difficilement sur des préparations ou sur des injections. M. le prof. Emile Yuxc, Genève, expose quelques expé- riences nouvelles relatives au siège du sens olfachf chez les Gastéropodes pulmonés terrestres, particulièrement les Hélices et les Limaces. On enseigne dans les ouvrages les plus récents que ce sont les tentacules postérieurs qui servent à la réception des odeurs, et, à la suite des recherches histologiques de Flemming, on s'accorde généralement à localiser la sensibilité olfactive sur le bouton terminal de ces tentacules, près de Pœil. Il est vrai que les opinions des auteurs ont varié à cet égard, les tentacules antérieurs, le pourtour et l’intérieur de 536 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE la bouche, loritice respiratoire, le voisinage de la glande pédieuse, ont tour à tour passé pour être le siège de l’olfaction. Les expériences de M. Yung con- tredisent toutes ces opinions si on les prend une à une dans un sens exclusif ; elles les confirment au contraire, dans leur ensemble, en ce sens que toutes les régions indiquées réagissent plus ou moins aux excitations odoriférantes. En effet, lorsqu'on explore avec un pin- ceau imbibé d’uu liquide odorant : essences de camo- mille, de menthe, de thérébentine, alcool, acide osmi- que, etc. ou avec un fragment solide de camphre, de musC, de thymol, placé à la distance de quelques mil- limêtres les diverses parties de la peau non recouvertes de la coquille, on les voit toutes réagir et si on attribue la réaction à l'odeur de la substance, ainsi approchée de la peau, on n’a aucune raison de refuser à l’une de ceS parties la sensibilité olfactive que l’on accorde à l’autre (M. Yung répète séance tenante quelques expé- riences péremptoires sur H. pomatia). Il est possible d'apprécier le degré d’acuité de la sensibilité en ques- tion en se basant sur la distance — ne dépassant d’ail- leurs jamais quelques millimètres — à partir de laquelle la réaction se produit, €’est ainsi que l’on peut se con- vaincre que, sensible aux odeurs sur toute son étendue, la peau ne l’est pas partout également, les tentacules grands et petits tiennent sous ce rapport la première place, mais c’est tout ce que l’on peut dire en leur faveur. La preuve qu’ils ne sont point le siège exclusif de l’olfaction est donnée d’autre part par le fait que leur ablation totale ou partielle (enlèvement du prétendu bouton olfactif) n'empêche nullement les Pulmonés id act tits | DES SCIENCES NATURELLES, Doi terrestres de tronver leur nourriture et ne modifie pas notablement leurs allures. L'expérience classique de Moquin-Tandon est absolument controuvée par M. Yung. Les Escargots et les Limaces privés des deux tentacules antérieurs et des deux tentacules postérieurs trouvent dans le reste de leurs téguments une suppléance suffi- sante pour distinguer les aliments qui leur conviennent. Sur ce dernier point les auteurs attribuent le plus souvent aux Gastéropodes une remarquable aptitude à sentir à distance quelquefois même « à grande dis- tance » leurs aliments préférés. Or, M. Yang insiste sur ce point que ces animaux ne sentent que les odeurs qui sont à leur portée immédiate, et qu'au delà de quel- ques millimètres, ils passent à côté des corps qui les émettent sans S'en apercevoir. M. Arnold PICTET, Genève, présente les principaux résultats de ses recherches sur l'influence des change- ments de nourriture des chenilles sur le développement de leurs papillons. M. Pictet est arrivé à nourrir en captivité plusieurs espèces de chenilles avec des plantes les plus diverses et les plus différentes de celles aux- quelles elles sont habituées, dans la nature, et il à constaté, sur les ailes des papillons qui.en sont nés, la formation de caractères aberrants très marqués. Voici les principales expériences dont il a parlé : Bombyx quercus (nourriture normale : rosacées). En nourrissant les chenilles de cette espèce avec de PEs- parcette (Onobrychis sativa) les papillons mâles naissent avec des ailes sur lesquelles la bande fauve est excessi- vement large et s'étend jusqu’au bord marginal, et les femelles, avec la même bande transversale bordée à 538 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE l'intérieur d’une ligne ponctuée brune, très foncée, et accompagnée à l’extérieur d'une autre large bande plus claire que le fond. En outre, chez ces dernières, la portion interne est beaucoup plus foncée que l’externe. Les spécimens ainsi obtenus ont un tout autre aspect que les papillons typiques et ces caractères particuliers ne se rencontrent également pas chez les sujets de cette espèce provenant de chenilles nourries avec de la Laurelle (laurier cerise). Là, les mâles présentent, à l'extérieur de la bande fauve, une portion de l'aile trans- parente et les femelles sont d’une teinte foncée uni- forme, avec l’œil de laile supérieure très éloigné de la bande transversale, qui n’est nullement accompagnée d’une autre bande plus elaire. Les œufs qui ont donné lieu à ces deux expériences provenaient de mêmes parents ; il y a donc lieu de remarquer la grande diffé- rence qui existe entre les spécimens de la catégorie « esparcette » et ceux de la catégorie « laurelle » Ocneria dispar (nourriture normale : chène). En élevant ces chenilles avec du noyer, on remarque, après la première génération, que les papillons sont devenus plus petits, jaunes pour les mâles, au lieu d’être bruns, et que les dessins typiques se sont un peu effacés. Après deux générations de cette nourriture, les sujets sont devenus encore plus petits, blancs, pour les mâles avec presque plus de dessins dans les deux sexes ; mais ils sont incapables de se reproduire. Pour continuer l’expérience, M. Pictet a dû prendre des che- nilles issues de la première génération nourrie de noyer, et de les élever avec du chêne, il a obtenu ainsi une 3° génération, qu'il a élevée avec succès, de nouveau avec du noyer. Les papillons obtenus sont DES SCIENCES NATURELLES. 539 encore plus petits, les mâles (2 cent. d'envergure) sont complètement blancs avec de rares dessins gris, peu visibles, et les femelles (3 cent.) sont sans aucuns des- Sins. Une série d’expériences montrent que l’Esparcette (Onobrychis saliva) crée, après une génération, sur les papillons d'Ocneria dispar, des caractères spéciaux qui ne se rencontrent pas sur les papillons typiques. Si donc, après une première génération de noyer, ces chenilles sont nourries pendant une, et deux généra- tions subséquentes avec de l’esparcette, on retrouve, sur les papillons ainsi obtenus, à la fois les caractères du noyer et ceux de l’escarpette. En donnant aux che- nilles issues d’une première génération de noyer, une et deux générations subséquentes de chêne, les carac- tères typiques disparus reviennent peu à peu, mais ceux du noyer persistent encore. Et en nourrissant de ces mêmes chenilles, issues d’une première génération noyer, pendant la seconde avec du chêne et la troisième avec de l’esparcette, on obtient des individus sur les- quels les caractères des trois plantes utilisées se retrou- vent à la fois. M. Pictet a indiqué encore d’autres caractères prove- nant d’autres nourritures, telles que la dent-de-lion, la pimpernelle (Poterium dictyocarpum) et le néflier. Ila montré en outre d’autres espèces sur lesquelles les changements de nourriture ont amené de remarquables variations, entre autres Psilura monacha, qui nourri avec du noyer (au lieu de conifères, d'arbres forestiers) a donné 45 ‘/, d'espèce typique, 25 ‘/, de var. Ere- mila, et 35 °/, de var. Nigra. Les nombreux spécimens accompagnés d’un exemplaire normal de chaque espèce, 540 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE comme point de comparaison, que M. Pictet a fait pas- ser dans l'auditoire, ont montré les curieuses variations qu'il a obtenues. M. le prof. Th. Sruper, Berne. Les ossements trouvés dans la caverne de Thayngen par M. le D° J. Nuesch. La caverne du Kesslerloch, près de Thayngen, avait été explorée par M. Merck en 1872 ; il s’y trouvait une ancienne station de l’époque magdaléenne avec objets d'industrie humaine et une quantité d’ossements décrits par Rutimeyer. Malheureusement l’exploration n'avait pas été faite avec les soins que demande une telle entreprise, et l’on ne pouvait pas être certain que les Mammifères dont les assements ont été trouvés prove- naient tous de la même couche, voir du même âge. Dans ces derniers temps, M. le D' Nuesch, qui s’est déjà distingué par l'exploration consciencieuse de Pabri du Schweizersbild, près de Schaffhouse, où se trouvent des restes de l’époque magdaléenne, a repris les fouil- les de la caverne du Kesslerloch. Il a étudié égale- ment les éboulis qui s'étendent sur la pente située devant l'ouverture de la caverne. Là, il a été assez heu- reux pour trouver les restes d’une ancienne cuisine où, sur un cercle de pierres, gisaient au milieu des cendres, des os à moitié grillés de Mammouth et de Rhinoceros, preuve incontestable que ces animaux vivaient encore là à l’époque magdaléenne et servaient de nourriture aux chasseurs de Renne à la fin de l’épo- que glaciaire. Les restes des animaux trouvés ont été confiés au conférencier qui à pu ajouter quelques nou- velles espèces à celles énumérées en 1874 par Ruti- meyer. Les espèces sont : DES SCIENCES NATURELLES. 541 Mammifères. Felis leo L. Lion. 2. Félis manul Pall. Le chat sauvage des steppes de Sibérie. 3. Lynchus lynx (L.). Lynx. 5. Canis lupus L. Loup. 6. Leucocyon lagopus (L.). Renard bleu. 7. Vulpes alopex (L.). Renard. 8. Gulo luscus (L.). Glouton. 9. Mustela martes L. Zibeline ou marte. 10. Lutra vulgaris Cuv. Loutre. 11. Ursus arclos L. Ours. 12. Crocidura araneus (L.). Musaraigne. 43. Lepus timidus L. (variabilis Aut.). Lièvre alpin. 1%. Lepus europœus. Lièvre commun. 15. Arclomys marmolla L. Marmotte. 46. Spermophilus rufescens Keys-Blas. Souslik. 17. Spermophilus quitatus Pall? 18. Cricelus vulgaris(L.). Hamster. 19. Microtus terrestris (L.). Mulot. 20. Microtus nivalis Mart. Campagnol des neiges. 21. Dicrostonyx torquatus Pall. Lemming à collier. 22. Myoxus glis L. Loir. 23. Castor fiber L. Castor. LE) 24. Elephas primigenius Pall. Mammouth. Des dents et ossements d’un adulte, une première dent de lait et des os longs d’un nouveau-né, beaucoup d’os sont caleinés par le feu. 24. Rhinocerostichorhinus Cuv.Commele précédent. 25. Equus caballus L. Beaucoup de restes qui cor- respondent aux E. Przewalski de l'Asie centrale. ARCHIVES, L. XIV. — Novembre 1902. a 542 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE 26. Asinus hemionus Pall. Ane sauvage. 27. Cervus elaphus L. Cerf. 28. Rupicapra tragus Gvay. Chamois. 29. Capra ibex L. Bouquetin. 30. Bos primigenius Boj. Bœuf primitif. 32, Bison priscus Rutim. Bison. Oiseaux. Turdus ihacus L.? PAUL DUUTIS L. Corvus corax L. » corone L. Cygnus musicus L. Anas boschas L. Lagopus albus Keys-Blas. Lagopus alpinus Nils. Il est très étrange de rencontrer là à la mème époque magdaléenne des animaux qui, dans d’autres contrées, sont séparés par de grands espaces de temps. Ainsi le Rhinoceros tichorhinus ne se trouve plus en France à l’époque magdaléenne et le Mammonth est en train de disparaître. On peut distinguer des faunes successives : celle de la toundra glaciale avec Renard bleu, Renne, Glouton et surtout le Lemming à collier qui actuellement ne dépasse pas le cercle polaire, ainsi que le Mammouth et le Rhinoceros tichorhinus, la faune des steppes avec le cheval et l’âne sauvage, les Sousliks, Spermophiles, les Hamster, etc., et la faune des forêts avec les Cerfs, les Bisons, Bœufs sau- vages, les Maries et les Loirs. Comment se fait-il que ces animaux, adaptés à des conditions si différentes, se trouvent réunis ici dans une même couche. DES SCIENCES NATURELLES. 543 Il faut se rendre compte que la caverne du Kesslerloch est située dans une contrée montagneuse qui, à la fin de l’époque glaciaire, était délivrée du glacier qui s'était retiré vers le sud, mais qui laissait devant lui un champ immense, froid, ayant peut-être encore de place en place un fond de glace, marécageux et couvert de sable stérile et de blocs erratiques, sur lesquels croissaient des lichens et des plantes alpines. Dans les fonds se trouvaient peut-être des groupes de pins, de rhododen- drons, de bouleaux et de Salix nains, c'était la toundra que suivaient les animaux adaptés à ses conditions. Ils la suivaient jusqu'à ce qu'ils se heurtassent aux cimes des Alpes qui conservent encore au bord des glaciers le caractère des toundras, mais dont l’étendue est trop petite pour nourrir tous ces réfugiés. Ils avaient fait fausse route, pendant que ceux qui suivaient les toun- dras dans le nord pouvaient se maintenir, sauf les Elephants et les Rhinocéros dont l’extinction reste tou- jours un mystère. Au nord des fronts des glaciers, le terrain prenait le caractère des steppes, et c’est là que se débattaient les chevaux, les ânes sauvages, que creu- saient les sousliks ; mais au milieu se levaient les col- lines du Randen et ses prolongations dans le Jura de l’ouest et de l’est. A son pied coulait déjà le Rhin et, à l’est, le lac de Constance étendait sa nappe peut-être plus loin qu’ac- tuellement. Dans ce pays avec des vallées profondes et abritées, la forêt pouvait pousser et donner abri aux animaux forestiers, L'homme se trouvait au milieu de ces trois faunes différentes qui se touchaient et pouvait choisir son butin parmi les animaux des steppes, de la toundra et de la forêt. 544 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE M. le prof. H. Srrasser, Berne, fait une communica- tion sur le développement du carpe chez les Anoures et l'apparition des extrémités des membres chez les Verté- brés en général". Le conférencier rappelle en premier lieu les diverses. théories émises sur l’origine des extrémités des Verté- brés. Le développement des extrémités ne confirme em aucun point l’hypothèse de Gegenbaur de leur dériva- tion de l'arc pharyngien. Les extrémités se forment dans la région post-branchiale, à l’aide d’un grand nombre de métamères du tronc, alignés les uns der- rière les autres. Les bourgeons musculaires entre les- quels se forment les rayons cartilagineux primaires des nageoires des Poissons, bien que ce ne soient pas les bourgeons musculaires segmentaires primitifs (Braus. et Fürbringer contre Rabl), mais qu’ils soient formés par la fusion des dernières, montrent pourtant comme ceux-ci une disposition en série céphalo-caudale, et c’est la même chose pour les rayons cartilagineux. On trouve aussi en partie dans les nageoires des Poissons que la première ébauche du squelette forme une masse continue dans la direction longitudinale et que la séparation des pièces du squelette n’est que secon- daire. Ces faits ne s'accordent pas avec la théorie de Gegenbaur, mais concordent bien avec la supposition d’une forme primitive de nageoire avec des éléments musculaires et nerveux et des éléments de support qui sont tous segmentaires et de même valeur entre eux. Contre la théorie qui admet une nageoire latérale primi- * ! Nous reproduisons in extenso l’extrait de sa communication, déjà très résumée, afin de ne pas en altérer le sens. ni hd dé DES SCIENCES NATURELLES. 545 tive du tronc, s’élève le fait qu'une telle nageoire, devant aider par des mouvements verticaux à l’avance- ment du corps, ne pourrait bien fonctionner si l’animal était poussé en avant en même temps par des mouve- ments latéraux du corps, à côté d’une nageoire impaire dorsale et ventrale. Mais deux nageoires latérales, l’une devant et l’autre derrière le tronc, exercent une fonc- tion utile en vue des changemants de direction du corps dans ie plan sagittal. Les idées de Dohrn sur les parapodes des Annélides ne semblent pas mauvaises. Mais, même si la descen- dance des Annélides à parapodes était prouvée, une forme de passage sans extrémités aurait pu s’inter- caler. La dérivation des extrémités du domaine bran- chial, et des rayons squelettiques de l'extrémité libre des rayons des branchiers doit être rejetée. On peut cependant discuter la question de savoir s’il existait une forme primordiale de nageoires avec un rayon squelet- tique principal et, à côté, une rangée simple ou doube de rayons squelettiques (Théorie de lArchiptérygium). La descendance des Vertébrés les plus élevés de formes primitives avec des extrémités en forme de nageoires, semble d’ailleurs ne pouvoir être mise en doute. Les nouvelles découvertes sur lembryologie et la paléontologie des Poissons, ne parlent pas en faveur d’une forme primordiale avec archipterygium uni- ou bisérial. On manque absolument de preuves pour faire remonter le cheiropterygium à un archipterygium déter- miné. Grâce à la réunion intime des éléments du tarse et du carpe ou peut construire ici à volonté des rayons, et l’on a déjà fait passer le rayon principal par tous les 546 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE doigts possibles. L’arbitraire qui règne encore dans ce domaine a déjà été critiqué en termes très significatifs. par Rabl. Mais il est nécessaire d'étudier les principes. mêmes de la comparaison. La comparaison du squelette par Gegenbaur et ses élèves repose sur l'hypothèse que les pièces originaires du squelette, dès qu’elles se mon- trent distinctes, peuvent être exactement homologuées. Elles peuvent exister ou faire défaut. Deux parties pri- mordiales peuvent se fondre, une seule peut se diviser en deux, mais, quel que soit leur nombre, leurs dé- rivés peuvent être exactement homologués entre eux. Cette hypothèse laisse supposer que les parties pri- mordiales se forment et se différencient par des forces. inhérentes (différenciation indépendante « selbstdiffe- renzierung » ). Des déterminantes doivent, d’après Weissmann, leur correspondre qui, au temps voulu, aboutissent à l’en- droit voulu et sont actionnées au moment voulu. On ne peut guère admettre que de pareils germes se trouvent dans le blastème embryonnaire, qui semble être uni- forme et de nature mésenchymateuse, né d’une migra- tion libre des cellules. Le conférencier a pu constater chez les Salamandri- nes que la consolidation de l’ébauche squelettogène des extrémités, ainsi que leur première dissociation sont dominées par sa fonction matérielle de support, tou- Jours plus nettement localisée (différenciation dépen- dante). En particulier la séparation qui se fait dans le: carpe et le tarse dépend des pressions qui s’exercent entre les axes digitaux et la masse axiale de la base de l'extrémité. On n’a pas encore pu constater des points germinaux DES SCIENCES NATURELLES. 547 quelconques, préformés dans l’ectoderme ou le méso- derme, qui puissent expliquer la formation des doigts, ou qui pourraient éventuellement être comparables à des points germinatifs analogues des nageoires. Tout ceci s'applique, — d’après les recherches, que l’auteur a étendues non seulement sur les Anoures et les Rep- tiles, mais encore sur les Mammifères, — d’une ma- niére très générale aux Vertébrés supérieurs. L’ébauche du squelette et des muscles de l'extrémité est ici par- tout un blastème continu et diffus. La différenciation est partout secondaire, et est évidemmont influencée par les actions fonctionnelles réciproques des parties. Même l’organisation des doigts sur le bord aplati de l’extré- mité, est peut-être expliquable sans qu'il faille admettre des germes préformés spéciaux. La similitude des con- ditions produit une organisation squelettique conforme, d’une part dans les parties supérieures de lextrémité la cuisse et le bras, d’autre part dans ses parties infé- rieures (jambe et avant-bras). L’ébauche squelettogène de la partie terminale de l’extrémité est, au contraire, suivant les circonstances, différemment organisée ; il en résulte des pièces qui ne peuvent pas être exactement homologuées entre elles dans le sens admis par l’école de Gegenbaur. Le principe de la comparaison squelet- tique de Gegenbaur est donc inadmissible. Les varia- tions sont beaucoup plus diverses que les suppositions de l’école de Gegenbaur ne permettent de l’admettre. Aussi est-il impossible de maintenir l’idée d’une valeur morphologique secondaire des pièces squelettiques sur- numéraires (sésamoïdes). La parenté des formes ne pourra être élucidée que par une étude comparative très exacte de la marche et du processus de l’évolution. 548 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Non seulement il est erroné en principe de vouloir ramener le cheiroptérygium, — et sans doute aussi le squelette des nageoires, — à la forme précise d’un archiptérygium, mais encore l’auteur ne peut admettre comme juste le point de départ, établi par Rabl pour les homologies des pièces squelettiques du cheiropté- rygium. M. Strasser précise ce qu’il a exposé en l’ap- pliquant d’une manière spéciale au carpe des Urodéles et des Pélobates. Il se réserve de traiter plus tard ce sujet d’une manière détaillée. M. Buxiox félécite M. le prof. Strasser de son inté- ressant travail et ajoute qu'on pourrait tout aussi bien faire dériver les membres des Vertébrés des appendices externes des Arthropodes. Il fait cependant remarquer qui, si chez les Insectes les pattes correspondent toujours à un seul segment, chez les Vertébrés le bourgeon du membre correspond toujours à plusieurs segments. Ainsi chez les Mammi- fères le bourgeon du bras reçoit des bourgeons muscu- laires des myotomes ventraux. Le bourgeon du membre inférieur reçoit de même des bourgeons musculaires correspondant à 9 ou 10 myotomes. M. Bugnion insiste sur le fait que, chez la larve, chaque anneau a la faculté de former une paire d’ap- pendices ventraux et une paire d’appendices dorsaux. M. le D' Camille Spress (Genève), présente les résul- tats de ses recherches sur la structure intime de l'ap- pareil digestif de la Sangsue'(Hirudo medicinalis, Lin). + ! Les résultats complets de ces recherches paraîtront prochai- nement dans la Revue Suisse de Zoologie. DES SCIENCES NATURELLES. 549 Les recherches qui font l’objet de cette communica- tion ont été faites dans le laboratoire d'anatomie com- parée et de microscopie de l’Université de Genève, dirigé par M. le professeur Emile Yung. Ce qui a surtout engagé leur auteur à entreprendre l’étude de la digestion chez les Vers, c’est l’interêt qui s'attache à cette fonction chez des êtres, qui, pour la plupart, sont privés de glandes digestives proprement dites. Grâce à un nouveau procédé d'injection, il a pu obtenir des moulages très exacts, dont il présente quel- ques exemplaires, permettant de se rendre compte, dans tous ses détails, de la morphologie du tube diges- tif. Pour ce qui concerne sa morphologie, l’auteur se borne à dire que l’estomac occupe à lui seul plus des */, de la longueur du corps, et possède une prédomi- nance énorme sur les autres parties du tube digestif. Ses observations ont confirmé Ja manière de voir de Henking' qui ne considère pas que la formation des 11 paires de diverticules latéraux de l'estomac soit due à une évagination de sa paroi, c’est-à-dire à une diffé- renciation morphologique du tractus, mais à un rétré- cissement mécanique de sa cavité, au niveau des sep- tums qui la divisent ; ils ne répondent pas à un besoin physiologique particulier, comme c’est le cas des cæcums du tube digestif de PAphrodite. Pour M. Spiess, les diverticules en question fonctionnent comme réser- voirs sanguins, et expliquent comment le tube digestif de la Sangsue s’est adapté à absorber, d’un seul coup, la plus grande quantité de nourriture. L'absence chez ' Henking, H. Darstelling des Darmcanals von Hirndo, Festschr. Leuckart. Leipzig, 1892, p. 319-327, pl. 33. 550 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE la Sangsue, d’un cœlome a obligé M. Spiess de recourir à des procédés spéciaux pour fixer les éléments du tube digestif; le fixatif qui lui a donné les meilleurs résul- tats est le sublimé acétique à 5 ou 410 ‘/, en solution saturée. Il faut l’employer à froid, et les éléments à fixer doivent y être plongés vivants, sans avoir subi aucune altération de la part des agents extérieurs. La paroi de l’estomac est formée de deux membranes très minces; l’une externe, de nature conjonctive, l’autre, interne, est formée d’un seul strate de cellules épithé- liales. Par sa position et sa structure, la membrane externe correspond au stratum conjonctif chorion de la muqueuse gastrique des Vertébrés, mais elle en diffère cependant essentiellement par l'absence constante de formations glandulaire épithéliales. Cette couche con- jonctive renferme des fibres musculaires * transpa- rentes, que l’auteur rapproche des cellules myo-épithé- liales, décrites dans d’autres groupes d'animaux; ce sont elles qui donnent à la paroi stomacale sa coloration blanchâtre si caractéristique, ainsi que l’élasticité qu’elle possède a un si haut degré, et dont il est facile de se rendre compte gràce aux divers procédés que nécessite la préparation du tube digestif de la Sangsue. L’épithélium, qui tapisse la face interne de l’esomac, forme la deuxième membrane constituante de sa paroi. Il présente de nombreux plis longitudinaux, sans jamais former de véritables villosités et cryptes comparables à ceux des glandes intestinales des Vertébrés. L’épithélium stomacal est du type cylindrique, formé 1 Elles ont été signalées par Rakowski, J., Beitrag zür Kennt- nis der Structur des Darmcanals vom medicinichem Blütegel. Kos- mos, bd. 21, Lemberg, 1896. DES SCIENCES NATURELLES. 591 d’un seul strate de cellules prismatiques dépourvues de membrane à leur extrémité libre, en sorte que, dans cette région, leur bord est limité par le cytoplasma lui-même. Le protoplasma des éléments de lépithé- lium stomacal est remarquable par sa structure réti- culée ; le réseau protoplasmique occupe la portion superficielle du cytoplasma ; il est formé de mailles sphériques, d’une grande régularité, entre lesquelles s’accumule le produit de la sécrétion, qui, sur le bord libre de la cellule, est peu à peu expulsé au dehors dans la cavité digestive. L'auteur n’insiste pas pour le moment sur les résultats obtenus par une méthode spéciale, et relatifs à la physiologie de la digestion ”. Il se propose de les exposer dans un prochain travail. M. Spiess pense que les conclusions de ses recher- ches peuvent se résumer dans les propositions sui- vantes : 1° L’estomac de la Sangsue, par suite de sa vie pseudo-parasitaire, aussi bien par sa morphologie que par sa structure, s’est adapté à absorber d’une seule fois la plus grande quantité de nourriture. 2° Le tube digestif présente une structure simplifiée et une différenciation peu avancée de ses éléments ; les parois stomacales sont réduites à deux membranes, qui correspondent à la muqueuse gastrique seule des Vertébrés, mais dans un état d’infériorité. 3° Par la nature et la répartition de ses éléments, l’épithélium stomacal lui-même est glandulaire, il a ? Voir à cesujet : Marchesini, R., Organi digerénti e digestione delle Sanguisughe in : Lo-Spallanzani, anno 17, p. 138-142. 559 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE conservé son caractère originel et réalise ici le type primitif de toutes formations glandulaires supérieures. M. le D° V. Faro, Genève, dit d’abord quelques mots sur des nouveautés mammologiques tessinoises”. Il s’agit de petits mammifères récemment trouvés dans le Tessin par M. A. Ghidini, à Lugano, de trois Chauve-souris soumises à sa détermination par ce naturaliste, et de deux rats adressés par le même à M. Ch. Mottaz, assistant au Musée d'histoire naturelle de Genève, qui les lui a présentés. Les Cheiroptères en question seraient : a) Deux individus du Vespertihio Capacinu Bonap. (Megapodius Temm.), espèce méridionale, nouvelle pour la Suisse; b) un échantillon d’une Chauve-souris du même genre, rappelant, jusqu’à un certain point, le Vespertilio Bechsteinii Leisler, d'Europe centrale, mais s’en distinguant, au premier coup d'œil, par ses oreilles plus petites, les raies transversales très apparentes de ses interfémorales et, surtout, par la position relative de ses incisives inférieures, parallèles. Malgré la constata- tion de ces caractères spécifiques bien tranchés, l’au- teur pense qu'il serait préférable d’attendre l'examen de quelques individus ea chair, pour attribuer à ce Chei- roptère, probablement entièrement nouveau, mais représenté jusqu'ici par un échantillon en peau seule- ment, le nom de Ghidinii, en l’honneur du naturaliste qui l’a découvert. Les deux Rats, identiques, censément Surmulots * ! Ce travail paraîtra dans le prochain numéro de la Revue suisse de zoologie. DES SCIENCES NATURELLES. 553 (Mus decumanus Pallas), seraient plutôt des repré- sentants du Rat à ventre blanc (Mus alerandrinus Geoffr.) très foncés en dessus et cendrés en dessous, peut-être en train de passer à la livrée sombre du Mus rattus Linné dont la robe noirâtre fait exception dans le genre et qui n’est, paraît-il, qu'une race nêgre de lAlexandrinus probablement autrefois importé d'Afrique en Europe méridionale. M. Fario parle ensuite de quelques Corégones du lac de Constance, sur la valeur spécifique et la dénomina- tion desquels les ichtyologistes ne sont pas parfaitement d'accord ; plus particuliérement du Blaufelchen, Core- gonus Warimanni Bloch, 1795, et auct., C. Wart- manni, coeruleus Fatio, 1890, et du Gangfisch, Salmo marænula Bloch (part.), 1795, S. Albuta Hartmann, 1827, Coregonus macrophthalmus Nüsslin, 1882, C. exiguus Klunsinger, 188%, C. restrictus Nüsslinii Fatio, 1885, puis C. exiguus Nüsslinii Fatio, en 1890. Si l’auteur n’a pas fait usage du nom de macroph- thalmus donné par Nüsslin au Gangfisch, c’est parce que tous les jeunes Corégones ont les yeux relativement bien plus grands que les adultes et parce que ledit Gangfisch est pour lui, non pas une espèce particulière, mais une race locale seulement d'une espèce très ré- pandue, sous diverses formes, dans différents lacs. Nüsslin ayant le premier fait une étude toute spéciale de ce poisson, M. Fatio n’a pas cru pouvoir mieux faire que de rappeler, pour cette petite forme, le nom du professeur de Carlsruhe". ! Pour ce travail, voir Archives, t. XIV, p. 433 (1902). 554 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE M. le D° E. Penarn, Genève, donne une description préliminaire d’un Protozoaire qu'il a trouvé tout ré- cemment aux environs de Genève, dans la profondeur comme sur les rivages du lac, et qui, tout en se ratta- chant aux Thécamæbiens, par certains caractères se rapproche également des Héliozoaires. Cet organisme possède une enveloppe non pas continue, mais formée d’un assemblage de cupules siliceuses, minces et sou- ples, qui se compriment par pression réciproque et divisent ainsi la surface en un certain nombre de champs, ou alvéoles plus ou moins réguliers. C’est aux points de jonction de ces différentes pièces que se font jour les pseudopodes, longs, filiformes, souvent bifurqués ou ramifiés, et qui rayonnent dans toutes les directions de l’espace. Ils présentent les caractères des pseudopodes des Euglyphina. La nourri- ture, qui consiste surtout en Diatomées, est introduite dans le corps par l’écartement temporaire des diffé- rentes pièces qui constituent l’enveloppe. Le noyau est de taille exceptionnellement volumineuse, et le plasma renferme plusieurs grandes vacuoles contractiles. On constate parfois l'existence d’embryons, ou individus trés Jeunes, formés de six cupules assemblées de ma- nière à constituer une capsule régulière cubique. Ce Rhizopode, qui représente bien certainement un genre nouveau, est dédié par M. Penard à l’infatigable inves- tigateur du Léman, et portera le nom de Clathrella Foreli. M. le D' Henri Fars, Lausanne. Distribution géogra- phique des Myriapodes dans le Valais. La répartition des Myriapodes, et en particulier des DES SCIENCES NATURELLES. 555 Diplopodes, dans la vallée du Rhône et les vallées laté- rales, offre des particularités très intéressantes. Consi- dérant d’abord la distribution verticale, on remarque combien les espèces se localisent, certaines d’entr’elles habitant la plaine, d’autres la zone forestière, d’autres enfin les régions élevées. Dans les derniers gazons se trouvent encore de nombreux Myriapodes, en compa- gnie de quelques Coléoptères et Araignées ; ils atteignent une altitude fort élevée : près de la cabane du Club alpin, à Saleinaz, le Julus alemanicus se rencontre à 2750 m. d'altitude. Les Chordeumides et en tête le genre Atractosoma se font remarquer par leur fréquence dans la haute montagne, et en même temps par le terri- toire relativement restreint dévolu à chaque espèce. La répartition horizontale d'autre part est loin d’être uniforme, et les espèces de Myriapodes cantonnées en altitude dans la vallée du Rhône le sont aussi en lati- tude. A partir de Martigny et Saxon, la sécheresse devient grande dans le Haut-Valais, aussi beaucoup d’espêces aimant l'humidité et les bois feuillus dispa- raissent-elles entièrement en amont du coude du Rhône, bien que fréquentes dans le Bas-Valais. A noter aussi la grande différence de richesse des deux rives du Rhône, la chaîne italo-valaisanne étant de beaucoup plus riche que la chaîne berno-valaisanne, fait aussi observé pour les Coléoptères et les Reptiles. Le motif doit en être cherché dans la configuration du sol, la rive gauche du Rhône, à partir de Martigny, offrant de nombreuses vallées latérales très profondes, retraites excellentes pour les divers animaux, tandis que la rive droite présente fort peu de coupures de quelque impor- tance ; il ne s’agit pas ici de différences de terrains, car 556 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE les espèces manquant à une rive se rencontrent sur l’autre aussi bien en terrain calcaire que sur les gra- nites, les schistes ou les gneiss. Il est curieux de cons- tater sur la rive droite, seulement en amont de Loué- che, la présence de quelques espèces très répandues sur toute la rive gauche; en cet endroit la vallée du Rhône se resserre, le fleuve devient moins large, et l’on a ainsi un véritable « pont » permettant aux Myria- podes de traverser le Rhône. M. le D' Faes termine cet exposé en traitant de l’ori- gine des Myriapodes valaisans.et des chemins qu’ils ont probablement suivi pour pénétrer dans la vallée du Rhône. La faune et la flore du Valais se rattachent à celles de l’Europe centrale par la plupart de leurs espèces, mais elles offrent en outre de nombreux types soit méridionaux soit septentrionaux ; cette rencontre d'éléments si divers, souvent distribués d’une façon tout à fait inattendue, explique le grand intérêt qui s’est toujours attaché à l'étude scientifique de cette partie du territoire suisse. M. le D'O. Imnor, Aarau, a entrepris une étude com- parative des antennes et des ailes chez les Insectes et expose à la Société une série de figures se rapportant à divers genres de Pseudonévroptères, de Névroptères, d'Hémiptères et de Diptères. Il attire spécialement l'attention sur quelques obser- vations qu'il a faites sur l’annelure et les organes sensi- tifs des antennes dans divers genres de Libellulidés. Les antennes. portent, chez les genres Agrion et Lesles, de petites voûtes elliptiques entourèes d’un encadre- ment, qui pourraient servir, d’après l’auteur, à évaluer DES SCIENCES NATURELLES. ES #5 7 | l’évaporation de l’eau à la surface des marais dans les- quels ces animaux déposent leurs œufs. Chez 4eschna, les 6° et 7° articles des antennes sont pourvus de cils mobiles, qui paraissent devoir servir à apprécier les courants d’air dans les cas où l’animal se pose ou se maintient en l’air immobile. Chez les Libellulidés, le nombre des anneaux des antennes varie de 3 à 7; Agrion en a 3, Lestes, Gomphus. Neurothemis, Sym- pyena en ont 4, Sympetrum en à 5, Libella, Croco- themis, Libellula, Orthetrum en ont 6 et Aeschna en a 6 ou 7. L’aile des Insectes a donné lieu déjà à divers tra- vaux et a été étudiée en particulier par Brauer et Redtenbacher. M. Imhof a prêté une attention particu- lière à l'examen comparatif des champs de l'aile, de leur nombre, leur répartition et leur forme. Il a obtenu de bons résultats en colorant ces champs sur un grand nombre d'échantillons et montre une série des ailes qu’il a ainsi préparées. En se basant sur ces exemples, il admet l’aile des Insectes divisée par un axe idéal pro- longé de la racine à l’extrémité en deux parties, une moitié antérieure et une moitié postérieure, et constate qu’il y a des ailes avec des champs à la fois antérieurs et postérieurs, d’autres avec des champs seulement en avant ou en arrière, et d’autres encore avec des champs dans l’axe idéal. Par une étude comparative de cette répartition des champs, l’auteur est arrivé à une classification très claire des Diptères qu’il se propose d'exposer à une autre OCCasion. M. Imhof expose ensuite une série de figures d’ailes de Planipennes, qui montrent une disposition très cu- ARCHIVES, t. XIV. — Novembre 1902. 38 558 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE rieuse des nervures. Parmi les formes figurées il s’en trouve deux, qui sont probablement nouvelles et dont l’une appartient au genre Drepanopteryx, dont elle per- met de compléter la caractéristique. Cette espèce pré- sente une série de champs dans la partie proximale de l'aile en avant de la nervure subcostale. L'auteur se propose maintenant de rechercher les relations, qui peuvent exister entre la disposition des nervures chez l’Insecte et la nature des lieux dans les- quels il se meut habituellement, ou dans lesquels il a coutume de déposer ses œufs. M. le prof. Henri Durour, Lausanne, présente au nom de M. Aug. ForEL et au sien le résultat d’expé- riences faites sur la sensibilité des Fourmis à l’action de la lumière ultraviolette et à celle des rayons Ront- gen. On sait que c’est Lubbock en 1882 qui a signalé le premier le fait que les Fourmis craignent pour leurs nymphes l’action de la lumière violette et ultraviolette, ce qui prouve qu’elles perçoivent ces radiations. MM. Forel et Dufour se sont attachés à faire l’expé- rience avec des radiations ultraviolettes aussi pures que possible. Une caisse fermée par une feuille de gélatine très mince (transparente pour l’ultraviolet), a reçu les Fourmis et les nymphes, une partie de la caisse a été éclairée par la région ultraviolette d’un spectre intense produit par un grand réseau de Rowland, la lumière solaire n’avait traversé aucune plaque de verre, ce corps absorbant l’ultraviolet. Les radiations utilisées étaient situées du côté de l’ultraviolet au-delà des raies H dont la longueur d'onde est 0"",000397, le spectre était intense dans l'ultraviolet jusqu’à la longueur DES SCIENCES NATURELLES. 559 d'onde 0" 000310 environ. Les Fourmis ont nettement réagi sous cette action en transportant leurs nymphes de la partie éclairée par l’ultraviolet dans les régions complétement obscures de la caisse. Pour étudier l’action des rayons X on a éclairé par dessous la moitié d’une caisse contenant les Fourmis, l’autre moitié étant protégée contre l’action des rayons par des écrans de plomb. Après dix minutes d’essais le résultat a été négatif. Il serait peut-être utile de recommencer, en la prolongeant davantage, cette expérience. SUR LA SENSIBILITÉ RADIOPHONIQUE DU CHLORURE D'ARGENT PAR Charles SORET Edmond Becquerel à observé le premier la force électromotrice qui prend naissance entre deux élec- trodes d'argent, chlorurées superficiellement, et plon- gées dans de l’eau acidulée par de l’acide sulfurique, lorsque l’une d’elles est exposée à l’action de la lumière. Moyennant certaines précautions dans la préparation de la couche sensible, il est arrivé à des effets très régu- liers, et sensiblement les mêmes dans les diverses régions du spectre visible. Toutefois, avec ce dispositif, la réaction à la lumière ne paraît pas se produire trés. rapidement, du moins je ne suis pas parvenu à obtenir, par un éclairement intermittent, des sons dans un télé- phone intercalé dans le circuit. Je me suis demandé si l’on obtiendrait des effets plus rapides en faisant tomber la lumière sur une cou- che de chlorure d’argent constamment renouvelée. Dans ce but, j'ai fait passer le courant d’un ou deux éléments au bichromate dans un voltamèêtre formé de deux électrodes d’argent plongées dans de l’acide chlor- hydrique ; un téléphone et, au besoin, un galvanomètre étaient placés dans le circuit; un disque tournant percé SUR LA SENSIBILITÉ RADIOPHONIQUE, ETC. 561 de 32 trous permettait de faire tomber un rayon de lumière intermittent sur l’électrode positive. Au galvanomètre, on observe, ainsi que l’on pouvait s’y attendre, une série de phénomènes assez compli- qués. À mesure que le dépôt de chlorure d'argent se forme au pôle positif, l'intensité du courant diminue, d’abord rapidement, puis plus lentement, soit par l'effet d’une force électromotrice de polarisation, soit aussi, semble-t-il, par la résistance croissante du chlo- rure et de l’électrolyte environnant; en effet, si l’on fait varier brusquement la résistance extérieure du circuit, les variations d’intensite du courant, très mar- quées au commencement de l’électrolyse, S’atténuent peu à peu et finissent par être extrêmement faibles. La résistance, vraie ou apparente, diminue momen- tanément si l’on agite le liquide, si l’on arrête le courant pendant qrelques secondes, ou si l’on ferme le volta- mètre sur lui-même ou sur le galvanomêtre en suppri- mant la pile. Elle est éminemment unilatérale et de- vient très faible pour un courant dirigé en sens inverse du courant primitif. En supprimant la pile et en fermant le voltamètre sur le galvanomètre, le courant de polarisation n’est jamais très fort ; il baisse d’abord lentement, puis rapi- dement, pour rester ensuite pendant un temps plus ou moins long très faible et à peu près constant. Il peut mème devenir négatif, surtout à ce qu’il m'a paru, si le courant polarisant était lui-même très faible. Ce courant de polarisation augmente légèrement par l’éclairement de Pélectrode chlorurée, mais ne réagit pas au téléphone par un éclairement intermittent. Les essais que J'ai faits pour étudier de plus près, par diverses méthodes, 562 SUR LA SENSIBILITÉ KADIOPHONIQUE ces phénomènes complexes et changeants ne valent pas la peine d’être décrits pour le moment. Le courant polarisant augmente en général un peu par l’éclairement de l’électrode positive, mais cet effet est assez irrégulier, surtout si l’on ne prend pas la précaution de n’éclairer que pendant le temps stricte- ment nécessaire à l'observation. L'effet est au contraire très régulier si lon produit, à l’aide du disque tournant, un éclairement intermit- tent à courte période. Quelques secondes après avoir fermé le circuit sur les électrodes fraîchement déca- pées, on entend dans le téléphone un son qui augmente peu à peu, et qui peut devenir assez fort si les condi- tions sont favorables. L’éclairement de Pélectrode néga- tive est sans action. Il convient de recouvrir l’électrode positive d’un enduit isolant, à l'exception d’une surface d’un ou deux centimètres carrés, qui doit être placée normalement au rayon lumineux, et complétement couverte par celui-ci. Le son diminue beaucoup si toute la surface immergée n’est pas éclairée, et disparaît lorsque la face postérieure de la lame n’est pas protégée. La surface éclairée ne doit pas être trop près de la paroi du voltamètre. Il convient d'employer une iumiêre intense, un rayon solaire concentré par une lentille sur la partie libre de l’électrode. Le son diminue si lon augmente la surface active de celle-ci, tout en la déplaçant dans le cône de lumière, de manière qu’en restant complétement éclai- rée, elle recoive la même quantité totale de lumière. L’interposition d’une lame de quartz ou de verre inco- lore ne produit que peu d'effet; un verre rouge sup- prime le son, un verre bleu foncé l’affaiblit. Les alter- DU CHLORURE D'ARGENT. 563 nances du rayon lumineux doivent être assez rapides ; j'ai obtenu de bons résultats avec environ 650 inter- ruptions par seconde. L’acide chlorhydrique concentré donne des sons beaucoup plus forts qu’en solution étendue. On peut aussi employer une solution de chlorure de zinc ou de chlorure de sodium; si les électrodes sont fraiches, il faut seulement un peu plus de temps pour que le son commence à se faire entendre; si les électrodes ont déjà fontionné pendant quelques minutes dans l’acide chlorhydrique, le changement de liquide ne produit pas de diminution du son. Le son peut durer assez longtemps, une heure ou deux, ou même davantage dans de bonnes conditions ; cependant il tend à s’affaiblir à la longue, probablement par suite de l'accroissement de la résistance. On peut alors le rétablir en augmentant la force électromotrice, et en prenant par exemple deux éléments au lieu d’un seul. On peut aussi quelquefois le rétablir en mettant la pile en court circuit pendant quelques secondes, ce qui diminue passagèrement la résistance apparente du voltamètre. Cependant, si le court circuit est maintenu pendant un certain temps, puis supprimé, le son ne reparait plus qu’au bout de quelques minutes. Il en est de même si l’on renverse momentanément le courant dans le voltamêtre; tant que l’électrode éclairée est négative, on n’entend rien; lorsqu'elle redevient posi- tive, il faut attendre souvent très longtemps pour que le son se produise de nouveau. L'agitation du voltamètre, qui influe notablement sur l'intensité du courant, paraît sans action sur l'effet radiophonique. RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE DE L'ANNÉE 1901 POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD PAR R. GAUTIER Professeur et directeur de l'Observatoire de Genève. INTRODUCTION. Avec la première année du XX°° siècle, nous avons introduit un certain nombre de modifications de détail à la publication mensuelle des observations météorolo- giques de Genève et du Grand Saint-Bernard. Ces mo- difications sont indiquées au début des observations du mois de décembre 1900. Nous rappellerons brièvement les plus importantes dans chaque cas particulier. Pour le résumé annuel ious avons continué le mode de faire adopté pour 1900 et nous publions tous les résultats pour l’année civile aussi bien que pour l’année météorologique. Nos tableaux contiennent donc tous treize mois, allant cette année-ci de décembre 1900 à décembre 1901. Il n’est fait d'exception que pour le tableau des températures de cinq en cinq jours à Genève tableau qui a toujours été établi pour l’année civile seulement. RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE, ETC. 565 Nous aurons aussi à revenir dans ce résumé-ci sur la nouvelle station thermométrique et hygrométrique installée au Grand Saint-Bernard en octobre 1900 et qui, durant toute l’année ou plus exactement du 6 octo- bre 1900 au 31 décembre 1901 à fonctionné parallé- lement à l’ancienne. On peut, de cette façon, établir une comparaison, en ce qui concerne la {empéralure, entre l’ancien et le nouvel emplacement des thermo- mètres. Comme les observations se font à la nouvelle station {rois fois par jour seulement, aux heures par- tout adoptées dans le réseau des stations météorologi- ques suisses, soit à 7 h. du matin, à 4 b. et à 9 h. du soir (temps local), il a fallu en outre augmenter d’une observation, à 9 h. du soir, le nombre de celles fai- tes cette année encore à l’ancienne station. J’exprime ici à MM. les Chanoines du Grand Saint-Bernard, et spécialement à M. le prieur Gard, mes sincéres remer- ciements pour la peine supplémentaire qu'ils ont bien voulu s'imposer durant ces quinze mois. Ils nous ont ainsi permis de raccorder d’une façon complête les deux stations et par suite toute la série des anciennes observations à la série future inaugurée en 1901. Cette comparaison des deux stations du Grand Saint- Bernard sera traitée dans un paragraphe spécial de ce résumé qui fera suite à celui qui est consacré à la tem- pérature. Au reste, l’ordre des matières traitées dans ce résumé, sera le même que précédemment : Aprés quelques indications de portée générale, les différents éléments météorologiques seront successivement passés en revue dans l’ordre accoutumé : température, pres- sion atmosphérique, humidilé de l'air, vents, pluie et neige, nébulosité et durée d'insolation à Genève. 566 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE A l'Observatoire de Genève, les observations météo- rologiques directes se font, comme précédemment, de trois en trois heures à partir de 7 h. du matin jusqu’à 10 h. du soir. Les instruments enregistreurs fournis- sent en outre les valeurs de la plupart des éléments météorologiques à 4 h. et à 4 h. du matin. Les moyen- nes diurnes de ces éléments reposent donc sur huil observations trihoraires. Une observation directe sup- plémentaire se fait à 9 heures du soir, pour rattacher Genève au réseau météorologique suisse. Cette observa- tion de 9 h. n’est pas utilisée dans les résumés gene- vois, mais elle est publiée par les soins du Bureau météorologique central de Zurich. Au Grand Saint-Bernard, les observations ont été faites sept fois par jour à l’ancienne station et trois fois à la nouvelle. Les six observations trihoraires anciennes de 7 h. du matin à 10 h. du soir ont été complétées, pour les températures de 4 h. et de # h. du matin, comme précédemment, par la méthode d’interpolation graphique exposée dans le résumé météorologique de 1884. Pour la pression atmosphérique les valeurs cor- respondant à ces deux heures de nuit ont été relevées sur les diagrammes du barographe de Hottinger. Les valeurs normales des différents éléments météo- rologiques sont empruntées pour (renève aux « Nouvel- les études sur le climat de Genève », d'Emile Planta- mour, qui utilisent toutes les observations faites jusqu’en 1875. Pour le Grand Saint-Bernard, les valeurs nor- males sont fournies par les moyennes des 27 années, 1841-1867, çalculées par E. Plantamour. Les résumés mensuels des observations météorolo- giques faites à l'Observatoire de Genève et au Grand POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 567 Saint-Bernard et publiés dans les Archives sont, comme précédemment, réduits chaque mois à lPObservatoire de Genève par les soins de M. E. Schær, astronome- adjoint. Les tableaux de ce résumé ont été préparés par M. H. Duaime, auquel Jexprime, ainsi qu'à M. Schær, mes sincères remerciements. Les observations météorologiques ont toutes été fai- tes à L'HEURE LOCALE, seule indiquée. Pour la transfor- mer en temps de l’Europe centrale, il faut ajouter 35 minutes aux observations de Genève et 30 minutes à celles du Grand Saint-Bernard. I. TEMPÉRATURE. Genève. — La détermination des températures de nuit à 1 h. et à 4 h. du matin, a reposé, comme l’an- née précédente, sur les indications du {hermographe Richard grand modèle, qui a fonctionné sans acroc toute l’année. Les résultats généraux des observations thermomé- triques sont consignés dans douze tableaux de chiffres à propos desquels J'ai quelques remarques à ajouter. 1° Moyennes générales de la température. — Ecarts. Le fableau I fournit, pour Genève, toutes les valeurs moyennes des températures, de trois en trois heures à partir de 4 h. du matin, puis la température moyenne des mois, des saisons et de l’année (météorologique et civile) moyennes des huit moyennes trihoraires, enfin les minima et les maxima moyens. Le tableau II fournit, pour le Grand Saint-Bernard, les mêmes moyennes pour les six dates d'observation a MÉTÉOROLOGIQUE r RESUME QU emmener | | | A 2 PI EE ER | 09'ET+ | 800 + || IT'6 + | c'e OT'OTH | IG6‘TI+ | &6‘tt+ | 086 + | gr‘ = + UE Lp‘9 + p&‘r + Jen « | IL'ET+ | rec + | pe‘6 + | sr's + | ge‘ort | gofett | voter | 066 + | éefz + | ogto & | get + lyouroouuv | Ga ETt 88 c F || 026 + | 288 + F9'6 + | POTIT | O6‘TIT | Co‘ort | ST + | tes + | 081 + |‘ euwromny OLEZ |€G8T | ILST | 60 ELGT | F6'Ie OL'T 82'GI IT'OT 86 ET 02'CT Le an I6€1 | PO + | CT'6 1£8 + |OFOT | see L6'IT T8‘6 869 + | T9 + | 1e'L + | sduquuq| 826 +} 98 = | 860 + | 100 = | r6o + | La + | see + | geo + | ge‘ - | 20'T - | 080 - |: : ap GG + | OPT = | O9 + | SET + | GET + | ro‘e + | ace + | ser + | st'o + | 8po + | 090 + | xquepq ce'9 00 + || T0'e Gp'a dr GE 81‘G ge'e 6€ OL°T 08'à 9.1QUIPAON 1S'6r | PI9 666 LE) 96 Æ| 87'Tl GTI 9€" OT OL VaL 008 ° 2140720 | e102 | JUIL | OCT FO'ET 96'GT = | GF'8T GC'I FG'OT &9'8T 8£‘T GL'ET 21qur9 das Le ce | &Lt nl ou LUTR OO'T& EC'ST LA FO‘FT (A °°" Joy 5ece | CS'ET | ‘6 80“ GO'T OC‘ee OT'E2 IF‘08 1697 | 6L'FI OT'OT °: “nmf| LOge | SF | SLT | 6601 RO 6T | IT 18 GT'T8 GS'8T ae OT G8'eT aC'FI Sun 1£6 T8 OL'ET IST ICT | TO°%E OS'LT OLFT LP 68 G 69:01 s' Z' EN OSPT |F9C | 666 | 026 e0'TT OL'ET S0'2T 9G'OT LG‘ L F9'L 998 "AY 99°L 810 + | 616 + Pos À |'89P+ | 79 èg°9 GT he | SCC‘ Ter &| GE DEEE NI SIREN GLT 96.8 SEGA e D ATOS -E | 070 Le 0 = |USr- | 087 ue 2) En ILE 28,8 = | 800 - | GO = | 610 + | gEt IST 18 | 060 O0 — | Fo6r Awer Le 9 + Sc 0 + a1E +| 282 + OPE + OFF + | ICT 86 1 + |90a+ | 82e + |’A067 ‘29 | | 0 Le] 0 u9fou uafout ouuoñour | :Æ : CLS 8 RUE Em SUR SOUL | CS HT N SU l'O | EU “' UE EU] andodg “1064 NA HAANAD V AIALVHTANEL °] POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 569 IT. TEMPÉRATURE AU GRAND SAINT-BERNARD EN 1901. | l | | Tempéra- ÉPOQUE. 5h. m. |10h.m.| 1 h.s. | 4h.s.|7h.s 10 NES | ture | moyenne) Déc. 1900. | — 4,95| —:3,80! — 2,44| — 3,66) — 4,24| - 4,74] — 4,54 Janv. 1901 | — 9,86! —8,84| - 7,05! - 8,36| - 9,35| - 9,61| - 9,41 Février. . | 46,10! 14,10! -12,59) -13,88| 15,00! -15,58| -15,28 Mars . . . | 10,45] - 8,62| — 7,32] - 8,45) — 9,86| -10,50| -10,00 Avril: 01 3,16| = 0,99| = 0,29) 21:62 23%) = 40811-13144 Mai. ... | + 0,28| + 2,09, + 3,62) + 2,92| + 0,36| - 0,69) + 0,62 Ie 6,07| 7,04 7,89| 6,60| 4,70) + 3,69) 5,50 Juillet. . . 6,63| 8,62) 9,85. 9,03] 7,00] 5,84] 6,91 ROUE: À 6271008 2710 1,987 MP 0/6 85/0006 60) M6, 71 Septembre | + 3,26| + 4,20! + 5,32) + 4,94) + 3,60! + 3,08) + 3,42 Octobre. . | — 2,14] - 0,60! - 0,10! - 0,69! - 4,55| - 1,84| - 1,56 Novembre. | — 5,97| — 4,47| - 3,25 - 4,84] - 5,97| - 6,12! - 5,49 MDécembre. | = 8,67| - 7,55| - 6,75) - 7,19| — 8,39] - 8,62) — 8,18 | Hiver. . . | 10,11) - 8,74) - 7,17) - 8,46] - 9,35| - 9,79 — 9,56 Printemps | = 4,46| - 2,52) - 1,35! — 2,39| - 4,99) - 5,40 - 4,19 | Été... . | +6,32! + 7,99) 4 9,22 + 8,27) + 6,20) + 5,06, + 6,38 | Automne . | - 1,62] — 0.29! + 0,65 0,20, — 1,31) —- 1 64) — 1,22 +. Son mnt | | Année. mét.| - 2,43| - 0,85! + 0,38) - 0,66) - 2,15) - 2,83| = 2,11 Un» civile| - 2,74| - 1,17| + 0,01! = 1,0i| - 0 - 3,16| - 2,42 nil. " ÉCARTS. EPOQUE. Température. Température. Différence Genève. Saint-Bernard. entre les deux stations. Décembre 1900. -2!32 a DS 0,73 Janvier 4901... 0.00 027 +-0,37 BÉMTIEr2 2 7 —3,94 —(6,67 +2,73 LE TE ENRERES —0,81 --2,68 +2,87 Annee +1,02 +0,13 —0,89 MR -0,50 +0,11 +0,39 LS 1h OEM EURO +0,72 41,41 —0,69 Dualleh 20e +0,44 +-0,75 —(,31 RTE A) . ——0,39 +0,73 —1,12 Septembre. ..... —+0,5% —0.10 +0,44 Octobre ER —(0,49 —1,08 +-0,59 Novembre...... 4:34 —0,19 —1,35 Décembre ...... 0,80 —0,59 +4; 39 IR IN Et SPACE —0,43 —1,16 +- 0,73 Printemps. . .. .. +-0,23 —0,83 +1,06 Ne Mar 0,26 0,96 —0,70 Attomne:...... —0,50 — 0,40 —0,10 Année météor.. —(0,1i —0,35 +0,24 » civile... —0,24 —(,66 +0,42 570 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE directe. Les moyennes des mois, des saisons et de l’an- née sont établies sur la moyenne des huit températures trihoraires, en se servant des températures obtenues par interpolation graphique pour 4 h. et 4 h. du ma- tin. Le tableau IIT donne les écarts entre les tempéra- tures moyennes des différentes périodes et les valeurs normales de 1826-1875 pour Genève et de 1841-1867 pour le Grand Saint-Bernard. Il résulte de l'examen de ces chiffres que, à Genève et au Grand Saint-Bernard, l’année, météorologique ou civile, présente une température inférieure à la nor- male. Après la période des quatre dernières années du XIX"° siècle qui ont été chaudes, nous trouvons une année un peu trop froide à Genève, plus froide au grand Saint-Bernard. A Genève, ce sont l'hiver et l'automne qui sont trop froids, tandis que le printemps et l’été dépassent un peu la moyenne. Au Grand Saint-Bernard l'été seul est trop chaud, mais cet excédent de chaleur est anni- hilé et dépassé par l'excédent de froid des autres sai- SODS. À Genève, nous trouvons une balance égale pour les mois : qu’il s'agisse de l’année météorologique ou de l’année civile, 6 mois présentent des écarts négatifs et 6 mois des écarts positifs. Au Grand Saint-Bernard l'année civile présente la même distribution : Pannée météorologique a 7 écarts positifs contre 5 négatifs, ces derniers beaucoup plus forts. Le mois le plus froid, relativement et absolument, est février aux deux sta- tions, mois qui a été très froid, spécialement à la montagne ; le mois le plus chaud, relativement, est dé- POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 571 cembre 1900, aux deux stations également. Pour l’an- née civile le mois le plus chaud, relativement, est avril à Genève, juin au Grand Saint-Bernard. — C’est au mois de février que Genève est le plus chaud par rapport au Grand Saint-Bernard. Les températures moyennes mensuelles extrêmes se rencontrent aux mois de février et de juillet. On trouve donc pour l’amplitude annuelle : Mois Genève Grand St-Bernard Le plus froid Février 1901 — 2,34 — 15°,28 » chaud Juillet 49014 + 49°,25 — 6°,91 Amplitude annuelle 21°,59 22°.19 L’amplitude est sensiblement supérieure, aux deux stations, à sa valeur moyenne, qui est 18°,9 à Genève et 15°,2 au Gran Saint-Bernard entre les mois extrè- mes ordinaires (janvier et Juillet). 2° Température de cinq en cing jours à Genève. Le tableau IV fournit les températures moyennes par pentades et, comme précédemment, pour l’année civile seule, du 1° janvier au 31 décembre 1901. À côté des températures, figure l'écart avec les températures calculées d’après la formule déduite par E. Plantamour de l'étude des cinquante années de 1826 à 1875. Lorsque l'écart observé dépasse la limite de Pécart pro- bable calculé et constitue ainsi une anomalie, le chiffre de l’écart est mis entre parenthèses dans le tableau. Sur les 73 pentades, 40 présentent un écart négatif et 33 un écart positif et il en résulte, comme nous l’a- vons déjà constaté, que l’année civile est plutôt froide. Au reste les nombres d’écarts positifs et négatifs dépas- ©: 1 t RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE | | | IV. 1904. TEMPÉRATURE DE 5 EN 5 JOURS, À GENÈVE. Diffé- Diffé- Tempé-| rence | Tempé-| rence Date | rature avec Date rature avec moy. la moy. la formule formule (9 (1) 0 0 | 1- 5 Janvier! — 0,46, -0,20 | 30- 4 Juillet +16,89| -1,39 6-10 id. | - 3,48] (-3,16)| 5-9 ïd. H8,49| -0,05 | 4115 dd. | +0,35] +0,65 | 10-14 id. 120,80! (42,07) | 46-20 ‘id. | - 2,32) -242 | 15-19 id. 421,11! (42,26) | 2-95 id. | +2,07! 42,10 | 20-24 id. +21,14| (42,24) | 26-30 id. | + 3,36| (+3, 15) 25-29 id. 417,78 1:09 | | | 31- 4 Février, + 0,06. -0, 45 | | 30- 3 Août 417,18] -1,59 | 5= 9 id. | +0,49) -0,38| 4-8 id 418,44) -0,15 | 40-14 id. | - 3,34] (-4,62)) 9-13 id. 419,03! +0,68 | 15-49 id. | - 5,00! (-6,74), 1418 id. +16,87| -1,16 | 90-24 id. | - 6,75) (--8,98), 19-23 id. 118,47| +0,89 25- 1 Mars | + 2,82) +0:06 | 24-28 id. H7:11| -010 2- 6 Mars | + 5,83| (42, 51)| 29- 2 Septemb.| 416,58] -0,12: 7-11 id. | +2,60! -1,30| 3-7 id. 116,27| +0,13 1492-16 id. | +4,15 0. 36 | 8-12 id. 16,26! +0,74 | [47-21 id. | 15,76] 40,63 | 13-17 id. 42,11! (-2,74) | 12296 id. | + 1,08] (-4,69)) 18-22 id. 415,67| (+1,44) 27-31 id. | + 2,63| (-3,80)| 23-27 id. 414,71| 4,34 4- 5 Avril | 411,16! (44,06,) 28- 2 Octobre | 414,01! (41,44) 610 id. | 413,03) (415,24)) 37 id. 412,22] 10,48 41-45 id. | 4 8/37| -0,12| 8-42 id. + 8,21! (-2,67) 16-20 id. | + 6,24] (-2,95) 13-17 id. + 8,56| (-1:44) 24-25 ‘id. | 12,02) (12,11), 18-22 id. 410,50! +1,39 26-30 id. | +9,10) -1 53 23-27 id. + 7,55] 0,67 1-5 Mai | 410,24| -1,11 | 98- 1 Novemb. | + 7,02 0,30 6-10 id. | 410,01! (-2,06)) 2-6 id. + 3,56| (-2,88) 11-15 id. | 13,15] +0,37 | 7-11 id. + 2,56 8 01) 16-20 id. | 413,65, +0,16 | 12-16 id. + 6,79| (42,05) 21-25 id. | 415,85) +1,68 || 17-21 id. + 2,32| 1,63 26-30 id. | 417,95) (#3,12)] 22-26 id. + 4,35) 1,85 | 31- 4 Juin | 421,59] (46,13)| 97— 1 Décemb. | - 0,04| (-2,55) 5-9 id. .| M9,55| (+3,49)| 2-6 id. + 1): TP 10-14 id. | 417,48) 40,87 | 7-11 id. + 2,69! 41,37 45-19 id. | 411,15]. (-5,96) | 12-16 id. 4 0,82] -0,02 20-24 id. |-17,36| -0,20 | 17-21 id. + 1,39) +0,95 25-29 id. | 417,82] -0,14 | 22-926 id. + 2,85| (42,73) 27-31 id. + 2,45) (42,56) | Lo POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 573 sant la limite de lPécart probable sont égaux tous deux à 15. La plus longue période de chaleur relative comprend sept pentades, du 11 maiau 14 Juin. Les plus longues périodes de froid relatif sont seulement de cinq penta- des, du 31 Janvier au 24 février et du 15 juin au 9 juillet. Le plus fort écart positif, + 6°,13, tombe sur la pentade du 31 mai au 4 juin et le plus fort écart néga- tif, — 8,98, sur celle du 20 au 24 février. La plus forte hausse de la température, + 9,04, s’est présentée tont de suite après cette 11" pentade entre elle et la 12%. La plus forte baisse de la température, — 6°,83, a eu lieu entre la 33"* et la 34%° pentade. La pentade la plus chaude et la pentade la plus froide sont, cette année, précisément celles qui fournissent les écarts maxima, la 31%° avec + 21°,59 et la 11" avec — 6,75. 3° Moyennes diurnes. Ecarts. Anomalies. Le tableau V fournit la classification des jours de l’année, à Genève, suivant leurs températures moyen- nes et conformément à la terminologie introduite par Plantamour. Il en résulte que, dans l’année 1904, il y a eu 53 Jours dont la température moyenne a été au dessous de zéro, contre 28 en 1900 et 26 en 1899. Il y a eu 11 jours très froids, et il n’y a pas eu de jour très chaud. Le tableau VII fournit une classification analogue pour le Grand Saint-Bernard. La longue série de jours où la température moyenne est restée au-dessous de zéro, s'étend du 48 décembre 1900 au 3 avril 1901, avec ARCHIVES. t. XIV. — Novembre 1902. 39 a r RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE 974 pt ‘um | 21 16‘ 0fC+ 06‘8 9G‘0} 18‘£} #0‘ 08 C0‘36 08 ©I 6€ 1688 £9‘0c Fr°o1 SV 8L‘9 19'e 86114 paeuo snjd à] Amof ‘Pr JATA 9} 0G 21 0‘ 08 9 «I L9'€ = L4 19 08 S0 00° F- 68 ®I 61°C + Sr I 0£ 21 Vol 61 °I F 91 LI I 66 ?I 0€ I 9 ®!I ONE 4 1 = piouy sujd a] inof EF SGt spaeua 21) PRET 08+ OG+ © spneuo AE L9 19 69 79 a 6 } 9 12 0G YF 7 [2 _——, © — G } c} G GT 6] } 0r FE F € G 9 sw SH eo ON & S +8 — TT En sa19 dus 9L 1 (2 OL &r 1} 1G L a 81 G 5 rA — — 97 y = G ÿ} 8 y ( Fà gl fs #2 & 49 )1 0 0 o o SpIO4 a = = SPIOIJ S947 om mm — "AUNLVUAANAE — S4NOf 44 THANON ‘1064 “HAGNAON ‘A JIAI9 ‘jou eauu £ | * 1qUU999(] SIQUI9AON] 2140790 “a1qu2)dos row »jerrmf an NM) + ten + uay + sen * “ATA9T ‘O6T ‘AuEf " 0067 °9Œ * andoaz SAINT-BERNARD. 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Les deux tableaux V et VII fournissent également, pour chaque mois et pour l’année, les dates des jours les plus chauds et les plus froids. L’amplitude entre ces jours à températures moyennes extrêmes est de 31°,96: pour Genève et de 35°,35 pour le Grand Saint-Bernard. Les tableaux VI et VII fournissent les donnés habi- tuelles sur les écarts entre les températures observées et les températures normales des deux stations. Pour toutes deux, le nombre des écarts négatifs dépasse un peu celui des écarts positifs, ce qui est conforme au fait que l’année a été un peu plus froide que la moyenne. Les mêmes tableaux fournissent ensuite, pour cha- que mois et pour l’année, les valeurs moyennes des écarts, 1° entre la valeur observée et la normale, 20 entre les températures de 2? jours consécutifs. Ils donnent enfin les dates des écarts extrêmes, pris à ces deux points de vue ; les derniers chiffres indiquent le plus fort abaissement de température ou la plus forte augmentation d’un jour à l’autre, pour chaque mois et pour l’année, météorologique et civile. L’anomalie résultant de ce qu'il fait plus chaud dans la station de montagne que dans la station de plaine s’est produite quatre fois dans l’année météorologique et trois fois dans l’année civile, et cela aux dates suivan- tes : les 12 et 13 décembre 1900, signalés déjà aw résumé précédent, où l’anomalie était de 0°,6; les 29 et 23 janvier 1901 oùelle est montée à 1°,2 et 2°,0; enfin le 8 décembre 1901 où elle n’était que de 0,6. POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 579 Ces cas d’anomalies correspondent, comme d’ordinaire, à des jours couverts (brouillard ou nuages) à Genève et à des jours très clairs à la montagne présentant aussi en général une grande sécheresse de Pair. 4° Températures extrèmes. Les tableaux IX et X fournissent les températures ex- trèmes pour les deux stations. À Genève le minimum absolu dépasse à peine le minimum absolu moyen des 50 années 1826-1875 qui est de — 13,3; et le maximum absolu reste de plus de 1” au dessous du maximum absolu moyen qui est de + 32,5. L'oscil- lation extrême de la température, 45°,2 est donc un peu inférieure à l’oscillation extrême moyenne qui est de 45,8. Au Grand Saint-Bernard, l'oscillation ex- trème observée est de 45,9 un peu plus forte qu’à Genève. Le tableau IX fournit en outre, pour Genève, le nom- bre de jours de gelée, où le minimum est tombé au- dessous de zéro et celui des jours de non dégel, où le maximum est resté au-dessous de zéro: Ces nombres sont plus élevés que pour les années précédentes : le premier dépasse le nombre moyen des 50 années 1826-1875 qui est de 91, le second atteint presque le nombre moyen, 21, correspondant à cette même période. La dernière gelée blanche à glace du printemps à Genève à eu lieu le 19 avril. La première gelée blanche à glace de l’automne a eu lieu le 8 novembre. Au Grand Saint-Bernard le petit lac situé près de l’Hospice a été complètement dégelé le 10 juillet et s’est congelé à nouveau le 13 octobre. 580 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE IX. GENÈVE 4901. INDICATIONS DES THERMOMÉTROGRAPHES. Nombre de jours Ro Minimum Maximum ÉPOQUE. Minimum Date. Maximum Dale. au-dessous au-dessous absolu. absolu. de 0°. de 0°. Déc. 1900 .. — 4,9 le 21 +17,0 le 6 18 } Janv. 1901.. — 9,3 le 6 + 9,5 le 25 24 Février. .... —14,0 le 23 +-11,9 le 28 27 10 Mars...... . — 6,1 le 29 +16,9 le 31 13 — AUS, — 1,5 le 18 +22,4 le 8 3 _ LEE ES + 2,0 le 2 +-28,5 le 31 — — JR Le +- 6,0 le 19 +30,8 le 1 — — Juillet... .. + 9,6 le 3 +31,2 le 20 _ - ADÜL. es... ; + 6,8 le 30 +-29,6 le 10 — — Septembre .. + 5,3 le 17 +-26,0 le 8 — — Octobre..... + 0,8 le 29 +19,8 le 5 — _ Novembre... — 3.8 le 19 +17,0 le 15 1% — Décembre... — 7.8 le 6 +10,9 le 9 18 1 Année mét.. —14,0 le 23 fév. +31,2 le 20 juill. 99 20 AL VON UE: id. id, d9 20 IX SAINT-BERNARD 1901. — TEMPÉRATURES EXTRÊMES. ÉPOQUE. Minimum Date. Maximum Date. absolu. absolu. (1 0 Déc. 1900... —1%,1 le 29 +4 4,2 le 17 Janv. 1901.. —23,0 le 6 + 6,2 le 23 Février. .... —26,4 le 15 — L,8 le 28 Hire GR —22,4 le 29 + 3,4 le 20 ANT ee 4 —14,1 le 18 + 9,3 les 8 et 24 Mais turt. 46 = 9, Tree d +41,9 le 31 Juin... — 8,3 le 19 416,5 le 30 bel r-vee — 0,7 le 3 +16,4 le 17 Aoûti SAAUR 6e PMP +19,5 le 24 Septembre .. — 3,2 le 45 +15,2 le 3 Octobre..... — 0,0, los, 7 + 5,4 le 12 Novembre... —14,6 le 28 + 42 le 20 Décembre... —16.9 le 28 + 3,8 le 8 Année mét.. —-26,4 le 15 fév. +149,5 le 24 août. » Civile. id. id. 581 VE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. x POUR GENE oo 2 eat TR ms me EE | 88‘ 1 + ‘pi ‘pi cg 0— 6601 + "ep « LOE=E “Jerrnl 08 21 6°1G *AOUA9J GE OI L'‘H CS 0— Pl r] *G0[0109J9U OQUUY | vrt + Y ©t0L IG O1 F'S L9'0— y0‘9 tt: aaqureog (| qg‘e + & 1° F SOI L‘OI LG OI 6°G LEO 988 e- DIQUIIAON 10‘ | € % F SOI O'LI FE 9[ L‘L 8G'— 0Y°GI °°‘ 1400 | | GYE + IE 91 681 OF 91 0'I 8€ 0— 69'91 7" ‘erqueades | sr‘0 | FG 91 0‘0G 66 TE G9‘0— 00‘81 is ei Juoy GO — 08 °I 6° IG Y ©°18'CI 16:01 0061 OM ERA | LOT & ? 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Les tableaux XI et XII fournissent les documents ha- bituels sur la température du Rhône, prise, comme antérieurement, vers midi, à la sortie du lac, sous le pont des Bergues, à une profondeur de 1 mêtre au- dessous de la surface de l’eau. IT, COMPARAISON DE L'ANCIENNE ET DE LA NOUVELLE STATION DU GRAND SAINT-BERNARD AU POINT DE VUE DE LA TEM- PÉRATURE. Comme nous l’annoncions dans le résumé de l’année 1900 et dans le Bulletin mensuel du mois d'octobre 1900, une nouvelle station météorologique pour les thermomèétres et les hygromèêtres a été installée au Grand Saint-Bernard. Depuis que la construction d’un nouveau bâtiment avait commencé à l’Hospice, il avait été fréquemment question, dans mes entretiens avec M. le Prévot du Grand Saint-Bernard, d’un changement dans l’emplacement des instruments météorologiques. D'une part l’ancienne station située sur la face NNE de l’ancien bâtiment se trouvait trop rapprochée de la façade du nouveau et on pouvait craindre, pour les thermomètres, un effet de réverbération de cette facade, surtout dans la belle saison. Cependant le courant d’air qui règne perpétuellement dans le passage entre les deux bâtiments devait obvier en grande partie à cet inconvénient. D'autre part les cages métalliques conte- nant les thermomètres étaient trop petites pour loger des instruments enregistreurs et des hygromètres et il était préférable de construire une nouvelle cage et de 584 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE la placer contre le bâtiment neuf, lequel n’est pas chauffé en hiver. Cette nouvelle cage est en bois, à parois à Jalousies etelle à été placée, d'accord avec M. le Prévot et M. le Prieur de l’Hospice, un peu en dehors d’une des fenêtres de l’étage supérieur du nouveau bâtiment ; elle est, comme l’ancienne, exposée au NNE. Elle se trouve, absolument parlant, un peu plus élevée que l’ancienne, mais elle est à peu près à la même distance du sol, le rocher s’élevant en pente assez raide en face du bâti- ment neuf. Elle est d’ailleurs abritée contre le soleil levant par l’ancienne annexe de l’hospice qui se soude un peu obliquement au nouveau bâtiment à l’est de la cage. Cette cage a été doublée intérieurement d’une toile métallique, sur le conseil que m'a donné M. 4. Vallot, le savant directeur de l’observatoire du Moni- Blanc, afin de préserver un peu les instruments, en biver, contre l’irruption de la neige. Ces instruments sont : 1° pour la mesure de la température, un thermomètre normal de Jerack qui à fonctionné à l'Observatoire de Genève comme thermo- mêtre normal jusqu’en 1895, un thermomètre à mini- mum et à maximum et un thermomètre enregistreur Richard ; 2° pour la mesure de la fraction de satura- tion, un hygromètre à cheveu d’Usteri-Reinacher et un hygromêtre enregistreur Richard. Ces instruments ont été observés dès le 6 octobre 1900 aux heures d’ob- servation du réseau météorologique suisse, soit à 7 h. du matin, 4 h. et 9 h. du soir et les observations se faisaient aux mêmes heures à l’ancienne station en outre des autres observations trihoraires. Ce double service d'observation de la température s’est continué æ POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-PERNARD. 582 jusqu’à la fin de décembre 1901, soit pendant près de quinze mois. Les comparaisons n’ont été faites ici que pour les quatorze mois complets allant de novembre 1900 à décembre 1904. Il s'agissait d’abord de rechercher si les deux sta- tions présentaient à peu près la même température. C’est pour cela qu'ont été établis les tableaux de chif- fres À etB. En consultant les derniers chiffres du tableau A, reproduits dans le tableau B, on constate que l’éga- lité de température existe réellement, surtout si l’on attribue un poids double à l’observation de 9 h. du soir. La différence entre les températures des deux stations est alors seulement d’un demi-dixième de degré en moyenne et la nouvelle est un peu plus froide que l’an- cienne. Si l’on examine ces deux tableaux 4 et B de plus près, on constatera en outre quelques anomalies cu- rieuses. Ainsi l’ancienne station est plus froide que la nouvelle à toutes les heures du jour en hiver ce qui est contraire à ce qu'on aurait pu attendre d'observations faites contre un bâtiment chauffé. D'autre part, à 7 h. du matin, au printemps, en été et en septembre, l’an- cienne station est sensiblement plus chaude que la nou- velle. On doit attribuer ce fait à l'influence du soleil levant, contre lequel l’ancienne station n’est pas abri- tée. Il en de même à un moindre degré pour l’observa- tion de 1 heure. En revanche, à 9 h. du soir, la nou- velle station est constamment plus chaude que l’ancienne ce qui doit, à mon avis, être attribué au voisinage du mur de l’ancienne annexe qui recoit directement les rayons du soleil couchant et influe ainsi sur la tempéra- ture de la cage neuve qui en est voisine. & 4 à A Q 4 TEOROLOGI IÉ &0‘0 —| 60‘8 -| IT‘8 - &T O0 —| 8T‘G -| 0£'‘G - GS 0 —| GOT -| LF'I — 60‘0 +! 0L'e +! 6L'e + & O0 +| p8‘9 +| aT°L + 180 +| 169 +| ST‘L + 680 +| 616 +| 2c:G + ce‘0 +| Lg‘o +| 21‘0 + &T'O +| 98'& -| FL -— FOI0N= STCi6"—|NReci6 — C0'O +! 9S'FI-| 18‘FI- FDIO=) MOSIoU= | QIOU— = AS0iC = AR = OUT GS pote — Lo 0 0 BTI9ANON |euueorouy NV re: uo018S NES en : euuefon OT‘O + pL'O + LL &0‘0 COL =IMGUSS GO INCOP = INTIONCES CO = 1660 = INGENT CT‘O +| 08'S +| cé's &P 9 SRE LEE EI SOLS NES IT ANN I NES ue + Re D de Re | Pas à LS oc aæa||0 AS I NI0O MSIGS >= [86 TE ë CERTA 1'9 SGeml|nNC GO MOT Res - ea MS r'MssSo *MSlo:0 6 £ + 1e’ 08 || L°08 | 0€ | L'0€ G Ne rar 0 0) 07 @su0T See MAÎT ASS T'MSAM 0 * AS] 6°0€ pee +| cg'6e | 1'08 | 008 | 8'62 | 02 me HOPAL AS f Mer sel eo Date Pen eee de D le Meur 20 à L CAE 9. 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Pression atmosphérique : 700mm + ee CL A (DE SO I PSS 4h.s. Mb SALES: Moyenne dre déc. 22.94 2280 "23.07 93.51 2295 22.61 2298 23.30 93.02 OPA NE (027 45: 27:60 2701 96/58 7 727:06 NOTE 27.19 3e. ».. 30:44 30.21. 30.45 430.82 30.06 … 29.81 30.35 30-42 0:32 Mois 96.95 26.81 27.10 27.49 26.78 26.45 26.91 27.15 26.96 Température. lredéc.+- 7.20 + 7.46. + 7.51 +10.34 41232 +12.03 + DM + 8.66 + 9.39 2 » + 9.55 + 9.07 + 8.87 +-12.53 +14.16 +13.40 + 11.08 +10.00 11.08 3» + 7.05 + 6.72 + 6.63 + 8.01 +140.39 + 9.55 + 7.95 + 7:10" 5792 Mois + 7.91 + 7.62 + 7.64 410.22 412.93 11.59 + 959 + 8.54 | +19:49 Fraetion de saturation en ‘/;. lre décade 9% 9% 93 8 76 77 91 95 55 de » 92 89 53 73 67 71 84 90 82 3e » D) 8 8 79 67 68 80 83 79 Mois 99 89 88 79 70 72 8 89 83 Dans ce mois l’air a été calme 333 fois sur 4000. vas A PE Ep em e rapport des vents saw = 46 — !* La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 8°.25 W. Son intensité est évale à 10.9 sur 100. Moyennes des 3 observations (ar, 1n, 9") Pression atmosphérique... .. Nébulosité Température ) Fraction de sai Valeurs normales du mois pour les éléments météorologiques, d’après mm 726.51 69 12 {id.). + 9.88 mm Plantamour : 21.01 HE nine nn or à do Ù Press. atmosohér.. (1836-1875) TS GE PETER Ebilosité sx re 220 (1847-1875). 3 Hauteur de pluie.. (1826-1875). 1017.00 TA R>< 9 L 9,38 Nombre de jours de pluie. (id.). { 5 Température moyenne .., uratlones ere 82% Fraction de saturat. (1849-1875) 83/0 605 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AU CRAND-SAIENT-BERNAR PENDANT LE MOIS D’'OCTOBRE 1902 Le 1er, neige : brouillard le soir. 2, D] 9; 4, 9: 29: 24, 21; 29; Correction pour réduire la pression atmosphérique du Bernard à la pesanteur normale : neige. neive. , neige. brouillard le matin et à 1 h. du soir : neige. . brouillard le matin et le soir; neige. , brouillard à 1 h. du soir. neige à 1 h. du soir. brouillard pendant tout le jour, neige: grande sécheresse de l'air , brouillard le matin : neige à 1 h. et à 9 h. du soir. , brouillard pendant tout le jour ; neige. neige. ; neige. - neige. , brouillard à 1 h. du soir. . neige et brouillard. brouillard le matin. fort vent le soir. brouillard le soir. brouillard le matin et le soir. appliquée dans les tableaux. 2 Om 29. — (ette correc D °:129/, minim. Grand Saint- on n'est pas (= Le Sn D HO ND HO OS © NN OS 10 10 410 = hHO HO ONt- SG SON ni 4 -© ) > 19 AUUOÂOM SLISO'NAAN CL'r9 DAT CEE NT [l I I l I I [ I (l ( [ I I [ I I ll I Il T [ [l [l il I Il [ I I [l [ "MSIT ‘"MSIT ‘MS| |l | | 0°p9 8° r9 6°£9 0'&9 6° p9 0°02 g'eL 6! 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Moyenne, : 7 h. m. 1 h.s. 9 h. 8. Idees Car sa 8 4 lre décade — 2.05 20 14-07 Son — 140 23 » —. 2.18 + 0.72 110) > 1 1 = Aa de » =— +17 US — 12:06 Mae mt. Mois — 2.9 +--0-08 — EE — 1.46 — Fit Dans ce mois l'air a été calme (.0 fois sur 1000. I | NE 33 021 ,e rAPpp rt des v te — ee re. — ÆE S SJ À 1ppor des vents sw = — 55 — La direction de la résultante de tous les vents observés est $S. 45° W. Son intensité est égale à 131.2 sur 100. Observations météorologiques faites dans le canton de Genève Résultats des observations pluviométriques — = a — EE — | | Malions UÉLIGNY | COLLEX | chanBiss | CHATELAINE | SATIGNY ATUBNAZ | COMPESIÈREN | | | nr ne 1008 |"10973 | 100.0 | 93.9 | 109.0 | 95.0 | ? el min, | | | | | = ET = = = a | | | | Station | VEYRIER | OBSERVATOIRE | COLOG\Y PUPLINGE | JUXSY | HBIMANCE EE pee rene | | | | | | | | 3 | | _ | | ‘ | 0 | n a EE © ve Eten | 910 | 93.2) 90.5 | 106.6 | | | L SUR LE CHAMP DES ÉLECTRONS EN MOUVEMENT PAR Edouard RIECKE professeur à l’Université de Gœttingue. (Avec la planche II.) Communiqué à la section de physique de la Société helvétique des sciences naturelles, réunie à Genève le 9 septembre 1902. Le champ électro-magnétique dû à un électron en mouvement est un sujet qui a été traité par un grand nombre d'auteurs, je mentionnerai ici en particulier les travaux de J.-J. Thomson’, Heaviside*, Wiechert * et Des Coudres'. Ces deux derniers basent leurs déve- loppements sur certains principes qui ont une grande analogie avec le principe d’Huyghens. Cette question de l’action due à des électrons en mouvement présente un intérêt si grand, qu'il ne paraîtra peut-être pas superflu de donner à la théorie une base plus élémentaire. Nous nous bornerons pour cela à considérer principa- ! J.-J. Thomson, Phil. Mag. (5), 11, p. 229 (1881). * P. Heaviside. Electromagnetic Theory, vol. II, $ 164. 5 Wiechert, Livre jubilaire dédié à H.-A. Lorentz. La Haye, 1900, p. 549. * Des Coudres. C. 1., p. 452. ARCHIVES, t. XIV. — Décembre 1902. 4 LS 610 SUR LE CHAMP DES ÉLECTRONS lement le potentiel électrostatique V, et nous examine- rons le cas suivant : soit g l'axe horizontal (PI. IL, fig. 1), le long duquel se meut un cylindre étroit AB, unifor- mément chargé d'électricité, la densité linéaire est supposée constante et égale à », et la charge totale e égale à 14B. Nous supposons que le cylindre se meut avec upe vitesse constante g dans la direction g. Cha- que élément de ce cylindre donne naissance à un poten- tiel électrostatique qui, du lieu où se trouve l’élément à un moment déterminé, se propage dans l’espace, selon la théorie Maxwell-Hertz, avec la vitesse de la lumiére. Ce potentiel atteint un point dont la distance au lieu considéré est r au bout du temps r/v, v dési- gnant la vitesse de la lumière, et il l’atteindra au bout d’un temps d’autant plus long que le point sera plus éloigné. Soit maintenant AB la position du cylindre chargé d’électricité à un certain moment £,; nous nous propo- sons de déterminer quelle est au même moment la va- leur du potentiel au point P. Dans ce but, cherchons sur la partie de la droite horizontale g qu'a déjà par- courue le cylindre AB, deux points A et B dont les pro- priétés soient les suivantes : le temps nécessaire au potentiel V pour parcourir la distance 7 qui sépare les points À et P doit être le même que celui qu'emploie la face postérieure du cylindre pour parcourir la dis- tance AA; de même le temps nécessaire au potentiel pour parcourir la distance r’ entre B et P doit être égal au temps employé par la face antérieure du cylindre pour parcourir la distance BB. On a alors les relations : EN MOUVEMENT. 611 Le potentiel émis par la face antérieure du cylindre en À, arrive au point P à l’instant même où À arrive en À, c’est-à-dire au temps {,; de même, le potentiel émis par la face antérieure du cylindre en B arrive au point P à l'instant même où B arrive en B, c’est-à-dire également au temps {,. Suivons le cylindre dans son mouvement le long de l’axe g. À un moment déterminé t, la partie postérieure sera arrivée au point A, et le potentiel émis par A à cet instant atteint le point P au temps {, ; mais les potentiels qui sont émis par les au- tres éléments du cylindre au mème temps { ont déjà dépassé le point P au temps {,, et n’influent donc en aucune facon sur la valeur du potentiel au temps f,. Les potentiels émis par les éléments du cylindre qui se trouvent plus près de la face antérieure n'arrivent en P au temps {, que lorsque le cylindre s’est déjà déplacé ; enfin le potentiel émis par la face antérieure arrive en P au temps {, lorsque cette face arrive en B au moment où le potentiel est émis. Le potentiel en P aura d’après cela au temps £, la valeur qu'il aurait prise si le cylindre s'était étendu sur toute la distance AB, la densité linéaire restant la même. Supposons AB très petit par rapport à r et »', nous pourrons écrire : Mais nous avons : AB—AA + AB-— BB — AB + ’ (r —r'), et ti AB:c0s 9, 612 SUR LE CHAMP DES ÉLECTRONS en désignant par o l’angle compris entre la trajectoire g et la distance r. Nous aurons par conséquent : AB MR did de ares et AB à (1 —— . - COS ) \ r Mais .AB n’est autre chose que la charge électrique totale e du cylindre; donc le potentiel d’une quantité d'électricité e, se déplaçant en ligne droile avec une vitesse uniforme sera représenté par la relation : Le potentiel prend cette valeur au point P au mo- ment où e se trouve en À, il dépend du rapport g/0. Il ne semble pas inutile de transformer l'expression obtenue de facon à faire dépendre la position du point P de la position momentanée de la charge e. Pour cela, abaissons la perpendiculaire Pp sur l’axe horizontal g et désignons par x la distance entre 4 et p. Nous au- rons (fig. 4) : (AA + a) + y, ou puisque EN MOUVEMENT. 613 Nous avons de plus : E AA ZX L Dr , sp sne sine te ( — t). (1 4 cos & ) = (1 s° D)» p— x ++ me En substituant cette valeur dans la formule que nous avons trouvée pour le potentiel V nous aurons : La répartition du potentiel est symétrique par rap- port au plan qui passe par e, perpendiculairement à la direction du déplacement. Les surfaces équipotentielles sont des ellipsoïdes de révolution aplatis dont les axes sont parallèles à la «direction du déplacement. Les valeurs des potentiels sur les points des axes sont les mêmes que celles qui seraient dues à une particule électrique immobile. Un cas qui présente un intérêt particulier est celui-ci : da vitesse avec laquelle la charge se déplace le long de l’axe g est plus grande que la vitesse de la lumière (PL IE, fig. 2). Nous considérons de nouveau un cylindre chargé d'électricité, sa position au temps £, est AB, et «ous nous proposons de déterminer la valeur du poten- tiel au point P au même temps {”. Il nous est nécessaire pour cela d'entrer brièvement dans les détails de la " — 156Q 1” = 483 r2" —= 196 FE ER LE | à RL Li nd ÉLECTRIQUES SUR LE COHÉREUR. 1 (6h On trouve dans une série les premières valeurs plus fortes que les suivantes, dans l’autre les premières valeurs sont les plus faibles. L'action antérieure était de 10Y dans le premiers cas, de 30* dans le second. Si l’action examinée est moins efficace que la précédente, les premières valeurs trouvées pour la résistance du cohéreur sont trop faibles, si elle est plus efficace, ces premières valeurs sont trop fortes. Le phénomène, constaté par M. Branly, d’une sen- sibilisation par un premier effet peut être rattaché aux précédents pour établir avec évidence le rôle des états de service antérieurs du cohéreur comme l’une des causes des écarts dans les effets d’une même tension. d. L'impossibilité d'obtenir des états initiaux du cohéreur rigoureusement pareils avant chaque action est une autre de ces causes. Un cohéreur sur lequel le choc destiné à décohérer a été produit avec des inten- sités variées, mais aussi uniformément que possible pour une même intensité a donné. Action d’une différence de potentiel 4p = 31 à la suite d’un choc à la suite d’un choc à la suite d’un choc violent modéré faible 11 = 113Q.4 V1, = 89 Q. | T9 09 He 120 re — 19.4 re — 63.8 Pe— 1122 rs — 76.5 rs —1 67:39 ja —"1H46,8 r—=1187 ra iQ vs —191:0 rs — 19.4 r5 — 00.2 Ce serait ne pas donner une représentation des faits conforme à la réalité si Je m’abstenais de remarquer que cette influence du choc est loin d’être toujours aussi nettement visible : des différences aussi considé- rables ne sont produites que pour des états initiaux manifestement différents. e. A plusieurs reprises le caractère capricieux du 622 ACTION DE LA TENSION ET DU RAYONNEMENT cohéreur m'a paru trouver son explication dans l’action inattendue de phénomènes tels que des décharges élec- triques de l’atmosphère, de forts coups de vent, lin- ductiou produite par l’ouverture ou la fermeture de courants puissants dans le voisinage, phénomènes ayant coïncidé avec des variations de la résistance du cohé- reur autrement inexpliquées. Cette action perturbatrice paraît confirmée par la plus grande régularité des résultats obtenus le dimanche ou de nuit, dans des conditions où l'influence de ces causes accidentelles se trouvait atténuée. La difficulté d'obtenir que toutes ces influences per- turbatrices restent insensibles pendant des mesures durant plusieurs heures et limpossibilité de tenir compte de causes accidentelles agissant à l’insu de l’observateur font entrevoir l’improbabilité d’une action de la tension électrique suffisamment régulière pour trouver son expression dans une forme rigoureuse. 1. Achon de la tension. En cherchant à éviter avec tout le soin possible les causes de divergences d'effet mentionnées, les mesures de la résistance électrique d’un cohéreur, sous l’action d’une différence de poten- tiel appliquée, ont abouti à des valeurs nettement dif- férentes pour des tensions différentes. Tension Résistance finale du cohéreur 10% — 402 Q — 468 Q — — 20 — 330 421Q 381 1459 413Q 30 890Q 302 330 399 996 304 90 488 218 175 268 349 255 10 229 152 111 204 244 189 100 air 81 19 154 152 114 150 69 64 ol 19 11 62 2007 54 45 39 o4 DIT PNTAO ÉLECTRIQUES SUR LE COHÉREUR. 623 Le résultat principal vérifié avec chaque cohéreur, dans chaque série de mesures est que la résistance finale du cohéreur est d'autant plus petite que la ten- sion appliquée est plus forte. Mais chaque série de me- sures, tout en confirmant ce résultat général, présente pour les effets d’une différence de potentiel déterminée, une valeur différente de celles des autres séries : ces variations écartent une expression mathématique rigou- reuse du phénomèêne. — Pour établir avec sûreté que cette diminution de résistance finale est bien leffet de tensions croissantes et dissiper toute incertitude sur le rôle possible d’autres facteurs et en particulier sur la part qui pourrait revenir à un effet de sensibilisation progressive, J'ai soumis le cohéreur à l’action de ten- sions croissantes : Tension résistance finale du cohéreur EL —— 2007 470 33 Q o1 Q 45 Q 39 Q 150 63 47 64 5Y D9 100 83 93 95 87 95 100-107 118 127 139 137 50 195 150 171 200 175 Our 196 225 321 236 202230 236 289 483 290 10Y 376 303 — == _— Le résultat trouvé subsiste donc, quel que soit l’ordre de succession des tensions appliquées, c’est-à- dire que pour des tensions décroissantes la résistance finale du cohéreur est d'autant plus grande que la ten- sion appliquée est plus faible. Les valeurs différentes dans chaque série pour la résistance sous l’action de tensions déterminées écartent toute évaluation mieux définie du rapport inverse de ces deux grandeurs. 624 ACTION DE LA TENSION ET DU RAYONNEMENT Cette recherche à mis en évidence un phénoméne qui confirme quelques-unes des conclusions de l'étude préliminaire. En déterminant, après les effets de ten- sions croissantes, ceux des mêmes tensions en ordre décroissant, on trouve : Résistance finale. Tension Cohéreur I 207 130Q 118Q 128Q 840 30 15 MAO 107% 475 00 95 | | 80 71. | 63 70 151.165: :: 561.150 100 D5 | 44 99 | | 39 150 20% À 31 91) 424 200 27 920 L8 15 Cohéreur II Cohéreur JII 5390 1620 2180 161Q 389Q 2S90Q 413 9299 70 1136 186 1133 3Hy 4225 3541296 D 148) | 89 #87) Digg 9687 171 0855] 1475 87! 68 api) Ge ogut)497 0048 0)nMBT ASUS 12 68 lil 48e AU 95, 2e 314% 4 30 49) & 34 15% & 64 624 59 29 29 21 95 54 51 n0 39 Les valeurs de la résistance du cohéreur sous l’action de tensions croissantes sont toujours supérieures à celles résultant de l’action des mêmes tensions décroissantes : la courbe représentative des premières valeurs reste constamment au-dessus de celle des secondes. Ceci ajoute aux analogies que présentent les phénomènes de cohérence avec le magnétisme un effet analogue au magnétisme rémanent. 2, Action du rayonnement électrique. Pour produire l'étincelle électrique dans des conditions où les diffé- rents facteurs qui la déterminent soient facilement mesurables, j'établis indépendamment de celui du ÉLECTRIQUES SUR LE COHÉREUR. 625 cohéreur, un second circuit comprenant une batterie d’accumulateurs, une résistance connue et un nombre variable de bobines d’induction de L = 0055. Je fais éclater l’étincelle à la rupture de ce circuit entre deux tiges cylindriques de métal. Aux causes d’irrégularité d'effet mentionnées précé- demment viennent s’en ajouter ici quelques autres. La distance de l’étincelie au cohéreur a une influence manifeste. Toutes choses égales d’ailleurs, la résistance finale du cohéreur après qu'une étincelle à Jailli, aug- mente avec la distance de lPétincelle au cohéreur. La nature des électrodes entre lesquelles Pétincelle est produite influe considérablement : Subst. des électr. _Résistance finale du cohéreur Cuivre 107 Q 108 Q 106 Q Maillechort 108 110 109 Zinc 195 184 187 Acier 196 182 195 Laiton 149 141 138 Charbon 270 252 262 Mercure Action 1rrégulière Pas d'action Pas d'action Zinc amalgamé Pas d'action — — L'action inefficace de l’étincelle au mercure est con= firmée par la différence des effets obtenus avec élec- trodes de zinc et de zinc amalgamé. L'efficacité des étincelles sur le cohéreur varie donc selon la nature des électrodes entre lesquelles elles sont produites. L'élat des surfaces des électrodes est un point qui exige une attention particulière. Chaque étincelle doit jaillir entre des électrodes présentant le même degré de propreté et de poli. La qualité fine ou grossière du papier d’émeri employé au polissage est nettement sensible. ARCHIVES, t. XIV. — Décembre 1902. 43 626 ACTION DE LA TENSION ET DU RAYONNEMENT a. BRôle de la self-induction. En maintenant constante l'intensité du courant qui produit l’étincelle et en augmentant successivement la self-induction, les effets de l’étincelle sur deux cohé- reurs différents ont été les suivants : Résistance finale du cohéreur ; Cohéreur I = —_—— LL E = A1) i=1l40 EAU) EX () 0101379 158 Q 173Q 158 Q 251 Q 0.027 4115 a14 107 135 0.055 S4 S4 79 1 041 49 51 43 49 0.169 08 67 63 19 0.22 82 82 82 98 0.33 91 90 84 100 0.64 103 98 87 100 Cohéreur IT Ets 0 i=k0 i=kO ET, 261 Q 330 Q 279 Q 325 Q 204 208 193 220 T8 71 87 107 49 Hh 50 52 69 71 68 18 80 82 19 95 138 95 93 120 222 150 150 177 La résistance du cohéreur diminue donc jusqu'à un minimum se produisant pour une valeur déterminée de la self-induction et au delà duquel une augmentation de la self-induction est inutile et mème désavantageuse. Le phénomène échappe iei encore à une représentation ÉLECTRIQUES SUR LE COHÉREUR. 627 mathématique définie. En examinant si le minimum constaté se produit avec la même self-induction pour des intensités de courant autres que la précédente (10), les résultats suivants ont été obtenus : Résistance finale du cohéreur IT — — CNT LENS Ua 3 12 0 125 22 0 0101375 640Q 202Q 325Q 5700 ? 0.0275 o04 161 220 280 147 Q 0.055 388 149 107 125 156 0.11 165 138 52 134 176 0.165 153 123 18 189 222 0.22 128 142 95 193 23 0.35 155 163 120 204 320 0.44 169 202 177 255 290 Résistance finale du cohéreur III TMS 02 S JE 15 22 0 225 001375 643Q 300Q 164Q 150Q 135Q 88Q 0,055 043 236 119 115 84 131 0,11 346 173 86 66 122 -- 0.22 201 108 66 RU — — 0.41 293 80 87 -— — —— 0.59 4151 ? — — — — On voit donc qu'un minimum de résistance apparait dans chaque série de mesures et qu'il se produit avec une self-induction d'autant plus grande que l'intensité du courant est plus faible. b. Rôle de l'intensité du courant. Le résultat précé- dent est confirmé par la recherche du rôle de linten- sité. La self-induction étant maintenue constante et l'intensité du courant augmentée progressivement, on obtient : 628 ACTION DE LA TENSION ET DU RAYONNEMENT t-2 000 NC 0.5 Résistance 219 Q 210 155 14 59 80 193 124 138 du cohéreur:L=0H11 à 0.15 0.3 0.5 0.8 = GO 19 9 æ — KL an © a = Résistan ce du cohéreur Le rôle de l’intensité du courant sur l’étincelle cohé- rant le tube est donc tel que, pour une valeur constante de la self-induction et des valeurs croissantes de l’in- tensilé du courant la résistance du cohéreur diminue progressivement à un minimum ayant lieu pour une valeur déterminée de l'intensité au delà de laquelle l’étincelle n’agit pas plus efficacement. En prenant des self-induction différentes, le maximum d'action se produit à des intensités de courant diffé- rentes : Cohéreur II DL O0HOI375 0H 055 OH11 0°.15 290 Q 1711Q 282Q 0.3 260 168 204 0.5 221 166 188 0.8 193 162 98 1.1 166 144 66 1.5 131 107 80 2.0 124 127 100 2.9 120 133 129 3.9 — 152 196 4.1 — 174 236 Ha 115Q 100 OH 59 168 Q 168 168 179 198 208 ÉLECTRIQUES SUR LE COHÉREUR. 629 Cohéreur IIT i L= 001375 O0H055 OMIL OM22 OM44 0459 04.15 14420 786Q 200Q 381Q 562Q 1880 0.3 830 466 165 227 300 174 260 417 132 193 162 412 0.5 0.8 383 311 sh | 67 97 153 1.1 347 399 16 64 122 — 15 943 268 69 94 nn: == 2.0 308 290 95 — — — 2.5 307 249 — — — — 3.0 339 298 — — — — 4.0 939 — _ = _ En confirmation du résultat obtenu pour l’action de la self-induction, le minimum de résistance du cohé- reur sous l'action du rayonnement a lieu pour une ébincelle produite avec une intensité de courant d’au- tant plus faible que la self-induction du cireuil est plus forte. TÉTROXYDE D'OXYGÈNE ET ACIDE OZONIQUE PAR A. BACH. Communiqué à la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève dans sa séance du 4 décembre 1902. Au cours d’un travail sur l'oxydation lente de l’hy- drogène naissant dégagé par l’hydrure de palladium ”, j'ai constaté une série de faits qui paraissaient s’expli- quer le mieux par l'hypothèse de la formation d’un tétroxyde d'hydrogène. Celui-ci pourrait résulter de l’union de deux groupes incomplets H.0.0. et O.0.H, il devrait se décomposer spontanément d’après l’équa- tion : en ozone et eau et exercer pour celte raison une action oxydante plus énergique que le bioxyde d'hydrogène. Plus tard”, j'ai cherché à démontrer par l’expé- rience lexistence de ce nouveau peroxyde d’hydro- gène. En décomposant le tétroxyde de potassium K,0, par l'acide sulfurique étendu et fortement re- froidi, j'ai obtenu une solution de peroxyde très insta- ! Comptes rendus, 1897, p 591. 2 Archives, t. X, juillet 1900. TÉTROXYDE D'OXYGÈNE ET ACIDE OZONIQUE. (631 ble et qui, titrée au moyen de permanganate de potasse, a fourni plus d'oxygène que ne comportait la quantité de permanganate employée. Dans quelques expériences, l'excédent d'oxygène trouvé a dépassé le 50 */, de la quantité théorique, c’est-à-dire de celle que le permanganate employé aurait dû dégager avec le bioxyde d'hydrogène. Selon toutes les probabilités. le peroxyde d'hydrogène obtenu était bien le tétroxyde H,0, qui résultait de la décomposition du tétroxyde de potassium par l’acide sulfurique exactement comme le bioxyde d'hydrogène résulte de la décomposition du bioxyde de sodium : NaO: —+ H2SO: — Na SO: + H20> K204 —+ H2SO: — K2SO4 — H204 Tout dernièrement, MM. Bæyer et Villiger' ont publié sur un nouveau composé oxygéné de l’hydro- gène, l'acide ozonique. une note qui touche de près à mes recherches sur le tétroxyde d'hydrogène. En fai- sant passer un courant d'oxygène ozonizé sur de la potasse caustique en poudre. ces chimistes ont obtenu un produit brun-orangé qu'ils considérent provisoire- ment comme identique au tétroxyde de potassium et auquel ils donnent le nom d’ozonate de potasse. Le même produit semble aussi se former lorsqu'on fait passer un courant d'oxygène ozonisé dans une lessive de potasse fortement refroidie. La potasse caustique étant capable d’absorber l'ozone pour former un sel, MM. Bæyer et Villiger en tirent la ? Berichte d. d. Chem. Ges., t. 35, p. 303S 11902]. 632 TÉTROXYDE D'OXYGÈNE ET ACIDE OZONIQUE. conclusion qu’à l’ozonale de potasse doit correspondre un acide ozonique libre, qui est l’hydrate de l’ozone : Os 'HrO "OH: Il est facile de voir que l'acide ozonique de MM. Bæyer et Villiger n’est autre chose que le tétroxyde d'hydrogène qui a fait l’objet de mes recher- ches. En effet, comme le bioxyde d’hydrogéne, le tétroxyde doit jouir de propriétés acides et former des sels définis dont le tétroxyde de potassium et le tétroxyde de rubidium sont les représentants les mieux connus. De même qu'au bioxyde de sodium correspond, comme acide libre, le bioxyde d'hydrogène, de même le tétroxyde d'hydrogène représente l'acide libre: du tétroxyde de potassium : H,0, H:04 NaæO»> K204 Que le tétroxyde d’hydrogéne soit l’hydrate de l’ozone, je l'ai nettement indiqué dans mon travail publié il y a cinq ans, dans lequel j'ai fait ressortir que le tétroxyde devait se décomposer spontanément en ozone et eau. Il en résulte que le terme « acide ozonique » peut être admis tout au plus comme syno- nyme du tétroxyde hydrogène ; en aucun cas il ne saurait désigner un composé autre que le tétroxyde d'hydrogène. NOTICE PRÉLIMINAIRE SUR LA MORPHOLOGIE DU JURA SUISSE ET FRANCAIS PAR Ed. BRUCKNER Conférence faite à la Section de géologie de la Soc. helv. des Sc. nat. réunie à Genève le 9 sept. 1902. Si nous considérons dans leur ensemble les systèmes de montagnes de la terre, nous devons reconnaitre qu'ils se trouvent à des états très divers. Les uns don- nent encore par leur altitude une image bien claire des plissements énergiques auxquels ils doivent leur ori- gine, tandis que chez d’autres des dislocations tout aussi importantes se traduisent à peine dans les formes de la topographie, et qu'aucune dénivellation ne corres- pond plus ni à des failles dont le rejet peut atteindre plu- sieurs kilomètres, ni à des plis d’une amplitude équiva- lente. En se basant sur cette constatation, M. W.-M. Davis a établi une classification générale non seulement des chaines de montagne, mais des formes superficielles de la terre en général”. Il distingue au point de vue mor- phologique trois états ou àges différents : 1° Dans l’état ! M. Davis a résumé ses principaux résultats dans le (eogra- phical Journal, Londres, nov. 1899. 634 NOTICE PRÉLIMINAIRE SUR LA MORPHOLOGIE ou l’âge de jeunesse, la tectonique de l'écorce terrestre ressort encore clairement des formes topographiques ; les anticlinaux correspondent aux lignes des crêtes et les synclinaux aux vallées; la lèvre exhaussée d’une faille domine toujours la lèvre relativement abaissée ; en un mot les formes dues aux dislocations de l’écorce terrestre n’ont subi encore que de faibles modifications du fait de la dénudation superficielle. Mais les cours d’eau commencent leur travail et creusent progressive- ment leurs vallées; la désagrégation, le ruissellement, les éboulements opêrent sur les flancs des montagnes, en sorte qu'après quelque temps, il ne reste plus rien, ou seulement peu de chose de la forme originelle de la surface. Bientôt les grands fleuves ont si profondé- ment creusé leur lit que leur travail d’affouillement doit cesser; ils ont égalisé leur pente et ont atteint Ja courbe normale de leur profil longitudinal. La région présente alors son maximum d’inégalité avec ses pro- fondes vallées et ses crêtes qui n’ont subi qu’une faible dénudation, elle a atteint son éfat de maturité. Tandis que dès lors le niveau des grandes vallées ne peut plus guère s’abaisser, les cours d’eau secondaires continuent leur travail; en même temps les pentes sur les flancs des vallées s’adoucissent par l’effet de la désa- grégation et du ruissellement; les crêtes deviennent de moins en moins abruptes et se transforment finale- ment en des dos plats qui séparent les vallées. A ce stade l’état de sénilité est atteint; mais le travail de l’érosion ne s'arrête pas là, il se poursuit jusqu’à ce que, sur l’emplacement du système plus ou moins élevé de montagnes qui existait d’abord, il ne reste plus qu'une plaine ondulée à laquelle M. Davis a donné le DU JURA SUISSE ET FRANÇAIS. 635 nom de pénéplaine. Les montagnes, élevées par des dislocations orogéniques ont péri sous les attaques de la dénudation et un cycle géographique est clos. Si plus tard de nouveaux soulèvements se produisent, un nou- veau cycle reprend, les cours d’eau recommencent leur affouillement et la région traverse une seconde fois les stades de jeunesse, de maturité et de sénilité. Les élèves de M. Davis aux Etats-Unis ont appliqué fréquemment cette classification sur le terrain et sont arrivés ainsi à des résultats très importants pour la morphologie terrestre. En me basant sur les mèmes principes, J'ai pu constater la présence dans notre Jura d’une ancienne pénéplaine; j'ai eu le plaisir, il y a trois ans déjà, d’exposer à M. Davis, lors de sa visite à Berne, mes observations à ce sujet; depuis lors j'ai poussé plus loin encore Papplication à l'étude du Jura des principes de ce distingué maître, et ce sont les principaux résultats ainsi obtenus dont je voudrais faire ici un court exposé préliminaire". Il me faudra du reste bien du temps encore pour clore mes recherches. Il faut distinguer dans le domaine du Jura suisse et français plusieurs parties morphologiquement très dif- férentes. On sépare en général d’une part le plateau jurassien, d'autre part les chaînes jurassiennes. Le pla- teau jurassien est caractérisé par la position horizon- tale des couches; les cours d’eau, ramifiés comme les branches d’un arbre, s’y sont creusé des vallées qui ! Ces mêmes résultats sont exposés un peu plus en détail et avec, la liste bibliographique complète des ouvrages sur la structure du Jura qui ont servi de base à ce travail, dans l’ouvrage en voie de publication de MM. Penck et Brückner intitulé : « Die Alpen im Eiszeitalter » (Leipzig). 630 NOTICE PRÉLIMINAIRE SUR LA MORPHOLOGIE laissent entre elles des plateaux plus ou moins étendus. Du reste, malgré le niveau assez uniforme de toute cette région, celle-ci est formée à la surface de terrains d'âge très divers: Tandis que dans le nord les som- mités sont formées de Trias et en particulier de Mu- schelkalk, elles se composent vers le sud de Dogger, de Malm et en partie de Gompholite ; il arrive en outre fréquemment qu'un plateau soit traversé de plusieurs failles, sans du reste que celles-vi se traduisent à la surface par une dénivellation. Aussi doit-on considérer la surface du plateau jurassien, abstraction faite des érosions subséquentes, comme une plaine formée par dénudation. Dans tout le reste du Jura c’est le pli qui est le motif tectonique habituel, sans du reste que les failles et les chevauchements en soient complétement exclus; mais, malgré cette uniformité tectonique, la région des plis jurassiens offre des types morphologiques très distincts. La région comprise entre le plateau jurassien au N. et le plateau molassique au S., c’est-à-dire le territoire des cluses bernoises et toute la bordure S. 3 1,58 N 39.9 W 15.4 : 45,0 Septembre.... 952 Octobhres..4#.: 62 Do 10 N 13,4 W 10,4 46.2 Novembre... 117 20 5.85 N24,7 E 509 STE Décembre .... 28 66 0,42 S 40,4 W 19.9 50.5 Année météor) 4008 1280800 1.68 00 N 49/0476 Année civile. 4016 627 1,62 N O9W 17.7 392,6 POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 669 déduire du précédent au point de vue de la résultante finale des vents à Genève. Le tableau XXV est le relevé des jours de forte bise (NNE) et de fort vent du midi (SSW). Il y a eu 21 jours de forte bise de plus que la moyenne (42) dans l’année météorologique ou civile ; puis 17 jours de fort vent du midi de plus que la moyenne (44) dans l’année météo- rologique et 16 de plus dans l’année civile. L'année 1901 a donc présenté un excédent de jours où le vent a soufflé avec force soit du NNE, soit du SSW, mais cet excédent est moindre qu’en 1900. XXV. GENÈVE 1901. \ombre de jours de © Le petit tableau ÉPOQUE forte bise fort vent du midi Décembre 1900 ... 1 5 Janvier 1901...... 5 3 L'HÉCONO SEL RE 9 5 Mars its Pre pins 5 12 AT se ue UE 2 10 MAR EE 8 8 JTE Re Prn 5 5 Juillet-M2 EUR 7 7 AOÛT. tite. 7 4 Septembre........ 2 2 Ociohrer 57... 3) 2 Novembre........ 9 0 Décembre mer... 1 4 EYE se dite 15 11 Printemps........ 15 30 TE ENTRE 19 16 Automne... "1". 14 4 Année météor..... 63 61 Année civile...... 63 60 suivant donne les résultats du deuxième système d'observation du vent au moyen de 670 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE Panémographe Richard. Il indique. pour les différents mois de l’année, la vitesse moyenne du vent exprimée en kilomètres par heure, sans faire de distinction sui- vant la direction du vent : Kw. p. h. Ki. p. h. Décembre 1900 4.52 JO 7.68 Janvier 1901.. 9.44 JUéte ec er 6.63 Hévriert ir. 11.59 AOÛT. 7.18 Mabar ea Al 10.78 Septembre .... 4.79 ATIL ES ee 9.35 Octobre 6.03 NAS rs E 7.87 Novembre..... 9.32 Décembre .... 6.68 I résulte de ce tableau que les mois les plus calmes ont été : décembre 1900 pour l’année météorologique et septembre 1901 pour l’année civile. Le mois le plus venteux a été celui de février. x . Si l’on recherche encore les jours pour lesquels la vitesse du vent a atteint ou dépassé en moyenne 25 kilo- mètres à l'heure, on en trouve douze dans l’année ci- vile, un peu moins qu'en 1900. À une exception près, ce sont tous des Jours de bise. En voici le tableau avec l'indication de la vitesse moyenne du vent et de sa direction : 1901 Km. p. h. Direction 1901 Km. p.h. Direction 3 janv. 26.7 NNE 22 mars 30.3 NNE 4 >» 38.8 » 230% 39.6 » 5 © 38.8 » 24 >» 26.9 » 2800 25.0 SSW 24 nov. 38.6 » 8 févr. 26.6 NNE 29 » 25.1 » 14 » 28.2 » SRoéc: 25 1 » Grand Saint-Bernard. — La direction du vent est observée à la girouette et la force du vent estimée sui- vant la demi-échelle de Beaufort. Ces observations se POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 6714 font six fois par Jour comme à Genève. Vu la situation de l’hospice, on n’y observe que deux vents : ceux qui correspondent aux grands courants du NE et du SW: mais à cause de l'orientation du col, ces directions, à l’hospice même, se rapprochent plutôt d’être Est et Ouest. Le calme ne s’observe guëre. Le tableau XX VI fournit les résultats moyens de ces observations, avec les conclusions que l’on en peut tirer pour la résultante des vents. XXVI. Vents observés au Saint-Bernard dans l’année 1901. VENTS RESULTANTE ÉPoquE NE. SW. Happort. Direction. Intensité Calme sur 400. sur 100. Déc.1900. 113 100 1,13 N4SE TU POS Janv.1901. 133 119 1,12 N4&5E 75° AO Février... 139 80 1,74 N45E 35,1 0,0 Mars... 131 184 0,71 S 45 W 28,5 0,0 Arrile. 8 114 1252840911 S 45 W 6.1 0,0 Mar... 89 107 0,83 S 45 W 9,7 0,0 2 LU ANS 161 47 3,43 N45E 63,3 0,0 Juillet.... 143 54 2,65 N45E 47,8 0,0 Bof... 154 44 3,50 N4&5E 59,1 0,0 Septembre. 85 136 0,62 S45 IN 20285 0,0 Octobre .. 79 154 0,51 S 45 W. 40,3 0,0 Novembre. 108 81, 11,33 N45E 15,0 0,0 Décembre. 99 96 "08 N455E 1,6 0,0 Annéemét. 1449 1231 1,18 N 455 E 10,0 0,0 Année civ. 1435 1227 1,17 N45E 9,5 0,0 VI. PLUIE ET NEIGE. Le tableau XXVII fournit, comme dans les résumés antérieurs, pour Genève, les données relatives à la pluie et, pour le Grand Saint-Bernard, les données relatives à la pluie et à la neige. 672 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE XXVII. Pluie ou neige dans l’année 1901. GENÈVE. __ SAINT-BERNARD ÉPOQUE. Nombre Eau Nombre Nombre | UE UHel de jours. tombée. d'heures. de jours. tombée. de la neige. mm mm cm Décemb. 1900. 14 81,6 gl {l 151,6 160 Janvier 1901.. 8 38,9 34 10 107,0 131 HÉVrIen ee. 10 30,0 28 12 54,5 114 Mars .….:..... 16 04165,9 2nf31 21 196,5 233 AGIR UE 20 117,0 100 19 246,3 210 Mat ee. 8 24,1 19 12 52,1 47 JR EE ci 14 80,1 SL 15 120,414 0 Juuiete 13 131,6 62 10 94,5 == AOÛ. ANNE T. 11 134,4 45 6 70,5 — Septembre.... 16 116,7 55 16 182,0 14 Octobre ..... 15 68,5 49 14 309,8 145 Novembre .... 5 38,1 26 3 29,0 37 Décembre.... 15 90,7 44 11 194,7 189 Miver te 82 150,5 133 29 293,1 405 Printemps." .. #45" 237,0 ‘170 52 494,9 490 PS PARU 38 346,1 144 31 285,2 40 Automne. .... S400223 3 0180 33 520,8 196 Année météor. 149 956,9 577 145 15940 1131 Année civile.. 150 966,0 550 149 1657,1 1160 Il convient d’y ajouter les indications relatives à la neige à Genève. On a récolté à l'Observatoire les hau- teurs de neige suivantes : cm 2,5 en janvier 4904 en 4 jour 92.5 » février » DE 1.0 » mars » Su RS 4.5 » décembre » Sr, MES 26.0 dans l'année météorologique » 6 » 30.5 » » dvilke NET ARE Le tableau XX VIII indique les écarts entre les valeurs normales et les chiffres obtenus en 1901, pour le POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 673 nombre de jours de pluie et pour la hauteur d’eau recueillie, aux deux stations, dans les divers mois, les saisons et l’année. XXVIII Écarts 1901 GENÈVE GRAND St-BERNARD ÉPOQUE Jours de pluie. NEA Jours de pluie. Eau tombée. mm mm Décembre 1900 + 5 + 30,6 — 1 + 58,5 Janvier 1901.. — 2 — : 9,8 —, 1 —, 22,1 Février... ..... + 2 — 6,5 + 3 ob DAC 2 : -. + 7 + 18,7 + 9 + 99,6 Ur WARD + 10 + 90,2 ENES + 126,2 MAL roi. — À — 55,0 + 1 — 68,0 Ji ASPNPRRER + 3 + 4,2 + 5 +" 1971 DEEE... ... + 4 — 60,8 + 1 + 19,4 MORE D ETIAE ACENT + 54,0 Lt 5 567155 Septembre .... + 6 + 22,5 + 7 + 66,0 Detobre....... + 1 — 32,5 + 4 +- 167,5 Novembre..... — 6 — 35,9 — 7 — 69,5 Décembre..... + 6 + 39,7 + 38 +- 121,6 EVE à la - + 5 + 14,3 + 1 — 2,7 Printemps..... + 13 + 53,9 +- 18 + 157,8 SEE D ARSASAEU ere + 119,0 I 0950 Automne...... + A — 45,9 + 4 + 164,0 Année météor. — 27 +- 141,0 + 27 + 342,0 Année civile.. +- 28 —+- 150,1 + 31 + 405,1 À Genève, c’est le mois d'avril qui fournit le maxi- mum de jours de pluie et de quantité d’eau ainsi que les écarts les plus forts. Au Grand Saint-Bernard, il laut distinguer entre la quantité d’eau qui est maximum en oclobre, ainsi que lécart correspondant, et le nombre de jours de pluie qui est maximum en mars, de même que l’écart avec la normale. Le mois le plus sec, absolument et relativement, est ARCHIVES, t. XIV. — Décembre 1902. 46 674 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE mai à Genève et novembre au Grand Saint-Bernard. Les jours de pluie sont en nombre minimum en novem- bre aux deux stations. Les saisons sont en majorité humides : à Genève, l’automne seul n’atteint pas la moyenne comme quan- tité d’eau, et c’est l’été qui est, relativement et absolu- ment, le plus humide. Au Grand Saint-Bernard, t'est l’hiver qui est un peu moins humide que la normale, et le maximum d’eau a été récolté en automne, qui est très humide; le printemps l’est également. Le nombre des jours de pluie est en excès aux deux stations pour toutes les saisons avec un maximum au printemps. L'année, météorologique ou civile, a été humide à Genève et très humide au Grand-Saint-Bernard. Elle ressemble à l’année précédente mais est encore sensi- blement plus humide à Genève. La statistique de la pluie à été, comme d'ordinaire, poussée plus loin pour les observations de Genève. Le tableau XXIX donne, pour chaque mois, la plus longue période de sécheresse, ou le nombre maximum de jours consécutifs sans pluie et la plus longue période pluvieuse, ou le nombre maximum de jours consécutifs où la pluie à été récoltée. La plus longue période de sécheresse tombe à cheval sur les mois d'octobre et de novembre, la plus longue période pluvieuse en avril. Le même tableau indique le nombre de jours où la hauteur de pluie mesurée à été inférieure à 1" et à ‘/, de milliméêtre. Ces nombres sont assez semblables a ceux de l’année précédente. Si l’on ne compte comme jours de pluie bien caractérisée que ceux où il tombe au moins 4" d’eau, on en trouve 108 et 109 à Genève 15 67 4 POUR GENEVE SAINT-BERNARD. ET LE GRAND « dpi 8G AI £'LE EI I C'OG 9916 CI 6 91861 PE 916"0€ C6 21 66€ SSII LE ARR ATS 9 92I72L V 218'FG & 91 FIG 8&219 01 LG L'YFI Y 918 au ui “UNMIXEIE EE Sup eu EEE. _—_—_L_—_EaEaELaEa————————————————————…——…——... 06} AAANAN CR ETAT SINOTRE SIMOTTY 0 f 0 & 0 & 6 y 0 6 0 G | 9 6 6 6 { G L G Y £ £ AnoÛ y sanof € ‘(Zum um | En 2p SOSSAP-NE SOA 47 SUR IN «( (FES) (OT-6D) (6-9 ‘Y-1) (GF-01) (88-05) Cralç-umies) (S1-%T) (O1-9) (LI-6) (SU "A9 LE) (9-£) (0£-C8) « (( Æ « y « Y « ( } € 7 «C » « { C; « CG € 6 « S « 4 C9 (1£-L8) sanol G “SOSUOTANl Saporoq (C « ({uAB LE-6) sanof 6 (AO 31-100 £) sanol 1% (*99p L-‘AOU 88) € GI ('AOU 3p-190 LE) € IG (Y1-0H) (08246 10 91 © (6-91) € 6 (08-9) « GI (LE-YS ‘68-61) € 1 (YS-H) © Hi (7-80 © L (GS-16) € SG (98-81) € 6 (6-01) © O1 (0Z-8) sanol gp Ce ISSOIAIEINS 0p Spor 21{1U999(] AIQUIIAON °* 9440190) a1qura1dag + 100Y eqmp + 6 ET TA + En À JAlA9 °* [O6 Jourf 006F ‘q{tu999( “anbol NIXY 676 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE pour l’année météorologique et civile. Ces chiffres sont 141 et 145 au Grand-Saint-Bernard. Enfin ce tableau donne le maximum de pluie récolté chaque mois et le nombre de jours où la hauteur d’eau tombée a atteint où dépassé 30 millimètres. Il n’y a eu que cinq (ou quatre) jours en 19041 où l’on ait enre- vistré des chutes d’eau dépassant cette limite. Le tableau donne les totaux et les dates. Le maximum correspond au 28 juillet avec 37°”.3. Comme complément à ces indications, il sera inté— ressant de noter ici, comme précédemment, le relevé des plus violentes averses enregistrées durant un court espace de temps au pluviographe Usteri-Reinacher. Date mm. “in. mm. par minute 9juilet NAMeUT 3.0 3 1.00 25 A00t MRC TE 25.0 15 1.67 DOMAOUTR TEE 11.0 11 1.00 244Sept re Mas. 5.0 12 0.42 Le tableau XXX à pour but de permettre la compa- raison des différents mois entre eux et des quatre sai- sons entre elles au point de vue des précipitations. atmosphériques. Il est à cet effet calculé de façon à éliminer les inégales durées des mois et des saisons. On y trouve : 1° la durée relative de la pluie, ou la fraction obtenue en divisant le nombre d’heures de: pluie par le nombre total d'heures de la période ; 2° le nombre moyen d'heures de pluie par jour de pluie, ob- tenu en divisant, pour chaque période, le nombre d'heures de pluie par le nombre de jours de pluie : 3° l’eau tombée dans une heure, obtenue en divisant l& hauteur d’eau tombée durant la période par le nombre d'heures de pluie de la période, ce dernier chiffre re- présente donc lintensité moyenne de la précipitation. XXX POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 677 GENÈVE 1901. Époque. Durée relative Nombre moyen Eau tombée de la pluie. d'heures par jour. dans { heure. mm Décembre 1900 .... 0,095 5,07 1915 Janvier 1901....... 0,046 4,25 1,14 HÉVEIE EURE ce 0,012 2,80 1,07 Mars men. Lien 0,069 3,00 1529 PVR 2e 24 2 cube : 0,139 5,00 1,47 LIEN QUES 0,026 2,37 1,27 ANNE SSP SOUS 0,051 2,64 DPlHr Jilleteu te St »° 0,083 4,77 2,12 TOUR seit et 0,060 4,09 2,99 Septembre ........ 0,076 3,44 212 WEobre nd. 0,066 DA 1,40 Novembre......... 0,036 5,20 1,47 DéCEMDEE 0,059 2,93 2,06 Hiveh de Lee. LS 0,061 4,16 1,13 Printemps." 0,077 3,18 1,39 OS RES 0,065 3,79 2,40 AUTOMNE. LR 0 0,060 3,82 172 Année météorol... 0,066 3,87 1,66 Année civile. .;.... 0,063 3,67 1,76 Le {ableuu XXXI contient le relevé général des ob- servations faites dans les onze stations pluviométriques du canton de Genève et à l’observatoire. Ce tableau est établi d’une facon toute semblable à celui de l’année 1900. Je n’ai done d’autre remarque à faire que de rappeler qu’à partir de cette année-ci, 1901, lunifor- mité à été réalisée dans le mode de récolter la pluie dans les douze stations du canton. A lobservatoire, comme dans les onze autres stations, la quantité de pluie enregistrée chaque jour est recueillie à 7 h. du matin (heure locale) et compte pour le jour précé- sent # , # r RESUME METEOROLOGIQUE 678 —— er = — —— — - - - _— - - - — a | 8°GEG O0 LLS 9°9€6 e. HG | 0° 996 GES) — Y°1C6 © LEON | 8° 606 F'0L6 g'#ié |‘ era eouuy | 8 G£6 0°£G8 G'GI6 6 €06 | 6 966 Y 1L6 | ? SC6 L'Y66 | G LYOY | 0106 | G'eS6 | G'806 "1099 aouuvy | 9°F6G G°006 8 I1CG C'80& | £'£TG 8" £6G L'G6G 8766 G'6YG Vos | 8666 | 5 86 |’°°’'’’ouwomy | L'Hig O'LGS (NUS G'FCR | l'9FE C° IS O0 SY£ 1'GLG 0°09G £'866 | 6 898 LOF | er OMR O'I£G S'06G F'G6c 9'0FG | O'LEE 9° GG 0°LOG &'Y0G G SG € 966 G CYG 096 |‘‘'’’‘sduojuuq | | G'8SI 0°G6 9°COF 9°O6r | S'OSI G'eel L'6c} 0°6GG C'c8s £"081,:| S'HIG © SIG DS tee TO ATAE) | ( 6 S8 0 9L FL9 6'YL L°06 £'GL à 6 66 G'L6} CU08 2e) LIGUE AROËET THE) ee 910 & 0f 0'8& 6 8€ 6 LE IRSC NONGS OPES 8'Yr (IN 44 G'LG G 8€ | Y'LE °°°" "e41queA0N 999 G°99 199 6 99 | S'89 9°69 c'89 G 8L 0'£8 8° T9 LyLe \nG YL °°°" 94400 8 GI 0901 G' 91 | L'£0} L'Orr & CG 6. O£I 8'IFr1 G'€cI 8°66 66H | Y'9rr |" "oaqueydes € G0I 0'S8II 697} © OF | 7 76} G'O6F .8 SL G°89 G'e8 | © 99 6 09 DR A UT £'€ct | S'96} S'€YI F'LGY | 9 1€ Get £&'Go0} c'Oor+H O'GSE | C'FFT LAEOTE | Cm olTuLt G 98 | S CG 668 6°€6 08 | SLS 0° 16 OXCL SES M) CATOR TA GE 6 PUIS 7'LI | 0°0£ GT S'8c | FYc c'67 G°6 0° G°ce L'LG L'6} D RUN L'&Y} 0'ECr FALCT 9°£ST 0271 6 G£I 8 Gr1 G°rL} GEI G SF} Lai: À PR eee Coste | 5 LAS GR © | GULC F9 | G'8S 6 69 y°69 6°IS | !°89 £°9g | 69 |-s'8û Se PU STEIN c'e | 0'SI OùTS | "ONE Q0°0€ O°TY G L? 0°8S CURE L'9Y LUCE PT MOTO NT V'Gr 0°SG £°8c Gu16 6 8€ AREAS G°69 O'LS8 Gr8G 0 | 02 9°L19 °° "JO6F JTAUuf 6 G8 0° £'çG GHL9 CINRONES G GG 0'GHI G°LSI G° 66 G'Y6 | GIE |‘‘0061 2140997 | uiuxt WU Laure uLUuxz | Ut ui ut uut um Laure | UT UI | uItH | PINBAN ‘9 | HOUIN ‘Wiiurung ‘V 1217082) ‘H| ‘JUAI9SQO | [OqUE ‘4 ! 1099([°[-"£ | 111 "d| 10104 ‘T | XN81309 ‘[ |Uo8s04 ‘49 | ‘I : InoJAï08qO) °W08£ | ‘O2 ‘WGpp | ‘UW 8cy ‘ui 907 ‘Se | ‘UWSeLr | ‘WSsr ‘U COY “uTGep | CU OP | ‘wep : 9PnJIV OUDULI | fissenr aburdna | fiubogon PA2U0E) Loi À soisaimon | z0u2y)7 | fubr0s fspquvup | %97909 | fiubr799 : UO1}U)S | — *IO6I ‘HANNAr) HŒ NOLNVNI na SHADIHLANOIANTA SNONLVLS "TXXX POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 679 Il ne me reste qu’à exprimer de nouveau aux dix observateurs bénévoles qui veulent bien nous fournir mensuellement le résultat de leurs observations, l’ex- pression de ma sincère reconnaissance. Le tableau XXXII fournit le nombre de jours d'orage ou jours de tonnerre à Genève et le nombre de jours où des éclairs ont été vus à l'horizon sans que le ton- nerre fût entendu (éclairs de chaleur). Les deux nom- bres sont presque identiques à ceux des deux années précédentes. Le nombre des jours de tonnerre est un peu supérieur à la moyenne (25) des vingt-neuf années de 1847 à 1875. Il n’y a pas eu, en 1901, de chute de grêle enre- gistrée à l’observatoire de Genève. XXXII GENÈVE" 1901. ÉPOQUE. Jours d’éclairs Jours de tonnerre. sans tonnerre. Décembre 1900 ..... 1 0 Janvier HOORE UM () 9 Hévrien: 4 ass (ù 0 MATS SANS LR ne 1 0 AVE se le ne 4 1 MATE ATPANE 3 4 ONE Msn sepre bE 5 2 lot. er | 7 3 AOUUR ARE tenu 1 H Septembre.......... 4 0 Octebre;.mivai8 0: 0 0 Novembre.......... 0 0 Décembre 0 0 Année météorol..... 27 11 Année civile........ 26 . 11 680 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE VII. NÉBULOSITÉ. Au lieu d'exprimer la nébulosité par une fraction décimale comprise entre zéro et un, nous l’exprimons, à partir de 1901, en chiffres de zéro à dix, conformé- ment à l’usage général. Zéro correspond à un ciel entièrement clair, dix à un ciel entièrement couvert. Cette mesure de la nébulosité par l’estimation de la proportion de la surface du ciel occupée par des nuages, se fait, à Genève et au Grand Saint-Bernard, aux six observations diurnes. La moyenne des six observations donne la moyenne diurne de la nébulosité exprimée par un chiffre sans fraction. Pour les mois, les saisons et l’année, la nébulosité est exprimée par la moyenne des nébulosités de tous les jours de la période. Le chiffre principal est alors accompagné de dixièmes. Dans le fableau XXXIIT la nébulosité ou l’état du cel est exprimé de deux façons pour les deux sta- tions : à la cinquième colonne, par la nébulosité moyenne puis, dans les quatre premières, par une classi- fication des jours de la période en clairs, peu nuageux, très nuageux et couverts. Ces désignations compren- nent les jours dont la nébulosité s'exprime par un cer- tain nombre des onze chiffres qui représentent la nébu- losité : les chiffres 0, 1 et 2 correspondent aux jours clairs; 3, 4 et 5 aux Jours peu nuageux; 6 et 7 aux jours très nuageux ; 8, 9 et 10 aux jours couverts. Le tableau XXXIV fournit les écarts de la nébulosité aux deux stations par rapport aux moyennes calculées par Plantamour, multipliées par 40 pour les ramener à la nouvelle échelle adoptée. A Genève, l’année météo- POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 681 XXXIIT État du ciel ou nébulosité en 1901. GENÈVE SAINT-BERNARD , ne ee a a pue Jour Mure TASER D N ne (ON NC PENSER TR DEA reE2 cune2 “26 8.8 7210 te Ir C 39 Janv.4901: 1 6 3 21 7,9 1072 TAC 0 3.6 Février,.2 7 O6 À 14% 6.1 7e Sn 3,7 Mars...... JE 221 8.5 De De (0-47 743 AVAIV ee HE RDC UAS 74 SRE | 6.1 Natrre. 6 41 40 £ L,9 7 Ah: -5--5 4.8 Juin LUCE TEAOML'5RES D, À 12: 1h00 "6 L.6 Juillet .. 10-58 6010 5.1 1020 GER h,5 Motte LARMS PATES 4,6 ME 3.5 Septembre. % 8 2 16 6.6 DAFT OP AL 6.5 Octobre & 3 3 A 7.6 (CNRS NS VO 1 6.0 Mosembre., : 3.7 417 7,4 18. ,3% rh 3.0 Décembre. 3. 3 7 148 7a5 NES LES 1, L.7 Hiver... * 10 13 6 Gi 7,6 BRU MANS LP Printemps. 11 17 18 46 6.8 15 26 18 3 6.1 FPE AR CAUSES 28093 45-26 5,0 NA AAA A7 L,2 Automne... 411 18 8 54% 7,2 248 11 3 5.2 Année mét. 60 71 47 187 6.6 433 771 53 402 1.8 » civile 61 73 52 179 6,5 42: 77 54 107 4,9 rologique a été de 4°/, plus nébuleuse que la moyenne, l’année civile de 3 °/, seulement. Au Grand Saint- Bernard, elle est de 10 °/, et de 9 */, moins nébu- leuse. Le mois le plus nébuleux, relativement, est mars aux deux stations. Le mois le plus clair, relativement, est mai à Genève, novembre au Grand Saint-Bernard. Le tableau XXXV donne, pour Genève, le nombre de jours de brouillard observés. D’après Plantamour, on peut s'attendre à 33 jours de brouillard, dont un tiers environ pour lesquels le brouillard réêgne toute la 682 RÉSUMÉ MÉTÉUROLOGIQUE XXXIV Ecarts de la nébulosité, 1901. Époque. Genève. Saint-Bernard. Décembre 1900 ...... + 0,5 — 1,8 Janvier 1901... ..... 0,0 — 1,4 HÉVER Sas Ride. . : . 0,6 — 1,6 Mars MERS ETRRRE:: + 2,4 + 1,4 AE ET. Hi. : + 1,3 —W0)6 MA Ar 20e — 0,9 — 2,1 JUN PACE TE — 0,3 — 1,9 ARNIIS EE PEN ARE EES + 0,7 — 1,0 NCA db ie — 0,1 — 2,8 Septembre...:...1... + 1,7 + 0,7 Octobre... 414. + 0,7 — 0,1 Novembre. .....::... — 0,4 — 2,4 Décembre 51151 — 0,8 + 0,2 Hivesl. RER. 0,0 — 1,4 Printemps. bent + 0,9 — 0,4 NU L'EE 2102 —" 49 ULOREN. de: ae + 0,6 — 0,6 Année météorol...... +- 0,4 — 1,0 Année civile... .:}... + 0,3 — 0,9 XXXV GENÈVE 1901 Brouillard Brouillard Nombre EPOQUE. tout le jour. une partie total. de la journée. Décembre 1900 ... 8 13 D] Janvier 1901...... 5 11 16 INA 9 EN O 0 4 4 MATE TN nn ee 0 2 2 6: Du] AAA LU PP RTE EE 0 1 1 Mae ER ee rt R 0 0 0 DUO SES ETC 0 0 0 Je Mere 0 0 0 OURS RME 0 2 2 Septembre ....... 0 3 8 Octobre er 2 14 16 Novembre........ 0 10 10 DÉCETDrEL AN 1 9 10 Année météorol... 15 60 75 Année civile...... 8 56 64. POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 683 journée. En 1901 le nombre total indiqué est plus du double du nombre probable et le brouillard continu à été aussi observé un peu plus souvent que d'ordinaire dans l’année météorologique, un peu moins souvent dans l’année civile. VIIT. DURÉE D'INSOLATION. L’enregistreur d’insolation du système Campbell- Stokes, a fonctionné pour la cinquième année à Genève. J'ai établi les mêmes tableaux que pour les années pré- cédentes. Le tableau XXX VI permet de suivre heure par heure la marche diurne de la durée d'insolation pour les treize mois, les saisons et l’année météorologique et civile. Il donne, dans ses deux dernières colonnes, la durée totale d’insolation en heures et les moyennes diurnes d’insolation pour les mêmes périodes. Il résulte de ces chifires que le minimum absolu et relatif d’inso- lation tombe sur le mois de décembre 1900 puis sur les mois de janvier et de décembre 1901. Le maxi- mum tombe sur le mois de mai. Le total général d’inso- lation de l’année (météorologique), est inférieur à celui des années 1900 et 1899, à peu prés égal à celui de 1898 et supérieur à celui de 1897. Le tableau XXXVII permet d'apprécier la différence de la durée d’insolation entre le matin et l'après-midi. Comme l'appareil est réglé sur le temps solaire vrai, les périodes d’insolation théoriques sont égales; les périodes réelles sont sensiblement différentes. Elles sont représentées dans le tableau, ainsi que la différence IQUE s , E METEOROLO( r r RESUM 84 ) { gs | 6191 Létel L'ecl vor! see | 0%LT VOST | L'esr] 9er) Sao) L'6er| See) CO07| 819 GS |A * ge | 9997 | 68) L'8z| SON | WEST) LL) S6LF| 081] SYLT DONE | L'EST | EC | S'OOT | 19) G Y |'IPUUUY ee CE CS | ms ns | en es mn Re me Ce ere | oese | — | ne | cor | doc | fee | nee | due eve | des | Les | QT 58 |L0) 7 | SON 18 | sers | L'erl L'un 808 | 87e | gro | Geo | co9 | #69 | 669 | Ka9 | 068 D:00 1680) 86 | 0 Sim A s'en | az | L'ec| 0er | 9 | c'en | JL | con | Gor | von | ges | ‘y Fe | 9fre, v+ | Sduaquuq | ao | g'esr | — 20 go | os | L'ée | EE | 90€ | 666 | Borel Pr) 80e l'OS ESA |" RAIN) | | | l | | | | GET ‘1% at de bé | 60 L'Ete GE I EU he" pe | — | — | — | — | °10018699q | a emo ln Se l'E no 0 rs) HO SOU = ENS) er | GIE 0) Es). ) AEIeNE nee = 0 | 0% Or) HT) 66 «| SDFAN ES ©) LI mLCS 86) 80 —:| — | ‘9100 | nom | eéer | — | Le | 9 |aur | eur | 6er | Sr | son | dur | Er | SOr | 52 ‘0 | — |esiquaides | no | goge | un | ar) 666 | 208 | 9e | Ole | 66 | Ge | VIS GôT | 661 | a PACE D EUTON zoe | Late oz éer cer | gr | dre | Sec | pre | Sec | Ses | L£e | 906 | cer | %r) 80 | ‘‘rImr eu | eee Lez Later! ver | er | Ver | o0‘re | 661 | es | 016 | &67 | S8r | 906 | 9'Gp| LE | ‘‘°""umf pue | Zone lee L'or gr | v0c | ace | g'ue | tee | 1e | Ke | fes | ste | 6 0c SARPEr | en em | oovr Verre Gé | er Louer | Sur | 6%r | Sr | O%r | War | SH | SH 9 20 | ‘INA cc'e | Gel — |.00 FO CLIS d'au) Por] 1 =) SL ENG ES EE GO | — | "SUN leur 60 | ef rar l'or Our] 65e) GTA eV MIS ARTS) = |, ra GET | 9% elles Te |98 | dr 2 Pl do LT MOTTE — | — | — | r6raur | GO‘ | SE PA. en est Lomue ne Vol 20 SC RnEe 0e ae | 006 -9PU, RE) u LI u JoNOr 20: elle L y q 215 | ant y | u Wat de | eue | uoryegosurp || 2-9 | 9-8 | g-r | v-6 | g-8 | 8-1 | tr À er-1r | vi-o1 | o1-6 6-8 | 9-1 1-9 | 9ç | | TT D NO ÉÉÉ euuiog || 2910 Y108 NILVN ee. LL ——— — - —- ne — > — — D PE Fa sn Su 3 en ee —— = — a = ee a = 1OGY *HAGNES) V NOILV'IOSNI,Œ -AAHAG VI HG ANHAIG HHOUVIX TAXXX POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 685 XXXVII. DURÉE D'INSOLATION AVANT ET APRÈS MIDI. DIFFÉRENCE MATIN SOIR Soir—Matin : EEE nn. 2 DER Je EPOQuE nombre nombre nombre ; d'heures JE d'heures e d'heures 5) ° Décembre 1900 11,6 35,7 20,9 643 + 9,3 + 28.6 Janvier 14901. 13,5 32,5 28,1 67,5 + 14,6 —+ 35,0 HÉVUIER EAP 260 00 69,7 64,4 + 31,2 + 28,8 MATS ee 33,6 46,5 38,6 53,5 + 5,0 + 7,0 OR 68,2: 6,7 17,8 753,9 LE ‘96. -E 6:6 Mar Æniale . oo 0 mr 29 2mm490:600-Sn25870E 028 Ain. iar. 1186703 009% LlkGiwtE9 1 NAT — LS Tllet ass 123,9 49,8 124,8 50,2 + 09 + 0,4 NOR RENE UNE 109,2 46,1 127,6 53,9 + 18,4 — 7,8 Septembre ... 63,1 45,3 76,4 54,7 .L'13,0 + 9,4 Octobre. 4, 21 AG 02 49,2 63,8 + 21,3. +. 27,6 Novembre "O1 2 0315 46.1 68.5 + 24,9 + 37,0 Décembre... 17,2 41,1 24,6 58.9 + 7,4 + 17,8 Hiver 242... 63,6 34,90 148,7 © 65,4 + 55,1 = 30,2 Printemps... 239,3 _ 48,7 245,6 51.3 “+ 12,3 + 2,6 BR 06 301,8 © 48:59: ,, 367,07 HA EE 15.22 22 Automne .... 112,2 99,6 174,4 60,4 OL 59,2 LE 20,8 Annéemétéor. 760,9 45,7 902,7 54,3 HAM,8 + 8,6 Année civile.. 766,5 45,8 996,4 54,2 <+139,9 + 8,4 soir —matin, de deux facons différentes : en heures et en pour cent du total d'heures d’insolation. La prédominance de l’insolation dans l’après-midi est très caractérisée pour presque tous les mois de l’année. Les circonstances sont cependant renversées, mais faiblement, pour les mois de mai et de juin. Le tableau XXXVIIT à été constitué comme les an- nées précédentes, pour faire ressortir, entre la nébulo- sité et la durée d’insolation, la relation établie par M. Billwiller ‘. Celui-ci avait trouvé que la valeur de la l Archives, 1889, t. XXI, p. 404. 686 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE nébulosité moyenne d’une période est à peu de chose près égale au rapport entre les heures de non-insola- tion ({—1) et le total d'heures d’insolation théorique- ment possible (4). Lescolonnes du tableau XXXVIIES’expliquent ainsi faci- ti ,, lement. Dans la deuxième, le rapport T's été multi- plié par 10 afin d’être rendu comparable à la nébulo- sité moyenne de chaque période dont les valeurs ont été empruntées au tableau XXXIIT. Il ressort, cette année, de la dernière colonne du tableau que la relation trouvée par M. Billwiller est à peu près exacte pour la plupart des mois de l’année. La concordance est XXXVIIL COMPARAISON DE LA DURÉE DE NON-INSOLATION A LA NÉBULOSITÉ MOYENNE. GENEVE 1901. Durée théorique Rapport Nébulosité Époque d'insolation ti moyenne Différence ; —— X 10 Décembre 1900 270 8,8 8,8 0,0 Janvier 1904... 282 8,9 7,9 + 0,6 Février: "7. 291 6.3 6,1 + 0,2 MARS. 2. 227 371 8,1 8.9 — 0,4 FUI l SSSR O8 6,4 7.1 — ;7 MERS 465 LA n,9 — 0,5 LI USE PER 471 5,0 >,1 — 0,1 il ReAEE RIT a 4,8 5,1 == 10 Modbit , 21) L37 4.6 4.0 0,0 Septembre..... 379 6,3 6,6 — 0,3 OUCIDDrE ne 338 Tel 7,6 + 0,1 Novembre..... 28/4 7.6 7,4 + 0,2 Décembre..... 270 8,9 7,5 + 4,0 HIVER Es th 843 7.8 7.6 + 0,2 Printemps..... 1244 6,2 6.8 — 0,6 ER Hurt 1383 L,8 »,0 — 0,2 Automne... 997 7.1 ! Fe — 0,1 Anné: météor. 4467 6.3 6.6 + (Le Année civile... 4467 6,3 6,5 02 POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 687 moins bonne pour les mois du printemps puis pour janvier et surtout pour décembre 1901. Les écarts sont plus souvent négatifs sauf en automne et en hiver et, pour l’année, l’écart, négatif, est faible. L’enregistreur d’insolation installé par M. Micheli sur le mur de la terrasse du château du Crest, à Jussv, a fourni les résultats suivants pour l’année 1901 b. h. Décembre 1900 41.6 Juin 1901 182.7 Janvier 14901 46.5 Juillet » 200.3 Février ; 100.5 Août »11 195.4 Mars » 62.2 Septembre » 122.0 Avril » 113.6 Octobre » 68.3 Mai » 224.2 Novembre » 50.1 Décembre » 43.0 Hiver ; 188.6 Eté » D78.4 Printemps » 400.0 Automne » 240.4 Année météorol. 1%07.4 Année civile 1408.8 On constate de nouveau cette année, comme en 1899 et en 1900, une durée d’insolation sensiblement moindre à Jussy qu'à Genève. Ce n’est qu'aux deux mois de décembre et à celui de janvier que Jussy l’em- porte sur Genève. Cette infériorité de l’héliographe de la campagne sur celui de la ville n’est pas naturelle et Je crois qu’il faut l’attribuer à ce que l’appareil a été faussé, probablement par un choc, comme je m'en suis aperçu récemment, et fournissait ainsi un trait courbe sur la bande de papier. Il en résultait forcément, à la lecture, un nombre moindre d'heures d’insolation, et la perte était d'autant plus grande que la durée d’insolation était plus longue. COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE DES SCIENCES NATURELLES Assemblée générale du 21 juin 1902, à Yverdon. D. Cruchet. Flore des environs d’Yverdon. — R. Chodat. Le rôle des péroxydes dans la cellule vivante. — P. Jomini, Limites de combustibilité. — Ch. Dufour. Coups de canon, préservatifs con- tre la grêle. M. D. CrucHET, pasteur à Montagny sur Yverdon, parle de la flore des environs d’Yverdon et des modifications qu’on peut y constater depuis l'exécution des travaux de régularisation des eaux du Jura. Ainsi que M. H. Correvon, dont il cite les strophes Dans les eaux d Yverdon. Le flot nivellateur a fauché la prairie Et les fleurs ont péri; rien n’a pu les sauver ; La Muse à fui ces bords et se cache, meurtrie, En quelqu’antre perdu que je n’ai su trouver. Oh ! pleurez avec moi vous qui, de ces contrées, Avez connu les fleurs en leur belle saison; Déplorez avec moi, de ces plantes sacrées La perte à tout jamais dans les eaux d’Yverdon. M. Cruchet à parcouru les environs d’'Yverdon et a noté. non seulement les noms des disparues, mais aussi ceux des espèces nouvelles. L'auteur résume dans le tableau suivant les résultats de nombreuses années d’herbori- sation : SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 689 Espèces étrangères à la région. Berteroa incana DC. Camelina microcarpa Andr. Medicago varia Mart. Cichorium Intybus (var. à ram. tr. grands et dressés.) Anthenis tinctoria L. Anchusa officinalis L. Salvia verticillata L. Plantago arenaria W. K. Euphorbia virgata W. K. Mimulus luteus. Scolymus hispanicus L. Espèces étrangères à la Suisse. Erucastrum armoracioides — Brassica elongata, var. integrifolia Boiss. Rapistrum perenne DC. Gypsophila paniculata L. Knautia ambigua Boiss. Succisa spec. (à fleurs jaunes). Achillea Neilreichii Kerner. Centaurea diffusa Lam. spinulosa Rochel. sadleriana Janka. orientalis (axec hybrides problt Moehrleniana). Anchusa ochrolenca M. B. Salvia silvestris L. Sideritis montana L. M. le professeur R. CHonar présente, au nom de M. A. Bacu et au sien, un travail sur le rôle des peroxydes dans l’économie de la cellule vivante. Les recherches de M. Bach sur les phénomènes d’oxydation lente ont mis en évidence le fait que tout corps qui s’oxyde à la température ordi- naire, commence par fixer des molécules d'oxygène incom- plètement dissociées (—0—0—) pour former un peroxyde Les peroxydes ainsi formés sont peu stables et se décom- posent avec mise en liberté d'oxygène à l’état atomique ou actif. Les oxydations dont la cellule vivante est le siège appartiennent nécessairement à la catégorie d’oxydations ARCHIVES, t. XIV. — Décembre 1902. k7 690 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. lentes et doivent, par conséquent, donner lieu à la forma- tion intermédiaire de peroxydes. Ceux-ci joueraient, par leur oxygène actif, un rôle capital dans les processus de respiration. Dans la première partie de leur travail. les auteurs se sont donc attachés à démontrer la formation de peroxydes au sein de la cellule vivante. Ils ont tout d’abord cherché à résoudre par l’expérience la question de savoir si, comme l’affirme M. Læw, la vie du protoplasme est incom- patible avec la présence de peroxydes. D'après ce physio- logiste, les peroxydes seraient des poisons protoplasmi- ques très violents et ne sauraient, pour cette raison, exister dans les êtres vivants. En cultivant des champi- gnons sur des solutions nutritives additionnées de diffé- rentes proportions de peroxyde d'hydrogène, les auteurs ont pu constater que la manière de voir de Lœw était com- plètement erronée : ils sont arrivés à obtenir une culture pure de Sterigmatocystis nigra Sur un milieu contenant plus de 2°) de peroxyde d'hydrogène. L'objection de Lœw ainsi écartée, les auteurs se sont livrés à de nombreuses expériences en vue de mettre en évidence soit la présence, soit la formation de peroxydes dans la cellule vivante. Ils ont finalement trouvé une mé- thode qui donne sous ce rapport des résultats très pro- bants. Cette méthode consiste à traiter par une solution d’iodure de potassium des coupes prélevées sur les cou- ches périphériques de jeunes tubercules de pomme de terre. En examinant les coupes au microscope, on voit les grains d’amidon contenus à l'intérieur des cellules se colorer en bleu par l’iode. Pour que cette coloration puisse se produire, il faut que l’iodure de potassium ait été décomposé avec mise en liberté d'iode. En l'absence démontrée d'acide azoteux, cette mise en liberté d’iode n’a pu être effectuée que par un peroxyde. Les cellules contenant les grains d’amidon colorés étaient bien vivantes car en les traitant par des solutions salines hypertoniques les auteurs ont constaté une plasmolyse tout à fait nor- male. SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 691 M. Chodat parle aussi de l’orydase et de la perorydase, deux diastases dont la première provoque la formation de peroxydes et la seconde exagère le pouvoir oxydant de ceux-ci. Les auteurs poursuivront leurs recherches qui ont été instituées au laboratoire de chimie végétale de l’Institut botanique ds Genève. M. P. Jowmi parle des limites de combustibilité d’un cer- tain nombre de corps. M. Ch. Durour, professeur à Morges, parle de l’instal- lation des canons dans le but d'empêcher la chüte de la grêle. Il a été question de faire cette installation ensuite de rap- ports venus de l'étranger qui attribuaient à ce tir une grande efficacité pour empêcher la grêle. M. Dufour rappelle les essais de 1825. On sait, en ellet, qu'à ce moment on employa des paragrêles qui consis- taient en longues perches de sapin terminées au sommet par une pointe en fer et accompagnées jusqu'à la terre par une tige en fer. Ils devaient attirer l'électricité des nuages et empêcher la formation de la grêle. Alors, on admettait en plein la théorie de Volta, et on pensait que si on soutirait l'électricité des nuages, la grêle ne se formerait pas. A l'étranger, on imprime et on répète que ces para- grêles ont été inventés sur les bords du lac Léman et que là, on a eu la bizarre idée d'empêcher la formation de la grêle en plantant dans les vignes des perches de sapin. accompagnées d'une pointe et d’une tige en fer. Mais on ne dit pas que ces paragrêles ont été établis seulement ensuite des rapports très favorables qui nous venaient de l'Italie et de la France méridionale. On peut voir un extrait de ces rapports dans la Bibliothèque Universelle, année 1825, tome 28, pages 35 à 46. Mais l’année suivante, après une chüûte de grêle qui semblait avoir surtout frappé les vignes les mieux para- grèlées, comme on disait à cette époque, on arracha les paragrèles avec autant de zèle qu’on en avait mis à les planter l’année précédente. 692 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. Maintenant que faut-il penser des rapports relatifs au tir du canon? ont-ils autant de valeur que ceux relatifs aux paragrêles ? Je ne sais. Mais l'exemple de ce qui s’est passé en 1825 doit nous engager à être prudents, et à ne pas nous mettre à installer des canons sur une grande échelle avant que des expériences plus nombreuses et plus con- cluantes aient prouvé leur efficacité. Il peut paraître étrange que le bruit du canon empêche la formation de la grêle, tandis que le bruit du tonnerre, souvent bien plus considérable, ne l'empêche pas. Mais le bruit du tonnerre est celui du canon ne sont pas identi- ques. Jamais, on n'entend le tonnerre à plus de 30 kilomè- tres, tandis que l’on entend le canon à 100, 150 et même 170 kilomètres. On me fait observer er outre, que fré- quemment les coups de canon brisent les vitres des appar- tements, tandis que les coups de tonnerre, en apparence bien plus forts, ne les brisent pas. Il semble donc que les vibrations sonores présentent quelque différence dans leur nature, suivant qu'elles sont produites dans l'air, comme cela arrive pour le tonnerre, ou qu’elles sont accompagnées de vibrations d'une masse métallique, comme celà arrive par le tir du canon. Voilà pourquoi il sera intéressant de voir le résultats des expé- riences que l’on va faire dans les districts de Nyon et de Lavaux. Il ya là, une question importante au double point de vue agricole et Scientifique. En effet, il y a quelques années. M. Louis Dufour, pro- fesseur de physique à l’Académie de Lausanne a proposé une nouvelle explication de la formation de la grêle. Il avait reconnu que l’eau peut descendre de plusieurs degrés au dessous de zéro sans qu'elle gèle, à condition qu'elle ne soit en contact avec aucun corps solide, mais qu'elle gelait immédiatement aussitôt qu'un tel contact avait lieu, ou même quelquefois par l'effet d’une simple secousse comme celle que peut produire une décharge électrique. Louis Dufour supposait que les pelites gouttes d’eau des nuages étaient dans cet état instable de témpé- SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 693 rature, mais que quelques-unes pouvaient être gelées par l'effet d’une décharge électrique, puis d’autres gouttes d’eau venant en contact avec celles-là s’y ajoutaient en gelant immédiatement. Celà devenait ainsi le noyau d’un véritable glacon qui augmentait jusqu’à ce qu'il tomba sur la terre. Cette théorie n’a pas été absolument prouvée mais elle n’a pas été non plus sérieusement réfutée. Elle demeure comme une des explications les plus probables de la formation de la grêle. Mais si les coups de canons faisaient tomber du grésil au lieu de la grêle, cette théorie recevrait une importante confirmation; car on pourrait admettre alors que les vibrations produites par le canon, différentes de celles produites par le tonnerre, auraient pour effet, non pas de congeler quelques gouttes d'eau, mais de les congeler toutes: alors elles ne se réuniraient pas pour se congeler autour de quelques glaçons déjà formés, mais elles constitueraient autant de petits glaçons qui tomberaient séparément sur le sol, c’est ce que l’on appelle le grésil. Tout ceci n’est qu'une hypothèse cela va sans dire: mais une hypothèse qui aurait un haut degré de probabi- lité si, comme on l’a annoncé dans les pays où l'on à tiré du canon, ce tir a eu pour conséquence d'amener des chutes de grésil au lieu des chüûtes de grêle. COMPTE RENDU DES SEANCES DE LA SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE Seance du 7 août 1902. Th. Tommasina. Formation des rayons cathodiques et des rayons de Rôntgen. M. Th. TomMasiNA communique les résultats de recher- ches entreprises par lui sur le mode de formation des rayons cathodiques et des rayons de Rüntyen. Dans le but d'éviter tout effet de self-induction et pour arrêter l’extra- courant de fermeture, le pôle positif de la bobine d’induc- tion a été mis en communication avec de l’eau distillée. A 1,5 cm. au-dessus de l’eau était placée l'extrémité d’un fil métallique relié au miroir concave cathodique d’un tube focus bianodique. Le pôle négatif de la bobine étant isolé, l’anode et l’anticathode du tube étaient reliées entre elles et avec le sol par les conduites du gaz et de l’eau. Le fil partant du pôle positif de la bobine était rapproché du pôle négatif de façon à permettre une décharge entre eux lorsque la résistance du tube était trop grande, constituant en outre un court-circuit par effluve à aigrettes, qui annu- lait l’action entre le secondaire de la bobine et le sol. A peine l'intensité du courant primaire élait-elle suffi- sante que la moitié du tube recevant l’action de l’antica- thode acquérait une plus grande luminescence, et l'on pouvait observer la modificaticn produite sur le faisceau cathodique par l’action du déplacement d’un champ ma- gnétique. Les rayons X étaient suffisamment intenses pour SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE, ETC. 695 permettre de distinguer nettement des objets métalliques dans une enveloppe en cuir épais. placée derrière l’écran fluorescent. Ce résultat démontrant à l’évidence l'obtention des deux types de rayons avec l’anticathode reliée au sol et par flux anodique, il était naturel d'éliminer les deux électrodes qui ne semblaient point nécessaires à la production du phénomène. En effet, en utilisant un tube conique sans anticathode, dans lequel le miroir cathodique était placé au sommet du cône et dont l’anode très petite, sans miroir, était dans un appendice latéral du tube. avec le même dispositif que précédemment, la cathode étant reliée au pôle positif de la bobine par l'intermédiaire de la décharge sur l’eau dis- tillée, l’anode du tube et le pôle négatif de la bobine étant isolés, la fluorescence se produisait sur tout le tube, en pro- gressant d'intensité vers la base du cône sur laquelle se formait la tache la plus lumineuse. On à pu alors constater comme précédemment les effets produits par les rayons cathodiques et les rayons X. Le résultat obtenu par ce dernier dispositif montre que la transformation du flux électrique anodique en rayons cathodiques peut avoir lieu par des réflexions multiples contre les parois intérieures du tube, comme on l’avait constaté par le dispositif bipolaire usuel. Ainsi M. Tomma- sina établit les conclusions suivantes : 1. La réflexion diffuse du flux anodique seul est suffisante pour donner naissance aux rayons cathodiques et aux rayons de Rüntyen. 2. Le phénomène a lieu même avec l'anticathode reliée au sol, 3. La réflexion multiple par les parois d'un tube à vide, au degré voulu de raréfaction, suffit pour produire la trans- formation partielle du flux anodique en rayons cathodiques et en rayons de Rüntgen. Ces conclusions sont en parfait accord avec la déduction qu'on peut tirer du fait connu de l'existence de la tache d’oxydation dans la partie centrale du miroir concave de 696 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE la cathode des tubes focus en usage. En effet, la position de cette tache démontre d’une manière irréfutable que l’agent qui produit les rayons cathodiques ne peut pas être émis par la cathode, et qu’il doit lui arriver d’une source qui se trouve dans le tube même, donc de l’anode. Ainsi cet agent doit être dans le flux anodique. Que la réflexion joue un grand rôle, sinon le rôle capital, dans la transfor- mation du flux électrique en radiations, c’est ce qui était déjà démontré par le fait que les rayons cathodiques et les rayons X sont beaucoup plus intenses lorsqu'ils sont formés dans un tube focus muni d’anticathode que lors- qu'ils émanent directement de la cathode d’un tube simple. D’après les conclusions précédentes, M. Tommasina croit pouvoir envisager le mode de formation de ces rayons de la manière suivante : Le flux électrique qui part de l’anode pour se propager dans l’air raréfié du tube suit les lignes de force, formant lui-même ses propres conduc- teurs, qui consistent en alignements polarisés de matière radiante, comme cela a lieu dans la production du fantôme électrique par les poudres conductrices dans les liquides diélectriques, où l’on observe des projections ou jets de particules. Ce flux étant oscillant, donne lieu à une des- truction périodique des contacts, laquelle produit des vibrations qui deviennent visibles sous forme de lumines- cence. Dans le champ, ces alignements vont embrasser de tous les côtés le miroir cathodique, mais leur faisceau plus dense frappe la face concave en regard, laquelle se rechauffe davantage là où les points d'arrivée sont les plus nombreux. Cet échauffement augmente la raréfaction à proximité de la surface cathodique et donne lieu à l’espace obscur de Hittorf. Ce serait dans ces conditions et par suite de la modification mécanique de l'absorption partielle et de la réflexion diffuse, que la transformation semblerait avoir lieu. Ceci admis, on peut appliquer à cette catégorie de phénomènes les lois sur la propagation du flux de déplacement ou de polarisation dans un milieu diélectrique : ainsi les équations de Maxwell. Comme les déplacements infiniment petits d'un corps parfaitement ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 697 élastique suivent les mêmes lois, on passe par l’intermé- diaire du flux de déplacement uniforme aux vibrations, et l’on peut établir une liaison mécanique entre le flux élec- trique et les radiations. Séance du 4 septembre. M. W. Travers et A. Jaquerod. Coefficient d'expansion de l'hydrogène et de l’hélium. M. A. JaQuERoD expose les résultats d’un travail qu'il à fait en collaboration avec M. TRAvERs sur le coefficient d'expansion de l'hydrogène et de l’hélium à volume cons- tant et à diverses pressions initiales. Ces coefficients ont été déterminés en mesurant la pression que le gaz exerce lorsque l’ampoule du thermomètre qui le contient est pla- cée dans la glace fondante ou dans la vapeur d’eau à ébul- lition. Les principales innovations sont les suivantes : le ther- momètre à gaz est construit entièrement en verre soudé, de façon à rendre toute fuite impossible. Le ménisque du mercure dans l’espace nuisible était amené très près, mais pas en contact direct avec la pointe de verre opaque ser- vant de repère. La colonne de mercure servant à mesurer la pression, ainsi que l’espace nuisible, étaient enfermés dans un espace clos, dont la température pouvait être maintenue constante à 2? ou 3 centièmes de degré prés, au moyen d’un courant d’eau. La face frontale de cette enve- loppe. était constituée par une glace graduée en millimé- tres, et qui avait été mesurée soigneusement a la machine à diviser. La distance comprise entre les ménisques de mercure et la division la plus proche de cette échelle, était mesurée au moyen d’une lunette munie d'un micro- mèêtre-oculaire, placée à un mêtre environ de l'appareil. Il était possible de cette façon d'obtenir des lectures con- cordant à 0.01" près. La hauteur des deux ménisques était estimée chaque fois pour le calcul de la correction capillaire : enfin le 698 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE coefficient de dilatation cubique du verre avait éte déter- miné spécialement et trouvé égal à 0.0000285. Pour le calcul des coefficients, on a d’abord calculé les pressions P, et P,, que le gaz exercerait, en supposant toute sa masse à la température de la glace fondante ou de la vapeur d’eau bouillant sous 760%", Le coefficient d'expansion a est alors donné par l’expression : = P00 TARDE : 100 XP, Chacune des valeurs de P, et P,,, donnée dans le ta- bleau suivant, est la moyenne de quatre mesures consé- cutives. Coefficient d'expansion de l'hydrogène. Série I (a) P, 694.448 — 694.452 P;00 948.789 — 948.824 — 948.809 4 — 0.00366261 (b) Po 696.103 — 696.102. Pioo 951.059 — 951.044. a. = 0.00366252 (€) P6.106.528 Po 965.291 a — 0.00366246 Série EI P, 520.366 — 520.311 P;50 710.897 — 710.882 — 710.907 a — 0,00366268 Coefficient d'expansion de l'hélium. Série I (a) Ps 690.232 — 690.238 P,00 943.044 — 943.044 — 922.999 a — 0.000366241 (b) P, 671.422 — 671.418 P,o0 917.322 — 917.328 — 917.352 a — 0.00366270 Série L (a) P, 522.984 522.984 Pio0 744.576 — 714.529 — 744.577 à a — 0.00366313 (b) Ps 523.016 — 523.020 Po 714.568 — 714.583 x — 0.00366255 ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 699 On voit que la valeur moyenne des coefficients de ces deux gaz, hydrogène et hélium, semble être la même, et très voisine de 0.00366255. nombre qui concorde très bien avec la valeur trouvée par M. Chappuis pour l'hydrogène (0.00366254) et est un peu inférieure à celle donnée par M. Kammerling Onnes (0.00366627). Les nombres trouvés pour les basses pressions ne sont pas si concordants — ce qui provient du fait que les erreurs relatives sont plus considérables — mais ils tendent à prouver que ces coefficients sont bien indépendants de la pression initiale, comme on l’admettait jusqu'à présent, mais sans vérification expérimentale. Séance du 2 octobre. Ph.-A. Guye et L. Perrot. Ecoulement des liquides par gouttes. — F. Battelli. Influence de la fatigue sur la quantité d’adrénaline contenue daps les capsules surrénales. M. F.-Louis PERROT présente en son nom et en celui de M. le prof. Ph.-A. Guye la note suivante sur les lois de Tate et l’égouttement des liquides : A la suite de leurs intéressantes recherches sur la cohésion des liquides’, d’où il résulte que cette force aurait une valeur plusieurs milliers de fois plus grande qu'on ne l'indique dans les traités de physique et les mé- moires antérieurs, MM. Leduc et Sacerdote ont été amenés à faire la critique des lois de Tate sur l'égouttement des liquides, On sait que d’après ces lois”, d’une part les poids des gouttes d'un même liquide issus de tubes cylindriques de divers diamètres, seraient proportionnels aux diamètres, et que d'autre part les poids des gouttes de différents liquides issues d'un même tube seraient proportionnels aux tensions superficielles de ces liquides. Ces lois se trouvent résumées dans la formule classique 1 Journal de physique, 4e s. T. I, p, 864 (1902). ? Archives, T. XX. p. 38 (1864). 700 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE p = 2xry (p poids de la goutte; 7 tension superficielle; 2 r — d — diamètre du tube). MM. Leduc et Sacerdote, dans une note récente, ont rejeté, pour des motifs théoriques, la loi de Tate sous la forme de son premier énoncé (proportionnalité des poids aux diamètres). Mais ils estiment pouvoir la conserver comme loi approximative entre certaines limites des dia- mètres, à la suite de pesées qu'ils ont faites de gouttes d’eau et de mercure, les premières relatives à des tubes de diamètres un peu forts, les secondes relatives à des tubes de diamètres faibles. Les résultats pour l’eau sont raccordés par ces auteurs avec ceux pour le mercure, de façon à avoir sur une même courbe les valeurs ; qui, { d’après la loi de Tate, devraient être constantes. MM. Le- duc et Sacerdote ne les trouvent sensiblement constantes que pour les diamètres compris entre 5" et 15%, Il ne paraît pas à MM: Guye et Perrot que le mode de vérification employé par MM. Leduc et Sacerdote soit complètement satisfaisant, et cela pour deux raisons : 1° Le raccordement de la branche de courbe pour l’eau avec celle pour le mercure est incertain en présence des recherches précédentes de MM. Guye et Perrot sur seize liquides ?, d’où il résultait que les tensions superficielles des deux liquides ne sont pas proportionnelles au poids des gouttes, pour un même tube. 2 Le poids des gouttes, comme plusieurs anciens tra- vaux l’ont prouvé et comme les auteurs de cette note ont pu s’en convaincre eux-mêmes‘, varie beaucoup suivant la vitesse d'écoulement du liquide, ou durée de formation de la goutte. Or le mercure s’écoulant naturellement beau- coup plus vite que l’eau. une vérification de la loi de Tate ne serait concluante que si l’on se plaçait au préalable dans ? ©. R., Paris. T. CXXXV, p. 95 (1902). ? Archives, T: XI. pp. 225 et 345 (1901). 3 Voir le résumé bibliographique. +bid., p. 229 et suivantes. t Archives, T. XIII, p. 80 (1902). ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 701 des conditions réalisant des durées de formation cons- tantes pour l’un et l’autre liquide, ce que la note de MM. Leduc et Sacerdote n'indique pas. D'autre part, les auteurs de la présente note sont d’ac- cord avec MM. Leduc et Sacerdote sur le rôle important, mais difficile à déterminer, que doit jouer la cohésion lors du détachement de la goutte. Des clichés cinématographi- ques obligeamment pris par MM. A. et L. Lumière à Lyon, sur les indications de MM. Guye et Perrot, ont permis à ces derniers l'étude des formes qu'affecte le liquide pen- dant le détachement de la goutte. On voit sur les figures tirées de ces clichés qu'il n’y pas en réalité de cercle de gorge au moment de la rupture, comme on l’admettait dans le raisonnement classique, mais que le liquide situé sous la section droite du tube à écoulement s’étrangle, sa partie médiane s’allongeant en un filament très mince qui finit par se rompre, l'allure du phénomène rappelant le mode de rupture des fils métalliques soumis à un effort régulier de traction. Dans un mémoire détaillé que les auteurs se proposent de faire bientôt paraitre dans les Archives, ils revien- dront sur ces questions avec chiffres et figures à l'appui. M. BATTELLI rend compte d'expériences qu'il a faites dans le laboratoire de physiologie pour rechercher l’in- [luence de la fatique et du jeûne prolongé, sur la richesse en adrénaline des capsules surrénales. L'effet de la fatigue a été étudié chez les chiens. On obli- geait ces animaux à courir dans une roue jusqu'au mo- ment où, complètement fatigués, ils se laissaient entrainer par le mouvement de la roue. Les chiens étaient immédia- tement sacrifiés et on dosait la quantité d’adrénaline exis- tant dans les capsules surrénales, au moyen de la méthode calorimétrique de l’auteur. L'auteur a constaté que chez les chiens fatigués, les capsules surrénales renferment une quantité d’adrénaline considérablement inférieure à la normale. Tandis que chez des chiens normaux, la quantité d’adrénaline oscille entre 702 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE gr. 0.65 et 0.115 pour 1000 kilogr. d'animal, chez le chien fatigué cette quantité oscille entre gr. 0.020 et 0.40. La fatigue ferait ainsi disparaitre les deux tiers de l’adréna- line existant dans les capsules. Les effets du jeûne prolongé ont été étudiés chez les lapins. Ces animaux étaient soumis à un jeùne de sept jours, mais n'étaient pas privés d’eau. Au bout de ce temps les lapins avaient perdu le quart environ de leur poids, et l'urine était bien acide. On dosait l’adrénaline en compa- rant les effets produits sur la pression par l'extrait des capsules, avec ceux obtenus par une solution d’adréna- line d’un titre connu. Il résulte de ces expériences que dans le jeûne prolongé, la quantité d’adrénaline ne dimi- nue pas d’une manière aussi considérable que dans la fatigue. La quantité d’adrénaline dans le jeûne prolongé serait d'un tiers ou de la moitié inférieure à la normale. Séance du 6 novembre. R. Chodat et A. Bach. — Action des oxydases. — T. Tommasina. Mode de formation des rayons cathodiques. — L. Duparc. Cluses de l’Oural. Mouvements successifs échelonnés dans le paléozoïque de l’Oural. M. CHODAT présente au nom de M. BAcx et au sien un résumé des études que ces auteurs ont faites sur la nature et l’action des oxydases ou ferments oxydants des végé- taux. Il rappelle une précédente communication de laquelle il résulterait que le peroxyde d'hydrogène n’est pas comme beaucoup l’ont prétendu un poison général du plasma vivant. À cette occasion. MM. Bach et Chodat ont émis l'hypothèse suivante : Les peroxydes, et en particulier le peroxyde d'hydrogène, ne sont dangereux qu'à haute dose. La proportion de ce dernier est ramené à un à dose sup- portable par l’action d’un ferment nommé par Lœw cata- lase. Les êtres vivants renferment des ferments oxydants dont la nature n’a pas été élucidée jusqu’à présent et qui fonctionnent comme peroxydes. L'action de ceux-ci est ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 703 accélérée par l'intervention de ferments spéciaux, les peroxydases. Ces hypothèses successives se sont pleinement vérifiées ainsi qu'il sera facile de s’en convaincre par l'exposé qui va suivre. Partant de ce point de vue que les oxydases sont des peroxydes, les auteurs ont cherché à isoler ur de ces corps en précipitant le jus filtré et aéré du Lathræa squammaria par la baryte caustique à 4 °/. Le précipité lavé et décomposé par l'acide sulfurique étendu ne don- nait pas la réaction du peroxyde d'hydrogène avec l'acide titanique, mais décomposait par contre instantanément l’iodure de potassium acidulé, c'est-à-dire qu'il se com- portait à la façon d'un peroxyde d'hydrogène substitué. De ceci ces auteurs concluent que la plante vivante pré- senterait des propriétés oxydantes analogues. En effet le jus fraichement exprimé non seulement donne la réaction bien connue de gaïac, mais décompose énergiquement l’io- dure de potassium acidulé avec mise en liberté d’iode (coloration de l’amidon). Le suc chauffé perd cette pro- priété oxydante (ferment). Pour montrer que cette pro- priété des sues végétaux n’est pas postmortelle, les auteurs ont mis en évidence les peroxydes dans la cellule vivante. Des sections contenant des cellules entières de jeunes pommes de terre riches en oxydases ont été traitées par des solutions d’iodure de potassium. Sous l'influence du ferment oxydant, l’iodure qui a pénétré dans la cellule est décomposé ; l’iode mis en liberté colore en bleu les grains d’amidon. Au début, il est facile de plasmolyser les cel- lules où s’est faite cette coloration. Par conséquent les cellules ont encore conservé les caractères de l’utricule plasmique intact et par conséquent vivant. Continuant ces recherches, les auteurs ont réussi à isoler une oxydase qui se comporte comme un peroxyde; elle décompose l'iodure de potassium et présente les autres réactions des oxydases. Les plantes qui se prêtent le mieux à la préparation de cette oxydase sont Lactarius vel- lerenus et Russula fætes. 704 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE Les oxydases extraites (peroxydes) sont toujours moins actives que les tissus du champignon qui vient d’être brisé. Le suc frais est si actif qu’il oxyde l'indigo en isa- tine, mais il perd cette propriété très rapidement. Par conséquent les peroxydes extraits des végétaux ne don- nent qu’une image affaiblie des réactions qui se passent dans la cellule vivante. Si l'hypothèse émise par les auteurs en ce qui concerne le caractère peroxyde des oxydases est exacte et si les peroxydases ont pour fonction d'exagérer le pouvoir oxy- dant des peroxydes, l’oxydase isolée devait être activée par les peroxydases. Ayant retiré une peroxydase (ferment qui active le per- oxyde d’'H. comme le fait le sulfate ferreux) de la pulpe des courges, les auteurs se sont empressés de faire agir ce ferment sur l’oxydase des Lactaires, et ils ont eu la satis- faction de constater que le pouvoir oxydant de l’'oxydace est accéléré de la même manière que celui du peroxyde d'hydrogène. Cette accélération s’est manifestée aussi bien dans la réaction du gaïac que dans celle de la décompo- sition de l’iodure de potassium. Ainsi se trouvent confirmées par ces expériences toutes les prémisses des auteurs. A cette occasion ils attirent l'attention de la Société de physique sur la signification de ces ferments oxydants dans le phénomène de la respiration. Selon eux les oxy- dations qui se passent dans le plasma vivant sont toujours précédées de dégradation de molécules complexes ou peu oxydables: d’une part se dégagent comme dans les fer- mentations des corps non susceptibles de former de l'éner- gie par oxydation, d'autre part des déchets oxydables. Ce sont ces derniers qui sont brülés par l'oxygène atmosphé- rique avec le concours des oxydases sensibilisées par les peroxydases. Il est à remarquer que puisque les sucs frais sont beaucoup plus actifs que les oxydases isolées, il doit exister dans le végétal vivant des peroxydes doués de pro- priélés oxydäntes plus prononcées que ceux qu'on a isolés jusqu'à présent. ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 705 M. Th. TommaAsiNA communique une réponse aux remar- ques de M. J. Semenov! à propos de sa Note? sur le mode de formation des rayons cathodiques et des rayons Rôüntgen. M. J. Semenov trouve les résultats des expériences décri- tes par M. Tommasina en désaccord avec les siens, ce que ce dernier ne croit pas et n'admet qu'une différence de manière de voir sur certains points. M. Semenov ayant déclaré que l’anticathode reliée au sol n’engendre presque pas de ces rayons, en a reconnu l'existence en quantité minime. Comme pour la théorie, dans ce cas spécial, le peu ou le beaucoup n’a aucune importance, l'essentiel était de constater bien nettement si oui ou non il y a pro- duction de ces rayons lorsque l’anticathode est reliée au sol. C’est après avoir observé à plusieurs reprises le fait et l'avoir bien établi, que M. Tommasina a conclu que le phénomène a lieu même avec l’anticathode reliée au sol, et il fait en outre observer que dans aucune partie de sa note il n'a déclaré que des charges électriques n'étaient point nécessaires à l’action radioactive de l’anticathode. Au contraire, ses conclusions attribuant le phénomène à une modification par réflexion diffuse du flux anodique, admettent implicitement l'existence de charges périodi- ques, car le fait qu'une lame métallique est reliée au sol, n'empêche pas le flux oscillant de lui apporter des charges successives qui se propagent jusqu'au sol et y disparais- sent. M. Semenov dit que dans le dispositif décrit, l’antica- thode se comporte comme une cathode ordinaire dans un tube fonctionnant dans les conditions habituelles, et qu'il est naturel qu'elle émette des rayons cathodiques et des rayons X. M. Tommasina répond qu'une lame métallique, qu'elle se trouve dans un tube à vide ou dans Pair, peut agir comme réflecteur ou comme écran. mais ne constitue une cathode que si elleest reliée, même indirectement, au pôle négatif, or, duns les deux dispositifs décrits, ce der- ! Comptes rendus, 15 sept. 1902, p. 457. #C.R}11 août 1902, p. 319. ARCHIVES, t. XIV. — Décembre 1902. 48 706 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE nier était toujours isolé. le flux anodique intermittent étant seul utilisé. En outre, dans le bipolaire une électrode était isolée, et sa charge, pendant l’action et après, a été tou- jours reconnue positive. Ensuite M. Semenov ajoute : « Si, par contre, le tube bianodique fonctionne comme d'habitude, c'est l’anticathode reliée à l’anode qui émet le plus de rayons X, bien qu’elle se trouve en, dehors de l'action du flux anodique. » M. Tomma- sina ne croit pas que l’anticathode, dans le mode de fonc- tionnement habituel du tube bianodique, se trouve en dehors de l’action du flux anodique déjà modifié par une première réflexion sur le miroir cathodique. En effet, on sait que le flux électrique qui sort d’un disque est de beaucoup plus intense autour des bords, aussi la face plane opposée à la cathode peut agir très efficacement comme réflecteur. La différence très grande d'intensité entre la production de ces rayons avec le dispositif ordinaire et celle avec une simple action unipolaire, dépend du fait que dans le premier dispositif le champ électro-magnéti- que est parfaitement fermé et l’amortissement de la pro- pagation oscillatoire dans l’intérieur du tube à vide est pratiquement nul. Aussi la modification doit se produire dans des conditions meilleures pour une transformation plus complète, que lorsque l'amortissement est très fort comme c’est le cas dans le dispositif à circuit ouvert. Dans tous les dispositifs connus pour la production de ces rayons, la décharge oscillatoire intervient toujours, elle semble donc être l'une des conditions nécessaires, ce qui démontre qu’une explication du phénomène en dehors de la théorie ondulatoire n’est pas suffisante. Quant aux transports ou projections de particules. ce sont très pro- bablement la cause des différences que l’on constate entre les rayons Rôntgen et le faisceau cathodique, sans toute- fois faire disparaître la nature également ondulatoire éthé- rée d’une partie de ce dernier dont la complexité est reconnue, car les projections de particules sont déjà elles- mêmes l'effet d’une modification éthérée électro-magné- tique. Une balle de fusil ne part pas sans l'explosion de là poudre, dans laquelle existe la cause du phénomène. ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 707 Enfin M. Semenov ayant cité les expériences de mes- sieurs J. Perrin et J.-J. Thomson comme une constatation du transport d'électricité négative par les rayons catho- diques, M. Tommasina fait remarquer que les conclusions mêmes de M. J.-J. Thomson sur les résultats des expé- riences de M. J. Perrin et des siennes, sont contraires à l’interprétation de M. Semenov et n'admettent point que ce transport soit exécuté par les rayons. M. J.-J- Thomson conclut que les rayons cathodiques développent la conduc: tibilité dans les gaz dans lesquels ils passent, de telle sorte que l'électricité négative se déplace au travers d'un milieu conducteur *. M. le prof. L. Duparc présente les communications sui- vantes : 4. Sur l’origine de la cluse de la Kosswa. Cette rivière, de même que plusieurs de ses congénères de l'Oural, coupe dans une certaine région de son cours, plus ou moins perpendiculairement les chaines, et coule ainsi dans une espèce de vallée transversale dont l’origine a été jusqu'ici problématique. Le lit de la Koswa est. dans cette cluse. barré par une double ligne de rapides appelés « Touloum » par les gens du pays. La tectonique de la région, d’après Krotow. est fort sim- ple : il s’agit seulement d’une grande voute de quartzites et conglomérats, flanquée de variétés schisteuses formant un horizon supérieur ;: c'est cette voûte qu'aurait entamé transversalement le cours de la rivière. Les études que M. Duparc poursuit depuis trois ans sur le bassin de la Koswa, l’ont amené à penser que cette tectonique est plus compliquée ; il y a en effet non pas un seul pli, mais au moins deux anticlinaux voire même trois qui se poursui- vent sur les deux rives de la Koswa de part et d'autre dans la région de la dite cluse. Le premier de ces deux anti- clinaux est celui de l'Ostry-Dikar à l’ouest, le second celui 1 J.-J. Taomson. Les décharges électriques dans les gaz. Trad. par L. Barbillion ; Gauthier-Villars. Paris, 1900, p.127. 708 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE du Tscherdinsky-Sloudky à l’est : le troisième anticlinal. qui n’est qu’un replis sur le flanc occidental du second. prend vers le nord une grande importance et forme la montagne de Soukhoï. Ces divers anticlinaux sont formés par les quartzites et conglomérats compacts : le synclinal intermédiaire est comblé par les horizons schisteux supé- rieurs. Les deux barres consécutives de rapides corres- pondent à l'érosion du cœur des deux anticlinaux par la rivière ; la région tranquille du cours est celle ou affleu- rent les formations plus tendres du synelinal. L'examen de l’allure des plis montre que ceux-ci plon- gent rapidement en profondeur et s’abaissent brusquement dans le voisinage de la Koswa qui. distante de 700 mètres en hauteur verticale du sommet de l'Ostry, aurait érodé. sans cette disposition particulière, des niveaux inférieurs à ceux des quartzites et conglomérats. Il est donc incon- testable que la cluse de la Koswa n’est qu'une ancienne vallée synclinale plus ou moins orthogonale sur la direc- tion générale des plis. Cette origine est donc identique à celle de certaines vallées de nos Alpes (Arve, Borne, etc), elle s'applique peut-être à d’autres cas semblables dans l'Oural. 2. Sur l’eristence de mouvements orogéniques successifs dans l'Oural du nord. Cette communication que M. Duparc présente en son nom et celui de ses collaborateurs, MM. L. Mrazec et F. Pearce, ne doit être considérée que comme préliminaire. Les auteurs développeront leurs idées à ce sujet dans un mémoire plus complet. En étudiant la question de l’origine du minerai de fer de Troiïtsk sur la Koswa, minerai contenu dans des cor- néennes micacées considérées jusqu'ici comme schistes devoniens métamorphosés par un granit-porphyre intrusif, les auteurs sont arrivés à la preuve que les dites cornéen- nes en apparence parfaitement concordantes avec les chistes noirs du D‘, sont en réalité beaucoup plus ancien - nes et formaient, en compagnie du granit-porphyre qui les avait déjà métamorphosées, un massif émergé et dénudé ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 709 à l’époque où se déposaient les asssises du dévonien infé- rieur. Ces assises renferment en effet certains bancs de conglomérats mis en évidence par des puits nombreux faits dans la région, conglomérats qui renferment des gros blocs roulés du granit-porphyre en question. L'étude de la tectonique de la région vient pleinement confirmer cette observation et montre que le môle rigide formé par le granit-porphyre et cornéennes subordonnées, a joué en cet endroit un rôle spécial dans l'allure des plis qui affectent les assises devonéennes. Il faut donc enregistrer dans la région de la Koswa un mouvement bien caractérisé et antérieur au dépot des assises du D". D'autre part, en étudiant par des recherches multiples dans la forêt et par batteries de puits faites parfois sur 30 kilomètres, la grande bande de devonien inférieur qui se continue à l’est et surtout à l’ouest de la Koswa, entre Verkh-Koswa et Goubacha, les auteurs ont trouvé à plu sieurs rerpises et même traversé sur leur épaisseur, des bancs de quartzites appartenant incontestablement au car- bonifère inférieur et reposant en discordance sur les assi- ses redressées du devonien inférieur. Certains chapeaux de ces quartzites ont été rencontrés à une assez grande distance de la frontière ouest de la bande devonienne en question, complètement isolés au milieu de cette forma- tion. Il paraît donc y avoir ici un second mouvement qui se serait produit après le dépôt du devonien inférieur, el aurait amené la transgression des quartzites carbonifères sur le D‘ (et peut-être aussi sur le D?). | BULLETIN SCIENTIFIQUE CHIMIE Revue des travaux faits en Suisse. E. BAMBERGER et T. SCHEUTZ. SUR L'OXYDATION DES ALDO- XIMES AROMATIQUES ET ALIPHATIQUES (Ber. Dtsch. chem. Ges., 34, 2023-33, 8/7 [19/6|, Zurich). En ce qui concerne l'oxydation de la benzaldoxime, les auteurs ajoutent le benzonitrile à la série des produits de réaction précédemment signalés. Dans l'oxydation de l’anisaldoxime CH:0O - CeHi - CH =N - OH, ils ont obtenu l'acide anisique. l'acide anishydroxamique, l’anisaldéhyde et l’anisylnitrométhane CH:0O - C:H4 - CH:NO:. L'oxyda- tion de la m-nitrobenzaldoxime leur a fourni l'acide m- nitrobenzhydroxamique, l'acide m-nitrobenzoïque et la dinitrodibenzénylazoxime. Avec l’acétaldoxime, ils ont recueilli une petite quantité d'acide acéthydroxamique et de nitroéthane; la majeure partie de l’oxime a été conver- tie en acide acétique. L’oxydation de la propion-aldoxime a conduit à l'acide propionhydroxamique et au nitropro- pane, celle de l’isovaléraldoxime (CH:}: - CH - CH: - CH = NOH à l'acide isovalérhydroxamique (CH): - CH - CH: - C(= NOH) - OH que les auteurs ont également préparé à partir de l’isovalérianate d’éthyle, du chlorhydrate d'hy- droxylamine et de la soude caustique. S. KOSTANECKI et J. TAMBOR. SUR LA 3° OXYFLAVONE (Ber. Dtsch. chem. Ges. 34, 1690-93, 24/6 [20/5], Berne). 2 gr. de m-ethoxyacétophénone C2H:0 - CHi - COCHs sont chauffés à 115° avec 5 gr. de méthylsalicylate d’éthyle CHIMIE. 711 et 0,3 gr. de sodium jusqu’à disparition complète du mé- tal, et la masse obtenue est ensuite iraitée par l'acide acétique dilué. Il se forme ainsi la 2-méthoxy-3-éthoxy- benzoylacétophénone CH:0 - C:H4CO - CH2CO - CH - OC2H:, F — 63°, qui. sous l'influence de l’acide iodhydri- que à froid se convertit en 3° éthoxyflavone : 0 ="C'CHOGEH, Par l’ébullition prolongée de la £-dicétone avec IH con- centré, on obtient en revanche la 3° oxyflavone C:H:0: - CsH1OH, cristallisant dans l'alcool étendu en prismes fusi- bles à 208”. E. SCHULZE. COMPOSITION DE QUELQUES SEMENCES DE CONI- FÈRES (Land. Ver. Stadt., 55, 267-307, 30/6. Zurich). Comme complément à des recherches antérieures, l’au- teur a soumis à un examen qualitatif et quantitatif les semences de l’abies pectinata, du larix europæa, du pinus silvestris, du pinus maritima et du pinus cembra. Ces graines, qui n’ont pas présenté au point de vue qualitatif de grandes différences, contenaient toutes, à côté de ma- tières albuminoides et d’une substance oléagineuse, une certaine quantité d'hydrates de carbone. Chez quatre d’entre elles, ces derniers donnèrent naissance à de l'acide mucique. Le pinus cembra à fourni de l’amidon, l’abiès pectinata une huile volatile et une matière colorante rouge. Quant à l’examen quantitatif, il a accusé, pour ces diverses espèces, des différences assez considérables. E. BAMBERGER et E. DEMUTH. SYNTHÈSE DE L'ORTHOAZIDO- BENZALDÉHYDE (Ber. Ditsch. chem. Ges., 34. 2292-93, 20/7 [8/7], Zurich). Suivant une communication récente des auteurs (Ber. Dtsch. chem. Ges., 34, 1309: C. 1900. LI. 14314), l’indiazo- 712 BULLETIN SCIENTIFIQUE. noxime se transpose sous l'influence des alcalis ou de l’eau bouillante en donnant naissance à l’o-azidobenzal- déhyde : RAC NOM 2PTO | LEA \ | HS Neil Av NEA Los à \N La préparation synthétique de cette combinaison a été effectuée avec un rendement de 93 ° en faisant agir en solution acétique l'acide azothydrique sur l’o-aminobenz- aldéhyde diazotée : C,H,(CHO) N,0H + N,H — C,H,(CHO) N, + N, L H,0! F. FicatTer et S. HiIRSCH. ESSAIS EN VUE D’UNE SYNTHÈSE NOUVELLE DES ACIDES " à NON SATURES (Ber Disch. chem. Ges., 34, 2188-91, 20/7 [19, 6], Bâle). On sait que les aldéhydes non saturées se condensent avec les acides gras par l'atome de carbone +, en fournis- sant des acides #, 8. y. à à non saturation double, lesquels, sous l'influence de la réduction, donnent naissance aux acides 8.7. non saturés. La condensation des aldéhydes non saturées par l'atome de carbone & ne réussit qu'avec les acides où la méthy- lène possède un caractère acide par le fait du voisinage de groupes négatifs. Avec l’aldéhyde cinnamique et acide succinique en présente d’éthylate de sodium, les auteurs ont obtenu l'acide cinnaménylitaconique CsHs - CH = CH = CH - C (COOH) - CH, COOH, c’est-à dire en acide $. y. à.e. à non saturation double, lequel, par réduction, a été converti en acide . à phényléthylidènepyrotartrique CsH:CH2 - CH = CH - CH(COOH) - CH:COOH. » a S 30, 115 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAÏTES A L'OBSERVATOIRE DE GENEVE PENDANT LE MOIS DE NOVEMBRE 1902 très forte rosée le matin. première gelée blanche à glace de la saison. le matin: très forte rosée le soir. brouillard enveloppant pendant toute la journée. brouillard enveloppant le matin jusqu'à 1 h. du soir: pluie à 4 h. et depuis 9 h. du soir. brouillard élevé le matin jusqu’à 1 h. du soir et depuis 7 h. du soir. brouillard élevé jusqu'à 10 h. du matin; pluie à 9 h. du soir, pluie de 10 h. du matin jusqu’à la nuit. pluie dans la nuit; nouvelle neige sur le Salève. . forte gelée blanche le matin: forte rosée le soir. . brouillard enveloppant à 7 h. du matin: brouillard élevé de 10 h. à 1 h.et depuis 7 h. du soir. brouillard élevé pendant toute la journée. brouillard élevé le matin et le soir. brouillard élevé pendant toute la journée. brouillard élevé pendant toute la journée. brouillard élevé le matin et Le soir; forte bise dans l'après-midi. neige le matin jusqu'à 10 h. du soir ; hauteur 10cm. : forte bise à 10 h. du matin, , neige à 10 h. du matin. . légère chute de grésil dans la nuit : brouillard élevé le soir. . brouillard élevé le matin et le soir ; forte bise à 10 h. du matin. brouillard élevé le matin. . très forte gelée blanche le matin ; brouillard élevé à 9 h. du soir: pluie à 10 h. du soir. brouillard élevé à 9 h. du soir. pluie dans la nuit et dans l’après-midi; brouillard élevé depuis 7 h. du soir . pluie dans la nuit et de 10 h. du matin à 4 h. du soir: fort vent de 4h. à7 h. du soir, gelée blanche le matin et léger brouillard bas. pluie à 7 h. du matin : browllard élevé le soir. brouillard élevé et forte rosée le soir. Hauteur totale de la neige : 10:20. en un jour. ARCHIVES..t.-XIV.:.— Décembre. 1902: 49 | | un rain let _. 2" c> | sou PS | @ Lr | 907 | r'8 | es) c'el pre œ'r | | | | ST à EE ce [08 Ce fee Ce |68°G2 | SUN | | lues at) ae D nt a ee UT. MERE à , etufeo || | "MSI0 1 6 6I | 6 ST 6C'0T- | 8T'91 | 8'8t | 291 | 6:Ft À 0€ Ce BE 7 LG | D ep e NN de NS 0e aline dus eat. Gpet |'oret | gcpt | e2t | & ne Sale j : | 9 A 0° L'MSSIII ‘MSSIO ‘SI “SI L'08 | r'et] pr°21-| 0261 | L'et 9'8T | d'6EI | sa one to tnd RSS er) ot | le £'L ÎT'AMSSIO "AMSIT 'MSSI "SF Te] 9'ST| 268 =) se'el L'08 | 9'8t | L'AT | Le ! ONET ue. OT OT | (ol OT pet LC: MSS|T :MSSIT "MSSII °N & ST Sel | dd Si os 0’eT | ue 98 à ) ele OT OI | OT OT g'I | ‘awal|N °MS 0 °N'0 "MN Fe 9 FT c8 8 E- TL | [SI 6 ST | QG ie 9 Le : LA | 22 Q* | "1840 ‘HSII ' MSS0 SI Pa06 10868. 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Le rapport NNE HSSY À 2 des vents L6 3 TE ne La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 47°.5 E. Son intensité est évale à 10 sur 100. Moyennes des 3 observations Pression atmosphérique... Nébulosité Température | (2, 1, 82) Valeurs normales du mois pour les éléments météorologiques, d’après mm Plantamour : 725.69 nm OR EPP REC EIEE 8.3 Press. atmosphér.. (1836-1875) 725.85 Dal eo Be Nébulosité (1847-1875). | 7.9 3 Hauteur de pluie.. (1826-1875). 74"%.0 TER 4 30,70 Nombre de jours de pluie. (id.). KL CTI : Température moyenne... {id.). + 40.55 SE FÉES 85% Fraction de saturat. (1849-1875) 83/9 Fraction de saturation 1 —_ 1 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AU AND SALNT BERNARD PENDANT LE MOIS DE NOVEMBRE 1902 Dans la nuit du 1°" au 2, eongélation complète du 1ac. Le 6, brouillard le matin: neige et fort vent le soir. neige à 1 h. du soir. 1 9, neige à L h. du soir. 10, neige dans la journée. 17. brouillard le soir. 18. neise le matin et le soir: brouillard à 1 h. 19, brouillard le matin et le soir : neige à 1 h. 0, brouillard le soir. 1, faible neige. 6, neige l’après-midi. 27, brouillard le matin. 28, très fort vent pendant tout le jour. 29, brouillard dans l’après-midi : violent vent le matin et le soir 30, très fort vent pendant tout le jour. Correction pour réduire la pression atmosphérique du Grand Saint- Bernard à la pesanteur normale : — ()®7.22. — Cette correction n’est pas appliquée dans les tableaux. RE D D IE D EE D EE RON CRU NN cine co D D GR 2 EIRE PROPRES 1 | = — = LA Cd Se | + ler lo: | ; = | HR "Ib 8° y |0'F = + OT eg |leg'eg |e0'e9 [6129 Est LR _ L G 8 CIS & 1'Qc | c‘ec | a: Ù . *o PL À 7 h 04 G a So VON SAN G LG | &'96 os |2'0T 6 OT PO POUUIE l D LG 0: ce - | gcc 06e Gr "96 8e PRE 22e & ER AUS |: 2 Clone = |'éic |léis | e°26 | 616 Pos | FQ 9 PSS POTIT IT I S'LG | g'pe = lé les | grec 9:Fe Le 0'o8 | 0'rè 6 OT. 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D mi a Lee eu 8 4 lre décade — 3.10 m0 — 2.61 — 2.38 —} 2 19 2e » — 7.34 — 5.05 — 7.9 NOT —}"7.06 3e » — 7.6) mn CE — 7.00 — (6.77 16,82 Mois — 6.13 — - 3.93 — 5.84 — 55:31 — D.4h Dans ce' mois l’air a été calme (.0 fois sur 4000. 1 Lé rapport des vents — 8 E — SW -* = »07 —— = 0.08. La direction de la résultante de tous les vents observés est S. 45° W Son intensité est égale à 98.9 sur 100. D D 2 LE LE EC PO CE LD RER GE Ames Observations météorologiques faites dans le canton de Genève Résultats des observations pluviométriques COLLEX | CHAMBÉSY | ATHENA Een Stations | CÉLIENY | CHATELAINE | SATIGN\ | ———— — Eee 2° tnter dus | 70.7 | 67.7 | 58.0 | 60.4 | 73.0 | 55.0 re | | | Slatious | VEYIRJER | | omERyATOIRE | coLnexs | PUPLINGE D) | HERMANCE Profecroet fe ts Hauteur d'eau | 47.1 | h7.92 ll A QE LD 2 | | | eu mm, BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE ARCHIVES DES SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME QUATORZIÈME (4e PÉRIODE) 4902. — Nos 7 à 42. Marc Micheli, par C. de Candolle........... Théorie géométrique du mouvement des corps (solides et fluides), par René de Saussure ET RE tn et Droles het ni M ne) Re RS esse «Ce: à Recherches sur le rôle des peroxydes dans l’éco- nomie de la cellule vivante, R. Chodat et Études numériques sur l'équation des fluides ; sur une formule de dilatation des liquides, par 120 pi PE AACE a ES 1 A 2 7 CSROE IQ RENE Sur une nouvelle poche sidérolithique à fossiles albiens, par L. Rollier et E. Juillerat...... Sur la dispersion des rayons ultra-violets et lumi- neux dans la fluorine, lasylvine, le sel gemme, le quartz, la calcite et le diamant, par F.-F. LADOMAOET 2 ren (7 20 ARS Mae Des variations quantitatives du plankton dans le lac Léman (deuxième mémoire) par Emile Pandiarec. la Dane Re L): 2. 2. : ne Essai de chronologie des variation des glaciers, DCI RGDOL ENEENS. "I Re ARCHIVES. t XIV. — Décembre 1902. 50 Pages 105 122 TABLE DES MATIÈRES. Sur les Eclogites des Aiguilles Rouges, par E Joukowsky . te ET ORTPREEE 2.4RG'2RS Idem (suite et fin) RL A nc Sur les tensions superticielles des air de liquides normaux, par Edouard Herzen . Les variations périodiques des glaciers, VII® rapport, 1901, rédigé au nom de la Commis- sion internationale des glaciers, par le D°S. Finsterwalder et E. Muret ....... A 201 Observations météorologiques faites aux fes tions de Saint-Maurice pendant les mois de décembre 1904, janvier, février etmars 1902, DAT. GOUTErSE LRU Le TRS : Lien ma jm et JP Re Quatre-vingt-cinquième session de la Société helvétique des Sciences naturelles, réunie à Genève, les 7, 8, 9 et 10 septembre 1902.. Physique. — Ramsay. Sur les gaz inertes de l'atmosphère et leur rôle dans le spectre de l'aurore boréale. — Ebert. L’électricité atmosphérique au point de vue de la théorie des électrons. — Turrettini. Les intallations hydrauliques et électriques de la ville de Genève. — Spring. Le bleu du ciel. — Andrade. L'effet d'inertie des spiraux cylindriques Phillips. — Ch. Caiïller. Sur les fonctions de Bessel. Sur une opération analytique et son application à une équation différentielle du troisième ordre. —- Voigt. Expériences sur les cristaux pléochroïques. — Blondlot. Sur la vitesse de propagation des rayons X. — Blaserna. Les tirs contre la grêle. — Majorana. Biréfringence magnétique. — Lougui- nine. Etuve électrique pour mesures calorimétriques. — C.-E. Guillaume et Turrettini. Règle géodésique de 4 m. — De la Rive. Sur la propagation d’un allongement con- tinu dans un fil élastique. — R. Pictet. A propos de la machine de Linde. — Riecke. Remarques sur le champ des électrons en mouvement. — H. Dufour. Le rôle des vitres dans l'éclairage, mesures photométriques. — Soret. Récep- teur radiophonique au chlorure d'argent. — R. Weber. Me- te Q0O 19 303 442 TABLE DES MATIÈRES. 123 sure du coefficient de conductibilité calorifique des liquides. — Ruhmkorff ou Rühmkorff? — Kahlbaum. Nouvelles Re- cherches sur les rayons X. — Vautier-Dufour. Nouvel appareil téléphotographique. — Aug. Hagenbach. Sur le spectre du lithium. — C.-E. Guye et Herzfeld. Dissipation de l'énergie dans le fer aux hautes fréquences. — C.-E. Guye et Monasch. Recherches sur l’are alternatif de faible intensité entre électrodes métalliques. — Veillon. Propa- gation des ondes électriques dans l'air. — Gautier et Duaime. Quelques chifires relatifs aux saints de glace. — Andrade. L'’axe central des moments en géométries non Euclidiennes. — Kowalski. Sur les oscillations électriques. 334 Chimie. — Rapport du secrétaire. — E. Noelting. Constitu- tion des pyronines. — E. Bamberger. Oxydation des bases organiques. — Ed. Schær. Réactions du biuret et du glu- cose. Glucosides végétaux contenant de l'acide cyanhydri- que. — W. Ramsay. Densités de vapeur de quelques com- posés organiques. — Ph.-A. Guye. Application du calcul des probabilités à la détermination des poids atomiques.— A. Werner. Les sels d’ammonium considérés comme les plus simples des métalammoniaques. — [. Pelet. Les limites de combustibilité. — A. Jaquerod. Tensions de va- peur de l'oxygène et de l'hydrogène liquides. — A. Pictet. Sur quelques anhydrides mixtes. — H. Abeljanz. Action du potassium sur quelques hydrocarbures aromatiques. — C. Nourrisson. Fabrication du phosphore au four électri- que. — Schumacher Kopp. Chicle vierge du Mexique. — G. Darier. Condensation des naphtylamines avec les dérivés nitrés du chlorure de benzyle. — K. Ullmann. Synthèses dans la série du biphényle. — H. Decker. La genèse de quelques alcaloïdes végétaux. — Fr. Fichter. Nouveaux colorants formazyliques. — KE. Brinner. Coefficients de transport de chlorure de sodium, de la soude et de la DOtASSE ter. ce TD A CRT ee ee et 392 Médecine. — Kummer. Trépanation ostéoplastique du sinus frontal. — Herzen. Rate et estomac. — Kronecker. De la valeur nutritive des corps albuminoïdes et de leurs dérivés dans les différentes parties du tube digestif. — Dubois. La culture des teignes. — Cristiani. De la grefle thyroïdienne en semis et de son application à l’homme. — Battelli. Pré- paratiôn et dosage de la substance active surrénale (adré- naline), sa sécrétion chez les animaux. — Haltenhoff. Téta- nos céphalique par plaie orbitaire. — Prevost et Stern. Sur la prétendue sécrétion interne des reins. — Maillart. Ra- 724 TABLE DES MATIÈRES. Pages diographie d’un cas de pneumothorax droit spontané. — : D'’Espine. Etude sur le retard carotidien dans l'insuffisance mitrale. — Flournoy. Un cas de psychologie subliminale. 412 Géologie. — Lugeon. Les grandes dislocations et la nais- sance des Alpes suisses. — H. Schardt. L’éboulement du Rossboden. — P. Lory. Le lias calcaire en Suisse et dans le massif de la Mure. Un cas intéressant d’Epigénie gla- ciaire. — Baumhauer. Quelques minéraux du Binnenthal. Figures de corrosion sur la Lépidolithe. — F.-A. Forel. Les poussières éoliennes. — Brückner. Morphologie du plateau suisse. — C. Sarasin. La révion des Bornes, des Annes et des Aravis. — Lugeon. Quelques remarques à propos de la Klippe des Annes. — Rossel. Théorie du volcanisme. — H. Schardt. Quelques remarques à propos des grandes nappes de charriage préalpines. — M. Lugeon. Coupe du Balmhorn. — A. Brun. Les glaciers du Spitzherg. — M. Raid (E. M.). Photographies de la stratification des glaciers. — Stehlin. Classification de la Molasse suisse. Mammifères découverts dans une poche sidérolithique à Chamblon, près d'Yverdon............. RAT ne 461 Botanique. — Treub. Embryogénie du Fe hirta. — De Candolle. Ficus à hypoascidies. — Schræter. Notices flo- ristiques et phytogéographiques. — Porchet et Chuard. L'action des sels de cuivre sur les végétaux. — Jaccard. Les lois de distribution florale dans la zone alpine. — Ernst. Dichotomosiphon tuberosus. — Chodat et Bach. Sur le rôle des peroxydes dans l’économie de la cellule vivante. — Rodrigue. L’anatomie et les mouvements de Porliera hygrometrica. — Briquet. La cause et le rôle de la dissy- métrie foliaire. — Hochreutiner. Biologie du fruit des Malvacées. — Martin. Boletus subtomentosus. — Lendner. Sélections des levures de vins du vignoble genevois. — Nicoloff. Recherches sur la famille des Juglandées....... 496 Zoologie. — De Saussure, Myriapodes de Madagascar. — Trembley. Correspondance inédite de Réaumur et Abraham Trembley. — Bugnion. Recherches histologiques sur le tube digestif du Xylocopa violacea (Hyménoptère perce- bois de la famille des Apiens). — Burkardt. Sur le cerveau d’Isistius brasiliensis. — Blanc. Démonstration de modèles de cœurs de Vertébrés. — Yung. Les sensations olfactives chez les Mollusques pulmonés. — Pictet. De l'influence def changements de nourriture des chenilles sur le dévoloppe- ment de leurs papillons. — Studer. La faune quaternaire de Thayngen. — Strasser. Sur le développement du carpe TABLE DES MATIÈRES. chez les Anoures et l'apparition des extrémités des membres chez les Vertébrés en général. — Spiess. Recherches sur la structure intime du tube digestif de la sangsue (Hirudo medicinalis Lin). — Fatio. Nouvelles zoologiques suisses. — Penard. Sur un Rhizopode nouveau.— F&s. Distribution géographique des Myriapodes du Valais. — Imhof. Sur les antennes et les ailes des insectes. — Forel et Dufour. Sur la sensibilité des fourmis à l’action de la lumière ultra- violette et à celle des rayons Rôntgen................... Sur l’acetamido-p-benzoyl-B-naphtol et le ben- zoylamido-p-benzoyl-B-naphtol, par Frédéric Reverdin et Pierre Crépieux. : .. …. À propos du Coregonus macrophtalmus de Nüss- lin, quelques mots par Victor Falio........ Sur la sensibilité radiophonique du chlorure d'arcentMDamMPRArIes SOreNR, PANTIN, cer Résumé météorologique de l’année 1901 pour Genèveetle Grand Saint-Bernard, par R. Gau- TR HR ARRET EN ARE CE REE E ES d UE SDS ET PR OR Sur le champ des électrons en mouvement, par Edouard Riecke (avec la planche Il)....... Action de la tension et du rayonnement électri- ques sur le cohéreur, par 4. Kellerer ...... Tétroxyde d'oxygène ‘et acide ozonique, par ONE. CTORRP RE ERNREN PANE PSRERERREESE Notice préliminaire sur la morphologie du Jura suisse et français, par Ed. Brückner....... Le calcaire grossier du Randen et l’helvétien dans le Nord de la Suisse, par le D' Louis Hallrer avec la’plänelie-IIE. : : nain, cl 433 560 564 650 609 617 630 633 726 TABLE DES MATIÈRES. Compte rendu des séances de la Société neuchâteloise des sciences naturelles. Pages Séance du 21 février 1902. — O. Fuhrmann. Sur les Myxo- sporidies des Corégones du Lac de Neuchâtel. — $S. de Perrot. Observations hydrométriques en 1901. — J. Jacot- Guillarmod. Présentation d’un hématospectroscope. — L. Favre. Une lettre de M. Alex. Agassiz.......,......... 172 Séance du 7 mars. — H. Schardt. Les sources du tunnel du Simplon. — F. Tripet. Le Trapa natans... ...... 178 Séance du 21 mars. — F. Béguin. Les morsure des reptiles et le sérum antivenimeux. — L. Arndt. L'étoile nouvelle de la constellation de Persée. — KF. Tripet. Un cas de tératolpetemvés tale MS. UE MO UNTE CEE MES 178 Séance du 11 avril. — H. Spinner. La méthode anatomique en classification végétale. — G. Ritter. Considérations techniques, géologiques et hydrologiques relatives au bar- rave dela Sanme 2 /HTibDUCR- eee cree : 179 Séance du 24 avril. — F. Rufener. La propagation des ondes électriques. — L. de Marval. Les échinorhynques.. 181 Compte rendu des séances de la Société vaudoise des sciences naturelles, à Lausanne. Assemblée générale du 5 mars 1902. — C: Dutoit et P. Mercanton. Forages glaciaires. — J., Amann. Dépression de la constante capillaire des urines pathologiques. — H. ‘ Brunner. Nouvel isomère de l’acide salicylique.......... - 69 Séance du 19 mars. — H. Faes. Myriapodes du Valais... 73 Séance du 2 avril. — P. Jaccard. Lois de la distribution florale. — J. Amann. Microscope binoculaire. — K.-A. Forel. La pêche dans le Léman de 1900 à 1901. Nouvelle diatomée du Léman. Verglas de Philadelphie. ....... RASE 74 Séance du 16 avril. — C. Buhrer et H. Dufour. Observa- tions actinométriques. — H. Dufour. 25 années d’observa- tions météorologiques. Service de prévision du temps. — M. LUEUR Coupe géologique du Simplon............... “fl Séance du 7 mai. — KF.-A. Forel. Dos en ZIg-Za2. — Forel et R. Henthal. Les pénitents de neige des Cordillè- res. — A. Ketterer. Observations sur la cohérence. — P. Mercanton. Aimantation des poteries lacustres....... 82 Séance du 21 mai 1902. — KR. Reiss. Emploi de l’urme comme développateur. H. Dufour. Substances radioac- tives. —- G. Rœæssinger. Céologie des environs de Ter- RUE D Es eee Ce en nee EE Cie es à ioresle a defense 311 Séance du 4 juin. — L. de la Rive. Transmission de l’éner gie cinétique dans un corps solide qui se meut sans forces extérieures. — H. Dufour. Cas de foudre. — F.-A. Forel. Poussières LOLRANNES demasMartinique.:.-2-"-h--c 313 Assemblée générale du 21 juin, à Yverdon. —- D. Cruchet. Flore des environs d’'Yverdon. — R. Chodat. Le rôle des peroxydes dans la cellule vivante. — P. Jomini. Limites de combustibilité. — Ch. Dufour. Coups de canon préser- VatTIS CoNUMeMA er El PEER te che ii Ds chine 333 TABLE DES MATIÈRES. 127 Compte rendu des séances de la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève. Séance du 1* mai 1902. — H. Dufour. Observations sur les substances radioactives. — Th. Tommasina. Limites de la théorie des ions. — J. Briquet. Recherches sur les Séance du 5 juin. — A. Brun. Explosions volcaniques. — B.-P.-G. Poure Dune d’Aïn-Sefra. — R. Gautier. Moyennestdummois(detmai LO02 RME RER AE LR Séance du 7 août. — Th. Tommasina. Formation des rayons cathodiques et des rayons de Rôntgen.................. Séance du 4 septembre. — A. Jaquerod et W. Travers. Coefficient d'expansion “en l'hydrogène et de l’hélium ..... Séance du 2? octobre. —Ph.-A. Guye et L. Perrot. Ecoulement des liquides par gouttes. — F. Baïtelli. Influence de la fatigue sur la quantité d’adrénaline contenue dans les cap- SHIOPSURTÉNAlCS EE EE bide le cel clics Séance du 6 novembre. — R. Chodat et A. Bach. Action des oxydases. — Th. Tommasina. Mode de formation des rayons cathodiques. — L. Duparc. Cluses de l'Oural. Mouvements successifs échelonnés"dans le paléozoïque de l’Oural...... Pages 699 702 Compte rendu des séances de la Société de chimie de Genève. Séance du 15 mai 1902. — F. Ullmann. Formation de dérivés du biphényle. — À Pictet. Acide acétoborique. — F. Reverdin et P. Crépieux. Dérivés du p-sulfochlo- HURCIOMOIÈN ES PE TRE Ve raie Tee Séance du 12 juin. — A. Bach. et R. Chodat. Formation de peroxydes dans la cellule vivante. — H. Decker. Nitro- quinolones. — KF. Ullmann et W. Borsum. Hexaphénylé- thane. — C. Græbe. Constitution des sels d’auramine.... BULLETIN SCIENTIFIQUE PHYSIQUE H.-4. Lorentz. Mouvements visibles et invisibles. Heinrich Weber. Les équations différentielles et par- tielles de la pAysIque mathémalique.. 42 Maurice Mendelssohn. Les phénomènes électriques CHPZLLES PET SMART ie etait ecole re C. de Freycinet. Sur les principes de la méc: anique. M. Barrera. L'éther et la matière pondérable. Théo- rie mécanique des principaux phénomènes phy- siques eee crie -Looirialeltle af “ei. ton ee de Communications de la Commission sismologique de l’Académie des Sciences de Vienne....... a FRS 134 7 tE ® +) TABLE DES MATIÈRES. CHIMIE Fr.-R. Marc Schnorf. Contribution à la physiologie de la digestion. [V. Deux substances pee A. Tschirsch et J. Klaveness. Sur l’aloès du Natal. Sylvain Hirch. Appareil à bromuration....... è A. Bernoulli et E. Grether. Sur le cyanure de nic- Rel@minontaBal Te. 2e Es Nan 4 RSS G. Lunge et J. Bebe. Contributions à la connaissance des nitrocelluloses.. CALE LAN M 4 V5 TO E. Bamberger et E. Demuth. Etudes sur les ortho- SMNODENZALIONNES.. EN PR ete À. de ch et J. Klaveness. Sur l’aloës d’ Ouganda... G. ©. Bunge. La consommation croissante du sucre e SÉMUANT OR AA NLE N NPNRMROUINR TANUEr G. Lunge et J. Bebie. Contributions à la connais- sance des nitrocelluloses (suite et fin du travail). A. Tschirch et E. Faber. Recherches expérimentales sur la formation de la résine chez quelques abié- NÉ ES ARE en Ar dut : ae, TOR E. Diller et S. Kostanecki. Sur la synthèse de la RÉGNER SSL An SR tr Le RICO S. Kostanecki et F. Webel. Sur un isomère de l’api- ATÉDIIE EL AE En AR Nr AURR TA ETES F. Fichter et B. Scheuermann. Condensation du furol avec l'acide succinique A HA se «ALT A. Werner et A. Gubser. Sur les hydrates de chlo- pure dechromet ee ee te eiULLEe ALAURR ARLES A. Werner. Sur les combinaisons stéréoisomériques HOMO DAS EE Rrare re Scies ie D'OR NE A. Werner et E. Humpfrey. Sur les sels stéréoiso- mériques de dinitritodiéthylènediaminocobalt. . A. Werner. Sur les sels de 41.6 chloronitritodiéthy- énedaminocobalt.. ADIEU R. Gnehm et T. Scheutz. Sur les acides aminoben- zènesulfoniques alcoylés et les métaaminophé- DOLSE NS SR ES NERE O ERRR ARE, RE EEE A. Werner et L. serb. Sur les sels de 1.2 chloroni- tritodiéthylène-diaminocobalt................. A. Kleiber. Sur le dosage des acides volatils et des chlorures aans 1e ME. UE S. Kostanecki et J. Tambor. Synthèses dans le groupe/des/CHTOMONEES. RE. 0 | A ENNPNINNENN E. Bamberger”et A. Rising. Influence du groupe méthylique sur la rapidité de réaction des aryl- hydroxylamines RE L'ENCRE AREAS TABLE DES MATIÈRES. E. Winterstein. Les principes azotés des feuilles PÉPES: RAS © OM AG RE ORNE E. Bamberyer et 0. Schmidt. Sur les hydrazones ISOMÉrIQUES . «1 à er 4e à. AT E. Bamberger et A. Rising. Sur là 2.6 diméth ylni- HSODEN ZÉRO EE tri MES 2e de Je e E. Bamberger et J. Grob. Sur la benzaldéhydephé- nyibmdranone: at 4 52afte et Se, RL E. Bamberger et T. Scheutz. Sur l'oxydation ‘de la LETAE CNTNCARRRSE SRE EE Le MERE E. Bamberger et T. Scheutz. Sur l'oxydation des aldoximes aromatiques et aliphatiques. SRAE . Kostanecki et J. Tambor. Sur la 3 ox yflav one. E. Schulze. COMARSINRE de quelques semences de OP SCT OR TE T s E. Bamberger et E. Demuth. Synthèse de l'ortho- be 2) AANDONralTé Ride ES AAA LU Et ee F. Fichter et S. Hirsch. Essais en vue d’une syn- thèse nouvelle des acides + à non saturés....... MÉDECINE Galli- Valerio. Études relatives à la malaria... .... A. Imbert. Mode de fonctionnement économique de RATS Se MR 7. etre gts Liste bibliosraphique des travaux de chimie faits CAMSUISSB UTILE. CAT NAT. MAR que MÉTRSDIIE) RATE A IRON RPAAAnes ce OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQU faites à Genève et au Grand Saint-Bernard. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois de AMOR age Me air alain aus, OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois de OLA US LE PROS NREN PRE A RER PE RERO T OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois d'août 4902..... D Ne nr OBSERVATIONS PDP AU IQUES pendant le mois de 320 497 593 ES on 201 321 453 601 7113 TABLE DES AUTEURS ARCHIVE DES NCIENGEN PHYNIQUEN a1 NATURELEEN A LA BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE ANNÉE 1902, Tomes XIII et XIV (Quatrième période) A Abeljanz, H. Action du potas- sium sur quelques hydrocarbu-| res aromatiques, XIV, 40%. Ackermann, E. La traite frac- tionnée de la vache, XII, 191. Amann, J. Dépression de la con- stante capillaire des urines pathologiques, XIV, 70. Microscope binoculaire, XIV, 76. Andrade, J. L'effet d'inertie des spiraux cylindriques Phillips, XIV, 342. — L’axe central des moments en géométries non Euclidiennes, XIV, 386. Arndt. L. L'étoile nouvelle de la constellation de Persée, XIV, 178. B Bach. A. Du mécanisme de l’ac- tion du peroxyde d'hydrogène sur l'acide permanganique. Bach, À. et R. Chodat. Rôle des peroxydes dans l’économie de la cellule vivante, XII, 406 ; AU VEL ASn Tétroxyde d'oxygène et acide ozonique, | XIV, 630. Bamberger, E. Oxydation des bases organiques, XIV, 394. | Bamberger, E. et E. Demuth. Les , ortho -aminobenzaldoximes, | XIV, 191. — Synthèse de l'orthoazidobenzaldéhyde, XIV, 707. Bamberger, E. et J. Grob. La | benzaldéhydephénylhydrazone, | XIV, 592. Bamberger, E. et A. Rising. La 2-6 diméthylphénylhydroxyla- mine et le 2-6 diméthylnitroso- benzène, XIV, 594. Bamberger, E. et T. Scheutz. L'oxydation de la benzylamine, XIV, 592. — Sur l'oxydation des aldoximes aromatiques et aliphatiques, XIV, 740. I | XIE, 4. — Action de l'acide! Bamberger, E. et O. Schmidt. Les sulfurique sur d'hydrogène, XIIL, 192. — Ac- tion de l'acide chromique sur le peroxyde d'hydrogène, XIE, 402, 519. — Voir Chodat. le peroxyde hydrazones isomériques, XIV, 590, |Barbera, M. L’éther et la ma- tière pondérable, XIV, 316. Battelli. Préparation et dosage de TABLE DES AUTEURS POUR L'ANNÉE 19092. 131 la substance active des capsu-| 89. — Cause et rôle de la dis- les surrénales, sa sécrétion chez, symétrie foliaire. XIV, 515. les animaux, XIV, 423. — Brückner, Ed. Morphologie du pla Influence de la fatigue et du teau suisse, XIV, 475. — Mor- Jeûne sur la richesse en adré-| phologie du Jura suisse et naline des capsules surrénales,! français, XIV, 633. XIV, 701. Brun, A. Basalte du Stromboli Baumhauer. Quelques minéraux. et point de fusion des miné- du Binnenthal, XIV, 470. —| raux, XIIL 83, 313, 332. — Figures de corrosion sur la Le-! Synthèse d'une roche acide, pidolithe, XIV, 473. XI, 312. — Théorie de l’ex- Bebie, J. Voir Lunge. plosion volcanique, XII, 596, Béguin. F. La morsure des rep-_ XIV 91. — Les glaciers du üiles etle sérum antivenimeux. Spitzherg, XIV, 489. XIV, 178. Brunner, H. Nouvel 'somère de Bellenot, A. Un ampèremètre à, l'acide salicylique, XIV, 72. courant maximum, XII, 511. Bugnion. Le tube digestif du Bernard, C. Voir Chodat. xylocopa violacea, XIV, 534. Bernoulli, A. et E. Grether. Le Buhrer, C. et Henri Dufour. cyanure de nickel ammoniacal,! Observations actinométriques. XIV, 95. XIV 77. Berthoud. Ad. L'unité de la ma- Bullock Clark W. et G. Curtis üère, XIIT, 517, Martin. Dépôts éocènes du Billeter, O. L'œuvre de M. Ber-_ Maryland, XIIL, 197. tholet, XIII, 184. Bunge, G. von. Consommation Bistrzycki A. et C. Herbst, Acides| croissante du sucre et ses dan- aldéhydiques des séries z ali-! gers, XIV,195.7 phatique et orthoaromatique, Burkardt, Rud. Sur le cerveau XIII, 622. FE ins brasiliensis, XIV, lanc, H. Cœurs de vertébrés. 34, ie ces 595. : Butkewitsch. W. Une enzyme Blaserna, P. Les tirs contre la! Protéolytique dans les ar grèle, XIV, 358. Reed et son action, XIII, Blondlot, R. Vitesse de propaga- ‘ c tion des rayons X, XIV, 356. Borel, G. Les blessures oculaires! Cailer. Ch. Les fonctions de Bes- au point de vue médico-légal, | sel, XIV, 347. — Une opéra- AL, 182. £ és | tion analytique et son applica- Bürnstein, R. Guide de météoro-| tion à une équation difiéren- logie botanique, XIII, 88. | tielle du 3me ordre, XIV, 350. Borsum. W. Voir Ullmann. Analyse de divers travaux, Briner, E. et Ph.-A. Guye.Coef-| XIV, 190. ficient de transport du chlorure! Candolle, C. de. Hypoascidie fo- de sodium, de la sonde et de la! liaire chez un ficus, XIIE, 79; potasse, XIV, 411. XIV, 498. — Marc Micheli, Briquet. J. Système sécréleur! notice nécrologique, XIV. De dans la tige des centaurées, Chair, E. Erosion torrentielle XIII, 75. — Observations sur! post-glaciaire. XIII, 298. le genre Physocaulos, XIE, 78. Chodat, R. Voir Bach. — Le genre Thorea, XILE, 613. |Chodat, R. et A. Bach. Influence —Les Bunium des Alpes. XIV,! des peroxydes sur les êtres 132 vivants, XII, 306. — Influen-| ce des peroxydes sur la vie végétale, XIE, 314. — Du rôle des peroxy.les dans Péconomie de la cellule vivante, XIV, 42, 510, 689. — Action des oxy- dases, XIV, 702. | Chodat, R. et C. Bernard. Em-| bryologie ‘du Cytinus hypocys- tis, XIII, 304. Chodat, R. et Crétier. Influence du noyau pour la production de la ramification chez les al- gues, XIIL, 305. | Chodat, R. et Nicoloff. Morpholo- sie des Juglandées, XII, 5214. — Sac embryonnaire de Ju- glans regia L., XIE, 619. Chuard. Voir Porchet. Chuard, E. et F. Porchet. La chimie des vins, XII, 596. — Influence des traitements cu- priques sur la maturation des! fruits, XIE, 401. — Statistique des vins suisses, XIE, 602. Cloetta, M. Preparation et com-| ‘position des glycosides de la digitale, XII, 527. Cola Benneit, J: Voir Constam. | Conne, F. Falsifications et alté- rations des denrees alimentai-| res en 1901, XIIT, 518. Constam, E. J. et J. Cola Ben-| net. Les hyperborates, XI, 412. | Constantin, J. L'hérédité acquise, XIII, 528. Cornaz, Ed. Cas de tératologie végétale, XILE, 518. Crépieux, P. Voir Reverdin. Cretier, Mlle. Voir Chodat. Cristiani. La greffe thyroïdienne en semis et son applitalion à l'homme, XIV, 429. | TABLE DES | Cruchet, D. Flore d’Yverdon. XIV. 688. Curtis Martin, G. Noir Bullock Clark . x D Durier, G. et E. Manassewitch. Duparc, L. AUTEURS Condensation des naphtylami- nes avec les dérivés nitrés du chlorure de benzyle, XIV, 408. Decker, H. Décomposition des bydrates de cyclammonium, XII, 499. — Nitroquinolones, XIV, 186. — La genèse de quelques alcaloïdes végétaux, XIV, 410. Demuth, E. Voir Bamberger. D'Espine, Ad. Le retard caroti- dien dans l’insuffisance aorti- que et dans l'insuffisance mi- trale, XIV, 427. — Analyse de divers travaux, XIV. 96, 320. Diller, E. et St. von Kostanecki, Synthèse de la lutéoline, XII, &10; XIV, 194. Duaime, H. Les saints de glace, XIV, 384. Dubois, Aug. Essai de la colora- tion de la Noiraigue à la fluo- rescéine, XIE, 511. Du Bois, Charles. Culture des teignes, XIV, 419. Dufour, Henri. Substances radio- acuves,. XIII, 185: XIV, 86, 311. — Plaque de zinc per- forée par des larves, XILE, 188. — Fluorescence invisible, XIII, 538. — 25 années d’observa- tions méléorologiques, XIV, 78. — Service de prévision du temps, XIV, 79. — Cas de foudre, XIV, 314. — Le rôle des vitres dans l'éclairage, XIV, 370. — Tir contre la grêle, XIV 691.— Voir Buhrer.Voir Forel. Duhem, P. Thermodynamique et chimie, XIII, 408. Apercu général de la tectonique de l'Oural, XI, 300. — Rapport présidentiel, XIE, 103. — Roches du Koss- winsky, XII, 614. — Massif de Tilai et de Katechersky, XII, 618. — Voyage d’explo- ration dans lOural, XiIT, 649. — Cluses de l'Oural. Mouve- ments successifs échelonneés dans le paléozoïque de l'Oural, XIV, 707. POUR L'ANNÉE 1902. (Forel, Aug. et Dufour, H. La Duparce, L. et S. Jerchoff. Plagia- plites quartzifères du Koss-! winsky, XII, 307. Dusserre. C. Lombrics et terre arable, XIII, 398. Dutoit, C. et P. Mercanton. Fo- rages glaciaires, XIV, 69. E | Ebert, H. L'électricité atmosphé- rique au pont de vue de la théorie des électrons, XIV, 336. | Elster, J. et H. Geitel. Recher- ches sur la radioactivité induite par l'air atmosphérique, XII, Ma! Ernst, A. Dichotomosiphon tu- berosus, XIV, 506. F | Forel, F.-A. Le 133 sensibilité des fourmis à lac- tion de la lumière ultra-vio- lette et à celle des rayons Rôüntgen, XIV, 558. Léman, XII. 320. Glaciers du Mont- Blanc, XIII, 400. — Mouette et Anodonte, XII, 605. — Ecrevisse du Léman, XII, 605. — La pêche dans le Léman, de 1899 à 1901, XIV, 76. — Nouvelle diatomée du Léman, XIV, 76. — Verglas à Phila- delphie, XIV, 77. — Roseaux en zig-zag, XIV, 82. — Pous- sières volcaniques de la Marti- nique, XIV, 315. — Les pous- sières éoliennes, XIV, 474. | Forel, F.-4.et R. Hanthal. Les pénitents de neige des Cordil- lères, XIV, 82. Forgan, W.-R. Voir Ullmann. Faber. E. Voir Tschirch. Faes, H. La chenille du chou, XIIL, 602. — Myriapodes du Valais, XIV, 73, 554. Fatio, Victor. A propos du Co- | Frentzel. L. Voir Ullmamn. Freycinet, C. de. Principes de la mécanique, XIV, 190. Friderich, L. Voir Guye. — Voir Mallet. regonus macrophthalmus, XIV, Fuhrmann, 0. La copulation et 433. — Nouveautés mammolo- viques tessinoises, XIV, 552. — Corégones du lac de Cons-| tance, XIV, 553. Fichter, F.etsS. Hirsch. Essais en vue d’une synthèse nouvelle des acides y Ô non saturés, XIV, 712. Fichter, F. et B. Scheuermann. | Condensation du furol avec l'acide succinique, XIV, 195. | Fichter. Fr. et E. Schiess. Nou- veaux colorants formazyliques, | XIV, 411. | Fielding Reid, H. Variations pé-| riodiques des glaciers. Ktats- Unis, XIV, 301. Finsterwalder, S. et E. Muret.! Les variations périodiques des glaciers, XIV, 282. Flournoy, Th. Un cas de psycho- logie subliminale, XIV, 428. | Flürscheim, B. Voir Kehrmann | Galli- Valerio, la fécondation chez les cesto- des, XIE, 516. — Les Myxos- poridies des Corégones du lac de Neuchâtel, XIV, 172. G B. Distribution des Anopheles et de la Malaria dans le canton de Vaud, XI, 185. — Purification des eaux par le bisulfate de sodium, XII, 60%. Galli-Valerio, B., Narbel et G. Rochaz. La malaria, XIV, 96. Gansser, A.-W.-E. Voir Gnehm. Gautier. Raoul. Résumé météo- rologique de l’année 1900 pour Genève et le Grand Saint-Ber- nard, XII, 55, 148.— Observa- tions météorologiques faites aux fortifications de Saint-Maurice pendant l’année 1904, XIII, 400, 134 981; XIV, 303,: 442. Moyennes du mois de mai 4902, XIV, 92. — Les saints de glace, XIV, 385. — Résumé météo- rologique de Fannée 1904 pour Genève et le Grand Saint-Ber- nard, XIV, 564, 650. — Ana- lyse de divers travaux, XI, 194. Geilel, H. Application de la théo- rie des ions des gaz à l'inter-| prétation dés phénomènes de l'électricité atmosphérique, XI 317. — Voir Elster. Genequand, P. Voir Pictet. Gnehm, R. et A.-W.-E. Gansser. Dérivés de l'acide gallamique, XIII, 319. Gnehm, R. et T. Scheutz. Aci- TABLE DES AUTEURS ‘Guye, Ph.-A. et Ed. Mallet. Re- cherches exprérimentales sur la mesure des constantes criti- ques, XIIL, 30, 129, 274, 462. — Application du calcul des probabilités à la détermination des poids atomiques, XIV, 397. \Guye, Ph.-A. et L. Perrot. Ecou- |: lement des liquides par gouttes, XIII, 80; XIV, 699. H \Hagenbach, A. Le spectre du li- thium, XIV, 378. | Haltenhoff. Tétanos céphalique par plaie orbitale, XIV, 425. Hanthal, R. Noir Forel. Heffter, A. L’acide cacodylique | au point de vue de ses réac- des aminobenzènesulfoniques alcoylés et mélaaminophénols, XIV, 319. Godet, P. L'ocapi, XII, 184. Goldberg, L. Préparation de l’o- oxybenzophénone, XIE, 402. Græbe, C. 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Acide diacétylorthonitrique, XII! k0%. — Action de l'acide ni- trique sur l’acide acétique et ses homologues, XIIE, 617. Pictet, Amé et E. Patry. Décom position des méthylhydrates de phénanthridine et d’acridine, XIII, 189. Pictet, Ameet A. Steinmann. Sur le mécanisme de la formation des pyrols, XIIE, 342. Pictet, Arnold. Influence des changements de nourriture des! chenilles sur le développement de leurs papillons, XIV, 537. Pictet, Raoul. Théorie de la ma- chine de Linde, XIV, 369. Porchet, F. et Chuard. Action des sels de cuivre sur les vé- 137 Voir ÉE 1902. gétaux, XIV, Chuard. Porro. Variations périodiques des glaciers. Alpesitaliennes, XEV, 289. Potapow, F. Voir Herzen. Prevost, J.-L. et Stern. Prétendue sécrétion interne des reins, XIV, 426. )02. R Rabot. Charles. Chronologie des variations glaciaires, XIV,133. Racowitza, N. Voir Ullmann. Radzikowskr, C. Contribution à la physiologie de la digestion, IT, Une substance purement accélératrice de la sécrétion gastrique, XII, 527. 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Considérations techni- ques, géologiques et hydrolo- giques relatives au barrage de la Sarine à Fribourg, XIV, 180. Rive, L. de la. Transmission del l'énergie cinétique dans un corps solide qui se meut sans! forces extérieures, XIV, 313.— Propagation d'un allongement| continu dans un fil élastique, XIV. 368. — Analyse de di- vers travaux. XIV, 187. Rivier, H. Fabrication de l'acide sulfurique par le procédé de contact, XIII, 547. Rochaz, G. Voir Galli-Valerio. Rodrigue, A. L'anatomie et les mouvements de Pollicra hy-| grometrica, XIV, 513. Rœssinger, G. Géologie des envi- rons de Territet, XIV. 312. Rollier, L. Le calcaire grossier du Randen et l'helvétien dans … Je nord de la Suisse, XIV, 642. Rollier, L. et E. Juillerat. Une nouvelle poche sidérolithique à fossiles albièns, XEV, 59. Rosenband, M. Voir Ullmann. Rossel, A. Théorie du volcanis-! me, XIV, 481. Voir Landri- sel. Rostouzeff, S. Voir Græbe. | Rufener, F. Propagation des on- des électriques, XIV, 181. | S Sarasin, Ch. 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Travers, W. Voir Jaquerod. Trembley, M. Correspondance inédite de Réaumur et Abra- ham Trembley, XIV, 528. Treub. Embryogénèse du Ficus! birta, XIV, 496. 139 Tripet, F. Le Trapa natans, XIV. 178. — Un cas de tératologie végétale, XIV, 178. Tschirch, À. et E. Faber. For- mation de la résine chez quel- ques abiétinées, XIV, 194. Tschirch, A. et J. Klaveness. L’aloès du Natal, XIV. 94. — L’aloès d'Ouganda, XIV, 192. Tschirch. A. et B. Niederstadt. Un copal néo-zélandais, XII, 412. — Le copal néo-zélandais retiré du Dammara australis, XIII, 623. — La résine du Pi nus sylvestris, XIIL, 62%. Turrettini, Th. Les usines hy- drauliques et électriques de la ville de Genève, XIV. 337. — Voir Guillaume. U Ullmann, F. Synthèses dans la série du biphényle, XIV, 409. Ullmann, F. et W. Borsum. Hexaphenyléthane, XIV, 186. Ullmann, F. et W. R. Forgan. Synthèse de nitrobiphényles, XIIL, 194. Ullmann, F. et L. Frentzel. Dé- composition des diazoïques par le chlorure cuivreux, XIE, 403. Ullmann, F., E. Gilli, O. Lüwen- thal et G. Meyer. Formation de dérivés du biphényle, XIV, 184. Ullmann, F., M. Rosenband. N. Racowitza, B, Mühlhauser et O0. Grether. Colorants déri- vant de la naphtacridine, XIE, 193. V Vautrer, Aug. La téléphotogra- phie, XIIL, 60%; XIV, 375. Veillon, H. Propagation des on- des electriques dans l’air, XIV, 384. Voigt, W. Expériences sur les cristaux pléochroïques, XIV, | w Webel, F. Voir Kostanecki. 740 Weber, Heinrich. Les équations différentielles et partielles de la physique mathématique, XIV 187 Weber, R. Appareil montrant les modifications du courant alter- natif, XIII, 483. — Mesures du cæfficient de conductibilité ca- lorifique des liquides, XIV,372. — Rühmkorff ou Ruhmkorff ? INC 370: Werner, A. Combinaisons stéréoi-| somériques de cobalt, XIV,317. — Les sels de 4.6 chloronitri- todiéthylènediaminocobalt, XIV! 319, — Les sels d’ammonium considérés comme les plus sim- ples des métalammoniaques, XIV, 398. Werner, A. et À. Gubser. Les hydrates du chlorure de chro- me, XIV, 317. TABLE DES AUTEURS POUR L'ANNÉE 19092. Werner, A. et E. Humphrey. Les sels stéréoisomériques de dinitritodiéthylènediaminoco- balt, XIV, 318. Werner, A. et J. Kunz. Les phé- nanthrylamines, XIIL, 92. Wernicke, Ad. Traité élémen- taire de mécanique avec appli- cations et exercices de physi- que et de technique, XII, 317. Wailkizky. Variations périodiques des glaciers. Novaja-Zemlia, | XIV, 301. Y Yung, Emile. Des variations quantitatives du plankton dans le lac Léman, XIV 119. — Les sensations olfactives chez les mollusques pulmonés, XIV, = D39. « ArcHi VES DES € Archives es SCIENCES PHYsigues er NAruReLLES, Dérembe1902 Tone XIV P/IT ILVÉTIEN DANS LE NORD DE LA SUISSE ROLLIER de rt ; Jrehel Wotrenberg p FYlaach PTE 10 SSe dans Le NZ de la ASz1is5e nes grie 225$ le Profil ] => — 2 << TNT ARE ed D es ‘ei eS PRRELELE RSS LE 2 .. Par seses 2° ; Dors es pale nesse © TS RS nee , 1 2 3 4 5 6 7 8 9 LÉGENDE Molasse avec poches. Molasse oligocène, Grès coquillier (Muschelsandstein) } Molasse à Cardium commune \ Sables à O. Crassissima (Pontilévien). Marnes rouges et calcaire grossier. Gompholithe d’Argovie et sables à Dreissensia. Molasse thurgovienne ou tigurienne Calcaire d’Oeningen. 10 Deckenschotter. Helvétien. Archives des Sciences physiques et naturelles, décembre 1902. Tome X1V. PI. I11. LE CALCATRE GROSSIER DU RANDEN ET L'HELVÉTIEN DANS LE NORD DE LA SUISSE Par le D' Louis ROLLIER Bofhil Randen = Jrehel Randen Tache SEssas. SES al twangen RSA NNE € K £ Wotrenberg PES RERRE 10 p Flaach = Raf;erfeld : Constitution de La Molasse dans Le NE de la Srrisse ['Mérmes Signes que dans Le Profil ] LD QE — — . L. Do