ur: ré A r ÿ - es : : - 8 s Le x LS pe pure her rene CE ne ne ne D me ae vo LL 1891 * = e « = # eo! AC :3; LEE 725 zy == 2) DS _ Re R WGibuDn- nr IH =)L 2 OTHËQUE pu coNsERvATCIRE BOT£FIQUE DE GENEVE . _ VENDU EN 1922 ; DUPLICATA DE LA BIBLT ARCHIVES DES SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES Société générale d'imprimerie, successeur de Ch.Eggimann & Cie, 18, Pélisserie, Genève. 1838-1906 Phototypie S.A.D.A.G. Sécheron-Genève | BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE ARCHIVES DES SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES CENT ONZIÈME ANNÉE QUATRIÈNE PÉRIODE TOME VINGT-DEUXIÈME LUF: LD SR PEL : ei r 4 **s £ = ce > Free me) ë à. ni D: Are is ioue GENEVE BUREAU DES ARCHIVES, RUE DE LA PÉLISSERIE, 18 PARIS LONDRES NEW-YORK H. LE SOUDIER DULAU &C° G. E, STECHERT 174-176, Boul. St-Germain 37, Soho Square 9, East 16th Street Dépôt pour l'ALLEMAGNE, GEORG & Ci, à Bare 1906 TS EN gate | a" dr AU LIFE fi pa é EE ! <> Je 2 ni $ no + PES 5 % Por PR EE RTS F AVAL. Car. UE - + MT DATE ca | pete 2aR4f0 D qe mÉaniate 2 - ONE ni FA E dater mel £ HsUEA ot “E . ‘eberisn (CA à Su 550 S DAC 49 AMNRERT thog rie a F] : L # é né ? 4e . sé L= AS Pa É + £E Ca ME { + = ° f - à j En he - pbs Las È CIN VICTOR FATIO Notice biographique intra RE VUS au a Mit & ke PAR G 6 R RES Emile YUNG professeur à l'Université de Genève. x Victor Fatio, l’auteur de cette Faune des Vertébrés de la Suisse à laquelle il a consacré, pendant quarante années, la plus grande part de son activité et dont nous saluions, ici même, l'achèvement il y a deux ans à peine ‘, est mort à Genêve le 19 mars 1906. Il était l’un des derniers représentants de cette brillante pha- lange de naturalistes genevois entrés dans la carrière scientifique sous l'égide de F.-J. Pictet de la Rive, etil s’engagea très tôt dans la voie où il persévéra toute sa vie. Alors que les autres élèves de Pictet : Edouard Claparède, Aloïs Humbert, Hermann Fol, Henri de Saussure s’illustraient par l'étude des animauxinférieurs, Victor Fatio s’adonna à peu près exclusivement à celle des animaux vertébrés. Il envisagea ceux-ci au point de vue faunistique, trouvant plus d'intérêt à observer avec une minutieuse exactitude leurs caractères spéci- 1 Emile Yung. La Faune des Vertébrés de la Suisse du Dr Victor Fatio, Archives des Sc. phys. et nat. 4e pér.,t. XVIII, octobre 1904, p. 317-337. 6 VICTOR FATIO. fiques ou leur genre de vie qu’à se livrer sur eux à de profondes recherches microscopiques ou embryogéni- ques. À une époque où la plupart des zoologistes négli- geaient la systématique pour se livrer à des investiga- tions sur la structure intime ou les phases de dévelop- pement des êtres, dans l’espoir, d’ailleurs justifié, d’y rencontrer des preuves deleursaffinités phylogénétiques, et où il fut de mode de se passionner pour la solution du problème des origines, il ne montra jamais beaucoup d’empressement pour les discussions purement théori- ques et demeura fidèle à l’histoire naturelle descriptive. Son esprit, fait de précision et de clarté, le portait à voir les choses du dehors, telles qu’elles sont dans leur aspect extérieur et à découvrir parmi celles quis’offrent à nous sous des apparences diverses, ce qu’elles ont de collectif et de durable. Nous le voyons dès ses premières publications, dans ses Observations sur la Rana agilis (1862) et dans Reptiles el Batraciens de la Haute-Engadine (1863) par exemple, préoccupé de saisir parmi les nombreuses variétés de nos grenouilles et de nos tritons Îles caractères susceptibles de mettre en évidence les liens qui les unissent à l’espèce. Il appliqua à la mesure de ces caractères une rare exactitude, tirant des moyennes d’un grand nombre d’observations et poussant la préci- sion des chiffres jusqu’à la quatrième décimale. Il inventa même pour mieux atteindre son but des ins- truments spéciaux, tel son oomètre (1865) destiné à préciser la forme et les rapports de dimensions des œufs d'oiseaux. Il attacha aussi beaucoup d'importance à décrire d’une façon comparative les colorations et à rechercher les causes de leur diversité dans une même NOTICE BIOGRAPHIQUE. 7 espèce, qu'il s'agisse des variations de nuances de la peau d’un batracien ou de celles du plumage d'un oiseau. Son mémoire sur les Diverses modifications dans les formes et la coloration des plumes (1866) témoigne hautement de cette tendance à ne négliger aucun détail, tut-il minuscule, dans la description des caractères extérieurs des êtres, tendance à laquelle il obéit toujours et qui donne à son œuvre une valeur particulière. Trés tôt aussi, il fut préoccupé par l'étude de la distribution géographique, tant verticale qu'horizontale, des animaux de notre pays, dans ses rapports avec Îles conditions climatériques et alimentaires. Son premier travail dans cette direction : Distribution verticale des Sylviadées en Suisse (1864) renferme des aperçus originaux et montre les aptitudes de l’auteur à récolter des documents exacts sur une des questions les plus difficiles de l’histoire naturelle, préludant ainsi à la confection des tableaux relatifs à la répartition des es- pèces qui donnent tant de prix à sa Faune suisse. Enfin, si nous ajoutons que Victor Fatio fut constam- ment attentif à noter les faits et gestes de l'animal vivant, préférant l’étudier en pleine nature que dans le musée ou le laboratoire, nous aurons marqué les principaux traits qui lui assignêrent une place en vue parmi les zoologistes de l’école descriptive. Il avait appris à aimer la nature vivante aux côtés de son père, Gustave Fatio de Beaumont, grand chasseur et collectionneur d'oiseaux, qui poursuivait plume et poil à travers les bois, les plaines ou les marécages et jusqu'aux flancs abrupts de nos montagnes, dont il était un fervent admirateur. C’est ainsi qu’à peine adolescent 8 VICTOR FATIO. Victor Fatio contracta ce goût pour la chasse qui ne l’a jamais quitté. La chasse, peut-on dire, le conduisit à l’histoire naturelle, car c’est en cherchant à donner un nom aux pièces rapportées dans sa gibecière qu’il apprit Part des déterminations. Les difficultés qu’il rencontra dans ces exercices ne furent pas étrangères à la décision prise par lui dès l’achèvement de ses études universi- taires de tracer un tableau exact et complet de notre faune indigène. Il avait compté y consacrer quelques années et ce fut l’affaire de toute sa vie. Victor Fatio est né à Genève en 1838, il suivit pen- dant quatre ans le Collège de sa ville natale, puis le Gymnase et l’Académie où l’enseignement de Pictet de la Rive contribua beaucoup à Porienter du côté des sciences. L'absence à Genève de laboratoires où le débutant put apprendre la technique de la science, l’engagea à se rendre à l’Université de Zurich où il passa les deux semestres de l’année 1859. Il y entendit les cours d’Oswald Heer, l’auteur célèbre du « Monde primitif de la Suisse » et se familiarisa sous la direction d'Henri Frey avec les méthodes de l’histologie et de la microscopie. Après Zurich, il passa une année à Berlin chez le zoologiste Peters et chez Dubois-Raymond dans le laboratoire de physiologie duquel il se livra à ses premières recherches originales. Sa prédilection déjà marquée pour le monde des oiseaux lui fit entrepren- dre de nombreuses expériences sur le rôle de l’air dans les sacs aériens de ces animaux. Il détermina anatomi- quement la distribution de ces sacs, leurs relations entre eux et avec les os pneumatiques ; il constata que, pré- sents chez l’oiseau à sa naissance, ils vont s’accroissant d'autant plus que celui-ci s'approche davantage de l’âge NOTICE BIOGRAPHIQUE. 9 adulte et que son vol devient plus puissant. I mesura au moyen d’un manomètre fixé à l’hamérus préalablement scié, les variations de la pression de l'air aux diverses phases de la respiration et ses rapports avec les divers mouvements de l'aile. Enfin, tout en reconnaissant que la pneumaticité a pour fonction principale d’aider au vol, il appela l'attention sur ses fonctions secondaires, telles que de protéger les organes internes contre l’action directe de l'air ambiant en recouvrant leur surface d'une couche gazeuse chaude et de contribuer, pour une part, au chant et à l'audition de l'oiseau, Les résultats de ces recherches furent consignés par le jeune étudiant dans une dissertation inaugurale rédigée en latin sous le titre : De Avium corpore pneumalico qui, l’année suivante, en 1861, lui valut le grade de docteur en philosophie de l’Université de Leipzig. Fatio demeura une année à Leipzig auprés d’Ernest-Henri Weber et de son jeune frère, tous deux anatomistes et physiologues dont l’en- seignement brillait de tout son éclat. Il inclinait alors du côté de la physiologie, et peut-être s’y fut-il voué entièrement si une grave maladie ne leût tout-à-coup arrêté. Etant revenu en Suisse pour faire son service militaire, il y fut atteint d’un violent typhus qui effaça de sa mémoire presque tout ce qu'il avait appris jusque là, en sorte qu’il dut recommencer ses études. Dans ce ce but il se rendit à Paris, où il suivit principalement les cours de Claude Bernard et d'Henri Milne Edwards. Ce dernier dirigeait le Muséum, il en ouvrit largement les galeries au jeune docteur et c’est au contact de ses admirables collections que Fatio fut définitivement con- quis par la zoologie, qui demeura désormais sa princi- pale préoccupation. 10 VICTOR FATIO. Aussitôt après son retour à Genève, il arrangea sa vie de manière à réaliser son projet de dresser l'inventaire de la faune suisse, projet que nous avons vu poindre dans son esprit au cours de ses premières chasses. Il consacra la belle saison à en récolter les matériaux par monts et vaux, et ses hivers furent réservés aux observations de cabinet. Les recherches sur place étaient loin d’être aussi aisées alors qu’elles le sont devenues aujourd’hui, les moyens de communication étaient plus rares et le naturaliste n’obtenait qu’à grand peine le concours des pêcheurs ou chasseurs professionnels. Fatio aimait à raconter les difficultés de tous genres avec lesquelles il fut aux prises à ses débuts. Ici, c'était la superstition qui le faisait regarder d’un mauvais œil par lesindigènes de certaines vallées retirées, ailleurs il avait à lutter contre le soupçon d'intérêts matériels inavoués. C’est ainsi que le taupier de Meiringen, il y a cinquante et quelques années, après avoir consenti à lui soumettre le contenu de sa hotte destiné à être jeté à la rivière, se reprit tout-à-coup et refusa catégoriquement de lui montrer ses captures, de crainte de se créer dans la contrée un concurrent redoutable. Les musées, moins bien dotés que de nos jours, n’encourageaient pas par leurs achats les amateurs campagnards qui leur offraient des pièces rares ou prétendues telles. Quant aux mar- chands d'objets d'histoire naturelle, il n’y en avait qu'un seul en Suisse, c’était Nager d’Andermatt, le four- nisseur de Schinz, auteur de la Fauna helvetica, parue en 1837; et encore Nager était-il fort âgé et ne collec- tait-il plus que dans la vallée d’Urseren. Dans des conditions aussi désavantageuses, Fatio ne put pendant des années compter que sur ses propres NOTICE BIOGRAPHIQUE. A1 ressources ; ils’en allait durant ses vacances armé deson fusil etde trappes qu’il était habile à fabriquer lui-même, explorer une région déterminée. Il avait bon pied, bonne vue, ce « flair » particulier qui fait le bon chasseur et, après des semaines ou des mois employés à ramasser le plus possible d'individus d’une même espèce, en notant avec soin les circonstances de temps et lieu sus- ceptibles d'expliquer leur diversité, il revenait à son foyer et se livrait sur eux à un long travail de comparai- sons minutieuses. Il commenca par les petits mammifères parce qu'ils étaient les moins bien connus et il donna un soin parti- culier aux campagnols, dont il découvrit plusieurs for- mes nouvelles. Mais il ne put se cantonner longtemps dans un groupe aussi restreint et ne tarda pas à mener des observations sur toutes les classes de Vertébrés, passant des campagnols aux batraciens et de ceux-ci aux oiseaux selon le hasard de ses captures. Nous trou- vons à peu près chaque année dans les périodiques tels que Revue et Magasin de Zoologie, Bulletin de la Société ornithologique suisse, Bulletin de la Société vaudoise des sciences naturelles, Archives des Sciences physiques el naturelles, des mémoires signés de son nom qui sont, à de rares exceptions près, des contributions plus ou moins directes à l’œuvre capitale : la Faune des Vertébrés de la Suisse, dont le premier volume, traitant des mammiféres parut en 1869. Nous ne reviendrons pas dans cette notice sur ce que nous avons dit naguère de ce vaste et beau travail qui portera plus sûrement le nom de son auteur aux géné- rations futures que n’eussent pu le faireune multitüde de petites notes détachées. Il marque un progrès considé- 12 VICTOR FATIO. rable sur les publications antérieures relatives à la faune suisse. Cinq cent douze espèces y sont décrites, soit quatre vingt dix de plus que celles citées par Schinz dans son catalogue publié en 1837 sousle titre de Fauna helvelica ‘. Et les descriptions faites par Fatio pour la plupart de ces espèces équivalent à de véritables mono- graphies zoologiques et biologiques. Le nombre des années écoulées entre l’apparition du premier volume (1869) et le dernier (1904), ainsi que l’ampleur du travail qui, dans ses six volumes, ne comprend pas moins de 4318 pages d'impression, accompagnées de plusieurs centaines de figures, donnent une idée des soins que l’auteur lui a voués. La classe des Poissons lui occasionna plus de recherches qu'aucune autre et, dans cette classe, le groupe si discuté des Corégones le retint pendant plusieurs années. À l’origine, Fatio s'était donné pour tâche d'écrire, ainsi qu'il nous lapprend lui-même dans la préface des Mammifères, un traité purement zoologique « pouvant permettre à chacun de déterminer promptement et facilement un individu quelconque parmi les Vertébrés ». Il en vint en rédi- geant ce traité, à y introduire une foule de renseigne- ments sur les mœurs, la distribution géographique, les époques de reproduction, etc. qui rendent son livre aussi utile aux chasseurs et aux pêcheurs qu'aux natu- ralistes proprement dits. Les tableaux dans lesquels il a condensé ces documents sous une forme facile à saisir y ajoutent, nous l’avons dit, beaucoup de prix. Aussitôt après que le dernier volume de l’ouvrage eut ! Prof. H.-R. Schinz. Fauna helvetica. Verzeichniss der in der Schweiz vorkommenden Wirbelthiere. Neue Denkschrift der allg. Nat. Gesell. 1837. NOTICE BIOGRAPHIQUE. 13 paru en 1904, Fatio entreprit la préparation de sup- pléments dans lesquels il comptait enregistrer les acqui- sitions récentes de la science. Il possédait sur toutes les espèces une innombrable quantité de notes qu'il avait l'habitude de consigner sur de petits carnets au cours de ses observations, ces notes prises au jour le jour montrent par leur nombre et les corrections qu'il leur apportait sans cesse, son constant souci d’exactitude. Elles sont malheureusement si concises et si fragmentées qu’elles ne pouvaient servir qu'à lui seul. Les Poissons et les Oiseaux étant venus les derniers dans l’ordre de publication de la Faune, ont bénéficié de l'expérience acquise par leur auteur et du temps plus considérable employé par lui à en recueillir la documentation, aussi sont-ils traités d’une façon relativement plus complète que les Mammifères, les Reptiles et les Amphibiens. La révision des Mammifères occupa surtout les dernières années de Victor Fatio. L’an passé, il se rendit encore à Lermatt, dressant des pièges dans toute là région avoi- sinante et se livrant auprès des habitants à une enquête sur une foule de points douteux qu'il aurait voulu élu- cider. Pendant la courte maladie qui nous l’a enlevé, il songeait à ses récentes acquisitions et, la veillé de sa mort, il traçait encore au crayon, d’une main affaiblie, les résultats de ses observations. Ainsi, jusqu’à la fin, il demeura fidèle à la tâche qu'il s'était imposée aux heures enthousiastes de sa jeunesse. D'ailleurs, il est juste de noter ici que la Faune des Vertébrés n’est point la seule contribution apportée par Victor Fatio à la connaissance du monde animal de notre pays. Membre pendant de longues années de la Commission du Musée d'histoire naturelle de Genèéve, 14 VICTOR FATIO. il fit don à cet établissement de plus d’une importante capture et lui légua la belle collection d'oiseaux qu'il tenait lui-même de son père. Il présida à l’installation dans le «Palais Eynard» de la collection locale à laquelle il témoigna toujours le plus vif attachement. Il eut voulu que chacun de nos Musées suisses s’appliquàt à former des collections cantonales aussi complètes que possible accompagnées d’un catalogue spécial mention- nant toutes les données relatives aux variations d’àge, de sexe, d'habitat, etc. de chaque spécimen collectionné. A plusieurs reprises il entretint nos sociétés scientifiques de ses idées à ce sujet. Il eût voulu aussi que les gou- vernements cantonaux encourageassent par des subsides de pareilles créations. Entre 1884 et 1895, Fatio rédigea en collaboration avec son ami M. le professeur Th. Studer de Berne, et sur la demande du Département fédéral de l’industrie et de l’agriculture un Catalogue questionnaire des Oiseaux observés en Suisse et un Catalogue distributif des Oiseaux de la Suisse qui parurent dans nos trois langues nationales. Les mêmes savants entreprirent également en commun, la publication de leur grand Catalogue des Oiseaux de la Suisse, travail considérable dont trois fascicules ont vu le jour. Fatio a présidé la Société ornithologique suisse pen- dant ses six années d’existence etil fut l’un des membres fondateurs de la société de chasse, Diana, dont il rédigea longtemps l’intéressant journal qui porte le même nom. Délégué officiel du gouvernement suisse auprès de la Commission internationale pour la protection des oiseaux utiles à l’agriculture, il contribua à l'établissement des règlements destinés à mettre un frein à l’insensée des- NOTICE BIOGRAPHIQUE. 15 truction de ces derniers. Chacun se souvient à Genève de l’activité qu'il déploya dans l’organisation du Pavil- lon de Chasse et Pèche à l'Exposition nationale suisse, tenue dans notre ville en 1896. Le catalogue illustré qui parut à cette occasion contient d'importants tableaux dressés par lui, relatifs à la distribution géographique du Gibier sédentaire suisse et des Poissons autochtones dans notre pays. La connaissance approfondie de nos Poissons qu'avait acquise Fatio, lui permit de rendre plus d’un service à nos établissements de pisciculture et à la législation de la pêche. Les pêcheurs recouraient fré- quemment à ses lumières et sa voix autorisée se fit longtemps entendre dans les Commissions fédérale et cantonale de pêche. Son sens pratique et l'importance qu'il attachait aux applications de la science se mani- festérent principalement dans la lutte poursuivie en Suisse depuis trente ans, à son instigation et, en grande partie, sous sa direction, contre le Phylloxera vas- latrix. Lorsqu’en 1874, le terrible puceron eutenvahi notre vignoble, Victor Fatio fut l’un des premiers avec Henri de Saussure à jeter le cri d'alarme. Il multiplia les enquêtes personnelles et sollicita avec insistance l’intervention des pouvoirs publics. Il observa l’insecte aux diverses phases de son développement, persuadé que la connais- sance de son attitude durant ses métamorphoses devait servir de base aux procédés destinés à le détruire. Plusieurs brochures populaires et des articles de jour- naux dus à sa plume parurent à cette époque et furent abondamment répandus dans les campagnes. Il prit part aux délibérations d’une multitude de Commissions 16 VICTOR FATIO. phylloxériques instituées en Suisse et hors Suisse, dans le but d’aviser à d’efficaces mesures de défense et il présida pendant toute sa durée, c’est-à-dire pendant 19 ans, la Commission fédérale du Phylloxéra, siégeant à Berne. Il se donna si complétement à ces études qu’il dût suspendre momentanément toutes les autres. Son rôle en cette affaire devint bientôt international, car il fut le promoteur du premier Congrès phylloxérique internalional tenu à Lausanne du 6 au 18 août 1877 et collabora activement à la convention qui fut signée depuis par les puissances représentées au Congrès. A la question phylloxérique, se rattachent ses expé- riences de désinfection par l'acide sulfureux, que feu le professeur Denis Monnier avait préconisé dans la lutte contre le Phylloxera. Elles portérent sur plusieurs espèces de larves et d'insectes parfaits et conduisirent Fatio à l'invention d’un appareil spécial, dit appareil siphonoïde à anhydride sulfureux, facilitant la manipu- lation et la diffusion de l’acide sulfureux liquide fabri- qué selon les procédés industriels de Raoul Pictet. IL a publié de nombreuses notesrelatives soit à cet appareil, soit aux résultats obtenus avec son concours et il en entretint le Congrès international d'hygiène réuni à Genève en septembre 1882. Son dévouement à la cause du Phylloxéra, aussi bien que l’autorité qu’il avait acquise dans les sciencss natu- relles désignèrent Victor Fatio à l’attention des Sociétés agricoles et des Académies savantes de l’étranger. Plu- sieurs d’entre elles se l’attachèrent en qualité de mem- bre correspondant ou associé. Le Conseil fédéral suisse se fit représenter par lui dans maints Congrès interna- tionaux, notamment aux Congrès phylloxériques de NOTICE BIOGRAPHIQUE. 17 Lausanne en 1877 et de Berne en 1878 et 1881, ainsi qu'aux Congrès ornithologiques de Vienne en 1884, de Budapest en 1891, de Paris en 1900 et de Londres en 4905. Il présida le Congrès de Budapest et, lorsqu’en 1904 la Suisse eut l'honneur de recevoir à Berne le 6"° Congrès international de Zoologie, le nom de Fatio figura sur la liste de ses vice-présidents. D’autres distinctions honorifiques vinrent lui montrer l'estime dans laquelle on le tenait un peu partout; il fut assu- rément l’un des savants les plus décorés de la Suisse : commandeur de l'Ordre royal du Christ de Portugal (1878), chevalier de la Légion d'honneur (1878), de la Couronne de fer d'Autriche (1879), de la Couronne d'Italie (4879), de la Couronne de Prusse (1880), des Ordres de St-Stanislas de Russie (1882), d'Isabelle la Catholique d’Espagne (1883) et de Takovo de Serbie (1884). Le Gouvernement français lui avait en outre décerné le ruban d’Officier d’Académie. Victor Fatio aimait ardemment son pays, il l’avait parcouru dans tous les sens et le connaissait sous toutes ses faces. Aucun de ceux où l’avaient conduit ses mis- sions officielles ou ses curiosités de naturaliste, ne lui parut être aussi beau que le pays où il avait vu le jour et dont, par son travail désintéressé, il avait augmenté la renommée scientifique. Son patriotisme le porta à s'associer à la vie de nos diverses sociétés savantes, il fut assidu aux réunions annuelles de la Société helvéti- que des Sciences naturelles et la Société de Physique et d'histoire naturelle de Genève, à laquelle il appartenait depuis 1864, eut souvent la primeur de ses découvertes. Il n’y comptait que des amis qui appréciaient le charme de son caractère enjoué, de sa bienveillance native et ARCHIVES, t. XXII. — Juillet 4906. 2 18 VICTOR FATIO. d’une conversation riche en anecdotes imprévues, puisées aux mille souvenirs que lui avaient laissé ses campagnes de chasseur-naturaliste. Parvenu au seuil de la vieillesse, il avait gardé l’entière possession de ses rares facultés de cœur et d'esprit. Durant le dernier hiver, il entretint encore ses collègues de l’importation accidentelle d’un petit poisson, « la bouvière » dans les eaux des environs de Genève. Quelques jours avant sa mort paraissait dans le journal ornithologique anglais « The Ibis » une dernière note de lui, relative à l’ab- sence en Suisse du Corvus sylvaticus de Gessner. Il s’en est allé en pieine activité, laissant d’unanimes regrets et une œuvre solide qui lui survivra longtemps. LOMMORDh SUR LA MIPRÉRENCE: DE POTENTIEL DE L'ARC MERCURE-PLATINE PAR Th. ROMILLY (Suite et fin!) DEUXIÈME PARTIE EXPÉRIENCES DÉFINITIVES I. Description de la lampe. L’altération qui se produit peu à peu, même pour la lampe de quartz, au fur et à mesure de son fonctionne- ment, nous a déterminé à construire un nouveau type de lampe (fig. 4). C’est un cylindre de verre, d'environ 4 cm. de rayon sur 18 cm. de hauteur. Dans l’axe de ce cylindre, est fixée une tige formée de deux fils de platine enroulés en spirale, ayant { mm. de diamètre chaque. A l’ex- trémité de cette tige et perpendiculairement à sa direc- ! Voir Archives, juin 1906, t. XXI, p. 601. 20 ÉTUDE SUR LA DIFFÉRENCE DE POTENTIEL tion, est soudé un disque de platine de 1 em. de rayon et de 1 mm. d'épaisseur ‘ Comme le montre la figure, la tige de platine, qui constitue l’une des électrodes, traverse l’ampoule en a. Nans la capsule B, on introduit du mercure dans lequel plonge un conducteur de cuivre destiné à amener le courant (anode). La cathode est constituée par une masse de mercure E que l’on introduit par la tubulure GC. Elle communique, par un petit fil de platine, avec la capsule D, égale- ment remplie de mercure. C’est dans cette capsule que vient plon- ger le second conducteur en rapport avec la source de courant. En aug- mentant ou en diminuant la quan- tité de mercure E, on modifie la distance qui sépare l’anode de la cathode. Nous avons pris cette dis- tance inférieure à À cm. pour pou- voir travailler sur des arcs courts. Le mercure qui vient se condenser sur les parois forme alors cette en- veloppe que nous avions constatée déjà (avec la lampe de quartz). Cette lampe, comme les précédentes, est refroidie par une circulation d’eau à la température ordinaire. L'intensité du courant est maintenue constante au Fig. 4. 1 Nous avions pris d’abord un disque plus mince, mais la cha- leur de l’arc est telle que ce disque a été rapidement déformé et rongé sur ses bords. DE L’ARC MERCURE-PLATINE. 21 moyen du rhéostat de réglage et, cela, grâce à l’obser- vation de l’ampéremètre. Dans toutes nos expériences, le disque de platine a fonctionné comme électrode positive ‘ IT. Influence de la durée de fonctionnement sur la différence de potentiel. Une premiére question se pose. La différence de po- tentiel aux bornes de l’arc est-elle indépendante de la durée de l'expérience ? Si nous indiquons, dans une première colonne, l’ins- tant de la lecture (le temps étant compté à partir de l'établissement de l’arc) et, dans une seconde colonne, la déviation du galvanomètre, nous obtenons les chiffres suivants : Intensité du courant 7 ampères. Temps (exprimé en minutes) Déviations 2” 116 5” 417 (cu 116 8’ 116 A4 117 A7 118 Celte expérience montre qu'avec cette nouvelle lampe la durée du fonctionnement n’agit pas sensible- ment sur le voltage, même pour 7 ampères (notre cou- rant maximum). Nous voyons donc la possibilité d’ob- 1 Plusieurs tentatives de faire passer le courant en sens inverse n’ont pas réussi. Du reste, cette impossibilité a été pleinement mise en évidence et utilisée dans les travaux remarquables de M. Hewitt. 22 ÉTUDE SUR LA DIFFÉRENCE DE POTENTIEL tenir des chiffres constants, ce qui ne s'était pas pré- senté avec les précédents types de lampes. Nous pourrons donc, avec cette lampe, prolonger sans incon- vénient la durée des expériences. IT. Influence de l’intensité du courant sur la différence de potentiel. La faculté de prolonger sans inconvénient la durée de l'expérience permet de faire varier, dans une même expérience, l’intensité du courant qui alimente l'arc. On détermine mieux ainsi son influence sur le voltage de la lampe. En conséquence, nous réglerons les rhéostats R de façon que le courant soit successivement de 7, 6, 5, 5, 6, 7 ampéres. Le tableau ci-après indique la marche suivie au cours d’une expérience (12 mai 1905). Pression initiale à froid due au résidu gazeux 0,5 millimètres de mercure. Intensité — 7 ampères Intensité — 6 ampères Pression — 0,42 mm. Pression — 0,35 mm. Temps, Déviations Temps Déviations 4 122,5* 10° 117,5 » 123,5 » 118,5 » 122,5 » 118 » 122,5 » 117,7 » 192,5 » 117,5 » 122,3 » 117,5 » 121,9 » 118 » 120,5 » 117.5 » 124,9 » 147,7 ) 120.5 » 147,5 * Les chiffres de cette série sont vraisemblablement un peu trop élevés par le fait que la pression du résidu gazeux était plus grande que dans les séries suivantes. DE L'ARC MERCURE-PLATINE. 2 Intensité — 5 ampères Intensité — 5 ampères Pression — 0,3 mm. Pression =: 0,35 mm. Temps Déviations Temps Déviations 18’ 147.1 94" 147.5 » 118.5 » 117.5 » 118,5 » 117,5 » 147,9 » 116,5 » 118 » 117,5 » 116.5 » 116 » 116.5 » 118 » 118,3 » 1418 » 117,5 » 148,5 » 117.5 » 117 Intensité — 6 ampères Intensité — 7 ampères Pression — 0,23 mm. Pression — 0,30 mm. Temps Déviations Temps Déviations 29° 116,5 34’ 117 » 116,5 » 116,7 » 417 » 116,6 » 116 » 116.5 » 117,4 » 116,6 » 116 » 116,4 » 116 » 116.6 » 116.4 » 147 » 116,5 » 116,5 » 116 » 117 Nous avons donné, à titre d'exemple, le tableau complet des lectures relatives à une série, afin que l’on puisse se rendre compte de la concordance des diverses lectures. Les tableaux qui suivent donnent les résumés de plu- sieurs séries d'expériences effectuées dans les mêmes conditions. 24 ÉTUDE SUR LA DIFFÉRENCE DE POTENTIEL Longueur de l'arc — 0,945 cm. 11 mai 1905. — (Weston = 148,1 divisions) AMDÉTES 1.00 7 6 D) PTESSION ……. . 2: 0,20 0,20 0,20 Déviation.:.... 417,57 118,82 122,30 Vols vers 10,97 11,09 11.41 11 mai 1905. — (Weston — 148,1 divisions) ATHDÈTES 7 #2: 7 6 b) Présñion)sz.rer 0,25 0,20 0,20 Déviation ...... 118.45 119,85 120,80 Mplfss 2 41,05 11,18 11,27 12 mai 1905. — (Weston — 148,1 divisions) AMPÉTESE. ne "| 6 5 ETESSIDRE 0,36 0,29 0,32 Déviation.. .... 119,35 117,07 117,50 Vo are 41,14 410.92 10,96 N.-B. — C’est cette dernière expérience dont nous avons donné plus haut, le détail. Si nous faisons maintenant la moyenne générale de toutes ces expériences, nous obtenons les chiffres sui- vants : Longueur de l'arc — 0,94 cm. Intensité ...... 4 6 b) Pression :.: 7 0,27 0,23 0,14 DT 06 DOTE 0 11,06 41,21 Ce tableau montre que, si l’on passe de 7 à 5 am- pères (soit une variation de 28 ‘/, de l'intensité ini- tiale), la différence de potentiel ne varie que de 1,6 °/,. On voit donc que, dans les conditions de nos expérien- ces et avec le type de lampe employé, l'influence de l'intensité du courant peut être rendue très faible et DE L'ARC MERCURE-PLATINE. 25 que les petites irrégularités qui peuvent se produire dans les fluctuations du courant n’altèrent que peu les résultats. IV. Influence de la longueur de l'arc sur la différence de potentiel. Le niveau du mercure peut changer par la vapori- sation et la longueur de l’arc en être modifiée. Il est donc nécessaire de déterminer le rôle que peut avoir, dans notre lampe, une variation de la distance platine- mercure. Il nous suffit, pour diminuer la longueur de l'arc, de diminuer l’espace compris entre l’anode et la cathode en ajoutant une petite quantité de mercure. Les résultats ont été les suivants : Longueur de l'are — 0,39 cm. (mesurée à froid au cathétomètre). 13 mai 1905. — (Weston — 148,1 divisions) DMNÉFES ...... 1 6 ) ERÉSSION.. ..... 0,35 0,31 0,25 Déviation...... 116,55 115.80 115.80 DOME Le, 10,87 10,80 10,80 15 mai 1905, — (Weston — 147,5 divisions) PMAHÈTES- ..... 7 6 b) EFESSion 1... 0.45 0,47 0,40 Déviaion...:.. 112,25 113,42 114.63 Re PU 10,52 10,62 10,74 15 mai 1905. — (Weston — 147,95 divisions) MHÉTÉS -. . 7 6 b) PTEBSIOIL. ..... 0,42 0,20 0,22 Dévauon..,... 112,92 112,17 116,19 [FTORASENREN 10,45 10,37 10,85 26 ÉTUDE SUR LA DIFFÉRENCE DE POTENTIEL 16 mai 1906. — (Weston = 147,5 divisions) Ampéres 25%. 7 6 5 Pression. = 0,17 0,17 0,17 Déviation...... 114,74 115,79 118,04 Voltsss.sents.e 10,75 10,85 11,06 18 mai 1905. — (Weston — 148,9 divisions) ATMDÉÈEES 1 6 b) Pression. 0,15 0,17 0,17 Déviation...... 114,11 115,06 117,75 Volts. UP © 10,59 10,68 10,93 En résumé, si nous faisons la moyenne de ces diver- ses séries d’éxpériences, nous obtenons les chiffres sui- vants : Longueur de l'arc — 0,39 em. Intensité... 7 6 5 Pressionre. ner 0,25 0.26 0,24: Vols. ee eee 10,63 10,70 10,87 Les pressions et les intensités étant du même ordre que dans le tableau (page 23), nous en concluons qu’en réduisant la distance de 0,94 à 0,39, soit de 58 ‘|, de la valeur initiale, les différences de potentiel ont respectivement diminué de (7 amp.) 0,42 | soit, en moyenne, de 0,37 en valeur (6 » )0,36 absolue, représentant, approxima- (5 » )0,34) tivement, 3 à 4 ”/.. !Il est intéressant de remarquer que la pression diminue très souvent quand l’expérience se prolonge. Il faut peut-être l’attri- buer à une formation d’oxyde de mercure qui sublime dans les parties froides et particulièrement dans la pompe, sous forme d’une poudre rouge jaunâtre. Dans d’autres cas, nous avons cons- taté une petite augmentation de pression due soit à une augmen- tation de température, soit, plutôt, à de petites rentrées d’air, inévitables avec des joints en caoutchouc. DE L’ARC MERCURE-PLATINE. 94 Il en résulte que, dans le type de lampe étudié, la distance entre l’anode et la cathode peut varier, même dans des limites assez larges, sans entrainer de modi- fications sur la différence de potentiel ; en particulier, la distillation continuelle du mercure pendant le fonc- tionnement de la lampe, qui a pour effet de modifier un peu la distance entre l’anode et la cathode, ne pa- raît pas avoir d'influence pratique sur la différence de potentiel ; c’est pour cette raison que la tension aux bornes est, dans notre dernier type de lampe, à peu près indépendante de la durée de fonctionnement, si l’on excepte, toutefois, la période d’établissement du régime (premières minutes). V. Influence des résidus gazeux. Dans les expériences précédentes, le voltage est de- meuré sensiblement constant. Le vide était fait sur l’air atmosphérique. On peut se demander si, en variant la nature du gaz introduit, avant l’expérience, dans la lampe, on modi- fie le phénomène. La disposition de notre lampe permettant de tra- vailler sur des arcs courts, il s'agissait d’étudier l’ac- tion que peut avoir le résidu gazeux inévitable, étant donné le dispositif que nous avons employé pour faire le vide. Nous avons donc expérimenté en introduisant dans la lampe, soit de l'hydrogène, soit de l’azote, soit de Pair, afin de reconnaitre s’il est indifférent que le vide partiel soit fait sur un gaz ou sur un autre. Les expé- riences ont été effectuées sur deux longueurs d’arc. 28 ÉTUDE SUR LA DIFFÉRENCE DE POTENTIEL S 1. Vide opéré sur l'hydrogène. Pour remplir la lampe et faire le vide sur l’hydro- gène, nous intercalons, entre la pompe et la lampe, un tube remfermant du palladium. On sait que ce corps a la propriété d’absorber l’hydrogène à froid et de le dé- gager sous l'influence de la chaleur. Après avoir fait le vide. nous chauffons le tube renfermant le palladium. L’hydrogène se dégage, se répand dans la pompe et dans la lampe et exerce une pression que lon peut évaluer au manomètre attenant à la pompe. Cette pres- sion était de quelques centimètres de mercure. Dans les tableaux qui suivent, nous avons indiquée à titre de renseignement. RÉSULTATS DES EXPÉRIENCES Longueur de l'arc — 0,25 cm. 4 juillet 1905. — (Weston = 151,6 divisions) (vide sur 3 cm. de pression de H.) Ampères.7 7 6 5 Pression ...... 0,05 0,05 0,05 Déviation ..... 124,21 127.42 129,92 Volts ec 11,32 14,61 11,84 6 juillet 1905. — (Weston — 151 divisions) (vide sur 2 cm. de pression de H.) AIMNÉTÉS en. 7 6 5 Pression 0,1 0,1 0,1 Déviation...... 121,92 123,47 126,80 Valse san 11,16 11,30 14,60 DE L’ARC MERCURE-PLATINE. 29 7 juillet 1905. — (Weston — 153,9 divisions) (vide sur plus de 8 cm. de pression de H.) AMRÈEES...... 7 6 à) ÉrEsSSIion. ...... 0.25 0,25 0,25 Déviation...... 121.83 123,54 124,47 Mes... 10.94 41.09 11.18 11 juillet 1905. — (Weston = 149,9 divisions) (vide sur 3 em. de pression de H.) AIMDÈTES . ph 6 6) PÉÉSSION. . . . 0.05 0.05 0,05 Déviation...... 120,57 122,32 126,10 Hot. 501. 14.12 11,28 11,63 19 juillet 1905. — Weston — 151 divisions) (vide sur 3 em. de pression de H.) MANETES.-..... 7 6 b) EFOSSION... . «« « 0,1 0,1 0,1 Déviation...... 122.47 124,62 127,90 Vos HO . 1,21 11.4 14,70 Nous obtenons, en résumé, les moyennes suivantes : Vide fait sur l’hydrogène Longueur de l'arc — 0,25 cm. Intensité ...... 7 6 5 Pression. An 0,11 0.11 0,11 MOUSE... 11,45 11,34 41.59 Il convient de remarquer que, dans cette série d’ex- périences et dans toutes celles qui ont été effectuées avec un arc très court (0.25 cm.), nous avons obtenu une valeur un peu plus élevée de la différence de po- tentiel. On peut se demander si la cause de cette différence 30 ÉTUDE SUR LA DIFFÉRENCE DE POTENTIEL ne provient pas du fait que l’abondante production de vapeur sous le disque de platine n’a pas un dégage- ment suffisant et que l’on a, en réalité, une pression un peu plus élevée dans la partie traversée par l'arc. S 2. Vide opéré sur l’azole. La disposition de nos appareils a été légèrement mo- difiée. Entre la lampe et la pompe, nous intercalons un tube de verre de 20 cm. de longueur sur 2 em. de largeur, contenant une spirale de cuivre qui peut être échauffée par un courant électrique. L'ensemble du dispositif est préalablement rempli d'azote qui’ est ob- tenu en fixant l’oxygène de l’air par le cuivre d’un tube à combustion. L’anydride carbonique est retenu par deux flacons laveurs à potasse caustique et les vapeurs d’eau par deux petits tubes d’anhydride phosphorique. L'air desséché et débarrassé d'oxygène et de vapeur d’eau est introduit lentement dans l’appareil où l’on a fait le vide à plusieurs reprises. Pour enlever les dernières traces d'oxygène qui au- raient pu être entraînées par l’azote, nous faisons pas- sur un Courant électrique dans la spirale de cuivre dont nous avons parlé. RÉSULTATS DES EXPÉRIENCES Les tableaux qui suivent résument les expériences effectuées avec résidu d’azote dans la lampe. 14 juillet 1905. — (Weston = 150.9 divisions) (vide opéré sur l'azote.) AMpéres ...... 7 6 5 Pression....... 0,25 0,25 0,25 Déviation...... 420,34 120,10 120,37 Volis 22e 41002 11,00 14,02 DE L'ARC MERCURE-PLATINE. 31 15 juillet 1905. — (Weston = 150.75 divisions) (vide opéré sur l'azote.) AMPÉTES -".... 7 6 p) ÉTÉSSION 0,22 0,22 0,22 Déviation...... 120,45 120,21 121,39 MONS dus Ja 11.04 44,02 11,13 15 juillet 1905. — (Weston — 150,7 divisions) (vide opéré sur l'azote.) AMMNÉTES 02. 7 6 5) Pression... :.° 0,25 0,25 0,25 Déviation...... 119,08 118.51 118.14 TITRE 10,92 10,87 10,83 417 juillet 1905. — (Weston — 150,9 divisions) (vide sur l'azote.) nanpères .. 56. 7 6 b) Pression... ,..; 0,2 0,2 0,2 Déviation. ..... 120,19 149,91 120,30 À {11 CARRE 41,01 10,98 11,02 Nous obtenons, en résumé, les moyennes suivantes : Vide fait sur l’azote. Longueur de l'arc — 0,25 cm. Intensité ...... 7 6 5 Pression ...... 0,23 0,23 0,23 Mo PTE 10,99 10,95 11,00 $ 3. Vide opéré sur l’air. La distance entre l’anode et la cathode est la même que dans les deux groupes précédents. 32 ÉTUDE SUR LA DIFFÉRENCE DE POTENTIEL RÉSULTATS 17 juillet 4905. — (Weston = 151 divisions!) (vide opéré sur l'air.) AIRDÉTES-.-cE 7 6 5 Pression . . «€. 0,15 0,15 0,15 Déviation...... 123,2 193,11 125,48 Vols: en 11,27 11,27 11,48 18 juillet 1905. — (Weston = 150,6 divisions) (vide opéré sur l’air?.) ANMPÉTES FRE # 6 6) Pression....... 0,1 0,1 0,1 Déviation...... 119,72 118,41 118,27 Yoliss + 4204 10,98 10,86 10,85 18 juillet 1905. — (Weston — 151 divisions) (vide opéré sur l'air.) AMPDÈTESE SRE 7 6 5) Pression::£t..e n 12 0,12 0,12 Déviation...... 125,47 122,92 122,87 VS ES 11,48 11,25 11,24 18 juillet 1905. — (Weston — 150,9 divisions) (vide opéré sur l’air‘.) Ampèêres ...... 7 6 b) Pression... 0,05 0,05 0,05 Déviation...... 125,97 122,66 121,89 Volts se se DM AUDE 11,24 11,16 1 Nous avons constaté, dans cette expérience, une instabilité au galvanomètre. 2 La rentrée d’air n’ayant été, depuis le jour précédent, que de quelques millimètres, nous faisons le vide sans introduire une nouvelle quantité d’air. 3 Nous avons remarqué, durant cette expérience, une cerlaine instabilité au galvanomètre. # L'expérience a été faite une demi-heure après la précédente. Il n’y a donc pas eu, à proprement parler, de rentrée d’air. Néan- moins, nous avons donné trois coups de pompe. DE L’'ARC MERCURE-PLATINE. 33 19 juillet 1905. — (Weston = 150,35 divisions) (vide opéré sur l'air.) RMRÉEES ...... 7 6 b) PRESSION... - <<0,05 <0.,05 » Février » 4» Décembre » 16 » Mars » 3 )» Année météorol. 36 jours Année civile 42 jours Les cas d’inversion de la température ne se sont présentés, en 1904, que dans les mois d’hiver et d'automne et aussi en mars. Le nombre maximum tombe en janvier pour l’année météorologique, en dé- cembre pour l’année civile. Le total diffère peu de ceux de 1903 et de 1902. Les tableaux III et 1V fournissent, pour les deux stalions, le classement des jours de chaque mois et de l’année d’après leur température moyenne, ces températures étant groupées entre des limites variant de 5 en 5 degrés, de — 10° à + 25°. Ils indiquent en même temps, pour les différents mois et pour l’année, les jours les plus froids et les plus chauds. Les tableaux V et VI donnent les températures extrèmes observées à Savatan et à Dailly, ainsi que les indications sur les nombres de jours où le minimum ou le maximum sont restés au-dessous de zéro, ce qui fournit les totaux de jours de gel et de jours de non- dégel. Toutes ces indications ne peuvent être prises sur les tableaux mensuels publiés précédemment, mais elles ont été relevées sur les feuilles d'observations originales et sur les feuilles de réduction conservées à AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 69 III. CLASSEMENT DES TEMPÉRATURES DIURNES. SAVATAN, 1904. Nombre de jours dont la température est comprise entre re oil RARE = Tec = Jour Jour nr +10 #5 +ù le plus froid | le plus chaud et | et | et | et | et | et Et) 0 +5 + 10 +15 +20 | 125 1 | o o Déc. 1903] 1! 17 | 13 | — | —} —| —Ï- 5.3 le 30. [+ 3.9 le 10 Janv.1904 6! 15 | 10 | — | —} --| —{!- 6.7 le 19 A10le 4 Février. .] —| 11 | 15 | 3 | —|} —| —}- 3.7 le 20 6.1le11 Mars —| 3/11! 17 | —| —| —}-4.41le1 9.4 le 8 Avril EI INE 0 1 1720) 0e 4! —1+ 4,0 le IL 19.8 le 15 Maïs. =) A 9 UNS Se 20.1 le 26 Juin. —| — | — | — APTeDP TL IPIQERIEZ Alle Juillet —| — | —|— | —) 17) 14] 15.5le2 24.2 le 18 LUE] ON 3 | 3}. 15/10) 8.4 le 25 24.7 le 8 Sept..... —| — | — | 8 | 19, 3| —| 6.3 le 20 16.4 le 12 Octobre —| — | 6 | 12 | 13] —| —|+1.71le9 12 ent Nova 11) Sr TE ea à | | 10 lb 1] —| —125.4 le 27 10.2 le 12 Déchers. —, 13 , 16 R | —, —| —]- 25 lesnusl 6.4le 7 An. mét, 8| 53 | 69 | 74 | 63| 72| 271- 6.7 Le 19 janrierl +24. 7 le 8 août An tew- 0111491172 | 76 ! 63| 721 27 id. id. IV. CLASSEMENT DES TEMPÉRATURES DIURNES. DAILLY, 1904. Nombre de jours dont la température ost comprise entre PÉRIODE (o) (0) o! 0 (eo) 0! (o] -10-5, 0 !+ 5|+101+15)+20 et | eb | et | et et et | et -5| 0 | +5 |+10 Lt 15 +20 !+25 DécMI9081002| 017 | 12 | 2 | = —|, — Janv.1904 6 9! 16 | — | — —| — Février .. 6| 11112 — | — | —| — Mars tn S21 L'— | —| — Avril —] —| 11 | 14 4 | 1| — Man —| —| 3 |; 10 | 13 MMOIEE JUID: .- —| —| — 210072; er 1 Julliet 0 1r—| — | —- GANTS EE À AGE... —| —| 1! 4 Co) | U(5) 2 Sept.....) —| —| 3 | 17 | 10 | —| — Octobre..| — 2] SN ET Ne SRE NOV: --0 5) 008 on | I | —| — Déc: 2 —| 11] 17 | 3 | — Re re An. mét 20| 50| 95 | 14016 44! 7 An, civ..[ 18! 441100 441 7 Jour Jour le plus froid |le plus chaud - 7.3 le 28 + 4:3/1e 19 - 8.2 le 18 8: 1M1e 14 — 7,6 le 25 3-0rlennl - 7,9]le 1 Sherlenls + 1.l1le 5 15.4 le 5 Ale 19.2 le 26 Ge2 le,e2 20.2 le 17 l1l#6"1e02 20.9 le 20 4,9 le 25 21.6 le 17 + 3.9 le 20 14.5 le 12 - 2.1le 9 12.1 le 20 - 8,0 le 27 Jrtrleves - 4.3 le 31 7.3 le 18 -8.2le18janv.|+21 6le17août id. id. 70 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1904 V. TEMPÉRATURES EXTRÈMES. SAVATAN, 1904. Nombie de jours 2 Minimum Maximum Re s E t F Minimum Maximum ue absolu ES absolu Da au-dessous au-dessous de 0° de 0” Le) o Dée.M1905.12 = 17.2 ue 30 + 8.0 Je 13 26 o Janvier 1904.. = 8.2 le 20 6:20 le 14 26 11 Hévriert.#..2 - 6.2 le 22 8.6 le 13 17 l Mars ep =25.6 1e”? 15:0-"11e 22 12 ] AVOIR Meet M - 0.4 Île 1 29.4 8le 15 1 —- MA ME LATE 26.0 Mes Get —_ JUIN ET 0e à TR GRAIERSS 26.8 le 17 — — Junlel er 12/800lest26tet 29853 /2MIetls = _ AOÛTME LES 3 7.4 les 93, 25 et 26 31.2 ‘le 14 — = Septembre ... + 3.2 le 20 22.0 le 6 _—— — Octobre...... - ]l.4 Je 10 mul Se 19 l — Novembre.... — 8.2 le 27 14.4 le 6 10 6 Décembre. ... — 4.8 les 28 et 29 1 Se nL0 22 2 Année mét.., = 8 2 les 20 janv. +33.2 le 18 juillet 93 24 et 27 nov. Année civile. id. id. 89 el VI. TempÉéRaTruREs ExTRÈMES. DAILLY, 1904. Nombre de jours ee PÉRIODE Resp Date ser Date Minimum Maximum au-dessous au-dessous de 0° de 0? o o Déc.11903% 2.510. 1041e029 + 6.5 le 19 Y( 10 Janvier 1904.. -11.0 les 19 et 20 6.7 le 13 28 8 FÉvuerr #2. -10.0 Je 25 9-2 :Ie- 8 28 8 Mar Se er =19,8tule 2 10.1 le 9 17 3 ANTUMMELE - 2.4 Jes 5 et 28 lOPIOIEES 8 _ Mai SRE - 0.8 le 7 2440] et 3 — Jun Mes T5 BIENS 23.06 le 17 _— — JUIL 9.2 Je 3 26.4 Je 18 — — AOUUM SCENE CE 249 Qi 25 20e — — Septembre ... + 0.6 le 20 1872 01600 — == Ottobre. Et 05. le" 10 17.0 le 19 6 ] Novembre. PAT Mes 29 et 27 NANTES 17 W Décembre. ... — 8.2 le 29 11.3 Jlel8 26 5 Année mét... -11.5 les 25 et 27 428-:0 le 17 août 134 31 novembre Année civile.. id. id. 133 32 AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 71 l'observatoire de Genève. D'après ces deux tableaux, l'amplitude extrême de la température est de 41°.4 à Savatan et de 39.5 à Dailly. III. Pression atmosphérique. Les tableaux VII et VIII donnent d’abord, pour Savatan et pour Dailly, les valeurs moyennes de la pression atmosphérique pour les mois, les saisons et l’année météorologique et civile. Ces valeurs moyennes sont les moyennes arithmétiques des pressions moven- nes des mêmes périodes, prises aux trois époques des observations diurnes. Les colonnes suivantes des ta- bleaux fournissent les différences entre ces moyennes des trois observations diurnes et la moyenne générale de la période. On ne peut naturellement pas, au moyen de ces trois données, déduire la courbe de la variation diurne de la pression atmosphérique, mais on peut cependant constater une différence assez sensible dans l’allure des oscillations diurnes des deux baromètres placés à des altitudes différant de 564".75". Si l’on suit la varialion annuelle de la pression atmosphérique par les valeurs des pressions moyennes des mois, on constate qu'aux deux stations, la pression moyenne a été remarquablement uniforme, sauf en hiver et au commencement du printemps. On trouve 1! Différence entre les deux altitudes des anciens emplacements. Voir, pour le baromètre de Daïlly, la remarque du commencement de ce résumé. En réalité, la différence d’altitude est actuellement de 15" plus forte. ] te OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1904 VII. PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. SAVATAN, 1904. PÉRIODE es 7 h. m. 1 h.s. 9h.s. mm. mm, mm. mm. Décembre 1903........ 698.99 - 0.14 — 0.26 + 0.40 Janvier 1904.72 _ 105.46 + 0.16 - 0.45 T1 0-20 Février ere eme 697.83 TUE - 0.17 + 0.05 Mars RER RER enr 700.77 = (LAO - 0.13 + 0.14 AVI RSR te à 703.81 + 0.06 - 0.24 + 0.18 Manette fs. Tea 705.55 + 0,09 — 0.34 10-25 TI Reese ce 705.14 + 0.19 - 0.33 + 0.14 Juleth GRAN RME 706.38 + 0.30 - 0.29 - 0.01 AOL ARR A hante 706.59 010 - 0.21 +.0.02 SOROMOTE ess à mermiote à 705.26 0.00 - 0.16 + 0.16 Octobre ..... SoHo 706.01 + 0.06 - 0.34 + 0.28 Novembre rrr er 705.795 - 0.04 = 020 + 0.24 Décembre MEET 764.64 + 0.18 - 0.30 1 0e Hiver EME RACE AMEL. 700.82 + 0.04 - 0.29 + 0.25 ÉEOTeMpSE EEE rer 7103.37 + 0.05 - 0.24 + 0.19 Bi -REVSNAEN NES 706.05 + 0.22 - 0.27 + 0.05 ANTOINE Eee ee 705.68 + 0.01 - 0.24 TD» Année météorologique . 703.99 + 0.08 - 0.26 0-18 Annéercivile.2r--.:.. 704.46 + 0.11 - 0.27 + 0.16 VIII. PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. DAILLY, 1904. PÉRIODE mosenne br 45 MERS nm. mm. mm, mm, Décembre 1903........ 651.70 - 0.28 - 0.10 + 0.38 Janvier ODA MEME PER 697.51 + 0.10 — 0.42 + 0.32 HÉVHED Re ceci 650.72 1 all - 0.19 + 0.08 MALS Eee emma sen 654.18 = 0:38 - 0.19 + 0.57 AVTI eee ce ets 0e dt 657.87 - 0.34 - 0.20 + 0.54 MATRA Lee 660.08 - 0.06 - 0.10 + 0.16 JU EN ER ER RER ESS 660.09 + 0.03 - 0.14 + 0.11 JUIN ER eee re 661.94 + 0.07 — 0.08 + 0.01 Aoûte te cer 661.84 + 0.06 - 0.14 + 0.08 Seplembre eee 659.44 - 0.07 - 0.10 + 0.17 OCTObDTENE CAMERA 659.77 - 0,10 - 0.19 + 0.29 Novembre r"rrrrr 558.74 - 0.03 - 0.21 + 0.24 Décembre. tete 657.69 + 0.04 — 032 T'0-2e FÉVR cer -0Ee 652281 "10/0570 723 + 0.26 PRINTEMPS... 657.37 - 0.27 = 00 + 0.43 HER Rate oc cure sonne 661.30 + 0.05 = 0.12 + 0.07 AttoMNeR AMENER 659.32 - 0.07 - 0.17 + 0.24 Année météorologique. 657.85 - 0.08 - 0.17 + 0.25 Annéeciviler--r.-rec 658.36 - 0.05 - 0.19 + 0.24 AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 13 deux minima accusés en décembre 1903 et en février 190%, séparés par un maximum secondaire en Janvier. Le maximum principal est en été, en juillet et août, IX. PRESSsIONS EXTRÊÈMES. SAVATAN, 1904. PÉRIODE Minimum Maximum Amplitude Décembre 1903....... 683.6 le 1 A2 -1tlen2 29.1 Janvier 004... ....., 694.3 le 31 712.9 le 23 18.6 HéyYTIeL ee 4e. .: the 688.0 le 9 709.9 le 12 21.9 TAB ne = eco e 684.1 le 30 10 mleno 23.6 rail get OR 696.6 le 15 ANrOoMeR.S 15.0 IAE co EC TERRE 696.0 le 7 711.1 le 14 [sal TRE MERE TU 698.1 le 9 710.5 le 22 12.4 IUT ES EEE 699,5 le 25 710.1 le 8 10.6 ROUEN SMILE 70, 700.4 le 22 T0 3M1en4 9.9 Septembre........... 700.3 le 25 709.9 le 7 9.6 OPLODTE A Ne ee. 2 696.8 le 7 EME CSE 16.7 Novembre... 21 ::. 692.4 le 24 A1-lrle 15 pe Décembre s.......... 688.6 le 12 716.5 le 29 219 Année météorologique. 683.6 le 1 déc. 03 717.1 le 15 nov. 33.5 Année civile......,... 684.1 le 30 mars 04 id. 33.0 X. PREssIONS EXTRÈMES. DAILLY, 1904. PÉRIODE Minimom Maximum Amplitude mm mm mm Décembre 1903...,,.. 636.7 le 1 665.0 le 21 28.3 Janvier 1904......... 645.5 le 31 663.3 le 23 17.8 HN E TE eco s »00 le 641.9 le 17 662.7 le 12 20.8 MANS at EEE 645.6 le 30 660.6 le 19 1570 ACHILLE ER 651.0 le 23 664.7 le 5 157 Motel. JUN, 3 648.0 le 8 665.8 le 13 17.8 JR RESTE 653.4 le 9 665.8 le 17 12.4 Loto AMENER 655.8 le 25 665.3 le 17 9:25 NOM AA: 2e caca à ts cat) 656.2 le 23 665.6 le 4 9.4 SODIBIDDIO » ee eee 2 » 01e 654.8 le 24 663.8 le 7 9.0 DCtabrE PELENLE. 24 652.2 le 7 667.1 le 19 14.9 Novembre .......... . 645.4 le 24 668.8 le 15 23.4 Décembrel..rs uni 643.4 le 12 668.6 le 18 Re Année météorologique. 636.7 le 1 déc. 03 668.8 le 15 nov. 32.1 Année CIVIle ….. . «fe ee »« 641.9 le 17 fév.04 id. 26.9 1 On remarquera la différence entre les valeurs de la pression atmosphérique de ce mois publiées ici et aux tableaux parallèles du résumé de 1903. Elle provient des valeurs diflérentes des cor- rections des baromètres auxquelles nous faisions allusion au début de ce résumé. 74 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 190% puis il y a un minimum secondaire très peu marqué en septembre, suivi d’un nouveau maximum à peine indiqué en octobre. La différence moyenne annuelle de la pression entre les deux stations et de 46"".14. Si l’on tient compte des valeurs moyennes annuelles suivantes : Pression Température Fraction de satur. mm 0 S'AVAIAIL ES 0e 103.99 8.170 TASSE Daïllyé..8 424 657.85 6.41 68 les tables hypsométriques de Plantamour donnent, pour la différence d'altitude entre Savatan et Dailly, 560.0, valeur qui différe de près de 5 mètres de celle qui ré- sulte du nivellement. Les tableaux IX et X reproduisent, pour les deux stations, les valeurs extrèmes de la pression atmosphé- rique, relevées sur les tableaux conservés à l’observa- toire de Genève et contenant toutes les valeurs de la pression mesurée trois fois par Jour et réduite à zéro. IV. Humidité de l'air. Les tableaux XI et XII fournissent, pour Savatan et Dailly et pour les treize mois, les saisons et l’année : d’abord les valeurs moyennes de la fraction de satura- tion aux heures des trois observations diurnes, puis la valeur de la fraction de saturation moyenne, enfin les minima et les maxima absolus; lorsque le maximum correspond à la saturation complète, le nombre des cas de saturation est indiqué. Une dernière colonne fournit, par symétrie avec les tableaux analogues des résumés pour Genève et le Grand Saint-Bernard, la fréquence relative de la saturation. AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 19 XI. FRACTION DE SATURATION EN ‘/,. SAVATAN, 1904. ne = Fraction Minim Maxim. É Périone 7h.m. 1h.s. 9h.s.Moyen* < relative de la absolu absolu FRET Déc: 4903.77 73 80 17 38 100 16 fois 0.172 Janv. 1904. 74 72 80 76 28 100 8 0.086 ÿ Février.... 76 66 76 13 39 100 14 » 0.199 h 165 SASMORE 78 60 71 70 28 1000 MO TUE Avril 1. - 1719 56 67 66 26 100 10,0 Male 12 60 12 68 20 100 5. 5 0.054 June 6 83 64 13 13 46 100 6 » 0.067 Juillet .... 69 54 60 61 33 OO EMTEC AO A eee 72 61 62 65 35 99 0.000 Septembre. 85 12 79 19 54 100 +#fois 0.044 Octobre... 84 70 82 79 43 10052 .032 Novembre . 77 65 ti 71 44 100 6 .067 0 0 Décembre. 75 67 74 18 32 100 4 » 0.043 Hiver, -. .. T6 gi. de, 75 28 100 38 fois 0.139 Printemps. 15 59 T0 68 20 100 25 » 0.090 DEL EURE 74 60 (Q 66 33 100 MU en 07 02S 5 Automne.. 82 69 78 76 43 100 13 » 0.048 71 20 100 83 fois 0.076 Année mét. 77 65 15 Fe val 20 100 71 » 0.065 Année civ. 11 64 XII. FRACTION DE SATURATION EN ‘/,. DAILLY, 1904. se : Fraction Périone 7Th.m. 1h.s. 9h.s.Moyen*® PnRUR Maxim. ,cjative de la absolu absolu UE saturation Déc. 1903.. 67 61 66 Ô4 34 100 9 fois 0.097 Janv. 1904. 60 57 61 99 26 100 5 » 0.054 HEVTIer... UT 70 78 75 34 100 16 » 0.184 MATE roc de 63 68 67 30 100 9 » 0.097 AVR: see ti 64 71 7 29 100 16 » 0.178 Matt. Ze 68 69 70 68 39 100 T7 » 0.075 Je: 7. 74 67 74 te 3 1004 > 0.044 Juillet... 69 57 60 61 30 100175 0.011 AOU 1e à: - 69 59 60 61 28 1(OXD ils 0.043 Septembre. 84 19 79 sl 90 100 11 » 0°122 Octobre... 79 66 13 71 41 O0 0007 Novembre. 67 o1 67 64 27 100 TR SET Décembre . 63 51 63 59 30 100 3 » 0.032 EHiYér-.--.. 108 62 68 66 26 100 30 fois 0 110 Printemps. 72 64 69 69 29 100 32 » 0.116 té rsoi 69 60 65 69 28 100 9 » 0.033 Automne.. 79 67 73 72 27 100 27 » 0.099 63 69 68 26 100 98 fois 0.089 Année mét. 71 2 “hi 62 69 67 26 100 92 » 0.084 Année civ. 76 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 190% Cette année, la fraction de saturation moyenne est un peu plus forte à Savatan qu’à Dailly. Puis la varia- tion annuelle n’est pas la même aux deux stations : à Savatan, les saisons les plus humides sont l’hiver et l'automne; à Dailly, ce sont le printemps et surtout l'automne. Les saisons les moins humides sont, à Sava- tan, l'été, et à Dailly, l’été et l’hiver. Les mois extrêmes sont, à Savatan, septembre et octobre avec 79 ‘/,, et juillet avec 61 °/,; à Dailly, ce sont : septembre avec 81 */, et janvier, ou décembre 1904, avec 59 °/.. Il n’y à pas eu de cas de minimum très bas. Quant aux Cas de saturation, ils sont plus nombreux à Dailly qu’à Savatan, parce qu'il s’en présente en tonte saison à la station élevée, tandis qu’il y a peu de cas de satu- ration en été à Savatan. V. MNébulosité. Dans le fableau XITI la nébulosité ou l’état du ciel aux trois stations où il est observé est indiqué de deux manières différentes : 1° par le nombre des jours clairs, peu nuageux, très nuageux et couverts, ces désignations correspondant aux valeurs moyennes de la nébulosité diurne comprises entre les limites : 0.0 et 2:5,2.6et:5:0, 5.0 et 17.5,7.5 et 10:05 /2°-parma valeur moyenne de la nébulosité de chaque période, ces valeurs moyennes étant d’ailleurs déduites des valeurs de la nébulosité des différents jours, fournies dans les tableaux mensuels. Il y à, celte année, une remarquable concordance pour la nébulosité entre les trois stations : février a été partout le mois le plus nébuleux, et le chaud mois de juillet à été le plus clair. 77 Le tableau XIV donne la statistique des jours de SAINT-MAURICE. brouillard aux trois stations. Les nombres qui figurent AUX FORTIFICATIONS DE Cab) …— + = Êr < 1 G GOL FL TL CTI TG COR OI 0°G SOTRCIE CN IQNTITS — = 1'G GOL PLACEZ OT & G GOT "08 FL” SOI T'G CT OL ON OT = Le = è& G ce SG SI 88 1°G Lè LT cè SG 1'G 98 Gers Fin -8cu - es) Lo (4 && L 92 LE & F GT PIN Ce. LS 6 £ Te 6 6L SF 5 Jac eg cc 08 SI L°G 0€ PO LT. TC G'G GORGES UE FR 1'G 0£ 08 FI Le s'G ££g Ce SI 08 0'9 1p=# CIF QE Gt © = D Ten L € 9 SI Cr 8 919 IT S Fr 6 F S OT ” ue ap MOMECR ei (M (OC 1 Fr 6 CCI CIM 0°G GG 2 6'F 2 L'R8:6 2 SE £°ç Ja DEL) LS ROLE DIET +6 NUE CE L'of COr ESS JU = ua 0°F 9 & 6 Al LE y G 6 I 9°£ 9 , L Glics = —= TRS F F L OT & & & G 9 LT 6 à y & 9 SI S Cl L'G Cl (Dj 8°"G ral F L Li CMS IL 6 ON OI — TT LA OT 1 y £'°ç OT 9 9 6 8 7 9 OT 9 6 = 2 L”9 CTNO NC a 0°9 CAL 9 SG L 9°G 6 8 12 98 ” Ch 9°G 6 6 D et Qi 8'°c $ er 9 G 0°9 OT IL Ç G = CL 91 6 & ra SL GT $ is + @ CL SI G 2 CR DE à 0°F 1720 y F S'y 9 he, 1) IT L°Y 6 6 6 OT = = & F Je G 8 IT 8° al 6 £ J2 0'9 FI VA 6 Le ° = = “ouuo4out ‘s8J19A ‘Senu ‘Senu ouuofou ‘syiea ‘Senu ‘#enu ‘euuofour ‘sy194 "#enu ‘Sen © + age -n09 8917 nod ‘SATe0 aus -n09 S911 nod ‘site QUSO[ -N09 Sy] nod ‘Sie? © = -onqoN sInof SInof siMmof smof -OJNGYN Sinof Sinof Simof Sinof -NJ9N Sinof SINOf SINOf Sinof TP, TT — = = A'TIIVA NVLVAVS AHAV'I ? © eo © CES rs £ *POGT “TA AG AVI TIIX ms € ‘AIO opUUY ‘jour aouuy *‘eutuopn y "ROSE sduoqune] “+ HOAIH ‘ a1qU099(] "21QU2AO0N °°°" 0140700 *“aiquedes +++ +0oY +++ eppmf eee ump teste ren +++ IHAY TIRER TATAT °° * AOMA9N OCT AU * 6O6T °° *HAOINGY 78 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 4904 XIV. NOMBRE DE JOURS DE BROUILLARD EN 1904. PÉRIODE Lavey Sayatan Dailly Aiguille Hécembred905- 7 (D 6 4 31 JANVIER OUR EN ER 2 2 1 7 HÉVIIOL SR NI tee 2 4° 5 5 MATS LME ET AR TR 0 l 3 11 AV Meuse lee 0 l 8 9 Mae en unes ae 1 0 (6) 1 JUL A A mA ee Das ime ( 0 5 e) JUINeL 2: meet 0 0 1 JE AOÛE-. Momie . Tite 0 Ù l 2 DOPIeMBrE rec (ù) 1 ïl 11 Octobre Fes tree.2 2e 2) 1 5 8 Novembre te... (] 0 5 6 Décembre sen es 2 2 2 7 Année météorologique... 7 16 49 78 Annéeroiviles 2 Arr 9 12 47 82 le jour. Ce dernier cas est rare; il n’a été constaté que deux fois à Savatan en 1904 et trois fois aux deux sta- tions supérieures. Si l’on compare les quatre stations entre elles, on trouve que le nombre des cas de brouillard est rare à Lavey au fond de la vallée et augmente avec la hauteur. Le nombre est maximum à l’Aiguille, ce qui ne doit pas étonner, vu que très souvent le sommet du territoire des forts est enveloppé de nuages. VI. Pluie et neige. Le tableau XV contient le relevé de tout ce qui con- cerne les précipitations atmosphériques dans leur ensemble : hauteur d’eau tombée et nombre de jours de précipitations. d’après les chiffres des tableaux men- suels. Les deux années 1902 et 1903 avaient été plutôt hu- mides aux forts de St-Maurice. L'année 1904 l’est moins AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 19 XV. PRÉCIPITATIONS ATMOSPHÉRIQUES DANS L'ANNÉE 1904 Nombre de jours Hauteur d’eau tombée en mm. de précipitations CR LEE EE PÉRIODE Laves Savatan Dailly Aiguille Lavey Savalan dailly Aiquille mm. mm. mm. mm. Déc. 1903 ... A1:9 39.2 54.2: 38.4 9 9 9 9 Janv. 1904 .. GORGE SSD 6070 10 TO AT 11 Février :..": 121590212775 116.9 1004 16 16 18 18 MAS... = HAS OS CSI SDS 9 9 14 10 INOIeRenE SOL TIGE 09078 20 TE 22 20 MA Reel 89.9 97.4 101:7 88.9 14 1501116 16 Je acer ASC ET CES FORTS 17 Juillet." 2. 83.4 83.8 79.4 70.3 8 102 11 AOÛ RS TS 104.9 117.1. 130.9 126.8 L'ORMETO EESTI 17 Septembre... 60.8 60.7 70.8 64.8 CES GE LL: 15 Octobre ..... BAM AT:S 118 08402 6 ya 9 Novembre... 2273001600 re re0S 7 6 8 9 Décembre ... 66OUMMUSAIS M0 I N55 4 ni 11 11 Éhxerair 2: 230.5 224.9 226.1 208.4 OMIS 1089 38 Printemps .. 229.5 227.2 269.6 229.5 43. 43 52 46 Be nn: 314.9! 321.1 347.6 319.4 4211 AQU 46 45 Aüiomne- 10135 .821503.c141:5,,125.8 26 26 36 3 Année mét.. 910.7 903.5 984.8 853.1 TACTAG T2 LC? Année civile. 934.9 919.1 989.7 174 164 1 © © © = hi [ss œ —— re (o2] de près de 10 centimètres en moyenne. Cette quantité de 90 et quelques centimètres doit être assez voisine de la normale. A Genève, 1904 a été une année séche avec 710 millimètres en 130 jours. Au Grand Saint- Bernard, elle a été très peu au-dessous de la moyenne, avec 1220 millimètres en 120 jours. L'année civile 1904 a été aussi passablement plus sèche à Genève et à peine plus sèche au Grand Saint-Bernard. Si l’on néglige, pour les quatre stations de Saint- Maurice ainsi que pour Genève et le Grand Saint-Ber- nard, les jours où il est tombé moins d’un millimétre d’eau, on trouve pour les nombres de jours de pluie : Station Genève Lavey Savatan Dailly Aiguille St-Bernard Altitude (4067) (440%) (671) (1244) (1446) (2475®) Année météorol. 96 446 416 1423 120 115 Année civile 95 418 41921 125 124 118 80 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1904 Si l’on compare ensuite les quatre stations des forts de Saint-Maurice entre elles, on trouve, cette année, le minimum à l’Aiguille et ensuite à Savatan. Comme d'ordinaire, le maximum est à Dailly, et le fait qu’il y a moins d’eau recueillie à la station la plus élevée s’ex- plique toujours par le fait que le vent règne plus fort à cette altitude. Le tableau XVI donne les totaux des hauteurs de neige mesurées aux quatre stations, ainsi que les nom- bres de jours de neige. Comme il est naturel, la quan- tité de neige croit régulièrement avec la hauteur. En 1904, la neige a fait sa dernière apparition en avril à Dailly et en mai à l’Aiguille. Elle à reparu aux deux stations supérieures en octobre, à Savatan en novembre, et à Lavey en décembre seulement. XVI. NEIGE DANS L'ANNÉE 1904. Hauteur de neige en centimètres Nombre de jours de neige ER ——— RE — PÉRIODE Lavey Savatan Dailly Aiquilie Larey Saratan Dailly Aiguille cm. cm. cm. cm. Déc. 1903. :. 6 16 49 57 3 6 8 9 Janv. 1904... 2% 31 66 66 4 Sage LIT, 10 Février ...... 16 57 PAIE 3 SMIT 18 Mars rec. 8 11 40 46 2 3 9 9 ANTIL SM R et — — 12 11 _— _ 3 4 Maires 2t — — — Hs) — — — 2 Octobre...... _— — 17 12 — — 3 3 Novembre ... — 9 14 16 — 2 2 2 Décembre ... 4 12 50 65 2 STRlD 9 Année mét... 54 130 285 324 12 24 52 57 Année civile. 52 126 286 332 11 21 54 57 Enfin, si l’on fait le relevé du temps pendant lequel la neige a séjourné sur le sol, on trouve les chiffres contenus dans le fableau XVII. AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 81 XVII. NOMBRE DE JOURS OÙ LA NEIGE À PERSISTÉ SUR LE SOL EN 1904. Décembre 1903 ......... Janvier 1904 ...:....... TETCUSE COS Année météorologique... ANMECLCIVILE.. . - -. -. ce se Sayatan Dailly Aiguille 31 31 31 31 29 29 21 28 4 14 — 3 3 5 8 8 20 ai 127 149 116 149 En hiver 1903-1904, la neige a persisté sans inter- ruption du 16 novembre au 20 mars à l’Aiguille et du 17 novembre au 15 mars à Dailly. Aux deux stations inférieures, elle n’a pas persisté un mois entier de suite. Le nombre des orages constatés aux forts de Saint- Maurice est donné dans le petit tableau suivant; il comprend tous ceux qui ont été notés à l’une ou à l’autre des quatre stations. Il y en a 7 de plus qu’en 1903 et le même nombre qu’en 1902. Orages en 1904. Février 1 Année (météorologique ou civile) Juin 2 Juillet 7 Août 8 22 Les observations du fœæhn ont continué en 190% aux quatre stations. Les indications des observateurs cor- respondent à des coups de vent violents venant du sud et accompagnés d’une hausse de la température et ARCHIVES, t. XXII. — Juillet 1906. 6 82 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1904 d’une diminution de la valeur de la fraction de satura- tion. Les nombres sont à peu près équivalents à ceux des deux années précédentes Nous les avons classés par mois et par stations, et les chiffres sont donnés au tableau suivant : Nombre de jours de fœhn en 1904. Mois Lavey Savatan Dailly Aiguille Décembre 1903 4 5 0 0 Janvier 1904 ( 1 1 0 Février A © 0 0 Mars k k 1 0 Avril 5 5 3 0 Mai 1 À 0 0 Décembre 1 1 À 0 Année météorol. 17 18 5 0 » civile 14 14 6 0 Le maximum de fréquence est en hiver et au prin- temps. Il n’y a même pas eu de cas de fœhn notés en été et en automne 1904. Quant à la fréquence suivant l'altitude, il est tout naturel que le nombre des cas de fœæhn soit plus considérable pour les deux stations infé- rieures que pour celles de Dailly et de l’Aiguille. COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE Séance du 5 avril 1906. Cantoni et Basadonna. Solubilité des malates alcalino-terreux. — E. Yung. L’amphioxus lanceolatus. — A. Brun. Cristallisation de la silice. M. H. CANToONI presente au nom de M. BASADONNA et au sien les résultats obtenus en déterminant la solubilité des malates alcalino-terreux dans l’eau. Les malates alcalino-terreux ont la propriété caractéris- tique d’être difficilement séparables du liquide au sein duquel ils ont pris naissance. Ces sels, une fois recueillis et séchés, sont relativement peu solubles dans l’eau, Iwig et Hecht' admettent, pour expliquer cette propriété, la formation successive de plusieurs sels peut-être plus ou moins hydratés, et possédant un coefficient de solubilité différent. Ils supposent, en outre, que ce fait est produit par l'effet d’une lente polymérisation de la solution, en admettant le produit polymérisé plus ou moins soluble que la forme simple. Ce même fait qui a été observé sur le bimalate de calcium, nous l’avons constaté sur les diffé- rents sels que nous avons préparés, mais beaucoup moins accentué. En étudiant la solubilité dans l’eau de ces sels, nous avons obtenu des courbes qui peuvent en quelque sorte nous faire prévoir la formation de sels ayant un nombre 1 A. 233, p. 169. 84 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE variable de molécules d’eau, ou encore nous permettre de supposer le changement de la forme cristalline du sel sui- vant la température à laquelle il a été porté. Nous avons. en outre, comparé nos résultats avec ceux obtenus par M. H. Cantoni et Mie Zachoder' sur la solubilité des tartrates alcalino-terreux, et par MM. Cantoni et Diotalévi* sur la solubilité des succinates alcalino-terreux. Nous avons encore fait queiques essais sur le dosage de l'acide malique. Ces sels ont été préparés en traitant le malate d’ammo- nium par le chlorure alcalino-terreux. Comme l’on peut obtenir différents sels cristallisant avec un nombre variable de molécules d’eau, nous avons opéré d’après les indica- tions bibliographiques, de facon à avoir des sels bien déterminés. L'analyse chimique nous a confirmé leur com- position. La détermination du coefficient de solubilité s’est faite au moyen d’un appareil qui maintient le mélange des sels et du dissolvant en continuelle agitation pendant plusieurs heures, à une température constante, et dont la prise pour le dosage se fait à la même température et sans changer les conditions d'expérience. Ce qui frappe de prime abord en examinant les graphi- ques représentant les courbes de solubilité des trois malates alcalino-terreux, c'est l'énorme différence qu’il y a entre l'allure des courbes de calcium et du baryum et celle du strontium. En effet, les deux premières sont presque horizontales, tandis que celle du strontium s'approche de la verticale. Ces trois courbes n’ont aucune analogie entre elles. Le malate de calcium a une courbe de solubilité qui décroit assez rapidement avec l'augmentation de la tempé- rature jusqu’à environ 35° ; puis, la courbe tend à s’appro- cher de l’axe des X jusqu’à environ 68°. A cette température, la courbe descend plus fortement jusqu’à 90°. Les deux ! Bull. Soc. Chim. [3] t. 33, p. 747. 2 Bull. Soc. Chim. [3]t. 33, p. 27. 3 H. Cantoni. Ann. Chim. Anal., 1905, n° 3. ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 89 tronçons de courbe situés entre 18° et 35°, et 68° et 90° sont à peu près parallèles. On explique l'allure décroissante de cette courbe en supposant la formation successive de plusieurs malates de calcium cristallisant avec un nombre différent de molécules d'eau, et difficilement séparables de leur solution. En effet, nous savons qu'en neutralisant à froid l'acide malique par le lait de chaux. on obtient un sel avec trois molécules d’eau, tandis qu’une solution obtenue de la même façon. mais qui a été chauffée laisse déposer des cristaux, ayant un nombre moindre de molécules d’eau. Il est donc pos- sible en mettant le malate de calcium anhydre dans l’eau à 18°, il s'hydrate en fixant à la molécule un certain nom- bre de molécules d’eau. Par l'accroissement de la tempé- rature, ce nombre de molécules d’eau diminue, et, depuis environ 35° jusqu’à 70°, nous pouvons supposer que nous sommes en présence d’un sel ayant un nombre de molécu- les plus petit que celui à 18°. Enfin, entre 68° et 90°, ce sel perd encore de l’eau de cristallisation, et est, par conséquent, encore moins solu- ble. Nous pourrions admettre les trois sels suivants : Entre 18° et 35° — C, Hs Os Ca + XH, O » 35° » 68° = (4 Hs O, Ca + Y H20 » 68° » 90° — (4 Hs Os Ca + Z H20 UNE NZ. On connait des sels de calcium cristallisant avec 1, 2. 2 1/2 et 3 molécules d’eau. La courbe représentant la solubilité du malate de baryum pourrait être divisée en trois parties. De 18° à 28°, la solu- bilité augmente avec la température ;: de 28° à 38°, elle diminue légèrement et depuis, elle croit assez fortement jusqu’à 80°. Il est possible, comme dans le cas du sel de calcium, que le malate de baryum change facilement en _solution le nombre de ses molécules d’eau, et, en effet, on connait deux sels hydratés. La variation du nombre des molécules d’eau se fait vers 30°. Le sel de strontium est celui qui possède le sel cristalli- 86 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE sant avec le plus grand nombre de molécules d’eau (C4 Ha Os Sr + 5 H20); c’est celui des trois malates alcalino- terreux, le plus soluble. La solubilité augmente énormé- ment avec l'accroissement de la température, à 18° seule- ment, 0,412 grammes de sel se sont solubilisés dans 100 cc. de solution, tandis qu’à 70° le coefficient de solubilité est environ huit fois plus fort, et atteint 3,36 grammes. Nous avons fait plusieurs essais pour déterminer volu- métriquement l'acide malique. Par oxydation, au moyen du permanganate de potasse, les résultats obtenus ne sont pas satisfaisants. La méthode à l’acétate de plomb nous a donné de mauvais résultats. Le dosage précis de l’acide malique, lorsqu'il se trouve en présence de sels et d’autres acides, est excessi- vement difficile et, à notre avis, pour ainsi dire impossible. Nous comptons publier prochainement un mémoire sur la séparation de l’acide malique des acides succinique, tar- trique, citrique et acétique. M. le professeur Emile YUNG présente une petite collec- tion de huit Amphioxus lanceolatus vivants qu'il a reçus de Messine en février et qui, depuis six semaines ont conservé toute leur agileté quoiqu'ils ne mangent pas et qu'ils soient confinés dans la même eau de mer du volume d'environ 100 cm*, seulement. M. Yung cite quelques expériences qui témoignent de l'extraordinaire vitalité de ces animaux. L'un d'eux, blessé pendant le voyage, se trouvait divisé en deux tronçons de même longeur ne tenant plus l’un à l’autre que par la corde dorsale, ce qui ne l’empêcha pas de survivre pendant un mois. Un autre, placé sous le microscope dans de l’eau contenant un tiers d'alcool, s’est ranimé après avoir été observé pendant vingt minutes dans ces conditions anormales. Un autre encore, auquel la moëlle avait été détruite au moyen d’un fil de verre très fin, a pu être conservé vivant pendant quatre jours, etc. M. BRUN a pu continuer ses recherches sur le volcanisme et la formation des laves ; il a obtenu dernièrement quel- ques résultats intéressants qui seront publiés plus tard. ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 87 Séance du 19 avril. Amé Pictet. Sur de nouveaux alcaloïdes. — B.-P.-G. Hochreutiner, Les différentes flores de l'Afrique septentrionale. — C.-E Guÿe. Nouveau condensateur à vide. M. le professeur Amé Prcrer rappelle l'hypothèse qu'il a proposée dans une précédente séance pour expliquer le mécanisme de la formation de certains alcaloïdes dans les plantes. Selon lui les alcaloïdes pyridiques ne seraient pas les produits directs de la désagrégation des albumines, mais prendraient naissance à partir de ces produits par l’action ultérieure de l’aldéhyde formique, qui convertirait leur noyau pyrrolique en un noyau pyridique. Afin d'apporter de nouveaux faits à l’appui de cette hypo- thèse, M. Pictet a recherché, en collaboration avec M. G. Court, si la présence des bases pyrroliques ne serait pas plus fréquente dans les végétaux qu’on ne le suppose. Il s’est adressé tout d’abord, dans ce but, à deux espèces de la famille des Ombellifères, le persil et la carotte. La dis- tillation des feuilles de ces plantes avec la soude ou le carbonate de soude a fourni, en effet, des alcaloïdes vola- tils de nature pyrrolique. Le persil n’a donné cependant qu’une quantité de substance trop faible pour que l'étude püt en être poursuivie. Il a été possible, en revanche, de retirer des feuilles de carotte trois alcaloïdes différents. Deux d’entre eux se sont montrés identiques à des bases déjà connues, la N-méthylpyrroline et la pipéridine. Le troisième est de nature plus complexe etsaconstitution n’est pas encore déterminée ; il est liquide, bout vers 250° et présente certaines analogies avec la nicotine. Dans un autre ordre d'idées, M. Pictet a fait, avec M. Aug. Rilliet, des recherches sur la transformation de dérivés pyrroliques en dérivés pyridiques par l’action de l’aldéhyde formique. Les auteurs ont trouvé, entre autres, qu’en trai- tant le pyrrol, à basse température, par une solution diluée de formaldéhyde, et en distillant le produit sur la poudre de zinc, on obtient de l’a-picoline (x-méthylpyridine). 88 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE Ces résultats, en montrant d’une part l’existence simul- tanée d’une base pyrrolique (méthylpyrroline) et d’une base pyridique (pipéridine) dans le même végétal, et d'autre part la possibilité de la transformation du pyrrol en un dérivé pyridique au moyen de l’aldéhyde formique, cons- tituent des preuves à l’appui de l’hypothèse formulée plus haut. M. B. P. G. HOCHREUTINER parle de la migration des flores en Algérie. D'après les documents qu’il a récol- tés pendant son exploration dans le Sud-Oranais, il mon- tre qu'on peut distinguer dans cette région cinq flores différentes : 4) la flore des oasis et des points d’eau, 2) les dunes, 3) les steppes, #4) les montagnes. 5) les rochers désertiques du Sud, La composition de cette végétation ne s’explique que par l'existence d’une ancienne flore autochtone, refoulée d’abord par la flore méditerranéenne et même européenne. Cette dernière est venue du nord par les isthmes qui exis- taient entre l'Italie et l’Afrique, et de l’ouest par l'Espagne et le Maroc. Ensuite avec l'influence de la période xérothermique qui parait s'être fait sentir aussi en Barbarie, nous avons assisté à un envahissement de la flore dunique et steppique d'Orient, laquelle semble actuellement encore en voie d'immigration et peuple les plateaux et les vallées. L'auteur fait hommage à la Société du volume qu'il a publié à ce sujet (Le Sud-Oranais, études floristiques et phytogéographiques faites au cours d'une exploration dans le sud-Ouest de l'Algérie en 1901 in Annuaire du Conservatoire et Jardin botaniques de Genève VIL-VIIT, p. 22-276, 4904). il se félicite que les idées qui y sont exposées soient admi- ses très généralement à l'heure qu’il est, puisqu'elles sont reproduites en des termes identiques dans le programme de la réunion de la Société botanique de France à Oran cette année. Il est à regretter seulement qu'on ait omis à ce propos d'indiquer explicitement où ces renseignements avaient été empruntés. ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 89 M. le prof. C. E. GuyE présente un modèle de condensa- teur à vide en verre partiellement argenté et construit à la façon des récipients Dewar utilisés pour conserver les gaz liquéfiés. Cet appareil parait très approprié aux mesures de précision à haute tension, ne présentant naturellement aucun phénomène de charges résiduelles. Son isolement est excellent : la ligne de fuite qui sépare les deux arma- tures ayant une longueur d'environ un mètre. ’ Séance du 3 mai. J. Joukowsky. Nouveaux affleurements de roches tertiaires dans l’isthme de Panama. — Duparc et Zehnder. Les eaux des grands - lacs suisses. — Duparc. Les relations entre les roches éruptives et la tectonique, — R. Gautier. Photographies du soleil par M. Schær. M. E. Joukxowsxy. Sur quelques affleurements nouveaux de roches tertiaires dans l’Isthme de Panama. Une prospec- tion effectuée en 1905 dans différentes régions de la Répu- blique de Panama m'a fourni l’occasion de voir quelques affleurements intéressants de roches tertiaires dans la pénin- sule d'Azuero, sur le versant pacifiqne de l’Isthme. Les données les plus importantes que j'ai pu recueillir sont les suivantes : 1° Une couche de calcaire marneux à Foraminifères que l'on peut rapprocher des marnes à Foraminifères de Bohio sur la ligne de Panama à Colon. 2° Une molasse à Turritelles superposée au précédent et contenant, entre autres : Turritella gatunensis Conrad, Callocardia gatunensis Dall, Corbula alabamiensis Lea. Cette molasse est le prolongement vers le sud des affleu- rements de Gatun (ligne de Colon à Panama), que M. Dou- villé rapporte au miocène, tandis que M. Dall les attribue à l'horizon de Claiborne (oligocène). 3° Une couche de lignite (au sud de la péninsule d’Azuero) au-dessous de laquelle, à 4 m. environ, on trouve des 90 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE, ETC. rognons de calcaires bitumineux à Congéries, où nous avons reconnu les espèces suivantes : Ampullina amphora Heïlprin, Utriculus vaginatus Dall, Bittium annettae Dall, Pachychilus sp. n. Dreissensia sp. n. L'âge de ces lignites ne peut être déterminé avec certi- tude, mais il semble que ces couches soient plus récentes que la molasse. M. le prof. L. DupaARc communique, en son nom et au nom de M. ZEHNDÉR. les grandes lignes d’un long travail sur la composition des eaux des qrauds lacs suisses. Les résultats d'analyses faites de 1888 à 1906 montrent la constance de la nature de ces eaux, si l’on a soin de sépa- rer les eaux filtrées de celles qui ne le sont pas. Ces ana- lyses ont porté sur l’eau du lac Léman. Les lacs de Lugano et Majeur présentent de grandes différences pour les eaux, ce qui tient à la nature différente des terrains qu'elles tra- versent. MM. Duparc et Zehnder étudient actuellement les eaux des lacs de Neuchâtel et de Bienne, dont les carac- tères calcaires différent beaucoup de la nature calcaire et gypseuse du Léman. Dans une seconde communication, M. Duparc parle du rôle que jouent les roches éruptives dans les phénomènes tectoniques. M. Raoul GAUTIER présente quelques photographies faites par M. Emile SCHAER, astronome-adjoint à l'Observatoire, au moyen de son réfracto-réflecteur de 35 centimètres d'ouverture. Ce sont d’abord les photographies faites par lui pendant l’éclipse partielle de soleil du 30 août, puis des séries de photographies de taches solaires faites durant l'automne 1905, saison de grande activité pour la pho- tosphère solaire’. ? Voir Archives, juin 1906, t. XXI, p. 622. BULLETIN SCIENTIFIQUE PHYSIQUE PAUL (GRUNER. DIE RADIOAKTIVEN SUBSTANZEN UND DIE THEORIE DES ATOMZERFALLES. Bern, Verlag von A. Francke, 1906. M. P. Gruner reproduit dans ce petit volume une série de conférences faites l’an dernier à Berne sur la question des substances radioactives et des nouvelles radiations. Dans un exposé clair et concis, l’auteur donne un tableau très complet de l’état de nos connaissances sur ce sujet si actuel de la radioactivité, en insistant surtout sur les transforma- tions qu’en a subi la notion de l’atome et sur l’évolution des éléments chimiques. Tous ceux qui veulent se tenir au courant des derniers progrès de la science consulteront avec fruit cet excellent ouvrage. CHIMIE R. GNEHM ET E. WALDER. SUR LE VERT MÉTHYLÈNE. (D. ch. Ges. t. 39, p. 1020 à 1022 ; 24. 3. 1906, Zurich. On sait qu'il se forme par l'action de l'acide nitreux sur une solution acide de Bleu Méthylène un composé vert- bleu, le Vert Méthylène qui a été considéré comme un dérivé nitré du Bleu Méthylène, sans toutefois que la preuve en ait été donnée. Les auteurs ont constaté que l’on obtenait des produits identiques au Vert Méthylène par l’action du nitrite de soude, du trioxyde et du bioxyde d'azote ainsi que du nitrite d’amyle sur la solution sulfurique ou nitrite du Bleu 92 BULLETIN SCIENTIFIQUE. Méthylène. Ils ont par un de ces procédés préparé le nitrate bien cristallisé du Vert Méthylène qu'ils ont ana- lysé. Ce composé ne renferme pas d'eau de cristallisation et correspond à la formule C'HTN{0?S (NO°) : il en a été de même du bromhydrate. Enfin les auteurs ont déterminé la quantité d'hydrogène qui se forme lors de la réduction de ce produit pour éluci- der si l'on a à faire à un dérivé nitré où à un dérivé nitrosé ; cette analyse a aussi démontré que le Vert Méthy- lène est bien un Bleu Méthylène nitré. Les auteurs se réservent la suite de ces recherches. GÉOLOGIE DE MONTESSUS DE BALLORE. F. LES TREMBLEMENTS DE TERRE. GÉOGRAPHIE SÉISMOLOGIQUE, #74 p., 39 cartes et figures. Armand Colin, édit. Paris 14906. M. F. de Montessus de Ballore, dont les études séismo- logiques sont bien connues, vient de combler fort heureu- sement une regrettable lacune en consacrant un important volume à l’étude d'ensemble des tremblements de terre et de leur répartition géographique. L'auteur qui, depuis plus de vingt ans, s’est efforcé de collationner tous les documents relatifs aux phénomènes séismiques, a cherché, dans cette nouvelle publication, à tirer de ces mulliples observations les conclusions les plus intéressantes et à établir un certain nombre de faits qui s'accordent avec les constatations de la géologie moderne. A propos de la classification des régions d’après leur degré de séismité, M. de Montessus a renoncé à la formule précédemment proposée et établit les distinctions empiri- ques suivantes : Régions séismiques dans lesquelles les secousses sont fréquentes et souvent plus ou moins destructrices. Régions pénéséismiques, dans lesquelles les secousses montrent une fréquence variable, mais sont partiellement fortes. GÉOLOGIE. 93 Régions aséismiques, dans lesquelles ne se produisent que des secousses faibles et espacées. La répartition de la séismité sur la surface de la terre est soumise à un certain nombre de lois qui peuvent être définies comme suit : Les phénomènes séismisques montrent relativement aux phénomènes volcaniques et aux lignes de fractures pré- existantes, une indépendance évidente, en ce sens que les régions séismiques peuvent fort bien ne contenir aucun volcan, et que d’autre part des territoires volcaniques peu- vent rentrer dans la catégorie des régions pénéséismiques. La grande majorité des séismes se répartissent suivant deux zones assez étroites qui suivent deux grands cercles se coupant avec un angle d'environ 60° et dont l’un, le grand cercle méditerranéen, est jalonné par les Alpes, le Caucase et l'Himalaya, dont l’autre, le grand cercle circum-pacifique, touche les Andes, le Japon et l'archipel malais. Les territoires séismiques ainsi répartis se trouvent en fait distribués suivant les zones de l'écorce terrestre qui, après avoir fonctionné pendant les temps secondaires comme géosynclinaux et avoir été ainsi le siège d’une sédimentation particulièrement intense, ont été ensuite pendant les temps tertiaires soulevées en géanticlinaux, plissées, disloquées et faillées. Ces zones sont tout natu- rellement, par leur struciure même, des régions instables qui contrastent absolument par leur séismité avec les tables continentales, aussi sur les 471.434 tremblements de terre dont l’auteur a eu connaissance, le 94 °/, se sont produits dans les territoires des deux grands géosyncli- naux. La répartition plus détaillée des séismes a pu être établi comme suit : Continent nord-atlantique 8.939 seismes 5,21 °/, Continent sino-sibérien 3.479 » AE AO Continent australo-indo-malgache 374 » 0,920, Continent africano-brésilien 1159 RS EAU 94 BULLETIN SCIENTIFIQUE. Océan pacifique 2.033 séismes 1,19 °/ Géosynelinal méditerranéen 90.126 » 52,57 °/ Géosynelinal circum-pacifique 66.026 » 38,51 °L Après cet exposé d'idées générales, l’auteur étudie suc- cessivement les diverses régions séismiques, en détermi- nant pour chacune d'elle le degré de séismité et les parti- cularités qui découlent dans chaque cas de la configuration géologique. Il est impossible de suivre l’auteur dans cette longue description qui constitue la partie essentielle de l’ouvrage et s'applique successivement aux continents nord-atlanti- que. sino-sibérien, australo-indo-malgache et africano- brésilien, puis à l’océan Pacifique etaux deux géosyncelinaux méditerranéen et circum-pacifique. Qu'il nous suffise d'indiquer que pour chaque région, M. de Montessus s’est basé sur les données les plus modernes de la séismologie et et de la géologie pour déterminer non seulement le degré de séismité et la répartition des épicentres, mais aussi les causes de l'instabilité. Il arrive à montrer clairement comment les régions instables coïncident toujours avec des territoires intensé- ment disloqués, le degré des séismicité s’élevant d'une façon générale d'autant plus que les dislocations se sont pro- duites à une époque plus récente. De son exposé ressort avec netteté la relation étroite qui existe entre la réparti- tion de la séismité et celle des ridements et des effondre- ments tertiaires et quaternaires ; l’on y voit également l'influence beaucoup plus modeste exercée par les plisse- ments hercyniens dans les bassins houillers. D'autre part, l’auteur fait ressortir le caractère presque général d’insta- bilité que présentent les lignes de dénivellation brusque, dont l'exemple le plus typique est fourni par la côte orien- tale du Japon. Enfin la tendance, que l’on a eu très géné- ralement pendant longtemps, de faire intervenir une cause volcanique dans l'instabilité des territoires à la fois séis- miques et volcaniques est combattue avec succès dans bon nombre de cas par M. de Montessus, qui arrive fort sou- vent à prouver par des arguments plausibles l'indépen- dance des deux phénomènes. C.8: GÉOLOGIE. 95 H. BAUMAAUER. DIE NEUERE ENTWICKELUNG DER KRISTALLO- GRAPHIE. Die Wissenschaft. Heft 7 Druck u. Verlag von Vieweg und Sohn, Braunschweiïg, 1905. L'auteur résume tous les principaux chapitres de la cristallographie, ayant en vue à la fois les spécialistes et ceux qui ne connaissent cette science que comme branche accessoire. Il résume les notions relatives à la définition la plus générale d’un cristal, comprenant aussi les cristaux liquides, et dit : « Un cristal est un corps anisotrope doué de force moléculaire directrice ». Les chapitres 2, 3, 4 traitent des lois géométriques de la cristallographie, tois des zones, des nombres simples, notations, puis classes de symétrie (six systèmes princi- paux renfermant tous les cas possibles). L'auteur parle avec plus de détails des anomalies optiques et des faces vicinales, et cite les travaux de MM. Struver et Pfaff, Brauns, Miers, Woulf. Les figures de corrosion font l'objet d'un résumé des prin- cipales recherches faites ces dernières années. M. Baumhauer s'occupe spécialement des mâcles, il cherche à faire une classification de tous les cas possibles, el arrive à un total de onze ; il résume ensuite ce qui a été fait dans le domaine expérimental pour étudier les condi- tions de formation des mâcles, de même que les cas de symétrie-limite. Le chapitre suivant est consacré aux lois de fréquence des faces étudiées par Goldschmidt, Junghaun et M. Baum- hauer lui-même, qui a fait d’intéressantes observations sur la Dufrénoysite, le Scleroclase, et le Realgar. En orientant convenablement l’épure représentant les nœuds du réseau de la Jordanite, on voit une relation inverse entre l'aire de la maille plane et la fréquence probable de la face. L'auteur donne ensuite un aperçu des vues théoriques de Curie sur les conditions que doivent remplir les faces d’un cristal en formation, et qui se résument en ce prin- cipe que l'énergie superficielle, c’est-à-dire la somme 96 BULLETIN SCIENTIFIQUE. Si Ki + S2 K2 +... , soit minima, où S désigne l'aire d’une face et K la constante capillaire qui lui est propre dans les conditions où elle se trouve. Woulf, de son côté, se basant sur une série d'expériences, établit que les vitesses d’accroissement des faces sont proportionnelles à leurs constantes capillaires dans une solution donnée. Dans un dernier chapitre consacré à l’isomorphisme, M. Baumhauer examine les principaux cas connus, et pro- pose de substituer au terme d’isomorphe celui d’homoeomor- phe qui lui est plus approprié, et de restreindre, d’après Retgers, le nom d’isomorphe au cas des substances telles que «leurs mélanges ont des propriétés optiques fonctions continues de la composition chimique ». Le chapitre de l’isomorphisme se termine par quelques indications sur les paramètres topiques de MM. Becke et Muthmann, définis par les relations æ. &. & — V (vol. moléculaire) x = Ka, d — K, wo = KcC d'où K — V M. Baumbhauer donne, à la fin du volume, un tableau de correspondance des noms donnés par M. Groth dans sa « Cristallographie physique » (4° édition) pour les classes de symétrie avec les noms anciens. E:, de 97 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES A L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE PENDANT LE MOIS DE JUIN 1906 Le 1er, fort vent pendant toute la journée. fort vent de 10 h. du matin à 4 h. du soir. faible averse dans ia nuit; bise à 1 h. et à 4 h. du soir. rosée le matin; forte bise depuis 10 h. du matin. ) . . forte bise pendant toute la journée. forte bise de 10 h. du matin à 9 h. du soir. , halo solaire à 1 h. forte bise à 4 h. du soir. forte bise le matin jusqu’à 7 h. du soir. forte bise de 10 h. du matin à 7 h. du soir. forte bise de 10 h. du matin à 7 h. du soir. forte bise de 10 h. du matin à 7 h. du soir. forte bise à 10 h. du matin et à 1 h. du soir, 15, forte bise à 4 h. du soir. 16, forte bise à 10 h. du matin. 17, forte bise à 10 h. du matin. 18, orage et forte averse de 9 h. à 10 h. du soir. 20, légère rosée le matin; forte bise de 10 h. du matin à 4 h. du soir. 21, faible rosée le matin ; forte bise pendant toute la journée. 22, forte bise de 10 h. du matin à 4h. du soir : halo solaire à 3 h. © 23, légère rosée le matin. 24, légère rosée le matin; fort vent à 1 h. du soir; éclairs le soir. 25, halo solaire à 1 h. 27, légère rosée le matin; halo solaire à midi; éclairs dans la soirée. + GO OR = pd bd bd jeu LR A Ne 28, couronnne lunaire. 29, averse dans la nuit; fort orage et averse de midi 10 m. à L h. 30, forte bise à 7 h. et à 10 h. du soir. ARCHIVES, t. XXI. — Juillet 1906. ge am Re 9 | 6'Tr Je'isels'e |r'e 9e Te | 00'6 | | | Lu Ouh | 96" Le lets |09° 22 \rse SUR | on (AUS 0 EN SR NE in 2 TRS EEE NANTES NAT SENTE ENT OM 0S | DU) RE ST 68 | 618 | L'8è | r'og À 08 T CPR AE TOTA ADR 2 8'8 SIT CMS ‘SIT ‘MS S'08 | 0:22 | go°t 4.) gcc S'06 | 8°8e | 9'1a | 6 i s'0 | CUS SR EE SES AID , ‘SI MSMIO. “NT L'68 | L'98 || e6°0 + | re-ez 918 | L'18 | 968 | 88 ; Dee L'AO AINT QINR. 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Moyennes lrodéc. 28.12 27.99 28.28 27.87 2750 927.33 27.55 98.19 27.85 2° » 26.27 26.33 26.58 26.43 25.89 925.51 926.14 26.90 26.26 3e » 30.33 30.29 30.46 30.07 29.40 28.92 928.87 99.62 29.74 Mois 98.2 98.20 98.41 98.12 97.60 2725 9732 282% 97.96 Température. 1" déc. 411.26 + 9.52 +12.55 +15.32 +17.95 +17.60 +15.22 +412.7% +1%.09 2 » 13.33 12.06 14.63 17.59 19.98 20.37 18.05 15.36 16.42 3° » 17.45 15.45 18.20 22041 2343 2443 21.70 19.34 20.21 Mois 413.91 12.34 445.13 18.31 20.45 20.80 418.32 15.81 -LI6.88 Fraction de saturation en ‘/,. lre décade 68 75 69 58 ri) 52 28 62 61 F0 » yhrl 80 75 61 48 1 62 72 66 3° » 72 81 71 55 48 49 p2 62 61 Mois 72 79 12 58 7 L8 57 65 62 Dans ce mois l’air a été calme 198 fois sur 1000. _NNE 483 Le rapport des vents SSW — 3% — 5.08. La direction de la résultante de tous les vents observés est N 11°.9 E. Son intensité est égale à 81.1 sur 100. Moyennes des 3 observations Valeurs normales du mois pour les (7, 1n, 9n) éléments météorologiques, d’après _n Plantamour : Pression atmosphérique... .... 728.05 mm NÉBMOSHE PRE 3.1 Press. atmosphér.. (1836-1875). 727.19 TH14H9., Jur.43 Nébulosité.. (1847-1875). 5.4 TnntrstuEe 3 Hauteur de pluie.. (1826-1875). 76.0 T+142X9. . L17.24 Nombre de jours de pluie. (id.). 11 4 Température moyenne .., (id.). +4-16°.81 Fraction de saturation. ....... 60% Fraction de saturat. (1849-1875). 70 0/0 101 Observations météorologiques faites dans le canton de Genève Résultats des observations pluviométriques CHAMBESY | CHATELAINE SATIGNY Slation CHLIGNY COLLEX SE SERRE Ones CSSS RS CR SO | | | | en mm, Pneu. [EE 33.7 | 26.5 | 37.5 | 33.0 ATHENAZ | COMPRSIERES SMaliou | NEVRIER | OBSRRVATOIRE {| COLOGNY | PUPLINGE | | Il | Hauteur d'eau | 26.2 | h1.3 | 31.9 219 29.8 en mm, | | || | | Durée totale de l'insolation à Jussy : 269h.7. a OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AU GRAND SAINT-BERNARD DE JUIN 1906 Le 1°, pluie à 1 h.; depuis 3 h. 30 m. violent fæhn, cheminées emportées : 2, neige le matin et le soir. 3, neige et brouillard. 4, brouillard. 6. brouillard le soir. les 9, 10, 11, 12, 14 et 15, brouillard le soir. le 16, pluie. 17, pluie vers 7 h.; orages lointains. 19, brouillard le matin et le soir. 20, brouillard. les 21 et 22, brouillard le soir. le 24, pluie le soir. 28, brouillard le matin. 30, brouillard le matin et le soir. JUXSY HEIMANCE 39.2 orage. | X 9°0 2 CAE ‘wo ‘uw (Cure) | (u Fe) none H IMAJUEH ETEN alnt4 ve lo:z &'y [0° | 120 + 88:19 |et'so |es’19 |co'19 D sup ——— ; dis! LL (TNA OT à ‘ANR ‘AN|6 AN CNENIETRS ON NT CON) STONES /2009 PA00N 0800) ATEOBIETe g (0) PM CS: CNT RNS ITR EN ANS TM ANS OT MIRONGON OP MMM ES COMM SSOO)ASEO LARMES L 12. € OT AMSIT MMS IE MSIE "MSG CN MOT TL | er L'on UT FON CLIN SANT F L'|V |6 IT ‘MSIT ‘MSI ‘MSI MS] 288 | 0'FL | 90e + | ewz | 21 | p-p1 | L'pL | 2 0 DO UPS RENTE EN | TR ANS TM O FAIM NEO NS 2 MIE EIRE AE 2 0 I OT L& ŒNIT ‘ANIg ‘AN ‘an c'e2 | c'o1 | L'p + |z2'er POSE TC LOGO NICE 9 (0) LI 2 2 TO ANIT ‘ANT ‘ANT ‘ANT O'IL | 6°69 | 6 & + | £'02 G'O02 | T'OL | S'0L À re è T è G. DT" ANT SENIT. “ENT AN] 2°02.| r°69 | r°2 + 9-60 6 69 | 9'69 | 0'‘0L | ga G OMR CPRTPRRENITT OST TENTATION CIN RCI or SAR RON SONT G OT | & CNE CANTON TC IN - TNIPCEEL | OLA IRC CUEN 0527) RC FMC LS NON CII QT OT MOT NOT CHANT GANT CAN|TS CANTON 6 T2 oc + | 8er TGS OSEO 8 OMIS OÙ IT ANIT ‘ANS “ENI NIET MISE ON IRC) O 0) pet SCN0 LS SONO ZIRET ë G F Il T ANIT CENT “HNIT MS] 269 |" Z°89 | JT TN 7260 6 69 | G'89 | S°89 LA 9 (0e | 22 O DT ANT ‘ANT ‘ANIT ‘MSI r°89 | G'09 | p'0 + | r'29 6°89.| p L9 | 9°99 | 21 q (0) EMI: fe L CNSIDOMAN TE MST LMSIPGr00MMezoN C2 970 & 99 | 6 F9 | S C9 l'AI G OENIRE e) NT ANT “AN “CANIT “AN 7'29 | s:r9 INOLCN. "|" S2T9 INGON NS STONRONMONINGIT g TRE ll DU PHNITIOAN SCAN CN IMGUSONINONTO Mer = INC 70 9°&9 | 9°29 | S'e9 À rt & 0 a Fée IG: ANT MONS: CONIL HN er com T 20 || 2'Fu- "| 0"20 9°&9 | 9° | Fe SI S OTMIRE OT DT "ANT ‘ANIT ‘ANT ‘ANI 8'r9 | 6'g9 | 2'& - | r 79 T F9 | 9° 79 | 9%r0 |'2T (Qt OC) OT POL IT CANIT MENT ANT, AHNI LC MOTO || 220 £°c9 9°G9 | £°C9 | T'C l'IT 8 OT | 9 SRE CENTS AIN PÉCANIT RENTE: CON Nero TE" No co G'C9 | 6‘ F9 | C'F9 | OT ù OTMIRE Pr ÎT.. ENT YANIE “ONII ‘HN 8'99 | g’co || c'0: = | 099 9°G9 | 1°99 | £'99 | 6 I T il ON TNT TNT ENT TNS IP 227 08 INT OO ISDC NT) 0) 116490002208 NTESONENe 0 0 0 O0 |1= ANT “ANII ANIT 87. (1905) 1199: 142 NITRATION DE L'ACIDE de MM. Lumière et Barbier', au moyen de laquelle nous avons obtenu, rapidement et avec un très bon ren- dement un produit pur. Nous avons d’abord répété la préparation de la p- Acélnitroanisidine d’après le procédé qui fait l’objet du brevet des « Farbwerke Hoechst», dont nous avons parlé plus haut ; nous avons obtenu le dérivé acétylé correspondant à la base fusible vers 50°, décrite dans le dit brevet. Nous pouvons ajouter que la Mitro-acéla- nisidine dont les propriétés ne sont pas indiquées, à notre connaissance, dans la littérature chimique, OCH° NO NHC*H°0 cristallise dans l’acide acétique et dans l’alcool étendus en petites aiguilles jaune orangé F. 148°-149°, Elle est soluble dans l’eau et peu soluble dans le benzène et la ligroïne. 0,1008 gr. Subst. 12:29:00. N40-87.5 2 186 mo) 0,1102 » » 13,1 cc. N (44°; 720 mm) Calculé pour C°’H®#O4N? ",N =U355 Trouvé N — 13,89: 13.84 Nous avons examiné la nitration de la p-Acétanisidine en employant une plus grande quantité du mélange des acides sulfurique et nitrique et en remplaçant l'acide nitrique de D == 1, 34 par l’acide de D — 1, 4. Nous avons dissous 1, 7 gr. de p-Acétanisidine dans 8,5 cem. d'acide sulfurique concentré, à la température 1! Bull. Soc. Chim. 33 (1905) 783. P-ACÉTAMINOPHÉNOXYACÉTIQUE, ETC. 143 ordinaire, et nous avons introduit dans cette solution 10 cem. du mélange habituel des acides sulfurique et nitrique, de manière que la température du mélange ne dépasse pas 5° ; on a laissé ensuite monter la tem- pérature en chauffant légèrement jusqu'à 35°. On a coulé dans l’eau, filtré, lavé et cristallisé dans l’eau dans laquelle une partie est peu soluble. Le produit de la nitration est constitué par une mé- lange de trois dérivés, dont l’un fusible à 157° et cris- tallisant en aiguilles jaune paille a été identifié avec la Dinitro-p-acétanisidine. décrite par Meldola et qui cor- respond à la formule OCH: NO,// NO: NHC?H°0 Grâce à l’obligeance de M. le Professeur Meldola qui nous en à envoyé un échantillion, il nous a été possible d'identifier ces deux produits d’une manière certaine. Le second produit peut être séparé partiellement du premier en chauffant le produit brut de la nitration avec une quantité d’eau insuffisante pour tout dissou- dre. Tandis qu'il se dépose par refroidissement un pro- duit fusible de 128-131°, constitué par un mélange, le résidu de la dissolution dans l’eau après avoir été cris- tallisé dans l’acide acétique étendu (à 40 010) est en aiguilles jaune citron, F.175",5-176 ,5. Les eaux-mères de cette cristallisation donnent par addition d’eau le produit fusible à 157, dont nous venons de parler. On peut aussi séparer ces deux produits l’un de l’autre en dissolvant plusieurs fois le mélange dans l'alcool chaud 144 NITRATION DE L'ACIDE qui laisse déposer en premier lieu par refroidissement le composé F. 175 ,5-176 ,5. Celui-ci peut être puri- fié par cristallisation dans le benzène et dans l’acétone étendue ; il est très soluble dans l’acétone, assez solu- ble dans l'acide acétique étendu et dans lalcool, peu soluble dans l’eau, le benzène et dans la ligroine. Ce produit constitue une Dinitro-acélanisidine. 0,1328 gr. Subst. 49,2 cc. N (15°; 724 mm.) 0,1168 » » MTALCCUN (AS? 5577 mm Calculé pour C°’H°OSN5 N = 16,47 °,, Trouvé N=— 46,12:,46,2% La seule Dinitro-p-anisidine encore inconnue jusqu’à présent, étant celle qui correspond à la formule : OCH* N° NO? NH? on pouvait prévoir que le produit analysé dérivait de celle-ci. Nous l’avons saponifié en le chauffant avec de l'acide sulfurique étendu et nous avons obtenu la Dinitroanisi- dine correspondante qui cristallise dans un mélange de benzëne et de ligroïne en aiguilles rouges, F. 153°. Elle est facilement soluble dans le benzène, insoluble ou très peu soluble dans la ligroïne, soluble dans l’al- cool et dans l’acide acétique ; elle donne avec la solu- tion de carbonate de soude, avec la lessive de soude étendue et l’ammoniaque, sans se dissoudre apparem- ment, une coloration violet-rouge, qui passe au jaune sous l'influence de la chaleur. Elle est facilement dia- zotable et son dérivé diazoïque, fournit avec saponifi- P-ACÉTAMINOPHÉNOXYACÉTIQUE, ETC. 145 cation du groupe OCH*, lorsqu'on le décompose par l’alcool, le Dinitrophénol C°H°.OH.NO*NO* 1.2.5. F. 108, dont il à déjà été question dans ce mémoire à propos de la détermination de la constitution d’un acide dinitroaminophénoxyacétique. La nouvelle Dinitroanisidine correspond donc bien à la formule de constitution ci-dessus indiquée. Eafin nous avons encore rétiré des parties les moins solubles dans l’eau du produit de la réaction la base (F. 212° Meldola) qui correspond au dérivé acétylé F. 157; il y a donc eu saponification partielle soit pen- dant la dissolution de l’Acétanisidine dans l’acide sul- furique, soit pendant la nitration même. Si l’on remplace dans la réaction précédente l’acide nitrique de D—1,4 par de l’acide nitrique de D— 1,52 on obtient le même résultat. Nous continuons ces recherches avec d’autres déri- vés du p-Aminophénol. N. B. Les recherches qui concernent plus particulié- rement la détermination de la constitution des acides dinitroaminophénoxyacétiques et de la nouvelle Dinitro- anisidine ont été faites après le départ de M. A. Bucky, dont l’obligeante et active collaboration a dû être inter- rompue avant la fin de ce travail. RECHERCHES SUR LE MODE DE FORMATION DE LA HÉTHENOGLOBINE PAR A. BABEL. L'oxyhémoglobine a une tendance à se transformer spontanément et progressivement en méthémoglobine. Cette transformation est d'autant plus rapide que la température est plus élevée. Les travaux de Hüfner et de ses élèves ont démontré que la méthémoglobine possède la même composition centésimaie que l’oxyhémoglobine. Ces deux corps sont par conséquent des isomèéres. Ils différent par leur forme cristalline, par leur coefficient de solubilité dans l’eau, par la couleur de leur solution, par leur spectre d'absorption et surtout par le fait que deux de leurs atômes d'oxygène sont dissociables, dans certains cas, pour l’un d’eux et pas pour l’autre. L’oxyhémoglobine, soumise à l’action du vide ou d’un courant de gaz inerte, abandonne une molécule d’oxygène en engendrant l’hémoglobine. Cette dernière s’oxyde normalement en régénérant l’oxyhémoglobine ; mais dans certaines conditions spéciales, elle paraît subir une transforma- tion, qui en changeant la position des liaisons de l’oxy- RECHERCHES, ETC. 147 gène, fixe ce dernier plus solidement. Enfin les deux isoméres, sous l’action de certains réducteurs, donnent l’un comme l’autre de l’hémoglobine, ce qui montre que le changement apporté à leur structure respective n’est pas bien profond. L’oxyhémoglobine passe ainsi d’un état relativement instable à un état plus stable. Ce phénomêne est com- mun à tous les corps chimiques, qui sont trop labiles, pour pouvoir exister comme tels à une température donnée."On en a des exemples bien connus dans la polymérisation et la métamérisation. De même que, non seulement la chaleur, mais beaucoup d’autres facteurs favorisent la transformation de ces substances instables, de même celle de loxyhémoglobine se trouve accélérée par les agents les plus variés : les radiations du radium, la dessication, la présence de quantités très faibles de certains corps chimiques définis, certaines toxines, le vide, etc. Si tous les auteurs, en général, sont d'accord pour admettre l’objectivité des faits énumérés ci-dessus, il n’en est plus de même lorsqu'il s’agit de préciser le mécanisme de cette transformation. La multiplicité et la diversité des agents capables de Peffectuer n’a per- mis d'établir, jusqu’à présent, aucun lien entre leur action et la mutation de l’oxyhémoglobine en méthé- moglobine. Les diverses hypothèses émises à ce sujet se trouvent discutées avec des recherches expérimentales à l'appui dans un travail très complet de M. Dittrich', où il Dittrich, Arch. f. exp. Pharm. und Path. B. 29 S 256. Cf. aussi, pour la littérature plus récente, Derrien, Sur la méthémoglobine, Thèse de médecine, Montpellier 1906, n° 25. 148 RECHERCHES SUR LE MODE DE passe en revue l’action des substances chimiques dans leur ensemble en précisant l'influence de la tempéra- ture, de la durée de contact des corps, de la concen- tration des solutions, etc. Il propose entre autres de diviser ces agents en trois grandes classes : 1° Substances oxydantes, telles que l’ozone, l’iode, les hypochlorites, les nitrites, etc. 2° Substances réduclrices, telles que l’hydrogène naissant, le palladium hydrogéné, le pyrogallol, etc. 3° Substances indifférentes, telles que les sels d’aniline, l’acétanilide, etc. Cette classification si logique qu’elle paraisse à pre- mière vue, ne satisfait pas entièrement l'esprit après réflexion. En particulier on ne conçoit pas bien de quelle manière des corps possédant des fonctions si différentes sont capables de provoquer la formation d’une seule et même entité chimique. En outre l’aniline et certains de ses dérivés sont faiblement mais nettement réducteurs. Ils s’oxydent très facilement, propriété sur laquelle est basée la pré- paration de nombreuses matières colorantes. Par con- séquent ils sont capables de réduire l’oxyhémoglobine et ne constituent pas à proprement parler des corps indifférents, Dans le but de trouver une relation plus générale entre l’action des substances chimiques et la production de la méthémoglobine, nons nous sommes proposé d'étudier en premier lieusystématiquement, quels chan- gements peuvent provoquer dans la molécule d’oxyhé- moglobine un certain nombre de corps, de structure FORMATION DE LA MÉTHÉMOGLOBINE. 149 analogue et simple, mais de fonctions très diverses, tels que : l'aniline, le phénol et leurs principaux dérivés, tous regardés généralement comme étant plus ou moins des agents méthémoglobinisants. Détermination de la marche générale du phénomène. Le problème revenait donc en substance à faire réagir sur des quantités égales d’oxyhémoglobine, placées toujours dans des conditions aussi semblables que possible, des masses variables des corps considérés et 1° de déterminer si ces derniers agissaient avec une intensité différente, 2° dans le cas affirmatif, de les classer suivant cette énergie réactionnelle, de maniére à pouvoir comparer leur activité méthémoglobinisante relative. L'action de certains de ces corps est souvent diffé- rente selon qu’elle est observée in vitro ou dans l’orga- nisme vivant. Il y a déjà longtemps qu’on a proposé de diviser ‘les poisons méthémoglobinisants en 4) poisons qui donnent de la méthémoglobine dans l’intérieur des globules san- guins, Sans nuire en quoi que ce soit à leur intégrité, par exemple : la kairine ; b) poisons, qui tout en don- nant de la méthémoglobine, dissolvent le globule, comme c'est le cas pour le pyrogallol ; €) poisons qui agissent seulement sur l’hémoglobine dissoute et restent sans action sur celle contenue dans les globules rouges, parce qu'ils sont incapables de franchir la membrane 1 Hayem. Nouvelles recherches sur les poisons méthémoglobi- nisants C. R. t. 102, p. 698. 150 RECHERCHES SUR LE MODE DE extérieure intacte. Tel est le ferricyanure de potassium, qui peut être administré par voie stomacale ou hypoder- mique à doses relativement élevées, sans qu’on observe d'effets méthémoglobinisants, tandis qu’une quantité très faible suffit déjà pour transformer le sang laqué. On voit donc que la présence d’une enveloppe externe protège dans certains cas l’oxyhémoglobine contre l’action nocive de substances pouvant être anormale- ment transportées par la circulation. C’est ce qui expli- que que certaines espèces animales possédant des érythrocystes relativement très résistants ou très peu perméables, comme le lapin, soient réfractaires à des corps fortement méthémoglobinisants pour d’autres espèces. Nous attirons tout spécialement l'attention sur ce point de détail, qui a été négligé par de nombreux expérimentateurs et permet de se rendre compte d’un grand nombre de discordances entre les différents résultats publiés. Certaines substances, qu’elles soient ingérées ou injectées, subissent suivant leur affinité ou leur struc- ture moléculaire des modifications plus ou moins pro- fondes de la part des liquides organiques, qui deviennent capables de transformer tel corps inactif ou un autre très actif ou l'inverse par décomposition, transposi- tion, etc. L'intérêt pratique qui s'attache surtout à la connais- sance du mode d’action des agents métaémoglobini- sants sur le sang vivant, aurait dû, semble-t-il, nous induire à expérimenter sur des animaux. Mais le phé- nomène de la méthémoglobinisation varie chez les diffé- rents individus d’une même espèce suivant l’alcalinité du sang, la résistance des globules rouges et d’autres FORMATION DE LA MÉTHÉMOGLOBINE. 151 facteurs, qui dépendent de conditions secondaires trop nombreuses, telles que : l’âge, la nourriture, le sexe, ete., pour qu’on puisse espérer obtenir des résultats suffisamment comparables entre eux. A ce dernier point de vue, ce sont des solutions aqueuses d’oxyhémogiobine, qui auraient constitué Île le matériel de choix. Nous avions même commencé nos expériences dans ce sens. Mais nous avons bientôt dû les suspendre, après avoir constaté que ces solutions ont une tendance à se méthémoglobiniser assez rapi- dement et d'autant plus rapidement que la préparation a été faite à plus basse température. Dans le cas parti- culier une trasformation trop prompte était plus nuisi- ble que favorable à la précision des résultats. Nous avons donc dû nous contenter d'opérer sur des solutions aqueuses de sang, dont la teneur en hémoglobine était déterminée par la colorimétrie et ramenée à un titre sensiblement constant par dilution convenable. Aussitôt l’animal égorgé, le sang était défibriné par agitation et la solution filtrée mise en œuvre le plus vite possible soit, dans la majorité des cas, au cours de la demi-heure suivante, de façon à éviter tout commen- cement de décomposition. On sait que le sang de l’homme se rapproche le plus, par sa manière de se comporter vis-à-vis des réactifs, de celui de chien et de chat. Comme il ne nous était pas possible de nous procurer facilement du sang de ces animaux en quantité suffisante, nous avons donné la préférence à celui du pore, avec lequel toutes les expériences consignées dans ce mémoire ont été effec- tuées. 152 RECHERCHES SUR LE MODE DE Nous avons eu aussi l’occasion de faire quelques essais avec des sangs de bœuf et de mouton. Comme ces der- niers ont été trop peu nombreux pour qu’il soit possible d’en tirer des conclusions générales, nous noterons sim- plement ici, que nous avons obtenu des résultats ana- logues à ceux trouvés avec le sang de porc, en ce sens que tout en observant une différence dans les doses nécessaires pour obtenir un effet donné, les rapports de l’activité des différents corps entre eux se sont mon- trés très sensiblement les mêmes. Les oxyhémoglobines des diverses espèces animales présentent en effet cer- taines différences : elles ne cristallisent niavec la même facilité, ni dans le même système cristallin, elles ne contiennent pas la même proportion d’eau de cristalli- sation. Ces différences sont d’ailleurs peu prononcées car ces protéides donnent tous par décomposition une hématine identique et possèdent le même spectre d'absorption. La durée de l’action était limitée à quelques heures seulement et les proportions des masses en présence calculées de telle façon qu’il fut possible d’obtenir des résultats nets et précis dans ce laps de temps. Cette précaution était postulée par les raisons suivantes : 1” Comme nous l’avons déjà fait remarquer, parce que l’oxyhémoglobine contenue dans le sang se trans- forme peu à peu en méthémoglobine et que lorsque cette dernière existe déjà en proportion notable dans le liquide examiné, sa présence nuit à la rigueur des observations. 2" Parce que les colonies microbiennes, qui peuvent se développer assez rapidement, surtout à la tempéra- ture optimum de 29 à 30°, qui était celle de nos expé- Co FORMATION DE LA MÉTHÉMOGLOBINE. 153 riences, sont capables de causer des erreurs. Soit en plus, en détruisant la partie albuminoïde du protéide et mettant de l’hématine en liberté ou en secrétant des produits acides qui accélèrent la transformation. Soit en moins, par augmentation de l’alcalinité du milieu par d’autres sécrétions spéciales, et lorsque cette dernière dépasse une certaine limite elle empêche de reconnaître la méthémoglobine ou tout au moins en diminue forte- ment la proportion absolue. Pour obvier à ces inconvénients, chaque série d’ex- périences était accompagnée d'échantillons témoins qui se trouvaient les uns dans les mêmes conditions que les liquides expérimentés, mais sans addition des corps actifs, les autres avec une substance, l’aniline, dont nous avions au préalable déterminé la marche de réaction aux différentes températures, par de nombreu- ses expériences comparatives concordantes. Toutes les séries pour lesquelles les témoins ne sont pas restés indemnes ou réguliers, ont été éliminées. Le cas ne s’est d’ailleurs présenté que deux ou trois fois et encore à cause d'accidents fortuits. Contrairement à ce qui est généralement admis, l’ob- servation nous à montré que le degré de dilution du sang joue un rôle important, parce que plus la solution est diluée plus la rapidité de la méthémoglobinisation est grande et moins la détermination de la méthémo- globine est précise. Après tàtonnements, nous nous sommes arrêtés à une dilution d'environ 5 ‘/,, oscillant un peu autour de cette valeur suivant la richesse du sang en oxyhémoglobine. Cette concentration s’est démontrée la plus favorable pour les conditions de ARCHIVES, t. XXII. — Aoùt 1906. 11 154 RECHERCHES SUR LE MODE DE température et d'observation dans lesquelles nous nous étions placés. Comme moyen de recherche nous avons adopté la méthode spectroscopique. En solution légèrement acide la méthémoglobine présente dans le rouge, une étroite bande d'absorption, généralement considérée comme caractéristique de sa présence. Il suffisait donc d’obser- ver les solutions de temps en temps, jusqu’à ce que la bande apparaisse et de comparer entre elles les diffé- rences d'intensité obtenues, pour que, avec un peu d'habitude, il fut facile de se rendre compte très appro- ximativement de l’état d'avancement de la réaction. Ce procédé présente des causes importantes d'erreur : 1° La méthémoglobine possède deux spectres d’absorp- tion différents d'aspect suivant qu’on les observe en solution légérement acide ou alcaline. Celui qui prend naissance lorsque la solution est alcaline ne possède plus la bande typique dans le rouge. La méthémo- globine peut ainsi passer inaperçue, d'autant plus qu'il suffit en l'espèce d’une alcalinité excessivement faible. Il est bon de s’assurer, après chaque observa- tion négative, que la réaction de la solution est acide, et dans le cas contraire de lui donner une acidité artificielle par addition d’une goutte d’une solution très diluée d'un acide faible, le mieux organique. Les pre- duits de sécrétion plus ou moins alcalins de certains microbes, le sang très alcalin des herbivores présentent cet inconvénient; nous avons déjà indiqué comment nous avions tâché d’y obvier. Cette différence d'aspect du spectre variant avec des changements très minimes de l’alcalinité ou de lacidité du milieu, permet d’expli- quer bien des discordances dans les résultats obtenus FORMATION DE LA MÉTHÉMOGLOBINE. 155 par les différents auteurs, qui avaient adopté la même méthode d'observation. Suivant qu'ils opéraient avec des sangs d’herbivores ou de carnivores la bande n’ap- paraissait pas ou, au contraire, se montrait dans la région du rouge, quoique dans un cas comme dans l’autre, la méthémoglobinisation pouvait avoir été aussi intense. D'ailleurs nous nous sommes rendu compte par des expériences appropriées, que même avec un sang alcalin la bande finit par apparaître si l’on emploie une quantité suffisante du corps actif, car au fur et à mesure que le globule se détruit, de l’acide phospho- glycérique est mis en liberté ; il sature peu à peu l’alcali et sa proportion peut devenir telle, qu’elle permet au spectre acide de prendre naissance. 2° L’hématine donne un spectre d'absorption analo- gue à celui de la méthémoglobine acide et en particu- lier la bande typique dans le rouge. Pour éviter la con- fusion possible, il faut traiter la solution par un réduc- teur approprié, par exemple le sulfure d’ammonium. Sous son action, la méthémoglobine se transforme en hémoglobine et l’on n’observe plus au spectroscope que l’unique bande de Stokes. Dans les mêmes con- ditions l’hématine donne naissance à un spectre tout différent, celui de lPhémochromogène, qui en aucun cas ne peut être confondu avec le précédent. Il présente même l’avantage de posséder des bandes d'absorption beaucoup plus intenses, ce qui fait que l’addition du réducteur permet souvent de l’observer alors que la proportion d’hématine n’était passuffisante pour qu'on puisse apercevoir la raie dans le rouge. Il faut cependant remarquer que cette méthode de diffé- renciation n’est pas toujours absolument probante. Dans 156 RECHERCHES SUR LE MODE DE certaines conditions, l’hémochromogène se recombine très facilement avec les corps albuminoïdes de la solu- tion, pour former de la méthémoglobine, pour ainsi dire synthétique, qui à son tour fournit la raie de Stokes. IT est ainsi souvent très difficile d’être absolu- ment certain d’avoir à faire à une solution contenant de la méthémoglobine et non de l’hématine. Mais les conditions dans lesquelles nous nous étions placé étaient les plus favorables pour obtenir seule- ment de la méthémoglobine. En effet, cette dernière est le premier produit de décomposition de hémoglobine, il doit donc tendre à se former uniquement sous l’action de faibles doses des corps actifs, surtout si la durée d’action estrelativement brève ‘. Tandis que si la dose des corps devient plus forte en même temps que la durée d'action se prolonge la proportion d'hématine augmente de plus en plus, par suite d’une décomposition plus profonde de la molécule. C’est ce que nous avons véri- fié pour chacun des corps étudiés. En particulier lors- que la dose employée est faible il ne se dégage ni ne s’absorbe aucun gaz. Par contre, lorsque la quantité des substances est plus forte, la plupart conduisent à une rapide destruction du protéide et les réducteurs ne donnent plus la régénération de l’hémoglobine. Ce cas limite ne se présente d’ailleurs qu'exceptionnel- lement pour l’animal vivant, chez lequel les substances étrangères sont toujours en proportion trés faible dans la circulation. Il faut reconnaître que cette méthode de recherche 1 Cf. Lewin, Ein Beitrag zur Kenntniss der Blutgifte. Arch. f. exp. Phar. und Path. Bd 25. FORMATION DE LA MÉTHÉMOGLOBINE. 157 n’est pas très sensible, parce que la bande caractéristi- que n'apparaît que lorsqu'il y a déjà une proportion notable de méthémoglobine dans le mélange. Cependant ells s’est montrée plus que suffisante pour le but que nous nous étions proposé, ce qui fait que nous avons laissé de côté l'emploi du spectrophotomètre, qui pos- sède cependant l’avantage de permettre de déceler des quantités beaucoup plus faibles. Mais pas davantage que la marche que nous avions suivie il ne permet d'éviter l'erreur provenant du fait de la présence de l’hématine, qui d’après le principe même de la méthode, consistant à déterminer un rapport entre les coefficients d’absorp- tion de deux matières colorantes en présence, se trouve comptée soit comme méthémoglobine, soit comme oxyhémoglobine et fausse également dans les deux cas les résultats. Les observations se faisaient successivement sous les épaisseurs de un et de trois centimêtres. Naturellement plus l'épaisseur est forte plus la bande de la méthémo- globine est intense, ce qui donnait des points de repère pour la détermination finale. L’intensité approximative d'action de chaque substance était ainsi déterminée par tätonnements dans des essais séparés. Enfin tous les rapports ont été établis à la suite d’une expérience d'ensemble portant sur tous les corps agissant sur la même solution de sang, pendant le même temps et à la même température afin d'éliminer toutes les principales causes d'erreur qui auraient empêché d'obtenir des résultats comparables. Ce sont ces données qui sont consignées dans le tableau suivant : 158 RECHERCHES SUR LE MODE DE Doses employées Corps expérimentés Formule mn none Chl. d'o. aminophénol CHR mer | 87. 0.000: Chl. de p. aminophénol C JE CH 0004 quinone 2. 1l | 2 p OH 1) | gr. 0,0005 pyrogallol C,H,£ conte OH) Chl. de p. phénylènediamine C Vi La | hydroquinone C HO C,H,—NH,HCI gr. 0,001 Chl. de benzidine | à C;H,—NH,HCI gr. 0,004 Chl. d'o. anisidine ALTO Chi. d'o. phénylènediamine CH . ce ee à 2 19 49 95 VI. Pluie et neige. Le tableau XV contient le relevé de tout ce qui con- cerne Îles précipitations atmosphériques dans leur 180 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 4905 XV. PRÉCIPITATIONS ATMOSPHÉRIQUES DANS L'ANNÉE 1905. Nombre de jours Hauteur d’eau tombée en mm. de précipitations EE NN. PÉRIODE Larey Saratan Dailly Aiguille Lavey Savalan Dailly Aiquille mm. mm. mm. mm. Déc. 1904 ... 66.1 548 59.1 99.4 11 Il 11 11 Janv. 1905... DOM AD OA AE A2TS Ô 9 13 13 Révrienr. 25e LR 9 00 20 1? ]E 52974 9 6 9 12 MATE LOS O2 SET SES 17 18 20 20 nllee din CAT) EST 77 (1) 14 Mann 1l 17 Male: 51.105611 74:01 54:44 MO Een 17 JUNE .-rre AUSTIN NTSC ENR)E(S 12. SI RSOIO 18 Juillet Feet SIEOMAIG TES MNO ILES EST IN7 12 10 14 14 ANOUL EC rc Reco OS ITE SE 39 021 TOILE 18 Septembre... 113.5 124.8 160.5 160.9 l'ENS 20 19 Octobre?" S4:8h 522 POl-0NeR "2 14 ele 17 Novembre... 116.8 112.2 134.3 97.0 RONSNIO RAT 20 Décembre." 135.934 700139 309 4 4 4 5 Éivers-tiert. 1281 0110/97120" 00412776 28 1226108 36 Printemps .. 1291-95 230.2 289.2 2127 41 © 48 54 54 Eté, A54 144724 1531:80450170 4311: 401 51 50 Automne, .- 1010 1 219265858853 021 52 54 58 56 Année mét.. 1148.8 1147.7 1338.8 1171.4 170 168. 196-196 Année civile. 1118.6 1127.6 1319.4 1146.9 163 1610 AIEU ensemble : hauteur d’eau tombée et nombre de jours de précipitations. d’après les chiffres des tableaux men- suels. L'année 1905 a été très humide aux fortifications de Saint-Maurice. C’est la plus humide, de beaucoup, depuis que l’on y fait des observations pluviométriques. Les trois dernières saisons présentent toutes un excé- dent d’eau sur les moyennes des années précédentes, mais c’est surtout l’élé qui a été pluvieux, et tout par- ticulièrement le mois d’aoùl. Jamais encore, depuis 1898, on n'avait recueilli 200 millimêtres en un mois dans aucune des stations des forts. Le maximum était 190"%.9 en octobre 1903 à Dailly. En août 1905, les totaux de pluie dépassent 300 millimètres dans les trois stations supérieures. C’est, pour toutes les stations, AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 181 sensiblement plus en un mois que la moyenne des sept étés antérieurs, et ces totaux ne sont atteints ou un peu dépassés que par les chutes d’eau totales des trois mois des deux étés de 1903 et de 1904. A Genève, l’année 1905 a été légèrement plus humide que la moyenne générale avec 843 millimètres en 147 jours, mais c’est à peu près la chute moyenne des der- nières années. Le mois d’août a été, en revanche, très humide, avec 188.6, mais beaucoup moins, relative- ment, qu'aux fortifications de Saint-Maurice. Au Grand Saint-Bernard, l’année à été très humide, avec 1749 millimètres d’eau et 156 jours de pluie. L’excédent y est de presque 500 millimètres d’eau par rapport à la moyenne de 1841-1867. Le mois d'août, en revanche, n’y est pas particulièrement humide, avec 210 millimètres, ce qui ne représente qu’un excès de 24%, L’année 1905 a donc été humide, surtout dans le Valais, et le mois d’août a été généralement pluvieux dans la région de Saint-Maurice. A Martigny déjà le total de pluie est presque le même qu’à Genève, 187 milli- métres, et pour tout le Val d’Entremont, les hauteurs d’eau du mois sont de 157 à Orsières à 210 au Grand Saint-Bernard. L'année civile 1905 à été un peu moins humide aux forts de Saint-Maurice que l’année météorologique. A Genève, elle est à peu près normale, avec quelques millimètres de moins seulement, les mois de décembre 1904 et 1905 ayant fourni à peu près la même quan- tité d’eau. Si l’on néglige, pour les quatre stations de Saint- Maurice ainsi que pour Genève et le Grand Saint-Ber- 182 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1905. nard, les jours où il est tombé moins d’un millimètre d’eau, on trouve : Station Genève Lavey Savatan Dailly Aiguille St-Bernard Altitude (406®) (440m)1 (671®) (1244)! (1446®) (2475) Année météorol. 410 4435 143 150 4149 149 Année civile 10% 140 135 146 141 142 Les chiffres de Saint-Maurice concordent remarqua- blement entre eux et avec ceux du Grand Saint-Bernard, où l’année a été aussi très humide. À Genève, année moyenne, les chiffres sont inférieurs. Si l’on compare maintenant les quatre stations des forts de Saint-Maurice entre elles, au point de vue de la hauteur d’eau recueillie, on trouve, comme toujours, le maximum à Dailly et une quantité croissante avec l’altitude. A l’Aiguille, la quantité d’eau est toujours moindre qu’à Dailly, probablement à cause du vent qui souffle plus fort à cette altitude sur l’arête assez étroite de la montagne. Le tableau XVI donne les totaux des hauteurs de neige mesurées aux quatre stations, ainsi que les nom- XVI. NEIGE DANS L'ANNÉE 1905. Hauteur de neige en centimètres Nombre de jours de neige ZE. RE PÉRIODE Lavey Sayatan Daily Aiguille Lavey Savatan Daily Aiguille cm. cm. cm. em. Déc. 1904... 4 12 50 65 2 3 10 9 Janv. 1905... 4 19 42 45 3 6) 13 13 évier. 6 19 34 38 4 5 Ô 10 MArSE re. — 7 56 62 — 2 14 14 Awellesesete — — 16 33 — —_ 5 7 An D dot SA El ES A SE FE Novembre ... — 10 COBANT: — SAALO 17 Décembre ... — — 26 33 — — 4 5 Année mét... 14 67 216 388 9 leu 81 Année civile.. 10 55.252. 3950 7 15 8405 te 1 L’altitude du pluviomètre de Lavey a été de 430 depuis le 81 mai et celle du pluviomètre de Dailly de 1250 " depuis la même date. AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 183 bres de jours de neige. Comme il est naturel, la quan- tité de neige croît régulièrement avec la hauteur. En 1905, la neige a fait sa dernière apparition en avril à Dailly et à lAiguille. Elle a reparu aux deux stations supérieures en octobre, à Savatan en novembre, et à Lavey seulement en janvier 1906. Enfin, si l’on fait le relevé du temps pendant lequel la neige a séjourné sur le sol, on trouve les chiffres contenus dans le {ableau XVII. XVII. NOMBRE DE JOURS OÙ LA NEIGE A PERSISTÉ SUR LE SOL EN 1905. Lavey Savatan Dailly Aiguille Décembre 1904 ......... l — 20 31 nero 05... 9 15 31 3 ÉTRET LÉ 6 10 28 28 LUTIES 2 LOCORART TN l 3 27 31 PE. on oc à — — 5 18 DITES — _ 6 17 MONET eue oo 0 ete — 3, 25 25 DÉBempres eut .. ec — — 31 ai Année météorologique... 17 31 142 181 Annéeteivile: 2... 4. 16 31 153 181 Dans l'hiver 1904-1905, la neige a persisté sans interruption du 23 novembre au 31 mars à l’Aiguille et du 31 décembre au 27 mars à Dailly. Aux deux stations inférieures, elle n’a pas persisté un mois entier de suite. Le nombre des orages constatés aux forts de Saint- Maurice est donné dans le petit tableau suivant; il comprend tous ceux qui ont été notés à l’une ou à l’autre des quatre stations. Il y en a 5 de moins qu’en 190% et qu’en 1902 et 2 de plus qu’en 1903. Orages en 1905. Mai 1 Juillet 7 Juin k Août 4 Année (météorologique ou civile) 16 184 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 14905 L’un des orages, celui du 22 au 23 août, a été accompagné de grêle à Lavey. Les observations du fæhn ont continué en 1905 aux quatre stations. Les indications des observateurs cor- respondent à des coups de vent violents venant du sud et accompagnés d’une hausse de la température et d’une diminution de la valeur de la fraction de satura- tion. Nous les avons classés par mois et par stations, et les chiffres sont donnés au tableau suivant : Nombre de jours de fœhn en 1905. Mois Lavey Savatan Dailly Aiguille Décembre 1904 I 1 1 0 Janvier 1905 a 4 2 2 Février 1 1 1 0 Mars 4 4 4 3 Avril 1 1 1 0 Mai 2 2 2 1 Juin 2 9 2 0 Novembre 4 k 4 3 Décembre 2 2 2 0 Année météorol, 17 19 17 9 » civile 18 20 18 9 Les nombres de ce tableau sont à peu prés équiva- lents à ceux des années précédentes pour les deux stations inférieures, mais il y a sensiblement plus de cas de fœhn, cette année, pour les stations supérieures, surtout pour Dailly. Le maximum de fréquence est en hiver et au printemps, et il y en a peu en été et en automne. COMPTE RENDU DES SEANCES DE LA SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE LAUSANNE Séance du 4 juin 1906. E. Mallet. Poids atomiques. — P. Dutoit. Conductibilités limites. — Pelet et L. Grand. Action des sulfures alcalins sur les matières colorantes. M. E. MALLeT présente une communication sur l’appli- cation du calcul des probabilités à la critique des détermina- hions des poids atomiques. Les déterminations des poids atomiques offrent d'autant plus de garanties que les écarts sur la moyenne des résultats suivent mieux la loi des grands nombres. M. Mallet illustre le développement théo- rique par de nombreux exemples. M. P. Duroir résume ses travaux sur les conductibilites et les réactions des électrolytes dans les dissociants autres que l’eau. Dans tous les dissolvants organiques et inorga- niques qu'il a étudiés, la conductibilité moléculaire devient constante aux grandes dilutions. Dans quelques dissolvants comme l’alcool iso-amylique ou l’anhydride sulfureux, les conductibilités limites ne sont atteintes qu'à partir d'une dilution t/100 000 à ‘/200 000 normales. Si l’on considère les solutions presque infiniment diluées on constate qu’elles suivent la loi de Kohlrausch. La disso- ciation est également une propriété additive dépendant de l’anion et du cation. ARCHIVES, t. XXII. — Août 1906. 13 186 SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE LAUSANNE. MM. Peer ET L. GRAND ont étudié l'achon des sulfures alcalins à froid sur les matières colorantes basiques. Par l’action de Na,S, le bleu de méthylène et le violet cristallisé fixent un demi-atome de soufre par molécule. Les dérivés obtenus sont donc des sulfhydrates de la for- mule générale : Si l’on fait agir dans les mêmes conditions une solution de K2Ss sur diverses matières colorantes basiques, on obtient des sulfo-sulfhydrates contenant pour chaque dou- ble molécule de matière colorante 2 atomes de soufre pour le violet cristallisé, 2,5 atomes pour la fuchsine N, 3 ato- mes pour le bleu Victoria et l’anisoline, # atomes pour le vert malachite et 6 atomes pour le bleu de méthylène. On peut admettre que la réaction de K,S, sur la matière colorante se passe en deux phases. Dans la première le chlorhydrate se transforme en sulfhydrate : M— CI M Hs doper M — CI M Ce sulfhydrate fixe à son tour un certain nombre d’ato- mes de soufre. La formule de constitution de ces dérivés polysulfurés serait alors : M Séance du 13 juillet. Pelet et Corni. Formation des nitrites. — Mercanton. Désintégration du radium. MM. Peer et Corni font une communication sur la pré- paration industrielle des nitrites alcalins. Ils ont examiné SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE LAUSANNE. 187 et cherché les meilleures conditions de formation des nitrites au moyen des divers réducteurs capables d'agir sur NaNO,. Les réducteurs étudiés jusqu’à présent sont le soufre, le charbon, le fer, le sulfure ferreux, la pyrite et l’oxyde ferreux. Les meilleurs résultats pratiques ont été obtenus en réduisant le nitrate par le coke et les déchets de fer à 350° en présence de soude caustique. La réduction par le soufre oule charbon de bois en pou- dre ne donnait que de faibles rendements en nitrites et cela grâce aux explosions qui se produisaient. M. P, MERCANTON résume les plus récents travaux con- cernant la désintégration du radium. COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE DES SCIENCES NATURELLES Séance du 4 avril 1906. F.-A. Forel. La pêche du Léman. — M. Mercanton. Cas d’explosion spontanée de tubes de verre renfermant des sels de radium. — Dr Machon. Hachette provenant du Chaco. M. F.-A. FoREL étudie la pêche du Léman d’après les statistiques des grands marchands de poissons, MM. Lugrin frères, à Genève, 1899 à 4905. et H. Seinet, à Montreux, 1905; d’après les relevés officiels des inspectorats de Savoie de 1897 à 1905, et d’après la statistique dressée en 4904 par le service de la pêche du canton de Vaud. Il constate que la pêche de la Féra, qui était autrefois la grande pêche du lac, après avoir montré une période de développement exagéré de 1895 à 1900, est actuellement en déclin ; elle a passé au troisième rang, et son impor- tance vient après celle de la Perche et de l’'Omble-Cheva- lier. Cette déchéance de la pêche de la Féra vient de l'emploi abusif du filet connu sous le nom de pic ou grand pic; la capture des poissons a dépassé les facultés de reproduction et les espèces de Corégones du Léman sont menacées de ruine. Cela est surtout évident pour la Féra d'hiver, la Gravenche, qui est presque anéantie. Des pêches spéciales faites pour la pisciculture sur les frayères de la Gravenche par ordre du gouvernement vaudois, n’ont donné en décembre 1904, à la Venoge, que trois poissons ; en décembre 1905, à l’Aubonne, que 24. SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 189 Pour remédier à cette situation désastreuse, il estindis- pensable d'organiser une pisciculture intelligente et active. Les expériences faites au lac de Neuchâtel et au Léman à Thonon. à la pêcherie d’Allaman et au laboratoire de z00- logie de l’Université de Lausanne, ont prouvé la possibilité d'obtenir facilement des alevins des Corégones à fraye littorale, Gravenche du Léman, Palée du lac de Neuchâtel, Lavaret du lac du Bourget ; les expériences de la piscicul- ture de Thonon, dirigée par M. A. Perdrizet, inspecteur des eaux et fôrêts, ont en outre montré la possibilité d'obtenir quelques alevins de Féra, Corégone à fraye dans la région profonde. Le succès de cette dernière espèce n’est pas très brillante (40 °/, à peine de réussite), mais il permet cependant l'espoir en des résultats plus satisfai- sants quand on saura mieux se rapprocher des conditions naturelles du développement de ces œufs. Quoi qu'il en soit, la pisciculture des Corégones est réclamée par les besoins de la pêche, une des industries de notre peuple, et par les exigences de l’alimentation des populations riveraines; cette pisciculture est possible d’après les expériences des dernières années. Elle doit être instamment recommandée aux autorités des quatre cantons du Léman et aux sociétés de pêche. M. MERCANTON cite quelques cas d’erplosion spontanée de tubes de verre renfermant des sels de radium et restés scellés pendant un temps assez long. Un cas pareil a été signalé par Me Curie, il y a quelques années déjà, un autre, datant de décembre 1905, a été décrit par M. le D' Precht dans le numéro du 15 janvier 4905 de la Physikalische Zeutschrift. L'un et l’autre observa- teur expliquent l'explosion survenue par l'accumulation lente d’un gaz, atteignant à la longue une forte pression. Chargé par M. le prof. Rœntgen, à l’Institut de physique de Munich, d'ouvrir un tube renfermant 15 milligr. de RaBr, pur, et resté scellé depuis 38 ‘/2 mois, M. Mercanton a utilisé un dispositifcomprenant une chambre à explosion, un tube de Geissler et un baromètre à mercure, le tout en 190 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. verre et relié à une pompe à mercure. Le tube à radium était enroulé de quelques spires de fil de platine, dont l’échauffement par le passage d’un courant électrique devait amener le ramollissement et le percement de la paroi du tube. L'expérience faite ainsi dans le vide a montré : qu'il n’y avait pas dans le tube de radium, une quantité d’un gaz nouveau. notamment d’helium, suffisante pour être décalée au spectrocospe ; que la pression régnant dans le tube à radium était très probablement notablement inférieure à la pression atmosphérique. (M. Precht évaluait à 20 atmos- phères la pression gazeuse dans le tube dont il a étudié l'explosion.) En connexion avec cette recherche, M. Mercanton s’est préoccupé de constater si l’'émanation du radium est capa- ble de diffuser à travers le verre ramolli par la chaleur. A cet effet la paroi du tube à radium, dans lequel, après nouveau scellement, on a provoqué par un chauffage préalable à 1500 le développement d’une quantité notable d’émanation, a été munie d’une spirale de platine et chauffée pendant une heure au point de ramollissement du verre, en présence d’un treillis métallique chargé négati- vement à 20.000 volts environ. Au bout d’une heure le treillis ne montrait pas la moindre radio-activité induite, A la température de ramollissement, le verre ne laisse donc pas diffuser l’émanation. M. le D' MACHON présente une hachette provenant du Chaco et dont le manche, en bois décoré, porte un outil fait d’une mâchoire de Suidé. BULLETIN SCIENTIFIQUE PHYSIQUE A. KLEINER. UBER ELEKTROMETER VON HOHER EMPFINDLICH- Keir, Viertehahrsschrift der Naturf. Ges. i. Zurich, 1906, p. 226. M. Kleiner a imaginé un nouveau modèle de l’électro- mètre à quadrants qui réalise un beaucoup plus haut degré de sensibilité que ceux jusqu'ici employés. Dans cet appa- reil, les quadrants horizontaux sont remplacés par quatre segments cylindriques verticaux fixés sur la plaque de base en ébonite. L’aiguille, en feuille mince d'aluminium, porte deux ailettes cylindriques, concentriques aux quadrants ; elle est suspendue à un fil de platine Heraeus de 0,001 à 0,007 mm. de diamètre, dont l’emploi constitue un des principaux perfectionnements de l’appareil. Ce fil, le mi- roir pour les visées et l’aiguille ne pèsent ensemble que 0,08 gr. Le tout est enfermé dans une cloche cylindrique mi-partie mélal à la partie inférieure, verre à la partie supérieure, qu'on peut évacuer complètement d'air ou remplir d'hydrogène. La sensibilité de cet appareil est très grande. Avec emploi d'un fil de platine de 10 cm. de longueur et 0,003 de dia- mètre, on peut, avec charge de 1 volt et écartement d'échelle de 2 m.. obtenir nne déviation de 4000 divisions de l'échelle. On peut apprécier jusqu’à 10—8 volts. A. KLEINER. NACHWEIS ELEKTRISCHER KRAFT IM MAGNETI- SCHEN STROM, Viertelj. d. Nat. Ges. 1. Zurich, 1906, 228. Comme première application de son nouvel électromètre à quadrants, M. Kleiner a pu constater très nettement la 192 BULLETIN SCIENTIFIQUE. force électrique produite par le courant magnétique dans un circuit ouvert, laquelle est aussi difficile à constater électrostatiquement dans ce cas qu’elle est aisée à mettre en évidence sous forme de courant induit dans le cas d’un circuit fermé. Le nouvel électroscope donne avec le circuit ouvert deux oscillations très nettes (20 à 30 divisions de l'échelle) et de sens contraire à la fermeture et à l'ouverture du courant excitateur de l’électro-aimant. D'une manière générale, cet appareil permettra d'étendre notablement le champ des mesures de force électriques. GÉOLOGIE W. voN KNEBEL. HÔÜHLENKUNDE MIT BERÜCKSICHTIGUNG DER KARSTPHAENOMENE, 222 p. et #1 fig. Vieweg u. Sohn, éditeurs, Brunswick. M. von Knebel a rédigé un traité de spéléologie, destiné à encourager et diriger les études systématiques des phé- nomènes de corrosion souterraine. Après avoir exposé les raisons pour lesquelles les systèmes de calcaires ou de dolomies compacts mais disloqués sont très particulière- ment riches en grottes et autres phénomènes de corrosion, l’auteur aborde la question de l’origine des territoires kars- tiques, montrant que le caractère essentiel de ce genre de paysages, c’est-à-dire l’infiltration totale des eaux météo- riques, suppose toujours une roche soluble dans l'eau et primairement fissurée. Les infiltrations descendent dans ces terrains jusqu’à la rencontre d’une couche imperméable, au-dessus de laquelle elles s'accumulent jusqu’à un niveau qui devient niveau de sources, et qui peut varier notable- ment suivant les quantités de pluie tombées. L'œuvre considérable opérée par les eaux souterraines dans les pays karstiques peut être évaluée approximative- ment par la détermination du débit total des sources et de leur teneur en carbonate de chaux, ceci en tenant compte du fait qu'un tiers environ du calcaire dissous est redéposé GÉOLOGIE. 193 dans l’intérieur sous forme de dépôts stalagmitiques. Ces derniers se forment essentiellement dans des grottes anciennes abandonnées par les courants d’eau principaux. Comparée à la corrosion, l'érosion ne joue dans la forma- tion des grottes qu'un rôle tout-à-fait accessoire, souvent même elle amène l’obstruction de certain conduits en créant des produits détritiques qui s'accumulent en cer- tains points. L'auteur traite ensuite des diverses formes de cavités souterraines créées par l’érosion et développe plus parti- culièrement la question des fleuves souterrains, dont l'existence a été niée par quelques auteurs, mais peut être démontrée par divers exemples. Le retard qui se manifeste dans la marche de la plupart des fleuves souterrains et qui a fait croire souvent à un noyage des eaux souterraines dans une vaste nappe, s'explique par les nombreux mou- vements tourbillonnaires qui se produisent fatalement en grand nombre, et par les irrégularités si fréquentes du cours. Il est donc certain que bon nombre de sources vauclusiennes ne sont pas autre chose que le débouché de véritables cours d’eau souterrains. et ne représentent pas le déversoir de nappes souterraines. Cette manière de voir fait ici l’objet d’une discussion très serrée, dans laquelle, sans nier l'existence de nappes d’eau en profondeur sous les régions karstiques, l’auteur conteste l'extension générale et le rôle essentiel que M. Grund a voulu récemment leur attribuer. L'hypothèse de relations existant habituellement entre les sources vauclusiennes et des cours d’eau souterrains nous fournit l'explication la plus simple de la sortie des sources sous-marines et d’un autre phénomène plus com- plexe et beaucoup plus rare, celui des moulins sous- marins. Les sources sous-marines existent le long des lignes de côtes à caractère karstique et suivant lesquelles le niveau de la mer subit un exhaussement relatif graduel, qui immerge des sources primitivement continentales. Quant aux moulins ils ne peuvent subsister que dans un état d'équilibre déterminé entre la pression du cours d’eau 194 BULLETIN SCIENTIFIQUE. souterrain et celle de l’eau de mer, ce qui explique leur rareté. La formation des cours d’eau souterrains fait l’objet d’une étude spéciale, dont les conclusions sont les suivantes : les eaux d'infiltration s’accumulant d'abord en une nappe, il doit forcément se produire dans cette dernière des mouve- ments horizontaux de l’intérieur vers l’extérieur, et ceux- ei suivront les lignes de fissuration de la roche. La corro- sion agranditprogressivement ces fissures et les transforme en canaux à section toujours plus large, qui finissent par fonctionner comme de véritables drains. A propos de la question souvent discutée de l'origine des entonnoirs et des gouffres, M. von Knebel montre qu'il faut se garder de vouloir admettre un mode de formation unique pour toute celte catégorie de phénomènes et que, tandis que certains entonnoirs sont sans aucun doute le résultat d’un enfoncement dans une cavité souterraine, d’autres résultent au contraire de la corrosion directe effec- tuée par les eaux, tantôt le long d’une fissure principale, tantôt suivant un réseau de petites fentes verticales. Lorsqu'un effrondrement est provoqué non par une simple cavité, mais par un système de cavités alignées le long d’un cours d’eau souterrain, il peut se former en surface des dépressions en forme de cuvettes elliptiques étendues, dont le fond est ensuite nivelé par les apports dù au ruis- sellement, et qui sont connues sous le nom de polje. Les effrondements peuvent même aller jusqu'à supprimer sur un parcours plus ou moins étendu toute l'épaisseur de roche qui séparait un cours d'eau souterrain de la surface, les matériaux effondrés étant entrainés peu à peu par le mouvement de l’eau ; il se forme alors des vallées d’un aspect très spécial avec des parois plus ou moins encaissées et qui sont fermées brusquement à l’amont par un grand mur transversal, au pied duquel sort une source au débit puissant. L'exemple classique de ce genre de tronçon de vallée est la région de la source de la Vaucluse. Après avoir donné un aperçu sommaire sur les divers mode de formation de grottes en dehors de l’action des GÉOLOGIE. 195 eaux d'infiltration, l’auteur jette un coup d'œil sur la phy- sique des cavités souterraines et plus particulièrement sur les conditions de température et de ventilation; puis il aborde l’étude de la flore et de la faune des grottes, en envisageant aussi les populations troglodytes de la période paéolithique. Enfin un dernier chapitre est consacré à l'examen des remèdes à appliquer au mal désastreux que représente pour les populations d’un pays l'existence d'un paysage karstique, et il termine par un chaud plaidoyer en faveur du reboisement, qui en effet a déjà donné des résultats plausibles. CZS: LISTE BIBLIOGRAPHIQUE des Travaux de Chimie faits en Suisse 1906 Avril . ABELJANZ (H.) Steideler-Kolbe, Leitfaden für die qualitative chemische Analyse. 13. Aufl. Zürich. . BALAVOINE (Pierre). Recherche des huiles étrangères dans l'huile de noix. Genève. Lab. cantonal. — J. suisse de chi- mie 44. 224. . BuNGE (G. v.). Lehrbuch der organischen Chemie für Me- diziner. (Leipzig) Basel. . BURCKHARDT (Magnus). Ueber einige seltenere Sekrete. Dissert. Bern (Prof. Tschirch). . Büret (Emil). Ueber die Methoden der Quecksilberbestim- mung im Urin. Bern. Inst. für mediz. Chemie. — Arch. exper. Pathol. 54. 439. . CanrTont (H.). 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Wochenschr. 44. 361. 204 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES A L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE PENDANT LE MOIS DE JUILLET 1906 2, couronnne lunaire pendant la soirée. 3, à 7 h. du matin, légère averse, pluie à 10 h. du matin et à 9 h. du soir. 4, tonnerres au NW. pendant l’après-midi. 5, dans la nuit, depuis 1 h., violent orage, forts coups de tonnerre et pluie abondante. 7, légère rosée le matin; bise dans l’après-midi. les 8 et 9, bise pendant tout le jour. le 11, quelques gouttes de pluie à 11 h. du matin et à 4 h. du soir; ‘pluie dans la soirée, depuis 10 h. 30 m. 13, légère pluie pendant une bonne partie de la journée, 14, forte rosée le matin. les 15 et 16, rosée le matin. le 18, pendant toute la soirée, éclairs à l'E. et à l'W. 19, dans la nuit, à 2 h. du matin, orage au N.; quelques gouttes de pluie ; depuis 5 h. 30 m. du soir, orage au NW.; à 6 h., tonnerres lointains; un peu de pluie; à 9 h. du soir, éclairs à l'horizon. depuis 6 h. du soir, orage au SSW., éclairs et tonnerres; à 7 h., arc-en-ciel ; pluie pendant toute la soirée. légère averse à 4 h. du soir; pluie depuis 9 h. pendant le reste de la soirée. éclairs au N. et à l’W. à 9 h. du soir ; à 10 h., éclairs et tonnerres au N.; pluie à 10 h. du soir. pluie le matin jusqu'à 10 h.; le soir, depuis 6 h., éclairs au NW.; à 6 h. 30 m., tonnerres, averse orageuse; à 7 h., très bel arc-en-ciel double; légère pluie dans la soirée. rosée le matin et le soir. rosée le matin et le soir; quelques éclairs au SE. à 10 h. du soir. rosée matin et soir; l'après-midi, depuis 1 h. 30 m., tonnerres au NW ;à3 h., 23 . 24 26 M 21 29 30 31 . . - quelques gouttes de pluie ; à 7 h.30 m., tonnerres au S, orage sur les Pitons, éclairs à plusieurs reprises; couronne lunaire à 9 h ARCHIVES, t. XXI. — Août 1906. 14 AR, | DA Cadres | | | €r'0 + | so'ge |let'sa |rs'Le |sr'sa À SUN 4 1 0 T6 ll "NO ‘MSI "NI0. “ANT 6 68 | 8° 98 || 76 0 - | 8C'Le || 6°88 | g'La | 9'Le À TE & ÿ \ y l "NI "NII ANN\0 "SI S'98 | L'rè | aa — | 60'ca | 6'Ge | r'ee | o'9a À 08 (0 il 0 & Fr I "KIT "NIT °"NI0 “ST 9 Ga | 6°ra || 61°8 - | IT Ge || 6°re | o'ca | 9'ca lee & I Je & 9 I "NIT "NIT ŒANNII "NT 928 | 0'Ge || 89°T - | 9393 | a'ca | o'9e | 6'98 | 88 G OMPAIRURS ( OTMROT AU 6 @ ATP VAN HS 0 “SIS 22) 6'G8 | ge'tr - | 6C'98 | r'Le | 6'92 | g'oa | Le 9 0IG|9 0 OT OT | OT | OI 6 9 I :N10 "HIT "NI "NI G 98 |0'Fè | r6'e — | ac'ca | s're | c'ez | 09e | 93 LA SR OA G JL G (a S'IL |[ ANNII ANN& "NIO ‘MI ÿ'Le | L'CG | 66°T - | 97'98 | £'98 | 6'o8 | £'Le | ce F Panic OT OT ROTMIAOI 6'& I "NIT "NO ‘MSO0O ‘MSI! 98 |9"rell Ge z — | 6G'Ga || S'Ce | o'ce | 6'ca | ra 1 0'6119"6 9 QE 2 I 6 9 “JA TT "ASHIT "NI0 “MSI F 66 | Fr've |"Fè 0 - | gG'Le || G'o3 | r'La | L'82 l'Se RER ARE GT DT 0 \ 0 09 I © NI10 "NII °N10 SI 6 08 0°88 || GL'T + | 9668 | 8°82 | 968 | c'os | ‘ol M g'G 4 0 6 ù £'8 a Tea |0 > AIT "SIT "MSSI & 06 | L'L& || IL'T + | 0S'68 || 9°62 | s°'62 | L'62 | 1à er F'G 8 OT L 6L I AMSSlo 2SITAMNSS|T "SI 6 88 | 0°98 || 8G°0 - | Ca’ Le | 0'Là | 6°98 | 6° Le | 08 +. & I Il & Tn2 T MSSI0O _NITMSSI0 "SLT'IS | 898 || rer + | 0068 | r'88 | r'8a | 9°68 À 6I 7 à & T 0 G'L 1 MSSIT SIT: MSS|0 SI 806 | 9°L8 || LO'T + | 1668 | S'82 | 98e | r'08 À SI Le (( 0 0 0 cu: I "N10 "NII “NO "SIG IE | S'68 | 66'à +] 9908 | 6'62 | 9°08 | 91€ | LT : De T 0 2 0 Sy 1 'ANNIT ‘ŒNIT ‘ANN|O "SI L'T6 | 6°06 || 08€ + | 10'18 | 0‘Ie | 8'og | G'Ig DAT 1,200 Î 0 I 0 6'à I "NIT ANNII "NII "NT GTS | L'68 || LS°6 + | 90'I£ | 6:08 | L'08 | L'Ig FSI LS & 0 g I (12 Il "NIIT "NIT ANNIT ‘ASI 8'I6 | 006 || !2°8 + | r6°06 | S'IS | L'08 | 0'TE À FI & 8 $ OT | OI CRE I "NIT ‘AaNl "NIT “AMNI SIG | 982 || 86°a + | 80'08 | G'18 | 208 | 2°6a | &T TI L (DE V2 I & 6 I ANNIS ‘ANNIS ‘ANNO "NT T 06 | 0°88 || py'1 + | L0‘68 | 9°8a | s°se | 9°68 | &T ee J OT | 6 I cu ER) TAANSSIITNMEAXINI 0 "NI 7 06!&'98| 0F° 0 + |: 00°8a | 0'08 | r'98 | 922 D'IL NES G ù & 0 LAS 4 I NID MST "NO "NI T'IG | G°88 || 6672 + |- 16:62 | L'82 | 9°62 | 6:06 À OT Late G I L a lee I ANNII "Ne HNNII NI S'86 | 206] #1 + | o2'us | 2'18 | r'ig | F'& | 6 AE 9 8 (à L F OL | ANNIS "ANNI& ‘ANNIO NT 688 | 008 || 6C'E + | ET 1e | a'êe | o‘ie | ais ls cable ù à & 8 p'01 I ANNII "Ne ANT =NT9°68 | S:98 |Lsao = | s8'122 |6°82 | o°Le=| 6:98 | L HE” & 0 6 6 LR “18410, “ANIT MNNIO ‘MNT 992 | G'68 | 182 = cr:e8 | p°92 | e"ca | c'ye | 9 & OT OINIROTAIROT 6 £& aTCA OMAHNUIT "NII "MI L'L8 | S"Ie | s6°z - | sFr°re | O'Sa | age | l'a ls & G F 8 (o & Fr I "NIT NI °NIT “NI L'eau |lo2:ot | pr'e2 |'e°s2 2222010082 | F co OT OT | OI | OI 6'& "ABANT "NIT "MIT “MI 8 66! @9&| 960 + |! 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AT UE um] I, = | OS — RS 204 MOYENNES DE GENÈVE. — JUILLET 1906 Correction pour réduire ln pression ntmosphérique de Genève à In pesanteur normale : + Ümm.(02. — Cette correction n’est pas appliquée dans les tableaux. Pression atmosphérique : 700" + 1h.m. 4h.m. 7h.m. 10h.m. 1h.s. 4h.s. 7h.s 10h.s8. Moyennes lredéc. 28.19 928.411 28925 92825 27.67 27.10 27.30 28.25 27.89 2e » 30.29 29.96 29.99 29.78 29.18 28.74 29.19 29:93 29.63 3e. » 26.97 27.01 27.33 97.32 26.78 26.11 26.23 27-03 26.85 Mois 928.44 28.31 2848 28.42 27.81 27.28 27.53 28.36 28-08 Température. le déc. +14.45 L12.51 +16.08 +-18.51 +-21.52 +-21.95 +19.69 +-17.46 17:77 2° » 15.28 13.37 16.85 20.47 23.58 23.62 20.88 17.86 18.99 3° » 17.77 16.63 18.95 2143 24.01 24.35 2165 19.56 20.59 Mois +-15.90 +-14.95 +-17.35 +-20.18 +-923.07 +23.3% +-20.77 +-18.34 19.415 Fraction de saturation en ‘/;. l'e décade 81 8 79 66 by D2 66 70 69 2e » 81 89 73 97 12 L3 D7 68 6% 3° » 83 88 82 71 61 60 74 82 75 Mois 82 87 78 65 d3 d2 66 74 70 Dans ce mois l’air a été calme 245 fois sur 1000. se De re NNE É: 176 — 6.00 4€ rapport des vents SSwW _— X — 0. . La direction de la résultante de tous les vents observés est N° 1°.3 E. Son intensité est égale à 58.6 sfr 100. Moyennes des 3 observations Valeurs normales du mois pour les (2e, 1r, 9h) éléments météorologiques, d’après d 2 mm Plantamour : Pression atmosphérique... .... 728.15 mm RÉAUUN GNTENSE 206 PR LOFT 4.7 Press. atmosphér.. (1836-1875). 727.65 TH1+9, 0.85 Nébulosité., ...….. (1847-1875). 4.4 ne Na 3 Hauteur de pluie.. (1826-1875). 70"®.8 P 71414+2X9 … 4190.67 Nombre de jours de pluie. (id.). 9 | 4 Température moyenne... (id.).+-18°.81 Fraction de saturation......., 67%% Fraction de saturat. (1849-1875). 68 % 205 Observations météorologiques faites dans le canton de Genève Résultats des observations pluviométriques Slation CELIGNY COLLEX CHAMBESY CHATELAINE | SATIGNY ATHRNAZ | COMPRSIÈRES | | 2 197.0 | 81.0 | 63.3 HE 71-90 73.00)L 7H | | Station VEYRIER OBSERVATOIRE COLOGNY PUPLINGE JUSSY HERMANCE a - 07.5. 73.4 | 88.5 | 99.0 | 78.8 à | | Durée totale de l'insolation à Jussy : 264%h.5. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AU GRAND SAINT-BERNARD PENDANT LE MOIS DE JUILLET 1906 lg œ no fort vent du sud pendant la journée ; brouillard le soir; pluie pendant tout le jour. pluie dans la journée ; brouillard le soir. brouillard le matin ; pluie dans la soirée. brouillard le matin et le soir; éclaircie au milieu du jour. brouillard dans la soirée. brouillard le matin et le soir. brouillard le matin et dans la soirée. clair dans la journée; brouillard le soir. brouillard dans la soirée, brouillard pendant tout le jour ; légère éclaircie à midi. 13, brouillard le matin et neige pendant la journée: chassée par un violent vent du NE., elle n’a pu être mesurée. 14, brouillard le matin. 16, brouillard le matin et le soir. 18, brouillard le matin avec légère pluie. 19, temps sec et clair; à 5 h. du soir, fraction de saturation 36 0); pluie dans la soirée, 21, brouillard le soir. 23, pluie le soir; de 6 h. 30 m. à 7 h. du soir, orage avec chute de gréle et pluie ensuite. 24, pluie dans la soirée. 25, brouillard le matin. 26, brouillard le matin; pluie intermittente pendant la journée, 27, brouillard depuis midi pendant le reste du jour. 28, brouillard le matin et le soir. 29, temps clair et sec; à midi, la fraction de saturation descend à 40. les 30 et 31, clair et sec au milieu de la journée. ss « = bi SODMIOOR - Di ji TD 5 Las & 6011 G9 lez F'G |S°9 | | O&T + 89°69 |90°02 ITL"69 C& 69 EL SIN ei > è T | |0 M MSI ‘MSIT ‘AN MST 0'FL | 901 | ee + | az | c'et | p'ez À v°1L bre | er Rte I @ ra ON TEN IT CHAN DECHNT CHN IEC ET IMG GON ES 0 TP) 60 6'0L | 2°09 | 1°69 og | be: É I à I O ÀT MS ŒNIT MSII ‘MSI & 69 | g'L19 | 9°0 — | g'eg 6-89 |:8 89") e709P 63 14 R 8 OT | F OI LT ANT ANS ‘HNIT ‘ANT 069 | 929 || Z°0 -— | 1'89 889 | £'89 | 6°29 | ga Dr " (Lt OT | OT | OT EE ANT ANS ‘ŒNIT ANT £5'69 | 0'89 | SO — | c'89 LESON RSR STÉSORIENe le: F'êl 8 8 L OT |& ‘MSI "MSI ‘MSIa ‘MS}-L'OL | 0°89 || £'°0 + | 1:69 G'89 | 8°69 | 9 69 À 98 M 14 $ € OÙ | OT NS ‘ANT ANS ‘ANIS ‘ANT 0'0Z2 | G°89 | r'O + | 2°69 G°69 | p 69 | L'89 | ca SE CAS 6 OP OT NE ANT CENT. 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Pression atmosphérique : 500" Fraction de saturation en ‘/, 7 h. m. 1h.s. 9 h.s. Moyenne Th.m. 1h.s. 9h.s. Moyenne lee décade 68.93 68.77 69.2 68.77 89 76 29 bar 2° » 69.86 70.37 70.67 70.31 80 65 87 77 3e » 69.62 69.95 70.25 69.94 82 69 88 80 Mois 69.25 69.71 70.06 69.68 84 70 90 8l Température. Moyenne, 7 h. m. 1h18: 9 h.s. TIRÉS CEMRSX 8 4 Le décade 4 3.60: “+ 7.39 … + 406. «D 523 RS 2e » + 4.45 + 9:20 + 5.3 + 6.33 + 6.09 Be » + 7.85 + 11.75 10:00 + 9.38 ee. F Mois “+ 5.38 + 9.52 + 6.%6 + 7.05 + 6.85 Dans ce mois l'air a été calme ( fois sur 14000. NE re 116 SM “46 La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 45° E. Le rapport des vents =) HE Son intensité est égale à 75.3 sur 100. Pluie et neige dans le Val d'Entremont. Station Martigny-Ville Orsières Bourg-St-Pierre St-Bernard mm mm mm mm Eau en millimètres. .... 51.1 42.5 53.5 103.2 Neige en centimètres... OÙcem 00cm O0cm O0c" Sur l'introduction du facteur de Doppler dans la solution des équations de la théorie des électrons PAR L. DE LA RIVE. La transformation des équations de Maxwell a lieu comme suit; les équations sont" : A dS (1) me &rv? di 19 (2) Curl $ = 4x _ + imp Pour les portions d’espace sans charge électrique : div ® = O Pour une distribution cubique d'électricité avec une densité , mesurée en unités électromagnétiques : div ©? = p La distribution de $ étant solénoïdale on fait : (3) & = curl X d’où résulte : (4) curl & = Ÿ div A — VA 1 Mathematische Einfuhrung in die Elektronenthéorie von A.-H. Bucherer, p. 76. ARCHIVES, t. XXII. — Septembre 1906. 15 210 INTRODUCTION DU FACTEUR DE DOPPLER DANS Remplaçant dans (1) $ par curl %, on à : M dx (5) curl pa ates &rv°? curl © Et intégrant : dx (6) &TvD — — Dr ME V © étant une constante d'intégration dont le curl est nul. On lie arbitrairement le vecteur auxiliaire À à la fonction © par la relation : (7) vequ Le À 2 = On différentie (6) par rapport à {, ce qui donne : (8) “Ho ces _dp et on remplace dans GE par sa valeur de manière que l’on a par (2), (8) et 5 A YA 1 vd (9) CONS ea 4 et à cause de (7) : 1 d'A api Ven (PE On trouve une équation analogue pour % et on ob- tient ainsi le système d'équations : A d'A (1) en JE EX Th: — krpu A do à (I) ne me =— V'o —= kTpv° (UT) StCurie) 1 du 1 av) DT — ns Ve LES ÉQUATIONS DE LA THÉORIE DES ÉLECTRONS. 211 On considère le point P, du champ à l'instant 4, et on admet que les valeurs de 4 et de À y sont propagées à partir de l’électron avec la vitesse v de la lumière. Elles sont donc émises par l’électron à un instant { tel que le rayon vecteur ait pour longueur, à cet instant : (6) r = 0 (to — t) Cela posé, on laisse 4, constant et on transforme et À en fonction de r par l’éq. (6), il en résulte : d’e £ do dA dx — !$ =— — À — — V: dt? OT dre et les “tre let IT deviennent : (Ia) —- — V Un théorème de Beltrami donne pour une fonction w de r en un point P, l'intégrale de volume s'étendant jusqu’à l'infini : Fo ETP =|—+ (TE —— ve) dr On a donc par les éq. (Ia) et (ITa) : es Fe jdr ni il f\ US y : et une valeur analogue pour %; d'après (6) il faut que chaque élément de volume qui entre dans l’intégrale soit pris à l’instant { qui est déterminé par la relation : à DEMO Cherchons d’abord à caractériser la variable £ définie par (6) quand on laisse £, constant. On décompose 212 INTRODUCTION DU FACTEUR DE DOPPLER DANS l’espace par des sphères de rayon r, de o à l'infini, correspondant à des valeurs de £ variant de {, à une valeur négative infinie. Je désigne £ par temps d’émis- sion et il est évident qu'à une augmentation dr corres- pond une augmentation négative vdt, puisque toutes les émissions doivent correspondre à un même instant 4, énP;- D'autre part, les équations de Maxwell et leurs transformées s'appliquent directement aux points du champ, tels que P,, qu’on peut appeler champ de transmission, où la fonction & et ses dérivées, soit par rapport au temps, soit par rapport aux dimensions linéaires, sont le résultat de la propagation de ces mêmes quantités à partir de la source d'émission. Puisque c’est au point P, que s'appliquent les équations, il est nécessaire de considérer une variation élémentaire de 4, et de la position de P, en désignant par d£,, dæ,, dy,, dz,, les différentielles respectives. En supposant t£, et { variables tous deux (6) donne : (7) dr = v (dt, — dt) E N Po Soient E et E’ les deux positions de l’électron aux instants d'émission £ et £ + di. Le chemin EE’ parcouru LES ÉQUATIONS DE LA THÉORIE DES ÉLECTRONS. 213 par l’électron est wdt et, en le projetant sur le rayon vecteur EP,, on a : EN = — dr = udt cos (ur) en comptant r de E vers P,. En remplaçant dr par sa valeur dans (7), on trouve : (8) dat ( — = cos tur)) Je désigne {, par temps de transmission, et la rela- tion (8) montre que pour un point P, il y a un rapport constant entre les variations élémentaires de t et de £,. l Fe Le rapport qu'on peut désigner par facteur de Doppler est le rapport entre la durée d’un phénomène émis et la durée du même phénomène transmis lors- que cette durée est suffisamment courte par rapport au temps nécessaire à la lumière pour parvenir de E en P,. Sa valeur devient égale à l’unité lorsque la vitesse de translation est à angle droit avec le rayon vecteur, puisque la source d'émission ne s'éloigne, ni ne se rapproche, et serait nulle si l’on supposait u — v et l’angle des deux directions nul, car dans ce cas la source d'émission elle-même, avec toutes ses émissions consé- cutives, parviendraient au même instant en P,. dt dt par K, est connu et démontré constant, quel que soit r, et puisque l’équation (IT) ainsi que les autres équations du système se rapportent à l’espace de transmission, on voit qu'il faut écrire, en remplaçant, pour plus de Maintenant que le rapport que nous désignerons 214 INTRODUCTION DU FACTEUR DE DOPPLER DANS clarté, l'expression vectorielle par lexpression carté- sienne : 1 do d°œ wo dt, É. in dep US J2 d + D | = srpet dE ou, ce qui est identique, en faisant dt, = Kdt dx, = Kdx dy, = Kdy dz, = Kdz V'dpr [dy do dose ET fr de le Exp Le premier membre de l'équation reprend la forme sous laquelle elle donne lien à la transformation de variable et à l'application du théorème de Beltrami, mais il y a lieu de voir si ce théorème n’est pas modifié par la modification des différentielles. L'intégrale de volume, dans laquelle dx, dy, dz, sont respectivement égaux à dx,, dy,, dz, divisés par K, est identiquement égale à 1. 4e d = | = a7 RO et , d?e et il en est de même en remplaçant È par ax 2 de ATEN puis- QUEUr = KUT- D'autre part, dans la démonstration de la formule de Beltrami, comme dans celle du théorème analogue de Green, on entoure le point P, d’une sphère dont le rayon tend vers O et on considère l’intégrale de surface J HS T2 LES ÉQUATIONS DE LA THÉORIE DES ÉLECTRONS. 215 étendue à la surface de la sphère. En substituant, comme ci-dessus, dx,, dy,, dz, à dx, dy, dz, cette intégrale devient : È fr pes ) dou —= + #TPo dr, d’où résulte que, en conservant dx, dy, dz, nous pou- vons écrire AT Cette valeur coïncide bien avec celle de la solution Liénard-Wiechert‘. q v? PT r u x tiA— — cos (u. 7) Ü Nous croyons donc avoir démontré que l’introduction du facteur K est une nécessité analytique, et qu'il n’y a pas lieu de prendre en considération des dimensions de l’électron, comme on le fait ordinairement. DPPOCACU., p. 85. Li RECHERCHES SUR LE MODE DE FORMATION DE LA MÉTHÉMOGLOBINE PAR A. BABEL. (Suite et fin!.) Recherche de la qualité de la réaction. a) Action catalytique. — Du moment qu'on se trouve en présence d’une réaction chimique. la première idée qui vient à l’esprit, est qu’on a affaire à une réac- tion d’ordre catalytique étant donné les faibles quantités des corps les plus actifs qui sont capables de la provo- quer. D’après la définition même des catalysateurs, com- prenant tous les corps, qui sans apparaître dans le produit final d’une réaction, sont cependant capables d’en modifier la vitesse, on doit retrouver la substance employée, l’expérience finie. Plusieurs de ces corps, en particulier l’aniline, se prêtent bien à cette recherche, car ils donnent des réactions colorées très intenses et très caractéristiques 1 Voir Archives, août 1906, t. XXII, p. 146. RECHERCHES, ETC. 245 sous l’action de certains réactifs, même à l’état de trace. | Si au lieu des chlorydrates, tels que nous les avions primitivement employés, on ajoute à la solution san- guine les corps libres, en faible quantité et qu'après un temps plus ou moins long, on cherche à les en reti- rer par agitation avec un liquide non miscible appro- prié tel que l’éther, on ne les retrouve pas ou seule- ment en quantité beaucoup plus faible que celle mise en expérience. Par contre des essais dans des conditions analogues avec de l’eau distillée ou un liquide quel- conque de l'organisme permettent de doser par chro- mométrie dans les liquides d'extraction la quantité employée des corps, même lorsqu'elle est encore beau- coup plus faible. On n'obtient ce résultat négatif que si l’on a soin d’éviter tout réactif, toute manipulation pouvant amener la décompositton d’une combinaison instable. Si tel n’a pas été le cas, on retrouve la totalité du corps usagé et le phénomène semble réellement être d'ordre catalytique. Mais ce n’est qu’une apparence puisqu'il à fallu une réaction secondaire pour mettre en liberté la substance qui était fixée, semble-t-il, à l’état de combinaison faible et comme nous le verrons plus loin incapable de continuer la transformation sous cet état. Lorsqu'on fait ces recherches, il ne faut employer que des quantités très faibles des corps actifs, car autre- ment les colorations sont si intenses qu’il n’est pas possible de se rendre compte, même approximative- ment, de la proportion qui a été temporairement fixée. Nous avons fait également une seconde observation 218 RECHERCHES SUR LE MODE DE qui vient réluter toute idée de voir dans ce phénomène une simple catalysation, Il semble exister une dose limite, au-dessous de laquelle le corps n’est plus ca- pable d'opérer la transformation. A dose très faible, s’il agissait réellement comme un catalysateur, la vitesse de réaction seule devrait être ralentie, et on devrait arriver au même résultat final au bout d’un temps plus long. En réalité ce n’est pas le cas; on ob- serve comme une sorte de limite assez bien tranchée, entre une quantité qui donne très faiblement la bande d'absorption et une autre très peu différente, qui ne la donne plus, même à une température beaucoup plus élevée et au bout d’un temps beaucoup plus long, facteurs qui, comme on le sait, tendent à accélérer la vitesse de la transformation. Cette limite est d'autant plus reculée que la température est plus élevée et que la proportion d’oxyhémoglobine est plus faible. b) Oxydation directe ou indirecte. — La réaction peut encore être conçue de la manière suivante : les corps méthémoglobinisants seraient oxydés par l’oxy- hémoglobine. Les oxydes ainsi formés oxyderaient à leur tour l’hémoglobine produite en méthémoglobine. Les oxydes naturels ont une tendance à dégager égale- ment oxygène de l’oxyhémoglobine sous forme gazeuse’. Pour vérifier cette hypothèse nous avons fait réagir sur l’hémoglobine d’abord les corps purs, puis ensuite à quantités égales, leurs produits d’oxydation obtenus dans une atmosphère d'oxygène. La plupart de ces corps sont déjà très oxydables à l'air. ! Hüfner, Arch. f. Physiol., 1899, p. 491. FORMATION DE LA MÉTHÉMOGLOBINE. 219 Les substances à étudier étaient placées dans une petite ampoule de verre mince. On faisait passer un courant d'hydrogène pur assez longtemps pour déplacer tout l'air, puis on fermait à lampe. L’ampoule et la solution sanguine étaient introduites dans un ballon de verre, dont on effilait le col et après avoir fait le vide aussi rapidement et complétement que possible, on le scellait au chalumeau. Dans ces conditions l’hémoglobine se conserve intacte aussi longtemps qu'on le désire‘. On casse alors l’ampoule par un choc violent. Si le corps qui s’y trou- vait contenu n'était ni un corps oxydant, ni un produit d’oxydation, la solution restait intacte même à une température de 40°. Si par contre on avait affaire à un des produits d’oxydation il se formait une faible bande au bout d’un temps assez long et à haute tem- pérature, soit de 35° à 40. Ainsi des corps qui ne jouent pas naturellement le rôle d’oxydants, devenaient capables d’oxyder l’hémo- globine en méthémoglobine après avoir séjourné dans une atmosphère d'oxygène, c’est-à-dire après s'être partiellement oxydés. Mais cette action était, compara- tivement à celle des oxydes normaux, si faible, qu’elle ne semblait pas devoir en réalité jouer un rôle prépon- dérant. Pour nous en assurer, nous avons fait réagir sur les solutions sanguines, telles que nous les avions em- ployées primitivement, dans des conditions aussi rigou- reusement semblables que possible, des doses égales des corps purs et de leurs produits d’oxydaiion. Nous ‘Hammarsten, Lehrbuch der physiol. Chem., Wiessbaden, 1904. 220 RECHERCHES SUR LE MODE DE avons alors constaté que c’était toujours sous l’action des premiers que la raie se présentait le plus vite et avec le plus d'intensité. La différence était d'autant plus grande, que l’action de l'oxygène avait duré plus longtemps. Tout semblait se passer comme si la capa- cité de méthémoglobinisation du corps pur était dimi- nuée d’une quantité sensiblement égale à celle qui avait été transformée par oxydation. Le résultat était tout spécialement intéressant pour la paraphénylène diamine, qui comme on le sait donne sous les influences oxydantes de la quinone. Ce dernier corps est Eeau- coup plus actif. Malgré cela la paraphénylène diamine pure est notablement plus méthémoglobinisante que son produit d’oxydation. Pour nous rendre compte de la part que pouvait prendre dans la réaction l’oxygène libre, nous avons fait passer dans une série de solutions sanguines, contenant une certaine proportion de corps actifs, un courant d'oxygène, tandis qu’on mettait une autre série, en tout semblable, à abri du contact de Pair. C’est toujours dans ce dernier cas que la bande d’absorption est ap- parue le plus rapidement et avec le plus d'intensité. En présence de l’oxygène, la formation de la méthé- moglobine était fortement retardée. Dans le même ordre d'idée certains expérimenta- teurs ‘ ont remarqué que si l’on interrompt quelque temps l'extraction des gaz quand on fait le vide, à chaud, alors que l'opération est, par exemple, à moitié effectuée, il se forme rapidement une grande quantité de méthémoglobine. Ce phénomène secondaire ne se 1 Lambling, Soc. biol., 1839, p. 65. 19 FORMATION DE LA MÉTHÉMOGLOBINE. 291 produit pas lorsque extraction est menée sans inter- ruption. Voici de quelle manière nous croyons pouvoir expli- quer ces faits. L'oxyhémoglobine pour se transformer en méthé- moglobine doit d’abord se réduire. Dans une solution d’oxyhémoglobine, il existe toujours une petite quan- tité d'hémoglobine dont la proportion est fonction de la température, puisqu'elle dépend de la tension de l'oxygène. C’est cette hémoglobine, qui s’oxyderait en méthémoglobine, après avoir subi la transposition mo- léculaire nécessaire. Au fur et à mesure de sa dispari- tion, une nouvelle partie de l’oxyhémoglobine se rédui- rait pour remplacer l’hémoglobine qui a disparu et dans le cas d’une atmosphère limitée, il s’en formerait même davantage par suite de la diminution de la ten- sion gazeuse, dûe à la disparition de loxygène fixe d’une facon inerte sur la méthémoglobine. Si l’on augmente la température ou qu'on fasse un vide par- tiel, on diminue la tension de l'oxygène, on augmente en même temps la proportion d’hémoglobine suscep- tible de se transformer et ipso facto on accélère la méthémoglobinisation. Vient-on à diminuer la tempé- rature ou à faire passer un courant d'oxygène, la ten- sion du gaz augmente, la proportion d’hémoglobine diminue et la réaction est ralentie. Ces résultats tendent donc à détruire l'opinion ad- mise par quelques auteurs que la transposition s’effec- tue directement dans la molécule de l’oxyhémoglobine. Les deux corps possédant la même composition centé- simale, cette explication semble à première vue plus naturelle. 299 RECHERCHES SUR LE MODE DE Mais elle se trouve encore combattue par les obser- vations d’autres expérimentateurs. Certains corps oxydants dégagent la totalité de l’oxyde de carbone de la carboxyhémoglobine et de l’oxygène de l’oxyhémoglobine avant que la transfor- mation en méthémoglobine ait pu avoir lieu ‘. Ces corps sont en général d’énergiques méthémoglobini- sants, Ce qui se comprend facilement, d’après ce que nous venons de dire, puisqu'ils préparent le terrain pour la réaction, en mettant l’hémoglobine en liberté. M. Berthelot” a trouvé que la combinaison de l’hé- moglobine avec l’oxygène dégage 14 calories et celle avec l’oxyde de carbone 18,7. Cette seconde combi- naison exigera donc une quantité d'énergie plus consi- dérable pour se décomposer. Or la méthémoglobinisa- tion de la carboxyhémoglobine, est beaucoup plus lente que celle de l’oxyhémoglobine. Cette différence de rapidité du phénomène s'explique très bien, si l’on admet que dans les deux cas il y a formation préalable d’hémoglobine. Si l’on ne peut pas déceler la présence de la méthé- moglobine dans le sang circulant dans l’organisme vi- vant, où les conditions sembleraient devoir être très favorables à sa production, spécialement dans le sys- tème veineux, c’est parce que l’oxyhémoglobine fait partie d’une cellule vivante, qui doit être adaptée de manière à lui conserver son maximnm de labilité, seul état compatible avec les manifestations vitales et la transformation n’a pas lieu normalement. Ou tout au R. von Zeinek, Arch. f. Physiol., 1899, S. 460. ? Berthelot, R. C. 1889. FORMATION DE LA MÉTHÉMOGLOBINE. A moins s’il se forme de la méthémoglobine au cours de la vie, ce ne doit être qu’en très petite quantité à la fois ; elle est alors éliminée au fur et à mesure de sa production, comme c’est le cas pour tous les corps de- venus inapts, par usure, à entretenir le phénomène vital. Il en résulte qu'il ne doit jamais en exister dans le sang normal en proportion suffisante pour qu’elle soit décelable par nos moyens actuels d'investigation. Ce mécanisme qui concorde absolument avec Îles faits connus ne tient encore aucun compte du rôle des corps chimiques. c) Analogie entre la toxicité et le pouvoir méthémo- globinisant. — 11 ressort assez clairement des expé- riences que nous avons effectuées jusqu'ici, que ni l'oxydation, ni la réduction ne jouent un rôle impor- tant dans la transposition de l’oxyhémoglobine en méthémoglobine. La réaction chimique prépondérante, qui préside à cette transformation doit donc être d’une autre nature. Si lon compare l’énergie de l’action méthémoglo- binisante des corps que nous venons d'étudier, avec leur coefficient de toxicité, dont les diverses valeurs se trouvent consignées, pour la plupart, dans une étude que nous avons publiée il y a quelques années”, on est frappé par la très grande similitude d'intensité d’ac- tion qui résulte des deux séries d'observation. La toxicité n’est, somme toute, qu'une réaction chi- mique spéciale, qui se développe lorsque les corps 1 Babel, Toxicologie comparée des amines aromatiques. Rev. méd. de la Suisse Rom. 1899, p. 329. 294 RECHERCHES SUR LE MODE DE toxiques entrent en conflit avec le protoplama des cel- lules vivantes. Ils y produisent des modifications qui nous sont en partie inconnues, parce que nous n’avons encore qu'une idée trop imparfaite de la structure du protoplasma. Quelle que soit la nature de ces altéra- tions, elles modifient en fin de compte le fonctionne- ment des cellules, les épuisent, les paralysent et si cette action est suffisamment énergique et prolongée, elles provoquent ce changement définitif que nous ap- pelons la mort et qui conditionne la décomposition finale des tissus. Autant que nos connaissances actuelles permettent de le juger, outre que sa fonction en fait un produit actif du métabolisme vital et non un simple résidu inerte, l’oxyhémoglobine présente avec les albumines du protoplasma deux analogies principales : 4° sa grande complexité de structure, son poids moléculaire élevé, qui, s’il n’est pas fixé encore d’une façon abso- lument certaine par les recherches récentes, oscille cependant pour l’hémoglobine du chien assez peu sui- vant les différents auteurs autour d’une valeur moyenne de 16669 correspondant à la composition centésimale : Ce LENS SIRET OO: 2° Sa grande labilité, qui constitue également une propriété fondamentale de l’albumine en fonctionne- ment vital. A l’état mort, comme on l’observe dans les réactions in vitro, de par sa stabilité même elle a perdu la plus grande partie de sa facilité à réagir, à se combiner. Aucun corps complexe, parmi ceux produits jus- qu'ici synthétiquement, ne présente à ce degré cette instabilité et cette réservibilité de structure moléculaire, FORMATION DE LA MÉTHÉMOGLOBINE. 29 d’une façon aussi parfaite que l’oxyhémoglobine. De même le protoplasma, lorsqu'il n’a été affecté que par une dose de toxique, relativement faible, est sus- ceptible de se guérir, de rétablir l’équilibre de sa con- figuration interne, par le simple jeu de son fonctionne- ment vital, par la seule force régénératrice des liquides sécrétés par l’organisme, qui jouent dans le cas par- ticulier un rôle analogue à celui de certains réducteurs sur la méthémoglobine. L’oxyhémoglobine se trouve ainsi placée dans une zône frontière, intermédiaire entre la matiére vivante et la matière morte. D'ailleurs pour admettre que la méthémoglobinisa- tion puisse être dûe à une certaine action analogue à celle de l’intoxication, il n’est pas absolument néces- saire que l’oxyhémoglobine présente une ressemblance de propriétés et de structure aussi frappante avec celles des albumines vivantes. Certains corps toxiques agissent déjà à doses infini- tésimales comme paralysant laction spécifique des ferments : tel est le cas par exemple de laction inhi- bitrice de l’acide eyanhydrique, même en quantité im- pondérable, sur la destruction de l’eau oxygénée par la catalase ". Même dans le domaine purement minéral les poi- sons suspendent l’activité des métaux colloidaux, comme les à préparé le premier Bredig, substances qui doivent leurs propriétés spéciales, simplement à leur structure physique. ! Senter, Das Wasserstoffsuperoxydzersetzende Enzym des : Blutes. Zeitschr. f. physikal. Ch. Bd. 51, S. 673. ARCHIVES, t. XXII. — Septembre 1906. 16 226 RECHERCHES SUR LE MODE DE Les divergences qu’on observe entre l’action toxique proprement dite et l’action méthémoglobinisante s’ex- pliquent très aisément par le fait que les poisons ne réagissent pas de la même manière sur toutes les espèces de protoplasma. Leur action dépend surtout de leur affinité plus ou moins grande pour telle ou telle espèce de cellules, ce qu’on appelle leur électivité. Même sur des corps à constitution protoplasmique simple et semblable, comme c’est le cas pour les plantes et les animaux inférieurs, où il n’y a pas de système ner- veux coordinateur et pas d’organes très différenciés, on observe des différences qui dépassent souvent celles qu'on peut établir dans le parallèle de nos deux séries d'expériences. Enfin il faut se rappeler que les animaux supérieurs peuvent faire subir certaines transformations plus ou moins profondes aux corps qu'ils ont ingérés, avant de les laisser pénétrer dans leur circulation sanguine. Diverses expériences viennent d'autre part appuyer cette hypothèse d’une analogie d'action dans la méthé- moglobinisation et l’intoxication. Nous avons déjà constaté que si par laddition d’une quantité convenable d'alcool, on précipite l’hémoglobine d’une solution sanguine et même aussitôt après que l'addition du corps actif a été faite, on n’en retrouve plus trace dans le liquide filtré. Il semble s'être ainsi formé une combinaison analogue à celle qu’on admet se produire dans certains cas entre le toxique et les divers tissus. On pourrait cependant objecter que ces corps étran- gers sont entrainés mécaniquement par la coagulation de l’oxyhémoglobine, comme le sont les ferments so- FORMATION DE LA MÉTHÉMOGLOBINE. 21 lubles, par les précipités provoqués artificiellement au sein de leur solution. Mais nos autres expériences militent également en faveur d’une combinaison réelle. Nous avons déjà vu, que lorsque nous cherchions à extraire les substances méthémoglobinisantes des solu- tions sanguines, si nous avions eu soin d'éviter la pro- duction de toute réaction secondaire décomposante, il n’était pas possible de les retrouver. Tandis que sous l'action brutale des réactifs ordinaires, nous obtenions la quantité intégrale du corps employé. Ce fait corres- pond bien à ce que donnerait une combinaison facile- ment dissociée. C’est cette instabilité même, qui nous a empêché de préparer de telles combinaisons avec la méthémoglobine à l’état pur, cristallisé, car déjà les manipulations laborieuses, nécessitées par la purifica- tion et la cristallisation, quels que soient les soins qu’on y apporte, provoquent leur décomposition. L’oxyhémoglobine et la méthémoglobine possèdent une réaction faiblement acide au tournesol, ce qui leur permet par exemple de dégager, dans le vide, de l’an- hydride carbonique en agissant sur les carbonates. Nonobstant leur facilité relative à cristalliser, elles se rapprochent par plusieurs de leurs propriétés des corps colloïdes et sont par conséquent capables de former des combinaisons analogues non seulement à celles du protaplasma avec les toxiques, mais encore à celles des fibres végétales ou animales avec les ma- tières tinctoriales. Nous avons déjà montré par des expériences spé- ciales que si la méthémoglobinisation n’est pas suspen- due, elle est toutefois fortement retardée par le pas- 228 RECHERCHES SUR LE MODE DE sage d’un courant d'oxygène. M. Osterwald ", étudiant l’action de la respiration artificielle avec l’oxygêne sous pression, à observé que ce gaz diminuait beaucoup le pouvoir toxique de certains poisons, sans qu'il soit possible d’attribuer sûrement cette action à leur des- truction par oxydation. | La mort des tissus vivants débute par une transposi- tion moléculaire, qui a pour effet de diminuer leur affinité, leur capacité de réaction. C’est comme pour la méthémoglobinisation le passage d’un état instable vivant à un état plus stable mort. Il faut distinguer entre la mort apparente d’un ani- mal, c'est-à-dire la suspension de ses principales fonc- tions vitales : respiration, circulation, influx nerveux, ete., et la mort des différentes colonies cellulaires qui le composent. Cette dernière arrive plus tardivement, au bout d’un laps de temps trés variable, qui dépend surtout des conditions extérieures. L’oxyhémoglobine se trouvant dans le globule san- guin, qui fonctionne comme une cellule très modifiée adaptée à un but déterminé, fait donc partie intégrante d’un tissu vivant d'espèce particulière. On peut s'at- tendre, dans ces conditions, à ce que son instabilité ne diminue également que peu à peu, à l'instar de ce qui se passe pour les albumines protoplasmiques. La mé- thémoglobine constitue le premier stade de la mort de l’oxyhémoglobine. Elle est destinée à subir toute une série de décompositions ultérieures, si elle n’est pas soustraite à temps aux causes désintégrantes, qui peu- vent agir sur elle. Il en est de même pour le proto- 1 Osterwald, Arch. f. exp. Path. und Pharm. 1900, $S. 451. FORMATION DE LA MÉTHÉMOGLOBINE. 229 plasma, seulement notre connaissance imparfaite de ces modifications successives, ne nous permet pas encore de nous rendre compte de cette phase précoce, comme nous pouvons le faire pour la méthémoglobine, gràce à une propriété particulière, qui facilite nos obser- vations. De fait, toutes les causes qui accélèrent la mort des cellules, accélèrent également la méthémoglobinisation : chaleur, dessication, radium, toxiques, toxines, etc. Toutes celles qui la ralentissent dans un cas le font également dans l’autre: froid, humidité, éloignement de certains corps nocifs, etc. Ainsi s'explique très naturellement la multiplicité et la diversité des agents méthémoglobinisants puisqu'il semble permis de dire d’une manière générale que toutes les causes qui conditionnent la mort du proto- plasma provoquent la méthémoglobinisation. Conséquences d'ordre général. Lorsqu'une trop grande quantité d’oxyhémoglobine est transformée en méthémoglobine, la fonction spéci- fique du sang comme vecteur de l'oxygène extérieur aux cellules profondes de l’organisme est gravement compromise et entraine à sa suite toutes sortes de dé- sordres, dont l’acmé est constitué par la mort par asphyxie. Des expériences ont montré qu'en moyenne elle arrive lorsqu’environ les */, de Poxyhémoglobine est translormée en méthémoglobine'. Cette dernière ne joue cependant pas le rôle d’un toxique pour les 1 Dennig, Ueber die Einwirkung einiger Arzneimittel anf das Blut. Deutsch. Arch. f. klin. Med. B. 65, S. 524. 230 RECHERCHES SUR LE MODE DE organismes vivants. Si on l’injecte pure, c’est-à-dire débarrassée du stroma provenant de la destruction du globule sanguin, qui est capable de provoquer des em- bolies, elle est rapidement éliminée sans accidents. Si la quantité du corps méthémoglobinisant administré n’a n’a pas été trop forte, spécialement lorsqu'il s’agit de ceux qui ne détruisent pas le globule sanguin, on voit peu à peu la transformation inverse se produire et l’oxyhémoglobine régénérée reprend ses fonctions vi- tales comme auparavant. Il semble donc, quoique la méthémoglobinisation puisse avoir comme résultante la mort par anoxhémie, que ce phénomène ne soit que secondaire. Son rôle principal serait d’opposer une barrière au corps toxique, pour l'empêcher d'atteindre ses tissus d'élection. D'où sa fixation temporaire sur l’oxyhémoglobine. Ce pro- cessus est analogue à celui qui fixe l’oxyde de carbone ‘ et quelques autres gaz toxiques, sur une autre partie de la molécule d’oxyhémoglobine, afin de les empêcher d'arriver aux centres nerveux, pour lesquels ils sont très nocifs. Ils entraînent également la mort par as- phyxie lorsque la proportion en est trop élevée. Dans les deux cas ce moyen de défense ne Joue un rôle efficace que si la quantité du toxique est faible; dans le cas contraire il accélère la mort de l’animal par complications secondaires. Ce mécanisme est celui de la presque généralité des moyens de défense de lor- ganisme. En toute rigueur les conclusions qu'il nous est pos- sible de tirer de ce travail ne sont valables que pour ! Giacosa, Archiv. intern. de Pharmacol. t. XV, p. 127. FORMATION DE LA MÉTHEÉMOGLOBINE. 231 les seuls corps que nous avons étudiés, spécialement pour ceux qui sont consignés dans le tableau, résumant leur énergie réactionnelle. Si nous récapitulons les expériences qui nous sont proprement personnelles, nous voyons que, à l’excep- tion des substances qui ont fourni un résultat purement négatif et de la quinone, à cause de ses propriétés franchement oxydantes, qui l’excluent ipso facto de la plupart de ces recherches spéciales, ces mêmes corps ont été soumis, au nombre d'environ une vingtaine, chacun séparément, aux essais systématiques suivants : 1° Détermination de la production de méthémoglo- bine seule, sous l’action de faibles doses et mélangée d’hématine à partir d’une valeur limite. 2° Recherche de leur présence, la réaction étant terminée «) en observant des précautions spéciales ; b) par les moyens ordinairement employés. 3° Recherche dans le filtrat obtenu après coagula- tion de la matière colorante du sang au moyen de l’al- cool. 4° Détermination d’une limite de masse, au-dessous de laquelle la réaction ne semble plus se produire même en prolongeant la durée d’action et en élevant la température. 5° Détermination de leur action sur l’hémoglobine dans le vide a) à l’état pur ; b) oxydés artificiellement. 6° Détermination de la différence d'action compara- tive en présence d’un courant d'oxygène et à l'abri du contact de Patmosphère. 7° Tentatives en vue de l’obtention d’une combinai- son cristallisée avec la méthémoglobine engendrée sous leur action. SH RECHERCHES SUR LE MODE DE 8° Détermination de la position exacte de la bande d'absorption dans le rouge, position qui s’est révélée être sensiblement toujours la même pour une concen- tration proportionnelle à l'énergie de méthémoglobini- sation. Parmi les expériences personnelles d'ordre général, en vue de parer aux causes d'erreur de la méthode de recherche nous signalerons entre autres la : 9° Détermination comparative de la rapidité de mé- thémoglobinisation spontanée relativement plus grande pour les solutions de l’oxyhémoglobine cristallisée, que pour celles de sang, de même concentration. 10° Détermination de l'accélération de la rapidité mé- thémoglobinisation, soit spontanée, soit provoquée par les agents chimiques, au fur et à mesure que la dilution sanguine augmente. 11° Détermination de l’augmentation de la masse d’un même corps méthémoglobinisant. nécessaire pour obtenir celeris paribus, la bande d'absorption dans le rouge, suivant l’alcalinité du sang choisi et sans faire intervenir d’autre acidité que celle résultant de la dé- composition de ses propres éléments. Enfin parmi les expériences personnelles ayant pour “but d'étudier un cas particulier nous mentionnerons : 12° L'examen des différentes modalités de l’action des anilides : antifébrine, exalgine, phénacétine, etc., suivant la pureté du produit, la durée d’action, la tem- pérature, etc., corps qui présentent des anomalies pu- rement apparentes, comparés à l’action des autres substances. Pour ne pas allonger inutilement notre exposé, outre le tableau fondamental précité, nous nous som- FORMATION DE LA MÉTHÉMOGLOBINE. DRE mes bornés à donner un court résumé du principe et de la technique de chacune des séries d'expériences, qui toutes néanmoins représentent un travail considé- rable, si l’on envisage le temps qu’il a fallu employer pour les essais préliminaires, suivis des déterminations précises, toujours assez minutieuses, en vue d'obtenir le degré suffisant d’exactitude, réclamé par le fait que les valeurs enregistrées se trouvent souvent assez voi- sines les unes des autres. On comprendra facilement, que malgré cet inconvé- nient de longueur de temps exigé par les observations, nous ayons néanmoins donné la préférence à l'examen détaillé et minutieux d’un petit nombre de corps, choisis parmi les représentants des principales fonctions chimi- ques, ce qui permettait d'étendre les résultats obtenus à l’ensemble des corps de structure apparentée, après avoir vérifié rapidement l’analogie d’action sur quel- ques uns d’entre eux. Une cinquantaine d’autres substances ont été ainsi examinées sommairement, parmi lesquelles nous avons déjà cité : des homologues du benzène : anthracène, fluorène, etc., de la phénylamine : toluidines, naphtyl- amines x et B, etc., des phénylénediamines : toluy- lènediamines, ect., des phénols : crésols, naphtols à et 5, etc., des anilides : phénacétine, exalgine, etc., et d’autres substances appartenant à différentes classes chimiques, telles que : l'alcool, lPéther, l’urée, la méthylamine, etc., dont aucune n’a montré d'anomalie essentielle avec l’action des corps fondamentaux. Etant donné le nombre très considérable des corps plus ou moins méthémoglobinisants, qui englobent la plupart des espèces chimiques connues, il eut été diffi- 234 RECHERCHES SUR LE MODE DE cile, sinon impossible, de vouloir les examiner tous. Nous nous sommes donc résignés à ces coups de sonde, pratiqués un peu au hasard. Du fait qu'aucune des substances ainsi examinées n’a présenté de différences notables avec la marche observée primitivement, ilnous semble licite d'étendre, en fin de compte, les résultats de ces observations partielles à la généralité des subs- tances chimiques. Mais il sera bon avant de généraliser, detenir compte dans chaque cas particulier de la fonction chimique de la substance considérée et de sa façon de réagir vis-à-vis des cellules et des liquides de lorganisme vivant, de l’oxyhémoglobine, etc. Ainsi nous avons déjà vu que certains corps inactifs peuvent être transformés en corps actifs et vice-versa, par des décompositions secondaires. D'autre part pendant longtemps on a admis que les nitrites, tant minéraux qu'organiques, étaient des corps méthémoglobinisants. Des expériences récentes ® sem- blent prouver que sous leur action il ne se forme pas la bande de la méthémoglobine mais bien celle de ’hémo- globine oxyazotique. On obtient donc une combinaison analogue à la carboxyhémoglobine, à la cyanohémoglo- bine, c’est-à-dire que l’oxygène dissociable est rem- placé. Peut être bien d’autres corps regardés comme méthé- moglobinisants sont-ils dans le même cas. Des bandes d'absorption très voisines peuvent être facilement con- fondues dans une observation hâtive. Certains auteurs 1 Haldane. The products formed by the action of nitrites on haemoglobin. Journ. of Physiol. t. 21, p. 165. Les FORMATION DE LA MÉTHÉMOGLOBINE. 239 admettent que celle observée dans le rouge, obtenue sous l’action des dérivés nitrés d’une part, de ceux de l’aniline de l’autre, n’occupe pas exactement la même position que celle de la méthémoglobine obtenue par le ferricyanure de potassium. Nous n'avons jamais été à même de vérifier une pareille différence, qui, si elle existe réellement, doit dépendre, non de la nature, mais bien davantage de la quantité des corps actifs employés. Il n’y aurait cependant rien d’impossible à ce que les combinaisons instables qui semblent se produire entre les corps méthémoglobinisants et le protéide, suivant le point de la molécule qu'ils affectent, se montrent capa- bles d’entrainer une légère différence dans la disposi- tion des bandes d'absorption. Nousn’avons pu contrôler le bien fondé de cette hypothèse, puisque en aucun cas il ne nous à été possible de préparer une telle combi- naison pure, à l’état cristallisé. Enfin, il faut se rappeler avant toutes choses, que la notion de quantité Joue un rôle prépondérant, car elle est variable et relative suivantles substancesconsidérées. Tel corps pour une masse donnée provoquera seule- ment la formation de méthémoglobine, tel autre, par nature beaucoup plus actif, pour une masse égale ou même inférieure, donnera déjà naissance à de l’héma- tine, par décomposition plus énergique de la molécule. La méthémoglobinisation ne s'obtient pure que pour des doses faibles, oscillant en général entre des limites très peu étendues pour un mème corps, différant souvent beaucoup d’une classe de substances à l’autre, semblant dépendre d’un coefficient d’activité analogue à celui de la toxicité. Cette restriction acquiert une importance 236 RECHERCHES SUR LE MODE DE toute spéciale lorsqu'il s’agit de corps fonctionnant comme acides, car ils forment très facilement de l’hé- matine sitôt que cette limite est faiblement dépassée‘. Conclusions. Les substances dont nous avons étudié l'intensité d'action sur la transformation de l’oxyhémoglobine en méthémoglobine interviennent dans le phénomène pro- portionnellement à leur affinité et aux masses en pré- sence : elles semblent donc agir en vertu des lois d’une réaction chimique. Cette réaction n’est pas, à proprement parler, d'ordre catalytique, parce que : 1" Si l’on a soin d'éviter toute action secondaire décomposante et pourvu que les quantités des corps actifs soient faibles, on ne retrouve plus ces derniers ou tout au moins on ne peut constater que l’existence de quantités de beaucoup inférieures à celles employées. 2° Il semble exister une limite de dose. variable pour chaque corps, au-dessous de laquelle leur action sem- ble pratiquement nulle. Cette réaction cependant affecte indirectement une forme catalytique, en ce sens que sous l’action de mani- pulations brutales, on récupère la totalité des corps employés par suite de décompositions secondaires, qui peuvent passer inaperçues, si l’on n'observe pas Îles précautions nécessaires et si l’on analyse pas la marche du phénomène dans ses détails. 1 Cf. Ham and Balean, Effect of acids upon blood. Journ. of phy- siol! 11.382; p4 312; FORMATION DE LA MÉTHÉMOGLOBINE. 231 Cette réaction n’est pas dûe à une oxydation directe, parce que : 1” L’oxygène libre lui est nettement défavorable. 2 Certaines substances réductrices, comme par esemple l’orthoaminophénol, agissent avec beaucoup plus d’intensité que certaines substances fortement oxy- dantes comme la quinone. Cette réaction ne semble pas davantage consister en une oxydation indirecte, au cours de laquelle l’oxyhé- moglobine oxyderait le corps actif, qui sous ce nouvel état provoquerait la formation de la méthémoglobine, parce que les solutions des corps oxydés artificiellement sont moins actives sur l’hémoglobine que celles des Corps purs. Cette réaction ne doit pas être une réduction pure et simple, parce que certains corps faiblement oxydants agissent beaucoup plus fortement que certains réduc- teurs énergiques. Par contre cette réaction offre beaucoup d’analogie avec celle qui résulte de l’intoxication du protoplasma vivant : 1” L'intensité toxique des corps que nous avons étudiés est sensiblement parallèle à leur activité sur la transformation de l’oxyhémoglobine en méthémoglobine. 2 L’oxyhémoglobine est un protéide qui offre cer- taines analogies de structure et de réaction avec les albumines protoplasmiques ; il est donc permis de s'attendre à observer, dans une certaine mesure, une action analogue des mêmes corps sur ces deux subs- tances assez semblables. 4 Si l’on précipite ou coagule la matière colorante du sang par l’alcool ou la chaleur on ne retrouve plus 238 RECHERCHES SUR LE MODE DE les corps employés, comme s'ils avaient réellement contracté une combinaison avec l’hémoglobine. 4" Si l’on évite l’action brutale des corps décompo- sants on ne retrouve pas ou seulement une très faible quantité de ces corps après qu’ils ont été mélangés au sang. Tandis qu’en n’observant pas des précautions spé- ciales, sous l’action des manipulations ordinaires on les récupère en totalité. Ils semblent ainsi avoir contracté une combinaison faible, dont l'instabilité est encore corroborée par le fait qu’il n’est pas possible de la séparer à l’état cristallisé. Le mécanisme de la méthémoglobinisation peut s'expliquer comme suit : L'’oxyhémoglobine se transformerait transitoirement en hémoglobine. C’est sous cette forme intermédiaire que, soit la chaleur, soit d’autres agents physiques et chimiques, agissant à la façon des toxiques, lui feraient subir une transposition moléculaire, sorte de coagula- tion colloïdale, analogue à la paralysie intense, qui forme le premier stade de la mort du protoplasma vivant. Cette transformation de structure interne empê- cherait ultérieurement l’oxygène de reprendre sa posi- tion primitive et le fixerait plus solidement. La formation intermédiaire d’hémoglobine, qui paraît à première vue moins naturelle qu’une transposition directe au sein de la molécule même d’oxyhémoglo- bine, semble cependant rendue nécessaire par les faits suivants : 1” Certains corps oxydants dégagent tout l’oxyde de carbone de la carboxyhémoglobine et tout l’oxy- gène de loxyhémoglobine, avant que la faible quantité nécessaire, du réactif en excès, ait pu provo- quer la transformation interne. FORMATION DE LA MÉTHEÉMOGLOBINE. 239 9° La vitesse de la transposition moléculaire marche parallèlement avec les causes qui règlent la proportion d’hémoglobine libre dans le mélange, à un moment donné, c’est-à-dire avec la température et avec la ten- sion de l’oxygène. 3° L'action d’un excès d'oxygène libre, sous la forme d’un courant gazeux, est nettement défavorable à la réaction. &° La méthémoglobinisisation de l’oxyhémoglobine est plus rapide que celle de la carboxyhémoglobine, résultat qui concorde bien avec les mesures calorimé- triques. Cette explication du mécanisme intime du phéno- mène présente l’avantage d’englober en une seule et même formule, l’action de tous les agents si disparates, qui sont en état de produire la méthémoglobinisation, qu’ils soient d'ordre physique ou chimique. Toutes les causes capables de provoquer la mort du protoplasma déterminent également la transformation de l’oxyhémoglobine en méthémoglobine. Ces causes agissent de deux manières différentes qui se complètent l’une l’autre. Soit en accélérant la trans- position moléculaire par un processus analogue à celui qui conditionne la mort des tissus, soit en favorisant la formation d’hémoglobine, stade intermédiaire néces- saire, par diminution de la tension de l’oxygène. Laboratoire de chimie biologique et pharmaceutique. Genève, juin 1906. RECHERCHES SUR LES CONDUCTIBILITÉN THERMIQUE ET ÉLECTRIQUE DES PHASES CRISTALLINES ANISOTROPES” PAR F.-M. JÆGER à Zaandam. Dans les pages qui suivent sont résumés quelques résultats déjà obtenus en examinant les conductibilités thermique et électrique de cristaux anisotropes. Le but auquel tendaient, à l’origine, ces recherches était d'apporter des preuves aux théories récentes qui, basées sur le mouvement des électrons dans les mé- taux, cherchent à relier la conductibilité pour la cha- leur à celle pour l'électricité. Depuis quelques années, ce problème a été traité de plusieurs côtés. M. E. Riecke* s’en est occupé en 1898. 1 Voir : F.-M. Jæger, Académie des sciences d’ Amsterdam, mars et juin 1906. 2? E. Riecke, Ann. Phys. u. Chem. (1898). 66, pp. 353, 545, 1199; Ann. Phys. (1900) 2. 835. CONDUCTIBILITÉS, ETC. 241 M. Drude ‘ ainsi que M. J.-J. Thomson” l’ont abordé en 1900 ; il a été repris enfin par M. H.-A. Lorentz en 1905. Un des résultats les plus remarquables de ces travaux est qu'on a pu établir qu’il existe une rela- lation constante entre les deux conductibilités, relation qui est indépendante de la nature chimique spécifique des métaux expérimentés et simplement proportion- nelle à la température absolue. Admettant d’abord que les électrons peuvent se mouvoir tout-à-fait librement dans les métaux, avec une vitesse dépendant de la tem- pérature absolue et à la facon dont se meuvent les molécules dans un gaz parfait; tenant compte ensuite seulement des heurts entre les électrons et les molé- cules, qui sont beaucoup plus pesantes, et négligeant les collisions entre les électrons eux-mêmes ; supposant enfin que les deux sortes de particules (électrons et molécules) sont des sphères parfaitement élastiques, il sera possible d'en déduire que le quotient de la conduc- tibilité thermique 2 par la conductibilité électrique s est une constante toujours la même pour tous les métaux et variant seulement proportionnellement à la tempé- rature absolue T. Les théories de Drude et de Lorentz ne différent qu’au point de vue de la valeur absolue du quotient : 04e ant 1 É À : 5. D'après M. Drude on aurait —- — : æ-) 13 2 ] ù 8 À - : Wal d’après M. Lorentz - no _. [. Dans ces for- } P. Drude, Ann. Phys. (1900). 1. p. 566; 3, p. 369. ? J.-J. Thomson, Rapport du Congrès de physique, Paris (1900) 3. p. 138. 3 H.-A. Lorentz, Verst. Kon. Akad. v. Wet. Amsterd. (1904- 1905), pp. 493, 565, 710. ARCHIVES, t. XXII. — Septembre 1906. 17 242 CONDUCTIBILITÉS THERMIQUE ET ÉLECTRIQUE mules les termes 2, 5 et T ont la signification mention- née plus haut, e est la charge électrique de l’électron et « est une constante. : MM. Jæger et Diesselhorst ‘ ont examiné les valeurs } ; 7 de —— pour un grand nombre de métaux différents, G suivant une méthode proposée par M. Kohlrausch. La concordance de la théorie avec l’observation est, dans la plupart des cas, très bonne ; dans quelques cas il y a des écarts plus considérables, par exemple chez le bismuth. Chez les métaux Al, Cu, Ni, Ag et Zn, la bus 6 varie, à 48° C. entre 636 X 10° et 699 X 10° C.G.S. Chez Cd, Pb, Sn. Pt, Pd, entre 706 X 10° et 754 X 10°; chez Fe entre 802 et 832 X 10", une valeur un peu plus forte par conséquent. Chez le bismuth on a pour LL la valeur 962 XX 10° considérablement plus élevée. G Di aEce À 13 à Pour le rapport entre PA 100° C. et FA 18° C, la moyenne pour tous les métaux ci-dessus est de 41.3, tandis que pour le bismuth il est seulement de 1.12. Les deux observateurs avaient employé les métaux en barres. Or, si l’on se rappelle la tendance qu’a le bismuth à former, en se solidifiant, des cristaux orientés dans toutes les directions, les résultats pour ce métal sont peu nets, parce que les valeurs des conductibilités thermique et électrique différent notablement dans les deux directions principales des cristaux. Disons encore ici que les mesures avec l'argent à " Jæger et Diesselhorst. Bert. Sitz. Ber., p. 719 (1899); Rein- ganum. Ann. Phys., t. 2, p. 398 (1900). DES PHASES CRISTALLINES ANISOTROPES. 243 2: dise aT : At : 18 C. ont permis de calculer >» qui a été trouvé valoir 38 X 10° C. G.S. La formule de M. Lorentz donnerait 45 XX 10°.’ S 2: Nous allons examiner, dans une série d'expériences successives, quelle est la portée des théories en ques- tion lorsqu'il s’agit de conducteurs cristallisés et, lors- que cela est possible, de métaux cristallisés. En supposant que l’on puisse toujours distinguer trois directions principales, æ, y, z, pour les phéno- mênes de conductibilité thermique et électrique dans les phases cristallines anisotropes, directions toutes trois perpendiculaires entre elles, alors les théories qui ont été rappelées plus haut rendent très vraisemblables les relations suivantes : Non seulement les directions de plus grande con- ductibilité thermique dans les cristaux conducteurs doi- vent être aussi celles de plus grande conductibilité élec- trique mais, en outre, les quotients des À doivent être égaux aux quotients des s. On ne connaît, jusqu'ici, que très peu de chose sur ces relations au point de vue expérimental. Le seul cas bien étudié dans ce sens est celui d’une hématite Fe,0, renfermant un peu de TiO, et provenant de Suède. Le ! H.-A. Lorentz. Ergebnisse und Probleme der Elektronen- theorie; Vortrag Electrotechn. Verein Berlin, 1905, p. 37. 24% CONDUCTIBILITÉS THERMIQUE ET ÉLECTRIQUE fer oligisie en question a été étudié par MM. Bäck- strüm et Angstrüm ‘ qui en ont déterminé les conducti- bilités électrique et thermique, la derniére suivant la méthode indiquée par Christiansen. Ils ont trouvé pour les valeurs À, parallélement à l'axe principal €, et À, normalement à l’axe principal un rapport Fe 12500 (4 Pour le quotient des résistances électriques W à la mème température et dans les mêmes directions ils ont T trouvé — 1,78 d'ou il résulte pour les conducti- (22 . . [2 G 2 DNS 1278. G (4 On peut conclure de ces expériences que, chez le fer oligiste, la théorie et lobservation sont en concordance au point de vue qualitatif, en ce sens que c’est bien la direction de la plus grande conductibilité thermique (a) qui est aussi celle de la plus grande conductibilité électrique. Au point de vue quantitatif, par contre, l'observation s’écarte de la théorie , et, contrairement à ce qui a été trouvé pour les écarts dans les conduc- teurs isotropes, ici le quotient des À se trouve être plus pelit que le quotient des c. La règle empirique de Jannettaz, d’après laquelle la conductibilité thermique dans les cristaux est la plus grande suivant le plan du clivage le plus parfait, ne se trouve pas être suffisamment prouvée dans le cas de l’oligiste, parce que ce minéral ne possède pas de 1 H. Bäckstrôm et K. Angstrôm. Ofvers. K. Vetenskap. Akad. Fôrh. (1888), 8, p. 533; tbid. (1891), 10, p. 545. DES PHASES CRISTALLINES ANISOTROPES. 245 clivage évident. On peut, il est vrai, le partager un peu plus facilement dans le sens parallèle à {1 1 4} (Miller), c’est-à-dire parallèlement au plan des axes 4. $ 5. En premier lieu, j'ai porté mon attention sur le bismuth cristallisé, dont les propriétés physiques sont connues déjà d’une manière très suffisante par des tra- vaux nombreux et surtout par ceux de M. F.-L. Perrot, de Genève, qui a eu la bonté de me prêter son excel- lent matériel. Je le remercie ici d’avoir consenti à me laisser découper un de ses prismes de bismuth pour mes recherches. La conductibilité thermique du bismuth a été mesurée par Matteuci' par la méthode d’Ingenhousz. Il a trouvé PRES AE Le clivage parfait du bismuth ayant lieu parallèle- ment au plan }1 11! (Miller), la règle de Jannettaz est ici confirmée. Jannettaz”, lui-même, a déterminé la situation des ellipses thermiques suivant la méthode de Senarmont et il dit, sans donner de chiffres, que l’ex- centricité des ellipses est grande chez le bismuth. Il y a peu de temps M. Lownds* a mesuré la relation des axes de l’ellipsoide thermique, aussi par la méthode de Senarmont, dans une plaque de bismuth. Il résulte de ses recherches que le rapport +, : A = 1.42. La plus récente mesure a été faite par M. Perrot; ? Matteuci, Ann. chim. et phys. (3). 43, p. 467. (1855). ? Jannettaz, Ann. chim. et phys., 29, p. 39 (1873). 3 Lownds, Phil. Magaz. V, p. 152 (1903). + Perrot, Arch. des Sciences phys. et nat. (1904), 4, pp. 18, 445. 246 CONDUCTIBILITÉS THERMIQUE ET ÉLECTRIQUE en employant d’abord la méthode de Senarmont, il a trouvé comme rapport des axes 4.17, d’où l’on peut déduire À, : À; — 1.368 en moyenne. En outre, M. Perrot a déterminé le rapport des ? en suivant une méthode déjà indiquée par M. Thoulet', qui consiste à mesurer les temps qui séparent les entrées en fusion de deux substances, servant d’index, placées sur un bloc de bismuth qu’on échauffait tantôt par une face parallèle à l’axe, tantôt par une face per- pendiculaire. Les valeurs du rapport À, : À; obtenus par ce pro- cédé se sont trouvées tout à fait concorder avec celles obtenues par la méthode de Senarmont, car leur moyenne fut identique, 1.368. Mais en développant quelques notes manuscrites laissées par C. Soret, M. C. Cailler* a prouvé, dans un appendice au travail même de M. Perrot, que la concordance ci-dessus est tout à fait accidentelle et dépend du fait que le quotient hl K K les conductibilités thermiques interne et externe du métal) se trouvait très petit dans le cas particulier. (où { — l’épaisseur de la plaque de bismuth, h et S 4. J'ai repris la détermination de la valeur du rapport À, : À; en suivant la méthode indiquée par M. W. Voigt”, en 1896. Cette méthode est basée sur un prin- cipe, déjà connu, de Kirchhoff et dépend de la mesure ! Thoulet, Ann. de chim. et phys. (5), 26, p. 261 (1882). ? Caïller, Arch. des Sciences phys. et nat. (1904), 4, 18, p. 457. 3 Voigt, Gôtt. Nachr. (1896) Heft 3; p. 1-16 (1897) Heft 2, p. 1-5. DES PHASES CRISTALLINES ANISOTROPES. 247 de l’angle que font entre elles les isothermes obtenues sur une mâcle artificielle. On prépare deux morceaux d’un cristal et on les recolle en s’arrangeant de façon à ce que leurs axes principaux fassent de chaque côté un angle © avec la ligne de jonction des deux morceaux réunis. Le cristal ainsi mâclé artificiellement est ensuite soumis à un flux de chaleur se propageant dans la di- rection de cette même ligne. Dernièrement", en partant des propriétés géomé- triques des ellipses thermiques élémentaires, J'ai déjà établi d’une façon fort simple les relations essentielles de l’expérience : Si À, et À, sont les conductibilités principales et l’angle que font les axes principaux des deux morceaux du cristal avec la trace de leur jonction, on aura À € Fm tq C _ . cot «. 2 relation où & est l’angle (mesuré) que font les deux iso- thermes obtenues. On peut en déduire que si À, : À, est un nombre petit, c'est-à-dire voisin de l’unité, l'angle < sera maxi- mum pour un angle w ne différant que très peu de 45. Dans ce cas la formule devient À £ Ke Tu (35 fi ) 2 S 5. Le prisme de bismuth cristallisé que j'ai employé à la préparation de la mâcle est celui que M. Perrot * a 1 F.-M. Jæger, Versi. Kon. Akad. v. Wet. Amsterdam. Mars (1906), p. 798. ? Perrot, Arch. Se. phys. et nat., loc. cit. 248 CONDUCTIBILITÉS THERMIQUE ET ÉLECTRIQUE désigné sous la lettre M dans ses publications et pour lequel il a trouvé À, : À = 1.390 par la méthode de Senarmont. Dans ce prisme, ont été taillées deux plaques toutes deux parallèles à l’axe c et dans deux directions du plan 1411} orientées normalement l’une à l’autre. L’angle © fut choisi — 45°. On rencontra bientôt la plus grande difficulté à obtenir une couche mince et homogène du mélange de cire blanche et d’acide élaïdique. Dans la plupart des cas, la masse fondue se contractait en formant des gouttes rondes au lieu de se solidifier en masse cohé- rente. Les isothermes deviennent souvent courbées et elles sont très irrégulières de forme, probablement à cause de la très grande conductibilité du métal. M. Voigt m'a communiqué que ce phénomène se répète avec presque tous les métaux ; il m’a conseillé de cou- vrir la surface polie et très luisante avec une couche mince de laque. Cette couche se dissout dans la masse fondue et améliore l'adhésion. Les résultats obtenus ne furent pas bien bons dans le cas particulier. J’ai enfin pu réussir en remplaçant la cire blanche par la cire jaune qui contient une matière collante provenant pro- bablement d’un peu de miel imparfaitement éliminé. La meilleure manière de régler la production d’el- lipses nettes est de couvrir d’abord la surface inférieure de la plaque et les faces latérales (sauf celles qui sont normales au flux de chaleur) avec une laque contenant du iodure de mercure et de cuivre. La surface supé- rieure, polie, est recouverte du mélange de cire et d’acide élaïdique. Si alors on ne chauffe la plaque que juste assez pour provoquer ün commencement de noir- DES PHASES CRISTALLINES ANISOTROPES. 249 cissement du iodure composé (ce qui a lieu vers 70 €.), on pourra mieux trouver la proportion du mélange de cire et d’acide élaïdique capable de donner une très bonne couche. La mâcle doit être carrée ou rectangulaire, autre- ment les isothermes sont courbées. La tige de cuivre employée pour le chauffage doit avoir une température suffisamment haute pour qu’on puisse opérer aussi rapidement que possible. Le rayonnement calorifique de la tige est, par la courte durée du chauffage, alors réduit au minimum et ne trouble pas le phénomène de pure conductibilité. Les mesures ont été faites avec la double table d’un microscope de Lehmann, sur un porte-objet couvert de peau de chamois épaisse afin de retarder le refroidissement trop brusque qui ferait cris- talliser l’acide elaïdique avant qu'on ait mesuré l’angle e. Comme moyenne de trente observations j'ai trouvé : e — 2212", D'où résulte Le rapport ci-dessus est un peu plus grand que la valeur trouvée par M. Perrot. Il est en meilleure con- cordance avec celui de M. Lownds, mais cependant il le dépasse encore. Il ne me semblait pas sans intérêt La . A , À, de déterminer par la même méthode les rapports He , dans d’autres cristaux et de les comparer aux résultats obtenues par les méthodes de Senarmont, de Ræœntgen et de Jannettaz pour voir si les différences se produisent 250 CONDUCTIBILITÉS THERMIQUE ET ÉLECTRIQUE toujours dans le même sens par rapport à la méthode de Voigt. En réalité, l'observation m'a prouvé que les valeurs fournies par cette dernière méthode sont dans tous les cas plus grandes que celles obtenues par les autres méthodes. Dans les observations qui vont suivre, j’ai employé toujours une couche mince du mélange de cire et d'acide élaidique, en variant la proportion des deux substances suivant les minéraux examinés. Le procédé de M. Richarz‘, qui consiste à employer seul le iodure de mercure et de cuivre, ne donne pas des isothermes assez bien limitées. De plus, on doit chauffer dans ce cas les plaques à une température trop élevée, à cause de leur faible conductibilité, ce qui, souvent, détruit la colle avec laquelle on a joint les deux moitiés des pla- ques employées. 1) Un cristal d’apatite de Stillap (Tyrol) a donné un angle « — 17°. De la position des deux isothermes par rapport à la trace de jonction de la mäcle et à la tige chaude il résulte en outre que dans ce cas À > À ; À es alors ae 150 \4 2) Une plaque de quartz, très aimablement prêtée par M. le professeur Voigt, m’a donné pour « la valeur TN TIRE BTE 3) Une plaque d’antimonite de Shikoku (Japon) taillée parallèlement à {010} m'a donné une valeur passablement plus grande que 1.74, — rapport déduit ! Richarz. Naturw. Rundschau, v. 17, p. 478 (1902). DES PHASES CRISTALLINES ANISOTROPES. 251 des expériences de Senarmont et de Jannettaz. Ces observateurs avaient trouvé pour l’apatite 1.08 et pour le quartz 1.73. M. Tuchschmidt qui a déterminé ‘la conductibilité du quartz en valeur absolue trouva des chiffres dont on À peut déduire pour la valeur 1.643. Dans tous ces œ cas, par conséquent, on remarque que les écarts entre les anciennes méthodes et celle de M. Voigt sont toujours dans le même sens, c’est-à-dire que, quand x, > À,, les rapports e sont plus élevés avec la méthode de Voigt. Et cependant la théorie de la nouvelle méthode est si simple qu’elle comporte sûrement un plus petit nombre de causes d'erreurs que les autres. Enfin j'ai examiné le fer oligiste de l’île d'Elbe. Une première plaque dont je disposais donna de mauvaises valeurs à cause de bulles de gaz incluses dans sa masse. J'ai pu ensuite examiner une plaque très belle et bien polie appartenant à M. Voigt. Un nombre assez grand de mesures m’a fourni pour : la valeur 10 ‘/,° dont on À À déduit pour D le chiffre 1.202. Dans ce cas encore (3 le résultat est plus élevé que celui trouvé par les obser- vateurs suédois avec la méthode de Christiansen, et que celui des expériences par la méthode de Senarmont. Il faut cependant faire remarquer ici qu’en com- binant, dans les calculs qui vont suivre, les valeurs trouvées par MM. Bäckstrôm et Angstrôm pour l’héma- tite et par M. Perrot, pour le bismuth, on arrive à des * Tuchschmidt. Inaug. Dissert. Zürich (1883). 252 CONDUCTIBILITÉS THERMIQUE ET ÉLECTRIQUE résultats tout-à-fait pareils à ceux qu’on obtient en se servant de mes propres déterminations. | Si G Pour le rapport = du bismuth cristallisé on peut C déduire des expériences de M. van Everdingen la valeur 1,68. C'est la meilleure qu’il ait obtenue avec ses barres n® 1 et 5. Ces recherches concernaient le phénomène de Hall et avaient été faites avec un autre des prismes (12 a été x de M. Perrot (n° A) pour lequel la valeur trouvée par lui-même égale à 1.408. Pour le rapport on aura donc pour le bismuth......... 1.128 pour le fer oligiste ...... 1.480 Si la théorie dont nous avons parlé au début était tout à fait d'accord avec l’observation on devrait trouver . — |. On peut juger par les valeurs trouvées 1.128 et 1.480 des écarts entre la théorie et l'observation. En premier lieu, on remarquera que l'écart est nota- blement plus faible chez le bismuth que chez le fer oligiste. Ce fait était à prévoir, a priori, car la théorie 1! Van Everdingen, Arch. néerl. (1901), 371; Vers. Kon. Akad. (1895-1900); Communic. physic. Lab. Leiden, pp. 19, 26, 37, 40 et 61. Voir : Arch. néerl., p. 452, les barres 1 et à et Archives. Sc. phys. et nat., vol. XI, p. 433 (1901). DES PHASES CRISTALLINES ANISOTROPES. 20 a été établie pour les vrais métaux. chez lesquels le mouvement des électrons est sûrement plus libre que dans les autres corps". L'influence de la nature spécifi- que du conducteur est ainsi mise en évidence. UN 8. On peut se demander ensuite si les écarts observés sont dans un rapport quelconque avec les structures moléculaires des deux phases cristallines expéri- mentées. Cela serait important à élucider. On pourrait être conduit par cette voie à fixer quelles sont les con- ditions spéciales du mouvement des électrons quand ceux-ci sont sous l'influence de molécules pondérables orientées réguliérement dans l’espace. De plus, il se trouve que dans les deux espêces de cristaux observés les structures moléculaires probables sont tout-à-fait comparables entre elles. Ces cristaux ont la même symétrie, à savoir la symétrie ditrigonale scalénoédrique et leurs paramètres cristallographiques sont très analogues : bismuth : a:c— 1 :1.3035 (Rose) fer oligiste : a: c = 1 : 1.3654 (Melczer) L'aspect dominant des deux phases est le rhomboëdre qui, chez toutes deux, est pseudo-cubique. Pour le bismuth, l’angle x est 87 34" et pour le fer oligiste à — 85 42’. Chez le bismuth surtout, l’archi- tecture pseudocubique est très évidente ; les plans de clivage parfait correspondant aux formes 1114} et 111} se combinent en un polyèdre qui ne diffère que 1 Voir cependant la remarque finale de cette publication. 254 CONDUCTIBILITÉS THERMIQUE ET ÉLEUTRIQUE très peu de l’octaëdre régulier. Quoique le fer oligiste ne possède pas de plan de clivage parfait, il peut ce- pendant être partagé le plus facilement dans le sens 441. Les parallélipipédes élémentaires de ces deux phases cristallines étant des rhomboëdres pseudocubiques, on peut se demander quelles seront les dimensions molé- culaires , des deux cellules élémentaires. Ces dimen- sions constituent, conjointement avec celles connues et peu différentes entre elles, des angles &, les paramètres déterminant la structure moléculaire ; elles sont égales aux translations caractéristiques des deux systèmes de Bravais ici considérés. On peut alors calculer les paramètres lopiques des deux phases en posant pour le contenu V de la cellule , s , M S : élémentaire le quotient y Où M est le poids molé- culaire et d le poids spécifique du cristal. On élimine ainsi, comme l’ont prouvé MM. Muthmann et Becke”, le choix arbitraire qu’on fait toujours avec les paramètres cristallographiques en prenant l’axe b = 1. En réalité, l'unité de mesure qu’emploient ces auteurs : M lorsqu'ils posent V — Tr © calculent les rapports des côtés du parallélipipède élémentaire d’après les rap- ports des paramètres cristallographiques @ : b : €, n’est autre que la longueur du côté d’un volume cubique, lequel appartiendrait à une phase cristalline hypothé- tique dont le poids moléculaire serait égal au poids 1‘ Muthmann, Z. f. Kryst. (1894), 22. p. 497; Becke, Aaz X. Akad. d. Wiss. Wien (1893), 30, p. 204. (4 DES PHASES CRISTALLINES ANISOTROPES, CASE spécifique. Dans ce cas, en effet, le volume V serait égal à l’unité et les côtés seraient aussi égaux à l'unité. Dans le cas spécial d’une symétrie ditrigonale, les axes topiques y, Ÿ, w, deviennent égaux l’un à l’autre et à p. On calculera , par les relations : 2 as CL . \ . A SIN OM cames Du CE SIN = SIn* œ SIn À ® SIN & On trouve dans ce cas-ci, en substituant les valeurs : Poids molée.. "Bi — 207.5; Fe,O, = 159.64 =! Densités.. :…. Bi = 9.851 (Perrot); Fe,O, — 4.98 — d M TER A Vri = 21.064 et Vrc03 = 32.06 ; d’où Ppi 2.764 Pre:0: 3.1853 En comparant ces valeurs avec celles des rapports Ka Ke dans les deux phases, on trouve : K a . Ie = 7 = P NEA Ke | 5 ( Ke hé F Fe:0, LÉ Bi ( ) La concordance est aussi bonne qu’on peut le sou- haiter, car, en dépit des fautes expérimentales, inévi- tables, le premier membre de l’équation est égal à 1.312 et le second à 1.328. Le K On peut donc écrire le rapport ne pour chacune des C phases cristallines observées ici la constante C étant indépendante de la nature chimique spécifique des phases. 256 CONDUCTIBILITÉS, ETC. Au lieu de o,° : o,*, on peut supposer encore que le rapport trouvé serait p,* Sin «, : p," Sin &,—1.305. Ces expressions ne sont autre chose que les surfaces J des parallélogrammes élémentaires de la structure molé- culaire de Bravais. On pourrait donc écrire = — CAT (3 Comme les angles «, et x, ne différent que peu de 90, leurs sinus différent peu de l’unité, et il n’est pas pos- sible de choisir dès maintenant entre les deux supposi- tions. Des expériences plus nombreuses, à faire aussi sur des cristaux d’une autre symétrie ‘, devront montrer si les relations trouvées ne sont qu’accidentelles. : j'es- pére pouvoir en publier prochainement les résultats. 1 Il faut remarquer ici que des recherches sur la conductibilité électrique au point de vue de sa dépendance de la température, recherches portant sur plusieurs minéraux, pour la plupart du système régulier, ont été publiées par MM. Kœnigsberger et Reiï- chenheim dans Phis. Zeits., s. 7, p. 560 (1906). Elles montrent que la propagation de l’électricité chez les sulfures PbS, Fes, etc., est, en réalité, de la même nature que chez les métaux eux-mêmes. Elle n’est pas analogue à celle qu’on rencontre chez les électro- lytes ; ainsi ce sont les électrons, et pas les ions composés, qui transportent ici les charges éléctriques. QUATRE-VINGT-NEUVIÈME SESSION DE LA SOCIBTE HBLVÉTIQUE DES SCIENCES NATURELLES RÉUNIE À St-GALL du 30 juillet au 1° août 1906. St-Gall avait été une des premières parmi les cités suisses à convoquer dans ses murs la Société helvétique des sciences naturelles, qui y tint déjà sa 5° session en 1819. Elle l’a reçue de nouveau en 1830, en 1854,en 1879 et avait tenu à lui faire fête pour la cinquième fois cette année-ci. Cette ville, qui a su garder son aspect extérieur coquet et charmant tout en devenant un important centre industriel, qui respire l’aisance et le bien-être fruits du travail, a fait à ses hôtes accourus nombreux des autres cantons l’accueil le plus hospita- lier. Aussi bien elle avait de nobles traditions à soutenir et beaucoup de choses intéressantes à leur montrer, à commencer par son beau et très riche musée d'histoire naturelle. M. le D' Ambubhl, chimiste cantonal, président du Comité annuel, a dirigé cette session avec beaucoup de compétence et d’entrain. La reconnaissance de tous les ARCHIVES, t. XXII. — Septembre 1906. 18 258 © SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE participants à ces belles journées lui est acquise, ainsi qu'à MM.Th.Schlatter, vice-président, Rehsteiner, secré- taire, et aussi aux autorités cantonales et communales, qui ont tenu à montrer à cette occasion l'intérêt qu’elles portent au développement de la culture scientifique que St-Gall a toujours tenue en honneur. M. le D' Ambubl a ouvert la session et la première assemblée générale le 30 juillet au matin dans la salle du Grand Conseil par un discours faisant l’historique des quatre sessions tenues précédemment à St-Gall. La suite de la séance a été consacrée à divers rapports et résolutions, une en particulier relative à la nomination d’une commission pour la sauvegarde des richesses naturelles de la Suisse, tant zoologiques que botaniques et géologiques. Puis l’assemblée a entendu des confé- rences de MM. le prof. Gœbel, de Munich, sur les défor- mations en botanique ; de M. le D'Ernst, de Zurich, sur les déformations dans le règne animal, et de M. Emile Bächler, conservateur du Musée de St-Gall, sur les fouilles zoologiques et préhistoriques dans la grotte du Waldlarchli. Les différentes sections ont tenu le 31 Juillet leurs séances particulières. La deuxième assemblée générale à eu lieu le 1* août au matin avec des conférences de M. le D' Schardt, de Neuchâtel, sur la synthèse tectonique et la genèse des Alpes ; de M. le D' Rosenmund, de Zurich, sur la me- sure d’une base dans le tunnel du Simplon; de M. le D' Hescheler, de Zurich, sur les restes animaux du Kesslerloch : de M. le D' J. Frueh, de Zurich, sur la forme et la grandeur des érosions glaciaires. Le travail en séance n’a cependant pas absorbé tout DES SCIENCES NATURELLES. 259 le temps des congressistes. Des banquets, des réceptions pleines de cordialité, des promenades sur les hauteurs des environs avec collations ont fait le reste en favori- sant les rapports familiers et les longues causeries entre collègues. La prochaine session aura lieu en 1907 à Fribourg, sous la présidence de M. Musi. Nous allons maintenant rendre compte des travaux qui ont été présentés à la session de St-Gall. Physique et Mathématiques. Président : M. le prof. KreiNer, Zurich. Secrétaire : M. le Dr Lux, Winterthur. P. Chappuis. La valeur du litre d’après les nouvelles mesures. — P. Grüner. Les constantes de la radioactivité. — J. Mooser. Les lois de Kepler sur la base d’une cosmogonie théorique. — Louis Crelier. Géométrie synthétique des courbes supérieures. — Klin- gelfuss. Lueur de fermeture dans les tubes de Rœntgen. — Klingel- fuss. Photographies d’éclairs. — Mercanton. Magnétisme des argiles cuites d’époques reculées. — F.-A. Forel. La Fata Morgana. — L. dela Rive. Sur l'introduction du facteur de Doppler dans la solution des équations de la théorie des électrons. — A, Kleiner Constantes thermiques du lithium. M. P. Caappuis (Bâle) traite des nouvelles délermi- nations de la valeur du litre. Les résultats des travaux anciens, destinés à fixer le rapport entre le litre et le décimêtre cube, présentent des divergences si considérables, que l’on ne peut en 260 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE tirer aucune conclusion sur le sens de l’écart entre le litre et le décimètre cube”. Le Bureau international des Poids et Mesures ayant chargé MM. Ch.-Ed. Guillaume et P. Chappuis de l’étude de cette question, qui faisait partie du programme de ses travaux dès l’origine, il fut décidé que l’on procé- derait aux mesures par deux méthodes différentes. M. Guillaume s’appliqua à mesurer une série de cylindres métalliques, dont les volumes variaient entre des limites étendues, à l’aide d’un comparateur à tou- ches, construit suivant ses indications. Les dimensions de ces cylindres ayant été déterminées en unités métri- ques, on procédait à l'évaluation du volume en milli- litres par des pesées hydrostatiques. M. Chappuis, aidé de M. Benoît, directeur du Bureau international des Poids et Mesures, parvint à appliquer les méthodes extrêmement sensibles et précises des interférences lumineuses à la mesure de quatre cubes de verre ayant respectivement 4, 5 et 6 centimêtres d’arête *. Il employa à cet effet l'appareil si ingénieux de M. Michelson, dont la méthode lui permit, après une adaptation convenable, de mesurer directement les dimensions des cubes de verre en demi-longueurs 1 Le résumé suivant de ces résultats a été donné par M. Ch.-Ed. Guillaume dans son rapport présenté au Congrès de chimie de Berlin 19083 : 1 Lefèvre-Gineau et Fabbroni (corrigé).. 1 dm°= 0.999980 SCHDCRDOTPILIEL IRALET 5e à 20e » share 1.000457 Svanberg Berzelius et Akermann..... 1.000296 Biaplen ris ot . SAMANL.AU ARE 0.999750 HADDÉETE. ne Msn AR Le nt: 0.999931 ? Ces cubes, à faces rigoureusement planes et à arêtes vives sans défauts, ont été construits par l’opticien A. Jobin, à Paris. DES SCIENCES NATURELLES. 261 d'ondes rouges du cadmium. Comme la longueur d'onde du cadmium, À — 0,643 847 22, a été déterminée par les mesures fondamentales de MM. Michelson et Benoit, on obtenait ainsi le volume des cubes en unités métriques. Les pesées hydrostatiques ont été effectuées dans un vase de platine par les méthodes perfectionnées en usage au Bureau international. Ces mesures ont fourni les résultats suivants, aux- quels font suite les valeurs obtenues par MM. Macé de Lépinay, Buisson et Benoît sur deux cubes de quartz et ceux tout récents de M. Ch.-Ed. Guillaume. Cube de verre Volume Résultats en cm’ en ml mi £ cm 63.736 93 63.735 45 4°%5=0.999 972 1 Fi 122.551 81 122.555 23 0.999978 9 Es 192-551 51 422.554 99 0.999 978 4 5 cmretouché 118.250 89 118.247 75 0.999 973 4 5 © (eube provis.) 124.203 51 124.200 19 0.999 973 0 6,2 230.689 90 230.682 98 0.999 970 0 Moy. 4m3= 0.999 974 Macé de Lépinay, Buisson, Benoît. Moy. 4°"?= (1,999 973 Ch.-Ed. Guillaume, 3 cylindres (40 à 14°" diamètre). Moy..1°%°=0.999,970 M. le prof. P. GRuNeR (Berne) parle des constantes de la radioactivité. La théorie complète de la transformation des sub- stances radioactives donne les formules suivantes pour la puissance ionisatrice de l’émanation (J) et de lacti- vité induite (J') par le radium : 262 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE \ JE neTR ia e*) QUE œ' (I es) Ge D'(I—e7) HA hhs sh Æ J, ÿ Ae et Bert LE Cest Det / À 0 AK idee h PT Genuine UD) MIS À A hs À DA: ris K 3 K 23/4 Le te Re tt Qi) EE = _kh K PAR "ee sé ha Qu hs) (Xe c 3) ; Qu - À) (À —Às) (À —\s) M — À pas de (=) (oh) Qi) ki - 4 3 le Re de. Lg Te "us PRIONNA Ki vs À,À,À,, sont les constantes de désactivation de l’éma- nation, du Rad. A. Rad. B, Rad. C. 0 est le temps d’exposition du corps induit à l’éma- nation. v,v,v,v, sont les nombres d’atomes formés par un atome de la substance précédente. k.k,k,k, sont des constantes dépendantes de la na- ture des appareils et de la nature des rayons ionisants. Il s’agit de trouver les valeurs numériques des con- stantes K,K,K.,K, et d'en déduire les conséquences. Malheureusement, le nombre d’observations exactes est très restreint et les indications suivantes n’ont qu’un caractère provisoire. Après avoir calculé les valeurs d’après les formules de Duane, le calcul a été refait en employant les données les plus récentes (Bronson, v. Lerch) pour les constantes À : à, 20,00000204, À, 20,008, À; 20,000,433, À; 20,000,592 Avec ces constantes, les mesures de Bronson (Phil. DES SCIENCES NATURELLES. 263 Mag., 12, p. 73) se laissent représenter par la formule suivante : , , —hot o ,dst Mt J = J4 0,526 % 1,726 — {ue vi d’où il suit : K::K,:K, — 1,347: 0,229 :1 Il s’en suit, comme premier résultat, que le Radium B émet aussi des rayons «(K, = 0,29, au lieu d’être zéro). En admettant la théorie de Rutherford, que le Ra- dium C seul émette des tayons &, nos formules donnent DE = K, — K,— 0,90); Je J 8) 0,02 6 EATS EU — 3,106 ec Ê = —)ot =: EE Après quelques minutes, 0,021 e * devient négli- geable, et alors cette expression est en bon accord avec l’ancienne formule de Curie et Danne : C } t _) t J= I (49 es 3,2 ex) Cependant, en comparant cette formule avec les obser- vations de Bronson, il se trouve des différences sensi- bles, même quand les « rayons B lents » ont été absorbés. La conséquence qui en découle est la suivante : Ou bien le Radium B et même le radium À émettent des rayons B rapides, ou bien les constantes À,,,, ne sont pas encore suffisamment connues, et il serait désirable de déterminer plus exactement leur valeur. M. J. Moose (St-Gall). Les lois de Kepler sur la base d’une cosmogonie théorique du système solaire. L'application des méthodes de la mécanique à l’étude 264 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE d’une masse cosmique détachée d’une nébuleuse et animée ensuite d’un mouvement propre, conduit à une cosmogonie théorique qui explique la position et la marche des corps du système solaire et apporte un aide efficace à l'astronomie théorique. En examinant les lois de Kepler à la lumière de cette cosmogonie, on arrive aux résultats suivants : Dans une nébuleuse solaire animée d’un mouvement de rotation et en voie de contraction, la force centri- fuge des couches extérieures augmente plus rapidement que la force centripête à l’intérieur, de là formation d’un anneau qui s’écarte jusqu'à ce que ces deux forces soient devenues égales. En vertu de l’inertie des particules, cet anneau se dilatera ou se contractera sui- vant une période égale à la durée de la rotation. Comme en un ou plusieurs points de l’anneau il se produit des condensations de la masse, il se transforme en une agglomération planétaire qui, outre son mouve- ment de rotation, possède un mouvement oscillatoire suivant une droite passant par le centre des deux masses. En combinant ces deux mouvements, on arrive à la formule de l’ellipse p — i , partant à la — € COS confirmation de la première loi de si Quand le nuage planétaire, de masse m, se meut autour de Îa masse centrale M avec un rayon © etune vitesse tangen- tielle w, sa force centrifuge est : m u? . M(M+M) 27 —p Re ER De cette formule il résulte que © est plus petit que 2r et qu'à mesure que 9 diminue, la force centrifuge croît plus rapidement que la force centripète. DES SCIENCES NATURELLES. 265 D’après la 2° loi de Kepler, us devrait être con- stant, c’est-à-dire égal à vr, ce qui ne peut pas être, car en remplaçant o dans la formule de la force cen- 4 : (à : trifuge par son expression -——— on obtient 1 —e cos g , " 1—2ecoso D— 40)! 4 = F À — 2e cos @ + e* cos o La 2° loi comporte une trajectoire en spirale. Or un mouvement de ce genre ne peut pas se maintenir avec le temps pour un corps céleste. 2 devrait D’après la 3"° loi de Kepler, la valeur a être constante pour les planètes. La durée de la révolu- tion elliptiqne d’une planète est égale à la durée d’une révolution circulaire du rayon r, égal au demi-para- mètre de l’ellipse. On a alors : Re Th (M —+— m) or : r = a (1 — e?) donc : 2 2711248723 . — n. cs, (M + m) D. ete ; d’où il suit que RE dépend de la masse et de l’excen- tricité de la planète. Il résulte de ce qui précède qu’abstraction faite des perturbations, la 1° loi de Kepler est juste, la 2"° fausse et la 3° approximative ‘. ! Pour plus amples développements sur le sujet, consulter l’ouvrage publié par l’auteur « Theoretische Kosmogonie des Sonnensystem’s » . 266 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE M. le D' L. CRELIER (Bienne). Géométrie synthétique des courbes supérieures. L'auteur s’est proposé une généralisation aussi com- plète que possible des méthodes actuelles, en cherchant à les étendre à des concepts géométriques de points, de lignes et de plans, liées n à p. Il a obtenu jusqu’à maintenant les résultats suivants : Définition. Deux faisceaux ou deux divisions forment un groupe de la (n + p}° classe ou du (n + p)° degré, quand à chaque élément du premier en correspondent p du deuxième, et quand à chacun du deuxième en correspondent x du premier. Equation. Si on désigne par & et 8 les tangentes des angles des rayons, avec deux origines arbitraires, ou les abscisses des points, depuis deux origines également arbitraires, on a entre les éléments correspondants la relation : BP (Aa Bat-1 +... + Ma + N) + BP-1 (A, +... + NA) + B (Apa a? +... + Ni) + Ap at +... + Np = O Il faut donc : p+t)(n+l)=np+rn+p éléments homologues pour déterminer tous les coeffi- clients. Théorèmes dualistiques. — 1. Le lieu des points de coupe des rayons homologues de deux faisceaux, for- mant un groupe du (n + p)° degré, est une courbe du (n + p)° degré. Le sommet du premier faisceau est un point multiple d'ordre p, et celui du deuxième un point multiple d'ordre n. 2. L’enveloppe des droites joignant les points homo- logues de deux divisions aypartenant à un groupe de la (n + p}° classe, est une courbe de la (n + p} classe. DES SCIENCES NATURELLES. 207 La base de la première division est une tangente mul- tiple d'ordre n, el celle de la seconde une langente multiple d'ordre p. Les équations auxquelles les démonstrations de ces théorèmes conduisent sont les suivantes : 1. ge For (xy)+(x-k) yet Fr (xy)+...+(x-k)r Fr (xæy)=0 2. (-w) ND CuM + BC) +Arlt C DRE +} Ne Cu) ++ 8, (y)+Al=0 Nous obtenons en outre les deux cas spéciaux ci- dessous : 1. Quand les deur faisceaux ont deux rayons homo- loques confondus, la courbe se ramène à une courbe du(u + p— 1) degré. Le premier sommet estun point multiple d'ordre (n — 1), et le deuxième un d'ordre (A). 2. Quand les deux divisions ont deux points homo- loques confondus, la courbe se ramène à une courbe de la (n + p—1} classe. La première base est langente mulliple d'ordre (p — 1) et l’autre d'ordre (n — 1). De ces cas spéciaux, il résulte évidemment qu'avec deux faisceaux du théorème général on peut obtenir deux divisions du cas spécial, en les coupant par deux rayons homologues; puis avec deux divisions générales on obtient deux faisceaux du cas spécial en joignant deux points homologues à l’ensemble de tous les autres. Dans ces conditions, on ramène la construction de la courbe, déterminée par un groupe du (n + p) degré, 268 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE à celle d’une courbe de la (n Hp —1) classe. La même remarque est valable pour les courbes données primitivement par classes. Cette manière de voir s'applique à la fois à la géomé- trie plane et à la géométrie de l’espace, pour donner lieu partout à la dualité la plus complète. Nous aurons des groupes supérieurs non seulement avec des divi- sions de points ou des faisceaux de rayons, mais aussi avec des faisceaux de plans et des pinceaux de droites. Les théorèmes que nous venons de citer entrainent des lois analogues relatives à la génération des cônes d’es- pèces supérieures, des surfaces réglées et des surfaces générales, également d'ordre supérieur, tant par degré que par classe. M. Fr. KunGeLruss (Bâle). Sur la lueur de fermeture duns les tubes de Rontgen. On a considéré jusqu’à présent que le courant induit de fermeture était la cause de la lueur de fermeture que l’on observe dans les tubes de Rôntgen, et c’est pourquoi l’on a cherché à la supprimer en augmentant la résistance dans le circuit du tube. La force électro- motrice du courant induit de fermeture n’étant pas supérieuré pour les inducteurs bien construits à 5 °/, de la force électromotrice du courant induit d'ouverture, il suffit généralement d’une distance explosive réglable à 3 ou 4 cm. On peut de cette manière ou en em- ployant encore un tube à soupape, se défaire complète- tement du courant induit de fermeture. On ne parvient pas, malgré cela, à supprimer toute espèce d'image sur la paroi du tube, et il passe à tra- DES SCIENCES NATURELLES. 269 vers le tube et en sens inverse des décharges dont la cause doit être cherchée ailleurs. J'ai eu derniéremeut l’accasion de faire des expé- riences comparatives entre une grande machine à in- fluence à douze plateaux et une bobine d’induction. J'ai d’abord reconnu que la grande machine à influence, mue par un électromoteur d’un cheval, n’était pas capable d'envoyer à travers un tube mou 0,6 milliam- pére au maximum. Avec la bobine (distance explosive 40 cm.) il était possible d'envoyer sans peine à travers le même tube 5 milliampères, soit 8 fois plus. En reliant le tube à la bobine et en faisant passer un courant de même intensité que celui que livre la ma- chine à influence, le tube (les conditions de refroidisse- sement étant les mêmes) supporte le courant aussi long- temps que s’il était fourni par la machine à influence. Il était fort intéressant, dans ces conditions, de recher- cher si les images qui sont dues à un courant de sens inverse et qui se produisent sur la paroi du tube lors- qu’on emploie une bobine d’induction, et qui ne dispa- raissent pas lors même que les courants de fermeture n’exercent sûrement plus aucun effet, s’observent encore lorsqu'on remplace la bobine par la machine à influence. J'ai employé dans ce but un tube de Gundelach, type €, et plus tard un tube spécial Müller destiné à la théra- peutique. Les deux tubes, qu'actionnaient tour à tour la bobine et la machine à influence, présentaient dans les deux cas les mêmes images provenant de courants de sens inverse. Il faut donc, d’après cela, que ces courants de sens inverse naissent dans le circuit du tube et de ses élec- trodes. 270 SOCIÉTÉ HELYVÉTIQUE Ils ne proviennent pas du courant induit de ferme- ture, puisqu'il n’y en a pas avec la machine à influence et qu'on observe malgré cela les mêmes images. Celles-ci sont donc dues à des décharges oscillatoires, comme on en observe souvent dans des circuits à oscillations con- tenant des capacités. Le circuit du tube avec ses élec- trodes représente une capacité qui n’est pas négligeable et qui peut expliquer la formation d’oscillations. Il en résulte ainsi que tandis qu’il est facile de sup- primer la lueur de fermeture du tube en intercalant une résistance, il n’est pas possible, par contre, de suppri- mer l’effet dû aux décharges oscillatoires dans le tube là où il se produit. M. Fr. KuiNGELFuss (Bâle). Remarque sur un éclair en lourbillon. Lors d’un orage très violent qui sévit à Bâle dans la puit du 45 au 16 juillet 1902, j’ai obtenu une image très remarquable d’un éclair qui se trouva par hasard DES SCIENCES NATURELLES. 271 dans presque toute son étendue sur le cliché. La dé- charge principale se dirige horizontalement à peu près dans la direction N-S. L'image montre, outre un faisceau de rayons parallèles, cheminant d’abord de haut en bas, deux tourbillons très distincts, un troisième un peu moins de raies ciaires. De plus, on trouve dans la direction de l’axe de ces tourbillons un assez grand nombre de raies claires directes. J'avais alors émis l'hypothèse que cette formation de tourbillons avait pris naissance dans le champ magnétique même de la décharge, comme on l’observe souvent pour de grandes bobines d’induction ‘. Les quelques objections que l’on m’a faites à ce sujet m’engagent à revenir aujourd'hui sur cette question. M. le D' Maurer, directeur de l’Institut météorologique central suisse, a émis l’idée que ces lignes en spirale pourraient peut-être provenir de masses d’eau ou de gouttes de pluie, que l’éclair a éclairées dans leur mou- vement tourbillonnant. La continuité des lignes des tourbillons parle contre la probabilité de cette hypo- thèse. Comme on le sait, en effet, les lignes des tour- billons devraient être interrompues à cause de Péclai- rage intermittent dû à la décharge partielle de l’éclair ; de même des gouttes de pluie isolées auraient dû se reproduire. Mais les deux cas ne se sont pas présentés. M. B. Walter” appelle ces tourbillons des « anoma- lies » (Unregelmässigkeiten) et voudrait les rapporter à un vent violent, et non à une déviation magnétique, disant que si c’est le magnétisme terrestre qui a causé 1 Ann. der Phys., 10, 222 (1903). É Id. 19, 1038 (1906). are SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE t ce phénomène, on devrait le retrouver toujours ou du moins dans la plupart des cas, Il faut noter ici que dans ma communication (voir |. c.) je n’ai donné au magné- tisme terrestre qu'un rôle secondaire pour l'explication des tourbillons et que j'ai fait observer que l’on obtient des étincelles en tourbillons tout à fait semblables avec uu inducteur, lorsque l’on fait passer la décharge sur une quantité d'électricité assez considérable et ayant la fréquence voulue, et que la direction de la décharge par rapport à la direction du magnétisme terrestre ou à celle du champ beaucoup plus puissant de l’inducteur est absolument indifférente pour la formation des tour- billons. Mais le fait que la formation de tourbillons ne se pro- duit pas toujours lors des décharges dues aux orages s’explique en considérant que la quantité d'électricité étant très considérable, la quantité présente n’est pas toujours suffisante, et lorsqu'elle l’est, la fréquence de la décharge n’a pas le nombre d’oscillations voulu pour la formation des tourbillons. On ne pourra savoir si ce phénomène est fréquent que lorsqu'on possèdera un grand nombre de données photographiques, l’œil ne pouvant suffire pour les observations. D'après M. J. S. Lockyer, un mouvement de la chambre noire aurait donné la même apparence au pho- togramme. Mais mon expérience avait été organisée de telle sorte que la probabilité d’un mouvement de l’ap- pareil, qui avait été calé contre les montants d’une porte, est presque nulle. De plus, les lignes en spirale de cliché sont absolu- ment contraires à cette hypothèse : en effet, si l'appareil DES SCIENCES NATURELLES. QT avait bougé pendant le temps court des deux décharges principales qui entre en jeu dans ce cas, la déformation due au mouvement aurait donné des lignes transver- sales, et dans ce cas particulier, le pas des lignes en spirales serait du reste le même tout le long de la dé- charge. Mais en réalité, il n’en est pas ainsi, — et l’on voit sur le photogramme que le pas des tourbillons devient plus grand en même temps que la longueur de la décharge augmente. On s’en rend compte en tirant des droites qui convergent en un point au-dessous de l’image. L'hypothèse de M. Lockyer devient encore plus invraisemblable si l’on songe que pour obtenir la déformation que l’on observe sur les lignes terminales (sur les diamètre des tourbillons) il eût fallu deux \ mouvements semblables, mais de sens contraire. M. Paul-L. MERCANTON (Lausanne) indique quelques résultats obtenus par lui en appliquant à des vases de âge du fer la méthode de détermination de l’incli- naison magnétique terrestre imaginée par M. Folghe- raiter et basée sur l’aimantation rémanente des argiles cuites". Onze vases, attribués à la période de Hallstatt :800-600 a. C.] ont tous indiqué une inclinaison boréale et forte, voisine de sa valeur actuelle pour les pays de leur provenance (Franconie, Haut-Palatinat). Ce résultat est en contradiction avec celui que M. Folgheraiter a tiré de l'examen des vases étrusques. A la même époque, l’inclinaison aurait été australe et faible en Italie centrale. ! Voir Archives 1899. ARCHIVES, t. XXII. — Septembre 1906. 19 PTE SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Cette contradiction ne saurait être levée que par des mesures nombreuses portant sur un matériel aussi bien daté que possible, et c’est pourquoi M. Mercanton engage les physiciens ayant des collections à leur portée à répéter ses mesures. M. F.-A. Forez (Morges) continue à observer depuis 1854 les faits de réfraction atmosphérique à la surface du lac, du type des « réfractions sur eau froide » que Charles Dufour à assimilées à la fata morgana des physiciens italiens : apparition d’une zone horizontale de rectangles jJuxtaposés, de 2 à 5 à 10 minutes de degré de hauteur, diversement éclairés et diversement colorés, formée par l’étirement en hauteur d’une ligne sans épaisseur. Cette zone striée, qui ressemble au mur d’une falaise ou aux pâtés de maisons des quais d’une grande ville, occupe une largeur de 40 à 20° sur l’ho- rizon et se déplace lentement, latéralement. Son appa- rition dure quelque dix ou vingt minutes de temps. Le phénomène ne se voit qu’au printemps, dans les heures de l'après-midi, dans les belles journées de grand calme, lorsque la température de l’air s'élève notable- ment, de 5 à 10°, au-dessus de celle de la surface de l’eau. On peut décrire trois types de cette fala morgan, suivant que la zone striée est sur la ligne de l'horizon ou bien à mi-hauteur de la côte opposée, ou enfin au- dessous de cet horizon, étalée à la surface du lac. M. Forel a reproduit cette zone striée de la /ata morgana, dans l’auge de G.-H. Wollaston, en superpo- sant de l’eau douce à de l’eau salée ou de l’eau sucrée. Malgré l’opposition de M. le prof. D' V. Boccara, de Regoio-Calabria, qui n’admet pas l’assimilation du phé- DES SCIENCES NATURELLES. TE nomène va sur le Léman à la fata morgana des auteurs, M. Forel maintient la détermination faite par Ch. Du- four en 1854. Il constate dans les faits décrits ci-dessus le phénomêne fondamental, élémentaire de la fata morgana, auquel se superposent parfois d’autres réfrac- tions qui peuvent compliquer l'apparition et donner une base aux descriptions, probablement exagérées, de Minasi et autres anciens auteurs. M. L. DE LA Rive (Genève). Sur l'introduction du facteur de Doppler dans la solution des équations de la théorie des électrons‘. M. le prof. A. KLEINER, Zurich, expose le résultat de recherches faites sous sa direction par M. Thum sur les constantes thermiques du sodium et du lithium. La chaleur spécifique du sodium a été mesurée par la méthode des mélanges'et pour l'intervalle de tempéra- ture compris entre — 80 et —97. Le liquide em- ployé pour le mélange était l'huile de paraffine; le métal était enfermé dans une petite capsule de cuivre. La chaleur spécifique se déduit de la température ob- servée au moyen de la formule : C=0,29305+0,00032271-0,0000002773t,+0,0000000004846, dans laquelle { est exprimé en degrés centigrades. Les valeurs obtenues concordent bien avec celles générale- ment admises de Bernini*. L'auteur a fait la même étude pour le lithium avec emploi du calorimètre à eau et entre les températures ? Voir ci-dessus, p. 209. ? Nuovo Cimento (5), 10. 276 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE de —80"à 182". Il reconnut que le point de fusion devait être compris dans cet intervalle et des mesures sur la dilatation de ce corps amenèrent à le placer à 180°. Des expériences exécutées alors avec 182° comme point de départ permirent de mesurer la chaleur latente de fusion du lithium. Il fut trouvé pour la chaleur spécifi- que : C = 0,7854 — 0,001109 & 0,00000063 £ ? et pour la chaleur de fusion 32,93. Ces résultats con- cordent avec ceux de Bernini en ce sens que, pour le lithium comme pour le potassium et le sodium, la cha- leur de fusion F s'élève avec le point de fusion : Potassium Sodium Lithium F— 413,61 17,75 32,83 Ces recherches ont porté ensuite sur le cœæfficient de dilatation du lithium qui n’avait pas encore été mesuré. Le métal était placé dans un ballon en verre avec em- ploi, pour l’y plonger, de la plus petite quantité pos- sible d'huile de paraffine, la dilatation du verre et de l'huile ayant été préalablement mesurée. La marche de la dilatation se montra tout-à-fait symétrique au-dessus et au-dessous de 180, avec changement brusque à cette température, ce qui conduisit à admettre cette tempé- rature pour le point de fusion et cela avec un plus haut degré d’exactitude qu’avec d’autres méthodes. Cette valeur concorde avec celle donnée, il y a longtemps déjà, par Bunsen, tandis que Kahlbaum, en dernier lieu‘. était arrivé à 186". L'écart entre ces données s'explique par la grande viscosité du lithium en fusion 1 Ztschr. f. amorg. Chem., t. 25. DES SCIENCES NATURELLES. NI qui empêche d'observer bien le moment où cette der- nière commence. L'augmentation de volume du lithium à la fusion mesure 1,65 °/,. Son cœæfficient de dilatation est : 0,0001801. Ainsi se confirme la règle que le cœfficient de dilatation est d'autant plus élevé que le point de fusion est plus bas : a 4 à Potassium... . 0.0002498 62°8 RAULTLEN ES irc cre 0,0002163 97 6 LÉ A TU 11 EE 0,0001801 180° Chimie. (Séance ordinaire da la Société suisse de chimie) Présidents : M. le prof. Amé Prcrer (Genève). M. le prof. Ed. Scuzær (Strasbourg). Secrétaire : M. le D' Emile Briner (Genève). E. Steiger. Appareil pour la production des gaz. Procédés de soudure des métaux. — Ed. Schær. Action des dissolvants sur les sels d’alcaloïdes en solution aqueuse. Action oxydante du réactif de Nessler. — E. Briner. Synthèse de l’ammoniaque par l'étincelle électrique. — H. Rivier. Chlorothiocarbonates de phényle. — F. Fichter. Nouveau colorant sulfuré. Sur la quindoline. — A. Bistrzycki. Etudes dans le groupe de la parafuchsone. — J. Schmidlin. Dérivés du triphénylméthyle. — A. Werner. Sels triamminochromiques. — F. Kehrmann. Composés de l'azoxonium. La Société liquide d’abord quelques questions d’ordre administratif. Elle s'occupe, entre autres, d’une propo- sition de M. le prof. Billeter (Neuchâtel) relative au prix Schlaefhi. Après une discussion à laquelle prennent part MM. Billeter, Schumacher, Werner et Pictet, elle adopte la résolution suivante : Le Comité de la Société 278 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE suisse de chimie est invité à faire connaître à la com- mission du Prix Schlæfli l'opinion de la Société concer- nant le sujet mis au concours sous le titre : Analyse des principaux lacs de la Suisse, et à lui faire savoir que, dans le cas où, à l'échéance du concours, aucune solu- tion satisfaisante n'aurait été présentée, elle se réserve de faire des propositions sur la meilleure manière d'exécuter cet important travail. La Société décide de tenir sa prochaine séance extra- ordinaire d'hiver à Genève. Elle entend ensuite les communications scientifiques suivantes : M. le prof. E. Srgicer (Saint-Gall) fait la démonstra- tion : 1° d’un nouvel appareil pour le dégagement des gaz; 2° des procédés modernes de soudure autogène des métaux. M. le prof. Ed. Scxær (Strasbourg) parle sur les deux sujets suivants : I. Sur la manière dont se comportent les solutions neutres ou acides des sels d’alcaloïdes vis-à-vis du chlo- roforme et des autres dissolvants non miscibles à l’eau. — Cette question a donné lieu à une série d'expériences que M. A. SImMER a faites le semestre dernier dans le laboratoire de l’Institut pharmaceutique de Strasbourg. Elles avaient pour but de chercher à expliquer les di- verses exceptions qui ont été constatées à la règle qui veut que les bases végétales ne soient pas extraites des solutions neutres ou acides de leurs sels par des dissolvants tels que le chloroforme, l’éther, le benzène ; il s'agissait de décider si ces exceptions étaient dues à DES SCIENCES NATURELLES. 279 la solubilité des sels dans ces dissolvants ou si, par suite d’une dissociation des sels dans la solution aqueuse, les alcaloïdes passaient dans les dissolvants à l’état de bases libres. Les nombreuses observations qui ont été faites ont donné les résultats suivants : 1° Le passage des alcaloïdes de la solution aqueuse dans le chloroforme et dans d’autres dissolvants, est un phénomène général. 2° Des solutions neutres de leurs sels, les alcaloïdes passent dans le dissolvant à l’état de bases libres ; pour les bases fortes, comme la nicotine et l’atropine, la quantité de substance ainsi extraite est minime. 3° Les solutions acides (contenant un excès d’acide chlorhydrique, sulfurique ou acétique) ne cédent pas d’alealoïde libre lorsque celui-ci a des propriétés basi- ques quelque peu prononcées, mais elles en cèdent des quantités appréciables lorsque l’alcaloïde est une base faible (colchicine, caféine, quelques alcaloïdes de l’opium). 4° Les solutions acidifiées par les acides phospho- rique, citrique ou tartrique cèdent toujours au dissol- vant une certaine proportion d’alcaloïde libre, même si ce dernier est fortement basique ; pour les alcaloïdes faiblement basiques cette proportion devient très grande et peut même atteindre la totalité. 5° A côté de ce passage des alcaloïdes libres, on observe souvent celui des alcaloïdes à l’état de sels, sur- tout s'il s’agit des sels haloïdes et des nitrates. Pour les chlorhydrates, ce passage est souvent facilité par un grand excès d'acide; dans certains cas cependant (col- chicine, caféine), il n’y a aucun passage de chlorhydrate, même lorsque la solution est très acide. 280 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE 6° Chez certains alcaloïdes, comme la morphine et la nicotine, on a constaté le passage du salicylate ; chez d’autres, celui de l’acétate. Pour les sulfates, phos- phates, tartrates et citrates des alcaloïdes fortement basiques, le passage est minime ou même nul. IT. Sur l'action oxydante du réactif de Nessler. — En étudiant l’action qu’exercent les solutions alcalines de sels métalliques sur certains glucosides et hydrates de carbone, M. ROsENTHALER a observé que, dans beau- coup de cas où la solution alcaline de cuivre n’est pas modifiée, il y a une réduction intense du réactif de Nessler. Cela peut s'expliquer, ou par l’action hydroly- tique plus forte de ce réactif, ou par un phénomène d’oxydation qui serait en relation avec l’existence des groupes hydroxyle. Ces considérations ont conduit à un grand nombre d'expériences sur diverses séries d’al- cools, d’acides hydroxylés et de phénols. Les résultats peuvent se résumer comme suit : Les alcools monoato- miques tertiaires se distinguent nettement des alcools primaires et secondaires, en ce sens qu'ils ne réagissent pas avec la solution alcaline d’iodure de mercure. Cer- tains alcools polyatomiques, comme la glycérine, ainsi que certains acides contenant des hydroxyles alcooli- ques, comme l'acide tartrique, réduisent fortement le réactif de Nessler. Chez les phénols et les acides à fonc- tion de phénol, on ne constate aucune régularité ; ainsi l’hydroquinone, la pyrocatéchine, l’acide gallique, sont oxydés, la résorcine, la phloroglucine, le phénol et l'acide salicylique ne le sont pas. M. le D' Emile Briver (Genève). Synthèse de l’am- DES SCIENCES NATURELLES. 281 moniaque par l’étincelle électrique (recherches faites au laboratoire de chimie physique de l'Université de Genève, en collaboration avec M. E. METTLER). L’obstacle auquel s'étaient heurtés jusqu'ici les expé- rimentateurs qui s'étaient occupés de cette question, réside dans la décomposition que subit l’ammoniaque par la chaleur ; cette décomposition commence vers 500 et sa vitesse va en croissant à mesure que la tempéra- ture s'élève. Il s'agissait donc de soustraire le plus rapi- dement possible les quantités d’ammoniaque formées à l'influence destructrice des régions chaudes. Afin d'augmenter l'efficacité de l’étincelle électrique, les auteurs l’ont fait éclater dans un mélange d’azote et d'hydrogène refroidi à la température de l'air liquide. Cette disposition présente deux avantages principaux : En premier lieu, les différences de température des zones successives sont plus tranchées; lammoniaque qui à pris naissance échappe donc plus vite à la décom- position que dans une enceinte maintenue à la tempé- rature ordinaire. En second lieu, cette ammoniaque va se déposer, à l’état d’un corps solide à tension de vapeur négligeable, sur les parois du récipient, de sorte que la totalité du mélange peut être transformée. A la tempé- rature ordinaire, on atteint, par contre, une concentra- tion limite, d’ailleurs relativement faible; à partir de ce moment, la quantité d’ammoniaque détruite par l’étincelle est égale à celle qui est formée, autrement dit le rendement est nul. Le récipient contenant le mélange est relié à un manomètre dont les dénivella- tions permettent de calculer à chaque instant la fraction du mélange qui s’est combinée. On a constaté, tout d’abord, en faisant varier la pres- 282 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE sion, que pour chaque régime électrique il existe une pression donnant lieu à un rendement maximum. Dans une deuxième série d'expériences, on à examiné l’in- fluence de l'intensité du courant de décharge sur le ren- dement. La pression étant maintenue constante, on observe, ici aussi, une tension aux bornes du primaire pour laquelle le rendement est maximum. Les auteurs étudient actuellement l'effet produit sur le rendement par le changement de la distance des élec- trodes ou de la nature des décharges électriques (étin- celle, arc, effluve). M. le prof. H. Rivier (Neuchâtel) à préparé les deux chlorothiocarbonates de phényle, soit le chlorothione- carbonate de phényle, CICSOC,H, (par l’action du thio- phosgène sur le phénate de sodium), et son isomère, le chlorothiolcarbonate de phényle, CICOSC,H, (par Pac- tion du phosgène sur le thiophénate de plomb). Il se borne à la description du premier de ces deux corps. C’est un liquide jaune, d’une odeur pi- quante, insoluble dans l’eau ; son point de fusion est o situé à — 0,5 ; il bout à 100° sous 15"; d PET 1,283. Il donne : 1° Avec lalcool éthylique, le thione-carbonate d'éthyle et de phényle, S=C se liquide incolore 2 Et bouillant à 124 sous 42", 20 Avec le phénate de sodium, le thione-carbonate de phényle, SC(OC,H.),, p' de fus. 106”, déjà décrit par MM. Eckenroth et Kock. 3° Avec le thiophénate de plomb, le thione-thaol- DES SCIENCES NATURELLES. 283 carbonate de phényle, S =C _ . prismes jaunes, fusibles à 51°. 4° Avec l’'ammoniaque, le thione-carbamate de phé- nyle, NH,CSOC,H., p' de fus. 132”. 5° Avec l’aniline, le phényl-thione-carbamate de phé- nyle, CH NHCSOC,H,, aiguilles incolores, se décom- posant par la chaleur (en 7 jours à 50°, en 24 h. à 63’, en 1 h.à 85, en 5 min. à 100) en donnant un mé- lange de phénol et de phénylsénévol. L'auteur à pu, à cette occasion, confirmer l'opinion de MM. Orndortf et Richmond, suivant laquelle le corps décrit comme phényl-thione-carbamate de phényle par MM. Dixon, Snape, Eckenroth et Kock, serait en réalité la thiocarba- nilide. Un essai, fait en vue d'obtenir le phényl-thione- carbamate de phényle par l’action du phénylsénévol sur le phénol à froid, a donné un résultat négatif. 6° Avec la diméthylamine, le diméthyl-thione-car- bamate de phényle, (CH,),NCSOC,H,, p' de fus. 30,5". 7° Avec la méthylaniline, le méthyl-phényl-thione- carbamate de phényle, G>NCSOCHs, p'defus. 104. 8° Avec Era l’éthyl-phényl-thione-carba- mate de phényle, © CH HS xcsoc 6H, p' de fus. 69,2", déjà décrit par MM. Billeter et Strohl. M. le prof. F. Ficuter (Bâle). I. Sur un nouveau colorant contenant du soufre. — En collaboration avec M. J. FrôuLica, l’auteur a préparé un toluidine-dimer- captan (II) en soumettant l’acide nitrotoluidine-sulfo- nique [ à la réaction de Leuckart, puis à la réduction au moyen de l’étain et de l’acide chlorhydrique. Par 284 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE diazotation et copulation avec la B-naphtylamine, ce mercaptan fournit un colorant rouge (III), soluble dans les sulfures alcalins et se fixant sur le coton à la ma- nière des colorants sulfurés. CH, CH, CH, NH, NO NH, TENTE — — NEN gris HO,S HS HS NH, SH SH aus LE LT: III. Cela montre que l'entrée d’un nombre suffisant de groupes SH dans un chromophore fournit de véritables colorants sulfurés. Le toluidine-dimercaptan présente encore de l'intérêt à d’autres points de vue : M. Frôblich a pu l’utiliser pour l’obtention synthétique de thianthrènes substitués. A l’occasion de ces travaux, M. W. Bernoulli a opéré uné réduction électrolytique des sulfochlorures avec TiCl, comme catalyseur. IT. Sur la quindoline. — En collaboration avec M. R. BœnriINGer, l’auteur, en traitant l’éther bis-0- nitrobenzylmalonique par la soude alcoolique, a obtenu un corps rouge, soluble en violet dans les alcalis, auquel il attribue la formule d’une dioxyquindoline (D. L'hydroxyle lié à l'azote indolique, et auquel la sub- stance doit ses propriétés acides, peut être éliminé par réduction au moyen de la phénylhydrazine; il se forme alors la monoxyquindoline (1), qui est faiblement basique, et qui se transforme elle-même, par une réduc- tion plus énergique, en quindoline (TT). Cette dernière NN O DES SCIENCES NATURELLES. 285 constitue un isomère de la quinindoline de MM. Gabriel et Eschenbach. H H LÉ INT VA = 2e) Due K di Né FA “4 iv. \E La quindoline fournit des iodo-alcoylates jaunes (IV) qui, traités par les alcalis, donnent par transposition des dérivés hydroxylés rouges (V). M. le prof. A. Bistrzycxi (Fribourg). Etudes dans le groupe de la parafuchsone. — On sait que, tandis que l’aurine et les colorants analogues manifestent une ten- dance faible, ou même nulle, à se transformer par hydrotation en oxycarbinols, il n’en est pas de même de la p-fuchsone, (C,H.,),=C=C,H=0, qui se con- vertit à la longue en p-oxytriphénylcarbinol par une simple exposition à l’air humide. L'auteur a étudié, avec quelques-uns de ses élèves, l’influence exercée sur la couleur et la stabilité de la p-fuchsone par l’en- trée de groupes substituants dans diverses positions. Il a examiné jusqu'ici les p-fuchsones méthylées, méthoxy- lées, carboxylées et bromées dans l’une des positions ortho ou dans les deux positions ortho par rapport à 100 ne A [ sa I re # co” \y7 De NRA No H H IN À QO 286 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE l'oxygène quinonique ; ces composés ont été en général obtenus à partir des oxycarbinols correspondants, en les transformant en leurs anhydrides internes par l’ac- tion de la chaleur. Cette réaction a lieu très facilement ; dans le cas de l’acide Br (C,H,), = CH - OH COOH l'élévation de température produite par le frottement suffit même à la provoquer, car on voit la substance se colorer en brun lorsqu'on la pulvérise dans un mortier d’agate. Les fuchsones substituées fixent une molécule d’eau pour régénérer les oxycarbinols, mais moins facilement que la fuchsone elle-même ; ainsi le composé (préparé par M. C. Pfefferkorn) peut être chauflé à l’ébullition avec une solution normale de potasse sans qu’il s’y dissolve d’une manière sensible. Le p-oxytriphénylcarbinol, C,,H,,0,, fournit, comme on le sait, par la chaleur, d’abord un premier anhy- dride, C,,H,,0,, puis la p-fuchsone, C,,H,,0. Selon MM. de Bæyer et Villiger, le premier anhydride serait une combinaison de l’oxycarbinol avec la fuchsone, analogue à la quinhydrone. L'auteur pense qu'on doit aussi admettre la possibilité d’une seconde formule : O H re er. OH DES SCIENCES NATURELLES. 287 Il a obtenu, en effet, avec M. Pfefferkorn, des combinai- sons semblables entre des oxytriphénylcarbinols et des fuchsones différents, par exemple entre le diphényl-p- oxy-m-tolylcarbinol (forme 4) et la p-fuchsone (la forme B ne réagit pas). M. le D'J. Scamipuin (Zürich) fait une communication sur certains dérivés du triphénylméthyle. 11 a obtenu deux combinaisons magnésiennes isomériques de cet hydrocarbure, qui toutes deux le régénèrent par l’action des acides. Ce fait est en contradiction avec la formule de M. Gomberg; il s'explique, au contraire, en adop- tant les idées de M. Kehrmann et en attribuant aux deux isomères les formules suivantes : à H (CH),=C-Mgcl et (CH) AD ss Cette hypothèse semble confirmée par le fait que l’un des isomères fournit, par condensation avec l’aldéhyde benzoïque, la B-benzopinacoline (CH); =Gr60.: C;H;, et l’autre un corps fusible à 165° et qui parait être identique au triphénylméthane parabenzoylé de M. Bourcet. (CH), =CH < y COC,H, La régénération du triphénylméthyle à partir des composés magnésiens exigerait dès lors le concours des deux formes isomériques, et conduirait, pour le triphénylméthyle, à la formule de M. Jacobson : H (Ci) = C Ru ut 288 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE M. le prof. A. Werner (Zürich). Sur les sels triammi- nochromiques. — Pour mieux établir les relations qui existent entre les métallamoniaques et les hydrates cor- respondants, telles qu’elles ressortent de la théorie de la coordination, l’auteur a voulu préparer les termes encore inconnus de la série Lerca]x [er ti Ray he [er Revlx b II. IV. re] XL Qui x, [cr(on,.]x. Y. VI. VIL. A la formule I répondent les sels hexamminochromi- ques, étudiés par S. M. Jürgensen. Nous devons aux travaux de Christensen la connaissnace des composés de la formule IT, qui sont les sels aquopentamminiqnes ou roséochromiques. On n’a pas encore décrit de sels dia- quotétramminiques (formule III), mais M. Pfeiffer a trouvé qu'ils peuvent facilement être préparés. Les com- posés de la formule IV (triaquotriamminiques) étaient également inconnus; l’auteur les a obtenus par le pro- cédé indiqué plus loin. Les sels de la formule V (tétra- quodiamminiques) ont été étudiés par MM. Werner et etJ. Klien. À la formule VIT correspondent, ainsi que MM. Werner et A. Gubser l’ont montré, les hexahydrates violets du chlorure et du bromure de chrome. Le seul terme qui manque donc actuellement à la série est celui qui est représenté par la formule VI (sels pentaquo- mono-amminiques). L'auteur à pu préparer les sels triamminiques en partant du triammoniaque-tétroxyde de chrome, CrO, + 3 NH,. Dans ce composé, les molécules d’am- DES SCIENCES NATURELLES. 289 moniaque sont si fortement liées au chrome, qu’elles n’en sont point séparées par l’action de l’acide chlorhy- drique. Celui-ci ramène le chrome à l’état trivalent et donne naissance au chlorure [cs crxn J ci à partir duquel on peut préparer d’autres sels par double décomposition. La pyridine et l’iodure de potas- sium Île transforment en particulier en un iodure basique (OF, ), [or (NE) he OH que l’on peut transformer à son tour dans les sels tri- aquotriamminiques Lerles e [oœKé]er M. le D° F. KEHRMANN (Genève) fait une courte com- munication sur les composés de l’azoxonium. Ainsi qu'il l’a démontré dans la dernière séance de la Société, la 4-amino-5-napthoquinone se condense avec le chlor- hydrate d’o-aminophénol selon l’équation I : ARCHIVES, t. XXII. — Septembre 1906. 20 290 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE DES SCIENCES NATURELLES. En revanche, le dérivé acétylé de cette quinone réagit suivant l’équation IT : RAR IL.) sen , La ss ACHN x H,N A à = 2H,0 + A ACHN! AS Que l’on adopte les formules o-quinoïdiques ou que l’on préfère les formules p-quinoïdiques, le corps formé d'après l’équation IT sera toujours un composé de l’oxonium. Par élimination du groupe acétyle, il fournit le corps HI a À OU H ET: EVE Ce composé est coloré en orangé; il est intéressant par le fait qu'il fournit facilement, par transposition, le chlorhydrate jaune-clair de la pseudobase correspon- dante, auquel revient probablement la formule IV. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AUX FORTIFICATIONS DE NAINT-MAURICE PENDANT LES MOIS DE décembre 1905, janvier et février 1906 (HIVER 1906.) OBSERVATIONS DIVERSES Décembre 1905. Brouillard. — Brouillard pendant une partie de la journée : le 26 à Lavey: les 16, 17 et 48 à Savatan; les 29 et 30 à l’Aiguille. Neige sur le sol tout le mois à Dailly et à l’Aiguille. Fœhn les 27 et 28 à Lavey et à Savatan; les 25 et 27 à Dailly. Tremblement de terre observé à Lavey dans la nuit du 5 au 6 entre 4 h. 9 m.et 1 h. 28 m. du matin. Janvier 1906. Brouillard. — I. Brouillard pendant une partie de la Journée : le 29 à Savatan; le 3 à Dailly; les 3, 5, 14, 20 et 31 à l’Aiguille. — II. Brouillard pendant tout le jour : les 8 et 19 à l’Aiguille. Neige sur le sol : le 20 et du 26 au 29 à Lavey; le 8 et du 19 au 31 à Savatan:; tout le mois à Dailly et à l’Aiguille. Fœhn le 3 à Lavey, Savatan et Dailly. Orage le 6, entre 6 h. et 7 h. du soir. Février 1906. Brouillard. — I. Brouillard pendant une partie de la journée : le 12 à Savatan; les 4, 13 et 14 à l’Aiguille. — IL. Brouillard pendant tout le jour : les 3,9 et 20 à l’Aiguille. Neige sur le sol : du # au 14 à Lavey; tout le mois aux trois autres stations. Fœhn les 41, 17 et 23 à Lavey et à Savatan; le 17 à Daillv. Halo lunaire le 4. 1906 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE r 68 | 60€ 6 p'0 EAN 8*G | 0] ra L'6r (agmsour SA it NES .….. .... …. ... ... .…. .…. .…... .…. CC ... .…... ‘æu9 ‘ut ‘109 ‘TU OSI0N ornT4 9819N | oIuIq EE D. NE © TIR 8TV Attrea TE —————_— AU SH IN I Or A GRe SION ‘ a 1S'199 | al 60L GI ec Re G'90L $ pou CAE à F' ce 6 IOL : c'e FE ne 869 : L O0 2e + F (C9 c°959 ; 7 Il AU = 9°Fc9 AIO e & Gale G°199 F'°G0L : £ &' 0 —- | 3°co9 O'STL ; | à (on F F9 1 CIL ù ‘0 &'e — | 0699 9°TIL A OR Ee DA O Po te: 0er J'ÉEAl o'doo CECeTL A ie a SG |1G | rOo- | r'o- |rzos | vor CRC {PONS EE Pie 10 | 86 |££ OT = JON G°c99 p'SIL DESSIN 0n| 0, 60) APE LEON Le E09 LT TOTL QE E DS OT | IC LG E ww | 2199 | S'602 AR | PAT CD | 0 :| (RL | O1 let le £'0 86 — | 6099 | 0°602 er Er AO DD EE OR ASS RAT ve - 4209 &' OIL | CAPEATES De EN | ECM MIESE g'I Lite 2l°9 600 CNIL ….. . . 0 | 0 | 0 CF £Q co cale En | G'OIL T's e E ANES OS 2 ET T'O + d'y = opoc | aerl lee) SE US | cat 60 108 TE &'è— |6'999 | L'SIL es al see (Te Dee à |86 | 06 T'= SON l'O )ATRCIE D Al I AIR 9 [96 | 9 M = 68 + |£'299 | 8'80L M5 |Isisr | ° 0 | de l'OS el S'y 8°F 6*199 | 0802 el OS CENTRE 00 MARNE F9 ‘969 | p'ITL IN CIE OU L |LPules 1506 9°s + Por 1600 RO NDTE a ROSE | G £ & l'OL 9L & 0 - 00e 1°099 &' LOL Be col Mot : 0 CAT Fe 06 F0 + c'z - 9'ecoa S'90! Rance . 0 | ot or los | cg &'0 - 60 — |23'6cg | 0’LOL .…... ….. . 124 LG CAT a Re] .G°099 9°S0! A ERP LS 9 pL C0 STE = SIP SUTIDD O‘OIL : Cr 09 | 99 Ur THIN eio0 LITOEROL “9 Qu *ur9 “mi (0) 0 *TUu ‘um o810N | omjq || 9810N | omyg Atrrea | ueyuaes | £rrrea luveaes En a — euuaÂAout 2, TT ., — ueJeaes | AoA®'T | auua4our CE % À ouuo£ow CAULIAGTUCNA auuoAOU ANOJNEFF HLISOTAH HN “LINOHOAT HULANONUAH HULINOHV NUL le 0f 68 88 Lè 08 Ce r& 68 & ra 7 TS ” AN CHI *SIOUt Np STNOf | AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 293 MOYENNES DU MOIS DE DÉCEMBRE 1905 Pression atmosphérique. Savatan Dailly EE | 7 b. m. s D "ENT 9h.s. Moyenne 7 h. m. 1h.s. 9h.s. Moyenne mm. mm. mm. mm. mm. mm. mm. mm, 1re décade... 708.90 708.52 708.80 708.74 661.86 661.41 661.76 661.68 111273, 711.71 712.08. 711.84 663.86 663.53 663.57 663.65 A 107-M1 706.81 706.74 706.99 659.93 659.25 659.03 639.40 Mois.. 709.28 708.94 709.13 709.12 661.82 661.33 661.37 661.51 Température. Savatan Them. hs Ds Moyenne Minim. moyen Maxim. moyen 0 Le Le] 0 (e] o lre décade... + 0.08 + 2.38 + 1.44 + 1.30 - 0.5 + 3.6 Rs — 3.00 — 0.66 - 2.08 - 1.92 - 3.9 + 0.2 ns... — 0:76 + 1.09 + 0.05 + 0.43 - 2.2 + 2.7 Mois.. -— 1.21 + 0.94 - 0.19 - 0.45 - 2.2 22 Dailly le décade.. + 0.41 Fa. 10 + 1.07 + 4:42 - 2.8 + 4.3 me » - 0.79 + 2.60 = 0216 11029 - 3.3 + 4.0 3me » - 0.15 + 2.45 + 0.60 + 0.97 = 2:41 FT +9 Mois.. — (0.17 + 2.61 7 na JA | + 0.98 - 2.7 + 3.9 Fraction de saturation en ‘/, Savatan 5 > Dailly = 7 b.m. IN PRIE 9 h.s. Moyenne 7 b. m. 1h... 9h.s. Moyenne 1re décade..…. 77 68 79 75 73 74 78 75 et. 89 8% 85 86 63 60 66 63 D. …. 72 72 MES bles 2 60e | 60e 00 Mois.. 7 75 80 78 65 6% 68 66 Nébulosité. Lavey ; Savatan Dailly 7h.m. 1h.s. 9h.s. Moyenne fh.m. hs. Oh-s. Moyeme Th.m. Ih.s. 9h.s. Moyenne Dedécade”. 05.7 3.8. L.1 4.5 22082510: 08 52 SAONE 1 00 0 6:0:14.2 3.3 4.5 L:6: :3.8:.2:9 :3.8 1-2; 058 0-4.10:7 ms DNS DSi c40 29 TS 27 92 912 2.0 s28 LS 7 56 RL. 49 L0 34 3.9 — 2.4 28. 23 250 1906 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE , 8G | S°Sr 86 T'SG || ST 6 8&G | 9 9° FL Ve GT IL 89 1E€90 — |Lè'Q + FITS"660 106 902 ES .…... …... .…... .….. CR .…... .... L G e 68 co &'a- | TITRE F'I99 F'60L 16 lin SOC Sete sein DO MATE Do 0 F F 1e 19 T'0 - [0 + G° 199 G°G60L 0€ …... .….. ... .….. .….. ... CC 0 I Q ëL 16 6:I + G°'I ee 9°£€99 O'&IL 68 ME Sfax OT Fe -n PATES 5 trés 0 0 : LF 08 l' + g°0 — £'ce99 L'GLL gë sur he PO UDIE .….. .... .... . .….. 0 I 0 eg 7) & 0 - £'0 - G°€09 O‘IIL Lè CE .….. .….. .…... .…... | . ... 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L € 9 OP ee 20 - c'e - e* 109 pcor Îr wo Qu -m19 “UT *w9 “ur || "ut0 “ur LA 0 o run AUS, 9819 om 9819 om | o8ra on 9810N | om LUN! | Arrre uejeAe Artre uejeAe S eTImSstv Atrreq ueJeArS AOA®'T ouuo Aou Ron ouuo4ou oimyerodue, auuoÂOout In94n8F{ = pme noue) HOIAN 44 AIM] HIISOTNAaN 'aunouoapl auianonuauy, AHLANOUV B œ 9DOGT HAIAN VE HA SION AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 295 MOYENNES DU MOIS DE JANVIER 1906 Pression atmosphérique. Savatan Dailly OO EL EE —— TE 7 h. m. JA OMS Moyenne 7 b. m. 1h.s. 9h.s. Moyenne . mm. mm. mm. mm. mm, mm. In m. Ir décade... 703.47 702.98 703.70 703.38 656.87 656.14 657.09 656.70 ne 109.05. 709.19. 709.59. 709.28 662.23 661.84 661.90 661.99 ns... 0108-00: 707.83 .707.99..707.94 659.78 659.32 660.31 659.80 Mois.. 706.88 706.70 707.12 706.90 659.63 659.11 659.79 659.51 Température. Et Savatan 7 h. m. 1b.s. 9h.s. Moyenne Minim.moyen Maxim. moyen 0 0 0 0 0 0 re décade... + 41.74 + 2.80 + 2.18 + 2.24 =:0:8 + 4.8 Eee... + 1.40 + 3.64 + 2.94 + 2.43 + 0.2 + 4.9 RS 5 17% 0-84 +348. +60 ,%#06 Mois.. - (0.85 + 1.46 10:21 + 0.27 - 2.3 +.2.9 Dailly = I —— lre décade... + 0.98 F2-02 + 0.82 + 1.14 - 3.0 + 4.0 2m 3 - 0.25 + 2.02 + 1.06 + 0.9% - 3.0 + 3.7 3ne +. — D.96 = 1.20 - 4.20 - 3.07 = YIET/ + 0.3 Mois.. — 1.96 + 0.95 - 0.88 - 0.63 - 4.7 Fe 0 Fraction de saturation en ‘/, À Savatan ee s Dailly 7 b. m. 1h.s. 9h.s. Moyenne Th.m 14h.8. 9 h.s. Moyenne l'e décade... 7% 76 74 75 74 70 77 74 LS Lise DE 66 D7 D9 61 69 62 60 6% 5 7 PES 76 o9 73 69 86 60 76 7% Mois... 72 6% 69 68 77 64 F4 71 Nébulosité. Lavey Savatan Dailly 7h.m. This. Jh.S. Moyenne fh.m. Îhs. Oh. Moyenne Th.m. 1h.s. 9h.s. Moyenne hdode-. 8.1 818.4 8.2 6-6 6:6027-9%7.0 7.5 6.4 8.4 7.4 "6.9. :5.8.2.8 .5.0 626076827449 D9 - 0.9 02-407 D 25 2097..131025/2.002.5 27 10.9 41:901.6 08-020 5:0 "4.5 5.2 D.2 4.8 L.1 4.7 5.1 4.5 4.2 4.6 S DE 1906 E 2 , OBSERVATIONS METEOROLOGIQU 296 Ces ER à RU M de de A D de SR A Dé DD De DR UNS de GER DRE 2e née AR PR CS à ee A «Do en 7 D SE + 7 TE D + ne A D RSR £OT p.99 GL G°I6 | Q9 1'GG | 63 G'e9 16 9 IT 9 |S' 9 18 69 LOST 08°0 = [92 2c9 |C2°669 JAUN | L LNrr 8 g'9 2 G'& LNAIAET ES OT | 6 OT EF OO0I | &8 C'è — TT 8" 009 6169 LS 6 8° y OT CC 0 LE LADA ee ME COTE 6 6 6L LS €°6 + Le L'Sr9 6 669 18 À ad y £ EU T'è Pr IN ErS DT RS OT IE OT I LS 26 s'£+ pus + &° FG9 F IOZ 198 9 0°'G y SF | S SISTe| NO: OC LIIES LS &S &'è — G (0 1 GG9 à &0L Ce 8 0°6 /2 ea Len ECS LA a Ch 8 6 8 66 9L FOIE LOT F'6r9 S'969 IF G c'& 4 6°& è END L OT OT OT 201 188 19 LICE LAURE 7 Sr9 6 769 JE Srenre ANA Éd KÉE ro a ACD Eat de fee I I I 9! ce TC AC 9909 p'FOL 22 & c'e è 0‘ Il g'0 Tacité ne a | A * 14 a 88 &L Cire c'O T F'SC9 6 90L ê& ( 0'& & 9°& & OS Il 08 DIM: OT I SS &9 ONG L'0 889 G'90L 108 etre 56 G'0 Da SUP à Ne SO POLE RES 7 € e pe pr 02 + 2° L "909 6-e02 Îer 8 ra se... 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F a I 08 LC C'L - TC — L'eF9 F'969 G à O'T è gG'0 sr dE à pa dune AC 9 G 007 | F2 CAO (far = 9°Lr9 0°'F69 | Sr &'8 LL: 8s'8 St y 6 Z G°2 (Q OIMINO 66 C6 oc Pat: 8° Lya 9°G69 |£& a GT à & 6 è 6'& rare el 8 $ OT | SL èL £'°0 + 10% 1'6C9 0°s0oz |è T & 0 Lu -lae0 ATOS He à Se 7 I & ‘3 6L &9 ONCE QUE — 9°c99 COL LCR RE que) *UTUI “w9 | “UT *u9 *UIUL mo | “uw 0/0 0/0 eo o Qu Qu | o8on | om | o$en | emja | on | omiq || où | omtq | tea aeears| fes PAUL MU D Lirrea | ueseaes | Arrrea |ueyeaes 8 | — — Sr || me ES auua4ou TT mm | à OTIMSIV Atrteq uejeArs AoA®'T auua4our Mo ®P | suue£ou exmgeioûurey, ouua4ou 1n9J08H É RER (eoinsour money) HOIIN LA HDI] ALISOTNAAN |'LANOUDAH AHLANONHEAH |, HHLHNOHV ë. ie = = = A 906GT HMIUHAUMM HA SION 1re décade... 9me » gme » Mois... 1re décade... 9me » gme » Mois.. lre décade... ême » gne » Mois... lre décade... Qne » gme » Mois. . lre décade... us » 3me » Mois.. AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 297 MOYENNES DU MOIS DE FÉVRIER 1906 Pression atmosphérique. Savatan Dailly A — nn Th. m. 1h.s. 9h.s. Moyenne 7h. m. 1h.s. 9 h.s. Moyenne mm. mm. mm, mm mm. nInu. min, mm. 701.27 700.67 700.26 700.73 653.41 652.88 651.93 652.74 698.27 698.34 699.55 698.72 651.12 651.16 651.99 651.42 699.73 699.47 700.09 699.80 653.01 652.62 652.50 652.71 699.79 699.49 699.96 699.75 652.48 652.19 652.11 652.926 Température. Fr Savatan Th.m 1h.s 9h.s Moyenne Minim.moyen Maxim. moyen 0 o 0 0 0 0 - 4.70 =) 4.72 - 3.04 - 3.15 - 5:1 - 0.4 = 1.50 + 1.62 — 0.18 - 0.02 - 2.7 + 2.9 - 0.62 + 3.02 + 1.10 Ta:10 16 + 41 - 2.39 + 0.83 - 0.8% — 0.80 - 3.2 + 2.1 Dailly - 6.84 - 3.81 - D.79 - ).47 - 9.0 - 2.4 = 3.89 - 0.63 - 2.52 - 2.35 RUET + 0.4 ÉPAHODMONN © 2-8) CE L60 258 UE L0 - L.76 - 1.59 - 3.46 - 9.27 SES - 0.4 Fraction de saturation en ‘/, Savatan Dailly Th.m. 1hs ŸVhs. Moyenne Th.m. 1h.s 9hs. Moyenne 80 66 70 72 95 8i 8) 87 65 D8 7 6% 73 6% 73 70 76 60 81 72 92 78 91 87 74 62 72 69 86 74 83 81 Nébulosité. Lavey Savatan , Dailly fh.m.ih.s. 9h86. Moyenne 7h.m. 1h.s8. DES. Moyenre 7h.m.ih.s. 9h. 8. Moyenne D00 0-9 6-4 95.9 6.6 4.6 7.5 6.2 D 200-2007 1008 6.2 6.0 5.2 5.8 6.0. 5.2 5.4 5.2 6.3 6.5 95.3 6.0 DOPMARSAMASNL 6200778 -6.910:464 74 8.1, 7:20 0227 0-93 6-5 6.3 6.3 5.5 6.6 6:1 59020-71024 COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIÈTE DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE Séance du 7 juin 1906. A. Brun. L’éruption du Vésuve en Avril 1906. — C. E. Guye et Schidlof. Action des rayons X sur les corps radioactifs. M. A. BruN donne les résultats des observations qu'il a pu faire pendant la dernière éruption du Vésuve, en avril 1906. Il a constaté que non seulement la lave émettait du chlorhydrate d’ammoniaque par de nombreuses fume- rolles, mais que ce sel est d'origine cratérienne. Les cendres, quel que soit le point où elles étaient récoltées, soit sur le cône lui-même, soit à 28 kilomètres de distance et dans les points intermédiaires, contenaient toujours du chlorhydrate d'ammoniaque et des hydrocarbures. Elles avaient toujours une réaction acide. M. A. Brun donne encore quelques arguments qui démontrent que la vapeur d'eau n'existe pas ou n'existe qu’en proportion tout-à-fait subordonnée dans les gaz de l'explosion cratérienne. Ces arguments sont surtout tirés de la composition chimique des sels rejetés et des phéno- mènes physiques de la granulation de la cendre. Il attire aussi l'attention sur un phénomène très rarement observé : les avalanches sèches. Ces avalanches, formées par du sable et des cendres. se détachaient du sommet du cône et coulaient jusqu’à la base en s’étalant comme un fluide excessivement mobile. Les avalanches fraichement tombées depuis quelques SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE, ETC. 299 minutes à peine, que l’auteur à traversées, étaient un mélange excessivement intime d'air et de cendres dans lequel le pied enfonçait excessivement profondément. La pression du pied faisait partir tout autour du marcheur, dans un rayon de 70 à 80 centimètres, des myriades de petits jets gazeux qui soulevaient la cendre. La température de ces avalanches, fraichement tombées et parties du sommet du cône, était très élevée. La teinte de leurs cendres était en général rougeûtre et tranchait sur le blanc gris des cendres qui couvraient les environs du volcan. Ces avalanches expliquent facilement le ravinement intense des flancs du cône volcanique, sans qu'il soit nécessaire de faire intervenir l’eau en aucune façon. M. C. E. Guye s’est proposé de rechercher si d’une façon sénérale les actions ionisantes qui provoquent la dissocia- tion atomique (les rayons X en particulier), n'auraient pas une influence appréciable sur les phénomènes de radio- activité. Si les propriétés radioactives sont accompagnées de l'émission de brusques perturbations électromagnétiques, il est naturel de se demander si réciproquement l’action de perturbations analogues sur ces mêmes substances n’agirait pas une influence sur le mode ou la vitesse de désactivation. L'identité entre les phénomènes lumineux et les phénomènes électriques dans ce cas fait immédiate- ment songer à l'égalité des pouvoirs émissifs etabsorbants. Ces considérations ont engagé M. Guye à entreprendre une série de recherches dans cette direction. Les premières expériences ont porté sur le polonium (radiotellure) et le radium; M. Arthur ScHipLor à bien voulu se charger de les effectuer. Bien que le polonium (radiotellure) ne semble pas émettre de rayons y, sa courte vie radioactive était un facteur qui semblait le désigner en premier lieu à celte étude. Les expériences ont porté sur deux plaques de cuivre, revêtues simultanément d'un dépôt radioactif. Après avoir pendant 300 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE, ETC. plusieurs jours établi le rapport des radioactivités de ces deux plaques et constaté qu'il demeurait constant ; l’une d'elles a été soumise à l’action des rayons X pendant 581 heures sur un total de 1325 heures (du 28 nov. 1905 au 22 janvier 1906). Le rapport des radioactivités, a été mesuré à diverses reprises. Dans la limite des erreurs d'expérience soit entre ‘/2 à 1 °/, ce rapport es! démeuré constant. Si donc les rayons X ont une action décomposante sur la substance radioaclive cette action est extrêmement petite, inappréciable même étant donnée la précision des expériences. On pourrait objecter à cette première série que le polonium n'émettant pas des rayons y est précisément insensible à l’action de radiations analogues. Une seconde série a été alors effec- tuée sur une poudre radifère. Le résultat a été également négatif. La radioactivité de la poudre après 114 heures d'exposition aux rayons X est demeurée pratiquement la même. Or siles rayons X avaient eu quelque action décom- posante sur l’émanation occluse dans la poudre, il semble qu'on aurait dû constater une diminution temporaire de la radioactivité analogue à celle que l’on observe après chauffage d’un sel radifère. Enfin des essais comparatifs ont été eflectués sur la radioactivité induite par l’émanation sur des rondelles de cuivre argenté; aucune différence certaine n'a pu être constatée. Bien que ces premiers essais soient peu en- courageants M. Guye pense qu’il doivent être continués peut-être en augmentant la durée de l’action ionisante. Il se propose en particulier d'étudier l’action des rayons 7 provenant d’un sel radifère sur un autre sel radifère; dans ce cas on aurait identité absolue entre les perturbations électromagnétiques émises et absorbée. Il conviendrait également d'étudier l’action d’autres agents ayant la pro- priété de produire la dissociation atomique, tels que les rayons ultraviolets ou la chaleur. COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIETÉ DE CHIMIE DE. GENEVE Séance du 8 février 1906. C. Græbe et H. Kraft. Fusions potassiques oxydantes. — A. Pictet et G. Jenny. Oxyde de brucine. — H. Decker. Acridines substituées. — G. Dunant, M. Girard et H. Decker. Dérivés de la papavérine. M. le prof. GR&BE rend compte d'une étude des fusions oxydantes, qu'il a entreprise avec M. H. KRarT. Les essais faits jusqu'ici se rapportent spécialement à l’action oxy- dante de la potasse en fusion avec ou sans addition de peroxyde de plomb. M. le prof. Amé Picrer décrit l'oxryde de brucine, que M. G. Jenny et lui ont obtenu en faisant agir l’eau oxygé- née sur la brucine. Les propriétés de ce nouveau composé sont analogues à celles de l’oxyde de strychninet. Il cris- tallise dans l’eau ou dans l'alcool en prismes incolores, appartenant au système orthorhombique ; leur composi- tion répond à la formule C,,H,,N,0, + 5 H,0 : ils fondent à 425° et se décomposent à une température plus élevée. L'oxyde de brucine est moins fortement lévogyre et beau- coup moins toxique que la brucine. C’est une base faible, monoacide, qui donne avec tous les acides des sels bien cristallisés. M. fl. DECKER a préparé quelques nouvelles acridines substituées par condensation de la diphénylamine avec divers acides aromatiques, selon la méthode de Bernthsen. 1 Berichte 38, 2782. 302 SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. Les acides toluiques et xylyliques lui ont fourni les phényl- acridines méthylées dans le phényle {o, m, et p-tolyl- acridines, » et p-xylylacridines) et cela sans difficulté et avec des rendements supérieurs à 50 ©/. Dans la prépa- ration de l'acide isoxylylique à partir de la p-xylidine, il a obtenu le nitrile isoxylylique, qui n'avait pas encore été décrit. M. G. DUNANT communique les résultats d’un travail qu'il à fait, en collaboration avec MM. M. GirARD et H. DEcxER, sur quelques dérivés de la papavérine. Deux nouvelles bases ont été obtenues à partir de l’iodométhy- late et de l'iodéthylate de papavérine ; elles prennent naissance par élimination d’une molécule d'iodure de méthyle, dûe à la saponification de l’un des groupes méthoxyle du noyau isoquinoléique, et constituent, par conséquent, la N-méthyl- et la N-éthyl-triméthylpapavéro- line. Séance du S mars. F. Kehrmann et A. Duttenhôfer. Ilodométhylate de la diméthylpyrone. — A. Neil. Dioxyde de naphtylène. — H. Decker et H. Bünzly. Dioxyde de binaphtylène. M. F. KEHRMANN annonce qu'il a pu obtenir, en collabo- ration avec M. A. DUTTENHÔFER, l’iodométhylate de la diméthylpyrone, en faisant agir le sulfate de méthyle sur la diméthylpyrone et en ajoutant de l'iodure de potassium à la solution aqueuse du produit. Six formules sont théo- riquement possibles pour ce corps ; M. Kehrmann se pro- nonce pour la suivante : ie A HC CH Il Il CHE C-CH, N A PAR SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. 303 Cet iodométhylate forme des paillettes presque incolores: il possède une saveur amère et présente une réaction faiblement acide ; il est facilement soluble dans l’eau, moins soluble dans l'alcool et insoluble dans l’éther. Chauffé en solution aqueuse, ou à l’état sec à 100°, il se dédouble nettement en diméthylpyrone et iodure de méthyle. Son chloroplatinate (C;H,,0,CI,)PtCL, est en paillettes orangées, peu solubles dans l’eau froide et dans l'alcool. tandis que le chloroplatinate de la diméthylpyrone cristallise en tables épaisses, très solubles dans les deux dissolvants. M. Kehrmann ajoute que, au cours d’un travail fait à son instigation sur les dérivés azoxiniques de la 2.3-dioxy- naphialine, M. A. NEïL à préparé et analysé, il y a déjà cinq ans, le dioxyde de naphtylène 2.3 +829 qui vient d’être décrit comme nouveau dans un article de MM. Ullmann et Stein‘. Ce composé forme des paillettes nacrées, fusibles sans décomposition à 355-356° et insolu- bles à froid dans l’acide sulfurique concentré et dans les alcalis. Sa solution dans le toluène à une très faible fluo- rescence violette, sa solution dans la pyridine n’en a pas. Au nom de M. H. Bünzzy et au sien, M. H. DECKER parle de la préparation et des propriétés du dioxyde de binaphtylène 1.2. et ce ! Berichte 39, 622. 304 SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. Ce composé, qui prend naissance dans l’oxydation du 8,G-dinaphtol au moyen du ferricyanure de potassium, forme des aiguilles jaunes, fusibles à 245°, insolubles dans l’eau et un peu solubles dans l'alcool et l’éther avec une belle fluorescence bleue. Séance du 10 mar. A. Brun. Expériences sur la chimie du volcanisme. — F. Kehrmann et H. Prager. Sels d’aminoquinone-imide. — F. Kehrmann et A. Duttenhôfer. Sulfines aromatiques. — H. Decker et E. Ferrario. Céroxène et dérivés. Pour faire suite à ses premières expériences sur la chi- mie du volcanisme *, M. Albert BRUN communique quelques nouveaux essais qu'il a pu faire lors de la dernière érup- tion du Vésuve (avril 1906). Il fait ressortir les résultats suivants : L'éruption a eu lieu sans le secours de l’eau. Les cendres rejetées par le grand cratère étaient sèches. Elles contenaient du gaz chlorhydrique, probablement occlus, et du chlorure d’ammonium. Humectées d’eau, elles présentaient une réaction acide, qui ne tardait pas à faire place à une réaction alcaline, une fois l'acide chlor- hydrique saturé par les bases du verre volcanique et des labradors de la cendre. Les bords du grand cratère, quoique enveloppés des vapeurs qui en émanaient, ne présentaient aucune con- densation aqueuse. | Les fumerolles de la lave, de Bosco Tre Case à Torre Annunziata, distillaient de l’acide chlorhydrique libre, du chlorure d’ammonium en abondance, avec des traces de chlorures alcalino-terreux (Ca, Mg, Al, Fe) et de sulfates. Il n’y à donc aucune différence entre les gaz de la lave et ceux du grand cratère. 1 Archives 19, 439, 589 et 617. SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. 305 MM. F. KEHRMANN et H. PRAGER on trouvé que la cou- leur rouge-sang que prend la solution d’un sel de diami- nophénol (1) par addition de chlorure ferrique, est due à la formation d’un sel d’aminoquinone-tmide (ID : 0 OH Il OH SENURRER NH, oi NH, CI NH, CI NH, I I III Les chlorhydrates, picrates et bichromates ont été isolés. Les homologues du diaminophénol, par exemple le dia- mino-0-crésol IIT, se comportent de même, et donnent des sels de quinone-imides, qui seront étudiés. M. F. KEHRMANN à poursuivi avec M. A. DUTTENHÔFER ses recherches sur les sulfines aromatiques! et obtenu les mono-aryl-dialcoylsulfines par l’action des sulfates neutres d’alcoyles sur les thiophénates de plomb : (RS), Pb + (CH,0), SO, = 2R.S.CH, + Pb(0.S0,.0CH,), ÆE: R.S.CH, —- (CH,0), SO, = R-S£_CH, N0.$0,.0CH, M. H. DECKER a obtenu, avec M. E. FERRARIO, des sels d’oxonium très stables par condensation de certains déri- vés du fluorane. Les formules et dénominations ci-dessous indiquent le mode de formation et la nature de ces corps, 1 Archives, 21, 225. ARCHIVES, t. XXII. — Septembre 1906. 21 306 SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. ainsi que les noms que les auteurs proposent et qu'ils font dériver de celui de la céruléine de Baeyer. H04. 70m 7IN Rent dr Na Une Ô NU | (9) O AC | AC Sels du fluorane Sels de céroxonium Céroxonol (fluorescence (rouges, (incolore). jaune-orangé). sans fluorescence). ur NH = AU es 24 D GX Céroxénol Céroxène (jaune, fluorescence (jaune, fluorescence jJaune-vert). Jaune-vert). Séance du 14 juin F. Reverdin et A. Bucky. Nitration des dérivés du p-aminophénol.— A. Pictet. Nicotéine du tabac, — A. Pictet et G. Court. Nouvel alcaloïde du tabac. — I. Goldberg Recherches dans la série du triphénylméthane. M. F. REVERDIN communique les résultats de ses recher- ches, faites pour la plus grande partie avec M. A. Bucxy, sur la nitration de dérivés du p-aminophénol. Ces recherches ont porté sur la nitration de l’acide acétamino-p-phénoxy- acétique, du diacétyl-p-aminophénol et de la p-acétani- sidine, soit par l'acide nitrique seul, soit par le mélange SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. 307 des acides nitrique et sulfurique. Elles ont conduit, entre autres. à la préparation de deux acides dinitro-amino- phénoxyacétiques nouveaux, auxquels reviennent les for- mules I et (très probablement) IT : OCH,COOH OCH,COOH NO, NO, NO, Yo, NH, NH, I (pt de fus. 170°.) II (pt de fus. 190°). Le dérivé dinitré acétylé, fusible à 205°, décrit par Howard, doit posséder la formule OCH,CO0H NO, NO, NHCOCH, En étudiant la nitration de la p-acétanisidine, les auteurs ont isolé du produit de l'opération, effectuée dans certaines conditions déterminées, la seule dinitroacétanisidine qui ne füt pas encore connue. Elle fond à 175,5 — 176,5°. et possède la formule OCH, NO, NO, NHCOCH, Enfin la nitration du diacétyl-p-aminophénol au moyen du mélange sulfurique-nitrique, en présence d’anhydride acétique, a donné comme produit principal une substance fusible à 163,5° et’ qui reste à étudier de plus près; sa composition répond à la formule C:H:O6Ns. M. le prof. Amé Picrer a lrouvé que la nicotéine du tabac, lorsqu'on la chauffe en solulion aqueuse avec de l’oxyde d'argent, se transforme en un isomére, et que celui-ci est 308 SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. identique à la dihydronicotyrine, obtenue précédemment par réduction ménagée de la nicotyrine. Ce fait montre que la nicotéine est bien, comme l'avaient supposé MM. Pictet et Rotschy?, en relation constitutionnelle étroite avec la nicotine et qu'elle en diffère par 2? atomes d'hydrogène en moins dans le noyau pyrrolique. L'auteur attribue la formule I à la nicotéine du tabac, et la formule II à la dihydronicotyrine. L'isomérisation de la nicotéine sous l'influence de l’oxyde d'argent, qui agit probablement ici comme un alcali, consisterait donc dans le déplacement d’une double liaison et dans le passage de la forme /\° à la forme /\* : CH, - CH CH=CH Il | | CH CH CHANCES \n7 Ny7 N. "CH, N:, JOH I Il En rectifiantune assez grande quantité de nicotine brute, MM. A. Picrer et G. Court ont isolé une première fraction, passant entre 80 et 90° et formant environ le 0,3 °/, du mélange total. Cette fraction est constituée principalement par une base secondaire, douée d’une odeur intense de pipéridine, et possédant la formule C,H,N. Elle a pu être identifiée avec la pyrrohdine. M. Pictet indique les raisons qui lui font penser que ce corps ne prend pas naissance par décomposition de la nicotine au cours des opérations d'extraction, et qu'il préexiste réellement dans les feuilles de tabac. Ce serait donc l’alcaloïde végétal le plus simple, comme composition et comme constitution, que l’on con- naisse actuellement. Mie I. GoLpBerG donne les résultats de ses recherches dans la série du triphénylméthane. 1 Archives 5, 581. 2 Archives 11, 103. SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. 309 Séance du 5 juillet C. Graebe, Thode et Bernhard. Méthylation des oxyanthraquinones. — C. Graebe et H. Kraft. Fusion potassique des acides sulfoniques. — H. Decker et Th. de Fellenberg. Composés d'oxonium cycli- ques. — F. Kehrmann et C. Matthey. Colorants de la série de la rosinduline. M. le prof. GRÆBE donne un résumé des recherches qu'il a faites avec MM. THonE et BERNHARD sur la méthyla- tion des oxyanthraquinones, et avec M. H. KkAFT sur la fusion des acides sulfoniques avec la potasse. M. H. DECKER parle, au nom de M. Th. DE FELLENBERG et au sien, de quelques nouveaux composés d'oronium cycliques. M. F. KEHRMANN expose les résultats d'essais, faits en partie avec M. C. MarTrHey, sur la formation de colorants de La série de la rosinduline par fusion de dérivés azoïques de l’4-naphtylamine avec les amines aromatiques. On sait qu’en fondant la benzène-az0-4-naphtylamine avec l’aniline et le chlorhydrate d’aniline, on obtient presque unique- ment la phénylrosinduline, parce que le groupe NH, de la rosinduline formée en premier lieu se phényle facilement dans les conditions de l’expérience. En revanche, lorsqu'on remplace l’aniline par certains de ses homologues (0-tolui- dine, m-xylidine) ou d’autres bases aromatiques telles que la G-naphtylamine, le p-aminophénol, la p-phénylène- diamine ou son dérivé mono-acétylé, il se forme facilement, et avec de bons rendements, des rosindulines renfermant 310 SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. le groupe aminogène intact. Ainsi, avec la p-phénylène- diamine, on obtient le colorant AU NKN/ ME CI XH, qui doit être regardé comme une aminonaphtophénosa- franine. A la fin de la séance, M. F. REVERDIN exprime, au nom de la Société chimique de Genève, à son président, M. le prof. Græbe, les profonds regrets qu’elle éprouve de le voir quitter Genève et son Université, ainsi que sa recon- naissance pour les services qu'il lui a rendus pendant près de trente années. Il propose que la Société décerne à M. Græbe le titre de membre d'honneur, ce que l’assem- blée adopte par de chaleureuses acclamations. A4, BULLETIN SCIENTIFIQUE PHYSIQUE R. KUCERA et B. MASEK. SUR LE RAYONNEMENT DU RADIO= TELLURE (Phys. Zeit., n° 10, 15 mai 1906, p. 337). La ionisation due au radiotellure est identique à celle des rayons à du radium, à celle de l’émanation, à celle du radium A et du radium C, ce qui confirme l'hypothèse de Rutherford que le radiotellure est identique à un produit de décomposition du radium, le radium F. Le caractère du rayonnement n'est alléré en aucune façon par l’âge de la préparation, c’est-à-dire que la vitesse initiale des parti- cules « reste toujours la même: il n’y a que leur nombre qui diminue, comme cela découle d’ailleurs de la théorie des transformations radioactives. La zone de ionisation dans l’air des particules de radiotellure pour une pression atmosphérique de 733 mm. est d'environ 4,1 cm., comptés à partir de l’armature du condensateur de l'appareil de mesure la plus proche de la préparation de radiotellure. CHIMIE P. PFEIFFER ET J. MONATH. SUR LES NITROSTILBÈNES. (D. ch. Ges., t. 39, p. 1304 à 1306; 21. 4. 1906. Zurich, Université). Sachs et Hilpert ont décrit il y a peu de temps la prépa- ration du 2-Nitrostilbène ; les auteurs du présent mémoire qui s'occupent aussi des dérivés nitrés du stilbène l’ont préparé en principe par la même méthode. Ils ont réduit partiellement le 2-4 Dinitrostilbène de Thiele et Escales en 2-4 Nitroaminostilbène, puis ils ont éliminé le groupe amino. La diazotation a été faite en solution dans l’acide chlorhydrique étendu et le chlorure de diazonium obtenu a été décomposé à 0° par une solution alcaline de proto- 312 BULLETIN SCIENTIFIQUE. xyde d’étain. Les propriétés du 2-Nitrostilbène, F 78° cor- respondent bien à celles qui ont été indiquées par Sachs et Hilpert. Ils décrivent en outre le 2-6 Dinitrostilbène préparé en faisant réagir la Benzaldéhyde sur le 2-6 Dinitrostilbène en présence de quelques gouttes de Pipéridine. Ce dérivé est en aiguilles jaunes, F 86°. Le 2-4-6 Trinitrostilbène a été préparé par la même méthode en partant du Trinitrotoluène correspondant ; il fournit avec le benzène un produit d’addition qui fond à 158°. Le Trinitrostilbène avait déjà été préparé par M. Gschwind. E. GRANDMOUGIN. DÉDOUBLEMENT DES MATIÈRES COLORANTES AZOÏQUES AU MOYEN DE L'HYDROSULFITE DE SODIUM. (Berichte der D.Ch. Ges.,t. 39, p.2494:1906,Zurich,Polytechnicum). On emploie très souvent le chlorure d’étain pour dédou- bler les colorants azoïques en vue de déterminer leur cons- titution. L'auteur a pensé que l’hydrosulfite de soude, actuellement employé en grande quantité dans l'impression des tissus pourrait lui être substitué avec avantage. Les expériences faites dans ce but ont confirmé cette supposition. L'auteur a employé pour ses essais l’hydro- sulfite de soude solide de la B. A.S. F. qu'il ajoute, en solution concentrée et en quantité voulue, à la solution aqueuse ou alcoolique de la couleur azoïque à dédoubler, en chauffant jusqu’à décoloration. L’Orange II, le Benzène- azog-naphtol, le 2-benzène-azos-naphtol ont donné les résultats prévus. L’anitroso-B-naphtol en solution alcaline traité à chaud par la solution d'hydrosulfite de soude a donné l'acide amido-B-naphtolsulfonique déjà décrit par Bôniger. Enfin l’azobenzène en solution alcoolique a été transformé par le même procédé presque quantativement en hydrazobenzène. En résumé l’emploi de l’hydrosulfite de soude, qui pré- sente sur les autres réducteurs l'avantage de permettre de retirer rapidement et plus facilement du produit de la réaction le produit réduit, peut être recommandé. Le ler, 2 20, els 22, 23 24 25, 26, 21, 28, 30, - ARCHIVES, t. XXII. — Septembre 1906. 313 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES A L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE PENDANT LE MOIS D'AOÛT 1906 forte rosée le matin. rosée le matin. rosée le matin; fort vent à 1 h. et à 4 h.; orage dans la nuit. pluie dans la nuit. forte rosée le matin. forte rosée le matin. rosée le matin. forte rosée le matin. fort vent à 10 h. du matin et faible es à 1 h. du soir. éclairs dans la soirée. pluie dans la nuit. faible pluie à 9 h. du soir. pluie dans la nuit et à 7 h. du matin. pluie dans la nuit; forte averse à 3 h. du soir. bise pendant la journée. forte rosée le matin; bise pendant la journée. forte rosée le matin. rosée ie matin. forte rosée le matin ; fohn pendant la journée. fohn à 1 h. du soir. fort vent pendant la journée. forte bise le matin. forte bise l’après-midi. forte bise pendant la journée. rosée le matin. 22 906T LAOV SLR 100 Tele 0 RE OS CP EE TERRE D RE. g'e RON OETT 0 LD EC A 1 c'a L ‘No "SIT °Nl0 °S dat -à NC 0 A à A g'£ l "No NUL *NIO "S ot OST A0 CN LEE A 8'£ I "No "SIT °NIT "N EN | O'OTÎI de l'OS S'ST | ANNIT ANNIE 'ANNIE ‘HNN RCE 1e ee 0 DUT) Qu T ‘ANNE je ‘NIT ‘MS ae PO OT 0! l'UE DE L 'ANNIR “ANN|8 ‘HNNI3 ‘ANN PE TL PUS TROT MA Nine ce |eMSS [0 ‘MSI ‘MSSla "< M AÉL ICS G 6. MOMIE 0°€ I 'MSSII ES a: MSS!0 °S MEET AT 0 0. |0 00 0‘F T 'MSS|0 "SI8 MSSII à re LES IT 10 CN AE Gue I "Nl0 NT "NIT ne | oder Dune RO 6°à I -NIT ŒNII NID RES M IPSE ST IE SOIT CN A GG TT 'ÆNNIT ‘ANS ‘ANNIO ::°S Es Re OC 0) DIN PUS L'9 T'ANNIT ‘HS MANN 6e l6r 8 CNE AL M et JUAÏT ‘ŒHNIT ‘MSI 2OMIÈREe 8 nrOTAN OR IE Sec I ‘MSSIT La ITS 0 & 6 197 ) DIN MOT MT 9°G DANS SI TRE SIT °MSSI0 TS G DENIS EE F'} *48al\) rt I ‘MSS|0 CD) 180 8 AMEN g'9 TYNSSTE ASS! & MSS|0 de Ca LP AN 14 es NE I ia ‘J8al0 ‘MSI °N|0 An A Em LE Dminée 1.6 0'& I No: MNNIT °N|0 SUD OR L CO |. 6'L I "MSSII DS TRMANS ES Tas Do ECROTE T7 I 9 G F'y "JBA|IT °S0 ‘MIo an À HE PT Ge \se 11e 9°G 1 ‘MSSII *SI8 "MSSII Barr à] LOCAL 0 [ 0 6 à I "NIO ei *N|0 nr da) AIRE 2 OO CL C2 I °NIIO °NIT ‘ANN|O 3 .... VOL O'£I 0 0 0 0 ec UT ‘NO ‘HN [ NII . 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Pression atmosphérique : 700" dem boom. Thon. 10hm 10h°s:. 4h.s. Th.s. 10h.s8. Moyennes lre déc. 29.53 29.61 29.86 29.71 29.145 28.38 28.39 28.99 29.20 2e ») 97.85 27.65 28.03 27.99 2749 27.22 2741811089 27.77 8e » - 31.55 3151 31.76 31.68 30.84 30.04 30.33 , 31:16 31-11 Mois 99.71 29.66 29.94 29.84 29.21 28.59 28.79 29.55 29.42 Température. lredéc.+-17.42 15.30 +-18.89 +-23.54 +-25.83 427.17 +-24.43 +4-20.83 <+21.64 2° » 14.97 13.48 15.85 19.46 22.31 21.26 1928 16.00 17.83 3e » 45.49 13.66 15.83 21.03 24.73 25.13 22.02 18:50 19.51 Mois +145.84 +144.13 16.82 421.33 +-21.30 424.54 +21.82 +18.45 —+19.66 Fraction de saturation en ‘/,. lre décade 70 77 74 D8 L7 43 Da 63 61 ER E 0 79 77 59 Li d2 60 71 65 3° 2 70 70 73 60 7 Vi] d7 68 61 Mois 72 7 7 D9 Vi] 47 d0 67 62 Dans ce mois l’air a été calme 291 fois sur 1000. NNE 105 ù à S— = —— — 4.54. Le rapport des vent: ou 68 Lo4 La direction de la résultante de.tous les vents observés est N. (°.6 E. Son intensité est égale à 18.9 sur 100. Moyennes des 3 observations (ar, 1», gr) Pression atmosphérique... .... NÉDUIOSITÉR ER ER ESC Température L: Fraction de saturation THIHIXI Valeurs normales du mois pour les éléments météorologiques, d’après Plantamour : Press. atmosphér.. (1836-1875) 27.66 Nébulosité., ..... (1847-1875). 4.7 Hauteur de pluie.. (1826-1875). 80"*.4 Nombre de jours de pluie. (id.). 10 Température moyenne .., (id.).+-17°.91 Fraction de saturat. (1849-1875). 71 9/0 317 Observations météorologiques faites dans le canton de Genève Résultats des observations pluviométriques tation CELIGNY | COLLEX CHAMBESY CHATHLAINE | SATIGNY ATHENAZ | COMPRSIERRS Et sarsliossrs) Dir deu 13.4 | 12.6 11.5 12.5 15.5 9.5 | 14,5 | Slalion YEYRIER OBSRRVATOIRE COLOGNY PUPLINGE JUSSY HERMANCE | | | Durée totale de l'insolation à Jussy : 269h.7. 0 14 0 | | | 13.8 | 9.8 8.9 12.6 1 141 | OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AU GRAND SAINT-BERNARD D'AOÛT 1906 Le 9, pluie le matin; brouillard le soir. 15, très fort vent pendant la journée. 18, très forte bise; brouillard le soir; pluie et neige. 19. très forte bise; brouillard le matin et le soir. 26, brouillard le matin. 27, tres forte bise le soir; brouillard. 9 STATE ler leg |9'e | | | PS6 ch 6e ML n|CE TL ca" 1L 60° TL SION +5 “+ () 0 Ho Vo Îr ‘“MSIT ‘AS CMSII ‘ANT S'CL | 8'r1 | 9 + | 0er |2°CL | 6°FL | 6°rL | 16 min) ue 0 DIE O "A COL EMEANUT CENT “anir “anlec er co +22 | vez | 9ri | F'yL | 0€ DR #5 ( 0 Tr 0 [T ANT. ‘AN [MSIT AN] SPL | p'eL | 0'G + | 6°€L | 6°vL | 8°6L | L'EL | 62 > Tr 0 0 Pre F0 IT ane" “ANS l'ENIT EN] F'éL | 9:01 lee ImarENPeser |te 021 emilie ÉUuer : £ GO OE FIMO TRMEN le SONG MIEN | Le CNT a Me TL Ce NET ETF et | 0 ALAN ER E S QC NOTE TRE ANT SANT ENT CNT Ge OTTL LOST eee" Er 81, | à Tama! 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NT ENS EUNIes “ANT 0‘) OT QE Sn) p'aL 02e TL | SCLNINTS 62" 09 Sort e 0 0 (IT |.0 ÎT ‘“HNIT ‘NII ‘ANT ‘AN 6 FL | 962 | GG + | ÿ'y1 || L'YL | LL | 6 6L | S HORS RE 6 On ÉL SOIT EAN Tes NS MAN IN CANLII GIE TS "SL TC TI EST) NET OPSIOr M: ÿ PACE I ZM MSIE ENS ANS|2 MSI SCT NOTE LOS EE PNG ÉTL SCT TERRE; SAUCE ; je L OO SMS ANISEUUN IS ENST “ANT Ee2 | 02626 CES) DEL A NON E erATS NOR O LEE RS Pie - | I OMS TD ENT CONIT SÉEN IT: “ANI9"SMINONTL || 606 | 871 (| FALSE | ESF LAINT “wo “ww | “uw ‘uw || ‘ww “uw ‘uw | ‘uw ‘uw ë ; *8 s F k : ; XP ‘ul *UIOu 8 8 F . É Ge CS Late ( ee [at [ue bawmmog]) qe À ur | qe | Eoug [ae anogfoueoggll 6 | 05 | 2 [un MEN 9l[q HLISOTNAAN INA À —+- wuw00G ANÔIHYAHASONITF NOISSAHq inog 906T LAOV — AŒUVNUMAH-LNIVS ONVHP 90617 LAOV — AUMVNHMAM-LNIVS ONVHIO 02 6L | gç 8! CO'ET+ | 0c°G + 9L'& + (2) ET Re en | 16° II+ | 6S'9 &s Fè g9 172 c£ OL L'OT 8'L + 0°9 + AE G'OT+ L'FI+ CL èè cc Coral 67 £L L'ST CA 6° + Q'OI p'GI O8 cg 09 O2 AT r OL OCT 0°9 LOFT 6 9'£T CG 0€ 89 06 8£ CL LS &'e g'e + 8°L p'êel 86 sè PS C6) 6 PL L'FI c'9 g*e + cu OST O0 8c 98 26 19 86 PTIT 0'°€ F'e + 0'L O'II 06 0G 8L LS | 29 Fe YYeT 0 9 DUC 6’L O'£T C6 G£ 09 88 (6) } N2 O'SI £'s 0°G + r'8 S'PI 09 £a SF £c p£ LG O'OT 8'8 CUT 9'OT G'ST ëL 98 &g 19 9€ 6e L'OT 2°8 0'‘9 + S'OT S'GT 72 sè GF 89 £F L£ &'FI 8'E + T'g + 0 ‘6 OST 0°c + Iè 00 ce 19 GL cp &8 0'L 0'& — 0°£ - T &'e + 9°9 Ci 08 O0T GG 96 cé @6 96 g'a se - 9°9 -— - 0T= OUT 0‘ - 6I 66 (e qu 96 09 GL 8 9 Cul ONE + 6'0 — 0'9 S'0 — SI 86 CL 06 CG 96 8L F'G 0‘0 "ç— 00 6'à °c + LT 88 9€ aL cg 0G ès l'OIT (nr 61 + ETC à c'6 9'F OT | £6 OT &L 06 09 19 el MORT 12840n s'9 S'II 6'9 CT 66 F9 16 68 es 96 cal &'© c'e + "9 6'II SA FI FG 69 18 88 ce 41 (NA 6'G Ba + 9'6 O‘Oi 09 ST | £6 6€ &S LS" ENLeS OL è'êI 8'è OT 8'9 9'L 9'F el | LOMME OT se 96. | “a CG 0°6 es F'0 - °F p'8 8° 1 | CG FF gs CORAN OROR F'OT 9°£ 1'0 + y'e 9°6 4 à OT 86 cg CS C6 | 28 84 P'el 89 DRE A a'êl c's 6 | £9 Rte CF PE SF £c & QI ace GG + &'OT PCT 6°6 Sr 99 6è 0G 09 FF Op p'GT s'9 9° + 9" Tnt l'8 VE | OL 08 FF 89 96 è O"GT (LES 0 F'S &'PI 9°6 CEA) GL RL Fe gg 9} F9 O'FI 9°c F'e + 8'6 L'£T 9°9 LE CG &9 68 Gé ,81 C6 F'êl 8°L (OS s'L o'al F'8 pe à gs FE 89 OL CF FS 0'L &'II 8'o + O'II 9'OT PTI cell 8 0€ cc C9 FF GG 0'61 p'OI 2 1 | S'£ET T'OT a'IT è ès F£ GO cd sr PL S'Ot+ 9'OT+ F9 + ChCTT S'II+ F'OI+ &'O1+ I 0 0 0 (eo) Le] Le] Le] ne ns | ‘XI "UN | canot e | ‘"U6 ETINT u L UNIX ET WNUEULTY | tI A anne UE | Sainou 6 oInoy F Sainou } SE EE — © _— DRE an nr AT de Ti — EE "+ + 4j, 22 0/, NH NOILVUNLYS HG NOILOVUA AHOLV HAINE F, RHOr, 320 MOYENNES DU GRAND SAINT-BERNARD. — AOÛT 1906 Correction pour réduire la pression atmosphérique du Grand Saint- Bernard à la pesanteur normale : — ()m"m.22. — Cette correction n'est pas appliquée dans les tableaux. Pression atmosphérique : 500"m Fraction de saturation en °‘/, 7Th.m. 1h.s. 9 h.s. Moyenne Th.m. 1h.s8. 9h.s. Moyenne ire décade 79.17 72.14 71.89 72.06 6 Hs Ou 2e » 68.00 68.25 68.92 68.39 81 74 90 82 3e » 72.91 73.19 73.62 73.22 68 46 71 64 Mois 74.09 74.95 74.55 71.29 72 58 79 70 Température. Moyenne, 7 h. m. (Ans 9 h. s. Janet à THERE 8 4 lre décade + 8.8 + 13.97 + 9.66 + 10.81 +- 10.52 2e » +. 3.63 212 #7 :91 + 4.48 + 5.923 + 5.04 3e » + 7.96 + 13.98 + 8.97 + 10.07 + 9.79 Mois + 6.59 + 11.91 + 7.7 + 8.75 + 8.50 Dans ce mois l’air a été calme ( fois sur 4000. NE 107 Le rapport des vents Fe = L.A1. La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 45° E. Son intensité est égale à 87.1 sur 100. Pluie et neige dans le Val d'Entremont. Station | Martigny-Ville Orsières Bourg-St-Pierre St-Bernard Eau en millimètres ..... 97.3 10.5 11.6 17.8 Neige en centimètres... , O0em 00cm 00cm Gom Sur l'introduction du facteur de Doppler dans la solution des équations de Ja théorie des électrons PAR L. DE LA RIVE (2®e NOTE) J'ai, en premier lieu, une rectification importante à faire, relative à la note publiée dans le numéro de septembre des Archives, sous le même titre que ci-des- sus. À la page 215 dans l'équation Pi — ke f fe, "à il faut remplacer K° par K°, ce qui résulte de ce que Fonra : d sPe ërg = K f ee + v'e| de On retrouve par conséquent, en remplaçant dr par dr,/K°, le résultat ordinaire et le facteur K disparaît. La considération du champ d'émission et du champ de transmission est correcte, mais n’amène pas à intro- duire le facteur en question. Il faut donc avoir recours à une hypothèse mécani- que, et celle d’après laquelle on modifie, dans le rap- port voulu, la dimension de lélectron parallèle au rayon vecteur ne semble pas pouvoir subsister. On trouve en effet que ce changement de dimension n'implique pas qu’on subdivise l’électron dans ses élé- ments de volume dont chacun doit correspondre à un ARCHIVES, t. XXII. — Octobre 1906. 23 322 INTRODUCTION DU FACTEUR DE DOPPLER DANS instant d'émission donnant au rayon vecteur une valeur un peu différente. Cette intégration par rapport au volume de lélectron s'obtient en cherchant le rayon vecteur moyen, et celui-ci ne diffère du rayon vecteur du centre que d’une quantité du second ordre de petitesse. On le démontre comme suit dans le cas du mouve- ment rectiligne. En prenant P, comme origine et la vitesse w parallèle à l’axe des x, on obtient, par l’éli- mination de £,-t, le rayon vecteur à l'instant de l’émis- sion en fonction des coordonnées de l’électron à lins- tant {,. Cette valeur dans laquelle s est égale à 1-w*/v* est la suivante‘ 1 u = = [e+V +29 sx] $ Elle correspond au centre de l’électron et il faut trouver la variation de r due à la variation des coordonnées et pour cela différentier cette expression par rapport à 2, y, z, puis remplacer dx, dy, dz, par x y' 7° qui sont les coordonnées d’un point de l’intérieur du volume de l’électron par rapport au centre, ce qui donne :  u œ ; SU ne _SnE v æ/D, y/D, z/D, sont très voisins des cosinus des angles du rayon vecteur avec les axes, car D est égal à V (y° + 3°) s + x qui est égal au rayon vecteur en t, si on suppose s égal à 4. Il s’agit de trouver la va- leur moyenne de dr, pour tous les points du volume de l’électron, et on l’obtient en intégrant cette expres- sion par rapport au volume total et en divisant par ce ! Bucherer, Einfübhrung in die Elektronentheorie, p. 84. LES ÉQUATIONS DE LA THÉORIE DES ÉLECTRONS. 323 volume. Or chacun des termes donne, lorsqu'on intègre par rapport à la variable qu’il renferme, un résultat qui est un carré et garde la même valeur pour les deux limites + et — 1 qui sont les dimensions du volume ; l'intégrale est donc nulle et le rayon moyen ne diffère du rayon du centre que d’une quantité infiniment petite du second ordre. Il n’en est pas ainsi lorsqu'on multiplie » par K, puisque w/v nest même pas nécessairement une quantité très petite du premier ordre. D'autre part, le rapport di,/dt se trouve introduit nécessairement dans la propagation d’une oscillation en affectant comme dénominateur la vitesse d’oscillation et par conséquent la quantité de mouvements propa- gée. C’est ainsi que le facteur de Doppler modifie la couleur de la lumière. Dans un mémoire publié ici-même ‘ par M. Bjerknes, sur analogie entre le champ électromagnétique sta- tionnaire et le champ hydrodymanique, l’auteur montre qu'il y a correspondance entre l'intensité du champ électromagnétique et la quantité de mouvement ciné- tique du champ hydrodynamique. Or le coefficient des vecteurs considérés, modifié par l'introduction de K au dénominateur implique également que l’on assimile l'intensité du champ à une quantité de mouvement, en admettant que c’est une oscillation qui se propage. Il y à donc par cette hypothèse, ün rapprochement inat- tendu à faire remarquer. Je me propose de revenir sur ce dernier point, en particulier, dans un prochain travail. 1! Archives des Sciences phys. et nat., 1905, t. XX, p. 325. DE L’EXISTENCE DE VIBRATIONS COMBINÉES DANS LES PERTURBATIONS SISMIQUES PAR H. NAGAOKA 1° Les lois importantes de l’isochronisme pour les vibrations libres et de la persistance des périodes pour les vibrations forcées dans les systèmes élastiques, n’ont de valeur qu’autant que les vibrations sont infi- niment petites. Quand le déplacement élastique est assez grand pour que la force ne lui soit plus propor- tionnelle et qu’il faille aussi tenir compte des carrés et des puissances supérieures, les vibrations deviennent beaucoup plus compliquées. En acoustique, ce pro- blème a été résolu, pour la première fois, par Helm- holtz', dans sa célèbre théorie des sons-combinés don- nant lieu aux sons appelés de différence et de somma- tion. Cette théorie, autant que j'ai pu m’en rendre 1 H. v. Helmholtz, Pogg. Ann. 99, 497, 1856 ; Berliner Bericht, 279, 1856 ; Theorie der Tonempfindungen, 650, IV Auflage ; Wüs- senschaft. Abhandl. I, 263-302. DE L'EXISTENCE, ETC. 325 compte, ne paraît avoir aucune application en dehors du domaine de l’acoustique, mais il me semble que les vagues sismiques donnent un exemple remarquable de la théorie, si l’on y introduit une petite modification à l'endroit des vibrations libres. 2° La qualité élastique du milieu à travers lequel les vibrations sismiques se propagent, n’est pas d’un carac- tère simple, comme c’est le cas pour la lumière ou le son. Les différences dans la stratification de la croûte terrestre font que les modes de vibration sont très complexes ; ils sont rendus plus confus encore par l’élas- ticité imparfaite des roches qui composent le milieu de propagation des vagues sismiques. Les irrégularités remarquables des lois de Hooke ont été observées par l’auteur‘ puis minutieusement étudiées par M. Kusa- kabe * pour différents spécimens de roches ; elles ou- vrent une voie importante aux recherches sur les vibrations libres ou forcées auxquelles la croûte ter- restre est soumise pendant les tremblements de terre. 3° Pour les substances parfaitement élastiques, le rapport de la force au déplacement est constant, de sorte que la force de restitution est simplement propor- tionnelle au déplacement élastique, mais cette loi ne peut pas s'appliquer aux roches. Si l’on représente par un diagramme la relation entre la force et le déplace- ment, on trouve généralement une courbe (fig. 4) dont la concavité est tournée vers l’axe des déplacements, tandis que, pour des substances parfaitement élasti- 1 H. Nagaoka, Phil. Mag., mai 1900, Archives des sciences phy- siques et naturelles, déc. 1900. ? S. Kusakabe, Journal College o. Science, Tokyo, 19, Art 6,and 20, Art. 9. 326 DE L'EXISTENCE DE VIBRATIONS COMBINÉES ques, elle serait représentée par une droite. Si on sou- met les roches à des variations cycliques de la force, la relation entre la force et le déplacement sera donnée par une boucle analogue aux boucles d’hystérésis (fig. 2) telles qu’on les rencontre dans les cycles magnéti- ques. Quand les vibrations sismiques se propagent à travers les stratifications de la croûte terrestre, la force élastique qui est mise en jeu est celle donnée par la fig. 2. Cependant, comme il n’y a pas de formule simple Fig. 1. Fig. 2. pour exprimer la relation entre la force et les déplace- ments telle qu'elle est représentée par la courbe hysté- rétique, nous la supposerons répandue dans les pouvoirs de déplacement uw tels que : y (force) = €, u + ec, u? + €, u? + L'existence de uw*, uw‘ montre l’assymétrie dans la force due à l’assymétrie des déplacements. DANS LES PERTURBATIONS SISMIQUES. 327 Considérées physiquement, les constantes €,,€,... ne sont pas constantes par rapport au temps et il existe aussi une action reflexe quand la force est appliquée pendant un certain temps. 4° L’équation du mouvement pour la vibration élas- tique, qui peut être libre ou forcée, n’est pas facile à résoudre dans sa forme générale, mais si l’on néglige le retard du temps et l'effet de l’humidité, on aura pour l’équation de la vibration libre : du Had nu Lau bu +... = 0! où n°, a, b... sont des constantes. Comme b est petit, comparé à a, nous négligerons b u° pour abréger et considérerons l'équation : du dt? nu tau? = 0 Cette équation est satisfaite à une approximation du second degré en donnant à w la valeur : 7. en a A? u = À COS mt — —— + = cos 2 mt RENTE où : m° 1? re NN Gr” en ne tenant pas compte de la différence de phase. L'effet de l'humidité occasionnerait simplement une légère prolongation de la période. 5° En acoustique, la fréquence (— 2 rx X nombre de vibrations par secondes) est un grand nombre et * Pour la solution générale, voir Raleigh, Le Son, 2, 480-385, 1896, Londres. 328 DE L'’EXISTENCE DE VIBRATIONS COMBINÉES l'amplitude cos 2 mt est à peine appréciable. Dans les vagues sismiques, la fréquence est généralement pe- tite ; en particulier, dans les tremblements de terre lointains les périodes sont longues, allant jusqu'à 30 Re Gun n’est pas petit et l'amplitude cos 2 mt, qui est double de la fréquence propre m, sera sentie d’une manière appréciable. Le changement de fréquence de n à m sera cependant insignifiant, même dans le cas des roches. 6. Considérons ensuite les vibrations forcées dues à deux sources de fréquence p et q ; l'équation du mou- vement prend la forme suivante : ou 60 secondes. Quoique a ne soit pas grand, . + nu + au? + f cos pt + g cos (qt + c) = O. D’après Helmholtz, l'équation ci-dessus peut être intégrée sous la forme : u = Qu, + eu, + efu, + …, SR OEM ace : du où n°?u, + de — — f, cos pt — q, cos (qt + c) d'u nus —— 4, 2 2 di? 1 dus nu, + RE mi 2au,u;: L'intégrale complète pour w est : u, —= À cos (nt + h) LB cos pt + CG cos (qt + c) {: et A, k sont des constantes. où : B — A —= . pi-n?° q°-n? DANS LES PERTURBATIONS SISMIQUES. 329 Ainsi # donne lieu aux vibrations dont les fréquences sont : n q En acoustique, la fréquence n correspondant au ton propre, diminue rapidement, de sorte que, en calcu- culant w.,, le premier terme A cos (nt + h) peut être négligé ; mais, dans les vibrations sismiques, la fré- quence est petite et la diminution n’est pas assez rapide pour que son effet puisse être négligé. Voici la modi- fication que nous devrons introduire dans la discussion des vagues sismiques. Pour trouver n, nous avons 2,,2 me | A? cos? (nt+h)+B?cos? pt+ C?cos?(qt + c) (73 + 2 BC cos pt cos (qt + c) + 2 CA cos (qt + c) cos (nt + h) +2 AB cos (nt + h) cos pt =-al1 (A?+B°+ 0 LA? cos (2 nt+2h)+14B? cos 2 pt + À C? cos (2 gt +2 c) + BC cos [(p - q)t- c] + BC cos [(p + g)t+c] + CA cos [(n - g) t+ h-c] + CA cos [(n+qg)t+h+c]|+AB cos[(n-p)t+h] nu, + + AB cos[(n+p)t+h] L'intégrale de cette équation montre l’existence de vibrations ayant des fréquences. 2n n © p Rp 2p n vu g n+q 2 q pq P+4-. Ce sont les octaves et les vibrations combinées de premier ordre (différence et sommation). Procédant à l’intégration de l'équation : ; lus n°u, + RE —2 au, 330 DE L’EXISTENCE DE VIBRATIONS COMBINÉES nous obtenons des vibrations ayant les fréquences 3n 2n OP 2n+p n 3p 2nT%gq 2n +9 p 3 q 2poON 2p+n q. AS 2p+9q 27VN CAE oi 2q4©P 2q4+P Celles-ci sont les douzièmes vibrations combinées du second ordre. u peut être exprimé, d’une manière semblable, à n'importe quel degré d’approximation. Ce procédé peut s'étendre aux vibrations forcées avec plusieurs autres fréquences. 7. Un autre cas possible de vibration forcée est l’analogie avec l’expérience de Melde en acoustique, dans laquelle une vibration de certaine fréquence est provoquée par celle de fréquence double. Si cette mé- thode peut faire naître des vibrations sismiques, nous pouvons nous attendre, en plus des précédentes, à trouver des vibrations ayant les fréquences EAN ON © 8. La détermination des périodes des vibrations sismi- ques n’est pas une tâche facile ; il faut toujours ad- mettre un écart de 4 à 5 pour cent. Le Prof. Omori' a donné, d’après l’examen de sismogrammes de trem- blements de terre éloignés observés à Hongo et Tokyo, un tableau des différentes périodes que présente un tremblement de terre et les divise en trois parties — frémissement préliminaire, partie principale et partie 1 Omori: Publications sur les tremblements de terre (en lan- gues étrangères), N°° 21, 71, 72, 1905. DANS LES PERTURBATIONS SISMIQUES. 331 finale. En analysant ces trois périodes, j'ai trouvé qu’on observe des traces distinctes de l'existence de fréquences correspondant aux vibrations combinées, du premier ordre en particulier. 9. Les exemples suivants suffiront pour montrer les fréquences en question. Dans les tableaux, &, B, y signi- fient le nombre de vibrations pour 100 secondes; celles qui se présentent souvent, sont marquées d’une * et celles qui sont rares, sont enfermées entre | |. TABLEAU 1. Tremblement de terre d’Alaska, 9 octobre 1900. Frémissement préliminaire Partie principale Partie finale Lac de 24 B,'=[13.3] Ba = = 2.80 * OA 0 B; = 3.50 1 = 4.95 da = 1.04 &s = [07] B, = 4.67 2 = [10.4] Us = [27.0] B; = 9.49 3 =11.0 du = 4.03 —0:60 GED 4 & [12.8] Be Pe [ ] Ici, nous observons que : Us = - 2 G3 8, = + 3 n=?2$: Bs = C1 L2) B=28 =20 =2(B, +8) ir m=?2B-36, Be = Pi + Bas De = Bs — Pa = O3 + du TABLEAU 2. Tremblement de terre à la Nouvelle-Guinée, 29 juillet 4900. Frémissement préliminaire Partie principale Partie finale B=2.14 B,’=(9.43] Ba = 3.21 * 11 = 6.67 ai= 3.13 * &, =10.1 * B3 = 3.38 > = 10.2 4 = 8.00 œ,° = 20.8 B, = 5.41 3 = [8.85] a = 4.88 8, = 4.37 * =11.5] Be = 6.99 302 DE L’EXISTENCE DE VIBRATIONS COMBINÉES Ici, nous remarquons que : dy =2d Br = 3-20 Yi 26362 +fe Ag =+ a" Bi = Sas =B:+8; = =28=2(B,+B)=386; B=26 13 = 2 65 = Ba + fa Be=?2Bs= + m=3B:=3u-0,+36, TABLEAU 3. Tremblement de terre d’Alaska, 4 septembre 1899. Frémissement préliminaire Partie principale Partie finale o=12.7*a; =[28.6] Bi=3.03 B,'=[1.52] 2 a TB 60e MT 1 EEE a = 2.94 — Bs= 7414 B,'=[4.0] 7, =[9.90] Ici, nous remarquons que : Bi = Ga Fe cr A = 3 3 " —1à = _ a."-=20 B = 86; -f = A3 3 =B2+ 0 1 — # Da Bs =fi+he, Ba'= 3 = fB3 -B: = 21= di 0= 083 TABLEAU à. Tremblement de terre de Aidin, 20 septembre 4899. Frémissement préliminaire Partie principale Partie finale B=2.42 B,'=[9.26) œ=46.7 &=[44.5] B,=3.45 B,'=[9.01] Yy1=7.19 da = 9.52 B,= 4.12 * B,= 5.71 * Bs = 7.46 Ici, nous remarquons que : B:'=0 Ba = 6, +64 V1= 3 Bi = 0 - = ds = fi fe Bs = Bo + 3 = 38 Bi = di - 0 DANS LES PERTURBATIONS SISMIQUES. 333 TABLEAU 5. Tremblement de terre de Lalomki, 4 avril 4904. Frémissement préliminaire Partie principale Partie finale Bi =1.85 a 15.2 Ba = 2.18 ou = 9.62 * B=3.66 R,'=[10.4] 8,” [7.75] y: = 12.0 a3 = 5.85 * 8, = 5.59 * = [5.63] B, = 6.74 * B=9.01 R,'= [5.26] Ici, nous remarquons que : = Bag . n=hiths=f +56, Bs'= Ps +65 = À (ou + as) V2 = Bi = -u=38, Bs"= Ps" Ba = À où Ba =2,$=-0u-0=3fu Be = Ps +B=5f; Be = Be - Br TABLEAU 6. Tremblement de terre dans le Turkestan, 22 août 1902. Frémissement préliminaire Partie principale Partie finale 8, =1.92 a =12.2 3, = 2.42 0 =[8131,a'=[3.031 8,=3.45 1 = 7.69 8, = 5.56 * 8, = 9.09 B, = 6.29 R'=[11.1] Ici, nous remarquons que : a =ho Ps=f-f Ba = 3$1=f8+o Ti=e - Ba = Ps +Ba B=304 = 0-0 =B:+3B —=48, B=2@"=+ a Fe =2P=B+46 = +26 3934 DE L’EXISTENCE DE VIBRATIONS COMBINÉES Nous pourrions citer plusieurs autres cas, mais il serait superflu de les ajouter. 10. Les exemples ci-dessus montrent que les vibra- ions sismiques, au lieu d’être entièrement complexes comme les sismographes semblent le prouver, peuvent être réduites à un système d’un certain nombre de vi- brations prépondérantes qui apparaissent générale- ment pendant la période de frémissement préliminaire el la partie principale. Ces vibrations dépendent sur- tout de l’état initial du trouble, mais il peut y avoir des cas où les vagues de la surface produisent des vi- brations libres particulières à la localité observée. L'existence d’un nombre de vibrations de sommation et différence, peut cependant être expliquée simplement par l’élasticité imparfaite des roches de la croûte ter- restre, comme nous l'avons montré dans ce qui pré- cède. Comme la plupart des vibrations sont forcées, nous avons de fortes raisons de croire que les princi- pales vibrations sismiques ne changent pas de type au cours de leur propagation. La comparaison entre les sismographes de différentes stations, répandus en grand nombre sur toute la surface de la terre, révélera faci- lement, par le procédé d'élimination, le caractère des vagues qui se progagent à travers la croûte terrestre. Il faut remarquer que, dans les sismogrammes ayant même origine, il se trouve souvent des octaves, mais, comme les périodes distinctes sont rares, l’analyse faite de cette manière est rendue assez difficile. 11. L'observation suivante, faite par M. Kusakabe’, 1 Proceedings of Tokyo Mathematico physical Society, 2, N° 16, 1905. Journal College of Science Tokyo, 20, Art., 10, 1995. DANS LES PERTURBATIONS SISMIQUES. 3 13 D fournit une preuve plus concluante et directe de l'exis- tence de vibrations combinées dans les roches. Il fit vibrer un long prisme carré, en grès, en le frappant périodiquement au moyen d’un électroaimant et ob- serva les vibrations de différence suivantes : n p : — — à —— — 25.8, (1) pour 2z 406.1 et 2x 5 n mAOS ; et (2) pour ce kO9.1 et —=— — 15. dx (1) (2) Nombre Nombre de vibrations Différrence de vibrations Différence n 406.1 409.3 27 27.0 16.3 n-p S10.4 393.0 27% 25.8 18.2 n-2p 393.3 314.8 2x 24.8 14.5 n-3p 328.5 360.3 2 T 25.9 13.7 n-4#p 302.6 346.6 2 x 24.9 14.8 n-5p 271-1 331.8 27 25.7 14.8 n-6p 252.0 317.0 27 24.8 n-7p 227.0 2 Les défauts de son installation l’ont empêché de vérifier les vibrations de sommation, mais l'exemple ci-dessus est bien démonstratif pour l’existence des vi- brations de différence. Dernièrement, il a réussi à vé- rifier les vibrations de sommation jusqu’au huitième ordre, pour ce même exemplaire de roche. Le grès est 336 DE L'’EXISTENCE, ETC. spécialement avantageux pour de telles expériences, car son élasticité s’écarte beaucoup de la loi de Hooke. Pour le son, les tons de combinaison d’un ordre aussi élevé peuvent à peine être entendus distinctement. 12. Finalement, je ne dois pas omettre de dire que toute discussion sur les vagues sismiques de surface, qui ne serait pas d'accord avec les propriétés connues des roches composant la croûte terrestre, n'aurait que peu ou point de valeur. De même que le problême de la propagation du son est basé sur les propriétés de l'air, ou celui de la lumière sur celle de l’éther, la dis- cussion des troubles provenant des tremblements de terre doit être fondée sur la nature physique des ro- ches. Malheureusement, ce point important semble avoir été peu reconnu par les sismologistes car ils ont apporté, relativement, peu d'intérêt à l’étude phy- sique de la croûte terrestre. Laboratoire de physique, Université de Tokio, 8 janvier 1906. QUATRE-VINGT-NEUVIÈME SESSION DE LA SOCIBTÉ HELVÉTIQUE DES SCIENCES NATURELLES RÉUNIE A St-GALL du 30 juillet au 1° août 1906. (Suite et fin!) Géologie. Président : M. le prof. Ch. Sarasix (Genève). Secrétaires : M. le prof. H. Scaarpr (Neuchâtel). Dr G. AzLenspacx (St-Gall). Ch. Falkner. Le bras du glacier du Rhin qui passait par St-Gall et Wil. — Arnold Heim. Les chaînes comprises entre le Tog- genbourg et le lac de Wallenstadt. — Le même. Contraste entre la tectonique de la Molasse et celle des chaînes voisines des Alpes externes. — J. Früh. La formation de la vallée de la Tœss. — J. Weber. Observations dans la vallée de la Tœss. — E. Künzli. Quelques observations dans le massif du Julier. — J. Meister. Alluvions interglaciaires à Schaffhouse et leur nappe phréatique. — J. Beglinger. L'évolution des terres et des mers. — Alb. Heim. Sur la bordure septentrionale du massif du Tessin. — Mayer-Eymar. Classification du Crétacique inférieur des Alpes centrales. — L. Wehrli. L'origine des argiles quaternaires en Suisse. — J. Sti- zenberger. Gisements fossilifères dans la Molasse aux environs de Stokach. — F. Früh. L'érosion glaciaire au point de vue de sa forme et de son importance. — H. Schardt. La tectonique générale des Alpes Suisses. — Rosenmund. Mesure d’une base géodésique à travers le tunnel du Simplon. M. Ch. FazxneR (S'-Gall) rend compte d’une série d'observations qu'il a faites sur les dépôts quaternaires 1 Voir Archives, septembre 1906, t. XXII, p. 257. ARCHIVES, t. XXII. — Octobre 1906. 24 338 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE de la région de S'-Gall, plus spécialement sur le terri- toire des feuilles de Waldkirch, Niederuzwil, Wil, Hérisau, Flawyl et Kirchberg de l'Atlas Siegfried. Au pied du Hagenbuchwald, à l'E. d'Eisweiher S'-Fiden s'étend un petit plateau formé par les couches supérieures de la Molasse marine; celle-ci s’étend plus loin au N. qu’on ne l’a admis jusqu'ici et est recouverte par un banc de conglomérat passant par places à des mar- nes rougeàtres et qui doit appartenir à la Molasse d’eau douce supérieure. — La Molasse marine est très riche en fossiles à certains endroits et l’on y trouve en particulier un banc conglomératique rempli de moules internes de Panopées; ces moules montrent fréquemment des impressions, exactement comme les galets ordinaires. L'auteur admet pourtant que les Panopées sont bien ici en gisement primaire. M. Falkner décrit ensuite les moraines qui suivent le versant occidental de la Solitude et qui paraissent de- voir être raccordées soit avec une moraine frontale constatée près de Bildweiher par M. Ludwig et lui- même, soit avec des restes de moraines frontales qui existent plus à l’W. dans la vallée de Winkeln-Gossau. Sur le versant N. de la vallée une moraine latérale se dessine, qui s'élève jusqu'à 770 m. à l’E. d’Oberdort et qui fait pendant à la moraine de 780 m. du versant S., vers la Solitude. Le fond de la vallée à l’W. de Bildweiher et jusqu’à la moraine de Flawil est comblé par des alluvions gla- ciaires saturées d’eau, qui ont sans doute été déposées dans un ancien lac. Vers Kressbrunn à l'W. de Gossau. existent des allu- vions fortement cimentées, qui sont recouvertes par de DES SCIENCES NATURELLES. 3939 l’erratique récent, et qui appartiennent probablement à une phase ancienne de la dernière glaciation. Le plateau du Tannenberg offre un intérêt tout spé- cial à cause du caractère relativement ancien de sa topographie. Sur un socle formé de Molasse d’eau douce supérieure en couches faiblement inclinées, repose le vieux Deckenschotter, qui est recouvert par de la moraine datant d’une glaciation moyenne (2° ou 3°). Quant aux alluvions de la dernière glaciation elles diminuent rapidement d'importance à mesure qu'on s'élève ;: au-dessus de 860 m. elles ne sont plus ré- présentées que par des blocs isolés. L'auteur signale en terminant une moraine qui tra- verse la vallée de Hobfirst entre les deux plateaux de Deckenschotter et qui est formée comme les autres dépôts du fond de la vallée par des matériaux erra- tiques de la dernière glaciation; du côté du SW. des alluvions glaciaires s’adossent contre cette moraine. M. le D' Arnold Heim (Zurich) parle de la tectonique de la partie de la chaîne du Süntis comprise à l'W. de la Thur, et montre le contraste frappant qui existe en- tre cette région et celle du Säntis proprement dit. Tan- dis que vers l'E. la nappe du Säntis reste continue, vers l’W. elle est comme déchirée en fragments détachés et en même temps le plan de chevauchement sur lequel elle repose est énergiquement replissé. Ainsi se sont formées de véritables klippes d'aspect varié : le Mattstock est une klippe au front relevé, tandis que le Stock et le Goggeien ont leur front enfoncé dans leur soubassement. Le phénomène le plus frappant qui ressort de l'étude 340 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE de ce prolongement occidental du Säntis réside dans les tractions et les déchirements longitudinaux qui s’y sont manifestés, occasionnant des laminages absolus des couches vers le bas. L’extrémité occidentale des formations crétaciques du Säntis ne s’enfonce pas sous le Fiysch; les 3 anticlinaux qui subsistent encore à ’W de la Thur sont morcelés en des rudiments qui reposent de toute part sur le Flysch. Ces Klippes montrent à divers endroits des stries de friction dirigées longitu- dinalement et le laminage y est indiqué non seulement par des réductions de couches considérables, mais aussi par toutes les formes de dynamométamorpho- sisme. Il faut admettre que le Gulmen a été relié une fois à la partie occidentale du Säntis, dont il à été séparé par un véritable déchirement longitudinal qui a mis entre eux une distance d'environ 1 kilom. L’extrémité orientale du Gulmen, ainsi détachée de la masse du Säntis, est elle-même morcelée et le Faren- stückli est constitué par une zône d'environ 500 m. de longueur, intensément laminée, de formations créta- ciques et séparée de son prolongement au Gulmen. Entre le Farenstôckli et l'extrémité de la masse du Säntis on trouve encore sur un point une lame com- plêtement laminée vers le bas de calcaire de Seewen, de Gault et d’Urgonien. C’est encore à des étirements et déchirements longi- tudinaux qu’il faut attribuer la séparation du Goggien et du Stock ainsi que le morcellement en paquets et lentilles détachés de l’extrémité orientale du Mattstock. L'anticlinal de Fli près de Weesen, qui fait partie d’une nappe inférieure à celle du Säntis, montre aussi, quoique sous une toute autre forme, de superbes phé- DES SCIENCES NATURELLES. 341 auomènes d’étirement longitudinal ; ce pli est coupé en coin par une fracture oblique suivant laquelle les stries de glissement sont nettement horizontales. Les étirements et déchirements longitudinaux se retrouvent du reste sur tout le front des nappes de recouvrement à faciès helvétique; ainsi l'extrémité orientale du premier anticlinal du Säntis parait avoir été détachée par un processus tout semblable, et ce sont des déchirements longitudinaux qu'il faut admettre à l’W. de la Linth, soit entre le Küpfenstock et le Cal- varienberg, soit entre le Gross est le Klein Aubrig. Le phénomène dans son ensemble est une conséquence des grands recouvrements horizontaux et joue un rôle diamétralement opposé à celui des plis transverses supposés jusqu’à présent. M. le D' Arnold Hem examine ensuite la question de la tectonique de la Molasse au contact avec le front des grands plis alpins, et rappelle qu’Arnold Escher de la Linth d’abord, puis M. C. Burckhardt ont admis un grand synelinal de Molasse déjeté et recouvert du côtéS. par le Flysch et le Crétacique en série renversée. En réalité on ne trouve ni dans la région du Speer ni dans celle du Stockberg aucun indice qui confirme cette manière de voir ; la Molasse y est normale et figure simplement le jambage S. du grand anticlinal molas- sique. Les formations qui se trouvent au contact du Flysch sont tantôt de la Nagelfluh, tantôt du grès, tan- tôt des marnes et il faut se garder de vouloir homolo- guer stratigraphiquement les marnes molassiques rouges qui apparaissent par places près du contact avec le Flysch, et qui représentent des faciès locaux intercalés 342 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE irrégulièrement dans la Nagelfluh. Du reste le chevau- chement du Fiysch sur la Molasse est manifeste et l’on peut voir dans la région du Mattstock et du Goggeien la superposition sur les têtes de couches abrasées de la Molasse du Flysch et des formations crétaciques, sans que la première soit influencée par les complications qui caractérisent les plis alpins chevauchants. Dans la région entre Thur et Linth, en particulier au Flibach et sous le Goggeien, le Flysch et le Crétacique remplis- sent des dépressions du soubassement molassique et celles-ci, d’après leur aspect général, ne peuvent être considérées que comme le fait d’une érosion ayant affecté la Molasse déjà plissée avant son recouvrement par les nappes alpines. La forme montueuse et déchiquetée par l’érosion qu'avait prise préalablement le pays mo- lassique suffit à expliquer beaucoup des irrégularités, en particulier les grandes fractures transversales, exis- tant dans le corps de la masse chevauchante, qui s’est moulée sur lui. Du reste la même explication doit s’apliquer à d’au- tres domaines semblablement situés; ainsi M. E. Blu- mer admet une relation entre la terminaison vers l'E. des plis S. du Säntis et l'existence suivant cette ligne d’une ancienne vallée. A Sonthofen dans l’Allgäu l’on voit un lambeau d’Eocène et de Crétacique reposer sur les têtes de couches de la Molasse. La puissante masse de Nagelfluh du Rigi, qui n'a pas de prolongement visible ni à l'E. ni à l’W., a probablement subi dans ces deux directions une érosion ancienne et ses prolonge- ments ainsi abaissés sont recouverts par les nappes alpines ; il reste près de Vitznau un lambeau de terrain éocène s’appuiant en discordance sur la Molasse et DES SCIENCES NATURELLES. 343 signalé déjà par Kaufmann ; l’on pourrait donc admettre l'existence à l’W. de Vitznau d’une ancienne vallée semblable à celle admise par M. Blumer et M. Alb. Heim dans le Rheinthal. Enfin les relations si frap- pantes de la Molasse et des Préalpes dans la région de Thun, s’explique d’une façon relativement simple, si l’on admet une érosion profonde de la Molasse à l’'W. de l’Aar, puis seulement la venue de la nappe préalpine et le remplissage par celle-ci de la dépression préala- blement creusée. En admettant avec M. Rollier que la Nagelfluh qui couronne la série molassique subalpine en représente bien le terme sratigraphiquement supérieur, le plisse- ment de la Molasse a dû s'effectuer à la fin du Mio- cène et la mise en place des nappes alpines n’a pu avoir lieu que peu de temps avant la première glacia- tion, pendant le Pliocène inférieur et moyen. Les dislocations ont dû se continuer jusque dans le Qua- ternaire. M. le Prof. J. Früx (Zurich) parlant de l’origine de la vallée de la Tæss, montre d’abord le caractère si- nueux et essentiellement fluvial qu’elle montre sur toute sa longueur depuis le Tæssstock jusqu’au Rhin. Entre Wald et Stäg s'étend au contraire une ligne de vallée presque rectiligne, les versants en sont abrupts et le caractère glaciaire est nettement accentué. Suivant cette ligne, entre Wald et Gibschwyl, se développe un tronçon en entonnoir, très riche en matériaux erra- tiques, avec des moraines remaniées à Gibschwyl, un peu plus au S. des graviers de delta à stratification inclinée au N. et, dans la direction de Wald, des ter- 344 SOCIÉTÉ HELYÉTIQUE rasses S’abaissant lentement vers le S. (713-625 m.). Ce tronçon qui se continue au S. jusqu'à Laupen, est incontestablement l’œuvre d’un érosion effectuée par un bras du glacier du Rhin et Linth. Contrairement à l'opinion de M. Aeppli, on ne trouve nulle part dans ce territoire, ni dans la vallée de l’Iona, ni au Bachtel, ni au Stock, aucune indication d’un affaissement relatif de la partie amont. Le tronçon Gibswyl-Fischenthal a été aussi modelé par l'érosion glaciaire et des restes de moraines fron- tales semblent subsister près de Fischenthal, recouverts il est vrai par des cônes de déjections torrentiels locaux. Par contre le tronçon Fischenthal-Stäg a été creusé par un émissaire du glacier ; il est suivi actuellement par un affluent peu important de la Toœæss. Quant à la vallée de la Tœss proprement dit elle comprend : 1° Un tronçon supérieur purement fluvial de Tôüss- stock à Stäg, avec d'anciennes terrasses d’érosion à Oberrüti. 2° Un tronçon moyen de Stäg à Turbenthal creusé par des eaux en partie fluviales en partie glaciaires avec des terrasses d’érosion d’un niveau supérieur à Wellenau. 3° Un tronçon inférieur de Turbenthal à Pfungen qui était alimenté par les eaux de fusion glaciaires venant de Bichelsee et Wyl. Aujourd’hui la vallée de Bichelsee débouche dans celle de la Tœss à Turbenthal par une dénivellation accusée due à l'absence de cours d’eau notable dans la première. L’érosion régressive qui s’est effectuée le long de la Tœss et du Kemptbach à partir du Rhin a eu pour effet de séparer et de drai- ner le secteur Plungen-Dâttnau. DES SCIENCES NATURELLES. 345 M. le Prof. J. Weger (Winterthur) expose la feuille 66 (Wiesendungen) de l'Atlas Siegfried, qu’il a colo- riée géologiquement. Cette carte, élaborée par la mai- son J. Scalumpf, paraîtra avec un texte explicatif dans les « Mitteilungen der naturwissenschaftlichen Gesells- chaft à Winterthur » (vol. 6). L'auteur a fait des levers aussi sur le territoire de la feuille 68 (Turbenthal), et 1l fait remarquer en parti- culier les plaines d’alluvions qui se développent des 2 côtés de la Tœss à 100 m. environ au-dessus du niveau dela rivière (Wildberg, Dettenried, Weisslingen. Langenhard). Ces dépôts doivent être plus anciens que la dernière glaciation. M. le D° E. Künzui (Soleure) rend compte de quel- ques observations faites par lui sur le versant S.-E. du massif du Julier dans la région de Silvaplana sur le Piz Polaschin et jusqu'aux environs de Sils Baseglia. Contrairement aux données de la carte de Theobald qui indique ici un massif granitique uniforme, la struc- ture de ce territoire est très compliquée. L'on constate suivant une ligne dirigée de VE. à l’W. les éléments suivants : | Dans la gorge de l’Ova del Vallun, au N. de Silva- plana, affleure le granit verdâtre du Julier en masse importante ; à la Fratta il contient déjà de nombreux filons d’aplite. Ensuite vers l’W. se développe un su- perbe granit à amphibole et biotite rappelant la tona- lite, qui est bientôt coupé par des filons de diorite et d’autres roches les unes acides les autres basiques. Le granit est disposé en bancs et les roches filonniennes qui le traversent, représentant des venues subséquentes, 346 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE sont intercalées dans sa masse parallélement aux bancs. Ensuite viennent des alternances de granit et de lits schisteux, les derniers étant souvent coupés et proba- blement même métamorphosés soit par le granit lui- même, soit par des filons aplitiques ; il semble donc que le granit joue le rôle d’élément intrusif-dans les formations cristallophylliennes. Par places on voit s’in- tercaler encore dans ce complexe des roches dioritiques et, sur l’arrête SW. du Piz Polaschin on y trouve un gneiss oetllé étiré. Toutes ces diverses roches affleurent suivant des zônes dirigées à peu près NW.-SE. et lon- geant le plus souvent fortement au SW. M. le Prof. J, Meister (Schaffhouse) s’est occupé des anciens lits du Rhin dans les environs de Schaffhouse ; il rappelle que les alluvions qui existent au N. de la chute du Rhin, et se suivent de là jusqu’à Kaiserstub], doivent être considérées comme le remplissage d’une ancienne tranchée fluviale, couvert localement d’un épais revêtement de moraine de fond. Le bord gauche de cette tranchée a été mis à nu pendant les travaux d'établissement de la ligne Schaffhouse-Eglisau; le bord droit a été constaté lors d’un forage effectué en 1905 vers la fabrique de fil de Schaffhouse. Enfin un forage pratiqué dans la même trainée d’alluvions un peu au- dessus du pont du chemin de fer et à 20 minutes du Rhin à fourni une quantité abondante d’eau, qui mal- heureusement ne possédait pas le degré de pureté voulue. L'on savait déjà que la Durach avant la derniére glaciation ne suivait pas son cours actuel, mais passait DES SCIENCES NATURELLES. EL nf par le Schweizersbild et le Fulachtthal pour se jeter dans le Rhin sur un point quelconque en amont de Schaffhouse. Si ce cours d’eau était alors en communi- cation avec un Rhin passant par Neuhausen au niveau du pied de la chute actuelle, il devait forcément se trouver à un niveau beaucoup plus bas qu'aujourd'hui. En fait cette hypothèse a été confimée par la décou- verte vers la prise d’eau de la ville de Schafthouse d’une couche d’alluvions épaisse de 27 à 28 m.; de plus un un nouveau forage fait dans la vallée du Rhin en 1903 a traversé 32 m. de graviers et à pu fournir une eau très suffisamment pure. Ces alluvions contiennent en abondance des galets cristallins et en particulier des granits et des diorites du Julier ; elles appartiennent donc à l’une des deux dernières glaciations, plus probablement à lPavant- dernière. Des galets de calcaire du Randen et de phono- lites qui s’y trouvent, y ont certainement été apportées par un cours d’eau local qui ne peut être que la Durach. Il était intéressant de se rendre compte si et jusqu’à quel point l’eau du Rhin se mêle à la nappe d’eau des alluvions précitées. Le niveau de cette nappe comparé à celui du Rhin, montre que partout les eaux d'infiltration pénétrant dans le bassin d'alimentation en question ne restent qu’en partie dans la nappe, tandis qu’un trop plein s'écoule constamment vers le Rhin; l’arrivée de l’eau du Rhin dans la nappe (d'infiltration est ainsi exclue. La composition chimique de l’eau contenue dans les alluvions avec 270 à 300 milligr. par litre de Ca Co, est très différente de celle de l’eau du Rhin ; sa température oscille entre 10°5 et 12° tandis que celle de l’eau du Rhin varie de 3° à 23°. 348 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Les conditions des eaux d'infiltration sont très dif- férentes en aval de Schaffhouse. L'eau de la prise de Neuhausen a une composition toute différente de celle récoltée à Schaffhouse et environs, avec 460 à 470 mil- ligr. de Ca Co, par litre, et sa température oscille entre 8° et 15° ses maxima et minima se manifestant toujours avec un retard de 3 à 5 mois comparativement à l’eau du Rhin. L’eau de Neuhausen semble donc être un mé- lange d’infiltrations venues d’en haut et d’eau du Rhin ; la pénétration de celle-ci dans la nappe doit se faire en amont de la chute à une assez grande distance, très probablement au-dessus du passage de Feurlingen, là où le Rhin actuel croise son ancien lit. L’on peut faci- lement se figurer comment ici l’eau du Rhin, après avoir pénétré très profondément dans les calcaires fissurés de la Molasse, atteint les remplissages d’allu- vions de l’ancien lit et y pénêtre en partie. M.J. BeccinGer (Wetzikon) expose ses idées sur la formation du relief terrestre, des continents et des mers. M. le Prof. Hem a fait une nouvelle étude de la bor- dure septentrionale du massif cristallin du Tessin, qui, comme on le sait, est pour ainsi dire festonnée par les massifs distincts du Monte di Sobrio, de l’Adula, du Tambo et de la Suretta, séparés les uns des autres par des sortes de synclinaux triasiques-jurassiques. Tandis que ces derniers ont une direction apparente N.-S., la direction générale des schistes cristallins le long de la bordure est normale. Cette disposition particulière avait été expliquée précédemment par l’auteur au moyen d’un plissement transversal. DES SCIENCES NATURELLES. 349 Récemment, à propos d’explorations effectuées en vue du percement du Splügen ou de la Greina, M. Heim a parcouru à nouveau cette région et est arrivé à la conviction qu’il s’agit ici de grands plis couchés au N., qui s’abaissent tous longitudinalement vers l'E. En allant de l'W. à l'E. on rencontre donc des nappes de plus en plus hautes, qui sont toutes le fait d’une poussée dirigée S.-N. Cette constatation est une confirmation nouvelle des idées émises sur la tectonique générale des Alpes par MM. H. Schardt et M. Lugeon. M. le Prof. K. Mayer-Eymar (Zürich) fait quelques objections à la classification des terrains crélaciques pro- posée récemment par MM. Buxtorf et Tobler pour les chaines au S. du lac des 4 Cantons. Il considère que la masse de grès qui forme le versant N. du Lopperberg, et que les auteurs précités ont placé dans le Néoco- mien, appartient au Valangien supérieur. Au-dessus la couche dure et glauconieuse, qui affleure au pont d’Achereck, constitue dans toute la région alpine depuis le Fontanil jusqu’au Säntis une limite stratigraphique excellente et correspond probablement aux couches limonitiques du Valangien supérieur. Puis viennent les marnes schisteuses à Crioceras Duvali, qui représentent le Néocomien inférieur méditerranéen et qui sont re- couvertes par les calcaires marneux à Ostrea Couloni et O. rectangularis. Ces dernières couches, sur les- quelles s'appuie l’Urgonien inférieur à Serpula pilatana, appartiennent comme la Pierre jaune de Neuchâtel au Néocomien supérieur (— Barrêmien). M. le D° L. Weurii (Zürich) fait un court exposé 350 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE d’une étude qu'il a commencée sur les dépôts d'argile existant dans la Suisse orientale et montre les diverses origines possibles qui se présentent pour ce genre de formations. M. J. STIZENBERGER (Constance) a relevé plusieurs profils dans la Molasse des environs de Constance el Stockach. Dans le massif de la Homburg près de Sta- ringen il a noté de bas en haut : a) des grès blanchâtres durs tachetés de rouge, b) une puissante assise de mar- nes rouges, c) un nouveau banc de grès semblable au 1‘ et recouvert par des alluvions quaternaires; ces formations rentrent dans l’Oligocène. Une série analogue se retrouve à l'E. de la vallée de Staringen au Bülerblerg et sur le plateau de Hohenraithe. Au N. W. du plateau de Homburg s'élève le Kirnberg, où l’on ne trouve plus ni les marnes rouges, ni le revêtement quater- naire. Entre Wahlwies et Nenzingen la vallée de l’Aache de Stockach est constamment creusée dans les grès blanchâtres de la Molasse d’eau douce inférieure. Vers l'E. la Nellenburg est formée à la base par des grès oligocènes, tandis que le sommet est constitué par un synclinal de Molasse marine, qui se suit jusqu'aux carrières de Nenzingen. Dans le ravin du Schmidtenbach au NW. de Zizen- hausen affleurent des alternances de marnes et de cal- caires très durs fossilifères que l’auteur considère comme un faciès spécial de la Molasse d’eau douce inférieure, tandis que M. Schill les place au-dessous de la Molasse sableuse. Ces couches reposent directe- ment sur le Malm et contiennent Plan. Mantelli, Helix rugulosa, H. Hochheimensis, Oxystoma Thomæ. DES SCIENCES NATURELLES. D91 Plus à l'E. les carrières de Berlingen et Hildisburg sont dans la Molasse helvétienne, disposée en un syncli- pal, qui se continue de là vers le NE. par Îles carrié- res de Flohloch, Sonnenberg, Zoznegg, Mindersdorf et Kühnberg jusque dans la principauté de Hohenzollern. lei encore on trouve, au N. de Zizenhausen, à la place de la Molasse sableuse oligocène, le faciès calcaire, qui contient par places de nombreux fossiles et est sur- monté par les marnes rouges. La couche blanche et fossilifère passe latéralement sur certains points à un curieux conglomérat à éléments tantôt arrondis tantôt anguleux, parmi lesquels abondent les fragments de Malm. L'auteur donne en terminant la liste des fossiles récoltés d’une part dans la Molasse d’eau douce aqui- tanienne de Stockach, d’autre part dans la Molasse helvétienne de la même région. M. le Prof. J. FrüH (Zürich) a fait en assemblée générale une conférence sur l'érosion glaciaire, les formes qu’elle peut prendre et son importance. Cette question a repris une valeur toute spéciale dans ces dernières années à la suite de nombreux tra- vaux effectués soit dans les régions de montagnes soit dans les territoires subpolaires et en particulier depuis l'apparition de la monographie de MM. Penck et Brückner intitulée « Die Alpen im Eiszeitalter ». L'auteur s’est convaincu personnellement pendant 14 années de recherches de la puissance érosive des glaciers ; il à examiné les formes diverses, les carac- tères distinctifs que prend l'érosion glaciaire suivant les formations sur lesquelles elle agit, et, à la suite 392 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE d'une longue étude faite en partie sur le terrain en partie sur des cartes, il est arrivé à la conclusion que la topographie actuelle ne s’explique que si l’on admet une érosion glaciaire intense pendant les temps pleis- tocènes. Cette conclusion ne doit pourtant pas faire perdre de vue l'importance de l’érosion fluviale qui est intervenue aussi bien pendant les périodes intergla- ciares qu'après la dernière grande glaciation et qui a en somme créé les ouvertures par lesquelles les glaciers se sont écoulés. Le fait que les glaciers ont attaqué non seulement des matériaux meubles, mais aussi les roches en place ressort clairement de la répartition actuelle de la See- laffe (Muschelsandsteim) à Rorschach et du granit d’Appenzell à Laufen-Feldbach ; il ressort aussi de la forme qu’a prise la Molasse d’eau douce supérieure en Thurgovie et de la dispostion de la moraine de fond dans le champ glaciaire de Wippel près de Thayn- gen. L'auteur compare ensuite entre eux les lits des fleuves et des glaciers et rappelle que Kaufmann a déjà en 1872 établit la distinction entre les vallées à profil étroit et à profil élargi. Il montre que la forme en en- tonnoir caractéristique pour les débouchés des vallées glaciaires doit se retrouver aussi au débouché de glaciers secondaires affluents, mais avec une déformation asy- métrique déterminée par l’influence du courant glaciaire principal. A propos des différences existant entre les terrasses fluviales et glaciaires, M. Früh cite de nombreux exem- ples inédits empruntés aux régions subalpines de Suisse ; il parle des vallées en Trog, des vallées suspen- DES SCIENCES NATURELLES. 399 dues, des vallées en escalier et signale l’importance toute particulière qu’a prise l’érosion glaciaire, surcreu- sement de Penck et Brückner, sur l’ancien parcours de la Sihl. Comme puissant argument en faveur de l'érosion glaciaire on peut citer l’existence d’éperons tournés vers l’amont, et en relation avec des bifurcations de vallées, desquels partent de larges tronçons détachés de tout prolongement supérieur et sans relation recon- naissable avec un bassin d'alimentation, ainsi par exemple le Gonzen (Sargans), les Pfannenstiel, l’Albis, les divers éperons qui encadrent le grand bassin Lucerne-Zug (Aescherberg, éperon à l’W. de Hedingen, Lindenberg-Hellbühl). Pour ces derniers Kaufmann avait déjà démontré l'insuffisance d’une explication basée seulement sur l’érosion fluviale. Il faut admettre des diffluences de glaciers pour expliquer les cas précités et la même hypothèse s'impose pour interprêter la topographie de la Thurgovie. Ici le glacier s’est divisé en de nombreux bras entre lesquels ont subsisté des mamelons plus ou moins importants. L'auteur rappelle que Kaufmann avait déjà admis la possibilité da débordement d’un glacier d’un bassin dans un autre (Transfluence de Penck et Brückner). L'indication de débordements semblables est manifeste au Monte Cenere, au Brunig, etc. En résumé la topographie de la Suisse, dont la base a été établie par les phénomènes orogéniques, a été modelée dans la suite de facons très diverses soit par les glaciers soit par les fleuves, qui ont agi suivant les points comme agents d’érosion, de transport ou de ARCHIVES, t. XXII. — Octobre 1966. 25 354 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE dépôt. Sa compréhension complète et détaillée exigera un long travail d'observation et de synthèse. Dans la deuxième assemblée générale, M. H. SCHARDT fait une conférence sur la tectonique des Alpes, en faisant ressortir les progrès considérables qui ont été accomplis depuis une dizaine d'années. Aujourd’hui on admet presque sans contredit le principe des grands charriages, par lesquels de vastes complexes de ter- rains, dès les roches archéiques jusqu'aux sédiments tertiaires, ont été transportés, sous forme de plis-nap- pes, à de trés grandes distances. Souvent, presque généralement, les nappes ayant une origine plus méri- dionale, ont été transportées le plus loin vers le Nord, car le mouvement tectonique des Alpes accuse sans exception une direction Nord-Sud ; lorsqu'on constate des exceptions à cette règle, ce sont invariablement des cas de poussées par réaction. Les Alpes ont une structure tectonique qui est franchement asymétrique, grâce à ce formidable transport de terrains du Sud vers le Nord. Il ressort des quatre grands profils géologiques mis sous les veux des auditeurs que primitivement les Alpes de- vaient former deux faisceaux de plis profonds ayant fait surgir les terrains cristallins ; entre déux se deve- loppait la zone des schistes lustrés. Il y a un contraste structural frappant entre les « massifs » cristallins situés au Nord et ceux qui s’alignent au Sud de cette zone centrale des schistes lustrés. Ceux du Nord seuls ont une structure en éventail et s’alignent en fuseaux suc- cessifs ; au Sud de la dite zone ce sont des « dômes » de roches cristallines, qui sont en réalité des plis cou- DES SCIENCES NATURELLES. 399 chés de ces terrains les plus profonds de lécorce terrestre. Il n’y a pas moins de six nappes de gneiss directement constatables, qui se superposent et se recouvrent plus ou moins complétement. Le gneiss de la Dent Blanche (gneiss d’Arolla) en forme la plus élevée, le gneiss d’Antigorio la plus profonde; mais il y en a probablement encore d’autres, soit au-dessus, soit au-dessous. Ces zones ou nappes de gneiss sont séparées par des sédiments en grande partie méso- zoiques qu’on assimile ordinairement aux schistes lus- trés ; mais il est probable que cette analogie est plutôt dûe au métamorphosisme dynamique. On peut admet- tre avec certitude que ces plis de terrains cristallins se lient directement à ceux qui s’enfoncent à l’Ouest de la vallée du Tessin sous la large couverture sédimen- taire, dite des Schistes grisons, homologue de celle des schistes lustrés. On compte là certainement sept nappes superposées, auxquelles il faut ajouter encore les « mas- sifs » cristallins des Alpes de l’Engadine et du Rhæ- ticon (Silvretta), qui sont sans exception des lambeaux ou écailles dépendant de plusieurs nappes ayant racine au Sud de la zone dite amphibolique d’Ivrée. Ce bouleversement des terrains les plus profonds ex- plique et motive sans peine les formidables charriages de sédiments mésozoiques et éogéniques qui caracté- térisent les Alpes calcaires du versant nord. Les grands plis couchés, ayant jusqu’à 40 km. d'envergure (nappe glaronnaise) du faciès helvétique ont leurs racines au Nord de la zone des schistres lustrés ; les massifs cris- tallins de la série Nord en sont les noyaux les plus profonds. Les trois nappes de charriage des Préalpes (nappe des Préalpes médianes, nappe de la Bréche de 396 SOCIÉTÉ HELVYÉTIQUE la Hornfluh, et nappe rhétique) actuellement « déra- cinées », ont sans aucun doute comme lieu d’enracine- ment les nappes cristallines situées au Sud de la zone des schistes lustrés, c’est-à-dire elles s’enracinent entre celles-ci. Les écailles de terrains mésozoiques et le Flysch de la zône des Cols et de celle du Gurnigel ne font pas partie à proprement parler d’une nappe pré- alpine ; ce sont des lambeaux, enchevêtrés avec le Flysch, qui ont été arrachés du pli le plus méridional des Alpes à faciès helvétique, lequel s’enracine sur la lisière Nord de la zone des schistes lustrés. Sur les nappes de charriage des Préalpes, qui sont jalonnées jusqu’au pied du Rhæticon par les klippes des Alpes d’Unterwalden et de Schwyz, ainsi que par les cordons de blocs dits exotiques, se superposent dans les Alpes grisonnes les grandes nappes de char- riages des Alpes orientales. Ces dernières ont entrainé dans leur mouvement, soit des sédiments, soit de véritables massifs de terrains archéiques et éruptifs, qui gisent maintenant, souvent sans attache avec leurs racines sur les sédiments de la zone des schistes lus- trés (Trias à Tertiaire). La mise au Jour de ces derniers terrains dans la « fenêtre » de la Basse Engadine est une preuve irrécusable de cette disposition, Les lignes d’enracinement des nappes de charriage austro- alpines doivent être cherchées au Sud de la zone de roches vertes d'Ivrée. Le mode d'évolution de ces remarquables formes tectoniques peut être établi comme suit : La région de plissement des Alpes a subi au cours de l’écrase- ment des plis une surrection telle, surtout du côté Sud, que la masse des terrains plissés s’est renversée vers DES SCIENCES NATURELLES. J07 le Nord, en s’écoulant littéralement dans cette direc- tion. Au cours de ce mouvement les complexes de couches et de plis ont pu glisser les uns sur les autres en se laminant et en s’écrasant, tout en se plissant encore de mille manières. Ce mécanisme explique pourquoi les plis à origine la plus méridionale ont ordi- nairement été transportés le plus loin vers le Nord; il est aussi en accord avec le fait que les racines de tous ces plis ou nappes ont toujours une position voisine de la verticale, ce qui par lui-même ne devrait pas amener le déplacement horizontal des plis-nappes. M. le Prof. RoseNMuND (Zurich) a fait à la 2° assem- blée générale une conférence sur la mesure d'une base géodésique à travers le tunnel du Simplon, en mars 1906. Pour servir de fond aux levés topographiques de la Suisse on avait mesuré en 1834 une première base géodésique de 13 km au Grand Marais, entre Sugiez et Walperswil. En 1880 et 1881 trois bases nouvelles furent mesurées près d’Aarberg, de Weinfelden et de Bellinzona, dont la longueur variait entre 2400 et 3200 m. et auxquelles fut rattaché un nouveau réseau de triangulation. Pour ces mesures de bases on se ser- vait de règles métalliques qui avaient en général une longueur de 4 m. Depuis quelques années on a intro- duit pour ces opérations une méthode nouvelle, propo- sée par le savant suédois Jäderin qui se base sur l’em- ? L’analyse de cette communication ne nous étant pas parvenue à temps pour être jointe à la section de physique, dans le do- maine des sciences exactes, nous la faisons passer dans la géolo- gie, qui à eu tant à s’occuper du Simplon en dernier lieu. 38 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE ploi de fils métalliques de 24 m., portant aux deux bouts des réglettes divisées en millimètres. Elle {nt améliorée par des études du Bureau international des Poids et Mesures qui adopta pour cet usage des fils d'invar. Au moyen des réglettes terminales du fil on mesure les intervalles entre les marques gravées sur les têtes d’un certain nombre de trépieds placés succes- sivement à environ 24 m. l’un de l’autre sur la diree- tion de la base choisie. Pour avoir toujours la même longueur entre les points zéro des réglettes, on les tend à l’aide de poids de 10 kg. suspendus à leurs extrémités. C'est ce procédé qui a servi à mesurer une base à travers le tunnel du Simplon entre le 18 et le 23 avril 1906 en deux opérations, aller et retour. Cette base n’a pas la même importance que les trois bases géodé- siques fondamentales; mais elle sert d’excellent contrôle à la triangulation à travers le Valais, qui ne contient pas un seul côté mesuré directement. Cette opération offre la particularité qu’elle a dû être exécutée dans l'obscurité au moyen d’une illumination artificielle à acétylène adaptée aux trépieds et sur un parcours très long ; par contre les mesures étaient considérablement simplifiées parce qu'elles pouvaient être exécutées à l’abri des variations du temps et du vent et sur une voie rectiligne, de pente uniforme, donnée par les rails. De 100 en 100 portées (2400 m.) on plaçait un repère de contrôle. Comme résultat final on obtint entre les deux repères principaux extrêmes une distance de 20146,0141 m. pour l’opération d’aller (Brigue-Iselle), de 20146,033 mètres pour l’opération de retour. Différence : 22 mil- limètres. DES SCIENCES NATURELLES. 399 La moyenne de ces deux longueurs doit subir une correction par suite de la pente de la voie et de légères déviations de la direction rectiligne. Ces opérations ont été exécutées par trois équipes se succédant de 8 en 8 heures et cela dans le délai de 5 jours et 5 nuits, pendant lequel le tunnel a été mis à la disposition de la Commission géodésique suisse. Botanique. Président : M. le D' Herm. Curisr (Bâle). Secrétaire : M. le Dr RenSTeINER (St-Gall). Hans Bachmann. Le plancton des lacs écossais. — F.-A. Forel. La floraison des bambous. — Otto Roth. Démonstration d’un appareil propre anx recherches de bactériologie lacustre. — H. Rehsteiner. Démonstration d’un appareil analogue au précédent. — E. Rübel. Photométrie sous la neige. -—- Brockmann. Richesse des Alpes suisses en plantes alpines rares. — A. Heyer. Recherches statisti- ques sur les feuilles de Prunus spinosa L. M. le Prof. Hans BacHuaxn (Lucerne) parle des études qu'il à entreprises en août 1905, à l'instigation de Sir John Murray, sur le plancion des lacs écossais. Ces études ont porté sur les lacs suivants : 1. Loch Duddingston près d’Edimbourg (petit lac-étang). Longueur Superficie Profondeur 2. » Leven 5,8 Km. 13,7 Km° 25:38 m. 3. » Earn 10,4 5» 10,42 » 87,5 » &. » Lomond 38,9 » _ 235. » >. Lochy 416. > — 150 » D 02 Oich 6.4 » — — T7. » Ness 36,2 ) 59,6 246 » 8. » Uanagan 0,8 » — 197 5 9. » Morar 18,8 » 26,1 3410-24» 360 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Le plancton de tous ces lacs (sauf L. Leven) a été étudié vivant, afin d'obtenir une meilleure vue des Algues vertes et des Flagellés qu’on ne peut le faire sur des matériaux conservés. Cet examen révéla la présence constante des genres Cryptomonas, Mallomo- nas et Chlamydomonas, lesquels sont également si fréquents dans les lacs suisses. M. Bachmann indique ensuite le caractère planctonique de chacun de ces lacs tout en rendant hommage aux travaux antérieurs de W. West et G. S. West. S'il n’est pas douteux que ce sont les Desmidiacées qui différencient les lacs écos- sais des lacs suisses, elles ne fournissent cependant pas les espèces dominantes qui donnent la caractéris- tique générale du plancton des différents lacs écossais. Les organismes dominants du plancton sont, en effet, les suivants pour chacun des lacs étudiés par M. Bach- Mann : Loch Leven (Asterionella gracillima); Earn ( Cla- throcystis sp.); Lochy (Tabellaria fenestrata var. aste- rionelloides) ; Oich (Ceratium hirundinella); Ness (Astlerionella gracillima) ; Uanagan (Uroglena volvox) ; Morar {Staurastrum) ; Lomond {Clathrocystis sp.). A propos des lacs communicants, M. Bachmann constate que chacun d’eux conserve son propre carac- tère planctonique, comme c’est le cas pour les lacs de la Suisse. — La présence des Desmidiacées dans le plancton des lacs écossais est encore inexpliquée. Elle ne saurait être attribuée, ni à l’absence de la chaux. ni à l’âge géologique de la région. Malgré la pauvreté quantitative du plancton, on a pu démontrer sa périodicité annuelle dans Loch Ness. Dans ce même lac, M. Bachmann a trouvé des Crusta- DES SCIENCES NATURELLES. 361 cés vivants et Tabellaria fenestrata à une profondeur de 95 m., tandis que, dans le Loch Lochy, il n’a ren- contré que quelques Diatomées vivantes à 60 m. de fond. — En terminant, M. Bachmann signale Île grand nombre d'organismes épiphytes contenus dans le plancton, et notamment la présence constante de deux espèces de Bactéries sur les colonies de Clathrocystis. M. F.-A. Forez (Morges) a continué de surveiller dans la Suisse occidentale la floraison des Bambous qu'il a décrite l’année dernière (Comptes rendus de la Session de Lucerne, p. 64, Archives 1905, XX, 575). Phyllostachys puberula Miq. a été vu en fleur pour la première fois en 190%, une touffe dans le jardin C. Monod à Morges; puis en 1305 floraison générale chez toutes les toufles, au nombre d’une centaine, entre Genève et S'-Gall, Neuchâtel et Bex; en même temps en France, en Angleterre, en Belgique, en Al- lemagne et au Japon. Ces plantes fleurissent de nou- veau depuis le commencement de mai 1906, et portent de nouvelles fleurs chaque semaine. Les épis sont moins nombreux et moins serrés qu'en 1905 ; la flo- raison est moins opulente; il n’y a plus de bourgeons à feuilles. Plusieurs touffes sont entourées à leur pied de repousses feuillées qui démontrent la bonne vitalité des rhizomes ; on peut espérer de voir ces belles espèces survivre à la crise de la floraison. Les épis de l’année dernière ont donné très peu de graines (1 graine pour 300 épis) qui ont mal germé et dont les semis n’ont pas tardé à périr. Arundinaria Simoni Rivière fleurit depuis 1902 362 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE ou 1903 dans toute l’Europe occidentale. La floraison de cette année 1906 est très active. La plante survit à la floraison. Au pied de certaines touffes il y a de nom- breuses repousses chargées de feuilles. Les graines ont bien müri, une graine par épi, et ont donné de bons semis (M. J. Terrisse à Genève); elles demandent à être mises à germer aussitôt après maturation. M. le D° O0. Rora (Zurich) présente un appareil de son invention destiné à prélever des échantillons d’eau dans les recherches bactériologiques en profondeur dans les lacs. Il s'était servi jusqu'ici d’un appareil ana- logue à celui de Russel, dans lequel on brise par un poids mobile un tube qui est en communication avec un ballon de verre. Le nouvel appareil consiste en une pièce de fer à laquelle on fixe un flacon de verre muni d’un capu- chon et stérilisé. Après avoir enlevé le capuchon, on fixe l'extrémité du bouchon de verre à un support adapté à l’une des extrémités d’un levier à deux bras, de sorte que le bouchon est soulevé lorsque l’autre bras du levier est abaissé par la pression d’un poids courant le long d’un fil de fer. La bouteille étant ouverte, l’eau y pénètre. Puis, un second levier actionné égale- ment par un poids mobile déclanche un ressort qui abaisse de nouveau le bouchon de manière à refermer la bouteille. Avec ce dispositif, on n’a plus besoin de faire de vide dans le ballon, ni de fermer à la lampe le tube par lequel l’eau pénètre dans le ballon. M. le D'H. REHSTEINER (S'-Gall) présente un appa- reil qu'il a construit el qui permet, dans les recherches DES SCIENCES NATURELLES. 303 bactériologiques en eau profonde, de prélever des échantillons d’eau et d'en prendre en même temps la tempéralure. Cet appareil, qui est d’un maniement facile, se recommande aussi par sa légèreté. M. Rehsteiner l’a mis à l'épreuve d’un façon continuelle, pendant douze années consécutives, dans ses recherches en eau pro- fonde dans le lac de Constance. Il consiste en une légère planchette en fer à laquelle on adapte, d'un côté, un thermomètre Negretti-Zambra approprié à ce genre de recherches, et de l’autre, une petite cornue stérilisée terminée par un tube capillaire fermé à la lampe et contenant de l’air raréfié. L'ouverture du tube se fait de la manière ordinaire par un poids courant qui, le tube une fois brisé, vient reposer sur un gros ressort destiné à protéger le thermomètre contre les secousses. — C’est surtout lorsqu'il s’agit d'opérer à une grande profondeur que ce dispositif réalise une notable économie de temps, le thermomètre pouvant enregistrer la température pendant la descente du poids mobile. De nombreuses expériences de contrôle ont montré que l'appareil fonctionne normalement même par de fortes vagues. M. le D' E. RügeL (Berninahospiz) a fait quelques essais de photométrie sous la neige. Ne trouvant rien dans la bibliographie sur ce sujet et vu la grande importance des mesures de lumière sous la neige, notamment pour les plantes alpines en raison de la briéveté de leur période de végétation, M. Rübel s’est construit un appareil au moyen du photomèétre de Wynne qui permet d'enregistrer des impressions lumi- 364 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE neuses sous la neige. Voici les résultats obtenus jus- qu'ici. 1. Des quantités considérables de lumière passent au travers de la neige (une mesure prise a donné ‘/, de la lumière totale sous une épaisseur de 11 cm.). 2. La lumière pénètre très loin dans la neige, puisqu'elle est encore très sensible à 80 cm. de pro- fondeur. 3. La quantité de lumière transmise dépend à un haut degré de la densité de la neige. M. le D' H. Brockmanx-JeroscH (Zurich) parle de la richesse de plusieurs contrées des Alpes suisses en plantes alpines rares. En composant sa monographie de la vallée de Pos- chiavo ‘ (canton des Grisons), une série de considéra- tions l’ont déterminé à revoir quelques hypothèses pro- venant de différents auteurs, et de chercher d’autres moyens d'explication. L'histoire de la flore du Val di Poschiavo se résume comme suit : pendant la derniére extension glaciaire (Würm) il était complétement cou- vert de glaces, la limite climatérique des neiges éter- nelles se trouvant plus bas que la surface des glaciers, il en résulte que les plantes de la zone des cultures, de la zone montagneuse et de celle des sous-alpes ne pou- vaient plus y vivre. Mais les plantes alpines ne se trouvaient pas nécessairement dans le même cas; car il faut admettre que, même pendant l’époque glaciaire, il y avait au-dessus de la surface des glaciers des points 1! Die Pflanzengesellschaften der Schweizeralpen I. Teil : Die Flora des Puschlav und ihre Pflanzengesellschaften, qui va pa- raître chez Engelmann, Leipzig. DES SCIENCES NATURELLES. 365 restés libres, tels que les pentes rapides et les rochers. La zone des cultures et la zone montagneuse de Poschiavo sont plus pauvres que celles de la Valteline; beaucoup d’espèces manquent au Poschiavo ainsi qu’en partie à la Valteline supérieure quoiqu'il y ait là bien des stations favorables. La partie méridionale du Val de Poschiavo en ést plus riche que celle du nord; il faut en conclure que les plantes de cette zone d’altitude sont — du moins pour la plupart — venues du sud. Dans le Poschiavo on ne peut constater l'influence d’une période postglaciaire « xérothermique » sur la flore de cette zone ; tout au contraire certains faits nous font croire qu’une telle période n’a pas existé. La flore de la zone subalpine de Poschiavo, comme celle de la Haute Engadine, est étonnamment peu variée. A l’heure qu'il est, on ne peut pas définir de quel côté l’immi- gration a eu lieu à la fin de la dernière époque gla- ciaire. La zone alpestre est plus riche dans sa partie septentrionale où l’on trouve toute une série de plantes rares, soit au col de la Bernina, soit dans le nord de la vallée de Poschiavo. Ii arrive souvent qu’on peut suivre exactement la limite de l’aire de ces espèces. Cette richesse dans le nord du Val di Poschiavo provient du voisinage de la Haute Engadine, dont la richesse floris- tique ainsi que celle des Alpes valaisannes, est bien connue depuis longtemps. À ce propos, l’auteur dis- cute les hypothèses de différents botanistes qui ont essayé d'expliquer la richesse de ces deux territoires (Heer, A. de Candolle, Christ, Engler, Briquet, Chodat, Pampanini) et il arrive à la conclusion qu'aucune de ces hypothèses n’est satisfaisante. D’après M. Brockmann, ces deux territoires riches des Alpes suisses représen- 366 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE tent le reste d’une flore plus variée et mieux répartie de la dernière époque interglaciaire (Riss-Würm)'. Pen- dant la dernière extension glaciaire elle s’est appau- vrie dans la plupart des contrées, tandis que dans les régions possédant un climat continental elle a pu se maintenir relativement bien. Après le retrait des glaciers cette flore se répandit de nouveau, quelques espèces cependant ne gagnant du terrain que lentement, n’occupèrent qu’un territoire restreint : ce sont elles qui représentent des espèces rares de la flore alpine. Outre ces deux grands refuges dans l’intérieur des Alpes il y en avait encore d’autres, qui à l'heure qu'il est ne peuvent être déterminés exactement. Ils sont probablement la cause première de l’aire disjointe des plantes alpines. Par contre, la flore subalpine fut balayée des Alpes pendant la dernière époque glaciaire pour n’y revenir que plus tard : c’est pourquoi elle est plus riche dans les chaînes extérieures que dans celles de l’intérieur qui sont peu accessibles. La distribution actuelle dans les Alpes laisse croire que, pendant la dernière période glaciaire et à la fin de celle-ci, il n’y eut pas, ou que peu, d'échanges avec la région arctique. En terminant, M. Brockmann combat l’hypothése (fondée sur les argiles à Dryas) suivant laquelle le plateau suisse possédait un climat d’un caractère arc- tique ou alpestre à la fin de la dernière période gla- ciaire. ! Voyez aussi Josias Braun dans le rapport sur le travail de Chodat et Pampanini [ Ber. d. naturf. Ges. Graubündens 1904]. DES SCIENCES NATURELLES. 367 M. A. Heyer (S'-Gall) parle de ses recherches de statistique sur la variabilité des feuilles végétatives de Prunus spinosa L. M. Heyer s’était donné pour tâche de rechercher si les feuilles de Prunus spinosa ne pourraient pas être définies par un rapport numérique precis et simple entre leur longueur et leur largeur. Il espérait pouvoir établir, par des mesures très nombreuses, la valeur dominante ainsi que les valeurs limites de ce rapport, en partant de ce principe que chaque espêce a proba- blement une tendance à produire une certaine forme foliaire bien déterminée, dont la réalisation effective est souvent contrecarrée par toutes sortes d’influences extérieures, qui déterminent d’autres rapports entre la longueur et la largeur. Toutefois, la plante ne se lais- sant pas influencer indéfiniment, il y aura certaines limites que les variations ne pourront pas dépasser. En inscrivant toutes les mesures obtenues dans un schéma on doir arriver à mettre ces rapports en évidence s'ils existent réellement. Dans ces recherches, M. Heyer s’est efforcé de faire entrer en ligne de compte des feuilles de toutes les dimensions et de toutes les formes. C’est ainsi que, sur les 7500 feuilles qu’il a mesurées, 5000 provenaient d’arbustes, variés de taille et d’àäge, croissant dans différentes parties de la forêt de la Sitter près de S'- Gall; 1500 ont été pris sur des rejets de l’année, et enfin 1600 autres sur une haie qui est tondue tous les ans. Des matériaux aussi hétérogènes ne pouvaient évidemment pas servir à l’étude de la variabilité in- dividuelle, mais bien à celle de la variabilité spéci- fique. 368 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Toutes les feuilles ont été mesurées depuis la base jusqu’au sommet du limbe, pour la longueur, et suivant la plus grande largeur y compris les dents. Les chiffres ainsi obtenus, portés sur un schéma combiné (Georges Duncker : Die Methode der Variationsstatistik, Leipzig 1897, p. 42), ont fourni les résultats suivants : 1. Le rapport entre la longueur et la largeur oscille entre les limites 1 : 3 et 4 : 5. 2. A longueur constante, la largeur varie toujours autour du rapport dominant 1 : 2. 3. À largeur constante, la longueur varie dans un rapport inverse, mais avec moins de régularité que sous 2. 4. La relation 2? : 3 paraît être assez fréquente. 5. La courbe de variation de la largeur a son maxi- munm de fréquence à 13 mm. 6. Celle de la longueur offre deux sommets à 28 mm. et à 33 mm. 7. La plus grande longueur absolue est de 70 mm. (sur 33 mm, de largeur) et la plus grande largeur de 44 mm. (sur 62 mm. de longueur). M. Heyer se propose de mesurer des feuilles pro- venant d’autres localités, afin de rechercher dans quelle mesure ses résultats actuels pourraient s’en trouver modifiés. DES SCIENCES NATURELLES. 369 Zoologie. Président : M. le prof. Fr. ZscnokKke (Bâle). Secrétaire : M. le Dr J. Carz (Genève). E. Bächler. Les fouilles du Wildkirchli et de l’Ebenalp. — K. He- scheler. Les ossements d'animaux de la caverne de Kesslerloch. — O. Môsch. La domestication du loup. — P. Steinmann. Larves d'insectes. — Mayer-Eymar. Variations chez certaines Lamelli- branches. — Fischer-Siegwart. Les colonies de crapauds au prin- temps. — M. Musy. Les pics et les ruches d’abeilles. — Le même. Le Grand Harle. M. E. BzæcuLer (St-Gall) à fait, dans la première assemblée générale, une conférence sur les résultats des dernières fouilles dans la grotte du Wiüldkirchli et de l’Ebenalp (Massif du Säntis) et leur importance pour la zoologie et la science préhistorique. (L'auteur n’a pas envoyé de résumé de son travail.) Dans la deuxième assemblée générale, M. le prof. K. HEsCHELER (Zurich) parle des ossements d'animaux de la caverne de Kesslerloch. [Il donne un aperçu des principaux résultats zoolo- giques mis à Jour au cours des différentes explora- tions dans cette station. Lors de la première fouille en 187%, dont Ludwig Rütimeyer détermina la partie zoologique, on ne put établir avec certitude si les deux couches séparées, la couche noire et la couche rougeà- tre renferment les restes de deux périodes différentes. Aprés les découvertes au Schweizersbild, M. J. Nuesch entreprit de nouvelles fouilles à travers le Kesslerloch ; ARCHIVES, t. XXII. — Octobre 1906. 26 370 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE M. Th. Studer en examina les débris d'animaux. Le nombre des animaux en fut accru, notamment par l'accession de quelques-uns de ces remarquables petits rongeurs qui jouent un grand rôle au Schweizersbild et fixent le caractère steppique (ou de toundra) de la faune. La dernière fouille exécutée par M. J. Heïerli a été presque aussi fructueuse que la première. La mise en œuvre des matériaux zoologiques par M. Hescheler a déjà permis d'établir avec certitude que dans toutes les parties de la couche jaune de culture (Gelbe Kulturschicht) qui correspondent d’après leur position à la couche rougeàtre de 1874, les ossements de 4 formes animales prédominent au point que tout le reste tombe à l'arrière plan. Ce sont quatre espèces des plus importantes pour alimentation de l’homme : le lièvre blanc, le renne, le cheval sauvage, les per- drix de neige. Or, attendu que la première fouille donna des résultats analogues pour la totalité des trou- vailles animales, et que ceux des secondes fouilles concordent, il est permis de supposer que le caractère général de la faune paléolithique de Thayngen n’a pas varié essentiellement pendant toute la durée de l’éta- blissement. On a pu constater, de façon certaine, la non-existence de couches de rongeurs distinctes au Kesslerloch. On n'a trouvé qu'un petit nombre de petits rongeurs typiques des toundra et des steppes, notamment quel- ques débris de Spermophilus rufescens. C’est ce qui fait qu'il est assez difficile de comparer le Scnweizers- bild et le Kesslerloch, attendu que, dans cette dernière localité, il manque l’analogue de la couche des rongeurs inférieure (faune des toundra) et la faune correspond DES SCIENCES NATURELLES. 311 assez bien à celle de la seconde couche en partant d’en bas du Schweizersbild (la faune des steppes); et malgré cela tout prouve que le Kesslerloch est plus ancien que le Schweizersbild. M. O. Môscx (Teufen). Sur la domestication du loup. Brehm et Tschudi ont résumé ce qu'on savait sur le caractère du loup. Mais leurs jugements sont contra- dictoires. Tschudi le désigne comme étant avide, mé- chant, faux. infidéle, et sans ruse, d’une voracité insatiable et d’une odeur répugnante. Il serait selon Tschudi réfractaire à toute éducation. Brehm par contre lui reconnait toutes les aptitudes du chien et du renard. Les deux écrivains jugent le loup rassasié comme très lâche et timide, le loup affamé comme étant d’une hardiesse aveugle. Aucun exemple n’était connu jus- qu'à présent d’un loup qu’on aurait habitué à suivre librement son maître. M. Môüsch s’est proposé d'étudier le caractère et les aptitudes du loup en essayant de le domestiquer. Il s'agissait avant tout de savoir si l’on peut l’habituer à la marche libre. Ses essais portèrent sur un animal acheté dans une ménagerie à l’âge de 3 mois, qui fut en- suite châtré. Il a réussi à l’élever de façon à ce qu'il l'accompagne librement, qu’il obéit à son appel, qu'il le cherche et que, tout en étant libre, il ne déserte pas la maison. Egaré, il retrouve son maître en flairant sa trace. On peut même à présent le laisser aller libre- ment à travers les rues du village ou de la ville. Il se montre attaché et fidèle envers son maitre. Sa lâcheté n’est qu’apparente et plutôt due à sa timidité et 3 12 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE à sa grande prudence. Il prend décemment les ali- ments dans la main de son maître et ne cherche à mordre que quand on le frappe pour le punir ; il permet même que son maitre le soulève par les pattes posté- rieures. Il joue volontiers avec les jeunes chiens et les chats en se montrant très patient à leur égard; les vieux chiens lévitent. Il donnerait grâce à son flair et son orientation facile, un chien de chasse passionné ; il est surtout friand de volaille. Le problème de la domestication du loup peut donc ètre regardé comme résolu. En répétant ses efforts pen- dant plusieurs générations on arriverait, selon M. Môsch, à en faire un animal tout aussi docile et attaché à l’homme que le chien. M. Paul STEINMANN (Bâle) démontre quelques larves d'insectes des ruisseaux de montagne, à savoir : 1. la larve alpine de Liponeura; 2. une larve de Ziponeura de la Forêt Noire; 3. Phalacroara replicata L.; 4. Phalacroara spec. ; 5. Helicopsyche spec. (sperata?). M. le Prof. Mayer-Eymar. Variations chez cerlains Lamellibranches. Tandis que les espèces du genre Donax, section ser- rula, se montrent en général très constantes, le D. transversus varie beaucoup dans l'Ouest de la France et s'approche du D. elongatus qui se trouve dans le même niveau mais qui est beaucoup plus grand et sculpté différemment. Les Ostrea Lessueuri Orb. et O0. hippopodium Nies, appartenant à la section des Gigantostrea et étant pri- mairement lisses, montrent des côtes plus ou moins DES SCIENCES NATURELLES. 313 fortes après avoir passé par le niveau de l’9. bellovac- cina de la section edulis. Dans les deux cas un croise- ment est exclu. D' H. FiscHer-SiEcwarT (Zofingue). Les colonies de crapauds au printemps. L'auteur recommande à la commission nouvellement créée pour la protection des richesses de la nature Îles colonies que forment les crapauds au printemps et qui sont souvent victimes de gens ignorant la signification du phénomène. Ces colonies consistent en centaines et même milliers d'individus qui quittent à l’époque de la ponte leurs habitations d'été et d'hiver pour se concentrer vers un seul étang, en parcourant de grandes distances, jus- qu'à 7 kilomètres. Cette émigration se fait au mois d’avril et dure 8 à 42 jours ; souvent les © portent le © sur leur dos. Après la ponte les crapauds se dis- persent de nouveau pour regagner leurs anciens quar- tiers. C’est pendant l’époque du frai que les crapauds forment ce qu'on appelle à tort des boules de copu- lation. On voit jusqu’à 10 Cÿ cramponnés à une ©, de sorte à la rendre presque complètement immobile. il ne s’agit pas cependant d’un acte de copulation, mais ces œ' remplissent plutôt la fonction d’accoucheurs et facilitent par leur étreinte la ponte des cordons d'œufs, qu'ils fécondent ensuite. Le public interprête ces agglomérations comme des batailles dans lesquelles les crapauds se massacrent entre eux et les disperse à coups de bâtons en en tuant une quantité. De cette façon un grand nombre de colonies qui existaient au- 374 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE trefois aux environs de Zofingue ont disparu; il n’en reste plus qu’une seule. Vu l’importance économique de ces animaux, il est indiqué de signaler cette dernière colonie à la commission qui se charge de protéger les animaux en train de disparaître. M. M. Musy (Fribourg) communique trois curieuses observations sur les pics el les ruches d’abeilles : 1. En 1901 à Schmitten un pic vert fut tué au moment où il venait de détruire tout un côté d’une ruche de paille et son estomac contenait une trentaine d'abeilles. 2. En 1903 à Essay près de Dompierre (Broye) un pic cendré perça la double paroi en planche d’un rucher, évidemment pour atteindre les abeilles. 3. En 1906, le 15 février, à Fribourg, un pic cen- dré s’attaqua à une ruche en paille mais fut tué avant d’avoir terminé son œuvre, son estomac ne contenait que quelques débris de paille avalés par mé- garde. On peut conclure de ces faits que les pics creusent les arbres avant tout pour y chercher les insectes et leurs travaux sont une indication pour le forestier. M. Musy fait aussi une communication sur le Grand Harle. Il y à 15 ou 20 ans le Grand Harle ne se trou- vait sur la Sarine qu’accidentellement ou comme hôte d'hiver. Depuis quelques années, il y est devenu une espèce nicheuse et le nombre des familles semble aug- menter chaque année. En 1906, on peut en signaler au moins cinq depuis Thusy à Bœsingen. DES SCIENCES NATURELLES,. 10 Biologie. Tératologie animale et végétale. Président : M. le prof. Voczer (St-Gall). Goebel. La signification des monstruosités en botanique. — P. Ernst. Les monstruosités animales dans leurs rapports avec l’organogénie expérimentale et la phylogénie. — Ed. Fischer. Monstruosités provoquées par les champignons parasites. — Keller. Remarques sur une collection de galles. — G. Senn. Les monstruosités et la phylogénie de l’étamine des Angiospermes. — H. Christ. Dimor- phisme de Stenochlæna sorbifolia. — Spirig. Bacilles diphtériques de forme atypique. — Rehsteiner-Zollikofer. Monstruosité florale de Digitalis purpurea. — Nægeli. Tératologie du système nerveux. M. le prof. K. GoeBeL (Munich) a fait, dans la pre- mière séance générale. une conférence sur la significa- cation des monstruosités en botanique, anciennement el aujourd'hui, conférence qui sera publiée in exlenso dans un des prochains numéros des Archives. Dans la même séance, M. le Prof. Paul Ernst (Bâle) a parlé des monstruosilés animales dans leurs rap- ports avec l'organogénie expérimentale el la phylogéme. Même dans ses malformations la nature ne procède jamais arbitrairement, mais bien toujours suivant cer- taines lois ; il est donc intéressant de la suivre jusque dans ses égarements. Tout d’abord, on ne saurait éta- blir une distinction absolue entre les monstruosités, les anomalies (hémitéries), les variétés, et même certaines néoformations (tumeurs). Les monstruosités ont de tout temps fait travailler l’imagination des hommes, don- 376 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE nant naissance aux êtres fabuleux tels que les cyclopes, les faunes et les satires, et à leur successeur le diable. Geoffroy St-Hilaire, Dareste, Panum et Gerlach avaient essayé de provoquer expérimentalement des monstruo- sités animales. Renonçant à chercher directement les causes des monstruosités, la biologie moderne s'efforce d'établir les lois générales du développement et ne s'occupe qu'en passant de la tératologie. Les résultats ainsi obtenus n’en sont pas moins des plus importants. Les expé- riences ne peuvent évidemment porter que sur les œufs qui se développent en liberté, notamment ceux des Echinodermes, des vers (Ascaris), des Anoures et Uro- dèles, tout au plus ceux des Reptiles et des Oiseaux. On les a soumis à toutes sortes d’influences variées en les traitant avec la quinine, le chloral, la strychnine, l'acide carbonique, par la chaleur et le froid, par le secoue- ment, le morcellement, les solutions sous différente pression osmotique, par l'excès ou le manque d'oxygène, en modifiant la pesanteur (Hertwig, Born, Roux, Driesch, Herbst, etc.). Les faits ainsi mis à Jour, qui intéressent la tératologie, sont les suivants : Si l’on féconde des cellules non nuclées, on obtient des noyaux dont le nombre de chromosomes est réduit de moitié. Dans les cas de surfécondation les chromo- somes se répartissent irrégulièrement sur les blasto- mêres. Un germe double d’Ascaris fusionne en un embryon monstre. Trois blastules connées d’Echinide donnent naissance à une larve Pluteus dont la forme générale est simple, mais qui a trois intestins, dont deux sont rudimentaires. En chauffant un œuf d’Oursin ou en le DES SCIENCES NATURELLES. DPI traitant par une solution de lithium on a obtenu des exogastrula, qui présentent un refoulement au lieu d’une invagination de l’endoterme. On a provoqué le spina bifida, des imperfections du crâne (Hemicrania), des anencéphalies dans les œufs de Grenouille, d’Axo- lotl et de Poules en les cultivant dans des solutions hypertoniques (0,6 — 1 °/,), ainsi que par des varia- tions de température. On est parvenu, en employant certaines concentrations d’eau de mer, à croiser artifi- ciellement des œufs d’Oursin avec des spermatozoïdes d’Etoile de mer, et à provoquer la parthénogénèse par une élévation de la pression osmotique et le secouement. La dissociation et la culture séparée des blastomères a aussi une grande importance. A mesure que l'œuf se divise, les possibilités de développement de chaque cellule isolée vont en diminuant. Au stade quadricel- lulaire chaque blastomére peut encore former une larve complète, quoique relativement petite. On isole Îles blastomères en les mettant dans de l’eau dépourvue de Ca. où par la destruction des autres blastomères. Tout d’abord l’un des deux blastomères ne donne nais- sance qu'à un demi embryon et un blastomére sur qua- tre à un quart d’embryon. Mais les parties manquantes se reforment après coup par postgénération. L’impor- tance de ces faits pour la théorie des malformations telles que l’épignathe, l'épigastrius, les tumeurs du sacrum, et nombre d’autres tumeurs tératoïdes, est évidente, si l’on réfléchit qu’on à tous les intermédiaires depuis les tumeurs simples de structure formées par la réunion de deux germes aux endroits indiqués (la mâchoire, le ventre et l’anus) jusqu'aux monstres doubles parasi- taires plus ou moins complétement développés. 318 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Le moment récent ou éloigné auquel la cause téra- togène a dû agir est en rapport direct avec le degré de complication plus où moins grand de l’épignathe etc. On à fait d'importantes expériences dans le but de sou- der ensemble des parties de larves d’amphibies appar- tenant même à des espèces distinctes (Rana, Bombina- tor), ainsi que des segments de vers, et l’on a constaté que ce sont les organes et tissus semblables qui se soudent le plus facilement entre eux. Dans d’autres expériences récentes qui consistaient à transplanter des germes d’extrémités prêtes à bourgeonner, on à vu les bourgeons se développer entièrement à leur nou- velle place avec leurs nerfs et leurs muscles, indépen- damment de la moelle épinière et des nerfs du nouvel organisme. Nous trouvons là l'explication des greffes, mais aussi et surtout des soudures de deux germes sur la limite de l'aire germinative (céphalopage, thora- copage, etc.). Les recherches sur la régénération nous ont récemment fait connaître les phénomènes de la superrégénéralion et de l’hétéromorphose. Les parties perdues sont remplacées à l’excès (queues fourchues de Reptiles et d’Amphibies avec dédoublement de la corde et de l’épine dorsales; l’hyperdactylie et la du- plication de la main du Triton, des produits surpre- nants tels que la polycéphalie de Planaria). Le cas le plus extraordinaire de hétéromorphose a été constaté chez les Langoustes : À la place de l’œil enlevé, un œil se régénère si le ganglion est resté en place, mais s'il a été enlevé avec l’œil, la régénération reproduit une antennule. Les cas de polydactylie, de duplication du pouce, ete., sont peut-être des exemples de superrégénération; en DES SCIENCES NATURELLES. 319 tout cas on ne saurait admettre l’opinion émise au- trefois qui voyait dans la polydactylie un cas d’atavisme. Les explications phylogénétiques des monstruosités doivent être soumises à une critique serrée. En tout cas, on ne doit jamais conclure d’une monstruosité à un cas d’atavisme. D'un autre côté les faits suivants sont destinés à mettre en lumière toute la haute importance du point de vue phylogénitique. Tout d’abord, c’est le cœur qui récapitule le mieux certains stades de son évolution. C’est ainsi qu'on est en droit de parler d’un stade poisson. S'il y a arrêt de développement de la paroi interauriculaire, on se trouve en présence de malfor- mations du cœur qui peuvent s'expliquer par la phylo- génie, parce qu'on a des états parallèles dans le règne animal. C’est ce qui se voit le mieux peut-être à propos de l’Ostium interventriculare. Ouvert dans le Croco- dile, ne se fermant qu'après la naissance chez les Mar- supiaux, fermé chez tous les Mammifères, il reste ouvert tératologiquement dans l'Homme par arrêt de développement. Le sinus reuniens finit par se confondre avec l’oreil- lette. Ce phénomène qui commence chez les Amphibies, continue chez les Reptiles et se complète chez les Oi- seaux et les Mammiféres. On reconnait encore long- temps (jusqu'aux Monotrèmes) les valvules du sinus comme deux rideaux latéraux à l’entrée du sinus dans l'oreillette. Même chez l’homme on les reconnaît encore tératologiquement sous forme de grillage rudimentaire et ils peuvent jouer un rôle pathologique. On pourrait en dire de même des malformations de l’uterus ettrou- ver un parallélisme dans le règne animal pour l’Uterus 380 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE didelphys, bicornis, septus, separatus, etc. Si l’on in- terprète le lanugo comme un reste du développement animal, nous pouvons enfin regarder les hommes à cheveux d’Ambras, de Birmanie et de Russie, chez lesquels le lanugo a persisté jusqu’au 8"° et 9"° mois et n’a pas été remplacé par les cheveux, comme des hommes recouverts de poils d'animaux. M. le Prof. Ep. Fiscuer (Berne) parle des monstruo- silés provoquées par les champignons parasites, notam- ment par des Urédinées. En ce qui concerne ces der- nières, il résulte des recherches faites à ce Jour que, pour qu’elles entraînent un développement anomal, soit de rameaux entiers, soit d’inflorescences ou de parties d’inflorescences, il faut que le mycèle ait envahi ces organes alors qu'ils étaient encore à l’état de tout jeunes bourgeons. A l’appui de cette manière de voir, M. Fischer cite quelques exemples d'anomalies qui ont été étudiées de près au point de vue de leur dévelop- pement, à savoir : les balais de sorcière provoqués chez le sapin blanc par Melampsorella Caryophyl- lacearum, les pousses anomales d’Euphorbia Cyparis- sias dues au mycèle d'Uromyces Pisi et, enfin, les modifications que présente Euphorbia amygdaloides sous l'influence d'Endophyllum Euphorbie silvatice. Les principales anomalies provoquées par les Uré- dinées sont les suivantes : 1. Sur les organes axiles. a) Changement de la direction de croissance (Balais de sorcière du sapin blanc et du Berberis). b) Allongement anomal des entre-nœuds (exemple : Centaurea montana sous l'influence de Puccinia montana). DES SCIENCES NATURELLES. 381 c) Hypertrophie des organes axiles (exemple : Vac- cinium Vitis-Idæa sous l'influence de Calyplospora Gæppertiand, . d) Ramification, soit plus abondante que dans la plante à l’état normal (balais de sorcière), soit relati- vement réduite (exemple : les pousses d’Euphorbia Cyparissias attaquées par Uromyces Pisi). 2. Sur les feuilles végétatives. a) Orientation ou disposition phyllotaxique anomales (exemples : les feuilles tournées en tous sens des balais de sorcière du sapin blanc ; dédoublement du verticille à trois feuilles d’Anemone nemorosa sous l’in- _fluence d’Ochropsora Sorbi). b) Formes anomales. L’on rencontre d’une part des feuilles pétiolées qui offrent, par suite de l’action d’un parasite, un pétiole anomalement allongé supportant un limbe réduit, et de l’autre, des feuilles sessiles de forme allongée à l’état normal dont le limbe s’allonge encore démesurément. Ce sont là des modifications analogues aux effets de l’étiolement. Il peut encore arriver que les feuilles deviennent plus courtes et plus larges que dans la plante à l’état normal, comme c’est le cas dans Euphorbia Cyparissias. c) Métamorphoses de feuilles végétatives en feuilles florales. C’est ainsi que M. Fischer a observé une plante d’Anemone nemorosa attaquée par Ochropsora Sorbi, où l’une des feuilles involucrales s’est partielle- ment développée en sépale blanc. 3. Sur les inflorescences. a) Dans la majorité des cas connus, le mycèle des Urédinées a pour effet de supprimer la floraison des rameaux qu'il a envahis. 382 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE b) Plus rares sont les cas où le champignon pro- voque des modifications de certains organes floraux, comme cela se produit dans 4nemone ranunculoides lorsqu'il est attaqué par Puccinia Pruni. A M. le Prof. D' C. KELLER (Zurich) présente une collec- tion de galles provenant des pays méditerranéens et qui sont particulières à cette région. Ces cécidies se trouvent surtout sur les différentes espèces du genre Querceus et sont causées par des Cynips et des Cecido- myia. Elles ont été prises en Sicile, en Espagneet aux environs de Trieste. Un certain nombre d’entre elles ont été constatées aussi dans la Suisse méridionale. M. Keller montre également des galles africaines qui se trouvent sur les acacias. Ces galles sont habitées par des fourmis. C’est surtout l’Acacia fistula, fournissant une qualité de gomme excellente, qui est régulièrement couvert d’une grande quantité de galles sur les épines. L’Acacia fistula forme de véritables forêts dans le pays des Somalis. Ce qui distingue ces galles des autres espèces c’est leur hérédité régulière. Un second acacia qui a fourni des galles d’épines se trouve au Transvaal. M. le D' G. Sexx (Bâle) a fait une conférence sur les monstruosités et la phylogénie de l’élamine des Angiospermes. Après avoir étudié les cas de transfor- mation tératologique des étamines en organes qua- driailés, dont les quatre saillies peuvent porter des ovules, M. Senn admet que les étamines des Angios- permes sont issues de deux feuilles ou folioles placées l’une devant l’autre (Cienkowski), ou mieux, lune à côté de l’autre (Hallier). Dans cette hypothèse, ce se- rait l’étamine de Baiera furcala qui se rapprocherait DES SCIENCES NATURELLES. 383 le plus de l’ancêtre commun de l’étamine des Angio- spermes. M. le D' H. Cuarist (Bâle). Un cas de dimorphisme chez Stenochlæna sorbifolia (L.) J. Sm., fougère épi- phylique. Stenochlæna sorbifolia est une fougère des forêts pluviales des tropiques des deux hémisphères, à rhizôme longuement traçant le long des troncs des arbres aux- quels elle s'attache par des racines comme celles du lierre. Le rhizôme en liane est muni de feuilles végé- tatives simplement pennées à pinnules lancéolées à peine dentelées, à structure anatomique des Polypo- diées : tissu coriace, stomates sur la face inférieure etc. Les sporanges se trouvent sur des feuilles di- morphes, à pinoules rétrécies en lanières très étroites, dont ils occupent toute la face inférieure. Au bas du rhizôme, près de la terre, la plante déve- loppe en très grande quantité des « feuilles aquatiques » petites, à tissu très délicat, très diversement partagées, pennées doublement, triplement et plus, et imitant des Asplenium bipennés et même des Davallia fortement disséqués. Leur anatomie s'approche de celle des Hy- menophyllacées : couches cellulaires du parenchyme réduites à deux, stomates irrrégulièrement dispersés, glandes portant des globules d’amidon, etc. La chlo- rophylle y est très abondante. La fonction de ces feuilles aquatiques est (Karsten) de fournir à la liane de l’eau et d’aider à l'assimilation. Leur analogie avec les aphlébies des fougères des étages houillers et West- faliens est frappante. Au point de rapprochement des feuilles aquatiques et des feuilles supérieures il se 384 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE forme des métamorphoses, soit des états intermédiaires, dont la base ressemble aux feuilles aquatiques et le sommet aux pinnules simples et lancéolées. Sur ces métamorphoses, on observe çà et là des rangées de sporanges qui suivent les nervures latérales, formant ainsi des pseudo-sores qui, en tout point, res- semblent aux sores des Aspléniées. En outre, on observe des pseudo-indusies allongés qui sont quel- quefois dédoublés, au point d’imiter tout à fait les in- dusies des Asplenium et des Scolopendrium. De là la grande confusion qui règne dans les écrits d'auteurs qui ignoraient encore qu'il n’y a là que des degrés de développement du Stenochlæna, et la création de nom- breuses espêces et même de quelques genres : Scolopendium D’Urvillei Bory, Triphlebia dimorpho- phycea Baker, Davallia achilleifolia Hook, Teratophyl- lum sp. Mett., Triplora spec. Baker. Il y a une plante qui fixe nettement le passage de cet état de Stenochlæna vers les vrais Asplenium : l’4 multilineatum Brackenr. de Samoa. Sur son rhizôme rampant, on trouve les feuilles su- périeures simplement pennées, et les feuilles aqua- tiques doublement à triplement pennées : les deux res- semblent en tout point, et à s’y méprendre, au Steno- chlæna, sauf les sores et les indusies asprenioïdes qui sont réguliers et occupent le dessous des feuilles supérieures non dimorphes. On dirait un Stenochlæna qui a atteint l’état fixe d’Asplenium. [y a, dans l'archipel malais, un second genre de fougères d’affinité fort différente : le Zindsaya repens Desv., dont le bas du rhizôme rampant est muni d’aphlébies très analogues et beaucoup plus parta- DES SCIENCES NATURELLES. 389 gées que les feuilles supérieures, remplissant le même rôle biologique que les feuilles aquatiques de Steno- chlæna. Les fougères épiphytes, exposées à l’insolation et au dessèchement sur les rameaux des arbres, où les ressources manquent, ne peuvent souvent se passer d'organisations spéciales et merveilleusement ingé- nieuses pour se tirer d'affaire, comme les feuilles en soucoupe des Drynaria et de Polypodium biforme Hook., les magasins bulbueux des Nephrolepis et d’Hy- menophyllum Ulei. tandis que d’autres cas d’aphlebies: Hemitelia capensis, Gleichenia longissima sont des atavismes dont le but biologique n’est pas encore élucidé. Le D° W. SprriG (St-Gall) présente en les démon- trant des bacilles diphtériques de forme atypique, qui croissent sous la forme de boules et ne présentent que rarement la forme typique de bacilles courts. Ces formes proviennent de vieilles cultures de diphtérie ; M. Spirig a pu les cultiver à l’état pur dans un cas pendant #4 ans environ et dans l’autre pendant 6 ans, parallélement aux formes normales connues. Ces formes en boules ne seraient pas pour l’auteur des formes téra- tologiques du bacille diphtérique, mais seraient en rapport avec la forme mycélienne du bacille de Lôffler, décrite par l’auteur et qui provient de boules sem- blables à celles qu’il présente aujourd’hui. M. C. REBSTEINER - ZOLLIKOFER (S'-Gall) présente une monstruosité florale de Digitalis purpurea qu'il a ob- servée, sur cinq plantes dans son jardin, cet été et l’été passé. La corolle, normalement monopétale. est divi- sée en 3 à 5 pétales libres, assez étroits. qui portent au sommet des anthères plus ou moins développés. En ARCHIVES, t. XXII. — Octobre 1906. 27 386 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE DES SCIENCES NATURELLES. outre des & étamines fertiles de la fleur normale, il y a donc ici trois ou rarement cinq étamines fertiles sup- plémentaires. C’est l’anomalie à laquelle De Chamisso a donné le nom de Digitalis purpurea heptandra et que Penzig à appelée une « monstruosité classique ». M. le privat-docent D'° NæGecr (Zurich), présente une série de pièces léralologiques du système nerveux (amyélie, moëlle double, spina bifida, anencéphalie, cyclopie) et démontre qu'on ne peut les expliquer qu’en se plaçant au point de vue de l’ontogénèse et de la phylogenèse. Ainsi, l’amyélie caractérisée par l’ab- sence de la moëlle épinière proprement dite et la pré- sence des ganglions spinaux des racines postérieures et du grand symphatique, s'explique par une lésion qui s’est produite après que le cordon des cellules gan- glionnaires d’où procèdent les ganglions spinaux et les nerfs, était déjà différencié de la fente médullaire ouverte, qui est seule atteinte par la lésion. De mème dans la cyelopie, les parties du cerveau anciennes au point de vue phylogénétique sontintactes, les parties Jeunes c’est-à-dire postérieures à la lésion ne se sont pas développées. Il est évident que certaines malformations ne peu- vent s'expliquer uniquement par l’ontogénèése et la phy- logénèse. Il suffit alors d’ajouter à cette explication le fait que les parties conservées du système nerveux peuvent établir entr’elles des communications anor- males par différenciation spontanée et par poslgéné- ration. La malformation apparait alors comme un tissu complexe, mais qu’on n'arrive à débrouiller que par l’ontogénèse et la phylogénése. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AUX FORTEFICATIONS DE NAINT-MAURICE PENDANT LES MOIS DE Mars, Avril et Mai 1906 (PRINTEMPS 1906.) OBSERVATIONS DIVERSES Mars 1906. Brouillard. — Brouillard pendant une partie de la journée : le 3 à Savatan; les 3, 12, 20, 22, 23 et 24 à Dailly; les 2, 3, 9, 12, 19, 24, 22, 23 et 24 à l’Aiguille. — IL. Brouillard pendant tout le jour : les 1 et 20 à l’Aiguille. Neige sur le sol, du 19 au 24 à Lavey: du 19 au 26 à Savatan ; du 4 au 6, du 40 au 17 et du 49 au 30 à Dailly; neige persistant tout le mois à l’Aiguille. Fœha les 11,18, 19 et 26 à Lavey et à Savatan; le 18 à Dailly. Avril 1906. Brouillard. — I. Brouillard pendant une partie de la journée : le 24 à Savatan; les 19, 24 et 26 à Dailly; les 44, 49, 20, 22, 25, 27, 28 et 29 à l’Aiguille. — IT. Brouillard pendant tout le jour : les 23, 24 et 26 à l’Aiguille. Neige sur le sol, du 24 au 30 à Dailly; du 4 au 15 et du 24 au 30 à l’Aiguille. Fœhn les 4 et 5 aux quatre stations; les 40 et 41 aux trois stations inférieures. Mai 1906. Brouillard. — I. Brouillard pendant une parte de la Journée : le 19 à Savatan; les 16 et 24 Dailly; les 4, 16, 17, 20 et 21 à l’Aiguille. — IT. Brouillard pendant tout le jour : les 5, 18 et 25 à l’Aiguille. Neige sur le sol. le 4 et du 49 au 21 à Dailly; les 4 et 2, du 19 au 22 et le 25 à l’Aiguille. Orage le 10, à 4 h. 50 m. du soir. et le 31. à 5 h. 30 m. du soir. Halo lunaire le 6. 1906 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE r 388 1056 L'# Aoee OF L 6°£ *19 “TU oSIoN | omIq TT — OITIRSTV NN de oz *tu9 9819N = QUE Du Atrreq ————————_— (ogmsout 1no7neq) MUEN LH Rd “9 “ut o81oN | amd a © ueJeAeS | 1Q Y 19 à roocvmme sm | L DTA AG $ OT | 6 OT L 6 8 0 8 0 £ 0 ra 9 Il 9 9 S S 6 G 9 g OTNIRS 8 8 OT F G & $ OMIS ONIROTN 0 T a Il 0 0 0 0 0 0 0 0 0 4 le 0 & 9 12 ONIRUINIROI Rn G°G OT 6 (a "UW9 muoun uejeaes | four auuaÂour SLLISOTNA AN EL 99 L9 14 6L 9G 06 09 98 89 6G SF 09 OF O0T | F6 G6 | 68 O0T | FL O0T | &8 08 69 s& |0£ c8 99 08 6G 6G F9 66 $6 Fr (44 &s &9 &6 08 0G IS GF Cid IG 6G rs 08 16 66 86 FS 0/0 °/0 NTI ueJeAr Sn auua{ouwu UOI}U1nJES 9p UOTJOI "LANOHOAF SION co pe) (m2 cu l . cn DO 1 D 10 Om N NON EH 8 10 © © © CN D 10 TE . se, email ee . L Orne À 10 10 M 10 D n --. 6095-02 794.90 695.67 695.20 647.58 647.63 618.00 647.74 Mois.. 702.87 702.58 703.31 702.92 655.50 655.53 655.87 659.63 Température. 1 Savatan Th.m. Dhs. ns Moyenne Minim. moyen Maxim. moyen 0 0 (o) (e) Le) (9) 1re décade... + 2.68 + à.38 + 4.84 + 4.30 #49 + 8.1 nn 2.71 S.74 L.83 L.L5 + 0.8 9.7 nt... — 2.97 2.20 0.15 0.02 - 2.6 3.9 Mois.. + 0.95 + 4.37 9-7 + 2.83 = 0.2 He ; Dailly 1re décade.. + 1.46 + 4.86 + 2.53 +.2.95 - 0.8 DA D. > ct À 12 + 3-97 +2,84 + 2.48 - 2.6 6.8 me » - 5.49 - 1.47 — 3.03 - 3.33 = 6-8 0.1 Mois... — 4.12 + 2.33 + 0.50 + 0.57 - 3.D + 4.4 Fraction de saturation en ‘/, : Savatan ss : Dailly PE à 7 b. m. 1 h.s. 9h.s. Moyenne 7 h. m. 1 TENTE 9h.s. Moyenne 1re décade... 7 67 66 69 77 74 74 75 —: 68 60 58 62 70 66 70 69 58 66 66 89 ET Mois.. 72 62 6% 66 79 74 77 77 Nébulosité. Lavey = Savatan Dailly Them. hs. Obs. Moy Th.m. hs. 9h.8. Moy Th.m. hs. 9h.8. Moyenne M décade.. 5.6 5.0 3.4 4.7 D.3 9.3 4.k 5.0 4.9 4.9 3.8 4.5 08" 99 £:7 5.6 Gi AL Lg gs 7.4 5.6 4.0 5.7 M CODE 9 5.5 6.6 #65 BG. 57 6.276804 Mois.. 6.1 5.2 4.4 5.2 6.0 5.7 2.5 5.4 6:06 574 83.989520 1906 OBSERVATIONS METEOROLOGIQUES DE 390 cg a“ 1G _9"e8 6 GG POSTES TE 69 Srslets c'& ... lo-z ce. lo à D 8 L e6 eg &l L'8 OI SPIR ||unn|OIGT || ESS MO OS 2118 8 OT | SL LS 5 0 ste AA ne 0 IR F5 SE EEE GE .. lo g ñ gL 19 £°2& || SI Le S | FE OS + 460 OT | OT | OI | O0T | 6 Fr 9 CR Pt PC DIE HT LC 6 6 6 LG 9L L'0 |" te acte re DEC N° e L 69 e9 CUITE INE 9°L AS IPAEO Paso: CAS DIS ACTA MOTAIROOIRIREO 6'6 OT 9°8 POP SO) és 2er 019 $ L L 66 98 à & I MO AT SE RC te Pl OC OT | 9 6 86 68 © BA ÈS Eclenmssllrn re ÉE no ie à I I z ze e9 ae DE Ms flérte bte UE Te Le 6 e 26 F9 380 p'0 | let L'or 6 e 6 001 | LS Re L'0 | To des ae US CE CT ee 8 IC 6£ PA z'I loc dote se ste DE c ot les 21 Poe o'I ee LG lot lez è € e ee c} Se à Le Tor MEN es TOME re le 2 I se 2! FER. ne ba tdlece Eee HSE + Ne lie @ 6 ee g9 AA AS Het tetis mell e'e cu IE SR AS .. lE F L 09 op Se Te 95 LÉ CE Se ER so | I € ep ce Se x de ne RUE rs Ne ds relie To € e 1 pe ASE A Se 6 boot) MO. LS Sn A 2 I I ep cg Sn ie benne lim EE FH Le e à 59 GG MES e'I pe log he 2 N° 9 L @ 89 6 l'8 es. c°e ... 9°& . C°'T (e] F 9 ce 99 ... CNT TO au» . CA] .... | ... (TE en 1) ersie « £ 14 G 6€ 144 Es scie SSL ET OUR TR ne dl? 9 G LE &£ …..e .... PO TO ... .….. .... ... e ce F (E G Fp Le esse Sois a OS se .. s. . MODO CO Cr 0 0 0 89 co ... ... .._.. este ... .... ee ... ( I 0 (are) LG . nie se .. .... er 7 etre + ne Che) 0 0 0 £9 &g On *uI9 Que ‘9 ‘ur ‘9 ALLO RE Le RE Et 0/0 9/0 oton | omçg || oSien | omta || een | omig || often | op | ea |oepuues| eg fftieg US D... -— RS > EE auua4ou errmarv Attreq uejeaes AOA'T euuo {ou Mot F3 DE (aainsou anoqneu) HOIAN LA HINTY ALISON AHN "LANOUIAH | (ce) bc = Le) 906T TLTIHAV.U SION pe) Q D: + RE rs LA Dion mAH CO SOrDErBHMmOo+rS ASS 229 + LES 220 #20 I TE OO © in M Q Où D 1 M D © 4 4 4 we] [ag] 4 S AN = 10 10 + 10 00 D NHOUDOTMMNN SD I0 D OO BOOM BAT ON 10 — —) © ueJeaAesS Atrrea TT, A auueAou 91n78194ma T, AHLANONUAH F, . L e . 8 : a + CE 6 © © © D © © © © À © DO OO OS © co (Sel = T— . . D © © + GO ©O Os 9 né 8°669 ‘9 0°'169 0'TOL & 802 F'OIL £&°60L G°Ss0L &°60L 9°OIZ 8°802L G°LOL 9°80L 0°60L 8'60L 6902 L'LOL L'OIL G'OTZ 8° 802 “uut nl Atrrea lueyears Em" ouu9Âou 119308} AULANOUV CO = — © m1 10 SMIOMEERE OH HE Qi Hi O M p simof | SIOU lre décade... 2m gme » Mois.. lre décade... 2me » me » Mois... lre décade... 2me >» gme » lre décade... 2me » ge » Mois... lre décade... 2me » ge » Mois... AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 391 MOYENNES DU MOIS D'AVRIL 1906 Pression atmosphérique. Mois.. Savatan Dailly 2e 7 h. m. 1h.s. 9h.s. Moyenne 7Th.m. 1h.s 9h.s. Moyenne mm. mm. mm. mm. mm. mm. mm. mm. 708.66 708.82 708.66 708.71 661.70 661.54 661.21 661.48 704.90 704.20 704.83 704.64 658.32 657.57 698.24 658.04 699.03 698.20 698.45 698.56 651.79 651.40 651.04 651.41 704.20 703.74 703.98 703.97 657.27 656.8: 656.83 656.98 Température. :%. Savatan 7Th.m 1h18. 9 h.s. Moyenne Minim. moyen Maxim. moyen 0 0 0 0 0 0 + 3.83 10.56 + 7.36 + 2:20 À +13.2 8-86 14.24 10.98 11.36 8.0 16.2 3.90 ü 74 Lk.72 L.99 2.2 8.9 + 5.40 +10.51 + 7.69 + 7.86 + 4.6 12.8 ae Lu PORN Se PRE P + 0.57 + 6.25 + 3.7% + 3.52 - 1.0 + 7.6 5.52 10.05 6.89 7.49 + 3.9 11.4 0.15 207 0.99 11 - 1.9 4.2 + 2.08 +-6:22 + 3.87 + 4.06 + 0.3 + 7.7 Fraction de saturation en ‘/, 1 Savatan es Daily il 7h.m 1h.s. 9h.s. Moyenne 1bh.m 1h.8. 9h.s8. Moyenne 62 12 20 D1 69 d4 63 62 68 D0 D8 D9 79 6% 76 73 87 72 7 79 96 87 82 88 72 DD 62 63 81 68 74 74 Nébulosité. Os Savatan Dailly 7h.m.1h.s. 9h.s. Moyenne fh:m. Îhs. db. Moyenne 7h.m. 1h.s. 9h.s. Moyenne Dane. 2-2 del 3.71 2-9 2.4 3.0 D ES 1.3 9.8 9-7: 6.2 6.4 5.1 4.3 5.3 6:71: 6.920204 60, 7-0 -7:6 eo 1-00 0597 0.2 7.8 7.2 6.5 7.2 009921: bBa0N 5.7 6.0 5.2 4.0 5.1 6.3. 572045720750 , 4 S MÉTÉOROLOGIQUES DE 1906 OBSERVATION 392 €6 8 + |20'èt+ L'GI+ 0°Ià+ 6°1G9 I &O0L L°'SI 6° 08 0°299 G'102 è& SI £'IS 6°F99 6'602 T'OT G'SI &'c99 8'OIZL TRE S'GT L'e99 9°SOL 20900 [ce co n | Some cn |r| nl 12 8 8 Tr 9°G lai IA F'o 6'& 8°£ c'9 G'OT 9"£T G'II ANT L'OT 6° 199 g°'S$0L 1° 6C9 1'COL g'9Ga C'&0L £°yc9 F 102 L'0G9 F'L69 6°6Fr9 T°869 L'Sr9 £°C69 L'Cy9 1'&69 0°'Cr9 1°169 £'Lr9 L°&69 0°6F9 "69 L'£G9 $°L09 G°9ca 9'&0L G'FGo G'O0L L'OT 9°£c9 £°669 G'OI F'° Go L°669 L'QI 0°9G9 9'002. Len + G'°LG9 &'&0L L'OI ‘» £ "669 1° 902 °p €°099 FAN 0 02 F'e99 & OIL G°099 S'90! 9°66G9 1 '90L 9°GGa G'£OL 9°6r9 C'169 Too 4 4 (D CO A Q — D 1 Mi +10 BA sue . 8"6 & &I L'e09 & 60L pe) à 2 = © NN HE 10 D OO Q M + co & 0 ‘wo “ut . ‘wo “um *uo | 0 “ur “ut TRES ——_— me | mn De ETS ER ES o81oN em o81onN | omja || o81N | omçya || o310N | em nejaes| Roy D EU CU D Lrrreq | ueseaes | Arrrea luejeaes Re te S- D nn. D a Ts in euuoAout LL em SE mn EE OIIMSIv Attreq ueJeAES Aoa®e'T euuo£our es © © ao —— © 10 © DO EE HO HI OO 4 » de Marcel Ber- trand. M. Bertrand à exprimé, en 1884, une «supposition » en se basant sur la carte géologique suisse. J'ai relevé et discuté cette supposition, en faisant ressortir le grand mérite de M. Bertrand. Quant à la «théorie», appuyée par des études sur le terrain, elle n’a été établie que plus tard, en 1893, puis complétée par moi en 1898. La notice de M. Bertrand contient cependant une théorie ou du moins une hypothèse fortement argumentée ; c’est celle du simple pli glaronais opposé au double pli de MM. Escher et Heim, théorie que M. Heim accepte aujourd’hui, Dans le même ordre d'idées que M. Bertrand. j'ai exprimé, déjà en 1898, l’opinion que des charriages du S. vers le N. devaient exister sur tout le versant N. des Alpes et probablement aussi sur le versant N. des Carpathes (Régions exotiques. loc. cit. p, 159), partout où existe le phéno- mène des Klippes et des brèches de Flysch avec blocs exotiques. J'ai, dans cette même note (p. 213), affirmé la probabilité que les massifs cristallins du Valais et du Tes- sin (dôme de gneiss du Mont-Rose et celui de l’Adula) ne sont que des lacets où chevauchements, analoques à celui du gneiss d'Antigorio du Simplon. M. F.-A. FOREL a reconnu, dans une observation du 8 mai 1906, 3 h. après midi. près de Genève, un troisième type de Fata-Morgana qui complète la série de celles qu'il a décrites : Léman, Il, p. 544 et suivantes. En cas de réfraction sur eau froide, par un temps calme, apparition locale et fugace d’une zone striée formée de rectangles juxtaposés, de couleurs ou d’'éclairages différents. Cette zone striée se montre dans trois positions, à savoir : SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 405 1° Le plus fréquemment sur la ligne de l'horizon du lac, de telle sorte que le bord supérieur de la zone striée con- tinue la ligne de l'horizon des parties extérieures latérales, le bord inférieur déprime l'horizon de quelques minutes de degré. On dirait d’une paroi de falaises ou des quais d’une grande ville littorale. 2° Plus rarement, à mi-hauteur de la côts opposée qui semble coupée par une grande falaise horizontale. 3° Le troisième type, constaié pour la première fois par M. Forel, le 8 mai, le lac ayant une température de 14° environ, l’air ambiant de 20° environ ; le lac, ridé par une brise légère, la zonc striée est apparue étalée à la surface du lac son bord supérieur horizontal étant séparé par une bande d’eau de la côte opposée à laquelle il était parallèle. Dans ce dernier cas, comme dans les précédents. les détails de l'observation montrent que la zone striée est formée par l’élirement en hauteur d’une ligne horizontale sans épaisseur. M. le professeur D.-V. Boccara de Reggio Calabria ayant dans un mémoire récent (Fosforescence, rifrazione. miraggio, etc., nel canale di Messina, Annali del R. Ist. techn. di Livorno. IV, Livorno 1905) refusé de reconnaitre dans le phénomène décrit sur le Léman la vraie Fata- Morgana des auteurs, M. Forel maintient l'interprétation donnée par Ch. Dufour en 1854 (Bull. S. V.S. N., IV, 134, Lausanne : 1856). Avec lui les physiciens suisses voient dans la zone striée des réfractions sur eau froide le phé- nomène élémentaire, fondamental de la Fata-Morgana auquel se superposent parfois des apparitions accessoires ; cette adjonction amène à la complication extrême qu'on peut deviner dans les descriptions souvent trop divergen- tes des physiciens du détroit de Messine. M. MERCANTON présente un graphique théorique de la marche des rayons lumineux dans un cas déterminé de varialion de l'indice de réfraction de couches transparen- tes. Il espère tirer de tels tracés des éclaircissements sur le mode de production des mirages. COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIETE DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENEVE Séance du 5 juillet 1906. J. Carl. Organe musical chez un Locustide, Les Pauropodes de Ja faune suisse. Les Isopodes de la Suisse. — L. de la Rive. Sur l’in- troduction du facteur de Doppler dans la solution des équations de la théorie des électrons. D' J, CarL. L'organe stridulateur des Phyllophoræ. Les Phyllophoræ forment un petit groupe de la tribu des Mecopodidæ appartenant à la famille des Locustodea. Ils sont surtout caractérisés par leur pronotum qui se pro- longe en arrière sous forme d'un capuchon recouvrant dorsalement une grande partie de la base des élytres. C’est précisément dans cette région des élytres que se trouve dans la règle chez le , rarement dans les deux sexes des Locustodea, l'organe stridulateur. Chez les Phyllo- phoræ, il fait complètement défaut à cette place et Brunner de Wattenwyl, auquel nous devons une révi- sion du groupe, affirme son absence complète : « Von einem Zirporgan ist nichts zu bemerken ». En examinant les 4 du genre Phyllophora, j'ai cependant trouvé un organe musical très développé, mais situé à une place où on ne le soupçonnerait pas et construit suivant un type différent de celui de la plupart des Locustodea. L’organe se trouve sur la face ventrale et est formé par les lobes du meta- sternum et les coxæ des paties postérieures. Les lobes métasternaux sont assez grands, soulevés et portent sur la face supérieure près du bord externe, une série de SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE 407 tubercules chitineux foncés. La face inférieure de la coxa des pattes postérieures, située vis-à-vis de ces tubercules, est couverte de nombreuses stries transversales saillantes, formant ensemble une harpe qui, par des mouvements de la patte postérieure. vient frotter contre les tubercules du métasternum pour produire le son. Après avoir constaté la présence de cet organe chez les 4 de Phyllophora spi- nosa Br., je l’ai encore retrouvé sous une forme rudimen- taire chez la © de Phyllophora lanceolata Br. Chez cette dernière, la harpe coxale est formée par des stries beau- coup plus nombreuses et plus rapprochées, mais moins fortes que chez le de l'espèce voisine et les tubercules sur le bord des lobes métasternaux sont également faibles. Le J d’une espèce de Hyperomala Serv., genre voisin de Phyllophora, possède enfin un organe stridulateur tout- à-fait semblable à celui du de Phyliophora spinosa. Cet organe musical représente, et par sa place et par sa con- formation, un type nouveau des Locus todea et rappelle jusqu'à un certain degré celui de certains Sphærotheriens (Diplopodes) sud-africains et madagasses !. J. CARL. Sur la présence des Pauropodes en Suisse. L'ordre des Pauropodes, appartenant à la classe des Myriapodes, est surtout caractérisé par le nombre restreint des seg- ments et des pattes et par la forme des antennes'. Ni Rothenbühler, ni Fæs, auxquels nous devons des travaux remarquables sur les Myriapodes de la Suisse, n'avaient encore rencontré des Pauropodes dans notre pays. Grâce à leur petite taille, leurs mouvements. très agiles chez les uns, extrêmement lents chez les autres, ils échappent très facilement aux recherches et ce n’est souvent que par un heureux hasard qu’on les découvre. Les deux familles de cet ordre, les Pauropodidæ (Pauropoda agilia Latz.) et les Eurypauropodide {Pauropoda tardigrada Latz.) sont repré- ! Bourne, Journ. of the Linn. Soc. of. London, t. XIX (1886), p. 161,H. de Saussure et L. Zehntner. Myriapodes de Madagascar. Grandidier, Hist. phys. nat. et pol. de Madagascar. kOS SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE sentées, en Suisse, chacune par une espèce. A la première famille, se rapporte le Pauropus Huxleyi Lubb., que j'ai rencontré pour la première fois à Genève, au bord de l’Arve, sous l’écorce de vieux saules, ensuite dans des jardins à Satigny et à Genthod et enfin, au pied du Gurten, près de Berne. sous des blocs de molasse. Il se trouvera sans doute encore dans d’autres localités de la plaine suisse. Les Eurypauropodidæ sont représentés, en Suisse, par une espèce que je crois être l’Eurypauropus cychyer Latzel, connu de la Basse-Autriche et de la Carinthie. Mes exemplaires ne possèdent cependant pas d'indication des deux crêtes longitudinales sur le dos comme Latzel les indique pour son E. cycliger. L'animal atteint à peine À mm. en longueur et est de couleur ferru- gineuse. Je l'ai rencontré une seule fois à la Jonction, sous une tuile, en petite colonie de six exemplaires. J. CaRL. Notes sur les Isopodes de la Suisse. La faune des Isopodes de la Suisse, très peu connue jusqu'à ce jour, se compose de 42 espèces ou variétés, nombre supérieur à celui des pays du Nord de l’Europe (Norwège 17, Hol- lande 14, Danemark 21, Allemagne du Nord ca. 29 espèces d’Isopodes terrestres) mais de beaucoup inférieur à celui des pays de l’Europe occidentale et méridionale (Italie 97, France 81 espèces). Cette place intermédiaire qu'occupe notre pays au point de vue de l'épanouissement du groupe est due à sa situation géographique. Tout en appartenant à la sous-région européenne, il a pu emprunter à la sous- région méditerranéenne un certain nombre d'éléments nettement méridionaux. D’après leur répartition actuelle, les Isopodes de la faune suisse peuvent se ranger en quatre catégories : 1° Espèces très répandues ou presque cosmopolites ; Je » endémiques ou à répartition encore insuffi- samment connue : 1 Pour la diagnose complète, voir: Latzel, Die Myr. d. œsterr.- ungar. Monarchie II, Hülfte 1884, et Kenyou, The Morphology and Classification of the Pauropoda Tufts College Studies, N° IV. ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 409 3° Espèces de la sous-région européenne : 4° » méditerranéennes. C’est à la troisième catégorie qu'appartiennent la plu- part des Isopodes de la Suisse, notamment au nord des Alpes. La plupart de ces espèces se retrouvent encore au sud des Alpes. Ici viennent se mêler à elles quelques types méridionaux qui eux n'ont pas franchi la chaine des Alpes centrales et sont restreintes au sud du Tessin aux vallées méridionales des Grisons. aux environs de Genève et au Valais. Le Porcellio arcuatus de l'Italie et du sud de l'Autriche s’est retrouvé dans le Tessin méridional., dans la vallée du Bergell et, singulièrement encore, sur le haut plateau du Maloja, dans la Haute-Engadine. WMetoponor- thus planus. une deuxième espèce méridionale, habitant le sud de la France et l'Italie, est fréquente dans le Bergell. le sud du Tessin et le Valais moyen autour de Sierre. Armadillhidrum nasatum habite le Tessin méridional et les environs de Genève. Ces derniers possèdent en Por- cellio politus un élément de provenance méridionale-occi- dentale. Bien que ces immigrants méridionaux soient peu nombreux, ils sont dans le sud du Tessin et dans le Ber- gell si fréquents et riches en individus, qu'ils y prédomi- nent sur les éléments de la faune européenne. Leur pré- sence dans les deux territoires insubriens que je viens de citer n'a rien d'inattendu, vu qu'aucune barrière topogra- phique où climatérique ne s'opposait à leur immigration. Le Porcellio arcuatus, par contre, à dû franchir le col du Maloja, peut-être aussi celui du Bernina, pour colo- niser la Haute-Engadine. La présence de Metoponorthus planus dans la vallée du Rhône admet deux explications : 4° son air de répartion actuelle en Suisse était autrefois plus étendu et réuni par le bassin du Léman et la vallée du Rhône au sud de la France que l’espèce habite actuel: lement. Il y aurait donc eu une immigration occidentale. 2° L'espèce serait entrée dans le Valais par les passages de la chaine méridionale, comme le supposent MM. Bri- quet, Chodat. Jaccard et Vaccari, pour une partie de la flore valaisanne et Fæs pour un certain nombre de Diplo- 4&10 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE podes de la vallée du Rhône. Pour l’une et l’autre de ces immigrations, il me semble nécessaire de faire intervenir une période xérothermique postglaciaire, admise par Bri- quet pour expliquer les colonies végétales xérothermiques du Valais. La distribution verticale des Isopodes est assez res- treinte dans les Alpes centrales : ils s'arrêtent à 2100 m., c'est-à-dire quelques cents mètres plus bas que dans Îles Alpes françaises et les Pyrénées. Des espèces franche- ment altitudinaires n'existent pas dans les Alpes suisses, tandis que les Alpes françaises et les Pyrénées en possè- dent. La raison doit être cherchée, sans doute, dans les conditions climatériques. Dans certains cas, nous avons pu constater une substitution très nette entre espèces voi- sines dans le sens vertical. Ainsi, l’Armadillidium vulqare habite dans le Valais, le fond de la vallée et la zône infé- rieure des pentes, l'Armad. opacum la zône supérieure depuis 1000 m. environ. Une substitution semblable, dans le sens horizontal, existe encore pour Armadillidium vul- gare et Sa variété decipiens qui se trouvent rarement ensemble et peuvent même s’exclure complètement dans les territoires où l’une ou l’autre est très fréquente. Dans la vallée du Rhin supérieure, j'ai trouvé seulement la variété decipiens, dans la vallée du Rhône uniquement la forme typique. Quant à la distribution des espèces dans leur aire de répartition même l’on peut, d’une façon quelque peu arbi- traire, distinguer plusieurs groupes : 1° Des espèces ubiquistes, présentes jusqu’à une certaine altitude partout où elle trouvent de la nourriture et de l'humidité: Porcellio scaber, Rathkei, Oniscus Asellus, Meto- ponorthus pruinosus. 2° Des espèces dépendantes des conditions climatéri- ques moyennes d’une contrée : a) habitants des contrées sèches ; b) habitants des contrées humides et chaudes. La répartition de ce groupe est irrégulière. Telle espèce abonde dans une vallée ou unité topographique et man- ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 411 que dans une autre, pour réapparaitre de nouveau dès que les conditions climatériques moyennes le permettent. Il en résulte, pour la distribution détaillée des espèces, un véritable mosaïque qui explique la composition assez dif- férente de la faune des Isopodes dans des contrées qui ne diffèrent pas beaucoup au point de vue topographique, ainsi que la pauvreté remarquable et l’uniformité de la faune des Ysopodes des vallées ayant un climat excessif comme, par exemple, la Basse-Engadine. Au point de vue morphologique, nous insistons surtout sur l'importance des organes copulateurs du g pour la distinction des espèces dans les groupes où ils ont atteint un certain degré de différenciation. Ainsi, dans la famille des Trichoniscides, ces organes représentés par les deux premières paires de pléopodes sont, à la fois, très diffé- renciés et très peu variables selon les individus. C’est sur eux surtout que nous baserons la notion de l’espèce chez les Trichoniscides. Les autres caractères de la forme externe, de la pigmentation, de la taille qui ont conduit certains auteurs à une scission excessive des espèces sont dans la plupart des cas des adaptations à des conditions d'existence tout-à-fait locales et pourront, lorsqu'ils ont, grâce à l'isolation biologique, acquis une certaine fixité, servir à la distinction de variétés biologiques, tandis que la notion de l’espèce généalogique se basera sur les pièces buccales et sur les pléopodes du 4. Dans les familles où les pléopodes 4 sont moins différenciés, chez les Onisei- des et les Armadillides, nous sommes obligés de les substi- tuer, comme caractères spécifiques, par d'autres carac- tères tirés de la forme externe et de la sculpture. M.L. DE LA RIVE. Sur l'introduction du facteur de Dop- pler dans la solution des équations de la théorie des électrons". ! Voir ci-dessus, p. 209 et 321. BULLETIN SCIENTIFIQUE PHYSIQUE G. VICENTINI E R. ALPAGO. LA RADIOATTIVITA DEI GAS DELLE SORGENTI TERMALI DI ABANO. — (CONSIDERAZIONI E OSSER- VAZIONI SUL FENOMENO DI SCINTILLAMENTO DELLA BLENDA DI SIDOT. — Atti del R. Ist. Veneto di scienze, lettere ed art. Anno accad. 4905-06, t. LXV. Parte seconda. (Adunanza dell8 luglio 1906). Cette note du professeur Vicentini de l'Université de Padoue avec la collaboration du D' R. Alpago a été pré- sentée à l’accasion d’une polémique récente avec le pro- fesseur Battelli de l’Université de Pise, le professeur Nasini et autres, sur les expériences faites dans le but de condenser l’émanation radioactive contenue dans les gaz des eaux thermales de S. Giuliano (Pise). D'après les au- teurs les gaz de cette source seraient huit fois moins radioactifs que ceux des sources du Montirone d’Abano (Padoue) étudiés déjà en 1904 et 1905. Des expériences nouvelles de ce mois de juillet donnèrent les mêmes résul- tats que les précédentes de facon qu'il faut en conclure que les eaux thermales d’Abano conservent toujours la même radioactivité. Comme dans la discussion il avait été question du fait que les physiciens de Padoue avaient donné une charge négative à très haut potentiel à un écran recouvert d'une couche de blende de Sidot pour en constater mieux la scintillation sous l’action de l’émanation thermale, tandis que dans l’air ordinaire, le phénomène était à peine per- ceptible, les auteurs réussirent à mettre en évidence la scintillation sans utiliser aucune charge électrique. Se basant sur les résultats contenus dans cette nouvelle communication, les auteurs déclarent pouvoir exprimer un jugement sur la question de la condensation de l'éma- nation des gaz naturels ; ils pensent que, sauf dans le cas de gaz beaucoup plus riches en émanation, même que ceux d'Abano, l’on ne pourrait atteindre une condensation CHIMIE. 413 en quantité de l’ordre de grandeur de celle fournie à MM. Ramsay et Soddv de 8 centigrammes de radium, qu’en traitant des volumes énormes de ces gaz radioactifs. HT. CHIMIE GERTRUDE WOKER. SUR L’4 NAPHTOFLAVONOL (Berichte d. d. ch. Ges., t. 39, p. 1649-1652, Berne 1906). Tandis qu'un certain nombre de matières colorantes jaunes du règne végétal dérivent de la flavone et du flavo- nol, on n’a jusqu'à ce jour trouvé dans la nature aucun dérivé de la naphtoflavone ou de naphtoflavonol. Cepen- dant les produits de transformation de la matière colo- rante du bois de lapacho, la 8 lapachone et la $ lapachane, présentent une certaine parenté avec les flavones, flavo- nols et flavanones de la série du naphtalène, ce qui peut faire supposer que l’on doit aussi trouver dans la nature des substances de la forme des naphtoflavones. En attendant, l’auteur a préparé synthétiquement l’& naphtoflavonol par la méthode déjà souvent décrite par Kostanecki etses collaborateurs. Elle est partie de l’x naph- toflavone déjà connue, grâce aux travaux de Kostanecki ; celle-ci a été transformée en 4 naphtoflavanone F 126°, puis en dérivé isonitrosé, F 173-174° et enfin en naphto- flavonol. Ce dernier est difficilement soluble dans l'alcool, aussi ne se fixe-t-il que d'une manière incomplète sur le coton mordancé à l’alumine. Il fond vers 210° et donne avec la soude caustique un sel de soude jaune intense, très difficilement soluble. Son dérivé acétylé est en feuillets’ minces et brillants, F 194-195°. L'auteur a utilisé encore la naphtoflavanone dont il vient d’être question pour faire une seconde synthèse de la naphloflavone par la méthode proposée précédemment par Kostanecki, Tambor et Levi. Elle a été dans ce but transformée d’abord en 4 bromnaph- toflavrnone F 134° et celle-ci par scission avec les alcalis donne la naphtoflavone. 414 BULLETIN SCIENTIFIQUE. GÉOLOGIE C. DOELTER, PETROGENESIS. 261 pages. Vieweg und Sohn, éditeurs, Brunswick 1906. Nous devons à M. C. Doelter, le pétrographe bien connu, un intéressant volume consacré à l'étude de la genèse des divers types de roches volcaniques, intrusives, métamor- phiques et sédimentaires. Dans son premier chapitre l’auteur traite de la question du volcanisme, adoptant la notion des foyers périphériques dépendant du foyer central. Il examine ensuite les condi- tions variées qui président à l’'épanchement et à l’intrusion des magmas et à leur consolidation dans ces deux cas, en tenant compte de l’action de la pression, de la rapidité du refroidissement, des minéralisateurs, etc... Cette étude amène tout naturellement une révision des principaux types de structure el des causes diverses qui les ont déter- minés, et l’auteur consacre à ce propos une attention spéciale à l’origine des cristaux de première consolidation des roches d’épanchement, ainsi qu’à l’examen des struc- tures pegmatitiques et sphérolithiques. Le chapitre suivant est consacré aux relations existant entre la composition minéralogique et la composition chi- mique d'une roche et montre comment, si la nature des minéraux constituants dépend avant tout de la composition du magma dont il dérive. elle est déterminée aussi en partie par les conditions du refroidissement. A cette ques- tion se rattache ceile du degré de dissociation des magmas, qui est loin d’être résolue, et celle des affinités réciproques des divers oxydes qui y sont contenus. La question de la différenciation des magmas fait l’objet d’une discussion assez détaillée. dans laquelle l’auteur envisage successivement l'influence de la pesanteur, qui doit toujours tendre à provoquer une concentration des éléments plus lourds dans les régions inférieures, puis l'influence des inégalités de température, existant dans les diverses parties d’un même milieu, et celle des condi- tions de refroidissement, puis l’action des minéralisateurs. GÉOLOGIE. 415 Quant aux relations existant entre l’époque de mise en place d'une roche intrusive ou volcanique et son degré de basicité ou d’acidité comparé à celui des autres roches dérivées du même magma primitif, la diversité même des données recueillies jusqu'ici montre qu'il n'existe pas de règle générale pour l'ordre dans lequel se sont succédées les venues plus ou moins basiques ou acides. Dans certains cas les produits éruptifs sont de plus en plus basiques. d’autres fois l’ordre inverse s'établit, d’autres fois encore les premières roches apparaissant appartiennent à un type neutre voisin du magma primitif, tandis qu'ensuite viennent au jour des produits d’une différenciation toujours plus poussée. Cette diversité dans l’ordre d'apparition des épanchements ou intrusions successifs s'explique du reste par la diversité des conditions qui réagissent sur la diffé- renciation des magmas en profondeur. A prepos de la question si controversée de l’absorption par les roches éruptives des formations encaissantes, M. Doelter admet que dans de nombreux cas ce phénomène a dû faire complètement défaut, en particulier dans les épan- chements superficiels, et dans les laccolithes peu profonds. ainsi que dans les venues à écoulement rapide du magma. Mais, lorsque l’intrusion s’est faite au moment où la tem- péralure de l'élément intrusif était encore élevée et sous une pression forte, comme dans le cas des batholithes et des nombreux filons, alors l'absoption de la roche ambiante peut devenir importante et provoquer une modification notable du magma. En réalité l'importance que prennent ces phénomènes d’assimilation dépend de la température, de la pression et de la composition de l'élément intrusif et du milieu encaissant. L'auteur consacre un chapitre important à l'étude de la consolidation des magmas volcaniques et de la cristallisa- tion des éléments qui peuvent y être contenus. Il admet que l’ordre dans lequel cristallisent les minéraux consti- tuants est déterminé par : 1° la composition du magma comparé au mélange eutectique, 2° le refroidissement du magma liquide au-dessous de la température de fusion, 416 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 3° le pouvoir de cristallisation des éléments, 4° les réactions chimiques intervenant dans le magma, 5° les limites de stabilité des cristaux aux températures élevées. Les miné- raux dont la solubilité dans les silicitates fondus est très grande ne peuvent cristalliser qu’en présence de cristalli- sateurs, ainsi le quartz. Le chapitre le plus important de tout le livre est celui qui traite des diverses formes de métamorphisme et de l’origine des schistes cristallins. L'auteur montre d’abord que bon nombre de gneiss, confondus à tort avec les véri- tables roches cristallophylliennes, sont en réalité des gra- nites plus ou moins modifiés. Après avoir ensuite établi l'origine métamorphique des schistes cristallins, il examine l’action métamorphosante que peut avoir l'eau aux diverses conditions de température et de pression, puis celle que peuvent exercer la chaleur et la pression examinées pour elles-mêmes, et, se basant surtout sur des expériences de laboratoire, il insiste sur le rôle fondamental qu'a dû jouer l’eau dans la transformation des roches, lorsqu'elle était à la fois surchauffée et soumise à de fortes pressions. Les relations entre le volume moléculaire des minéraux d’une roche et les conditions de pression dans lesquelles celle-ci s’est formée, ainsi que les variations de structure dépen- dant de la profondeur sont examinées et discutées. Puis M. Doelter discute les différentes théories du métamor- phisme émises dans ces dernières années, métamorphisme de contact, injection, dynamométamorphisme, enfonce- ment dans des géosynclinaux et intervention des colonnes filtrantes de M. Termier, piézocristallisation de M. Wein- schenck, etc... et il conclut à l'impossibilité d'établir une règle générale pour le métamorphisme et à la nécessité d'admettre suivant les cas un métamorphisme de contact avec intervention plus ou moins étendue d'injection, ou bien un dynamométarmophisme, ou bien encore un méta- morphisme dû à l’enfoncement dans un géosynclinal et à la circulation de colonnes filtrantes, la possibilité existant du reste fort bien d’une action combinée du métamorphisme de contact et du dynamométamorphisme. Ch.:8: Le He 10, LT; 12; 14, 15, 16, 1 ]8, 19: 20, 21, 272 23, 24, 29, 26, 21, 28, 29, 30, 417 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES A L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE PENDANT LE MOIS DE SEPTEMBRE 1906 forte bise à 4 h. du soir. faible pluie dans l’après-midi; fort vent à 4 h. du soir. très forte bise pendant toute la journée. très forte bise pendant toute la journée. pluie dans la nuit. fort vent à 4 h. du soir. pluie dans la nuit et à 9 h. du soir. pluie dans la nuit et depuis 7 h. du soir. pluie à 7 h. du matin et à 10 h. du soir ; neige sur le Jura. pluie dans la nuit, à 7 h. du matin et à 7 h. du soir. pluie dans la nuit; forte bise à 4 h. du soir. pluie dans la nuit, forte rosée le matin. forte bise à 1 h. et légère rosée le soir. très forte bise pendant toute la journée. très forte bise pendant toute la journée. rosée le matin; forte bise pendant l'après-midi. rosée le matin ; forte bise pendant l’après-midi. rosée le matin. forte rosée le matin. forte rosée le matin. ARCHIVES, t. XXIL. — Octobre 1906. 29 st | so lo’ccelre |L'e Joe jecr Jose | | Lea + oz'og ee 08 |20°08 |os°08 nl | | | | PR MOT ECS)|0 "1 6 Fe s"0 smTeal0" 2'S SI 810€ | &'Ge || ras + | FT'06 | #°08 | 0°08 | 9°0s ee 21679 F I 9 I &'S "480 IS "SET Se | F'08| 9c'c + | 6r'ee | L'08 | g'ag | 6°ge SRPOUR ES MIAS TE 0 0 |0 a FT "1840 ÀS "SIS'LE|T PE LG°6 + | Fc'9e | 9°cc CAOGNNPULE NE NC OU 6 (0 ON 0 c'6 & ANNIS ‘ANNIS 'Lp 268 | 9°CE || 26°"or+ ire CHOCAINS PIE) NAS FE k G'6 2 lait) 0 (0 O'F& |là "ANNI "ANNIT °NE 6 LE | 0'GS | S2°6 + CHOGEIMOOEUINLAOEN)NONOC de de Aa LE G |0 Gt OT O'LT |& ANNIS ‘ANNIS ANNE &°PE | L'OE | SL'E + er LÉ SRE MES MTC Sn IFeNTS NS A0 CD 4 à G OT PSP |? ŒANNIC ‘ANN2 ANNT 8 "06 | 8° 68 || 86°& + | 69°0g || 2°08 | 9°6e | S'o8 APE PDA AE F 0 z OI € I ANT ee. Ç "SI 0 86 | &'08 | 06'£ + nos TON RSAUE SR OSTSNINONTE QE ER & 6 I 0 & |0 G’'OT |T ANNIT ‘ANN|G _SIS IS Fr 68 Lee Ce CC EN NT EE TT 2 EN ME Or OEM ge T = :NIT. 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Pression atmosphérique : 700"" —- Ron 4 han 7éhèom 10h-m Tih:5: 4h.s. oh: 8 TOILE: Moyennes lredéc. 30.23 30.36 30.55 30.42 29.67 28.56 28.93 29.68 29.80 2° » 28.13 28.09 28.43 28.47 27.84 27.371 27.12 28:29 28.03 3 » 33.43 933.07 3342 33.27 3255 31.72 32.14 32.87 32.77 Mois 30.30 30.51 30.80 39.72 30.02 29.22 9960 30.28 30.20 Température. 1r déc. +-17.05 +14.86 +16.72 +-23.41 +-27.29 +9843 +923.38 419.32 <+921.31 2° » 10:53 - 9146. 992 13-61 16.73 16-79 à 4L.1k 1185 12.84 3° » 1.89% © 6:23 27419 14273 1444010 415/45> 01275 1077 10.70 Mois +14.82 10.08 11.27 116.25 19.37 20.22 46.79 13.81 14.95 Fraction de saturation en ‘/,. lre décade 70 70 71 D2 38 av 56 67 57 728 » 75 81 83 62 )1 6 65 75 67 3° » 81 86 80 70 62 D1/1 61 75 72 Mois 75 79 80 61 D0 4 61 72 6 Dans ce mois l’air a été calme 289 fois sur 1000. NNE 150 j: Le rapport des vents SSw — 3 — 4.54. La direction de la résultante de tous les vents observés est N 19°.8 E. Son intensité est écale à 66.7 sur 100. Moyennes des 3 observations Valeurs normales du mois pour les (7», 1», 9) éléments météorologiques, d’après À : mm Plantamour : Pression atmosphérique... ..... 730.35 mm Nebulosité = ee eus. 3.6 Press. atmosphér.. (1836-1875) 727.63 THIS, 415.15 Nébulosité. 2. (1847-1875). 4.9 Fonipératine 3 Hauteur de pluie.. (1826-1875). 94.2 ol EE + 150.06 Nombre de jours de pluie. (id.). 10 4 Température moyenne .., (id.). 414°.66 Kraction de saturation... ...… 560%, Fraction de saturat. (1849-1875) 40/10 Observations météorologiques faites dans le canton de Genève Résultats des observations pluviométriques Slalion | CELIGNY COLLEX CHAMBESY a CHATRLAINE | SATIGNY | ATHENAZ | COMPRSIERRS | | a es | es | | a | | | | | Haut. d' = à 6 6 So | as , 6 » D De) 58.4 | 416 | 423 | 30.7 | 42.5 | 33.5 | 30.6 “ + | ZA | | as ei | | Slalion | YEYRIER OBSERVATOIRE | COLOGNY | P'UPLINGÉ JUXSY | HEIMANCE | | ERA à : | | auteur d'eau | ‘ | 6 ‘ Eu 32.3 30.8 33.4 | 91.8 | 33.8 | 382 | Durée totale de l’insolation à Jussy : 224h.9. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AU GRAND SAINT-BERNARD DE SEPTEMBRE 1906 Le 10, très forte bise, pluie et brouillard. 11, très forte bise. 12, très violente bise à 1 h. du soir. 16, violent vent le matin et très forte bise le soir ; brouillard le soir et pluie 17, brouillard Je matin. les 18 et 19, brouillard le soir, pluie et neige. le 20, brouillard le matin et le soir. “HNIT ‘ANT “NI "ANT :°8a "69 89 DRE +++ +++ | 0°89 1° 89 | 6°L9 929 0789 we] pe) de) eMer °19 [a OTatT = DI-t- t Q 0 | | | | Ù "pt 8 mo F: Le ME | go'a + 18r°69 |09°69 [0769 re + GenIP0 AIT "AN 8 | 89 Neo er à I à 10 "MS|8 CR 0 j ro 0 (0 L'éL sN Re CE à Er | AN "ANT S'FPL | &'£ g'eL |rOryL | S'EL | a'6L | Le Ne | (Et un A) "ANIT "AN MSI F'£1 c'e S'IL NMacct fe) G'OLAINOS où - I (à) 0 YNIT "AN ‘ANT S'69 | 9° 0°89 || &'69 | S°'L9 | T':9 0 G 9 I 9 9 | 9F°69 E SUN | | | | “ANIT ‘AN c'89 | G'I 619 | 0°89 | 9°19 | 0°89 log | ‘MSIT ‘MSI O0’! ; c'G c'OL |9°69 | 0'OL | AU AU “ANIT ‘MSIT ‘ANT Fr EL L || 6'9 D'RÉANONEL Se SLT | EL Net I I I I I 0 I I 0 I & Il 0 L [IT I ( I I è g I 1 è 0 I & I 0 I I I I ( I N|è I ‘0 de 4 6 OI M9 | O1 |&. “ANS ‘ANT ‘HN. AN] 8 10 | 1°99 | 9'19 | 899 C s ès 6 OT OT | L [T MSA ‘ANT AMS& MSI S | ge = | 079 NC NCRPON) € F9 È 9°r 8 CINÉMA ONISENS|T INSITANS|C SANS)" EEE | L'F9 | 0‘ F9 | 0'FO en + 8 OR LOIS "ANIè ‘“HNIS" ANT ARE | 9°€9 | 6° F9 | L'F9 La 9°9 8 OT | OT | G Île & NF. 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L'PANE EN RTE LHIR ES Ne + + 0 Den CUEPET [& ‘MSIT ‘MSI L'6L INGES pl GANT EL) TEL Re Al DE () DE D SONT 1 :MSII ‘MSI rez INFO Q A a: PLAN PIPL | 9'EL NT L “wo ‘uw *Wiu || “uw | “uit *uIuI “uw | 5 : *8 e À : 12 : ; be *xe ‘ul | ‘wrou 8 : 2 (DA | Une Nue 2 uno ROR | ï sjrar/u cat LPO EPL | M0 VE RRt Im arsoglonustepl 46 | “TT |# 42 se | EMIEN (UP HLIS O'TN AN LNH À —- ww00S HAÔIHHHASONLYF NOISSHH anof | 906T AUANALAIAAS AUVNUHMAH-LNIVS ONVUHID | ëL 08 | 6€ | 9! 85 L + |Sba0r | FG°0 + | 9er + | 166+ | 902+ | set | SUp RSR Tes mel 2 de ol Cr É S r à cé | sc CL &6 -| «cg | 89 08 Da NET 16p 4 | SE EN SL INT RTE | OZ ga L COM US ra4 0 6 0'& | Do LE CT g°F ne ae Gè | 88 (ep Gr &9 | 0£ FG &'L &'l 9°T + c'e Je 8'9 6'0 É Een | 6€ 88 LF 6 sg GG L'9 &'0 + (Sig T'£ IL r'@ L'9 1'0 + Le OQT SF 9€ £G 86 9° IAE CUT je (0) 9°0 + Fr £ Gas 98 26 se 06 al &S O'F (ire 1 TES L'0 CORSA LATE ce | 86 8F ès ras GG 8'G DT Ha tD es lee 9° + 6'F US Fè 86 89 CG 19 PL 8'c 9°0 + 0 c'& O'I 9°G 6°0 + SA 00! co &8 89 001 cie 2'E= | are 9°0 + DE F'£ ga - 8e 001 08 O0T | 98 06 9°T + Dire bee S'O — is POLY Dee Tè O0T GL O0T 08 O0T CADET Groe (INC (es (NJoteos= 9°0 — PAGES 08 O0T CS O0T | 06 16 CL0NT s°6 - FC - nos Ja ANT r'é- GT 001 9 86 | £8 86 Cie F'r - ROUE 93 — 9'&- O‘I - a'r- ST. | OûT &L DO) 6 ae | 4e 6 0°0 0'9— g°9 — 6°& - S'& - 60 WECtE ET... 001 SF 6 "| "001 | "99 or gp + || M'Gce F'O - DÉPARTS pe + | 91 CHRIENTS SONO POLE &'IT (ee METRE ÉLT &" Leo COQ PAC HOMO TN &6 OC | Le CO NEL F'F _00- OM 6 I Der CROSS PI | &S cæ | LO | DE 0°G oz | Fè- GET a 0 - SF CUS) Er: ON 06 0€ RAT CE CA) LES OF D'ASAITS NT E 80 = GTR g'è HO 8 | O0T FL CG SL | O0 0°F CE Pret || BCE (je JE SAIS e°e O'T + 19 0) 86 CS 66 G6 | r6 06 & 6 ES Ar DTA 5'9 9°'F + A) TOOE OT | 68 ©ù 0 FL ae he LOL TL. 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Pression atmosphérique : 5007" — (mm.99. — Cette correction n’est pas Fraction de saturation en °/, 7h. m. 1h.s. QUE Moyenne Th.m. 1h.s. 9h.s. Moyenne l'e décade 73.60 73.08 72.98 73.21 7h D3 73 67 2e » 65.25 65.56 65.83 65.55 79 70 89 79 3e » 69.52 69.57 69.99 69.69 76 D 77 69 Mois 69.46 69.40 69.60 69.48 76 59 80 72 Température. Moyenne, Th. m. 1h.s. 9 h.s. SG TRE 8 4 lre décade + 8.58 + 13.81 + 9.36 + 10.58 + 10.98 2e » = 4191 + 22h — 0.8? + 0.04 US 3e » 0013 + 9.43 a et) nm D © + 4-98 Mois — 9.38 4 706 A A + 4.96 + 4.02 Dans ce mois l’air a été calme ( fois sur 1000. Le rapport des vents - EE ° sv NE 102 31 3.30. La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 45° E. Son intensité est évale à 78.9 sur 100. Station Eau en millimètres... Neige en centimètres... Martigny-Ville 21.0 00e m Orsières mm 23.4 | 00cm Bourg-St-Pierre mm 12.5 Dem Li St-Bernard 32.1 Sem QUELQUES RECHERCHES SUR LE VOLCANISME (DEUXIÈME PARTIE !) PAR Albert BRUN Licencié ès Sciences à Genève (avec la planche I) Dans un premier travail, j’ai cherché à démontrer que l’explosion volcanique avait pour cause la formation de gaz dus à certaines réactions qui se passent, au sein même du magma éruptif chaud, entre les silicio-chlo- rures, les azotures et les hydrocarbures. Je ne donnai à la vapeur d’eau qu’un rôle secon- daire et restreint, voire même parfois nul (cas des obsidiennes acides). L'éruption du Vésuve en avril 1906, m'a permis d'effectuer sur le terrain quelques contrôles ; et, ce que J'ai vu, m'a suscité l’idée de nouvelles expériences de laboratoire. LES FUMEROLLES DE LA LAVE AU VÉSUVE, AVRIL 1906. L’éruption du Vésuve en avril 1906 a été une phase paroxysmale d’un état actif qui avait débuté en mai ! Voir pour la première partie : Archives des Sc. phys. et nat., 1905, t. XIX, p. 439. ARCHIVES, t. XXII. — Novembre 1906. 30 426 QUELQUES RECHERCHES 1905, suite lui-même d’une période assez intense en septembre 190%. Je ne m'appesantirai pas sur la des- cription des phases éruptives. Elles ont été remarqua- blement fixées par les auteurs italiens (Mercalli, Mat- teucci, Mario Baratta, Friedlaender et Aguilar) et l’on pourra encore lire les articles de M. le prof. Lacroix dans les C. R. de l’Acad. des Sc. d'avril à juillet 1906, relatifs à certains points particuliers de l’éruption, jy renvoie le lecteur. Je ne m'’occuperai que des phéno- mênes ayant trait à l'émission gazeuse. La lave qui était partie de 3 points voisins du cra- tère au dessus de Cognoli a coulé peu de temps, mais était assez fluide pour atteindre Torre Annunziata au travers de Bosco tre Case, en s’épanchant sur des pentes peu sensibles. Le 14 avril, je pus constater que les fumerolles étaient abondantes dans la moitié inférieure de la coulée, tandis que la région supérieure n’en avait pour ainsi dire pas. Le 14 avril, de nombreuses fentes de la lave entre Bosco tre Case et Torre Annunziata étaient encore à la température rouge et fumaient considérablement (voir LIRE 1 1702 Dre et Les fumées blanches se condensaient sur les lapillis plus froids, en une croûte cristalline blanche. Les gaz de toutes les fissures que j'ai pu examiner les 14-15 avril étaient fortement acides et riches en H CI. L'intérieur des fissures ne semblait pas contenir de l'oxygène en proportion appréciable : le bois, le papier, s’y charbonnaient et distillaient mais ne s’enflammaient pas ; pour cela, il fallait les retirer au contact de Pair. Les fumées étaient surtout formées par des sels am- moniacaux acides. Mais les premiers jours, la. lave SUR LE VOLCANISME. 497 étant plus chaude, il a dû distiller des chlorures alca- lins, ainsi que le témoignent des concrétions de ces sels, que M. le prof. Lacroix a observées à Bosco tre Case sur la lave (communication particulière). Voici l'analyse d’un salmiac cristallin contenant HCI. Du HCI en condensant la vapeur d’eau atmosphéri- que, s’est déposé sur du salmiac et a donné un sel acide. AzH,CI 88. H CI 4,05 H,0 7.85 100,— Analyse de salmiac provenant de diverses fumerolles. Le tout a été mélangé. Les cendres et lapillis incor- porés ont été séparés par solution dans l’eau froide. Chlorure d'aluminium (avec un peu de fer et de manganèse). 9.80 Fluorure d’ammonium ART AN CLPEr 6.12 Mhoenred'ammoniom 0; He TE CU r Sur 02 Acide libre H CI 0.09 Acide libre S 0, Sr MONT 0.15 mbeurerde calcium." "7 !: pda iueli 1. Éraces 101.18 Les sels ayant servi à cette analyse ont été récoltés par Madame Lacroix, M. le prof. Lacroix et par moi. La lave, du front de la coulée, chaufiée au rouge, fournit encore et surtout de l’ammoniaque et peu de Az H, Cl, mais si on la chauffe avec le silicio chlorure de calcium, on obtient d'emblée un millième de salmiac. Diverses précautions sont utiles pour être certain de ne pas perdre beaucoup de AzH,, ce gaz, au rouge, se brûle très facilement dans l’air ou se dissocie. Le mieux 428 QUELQUES RECHERCHES est de le combiner de suite avec HCD) ou d’opérer dans le vide ‘. Les laves vésuviennes semblent en général être épui- sées de leur chlore avant de l'être de leur azote. L’Etna (1879, 1886), le Stromboli (1901) sont dans ce cas, en sorte que les dernières portions gazeuses que l’on extrait des laves, sont ammoniacales. Chauffée à l’air, la lave se rubéfie une fois tout son carbone brûlé*. En d’autres termes on reproduit les sels des fumerolles en chauffant au rouge (800 à 900°) la lave elle même. (Voir plus loin: Analyse des sels des cendres). EXPÉRIENCES D'EXPLOSIONS PROVOQUÉES AVEC LE SALMIAC. (AZH, CD) Un silicio-chlorure, un azoture, un hydrocarbure, chauffés ensemble, fournissent du sel ammoniac, et, suivant les proportions relatives et la température, de l'azote, de l'hydrogène, du chlore, du HCI libres. Le produit le plus apparent et le plus maniable résultant de ces réactions est AZH, Cl: qui contient les 3 gaz et se prête facilement à des expériences. Ce sel chauffé dans son propre volume, développe une pression très considérable mais limitée. La notion du co-volume ne lui est pas applicable. Néanmoins, la pression calculée, à 1000”, atteint plusieurs milliers d’atmosphèéres. Il va sans dire que je n’ai pas pu obtenir expérimen- talement ces pressions. Mais il m’a été facile de repro- 1 AzH: se dissocie facilement. Crafts. C. R. 90. 309. Ramsay et Young. dans Wurtz : 2e Suppl. p. 237. 2 Voir pour ces réactions, mon premier mémoire. SUR LE VOLCANISME. 429 duire les explosions à une températures de 500 à 570 environ, et telle que les phénomènes volcaniques s’observent aisément. Dans un tube de verre peu fusible, à parois épaisses, j'introduis des proportions pesées d’azoture, hydrocar- bure liquide, et silicio-chlorure (ou plus simplement, tout de suite du salmiac), intimément mélangés avec de la cendre du Vésuve (ou de l’Etna, ou de la poudre de lave broyée). Le tube scellé à la lampe est introduit dans un manchon de porcelaine frétté d’un fil d'acier enroulé en spirale. La porcelaine doit être très résistante ; malgré cela, elle est toujours brisée en miettes. Le tube de porcelaine est disposé comme un canon, et au de- vant de la bouche on place une large caisse destinée à receuillir les projections”. Dans le manchon peut circuler soit de l'air, soit un gaz choisi de façon à se rendre compte de son influence. On chauffe lentement sur une grille à gaz, et lorsque la température est atteinte, l’explosion à lieu. Afin de ne pas avoir des projections trop violentes, je m'arrangeais à mélanger le salmiac avec 25 à 30 fois son poids de cendre du Vésuve. En tenant compte du poids des débris du tube, on voit qu’un coefficient de chargement, de bien moins que un cenhième, est suffisant pour produire de violents effets destrucleurs. Voici les résultats que m’a donnés ce mode opéra- toire : ! En se servant d’un manchon d'acier au lieu de porcelaine, l’on peut faire un brillante expérience de cours. L’oxyde de fer arraché vient seulement un peu troubler les analyses subsé- quentes. 430 QUELQUES RECHERCHES Hs se rapportent principalement à l’explosion effec- tuée avec les cendres du Vésuve 1906. A. Délonalion dans l'air. La cendre projectée est acide. Elle est rouge et chargée d’Hématite. Si la température est suffisamment haute et la charge assez forte (1/20), l'hydrogène s'allume à la bouche et l’on voit une flamme. Si la température est moins haute (500°), Pammoniaque n’est pas toute brülée, en sorte que le gaz restant est ammoniacal, réagit bleu sur le tournesol: la cendre projetée est toujours acide. B. Délonation dans la vapeur d’eau. Les résultats sont identiques à ceux dans Pair. C. Délonation dans l'azote, ou dans un hydrocar- bure, ou dans la vapeur de sel ammoniac. Les résulats sont alors très différents : La cendre projetée est acide; mais elle reste grise ou noirâtre. Elle contient du protochlorure de fer ver- dâtre à peine Jaunàtre, souvent incolore. La cendre, dans ces conditions, se rubéfie alors lentement à Pair du laboratoire. Si le coefficient de chargement est fort, la cendre est alors plus acide et sa rubéfaction plus rapide ; quelques heures peuvent suffire. Si l’on porte cette cendre grise qui vient de faire explosion, dans de la vapeur d’eau à 409", elle se rubéfie instantanément par formation d'Hématite. Ces expériences montrent donc : 1° que les projections peuvent être acides sous l’ac- tion d’explosifs secs ; 2° ensuite, que l'acidité augmente avec la charge, partant, avec la violence de l'explosion. SUR LE VOLCANISME. 431 I y a là un rapprochement intéressant à faire avec les projections qui ont eu lieu au paroxysme vésuvien. J'ai constaté que l'acidité des cendres et lapillis de ces journées, savoir : à St-Sebastiano les 6-7-8 avril et à Ottojano les 7-8 avril, était bien plus considérable que celle des jours suivants. Les lapillis du 7-8 lancés sur Ottojano étaient 20 fois plus acides que les cendres tombés à Pompeile 14. Fumerolle artificielle. En chauffant la lave grossièrement broyée avec AZH.,CL, ilse distille du chlorure de fer et le sublimé qui à 360 est neutre, devient de plus en plus acide au fur et à mesure que la température s'élève : les vapeurs deviennent fortement acides sitôt que AZH, commence à se dissocier ou à se brûler à l'air. C’est conforme à mes observations sur le champ de lave de Bosco tre Case où, en avril, les fumerolles les plus chaudes décoloraient instantanément le tournesol, tandis qu’il fallait un peu plus de temps pour le rougir aux gaz les moins chauds. L'on observe aussi que F,CI, se condense un peu plus vite que Az H,CI. LES CENDRES. L'étude des cendres de diverses éruptions, soit du Vésuve, soit d’autres volcans, va me servir à démontrer que : il y a identité de composition entre l'émission ga- zeuse cratérienne, l'émission des fumerolles de la lave chaude et l'émission gazeuse de la lave réchauffée à nouveau dans le laboratoire. 432 QUELQUES RECHERCHES Ce qui veut dire que l’Azote, le Chlore, l’'Hydrogène, sont d’origine cratérienne et appartiennent au magma éruptif. C’est démontrer, sous une forme plus accusée, ce que J'avais annoncé dans mon premier mémoire. La cendre que le Stromboli" rejetait en mars 1901 et celle du Vésuve en septembre 190% résultaient du bar- botement des gaz dans le magma fondu. Les particules vitreuses, à cassure montrant les pores à gaz brisés, étaient typiques. La cendre vésuvienne de 1906 présente le caractère d’une roche cristallisée et broyée ensuite, aucun cristal n’est intact : tout est en fragments anguleux : C’est le résultat d’un coup de mine. Le passage violent des gaz heurte les blocs, les broye et projette cendres et débris. Dans lexpérience d’explosion avec le salmiac, l’on obtient une cendre sembable, si l’on charge le tube avec des fragments grossiers de lave. Vésuve. Eruplion de 1906 (voir fig. 4 et 5). Toutes les cendres sont plus ou moins acides, J'ai déjà parlé de cela à propos de l’explosion. Toutes les cendres prises à n'importe quel moment de l’éruption et dans n'importe quelle localité, contien- nent du sel ammoniac, des hydrocarbures, du sulfate de chaux, des chlorures alcalins et du chlorure de magnésium. La proportion des sels solubles varie de 1 à 1 1/2 pour cent du poids de la cendre. Leur compo- sition moyenne peut se représenter en 0/0 par: ? Voir aussi M. Fouqué. Santorin et ses éruptions. Paris, 1879, p. 81 et 233. SUR LE VOLCANISME. 433 SO,Ca 41, à 43 SO,K, 8,2 MgCl, 4,5 à 6,5 NaCl 43, 4 Hydrocarbures, Salmiac et divers TRE Chlorures d'aluminium, de fer et manganèse petites quantités. Il ne semble pas qu’il y ait de différence, réellement essentielle de composition avec les sels qui imprègnent beaucoup de roches rejetées, et qui appartiennent à l’ancien cône. SO, et CI sont constants. Voici comme comparaison, la composition des sels qui imprégnaient une roche à cristaux de sylvite * que j'achetai à un guide, avec M. le prof. Lacroix : FeCl avec Manganèse 1,99 MERE DETENTE k,25 SAME. RC USE. ON 2-96 Na et ut ex di syml:50 UD RER PT EE AzH,CI Motte CE 1,50 Eau avec acide libre (p. diff.) 1.41 100.00 L'eau provient de l’hygroscopicité de la masse qui a dû être dissoute dans l’eau pour extraire les sels. Beaucoup de roches anciennes rejetées sont salées *. Le sel ammoniac varie dans la cendre. A Ottojano, 1 Voir A. Lacroix, C. R.,t. CXLII p. 1249. Les cristaux de Sylvite, etc. > Une roche noire était très salée, et donnait beaucoup d’ammo- niac à la chauffe. Une autre roche à géodes d’amphibole était imprégnée de chlorure avec sulfates etc. etc. Voir aussi J. Stocklasa : Chemikes Zeitung, avril 1906. 43% QUELQUES RECHERCHES Je trouve 0,62 *‘/,,, à Pompei 0,40 °‘/, 1 ""/,,, à Casalnuovo le 13 avril 4,6 °°/,.. Il y a l'apparence d’un triage éolien avec la distance. En résumé, je tiens à insister tout spécialement sur la présence générale du salmiac.' Il faut encore noter que : Un complexe carboné était abondamment répandu dans la cendre, d’où l’on pouvait l’extraire par l’eau salée ou l’alcool, pur. Brûlée dans oxygène, la cendre donnait beaucoup de CO,. De petites quantités de SO, pouvaient aussi se constater. Enfin débarrassée de ses sels par un lavage soigneux à l’eau, elle fournit encore du salmiac par calcination au rouge (cendres grossières du pied du cône). Comparons maintenant ces résultats avec ceux four- nis par d’autres éruptions soit du Vésuve, soit d’autres volcans. 1° Vésuve, Cendre de 1822 du 24 octobre : rougeà- tre : contient 4,2 ‘‘/,, de salmiac. Cette cendre était conservée dans les papiers de M. L. Lagier de Genève. Elle était contenue dans un enve- loppe portant la mention : « cendre du Vésuve tombée à Naples dans la Journée du 24 octobre qui suivait l’é- ruption qui a commencé le 22 à 2 heures du matin ». 2° [dem du 28 octobre. Cendre grise très fine, riche en salmiac, étiquetée : « Cendre du Vésuve tombée le 28 octobre avec de la pluie qui suivait l’éruption ». à Naples 0 ? ! Les localités étudiées étaient : Naples, Résina, Bosco tre Case, Pompei, Ottojano, St-Sebastiano, Le Piane, l’observatoire, différents points du pied du cône, Casalnuovo, Legnano : de dates différentes et puisés à des profondeurs différentes dans la couche qui recouvre le sol. SUR LE VOLCANISME. ; 435 3° Vésuve. Cendres tombées à Naples les 28 et 29 avril 1872. Les cendres sont plus grossières que celles tombées aussi à Naples en 1906. Elles sont noires. A la chauffe, il part beaucoup de salmiac puis à la fin AZH, libre. Ces cendres proviennent de la collection privée de mon pére. 4° Vésuve. Lapillis du cratère en 1882, chargés de salmiae ferrugineux, avec chlorure de magnésium et beaucoup de chlorure d'aluminium (proviennent de ma collection particulière, ont été récoltés par mon père) d’autres étaient chargés de sulfates, etc. 5° Cendres de 1904. Ont été déjà citées dans mon premier mémoire. 7° Elna. Cendres de 1886. récoltées au cratère (m'ont été fournies par le Comptoir minéralogique de Genève) cendres noires après lavage, riches en carbone et en hydrocarbures, beaucoup d’ammoniaque; au rouge, un peu de AzH,CI. 8° Stromboli. Une ponce rejetée par une explosion en 1901, a fourni passablement de AZH,CI par lavage à l’eau : (récoltée près du cractère encore chaude, par moi). Tous les volcans suivants fournissent une cendre riche en ammoniaque et salmiac. Cendres du : 1° Colopaxi, 26 juin 1887, tombée à Quito après un voyage aérien de 55 kilomètres. 2° Colopaxi, 3 Juillet 1880, lancées à 40000 pieds de hauteur, retombées sur le Chimborazzo, après un voyage aérien de 103 kilomètres. Extraordinairement riches en AzH, et AZH,CI et car- bures. 436 QUELQUES RECHERCHES 3° Colopaxi, sur les pentes du volcan à l’altitude de 19500 pieds «This is the matter which is ejected daily by the Volcano » dit l'explorateur Edw. Whymper (Tra- vels amongst the Great Andes. chp. V) riche AzH, CI. 4° Colopaxi, à 15300 pieds d'altitude. Eau acide, un peu de salmiac, beaucoup de AZH, libre. 5° Colopaxi, à 15000 pieds, comme n° 4. 6° Lapilllis de Ta ville d’Ambato., ponce fine, beau- coup d’AZH.. 7° Machachi, à 9800 pieds d'altitude « produet of some unrecorded eruption of great intensity » (Ed. Why. déjà cité), beaucoup de carbures et d’AZH,. 8° Machachi, ponce légère, à 9800 pieds, couche épaisse «beds many feet in thickness » (Ed. Why.) trace d’AzH.. 9° Pichincha, ponce légère blanchâtre, teintée de jaune, cassure très fraiche, contient une quantité énorme de HCI, Hydrocarbures et AZH,. C’est le pro- duit volcanique pur, le plus riche en éléments gazeux que j aie encore rencontré, surlout en hydrocarbures. Les numéros 14 à 9 proviennent des collections de l'explorateur Edward Whymper. 18° St- Vincent, cendres tombées à Barbados lors de l’éruption du 27 au 30 avril 1812, après un voyage de 200 kilomètres environ ; très riches en AzH,. (Procu- rées par James R. Gregory, London.) 19° Weinfelder Maar Eifel, volcan éteint : cendre noire grossière, AZH,, AZH CI, hydrocarbures ; à 900”, il distille un peu de SO, et sulfates. 20° Rodderberg Rolands Eck, même résultat que le DOTE L’azoture est donc bien protégé à travers les âges, une fois englobé dans un silicate. SUR LE VOLCANISME. ar La chaleur rouge seule permet de le constater. Le chlore semble disparaître un peu plus vite, néanmoins, il distille encore un peu de AZH,CI. Cette suite d'analyses de cendres amène à une con- clusion forcée : dans le temps et dans l’espace, l'azote et par suite AzH, et AzH,Cl, sont d’origine profonde et cratérienne. En chauffant les laves dans le laboratoire, l’on pro- duit de petites fumées de composition identique aux fumerolles des fentes du champ de lave : la fumerolle à son tour est identique à l’émanation du cratère. LA VAPEUR D'EAU. J'ai avancé dans mon premier mémoire ‘, que le vol- can fonctionnait sans eau d’origine profonde. La seule eau qui puisse se former est celle due à la combustion à l'air de H des hydrocarbures ou de l’ammoniaque. Il yen a peut-être un peu, due à la combustion di- recte dans le magma fondu de l’H, par l'O des silicates? Ceci est aussi vrai pour les fumerolies : à l’air AzZH, se brûle vite. La combustion extérieure peut avoir lieu avec flammes. M. Fouqué en a vu à Santorin *. Il paraît qu'onen a vu au Vésuve le 8 avril 1906, mais je n’ai pas pu trou- ver la description originale, et n’ai connu Île fait que par les journaux politiques. Mais l’on a vu des éclairs” et entendu le tonnerre. ? Archives Sc. Phys. et Nat., t. XIX p. 604. 2? Fouqué, Santorin et ses éruptions. Paris 1878 (Masson). # Baratta, l’Eruzione del Vesuvio. Voghera 1906, p. 12 et A. de Candolle, communication à la Société de Physique, juin 1906. — G. Mercalli, La grande eruzione Vesuviana. Rome, 1906. 438 QUELQUES RECHERCHES Les partisans de la présence de la vapeur d’eau, veulent qu’elle soit amenée, ou des profondeurs par gé- nération spontanée de lhydrogène (c’est l’hypothèse avancée par M. A. Gautier dans son étude sur la Genèse des Eaux Thermales (Paris 1906, dans Annales des Mines), ou d’une façon quelconque. Il s’agit done de savoir : «Si la quantité d’eau produite par ces diverses causes, hypothétiques ou certaines, est suffisante pour donner, oui ou non, aux gaz de l'explosion un caractère aqueux ». Pour résoudre ce problème, je me baserai sur l’ob- servation des minéraux du cratère et sur les propriétés des cendres. Je remarque tout d’abord que le fait de trouver de la vapeur d’eau dans le cratère, ne prouve rien. On ne peut aborder celui-ci que lorsque tout est quasi fini. On ne peut pas puiser le gaz à son origine, mais seulement au bord, en sorte que l’on a beaucoup d’air atmosphérique, donc aussi de l’eau. Ensuite, pour le Vésuve en 1906, le cratère n’a été accessible qu’a- près d’abondantes pluies qui ont fortement humecté le cône poreux. J'ai déjà dit que le simple fait du réchauf- fement du cône refoulait les eaux telluriques, et que les lacs ou torrents refoulés et gonflés n’étaient qu’une conséquence et un épiphénomène ‘. Il en est de même pour la pluie ou le brouillard aqueux synchrones de la chute des cendres. L'on sait que les fines poussières jouissent de la pro- ! Cette expérience du refoulement est facile à faire avec de longs tubes de fer pleins de sable humide et chauffés à un bout. SUR LE VOLCANISME. 439 priété de provoquer la condensation de la vapeur d’eau dans un milieu presque saturé. De plus, la chute des cendres, qui provoque une absorbtion considérable de la lumière, amêne, comme corollaire, un abaisse- ment marqué de la température de la région qu’elle atteint. J'ai remarqué ce fait au Vésuve (1906), toutes les fois que Je pénétrais dans la zône de chute : à Casal- nuovo, l’abaissement de la température était tel que j'avais la sensation d'entrer dans un brouillard humide. A Ottojano, à Pompei, Bosco tre Case, l’abaissement était trés marqué, sans cependant aller jusqu’à la con- densation. Th. Thoroddsen, à propos de ce qui se passait dans le Jokuldalur le 29 mars 1875 lors de la grande érup- tion de l’Askja, dit : « Während des Aschenfalles war die Luft ungewühn- lich rauh, so dass die Leute vor Frost bebten, etc. » Il n’y a donc rien d'étonnant que la cendre tombant à travers un air humide, provoque la condensation aqueuse, grâce au double effet des poussières fines et de l’abaissement de température. C’est ainsi que je m'explique le brouillard de Casal- nuovo et la granulation de la cendre que je voyais quelquefois tomber en petites sphérites dans le voisi- nage du cône du Vésuve. Le Prof. Mercalli a observé les mêmes sphérites avec accompagnement de gouttes de boue, le 9 avril 1906. « Invece era abbondantissimo il vapore acqueo ? Th. Thoroddsen. Vulcane in N. Island. Mitt : K. K. Geog. Gess : 1891, p. 256, Wien. 440 QUELQUES RECHERCHES che, condensandosi formava con la cenere gocce di fango ‘ » Ces observations ne peuvent donc pas servir de cri- terium pour ou contre une origine cratérienne de l’eau. Il faut s'adresser à un autre ordre de phénomènes. Observations faites aux cratères. (Période de moyenne activité.) C’est la phase accessible. 1. En général pendant cette phase, ils émettent leur panache blane de HCI, chlorures, et surtout, de fumées d’AZH,, CI. Les crêtes terminales sont souvent froides, or on ne remarque pas de condensation aqueuse sur ces crêtes, alors que leurs lapillis sont plus froids que ceux situés à la bouche de fumerolles aqueuses; ces derniers, eux, sont baignés d’eau liquide (acide) (Vésuve 1901, San- torin 190%). Cela était très caractéristique au Vésuve en mars 1901, où il se trouvait une fumerolle aqueuse un peu au dessous du sommet du côté Nord-Nord-Ouest. 2. Sels hygroscopiques. Dans les cratères et notons le plus connu, le Vésuve, l’on trouve des sels chlorés qui tapissent et colorent les parois intérieures, ces sels sont : de la Halite (NaCI) de la Sylvite (KCD), imprégnés de Salmiac (AzZH,C1), de Molysite (F,CI,), de la Choro- magnésite (MgCl,), de Lawrencite (FeCl,) avec sulfates divers. J’ai constaté pour ainsi dire toujours, le chlo- rure de calcium, le chlorure d’aluminium, avec fluo- 1 G. Mercalli, La grande Eruzione Vesuviana. Roma, 1906. Ac. Rom. nuovi Lincei, p. 16 du t. à p. SUR LE VOLCANISME. 441 rures, en outre, des oxychlorures de fer et de ma- gnésium . Bref, l’ensemble du mélange de ces sels présente un caractère d’hygroscopicité marqué. Ramenés dans la plaine, ils deviennent déliquescents. Eh bien ! ces sels restent secs dans le cratère et ils y restent à l’état de chlorures'. Si ces sels subissaient l’action de la vapeur d’eau froide, ils tomberaient en déliquescence, et s'ils subis- saient l’action de la vapeur d’eau chaude, ils seraient instantanément décomposés. L'expérience est facile à faire : en quelques secondes les sels chlorés que j'avais du cratère du Vésuve en 1882, ont été dans la vapeur d’eau à 250, tranformés en hématite, en corindon, en périclase. Ils sont deve- nus des oxydes et non pas des chlorures. Il est donc impossible que le cratère émette dans cette période, assez d’eau pour attaquer les chlorures qui tapissent ses parois. La réaction étant reversible, il faut que H,0 soit en proportion plus petite que HCI, et assez petite pour ne pas même pouvoir faire des oxychlorures *. 3. Hydrogène sulfuré. Ce gaz n’est pas une preuve de présence d’eau. À 400”, le sulfate de chaux est réduit par le méthane et les pétroles, il se dégage des torrents de H,S et il reste un carbonate mêlé de sulfure. Le sulfate de chaux est un constituant fondamental des 1 M. le Dr Hochreutiner a fait la même remarque sur l’hygros- copicité au Ghédé, Papandayang, à Java, ete. Communication à la Soc. de Physique, juin 1906. 2 Ces derniers se forment lorsqu'il pleut dans le cratère (pluie atmosphérique). ARCHIVES, t. XXII. — Novembre 1906. 31 449 QUELQUES RECHERCHES cendres volcaniques. H,S serait plutôt l'indication d’une basse température. 4. Acide sulfureux. Ce n’est pas une preuve de la présence d’eau. Il devrait se former, d’après les parti- sans de la vapeur d’eau par l’action de H,0 sur H,S (réaction de Gautier). Mais il se forme très facilement à 900-1000 par l’action de la silice sur un sulfate quel- conque à l’abri de l'air, et si la masse contient un peu d'hydrocarbures, la température de la réaction s’abaisse à 750° environ et il se dégage des torrents de SO, (conditions du volcan)‘. 5. Gaz chlorhydrique. Ce gaz qui semble devoir faire la preuve de l’action de l’eau sur les chlorures, est moins que tout autre apte à ce rôle. J’ai déjà montré comment il se forme en milieu anhydre. M. Fouqué avait déjà démontré le peu de stabilité des chlorures. 5a, HCI et H,S. En présence de chlorure de magné- sium, l’hydrocarbure fournit déjà du gaz HCI à la tem- pérature à laquelle H,S se forme, ce qui explique la présence simultanée de ces 2 gaz que Fouqué avait signalée. C. R., t. IX et LXII. 5b. HCI et CO,. En même temps qu'il se forme HCI, le carbonate provenant de la réaction du carbure sur le sulfate, peut être décomposé, régénérer le chlorure et fournir CO, , mais dans mes expériences, CO, provient en présence de la silice, de la simple dissociation du carbonate. De plus, CO, provient, à une température de 700 et au dessus, de la combustion du carbone par les sili- ! Très sensible à 650° déjà, avec le sulfate de magnésie, même u ul sans silice. SUR LE VOLCANISME. 443 cates oxydés. Mais tout le carbone est loin d’être brûlé et l’on extrait encore beaucoup de CO, par chauffage de la lave dans l’oxygène. Le carbone est visible en na- ture au microscope dans beaucoup d’obsidiennes, dont le fer est si réduit que le verre en est incolore. L’Etna, le Vésuve, l’Hécla, etc. montrent le carbone en nature dans le verre foncé de leurs laves fraîches. CO, et HCI seront contemporains à toute température. Donc CO,, HCI, H,S peuvent déjà se former simulta- nément à partir de 400, et la richesse en HCI, et CO, augmente avec la température, au delà de 800°-850, il n’y a plus de H,S. Période explosive (voir planche). La caractéristique du paroxysme est l’émission des cendres arrachées par le gaz en mouvement. La cendre du Vésuve 1906 est hygroscopique ; celle de Santorin 1866 l'était aussi, ainsi que l’a noté M. Fouqué (ouvrage cité, p. 80). J'ai donné plus haut l'analyse des sels solubles que contient la cendre vésuvienne d’avril 1906. Voici encore quelques-unes deses propriétés. Elle attirait l’eau avec énergie: au moment où elle touchait le sol, à la fin de son voyage aérien, elle ti- trait, 0,9 à 1 millième d’eau qu’elle perdait avec HCI à 200° (ceci est important), en même temps que Mgcl, était décomposé par cette trace d’eau (Voir plus loin M£cCl,). Mise à l’air humide, elle reprend : En 5 minutes 1,3 millièmes ; En 15 minutes 3. » En 60 minutes 9. » 444 QUELQUES RECHERCHES Donc 10 fois plus qu’au moment de son arrivée sur le sol. Elle absorbe 2,7 à 3 millièmes d’eau (le triple de son titre primitif) dans l'atmosphère à la tempéra- ture de 20°. Granulation. Ces cendres très fines Jouissent de propriétés physiques particulières dépendant de leur titre en eau. Lorsqu’elles sont réellement sèches, elles coulent comme un fluide et fournissent très facilement des ava- lanches tellement fluides qu’elles s’étalent en couches de 4 à 2? centimêtres d'épaisseur, en recouvrant d’an- ciens matériaux, ainsi que J'en fus témoin le 46 avril, en compagnie de mon ami M. Emile Fontaine, sur le Piane, au pied du cône du Vésuve. Elles s’émulsionnent avec l'air. A ce degré de sécheresse, elles ne peuvent pas pren- dre l’empreinte de la pulpe du doigt, ni celle d'une pièce de monnaie. Au titre de 1 millième, elles prennent ces empreintes et elles ne sont plus aussi mobiles. De 1 1/2 à 2 mil- lièmes, elles commencent à se granuler, c’est à dire à s’agglutiner en sphérites. Or la cendre est acide, et il ne lui est pas possible de traverser l’atmosphère sans absorber une trace d’eau atmosphérique. Il serait bien difficile d'admettre que projetée par la vapeur d’eau, donc, voyageant en milieu saturé de cette vapeur, elle retombât froide sur le sol avec un titre aqueux aussi petit, et les propriétés de sécheresse qui sont constatées”. En mettant les choses au maximum, et supposant 1 A. Brun, Les avalanches de cendres au Vésuve, etc. Archives, t. XXII, p. 298. SUR LE VOLCANISME. 445 que le millième d’eau qu’elles contiennent fut cratérien (ce que je nie), il faudrait en tous cas que les gaz de l'explosion continssent moins d'eau que l'atmosphère à la température de 20° (voyez l’expérience ci-dessus). Présence du Chlorure de Magnésium (voyez les ana- lyses ci-dessus, p. 433). La présence de ce sel est incompatible avec celle de l’eau. Si l’eau à haute température avait projeté la cendre, ce sel n’existerait plus. Le mélange de sulfate de chaux et de chlorure de magnésium ou de sulfate de magnésie et de chlorure alcalin est tellement sensible à l’action de la vapeur d’eau qu’en quelques secondes à 300', et instantané- ment au rouge, tout le chlore disparaît en HCI et il se forme du periclase. (Cette réaction a même été pro- posée par Ramon de Luna pour la fabrication indus- trielle de HCI.) La réaction est reversible, en sorte qu’on peut dire que pour une température quelconque et avec une pro- babilité d'autant plus grande qu’on se rapproche plus des températures volcaniques, la proportion d'eau a élé trop pelite pour pouvoir influencer le chlorure de magnésium existant dans la cendre, ou ce qui est équivalent le mélange de chlorures alcalins et de sul- fate magnésien, ou sulfates mélangés de AzH,CI. Le poids des sels cités atteignant 10 à 15 grammes par kilog. de cendre. Reportons-nous aux analyses ci-dessus et à celle de la roche à sylvite riche en MgCl,. Si ces sels avaient subi dans leur processus de formation l’action de l’eau, il 446 QUELQUES RECHERCHES n’y aurait plus de MgCl,. Le même raisonnement s’ap- plique au AI, CI, des fumerolles et des cratères, sel qui est encore plus sensible à la vapeur d’eau. Jai constaté que le mélange d’alun caleiné et NaCl perd tout son chlore à 300° dans la vapeur d’eau. Rubéfaction de la cendre. Cendres grises, cendres rouges. Occupons-nous de la cendre vésuvienne de 1906. Elle est retombée ayant une couleur grise (voir la PI. 1). A froid, grâce à son acidité et à l’action de l'air humide, elle se rubéfie en quelques jours, ou même en quelques heures, si elle est aussi acide que celle du 7-8 avril (voir les expériences d’explosion avec AZH, CI page 428). Chauffée à Pair, à 650”, elle se rubéfie de suite : sur les parois du creuset, il se forme de l’hématite, grâce à la présence de l’air et des chlorures et de la trace d’eau y contenue. En général, elle se rubéfie d’autant plus vite à l'air qu'elle est plus chaude: c’est ainsi que la cendre qui se détachait des bords du cratère en avalanche, était quelquefois colorée en rouge. En arrachant la cendre ancienne déjà rubéfiée, l'avalanche était souvent de coloration rouge. L’avalanche de cendre moins chaude était grise. (voir PI. I, fig. 4, 5 et 6). Si expérimentalement, on porte cette cendre grise dans la vapeur d’eau légèrement acide, elle se rubéfie par formation d’hématite déjà très vite à 400° et instan- tanément à 700°. La réaction est reversible, mais Je dois dire que, par expérience, au rouge, même avec SUR LE VOLCANISME. 447 excès d’'HCI, je n’ai pas pu maintenir la cendre grise : toujours il y à eu assez d’hématite formée pour avoir une cendre teintée de rouge. Or, comme la cendre était grise et qu'elle ne se ru- béfiait que bien après sa chute sur le sol, il faut bien admettre que le rôle de l’eau dans les gaz d'explosion était bien près d’être nul. Ceci confirme, et n’est du reste qu’une variante, des expériences d’explosions avec le Az H,Cl; voir ci- dessus. Ce que je viens de dire des cendres vésuviennes 1906 est entièrement applicable à l’Etna, cendres de 1886. Ces dernières, noires, sont encore plus sensibles que celles du Vésuve à la rubéfaction. Argument tiré de la cristallisation de magmas siliceux acides. Il est un dogme admis par tous les pétrographes (et j'ai moi-même longtemps partagé cette manière de voir ‘), que les magmas siliceux riches en silice au delà de 68 ‘/, et atteignant 75-76 ‘/, de SiO,, ne peuvent cristalliser que grâce à l'intervention de l’eau, à haute température et sous pression. Or ces derniers temps, je suis parvenu à faire cristal- liser des magmas titrant 75,4 ‘|, et 68 ‘/, de Silice, (c’est à dire aussi acides que n’importe quelle granu- lite), sans eau et sans pression. Ceci à la seule condition que la cristallisation s’opère à une température adéquate à la composition chimique du magma. ! Voir A. Brun, Point de fusion des minéraux. Archives, t. XIII, avril 1902. 448 QUELQUES RECHERCHES SUR LE VOLCANISME. C'est là le point délicat qui, non observé, avait fait échouer toutes mes expériences antérieures. Je me propose dans une publication ultérieure, de donner le détail de ces expériences, afin que chacun puisse les refaire. La cristallisation de magmas aussi acides ainsi opé- rée, montre que l’eau est un facteur inutile. Elle est inutile dans l'explosion, inutile dans la cris- tallisation, inutile enfin dans la genèse générale des phénomènes éruptifs. Son rôle est tellement subor- donné, qu'il est quasi nul. Conclusions. Les conclusions sur lesquelles j’insiste plus particu- lièrement sont : 1° Dans l’explosion volcanique, l’azote et le chlorhy- drate d’ammoniaque sont d’origine profonde et craté- rienne. 2° Les réactions volcaniques, engendrées dans le milieu éruptif, se passent tout comme si le milieu était quasi anhydre. Genève, octobre 1906 NITRATION DES DÉRIVÉS O-ACÉTYLÉ ET O-BENZOYLÉ DES P-BENZOYL ET P-ACÉTYLANINOPHENOL PAR Frédérie REVERDIN (avec la collaboration de M. L. CUISINIER) Nous avons étudié précédemment la nitration, dans diverses conditions, du Diacétyl et du Dibenzoyl-p- aminophénol”"; il nous à paru intéressant, pour pour- suivre ces recherches, d'examiner comment se compor- teraient dans les mêmes conditions, les dérivés mixtes renfermant simultanément les groupes acétyle et ben- zoyle et nous avons préparé dans ce but le 1-0-4 célyl 4-N-benzoylaminophénol ainsi que le 1-0-Benzoyl 4-N-acétylaminophénol qui correspondent aux formules de constitution : OC'H°0 OC'H:0 NHC'H°0 NHC*H*O 1 Arch. des Sc. phys. et nat., t. 18, 1904, p. 433 ; t. 19, 1905, p. 353; t. 21, 1906, 289; t. 22, 1906, 124. 450 NITRATION DES DÉRIVÉS O-ACÉTYLÉ ET O-BENZOYLE Les produits en question qui, à notre connaissance du moins, n’ont pas encore été décrits, ont été prépa- rés comme suit. 1-0-Acélyl-4-N-benzoylaminophénol. On a dissous 22 gr. de Benzoyl-p-aminophénol dans 50 ce. d’anhydride acétique en chauffant au bain d'huile à 120° environ ; la dissolution étant complète on à ajouté 1 cc. d’acide sulfurique concentré et on a continué à chauffer pendant une demi-heure. Le pro- duit de la réaction après avoir été coulé, a été filtré, lavé et cristallisé, pour le purifier complètement, dans l’acide acétique, l'alcool et le benzène ; il se pré- sente à l’état pur sous la forme de paillettes blanches LE Dr ED 0.105148 Sbst. Sec 5IN (1162/7052) Calculé pour C'*H#OSN N'ES Trouvé N — 5.65 Ce composé est trés soluble à chaud dans lacide acétique, lalcool et le benzène; insoluble dans la li- groïne, dans l’eau et le carbonate de soude. 1-0-Benzoyl-4-N-acétylaminophénol. On a dissous 16 gr. d’acétyl-p-aminophénol dans une solution chaude de 16 gr. de carbonate de soude dans 200 cc. d’eau, puis on a ajouté à cette solution refroidie et introduite dans un flacon, 12 ce. de chlo- rure de benzoyle et on a agité énergiquement pendant 10 minutes environ ; on a ajouté ensuite au produit de la réaction une grande quantité d’eau, filtré à la DES P-BENZOYL ET P-ACÉTYLAMINOPHENOLS. 451 trompe et lavé à grande eau. La substance brute ainsi obtenue a été cristallisée dans l’acide acétique, le ben- zène et l’alcool pour la purifier complétement; elle est à l’état pur en aiguilles blanches du même point de fusion que le composé précédent soit 171°. 0.10582 Sbst. 5,6 N (45°.708mm) Calculé pour CH'#OSN NB A0 Trouvé Nat Ce produit est très soluble dans lacide acétique même étendu, dans l'alcool concentré ou dilué et dans le benzène ; il est insoluble dans la ligroïne ainsi que dans le carbonate de soude. Le mélange des deux composés que nous venons de décrire et dontles points de fusion sont identiques, fond à 155° environ. Nitration du 1-0-Acétyl-4-N-benzoylaminophénol. Ce produit a été nitré en premier lieu en solution sulfurique au moyen d’un mélange d’acide nitrique de — 1.4 et d'acide sulfurique concentré, dans la pro- portion de 45 parties en volume du premier et de 55 parties du second. 5 gr. de 1-0-Acétyl-4-N-benzoylaminophénol en poudre fine ont été dissous peu à peu, en remuant, dans 12 cc. d'acide sulfurique concentré, refroidi à — 8° environ, puis on a introduit goutte à goutte dans cette solution 7 cc. du mélange sulfurique et nitrique, en maintenant la température aussi basse que possible. L'introduction étant terminée, on a laissé revenir Île mélange à la température ambiante puis on a chauffé lentement jusqu’à 40°. 452 NITRATION DES DÉRIVÉS O-ACÉTYLÉ ET O0-BENZOYLÉ On a ensuite coulé dans l’eau; le précipité Jaune qui s’est formé a été filtré, lavé, légèrement car il est en partie soluble dans l’eau froide, puis transformé en sel de sodium et en sel de baryum ; ce dernier décomposé par l’acide chlorhydrique a donné une substance qui cristallise dans l’acide acétique en paillettes jaune d’or F. 265 et qui a été identifié avec le 2. 6. Dinitro-4- benzoylaminophenol déjà connu. Il y a donc eu dans ce cas saponification du groupe acétyle ; on peut même conclure que cette saponifica- tion a eu lieu avant la nitration proprement dite, car les groupes « nitro » se sont placés dans les mêmes positions que celles qu'ils occupent lorsqu'on traite directement et dans les mêmes conditions le p-benzoyl- aminophénol. En nitrant le 1-0-Acétyl-4-N-benzoylaminophénol au moyen de l’acide nitrique seul de D — 1,5, c’est- à-dire en l’introduisant peu à peu dans 5 parties en volume d’acide à une température de — % à — 10", puis laissant monter à 28°, on obtient ensuite en coulant dans l’eau un précipité jaune qu’on filtre et qu’on lave à grande eau. Ce produit est difficile à purifier complé- tement et malgré plusieurs cristallisations successives dans l'acide acétique étendu, le benzène et l’alcool on n’a obtenu qu’une substance dont le point de fusion situé vers 198° n’est pas net. Elle donne cependant par saponification au moyen de l’acide sulfurique concentré le 3. 5. Dinitro-4-ami- nophénol, F. 230° que nous avons décrit autrefois’ et 1. Archives Sc. Phys. et Nat., t. 18, 1904, p. 433 et t. 19, 1905, p- 353. DES P-BENZOYL ET P-ACÉTYLAMINOPHÉNOLS. 453 qui est bien caractérisé par sa cristallisation en belles aiguilles rouges. Le produit de la nitration était sans doute constitué principalement par le 8. 5. Dinitro- 1-0-acétyl-4-N-benzoylaminophénol que nous avons obtenu, comme on le verra plus loin à l’état pur et qui fond à 215". Ce qui le confirme c’est que le point de fusion du premier (198°) loin de s’abaisser lorsqu'on le mélange avec celui-ci monte au contraire jusque vers 202°. Nous avous encore nitré le 1-O-Acétyl-4-N-ben- zoylaminophénol par le mélange sulfurique et nitrique en présence d’anhydride acétique afin de voir si l’on entraverait la saponification et si les groupes nitro se placeraient dans d’autres positions. Nous avons dans ce but dissous à chaud 2 gr. du produit dans 42 ec. d’anhydride acétique ; cette disso- lution se concrète complètement à la température am- biante mais elle se liquéfie de nouveau par addition de 2 ce. d'acide sulfurique concentré. On a introduit peu à peu dans cette solution 3 cc, du mélange sulfurique et nitrique en évitant de laisser monter la température au-dessus de 0°. Le liquide, rouge brun au début, est devenu jaune et s’est épaissi jusqu'à prendre une consistance siru- peuse, on a chauffé jusque vers 30°, puis on a coulé dans l’eau. Le précipité obtenu étant insoluble dans l’eau et dans le carbonate de soude, il a été cristallisé dans l’acide acétique et dans l'alcool et a fourni de fines aiguilles blanches, enchevêtrées, F. 215° qui correspondent au 3. 5. Dinitro-1-0-acétyl-4-N-ben- zoylaminophénol. La constitution de ce produit a été établie par le fait 45% NITRATION DES DÉRIVÉS O-ACÉTYLÉ ET O-BENZOYLÉ qu'il fournit par saponification le 3. 5. Dinitro-4-ami- nophénol, F. 230° déjà connu et d’autre part l'analyse a donné les résultats suivants : 0.113987 Sbst. A9cc,4 N (44°.5,725mn) Calculé pour C'*HTOTN* NY 200 Trouvé N — 12.18 Le composé ci-dessus est insoluble dans l’eau, pres- qu'insoluble à froid dans l’alcool, difficilement à chaud, assez soluble à chaud dans l’acide acétique. L'expérience montre donc que la présence de l’an- hydrique acétique a entravé la saponification et qu’au point de vue de la position des groupes nitro, le 4-O- Acétyl-4-N-benzoylaminophénol s’est comporté dans ce cas comme le Diacétyl- ou le’ Dibenzoyl-p-amino- phénol. Nitration du 1-0-Benzoyl-:-N-acétylaminophénol. Nous avons répété avec ce composé les expériences faites avec son isomère et nous avons obtenu des résul- tats en partie différents qui semblent montrer que la nature des groupes fixés à l’hydroxyle ou à l’azote n’est pas sans influence sur la nitration. En nitrant avec le mélange sulfurique et nitrique, on est obligé de terminer la réaction à une température plus basse qu'avec l’isomère et au lieu de monter à 40° de s'arrêter à 17 environ, sinon il y a décomposition. Le produit obtenu après avoir été coulé dans l’eau est en partie soluble dans le carbonate de soude et ren- ferme du 2. 6. Dinitro-4-acétylaminophénol (dérivé acétylé de l’acide isopicramique) déjà connu et cristal- lisant en aiguilles rouges, F. 180°. DES P-BENZOYL ET P-ACÉTYLAMINOPHÉNOLS. 455 Nous avons en outre retiré de la partie principale, insoluble dans le carbonate ds soude, une nouvelle substance cristallisée en aiguilles fines et jaunes F. 184° qui constitue le 1-0-Monomitrobenzoyl-3-nitro-4-N- acétylaminophénol de la formule : OCSH{NO?CO (3) (1) NO? NHC*H*0 0.109187 Sbst. 14cc,9 N (43°,725mn) Calculé pour C'*HTOTN* N — 42.17 °, Trouvé N — 12.29 La constitution de ce produit a été établie par le fait qu’en le saponifiant par deux parties en volume d'acide sulfurique concentré, en chauffant deux heures au bain- marie, on a obtenu en coulant dans l’eau un précipité brun qui après purification, en le transformant en sel de baryum et décomposant celui-ci par l'acide chlorhy- drique, a fourni de l’acide-m-Nitrobenzoïque, F. 140. Pais on a retiré de la solution sulfurique ci-dessus après l'avoir neutralisée par le bicarbonate de soude et ex- traite à l’éther, une substance rouge à reflets verts, F. 154 qui a été indentifiée avec le 3-Nitro-4-amino- phénol. Le 1.0-Mononitrobenzoyl-3-nitro-4-N-acétylamino- Phénol est soluble à chaud dans l’acide acétique même étendu, il est au contraire trés difficilement soluble dans l'alcool et complètement insoluble dans l’eau. Dans cette expérience il y a eu saponification, par- tielle seulement, du groupe benzoyle et en outre le second groupe « nitro » au lieu d’entrer dans le noyau, 456 NITRATION DES DÉRIVÉS O-ACÉTYLÉ ET 0-BENZOYLÉ comme cela est le cas dans la nitration correspondante du 1-0-Acétyl-4-N-benzoylaminophénol est entré dans le résidu benzoylique; enfin le groupe « nitro » qui s’est fixé dans le noyau y est entré en position 3, comme dans le cas de la nitration du Diacétyl- ou du Dibenzoyl-p-aminophénol. En nitrant le 1-0-Benzoyl-4-N-acétylaminophénol par l’acide nitrique seul il faut aussi opérer à une tem- pérature un peu plus basse qu'avec son isomère et éviter de dépasser à la fin de l’opération 17. Il se forme dans ce cas le produit nitré (avec un groupe nitro dans le résidu benzoylique) F. 184° dont il vient d’être question à propos de la nitration au moyen du mélange sulfurique et nitrique. Quoique la nitration en présence d’anhydride acé- tique n’ait pas grand intérêt, puisque même en pré- sence d’acide sulfurique on avait évité en grande partie la saponification, nous avons cependant cru devoir encore l’étudier, car elle détermine dans certains cas, comme nous l’avons constaté antérieurement", des réactions particulières. Cette expérience ne nous a pas donné toutelois d'autre résultat que celui de constater de nouveau la formation du 1-0-Nitrobenzoyl-3-nitro-4-N-acétylami- nophénol obtenu dans les essais précédents ; le produit de la réaction, qui n’est pas nette, est du reste difficile à purifier. Il résulte donc de ces recherches que seul, parmi les dérivés diacétylé, dibenzoylé, acétylbenzoylé, et ben- ‘ Archiv. des Sc. phys. et nat. Reverdin et Bucky, 1906, t. XXIT, p. 124. DES P-BENZOYL ET P-ACÉTYLAMINOPHÉNOLS. 457 zoylacétylé du p-aminophénol le 1-0-Benzoyl-4-N-acé- tylaminophénol dans les conditions indiquées ci-dessus ne fournit pas de dérivé dinitré dans le noyau. Nous avons encore constaté qu'en doublant la quan- tité d'acide nitrique ou en opérant avec de l’acide nitrique plus concentré (1.52 au lieu de 1.4 ou 1.5) soit seul, soit en mélange avec l’acide sulfurique, il ne se forme toujours que le dérivé mononitré dans le noyau. | Nous nous proposons de continuer ces recherches avec d’autres dérivés du p-aminophénol. ARCHIVES, t. XXII. — Novembre 1906. 32 LA SIGNIFICATION DES MONSTRUOSITÉS EN BOTANIQUE ANCIENNE ET ACTUELLE PAR K, GŒBEL Conférence faite dans la première séance générale de la session de la Société helvétique des sciences naturelles, à St-Gall le 80 juillet 1906. (Traduit de l’allemand.) Siune personne étrangère à la botanique en parcourt la littérature depuis cent ans, elle ne manquera pas d’être particulièrement frappée du nombre immense de mémoires qui traitent d’« anomalies » ou de «mons- truosités ». Il n’y était question, tout d’abord, que des anomalies affectant l’organisation extérieure; ce n’est que plus tard qu’on s’occupa de celles de la structure interne. Mais, attendu que, en pathologie végétale, l’anatomie a en somme les mêmes problèmes à résou- dre que la morphologie, il me sera permis, vu le peu de temps dont je dispose, de m'en tenir surtout à cette derniére. La « tératologie » étant devenue une branche distincte de la science, il importe tout d’abord d’en fixer Îles limites et de définir ce que nous entendons par une LA SIGNIFICATION DES MONSTRUOSITÉS, ETC. 459 anomalie. Il va de soi qu’une telle définition sera tou- jours plus ou moins arbitraire. Il n’y a, en effet, aucune limite précise entre le normal et anormal, car le nor- mal n’est pas une quantité constante. Les monstruosi- tés rentrent par conséquent dans la catégorie générale des variations. Mais nous ne considérons pas toutes les variations comme des monstruosités, car ce dernier terme implique un trouble plus ou moins profond de la fonction normale de l’organe affecté ou de la plante entière. La tératologie signifie d’ailleurs la science du merveilleux, soit de ce qui sort tout à fait de l’ordi- naire et nous apparaît pour cette raison comme quelque chose de particulier. Suivant l’opinion de Darwin, je parlerai donc de monstruosité toutes les fois que l’organisation, soit extérieure soit intérieure, se trouve modifiée au point qu'il en résulte une déviation de la fonction normale des organes. De telles monstruosités se rencontrent fréquemment dans le règne végétal, et c’est pour cette raison qu’on les a bien plus souvent décrites et utilisées pour les besoins de la science qu'on ne l’a fait en zoologie. Aussi bien, pourrait-on presque appliquer à la valeur scientifique qu’on accorde aux monstruosités en botanique et en zoologie, le vieil adage «Amamus monstra in hortis, horremus in animalibus. » Ce n’est pas que les botanistes n'aient Jamais varié dans leurs idées sur l’importance des monstruosités. Les systématiciens se sont montrés généralement indif- férents et même comme gênés à leur endroit. C’est ainsi que Linné dit dans son style lapidaire" : « Demantur e botanica flores majores, multiplicati, pleni, proliferi et Philosophia botanica, 271. 460 LA SIGNIFICATION DES MONSTRUOSITÉS exulabit numerosa grex, quæ botanicen diu oneravit. » Il considérait donc les monstruosités florales comme un fardeau dont il voulait être débarrassé. Mais ce fut précisément un admirateur de la « Philosophia botanica », l’ouvrage de Linné où l’on trouve la phrase qu’on vient de citer, ce fut Gœthe l’initiateur de cette phase de la tératologie que j'appellerai la période purement mor- phologique, au cours de laquelle on s’efforça &’appli- quer les monstruosités à la solution des questions mor- phologiques, d’abord dans le sens de la morphologie idéalistique, plus tard, après l’avénement triomphant de la théorie transformiste, dans le cadre de la phylogé- nie. L'histoire de la morphologie prouve que, notam- ment dans un temps où la méthode évolutive était encore inconnue, les anomalies constituaient des matériaux importants dans les discussions morphologiques. Ainsi, le fait que les fleurs d’Angiospermes, dont l’axe végéta- tif est difficile à reconnaitre à l’état normal, sont su- jettes aux proliférations, fit voir que l’inflorescence est un rameau ; et de même, du fait que les étamines se transforment en pétales, l’ovaire en feuilles végétatives, il résultait clairement qu’il y a une proche parenté entre ces organes et les feuilles ordinaires ; ce qu’on exprima en disant que les étamines et les carpelles sont des feuilles métamorphosées. Au surplus, l’adesmie de pièces normalement concrescentes et la concrescence de pièces normalement libres révélérent la signification des sou- dures. Même après l'introduction de l’organogénie dans la botanique par K.-F. Wolff, Robert Brown et Schlei- den, on continua à tirer un enseignement des ano- malies pour la compréhension des formes normales. Qu'il me soit permis de rappeler, à ce propos, les dis- EN BOTANIQUE ANCIENNE ET ACTUELLE. 461 cussions sur l'ovaire infère. Les premières recherches avaient conduit à ce résultat que l’ovaire infère repré- sente l’axe floral devenu creux et que le rôle des car- pelles dans lédification de cet ovaire se réduit à la formation du style et des stigmates. Mais 1l arriva que des monstruosités, comme celles que Cramer‘ a observées chez les Ombelliféres, offrirent des carpelles libres por- tant des ovules rudimentaires. Or, il ne saurait y avoir de contradiction dans l'explication des faits morpholo- giques, pour peu que les différentes méthodes d’investi- gation soient appliquées correctement. Il apparut alors, en effet, que cette première explication organogénique était fausse ; car, s’il y a bien un axe floral creux, celui-ci est recouvert par les parties inférieures des carpelles, lesquelles s’accroissent en même temps que lui. Dans les inflorescences d’Ombellifères anomales et vires- centes, l'axe s'arrête dans son développement tandis que les carpelles continuent de s’accroitre démesuré- ment. Les faits tératologiques ne font donc que con- firmer les conclusions de l’organogénie. Mais pour bien saisir la genèse de l’anomalie il faut une connaissance exacte du développement normal, et c’est là un prin- cipe qui s'applique à toutes les manifestations tératolo- giques. Faisant abstraction de phénomènes tels que l’adesmie d'organes normalement concrescents et le développe- ment d'organes qui devaient rester à l’état rudimen- taire, on à cherché à déterminer, à laide des mons- truosités, la « valeur morphologique » de certains ! Cramer. Bildungsabweichungen bei einigen wichtigen Pflanzen- familien und die morphologische Bedeutung des Pflanzeneies. Zurich 1864. 462 LA SIGNIFICATION DES MONSTRUOSITÉS organes. On raisonnait alors de la facon suivante . Toutes les fois que, dans un développement anomal, un organe & est relié à un organe b par une série de degrés intermédiaires, c’est que & a la valeur morpho- logique de b. Et par « valeur morphologique » on en- tendait' le rang occupé par l’organe dans la série des ramifications de la pousse. C'était là une conception toute abstraite que quelques exemples feront mieux comprendre. Il S’agissait, notamment, du rapport des organes reproducteurs avec les organes végétatifs. Les mor- phologistes étaient arrivés à la conception bizarre que l'organe de reproduction normal ne révéle que sa si- gnification physiologique, tandis qu’il cèle sa valeur morphologique *. Celle-ci ne sera mise en évidence que par les transformations ou les malformations végéta- tives. Au surplus, on croyait pouvoir attribuer une im- portance toute particulière aux conclusions tirées de l’examen de ces malformations en raison de l’hypothèse qu'il s’agit là d’atavismes, c’est-à-dire de phénomènes ayant une valeur phylogénique. Il en serait ainsi, no- tamment, dans les cas de virescence des élamines, des ovules et des écailles sur les cônes des Conifères. Mais on se trouve là sur un terrain des plus mouvants, comme le prouvent les variations successives de Ladislav Cela- kovsky, le botaniste qui a développé avec le plus de suite et de sagacité l’idée de l'importance de la téra- tologie pour la morphologie. Prenons comme exemple les anthères et les ovules des Angiospermes. Ce n’est ! Celakovsky, die Gymnospermen, p. 61. ? Celakovsky, Ueber die morphologische Bedeutung der Samen- knospen, Flora 1844. EN BOTANIQUE ANCIENNE ET ACTUELLE. 463 pas par la tératologie, mais par l’organogénie comparée qu’on est arrivé à l’important résultat fondamental que les anthères sont l’homologue des microsporanges des Ptéridophytes hétérosporés, le nucelle des ovules l’ho- mologue d’un macrosporange. Les tératologistes vou- lurent aller plus loin et rechercher la « valeur morpho- logique » des deux organes. En 1874, Celakovsky s’exprimait ainsi: « Le développementphylogénétique ne permettant pas de fixer la signification morphologique (des ovules), la nature nous fournit un autre moyen d’y arriver, à savoir : les anamorphoses » (c'est ainsi qu'il désigne les chloranthies) « qui retracent par degrés in- sensibles le chemin quele développement phylogénétique a dû parcourir une fois, bien que peut-être pas absolu- ment de la même manière. » Dans ces « anamorphoses » on voit les ovules se transformer graduellement en feuilles jusqu’à ce qu’enfin, au lieu d’ovules, on ne trouve plus qu’une petite foliole verte, souvent même rien qu'une simple protubérance. Or, de ce que les parents des premiers ancêtres de nos Phanérogames, les Fougères, possèdent des sporophylles verts et béants, Celakovsky déduit que l'épanouissement des carpelles et le remplacement des ovules par des protubérances foliaires constituent un phénomène d’atavisme ! On objecta à cette manière de voir, qu'un processus au cours duquel la partie principale de l’ovule, le nu- celle, disparaît, ne saurait être atavistique ; on devrait plutôt s'attendre semble-t-il à voir apparaître, au lieu du nucelle, un vrai macrosporange. Il ne s’agirait donc, 1 Celakovsky. Ueber die morphologische Bedeutung der Samen- knospen, Flora 1874. 464 LA SIGNIFICATION DES MONSTRUOSITÉS dans la chloranthie, que d’une transformation des enve- loppes de l’ovule en organes de végétation avec avortement du nucelle. S'il est possible et même pro- bable, en raison des récentes découvertes sur les Ptéri- dospermes de l’époque carbonifère, que les ancêtres de nos Phanérogames ressemblaient aux Fougères, il n’est pas moins vrai qu’on ne les connaît pas et qu’on ne les connaîtra probablement jamais. On doit donc être très circonspect avant d'admettre des produits de réver- sion. D’ailleurs, toute la théorie d’après laquelle les chloranthies seraient des phénomènes d’atavisme ne repose sur rien. L'interprétation phylogénétique n’était qu’une manifestation de la tendance de l’époque, jointe à la vieille idée erronée que les organes de reproduc- tion sont le résultat d’une transformation des organes de végétation. Dans ses derniers écrits, Celakovsky a complétement changé d’opinion sur ce point sous l’in- fluence de la Théorie mécanique de la descendance de Nægeli. En 1882, il croyait encore fermement que les formes végétatives d’un sporophylle avaient précédé celles qui s'étaient métamorphosées pour servir aux seules fins de la reproduction. Quelques années plus tard, il émet des idées tout autres. « Ce n’est pas le végétatif qui est antérieur, » écrit-il alors, « ce sont les organes de végétation qui sont issus de la stérilisation des organes de reproduction, et notamment des spo- ranges », ce qui est exactement l'inverse de ses opinions antérieures. Après avoir vivement combattu ceux qui ne voulaient pas croire que les feuilles à double limbe qui accompagnent la chloranthie des anthères fussent autre chose que des phénomènes pathologiques dépourvus de toute signification phylogénétique, il s'exprime plus EN BOTANIQUE ANCIENNE ET ACTUELLE. 465 loin comme suit : « Il est vrai que les anthères des Angiospermes ne sont pas issues d’une feuille bilimbe, ni l’ovule d’une foliole végétative. La filiation est au contraire inverse. Mais il y a néanmoins une homologie et une similitude de valeur morphologique entre les formes reproductives et végétatives ». L'ovule serait donc originairement un sporange, mais il serait l’homo- logue et de même valeur morphologique que cet organe végétatif qui peut résulter de la transformation de son tissu sporogène. Serrée de près, cette théorie comprend trois hypo- thèses, deux d’entre elles étant identiques l’une à l’au- tre. On peut les formuler ainsi : 1° Une anthère ou un ovule peut se transformer en une foliole et en rien d’autre. 2° Ces organes ont, par conséquent, la valeur morphologique d’une foliole (ce qui n’est, au fond, qu'une autre manière d'exprimer l'hypothèse contenue dans 1°. 3° Il ressort de là que les feuilles sont issues phylo- génétiquement de sporanges. La première hypothèse, étant d'ordre organogé- nique, devrait être appuyée sur l’étude de l’organo- génie. Cela est d'autant plus nécessaire qu'il y a deux sortes de parties distinctes dans un sporange : celles qui donnent naissance aux spores, et les parties sté- riles qui ne participent qu'indirectement au rôle des sporanges. Lorsque celles-ci prolongent leur développe- ment végétatif en même temps que les autres avortent on pourra parler d’une métamorphose des sporanges, quoique dans un sens différent de celui des tératolo- gistes. Ceux-ci n’ont jamais réellement suivi le déve- 466 LA SIGNIFICATION DES MONSTRUOSITÉS loppement d’une chloranthie ; ils l’ont combiné d’après l'observation des résultats définitifs de la métamor- phose. Il est malaisé d’ailleurs de se procurer des matériaux propres à l'étude organogénique des chloranthies, parce qu’elles ne se présentent que spo- radiquement. Examinons donc un autre mode de métamorphose des sporanges, qu’on peut observer facilement et avec certitude. Il affecte les sporanges d’une fougère, Athyrium filix femina f. clarissima. Dans les sporanges de Fougères, on distingue parti- culiérement bien les deux parties dont il a été ques- tion pius haut. Un jeune sporange offre le primorde d’un pédicelle, et, dans sa partie supérieure, une seule cellule tétraédrique qu’on à appelée l’archéspore parce qu’elle est l’origine de toutes les cellules sporo- gènes. Mais il n’en est pas ainsi dans la forme en ques- tion. Elle ne porte point de spores donnant naissance à des prothalles. La sporification y est complétement supprimée, la plante étant devenue apospore, et le gamétophyte, soit le prothalle, prenant naissance di- rectement sur le sporange. Dans tous les sporanges que j'ai observés, le développement d’abord normal s'arrête aprés la formation de l’archéspore — sauf qu’il se produit parfois encore quelques segmentations — et le reste du sporange forme un complexe de cellules qui s'accroît et devient un prothalle. Nous voyons donc ici les parties stériles, non sporogènes, du jeune spo- range entrer dans une autre voie, tandis que la partie la plus caractéristique, l’archéspore, avorte sans prendre aucune part — dans la limite des observations — en qualité de cellule végétative à l’édification du pro- thalle. Une pareille attitude serait pourtant concevable, EN BOTANIQUE ANCIENNE ET ACTUELLE. 467 comme le serait le développement en prothalle du jeune sporange avant la formation de lParchéspore, et cela d'autant plus que, dans cette fougère, même Îles extrémités des feuilles peuvent se transformer en pro- thalles. Mais ces cas sont évidemment exceptionnels, et la virescence des étamines et des ovules n’est dans la règle qu’une prolongation du développement des parties déjà purement végétatives avec avortement des parties sporogènes. L'hypothèse des tératologistes, suivant laquelle dans des chloranthies les organes de reproduction de- viennent végétatifs, loin d’être prouvée n’est pas même vraisembable. Ce n’est pas l’anthère ou l’ovule qui, dans les anamorphoses, devient une foliole, mais ce sont les parties déjà végétatives de ces organes qui se transforment en feuilles. Il ressort de là que la seconde hypothèse, en tant qu’elle n’est pas une tautologie, est erronée ou ne Ss’ap- plique qu’à une partie des organes malformés. Il est vrai que, dans les modifications pathologiques, la faculté de se modifier est habituellement restreinte, évidemment pour cette raison que le caractère d’un organe est dé- terminé de bonne heure, en sorte qu’il ne peut se mo- difier que dans certaines limites. C’est pourquoi il parait impossible qu'un primorde foliaire puisse jamais devenir pathologiquement un rameau ou une racine ; et pourtant la nature produit de telles hétéromorphoses — non pas pathologiquement — mais par voie nor- male. Nous en voyons un exemple dans les sporanges dont il a été parlé, et nous savons d’autre part qu’une racine peut aussi se changer à son extrémité en un ra- meau ou une feuille en rameau comme dans beaucoup 468 LA SIGNIFICATION DES MONSTRUOSITÉS de fougères. Pour peu que les circonstances se prêtent à une transposition de l’organogénie, la nature ne se préoccupe en rien de nos catégories d’organes, mais il faut pour cela des influences plus profondes que dans les chloranthies. La troisième proposition de Celakovsky tend à ap- puyer une hypothèse phylogénétique par une concep- tion ontogénétique insoutenable, et qui n’est en tous cas rien moins que prouvée : c’est doter une construction aérienne de fondations imaginaires. Ainsi, suivant moi, l’utilisation des chloranthies pour la phylogénie n’a donné aucun résultat positif. Je n’en- tends pas dire par ià qu’il n’existe point de manifestations tératologiques pouvant être qualifiées d’atavistiques. Maisles cas de ce genre sont relativement peu nombreux et sans grande importance, parce qu'ils n’ajoutent ni une preuve certaine, ni même rien de nouveau aux conclusions qu’on peut déjà tirer de l’étude comparative du développement normal. S'ils sont sans intérêt pour la morphologie, ils en ont cependant pour la théorie des caractères latents dont nous parlerons plus loin. Une observation que Mangin à faite sur Lychnis vespertina fera bien comprendre de quoi il s’agit. Cette plante est dioïque, mais, lorsque les fleurs sont attaquées par Ustilago antherarum, les étamines jusqu'alors à létat de mamelons invisibles à l’œil nu, continuent leur déve- loppement. Si l’on ne considère que la forme extérieure des étamines, on pourrait supposer ici un cas de réver- sion dû au champignon, attendu que les fleurs dioïques dérivent certainement de fleurs hermaphrodites. Dans ce cas-ci, des ébauches d'organes qui sont encore visibles, mais qui normalement restent à l’état EN BOTANIQUE ANCIENNE ET ACTUELLE. 469 latent, sont activées par l’irritation provoquée par un champignon (et qui se traduit sans doute, par un fort apport de matières nutritives); dans d’autres cas Île même effet peut se produire là où les ébauches elles- mêmes ne peuvent plus être discernées. On sait que dans les fleurs de beaucoup de Composées le calyce est remplacé par un pappus. Or, lorsque par exemple dans les fleurs virescentes par l’action d’Aulax Hieracii on voit apparaître un calyce pentamère, il est permis d’y voir un cas d’atavisme, parce que nous avons toutes les raisons de supposer que les ancêtres de Aieracium possédaient un pareil calyce. Mais cette supposition était généralement admise, longtemps avant qu'on connüt cette monstruosité et il est certain que beau- coup d’autres virescences — nous en citerons un exemple tout à l’heure — n’ont aucune signification atavistique. {1 en est de même des pélories, que cer- tains considèrent comme un exemple de régression à la forme radiaire primitive de fleurs normalement dor- siventrales : c’est là une opinion qui paraît insoutenable pour cette raison déjà que les pélories sont presque toujours complétement stériles. Et quoiqu’on ait pu écrire récemment qu'on observe parfois chez le Fraisier des feuilles pennées comme dans d’autres Rosacées, au lieu des feuilles ternées habituelles, et que cette ano- malie (qui ne rentre d’ailleurs pas dans notre défini- tion des monstruosités) est une régression, les feuilles ternées normales étant résultées de l'avortement des folioles inférieures, l'observateur sérieux se demandera d’où Velonovsky a tiré sa connaissance de la forme fo- liaire chez les ancêtres du Fraisier ? Ne peut-on pas supposer, en effet, que la forme trifoliolée de Fragaria 470 LA SIGNIFICATION DES MONSTRUOSITÉS et de certaines Potentilles a pu résulter de ce que leurs feuilles se sont arrêtées à un degré de développement qu’on rencontre également dans des plantules de Ro- sacées à feuilles pennées, mais qui sont suivies par des feuilles plus divisées ? Ces feuilles anomales de Fraisier, ainsi que les feuilles de Trêfle à 4 ou à plus de 4 folioles, ne peuvent-elles être des formations progressives tout aussi bien que des exemples d’atavisme ? Je pense donc que l'interprétation phylogénétique des monstruosités n’a conduit à aucun résultat positif, et je me trouve être d’accord en cela avec l’un des plus illustres représentants de l’ancienne morphologie, J'ai nommé Alexandre Braun‘. Il dit en effet ceci : «Il serait encore bien moins justifié de chercher la valeur scientifique des déviations morphologiques uniquement, ou ne fût-ce que principalement, dans leur signification phylogénétique, en les regardant comme des retours ataviques. Je ne vois, pour ma part, aucune raison suffisante pour y voir autre chose, dans la majorité des cas, que des altérations du développement individuel par des arrêts et des déviations qui peuvent être aussi bien progressifs que régressifs ». Le fait que les mons- truosités ne représentent jamais un retour à un degré d'organisation phylogénétiquement inférieur, est une raison pour leur refuser toute signification phylogéné- tique”. Lorsqu'une fleur de Drosera devient virescente on voit apparaître, à la place des pétales, des feuilles ! A. Braun. Die Frage nach der Gymnospermie der Cycadeen. Monatsber. d. Kgl. Akademie der Wissensch. zu Berlin, April 1875, p. 251. ? Voir Goebel. Teratology in modern botany, Science Progress 1896, p. 84. EN BOTANIQUE ANCIENNE ET ACTUELLE. 471 qui portent les tentacules caractéristiques des feuilles de Drosera. Or, ce sont là des organes qui n’ont certai- nement rien de primitif, mais sont de formation relati- vement récente. En d’autres termes, dans les mallor- mations, il s’agit le plus souvent d’une autre combi- naison des formations qui existent normalement dans la plante ; il peut s’agir aussi d’un développement de for- mations qui demeurent ordinairement à l’état latent. On devra donc chercher l'explication des monstruo- sités bien plus dans l’ontogénèse que dans la phylogé- nèse. Leur traitement dans l’ancienne morphologie, que j'ai essayé de décrire brièvement, appartient essentiel- lement au passé, un passé qui se prolonge naturelle- ment ça et là jusque dans le temps présent. Mais l'étude des monstruosités n’a point perdu de son inté- rêt, depuis que la botanique est sortie de la période purement morphologique ; elle a au contraire acquis une importance toute spéciale pour la nouvelle ten- dance expérimentale qui se fait Jour. Et cela, en pre- mière ligne, parce qu’elie nous montre que ce qu'on appelle le développement normal n’épuise aucunement toutes les possibilités. Les monstruosités ne sont qu'un cas particulier — comme il a été dit déjà — des varia- tions en général. Or, la connaissance parfaite d’une forme végétale comprend celle de l’ensemble des pos- sibilités de développement, qui ne sont jamais comple- tement réalisées au cours du développement normal. (A suivre.) RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE DE L'ANNÉE 1905 POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD PAR R. GAUTIER Professeur et directeur de l'Observatoire de Genève. I. INTRODUCTION. Il n’y a pas, en 1905, de changements à signaler dans la publication des tableaux météorologiques men- suels. Il en est de même pour le résamé annuel, qui ne diffère pas des précédents. Tous ses tableaux con- tiennent treize mois, de décembre 1904 à décembre 1905, afin que les moyennes annuelles correspondent à la fois à l’année météorologique et à l’année civile. Seul le tableau V fournissant les températures de cinq en cinq Jours à Genêve n’a été, comme précédemment, établi que pour l’année civile. L'ordre des matières traitées dans ce résumé reste le même que dans les résumés antérieurs. Après quel- ques indications de portée générale, les différents élé- ments météorologiques seront passés en revue dans l’ordre accoutumé : température, pression atmosphéri- POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 473 que, humidité de l'air, vents, pluie et neige, nébulo- sité et durée d’insolation à Genève. A l’observatoire de Genève, les observations météoro- logiques directes se font toujours de trois en trois heu- res, à partir de 7 h. du matin jusqu’à 10 h. du soir. Les instruments enregistreurs fournissent en outre les valeurs de la plupart des éléments météorologiques à 1 h. et à 4 h. du matin. Les moyennes diurnes de ces éléments reposent donc sur huit observations triho- raires. L'observation supplémentaire de 9 h. du soir a été utilisée, avec celles de 7 h. du matin et de 4 h. du soir, pour obtenir des moyennes spéciales de la tempé- rature qui soient directement comparables à celles du Grand Saint-Bernard, où les observations ne se font plus qu’à ces trois heures-là depuis 1902, comme dans toutes les autres stations de la Suisse. Les valeurs normales des différents éléments météo- rologiques sont empruntées, pour Genève, aux « Nou- velles études sur le climat de Genève », d'Emile Plan- tamour, où étaient utilisées toutes les observations faites jusqu’en 14875. Pour le Grand Saint-Bernard, les valeurs normales sont fournies par les moyennes des 27 années, 1841-1867, calculées par E. Plantamour. Les tableaux mensuels des observations météorolo- giques faites à l’observatoire de Genève et au Grand Saint-Bernard et publiés dans les Archives sont, comme les années précédentes, établis chaque mois à l’obser- vatoire par les soins de M. E. Schær, astronome-ad- joint ; les tableaux de ce résumé-ci ont été préparés par M. H. Duaime ; j’exprime à tous deux ici ma recon- naissance pour leur utile collaboration. Les observations ont toutes été faites à l’HEURE LOCALE ARCHIVES, t. XXII. — Novembre 41906. 33 474 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE seule indiquée. Pour la transformer en temps moyen de l’Europe centrale, il faut ajouter 35 minutes aux dates des observations de Genève et 30 minutes à celles du Grand Saint-Bernard. IT. TEMPÉRATURE. Les résultats généraux des observations thermomé- triques sont consignés dans douze tableaux de chiffres à propos desquels j’ai quelques remarques à faire. 1° Moyennes générales de la température. — Ecarts. Le tableau I fournit, pour Genève, toutes les valeurs moyennes des températures, de trois en trois heures à partir de 4 h. du matin, puis la température moyenne des mois, des saisons et de l’année (météorologique et civile), moyennes des huit moyennes trihoraires, enfin les minima et les maxima moyens. Les températures des heures de nuit, 1 h. et 4 h. du matin, ont été re- levées, comme précédemment, sur les diagrammes du thermographe Richard, grand modèle, qui a fonctionné sans accroc toute l’année. Le tableau 11 pour Genève et le tableau III pour le Grand Saint-Bernard, donnent les valeurs moyennes des températures des différentes périodes pour les trois observations de 7 h. du matin, 4 h. et 9 h. du soir, puis les températures moyennes des mêmes périodes calculées sur les deux formules employées par le bureau central météorologique suisse : a) en prenant la moyenne arithmétique des trois températures moyennes diurnes ; b) en attribuant un poids double à l’observation de 9 h. du soir. Ce sont, du reste, ces dernières moyennes x POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. | GL'FI | 66'G Pr'PI | 96 G GIE NS CT DOME NPC 2L'PL | 61'G1+ 66'£ G9'& - 09°g GPO LG'8 vs'1 "+ CAD TN TNT geo | SS'II 09°p& | 99'8T COURT NAS UCT 0 Fe | 0S*CT Peut |MCGU 6S'GT | 9% CG Cg'IT | 89 8 + 09°G Penci— CI 66°y - Op EL" O0 0 0 uofout u9foui LNUIXEN | WNUUIUIN ee > ——— SF 6 Lr'6 668 GT'6T FG'6 IF°0 Jar IL'F F0°9 TL'ST 9F'8I LF' T8 LF'LI L8'TI &0'01 FL'9 DPAMCE 18" T-— 69°T + auu9AQUt an} =V19duo OL'L 80'8T AS) 60° 0 po‘ 86'£ AR OT'FI ST'LI 29° 08 OF'9T 16:01 £F°6 Fl'9 PAU 60°& — IC SU OT 86 OI &p'OT &0 6 LS" 08 8G'OI vo T &y'I GS'F L8'9 OP'CT SS'6I GG'£ FO'GI CL'eT OS'TI OL°'L LP @ A EOSZ TT 0 — ‘S‘UL s& @l L6°@ LOMNT OT 68 19 &T &F'& G'T GT'9 8L'8 8I'SI 99° 1 8098 69° T8 16‘ FI pr'£el 0L°6 2 2 2 10° 0 — 20 + Li) s'uÿ 96 8 9F'&T 6G IT £0°62 Fr'el GG'& s'UI p& OT 68 OT &G'6 &L' 08 58 OT Fr 0 66 0 91'C 66 9 6F'AT Ce 08 CGR 06'SI 90"£I LG'OT el L GGT ‘UU OT 66 9 &T'LT Gr Lu 8? [LL 9£°0 r6'& gc'g 10'£I OF'OT pL'61 OL'ET 6C'OT 8G'L LEFT + de g9'e — 0£°0 + G061 AAYNED ETANTEITENENE 66 9 09°9 + Ir'°9 ES'PI 09°9 + MAIS F0 9G°£ 97 & 08'CI FC'FI IL'GT 69'&T GS 689 Ge'P + 2) = (A 1C'0 + 0 LUN IE 08°0 gg'”£ 0£ Fr TL'8I LR"CT 99° LT 96° £T 6£°6 06'L 60°G + ‘0 - 19'& ie I n “ul OAI « ‘jaur aauuy ‘ auuOomN y œe ee 9 sdurqurtd * ‘ AAIH "21999 (F 2IQUIAON * ‘2140720 a1quo]doc +++ nov “ertmf ++ -umf "TUN * ILAY DO) * * AOHA9N GOGT ‘’auef ‘FO6T ‘29 HAOTH HA 476 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE IT. TEMPÉRATURE. GENÈVE, 1905. | PÉRIODE 7h.m. | 1h.s. 9b.s. || 7+1+9 |7+149x9 | | 1 rl | Décembre 1904.. | + 0.30 | + 3.47 | + 1.73 || + 1.83 | + 1.81 | Janvier 1905 ... | - 3.63 0:20 | = 1:93°|| = 1.791882 ro eee RE - 1.07 4,14 | + 1.20 || + 1.42 | + 1.37 | Mars .......... + 4.31 9255 6.66 6.84 6.19 | IMANTIE Sms ecc ce 7.58 13.00 10.00 10.19 10.14 BMAR SECTE 10.59 14.78 11.58 12752 IPTIS POUR ER" Etreet 15.70 2181 le ISA IS 17.83 Minillete PEER te 19.14 25.61 21.62 22e 22.00 AODÉ. ss tee 16.46 22.12 17.96 18.85 18.63 | | Septembre ..... SD 18.24 14.54 15.26 15.08 | ROctobre Er e Do 9.36 5.74 6.14 6.04 Novembre,..... 2.94 1-28 4.22 4,80 4.65 | Décembre... ... 0.36 2.35 me 1.28 1.24 | a —— — BÉivérs Rene - 1.48 2:55 0.31 0.46 0.42 | | Printemps...... + 7.49 | 12.44 9.41 | 9.78 |19-694 EST ere ETS 205 18.93 19.69 19.50 | Automne....... 6.39 11.59 8.14 Sol 8.57 | | Année météorol. 1.43 | 12.46 9.25 CE 9.60 | » civile... 7.44 | 12.36 9,20 9.67 9.55 | qui ont servi pour la comparaison des deux stations. Le travail de comparaison fait en 1904 pour les deux stations du Grand Saint-Bernard a montré en effet que la deuxième formule donne des chiffres qui se rappro- chent sensiblement plus des moyennes résultant d’un plus grand nombre d’observations diurnes. Le tableau III contient en outre les minima et les maxima moyens pour la station du Grand Saint-Bernard. Le tableau 1V donne les écarts entre les tempéra- tures moyennes des différentes périodes et les valeurs normales. Pour Genève il y a deux séries d’écarts, cor- respondant l’une aux températures du tableau 1 et l’autre à celles du tableau IT calculées sur la deuxième POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. #77 LLI. TEMPÉRATURE. GRAND SAINT-BERNARD, 1905. | | || Températ. moyenne|| | Ë | TT Minimum) Maximum PÉRIODE |7.h.m.|1h.s. 9h.s. || 7+1+9 7+1+2X9/|| moyen moyen | | CN EN | | o ! 0 de | cl o o on Déc.1904.| — 6.26! - 4.50! - 6.09 - 5.61| - 5.73 | - 8.3 | - 3.6 Janv. 1905| -11.47| — 9.63, -10.81|| -10.64| -10.68 || -14.8 | - 8.1 Février . .| -10.59| - 7.89! -10.32|| - 9.60) - 9.78 ||-12.9 | - 7.1 Mars . . .| - 7.24| - 4.11] —- 6.96] - 6.10! — 6.32 ||- 9.3 | - 2.7 Avril . . .| — 4.92| - 0.59] - 4.18] - 3.23| - 3.47 || — 6.7 | + 0.9 Mai. . . .| — 1.38| + 1.89| - 0.98 - 0.16| - 0.36 || — 2.1 4.1 Jun 0. | + 2.861" 6.07] + 3.18 + 4.04) + 3.82 | + 1.9 | 7.7 Juillet. . or B11290| 228854) 009.400 29713") 673 1872 Août... .| 4.86| 8.19] 5.96] 6.54] 6.39 SAC 1 Re LE Septembre! + 2.61! + 5.50, + 3.42] + 3.84) + 3.74 || + 1.9 | + 6.1) Octobre. .| - 6.08| — 2.30! - 5.71||- 4.70! — 4.95 || - 8.6 | - 1.3 Novembre.| - 7.86| — 5.72| - 7.75] - 7.11| - 7.27 || -10.1 | - 5.0 Décembre.| - 5.66| - 3.21| - 4.98] - 4.62! - 4.71 | - 7.5 | - 2.6 | Hiver . . .| — 9.40| - 7.32| — 9.03| - 8.59! — 8.70 || -12.0 | - 6.3 Printemps! - 4.51| - 0.94| - 4.04] - 3.16| - 3.38 | - 6.1 | + 0.7 Été . . . .| + 5.26! + 8.95| + 5.86] + 6.69| + 6.48 || + 4.1 | +10.2 Automne | = 3.80 — — = 3.37] - 2.61] - 2.85 | - 5.6 | - 0.1 | Il Ann. mét.| = 3.08 0.00) - ? al - 1.90! - 2.08 || - 4.9 | + 1.2 » civile! - 3.03! + 0.11| - Es PSE OM 2 APS ET | | | formule. La dernière colonne du tableau IV donne la différence entre les écarts de Genève et du Grand Saint- Bernard, écarts correspondant aux températures cal- culées d’après cette même formule. L'année 1904 avait été une année chaude à Genève et au Saint-Bernard. L'année 1905 est moins chaude à Genève, quoique la température moyenne annuelle dépasse la normale de + 0°.13; elle est beaucoup moins chaude au Saint-Bernard puisqu'elle est plus froide que la normale de — 0°.32. Comme en 190%, les saisons ont été bien accusées : à Genève l’hiver et l'automne sont trop froids et le prin- 4718 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE IV. EÉCARTS AVEC LES TEMPÉRATURES NORMALES, 1905. Genève Grand : RS = : Différence PÉRIODE np des 8 obs. SR INAITT METRE deux stations o o o La Décembre 1904.. + 0.89 + 1.01 TAF O0 - 0,85 Janvier 1905... — 1.73 - 1.74 - 1.64 010 HÉVRIERE Rd - - 0.14 - 0.23 - 1.17 T 0.94 MARS er dire cuis + 2.14 + 2.19 + 1.00 HA l9 AVR RES. 2e + 1.05 + 1.17 - 0.20 + 1.37 MARS eee ce - 1.33 - 1.07 - 0.87 - 0.20 I A + 0.66 + 1.02 20% + 1.29 Juillet. nu + 2.66 1 3.19 + 2.97 + 0.22 PAR A MREr + 0.55 L 0.72 + 0.41 D OeE Septembre...... + 0.45 + 0.42 + 0.42 0.00 Ortobrerrrerrne _— 3.84 RS Sd - 4,47 1 0.63 Novembre ,..... + 0.16 + 0.10 - 1.97 + 2.07 Décembre....... + 0.37 + 0.44 + 2.88 - 2.44 VE DER ee - 0.34 - 0.33 — 0,30 - 0.03 Printemps. ..... + 0.62 + NL (7 - 0.02 + 0.79 NÉ meer eee HE 20 01-65 + 1.06 + 0.59 Automne ....... A LIT - 1.13 dE) + 0.90 Année météorol. + 0.13 + 0.26 = 0:32 + 0.58 » civile.... + 0.09 OLA - 0.23 + 0.44 temps et l’été sont trop chauds. Au Saint-Bernard c’est presque la même chose sauf que la température du printemps est normale. Le mois le plus froid a été janvier aux deux stations. Le mois le plus chaud, a été Juillet aux deux stations également. L’amplitude annuelle est donc trés forte, comme l’année précédente, et même davantage, à Ge- nève surtout, ainsi que le montrent les chiffres sui- vantes : Genève Grand Saint-Bernard Janvier 1905 — 1.81 — 100.68 Juillet » + 21°.47 + 9015 Amplitude annuelle 250.28 19.81 A Genève, il n’y a que quatre mois dont la tempéra- ture soit inférieure à la normale mais l’écart négatif d'octobre est considérable : — 3°.84 et c’est ce mois POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. #79 qui a abaissé la température moyenne de l'automne et de l’année. C’est, avec une moyenne de + 6°.04 seulement, de beaucoup le mois d’octobre le plus froid que l’on ait eu à Genève depuis que l’on y fait des ob- servations météorologiques suivies. Les autres mois de l’année ont des écarts positifs, et il y a à signaler celui de juillet: + 2°.66, un peu plus fort encore que celui de juillet 1905, puis celui de mars, + 2°.14. Au Grand Saint-Bernard, il y a sept mois avec des écarts négatifs dont un seul, celui d'octobre est très accusé : — #4°.47. Parmi les écarts positifs celui de juillet est très élevé : + 2.97, un peu supérieur aussi à celui de juillet 1904. 2° Température de cinq en cing jours à Genève. Le tableau V fournit les températures moyennes par pentades et, comme précédemment, pour l’année civile seule, du 4° janvier au 31 décembre 1905. A côté des températures, figure l'écart avec les températures calculées d’après la formule déduite par E. Plantamour de létude des cinquante années de 1826 à 1875. Lorsque l’écart observé dépasse la limite de l'écart probable calculé et constitue ainsi une anomalie, le chiffre de l'écart est mis entre parenthèses dans le tableau. Sur les 73 pentades, 35 présentent un écart négatif et 38 un écart positif. Il y a une légère prédominance de ces derniers, correspondant au faible excédent de la température moyenne de l’année 1905 sur la nor- male. — Le nombre des écarts qui dépassent la limite de l’écart probable est de 13 pour les négatifs et de 18 pour les positifs. Les premiers se rencontrent surtout en octobre, les derniers surtout en juillet. 480 V. TEMPÉRATURE DE RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE » J Tempé- rature moy. Date | 80- 4 Juillet 5- 9 id. 10-14 “id: | 15-19 id. 20-24 id. | 25-29 id. 30— 3 Août 4 8 ïid 9-13 id. BESESSTR NO=250 id. 24-28 id. 29- 2 Septemb. 3= 7 id. 8-12 id. 13-17 “id. || 18-22 id. 23-27 id. 28- 2 Octobre id; 8-12 id. -lridi 18-22 id. 29-2700. 28 1 Novemb. 2= 010; ed: 12-16 id. 17-21 id. 22-26 id. 27— 1 Décemb 2= 6 id. T1 d: 12-16 id. 17=21 “id. 22-26 id. 27-31 id. EN 5 JOURS. GENÈVE, 1905. Tempé- rature moy. +23.02 D À CG =1 D a © OÙ O1 U2 ON 1 ro) S Hhockbec < 19 Ro +1 + (44.74) +0.81 (42.89) (43.04) +1.45 (43.26) (42.77) 40.52 Date 1- 5 Janvier! 6-10 —1d. 11-15 id. 16-20 id. AS ME 26-30 id. 31- 4 Février GET 10-14 id. 15-19 id. 20-24 id. 25- 1 Mars 2 6 Mars 4LLS 1d. 12-16 id. 17-21 id. 22-26 id. 27-31 id. 1- 5 Avril 6-10 id. 11-15 id. 16-20 id. 21-25 id. 26-30 id. 1-5 Ma | 6-10 id. 11-15 id. | 16-20 id. | 21-250 0id 01] 26-30 id. 31- 4 Juin 5= 9 id. 10-14 id. 15-19 id. 20-24 id. 25-29 id. | | POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 481 La plus longue période de chaleur relative comprend quatorze pentades successives, du 15 juin au 23 août. La plus longue période de froid relatif est de neuf pen- tades successives, du 28 septembre au 11 novembre. La pentade la plus chaude est celle du 30 juin au 4 juillet, avec 23°.02. La pentade la plus froide est la premiére, celle du 1° au 5 janvier, avec — 7.79. Elle correspond à la bise très violente et très froide qui a sévi pendant les premiers jours de l’année. Le plus fort écart positif, + 4.74, tombe sur la pen- tade la plus chaude, la 37° ; le plus fort écart négatif — 7.53 tombe sur la pentade la plus froide, la 1°; mais il y à aussi, comme on pouvait s’y attendre, une série de forts écarts négatifs en octobre. La plus forte hausse de température, + 11°.01, a eu lieu entre la 1° et la 2° pentade, et la plus fort baisse de tempé- rature — 4°.78, entre la 2" et la 3°. 3° Moyennes diurnes. — Ecarts. — Anomalies. Le tableau VI fournit la classification des jours de l’année à Genève, suivant leurs températures moyennes et conformément à la terminologie introduite par Plan- tamour. Il en résulte que, dans Pannée météorologi- que, il y a eu 32 jours dont la température moyenne à été au-dessous de zéro, dont six jours très froids en janvier. Il y en avait eu: #1 en 190%, 37 en 1903, 31 en 1902, 53 en 1901 et 28 en 1900. Il n’y a eu qu’un jour très chaud cette année, le 10 août. Le tableau VII fournit une classification analogue pour le Grand Saint-Bernard. La longue série des jours où la température moyenne diurne est restée au- dessous de zéro s’étend du 21 novembre 1904 au 29 482 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE mars 1905 avec une courte interruption les 17 et 18 décembre. La température moyenne n’est d'autre part, pas descendue au-dessous de zéro pendant une assez longue période de l'été, du 26 mai au 28 août. Le 29 août a été un peu froid, puis la température moyenne est encore remontée au-dessus de zéro du 30 août au 25 septembre. Ces deux tableaux fournissent également, pour cha- que mois et pour l’année, les dates des jours les plus froids et les plus chauds. L'écart entre les températures diurnes extrêmes est très fort cette année, il est de 37.4 pour Genève et de 39°.2 pour le Grand Saint- Bernard à cause des jbasses températures des deux premiers Jours de janvier. Le tableau VIIT fournit les données habituelles sur les écarts entre les températures observées et les tem- pératures normales de Genève. Il donne aussi, pour chaque mois et pour l’année, les valeurs moyennes des écarts, 1 entre la valeur observée et la normale, 2° en- tre les températures de deux Jours consécutifs. Il con- tient enfin les dates des écarts extrêmes, pris à ces deux points de vue; les derniers chiffres indiquent le plus fort abaissement de température ou la plus forte aug- mentation d’un jour à l’autre, pour chaque mois et pour l’année météorologique ou civile. — Le tableau paral- lèle pour le Grand Saint-Bernprd a été supprimé de- puis l’année 1902. L’anomalie résultant de ce qu'il fait plus chaud dans la station de montagne que dans la station de plaine, anomalie qui ne se présente qu’en hiver, par un temps clair au Saint-Bernard et du brouillard à Genève, ne s'est manifestée qu’au mois de décembre 190%, les ‘ La 48 GRAND SAINT-BERNARD. x POUR GENEVE ET LE ‘pl ‘nor OT 91 LO‘Cèt 06 91 ce'G + Le L 8F'6 C 91 ÿ6'OI LROTICC TE OT ©I 20° Ce F ICS pa Lè 21 0G°T& 0€ 9 GR'IT Sè 9I O6'FI T8 91 CT'FI & 21968 LOS T2r LATE: + pneyo snjd 2] Inof ‘pt Jorauel à 9I Sa &I- 98 91 G'S — SROIRSSNURS £& 91 GOT + 68 9I OG'II 68 9[ SL'CI LOGE AT L 9[ 8S'CI 6G 9I FI L S8 9I FL y T 91 08'& + PL 91 Sir & 91 SS'eI- ECO OS = proay snjd a[ Anof ce + 0 suney) S91} ‘GO6Y “HAANAI9 — LL 66 LG 89 jo FE. 57 DE è FF re FF Al = on & LT I OT GT ri s 8T F EX ra L SE “) 9 6T G ES 7 ë 08 8 IN 55 GT PI sai F5 & è& HE Sri SF I Æ F& ai & Ge + | O8 + | CT + | OL + e | e Li OT+|S + 0 I, saiodue sSunof 4 02 + ler + 0 0 A spneyo (re 16 92 GT OT OT I el n I — 9 re 9 el &l re L an let % y 0 g- = 0 0 7" SPIOAY — mm ——— - — Le "SANHOIG SAUNLVUAANAL SHG INANASSVI') ‘IA F & nm) | de F & GROTTES R R DIMENRCTSS 0 0 TT, a SPTOAJ s94} OAI «€ ‘ ‘jouit oouuy ° : ‘ ‘ a1{W999(] * DIQUI9AON * 2140790) “a1quedos +++ «moy ” apmf -+++ up he TEN eee + ITAY see srex RCE UIONTA ON ‘COGT Jarauef * FOGI 21qu899(] HAOIYHd ’ r , RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE 484 ne D à CE Mn ‘PI torrrl 6 1e SI+ HO 10 W © NN CN M mi © CO 1 + NN ODANISN = 4 —1 = || paeuo snjd el] anof. ‘PI I el 18 | "AUBIT 9 OF TI el LG Le SI L'6 - — —= — | LOT AT — = — 08 81 £'OI- — — — 8& 21 0'I - — = IT 68 I l'O - — F eI LACET I FI CT C& OI L'O + = = AT } et 0'F — — ee à ga 9I £°6 - — — l'ACIÉLÈAS — — — ST 9 F'LI- — — _ T 91 0'rè- = — — 1 ECTS — — — | - | INC NT nt || 99 39 LE) prog sud 21 | Gr + | O1 +] + Anof * ; E 4 OO 41 D 10 4 = 4 4 4 où ,|| LD ES LS £OT | 0€ 18 £oT | ce GI IT = g pFè £ FI GI I 2 — —— I — — eI = == OT 8 — L GI ÿ £ el OT à gl el gl IL G 0 G -|01- LE) 79 LÉ) CARE RCI 0 0 0 y & F è à Ce 4 (ce J9 aie Je DOCS MCE mm — Ù" — aiquo esridu09 352 ainexodurey ej quop smof ap a1quoN * IA « * ‘JOUI oguuy 21qU999(T | 2IQUDAON 2140390 * * exquo7des "ANDY Je1rmf ‘* umf MEN ee ee Hay ce: Sr * * IONA9 A » GOGTATAUE *FOGT 21QUI999(T HAOIHHd °C06L “AUVNHAG-LINIVS — ‘SANHNIG SHUNLVUMANAL SH INANASSVI) TIA ——— ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 485 « POUR GENEVE "NU 959 341899 [ 91qui9dos Fe OT px —- "NU 759 71899] IEUI GÈ 97 # RE DIR 2e 2 REED VU RE 2 2 M MG D 2 I RO à 2 ES "PI 1 “Jorauef "Jorauel (COTTON CAGE I5à 21 9'G |IS I PE'S OCRO TROPI 06 91 G'6 LT OI 7G'€ CSI r/ NCA SES OTRCURr SRE TRUCRE EN |TIMO TN Le 91 866 | YF PF LenIn9GSE |9 216 06 2192 € OV 916 CRC [ROUE MONS TNC 06 21 SF FI I 8 GIMOTNOOSEN | 0 TAC CCR TELE |ITENOTAC F) EL ( 5s "9 +IS 910 syuisod sypesou Spn99su09 simof z axquo SOUIQAXO SJ1895 SG'I I[XAU € 99 SIBUI "PI TE SOI Cp'24 *Joraue( O9"T W'WPLT LS 14H18 O1 YO CI && I 06 91 0L°G |98 9[ Le & &6 I L& °T0L' 9 |ST 91 86 F FSI IS 91 LS'& | OI &6 9 141100] pa TELE LS PR RS 88 D |OT 91 299 66 91 ST Fr SF I ÿ ©1Gp'9 |Z SI 190 CFA |T MOT: 60 Gen) 08 TEE a TI IPAOIGE GC LOIRE OL LT ;. 0167 L |6e SI LT SG 6€" I AA] ES EE Be SL, ge I Cu O1 GP G "PI PI TS 66'& LNSTRCCRORS) COST URCIE 9” TF LOTUS L TL SI F9°l ‘1n99SU09 syrrsod sJesau SANTO LEE E | aaque ‘Aout SJIU9 SOUIQIJX9 SJABIT 2e G sua{out SJ189 | 98 IST 68 OST 9 GT OT fe ll à 9 £T 6 SI F Lè 8 LT 8 8 9 Tè 1 £è OT ra IT el 6 08 aUSIS 9p suoues | sjrisod -UB9 9p | SIC 2IQUON CA ELT 9T A 68 xxOT £I synesou SIT * EITAI9 « . ‘Jour SouuY *21QU999( *"2IQUW9AON * 214090 a1quedes . ++ qnoy ° pImf ++ -umf + Teil PET SIC * JOHA9 ‘GOGT Jeauef * FOGI ‘290 HAOIUHd ‘CO64 HAANAD — AUNDLVUAANAL VI HA SLUVOY ‘ITTA 486 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE IX. TEMPÉRATURES EXTRÊMES. GENÈVE, 1905. Nombre de jours Er — Minimum Maximum PERIODE Minimum Date. Maximum Dale. au-dessous au-dessous absolu. absolu. de 0°, de 0°. Déc: 1001448 410 den 5 #15 le 6 21 0 Janvier 1905... —-14.5 le 2 11:2 11e 9 29 10 Février... — 7.8 le 14 9.0 le 2 21 0 Mars 22:28 = 2.2 le 9 22.7 le 30 5) 0 ATIE PRE EP TUE 23ile 280 1 () Mais ne + 3.0 le 26 25.5 le 30 0 0 JU 2 CrIMIERS 29.5 le 4 0 0 Tulle + 10.5 le 21 39 .2ule 4 0 ( Aout: mer 9.8 le 13 33.0 les 4 et 10 0 0 Septembre.... + 6.0 le 28 28.0 le 7 0 0 Octobre ...... - 3.1 le 23 15 0MeS 9 0 Novembre .... - 3.7 le 11 15.0 le 26 # 0 Décembre .... — 4.8 le 14 TIMES 19 3 Année mét.... -14.5 le 2janv. +35.2 le 4 juillet 93 10 » civile... id. id. 91 13 X. TEMPÉRATURES EXTRÊMES. SAINT-BERNARD, 1905. Nombre de jours CR. Minimum Maximum PÉRIODE Minimum Date. Maximum Date. au-dessous au-dessous absolu. absolu. de 0°. de 0°. Déc. 1904... -16.0 le 9 + 4.0 le 18 30 26 Janvier 1905... -29.8 le 2 0.2 le 9 3l 30 Février. ee -20.0 le 13 13.4 le 6 28 27 Mars Re -15.4 le 1 6.4 le 30 31 24 AVPIL Best -15.2 le 7 6.9 le 14 30 10 Ma. 2 0 - 7.1 le 10 10.7 le 30 28 4 JU: 1.2.4: - 2.0 le 7 1S50eSS 5 0 Junlet.--:.e Harcile 20 18.1 le 4 0 0 Aout: 4-2 - 2.7 le 30 16.1 le 21 4 (ù Septembre.... — 3.1 le 30 13.6 le 10 8 0 Octobre: -14.0 le 27 5.2 le 21 sl 21 Novembre .... —-15.5 le 17 1.8 le 26 90 29 Décembre .... -13.4 le 31 3.2 le m9 31 26 Année mét... -29.8 le 2 janv. +18.1 le 4 juillet 256 171 » civile... id. id. 257 LA POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 487 17 et 18. Ces jours-là, la température moyenne est po- sitive au Saint-Bernard et négative à Genève. L’inver- sion de température est de 0°.9 le 17 et de 3°.1 le 18. 4° Températures extrèmes. Les tableaux 1X et X fournissent, pour les deux sta- tions, les températures extrêmes indiquées par Îles thermomèêtres à minimum et à maximum. À Genève, le minimum absolu est de un degré plus bas que le mini- mum moyen des 50 années de 1826 à 1875(—13.3). Le maximum absolu est aussi sensiblement plus élevé qne le maximum absolu moyen (+ 32.5). L'oscilla- tion extrême de la température, 49°.7 est donc très supérieure à l’oscillation moyenne (45.8). Au Grand Saint-Bernard, l'oscillation extrême est de 47°.9, encore sensiblement supérieure à celle de l’année précédente. Ces tableaux fournissent en outre, pour les deux stations, les nombres de jours de gelée, où le minimum est descendu au-dessous de zéro, et de jours de non dégel, où le maximum est resté au dessous de zéro. A Genève le premier de ces nombres est à peu près nor- mal le deuxième est sensiblement inférieur au nombre moyen des 50 années de 1826 à 1875 (21). La dernière gelée blanche à glace du printemps à Genève a eu lieu le 7 avril. La première gelée blanche à glace de l’automne à eu lieu le 15 octobre. Au Grand Saint-Bernard, le petit lac près de l’hos- pice a été complétement dégelé le 10 juillet et il s’est congelé à nouveau dans la ouit du 7 au 8 octobre. 5° Température du Rhône. Les fableaax XI et XII fournissent les document ha- bituels sur la température du Rhône prise, comme an- ÉOROLOGIQUE r RESUME METEOR 488 ++ +++ + + ar S NN 4 ‘ ! * ILE, 9p 9709 79 u%9,[ op a1n7erodue7 I 2100 EU2II(T ! “arm G 39 p SI 0'28 ISIN p I 0'6 & I F'OI AC y O1 L'Iè G 49 p So 0'28 0€ e1,9"6 16 OL p'ET 68 I L'OT 1 7 68 S2L 0°L p 919'C L AFS LAS OEL o ‘WUUIXU IN ‘PI “Jorauel € I l'I 8è SI 98 &8 06 rad a G OT € LT 39 IT ‘FE 'T SI SI ®I a | 06 I . 10 4 1 O E= CN = t- 106 CO 1 aUSIS 2p squatuos -uUy9 9p | 2IQUON } ‘[au 759 BU ET NP 009,7 » | ‘jour oguuy! ‘AID QOuUUY * 214999 (T * 2IQUIOAON] * * 2140790) "91que)dos + +: nov °°: jermp 70 90 tft LS TN EN + + Sen * * JAMA9; ‘GOGT ‘AuEf, FOGT "99 HAOTH YA *CO61 AAANAT) — HAÔDIAHASONLY NOISSAHA VI AA SIUVIH 'JAX 496 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE XVII. PRESSIONS EXTRÊMES. GENÈVE, 1905. Période. Minimum Date, Maximum Date. Amplitude. absolu. absolu. mm mm mm Déc. 1904... 711.0 le 12 740.8 le 29 29.8 Janvier 1905 . 711.8 le 17 746.6 le 29 34.8 Kévrier=..... 1462. le 28 742.0 les 25.8 Mars 6-2 112.7 le 1 133.2 le 8 20.5 Ie ee een le 11 Taser le 1 20.0 Maitre 718.0 le 22 732.4 le 29 14.4 Tunes eEccte 719.8 le 10 RAS le 21 13.7 Juillet crc: 1220 le 5 HE le 3 11.0 AOUE ER Salou le 29 TRE) le 12 16.6 Septembre ... 718.8 le 23 732.8 le 8 14.0 Octobre...... 719.9 le 31 736.2 le 27 16.3 Novembre.... 704.5 le 13 Tee le 22 27.8 Décembre ... 717.2 le 29 741.2 le 12 24.0 Année météor. 704.5 le 13 novembre. 746.6 le 29 janvier. 42.1 Année civile... id. id. id. XVIII. PRESSIONS EXTRÈMES. GRAND St-BERNARD, 1905. Période. Minimum Date. Maximum Date. Amplitude. absolu. absolu. mm mm mm Déc. 1904 ... 549.5 le 13 575.4 le 18 25.9 Janvier 1905.. 552.1 le 17 571.6 le 29 2529 Hévrien----.: 551.8 le 28 Sas) le 6 21e Mars. MAUR 548.7 le 1 569.8 le 30 21e AVE sr ef 592.9 le 21 569,0 le 16.1 Maur. ee 555.4 le 24 AE le 28 1529 JUNE ere 561.0 le 11 574.4 le 21 13.4 Juillet. 17 565.2 le 7 578.8 les 13:6 AOÛ: RUE SE) le 29 574.6 le 9 y | Septembre... 560.0 le 24 573.4 le 4 13.4 Octobre...... 557.5 le 25 569.1 le 27 11.6 Novembre.... 545.0 le 13 569.4 le 22 20.4 Décembre.... 552.5 le 28 572.8 À le #81 20.3 Année météor. 545.0 le 13 novembre. 578.8 le 3 juillet. 33.8 Année civile.. id. id id. (À suivre.) COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE Séance du 13 septembre 1906. E. Bugnion et N. Popoñt. La signification du faisceau spermatique. L'étude de la spermatogénèse des Invertébrés nous à conduits à quelques déductions qui, au point de vue de la signification des faisceaux spermatiques, s'appliquent éga- lement aux animaux supérieurs et offrent à ce titre un in- térêt spécial. Nous les formulons ainsi : 1° La première est que le groupe de spermies, désigné sous le nom de faisceau spermatique (spermatoblaste), pro- cède de la prolifération d’une cellule initiale unique, issue elle-même de la division d’une cellule germinale. 20 La deuxième est que cette prolifération, s’effectuant par progression géométrique régulière, conduit pour cha- que espèce animale à un nombre type des éléments du faisceau, ou, dans certaines circonstances, à un multiple de ce nombre. 3° La troisième est que chaque faisceau spermatique se trouve, dès son origine, en rapport avec un cytophore ou une cellule nourricière, qui maintient la cohésion des élé- ments et sert tout à la fois à les supporter et à les nour- 1 9 4° La quatrième est que la cellule nourricière procède, elle aussi, de l’épithélium germinatif, mais que la différen- ciation de cette cellule, séparée de bonne heure de la lignée 498 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE spermatique correspondante, ne modifie en rien le nombre type du faisceau. 5° La cinquième enfin est que la cellule spermatique initiale correspond à l’ovule primordial et la cellule nour- ricière à une cellule épithéliale du follicule ovarique. Le premier point à élucider était de savoir si le faisceau spermatique du Mammifère offre, comme celui des Inver- tébrés et des Vertébrés inférieurs, un nombre type répon- dant à la série 2, 4, 8. Cette question préliminaire, capitale au point de vue de la signification du faisceau, à été résolue dans le sens affirmatif par la méthode des dissocations (frottis) et par la méthode des coupes. Des frottis empruntés au Rat, à la Souris, au Hérisson, au Taureau, au Chat et au Chien, ont fourni la preuve que le faisceau mür est, chez ces espèces, normalement formé de seize spermies. L'Homme diffère en ceci. qu'à côté de faisceaux de 16 spermies, semblables à ceux des Mammi- fères, on trouve aussi des faisceaux de 8. Le même chiffre 16 a été contrôlé sur les coupes non seulement chez les animaux mentionnés ci-dessus, mais encore sur deux espèces de singes (Semnopithecus maurus et Hylobates va- r'ius). Examinés avec l'objectif à immersion ‘12: sur des coupes transverses, traitées par l’'hématoxyline ferrique etle liquide de Van Gieson, les faisceaux se présentent sous la forme de champs arrondis, teintés en rose par la fuchsine, isolés les uns des autres, montrant chacun (si le rasoir à passé à leur niveau) 16 têtes colorées en noir. La substance rose répond au protoplasma nourricier qui englobe le faisceau et pénétre à l’intérieur. Les champs arrondis, régulière- ment espacés, sont séparés les uns des autres par deux ou trois rangées de spermatides (lignées intercalaires). Remarquons toutefois, que l’on trouve fréquemment dans les frottis des spermatablastes n'offrant que 12, 40, même 8 spermies, au lieu du chiffre normal. Le même fait s'observe sur les coupes transverses, lorsqu'on essaie de compter les éléments. Peut-être s'agit-il de préparations ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 499 imparfaites. Quelques spermies peuvent avoir été déta- chées du faisceau parles aiguilles, quelques têtes déplacées par le rasoir. Mais il se peut aussi que la composition du faisceau soit, chez les animaux supérieurs, soumise à cer- taines variations. Chez le Moineau par exemple (coupes verticales), on observe à la périphérie des faisceaux quelques spermies situées au-dessus des autres (hors de rang), paraissant immatures ou atrophiées. Le nombre des têtes visibles dans la partie centrale du spermatoblaste étant d'ordinaire su- périeur à 64 (les chiffres observés ont varié entre 80 et 100), nous avons cru d’abord que le faisceau de cette es- pèce appartenait au type 128. La présence de spermies atrophiées peut faire supposer toutefois que le spermato- blaste du Moineau, primitivement dérivé du type 128. se trouve actuellement en voie de régression et tend à des- cendre au type 64. On constate en effet. en comparant les chiffres notés jusqu'à ce jour, que la valeur numérique du faisceau tend à diminuer en passant des Invertébrés aux Vertébrés et en général des animaux inférieurs aux supérieurs. Le faisceau spermatique du Lézard paraît, d’après une évaluation ra- pide, composé de 32 spermies; de même celui de la Vipère. Il y aurait, si le nombre 128 se véritiait chez le Moineau, un saut considérable en allant de l'oiseau au mammifère. Peut être trouvera-t-on des Oiseaux d’un type supérieur offrant des faisceaux à 64. et des Mammifères d'un type inférieur (formes de passage) avec des spermatoblastes à 64 ou 32. L'homme, avec ses spermatoblastes de 16 et de 8, tend, semble-t-il, vers une réduction numérique de son fais- ceau. Tout porte à croire que le spermatoblaste du Mammi- fère procède, comme la colonie spermatique des animaux inférieurs, d’une cellule initiale unique (spermatogonie) qui, se divisant suivant la série 2, #4. 8, donne lieu à une spermatogemme typique, c'est-à-dire à une masse plurinu- 500 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE cléée, avec un nombre de noyaux correspondant à la valeur du faisceau. On observe dans les frottis convenablement fixés un grand nombre de boules protoplasmiques, isolées les unes des autres, englobant d'ordinaire 2, 4, 8 ou 46 noyaux. On remarque encore, en examinant ces boules, que les noyaux offrent tantôt les caractères des spermatogonies, tantôt ceux des spermatocytes ou des spermatides. Les formations de ce genre (spermatogemmes) peuvent, dans certaines circonstances, être reconnues sur les coupes. Le sperma- tocyte du Mammifère subissant vraisemblablement une seule cinèse réductrice (les spermatocytes de 2*° ordre décrits par quelques auteurs ne sont, suivant nous que de jeunes spermatides), le spermatoblaste de 16 se formerait d'une spermatogemme à 8, observé parfois chez l’homme, d’une spermatogemme à 4 spermatocytes. Peut-être y a-t-il toutefois, à côté des spermatoblastes normaux, des faisceaux plus forts (souvenir d’une phase ancestrale ?) et des faisceaux plus faibles, imputables à une atrophie partielle. On trouve en effet dans les frottis de grosses boules plurinucléées avec un nombre de noyaux supérieur à seize (jusqu'à 32 et plus) et, comme contre- partie, de petites spermatogemmes offrant un nombre de noyaux (spermatocytes) impair ou incomplet. La spermatogonie initiale, dont se forme la spermato- gemme,. dérive vraisemblablement de la prolifération de l’'ovule mâle, pendant les périodes fœtale et infantile, et la cellule sertolienne d’une cellule nourricière (folliculeuse) du follicule primordial. La colonie spermatique et la cel- lule nourricière étant plongées au début de leur formation dans un même syncytium, le lien intime qui, jusqu’à la fin de la spermatogénèse, continue à les unir, s'explique par la persistance d’une attache protoplasmique, sans qu'il soit nécessaire de faire intervenir un phénomène de copu- lation ou de fusion. La trainée protoplasmique qui unit le spermatoblaste au noyau sertolien n'a en réalité jamais cessé d'exister. ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 501 Séance du 4 octobre. R. Gautier. Mesure de la base géodésique du tunnel du Simplon. M. Raoul GauTIER donne quelques détails sur la mesure de la base géodésique du tunnel du Simplon exécutée du 18 au 23 mars 1906 par la Commission géodésique suisse avec la précieuse collaboration de M. Ch.-Ed. Guillaume, directeur-adjoint du Bureau international des poids et mesures. Cette mensuration très intéressante et bien réussie, comme le prouve la concordance à 2 centimètres près des mesures aller et retour de la ligne de 20 kilomètres de longueur, a été faite au moyen de fils d’invar de 24 mètres de long. Pour les détails, voir «Procès-verbal de la Commission géodésique suisse du 42 mai 1906 » et « Quelques données sur la mesure de la base géodésique du tunnel du Simplon communiquées à la 15° Conférence de l’Association géodésique internationale à Budapest, septembre 1906. » M. Gautier donne aussi quelques infor- mations sur les principaux travaux présentés, à Budapest, à la Conférence géodésique. BULLETIN SCIENTIFIQUE PHYSIQUE W. Scuuwipt et K. KURZ. RADIOACTIVITÉ DES SOURCES DANS LE GRAND DUCHÉ DE HESSE ET LES RÉGIONS VOISINES (Phys. Zeit., 1, n° 7, p. 209-224). Les expériences sur la radioactivité des sources du Grand Duché de Hesse et des régions voisines entreprises par les auteurs avaient pour double but de rechercher d’abord comment les substances radioactives sont réparties dans l'écorce terrestre, puis de rechercher ensuite si l’émanation que contiennent les sources est uniquement de l'émanation de radium ou si l'on y rencontre l’émana- tion d'un autre produit radioactif. Les mesures ont été faites d’après la méthode de W. Schmidt; elles ont toujours eu lieu sur place, quelques instants après la prise de l’échantillon d'eau. Les résultats sont les suivants : Les eaux de source présentent presque toutes une cer- taine teneur en émanation de radium. Parfois cependant, on à pu constater la présence d'émanation de thorium. La quantité d’émanation contenue dans l’eau d’une source ne semble dépendre en aucune façon de la profondeur de laquelle vient la source, de sa force, de ses propriétés chimiques ou de sa température. Par contre, il y a une relation facile à constater entre les conditions géologiques des terrains que traversent les sources et la radioactivité de celles-ci : les sources provenant de formations éruptives sont beaucoup plus actives que celles provenant de sédi- ments. Les moins actives de toutes sont les sources des terrains calcaires ou des sables. PHYSIQUE. 503 Les plus radioactives des sources étudiées sont quelques sources médicales ; d'autre part, les sources médicales ne sont pas du tout toutes les plus radioactives : quelques-unes n'ont qu'une radioactivité très faible. Le degré de radioactivité d’une source n’est pas en rela- tion avec le degré de radioactivité du dépôt que son eau tient en suspens. Des sources voisines, assez radioactives, amènent à la surface de la terre des produits radioactifs solides dont l'intensité est toute différente. G. RŒSSLER. THÉORIE ET CALCUL DES LIGNES A COURANTS ALTERNATIFS, traduction française par E. Steinmann, D ès sc., professeur à l'École de mécanique de Genève (Paris et Liège, Ch. Bérenger). C’est une heureuse idée qu'a eue M. le prof. E. Stein- mann de mettre à la portée des lecteurs de langue fran- çaise l'excellent ouvrage de M. Rœæssler, le savant profes- seur à l'École technique supérieure de Danzig, sur les lignes à courants alternatifs. A l'heure actuelle, la question des transports de force à très grande distance devient capitale : il est donc nécessaire que tous les techniciens soient au courant des perturbations que peuvent occasionner les phénomènes de capacité et d’induction dans la propagation du courant alternatif. C’est précisément la complication de ces phénomènes qui tend à rendre au courant continu pour les transports à grande distance la place première qu'il occupait jadis dans l’industrie électrotechnique. L'excellente traduction que M. Steinmann vient de nous donner rendra certainement de réels services à tous les ingénieurs soucieux de pouvoir comparer les avantages et les inconvénients des deux systèmes en présence ; à ce titre, cette lraduction ne peut manquer d'obtenir un légi- time succès. C.-E. G. 504 BULLETIN SCIENTIFIQUE. CHIMIE FR. FICHTER ET R. GAGEUR. CONTRIBUTION A LA CONNAIS- SANCE DU PERI-AMINONAPHTOL {Berichte d. Deutsch. Chem. Ges.. t. 39, 1906, p. 3331; 20. 10. 1906. Bâle. Labora- toire I de l’Université). Le 8-Amino-1-naphtol a été décrit en premier lieu dans un brevet allemand. (D.R.P. 55404). On l’obtient en fon- dant l’acide 4.8. Naphtylamine-sulfonique avec de la po- tasse et de la soude caustique à 220° puis à 260-280°. Les auteurs en décrivent dans leur mémoire un certain nombre de dérivés qui serviront à bien le caractériser. Ils en ont préparé entr'autres les dérivés acétylé, benzoylé et formylé. Ils ont constaté que le 8-Acétamino-1-naphtol se combine avec le chlorure de diazobenzène. Lorsqu'on chauffe l’acétaminonaphtol en solution acéti- que et qu'on y ajoute du brome en grand excès il y a une violente réaction et il se forme le Dibromure de tribrom- u-méthyl-naptho-péri-oxazol correspondant à la formule : C.CH° ZA N_ 2110 ee e Br Br En réduisant ce dérivé il se forme un produit tribrome. Le Benzoylaminonaphtol traité par le brome dans les mêmes conditions ne donne qu’un dérivé-tribromé. L’acétate du 8-Amino-1-napthol fournit par l’action de l'acide nitrique un dérivé mononitré dans lequel le groupe nitro entre en position 5. Le péri-aminonaphtol peut être diazoté, mais suivant les conditions dans lesquelles on fait réagir sur lui l’acide nitreux il se forme un dérivé diazoïque ou bien une qui- none-oxime, ce qui est conforme au double caractère qu'in- dique sa constitution. 505 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES A L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE PENDANT LE MOIS D’OCTOBRE 1906 Le 4°, forte rosée le matin et le soir; couronne et halo lunaires. 2, forte rosée le matin. 3, pluie à 10 h. du soir. 4, pluie à 7 h. et à 11 h. du matin ; couronne lunaire. 5, brouillard le matin; pluie à 1 h. et depuis 7 h. du soir; orage à 6 h. 35 m..; violents coups de tonnerre. 6, pluie à 7 h. du matin. 7, forte rosée le matin et le soir. 8, brouillard le matin. 9, très forte rosée le matin. 10, forte rosée le matin et le soir. 12, forte rosée le matin. 13, forte rosée le matin. 14, pluie pendant la plus grande partie de la journée. 16, forte roséc le soir. 18, forte rosée le matin et le soir. 19, forte rosée le matin, 20, forte rosée le matin ; couronne colorée du soleil à 11 h, 21. très forte rosée le matin et le soir. 22, rosée le soir. 24, forte rosée le matin et le soir. 25, forte rosée le matin; pluie à 7 h. du soir. 30, halo solaire à 11 h. ARCHIVES, t. XXII. — Novembre 1906. 35 | 20 FI | O‘or G & 1 5 6'EI I (A) a 9ùT ‘ur ur Saunoy,p| ‘U Y& 91quoX | ANOJNEF a — 4IAT4 OS RE I Em &9°98 Fe 9'LT s're G'o8 £°Le r Le 0°68 L'O0£ SALE F'I£ & IE F'6& 0'L8 6° Lè 9°68 G'ee F IG p'LT l'£8 5°re 0'E2 8 98 l'S8 £'sa s'0$ 9°06 LS F'Sè 81 L'6& 5 0€ “uw auu, 407 U6 Ha 6‘IGtls'e |L'r loc lo'e | 9e | | | | 9F°0 + | L6'98 TL 98 ô I 6 6 8 (ON g'$ "A6A)) | ‘HSIT 9O'ST | £'9 || e2*or- | z£'6 r'9 ar 6 01 | 01 |8 L'I atupeol|() ‘SIT 0'68 | G'T BTS eu CON OT Gy Le 9 8 6 S°T7 { © MSSIO0 ‘A|T 8 Cô:| 060 | MST — |99Fe. || pres g'a 6 6 OT ES Se "ABAIIT EST S°88 | 6°G8 || 90°T + | ra'La || 0'98 0'& 6 OLMMOIM ANT &°6 I ANNII “NN L'8e | 018 || GET + | cC'La || L'8a no OT) AOTE| NOTE) 8° ‘JRAÏT *MSSIO ‘M0 "ST 068 | r'L2 || 16° + | aT'8a || 9°Le G'F 6 |O1|6 L L'0 otuTe2||f :S10 °N10 °S] 8°62 | 6°88 || ra°£ + | 9p'62 | F'62 Jen 8 0 I F e'0 oUUTE9||0 AS IT °NI0 ‘ST L'I16 | S°68|| 995 + | 06’08 | 868 ss | € 0e Tee EL p'Il eu) ‘SIL ‘N|O "ST 0'88 | 2'16 | ses + | sc'es | GIE c'e è 0 ) OT T°T ATU[LO||T ‘Sin *N10 SI S G6 6 N6!|| 09" + |MCG'TS nec c'e | z D Ra Ro 0" HA SANS TE NT D RS L'08|| 16°G + | -99°TE | LUS Get G 0 9 L que I °NIT ‘HN 2NIIT "SI 6 6 68 || PL'£ + | CO0'08 | 9°08 0'& L I L OT p'0 em) ‘HS °"SI0 SNS 6C 8 /10))|66L"r + 790 824) L°G L OTAIRr L Zu ll °NI0 ST °NI0 SI S°68 | T'L& || 60" + | r'e8c |at12 CMS £ (0 0 L QUE ll °NI0 AS °NI0 "SI L'08 | G'82 | 80'e + | 68'68 | r'68 NT JA I 12 OT o'£ "4840 AS °NIT "Œ] F8 | 0 SE || 90 = | FE'Ce | 82e || Ge AO robin ou TI ŒANIT ‘HNIO SO "SI L'&8 | F'08 || C6G'r - | Lr'Iè | L'e8 (IT OT \ROIN)MNOIT g°? 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Moyennes l'edéc. 29.76 29.63 29.81 29.82 29.92 28.29 29.00 29:32 29.33 2e » 925.03 25.02 25.36 25.63 24.92 24.60 25.33 25-59 29.19 3e » 27.60 27.46 27.36 27.14 25.98 25.22 25.42 25.65 26.46 Mois 27.47 21.38 27.51 27.52 26.62 26.01 26.59 26.76 26.97 Température. 1'e déc. 410.38 + 9.56 +10.10 +-14.97 +17.71 +17.22 +14.56 412.17 +-13.33 2° » 8.53 7.99 7.90 12.02 1444 13.88 11.60 9.74 10.76 3° » 8.71 8-09 7.15 4256 414.81 14.31 11.8 9.92 11.00 Mois + 9.19 + 8.53 + 8.56 +13.16 +15.63 15.11 +12.63 +10.59 <+11.68 Fraction de saturation en °/;. lre décade 93 93 94 77 6 72 78 8 82 2e » 87 91 93 14 67 70 78 86 81 3° SCA 91 91 75 67 69 72 87 80 Mois 90 92 93 76 66 70 76 86 81 Dans ce mois l’air a été calme 403 fois sur 1000. NNE 64 "€ S — = —— — 4.52. Le rapport des vents Son. 12 1.92 La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 7°.8 W. Son intensité est égale à 14.0 sur 100. Moyennes des 3 observations Valeurs normales du mois pour les (2, 1n, 92) éléments météorologiques, d’après ; k pan Plantamour : Pression atmosphérique... .... 726.95 mm NÉDIIOEÉ Eee de reetaeen 6.1 Press. atmosphér.. (1836-1875) 726.91 DEEE 9. il 76 Nébulonté 27." (1847-1875). 6.9 DE se 3 Hauteur de pluie.. (1826-1875). 101%%.0 e THIH2X9 ,. pie,ss Nombre de jours de pluie. (id). 12 4 Température moyenne ... (1d.). + 9°.58 Fraction de saturation,....... 802% Fraction de saturat. (1849-1875). 83 °/e 909 Observations météorologiques faites dans le canton de Genève Résultats des observations pluvioméetriques [l Slation CELIGNY COLLEX CHAMBESY | CHATELAINE | SATIGNY ATHENAZ COMPESIERES | RS OS SR | [l Hauteur d'eau 32.0 33 33.8 10-28 35.0 34.0 22.0 en mm, | Slation VEYRIER OBSBRVATOIRE | COLOGNY PUPLINGE JUXSY HERMANCE SEE | inter du | 39.9 | ne | 50.7 | 37.2 | 36.8 | 36.0 en mm, | Durée totale de l'insolation à Jussy : 164h.7. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AU GRAND SAINT-BERNARD PENDANT LE MOIS D’OCTOBRE 1906 Le 2, pluie et fort vent. 5, pluie à 9 h. du soir. 10, très fort vent; brouillard le matin et le soir. 11, très fort vent ; brouillard le matin. 13, brouillard le soir. 14, brouillard et neige. 16, brouillard le matin. 17, brouillard le matin et le soir. 18, brouillard le soir. 19, brouillard le matin. 25, pluie et neige. 26, brouillard à 1 h. du soir. du 27 au 29, brouillard le soir. le 30, pluie et neige. le 31, brouillard et neige. (4 58) ENEN ‘um (4 Fa) IneqneH | In9}ntH aln1q LE F y (Cr :87 OT OL [01 | OT IS ‘MSIE ANS "MSIE ‘MS OT OL POP | 6GRIET'AMSIP MSIE MSIE MS 6 OT | OT | 9 ÎT ‘MSIT ‘MSIT ‘MSIT ‘MS G OT | Fr 0 ÎT ‘MSI ‘MSIT ‘MSIT ‘AN G OT IOT G [8 ‘MSI ‘MSIT ‘MSI ‘AN (e è DT RIT EM SEIN TC PSN T0 EN ( 01 | F COOL N A ORIN TE NS TON CIN & I 0 PORT SR ENT CU FIN OMAN TN CTI 0 0 CARO D MANEAN TON) PSN RTC TN (il 0 0 0 [TI ‘MSI ‘MSI ‘MS ‘MS 0 Gi) At O0 ÎT ‘MSIT ‘MSI ‘MSI MS £ ( £ GA NSP NS ITEMS | Te NS OT O1 | OT | OT ÎT ‘MSIT ‘MSIT "MSE MS 8 (eZ DIT ANS | MANS TN SIT ANS 8 OT | & OT |& ‘MSIS 'MSI8 l'MSIS ‘MS £ 0 0 CAN AN REIN NT TEINT Fr 0 G @n Me: AGIT UNI TON S TN ANS OT OLA OS | NOTES AN CRAN A RUTNT TRS G OT | £ I NS ANS ANS IN 0 ( 0 COMTE RAIN TE NT TIN OT OT | OL | NT |& :MSIT "MSIE "MSI MS 6 OT | L OI [8 ‘MSIE "MSIE MSS ‘MS (à) 0 I O0 [I :'MSIT ‘MSI MSIT ‘ŒN 0 0 0 DO Tr N TNT TRAIN D GEINI 0 ( 0 OO CANS ITR INTER ANG TES £ 0 g OS ENT NT IN MEN 9 [OT | 9 & [IT "MSIT © MSIS 2MSIT. “EN (e @ |E OT CANIN IS CAN D CHN (é 0 Ce OMIS CANIN CANIN L (D) M Mu NC “18AZ ‘MSN ‘HNIÎIT ‘AN 0 0 0 |O T ‘ANT ‘ANT ‘ANIT ‘HN Se ‘u6 | Abe) MU N2 ueurmo | “46 | Pur Ü | UP TT, HLISO'TNAAN 9067 HMHIHOLIOO LNH À co'à + c9'99 [8999 |F9" 99 £9°99 ESIN re | c'og || s nt - | rec v'0G | r'ec |-F'e0 À re c°09"| 2°ce Ibp'S — | 0.801 r'ec rc | 2094 0e 8° 29 | r'29 |ÉOE — lc29)) 9:20 |pa0 Set es 1269 | 2°e0 00 AO FOMI RE etoile c TON "er &°G9 | L'F9 | 9°L + | g°co || 0°c9 | L'r9 | c'r9 | 12 089 |S'EMIeT"E ET 8e 000) 0 C0 ie TONES 70 AN 02 F'69 | 6°89 | £'e + | 1'69 269 | r'60 RS A0 ICS Dés ON SET NTI DIe ne SET AIRES Pot CM NS en Per Re 2 OT 2 BE TIMINCS (6e 0 DE A AC RS 07 NE EP RC eee GG NOT ROSES ETAT ADR TOR ITS CAL NDNGON SCO OZ ONILS NE GONE ON INDE 9289120" L9N NCA EC ONE ER 0 Neo ONE CASON IRC EION ECS CRE DE 0 HELON SOIR TE SOIT P'69 | I'29 | 9° + | 089 098 0970 TEL 0°99 | 8°09 | 9° — | 629 | 8°S | 6:29 | 6°09 L or O9 RG = 66000 0100 NÉE CAIN TEE CAR eT (DST TR O0 NON IE ECS AA MS Tree Tr OO 66 LG a |NG T9 110109, | 20m coN Mer G'C9 | G°r9 | T'O +.| 0°cg || &°G9 | 0'cg | 6°#9 | ET GULO | SECON NOEL AEEN NO LOI NON MCE ONIE TE TOMINTT 0‘OL | 0:69 | £°7 + | p'69 & 69 | 2°69 | 869 FOI G'OL | £°69 | 67 + | 0°'02 || 0°0L | 9°69 | £'o1 Î 6 0°0Z | 1°69 | &'r + | Fr'69 || G'69 | r'69 | Fe le SOL NCRGON RCE EN MT 0 | FER O LS )MonTye ONE DATA INTIGON OSEO) RS UOLe Mers 0 RCE NIA0 GUOLA INT 69 pr + 669 he 69 n/a nc POLLAINOSO RCE 6 AO MICRO OR MONO G°69 | 6°29 | 6'& + | 9'e9 | 2°69 | r'89 | re | € OYOL | 7269. || "ee" 0760 6°69 | 8°69 | ‘69 | & aol Noseo cc Mr con | TO NT 070 ere ‘uw ‘uw ‘ww “uw ‘uw | ‘ww ‘uw D 4} ‘ul *UIOuU E 5 —g np —+- wu00G ANÔTHHHASONLY NOISSHH anof ŒUVNHMAH-LNIVS ONVHI — ———_——— 906T HMHAOLOO ANMVNHMAH-LNIVS OANVHID D PE D PE RER EE RE ES PRE EN (CE 6L AS) FL ne 89°F + | Fè 0 — | gr'& + 00°& + CET + co‘ + 09°Q + SUN CG C6 | +6 CG Dee (NE L'0 - moe pre CNE “hi I£ C6 cpl oc CE 0€ — C'G - &'I- L'E- are 0'+- 0°G- | 0€ L6 CG 06 96 | 9% 96 are CES CE CRC CRC 0e Tic 68 O0T CL 68 O0L | IS cg &' 0 + pie SD + Res CIC p'0 — 1 sè O0T 09 £8 001 | C8 cg che Su 9°& + At) be CUS ie Er 9°0 + Lé 86 cs F6 C6 &6 CG S'F CADÈT A0 an s°I F'0 + c'e Y'I 98 CG ce OL CGI &9 HO 0'£ 6:9 + S'F &'£ 0 L er ca OL èc 6G co 9G LG F'S 0'£ AFL L'e SF £'8 0'‘F Fè co èr ge ce LF LG 0°8 6'8 L'9 + GT 9°F 0'L 0'£ era (Sy cc p9 IL &9 09 cpl De CRU 9°F 6'£ 9°9 g'£ èè ès &9 FL GL je OL £'q CADET gr + ge £g € G'F 8'I + T8 &6 OL 98 68 cg ce 9°g CADRE 9°& + CET: Pal 0°£ = 08 86 08 €6 LG CG RROS OT gts BTE QU go + GO EN) CL 66 06 16 86 96 96 H°1t) Pate en 60 - Le ane ITS SI 007 | SL e6 cé." 78 |" 001 | = L°0 tres 0 + Un A 9°0 + co ot 86 sc 6L COR EE BUG p'e 8°e - CUS OUTRE MO 9'T Ben NEO 66 cL &s PS a 28 LL AT RCE 9 0 - ‘I = CE 9'0 Cie = CT O0T 06 86 66 | "001 | 001 e'8 ae QI = Po = EM = 9'& ras FI 001 8F &s MOOD ICE GS INT, 0 CRE eL+ AU 9'F 9'0 - g &6 èy 69 06 0 | 99 0'9 GTS CRC F'à O°T + s°c T'0 - êl O0T 8G 8e CL 06 | 66 1 0°0 e°0 + 60 F'0 c'0 TO TL II O0T | 09 è6 OO UMTS UN GG &:c OT: Cet |A SU aie C'T OT 81 sè F9 HERO F9 L°e ag 92Gu+ 6°G &'e 9°8 0°F 6 08 LI ce ME PRE) Lè &'6 s'£ 9°Q + 1'9 0'e l'8 fie 8 &6 L& cg 08 8! 8£ 86 s"0 S'°r + G'F 9'F Du) F'è L è6 (er) &8 &g OL 06 s'9 0'& COURT 0°f c'£ g'9 g'e 9 O0T 0G 68 001 | GG êL 0°‘0x 0'£ ONE 8" F'£ g°6 8'F g | 96 09 cs 06 |" &L «| 66 &'6 g'e St 9 0° T6 9°F r | G6 y 89 09 ras &G 9'8 ete Fr 9°G 0'F G'8 & Fr Lea) C6 8£ LG è6 9€ CF PL Qu CCE 9'F. g'e ou 2°£ Nu QL cè zo 29. |L 0€ | F9 (Ir &°0 + g'I + Che 0°& + &'L + COR RT | 0 0 0 0 0 Le] [0] mm | *XEN “UN | USA oE | 6 | “gr | qe À unurxeg | unuuiy | : re EST | Satneu 6 oimeq goinoy 2 Li | —_—_—__ TT { —— *— __ — — mm, ©" 0/, NA NOILVHNLYS HG NOILOVHA AHALFHAANAT, SMTE | à GP PL D PI D D 512 MOYENNES DU GRAND SAINT-BERNARD. — OCTOBRE 1906 Correction pour réduire la pression atmosphérique du Grand Saint- Bernard à la pesanteur normale : appliquée dans les tableaux. Pression atmosphérique : 500" | — (mm,99, —_ Cette correction n’est pas Fraction de saturation en ‘/, 7 h. m. 1h.s. 9 h,s. Moyenne Th.m. 1h.s8 9h.s. Moyenne lre décade 69.38 69.64 69.89 69.63 67 GMA 2e » 64.33 64.51 65.10 64.60 89 82 89 87 3e » 66.23 65.86 65.21 65.81 76 11 85 79 Mois 66.63 66.64 66.68 66.65 18 _: 76 OU EES Température. Moyenne, 7h. m. 1h.s 9h.s TERMES RS D 2 8 4 De décade L 32% L 7.66 + 378 + LUN 2e » —-. 4.60 + 1.94 — 0.28 + 0.02 — 0.05 3e » + 0.21 + 92.67 + (0.62 + 1.17 + 1.03 Mois + 0.60 + 4.05 + 1.35 + 2.00 + 1.84 Dans ce mois l’air a été calme 40 fois sur 1000. Le rapport des vents == = — 0:65: La direction de la résultante de tous les vents observés est S. 45° W. Son intensité est égale à 32.3 sur 100. : Pluie et neige dans le Val d'Entremont. Station Martigny-Ville Orsières Bourg-St-Pierre St-Bernard Eau en millimètres..... 18.8 60.3 95.9 99.9 Neige en centimètres... 00cm 00cm 37cm 63cm | ! ALBERT BRUN QUELQUES RECHERCHES SUR LE VOLCANISME Ilme PARTIE ERUPTION DU VÉSUVE (Avr 1906) Photographies de l'auteur Fic. 1 et 2 Le champ de lave près Bosco tre Case: fumerolles de chlorhydrate d'ammoniaque. Le sel est déposé en croûtes blanches sur les scories noires. Fc. 3. — Apparence du ciel pendant la chute des cendres et maison prise dans la lave, Bosco tre Case, 15 avril 1906, Fi, 4. et 5 Le Vésuve sous le manteau de cendres grises, et projections de cendres fines au cratère, dans la journée du 16 avril 1906. Vue prise un peu au-dessus de l'observatoire: on distingue le début du ravinement du cône par les avalanches, EG. 6 Avalanche chaotique de cendres rouges, lapillis et blocs anciens, à température élevée, arrêtée au milieu des cendres grises, Sur le Piane, 16 avril 1906. Archives des Sciences physiques et naturelles, novembre 1906, tome XXII. — LA THÉORIE HXDRODYNAMIQUE DEN NEICHE PAR le Prof. George CHRYSTAL ! d'Edimbourg Le mémoire que nous analysons ici constitue une des plus importantes contributions à l’étude des seiches, tant au point de vue théorique qu’au point de vue des nombreuses vérifications expérimentales des formules. Ce mémoire a été suivi de plusieurs autres travaux sur le même sujet: Calculation of the periods and nodes of Lochs Earn and Treig, etc. * by Prof. Chrystal and E. Maclagan-Wedderburn et Some experimental re- sulls in connection with the hydrodynamical theory of Seiches * by P. White and W. Watson. M. le Prof. Chrystal fait d’abord rapidement l’histo- rique de la question des seiches, en rappelant que les premières observations de ce phénomène furent faites sur le lac Léman en 1730 et que le nom même de 1 On the Hydrodynamical Theory of Seiches, by prof. Chrystal, Trans. of the Royal Soc. of Edinburg, vol. XLI, Part. III, n° 25 1905. ? Trans. of the Royal Soc. of Edimburgh, Vol. XLI. Part. III. no 32, 1905. * Proccedings of the Royal Soc. of Edinburgh. Vol. XXVI. Part. III, 1905-1906. ARCHIVES, t. XXII. — Décembre 1906. 36 14 THÉORIE HYDRODYNAMIQUE DES SEICHES. «seiche » adopté généralement était un terme local en usage seulement chez les riverains de notre lac. Puis le phénomène fut observé sur d’autres lacs, en particulier sur les lacs d’Ecosse pendant le tremblement de terre de Lisbonne, en 1755. Mais ce n’est qu'à partir de l’année 1869, que l’on peut parler d'observations exactes et méthodiques ; ces observations entreprises d’abord par Forel dans sa sta- tion de Morges, ont été poursuivies par Plantamour avec son limnographe de Sécheron puis par Ed. Sarasin de Genève, avec son limnographe portatif qui permit à ce dernier d'étudier les seiches des principaux lacs de la Suisse. Depuis lors les observations se sont mul- tipliées partout, portant sur les nappes d’eau les plus variées de situation, de forme ou de grandeur, depuis le lac Erie, long de 396 km. et dont les seiches obser- vées par Henry ont une période de 15 heures jusqu’à un étang de 4414 m. de longueur dont la période d’os- cillation est d’après Endrôs de 14 secondes. Ces nombreuses observations n’ont pas encore été discutées méthodiquement, mais on peut dire qu'en gros la théorie de Forel, qui envisage les seiches comme des oscillations stationnaires, longitudinales ou trans- versales, d’un lac est généralement admise. Dans un mouvement de cette nature, chaque molécule liquide oscille synchroniquement avec toutes les autres, la période et la phase de l’oscillation étant les mêmes pour toutes ; les déplacements varient seulement de grandeur et de direction, lorsqu'on considère deux molécules dif- férentes. Si l’on observe par exemple une seiche longitudinale dans un lac de largeur constante et de section rectan- THÉORIE HYDRODYNAMIQUE DES SEICHES. 515 gulaire, mais dont la profondeur varie d'un point à un autre, les déplacements, horizontal et vertical, d’une molécule de la surface, située primitivement à la dis- tance x d’une des extrémités du lac prise comme ori- gine, seront exprimés par les formules : Ë = œn (x) sin n (t—+) t = Xx, () sinn (+) formules où { représente le temps rapporté à une époque 27T ee He fixe, + la phase et T — Br la période de l’oscillation. Les nœuds sont les points de la surface où le dépla- cement vertical de la molécule est nul, c’est-à dire les points dont lx a une valeur annulant la fonction y (x). La seiche est uninodale, binodale, etc. suivant qu'il y a 4, 2, 3, etc., valeurs différentes de æ annulant cette fonction. Les ventres correspondent aux valeurs de æ qui an- nulent la fonction © (x), c’est-à-dire aux molécules dont le déplacement horizontal est nul et qui par suite vibrent verticalement. Les ventres alternent avec Îles nœuds et la longeur d'onde est égale à 4 fois la distance comprise entre un ventre et un nœud. La longueur d'onde varie en général d’une région du lac à une autre. Les équations hydrodynamiques se simplifient beau- coup lorsqu’on peut considérer la longueur d’onde de la seiche comme très petite relativement à la hauteur d'onde, c’est-à-dire lorsqu'on a affaire à des vagues très longues, ce qui est toujours le cas dans les seiches. Dans ce cas, et en supposant la profondeur du lac à peu 516 THÉORIE HYDRODYNAMIQUE DES SEICHES. près constante, les équations du mouvement d’une mo- lécule sont les suivantes : Ë = À, sin = sin my s (t-r) 1h f} T . gd dyr Rp el ie L=— I Ay COS I équations où ! représente la longeur du lac, d sa pro- fondeur, x l’abcisse de la molécule par rapport à l’une des extrémités du lac, g l’accélération de la pesanteur, t le temps, À, et + des constantes. Par suite, dans un pareil lac la période" de la seiche uninodale est égale à 2 l/ y gd; etles périodes respectives desseiches unino- dales, binodales, trinodales, ete., sont proportionnelles aux termes successifs de la série 1, +,+, + ete. Le nœud de la seiche uninodale aura donc pour abcisse x, — 1/2; les nœuds de la seiche binodale auront pour abscisses +, — 1/4 et &, = 3 1/4 ; les nœuds de la trino- dale 4 =4}5,; 29 S0)/64d0=0511/6.:1ete0nmvoil aussi que dans ce cas théorique, la longueur d’onde reste la même en toutes les régions du lac; les ventres sont équidistants des nœuds voisins, etc., comme pour les ondes sonores dans un tuyau d’orgue ouvert aux deux bouts. Mais, lorsque la profondeur du lac varie d’un point à un autre, la position des nœuds et des ventres est al- térée, même si l’on suppose que la largeur du lac reste constante et que sa section est partout rectangulaire. Dans ce cas, les périodes des seiches ne sont plus pro- 1 Voir F. A. Forel, Formules des seiches, 1° mémoire, Arch. des sc. phys. et nat. 1876. T. LVII, p. 278. THÉORIE HYDRODYNAMIQUE DES SEICHES. LA portionnelles aux termes de la série 1, +, +, +, etc. pas même pour les seiches pures, c’est-à-dire qui ne sont pas formées de la superposition de plusieurs sei- ches. Le rapport des périodes devient en général in- commensurable. Ainsi pour un lac dont la section longi- tudinale aurait la forme d’une parabole et dont la profon- deur maxima serait À,, on aurait T, —7l/y1)gh,, de sorte que les rapports seraient les suivants : 1 ( 1 ee Réciproquement en choisissant convenablement la for- me de la section longitudinale d’un lac on pourra produire des rapports arbitraires de périodes. Il n’est donc pas étonnant de rencontrer quelquefois des rapports de périodes plus ou moins compliqués, et la seiche à la quinte de M. Forel, dont la période est de 39 minutes au lac de Constance, pourrait bien être une simple seiche binodale. M. le Prof. Chrystal à établi les équations d’une seiche pour un lac dont la section longitudinale est une courbe du quatrième degré (quartic curve) z2—b(1 — x'/a*Ÿ ; ces équations sont assez souples pour pouvoir être appliquées à tout lac dont la forme n’est pas trop irrégulière et l’on trouve que les périodes des seiches d’ordre supérieur ont des valeurs se succé- dant à peu prés comme les termes d’un série harmo- nique. Après avoir rappelé que le premier « Essai de théo- rie mathématique sur les seiches » dans des lacs de profil compliqué, est celui de Du Boys', M. le Prof. ® Voir Arch. des Sc. Phys. et Nat., t. XXV, 15 juin 1891. D 18 THÉORIE HYDRODYNAMIQUE DES SEICHES. Chrystal applique ses formules aux principaux lacs et donne un tableau très complet permettant de comparer les durées des périodes calculées aux durées observées. Cette comparaison le conduit à une discussion très inté- ressante des résultats obtenus par différents observa- teurs et de leur interprétation. Ainsi la seiche du lac Léman dont la période est de dix minutes et qui est in- terprétée par Forel comme une seiche transversale, peut parfaitement être considérée d’après les résultats du calcul, comme une seiche longitudinale heptanodale, car le calcul donne pour une pareille seiche une période de 10,04 minutes. On peut représenter les seiches d’un lac (de largeur constante et de section rectangulaire) par les vibrations d’une corde non homogène, tendue d’un bout à l’autre du lac et dont la densité serait en chaque point inver- sement proportionnelle à la profondeur du lac. La vibra- tion transversale de la corde représente le déplacement horizontal des molécules dû à laseiche, tandis que l'angle que fait en chaque point la corde vibrante avec l’horizon- tale représente le déplacement vertical des molécules d'eau. Les nœuds de la corde correspondent donc aux ventres de la seiche. Une irrégularité dans le fond du lac produit dans la seiche théorique une perturbation beaucoup plus forte si cette irrégularité correspond à un nœud que si elle correspond à un ventre. Avant de développer la théorie mathématique des seiches dans un lac de profondeur variable et de section variable, M. Chrystal décrit l'appareil de Maclagan- Wedderburn destiné à produire des seiches miniatures unidodales et binodales dans un récipient de forme donnée. THÉORIE HYDRODYNAMIQUE DES SEICHES. 519 La seconde partie du travail de M. Chrystal est con- sacrée à la théorie mathématique des seiches, théorie que je vais essayer de résumer briévement. La position des différentes molécules d’eau du lac étudié est rapportée à un système d’axes de coordon- nées rectangulaires, choisis de la manière suivante : la surface normale du lac (supposée plane) forme le plan horizontal des XY, l’axe des X coïncidant avec l’axe longitudinal du lac; sur cet axe, un point fixe O est choisi comme origine ; l’axe des Z est donc vertical. Considérons une section transversale du lac, c’est-à dire une section plane menée par un certain point P de l’axe des X, perpendiculairement à cet axe. Cette section sera définie, par la distance O P = # à l’ori- gine O0. Si l’on appelle b la largeur du lac correspon- dant à cette section et A l’aire de ladite section, il est évident que les grandeurs b et A varieront avec la sec- tion considérée et comme la position de cette section est définie par l’abscisse x, les grandeurs b et A sont des variables dépendant de x, c’est-à-dire des fonctions de x que nous désignerons par b (æ) et A (x). Considérons maintenant une section du lac parallèle à la premiére et infiniment voisine d’elle, c’est-à- dire située à la distance x+ dx de l’origine. Le volume de la tranche d’eau comprise entre les deux sections aura pour valeur : S — A (x) dx. Supposons qu'au bout du temps 4, la tranche S s’est déplacée, de sorte que la distance de la face postérieure À à l’origne n’est plus æ, mais æ +E ; alors l’aire de la section du lac n’est plus À (x) mais A (æ+Ë) et l’épais- seur de la tranche S dans sa nouvelle position n’est plus dx mais d (x + &), c’est-à-dire en développant ; 520 THÉORIE HYDRODYNAMIQUE DES SEICHES. dx + = dx ou dx (1 + +) il en résulte que le volume de la ce S, ou plutôt de la partie de cette tranche qui est située au dessous du niveau normal du lac aura pour valeur : A (x + 8) dr (: + a) Si l’on suppose que dans toute la largeur de la tran- che S le niveau du lac s’est soulevé d’une même quan- tité Ü (ce qui revient à supposer que touts les molécu- les d’une même tranche S se déplacent avec la même vitesse et dans le sens de la longueur du lac), alors la partie de la tranche S qui s’est soulevée au dessus du niveau normal du lac aura pour valeur : b (x) € dx ( + ni L’équation de continuité, c’est-à-dire l'équation qui exprime que la quantité ou le volume d’eau de la tranche S est le même dans la première et dans la seconde po- sition est alors : A (x) dr la (+ 8) +b (x) € far Li _ Ou : GG) = À GC 4 À) - A (+9 co) Pour établir les équations du mouvement de la tranche S, on néglige l’accélération verticale, à cause de la petitesse de l'amplitude de la seiche. La diffé- rence de pression sur les deux faces de la tranche S est due à la différence d£ du niveau du lac correspondant à ces deux faces. Cette différence de pression est donc THÉORIE HYDRODYNAMIQUE DES SEICHES. 521 ge dé par unité de surface, g étant l'accélération de la pesanteur et p la densité du liquide; d’autre part la masse de la tranche S par unité de surface est: ° dæ (1 +dé,dx). Le mouvement horizontal de la tranche S ayant une accélération égale à d’E/dt*, sera défini par l'équation: a Ca ER dé de (1 el de se Pr UT c’est-à-dire : dE dé d'Ë . ect ar (145) (2) En négligeant les quantités de l’ordre £* ou (dë/dx)", à cause de la petitesse des amplitudes, l’équation (1) se réduit à: 4 1 d RO (3) et l'équation (2) à: dE dé Pr “ Si l’on porte dans l'équation (4) la valeur de © don- née par l'équation (3), on obtient : d’£ d 1 F de T7 à is dx 16 A () ] G) Changeons de variables, en posant : ÉA(r)=u et IL (æ) dx =0 (6) Al dx ss $ g Lure OS -—— ES ne et l'équation (5) (multipliée par A (æ)) devient : ; du Ua dt? 9 A (x) b (x) dv? (7) et l'équation (3) se réduit à ; = (8) 522 THÉORIE HYDRODYNAMIQUE DES SEICHES. Puisque æ est une fonction de ” on peut poser A (x) b (x) — cs (v), ce qui réduit l’équation (7) à la forme : du NUL moe LA ER (This) L'auteur appelle courbe normale du lac la courbe qui exprime la relation entre les variables auxiliaires o et w, c’est-à-dire la courbe plane que décrirait un point mobile dont l’abcisse et l’ordonnée seraient les valeurs de s et de v correspondant à une même valeur de x. Puisque la seiche est une oscillation stationnaire, le déplacement £ et par suite aussi la variable auxiliaire u, sont des fonctions périodiques du temps. On peut donc développer la fonction w en une série de termes périodiques simples et écrire : u=>Psinn(t-1x) (9) P étant une fonction ne dépendant que de la variable vet - une constante. Les valeurs admissibles pour n dé- pendent des circonstances particulières pour chaque cas, mais il faut en tout cas que l’on ait: -nP=goc(v) — pour que la valeur attribuée à w dans l’équation (9) satisfasse à l’équation (7). Il en résulte que la théorie mathématique d'une seiche de petite amplitude dépend essentiellement de l'équation différentielle. EP n? dv? ui 4 5 (v) HE 0 ( 0) THÉORIE HYDRODYNAMIQUE DES SEICHES. 523 la fonction s(v) s’obtenant en éliminant x entre les deux équations qui ont servi à définir v et c(v) : Û SL (x) dr os (v) = A (x) b (x) Dans tous les problèmes traités par l’auteur, on as- sume qu'aux deux extrémités du lac on a ou bien: A (x) — 0, ou bien £ — 0, c’est-à-dire en tout cas, U —= 0. En outre, l'équation (7) peut être considérée com- me l’équation du mouvement d’une corde verticale pesante vibrant dans un plan, gs(v) représentant le rapport de la tension à la densité longitudinale et v la distance d’un point quelconque P de la corde à l’une de ses extrémités (lorsque la corde est au repos). La variable w représente le déplacement latéral du point P au temps { et la condition u — o est réalisée en fi- xant les deux extrémités de la corde. On peut donc dé- duire les déplacements Ë et € de la seiche du mouvement de la corde au moyen des équations : en AN(S) = - du/dv On remarquera que les nœuds de la corde corres- pondent aux ventres de la seiche et réciproquement. On pourrait donc déterminer expérimentalement les périodes et les nœuds des seiches pures d’un lac au moyen d’une corde pesante dont la densité en chaque point varierait en raison inverse du produit de la lar- geur du lac par Paire de la section transversale. Il résulte du théorème de Sturm sur les oscillations que dans un lac quelconque les seiches peuvent avoir respectivement : 1085 PU SOPIRNE ES MAG ventres et | NA ENST ARE RE nœuds. 024 THÉORIE HYDRODYNAMIQUE DES SEICHES. En d’autres mots, des seiches pures de tout degré sont possibles ; et la seiche la plus générale résulte de la superposition de seiches pures d'amplitude et de phase arbitraires. Cas d’un lac de largeur constante et de profondeur variable, la section transversale étant toujours rectan- gulaire : Dans ce cas : b (x) — const. — b et A (x) — bh (x), la lettre h désignant la profondeur variable. Les équations (7) et (8) deviennent : du du . TON g h (x) de (7°) du LY 7 & SE à condition de poser u — Ë h (x) au lieu de u —Ë A(x), ce qui revient à remplacer w par bu puisque À — bh. Dans le cas d’une oscillation stationnaire, on a: Éh(m)=u=Psinn (15) (9') avec : d?P n° de ? q h (x) Fi US Les équations (7 ), (8°), (9°), (10”) sont exactement les mêmes au point de vue mathématique que les équa- tions (7 bis) (8), (9), (10). Il n’y a donc théorique- ment pas de différence entre le cas général et le cas particulier où la largeur du lac est constante et où la profondeur seule varie, la section transversale restant rectangulaire. [l suffit pour passer d’un cas à l’autre de remplacer © par æ et a par k, c’est-à-dire de changer simplement la signification des variables et des cons- tantes. Par suite l’auteur se borne à traiter le cas par- ticulier, dont on peut se former une idée plus claire. La THÉORIE HYDRODYNAMIQUE DES SEICHES. HO largeur du lac étant ramenée à être constante et sa section transversale à être rectangulaire, il suffit pour être renseigné sur la variation de la profondeur, de connaître la section longitudinale du lac. L'auteur étudie d’abord la solution générale en sup- posant que la section longitudinale du lac a une forme parabolique. Reprenant l’équation différentielle (10°) en y posant: h (x) = p + q x*, équation générale d’une parabole p et q étant des constantes, on obtient : d?2P n? = P=0 ds Ÿyp+qr) js En remplaçant les deux constantes p et g par deux nouvelles constantes, € et À définies par les équa- tions : n° q CE js 7 12 pq p " l’équation différentielle devient : d?P c ? 3 ” LÉ NTENE TL (5 D’après la théorie des équations différentielles liné- aires du second ordre, on peut intégrer cette équation par des séries et l’on trouve : ACC HE) RES: (cn xt) (14) A et B étant des constantes arbitraires, tandis que S et C représentent les séries suivantes : . ; —1.2)) du on ele a (À. €) 1 2? + 13834 r 1.2 — ca c(c—2.3)) MAT) —T 1 — — © rt — x eve | 2.3 | 23%4.5 | le etes 526 THÉORIE HYDRODYNAMIQUE DES SEICHES. L'auteur montre que les fonctions C et S ont une cer- taine ressemblance avec les fonctions circulaires. On a par exemple, pour À — 0: C(c,:0,7)—=100s,# Ve Si(c 02) sinr Ve Dans tous les exemples traités par l’auteur, la cons- tante À — + 1. Les séries précédentes deviennent alors, pour À — “+ 1: C ce (c— 1.2) C (c Ds | 12N 3.4 1— LIRE (15) Te Cr c (c — 2.3) / NOEL + 23% 1.5 re (16) et pourri — 1: C UC DRUR 2) ES 6 (c, T) — À — 12 De | 1.2 SK 3.4 Di — BAS © (17) re UCI | CC 23) © (c, T') = À 93 DE TETE DE (18) et l’auteur donne à ces fonctions transcendantes les noms suivants : C (c. . — seiche-cosinus &(c, x) — seiche-cosinus hyp S (e, x) = seiche-sinus @ (c‘ x) — seiche-sinus hyp. Avec l’aide de tables donnant la valeur de ces quatre seiche-fonctions pour les différentes valeurs des varia- bles, on peut résoudre facilement tous les différents cas du problème des seiches : Exemple : Lac dont la section longitudinale a la forme d’une parabole concave et symétrique : En pre- nant l’origine O au milieu de la longeur 2 a du lacet en appelant h, la profondeur maxima, correspondant au THÉORIE HYDRODYNAMIQUE DES SEICHES. 527 sommet de la parabole, l’é- z quation générale de la para- £ 2 —… bole z = p + q x° devient dans ce cas particulier : É x? a — (0) —h, ( — ) RL np a? On a donc : Pour revenir aux constantes € et À, il suffit de porter ces valeurs dans les équations (12) qui ont servi à définir € et À, on trouve ainsi : n° 1 ue 7 a? L’équation différentielle fondamentale (13) devient : Pour ramener À à l’unité, il suffit de prendre pour variable (x/a) au lieu de x, c’est-à-dire de prendre une nouvelle variable w — x/a, ce qui donne : É 1 d’'P Te \g OT A OR EE, EE Pour retrouver la forme primitive, il faut écrire : dB yue a? n°Thog TT NE eu crus , n? ann la constante çc n’est plus alors —, mais —. hs hs 528 THÉORIE HYDRODYNAMIQUE DES SEICHES. Puisque : P —AC(c, w) + BS(c, w) l'équation. u — P sin n (t-r) devient, en se rappelant que u—#&h{(x), et que À (x) =" h;(l=0" ): u—=Ëh, (A —w?)= [A C(c,w)+BS (c, 0] sinn({— +) A et B étant des constantes arbitraires. On a aussi. un: du 1 du HE LE en ao 1 Tr Re LA C’ (ce, w) + B S’(c, | sin n (f— 7") C'et S' représentant respectivement les dérivées de CetS par rapport à w. Ces deux équations donnent les deux composantes & et © du déplacement d’une molé- cule de la surface du lac. Puisque la valeur de w contient en facteur À —#w* et que Ë est une quantité finie, on a u—0 pour w — HE 1, c’est-à-dire : AC(c, —1)+BS(c, — 1) = 0 mais les seiche-fonctions ont les propriétés suivantes : C(c, —1)=C(c,1) S(c, —1) = —S (ct) CS’ — CS —1 (20) Les équations (19) peuvent donc s’écrire : AC(c1)+BS(c, 1) = O0 AC(c, 1)}—BS(c, 1) = 0 équations équivalentes aux suivantes: AC (c, 1) = 0 BS(c, 1) = 0 Mais comme C et S ne peuvent pas s’annuler en même THÉORIE HYDRODYNAMIQUE DES SEICHES. 529 « temps, à cause de la formule (20) on doit avoir ou : bien : Fr RENT, C (1) =0 (21) ou bien : A=0 S(c, 1) = 0 (22) Or les racines de l’équation C (ce, 1) — 0 sont: er? Gi eee C2s—1—=(2Ss—1)25 et les racines de l'équation S (€, 1) — o sont: E—I2:S GR BUS Cs—2s(2s+1) Par suite, en reportant successivement les conditions (21) et (22) dans les équations qui donnent £ et£, on obtient les deux systèmes de solutions : AY Cas, w ) Sin Nss—1({ — 7) 4° ; à 0 Pour À Ü = — a OR CTEET w) SIN M2 8 — 1 (E— 1) : B S (C25, W) Sin 28 (t — ©) ( ha  2 ; à =; B 4 ; G=—— S'(cœs, 0) sin Nas (— rt) Dans l’un ou l’autre cas, si Ty est la période de la seiche »-nodale, on a: RME VAT a/y egh, ense rappelant que la constante € a pour valeur a°n°/h,q. Comme 24 est la longueur { du lac etque 6 — v (+ 1), on peut écrire : Terry +) gh ARCHIVES, t. XXII. — Décembre 1906. 31 530 THÉORIE HYDRODYNAMIQUE DES SEICHES. Ainsi pour la seiche uninodale : u —=1.2 T,=rl/y2gh C (c:, w) AL Nr C'(c,, w) = — 9 w DUT Sn (£ —c) A Ë — —- sin nr, ({—7:) = he Le nœud se trouve au milieu du lac, et corres- pond à: T wÙ = — = 0 a Si Cm est le déplacement vertical maximum à lune des extrémités du lac, on a CG, — 2 A/a —% A/l, par suite À — l C, /4, et le déplacement horizontal maxi- HUM SLA ER EN CE YEN: Pour une seiche binodale, on aurait : 2 = 2.3 T,=x//y6 gh, S (G, W) =w — w S’ (ce, w) = 1 — 3 w? Bx B(34?- a?) . | ie sin n, ({ —7"r) Ê = nos HUE ({— 7) TRE Il y a deux nœuds correspondant aux abscisses : W — — ste ÉD DINA CE et ainsi de suite. Cet exemple suffit pour faire comprendre la méthode, qui peut s'appliquer à un lac quelconque. Il suffit de remplacer la sectiou longitudinale réelle du lac par un ou plusieurs arcs de parabole. Les équations de M. le Prof. Chrystal relatives aux seiches ont été étudiées au point de vue mathématique THÉORIE HYDRODYNAMIQUE DES SEICHES. 531 par J. Halm ‘, qui les rattache à un groupe d’équations différentielles linéaires du second ordre. Enfin le travail que nous venons d’analyser sommai- rement se termine par une bibliographie des travaux déjà publiés sur le sujet des seiches, bibliographie que nous n'avons malheureusement pas la place de repro- duire ici, malgré toute l'utilité qu’elle pourrait avoir pour les nombreux physiciens de la Suisse romande qui s'intéressent à l’étude et à l'observation des seiches. René de SAUSSURE. ! Voir Transactions of the Royal Soc. of Edinburgh, vol. XLI Part. III, 31 juillet 1905. NOTICE COMPLÉMENTAIRE ZONE DES COLS RÉGION DE LA LENCK \ Charles SARASIN et Léon COLLET La description de la zône des Cols dans la région de La Lenck et Adelboden que nous avons publiée en jan- vier dernier‘ a provoqué la publication de la part de M. G. Roessinger * et de M. M. Lugeon ‘ de deux cour- tes notices comportant une série d’objections de faits et de théorie. Après une nouvelle campagne nous dési- rons répondre brièvement à ces deux publications en apportant quelques modifications à nos observations précédentes. A propos du Laubhorn M. Roessinger attribue au Malm les calcaires noirs qui forment la crête de cette 1 Archives, T. XXI, p. 56-79 et 156-195. 2? G. Roessinger. C. R. Soc. Vaud. de sc. nat. Archuves, t. XXI, p. 637-639. 3 M. Lugeon. Ibid. p. 542-643. NOTICE COMPLÉMENTAIRE, ETC. D99 petite chaine et constate que ces calcaires reposent sur des schistes foncés oxfordiens ; il montre d’autre part que cette zône suprajurassique se continue à l’Est de la Simme par l’'Ammerten Alp, Wängi et le Regenbols- horn. Nous reconnaissons cette manière de voir comme justifiée ; en attribuant nous-mêmes ces calcaires supra- Jurassiques à l’Urgonien nous avons été trompés par une analogie de faciès d'autant plus facilement que nos premières observations dans ce secteur ont été faites par un temps très défavorable. Mais M. Roessinger considère le Malm du Laubhorn comme constituant la charnière d’un anticlinal fermé et plongeant au Sud entourant un cœur d’Oxfordien ; or la structure de cette zône est beaucoup plus compli- quée. En remontant les gorges de la Simme de Stalden à Siebenbrunnen on traverse en réalité 3 zônes de schistes foncés oxfordiens, qui sont toutes trois surmon- tées par une série incontestablement normale de Malm, commençant par une Zône grumeleuse et passant en- suite au calcaire compact à silex. Il s’agit donc non d’un seul pli, mais de trois écailles saperposées du S. au N. La première de peu d'importance ne tarde pas à se laminer complétement dans la direction de lW. La seconde forme crête à l’'W. de la Simme, mais s’amin- cit bientôt rapidement et disparait à son tour avant le sommet du Laubhorn. La troisième, qui a sa base au confluent de la Simme et de l’Ammertenbach empièête de plus en plus vers l'W. sur les précédentes et finit par former le sommet du Laubhorn. Cette structure imbri- quée est rendue plus claire par le fait que les deuxième et troisième zônes oxfordiennes se dessinent en vires dans la paroi N. de la chaine. 534 NOTICE COMPLÉMENTAIRE SUR LA ZONE De ces trois écailles, la plus élevée ne se suit que sur une petite distance sur la rive ganche de l’Ammer- tenbach et disparait bientôt sous l’éboulis. La seconde forme sur une distance d'environ un kilomètre une crête qui sépare l’Ammertenbach du ruisseau descen- dant de Pommern, puis disparaît à son tour sous un épais revêtement morainique. L’écaille inférieure ne se retrouve pas à l’Est de la Simme. Cette zône imbriquée de Malm de l’Ammertenbach est séparée de la sommité rocheuse, qui s'élève au N. au dessus de Stalden., par un vallon dans lequel affleure le Nummulitique. Puis sur le flanc SW. de la sommité précitée apparaissent de grandes parois calcaires, que nous avons dessinées sur notre carte en Urgonien, mais qui en réalité représentent certainement le Malm et doivent se raccorder avec les formations suprajurassi- ques de l’Ammerten-Alp. L'on distingue déjà à distance deux parois principales superposées de Malm et une étude plus approfondie montre que chacune de ces pa- rois correspond à une série normale, débutant par la zône grumeleuse et s'appuyant sur des marnes oxfor- diennes. Il y a donc ici un chevauchement sur le Num- mulitique de deux écailles d’Oxfordien et de Malm qui sont très probablement le prolongement des deux écailles qui encadrent l’Ammertenbach. Vers le N. l’écaille supérieure seule subsiste reposant sur du Dog- ger, qui forme tout le haut des pentes descendant vers le ruisseau de Wängi et que nous avons attribué à notre pli Il. Il devient maintenant à peu près certain que le Malm de cette sommité doit se raccorder avec celui qui affleure près de Wängi et qui lui-même est certaine- DES COLS DANS LA RÉGION DE LA LENCK. DO ment le prolongement de celui du Regenbolshorn. Dans ces deux gisements nous avons pu nous convaincre que l’Oxfordien fossilifère existe sous le Malm comme l’a indiqué M. Roessinger : la série est donc partout nor- male. Examinons maintenant ce que devient à l'W. la zône suprajurassique du Laubhorn. Dans notre précédent travail nous avons déjà indiqué que cette série calcaire, que nous considérions à tort comme urgonienne, se continue sans interruption par dessus la voûte nummu- litique qui domine Oberried, et passe sous les chalets de Langer et d’Oberlaub pour se terminer sous l’éboulis vers Bühlersweid. Ce fait a été confirmé par nos nou- velles observations, qui nous ont fait constater d’autre part la présence à la base du Malm d’une zône grume- leuse et par places de marnes oxfordiennes. Nous avions admis de plus que cette même zûne réapparais- sait à l’W. de l’arête Trogegg ; or le rocher, qui domine ici l'Iffigenbach et que nous avions attribué de nou- veau à l’Urgonien, est aussi formé par du Malm normal débutant à la base par des couches grumeleuses; il est donc justifié de le raccorder avec la paroi de Malm d’O- berlaub. Cette manière de voir est du reste confirmée par la présence dans le flanc occidental de POberlaub- horn d’une série d’affleurements de Malm qui ne peuvent que se raccorder en une nappe continue. Le premier se trouve directement au dessus de la scierie de Schwand ; le Malm, intensément laminé et réduit à une épaisseur de un à deux mètres, est intercalé entre des grès d’àge indéterminé qui le recouvrent et des marnes oxfordiennes qui le séparent de couches nummulitiques sous-Jacentes. 5306 NOTICE COMPLÉMENTAIRE SUR LA ZONE Plus au S., au dessus de Langerseiten, le Malm réapparait en couches presque verticales et de nouveau fortement laminées. Il s'appuie au S. sur des marnes probablement oxfordiennes, qui s’intercalent entre lui et les calcaires nummulitiques de la voûte du Ritzherg. Plus haut ces couches suprajurassiques, se moulant sur cette voûte, prennent un plongement de plus en plus faible et vont s’intercaler visiblement entre le Nummu- litique haut-alpin de Ritzherg et le Trias du pli supé- rieur de l’Oberlaubhorn. Le Malm se retrouve ici exacte- ment dans la même position qu’à Langer et Oberlaub ; on ne le retrouve pas entre le Ritzberg et Matten où il parait avoir été supprimé complétement par laminage. Ici doit donc être faite une importante correction à notre travail précédent: la lame intercalée entre les plis haut-alpins et la masse chevauchante de l’Oberlaub- horn, que nous avions considérée comme urgonienne, ne se continue pas au SE. de la voûte du Ritzberg et ne s'enfonce par conséquent pas sous la paroi du Laufbodenhorn ; la rectification faite à ce sujet par M. Lugeon était absolument fondée. Nous avons été ici in- duits en erreur par la présence immédiatement à l'W. du Ritzberg de deux failles transversales qui, coupant la voûte d’Urgonien et de Nummulitique dans une partie où elle subit un rapide abaissement longitudinal vers V'E., peuvent faire croire à un retour de l’Urgonien sur le Nummulitique. La lame de Malm préalpin que nous avons suivie par Langer, Oberlaub, Trogegg, Schwand, Langerseiten, Ritzberg, supporte directement entre Langer et Oberlaub une zône de couches marno-calcaires de couleur foncée dans laquelle nous avons récolté un échantillon incon- DES COLS DANS LA RÉGION DE LA LENCK. 5931 testable de Nummulite et c’est cette trouvaille qui a contribué à nous faire attribuer les calcaires sous-jacents au faciès haut-alpin et par suite à l’Urgonien. Cette at- tribution erronée étant rectifiée, il reste intéressant de noter la présence de ces calcaires nummulitiques direc- tement sur le Malm préalpin. Entre ce Nummulitique et le Trias qui forme la base du pli supérieur de l’Oberlaubhorn s’intercale des grès polygéniques qui forment essentiellement tout le col de Matten. Nous avions attribué ces grès avec la réserve nécessaire au Lias moyen, depuis lors l’étude micros- copique d’un échantillon pris entre Langer et Matten nous à montré qu'une partie en tous cas de ces grês contiennent des Orthophragmina et sont par conséquent éocènes ; d'autre part un bloc isolé trouvé près de Tro- gegg et semblant appartenir aux mêmes grès contenait des Nummulites. Il parait donc très probable que la zône de grès intercalée entre le Malm d’Oberlaub, Ritzhberg, et le Trias de l’Oberlaubhorn est tertiaire ; mais il reste à résoudre la question de savoir si nous n’avons affaire ici qu'à un seul et même niveau stratigraphique, et, cela étant admis, si tous ces grès doivent se rattacher en entier à une série préalpine ou appartenir partielle- ment au Nummaulitique haut-alpin. Nous devons garder la plus grande réserve dans la question très difficile de la distinction des grès polygéniques du Lias d’une part et du Flysch de l’autre, car de récentes études micros- copiques faites sur des grès de diverses provenances nous ont fait découvrir des fragments incontestables d'Orthophragmina dans des couches qui nous avaient paru indubitablement liasiques. A propos des pentes descendant du Ritzberg vers 538 NOTICE COMPLÉMENTAIRE SUR LA ZONE l’Iffigenthal, M. Lugeon a signalé un important gise- ment de Trias au-dessus de la Dohle ; nous avons cons- taté en effet dans le ravin qui descend vers la Dohle une zone de corgneules et de calcaire dolomitique, qui s'enfonce au SE. sous la paroi du Laufbodenhorn et est intercalée entre deux zônes qui peuvent représenter soit le Lias, soit le Flysch. Il est fort probable que ce Trias de la Dohle se raccordait avec celui de l’Ober- lauborn. Le grand développement des éboulis sur ces pentes ne permet du reste de suivre l’affleurement que sur une petite distance. NW. LEE Le a Tr Ve 7. 1000 m. Profil de l'Oberlaubhorn T. Trias, L. Lias, O. Oxfordien, M. Malm, H. Hauterivien, U. Urgonien N. Nummulitique, F1. Flysch. Il est clair que les rectifications que nous venons d'apporter à notre précédent travail modifient complé- tement l'interprétation théorique du profil de l’Oberlaub- born ; tandis que nous avions supposé au dessus des plis haut-alpins autochtones une lame haut-alpine for- mée d’Urgonien et de Nummulitique, puis un pli pré- alpin couché par dessus en sens inverse et constitué de Trias et de Lias, les plis autochtones sont en réalité DES COLS DANS LA REGION DE LA LENCK. 539 recouverts par 2 nappes préalpines ; l’une inférieure, formée d’Oxfordien, de Malm et de couches calcaires et sréseuses contenant des Nummulites et des Orthophrag- mina, est fortement laminée et parait se mouler exac- tement sur les voûtes nummulitiques sous-jacentes ; tandis que vers l'E. au Laubhorn et le long de l’Am- mertenbach elle s'enfonce profondément entre la voûte haut-alpine du Simmenfall et le grand pli de l’'Ammer- tenhorn, où elle se morcèle même en plusieurs écailles, elle ne semble pas dépasser au S. le sommet de la voûte de Ritzberg et ne réapparait nulle part entre celle-ci et le pied du Laufbodenhorn. La lame supérieure triasique et liasique de l’Ober- laubhorn s'enfonce dans le synclinal nummulitique du Ritzberg, tandis qu’elle ne se retrouve plus aussi avant vers les Hautes Alpes plus à l'E. Les raccords possibles entre ces ? lames et les unités tectoniques de régions voisines soulèvent des difficultés considérables et nous nous réservons d’y revenir après de nouvelles explora- tions. Le fait qu'à l’Ammerten Alp le Malm de la lame inférieure se superpose à du Dogger, qui parait chevau- cher directement sur la voûte de Naummulitique du Sim- menfall, semblerait indiquer que ce Malm appartient à notre pli If, tandis que d’autre part le fait que ce même Malm parait devoir se raccorder avec celui de Wängi et du Regenbolshorn tendrait à le faire assimiler à la couverture normale de notre pli IV. Si nous pouvons nous mettre ainsi à peu près d’ac- cord avec les deux premières observations de M. Roes- singer il n’en est pas de même en ce qui concerne sa remarque faite sur le Trias de la région du Metschorn et du Metschstand. Notre collègue dit en effet que vers 540 NOTICE COMPLÉMENTAIRE SUR LA ZONE le point 2109, entre le Metschhorn et le Metschstand, le Trias dessine une charnière photographiable couchée, ouverte à l’W., et dans la concavité de laquelle affleu- rent le Rhétien et le Lias inférieur, marquant le carac- tère synclinal du pli. Or le Trias qui forme l’arête vers le point 2109, dont le plongement général se fait au SE., repose bien sur du Lias inférieur et du Rhétien, qui le séparent d’une autre zône triasique affleurant au N. du Metschhorn, mais ce Lias et ce Rhétien ne sont pas repliés en synclinal et les 2 zônes triasiques qui les encadrent ne sont pas reliées par une charnière, elles sont au contraire tout-à-fait indépendantes. La premiére, celle qui affleure sur l’arête vers le point 2109,se raccorde sans aucun doute avec les lambeaux de Trias, qu’on voit reposer à divers endroits sur le Dogger depuis le Metschstand jusqu’au Hahnenmoos ; vers le SE. elle s'enfonce sous des argiles noires toar- ciennes, qui servent un peu plus loin de soubassement normal au Dogger et au Malm du Regenbolshorn et de Wängi; on suit le Trias dans le ravin de Wängi jusqu’à l'E. de Trogegg et nulle part il n’y a possibilité de le raccorder par un synclinal avec celui des pâturages du Metschhorn. En outre le contact entre le Trias et le Lias sous-jacent est certainement un contact méca- nique. Tout près du point 2109 les couches tangeantes du Lias et du Trias sont visiblement polies par une violente friction. Quant à la zône de Trias des pâturages du Metsch- horn elle dessine, comme nous l’avons dit, une superbe charnière photographiable, ouverte au N., mais le Lias et le Rhétien ne se trouvent pas dans sa concavité, ils se superposent normalement à son jambage supérieur et se moulent sur son front. DES COLS DANS LA RÉGION DE LA LENCK. 541 Après un nouvel examen sur le terrain nous mainte- nons donc absolument notre interprétation précédente de la tectonique de la région du Metschhorn et du Metschstand. Il y a ainsi d’abord un pli couché aus. dont le jambage renversé de Dogger forme la paroi s’é- tendant de Sumpf au Metschhorn, tandis que le Lias très aminci affleure au dessus dans les ravins ; le cœur triasique, allongé en une lame peu épaisse, se suit un peu plus haut, depuis les chalets de Metschberg jus- qu'aux pâturages du Metschhorn, où sa charnière fron- tale est visible ; le jambage normal de Lias et de Dogger se développe entre ce Trias et la zône supracrétacique qui affleure dans l’éperon occidental du Metschstand. Il y a ensuite un second pli, notre pli IV, qui commence au NW. avec les gisements triasiques du Hahnen- moos et de Lavey Alp, qui n’est representé au Metsch- stand que par les lambeaux de corgneules superposés au Dogger, et qui forme le sommet du Regenbolshorn avec la région de Wängi, comprenant ici, outre le Trias, toute la série jurassique. Il nous reste maintenant à répondre en quelques mots aux observations précitées de M. Lugeon. Nous avons déjà plus haut reconnu l’existence au dessus de la Dohle d’un petit gisement de Trias perdu au milieu d’un amas de produits de désagrégation qui nous avait échappé précédemment; cet affleurement ne modi- fie du reste guëre notre conceplion première, puisque tectoniquement il se trouve à peu près là où nous avions dessiné le front de notre pli IV. Nous avons re- connu d’autre part que la lame haute-alpine, que nous avions supposée s’amorçant sous la paroi du Rawyl et se continuant sous ce pli IV doit être remplacée par une lame préalpine qui disparaît par laminage entre le D 4? NOTICE COMPLÉMENTAIRE SUR LA ZONE Trias de la Dohle et la voûte nummulilique du Ritzberg. Voici pour les faits précis, à propos desquels nous nous sommes empressés de rectifier, là où cela était nécessaire, nos précédentes observations. Quant à l’in- terprétation générale de la tectonique des Préalpes, M. Lugeon voudrait prouver que de l'hypothèse de la position autochtone de celles-ci doit forcément découler l’origine septentrionale des Schistes lustrés, qui pren- draient racine dans les Préalpes. Le fait est vrai si, comme le considère M. Lugeon', l’on peut raccorder les Préalpes à la région de Sierre par une zône conti- nue superposée aux plis haut-alpins ; mais la continuité de cette lame par dessus les Hautes-Alpes, si elle est possible, n’est pas à notre avis démontrée d’une façon absolue ; pour le faire il faudrait être beaucoup mieux orienté encore que personne ne l’est sur la stratigra- phie des Préalpes et particulièrement de la zône des Cols, qui comporte d'innombrables difficultés. Pour le moment on peut aussi bien considérer le pli enraciné vers Sierre et couché sur les Hautes-Alpes comme une unité indépendante des Préalpes que comme une partie de celles-ci. Si les formations secondaires de la zône des Cols se raccordent avec une nappe venue du S. et chevauchant sur les Hautes-Alpes, il semble qu’elles devraient se superposer au Nummulitique de celles-ci en série nor- male, le jambage renversé d’une semblable nappe pouvant difficilement être conservé à une aussi grande distance de la racine. Or dans le synclinal qui sépare les plis frontaux du Rawyl de la voûte du Simmenfall- Ritzberg, on voit au contact du Nummulitique haut-alpin 1 M. Lugeon. Sur la découverte d’une racine des Préalpes suisses C. R. de l’ Acad. de Sc. 7 janvier, 1901. DES COLS DANS LA RÉGION DE LA LENCK. 543 d’abord des formations préalpines relativement jeunes puis des formations de plus en plus anciennes ; tel est le cas au Pommerngrat et au pied du Fixer, où le Dogger à Zoophycos sépare le Lias préalpin du Num- mulitique ; tel est aussi le cas dans la vallée de Sieben- brunnen, où le Malm s’intercale entre l’Oxfordien et le Nummulitique. D'autre part plusieurs des charnières frontales fermées au S. que nous avons constatées dans la zône des Cols sont pour nous incontestables. Quant au fait que, dans la région de Bex et du Val d'Illiez, la zône interne des Préalpes disparaît entre le Flysch haut-alpin et les Préalpes médianes, nous ne l’avons nullement oublié, comme linsinue M. Lugeon, mais nous ne pouvons y voir comme lui un argument indiscutable en faveur de la théorie du char- riage des Préaipes. En résumé, aprés avoir parcouru de nouveau en tous sens les environs de la Lenck, nous continuons à soutenir que, dans ce territoire, on ne trouve pas de plis enfoncés du S. au N. dans le Flysch dont les char- nières seraient visibles, tandis que plusieurs anticlinaux sont couchés au S. Cette constatation constitue une in- firmation de la théorie du charriage des Préalpes, mais nous ne prétendons pas plus ici que dans notre précé- dente note lui donner le caractère d’une réfutation absolue, loin de là. Le jour où ilsera démontré que les racines de plis des environs de Sierre sont vraiment celles de nappes inférieures des Préalpes nous nous in- clinerons devant cet argument. Pour le moment notre but est de travailler à l’éclaircissement stratigraphique et tectonique de la zône des Cols et nous reconnaissons nous-mêmes être encore loin de l’avoir atteint. NOTE SUR LA TECTONIQUE DU MASSIF DU HAUT-CIFFRE (Haute-Savoie) PAR Léon COLLET Privat docent à l’Université de Genève Dans une intéressante étude de la tectonique du massif crélacé situé au nord du Giffre, M. Ch. Jacob ‘ expose le raccord des accidents tectoniques de cette ré- gion avec ceux des massifs avoisinants,. Je me permettrai de discuter ici certaine conclusion qui me parait être en désaccord avec les faits que jai exposés dans mon étude du massif Jurassique Tour Saillère-Pic de Tanneverge * ainsi qu'avec ceux que j'ai recueillis depuis, dans de nombreuses courses géo- logiques dans cette région. Comme l’a déjà fait remarquer Maillard, la Pointe de Sambey est formée par une série jurassique nor- male, bien visible sur le flanc S. E., qui se compose à partir du vallon de la Combe de Sixt, de Lias, Dogger, schistes callovo-oxfordiens, Oxfordien supérieur et Malm. Sur la rive gauche, soit dans les pentes infé- rieures du Pic de Tanneverge nous rencontrons cette même série basale. Maillard * déjà raccordait le Malm de la série nor- 1 Bull. Carte Geol. France, N° 108. 1905. ? Mat. Carte Geol. Suisse, liv. XIX. nouv. série 1904. 3 Bull. Curte Geol. France, N° 22. 1891. p. 26. TECTONIQUE DU MASSIF DU HAUT-GIFFRE. 545 male de Sambey avec celui de la série normale du Ruan, puis M. Ritter‘ dans sa carte du massif du Haut-Giffre dessina le Malm de Sambey comme le prolongement du Malm inférieur du Pic de Tanneverge. Enfin en 1904 j’écrivais * ce qui suit : « Le plis inférieur est représenté dans les pentes des Pas Nais par une charnière anticli- nale de Lias supportant directement tantôt l’Oxfordien, tantôt le Malm. A la Pointe des Rosses le jambage supé- rieur de ce pli a été déroché de sorte que nous avons ici deux séries imbriquées qui se suivent sur le versant N. de la Tour des Rosses, la série supérieure comprenant seulement du Malm et du Néocomien. En avant du Mur des Rosses on voit le Malm de la série imbriquée infé- rieure filer du côté N. W. puis s’enfoncer sous le massif crétacé des Dents Blanches après avoir formé un an- ticlinal déjeté et digitté qui correspond à l’anticlinal de Lias des Pas Nais et dont on voit bien les replis secon- daires dans la coupe naturelle du Col du Sageroux * ». Le raccord entre le Malm de Sambey et le Malm in- férieur du Pic de Tanneverge n’est pas une vue de l'esprit mais est un fait d'observation. En effet, si du Fond de la Combe de Sixt on monte au lac de Vogealle par les chalets de Borée, gràce à la belle coupe trans- versale du Col du Sageroux, on peut suivre le Malm inférieur du Tanneverge jusqu’à Vogealle. La faille ou d’après M. Jacob le pli-faille des chalets de Salvadon est un accident tout à fait secondaire qui correspond, comme l’a justement fait remarquer Maillard, à l’anti- chnal du Malm déjeté et digitté du Sageroux et aux plis- ! Bull. Carte Géol. France, N° 61. 1897. 2 Loc. cit. p. 19. “Loc: cit. fig. 7: Pl. TT. ARCHIVES, t. XXII. — Décembre 1906. 38 546 TECTONIQUE DU MASSIF DU HAUT-GIFFRE. sements des schistes callovo-oxfordiens des chalets de Borée. M. Jacob, cherchant vers l'Est le prolongement de son pli-faille de Sambey (pli N° IV), croit le trouver dans le chevauchement du sommet du Pic de Tanne- verge et ce raccord lui fait envisager le pli-faille de Sambey comme l’homologue tectonique de la nappe des Diablerets. « Or la nappe des Diablerets, écrit M. Jacob, superposée au pli de Morcles, a, par rapport à cette dernière toutes proportions gardées, la même situation que notre pli n° IV par rapport aux plis qui vont donner les Dents du Midi ». Cette conclusion me parait en dé- saccord complet avec les faits d'observation cités précé- demment. Le pli-faille de Sambey ne peut donc pas se raccor- der avec le pli supérieur ou chevauchement du Tanne- verge puisqu'ilest la continuation visible du pliinférieur du Pic de Tanneverge. Le pli inférieur du Tanneverge se retrouve au Ruan où nous avons une accentuation des digitations de l’an- ticlinal du Sageroux, puis à la Tour-Saillère où il prend une ampleur considérable, formant un grand anticlinal couché et digité, qui est le cœur du pli des Dents du Midi. Cette erreur de M. Jacob s'explique facilement par le fait qu'au N. E., il limita ses levés au sommet même de la Pointe de Sambey tandis que la clef du problème se trouvait en dehors de son champ d’excursions. J'aurai l’occasion de revenir tout au long sur la tec- tonique du massif du Haut-Giffre et les relations de ce massif avec celui des Dents du Midi lorsque j'aurai terminé mes levés dans le Grenairon et les Dents Blan- ches de Champéry. LA SIGNIFICATION DES MONSTRUOSITÉS EN BOTANIQUE ANCIENNE ET ACTUELLE PAR K. GŒBEL Conférence faite dans la première séance générale de la session de la Société helvétique des sciences naturelles, à St-Gall le 30 juillet 1906. (Traduit de l’allemand.) (Suite et fin1.) Les monstruosités offrent à la morphologie expéri- mentale deux champs de recherches, d’une part l’étude des caractères qui sont habituellement latents, de l’autre l'examen des causes qui déterminent la mani- festation de ces caractères. Puis, ce qui est particu- lièrement frappant dans les monstruosités, c’est leur caractère inutile bien qu’elles constituent elles aussi vraisembablement des réactions à certaines excitations extérieures. Nous voyons enfin que, dans le cas des malformations héréditaires, la déformation ne se pro- duit pas dans une direction unique, mais bien dans plusieurs sens différents. ! Voir Archives, novembre 1906, t. XXII, p. 458. 548 LA SIGNIFICATION DES MONSTRUOSITÉS Afin d’élucider ces propositions générales, qu'il me soit permis d'examiner ici brièvement deux exemples traitant, l’un de monstruosités héréditaires, l’autre de monstruosités provoquées au cours de l’ontogénèse. Il s’agit d’abord de nos Fougères d'Europe, qui offrent souvent des variations qu’on peut regarder comme des monstruosités. Il semble qu’elles soient inégalement répandues,et c’est certainement en Angleterre qu’on les rencontre le plus souvent. C’est là d’ailleurs qu’on les à recherchées avec le plus d’ardeur, une ardeur toute sportive. J'ai à peine besoin de dire que ce ne sont pas des produits de culture, comme on l’a encore soutenu récemment. Il s’agit réellement de mutations, parois de races intermédiaires qui offrent des déviations plus ou moins grandes de l’état normal. Ces déviations peu- vent occasionner un trouble fonctionnel, comme lorsque les organes de reproduction sont supprimés, ou que la forme des feuilles est mal adaptée au milieu ambiant. C’est ainsi que dans certaines formes d’Athyrium filix femina, le sommet des feuilles offre un tel enchevêtre- ment de folioles que non seulement les feuilles en sont gènées dans leur fonction assimilatrice, mais qu’en outre elles peuvent facilement être abattues par la pluie. Si nous serrons ces anomalies d’un peu plus près, nous y observons le plus souvent un phénomène qui se ren- contre aussi au cours de l’évolution normale de feuillesde Fougères, à savoir la ramification dichotomique. Celle-ci se voit d’une façon générale dans les premières feuilles, et aussi, chez certaines espèces, à un degré plus avancé ; l’anomalie consiste en ce que la bifurcation y est beau- coup plus profonde, ce qui donne souvent à la feuille une apparence trés particulière. Mais on trouve en outre EN BOTANIQUE ANCIENNE ET ACTUELLE. 549 une série d’autres modifications : changement de direc- tion et de grandeur des folioles, production d’excrois- sances parallèles au bord de la feuille, modification de la consistance du tissu de la feuille (qui rappelle par exemple chez Athyrium filix femina f. clarissima la consistance des feuilles de Hymenophyllum). Dans plu- sieurs de ces feuilles il se produit parfois, dans certaines conditions déterminées, des retours à l’organisation nor- male; nous en parlerons plus loin. Pour le moment, ces Fougères doivent nous fournir des exemples d’ano- malies héréditaires s’écartant dans différentes directions de la forme normale. L'autre exemple de monstruosités provoquées au cours de l’ontogénèse se rapporte à Gentiana acaulis. Les fleurs de cette plante présentent fortsouvent sur les prés humides du haut plateau de la Bavière supérieure des malformations provoquées par un Acarien, un Phy- toptus, qui s’introduit dans les jeunes bourgeons flo- raux en y causant des déformations, dont nous citerons quelques exemples, et qui sont plus ou moins impor- tantes suivant l’âge auquel le bourgeon a été attaqué, peut-être aussi suivant le degré de l'infection. Au lieu des belles elochettes bleues on voit, dans les cas extré- mes, des fleurs toute vertes et si irrégulièrement con- formées qu'on a de la peine à découvrir la disposition normale des organes. D’autres plantes offrent des ano- malies relativement peu importantes. Le nombre des pièces du calyce se monte parfois à 6, et le calyce porte des excroissances en forme de folioles, à côté d’autres émergences plus fines, qui servent probablement d’ali- ment au Phytoptus. La corolle est souvent profondé- ment divisée ou pourvue d’excroissances bleues quirap- 550 LA SIGNIFICATION DES MONSTRUOSITÉS pellent la « eatacorolle » qui s’observe dans certaines formes de Gesneria, mais alors sans l’intervention d’un insecte. Les étamines se transforment souvent en pé- tales plus ou moins développés, en sorte que les fleurs deviennent doubles. L’ovaire est souvent divisé en deux parties dans le haut, ou les carpelles destinés à se souder pour former l'ovaire sont au contraire lar- gement ouverts pour laisser passer l’axe végétatif qui prolifère. Dans un cas, on a compté jusqu’à 5 carpelles au lieu de ?, ce que d’aucuns seront peut-être portés à regarder comme un phénomène d’atavisme ". On a aussi remarqué des déformations des ovules, là où ils exis- taient encore, mais je ne veux pas entrer ici dans tous les détails. Il s’agit dans tout cela de cas où l’on connaît la cause de la malformation, bien que nous ne soyons pas plus à même de définir exactement les excitations causées par l’insecte, que nous ne le sommes d'expliquer les remarquables processus de la formation des galles qui sont également l’œuvre des insectes. Peyritsch ‘, le premier, a démontré expérimentale- ment qu’une foule de monstruosités sont l’œuvre des animaux, notamment des Phytoptus et des Aphides. Il le fit en infectant soit des bourgeons de Valérianes et de Crucifères par un Phytoptus, soit des bourgeons d’Arabis par un Aphis, obtenant ainsi des malforma- tions soit foliaires soit florales. La mort l’a malheureu- 1 On peut objecter à cela que d’autres verticilles floraux, no- tamment le calyce, offrent des faits de polymérie. Peyritsch, Zur Aetiologie der Chloranthien einiger Arabis-Arten Jahrb. f. wissensch. Botanik, XIII. 1882. — Ueber künstliche Erzeugung von gefüllten Blüten und anderen Bildungsabweïichun- gen. Sitz. Ber. der K. K. Akademie in Wien, math. naturiwis- sensch. Kl. Bd. XCVIII. 1888. EN BOTANIQUE ANCIENNE ET ACTUELLE. 551 sement empêché de faire l’exposé complet de ses re- cherches. Ses courtes notices n’en ont pas moins, suivant moi, plus de valeur scientifique que toutes les volumineuses publications des anciens tératologistes. Il obtint des chloranthies et des fleurs doubles, des -proliférations et, chose particnliérement remarquable, le développement d’organes qui avortent généralement comme les bractées florales dans les inflorescences de Crucifères. Si l’on tient compte de tous les cas où l’on est par- venu à provoquer expérimentalement des monstruosités, il devient probable que l'excitation provoquée par les animaux agit sur la nutrition. Il en est en tout cas ainsi chez les plantes supérieures, notamment dans les fascia- tions qui sont parmi les anomalies les plus fréquentes. On peut les provoquer artificiellement chez certaines plantes herbacées, ainsi que dans des plantes ligneuses comme Phaseolus mulliflorus. Si l’on ampute " assez tôt la tige principale d’une plantule, les rameaux axil- laires des cotylédons se développent et sont très souvent fasciés. Ils sont alors si larges qu'ils ont l’air de rubans, et ils portent un grand nombre de points végétatifs où l’on voit se former une quantité de très petites folioles. Lorsque la fasciation n’a pas lieu, il arrive souvent que les premières feuilles de ces rameaux axillaires se déve- loppent anomalement. La fasciation se laisse provoquer pareillement dans les racines. Il en est de même dans ! Sachs, Physiologische Versuche über die Keimung der Schmink- bohne (Phaseolus multiflorus) Gesammelte Abhandlungen, 1, p. 597. Voir aussi Lopriore, Verbänderung in Folge des Kôüpfens, Ber. d. deutsch. bot. Ges., 22. p. 304. DD2 LA SIGNIFICATION DES MONSTRUOSITÉS beaucoup de rejetons de plantes ligneuses. C’est évidem- ment, là encore, un rapide et abondant apport de ma- tières nutritives qui détermine la malformation. Ajoutons d’ailleurs que toutes les plantes d’une même espèce ne réagissent pas de la même façon (dans Phaseolus c’est environ le 412 ‘/, qui donne des fasciations), et que diffé- rentes espèces se comportent de manière différente. Ainsi, ce qu’on obtient facilement dans Phaseolus est presque irréalisable dans Vicia Faba. De même, on est parvenu à provoquer artificiellement des pélories chez quelques Labiées. Peyritsch y est arrivé en transplantant dans une station plus éclairée des plantes qui avaient grandi à l'ombre. Là aussi, c’est sans doute une plus forte production de substances organiques causée par l’augmentation de lumière, soit un changement d’ali- mentation, qui est cause de la malformation; ce qui s'accorde parfaitement avec ce qui vient d’être dit pour la fasciation de Phaseolus et avec ce que je mentionne- rai plus loin. Les plantes inférieures en organisation, les Thallophy- tes, sont généralement plus plastiques que les plantes su- périeures. Ainsi, Basidiobolus est un champignon dont les hyphes se composent de cellules cylindriques à un noyau. Ilse laisse aisément cultiver dans des conditions variées. Or, les cultures faites par Raciborski' dans son laboratoire de Munich ont montré que, lorsqu'on le cul- tive dans une solution de glycérine à 10 */, et à une température constante de 30°, on voit souvent appa- ! Raciborski, Ueber den Einfluss äusserer Bedingungen auf die Wachstumsweise des Basidiobolus ranarum. Flora, Bd. 82, 1896, p. 107 et suiv. EN BOTANIQUE ANCIENNE ET ACTUELLE. 559 raître des cellules géantes presque sphériques et de 60 de diamètre contenant plusieurs noyaux, lesquels sont parfois séparés par des parois minces mais qui, au lieu d’être transversales, sont obliques ou même longitudi- nales. Au surplus, dans une solution de sulfate d’ammo- niaque à 1 */, ou de chlorure d’ammoniaque à 40 °/, on voit se produire un stade Palmella, nouveau pour les Champignons, comportant des cellules à paroi épaisse et stratifiée qui s’isolent les unes des autres, mais où la reproduction sexuelle ainsi que la formation de coni- dies sont complètement supprimées. Il est probable, d’après les observations sur d’autres plantes inférieu- res, que le stade Palmella est provoqué, en partie par l’action d’une solution nutritive à forte pression osmo- tique, en partie par des excitations chimiques. Ce stade Palmella, qui dans Basidiobolus — autant que nous le savons actuellement — reste à l’état latent dans les conditions « normales », est assez répandu chez les Al- gues et, chez certaines d’entre elles, fait en quelque sorte partie de l’évolution normale. C’est avec raison que Sachs dit à ce propos: ‘ «Je suis d’avis que sil est encore possible, aujourd’hui que le monde organique est devenu vieux et que les formes particulières (espè- ces) sont devenues héréditaires et constantes par une longue habitude, de réaliser dans des plantes sim- ples des changements aussi importants au moyen d’ac- tions chimiques très simples mais grossières et unilaté- rales, cela a dû être également possible lorsque les pré- mières formes organiques — soil des êtres microscopi- 1 J. Sachs, Physiolog. Notizen, Flora, 1896, p. 213. - 554 LA SIGNIFICATION DES MONSTRUOSITÉS ques de l’organisation la plus élémentaire — représen- taient à elles seules le règne végétal d'alors, d’où les premières formes héréditaires ont pu se développer comme précurseurs des types primordiaux. » Avant d'aborder la question de l’hérédité, qu'il me soit permis de faire remarquer à quel point ces mons- truosités provoquées artificiellement montrenteclairement que ceux-là se trompent qui croient que les organismes ont le privilège de réagir toujours utilement aux influ- ences extérieures. Aucune des réactions qu’on vient de mentionner pe porte en elle le caractère d'utilité pour la plante. Car l’hypothèse qu'on pourrait à la rigueur proposer, d’après laquelle la forme Palmella de Basi- diobolus serait avantageuse pour cette raison qu’elle pro- tégerait la plante, par un amoindrissement de sa surface par rapport à la forme cylindrique normale, contre une dessiccation trop prompte et trop forte dans la solution hypertonique, cette hypothèse ne tient pas debout pour cette raison déjà que la surface de ces cellules sphéri- ques est réellement plus grande que celle des cellules cylindriques, le diamêtre transversal de ces dernières étant plus petit. Au surplus, personne ne soutiendra que la fasciation de la tige de Haricot puisse être utile à la plante. Il en est de même, si nous passons aux mons- truosités héréditaires. L'expérience horticole déjà an- cienne nous apprend qu'il s’en trouve chez les végétaux. Nous en avons cité un exemple chez les Fougères ano- males; mais on connait aussi chez les Phanérogames suffisamment de « monstra in hortis » héréditaires. Laissant de côté le Choufleur, rappelons la Crête-de- coq qui est une fasciation héréditaire, les Giroflées dou- bles, les pélories également héréditaires de la Digi- tale, etc. EN BOTANIQUE ANCIENNE ET ACTUELLE. 559 De Vries ‘s’est livré récemment à une étude détail- lée de la question d’hérédité ; je dois me borner ici à donner quelques indications en ce qui touche aux monstruosités. Il importe d’abord de constater que l’hérédité des monstruosités est fort inégale. Suivant mes observations personnelles, qui concordent avec les indications de De Vries, la fasciation des inflorescences de Celosia cristata apparaît, quoique à un degré moindre, même dans les cultures en terrain stérile. Ici donc, les transformations — qui sont analogues. suivant moi, à celles qui déterminent la fasciation d’origine artificielle dont il a été déjà parlé — ont déjà commencé ou ont été tout au moins préparées dans l'embyron. L’on peut désigner cette variation par x et dire que cet x nouvellement ajouté se trouve déjà en union si intime avec l'œuf normal n qu’il est malaisé de l’en séparer et d'obtenir ainsi de nouveau la forme normale n. Dans d’autres cas, l’union x +- n est lâche, ou æ est une quantité insignifiante. L'entrée en scène de la mons- truosité dépend dans notre exemple des conditions de nutrition, et le facteur x ne représente vraisemblable- ment qu'un changement d'alimentation avec cette parti- eularité qu’il se produit déjà pendant la vie embryon- naire. On peut faire des observations analogues chez les Fou- gères. C’est ainsi que les espèces de Polypodium à feuilles très divisées mais stériles produisent parfois, en terrain défavorable, des feuilles normales portant des sporan- ges : la forme normale est ici à l’état latent et n’appa- rait que dans certaines conditions nutritives. De même, ? Voyez, sur ce point et sur ce qui va suivre, l’exposé dans De q ) P Vries, die Mutationstheorie I et II. 596 LA SIGNIFICATION DES MONSTRUOSITÉS des plantes à fleurs tout à fait doubles se changent en plantes à fleurs simples, comme je l’ai observé chez Ra- nunculus repens et Cardamine pratensis ‘. Puis, dans la forme de Pavot qui consiste en ce qu’une partie des étamines sont transformées en carpelles, on voit qu'il ne s’agit pas seulement d’une malformation héréditaire, mais que toutes les conditions défavorables de l’alimen- tation arrêtent la malformation, tandis que toutes les conditions favorables la multiplient. Ce sont donc au fond les mêmes facteurs que nous avons appris à connaître dans la genèse des monstruosités provoquées. Il n’existe pas de distinction de principe entre les mons- truosités héritées et celles qui sont provoquées artificiel- lement; c'estce qui résulte des races «moyennes »comme celle du Pavot polycéphale. Il y a toujours deux fac- teurs: d’un côté, la faculté de réagir que possède la plante; de l’autre, des conditions d’alimentation qui agissent d’une manière inusitée ; la malformation paraît héréditaire, lorsque l’action se fait déjà sentir à un de- gré suffisant dans l’embryon. Il importe surtout de constater que, dans les formes telles que la race de Pavot dont il a été question, l’action tératogêne doit se produire dans une certaine période du développement de la plantule, que De Vries a appelée la période de sensibilité. C’est à ce moment que se produisent les ac- tions décisives; plus tard l'alimentation la plus abon- dante ne peut plus déterminer le développement d’une monstruosité. Dans les monstruosités qui paraissent se transmettre comme caractère constant de race, comme 1 Voyez Goebel, zur Biologie von Cardamine pratensis., Fest- schrift für Rosenthal, 1906, p. 1 et suiv. EN BOTANIQUE ANCIENNE ET ACTUELLE. Do par exemple la fasciation de la Crête-de-coq, la période de sensibilité est évidemment localisée dans le dévelop- pement de l’embryon, en sorte que, pour qu’une action soit efficace, elle doit s’exercer pendant l’évolution de la graine. Cest là un terrain qui promet des résultats sur- prenants, Mais il est à peine défriché. Les chemins qui y conduisent ne sont pas encore jalonnés, mais le pro- blème se pose déjà clairement. A la vérité, les difficultés sont grandes. Nous savons par exemple que la mons- truosité des Giroflées à fleurs doubles exelut, dans ces plantes annuelles, la formation des graines. Elle ne peut se perpétuer que parce qu'il existe des races qui produi- sent toujours, à côté des plantes à fleurs doubles, une certaine proportion de plantes à fleurs simples et par- tant fertiles : la proportion des plantes à fleurs doubles ne dépasse guère 60-70 */,. Il est certain que la mons- truosité est déjà décidée dans la graine ; c’est ce qui résulte du fait que les graines qui doivent produire des plantes à fleurs doubles germent plus vite (tout au moins lorsqu'on les sème sur du papier à filtrer) que celles qui donneront des plantes à fleurs simples. Il est éga- lement certain que les deux sortes de graines peuvent mürir dans un même fruit, à l’intérieur duquelelles doi- vent donc déjà se trouver soumises à des influences va- riées; c’est pourquoi il ne sera pas très facile de varier les conditions d'alimentation de façon que toutes les graines d’un fruit produisent la monstruosité à fleurs doubles. Ce qui distingue cette race des autres à fleurs toujours simples, c’est justement la faculté qu’elle a de réagir à certaines influences de nutrition. Ce que sont celles-ci, c’est une étude approfondie, et chimique en particulier, qui l’établira ; car ici, comme toujours, les morphologistes doivent céder le pas aux physiologistes. 598 LA SIGNIFICATION DES MONSTRUOSITÉS La découverte des facteurs tératogènes aura d’ail- leurs d'autant plus d'importance que ce qui se passe dans les anomalies permettra, dans bien des cas, de se faire une idée de la genèse des processus normaux. II arrive, en effet, souvent que ce qui est anomal dans une plante est normal dans une autre. Goethe a déjà émis cette idée, en disant qu’on peut regarder les Or- chidées comme des « Liliacées devenues anomales », et les formations florales bizarres qu’on rencontre chez les Cannacées et les Zingibéracées rappellent encore plus les fleurs doubles telles qu’on en observe — comme anomalies — dans d’autres Monocotylédones. De Vilmo- rin a observé une forme de Papaver bracteatum, où les quatre pétales sont soudés de manière à former une corolle sympétale. Cette forme est très mal fixée ; mais elle nous fournit un point d'appui pour l’étude de la genèse des corolles sympétales en général. Tout d’a- bord, elle rend vraisemblable qu’elles ne résultent pas de Paccumulation graduelle d’un grand nombre de pe- tites variations dans l’organisation de la corolle primiti- vement choripétale, mais bien d’une apparition subite. D'ailleurs c’est bien plutôt ici, que là où il est déjà so- lidement établi, que nous pourrons nous rendre compte des conditions de ce mode de développement. Citons encore deux exemples de ceci. Les formations frangées, singulières qu’on voit sur les galles de Rosiers dues au Rodiles rosae sont essentiellement analogues à ce qu’on observe à l’état normal dans la forme désignée sous le nom de « Rose Mousse ». Elles existent donc aussi dans le Rosa canina ordinaire, bien qu’à l’état latent. De même, les feuilles en ascidies des Tilleuls, des Magno- lia et d’autres plantes, où elles sont des anomalies oc- EN BOTANIQUE ANCIENNE ET ACTUELLE. 5D9 casionnelles, rappellent les feuilles normales des Sar- racenia, Cephalotus et autres insectivores. — L'étude des monstruosités peut donc aussi peut-être éclairer la question si controversée de savoir comment ces adap- tations remarquables des plantes insectivores ont pris naissance. Loin de parler en faveur des idées des Lamarkistes, d’après lesquelles c’est le besoin qui agit comme excitant, les monstruosités nous enseignent plutôt que les plantes ont, a côté de leurs caractères normalement mis à Jour, d’autres caractères encore qui demeurent à l’état latent et qui se révélent, tantôt apparemment sans aucune action venant de l'extérieur, tantôt à la suite d’excitations déterminées, sans que la plante en tire un avantage quelconque. On ne peut évidemment pas encore préciser la nature des excitations qui déter- minent les malformations par leur action, soit sur l’œuf, soit sur les cellules embryonnaires. Tout ce qu'on peut dire aujourd’hui, c’est que les impulsions qui déterminent certains rapports d'organisation n’a- gissent qu'en activant les potentialités existant dans le protoplasme, c’est à dire par déclanchement. Ilest d’ailleurs évident que des facteurs externes variés peuvent produire un effet identique, parce qu'ils déter- minent la même modification intime du protoplasme. C'est ce qui est bien mis en évidence par les phéno- mènes de polymorphisme chez une Algue verte Stigeo- clonium étudiée par Livingston. Nous savons qu’une seule et même espèce de Stigeoclonium peut se pré- senter sous deux aspects distincts ; soit sous forme de filaments ramifiés dont les cellules ne se divisent que dans une direction de l’espace, soit sous celle de 560 LA SIGNIFICATION DES MONSTRUOSITÉS cellules à peu près sphériques se divisant dans les trois dimensions et se séparant les unes des autres avec des enveloppes cellulaires gélifiées. Cette dernière forme, la forme Palmella se rencontre dans les solutions dont la pression osmolique est relativement élevée, la pre- mière au contraire dans des solutions à pression osmo- tique relativement faible. Mais la forme Palmella se voit aussi par un fort abaissement de température, d’où l’on peut conclure que le froid élève la pression osmo- tique dans la cellule par la sortie de l’eau ; elle appa- raît aussi en présence de petites quantités de certains sels métalliques qui seraient toxiques à un plus haut degré de concentration. Dans tous ces cas, ce serait semble-t-il une perte d’eau par la cellule qui déclan- cherait la forme Palmella. Cette perte d’eau peut se faire soit directement par osmose soit par l’action chi- mique des kations du cuivre, du cobalt etc. *. Comme il s’agit ici, d’une part, d’excitations osmotiques, et de l’autre, d’excitations chimiques, les excitations chimi- ques peuvent, aussi dans d’autres cas, entrer en ligne de compte. Si nous faisons abstraction des enzymes de croissance qui sont encore purement hypothétiques, et auxquels on a attribué une influence formative dans le développement soit normal soit anomal, il n’en est pas moins certain que les malformations dues aux insectes, pour ne citer qu’elles, sont le résultat de troubles dans le métabolisme, attendu que des phénomènes analo- gues peuvent s’obtenir aussi sans l'intervention des insectes. C’est ainsi qu’une « chloranthie », partielle 1 Voir Livingston, Chemical stimulation of a green Alga. Bull. Torrey bot. Club, 32, 1-33, 1905. EN BOTANIQUE ANCIENNE ET ACTUELLE. 561 tout ou moins', se produit dans Campanula pyrami- dalis si l’on plante en bouture une inflorescence portant de jeunes fleurs. Dés qu'elle s’est enracinée, elle se développe végétativement, probablement par suite d’une diminution relative des substances organiques et d’une augmentation correspondante des substances inorganiques et de la teneur d’eau. Si les boutons flo- raux sont encore assez Jeunes, les pièces du calyce se développent en feuilles végétatives. En opérant avec des inflorescences de Veronica Beccabunga, on peut montrer l’arrêt de développement des fleurs dans les stades les plus divers. Si les fleurs sont déjà prêtes pour l’essentiel, elles se développent normalement. Des fleurs plus jeunes offrent, au lieu de la couleur bleu de ciel normale de la corolle, une couleur blanche : des fleurs encore plus jeunes ont une corolle rudimentaire, comme dans les fleurs cleistogames, tandis que les au- tres parties se développent et fonctionnent normalement. Cependant l’extrémité de l’inflorescence se transforme en tige végétative. Dans ces cas, on ne saurait invo- quer les actions purement mécaniques qui jouent un rôle ailleurs, comme les excitations de frottement agis- sant comme facteurs déterminants, même dans l’orga- nogénie normale, pour la formation des crampons des vrilles, des suçoirs des parasites. Il est plus facile d’analyser les facteurs déterminants dans les cas relativement simples. C’est ainsi qu'on à réussi à provoquer des intumescences sur les feuilles de plantes variées en mettant obstacle à la transpiration ? Dingler, Rückschlag der Kelchblätter eines Blütenstandsteck- lings zur Primärblattform, Ber. d. deutsch. bot. Ges., 15, 1897, p. 333. ARCHIVES, t. XXII. — Décembre 1906. 39 562 LA SIGNIFICATION DES MONSTRUOSITÉS tout en leur donnant les aliments nécessaires et des conditions de milieu favorables ; d’ailleurs les multi- plications des lenticelles tant décrites sont des produits « hyperhydriques » du même genre. Il s’agit évidem- ment ici — comme dans Stigeoclonium — d’excitations osmotiques, un accroissement anomal de la turgescence dans certains groupes de cellules obligeant celles-ci à s'accroitre en une formation pathologique dépassant l’ensemble des autres cellules. Il n’y a pas d’abime infranchissable entre ces der- nières formations et les plus remarquables de toutes les monstruosités, les galles ; on arrivera d’ailleurs certai- nement avec le temps à produire des galles artificielle- ment. Il est vrai qu'ici impulsion excitante est proba- blement plus compliquée que dans les cas simples dont il vient d’être question. Mais ce qui rapproche ces deux ordres de phénomènes c’est le fait que des possibilités latentes des cellules sont amenées à se développer par l’effei d’impulsions extérieures. L'influence exercée par l’animal galligène peut varier suivant les cas et être d'ordre soit chimique soit physique. Cependant la réaction de la plante semble toujours consister, tout d’abord, en un afflux de matériaux plastiques au point où l’excitation se produit. C’est ce qui ressort claire- ment dans les galles simples provoquées sur les fila- ments d’un Vaucheria par le Rotifère Notommata Wer- neckii'. Alors que les filaments de l’algue ont en général une mince couche de protoplasme, celle-ci devient très épaisse dans le rameau latéral transformé en galle, et 1 Voyez W. Rothert, Ueber die Gallen der Rotatorie Notom- mata Werneckii, Jahrb. f. wissench. Bot., XXIX, 1896, p. 525, suiv. EN BOTANIQUE ANCIENNE ET ACTUELLE. 563 l’on peut suivre facilement la manière dont les parties avoisinantes du filament sont vidées au profit de la galle; c’est d’ailleurs peut-être une excitation de frottement du parasite qui a donné la première impul- sion. Une pareille accumulation locale de matériaux plastiques peut aussi, dans les plantes supérieures, influencer le mode de développement des cellules dans les galles, à l'instar de ce que nous pouvons observer lors de la maturation des fruits. Je dois cependant me contenter, ici encore, de simples indications. Mon but principal était d'exposer les points de vue respectifs des botaniques ancienne et moderne à l’égard des monstruosités. Nous pouvons les résumer ainsi: L’attitude de la botanique ancienne était toute passive. Elle épiait les monstruosités qu’elle regardait comme des révélations d’un monde mystérieux et caché. Il est aisé de comprendre qu'elle ait dû se tromper ainsi plus d’une fois, tout oracle n'étant utilisable que si l’on sait l’interpréter. La botanique nouvelle est plus active à l’égard des monstruosités. Elle veut apprendre à les maîtriser, en établissant les lois de leur apparition. Le merveilleux quis’attache à elles s’'évanouira graduelle- ment. Elles ne seront plus des «erreurs de la nature » comme Aristote le supposait, ou des « ludibria » sui- vant l’expression de Pline, mais bien des « écarts qui ont aussi leurs lois" ». Lorsque Pline ajoute que les monstruosités sont pour nous des « miracula », cela est encore bien plus vrai du dévoloppement normal. ! C’est par cette expression d’Adanson que nous nous permet- tons de remplacer le mot allemand Gesetzmässigkeiten, difficile à rendre en français. (Note du traducteur.) RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE DE L'ANNÉE 1905 POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD PAR R. GAUTIER Professeur et directeur de l'Observatoire de Genève. (Suite et fin!.) IV. HUMIDITÉ DE L’AIR. La valeur de la fraction de saturation est, depuis 1901, appréciée en pour cent, et non plus en milliè- mes. Je n’ai conservé l'indication des dixièmes de pour cent que pour la valeur moyenne annuelle à Genève, afin de permettre la comparaison exacte avec le passé. À Genève, la valeur de la fraction de saturation est, pour les six observations faites de jour, déduite des indications des deux thermomèétres du psychromètre ; pour les deux observations du nuit, 4 h. et 4 h. du matin, ses valeurs sont relevées sur les diagrammes de l’hygromètre enregistreur de Richard. ( Le tableau XIX fournit, pour les huit observations trihoraires, les valeurs moyennes de la fraction de 1! Voir Archives, novembre 1906, p. 472. ETC. , , RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE, r 980°0 £a0°0 Le0"0 | 100°0 | 0T0'0 £c0°0 Gel 0 F00°0 &10°0 L90"Q F00°0 0000 000°0 re0'0 0000 r00'0 000°0 G90°0 880 "0 uOIJBIny88 E[ op *Je[ox aouonbort « Q9L O01 SI0J99 OO « 02 001 KÉLAOU Ko OQûT SIOY S6& O0T « &£ O0 “Ra EE OUI « OT O01I SIOJI O0 86 86 SIOJQ QOT 96 SIOJT OOT L6 « OT OO SIOJ22 OO n[osqe ULUIX EN] Lè 08 LA Ha 0G 0€ Le FF rè 08 &è 98 | rè 9€ 66 TS nyosqu WIN ULLUL A jW2 99 je 81 CS LS euuo FI+ HAL ==) U ED O0T | 08 81 98 | S6 001 a'L- 90 + g'G = sie 0°9 - 9°G - 66.4 : cg | = 96 Fo ee TS ER DNA F'9 + NOM CAE OT + DTA GF DANIRNNTE 1900406 (\mre 2 autel CO 6e) ne Ganr ABC T + 68e 08 =| 6x SL AO tè 216 | L'£it 0°Z L'9 0 6 ERE 0S | 08 as CD 8€ c'& | ÿ Tr fa Cu CARS 248 8°r CL as a; èr &F 8 c'O + &°6 + ge a O'F OM 86 99 &s | 8 89 | 96 GiS|| Eric RUE LS e°0 + Lars 1e NT 0 | 89 | Gô 69 Fed O‘FI- | GA CET CH ce LR &' 9 - 86 | 89 | 61 06 CL MIMCL cbr) 002 9°OT- ue dec | 86 | 89 FR &L 20 Be 1) LRETEAU ESE CRC SANS OA © RSS MOUSE 661MEUSO 16 86 | 96 | 86 CUS M = CÈCRE ES CONCRES TACTS 66 | 89 oe AA cg. | c6 (UE - 0'€ + 0e F0 C0) a 000 D 06 | £e fL BRAIN RRES Co DIDIER Pope A AE a BC — AONRINÈCE Fr 2p | £r | 97 RE AE re RAC 0'à- 0° - OL | ce UE 1e ac 99 (4 LELMR OT DAT FA AE OF - D'OR Rte OL OIBATEN 00 0€ 19: | 89 Sue D ES VE 0 de pat RAP EIRE CRM SO GL ag Me Fe- | [1- GG et) 2080ner MCE AI MO ED a 21800 LAS 86 ès 81 DURS M ES So Le TIRE A SEL RTE OT 96 | 001 007 | O01 | ON In g:0 l'0 - (ES pq DÉS ENLS. = OUT SE O0 O0 091 O0 AO ST = (DÉS Sr — LP Pad O0T | F6 o0T 007 | OOF | O0 = HO Ar E CAR CE 00T | C6 001 001 001 | OI | aime Pere GORE NL Dr Er 66 | "Ch 86 BON SO LIN G | Er | 6'8 + LIRE (9 CE» LD SARA CE CG 96 96 &6 | (0 [2 CONTE L'è - PAGES EC Aro PE TA 6 [8 06 &G 88 68 6 - 8° - g'o.= S'e - 9'9 - | 6'L- F6 | 08 06 &6 06 | 88 è&'8 — (ei g'9 - PO CSN DREUX C6 6L 88 88 C8 16 gs = 6e = 0e DUREE = OO 96 | 88 86 06 16 C6 RAD OS GLS PAR © LED CL) RG 0 0 0 ( | 0 | 0 ee teen °XEN “un DA ‘16 “UT Qu) UNULIX EU UNULULI I à, pre is ] SaInou 6 CANCER | sainou 2 Eee | —_—_——_—_—_—— ET 2 TT, TT 0/, N4 NOILVHNLYS GG NOILOVHA | AHOLVUSANET, à O0O6T HMUANMAÆAAON — OŒMHMVNHMH-LNIVS ONV 19 612 MOYENNES DU GRAND SAINT-BERNARD. — NOVEMBRE 1906 Correction pour réduire la pression atmosphérique du Grand Saint- Bernard à la pesanteur normale : — ()"".99, — Cette correction n'est pas appliquée dans les tableaux. Pression atmosphérique : 500"m Fraction de saturation en ‘/, 7 h. mn. 1 h.s. OEM Moyenne Th.m. 1h.s. 9h.s. Moyenne l' décade 56.98 58.16 58.31 D7.82 95 95 96 95 2e » 63.51 63.69 64.00 63.74 7i 76 76 175 3e , 72.20 72.34 12:30 © 572.28 L7 48 19 L8 Mois 64.24 64.73 64.87 64.61 71 73 74 73 Température. Moyenne, Th. 1m. 14h18. ones: ir TÉÉSDARNE? 8 4 lre décade — k.74 — 3.h% — .L:97 — L.415 mn 2e » A Mol — 10:32 — D.45 To 0r He lo Des + 1.89 + 0.62 + 0.92 + 0.8 Mois — ii — 1:01 — 3.32 —- "2:81 — 49:00 Dans ce mois l'air a été caline () fois sur 4000. Le pbeutides foMiene et Die que e rapport des vents SW y Joe La direction de la résultante de tous les vents observés est S. 45° WW. Son intensité est égale à 38.9 sur 100. Pluie et neige dans le Val d'Entremont. l T : | Station Martigny-Ville Orsières | Bourg-St-Pierre St-Bernard mm mm mm Eau en millimètres..... 34.9 k1.5 78.7 233.9 Neige en centimètres... O0em 00cm 2er 16tem BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE ARCHIVES DES SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME VINGT-DEUXIÈME (4we PÉRIODE) 1906. — N°5 7 à 12. Victor Fatio, notice biographique, par Emile roc e on As PB Etude sur la différence de potentiel de larc mercure-platine, par Th. Romilly (suite et fin). Sur la théorie des règles de M. Guilbert pour la prévision du temps, par Bernard Brunkhes... Observations météorologiques faites aux fortifica- tions de Saint-Maurice pendant l’année 1904, résumé annuel, par À. Gaultier et H. Duaime. Introduction mathématique à la théorie des élec- trons, par H.-4. Bucherer. Résumé par L. de Nitration de l'acide p-acétaminophénoxyacétique, du diacétyl-p-aminophénol et de la p-acétani- sidine, par Frédéric Reverdin et Arthur Bucky. ARCHIVES, t. XXII. — Décembre 1906. Pages 105 124 614 TABLE DES MATIÈRES. Recherches sur le mode de formation de la mé- thémoglobine, par 4. Babel Idem (suite et fin) CNORONOE TIC ÉONOONONON CE TADEONOMONTHETIMOMONE, Observations météorologiques faites aux fortifica- tions de Saint-Maurice pendant l’année 1905, résumé annuel, par R. Gaultier et H. Duaime. Sur lintroduction du facteur de Doppler dans la solution des équations de la théorie des élec- trons, par L. de la Rive Recherches sur les conductibilités thermique et électrique des phases cristallines anisotropes, DA NAT TERRE SRE TS TEE Quatre-vingt-neuvième session de la Société hel- vétique des sciences naturelles, réunie à St- Gall du 3t juillet au 1° août 1906........ Physique et Mathématiques. — P. Chappuis. La valeur du litre d’après les nouvelles mesures. — P. Grüner. Les constantes de la radioactivité. — J. Mooser. Les lois de Kepler sur la base d’une cosmogonie théorique. — Louis Crelier. Géométrie synthétique des courbes supérieures. — Klingelfuss. Lueur de fermeture dans les tubes de Rœntgen. — Klingelfuss. Photographies d'éclairs. — Mercanton. Magnétisme des argiles cuites d’époques reculées. — F.-A. Forel. La Fata Morgana. — L. de la Rive. Sur l’intro- duction du facteur de Doppler dans la solution des équa- tions de la théorie des électrons. — A. Kleiner. Constantes thermiques du Lithium Chimie. — E. Steiger. Appareil pour la production des gaz. Procédés de soudure des métaux. — Ed. Schær. Action des dissolvants sur les sels d’alcaloïdes en solution aqueuse. Action oxydante du réactif de Nessler, —E. Bri- ner. Synthèse de l’ammoniaque par l’étincelle électrique. — H. Rivier. Chlorothiocarbonates de phényle.—F. Fichter. Nouveau colorant sulfuré. Sur la quindoline. — A. Bistrzy- cki. Etudes dans le groupe de la parafuchsone. — J. Schmidlin. Dérivés du triphénylméthyle. — A. Werner. Pages 146 216 163 & Qt © TABLE DES MATIÈRES. 615 Pages Sels triamminochromiques. — F. Kehrmann. Composés de lazoxOnIUME. Free Sorecorocoovooctononté Serie 271 Géologie. — Ch. Falkner. Le bras du glacier du Rhin qui passait par St-Gallet Wil. — Arnold Heim. Les chaînes comprises entre le Toggenbourg et le lac de Wallenstadt. — Le même. Contraste entre la tectonique de la Molasse et celle des chaînes voisines des Alpes externes. — J. Früh. ‘La formation de la vallée de la Tœss. — J. Weber. Observations dans la vallée de la Tœss. — E. Künzli. Quelques observations dans le massif du Julier. — J. Meis ter. Alluvions interglaciaires à Schaffhouse et leur nappe phréatique. — J. Beglinger. L'évolution des terres et des mers.— Alb. Heim. Sur la bordure septentrionale du massif du Tessin. — Mayer-Eymar. Classification du Crétacique inférieur des Alpes centrales. — L. Wehrli. L'origine des argiles quaternaires en Suisse. — J. Stizenberger. Gise- ments fossilifères dans la Molasse aux environs de Stokach. — F. Früh. L’érosion glaciaire au point de vue de sa forme et de son importance. — H. Schardt. La tectonique générale des Alpes Suisses. — Rosenmund. Mesure d’une base géodésique à travers le tunnel du Simplon.....,.... 331 Botanique. — Hans Bachmann. Le plancton des lacs écos- sais. — F.-A. Forel. La floraison des bambous. — Otto Roth. Démonstration d'un appareil propre aux recherches de bactériologie lacustre. — H. Rehsteiner. Démonstration d’un appareil analogue au précédent. — E. Rübel. Photo- métrie sous la neige. --- Brockmann. Richesse des Alpes suisses en plantes alpines rares. — A. Heyer. Recherches statistiques sur les feuilles de Prunus spinosa L......... . 399 Zoologie. — E. Bächler. Les fouilles du Wildkirchli et de l’Ebenalp. — K. Hescheler. Les ossements d'animaux de la caverne de Kesslerloch. — O. Môsch. La domestication du loup. — P. Steinmann. Larves d'insectes. — Mayer- Eymar. Variations chez certains Lamellibranches. — Fischer-Siegwart. Les colonies de crapauds au printemps. — M. Musy. Les pics et les ruches d’abeilles. — Le même. Le Grand Harle. ...... Dobdaabeancaedn er Do D00.0 6040 Do de 369 Biologie : Tératologie animale et végétale. — Gœbel. La signification des monstruosités en botanique.— P.Ernst. Les monstruosités animales dans leurs rapports avec l’orga- nogénie expérimentale et la phylogénie. — Ed. Fischer. Monstruosités provoquées par les champignons parasites. 43* 616 TABLE DES MATIÈRES. — Keller. Remarques sur une collection de galles. — G. Senn. Les monstruosités et la phylogénie de l’étamine des Angiospermes. — H. Christ. Dimorphisme de Steno- chlæna sorbifolia.— Spirig. Bacilles diphtériques de forme atypique. — Rehsteiner-Zollikofer. Monstruosité florale de Digitalis purpurea. — Nægeli. Tératologie du système LU LOU D ER TE SR SRE. : Observations météorologiques faites aux fortifica- tions de Saint-Maurice pendant les mois de décembre 1905, janvier et février 1906.... Sur l'introduction du facteur de Doppler dans la solution des équations de la théorie des élec- (TOR MAP Ie UT IDE. nue cie ee 1 De l’existence de vibrations combinées dans les perturbations sismiques. par H. Nagaoka... Observations météorologiques faites aux fortifica- tions de Saint-Maurice pendant les mois de Mars. Avr Et AMAR PODE 2. RS Eee Quelques recherches sur le volcanisme, par Albert. Brun: (avec la planche I)... 2.444 Nitration des dérivés o-acétylé et o-benzoylé des p-benzoyl et p-acétylaminophénols, par Fré- déric Reverdin, avec la collaboration de Le CSD Pa Re des ete CEE Te ET La signification des monstruosités en botanique ancienne et actuelle, par Æ. Gæbel......... Idem (suite et fin) ....:.. 72: 248 HS Bee AR Résumé météorologique de l’année 1905 pour Genève et le Grand Saint-Bernard, par R. Gau- DIET APE RITES SATOUERS PPT Len der ldem-(suite-et in) ee 2 has Re Pages TABLE DES MATIÈRES. La théorie hydrodynamique des seiches, par George Chrystal….. ...: dre à'ialiar el cute es, een s" se Notice complémentuire sur la zone des cols dans la région de la Lenck, par Charles Sarasin et Léon: Collet... Note sur la tectonique du massif du Haut-Giffre (Haute-Savoie), par Léon Collet .......... 544 Compte rendu des séances de la Société vaudoise des sciences naturelles, à Lausanne. Séance du 4 avril1906.-—F.-A. Forel. La pêche du Léman. — P.-L. Mercanton. Cas d’explosion spontanée de tubes de verre renfermant des sels de radium. — D' Machon. Hachette provenant du Chaco een /eltals al atotolste es ue a ofu ao) soie sis Séance du 18 avril. — Lugeon et Ricklin. Cendres du Vésuve. — Mercanton. Conférences glaciaires ........,..,......., Séance du 2 mai. — Léon Gagnaux. Transformation de la thio-urée en solution aqueuse, — F.-A. Forel. Cendres vol- caniques. Variations des glaciers suisses en 1905: — Emery. Girouette lumineuse. -- Mercanton. Vitesse d'écoulement TES GE dép oooEote eo PET É out notant dc docouct Séance du 16 mäi. — Lugeon, Ricklin et Perriraz. Etude planimétrique des bassins fermés du Jura Séance du 6 juin, — Bugnion. Spermatogénèse du Scyllium. — F.-A. Forel. Tremblement de terre de San-Francisco.. Séance extraordinaire du 13 juin en mémoire d'Eugène Renevier — M. Lugeon. Carrière scientifique de Renevier. — F. Jaccard. Mystriosaurus Bollensis et Peloneustes phi- larchus. — F.-A. Forel. Barbus fluviatilis...,........... Assemblée générale du 23 juin, à Baulmes. — Schenk. Les populations suisses à travers les âges. — Eternod. Gas- trula chez les mammifères. — Jaquerod et Perrot. Purifica- tion de l’hélium. — Dusserre. Emploi d'engrais artificiels pour prairies. — Fuhrmann. Plancton dans le lac de Neuchâtel. — Mercanton. L'inclinaison magnétique dans l'antiquité préhistorique. — Barbey. Conservation des blocs DIU SPRL er mor nnnseielie soceonte eee eicis ele 395 397 398 398 400 618 TABLE DES MATIÈRES. Séance du 4 juillet, à la Rosiaz. — Louis Maillard. Expé rience nouvelle sur la rotation de la terre. -— H. Faes. L'acariose de la vigne. — KF.-A. Forel. Lunettes pour protéger les yeux durant le travail à la meule d'émeri. — H. Schardt. La théorie de Marcel Bertrand. — F.-A. Forel. Fata-Morgana. — Mercanton. Graphique de la marche des PAYONS LMINeUXEE Eee eeepc. Séance du 17 octobre. — $. Bieler. Fragment de vertèbre d’un Mammouth. — Paul.L. Mercanton. Echelle nivomé- trique. — Fréd. Jaccard. Belemnitc de Niesen. — Maurice Lugeon. Crétacique et Titonique de Leysin ......... Sao Séance du 7 novembre. — Galli-Valerio. Rage des rats. — Perriraz. Spécificité cellulaire végétale. — Maurice Lugeon. Bauxite de Bédarrieux. — F.-A. Forel. Floraison de bam- Séance du 21 novembre.— Pelet et Grand. Sulfosulfhydrates de matières colorantes. — Galli-Valerio et Vourloud. Flèches empoisonnées. — Mercanton, Radiographies...... Pages 402 Compte rendu des séances de la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève. Séance du 5 avril 1906. H. Cantoni. La solubilité des ma- lates alcalino-terreux.— E. Yung. L’amphioxus lanceolatus. A"sBcun Cristallisationdediistlices PRE EE Séance du 19 axril. — Amé Pictet. Sur de nouveaux alca- loïdes. -— B.-P.-H. Hochreutiner. Les différentes flores de l'Afrique septentrionale. — C.-E. Guye. Nouveau conden- S'ATGUT AVI sera ec ele ee cos RS RP 2 Séance du 3 mai. — J. Joukowsky. Nouveaux affleurements de roches tertiaires dans l'isthme de Panama. — Duparc et Zehnder. Les eaux des grands lacs suisses. — Duparc. Les relations entre les roches éruptives et la tectonique. — R. Gautier. La photographie du soleil par M. Schær...... Séance du 7 juin. — À. Brun. L’éruption du Vésuve en avril 1906. — C.-E. Guye et Schidlof. Action des rayons X sur les corps radioactifs ..... Séance du 5 juillet. — J. Carl. Organe musical chez un Locustide. Les Pauropodes de la faune suisse. Les Isopodes de la Suisse. —- L. de la Rive. Sur l'introduction du facteur 83 (2 — TABLE DES MATIÈRES. 619 Pages de Doppler dans la solution des équations de la théorie des CIECIRONS De RE Ted he: ses lepolae Ddtse ele lee a feoleise à doute » 406 Séance du 13 septembre. — E. Bugnion et N. Popofñf. La signification du faisceau spermatique ......,..,.......,.. 497 Séance du Æ octobre. R. Gautier. Mesure géodésique du HR SIMPlon ere reims ne ren iine e es uses 501 Compte rendu des séances de la Société de chimie de Lausanne. Séance du Æ juin 1906. —E. Mallet. Poids atomiques. — P. Dutoit. Conductibilités limites. — Pelet et L. Grand. Action des sulfures alcalins sur les matières colorantes .. 185 Séance du 13 juillet.— Pelet et Corni. Formation des nitrites. — Mercanton. Désintégration du radium ................ 186 Compte rendu des séances de la Société de chimie de Genève. Séance du 8 février 1906. — C. Græbe et H. Kraft. Fusions potassiques oxydantes. — A. Pictet et G. Jenny. Oxyde de brucine. — H. Decker. Acridines substituées. — G. Dunant, M. Girard et H. Decker. Dérivés de la papavérine ....... 301 Séance du 8 mars. — F. Kehrmann et A. Duttenhôfer. Iodo- méthylate de la diméthylpyrone.!—. A. Neil. Dioxyde de naphtylène. — H. Decker et H. Bünzly. Dioxyde de bina- DIMM ea en eh nee eee mette et La 302 Séance du 10 inai. — À. Brun. Expériences sur la chimie du volcanisme. — F. Kehrmann et H. Prager. Sels d’amino- quinone-imide. — F. Kehrmann et A. Duttenhôfer. Sul- fines aromatiques. — H. Decker et E. Ferrario. Céroxène et HÉTIVÉR EEE eme ectiemers pe the caumte ele sen 304 Séance du 14 juin. — F. Reverdin et A. Bucky. Nitration des dérivés du p-aminophénol. — A. Pictet. Nicotéine du tabac, — A. Pictet et G. Court. Nouvel alcaloïde du tabac. — I. Goldberg Recherches dans la série du triphénylmé- HEC sono dodossodcobsno onto momc Toto oc aUee 306 Séance du 5 juillet. — C. Graebe, Thode et Bernhard. Méthy- lation des oxyanthraquinones. — C. Graebe et H.Kraft. Fusion potassique des acides sulfoniques. — H. Decker et Th. de Fellenberg. Composés d'oxonium ceycliques. — F. Kehrmann et C. Matthey. Colorants de la série de la US GO MR EL CP RES PR RE R C 309 (ep) [D] (==) TABLE DES MATIÈRES. BULLETIN SCIENTIFIQUE PHYSIQUE Paul Gruner. Les substances radioactives et la théorie de la réduction des atomes............. A. Kleiner. Constatation d'une force électrique dans lecourattiagmétiques te RATER ER RES R. Kucera et B. Masek. Sur le rayonnement du radio- LT HPE rue ee ae DIESEL ECS ERE G. Vicentiniet R. Alpago. La radioactivité des gaz dessources thermalesdAbanatrtr... 200 W. Schmidt et K. Kurz. Radioactivité des sources dans le Grand Duché de Hesse et les régions voi- SiDOS 8 end 0 does tüdudutetiét BEL G. Ræssler. Théorie et calcul des lignes à courants alternatifs «1941908 Fe Ps IA PORN LE TORMEECRS A. Righi. Sur la masse électromagnétique de l’élec- D'OR AMNE RSR LITERIE es VE Pb IC EN IAA ER CHIMIE ne! 2. Gnehm et E. Walder. Sur le Vert méthylène .... . Pfeiffer et J. Monath. Sur les nitrostilbènes ..... E. Grandmougin. Dédoublement des matières colo- rantes azoïques au moyen de l’hydrosulfite de Sodintiies: Le raser UOTE LE CRE EE œ Gertrude Voker. Sur l'4 naphtoflavonol ........... Fr. Fichier et R. Gageur. Contribution à la connais- sance du peri-aminonaphtol............. LME Fr. Fichter et J. Schwab. Note sur le 3-4-Diamino- patate Ra 2 PS AE Êt PRE 596 91 311 TABLE DES MATIÈRES. 621 GÉOLOGIE Pages F, de Montessus de Ballore. Les tremblements de terre. Géographie séismologique............... 92 H. Baumhauer. Nouveau traité de cristallographie.. 95 W. von Knebel. Traité de spéléologie ............ 192 PPT POITORCMESIS:. 2 250 he pee » o Moiales Dee « 414 Liste bibliocraphique des travaux de chimie faits EDEN RS RSR PP EP RP ET 196 LUE ED TO SERRE 598 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES faites à Genève et au Grand Saint-Bernard. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois de LT Rs 07 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois de FLOUE ET ORRRERre CRER R paeeR 201 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois OR Ua ee à Ados aide ie serons 313 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois de RO HDre 000 Mo Re ra ir nan ue lens 417 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois PRUDENT OU ee Sa sue ca om dl oo se unne 905 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois de RE DE 00 nm me mn id Le. CEA 605 TABLE DES AUTEURS POUR LES ARCHIVEN os NCIENCEN PHYAIQUEN 7 NATURELLES SUPPLÉMENT A LA BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE ANNÉE 1906, Tomes XXI et XXII (Quatrième période) A Alpago. Voir Vicentini. Alt, H. Chaleur de vaporisation| de l'oxygène liquide et de l’a- zote liquide et sa variation avec la température, XXI, 550. Amann, J. Statistique des ana- lyses faites dans son labora- toire, XXI, 115. — Formes spéciales du bacille de la tuber- culose, XXI, 341. — La ré- fraction des liquides physiolo- giques, XXI, 442, 544. Andrade, Jules. Les fonctions de Green et leurs dérivées sur la! frontière, XXI, 22. Ansermet, E. Voir Forel. Aschan, O. Chimie des combinai- sons alicycliques, XXI, 229. B Babel, À. Recherches sur le mode de formation de la méthémo-| globine, XXII, 146, 216. Buch, A. Influence de la peroxy- dase sur la fermentation alcuo- lique, XXI, 436. — Phénomènes d’oxydation dans la cellule vi- vante. XXI, 543. Bachmann, H. Le plankton des lacs écossais, XXII, 359. Bæchler, E. Les fouilles du Wild- kirehli et de l'Ebenalp, XXII, 369. Barbey, W. Conservation des blocs erratiques, XXII, 402. Basadonna. Voir Cantoni. Battelli, F. et Stern. Les oxyda- tions dans l’organisme animal, XXI, 107. Baumhauer, H. Nouveau traité de cristallographie, XXII, 95. | Becquerel, Henri. Quelques pro- priétés des rayons & émis par le radium et par les corps activés par l’émanation du radium., | XXI, 258. Beglinger, J. L'évolution des terres et des mers, XXII, 348. Berl, E. et Lunge. Théorie du pro- cédé des chambres de plomb, XXI, 444. |Bernoud, Alph. La récupération des chutes d’eau, XXI, 381. Bernthsen, A. Abrégé de chimie organique, XXI, 230. | Berthoud, A. Théorie de la for- mation des faces d'un cristal, | XXI, 218. |Bieler, S. Fouet des Antilles, | 624 XXI, 341. — Fragment de ver-| tébre d’un Mammouth, XXI, 290. | Bieler -Chatelan, Th. Dosage de! l'acide phosphorique libre dans, les superphosphates, XXI, 113.) — Gazomètre universel, XXT, 636. | Bistrzycki, A. Nouvelles obser- vations sur la condensation de! l'acide benzilique avec les hy- drocarbures aromatiques, XXI, 439. — Etudes dans le groupe! de la parafuchsone, XXIT, 285. Blom. A. et J. Tambor. La 3-mé-| thoxy coumaranone, XXI, 119. Bœhringer, R. Voir Fichter. Bonifazi, Æ., St. v. Kostanecki! et J. Tambor. — Synthèse du! TABLE DES 2,9 &-trioxyflavonol,X X1,231.| \Cantoni, H., J. Chautems, et L. Borel, G. Lésions intraoculaires consécutives aux explosions de dynamite, XXI, 218. Borgeaud, A. Bacilles acido-résis- tants et tuberculose, X XI, 340. Bürnstein, R. Manuel de météo- rologie, XXI, 591. Briner, E. Les équilibres chimi- ques, XXI, 348. Briner, E. et E. Metiler. Syn- thèse de lammoniaque par l’élincelle électrique, XXII, 280. | Briquet, John. Jean Marc Antoine Thury, XXI. 412. — Note sur les coussinets de désarticulation du pétiole chez quelques la: biées, XXI, 505. Brockmann-Jerosch, H. Richesse des Alpes suisses en plantes alpines rares, XXIT, 364. Brun, À. Cristallisation de la si- lice, XXII, 86. — Recherches sur le volcanisme, XXIL, 425. Brunhes, B. Sur la théorie des règles de M. Guilbert pour la prévision du temps, XXIT, 40. Bucherer, A. IH. Introduction mathématique à la théorie des électrons, XXII, 105. Bucky, A. Voir Reverdin. AUTEURS Bugnion, E. Les œufs pédiculés du Cynips Tozæ, XXI, 536. Bugnion, E. et N. Popoff. Sper- matogénèse du Scyllium, XXIT, 398. — La significalion du fais- ceau spermatique, XXII, 497. C Cailler, C. La construction du couronoïde, XXI, 540, 565. Cantoni, H. Recherches relatives à la décomposition des oxalates alcalino-terreux par les solu- tions aqueuses des sulfates alca lins, XXI, 368, 469. Cantoni, H. et Basadonna. Solu- bilité des malates alcalino-ter- reux, XXII. 83. Meaglia. La méthode de Parker pour le dosage du cuivre, XXI, | AA Carl, J. L'organe stridulateur des Phyllophoræ, XXIE, 406. — Les Isopodes de la Suisse, XXI, 408. Cauderay. Courants électriques vagabonds, XXI, 340. — Dis- tributeur de courant, X XIE, 592. Chappuis. P. La valeur du litre d’après les nouvelles mesures, XXII, 259. Chautems, J. Voir Cantoni. Chodat, R. et E. Rouge. La syco- | chymase, XXI, 105. Chodat, R. et A. v. Sprecher. L'origine du sac embryonnaire de Ginkgo biloba, XXE, 102. Christ, H. Un cas de dimorphisme | chez Stenochlœna sorbifolia, | XXII, 383. Chrystal, G., Théorie hydrody- | namique des seiches, XXI, 543. Chuard, E. et F. Porchet. Statis- tique analytique des vins de la | Suisse, XXI, 630. Claparède, Ed. Expériences sur le témoignage, XXI, 344. \Clere. Voir Schardt. Collet, L. Note sur la tectonique POUR L'ANNÉE 1906. 625 du massif du Haut-Giffre, XXII, 544. Voir Sarasin, Ch. Corni, Voir Pelet. artificiels pour prairies, XXIF, 401. — Pomme de terre mons- trueuse, XXII, 595. Crelier. L. Géométrie synthétique Dutoit, P. Conductibilités limi- des courbes supérieures, XXIT, 266 … tes, XXII, 185. — Voir De- muerre. — Voir Naicollier. Czudnochowshi, W.B. v. Méthode Dutoit, P. et L. Gagnaux. Trans- pour produire des ondulations électriques au moyen d’une charge oscillante, XXI, 549. D Delétra. E. Voir Reverdin. Demierre et P. Dutoit. Vitesses de réaction ioniques, XXI, 109. D'Espine, Ad. Analyse de divers travaux, XXI, 452. Doelter, C. Pétrogénèse, XXIT, hA4. Duaime. Voir Gautier. Emery. formation de la thio-urée, XXI, 543. Dutoit, P. et E. Gyr. Conductibi- lités dans l’anhydride sulfureux liquide, XXI, 547. Duitenhofer, A. Voir Kehrmann. E Girouette XXII, 396. lumineuse, Ernst, P. Les monstruosités ani- males dans leurs rapports avec l'organogénie expérimentale et la phylogénie, XXII, 376. Eternod. Oeuf de l’homme et des Dubois, Aug. Voir Schardt. LS nn : mammifères supérieurs possé- Dufour, H. Le rayonnement so- laire pendant léclipse du 30 août, XXI, 334. — La conduc- tibilité de lair dans les locaux habités, XXI, 361, 630. — Ob- servations faites pendant l’orage du 6 janvier, XXL, 630. — Les ombres volantes, XXI, 631. — Mesures de la température du sol, XXI, 637. Dufour, H. et R. Gaultier. Les ombres volantes, XXI, 196. Düll, E. Voir Nies. Dupare, L. L'âge du granit alpin, XXI, 297. — Relalions entre les roches éruptives et la tecto- nique, XXII, 90. Duparce, L. et F. Pearce. Expé- dition scientifique dans le bassin Fatio, V. dant un trophoderme,XXI.639. — La Gastrula dans la série animale et spécialement chez les mammifères, XXII, 400. F Faes, H. Répartition du calcaire dans les sols du vignoble vau- dois, XXI, 636. — L'acariose de la vigne, XXII, 403. Falkner, Ch. Dépôts quaternaires de la région de St-Gall, XXI, 337. Le Rhodus amarus à Genève, XXI, 107. — Notice biographique sur —, XXII, 5. Fichter, F.et R. Bœhringer. Sur la quindoline, XXII, 284. de la Wichera, XXI, 96. — Fichter F. et F. Frôhich. Un nou- Extinction des diverses faces, d’une zône d'un cristal biaxe.! XXI, 100. 90. composition du foin de prairie, veau colorant contenant du soufre, XXII, 283. |Fichter, F. et Gageur. Contribu- Duparc, L. et Zehnder. Les eaux, des grands lacs suisses, XXIT, tion à la connaissance du péri- aminonaphtol, XXII, 504. Fichter, F. et J. Schwab. Sur le Dusserre, C. Le rendement et la! 3-4-diaminogaïacol, XXTF, 597. { Fischer, Ed. Monstruosilés provo- XXI, 337. — Emploi d'engrais! quées par les champignons pa- 626 rasites, notamment par les Uré- dinées, XXII, 380. Fischer - Siegwart. Les colonies de crapauds XXIL, 373. Forel. F.-4.Floraison de bambous, XXI, 335; XXII, 361, 594. — La pêche du Léman, XXII, 488.— La Fata morgana, XXI, 274, 404. — Cendres volcani- ques, XXI, 395. — Variations des glaciers suisses en 1905, XXI, 396. — Tremblement de terre de San-Francisco, XXI, 398.— Barbus fluviatilis, XXI, 399. — Lunettes pour protéger les yeux durant le travail à la meule d’émeri, X XIE, 403. Forel, F.-A., L. Maillard et E. Ansermet. Oeuvre astronomi- que de Charles Dufour, XXI, JA. Francillon. Voir Pelet. Frôlich, E. Voir Fichter. Früh, J. Formation de la vallée! de la Tæss, XXII, 343. — L'éro- sion glaciaire, XXIT, 351. Fuhrmann, O. Soins paternels chez les poissons, XXI, 219. Plankton dans le lac de Neuchâtel, XXII, 402. &G Gageur, R. Voir Fichter. Gagnaux, L. Transformation de) la (bio-urée en solution aqueuse, | XXII, 395. — Voir Dutoit. | Galli- Valerio, B. Recherches sur! la rage, XXL, 336. — Patholo- gie expérimentale et classifica-| tion zoologique et botanique, XXI, 630. — La rage des rats, | XXIE, 592. — Flèches empol- | sonnées du Congo, XXII, 595. Galli-Valerio, B. et Rochat de Jongh. Recherches sur les mous- tiques, XXI, 647. Garuti, V. Voir Pelet. | Gautier, R. Eclipse de soleil du 30 août 1095,X XI, 94.— La co-| mête 1905 b. XXI, 9%. — La, TABLE DES au printemps, AUTEURS tempête du 6 janvier 1906, XXI, 343.— Résumé météorologique de l’année 1905 pour Genève et le Grand Saint-Bernard, XXII, 472, 564. — Mesure de la base géodésique du tunnel du Simplon, XXII, 501. Analyse de divers travaux, XXI, 91. Gautier, R. et H. Duaime. Ob- servations météorologiques fai- tes aux fortifications de Saint- Maurice pendant l'année 1904. Résumé annuel, XXII, 63. — Observations météorologiques faites aux forlifications de St- Maurice pendant l’année 1905. Résumé annuel, XXIT, 165. Gazarian. G. I. Densités ortho- bares de l’acétonitrile et du propionitrile, XXI, 328. Gilliéron. Voir Pelet. Gnehm, R. et F. Kaufler. Con- tribution à la connaissance des thiazines, XXI, 646. Gnehm. R. et E. W'alder. Sur le vert méthylène, XXIL 94. Goebel, K. La signification des moustruosités en botanique, XXII, 375, 458, 547. Goldberg, Mie J. Phénylation de l'acide anthranilique, XXI, 227. Grand, L. Voir Pelet. Gruner, P. Les substances radio- actives et la théorie de la ré- duction des atomes, XXII, 91. _—— Les constantes de la radio- activité, XXIL, 261. \Guye, C.-E. Valeur du rapport de la charge à la masse de l’élec- tron, XXI, 346, 461. — Nou- veau condensateur à vide, XXII, 89. — Analyse de divers tra vaux, XXI, 450; XXIL, 503. iGuye, C.-E. et Th. Romilly. Le fonctionnement de la lampe à arc au mercure avec anode de platine, XXI, 541. Gyr, E. Voir Dutoit. POUR L'ANNÉE 1906. H Hann, J. Traité de météorologie, XXI, 550. Heim, Alb. La bordure septen- trionale du massif cristallin du Tessin, XXII, 348. Heim, Arnold. Les chaines com- prises entre le Toggenbourg et le lac de Wallenstadt, XXII, 339. — Contraste entre la tec- tonique de la molasse et celle! des chaînes voisines des Alpes externes, XXII, 344. Hescheler, K. Les ossements d'a- nimaux de la caverne de Kess- lerloch, XXII, 369. Heyer, A. Recherches statistiques sur les feuilles de Prunus spi- nosa, L:, XXII, 367. Hochreutiner, B. P. G. La dissé- mination des malvacées et son importance systématique, XXI, 342. — Les différentes flores de l’ Afrique XXII, 88. septentrionale, J Jaccard, F. Morphoceras poly- morphum d'Orb. XXI, 632. — Présence de Gyroporelles dans 627 ments de roches tertiaires dans l’isthme de Panama, XXII, 89. — Analyse de divers travaux, XXII, 95. K Kaufler, F. Voir Gnehm. Kehrmann, F. Constitution des colorants azoxiniques, XXI, 438. — Les composés de l'azo- xonium, XXII, 289. Kehrmann, F. et À. Duttenhofer. — Sulfines aromatiques, XXI, 229. Kehrmann, F. et C. Modebatze. Constitution des colorants thia- ziniques, XXI, 228. Keller, C. Collection de galles, XXII, 382. Kleiner, A. Electromètre de haute sensibilité, XXII, 191. — Cons- tatabüon d’une force électrique dans le courant électrique. XI A0 Constitution thermique du lithium, XXIT. 275. Klingelfuss, F. Sur la lueur de fermeture dans les tubes de Rüntgen, XXII, 268. — Re- marque snr un éclair en tour- billon, XXIE, 270. les calcaires du Trias du massif Knebel, W. v. Traité de spéléo- de Rubly, XXI, 642. — La théorie de Marcel Bertrand, XXI, 643. — Mystriosaurus Bollensis et Peloneusles pilar- chus, XXILE, 398. — Bélemnite du Niesen, XXII, 590. Jæger, J. Théorie cinétique des gaz, XXI, 449. — Recherches sur les conductibilités thermi- que et électrique des phases cristallines anisotropes, XXIL 240. Jaquerod, A. et F.-L. Perrot. Purification de l’hélium, XXI, 400. Jeanprêtre, J. Le vin de Neuchà- tel au XVIITe siècle. d’après la thèse de F. Prince, XXI, 220. Joukowsky, E. Nouveaux affleure- logie, XXIT, 192. Kostanecki, St. ». Contribution à la connaissance des colorants tirant sur mordants, XXI, 446. — Voir Bonifazi. Kostanecki, St. v., V. Lampe et S. Triulzi. Propriétés tinctoria- les du 3.24 -trioxyflavonol, XXI, 232. Kostanecki, St. v. et S. Nit- kowski. Synthèse de la fisétine, | XXI, 520. Kostanecki, St. 0., V. Lampe et J. Tambor. Synthèse du morin, | XXI, 351. (Kunzli, E. Observations faites | dans le massif du Julier. XXIT, 345. Kurz, K. Voir Schmidt. 628 TABLE DES AUTEURS L : Rhin dans les environs de . Schaffhouse, XXIT, 346. Lampe. V. Voir Kostanecki. Mercanton, P. L. La Ile confé- Larquier, J. Précipitation mu-| rence glaciaire internationale, tuelle des colloïdes, XXI, 109.) XXI, 13. — Désintégration — Activation du suc pancréa- du radium, XXII, 187, — Cas tique, XXI, 140. ; d’explosion spontanée de tubes Le Grand Roy, E. Les canaux de! de verre renfermant des sels de la planète Mars, XXI, 220. | radium, XXII, 189. — Déter- Le Royer, A. Voir L. de la Rive. mination de linclinaison ma- Lipps, G. F. Méthodes de mesures! gnétique terrestre, XXIT, 273, psychiques, XXI. 648. 402. — Conférences intergla- Lugeon, M. Gisements d'asbeste) Ciaires, XXIT, 394. — Vitesses de Gœdverwacht, XXI, 629. d'écoulement des eaux des dé- — Echantillons aurifèreset dia-| bâcles glaciaires, XXII, 396. mantifères, XXI, 631. — La! —- Graphique de la marche des décalcification suit les lignes de! rayons lumineux, XXII, 105. plus grande pente du sol, XXI, — Echelle nivométrique sur le 636. — A propos de la zône| glacier de Grindelwald, XXIL des cols dans la région de la 590. — Radiographies, XXI, Lenck et Adelboden, XXE, 642.,. 995. mal à à — Renevier, XXIT,398. — Cré- Mettler, E. Voir Briner. tacique et titonique de Leysin, Modebatzé, C. Voir Kehrmann. XXII, 591. — Beauxite de Bé- Montessus de Ballore, F. de. Les darrieux. XXII. 594. | tremblements de terre. Géogra- Lugeon, M. et Ricklin. Cendres.. phie séismologique, XXIF, 92. du Vésuve, XXII, 394. | Mooser, J. Les lois de Kepler sur Lugeon, M., Ricklin et Perriraz.| là base d’une cosmogonie théo- Étude planimétrique des bas- FE du système solaire, XXI, sins fermés du Jura, XXII, 263. 397. Mosch, O. La domestication du Lunge, G. Noir Berl. | loup, XXII, 371. Müller-Pouillet. Manuel de phy- M sique et de météorologie, XXI, 150. Munos del Castillo, J. La radio- Machon. Hachette provenant du! activité des sources hydro-mé- Chaco, XXIF, 190. dicinales azotées d'Espagne, Maillard, L. Expérience nouvelle! XXT, 645. sur la rotation de la terre, XXIL, | Yusy, M. Les pics et les ruches 402. — Présence des Pauropo-| abeilles, XXIL 374. — Le des en Suisse, XXII, 407. —| srand Harle. XXIL 374. Voir Forel. l f Mallet, E. Poids atomiques, XXI, N 185. Mayer-Eymar, K. Classification Nœgeli. Pièces tératologiques du du crétacique inférieur des Al-! système nerveux, XXII, 386. pes centrales, XXIL, 349. —|Nagaoka, H. De l'existence de vi- Variations chez certains La-' brations combinées dans les mellibranches, XXII, 372. | perturbations sismiques, XXIT, Meaglia. L. Voir Cantoni. | 324. Mister, J. Les anciens lits du} ÆVicollier et P. Dutoit. Variation POUR L'ANNÉE 1906. 629 de conductibilité de certaines! veau des lacs de Bienne, de solutions, XXI, 237. — In- Neuchâtel et de Moraten 1904, fluence de la lumière sur la XXI, 216. conductibilité des solutions d’io-| Pictet, Ame. Alcaloïde des feuilles dures alcalins, XXI, 547. | de carotte, XXI. 224, — Nou- Nies, A.et E. Düll. Manuel de veaux alcaloïdes, XXII, 87. — minéralogie et de géologie, XXI, Analyse de divers travaux, XXI, 647. | 22%; XXII, 301. Nitkowski, S. Noir Kostanecki. Pittard, Eug. Analyse de quelques Nolting, E. Développement de grandeursdu corpsckezl'homme l’industrie des matières colo- et chez la femme, XXI, &0, rantes azoïques, XXI, 434. | 202. | Popof. N. Voir Bugnion. 0 :Porchet, F. Voir Chuard. Precht, J. Danger d’explosion du Observatoire de Genève. Observa.|! radium, XXI, 450. tions météorologiques, XXI, 191, 241, 353, 453, 557, 649 ; R XII, 97, 201, 313, 417, 501, 605. — Observations météoro-| Rehsteiner, H. Un appareil propre logiques faites aux fortifications! aux recherches de bactériologie de St-Maurice, XX, 326, 427;| lacustre, XXII, 362. XXII: 291, 387. Rehsteiner-Zollikofer, C. Mons- truosité florale de Digitalis pur- P purea, XXII, 385. Reverdin, F'. et A. Bucky. Nitra- Pearce, F. Voir Duparc. tion de l’acide p-acétaminophé- Pelet et Corni. Formation des! noxyacétique, du diacétyl-p- nitrites, XXIL, 186. aminophénol et de la p-acéta- Pelet et Gilliéron. Les iodo-iodhy-| nisidine, XXII, 124. drates de quelques matières co-|Reverdin, F. et L. Cuisinier. Ni- lorantes basiques, XXI, 114,| tration des dérivés O-acétylé et D47. O-benzoylé des p benzoyl- et p- Pelet et L. Grand. Action des! acétylaminophénols, XXII,449. sulfures alcalins sur les matières! Reverdin, F. et E. Delétra. — colorantes, XXII, 486, 595. Sur la nitration des dérivés mo- Pelet, V. Garuti, Francillon et! no-et dibenzoylés du p-amino- Tvesselt. Dosage des matières] phénol, XXI, 226, 289. colorantes, XXI, 641. L’éther méthylique de l'acide Perregaux, J. de. Une automo-| amino-p-diméthylaminobenzoï- bile à refroidissement sans eau.| que, XXI, 617. XXI, 223. Ricklin. Voir Lugeon. Perriraz, J. Sphères attractives|Righi, A. Théorie moderne des dans le sacembryonnaire, XXI,| phénomènes physiques, radio- 338. — La Ranunculus acris,| activité, ions, électrons, XXI, XXI, 633. — Théorie de laspé-| 14117. — Sur la masse électro- cificité cellulaire, XXIT, 592.| magnétique de l’électron, XXII, Voir Lugeon. 296. Perrot, F.-L. Voir Jaquerod. —|Rive, L. de la. Sur l'introduction Analyse de divers travaux,| du facteur de Doppler dans la XXI, 117, 350. solution des équations de la Perrot, S. de. Variations du ni-l théorie des électrons, XXII, 630 TABLE DES AUTEURS 209, 275, 321, 411. — Analyse! gion de la Lenck, XXIE, 532. de divers travaux, XXII, 105. Saussure, H. de. Notice nécrolo- Rive, L. de la et À. Le Royer.| gique sur —, XXI, 519. Sur le mouvement d'un pendule /Saussure, René de. Théorie géo- dont le point de suspensio os-| métrique du mouvement des cille horizontalement, XXI, 5.! corps, XXI, 36, 129. — La Rivier, H. Chlorothiocarbonates| géométrie des feuillets, XXH, de phényle, XXII, 282. 134, 262. — Classification des Rochat de Jongh. Voir Galli- Va-| sysièmes géométriques, XXT, lerio. 342. —- Analyse de divers tra- Ræssinger, G. La zone des cols! vaux, XXII, 515. dans la région de la Lenck et|Schär, Ed. et A. Simmer. Action Adelboden, XXI, 637. des dissolvants sur les sels d’al- Rœssler, G. Théorie et calcul des! vcaloïdes en solution aqueuse, lignes à courants alternatifs,| XXII, 278. XXII, 503. Schär, Ed. et Rosenthaler. Action Romilly, Th. Etude sur la diffé-| oxydante du réactif de Nessler, rence de potentiel de l’arc mer-| XXII, 280. cure platine, XXI, 601; XXIL, Schür, Em. Notes sur la photo- 19. — Voir Guye, C. E. graphie du soleil, XXI, 622 ; Rosenmund. Mesure d’une base! XXII, 90. géodésique à travers le tunnel $-hardt, H. Le tremblement de du Simplon, XXII, 357. terre du 29 avril 4905, XXI, Rosenthaler. Voir Schär.… 215. — Géologie de la Combe Rosset. C. Réserve de grisou des! des Quignets et de Tête-de-Ran, salines de Bex, XXII, 592. XXI, 223. — Tectonique géné- Roth, O. Démonstration d'un ap=| nérale des Alpes suisses, XXII, pareil propre aux recherches!) 35%. — La théorie de Marcel de bactériologie lacustre, XXIL,! Bertrand, XXIL 403. 362. Schardt, H. et Clerc, Polypiers É 1 à Te « piers Rouge, E. Voir Chodat. d’une couche d’oolite coralli- Rübel, E. Photométrie sous la gène, XXI, 218. neige, XXII, 563. Schardt, H. et Aug. Dubois. Le Rupr, Bi. Conti à I ge | éatique moyen pré de Ro ET arr Ge chefort, XXI, 219. Russenberger, H. Osmose électri-|S427, À. Les déformations patho- que et transport des micelles,! Josques ee SRnQRes que XXL 440. — Fausses solutions,| “2 999: 7 1 pes YXIL XXI, 543. | D ir LR es âges, 2 ; 100. S Schmidlin, J. Dérivés du triphé- nylméthyle, XXIT, 287. Sarasin, Ch. Géologie des envi- Schmidt, H.-W.et K. Kurz. La rons de la Lenck, XXE, 92. —| radioactivité des sources du Gd- Analyse de divers travaux, Duché de Hesse, XXI, 448 ; XXI, 647 ; XXII, 92, 452,414.) XXI, 502. Sarasin, Ch. et L. Collet. La zone Schwab, J. Voir Fichter, F. des cols dans la région de la|Senn, G. Les monstruosités et la Lenck et Adelboden, XXI, 56, phylogénie de l’étamine des 156. — Notice complementaire! Angiospermes, XXIL, 382. sur la zône des cols dans la ré-|Simmer, A. Voir Schür. POUR L'ANNÉE 1906. Spirig, W. Bacilles diphtériques| de forme atypique, XXII, 385. Sprecher, À. v. Voir Chodut. Stavnton, Faust, Ed. Les sons animaux, XXI, 452. Steiger, E. Appareil pour la pro-| duction des gaz, XXII, 278. Steinmann, P. Larves d'insectes, DEMI, 372. | Stern. Voir Battelli. Stitzenberger, J. La molasse des environs de Constance et Stock- ach, XXII, 350. poi-| L Tambor, J. Voir Blom. — Voir Bonifazi. — Voir Kostanecki.| Tommasina, Th. Nouveau dispo- sitif du condensateur électrique, | XXI, 539. — Analyse de divers! travaux, XXI, 117; XXII, 412, 296. 22 Thury, J. M. A. Notice nécrolo- gique sur —, XXI, 412. Tribolet, M. de. Louis Favre, XXI, 223. Tripet, F. La flore hivernale d’Al- ger, XXI, 215. Triulzi, S. Voir Kostanecki. Tutton, Alf., E. Relation entre l’ammonium et les métaux alca- lins, étude des sulfates et des séléniates de magnésium et ammonium et de zinc et ammo-| nium, XX{, 116. Tvesselt. Voir Pelet. V Vicentini, G. et R. Alpago. La radioactivité des gaz des sources thermales d’Abano, XXIE, 412. 631 W Walder, E. Voir Gnehm. Weber, J. Observations dans la vallée de la Tœss, XXII, 345. Wehnelt, B. Voir Wiedemann. Wehrli, L. Origine des argiles quaternaires en Suisse, XXII, 349. Werner, A. Idées nouvelles dans la domaine de la chimie inor- ganique, XXI, 230. — Des sels hexamminiques stéréoisoméri- ques, XXI, 445. — Des sels triamminochromiques. XÂXIT. 288. Wiedemann. E. et B. Wehnelt. Méthode pratique pour la re- cherche des spectres émis par les vapeurs métalliques dans les tubes à décharge, XXI, 451. Wilde, P. de. Préparation des cyanures alcalins, XXI, 224. Wæœikof, A. Questions de lim- nologie physique, XXI, 392. — Les accumulations positives et négatives d’eau par les sour- ces, les lacs, les neiges et les glaces, XXI, 495. Woker, G. L’o-naphtoflavonol, XXII, 4143. Y Yung, Em. Henri de Saussure, XXI, 519. — Variations de lon- sueur de l'intestin chez les gre- nouilles, XXI, 535. — Victor Fatio, XXIE, 5. — L’amphio- xus lanceolatus, XXIT, 86. Z Zehnder. Voir Duparc. Ziegler, H. Etats d’agrégation de la matière, XXI, 225. ERRATA Compte rendu de la Société helvétique des Sciences naturelles. communication de M. le prof. Gruner, de Berne, Archives, t. XXIL p. 262 : La formule de la 2e ligne doit être rétablie comme suit : Per B' (: — ge”) et LC ( — cs) esp (1 ca) e*) ent) A l’avant-dernière ligne, au lieu de : A1 20,000002014 , À, 20,004, À; 20,000,433, X, 20,000,592 lire À = 0,00000201, À, = 0,004, À; = 0,000433, À, = 0,000592 P. 263, 7e ligne, au lieu de : Ke 10,29 lire : K£—"D;229 Et 18e ligne. au tieu de : « rayons B lents » lire : «rayons f lents » nical Garden Libra . nn Il 3 5185 LES 11