“à NIQUE DE G DU CONSERVATC-RE BOTA VERKDU EN 1922 44 46 ARCHIVES DES ne PHYSIQUES ET NATURELLES à ER ES 0 purLica TA DE DE LA BIBLIOTHÈQUE : DU CONSERVATC-RE BOTANIQUE DE GE NEVE VENDU EN 1922 | ST Société générale d'imprimerie, successeur de Ch. Eggimann & Cie 18, Pélisserie, Genève. ‘ga a nat. "3 Ne 1 Ïh / J a? se FT É d'à * É : ser 4 E + : MER NV rs 218 : * ER: E 1: ent 1 NS + A » 1 à ta En Fa AC: fE . ARS nee . OL PS BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE ARCHIVES DES SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES CENT DOUZIÈME ANNÉE QUATRIÈME PÉRIODE TOME VINGT-QUATRIÈME ‘s':e6 ww YUNZ 277 à és gl, Le bHER a nd Lo enr cet de 16 LENÈ* % ann? (Le GENÈVE BUREAU DES ARCHIVES, RUE DE LA PÉLISSERIE, 18 PARIS LONDRES NEW-YORK H. LE SOUDIER DULAU & C° G. E STECHERT 174-176, Boul. St-Germain 37, Soho Square 9, East 16th Street Dépôt pour l'ALLEMAGNE, GEORG & Ci, À BaLe 1907 pus Lee tTPATICATA DE “LA BIEBLIO THÉ QU: j NU CONSERVATCIRE BOTANIQUE DE GENEVE XRNDTII N 2 L'AFARY SUR LES TRAJECTOIRES GARDEN CORPUNCULEN ÉLECTRINES DANS L'ENPACE L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE AVEC APPLICATION AUX AURORES BORÉALES PAR Carl STORMER Pro.esseur à l’Université de Christiania Dans quelques notes insérées aux Comptes-Rendus et dans un mémoire publié en anglais dans Archiv for Mathematik og Naturvidenskab, Christiania *, j'ai donné le résumé d’une série de recherches faites par moi dans ces dernières années, relativement au calcul des trajectoires des corpuscules électrisés dans l’espace sous l’action du magnétisme terrestre. Dans ce qui suit, je vais donner un peu plus de dé- tails, surtout en ce qui concerne l'application à la théorie de l’aurore boréale. 1 C. R.,t. CXLII p. 1580 et CXLIII p. 140, 408 et 460. ? On the trajectories of electric corpuscules in space under the i…. influence of terrestrial magnetism, applied to the aurora borealis cr and to magnetic disturbances, 1. c. t. XX VIII, 1906. D TT _ 1929 6 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS CHAPITRE I REMARQUES GÉNÉRALES 1. Les expériences de M. Birkeland et son hypothèse sur les aurores boréales. En 1896, M. Birkeland publia dans les Archives ‘ un mémoire sur le phénomène qu'il a appelé la succion des rayons cathodiques vers un pôle magnétique. Guidé par ces phénomènes, il dit, après avoir cité l'hypothèse du météorologiste danois Paulsen, selon laquelle l’au- rore boréale provient d’une phosphorescence de Pair due à des rayons cathodiques venant des plus hautes couches de l’atmosphère : « D’après ce qui précède, on peut admettre que les « rayons proviennent de l’espace cosmique et sont sur- « tout absorbés au pôle magnétique terrestre et qu'il « faut les attribuer d’une manière ou de l’autre au « soleil ». Plus tard, M. Birkeland est revenu à plusieurs re- prises sur cette idée, en la développant davantage; ainsi, dans son mémoire sur les taches du soleil” il considère les taches comme centres d'émission de rayons cathodiques causant l'aurore ; mais, c’est surtout dans le travail : Expédition norvégienne 1899- 1900 pour l'étude des aurores boréales * qu’il a rendu son hypothèse probable par une série d'expériences extrêmement intéressantes, où il a exposé un petit globe 1 Archives, 1896, 4° période, t. I, p. 497. ? Videnskabs Selskabets Skrifter 1899. Christiania, p. 2 et p. 167. % Videnskabs Selskabets Skrifter 1902, p. 39 et 74. SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE 7 magnétique à un faiseau de rayons cathodiques. Nous reviendrons plus loin sur ces expériences. Il faut aussi citer la théorie d’Arrhenius' datant de l’année 1900, d’après laquelle l'aurore boréale est due plus ou moins directement à de petits grains de matière ayant un diamètre de 0.0001 jusqu'à 0.001 de mm., écartés du soleil par La force répulsive de la lumière et chargés d'électricité négative. Nous allons maintenant revenir aux expériences de M. Birkeland et, comme elles ont une grande impor- tance pour ce qui va suivre nous allons reproduire tex- tuellement la description même que l’auteur en a faite dans son travail sur l’Expédition norvégienne, etc. p. 39. « D’après les résultats précédemment exposés de « notre expédition des aurores boréales, il semble qu’il « doive y avoir un intérêt considérable à examiner « quels phénomènes on observera en exposant un globe « magnétique à des radiations cathodiques dans de l'air « raréfié. « .……. J'ai jusqu'à présent fait deux séries d’expé- « riences pour tirer cette question au clair. Dans ces « expériences, je me suis servi de tubes à décharge de « formes et de dimensions variées. L’électroaimant « Sphérique qui devait représenter la terre était en- touré d’une mince écorce en laiton, recouverte d’une « couche de cyanure double de baryum et de platine. « Elle avait dans la première série d'expériences un « diamètre de #0 mm. et de 75 mm. dans la seconde. « .….. La sphère électro-magnétique était dans mon À ! Ofversigt af Kongl. Vetenskaps-Akademiens Fürhandlingar. 1900, Stockholm. À À RNCS OR RC VANNES À « TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS expérience exposée à un courant de rayons cathodi- ques à peu près parallèles. Comme source d’électri- cité chargée de développer ces rayons, nous nous servions soit d’une machine à influence à 20 feuilles, soit d’une bobine de Ruhmkorff. Avec la machine à influence, on obtient un courant continu et par suite un potentiel de décharge relativement minime, même quand le gaz du tube de décharge est très raréfié ; on a par suite l’avantage d'obtenir des rayons cathodi- ques faciles à dévier par des forces magnétiques, en même temps qu’ils sont faiblement absorbés par le gaz très raréfié du tube. « Aussitôt qu'on met l’électroaimant sphérique en activité, les rayons cathodiques, qui avaient d’abord donné lieu à une phosphorescence régulière de l’hé- misphère tourné vers la cathode, sont écartés de la surface de la sphère, sauf en certains endroits des régions polaires. On voit ici, au pôle nord comme au pôle sud, les rayons aspirés former un coin de lumière à structure rayonnée pouvant s’observer distinctement jusqu’à 5 cm. de la sphère, et se précipitant oblique- ment vers le globe. Ces deux coins lumineux vont frapper la surface de la sphère et s’y manifestent par deux étroites bandes phosphorescentes, une au voisi- nage de chaque pôle. Chacune d’elles s'étend à peu prés le long du parallèle d'environ 70°, à partir du point de la sphère dans le méridien duquel la cathode culmine et jusque très avant dans le côté soir du petit modéle de la terre, la cathode supposée représenter le soleil. Il n’y a pas de lueurs analogues du côté matin et matinée de la sphère. Les coins lumineux en question se maintiennent sans grande variation pen- 2 SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE 9 dant la rotation diurne de la « petite Terre », seule- ment la surface de la sphère est frappée à une latitude un peu plus méridionale que de coutume, lorsqu'il est midi dans les régions entourant le pôle d'intensité maximum. « Outre ces coins lumineux que l’on voit toujours as- pirés vers les régions polaires de l’électro-aimant sphérique, j'ai pu parfois observer jusqu'à 3 tourbil- lons de courants autour de la sphère; ils se mani- festent par des anneaux lumineux bien définis voisins de la sphère. L'un de ces anneaux est équatorial et enceint le petit modéle de la Terre presque à la façon d’un anneau de Saturne. Les deux autres font un demi-tour autour de chacun des deux pôles, pour obliquer ensuite vers les régions équatoriales. A quel- ques oscillations près, ces anneaux conservent leur place dans l’espace pendant la rotation de l’électro- aimant sphérique autour de son axe, mais leur posi- tion dépend dans une forte mesure de l’état magné- tique de la sphère. « On peut observer, au sujet de ces anneaux lumineux, mais surtout avec l’anneau équatorial, nn phénomène . excessivement intéressant. On voit que la surface de l’électroaimant enduite de cyanure double de baryum et de platine devient parfois fortement phosphores- cente juste au-dessous de l’anneau lumineux situé en dehors d'elle. Ceci est surtout frappant du côté de la sphère opposé à la cathode, côté qui reste donc dans tous les cas situé dans l'ombre. «..... Je n'ai malheureusement pas pu photogra- phier tous ces remarquables phénomènes lumineux observés au cours de ces expériences, mon dernier 10 TRAJECTOIRES DES. CORPUSCULES ÉLECTRISÉS «tube de décharge s'étant brisé par accident, juste «au moment où j'allais commencer à les photogra- « phier soso ». M. Birkeland a eu l’obligeance de me permettre de publier ici quelques photographies récentes (voir les figures 1 et 2), en y joignant la description suivante : « La figure 1 montre le tube de décharge avec la fig. 1. « petite terre magnétique suspendue à l’intérieur. Le « globe qui a un diamètre de 100"*, est recouvert d’une « couche de cyanure double de platine et de baryum. « Le pôle magnétique sud, qui est tourné en haut, est « marqué par une croix. Les rayons cathodiques for- « imant l’anneau équatorial sont ici relativement peu « déviables et l’aimentation du globe n’est pas bien « forte. « La figure 2 représente un globe magnétique ayant « un diamètre de 60%" muni d’un écran phosphores- SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE 11 cente, les photographies étant prises dans des direc- tions faisant des angles de 120°et de 240° avec la ligne qui va du centre de la cathode au centre du globe, ces angles étant comptés dans le plan hori- zontal et de l’ouest à l’est en passant par le sud. L'écran se trouve à une distance angulaire de 270° de cette même ligne. « Dans cette expérience les rayons cathodiques sont très déviables et l’aimantation du globe excessivement forte ; l’électroaimant s’échauffe p. ex. à 100° C environ en une vingtaine de secondes. Les rayons cathodiques frappent le globe sur deux bandes entou- rant les pôles magnétiques et rappelant les ceintures 12 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS « de fréquence maximum des aurores boréales. Il est « plus facile d'obtenir des bandes polaires étroites sur « un petit globe, à moins que l’on ne dispose d’un tube « de décharge de dimensions relativement énormes. « Comme source d'électricité on s’est servi d’une « bobine de Ruhmkorff ». Dans un rapport qui se trouve en préparation, sur l’expédition norvégienne de 1902-1903 pour l'étude des aurores boréales, M. Birkeland publiera une série complète de photographies de ces expériences, faites en utilisant comme source une machine système Thury de 20.000 volts, à courant continu. Dans ce qui va suivre, nous allons voir qu'il est pos- sible, par l'analyse mathématique, et en partant de lois régissant le mouvement des corpuscules dans un champ magnétique, d'expliquer non seulement les traits essen- tiels des expériences de M. Birkeland, mais aussi une série d'expériences plus récentes de M. Villard. Au surplus, cette même analyse donne des moyens de re- trouver théoriquement une série de propriétés caracté- ristiques des phénomènes d'’aurores boréales et des perturbations magnétiques. 2. Problèmes fondamentaur à résoudre quand il s'agil de trouver les trajectoires des corpuscules électriques sous l'action du magnétisme terrestre. Si l’on admet, avec M. Birkeland et d'autres, que l’aurore boréale et les perturbations magnétiques sont dues à des corpuscules électriques (rayons cathodiques ou rayons analogues par exemple) venant de l’espace cosmique, il faut, soit expérimentalement, comme SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE 13 M. Birkeland, soit théoriquemnt, trouver les trajec- toires de tels corpuscules sous l’action du champ magnétique de la terre. Vu la difficulté du problème, on doit commencer pour simplifier, par faire une série d'hypothèses. Quand on aura réussi à résoudre le problème ainsi simplifié on essaiera de résoudre le problème primitif. Nous allons d’abord énumérer les hypothèses : I° Nous négligeons les mouvements propres de la terre et du soleil pour ne considérer que leurs positions relatives; en effet, à cause des vitesses enormes des corpuscules en question, cette position relative ne change pas sensiblement pendant qu'un corpuscule chemine du soleil à la terre. 2° Nous supposons que les corpuscules ne sont pas soumis à d’autres forces que le magnétisme terrestre et qu'ils suivent les lois qu’on a observées pour les rayons cathodiques dans un champ magnétique. Nous négligeons donc l’action de la pesanteur et des charges électriques possibles des corps célestes, ainsi que la force répulsive de la lumière." Enfin, nous fai- sons abstraction du magnétisme possible des autres corps célestes par exemple du soleil, de la lune et des planètes Vénus et Mercure ; si ces corps sont entourés de champs magnétiques, les méthodes ici exposées permettent cependant de le vérifier, comme on peut par le calcul trouver des corps célestes, d’ailleurs incon nus par les perturbations qu’ils excercent (cfr. la découverte de Neptune). 1 Dans une note qui vient d’être imprimée dans les « Videnskabs Selshabets Skrifter », j'ai fait voir comment on peut tenir compte de ces actions. 14 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS 3° Enfin, relativement au magnétisme terrestre, nous le supposons du à des masses magnétiques situées à l'intérieur de la terre, de manière qu'on a pour le po- tentiel magnétique dans l’espace la représentation con- AE - - R nue en série convergente suivant les puissances de — pe R étant le rayon de la terre et r le rayon vecteur, et avec des coefficients qui sont des fonctions de Laplace. En partant de ces hypothèses, on est obligé, pour calculer théoriquement l’aspect des phénomènes d’au- rore boréale et des perturbations magnétiques, de résoudre le problème consistant à trouver les trajec- toires des corpuscules sous l’action du magnétisme ter- restre. Ce problème se simplifie ensuite considérable- ment pour le cas, où la distance de la terre excède par exemple 1 million de km. : en effet, les termes prépon- dérants dans la série pour le potentiel magnétique meltent en évidence ce fait connu qu’à de pareilles dis- tances le champ magnétique de la terre peut être regardé, avec beaucoup d’approximation, comme étant dû à un aimant élémentaire, d’un moment égal à en- viron 8.52 X 10*° unités magnétiques, placé au centre de la terre, son axe coincidant avec l’axe magnétique de celle-ci. Il faut donc d’abord résoudre le problème fondamen- tal consistant à trouver les trajectoires des corpuscules électriques dans le champ d’un aimant élémentaire. Ceci est un problème analogue à celui résolu par M. Poincaré, à savoir : trouver les trajectoires des corpuscules électriques dans le champ d’un seul pôle i Voir par exemple Gauss Werke: Allgemeine Theorie des Erdmagnetismus. SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE 19 magnétique, problème dont la solution a expliqué com- plètement le beau phénomène de la succion des rayons cathodiques vers un pôle magnétique, phénomène découvert par M. Birkeland ® en 1895. Comme on serappelle, le résultat de M. Poincaré était qu’un corpuscule électrique se mouvant dans le champ magnétique d’un seul pôle décrit une ligne géodésique sur un cône de révolution ayant son sommet au pôle. Le problème fondamental indiqué plus haut est beaucoup plus difficile à résoudre. Quoique l'intégration complète des équations différentielles des trajectoires n'ait pas réussi, on verra cependant dans ce qui suit une série de résultats obtenus soit par la théorie, soit par les puissantes méthodes d'intégration numérique, méthodes qui ont déjà rendu de si grands services à l'astronomie et à la physique mathématique. 3. Equations différentielles de la trajectoire d'un corpuscule électrique dans un champ magnétique. Considérons un champ magnétique dans le vide et un corpuscule électrique se mouvant dans ce champ. Ordinairement on déduit les équations de la trajectoire en appliquant la loi de Biot-Savart. Mais il est facile de voir que cela n’est pas nécessaire : en effet, en partant des propriélés géométriques des trajectoires, propriétés qui peuvent être vérifiées par l'expérience, on établit facilement les équations différentielles de la trajectoire. Ces propriétés sont les suivantes : 1° La normale principale en un point de la trajectoire Archives des sciences phys. et nat., 1898, t. VI, p. 205. 16 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS est normale au plan passant par la tangente et par la force magnétique. 2° Le rayon de courbure , varie en raison inverse du produit P sin w, P étant la force magnétique et w étant l’angle entre la direction du mouvement et celle de la force. 3° Si la charge d'électricité est positive (par exemple, les « Kanalstrahlen » de M. Goldstein, les rayons « du Radium), on aura le centre de courbure à gauche, sil’on s’imagine qu’on page dans la direction du mouvement, en regardant dans la direction de la force magnétique. Si au contraire, la charge est négative (par exemple les rayons cathodiques et les rayons 5 du Radium) on aura le centre de courbure à droite. Cela posé, cherchons d’abord une expression pour le rayon de courbure. Soit H, la valeur de la force magné- tique en un point où la trajectoire lui est normale et soit 9, la valeur correspondante du rayon de courbure. D’après 2° on aura : op Psin wo = p, H, sin 90° ce qui donne p = Du (A) Le produit H,p, est caractéristique pour la nature du corpuseule et peut comme on le sait être déterminé par l’expérience. Si H, et p, sont comptés dans le système d'unités C. G. S., le produit He, varie entre 100 et 600 pour les rayons cathodiques, entre 1500 et 5000 pour les rayons 6 du Radium, entre 7500 et 400000 pour les « Kanalstrahlen » et entre 290000 et 400000 pour les rayons « du Radium. Pour trouver les équations différentielles de la tra- SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE 17 jectoire, appliquons les lois 1° et 3°. Nous prenons pour variable indépendante l’arc s de la trajectoire compté positif dans la direction du mouvement. Choisissons un système de coordonnées cartésiennes arbitraires et soient x, y, z, les coordonnées d’un point de la trajec- toire, (Voir fig. 3); alors les cosinus directeurs de la tangente sont : de dy 2 dz ds É ds ds D'autre part, les cosinus directeurs de la normale principale vers le centre de courbure sont : dx dy d?z T7] Enfin, si X, Y et Z désignent les projections de P sur les axes de coordonnées, les cosinus directeurs de la force P sont : X Me Z P 2 ARCHIVES, t. XXI.V — Juillet 4907. 2 [8 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS, ETC. Alors si la situation relative des axes des coordonnées est comme sur la figure 3, les lois 1° et 3° donnent d’a- prés les rêgles bien connues de la géométrie analytique’, entre ces neuf cosinus directeurs les relations suivantes (voir fig. 3) : of Exur204 | Vodz Z a] EP ds snolP ds P d dy? I d'A EE X dz ds? sino ee PRE dl d?z I X dy S'N c ++ où il faut choisir le signe + ou le signe —, selon que la charge du corpuscule est positive ou négative. Mais en appliquant la formule (1) pour le rayon de courbure, le système sera réduit au suivant : dx mr ; dy \ an er md] d'y * - dx - dz | Ro COR CHE “ d2z 1 dy PT en Or Mens rime bei qui constitue les équations différentielles de la trajec- toire. Si l’on fait encore cette hypothèse, que la vitesse du corpuscule reste constante — v pendant le mouvement, hypothèse généralement admise par les physiciens, alors on aura $ — v{, où { est le temps. On en déduit aisé- ment les équations différentielles correspondantes, où £ est pris comme variable indépendante au lieu de s; nous ne Nous en OCCUPONS pas. (A suivre.) 1 Voir par ex. Niewenglowski : Cours de géométrie analytique, Tome III, n° 78. NOTE SUR LES ÉTOILES FONDAMENTALES DES CHINOIS PAR Léopold de SAUSSURE. Comme je l'ai dit dans mon précédent article ‘, les Chinois ont employé, à toutes les époques de leur his- toire, 28 étoiles fondamentales servant de détermina- trices à 28 divisions équatoriales. En 1839, le savant chronologiste Ideler s’étonnait encore du « désordre apparent » de ces 28 sieou et ne pouvait s’expliquer pourquoi leur amplitude différait de 2 à 32 degrés. L'année suivante, Biot, ee à Ideler dans le Journal des Savants, montra que ces divisions ne cons- tituaient nullement un zodiaque lunaire, comme on le croyait auparavant, et comme on continue à l’affirmer sans même mentionner l’incontestable explication de l’astronome français. Biot a révélé que la répartition des sieou présente ! Archives du 15 juin. 20 NOTE STR LES ETOILES FONDAMENTALES deux particularités que j’appellerai : la correspondance des lacunes et l’opposition diamétrale. 1° Correspondance (circompolaire) des lacunes. La répartition de la plupart de ces étoiles fondamentales est en rapport avec celle des principales circompolaires. Ce n’est pas à dire que chaque déterminatrice corres- ponde exactement à une circompolaire, car le nombre de ces dernières est supérieur à celui des premières. Mais il est manifeste que les petits sieou ont été choisis de manière à repérer le passage au méridien supérieur et inférieur des circompolaires, une même division en- globant souvent deux ou trois de ces passages; tandis que les grands sieou n’en contiennent aucun. En d’au- tres termes, toute circompolaire notable se trouve Jja- lonnée, d’assez près, sur l’équateur, par une étoile fondamentale. 2° Opposition diamétrale. La symétrie des sieou est manifeste. Il suffit, je pense, de jeter un coup d’œil sur le diagramme ci-dessous pour être fixé à cet égard. Si Biot avait inséré un tel graphique dans ses articles de 1840, il eût été impossible de ne pas se rendre à l’évidence. Mais il s’est borné à donner des tableaux numériques qui rendent fort mal compte de la chose. Je me propose ici de signaler deux faits qui modifient et complètent ces deux constatations de Biot. &) L'ORIGINE DES SIEOU DOIT ÊTRE ANTÉRIEURE AU 24° SIÈCLE. Par quel procédé les Chinois ont-ils pu réaliser des oppositions diamétrales aussi remarquables ? Notez que le passage méridien de deux étoiles équa- DES CHINOIS. 21 toriales opposées ne peut être observé simultanément", ni à une même époque de l’année *. On ne peut supposer que cette exactitude ait été ob- tenue au moyen de la clepsydre ; car, dans cette phase primitive, c'est au contraire pour repérer les heures que les circompolaires étaient observées (Voy. les Ar- chives du 15 juin, p. 554). Ces oppositions ont été évidemment obtenues en choisissant, par paires, les étoiles déterminatrices &, 4’, sur le prolongement équatorial de la direction PA et AP (P étant le pôle et À une circompolaire) au moment du passage au méridien. Comment donc se fait-il que la première règle énon- cée par Biot se trouve moins exactement vérifiée que la deuxième ? Le contraire serait plus naturel. Supposons que, faute d'étoile mieux située ou par suite d’une erreur d'observation, l’alignement PAa soit faux de 3 ; et que l'alignement APa' soit faux de 4°. L'opposition aa’ pourra cumuler les deux erreurs et alors sera fausse de 3 + 4 — 7°. La première propriété (correspondance circompo- laire) s'obtient par une observation directe, tandis que la seconde (opposition diamétrale) n’est qu’une consé- quence dérivée de la première. Comment donc se fait-il que la seconde se trouve seule exactement réalisée, alors que sa précision dépend de celle de la première ? Il y a une réponse très simple à cette question : c’est que l’origine des sieou pourrait bien être antérieure à l’époque que Biot lui assignait (le 24° siècle). Car s’il ! Sauf dans les régions arctiques. ? Sauf’celles qui passent vers 6 h. du soir et du matin en hiver. 22 NOTE SUR LES ÉTOILES FONDAMENTALES en est ainsi, le déplacement séculaire du pôle a dû, dans l'intervalle, altérer les alignements PAa, APa’, sans exercer, cependant, une influence sensible sur les oppositions aa’. Il est évident, en effet, que le déplacement PP, du pôle (qui est d’environ 4°,3 en 3 siècles) produira une dé- viation angulaire PAP, d'autant plus grande que l'étoile circompolaire A est plus voisine du pôle (fig. 1). Au contraire, les intervalles horaires entre deux étoiles a, a’, voisines de l’équateur et très éloignées A a fig. 1. l’une de l’autre, resteront sensiblement égaux sur l’é- quateur EE et sur l’équateur postérieur EE, (fig. 2). Il me semble donc très probable que les corréla- tions circompolaires apparaîtraient beaucoup plus exac- tes si on les vérifiait pour une date antérieure, au moyen d’un globe céleste ; ce que je n’ai pu encore faire. ‘ fig. 2. Dans mon précédent article { Archives, p. 554) j'avais été conduit à la même hypothèse par une voie diffé- DES CHINOIS. 23 rente, en formulant les principes généraux sur lesquels j'ai établi l’enchainement des notions primitives et la succession logique des étapes de l’astronomie. I n’y à, par ailleurs, aucun motif d'attribuer au 24° siècle l’origine des sieou. Pourquoi Biot a-t-il choisi cette époque, plutôt qu'une autre, comme base de ses recherches ? Parce que la plus ancienne mention des sieou se trouve dans un texte que la tradition attribue au règne de l’empereur Yao fixé approximativement au 24° siècle avant J.-C., ce que confirment les faits astrono- miques indiqués par ce texte. C'était là une excellente raison de considérer cette époque comme une limite minima de l'ancienneté des sieou, mais non comme une limite maxima. Paisqu'il disposait du beau globe céleste de la Faculté des Sciences, Biot pouvait très facilement comparer la répartition des circompolaires et des sieou aux divers siècles antérieurs. Il ne parait cependant pas en avoir eu l’idée. Malheureusement, dit-il, une telle épreuve est fort pénible ; car les globes à pôles mobiles, même les mieux construits, ne peuvent servir pour l’effectuer, quoiqu’ils en rendent l’application plus facile ou plus évidente. En effet, ces globes représentent toujours l’inclinaison de l’écliptique à l’équateur comme constante. Et l’on n’y peut pas figurer non plus le déplacement que le plan éclip- tique éprouve parmi les étoiles, en vertu des perturbations plané- taires. Or, ces deux sortes de variations, quoique très lentes, ont, après beaucoup de siècles, une grande influence sur la position des étoiles voisines du pôle, qui sont précisément celles auxquelles les Chinois s’attachaient. De sorte qu’en les négligeant, on alté- rerait ou l’on ferait disparaître les relations qu’il nous importe le plus de découvrir. Il est donc indispensable de ne se fier ici qu’à un calcul exact fondé sur les formules les plus précises de la 24 NOTE SUR LES ÉTOILES FONDAMENTALES mécanique céleste : c’est ce que j’ai fait. J’ai cherché ainsi, numé- riquement, les positions des 28 déterminatrices pour l’année 2357 avant notre ère, époque présumée de l’empereur Yao, et j'ai fait le même calcul pour les étoiles du Dragon, des deux Ourses et de la Lyre que j’ai tout à l’heure indiquées. (J. S. 1840, p. 230). Il était, en effet, indispensable d'établir une recons- titution rigoureusement exacte pour une date précise de la haute antiquité. Mais, ensuite, en s'appuyant sur cette base ferme, il était tout indiqué d’en comparer les résultats avec ceux de diverses autres positions du pôle, soit par des calculs approximatifs, soit au moyen d’un globe, sans tenir compte des variations secondaires qui sont insignifiantes sur un espace de deux ou trois siècles. Et il eût été même plus logique de choisir comme base précise une époque présumée moyenne (l’an 2500 par exemple), plutôt que la date minima 2357. Car, à quoi sert-il de faire des calculs rigoureux pour une époque arbitrairement choisie, si cette date diffère, en réalité, de plusieurs siècles de l’origine du système ? Cette apparente inconséquence d’un esprit si ingénieux montre que Biot croyait que les sieou avaient été créés aux environs immédiats du règne (d’ailleurs incertain) du légendaire Yao. Comme tous les autres auteurs qui ont écrit sur cette question, il attachait une grande importance au contexte des « Instructions de Yao » qui provient, en réalité, d’une interpolation très postérieure‘. Il inclinait à croire que ces «Instructions » impliquaient la création des quatre sieou cardinaux par Yao ; et il considérait comme simultanées les considé- rations tropiques et stellaires qui avaient décidé de la 1 Toung Pao 1907 n° 3, ou Revue générale des Sciences 28 févr. 1907. DES CHINOIS. 25 répartition des sieou. Enfin, il semble avoir pensé que les relations découvertes par lui, confirmaient la date 2357 à un demi-siècle près (J. S. 1840). Il s’est donc abstenu de procéder à une contre-épreuve basée sur une date antérieure pour ces divers motifs dont aucun, cependant, n’est valable : |” Le texte du Yao-Tien est un débris d’un vieil al- manach. L'emploi sidéro-solaire et horaire qu'il fait des sieou indique une époque postérieure à leur destina- tion primitive ‘. D'ailleurs cet emploi se rapporte plus exactement au 25° qu'au 24° siècle, comme on peut le voir sur le diagramme, où la position cardinale du soleil est déjà sortie de 2,5 de la division HO (depuis un demi-siècle, par conséquent ; vers l’an 2400)*. 2° L'opposition diamétrale dont la variation est très lente se véritierait certainement aussi bien, sinon mieux, à une date antérieure. 3° La correspondance circompolaire en 2357 est assez exacte pour prouver que cette répartition est in- tentionelle ; mais elle ne l’est pas assez pour confirmer la date choisie par Biot. Il y a tout lieu de supposer, comme je l’ai dit, que cette correspondance se vérifie- rait encore mieux à une époque antérieure. En résumé il n'existe aucune raison d’attribuer spé- cialement au 24° siècle l’origine des sieou que nous avons tout lieu de croire antérieure à cette époque. 1 Je rétracte ce que j’ai dit dans la Rev. gén. des sc. au sujet de l’origine spéciale des sieou solaires. ? Ce texte place en effet les positions cardinales du soleil dans les divisions Mao, Sing, Ho, Hiu, ce qui est rigoureusement exact pour la fin du 25° siècle. 26 NOTE SUR LES ÉTOILES FONDAMENTALES b. OPPOSITIONS DIAMÉTRALES. Le deuxième fait que j'ai à signaler se manifeste avec évidence sur le diagramme (fig. 3). Il a échappé à Biot., précisément parce qu'il opérait sur un globe cé- leste. Après avoir constaté les oppositions diamétrales, que l’œil ne peut embrasser dans leur ensemble sur une surface sphérique, il les a exprimées en angles. II les a étudiées et fait connaître au moyen de tableaux numériques, en ne retenant que celles dont la dissymé- trie ne dépasse pas une certaine limite. Cette manière de procéder est défectueuse, car elle ne rend pas compte de la remarquable généralité du fait ; preuve en est qu'aucun auteur n’y a prêté atten- tion et que Biot lui-même n’en a pas vu la véritable portée. N’est-il pas évident, cependant, que les étoiles 4 el 16 ne font pas parlie du système et sont hétérogènes ? Supprimons-les donc par la pensée, et considé- rons les groupes 3 Æ 4%, 15 + 16, comme formant respectivement un seul sieou. Dès lors l'opposition diamétrale ne souffre plus au- cune exception ; la symétrie 12-26, il est vrai, laisse à désirer comme exactitude ; mais 12 s'oppose néanmoins manifestement à 26. Biot n’a pas vu cela ; et dans son tableau (J. des S. p. 240) il présente la loi d'opposition comme compor- tant d’assez nombreuses exceptions. En outre, examinant plus loin (p. 249) la raison d’être de chaque sieou, il constate que 4 et 16 ne cor- respondent à aucune circompolaire, et il présente ce fait comme une nouvelle infraction à sa théorie. DES CHINOIS. #7 Il n’a donc pas remarqué que ces deux sieou qui font exception à la première règle sont précisement Îles mêmes qui font exception à la deuxième. C’est pourtant le cas de dire ici que l'exception con- firme la règle : elle la. fortifie d'une manière éclatante. Cb £ &180° Vel () Equ. automne 11.16.15: {4 es 28 1! PE DE © Equ. prinlemps n° fig. 3. Cette double coïncidence nous autorise pleinement à considérer comme hétérogènes les étoiles 4 et 16, et comme ne faisant respectivement qu'un seul sieou les groupes 3 + #4, 15 + 16. 28 NOTE SUR LES ÉTOILES FONDAMENTALES Confirmations d'ordre traditionnel. Je n'ai pu dé- couvrir la particularité astronomique qui a conduit les Chinois à cette curieuse segmentation des divisions 3 +4 et 15 + 16 par l'adoption des deux étoiles hé- térogènes # et 16. Mais le fait en lui-même, déjà cer- üifié par une double exception, se trouve confirmé en outre par une double tradition : En premier lieu, il faut remarquer que le document du Yao-Tien, dont nous avons parlé plus haut, ne rap- porte pas la position cardinale du soleil au sieou Fang (n° 15) mais à une ancienne division nommée Ho. Biot croyait que ce terme Ho était simplement un synonyme archaïque de Fang. Mais il n’en est pas ainsi : les commentateurs, historiens et astronomes, du 4° siècle avant J.-C., nous apprennent que ce nom Ho dé- signait un groupe composé de Fang et de Sin (15 + 16). En second lieu, dans son Traité intitulé les Gouver- neurs du Ciel”, Se-Ma-Tsien indique, incidemment, les correspondances astrologiques qui liaient 43 contrées de l’ancien empire à autant de régions déterminées du ciel, régions que J'ai indiquées sur le pourtour de la circonférence du diagramme. Or il est très remarqua- ble que les groupes 3 + #4, 15 + 16 déjà signalés à notre attention par une double exception, manifestent de nouveau leur situation exceptionnelle et hétérogène dans cette division astrologique : malgré leur petitesse, ils y constituent, en effet, des unités et marchent de 1 Le Hia-Siao-Cheng (calendrier de la première dynastie) note que le Timon du Char (tête de la Grande Ourse) pend verticale- ment lorsque 4 passe au méridien. Il est possible que ces deux étoiles soient relatives aux positions de la Grande Ourse. ? V. Archives du 25 juin, p. 557. DES CHINOIS. 29 pair avec les groupes beaucoup plus étendus [7 + 8 + 9], [12413 +14], etc. Ceci prouve deux choses : d’abord que la fusion, en une seule division, des sieou 3 + 4, 15 + 16, déjà légitimée par des considérations astronomiques, se trouve historiquement confirmée. Ensuite, que les cor- rélations astrologiques transmises par divers documents antérieurs à l'ère chrétienne sont d’origine fort an- cienne, car elles datent évidemment de l’époque où la raison d’être de ces groupes exceptionnels était encore connue. La critique chinoise, toujours très prudente, avait mis en doute l’antiquité de ces correspondances : elle est démontrée, cependant, par les coincidences révélées par nos calculs, ce qui atteste une fois de plus l'exactitude des traditions indigènes. CONCLUSIONS. Quoique Biot ait signalé dés 1840 les remarquables particularités de la répartion des sieou, personne, pas même lui, n’en avait établi une projection graphique, plane et synoptique. Le diagramme ci-dessus est inédit. Un coup d’œil suffit pour en saisir la portée ; et il serait, je crois, insensé de contester dorénavant 1° que les sieou modernes (qui ont servi de base à ces calculs ré- trospectifs) sont identiques aux sieou de l’antiquité. 2° qu'ils sont équatoriaux". 3° en rapport avec les circom- polaires. En outre, il est manifeste que les règles énoncées par Biot ne comportent pas d’exceptions, comme il le croy- ! Si l’on projette les 28 étoiles sur l’écliptique la symétrie sub- siste en partie, mais d’une manière très atténuée. 30 NOTE SUR LES ÉTOILES FONDAMENTALES ait. Toutefois, il a existé une autre règle, encore incon- nue, qui a présidé au choix des deux étoiles hétérogènes 4 et 16. Plusieurs raisons portent à penser que l’origine des sieou est antérieure au 24° siècle ‘. Si la vérification au moyen d’un globe céleste ne confirme pas cette hypo- thése, alors l'exactitude des oppositions diamétrales deviendra énigmatique et il faudra en chercher ailleurs l'explication. L'établissement du diagramme ci-dessus ne contient aucun élément hypothétique : il résulte directement de la liste des étoiles fondamentales que les Jésuites ont trouvées en usage au XVIT° siècle et dont ils ont dressé le tableau en coordonnées modernes. Biot, par le calcul rigoureux de la précession, a reporté ces 28 étoiles modernes à la situation exacte* qu’elles occupaient à une date choisie conventionnellement (2357). La posi- tion du soleil parmi ces étoiles, aux dates cardinales de l’année, varie assez rapidement (environ 5",5 — 1,4 par siècle) mais les intervalles de ces étoiles entre elles, et par conséquent leur symétrie, sont encore sensible- ment les mêmes à une époque un peu antérieure. 1 Il est inutile d’aborder ici la question de la création d’une quadrature par le duc de Tcheou au XII: siècle. Je montrerai dans le Toung Pao que les corrélations astrologiques confirment aussi cette hypothèse de Biot. ? Exacte en ce qui concerne le déplacement du pôle; mais il n’a pas tenu compte du mouvement propre de ces étoiles, qui est d’ailleurs tout-à-fait négligeable. M. C. Flammarion a bien voulu m'indiquer le mouvement propre des 4 étoiles cardinales men- tionnées par le texte du Yao-Tien. Le plus considérable est seu- lement de 8° en 40 siècles, soit 2’! Il serait, on le voit, impercep- tible sur un diagramme de petite dimension. LS DES CHINOIS. 31 Si aucun texte astronomique de l'antiquité n’était parvenu jusqu’à nous, la lointaine origine des sieou, leur identité avec les sieou modernes et le caractère équatorial de leur emploi seraient — on le voit — établis avec certitude par la seule analyse de leur ré- partition. Or nous possédons plusieurs textes antiques qui confirment explicitement ces déductions déjà incon- testables. Le plus ancien d’entre eux, miraculeusement conservé par le Chou-King, nous dit avec une précision admirable : « Le jour moyen et l'étoile Sing indiquent le milieu du printemps. Le jour le plus long et l'étoile Ho indiquent le milieu de l'été. La nuit moyenne et l'étoile Hiu indiquent le milieu de l’automne. La nuit la plus longue et l'étoile Mao indiquent le milieu de l'hiver. » Ce qui équivaut à dire que les positions cardi- nales du soleil se trouvent dans les 4 sieou mentionnés . Les lieux cardinaux du soleil marqués sur le dia- gramme témoignent de l'incroyable exactitude de ces propositions. Cependant aucun des nombreux auteurs qui se sont occupés de l'astronomie chinoise n’a compris, ni même mentionné les révélations de Biot*. Tous considérent les sieou comme un zodiaque lunaire (c’est-à-dire éclip- tique) de par la seule coïncidence de leur nombre 28 avec celui des mansions des zodiaques hindous et arabes. ! Notez que l’ordre dans lequel ces 4 étoiles sont énumérées montre qu’il s’agit de leur passage au méridien à 6 heures du soir, ce qui prouve une fois de plus le caractère équatorial et horaire de l’astronomie chinoise. (V. à ce sujet le Toung Pao 1907 n° 3). 2 V. Toung Pao 1907 n° 3. 32 NOTE SUR LES ÉTOILES FONDAMENTALES C’est ainsi que dans son grand ouvrage d’érudition', M. Ginzel, professeur d’astronomie à Berlin, affirme, dans les généralités préliminaires, l'identité et la com- mune origine de ces systèmes. Puis, dans le chapitre consacré à l'astronomie chinoise *, voici tout ce qu'il trouve à dire sur l’origine et l’antiquité des sieou, dé- montrées comme nous venons de le voir par les témoi- gnages astronomiques et historiques les plus incontes- tables : Nous avons parlé des stations lunaires chinoises, de leurs connexions avec les arabes et les hindoues ainsi que de leur ori- gine découlant d’une source commune asiatique. Il n’est plus besoin que de quelques remarques spéciales... (1° Vol. p. 487). Les stations lunaires font partie du vieil inventaire des chrono- logies chinoises. Ainsi que l’a montré A. Weber, on ne peut les suivre chez les auteurs antérieurement à l’an 250 avant J.-C. (!) et c’est pourquoi il place leur introduction (Einführung) à l’époque des Han. On ne peut douter, cependant, que la connaissance des stations ne se soit répandue (verbreitet) en Chine beaucoup plus tôt, alors même qu’on ne pourrait pas remonter comme le fait Biot, jusqu’à l’époque de Yao:. ! Handbuch der Mathematischen und technischen chronologie. Leipzig, 1906. 2 J'aurai l'occasion de montrer ici d’autres méprises contenues dans ce chapitre, presque entièrement inexact, qui attribue à l’as tronomie chinoise une base écliptique. 3 C’est en ces quelques mots que consistent l’exposé et la réfu- tation de la théorie de Biot par cet auteur. D’ailleurs, l’affirmation de la haute antiquité des sieou n’est nullement spéciale à Biot. A part les indianistes Weber et Whitney et l’arabisant Sédillot, tous les auteurs, chinois ou occidentaux, lettrés, astronomes, sino- logues et historiens, savent fort bien à quoi s’en tenir à ce sujet. La haute antiquité des sieou était déjà démontrée par les docu- ments historiques lorsque Biot découvrit, en outre, les particula- rités de leur répartition, qui en confirment la lointaine origine et en expliquent la destination primitive. DES CHINOIS. 33 D'où provient cette étrange aberration qui passe sous silence les documents et les faits exposés par Gaubil et par Biot? Tout simplement, comme jai l'ai dit dans mon précédent article, de ce que l’on traite d’astrono- mie primitive sans en avoir au préalable établi les principes directeurs. Si M. Ginzel, qui est astronome, avait réfléchi sur la distinction élémentaire entre la mé- thode équatoriale et la méthode zodiacale, il lui eût été bien facile, même en dehors de toute compétence sino- logique, de constater l'inanité des travaux sur lesquels il a basé sa compilation. Privé de cette pierre de touche, il s’est contenté de compter les suffrages : Biot ayant été, jusqu'ici, seul de son avis, il a éliminé ses conclusions, et accueilli sans discussion les affirmations confuses, contradic- toires et complètement erronnées des autres auteurs qui voient dans les sieou un zodiaque lunaire. ARCHIVES, t. XXIV. — Juillet 4907. 3 RECHERCHES SUR LES DE DENSITES DES GAZ EXÉCUTÉES EN 190%, 1905 ET 1906 au Laboratorre de Chimie physique de l'Université de frenève PAR Philippe-A. GUYE La présente note a pour objet de donner un résumé des résultats obtenus au cours des recherches exécutées depuis trois ans dans mon laboratoire sur les densités exactes des gaz. Ces recherches ont été effectuées avec le concours et la collaboration de MM. Jaquerod, Pintza, Davila, Gazarian et Baume et n’ont fait l’objet jusqu’à présent que de publications isolées ". Elles avaient pour but d'apporter une contribution nouvelle au problème de la détermination physicochi- ! Voici la liste des communications faites sur ce sujet à l’Aca- démie des Sciences, à Paris : Jaquerod et Pintza. (Comptes Rendus), t. 139, p. 129, (1904) [SO2, O2]. Guye et Pintza Id. t. 139, p. 679, (1904) et t. 141, p. 51, (1905) [N20, CO:, NH:]; Guye et Davila. Id. t. 141, p. 826, (1905) [NO ; Guye et Gazarian. Id. t. 145, p. 1233 (1906) [HCI] ; Baume, détermination inédite-(1907) [SO*]. RECHERCHES, ETC. 39 mique des poids moléculaires exacts, en vue du con- trôle des poids atomiques. On sait que ce problème à pris ces dernières années une grande importance et a été abordé successivement par M. Leduc’, par lord Rayleigh *, par M. Morley * et par M. Gray‘, ainsi que par MM. Perman et Davies”. Nous donnerons d’abord, sous le titre « généralités » quelques détails sur les méthodes et le mode de calcul des résultats, pour passer ensuite en revue les résultats obtenus à Genève en les comparant avec ceux d’autres expérimentateurs. Nous en déduirons enfin les valeurs qui nous paraissent les plus sûres. I. GÉNÉRALITÉS. Méthodes. Deux méthodes principales ont été suivies pour les déterminations des densités des gaz ; la mé- thode du ballon et celle du volumètre. La méthode du ballon, dont les détails ont été fixes par Regnault (pesée du ballon vide ou rempli de gaz avec contrepoids de même volume, réduction de pesées ! Leduc. Recherches sur les gaz. Paris, Gauthier-Villars, 1897; (tirage à part des Ann. Chim.-Phys.). x ? Rayleigh. Proc. Roc. Soc., (1888) t. 43, p. 353 (Hz et O2); t. 50, p. 449, 1892 (H: et O:); t. 53, p. 134, 1893, (O2, Hz, N2 atm., air); t. 55, p. 340, 1894 (N2); t. 59, p. 198, 1896 (Ar, He); t. 62, p. 204, 1897, (CO, CO2, N:0);t. 74, p. 181, 1904, (N20); Phil. Trans. Roy. Soc., t. 204 À, p. 331 (1905); Rayleigh et Ramsay, Phil. Trans. Roy. Soc. t. 186 A, p. 187 (1895). 3 Morley. Z. f. phys. Chem., t. 20, p. 1 (O2); t. 22 p. 2 (Hi). 1896. # Gray. J. Chem. Soc., t. 87, p. 1601. (1905) (N2, O2, NO). Proc. Chem. Soc. (1907) (HCI). 5 Perman et Davies. Proc. Roy. Soc., t. 78 A., p. 28 (1906). 36 RECHERCHÉS SUR LES au vide, etc.) a été mise en œuvre, au cours des tra- vaux modernes, en tenant compte encore de la correc- tion de contraction du ballon vide et de la correction de compressibilité du gaz (écart à la loi de Mariotte entre la pression à laquelle on opère et la pression de 760%" de mercure). Les travaux récents se distinguent aussi par la réduction graduelle de la capacité du bal- lon : Morley opérait avec des ballons de 8 à 21 litres de capacité ; Rayleigh a adopté le ballon de 1!,8 envi- ron ; Leduc celui de 2°,3 environ; au cours des expé- riences faites dans mon laboratoire, nous avons été amenés à réduire encore cette capacité et à employer deux ballons de capacités différentes, remplis à 0° et sous la même pression, et destinés à se contrôler réci- proquement, l’un de 0',8 et l’autre de 0’,4 environ”. Perman et Davies ont employé le ballon de 0,5 ; enfin Gray est descendu encore à une limite plus basse et s’est servi, pour le gaz NO, d’un ballon de 0',267 environ. Contrairement à ce que l’on pouvait supposer a priori, les déterminations avec les petits ballons se sont presque toujours trouvées, au moins, aussi COn- cordantes entr’elles que celles effectuées avec les grands ballons ; les expériences avec des ballons de 2 litres et au dessous présentent, en général, plus de corcondance entr’elles que celles faites avec les ballons de 8 à 21 litres. Il faut l’attribuer, soit au fait que les corrections à faire aux poids bruts (telle, par exemple, la correction de contraction) deviennent très petites avec les petits ballons et se composent en partie, soit au fait que l’on diminue notablement les chances des causes d’erreur 1 Des travaux sont actuellement en cours d’exécution dans mon laboratoire avec des ballons encore plus petits. a DENSITÉS DES GAZ. 37 accidentelles provenant notamment des actions de sur- face (par exemple, la condensation d'humidité, de pous- sière ou de gouttelettes imperceptibles de mercure sur la paroi externe du ballon). La seule objection que l’on puisse faire à l'emploi de petits ballons est relative à la condensation possible du gaz sur la paroi interne ; si tel était le cas, les densités des gaz déterminées avec les petits ballons devraient ètre supérieures à celles obtenues avec les grands ; cette cause d’erreur devrait surtout se faire sentir avec les gaz hygroscopiques (SO,, NH,, HCI, etc.), si l’on admet, avec certains observateurs, que le verre ait la propriété de condenser à sa surface une couche trés mince d'humidité ; on cite assez souvent à ce sujet des expériences de Bunsen, d’après lesquelles on ne par- viendrait pas à éliminer complétement cette couche d'humidité, même en chauffant le verre à une tempé- rature voisine de celle où il commence à se ramollir. Les déterminations de densités effectuées ces der- nières années démontrent qu'en faisant varier, dans de larges limites, les capacités des ballons, on obtient cependant des résultats très concordants ; les plus nets sont ceux relatifs aux gaz NH, et SO, ; il convient de les résumer. Par la méthode du volumètre (1',8 environ de capa- cité), Perman et Davies trouvent pour poids du litre normal du gaz NH, : 0,77085; par la méthode du ballon (0!,5) ; 0#,77086. Par la méthode du volumètre (3,5), Guye et Pintza avaient trouvé 0#,7708. Il n’y a donc pas de différence appréciable entre les nombres obtenus avec les grands et les petits ballons. En ce qui concerne le gaz sulfureux SO,, Jaquerod 2 ? 38 RECHERCHES SUR LES et Pintza ont obtenu à Genève L — 2%,9266, par la méthode du volumètre (3',5) ; Leduc, par la méthode du ballon (2!,3), avait trouvé à Paris 28°,9266 ; enfin, tout récemment, Baume a répété cette mesure dans mon laboratoire par la méthode des deux ballons (0',53 et 0!,32 environ) sur du gaz préparé dans les mêmes conditions que celui utilisé par Jaquerod et Pintza; il a trouvé L — 2#,9266. La précaution essentielle consiste à rincer les bal- lons, non seulement avec de Pair desséché sur P, 0,, mais plusieurs fois de suite aussi, avec le gaz, bien desséché, sur lequel on veut opérer, en ayant soin de faire, entre chaque remplissage, le vide aussi parfait que possible. Il faut ensuite éviter de laisser rentrer de Pair dans le ballon entre chaque détermination. On pourrait néanmoins admettre qu'il se produit ainsi une faible condensation du gaz contre la paroi interne, celui-ci se substituant à l'humidité adhérente au verre; nos expériences (en collaboration avec Ter Gazarian) sur la densité du gaz HCI, dont l’hygrosco- picité est très grande, ne justifient pas cette interpré- tation. En effet, nous n'avions d’abord rincé les ballons que deux ou trois fois avec du gaz HCI sec; dans ces conditions, les valeurs des densités se sont montrées régulièrement décroissantes pour ne devenir constantes (avec un ballon de 0,385) qu’à partir de la 4° déter- mination ; avec un ballon plus grand (0',818) ce résultat n’était pas atteint après le 7° remplissage. On peut donc conclure de tous ces faits, qu'après une dizaine de remplissages ‘ successifs, avec du gaz sec, 1 Avec les gaz non hygroscopiques 5 à 6 remplissages succes- sife, suivis chacun d’une évacuation complète suffisent. DENSITÉS DES GAZ. 39 suivis chacun d’une évacuation complète avec la pompe à vide, sans laisser rentrer d'air entre chaque opéra- tion, il ne se produit pas, sur la surface interne du ballon, une condensation de gaz susceptible d'exercer une influence appréciable sur les résultats. Si l’obser- vation de Bunsen est exacte, l’eau abandonnée par le verre à haute température ne serait donc pas de l’eau condensée en surface, mais de l’eau incorporée chimi- quemement ou physiquement dans la masse même du verre ‘. ! Si nous admettons que la condensation des gaz sur la surface interne des ballons n’est généralement pas appréciable, nous ne croyons cependant pas qu’elle soit rigoureusement nulle. Pour Pétablir plus exactement, il faudrait opérer avec deux ou plusieurs ballons, de capacités très différentes, remplis en même temps à la même pression, avec des gaz de même provenance ; les mesures effectuées dans mon laboratoire sur les gaz NO et SO: avec deux ballons remplis simultanément, fournissent une première indica- tion sur ce sujet. On a trouvé, en effet, pour poids du litre de ces gaz, déterminés simultanément avec deux ballons, les moyennes suivantes : Poids du litre NO (G et D) Poids du litre SO: (B) N.obs. Capacité L N. obs. Capacité L 7 01,8 1,3401 5 01,5 2,92666 7 01,4 1,3403 4 013 2,92659 Mais, il se pourrait aussi, que la condensation se produise non pas sur la surface de verre, mais dans la graisse spéciale employée * pour assurer l’étanchéité du robinet. Il convient de citer aussi ici le travail récent de Swinton (Chem. News. t. 95, p. 1349 [1907] qui démontre qu'avec les gaz Hz et He la surface du verre n’a pas d’action chimique sur le gaz et que la condensation superficielle est d’ordre purement mécanique. Les observations récentes de Travers (Pro. Roy. Soc., t. 78 A, p. 9 (1906) sur la condensation des gaz par les corps solides ne devront pas non plus être perdues de vue si l’on devait détermi- ner ultérieurement les densités des gaz avec une précision supé- rieure au ‘/10000. 40 RECHERCHES SUR LES La méthode du volumètre, employée pour la pre- mière fois comme méthode exacte par Morley pour déterminer la densité de l’hydrogène, a été pratiquée de deux manières. D’après la première, on dégage le gaz d’un appareil pesable, construit de telle façon que ce gaz seul puisse en sortir, et à l’état parfaitement pur et sec ; Ce gaz pénètre par un raccord rodé dans un système d’un ou plusieurs ballons jaugés, maintenus à 0”, dans lesquels on à fait le vide avec la pompe mer- cure. La pression est mesurée, soit avec un manomètre spécial, soit en reliant simplement l’appareil à la cuvette d’un baromètre ; ce dernier dispositif a été adopté par Morley pour sa 4"° série de mesures avec l'hydrogène; c’est aussi celui qui a été employé à Genève. Connais- sant ainsi la température et la pression, la capacité des ballons et la perte de poids de lPappareil à dégage- ment, on à tous les éléments pour le calcul de la den- sité. D’après la seconde manière, on remplit le volumètre, préalablement vidé, avec du gaz aussi pur que possible, — ce qui est souvent plus facile à réaliser, car on n’est pas limité par le poids et l'encombrement des appareils à employer dans ce but. Le volumèêtre étant rempli de gaz pur est maintenu à 0° dans la glace ; on note exac- tement la pression à laquelle le gaz se trouve (voisine : de 760"). Puis on absorbe le gaz dans un appareil approprié, et préalablement pesé, que l’on met en relation avec le volumètre au moyen d’un raccord rodé, dans lequel on a fait le vide avant d’établir la communication entre le volumètre et l'appareil ab- sorbeur. Par la première manière (dégagement du gaz dans DENSITÉS DES GAZ. 41 le volumètre), on a déterminé les densités des gaz H, (Morley), O, et SO, (Jaquerod et Pintza) ; par la seconde (absorption du gaz du volumètre) celles des gaz N,0, CO, et NH, (Guye et Pintza, et de nouveau NH, (Perman et Davies). La méthode du volumèêtre ne comporte pas de cor- rection de contraction des ballons ; il n’y a qu’à tenir compte de la réduction des poids marqués au vide (car l'appareil à dégagement ou à absorption est pesé avec un contrepoids de même verre et de même volume), et éventuellement, de la compressibilité du gaz pour ra- mener la mesure à la pression de 760". Quelle que soit la méthode employée (ballon ou vo- lumètre), la correction de compressibilité du gaz est généralement négligeable lorsque la pression ne diffère de 760%" que de quelques millimètres. Choix d'une unité. Il est absolument indispensable de faire le choix d’une unité commune. Leduc a déduit de ses expériences, soit la densité par rapport à l’air, soit, parfois aussi, le poids du litre de gaz à Paris. Les ré- sultats de Morley sont exprimés de facon à donner le poids du litre normal de gaz, c’est-à-dire à 0°C, sous la pression de 760*" de mercure, au niveau de la mer (h — 0) et sous la latitude de 45° (2 — 45°). Rayleigh “calcule ses expériences de diverses manières et en déduit la densité par rapport à l’air ou par rapport à l'oxygène (pris égal à 32), ainsi que le poids du litre à Londres et à Paris. A Genève, nous avons déterminé directement le poids du litre normal ; c’est ce qu'ont fait aussi Gray, ainsi que Perman et Davies. C’est dans cette unité que nous exprimerons tous les résultats qui seront transerits dans les pages qui suivent. 49 RECHERCHES SUR LES D. Berthelot‘ à calculé récemment la plupart des expériences en rapportant les densités à celles de l’oxy- gène ; au lieu de prendre une valeur unique pour l'oxygène, il adopte, dans chaque cas, le nombre obtenu par chaque expérimentateur pour la densité de ce gaz. Ce système qui paraît assez logique au premier abord, présente, en fait, plusieurs inconvénients : d’a- bord il oblige à laisser de côté les déterminations de densités faites par des observateurs qui n’ont pas déter - miné celle de l’oxygène ou bien de les rapporter à la densité de l’oxygène d’un autre observateur dont le choix devient plus ou moins arbitraire. Il peut arriver même que la densité de l’oxygène, bien que prise par le même observateur, soit la plus incertaine de toutes ses déterminations ; on diminue alors la précision des autres mesures. C’est ce qui arrive, par exemple, pour les déterminations faites à Genève, où les nombres re- latifs à la densité de l'oxygène n’ont été établis que comme premier contrôle de la méthode du volumètre et sont certainement moins précis que ceux déterminés ultérieurement avec d’autres gaz. Ces inconvénients disparaissent lorsqu'on exprime tous les résultats en calculant le poids du litre normal. Tous les expérimentateurs, sauf Leduc, ont donné le volume exact des ballons employés ; les expériences de ce physicien peuvent, néanmoins, être calculées de la même manière, attendu qu’il a déterminé très soigneu- sement le poids du litre d’air à Paris. Il y a enfin un autre motif pour exprimer les den- sités par le poids du litre normal, c’est que le calibrage ! Comptes Rendus, t. 144, p. 269 (1907). DENSITÉS DES GAZ. 43 d’un ballon à densité est une opération certainement plus précise que la pesée, dans le même ballon, d’un gaz de comparaison, tel que l’air ou l'oxygène. Leduc indique, par exemple, qu'à deux ans d'intervalle, la capacité d’un ballon à 0° a été trouvée de 2',27636 et 21,27630 ; la concordance est de ‘/,,,,,. Nous avons constaté plusieurs fois, à Genève, que la concordance de ‘/,5600 À /35000 entre des calibrages successifs d’une même ballon peut être aisément réalisée, pour peu que l’on travaille avec soin ; il faut cependant déter- miner le contenu du ballon en eau, en maintenant celui-ci exactement à la température de 0° dans la glace ; il n’y a, dans ces conditions, aucune correction à faire pour la dilatation du verre ; il n’y a pas non plus d'incertitude sur la température de l’eau ‘. Choix de valeurs définitives. Nous avons à dire quelques mots des règles qui nous ont guidé pour faire le choix d’une valeur définitive entre les divers nom- bres obtenus pour la densité de chaque gaz. Nous avons pris tout d’abord en considération la na- ture des méthodes employées pour produire le gaz et le purifier ; à notre avis, c’est à l'heure actuelle, la partie la plus délicate d'expériences sur les densités des gaz. Les résultats concordants obtenus aves un * La seule difficulté provient du fait que le ballon ayant été rempli à 0°, dans la glace, l’eau contenue se dilatera lorsqu'on portera le ballon sur la balance. On y remédie en ajustant, pour l’opération du calibrage, un petit tube à boule à l’extrémité de la tubulure du ballon; ce tube à boule, qui peut-être soudé ou même simplement fixé par une ligature en caoutchouc, est supprimé lorsque le calibrage est terminé. Les pesées relatives au calibrage se font naturellement avec un contrepoids de même verre et de même volume. 44 RECHERCHES SUR LES même gaz préparé de deux ou trois manières diffé- rentes nous ont donc toujours paru les plus dignes de confiance. Un second caractère, auquel nous avons attaché une égale importance, réside dans le degré de concordance des moyennes relatives à un même gaz, telles que les ont obtenues des observateurs différents ; lorsque les moyennes de deux observateurs concordent, tout en s'écartant de la moyenne d’un troisième observateur, nous n'avons généralement tenu compte, que dans une faible mesure, de ce dernier résultat. Fréquemment, aussi, un observateur a fait des réserves, plus ou moins formelles, sur l’exactitude d’une mesure ; nous avons généralement laissé celle-ci de côté, lorsque les moyen- nes des deux autres observateurs concordent. De même, aussi, lorsqu'une erreur a été duement reconnue au cours d'expériences subséquentes, nous n’avons pas tenu compte de la valeur entachée d’erreur. On verra, par la discussion qui va suivre, qu’en nous inspirant des règles précédentes nous avons été rare- ment embarrassé pour faire un choix précis. Nous tenons à ajouter que si nous avons été ainsi amené à abandon- ner plusieurs des nombres de Leduc et à leur en pré- férer d’autres généralement plus récents, le lecteur aurait tort de voir dans cette manière de faire une intention quelconque de diminuer l'importance des travaux de cet habile expérimentateur ; si les détermi- nations plus modernes ont bénéficié d’une technique plus parfaite, il convient de noter que c’est à ce savant que reviendra toujours le mérite d’avoir donné, le premier, dans un travail d'ensemble, une solution complète, — théorique et expérimentale, — du pro- DENSITÉS DES GAZ. 45 blème de la détermination rigoureuse des poids molé- culaires exacts des gaz à partir de leurs densités. II. DISCUSSION DES RÉSULTATS. Oxygène. Le système des poids atomiques et moléculaires étant rapporté à l’oxygène (0 = 16), la connaissance exacte de la densité de ce gaz a une importance consi- dérable. Morley' en a fait 41 déterminations, réparties en 3 séries dont voici le résumé : Séries Nombre Pds àe 1 L. norm. Capacité des ballons ? gr I 9 1,42879 an OMIETIUSLS IL a) 6 \ / A Le p 6) (2 b) À 1,42887 20,06 et 20,56 III 7 a) | 1.429417 8.83, 16,52 et 15,38 b) 10 \ Les expériences de la 1" série ont été effectuées à des températures comprises entre 15° et 20°, mesurées avec des thermomètres à air et à mercure; l'appareil était en relation avec un manomètre à air libre. Les déterminations de la 2"* série ont été faites avec les ballons entourés de glace pilée ; la pression était me- surée au moyen d’un manomètre différentiel. Pour les expériences de la 3° série, les ballons étaient entourés de glace, et les pressions lues sur un baromètre dont la cuvette communiquait avec l’intérieur des ballons. L’oxygène a été préparé à partir de KCIO, ; par élec- trolyse d’une solution de KOH pour la série IIT b. Les * Morley. Phys.-Chem., t. 20, p. 1. (1896). : Les capacités sont indiquées en nombres arrondis. 46 RECHERCHES SUR LES écarts extrêmes entre les observations individuelles les plus discordantes de chaque série sont de : 48/10000 pour la série I 2/10000 » » TES 5:9/10000 » » LÉ EN 58/10000 » » IL, a T /10000 » » IL, b Par rapport aux moyennes, ces écarts extrèmes seraient réduits de moitié environ. Morley attribue un poids double à la moyenne de la série III et est conduit ainsi à la valeur : L — 18r,42900 - 0.000034 Rayleigh ‘ a opéré sur du gaz oxygène préparé par trois méthodes différentes, soit : a) par calcination d’un mélage de KCIO, et NaCIlO,, plus fusible que KCIO, seul ; b) par calcination du sel MnO,K ; c) par électro- lyse de l’eau ; le gaz passant ensuite sur une colonne d'oxyde de cuivre chauffé au rouge. Le ballon était rempli à 0° sous une pression très voisine de 4 atm. à Londres ; sa capacité était de 1836°%°,52. Voici les résultats bruts (poids d'oxygène contenu dans le ballon jaugé), soit les moyennes de chaque série : Méthodes Nombre d’exp. Pds d'oxygène Ecarts extrêmes EL Chlorates a) s) 2,6269 2,8 10000 b) 5 2.6269 233 /10000 Permanganate 3 2.627 1,1 /10000 Electrolyse a) { 2,6271 — b) 2 2,6272 — moyenne 2,62704 correction de contraction 0,00056 poids corrigé 2,62760 t Rayleigh, Proc. Roy. Soc., t. 53, p. 144 (1893). DENSITÉS DES GAZ. 47 Rayleigh en déduit pour poids du litre d'oxygène à Paris, le nombre : 1er,42952 d’où l’on calcule, en divisant par 1,00033 (facteur re- latif à la gravité), la valeur suivante du poids du litre normal : L — 18r,42905 Leduc ‘ a opéré aussi par la méthode du ballon et a rapporté les densités à celle de Pair, à Paris ; il a pré- paré l’oxygène de trois manières différentes : a) par électrolyse d’une solution aqueuse de KOH ou H,S0, ; b) par décomposition du permanganate de potasse ; «) de nouveau, par électrolyse d’une solution sulfurique, le gaz passant en suite sur une colonne de CuO chauffé au rouge sombre. Par la méthode &), les résultats partiels (rapportés à l'air) étaient compris entre 1,10504 et 4,10516 ; moyenne. 1,1054 ; écarts extrême :","/; 4: Par la méthode b})° : 1,10527. Par la méthode c) (3 expériences) : 1,10524. Rejetant les résultats de la méthode a), Leduc' adopte pour densité de l'oxygène par rapport à l’air de Paris: 1,10523 d’où l’on déduit le poids du litre normal (en tenant compte du poids du litre d’air à Paris déterminé par le même expérimentateur, soit 18°,29316, nombre qui serait exact, d’après Leduc, à ‘/,,,,, près) : __1,29316 xX1,10523 PAU TEE Mer ! Leduc. Recherches sur les gaz, Paris, 1898. ? Leduc n'indique pas le nombre des expériences, il semble qu’une seule ait été exécutée. 48 RECHERCHES SUR LES ou, pour tenir compte de la précision de ‘/,,,,, admise par Leduc sur les densités de l’air et de l’oxygène, par la valeur arrondie : L — 4sr,:288 Jaquerod et Pintza ‘ont effectué dans mon laboratoire 5 déterminations de la densité de l’oxygène dégagé du permanganate de potassium chauffé, en remplissant à 0 un volumètre de 3,5 litres environ sous une pression voisine de 4**, Ces cinq expériences, comportant un écart extrême de ‘/,,,,, ont donné pour poids du litre normal : L — 18r,4292 Ces déterminations ont été effectuées à titre de simple contrôle de la méthode du volumèêtre. Les au- teurs ont considéré ce résultat comme un peu trop élevé (loc. cit. p. 131) et ont adopté pour leurs calculs ultérieurs le nombre 1%,4290 *. Gray‘, au cours de ses travaux sur la densité du bioxyde d’azote, a effectué six mesures de la densité de loxygène remarquablement concordantes entre elles; ce gaz était préparé par calcination du perman- ganate de potassium recristallisé ; les six détermina- tions lui donnent comme poids d'oxygène, remplissant ? Jaquerod et Pintza. Comptes rendus, t. 139, p. 129 (1904). ? D. Berthelot a rapporté récemment à cette unité 1,4292 (Comptes rendus, t. 144, p. 260), toutes les mesures de densités effectuées dans mon laboratoire. Vu le petit nombre de détermi- nations sur lequel elle repose, et les réserves faites par les auteurs, c’est diminuer la précision de nos mesures. Dans tous nos travaux nous avons d’ailleurs toujours adopté le nombre L = 1,4290. Voir en particulier : J. Ch. phys., t. 4, p. 333. 3 Gray, J. Chem. Soc., t. 87, p. 1607 (1905). DENSITÉS DES GAZ. 49 à 0° et sous 1 atm. à Bonn, un ballon de de 2670.43, le mombre 05,38228 ; l'écart extrême est de Er UE seulement. D’après une communication particulière de l’auteur, la capacité du ballon doit subir une légère correction la ramenant à 265°*°,388, de sorte que le le poids du litre normal, en tenant compte du cœfficient de réduction de la gravité à Bonn (où les mesures ont été exécutées) est : plan 0,38228 0.267388 X 1.800505 nombre que l’on peut regarder comme se confondant avec celui de Morley (1.42900) dont il diffère de 13, seulement. Résumé. Les expériences de Morley étant de beau- coup les plus nombreuses, et exécutées dans des con- ditions très variées, paraissent avoir le plus de chances de conduire à un résultat exact, bien que les écarts des mesures individuelles soient relativement élevés. On a vu qu'on en déduit le nombre : L — 18r,42900 Le nombre de Rayleigh le dépasse de ‘/,,,,, 3 celui de Gray lui est inférieur de ‘/,,,,,. D'autre part les ré- sultats un peu moins précis de Leduc et de Jaquerod et Pintza en différent de ‘/,,,, en moins et en plus. C’est également à cette valeur L — 1,42900 que l’on arrive, soit en prenant la moyenne des cinq groupes de mesures : — 418r,,2896 og Le 1) Morley 1,32900 2) Rayleigh 1,42905 3) Gray 1,22896 4) Leduc 1,4288 5) Jaquerod et Pintza 1.,4292 Moyenne 1,42900 ARCHIVES, t. XXIV. — Juillet 4907. 4 50 RECHERCHES SUR LES ou seulement la moyenne des séries 1), 2) et 3) qui méritent le plus de confiance, par le nombre des expé- riences ou par la petitesse des écarts extrêmes. Les écarts + 0,00005 (Rayleigh) et — 0,00004 (Gray) sur la moyenne 1,42900 de Morley sont de l’ordre de grandeur de l’erreur probable calculée par ce dernier (+ 0,000034), soit de + ‘/,,,,,+ Nous adopterons donc la valeur : L — 12,42900 dont l’exactitude paraît certainement supérieure au à et atteint probablement Île / 40000 4% 20000° Bioxyde d'azote NO. La densité de ce gaz a été déterminée par Leduc‘ en 4893 ; il indique comme densité par rapport à l'air le nombre 1,0388. On en déduit pour poids du litre normal L — 1%,3429. Leduc ayant supprimé cette dé- termination dans son mémoire d'ensemble de 1898, il n’y a pas lieu d’en tenir compte; on verra que ce nombre est trop élevé. Je puis d’ailleurs ajouter qu’au cours des expériences avec M. Davila nous avons obtenu à peu près la même valeur lorsque nous avons opéré sur du gaz NO non purifié par liquéfaction et distillation fractionnée ; cette élévation de la densité est due pro- bablement à la présence de traces de gaz N,0, dont la formation est presque inévitable dans toutes les réac- tions chimiques employés pour produire l’oxyde azo- tique. La densité de ce gaz a été déterminée pour la pre- ! Leduc, Séances Soc. Franc. Physique, 1893, p. 214. DENSITÉS DES GAZ. 51 miére fois avec précision par Gray qui a opéré par la méthode du ballon. Le gaz était préparé par réaction de l'acide acétique sur le nitrite de sodium et le ferro- cyanure de potassium ; lavé à la potasse caustique, des- séché sur P,0,, il était ensuite liquéfié et fractionné à basse température (air liquide). Dix déterminations, remarquablement concordantes entre elles (écart ex- trême ‘, /,,,,): Ont donné comme poids de gaz NO contenu dans le ballon 0#,35851 ; six déterminations avec l'oxygène (écart extrême ‘,'/,,,,,) ont donné 0,38228. Adoptant pour l'oxygène le nombre de Ray- leigh (L — 1,42905), l’auteur en déduit pour poids du Litre normal : __ 1,42905 X 35851 — Agr,3402 38228 De D'autre part, d’après la capacité du ballon, il cal- cule ‘ L— 1#,34011 pour NO, et L —1#,42896 pour O,. La valeur 1#,3402 est celle adoptée par Gray ; elle se confond pratiquement avec celle qui serait rap- portée à O0, = 1#,4290, ou, plus exactement : __ 4,4290 X 35851 38228 — 12134051 Guye et Davila * ont effectué trois séries de mesures sur du gaz NO de trois provenances chimiques diffé- rentes : 4) par réaction du sulfate ferreux sur l’acide nitrique ; b) par décomposition d’une solution sulfurique de nitrite de sodium au moyen du mercure; €) par réaction de l’acide sulfurique sur une solution concen- ! Communication particulière. ? Guye et Davila. LE 5 RECHERCHES SUR LES trée de nitrite de sodium ; le gaz a été purifié dans les trois cas par la même méthode que celle suivie par Gray, en supprimant toutefois le lavage à la potasse caustique, qui transforme une partie du NO en N,0 ; on simplifie ainsi les rectifications à la température de l'air liquide. Les pesées ont été faites avec deux ballons de capacités différentes (0°,8 et 0',4 environ) : Ecarts extrêmes Méthodes Nombre d’exp. L Grand ballon Petit ballon Jr Mercure 6 : 1,3403 3,0/10000 6,7/10000 Sulfate ferreux 6 1.3402 3,0/10000 45 /10009 Nitrite de sodium 2 1,3401 30/1 ,0000 La moyenne des 14 expériences, qui se confond avec la moyenne par méthodes, est : L — 181,3402 valeur identique à celle obtenue par Gray. C’est celle que nous adopterons. Anhydride carbonique (CO, ). Rayleigh donne peu de détails sur la mesure de la densité de ce gaz qu’il a préparé de deux manières : a) en décomposant le marbre par l’acide chlorhydrique ; b) en traitant par le même acide une solution de carbo- nate de sodium. Pas d'indications sur le nombre des expériences et leur précision. La densité par rapport à l'air est 1,52909. Par 3 expériences faites sur du gaz préparé par la méthode a) et indiquées comme très concordantes, Leduc a obtenu la moyenne 1,52874 ; toutefois, vu le sens probable de l'erreur (provenant de traces d’air) cet expérimentateur adopte le nombre 1,5288. Il fait DENSITÉS DES GAZ. 53 aussi remarquer que les expériences de Regnault, cor- rigées, autant qu'on peut le faire, conduisent au nom- bre 1,5290. On déduit de ces observations les valeurs suivantes du litre normal : L — 1,29284 X 1,52909 — 48r,9769 (Rayleigg) L = 1,29273 X 1.5288 — 1er,9763 (Leduc) Guye et Pintza ont déterminé directement le poids du litre normal, sur du gaz provenant de la calcination du bicarbonate de sodium, et ont trouvé L — 1,9768, moyenne de 3 expériences présentant un écart extrême de 0,8 /40000° La valeur finale adoptée L — 48',9768 concorde à ‘/,,5, Près environ avec celle de Rayleigh ; elle tient compte, dans une certaine mesure, du nombre un peu plus faible de Leduc; ce choix se jus- tifie aussi par la considération déjà énoncée sur le sens de l’erreur probable; au cours de nos recherches à Genève nous avons constaté en effet combien il était difficile d'obtenir de l’anhydride carbonique tout à fait exempt d'air; le gaz sur lequel nous avons opéré était totalement absorbable par la potasse castique. Protoxyde d'azote (N,0). La densité de ce gaz a été déterminée par Ledue, par Rayleigh et par Guye et Pintza. Leduc a opéré sur du gaz liquéfié du commerce", ‘ On sait que ce dernier est produit par décomposition du ni- trate d’ammonium sous l’action de la chaleur. 54 RECHERCHES SUR LES rectifié par distillation. Les densités obtenues (par rap- port à l’air) ont été trouvées : 1,5305 — 1,5298 — 1,5301. Moyenne : 1,5301 ; écart extrême **°/,6,6,: Rayleigh a fait une première série de mesures en 1897 sur le gaz provenant de la décomposition du nitrate d’ammonium ; pour le purifier, on le dissolvait ensuite dans l’eau, d’où il était expulsé, en chauffant, puis, desséché. Cinq expériences, avec écart extrême de ‘, /,,50 onduisent cet observateur à la moyenne 1,52951 pour valeur de la densité par rapport à l'air. En 190%, Rayleigh' a répété ses expériences en opérant d’abord sur du protoxyde d’azote liquéfié du commerce, purifié par la méthode adoptée en 1897 ; il a retrouvé ainsi à peu près la même valeur. En pu- rifiant ensuite le gaz du commerce par distillation frac- tionnée à la température de l’air liquide jusqu’à ce que la densité reste constante, il a obtenu, comme moyenne de 3 expériences três concordantes (écart extrême a )uesnombre 529: On déduit de cette dernière valeur et de celle de Leduc, les nombres suivants pour poid du litre normal : L — 18,9780 (Leduc) L = 18',9777 (Rayleigh) Guye et Pintza ont déterminé directement le poids du litre normal par la méthode du volumèêtre sur du gaz préparé par double décomposition entre le sulfate d’hydroxylamine et le nitrite de sodium. La moyenne de 3 expériences (écart extrême *,'/,,,,.) est: L = 18,9774 (Guye et Pintza) Les impuretés qui peuvent accompagner le pro- 1 Rayleig, Proc. Roy. Soc., 74, A. 181. . DENSITÉS DES GAZ. 59 toxyde d'azote liquéfié du commerce sont d’une part le peroxyde d'azote, et d'autre part l’air ou l’azote ; le fractionnement aux basses températures réalisées avec l'air liquide en permet seul l'élimination à peu près complète‘ : il se pourrait aussi que la méthode basée sur la décomposition du sulfate d’hydroxylamine n’ait pas fourni un gaz absolument exempt de toute trace d’air, bien que l’on ait fait le vide dans tous les appa- reils. à plusieurs reprises. Dans ces conditions, et vu le haut degré de concordance des nombres obtenus par Rayleigh en 1904, nous adoptons pour poids du litre normal la valeur : L — 48r,9777 qui est d’ailleurs égale à la moyenne des nombres ob- tenus par Rayleigh, Leduc, Guye et Pintza. Acide chlorhydrique (HCÏ). Leduc à déterminé la densité du gaz HCI produit par la réaction de l’acide sulfurique sur le chlorure de so- dium, et desséché sur l’anhydride phosphorique. Pas d'indication sur le nombre et la précision des expé- riences. La densité, rapportée à l’air, est 1,2692; d’après l’auteur la dernière décimale est douteuse. On en déduit : L — 1,29273 X 1,2692 — 18r,6407 Guye et Gazarian ont répété cette détermination sur le gaz préparé de la même façon, mais purifié ensuite ! Le barbotage dans les alcalis, tel qu’on le pratique dans l’in- dustrie est insuffisant pour enlever les dernières traces de NO: (ou N20:). 56 RECHERCHES SUR LES par liquéfaction à la température de l’air liquide et par des fractionnements répétés à basse température ‘. Une première série de 4 mesures, que ces auteurs con- sidérent comme préliminaire, les a conduits à la moyenne L — 18r,6398 avec un écart extrême de ‘/,,,50- Gray, qui a entrepris aussi la revision de la densité du gaz chlorhydrique vient de communiquer les résul- tats d’une première série de 6 mesures, avec écart extrème de *,"/,,,,,; conduisant à la valeur L — 4er,6397 qui ne diffère de la précédente que de ‘/,,,,,- La moyenne de ces deux valeurs très concordantes serait 1,53975, ou, en supprimant la dernière décimale : L — 4er,6398 De nouvelles déterminations étant annoncées il y a lieu de ne considérer aussi ce résultat que comme pro- visoire. Gaz ammoniac (NH,). Leduc a opéré sur du gaz ammoniac dégagé de la solution ammoniacale dite pure du commerce, desséché ! Ces fractionnements avaient entre autres pour but d’éliminer la combinaison phosphorée volatile qui se forme, d’après Richards et Wells (J. Am. Chem. Soc., t. 27, p. 459), lorsque le gaz HCI passe sur P20;, combinaison dont la présence doit élever la den- sité du gaz HCI. Nos expériences ont en outre démontré que la dessication de la paroi interne du ballon n’est réalisée qu'après plusieurs remplissages successifs au moyen du gaz HCI. Pour ces deux motifs, le nombre de M. Leduc doit être certainement un peu trop élevé. . DENSITÉS DES GAZ. 57 au moyen de potasse caustique fondue. Pas d'indication sur le nombre et la précision des mesures. Densité par rapport à l'air : 0,5971 ; d’où l’on calcule : L — 1,29273 X 0,5974 — O8r,7719 Guye et Pintza ont déterminé directement le poids du litre normal sur du gaz provenant de l’'ammoniaque liquéfiée du commerce; présumant que la présence de bases organiques a conduit Leduc à un nombre un peu trop fort, ils ont préalablement purifié le gaz en le di- rigeant sur la chaux vive portée au rouge, de facon à transformer en ammoniac l’azote des bases organiques ; le gaz a été recueilli comme chlorure d’ammonium ; celui-ci a été recristallisé et le gaz a été enfin dégagé en chauffant le sel NH, CI avec de la chaux, puis dessé- ché sur de très longues colonnes de potasse caustique récemment fondue ; il était totalement absorbable par l'acide sulfurique. Cinq expériences par la méthode du volumètre (capacité 3,5 litres environ), avec un écart extrême de *,"/,65%, Ont donné la moyenne 0%,77079 ou, en nombre rond : L == 08r,7708 Perman et Davies’ ont repris ces mesures par la méthode du volumètre (capacité 1!,7783) et par la mé- thode du ballon (0',50476). Ils ont constaté d’abord que le procédé du purification employé par Guye et Pintza était nécessaire pour éliminer les bases organi- ques ; avec le gaz provenant de la solution ammoniacale du commerce, ils ont retrouvé presque exactement le nombre de Leduc, soit L— 0%,7717. Puis, en opérant ! Perman et Davies, Proc. Roy. Soc., t. 78, A. p. 34 (1906). px) RECHERCHES SUR LES avec du gaz NH, purifié ou préparé de trois manières différentes ; 4) par la méthode de Guye et Pintza; b) par cristallisation préalable répétée (10 fois) de l’oxa- late d’ammonium et décomposition de ce sel par la potasse caustique ; €) par réduction du nitrite de so- dium par lPaluminium en solution sodique, ils ont obtenu pour poids du litre normal les résultats suivants : Méthode Nomb. d'exp. L Ecart extrême 4 ; ; EDR . - Volumètre; prép. à, b, c jl 0,77085 5:?/10000 Ballon ; prép. a 4 0,77086 08 10000 L'écart extrême de la 1" série est dû, sans doute, au fait que le gaz NH, à été préparé de plusieurs ma- nières. Les auteurs admettent le nombre: 0#,77085. Il résulte de ces expériences que le nombre de Leduc ne doit pas intervenir dans la moyenne ; il est affecté d’une erreur systématique certaine (présence de bases organiques). La moyenne des trois autres résultats est : L = 08.770837 que nous arrondissons en L — 0er,7708 Ce nombre ne diffère du précédent que de ‘/,,,,,- Il tient compte du fait que toutes les causes d’erreur (présence d’air ou de bases organiques (prép. b et c), traces d'humidité, condensation sur la surface des bal- lons ‘) tendent à donner une valeur plutôt trop forte ? Des trois méthodes a), b), c), la première donne sûrement le gaz le plus pur; la cristallisation répétée de l’oxalate d’ammo- nium ne garantit pas l’élimination de toutes les bases organiques ; il en est de même de la réduction du nitrite de sodium par l’alu- minium; ce métal contient de petites quantités de carbone suscep- DENSITÉS DES GAZ. 59 que trop faible. La moyenne des déterminations de Permann et Davies par la méthode du volumètre (qu’ils regardent comme plus exacte) avec du gaz préparé par le procédé a) est exactement : 05,77080. Anhydride sulfureux (S0*). La densité de ce gaz par rapport à l’air a été con- trôlée par Leduc qui indique la valeur 2,2639, moyenne de plusieurs déterminations (dont le nombre n’est pas indiqué) présentant entr’elles un écart extrême de ‘oo Le gaz avait été préparé en décomposant l’acide sulfurique pur par le mercure. Jaquerod et Pintza qui ont opéré par la méthode du volumètre, (capacité 3,5 litres environ), sur du gaz préparé par distillation fractionnée répétée de l’anhy- dride sulfureux liquéfié du commerce, ont obtenu, comme poids du litre normal L—2#,9226, moyenne de 7 expériences (écart extrême ‘,"/,,,,,) Ce résultat concorde exactement avec celui de Leduc : L — 1,29273 X 2,2639 — 2er,9266 Tout récemment enfin, Baume a répété dans mon laboratoire la détermination de la densité du gaz sulfu- reux, par la méthode des deux ballons (0,3 et 05 de capacité) et a obtenu le même résultat; le gaz a été purifié de la même facon que pour les expériences de 3 8 / Jaquerod et Pintza : l'écart extème était de *,"/,,,,, tibles de passer à l’état de bases organiques. Au cours de nos recherches avec M. Pintza, nous avons constaté que le gaz am- moniac obtenu par décomposition de l’azoture de magnésium con- tenait encore des traces de bases organiques; sa densité est supérieure de 1/15: à celle du gaz préparé par la méthode a). 60 RECHERCHES SUR LES avec le grand ballon et de ‘*,°/,,,,, avec le petit bal- lon. La moyenne des deux séries est : L — 28r,9266 Ce nombre concorde exactement avec les deux pré- cédents. C’est celui que nous adopterons. III. RÉCAPITULATION ET CONCLUSIONS. Afin de faciliter la comparaison des divers résultats qui viennent d’être analysés, ceux-ci ont été réunis dans le tableau qui suit où l’on trouvera : dans la co- lonne I, les nombres déduits des expériences de Leduc; dans la colonne Il, ceux de Rayleigh; dans la colonne III, ceux de divers observateurs (Morley, Ramsay, Gray, Permann et Davies); dans la colonne IV, ceux obtenus à Genève dans mon laboratoire ; dans la co- lonne V, les nombres auxquels nous nous sommes définitivement arrêté au cours de la discussion qui précède ; enfin, dans la colonne VI, ces mêmes nom- bres rapportés à la densité de l’oxygène prise comme unité. Ce tableau a été complété par l’addition des meil- leures déterminations récentes sur d’autres gaz ‘ : ! La discussion complète fera l’objet d’un mémoire inséré dans le Journ. de Ch. phys., 1907. DENSITÉS DES GAZ. 61 Poids du titre normal (en gr.) OR — 100 OS À — EN) I II III IV \'é VI Gaz Leduc Rayleigh (Divers) Lab. Guye Val. admises D. rap. à O: O, (1.4288) 1,42905 4,82900 M (1,4292) J.P. 4,42900 4,00000 1,42896 Gr H, 0,8982 (0,08998) 0.089873 M 0,08987 0.062890 N, 1,2503 14.,2507 1,2507 Gr 1,2507 0,87523 CO 1,2501 1,2504 1,2504 0,87502 NO (1.3429) 4,3402 Gr 1,3402G.D. 1,3402 0,92786 Ar 1,7809 1,7808 R 1,2463 CO, 1,9763 1,9769 1,9789 G.P. 1,9768 1,3833 N,O 1,9780 4,9777 19774 G.P. 4,9777 1,5840 HCI (1,6407) 1,6397 Gr 1.6398 G.G. 1,6398 1,1475 NH, (0,7719) 0,77085 P.D. 0,7708 G-P. 0,7708 0,53940 Due de a su 2.9266 2,0480 Air 1,2927 1,2928 1,2928 0,90469 Pour nous résumer nous formulerons de la façon suivante les conclusions que l’on peut dégager des tra- vaux effectués à Genève depuis trois ans, comparés à ceux exécutés dans d’autres laboratoires : 1° Les méthodes actuelles pour la détermination des densités des gaz donnent, entre les mains d’expérimen- tateurs différents, des résultats concordant générale- ment à‘/,,,,,au moins, dès que l’on prend la moyenne d’une demie douzaine d'observations ne présentant pas entr’elles un écart extrème supérieur à ‘/,,,,, OU même Rep 2° Cette concordance peut-être obtenue même avec des gaz aussi difficiles à dessécher ou à purifier que NH,, SO,, HCI, NO; il suffit pour cela que les ballons 62 RECHERCHES, ETC. aient été bien desséchés avec l’air sec, puis par plu- sieurs rinçages successifs, avec le gaz parfaitement sec sur lequel on doit opérer; dans ces conditions on ne trouve pas de différences appréciables entre les moyen- nes obtenues avec des ballons de 3,5 litres et de 0,5 lit. , les actions de surface sont donc négligeables pour une précision de l’ordre du ‘/,,,64: 3° Le principal effort de l’expérimentateur doit por- ter sur la purification du gaz ; les procédés basés sur la liquéfaction du gaz, suivie de rectifications à basse température, sont à recommander d’une façon spéciale. 4° Ilest préférable de calculer directement le poids du litre normal de gaz, plutôt que de rapporter les densités à celles d’un gaz de comparaison (oxygène ou air); à la condition de faire le calibrage des ballons à 0°, on détermine leur volume avec une précision de l’ordre du ‘/,,,,, à laquelle ne peut prétendre aucune mesure de densité de gaz, à moins de ne faire un nom- bre très considérable d'expériences. 5° Les valeurs actuellement les plus probables des densités des gaz, — déterminées avec une précision de l’ordre du ‘/,,,,,, — sont réunies dans les colonnes V et VI du dernier tableau. Genève. Laboratoire de chimie physique de l'Université. NU DE SUR LES Variations du I° Module d'élasticité de L « invar » EN FONCTION DE LA TEMPÉRATURE PAR C.-E. GUXYE et H. WŒILFLE INTRODUCTION. Dans son ouvrage : « Les Applications des Aciers au Nickel» M. Ch.-Ed. Guillaume à établi l'allure géné- rale de la variation du premier module d’élasticité des aciers au nickel en fonction de la température (p. 34). il s’est appuyé d’une part sur une communication faite par M. le prof. Thury à la Classe d’horlogerie de la Société des Arts de Genève, relative à l'augmentation du module d’élasticité de l’invar soumis à une éléva- tion de température, et d’autre part sur les études faites par M. Perret de la Chaux-de-Fonds sur la marche de montres munies de spiraux en acier au nickel de teneurs différentes". Dans les expériences de M. Perret, effec- tuées spécialement en vue de la compensation, les limites de températures ont été — 30° H 40°. Nous avons ! Ch.-Ed. Guillaume, Aciers au nickel p. 27. 64 VARIATIONS D'ÉLASTICITÉ DE L’ & INVAR » pensé qu'il serait intéressant d'établir la courbe des variations du Il° module, au moins pour l’invar, dans des limites de températures assez étendues et de suivre le phénomène jusqu’au delà du point de transformation de cet alliage. Avant nous, MM. A. Fornaro et C.-E. Guye ont fait quelques mésures du Il° module de l’invar entre 30° et 100°, à l’occasion d’un travail sur la « Détermination de la variation résiduelle du IlI° module d’élasticité d'un fil d’invar soumis à des changements de tempé- rature ‘. » La méthode employée dans nos expériences est la méthode des coïncidences, la même qui a servi à MM. A. Fornaro et C.-E. Guye. Nous avons également opéré sur les deux mêmes fils et utilisé le même dispositif avec quelques modifications qu’exigeaient nos recher- ches. De ce fait la description de l’appareil et la discus- sion de la méthode et des causes d’erreurs se trouveront notablement abrégées dans cet exposé; pour plus de détails, nous renvoyons à la publication de MM. For- naro et C.-E. Guye. DESCRIPTION DE L'APPAREIL. Il se compose essentiellement de deux fils d’invar auxquels étaient suspendus des disques formant deux systèmes oscillants. Chaque disque portait un miroir à l’aide duquel on observait, à travers une lunette placée à une distance de 2"50 environ, le passage par la position d'équilibre. Pour rendre possible l'observation 1 Fornaro et C.-E. Guye, Archiv. des Sc. phys. et naturelles, Juin 1904. EN FONCTION DE LA TEMPÉRATURE. 65 simultanée, les deux systèmes étaient suspendus l’un devant l’autre. Celui d’arrière, ou système de compa- raison, devait être placé dans des conditions toujours les mêmes dans toutes les expériences de façon que sa durée d’oscillation demeuràt invariable. Pour le pre- mier, par contre, il fallait pouvoir faire varier la tem- pérature. La suspension des fils d’invar était telle que par le jeu d’une vis tangente l’on pouvait ramener très exac- tement les miroirs dans deux plans parallèles. Le tout était assujeuti à une console en fer scellée dans le mur. Chaque fil passait ensuite dans un manchon à double enveloppe; celui du fil de comparaison pouvait être parcouru par un courant d’eau tiède à température constante. Le tube central du manchon du système d’expérience était entouré d’une triple couche de carton d’amiante de 4 M/m d'épaisseur, destinée à l’isoler électrique- ment; il portait un enroulement bifilaire très régulier en fil de fer pour le chauffage électrique. L’enroule- ment lui-même était entouré d’une couche de 2 cm. de Kieselguhr destinée à maintenir une température uni- forme sur toute la longueur du manchon en éliminant à la fois les courants de convection gazeuse, et Îles variations brusques de régime. Les disques avaient un diamètre de 16 cm. et une épaisseur de 3 M/m environ. Ils portaient une sur- charge formée par un anneau de laiton de 2 cm. de largeur et 2,3 m/m d'épaisseur. Les miroirs fixés sur l’axe de chaque disque se trouvaient à une hauteur telle que le bord inférieur de l’un et le bord supérieur de l’autre étaient situés sur une même horizontale. Une L ARCHIVES, t, XXIV. — Juillet 4907. 5 66 VARIATIONS D'ÉLASTICITÉ DE L’ « INVAR » inclinaison convenable des miroirs permettait d’aper- cevoir les images de l’échelle l’une au dessus de l’autre. L'eau était mise en circulation dans le manchon du fil de comparaison au moyen d’une turbine actionnée par un moteur alternatif. L’eau du manchon se renou- velait ainsi entièrement en une minute et demie. Elle était puisée dans un réservoir de 35 litres de conte- nance dans lequel plongeait un thermomètre indiquant les cinquantièmes de degré. Pour maintenir constante la température de cette eau on avait recours au même dispositif que dans les expériences de MM. Fornaro et Guye. Dans la cuve plonge un tube en U rempli d’une solution de Ca CI, à 10 */,. Celui-ci communique à l’extérieur avec un autre tube en U dont l’une des branches pouvait être fermée par un robinet. La solution, en se dilatant, refoulait dans l’autre branche un index de mercure sur lequel flottait un curseur en ébonite traversé par un fil de pla- tine. Celui-ci passe dans un tube capillaire qui le guide et peut venir en contact avec une petite plaque en pla- tine également. L’index de mercure restait constam- ment en contact avec un fil de platine soudé dans le tube. Entre ce fil et la petite plaque sont intercalés un accumulateur et un électro-aimant. Le fonctionnement de celui-ci avait pour but d'interrompre le circuit d’une lampe à incandescence placée à l’intérieur d’un petit manchon au sein de la cuve et destinée à chauffer l’eau. Par le refroidissement de l’eau la solution se contrac- tait et rompait ainsi le contact du fil du curseur avec la petite plaque de platine; le cireuit de la lampe se trouvait alors rétabli. Il était facile de reproduire la même température à un dixième de degré près par le EN FONCTION DE LA TEMPÉRATURE. . 67 seul jeu du robinet du tube en U. Dans nos expériences la température de l’eau était de 35°,2 environ el les variations n’atteignaient que 0”,3 degré pour les diffé- rents Jours. Le chauffage électrique du manchon renfermant le fil d'expérience pouvait être réglé par un tableau de lampes en dérivation et un rhéostat à boudins ; pour de petites différences, nous nous servions d’un petit rhéostat à gros fil et à glissière. Ce dernier était parti- culièrement utile, à la nuit tombante, lorsque le ser- vice électrique de la ville forçait de quelques unités le voltage du courant: ce qui exigeait une surveillance continue en ce moment. Dans les deux manchons, la mesure de la température se faisait par des thermomètres à résistance de platine. Le fil de ces thermomètres avait une épaisseur de ‘/,, de mm. ; il était soudé à l’argent, par ses deux extrémités, à de gros fils de cuivre. Le fil supérieur passait à tra- vers un bouchon en carton rouge épais et aboutissait à une borne. Ce bouchon était percé d’un trou pour laisser passer la tige d'acier à laquelle était fixé le fil d’invar. Grâce à ce dispositif le fil d'expérience et le fil de platine du thermomètre se trouvaient l’un à côté de l’autre à une distance de 5 M/m environ sur toute leur longueur. Le bouchon fermait l'extrémité supérieure du tube central qui contenait les deux fils ; la fermeture étaient complètée par une garniture de ouate. Un échange d’air avec l'extérieur était donc impossible par le haut. En bas, le gros fil de cuivre, dont le poids suffisait pour tendre le fil de platine, plongeait dans un dé à coudre rempli partiellement de mercure et servant de seconde borne. Le fil de platine, avec ses 68 VARIATIONS D'ÉLASTICITÉ DE L’ & INVAR » fils de jonction, formait l’une des branches d’un pont de Wheatstone; les fils de jonction étaient identiques pour les deux thermomètres. La corde du pont était un fil de manganine de 1.637 ohms de résistance. Pour augmenter la sensibilité nous avons ajouté de part et d'autre de la corde une bobine en fil de manganine de 20 ohms; l’ensemble de ces bobines et de la corde équivalait alors à un pont de 25434 M/m de longueur. La sensibilité du galvanomètre était suffisante pour dé- terminer le zéro à un quart de M/m près. Pour éviter l’échauffement des conducteurs nous avons employé une pile Daniell ; donc une source à faible potentiel. Il fallait veiller encore à ce que les deux fils de pla- tine à l’intérieur des manchons eussent une température uniforme sur toute leur longeur. Pour remplir cette condition dans la mesure du possible, nous avons placé les fils de facon que leurs extrêmités se trouvent à une distance de 10 cm. environ des extrémités du tube (dans les mêmes conditions que les fils d’invar). La partie inférieure des manchons et les disques étaient, du reste, enfermés dans une caisse en bois pour les pro- téger contre les courants d’air. DISCUSSION DES CAUSES D'ERREURS. S 1, — Sensibilité de la méthode. Si l’on appelle + et +’ les durées d’oscillation de deux systèmes et n le nombre d’oscillations du second sys- tème entre deux coïncidences successives, On à nr = {(n +2) 1) Si par suite d’un changement quelconque ou d’une EN FONCTION DE LA TEMPÉRATURE. 69 erreur d'observation, une seconde mesure dans les mêmes conditions fournit un nombre d’oscillations dif- férent, en supposant invariable le premier système et par conséquent +, on a n' r” — (n° ce 2) T 2) ou en combinant 1) et 2) t n'(n + 2) —— — a 1 3) T n (n° + 2) t Supposons que n — n — ?, il vient Tr _(nm—2)(n #2), n'—4 t n? n? D'autre part le second module d’élasticité G étant une fonction de la forme A G = ET en appelant à l'erreur relative sur G correspondant à une différence d’une double oscillation, on aura no ho 0 20 na ue G' r'? n° en négligeant le terme du second ordre. Dans nos expériences » a toujours été supérieur à 200 sauf pour les deux derniers points pour lesquels le très fort amor- tissement ne nous a permis d'observer que 90 osc. à 350° et 30 osc. à 400°. Pour n — 90, une différence d’une oscillation double produira donc une erreur en- core au dessous de ‘/,,,,; pour n égal à 30 elle sera prés de ‘/,,,. Par contre, il est à remarquer qu’avec 30 osc., + étant d'environ 20" et l'intervalle entre deux coincidences de 10 minutes seulement, les durées 70 VARIATIONS D’ÉLASTICITÉ DE L’ & INVAR } d’oscillations des deux systèmes accusaient une diffé- rence de 4”, et on ne trouvait jamais deux nombres diflérents pour deux coïncidences successives. L'erreur relative, par suite du manque de sensibilité ne pouvait donc dépasser ‘/,,,« 2. — Influence de la dilatation du fil. La durée d’oscillation + d’un fil tordu est donnée par la formule générale 2 x KI VF 1) où Lest la longueur du fil; r son diamètre ; G le second module d’élasticité et K le moment d'inertie du sys- tème. Pour distinguer dans les formules nos deux sys- tèmes oscillants, nous désignerons comme ci-dessus les quantités relatives au système de comparaison et affec- terons d’un indice les quantités correspondantes du système d'expérience pour les différentes températures. La carré du rapport des durées d’oscillations des deux systèmes pour une première température est TN UDE Gé Ki ed), = = 27 2 T ) Gt, SK ) et pour une seconde température ( ta ] _ GriK,l (1 + a) gui) È G, re Hai)Ki t étant l’excès de la seconde température sur la pre- mière et x le coëfficient de dilatation linéaire du fil d’in- var. Le facteur (1 + « t)s’introduit dans le numérateur. parce que nous avons mesuré la longueur après chaque EN FONCTION DE LA TEMPÉRATURE. 71 expérience, non pas à chaud, mais seulement lorsque le fil était revenu à une température de 18 à 20°. Le système de comparaison peut être considéré comme invariable, de même le moment d'inertie K, du second système. Nous justifierons plus loin cette remarque. Faisant le rapport de 2) et 2 bis) et résolvant par rapport à G,, nous aurons Eine en s Se 3 ot : (=) (1 + 3 at) — Désignant par n, le nombre d’oscillations du système d'expérience entre deux coïncidences pour la tempéra- ture initiale et n, la même quantité pour une seconde température, puisque +, et +, étaient toujours plus grands que +, on a mu m+? Pr n, et (ren te in mb: T #1 2 En remplaçant dans l'expression 3) et tenant compte de ce que (* + | A re n, l constante relative au fil de comparaison, on a finalement CHERS even caen Dans la pratique il peut être utile de connaître la variation apparente de G, c’est-à-dire sans tenir compte des changements de dimensions du fil par suite de sa 72 VARIATIONS D'ÉLASTICITÉ DE L’ ( INVAR » dilatation. Ce serait par exemple le cas d’une suspen- sion monofilaire utilisée à différentes températures. Si on appelle alors G le module apparent, il sera lié au module vrai par la relation G', = 6, (1 + 3 at) 5) La courbe pointillée de notre figure représente pré- cisément ce module apparent tandis que les courbes pleines sont relatives au module vrai. Pour calculer la dilatation nous nous sommes servis des données résultant des travaux de M. Ch.-Ed. Guil- laume * et de MM. G. Charpy et L. Grenet ? d’après lesquels le coëfficient de dilation linéaire de l’invar est de 1,5.10—$ entre 0 et 200° et de 12.10% entre 200 et 400”. En faisant les calculs d’après l’équation 5, on voit qu'aux hautes températures cette erreur affecte presque les centièmes et qu’il faut en tenir compte. La température initiale étant de 35, voici pour diverses températures le rapport de G' à G. G'200 — 1,0007% G200 G'220 — 41.001446 (G220 G'250 — 1.00254 Gzss G'300 — 1.00434 G300 G'a50 — 1.006144 G350 G'a00 — 1.0079%4 Gaoo La longueur du fil d'expérience était variable. On la mesurait, après chaque expérience, avec un cathéto- mètre permettant de lire directement les cinquantièmes de M/m. L'erreur possible était de ‘/,, de M/m au plus. Des lectures répétées n’ont donné qu’une différence de 1 Arch. des sc. phys. et nat. 1903 p. 258. 2 Bulletin de la Soc. d'Encouragemement, 3 mars 1902 p. 410. EN FONCTION DE LA TEMPÉRATURE. 43 1 à ? cinquantièmes de M/m . La longueur totale du fil était d'environ 80 em. ; l'incertitude est donc de l’or- dre des dix-millièmes au plus. Enfin, les mesures de longueur du fil, avant et après avoir chauffé à 350 et 400”, nous ont révélé un allon- gement permanent de 0,36 M/m pour le point 350 et un nouvel allongement de 0,28 M/m pour le point 400". L’allongement permanent total est donc encore inférieur à ‘/,,,, de la longueur total du fil et nous n’en avons tenu aucun compte. Au point 400 d’ailleurs, la précision n’est plus que de 0,5 ‘/, à peu prés, et une correction serait illusoire. S3. — Influence de l'amortissement. Soit + la durée d’oscillation non amortie, T la durée d’oscillation amortie. On a À = lnat = Es 2, et æ, + 1 étant deux amplitudes successives. Jusqu'à 250° c’est-à-dire jusqu’au point de transfor- mation de l’invar l’amortissement était presque insigni- fiant. Mais à partir de ce point il croissait très rapide- ment. Néanmoins son effet resta de beaucoup en dessous des limites de précision auxquelles nous prétendons. Pour 400 nous avions par exemple Tn — 216%/m ln + 44 = 196,5%/n 74 VARIATIONS D'ÉLASTICITÉ DE L' € INVAR » et par conséquent /1 + À = 1.000074 T d’où T — 1.000074 . + L'erreur est donc moindre que ‘/ 10000° S 4. — Influence de la variation du moment d'inertie. Soit a le rayon du disque, M sa masse, 8 sa tempé- rature initiale, 4 { la température finale et 8 le coëf- ficient de dilation linéaire du laiton. Pour un cylindre à base circulaire on a K (+0) = + avt (1 + 2 60) — Ko (1 + 2 Bt) Dans nos expériences, £, c’est-à-dire la différence entre les températures extrêmes du disque d’arrière était de 7 et pour celui de devant, exposé davantage au rayonnement, de 44°. Ces températures ont été mesurées avec des thermo- mètres placés horizontalement en dessous des disques et à une distance de 2 M/m environ. Dans les conditions précédentes on avait ainsi : (pour 7) 1 +28 = 1.000252 (pour 44°) 1 + 2 8t — 1.000396 B étant égal à 18.10 — Ces variations sont donc tout-à-fait insignifiantes. EN FONCTION DE LA TEMPÉRATURE. 19 S 5. — Influence des variations de température du fil de comparaison. D’après les expériences de MM. A. Fornaro et C.-E. Guye un accroissement de 1° de la température ne mo- difie le rapport = que d’une quantité très petite. T ce rapport devient EL = 4 — 00003 Or la variation de température du fil de comparaison n’a atteint que 0°,3 dans nos expériences. La correction y relative peut par conséquent être négligée aussi. Nous arrivons done à la conclusion que nous avons bien Le droit de supposer invariable le système de com- paraison dans les limites de précision que nous nous sommes imposées. Désormais + peut être regardé comme constant. S 6. — Mesure de la température. La graduation des thermomètres à résistance de pla- tine a été effectuée en mesurant leur résistance aux températures de la fusion de la glace, de la vapeur d’eau bouillante et de la vapeur de naphtaline. Ce der- nier point est connu avec une grande précision grâce à un travail de MM. A. Jacquerod et E. Wassmer ‘. Ces trois mesures nous ont permis de déterminer les coëffi- cients de la formule R= R (1 + at + fit) et nous avons trouvé a = 1585.40-6 B= —- 0.187.10-6 ? Journal de Chimie Physique, 1904 p. 52. 76 VARIATIONS D'ÉLASTICITÉ DE L' & INVAR » Toutes les résistances employées dans nos expé- riences, ainsi que celle de la corde du pont, ont été comparées aux bobines d’une boîte de résistances de Carpentier garantie au millième. L'étude complète de notre dispositif que nous ne re- produisons pas ici nous permet d'affirmer que toutes les températures sont connues à un degré près, sauf pour le point 400, qui comporte, à notre avis, une incertitude de 4°,3 environ; les lectures pouvaient être faites au dixième de degré. Quant au fil de comparaison, il n’était pas nécessaire de connaître la valeur absolue de la température, mais seulement les petites variations qui se produisaient pendant une série de mesures. Et puisque le thermo- mètre de ce fil était à peu près identique à celui du fil d'expérience et, de plus, provenait d’un même échan- tillon de platine, nous nous sommes servi, en raison de la petitesse du coëfficient 6, de la formule linéaire pour l'appréciation de ces petites variations de tempé- rature. Pour ce thermomètre il suffisait donc de con- naitre les résistances à 0° et à 100’. Entre les deux séries de mesures que nous avons faites, un petit accident au remontage de l’appareil, a produit un faible allongement du thermomètre du sys- tème d'expérience ce qui rendait nécessaire un second calibrage. Pour nous assurer que le thermomètre n’a pas été altéré au cours des expériences, nous avons aprés chaque série de mesures, vérifié sa résistance à 0° et l'avons trouvée identique. (A suivre.) NITRATION DE QUELQUES DÉRNEN DU P-AMINOPHÉNOL (Suite) PAR Frédéric REVERDIN (avec la collaboration de M. Fritz DINNER ! Pour faire suite aux recherches publiées précédem- ment * sur le même sujet, nous avons étudié la nitration dans différentes conditions des dérivés du p-aminophé- nol renfermant à |” « hydroxyle » les groupes acétyle ou benzoyle et à l’« amino » le groupe sulfonetoluëne et vice-versa. ! Arch. Sc. Phys. et nat. 18 (1904) 433; 19 (1905) 353; 21 (1906) 289 ; 22 (1906) 124 et 449. ? Dans un mémoire publié précédemment nous avons décrit le O-benzoyl-N-acétylaminophenol avec le F. 171°; nous avons eu depuis connaissance des recherches de Bishop Tingle et Williams, parues en Amérique (American Chemical Journal 37 (1907) 52) peu après notre première publication (Arch. des Sc. phys. et nat. Genève 22 (1906) 449) et dans lesquelles ces auteurs indiquent pour ce même produit qu’ils avaient indépendamment préparé le F. 166°.5. L’examen des deux substances dont nous nous sommes envoyés réciproquement des échantillons nous a permis, à ces sa- vants et à nous-mêmes, de constater leur complète identité. La différence dans les F. indiqués provient donc sans doute des thermomètres ou de la manière de faire la lecture. 78 NITRATION DE Nous avons préparé de la manière suivante les déri- vés en question, dont un seul avait, à notre connais- sance, été déjà décrit. Le 1-0-acétyl-4-N-toluènesulfone-aminophénol C'H'SO#N DOC'H*O a été préparé en acétylant à la température du bain- marie le N-toluène-sulfone-aminophénol d’Ullmann et Trôger', au moyen de l’anhydride acétique. Purifié par cristallisations répétées dans l'acide acétique et l’alcool étendu en présence de noir animal, il se présente sous la forme de feuillets gras au toucher, légèrement rosés, F. 138-139. DASSgr SDSIAUN =" 7:95 (4973602) Calculé pour C'HTSO#SN NI=14:59% Trouvé N = 4.88 °/o Ce composé n’est pas soluble à froid dans le carbo- nate de soude, mais il s’y dissout à chaud en se sapo- nifiant ; il est soluble déjà à froid dans la lessive de soude étendue, qui le saponifie immédiatement; il est aussi saponifié au bain-marie par l’acide sulfurique concentré ; il est très soluble à froid dans l’acide acé- tique cristallisable ainsi que dans l’alcool, l’eau le préci- pite de ces solutions. Nous avons obtenu le /-0-benzoyl-4-N-toluènesul- fone-aminophénol C'H'SO'HNÇ )OC'H*O l Journ. f. prakt. Chemie (2) 51, 438. QUELQUES DERIVÉS DU P-AMINOPHÉNOL. 79 en faisant réagir le chlorure de benzoyle sur le N-to- luënesulfone-aminophénol dissous dans un léger excès de lessive de soude étendue. Le précipité qui se forme, aprés avoir été abandonné quelque temps, a été purifié par cristallisations répétées dans l’alcool étendu, puis on l’a fait bouillir avec de l'acide acétique cristallisable en présence de noir animal, la solution additionnée d’eau a été bouillie et a laissé déposer le produit cher- ché sous la forme d’aiguilles F. 470". 0.208 gr. Sbst. N — 7,1% (12°,737mn) Calculé pour CHTO{SN Net Trouvé N = 3.92 0/0 Ce composé est soluble dans l'alcool, l'acide acétique cristallisable, le benzène à chaud, moins soluble à froid, difficilement soluble dans la ligroïne. Il est soluble à chaud dans la lessive de soude en se saponifiant en N-toluëènesulfone-aminophénol, mais il n’est pas soluble dans la solution de carbonate de soude et l'acide sulfu- rique concentré ne le saponifie pas à froid. Le 1-0-toluène-p-sulfone-4-acétylaminophénol C'H'O.HN DOSO CH a déjà été préparé par Bamberger et Rising’ en acé- tylant le I-0-toluène-p-sulfone-4-aminophénol. Nous l’avons obtenu nous-mêmes en faisant réagir inversé- ment le p-sulfochlorure de toluëne sur le N-acétyl-4- aminophénol en présence de carbonate de soude et en chauffant quelque temps au bain-marie. 1 Berichte d. deutch. chem. Ges., t. 34 (1901) 237. 80 NITRATION DE Le composé formé est identique à celui qui a été dé- crit par Bamberger et Rising ; il est en aiguilles F. 146, il est insoluble dans la solution de carbonate de soude et dans la lessive de soude étendue ; il n’est pas sapo- : nifié à froid par l’acide sulfurique concentré. Enfin nous avons encore préparé et obtenu le 1-0-t0- luène-sulfone-4-N-benzoylaminophénol C'HO.BNÇ »OSO:C'H" en faisant réagir à la température du bain-marie le p-sulfochlorure de toluëne sur le benzoyl-p-aminophé- nol en présence de lessive de soude étendue en très léger excès. Le produit de la réaction se présente sous la forme d’un précipité blanc qu’on filtre et qu’on lave à l’eau ; on le traite ensuite, pour le purifier, avec de l'alcool dans lequel il est très-ditficilement soluble, on filtre à froid et on fait cristalliser la partie insoluble dans l’al- cool dans une petite quantité d’acide acétique cristalli- sable. Le produit purifié est en aiguilles blanches F. 218. 0.230 gr. Sbst., :.N = 8,1 (43°.7210n) Calculé pour C?’H1TO{SN Ni="38207 Trouvé N — 3.940) Ce composé est assez difficilement soluble dans l’al- cool bouillant, il est facilement soluble à chaud dans l’acide acétique cristallisable et un peu moins à froid, il est difficilement soluble dans la ligroine ainsi que dans le benzène. Il est insoluble dans le carbonate de soude et dans la lessive de soude étendue à froid; l'acide sulfurique concentré ne le saponifie pas à froid. QUELQUES DÉRIVÉS DU P-AMINOPHÉENOL. 81 Les quatre composés ci-dessus ont été soumis com- parativement à la nitration dans diverses conditions que nous allons relater. Nitration du 1-0-acétyl-4-N-toluènesulfone-amino- phénol. F. 138-139". On a nitré ce produit en introduisant, peu à peu, 5 gr. dans 25 cc. d'acide nitrique de D — 1.52, en maintenant constamment la température au dessous de 0°, jusqu’à — 10 : Lorsque tout le produit a été ajouté, on a laissé monter la température jusqu’à 0° puis on a coulé dans l’eau glacée. On peut sans inconvénient laisser monter la température, avant de couler, quelques degrés au-dessus de 0”, mais on a remarqué qu’en tout cas à partir de + 15°, il y a dégagement de gaz et commencement de décomposition. Le précipité après avoir été filtré et lavé, a été cristallisé à plusieurs re- prises dans l’alcool, jusqu’à point de fusion constant. Le produit obtenu est soluble à froid dans la lessive de soude et se dissout aussi complétement, au bout de quelques instants dans la solution froide de carbonate de soude ; il est donc saponifié à l’hydroxyle et corres- pond, comme on le verra d’après nos observations, au dinitro-toluènesulfone-aminophénol de la formule : NO* se Ce composé après avoir été purifié cristallise dans l’alcool en aiguilles F. 157-158. 0.1908 gr. Subst. 20,3 N (46°,741mm) Calculé pour C'*HTOTN*S N = 41.83 °/, Trouvé N'=— 12:02 ARCHIVES, t. XXIV. — Juillet 4907. 6 82 NITRATION DE Le dérivé ci-dessus est facilement soluble dans l’al- cool à chaud, moins soluble à froid, il est soluble dans l'acide acétique, pas très soluble dans le benzène, diffi- cilement soluble dans la ligroine. Chauffé au bain-marie pendant une heure, avec de l'acide sulfurique concentré il fournit le dinitro-amino- phénol F. 231 déjà connu et dont la constitution cor- respond à C‘H*.OH.NO*NO*.NH°1.3.5.4. D’après nos expériences antérieures il est trés vrai- semblable, étant donné la position des groupes nitro dans ce composé que la saponification a été postérieure à la nitration ; s’il n’en avait pas été ainsi les groupes nitro seraient entrés en positions 2. 6. En soumettant du reste à la nitration dans les mêmes conditions le N-4-toluëénesulfone-aminophénol le produit de la réac- tion se décompose si facilement que l’on ne pourrait admettre que la nitration a été postérieure à la saponi- fication. Nous avons essayé, mais sans succès, de nitrer le I-0-acétyl-N-4-toluénesuifone-aminophénol au moyen du mélange d’acide sulfurique et nitrique, utilisé dans nos précédents essais et composé de 45 ‘|, d'acide nitrique de D— 1,4 et de 55 */, d'acide sulfurique concentré. Même en dissolvant 2 gr. du produit dans 20 ce. d’acide sulfurique à froid et introduisant peu à peu dans cette solution 2.5 ce. du mélange en main- tenant la température à — 10°, il y a dégagement de gaz dés que l’acide a tout été introduit et décomposition lorsqu'on coule le produit de la réaction dans l’eau glacée. Après avoir fait plusieurs essais en modifiant soit la température, soit les quantités d'acide sulfurique, le QUELQUES DÉRIVÉS DU P-AMINOPHENOL. 83 produit se décomposant toujours nous avons renoncé à examiner de plus près cette méthode. En faisant réagir sur le I-0-acétyl-N-4-toluënesul- fone-aminnphénol dissous dans l’anhydride acétique le mélange d'acides sulfurique et nitrique ci-dessus (pour 3.2 gr. de produit 16 cc. d’anhydride acétique, # cc. du mélange sulfurique et nitrique) à une température inférieure à 0°, nous avons obtenu un produit insoluble dans la solution de carbonate de soude à froid; nous avons retiré du produit de la réaction une substance non nitrée cristallisant dans l'alcool en aiguilles blan- ches F. 145-146° renfermant 4.81 */, d'azote et sur la nature de laquelle nous ne sommes pas encore fixés. La substance renfermée dans les eaux-méres de la cristallisation soumise à la saponification au moyen de l’acide sulfurique nous a donné du dinitro-aminophé- nol (OH.NO*.NO*.NH*.1.3.5.4) accompagné d’une pe- tite quantité de mononitro-aminophénol (OH.NO2.NH°.1.3.4) En substituant dans cette opération l’acide nitrique de D — 1.52 à l’acide de D— 1.4 et en employant un excès du mélange (6 ce.) nous n’avons pu retirer du produit de la réaction aucune substance cristallisée, mais le produit également insoluble dans la solution de carbonate de soude à froid, directement saponifié nous a fourni un mélange renfermant principalement du dinitro-uminophénol en même temps qu'une petite quantité de mononitro-aminophénol 84 NITRATION DE Nitralion du 1-0-benzoyl-4-N-toluènesulfone- aminophénol F. 170°. En nitrant le produit ci-dessus par l’acide nitrique seul, dans les mêmes conditions que le dérivé acétylé correspondant, on obtient un composé qui n’est pas saponifié à l’hydroxyle ; il est insoluble à froid dans la solution de carbonate de soude et dans la lessive de soude étendue, mais il s’y dissout à chaud avec une coloration rouge; il est peu soluble dans le benzêne, soluble dans l’acétone et dans le toluène bouillant, ainsi que dans l’acide acétique bouillant, d’où il se dé- pose par le refroidissement ; il cristallise de l’alcool étendu en aiguilles brillantes légèrement jaunâtres, qui se transforment lorsqu'on les sèche au bain-marie en une poudre jaunâtre, F. 189-190°. Ce produit donnant à la saponification au moyen de l'acide sulfurique du dinitroaminophénol (OH.NO®? NO°.NH? 4.3.5.4) et correspondant d’autre part d’après le résultat de l’analyse à un dérivé tétranitré est sans doute constitué par une substance de la formule : OC'H‘ONO* NO NO? N'HSO?CH*C5SH:NO* 0,1146 gr. Subst. 13,8 N (13°,714mm) Calculé pour C?°H#O'N5S N — 12,79 °;, Trouvé N — 13,29 Les essais de nitration au moyen du mélange sulfu- QUELQUES DÉRIVÉS DU P-AMINOPHÉNOL. 85 rique et nitrique ont donné le même résultat négatif qu'avec le dérivé acétylé correspondant. Quant à la nitration en présence d’anhydride acé- tique au moyen du mélange sulfurique et nitrique avec de l’acide nitrique de D — 1.4 ou de D — 1,52, elle a été dans le premier cas incomplète, mais la partie du produit qui a été nitrée a fourni à la saponification en fait de dérivés du p-aminophénol du dérivé mono- nitré seul. (OH.NO*NH* 1.3.4). Dans le second cas la réaction, quoique violente et demandant à être dirigée avec précaution, a donné un produit qui n’a aussi fourni à la saponification que du mononitroaminophénol. Miutration du 1-0-toluènesulfone-4-N-acétylamino- phénol F. 146. En nitrant ce dérivé comme les précédents au moyen de l'acide nitrique seul ou aussi au moyen du mélange sulfurique et nitrique (D — 1.4), ilse forme un produit insoluble à froid dans la solution de carbonate de soude, soluble à chaud dans la lessive de soude étendue avec une coloration rouge violacé intense. Cette substance est très soluble dans l’alcool chaud, peu soluble à froid, soluble dans l'acide acétique et le benzène, insoluble dans la ligroïne ; elle cristallise dans l’alcool en pail- lettes brillantes jaunâtres F. 146". Ce produit correspond, comme le montrent les ré- sultats de l'analyse et l’examen des produits de la sapo- nification au moyen de l’acide sulfurique (mononitro- aminophénol OH.NO*.NH*1.3.4 et acide nitrotoluéne- p-sulfonique) à un dérivé dinitré renfermant un groupe 86 NITRATION DE nitro dans le noyau et le second groupe nitro dans le résidu du sulfotoluène ; il possède donc la formule : OSO?CH*CH°NO* NO* NH.C’H°0 0,2036 gr. Subst. 19 N (15°,728un) 0,2382 » » 23,6 N (17°,715mn) Calculé pour C*HSO$NES N2=40;63%7° Trouvé N = 10,4; 10759), En nitrant en solution dans l’anhydride acétique avec le mélange sulfurique et nitrique (D = 1.4) on a obtenu un composé également mononitré dans le noyau, mais ne renfermant pas de groupe nitro dans le résidu du sulfotoluène ; ce produit cristallise dans lalcool en paillettes brillantes légèrement jaunes F. 134". Ce dé- rivé est insoluble dans la solution de carbonate de soude à froid, ainsi que dans la lessive étendue de soude mais il se dissout à chaud dans cette dernière. Il a donné à la saponification au moyen de l’acide sul- furique du mononitro-aminophénol et correspond par conséquent à la formule : OSO*C'H! NO° NHC*H°0 0,4315 gr. Subst. 9,76:N2:(9°.72072) Calculé pour C'*H!H#O$N?S N=8", Trouvé N = 8,35 ° Les eaux-mères de cristallisation n’ont donné qu’une petite quantité de produit qui soumis à la saponifica- QUELQUES DÉRIVÉS DU P-AMINOPHÉNOL. 87 tion n’a fourni à côté du mononitro-aminophénol qu'une petite proportion de dérivé dinitré. Enfin en substituant dans le mélange des acides l’acide nitrique de D — 1.52 à l’acide de D— 1.4 et en opérant avec un excès, le produit de la réaction soumis directement à la saponification donne du mono- nitro-aminophénol comme substance principale avec des traces seulement de dérivé dinitré. Cependant si on laisse monter la température du mélange après l'introduction à froid des acides sulfu- rique et nitrique jusqu’à 20° environ, on trouve dans le produit de la réaction, après l'avoir saponifié, une plus forte proportion de dérivé dinitré. En nitrant le I-0-toluènesulfone-4-N-acétylaminophé- nol au moyen du nitrate d’acétyle en excès, en pré- sence d’anhydride acétique entre + 5° et + 10’, expérience que M. Delétra a bien voulu faire sur notre demande, il se forme également, malgré les propriétés fort actives de ce nouvel agent de nitration découvert par MM. le professeur Amé Pictet et E. Khotinsky, le dérivé mononitré ci-dessus décrit de F. 134, sans trace de dérivé dinitré. En traitant de nouveau par l'acide nitrique de D=1.52 à la température ambiante le produit du F. 146, ren- fermant un groupe nitro dans le résidu toluënesulfone et un groupe nitro dans le noyau, produit dont il a été question plus haut, c’est à peine si l’on arrive à faire entrer dans ane petite partie de ce composé un second groupe nitro dans le noyau; la plus grande partie de la substance ne subit pas de transformation. 88 NITRATION DE Nitration du 1-0-toluènesulfone-4-N-benzoylamino- phénol F. 218. L’acide nitrique de D — 1.52 en réagissant sur le I-0-toluënesulfone-4-N-benzoylaminophénol dans les conditions habituelles fournit un produit insoluble dans la solution de carbonate de soude et dans la lessive de soude à froid, soluble dans cette dernière à chaud avec une coloration rouge. Cette substance se dépose de l’acide acétique mais elle cristallise mal, elle est diffi- cilement soluble dans l’alcool et dans la ligroïne, soluble dans l’acétone et le toluène, assez soluble dans le ben- zène ; elle fond mal vers 145-150° environ. Le résultat de Panalyse et l’examen des produits obtenus par la saponification au moyen de l’acide sul- furique (mononitroaminophénol OH.NO'.NH°1.3.4., acide nitrotoluène-p-sulfonique et acide m-nitroben- zoïque) prouvent que l’on a à faire à un dérivé trinitré ne renfermant dans le noyau qu’un seul groupe nitro, les deux autres étant entrés dans les résidus du sulfo- toluène et du benzoyle. Le composé en question correspond donc à la formule : OSO*C'HSNO ? NO* NHC'H‘ONO* 0,224 gr. Subst. 22,9 N (15°,728mm) Calculé pour C*°H'#O'!N* NM 19 0/7 Trouvé N 11," En saponifiant le produit retiré des eaux-mères de la purification on a retrouvé des traces seulement de QUELQUES DÉRIVÉS DU P-AMINOPHÉNOL. 89 dérivé dinitré et principalement du dérivé mononitré. En nitrant au moyen du mélange sulfurique et ni- trique on obtient le même produit. En revanche la nitration en présence d’anhydride acétique, en em- ployant dans le mélange des acides de l'acide nitrique de D— 1.4 ou de D — 1.52, est très imparfaite. Une partie importante du produit reste inattaquée par le fait, sans doute, qu’il est fort peu soluble dans l’anhy- dride acétique, mais la petite quantité du produit qui a été nitrée a pu être identifiée, d'après l'examen du produit de la saponification, avec celui que nous avions obtenu soit avec l'acide nitrique seul, soit avec le mé- lange sulfurique et nitrique. On à aussi essayé de nitrer au moyen du nitrate d’acétyle, en présence d’anhydride acétique, mais on a constaté que cet agent de nitration ne réagissait pas mieux à froid dans ce cas que le mélange sulfurique et nitrique en présence d’anhydride acétique ; à la tempé- rature du bain-marie il v a eu cependant formation d’un produit qui soumis à la saponification nous a donné un mélange de mono-et de dinitro-aminophénol. Enfin il se forme aussi une petite quantité de dérivé dinitré dans le noyau, lorsqu'on soumet à la nitration au moyen de l’acide nitrique de D — 1.52, en laissant monter la température à 25°, le produit trinitré du F. 145-150° dont il a été question plus haut. Les colorations caractéristiques que donne la les- sive de soude étendue avec le mononitroaminophénol (OH.NO*NH*1.3.4) et avec le dinitroaminophénol (OH.NO*.NO*.NH*1.3.5.4.) ont été mises à profit dans les essais dont nous venons de parler pour reconnaitre 90 NITRATION DE dans les produits de la saponification la présence de l’un ou de l’autre de ces composés ou de tous les deux. En effet le mononitroaminophénol donne avec la lessive de soude étendue une coloration violet rouge qui per- siste même aprés avoir chauffé la solution, tandis que le dinitroaminophénol donne une coloration pensée qui disparait au bout de quelque temps à froid et plus rapidement à chaud. Il est donc facile de reconnaître en examinant les solutions colorées, immédiatement et après quelques instants, à froid et à chaud, si l’on a à faire au dérivé mouonitré, au dérivé dinitré ou au mélange des deux. En utilisant des solutions types, à teneur connue, on peut même approximativement apprécier la proportion relative des deux composés dans un mélange. Il résulte des essais dont nous venons de parler et de ceux que nous avons déjà publiés sur ce même sujet, que lorsque dans le p-aminophénol l’« hydroxyle » et le groupe « amino » renferment de l’acétyle, du benzoyle ou du toluënesulfone (deux groupes semblables ou deux groupes différents étant distribués dans la molé- cule) il entre suivant la nature des substituants fixés à l'hydroxyle ou à |” « amino » un ou deux groupes nitro dans le noyau. Dans les conditions étudiées les groupes « nitro » entrent toujours en positions « ortho » relativement à l'« amino» à la condition toutefois que les réactifs employés n'aient pas provoqué la saponification du groupe fixé à l’hydroxyle avant que l'acide nitrique ait réagi. L'entrée d’un ou de deux groupes nitro dans le noyau QUELQUES DÉRIVÉS DU P-AMINOPHÉNOL. 91 parait être bien plus influencée par la nature des substi- tuants fixés à l’amino que par les conditions dans les- quelles on effectue la nitration. Dans le cas où l’un des hydrogènes du groupe « amino » est substitué par lacétyle ou par le ben- zoyle, il n’entre facilement et directement qu’un seul groupe « nitro » quelque soit le procédé de nitration employé. Il entre aussi dans la plupart des cas un groupe nitro dans le benzoyle et dans le toluënesulfone. Les différentes méthodes de nitration étudiées ont en général donné des résultats semblables ; cependant lors de la nitration en présence d’anhydride acétique on a observé dans quelques cas particuliers la forma- tion de produits dont l’étude n’est pas encore faite mais qui différent des dérivés nitrés habituels. Nous avons l'intention de poursuivre ces recherches avec d’autres dérivés encore du p-aminophénol, dans le but de contribuer, si possible, par l’étude de ce cas particulier, à la connaissance encore bien imparfaite de la nitration. Addition. Dans les recherches faites avec M. Bucky sur la nitration des dérivés du p-aminophénol et en particulier de l’acide p-acétaminophénoxyacétique, pu- bliées précédemment (Archives 22 (1906) p. 124); nous avons parlé de deux produits iodés obtenus par décomposition du dérivé diazoïque de l’acide dinitro- aminophénozyacétique C°H*.OCH*COOH.NO*.NO*.NH° 1.2.5.4. sur la nature desquels nous n’étions pas alors fixés; de nouveaux dosages d’iode nous ont montré qu'il y avait eu une erreur dans les résultats donnés ; 92 NITRATION, ETC. le produit iodé F. 114-115" renferme en réalité 40.79 ‘/, d’iode au lieu de la quantité indiquée précé- demment (p. 133) et correspond donc au dinitrojod- phénol C°H*.OH.NO*.NO*.J 1.2.5.4: le second produit F. 201-202 renferme 34.96 ‘/, d’iode et correspond à l’acide dinitrojodphénoxyacétique CSH°.OCH?COOH.NO:.NO°.J 1.2.5.4. Genève, Laboratoire de chimie organique de l’Université. COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIETE DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE Séance du 4 avril 1907. L. de Saussure, Astronomie des peuples primitifs. — L.-W. Collet. La glauconie. M. Léopold de SAUSSURE présente une communication sur l'astronomie primitive. D'assez nombreux ouvrages ont été écrits sur l’histoire de l'astronomie : ceux de Bailly et de Delambre dans la première moitié du XIX° siècle; ceux de Hoefer et de Wolff dans la seconde moitié. Mais ces auteurs n’ont guère traité de la question des origines. Le peu qu'ils en ont dit té- moigne d’une singulière méconnaissance du problème. Ce sont de bons traités d'astronomie ancienne, notamment en ce qui concerne les progrès réalisés depuis la fondation de l'Ecole d'Alexandrie. Mais on n’y trouve aucune vue générale rendant compte de la genèse de cette science. Pour suppléer à cette lacune il faut se demander quels ont été les mobiles auxquels l’astronomie doit sa nais- sance, quelles sont les constatations qui se sont imposées à l'esprit des primitifs, quels sont les procédés élémen- taires d'observation dont ils disposaient ; puis corroborer ces inductions par les faits et les documents historiques parvenus jusqu’à nous. On arrive ainsi très facilement à établir que deux mé- thodes, distinctes et même antithétiques, se sont créées 94 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE l’une dans les civilisations de l'Occident (Chaldée, Egypte et Grèce) l’autre dans la civilisation chinoise. L'astronomie chaldéo-grecque, dont notre propre science n'est qu'une prolongation, a eu pour mobile originel le désir de fixer des dates annuelles utiles à l’agriculture ; et pour procédé fondamental l'observation des levers et cou- chers héliaques qui permet de solutionner le problème sidéro-solaire. Le déplacement de la Terre sur son orbite a pour effet de modifier la perspective céleste. Il n’est pas possible de constater directement dans quelle constellation se trouve le soleil, mais il est très facile de noter les constellations contigües, qui paraissent, successivement, l’une au cou- chant et l’autre au levant ; ce qui conduit automatiquement à la conception de l’écliptique et à l'établissement du z0- diaque. Mais la connaissance des positions zodiacales ne résoud en rien le problème tropique du retour des saisons, qui dépend de la position du soleil au dessus et au dessous de l'équateur. Ce deuxième problème est résolu par l’obser- vation des indices tropiques susceptibles d'être repérés par des primitifs : la longueur de l'ombre méridienne ou le déplacement alternatif du lever du soleil sur l'horizon *. M. le D: LÉON W. CoLet fait une communication sur la Glauconie. La Glauconie que l’on rencontre dans les roches sédi- mentaires se forme sur le fond de la mer. C’est donc de la glauconie actuelle qu'il faut partir pour étudier la genèse de cet intéressant minéral. Habitus. La glauconie se présente sous trois formes dif- férentes : 1° Comme produit de remplissage de coquilles de fora- minifères. : Ces considérations ont été développées dans un article intitulé Prolégomènes d'astronomie primitive comparée, inséré dans les Archives du 15 juin 1905. ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 95 2 Comme grains prenant part à la formation des grès verts et autres roches sédimentaires glauconieuses. 3° Comme pigment ou glauconie pigmentarre qui imprègne la roche, tel un enduit vert dû à la présence d’une multi- tude de paillettes sub-microscopiques. C'est l'étude des moules ylauconitiques ou « glauconitic casts » des naturalistes du « Challenger » qui a permis à MM. Collet et Lee de distinguer 3 phases différentes dans la formation de la glauconie. Formation. 1° Le premier stade est représenté par les moules gris, composés exclusivement d'argile, c. à d. de silicate d’alumine. 2 Les diverses nuances de moules bruns représentent divers stades dans le remplacement de l’alumine de l’ar- gile par le peroxyde de fer comme le démontra une analyse qualitative faite sur des moules bruns. En outre ces moules ne contiennent pas trace de potasse. Donc le second stade est représenté par un silicate ferrique provenant d’une élimination progressive d’alumine et son remplacement par de loxyde ferrique. Les moules bruns clairs contien- nent encore de l’alumine, les moules bruns en contiennent très peu. 3° Le dernier stade est celui de la glaucomhsation des moules brun foncé. On peut en effet constater que certains moules bruns montrent à leur périphérie une manifeste transformation en glauconie, c. à. d. que cette dernière au lieu d’être brune amorphe et opaque, comme dans le second stade, devient verte. cristalline et translucide en lame mince. On peut ainsi suivre toute une gamme de moules dont la partie verte l’emporte de plus en plus sur la partie brune. Les vrais moules glauconitiques sont un silicate ferrico-potassique hydraté, tandis que les moules bruns, comme nous venons de le voir, ne contiennent pas de potasse. La transformation en glauconie est par consé- quent connexe de l'introduction de la potasse et aussi pro- bablement de l’entrée de l’eau de constitution. Composition chimique. L'analyse suivante effectuée par MM. Collet et Lee sur de la glauconie provenant d'un sable 96 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE vert dragué en 4873 par le « U. S. S. Tuscarora » à une profondeur de 317 mètres par 38° 32° de Lat. N. et 123° 34° de Long. W. pourra désormais, grâce à la pureté du matériel, servir de type. SO — A1: H0 Fe?0° — 30,83 AO — 2193 MnO? — traces Fe0 = 25.10 Mgo —= 2.4 K?20 — 7,76 HO C 00 100,09 La Glauconie actuelle est donc un sihicate ferrique et non ferreux comme l'ont prétendu certains auteurs. Distribution. La glauconie est une caractéristique des « Sables et Boues Vertes» en particulier et des dépôts Terrigènes en général. Depuis Murray et Renard les géolo- gues sont à peu près tous d'accord pour admettre que les Feldspaths et les Micas potassiques, en se décomposant. fournissent la potasse nécessaire à la formation de la glau- conie; or ces minéraux terrigènes ne peuvant être trans- portés jusqu'à la zône de l’Argile Rouge ou «Red Clay » on comprend alors que ces régions abyssales soient pau- vres en potasse, et partant dépourvues de glauconie *. Séance du 18 axril. Léopold de Saussure, L'astronomie chinoise. — Cristiani. Propa- gation des germes infectieux. — A Brun. Cristallisation de l’obsidienne de Lipari. M. Léopold de SAUSSURE présente un travail sur l’astro- nomie chinoise, ‘ Pour plus de détails voir : « Recherches sur la glauconie » par les Drs L. W. Collet et G. W. Lee. Proc. Roy. Soc. Edinburgh. Vol. XXVI. Part. IV. 1905. Mémoire couronné par la Faculté des Sciences de l’Université de Genève (Prix Davy 1907). ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 97 A l'opposé de la méthode chaldéo-grecque qui est éclip- tique, annuaire, angulaire et vraie, la méthode chinoise, d’un bout à l’autre de l'histoire, est équatoriale, diurne, horaire et moyenne, Ces caractéristiques seules donnent déjà à penser que cette méthode a pris naissance dans l'emploi de la révo- lution diurne, par le désir de mesurer les intervalles ho- raires. Les documents historiques et l'analyse astronomique de la répartition des étoiles fondamentales employées par les Chinois, confirment entièrement cette induction. Dans la haute antiquité, ils ont observé la rotation des étoiles circompolaires autour du pôle objectivé par l’étoile polaire. Ils ont été ainsi amenés à constater que, de trimestre en trimestre, les positions horaires de ces circompolaires sont interverties et se succèdent de 6 heures en 6 heures. La base de l’astronomie chinoise fut par conséquent le méri- dien, conçu d’abord face au Nord, puis employé ensuite face au Sud. L'invention de la clepsydre, indirectement, attestée par un texte du 24° siècle, leur a permis ensuite de résoudre le problème sidéro-solaire par la notation ho- raire des passages au méridien ‘. M. le prof. CRISTIANI présente une communication sur la propagation des germes infectieux. M. Albert BRux fait une communication sur la cristalh- sation de l’obsidienne de Lipari. Ce verre fait explosion à 830° par degagement de HCI et d'azote engendrés dans sa masse. La ponce qui en résulte ne peut plus cristalliser si on la recuit à n'importe quelle température L'obsidienne maintenue en dessous de sa température explosive, et plus spécialement vers 523-550° cristallise lentement en fournissant des sphérolites à croix noire. Ces sphérolites peuvent atteindre après 14 jours un diamètre de /10 à ‘/10 de millimètre. Ils sont à croix noire Voir dans les Archiwes du 15 juin l’étude citée plus haut, et dans les Archives du 15 juillet, une note complémentaire. ARCHIVES, t. XXIV. — Juillet 1907. d 98 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE négative, mais souvent le sphérolite présente des fibrilles alternativement — et + dans leur longueur, en sorte que la croix noire est complétée à une certaine distance dû centre par un cercle noir qui ne change pas lorsque la coupe tourne dans son plan, et qui représente le lieu des points où l'allongement de la fibrille change de signe optique. L’obsidienne de Lipari titre 75,4 °/, de silice. Ces sphérolites obtenus artificiellement présentent une analogie frappante avec les sphérolites de calcédoine à fibrilles hélicoidales observés par MM. Michel Levy et Munier Chalmas. Cette expérience effectuée sur une obsidienne anhydre, démontre donc rigoureusement que des roches très acides cristallisent sans l'intervention de l’eau et sans influence de la pression. Ceci est un point assez important à établir pour la pétrogénèse des roches acides. Séance du 6 juin. Tommasina, Mécanisme de la transmission des radiations. — Eternod. Le trophoderme dans le placenta humain. — E. Jou- kowsky. Massif d’Arzinol. — Duparc. Géologie du bassin de la Wichera. M. TomMasiNa fait une communication sur le mécanisme vrai de la transmission des radiations et sur la nature élec- tromagnétique de |lélasticité de l'éther. Dans la théorie ondulatoire de la lumière telle qu’elle est actuellement enseignée on attribue à l’éther une élasticité qualitative et l’on se base sur elle, sans en donner aucun concept phy- sique, pour expliquer la transmission des radiations de toutes les longueurs d’onde. M. Tommasina considère le phénomène radiant comme primordial et absolument insé- parable de tous les autres. C’est donc le phénomène ra- diant qui fait que l’éther, c’est-à-dire le milieu, est élec- tromagnétique ; ce caractère, spécialisé physiquement, appartient conséquemment à toute modification qui S'y passe, à celle élastique comme à toutes les autres. La pression Maxwell-Bartoli de radiation, désormais ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 99 établie expérimentalement, nous force à considérer le rayon, comme une direction de propagation de pression, schématiquement ; et mécaniquement nous pouvons le considérer comme un tube de force. Si nous faisons le diamètre de ce tube égal à celui du champ d’action ou de vibration transversale d'un électron, comme la pression longitudinale Maxwell-Bartoli a lieu toujours en même temps que les vibrations transversales, la résultante de ces deux activités simultanées donne lieu nécessairement à un mouvement solénoïdal du noyau de l'électron: c'est le mécanisme vrai de la propagation des radiations. Il est très probable que les soleils, ou masses radiantes, émettent des radiations de toute nature. S'il en est ainsi il est logique de supposer que ce sont les vibrations trans- versales extrêmement rapides, celles qui produisent des ondes plus courtes que le diamètre de la sphère d'action de chaque électron, qui doivent créer leur chemin, faisant naître ou constituant l’état élastique apte à transmettre toutes les radiations, depuis les rayons ultra-violets jus- qu'aux ondes hertziennes de plusieurs kilomètres de lon- gueur. L'élasticité de l’éther est donc de nature électro- magnétique et n'est que l'effet direct du phénomène radiant. M. le prof. ETERNOD présente une communication sur le trophoderme dans le placenta humain. M. E. Jouxowsxy présente une communication sur une coupe du Massif d'Arzinol. L'arête de la pointe d’Arzinol court à peu près N.S. de la pointe de Vouasson jusqu’au confluent de la Dixence et de la Borgne, entre les vallées d'Hérémence et d'Hérens. D’après les contours de la carte géologique (feuilles XVII et XXII), Gerlach indique une zone de « Schistes gris ar- gileux calcaires » formant le soubassement de la pointe d’Arzinol et du Mont Rouge, constitués respectivement de Quartzite et de Dolomie, de sorte que ces deux montagnes formeraient un véritable lambeau de recouvrement sur les 400 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE, ETC. schistes de Casanna que l’on trouve à la Pointe de Man- dalon située plus au Nord. En parcourant l'arête, on peut constater qu’elle montre une succession plusieurs fois répétée de terrains jurassi- ques et triasiques, qui révèle une structure complexe. Si l’on regarde le massif d’Arzinol en se plaçant à l'Ouest sur l’Alpe de Métal, on voit avec un éclairage favorable, les Quarzites du sommet d’Arzinol plonger vers le Sud, et le plongement se rapprocher de la verticale vers le bas des couches. De tout l’ensemble des faits observés il semble plus logique de conclure que l’on se trouve en présence d’une racine synclinale complexe orientée en gros NE-SW, ayant pour flanc sud les roches triasiques du Mont Rouge et d’Arzinol, et pour flanc Nord les Schistes de Casanna de la pointe de Mandalon au dessus desquels les couches triasiques auraient disparu par étirement. Un autre fait important à noter, c’est la présence d’une brèche formant un rocher saillant sur l’arête, au Nord du Mont Rouge. Peut-être faut-il rapprocher cette brèche de certains types que l’on rencontre dans la zone de la brèche du Chablais. Le fait est d'autant plus intéressant que c'est dans le voisinage du massif d’Arzinol que M. Schardt indique la racine probable de la nappe de la brèche. M. le prof. Duparc expose ses vues sur la Géologie du bassin de la Wichera. 1 Dictionnaire de géographie de la Suisse, art. Suisse, configura- tion du sol, profil n° 3. BULLETIN SCIENTIFIQUE PHYSIQUE O. D. CHWOLSON. TRAITÉ DE PHYSIQUE. Ouvrage traduit sur les éditions russe et allemande par E. Davaux, tome Ler, Paris, librairie scientifique A. Hermann 1907. La réputation du traité de physique du célèbre professeur de l'Université de St-Pétersbourg n’est plus à faire. Nous annoncions ici même il y a trois ans la traduction alle- mande. Aujourd’hui c'est le tour du public scientifique de langue française d’avoir entre les mains ce bel ouvrage. Cette traduction que nous devons à la plume compétente de M. E. Davaux en est arrivé au 3° fascicule du tome Er qui traite de l’état liquide et de l’état solide des corps et est enrichi de 436 figures dans le texte, exécutées avec beaucoup de soin. Cette édition revue et considérablement augmentée par l’auteur lui-même est complétée par des notes sur la phy- sique théorique par MM. E. et F. Cosserat et par une bibliographie très étendue. Nous n’insistons pas davantage sur les mérites de cet ouvrage. Il suffit d’en signaler l’appa- rition au monde savant pour lui assurer un bon accueil. JoSEPH VON SURY. RADIOACTIVITÉ DE QUELQUES SOURCES MIi- NÉRALES SUISSES. Dissertation, Fribourg (Suisse), 1906. L’attention des physiciens comme celle des médecins à été attirée au cours des dernières années sur Île fait que les eaux des fleuves et de la mer sont inactives, alors que les eaux des sources, et plus spécialement les eaux des sources thermales sont actives comme l’est l'air contenu dans le sol. On a été enclin de différents côtés à attribuer 102 BULLETIN SCIENTIFIQUE. les propriétés curatives des eaux thermales à leur radioac- tivité, et si cette question n’est pas encore élucidée d’une manière difinitive, on approchera davantage de sa solu- tion physiologique lorsque l’on possédera un matériel d’ob- servations conséquent, surtout pour les sources dont la composition chimique n'explique pas les propriétés cura- tives. L'auteur s'est inspiré pour ses mesures de la méthode employée par H. Mache et St. Meyer dans leur travail sur les eaux thermales de Bohême. L'eau dont on veut mesurer la radioactivité est enfermée dans un vase dans lequel on fait barboter au moyen d'une soufflerie l'air d’une clo- che de métal, hermétiquement fermée, dans laquelle sont emprisonnés le cylindre disperseur et l’électroscope isolé. Deux fenêtres permettent les lectures. Au bout d’un cer- lain temps, on peut considérer le régime créé dans la cloche par l'air qui se charge d'émanation à son passage dans l’eau radioactive comme permanent, et l'on mesure la décharge de l’électroscope pour un temps { (généralement 15 min.), dont on déduit la décharge pendant le même temps, lorsque la cloche de métal est remplie de l'air de la salle. Les eaux de Baden ont été étudiéés à fond par l’auteur. Il a mesuré la radioactivité des 15 sources que l'on rencontre dans cette localité et a constaté que deux sources jaillis- sant du même endroit et présentant une composition chi- mique identique peuvent cependant présenter des diflé- rences quant à la quantité d'émanation qu'elles contiennent, Il a reconnu encore que le cæfficient d'absorption de l’eau pour l’émanation diminue avec la température et que les sources froides sont toujours plus radioactives que les sources chaudes. En exprimant la vitesse de déperdition en fonction du temps, l’auteur obtient deux courbes suivant que l’électro- scope est chargé positivement ou négativement. Ces deux courbes sont semblables: mais les ordonnées de la courbe correspondant à la charge négative ont une valeur supé- rieure au même temps à celles de la courbe positive. Les PHYSIQUE. 103 deux courbes se rapprochent l'une de l’autre à mesure que le temps croit. L'examen des gaz des eaux de Baden à montré qu'après en avoir séparé l'acide carbonique et l'hydrogène sulfuré, le résidu est tout aussi actif même légèrement plus que le mélange primitif. Ce résidu se compose d'azote qui fut ab- sorbé grâce à un dispositif spécial et d'argon dont la pré- sence fut confirmée par l’analvse spectrale. La radioacti- vilé de cet argon par rapport à celle du matériel initial est comme 208,3 : 1. Outre les eaux de Baden (0.58). l’auteur à étudié les eaux de Louèche (0.26). Bonn (0.29), Schwarzenburg (0.16), Ragaz (0.33), Alvaneu (1.12), Andeer (0.51), Fideris (0,87). Dissentis (11.37) Branlère (0.72). La radioactivité est exprimée en unités de Mache. L'unité de Mache signi- fie l'augmentation du courant exprimée en ‘/,,,, d'unités électrostatiques due en ‘/, d'heure à la quantité d'émanation contenue dans un litre d’eau ou de gaz. Le gaz de la source de Baden est beaucoup plus radio- actif que les dépôts et matières en solution dans l'eau, ainsi que les sédiments qui ne paraissent posséder qu'une radioactivité induite. La substance radioactive provien- drait des couches plus profondes, et appartiendrait proba- blement pour la source de Baden au Muschelkalk. D. PACINI. INTORNO AD UN FENOMENO DI POLARITA DI SCA- RICA. Nota estratta dal Nuovo Cimento, Serie V, vol. XIII fasc. di Marzo 1907. M. D. Pacini a repris dans son laboratoire au Bureau Central de Météorologie à Rome les expériences sur l'effet Elster et Geitel décrites par MM. Ed. Sarasin, Th. Tommasina et F.-J. Micheli dans leur Note «Sur la ge- nèse de la radioactivité temporaire » parue en 4904 dans Comptes rendus de l'Ac. des Sc. de Paris. Ses résultats ont confirmé les précédents, tant qu’il s’est tenu au mêmes dispositifs. Il a obtenu les deux courbes de désactivation, avec la positive toujours plus élevée, par l’action de la radioactivité induite sur des fils métalliques. Ensuite ayant remplacé le fil enroulé sur une grille cylindrique, par des 104 BULLETIN SCIENTIFIQUE. cylindres de papier, recouverts d’une couche de sels d’ura- nium actifs, recouvert donc de très petits cristaux, il obtint une dispersion rapide, et voulut alors essayer si d’autres substances cristallisées, non radioactives produi- saient aussi une dispersion. Celle-ci se produisit, en effet, avec des substances, telles que : sulfate de sodium, bisul- fate de quinine, sulfate de magnesium, sulfate d’ammo- nium, sulfate de nickel, bichromate de potassium, alun de potassium. L'auteur conclut que l’état dela surface dispersive peut donc donner une polarité de décharge très sensible, même avec des potentiels si bas qu'ils ne permettent pas de penser à des effluves. Pourtant nous croyons que le phénomène étudié par M. Pacini n’est probablement que l’effet connu des pointes, les petits cristaux pouvant très bien jouer ce rôle. Th. T. CHIMIE LupwiG PAUL. NOTICE SUR L’ACIDE 3 OU 6 GAÏACOLSULFO- NIQUE DE RIsiNG. (Ber. der. D. Chem. Ges., t. 39, p. 4093 à 4095; Bâle 1906). Dans un travail récent Rising a voulu démontrer que l’acide p-gaïacolsulfonique de Barell est un acide 3 ou6et que soit l'acide 4, soit l’acide 5-gaïacolsulfonique chauffés longtemps à 125° se transforment en un même acide v, puis il a ajouté que l’on se trouverait en présence d’une transposition d’un acide phénolsulfonique qui se produit en sens inverse. L'auteur du présent mémoire réfute cette appréciation et les conclusions tirées par Rising de ses recherches ; l’acide appelé v-gaïacolsulfonique et l’acide p-gaïacolsulfonique de Barell doivent être considérés comme de l'acide pyrocatéchine-sulfonique ; il n’y a pas de transposition lorsqu'on chauffe longtemps à 125° l'acide 4 ou l'acide 5 gaïacolsulfonique mais bien élimination d’un groupe méthyle. L'auteur a en effet transformé l’acide v-gaïacolsulfonique de Rising en vératrolsulfonate de potassium qui est iden- tique à celui que l’on obtient avec les acides 4 et 5 gaïa- colsulfoniques. Il ne peut donc se former, comme Rising l’a admis par erreur, de l'acide orthosulfonique. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES A L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE PENDANT LE MOIS DE JUIN 1907 Le 1er, pluie dans la nuit, à 4 h. et à 9 h. du soir. 2, pluie à 7 h. du soir. 4, pluie dans la nuit et à 7 h. du matin, 9, pluie depuis 10 h. du soir. 6, pluie dans la nuit. 9, forte rosée le matin. 10, rosée le matin. 12, très fort vent le matin; pluie et fort orage depuis 4 h. du soir. 13, pluie dans la nuit et jusqu’à 1 h. du soir. 14, forte bise pendant la journée. 17, forte rosée le matin. 18, forte rosée le matin. 20, rosée le matin. 21, quelques gouttes de pluie dans la matinée. 22, orage à 2 h. et pluie depuis 4 h. du soir. 23, pluie dans la nuit et jusqu’à 10 h. du matin. 24, forte rosée le matin. 27, forte rosée le matin. 28, rosée le matin; fort orage depuis 7 h. 20 m, et pluie depuis 9 h. du soir. 29, pluie dans la nuit; violent orage depuis 5 h. 50 m.; forte chute de pluie et grêle dans la soirée. ARCHIVES, t. XXIV. — Juillet 1907. 8 RE EE EE 6'8rl Le f"0 9°9 |g'o lo°o [06e | | | | | 82"0 + | LF'La |co'La IpT'Le |88°L SN | | | | SVG MAOT A) ON O1 OI JAN ‘102 °N "MSS 0 "SI 2°ce | 0'08 | _ - Late lmoe rerre | 84 0€ S'LC} C'L 8 OL AP em0100 L'F "BA SITMSAMIT ‘MST 6'88 | r'£e || per - | 905 || z°ce | c°re su 6è SE On 7 SLA 2 Liv 6° JAI *MSS|T'MSMIT ‘SI S'08 | &'92 || cr' : T gL! 88 || 9°62 | £°Le | c'o pee CT | l (] I c'£ I °N PT °N10 "SI S'06 | 982 |'or'e + | co'6e || e207 lPo°6z €"08 ae 00 PR TRI: L 6'£ T'MSS °SIè ‘MSS|0 "ST 968 | &'eë || 6L'I + ci 68 || g'ea | 9'ez 9'ee 92 D | OC & 9 OT OT 89 IT MSSIT MSSI& 'MSSIT ‘MST 008 | 8°ea || tee + | oc:cz 9: 6 |NGEe2e not se ce Mu 0 Ïè I OT | & 6°£ |T ‘ANNI "SIT ‘ANNIT ‘ANT 8° 8€ | S'6c | es's + | gore 168 |=6:08%| I: Fè LARG ET 6 OT ON HOT Copie ||| [Re S|0 "SIT MSS|I 988 | 7 98 || 9g°e + | gr'0g 4 2€ GATE. /0N É cè IÉLÉNSRe 6 OT ER RO Cool SIè ‘HANNIT "NI L'68 | & 18 || co'r 4 | rL'e | L'62 G'Lé | 2° 68 | 88 lyL1, ess 7 6 | OI | 01 re RE SIT ‘ASSIT MSSI 888 | S'C2 | 010 + | 91'1a || c'es | 0:22 | c'oe | re ne SE LT & 2009100 9ùg" + 1 ‘NN |0 Sp 006 | S°G2 | ST'T + | cr'se | g'ez lL6°28 | 0‘og lo PARU IE: Ro Ir le GT I 'ANN|O "ST 0'08 | 692 | sc°1 À | Lc'8e |'6'6e | 062 | 9° ï | DA RE il TE Che tee) 6'£ IT I ANT (NI S'88 | 0'98 | gp°0 + | 6£°L12 || 6792 lno'rz | cer OM ATEIIEO OT | 9 ( PSE IT ‘ANN|0 ST 6 0€ | 8°L18 | p9'e + | 9c'62 || g'ea | z'62 | 2°0€ | "HS'ori ce £ Lx m9 £'9 IT 2N “NN | =N10 1SIPMAOENING NOTA IRCTE € T | FS'0S Fe 0£ | 0°08 7 ES | AB ES (] 9 11e OT G°L ‘HS|& ‘ANNIT CNT OT | P 68 || 278 + | 2808 | 208 2 "0€ "7. | DE à Cr Pet OT S'OF)T HINN ANN à “ANNIT ‘ANT 0 I8 | S'Sè | ae'e + | 9ç'62 6: 06 |= 6268 | 0! 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HPEES THPRAES 8 4 atécte 4 48 LOG +. 4.63 + 3.08 + 9.72 de ; 4.15 7.99 Le .40 D. d-24 3e » L.34 7.22 L.53 ÿ-36 D.15 Mois + 3.3 + 7-42 FF 3:52 + 4.65 + 4.37 Dans ce mois l'air a été calme () fois sur 1000. NE 78 Le rapport des vents sw — = —1 ME Pluie et neige dans le Val d'Entremont. Station Martigny-Ville | Orsières Bourg-St-Pierre St-Bernard Eau en millimètres ..... 59.9 | 67.3 63.8 | 107.4 Neige en centimètres... | Oem | Ocm Dem dem SUR LES TRAJECTOIRES DES CORPENCULEN ÉLECTRINEN DANS L'ENPACE L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE AVEC APPLICATION AUX AURORES BORÉALES PAR Carl STORMER Pro.esseur à l’Université de Christiania (Suite 1) (avec la planche I) CHAPITRE IT DÉVELOPPEMENTS ANALYTIQUES POUR LE CAS D'UN AIMANT ÉLÉMENTAIRE 4. Première réduction des équations correspondant au cas d'un aimant élémentaire. Nous allons considérer maintenant le cas spécial où le champ magnétique est dû à un aimant élémentaire, cas d’un intérêt considérable pour les applications. Dans un mémoire paru en 1904 dans Videnskabs- * Voir Archives, juillet 1907, t. XXIV, p. ©. 2? Sur le mouvement d’un point matériel portant une charge P P d'électricité sous l’action d’un aimant élémentaire. ARCHIVES. t. XXIV. — Aout 1907. 9 114 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS Selskabels Skrifler, Christiana, j'ai donné une série de résultats sur les trajectoires dans ce cas, avec appli- cations aux aurores boréales ; dans ce qui suit, nous aurons à plusieurs reprises l’occasion de citer ce mé- moire. Plaçcons notre système de coordonnées de manière que l’aimant élémentaire soit situé à l’origine, avec son axe le long de l'axe des 7 et le pôle sud vers les z positifs. Alors X, Y et Z seront les dérivées par- tielles de M 2 où M est le moment de l’aimant et où r— 4" + y" + 3°; on aura par conséquent : DUZ : 3 2 35? — 7" | RÉ M ET V2 = 5 de telle sorte que les équations différentielles de la trajectoire seront, pour un corpuscule négatif : nl dr M ds dz 322 du oPo Je — [aus = Ge er. bre RTE A RÉÈE RAT U LEA Ho PTS == dE | Ge = ) FA — TZ = PR MN EU eee PE Hp PC Æ 75 [are me == 3Y3 “ Si la charge est positive, il faut remplacer Ho, par — H,9,. Cependant, on obtient le même effet en rem- plaçant æ par — x, c’est-à-dire en renversant la direc- tion positive de l’axe des x. Donc, pour la même valeur de H,o,, les trajectoires des corpuscules posihfs sont l'image de celles des corpuscules négatifs par rapport au plan des yz. Il suffit donc de connaître les trajectoires des cor- SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 4115 puseules négatifs. Introduisons la constante € définie par l’équation HP Alors le système prend la forme : PAPE a CEST Lu a dyT \ PE —= = (5: FEU — ) é Nous allons voir qu’il suffit de connaître les trajec- toires pour le cas où c — 1. En effet, en prenant pour s PE Î : nouvelle variable indépendante ç — — s,etau lieu de æ, y, z et r les variables * : ane Siret inemu Le il viendra : dx cd£ dé dx __d {dx\ d ee VIRE ds cdo do nn cale ls c do? et ainsi de suite, ce qui donne : dé. EAIdE ; : a] ds? = {tr (86 Rire GE UE DE PAU AE 2 | [r dé? Î . d «d'Ë ne AE: El PR Re 1 AT [sec da 1 ds. ! Comme on le voit, o est pris ici avec une autre signification qu'auparavant. 116 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS ce qui est un système de la même forme que le sys- tème (II), mais où c* est remplacé par 1. Soit Tune trajectoire du système (Il) et T la trajectoire corres- pondante du système (11). Alors T sera déduit de T' par la transformation : T=C, Y=m 2—=%, Ss= Co c’est-à-dire T et T' sont homothéliques par rapport à l’origine, le rapport entre les dimensions étant égal à ce. On voit ainsi comment la constante ç — | M H,6o détermine les dimensions des trajectoires, et comment il suffit de les connaître pour le cas où c = 1, ce qui constitue une simplification dans le traitement analy- tique. Supposons donc c = 1, de manière que notre sys- tèéme devient : £ SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 117 Ær 1 dz . —, = — |3yz — — (3: — 7° mA [# GATE dy Li PER , di mes") — 3 Te x “CE d'z ER 7 dy + dx Vu la symétrie autour de l’axe des 7, introduisons des coordonnées semi-polaires R et + (voir fig. 3) défi- aies par les équations : r = Rcos®, y = R sin +. Comme on à dy dr à de eee dy dx LE . de ee her db (R = et TE PP dR , (d\° ds? Ÿ ” ds° ds d () les équations du système (IP) donnent d Fes ‘dp\° V° — hé de ds Re | = "x : ds d2z 32 na UP TS UE et d {,, de 3R°z dz Er 2200 4h LR douche Mais, au second membre de la dernière équation, on aura, puisque r° — R° + 7° et 11S TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS RL SR R? le second membre sera ainsi la dérivée de rs Par rap- port à s; on peut donc intégrer, ce qui donne où est une constante d'intégration, qui peut avoir des valeurs allant de — © à + ©. Done, en résumé, le système (II) conduit au sys- tème suivant : ER Ap\ M MIE SLR NU de (he Re d3 2 32-10 | pes FRS Û FR HÉNEUURE (V) Re‘ LE APR NE ds ere 7° D'autre part, comme s désigne l’arc de la trajectoire, on a: (+ - À (SE TT Vds ue ds Si l’on élimine e entre ces équations, on sera conduit (0 au système : dR 2 R 2 3R° ASS detre ol dr [2 : 3Rz A+ 7 dR\?, /dz\? % R\° been) R (D 24. AND) avec Comme nous allons le voir dans le paragraphe 8, ce SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 119 système est susceptible d’une simplification remarquable qui facilite considérablement l’étude des trajectoires. Les équations des systèmes (V) et (VI) ont déja été trouvées dans mon mémoire de 1904. 5. Conséquences de la relation IV. Parties de l’espace non parcourues par des trajectoires. Nous allons étudier à fond la relation Re: Rae (LV) TPE et en tirer les conséquences. Par des considérations a PRES d infinitésimales, on voit facilement que R _. est égal au (18) sinus de l’angle que fait la tangente de la trajectoire avec le plan passant par son point de contact et par l’axe des z; en appelant cet angle 8 et en comptant 0 positif ou négatif selon que « croit ou décroit quand $ croit, on aura donc (voir fig. #) : 1 air ER sin 6 — BR 2È 7e (3) Par cette équation, on peut trouver l’angle 0 en chaque point de la trajectoire, quand la constante d’intégra- tion y est donnée ; soit d’autre part T une trajectoire quelconque et soit (x,, y,, z,) un point arbitraire sur T; désignons de plus par R,, r, et 0, les valeurs de R, r et 0 en ce point ; alors la valeur de y correspon- dante à cette trajectoire T sera donnée par la formule : R, sin 6 R” 2 27° De l’équation donnant sin 0, nous pourrons tirer des 120 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS conclusions importantes. Considérons, en effet, toutes les trajectoires correspondant à une même valeur de la constante d'intégration y. Comme on a toujours — 1 Zsin 9 T1, la partie de l’espace où 27 R Be Doi ou bien un. Re 704 fig. 4. ne peut contenir aucune de ces tragectoires ; elles seront donc loules situées dans une partie de l’espace définie par les inégalités Br: | Res le Tee Appelons celte partie Q>; pour chaque valeur de la SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 121 constante d'intégration +, on aura ainsi un tel espace Qy. dont les trajectoires correspondantes ne peuvent sortir. Toutes les trajectoires possibles se trouvent donc classées en une série infinie de familles, chaque famille étant caractérisée par une valeur particulière de y et les trajectoires.de cette famille ne sortent jamais de l’espace Qy correspondant. Nous reviendrons bientôt à la discussion des espaces Qy. Mais nous en tirons d’autres conclusions aussi; en effet, les points où sin 9 a une valeur donnée k sont donnés par l'équation 2 La R Se R Us . (4) Les points pris en considération seront donc tous situés sur une surface de révolution avec l’axe des z comme axe. Considérons un plan quelconque passant par l’axe des z et, dans ce plan, choisissons pour axes de coordonnées les lignes suivantes : 1° Pour axe des R, la ligne d’intersection avec le plan des xy. 2° Pour axe des z l’ancien axe des z de notre sys- tème de coordonnées dans l’espace. Alors la surface de révolution visée plus haut sera engendrée en faisant tourner autour de l’axe des z la courbe ayant pour équation dans le plan des R z : > R Appelons cette courbe [y, Æ]. Eu particulier, si £ — 0, cette courbe sera une ligne de force magnétique et par conséquent, la tangente à la 122 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS trajectoire sera située dans le même plan que l’axe des z partout où la trajectoire coupe la surface de révolu- tion engendrée par celte ligne de force. Dans ce qui suit, nous appelerons g, la partie du plan R 2, qui appartient à l’espace Q;. 6. Discussion des courbes |, Kk] et des espaces Q;. Dans mon mémoire de 190%, j'ai fait la discussion détaillée des courbes |», k] et des espaces QJ pour y variant de — so à + ©, Comme cette discussion est indispensable pour ce qui va suivre, je vais la repro- duire. Considérons d'abord les courbes |, k]. En introduisant des coordonnées polaires r et L défi- nies par les équations R—7rcos®, + — 7rsin d l'équation (5) prendra la lorme kr? cos à — 2yr — cos*d — 0 ce qui donne NET TENTE k cos d Voilà l’équation des courbes |+, #]. On peut aussi expri- mer R et z par l’angle + et écrire : nr UE COS *b Fe k + k F Ci.) SITES (#7) z = Rigt et sous cette forme, le calcul numérique des courbes est assez facile. SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 123 Considérons donc les diverses formes de ces courbes suivant les valeurs de y depuis — jusqu'à +4 + et celles de Æ depuis — 1 jusqu’à +- 1. Par définition, R et r ne sont jamais négatifs. De plus, on voit par la forme des équations que chaque courbe y, k! est symé- trique par rapport à l’axe des R. Soit d'abord y < — 1. En posant y = — ;,, ou y, > 1, on aura donc Label Ve + k cos — k cos d Pour X positif, pour que r soit positif, il faut choisir le signe supérieur. L’équation peut alors être écrite de la manière suivante : cos*d = ——————— AN EAT SE = “at : Si Ÿ varie de 0 à =, r variera de la valeur ——— < TT. Vi + k à zéro. La courbe aura donc la forme d’un ovale passant par l’origine. Pour k = 6, cet ovale sera réduit à la ligne de force Si k est négatif, = — k,, on aura pour r deux va- leurs correspondant à une branche intérieure passant par l’origine et une branche extérieure s'étendant vers l'infini. La branche intérieure sera cos? LS ÿ fier Ve — k, cos Û . : , . Si L varie de 0 à Gr l variera de EVER 1 124 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS zéro; cette branche sera donc un ovale passant par. l’origine. La branche extérieure sera : r= + Vn—k, cosy k, cos d The Vi, k, , C'est-à-dire que Donc, si b varie de zéro à =, r variera de », à l'infini et R tendra vers la limite la branche aura une asymptote parallèle à l’axe des z 9, à une distance — de cet axe. 1 Considérons une ligne droite, partant de l’origine et coupant la branche intérieure en un point (R,, z,)et la branche extérieure en un point (R,, z,). Alors les 1! : rss 1 équations (5) font voir que = (R, + R,) est constant %s k, à une distance de égal à —, c’est-à-dire qu'une parallèle à lPaxe des z di k, égales tout segment de rayon vecteur compris entre les deux branches. Comme d'autre part R, << R,, les branches sont séparées. Cela posé, si k varie de —1 à +1, la région du plan Rz parcourue par les courbes y, k], région que nous avons appelée g, sera composée de deux parties séparées : 1° Une partie intérieure, contenant l’origine et située entre les courbes de celui-ci divise en deux parties COS? d r— — à UE (7) nt Vrai + cos d cos? d et PER 5 A NUT: . 168) SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 125 Cette partie contient à son intérieur la ligne de force 7 Er LE 0]. 2° Une partie extérieure comprenant la partie du plan Rz située à droite de la courbe et s'étendant vers l'infini. Remarquons encore, que si y, croît on voit par la forme des équations (7) et (8) que les courbes fron- tières de la partie intérieure tendent à se confondre avec la ligne de force (6) de telle sorte que cette partie devient de plus en plus étroite. (Voir fig. 5)'. D'un autre coté, si », tend vers 4, c’est à dire si y tend vers —1, alors la partie intérieure et la partie extérieure s’approchent l’une à l’autre pour se con- fondre au point (1,0) quand y devient égal à — 1. Sur la planche I, on voit les parties intérieures et extérieures ‘ correspondant à y— — 1,016. Considérons ensuile le cas ou y—=— 1. Si k est positif, on aura comme dans le cas précédent un ovale passant par l’origine. Pour 4 — 0 on a la ligne de force r — ‘/, cos’ L et si Æ est négatif et > — 1, la courbe aura deux branches séparées se rapprochant de plus en plus quand k tend vers —1. Pour k— — 1 enfin on aura la courbe ! nca NEA # |! (10) cos d ? La figure 5 et les figures de la série supérieure de la planche I représentent les sections des espaces Q, par un plan passant par l’axe des z;les régions g, sont les parties blanches à droite de cet axe. Sur la planche I, la ligne [y, 0] est pointillée. Quant aux cercles pointillés de la fig. 5, nous en parlerons dans le chap. IV. [26 : TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS avec point double sur l’axe des R à la distance 4 de LE T Een dr re ke : l’origine En lormant on voit facilement qu’en ce (1 î point double les branches coupent l’axe des R sous des angles + 39° 14', à peu prés. En résume, k variant de — 1 à +1, la région du SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 127 plan parcourue par les courbes :, k], c’est à dire, la région g4 sera composée de deux parties ayant le point double pour seul point commun : 1° Une partie intérieure, comprise entre la courbe I— 1, 11, dont l'équation est: et la partie de la courbe (10) qui s'étend de l’origine au point double. 2° Une partie extérieure et à droite des branches de la courbe (10), à partir du point double jusqu’à l’in- fini. Vient ensuile le cas —1 L'y< 0. On aura à classer les courbes | 7, A] correspondantes en 5 catégories suivant que a) ke DS 0. NRA c) k négatif 4 > — -?, d) k—=—7 el e) k<—7. a) Sik > 0, on aura comme dans les cas précédents un ovale passant par l’origine. À : 1 L b) Sik—0, on a la ligne de force r — FRE cos* Ÿ, où 1 : RER L ce) Si Æ est négatif et situé entre O0 et — 7", la courbe sera composée de deux branches séparées, l’une étant un ovale passant par l’origine et coupant l’axe : , 1 24 et : des R à la distance Et Va —%] et l'autre ayant 128 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS AN 2 une asymptote parallèle à l’axe des z à la distance _ 1 de l’origine et coupant l’axe des R à la distance Î a . , EL y h], oùk, =—k. d) Sik——}", la courbe correspondante aura la même forme que la courbe (10) avec point double | I 1% sur l'axe de R, à la distance — de l'origine et une T: ; : 2 asymptote à la distance —. 1 e) Enfin, si —1Zk< — 7, 0n aura pour r les deux valeurs cos? d DI= a Ve —k cos* D NE Ron k, cos d 7-2 Comme ici k, > y,°, il faut que cos V < . pour que”, 1 = et r, soient réels. Désignons par L' l’angle entre 0 et Fe Rue 52 Lo 9 défini par l’équation : — n° k Alors, si à =, r, est égal à r, et le rayon vecteur cos d =: : . À , sera tangent à la courbe. Si Ÿ croît de d' à =, alors r, 9? décroît vers zéro et r, croît vers l'infini ; on aura donc une branche allant de l’origine à l'infini et si l’on suit cette courbe de l’origine à l'infini, & décroit d’abord T “ A LU ! “ T de 3 à d' pour croître ensuite de d'à Se La courbe aura une autre branche symétrique à la première par rapport à l’axe des R et correspondant à — Q) PE ES d (8 7 k cos D) (37+ U) cos? Il y aura trois cas à distinguer : QG), 8 LA b) 87 —="1 COTE À SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 131 a) Considérons d’abord le cas 84° < 1. : dr axé Sik > 8°, alors m sera négatif pour 0 < L< Ÿ { . f Er . 5° où l'angle d'est un angle entre o et défini par lé- quation =] EY: LA 0S y € Donc, si croît de o à d', r décroit de LV TE] 3 ——— Ym = 2, si 1;° pour croître ensuite vers l'infini quand Ÿ croit de d'à +. i à un minimum SikZ 8), RER 0 croît de zéro à 19 | À c) De même, si 8ÿ > 1. En résumé, la région du plan parcourue par les courbes [y,k] c’est-à-dire, la région g, sera la partie située à l'extérieur et à droite de la courbe _r+ÿr+cos y cos d 132 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS Si y se rapproche de zéro, la région g, envoie vers l’origine sans pourtant l’atteindre des cornes, corres- pondantes au minimum du rayon vecteur pour la courbe frontière ci-dessus. Comme ce miniuum est 2 Es on voit qu'il tend vers zéro avec y. Siy croit, ces cornes s’évanouissent rapidement et quand y» croit vers l'infini, la distance minimum de l’origine à la région g, croît aussi vers l'infini. Sur la série supérieure de la planche I, on peut voir 2 cas caractéristiques correspondant à y — 0,03 et 0,2. Notre discussion des courbes |», Æ] est ainsi achevée. Par ce qui précède, il est maintenant facile de se rendre compte des formes des espaces Q,, pour > variant de — © à + ©; en effel nous avons vu que l’espace Q; est engendré par révolution autour de l’axe de z de la région g;. Sur la planche I, les figures de la série inférieure donnent une bonne idée de ces espaces Q, dans les divers cas”. Il y a certains traits caractéristiques que nous allons rappeler : D'abord, pour que l’origine fasse partie de l’espace Q., il faut et suffit que y soit nul ou nigatif. Supposons donc y 0 et considérons la région q, au voisinage ! Quant à la façon dont les figures ont été faites, les renseigne- ments suivants auront peut-être un certain intérêt : Dans un cadre carré, pouvant être mis en rotation autour d’un axe vertical, on a placé un fil de cuivre, recouvert de soie blanche et ayant la forme de la frontière de la région g4 en question. En- suite, on à mis en rotation le cadre en le photographiant pendant le mouvement ; la pose a duré pendant 30 révolutions du cadre ; l’image du fil a donc dessiné sur la plaque photographique la figure en question. SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 133 de l'origine. Au lieu d'écrire les équations des courbes frontières de g, en coordonnées r et}, nous allons prendre Ret r, ce qui donne, pour la courbe [— ,, k]: R?— JR = 27, 7° d'où Ar Don er R = rs + Van + LA Il faut choisir le signe de telle sorte que R ne devienne pas négatif, ce qui donne pour la courbe [— y,,1] ER AT PE a ses CRE) et pour la courbe [—;,, — 1]: R—=— 1714 VÉRP REETS ET (15) Donc, la différence des deux valeurs de R, corres- pondant à la mème valeur de r sera égale à r°, ce qui donne une mesure de la largeur des parties g, près de l’origine (voir la figure 6 et aussi la figure 5, qui représente la section d’une série d'espaces Q; au voisi- nage de l’origine par un plan passant par l’axe des z). L'espace Q, devient donc aussi de plus en plus étroit à mesure qu'on approche de l’origine. D'un autre côté, imaginons une trajectoire venant d'une distance de l’origine plus grande que 4, par exemple. Pour que cette trajectoire arrive à une dis- tance A de l’origine, où A est très petit, il faut que l’espace Q; comprenne la trajectoire toute entière. Or, siy < — 1 l’espace Q, consiste de deux parties sépa- rées ; il faut donc d’abord que y > — 1. D'autre part, si y est positif, nous avons vu que 134 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS #. CT: FRA PA : la distance minimum de lorigine à l’espace Q, est 3 y +V1+7,si8" > le2y;, si8y < 1; donc, A étant très petit, il faut que 3 c'est-à-dire Donc, pour la trajectoire en question, la constante y sera soumise à la condition‘ ex Zy < G) ne T AE UE { On peut démontrer que le cas y — — 1 sera à rejeter. /\ SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 135 7. Application des espaces Q; pour trouver une région dont toutes les trajectoires émanant d'un corps donné, ne peuvent sortir. Nous allons d’abord appliquer ce qui précède pour trouver une région de l’espace, dont toutes les trajec- toires passant par un point donné (x,, y,, Z,) ne peu- vent sortir. On obtient un tel espace en prenant l’en- semble des valeurs de y pour toutes ces trajectoires et en réunissant en un seul domaine tous les points appar- tenant aux espaces Q, correspondants. Appelons le domaine ainsi construit E (x,,y,, z,). Il est clair, que le domaine E (x,, y,, z,) ne peut contenir de points d’un espace Q, qui ne contient pas le point (&,,y,,2z,) ; en effet cela est en contradiction avec la définition de Q; comme étant un espace dont la trajectoire correspondante à la constante 7 c’est-à- dire, ici, passant par (#,,Y,, z,), ne peut sortir. Il s’en suit que nous obtenons le domaineE (4, y,, z,) de la manière suivante : Faisons croître y depuis — jusqu'à + se. Alors, si le point (x,,Y,.z,) est différent de l’origine, il sera en dehors de l’espace Q, pour y négatif et assez grand en valeur absolue. Si > croît, il arrive un moment, par exemple pour y — y, où la frontière de Q, rencontre le point (&,, y,, z,) et à partir de ce moment, le point sera à l’intérieur de Q;. Quand > croit davantage, il arrive, pour une autre valeur y’ de y que la frontière de Q, rencontre de nouveau le point (x,,y,,7,) et si y croit encore (æ,.7,,z,) sortira de Q,. En réunissant ainsi tous les points appartenant aux 436 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISES espaces Q4 où + est compris entre toutes les paires de valeurs y’, y” ainsi définies, qu'on rencontre en faisant croître y depuis — co jusqu’à + s on obtient le domaine E (%,, ÿ,,z,); si on rencontre pendant cette construction des domaines Q, consistant en deux parties séparées, on peut naturellement négliger la partie qui ne contient (%,,7,,2,). On peut exactement de la même manière construire un espace E (V), dans toutes les trajectoires passant par un ensemble donné V de points (par exemple par les points d’un corps) ne peuvent sortir. En effet, on voit que E(V) sera l’ensemble des points des espaces Q; pour > variant entre toutes Îles paires de valeurs y’, y”, pour lesquelles l’ensemble V rencontre Q; pour y entrer et pour en sortir complé- tement. Si l’on a construit une fois pour toutes une série de planches des régions q+, la construction en question sera très facile. 8. Réduction ultérieure des équations différentielles (VI). Conséquences pour l'intégration. Dans mon mémoire de 190%, j'ai fait voir que l’éli- mination de s entre les équations (VD) conduit à une équation différentielle du second ordre entre r et Ÿ, de la même forme que l'équation diflérentielle des lignes géodésiques d’une surface. En poursuivant davan- tage ces recherches je reconnus relativement aux équations (VI) que les seconds membres des deux pre- mières équations étaient. respectivement des dérivées SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 137 partielles par rapport à R et à z de la moitié du second membre de la troisième, ce qu’on vérifie immédiate- ment par dérivation, en remarquant que r° — R° + z*. Donc en introduisant une fonction Q définie par l'équation 2 R , . CRETE R (R?+2)3 le système prendra la forme élégante d'R.. 120. d'z .; 120 ds 9 êR ds? 2 dz 5 | dR\* /dz\° \ ed Les systèmes de cette forme sont bien connus en mécanique et peuvent être interprêtés de plusieurs façons ; nous choisirons la façon suivante : Interprétons s comme le temps et R et z comme l’abcisse et l’ordonnée d’un point matériel p, de masse 1, dans un plan; en conservant la signification originale de R — Var y et z nous pouvons choisir à cet effet un plan quelconque passant par l’axe de z dans l’espace ; comme au S 5, l’axe des R devient donc l'intersection entre‘ce plan et le plan des æy, et l’axe des z devient l’ancien axe des z dans l’espace. Cela posé, le système (VIT) représente les équations du mouvement du point p sous l’action d’une force 1 2Q dont les composantes le long des axes sont Core et C À © : ; L : Sales 1 3 3. la force vive du point p étant toujours égale à ; Q. Le») w Cette force dérive donc de la fonction des forces ; Q. 138 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS Grâce à cette interprétation, la discussion détaillée des courbes intégrales du système (VII) devient assez facile, quand on a construit une fois pour toutes une série de lignes de niveau, Q — const, dans le plan des R z. Dans le paragraphe suivant, nous allons revenir à cette discussion. Comme la théorie des systèmes de la même forme que le système (VII) a été bien étudiée (voir par exemple G. Darboux : Lecons sur la théorie générale des sur- faces, Tome IT, page 532), on obtient tout de suite une foule de résultats qui peuvent être appliqués aux tra- Jectoires correspondantes dans l’espace. Ainsi, la remar- que O Z'Q 1. donne les mêmes espaces Q,, dont nous avons parlé auparavant, ce qu'on reconnait sans difficulté. Appliquonsles résultats connus relatifs à l'intégration d’un système de la forme (VII) (voir |. €. p. 439) ; nous en tirons les renseignements suivants : En prenant, au lieu de s, l’abscisse R comme va- riable indépendante, on aura pour z l’équation diffé- rentielle du second ordre 2 - ;\? Ne , d?z 2 RS = Pa (5) +, (7) ..(48) TE . dr dB, dB où A Ô pe pole 20 2R 1 0Q ar SNS RE SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE, 139 [ci l’on à, nous le répétons Go) Le pese 19 Le ? pe nn ha — _ | + Ga dE nv our = R', LE". L’équation (18) est la même que celle définissant les lignes géodésiques d’une surface dont l’élément li- néaire est donné par la formule dS? = Q (dR? + ds?) (Voir 1. e. p. #03 et #42); Jusqu'ici je n'ai pas réussi encore à déterminer ces surfaces ; pour le cas analogue, où l’aimant élémentaire est remplacé par un seul pôle magnétique, l'élément de surface appartient à une sur- face de Liouville, ce qui suffit pour effectuer compléte- ment l'intégration. Je n'ai pas encore réussi à intégrer l’équation (18); cependant, pour les applications physiques, cela n’est même pas nécessaire ; en effet, les méthodes d’intégra- tion numérique suffisent pour notre but, comme nous le verrons plus tard. L'intégrale générale de l’équation (18) contient deux constantes d'intégration, de sorte qu’on peut écrire a HR Bi CAGE (19) F(R, C,, C,) étant une fonction de R et des deux con- stantes d'intégration C, et C.. Cela posé, en substituant cette valeur de z dans l’é- quation (FREE PASS 7 RES (20) 140 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS ds on en déduit — TR comme fonction de R, d’où on tire s par une quadrature. De même, des équations (IV), (19) et (20), on tire de dR velle quadrature. Donc l'intégration du système (11) exige l'intégration d'une équation différentielle du second ordre et deux quadratures, résultat déjà indiqué dans mon mémoire de 1904. comme fonction de R, ce qui donne « par une nou- 9. Sur la discussion des courbes intégrales du système (VII) En tenant compte de l'interprétation du système (VID), la discussion des courbes intégrales de ce sys- tème est très facilitée. Pour la faire en détail, nous avons calculé et dessiné, pour une série de vingt valeurs caractéristiques de >, les lignes de niveau DU où l’on a choisi pour a les valeurs suivantes ‘ Dont SU: 10,3: Han otent La ligne de niveau Q — «a se compose des courbes [, k], où k = + y 1 — a; en effet, en substituant la valeur de Q, l'équation Q — a peut s’écrire 1 Le manque de place ne nous permet pas de donner ici les planches de ces lignes de niveau. SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 141 ce qui donne el Donc, la discussion des courbes de niveau Q — «4 se réduit à la discussion des courbes [+, k], discussion faite au $ 6. Quand on a construit une fois pour toutes les lignes de niveau, la discussion des courbes inté- grales est facile en se rappelant les lois générales sui- vantes ‘ : 1° En un point m du champ, la force agissant sur le point p est normale à la ligne de niveau passant par m, et dirigée vers les Q croissants. 9° En grandeur, elle est égale à la dérivée de + Q le long de la normale à la ligne de niveau. Quant à la force agissant sur le point p, nous nous rappelons que ses composantes le long des axes sont 1 d 1 d À W ; sa et — ca c’est-à-dire l’une A0R 2.de 2 =) a +) Fe ae {is E E | à (a et l’autre 2 R\ 3Rz He Donc. la force sera nulle d’abord, si le premier fac- teur est nul, ce qui exige que > soit nul ou négatif. Si y est négatif, égal à—, la force sera ainsi nulle sur la courbe R° —2yr", identique à la courbe [—,, 0] 1 Voir p. ex.: Appel: Traité de mécanique rationnelle I, cha- pitre IV. 142 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS c'est-à-dire à la ligne de niveau Q — 1, Si y— 0, cette courbe se réduit à l’axe des x. La force sera nulle aussi quand les facteurs D 3R°? 1 3Rz 1 —— — — + 7° sont nuls à la fois, ce qui exige ou bien que R soit nul ou bien que z soit nul. Soit R — 0 ; alors y ne peut pas être positif, puisque la région g, ne contient pas aucun point où R = 0, si y > 0. Siy— 0, le premier facteur ne séra pas nul. Enfin, si y est négatif, il faut aussi que z soit nul, parce que l’origine est le seul point de la région g, dont l'ab- cisse est nulle. Cependant, à l’origine, la force est indé- terminée. Soit ensuite z— 0; alorsle premier facteur se réduira à 2 2 R Re Pour que cette expression soit nulle, il faut d’abord RER AGENT à L que > soit négatif, égal à — »,, et que R = —. L Donc la force sera nulle au point rie 1 2 = 0 T1 Ce point est précisément le point double de la courbe [— y,, —7,"], c'est-à-dire de la ligne de niveau Q—1 — ,"; il faut donc aussi que y, T1. Cela posé, on en tire les conclusions suivantes rela- tives aux courbes intégrales du système (VID) : La courbure d'une courbe intégrale du système (VII) sera nulle en chaque point de contact ou d’intersection SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 143 avec la ligne de niveau Q = 1, en chaque point où elle est normale à une ligne de niveau, el enfin au : 1 point [| —.0). T 1 La concavité sera toujours dirigée vers les Q crois- sants et quant à la grandeur de la courbure, les équa- tions intrinsèques de la mécanique (ici la relation entre l'accélération normale et la force) donnent immé- diatement pour elle l'expression 1 2Q 20 SN COS w 2Q où ae est la dérivée de Q le long de la normale et où w est l'angle entre la courbe intégrale et la ligne de niveau au point considéré. Ts 1 2Q = 4 = de — = Comme > — est égal à la force agissant sur le point G) Aro p, on voit que la courbure sera infinie au point de ren- contre avec la ligne de niveau Q — 0 ligne qui forme la frontière du domaine g; ), sauf à l’origine, où la force est indéterminée et au point double de la ligne de niveau Q—1 —,", pourvu que cette ligne se réduise à la ligne Q — 0, ce qui exige que y, — 1. Les courbes intégrales, ayant au moins un point commun avec la ligne de niveau Q — 0, forment une famille spéciale d’un très grand intérêt. Considérons une telle courbe ou voisinage d’un point de rencontre (R,,z,) avec la ligne Q — 0 et supposons d’abord que ce point (R,,2,) soit différent de l’origine et du point double correspondant à y, — 1. Alors, dans le système (VID), les seconds membres sont des fonctions analyti- 144 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS ques régulières de R et de z aux environs de R, et de z, et par conséquent R et z peuvent être développées en séries convergentes d'aprés les puissances de s-5,, s, étant la valeur de s correspondant au point (R,,z,). d dz Mais à ce point, on a Q — 0, donc et — de sont nuls: PR 2Q d?z 1 ,2Q ds? 2 En de on À et en continuant la dérivation, on voit sans diffienité que les dérivées d'ordre impair sont toutes nulles au point (R,,z,). On aura ainsi, au voisinage de ce point. =R + (a) G— si)" + ( —) 6— + 92 de plus nr ( On en conclut que la courbe intégrale aura le point (R,,z,) comme point d'arrêt, c’est-à-dire si le point p suit la courbe intégrale, elle arrive au point (R,,z,), avec une vitesse nul et refera ensuite en sens inverse le même chemin qu'il a suivi pour arriver à ce point. (Voir fig. 7). On voit ensuite que la tangente de la courbe inté- grale se rapproche de la normale à la courbe Q = 0 quand le point de contact tend vers le point d'arrêt. Considérons le cas d'exception, où y, = 1 et où le point (R,,z,) est le point double de la ligne de ni- veau Q — 0. Comme en ce point la force est nulle et la vitesse aussi, le point p une fois placé en ce point sera en équilibre et restera en repos. SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 145 Nous allons voir dans le $ 20, que le point p peut se mouvoir sur l’axe des R, de façon à tendre vers le point indiqué comme position limite, en venant soit de gauche soit de droite, mais il ne l’atteindra pour aucune valeur finie de s. Parmi les courbes intégrales rencontrant la ligne de niveau Q = 0, il y aussi les parties de l’axe des R situées à l’intérieur du domaine g,. On le vérifie immé- diatement en posant dans le système (VIT) z et ses dérivées égales à zéro, ce que nous allons voir en détail dans le paragraphe 20. L'étude des courbes avec point d’arrêt est très utile pour la recherche des solutions périodiques du sys- tème (VIT). 10. Sur les courbes intégrales du système (VII) passant par l'origine. Pour les applications à la théorie des aurores boréales il sera d’une grande importance de savoir s’il existe des courbes intégrales du système (VIT) passant par l’origine. Ici les intégrations numériques, dont nous allons parler plus tard, m’ont conduit de proche en proche au théorème suivant : Pour chaque valeur négative de y\l existe en général deux courbes intégrales, et deux seulement, passant par l’origine. Ces deux courbes sont situées symétri- quement par rapport de l’axe des R. Pour une infinité de valeurs de y il arrive cepen- dant que les deux courbes se confondent en une seule, comme nous allons le voir plus tard. Une fois ce théorème rendu vraisemblable par les ARCHIVES, t. XXIV. — Août 1907. 11 146 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS intégrations numériques, il s'agissait de le démontrer. Après une série d'essais infructueux j'arrivai enfin à trouver des formules approximatives de ces courbes aux environs de l’origine, formules qui servirent à les cal- culer à partir de l’origine jusqu’à une distance 0,2 de ce point. En continuant ensuite par intégration numé- rique, J'arrivai alors à les calculer avec une grande approximation aussi loin que Je voulus. Ma première méthode pour trouver les courbes pas- sant par l’origine était de substituer pour R et z des séries procédant d’après les puissances de la racine carrée de s et d’en déterminer les coefficients à l’aide des équations différentielles. Le résultat obtenu fit voir qu'il était plus avantageux d'introduire au lieu deR et z les coordonnées polaires r et d définies par les équa- tions R=7cos 4, z—7rsint ce qui donne pour r et cos’ 4 des séries procédant d’après les puissances de s. | Nous allons en quelques mots exposer la méthode employée. Il faut d’abord trouver les équations diffé- rentielles pour r et £. Comme dR? + de° = dr? + r?d4? Th ane A d?z dR\? "27/02 5 de ete. on trouve, à l’aide du sytème (VII) que et St sf = E, = 7 + (cos*p — or) r* cos*b É 7) + 7° cos (2 a) = = 74 COS — (cos — à 2)" SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 147 où nous avons posé pour abréger 27 ——0" En introduisant ici # — cos*£ au lieu de 4, on trouve le système : (| l 2) + Ë S fes | = ares 0(VEHE seu (T) 4 fer AT) =-8 0-00) (0 d %) (VIII, 2) Posons ici mn ile SE... — an s +... w—= b,s+b,s LE... +bas +... et cherchons à déterminer les coefficients a et b, de manière à satisfaire formellement aux équations ditfé- rentielles. Pour abréger, disons qu’une expression w sera du n'ième ordre si U—=CnS" + Cn+istri+,. Cela posé, l'équation (VIIT, 1) fait voir que # — or est du 4° ordre ou d’un ordre encore plus grand ; que par conséquent le second membre de l'équation (VIII, 2) sera du 8% ordre au moins, c’est-à-dire que | /dr\? div \? fw (1 — w) 1(7) — | + A) sera du 4*ordre; en substituant ici w = ar +e, Aa 2 où <, est d’un ordre = 4, il s'ensuit que (5) — 1 sera du premier ordre au moins; or dr\? 2 ®) : T)—: ET EN QUE UNE Dee 148 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS Donc, on aura a, — 1 d’où a, — — 1 ou = 1. Or, si l’on veut que r croisse avec s, il faut choisir En substituant cette valeur dans l’équation (VIIL, 4) on trouve que w — 4'r sera du 5" ordre, c’est-à-dire que le second membre de l’équation (VII, 2) sera du 10° ordre, donc aussi le premier membre de cette équation; en y substituant alors w — ar + e,, où €, est du 5° ordre, on trouve que CARE se dr\? di ser (1 — an [(T)— ea (T) sera du 10° ordre, c’est-à-dire que si l’on y substitue la série pour r, on aura un résultat où les coefficients des neufs premières puissances de s seront nuls; cela donne les équations nécessaires pour trouver &,, &,,&,, a,eta,; en substituant la série de r dans l’équation (VIII, 1), on aura ensuite les équations nécessaires pour trouver b,, b,, b,... jusqu’à b, et avec cette valeur de w on peut déterminer une série de coefficients &,, a... en la substituant dans l’équation (VIII, 2), et ainsi de suite. On trouve alors en 115 nee 174 183%. T=s—— ss — — 5— 5.0. 16 32 1024 © 20480 (IX) 32° 330* 1112-1987 W=aT== — $ = — 56 - sT- SE 8 128 1024 16384 où #w — cos, et &* — — 27. On en tire, pour la courbe intégrale par l’origine, l'équation suivante : 1 27 _Cos#p qi + se pneus cos Sos +39 SNL Ja a. a? SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 149 Par de nombreux essais numériques, je me suis per- suadé que ces formules, limitées aux termes écrits, sont très approximatives lorsque — 1 Z y Z 0, c'est- à-dire si 0 Za’ Z ?, et sir n'excède pas la valeur 0,2. Il me semble vraisemblable que les séries pour r et w ont le caractère de séries divergentes asymptotiques, comme les séries qu’on rencontre, dans des questions analogues, dans la théorie des équations différentielles linéaires. Il y a là la matière à une foule de recherches déli- cates que je n'ai pas encore eu le temps de poursuivre, mais que j'espère reprendre plus tard. Par les formules ci-dessus on voit que l’on a, pour chaque valeur négative de y, deux courbes intégrales et deux seulement passant par l’origine, l’une d’elles y arrivant du coté des z positifs et l’autre étant située symétriquement à la première par rapport à l'axe des R. Comme cos*Ÿ — &°r est du 5"° ordre, la courbe par l'origine aura en ce point un contact très élevé avec la ligne de force magnétique cos" — a°r — 0, ce qu'on voit par exemple sur la figure 7. La description détaillée des courbes par l'origine sera remise au chapitre consacré aux résultats des in- tégrations numériques. 11. Sur les courb5s intégrales du système (VII) au voisinage de l’origine Il y aura intérêt considérable à connaître les courbes intégrales du système (VII) au voisinage de lorigine. Ces courbes étant situées dans la partie corniforme de la région g4, on obtiendra déjà une premiére idée de 150 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ELECTRISÉS leur forme en étudiant cette région aux environs de l’origine. Supposons y négatif égal à — y,; alors nous avons trouvé, pour la courbe [— >,, K], l’équation sui- vante : Rire arr Rare En supposant ici r infiniment petit du 1° ordre, on aura, en négligeant les termes d'ordre plus grand que le quatrième, R — y 2yr* + 1, krè Comme auparavant, on en déduit que, près de l’ori- gine, la région g, aura la forme de deux cornes, situées symétriquement par rapport à l’axe des R. Au milieu de la corne, on a la courbe |», o] c’est-à-dire la ligne de niveau Q — 1 et de chaque côté de celle-ci se situent les courbes [y, ÿ/1 — a] et [y, — y 1 — a], formant les deux branches de la ligne de niveau Q — 4, jus- qu'aux courbes [y, 1] et{y, — 1] formant les branches de la ligne de niveau Q — o et constituant la frontière des cornes. Toutes ces courbes courent le long de la courbe [y, 0] au milieu et se resserrent énormément autour de celle-ci quand on s'approche à l’origine. Il s’en suit que les lignes de force dans le champ gq;, étant partout normales aux lignes de niveau, auront leur courbure dirigée vers la côte où la corne se rétrécit. (Voir la figure 7.) Cela posé, pour obtenir une idée plus nette des courbes intégrales dans la corne, prenons un point M sur la courbe intégrale passant par l’origine et, en conservant l'interprétation mécanique du système (VIT), étudions le mouvement du point p, quand ce point part SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 151 du point M dans différentes directions ; on obtiendra alors un faisceau de courbes intégrales par M. Appelons « l’angle entre la direction d’émanation du point p et la tangente à la courbe par l’origine, au point M dans la direction des r croissants, et faisons croître w de zéro à x. Sur la figure 7, qui correspond au cas y = — 0,5, les coordonnées du point M sont : R, = 0,257453 2 — 0,314687 Les courbes ont été calculées par intégration numé- rique‘; chaque point calculé est marqué par un petit fig. 7. cercle; l'intervalle de la variable indépendante s entre 1 TT Cela posé, passons aux courbesintégrales émanant du point M : D'abord, si w croît à partir de zéro, la trajec- ; 3 1 les points successifs est 256 00 2 ‘ Le calcul a été fait par un de mes assistants, M'* M. Geel- muyden. 152 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS toire du point p aura sa courbure dirigée vers le droit, comme la courbe €. Si w croît, il arrive un moment, pour u—= 4", où la direction d’émantation sera normale à la ligne de niveau passant par M et la courbe intégrale aura alors un point d’inflexion au point M; en effet. en ce point, la courbure est nulle et elle est tangente à une ligne de force qui a sa courbure dirigée vers la gauche; si w croît de plus, la courbe intégrale aura d'abord sa courbure dirigée vers la gauche jusqu’au point J, où elle est normale à une ligne de niveau; à partir de ce point, qui est un point .d’inflexion, elle aura sa courbure dirigée vers la droite. Quand u croît, à partir de w', ce point d’inflexion J, qui pour u — w coïncide avec le point M, s'approche de plus en plus de la ligne frontière [y, — 1] de la corne pour y arriver quand % a atteint une certaine valeur uw, ; la courbe intégrale correspondante {, aura donc un point d'arrêt sur cette ligne, et le point p éma- nant du point M parcourt la courbe {, jusqu’au point d'arrêt, pour revenir par le même chemin; elle repas- sera donc par le point M, coupera la ligne [y, 0 | et aura un point d’inflexion sur cette ligne; elle s’approche ensuite de la ligne frontière [», 4 | pour dévier à gauche. Supposons « infiniment peu différent de w, et plus grand ; la courbe intégrale correspondante sera située au voisinage de la courbe {,; quand p parcourt la courbe, il s’approchera d’abord de la ligne frontière Ly, — 1] jusqu’à une distance minimum, pour dévier ensuite vers la gauche ; passe par un point d’inflexion J ! Le sens de la déviation est relatif à un observateur se prome- nant le long de la courbe. SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 153 et suit ensuite de près la courbe {, de manière à dévier à gauche après s'être approché de la ligne frontière C7, 1]. Si u croit encore davantage, le point d’inflexion J s'approche de la ligne [y, 0] pour la dépasser et s’ap- procher ensuite de la ligne frontière [+, 4]. Pour une certaine valeuru — 4, , le point d'inflexion J arrive donc à la ligne [, 1], ce qui donne une courbe intégrale £,, ayant un point d'arrêt sur cette ligne. Pour uw plus grand que w,, mais infiniment peu diffé- rent de w,, on aura une courbe située au voisinage de de la courbe £, ; quand le point p suit cette courbe, il passera au voisinage de ce point d’arrêt, pour dévier ensuite vers la droite, passer par un point d’inflexion F, couper la courbe par l’origine et s’approcher de la ligne frontière [7, — 1] pour dévier ensuite à droite. En croissant, w passera ensuite par une valeur u,, pour laquelle la courbe intégrale {, aura un point d’ar- rêt sur la ligne frontière [+, — 1}, et ainsi de suite. De cette maniére, on peut continuer infiniment‘ et trouver des courbes ayant des points d’arrêt aussi voi- sins de l’origine qu’on le veut. En effet le point M étant situé sur la courbe passant par l’origine, il existe au voisinage de cette courbe d’autres courbes qui en diffè- rent aussi peu qu'on le voudra. Si, au contraire, le point M n’était pas situé sur la courbe par l’origine, il y aurait une certaine distance minimum différente de zéro entre l’origine et les courbes intégrales passant par M. 1 Ces développements géométriques auront besoin d’une dé- monstration analytique rigoureuse, mais nous y renonçons pour Pinstant. 154 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS Les mêmes considérations peuvent être répétées pour des angles w compris entre + et 27. Par ces considérations, il est clair qu’à mesure que les courbes intégrales s’approchent de l’origine, elles se rétrécissent autour de la courbe par l’origine qui sera la limite de ces courbes quand leur distance mini- mum à l’origine tend vers zéro. En même temps, on comprend que à chaque distance A correspond autour de la courbe par l’origine une région R(A), telle que R(A) contient à son intérieur toutes les courbes intégrales dont la distance minima de l’origine n’excède pas A; si A tend vers zéro, cette région se rétrécit alors autour de la courbe par l’origine comme limite. 12. Sur la discussion des tragectoires dans l'espace. Une fois qu’on connaît les courbes intégrales du sys- tème VII : ŒR: A HU OR dz 41 0Q (VII) ds? No 2 02 dR \? dz \° areas Jar la discussion des trajectoires correspondantes dans l’es- pace est relativement facile. En effet, soit K une courbe intégrale de ce système, et soient RRQ ù K 2e == 2 (s) | e les équations de K. Alors, comme nous l’avons vu, les SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 155 coordonnées de la trajectoire correspondante dans l’es- pace seront 2== R(s} cos p y=R(s)sin & ; (T) 2 = L (s) où l’angle © est déterminé par l'équation (IV), ce qui donne [2 1 [ © = | Ë — z | ls —+- Lo où il faut substituer pour R et r — y R°+ 2: leurs expressions comme fonctions de s et où w, est une constante d'intégration. Donc, à chaque courbe intégrale K du système (VIL) correspondent une infinité de trajectoires T dans l’espace, chaque trajectoire étant caractérisée par la valeur particulière qu'on attribue à la constante d’inté- gration w,. En représentant suivant l’usage la courbe K comme une courbe dans le plan méridien Rz, les tra- jectoires correspondantes seront ainsi situées sur une surface de révolution passant par K et avec l'axe des z comme axe; elles seront toutes congrues. (Voir fig. 8.) En se rappelant les considérations du $ 5, on voit aussi que si m, et M, sont deux points correspondants sur la courbe K et la trajectoire T, les équations : donnent pour chaque position du point m, une valeur correspondante de l’angle 4 au point M. Mais, comme le système (VIT) est satisfaisant aussi 156 TRAJECTOIRES DES COKPUSCULES ÉLECTRISÉS quand on change le signe s, la courbe K peut être par- courue par le point p dans le sens inverse. L'intégrale dans la formule pour & change alors son signe, c’est- à-dire que la trajectoire T' correspondante sera symé- trique à la trajectoire T par rapport à un plan passant par l’axe des z. Done, à la courbe intégrale K corres- pondent aussi une infinité de trajectoires T'. P? fig. 8. Cela posé, considérons en particulier une trajectoire T correspondant à une courbe intégrale K ayant un point d’arrêt a; soit A le point correspondant sur T. Comme au point & la fonction Q est nulle, cela veut dire que la tangente en À est normale au plan passant par A et l’axe des 3; la trajectoire T sera alors symétrique par rap- port à ce plan. Aux courbes intégrales K se réduisant aux parties de de À dé tail ; ° SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 157 l'axe des R correspondent des trajectoires T situées dans le plan des æy; nous allons les étudier en détail à la fin de ce mémoire. Au point R— 1,2 — 0 correspond enfin un cercle situé dans le plan des æy et ayant son centre à l’origine. Etudions maintenant les trajectoires correspondantes aux courbes intégrales passant par l’origine. Prenons une pareille courbe passant par la corne su- périeure. À cette courbe correspond d’abord une tra- jectoire T passant par l’origine et correspondant à la trajectoire parcourue par exemple dans la direction s’éloignant de l’origine; ensuite il y correspond une trajectoire T'symétrique à la trajectoire T et correspon- dant à un mouvement dans le sens inverse. A chacune de ces trajectoires en correspondent enfin une infinité d’antres, obtenues en les tournant d’un angle arbitraire autour de l’axe des z. Pour les parties aux environs de l’origiue, on peut, pour l’angle », trouver des formules approximatives analogues aux formules (IX) et (IX') : en effet, il suffit de substituer dans la formule pour 4 les séries pour r et cos* d. On trouve alors, après quelques calculs : 94° 4530 , 3651 à° 3 2 020) dr RÉ ro NE à se 5 " FOUT: 2000 00 où le signe + sera à choisir si le corpuscule s'éloigne de l’origine, et le signe — s’il s’en rapproche, et où w, est une constante d'intégration. | A l’aide des formules (IX), (IX') et (IX”), on peut 158 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS, ETC. calculer ces trajectoires aux environs de l’origine, en remarquant que T = r COS à cos y = T COS d sin 2 = r Sin d En choisissant ©, — 0, on trouve alors pour x, y el z des expressions pi ay s[, s+a, S$ + 34] y = aÿs [b, +, s +.) Z=C S+CsS + cs + où les .coelucients 4,4%. Db,, 0...., CL, th peuvent être déterminés par ce qui précède, ou encore directement par les équations différentielles (IT) ; nous ne nous en OCCUPONS pas. Relativement aux formes véritables de ces trajec- oires par l’origine, nous y reviendrons plus tard. Enfin, aux courbes intégrales au voisinage de l’ori- gine correspondent, comme on peut le comprendre par la variation de l’angle 6, des spires ayant une forme analogue aux lignes géodésiques d’un cône de révolu- tion. (A suivre.) ÉTUDE SUR LES Variations du [T° Module d'élasticité de L< Invar » EN FONCTION DE LA TEMPÉRATURE PAR C.-E. GUYE et H. WŒLFLE (Suite et fin!.) MARCHE D'UNE EXPÉRIENCE Dans nos expériences, nous avons procédé de la facon suivante : on commençait à chauffer à 7 h. 30 le matin. À 11 h., les températures pouvaient être consi- dérées comme constantes. Il fallait alors déterminer approximativement, à l’aide d’un chronographe, la durée d’oscillation et régler ensuite la longueur du fil, par le jeu d’une pince, pour avoir 300 à 500 oscilla- tions entre deux coïncidences ; cela fait, on commençait la mesure. La première coïncidence avait généralement lieu entre midi et une heure. Autant que faire se pou- vait, on notait chaque demi-heure la température de l’eau, celles des deux fils et celles des disques. Pour chaque température étudiée, nous faisions deux ? Voir Archives. juillet 1907, t. XXIV, p. 63. 160 VARIATIONS D'ÉLASTICITÉ DE L' & INVAR » mesures. Lorsque la température du fil d'expérience était revenue à 18°-20°, on mesurait au cathétomètre la longueur du fil et l’on réglait les résistances de chauf- fage d’une manière approximative pour le jour suivant. RÉSULTATS Les tableaux qui suivent résument les résultats de nos recherches ; ils sont relatifs à deux fils d'expérience préalablement recuits entre 500 et 600 degrés. Toutes les quantités avec indice correspondent au système d'expérience, les quantités sans indice au sys- tème de comparaison. La valeur absolue de + n’a été déterminée qu'avec le chronographe ; nous donnons ici, une fois pour tou- tes, sa valeur moyenne qui est : pour la première série + — 207,093 » » seconde » Tr—19"”,744 Dans la seconde série, on a utilisé, comme fil d’ex- périence, le fil de comparaison de la première série et vice-versa. Dans toutes les mesures + a toujours été plus petit que +,. Si nous appelons n, le nombre d’oscillations du système d'expérience entre deux coïncidences suc- cessives, le nombre correspondant du second système sera n, + 2. 161 FONCTION DE LA TEMPÉRATURE. EN LLGGO‘ 9ZGG0'1I GO#0° 1 99040} EYFrc0 } PLV&O‘ 1 u/U 4°L08 w/ux uo 12 ” | 0°.09/ 6.091 0°.08h GG 0°.8L G8L ANS V°GE * Aou # 0£‘SE | ot'es OC 02° |9%0% Ge'se |6°6 G&'GE 0} cs Ge lc‘ 61 0&'G£ 61 onbsi( SAHOLVATANEL 3 91H18, p| G°08 G°.00 qurAop op onbsi( OUYS ol 691°,08 691,08 081,08 Y8 1,08 081,08 LLV',08 VL1‘,08 &LV°,08 t:90p oAteurxo1 dde 291n(J 98 98 'U8 9,81 68 °U & T 46 96 "6 8 ,1,60 ‘U & 9°,09 2€ ‘U & 8,64 ,8€ 'U & 9%9 ,06 U& …L 06 "U & SOQUOPIOULOO XN9p o1jU9 091N(T « JOHAQJ #4 « IUAQ] € « LOHAQY 84 « JOHAQ9J 8 9067 HLVa 12 XXIV. — Août 1907. ARCHIVES, t QSISO'T = 9. GL'86=67 GLy="U 010,06 = 52 52 < 2 @INVAR } » VARIATIONS D ÉLASTICITÉ DE L 162 ‘oqin09 BI soade,p 4104 9[ jnod uo owuwoo soouoriadxo So1JNE SOp SJUJ[NSOX XNB SOUIOFUO9 ‘SJUBAINS SJ8J[NS9I S9[ QUUOP 8 9[[9 ‘OJUEI[ENOQ 069,1 0p anJI9dWOY EL Y UOTJEUIUMIJOP UN 92049 939 E [I ‘G OGIL 21quoAou gg of ‘onbavwarr « « L£6E | geeg | 0.98 | 0". | 87 66,06 | 8 47,94 « 64Y66°0 g'ygs À gage | ce‘ce | 0.90 | SE | 87 66,08 | & 14,91 SICUL EAU « 9‘6tg | ge‘ge | 0° | 0.08 1 68, 46,0% | 1 480,08 « 660 | & Y9S À 9'SYE G°,40 | 4.60 | 06 £G,08 484,08 JOUA9] LS 886604 « ce 668 | 0£'ge |0%€68 | 0Le | 408 | 183,08 | 8,816 ‘UF « 89660} 4:98 À 0°.00€ 0£°GE Geo | 0'.LC | 10G | 62,0 | &,68L ‘U F | JOLIA9J pa & « 9.018 | 0'SÆ | 0‘. | 5.90 1 68% | 911,08 OBYE U 2 « OLL90 1 698 KE 6,668 | 06'GE | 088 | 4.98 68% | 921,08 BAT "U & | AOLAS] 08 A ç 0°.08& 08 GE |0.1& CG 98 108 | 691,02 84,1 'U & « 6e890 1 6°98 À 6.61& op | 606 | 0.921 04) 021,08 | 9°,8%,4G ‘U & | JOLAS] 6} L&990 1 « 0008 | Ge | 418) 098) 066) 891,08 | 1,6 89 ‘U & « L6690 Y u/U 9098 À &°.66/ 0£'GE | UN TA RE VIS pLp°,00 | °ALA,VG ‘U © | AOLIAS9] 9 (apuns) AU9S ol 163 MPÉRATURE. 3 E n T LA hi "] E FONCTION D 4 Ë G8790 F | NS ILS‘,61 | &,00,0% ‘U L | SIC 6} &Y#90° 6‘9€8 = 6.66 | cy‘eg |[G°0ce | 0.8 1606 0oos | g'eg [gas | sac love | 898,61 | #°,L6,6% ‘Up « 398,61 | 5° ,GLLY VU « 21QHHR p| JuvAOp &i op | _— Nr l enbgt b roidde 829u9proul 906T 14 loponbsiql x |oameuixoidde | | Sacs xn9p 91ju9 2910(L aLva t,£) [2 1 Sax AL VAIANEL | 8L6G0*} | « gsoor | geéee los | 0468 [12€ 16GG0"/ L'6IS E 9.681 | Y°GE 0.68 | c'e |GIE | S98°,6/ aLE,GY CU | SUUU Gp &60#0°4 N goss | ges lets) 618 IE | 018,61 88087 4 1. « 98040°F | 9‘808 À o0‘.ocr | gg'ee [61e | STE se 018,64 | 8°,61,84 ‘U b TT 6 CIO | € BRL ‘ge [0.18 | 988 | VVE | VLS‘,61 Det CU FE | | | 9#1S0"1 | C'C6L À 78L | SYSGE 08 o‘ec 1org | 018,61 | 8°,66,8% ‘U + | SIEU 8 | € ace | ee l0%0s | .o‘re |agt | 068,61 | 8°,68,68 ‘U & € RUN | | go se lue 18 los SUR ET | | m/U L'ELL À 4.66 see ler! or lags | 068,61 | 868,66 U & | SJEU G OLIS owulI (€ INVAR } y LASTICITE DE L , , VARIATIONS D E 164 60&£0°1 Y&086 "0 320860 £&IE0" 1 8LIE0° 1 8L6G0' 016G0‘h €1990°4 &8G90° 4 &L990h G£990°4 LS « S'SES « C°8c8 « c‘88s « u/U 888 te 66 0°.&0% mt , & .00? 0°.0G£ 6 À S 0 lo * OO 99U8SIS91 9P UOIJBUIUI9F9P EI 2P UOISUI00,] % 91NSOU ouf) (; 0G'GE CH Ge 09°G£ coçe G.Co G 60 Ar G Ad GES 0°.86 LLY 07 606! (opnS) 219$ ol L 1aG,6h G&L',08 08L",0& 008,08 008,08 GE6°,64 166,61 &L8",61 YL8°,6V C98°,6/ 698°,61 FE" 407,64 8,87,61 1LE,8& C,LG,8ù Y'GE6 8"98.L ‘U © 04,6% ‘U 100,0% 'U FO VLE U 9°,SIET Ù 1 SIPUI G « SIPU 0% « SItU 6} « SIEU L} « SEL G} « SAtU #} EN FONCTION DE LA TEMPÉRATURE, 165 Ces tableaux nous montrent que la marche des tem- pératures des disques n’est pas régulière. Mais, d’une part, nous avons vu que l'effet des variations des mo- ments d'inertie était négligeable. D'autre part, les tubes dans lesquels étaient logés les fils, avaient une section assez faible pour que l'effet des variations de tempéra- ture dans la caisse ne fût plus sensible à quelques cen- timètres de l’orifice. La variation de la température du fil d'expérience pendant une mesure pouvait atteindre 3°. Mais il fallait s’y attendre puisque nous n'avions aucun moyen de régler automatiquement le courant de chauffage. Pour diminuer les fluctuations à certains moments de la jour- née, nous avons doublé le nombre des lectures de la température du fil et modifié la résistance de chauffage dans le sens convenable. Les grands écarts ne duraient jamais longtemps, et la moyenne que nous donnons doit être bien près de la moyenne vraie. La régularité de la courbe montre qu'il devait bien en être ainsi. Pour chaque point des deux séries, nous avons fait deux mesures de coïncidences généralement très con- cordantes comme on peut s’en rendre compte par l’ins- pection des tableaux précédents. Dans le tableau ci- aprés, nous en avons Consigné les moyennes et mis en regard les valeurs du module apparent G', et du module vrai G,; en prenant comme unité le module à la tem- pérature initiale de 35°. 7 & INVAR » , ,. VARIATIONS D ELASTICITE DE L 166 G&LG 0 G&086 0 cGc0 | OGPEO'F 80° 1 76660" £690°/ 86G90° 1 06901 £6990°1 8€90°/ 69790} L9GGO”p L9GG0 4 060%0 "1 060%0"} OGI&O "1 0GI&O"h 000001 000001 ÿ 3) QE) CURE) ou ll 100% OL86' 0 66%66 0 l'66€ 8°GYE 6620" b 81860" 4 V6 & 00€ &1G0" 1 8LGG0' ph G9*668 & 0G YG90° 4 OLL90" 4 & 01 861 L990 te890 1 07 008 €G90° 1 &1990° pb 9661 G6°6G1 LLGGO' I LLGGO l 0094 GI'0S1 G80Y0° 1 G80Y0° 4 GL'GVI GY'8L LGV&O" 1 LGV&O" h Ga'8L GE GE 000001 00000 p o°GE to? +) Wu) to? AUS ou] EN FONCTION DE LA TEMPÉRATURE. 167 A partir de 200°, les résultats accusent une légère divergence, à peine appréciable, qui peut s'expliquer soit par les erreurs d'expériences, soit par la différence de traitement; le fil, auquel se rapporte la premiére série, ayant servi à toutes les expériences préliminaires. A ce propos, nous devons mentionner le fait suivant : Avec un enroulement de chauffage monofilaire qui créait un champ magnétique alternatif assez intense, on constatait, au voisinage du point de tranformation, une petite irrégularité de la courbe du II" module ; cette courbe se relevait légèrement pour s’abaisser ensuite. Nous avons pensé que cette anomalie provenait d’un échauffement secondaire dû à l’hystérésis. A l'appui de cette supposition, nous mentionnons le fait que lirré- sularité a disparu au-delà de 240”, c’est-à-dire après la disparition des propriétés magnétiques de l’invar. C’est cette anomalie qui nous a fait substituer dans Îles mesures définitives un enroulement bifilaire, ne pro- duisant pas de champ magnétique. Détermination approximative de la valeur absolue de G. La valeur absolue de G peut être calculée par la formule 27r7K1 cr () si on connaît le moment d'inertie K et les dimensions du fil. K a été déterminé par la méthode de surcharge qui a donné i G — K == 25320 gr. cm? La longueur ! du fil était de 77,37 mm.; la durée 468 VARIATIONS D'ÉLASTICITÉ DE L’ & INVAR » d’oscillation de 19744. Le diamètre du fil devrait être connu très exactement. La mesure au moyen du mi- croscope nous à fourni une moyenne de 0,3075 mm. par six séries de dix mesures chacune. Le diamètre n'étant guêre connu qu’à quelques millièmes de mm. prés, il en résulte une incertitude d’environ 2 °/, sur la valeur de G. En substituant les valeurs numériques dans la for- mules 1), nous obtenons G = 5,63-101: C. G.S. ou — 5,14 tonnes par m"*° Frottement intérieur La correction à apporter éventuellement à la durée d’oscillation, et due à l’amortissement, nous a conduit à observer le décrément logarithmique. Nous avons montré que cette influence est absolument négligeable sur la valeur du module, même pour le plus fort amor- tissement observé ; mais elle est intéressante en ce sens qu’elle nous renseigne sur les modifications qui peu- vent se produire dans le fil. De 35° à 100, le décrément augmentait d’une quan- tité presque insensible et restait alors constant jusqu’à 250"; mais à partir de ce point il croissait d’une façon très rapide jusqu’à 400", limite de nos expériences. On s’en rendra mieux compte par l'allure de la courbe ci-contre. A partir de 300”, c’est presque une droite. La courbe, il est vrai, n’est qu'approximative. Elle représente deux effets superposés, l’un dû au frottement du disque EN FONCTION DE LA TEMPÉRATURE. 169 contre l'air ambiant et l’autre dû au frottement inté- rieur. En outre, par suite du réglage, la longueur du fil n'était pas rigoureusement la même pour toutes les températures. Mais en tenant compte du fait que l'air entourant le disque n’a subi qu’un accroissement de température relativement faible (11°) lorsqu'on opérait à des températures s’élevant successivement de 35° à 400", on se convaincra facilement que l’accroissement brusque du décrément, à partir de 250°, ne peut être attribuée qu’à l’augmentation rapide du frottement in- ; ÿ 190 71 fS08e 4UV térieur du fil d’invar. Cela devient tout à fait plausible si l’on remarque que ce phénomène est corrélatif de la disparition du magnétisme et des variations des propriétés de dilatation et d’élasticité qui toutes subis- sent une modification au point de transformation. Il semble que ce point correspond bien à une modification moléculaire du métal. La formule de M. Ch.-Ed. Guillaume pour le calcul de la température à laquelle s'effectue la transforma- tion des aciers au nickel réversibles est comme on sait T — 34,1 (n - 26.7) - 0,80 (uw - 26,7)° 170 VARIATIONS D'ÉLASTICITÉ DE L’ & INVAR » Elle donne pour l’invar' que nous avons employé (n — 36,12). T = 250°,23 C’est à peu près la température où commence la forte augmentation du décrément. CONCLUSIONS 1° Lorsque la température augmente, le If module commence par croître presque linéairement, puis passe par un maximum aux environs de 225°, pour décroitre ensuite plus rapidement de sorte que la partie descen- dante de la courbe est plus rapide que la partie ascen- dante. 2° Le maximum du F° module correspondant trés approximativement au point de transformation, calculé par la formule que M. Guillaume avait établie en se basant sur la notion des états correspondants. 3° Le décrément logarithmique reste à peu prés 1) La Vereinigte Deutsche Nickel Werke A.-G. à Schwerte qui nous à fourni le métal, a bien voulu se charger de faire l’analyse des fils mêmes qui ont servi à ces expériences. Cette analyse a fourni le résultat suivant. Première analyse...... 36.111 0 nickel. Deuxième analyse..... 36.1240/% » Moyenne............. 36.118 + 0.03 En outre, le métal contenait environ 0.02 °/, de cuivre; mais la quantité de métal mise à disposition pour l’analyse n’a pas permis une détermination plus exacte du cuivre. Etant donnée la précision relativement grande des mesures qui précédent, ce renseignement nous était précieux. Nous saisissons cette occasion pour exprimer à la Deutsche Nickel Werke et à ses directeurs nos plus vifs remerciements pour leur aimable et pré- cieuse collaboration. EN FONCTION DE LA TEMPÉRATURE. 4171 constant jusqu’au point de transformation et éprouve ensuite une marche ascendante très rapide et continue, due à la forte croissance du frottement intérieur de l’invar : la durée d’oscillation de notre système ne s’en trouvait cependant pas modifiée d’une manière sensible. Le frottement intérieur semble donc se ranger à côté des autres propriétés physiques (magnétisme, élasticité et dilatation) qui subissent toutes une variation au point de transformation ; ce qui semble bien être la preuve de modifications moléculaires réversibles. 4° Un champ magnétique alternatif produit une aug- mentation apparente du module dont la cause doit être cherchée probablement dans un échauffement secon- daire dû à l’hystérésis. Ce phénomène disparait au delà du point de transformation, c’est-à-dire après la disparition du magnétisme. La charge supportée par le fil dans toutes ses expé- riences était de 783 gr., soit 10,54 kg. par mm.* de section. NOUVELLES RECHERCHES SUR LES FERMENTS OXYDANTS Par R. CHODAT III. LA SPÉCIFICITÉ DE LA TYROSINASE ET SON ACTION SUR LES PRODUITS DE LA DÉGRADATION DES CORPS PROTÉIQUES par R. Chodat et W. Staub Jusqu'à présent on ne connaissait à la tyrosinase qu'une seule action spécifique certaine, celle d’oxyder la tyrosine. R. Chodat et A. Bach dans leur théorie des oxydases ont établi au moins en ce qui concerne la laccase l'identité des actions des systèmes peroxydase- hydroperoxyde d’une part et oxydase d'autre part. Ils en ont conclu et pour d’autres raisons", que les oxydases sont des systèmes constitués par un peroxyde (orga- nique, ou non) activé par une peroxydase. Ils ont donné le nom d’oxygènase au peroxyde-ferment de la laccase et de peroxydase aux ferments activants. Toutes les oxydations que peuvent effectuer les laccases, sont ? Chodat et Bach. Untersuchungen über die Rolle der Peroxyde in der Chemie der lebenden Zelle. V. Zerlegung der sogenannten Oxydasen in Oxygenasen und Peroxydasen, in Ber. d. d. chem. Ces. 1903, p. 606. NOUVELLES RECHERCHES, ETC. 173 aussi effectuées par le système peroxydase hydroper- oxyde. Il en est tout autrement de la tyrosinase ; comme R. Chodat l’a montré le premier le système peroxy- dase-hydroperoxyde est incapable d’oxyder la tyrosine. C’est ce qui l’a amené à dire, étant donné qu'il est actuellement impossible d'imaginer une autre théorie que la théorie Bach-Chodat sur les ferments oxydants, que les divers ferments oxydants différent plus par leurs peroxydases que par leurs peroxydes (oxygénases) ‘. Depuis lors M. Bach a annoncé qu'il avait réussi à sépa- rer une peroxydase spécifique au moyen d’une tyrosi- nase atténuée, qui, en présence d’eau oxygénée, est active vis-à-vis de la tyrosine. Comme il nous a été impossible d'obtenir les mêmes résultats et que nous avons pu nous convaincre de l’extrême toxicité de l’eau oxygénée sur les tyrosinases actives et peu actives nous ne nous arrêtons pas à discuter le bien fondé de cette affirmation. Il nous a paru intéressant, en dehors de toute autre considération sur la nature de la tyrosinase, d'examiner son action vis à vis des corps analogues à la tyrosine et qui se produisent, comme ce corps, au cours du méta- bolisme. Tout d’abord nous avons cherché la tyrosine dans la peptone de Witte au moyen de la tyrosinase *. La réaction étant positive nous en avons conclu que la tyrosinase peut être un réactif très sensible pour suivre les phases de la peptolyse et le degré de dégradation ! Chodat R. Les ferments oxydants, Journ. Suisse de Chimie et Pharmacie, 1905, n° 46-48. ? E. Fischer und Emil Abderhalden, Zeitsch. f. yhys. Chemie, 39, 81, 1903 ; ibid, 46, 159, 1905. 174 NOUVELLES RECHERCHES des albumines par l’action des ferments peptonisants. On sait que, sous l’influence de la pepsine-acide chlorhydrique et sous celle de la trypsine la dégrada- tion de la molécule d’albumine se fait tout d’abord de même : il se produit au début des albumoses puis des peptones. Mais tandis que sous l’action de la pepsine- acide chlorhydrique il ne se fait point d'acides aminés à part des traces de tyrosine", au contraire par la digestion au moyen de la trypsine au bout de 48 heures la majeure partie de la tyrosine est détachée de la molécule complexe d’albumine. Il en est de même de l’alanine, de la leucine, de l’acide aminovalérianique, de l'acide aspartique et du tryptophane. On pourrait donc, au moins en ce qui concerne la tyrosine, suivre par le réactif tyrosinase le degré de peptonisation. Sur ce point nous avons été devancés par M. A.-W. Harlay* qui, déjà en 1900, s’est servi du ferment oxydant du Russula delica pour examiner la peptolyse par les ferments pepsine, papaine et pancréatine. Nous nous sommes alors demandé si la tyrosinase n’exercerait une action spécifique que sur la tyrosine ou si son action s’étendrait aussi aux combinaisons que ce corps contracte avec lui-même (tyrosine-anhydride) ou avec d’autres acides aminés (glycocolle, alanine, leucine, etc.) pour constituer les peptides d'Emile Fischer et leurs anhydrides cycliques. ? Emil Abderhalden und Otto Rostoski: Die Monoaminosäuren des « Edestin » aus Baumwollsamen und dessen Verhalten gegen Magensaft. Zeitsch. f. phys. Chemie, 44. 165. 1905. ? A.-W. Harlay. De l’application de la tyrosinase ferment oxydant du Russula delica à l’étude des ferments protéolytiques. Paris, 1900. Thèse de l'Ecole de Pharmacie (Prof. Bourquelot). SUR LES FERMENTS OXYDANTS. 175 On sait en effet que le savant chimiste de Berlin a réalisé la synthèse de corps complexes, précurseurs des peptones, les peptides et les polypeptides, à partir des produits de la dislocation des albumines, les acides dia- minés glycocolle (aminoacétique), alanine (aminopro- pionique), aminovalérianique, leucine (aminocaproï- que), acide aspartique, acide glutamique, lysine, argi- nine]. C’est ainsi que partant de l’idée que dans la molécule complexe d’albumine les acides aminés for- ment des chaines sur le type des amides c’est-à-dire que ces acides aminés possèdent la propriété de se souder facilement parce que le groupe amino d’un des acides aminés entre en réaction avec le groupe carbo- xyle de l’autre avec élimination d’eau, ce génial chi- miste a réalisé une série de synthèses fort intéressantes, celle des peptides en général. Le corps le plus simple de cette classe est le glycyl- glycine : NH, .CH,.COOH. + HNH.CH, .COOH — H,0 Glycocolle Glycocolle NH,. CH, CO . NH. CH, . COOH Glycyl-glycine Ce corps est nommé dipeptide par E. Fischer. Selon le nombre des acides aminés qui concourent à la for- mation d’un peptide on parle de di-tri-tetra-penta- hexa-polypeptide (dipeptides : glycyl-alanine, alanine- glycine, alanine-leucine, glycyl-tyrosine ; tripeptides : leucylglycylglycine etc. ; pentapeptides: pentaglycine, leucyltétraglycine, etc.) Fischer est parti de l’éther éthylique du glycocolle 176 NOUVELLES RECHERCHES qui, en solution aqueuse, passe facilement à un anhy- dride le glycine-anhydride qui est une dicétopiperazine NHNH 2 NH,.CH,.CO.0.C,H, = 2 C,H,OH + NH< QE CO NH : 2 De cet anhydride E. Fischer obtient par saponifica- tion le dipeptide glycylglycine. La tyrosine qui est un acide aminé aromatique (acide paraoxyphénylaminopropionique) peut aussi entrer dans la formation des peptides et de leurs anhy- drides. Plusieurs de ces corps, en particulier les peptides élevés (à 7 acides aminés et plus), donnent la réaction caractéristique du Biuret comme les peptones. Il y a beaucoup d’analogies entre les polypeptides et les pep- tones qui sont sans doute des mélanges de polypeptides ; on à d’ailleurs isolé effectivement des produits de dé- gradation des albumines (fibroïne de la soie), un peptide sous la forme de son anhydride (glycyl-d-alanine) et en outre le glycyl-l-tyrosine. Ceci montre que ces pep- tides ne sont pas seulement des produits de synthèse de laboratoire mais des matériaux importants de la molécule complexe des albumines. Grâce à l’aimable obligeance de M. le Prof. E. Fischer nous avons pu expérimenter sur deux des principaux anhydrides.des dipeptides, le tyrosine-anhydride et le glycyltyrosine-anhydride, peptides dont on sait qu’au moins l’un, le glycyltyrosine-anhydride a été obtenu au cours de l’hydrolyse des albumines ‘. On sait d’autre 1 Emile Fischer und Emile Abderhalden : Bildung eines Dipep- tids bei der Hydrolyse des Seidenfibroïns, Ber. d. d. Chem. Ges. p. 39, 7521, 1906. SUR LES FERMENTS OXYDANTS. 177 part que d’autres peptides se forment également comme le glycyl-d-alanine et l’alanine-glycine aux dépens d’une piperazine native (anhydride). Le problème était donc de savoir dans quelle mesure et comment ces anhydrides seraient oxydés par la tyro- sinase. A cet eflet nous avons préparé des solutions équiva- lentes (calculées en tyrosine) du glycyl-tyrosine-anhy- dride et du tyrosine-anhydride. Les expériences ont été faites au moyen d’une tyrosinase active extraite des tubercules de pommes de terre. On faisait une solution de 0,1 gr. de ce ferment en poudre dans 100 cem. d’eau distillée. On maintenait la stérilité au moyen de quelques gouttes de toluol renouvelé régulièrement. Ce ferment était dépourvu de laccase, mais contenait de la catalase et de l’invertine. La solution du glycyltyrosine-anhydride contenait 0,025 gr. de ce peptide sur 50 cm’ d’eau distillée ; celle du tyrosine-anhydride tenait 0,05 sur cent. Dans chacune des expériences on utilisait 2 em‘ de la solution d’anhydride ; le ferment à 0,1°/, formait une solution limpide à peine jaunâtre. On prenait chaque fois 2 cm° de cette solution. En présence de cette tyrosinase (comme en présence d’autres tyrosinases extraites d’autres tubercules de pomme de terre ou de champignons) le {yrosine-anhy- dride prend au bout d’un temps qui varie de 2 h. à 24 h. selon la force des tyrosines employées une teinte jaune puis jaune légérement abricot mais jamais une coloration rose comme le fait la solution de tyrosine témoin. Cette solution ne vire pas non plus au violet puis au ARCHIVES, t. XXIV. — Août 4907. 13 478 NOUVELLES RECHERCHES aoir comme le fait la solution de tyrosine employée chaque fois comme témoin. Dans les mêmes conditions et aux mêmes concentra- tions (calculées en tyrosine) le glycyliyrosine-anhydride prend la même coloration mais celle-ci est pour le mème temps, plus forte : elle devient finalement jaune brun sans jamais passer au rose ni virer finalement au violet ou au noir comme le fait la tyrosine dans les mêmes conditions et aux mêmes concentrations (de fer- ment et de tyrosine). Ces essais ont été répétés plusieurs fois et à diverses concentrations de ferment et de pep- tide. Les résultats ont toujours été les mêmes. La con- clusion était que la tyrosinase a une acion sur ces anhydrides mais que celte action est autre que celle que ce ferment exerce sur la tyrosine quand elle est isolée. Nous avons voulu ensuite examiner si la tyrosinase a une action sur les acides aminés comme le glycocolle, l’alanine, la leucine. Pour résoudre cette question nous avons tout d’abord raisonné de la manière suivante. Si l’action de la tyrosinase dépend du groupe amino-acide, lorsqu'il y a mélange d’acides aminés tels que tyro- sine et glycolle, tyrosine et leucine, tyrosine et alanine, le glycolle, la leucine et l’alanine ne fournissant pas de réaction colorée avec la tyrosinase, l’action du ferment oxydant se partageant, un mélange de tyrosine et de glycolle doit dans le même temps se colorer moins vite qu'une solution de tyrosine de même concentra- tion (calculée en tyrosine seulement). L'expérience démontre que l’addition des acides aminés indiqués retarde fortement la réaction de la tyrosinase sur la tyrosine. Quoique ce résultat ne soit pas démonstratif en ce qui concerne l’action oxydante SUR LES FERMENTS OXYDANTS. 179 de la tyrosinase sur les acides aminés de la série grasse ‘ il est cependant important en nous avertissant que dans la recherche de la tyrosine par la tyrosinase au cours de la peptolvse il faudra se rappeler que les acides ami- nés cités diminuent la réaction. Cette observation nous a amené à une constatation beaucoup plus importante et qui a trait à l’action de ces mêmes acides aminés sur l’oxydation des anhydrides peptiques le glycyltyrosine-anhydride et le tyrosine- anhydride. Si on ajoute à un mélange de glycyltyrosine-anhydride et de tyrosinase de faibles quantités de glycocolle, d’ala- nine ou de leucine” la réaction caractéristique de la tyrosine apparaît. La solution prend peu à peu, de la surface vers la profondeur, une belle coloration rose analogue à celle que donne, dans les mêmes conditions, la tyrosine seule. Mais dans aucun cas la réaction ne se continue de la même façon qu'avec la tyrosine. Par la tyrosinase le mélange de glycyltyrosine-anhy- dride et de glycocolle prend rapidement une belle teinte rose qui devient de plus en plus intense (24 h.) puis passe au violacé et finalement vire franchement au vert- bleu et finalement au bleu. Jamais dans ces conditions on n'obtient la coloration noire finale caractéristique pour la tyrosine. L’essai de contrôle avec le glycyltyro- ‘ Les solutions de ces corps ne rougissent pas et ne fournissent en présence de la tyrosinase aucune réaction colorée. Ceci a été vérifié pour chaque expérience. En fait, la tyrosinase ne paraît avoir sur ces Corps aucune action oxydante. Emil Abderhalden und Fritz Pregl: Die Monoaminosäuren des kristallisirten Eieralbumin. Zeitschf. f. phys. Chemie, 46, 24, 1905. 180 NOUVELLES RECHERCHES sine anhydride sans glycocolle fournit une réaction jaune abricot. Les essais préparés, comme cela à été indiqué plus haut, sont additionnés de 3 cm° d’une solution d’acide aminé à 0,5 ‘/, calculé en glycocolle c’est-à-dire en fonction du groupe NH,.CO0H. Avec l’alanine on obtient le même résultat sur le glycyltyrosine-anhydride et la même intensité de colo- ration pour les mêmes concentrations calculées en acide aminé mais jamais la réaction ne vire au vert-bleu, elle reste rose. Avec la leucine, la teinte rose est tout aussi forte mais elle passe rapidement au jaune puis au jaune brun. Cette dernière réaction est particulièrement in- tense (pour des concentrations équivalentes en NH... COOH). Dans les mêmes conditions la solution de tyrosine- anhydride sous l’action du ferment et en présence de glycocolle prend une belle coloration rose. Mais celle-ci ne vire pas aussi vite au vert-bleu comme cela est le cas pour le glycyltyrosine-anhydride. L'action de l’alanine et de la leucine sur l'oxydation du tyrosine-anhydride par la tyrosinase s’exprime d’une manière analogue ; avec glycocolle la teinte rose passe finalement au bleu aigue-marine ; avec l’alanine, si les quantités de ce corps sont suffisantes, la coloration passe du rose à l’abricot, olive, puis vert ; avec la leu- cine la teinte devient de même qu'avec la phénylalanine, olivätre. La conclusion est que nous avons ainsi trouvé une méthode qui permet de reconnaître le présence des peptides à tyrosine et éventuellement des mélanges de ces peptides (anhydrides) et des acides aminés. SUR LES FERMENTS OXYDANTS. 181 Ces résullats nous ont amené à appliquer cette mé- thode à la recherche des peptides au cours de la pepto- lyse par la pepsine-acide chlorhydrique et la tyrosine. Les résultats ont été conformes aux prévisions. ‘ Une fausse solution d’ovalbumine‘ a été traitée par une solution de pepsine acide à 1 */, pendant 1 jour, puis pendant 2? jours, 3 jours, après quoi on fait bouillir pour tuer le ferment pepsine. On neutralise, puis, à une portion (A) on ajoute une solution de tyrosinase, à une autre (B) une solution de tyrosinase plus un peu de glycocolle. Le résultat est que dans À aucune coloration n'apparaît, tandis que dans B on aperçoit bientôt une belle coloration rose pâle ; cette coloration passe finalement au vert-olive. Celle-ci ne peut évidemment pas provenir de la tyrosine puis- que l’addition de glycocolle diminue la réaction en ce qui concerne ce corps ; il faut donc en conclure que cette coloration est due à un ou plus d’un polypeptide cyclique contenant le radical tyrosine et qui réagissent vis à vis de la tyrosinase en présence du glycocolle. On n'obtient ce résultat que si l’action de la pepsine- acide chlorhydrique a été suffisamment prolongée. Si au lieu de pepsine acide on utilise la trypsine ('/,,) qu'on laisse agir pendant 24-48 heures et qu'a- près avoir tué le ferment protéolytique par la chaleur, on sépare le liquide en trois parties, on ajoute à toutes la même quantité de tyrosinase, à A un peu de glycocolle à B pas de glycocolle et qu’on fasse bouillir C pour tuer la tyrosinase le résultat est le suivant : 1 L’ovalbumine ne paraît pas fournir de glycocolle par hydro- lyse mais de la leucine, de l’alanine et de la tyrosine, etc. V. loc. cit. E. Abderhalden et Pregl. 182 NOUVELLES RECHERCHES A, se colore bientôt en brun pâle un peu roux, B, ne se colore pas, C, non plus. Si l’action de la tyrosine a été plus énergique A et B se colorent mais À beaucoup plus fortement que B. Nous avons dit plus haut que la peptone de Witte donne souvent déjà une coloration avec la tyrosinase seule. Mais si l’on fait agir sur cette solution de peptone la tyrosine en solution légèrement alcaline, l’addition de glycocolle à la tyrosinase utilisée pour examiner le degré de peptolyse intensifie toujours la réaction colo- rée (brune). Après 4 jours d’action de la trypsine l’ad- dition de glycocolle n’est plus efficace, ce qui indique que la quantité d’acides aminés detachés est maintenant si grande qu'une nouvelle addition est sans effet. = On peut supposer que la coloration brune que prend ce liquide peptonisé par la trypsine est due à la pré- sence de la leucine qui, de concert avec les peptides restants, provoque, comme nous l’avons montré, lors de loxydation par la tyrosinase une forte réaction brune. Ce résultat est conforme aux prévisions. Nous savons en effet que l’ovalbumine contient peu ou pas de gly- cocolle, mais 6 */, de leucine et 1,1 */, tyrosine. Maintenant quelle peut être l’action ou le rôle des acides aminés et en particulier du glycocolle dans ces réactions. La supposition la plus plausible est que leur présence détruit l'équilibre chimique entre les compo- sants des anhydrides et que, cela étant, l’oxydation des peptides peut se faire. Il est en effet probable qu'il s’agit en l’espèce bien moins d’oxydation de la tyrosine que des peptides qui penvent dériver des anhydrides par rupture de l’anneau piperazique. (Piperazinring). SUR LES FERMENTS OXYDANTS. 183 L'expérience suivante semble être en faveur de cette interprétation : l'addition de glycocolle à l’ovalbumine traitée par la trypsine facilite extraordinairement la production de corps qui réagissent en présence de la tyrosinase. La comparaison entre les peptones obtenus (après 24 h.) en présence de glycocolle (A) ou en l’ab- sence de glycocolle (B) puis (après insensibilisation de la trypsine par la chaleur) traitées par la tyrosinase montre que l’action de ce dernier ferment est au moins deux fois plus forte dans À que dans B. La gélatine dans les mêmes conditions ne fournit aucune réaction lorsqu'on la peptonise par la pepsine- acide chlorhydride et une très faible réaction quand la peptolyse a été faite par la trypsine. L’addition de gly- cocolle ou d’un autre acide aminé est nécessaire pour faire apparaître cette très faible réaction. On sait d’ailleurs que l’analyse chimique n’a pas decelé de tyrosine dans les produits de la peptolyse de la gélatine. Cependant la présence de la phénylalanine laisse supposer l'existence d’oxyphénylalanine dans cette alku- minoïde. C'est ce que démontre l’expérience (traces d’un peptide à tyrosine ‘). Les recherches qui précèdent sur l'oxydation des peptides et la peptolyse étudiée au moyen des acides aminés et de la tyrosinase expliquent les intéressants résultats obtenus par M. Harlay au cours de ses recher- ches sur la peptolyse. M. Harlay * a divisé son étude en trois parties : la pre- ‘ (Analyse d’une gélatine : leucine 2,1; phénylalanine 0,4; tyrosine 0; lysine 3.75 etc. ex. E. Fischer und Emil Abderhalden. Notizen uber die Hydrolyse von Proteinstoffen, Zeitschr. f. phys. Chemie, 52, 540, 1904). * Loc. cit. 184 NOUVELLES RECHERGHES miére à trait à la peptolyse au moyen de la trypsine (suc pancréatique). La fibrine, ’ovalbumine, la caséine, la conglutine (préparée d’après Bourquelot et Herissey), le gluten, fournissent des peptones sous l’action de la trypsine et dans les conditions d'expériences choisies par l’auteur qui en présence de la tyrosinase du Russula delica se colorent en rose puis en brun et finalement en noir. C’est avec raison que Harley en a conclu que cette réaction est due à la tyrosine formée durant la pepto- lyse. Il a d’ailleurs reconnu l’existence de la tyrosine par d’autres procédés. La digestion peptique avec la pepsine-acide chlorhy- drique poussée jusqu’au point où le liquide ne donne plus de précipité avec l’acide azotique (après neutrali- salion) fournit un liquide qui traité par la tyrosinase du Russula delica donne une coloration rouge qui après plusieurs heures vire au vert ou au vert bleu selon les ferments ou les corps proteïques. Ce changement de teinte s’observe soit sur des peptones obtenues par l’ac- tion de la pepsine soit sur celles qui sont produite par l’action papaique. La gélatine ne réagit pas dans les mêmes conditions. Harlay qui cependant a bien reconnu la tyrosine dans la peptone tryptique suppose qu’au cours de la peptolyse par la pepsine et la papaine il se forme un chromogène qui tout d’abord rougit sous l’action du ferment oxy- dant puis finalement verdit. Or, après ce qui a été dit sur l’action de la tyrosi- nase (en présence d'acides aminés) sur les peptides (tyrosine-anhydride et glycyltyrosine-anhydride) et au cours de laquelle la coloration rouge passe ordinaire- ment (sauf en ce qui concerne l’action de la tyrosinase SUR LES FERMENTS OXYDANTS. 185 sur un mélange de leucine et de glycyltyrosine-anhy- dride) au bleu aigue-marine ou au vert (tyrosine-anhy- dride) il est évident que les expériences de M. Harlay s'expliquent tout naturellement. Les dégradations des albumines par les ferments protéolytiques, pepsine et papaine, vont rarement Jus- qu’à la prodution d’acides aminés du type tyrosine on tryptophane. Il ne se forme que des peptides peptones (mélanges de peptides) et ce sont ces peptides qui en présence d’acides aminés comme le glycocolle, lPala- nine, la leucine (de faibles quantités suffisent) réagissent vis-à-vis de la tyrosinase comme le font les peptides (anhydrides) à tyrosine de Fischer, en présence des mêmes acides aminés. Les caractères donnés par Harlay au vert pepsique et papaique, produit d’oxydation du prétendu chromo- gène, sont ceux du bleu tyrosique obtenu à partir du tyrosine-anhydride : insolubilité dans le chloroforme et l'alcool, solubilité dans l'acide acétique, rougissement vis-à-vis des alcalis, etc. Tous ces caractères sont en effet obtenus aussi à partir du pigment qui résulte de l’action de la tyrosinase sur les peptides à tyrosine en présence des acides aminés. Le chromogène dont parle M. Harlay ne saurait être vraisemblablement qu’un peptide à tyrosine du type de ceux étudiés par nous ci-dessus. Parmi les produits de l’hydrolyse des albumines par l’eau ou les ferments se trouve un corps três voisin de la tyrosine (oxyparaphénylalanine) la phénylalanine qui n’en diffère que par un OH en moins. Nous pen- sions au début que la spécificité de la tyrosinase était fonction du groupe amino-acide lié au noyau benzé- 186 NOUVELLES RECHERCHES nique. Cela étant, on pouvait espérer voir la phényla- lanine réagir vis à vis de la tyrosinase. Or, nos expé- riences prouvent le contraire ; ce corps reste inaltéré en présence de la tyrosinase. il devenait donc très improbable que la spécificité de la tyrosinase dépende exclusivement du groupe alanine comme amino-acide. Il paraissait au contraire tout indiqué de chercher cette spécificité dans la position réciproque des groupes OH et amino-acide. En suppo- sant que ce dernier, l’alanine serait indifférent, on pouvait imaginer de le remplacer par un groupe méthyle ou éthyle. Parmi les corps de cette catégorie qui méri- taient une attention spéciale nous avions tout d’abord des produits de la dégradation des albumines. On sait que la tyrosine est dégradée successivement en : p.-oxyphénylaminopropionique (acide) C;H,.0H.CH,CH.NH,.CO0H p.-oxyphénylpropionique C;H,OH.CH,.CH,.COOH p.-oxyphénylacétique C;H,OH.CH,.COOH p.-oxybenzoïque C;H,OH.CH(OH).COOH p.-crésol C;H,0H.CH, phénol C,H,0H Parmi ces corps l’un surtout le p-crésol méritait d’être étudié dans ses rapports avec le ferment oxydant la tyrosinase. Nous avons alors comparé l’action de ce ferment sur les trois isoméres 0.-m.-p. crésol. La tyro- sinase oxyde les trois mais très inégalement. Si on en dissout dans l’eau une quantité égale (‘/,,) on voit que les mêmes quantités de tyrosinase produisent une action très forte sur le p-crésol, moins forte sur le m-crésol plus faible encore sur l’o-crésol. Le p-crésol se colore presque immédiatement en jaune puis en jaune d’or et enfin le liquide se trouble et se colore en jaune brun. SUR LES FERMENTS OXYDANTS. 187 Dans ies mêmes conditions le m-crésol se colore en jaune d’or tandis que le o-crésol prend une teinte rose jaunàtre. Le système hydroperoxyde-peroxydase (image de la laccase) fournit en présence d’une solution de para crésol un corps blanc, lourd, insoluble dans l’eau ; le m-crésol un corps rose chair ou un peu sale, l’o-crésol donne rapidement un corps brun foncé. La spécificité de la tyrosinase se marque donc par une série de réactions très différentes de celles que four- nit le système peroxydase-hydroperoxyde (= laccase). On ne pourra plus dire désormais que la tyrosinase a pour seule action spécifique connue d’oxyder la tyro- sine, elle oxyde aussi les homologues du phénol et plus particulièrement ceux qui ont, comme la tyrosine, leurs chaînes latérales en position p. Ainsi nous arrivons à définir la tyrosinase, ce qui n'avait pas été fait auparavant. Sa spécificité est done fonction de certaines structures du corps à oxyder. De même que la réaction de Millon‘ n’est pas spécifique pour la tyrosine mais qu’elle s'obtient avec tous les dérivés du benzène dans lesquels un seul H est rem- placé par un OH (crésol) gaïacol, eugénol. Le ferment oxydant, la tyrosinase, est actif vis-à-vis des dérivés du benzène homologues du phénol qui ont comme la tyro- sine, outre une chaine latérale, un OH attaché directe- ment au noyau benzénique et plus particulièrement en position para. ! Baumann, Ber. d. d. Chem. Ges., Bd. XII, p. 1450 (1879). Salkowski, Ibid. XIII, 1891, 2217 (1880). 188 NOUVELLES RECHERCHES Le réactif de Millon' se comporte cependant d’une autre manière que la tyrosinase. Cette dernière est plus active vis-à-vis du dérivé p, moins vis-à-vis du dérivé m, et encore moins sur le dérivé 0; au contraire, le réactif de Millon oxyde mieux le m-crésol, puis le p- crésol, et moins rapidement l’o-crésol. Les crésols sont particulièrement sensibles au réactif de Millon. Pour terminer nous ajouterons que la réaction de la tyrosinase sur le p-crésol est si rapide et si intense qu’elle peut devenir un moyen excellent pour recher- cher ce ferment. Cette réaction est beaucoup plus démonstrative que celle de la tyrosine car la solubilité du p-crésol étant beaucoup plus forte que celle de la tyrosine, le produit d’oxydation apparait plus vite. Enfin comme la réaction de la laccase sur le p-crésol (ou de son image le système hydroperoxyde-peroxydase) se traduit par la formation d’un corps blanc, il n’y a pas de confusion possible avec ce second ferment oxy- dant alors même que le p-crésol serait un peu peroxydé. La peroxydase qui accompagne souvent la tyrosinase agissant dans un autre sens que la tyrosinase il n’y aura ni superposition de réactions ambiguës ni amoindrisse- ment de la réaction. On peut en outre augmenter singulièrement la sen- sibilité de ce réactif. Il suffit d’ajouter du glycocolle à la solution de p-crésol. Très rapidement, sous l'in- fluence du ferment oxydant la coloration devient rouge- cerise intense. L’alanine, la leucine et d’autres acides aminés comme la phénylalanine exercent une action analogue. Seulement, avec le glycocolle la coloration 1 O. Nasse, Sitzb. Halle, 31 mars 1879 et Pflügers Archiv., Bd. LXXXIIL, 361 (1901). — W. Waubel, Zeitschr. f. angewandte Chemie, 1900, p, 1125. SUR LES FERMENTS OXYDANTS. 189 passe au violet, puis au bleu outremer avec une belle fluorescence rouge. Le phénol se comporte d’une manière analogue. Bourquelot ‘ a déjà étudié l’action du ferment oxy- dant des champignons vis-à-vis de beaucoup de phénols et d’amines aromatiques. Malheureusement cet auteur n’a jamais nettement séparé l’action spécifique de la laccase de celle de la tyrosinase. Moins affirmatif que Bertrand qui a montré l'indépendance des deux ferments Bourquelot (p. 895 1. c.) conclut : «Il y aurait peut être deux ferments (dans le ferment oxydant des champi- gnons). Je crois cependant prudent de ne pas me prononcer définitivement sur ce point. » Dans sa note sur l'emploi du gaïacol comme réactif des ferments oxydants ce même auteur admet qu’il peut exister : (ferment oxydant des champignons). 1° Des liquides qui possèdent à la fois la propriété de bleuir le gaïac et rougir le gaïacol et noircir la tyrosine. 29 Des liquides possédant les deux premières pro- priétés et pas la dernière. 3° Des liquides (ferment de la pomme de terre, suc de ce tubercule obtenu directement) qui ne possèdent que la première propriété. A cette subdivision nous ferons les objections sui- vantes: Le Russula delica contient de la laccase et de la tyrosinase ; la laccase bleuit le gaïac et rougit le gaïacol ; la tyrosinase agit sur la tyrosine — le suc ancien du Russula delica perd la propriété d’oxyder la tyro- sine mais conserve sa laccase — quant au suc de pomme de terre préparé comme l'indique Bourquelot il ne contient plus ni laccase ni tyrosinase ; il ne reste plus que la peroxydase. 1 Soc. biolog. 1896, p. 811, 826 ; Id. C. R. vol. 123, 424, etc. 190 NOUVELLES RECHERCHES Ce dernier ferment agit sur le gaïac vieilli ou finit par agir sur l’émulsion de gaïac parce que, celle-ci se peroxydant. la position peroxydée sert d’intermédiaire pour le système peroxydase-hydroperoxyde nécessaire pour le bleuissement du gaïac. Notre tyrosinase extraite des pelures de pomme de terre ne contient pas de laccase mais de la tyrosinase et de la peroxydase. Nous n’avons pas encore pu pousser assez loin ces recherches sur la spécificité pour pouvoir dire dès main- tenant quels sont toutes les catégories de combinaisons que peut oxyder la tyrosinase (en l'absence de toute laccase). Mais nos expériences sur l’action de la tyro- sinase sur les crésols comparée à celle du système laccase (hydroperoxyde-peroxydase) sur les mêmes corps, nous montre nettement cette spécificité comparée à celle de laccase (—hydroperoxyde-peroxydase). De tout ce qui précède il résulte : 1° La tyrosinase est un ferment oxydant spécifique qui ne peut être remplacé par le système peroxydase- hydroperoxyde. 20 Son action en fonction de sa concentration peut être exprimé par la formule (ax H b). Cette action est donc analogue à celle de la laccase (Chodat). 3° Elle est détruite à une température voisine de 65°. 4° Son action s’accélère avec la température (hyper- bole) ; il n’y a pas d’optimum. 5° Son action sur la tyrosine pure se marque par une coloration rose qui passe au violet puis vire au noir (Gessard). 6° Cette action est diminuée par la présence des acides aminés tels que glycocolle, alanine, leucine, etc. l SUR LES FERMENTS OXYDANTS. 191 7° Les anhydrides peptiques tels que glycyltyrosine- anbhydride et tyrosine-anhydride sont faiblement oxydés par la tyrosinase et fournissent des corps jaunes, jamais rouges et qui ne virent pas au noir. 8° Ces anhydrides prennent si on les additionne d'acides aminés comme glycocolle, alanine ou leucine la coloration rouge caractéristique de la tyrosine. 9° Cette coloration rose passe avec le temps au bleu- vert lorsqu'il s’agit d’un mélange de glycinetyrosine- anhydride et de glycocolle, au rouge si le corps ajouté est l’alanine, au brun foncé si ce corps est la leucine. 10° Par la tyrosinase on peut déceler la présence de la tyrosine dans les produits de la peptolyse dans la mesure ou cette action n’est pas atténuée par d’autres acides aminés. 11° On peut reconnaître des peptides à radical tyro- sine dans les produits ultimes de la digestion peptique (pepsine-acide chlorhydrique) par l'addition de glyco- colle ou d’autres acides aminés et de la tyrosinase (coloration rose) puis variée (vert-olive, bleu aigue- marine) selon les acides aminés présents. 12° L’accéleration produite par l’addition de glyco- colle aux peptones tryptiques traitées par la tyrosinase permet de reconnaitre l’existence de peptides à côté des acides aminés. 13° Le glycocolle ajouté à l’albumine ou à la peptone favorise la production rapide de peptides ou d’amino- acides par le ferment tryptique. 14° Ces méthodes permettent d'analyser par un nou- veau procédé le phénomène de la peptolyse et recon- naître l'apparition des peptides. COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIETÉ NEUCHATELOISE DES SCIENCES NATURELLES Séance du 17 mai 1907. Spinner. Inflorescence de Primula officinalis. — Rougemont. Obser vations botaniques et entomologiques dans la Suisse italienne. M. le prof. SPinxer fait une communication sur l’« In- florescence de Primula officinalis >. Ses observations por- tant sur environ 2000 exemplaires l’ont conduit à des ré- sultats différents quelque peu de ceux qu'a obtenus M. Chodat (voir Principes de botanique page 655). Il a obtenu deux maxima correspondant aux nombre de fleurs 5 et 8. Il ne croit pas avec M. Chodat qu'il s'agisse d’augmenta- tions périodiques, mais bien d’une courbe continue dont les sommets sont en relation directe avec les cycles fo- liaires 1/s, ?/s, */s, ‘/us, etc. En outre il a remarqué que le nombre des fleurs est en relation étroile avec la fertilité du terrain, plus celui-ci est maigre plus le nombre des rayons de la fausse ombelle est réduit. La courbe calculée donne un maximum près de 8 rayons avec le 15 °) des fréquences totales. M. le pasteur de RouGEMmonNT rend compte de ses obser- vations botaniques et entomologiques dans la Suisse ita- lienne. Il fait remarquer entre autres les différences existant entre la région de Lugano et celle de Locarno, la première sur terrain calcaire en plein versant italien, l’autre dans les schistes cristallins participant encore à la flore des Alpes auxquelles elle s'appuie. SOCIÉTÉ NEUCHATELOISE DES SCIENCES NATURELLES. 193 Séance du 1e* juin, avec fête du centenaire d'Aqgassiz. Bugnion. Fulgora maculata de Ceylan. — Girardin, Etudes glaciolo” giques depuis Agassiz. — Schardt. Géologie du Vully. M. le prof. BuGnion. de Lausanne, parle du Fulygora ma- culata de Ceylan dont il décrit l'anatomie détaillée. M. le prof. GiRARDIN, de Fribourg, résume ensuite tout le chemin parcouru par les Etudes qglaciologiques depuis AGassiz. M. le prof. ScHarpr, de Neuchâtel, présente une commu- nication sur la Géologie du Vully. Cette géologie est très simple. La colline est formée de mollasse marine plus ou moins tendre alternant avec des couches marneuses et portant quelques restes glaciaires et lacustres. Le bloc erratique connu dans la contrée sous le nom de « Palais roulant » portera dorénavant le nom d’Agassiz. Séance du 14 juin. Clerc. Blocs erratiques de l’Oural. — Schardt. Gisement de terrain tuffeux à St-Blaise. Il est lu un travail de M. Onésime CLERC, prof. à Iéka- térinebourg (Russie) sur les Blocs erratiques de l’Oural. L'auteur cherche à démontrer le rôle important qu'ont joué et que jouent encore ces blocs comme lieux de cultes ou de sépulture chez les sauvages qui les croient tombés du ciel. M. le prof. Scaror fait une communication sur un gise- ment de terrain tuffeux à St-Blaise. En avril, il a été dé- couvert une pierre tombale romaine sous deux mètres de roche tuffeuse très terreuse. Cette pierre placée sur le sol a été recouverte depuis par les dépôts calcaires du ruisseau de la Golette qui serpentait alors dans les gazons de la colline, La couche tuffeuse a cessé de s’accroitre dès que ce petit cours d’eau a été canalisé pour servir de force motrice. ARGHIVES, t. XXIV. — Août 1907. 14 COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE DES SCIENCES NATURELLES Séance du 17 avril 1907. E. Chuard. Réduction au minimum des traitements cupriques de la vigne. Nouveau produit pour la lutte contre le mildiou. — C. Rœæs- singer. Coupes géologiques dans la région de Caux. — F.-A. Forel. Variations de grandeur des glaciers des Alpes suisses. — Paul-L. Mercanton. Regélation de Tyndall. E. Cuuvarp. Traitements cupriques de la vigne. La réduction au minimum de la quantité de cuivre em- ployée aux traitements cupriques contre le mildiou est désirable à plusieurs égards, et ce n’est pas sans de bonnes raisons qu'on cherche à la réaliser, sans toutefois, cela va sans dire, diminuer l'efficacité des traitements. En pre- mier lieu c’est la question du prix de revient qui est à considérer. Avec les prix actuels du cuivre et par consé- quent de ses composés, la dépense occasionnée au vignoble par la préparation des remèdes cupriques devient très sen- sible. Pour le vignoble vaudois, elle peut s’évaluer à envi- ron fr. 400.000 annuellement. D'autre part, cetle diffusion de cuivre dans le sol, où il est soustrait pour jamais aux besoins de l’industrie et de la civilisation actuelle, n’est pas non plus un fait négli- geable. Pour ceux qui ne se bornent pas à envisager l'in- térêt immédiat et qui songent aussi à l'avenir, même lointain, cette dispersion d’un métal si indispensable est de nature à suggérer quelque inquiétude, et il est certai- nement désirable qu’on limite dans la mesure du possible SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 195 cette consommation qui n'est suivie d'aucune récupération. Enfin, on ne voit pas non plus sans inquiétude le sol de nos vignobles s'enrichir peu à peu d’un métal, dont on connait les propriétés dangereuses à partir d’une certaine proportion. La plus grande partie en effet du cuivre dépensé pour les traitements contre le mildiou demeure fixée au sol. Nous avons institué quelques recherches en vue d'établir la proportion de ce métal actuellement acquise à la couche superficielle et nous avons pris à cet effet comme exemple la vigne du Champ-de-l’Air, qui sert dès 1886 aux expé- riences de la Station viticole. Nous avons constaté par l'analyse la présence, dans la couche arable (20 cm. de profondeur), de 0.035 gr. de cuivre métallique par kilo- gramme. C’est donc déjà une proportion appréciable. Si nous recherchons le rapport entre ce chiffre et la quantité totale de cuivre dépensé, nous pouvons l’établir en nous aidant des documents dont nous disposons concernant les traitements auxquels la dite vigne a été soumise, de 1886. jusqu'à fin 1906. En nous basant sur ces données, nous avons calculé que la quantité totale de cuivre répandu sous forme de traitements cupriques divers, est d'environ 26 grammes au mètre carré. Pour rapporter ce chiffre au kilogramme, nous avons déterminé le poids du décimètre cube de terre, et ensuite le poids de la couche superficielle dans laquelle nous avions prélevé notre échantillon d’ana- lyse. Cette couche. pour une surface de 1 m°? et une pro- fondeur de 20 cm.. pèse 360 kilogrammes. Si les 26 gr. de cuivre répandu de 4886 à 1906 étaient demeurés entièrement fixés dans cette couche, celle-ci devrait donc doser 72 milligrammes de cuivre. Nous en avons retrouvé 35, soit à peu près la moitié. Le surplus se trouve sans doute en grande partie dans la couche plus profonde, où du reste plongent aussi les racines ; peut- être une partie est-elle éliminée par les eaux d’infiltra- tion ; c'est une constatation encore à faire. CruarD. Nouveau produit pour la lutte contre le mildiou. Dans les recherches que nous poursuivons depuis long- 196 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. temps en vue de diminuer la consommation des sels de cuivre, notre attention a été attirée sur un produit nouveau, qui n’est pas encore dans le commerce, et duquel nous espérons pouvoir tirer parti dans la lutte contre le mildiou. Il s’agit du produit qui résulte de l'attaque d’une anode de cuivre par le chlore provenant de l’électrolyse d'une solution de chlorure de sodium, dans le procédé de fabri- cation qui fait l’objet des brevets de M.iGranier, ingénieur français. Ce procédé donne, à côté de la soude caustique, un sel de cuivre pratiquement insoluble dans l’eau, que l’auteur appelle chlorure cuivreur et qui, dans son idée, est destiné à être transformé en sulfate de cuivre, par action de l'acide sulfurique. Nous avons étudié de plus près ce produit dénommé chlorure cuivreux, et constaté aisément qu’en réalité c'est un oxychlorure où un mélange d’oxychlorures, dont la composition répond à peu près à celle du composé CuCl,. 3 CuO. 3 H,0 qui constitue le minéral et minerai de cuivre appelé atacamite. Le produit brut que nous avons eu à disposition dose à l’état sec 56,2 0/, de cuivre et16,72°/, de chlore. L’oxychlorure pur et anhydre devrait doser 68.1 ° de cuivre et 19,04 de chlorure. Ce composé nouveau, au moins comme produit industriel qui constitue une poudre vert-clair, légère, demeurant longtemps en suspension dans l’eau, présente des pro- priétés d'adhérence qui ont immédiatement fixé notre attention. Nous nous sommes demandé si ces propriétés ne se- raient pas utilisables pour la lutte contre le mildiou, qui nécessite des composés cupriques très peu solubles, ou même pratiquement insolubles, comme l'hydrate de cuivre de la bouillie bordelaise, mais demeurant fixés à la feuille, formant en quelque sorte des provisions où l’eau de pluie ou de rosée prend successivement les quelques millio- nièmes suffisant à empêcher la germination des spores. Nous avons donc institué, au printemps 1906, quelques essais de traitement avec une bouillie à l'oxychlorure, en employant des doses très faibles de ce produit, 200 gr. à SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 197 l'hectolitre, correspondant à un peu plus de 100 gr. de cuivre métallique; la bouillie à 2 °/, de sulfate renferme 500 gr. de cuivre à l'hectolitre. Comme chacun le sait, l’année 1906 n'a pas été une année de mildiou, heureusement. Notre expérience est donc demeurée forcément incomplète. Nous avons néanmoins pu constater les faits suivants : 1° La vigne ne souffre aucunement de l'application du nouveau produit, à la dose que nous avons employée et même à dose plus forte. 2° Le produit marque suffisamment sur la feuille pour qu'on puisse contrôler le traitement. Les traces sont ce- pendant moins apparentes qu'avec la bouillie bordelaise. 3° En ce qui concerne l’adhérence, on a retrouvé, après la vendange. 1,76 milligrammes de cuivre par feuille, tan- dis qu'une parcelle voisine traitée au verdet dosait 2,93 milligr. Si on tient compte que la proportion de cuivre appliquée avec le verdet était environ 2? ‘2 fois celle ap- pliquée avec l’oxychlorure, on peut conclure que l’adhé- rence de ce dernier est très remarquable. 4° Enfin les ceps visités un à un n'ont montré aucune atteinte de mildiou. Il en était de même, il est vrai, de la vigne tout entière, quel que fût le traitement appliqué, et l'expérience à ce sujet n’est pas concluante, étant donnée la rareté du mildiou en 1906. Il faut noter cependant que les vignes non traitées ont en général présenté des atta- ques, au moins visibles, sinon graves. M. G. RŒsSsiNGER. Coupes géologiques dans la région de Caux, 1° En suivant le sentier de Caux aux Rochers de Naye, depuis Raveyres jusqu'à la Veraye, on traverse l’anticlinal de la Dent de Merdasson. Ce pli se révèle ici comme un simple anticlinal isoclinal sans contacts anormaux impor- tants, avec un noyau de Rhétien et deux flancs bien con- servés formés de Lias. Le Rhetien marno-calcaire affleure dans l’angle rentrant du sentier, sous Crêt-di-Bau. Le Lias inférieur calcaire a deux niveaux : l’inférieur compact, le 198 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. supérieur siliceux, séparés par des schistes foncés. Toutes ces différentes roches se retrouvent aussi bien dans le flanc renversé que dans le flanc normal du pli. Le Lias supérieur schisteux du flanc nord affleure au sud-est de Raveyres, et enfin dans la carrière même de Raveyres on constate le Dogger, alternats de calcaire bréchoïde ou ooli- thique et de schistes, qui ont livré Lytoceras tripartitum. Aptychus lamellosus ? Phylloceras sp. Le noyau rhétien se retrouve près du Z de Chamossalaz (carte Siegfried) où il contient des Bactryllium. Le Lias inférieur compact forme une charnière convexe au nord- ouest, sur le flanc nord de la Dent de Merdasson, à l’alti- tude de 1750 m. environ, où la carte indique des rochers. Ce calcaire a fourni ici Lima luberculata, Pecten sp., etc. Au bout est et immédiatement en dessous de l’affleurement pointe le calcaire siliceux, et cette même dernière roche forme tout le sommet de la Dent. 2° La ligne de chevauchement bien connue qui franchit la Baye-de-Montreux à quelque deux ou trois cents mètres en amont du Pont-Bridel, se dirige, à partir d'ici. vers le sud et non vers le sud-ouest ou le sud-sud-ouest. En effet, à une cinquantaine de mètres à l’ouest du point où le torrent de Nermont rencontre le chemin de Clerbaye au Gresalley et sur le chemin même, on constate entre le Rhétien renversé et le Lias supérieur quelques blocs cal- caires du Lias inférieur. Au contraire en descendant le torrent jusqu’à la route de Glion-Les Avants on rencontre seulement une grande épaisseur de Lias supérieur nor- malement superposé à une voûte de calcaire siliceux du Lias inférieur. Le Lias supérieur a livré près de sa base Harpoceras serpentinum. De même, plus au sud-ouest encore le torrent des Vaunaises entre la route de Glion- Les Avants et le Lias inférieur d’en-dessous de Clerbaye, montre une voûte de Trias recouverte en aval et en amont de Rhétien à Avwicula contorta, sans trace de chevauche- ment. M. F.-A. FOREL présente son rapport annuel sur les va- riations de grandeur des glaciers des Alpes suisses. D'après SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 199 les observations des agents forestiers cantonaux, réunis par l'Inspecteur fédéral des Eaux et Forêts, il n’y aurait eu, dans l’ensemble des glaciers suisses, de signe de crue constaté que chez: Le Dard, le Scex-Rouge, le Prapioz, des Alpes vau- doises ; l'Eiger, le Blümlisalp, le Kandersfirn, des Alpes bernoises ; Le Firnälpeli, de l'Obwald ; Le Piz-Sol et le Sardona, des Alpes saint-galloises. Ces deux derniers étaient déjà signalés comme étant en crue l’année dernière ; ils sont dans un état de crue pro- bable. Pour les autres, l'observation de crue étant la pre- mière, ils doivent être qualifiés comme étant en crue douteuse. Aucun glacier n’est en crue certaine. La grande généralité des glaciers suisses est en décrue. M. Forel appelle étage l'état de minimum absolu de longueur du glacier. Dans les variations de grandeur du glacier, il y a deux stades pendant lesquels règne un équi- libre approximatif entre le débit d'écoulement et l’ablation de la glace ; on les désigne sous le terme d’état station- naire du glacier, soit en stade de maximum, soit en stade de minimum. Dans ces stades seulement, le facteur abla- tion, dû aux faits météorologiques de variabilité rapide, devient prédominant, et les allures du glacier prennent un caractère d'irrégularité spéciale: le sens de la variation change fréquemment et alterne presque chaque année. Ces allures caractéristiques permettent de reconnaitre l’état stationnaire du glacier en stade de minimum, l’étiage du glacier. Cet étiage est d’un haut intérêt scientifique en ce qu'il indique l’état d'équilibre climatique entre les fac- teurs de production et de destruction des glaciers. La po- sition du front du glacier en état d’étiage permet donc des comparaisons utiles pour les variations possibles du climat; elle devrait donc être notée attentivement et conservée dans des documents cartographiques de signification assu- rée, à l’usage de nos successeurs des siècles prochains. M. Pauc-L. MERCANTON a tenté de répéter avec le bismuth l'expérience de la regélation de Tyndall. Cette expérience 200 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. repose, comme on sait. sur l’abaissement du point de fusion de la glace d’eau par la compression. Un fil mé- tallique mince, chargé d’un poids, chevauche le bloc de glace, et s'y enfoncant graduellement, le traverse bientôt complètement sans le couper. les lèvres de la coupure se ressoudant solidement derrière le fil, La substance liquifiée par la pression sous le fil se solidifie au-dessus de lui, où la compression cesse. On peut, en s'appuyant sur la Thermodynamique, cal- culer le taux d’abaissement du point de fusion avec la pression ; on trouve 0,0075° C. pour l’eau et quelque 0,0035° C. pour le bismuth. La difficulté principale avec ce dernier corps est de le maintenir à sa température de fusion, 267°. Les expériences de M. Mercanton ont été faites sur des bâtons de bismuth récemment fondus, de 4 cm. de diamètre, dans une enceinte chauffée électriquement. Un fil de fer de 0,3 mm. de diamètre été chargé d’un poids allant jusqu’à 3 kg., permettant une pression de 100 atmosphères. Le résultat commun à toutes les expériences a été ce- fui-ci : Le bloc a été coupé dans toute sa largeur. Les lèvres de la coupure ne se sont pas refermées. Le fil de fer s’est recouvert par places de Bi fondu et des traces de fusion se sont montrées sur Son passage. Il parait bien, d’après celà, qu'il y a eu fusion locale du métal sous l’effet de la pression, mais pas de regélation bien nette. L'expérience vaudrait la peine d’être reprise sur de gros blocs de bismuth, en opérant lentement, à température bien constante. Séance du 15 mai. F.-A. Forel. Les eaux lacustres au point de vue de l'alimentation. — $S. Thomas. Sporulation de diatomées. M. F.-A. FoREL étudie les eaux lacustres au point de vue de l'alimentation des villes. Il rappelle qu’elles sont em- SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 201 ployées, à satisfaction, à Genève ; les seuls accidents, épi- démies de typhoïde de 4881 et de 1884, qu'on ait eu à leur attribuer étaient dus à une mauvaise installation, qui à été corrigée depuis lors. Au lac de Constance, trois villes vont chercher leur ali- mentation d'eau dans le Bodan, où les pompes l’aspirent à 35-48 m. de profondeur : à St-Gall (Rorschach), où l’eau est filtrée sur le sable avant d’être refoulée dans les réser- voirs de la ville, à Romanshorn et à Constance où elle est consommée en nature, sans filtration. La filtration est nécessaire ou opportune à Rorschach par le voisinage des bouches du Rhin, dont les eaux, terreuses en été, rendent trop souvent opalines les eaux du lac; à Romanshorn et à Constance, elle est inutile: les seules circonstances où les eaux soient louchies pendant un ou deux jours sont les cas de déversement, dans le tac, des eaux des affluents débordés, salies par de l’alluvion. Dans ce cas, l’opales- cence des eaux pompées dans le lac est due à de l’alluvion minérale impalpable, parfaitement innocente, La prise d’eau des canaux d'aspiration est relevée à 5 m. au-dessus du sol, pour éviter l'entrée des eaux allourdies par l’alluvion qui s’écoulent dans la profondeur. le long des talus du lac; cette hauteur de 5 m. est suffisante, cela est démontré par l'absence de louchissement des eaux pompées, alors même qu'une tempête de fortes vagues à soulevé la vase du rivage et sali les eaux littorales. La surveillance de la qualité des eaux par l'étude des germes organiques et des impuretés ammoniacales a donné des résultats très satisfaisants. Dans ces trois stations du lac de Constance, les eaux lacustres, plus douces, plus pures, de température pres- que constante, sont jugées, expérience faite, très supé- rieures comme eaux d'alimentation aux eaux de sources qui sont beaucoup plus dures. Des analyses chimiques faites à Constance en 1903, par différence entre le résidu sec et le résidu calciné, il résulte que la valeur des eaux du Bodan, en matières organiques dissoutes, est de 31 milligrammes par litre. 202 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. M. S. Thomas parle de la sporulation des diatomées. l’un des {rois modes de reproduction de ces charmantes petites algues. Les preuves du premier mode, la scissipa- rité, abondent dans toutes les collections dans les récoltes fixées : Biddulphia, Isthmia, Melosira en chainons. Le deuxième mode est la copulation, que l’on ne voit presque jamais dans les récoltes fixées, deux diatomées se fusionnent et donnent naissance à un sporange duquel sort une diatomée complète, qui a recouvré la grandeur primitive de l'espèce. Le troisième mode, la sporulation. est une véritable re- production par germes. Elle a été longtemps plutôt sup- posée que prouvée ; elle rendait compte de la réapparition annuelle ou semestrielle de certaines espèces dans cer- taines localités où on re les retrouvait pas entre temps. Cependant, Rabenhorst {Die Süsswasser Diatomaceen) en 1853 déjà, publiait une observation précise qui eût dû diriger les recherches sur ce point. Mais elle n’attira point l'attention parce qu'elle se heurtait aux théories en vogue alors. MM. Lanzi et le comte Castracane publièérent beau- coup d'observations montrant la juxtaposition de certaines diatomées avec des corpuscules plus petits, mais sans par- venir à établir d’une manière irréfutable que ces corpus- cules fussent des germes de diatomées. Ce n’est qu’en décembre 1902 que M. le professeur Bergon eut la bonne fortune de se trouver, à Arcachon, en présence d’une spo- rulation du Bidd. Mobiliensis si active qu’on voyait toutes les phases de la formation des microspores. M. Bergon a rendu compte de sa découverte dans le Bulletin de la Société scientifique d'Arcachon, au commencement de 1903. D'autres observations subséquentes de MM. Bergon et Peragallo ont confirmé ces résultats. En 1904, Gran (fauna artica) et Karsten (Mém. de la Soc. Bot. de Berlin) ont publié des observations analogues. D'une façon générale, le phénomène se passe comme suit (dit M. H. Peragallo, dans le Bull, de la Soc. biol. d'Arcachon 1906, article reproduit par le Microgr. préparat. de M. Tempère, juillet 1906) : « Une cellule se divise et les deux masses plasmiques SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 203 » s'entourent d'une membrane hémiglobuleuse rigide et » peu silicifiée, dont les convexités sont tournées l’une » contre l'autre. — Ce sont les sporanges — dans le con- » tenu se divise en spores de nombre pair (2, #4, 8, 16, » 32), qui s'arrondissent en se multipliant. Chaque divi- » sion de spore est précédée de la division du noyau. A » la division de 46 en 32, les spores s’animent, elles sont » alors munies de deux flagellums dont les mouvements » font sortir les spores hors du sporange. » Il est à désirer que ces observations, jusqu'ici limitées aux diatomées marines, puissent être renouvelées sur des diatomées d’eau douce, cultivées d’après la méthode du D* Miquel et par des ensemencements sectionnés, de ma- nière à faciliter l'étude d’une seule espèce isolée. Il fau- drait d'abord se limiter à l'étude des Pinularia et des grandes Cymbelles, des Cymatopleura et des Campylo- discus noricus, plus faciles à se procurer et à observer. (Voir dans le Diatomiste de M. Tempère la composition des liquides nourriciers et les précautions à prendre pour cette étude.) Assemblée générale du 4°* juin tenue à Môtiers (Vully) en l'honneur de L. Agassiz, natif de cette localité. La séance s’ouvre au temple de Môtiers, sous la prési- dence de M. Musy (Fribourg). M. Mayor, pasteur à Môtiers, prononce un discours sur la personnalité d’Agassiz el ses idées philosophiques. Puis M. Edouard Bueniox parle des Fulgores de Ceylan, avec croquis, photographies et spécimens à l'appui. { Vorr aux Mémoires.) M. GirarDiN (Fribourg) retrace les progrès de la glacio- logie depuis Agassiz. Enfin M. H. Scuarpr (Neuchâtel) décrit la constitution - géologique du Vu!ly. Par acclamations, on adopte deux propositions tendant à attribuer à un gros bloc erratique du Vully le nom de Bloc Agassiz et à envoyer à Alexandre Agassiz (Cambridge U. S. A.), fils de Louis Agassiz, un télégramme de félici- tations. BULLETIN SCIENTIFIQUE PHYSIQUE P. Weiss ET A. COTTON. MESURE DU PHÉNOMÈNE DE ZEEMAN POUR LES TROIS RAIES BLEUES DU ZINC, Journal de phy- sique, livraison de juin 1907. Les raies du zinc que les auteurs ont étudiées sont les trois raies bleues bien connues dont les longueurs d'onde en unités d’Angstrüm ont, d’après Kayser et Runge, les valeurs : ) = 4810.71, \ — 4722,96. À" — 4680,33. A chacune de ces raies correspond, comme on sait, une série secondaire. Ils se sont proposés de mesurer les intervalles entre les composantes de ces raies modifiées par le champ ma- gnétique pour reconnaitre si l'écart entre elles varie proportionnellement à l'intensité du champ. Leurs conclusions sont les suivantes : L'effet Zeeman pour les raies bleues du zinc est con- forme aux règles de Runge et Paschen et varie proportion- nellement à l'intensité du champ. La valeur de la constante K — à (X)/HX° qui caractérise la grandeur du changement magnétique pour ces raies, et par conséquent pour toutes les raies de la deuxième série secondaire non seulement du zinc, mais aussi du cadmium, du magnésium, elc..…., est 1,875.10-* avec une erreur re- lative inférieure à 4 0/0. La quantité désignée ici par à (À) représente, en parti- culier, l'écart entre les deux composantes latérales de la raie 4680, qui donne dans le champ magnétique un triplet pur. Si l’on applique à ce triplet la théorie élémentaire de PHYSIQUE. 205 Lorentz, on en déduit, pour le rapport de la charge d'un électron à sa masse, les diverses quantités étant évaluées en unités électromagnétiques, et » étant la vitesse de la lumière : elm = 2r0K = 3,534 X 107, avec la même erreur relative. Orro LEHMANN. FRICK'S : HYSIKALISCHE TECHNIK, 7'e voll- kommen umgearbeilete und stark vermehrte Auflage, ELter Band, 1 Abteilung, mit 1#43 Fig. im Text, Braun- schweig, Vieweg u. Sohn. 1907. Nous avons déjà signalé cet ouvrage à nos lecteurs lors de l'apparition du 1° volume en 1904*, et avons relevé alors ses précieuses qualités. Le 3° demi-volume que nous annonçons aujourd'hui, est digne en tous points de ses devanciers et fait le plus grand honneur à la célèbre mai- son d'édition Vieweg et fils. Il est enrichi de 1443 figures d’une très fine exécution et de 3 grandes planches. Il cons- üutue un répertoire complet de physique expérimentale appliquée et cela dans le champ si vaste de l'électricité, qui s'étend tous les jours avec une si grande rapidité. A ce titre il est appelé à rendre les plus signalés services aux techniciens et à ceux qui sont chargés de leur enseigner la science qu'ils auront à mettre en pratique. Louis Duparc et Francis PEARCE. — TRAITÉ DE TECHNIQUE MINÉRALOGIQUE ET PETROGRAPHIQUE. Leipzig, Veit & C°, 1907. 516 fig. et 4 pl. Première partie : Les méthodes optiques. Le premiertome de l'ouvrage que MM. Duparc et Pearce présentent au public scientifique, fait bien augurer de la suite. Ce traité est appelé, nous le croyons, à avoir un certain retentissement dans le monde pétrographique et minéralogique. 1 Archives des sc. phys. et nat., 1904, t. XVIII, p. 524. 206 BULLETIN SCIENTIFIQUE. En parcourant ce premier volume, l’on a l'impression que les auteurs sont up to date; l'optique minéralogique, aux progrès de laquelle les auteurs ont du reste contribué pour leur bonne part, leur est familière. L'ouvrage a subi cette puissante influence et il n’est pas de démonstration qui ne soit en grande partie, ou même entièrement origi- nale. Les auteurs débutent par des considérations générales sur la théorie des ondulations et donnent en passant, une démonstration fort élégante et nouvelle de la composition des vibrations (parag. 43). La double réfraction est sérieu- sement étudiée. La forme des surfaces d’onde dans les cristaux à 2 axes, les équations donnant la valeur de l’an- gle des axes optiques en fonction des indices, sont soi- gneusemeut et élégamment démontrées. La lecture du chapitre concernant la réflexion totale (parag. 92-94) est tout à fait nécessairé à celui qui veut me- surer les indices de réfraction par celte méthode. Plusieurs considérations sont neuves. Le chapitre VI nous a un peu surpris au premier abord, car il traite des lentilles, des instruments d'optique, et, en particulier, des propriétés du microscope: mais après lecture faite, nous avons re- connu qu'il était réellement à sa place et condensait de nombreuses notions éparses et souvent introuvables ail- leurs. Le chapitre VIT traite des appareils de polarisation et en particulier du microscope de minéralogie et pétrographie. Les microscopes de divers fabricants sont étudiés et décrits. Nous devons dire que l’un des auteurs s’est occupé lui-même de l'établissement d’un type de microscope. Nous avons entre les mains depuis deux ans, un instru- ment semblable, et nous pouvons dire qu'il répond à tous les désidérata possibles. Les travaux en lumière conver- gente sont particulièrement faciles, grâce à l'excellent sys- tème optique. Le chapitre se termine par des recommandations sur le mode de centrage des microscopes. Nous arrivons avec le chapitre VIIL à l'examen des cristaux en lumière parallèle et aux biréfringences. PHYSIQUE. 207 Les diverses méthodes de mesures sont passées en revue et appréciées. On sait que la biréfringence maxi- mum que présente un minéral est un moyen de diagnostic précieux ; aussi les auteurs n'ont-ils rien négligé pour exposer ce chapitre avec tout le soin voulu, et ils donnent une belle planche en couleurs (tirée sur papier fort) qui montre, en abaque. les retards en millionièmes de mil- limètre, pour des épaisseurs variant de 0,01 à 0,06. rela- tifs à 450 minéraux principaux. La teinte qu'aura le miné- ral entre les nicols croisés, frappe les yeux à simple lecture. Les chapitres X et XI sont capitaux pour le pétrographe. Ils traitent des extinctions et des éclairements communs. Après avoir défini les extinctions et les lignes direc- trices. les auteurs montrent comment on peut établir la courbe d'extinction en zone. Ils exposent les trois mé- thodes : expérimentale, mathématique et stéréographique. Ils font voir que cette dernière est de beaucoup la plus commode et ils se servent de la projection stéréographique pour exposer par une méthode nouvelle l'étude des pro- priétés générales de ces courbes d'extinction en zone. Ces propriétés sont pénibles à démêler lorsqu'on se sert du calcul mathématique seul, tandis que la solution que donnent MM. Duparc et Pearce est légère et parle aux yeux. Ils démontrent que si l’on projète stéréographique- ment l’axe de zone au centre du plan fondamental, les deux axes optiques en deux points quelconques dans l’in- térieur du cercle fondamental, et, si l’on désigne d'autre part par + l'angle d'extinction par 2 + l'angle du tri- angle sphérique formé par la projection des grands cercles passant par l’axe de zone et les axes optiques, et par 4 l’angle que fait la face mobile avec la trace du plan directeur, 68° étant les angles compris entre l'axe de zone et les axes optiques, on obtient immédiatement une for- mule très simple, qui se lit d'elle-même sur le graphique, c'est-à-dire D — slere tang (tang 6 cas (w +- 2) + arc tang (ang 6" cos (a — »)| 208 BULLETIN SCIENTIFIQUE. L'angle d'extinction étant donné par cette équation, il devient alors très facile de discuter la courbe. Les auteurs montrent que dans le cas général il passe par un maximum facile à démontrer, en prenant la dérivée première de l'équation ci-dessus. La courbe est fermée, elle est asymétrique, elle représente le lieu des pôles de la ligne d'extinction, de même signe que la bissectrice de l'angle aigu des axes optiques, pour toute la zone. Elle passera toujours par le pôle de la bissectrice aiguë Ba, coupera le plan des axes optiques, ainsi que celui mené par l’axe NA et la même bissectrice, en deux points, m et p dont les positions sont indépendantes de l'angle 2V. Les auteurs démontrent ensuite dans quel cas cette courbe devient symétrique comment varient les maxima et minima, et comment le signe de la courbe fermée est influencé par la position de l'axe de zone relativement aux bissectrices. Cette discussion très approfondie, nous a frappé par sa rigueur, sa clarté d'exposition, et, si l’on peut s'exprimer ainsi, par sa maniabilité. C’est du reste la remarque générale que l’on peut faire sur cet ouvrage : clair et rigoureux. C Cette étude conduit naturellement aux extinctions dans les divers systèmes cristallins. Les parag. 234 et suivants relatifs aux macles, sont nouveaux et seront d’une utilité incontestable aux pétrographes. Le chapitre XII complète les méthodes de M. de Fedo- row: il les met au clair et les rend utilisables. Avec le chapitre XIII, nous arrivons à l'étude des cris- taux en lumière convergente. La discussion mathématique des isogyres y est faite par la méthode nouvelle de M. Pearce. Notons dans le chapitre que l'application des formules générales des auteurs les conduit, pour une sec- tion parallèle au plan des axes optiques, à donner une nouvelle méthode de fixer la position de la bissectrice aigüe par le déplacement des branches hyperboliques des iso- gyres. Nous avons ensuite l'étude de la mesure de l'angle des PHYSIQUE. 209 axes optiques. Les appareils servant aux méthodes géné- rales, directes et indirectes, sont minutieusement décrits. Les auteurs indiquent toutes les précautions à prendre pour obtenir de bons résultats selon la méthode employée. Nous arrivons enfin à la détermination des indices de réfraction. Cette partie de l'optique, dans laquelle les au- teurs sont passés maitres, est traitée d'une remarquable façon. Tous les procédés sont examinés, et, celui par la réflexion totale en particulier, est étudié d’une façon ma- gistrale. On verra que le réfractomètre de M. Pearce per- met la mesure exacte des indices, même sur de petites sections engagées dans une coupe mince. En gros, cet instrument est un réfractomèêtre Pulfrisch-Klein, mais le système optique est tel que par un microscope, on peut centrer et voir l’image réelle d’un petit cristal, et, en chan- geant simplement de lentille, l’on obtient la vision à l'in- fini, ce qui permet l'observation du phénomène de la réflexion totale. Dans ce même chapitre le pétrographe verra avec plaisir l'exposé de méthodes pratiques, rapides et suffisantes pour la détermination de N, des minéraux en coupe mince. Après un exposé convenable du pléochroisme et de la polarisation rotatoire, nous arrivons au chapitre XX « La détermination des minéraux en coupe mince » Aucun auteur ne s'était encore donné la peine de faire un exposé méthodique des différentes opérations optiques qu'il faut faire pour arriver à diagnostiquer un minéral en coupe mince. Les auteurs disent d’abord rapidement com- ment la coupe de roche se fait, puis ils étudient métho- diquement cette coupe sous le microscope. Disent com- ment on reconnaitra le système cristallin d'une section, comment on reconnaitra si la section est uniaxe ou biaxe. Ce qu'il faut faire en cas de macles, à quel moment et comment il faut utiliser les mesures de la biréfringence. Ils disent là où la lumière convergente est utile et là où elle doit être employée. Il est surprenant de voir avec quelle précision la mé- thode conduit au but, et ceci sur des fragments infimes 210 BULLETIN SCIENTIFIQUE. sans détruire le minéral, simplement en utilisant à fond les propriétés optiques des cristaux, si bien établies dans les chapitres précédents. Les géologues pétrographes se- ront reconnaissants aux auteurs d’avoir écrit ce chapitre qui leur rendra de signalés services. Le premier volume se termine par un exposé rapide de la photographie micrographique. Un appendice relatif à la projection stéréographique permettra aux personnes peu familiarisées avec la géomé- trie descriptive, de pouvoir construire facilement elles- mêmes les courbes d'extinction des minéraux à l'étude. — Nous estimons cet appendice très utile. En fermant le livre, nous avons eu le sentiment d’avoir lu une œuvre solide, durable et profondément scientifique, Un esprit rigoureux et clair a présidé à son établissement. L'exposition limpide de questions difficiles, l'emploi judicieux des graphiques et avec cela une remarquable légèreté de style, font de cet ouvrage un modèle du genre. Nous souhaitons vivement que ce traité de technique minéralogique et pétrographique de MM. Dupare et Pearce, devienne le vade mecum obligé et indispensable du miné- ralogiste comme du pétrographe. A. B. CHIMIE Travaux de chimie faits en Suisse. E. GRANDMOUGIN. ACTION DE L'HYDROSULFITE DE SOUDE SUR LES SELS DE DIAZONIUM; #"° communication sur l'hydrosulfite. {Berichte d. Deutsch. chem. Ges., T. 40, p. 422; Zurich, Polytechnicum.) Lorsqu'on introduit en refroidissant et en remuant la solution du sulfate de diazonium provenant de 93 gr. d'ani- line dans 250 gr. d'hydrosulfite de soude en suspension dans 250 cc. d’eau, il se forme divers produits. L'auteur a retiré par distillation avec la vapeur d’eau de la diazobenzène-imide dont la quantité correspond à ‘/« environ de l’aniline employée ; le résidu de la distillation CHIMIE. 211 lui a fourni la phénylbenzènesulfazide CHS.NH.NH.SO*.CSH5 dont le point de fusion est à 464°,5 (au lieu de 148-450 indiqué par d’autres observateurs) ainsi que du phénylhy- drazine-sulfonate de soude qui constitue le produit prin- cipal de la réaction (70 gr. environ). On obtient les mêmes résultats avec le chlorure de dia- zonium, Lorsqu'on introduit la solution du sel de diazonium dans la solution chaude d'hydrosulfite, il y a dégagement d'azote et d'acide sulfureux, avec formation de phénol prin- cipalement. ST. VON KOSTANECKI ET V. LAMPE. SCISSION DU NOYAU OXY- GÉNÉ DE LA CATÉCHINE. { Ber, d. deutsch. chem. Ges., 1. 40, p. 720: Berne 1907.) Lorsqu'on réduit l’éther tétraméthylique de la catéchine avec du sodium métallique en solution alcoolique, on ob- tient une huile soluble dans les alcalis, qui donne avec le sulfate de méthyle un éther méthylique bien cristallisé : l'analyse de cet éther à montré que le produit de réduction renferme 4 atome d'oxygène de moins et ? atomes d'hy- drogène de plus que l’éther tétraméthylique de la caté- chine. En s'appuyant sur la formule de la catéchine proposée par les auteurs dans un mémoire antérieur, on peut s'ex- pliquer cette réaction en supposant que le dérivé formé est le 2.4.6.3".4'.pentaméthory -3 -éthyldiphénylméthane ; l’'hydroxyle alcoolique de l’éther tétraméthylé aurait été éliminé et le noyau cumaranique ouvert avec addition de deux atomes d'hydrogène. Voulant s'assurer que les benz- hydrols peuvent être transformés, par l’action du sodium en solution alcoolique en diphénylméthanes, les auteurs ont réduit le benzhydrol par excellence et ont obtenu en effet d’une manière nette le diphénylméthane. En outre, l’éther triméthylique de la leuco-benzo-phloroglucine et l'éther pentaméthylique de la leucomaclurine ont aussi été transformées en 2.4.6.triméthorydiphénylméthane et en 2.4.6.3'.4'.pentaméthorydiphénylméthane. 212 BULLETIN SCIENTIFIQUE. Ce dernier dérivé renferme seulement un groupe éthyle de moins que l’éther pentaméthylique de la désoxy-hydro- catéchine (2.4.6.3".4".pentaméthoxy-3-éthyldiphénylmé- thane), ces deux composés se ressemblent à s’y méprendre, en sorte que le rapport entre la maclurine et la catéchine est rendu visible. E. GRANDMOUGIN. ADDITION A LA COMMUNICATION CONCERNANT L'ACTION DE L'HYDROSULFITE DE SOUDE SUR LES SELS DE DIAZONIUM. {Ber. d. deutsch. chem, Ges., t. 40 (1907), p. 858 ; Zurich, Polytechnicum). Dans une note récente, l’auteur a montré que dans l’ac- tion de l’hydrosulfite de soude sur les sels acides de dia- zonium, il y a principalement réduction en composés hy- draziniques qui donnent ensuite naissance par une réaction secondaire à la diazobenzène-imide et à la phénylbenzène- sulfazide. La coloration rouge que l’on observe est due sans doute à la formation d’un acide azobenzène-p-hydra- zine-sulfonique rouge. La substitution d’un groupe diazo par de l'hydrogène n'a pu être observée dans aucun Cas. L'auteur à constaté depuis que si l’on fait réagir les sels de diazonium sur l’hydrosulfite alcalin le groupe diazo est substitué par l'hydrogène et qu’il se forme, quoique avec un faible rendement, du benzène. La solution alcaline d’hydrosulfite se comporte donc comme la solution alcaline stanneuse et son emploi facile présentera sans doute de l'intérêt. 243 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES A L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE DE JUILLET 1907 Le 1e, pluie pendant toute la journée. 2, pluie dans la nuit et jusqu'à 8 h. du matin; pluie à 7 h. du soir; fort vent pendant la journée. 5, fort vent dans la soirée; à 10 h. éclairs à l'E.; quelques gouttes de pluie. 6, pluie dans la nuit ; fort vent pendant tout le jour: pluie à 10 h. du soir. 7, pluie le matin, jusqu’à 8 h. 8, pluie intermittente pendant tout le jour. 9, forte bise dans la journée. 11, depuis 9 h. du matin, très forte bise pendant tout le jour. 12, forte bise durant toute la journée. 14, forte rosée le matin ; très forte bise pendant le jour. 15, rosée le matin et forte bise pendant toute la journée. 18, forte rosée le matin ; le soir lueurs crépusculaires très intenses. 19 et 20, forte rosée le matin. 24, légère pluie dans la nuit, quelques gouttes à 2 h. du soir. 25, légère pluie à 10 h. du matin, pluie depuis 2 h. 40 m. du soir; à 3 h. orage sur le Jura, à l’W. allant au N.; éclairs et tonnerres. 27 et 29, forte rosée le matin. 30, fort vent le matin, jusqu'à 2 h. h. du soir, ensuite pluie ; à 2 h. 30 m. tonnerre à l'W. ARCHIVES, t. XXIV. — Août 1907. 0 0S 1C'eocl6'r EN 5 bi | Fan CAP] Re [0 F \T : 6°r | 5L 9 | | 0£"0 + |-c6'72 9182 |LL'Le Ce" Re stop MS Pr [9 | à "Ne -“Nirz ‘asl re lt onde CR AL HAN RNENE A! À [= | 6898. | e'Le lergz lo ze lie | N N co 1e MNAMI& © MSSI G'98 |-2're | 1ç'2 = nt ui } 7 1 : ER RIE SRE À RES REA) 0 | GED Æ "SIT MSS|0 ST c'0€ | t'oz | 21°0 + D as à D : Hatectlene "0 Te | ‘e INITANNO ‘S| c'te | 6°6e | 06‘ + | 61-06. || #08 L'otre | °te | se Ma ONE Ier PURE NL IG SE d'ADN SAUT ù HIT NO ‘Si r'o8 | c'ee | 0p:1 + | Le:6a!| g'08 | ace | g'e2 | Le RS GTS, A O7 | 2° | OUT OF ENNIO ‘SIT “ENAIT: ©'ellr'ée | Dos lostr Li clan éce | Oe 68. 1e (y ECC) 10 L PRCORAUTRENNSS)ITERAXEET "HS ; è Se | ‘eg |l'CLT' Fr - OL'£8 GT 2e 2er ce Dane NOT MOT EL) “Dre *aa| ANNIL. 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UN un WIOU 8[ | ‘40 8 : s eaquox AUPARNE NT UE Aout | all q ul Le) anavupouvg |l-Ar 91804 sua U 6 UT | “{L _ HIAT 9910 ALISO’ MAT a - np DA #0Q ALISOTNAAN LNH A + uwm00Z ANOMAHASONLV NOISSAUG ane Z2OGT LAAAIINLS — AHAAGNAS9 19p1 | €L'T — 989 LT N see0 | 1 | COGT ge É) B'LE SS CCEAES | EE ln 19 | OST 1°0 + S'SI 06 eF CR cg | DEA p'O+&| 0'GL] 26 && | 8- 09 OT£T 4 de ro 6 | + 02 | O0£T F'0 + O'GI CS CRIER 00 || al 0-0 S'8T) OO01.| 0S- | ETF fs) LOG m0 AB SL) CO! .CFE- et+ og O8£T MONS STI CS & | 0 89 | OFE 9°0 + (AA FG Fe || 9 = 9 || OSET l'O +» CSST) 06 gg: PS co | OS£T A AR Ne" FG 68 |F 6 = co | O8£ Le — 0'AI &6 OÙ RCE co || (ES Fe LAC 08 GREEN po | ANA ASC — C'CT NE cou + I! | TF1 GS | 0x 06 Of SL co | CIFI SEC — & CI 98 FREE 19 | OCFI CT — C'OT 06 FA PET ME 19 O6FI nr: - 86 (EE PA CO El Q € GS). 9/97) €S Op À G- co 2] CRCT le L'e (RES Fè £I- ce | ORCT & er ÿ: GI C8 LS CL ac 0091 5 7 ie O'CT CS 0F ce Co CFOT Fe — & GT] OI 8£ ( CO OZ er el d'S 00P | ce | 6rt Le || O£9T sys à &'{" L6 ra € + “Ta | OLLT me 2l'6'it| cé | 2e TE | “os | COOT LE es 0 0 IEC 5, 2 | OR 2] Gp 6€ | | GROT Ex ! le C'OT ss (GE ENS &0 | 0691 4 9'OT SG êFr (0) | Ga CzOT D = ON. 001 | OLsle At | O8 C6] : OUT O0'AI O0I FL eat F6 | “UT 9 ( | 0 ni u . ñ 1 . t Lee 4 sh PIX | TN | "UN IR HS a | qu] | TT — aUOUY np “TÉuR] 6 | <<" 0/, NA NOILFHALVS AA NOLLOVU,f ZLOGT LATIN LC 17 | £L S | GG ST CRC CN O0) OC 0 CORRE |. 0G F | 19 T || TC (s [ge 0] LP GE: 49 PP PRG | "Sy 0 6€ 6 6 Il | Fe 9 88 Il IF £ | OF (e ET 0 cer I QF 0] Ly I 09 0 &F OR C? 06 [86 99 | 9£ êè [= (EC 0$ 0! 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Pression ntmosphérique : 700" + 1 'b-tme home Ah m-e10)h- an PM UIrE 4h.s. Th.s. 10h.s Moyennes mm mm mm mm mm mm min mm mm lredéc. 27.49 27.27 27.90 27.99 27.73 27.54 28.00 28.68 27.82 2e » 30.08 30.11 30.30 30.11 29.54 28.91 28.92 29.51 29.69 3° “» 26.75 ” 26.75 26.62. 26.65 26.20 25.90 26.46 270 26.48 Mois 98.06 98.00 28.25 98.20 27.77 2740 97635 282% 97.95 Température. 1e déc. 13.17 +12.02 +13.38 +-16.07 +-18.32 +18.50 +16.56 14.08 +15.26 2° » 13.91 11.77 14.73 1733 20.50 21.48 19.61 16.38 16.96 3° » 16.31 14.69 17.36 21.39 23.26 23.60 21.45 18.50 19.57 Mois 414.32 19.89 15.23 18.36 --20.78 +-21.27 19.28 4416.39 47.34 Fraction de saturation en ‘/,. lre décade 94 y 82 68 Hh] DS 69 80 74 C2 2 70 85 73 60 15 12 96 73 64 3° 1002 87 76 61 90 9 60 75 68 Mois 84 88 77 63 50 90 61 76 69 Dans ce mois l'air a été calme 172 fois sur 1000. NNE = Le rapport des vents Se _ — 2.87. Moyennes des 3 observations Valeurs normales du mois pour les (2», 1r, 92) éléments météorologiques, d’après S < mm Plantamour : Pression atmosphérique... .... 728.06 mm NSbalbnté 22, 4.7 Press. atmosphér.. (1836-1875). 727.65 TH1+H9,., 417.72 Nébulosité........ (1847-1875). 4.4 HR 3 Hauteur de pluie.. (1826-1875). 70.8 P THIH2X9. pive.5s Nombre de jours de pluie. (id). © 4 Température moyenne .., (id.).+18°.81 Fraction de saturation........ 65°/ Fraction de saturat.(1849-1875). 68 °/e 217 Observations météorologiques faites dans le canton de Genève Résultats des observations pluviométriques Slalion CELIGNY | COLLEX CHAMBESY | CHATRLAINE NATIGNY\ | ATHENAZ | COMPRSIÈRES | M pe | | 29.1 ea L5.& | 49.0 48.7 | 44.8 61.4 Hauteur d'eau en mm, ! ation | VEVRIER | OBSERVATOIRE COLO6NY PUPLINGE | JUXSY HEMANCE | | Il Hauteur d eau ne 09.7 30.0 | as. | 45.0 | 33.0 | 45.1 | | | Durée totale de l'insolation à Jussy : 273n.9. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AU GRAND SAINT-BERNARD PENDANT LE MOIS DE JUILLET 1907 Le 1°", brouillard pendant toute la journée avec très fort vent. 2, neige le matin et le soir. 3, brouillard le matin. 5, brouillard le matin. 6, pluie le matin, brouillard le soir. 8, brouillard le matin; chute de gréle à 1 h. 30 m. du soir; tonnerre: couche de grêle : 8tm, puis neige jusqu'à la nuit. 9, dégel eomplet du 1ac. J0, brouillard le soir. 11, brouillard le matin et le soir. 12, brouillard le soir. 14, 15 et 16, brouillard le soir. 18, brouillard le soir. 21, forte bise pendant le jour; brouillard le soir. 25, pluie l'après-midi et brouillard ensuite. 26, brouillard toute la journée. 27, brouillard le matin et le soir. 30, depuis ? h. du soir, quelques coups de tonnerre; pluie dans la soirée. 31, brouillard le matin et le soir. ï | [l | { | | | } |o'o |L'r 1a°9 | | | | gT'0 - | ce‘89 |L9"80 16689 |10°89 EUR ODA NL OT NS "ANS ‘HNle 0°L9 | 8°Gg || ga — | 6°99 | L'99 | 0°99 DIE OT | OT | SG I» “ŒNIT "ASIE ['69 | 0°69 | F°t - | c'L9 p'19 | L'e9 | 0€ OUME NO & ‘AMSIT ‘MSI o'eL Fil ge + VT'a |otez | over À 6e DATE [ ‘Na CANIT 682 | 0'21| SF + | 182 ARR Pa pr 2L ERA HOT IG POI l&. "HNIS GANT Ce Ne MC Or 21 ll p'02 | 0°69 | Là BOT" ROTH à ‘ANS ‘ANle 069 | 6'Co| g'T = | g'19 | | 1'29 | 6" cg. 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Moyenne Lee décade 66.64 67.20 67.71 67.18 85 74 s Le 2e » 68.98 69.39 69.50 69.28 82 o7 92 77 3e » 68.36 68.56 68.78 67.58 80 61 81 74 Mois 68.01 68.39 68.67 68.33 82 6% 87 78 Température. Moyenne. 7 h. m. 1h.s One: Lente TTLTAES 8 4 lre décade + 1.85 + 5.22 + 3.00 + 3.35 + 3.27 2e » 3.29 7.97 k.16 ».14 L.89 8e » 6.12 9.87 6.39 7.46 4-19 Mois + 3.83 + 7.76 + 4.58 + 5.39 + 9249 Dans ce mois l'air a été calme () fois sur 1000. NE Le rapport des vents 99 — — — 9.83. SW 39 Pluie et neige dans le Val d'Entremont. | Station | Martigny-Ville Orsières | Bourg-St-Pierre St-Bernard | | | | | | | | mm | mm | mm mm Eau en millimètres ..... | 54.8 87.3 97.3 158.6 | | Neige en centimètres... Ocem Oem | Ocm Lk7em PL. - 4 = — 0.5 Archives des Sc. phys. et nat. Août 1907. T. XXIV. 7 = — 1.016 i Carl Stôrmer : Sur les trajectoires des corpuscules électrisés dans l’espace. « + ne" "7 # r e F- À * = Fe Ke stat er he net Pet Archive 11 1,08 1,04 102 0° À I 4 L (Archives des Sciences Phys. et Naturelles. Août 1907. T AMV. 11 1,08 1,04 102 0° znodule d'elasticite, e = Z: 30 60 90 120 150 420 Température 14 SUR LES TRAJECTOIRES CORPENCULES ÉLECTRINES DANS L'ENPACE SOUS L'ACTION DU MAGNETISME TERRESTRE AVEC APPLICATION AUX AURORES BORÉALES PAR Carl STORMER Professeur à l’Université de Christiania (Suite !) (avec la planche IN) CHAPITRE III SUR LES RÉSULTATS DES INTÉGRATIONS NUMÉRIQUES 13. Sur la méthode d'intégration numérique employée 11. Comme je l’ai déjà fait remarquer dans mon mémoire de 1904, il n’est nullement indispensable pour les applications physiques d’intégrer complètement les équations différentielles (III). En effet, il existe déjà des méthodes puissantes à l’aide desquelles on peut ? Voir Archives, juillet 1907, t. XXIV, p. 5; août, p. 118. ARGHIVES, t. XXIV. — Septembre 1907. 16 299 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS calculer numériquement une courbe intégrale quelcon- que avec autant d’approximation qu’on veut, seulement il faut avoir assez de temps et de patience, car les cal- culs sont d’une extrême longueur : Ce sont les méthodes d'intégration numérique, méthodes souvent employées dans l’astronomie pour calculer les perturbations et qui devraient être em- ployées par les physiciens mathématiques beaucoup plus qu’elles ne l’ont été Jusqu'ici. Pendant plus de trois ans, j'ai entrepris de pareils calculs, aidé par une série d'étudiants en mathémati- ques. Nous avons d’abord suivi la méthode proposée par H.-G. Darwin‘ dans ses calculs des mouvements « des trois corps » ; cependant pour notre but, cette méthode n’était pas assez pratique et j'ai simplifié ensuite considérablement le calcul en introduisant des procédés analogues à ceux employés dans la théorie des perturbations *. En tout nous avons calculé plus de 120 trajectoires différentes, travail immense qui a exigé plus de 4500 heures. La majeure partie de la dépense a été fournie par « la fondation de Fritjof Nansen pour l'avancement de la science. » Nous allons donner un court résumé du mécanisme de ces calculs, sans entrer dans trop de détails; dans un mémoire subséquent, j'espère pouvoir exposer com- plètement le procédé et les résultats des calculs. Comme la méthode employée, ainsi que la plupart des méthodes d'intégration numérique, repose sur la 1 Voir: Periodic Orbits, Acta mathematica. Tome 21, page 124. 2? Voir par exemple Oppolzer : Lehrbuch zur Bahnbestimmung der Kometen und Planeten. SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 223 remarque que les variables dépendantes peuvent être développées en séries convergentes d’après les puis- sances de l’accroissement de la variable indépendante, il est clair qu’on doit choisir une variable indépendante telle que ces séries soient convergentes dans un do- maine aussi grand que possible. Dans le cas actuel, il est facile de voir qu’on doit choisir l'arc s comme variable indépendante, comme nous l’avons aussi fait dans ce qui précède. En effet, considérons les équations IIT : 0e MELUN D SELLE 14074 dE — Au FF ras CS M dés TEEN ce 1 }r 322 a (ID) d?z 1 … d | dx crc) 9 [are a 3y2 ne | Ici, les seconds membres sont des fonctions analyti- ques de DR lt T, Y, à; NOUS € FE régulières pour tous les systèmes de ces quantités, excepté pour EAN GET EX c’est-à-dire pour l’origine. Considérons une trajectoire réelle correspondant aux conditions initiales pour $ — 5, : dx , dy , _d2 Se rc ie CE PCT EE CP Tr L ENT —= 20 où le point (x,, y,, z,) est différent de l’origine et où To + Y° +" =! 224 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES EÉLECTRISÉS D’après la théorie analytique des équations différen- tielles *, il existe alors une intégrale réelle : BL US) Rp SN NES ENS) satisfaisant aux conditions initiales et où æ (s), y (s)et z (s) sont des fonctions analytiques de s, régulières aux environs du point (&,, Y,, Z,). Par prolongement analytique on en déduit, les seconds membres des équations (III) étant réguliers partout excepté à l’origine, que les fonctions æ (s), y (s) et z (s) resteront des fonctions régulières de s quand $s varie, pourvu que le point correspondant (x, y, z) n'arrive pas à l’origine. Si l’on considère, au lieu de +, y et z les variables Retz, on en déduit, vu que R — yz° + y',que le long d’une courbe intégrale du système (VIT), R et z seront des fonctions analytiques de s, régulières par- tout sauf à l’origine et sur l’axe des z; si donc y n’est pas nul, elles seront régulières partout le long de la courbe intégrale réelle excepté à l’origine ; en effet, l’axe des z ne fait alors pas partie de la région q, con- tenant la courbe intégrale. Donc, aux environs de chaque point (R,, z,) diffé- rent de l’origine, on a, si y n’est pas nul: R= Re RAS pe (A+. ARTS - (As) + 22 2 + 20 15 + SEA + + Le cie sy +. OÙ A$ —$— 5, , 5, étant le valeur qui correspondant au point (R,, z,), et ces séries sont alors convergenltes pour'A s assez pelit. 1) Voir par exemple Camille Jordan : Cours d'Analyse de l'Ecole polytechnique. Tome III, n° 77-87 (Paris 1887). SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 225 L'avantage qu'il y à prendre s comme variable indé- pendante est donc évident. Cela posé, pour indiquer que R et z sont des fonc- tions de s posons R—=R(s), 2z—= 2(s) et considérons une série de valeurs équidistantes de s : Sx = 8, + ÀAS AR on Qn—-1n nl into. avec les valeurs correspondantes R..— R (s;) À Aa 67) de Ret de z. Posons de plus, pour abréger : A R; T4 R;, F BR, MR AR; — AR, et p, = R”(s,). (As)! Ap, = Pire px = Ab; — Ap; Re dpi, —)À'p} et pd db, Avec ces quantités, formons le tableau suivant : 226 Sn—2 | Rn—2 Sn—1 | Rn—1 Sn Rx | Sn+1 | Rn+1 Sn+e | Rn+e | TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS ARn-2 ARp1 ARx ARn+1 ARS | No | NRo | APR ARnt1 Pn—2 fPn—1 Pn Pn+1 Pn+?2 Apn—2 Apn —1 Apn Apr+1 Apn-s Aon-2 A°pn A°pn+1 A’pn-1| Apn-s A pn—2 | ASpn1 | | | | | | Apn et cherchons à exprimer les dérivées de R, pour s— 5» à l’aide des quantités portées au tableau. Nous avons : ARn— Ruy1 — Rn = R(5n + 45) — R(s) AR 1 = Rn— Rn-1 = R(S») — R(sn — AS) Donc, pour 45 assez petit : ARn + ARn— L + RS -+ [R(Sn + AS) — R(5n -—A5)] = 77 R,® == E Re SAC DRE: Dont der ST AS c'est-à-dire qu’en introduisant », et ses dérivées ARn + ARn1 a x De la même manière, en considérant p, au lieu de R2, on aura Afn + Afn—1 ; On” BEC O DEUE 1.2.3 (as) + En éliminant », entre ces dernières équations, il vient : ARn + ARn-1 Apn + A Pn-1 . 2 Tir rune ae GS Ji R n AS — SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 227 et comme R"(415) = 9,'A$, On aura comme pour R,,'As : APn + ADn—1 ‘On ” Ch 0 1 i NA Rn (As) EE AU 6 “ s) | D'autre part, nous avons s 2 Q A‘pn—1 + Afpn—2 = An À Pn—2=fn+2 - [n-2— 2 (pn+1 = On—1) En développant 2542, On; Pn+1 €t Pn-1, d’après la formule de Taylor, on trouve aisément A'pn1 + A'pn2 = 2 pn (As) + … En substituant cela dans les formules posées plus haut et en remarquant de plus que R;°(4s) — p," (45), on trouve enfin 55,718 ARn — ARn—1 Apr + Afn—1 L 7 A°pn—1 + pm, ET 2 12 Ç 720 F “re An —+— A0 n—1 AOn—1 + A on> ; Ra en à 0 0 ci (Ke) : Aon—1 + AOn—2 Ra AS) — nina ou Ici, on peut négliger les termes non écrits pour 4 s$ assez petit. De la même manière, on trouve : Rx’ (AS)° — On 1 = Rat) (4s)* = AGn1 — 19 A'En—2 — .. | (X2) Rx!6) (as)° —= Aton—2 + sc. | en ce qui constitue les formules pour les 6 premières dérivées de R à l’aide des quantités du tableau. Exactement de la même manière on trouve les déri- vées de z à l’aide des différences 4 z et 4° z et de 228 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS 2 6, AG, AG; a? Cet 4! GC, où 6 —z" (45) : nous ne les écrivons pas. Une fois qu’on les a dérivées, on peut exprimer par les quantités du tableau toute fonction qui peut être exprimée par R;, z, et leurs dérivées. Nous allons par exemple trouver 4° R;_1 à l’aide de p, et ses diffé- rences. On à ARn1 = Rn—1 - 2Rn + Rn—1 = R(Sn +45) + R(Sn - 45)-2R(5n) Ici on a, d’après la formule de Taylor : Ra” L R(Sn+4$)= Ra + Rn'AS + Le (as)*+ en (AS)° +... R(s )= R R.'AS Ra” .\2 CH JE (Sn — AS)= n — An AS + 192 (As) 3 1.2.3 (AS SESS Donc À 1 A°Rn1 = Rn’(45)?+ = Rn(9 (AS)* + EG Rnt6).(4s)° +... En substituant ici les valeurs de R,”, R,® et R,(° on obtient : | i ARn-1 = fn + 7e A°Pn—1 Du 910 AOn—2 + En observant que L'pn—1 = Apn-2 + A‘pn-2 et Apn2 = Apn—s + A‘pn—3 on entire, en négligeant les différences cinquièmes, c’est-à-dire en posant 4° p,_3 — À pn 1: Aon—1 = Apn=2 + A‘pn—3 + A‘Pn—4 Donc ARn-1 EE fn étant situé entre 0 et — 1, il suffit pour cela de choisir le point (R,, z,) à une distance de l’origine moindre que 0,21. Ces conditions initiales étant calculées, nous avons continué par intégration numérique, en procédant dans la direction s’éloignant de l’origine. Nous avons com- il 15e a — ose ©! le cal- cul a été fait avec 6 décimales. Pour les courbes qui sortent de la figure (voir la PI. III) et qui s’étendent par conséquent vers l'infini, le calcul a été poussé mencé avec un intervalle As — SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 237 jusqu'à un point situé à une distance 29 environ de l’origine (ce nombre a été choisi pour les applications aux aurores boréales). Sur la PI. IT on voit 22 de ces courbes ; la courbe correspondant à y — — 0,999 n’a pas été dessinée, parce qu’elle est située si près de la courbe y—= — 1, qu’elle ne peut pas en être distinguée sur la figure. En moyenne, nous avons calculé 95 points pour chaque courbe, ce qui correspond à un travail de calcul de plus de 700 heures". A chaque courbe calculée en correspond une autre située symétriquement par rapport à l’axe des R. Il est inutile de donner une description détaillée des courbes calculées ; en effet, la PI. IIT en donne une idée assez nette. Seulement nous allons préciser certains traits : Ou voit que si y varie de — 0,9 à — 0,9335 en croissant en valeur absolue, la courbe correspondante aura pour z des maxima et des minima, dont le nombre augmente rapidement à mesure que y se rapproche d’une certaine valeur y‘ située entre — 0,93 et — 0,9335 ; en même temps la courbe intégrale se rap- proche, pour la partie où elle a ses maxima et minima, d’une certaine courbe périodique P, correspondant à 7 = y. Cette courbe périodique P coupe orthogonale- ment l’axe des R et rencontre les deux branches de la ligne [y*, — 1]de manière à séparer la région g-: en deux parties. 1 La plus grande partie du travail a été exécutée par un de mes assistants, M'* G. Ruud ; quelques courbes ont été calculées par M'° Geelmuyden et M. Krekling. ARCHIVES, t. XXIV. — Septembre 1907. 17 238 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS Pour avoir une idée plus nette de ces circonstances, faisons varier y depuis — 0,97 jusqu'à — 0,93, le faisant décroître en valeur absolue. On voit sur la PI. III que pour y — — 0,97, la courbe se rapproche de la branche inférieure de la ligne [y, — 1}, pour dévier ensuite vers la droite‘; au contraire, pour y — — 0,95, elle déviera vers la gauche ; pour une valeur y, de y comprise entre ces deux valeurs, on aura donc une courbe qui rencontre la ligne correspondante [y,, —- 1! en un point qui sera un point d'arrêt de la courbe intégrale; par calculs approximatifs, J'ai trouvé que y, — — 0,956 environ. Cette courbe rencontrant [y,, — 1. est donc telle que si le point p se meut le long de la courbe en partant de l’origine il arrivera au point d'arrêt pour refaire ensuite le même chemin jusqu’à l’origine. Siy croît de — 0,956à— 0,9335, le deuxième point d’intersection avec l’axe des R, à partir de l’origine, s'éloigne de la courbe correspondant à y — y,, en se se mouvant vers la droite. En même temps, la courbe coupera l’axe des R en ce point sous un angle qui croit vers 90°. Enfin, pour y — — 0,9335 environ, cet angle est de 90° et la courbe est alors symétrique par rapport à l’axe des R. Si le point p parcourt cette courbe à partir de l’origine, il finit done à arriver à l’origine par la corne anférieure de la région g:. Si y décroit ensuite en valeur absolue, il arrive à une valeur y, égale à — 0,93175 environ, qui donne une courbe intégrale ayant un point d'arrêt sur la branche 1 Le sens de la déviation est par rapport à un observateur se promenant le long de la courbe. SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 239 supérieure de la ligne [y,, — 1]. Pour = y, + &, où € est infiniment petit et positif, la courbe restera au voisinage de la courbe pour y — y,, de manière à approcher de la branche inférieure de la ligne [y, —1 et dévier à droite, après avoir coupé l’axe des R en 3 points à partir de l’origine; d’autre part, pour y = — 0,93, elle déviera vers la gauche aux endroits correspondants. On aura donc, entre y, et = 0,93, une valeur 7, à laquelle correspond une courbe intégrale ayant un point d’arrêt sur la branche inférieure de la ligne :7,, — 1}, comme la courbe correspondant à » — ;,]. De cette manière on peut continuer et obtenir une suite infinie de courbes ayant des points d’arrêt alterna- tivement sur la branche supérieure et la branche infé- rieure de la ligne [y, — 1] correspondante, et en même temps on obtient des courbes:allant à l'infini, après avoir eu pour z autant de maxima et minima qu’on le voudra aux environs de ces points d’arrêt. La limite des valeurs correspondantes de +, valeurs situées entre — 0,97 et — 0,93, limite que nous appelons y‘, est telle que la courbe correspondante s'approche asymptotiquement de la courbe P mention- née plus haut. Quant aux raisonnements précédents, nous insistons sur le fait qu'ils ne sont pas rigoureux, parce qu'ils sont fondés sur des résultats d’intégrations numériques ; cependant les conclusions nous semblent vraies malgré cela, et ce serait un problème bien intéressant de les démontrer d’une façon absolument rigoureuse. Quant aux courbes intégrales correspondant aux valeurs de y entre y* et —1, il y en a une multitude de formes différentes. 240 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS Ainsi, pour y —— 0,94 environ, on aura une courbe ayant un point d’arrêt sur la ligne [y, 1], et si y varie entre — 0,94 et —— 0,956, on trouvera une suite infinie de courbes avec des points d’arrêt dans la corne supérieure, de plus en plus près de l’origine. Au voisinage de y— — 0,94, il y a d’autre part des courbes allant à l'infini, comme par exemple la courbe correspondant à y — — 0,939; le calcul des courbes allant à l'infini et correspondant à — 1 <'y < y" est toutefois très laborieux; par exemple, le calcul de la courbe pour y = — 0.939 a duré environ 100 heures. En faisant varier y aux environs de — 0,939, on voit aussi que la courbe intégrale peut présenter pour z, dans une région correspondant à la région de la courbe périodique P autant de maxima et minima qu’on voudra. En effet, en aurà ici une courbe périodique P' corres- pondant à la courbe P. Pour chacune des autres valeurs y = y, y = y,,.…. on peut faire des considérations analogues et obtenir, par exemple, une infinité de courbes ayant des points d'arrêt dans les cornes, au voisinage de l’origine. Ces exemples suffisent pour faire voir l’immense variété de formes, quand > est situé entre — 1 et y”. Cela posé, cherchons toutes les courbes intégrales passant par l’origine et par un point donné (R,, z,) situé à une grande distance. Supposons, pour les applications aux aurores boréales, que la distance de l’origine au point (R,, z,) est 28,8434 et que le rayon vecteur à ce point fait avec l’axe des R un angle com- pris entre 10° et — 10°. SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 241 Considérons seulement les courbes intégrales arrivant à l’origine par la corne supérieure de la région gq;. Alors, en calculant l’angle L, entre l’axe des R et le rayon vecteur à un point situé sur la courbe intégrale à la distance 28,8434 de l’origine, on trouve le tableau suivant : Mel C0 0-02 | -0,3: À -0,5 | -0,7 -0,8 py= | 52,6 | 35°,6 | 24°,5 | -3°,4 |-20°,4 | -44°.9 y= | -0,85 | -0,9 | -0,92 | -0,926 | -0,9285 | -0,93 D 9e | 45,3 | 8.8 | -5°,2 | 15,2 | 13° Donc, en faisant varier y entre O0 et — 1 en aug- mentant en valeur absolue, la conrbe intégrale passera une première fois par le point (R,,z,) pour une valeur y comprise entre — 0,3 et — 0,7, et une deuxième fois ensuite pour une valeur y” comprise entre — 0,7 et — 0,9, pour la troisième fois pour une valeur y" com- prise entre — 0,9 et — 0,9285, et ainsi de suite. On aura donc une série de courbes intégrales dis- tinctes passant par le point (R,,z,) et par l’origine. D’après ce que nous avons dit des courbes intégrales pour > situé au voisinage de +‘, on peut même avoir une série infinie de pareilles courbes correspondant à une série de valeurs de y ayant y* pour limite. On peut même avoir d’autres séries infinies de courbes de cette nature pour des valeurs de y comprises entre y et — 1. Certaines circonstances m'ont conduit à croire que si le point (R,,z,) est situé près de l’axe des R, alors 242 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS le nombre de ces séries sera particulièrement grand et peut-être infini. 15. Sur les trajectoires dans l’espace passant par l’origine. Comme nous l'avons déjà dit, le calcul numérique des trajectoires dans l’espace est relativement facile quand on à d’abord calculé les courbes intégrales cor- respondantes dans le plan méridien Rz. En effet, on peut calculer l'angle © par quadrature numérique, par exemple, par la formule de Simpson. Nous allons considérer en particulier les trajectoires correspondant aux courbes intégrales par l’origine. Considérons d’abord les courbes où— 0,93 décroit de 0 à — 0,93, comme on le voit sur le tableau ci-joint : x = | -0,1 -0,2 -0,3 0,5 0,7 -0,8 Dr =| -24°,2 | -27°,4 | -34°,4 | -45°,4 | -79°,4 | -144°,1 7 =|-0,85 | -0,9 -0,92 | -0.,926 | -0,9285| -0,93 © — [ _133°,7| -178°,5| -209°.2| -234°,1| -273°,3| -306° Quand > décroit de plus en plus et tend vers la valeur y‘, æ, décroit vers — c ; en effet, la courbe intégrale correspondante du système (VIT) aura aux environs de la courbe périodique P des plis dont le nombre croît vers l'infini, ces plis étant situés dans une La . do Re région où = esl négatif. S : x do Remarquons aussi que pour y <7<0, 7 serà toujours négatif le long de la courbe, c’est-à-dire que w est toujours décroissant quand on suit la courbe du point M, à l’origine. Quant à l’angle 0, que la tangente au point M; fait avec le plan des xz (passant par M,), elle est, d’après la formule (3), définie par l'équation 2% 2 cos dy SNQ, = =——— y S cos dy S? SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 247 S étant étant la distance de M, à l’origine. Pour les tra- jectoires du modèle, 0, variera entre — 3°30'et — #°30". Disons encore quelques mots sur les trajectoires pour — 1 | DV 1% © © So UD LS rer LS Ce D os ml TN 10 © ©O©Oo hi Li bi e © | Mioioum | Marioum moyen moyen M © - 2.2/4 922 I 2.8] 2.9 = 3.2] 2.1 [=TORINTSI + 4.6| 12.8 | 8.4| 17.1 ner: 14.2, 22.9 15.1| 24.8 10.6 19.6 9.4! 15.9 4+ 2.7/+ 8.0 - 5.3.- 0.9 | | - 2.61+ 2.4 + 4.8! 12.2 15:51885370 7.6, 14.5 5.7| 13.1 5.5| 12.8 II. TEMPÉRATURE. DAILLY, 1906 PÉRIODE fine Déc. 1905. | Janv. 1906, Février ...| Août: | Septembre | Octobre … | Novembre. Décembre. Eté re Automne. Année mét. |ITempérat. moyenne RE THIS | TH 2x9 | +- 2 or el —— bd Année c1v. Mioious | Maximum moyen moyen | o Le] - 2.7|+ 3.9 4.7|4 2.6 6.9|- 0.4 3.5|+ 4.4 08/1987 D A20) Pr 1 14623 10.7| 18.4 11.6! 20.4 7.2! 16.0 6.0! 14.0 4 0.54 7.6 = 8.5)- | 4.114 2.1 0.6] 8.3 10.0! 18.3 4.6, 12.5 2.7| 10.3 2.2| 9.9 Be R OWTWEW O1 U2 H OC AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 261 celles de février et d’août pour l’année météorologique et celles d'août et de décembre pour l’année civile. Les amplitudes sont respectivement 19°.8 et 22°.4 pour Savatan, 19°.2 et 20.4 pour Dailly. En comparant les températures des deux stations dans le courant de l’année, on trouve, comme toujours, une décroissance variable avec l'altitude suivant les saisons et les mois. Elle est donnée dans le petit tableau suivant. La différence de hauteur des thermomètres est de 574 mètres. Décroissance de la température. Saison. Absolue. Pour 100 m. Hiver 0.76 0.13 Printemps 3.13 0.55 Été 3.33 0.38 Automne 1.87 0.33 La décroissance est, comme toujours, minimum en hiver. Elle est même renversée pour l’année méléo- rologique, en décembre 1905, où la température moyenne du mois est de —1".02 plus basse à Savatan qu'à Dailly. L'augmentation de température y est donc de 0°.18 par 100 mètres. — Pour l’année civile la décroissance minimum est en janvier: 0°.95, soit 0°.17 par 100 mêtres. — La décroissance maximum est au mois d'avril, où elle est de 3°.81, ou de 0°.66 par 100 mètres. Les cas d’inversion de la température entre les deux stations sont indiqués dans le petit tableau suivant. Ils sont relevés sur les tableaux des températures diurnes des différents mois : 262 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1906 Jours d’inversion de la température. Décembre 1905 19 jours Août 1906 1 jour Janvier 1906 R » Septembre » 4 » Février » 123 Octobre D TEE Mars » À >» Novembre » 41 » else, MARS P RENNES PARTS MERE à Décembre » 9. «» Année météorol. 44 jours Année civile 34 jours Les cas d’inversion de la température se sont pré- sentés un peu en toutes saisons en 1906, sauf d’avril à juillet. Le nombre maximum tombe en décembre 1905 pour l’année météorologique et en novembre 1906 pour l’année civile. Le total est un peu supérieur à celui de 1905 pour l’année météorologique. Les tableaux III et IV fournissent, pour les deux stations, le classement des jours de chaque mois et de l’année d’après leurs températures moyennes, ces températures étant groupées entre des limites variant de 5 en 5 degrés, de — 15 à +25 pour les deux stations. Ils indiquent en même temps, pour les diffé- rents mois et pour l’année, les jours les plus froids et les plus chauds. Les tableaux V et VI donnent les températures extrêmes observées à Savatan et à Dailly, ainsi que les indications sur les nombres de jours où le minimum ou le maximum sont restés au-dessous de zéro, ce qui fournit les totaux de jours de gel et de jours de non- dégel. Toutes ces indications ne peuvent être prises sur les tableaux mensuels publiés précédemment, mais elles ont été relevées sur les feuilles d'observations originales et sur les feuilles de réduction conservées à AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 263 LI. CLASSEMENT DES TEMPÉRATURES DIURNES. SAVATAN, 1906. ’ PÉRIODE Déc. 1905 Janv.1906 Février., AOUC.: se Sept Nov An. mét. An. civ.. Nombre de jours dont la température est comprise entre MT To "9 5 0 Fate s Jour Jour -15,-10)-5 | 0 + 5,+10/+15/+20[ le plus froid | le plus chaud et | et et | et | et |-et | et | et -10-5 | 0!+5/+10|+15/420 +25 | | | ° Q —|1=— |" 22 8 1! —| —} —1!- 4,7 le 18 + 6.4le 8 4 9 | 15 3| --| —| —]- 9.1 le 24 6.11le 6 me pas 10 M I ST RSS ler 6 7.1 le 27 | +. 9 3 71 °:2| —| —1= 4,0 le 24 12.3 le 18 —| — | — | 10 | 11} 9] —| —{+4 1,2 le 24 14.4 le 18 — — | — 2 8| 14 All S7o1letl9 21.3 le 29 A es DT 0) 01) 11/ 5h -Sr0lene 23.7 le 27 SRmthee) es Lol) 18] vérins 22.7 le 19 —— | — | = — 4| 15} 121 10.3 le 19 23.9 le 3 A | = CA PE QI | 91 8.1 le 26 2oerllent2 a — 8. 19, {| —}15:3 le 14 17.2 les 3et11l —|— | — | 15 12 3| —) —1]+ 0.9 le 15 10.8 le 18 11 10 , 14 6 | —, — | —1-10.9 le 29 DONC ||" 1 5h OT e 80! 53| 35]- 9.1 le 24 janr. | +23.9 le 3 août. | 3 4 Le 6 Lc17 (N EE À 62| S0l 53) 391-10.91le29 déc. id. IV. CLASSEMENT DES TEMPÉRATURES DIURNES. DAILLY, 1906. PÉRIODE Déc. 1905 Janv. 1906 Février .. Juillet ... ADO 0 2 Septs.... - Octobre... Nov... Nombre de jours dont la température est comprise entre 0! 0 0! 0 0500 et | et | et | et LO|= 5 OMR OS NEC No" al ANAL: lille ICT —| 10! 13/5 ES WBior to —| —| 3 | 14 ER RUUN PRES Eur —| —| — 1 — — — | 3) —| —| 3 | 15 l| 14, 13 3 2| 19] 49 | 87 8l 331 53 | 69 Jour 5.+20[ le plus froid | le plus chaud .1le 24 jan. 423.6 le 2 août. ss AU à Jour 4 5|+10|+1 et | et | et | et + 10,+15|+20/425 | | a RES ES EF EN et en SRE Ga = 705 le 24 RES ee CR 8 | 11] 4! —{Ù4 0.41e 19 8 | 14| 6| 1] 4.7le 2 3 15 12 MOMIE ATOS ou L81b 15) Ras REINE (19) DOI OUT IN ST RTENATO NS 9 | 19] —| —}+ 2.2 le 14 9 3| —| —]- 1.9 le 20 — | —| —, —}|-10.3 le 29 82 | 72| 44! 10]-I11 81 1 721 44] 10 id, id. 264 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 41906 V. TEMPÉRATURES EXTRÈMES. SAVATAN, 1906. Nombre de jours Minimum Maximum RE - PÉRIODE Date Date Minimum Maximum absolu absolu au-dessous au-dessous de 0° de 0° o o Déc. 1905.... — 6.4 Je 19 + 8.4 le &8 25 7 Janvier 1906.. 11.0 le 25 9.8 le 6 19 6 Février....... - 7.6 les 6 et 10 eOmIer2T 25 5 Mars Serteete - 5.2 le 25 19.4 Je 18 18 1 ANT RCE Re - 0.6 le 1 20-22#le;l? 1 _ MAN AC = 10 2let0l 20-0le sil 1 —_ JUIDE. Rene + 6.0 le 6 30.0 le 27 — — Juilletr re. 1.8 "le 14 28.8 le 19 _ — Aoûtr LE. 5.8 le 20 30.8 «le 2 — — Septembre ... 3.8 le 26 30.0 Je 5 _— — Octobre... +09 40e 15 24.0 le ll — === Novembre.... — 1.4 le 15 19.0 le 6 4 _ Décembre. ... —-12.6 le 29 5.0 les 5 et 6 28 18 Année mét... 11.0 le 25 janv. +30.8 le? août. 93 19 Année civile.. 12.6 le 29 déc. id. 96 30 VI. TEMPÉRATURES EXTRÈMES. DAILLY, 1906. Nombre de jours D Minimum Maximum ee 2 PérIoDE Date Date Minioum Maximum absolu absolu au-dessous au-dessous de 0° de 0° o o Déc. 1905.... — 6.8 le 31 + 8.7 le 8 29 1 Janvier 1906.. -14.3 le 25 le 6 29 7 HÉvrier sect. -11.8 le 10 6.0 les 19 et 27 28 19 Marsaier:ce: - 9.6 le 25 16.7 le 18 23 9 April ee Rest = Hplerel 15 54e le 1e — Mar nt =201eler22 250 ile sl 5 — JUIN RC seen ue. dele 2 24.0 le 27 — — Juillet eee 4.0 les 13 et 14 26.2 le 19 — — AOULE certe + 4.1 Je 19 SAN 2 — — Septembre ... 0.0 le17 29.1 le 5 — — Octobre..." - 1.0 le 15 19.4 Jlell 2 —— Novembre..,. — 4.9 Jle2l 15 0m Ie 6 14 1 Décembre. ... -14.6 le 31 5.4 Je 3 31 el Année mét...-14.3 le 25 janv. 428.0 le 2 août 143 37 Année civile.. -14.6 le 31 déc. id. 145 91 AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 265 l'observatoire de Genève. D’après ces deux tableaux, l'amplitude extrême de la température est de 41°.8 à Savatan et de 42.3 à Dailly. IT. Pression atmosphérique. Rappelons tout d’abord que, à partir du 4* décembre 1903, les corrections des baromètres de Savatan et de Dailly ont été modifiées d’après les comparaisons faites le 7 octobre 4903. Elles sont actuellement de + 1%*.56 pour Savatan et de + 0"*.70 pour Dailly. Les tableaux VII et VIII donnent, pour Savatan et pour Dailly, les valeurs moyennes de la pression atmos- phérique pour les mois, les saisons et l’année météo- rologique et civile. Ces valeurs moyennes sont Îles moyennes arithmétiques des pressions movennes des mêmes périodes, prises aux trois époques des observa- tions diurnes. Les colonnes suivantes des tableaux fournissent les différences entre ces moyennes des trois observations diurnes et la moyenne générale de la période. On ne peut naturellement pas, au moyen de ces trois données, déduire la courbe de la variation diurne de la pression atmosphérique, mais on peut cependant constater une différence assez sensible dans l’allure des oscillations diurnes des deux baromèëtres placés à des altitudes diflérant de 564".75". Si l’on suit la variation annuelle de la pression atmosphérique par les valeurs des pressions moyennes des mois, on constate, aux deux stations, une pression maximum très marquée en décembre 1905, maximum 1 Voir la remarque au début de l’Introduction. 266 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1906 VII. PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. SAVATAN, 1906. PÉRIODE one 7h. m 1 h.s. 9h.s. mm. mm, mm. mm, Décembre 1905........ 709.12 : 4 0:16 (210.17 CIOPUI JanviermlODO Er Re 706.90 _- 0.02 _- 0.20 TUE HAE SR20 46900 0 699.75 + 0.04 - 0.25 + 0.21 Mars ere Eee 702.92 — 0.05 - 0.34 + 0.39 NTI SRE ep ee edets 703.97 + 0.22 - 0.23 + 0.01 MARS MEN TIm ER 702.25 - 0.07 - 0,32 + 0.39 Jo d avoue cas esout 105.13 + 0.35 _- 0.41 + 0.06 Juillet. eme ent. 705.79 + 0.13 - 0.23 + 0.10 RON tb deep memes 707.17 HO - 0.32 + 0.09 Septembre............ 707.36 T 0.42 - 0.31 - 0.11 Octobre re tcc-e--rr 704.17 + 0.39 - 0.41 + 0.02 Novembre "rec 704.35 - 0.07 - 0.19 + 0.26 Décembre "terre. 702.15 TI0NLO - 0,41 FD-22 Hivenipet bre 2e, 705.44 + 0.06 - 0.21 + 0,15 Printemps. 22400. 26. 703.047 ‘+ 0.03 = 10-30 0 IH ot Mois DE ne 706.04 + 0.24 _- 0.32 + 0.08 AIO oacosce era 705.28 10229 — 0.31 + 0.06 Année météorologique . 104.95 +0.14 0.28 + 0.14 ANNÉE CIVILE... pe 01e 704.35 + 0.15 - 0.31 + 0.16 VIII. PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. DAILLY, 1906. PÉRIODE RÉ Tonte 7 h. m. 1 h.s. 9h.s. mm. mm. mm, mm, Décembre 1905........ 661.51 + 0.32 - 0.18 - 0.14 Janvier 1906 .-7:21"0cN. 659.51 + 0.12 - 0.40 + 0.28 HÉVrIeL re er crc 652.26 T0 22 - 0.07 - 0.15 Mars En. LEGER 655-6341 1510.13 - 0.10 + 0.23 AVOIR RME CE ee sise 656.98 + 0.29 - 0.14 - 0.15 Mans NRA CE st 656.02 + 0.09 - 0.01 - 0.08 JUNE 26 each IE 659.71 + 0.05 - 0.20 + 0.15 Julie stades 660.54 + 0.04 - 0.06 + 0.02 Mots let caniasicpts 662.29 +012 - 0.07 = 0:05 DOPLEMULE.-Ae de cles s 661.91 + 0.15 - 0.21 + 0.06 OAODLE ES. er ec dent 658.34 + 0.26 - 0.15 - 0.11 Noyembre.:e-e trs. 657.50 + 0.08 - 0.16 + 0.08 Décembre. teen 654.32 + 0.30 - 0.25 - 0.05 Ever SAN ANA IERRE 6097.94 + 0.22 - 0.22 0.00 PHNLeMPS..--..:.....4 656.20 + 0.08 - 0.08 0.00 Hi: 8 OC 660.86 + 0.07 - 0.11 + 0.04 Automne..... IST 659.24 + 0.16 - 0.17 + 0.01 Année météorologique. 658.56 TAUPLS - 0.14 + 0.01 Année civile.......... 657.95 + 0.13 - 0.15 + 0.02 AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 267 IX. Pressions ExTRÈMES. SAVATAN, 1906. PÉRIODE Minimum Maximum Amplitude mm mm rm Décembre 1905....... 694.8 le 29 Ho lent 21.9 Janvier 1906..:,...., 691.3 le 8 HIS. 1LIer28 21.8 IAITO MERE 688.1 le 11 1311001 23.2 MAR A eu le dates ss 684.9 le 23 HMS 6Ple 07 30,7 AGOILON SRE ARS 690.3 le 18 Helen 6 2105 LOTS CORRE 690.5 le 17 HMS le 5 21.0 MO Gite ane à 00 697.7 le 1 711.1 le 20 13.4 IAB A ei ais di 100.3 le 5 709.8 le 8 9,5 ROUE nn die 701.4 le 14 710.9 le 30 9.5 Septembre. .......... 698.6 le 15 714.8 le 27 16.2 ORIDDTE en 0: sm eee 684.9 le 31 709.9 le 23 25.0 Novembre. . rm. 686.0 le 7 717.9 le 24 a129 DÉCOHALE 0 685.5 le 27 Te OPler2l 26.4 Année météorologique. 684.9 les 23 mars. 717.9 le 24 nov. 33.0 Année civile......... id. et 31 octob. id. 33.0 X. Pressions ExTRÈMES. DAILLY, 1906. PÉRIODE Minimum Maximum Amplitude mm mm mm Décembre 1905...,.,.. 648.9 le 29 667.9 le 12 19.0 Janvier 1906.25... 0: 645.6 le 8 665.9 le 28 20.3 RÉNRION. fee «sec 642.6 le 11 662.9 le 1 20.3 MANS ME TIRER 639.0 le 23 668.1 le 6 29.1 JOUET SERRE 645.1 le 29 665.0 le 11 19.9 MAR sable ce old 643.9 le 17 665.5 le 29 21.6 JUNE se Ai eu 652.8 le 15 665.0 le 21 1232 ete sn 656.0 le 5 663.5 le 17 75 MOTS ABLE 0 MEN: 657.5 le 18 665.8 le 31 8.3 Septembre.......,... 655.2 le 15 667.8 le 27 12.6 OCIoDrenr ALT Ne 640.5 le 31 663.5 le 23 23.0 Noyembhres. 12:21. 642.2 le 7 670.7 le 24 28.5 Décembre. : mec 638.3 le 27 668 tlens 25.4 Année météorologique. 639.0 le 23 mars 670.7 le 24 nov. 31.7 Année civile....,..,. 638.3 le 27 déc. id. 32.4 principal pour Savatan; puis le minimum principal en février, suivi d’un maximum secondaire faible en avril et d’un minimum relatif secondaire en mai; puis vient un deuxième maximum en août et septembre qui est le maximum principal pour Dailly en août; enfin on constate un dernier minimum assez accusé en décembre 1906. Les tableaux IX et X reproduisent, pour les deux 268 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 4906 stations, les valeurs extrêmes de la pression atmosphé- rique, relevées sur les tableaux conservés à l’observa- toire de Genève et contenant toutes les valeurs de la pression mesurée trois fois par Jour et réduite à zéro. IV. Humidité de l'air. Les tableaux XI et XII fournissent, pour Savatan et Dailly et pour les treize mois, les saisons et l’année : d’abord les valeurs moyennes de la fraction de satura- tion aux heures des trois observations diurnes, puis la valeur de la fraction de saturation moyenne, enfin les minima et les maxima absolus; lorsque le maximum correspond à la saturation complète, le nombre des cas de saturation est indiqué. Une dernière colonne fournit, par symétrie avec les tableaux analogues des résumés pour Genève et le Grand Saint-Bernard, la fréquence relative de la saturation. Cette année, la fraction de saturation moyenne est sensiblement plus faible à Savatan qu’à Dailly. La variation annuelle est loin d’ètre la même aux deux stations : tandis qu'à Savatan la saison la plus humide est l'hiver, avec 72°/, et un maximum de 78 °/, en décembre 1905, c’est le printemps qui est le plus hu- mide à Dailly, avec 75 ‘/,. Quant à la saison la plus sèche, c’est l’été à Savatan avec 64 ‘/, et un minimum de 58 °/, en août, tandis qu'à Dailly c’est l’automne avec 71 °/,. Les mois extrêmes sont à Dailly : minimum de 66 °/, en décembre 1905 et maximum de 81 ‘/, en février 1906. D'une façon générale la variation annuelle est moins forte à Dailly qu’à Savatan. Il n’y a pas eu de minima très bas. Quant aux cas de AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE, 269 XI. FRACTION DE 8sATURATION EN ‘/,. SAVATAN, 1906. un : Fréquence PéÉrione 7h.m. 1h.68. 9h.s.Moyen* rer Fo) relative de la saturation Déc. 1905.. 79 75 80 78 39 100 11 fois 0.118 Janv. 1906. 72 64 69 68 23 100 6 » 0.065 Février..., 74 62 72 69 32 100 7 » 0,083 MERS Se 2e 7h 62 64 66 28 100 7 » 0.075 Avr... 72 59 62 63 27 100 8 » 0.089 MAT tres 75 61 65 67 40 LOUE 0.075 JU... 80 55 61 65 43 100 1 » 0.011 Juillet. ...:80 62 65 69 39 100 8 » 0.085 AIOUE . se 21 68 52 53 58 PI TOO 0,011 Septembre. 74 59 61 63 33 100 3 » 0.033 Octobre .., 69 61 68 66 29 100 3 » 0.032 Novembre. 76 69 Mi 74 32 100 6 » 0,067 Décembre. 76 72 76 75 28 100 14 » 0.151 Éliver:. 1 75 67 74 72 23 100 24 fois 0.089 Printemps. 73 59 64 65 27 100 22 >» 0.080 Bent 76 56 60 64 27 100 10 » 0.036 Automne.. 73 62 69 68 29 100 12 » 0.044 Année mét. 74 61 66 67 23 100 68 fois 0.062 Année civ. 14 61 66 67 23 100 71 » 0.065 XII. FRACTION DE SATURATION EN ‘/,. DAILLY, 1906. L : Fréquence Périone 7h.m. 1h.s. 9bh.s.Moyen® ee ES relative dela saturation Déc. 1905.. 65 64 68 66 34 100 14fois 0.151 Janv. 1906. 77 64 71 71 26 100 27 » 0.290 Février...,. 86 14 83 81 25 100 38 » 0.452 1: F1 tee 79 74 T1 77 24 100 33 » 0.355 Evri 81 68 74 74 31 100 28 » 0.311 Mae -.:. 19 70 76 75 27 100 28 » 0.301 Jin 7050, 85 67 79 77 42 100 17 » 0.189 Juillet .... 86 74 78 79 42 100 16 » 0.172 ApLER . 74 60 67 67 27 100 10 » 0.108 Septembre. 80 64 71 72 32 100 20 » 0.222 Octobre... 76 62 71 70 30 100 16 » 0.172 Novembre. 73 63 74 70 25 100 17 » 0.189 Décembre . 79 68 18 75 25 100 .27. = 0:290 Hiver: .... 176 67 74 12 25 100 79 fois 0.293 Printemps. 79 71 76 75 24 100 89 » 0.322 CET PME 82 67 75 74 27 100 43 » 0.156 Automne.. 76 63 72 KE 25 100 53 » 0.194 Année mét. 78 67 74 73 24 100 264 fois 0.241 Année civ. 79 67 75 74 24 100 277 » 0.253 ARCHIVES, t. XXIV. — Septembre 1907. 19 270 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1906 : saturation, ils sont quatre fois plus fréquents à Dailly qu’à Savatan, surtout à cause des mois d'hiver et de prin- temps pendant lesquels le brouillard a été fréquent en haut. V. Nébulosité. Daos le éableau XIIT, la nébulosité ou l’état du ciel aux trois stations où il est observé est indiqué de deux manières différentes : 1° par les nombres de jours clairs, peu nuageux, très nuageux et couverls, ces désignations correspondant aux valeurs moyennes de la nébulosité diurne comprises entre les limites : 0.0 et 2.h, 2:51et 5.0, 5:0:et 7.5, 1-5 "et 10-0200 valeur moyenne de la nébulosité de chaque période, ces valeurs moyennes étant d’ailleurs déduites des valeurs de la nébulosité des différents jours, fournies dans les tableaux mensuels. Il y a, cette année, une bonne concordance pour la nébulosité entre les trois stations : février a été par- tout le mois le plus nébuleux, et août le plus clair, sauf à Dailly, à cause de la clarté encore supérieure de décembre 1905. Le tableau XIV donne la statistique des jours de brouillard aux trois stations. Les nombres qui figurent au tableau comprennent les jours où le brouillard a été noté pendant une partie de la journée ou pendant tout le jour. Ce dernier cas est rare; il n’a été constaté, en 1906, que treize fois à l’Aiguille. Si l’on compare les quatre stations entre elles, on trouve que le nombre des cas de brouillard est rare à Lavey au fond de la vallée et augmente avec la hauteur. 271 uille, ce qui ne doit pas AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. étonner, vu que très souvent le sommet du territoire 4 5) l’A XIMUM à Le nombre est ma des forts est enveloppé de nuages. Au reste il y a eu, en 1906, sensiblement moins de jours de brouillard aux quatre stations qu’en 1905. OOT 19 S£L IST 16 29 £6L. GS x“ «© #* + . D + LO 10 10 1O = —H GÙ ED CD HN SH HO C0 + : CRT Pat $ De pr LOU “IT 8e 1 6)0R “KO 1 SORCIER OO "#10 @ © MN © 10 + CE = PRET 8.989 II LC SN 2 LÉ A é DISGAATTG GLAOMNUCN, 7 O9 9 6 (APM )e 2e RS : ? OÙ Ha HA Vice or: TC “ouuo4ou “87104 *Senu ‘Sent 9718 -009 S917 nod ‘sue -O[Nq2N SInof SInof sIMOf sIMOf ds 0 "0 COINNNNNEN OLI ‘AT9 eeuuvy GOT ‘Jour eouuy *‘eutuomny eee out sduoquri 2e OA * eXq{W099(] *OIqUI9AON °***0140)90 “a1quio)dog emo den: FOUT CSS UNIT 1 +++ THAY este SIC L'y 66 99 9L FEI S'y OIT £9 c8 9°F C6 C9 61 9 S'T POI G9 LS l'4 [Gm OT OT. 186 FF CCS TN A 0CL AIS (12 FI && GI LE è& y 6 STE £°q @g ST 08 Ga c'G St: el Nes T arc 6G'F SG CI ye 9 8 G OST LT alC [RS CL LC: ACTOR (4 ES DR] QUE" 2 (1 L'0R &'G 8 87.10 ee 8°G 6 LT 29 ST G°y L G 9 al | 22 8 ARE D c'£ 9 6e poil LS G S" 10'm0ISe 8"& T 8. 24091 MOT [to 6 GS 7 AU LP 8 GNT 0°G DRAP CEE 9°? G 6 9}, "OT G°y 9 CG (0) pr G OT TANIOTEZ 9°€ IT A01m0S 1'G 6 Le, SL L'G OT: 6, r'G £T Pants IT & G &l D eur IT 1'9 IT CR A £6°9 Gle 467 40 TRE L'y 6 4 s OT & G OT 9 6 GE 6'& 8 }l S FI l'y J, Cu 0 CIRE auuafout ‘sj1aa ‘Senu ‘#enu ‘auuafout ‘sy194A ‘#enu ‘Senu aus 109 S91J nod ‘SAIPI9 QUSO[ -N09 Sy] nod ‘SA? -OJN49N Sinof sinof sinof Ssanof =-N{9N Sinof Sinof Ssinof sinof MP, mm" NVIVAVS AHAV'I ‘9061 “IH NA LVL ‘TIIX + AOMA9N *OO6T ‘AURF * GO6T °° *‘HAOIAYT 272 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1906 XIV. NOMBRE DE JOURS DE BROUILLARD EN 1906. PÉRIODE Lavey Savatan Dailly Aiguille Décembre 1905......... L 3 (0) 2 Janvier ODG: EE LOL (D 1 1 ÿl HÉVREPA CRE cms 0 Il (0) 6 MATS 5 GR Lee e 0 1 6 11 D a GE ES I te Co 0 1 3 11 MALE NA RE T ORE ARS 0 ] 2 8 JUN. AA Ce (0) 0 0 2 Juillet. RÉ TEN, 0 2 2 6 AOULEE ENTER nee 0 0 l 3 SEDÉCMPTER Eee 1 1 2 6 Octobre RS Aer - cene. 0 l 0 6 Novembre: 2-0. 1 2 2 5 DÉCEMPTE er ce ce teste 0 l l 9 Année météorologique... 3 14 19 73 AMMÉCICIVIIE Se biere es 2 12 20 80 VI. Pluie et neige. Le tableau XV contient le relevé de tout ce qui con- cerne les précipitations atmosphériques dans leur ensemble : hauteur d’eau tombée et nombre de jours de précipitations, d’après les chiffres des tableaux men- suels. i L'année 1905 avait été très humide aux fortifications de Saint-Maurice. C’est la plus humide, de beaucoup, depuis que l’on y fait des observations pluviométriques. On peut dire exactement le contraire de l’année 1906. Sans avoir été une année très sèche comme à Genéve, elle a été sèche aux fortifications de Saint-Maurice et c’est la plus sèche depuis 1898 où l’on mesure la pluie. Ceci n’est strictement vrai cependant que pour les trois stations supérieures. A l’Aiguille on avait recueilli moins d’eau encore en 1898 et en 1899 qu’en 1906, mais cela tient, comme nous l’avons déjà remarqué souvent, à l'installation défectueuse du pluviomètre de cette station au début des observations. AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 973 XV. PRÉCIPITATIONS ATMOSPHÉRIQUES DANS L'ANNÉE 1906. Nombre de jours Hauteur d’eau tombée en mm. de précipitations . ENS. PÉRIODE Larey Karatao Daillr Aiguille Laver Saralan Daillr Aiguille mm. mn. mm. mm. Déc. 1905 .…. 409 .: 24-1890 1-190.9 4 4 + o) Janv. 1906 .. 59 C7 Meei » ”-5 0 ds VS | 43.3 10 STE 13 Février ..... 62:5:,:,::99.11 191.5::166 4 13 141n 147 17 LETTRE . TDR OM 10.2 "1042" SI 4 12 LAPS 13 LS PEL ARE AS:l 105:321183 16171822 PER 1: 14 14 ! LIT CORRE 67.0 69.6 69.6 51.6 144,13 li 17 Juan lei: 48.6. 43,5 43.7 43.7 5 100310 10 dulet. 110-3:/108.2 137.9 155.0 11 11 15 15 RUES eee « AU ON SS OP AIS QUES 7 9 8 ë Septembre... 41.0 33.4 43.7 44.1 7 6 9 8 Octobre ..... D2-000,03.07 0100249074 4 5 8 8 Novembre... 44.6 42.4 47.8 47.1 IS" 743 12 Décembre... 129.8 138.4 175.8 156.7 1547159171 17 ÉRVEr. . -. -. 150.1 142.7 189.3 140.6 Si 20020 39 Printemps .. 190.1 200.1 257.4 211.2 35 31 46 44 HG... - re I0S-90185-00228,90 24105 CHAR ESS 33 Automne.... 138.1 139.4 153.1 140.6 24 23 30 28 Année mét.. 617.2 667.8 828.7 133.9 109°° 113” 144 140 Année civile. 771.1 771.5 964.8 859.7 MS LTAA IS ETES? A Genève il n'est tombé que 584 millimètres d’eau ; c’est peu. Aux fortifications de Saint-Maurice l’année a été relativement moins sèche et au Grand Saint-Ber- nard le déficit d’eau est faible, la chute annuelle ayant été de 1201 millimètres. Dans toutes les stations la pluie a été minimum en août et en septembre et l'été et l'automne ont été des saisons sèches. Si l’on néglige, pour les quatre stations de Saint- Maurice ainsi que pour Genève et le Grand Saint-Ber- nard, les jours où il est tombé moins d’un millimètre d’eau, on trouve pour les nombres de jours de pluie les chiffres suivants : Station Genève Lavey Savatan Dailly Aiguille St-Bernard Altitude (406) (430) (6717) (12507) (1446=) (2475=) Année météorol. 85 90 87 14103 1402 94 Année civile 91 98 98 445 114 106 274 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1906. Les chiffres de Saint-Maurice concordent moins bien entre eux que précédemment, à cause de la plus grande fréquence de la pluie à Dailly et à l’Aiguille. En re- vanche ils concordent bien avec Genève et le Grand Saint-Bernard pour les deux stations inférieures. Si l’on compare maintenant les quatre stations des forts de Saint-Maurice entre elles, au point de vue de la hauteur d’eau recueillie, on trouve, comme toujours, le maximum à Dailly et une quantité croissante avec l’altitude. À l’Aiguille, la quantité d’eau est toujours moindre qu’à Dailly, probablement à cause du vent qui souffle plus fort à cette altitude sur l’arête assez étroite de la montagne. Le tableau XVI donne les totaux des hauteurs de neige mesurées aux quatre stations, ainsi que les nom- bres de jours de neige. Comme il est naturel, la quan- tité de neige croit régulièrement avec la hauteur. En 1906, la neige a fait sa dernière apparition en mai à Dailly et à l’Aiguille. Elle a reparu aux deux stations supérieures en octobre, à Savatan en novembre, et à Lavey en décembre. Enfin, si l’on fait le relevé du temps pendant lequel la neige a séjourné sur le sol, on trouve les chifires contenus dans le fableau XVII. Dans l’hiver 1905-1906, la neige a persisté sans interruption du 8 novembre au 15 avril à l’Aiguille, du 8 novembre au 6 mars à Dailly et du 19 janvier au 28 février à Savatan. A Lavey elle n’a pas persisté un mois entier de suite. Le nombre des orages constatés aux forts de Saint- Maurice est donné dans le petit tableau suivant; il comprend tous ceux qui ont été notés à l’une ou à AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE, PÉRIODE Déc. 1905... Janv. 1906... XVI. Ne1Ge DANS L'ANNÉE 1906. Hauteur de neige en centimètres A ——— Larey Saratan Dailly Aiguilie cm, cm. cm. cm. — — 26 33 Février...... 23 60 79 103 Le 8 BE 21 36 62 87 EUR mes —— — 51 62 M au — —_ 15 38 Octobre..... At — —_ 12 18 Novembre .. — 2 11 26 Décembre ... Année mét... Année civile. XVII Nomre 50 116 294 425 . 124 228 £ 275 Nombre de jours de neige Lavey | low LE SOL EN 1906. Saralan Dailly — 4 4 10 13 15 5 8 — 5 — 3 — 1 1 3 13 216 23 49 36 61 Aiguille Di pi Q2 Où «© Où 10 O1 DE JOURS OÙ LA NEIGE A PERSISTÉ SUR Lavey Savatan Dailly Aiguille Décembre 1905 ........, _ — al 31 He 1906 nos 5 14 31 31 RE me M momctorue 33! 28 28 28 MARS 2e com opte tes 0e 6 8 20 31 Rte > MUNE renier —_ — 7 22 Pt Sn 2 — _ 4 7 D'ATIN CREER ARR — # x ÉETrET 1 ini 2 Novembre. -".5e 2022 — 1 5 7 Décombressr or 23 29 30 30 Année météorologique... 22 51 127 159 Année civile............ 45 80 126 158 l’autre des quatre stations. Il y en qu’en 1903 et moins qu’en 1902, 1904 et 1905 : a le même nombre Orages en 1906. Janvier 1 Mai 2 Juin 5 Année (météorologique ou civile) Juillet Août Octobre 1 FN 2 1 2) 276 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1906 Les observations du fæhn ont continué en 1906 aux quatre stations. Les indications des observateurs cor- respondent à des coups de vent violents venant du sud et accompagnés d’une hausse de la température et d’une diminution de la valeur de la fraction de satura- tion. Nous les avons classés par mois et par stations, et les chiffres sont donnés au tableau suivant : Nombre de jours de fœhn en 1906. Mois Lavey Savatan Dailly Aiguille Décembre 1905 2 2 2 — Janvier 1906 1 1 1 — Février 3 3 1 — Mars 4 4 1 — Avril k 4 4 2 Août 1 1 1 I Septembre — — — — Octobre 2 ne 2 2 Novembre 2 2 1 I Décembre 2 2 _— — Année météorol. 19 19 13 6 » civile 19 19 11 6 Les nombres de ce tableau sont assez semblables à ceux des années précédentes pour les stations inférieu- res. Il y a moins de cas de fœhn pour Dailly qu'en 1905 mais encore sensiblement plus qu’en 1904 et en 1903. Le maximum de fréquence est toujours en hiver et au printemps ; il y en a très peu en été et de nou- veau un peu plus en automne. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AUX FORTIFICATIONS DE NAINT-MAURICE PENDANT LES MOIS DE Mars, Avril et Mai 1907 (PRINTEMPS 1907.) OBSERVATIONS DIVERSES Mars 190%. Brouillard. — Brouillard pendant une partie de la Journée : le 10 à Savatan; les 6 et 7 à Dailly; les 7, 41 et 14 à l’Aiguille. Neige sur le sol : les 44 et 15 à Lavey; du 4 au 20 à Savatan ; tout le mois à Dailly et à l’Aiguille. Fœhn du # au 5 à Lavey et à Savatan. Avril 14907. Brouillard. — Brouillard pendant une partie de la Journée : les 10, 16 et 17 à Savatan; les 43, 145 et 417 à Dailly; les 4, 5, 8, 40, 44, 43, 45, 16, 47, 18, 19, 97, 98, 29 et 30 à l’Aiguille. — Brouillard pendant tout le jour : le 14 à Dailly et à l’Aiguille. Neige sur le sol: les 5, 8, 10 et 11. du 16 au 19 et du 28 au 30 à Dailly; tout le mois à l’Aiguille. Fœhn le 3 à Savatan. Mai 1907. Brouillard. — Brouillard pendant une partie de la jour- née : les 15, 20 et 30 à l’Aiguille. Neige sur le sol: du 1 au 3, et les 19 et 20 à Dailly; du 1 au # et du 18 au 20 à l’Aiguille. Orages la nuit du 26 au 27 et le 31 au soir. Grêle le 31 à Dailly. 1907 r OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 78 2 a EI 69 1'L .….. .. ['O se C'ET .... 6 9 | { .…... . .….. .. CCC .…. ... .. .. .. CPCET OC ... . CCC .. .….. .. .….. CRC] AOGTI 1e . _ — a … Le _ =) =) © r'£ | 6°S DATA SC OA MOI sainte 20 | 20 et Hunts Ye “OT L L e … CE .….. ….. CE CC ... … (e 9 G la & 9 9 è'F I O'I & 0e OT OT (ot à SI ) 2 è (a l CT F G 12 tax .…... ... ... 6. ... œuniaune l'ISS. I 0 I ra 2 G'ra o£ 9°SI £ 06 dal - o'c& 6 L L F L'@T € O'FI Il c'oc OL — 0'OT (on ( (I al è L 0 9°6 Le] p'G Or IUORG OMMAUIN NOT G & 6 a 8° y LA RE Led PACA ORS OI | NI OT .... j 1) MO UO 2°0 .….. .….. CP .….. 9 à 6 A & £& 8 L°Y ohne O0 ler DES DE CRC L (6) 9 .... .... .... .. ... .….. ... .... & G 9 CEE De state Fud aise are) ot I 0 0 “9 “um “mo “TU “19 “ur *w9 ‘um OS10N QUUP O810N QUUP OSIoN | omx OSI0N ommta À fie Luejuaus | doier ES Sn, _— — PE 0. OR | nn. , Cities Arte ueJeAeS AoA®'T ouuo4out pme atomntn) HOTANT A TI SLISOT NE SN SH V IN m1 QI 1S 0G LG 8ç GG èG 69 9G LL 89 9F Ir &L 09 GL OL ouuo£ou UOJUANqUS op UOTJOUUT WOWVAT] SION 6r'ot |es'a+ #9 + 26 + 6°G g'e V'è L'è 22 ete 2 [ie [Te # … © 4 der . © co © G OR CA © à © © le] — + 00 ©9 Lee) Tr 2. D: A 10 Le) A S'T Ja, 127 6°y 6°6 9°G L' = O 14 © + We = OS © © + 8 . LA ANA AN mm N m D SO —+# l id = ren D nl — SD D 41 (0) 0 a ——— Atrreq TT, ouuoAout einguioduro T, SLLANONHEN ueuaesS| Arrreq lurreaus I1°099 [9S°LOL S'9c9 T'60L L'9G9 T'£0L 6° 669 L'GOL 6'099 8°LOL £°199 9°80L 1'299 G° 602 6° &99 &'OIL 0°6G9 L'L02 G'099 F'LOL a" 199 L'eTL 1°G99 Co 1 77 9°Fr99 Hart 0°299 £'°SOL 9°099 O°LOL L°LGO C°yOL 0° 099 T1 LOL G £'804 G'&a0L a" SOL 6°8S0! g'002 L'COL JEU TUE F'SOL F' SOL 8'CO! G'S0L L'GO0! 9'002 S°60L 9'OIL … "09€ *Cco = 4: G "099 ; 6G9 ‘509 ; 669 8 "099 F' 069 9°099 &'$ca &°099 089 p'8ca 6° 199 G'e99 ( { L' & "urux a —— “Ut a —— —_“, ouUuPAOU ANONUF = @ 10 AO CO + *SIOUI np s1n0f | lre décade:.. 2me » 3me » Mois.. lre décade... 2me » gme » Mois... lre décade.. 2me » 3me » à Mois... lre décade... 2me » ame » Mois., lre décade... 2me » 3me » Mois... AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 19 1 MOYENNES OU MOIS DE MARS 1907 Pression atmosphérique. Savatan TM ; Dailly 7h. m 1 h.8, 9Jhs Moyenne ‘7h. m. 1h.s. 9h.s. Moyenne mm, mm. mm mm. mm, mm. mm. nm, 708.23 707.58 707.66 707.82 660.11 660.04 659 95 660.03 706.54 706.18 707.63 706.78 658.90 659.20 659.86 659.32 708.55 707.82 707.73 708.04 661.16 660.87 660.65 660.89 707.80 707.22 707.67 707.56 660.09 660.06 660.17 660.11 Température. LUS. Savatan Th.m 1h.s. 9 h. 8. Moyenne Minim. moyen Maxim. moyen 0 [e) Le] 0 o 0 0:22 + 3.14 + 1.40 + 1.41 - 1.2 + 4.3 - 0.46 3.36 2.02 PRG CSS 3.5 + 1.90 8.53 5.22 5.91 + 1.0 11.0 + 0-42 + 5.12 + 2.95 + 2.83 - 0.6 +71 x Êr Daily Ris tion es Did — 0 EU - 2.06 0.63 - 0.90 - 0.78 = 5.4 2.8 - 0.6ÿ »-06 + 2.89 + 2.43 - 2.1 6.5 - 1.40 + 2.40 + 0.46 + 0.49 - 3.9 FT k4 Fraction de saturation en ‘/, < Savatan Fe Dailly 7 b. m. 1h.s. 9h.s. Moyenne Th.m 1h.s. 9h.s. Moyenne 74 65 73 71 77 69 76 74 68 60 6% 6% 78 68 78 75 65 D3 D7 d8 69 bb] DS 61 69 29 6% 64 74 6% 71 70 Nébulosité. Lavey Savatan Dailly 2.3 6.1 6.0 5.8 D.8 5.8 5.6. 5.7 L.6 5.7 4.6 5.0 5.8 7.4 6.3 6.5 5-8 16:94 64 6:33 5.7 6.9 6.7 6.4 0.9 0.7 0.0 0.5 12785 04 -0:9 0.9 0.7 0.0 0.5 3.9 4.6 4.0 4.2 k.2 -k.6 -3.8 4.2 3.60 4.3 3.6 39 [l UES DE 1907 Q GI METEOROLO NS OBSERVATIO 28 STI 6c L'EOT| à | 9°68 | ‘‘’" | L°16 [S'9 |[L'9 |9'o L 8L | pl. 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OSE anse moyen o (o 0 + 3.78 + 9.82 + 6.00 T 6.33 + 2. 9 Hi: 3.24 7.10 L..20 L.8ÿ 2.3 4.57 10.64 7.86 7.69 3.5 hi 6 + 3.86 + 9.19 + 6.02 + 6.36 + 2.9 +10.9 Dailly Ep + 1.16 15:78 + 2.56 + 3-17 - 0.6 + 7.3 0.23 2.45 0.93 1.20 - 1.7 3.0 2.49 6.17 3.06 3-91 - 0.3 1-1 + 1.29 + 4.80 + 2.48 + 2.76 - 0.9 FI60-2 Fraction de saturation en ‘/, Savatan d Dailly 7h.m 1h.s. 9h.s. Moyenne 7h.m. 1bh.s8 9h.s. Moyenne 79 DS 69 69 8% 64 73 7% 92 75 87 8 93 84 89 89 7 60 65 67 79 68 72 71 83 6% 74 74 84 72 78 78 Nébulosité. Lavey Savatan Dailly Them Th. She. loeme h.m. 16. 98. Moyee Th.m. Ih.8, 9h.6. Moyeme D.1 5.5 5.3 5.3 5.9 6.8 2.5 5.1 4.7 6.4 3.3 L.8 9.1 8.8 8.6 8.8 9.4 8.9 8-0 8.8 9.1 9.3 8.3 8.9 5.2 6.3 5.2 5.6 5.3 6.4 6.5 6.1 5.2 5.9 6.0 5.7 6.5 6.9 6.4 6.6 6.9 7.4 5.7 6.7 6.3 7.2 5.9 6:5 ES DE 1907 , * OBSERVATIONS METEOROLOGIQU (oginsou anogneq) HOIAN LA HINT 00'ET+ GS ee £T 602 9T 6'9IT || 8 _8"LOI RS 1 G9 cree I CROORICRCN ONENTSSCEIETEIRCE 6G'6 + G° LG9 nt PRG MEET A 3e &'GT PUETT Gel F G 9 SL 98 1'61+ c'ert £°9c9 O°TOL Ag & 0 Late | Ee (D) To & 0 er À Ne 8 12 9 66 98 T'OT G'£I 9°6S9 & GOL Lo: £'6r PR ARS OR INE CA CA A à 0'SI ! 6 6 $ L6 (0 G'OT &'&I 9° LG9 F°60/. 12% LE TU REr “+ hD 1'è nr 1'8 9 G 9 &L GL F'PI 9'LT G'1G9 | 9°&0L .. ..…... ..…... 12:01 .. ... .... .... 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In Iu. mm. mm. 704.22 703.87 704.32 704.14 658.31 657.92 658.43 658 22 702.27 702.11 702.21 702.20 656.42 696.42 656.38 656.41 703.26 702.91 703.03 703.07 657.96 657.99 658.03 657.99 703.25 702.96 703.18 703.13 657.58 67.46 657.62 657.55 Température. Savatan 7 h. m. 1h.s 9h.s8 Moyenne Minim.moyen Maxim. moyen Le 0 0 0 0 (e] + 8.36 +14.82 H11.64% +11.61 + 7.4 H8.1 9.06 12.91 10.14 10.70 24 15.1 13.56 19.42 16.05 16.35 12.5 21.5 +10.43 +15.84 +12.72 +13.00 + 9.1 18.3 Dir alu at sue lin Pallye ne oin sh lee + 6.16 410.76 + 8.30 + 8.4 + 3.6 +12.8 6.19 8-58 6.96 7.24 3.6 10.8 _10.79 14.80 12.80 12.80 8.0 17.4 + 7.81 +11.49 + 9.46 + 9.59 + 5.2 +13.8 Fraction de saturation en ‘/ Savatan Dailly 7Th.m 1h.s. 7 h. 8. Moyenne Th.m 1h.s 9 h.s. Moyenne 70 ÿ2 61 61 78 69 73 73 82 8% 85 84 74 78 71 7% 75 70 69 71 71 63 66 07 76 69 72 72 74 70 70 71 Nébulosité. Lavey Savatan Dailly ee "(ie 7h.m. 1h. S. Dhs. Moyen A 7h.m.1h.s. 9h.s. Moyenne 5.8 5.5 3.7 9.0 5.3 5.7 3.4 L.8 5.9 5.3 3.9 5.0 6.5 6.4 7.3 6.7 6.1 7.2 6.5 6.6 6.2 6.5 6.0 5.2 L.5 6.7 5.8 5.7 &.5 6.1 5.4 5.3 5.1 6.9 7.0 6.4 D.6 6.2 5.6 5.8 5.3 6.3 9.1 5.6 5.7 6.3 5.7 5.9 COMPTE RENDU DES SÉANCES SOCIÉTÉ VAUDOISE DES SCIENCES NATURELLES Séance du 19 juin 1907 H. Faës. Procédés de désinfection phylloxérique. — Galli-Valerio. Notes sur un voyage en Tunisie. — Pelet. Précipitations colloï- dales, les absorptions et la teinture. M. H. F4AESs. Procédés de désinfection phylloxérique. — On sait que le mode le plus dangereux et peut-être le plus fréquent de propagation artificielle du phylloxéra s'effectue par le transport et la mise en place de jeunes plants raci- nés. prélevés dans des pépinières dont on ignore l'état d'infection. Depuis quelques années, M. le D' H. Faës a mis à l’étude une certain nombre de procédés destinés à obtenir la désinfection aussi sûre et complète que possible des plants de vigne racinés. Le système adopté par l'Allemagne — désinfection de 45 minutes par les vapeurs de sulfure de carbone, portées à 20-25° C,— doit être appliqué par des spécialistes, mais ne pourrait être employé, parce que trop délicat, dans chacune de nos communes viticoles. On a düû, pour la même raison, écarter le procédé indiqué dernièrement en France par MM. Couanon, Henneguy et Salomon : immer- sion des plants racinés pendant 5 minutes dans de l’eau portée à 53° C. Parmi les nombreux composés qui furent expérimentés à la Station viticole de Lausanne, deux seulement furent retenus par M. H. Faës pour ses expériences définitives : SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 285 le lysol, d’une part, recommandé actuellement pour la destruction de l’œuf d'hiver du phylloxéra, le sulfocarbo- nate de potassium additionné de savon noir, de l’autre. Pour déterminer l'efficacité insecticide des substances en question, on soumettait à des durées d'immersion variables dans les solutions de lysol et de sulfocarbonate, les racines et radicelles de vigne couvertes de phylloxéras. D'autre part, on soumettait aux mêmes durées d’immer- sion dans les mêmes solutions les plants racinés, de vignes indigènes et greffées, pour déterminer la nocivité possible des traitements sur la plante. Le sulfocarbonate de potassium employé à la dose de 10/0, pendant 45 minutes, n’a montré qu’un pouvoir insecticide très insuffisant sur les phylloxéras. C’est pourtant ce pro- cédé, avec la concentration et le temps d'immersion indi- qués, qui est actuellement un des plus employés par les pépiniéristes de France. Il a fallu, pour obtenir de bons résultats, employer des solutions à 3°/, de sulfocarbonate de potassium, additionnées de 4 °/ de savon noir, avec des temps d'immersion s'étendant de 10 à 30 minutes. Quant aux plants racinés de vigne, plongés dans la même solution, soit sulfocarbonate de potassium 3°/0 et savon noir 4°, ils n’ont aucunement souffert du traite- ment, même après une durée d'immersion de 12 heures. Le lysol, employé à la dose de 2°), avec des durées d'immersion de 4 à 30 minutes, a fait preuve d'excellentes qualités insecticides. Son action sur la plante est plus nocive que celle du sulfocarbonate. La vigne en effet souf- fre si la durée d’immersion dans la solution de lysol à 2°/o dépasse 10 minutes ; après 42 heures d'immersion, la plu- part des jeunes plants sont tués. En résumé, les deux procédés, sulfocarbonate de potas- sium 3 °/, additionné de savon noir à 4 °/ et lysol à 2 °/o, peuvent être employés pour la désinfection phylloxérique des plants de vigne racinés, mais la durée d'immersion peut être beaucoup plus prolongée avec le premier procédé qu'avec le second. L'étude détaillée concernant ces expériences de désin- ARCHIVES, t. XXIV. — Ssptembre 1907 20 286 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. fection sera publiée prochainement dans la Chronique agricole du Canton de Vaud. M. GALLI-VALERIO donne connaissance de quelques notes médicales recueillies dans un voyage récent en Tunisie et les accompagne de la démonstration d’une collection d’ob- jets et préparations microscopiques. M. L. PeLeT fait une communication sur les précipita- tions colloïidales, les absorptions et la teinture. Le présent travail, fait en collaboration avec M. L. GRAND, a pour objet : 4° de montrer que les substances inertes d’origine minérale absorbent et fixent les matières colorantes comme les fibres textiles et le charbon animal: 20 que la teinture est une précipitation de colloïdes sur la fibre. Il a conduit aux résultats suivants : 4° Les substances inertes, telle que silice et dérivés, alumine, oxyde de fer, etc., absorbent le bleu de méthy- lène (colorant basique) suivant les mêmes lois d’absorp- tion que le charbon et les fibres. Le groupe (OH) de l'acide silicique hypothétique Si (OH)* n’a pas d'influence. 20 la formule générale de l’absorption X/m = fy C1/p est satisfaite. æ désigne la quantité de colorant absorbé, m la quantité de substance inerte ou de fibre, c la concentration du bain après l'absorption. B et 1/p sont des constantes. 3° La valeur 1/p pour le ponceau et le charbon est égale à 0,45, valeur concordant avec celle indiquée par Freund- lich. Pour la terre d’infusoire et le bleu de méthylène, A/p (à froid) = 0,1, à chaud, comme Freundlich l'avait prévu, 1/p s'élève et devient 0,3. Dans le cas du bleu de méthylène et du charbon, 14/p à 17° = 0,12, à 85° 1/p — 0,255. & La méthode de dosage du bleu de méthylène par titra- SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 287 tion et précipitalion au moyen du ponceau cristallisé est exacte. Dans la deuxième partie de cette étude, nous avons cherché l'influence de divers sels toxiques sur la quantité de matière toxique. Nous avons trouvé que la laine absorbe davantage de bleu de méthylène si l’on ajoute à la solution du sulfate de sodium, cette absorption est encore augmentée par l'addition de phosphate de sodium. Au contraire, l’absorp- tion est plus faible en présence de chlorure de baryum et beaucoup plus faible avec addition de quelques gouttes de chlorure de platine. Dans le cas du ponceau, nous constatons le phénomène contraire; en présence du sulfate de sodium, la laine fixe moins de ponceau et beaucoup moins encore avec le phos- phate de sodium. Ces faits démontrent que la teinture est une précipita- tion de colloïdes sur la fibre, La précipitation du bleu de méthylène considéré comme un colloïde positif est activée par addition d'ions négatifs bivalents et surtout par les ions négatifs trivalents (Po*). Au contraire, les ions de même signe, Ba bivalent et Pla- tine tétravalent retardent d'autant plus que la valeur est plus élevée. Pour le ponceau considéré comme un colloide négatif, la précipitation sur la fibre est retardée par les ions de même signe (So“) bivalent et surtout (Po‘) trivalent. Il n’est pas possible d'affirmer que la base colorante fixée sur la fibre est combinée ou non, et cela tant que nous ne serons pas fixé sur la nature des «combinaisons d'absorption », Séance du 3 juillet. E. Bugnion et N. Popoñf. Faisceaux spermatiques doubles. — A. Maillefer. Nouvel appareil pour l'étude du géotropisme. — S. Bieler. Fouilles dans le Turkestan. — Machon. Soi-disants miracles de l’hypnose. — F.Jaccard. Peloneustes philarchus. — M. Lugeon. La fenêtre de St-Nicolas. Les fenêtres d’Ardon. MM. E. Buexion et N. Pororr décrivent les faisceaux spermatiques doubles (bipolaires) qu’ils ont observés chez 288 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. les Ténébrionides et les Mylabres, pendant leur séjour à Ceylan et en Egypte. Ce travail a été publié dans les « Comptes-rendus de l'Association des Anatomistes », 9m réunion, Lille 4907, p. 155-163, ouvrage auquel nous renvoyons le lecteur. Une note relative aux faisceaux spermatiques doubles du Tenebrio molitor et de l'Oedemara caerulea (de Suisse) paraîtra ultérieurement dans le Bulletin de la Société vau- doise. M. Arthur MAILLEFER. — Un nouvel appareil pour l'étude du géotropisme. — M. H. Fitting a trouvé (Jahrb. f. w. Both. t. #1, 1905) que l'induction géotropique subie par une plante est sensiblement proportionnelle au sinus de l'angle que la plante fait avec la verticale. On en a tiré la consé- quence que la composante de la pesanteur normale à l'axe de l’organe agissait seule dans les phénomènes géotro- piques. Cette conséquence n’est vraie que si l'induction est proportionnelle à la force qui agit: or, cela n’a pas encore été démontré. C’est pourquoi M. A. Maillefer a fait construire un appareil permettant de déterminer l'induc- tion correspondant à diverses forces centrifuges. Comme celle de M. Fitting, la méthode est basée sur la comparai- son de l'induction résultant de deux forces inégales et op- posées : en faisant varier le rapport des temps d’exposi- tion pendant lequel on soumet alternativement la plante à l'action des deux forces. On cherche un rapport tel que la plante ne réagisse pas. On admet implicitement que l'induction est proportion- nelle au temps. L'appareil se compose d’un fort bâti en fer d'environ 4»20 de haut; il est commandé par un moteur électrique en dérivation monté sur le bâti. Le moteur transmet son mouvement à la machine à l’aide d’un plateau à friction, ce qui permet de régler la vitesse. Une transmission à courroie commande l'appareil proprement dit, qui se com- pose de deux paires de bras en fer, calés sur un axe dans le prolongement l’un de l’autre. Sur une des paires de bras SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 289 est fixé un axe qui porte à son tour deux bras sur l’un desquels est fixé le vase en porcelaine dégourdie dans lesquel croissent les plantes en expérience. Les plantes sont maintenues dans l'obscurité par une boite en tôle. Au moyen de deux électro-aimants actionnant une chaine de Galle et un pignon monté sur l’axe, on peut faire tour- ner ce dernier, de façon à amener le bras portant le vase dans la direction du rayon de la centrifuge, soit à l’inté- rieur, soit à l'extérieur. Les plantes en expérience peuvent donc être soumises à la force centrifuge dans deux directions opposées ; elles tournent dans les deux positions à des distances différentes de l'axe: la force centrifuge étant proportionnelle au rayon, les plantes seront donc soumises alternativement à des forces inégales et opposées. En prenant le temps d'exposition pour une force de q (gravité) comme unité, on peut obtenir des temps d’expo- sition correspondant à toute force donnée et ainsi trouver la loi qui lie le rapport des temps d'exposition au rapport des forces centrifuges. L'induction géotropique étant par définition inversement proportionnelle au temps d’expo- sition, il sera facile de calculer l'induction géotropique correspondant aux différentes forces centrifuges. M. le D'S. BIELEr donne quelques renseignements sur les fouilles entreprises dans le Turkestan, à Anan, au pied du Kopet-Dagh, par M. Pumpelly, de la mission Carnégie de Washington, en 1903 et 1904. Les trouvailles de M. Pumpelly sont intéressantes pour nous Suisses, parce qu’elles montrent en échelons succes- sifs, à un même endroit, des trouvailles analogues à celles faites dans nos palafittes, mais en localités très diverses *. M. Pumpelly a constaté au plus profond un terrain fer- tile qui avait été probablement cultivé, il y a trouvé des 1 Les nombreux débris d’ossements ont été soumis à la vérif- cation de M. le Prof.-D: U. Duerst, à Zurich, où M. Bieler a pu voir des pièces intéressantes. 290 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. ossements d'enfants, indiquant la présence de l’homme, et des poteries avec débris alimentaires d’origine végétale percés. Le bos namadicus, à grandes cornes, trouvé ailleurs dans le plistocène du nord de l'Inde et dans le lôss de Chine et de Sibérie. Un cheval à membres plus fins que celui dit de Prza- walski, de Mongolie. — Le porc, type du Sus mittatus, est de cette période. Il était petit comme le sus palustris du palafitte. — Un mouton sauvage, Ovis Viqué encore exis- tant au Kopet-Dahg, enfin des ossements de gazelle et de loup. Plus tard, dans une couche correspondant à deux ou trois siècles moins anciens, le même bœuf avec une ossa- ture faisant supposer l’état de domesticité. Pas d'armes ou d'outils de pierre. Quelques siècles plus tard, apparaissent des débris de moutons à cornes aplaties et à cornillons plus fins. Les jeunes sont plus nombreux, ce qui fait supposer la domes- ticité plus complète. Ces ossements de moutons sont sem- blables à ceux du Ovis palustris de nos palafittes. Un peu plus tard, on a commencé à rencontrer des ins- truments de bronze et, au même étage, le chien de berger (canis matris optimae) et les fouilles ne donnent plus rien de spécial. Il est intéressant de constater les modifications de la faune domestique. Pendant la première période, le bœuf formait le 27 °/, de la population, le mouton 22 °,, le che- val 20 °/o, etc. Pendant la deuxième période, le cheval augmente jus- qu’au 28 0/o, le bœuf 25. le mouton 25. A la troisième période, période du bronze, le mouton est en tête 25 0); le bœuf et le cheval seulement 20 /o, le porc 15 0/0. Actuellement, par le fait de l’arrivée des dunes de sable, la contrée est devenue désertique. Le mouton est en tête de la population animale par 80 °/, la chèvre 8°, le chameau 7 °/o, le cheval #4 °/, et le bœuf à peine 0,1 0/o. C’est la conséquence de ce que l’homme n’a pas lutté par l'entretien des arbres et des plantes de culture. SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 291 Le D° MAcHoN fait une communication sur les soi-disant miracles de l'hypnose. Il donne l'explication scientifique d'un cas de guérison de paralysie hystérique obtenue, à Paris, par un magnéti- seur genevois, M. E. Magnin, cas dont la relation faite, malheureusement, par des personnes étrangères à l'art de guérir, a fait le tour de la presse quotidienne. Puis M, Machon parle longuement des progrès réalisés par la psychoanalyse ces dernières années, et rappelle ce que l’on entend par personnalité seconde. Pour terminer, il fait part de ses idées personnelles au sujet des diverses méthodes de la Psychothérapie et leur application dans la pratique courante. Son travail paraîtra in-extenso dans le Bulletin. M. Frédéric Jaccarp présente une note sur le Peloneustes philarchus (Seeley) du Musée de paléontologie de Lausanne. Cette note est accompagnée de fort belles reproductions photographiques dues à l’obligeance de M. Pache, prépa- rateur au Musée de botanique, des restes si bien conser- *vés de ce Sauroptérygien. Il sera intéressant de comparer ces photographies avec les figures types dessinées par Lydekker. On verra que Lydekker, dans ses restaurations, s’'écarte quelquefois de la réalité. Il est même probable que, contrairement à l’idée de cet éminent paléontologue, il y avait articulation du précoracoïde avec le coracoïde. (Voir aux Mémoires.) M. Frédéric JAccaRD présente un aperçu sur la géologie et la tectonique de la région comprise entre la Sarine à VE. et au N., l'Hongrin à VW, au S. la vallée supérieure de la Tourneresse et le Meyelsgrundthal. Trois masses tectoniques ont contribué à former cette région. La nappe du Flysch du Niesen qui borde la région au S.-E., la nappe des Préalpes médianes qui forment les chainons de la Gummfluh, du Rubli, Rocher du Midi, ainsi que la région comprise entre Gérignoz — sur le Grin — monts Chevreuils. 292 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. Enfin la nappe de la Brèche Chablais-Hornfluh ; les restes de cette nappe ont été conservés d’une part entre le Chainon de la Gummflub et celui du Rubli, où ils for- ment deux plis forts distincts, d’autre part, en avant (N.-W) du Rubli, où l’on voit le calcaire complexe de la Brèche former une tête anticlinale, qui est entourée jus- qu'à son bord radical d’une carapace de terrains du Créta- cique supérieur (couches rouges). M. Jaccard arrive à démontrer d'une façon péremptoire que le crétacique qui accompagne ce pli de la Brèche, ne fait pas partie des terrains de la Brèche, comme l’ont affirmé MM. Keidel et Steinmann, mais qu'il forme là une énorme lame de char- riage, entraînée par la nappe de la Brèche. Enfin les profils qui accompagnent le volumineux mé- moire de M. Jaccard nous’montrent les chaîinons Gummfluh et Rubli-Rocher Plat, comme d'énormes écailles, de gigan- tesques lentilles, plus ou moins effilées sur leurs bords. qui souvent repliées encore sur elles-mêmes surnagent en quelques sorte sur les terrains du Flysch. Il nous montre encore la région pli-faillée des Gastlosen- Laitmaire qui s'arrête « coincée » dans les terrains du- Flysch, au S.-W. de Gérignoz. et ne se continue pas direc- tement dans les plis Ramacley, sur le Grin, monts Che- vreuils. M. Jaccard a trouvé aussi dans la région un gisement de roches cristallines, identiques à celles trouvées dans la région de la Horntfluh. M. Maurice LUGEON. — La Fenêtre de St-Nicolas. L’au- teur annonce la découverte près de St-Nicolas (Valais) de plusieurs affleurements de Quartzite triasique appartenant à la même unité tectonique. Cette découverte est grosse de conséquences. En 1905, MM. Lugeon et Argand! ont émis l'hypothèse ? Lugeon et Argand, Sur les grandes nappes de recouvrement de la zone du Piémont (C. R. Ac. des sciences. Paris, 15 mai 1905). SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 293 que de grandes nappes de recouvrement pouvaient seules expliquer l'architecture de la zone du Piémont, Les quart- zites de St-Nicolas confirment cette hypothèse plus que l’on serait en droit de l’exiger. Ces roches triasiques appa- raissent en fenêtre sous la nappe du Grand St-Bernard. Elles appartiennent à la carapace d’une nappe plus pro- fonde. Sur la rive droite de la Viège, ces quartzites, accompa- gnées de calcaire et de cornieule, forment la haute paroi de Fluh, en face de Schwiedernen. Au sud, la haute paroi disparait dans les éboulis du Grossgraben ; au nord, on peut poursuivre les quartzites jusqu'au Riedbach. Dans ce torrent, on constate la superposition immédiate, sur quart- zites, des schistes chloriteux de la base des schistes de Ca- sana de la quatrième nappe des Alpes pennines. Sur le versant gauche de la Viège, ces quartzites appa- raissent sous les mêmes schistes chloriteux, entre St-Ni- colas et Schwiedernen, au-dessus du point coté 1213,6. On les retrouve encore sur le sentier de St-Nicolas à Cross- berg, au-dessus de Sellibrucke, où elles paraissent former de faux anticlinaux en lames dans les mêmes schistes chloriteux. Dans la paroi de Fluh, ces quartzites, peu tourmentées, forment une voûte de très grand rayon dont l'axe est nord- sud. C’est à ce bombement que l’on doit l'existence de la fenêtre. La nappe IV du Grand St-Bernard ne montre son subs- tratum frontal que entre Stalden et Viège. Les quarzites de St-Nicolas ne sont que la continuation de ces mêmes roches affleurant sur les versants de la rive gauche du Rhône. Entre les deux affleurements le Trias est recouvert par 12 km. de schistes de Casana paléozoiqnes. La fenêtre de St-Nicolas permet d'affirmer l'existence contestée : de la nappe du Grand St-Bernard. Elle permet d'évaluer le charriage à 12 km. au minimum. Ce charriage 1 S, Franchi. Sulla tettonica della zona del Piemonte (Bol. Comit. geol. d'Italia, vol. VII; n° 2, 4906). 294 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. est certainement plus considérable, mais ce n’est pas le moment d'en faire la démonstration. M. Maurice LUGEON. Les fenêtres d'Ardon. — M. Lugeon fait part d’une série de faits nouveaux relatifs à la dispari- tion du Massif de Morcles sous les nappes des Diablerets- Wildhorn (Hautes Alpes calcaires à faciès helvétique). Renevier considérait dans la vallée de la Liserne de grandes masses de calcaire et de schistes comme appar- tenant au Jurassique. La découverte de Nummulites vient modifier complétement les vues de cet auteur, lequel avait du reste fait ses réserves. Le Nummulitique calcaire à petites nummulites peut être suivi de Mont Bas jusque près d’Ardon ; il repose sur des calcaires urgoniens très puissants, faciles à confondre vvec le Jurassique ; il est recouvert par les schistes num- mulitiques à globigérines avec grés de Taveyannaz. La carapace plissée du massif de Morcles forme dans la vallée de la Liserne quatre anticlinaux dont les axes pro- longent fortement sous la nappe des Diablerets. L’anticli- nal le plus méridional forme l’entrée de la gorge de la Liserne près d'Ardon. On y reconnait l’Urgonien très mo- difié et le Néocomien à Bélemnites. Cet anticlinal culbuté sur lui-même, dont le flanc inverse est très replié, laisse voir sous lui, dans la profonde gorge de la Liserne, en fenêtres deux affleurements de schistes nummulitiques plus ou moins gréseux. Ils sont situées à environ 600 mètres de l'entrée de la gorge. Les schistes gréseux contiennent des Nummulitiques. Le massif de Morcles est donc complètement indépen- dant de la nappe des Diablerets jusqu’à la vallée du Rhône. Il est donc probable que la racine de la nappe des Diable- rets est à rechercher dans la bande cristalline qui se termine près de Charrat, c’est-à-dire serait la carapace sédimentaire étirée du massif du Mont-Blanc. BULLETIN SCIENTIFIQUE PHYSIQUE WILLIAM RaAMSsAY. SUR L'ÉMANATION DU RapiuM (Physik. Zeitschr., 16, p. 521, 1907). Soddy et l’auteur ont montré en 1903 que la transfor- mation spontanée de l’émanation du radium produit de l’hélium. Cette observation a été confirmée depuis par Himstedt, G. Meyer, Giesel, Indrikson, Debierne, Curie et Dewar. Debierne a démontré que le chlorure d’actinium donne également naissance à de l’hélium. L'auteur à pu reconnaitre une fois l’hélium dans les gaz qui s’échappent continuellement de la solution de nitrate de thorium; il espère pouvoir en donner la preuve indubitable. L'auteur a reconnu que lorsque l’émanation de radium est en contact avec de l’eau ou y est dissoute, le gaz inac- tif qui se forme par la transformalion de l’émanation est principalement le néon, à côté duquel il n’y avait qu'une trace d’hélium. Si l’on remplace l’eau par une solution saturée de sul- fate de cuivre, il ne se forme pas non plus d’hélium : c’est l’argon qui est dans ce cas le produit principal de la trans- formation de l’émanation : il contient peut être une trace de néon. Si l’on précipite de la solution de sulfate de cuivre qui a été en contact avec l’émanation le cuivre par le procédé ordinaire, les vapeurs du précipité présentent le spectre du sodium et du calcium, à côté desquels l’auteur a pu observer la ligne rouge du lithium, faible mais très distincte. Cette observation a été répétée quatre fois, deux fois avec du sulfate de cuivre et deux fois avec du nitrate de cuivre, en prenant toutes les précautions nécessaires. Les résidus d’une solution de nitrate de plomb, soumise à 296 BULLETIN SCIENTIFIQUE. un traitement semblable, n’ont laissé voir aucune trace de lithium. Il n’a été de même pas possible d’en relever la présence avec une solution de sulfate de cuivre traitée en tous points de la même manière, mais non soumise au contact de l’émanation. L'auteur propose l'explication suivante pour ces intéres- sants résultats: d'après son inactivité chimique et son spectre, il est très probable que l’émanation du radium appartient au groupe de l’hélium dans le système pério- dique. L’émanation pendant qu’elle se transforme aban- donne une quantité d'énergie relativement très considé- rable et il semblerait que les circonstances extérieures influent sur la manière dont cette énergie est employée. Si l’'émanation est seule, ou seulement en contact avec de l'oxygène ou de l'hydrogène, l’énergie en décompose ou transforme une partie et en abandonne le reste : dans ce cas le produit gazeux est l’hélium. Mais si la répartition de l'énergie est modifiée par la présence de l’eau, la partie de l’émanation qui est décomposée donne du néon, ou si l’on ajoute à l’eau du sulfate de cuivre, de l’argon. Le cuivre est « dégradé » d'une manière analogue par l’éma- nation-énergie, et ramené au premier élément de son groupe, le lithium. On ne peut pas dire encore si par l’influeuce de l’éma nation sur le cuivre il se forme aussi du sodium et du po- tassium ; ces deux substances sont contenues en effet dans le verre des récipients employés. mais par analogie des produits de décomposition de l’émanation, l’on peut sup- poser que le sodium et le potassium doivent naître de la décomposition du cuivre. ANTON ENDRÜS. DIE SEICHES DES WAGINGER-T ACHINGERSEES (Siützungsberichte der Kql. Bayer. Akad, der Wissensch., t. XXXV, p. 447). M. Endrôs, dont nous avons publié la remarquable étude sur les mouvements oscillatoires si compliqués du PHYSIQUE. 297 Chiemsee', a fait le même travail sur les seiches d’un autre lac bavaroiïs situé non loin de celui-là : le Waginger- Tachingersee, qui présente un intérêt tout particulier pour ce genre de recherches par suite de sa forme. Deux étran- glements très resserrés le partagent en effet en trois bassins : celui de Waging, le plus grand (5 km. de long. 27 m. prof. maxim.), présentant un profil longitudinal d'une concavité très accentuée ; celui de Taching, plus court, à profil très faiblement convexe et une petite cuvette centrale entre les deux étranglements, où la profondeur n’est plus guère que de 3 m. et moins. | Bofl longiludinal Ta hinger See M. Endrôs a déterminé sur ce lac 13 périodes d’oscilla- tions différentes : tout d’abord, nonobstant le double étran- glement, une seiche longitudinale du lac entier, d’une du- rée de 62 minutes, avec nœud au milieu du bassin central. Cette durée dépasse de beaucoup la valeur que donne- rait la formule de M. Du Boys’ laquelle serait 36,2 min., ‘ Ant. Endrôs, Les seiches du Chiemsee, Archives des sc. phys. et nat., 1904, t. XVII, p. 290. ? P. Du Boys, Essai théorique sur les seiches. Archives, 1891, t. XXV, p. 628. 298 BULLETIN SCIENTIFIQUE. mais est conforme à la théorie de M. Chrystal', d’après laquelle la convexité du fond (résultant ici de la surélé- vation des deux étranglements) allonge la période. La binodale du lac entier n’a pu être observée. Chacun des deux plus grands bassins à sa seiche longi- tudinale propre de 16,8 min. et 12.56 min. qui se réperecu- tent chacune dans le bassin de l’autre (seiche forcée). Les deux binodales correspondantes sont de 11.78 min. et de 6,25 min., soit les 0,70 (concavité) et les 0,49 (très faible convexité) de leur unincdale respective, comme le veut la théorie de Chrystal. Outre ces périodes principales, le lac a présenté un cer- tain nombre de types de seiches plurinodales. Des oscil- lations de 7,5, de 6,0 et de 4,67 min. doivent être les tri-, quadri- et quinqui-nodales du bassin de Waging. Une seiche de 3,8 min. doit être une plurinodale du même bassin et une autre de 8,6 une uninodale se produisant seulement dans sa partie la plus large. Le lac de Taching présente une quadrinodale de 3,5 min. Enfin des oscillations de 3 min. et de 1,56 min. chacune observées au milieu des deux plus grands bassins, sont plutôt, suivant l’auteur, des longitudinales plurinodales que des transversales, peut-être l’un et l’autre, par une coinci- dence de période. L'application de la théorie de Chrystal au calcul des pé- riodes des seiches longitudinales n'est pas très facile pour peu que, pour ces dernières, les axes longitudinaux ne suivent pas forcément la même ligne que l’axe longitu- dinal du lac entier, mais se branchent sur lui. Il n’est pas non plus facile de savoir comment les deux rétrécisse- ments réagissent sur les longueurs des différentes pério- des. Mais dans leur ensemble, les périodes fournies par ce lac compliqué confirment les formules du savant écossais qui. seules, peuvent permettre une interprétation un peu exacte du phénomène. . E.S: 1 George Chrystal. La théorie hydrodynamique des seiches. Archives, 1906, t. XXII, p. 513. PHYSIQUE. 299 HERBERT KYSER. DIE ELEKTRISCHEN BAHNEN UND IHRE BETRIEBSMITTEL. Elektrotechnick in Einzel-Darstellungen, Heft 9, Fr. Vieweg u. Sohn, Braunschweig, 4907. A côté de la collection de monographies de science pure, qu'elle publie sous le titre : die Wissenschaft et que nous avons déjà eu souvent l'occasion de signaler, la Maison Vieweg et fils de Brunswick en édite une autre, sous les aus- pices du savant ingénieur Benischke, sur les questions les plus actuelles de la physique appliquée à l'art de l’ingé- nieur, plus particulièrement de l’électrotechnique et cela sous le titre collectif : Elektrotechnik in Einzel-Darstel- lungen. Cette collection en est déjà à son 9° volume. Les précé- dents avaient pour titre : I. Die Schutzvorrichtungen der Starkstromtechnik gegen atmosphärische Entladungen : Il. Der Parallelbetrieb von Wechselstrommaschinen; TI. Die Grundgesetze der Wechselstromtechnik, tous trois par * M. G. Benischke lui-même ; IV. Die vagabundierenden Strôme elektrischer Bahnen, par le D' Carl Michalke ; V. Die asynchronen Drehstrommotoren, ihre Wirkungsweise, Prüfung und Berechnung, par le D' Benischke ; VI. Die elektrischen Bogenlampen, deren Prinzip, Konstruction und Anwendung, par J. Zeidler ; VII. Aufnahme und Analyse von Wechselstromkurven, par le D' E. Orlich; VIII. Licht- strahlung und Beleuchtung, par P. Hôgner. Le IXe fascicule que nous annonçons ici concerne les chemins de fer électriques et leur exploitation. C’est un volume de 450 pages avec 73 figures dans le texte et 19 planches. Il constitue sur cette question de plus en plus actuelle des chemins de fer électriques, sur ce facteur si important de la vie sociale moderne, un manuel abrégé évidemment, mais très complet, dans lequel les procédés les plus nouveaux sont déduits avec beaucoup de logique des derniers progrès de la science, très simplement et très clairement exposés. A ce titre là, ce n’est pas sortir du cadre des Archives que de recommander cette excellente publication à l'inté- rêt de leurs lecteurs. LISTE BIBLIOGRAPHIQUE 1- 9 me des Travaux de Chimie faits en Suisse 1907 Janvier ASHER (Leon) und RosENFELD (R.). Ueber die physikalisch- chemischen Bindungsverhältnisse verschiedener Stoffe im Blute. Bern. Physiol. Inst. der Univ. — Biochem. Zeitschr. 83. 335: Bac (A.). Action de l'iode sur la peroxydase. Genève. — Archives des Sc. phys. et nat. 23. 26. 2 bis. Bacu (A.). Ueber das Verhalten der Peroxydase gegen 3. Le Jod. Genf. Privatlab. — Berichte 40. 230. CLOETTA (M.). Ueber die Kumulativwirkung der Digitalis. Zürich. Pharmakal. Inst. — Miünchner med. Wochenschrift 53. 2281. . Con (Ludwig). Ueber den direkten Ersatz von Ammoniak in Metallammoniaken durch Säurereste. Dissert. Zürich (Prof. Werner). 818 bis. DEMIERRF (Henri). Vitesses de réactions ioniques dans D. l’acétone. Thèse. Lausanne (Prof. Dutoit). FRIEDHEIM (Carl) und NyDEGGER (Otto). Ueber die Bestim- mung der Schwefelsäure durch Benzidin. Bern. Anorg. Lab. der Univ. — Zeitschr. angew. Ch. 20. 9. . GAGNaUXx (Léon). Conductibilités limites dans quelques dis- solvants organiques. Thèse. Lausanne (Prof. Dutoit). . GRANDMOUGIN (E.). 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XXIV. — Septembre 1907. 22 CPP ‘uw a ‘U 78 21quoX | 1n9908F7 a Re. “5 4IATq 4 OO HO ME HR _— 4 cn 4 mA © © 10 D m1 © © © © © 10 D CN 10 die [ei] A 4 © 10 © + 4 mA m4 S © © S © © A mA mA + e tr 4 mi OO A 4 4 D 10 TH ON — F4 _— GG © Ce, | t— mi _ 41 © CO © DM O TH 4 DOS OEADOOmMOODOO0O0OOST20HMOOOSSOSOS.O æ) O0OMAANOEARONMOOSL- en | è 10 AMOR DOOMNODNDAMO MAO OS OO — nl di A4 IR | LP ALISOTNY A A = 4 M m4 Lun #6 QG C9 + 10 GÙ Ù ED D GÙ EN 1Q 10 CN 1 NN © CO 10 4 Où 10 © (74 *MSS °N ‘MSS * APA °MSS ae °N AA “HNN ‘NN °N °N * IA "MSS ‘JA °N = D A A © — FN — Am OMmDmM mm ml mAOOOS OO — ‘ENN MS °MSS 1 46 °N OA NI * ‘AN °N IN "HNN MS °N S ‘as "HS °S ac "S HN S °N ‘HS °S S "MSS! "as "S °N °N NA AONAAAOAA ANA Am mNNANR mm S "HNN °N °MSS "MS °N MSS MSA "MSS °N °N ‘4 *MSS BNT °N °N [uwumoa] 16 OP ARES R O L°Sè 9°06€ CUS 6°06 L'06 ÿ I6 IS L°0£ VallG LAS 9°c£ CES L'68 y T6 STE 0°0€ DOS AE ON CD D 1 D GG CD CD ED Ni 0 : © D 19 = D m1 © O 10 D NN cn NN E Æ . 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Pression atmosphérique : 700mm + A%hm. (Lh-m.0 h-m -10/hm hs: 4 h.s. Th.s. 10h.s. Moyennes re déc. 98.98 98.71 29.02 928.85 28.25 27.43 27.18 28 83 28.44 2e » 99.89 29.70 30.13 30.03 29.65 28.83 29.13 30.20 29.69 3e » 30.67 30.50 30.78 30.83 30.08 29.56 29.67 30.25 30.29 Mois 99.87 29.67 30.01 29.93 29.35 28.63 28.79 29.78 29.50 Température. 1re déc. +16.86 415.45 +17.32 +-21.38 +-24.26 +25.20 +22.88 419.25 +-20.32 2° » 16.06 15.00 16.39 21.19 23.26 2448 21.72 17.62 19.47 3° » 13.65 12.0 14.05 18.76 22.74 22.95 20.40 16.45 17.61 Mois +15.46 14.12 15.86 20.32 +-23.40 +-24.17 +-21.63 417.73 +19-09 Fraction de saturation en °‘/;. l'e décade 84 88 78 60 d3 49 63 80 69 2e » 8 90 83 60 19 L7 60 78 69 3e » 79 86 79 63 ki 5] DD 70 65 Mois 82 88 80 61 18 17 60 76 68 Dans ce mois l'air a été calme 242 fois sur 1000. NNE 90 Le rapport des vents SSW — 50 — 1.80. Moyennes des 3 observations (7», 1, 9°) Valeurs normales du mois pour les éléments météorologiques, d’après Plantamour : Pression atmosphérique... .... 729.64 mm NOSDHIGRRÉ ER. 3.6 Press. atmosphér.. (1836-1875). 727.66 TH1+9., 419.36 Nébulosité.. ..... (1847-1875). 4.7 Tenipérature +0 Hauteur de pluie.. (1826-1875). 80®".4 RER E © OUVNHMAA NIV ONVYH NN 10 D r= + . -" D NN ON OO D 41 N OO) © OO Otrr-OOt- LOS HO NO D ON 1 m1 — D O —1 t- Or OO Or ErOOtr-ti- © © % © © 1 © © Q 1 D 10 (s © + t— — ————————— —— — —_ _—— —“—_—————…— …— —_——— ————_—.—…—…—…—_—_—_—_ _.—_— ———…—…——_…—……—_…—……—…“_——…—_…—…—…—………….…—……………_— | 69 | OL | 89 | OL co'ett et ar 6r'è + | Lr'8 + | 8g'L + | 8£"II+ | 9p°0 + 02 | 16 46 06 | 06 0°‘6 + 0'9 + gt L'9 + r'9 + 9°'L + 0°9 + 6" es il cs | C8 12 | 56 0"OI c'Q 6" + Lg p'o 9°6 g'q oûl cz || 26 | £8 86 O0 &'OT è'9 l'e p'L 9°9 A | g'L ge | op | ac Il. 89 OF 24 8'£I 9'L 8° G + 9'01 0'OT T'8T 9°8 £8 sa | £g | gr Fe 0g a'êl 0'9 c'e + 8's &'8 S'IT p'9 6L Gr | 6G | 09 IG 99 a'£I à p'e + G'S8 NL O'£T g'e eg eg | 10 | SL OF LL O'IT 88 SLT 6°9 8'9 9'OT £'£ O0 pe GL | 001 | 29 | SL 8 L 8°" SAS 6'£ 8" 0'L 0'& 56 ga OL | 86 pe | ec G'£T p'a À OT + L'9 9° 9'£T 8'£ 88 & (s [| e9 0e cg as &' 0 - |] le L'F O'F + CR} 8°" + 86 F£ CL G8 | SF 06 g'r FI- HE) 2 SO 8 0 — 1 Ua 288) MP 007 | OL 68 | 001! 98 | &8 "QT &'e + FT + €°L pe 4 AU 28 + cs cr | F9 | EPP © RQ 8 ST 8'8 0 1 G'II 8 OT 8'FI &'OT ee le ww | @ JS Lot O'FI 28 + 9° + 9'OT 9'OT 8 'tl s'Lt O0T 26e || 96 | 16 66 8"q FO Gare c'è 9°& + 0°G 0°0 O0T £66 LD AN CUP QuL 0'I - 0°9 -— LOL] 9°0 - O'T {0 D ( Lo 86 cg | 82 88 CG a'êl 0°8 + £'e + F'6 9° LE 9'IT e'e + Le 99 | FR | 2s &9 &'9T EN À 9°G + 8'II O'IT O'OT p'e 86 PL || 824 | 97 | L6 O'ET &'G aa t p'e 8"L S'IT 9'q LG PL CNET RO O1 9°G 6° + l'6 F'S 9'IT eut 86 88 12:98 | LE) <08 (ar 09 è& à + c'e 8'L CN 9°9 C6 le 66 LS |: po | GL 9'OT 0 ç 8°0 + L'L 09 09 p 6 8L | LC | F9 LF 09 g"ol (CS 9°Q + G'II S'OT &'OT L'8 €L 8c 8e ra LE g'GT 9'L p'e + PAT 9'OT Q'CT F'6 06 êL 89 1e: 61. 9Ù G'L 9° G°G + S'II CS 9'O1 &' OI &6 OL | Op CL 06 o'aT F'OI 0°L + F'£I O'FI ICT 9'0T ce ee gL Lr | OF CA | &'OI 2° + L'FI CHA 8 OT £'eêl | &L & A &£ ag 8 L 0°6 9'9 + O'£T GI & OI 9°6 | 16 89 cg LG &9 ‘FI &'L L'p + c'Ot &'6 S'ET F'e | &8 | 6€ OL 8} 8c a ET y'S 8'a + 8° 6 8'8 l'ET 9°G GL CF | OF go 18 L'ett CERET pl + SUR è' 8 + Q'OT+ d'o | o 0 0 0 0 0 0 t LA | [l “xuIQ “uUR I eos | “4 6 ‘UT ‘4 L WU IX Win UTULTY | “l Hg es qu ] sono 6 CRUCL EN: sono } oo, EE 0 000000 « 0/, NA NOILVHNLYS 4 NOILOVHA HHOLVUSHANET, ZAOGT LAOV — CHVNHMAMH-LNIVS ONVHIO 316 MOYENNES DU GRAND SAINT-BERNARD. — AOUT 1907 Correction pour réduire In pression atmosphérique du Grand Saint- Bernard à la pesanteur normale : — ()"".22. — Cette correction n'est pas appliquée dans les tableaux. Pression atmosphérique : 500"" + Fraction de saturation en ‘/, 7h. m. 1h.s. 9 h.s. Moyenne Th.im. 1h.s. 9bh.s. Moyenne le décade 71.68 71.88 72.18 71.90 59 59 63 60 "2 » 70.80 71.01 71.14 70.99 79 66 86 77 3e , 70.57 70.82 TAC 70.85 73 60 79 71 Mois 71-00 71.22 71.49 71.24 70 62 76° 69 Température. Moyenne. Th. im. 1 h.s. 9 h.s. LS 1H ITR 8 4 l'e décade + 8.95 + 13.88 + 10.33 + 11.05 + 10.87 2 » 6.18 10.76 6.96 7.96 1174 3: » &.45 9.67 >.06% 6.59 6.35 Mois + 6.46 + 11.38 NC + 8.47 + 8.25 Dans ce mois l’air à été calme 91 fois sur 1000. NE 87 Le rapport des vents — —— — À .Lÿ. SW 60 Pluie et neige dans le Val d'Entremont. Station Mirtigny-Ville Orsières Bourg-St-Pierre St-Bernard | mm min mm mm Eau en millimètres. .... 73.9 55.7 104.1 127.8 Neige en centimètres... (em Ocm Oom Oem TANT HOME pudérs ten Jante MUR CO ESPN ES n —" on (le Dre - 4 2 tie . r: ; J 4 : 4 \ | ï À | | | d mn E 1 # 0 + _ Fes, + l | | | ce #, En" | À DS j | » | = | è Ma: Le 1 # *. * # à n” ' ” d x f -0s Archives des Sc. phys. et nat. Septembre 1907. T. XXIV. [2 [5 as ar as 06 Carl Stôrmer : Sur les trajectoires des corpuscules électrisés dans l'espace. ar J--0926 PL. 44 üs à 03 ar LES LE) -a1 4-05 SUR LES TRAJECTOIRES CORPENCULEN ÉLECTRINES DANS L'ESPACE SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE AVEC APPLICATION AUX AURORES BORÉALES PAR Carl STORMER Professeur à l'Université de Christiania (Suite et fin!.) CHAPITRE IV SUR L’'AURORE BORÉALE 16. Application des résultats analytiques à l'expérience de M. Birkeland. Nous allons voir comment les résultats des chapitres précédents peuvent s’appliquer à lexpérience de M. Birkeland, dont on trouve la description au com- mencement de ce mémoire. Nous substituons à cet effet au petit globe magné- tique un aimant élémentaire ayant même moment prin- cipal et même axe magnétique que le globe. 3 Voir Archives, juillet 1907, t. XXIV, p. 5; août, p. 115; sep- tembre, p. 221. ARCHIVES, t. XXIV. — Octobre 1907 23 318 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS En appelant M ce moment, les dimensions des tra- jectoires seront d’abord fixées par la constante c, définie elle-même par léquation / M Cu Ho où Ho, est le produit caractéristique des rayons catho- diques en question. En effet, d’après les dévelop- pements du $ #4, on obtient les trajectoires des rayons cathodiques en agrandissant dans le rapport c : 1 les trajectoires correspondant au cas où € — 1, l'origine et l’orientation des axes de coordonnées étant les mêmes. Il s'ensuit que si l’on peut mesurer directement la constante c en observant les phénomènes lumineux causés par les rayons cathodiques, on peut inversement calculer H,9, lorsque l’on connaît le moment M. Cela posé, en se rappelant la forme des espaces Q, on comprend que les endroits du globe rencontrés par les rayons cathodiques varieront extrêmement avec €, c’est-à-dire avec la nature des rayons et avec la gran- deur du magnétisme du globe. Ainsi, quand le magné- tisme augmente, c augmente, par conséquent les di- mensions des espaces Q+ par rapport au globe augmen- tent aussi. Si les rayons deviennent plus déviables, c'est-à-dire sile produit Hp, diminue, cette diminution aura le même effet que l'augmentation du magnétisme. Les considérations des paragraphes 6 et 7 suffisent pour indiquer dans chaque cas particulier des régions de la surface du globe, à l’extérieur desquelles il ne peut pas être frappé par les rayons cathodiques. Par exemple, supposons que M augmente à partir de zéro. On n’aura alors qu’à regarder la PI. I pour voir que les SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 319 régions en question se rétrécissent vers certaines cein- tures autour des points d’intersection de l’axe magné- tique avec la surface du globe, ce qui est conforme aux expériences; pour plus de détails, nous renvoyons Île lecteur à la théorie subséquente des ceintures aurorales. Dans ces ceintures, la luminescence causée par les rayons cathodiques n’est pas nécessairement de Ja même intensité partout ; en effet, en regardant les fig. 9 et 10, on voit qu’il y a certains faisceaux distincts de rayons, au voisinage des « trajectoires par l’origine » , qui causent une luminescence plus forte que les autres et frappent les ceintures en des endroits distinets ; quand la cathode se trouve dans le plan magnétique équatorial, fig, 2. 320 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS ces endroits seront situés deux à deux symétriquement à ce plan; c’est précisément cela qu’on voit dans l’ex- périence reproduite sur la figure 2. Les «coins lumineux de rayons se précipitant obliquement vers le globe » sont évidemment l’image des espaces Q,, qui au voisinage de l’origine ont la forme indiquée par l'expérience. On peut aussi les voir. mais indistinctement, sur la figure 2. Quant aux « tourbillons de courant autour de la sphère » , phénomènes qui correspondent probablement à des valeurs plus petites de €, j'ai reconnu qu'ils peuvent aussi être expliqués; cependant, comme les calculs cor- respondants ne sont pas encore terminés, nous nous bornerons à dire que l’anneau lumineux est sans doute dû à une masse de rayons se rapprochant plus ou moins d’une infinité de trajectoires périodiques situées au voisinage de la trajectoire circulaire de rayon égal à € dans le plan magnétique équatorial (voir le $ 12). Cet fig. 1. SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 321 anneau lumineux, dont on voit une photographie sur la figure 4, aura donc un rayon à peu près égal à c; si donc le magnétisme augmente ou les rayons cathodi- ques deviennent plus déviables, l'anneau devient plus grand. Pour un magnétisme assez grand, cet annean ne peut donc exister, parce que son rayon est plus grand que les dimensions du tube de décharge. Sur la figure 1, on voit au voisinage du pôle magné- tique sud une petite tache lumineuse. Cette tache est probablement causée par des rayons cathodiques beau- coup plus déviables que ceux constituant l'anneau ; en regardant les figures 9 et 10, on est conduit à croire qu'ils correspondent à des trajectoires par l'origine pour lesquelles la constante y est égale à — 0,5 environ. Quand les calculs correspondants seront achevés, nous espérons pouvoir rendre compte en détail des phénomènes observés dans l'expérience de M. Birke- land, ce qui aura probablement une certaine importance pour lexplication des perturbations magnétiques. 17. Application aux aurores boréales. Zônes d'aurore. Nous arrivons maintenant au but principal de ces investigations, l'application des résultats analytiques à la théorie des aurores boréales. Ainsi que nous l'avons dit au commencement du mémoire, nous considérons, comme première approxi- malion, le magnétisme terrestre comme étant dû à un aimant élémentaire placé au centre de la terre avec son axe le long de l’axe magnétique, et avec un moment égal à 8,52.10**. 329 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS Il faut d’abord trouver la constante ç, qui fixe les dimensions des trajectoires. Comme on à , RS 8,52.1 0*5 H,0o la aleur de c dépend donc du produit H,0,, qui aura desvaleurs très différentes pour les diverses sortes de Corpuscules. Par définition, c sera donné encentimé- tres ; pour plus de netteté, nous le comptons en kilo- mètres. On trouve alors, pour ies diverses sortes de corpuscules les valeurs suivantes, en nombres ronds" : Rayons f du radium. Rayons cathodiques. H,po= 1804 Hop, = 4524 H,p, = 108 Hpe = 543 € = 2200000 km c= 1400000 km c = 8900000 km c = 4000000 km Comme on le voit, les dimensions des trajectoires correspondantes sont énormes par rapport à la terre. Pour les corpuscules positifs formant les rayons & du radium, on trouve : Rayons & du radium. Hopo = 291000 Hopo = 398000 c = 170000 km c = 146000 [ci, les dimensions sont beaucoup moindres, et il y a aussi à remarquer que la forme des trajectoires est symétrique à la forme de celles correspondant à une charge négative (voir le $ 4), de maniére que celles « passant par l’origine » tournent autour de la terre dans la direction de l’est à l’ouest, c’est-à-dire à l’in- verse de ce qui a lieu sur la figure 9. ! Le calcul des produits Heoo est basé sur les constantes qu’on trouve dans le livre Radio-activity de M. Rutherford, seconde édition. SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 323 Cela posé, voyons ce que nous pouvons tirer des formes des espaces Q +. Comme l’espace Q, est défini pour le cas ce — 1, appelons pour plus de clarté Q... l’espace correspondant dans le cas général où € n’est pas— 1. L'espace Q;..s’obtient donc de l’espace Q, en agrandissant celui-ci dans le rapport de € : 1, l’origine étant le centre de similitude. Sur la figure 5 on voit les dimensions de la terre relativement aux espaces Q.. pour les différents rayons. Le plus petit cercle corres- pond à des rayons cathodiques, les deux suivants aux rayons 8 du radium et les deux derniers aux rayons x du radium. En admettant l'origine cosmique des corpuscules cau- sant l'aurore, considérons en général le cas où ceux-ci viennent d’une distance de la terre plus grande que «. Pour que les corpuscules arrivent jusqu’à la terre, il faut d’abord que l’on puisse passer de l'endroit d’émis- sion à la terre en restant partout à l’intérieur de l’es- pace Q,. correspondante. Donc, en rappelant les formes des espaces Q, on voit d’abord que > doit être > — 1. D'autre part, en admettant que € est situé entre les limites trouvées plus haut, c’est-à-dire que les dimen- sions de la terre soient petites par rapport à €, on n'aura qu'à appliquer les considérations à la fin du $ 6 pour trouver des limites supérieures de y. En désignant par A la distance du centre de la terre aux endroits des au- rores boréales, on trouve alors que 2 ftheXs 1Z(s) * Le petit globe de la figure 9 est donc trop grand pour repré- senter la terre; pour que cela eût lieu, il aurait fallu que Ho0o — 3280000 environ. 324 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS En mettant ici A — 7000 km. on trouve donc que = est compris entre 6.10!%et 1,3.10°%. On aura ainsi en tout cas — 1 L'y< 0,00002 Cela posé, en se rappelant la grandeur relative de la terre par rapport aux espaces Q.., on voit que : Les corpuscules venant d’'endroits d'une distance de la terre plus grande que c, frappent l'atmosphère à l’intérieur de deux zûnes, une autour du point d’inter- section boréal et une autour du point d’intersection austral de l'axe magnétique et la surface de la terre. Ces zônes sont limaulées par des cercles ayant leurs cen- tres sur l'axe magnétique. Les cercles limitant les zônes sont, d’après la théorie des espaces Q., l'intersection entre la frontière inté- rieure de l’espace Q... pour y — — 1, et une sphère concentrique à la terre et représentant la limite de j’atmosphère. Appelons à, l'angle entre le rayon de la terre en un point de ces cercles et l’axe magnétique. On aura alors approximativement, en négligeant la largeur de l’espace Q ,. au voisinage de la terre : | A sin de — y/2 Fe € Ontrouve ainsi, en posant par exemple A— 7000 km : Pour les rayons cathodiques 2,3 35° ou << — 35°, seront à rejeter. Cherchons les valeurs correspondantes de la cons- tante y pour les trajectoires en question. Choisissons Hp, — 315, valeur moyenne pour les rayons cathodi- ques. Cela donne pour € la valeur 5 200 000 km. Si donc c est pris pour l’unité, la distance de la terre au soleil sera représentée par le nombre 150 000 000 —128; 8410: 5 200 000 : C’est cette distance dont nous avons parlé plusieurs fois dans le chapitre précédent et que nous avons appe- lée S. Cela posé, l’angle en question est celui que nous avons appelé auparavant 4; et il faut donc que — 35 << Ÿ, < 35. En consultant le tableau du $ 14, on voit donc que les valeurs de y entre O0 et — 0,2 seront à rejeter. Pour d’autres valeurs de H,p,, le résultat ne sera pas sensiblement différent de celui-ci, et nous aurons pour les corpuscules venant du soleil : RTE Le Si l’on cherche les endroits où l’aurore sera visible, il faut en outre tenir compte de cette circonstance bien évidente qu'il faut que le crépuscule soit assez avancé pour que l’on voie l’aurore. La grandeur de l’angle æ, jouera ainsi un rôle. En regardant le modéle figure 9, SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 327 on voit que pour y > — 0,5 par exemple il fera jour aux endroits où l’on a l’aurore. Nous pouvons donc dire que les trajectoires causant des aurores visibles corres- respondent à —1 = ns == i) ll TD ne l LT [ in LU] li 4 F4 = == ° l ] if En É==Z = [; ui ALU I + = a CE j Due AR Mise f - [ * | We Ke fe as OS qi a TT MEL HALL Be A Al! Ant duc ER î U [RE !, il 1 l ll A MR on AU MINE IIAUIEE 4 NUL Q tr A [Es RER GPU en ALL \ ge , | Ù 0 &, 4 er À » à nl (re Ê Lun ne d ! Ds ET = J , LA di d A ; 2 | ù ; ‘SILHOIIAHON AUDI 2YISUDUMX - --- PT \ S30 TARDANENS AP BAM TUE IUT === 26 ONAUFHAUAA NAHISTHdVHN019 HAHDQUNS AP “ r û “3q TAN OMDQANITO)D LAIT UAIUSTWIOS] ——— x Pl 8 #05 3 - aa 2 ; ; \ ALHWVIMI, à L o*! = __oft LA [Ua] SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 329 étoiles ; celui situé le plus à l’ouest correspond à l’année 1900, l’autre à l’année 1700". Seulement les zûnes ont un rayon trop petit, cir- constance dont nous nous sommes déjà occupé dans ce qui précède. Il y a encore une circonstance digne de remarque. On voit comme les zônes théoriques d’aurores s’éloi- gnent de l’axe magnétique à mesure que He, croit. Cela explique peut-être comment les aurores qui accompagnent des grandes taches solaires peuvent être observées en des endroits beaucoup plus éloignés de l'axe magnétique que les aurores ordinaires ; en effet, il est probable que les corpuscules émis par le soleil par de pareilles et violentes éruptions sont beaucoup plus difficiles à dévier par les forces magnétiques que les corpuscules émis dans des conditions ordinaires, en d’autres termes, elles auront des valeurs beaucoup plus grandes pour H,2,. Quant aux espaces en dehors de la terre non parcou- rus par des corpuscules, Signalons l’espace « toroïde » remarquable, limité par la frontière intérieure de l’es- pace Q... pour y — — 1, c’est-à-dire par la surface de révolution à courbe méridienne. 2 d 1 + cos° cos = ë / 1+Y Le rayon du cercle formant l'intersection de cette r ? Leurs situations sont calculées par les formules de M. Carl- heim-Gyllenskôld (voir Arkiv for Mathematik, Astronomi och Fysik, vol. III, n° 7. Upsala, 1906). La carte elle-même sans étoiles est reproduite d’après le Lehrbuch der cosmischen Physik de M. Arrhenius. 330 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS surface avec le plan magnétique équatorial est égal à e (/ 2— 1), c'est-à-dire plusieurs fois le rayon de l'orbite de la lune pour les rayons cathodiques ordi- naires. Dans cet espace, il ne peut donc cheminer au- cun rayon venant d’une distance de la terre plus grande que c. 18. Apparition des aurores pendant la nuit. Directions d’émanation distinguées. Variations brusques. Les rayons auroraux et leurs dimensions. Nous allons essayer d'expliquer une série de détails des phénomènes auroraux en y appliquant les résultats d'analyse mathématique développés dans ce qui pré- cède. Il était fort difficile d'expliquer par les théories an- ciennes le fait que les aurores peuvent apparaître pen- dant la nuit ; ce fait est une conséquence immédiate de notre théorie. En effet, nous avons vu comment les corpuscules venant du soleil peuvent faire des circuits plus ou moins complets autour de la terre et arriver à l'atmosphère en des endroits restant dans la nuit (voir par exemple le modèle figure 9); ce fait découle déjà des expériences de M. Birkeland, citées au commence- ment de ce mémoire. Cependant, pour que les corpuscules puissent tourner autour de la terre pour y arriver au côté nuit, il faut que c soit assez grand, c’est-à-dire que le produit Hp, pour les corpuscules en question soit assez pelit. En effet, si Ho, est trop grand, il est impossible que le magnétisme terrestre puisse dévier les corpuscules assez pour qu’ils frappent le côté nuit de la terre. Les SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 331 grains de matière figurant dans la théorie d’Arrhenius me semblent appartenir à cette catégorie où H,s, est trop grand; pour en décider, il faut cependant avoir des données suffisantes sur la vitesse, la masse et la charge de ces grains pour en déduire le produit H,p, correspondant. Revenons à l'hypothèse que les aurores sont dues à des corpuscules venant du soleil. Considérons, pour fixer les idées, un centre d'émanation sur celui-ci, jetant des corpuscules dans toutes les directions. Considérons tous les corpuscules pour lesquels le produit H,5, a la même valeur, située entre 100 et 400 000. Comme nous l'avons déjà dit, il n’y a que les corpusecules dont les trajectoires sont situées très près de celles passant par l’origine qui puissent arriver à la terre pour y causer l'aurore. Donc, en se rappelant nos résultats sur les trajec- toires par l’origine, on voit que les corpuscules jetés dans certaines directions distinctes arrivent seuls à la terre, tandis qu'aucun des autres n’y arrive ; nous appellerons ces directions directions distinguées. Ces directions dis- tinguées, leur groupement et leur nombre dépendent dans une large mesure de la situation du centre d’éma- nation par rapport à l’axé magnétique de la terre. Ainsi, comme cette situation change à chaque instant à cause des mouvements propres de la terre, surtout à cause du mouvement de l’axe magnétique autour de l’axe de rotation, on comprend que les directions dis- tinguées et leur nombre peuvent changer considérable- ment avec le temps : par exemple, certaines de ces di- rections peuvent cesser d'exister tandis que de nouvelles peuvent apparaitre. 332 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS Si, au surplus, le centre d'émission jette des corpus- cules non pas dans toutes les directions possibles, mais seulement en grands faisceaux plus ou moins coniques, les directions de ces faisceaux, variables avec la rotation du soleil, changent aussi avec le temps, ce qui rend la variation des directions distinguées encore plus accen- tuée. Cela explique la nature si variable des phénomènes auroraux el les changements brusques qu'on observe si souvent quand on a des grandes aurores. Siles perturbations magnétiques sont également dues à des corpuscules, on doit s'attendre aux mêmes chan- gements brusques pour ces phénomènes, et c’est là ce qu'on observe aussi en réalité. Avec cette hypothèse, on aura peut-être une expli- cation de ce fait qu’une grande tache solaire peut causer une perturbation magnétique la première fois qu’elle passe, par exemple, par le méridien solaire central (c’est-à-dire dont le plan contient la terre), tandis que l’on n’observe aucune trace de perturbation la seconde fois que cette même tache passe au même méridien. En effet, si la tache émet des faisceaux coniques étroits, il se peut fort bien qu’en raison de la période de 27 jours séparant le premier et le second passage, les situations relatives du soleil et de la terre soient tellement chan- gées que les faisceaux au deuxième passage ne coïnci- dent pas avec des directions distinguées, ainsi qu'il arrivait au premier passage. D'un autre côté, on a beaucoup d’exemples de ce fait qu'un phénomène auroral ou une perturbation ma- gnétique peuvent se répéter quelques jours de suite presque à la même heure pour s’évanouir ensuile. Si SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 333 l’on remarque que les positions relatives de la terre et du soleil changent périodiquement en 24 heures, ces phénomènes trouvent aussi leur explication par ce qui précède, les positions favorables se reproduisant chaque fois que le phénomène apparaît de nouveau. Considérons maintenant les corpuscules correspon- dant à la même valeur de H,,, et dont les directions d'émission ne différent que très peu d’une des directions distinguées D, Les trajectoires correspondantes sont alors situées au voisinage de la trajectoire passant par l’origine, corres- pondant à la direction D,. En suivant les corpuscules le long de ces trajectoires, on trouvera donc qu’un nombre toujours croissant de ces corpuscules rebrous- sent chemin à mesure qu’on s'approche de la terre, en faisant des spirales comme les géodésiques Li un cône (voir figure 13 et figure 14). EE TT fig. 13. — Trajectoire spirale, calculée par intégration numérique ; la ligne au milieu est une trajectoire par l’origlne. (Voir la fin du $ 12.) ARCHIVES, t. XXIV. — Octobre 1907. 24 334 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS Ces spirales deviennent de plus en plus étroites à me- sure qu'on s'approche de la terre, et à l’entrée dans l'atmosphère il ne reste du faisceau qu’un étroit « rayon auroral » formé des trajectoires spirales très voisines de la « trajectoire par l’origine ». Parce que ce rayon vient du dehors, ses parties supérieures sont diffuses, et la luminosité augmente vers le bas, pour disparaître fig. 15. — Géodésique d’un cône, correspondant au cas d’un seul pôle (voir le $ 2). brusquement quand la vitesse des corpuscules est assez réduite par la résistance de l’air. Quant à la direction d’un tel rayon auroral, elle sui- vra, comme la trajectoire par l'origine, une ligne de force magnétique. La largeur d’un tel rayon auroral peut être aisément SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 335 calculée ; en effet, cette largeur sera sensiblement égale à la largeur de l’espace Q,., y étant la valeur corres- pondante à la trajectoire de la direction d’émanation D ,. On trouve ainsi, en se rappelant les formules (14) et (15), que la largeur sera approximativement ES où A est la distance du centre de la terre à l’endroit consi- déré du rayon auroral, A et € étant comptés en centi- mèêtres. En posant, par exemple, À — 6500 km, on trouve alors pour les différentes valeurs de H,2, les largeurs L suivantes : Rayons cathodiques. Hp, — 108 H,5o = 315 Hopo — 543 D==°3,5 "10. L = 10 m. L = 17.5 m. Rayons & du radium. Hs — 1801 Hop = 4524 L = 58 m. — 446 Rayons à du radium. \ H,5 — 291000 Hp, — 398000 L — 9380 m. L — 12850 m. Voyons comment ces valeurs s'accordent avec la réalité. Dans les observations de M. Carlheim Gyl- lensküld faites au Cap Thordsen‘, on trouve qu'il a mesuré la largeur d’une multitude de rayons auroraux, et comme résultat il a trouvé que cette largeur est vue sous des angles variant entre 40’ et 3°; mais il n’a pas observé les parallaxes nécessaires pour calculer Îles distances des rayons: cependant, nous pouvons sup- 1 Voir Observations faites au Cap Thordsen, Spitzberg, par l’ex- pédition suédoise, tome II, Aurores boréales, p. 132. 336 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS poser avec probabilité la distance comprise entre 5 et 400 km. Voyons quelles largeurs on en déduit. On trouve : Distance 5 km. Angle 10” Angle 3° L = 14,5 m. L — 262 m. Distance 400 km. Angle 10° Angle 3° L — 1164 m. L — 20940 m. En d’autres termes, on trouve des largeurs du même ordre que celles correspondant aux corpuscules des rayons cathodiques et des rayons à et 6 du radium. 19. Des ensembles de rayons auroraux. Explication des draperies. Calcul de leurs longueur et épaisseur. Nous avons jusqu'ici considéré seulement les trajec- toires émises d’un seul point P, d’une surface d’éma- nation 4 | Nous allons maintenant considérer l’ensemble des trajecloires des corpuscules émis dans les directions dis- linguées de tous les points de la surface d’émanation. Supposons comme auparavant que le produit H,p, ait la même valeur pour tous les corpuscules, et pour fixer les idées posons Hpo = 315 valeur moyenne pour des rayons cathodiques. Considérons la figure 11, où la terre est placée à l’origine, son axe magnétique coïncidant avec l’axe des z et le pôle magnétique sud tourné vers les z posi- tifs. Supposons M, identique avec notre point d’émana- SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 337 tion P, et considérons les accroissements de et l’an- gle * + pour un petit déplacement du point M,. Par ce déplacement, supposons que la distance de l’origine reste la même, que d, sera changé en d, + Ab, et que l’angle & passera de zéro à 41®. Soient Ayet Aples accroissements correspondants de y et de ®y. Il faut observer d’abord que 4yne dépend que de ab et non de AY; de plus ad — 49 + A, où A, est l'accroissement de , quand ® reste cons- tant et égal à zéro et que d, devient L, + aŸ. Pour trouver 47 et A,®, il suffit de connaître Îles angles L, et ®, en fonction de y quand on suit par con- tinu.té la série des « trajectoires par l’origine », cor- respondant au point et à la direction d’émanation con- sidérés. Nous pouvons le faire, par exemp'e, pour la série des courbes où y varie entre 0 et — 0,93, en nous servant des tables des $ 14 et 15; c’est ce que nous ferons tout à l'heure. Qy.c Axe Pole nord Axe magnétique magnétique Centre de la terre fig. 15 338 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS Quand on a ainsi trouvé A7 et A on en déduit aisé- ment la situation du rayon auroral correspondant par rapport au rayon auroral primitif. En effet, décrivons autour de la terre une sphère concentrique > dont le rayon D soit égal au rayon de la terre, plus la hauteur de l'aurore au-dessus de sa sur- face, par exemple D — 6500 km. Soit, sur la figure 15, A, le point où l’axe du rayon auroral primitif, correspondant au point d’émanation P,, rencontre celte sphère, et A le point de rencontre de l’axe du rayon auroral correspondant au point d’éma- nation déplacé. Soient C, et C deux petits cercles de la sphère > ayant leurs centres sur l’axe magnétique et passant. l’un par A,, l’autre par A. Soient MA, et MA deux grands cercles de la même sphère passant par l'axe magnétique et les points A, et A; soit enfin A’ le point d’intersection du cerele C, avec le cercle MA. Nous allons trouver l’arc A,A" et la largeur AA’, ce qui détermine le déplacement de A par rapport à A. Comme y est négatif, posons y = — },. Comme dans le calcul de la ceinture des aurores, nous avons (voir la figure) : sin à — 14 € En dérivant par rapport à y,, il viendra (x étant compté non en degrés, mais comme un arc de cercle de rayon 1) : de dar. ( 5p Sd FE 14 2 cy: Pour l'accroissement Aœ de 4 correspondant à l’ac- 19 = © SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 339 croissement A7 de 7 on peut donc poser avec assez d’approximation, A7 étant égal à — a,, D Aa = — —--, À} COS 4 2 CY: Donc D AR à A'A = — ——. A, (XIII COS 9 2 cry: Î ) lei le point A sera plus loin ou plus près de l’axe ma- gnétique que le point A,, selon que ay est négatif ou positif, Cherchons, d’un autre côté, la longueur de larc A 4’. L’angle A MA’ est égal à A; si Ad est compté en degrés. on aura donc AA” = == A. D sin [o à Comme 1 — 49 + À,, il viendra donc enfin SAP EMI EAU à si XIV AA 1e0 | p + A,®] D sin à (XIV) Ici 4’ sera situé à l’ouest ou à l’est du point A,. selon que A,4’est positif ou négatif. Les formules (XII) et (XIV) déterminent la situation du rayon auroral déplacé par rapport an rayon auroral primitif; rappelons que le dernier correspond au point d'émanation P, avec coordonnées r,, ®, et d, et à la direction d’émanation D,, et que le premier corres- pond au point d’émanation F avec coordonnées rs, ® + 49, Ÿ, + Ad et avec direction d’émanation D, + ay. 47 et À,® peuvent être trouvés quand on à calculé les courbes L, — f(®,) ety = g(®,). On comprend que, par les formules (XIII) et (XIV), 340 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS il sera possible de calculer, pour chaque forme donnée de la surface d’émanation, la forme de la région corres- pondante de la sphère x frappée par les corpuscules. Cette correspondance des formes des deux régions varie, comme on le voit, avec y, c’est-à-dire avec la position relative du soleil et de la terre, et avec la di- rection d’émanation distinguée D ;,que nous considérons. On comprend, par suite, que le nombre de cas diffé- rents sera énorme. Dans chaque cas particulier, on aura dans l’almosphère une certaine figure aurorale qui sera, d'après une certaine règle, la transformée de la surface d'émanation. Nous allons voir comment cette théorie donne une explication toute naturelle des phénomènes si remar- quables qu’on appelle les draperies d'aurore et dont on voit une reproduction sur la figure 16, d’après l’ou- vrage classique de M. Paul Gaimard : Voyages en Scandinavie, en Laponie el au Ferûüe'. En effet, si la situation du point d’émanation P, et la direction d’émanation D, sont choisies de telle sorte que A soit très grand et Ay très petit par rapport à AŸ, alors A A" devient très grand par rapport à A'A; done les rayons auroraux provenant de la surface d’émanation seront distribués dans un espace dont la longueur est très grande par rapport à son épaisseur. En d’autres termes, on verra ce qu'on appelle, suivant les circonstances, un arc, une bande ou une draperie. Les rayons auroraux suivront les lignes de force magnéti- ques, et la draperie s’étend dans la direction de l’est à l’ouest magnétique. 1 Cette draperie a été observée à Bossekop le 6 janvier 1839. SOUS L'ACTION DU MAGNETISME TERRESTRE. 341 De pareils cas arrivent, par exemple, pour des situa- tions où l’angle L, considéré comme fonction de ®; a un maximum Où un MiDIMum. dE TRAJECTOIRES DES COKPUSCULES ÉLECTRISÉS Les draperies seront surtout très longues, quand la courbure de la courbe 4, — f(®, ) (où 4, et ®, sont des coordonnées cartésiennes) est très petite aux points de maximum et de minimum ; l’épaisseur des draperies sera la plus petite possible quand la variation de 4,, par rapport à est la plus grande possible. Ces deux cir- constances se présentent surtout quand y est situé entre SEA. Nous allons maintenant donner un exemple numé- rique pour illustrer la théorie : cependant, pour obtenir un résultat plus conforme à la réalité, calculons d’abord les déplacements AA" et A 4” sur une sphère de > de rayon D — 500 000 kim. et supposons que dans l’es- pace intérieur à celte sphère les trajectoires chemi- nent de telle sorte qu’elles rencontrent l’atmosphère dans la ceinture de fréquence maximum des aurores, située à 20° de l’axe magnétique. Pour les parties des trajectoires extérieures à cette sphère, nous pouvons appliquer l'hypothèse de l’aimant élémentaire ; en remarquant que € — 5,2 millions de kilomètres, c’est-à-dire que D/c est moindre que 0,1 on comprend que A, peut être tiré de la table des valeurs ®,, sans faute sensible (enf. la formule IX”). Cela posé, pour obtenir une draperie, considérons la position relative de la terre et du soleil correspon- dant au minimum de L, pour y entre — 0,9285 et — 0,93. Par interpolation numérique et graphique, on trouve pour la variation simultanée de >, de dy et de ®, la figure suivante : SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. -220 -230 -240 -250 «260 -270 -280 -290 -300 fig. 17. Pour le minimum de 4, on trouve les valeurs : 4 = 0 — — 0,928934 dy = = — 18249 D, — D, —— 2817.97 et aux environs de ces valeurs, on trouve dy — Vo = 0,00398 (D, — D)° 4 — % — 0,0000486 (D,, — D.) c’est-à-dire Ab — 0,00398 (4,9) A7 — 0,0000$86 À,® 343 344 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS Supposons que la surface d'émanation est située de telle sorte que Ÿ — Ÿ, au point P, et que aAŸ varie entre 0 et ++; alors les formules font voir que 4, variera entre — 15,85 2 et + 15,85 geet A7 entre — 0,00077 ge et + 0,00077 ye. * En substituant cela dans les formules (XIID) et (XIV), on trouve, sur cette sphère > de rayon 500000 km. que la région frappée par les axes des spirales auroraux aura les dimensions suivantes : Largeur : 193,3 y/< kilomètres. Longueur : 3688 49 + 116929 y: kilomètres. Supposons que la surface d’émanation est une tache ou facule solaire ; « désigne alors son étendue angulaire maximum (en degrés) dans une direction parallèle à l'axe magnétique de la terre. En négligeant 3688 A9 par rapport à 116920 Je, on trouve alors pour des grandeurs différentes de la tache (ou de la facule) : € Largeur. Longueur. 4” 3,2 km. 1950 km. 10” 10,2 » 6160 » d' 25 » 15090 >» 3 4322 5 26145 » On aura donc sur la surface > des régions dont les longueurs sont plus de 600 fois leurs largeurs. On com- prend alors qu’en suivant les trajectoires à partir de la surface > jusqu’à la ceinture d’aurores de la terre, on trouvera qu’elles frappent l’atmosphère dans une région ayant forme d’une draperie très étroite et très longue. Essayons de calculer les dimensions de cette draperie. Supposons que si le rayon de la sphère > diminue Jjus- SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 345 qu'à 6500 km., alors la longueur de la région trouvée reste proportionnelle avec sa distance à l’axe magné- tique et que sa largeur diminue comme si le champ était dû à un aimant élémentaire. Alors un calcul ana- logue à celui qui précède donne, en remarquant que le diamètre d’un rayon auroral est 10 mètres quand e — 5,2 millions de km. : Dimensions théoriques de la draperie considérée. E Epaisseur. Longueur. 4” 15 mètres. 20 kilomètres. 10" 26 » 65 ) d 46 » 160 » LL 72 » 275 » Nous allons voir qu'il est même possible d'expliquer le phénomène si remarquable de plusieurs draperies situées l’une derrière l’autre. En effet, nous avons vu auparavant que, pour chaque position du centre d’émanation, on aurait en général toute une série d’émanations distinguées D, distinctes, chaque direction étant caractérisée par une valeur spé- ciale de 7. En représentant comme tout à l'heure la variation de 4, en fonction de ®, par une courbe, on aura plusieurs courbes pareilles avec des maxima et des minima successifs. Cela résulte en effet de l’existence des plis des courbes intégrales du système (VII), au voisinage des courbes périodiques indiquées au $ 14. Il peut alors fort bien arriver que la surface d’éma- nation envoie des corpuscules dans plusieurs des direc- tions D, correspondant à la formation des draperies. Pour chaque valeur spéciale de 7 on aura donc une pa- reille draperie, et si elles se trouvent aux environs d’un 346 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS même méridien MA, (voir figure 45), elles apparaîtront situées l’une derrière l'autre. A mesure que la situation relative du soleil change avec le temps, certaines de ces draperies parallèles peuvent disparaître brusquement et d’autres apparaître. On aura aussi des draperies parallèles si la surface d'émanation envoie plusieurs sortes de corpuscules pour lesquels le produit H,0, ait une série de valeurs dis- tinctes. Cette hypothèse explique peut-être mieux que l’autre comment les bandes parallèles peuvent apparaître aux environs du même méridien. Disons enfin quelques mots sur l’action magnétique d’un rideau ou draperie d’aurore. En se rappelant que les rayons cathodiques décrivent des spires analogues à celle de la figure 13 et que les rayons cathodiques consistent en corpuscules négatifs, il apparaît comme probable qu’un rayon auroral aura la même action magnétique qu'un solénoïde de même axe que le rayon auroral. Comme le sens de rotation des corpuscules autour de l’axe sera inverse de celui des aiguilles d’une montre, pour un observateur placé sur l’hémisphère nord de la terre et regardant le long de l’axe du rayon, l’action magnétique sera la même que si l’on remplaçait le rayon auroral par un aimant avec son pôle sud tourné vers le sol. Si le rayon auroral est constitué par des corpuscules chargés positivement, le sens de rotation sera inverse, donc l’action magnétique sera la même que celle d’un rayon auroral formé de corpuscules négatifs. Donc, si l’on a toute une draperie d’aurore formée de rayons auroraux Juxtaposés, son action magnétique SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 347 sera la même que celle d’une série d’aimants juxtaposés ayant tous leur pôle sud tourné vers le sol. Si une pareille draperie passe le zénith, on observera alors une perturbation magnétique dont il est facile de se rendre compte; on trouve aisément qu’au moment où la draperie passe par le zénith, l’action sur la décli- naison change de signe et l’action sur l'intensité verti- cale atteint son maximum. Nous ne voulons pas approfondir davantage l’étude des phénomènes particuliers d’aurore boréale ; en effet, cette étude sera reprise au moment où seront achevés les calculs des trajectoires aux environs de la terre, calculs où l’on applique la vraie formule du magnétisme terrestre, au lieu de l’approximation où son action est remplacée par celle d’un aimant élémentaire. 20. Les expériences de M. Villard. Critique de sa théo- rie de l'aurore boréale. Dans mon mémoire publié en 190%, j'avais déjà appelé l'attention sur les remarquables espaces fermés, dont les trajectoires correspondantes ne pourront sor- tir. C’étaient les régions fermées des espaces Q> pour 7 négatif et plus grand que { en valeur absolue. On verra ‘ un pareil espace sur la figure correspon- dant à y— — 1,016 sur la planche I. J'étais donc bien fixé sur toutes les propriétés essen- tielles des trajectoires situées dans ces espaces bien avant que M. Villard ne publiàt ses remarquables expé- 1! Dans mon mémoire de 1904 on trouve des figures de pareils espaces correspondant à » = — 1,5, y —=—1,2 et y — — 1,016. 34S TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS riences ‘, qui ont vérifié de tous points les prévisions théoriques. Les expériences de M. Villard appartiennent toutes au cas, où les trajectoires sont enfermées dans la partie fermée de la région Qy; la constante y est donc néga- tive et plus grande que 1 en valeur absolue. M. Villard à ensuite appliqué ses expériences à la théorie de l’aurore boréale ; cependant il est tellement possédé de l’idée fausse que les trajectoires observées dans ses expériences sont les seules formes qui peuvent exister, qu'il a commis dans ses déductions des fautes assez graves. Même en faisant abstraction de ces fautes, il me semble très difficile d'expliquer les aurores et surtout les draperies de la manière proposée par M. Villard. Avant de faire la discussion de la théorie aurorale de M. Villard, nous allons voir comment notre théorie explique complètement ses expériences. Il faut d’abord dire quelques mots de celles-ci. Dans ces expériences, le champ magnétique est dû à un électroaimant de Ruhmkorff, c’est-à-dire approxi- mativement, de deux pôles égaux et de signe contraire. Ce cas admet un traitement * analogue à celui d'un aimant élémentaire ; cependant la différence entre les deux cas n’est pas essentielle, et il suffit de considérer le cas le plus simple c’est-à-dire celui d’un aimant élé- mentaire. A l’aide des cathodes spéciales, M. Villard à réussi 1 Voir les Comptes rendus de l’Ac. des Sc., 11 juin et 9 juillet 1906, et Ze Radium, avril 1906 et janvier 1907. 2 Voir mon mémoire anglais dans l’Archiv for Math. cité au commencement. SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 9349 à suivre les trajectoires en détail: il y en a de deux sortes : Les unes situées dans le plan équatorial magné- tique (voir la fig. 48) et les autres étant des courbes dans l’espace se rapprochant alternativement des pôles en spires, toutes les spires étant enfermées dans un espace de révolution autour de l’axe magnétique ‘ (voir fig. 19 et 20). fig. 20. fig. 19. Voyons quelles seront les formes des trajectoires théoriques correspondantes. Considérons d’abord les trajectoires situées dans le plan magnétique équatorial. ! Les figures reproduites sont d’après celles de M. Villard. ARCHIVES, t. XXIV. — Octobre 1907. 25 350 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ELECTRISÉS En supposant d’abord c— 1, le système (VII) se réduit alors à la seule équation : () Spies | eq ds, RSR: Introduisons l’angle © ; on à dR° + R'do* — ds° ; l'équation prend alors la forme : CYR + 1)? RE = R? [RE — (2yR + 1)*] de? d’où 2R LA dR EEE — R CARS Gin L'intégration peut donc être effectuée par les fonc- tions elliptiques, fait déja remarqué par M. Weyr, qui à rencontré ces courbes dans un problème de l’électro- magnétisme ‘. Ces courbes ont la propriété remarquable que leur rayon de courbure est proportionnel au cube du rayon vecteur *. Quant à l'introduction des fonctions élliptiques, nous ne voulons pas entrer dans des détails ; il suffit de ren- voyer à des traités élémentaires des fonctions ellip- tiques ‘. Introduisons les fonctions elliptiques snu, enu et dnu 1 Voir: Sitzungsberichte der künigl. bühmischen Gesellschaft der Wissenschaften in Prag, Jahrgang 1869. Janvier-juillet, p. 59. ? Une discussion des courbes se trouve aussi dans le Recueil complémentaire d'exercices sur le calcul infinitésimal par K. Tis- serand, p. 321. Cependant la figure 56 n’est pas correcte. 3 Voir p. ex.: P. ArPreL et E. Lacour : Principes de la théorie des fonctions elliptiques et applications, chapitre VII, n° 151. (Paris 1897). SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 351 de manière qu'on aura, en posant snu — Ë ,$ dé u = | ne — AL = QE AP) et enu = V1 — E, du = Yi—XE où À est le module. Celà posé, on aura dans le cas général (c’est-à-dire quand € n’est pas restreint à être = 1) les résultats sui-vants : Premier cas : j A nt Posons y— — y, ; alors on aura pour la trajectoire située dans la partie fermée de l’espace 0, les équa- tions suivantes‘ ; R = ————— Ti +1+ 1 du @ — Pa = ATC (sin — sn) = Hire . 1 + ,4? où le paramètre w variera entre — © et + , et où est compté comme arc de cercle de rayon 1, w, est une constante et le module À est défini par l’équa- tion À — te Ps LEE T1 La courbe est composée de parties identiques et sera comprise entre les deux cercles formant l'intersection * On en déduit, que les coordonnées cartésiennes æ et y sont des fonctions uniformes et méromorphes de u. 352 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS entre les frontières de Q;.. et le plan magnétique équa- torial. On obtient une de ces parties en faisant croitre u de o à 2 K où : T 2 dé Ka Ÿ 1 — X° sin? 6 0 L'augmentation correspondante de l’angle w sera Br: 2 V1 K vi an N° Il tend vers zéro si y, décroit vers l'infini, et décroit vers linfini négatif, siy, tend vers 1: chaque fois que ce nombre est commensurable avec x, la courbe sera périodique. La figure 21 représente une pareille trajectoire pé- riodique correspondant à +, — 1,2032; comme on le voit la ressemblance avec la courbe expérimentale de M. Villard est très grande; si y, était plus grand cette ressemblance serait encore plus frappante. AGO SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 353 Poar la trajectoire située dans la partie extérieure de l’espace Q,,., trajectoire ayant des branches infinies, on à, en employant les mêmes notations : R = En ne n-Vi+ dnu s T1 D, =- arc (Sin = SU) - EU it 6 V1 Ha où il faut faire varier w de w, à 2 K—u,, où L : de (NE A rm J V1 — À? sin? 6 Alors R décroît de s à un minimume(y, +47," — 1) pour croître ensuite vers s. L'augmentation total de l’angle w sera T 2% ? V1 .. Ti Donc, si >, croît vers l'infini, l’angle entre les asymp- totes tendra vers — x et si y, tend vers 1, cet angle décroit vers l’infini négatif. On verra des formes carac- téristiques de ces trajectoires sur la figure 22, premier faisceau ‘. | Vient ensuite le cas : (K — u,) = —1! Alors l'intégration peut se faire avec des fonctions élé- ! Les trajectoires de la figure 22 ont été calculées par un de mes assistants, M. K. Lows, au commencement de l’année 1905. Le point de départ des trajectoires est indiqué par une étoile. Sa distance de l’origine est 28,84.. fois le rayon du petit cercle, cor- respondant à la distance du soleil à la terre, comparée avec les dimensions des trajectoires des rayons cathodiques où Hoo, = 315. (Voir les $$ précédents.) 354% TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS mentaires. On aura des trajectoires s’approchant asymptotiquement un cercle de rayon €, ayant son centre à l’origine ; ce cercle est une trajectoire singu- lière. Les équations des trajectoires seront obtenues simple- SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 9390 ment par la remarque que pour y, — 1, À sera = 1 et que les fonctions elliptiques se réduisent ‘ a eu — pu 2 me enu = du — mLe Il faut donc substituer ces expressions dans les for- mules pour R et pour les trajectoires considérées plus haut : on aura donc une trajectoire située entre les cercles de rayons € (#2 — 1) et c, se rapprochant asymptotiquement de ce dernier et une autre trajec- toire ayant une branche infinie et se rapprochant asymp- totiquement du même cercle. Cette dernière trajec- toire peut être vue sur la figure 22. Enfin on aura une troisième qui est symétrique à celle-ci par rapport à une ligne droite par l’origine et qui correspondra à un mouvement dans le sens opposé. su —= Ensuite vient le cas — 1 << 7<0,. Dans ce cas On aura, en posant y — — y ge ®-w% =- arc (sin = où le module À est défini par l’équation f as te = = es] et où il faut faire varier w entre u, et 4 K—u,, où 8 E 2 0 d6 ü L dg En — ————— == ———— de mr a 0 0 ! Voir Appell et Lacour, I. c., p. 137. 356 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS 8, étant un angle compris entre 0 et à et tel que RSR AE Alors R décroît de oc à € (ÿ 1 +7, —>,) pour croître ensuite vers l'infini ; l'augmentation totale de sera Sin Oo — v — n V2 (2K — w,) On voit une série de pareilles trajectoires sur la fi- gure 22, deuxième faisceau. 19 à Vient ensuite le cas 7 = 0. —— — On aura ici une hyperbole équilatère ; en effet des équations : I (4 R = — > D— D, —= — arc (Sin — enu * in ( » snu) = 9 2 où « varie entre K et 3K, on tire : À BETTER Ÿ cos 2 (p — wo) Considérons ensuite le cas 0 < 7 <1. Dans ce cas on aura les mêmes formules que pour 0< y, < 1 sauf que l'expression de R change de signe et que y, sera partout remplacé par y. Le paramètre u variera de w, à —u,. Alors R décroit de à e(y1 + y +7) pour croître ensuite vers c et l’ac- croissement total de © sera T s+1V2% Pour le cas y —1 on aura aussi un cas de réduction, SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 9357 cependant la trajectoire correspondante n'offre pas d'intérêt particulier, aussi passerons nous au dernier Cas : pt Alors on aura les mêmes formules que pour la tra- jectoire extérieure quand y, > 1, sauf que l'expression de R change de signe et que y, est partout remplacé par y. Enfin il faut faire varier w de w, à —u,. Alors R décroît de co à c(y 1 ++ + >) et croît ensuite vers ©; l’accroissement total de © sera D. ( LE ——— LE crie On voit une série de courbes correspondant à y positif sur la figure 22, troisième faisceau. La discussion des courbes dans le plan magnétique équatorial est donc achevée. Les seules que M. Villard ait observées sont celles situées dans la région fermée de l’espace Q, pour y <— 1. Il doute qu'il en existe d’autres et croit même que celles situées dans la région extérieure de ce même espace sont des « solutions étrangères » qui n'auront pas d'existence physique‘. Il lui restera à faire les expériences manquantes pour être convaincu de leur existence. Il suffit alors, d’un point dont la AE distance à l’origine est plus grand que n de lan- F à H,6, 19] à i Voir C. R. de l’Ac. des Sc. du 22 octobre 1906. Dans cette même note, M. Villard a bien mal compris une de mes figures en croyant que le rayon de courbure change périodiquement son signe ; il n’en est rien: le rayon de\ courbure change seulement sa d'rection mais reste positif et différent de zéro et de l'infini. 398 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS cer un rayon cathodique p. ex. dans la direction de la courbe y — — 2. (figure 22). Passons maintenant aux lrajecloires dans l’espace et conformément à l’expérience de M. Villard, consi- dérons celles situées à l’intérieur de la région fermée de l’espace Q,e, y étant < — 1. Supposons d’abord c = 1. Alors conformément aux résultats sur les lignes de niveau de la région g, et sur la forme des courbes intégrales du système (VID), la courbe intégrale dans la partie fermée en question aura en général une forme plus ou moins ondulatoire comme le montre la figure 23, représentant une telle courbe, caleulée par intégration numérique et corres- pondant au cas y —— 1,5. La courbe s’approchera alternativement du pôle nord et du pôle sud de laimant élémentaire. Sur la figure on voit aussi une courbe exceptionnelle, à savoir une de celles qui passent par l’origine. SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 399 Parmi les courbes intégrales, il y a aussi une infinité qui sont périodiques ; en effet, en suivant par continuité toutes celles qui rencontrent orthogonalement l'axe des R on voit aisément, de la même manière que dans la discussion des courbes au voisinage de l’origine, qu'il existe une série de ces courbes ayant un point d'arrêt au-dessus de cet axe ; a cause de la symétrie, elle aura donc aussi un point d’arrêt au dessous de l’axe et le point p (Voir l’interprétation mécanique du systéme VII) parcourra périodiquement la courbe intégrale ; d’autres courbes périodiques seront obtenues en pour- suivant par continuité toutes celles qui ont un point d'arrêt sur une des lignes [y, 1] ou [;, — 1]. On trou- vera alors une infinité de courbes intégrales ayant en- core un point d’arrèt sur une de ces lignes et qui seront par conséquent périodiques. Sur la figure, la courbe intégrale ondulatoire possède un point d'arrêt sur la ligne [y, 1] à savoir le point R, — 0,222474 Z, = 0,110881 Le calcul a été fait partout avec 6 décimales et avec un intervalle variant entre ‘ et '/,,,. On a calculé en tout 214 points de cette courbe”. A mesure que 7 croit en valeur absolue, la région fermée de g, devient de plus en plus étroite. En mème temps les courbes intégrales deviennent de plus en ! f 1128 ‘ Le calcul a été entièrement fait par une de mes assistantes, Mie G. Ruud. Pour marquer l'interprétation mécanique du sys- tème VII, les parties entre les lignes de niveau de la figure 23 deviennent de plus en plus sombres à mesure que la fonction Q décroît vers zéro. 360 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS plus étroites et se rétrécissent autour de la ligne de force magnétique |y, 0] située au milieu de la région. Cela posé, passons aux trajectoires correspondantes dans l’espace. Sur la figure 24 on peut voir la trajec- toire correspondant à la courbe ondulatoire de la figure 23. Elle a bien la forme qu’indique les expériences de M. Villard. Si y croît en valeur absolue, la partie fermée de l’espace Q contenant la trajectoire se rapproche de SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 361 l’origine en même temps que les diverses spires de celle-ci se resserrent et deviennent plus étroites. Pour avoir maintenant les trajectoires véritables, il faut agrandir les trajectoires pour le cas c — 1 dans le rapport c : { où Éd o— ’ | Hp, On entire que si la cathode est fixe et sil’on augmente le magnétisme, alors les spires de la courbe deviennent de plus en plus étroites, en se resserrant en même temps ; en effet, c croît alors, c’est à dire que la di- stance de l’origine à la cathode diminue relativement à €. Après avoir ainsi expliqué complètement les expé- riences de M. Villard, nous allons voir comme ses ob- Jections relatives à la théorie de M. Birkeland' sont mal fondées. Dans les Comptes Rendus du 9 juillet 1906 il dit relativement à cette théorie : « 1” Les rayons ne peuvent quitter le soleil si cet «astre possède un champ magnétique sensible. En «effet, ils formeraient autour de l’axe du champ une « nappe en zigzag et ne pourraient s'éloigner. » «2° En tenant compte de la rotation du soleil en « vingt-cinq jours et de la valeur du champ terrestre à « quelques millions de kilomètres de la terre, on voit « aisément qu'un faisceau cathodique tournant avec le ? Dans sa première note dans «le Radium », M. Villard ap- pelle cette théorie : Théorie d’Arrhenius ; c’est probablement une faute de mémoire ; en effet, M. Birkeland en a la priorité. 362 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ÉLECTRISÉS «soleil ne produirait qu'une aurore de durée très « courte. » «3 La nappe en zigzag constituant l'aurore doit «contenir le lieu d'émission, c’est à dire le soleil. Elle «aurait au minimum 300 millions de kilomètres de « diamètre, Or, même à l’équateur, les rayons auroraux «ne sont qu'à quelques centaines de kilomètres du sol, « donc Île lieu d'émission est nécessairement terrestre. » A ceci il convient de remarquer : 1° Les rayons peuvent bien quitter le soleil, si cet astre possède un champ magnétique même considé- rable ‘, en effet, nous avons vu que la forme de nappe n’est pas la seule qu’affectent des trajectoires et qu’il existe une infinité de trajectoires par l’origine. L’axe magnétique lui-même est une pareille trajectoire * et les autres auront leurs points d’émanation à l'intérieur de deux zônes autour des points d’intersection de l’axe magnétique et de la surface du soleil; pour les détails nous renvoyons aux paragraphes précédents. Il y a aussi lieu de remarquer que l'existence d’un champ magnétique du soleil n’est pas encore sûr. 2° Si l’on admet l’origine solaire de lPaurore, cela n’eutraine pas nécessairement que l'aurore comme ensemble doive durer un temps si court. En effet, cela dépend de l’étendue des surfaces d’émanation et comme nous l’avons expliqué déjà en détail dans les paragra- phes précédents, les directions d’émanation distinguées ? Jci nous supposons pour plus de simplicité que le champ du soleil, s’il existe, peut être assimilé au champ d’un aimant élé- mentaire. 2 Dans sa dernière note dans «< Le Radium », M. Vizzarp ad- met que cela est possible, sans cependant admettre l’existence des autres trajectoires par l’origine. SOUS L'ACTION DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 3063 peuvent subsister longtemps en variant seulement en nombre et en direction. 3 M. Villard fait une faute grave quand il croit que la nappe en zigzag peut avoir une étendue si grande qu'elle atteigne le soleil ; en effet, les trajectoires for- mant une nappe en Zigzag ne peuvent exister au delà ; , M d'une distance égale à y/ > c’est à dire 40 mil- Hp, lions de kilomètres au plus, pour les rayons cathodiques les plus facilement diviables. Les trajectoires s'étendant à la distance du soleil auront des formes pareilles à celles que nous avons cal- culés et qu'on voit sur les figures 9 et 10. D'un autre côté, les aurores {out à fail exceptionnel- les qui sont vues à l'équateur, ne peuvent pas être assi- milées aux aurores ordinaires que l’on voit dans la ceinture de fréquence maximum. Tandis que ces au- rores exceptionnelles sont peut être d’une origine ter- restre il me semble peu probable qu’il en soit de même pour les aurores ordinaires, de la ceinture maximum. Passons aux détails de la théorie de M. Villard. Il suppose que la surface d’émanation terrestre est un cirrus et que les rayons cathodiques émanant de ce cirrus forment des spirales en zigzag s’approchant alter- nativement de la ceinture des aurores boréales et de la ceinture des aurores australes et donnent ainsi lieu à une bande ou draperie ; la superposition partielle de chaque fuseau à laller et au retour constituera alors un faisceau résultant dont la direction moyenne sera celle du champ. Cette superposition doublant l’inten- sité lumineuse, ce sera surtout près des arcs auroraux que le météore sera visible. On aura alors, d’après 304 TRAJECTOIRES DES CORPUSCULES ELECTRISÉS, ETC. M. Villard, les rayons auroraux disposées en éventail sur l’arc auroral, etc. A ceci il convient de remarquer qu'il me semble très difficile d'admettre qu’un cirrus puisse être la sur- face d’émanation des aurores, parceque les rayons en question seraient trop vite absorbés dans l’air ; même en admettant qu’ils peuvent pénétrer jusqu’à l’espace cosmique pour rentrer dans l’atmosphère de l’autre hémisphère, il me semble qu’il sera impossible que cela puisse se répéter assez de fois pour expliquer les draperies étroites d’une longeur de plusieurs kilomé- tres. Pour ces draperies il me semble que mon explica- tion est préférable. La seule circonstance qui semble militer en faveur de l'hypothèse de M. Villard et contre l'hypothèse de M. Birkeland est celle dont nous avons déjà parlé dans les paragraphes précédents. Avec l’approximation adoptée ici, où le champ terrestre peut être assimilé au champ d’un aimant élémentaire, la ceinture des aurores aura une distance de l’axe magnétique de deux à six degrés (pour les rayons cathodiques et les rayons B du radium ; pour les rayons « on a 12-18 degrés), tandis que la ceinture maximum véritable est à 20 de- grés de cet axe. Cependant, il y a lieu d’espérer que ce désaccord disparaîtra quand on tiendra compte du vrai champ du magnétisme terrestre; comme je lai déjà dit je suis pour le moment occupé des calculs considé- rables qui sont nécessaires pour décider cette question fondamentale. 23 juin 1907. QUATRE-VINGT-DIXIEME SESSION SOCIETE HELVBTIQUE DES SCIBNCES NATURELLE FRIBOURG les 29, 30 et 31 juillet 1907. La Société helvétique des sciences naturelles a tenu cette année sa 90° session à Fribourg où elle a trouvé l'accueil le plus chaleureux. Le Comité fribourgeois avait préparé un programme des plus attrayants que chacun a pu apprécier. A côté en effet des séances générales et des séances de section qui ont été riches en communications originales, les banquets, les réu- nions familières et la belle nature ont eu aussi leur part. La 1° assemblée générale a été ouverte par un très intéressant discours de M. le Prof. Musy, président anouel, sur les travaux de quelques naturalistes fri- bourgeois : Bartolomeus Soverus (1577-1629), qui fut le second successeur de Galilée à l’Université de Padoue, où il a laissé de nombreux manuscrits ; Duchet (1752- 1782), qui a découvert l’origine de la cire d’abeilles ; Dématraz, connu par sa monographie des rosiers du canton de Fribourg, 1818; F. Bourquenoud, auteur ARCHIVES, t. XXIV. — Octobre 1907. 26 366 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE d’une flore manuscrite de son canton, 1850 ; G.-S. Per- rotet (1790-1870), botaniste et cour bien connu, un des auteurs d’une flore du Sénégal, mort directeur du Jardin botanique de Pondichéry ; M. Cottet, principal auteur du Guide du botaniste dans le canton de Fribourg, 1891 ; le chanoine Ch. Aloyse Fontaine (1754-1834), fondateur du Musée d'histoire naturelle de Fribourg, a donné une brève description géologique de son canton dans deux lettres écrites en 1808 et 1809 et qui eussent été, dit Morlot, une précieuse acquisition pour la science, si elles avaient été publiées à cette époque. Aprés la liquidation de questions administratives sta- tutaires, les assistants ont entendu une conférence sur l'immigration post-glaciaire de la flore et de la faune en Suisse où MM. Mühlberg (Aarau), J. Briquet (Genève) et Zschokke (Bâle) se sont tour à tour fait entendre. Ce fut ensuite M. le Prof. E. Chaix (Genève), qui entre- tint l’auditoire de l’utilité d'un atlas international de l'érosion, puis M. le Prof. Brunhes (Fribourg), qui traita la question du surcreusement de l'érosion gla- ciaire. Après un banquet qui eut lieu au restaurant des Charmettes, les congressistes étaient conviés à visiter l’usine électrique d’Hauterive et l’abbaye du même lieu. La course en voiture avec retour par Marly fut pleine de charme et d'intérêt. Le soir, les participants avaient le privilège d’être invités soit au clos Ruskin, chez M. le Prof. J. Brunhes, soit à la villa St-Barthélemy chez M. le comte v. Eggis. Tous ceux qui ont pu prendre part à cette soirée en ont conservé un excellent sou- venir et gardent à leurs aimables GENE une vive reconnaissance. DES SCIENCES NATURELLES. 367 La 2° journée officielle fut consacrée comme de cou- tume aux séances des sections, et à une visite à lagrande brasserie du Cardinal, La 3° journée comportait la célébration de la fête du centenaire de Louis Agassiz et c’est à Motier même, sa ville natale, qu'eut lieu la 2° assemblée générale. Le temple avait été mis obligeamment à la disposition de notre Société par M. le pasteur de Motier, et c’est là que les congressistes entendirent des conférences de M. de Tribolet (Neuchätel) sur Louis Agassiz et son séjour à Neuchâlel (1832-1840) et de M. Studer (Berne), sur l'importance de l'influence de L. Agassiz pour la zoologie Après un pélerinage à la maison même où naquit Agassiz, la séance continua par deux conférences fort intéressantes : l’une de M. Ch.-Ed. Guillaume (Paris), sur les états de la matière et l’autre de M. F. Sarasin (Bâle), sur Les formes humaines les plus inférieures du sud de l'Asie. Le bateau qui avait amené les congressistes à Motier les reconduisit à Morat où un banquet servi à l'hôtel Enge, clôtura ces Journées trop vite passées. Nous tenons à adresser nos remerciements les plus sincères au Comité annuel et tout spécialement à son président M. le prof. Musy. La prochaine réunion aura lieu en 1908 à Glaris. Nous allons maintenant rendre compte des travaux quiont été présentés à la réunion de Fribourg. 368 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Physique et Mathématiques. Président : M. le prof. ne KowaLskt (Fribourg). Secrétaires : MM. le prof. GRuxer (Berne). Garnier, assistant (Fribourg). A. Emch. Réalisation de courbes algébriques du 4*° ordre par un sys- tème articulé. — C.-E. Guye et L. Zebrnikoïf. Arc électrique jaïllis- sant entre métaux. — A. de Quervain. Sur la formation de l’alto- cumulus castellatus et sur son importance pour la prévision des orages.— Le même. Sur la formation des Cirrus d’été.— B. Brunhes et David. Etude d’an « puits qui souffle » au Puy de-Dôme. Varia- tion annuelle du sens du conrant d'air entre l'extérieur et l'inté- rieur. — — P, Weiss. Théorie du ferromagnétisme. — Le même. Cercle à calcul. — H. Baumhauer. De la double réfraction et de la dispersion chez les cyanures doubles de platine à éclat métallique, et particulièrement de cyanures de Ca, Ba et Na-K. — Aug. Ha- genbäch. Sur un dispositif à réseau concave. — Ch. Dhéré, Sur l'absorption des rayons ultra-violets par les substances albumi- noïdes et leurs dérivés. --- Ch.-Ed. Guillaume. Théorie des alliages magnétiques de M. Heussler. — Le même. Détermination du volume du kilogramme d'eau. — J. de Kowalski. Théorie de la lumines- cence. — A. Gockel. Sur l'émanation radioactive contenue dans l'atmosphère. — C. Beglinger. Réforme de la physique par la sup- pression de toutes les définitions scolastiques existant encore et par l'introduction de la notion de l’éther. — Ed. Sarasin et Tomma- sina. Dédoublement de la courbe de désactivation de la radioac- tivité induite. — Edouard Guillaume. Sur les phénomènes de Bose. —R. de Saussure. Théorème fondamental de la géométrie de espace « feuilleté », M. A. Eucx. Réalisation de courbes algébriques du 4% ordre par un syslème articulé. Yon Kempe a démontré l’intéressante proposition suivante : Toute courbe algébrique plane peut être tracée par un système articulé. M. le prof. G. Kænigs, dans diverses recherches qu'il a exposées dans ses « Leçons de cinématique », a étendu ce théorème à DES SCIENCES NATURELLES. 369 l’espace à 3 dimensions et a établi que toute surface ou courbe gauche algébrique, et plus généralement toute relation algébrique entre un nombre quelconque de points de l’espace peut être réalisée par un système articulé. L'auteur a aussi démontré ce théorème pour un sys- tème variable quelconque de grandeurs complexes dans le plan et l’a publié dans les Transactions" of the Ame- rican Mathematical Society, ainsi que la description de mécanismes articulés pour l'addition et la multiplication des quantités complexes dans le plan. Jusqu’à maintenant, on n’a étudié isolément que des cas particuliers des systèmes articulés dans l’espace. Dans le travail dont il est question ici, l’auteur montre comment il est possible de décrire ponctuellement des surfaces de révolution du 4° degré représentées par l'équation : & (1e)? (ce) (+9) [a?-b?- (-c)* (A-c,)?7?] = [(a?-b?) (A-c,#2cc,) - 2 (4-c)° (1-c,)° 3°}? +(3-4c-c, + 2cc,)? [b? (a°-b?) - al -c)? (4-c,)°7° au moyen d’un système articulé dont les tiges repré- sentent des génératrices d’un même paraboloïde hyper- bolique à une nappe. En même temps, les représenta- tions z — f(u, v), y —=g (u, v), z — h (u, v) du plan des uv peuvent être figurées et réalisées cinéma- tiquement sur les surfaces que l’on vient de mentionner. Finalement l’auteur démontre qu'avec l’aide d’un dis- positif particulier et d’un hyperboloïde de révolution articulé, on peut engendrer ponctuellement des ellip- 1 Vol. 3, p. 493-498 (1902). 370 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE soïdes de révolution dont l’équation est de la forme : x* : y? £ x? Re , U+k)- #4 kc° , U+k)-84 ke DIE Ike) Pa Bo a y ainsi que toutes les courbes gauches du 4° degré de la première espèce qui se trouvent sur ces ellipsoïdes. Dans ce cas aussi une transformation ponctuelle du plan des wv sur l’ellipsoïde peut être effectuée cinématique- ment. Lorsqu'un point du plan décrit une courbe d'ordre n, le point correspondant dans l’espace décrit une courbe gauche d'ordre 2n. Avec le même mécanisme, il est aussi possible d’en- gendrer des congruences de surfaces et de courbes gauches. M. C. E. Guye et M®° L. ZEBRIKOFF ont entrepris des recherches sur l'arc électrique jaillissant entre métaux. IIS ont trouvé que la puissance consommée dans un arc à Courant continu, soit en fonction de l'intensité, soit en fonction de la longueur, pouvait être représentée par un système de droites tout à fait analogues à celles obtenues par M" Ayrton pour l’arc entre charbon. Il en résulte que la différence de potentiel aux bornes de l’arc peut être donnée par une expression de la forme cl ea + bl + —— dans laquelles ! et à sont la longueur de l’arc et l’in- tensilé du courant ; &, b, c, d, quatre constantes varia- bles d’un métal à l’autre, toutes conditions égales, et dont M. C. E. Guye et M"* Zebrikoff ont déterminé les DES SCIENCES NATURELLES. 471 valeurs pour le cuivre, l'or, l'argent, le palladium, le nickel, le fer, le cobalt, et le platine. M. C. E. Guye donne également connaissance des principaux résultats obtenus en collaboration avec M. A. Bron sur l'arc alternatif de faible intensité. Les résultats détaillés de ces recherches seront publiés ulté- rieurement. A. de QuERvaIN (Zurich). Sur la formation de l’allo- cumulus castellatus et sur son importance pour la prévision des orages. J'ai étudié une forme de nuages qui a son impor- tance pour la prévision des orages et qui a été décrite d’abord par CI. Ley comme « turretted Cloud » ou « Stratus castellatus », plus tard par Küppen et Vincent comme « altocumulus castellatus » et par moi-même comme altocumulus dynamique ; cette forme de nuage passait autrefois pour être assez rare. Au cours de l’année 1906, j'ai observé cette forme de nuage flottant à 3500 ou 4000 m. d'altitude 20 fois à Zurich, la plupart du temps de bonne heure le matin ou vers le soir : 19 fois il survint un orage dans les 12 à 24 heures soit à l’endroit même, soit dans le voisi- nage (NE. de la Suisse). Le 13 octobre encore, l’appa- rition d’un A-Cu Castellatus permit de prédire avec succès un orage. Dans 14 cas sur 20, la carte synop- tique présentait des dépressions secondaires, principa- lement à l’W. ou au N.-W. de la France. Pour ce qui concerne la formation de l’altocumulus castellatus, la forme des proéminences qui s'élèvent sur la base du nuage font penser à une formation ana- logue à celle des cumulus, avec cette différence que vu 372 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE la hauteur et l'heure à laquelle ils se présentent, il soit impossible que la vapeur d’eau provienne directe- ment du sol. L'hypothèse que j'ai formulée savoir que ces formes de nuages indiquent la présence à de grandes hauteurs de couches à gradient adiabatique a été pleinement confirmée par deux ascensions avec appareils enregis- treurs effectuées par les soins de l'institut central de mé- téorologie à Zurich lors de la présence de nuages de la forme en question. Dans les deux cas, le 2 août et le 6 septembre 1906, il se trouvait au-dessus du sol une couche épaisse de 1000 à 1500 m. avec inversion de la température ou faible gradient; mais par dessus une couche de 2000 m. d'épaisseur environ, atteignant la hauteur des altocumulus, avec gradient presque adia- batique, ce qui est exceptionnel à ces altitudes, et dont l'humidité relative augmentait avec la hauteur, jusqu’à saturation. La présence d’une couche semblable explique d’a- bord la formation de l’altocumulus. Mais en même temps cette couche doit faciliter beaucoup la formation de grands mouvements de convection verticaux, c’est-à- dire la formation des nuages d’orages et par conséquent des orages eux-mêmes. C’est ainsi que s'explique la signification prognostique de cette forme de nuages. Pour expliquer la formation d’un gradient élevé, on peut utiliser le fait suivant constaté à l’aide de mon théodolite spécial : dans les deux cas la direction du vent entre le sol et la couche à gradient élevé était du sud-ouest, mais dans cette dernière couche, il tournait au nord-ouest; par conséquent la convection horizon- tale entrait également en jeu. DES SCIENCES NATURELLES. 3719 A. de Quervaix. Sur la formation des Cirrus d'été. L'on trouve indiqué partout que l’on ne connait pour ainsi dire rien de certain sur la formation des Cirrus ; c’est ce qu'affirme également M. A. W. Clayden dans son ouvrage tout récent intitulé « Cloud studies ». F’ai- merais démontrer dans ce qui suit comment se forment, d’après mes observations, une partie des cirrus, soit la plupart des cirrus d’été. On sait que les gros cumulus peuvent monter jus- qu'à 7000 ou 8000 mètres et plus. A cette hauteur, leur sommet s’élargit en général en une couche hori- zontale qui est formée sans aucun doute d’aiguilles de glace. Jusqu'à aujourd’hui l’on a établi une différence fondamentale entre cette couche de cirrus, composée d’aiguilles de glace, couronnant un nuage d'orage et les autres cirrus qui semblent n’avoir aucune relation avec les nuages d'orage. Mais d’après mes observations, la plupart des cirrus d’été ne sont pas autre chose que des restes de la partie cirrienne des nuages d'orage. La partie inférieure des nuages d'orage finit par se dis- soudre et il ne reste que la nappe supérieure qui peut flotter encore pendant plusieurs jours et prendre presque toutes les formes qu’affectent les cirrus jusqu'aux stra- tifications les plus fines. Les cirrus nommés « cirrus denses » par Besson appartiennent aussi à ces formes de passage. | Souvent la partie supérieure d’un gros cumulus semble se transformer en nuage formé d’aiguilles de glace, tandis que les parties inférieures se dissolvent rapidement. Dans ce cas il ne se forme pas un nuage d'orage à proprement parler, mais il se forme ce que j'appelle un « cumulo-nimbus raté ». La présence des 374 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE cirrus denses prouve donc dans bien des cas, mais pas dans tous, qu’il y a eu un orage dans la contrée d’où viennent ces nuages. L' MM. B. Brunes et Davin. — Etude d'un « puits qui souffle » au Puy de Dôme. Variation annuelle du sens du courant d'air entre l'extérieur et l'intérieur. MM. Brunhes et David ont institué depuis deux ans, des observations régulières de température a l'entrée d’une grotte située au voisinage du sommet du Puy de Dôme. Après avoir reconnu l'existence d’une excava- tion, on l’a déblayée jusqu’à une profondeur de 5 à 6 mètres, de telle sorte qu'un homme puisse y observer, non sans peine. A 5 mêtres environ au-dessous de l’en- trée, on a placé un thermomètre enregistreur qui est relevé chaque semaine. Le résultat général est le suivant : il n’y a aucune variation diurne de la tempéra- ture en hiver, il y a au contraire une variation diurne très nette en été. En hiver, le thermomètre enregistreur trace une ligne rigoureusement horizontale, marquant une température de 41 ou #2. Il est arrivé en 1907 qu'on eût — 16 à l'extérieur, alors que dans la grotte on avait, tout près de l'entrée Æ 4°. À ce moment la neige couvrait tout le sol, à l’exception d’une étroite bordure tout autour de l’entrée de la grotte. . La courbe du thermomètre a commencé à présenter une légère variation diurne en 1907, dans les journées des 28, 29, 30 et 31 mars et du 1% avril. Pendant toute cette période, la température de l'air extérieur est au-dessus de zéro, elle oscille entre 0°5 et 89. La courbe reste de nouveau droite jusq'au 23 avril ; les 24 et 25 avril, la variation diurne devient très-sensible ; DES SCIENCES NATURELLES. 375 elle est de 6 le 25 et de 4° le 26 avril. Du 5 au 8 mai, encore une période sans variation diurne ; puis le 9 mai, la variation s'établit de nouveau jusqu’au 14. Du 15 au 20 mai, plus de variation : la température moyenne extérieure sous abri pour les journées du 15 au 20 mai a été : 4.50, 3.75, 1.70, 3.10, 2.65, 0.35. Enfin en juin et surtout en juillet, la variation diurne du thermomètre intérieur devient considérable. Le point important qui a d’abord frappé notre atten- tion est l'indépendance de la température de la grotte par rapport à la pression extérieure. En janvier la pres- sion a varié entre 627,6 le 30 et 649,4 le 18 sans que le thermomètre de la grotte ait bougé.- De même en février où la pression a passé de 619,9 à 645,6. On n’est donc pas ici en présence d’une cavité dont le courant d’air soit réglé par la pression extérieure. Le sens du courant d'air paraît dépendre uniquement de la température extérieure : il ne serait pas surprenant que l'entrée, mal déblayée encore, fût l’orifice d’une cavité considérable située dans la montagne, et communi- quant avec l’extérieur par des orifices inférieurs. Il y a là un « puits qui souffle » d’une espèce particulière et qui « tire » à la façon d’une cheminée. Quelques mesures préliminaires de radioactivité ont donné une contre épreuve intéressante : la radioactivité à l'orifice supérieur est naturellement plus grande quand la température est constante, c’est-à-dire quand l'air souffle de dedans en dehors, parce que c’est alors de l’air de caverne qui vient sur Pappareil, que quand c'est de l’air extérieur qui entre à l’intérieur, c’est à dire quand on observe une variation diurne. 376 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE M. Pierre Weiss, prof. à l'Ecole polytechnique de Zurich, montre que l’on peut construire une théorie du ferromagnélisme fondée sur les propriétés cinétiques de la matière en utilisant d’une part la théorie ciné- tique du paramagnétisme de M. Langevin et de l’autre les données expérimentales fournies par l’étude des cristaux magnétiques. L'hypothèse fondamentale de cette théorie consiste à admettre que les actions mu- tuelles entre les aimants élémentaires qui constituent un corps ferromagnétique peuvent s'exprimer en écri- vant que l’un quelconque de ces aimants est placé dans un champ magnétique proportionnel à l'intensité d’ai- mantation et dirigé comme elle. Cette hypothèse permet de déduire de la formule de Langevin la loi de variation de l'intensité d’aimantation à saturation en fonction de la température. Cette loi dont on trouve ainsi pour la première fois une déduc- tion théorique est vérifiée quant à sa physionomie générale par les expériences anciennes du Curie et de quelques autres physiciens. Pour en obtenir une vérifi- cation précise il était nécessaire d'opérer dans des champs très intenses dans lesquels la saturation est atteinte à coup sûr. C’est ce qu’a fait M. Weiss avec un électro-aimant de grande puissance : il a trouvé pour la magnétite, dont la température de disparition du ferromagnétisme, égale à 585°, est aisément accessible, une concordance exacte de l'expérience et de la théorie. En admettant un cœæfficient de proportionnalité diffé- rent entre la composante de l'intensité d’aimantation et celle du champ moléculaire pour trois axes rectan- gulaires on reproduit, sans nouvelle hypothèse, les remarquables propriétés des cristaux ferromagnétiques DES SCIENCES NATURELLES. sy et notamment de la pyrrhotine. Puis, en considérant les métaux usuels comme formés de cristaux orientés en tous sens et leur donnant une fausse apparence d'isotropie, on peut déduire d’un cristal élémentaire de fer, auquel on attribue des constantes magnétiques convenablement choisies, les propriétés expérimentales bien connues. Une figure représentant les cycles d’'hys- térèse ainsi caleulés a priori posssède uue très grande ressemblance avec les courbes empruntées au mémoire classique d'Ewing. Mais la notion de champ magnétique moléculaire a une portée encore plus étendue. Elle permet d'analyser la signification des différentes parties de la courbe re- présentant les propriétés magnétisme au delà de la température de perte du ferromagnétisme qui ont été décelées par les recherches de Pierre Curie. Cette étude se traduit par une déduction d’une constante caractc- ristique, appelée constante de Curie, de l’aimantation de chacun des états à, G, y, à du fer. Ces diverses dé- terminations concordent, à condition de faire des hypo- thèses simples sur la constitution moléculaire des différents fers. Le magnétisme est donc un nouveau moyen d'investigation de la structure intime des molé- cules. M. Weiss présente en outre un cercle à calculs ré- pondant aux besoins des physiciens. Prof. H. BaumHauER (Fribourg). De la double réfrac- tion et de la dispersion chez les cyanures doubles de platine à éclat métallique, en particulier de cyanures de Ca, Ba el Na°K. 3178 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE L'auteur a déterminé la marche des indices de ré- fraction de ces substances, avec des prismes formé par des faces naturelles des cristaux en question; il a trouvé que les indices des radiations les plus déviées au contraire de celles qui le sont le moins croissent extrèmement rapidement lorsqu'on s'approche de la partie bleue et violette du spectre dont l’absorption est élective, ce qui montre que la dispersion est anormale. Pour les sels du Ca et Ba, l’angle des axes optiques diminue en même temps très rapidement; pour le sel de Na-K cet angle est toujours très petit. Il fut possible de démontrer, pour le sel du Ca, par la photographie la présence d’une bande d’absorption bien déterminée. Comme source de lumière, l’auteur a employé surtout des tubes à hélium et à hydrogène. Cette communica- tion, qui paraîtra in extenso dans le Journal de Groth, a été suivie de quelques considérations présentées par M. Baumbhauer sur la marche des indices de réfraction chez les minéraux très fortement colorés, en particulier chez le réalgar. Aug. HaGENBacH (Bâle). Sur un disposihf à réseau concave. Un réseau concave de Rowland (environ 1 m. de foyer) a été disposé de telle sorte que l’on montre sur une plaque de marbre poli le réseau et la chambre noire dans une position fixe, tandis que la fente est mobile sur un cercle dont le rayon est égal au foyer du réseau. Pour rendre cette disposition possible, la fente est placée sur une petite table qui est fixée solidement à l'axe de révolution au moyen d’une règle de fer de telle sorte qu’elle peut toujours être dirigée dans la direction DES SCIENCES NATURELLES. 379 du réseau. L'axe est formé d’un cône d’acier poli avec le plus grand soin. Les vis de réglage nécessaires sont toutes pourvues de divisions de telle sorte qu’il n’y a qu’à photographier une fois pour toutes les positions et le réglage de la fente pour pouvoir prendre un cliché n'importe quand et dans n'importe quelle position que l’on désire. L'auteur se servit pour illustrer sa communication d'une photographie de ce dispositif, et il présente pour démontrer la valeur du réseau et du montage quelques clichés de spectres (spectre d’étincelles du tantale). Il présente enfin des épreuves du spectre continu et de l’are du fer faites avec ies nouvelles plaques auto- chromes Lumière. M. Ch. DHéRé (Fribourg). Sur l'absorphion des rayons ultra-violets par les substances albuminoïdes el leurs dérivés. L'auteur donne, en commençant, quelques indica- tions sur la technique employée pour photographier les speîtres d'absorption. Il présente et décrit : 1° une cuve tubulaire en verre, à piston rodé, avec obtu- rateurs en quartz à faces parallèles, permettant d’inter- poser les solutions en couche d'épaisseur variable et exactement déterminée au moyen d’un mécanisme de mesure spécial ; 2° des électrodes, constituées chacune par une tige de fer entourée d’un manchon d’alliage d’Eder, fournissant un spectre ailant jusqu’à À 206,1, et dont les lignes très rapprochées jusqu’à À 231,4 sont à peu près uniformément lumineuses, sauf les renforce- ments dus à quelques raies très éclatantes de l’alliage d’Eder qui servent de repères. 330 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE M. Dhéré a repris l’étude de la bande d’absorption qui caractérise d’après Soret (1883) le spectre ‘ultra- violet des substances albuminoïdes. Il montre que les solutions des substances albuminoïdes les plus pures que l’on puisse préparer par les procédés perfectionnés actuels (ovalbumine, sérumalbumine, édestine cris- tallisées, globine de l’oxyhémoglobine cristallisée, ete.) absorbent, sous une épaisseur convenable pour une concentration donnée, les radiations comprises entre les raies À 292,6 et À 262,8 (ou À 261,3). Une bande analogue est offerte par les produits de l’hydrolyse di- gestive jusqu’à l’amphopeptone inelusivement. L’anti- peptone ne présente plus un spectre à bandes. Quels sont les groupements renfermés dans la molé- cule albuminoïde qui peuvent lui conférer ces propriétés d'absorption élective? L'examen des caractères spec- traux des dérivés des substances albuminoïdes conduit à répartir ces dérivés en deux groupes. Certains absorbent simplement, avec seulement une intensité différente, la plage terminale ultra-violette ; ce sont : le glycocolle, l’alanine, la sérine, la valine, la leucine, les acides aspartique et glutamique, la lysine, l’argi- nine, l’histidine, la proline, la glycosamine, la cystine. D’autres dérivés présentent un spectre à bande ; ce sont : la phénylalanine, la tyrosine, l’indol et le scatol. Sous l'influence de l’alcalinisation (par la soude), la plupart de ces spectres d'absorption sont plus ou moins modifiés. Une étude comparative permet de conclure que la bande d’absorption des substances albuminoïdes est essentiellement due aux noyaux tyrosinique et scato- lique (tryptophanique) que renferme la molécule albu- minoïde, le noyau de tyrosine jouant le rôle principal. DES SCIENCES NATURELLES,. 381 M. Ch.-Ed. GUILLAUME (Sèvres). — Théorie des al- liages magnétiques de M. Heusler. M. Heusler a découvert, par hasard, l’état ferro- magnétique de certains alliages Mn-Al-Cu, ou Mn-Sn- Cu, dont les propriétés ont été étudiées en détail no- tamment par M. Stark et M. Haupt. Il a été démontré que le ferromagnétisme de ces séries d’alliages est possédé par les combinaisons définies Mn Al et Mn’Sn, alors que le cuivre joue simplement le rôle d’un dissol- vant, donnant à ces alliages leur malléabilité. La cause de l'apparition du magnétisme dans les combinaisons précitées a paru assez mystérieuse; elle semble néanmoins pouvoir être mise en relation avec quelques propriétés bien connues des alliages. En général, les alliages binaires possèdent une tem- pérature de fusion inférieure à celle qu’indiquerait la loi des mélanges. Cependant des exceptions ont été trouvées déjà pour des combinaisons définies, notam- ment dans les séries Al-Au, Al-Sb, Sn-Na. Cette dernière, étudiée par M. Mathewson, présente une température de fusion maxima de 576, alors que les températures de fusion des composants sont respec- tivement de 97,5 et 232°. La fusion n’étant autre chose qu’une transformation allotropique, on peut en conclure que l'aluminium et l’étain sont particulièrement aptes à former des combi- naisons à température de transformation relevée. D'autre part, le manganèse est un métal du groupe magnétique, et Faraday a déjà émis l’hypothèse que l’absence des propriétés magnétiques du manganèse et du chrome tient seulement à la position très basse de leur température de transformation. ARCHIVES, t. XXIV. — Octobre 1907. 27 382 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Les combinaisons du manganèse avec aluminium et l’étain devraient ainsi leurs propriétés magnétiques au relèvement, produit par l’un de ces derniers mé- taux, de la température de transformation du premier. On devrait s'attendre à voir apparaitre également les propriétés magnétiques des alliages du chrôme avec les métaux produisant un relèvement des températures de transformation. L'exagération des propriétés magnétiques du fer, par de faibles additions d'aluminium, que l’on a tenté d'expliquer par un grossissement des cristaux de fer, pourrait avoir aussi pour cause le fait que ces additions relèvent la température de transformation et placent le fer, à la température ordinaire, plus loin de cette transformation. M. Ch.-Ed. GuicLaume (Sèvres). — Détermination du volume du kilogramme d’eau. Le volume de l’unité de masse d’eau a été déter- miné dans la plupart des systèmes de mesures ; il est exprimé par un nombre quelconque dans tous ceux dans lesquels l'unité de longueur et l’unité de masse ont été choisies arbitrairement, tandis que, dans le système métrique, où l’unité de masse a été réalisée de ma- niére à s'approcher autant que possible de la masse du décimêtre cube d’eau, ce volume ne diffère à lunité que de l’erreur commise dans la construction du kilo- gramme. La détermination du volume cherché a été entreprise au Bureau International des Poids et Mesures simulta- nément par M. P. Chappuis et par l’auteur. Un troi- sième détermination, entreprise par M. Macé de Lépi- DES SCIENCES NATURELLES,. 383 nay avec le concours de M. J.-R. Benoît, a été achevée avec la coopération de M. H. Buisson. La comparaison des trois résultats est particulièrement intéressante en raison du fait que, dans les recherches de M. Guillaume, les gravimètres étaient des cylindres de bronze, dont on mesurait les dimensions par un procédé de contact mécanique, alors que dans les deux autres, les corps étaient des cubes de verre ou de quartz, mesurés par des procédés interférentiels, et dont les épaisseurs étaient exprimées en longueurs d’onde lumineuses. M. Guillaume a opéré au moyen de trois cylindres dem OO x 400%; 11522X 120% et 1307 x 414077, dont il a mesuré un très grand nombre de diamètres et de hauteurs, rapportés à une règle divisée, minutieuse- ment étudiée. L’eau dans laquelle la poussée a été dé- terminée a été distillée dans un appareil en platine. Toutes les opérations ont été faites en hiver, à des tem- pératures voisines de celle du maximum de la poussée de l’eau par le bronze. Les trois résultats obtenues pour le volume du kilo- gramme d’eau à 4 et sous 760"" sont, dans l’ordre des dimensions décroissantes des cylindres : dm 1,000 025 1,000 034 1,000 033 La moyenne pondérée de ces nombres est : 4,000 029. Or les résultats de deux déterminations comtempo- raines sont : 1,000 026 ou 4,000 027 et 4,000 28 384 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE La concordance est donc parfaite. Les résultats des déterminations faites au cours du siècle écoulé différent de plus de 800 unités de la sixième décimale. Dans les mesures par les méthodes interférentielles, on a admis, pour la réduction aux unités métriques, les valeurs des longueurs d’onde de MM. Michelson et Benoît, pratiquement identiques à celles de MM. Benoît, Fabry et Perot. L'emploi des nombres de Rowland aurait fait différer les résultats relatifs au volume du ki- logramme d’eau etde 100 unités de la sixième décimale. M. J. de Kowazskt (Fribourg) expose une théorie de la luminescence fondée sur les idées de J. J. Thomson. Les expériences faites par le savant anglais avec un tube de Wehnelt ont établi que les particules du gaz contenu dans le tube devenaient subitement lumi- neuses lorsque la différence de potentiel s'élevait d’une quantité très faible. L’atome acquiert donc une valeur limite appelée énergie critique de luminosité. Cette manière de voir peut s’appiiquer à la luminescence. Les phénomènes de luminescence peuvent être classés de 2 maniéres différentes : par rapport au mode d’ex- citation ou par rapport à leur durée. Le premier classe- ment comprend : la photoluminescence, la thermo- luminescence, la triboluminescence et la cathodolumi- nescence. Le second classement comprend : la fluores- cence et la phosphorescence. La photoluminescence ou luminescence provoquée par l’action de la lumière est appelée primaire lorsque le spectre d'absorption est relié par une loi simple avec le spectre d'émission; on appelle photoluminescence secondaire le phénomène lumineux subordonné à l’existence de deux systèmes DES SCIENCES NATURELLES. 385 corpusculaires intimement liés entre eux. L'existence de ces groupes à été surtout révélée par les travaux de M. R. Mayer et H. Kauffmann sur la relation entre la constitution chimique de certains corps organiques et leur pouvoir fluorescent. Les corps organiques conte- nant certaines chaines fermées telles que le noyau hexa- gonal des dérivés du benzène, le noyau hexagonal de l'azine, l’acidine de l’oxygène, etc. deviennent lumineux à l’état de vapeur sous l’action des décharges de Tesla. M. Kauffmann donne à ces chaînes fermées le nom de luminophore. Quand les corps possédant un luminophore contien- nent encore d’autres groupements tels que le groupe carboxyle ou le groupe acrylique ou le groupe paraqui- nonique elc., ils deviennent fluorescents. Ces groupes sont appelés par Kauffmann fluorogène. La phospho- rescence des solutions sotides est aussi due à l’existence de deux groupes entierement liés entre eux. M. de Kowalski nomme ces systèmes : Electrogène et lumi- nophore. Quand un corps contenant ces deux sys- tèmes est excité sous l'influence d’une énergie exté- rieure‘(par exemple la lumière) le système électrogène arrive à un certain état où il ne peut plus exister en équilibre et expulse des électrons. Leur vitesse dépend surtout de leurs propriétés spéciliques et de la lon- gueur d'onde de la lumière qui produit l'effet photo- électrique. En pénétrant dans le Iuminophore ils augmentent son énergie intérieure; quand l'énergie critique est dépassée il y a production de lumière. C’est le mécanisme de photoluminescence secondaire. Dans le cas de photoluminescence primaire le luminophore emprunte son supplément directemant à la source exci- 386 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE tante. Mais là il y a encore l’action des rayons secon- daires et desrayons X qui contribuent à faire augmenter l'énergie intérieure du laminophore. Grèce à cette théorie de la luminescence on peut se rendre compte de certaines particularités de la loi de l’optimum découverte par M. Urbain. Quand on étudie la phosphorescence sous l’action de rayons cathodiques on remarque qu'il y a une certaine concentration de la solution solide d’un corps dans un autre pour laquelle la luminosité est maximum. Lorsque le diluant a des propriétés électrogènes comme c’est le cas dans Îles sulfures alcalino terreux, le rôle joué par Paction des rayons secondaires peut être plus important que le rôle joué par l’excitant directement, c’est pourquoi on peut s'attendre à trouver pour le même mélange un opti- mum différent selon la source d’excitation. Des recher- ches récentes faites dans ce sens ont confirmé cette théorie et ont établi pour certaines solutions solides de terres rares dans des sulfures alcalino-terreux que la concentration devait être plus faible pour une excita- tion par la lumière ultraviolette que pour une excitation par les rayons cathodiques. A. GockEL (Fribourg). Sur l’émanation radioactive contenue dans l'atmosphère. Un fil tendu dans l’air et chargé négativement se recouvre comme Elster et Geitel l’ont démontré, de produits de décomposition du radium. Bumstead et d’autres savants après lui ont trouvé qu'après une durée d'exposition plus longue il se précipite également sur le fil de l’activité induite du Thorium. L'auteur, vu le peu d'observations que l’on possède actuellement, a DES SCIENCES NATURELLES. 387 fait une série d'expériences à Fribourg et sur le Rothorn de Brienz. Il a trouvé qu’à Fribourg la teneur de l’atmosphére en produits de décomposition du thorium est très cons- tante ; elle atteignait 60 */, de l’activité totale pour un fil exposé pendant 10 à 12 heures avec une charge de 2000 volts. Il semble que la pluie fait diminuer cette teneur. Si l’on tend le fil à quelques mêtres au-dessus du sol, l’on obtient des valeurs supérieures à celles obtenues dans le voisinage immédiat du sol ; les valeurs les plus élevées ont été obtenues sur le Rothorn où Île fil n’était pas chargé, mais mis à la terre. Vu l'intensité du champ terrestre à cet endroit, la différence de potentiel entre l’atmosphère et le fil suffit pour préci- piter sur celui-ci des quantités considérables de radio- activité induite. L'auteur a l'intention de rechercher si l’atmosphére contient principalement de l’émanation de Thorium ou de Thorium A et du Thorium B. La teneur de l’air en ions varie avec le temps comme on le sait dans des vases clos. Cette variation peut être due soit à une émanation radioactive contenue dans le gaz soit à un rayonnement provenant des parois du vase ou du milieu ambiant. L'auteur a suivi cette va- riation pour un vase de tôle d'aluminium mince. Les variations de l’ionisation avec le temps étaient moins considérables avec ce vase qu'avec un vase de zinc. Ce fait semble bien démontrer qu'une grande partie des variations est dûe à un rayonnement secondaire ; ce- lui-ci croit en général avec l’épaisseur de la paroi. Il n’a pas été possible de retrouver la dépendance, cons- tatée par d’autres savants, de l’ionisation du vase du 388 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE potentiel de l'atmosphère ; par contre l’auteur a cons- taté, d'accord avec les résultats de Mache une forte augmentation de l’ionisation du vase par un temps pluvieux. M. J. BeGLiNGER (Wetzikon). Réforme de la physique par la suppression complète de toutes les choses aussi larges que scholastiques existant encore el par l’intro- duclion si possible de la notion de l’éther. L'auteur compte au nombre des hypothèses qui ne peuvent plus être admises en physique : l’action à dis- tance ; l'impulsion première, l'attraction des masses et la stabilité des corps célestes. Au 19"° siècle l’éther a été mis en avant pour expliquer la lumière, la cha- leur, l’électricité et le magnétisme ; il promet main- tenant d’après les recherches les plus récentes de nous permettre de pénétrer plus profondément dans l'explication de ce que sont la matière et les forces de la nature. A. Hall, qui a découvert les lunes de Mars, a donné en décembre 1902 une conférence à Washington dans laquelle il reconnaissait que bien des points et parties de l’Astronomie étaient douteux ou erronés; il en- gagea l’Amérique du Nord à compléter les travaux de l’Europe. Karl Gruhn, à Charlottenbourg fit de nou- velles expériences avec la balance de torsion et trouva des dérangements considérables que l’on connaissait depuis 50 ou 100 ans. L'auteur n’a pu achever sa communication vu le manque de temps. MM. Ed. SarasiN et TommasiNa (Genève), empêchés l’un et l’autre d’assister à la réunion, ont adressé une DES SCIENCES NATURELLES. 389 note sur le dédoublement de la courbe de désactivation de la radioactivité induile. Ce travail paraîtra in exlenso dans le prochain numéro des Archives. M. Edouard GuILLAUME (Zurich). Sur les phénomènes de Bosc. Dans un travail paru il y à 5 ans, intitulé Response in the Living and non-Living, M. J. C. Bose, profes- seur à Calcutta était arrivé à un résultat que l’on pour- rait formuler ainsi : La pression osmotique de dissolution d’un fil métal- lique plongé dans un électrolyte subit une variation momentanée lorsque le fil est soumis à une torsion brusque, le signe de la variation dépendant de la nature du métal et de l’électrolyte en contact. Si l’on soumet ainsi un fil métallique à un grand nombre de torsions brusques, la décharge électrique mesurée par l’impul- sion d’un galvanomètre balistique va en diminuant avec le nombre d'opérations et peut même changer de signe ; en laissant le fil se reposer quelques heures, on retrouve les impulsions primitives. De nombreuses expériences m'ont, par contre, con- duit aux résultats suivants : Un fil métallique, parfaitement propre et bien poli, recuit ou non, ne manifeste aucun phénomène élec- trique lorsqu'il est tordu brusquement au sein d’un électrolyte. Cependant si l’on emploie un métal alté- rable, zinc, cuivre, le phénomène apparaîtra bientôt gräce à la couche d'oxyde qui se forme à la surface. Par la torsion cette couche se désagrège et le phéno- mêne diminue. En laissant la couche se reformer, on voit le phénomène revenir avec la même intensité. 390 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE On peut employer des métaux peu altérables comme l'argent et le platine; en soumettant par exemple un fil d'argent à l’action de la vapeur d’iode, on forme une couche d’iodure d’argent ; Si l’on tord le fil ainsi pré- paré dans de l’eau acidulée par l'acide sulfurique, l’im- pulsion du galvanomètre indiquera une décharge d’é- lectricité positive ; les impulsions successives, que lon obtient en tordant le fil un grand nombre de fois, vont en diminuant ; la couche ne peut se reformer, de sorte que les impulsions ne reprennent pas leur valeur primitive, même après un repos prolongé de l’appareil. En introduisant certaines corrections, on peut établir un parallélisme entre ces phénomènes et une force électromotrice d’induction ; il s’agit donc ici d’une force électromotrice instantanée d’environ 100 microvolts- seconde. Dans toutes ces expériences, le fil métallique est en contact avec l’électrolyte par l'intermédiaire d’une mince couche poreuse. Le liquide emprisonné dans la couche est soumis, lors de la torsion, à des compres- sions et des frottements qui feront naître des f. e. m. de filtration étudiées par M. Perrin. Remarquons d’abord que la torsion d’un fil dans un liquide peut se décomposer en une déformation molé- culaire et une rotation du fil par rapport au liquide. En faisant simplement {ourner le fil dans l’électrolyte. on obtient des phénomènes analogues, mais beaucoup plus faibles. En formant sur un fil de platine une mince couche de kaolin ou de gélatine et en tournant ou tordant le fil dans ces conditions en un milieu acide, nous obte- nons une f. e. m. instantanée posilive; en milieu DES SCIENCES NATURELLES. 391 alcalin, elle sera négative ; les lois du phénomène se raménent donc bien aux lois d’osmose électrique don- nées par M. Perrin. René de Saussure. Théorème fondamental de la géo- métrie de l’espace « feuilleté ». L'auteur nomme espace feuilleté l'espace ordinaire dans lequel on prend comme élément primitif le feuil- let, c’est-à-dire une figure composée d’un point Y, d'une droite D passant par ce point (et affectée d’un sens) et d’un plan P passant par cette droite (et affecte d’une face positive et d’une négative). Dans la Géomé- trie‘ des feuillets, l’auteur a montré qu’un feuillet est équivalent à un corps rigide ; il faut en effet six coor- données pour définir complètement un feuillet; on peut donc former des séries de feuillets en nombre simplement, doublement, .… quintuplement infini (dans notre espace à trois dimensions). La géométrie des feuillets est très riche puisqu'elle comporte cinq formes différentes : la monosérie, la bisérie, la trisérie, la tétrasérie et la pentasérie de feuillets; c’est la géome- trie la plus générale dans l’espace à trois dimensions, car il n’existe pas de figure élémentaire plus générale que le feuillet et ne contenant aucun paramètre de grandeur. Précisément à cause de cette grande généralité, la recherche des formes fondamentales de la géométrie des feuillets n’est pas aisée. Il suffit toutefois de trouver la pentasérie fondamentale, car les séries fondamen- tales d'ordre inférieur s’obtiendront par l'intersection ! Voir Arch. des Sc. Phys. et Nat., t. XXXI, p. 132, 262. 392 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE de 2, 3, 4 ou 5 pentaséries fondamentales. L’auteur avait déjà montré comment on pouvait obtenir une pen- tasérie fondamentale de feuillets, mais il n'avait pas encore pu vérifier si la série obtenue est bien la plus générale possible, c’est-à-dire si elle est bien détermi- née par six feuillets arbitrairement donnés dans l’es- pace. Il s’est donc proposé de démontrer analytiquement la possibilité de trouver une pentasérie fondamentale de feuillets suffisamment gerérale pour qu’elle puisse contenir six feuillets donnés arbitrairement et seule- ment six. Ea effet, puisqu'il faut six coordonnées pour déterminer la position d’un feuillet, il en résulte que l’on peut toujours prendre arbitrairement cinq coor- données et trouver dans une pentasérie donnée un feuillet correspondant à ces cinq coordonnées et dont la sixième est déterminée par la pentasérie elle-même. En d’autres mots, on peut toujours placer un feuillet dans une pentasérie donnée en choisissant arbitraire- ment cinq des six coordonnées du feuillet. Donc, pour placer six feuillets donnés dans une pentasérie donnée, on dispose de 6 X 5 — 30 coordonnées arbitraires. D'autre part, on peut calculer le nombre de para- mètres nécessaires pour definir complétement une figure formée de six feuillets donnés et reliés rigidement les uns aux autres : 1° pour définir la figure polyé- drique formée par les six points #, il faut d’abord défi- nir le tétraèdre formé par quatre quelconques de ces six points, c’est-à-dire donner les 6 arêtes de ce tétraèdre ; puis définir chacun des deux points restants par ses distances à trois sommets de ce tétraëdre : 2X 3—6; total: 6+—6—12 paramètres ; 2° pour DES SCIENCES NATURELLES. 393 définir les six droites D, il suffit de définir leur direc- tion puisqu'elles passent chacune par un point donné W; or il faut deux paramèêtres pour définir une direction dans l’espace ; total: 6 XX 2— 12 paramètres ; 3° pour définir les six plans P, il suffit d’un paramètre pour chacun d'eux puisqu'ils passent chacun par une droite donnée D ; total: 6 X 1 — 6. En résumé, nous voyons que pour définir complètement la figure rigide formée par six feuillets donnés, il faut : 12L12 6 — 30 paramètres. Comme on vient de voir que pour placer dans une pentasérie donnée six feuillets arbitrairement situés les uns par rapport aux autres, on dispose précisément de trente coordonnées arbitraires, on voit qu’an point de vue analytique, le problème est possible puisqu'il se présente sous la forme de trente équations à trente inconnues. Puisqu’un feuillet est égal à un corps rigide, les pentaséries de feuillets représentent des déplacements d’un corps rigide possédant cinq degrés de liberté, c'est-à-dire soumis à une seule condition. La pentasé- rie fondamentale définit donc le déplacement le plus général d'un corps rigide soumis à une condition. puisqu'on peut faire passer une telle pentasérie par six feuillets, c’est-à-dire par six positions arbitrairement données d’un corps rigide. 394 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE ! Chimie. (Séance de la Société suisse de Chimie) Présidents : M. le prof. H. Rvre (Bâle). M. le prof. A. Bisrrzycoxi (Fribourg). Secrétaire : M. le prof. F. Frcurer (Bâle). : L. Pelet. Fixation des matières colorantes par les substances miné rales. — A, Pictet. Sur quelques nouveaux alcaloïdes végétaux. — Ph. A. Guye, Courbes de points de fusion de mélanges binaires de composés organiques. — G. Darier. Préparation d’éthers-sels au moyen de l'acide sulfureux. — Schumacher-Kopp. Démons- tration d’une torche marine. — E. Briner. Sur les mélanges de combinaisons binaires. — D. Tsakalotos. Détermination de l’eau de cristallisation. — E. L. Durand. Action de l’étincelle électrique sur les mélanges gazeux. — G. Baume. Densité de quelques gaz. — Le même. Détermination du poids moléculaire des gaz à par- tir de leur coefficient d'expansion. — E. Tisza. Démonstration d’une règle à calculer. — F. Reverdin. Nitration des dérivés du p-aminophénol. — F. Fichter. Action de l’acide sulfuriqne sur les acides non saturés. — J. Gyr. Etudes comparatives sur l’éthérif- cation des acides arylacétiques. — J. H. Russenberger. Les carac- tères physiques des fausses solutions. La Société suisse de chimie procède au renouvelle- ment de son comité pour une période de deux ans. Sont nommés : Président : M. le prof H. Rupe (Bâle); vice-président : M. le prof. St. de Kostanecki (Berne). secrétaire : M. le prof. F. Fichter (Bâle). Les communications scientifiques suivantes sont en- suite présentées : M.le prof. L. PELET (Lausanne) a étudié, avec M. L. GRAND, la fixation des matières colorantes par les sub- stances minérales. DES SCIENCES NATURELLES,. 395 Les colorants basiques (bleu de méthylène et fuch- sine) sont fixés par les substances minérales renfer- mant des éléments dont la valence est égale ou supérieure à 3 et dont les oxydes ou autres composés sont susceptibles de former des fausses solutions. Le groupe OH de l'acide silicique hypothétique Si(OH), n'a pas d'influence. L’absorption des matières colo- rantes basiques par la silice, l’alumine et leurs dérivés, est identique à la teinture des fibres textiles, et se représente par la fonction logarithmique r' 1 — = Cr m dans laquelle x désigne la quantité du corps absorbant, et U la concentration du bain; 8 et = sont des cons- tantes ; ; augmente avec la température. La précipitation des colorants basiques, considérés comme colloïdes positifs, est activée par les ions poly- valents de signe contraire, et cela d'autant plus que la valence est plus élevée; mais cette précipitation est retardée par les ions de même signe. L’inverse à lieu pour le ponceau cristallisé (colorant acide). Ces faits prouvent que les colorants acides ou basiques sont à l’état de fausses solutions et que la teinture est une précipitation de colloïdes sur la fibre. M. le prof. AMÉ Picter (Genève) a, en collaboration avec M. G. Court, constaté la présence de bases orga- niques facilement volatiles dans un certain nombre de végétaux, en particulier dans le tabac, la carotte cul- tivée, le poivre, la coca et le persil. En distillant les feuilles ou les semences de ces plantes avec une solu- 396 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE tion diluée de carbonate de soude, les auteurs ont obtenu des liquides alealins, renfermant beaucoup d’ammoniaque à côté de quantités plus faibles de bases organiques. Pour séparer ces deux produits, ils ont neutralisé les liquides par l’acide chlorhydrique, éva- poré les solutions à siccité et extrait du résidu les chlorhydrates organiques au moyen de l’alcool absolu. Ils ont pu, de cette manière, retirer des feuilles de tabac deux nouveaux alcaloïdes liquides, bouillant entre 80 et 90°, qu'ils ont identifiés, l’un avec la pyr- rolidine, C,H,N, et l’autre avec la N-méthylpyrroline, CH, N. Les feuilles de carotte leur ont fourni aussi deux bases volatiles ; la première s’est trouvée être de nou- veau la pyrrolidine ; la seconde, à laquelle ils donnent le nom de daucine, est un liquide huileux, qui distille à 240-250, possède la formule C,,H,,N, et présente certaines analogies avec la nicotine. Des fruits du poivre noir, les auteurs ont extrait une base C,H,N, constituant probablement une C-méthyl- pyrroline. Les graines de carotte, ainsi que les feuilles de coca et de persil, ont fourni également des bases volatiles, mais en quantité si faible qu'il n’a pas été possible jusqu'ici d'établir leur composition. Il a été seulement constaté qu'elles appartiennent, comme les précé- dentes, à la série du pyrrol ; elles donnent, en effet, la réaction caractéristique du bois de sapin lorsqu'on soumet leurs sels à la décomposition pyrogénée. M. Pictet insiste sur ce fait, que tous ces nouveaux alcaloïdes (à l’exception de la seule daucine) renferment le noyau pyrrolique plus ou moins hydrogéné. Il y voit DES SCIENCES NATURELLES. 397 une vérification de son hypothèse, d’après laquelle les alcaloïdes se formeraient dans les plantes par désagré- gation des matières albuminoïdes. Ce phénomène don- nerait d’abord naissance à des bases pyrroliques simples, qui se compliqueraient ultérieurement par réaction avec d’autres substances coexistant dans les tissus. Les alcaloïdes proprement dits, qui possédent en général des poids moléculaires élevés, résulteraient, selon lui, de ces transformations secondaires (méthy- lation, condensations, élargissement du noyau, etc.). Les bases de structure relativement simple, dont il a pu, avec M. Court, isoler quelques représentants, constitueraient, en revanche, les produits primaires et passagers de la désagrégation (proto-alcaloïdes), des- tinés à se convertir plus tard dans les bases plus com- pliquées (nicotine, cocaïne, pipérine, daucine) que l’on trouve à côté d’eux dans les plantes. M. le prof. Ph.-A. GuyE (Genève) rend compte des premiers résultats de recherches entreprises dans son laboratoire sur les courbes de points de fusion de mé- langes binaires de composés organiques. Ces recher- ches, entreprises avec la collaboration de MM. D. TsAKALOTOS, A. WROCZyNSKI et D. ANTONOW ont pour but de mettre en évidence les applications que la chimie organique peut retirer de ces méthodes d'observation, applications parmi lesquelles l’auteur signale les sui- vantes : 1° possibilité de démontrer la formation de produits d’addition précédant les réactions dites de substitution ; 2° possibilité de prouver lexistence de composés instables, surtout chez les premiers termes de certaines séries ; 3° étude de l'influence du dissol- ARCHIVES, t. XXIV. — Octobre 1907. 28 398 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE vant sur le pouvoir rotatoire. Indépendamment de ces résultats, ces recherches ont démontré que dans cer- tains cas la méthode usuelle d'observation des courbes de points de fusion se trouve en défaut par suite de la formation de véritables gelées au moment où l’on cherche à solidifier le mélange des deux corps: il y a là un état particulier de la matière dont l'étude ulté- rieure sera poursuivie. Comme premières applications de ces méthodes, M. Guye signale: 1° lexistence de 4 produits d’addi- tion entre la monométhylaniline et le es de pe en dans les rapports moléculaires 4 : 4, 2:3, 1: :3 (en collaboration avec M. a 29 Re tence d’une combinaison fusible en dessous de — 110", entre le nitrobenzène et l’éther (en collaboration avec M. Tsakalotos) : 3° l'étude du pouvoir rotatoire du menthol, en solution dans divers solvants organiques ; avec le bromure d’éthylène, par exemple, la courbe des points de fusion révèle l’existence d’un composé instable entre les deux corps, dans un rapport molécu- laire voisin de 4:6; on a reconnu aussi l'existence d’une région où le mélange des deux corps donne lieu à la formation d’une gelée dont l’étude sera continuée (avec M. Antonow). M. GEORGES DARIER (Genève). Préparation de quel- ques éthers-sels de la série grasse au moyen de l'acide sulfureux (en collaboration avec M. J. FAINBERG). — En faisant réagir l’acide sulfureux et le chlore sur les alcools de la série grasse, les auteurs ont préparé une DES SCIENCES NATURELLES. 399 série d’éthers-sels et d'acides alcoylsulfuriques. La réaction a lieu selon les équations suivantes : (1) 2 X.OH + SO, + CI, = X.CI + XO.SO,H + HCI (2) {X.OH + SO, + CI, = XO.SO,CI + HCI (XO.SO,CI + X.OH = XO.SO,H + XCI On peut opérer de deux façons différentes : soit en faisant passer simultanément dans l’alcool des volumes égaux de chlore et d’acide sulfureux, soit en saturant à froid Palcool par l'acide sulfureux et en y dirigeant ensuite la quantité voulue de chlore. En opérant à 0, on obtient les éthers CH,CI et C,H,CI avec un rende- ment presque théorique ; avec les alcools propylique, isobutylique et isoamylique le rendement en éthers-sels diminue à mesure que le poids moléculaire augmente et on obtient une proportion de plus en plus forte d'acides alcoylsulfuriques, mélangés de leurs produits de chloruration. En remplaçant dans la réaction ci-dessus le chlore par l’acide nitrique concentré, les auteurs ont réussi à préparer quantitativement les éthers nitreux des alcools éthylique, propylique et isobutylique, selon l'équation : X.OH + SO, + HNO, = XO.NO + H,S0, Il ne se forme, dans ce cas, pas trace d’acides al- coylsulfuriques. On opère comme suit : l'alcool est mélangé à 0° avec un peu moins que la quantité équi- moléculaire d’acide nitrique concentré ordinaire, puis on dirige lentement dans le mélange l’acide sulfureux, en ayant soin que la température ne s'élève pas au- dessus de 5° pour l’alcool éthylique et de 20° pour les deux autres alcools. Au bout de peu de temps, l’éther nitreux se sépare et vient surnager à l’état d’une 400 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE couche huileuse. Ces éthers, et principalement celui de l’aicool isobutylique, pourraient remplacer avec avan- tage, dans une foule de cas, le nitrite d’amyle, qui est difficile à préparer. Ce mode d'obtention des éthers nitreux peut s’appli- quer aussi à l'alcool amylique ; l'opération est cepen- dant plus délicate, et la purification de l’éther compli- quée par le fait qu’on est toujours obligé de le distiller pour le séparer de l’escès d'alcool et d’une petite quantité de nitrate d’amyle. D'autre part, il n'a pas été possible de préparer le nitrite de méthyle par ce procédé, l’acide sulfureux traversant le mélange d’al- cool méthylique et d'acide nitrique sans être oxydé. M. Scaumacner-Kopp (Lucerne). Démonstration d’une torche marine. — L'appareil consiste en un cylindre métallique contenant du carbure de calcium. En le plongeant dans l’eau après avoir détaché deux lanières qui recouvrent un peu de phosphure de cal- cium, on obtient immédiatement une flamme luminense d’une très grande intensité. L’acétylène qui se produit par l’action de l’eau sur le carbure prend feu au con- tact de l'hydrogène phosphoré spontanément inflam- mable que dégage de son côté le phosphure calcium. Un appareil de ce genre avait été construit déja en 1898 par le colonel Wilson de Philadelphie, et essaye sans grand succès au siège de Santiago. Depuis lors, la marine des Etats-Unis l’a perfectionné et rendu pra- tique. Aujourd'hui les cuirassés américains se servent de ces torches, que leurs canons lancent jusqu’à 3 km., pour découvrir l’approche des torpilleurs, sans dévoiler eux-mêmes leur position, ainsi que cela a lieu avec l'éclairage électrique. DES SCIENCES NATURELLES. 401 Les torches qui se trouvent dans le commerce ont une intensité lumineuse de 300 à 3000 bougies et brülent de 50 minutes à 3 heures. Elles peuvent servir pour tous les travaux de nuit, pour des opérations de sauvetage etc. Elles ont fonctionné pour la première fois en Suisse, sur l'initiative de M. Schumacher-Kopp, le 20 Juillet dernier, à l’occasion d’un fête de nuit sur le lac de Lucerne. M. Euice BRiNEr (Genève). Sur les mélanges de com- binaisons binaires. — L'auteur décrit la méthode qu'il a suivie dans l’étude de la compression des mélanges gazeux binaires en vue de la formation possible de combinaisons. Les recherches effectuées dans les con- ditions ordinaires de température et de pression ne sont pas suffisantes pour permettre de conclure à l'existence ou à l’absence d’une affinité entre les deux constituants. [l est nécessaire, pour se prononcer à ce sujet, de pousser la compression jusqu’à la liquéfaction du système. Le critérium le plus exact de la formation d’une combinaison réside dans la liquéfaction, à tem- pérature constante, du système sans variation de pres- sion, à toutes les températures inférieures à la tempé- rature critique, lorsque la composition du mélange gazeux primitif sera identique à celle de la combi- naison. La distinction entre le mélange et la combinaison est très importante au point de vue des propriétés du système ; s’il y a simple mélange, les propriétés du sys- tème pourront être déduites de celles des constituants ; s’il y à combinaison, cette dernière aura des propriétés caractéristiques et les règles applicables seront alors 402 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE la loi d'action des masses et la formule de van’t Hoff. L'auteur démontre (recherches avec M. G. Antonow) que l’analogie des propriétés des gaz PH, et NH, s’ar- rête à l’action de H,S et CO, sur ces deux gaz, les systèmes H,S + PH, et CO, + PH, se comportant comme des mélanges sous toutes les pressions. En collaboration avec M. E. Cardoso, l’auteur a obtenu, par compression des mélanges des gaz SO, et (CH,),0, une combinaison oxonienne répondant à la formule SO,(CH,),0 et analogue à la combinaison HCI (CH,),0, découverte par Friedel. La tension de vapeur de ce corps est plus petite que celles de SO, et de (CH,),0 ; ses constantes critiques sont comprises entre celles des constituants. La chaleur q de la réac- tion SO: + (CHsxO — S0,(CH,),0 + q. déduite de la formule de van’t Hoff, est 11,7 Cal. M. D. TsakaLoTos (Genève), en son nom et en celui de M. Ph. A. Guye, rend compte de recherches effec- tuées en vue de fixer les détails d’une méthode rigou- reuse pour déterminer l’eau de cristallisation de sels cristallisés. Une méthode de ce genre peut avoir, en effet, une assez grande importance pour la détermina- tion des poids atomiques, qui, reliés à H,0, se trouvent rapportés à une base presque aussi précise que loxy- gène. La principale difficulté réside dans le fait qu’on n’est jamais sûr qu'un sel cristallisé contienne exacte- ment l’eau de cristallisation correspondant à sa formule. Les auteurs ont constaté qu'en se laissant guider par la théorie de la dissociation des hydrates et en desséchant le sel cristallisé (le chlorure de baryum, dans le cas DES SCIENCES NATURELLES. 403 particulier) à température constante dans une enceinte formée par un excès de sel anhydre contenant une petite quantité de sel hydraté, le rapport entre les poids du sel bydraté et du sel anhydre pouvait être obtenu avec une constance voisine de ‘/,,,,, et peut- ètre même de ‘/,,,,,- Is se proposent d'appliquer cette méthode à des déterminations de poids atomiques. M. E. L. Duran (Genève). Action de l’étincelle élec- trique sur les mélanges gazeux uux basses lempéra- tures. (Recherches effectuées en collaboration avec M. E. BRiNer.) — L'appareil constitue un dispositif chaud-froid. L’ampoule contenant le mélange gazeux soumis à l’action de létincelle est plongée, pendant l'opération, dans Pair liquide ou dans un autre milieu réfrigérent. Les produits formés se condensent contre les parois de l’ampoule et échappent ainsi à la destruc- tion ultérieure. Les auteurs ont étudié différents mé- langes azote-oxygène. Le produit qui se condense est du peroxyde d'azote; cependant il se dépose aussi, sous forme de produit solide bleu, de lanhydride azoteux N,0,. La fixation de l'azote a donc lieu ici conformément au processus généralement admis, soit : dans les régions chaudes de l’étincelle, formation de bioxyde d’azote NO, qui dans les régions moins chaudes s’oxyde en N,0, puis en NO,. Les rendements, calculés en grammes de peroxyde d'azote par kilowatt-heure, sont plus favorables avec le mélange N, + O,, qu'avec les mélanges 4N, +- 0, (air atmosphérique) et N, + 20,. Aux basses pres- sions (100 mm. environ), on remarque une élévation notable du rendement, qui peut atteindre 1,4 gr. par kilowatt-heure. 404 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Les quantités d’azote fixées à l’état d’oxyde sont évidemment supérieures à celles qui sont fixées à l’état d'ammoniaque. Ceci peut s'expliquer par le fait que l’oxyde NO est plus stable que le gaz NH, aux tempé- ratures élevées qui règnent dans le voisinage de l’étin- celle; cependant il est logique d’attribuer une même origine à ces deux modes de fixation de lazote, soit : décomposition des molécules N,, H,, O,, en leurs atomes et recombinaison à l’état de NH, et de NO. La genèse, dans des conditions absolument identiques d’un composé endothermique tel que NO, et d’un composé exothermique tel que NH,, s’expliquerait dif- ficilement d’une autre manière. Les auteurs ont également étudié la formation de l’acide cyanhydrique et de l’ammoniaque (soit du cya- nure d’ammonium) en faisant éclater l’étincelle dans un mélange d’azote et de gaz d’éclairage à la tempéra- ture de — 80'. M. GEORGES BAUME (Genève). Sur la densité de quel- ques gaz. — La méthode employée a été celle dite du ballon (avec contrepoids de même volume), en appor- tant aux mesures les diverses corrections jugées néces- saires au cours des travaux modernes (réduction des pesées au vide, contraction des ballons vides, etc.). Le gaz pur remplit à la fois trois ballons de volumes différents (environ 350, 525 et 800 cm') pour éliminer les actions de surface; le remplissage est fait à 0° (bal- lons entourés de glace mouillée) et à une pression très voisine de 760 mm., pour éviter les corrections de compressibilité. (Cette pression est indiquée par un baromètre-manomètre). DES SCIENCES NATURELLES. 405 L'auteur préfère à la pesée des ballons vides leur pesée avec une pelite quantité de gaz sous faible pres- sion (1 à 2 mm.), mesurée exactement au moyen d’un manomètre sensible à ‘/,, de mm. ; une correction très simple permet d’en déduire le poids du ballon vide. La méthode est plus rapide ainsi, sans être pour cela moins exacte. L'auteur insiste particuliérement sur le fait que les résultats obtenus avec le petit ballon de 350 cm° ont souvent constitué les séries les plus concondantes. D + 23000 /- Les corrections étant très faibles dans ce cas, l’emploi de petits ballons présente un certain avantage, mais il nécessite par contre une balance plus sensible. Le tableau suivant indique les résultats obtenus, ainsi que les densités antérieurement admises, et le nombre des mesures que l’auteur a effectuées pour chacun des gaz qu'il a étudiés : (Ecart entre les mesures extrêmes pour CH,C Eu Poids du PHP ue ne Nombre de mesures ancien nouveau SO, 2,9266 (Leduc, Jaquerod) 2,9266 10 (CH,),0 2,067 (Dumas et Peligot) 2,1094 12 CH,CI 2,269 ( d° ) 2,3046 14 CH, 0,7179 (Moissan) 0,7174 6 (provisoire) Les résultats obtenus avec (CH,),0, CH, CI, CH,, sont destinés à la détermination du poids atomique des trois éléments C, H et CI. LE MÊME. Détermination du poids moléculaire des gaz à partir de leur coefficient d'expansion. — Les progrès de la technique physicochimique permettent de faire intervenir dans la détermination des poids moléculaires k06 SOCIÉTÉ HELYVÉTIQUE des gaz certains coefficients spécifiques, tels que leurs coefficients de dilatation qui, jusqu'à ces dernières années, n'étaient pas connus avec une précision suffi- sante pour être utilisés dans ce but. La loi de van der Waals donne pour valeur du coel- ficient d'expansion d’un gaz (coefficient de dilatation à volume constant f) : M étant le poids moléculaire du gaz dont la densité absolue est L sous la pression p,. Si l’on calcule au moyen de cette relation, et à l’aide des expériences très précises de Chappuis, de Jaquerod et Travers, etc., le poids moléculaire des gaz que ces savants ont étudiés au point de vue thermique, les résultats obtenus sont un peu faibles, sauf pour l'hydrogène. Mais en tenant compte de la variation da da 213 dB — du coefficient de pression interne « (ss ee ar AT 2 dT en première approximation), l’auteur a retrouvé des nombres qui concordent bien avec ceux que l’on obtient par d’autres méthodes. Le tableau suivant contient les résultats fournis par ies deux procédés indiqués ci-dessus, ainsi que Îles valeurs actuellement admises des poids atomiques des éléments qui s’y trouvent mentionnés : er Valeur du poids atomique Elément Formule de Formule de van admis van der Waals der Waals modifiée Oxygène 15,980 16,001 O = 16 (lise Hydrogène 1,0077 1,0077 H = 4,0076 Azole 13.993 14,009 N=14,010 Carbone (de CO) 11.967 12,002 C = 12,001 Carbone (de CO,) 11,834 12,001 C = 12,001 DES SCIENCES NATURELLES. 407 L'auteur fait d’ailleurs remarquer l'incertitude qui ; 4a te dg règne en général sur l'évaluation du terme Tr dont { l'emploi nécessite des mesures d’une très grande pré- cision et de longs calculs. Il se propose d'étendre à di- vers gaz le principe de la méthode précédente, en évitant les inconvénients qui viennent d’être signalés. M. Ed. Tisza (Berne). Démonstration d'une nouvelle règle à calculer. — L'auteur a modifié et perfectionné cet instrument, de manière à l’appliquer aux calculs habituels des analyses chimiques. Le calcul de tout do- sage gravimétrique consiste en une multiplication suivie d'une division, et peut être représenté par l’équation : [pb — = teneur en °/, S dans laquelle f désigne un facteur spécial à chaque élément, p le poids du corps obtenu et s celui de la substance soumise à l’analyse. Les facteurs étant des constantes, leur place est fixée une fois pour toutes sur la rêgle. Le calcul est réalisé par le déplacement de la partie mobile, ce qui supprime toute possibilité d'erreur. La manutention de l'instrument consiste à chercher sur la partie immobile le facteur de l'élément qu’on veut doser, à déplacer la partie mobile jusqu'à ce que le chiffre correspondant à p se trouve en regard de ce facteur, et à lire alors la teneur en pour cent en regard du chiffre correspondant à s. Il est vrai que la règle ne porte que des chiffres entiers, par exemple 7015, mais il n’y aura certes jamais de doute si ce chiffre doit être interprété comme étant 70, 15 ou 7, 015 °/,. 408 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Pour les éléments tels que l'iode, l’antimoine, ete. qui sont dosés sous plusieurs formes (Sb,S,, Sb,0,, Ag, Pdl,), deux ou plusieurs facteurs sont portés sur la rêgle avec l’indication de la forme du dosage à côté de celle de l'élément. Il est inutile de faire remarquer que cette règle à calculer peut être employée avec avantage, non seule- ment dans les analyses gravimétriques, mais aussi dans les analyses volumétriques, dont le calcul ne consiste également qu'en une multiplication et une division. M. FRÉDÉRIC REVERDIN (Genève) communique les ré- sultats qu'il a obtenus jusqu’à présent dans les recher- ches faites en partie avec ses collaborateurs, MM. Dresel, Delétra, Bucky, Cuisinier et Dinner, sur la nitralion des dérivés du p-aminophénol. Les dérivés du p-aminophénol renfermant comme substituants, soit à l’hydroxyle, soit à l’amino, les groupes acétyle, benzoyle, toluène-sulfonyle, oxyacé- tyle et méthyle, ont été soumis comparativement à la nitration par divers procédés, 6’est-à-dire au moyen de l’acide nitrique seul d = 1.4 et 1.52, d’un mé- lange d’acide nitrique des mêmes densités et d’acide sulfurique concentré en présence d’acide sulfurique, enfin au moyen de ce même mélange en présence d'anhydride acétique. Les substances obtenues par ces diverses méthodes ont été examinées, soit comme telles, soit sous la forme de leurs produits de saponification au moyen de l’acide sulfurique concentré, pour déterminer le nombre et la position des groupes nitro qui ont pu être introduits directement dans la molécnle dans chaque cas parti- culier. DES SCIENCES NATURELLES. #09 Les dérivés dans lesquels l'hydroxyle est préservé par l’oxyacétyle et le méthyle, tandis que l’'amino est préservé par l’acétyle, se comportent d’une manière un peu différente que les autres dérivés dont il sera ques- tion plus loin. Ils fournissent par l’action de l'acide nitrique seul un mélange de dérivés dinitrés corres- pondants après saponification à : OH OH OH NO, NO, el NO, NO, où aussi à Ro, NH, NH, NH, Tous deux donnent par l’action du mélange sulfo- nitrique le dérivé correspondant à : OH NO, NO, NH, mais le 1-0-méthyl-4-N-acétylaminophénol fournit, en outre, le composé correspondant à : OH NO, NO, NH L'auteur n’a pas encore examiné avec ces dérivés la nitration en présence d’anhydride acétique. Quant aux autres dérivés, on peut en résumé dire, d’après ces recherches, que lorsque dans le p-amino- phénol l’hydroxyle et l’amino sont préservés par l’acé- tyle, le benzoyle ou le toluène-sulfonyle (deux groupes semblables ou deux groupes différents se trouvant 410 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE simultanément dans la molécule), il entre, suivant la nature des substituants fixés à l’hydroxyle ou à l’ami- no, un ou deux groupes nitro dans le noyau. Dans les conditions étudiées, les groupes nitro en- trent toujours en position ortho relativement à l’amino, à la condition toutefois que les réactifs employés n’aient pas provoqué la saponification du groupe fixé à l’hydro- xyle avant que l’acide nitrique ait réagi. L'introduction d’un ou deux groupes nitro dans le noyau parait bien plus influencée par la nature des substituants fixés à l’amino que par les conditions dans lesquelles on effectue la nitration. Dans le cas où l’un des hydrogènes du groupe amino est substitué par l’acétyle ou par le benzoyle, il n'entre facilement et directement qu’un seul groupe nitro quel- que soit le procédé de nitration employé. Il entre, dans la plupart des cas, un groupe nitro dans le benzoyle et dans le toluène-sulfonyle. Les différentes méthodes de nitration étudiées ont en général donné des résultats semblables ; cependant, lors de la nitration en présence d’anhydride acétique, on a observé dans quelques cas particuliers la formation de produits dont l’étude n’est pas encore faite, mais qui diffèrent des dérivés nitrés habituels. M. le prof. Fr. Ficater (Bâle) a, dans un travail fait avec MM. E. Gisicer et A. KIEFER, constaté que l'acide sulfurique dilué et chaud, que R. Fittig a employé pour séparer les acides non saturés à8 et By, fait subir dans certains cas une transposition moléculaire aux acides aB. Les acides à chaîne droite qui ont été étudiés par Fittig et ses collaborateurs, ne sont pas modifiés, mais DES SCIENCES NATURELLES. 411 il en est autrement des acides acryliques alcoylés à l’atome de carbone B ; il y a chez eux recul de la double liaison, avec formation d’acides non saturés fy, lesquels se convertissent ensuite en y-lactones. Les auteurs ont étudié spécialement à ce point de vue les acides B-méthyl-B-éthylacrylique et G-dhéthylacrylique, dont les transpositions peuvent être représentées par les schémas suivants : CH.,-CHC-CH-COOH — cH,-CH>C-CH-COOH Grue GH°>CH-CH, | DU GH:-CH2>C-CH-COOH — CH >0-CH,-COOH — CH CH >CH-CH, | OL HONIES M. H. Rupe a observé il y a quelque temps, chez quelques acides non saturés af à chaine droite, un dé- placement de la double liaison lorsque ces acides sont chauffés avec la pyridine où la quinoléine; mais ces acides sont stables vis-à-vis de l’acide sulfurique chaud. Les acides acryliques B-alcoylés représentent, au con- traire, une classe d’acides non saturés af qui sont très stables vis-à-vis de la pyridine et de la quinoléine, mais qui sont, en revanche, quantitativement trans- formés en y-lactones par l’acide sulfurique chaud. M. Josepx Gvyr (Fribourg). Etudes comparatives sur l'éthérification des acides arylacéliques. — Tandis que les acides acétiques halogénés et alcoylés ont été étu- diés à plusieurs reprises au point de vue de leurs #12 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE vitesses d’éthérification, les acides acétiques arylés (à l'exception des acides phényl- et diphénylacétique) n’ont encore été l’objet d'aucune recherche dans ce sens. Le présent travail a pour but de combler cette lacune. Les mesures ont été effectuées en solution déci-nor- male dans l’alcool méthylique aussi absolu que possible, contenant comme catalyseur de l’acide chlorhydrique déci-normal. La déshydratation de l'alcool a été obtenue par distillation sur la chaux vive, suivie d’un séjour pro- longé sur le carbonate de potassium fraîchement cal- ciné, et d’une distillation sur le calcium métallique. Cette dernière opération a été répétée Jusqu'à ce que l’alcool donnàt pour l’éthérification de l'acide phényl- acétique la constante 3.384, qui est la plus élevée que l’on ait pu obtenir. Les essais faits avec l’acide phényl- acétique ont montré, en effet, que sa constante d’éthé- rification, qui était 0.463 dans l'alcool méthylique non desséché, montait à 2.0815 après distillation de l’al- cool sur la chaux vive et séjour sur le carbonate de potasse, à 2,862 après une première distillation sur le calcium, puis à 3,159 après une seconde distillation, et enfin à 3,384 après une troisiêéme. Les valeurs moyennes trouvées avec ce dernier échantillon d'alcool pour les constantes d’éthérification de quelques acides arylacétiques, sont les suivantes : Acide acétique 1,319 » phénylacétique 3,384 » diphénylacétique 0,2014 » triphénylacétique 0.0001 environ. » p-tolylacétique 3.665 » p-tolylphénylacétique 0,203 » p-tolyldiphénylacétique 0,0001 environ. » -p-oxyphénylacétique 3,352 DES SCIENCES NATURELLES. 413 Acide p-oxydiphénylacétique 0,194 » p-oxytriphénylacétique 0.0001 environ. » glycolique 9,109 » amygdalique 2,982 » benzilique 0,0445 » chloracétique 2,311 » phénylchloracétique 0.407 Ces chiffres montrent que la substitution du radical phényle à un hydrogène de l'acide acétique diminue fortement la vitesse d’éthérification, mais que l’intro- duction subséquente de nouveaux groupes dans le noyau phénylique n’a plus d'influence sensible. Il est fort remarquable que l'acide glycolique ait une cons- tante plus élevée que l’acide acétique ; on devrait s’at- tendre, au contraire, à ce que l’introduction de l’hydro- xyle abaissät cette constante. Cependant l’entrée d’un phényle (acide amygdalique) ou de 2 phényles (acide benzilique) à côté d’un hydroxyle, produit une dimi- nution plus forte qu’en l’absence de cet hydroxyle. L’acide chloracétique a une constante d’éthérification dans l’alcool méthylique un peu plus basse que l'acide phénylacétique, tandis qu’elle a été trouvée par Sud- borough et Lloyd plus élevée dans l'alcool éthylique. L’acide phénylchloracétique est, en revanche, plus rapidement éthérifié que l’acide diphénylacétique. M. J.-H. RuSsENBERGER (Paris). Les caractères phy- siques des phénomènes présentés par les fausses solu- tions et l'influence de la température sur le phénomène de la floculation. — L'auteur rappelle l'importance considérable que l’on attribue, depuis quelques années, à l’étude des fausses solutions. Déjà Graham avait, en ARCHIVES. t. XXIV. — Octobre 1907 29 = 14 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE 1861, signalé l’intérêt que cette nouvelle chimie pré- sente pour les sciences qui étudient la vie. Les cristal- loïides et les colloïdes constituaient pour lui deux formes différentes de la matière, correspondant l’une au monde minéral, l’autre au monde organique. Les synthèses de Berthelot, faites vers cette époque, firent tomber dans l'oubli l’idée de Graham. Aujourd’hui que la chimie organique semble laisser voir les bornes de sa puis- sance (du moins en ce qui concerne la reconstitution des matières douées de vie), on revient, non pas à l’idée que la matière organisée constitue un monde à part, mais du moins à l’idée que la chimie est insuffi- sante pour l’étude de cette matière, et l’on se remet à étudier les fausses solutions dans l’espoir d’y trouver l'explication de certains phénomènes de la vie. Or il est intéressant de constater que les phénomènes présentés par les fausses solutions semblent être prinei- palement sous la dépendance des propriétés physiques (forme, densité, grosseur, électrisation) ou physico-chi- miques (valence, degré de dissociation, etc.) des subs- tances en présence dans ces liquides. Il en résulte que l'étude de ces phénomènes présente les caractères d’une science déduclive et l’on peut espérer que tôt ou tard on arrivera à prévoir la plupart des phénomènes en partant d’un petit nombre de propriétés expérimentales convenablement choisies ; ce que l’on ne pourrait faire si les phénoménes ne dépendaient que des propriétés chimiques des subs- tances en présence ; dans ce cas il deviendrait indispen- sable d'étudier à part chaque cas particulier. L'étude de l’influence de la température sur le phé- nomène de la floculation des fausses solutions (coagu- DES SCIENCES NATURELLES, 415 lation des « solutions colloïdales ») montre, une fois de plus, que les phénomènes présentés par les fausses solutions sont sous la dépendance des propriétés phy- sico-chimiques des substances en présence. En effet, il résulte des expériences de l’auteur sur le sulfure d’arsenic, le ferrocyanure de cuivre et l’oxyde de fer, que la floculation se produit à chaud, par rapport à la façon dont elle a lieu à froid, d'autant plus difficile- ment que l'ion solubilisateur, introduit ou présent dans la fausse solution, est plus actif, c’est-à-dire plus con- centré ou possédant plus de valences. (A suivre.) COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE LAUSANNE Séance du 18 avril 1907. H. JDemierre et M. Duboux. Vitesse de réaction. — L. Grand. Les théories de la teinture. MM. H. Demierre et M. DuBoux ont étudié la vitesse de réaction du sulfocyanure de baryum sur l’acide bromacétique en solution acétonique. Cette réaction est du second ordre et la vitesse peut en être représentée par l'équation difré- rentielle (#4 = = K(a-x) caractéristique des réactions de cet ordre. Le coefficient moyen de température est 2.52. Les cons- tantes de vitesse croissent lorsque la concentration initiale diminue, ce qui semble indiquer que la réaction est ionique. M. L. GRAND résume les différentes théories de la tein- ture. Il expose et discute les arguments apportés par les partisans des théories chimique et physique. En terminant, l’auteur croit pouvoir avancer que la théorie physique de la teinture peut seule expliquer l’ensemble des faits con- nus. M. Grand appuie ces considérations de preuves extraites d’un travail en cours d'exécution et cite notam- ment le fait que les colorants basiques sont fixés par les substances minérales telles que la silice, l’alumine et leurs dérivés. SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE LAUSANNE. 417 Séance du 146 mai. A. Wild. Industrie de la teinture et de l'impression. — B. Beccari. Absorption de quelques matières colorantes par le charbon animal. M. A. Win fait un exposé historique du développement et de l’état actuel de l’industrie de la teinture et de l'impres- sion en Suisse, et spécialement dans le canton de Glaris. Cette étude est basée sur celle de M. Ad. Jenny-Trümpy, à Ennenda, dont les remarquables travaux historiques dans ce domaine ont été publiés par la Société d'histoire de Glaris. M. Wild accompagne son exposé de la présenta- tion de magnifiques échantillons des procédés d'impres- sion glaronnais pendant le XIXe siècle. M. B. BeCCARI fait une communication sur l'absorption du bleu de méthylène et du ponceau cristallisé par le charbon animal. Les diverses variétés de charbon animal absorbent et fixent le bleu de méthylène et le ponceau cristallisé en quantités égales pour chaque variété. L'absorption est la plus forte pour le charbon de sang. Cette fixation des ma- tières colorantes par le charbon est un phénomène de même ordre que celui de la teinture des fibres animales et végétales. Séance du 12 juin. Paul Dutoit et H. Rappeport. Conductibilités limites dans l'alcool éthylique. — L. Pelet et L. Grand. Fixation des matières colorantes par diverses substances minérales. — Th. Bieler-Chatelan. Dosage rapide de la chaux libre dans les chaux du commerce. MM. Paul Duroir et H. RappEPoRT communiquent les résultats de leurs recherches sur les conductibilités limites de quelques sels dans l'alcool éthylique. Ces conductubilités limites, prises à 48° dans l’alcool, sont les suivantes : K Na Li NH, Ag I 39.2 39.1 31.8 39.6 — Br 39.6 === 36.3 36.4 — CONS A1 41.6 — 38.0 — rs Mont" À: Abe _ M. NO, _ _ = | 418 SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE LAUSANNE. Ces valeurs sont exprimées en unités de Siemens ; elles diffèrent dans beaucoup de cas des valeurs précédemment obtenues par Vüllmer, Jones, etc. Comme on le voit, on peut donc affirmer que la loi de Kohlrausch s'applique aussi aux solutions alcooliques des électrolytes et que les écarts de cette loi, s'ils existent. sont inférieurs aux erreurs d'expérience. Au point de vue du pouvoir dissociant, l'alcool est, parmi tous les dissolvants organiques qui ont été étudiés d’une manière complète au laboratoire de chimie physique, celui qui se rapproche le plus de l’eau. MM. L. Percer et L. GRAND ont éludié la firation des ma- tières colorantes par diverses substances minérales. Il ressort de ces recherches que les matières colorantes basiques (bleu de méthylène et fuchsine) sont fixées par la silice hydratée ou calcinée, l’alumine, l’oxyde de chrome et l’oxyde de fer, ainsi que par leurs dérivés, de la même facon que par les fibres animales et végétales ou par le charbon animal. La fixation des matières colorantes estun phénomène d'absorption et la teinture est une précipitation de colloïdes sur les fibres ou les substances minérales. Dans le phénomène de teinture, la précipitation des ma- tières colorantes est influencée par les ions de signe con- traire de la même façon que les colloïdes. M. Th. BiELER-CHATELAN présente à la Société une étude sur le dosage rapide de la chaur dans les chaux du com- merce. Le procédé habituel de dosage de la chaux en solu- tion chlorhydrique est assez long, puisqu'il nécessite une évaporation à sec de la solution pour éliminer la silice, puis une séparation préalable des sesquioxydes. D'autre part, l’acide chlorhydrique dissout partiellement la partie non calcaire de ces produits, ce qui ne permet pas de l’évaluer exactement, à moins de faire une analyse com- plète. On peut simplifier beaucoup l'analyse en dissolvant la chaux dans une solution à 10 °/, de chlorure d’ammo- SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE LAUSANNE. 419 nium laquelle n’attaque pas la partie non calcaire. Ce procédé, dû à M. Diedrich Meyer, a été appliqué par lui à l'extraction de la chaux des terres arables : mais il convient aussi, moyennant quelques modifications, aux analyses industrielles. L'extraction se fait à chaud, dans un ma- tras jaugé, sur le bain-marie, ou plus rapidement en faisant bouillir la solution. Pour que l'extraction soit complète, il est prudent de la répéter encore une ou deux fois en décantant la solution calcique et en la remplaçant par une nouvelle quantité de solution ammonique à 40 °/,. Finalement, on réunit toutes les liqueurs dans le matras, on complète au trait de jauge, on filtre, et l’on prélève du filtrat une partie aliquote où la chaux peut être précipitée immédiatement par l’oxalate d’ammonium après addition de quelques gouttes d’acide acétique. Les dosages de chaux ainsi obtenus concordent à 0.1 °/, près avec ceux que four- nit la méthode habituelle (dissolution dans l’acide chlorhy- drique). D'autre part, le résidu insoluble dans la solution ammonique à 40 °/,, séparé par filtration, puis lavé, séché et pesé, permet une évaluation à la fois simple, exacte et complète de la partie non calcaire des chaux du commerce (grasses, maigres et hydrauliques). Par l'emploi du pro- cédé D. Meyer, on peut donc séparer facilement et assez vite la partie calcaire de la partie non calcaire, avec une exactitude suffisante pour la pratique courante. COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENEVE Séance du 10 mai 1907. F.Kehrmann. Structure amphiquinoïdique de composés d’azonium et d’azoxonium dérivant de la naphtaline. — E. Ferrario et G. Pollini. Tolylxanthénols. — E. Ferrario et H. Vinay. Nouveau mode de formation du triphénylcarbinol. — A. Pictet et G. Karl. Tétrasulfate de mitryle. M. F. KeHRMANN indique les raisons qui lui font attri- buer à certains composés d’azonium et d'azoronium déri- vant de la naphtaline, et substitués dans les positions ? et 6 (formules II et INT), une structure amphiquinoïidique semblable à celle que MM. Willstätter et Parnas admettent pour la naphtoquinone 2.6. (I) qu'ils ont récemment découverte. R | O= O= N HN= O PRELCROC N N IE IL. D M. E. FERRARIO, dans un travail fait avec M. G. POLLINI, a préparé les trois tolylranthénols (o,m et p) en faisant agir les bromures de tolyImagnésium sur la xanthone. Ila, de plus, avec M. H. Vixay, obtenu le triphényl- SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. 421 carbinol par l'action de l’'oxyde de carbone sur le bro- mure de phénylmagnésium. M. le prof. AMÉ Picrer a constaté, en collaboration avec M. G. KarL, que l’anhydride nitrique se dissout avec déga- gement de chaleur dans l’anhydride sulfurique fraichement distillé et maintenu en fusion. Le produit, soumis à la distillation, passe presque entièrement entre 218 et 220°. sous la forme d'un liquide épais, qui se prend par refroi- dissement en une masse cristalline blanche et très dure, fusible à 124-125°. On obtient le même corps en dissolvant séparément les deux anhydrides dans le tétrachlorure de carbone et en mélangeant les solutions. Il se forme alors un abondant précipité cristallin qui, rapidement filtré et séché, pré- sente les points de fusion et d’ébullition indiqués plus haut. Le composé en question est extrêmement hygroscopique et fume à l'air. Introduit dans l’eau, il s’y dissout avec un grand dégagement de chaleur, en donnant un mélange des acides sulfurique et nitrique. Son analyse conduit à la for- mule (SO,),N,0, ; il constitue donc très probablement le tétrasulfate de nitryle : O<$6%-0-80:-0-N0; LE NET CR Il attaque avec la plus grande vivacité la plupart des composés organiques, en les nitrant et en les sulfonant. parfois même en les carbonisant. Séance du 29 juin. A. Reverdin, F. Dinner et P. Delétra. Dérivés du p-aminophénol et de l'acide p-aminobenzoïque. — F. Kehrmann et K. L. Stern. Rosin- done et isorosindone. — E. Ferrario et F. Fagetti. Tétraméthyl- méthane. — A. Kaufmann et H. Hüssy. Nitration de la quinoléine. — E. Laubé. Produits de condensation des anthraquinones halo- génées avec les amines aromatiques secondaires. — A. Pictet et G. Court. Nouveaux alcaloïdes végétaux. M. F. REVERDIN communique les résultats de recherches qu'il a faites en collaboration avec M. F. DiNNER sur la 199 SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. nitration de quelques dérivés du p-aminophénol. Il s’agit spécialement de l'action exercée dans différentes condi- tions par l'acide nitrique sur les dérivés du p-aminophénol renfermant à l'hydroxyle les groupes acétyle ou benzoyle, et à l’amano le groupe toluène-sulfonyle. ou vice-versa. M. Reverdin rectifie ensuite quelques erreurs qu'il a constatées dans un mémoire publié récemment par M. P. Delétra et lui-même sur l’éther méthylique de l'acide amino- p-diméthylaminobenzoïique*. Les composés décrits dans ce mémoire comme élant les dérivés de l'éther en question sont en réalité les dérivés de l'acide correspondant. Le dérivé hydroxylé fusible à 176,5°, dont il esten outre question dans cet article, n’est pas le corps que les auteurs croyaient avoir obtenu, mais bien l'acide 3-chloro-4-diméthylami- no-1-benzoique. M. F. KEHRMANN à étudié avec M. K. L. STERx l’action de l’anhydride acétique sur la rosindone (1) et l'isorosin- done (IT). HAS X ER e | eV NOR | DE LEN N_—_ 9 | | CH; CH, É IL. Tandis que la rosindone ne semble pas être attaquée. l’isorosindone fournit un produit d'addition, l’acétate de 3-acétoxy-phénylnaphtophénazonium (IT). . 4 N to V4 N /\ CH,C0.0 CH, IL. ‘ Archives 21. 617. SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. 423 Par réduction et acétylalion simultanées, la rosindone et l'isorosindone sont transformées en dérivés diacétylés. La rosindone fournit le leucodérivé IV, lequel est converti par le chlorure ferrique en chlorure de 6-acétoxy-phényl- naphtophénazonium (V). CO.CH: os (Eine CH,C0.0 a CH,.C0.0 FA br, dcr, [A À \e L'isorosindone donne un leucodérivé semblable, mais celui-ci fournit, par oxydation au moyen du chlorure de fer, le même composé (LIT) qui prend naissance par addi- tion d'anhydride acétique à l’isorosindone. M. E. FERRARIO a obtenu, avec M. F. FAGETTI, de bons rendements en tétraméthylméthane, en faisant agir l'iodure de méthylmagnésium sur l'iodure de butyle tertiaire, ou l'iodure de butylmagnésium tertiaire sur l'iodure de méthyle, ou enfin l'iodure'de butylmagnésium tertiaire sur le sulfate de méthyle (réaction de Werner et Zilkens). M. A. KAUFMANX a étudié, en collaboration avec M. H. Hüssy, la nitration de la quinoléine et de ses dérivés mono- nitrés. La nitration de la p-nitroquinoléine fournit un ren- dement quantitatif en o-p-dinitroquinoléine (pt de fus. 154°) si l’on emploie un mélange de 1 p. d'acide nitrique fumant et de # p. d'acide sulfurique fumant. Les dérivés dinitrés fusibles à 185° et 225°, obtenus par MM. Kaufmann et Decker * en nitrant la p- et la m-nitroquinoléine, ont pu être identifiés avec les dinitroquinoléines ana-para et 1 Berichte 89. 3498. 424 SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. ortho-meta, préparées synthétiquement à partir des dinitro- anilines correspondantes. Enfin l’ana-nitroquinoléine four- nit un dérivé dinitré fusible à 479-180°, qui est identique, soit au dérivé dinitré (pt de fus. 175°) décrit par les mêmes auteurs, soit à l’ana-m-dinitroquinoléine de synthèse. M. E. LAUBÉ indique que la /-10d0o-anthraquinone (pt de de fus. 177°) se condense avec la diphénylamine et avec le carbazol en donnant les deux produits suivants : (CAL) N(C,H,), cime 70) Vo” Nco” Le premier de ces corps fond à 233°, le second à 252- 254°. M. le Prof. AMÉ PIcTET résume un travail qu'il a fait avec M. G. CourT, dans le but de rechercher si les plantes ren- ferment des substances basiques de constitution plus simple que celle des alcaloïdes actuellement connus. Les auteurs se sont adressés pour cela à 5 végétaux différents, les uns alcaloïdifères, les autres censés ne pas contenir d’alcaloïdes ; ils ont distillé leurs feuilles ou leurs graines avec les vapeurs d’eau en présence de carbonate de soude. Ils ont, dans tous les cas, obtenu de petites quantités de bases volatiles, dont quelques-unes ont pu être identifiées à des bases déjà connues. Ils ont trouvé : 4° dans les feuilles de tabac : la pyrrolidine, C,H,N, et la N-méthylpyrroline, C,HSN. 2° dans les feuilles de carotte : la pyrrolidine et un alcaloïde liquide de formule C,,H,,N,, bouillant à 240-250”. ressemblant à la nicotine, et qu'ils nomment daucine. 3° dans les graines de carotte, une base pyrrolique qu'ils n'ont pu encore identifier. & dans les graines de poivre, une base C;H,N, qui est très probablement une méthylpyrroline. SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENEVE. 495 5° dans les feuilles de coca, une base volatile. différente de l’hygrine. 6° dans les feuilles de persil, une base appartenant éga- lement à la série du pyrrol. La nature pyrrolique de tous ces nouveaux alcaloïdes semble être un argument en faveur de l'hypothèse que M. Pictet a émise au sujet de la genèse des alcaloïdes dans les plantes, et d'après laquelle ces corps prendraient naissance par désagrégation des matières albuminoïdes et par modification ultérieure du noyau pyrrolidique que ces matières renferment. Avant de lever la séance, le Président adresse quelques mots d'adieu à M. le D' Kehrmann, qui est sur le point de quitter Genève. La Société de chimie, désirant reconnaitre les nombreux services que lui a rendus M. Kehrmann depuis une dizaine d'années, lui confère le titre de membre honoraire. AE: BULLETIN SCIENTEFIQUE PHYSIQUE D' EmiL LIEBENTHAL. PRAKTISCHE PHOTOMETRIE, 4 vol. 8° de &45 p. avec 200 fig. interc. dans le texte. Fr. Vieweg u. Sohn. libr. éd. Brunswick, 1907. Par le fait des progrès réalisés chaque jour dans la branche de l'éclairage et de la concurrence toujours plus grande entre les différents procédés employés la photomé- trie a pris une importance de plus en plus grande aussi. La publication du livre que nous annonçons ici répond donc à un besoin urgent, car dans ce domaine comme dans tous les autres, la technique moderne dont le champ s'étend sans cesse réclame impérieusement le secours et les enseignements de la science. L'auteur qui a travaillé la partie d'une manière toute spéciale comme physicien attaché à la Pysikalische-Tech- nische Reichsanstalt à Charlottenbourg était tout particulié- ment désigné pour exposer ce sujet avec une parfaite compétence. Aussi a-t-il enrichi la littérature scientifique d'un très bel ouvrage qui rendra les plus grands services non seulement aux professeurs chargés d'enseigner cette branche de la science, mais encore plus aux ingénieurs et techniciens. Nous nous empressons de le signaler à leur attention. CHIMIE Travaux de chimie faits en Suisse. J. FROHLICH. SYNTHÈSE D'UN THIANTHRÈNE ASYMÉTRIQUE SUBSTITUÉ. ({Ber. d. D. Chem. Ges., T. 40, (1907) p. 2489 ; Bâle. Laboratoire I de l’Université). L'auteur a observé que le sel disodique du 1-méthyl-2- amino-4-5-phényldithiol, découvert par Fichter et lui- CHIMIE. 4927 même, se condense facilement en solution alcaline alcoo- lique avec le chlorure de picryle pour donner un dérivé du thianthrène qui doit correspondre au {-8-dinitro-6-mé- thyl-7-aminothianthrène où au 1-3-dinitro-7-méthyl-6-ami- nothianthrène. Ce produit est un dérivé du disulfure de diphényle de Stenhouse, récemment dénommé thianthrène par Kraft. Pour l'obtenir on met en suspension dans l'alcool le chlor- hydrate du 4-méthlyl-2-amino-4-5-phényldithiol et l'on y ajoute à la température du bain-marie de la lessive de soude: d'autre part on prépare une solution alcoolique bouillante de chlorure de picryle qu’on ajoute à la pre- mière solution, on agite et on laisse reposer. Il se dépose de jolis cristaux rouges à refiet cuivré, qui fondent à 203° et constituent le /-3-dinitro-6-méthyl-7-aminothianthrène : S No: NH ON CH NO: $ Ce composé fournit par réduction au moyen du chlorure stanneux et de l'acide chlorhydrique le 1-3-7-triamino-6- méthylthianthrène dont le chlorhydrate est en aiguilles blanches. Le dérivé acétylé du 1-3-dinitro-6-méthyl-7-aminothian- thrène est en cristaux microscopiques F. 468°. Sa solution dans l'acide sulfurique concentré est rouge-jaune. L'auteur décrit encore le diacétate de 1-méthyl-2-diacé- tamino-4-5-phényldithiol (C'H50), N/_ YSC?H:0 CHA /SCH°0 qu'il a préparé par l'action de l’anhydride acétique et de l’acétate de soude sur le chlorhydrate du 1-méthyl-2-ami- n0-4-5-phényldithiol, en faisant bouillir pendant 6 heures. Ce dérivé cristallise dans l’alcool en feuillets, F. 412°. 428 BULLETIN SCIENTIFIQUE. E. GRANDMOUGIN ET H. FREIMANN. SUR LE PHÉNOL-2-4-6- TRISAZOBENZÈNE. {Ber. d. d. Chem. Ges., t. 40, 4907, p. 2662. Zurich. Polytechnicum). Tonolio a observé que lorsqu'on fait réagir deux molé- cules de chlorure de diazonium sur une solution alcaline de phénol, il se forme, en petite quantité, à côté du phé- nol-2-4-disazobenzène connu depuis longtemps, un com- posé qui fond à une température plus élevée et se dissout en rouge-violet foncé dans l’acide sulfurique concentré. Ce composé n’est autre que le phénol-2-4-6-trisazoben- zène qui OH CSH°N= N N = NCSH° N= NC cristallise en aiguilles fines, de couleur orange, F. 215°. Il est moins soluble que le phénoldisazobenzène qui se forme dans la réaction ci-dessus ; on extrait d’abord ce dernier au moyen de l'alcool bouillant, puis le résidu insoluble est cristallisé dans une grande quantité d'acide acétique cris- tallisable ou de nitrobenzène. La constitution de ce produit secondaire a été établie par l’examen de son produit de réduction qui correspond au 2-4-6-triaminophénol. Le phénol-2-4-6-trisazobenzène est peu soluble à chaud dans la lessive de soude étendue ou dans le carbonate de soude ; il est facilement soluble en rouge dans la solution alcoolique d’éthylate de sodium ; il est insoluble dans l’a- cide chlorhydrique ; l'acide sulfurique concentré le dissout en violet rouge foncé. Son dérivé acétylé cristallise dans un mélange de chloroforme et d'alcool en jolis cristaux jaunes F. 165°. 429 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES A L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE PENDANT LE MOIS DE SEPTEMBRE 1907 Le 1er, forte pluie et orage dans la nuit; orage avec très forte averse à 8 h. du matin. 2, brouillard le matin. 3, pluie et orage dans la nuit: pluie depuis 10 h. du soir. du 5 au 12, forte rosée le matin. le 13, pluie dans la nuit et de lh, à 7 h, du soir. 14, pluie dans la nuit, à 7 h. et depuis 10 h. du soir ; orage à 5 h. du soir. 16, très forte bise pendant toute la journée. 17, forte bise. 21, brouillard le matin ; rosée le soir. 22, brouillard jusqu’à 10 h. du matin. 24, brouillard le matin. 25, brouillard le matin. 28; forte pluie à 10 h. du matin. 30, forte rosée le matin. ARCHIVES, t. XXIV. — Octobre 1907. 30 | 89" 68 100€ | | | | Lo tlr lot |z c°I es 0 SIT ‘aNait "AMSS] 0're | o:1e | cap — | co'az || 0728 | z°2e | Se bol y © NTI c'e “JO ‘HIT ‘SIT ‘NI o're | p'aa:| co’e — | ac'ez || dye lee y ler | CéMoR. FD el OT OT | tre ealg ‘Si ‘No ‘S| Fee | s'er | 66:5 - | g6“te | grec | z°22 | Acte LA 6 Ve 01 27 STE IT ONE NO "ST 828 | O'Tà | S0°S - | se°ra @ Ter |SS'"T ne 0-0 Ro) sel ot | 2e AIT “HNIT 'ENNIO ‘S] 8° lee | 68° - | cr're | L'ee | 6e | ÿ DR no re At L TI our[eo||( SIT NO :S| 1'68 | 6:re | 1e‘0 — | 9898 | e°ce o 98 | € neue re Pol. d'or Le MAT. 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AUX ‘un one As USA 16 Lou | 42 Le HHNLVHAANA LE, see — _ ce HAUNHI 432 MOYENNES DE GENÈVE. — SEPTEMBRE 1907 Correction pour réduire 1na pression atmosphérique de Genève à In pesanteur normale : + Üm".02. — Cette correction n’est pas appliquée dans les tableaux. Pression atmosphérique : 700" Lh-an. 4h. 0. 7h. m, -10h:m = 1h.s. 4h.s. 7Th.s8. 10 h.s. Moyennes iredéc. 30.42 30.34 30.63 30.79 30.23 29.59 30.05 30.63 30.33 2 » 3221 32.03 932.34 3255 3202 31.46 3206 32.57 32.15 8e» 27.40 27.07 27.05 27.18 2646 2578 2603 ‘26.29 26.66 Mois 30.01 29.81 30.01 30.17 29.57 28.94 2938 29.83 29.72 Température. 1redéc.+-13.82 412.68 413.93 +-17.97 +-20.46 +21.21 +18.28 416.03 +-16.80 2e » 1292 1198 1273 16.06 17.84 18.27 15.80 13.62 14.90 3° » 11.74 10.68 11.24 15.14 16.99 18.05 15.86 12.93 14.07 Mois +412.82 11.78 +12.62 16.39 +18.43 +19.18 +16.65 +-14.19 +-15.26 : Fraction de saturation en °‘/. l'e décade 94 93 83 75 62 60 73 81 78 CAR IISE D 00 86 86 72 62 62 73 83 76 92.2 89 91 93 81 75 70 78 88 83 Mois 85 90 89 76 66 67 74 8% 79 Dans ce mois l'air a été calme 295 fois sur 1000. NNE 108 Le rapport des vents Nr 2 2.45. Moyennes des 3 observations (7», 16, 9») Pression atmosphérique... .... 729.75 INSDUIOSMO RL tee tes ee 00 » eo 5.6 D a AO EU 2 Température 4 THIHEXI,, + 15,83 4 Fraction de saturation. ...... . 78% Valeurs normales du mois pour les éléments météorologiques, d’après Plantamour : mm Press. atmosphér.. (1836-1875). 721.63 Nébulosité., ...., (1847-1875). 4.9 Hauteur de pluie.. (1826-1875). 94®.2 Nombre de jours de pluie. (ïd.), 10 Température moyenne .., (id.). 414°.66 Fraction de saturat.(1849-1875). 77 °/e Observations météorologiques faites dans le canton de Genève Résultats des observations pluviométriques Station CELIGNY COLLRX CHAMBÉSY | CHATELAINE | SATIGNY ATHENAZ | COMPESERIES ; | nes 31.2 LE u4.6 1 v94.4 + 82.3 | 46.5 | 41.3 | "5451 Salion | YEYRIER OBSRRVATOIRE COLOGNY | PUPLINGE JUSY HERMANCE | | ae ETES 36.0 | Lu. | 53.3 | 58.3 | 49.4 l Durée totale de l'insolation à Jussy : 177h.6. 2 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AU GRAND SAINT-BERNARD PENDANT LE MOIS DE SEPTEMBRE 1907 Le 2, brouillard le matin, pluie le soir. 3, brouillard et pluie l’après-midi. 4, très forte bise et brouillard, neige. 10, brouillard le soir. 13, brouillard et pluie. les 14, 15 et 16, brouillard. le 19, brouillard. les 23, 24, 25 et 26, brouillard. le 27, pluie et brouillard. 28, pluie et neige. 30, pluie, brouillard et neige. | cg'& + | 0£'OL 002 Fg"0L |L0'0L EUR | | MS sé “MSI c'e | c'eg || PT — | 99 L'e9 | g'ro | g'eo À 06 L ‘MS MS! 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Moyenne Th.m. 1h.s 9bh.s, Moyenne 1re décade 70.79 71.22 71.58 71.19 70 65 78 71 de » 71.11 71.56 71.67 71.45 87 74 82 81 3e » 68.31 68.25 68 25 68.26 91 79 91 87 Mois 70.07 70. 34 70.50 70.30 83 73 84 83 Température. - Moyenne. 7 h. m 1h.s 9h.s TS ITLREXE 8 4 lre décade + 5.65 + - 9.52 + 6.13 + _ 7.09 +. 6.86 _ » 3.29 7.06 L.6ù L.98 &.90 3° - 2-92 5.40 3.24 3.84 3.70 Mois “+ 3.94 2 EN PE à + 4.67 + 5.30 + 5.15 Dans ce mois l’air à été calme () sur 1000. VE LU Le rapport des vents = — ë = (.56. Pluie et neige dans le Val d'Entremont. Station | Martigny-Ville Orsières Bourg-St-Pierre St-Bernard Eau en millimètres ..... 21. 1 20.4 13.0 145.7 Neige en centimètres. Ocm | Ocm Om SUR LE DÉDOUBLEMENT DE LA COURBE DE DÉSACTIVATION DE LA RADIOACTIVITÉ INDUITE PAR Edouard SARASIN et Thomas TOMMASINA (avec la collaboration de F.-J. MICHELI) Dans une étude antérieure que nous avions faite de la radioactivité induite sur des fils métalliques tendus dans l’air et maintenus à un potentiel électrique élevé (expérience d’Elster et Geitel) nous avions adopté le procédé expérimental et les appareils des deux savants physiciens de Wolfenbüttel. C'est-à-dire que nous pre- nions comme mesure de l’activité la rapidité avec laquelle elle décharge le corps dispersif d’un électros- cope autour duquel on dispose le fil activé, préala- blement enroulé sur un cylindre en toile métallique à mailles suffisamment larges pour ne couvrir qu’une très faible partie de la couche superficielle active du fil. Nous donnions toujours sensiblement la même charge à l’électroscope et nous mesurions la perte de voltage qu’il subissait dans un temps toujours le même (5 min. ARCHIVES, t. XXIV. — Novembre 1907. 31 43S DÉDOUBLEMENT DE LA COURBE DE DÉSACTIVATION par ex.) sous l’action du fil activé. Nous obtenions ainsi des mesures de plus en plus faibles avec la dimi- nution graduelle de l’activité, qui suit, on sait, une loi exponentielle. Les résultats de l’expérience se tradui- saient ensuite dans une courbe dont les ordonnées étaient les pertes en volts et les abscisses les temps comptés à partir du moment où on avait soustrait le fil à l'activation (courbe de désactivation). Jusque là rien de nouveau, mais contrairement au mode généralement adopté nous eûmes l’idée de faire ces mesures en donnant alternativement à l’électros- cope une charge positive et une charge négative et nous fâmes surpris alors de constater que la courbe reliant les points obtenus avec une des charges n'était pas la même que celle obtenue avec la charge de nom con- traire. Il y avait dédoublement de la courbe de désac- hivation. Comme nous l’avons consigné dans une note * com- muniquée au Congrès de Radiologie de Liège en 1905, dans le cas d’un fil métallique nu la courbe corres- pondante aux charges positives de l’électroscope, que nous appellerons pour abréger la courbe positive, se place au-dessus de la courbe négative, tandis qu’il y a renversement, c’est-à-dire que la courbe négative est la plus élevée des deux dans le cas d’un fil métallique recouvert d’une couche diélectrique, caoutchouc, paraf- fine ou autre. % 1 Ed. Sarasin, Th. Tommasina et F.-J. Micheli. Etude de l’effet Elster et Geitel, radioactivité induite. Comptes rendus du 1” Con- grès international pour l'étude de la Radiologie et de l’Iomisa- tion, tenu à Liège du 12 au 14 septembre 1905, p. 25. — Physika- lische Zeitschrift, 6 Jahrg., n° 21, p. 709-715. DE LA RADIOACTIVITÉ INDUITE. L39 Nous avons alors enregistré le fait sans nous rendre compte tout d’abord de la cause ou des causes dont il pourrait résulter et nous avons repris cette étude pour tâcher de les déterminer. Les premières expériences, exécutées en n'ayant comme agent activeur que la quantité forcément très petite d’émanation répandue dans l'air du laboratoire, nécessitaient une activation trés prolongée, à un fort voltage négatif et sur des fils très longs, pour n’obtenir encore qu’un effet assez faible ce qui diminuait la préci- sion des mesures comparatives avec charge des deux signes. [Il y avait là déjà une première cause d'incertitude dans la faiblesse de l'effet étudié. Nous avons pensé qu’il pourrait y en avoir une seconde dans le fait que les fils radioactifs employés avaient à faire un très grand nombre de tours sur le cylindre en toile métallique et que celle-ci, malgré ses larges mailles pourrait exercer une action d'absorption ou autre par son interposition entre le corps radioactif et le cylindre disperseur de l’électroscope dont il produisait la décharge. Enfin, la désactivation d’un corps activé avec l’inter- vention d’un haut potentiel négatif pouvait ne pas sui- vre exactement la même marche que celle d’un corps activé sans celte intervention, dans une atmosphère riche en émanation, sous l’action directe d’une subs- tance fortement radioactive. Dans les expériences dont nous allons maintenant rendre compte ici nous nous sommes efforcés, en opé- rant sur une radioactivité induite beaucoup plus intense, de déterminer le rôle que peuvent jouer dans le dédou- blement de la courbe de désactivation : 1° les toiles 440 DÉDOUBLEMENT DE LA COURBE DE DÉSACTIVATION métalliques écrans, 2° le mode spécial d'activation avec ou sans l'intervention d’un haut potentiel électrique. I. RADIOACTIVITÉ INDUITE SANS CHARGE ÉLECTRIQUE. l. Courbe unique donnée dans ce cas. — Pour obtenir une forte radioactivité induite nous avons fait séjourner le corps à activer dans une enceinte close con- tenant une substance possédant une radioactivité propre intense. Nous avons pris comme enceinte activante une boîte cylindrique en laiton de 35 cm. de haut et 18 cm. de diamètre sur le fond de laquelle nous avions déposé une capsule contenant un sel de radium*. Opérant dans ce milieu très riche en émanation au lieu de Pair du laboratoire qui en était forcément très pauvre, nous avons pu, tout en obtenant un eftet beau- coup plus fort remplacer le fil de 12 m. de long, sur lequel nous avions expérimenté précédemment, par un fil de quelques centimètres. Ainsi un bout de fil de fer de 1 mm. de diamètre et de 21 cm. de long, terminé en crochet pour facile sus- pension, exposé trois fois 24 heures dans l'enceinte activante, puis sorti de celle-ci et suspendu à l’exté- rieur du cylindre en toile métallique, ayant servi à l’enroulement des longs fils, a produit au tout premier moment sur l’électroscope une perte de voltage de 100 v. par minute. Les mesures faites à partir de là, 1 Ce sel provenait du cabinet de physique de l’université de Genève et avait été mis très aimablement à notre disposition par M. le Prof. C.-E. Guye. Nous ne nous sommes pas autrement inquiétés de sa composition, n'ayant considéré que ses facultés activantes. DE LA RADIOACTIVITÉ INDUITE. 441 pour la durée constante d’une minute et avec des charges alternativement de nom contraire nous ont donné la courbe de désactivation, fig. 4, qui ne pré- sente aucun dédoublement. Nous avons répété la méme expérience en remplaçant le bout de fil de fer nu par un bout de même longueur et de même forme, constitué d’un fil de cuivre de 0,5 mm. d'épaisseur, recouvert d’une couche isolante caoutchouc et soie, enduit en outre de paraffine par frottement, qui fat exposé pendant 4 fois 24 heures dans l'enceinte close en présence du sel de radium. Partant de la même charge à l’électroscope la perte de voltage par minute fut plus forte au premier moment que dans le cas précédent soit 1444 v. et le résultat fut identique c’est-à-dire une courbe de désactivation unique pour les charges des deux signes contraires. Le résultat a été le mème encore avec un fil nu ou 442 DÉDOUBLEMENT DE LA COURBE DE DÉSACTIVATION recouvert, un peu plus long, de facon à faire une ou deux fois extérieurement le tour de la grille support. Nous pouvions donc conclure d'emblée de ces pre- mières expériences bien et dûment répétées et contrô- lées qu'un corps quelconque conducteur ou diélec- trique activé sous la seule action d’une substance radioactive, sans intervention d’un haut potentiel électrique et dont le rayonnement n’est pas sensible- ment modifié par linterposition de quelques mailles très larges de fil métallique, ne donne qu’une seule courbe de désactivation. Si le dédoublement que nous avions observé dans nos anciennes recherches, sur de très longs fils radio- activés à l’air libre, avait été l’effet du cylindre en toile métallique sur lequel ces fils avaient été enroulés, cet effet d'écran avait dû ne devenir sensible que par le fait du grand nombre de tours des fils autour de lui. Encore cette action d'écran pouvait-elle être double: 1° des mailles de la grille support sur les rayons par- tant du fil enroulé; 2° de l’ensemble de la grille et du filenroulé dessus sur la radioactivité secondaire excitée pendant l'expérience par le fil radioactivé, sur les parois intérieures de la boîte protectrice de l’électros- cope, et dont le rôle n’est pas absolument négligeable, nous le verrons plus loin. 2. Dédoublement produit par l'interposition d'une grille écran. — Si cette action de la grille support s'était réellement produite nous devions la retrouver dans les nouvelles conditions de nos expériences en remplaçant le grand nombre de tours par l’interposition d’une seconde grille entre le fil radioactivé court et le cylindre disperseur de l’électroscope. Ce fut bien le cas. DE LA RADIOACTIVITÉ INDUITE. L43 Ainsi en enroulant sur la grille support ordinaire un fil de fer nu de 55 cm. de longueur, activé par simple exposition en présence du sel de radium, puis inter- posant entre lui et le cylindre disperseur de l’électros- L G.Y!1. 1307. cope un second cylindre plus petit en toile métallique fine nous avons immédiatement obtenu le dédoublement très accentué de la courbe de désactivation (fig. 2, diagr. [, 1 et ILE), la positive se plaçant au-dessus de kkk4 DÉDOUBLEMENT DE LA COURBE DE DÉSACTIVATION la négative, puis retour à la courbe unique aussitôt la grille intermédiaire enlevée. Nous avons fait la même observation en remplaçant dans cette expérience le fil nu radioactivé par un fil de même longueur avec couche superficielle caoutchouc et soie enduit de paraffine. Dans ce cas comme dans le précédent la courbe positive était au-dessus de la néga- tive contrairement à ce que nous avions observé dans nos anciennes expériences où le fil recouvert d’une couche isolante, radioactivé dans l'air ordinaire avec haut potentiel négatif, nous avait toujours donné la courbe négative en dessus. Cette interversion des courbes devait donc provenir de l’activation avec haut potentiel électrique, comme nous l’avons constaté dans la suite. II. RADIOACTIVITÉ INDUITE AVEC INTERVENTION D'UN HAUT POTENTIEL ÉLECTRIQUE. 1. Radioactivité induite avec charge positive ou négative sur un fil métallique nu. — Ayant reconnu cette différence entre le cas où l’activation a été pro- duite par le seul effet d’une émanation intense et celui où elle a été obtenue par l'intervention d’un haut potentiel électrique nous avons voulu reprendre l’étude de ce dernier cas avec une activité induite beaucoup plus forte obtenue par la double action d’un haut poten- tiel négatif agissant dans un milieu riche en émanation. Pour nous mettre complètement à l’abri de l'effet d'écran que pouvait produire ici le cylindre support en toile métallique, nous avons pris pour ces expériences des fils suffisamment épais et rigides pour se mainte- DE LA RADIOACTIVITÉ INDUITE. 445 nir d'eux-mêmes enroulés en spirale autour du corps disperseur de l’électroscope et à la même distance à peu près que les fils enroulés sur la grille support. El NN | J0 - SE tel Res : 90 40 50 4h 10€ 20 30 40 La fig. 3 montre trois courbes obtenues en opérant sur une telle spirale d’un gros fil de cuivre nu portée à une radioactivité élevée avec charge électrique néga- 446 DÉDOUBLEMENT DE LA COURBE DE DESACTIVATION tive pour lune d’elle, positive pour les deux autres. Ces courbes simples au tout début de l'expérience mon- trent qu'il n’y a pas dédoublement dans ce cas. En revanche elles se dédoublent très vite dans la suite, présentant un maximum d’écartement au bout de 20 à 25 minutes. L'expérience a été arrêtée pour la troi- sième d’entre elles à ce moment-là et le fil radioactif ayant été enlevé de la boîte protectrice la perte de charge de l’électroscope se trouva être très sensible. C'était là l’effet de la radioactivité acquise au voisinage du fil par les parois de la boîte dans le cours de l’expé- rience. Cet effet se produisant à travers le fil ce der- nier agissait sur lui comme écran, ainsi que nous venons de le voir, et déterminait le dédoublement passager des 3 courbes de la fig. 2 qui se rapprochent ensuite graduellement par suite de l’affaiblissement de cette action des parois. 2. Radioactivité induile avec charge négative sur un fil recouvert d’une couche diélectrique. — Comme fil conducteur isolé nous avons employé pour cette série un faisceau de 5 fils de cuivre de 3,5 mm. de dia- mètre entouré d’une gaïne en caoutchouc de 1,5 mm. d'épaisseur se maintenant de lui-même en une spirale à 3 tours de 9 cm. de haut et 15 cm. de large. Pour nous limiter nous ne reproduirons ici, en détail, que l’ex- périence qui nous a donné le résultat le plus marqué. La spirale de fil que nous venons de décrire fut main- tenue pendant 68 minutes à une charge négative de 2200 v. dans l’enceinte fermée contenant le sel de ra- dium, puis introduite dans la boîte cylindrique en tôle de laiton de l’électroscope et observée immédia- tement. L’électroscope recevait alternativement des charges positives et négatives et on observait la DE LA RADIOACTIVITÉ INDUITE. 4k47 perte de charge en une minute à partir de 226 v. (cor- respondant à un écartement total de 30 divisions des feuilles d'aluminium, 15 de chaque côté). Vu l’impor- tance que nous attachons à cette expérience nous don- nons ici tous les détails numériques : la première co- lonne donne l'heure, la deuxième le signe de la charge, la troisième la lecture faite chaque fois au bout d’une minute en divisions de l'échelle, la quatrième cette lecture traduite en volts, la cinquième la chute produite pendant la minute au dessous du voltage primitif de 226 v. La signe divis. D) perte 4328 — O0 0 226 4:30 FT. 12.2 ° 126.9 9-1 4h31 1/2 — 4.6 67.1 158.9 4.34 Endl.6 21282 16102.8 4236 — RME arret, 4538 —+ 10.6 116.7 109.3 4340 116.2! : 84.6 ‘141:4 4242 HN 9%5:-109:0; 2170 4144 — 4 659 672 138$ 4b45 '/2 + 9.8 107.6 118.4 4247 —= 1N6:7 VS /67M4187:2 4250 + :8.6::102:7h 423:5 4h52 1 1029 905 4054 + 8.5 102.0 124.0 456 100403 2193/6004 152;4 4258 Hr B LA .31: 1847 5r —, 7.6 : 95.7, 130.3 521 '/2 + 8.5 102.0 124.0 Dr — 8.5 102.0° 124.0 5h5 + 1821106119: Ti — 1,9 :2y1069 MST 5n9 +497 110.4 / 115.6 DEL "MIO D PEER RM IS 515 + 10.5 116.0 110.0 516 1/2 — 11.0 119.3 106.7 5218 ‘/2 + 11.4 121.9 104.1 D221 UN FSI PF TO0L:5 523 9 1219 0196.9 991 448 DÉDOUBLEMENT DE LA COURBE DE DÉSACTIVATION La fig. 2 (diagr. IV) donne la courbe obtenue en prenant comme ordonnées la perte de charge en une minute et comme abscisses les temps. Elle montre que si la courbe négative a une allure à peu près normale, sauf un exhaussement marqué au tout début, la courbe po- sitive suit au contraire une marche tout opposée. Partant de beaucoup plus bas, elle commence par s'élever assez rapidement pendant la première demi- heure de l’expérience, s’abaisse ensuite et finit par rejoindre la négative pour n’en former qu’une avec elle. Nous avons cru d’abord être en présence d’un cas particulier et exceptionnel et nous avons répété l’expé- rience à plusieurs reprises et toujours nous avons re- trouvé une allure analogue du phénomène, quoiqu’avec un caractère un peu moins accentué. Nous avons craint qu'il y ait eu une cause d’erreur dans notre mode d’expérimentation, provenant en par- ticulier de l’action des parois de la boîte cylindrique dans laquelle le corps disperseur et le fil radioactivé sont enfermés, action que nous avons constatée plus haut. Nous avons donc répété l'expérience que nous venons de décrire en supprimant le couvercle et la paroi cylindrique de la boîte de l’électroscope et en gardant seulement le fond sur lequel reposait le fil en spirale. La courbe obtenue dans cette expérience de contrôle, faite à l’air libre, est donnée par la fig. 4, qui est, on le voit, la reproduction presque exacte de celle de la fig. 2 (diagr. IV), laquelle, après une confirmation aussi nette, peut difficilement être attribuée à un défaut d'observation. Nous avons ainsi retrouvé là avec un degré d'intensité tout autrement fort, ce dédoublement de la courbe de DE LA RADIOACTIVITÉ INDUITE. S 449 $0 #4. 10 20 30 #0 59 ÿ4" 450 DÉDOUBLEMENT DE LA COURBE DE DÉSACTIVATION désactivation d’un conducteur recouvert d’une couche diélectrique activé par laction d’un potentiel négatif élevé, dédoublement avec courbe négative au-dessus, contrairement à celui qui se produisait dans tous les autres cas étudiés. 2. Radioactivité induite avec charge positive sur un fil recouvert. — Après ce résultat si significatif. nous avons voulu étendre l'expérience au cas où la radioactivation du fil recouvert de caoutchouc a été effectuée avec intervention d’un haut potentiel positif. Nous avons fait plusieurs séries de lectures avec la même spirale, maintenue pendant 4 à 5 heures dans l'enceinte activante à un potentiel positif voisin de 2000 à 3000 v. puis introduite dans la boîte protec- trice de l’électroscope. Elles nous ont donné des courbes toutes semblables. Nous ne reproduirons ici que la dernière de ces expériences, exécutée avec suppression de la boîte protectrice de l’électroscope. La spirale de cuivre recouvert de caoutchouc fut maintenue pendant six heures à une charge positive de 3000 v. dans l'enceinte activante et observée à l’air libre immédiate- ment après sa sortie de celle-ci. Chaque lecture portait sur la décharge produite sur l’électroscope en 4 ‘/, minute en partant toujours d’une charge initiale de 226 v. (39 divisions de l'échelle). Les résultats numériques furent les suivants : t signe div. v perte EI 1 19.241069 194 340 M9 OPA C70T 58-3 3149 1 + 12.8 130.2 95.8 3h45 1j — 18.1 161.9 64.1 3:481/; + 14.3 139.3 86.7 3252 = 70 NA66:5 0695 DE LA RADIOACTIVITÉ INDUITE. 451 t signe div. v perte 3h55 ‘/2 — 16.8 154.2 71.8 3h59 — 16.6 153.1 72.9 4n2 + 15.2 144.9 81.1 46 —) 16:1 150.3 75.7 4»10 JT 0, AA, 780 4h13 y l0.1% 147:9 78.1 4h17 1/2 + 16.8 154.2 71.8 4h21 — 16.2 150.9 Tor 4223 1/2 + 17.4 157.6 68.4 426 — 16.6 153.1 72.9 4129 + 18.3 163.2 62.8 4h33 1/4 — 17.2 156.5 69.5 4036 1/> + 19.3 169.4 56.6 439 —\ 18 161.2 64.8 4h42 1/9 + 20.2 174.4 51.6 4h45 1/9 — 18.5 164.5 61.5 4148 1/2 + 20.8 177.8 48.2 452 vw i9:6 AL. 1 54.9 4255 + 21.6 182.2 3.8 4158 ‘/2 — 20.3 175.- 51.— DE) MON GACISS RSS La fig. 5 donne les deux courbes très différentes qui ressortent de ces chiffres. Elles présentent une remar- quable analogie avec celles des fig. 2 (diagr. IV) et #4. L’écartement initial est tout aussi grand, seulement c’est ici la courbe positive qui est à peu près normale avec exhaussement un peu exagéré au début, tandis que la courbe négative commence très bas, puis monte rapidement, jusqu'à atteindre et même dépasser la positive pour marcher ensuite parallèlement avec elle, un peu au-dessus. Ce résultat si marqué, obtenu seulement en dernier lieu, nous amène à modifier l'interprétation du reste très sommaire que nous avions donnée dans notre note récente à l’Académie des Sciences‘ en la basant sur l’hy- ! Comptes rendus, séance du 19 août 1907, t. CXLV, p. 420. 452 DÉDOUBLEMENT DE LA COURBE DE DÉSACTIVATION pothèse de la pénétration des rayons B dans la couche diélectrique sous l’action d’une forte charge électrique. Nous pensons maintenant qu'il faut y voir le double effet de deux actions simultanées et concommittantes de la radioactivité induite et d’une charge électrique rési- duelle demeurée dans la couche isolante après l’inter- 120 __ Volts + ) Le 50 LR 40 J0 4h 10 20 30 40 50 Sh fig. 5. 20.X 100 30 vention du haut voltage électrique. La dispersion de cette charge, qui serait favorisée par la radioactivité, agit en sens opposé de celle-ci sur l’électroscope quand la charge de ce dernier, étant de nom contraire, indique un potentiel abaissé par influence. De là viendrait DE LA RADIOACTIVITÉ INDUITE. 453 l’abaissement que subit au début la courbe positive dans la fig. #, la courbe négative dans la fig. 5 et le relèvement graduel de l’une et de l’autre à mesure que cette charge résiduelle diminue. De là proviendrait aussi le relèvement initial exagéré de la courbe de nom contraire, la chute de la charge résiduelle s’ajou- tant pour elle à celle de la radioactivité, puis enfin le retour des deux courbes à une allure normale aussitôt que cette charge s’est complètement dissipée, la courbe négative reprenant sa place au-dessus de la positive suivant la règle du dédoublement dans le cas d’un fil reccuvert d’une gaine isolante. C’est pour ce dernier fait seulement qu'on pourrait reprendre l'hypothèse, que nous avions précédemment énoncée, d’une pénétration des rayons 8 dans la couche diélectrique, dont ils s’échapperaient ensuite lentement. Nous donnons ici sous toute réserve cette explica- tion qui demande à être soumise à un contrôle ultérieur par une nouvelle étude de ces deux cas spéciaux, étude que nous n’avons pu entreprendre encore. n.” III. — Du DÉDOUBLEMENT DE LA COURBE DE DÉSACTI- VATION PAR L'ACTION DES ÉCRANS EN TOILE MÉTALLIQUE. Après avoir ainsi constaté que la marche de la désac- tivation est différente suivant que la radioactivité induite est obtenue avec ou sans l'intervention d’un potentiel électrique élevé, nous revenons à l’étude détaillée de l’action des écrans. Nous avons démontré ci-dessus que l’interposition d’un écran en toile métallique produit immédiatement le dédoublement de la courbe de désactivation, nous voulons étudier de plus près cet effet. ARCHIVES, t. XXIV. — Novembre 1907. 32 45% DÉDOUBLEMENT DE LA COURBE DE DÉSACTIVATION Nous avons employé pour ces recherches des grilles cylindriques en toile métallique de diamètres plus ou moins grands pour pouvoir se placer les uns dans les autres, de types assez différents aussi comme grosseur de fil et écartement de mailles, la plupart en fer, les autres en laiton. Le plus grand écartement était donné par la toile dont était formée notre grille support, pré- sentant des mailles hexagonales de 2 em. de hauteur et 1,5 cm. de largeur. En dessous de ces dimensions nous avons pris des grilles avec trons de 3,5 mm. à #4 mm., de 2 mm. et de tout-à-fait fines, de 0,5 mm. à 0,2 mm. environ. Nous observions l'effet successif de plusieurs écrans différents sur un même fil fortement activé, en commençant par les plus absorbants, en interposant parfois deux à la fois pour ralentir suffisamment la chute des feuilles d'aluminium de l'électroscope qui sans leur interposition serait trop rapide pour permettre aucune lecture et nous gardions la suppression de tout écran pour la fin de l'expérience, alors que Paction du fil activé sur l’électroscope ne produisait plus sur les feuilles d'aluminium qu’une chute facile à suivre. Dans le cours d’une même expérience nous de- vions aussi suivant l'intensité de laction sur l’élec- troscope faire varier la durée pendant laquelle nous observions la perte de voltage, depuis ‘/, min., quand l’action était très forte, ‘/, min., 1 min. ou 2 min. Pour chaque cas différent il suffisait de 4 à 6 lectures pour établir la position relative et l’écartement des deux courbes de désactivation obtenues. Pour simplifier nous distinguerons trois cas prin- cipaux : 1° Celui d’un corps quelconque, conducteur ou dié- DE LA RADIOACTIVITÉ INDUITE. 455 lectrique, maintenu simplement un temps plus ou moins long dans une atmosphère riche en émanation du radium ; 2 Celui d’un conducteur métallique nu radioac- tivé dans la même atmosphère en étant maintenu tout le temps de l'activation, qui dans ce cas peut être beau- coup plus court, à un potentiel négatif élevé ; 3° Celui d’un conducteur recouvert d’une couche diélectrique épaisse également chargé négativement. 1. Radioactivité induite sans charge électrique. La fig. 6, prise parmi beaucoup d’autres relatives à ce cas, montre nettement l'effet produit par linter- position des grilles de types différents. L'observation a porté sur la spirale que nous venons de décrire, formée d’un faisceau de fil de cuivre recouvert de caoutchouc se mainterant d'elle-même sans grille-support, radio- activée par le simple séjour de 45 heures dans la cloche contenant le sel de radium. Au moment où nous venions de l’en sortir pour l’introduire dans le cylindre protec- teur en laiton de l’électroscope, la chute des feuilles d'aluminium était beaucoup trop rapide pour que nous pussions faire des lectures même d’un quart de minute. | Nous avons done commencé l’expérience en inter- posant un des écrans les plus absorbants que nous possédions, soit une grille fine à trous de 2 mm. (voir le diagr. I); 4 observations avec durée de 4 min. chacune pour l’action déchargeante sur l’électroscope ont suffi pour fixer la position des deux courbes posi- tive et négative l’une par rapport à l’autre. Comme on le voit elles présentent un grand écartement, la posi- tive au-dessus. 456 DÉDOUBLEMENT DE LA COURBE DE DÉSACTIVATION Le diagramme IT se rapporte à l’interposition d’un écran plus absorbant encore formé d’une gaze fine en laiton à trous de 0,2 mm. ; nous avons dû faire porter nos lectures dans ce cas sur 2 min. ; Pécartement des I'un écran, 2 mm (1 min.). — II un écran, 0,2mm (2 m.). — III deux écrans, 2mm et 2 em (2 m.). — IV un écran, 2 em (1/2: m.).— V un écran, 2 mm(2 m.).— VI un écran, 4 mm (2 m.).— VII sans écran (1m.) fig. 6. deux courbes a été beaucoup moins grand, quoique très net encore.— III montre l’effet de 2 grilles interposées simultanément, grille type de la grille support placée DE LA RADIOACTIVITÉ INDUITE. #57 intérieurement, grille trous de 2 mm. extérieure, même effet, de nouveau plus prononcé. — IV la grille à grandes mailles (2 cm.) est seule, effet relativement faible. — V même écran qu'au début de l'expérience, écartement beaucoup moindre. — VI, écran trous de 4", en fil un peu plus gros, l’écartement est le plus fort obtenu dans cette série. — Enfin VII, suppression de tout écran, courbe unique. On remarquera que dans le cas que représente la figure 6 le dédoublement de la courbe de désactivation par l’effet des écrans s’est toujours produit avec la courbe positive placée au-dessus de l’autre, quoiqu'il s'agisse d’un fil recouvert d’une couche isolante. Nous avons exécuté la plupart de nos expériences en prenant comme corps radioactivé des fils métalliques de différentes natures et dimensions, cela pour nous rapprocher des conditions de nos anciennes expériences que nous nous étions donné comme tàche de contrôler. Mais nous les avons répétées aussi avec d’autres corps, ainsi avec la grille support elle-même, radioactivée sous la seule action du sel de radium, ou bien encore avec un cylindre de carton du même diamètre traité de la même facon. Toujours le résultat a été le même, c’est- à-dire la courbe positive en haut, comme dans la fig. 6 et les deux courbes confondues en une seule aussitôt l’écran enlevé et cela qu'il s'agisse d’un corps métal- lique ou d’une substance diélectrique. 2. Conducteur nu radioactivé dans une enceinte riche en émanation avec intervention d'un haut poten- tiel négatif. La fig. 7 montre l’action des écrans dans ce cas. Elle se lit d'elle-même sans que nous ayons plus besoin de l’interpréter. L'effet est tout semblable à 458 DÉDOUBLEMENT DE LA COURBE DE DÉSACTIVATION celui qui ressort de la fig. 6, la courbe positive est constamment au-dessus de l’autre. Sa I un écran, 2 mm (1/2 m.). — IL un écran, 0,2 mm (2 m.). — III deux écrans, 2 mm et 2 em (2 m.). — IV un écran, 2 mm (2 m.). — V sans écran (1 m.) fig. 7. 3. Conducteur recouvert d'une couche diélectrique activé comme le précédent dans une enceinte riche en émanalion avec forte charge négative. L'effet fig. 8 est tout semblable encore, mais renversé, la courbe néga- tive toujours placée au-dessus de la positive correspon- dante, comme nous l’avions observé dans nos anciennes DE LA RADIOACTIVITÉ INDUITE. 459 expériences qui trouvent ici et leur confirmation et leur interprétation par l’action des écrans en toile métallique. ARE TT TI ARE RE is et n: 50 I un écran, 2 mm (1 m.), — II un écran, 0.2 mm (2 m.) III deux écrans, 2 mm et 2 em (2m.).—IV un écran, 2em (1 m.).— V un écran, 2 mm (2 m.) fig. 8. 460 DÉDOUBLEMENT DE LA COURBE DE DÉSACTIVATION 4. Effet de l’interposition de deux écrans au lieu d’un. — Nous avons constaté à plusieurs reprises que l’inter- position de deux écrans au lieu d’un peut modifier la position relative des deux courbes dans le cours d’une même série. Ainsi elle nous a paru amener assez habi- tuellement la courbe négative au-dessus de l'autre, toutes conditions égales d’ailleurs, lorsque l'écran inté- rieur (le plus rapproché du corps disperseur de lélec- troscope) est en toile très fine et que les rayons émis par le corps radioactivé la traversent après avoir passé déjà par un autre écran. C’est ce que montre la fig. 9, qui se rapporte à un fil de cuivre nu radioactivé sans charge électrique. z0 50 #h: 10 20 30 40 50 TT 10 20 I deux écrans de 2mm (1 m,).—II deux écrans, 2 em ext.,2 mm int. (1 m.). —IIl deux écrans, 2 em ext., 2em int. (2m.) IV deux écrans de 2 em (2 m.). — V un seul écran, 2 mm (1 m.). — VI un écran, 2 em (1 m.) fig. 9. DE LA RADIOACTIVITÉ INDUITE. 461 Dans les diagrammes I et IF, où la grille intérieure est à très petits trous, la courbe négative est dessus, elle est dessous, au contraire, dans IIL et IV, avec grille intérieure à gros trous. Le même fait s’est repro- duit dans d’autres séries analogues. Mais nous aurons à revoir ce cas de l’interposition de deux ou plusieurs écrans. Conclusions. Les résultats de nos expériences peuvent se résumer comme suit : 1° Un corps quelconque radioactivé sans charge électrique ne donne qu'une seule courbe de désactivation par les dispersions des deux signes ; 20 Un conducteur nu radioactivé avec charge élec- trique donne également une seule courbe ; 3° Un conducteur, recouvert d’une couche isolante, activé avec charge négative, donne au commencement deux courbes dont la positive, d'abord très basse, monte rapidement jusqu'à rejoindre la négative pour la suivre ensuile dans sa chute régulière, montrant l'ac- tion d'une charge résiduelle négative dans la couche diélectrique ; 4° Un conducteur recouvert d’une couche isolante, activé avec charge positive, donne au commencement deux courbes dont la négative, d'abord très basse, s'élève rapidement jusqu'à passer au-dessus de la posilive pour marcher ensuite parallèlement avec elle, cette allure de la double courbe montrant l'action d'une charge résiduelle positive dans la couche diélectrique ; 462 DÉDOUBLEMENT, ETC. 5° L'interposition d’un écran en toile métallique sur le passage de l’action dispersive produit immédiatement le dédoublement de la courbe de désactivation, la courbe posilive se plaçant au-dessus, dans le cas d’un fil métal- lique nu radioactivé sans charge ou avec charge, ou bien encore dans le cas d’un fil recouvert d'une couche isolante radioactivé sans charge, dessous au contraire, lorsque ce dernier a été radioactivé sous l'action d'une charge négative; 6” L’interposition de deux écrans en toile métallique au lieu d'un peut modifier la position relative des deux courbes ; la négative se placant habituellement au-dessus de l'autre lorsqu'un écran à mailles très fines se trouve à l’intérieur, soit plus rapproché du corps disperseur de l’électroscope, de façon à recevoir des rayons ayant déjà traversé un autre écran. INTERVENTION RÉELLE DE L'EM DANS LES PHÉNOMÈNES ÉRUPTIFS PAR Armand GAUTIER Dans un mémoire sur Za genèse des eaux thermales el ses rapports avec le volcanime', j'ai essayé d’établir l’origine ignée des eaux thermales, et le rôle pré- pondérant que Joue la vapeur d’eau dans les phéno- mênes éruptifs. M. A. Brun, en diverses notes publiées aux Archives”, s'élève contre cette dernière proposition et, contrairement à ce qui a été dit et admis jusqu'ici par tous les géologues, nie l'intervention sensible de l’eau dans les phénomènes volcaniques. « Les partisans de la vapeur d’eau veulent, dit-il, qu’elle soit amenée ou des profondeurs par génération spontanée de l’hy- drogène (c’est l’hypothèse de M. A. Gautier), ou d’une façon quelconque »... « L'eau, conclut enfin M. Gau- tier, est inutile dans la genèse générale des phénomènes éruptifs.. son rôle est quasi nul. » l Annales des Mines, mars 1906, p. 316 à 374. ? Archives des sc. phys. et nat., 1905, t. XIX, p. 439 et p. 589, 1906, t. XXII, p. 425. 4G4 INTERVENTION RÉELLE DE L'EAU Il ne faudrait pas laisser s’accréditer une telle pro- position. M. Brun tire son principal argument de cette remar- que qu’on trouve dans les cratères et les fumerolles des volcans deschloruresanhydres de fer, de magnésium, etc. que l’eau décomposerait si sa vapeur accompagnait celle de ces corps. Il objecte aussi que le fer est au minimum dans les cendres volcaniques alors qu’à la haute température où elles sortent du cratère, la vapeur d’eau, si elle était présente, devrait oxyder les maté- riaux métalliques de ces cendres et donner des cendres colorées en rouge par oxydation de leur protoxyde de fer. Il est impossible, quelles que soient les théories, de ne pas accepter les faits ; on ne saurait que les interpréter. Or l’eau sort notoirement des cratères durant les érup- tions et quelquefois en quantité si grande qu’elle se condense en pluies abondantes. Fouqué a calculé que dans l’éruption de lEtna de 1865, à laquelle il assista, il sortait du cratère 41 000 mètres cubes d’eau environ par jour. Dans la dernière éruption du Vésuve (avril 1906) la vapeur d’eau parut à tous les observateurs être en faible proportion ; cependant, un témoin ocu- laire cité par M. Brun lui-même, M. le professeur Mer- calli, dont personne ne contestera l'autorité en ces questions, écrit’ : « En réalité, la vapeur aqueuse était très abondante; en se condensant, elle formait avec les cendres des gouttes de boue.» Les projections de boue qui accompagnent souvent les éruptions ordinaires suffi- { La grande Eruzione Vesuviana 1906. Acad. Rom. nuovi Lin- cev, ip: 16: DANS LES PHÉNOMÈNES ÉRUPTIFS. 465 raient pour établir l'erreur de la thèse de M. A. Brun. Avant la sortie des nuées ardentes qui, en 1902, dé- truisirent la ville de Saint-Pierre à la Martinique, des torrents de boue et d’eau, sortis du cratére, avaient quelques jours avant, dévasté la vallée et emporté plu- sieurs fermes et distilleries. Aussi, ne pouvant méconnaitre tout à fait la présence de la vapeur d’eau dans les gaz et déjections volcaniques, M. Brun admet qu’elle provient pour une part de l’atmos- phère et qu’elle se condense autour des fines particules de cendres; que pour une autre part, elle a été em- pruntée par les laves ascendantes aux couches superfi- cielles du volcan humectées par les eaux de pluie. M. Brun n’ignore pas que ces laves proviennent, en tout ou partie, de la fusion des roches les plus profondes. Il montre, avec raison, que les cendres et les ponces se forment lorsque ces matériaux rocheux, portés au rouge vif, sont tout à coup le siège de réactions qui dégagent des gaz pulvérisant la matière ou la faisant foisonner Or, j'ai directement établi que, portés au rouge, les matériaux des roches primitives émettent aussitôt leur eau de constitution, qui est de 27 millions de tonnes pour un seul kilomètre cube de granit et de 48 millions de tonnes pour le même volume de porphyre. Il faut bien que cette eau se dégage quand les matériaux rocheux sont ainsi portés au rouge. M. Brun objecte, il est vrai, qu’on pourrait expliquer sans l'intervention de l’eau dans les profondeurs les dé- gagements d'hydrogène, d'acides chlorhydrique, d’am- 1 Comptes rendus Acad. sciences, t. CXXXII, p. 60 et 189. Bull. soc. chim., 3e série, t. XXV, p. 408. 466 INTERVENTION RÉELLE DE L'EAU moniaque, d'hydrocarbures émis par les volcans ; et que ces hydrocarbures, dont il ne nous découvre pas l’ori- gine, suffisent à apporter l'hydrogène nécessaire à la formation des corps précédents. Ces hydrocarbures existent en effet: je les ai ren- contrés (et Bischotf et Delesse les avaient vus avant moi) dans la distillation des roches primitives. Mais 1° ces hydrocarbures ne sauraient sortir tout formés du feu central: en présence des matières métalliques incan- descentes ils donneraient des carbures de fer et d’au- tres métaux et de l'hydrogène ; 2° d’autre part, on sait que ces carbures d'hydrogène se produisent par la décomposition des carbures métalliques (toujours pré- sents dans les roches et les laves en faible proportion), au contact de la vapeur d’eau, comme les observations de S. Cloëz. Mendeleeff, Moissan et les miennes l’ont établi. Ces carbures d'hydrogène ne sauraient donc qu'emprunter leur hydrogène à l’eau, au lieu de le lui fournir. M. Brun objecte, comme preuve principale de l’ab- sence de vapeur d’eau en quantité sensible dans les émanations volcaniques ces dépôts de chlorures anhydres qui se forment dans les cratères et les failles : NaCl, KCI, Fe°Cl°, MgCE, etc., sels dont plusieurs se décom- posent, en effet, par la vapeur d’eau, même avant le rouge. Ils ne se décomposeraient point, dit M. Brun, si cette vapeur existait dans les gaz qui apportent ces sels anhydres. Tel est son argument fondamental. Mais 1° s’il est réel (et je l’ai reconnu dès mes pre- mières publications) que la vapeur d’eau décompose ces chlorures anhydres pour donner des oxydes ou oxy-chlorures correspondants et de l’acide chlorhy- DANS LES PHÉNOMÈNES ÉRUPTIFS. 467 drique, on sait d'autre part que cette décomposition est modérée où même empêchée par la présence du gaz chlorydrique. Or, ce gaz est abondant dans tous les dégagements volcaniques, au point que c’est à lui que M. Brun attribue les nuées blanches qui sortent du cratère dans les éruptions. Ce gaz HCI provient surtout de l’action de la vapeur d’eau sur le chlorure de sodiam au rouge en présence de la silice", et cette réaction, en épuisant en partie la vapeur d’eau et la remplaçant par son volume d’acide chlorhydrique. explique les famerolles sèches, très riches en gaz chlorhydrique, aptes à déposer les chlorures anhydres observés. 2° Mais si la vapeur d’eau arrive à intervenir en quan- tités relatives plus grandes (et e’est souvent le cas), la décomposition de ces derniers chlorures sera partielle ou totale. M. Brun objecte donc que si l’eau était pré- sente, suivant la théorie généralement acceptée, il devrait résulter des oxydes ferriques de la décomposi- tion des chlorures de fer, de la periclase (ou oxyde MgO), de celle du chlorure de magnésium. Or, c’est bien ce qui a lieu. On a trouvé, en effet, la periclase dans les blocs de la Somma rejetés par le volcan. De même les cendres volcaniques sont tantôt grises, tantôt rou- gies par l’oxyde magnétique ou par les silicates de fer peroxydé, suivant que prédominent dans les gaz qui accompagnent ces cendres l’acide chlorhydrique ou la vapeur d’eau. 3° J'ai établi qu’une partie de l’eau émise par les roches ou provenant de la combustion de l'hydrogène d’origine centrale, donne avec les chlorures de l’acide ? Réaction classique de Gay-Lussac et Thénard. 468 INTERVENTION RÉELLE DE L'EAU, ETC. chlorhydrique, avec les silicates des silicates ferriques et de l’hydrogène libre; avec l’hydrogène sulfuré ou le soufre au rouge, des acides sulfureux et sulfurique; avec les carbures et azotures métallique et métalloïdique des oxydes correspondants, des hydrocarbures, de l’azote et des cyanures. Il ne faut donc pas s’étonner que l’eau qui s’épuise ainsi au cours de toutes ces réactions et bien d’autres encore, arrive à disparaître peu à peu et qu'il puisse se former, en effet, des fumerolles sèches aussitôt que la crise éruptive violente à pris fin. Cet hydrogène, qui vient des profondeurs ignées et d’où résultera l’eau volcanique, est-il préexistant et sous pression, ou bien résulte-t-il d’une lente transfor- mation d’autres éléments sous l'influence des corps radioactifs? Je n'avais pas à examiner ces hypothèses ; mais les faits de la chimie moderne suffisent à expliquer la genèse continue de ce corps. C’est parceque je connais toute la valeur et l’inte- rêt des recherches de M. Brun que je lui réponds avec le désir de le convaincre. On ne saurait rester long- temps en discordance sur le terrain expérimental où nous nous sommes l’un et l’autre placés. QUATRE-VINGT-DIXIÈME SESSION DE LA SOCIETE HBLVEBTIQUE DES SCIENCES NATURELLES RÉUNIE A FRIBOURG les 29, 30 et 31 juillet 1907. (Suite et fin.) Géologie. Président : D: P. Cuorrar (Lisbonne). Secrétaires : MM. D: L.-W. Cozer (Genève). Dr P. ARBEenz (Zurich). Prof. Alb. Heim. Présentation des dernières publications de la com. mission géologique suisse. — Prof. A. Baltzer. L'éboulement survenu à Kienthal en mai 1907.— D' Ern. Fleury. Formation des minerais de fer du Sidérolithique. — Abbé Breuil. Les subdivisions de l’âge de la pierre taillée dans l'Europe occidentale. — Le même. L’évo- lution de l’art à l'époque du renne. — Dr Paul Choffat. Tectonique de la chaîne de l’Arrabida, dans la bordure mésozoïque de la Meseta. — Prof. E. Chaix. Données complémentaires se rapportant à l’atlas de l'érosion. -- D' Arn. Heim. Parallélisme des divers faciès du Berriasien-Valangien dans les chaînes helvétiques. — Dr Paul Arbenz. Géologie de la région comprise entre Engelberg et Meiringen. — D" B. Aeberhardt. Les terrasses d’alluvion de la Suisse occidentale. — Prof. M. Lugeon. Sur la géologie des Hautes Alpes. — D' L.-W. Collet. Sur quelques Parahoplites de l’Albien inférieur du Hanovre. — Dr L. Rollier. Pluies de pierres à Trélex (Vaud). — D' P. Girardin. A propos du surcreusement glaciaire. __ Prof. J. Brunhes. Interprétation nouvelle de l’érosion glaciaire. —_ Prof. Fr. Mühlberg. La période glaciaire en Suisse. M. le Prof. Alb. Hein (Zurich) présente à la Société les dernières publications faites par la Commission géologique suisse, ce Sont : 1 Voir Archives, octobre 1907, t. XXIV, p. 366. ARCHIVES, t. XXIV. — Novembre 1907. 33 470 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE 1° La carte géologique au 1:50,000 de la région du Simplon par le prof. C. Schmidt. 2° La carte géologique au 1:25,000 des environs du lac de Wallenstadt par MM. Arn. Heim et J. Oberholzer. 3° La carte géologique au 1:50,000 du territoire compris entre la Blümlisalp et le lac de Thoune par MM. Gerber, Træsch et Helgers. 4° Le volume IV de la série géotechnique des Mat. pour la carte géol. intitulé « Thonlagerstätten der Schweiz ». 5° La bibliographie géologique suisse, par M. L. Rol- lier, première partie. M. le prof. A. BaLTzer (Berne), décrit l’éboulement qui s’est produit en mai 1907, à Kienthal. Une première chute de pierres a eu lieu le 10 mai partant d’une première niche d’arrachement et s’arré- tant au pied même de celle-ci. Un second éboulement est intervenu dans la nuit du 10 au 11 et a donné naissance, à 1 kilom. environ au- dessus de Kienthal, à un cône de débris haut de 15 à 20 m. et représentant un volume de 50,000 m*. L’éboulement principal a eu lieu pendant la puit du 11 au 12; il est parti d’une niche d’arrachement pos- térieure et son cône de débris s’est étendu jusqu’à la Kiene. Enfin un quatrième éboulement, du reste très peu important et arrêté à une altitude élevée s’est produit le 19 mai. Le chemin parcouru de la niche d’arrachement pos- térieure à la Kiene est de 1475 m. avec une dénivel- lation de 328 m. et une inclinaison variant de 7 à 25°. DES SCIENCES NATURELLES. 471 Le territoire couvert par l’éboulement est de 73,000 m°; le vide créé dans la niche de 320,000 m°. La région de départ à une forme irrégulière en fer à cheval et se divise nettement en une niche antérieure et une niche postérieure qui, à elles deux, ont une longueur de 240 m,, une hauteur de 210 m. et une profondeur de 7 à 25 m. Le sol en était formé d’éboulis recouvrant de la moraine argileuse et au contact de ces 2 complexes sortaient de nombreuses sources. L’écoulement s’est fait par le ravin profond de l’Er- libach, dont la pente est de 7, 9°, 11° 20° et qui a été rempli momentanément jusqu'à 12 m. au-dessus de son fond. Le cône de débris est formé surtout de fragments rocheux, dont quelques-uns atteignent de très grandes dimensions; il necontient qu'une proportion faible de boue. La cause de l’accident a résidé évidemment dans une imprégnation de la moraine de fond par les eaux d’infiltrationet dans un glissement de cette moraine ainsi ramollie avec l’éboulis qu’elle supportait sur les couches incurvées en C du Hôüchst. Le phénomène ne doit pas être assimilé à une coulée de boue déterminée par lPErlibach vu la forte prédominance des matériaux pierreux ; il ne s’est formé aucun lac de barrage et le torrent de l’Erlibach n’a été arrêté que pendant 9 heures. D’après l’état actuel de la niche d’arrachement, il y a là non un simple glissement de la moraine sur la roche en place, mais bien une rupture de la première. L’écoulement s’est fait ensuite assez tranquillement pour que les sapins et la neige qui couvraient la sur- 472 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE face soient restés jusqu’en bas à la partie supérieure ; quelques gros blocs furent pourtant précipités de côté. La masse éboulée est franchement délimitée sur son front à la façon d’une avalanche de fond. M. Ern. FLEURY (Laulon), fait une brève communi- cation préliminaire sur les dépôts sidérolithiques du Jura et sur leur mode de formation. Il renvoie pour les détails à une publication qu’il compte faire paraître prochainement. î M. L'abbé Breuil (Fribourg), présente à la Société une collection d'objets travaillés de l’âge de la pierre taillée provenant de l’Europe occidentale, qu'il a réunie dans le musée de Fribourg dans le but de donner un aperçu sur les découvertes faites en France, en Espagne, etc. Cette collection comprend une série de silex choisis, qui donne l'impression des modifications successives subies par l'outillage des hommes paléolithiques ; ce sont d’abord les grossiers outils amygdaloïdes des assi- ses profondes avec les balastières de Picardie et du N. de la France, œuvre de l’homme contemporain du Rhi- noceros Mercki, de l’Hippopotame et de l’Elephas antiquus. Puis l’outillage se perfectionne dans les assises limoneuses et sableuses qui recouvrent les pre- mières, tandis que la faune du climat chaud cède peu à peu la place à la faune du Mammouth. La taille &es rognons siliceux s’allège, les éclats se substituent aux oulils massifs, c’est, après l'Acheuléien, le Moustérien avec ses poinçons et ses racloirs. Puis avec l’âge du renne l’évolution de l'outillage DES SCIENCES NATURELLES. 473 se précipite ; l'os, utilisé à la fin du Moustérien, est laborieusement taillé avec des outils en silex très variés: burins de divers types, grattoirs, poinçons, etc... ; chaque niveau est caractérisé par des formes de silex nouvelles et on remarque en particulier un perfection- nement de la science de la taille de la pierre et un affi- : nement de la retouche. L'outillage osseux, fait d’abord d'un simple os ap- pointi, évolue progressivement jusqu’à la sagaie fine et acérée, au harpon barbelé, aux aiguilles minces et délicates. L'art de la sculpture puis de la gravure s’ébauche timidement dans la première moitié de l’âge du renne, pour aboutir dans le Magdalénien proprement dit, à une merveilleuse floraison, dont une série de moulages réunis à Fribourg donne une idée. Avec la disparition du renne l'art paléolithique entre en pleine décadence, c’est l’époque des galets coloriés et des harpons plats; puis viennent les pala- fitleurs et leur civilisation nouvelle. Les collections réunies par M. Breuil permettront de suivre avec facilité cetteévolution del’industrie primitive. M. L'abbé Breulz (Fribourg), parle de l’évolution de l'art à l’époque du renne. Les cavernes ornées de pein- tures ou de gravures murales sont actuellement au nombre de 27, presque toutes situées dans le Sud- Ouest de la France (Dordogne et Pyrénées) et dans la province Cantabrique de Santander. Elles appartien- nent toutes à une seule civilisation, l’époque paléoli- tique récente, mais les dessins qu’elles contiennent se rapportent à tous les moments de cette civilisation, qui 474 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE a duré un temps considérable. — On peut établir que certaines gravures murales appartiennent au début de l’âge du renne, parce que des assises archéologiques des premiers temps de cette époque les ont recouvertes et enterrées. — On peut également constater que la fréquentation d’une caverne a duré un temps très court, et n'a pu se renouveler à partir d’un certain moment, par exemple à cause de l’obturation de l'entrée par voie d’effondrement. D'autre part, dans les cavernes à pein- tures longtemps occupées, on peut établir, par un exa- men attentif, l’âge relatif des diverses œuvres picturales, lorsque celles-ci arrivent à se superposer sur une même surface ; en effet, cette superposition se fait dans un ordre constant; certains dessins étant régulièrement recouverts par tous les autres. La comparaison des séries de dessins des diverses grottes rangées ainsi par ordre chronologique, permet de conclure qu’il ne s’agit pas seulement d’un fait tout local, mais bien d’un mouve- ment général de développement, s'étendant à toute la région artistique. Les séries des gravures et des peintures se déve- loppent parallélement, mais au début, elles sont sépa- rées ; à la fin, la gravure est surtout un auxiliaire de la peinture, et les gravures isolées ne sont plus que de légers graffitis. La peinture débute par des images de mains, faites, comme chez les Australiens actuels, en jetant de la poudre rouge sur une muraille où se plaquait une main humaine ; celle-ci retirée, la silhouette en ressortait cernée de couleur. Les premiers dessins gravés sont simplement des spires, des entrelacs, où rarement se distinguent des = DES SCIENCES NATURELLES. 475 rudiments de formes animales. Les dessins incisés qui leur succèdent ont des silhouettes extrêmement raides et frustes ; puis le trait devient plus savant, la silhouette mieux étudiée ; enfin, le dessin gravé ne sert plus guére qu'à établir le substratum des fresques, et à faire de nombreux et légers graffitis. Durant ce temps, le dessin en couleur, au trait rouge ou noir, subit un développement analogue, depuis de simples tracés linéaires, jusqu'à des silhouettes monochromes trés bien modelées (comme au fusain). Ensuite, après un court moment où l’abus de la couleur amène Paboli- tion du modelé par les teintes plates s'étendant à tout l’animal, l’usage simultané de plusieurs couleurs s’in- troduit ; c’est la dernière période de l'art figuré qua- ternaire. Mais à cette dernière phase il a un léger prolongement, dans la survivance de motifs stylisés, ou géométriques; on en trouve dés l’origine des fresques, mais le nombre et la variété s’en est accrue au fur et à mesure qu'on s’approchait de la fin. Telles sont, rapidement indiquées, les diverses éta- pes de l’évolution de Part quaternaire. Les termes successifs de cette évolution peuvent être considérés comme fort éloignés les uns des autres, et l’on pour- rait à juste titre rapprocher ce développement de celui qui part de la civilisation Minoenne (Mycénienne) et aboutit à la belle époque grecque, puis au style byzantin. M. le D' P. CHorrar (Lisbonne) présente une com- munication sur la tectonique de la chaîne de l Arrabida dans la bordure mésozoïque de la Mezeta. Cette chaîne, qui présente à son pied une ligne de grandes profondeurs bathymétriques, n’est que le bord N.E. d’une chaîne plus étendue, effondrée dans l'Océan. 476 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Elle est formée par trois lignes de dislocations orien- tées de l’Ouest à l'Est et se succédant en retrait du Sud-Ouest ou Nord-Est. Les composants de la ligne méridionale sont coupés longitudinalement par l'Océan, sauf trois accidents transversaux : ce sont deux horst inclinés l’un vers l'Ouest et l’autre vers l’Est, et la vallée tiphonique de Cezimbra, dont le noyau est formé par l’Infralias à faciès de Keuper, et les flancs par la partie moyenne du Malm. Des filons et dikes de roches teschénitiques parallèles aux dislocations, sont fréquents dans les envi- rons de Cezimbra. Il semble y avoir eu un deuxième siège d’éruptions à l'Ouest du cap d’Espichel. Cette ligne présente en outre de nombreuses dislo- cations transversales, dont quelques-unes traversent toute la chaine. La 9° ligne de dislocations commence au Nord de l'extrémité orientale de la 4° et ne contient que deux anticlinaux. Celui du Formosinho est un pli couché vers le Sud, avec étirement local des strates du jambage méridional tandis que l’anticlinal du Viso a, au contraire, Île Jam- bage sud plus régulier que le jambage nord, contraire- ment à tous les autres accidents. Cette 2° ligne présente quelques lambeaux de Tertiaire (Oligocène et Miocène), qui permettent de constater un ploiement du Jurassique antérieur au dépôt de l’Helvétien supérieur, qui repose sur la tran- che des strates jurassiques, redressées et trouées par des coquilles perforantes. | La 3° ligne de dislocations est formée à l’ouest par un noyau de dolomies liasiques (Serra de Saô Luiz) DES SCIENCES NATURELLES. 477 - large et élevé, se réduisant brusquement, du côté oriental, en une bande irrégulière. ou plutôt en un chapelet étroit, d’une altitude bien inférieure à celle du noyau occidental. Ce noyau liasique ayant par places à sa base des lambeaux d’Infralias, repose sur une mince bande de Malm supérieur, et celui-ci sur le Tortonien du jam- bage nord de la 2° Ligne de dislocations. Le noyau lui-même paraît régulier à l’extrémité occidentale, où il est recouvert par des lambeaux de Bathonien, mais à l’extrémité orientale, un ravin per- met de voir qu'il est composé de deux accidents longi- tudinaux juxtaposés : une voûte, et une sorte de toit formé par le Lias, dont les strates se succèdent norma- lement. Ce toit s’avance par dessus le Malm supérieur qui repose sur le Tortonien. Enfin, à l’extrémité orientale (Palmella), se trouve une écaille de Miocène, à strates plongeant vers Île Nord, qui a glissé du Nord au Sud par dessus les tran- ches redressées des terrains plus anciens. Cette 3° ligne nous montre donc des dislocations post-tortoniennes et on peut en déduire que l’affaisse- ment et les fractures qui limitent les bassins du Tage et du Sado leur ont immédiatement succédé. Elles seraient probablement contemporaines des fractures qui for- ment le goulet du Tage, le détroit de Gibraltar et la faille du Guadalquivir. L'obstacle contre lequel se sont butés les plis de l’Arrabida est actuellement recouvert par l'Océan, mais je crois qu’il en reste quelque chose dans les affleure- ments dévoniques des environs de Palma, qui forment des ilots entourés d’Oligocène et de Miocène redressés, 478 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE et se trouvent sur le prolongement d’une ligne de hau- teurs relatives, traversant la RARORE ER de l’Alemtejo Jusqu'à Elvas. M. le Prof. Em. CHaix (Genève) montre l’utilité qu'il y aurait à élaborer un atlas général de l’érosion dans lequel seraient précisés, suivant un accord à intervenir, les nombreux termes se rapportant à ce sujet et dans lequel chaque forme créée par l'érosion ou la corrosion serait figurée et décrite en détail. M. le D° Arnold HEIM (Zurich), traite de la question du parallélisme des divers faciès berriasiens-valangiens existant dans les chaînes à faciès helvétique. Lorsqu'un sédiment ne contient pas de fossiles ou seulement des restes d'organismes benthoniens, il faut recourir pour déterminer son âge à la méthode de la lithologie comparée. Ce moyen a été jusqu'ici peu employé dans les Alpes suisses et la méthode paléon- tologique a causé bien des erreurs, parce qu’on a employé à faux pour les parallélismes des fossiles de faciès. Le caleaire valangien est directement recouvert au Pilate par une couche contenant une riche faune de Céphalopodes et marquant ainsi un niveau stratigra- phiques précis (Gemsmättlischicht), le Valangien supé- rieur. Elle est recouverte dans les Churfirsten, au Säntis, etc., par la couche à Pygurus rostratus. Dans les chaînes d’origine plus méridionale, elle fait défaut. Plus au N. elle n’est représentée que par une brèche à Echino- dermes. Le calcaire valangien à silex (Valangien moyen) se suit des Churfirsten à l’Alvier. Dans l'E. des Churfirsten DES SCIENCES NATURELLES. 479 et au Rädertenstock (Kloenthal) il passe latéralement à un calcaire jaunâtre plaqueté ou même schisteux, qui contient des Aptychus et Pygope diphyoïdes. C'est le faciès bathyal du Valangien moyen, qui a toujours été désigné Jusqu'ici comme calcaire berriasien. Au-dessous viennent les marnes valangiennes à £xr0g. Couloni, qui correspondent au Valangien inférieur ou zône à Bel. latus. Elles augmentent d'épaisseur vers le S., tandis que vers le N., soit dans les nappes infe- rieures, elles s’effilent et disparaissent ; ainsi le faciès littoral à ostracés passe latéralement à un faciès bathyal pauvre en fossiles. Le calcaire de lOehrli, qui au Säntis supporte les marnes à Exog. Couloni, a été classé jusqu'ici dans Île Valangien inférieur. Cependant il occupe une position analogue à celle du marbre bâtard berriasien du Jura neuchâtelois. Il existe dans toutes les nappes infé- rieures, tandis qu'il disparait dans les chaines d’origine plus méridionale, où prédomine le faciès bathyal. Les marnes de l’Oehrli ou « marnes valangiennes in- férieures » doivent être placées avec les calcaires de l'Oebrli dans le Berriasien. Elles s’effilent et disparais- sent vers le N., tandis qu’elles prennent vers le S. une énorme épaisseur (500 m.). Ainsi les schistes de Balfries ne sont pas autre chose que le faciès bathyal des marnes valangiennes et du Berriasien. Sous les marnes de l’Oehrli et les schistes de Balfries commence le Tithonique avec sa faune caractéristique de Perisphinetes. Si nous envisageons maintenant dans leur ensemble les sédiments considérés ci-dessus, nous constatons lexistence dans les chaînes à faciès helvétique de 2 types extrêmes : 480 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE 1° Le faciès originellement septentrional ou faciès du Mürtschenstock, caractérisé par sa faible épaisseur et par la prédominance des calcaires zoogènes à polypiers, Nérinées, Requienies, etc., soit par sa nature littorale. 2° Le faciès originellement méridional ou faciès de l’Alvier-Drusberg, dans lequel la série infracrétacique devient très épaisse et essentiellement terrigène ; c’est un faciès bathyal à Céphalopodes. A l’époque berriasienne-valangienne la mer était largement ouverte au S., limitée au N. ; elle s’étendait des Alpes jusqu’au Jura occidental dans un géosynelinal très nettement accusé. Donc plus une nappe est élevée, plus son origine est méridionale et plus, par consé- quent, les sédiments se sont déposés dans une zône profonde du géosynelinal alpin. Voir pour plus de détails dans la Vierteljahrsschrift der naturf. Gesell., Zurich, Jahrg. 52 : « Gliederung und Facies der Berrias-Valangien-Sedimente in den helvetischen Alpen. » M. le D° P. ARBENZ (Zurich), présente à la société une notice préliminaire qu'il a consacrée à la géologie des chaines comprises entre Engelberg et Meiringen (Voir Eclogæ, vol. IX, fasc. 4, p. 464, 1907). La série sédimentaire autochtone, qui recouvre la bordure septentrionale du massif de l’Aar et forme la chaîne du Titlis avec la zône éocène du Surenenpass, du Jochpass et du Genthal, est surmontée vers le N par un système compliqué de nappes dans lequel on peut distinguer : 1° La nappe du Jochpass à laquelle appartient, outre la région du Jochpass et le versant S du Graustock, le territoire du Scheideggstock au NW d’Engelberg. DES SCIENCES NATURELLES. 481 2° La nappe de l’Erzegg. 3° La nappe du Hochstollen. 4° La nappe du Brisen et du Drusberg. Les 3 premières nappes sont intimément liées entre elles ; elles prennent la forme de grands plis couchés, dont les charnières et souvent les jambages renversés sont conservés, et dont la largeur de recouvrement est de 6 à 10 kilom. Tandis qu’elles sont formées essentiellement de terrains jurassiques, la nappe du Brisen comprend surtout des formations crétaciques et l’on pourrait se demander si les nappes 3 et 2 ne représentent pas les noyaux jurassiques de la nappe 4 restés en arrière. Au point de vue stratigraphique le territoire étudié offre des variations importantes. L'auteur cite comme faciès intéressant un calcaire lumachellique du Trias supérieur, qui existe au Jochpass et à l’Engstlenalp et qui parait devoir être envisagé comme Rhétien, puis un niveau à ammonites avec Ludiwigia coslosa Qu., qui se trouve à la base du Dogger du Jochpass et enfin la zône à subfurcatus d’Engstlen, très riche en fossiles, qui avait été signalée par Stutz, mais négligée depuis lors. Le Dogger montre du reste des variations impor- tantes, qui s'expliquent facilement par la tectonique. Dans la zône du Jochpass et au Scheideggstock, il est peu épais et a une composition analogue à celle de la série autochtone. Dans les nappes plus élevées il aug- mente progressivement d'épaisseur, comme le fait du reste aussi le Lias. Au Hohenstollen,le Dogger moyen, équivalent du calcaire spathique et de la brèche échi- nodermique, atteint une puissance de 430 m. et la brèche échinodermique est remplacée par un, caclaire 482 SOCIÉTÉ HELVETIQUE grenu, siliceux et bien stratifié qui contient par places, en particulier au Haslerberg, des Zoophycos, et qui montre une analogie évidente avec le faciès du Dogger des Préalpes et des Klippes. L'Oxfordien et les schistes argoviens augmentent également d'épaisseur dans les nappes supérieures, soit originellement du N aus, tandis que le Malm subit dans la même direction une réduction. Il semble que le faciès calcaire soit rem- placé vers le S au niveau de l’Argovien et du Tithonique par un faciès plus vaseux. M. le D° B. AEBERHARDT (Bienne), fait une communi- cation concernant les terrasses d’alluvions de la Suisse occidentale. Le travail de Du Pasquier, dans cette partie de la Suisse, s'arrête aux moraines terminales de Wangen. Cependant il est possible de suivre la basse terrasse avec ses caractères par Soleure, Lyss, Kerzers, la vallée de la Sarine, le voisinage de Fribourg, de Corpa- taux et la Gruyère jusqu’à Montbovon. Les alluvions sont partout encadrées par la haute terrasse ou la molasse et suivent, à quelques exceptionsprés, le cours actuel de la Sarine et de l’Aar. Elles sont recouvertes par la moraine de fond de la dernière glaciation et reposent sur la moraine de fond de l'avant dernière glaciation. On peut de même suivre la haute terrasse, en amont de Brugg, par Aarau, Niederbuchsiten, Arch, le Büttenberg, le Jensberg, Schüpfen, Berne, 1m Forst. Filistorf, Fribourg, Corpataux, Broc sur une distance de 160 km. Les matériaux présentent tous les caractères d’alluvions de grandes rivières. Ces alluvions sont enca- drées E la molasse et suivent presque partout le cours DES SCIENCES NATURELLES. 183 des rivières actuelles. À en juger par la largeur de la vallée dans laquelle elles reposent, vallée deux fois plus large environ que celle de la basse terrasse, comme aussi par leur pente générale de 2 °/,,, on peut admet- tre que la vallée dans laquelle elles se sont déposées était bien vieille. Elles gisent sur le roc en place, sans interposition de moraine de fond et cela à une hauteur au-dessus du lit actuel de la rivière qui, suivant Îles régions, varie de 31 m. à Broc à 120 m. à Laupen (elle augmente au voisinage de la région surcreusée du pied du Jura) Les matériaux dont elle est formée n’ont rien à voir avec les matériaux transportés par le glacier du Rhône. Les deux terrasses sont des formations d’àâge probablement interglaciaire. M. Maurice Luceon (Lausanne), fait part d’un certain nombre de faits nouveaux concernant la structure des Hautes-Alpes calcaires berno-valaisannes. 1° Dans la vallée de la Liserne, on peut suivre le Nummulitique qui recouvre les plis du massif de Mor- cles jusqu'à Ardon, où il apparait, dans la gorge, à un demi-kilomêtre en amont de cette localité, en fenêtre sous l’Urgonien d’un anticlinal culbuté. De grandes masses calcaires existent dans cette vallée. Elles sont urgoniennes et non jurassiques. Aussi aux deux anti- clinaux de Mont-bas. décrits par Renevier, il y a lieu d’en ajouter deux autres plus méridionaux, de telle sorte que le massif de Morcles est absolument indé- pendant de la nappe des Diablerets, qui le recouvre, jusqu’à la vallée du Rhône. La nappe des Diablerets, y compris celle du Wild- horn, qui n’en est qu’une digitation supérieure, serait 484 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE très probablement la couverture sédimentaire du mas- sif du Mont-Blanc qui se termine près de Charrat. 2° Le versant nord du col du Sanetsch présente une faille transversale normale, dont le rejet est de 3 à 500 mêtres. Cette faille disparaît au sud du col. C’est la lèvre occidentale qui est affaissée. Cette faille prin- cipale est accompagnée de cassures secondaires paral- lèles ayant joué dans le même sens. Grâce à cette fracture, qui nous indique un affaisse- ment considérable de la région à l’ouest du versant nord du Sanetsch, un fragment de la nappe des Diable- rets, sous la forme de grès de Taveyannaz, réapparait prés de Gsteig, sur le versant droit de la Sarine, au pied de la première paroi de la montagne, au sud de cette localité. Un chevauchement important passe dans le flanc du Spitzhorn. Sa partie frontale forme le Klein-Hôrnli. 3° La nappe la plus supérieure des Hautes-Alpes calcaires, celle qui participe à la structure des Préalpes internes, repose sur du Crétacique, à partie de la chaine de Cretabessa vers le sud. M. Lugeon a suivi ce Créta- cique, sous la forme d’une étroite bande, jusqu’à la vallée du Rhône, entre Ardon et Vétroz. Ce Crétacique existe très probablement dans les zônes monoclinales sous la Pierre à Voir (rive gauche du Rhône). Les racines des nappes Diablerets-Wildhorn, n’ont guère, de ce fait, que 5 à 600 mètres d'épaisseur aux environs d’Ardon. 4° Les couches de Wang de la chaîne Cretabessa sont en discordance photographiable sur le Sénonien et le Gault. 5° La bande triasique que l’on poursuit très discon- tinue de la Balletière vers Drônes sur Sion et Cran près DES SCIENCES NATURELLES. 485 Montana est en faux synelinal dansles schistes aaléniens. Cette bande triasique, accompagnée de Rhétien, n’a pas racine en profondeur; elle surnage. Sa racine est à chercher probablement dans la zône triasique Sion- S'-Léonard. 6° Le Carbonifère existe très pincé dans la colline de la Poudrière près de Sion; ce même terrain est três bien représenté près de S'-Léonard. Comme on sait que la zône des schistes lustrés de la rive droite du Rhône chevauche sur les Hautes Alpes calcaires, ce Carboni- fère lie cette zône avec les nappes des Alpes pennines signalées par Lugeon et Argand. On ne saurait donc voir de « cicatrice » dans le val- lée du Rhône, selon l’hypothèse émise dernièrement par M. C. Schmidt. M. le D' Léon W. CoLLET (Genèêve), fait une commu- nication sur quelques espèces nouvelles de Parahoplites de l’ Albien inférieur du Hanovre. Ces espèces nouvelles, les unes à côtes plus ou moins fléxueuses, les autres à côtes bituberculées, rentrent dans le groupe du Parahoplites Nolani Seunes sp. ; ce sont : Parahoplites Jacobi nov. sp. — Parahoplites cf. Nolani Jacob., Parahoplites Sarasini nov. sp. — Acanthoceras Milletianum d’'Orb. sp. var. nodosicos- tata Fritel, Parahoplites hanovrensis nov. sp. L'origine de ces Parahoplites de l’Albien doit être cherchée dans le Hoplites Gargasensis d'Orb. sp. et plus loin dans le Hoplites Thurmanni Pictet du groupe de Hoplites neo- comiensis d'Orb. sp. Pour plus de détails voir Mém. de la Soc. de Phys. et d'Hist nal. de Genève, vol. XXXV, fasc. 3. ARCHIVES, t. XXIV. — Novembre 1907. 34 486 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE M. Louis RoLLIER (Zurich) décrit une pluie de pierres survenue à Trélex (Vaud) le 20 février 1907. Ce phénomène très rare, qui rappelle ceux de Pel- et-Der (Aube) et de Broby (Suède), s’est produit à Trélex sur Nyon le 20 février 1907, à 5 h. ‘/, du soir par un orage de neige et de grésil accompagné de cinq coups de tonnerre. De petits cailloux de quartz laiteux de la grosseur d’un pois et d’une noisette ont été observés dans leur chûte et ramassés au moment où ils rebondissaient sur le pavé. Ils ont été transmis par l’instituteur et le pasteur de Trélex. Une comparaison avec de petits galets de quartz laiteux des gravières de Trélex, ou ramassés dans les champs, montre qu'il n’est pas possible d’établir une différence rigoureuse entre les pierres de la chûte et les cailloux quaternai- res. Toutefuis, les petits galets des gravières sont trés souvent recouverts de croûtes plus ou moins grandes de travertin et les galets de quartz y sont beaucoup moins nombreux que les calcaires. Toutes les pierres recueillies pendant la chüte sont au contraire dépourvues de travertin, et elles sont toutes de la même espèce minérale, le quartz laiteux. Il faut admettre qu’elles ont été enlevées par une attraction électrique dans une région où les galets de quartz laiteux constituent la majorité des éléments minéralogiques de la surface du sol, par exemple au bord de la Méditerranée (Iles d’'Hyères) ou même sur la Meseta espagnole. L’analogie avec la chûte de Broby est assez grande, sauf que les pierres de Trélex sont des galets arrondis et non pas des fragments anguleux ; en outre ils n'étaient pas inclus dans de gros grêlons. Les pierres tombées à Pel-et-Der étaient des fragments DES SCIENCES NATURELLES. 487 de caleaire lacustre de Château-Landon (Seine et Oise), ayant accompli un trajet aérien de plus de 150 kilom. M. Paul GiraRoiN (Fribourg), considérant le surcreu- sement glaciaire comme un fait désormais démontré, mais croyant devoir attribuer ce phénomène au moins en partie aux torrents sous-glaciaires, a cherché à défi- nir exactement la nature du travail effectué sous le glacier et la part qui en revient d’un côté à la glace elle-même, de l’autre aux eaux qui en sortent, Il a eu l'idée d'utiliser dans ce but le retrait considérable effectué dans ces dernières années par la plupart des glaciers, et qui a laissé à découvert devant les fronts actuels des « laisses » glaciaires de 1000 à 1200 m. de longueur, dont les formes ont conservé toute leur fraicheur. Il a effectué en particulier un lever au 1:5000 du glacier du Bézin en Maurienne, situé entre 2800 et 3000 m., et qui a l’avantage que, n'étant pas dominé par des pentes rapides, le « Gletscherboden » n’a pas été envahi par des masses détritiques au fur et à mesure du retrait. Le Gletscherboden, qui comprend 3 lacs dans l’erra- tique et une moraine terminale en forme de jetée, est divisé par une échine rocheuse longue de 300 m. en deux thalwegs parcourus chacun par un torrent glaciaire. Le thalweg de gauche aboutit au col de Bézin (2950 m.); celui de droite doit se trifurquer en 3 vallonnements, qui aboutissent à 3 dépressions de la crête séparant le glacier de Bézin de celui des Roches: &’est donc un thalweg ramifié et l’action du glacier, grâce à la concentration des eaux de fonte dans un petit nombre de rigoles, a été d'approfondir celles-ci rapidement et partant de les fixer. 488 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Il est rare qu’un glacier ne possède pas 2 ou 3 émis- saires qui, divaguant sur le Gletscherboden, se rejoi- gnent par des bras multiples ; mais l’observation devient particulièrement intéressante, lorsque 2 émis- saires Sont séparés par une butte rocheuse et ne se rejoignent pas ou seulement beaucoup plus bas, creusant simultanément 2? gorges indépendantes, comme par exemple au glacier des Rhêmes en Taren- taise, ou au glacier de Saint Sorlin dans les Grandes Rousses. Des 2 torrents qui sortent de ce dernier à 300 m. l’un de l’autre, l’un s'écoule vers la Romanche dans l’Oisans, l’autre par le torrent des Arves vers l’Arc en Maurienne, D'une façon analogue le glacier de Zanfleuron (Diablerets) donne naissance à la fois à la Sarine, sous- affluent du Rhin, et à la Morge, affluent du Rhône et c’est la butte de roche en place qui forme en ce point la ligne de partage des eaux. La Sarine sort à même du glacier; le bras de la Morge se fraie un passage au travers des moraines du milieu du siècle dernier et le fait de sa bifurcation est particulièrement apparent aux époques d'extension maximum du glacier. Les ruptures de pente qui existent au bas des cirques glaciaires secondaires, qui paraissent ne pas concorder avec l’idée que ces cirques ont été façonnés par le réseau ramifié des torrentsglaciaires, n’ont pas toujours existé; elles ont été créées et exagérées pendant les glaciations successives ; l’émissaire du glacier principal, disposant d’une plus grande masse d’eau, a effectué plus rapi- dement son creusement que ses affluents, qui doivent donc le rejoindre par des cascades ou par des gorges, si la descente sur place est plus avancée. Ainsi le cirque DES SCIENCES NATURELLES. 489 secondaire reste suspendu à une plus ou moins grande hauteur par rapport au glacier principal. Le travail de la glace elle-même se traduit sur les échines rocheuses par la mise en évidence des lignes de moindre résistance, diaclases longitudinales et joints transversaux. Les profils en longueur sont continus et dans le sens de la pente; les profils transversaux sont en escalier et à angles droits ; la roche a été enlevée par éclats, de telle façon que les vides ainsi créés ont des formes régulières de solides géométriques. M. le prof. J. BruN&Es (Fribourg), expose la notion nouvelle qu'il s’est faite de l’érosion glaciaire ; il montre la difficulté qu'il y a à se figurer un approfondissement notable déterminé uniquement par le glacier. La ques- tion lui paraît beaucoup simplifiée, si l’on fait intervenir dans le travail du creusement les eaux-sous-glaciaires. Celles-ci ont dû en effet créer plusieurs canaux d'écoulement irrégulièrement parallèles et de plus en plus profonds, entre lesquels subsistaient des dos d’äne plus ou moins considérables. Ceux-ci ont été naturel- lement attaqués par le glacier lui-même, arrondis, abaissés, parfois même supprimés. Cette notion permet d'expliquer les formes particulières caractéristiques pour l'érosion glaciaire ; elle tient compte très simple- ment de la présence au milieu de certaines grandes vallées de ces môles arrondis à base elliptique, dont le Belpberg est un exemple typique ; elle est en outre fondée sur de nombreuses observations faites au front des glaciers actuels, où l’on voit en effet très fréquem- ment une bosse médiane de roche en place délimitant 2 sillons latéraux d'écoulement des eaux sous-glaciaires. 490 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE En fin de compte, après une analyse détaillée de tous ces faits morphologiques, M. Brunhes à résumé comme suit sa manière de voir : En toute justice on a raison d’opposer le modelé glaciaire et le modelé fluvial; mais leur opposition ne peut pas être expliquée d’une manière simpliste par la seule opposition entre les méthodes de creusement par les eaux et les méthodes d’arrachement puis de polissage par la glace. L’érosion par les eaux courantes, avec ses modes propres et bien connus, et notamment avec sa tactique tourbillonnaire, intervient pour une importante part dans le travail d'ensemble du glacier ; toutelois cette action des eaux courantes est d’abord dirigée et commandée par le glacier; elle est en second lieu complétée et parachevée par la glace. Il y a donc bien une morphologie glaciaire et une érosion glaciaire ; mais les traits distinctifs de cette morphologie et de cette érosion sont dus en très grande partie à une discipline spéciale de l’érosion torrentielle et flu- viale, discipline qui résulte du glacier et qui se trouve liée à sa présence et à son activité. M. le prof. Fr. MüHLBERG (Aarau) a fait une conférence sur la période glacaire dans les régions subalpines, dans laquelle il a montré l’extension prise par chacune des 5 glaciations qu’il distingue. Il a traité de la ques- tion des climats qui ont régné successivement pendant les phases glaciaires et les phases interglaciaires qui les ont séparées, puis pendant les temps postgla- ciaires, et à fait ressortir l'influence que ces conditions météorologiques diverses ont dû avoir sur la répartition des animaux et des plantes jusqu'à l’époque actuelle. DES SCIENCES NATURELLES, 191 Botanique. Président : M. le Prof. Triper (Neuchâtel). Secrétaire : M. le D' W. Ryrz (Berne). Jean Brunhes. Le sens de torsion des arbres. — D' Carl Hager. Forêts d’aroles et de pins de montagne de la région du Lukmanier. — Ed. Fischer. Biologie du genre Gymnosporangium des Urédinées» — Paul Jaccard. Distribution de la flore dans la prairie subalpine. — F. Urech. Un cas rare de tige d’ortie envahie par Puccinia Caricis. — M. Rikli. Observations phytogéographiques sur la flore du Lægern. —-- D G. Senn. Chromatophores de quelques plantes vasculaires dépourvues de chlorophylle. — A. Ursprung. Rôle joué par des cellules vivantes dans l'ascension de la sève. M. le prof. Jean BRuNHES (Fribourg). Le sens de tor- sion des arbres. Le sens de rotation des tourbillons atmosphériques est d’une manière prédominante le sens inverse des aiguilles d'une montre dans l’hémisphère Nord: il est de sens contraire dans l'hémisphère Sud. Les observa- tions de mon frére M. Bernard Brunhes, directeur de l’observatoire du Puy du Dôme, et les miennes pro- pres, ainsi que les expériences ingénieuses de M. le prof. Maillart, de Lausanne, ont prouvé qu’il en était des tourbillons d’eau courante comme des tourbillons atmosphériques. C’est sur ces entrefaites que le géologue belge, M. Van den Broeck, m'a signalé une identique prédominance de sens de torsion des arbres et a posé le premier la question : peut-on rattacher également ce fait à la force centrifuge composée résultant de la rotation de la terre ? Après avoir moi-même constaté cette prédominance (ne pas confondre ce fait de simple prédominance avec un fait organique absolu comme le sens d’enroulement des plantes volubiles) de 1904 à 492 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE 1907, j'ai publié un court article dans la Nature du 6 juillet 4907, en l’illustrant de deux photographies du magnifique marronnier de M. de Gottran, à Misery, près Fribourg ; et J’ai posé la question aux botanistes : « voilà le fait, voulez-vous l’étudier, et si possible nous l'expliquer ». À la demande de quelques-uns des bota- nistes ici présents, je pose oralement la question que J'ai déjà posée par écrit. M. le D'Carl Hacer (Dissentis) parle des forêts d’aroles et de pins de montagne de la région du Lukmanier. Cette région offre, en effet, de beaux restes de groupe- ments naturels de Pinus Cembra et P. montana. Le foyer principal de ces Conifères se trouve aux environs de Casaccia (1819 m.) dans le val Sta-Maria, au delà du col et sur territoire tessinois. Il occupe une superficie mesurant 4 km. en longueur sur une largeur oscillant entre 300 m. dans le fond de la vallée et 2 '/, km. à la limite supérieure des arbres, soit à 2160 m. d'altitude du côté oriental et à 2110 m. du côté occidental de la vallée. Ce sont des groupements clairsemés (Parkland- schaft), où l’arole, le pin de montagne ou le mélèze pré- dominent tout-à-tour. Ces arbres semblent être indif- férents à la nature du sol qui est assez variable dans Ja région. Pinus montana se présente sur le galet du fond de la vallée sous sa variété pumilio avec toutes les formes de passage qui la relient à la variété uncinato-rotundata. Cette dernière variété domine dans le reste de la région. Le pin de montagne se voit le plus souvent en haute futaie, offrant parfois des formes bizarres en can- délabre ou déjetées par le vent, parfois aussi le « lusus » DES SCIENCES NATURELLES 193 erecta. Dans le fond sablonneux de la vallée, on observe quelques « Geissfæhreli » ainsi que des états voisins de la forme mughus Scop. Celle-ci ne se voit pas à l’état typique, et il en est de même des hybrides avec P. silvestris lequel manque entièrement à la région. La hauteur des arbres est de 8 à 12 m. Pinus Cembra se trouve, soit en petits nids cachés au milieu des groupements un peu serrés de Pinus montana où l’on observe de belles formes en gerbe et en candélabre ainsi que le « lusus » erecla, soit sur les pentes exposées à l’action des vents, soit, en formes cou- chées, à la limite supérieure des arbres ou sur des sail- lies de rocher. La hauteur des arbres varie de 8 à 22 m. Larix decidua se mêle abondamment avec Pinus Cembra et montana, particulièrement du côté occiden- tal de la vallée. Il offre également des sujets à cimes multiples, à branches largement étalées, ainsi que le « lusus » ererla. Picea excelsa ne commence à appa- raître que vers le Sud. M. Hager a rencontré de nombreux parasites sur les arbres de cette région, notamment les champignons Herpotrichia nigra, Dasyscypha rhaetica, Cylispora et Lophodermium Pinastri(Schrader) à la fois sur l’arole et sur le pin de montagne, ainsi que le coléoptére Bostrychus Cembræ. En outre, la forêt a beaucoup à souffrir des déprédations de certains pâtres. Dans la région dolomitique, ce sont les forces naturelles qui précipitent les plus beaux arbres dans les couloirs. Au sortir de cette oasis de pins de montagne et d’aroles la route des Grisons passe au travers du Val Medels. Après un intervalle de 7 km. on voit de nou- veaux aroles, d’abord isolés, puis en rang serré à l’en- 494 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE trée du Val Cristallina, à la Muotta, et au Piz Caviel où ils forment une belle futaie de près de quinze cents arbres. Le niveau inférieur de l’arole est ici de 1500 m. et sa limite supérieure de 1980 m. Au pied de La Muotta l’arole apparait en touffes dans la direction du Nord jusqu’à Dissentis, où l’on rencontre de nouveau un grou- pement d’une centaine d'arbres. M. le prof. Ed. Fiscer (Berne) parle de la biologie du genre Gymnosporangium des Urédinées. On connait cinq espèces de ce genre en Suisse. Mais les expériences qui ont été faites dans le courant des dernières années démontrent que parmi ces espéces il y en à qui doivent encore être démembrées. Nous dis- tinguons actuellement : A. Les espèces qui offrent des téleutospores sur Juniperus Sabina, à savoir : 1° Gymnosporangium Sabinæ (Dicks.) Wint., dont les écidies se trouvent sur Pirus communis. 2?" G. confusum Plowright qui revêt la forme écidienne sur Cratægus, Cydonia, Mes- pilus, parfois aussi sur Pirus communis. Des écidies morphologiquement identiques vivent également sur Cotoneaster, mais M. Fischer a démontré que le Gym- nosporangium confusum provenant du jardin botanique de Berne peut être inoculé à Cratægus tandis qu'il est impossible d’en infecter Cotoneaster ; d’où il faut con- clure que l’écidie vivant sur Cotoneaster est une forme distincte, tout au moins au point de vue biologique, de G. confusum. B. Les espèces qui offrent des téleutospores sur Juniperus communis : 3° Gymnosporangium clavariæ- forme (Jacq.) Rees. Cette espèce a été observée, en DES SCIENCES NATURELLES. 495 Suisse sur Cralægus et aussi, à ce qu'il semble, sur Coloneaster. — 4° G. tremelloides R. Hartig produi- sant des écidies sur Sorbus Aria. Des écidies toutes pareilles à celles-ci vivent aussi sur Sorbus Chamæmes- pilus et Pirus Malus. Toutelois, M. Fischer ne croit pas que l’écidie de Pirus Malus soit identique à celle de Sorbus Aria. 5° G. juniperinum (L.) Fr. On a toujours admis jusqu'ici, comme hôtes de la forme écidienne de. cette espèce, Sorbus Aucuparia et Amelanchier vul- garis. Or, il résulte des expériences de M. Fischer que ce Gymnosporangium doit aussi être démembré. Dans la steppe rocailleuse au bord du lac de Bienne, qui a été si bien décrite par M. Baumberger (Die Fel- senhaide am Bielersee, Basel 190%) on rencontre sur Juniperus communis des téleutospores que M. Fischer avait d’abord rattachées à G. tremelloides. Cependant une série d'essais d’inoculation sur Sorbus Aria, en mai 1906, ont donné contre toute attente un ré- sultat négatif. Il en fut de même de Sorbus Aucu- paria. Or, étant donné qu'Amelanchier vulgaris se trouve abondammement au voisinage des téleutospores et que déjà M. Baumberger y avait récolté des écidies, il était permis de supposer que cette Pomacée héberge la forme écidienne du Gymnosporangium en question. C’est ce qui fut établi par une série d’expériences commencées le 29 mai 1907 et qui portérent sur Ame- lanchier Botryapium, A. vulgaris, Sorbus Aria, S. torminalis, S. hybrida, S. Aucuparia. A l'exception d’Amelanchier vulgaris qui a fourni un résultat positif, toutes les autres plantes sont demeurées indemnes. Il est donc évident que le Gymnosporangium qui pro- duit des écidies sur Amelanchier n’est pas identique à 496 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE celui qu'on rencontre sur Sorbus Aucuparia. Suivant une communication verbale, M. Eriksson est arrivé au même résultat pour Gymnosporangium juniperinum en Suède. D’après M. Fischer, ces deux Gymnosporan- gium qu'il convient de tenir séparés présentent d’ail- leurs de petites différences dans leurs téleutospores. M. Paul Jaccarp (Zurich). Distribution de la flore dans la prairie subalpine. En étudiant la composition florale de 52 carrés de 1 m. de côté appartenant à la prairie subalpine et constituant par leur réunion en groupes de 4 à 8 en 9 localités distinctes réparties sur une surface approxi- mative de 1 km” aux environs des Diablerets (Alpes vaudoises), l’auteur, en employant la méthode compa- rative utilisée par lui pour établir ses « lois de distri- tion de la flore alpine » constate : 1° que le coefficient de communauté moyen entre les 9 localités étudiées est 60 ‘/, ; : 2° que, toutes les autres conditions apparentes étant égales, la variation florale d’un m° au suivant est plus forte dans les « pentes » que dans les « plats », ce qui se traduit par un coefficient moyen de communauté plus élevé dans le premier cas que dans le second ; 3° qu'il n'existe très probablement pas, sur le km° considéré, 2 m° ayant une composition florale identique ; 4° que le nombre des tiges distinctes par m° est en moyenne approximativement de mille, dont 100 à 200 par m° portent des fleurs. 5° que le coefficient générique s'élève pour les 92 espèces récoltées à 79 ‘/, et que ce coefficient est sen- siblement le même pour les Dialypétales, les Gamo- DES SCIENCES NATURELLES, 497 pétales et les Composées qui ensemble représentent 78 des 92 espèces envisagées. 6° que ces 92 espèces groupées par ordre de fré- quence se répartissent en 59 espèces rares, c'est-à- dire récoltées sur 4 à 16 des 52 m° étudiés, en 23 espèces communes rencontrées sur 17 à 34 m°et en 10 espèces très communes existant sur 35 à 48 des 52 carrés étudiés. D’après leur répartition ce sont donc les espèces rares qui sont les plus nombreuses et les espèces très communes les moins nombreuses. Le gra- phique qui traduit cette répartition est presque une ligne droite ; 7° D'une façon générale, ces conclusions qui confir- ment la généralité des « lois de distribution florale » établies par l’auteur pour la zône alpine, montrent que, en dehors des conditions écologiques, des lois d'ordre mathématique président à la distribution des espèces végétales dans l’intérieur d’un territoire donné et d’une formation déterminée. M. le prof. F. Urecx (Tubingue) décrit sommaire- ment un cas rare de tige d’ortie envahie par Puccinia Carieis. Dans une touffe d’orties au bord de la route et à la lisière d’une forêt de sapins, à Lindenberg (entre Freienamt et le lac de Hallwyl), une seule tige vigou- reuse offrait cette particularité que, vers le milieu de sa hauteur et sur une longueur de 20 em., elle avait poussé en forme de deux demi-cercles superposés. Le demi-cerele supérieur était envahi sur toute sa longueur et sur ‘/, de la surface de la tige, soit sur le côté supé- rieur des 4 côtés de la tige, par une plaque de Puccinia 498 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Caricis longue de 10 em., large de 5 mm. et attirant de loin les regards par sa couleur jaune orangé. El est hors de doute que l'invasion du champignon a dû commencer à l'extrémité supérieure d’une jeune tige én voie de croissance, soit plusieurs semaines avant qu'elle fut observée (13 juin 1904), et qu’à partir de ce moment le champignon s’est développé en même temps que la tige, pénétrant au moyen de son mycélium dans les cellules d’une des quatre parois latérales de la tige, et provoquant nécessairement une courbure de la tige de haut en bas. Lorsque le champignon s’est arrêté dans son développement, la tige a dû naturel- lement se redresser sous l'influence du géotropisme négatif, La présence de Puccinia Caricis sur Urlica à été rarement signalée et, malgré toutes les recherches minutieuses qu'il a entreprises dans les trois saisons sur les deux rives du cours supérieur du Rhin, M. Urech n’en à jamais rencontré un second cas. M. M. Rixui (Zurich) communique des observations phytlogéographiques sur la flore du Lœgern. Cette florule comprend un certain nombre de types qui man- quent à la flore du reste du canton de Zurich. Ce sont : I. Des espèces occidentales qui se trouvent groupées en trois catégories, à savoir : a) des plantes du Jura, qui sont pour la plupart des plantes calcicoles et rupi- coles; b) des plantes subjurassiques venant également de l’ouest, mais après avoir suivi le pied méridional du Jura; c) des plantes alpines. — Le Lægern offre 16 espèces subalpines que l’on considérait naguëre comme des reliques glaciaires. M. Rikli montre que, d’après les faits de distribution actuels, il est bien plus DES SCIENCES NATURELLES. 499 vraisemblable d'admettre que la plupart de ces espèces sont arrivées dans la région en passant par dessus le Jura, attendu que, pour dix d’entre elles, le chemin parcouru est encore marqué à lheure actuelle. Les seules reliques glaciaires seraient ainsi : Rhododendron ferrugineum (Schneisingen) et Alnus Alnobetula. Enfin trois espêces sont d'origine douteuse, à savoir : Gen- liana verna, Dianthus superbus et Arclostaphylos Uva-ursi. — 11. Des espêces orientales, dont le centre le plus proche se trouve dans le nord du canton de Zurich et dans le bassin de Schaffhouse. Ce sont avant tout le genêt, Careæ ericelorum, Anemone Pulsa- tillu. Le Lægern forme ainsi une florule particulière dans la flore de ensemble du canton de Zurich, florule qui a le plus d’analogie avec celle du nord de ce canton. La situation spéciale du Lægern au point de vue floris- tique s'exprime encore par la présence de deux formes nettement xérophyliques, à savoir : Ligustrum vulgare v. rupicola et Carpinus Betulus v. rupicola. M. le D° G. Sexn (Bâle) parle des chromatophores de quelques plantes vasculaires dépourvues de chloro- phyile. Tandis que la présence de la chlorophylle dans une plante permet d'affirmer qu’elle est en mesure d’assi- miler l’acide carbonique, là où il n'y a pas de chro- matophores verts l'assimilation carbonique doit être établie expérimentalement. C’est ce que M. Senn s’est proposé de faire soit à l’aide de la méthode volumé- trique soit avec celle de l’indigo blanc. Les expériences ont porté sur diverses plantes et ont donné les résultats suivants : 500 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE 1° Les rameaux fertiles d’'Equisetum arvense offrent une assimilation très nette qui est environ deux fois aussi forte que la quantité de CO, produite par la res- piration. Il n’y a rien d'étonnant à cela, attendu que les chromatophores renferment non seulement des goutte- lettes rondes d'apparence identique à celles des chloro- plastides des Conifères lorsqu'ils sont colorés en rouge en hiver, mais aussi un peu de chlorophylle. 2° Dans Neothia Nidus avis, les jeunes rameaux qui viennent de fleurir ont à peu près la même énergie assimilatrice qu'Equiselum ; dans les pousses plus agées l’assimilation devient beaucoup plus faible que la respiration. Ces faits résultent de la prédominance, dans les jeunes pousses, des chromoplastides ronds amylogènes issus des leucoplastides et munis d’un « Stroma » uniformément teinté en brun clair, alors que dans les pousses plus âgées le colorant s’est entié- rement cristallisé après l'élimination de l’amidon. Cette tendance à la cristallisation du colorant brun de Neottia ne provient pas de la chlorophylle qu’elle contient mais bien de sa teneur élevée en carotine qui peut être aisément décelée par la potasse. 3° Les cristaux de carotine de la racine pivotante de Daucus Carota, qui rappellent par leur forme et leur mode de développement les chromatophores à colorant cristalisé de ANeottia, sont inaptes à l’assimilation de l’acide carbonique. 4° Il en est de même des chloroplastides de Popu- lus alba et Liriodendron tulipiferum qui se colorent en jaune à l’automne. 5° En revanche, Orobanche Teucrii, caryophyllacea et Hederae ont offert une légère assimilation carbonique DES SCIENCES NATURELLES. 501 pouvant s'élever dans certains cas jusqu’à compenser la respiration. Or, leurs chromatophores qui sont riches en amidon, sont munis d’un « stroma » coloré en jaune vif. 6° Dans les feuilles étiolées de Phaseolus, M. Senn a constaté que l'assimilation décompose environ le double de l’acide carbonique produit par la respiration. M. Senn conclut de ses résultats que tous les chro- matophores dépourvus de chlorophylle qu’il a examinés sont plus ou moins aptes à décomposer l’acide carbo- nique tant que leur colorant imprègne uniformément le « Stroma ». La faculté assimilatrice disparaît définiti- vement avec la cristallisation du colorant ou sa locali- sation sur certains points du « stroma ». M. le prof. A. UrsPRUNG (Fribourg) traite la question du rôle joué par des cellules vivantes dans l’ascension de la sève. Après avoir décrit sommairement les résul- tats obtenus par ses devanciers, M. Ursprung parle de ses propres expériences, en les contrastant avec celles de Strasburger, et en faisant suivre l’exposé des résul- tats obtenus par sa méthode de l’examen critique des diverses objections qu’on à opposées à ses conclusions. Puis, l’auteur communique les résultats provisoires des nouvelles recherches qu’il a entreprises sur l’effet de mortifications partielles dans les plantes herbacées. Dans la seconde partie de sa communication, M. Urs- prung discute les questions de physique qui se ratta- chent à son sujet, notamment la cohésion de l’eau et la résistance à la filtration, et arrive enfin à cette con- clusion générale que dans l’état actuel de nos connais- sances tout parle en faveur de l’intervention des cellules vivantes dans l’ascension de la sève. ARCHIVES, t. XXIV. — Novembre 1907. 35 502 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE Zoologie. Président : M. le Prof. Zscaoxke (Bâle). Secrétaire : M. le D* Ch. Linper (St-Imier). Prof. P. Godet. Les mollusques neuchâtelois. — M.-H. Goll. Sur la disparition de quelques espèces de poissons du lac de Morat. — H. Blanc. Dégâts causés dans une maison par des coléoptères xylophages. — K. Hescheler. Structure des organes segmentaires des Annélides Polychètes. — G. Burg. Les mésanges grises (Parus palustris, borealis et variétés). — E. Yung. De la structure des tentacules chez Helix et Arion. — Fischer-Siegwart. Quelques raretés ornithologiques des environs de Zofingue. — F.-A. Forel. Nichées de mouettes. M. Paul Goner (Neuchâtel), présente un travail sur les Mollusques du Jura Neuchätelois et des contrées limitrophes des Cantons de Berne, Vaud et Fribourg, c’est-à-dire le Val de St-Imier, la partie orientale du Jura vaudois et le pourtour des lacs de Neuchâtel, Bienne et Morat. Le catalogue raisonné des 137 espèces mentionnées paraîtra dans le Bulletin de la Société des sc. nat. de Neuchâtel, accompagné de 2 planches, représentant quelques formes spéciales à notre domaine. Le travail présenté à la Société helvétique consiste en 150 plan- ches, contenant 2580 figures, dessinées et peintes d’a- près nature et représentant toutes les espèces, variétés, et formes trouvées jusqu'ici dans la région sus-men- tionnée. M. Godet rappelle les travaux concernant la Faune suisse, des savants Studer, de Charpentier, Hartmannn, DES SCIENCES NATURELLES. 503 Stabile, Mousson, Brot, Sterki etc., entre autres le plus moderne d’entre eux : la Faune des mollusques de l’Autriche-Hongrie et de la Suisse, par Clessin, pour laquelle l’auteur du catalogue a fourni les données concernant la Suisse occidentale ; mais il fait remarquer que dans tous ces travaux, sauf, en partie du moins, dans le dernier, le Jura a été plus ou moins laissé de côté, faute de documents suffisants et c’est cette lacune que le travail dont il s’agit ici essaie de combler. Le Jura, pris dans son ensemble, est une chaine à part, présentant, pour ce qui concerne les Mollusques, une grande uniformité. Malheureusement, jusqu'ici, cer- taines de ses parties n’ont pas été suffisamment étu- diées, aussi les documents ne sont-ils pas assez nom- breux pour établir la distribution des espèces et l’origine exacte de notre faune. Une discussion de ces questions se trouvera sous forme « d’Introduction » au Catalogue du Bulletin de la Soc. neuchâteloise. On peut donc penser que l’étude détaillée du Jura neuchâtelois, au point de vue malacologique, fera connaitre la faune du Jura tout entier et que l’étude spéciale, surtout celle des parties extrêmes de cette chaîne, n’enrichira pas la faune d’un grand nombre d'espèces, mais seulement d'un certain nombre de formes ou de variétés. Le Jura, comme on sait, est de nature calcaire ; par ci, par là, dans le fond des vallées, quelques dépôts mollassiques ; les roches granitiques n’y apparaissent que sous la forme de blocs erratiques : de là, absence complète d’un genre, confiné en Suisse dans les régions plus ou moins granitiques, le G. Campylæa. Beck. (Camp. zonata fœtens, etc.), la sous fam. des Campy- leinæ n’étant représentée dans le Jura que par un genre 504 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE voisin, composé d'une seule espèce : le Chilotrema lapicida, qui se trouve partout. Absence aussi des espèces essentiellement méridionales, dont une seule- ment, la Carthusiana carthusiana Müll. a pénétré Jjus- qu’à la frontière neuchâteloise, en suivant le pied du Jura et en passant par les cantons de Genève et de Vaud. Une autre espèce de ce genre, l’Helix aspersa, tend à se répandre, à la suite d’importations. Une espèce des contrées molassiques, la Fruticicola hispida L., trouvée par exemple près d’Avenches, n’a pas été rencontrée jusqu'ici dans le Jura, sauf aux environs du lac de Joux; la Xerophila obvia. Ziegl. des contrées orientales de l’Europe et de l'Allemagne a été décou- verte sur un point (le pré du Chanet aux environs de Neuchâtel) où elle s’est établie à la suite d’une impor- tation. On ne connaît pas jusqu'ici d'espèce exclusivement jurassique, mais seulement certaines formes d’espêces connues, comme la forme triplicata Htm. de la Clau- siia cruciata. Stud., En revanche, certaines espèces, considérées jusqu'ici par les naturalistes suisses, comme purement alpines, comme Helicodonta holosericea Stud. et Patula ruderata Stud. ont été trouvées dans le Jura. Ilen est de même de la Clausilia corynodes. Held. (gra- cilis, Stud.) et de deux ou trois formes de la Suisse orientale, les Claus. fimbriata et orthostoma par exem- ple qui ont été rencontrées dernièrement dans le Jura neuchâtelois. Les formes spéciales, jusqu'ici du moins, à notre do- maine, mais qui pourront se rencontrer ailleurs, sont : Unio neocomensis. Drouet, du lac de Neuchâtel ; Limnæa peregra. Drap. var. melanostoma. Zgl. Î. gi- DES SCIENCES NATURELLES. 505 gantea, de l'étang de Tête de Ran ; Limnæa ovala. Dr. var. godeliana. Cless., des environs du Locle ; Limnæa moratensis. Cless. des marais des bords des lacs de Morat et Neuchâtel ; Unio tumidus. Retz. var. gode- hana. Uless. des bords du lac de Neuchâtel. La faune des Bivalves d’eau douce est richement représentée dans les lacs de Neuchâtel, Bienne et Morat. A signaler la présence de l’Unio tumidus. Retz, qui manque au lac Léman et est remplacée en partie, dans le lac de Lugano et dans les rivières du Tessin, par une forme méridionale : l’U, requieni et ses variétés. Absence complète dans nos lacs de PU. pictorum (L.), qui, du reste, ne se trouve en Suisse que dans le lac de Lucerne. Voir pour d’autres renseignements le Bulletin de la Soc. nenchâteloise des sciences naturelles (1907). M. P. Godet fait hommage de ce travaii à la Société helvét. des sciences naturelles pour sa bibliothèque, où il pourra être consulté par ceux que cela intéresse. M. H. Gozc (Lausanne) parle du lac de Morat et de quelques spécimens typiques de poissons. Le lac de Morat, favorisé par sa position géogra- phique, son eau pas trop dure, plutôt molle, d’une température égale, peut entretenir une faune nom- breuse et forme un vrai réservoir à poissons, les divisant entre la faune du lac profond et celle du littoral. Cepen- dant ce lac a subi une modification assez sensible depuis la correction des eaux du Jura, par l’abaissement des lacs de Neuchâtel et de Morat; ce dernier a vu surtout diminuer son littoral où venaient frayer autre- fois certaines espèces de poissons dans l’eau peu pro- fonde. On peut admettre qu'un groupe de poissons 506 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE précieux de ce lac a été plus éprouvé que d’autres ; ce sont les Corégones indigènes, qui sont sur le point de s’éteindre. Heureusement qu'il existe une com- munication continuelle entre les deux lacs par le Canal de la Broye, amenant de l’eau froide dans le lac de Morat, au moment de la fonte des neiges causée par les affluents du lac de Neuchâtel. Il se fait aussi une émigration continuelle de certains Corégones de grande taille, comme la Palée, qui est toujours abon- abondante dans ce petit lac, comme poisson migrateur ou sous une petite forme restée indigène, tandis que deux autres espèces, indigènes aussi, commencent à disparaître. Quelle peut être la cause de cette disparition? Un poisson, autrefois rare, commence depuis plusieurs an- nées à se multiplier dans ce lac; c’est le Salut ou Silure, très connu des pêcheurs. Cependant, sans avoir jusqu’à présent des preuves positives sur sa nourriture, nous pouvons admettre que le Silure, avec sa croissance très rapide, peut devenir en peu d’années un vrai monstre d’eau douce, pourvu d’une énorme gueule avec de petites dents à crochets qui ne làcheront plus leur proie. Ce poisson peut donc faire un grand tort sur- tout aux poissons lents comme les Corégones ? Cette apparition, actuellement très menaçante, serait la principale cause de la diminution ou de la disparition des Corégones. Les pêcheurs riverains sont aussi de cette opinion, que depuis que ce poisson se multiplie rapidement, d’autres espèces disparaissent. (Voyez l’analyse dans ma dissert. in extenso.) Un autre obstacle au repeuplement, serait causé par les bateaux à vapeur, par la dissémination de leurs DES SCIENCES NATURELLES. 507 cendres et scories au fond du lac. Les pêcheurs en donnent assez la preuve, car, au lieu de remonter des poissons des profondeurs, ils ne remontent souvent, dans leurs filets, que des morceaux de scories pincés entre les mailles. Malgré cela, certaines espèces de ce pelit lac paraissent se reproduire très vite et apparais- sent toujours nombreuses, et il nous reste encore une précieuse phalange de poissons très comestibles pêchés en grand nombre comme autrefois. Ce sont : les brochets, les traites, les perches, les tanches, les brèmes ou Platons, les carpes (Spiegel- karpfen), les lottes et l’anguille (par saison très abon- dantes). Cette phalange de bons poissons, localisée dans cette petite nappe d’eau, restera longtemps la gloire du lac de Morat. M. le prof. H. BLaxc (Lausanne), relate les dégâts causés dans une maison par des Insectes xylophages. Il s’agit du presbytère de l’hospice de St-Loup prés la Sarraz qui, bâti il y a environ trente ans seulement, a dû être au printemps complètement démoli. Après avoir constaté que la poutraison du toit et de l’étage mansardé de ce bâtiment était endmomagée, percée d’une quantité de petits trous ovales desquels sortait de la sciure. M. Rau-Vaucher, directeur, fit faire une expertise ; il fut alors établi que les fermes, les chevrons, les boiseries, les planchers de sapin étaient minés dans toute la maison et que celle-ci n’était point à réparer mais à démolir. D’après les quelques larves qui ont pu être extraites de fragments de poutres infestées et qui sont en obser- vation au laboratoire de zoologie pour obtenir l’insecte 508 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE parfait, il ressort que l’auteur principal des dégâts est une Callidie, soit le Callidieum violaceus ou plutôt le C. bajulus plus grand que le premier. Mais en compagnie des larves de ce Coléoptère en furent trouvées quelques autres plus petites déterminées par M. Barbey, expert forestier, comme étant probablement celles d’une espêce d'Hyménoptère, le Sirex spectrum dont la femelle, comme celle des Callidies, déposent aussi leurs œufs dans le bois de sapin ouvragé et plus volontiers dans l’épicea. Tout en creusant dans l’aubier des gale- ries sinueuses, irrégulières ou rectilignes presque parallèles, plusieurs de ces larves avaient pénétré plus profond dans le cœur du bois diminuant encore sa solidité. Lors de la démolition de l’immeuble, le bois dété- rioré fut enlevé et brûlé afin d'éviter tout danger en propagation du mal. Les Callidies font parler d'elles dans le sud de la Russie, ici et là en Allemagne et en France ; elles sont plus rarement citées dans notre pays comme Insectes ravageurs de nos habitations. L'élevage entrepris avec le matériel prélevé lors de la démolition permettra peut-être de fixer les condi- tions dans lesquelles le développement des Callidiens s'effectue car on est loin d’être d'accord soit sur la durée Ce la métamorphose, soit sur le mode de repro- duction de ces dangereux Coléoptères . M. le prof. K. HescHeLer (Zurich), donne un aperçu de l’état actuel de nos connaissances sur la structure ! Depuis l’envoi de cette note aux Archives, deux exemplaires adultes de Callidium bajulus sont sortis des morceaux de la poutre en observation au laboratoire de zoologie. DES SCIENCES NATURELLES. 509 des organes segmentaires des Annélides Polychèles et montre l'importance des résultats de ses nouvelles recherches au point de vue de l’anatomie comparée du système uro-génital en général. L'opinion de l’auteur que, chez les Polychètes, la séparation du conduit du Cœlome et des Néphridies aurait une origine embryon- naire, est contredite par d’autres zoologistes qui regar- dent le Nephromixium comme ayant une origine primaire. M. G. Burc (Olten) présente un travail sur les Mé- sanges grises (Parus palustris, boréalis et variétés). M. le prof. Emile YuNG (Genève) résume ses obser- vations sur les anomalies des tentacules chez Helir pomatia et Arion empiricorum. Chez Helix ces anomalies peuvent être groupées dans les catégories suivantes : a. Anomalies dans les dimensions. Elles sont fort rares, sur environ 500 individus observés 9 cas seule- ment ont été constatés. La longueur normale des grands tentacules étant en moyenne de 20 mm. à l’état d'extension chez les individus adultes de taille moyenne M. Yung a noté deux individus dont les tentacules ne mesuraient que 40 mm. Chez les sept autres la réduc- tion portait 6 fois sur le tentacule droit et 1 fois sur le tentacule gauche. Chez un individu dont le tentacule droit ne mesurait que #4 mm. les deux petits tentacules étaient réduits à leur bouton terminal. Chez les six autres le tentacule réduit mesurait de 6 à 10 mm. b. Anomalies dans la forme. Celles-ci sont plus fré- quentes(21 cas) et portent indifféremment sur les deux tentacules ou sur l’un d’eux seulement, tantôt le droit 510 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE tantôt le gauche. L’anomalie consiste le plus souvent dans une ou plusieurs courbures. Dans un cas le grand axe du tentacule était une ligne brisée dont les deux segments formaient un angle obtus, la rétraction du tentacule étant limitée au segment distal. La cause de cette anomalie réside dans la prédominance de la mus- culature sur la face concave de la courbure. Dans un cas le tentacule gauche dépourvu de bouton se terminait eu pointe, il ne portait ni ganglion ni œil. c. Anomalies dans la couleur. Deux cas de méla- nisme double. Deux cas de mélanisme unilatéral. Un seul cas d’albinisme double et s'étendant aux cellules pigmentaires de la rétine. d. Anomalies dans la structure. Celles-ci sont pro- bablement fréquentes mais ne pouvant être constatées que sur des coupes, elles échappent à l'observation superficielle. M. Yung a principalement étudié celles relatives à la situation de l’œil et au parcours du gan- glion tentaculaire. M. FiscHER-SIEGWART (Zofingue). Quelques raretés Ornithologiques des environs de Zofingue. Autour de sa propriété de Rebberg près de Zofingue, M. Fischer-Siegwart a vu nicher, cette année, des Mésanges bleues, des Nonnettes, des Mésanges charbon- nières, des Sitelles, des Verdiers, des Chardonnerets, des Bruants jaunes, des Serins et des Fauvettes des jardins. Mais le Pinson ordinaire fut le seul à ne pas venir nicher cette année dans ces parages, bien qu'il vienne au mangeoir, en assez grand nombre, pendant l'hiver. En automne de l’année précédente, plusieurs nids, probablement ceux du Phylloscopus sibilator, e DES SCIENCES NATURELLES. 511 Bechst., furent trouvés dans les herbes épaisses, et un exemplaire de cette espèce fut attrappé par un chat, le 7 octobre. Muscicapa atricapilla, L., nicha en mai 1905, dans un nid artificiel fixé contre la maison, du côté de l’ouest. On entendit chanter le mäle jusqu’au 6 juin; à cette époque les jeunes s’envolérent et la famille quitta la contrée. Au printemps suivant le cou- ple revint au même nid : la famille couva vers le 20 mai pendant que le mâle chantait chaque jour à partir de midi. En 1907 cette espèce fit défaut dans le voisinage et fut remplacée par Muscicapa collaris, Bechst., dont un mâle fut trouvé mort le 21 avril. Plus tard, on observa un autre mâle ainsi que quelques femelles et un jeune se montra encore le 19 juillet. L'espèce doit donc avoir niché au Rebberg. Un exemplaire d’Acro- cephalus palustris, Bechst., chassé par un Epervier, entra par la porte dans la maison, le 5 mai 1907. Aux printemps de 1906 et de 1907 un couple de Moineaux (Passer domesticus L.) construisit, sur un pommier, un nid qui avait la forme d’une grande poire et était sus- pendu à une branche par sa partie la plus mince ; l'ori- fice de sortie se trouvait sur le côté du nid. A Diessbach, sur les bords de l’Aar, M. Sam. Käser trouva un nid de Moineau construit également sur un pommier : mais ce nid était fixé solidement à la bifurcation de deux branches. M. F.-A. Forez (Morges) a continué, cette année encore, le dénombrement des Mouettes du Léman. Il estime, d'aprés la statistique de 1905-1907 leur nombre à : De mars à juin, 300 à 500 restées sur le lac après la grande émigration vers le nord ; 512 SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE DES SCIENCES NATURELLES. De juillet à septembre, 1200 à 1500, après le re- tour des parents, les nichées terminées, et les jeunes émancipés ; D’octobre à mars, 3000 à 4000, retenues sur le lac par les aumônes de pain blanc que ces oiseaux ont appris à mendier auprès des riverains de la côte suisse ; il n'y en a pas sur la côte de Savoie. Quelques mouettes nichent dans les environs du Lé- man. Cela est prouvé par les observations de divers na- turalistes qui ont vu, en mai et juin, de très jeunes oiseaux, incapables de vol à de grandes distances ; cela est confirmé par la trouvaille faite en mai 1907 par MM. Rubin et Souveyran, de Genève, d’un nid de mouettes, dans le delta de la Drance de Thonon. Ce nid, un simple creux dans le sable, est d'un type bien différent de celui des mouettes des étangs des Dombes, un nid flottant sur l’eau (Rubin et Fatio) et du type clas- sique, un nid de roseaux sur la terre sèche des phrag- mitaies. Une mouette tuée le 25 octobre 1906 à Ouchy, par un chasseur, provenait, d’après l'inscription gravée sur un anneau d'argent, de la station ornithologique de Rossiten (hâvre de Courlande, sur la mer Baltique): elle avait été marquée sur le nid le 4 juillet 1905. Il y a là une donnée précieuse sur les lignes de migration de ces Lares. RÉSUMÉ MEÉTÉOROLOGIQUE DE L'ANNÉE 1906 GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD R. GAUTIER Professeur et directeur de l'Observatoire de Genève. I. INTRODUCTION. Il n’y a pas, en 1906, de changements à signaler dans la publication des tableaux météorologiques men- suels. Il en est sensiblement de même pour le résumé annuel, qui ne diffère que peu des précédents ; j'y re- viendrai tout à l’heure. Tous ses tableaux contiennent treize mois, de décembre 1905 à décembre 1906, afin que les moyennes annuelles correspondent à la fois à l’année météorologique et à l’année civile. Seul le ta- bleau V fournissant les températures de cinq en cinq jours à Genève n’a été, comme précédemment, établi que pour l’année civile. L'ordre des matières traitées dans ce résumé reste le même que dans les résumés antérieurs. Après quel- ques indications de portée générale, les différents élé- 514 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE ments météorologiques seront passés en revue dans l’ordre accoutumé : température, pression atmosphé- rique, humidité de l'air, vents, pluie et neige, nébu- losité et durée d'insolation à Genève. A l'observatoire de Genève, les observations météoro- logiques directes se font toujours de trois en trois heures, à partir de 7 h. du matin jusqu’à 10 h. du soir. Les instruments enregistreurs fournissent en outre les va- leurs de la plupart des éléments météorologiques à 1 h. età #h. du matin. Les moyennes diurnes de ces élé- ments reposent donc sur huit observations trihoraires. L'observation supplémentaire de 9 h. du soir a été utilisée, avec celles de 7 h. du matin et de 1 h. du soir, pour obtenir des moyennes spéciales de la tempé- rature qui soient directement comparables à celles du Grand Saint-Bernard, où les observations ne se font plus qu’à ces trois heures-là depuis 1902, comme dans toutes les autres stations de la Suisse. La seule différence appréciable entre ce résumé et ceux des années antérieures est la suppression des an- ciens tableaux VIIT, XIT et XVI qui fournissaient, pour Genève, et pour la température de l’air, celle du Rhône et la pression atmosphérique, les valeurs des écarts moyens et extrêmes, suivant un usage introduit par Plantamour en 4861. Il m'a semblé que le calcul de ces écarts, poursuivi pendant 45 années, suffisait pour en établir les moyennes et je me suis cru autorisé à en alléger ce résumé qui s’est accru, d’autre part, de nou- veaux tableaux depuis ces dernières années. Les deux tableaux parallèles pour la température et la pression atmosphérique au Grand Saint-Bernard, ont d’ailleurs été déjà supprimés, dès l’année 1902. POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 519 Une autre simplification sera introduite dès l’année prochaine : la suppression du calcul de la résultante des vents pour Genêve et le St-Bernard. Je l’ai encore maintenu pour ce résumé-ci afin de parfaire une période de 80 ans pour ce calcul que je considère d’ail- leurs comme superflu. Les valeurs normales des différents éléments météo- rologiques sont empruntées, pour Genève, aux « Nou- velles études sur le climat de Genève », d'Emile Plan- tamour, où étaient utilisées toutes les observations faites jusqu'en 1875. Pour le Grand Saint-Bernard, les valeurs normales sont fournies par les moyennes des 27 années, 1841-1867, calculées par E. ‘Plan- tamour. Les tableaux mensuels des observations météorolo- giques faites à l'observatoire de Genève et au Grand Saint-Bernard et publiés dans les 4rchives sont ,comme les années précédentes, établis chaque mois à l’obser- vatoire par les soins de M. E. Schær, astronome-ad- joint; les tableaux de ce résumé-ci ont été préparés par M. H. Duaime ; exprime à tous deux ici ma recon- naissance pour leur collaboration. Les observations ont toutes été faites à l’HEURE LOCALE seule indiquée. Pour la tranformer en temps moyen de l’Europe centrale, il faut ajouter 35 minutes aux dates des observations de Genève et 30 minutes à celles du Grand Saint-Bernard. Pour clore cette introduction, je voudrais signaler ici un fait d’une grande importance qui s’est produit, en 1906, pour la s{añion méléorologique du Grand Saint-Bernard : je veux parler du nouveau nivellement 516 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE de précision exécuté par les soins du Service topogra- phique fédéral". La cote de 2475 mêtres (2475".3) adoptée an- térieurement pour l'altitude du zéro du baromètre du Grand Saint-Bernard, reposait sur un nivellement exé- cuté en 1855 par Chappex entre le Bouveret et Marti- gny, puis par Torcapel entre Martigny et Bourg St-Pierre, et par Plantamour et Burnier de Bourg St-Pierre au Grand Saint-Bernard *. Ce nivellement qui, dans sa dernière partie surtout, présentait de grandes difficultés parce qu'il fallait suivre le chemin muletier, le seul qui existàt alors, avait fourni comme résultat une altitude de 2104°.7 pour le baromètre du Saint-Bernard au-dessus du re- père de la pierre du Niton. Le nivellement de 1906, exécuté de Martigny au Saint-Bernard, en suivant la nouvelle route, par MM. Hilfiker et Gassmann, travaillant indépendamment l’un de l’autre et en utilisant les derniers perfectionnements de la science moderne, a fourni pour cette même diffé- rence d’altitude le chiffre de 2102".23. Il n’y a donc qu'une divergence de 53 centimètres entre les deux nivellements exécutés à un demi-siècle d'intervalle. Si l’on tient compte du fait que le repère de la pierre du Niton est à 31".37 au dessous du zéro du baro- mêtre de l’observatoire de Genève, d’après un nivelle- ment exécuté par le Service topographique fédéral en 1 Ein neues Präzisionsnivellement auf den Grossen St.-Bernhard, von J. Hizriker. — Extrait de la Vierteljahrschrift der naturfor- schenden Gesellschaft Zurich, 52e année, 1907, p. 364. ? Nivellement du Grand Saint-Bernard par MM. F. Burnier et E. Plantamour, Archives, t. 30 (1855), p. 97. POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD, 517 1905 ; puis de l'altitude du repère de la pierre du Niton au dessus de la mer, 373"60 ‘, on trouve actuel- lement : Altitude du zéro du baromètre du Grand Saint- Bernard : 2070.86 au dessus du zéro du baromètre de Genève ; 2475".83 au dessus de la mer. IT. TEMPÉRATURE. Les résultats généraux des observations thermomé- triques sont consignés dans dix tableaux de chiffres à propos desquels j'ai quelques remarques à faire. 1° Moyennes générales de la température. — Écarts. Le tableau 1 fournit, pour Genève, toutes les valeurs moyennes des températures, de trois en trois heures à partir de 4 h. du matin, puis la fempérature moyenne des mois, des saisons et de l’année (météorologique et civile), moyennes des huit moyennes trihoraires, enfin les minima et les marima moyens. Les températures des heures de nuit, 1 h. et 4 h. du matin, ont été re- levées, comme précédemment, sur les diagrammes du thermographe Richard, grand modéle, qui a fonctionné sans accroc toute l’année. Le tableau 11 pour Genève et le tableau IIT pour le Grand Saint-Bernard donnent les valeurs moyennes des températures des différentes périodes pour les trois observations de 7 h. du matin, 4 h. et 9 h. du soir, puis les températures moyennes des mêmes périodes calculées sur les deux formules employées par le bureau 1 J. Hilfiker, Hôhenverhältnisse der Schweiz, p. 97, ARCHIVES, t. XXIV. — Novembre 4907. 36 # RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE O6‘FI | FFr'e CG'FI | 08'S &0'9r | 99'9 OT Sà | 9S'EI CG'ET | 89°F + SCC + |NGTT- 66:2 L| 89 pr 99°6 ST IGUT 6P'9t | 9F'L 16° I& 0£°6 2698 | GEST puce | TOI otgee | I£'61 | L9'S Sg°£r | 6/°F el'6 100 + pC'F 00°à — IF'e SOU 09°g + | Sr'0- o 0 uaiout uaiou WNUIXEN | UMUDIUIN 06'OT 8G'8T GLS (BOIRE Port = || GO'9 + S9'II CG'FI 09°GI CT'GI 8891 I£'£I co'e Sè'F 0F'0 pla LISTE 0 auuafou | any | Cp'8I F£'SI 18°SI cerat ££'s LLSQET F0'0 — LL TS FO'I + 5 UXOT LASO £SO'IT OT'&T ag" 08 &0'OT 6r'I + 28"0 — 06°9 + £9'&T 6L'QT ès là LL° 08 Z£'SI LOFT FO'OT Go'e c9°0 2g'e AA EE ‘s'uL ‘9064 “HAANAI ‘ANNILVUTANAL °T &6 el LO'£T O8 FI 86 88 ec el ce GC COST 08°0 + pc 2 LINGT &è 08 FC're Fe ea 08" 08 <'Up 98"2T I0'£T Gr' 08 16" 91 ec r6'9 10°£ FL'£ cat 0 Fr'OT 69201 GG II 96'61I 8F'6 66°0 + A Il | ‘u'uaQl CGLT ur: ! LUN 6F'L OJIAID CH "JaUI aauuY 99°8 * euwomny £e ST “ES PT cp'9 sduaquriq ep'O+ |‘ °‘4æAœH 90° — | ‘aiquw899(f 96°} + 2IQUIIAON 61 6 ‘24407920 "II axquozdeg F8 CT °°° 300Y 06"CT ° ‘ “yeppmf I6 &T + cu OT 68 OI "+ UN 1G°9 =" 0 TRY 9G'& + |’ "SN LG'0o — |‘ ‘ 18HA9Y L6*0 + | 9061 ‘auef 080 + | "GO61 2 ‘wuUlI HAOIY Hd POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 519 Il, TEMPÉRATURE. GENÈVE, 1906. Températ. moyenre M PÉRIODE Thom. | 1hse. | 9h.s. || 7+1+9 |[1+14+9x9 3 4 Décembre 1905.. | + 0.36 | + 2.35 | + 1.13 || + 1.28 | + 1.24 Janvier 1906 .., | + 0.04 | 3.74 1.91 | 1.90 1.90 | MHBYIIEL. ec 1:09 9.01 027 0.58 0,50 | LIEN pe Re AE + 1.89 6.94 4.31 4.38 4.36 | AB er tt à 0204 MIS 27 8.90 8.83 8.84 ENTER SRE EE 11:23 16.91 13-15 13.76 13.61 TA NE 15.131 420.45 16.70 17.43 17.24 TOUTE CORRE 1435 23.07 19.14 19.85 19.67 GITE EEE 16.82 24.30 19.40 || 20.17 19.98 Septembre ...., RON M er 14.80 | 15.15 15.06 OctDbre. 1.0 8.56 15.63 11.07 11.75 11.58 Novembre,,.,.. + 4.30 8.30 | + 6.02 || + 6.21 | + 6.16 Décembre,..... _— 2.72 | 0.63 | — 1.36 | = 1.15 | = 1.20 IMÉVEL = Tente = 0.35 8.05 | + 1.13 | + 1.28 | + 1.24 Printemps.. + 6.50 | 11.69 8.78 8:99 8.94 | LION ER 16.44 | 22.63 18.43 CRT 18.98 Automne. ...... 8.05 | 14.45 | 10.64 | 11.05 10.95 ! Année météorol. 1.10 | 13.01 9792 "T0 10.07 » civile... 7.44 12.86 9.58 9.96 9.86 central météorologique suisse : &) en prenant la moyenne arithmétique des trois températures moyennes diurnes ; b) en attribuant un poids double à l’observation de 9 h. du soir. Ce sont, du reste, ces dernières moyennes qui ont servi pour la comparaison des deux stations. Le travail de comparaison fait en 1901 pour les deux sta- tions du Grand Saint-Bernard a montré en effet que la deuxième formule donne des chiffres qui se rapprochent sensiblement plus des moyennes résultant d’un plus grand nombre d'observations diurnes. Le tableau III contient en outre les minima et les maxima moyens pour la station du Grand Saint-Bernard. Le tableau 1V donne les écarts entre les températures 520 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE IT. TEMPÉRATURE. GRAND SAINT-BERNARD, 1906. | | DS PET RE | » | [| Minimum Maximum PERIODE |7.h. m1 1h18. | 9h.s. || 7+1+9 |TH1+2x8 | moyen EE | | sr; Se a | | | | | | | À 22) o | o Le A] 0 L 0 | Lr] Déc. 1905.| - 5.66| - 3.21| - 4.98] - 4.62| - 4.71 | - 7.5 | 2°6 Janv. 1906| - 8.68| — 6.90| - 8.12) - 7.90| — 7.95 || -11.3 | - 5:4 | Février . .| -12.59| - 9.61| -11.62|| -11.28| -11.36 || -15.0'| = 8.5 Mars . . .| - 8.36) - 4.57) - 7.99) - 6.97, — 7.23 | 10.8 | - 3.6 Avril . . .| - 6.18| - 2.69] - 5.64] - 4,83] - 5.04 | - 7.8 | - 1.5 | | Mai. . . .| - 0.62/ + 3.17| - 0.33] + 0.74] + 0.47 || = 2/5 J'PH48 lin, ::.1L 2:79) 6:67| 4 299.415] 38641400 8.1 Rniet. | 7"538| 9:52) "6.261 1 7.05] 06285 4.5 MES fAoût . + 116.59) 11.91) :7.75|- 8.75] L8*500F 5 SE | Septembre| 2.38| 7.06| 3.31 4.26| 4.02 || - 0.9 7.9 Octobre. .| + 0.60! + 4.05] + 1.35] + 2.00! + 1.84 || = 0.2 | F4 Novembre | - 3.55] - 1.81! - 3.32) - 2.89) - 3.00 | - 5.6 | - 0.6 Décembre | -12.59| -10.68| -12.81|-12.03) -12.22 | -15.60 | - 9.3 | Hiver. . .| - 8.86| - 6.47| - 8.13] - 7.82] — 7.90 | -11.1 | - 5.4 | Printemps| - 5.04] —- 1.35| - 4.64|| - 3.68| - 3.92 || = 7.0 | = 0.1 | Été. .. .| + 4.94] 4 9.40| + 5.70] + 6.68) + 6.44 || + 3.8 | 41025 Automne .| — 0.18! + 3-27) + 0.45| + 1.12) + 0.96 || = 2.2 | + 4.0 il | Et | | Ann. mét.| = 2.25] + 1.21] - 1.63] - 0.89| - 1.07 | - 4.1 | + 2.3 » civile! - 2.84 +-0-57|---2.29)- 1-52) 1711-4888 | ce IPN | | ll moyennes des différentes périodes et les valeurs nor- males. Pour Genève il y a deux séries d’écarts, corres- respondant l’une aux températures du tableau I et l’autre à celles du tableau IT calculées par la deuxième formule. La dernière colonne du tableau IV donne la différence entre les écarts de Genève et du Grand Saint-Bernard, écarts correspondant aux températures calculées d’après cette même formule. L'année 1905 avait été une année à peu près nor- male pour Genève, — un peu trop chaude, — et une année un peu trop froide pour le Saint-Bernard. — 1906, comme 1904, est décidément une année chaude, POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 521 [V. ÉCARTS AVEC LES TEMPÉRATURES NORMALES, 1906. Genève Grand Des - TT — St-Bernard Différence PERIODE Moyenne THIHIX9 7THIHIX9 entre les des 8 obs. Aa cl deux stations o Lo o o Décembre 1905,. + 0.37 + 0.44 + 2.88 - 2.44 Janvier 1906.... + 1.S2 + 1.98 + 1.09 + 0.89 Hévmer, 130.2: - 1.20 - 1.10 - 2.79 F1165 . - 0.32 - 0.24 + 0.09 - 0.33 PT int e sole _- 0,32 - 0.13 EL Lo dy + 1.64 Er SEAT + 0.11 + 0.41 - 0.04 + 0.45 LIT MARIA + 0.07 + 0.43 - 0.23 + 0.66 “OI EURE + 0,34 + 0.86 + 0.69 + 0.17 AO RE à de ue + 2.07 T 2-52 — 0.45 Septémbre...... + 0.29 + 0.40 + 0.70 - 0.30 MAIRE - +. + 1.80 + 1,70 + 2.32 - 0.62 Novembre ...... FROU + 1.61 +2.30 - 0.69 Décembre....... - 2.05 _— 2.00 - 4.63 + 2.63 SIC SERRE + 0.38 + 0.49 + 0,50 - 0.01 Printemps. ..... - 0.17 + 0.02 - 0.56 + 0.58 BR ee. 0e + 1.13 + 1.02 + 0.11 Automne ......, + 1.20 + 1.25 + 1.78 - 0,53 Année météorol, + 0.54 + 0.73 + 0.69 + 0.04 nn civiles... + 0.34 + 0.52 + 0.05 + 0.47 du moins l’année méléorologique : les excédents de température pour cette année-là et pour les deux sta- tions sont + 0°.54 et + 0°.69. Ils sont beaucoup moindres pour l’année civile à cause du froid du mois de décembre 1906 : + 0°.34 et + 0°.05 seulement. Seul d’entre les saisons, le printemps est un peu trop froid, et c’est l’automne qui est relativement la saison la plus chaude aux deux stations. Le mois le plus froid a été, aux deux stations. février pour l’année météo- rologique et décembre 1906 pour l’année civile. Le mois le plus chaud a été août. Voici du reste les chiffres pour les mois extrêmes et l'amplitude annuelle aux deux stations : Genève Grand Saint-Bernar.! Février 1906 + 0,40 — 11°.36 Août » + 19,66 + 8°.50 Amplitude 19-20 19°.86 599 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE L'amplitude est la même au Saint-Bernard qu’en 1905 ; elle est sensiblement moindre à Genève. A Genève il n’y a que les trois mois de février à avril qui présentent des écarts négatifs. Il s’y joint, pour l’année civile, le mois de décembre avec un écart né- gatif marqué de plus de deux degrés. Les neuf autres mois ont des écarts positifs qui se rapprochent de deux degrés pour janvier, août et octobre. Ce dernier mois a été donc de nouveau doux (+ 11.68) après le mois d'octobre remarquablement froid de 1905 (+- 6.04). — Au Grand Saint-Bernard, il y a quatre mois avec des écarts négatifs pour l’année météorolo- gique et huit avec des écarts positifs. À signaler parmi les premiers, celui de février (— 2.75) puis celui de décembre 1906, pour l’année civile (— 4.63); et parmi les derniers, ceux de décembre 1905, août, octobre et novembre qui sont compris entre deux et trois degrés. 2° Température de cing en cinq jours à Genève. Le tableau V fournit les températures moyennes par pentades et, comme précédemment, pour l’année civile seule, du 1° janvier au 31 décembre 1906. A côté des températures, figure l’écart avec les températures cal- culées d’après la formule déduite par E. Plantamour de l'étude des cinquante années de 1826 à 1875. Lorsque l’écart observé dépasse la limite de Pécart probable calculé, et constitue ainsi une anomalie, le chiffre de l’écart est mis entre parenthèses dans le tableau. Sur les 73 pentades, 42 présentent un écart positif et 31 un écart négatif, ce qui correspond à l'excédent POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 523 V. TEMPÉRATURE DE 9 EN 5 JOURS. GENÈVE, 1906. | Difré- Difré- Tempé-| rence | Tempé-| rence Date rature | avec Date rature | avec moy. la moy. la | formule | formule nn me me mm CE 1- 5 Janvier + 1.23] +1.49 30- 4 Juillet 116.52] 2| (-1.:6) 6-10 id. | 6.56|(46.88)| 5-9 id. 18.15| -0.39 11-15 id. 3.63| (13.93)) 10-14 id. 16.38| (-2.35) 16-20 id. + 4.06! (+4.26)) 15-19 id. 20.72| (+1.87) 21-25 id. |- 3.49 (-3.46) 20-24 id. 21.61| (42.71) 26-30 id. |- 1.28] -1.49 25-29 id. 19.81] +0.94 31- 4 Février. + 1.35| 40.84 | 50- 3 Aoùt 22.85| (44.08) 5- 9 id. |-1.41|(-2.28)) 4-8 id 20.97| (42.38) | 10-14 id. |-1.16|(-2.44)) 9-13. id. 19.40| 41.05 15-19 id. |— 1.09|(-2.83)) 14-18 id. 18.39! +0.36 20-24 id. |+0.37| -1.86 | 19-23 id. 17.55] -0.10 25- 1 Mars 4.82! (42.06), 24-28 id. 20.06| (+2.85) 2 6 Mars | 5.16! +1.84 | 29- 2 Septemb.| 19.51|(+2.81) 7-11 id. 7.85| (43.95)! 3-7 id. 21.50! (45.37) 12-16 id. 5.37| 10.87 | S-12 id. 13.47| (42.95) | 17-21 ‘id. |+4.74| -0.39 | 13-17 id. 13.40! 41.45 22-26 id. |- 0.35] (-6.12)| 18-22 id. 11.36| (2.77) | 27-31 id. |+3.21|(-3.22)| 23-27 id. 10,92| (-2.45) 1- 5 Avril | 5.21] (-1.89)! 28- 2 Octobre 9.97] (-2.60) 6-10 id. | 9.57| 41.78] 3-7 id. 14.93| (43.19) 11-15 id. 11.53| (+3.04)| S-12 id. 12.50| (41.62) |l'16-20 id. | 10.96! 1.77 | 13-17 id. 9.52| -0.48 21-25 id. | 7.87|(-2.04)| 18-22 id. 11.48| (42.37) | 26-30 id. | 6.176) (-3.87)) 23-27 id. 11.77| (43.56) 1- 5 Mai | 10.10! -1.25 | 28- 1 Novemb 9.75| (+2.43) 6-10 id. | 14.00|(+1.93)| 2-6 id. 7.79! +1.35 11-15 id. | 15.64 (42.86) 7-11 id. 8.08| (42.51) 16-20 id. | 8.85] (-4.64)] 12-16 id. 4.54| -0.20 21-25 id. | 11.16! (-3.01)| 17-21 id. 6.59| (+2.64) 26-30 id. 18.41| (+3.58)| 22-26 id. 4.62| +1.42 31- 4 Juin | 15.91| 40.45] 27- 1: Décemb. | 3.62] +1.11 5-9. id. | 13.64] (-2.42)) 2 6 id 4.08| +2.20 10-14 id. | 14.73) (-1.88)| 7-11 id 0.23| -1.09 15-19 id. 17.21] 40.10 || 12-16 id sn Pa à LR | 20-24 id. 19,66! (+2.09)| 17-21 id = 2.55| (-2.99) 25-29 id. 21.46! (+3.50)| 22-26 id - 4.85| (4.97) | 27-31 id - 6.44! (-6.33) 1 524 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE de température de l’année 1906 sur la normale. Le nombre des écarts qui dépassent la limite de l’écart probable est de 27 pour les positifs, et de 21 pour les négatifs. Les premiers sont surtout marqués en janvier, août, septembre et octobre ; les derniers surtout en février et en décembre. Il n’y a pas, cette année, comme en 1905, de lon- gues périodes de chaleur ou de froid relatifs. La plus longue période de chaleur relative est seulement de sept pentades, du 15 juillet au 418 août; et les plus longues périodes de froid relatif sont seulement de quatre pentades, du 5 au 24 février, du 17 mars au 5 avril et du 13 septembre au ? octobre. La pentade la plus chaude est la 43", celle du 30 juillet au 3 août, avec 22.85. La plus froide est la der- nière, du 27 au 31 décembre, avec — 6.44. Le plus fort écart positif, + 6°.88, tombe sur la 2% pentade, du 6 au 10 janvier ; le plus fort écart négatif, — 6.33, tombe sur la plus froide, la dernière. La plus forte hausse de température, + 6.59 a eu lieu entre la 29% et la 30° pentade, à la fin de mai; et la plus forte baisse de température, — 7.72, entre la 4" et la 5%, vers la fin de janvier ; il y eu également une importante baisse de température, de — 7.50 entre la 27% et la 28° pentade en mai, immédiatement après la période soi-disant critique des saints de glace. 3° Moyennes diurnes. — Anomalies. Le tableau VI fournit la classification des Jours de l’année à Genève, suivant leurs températures moyennes et conformément à la terminologie introduite par Plan- tamour. Il en résulte que, dans l’année météorologique, SAINT-BERNARD. RAND G ET LE ÊVE POUR GENE | ‘P! ‘yuou 6 9[ F£'Ge C 9 #F0'9 OL'OI 6 9! LS SI 6 9I G9'ec 6 _91:76 GG 6I_9I I& Fè Sè 91 61 C8 Of 91 Se 88 ET 91 96 "81 I0'OI FL'L (RS GG ç + z LA pueyo snjd 2] inof PEU PAIE AGIR AN) OT 21 68°C - STAR A TAN ES 98 9I 00'& + GI 91 F8 L 98 9 IT 6 GT 21 S£ FI £I 91 OS'8I £& 9 G9'II (GI 91 pe 9 F 91 6F'€ + IP& 91 S9'I — OT 21 68° — Ye 9I GS'C — (98 2I CEE — Li piouy snjd a[ anof è (44 gg | &@L ès Ep è CF cG 8L 88 RE LE — En) è 8 G Le: ae M A GI OT = LE == è cord L S. 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Il y en avait eu 32 en 1905, 41 en 1904, 37 en 1903, 31 en 1902 et 33 en 1901. — Il y a eu deux jours très chauds cette année, les 28 juin et 3 août. Le tableau VII fournit une classification analogue pour le Grand Saint-Bernard. La très longue série des jours où la température moyenne diurne est restée au- dessous de zéro s'étend du 28 septembre 1905 au 3 mai 1906, avec des interruptions à peine sensibles les 29 octobre, 8 décembre 1905, 5 et 18 mars 1906. — La température moyenne n’est, d'autre part, pas descen- due au-dessous de zéro pendant une assez longue pé- riode de l'été, du 6 juin au 11 septembre, avec cepen- dant deux refroidissements au-dessous de zéro, les 13 et 14 Juillet et le 19 août. Ces deux tableaux fournissent également, pour cha- que mois et pour l’année, les dates des jours les plus froids et les plus chauds. L'écart entre les températures diurnes extrêmes est moins fort cette année qu’en 1905 ; il est de 31°.2 pour Genève et de 31°.1 pour le Grand Saint-Bernard. L’anomalie résultant de ce qu'il fait plus chaud dans la station de montagne que dans la station de plaine, anomalie qui ne se présente qu’en hiver, par un temps clair et sec au Saint-Bernard et du brouillard à Genève, ne s’est manifestée qu’à deux reprises en 1906: les 28 et 29 janvier où la température moyenne était de + 0°.5 et de + 0°.2 plus élevée au Saint-Bernard ; puis du 2% au 26 novembre où les excédents de tem- 527 ET LE GRAND SAINT-BERNARD. POUR GENÈVE EE ————————————————…————————————"——— “——————— ——————— — | Pl 90°29P GR2I8"61- I£ cg eL ès 89 SF 2 RE QE HO TTT 1uor | 8 9 L'etpl'auelgaorp'it- | 18 | GG | »L | 66 | Lo | & | L = rt ‘A SE EMETROEUTV ——— + ns 6 91 L°6 — 68 81 S'GI- LS Le — & 9 OT L HOUSE", ee 214999 (J cé 91 O'L + 08 21 9°0T- = è F FI 6 I = ‘Us “AUS 91QUI9AON r °LL6:9 06 OT L'F— = 9 GT OT = rs S — US Le START DONS TI LT.01:68 = 6 è el L Æ Ee = | pt st CN RE sol L'ST GLS UE &l GT 6 I Re 5 = | AE 2, NES ATTO\ TMNEAL ET I 8 I - 8 SA G è 1 ar T4 D 0 98 81 L'OT CE CR è OT FI F — SF er ee nm EU IE F6 T| - 1 O1 221 - = p LT 8 à _ j TT OL I £°0 = F O[ C'Er- = > Re OI el > Ls Ge à F'ONENERRS SPLIT ETS rm de L >. |"€ $ Fe 26 #3 en à ve TN CN 08 2[ g'a - G [I L'OI- — n- a I 6 FI F DM 88 91 8 0 — £è 2I F'LT- —— Fa nu 6 £I 9 3; Ce SODOMIE IAUER HRoL.9 "0 TI, SLI UE pr = I 6 Il —e| * A 20" ONE | 0 0 | | F G +0 +#]|S (] 9 -e | OT 2 ENT poeyo snjd a] pro snjd a1 30 36 5e 1e 1 je “e Ce (dr Anof mo f OT + GS + | 0 nd CU AE : o Lo | 0 Lo 0 Li le ‘0064 “AUVNHASG-LNIVS — ‘SANHNIG SHMALVUHANAL SAG LNANASSV1') ‘TIA 528 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE pérature de la station élevée ont été de Æ 0°.3, + 1°.9 et + 4°.1. 4° Températures extrèmes. Les tableaur VIII et IX fournissent, pour les deux stations, les températures extrêmes indiquées par les thermomètres à minimum et à maximum. A Genève, le minimum absolu est de 2 degrés plus élevé que le minimum moyen des 50 années de 1826 à 1875 (— 13.3). Le maximum absolu est en revanche sen- siblement plus élevé que le maximum absolu moyen (+ 32.5). L’oscillation extrême de la température, 46.3 est à peine supérieure à l’oscillation moyenne (45.8). — Au Grand Saint-Bernard, l’oscillation extrème est de 40.8, sensiblement inférieure à celles des deux années précédentes. Ces tableaux fournissent en outre, pour les deux stations, les nombres de jours de gelée, où le mini- mum est descendu au-dessous de zéro, et de jours de non dégel, où le maximum est resté au dessous de zéro. A Genève ces deux nombres sont sensiblement inférieurs aux nombres moyens des 50 années de 1826 à 1875 (91 et 21). La dernière gelée blanche à glace du printemps à Genêve à eu lieu le 4 avril. La première gelée blanche à glace de l'automne a eu lieu le 21 novembre. Au Grand Saint-Bernard, le petit lac près de l’hos- pice a été complétement dégelé le 1° juillet et il s’est congelé à nouveau le 20 novembre. 5° Température du Rhône. Le tableau X fourni les documents habituels sur la POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 529 VIII. TEMPÉRATURES EXTRÊMES. GENÈVE, 1906. Nombre de jours A, Minimum Maximum PÉRIODE Minimum Date. Maximum Dute. au-dessous au-dessous absolu. absolu. de 0°. de 0°, Déc. 1905... = 4.8 le 14 #H1.2 le 8 19 3 Janvier 1906... — 7,2 le 24 13.5 le 13 22 6 Février... .... le Oles-l16 et 170018. 2/"le" 27 22 1 MANS. te - 5.0 le 26 17.5 le 16 13 (0) ). 6701 NE EE _- 1.0 les Let 2 19.7 le 11 3 0 NET TAROT Tiésorle #1 32.0 le 31 (0 0 LUE SRE 6.0 le 4 33.0 le 2: (D 0 JUUIEL.... M0). 6.8 le 14 33.6 le 19 0 (D ADUD SE 5e 6.8 le 20 99-3016 14 0 (D Septembre.... 2.1 le 27 34.8 le 5 (0 (ù Octobre... 22 eee 17 25.0 le 3 0 0 Novembre .... — 2.0 le 21 14.5 le ) 0 Décembre .... -16.0 le 31 9341-45 26 10 Année mét. .. -11.0les l6etl7fév. 35.3 le 14 août 82 10 » civile... -16.0 le 31 déc. id. 89 18 IX. TEMPÉRATURES EXTRÊMES. SAINT-BERNARD, 1906. Nombre de jours EE — Minimum Maximum PERIODE Minimum Date. Maximum Dale. au-dessous au-dessous absolu. absolu. de 0°. de 0°. Déc. 1905... 13.4 le 31 4 32le 9 31 26 Janvier 1906., -21,2 le 24 2.2 les13et28 31 25 Février.....,. -21.8 le 10 1.7 le 26 28 27 Mars 2e -19.2 le 25 5.7 le 18 31 22 AVE ES rte -15.5 le 4 4,4 le 16 30 21 Mars Ts -12.1 le 2 15.0 le 31 23 3 DOI tes - 6.0 le 3 15.2 le 26 12 0 JHINEÉ..- 2. - 2.5 le 14 16.1 le 23 3 0 NOEL. —2-28le;19 19.0 le 2 5 0 Septembre.... = 9.8 le 19 16.6 le 3 14 1 Octobre ...... - 5.8 le 16 10:0f1eLS 14 3 Novembre .... -14,0 le 21 + 9.2 le 25 26 20 Décembre .... -23.0 le 30 - 0.8 le 1 31 31 Année mét.... -21.8 le 10 févr, +19.0 le 2 août 246 148 » civile... —-23.0 le 30 déc. id. 246 153 , RÉSUMÉ METÉOROLOGIQUE 30 DETTE ‘PI ‘Pt GO'T + ‘1008 6 9[ O'E8 “Jerauu( pè 1 S°I ét LE 9 210'8 68 19 SG ‘O8 ‘Fa Sel O'F SO°F + T 91 S'EI Fa 9[ 8'9 GE à + g 9[ 0'GI ST 91 £'ET | L9'T + L'AASTT ET GT I F'OT | 80 — 6 21 0'£8 LT 91 6'ST |A OÙ IS 91 £'I8 £ SI 6'€T Ie 6è 12 28 SeI (SI F 2106 lès IS I O'OT 6 epC'L li NE FT 91 98 ‘63e à Sol 0° 19°0 + £T 91 0°9 .. & WI SI 0'F 9G'E + 98 2[ 0°C 1 MONDE QL'8 + 6 2 8'G pè 9 S'I OFF + IRL eur. 88 21 6°F o o o EUUA op a[[99 19 NU9,[ 9p 21810 du107 "UINUUIXE IN *UNUUTUL IN EI 21}u9 A9U919HICT ONU IAE DOME LORURE SOLS o ER ER “2[BUHIOU ANa/eA E] 2948 SJI89Y 96 "OT 66"0T F6 G S0"OT LOFT &9'QT Fè GI pO'ST TG'FI FO'IT pè'L GS°F 96°6& 0G°F 69°G o ‘ouua om : Se "OIAIQD XX *S0[0109J9U eguuy + + +: o1qu099(] * 21QU8AON * : 214020 “a1quedeg rte nov Jetrmf * umf THAY SIN JOLAN A 906T J9rauef GO6T 2140999 0 7 c'e Tune LC PIC SE TON CA ONE Ils CAR ml) ATOIU Hd ‘006 ‘ANOHH ONG AHAIVHAANASZ °X POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 531 température du Rhône prise, comme antérieurement, vers midi, à la sortie du lac sous le pont des Bergues, à une profondeur de 1 mêtre au dessous de la surface de l’eau. I1[. PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. Genève. — Comme je l’annonçais dans le résumé de l’année 1903, le baromètre de Fuess n° 1492/57, qui sert de baromètre normal depuis décembre 1902, a été vérifié le 30 janvier 1904 et sa correction, par rapport au baromètre normal du bureau météorolo- gique de Zurich, est de + 0"".21. L’altitude du zéro de léchelle est de 404"%.96, la même que pour Pancien baromètre de Noblet, en admettant 373.60 pour la cote absolue du repère de la pierre du Niton. Les six observations diurnes de 7 h. du matin à 40 h. du soir se font directement au baromètre de Fuess. Les indications pour les deux observations nocturnes de 1 h.et 4h. du matin, ainsi que les valeurs des mi- nima et des maxima, sont relevées sur les diagrammes du barographe à enregistrement continu de Redier, ou, subsidiairement, sur ceux du barographe horaire de Hipp. La moyennne des huit observations trihoraires donne la moyenne diurne de la pression atmosphérique. Les moyennes mensuelles et annuelles sont directement dé- duites de ces moyennes diurnes. Grand Saint-Bernard. — Depuis 1904, les trois observations directes diurnes sont failes au nouveau baromètre de Fuess, n° 1570/100, installé à l’hospice le 5 octobre 1903 à côté de l’ancien baromètre de 532 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE Gourdon. La correction de ce baromèêtre, par rapport au baromètre normal du bureau météorologique de Lurich est de + 0%*.,75. Son altitude résultant, comme je lai dit plus haut, du nouveau nivellement de préci- sion exécuté en 1906, est de 2475".8. — Les valeurs des minima et des maxima de la pression sont relevées sur le barographe horaire de Hottinger, décrit dans le résumé de 1884. 1° Moyennes générales. — Variation diurne. — Écarts. Le tableau XI donne, pour Genève, les valeurs moyennes de la pression atmosphérique pour les treize mois, les saisons et l’année, météorologique et civile ; il donne en outre, pour toutes ces périodes, la varia- tion diurne exprimée par les différences entre les moyennes générales et les moyennes des huit obser- vations trihoraires. Le tableau XII fournit les indications analogues pour le Grand Saint-Bernard, mais la variation diurne n’est plus exprimée qu'assez incomplètement par la diffé- rence entre les moyennes générales et les moyennes des trois observations diurnes. Le tableau XIII donne les résultats de la comparaison entre les moyennes mensuelles et annuelles et les va- leurs normales déduites par E. Plantamour des années de 1836 à 1875 pour Genève, et des années de 1841 à 1867 pour le Grand Saint-Bernard. Aux deux stations, la moyenne annuelle est supé- rieure à la moyenne générale, surtout pour l’année mé- téorologique, et davantage encore que pour l’année 1905. La grande majorité des écarts sont positifs, dix pour Genève et onze pour le Saint-Bernard. — L'écart 3 53: SAINT-BERNARD. : GRAND VE ET LE N ” GENE POUR .— GENÈVE, 1906. ’ SSION ATMOSPHERIQUE XI, PRE o1'0+ GT'0+ £0°04 Fa 0+ 61° 04 GT 04 GT° cz" 0 | 12°0- 80° 04 91'0+ Le" 0+ | 682°04 | 0£°0+ LO'0- 08° 0+ 18°0+ 61°0+ co" 0+ uu | | ‘SHOT 8€ 0 660 GE‘ 0 FC" 0- pe" 0- &l'0- LO'0- 10°0- Ep°0- 19° 0- £89'0- GG" 0 ep‘ 0- Ge" 0- 1G'0- QT'0- 80° 0 &0'0+ 68" 0- uw ‘sS'UL &L'0- 6L°0- HAE SL°0- GL°0- LUS 6GF'0- G6 "07 96° 0- 66 0 68 0 08"0- 0L°0- &L'0- 16°0- 99207 pG 0 OL70® 8G°0- uw Ce" 0 Fe 0- £a" 0- 92° 0- LT "0" 68"0- 9F°07 GT'0- 96 °0- ST "0 08"0- LAC Ua Gé" 0- 1è'0- OT" 0" SL ,0” pL'0- 0F'0- 8£'"0" uw OF" 0+ Ge" 04 Gr'0+ ge 0+ Op 0+ cg" 0+ 91°0+ pa ot 16° 0+ cp'0+ OT °04 08"0+ 1£°0+ LF'0+ ca‘ 04 1£°0+ eg "0+ gg" 04 ST°04 ga" 04 Op'04 8104 IL °0+ LT'0+ PG'0+ IL‘ 04 60° 04 g1°0+ Lr'0+ 18'0 a" 0- 08° 0- Fe" 0+ £c'0 0p°0+ 6F'0+ 1S°0+ 09° 0+ 0€°0+4 68" 0+ ep'0+ eg" 04 Ga 0+ 0£°04 eg" 0+ DA ge" 0+ 9€" 0+ LT'0+ 8p'o+ ca" o+ 6804 gg"0+ &p'0 GO" 04 S1'0 8€" 04 150 0€°0+ 0F'0 98° 04 G0' 04 FO‘ 04 88° 0+ 68° 0+ 80° 04 00°0 8104 Gp'0+ 18°0+ OT‘0+ èl'04 09° 0+ èl'0+ 08° 04 ge" 0+ uiux urux ut uux "U'UOI | “M'UL | ‘m'y | 'WMAUI Gr'LeL GO'SeL 6L'yel 80 LL gp 981 69"68L rs" O6L Le" 66L euuo{oux non ‘ 'AJIAI) 9guuy ‘109}our aguuy * * *oXquo9(T * * ‘ 21QUI2A0N * ‘ 2140720 241quaydes ‘+ + “noy BARAE HAOIN HA Lean Ve, QU ‘sduraqur euwoyny 906T 1orauef GOGT 214699 * JOAIH "errmf ° ‘ump " : TN " INAY * SIN JATIAQ 37 ARCHIVES. t. XXIV. — Novembre 1907. 534 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE XII. PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. — SAINT-BERNARD. 1906. PÉRIODE Hauteur | 7 h.m. | 1lh.s. 9 h.s. moyenne | Re a Décembre 1905. Janvier 1906 . . Kévrierht. 121. Ot ot © [e}] œ —1 —+- © S Ÿ Q2 l © © (972) + © (y hn > El Per | re ou Novembre .. Décembre Hiver er) Printemps . . . | ONE PET Automne. ... Année météor . | Année civile. XIII. PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. — ÉCARTS, 1906. EE — " Période, Genére, Saint-Bernard. Genève-St-Bernard. mn mm InM Décembre 1905..,.... + 9.01 + 4.55 + 0.76 Janvier 1906 ........ + 3.47 3.49 - 0.02 KEvHeR) RMC UNETE - 3.21 - 3.53 + 0.32 Mars LES tie. + 1.45 + 1.09 + 0.36 LÉO RE SAS EMA See + 2.29 + 1.85 + 0.40 L'PPÉNRTIEL D'ART - 0.51 + 0.05 - 0.56 ÉD + 0.76 + 0.77 - 0.01 HUE PE CRE + 0.43 +120 - 0,77 AobÉe ne ie Ce: 1 1.76 4 2.89 140 Septembre.......... + 2.57 + 2.03 + 0.54 DCEOBre. 28: 4 re + 0.46 + 2.05 - 1.59 Novembre .......... + 1.79 + 2.58 - 0.79 Décembre .......... - 1.80 - 4.29 + 2.49 Année météor....... + 1.41 + 1.63 - 0.22 Année civile ........ + 0.81 + 0.87 - 0.06 POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 535 positif le plus fort est, pour les deux stations, en dé- cembre 1905 ; l'écart négatif le plus fort en février et, pour le Saint-Bernard, en décembre 1906. — La discordance entre les deux stations est maximum dans un sens au mois d'octobre, dans l’autre au mois de décembre 1906. 2° Valeurs extrèmes de la pression atmosphérique. Les tableaux XIV et XV donnent les minima et les maxima absolus pour les treize mois et pour l’année anx deux stations. | A Genève, les extrêmes moyens et absolus ont les valeurs suivantes : mm. minimum extrême moyen : 105.05 » » absolu : 700.16 (26 XII 1856) maximum extrême moyen : 741.03 » » absolu : 748.71 (17 I 1882) Le minimum absolu de l’année météorologique 1906 se rapproche beaucoup de sa valeur moyenne. Le ma- ximum absolu dépasse un peu le maximum moyen. L’amplitude annuelle totale est donc pour ainsi dire égale à l’amplitude moyenne. Au Grand Saint-Bernard, l'amplitude annuelle totale a presque la même valeur que dans les deux années précédentes ; elle est donc, comme celles-ci, intermé- diaire entre ce qu’elle était aux deux années antérieures, elle était de 39"".8 en 1903 et de 28"".4 en 1902. 536 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE, ETC. XIV. PRESSIONS EXTRÊMES. GENÈVE, 1906. Période, Minimum Date. Maximum Date. Amplitude. absolu. absolu. mm mm mm Déc. 1905 ... 717.2 le 29 741.2 le 12 24.0 Janvier 1906 . 714.0 le 8 TEL le 28 2821 Février ...... 5 le 11 736.0 le 1 24.5 Mars use 708.5 le 23 739.7 le 7 122 Avira 711.6 le 18 734.9 le 2 23.3 Mate. ne 713.1 le 17 733.5 le 28 20.4 JUIN. RER 720.1 le 1 734.1 le 20 14.0 Juillet Eu 721.2 le 5 732.9 le 8 11.7 Aout Te. PAUSE le 14 734.8 le 5 13.0 Septembre ... 720.3 le 15 739.7 le 27 19.4 Octobre...... 706.8 le 31 733.0 le 23 2027 Novembre.... 708.1 leo] 742.4 le 24 34.3 Décembre ... 705.7 le 26 736.5 le 21 30.8 Année météor. 706.3 le 31 octobre. 742.4 le 24 novembre. 36.1 —1 Année civile.. 705.7 le 26 déc. id. 36. XV. PRESSIONS EXTRÈMES. GRAND St-BERNARD, 1906. Période, Minimum Date. Maximum Date, Amplitude. absolu. absolu. mn) mm mm. Déc. 1905 ... 552.5 le 28 572.8 le 8 20.3 Janvier 1906.. 551.0 le 8 572.0 le 28 21.0 Février .. ... 548.2 le 12 567.2 le 1 19.0 MAPS ce 544,3 le 23 519.0 let 7 30.7 AVE sectes 550.6 le 27 571.8 le 11 21.2 Mae AT ou 552.0 le 17 575.3 le 28 28.9 ANOTTIERS Sales 561.3 le 15 574.17 le 27 13.4 Juillete--2-2: 562.9 le 5 574.2 le 17 Fa Aout. sr 564.3 le 18 576.1 le 2 11.8 Septembre ... 562.5 le 16 515.9 le 10 13.4 Octobre...... 550.2 le 31 512.4 le 23 22.2 Novembre.... 550.1 le 1 578.9 le 24 28.8 Décembre.... 543.8 le 26 569.6 le 3 25.8 Année météor. 544.3 le 23 mars. 578,9 le 24 nov. 34.6 Année civile.. 543.8 le 26 déc. 06. id 39, 1 (A suivre.) BULLETIN SCIENTIFIQUE PHYSIQUE O. ARENDT. DIE ELEKTRISCHE WELLENTELEGRAPHIE. Telegra- phen- und Fernsprech-Technik, Heft II, Fr. Vieweg € Sohn Braunschweig 1907. Nous avons là le second volume d’une nouvelle série de monographies que la maison Vieweg & Fils de Brunswick a entrepris d'éditer sous le titre général de Telegraphen- und Fernsprech-Technik et sous la direction de M. Th. Karrass. Le premier volume de cette collection était intitulé Maschinen-Telegraphen. Celui que nous annonçons ici est dû à la plume très compétente de M. O. Arendt, inspecteur des télégraphes, à Berlin. Ilest illustré d'une planche et de 4139 figures dans le texte, dont plu- sieurs très grandes et très parlantes. Le nombre des personnes qui sont appelées à mettre en pratique la belle découverte de Marconi, issue elle-même de celle des ondulations électriques par Hertz, devient chaque jour plus grand, tant dans la vie civile et les admi- nistrations publiques, que dans l’armée et la marine. C'est à leur révéler tous les secrets de cette branche nou- velle si importante de la physique appliquée qu'ils ont à mettre en pratique qu'est destiné le beau livre de M. Arendt et il atteint en effet admirablement ce but. Son exposé très clair, fondé sur une base scientifique très solide met à la portée de tous nos connaissances sur la propagation ondulatoire de l'électricité et les conséquences pratiques que d'innombrables inventeurs s'efforcent d’en tirer chaque jour. Les derniers progrés réalisés sont expo- sés là, en faisant entrevoir bien d’autres encore, dont la science, leur inspiratrice, pourra être fière. 38 BULLETIN SCIENTIFIQUE. AUGUSTO RIGHI. SULLA DEVIAZIONE DEI IONI GENERANII LE SCINTILLE DOVUTA AD UN CAMPO ELETTRICO TRASVERSALE. Memoria letta alla R. 4cc. d. Sc. dell'Ist. di Bologna, nella Sess. del 26 maggio 1907. Bologna Tip. Gamberini e Parmeggiani, 1907. Le professeur Righi, dans ce Mémoire illustré par 5 fi- gures, commence par rappeler ses précédentes recherches expérimentales sur les décharges électriques qu'il a pu- biées successivement depuis 1876, ensuite il établit la corrélation entre les anciennes théories et les actuelles, met en évidence l'utilité de l'étude du sujet et décrit la nouvelle disposition expérimentale adoptée. La partie essentielle de l’appareil est un grand ballon en verre de 25 cent. de diamètre en communication avec une machine pneumatique et muni d'un manomètre, pour mesurer la pression de l’air desséché introduit dans le ballon. Celui-ci porte adhérent aux parois intérieures deux calottes sphéri- ques de laiton recuit, constituant à l’aide de serrefils exté- rieurs les deux disques opposés d’un champ électrique transversal et horizontal qui agit sur les décharges écla- tant entre deux tiges verticales, munies d’ajoutages inter- changeables pour varier la forme des électrodes, sphères, pointes ou disques. Après avoir énoncé quelques expériences préliminaires l’auteur passe à la description des plus importantes et en indique les principaux résultats obtenus en trois para- graphes, sous les titres: — Électrodes sphériques de même diamètre. — Pointe positive et disque négatif. — Pointe négative et disque positif. L'action du champ électrique transversal fait dévier la flamme de la décharge dans Lous les cas décrits. avec des modifications interprétées par l'auteur qui conclut, d'après le sens de la déviation par rapport à la direction du champ et au signe des électrodes, que dans l'air rarefié, comme dans l’air à la pression ordinaire, mais d’une façon plus marquée, la ionisation par choc commence toujours par l’action des ions négatifs. Th: 1m: PHYSIQUE. 539 M. LEVIN. LE RAYONNEMENT DE L'URANE X. (Phys. Zeil.. n° 48, p. 586, 1907). Les rayons de l’urane X ont été l'objet de nombreuses recherches au cours des dernières années. L'on avait cru d'abord que l'urane X émet uniquement des rayons f. Puis l'on trouva qu'il en émet d’autres, plus facilement absor- bables, qu’on désigna sous le nom de rayons «. L'auteur constate que ces rayons émis par l'uranium sont facilement déviés dans le champ magnétique, et qu'il faut par conséquent les considérer plutôt comme des rayons 8 facilement absorbables: Il a fait des recherches pour sa- voir si à côté de ce rayonnement $ spécial, il y a encore un rayonnement &. Il mesura l'absorption au moyen de feuilles d'AI de 0.5 X 10—4 cm. d'épaisseur et d’un élec- troscope d’après H. W. Schmid. Il déduit de ses mesures que le rayonnement en question ne peut pas être dû à des rayons #. Car, si c'était le cas. l’activité absolue de l’urane X devrait être beaucoup plus considérable et le rapport entre l'ionisation due aux rayons absorbables et celle due aux ravons & pénétrant devrait être d’un tout autre ordre de grandeur que celui mesuré par l'auteur. D'autres expériences ont été faites selon la méthode de Bragg et Kleemann qui consiste à mesurer l'ionisation produite par les rayons d'un produit radioactif par centi- mètre de leur trajectoire à différentes distances de la source du rayonnement. Il a été démontré que tous les rayons perdent subitement leur faculté ionisante à une certaine distance de la source. et que cette distance est caractéris- tique pour une substance homogène. Les mesures ont dé- montré que le rayonnement de l’urane X ne contient pas de rayonnement &.. CHIMIE. G. URBAIN. UN NOUVEL ELÉMENT : LE LUTECIUM RÉSULTANT DU DÉDOUBLEMENT DE L'YTTERBIUM DE MARIGNAC (Comptes- rendus de l’Académie des sciences, 4 novembre 1907). Les travaux de Marignac sur l’ytterbium avaient démon- tré l’extrême complexité de cette terre yttrique. En la sou- 540 BULLETIN SCIENTIFIQUE. mettant à des fractionnements méthodiques M. Urbain est parvenu à déboubler l’ytterbium de Marignac en deux éléments auxquels il a donné les noms de neo-ytterbium (Ny)et de lutecium (Lu); les poids atomiques des deux élé- ments sont 170 et 174; tous deux sont caractérisés par des spectres qui permettent de les différencier nettement. PF. BOTANIQUE ED. DE JANCZEWSKI. MONOGRAPHIE DES GROSEILLERS, Ribes L. Avec 202 figures dans le texte. (Mém. soc. phys. et hist. nat. de Genève, vol. 35, fasc. 3, 1907, p. 199-517). Le genre Ribes n'avait pas encore fait l’objet d’un travail d'ensemble de quelque importance. La monographie de M. de Janczewski est donc intéressante en ce qu'elle vient combler une lacune de la botanique descriptive. Elle ne l’est pas moins par la manière très personnelle dont elle a été conçue et exécutée. En effet, l’œuvre de M. de Janc- zewski se distingue, quant à la forme, de la plupart des travaux similaires, d’abord par le fait que soit les généra- lités soit la partie descriptive sont entièrement rédigées en français, sauf une courte diagnose latine placée en tête de la description de chacune des espèces. Elle diffère aussi en ce que, afin d’alléger le texte des descriptions, on en a retranché la synonymie pour en faire un index séparé. Cette disposition est heureuse et présente certainement plus d'avantages que d’inconvénients. Pour ce qui est du fond de son œuvre, il faut faire ressortir que M. de Janc- zewski a cultivé et étudié sur le vivant plus de la moitié des 133 espèces admises par lui. En outre, l’utilisation pratique de la monographie sera grandement facilitée par le grand nombre de vignettes dont elle est illustrée, toutes les espèces, sauf une ou deux, étant figurées dans le texte au moins par une analyse florale. Ajoutons, pour terminer, que les descriptions ne se ressentent d’aucune préoccupa- tion théorique, l’auteur ne hasardant pas d'hypothèses phylogénétiques ou autres qui seraient hors de place dans un travail de ce genre. A. de C. #1 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES A L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE PENDANT LE MOIS D’'OCTOBRE 1907 Le ler, pluie dans la nuit et à 10 h. du matin; fort vent dans la journée. TA pluie dans la nuit. 3, forte pluie de 10 h. à 1 h. et à 7 h. du soir. 4, pluie dans la nuit 6, pluie dans la nuit. 7, pluie pendant la plus grande partie de la journée. 8, pluie jusqu’à 4 h. du soir. 9, pluie de 1 h. à 4 h. du soir. 12, forte rosée le matin. 13, brouillard à 7 h. du matin. 14, pluie dans la nuit. 15, forte rosée le matin; pluie et fort vent dans la journée: neige sur les monta gnes environnantes. 17, pluie dans la nuit. les 18, 20, 21 et 22, forte rosée le matin. le 22, brouillard le matin. 24, pluie à 7 h. du matin. 25, pluie à 7 h. et à 10 h. du matin et depuis 9 h. du soir. 26, pluie pendant toute la journée. 27, nouvelle neige sur les montagnes environnantes. 29, rosée le soir. 30, orage à 3 h. 45 et à 4 h. 25 du matin ; pluie jusqu'à 7 h. du matin et à 1 h. du soir. 31, très forte rosée le matin. ARCHIVES, LL XXIV. — Novembre 1907. 38 ">" | g l | es re s | “pe lec'ee [11° $ . sos fes Lo 8281/0096 [12 | 0"9lo-2 j6°2 [ea'e | | | | | s1'e - | e1'ge |l60‘re |sc'ee |22°2 À sup — | ; £ > r “ar! . = C6°0 — | I C2 G°L& g'ez c'pe 1€ EE ) 9 "NT L'0 ne I 4S 0 NIT AS 1 88 08 5" | PS ) D (a LEE à | 2 (Lt | ( et "MSS (0 MN ’4S|I "MS 0 CC € Hal res 6 _ 06° OI F'Tè e°Ll | 9°gt 0€ los ag lo Rae g'è "NIT ‘EN “NO HS} 061 | #'F1 | L9'6 = | 0g'90 | oct o'9t | C'LT | 62 hr 3 al me) ont vi ouf ‘4S0. ‘SO “AN 922 | 061 | 00°9 - AS EE Ab ie AT sie «l'a (pa 6 OT 9 UT TP "ABA|I0 SIl D N'0 ECS Fr SG 8: 18 FA 2 6 = SL &t 9 eù 0 € | 6 eë 1e 1 14 ER ot OT | OT |-01:1 p'e "IUA|| SIT ©MSO0 ‘MT 92 | £'08 | 01°C = | IL‘ Ta S'T2 9:08 | g°08 98 6'OT O1 | OT | 07 | OT 2° |T ÆNNIT ‘ANN|T “ENN|O anf 6:98 | 0'ea | a11 = | oo" e dé 1:07 réa | ca C'T RUE) OIIMOTE CUT a RE UD EAST ‘S'2 *MSSI0 MI T'L2 | 9°62 | 10 | 9£°ce 8:92 S°ce 4 AL ue AA ÿ OT | 8 QT 0'£ "4840 ‘HSII PNIOM UOMNSINGRSSMINS TC TOOL" NO 207 0,8 à 98 0°8e | 2 noue, Le Me Ge Sr “1840 :MSIT. ©‘N0 "Sf 2108 | 2'es | cc'e + | as°8a | r'ee |€ 6e 2°62 | & À | Re F'l 6 || OT | OT | 9 os? 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Moyennes mm min mm mm mm LLLELI min mm mm iredéc. 923.64 2350 2360 2372 2339 23.57 2118 2162 29:71 2e.» ML. 193.098 2h A2: 2497 - 23:99 « 23:38 23.722306 23.95 89 » 2367 2307 2359 23.83 23.44 2342 2357 23.69 23.49 Mois 23.85 2350 2377 939% 93.58 9335 93.81 2108 23.73 Température. o o o l'edéc 410.77 +10.07 +10.35 +-12.78 +-14.99 +44.91 +12.29 +1145 +1246 2e » 8.13 140 O7 ADO T1 ,77 0 SDS 45-72 M 10.28 3° » 7.78 6.97 6.97 10.40 11.83 11.95 9.81 8.36 9.26 Mois + 8.86 + 8.11 + 8.20 +11.61 +-13.25 13.50 1111 + 9.57 +10.52 Fraction de saturation en ‘/,. l'e décade 88 90 90 81 70 70 86 89 83 2° OM À 9% 95 81 73 70 80 90 8 3° » 93 95 9% 83 75 74 82 89 86 Mois 91 93 93 82 73 71 83 88 8% Dans ce mois l’air a été calme 42 fois sur 1000. NNE 47 Le rapport des vents SSW — 59 = (.80. Moyennes des 3 observations Valeurs normales du mois pour les (dr, 1n, 9h) éléments météorologiques, d’après : mm Plantamour : Pression atmosphérique... .... 723.81 mm NEPUIOSITÉ ARR ee à 7.2 Press. atmosphér.. (1836-1875). 726.91 TE 110.59. sNebnosité. es (1847-1875). 6.9 Hauteur de pluie.. (1826-1875). 101"®.0 TASER EP 100.47 Nombre de jours de pluie. (ïd.). 12 4 Température moyenne ... (1d.). + 9°.88 Fraction de saturation...,,... 78/, Fraction de saturat. (1849-1875) 83 9/0 l'empérature ) 949 Observations météorologiques faites dans le canton de Genève Resultats des observations pluviometriques Slalion CELIGNY | COLLEX | CHAMBESY | CHATELAINE SATIGNY ATHENAZ COMPASIERES an | 443.3 | 163.2 | 18.5 | 148.2 | 165.4 | 153.6 | 154.2 en mm. Maliou VEYIUKR | OBSERYATOIRE COLOGNY l'UPLINGE | JUXSY HERMANCE PET jee | ee à l'iss lu 158) 432 Insolation à Jussy : 1092h.3. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AU GRAND SAINT-BERNARD PENDANT LE MOIS D’OCTOBRE 1907 Le 1°, brouillard le matin. les 2, et 3, brouillard, pluie et neige. du 5 au 9, brouillard et pluie ; le 9 neige, éclairs à 6 h. 45 du soir. le 10, brouillard le matin ; gel complet du Inc. du 13 au 17, brouillard, pluie et de neige, le 18, brouillard le matin. du 26 au 30, fortes chutes de pluie et de neige. les 23, 24, 29 et 30, brouillard. i 1 | PET | 029€ | 08 Lo (ae |T'e | | | | | conte | co'£9 180 F9 |8C°69 |F£' 69 I 0 I T AI! °MSIT "MSIT "MSIT MS] SG 99 &'T+ | 979 8 99 | S°r9 | 0°69 L S'ET L at | ot l'or le! MSI ‘MSIS ‘MSI MS] 6 09 c'g = |_a'sg NC "UON PO SN TOPUE OT LT OT OF | DR | 'DrAIRP MSIE "MSIE CMSIS MOINS p'9 =. |0T4E 8'9S | T'LS | 6°LG L p'el OT OT | OT | OT le! 'MSI8 ‘MS& ‘MSI ‘AS| 0°6 EN A 1°8S | 2786 | 9g'sç | P (oi 4 OI ot | OL | GT ITI"MSIT. 'MSIT °MS2 ‘ANT S'09 l'r - | 966 || &*09: MD:09 SC | 1S & Ie (0: OLA INOTM MOTTE ANS | ESAXS IT ‘MST ‘MS "sc POS AIRES PCI AT LCR) PPLS 1 #_9T (Qi OL | OT | OT [et ‘MSIE "MS ‘MSIT ‘MSI 1'E9 6°t1- |6'19 || O'19.|e%e9,| r:c9 ‘@ 9°98 (0 O1 | O1 | OT It" AMSIT °AMSIe ‘MSIE SI L'r9 SAR 1:59 | 1'r9 | C'F9 | 9°69 L & IT 8 OT | 01 IG AIRES "MSIE MSI * "ALSI 0789 6'& + | 4'9a | r‘co | p’19. | 8719 Fret "a 9 ot | r |e |r :MSÎt “MST "ASE gg + | 960 | 1'69 | 8°69 | 0°0L UE TP 9 OT | 9 |£ [| ‘MSI 6 . MST c°9 + | 902 17 "0e A OR | el. 8 BRUINÔT | OTSITE SNS || AMSIe À pe +969 | 101 | 6°69 y S°69 | les A £ 1 IN y | ‘se SIT 0 gg + | 6°19 | 8'8o |'8' 40 | 8719 61 | Nr ‘e OT SO NOT MOTS SRE ANS IT DANONE) à LT L'20 | 1°cg | g'ag | 0°09 K ST, 91 | L°G& OT OT | OI | OI-18t AS FLAN CN ss - | 908 | L'1G | 9°cc | c'ec | ET HO) l'or O1 | or | 01! 01 |r, : MSIE pr ‘MSIr ‘ g'L = | ag | g're | o'8c | 166 | A è | ap (1 OI | OT | OT I£ ‘MSIE Fr NAS) 6 404 c'e | 1'6C 1'09 | 9'1S | L'6C À SI &l | O°Sà (0 O1 | OT | OT 18 ‘MSIE Ce ANS NS NET (201 NO UGO | MEUTO TRE 1 LoeT L ONMINOTN MC AI RANS | e ‘MSl2 ‘MSI 969 | s'ea | cé + | S'e9 | c'10 | 689 | 6,69 ET nn: de è 8 | SG | 0 et 'MSIR 2 ‘MST “MSI 052612) os + | e'ëz | L'EL | 1'eL | GILET hist et F 8 pe | CON MSI PE 2 MSI L'EL | 84041 OL 4 AOL ANG CLR) NOMEN NON ERRENT ie "US 8 O1 | SG | OT 18 “ASIE le 4 y “MST L'01 | 6°F9)| Ce FN 0060 TNIONINTESPRINNE ni 1 IG OT O1 | OT | OT |8 ‘MSIE LE e ‘MSÏ 2°F9 | L'2&0 | p'a - | L'29 | 0'69 | £'29 | 61296 re e'0& OT O1 | OT | O1 16 ‘ASF e ‘MS “sl gro 4:10 | p'a - | 829 | ‘F9 | N:GONINTNGOMR RP I EE AGIT OT 01 | 6 | O1 II ‘MSIà 1 "MST ‘ant s'ro cel LT - | 2°P9 | 059 | EF MTL (NL+"--HN San OT OI | OC | OL ÎT “AN 1 “ANT CAN 299 | 749 | Ag = 69 IN NLGON MOTOS SOON ISLE >< OT OT | GI | OT ÎT, “AN 1 “ANT ‘ant 6-99 2'r9 || 10 - | r'C9 | 899 | 0 C9 "par LE WEAR CRE 9 CHF NOTA EMEANS || a “MSIT ‘MSl ç'r9 | "09 | F'6 - | 229 | 0°F9 LINENN M GN 09 F FI g'o8 (Li OT |! OI | OT J£ ‘MSIE g : MSI£ ‘MSI 6° 29 | 8:66 || 9°G = 1:09 c'09 | 668 l'9 a £ LS 9°} G 1° Ge MOT NT AMSIT 1 ‘MSIT ‘MSlE:F0.10/60)| 800 =, )NONTO TE FON ANNEES GER ê RES DE 8 GPU NOTAIRE MST e “mglz “Mel g'r9 | 260 t'a — | 8'69 , |} Cp9 | OLcOM ORCAUINNT | ‘we ‘ww | ‘uw | ‘ww ‘uu | ‘uw ‘uw ‘uw ! ‘w ET, Re RER EE Re TRE ORER UE . . ‘8 à L 4 [is a 3 xt ‘ul "uNOou % *8 Fe RE se 2 done || MI JRURE auwurwo | GT) SRE | LE UE | *AU ion Ra "AE | Al de de | ENTEN UP HLISOTNAA N LNU À e uu(0S HNdIHTHASONLY NOISSAH end! EE LOG6T MHAOLOO — AHVNHMAH-LNIVS ONVH®O auu2407 ll — — LYHNLYS (1 NOILIFHA ZOGT HAUHHOLOIO AUVANHAH-LNIVS ONVHI 060 A RU 1 2 0 + | TU! N() 08 0‘0 09 - | CAD} = ANA 9° z 9:q I£ 06 8°0 — "© — LOS CAT ir 8° ” L'ê 0€ FG etes (0) | LD APRES CA = se6 6 LS EN 11 OS CD ral Enr ss = c'e 8 F6 01e SACRMI| 10 GR ca = OF Lè 86 G0 = tQumt|| 50° 7) Dr Cine 0° = L'0 98 86 F'O + de | QT SAN CRC CAUSES cal G O0 0°0 F0 STET ES ER TÉDE SN EE c°0 - F 6L 0'& + OEE An -P'@ DD TR Sr T 9"0 + | 63 L9 P'£ I TETL 6°£ + ae le 0e Fe AT dd C8 c'e A0} sa M] JE it Grelt ten] Ie HAURE I O0 O"T + Per dl 2° TO ETe OR ZA NT + Le: 0 PL mr "ges | GT Late ç° G (ES e 6 O0T EN g- | - o'e- ere 0° = l'£ 8 O0T 2E0ET Se L'E DR Hs = O'I L OOT | 650 + ‘als ess 2e PAL Te : 08 OT O0T 0°0 DT — c'0 - | 60 - | 0° æ 0'I e GOT 6°0 + “tr L'OËr CHERE APE L 0 FI F! &°'£ ‘oO + | 0 Ter MR L'OTAN + O'T ë CL 8€ RS c'e LE aa 2e è C6 9'2 QT OL + On NE PDA IT O0T ll PAU RES | 0‘0 CAE) &'0 Lu A1) OT o0I G'T 0 + || O0 T ET | OT [HG 6 oût Le UP || QD TO RCE ET S'0 8 co l'& Relieet ER TOEEL 8'0 + p' &'0 L C6 9°0 ANAL || LS - Gale De 2 NP 9 96 & 0 Br R°'I - CDR 9° (0 La (e 06 an re (A+ 2 0°0 MT + 0°& F O0T p"0 vel | 6'T - JADE au OT £ 001 15e F'0 - F'O -— TT cé 0‘0 à O0T B'ET Halle TROT 9" O'T + + F'0 I 0 (9 | 0 | 0 (e] 0 mt me em, mn RU LE à» 2 UUUIX ET OUI TT v ant | Le A | 8910 6 oimou T CERCEL 2 RH A AHOLVHTANA T, Inop 948 MOYENNES DU GRAND SAINT-BERNARD. — OCTOBRE 1907 Correction pour réduire In pression ntmosphérique du Grand Saint- Bernard à la pesanteur normale : — ()"m.22. — Cette correction n'est pas appliquée dans les tableaux. Pression atmosphérique : 500" Fraction de saturation en ‘/, Th. m. 1h.s. 9h.s. Moyenne Th.m. 1h.s8. 9Jh.s. Moyenne lre décade 63.25 63.49 64.56 63.77 95 87 90 91 2e » 64.56 64.19 65.16 64.73 92 92 93 92 3e » 62.32 62.68 62.65 62.56 89 91 93 91 Mois 63.34 03.53 64.08 63.65 92 90 92 91 Température. Moyenne, 7 h. m. 1 h.s. 9 h.s. Trtra 1-FÉ RS) 8 4 Lre décade — 0.37 jargon + 0.04 + 0.29 + 0.93 2° » — "146 — 0.05 — (0.46 a 2: —} 10:53 3° » — 141.75 — 0.10 — 1.55 — A.415 — 1.95 Mois — AA + 0.33 — 0.69 — 0.49 — 0.5k Dans ce mois l’air a été calme ( fois sur 1000. NE 9 e Le rapport des vents SW = 6 — 0.05. Pluie et neige dans le Val d'Entremont. Station | Matigny-Ville Orsières Bourg-St-Pierre St-Bernard PR Eau en millimètres ..... 90.1 | 05.3 | 179.3 367.0 Neige en centimètres... | Ocm | Ocm 30cm 1340 SUR LA DIFFÉRENCE DE POTENTIEL DE l'Arc à courant continu entre Electrodes métalliques PAR C.-E. GUYE et L. ZEBRIKOFF (avec les planches IV, V et VI.) INTRODUCTION I. Dans un ensemble de travaux aujourd’hui classi- ques, M°° Ayrton s’est donné pour tâche d’étudier la relation qui unit la longueur de l'arc, la différence de potentiel et l'intensité du courant. La détermination simultanée de ces trois grandeurs lui a fourni toute une série de renseignements qui lui ont permis d'établir les lois du fonctionnement de larc entre charbons, d’une façon beaucoup plus précise qu'on ne l'avait fait jus- qu'alors. En particulier, M°° Ayrton a étudié comment varie la puissance mise en jeu dans l’arc en fonction, de l’in- tensité et de la longueur de l’arc. Pour l’arc à courant continu, à intensité constante, la puissance consommée est représentée d’une façon générale par des droites de la forme P—C+DI; ARCHIVES, t. XXIV. — Décembre 1907. 39 550 DIFFÉRENCE DE POTENTIEL DE L'ARC A COURANT expression dans laquelle C et D sont deux constantes et l la longueur de l'arc. De même, si l’on maintient la longueur de l’arc con- stante, la relation entre la puissance consommée et l'intensité du courant est aussi représentée par des droites de la forme P = AJ PB A et B étant deux constantes pour une même longueur de l'arc et J l'intensité du courant. En combinant les relations ainsi trouvées, M"° Ayrton arrive à la formule générale. P— (a+ bl)J + (e + di) D'où pour la différence de potentiel aux bornes ce + dl TEA Dans cette expression, à@ b c d sont des constantes ne dépendant plus que de la substances des électrodes et dans une certaine mesure du milieu gazeux dans lequel jaillit Parc. Toutes ces expressions sont relatives au régime silen- cieux de l'arc. Il y a lieu de distinguer pour l’arc au charbon, en effet, deux zônes principales de fonctionnement : une zône de régime stable où l'arc est silencieux et une zône instable où l’arc devient sifflant et où l’on observe un abaissement caractéristique du voltage. E= a+ bl+ Il. Dans notre travail, nous avons cherché à établir d’abord des relations analogues pour Parc jaillissant entre métaux ; et nous avons expérimenté sur le cuivre, CONTINU ENTRE ELECTRODES METALLIQUES. 591 le platine, le palladium, l'argent, lor, le nickel, le cobalt et le fer. L'étude des arcs voltaiques entre métaux présente d’assez grandes difficultés expérimentales. L’arc a une grande tendance à devenir instable et sifflant. L'oxyda- tion des électrodes et les vapeurs métalliques plus ou moins abondantes en sont peut-être la cause. En outre, l’échauffement des électrodes à pour con- séquence une dilatation qui tend à faire varier leur dis- tance, c’est-à-dire la longueur d’are au cours d’une expérience. Avec des courants un peu intenses, on arrive même à faire fondre les électrodes. De plus, l'arc par son fonctionnement tend à pro- duire à la surface des électrodes des protubérances qui ont pour effet de rendre délicate l'estimation exacte de la distance. Nous avons également observé (avec le nickel, le cobalt et le fer) la formation d’aiguilles très fines et laineuses, résultant probablement d’une subli- mation de la vapeur métallique et tendant à réunir les électrodes entre elles, formant parfois court-circuit. Afin de nous rendre compte de l'influence que peut avoir la forme des électrodes sur la stabilité de Pare et sur la différence de potentiel, nous avons effectué sur le cuivre et sur l’argent des expériences en employant des électrodes de diamètres différents. Par un ensemble de précautions que nous décrirons au chapitre suivant, nous sommes parvenus à rendre l’are stable de position, sans cependant obtenir un arc absolument silencieux, surtout avec les grandes inten- sités de courant. 552 DIFFÉRENCE DE POTENTIEL DE L'ARC A COURANT I. DISPOSITIF ÉLECTRIQUE EMPLOYÉ DANS NOS RECHERCHES Ce dispositif est représenté par le schêma ci-dessous. _w A, a EE TOR D'AIT Cor | = | | \ re = — | (PF) SU PopISae DL X M g KR Po > an ul El de | a | | | } mem fig. 1 M, machine dynamo à courant continu pouvant don- ner environ 90 volts ; A, ampéremètre thermique (Hartmann et Braun) qui, gräce à son amortissement, n'indique pas les petites fluctuations de courant qui peuvent résulter de la pré- sence de l’are ; R, rhéostat de réglage à glissière, absorbant en ré- gime de fonctionnement la presque totalité de la ten- sion de la machine, de façon à obtenir une grande sta- bilité dans l’arc. Cette stabilité est une des conditions fondamentales des expériences; en effet, si la réserve de tension n’est pas suffisante, l’arc subit des extinc- tions de très courte durée qui ont pour eflet d’augmen- ter le voltage (efficace) mesuré à ses bornes. Si l’on veut déterminer la valeur exacte de la différence de potentiel, il est nécessaire que ces extinctions ne se produisent pas. C, commutateur permettant de renverser le courant dans l’arc. (Dans toutes nos expériences, nous avons pris comme cathode l’électrode supérieure ; c’est dans ces conditions que nous avons observé la plus grande stabilité). 11 est à remarquer que c’est dans cette posi- tion que la cathode est la plus chaude ; CONTINU ENTRE ÉLECTRODES MÉTALLIQUES. 593 L, électrodes entre lesquelles jaillit Parc. Le dispositif pour la mesure de la différence de po- tentiel comprend : un galvanomètre g de Deprez et d’Arsonval avec un shunt s et une résistance en série (W — 50.000 ohms). Ea faisant varier le shunt. il est facile d'obtenir des déviations à peu près du même ordre au galvanomètre soit avec l’are, soit avec la pile-étalon qui sert à gra- duer le galvanomètre ; e, pile-étalon Weston (force électromotrice 1,0213 volts) : C,, commutateur permettant de renverser le courant dans le galvanomètre g; C,, commutateur servant à brancher le circuit du galvanomètre sur la pile-étalon. Le shunt s est introduit en circuit au moyen d’un pont de cuivre plongeant dans deux godets à mercure. Il sert aussi à amortir convenablement les mouvements du galvanomètre. Le métal du shunt (cuivre) étant le même que celui du cadre galvanométrique, le pouvoir multiplicateur du shunt n’est pas altéré par les varia- tions extérieures de la temperature. L'appareil porte-électrodes est représenté (fig. 2). Il se composait de deux larges tiges de cuivre (aa) à l'extrémité desquelles on vissait deux pièces (pp) du métal avec lequel on voulait expérimenter. Le porte-électrode supérieur est fixé à un support mobile que l’on peut baisser ou lever au moyen d’une crémaillère actionnée par une vis; ce dispositif n’est pas représenté sur la figure 2. L’électrode inférieure est fixe, sa position ne varie pas. Pour assurer un refroidissement convenable et éviter 554 DIFFÉRENCE DE POTENTIEL DE L'ARC A COURANT la dilatation des électrodes, chacune d'elles est immer- gée dans un récipient rempli d’eau (bb) à la tempéra- ture de la chambre. Les électrodes mêmes étaient planes, un peu arron- dies sur les bords. Cette forme nous a paru donner une plus grande sta- bilité à l’arc que toute autre ; en particulier, les élec- trodes taillées en pointes donnaient un are moins stable par suite des courants d’air chaud plus libres qui se for- ment tout autour de l'arc. CONTINU ENTRE ÉLECTRODES MÉTALLIQUES. 555 Il. MODE DE PROCÉDER Après avoir dressé la surface des électrodes sur le tour et l’avoir arrondie sur les bords, on fixait les élec- trodes sur le support en prenant soin de disposer leurs surfaces bien parallèlement l’une à l’autre. On versait de l’eau dans les récipients, puis on amenait les élec- trodes à la distance voulue au moyen de la vis et de la crémaillère du support. Cette distance était mesurée à l’aide d’un cathétomètre. On fermait ensuite le circuit de la machine et on al- lumait l'arc à l’aide d’un fil métallique tenu à ja main, formant court-circuit momentané. Il ne reste plus qu’à agir sur les rhéostats pour obtenir l'intensité conve- nable. Lorsque l’arc était suffisamment stable, on branchait alors à ses bornes, à l’aide du commutateur C,. le circuit du galvanomètre et, quelques instants après, une fois le régime bien établi, on commençait les me- sures. Les lectures au galvanomètre étaient effectuées au moyen de la méthode classique de Poggendorf; le com- mutateur C, permettait d’observer les déviations à droite et à gauche de la position d'équilibre. Après un certain nombre de mesures, on interrom- pait le courant. La distance des électrodes pouvait être vérifiée au cathetomètre soit avant, soit pendant, soit après les mesures. Après chaque série de mesures, on limait à nouveau (soit à la main, soit sur le tour) les électrodes, on chan- 556 DIFFÉRENCE DE POTENTIEL DE L'ARC A COURANT geait l’eau des refroidisseurs et l’on recommençait expérience. Pour chaque distance et chaque intensité, nous avons effectué toujours plusieurs séries de mesures et avons gradué le galvanométre avant et à la fin de chaque série d'expériences. Comme cette graduation était faite avec une autre sensibilité que celle qui correspondait aux mesures sur l'arc, la valeur de la différence de potentiel aux bornes de l’arc E était obtenue par la formule suivante : re (s, + q) prie CR (S3 + 9) S UE dans laquelle s, et s, sont les résistances du shunt avec l’arc et avec l’étalon, +, et x, les déviations correspon- dantes du galvanomètre ; g la résistance du galvano- mètre; e la force électromotrice de l’étalon Weston. [IT. EXPÉRIENCES SUR LES DIFFÉRENTS MÉTAUX Cuivre Nous avons d’abord effectué une série complète d’ex- périences avec des électrodes de cuivre afin de nous rendre un compte aussi exact que possible des condi- tions de fonctionnement de notre appareil. Les deux électrodes en cuivre électrolytique avaient de 16 à 17 mm. de diamètre. L’arc qui jaillissait entre elles avait la forme d’un ovoide et paraissait être animé d’un mouvement d’os- cillation, particulièrement au début du fonctionnement. Après avoir erré quelques instants entre les électro- CONTINU ENTRE EÉLECTRODES MÉTALLIQUES. 557 des, il s’arrêtait et devenait stable. Les mesures pou- vaient alors être commencées. Après 15 ou 20 minutes, il était nécessaire de rechanger l’eau. Nous avons d’abord étudié le fonctionnement à lon- gueur constante et à intensité variable (comprise entre 2 et 18 ampères). De cette façon, nous avons obtenu 5 courbes (PI. IV) représentant la différence de poten- tiel en fonction de l'intensité ; et cela pour les distances 01234 mm. Pour chaque intensité et chaque distance, nous avons effectué plusieurs séries de mesures, com- prenant chacune un grand nombre d'observations. Connaissant les différences de potentiel correspon- dant aux diverses longueurs d’arc et aux diverses in- tensités, nous avons pu représenter la puissance con- sommée en multipliant chaque différence de potentiel par l'intensité correspondante. Nous avons ainsi obtenu la représentation graphique de la puissance consommée aux divers régimes (PI. IV et V). On voit alors, qu’à la longueur constante ou à l’inten- sité constante, Ja puissance consommée est, comme dans les expériences de M°° Ayrton, représentée par des droites, à la condition de ne pas dépasser des lon- gueurs d’are de 2 à 3 mm. dans les conditions de nos expériences. La façon dont nous avons obtenu la courbe de dis- tance zéro nécessite quelques explications. Après avoir disposé les électrodes trés près l’une de l’autre (‘/, mm. environ), on établissait l'arc et on observait la dévia- tion au galvanomètre. Par le fonctionnement prolongé de l’arc, il se for- mait, par suite du transport de matière, une protubé- rance sur l’électrode positive qui avait pour effet de 558 DIFFÉRENCE DE POTENTIEL DE L'ARC A COURANT diminuer peu à peu la distance des électrodes jusqu’au contact. Il en résultait que la déviation au galvano- mètre diminuait progressivement, mais lentement, Jus- qu'au moment où, le contact se produisant, il v avait court-circuit. À ce moment, la différence de potentiel tombait brusquement. On prenait pour force électro- motrice de distance zéro, la force électromotrice corres- pondant à l'instant facile à observer où le court-circuit se produisait. Si l’on augmente suffisamment l'intensité du courant pour avoir un arc stable, on remarque d’après la courbe (planche IV) que les valeurs de cette différence de potentiel correspondant à la distance zéro ne dépendent que très peu de l'intensité du courant. Pour chaque intensité de courant, nous avons comme précédemment effectué plusieurs séries de mesures. Afin qu’on puisse se rendre compte du degré d’exac- titude de ces expériences, nous donnons ci-après les chiffres complets relatifs à l’une des trois séries effec- tuées sur le cuivre (distance 1 mm. pour 3 et 13 amp. ); pour les autres distances et les autres métaux, nous indiquons seulement les moyennes. Distance 1 nmim. Etalon Courant Différence de Longueur d’arc déviation en ampères potentiel en volts mesurée au cathetomètre 185 3 33,08 1.00 » 33.84 » 33.84 » 33.58 » 33,18 » 33,99 » 33.84 » 33,43 » 33,23 » 33.23 1,00 CONTINU ENTRE ÉLECTRODES MÉTALLIQUES. 559 Plus le courant est intense, plus les électrodes se déforment vite et moins grand est le nombre des lec- tures que l’on peut effectuer sans retoucher les surfaces. Les tableaux suivants, correspondant à l'intensité de 13 ampères montrent ce fait. Distance 1 mm. Etalon Courant Différence de Longueur d'arc déviation en ampères potentiel en volts mesurée au cathetomètre 185 13 26.51 1,00 » 25,91 ; 26,41 ) 25.65 ) 25,60 0.94 Etalon Courant Différence de Longueur d’arc déviation en ampères potentiel en volts mesurée au cathetomètre 185,3 13 25.69 1,00 » 26.01 » 25,76 » 25,76 » 26.06 0,99 Voici maintenant les tableaux résumant l’ensemble de nos mesures avec électrodes de cuivre. Distance 0 mm. Intensité Différence de potentiel du courant 17° série 2e série Moyenne 10 22,54 21,73 22.14 12 21,72 22,03 21,88 14 21,73 21,34 21,54 16 21 ,73 21,44 21,58 18 21,77 21,34 21,56 20 21,42 21,46 21.44 560 DIFFÉRENCE DE POTENTIEL DE L'ARC A COURANT Intensité du courant Intensité du courant Distance 4 mi. _ Différence de potentiel 1re série 2me série 3° série 37,55 95.347 31,75 33,63 33,51 32,49 30.97 31,68 30,47 30,22 31,09 29,56 28,69 30,26 28,72 28,88 29.18 27,96 97.84 28,38 97,45 27.40 27,79 26,78 26,95 27,49 27.09 26,00 26,93 26.88 25,86 26,52 26,04 25.93 25,69 25,92 25,15 26,69 25,99 95,36 26.01 25,99 “ 95,99 LS Distance 2 mm. Différence de potentiel 1" série 2me série 3° série 47.66 46,39 33,44 41,99 41,36 39,20 39,30 37,14 36.66 37.17 36,71 35,38- 36,06 36,24 34,29 35,02 35,42 33.50 33,94 33,17 31,72 32,52 32,73 31,16 33,48 31,98 31.07 32,26 32,39 29,85 31.81 31,57 30,24 31,33 31,59 29,80 30,48 30,92 29,80 30,61 30,60 29,04 = 29,98 2 Moyenne 35,55 33.21 31,04 30,29 29,22 28.67 27.89 27,32 27.18 26,60 26.14 25,85 26.14 25,18 25.99 Moyenne 45,83 40,85 37,90 36,42 35,52 34,65 32,94 32,47 32,17 31,50 31.20 30,90 30,40 30,08 29,98 CONTINU ENTRE ÉLECTRODES MÉTALLIQUES. Intensité du courant 10 (h 12 13 14 Intensité du courant 1re série 48.11 k4,78 43.32 41,33 40.03 37,13 36,88 36.53 39,80 35,18 34,49 l'* série 18.83 45,99 413,55 42,12 41,13 41,04 39,82 38.12 37,19 31.89 Distance 3 num. Différence de potentiel 2me série 3me série 48,02 44,88 3,71 42,10 41,93 39,75 10,53 38.43 39,06 38.33 31,18 31,48 36.54 36,43 35,73 35,28 35.11 34,45 34.80 33.64 34,62 33.25 = 33.07 Distance 4 mm. Différence de potentiel 2me gério 48,50 45,72 44,10 42,53 41,36 39,94 39,37 38,66 37,88 37.12 3me série 46,97 45,63 13,78 41,59 ART 39,26 38.96 38.12 38,51 38,39 Moyenne 47,00 13,53 41,66 40.09 39,14 37.66 36,62 35,85 35,14 34,54 34,12 34,07 Moyenne 48.10 45,78 13,81 42,08 41,20 40.08 39,95 38.30 38.09 37,80 561 L'étude de ces résultats représentés par les courbes (planche IV) nous a montré que le phénomène parais- sait plus régulier tant que la distance ne dépassait pas 2 à 3 mm.; nous nous sommes donc bornés à n’étudier les différences de potentiel que pour les distances 0, 1 et 2 mm., pour lesquelles la stabilité de l’arc nous a paru complète. Comme nous le verrons plus loin, les résultats ob- tenus avec les autres métaux sont analogues à ceux observés sur le cuivre (planche VE.) 562 DIFFÉRENCE DE POTENTIEL DE L'ARC A COURANT Cependant la stabilité de l’arc paraît varier d’un métal à l’autre. Platine Les électrodes de platine avaient 15 mm. de diamé- tre. L'’arc est assez stable. Les protubérances ne se produisent que lentement. Il a été effectué deux séries complètes de mesures ; chacun des chiffres qui figurent sur les tableaux sui- vants représente la moyenne d’environ dix observa- tions. Distance Ü mm. Intensité Différence de potentiel du courant 15° série 2=° série Moyenne 8 24.76 24.46 23,61 10 94,47 24,30 24,39 12 24,81 24.07 24,44 15 24,48 24,25 24,36 Distance 1 mm. Intensité Différence de potentiel du courant 1'* série 2m=+ série Moyenne 2 38,26 38,25 38.26 4 34,14 33,87 34,01 6 31,55 31.99 31,77 8 30,47 31,97 34,22 10 31,12 31,79 31,45 12 30,97 34,04 31,00 15 30,51 30,63 30.57 Distance 2 mm. Intensité Différence de potentiel du courant 1° série 2me gérie Moyenne 3 49,44 48.16 48,580 4 48,01 44,32 44,46 5 41,98 31,99 41,99 6 40,27 10,26 40,26 8 38,12 38.45 38,28 10 38.34 37.72 38,03 12 38.07 37,28 37.67 15 37.16 36.76 36.96 CONTINU ENTRE ÉLECTRODES MÉTALLIQUES. 563 Palladium Les électrodes avaient un diamètre de 45 mm. L’are avait à peu près la même apparence que celui entre les électrodes de platine. Distance 0 mm. Intensité Différence de potentiel du courant 1: série 2me série Moyenne 8 22 29 22,13 22.18 10 21,64 21,34 21,49 12 21,45 20,24 20,85 14 24,25 20.79 91,02 15 21,20 20,60 20,90 Distance 1 mm. Intensité Différence de potentiel du courant 1"° série 2me gérie Moyenne 3 34,91 35,61 35.26 ñ 33,73 34,98 34,00 6 30,58 31,56 31,07 8 29,00 30,28 29.64 10 27,72 28.42 28.07 12 27,07 27,56 97,32 15 26,46 26,91 26.68 Distance 2 mm. Intensité Différence de potentiel du courant 1" série 2me série Moyenne 3 43.14 43,93 43,53 r 40,48 41,29 40,88 6 37,94 37,60 37,71 8 35,98 35,56 35,77 10 34,01 34.43 34.22 12 33.11 32,24 32,67 15 34,95 31,54 34,74 Argent Il y a été fait deux séries de mesures avec des élec- trodes de diamètre différent (électrodes larges 15 mm.: électrodes minces 8 mm.) Comme on le voit sur le 564 DIFFÉRENCE DE POTENTIEL DÉ L ARC À COURANT tableau qui suit, les résultats sont à peu près les mê- mes, mais les mesures sont beaucoup plus difficiles avec les électrodes minces, la stabilité étant probable- ment un peu moindre ; c’est cette raison qui nous a. engagés à adopter toujours les larges électrodes. Distance O mm. Intensité Différence de potentiel du courant 1*° série 2me) série Electrodes larges Electrodes minces 8 15,20 15,80 10 14,82 15,68 12 14,24 15,67 14 14,26 15,67 16 14,19 15,76 18 14,19 is: Distance 1 mm. Intensité Différence de potentiel du courant 1'* série 2me série Electrodes larges Electrodes minces 2 34,09 34,10 n 30,70 30,56 6 25.25 27.81 8 23,03 25,52 10 21,21 22,80 12 20,30 21,91 14 19,59 91,28 16 19,19 20,98 Distance 2 mm. Intensité Différence de potentiel du courant ire série 2me série Electrodes larges Electrodes minces 2,2 12,93 12,82 k 33.13 34,64 6 29,90 30,50 8 27,17 28,68 10 25,35 26.87 12 24,95 26,06 14 24,04 95,35 16 24,74 24,85 CONTINU ENTRE ÉLECTRODES METALLIQUES. 565 Les électrodes avaient un diamètre de 15 mm. L'’arc est assez stable avec les courants faibles. Avec les cou- rants forts, il est difficile de travailler ; l’arc oscille trés fort. Distance O0 mm. Intensité Différence de potentiel du courant 17° série 2me série Moyenne 8 24,15 22,07 23,11 10 23,46 20,85 22,15 12 22,87 20,39 21,63 15 23.07 19,99 21,53 Distance 1 mm. Intensité Différence de potentiel du courant 1°* série 2e série Moyenne 2 13,64 40,21 41,93 4 36,52 33.09 34.81 6 34.02 30,09 32,05 8 31,25 28,26 29,75 10 29,90 27,52 28,71 12 28,60 27,22 27,91 28,61 27,22 27,92 Distance 2 mm. Intensité Différence de potentiel du courant 1:° série 2me série Moyenne 2,2 48,42 48,42 48,42 3 46,90 46,94 46,92 à 44,06 ARE 42,91 6 40,62 38,31 39,46 8 36,67 35,21 35,94 10 35,66 34,09 34,87 12 34,50 33.62 34,06 15 33.72 33.41 33,56 Nickel Les électrodes de nickel avaient 14,8 mm. de dia- mètre. Les observations offrent de grandes difficultés par suite d’un phénomène curieux — la formation d’ai- ARCHIVES, t. XXIV. — Décembre 1907. 40 566 DIFFÉRENCE DE POTENTIEL DE L'ARC À COURANT guilles extrêmement fines et noires qui se mettent ver- ticalement entre les électrodes et finissent par faire court-circuit. Souvent même le courant peut passer un certain temps à travers ces aiguilles qui deviennent rouges, mais sans fondre. Si l’on rompt ces aiguilles en passant une lame de couteau entre les électrodes, Parc jaillit de nouveau. Ces aiguilles semblent être dues à une sublimation de la vapeur de nickel. Leur présence gène beaucoup les observations. Quand elles se forment, il est nécessaire d'interrompre le courant et de nettoyer à la lime les surfaces des électrodes. Pour les courants intenses, il n’est guêre possible de faire plus de 4 ou 5 observations consécutives. Pour les distances zéro, les observations sont surtout délicates. Le courant s’arrête parfois avant même que le galvanomètre ait pris sa position d'équilibre. Pour remédier à cet inconvénient, nous avons introduit dans le circuit du galvanomètre une grande résistance de façon à diminuer l’amortisse- ment et la durée propre des oscillations du galvano- mêtre. Dans ces conditions, le cadre prenait plus rapi- dement sa position d'équilibre, mais cet avantage n’était obtenu naturellement qu’en diminuant la sensi- bilité. Ce dispositif n’a dû être employé que pour la dis- tance zéro et pour le nickel et le cobalt seulement. Distance O0 mm. Intensité Différence de potentiel du courant 1'* série 2me série Moyenne 8 16,50 17,68 17,09 10 16,50 17,51 17,04 12 16,21 17,62 16,91 15 16,51 17,37 16,94 CONTINU ENTRE ÉLECTRODES MÉTALLIQUES. 567 Distance 4 mm. Intensité Différence de potentiel du courant 1:* série 2me série Moyenne 2, 30,88 34.41 32,49 4 25,47 26,06 25,16 6 23,55 23,74 23,64 8 22,94 29,39 22.67 10 22,61 22,03 29,32 12 241.99 21.98 21,98 \ä 29,44 21,82 22,13 17 = 21,73 21,73 Distance 2 mm. Intensité Différence de potentiel du courant 1" série 2me gérie Moyenne 2 30,98 13,06 1,52 ñ 35.00 32,86 33,93 6 32,91 30,30 31.26 8 30,51 28,73 29,62 10 27,19 28.11 27,95 12 27,49 28,02 27,16 15 97.09 27,62 27,36 17 a 27.12 27.12 Cobalt Les électrodes avaient 15 mm. de diamètre. Les par- ticularités observées avec le nickel se retrouvent dans le cobalt. Les aiguilles se forment encore plus rapide- ment. Distance 0 mm. Intensité Différence de potentiel du courant 1"* série 2e série Moyenne 8 21.20 21,20 21,20 10 21,37 20,99 21.18 12 21,62 21,41 21,51 15 20,95 20,99 20,97 568 DIFFÉRENCE DE POTENTIEL DE L' ARC A COURANT Distance 1 mm. Intensité Différence de potentiel du courant 1"° série gme série Moyez=ne 3 28,12 27,19 27,65 4 24,97 24.86 23,91 6 28,15 24.05 24,10 8 93,95 24,10 24.03 10 24,03 23,58 23.80 12 23,94 923,95 23,59 15 23,40 23,40 23,40 Distance 2? mm. Intensité Différence de potentiel du courant 1’ série 2me série Mcyenne 3 33,47 32.03 32,19 4 30,70 30,39 30,54 6 28,70 27,48 28,09 8 27,63 26,23 26.93 10 21,31 26.43 26,87 12 27.81 26.14 26,67 15 21.32 25,78 26.55 Fer Les électrodes avaient 11 mm. de diamétre. Nous avons également remarqué la formation d’aiguilles, mais en nombre beaucoup moindre qu'avec le cobalt et le nickel. Distanee O0 mm. Intensité Différenee de potentiel du courant 1°° série 2mr cérie Moyenne 8 15,85 17,28 16,55 10 15,97 17,19 16,58 12 15,97 16,73 16,35 15 16,00 16.83 16,41 CONTINU ENTRE ÉLECTRODES MÉTALLIQUES. 569 Distance 1 mm. Intensité Différence de potentiel du courant 1°° série 2me gérie Moyenne 3 95,87 26,03 25,95 k 28.30 23.81 24,05 6 22.94 21 45 21,69 8 21,02 20,42 20,72 10 20,18 20.03 20,10 12 19,94 19,16 19.55 15 19.70 18.53 19,11 Distance 2 mm. Intensité Différence de potentiel du courant 1re série 2me série Moyenne 9 35,72 35,80 35,76 4 29,88 30.78 30,33 6 27.49 28.70 28.09 8 25,41 26,48 25.94 10 93,71 95.26 24.48 12 22,67 24,99 23.44 15 29.15 23,32 29,74 IV. CALCUL DES CONSTANTES @ D C d Pour calculer les constantes de la formule de M** Ayr- ton, nous avons procédé de la façon suivante : nous avons représenté les relations entre la puissance con- sommée et la longueur de l’are, le courant demeurant constant. Comme on le voit, par les planches IV et V, relatives au cuivre, nous avons obtenu des droites. Si W représente la puissance relative à une longueur d'arc quelconque l; W, la puissance relative à l’arc de longueur zéro pour le même courant et W, la puissance pour la longueur d'arc 2 mm. toujours pour le même courant, on a, envisageant les triangles semblables : [\ Mon | l 2 |J constant (D) 570 DIFFÉRENCE DE POTENTIEL DE L'ARC À COURANT Si l’on envisage une autre intensité de courant, les valeurs de W, et de W, sont naturellement différentes. Pour le cuivre 8 amp. par exemple, on aura W,—187 watts, W, — 260 watts; ce qui nous donne : W-187 260 - 187 l 2 d’où | HR GE Mon L’équation (2) représente donc la relation entre la puissance et la longueur de l’arc pour le courant cons- tant de 8 ampêres. Pour toute autre valeur du courant, les constantes auront des valeurs différentes. L’équation (2) n’est d’ail- leurs que la formule de Früblich multipliée par l’inten- sité du courant constant. M"*° Avyrton a généralisé cette équation en déterminant les relations qui existent entre les diverses constantes pour différentes intensités de courant. Sur la planche V, nous avons représenté la puis- sance en fonction de l'intensité du courant, la longueur de l’arc restant constante. La droite correspondant à la longueur de ? mm. coupe l’axe des abscisses au point — 1,5 ampêres. En envisageant les triangles sembla- bles relatifs à cette droite, on a d’une facon générale È (relative à l'intensité J) W (pour J — 1#) | l=2 J 1,5 ampères 7 44 1,5 ampères d'où W, 425 JH145° 15,5 W, = J. 27,85 L HI A7... (3) L’équation (3) n’est que l’équation de la droite rela- tive à la longueur constante de 2 mm.(planche V). CONTINU ENTRE ÉLECTRODES MÉTALLIQUES. 571 D'autre part, la droite de longueur constante 0 mm. (planche V) coupe l'axe des abscisses au point — 0,3 ampêres. Les triangles semblables nous donnent la relation : PTE LT DÉCUS 16,0 d'où W, = 241,38 J + 10,69... (4) Si l’on substitue la valeur W, de l’équation (3) et la valeur W, de l’équation(#) dans lPéquation (1), on aura en définitive W- 21,38 J - 10,69 27,85 J L 41,17 - 21,38 J — 10,69 l 2 d’où la relation générale de la puissance consommée W = EJ — 241,38. J + 10,69 + J.{. 3,03 + 15,24 [....(D) puis en divisant cette expression par J, on obtiendra pour la différence de potentiel 15,24 LL 10,6 | CT EN sie Nous avons procédé de la même façon pour tous les autres métaux. CONCLUSIONS Le tableau suivant donne les expressions générales avec les coefficients numériques qui résultent de l’en- semble de nos expériences. 20.97. | + 12,47 'PSROTE RES E — 20,82 + 4,62. | + : | 20,33. | Piilines E — 24,29 + 4,80. | + _ 19,01. ! 11,36 Argent...... E — 144,49 + 3,64. | Us. 24,78. | Palladium...£E — 21,64 + 3,70. 1 + J 572 DIFFÉRENCE DE POTENTIEL DE L'ARC A COURANT 15.24. | + 10.69 Cuivre... E — 241,38 — 3,03. [+ - Cobalt... E — 20,71 + 9,08, 1 + 1012: GE 2.07 Nickel... E — 1148 So ee He Re É—Jh7a ten 7 OUPS _ BE, Les différences entre l’observation et le calcul effec- tué par ces formules ne différent en général que de quantités de l’ordre des erreurs d'expériences. On peut donc considérer la formule de M"° Ayrton comme appli- cable dans les limites de nos recherches. Les quelques divergences entre les points calculés et observés peu- vent être expliquées par les difficultés que présentent toujours les expériences sur l’arc entre électrodes mé- talliques, particulièrement si on dépasse les distances de 2 à 3 mm. La formule de M'"° Aryton contenant quatre coelfi- cients, il paraît assez naturel à première vue que cette formule donne des résultats plus exacts que tout autre renfermant un nombre de coefficients moindre‘. Néanmoins, elle a l’avantage d’être susceptible d’une interprétation assez vraisemblable, comme l’a fait re- marquer M°° Ayrton. En effet, si nous considérons la formule générale ce + dl E = a + bl + F 1! Nous donnons ci-après les principales formules représentant la différence de potentiel de l'arc : Edlund E = a J + b. J.1 Frôblich E — a +- b.1 S. P. Thompson E — «a +- = bl Duncan, Rowland, Todd E — a + a FT 07 Freedman E — a + a + JR CONTINU ENTRE ÉLECTRODES MEÉTALLIQUES. 573 le premier terme & représente la somme des chutes anodique et cathodique. C’est la force électromotrice au dessous de laquelle Pare ne peut s'établir. Le second terme nous indique qu'à intensité cons- tante (et si l'intensité est assez grande pour que le troisième terme soit négligeable) la différence de poten- tiel augmente avec la longueur de l'arc. Cela résulte vraisemblablement, selon nous, du fait qu'en augmentant la longueur de l’are, nous diminuons la proportion de vapeurs métalliques placées sur le trajet du courant électrique ; or des expériences entre- prises récemment par l’un de nous, en collaboration avec M. A. Bron, ont montré que la chute de potentiel dans la colonne gazeuse dépend dans une large mesure de la nature et de la quantité des vapeurs métalliques. Enfin le troisième terme (si la longueur de Parc est petite) diminue inversement proportionnellement à lin- tensité du courant, par suite de l'augmentation de la section de l'arc. Ces diverses raisons expliquent donc pourquoi la for- mule de M Ayrton doit donner (dans certaines limites) des résultats conformes à l'expérience et meilleurs que les formules précédemment citées. Si l’on compare les valeurs que nous avons trouvées pour le coefficient a de la formule (IT) avec celles obte- nues par d’autres expérimentateurs, nous voyons que nos valeurs sont toujours un peu inférieures (particu- liérement pour le nickel et le fer). Nous pensons que la cause de cette divergence ré- sulte du fait que nous avons donné à l’arc une stabilité aussi grande que possible, ce qui diminue les chances d’extinctions, souvent de durée imperceptible, et les 57% DIFFÉRENCE DE POTENTIEL, ETC. élévations momentanées de voltage qui accompagnent l'instabilité de l'arc. D'une façon générale, nous estimons que la stabilité est la condition fondamentale pour effectuer des mesu- res dans de bonnes conditions et les valeurs plus petites de a que nous avons obtenues nous semblent précisé- ment l’indication d’une plus grande stabilité. Genève. Laboratoire de physique de l’Université. SUR LA CONDENSATION DU PYREOL AVEC l'aldéhyde formique et le chlorure de méthylène PAR Aumé PICHET et Auguste RILLIET U Selon une hypothèse qui a été émise il y a quelque temps par l’un de nous”, la formation des alcaloïides pyridiques dans les plantes serait due à l’action de l’aldéhyde formique sur les dérivés pyrroliques engen- drés dans la désagrégation des matières protéiques. Cette hypothèse, basée surtout sur des considérations d'ordre théorique, demandait l’appui de l’expérience ; c'est ce qui nous à engagés à étudier l’action exercée in vuro sur le pyrrol par la formaldéhyde et le chlorure de méthylène, ainsi que l'influence de la chaleur sur les produits ainsi obtenus. Action de l’aldéhyde formique sur le pyrrol. L'action des aldéhydes sur les composés de la série du pyrrol a été fort peu étudiée jusqu'ici. On ne trouve 1 A. Pictet. Quelques considérations sur la genèse des alca- loïdes dans les plantes. Archives des sc. phys. et nat., 1905, t. XIX, p. 329. 576 CONDENSATION DU PYRROL AVEC L'ALDÉHYDE guère à ce sujet, dans la littérature chimique, que les deux observations suivantes : 1° En faisant agir la paraldéhyde sur le pyrrol en présence d’acide chlorhydrique ou de chlorure de zinc, Dennstedt et Zimmermann” ont obtenu un produit de condensation, qui se décompose à la distillation en donnant, entre autres, un C-éthylpyrrol. Les cétones (acétone, méthyléthylcétone, diéthylcétone) se com- portent d’une manière analogue. 2° Feist” a constaté que certains composés pyrro- liques se condensent avec l’aldéhyde benzoïque (ou avec ses aérivés de substitution) sous l'influence du bisulfate de potasse, en fournissant des produits qui semblent appartenir à la série du phényldipyrrylmé- thane. Ces deux indications ne permettaient pas de prévoir quelle serait l’action de l’aldéhyde formique sur le pyrrol. Nos expériences ont donné les résultats sui- vants : Agité à froid avec une solution de formaldéhyde à 40 */,, le pyrrol réagit très vivement au bout de quel- ques minutes. Il y a grand dégagement de chaleur et formation d’un produit insoluble et coloré en rouge foncé, que nous n'avons pas examiné de plus près. Si, par contre, on emploie une solution d’aldéhyde dix fois plus étendue (4°/,), la réaction n’a plus lieu à froid ; elle doit être provoquée par une légère éléva- tion de température ; le liquide se trouble alors, et laisse déposer un précipité blanc très ténu, qui ne se i Berichte 19. 2189; 20. 2449. ? Berichte 35. 1647. FORMIQUE ET LE CHLORURE DE MÉTHYLÈNE. 577 rassemble et ne se laisse bien filtrer qu'après addition de quelques gouttes de soude ou de carbonate de soude. La condensation a lieu encore mieux lorsqu'on ajoute une ou deux gouttes d’acide sulfurique au mélange de formol et de pyrrol. Le liquide devient trouble au bout de peu d’instants, en abandonnant un produit pulvé- rulent qui est identique au précédent. Le composé en question possède des propriétés qui indiquent dès l’abord qu’il constitue un produit de con- densation assez compliqué. Il est insoluble dans la plupart des solvants organiques usuels (alcool, benzène, * chloroforme, tétrachlorure de carbone), ainsi que dans les acides et dans les alcalis; nous n'avons donc pu l'obtenir à l’état cristallisé. L’acide chlorhydrique con- centré le noircit à l’ébullition ; il se colore peu à peu en rouge à l'air et ne possède pas de point de fusion : chauffé à l’abri de l’air, il se décompose vers 300° sans fondre. L'analyse de ce composé", que nous appelons provi- soirement formaldéhyde-pyrrol, conduit à la formule C,,H,,N,0. Il prend donc naissance par condensation de 2 molécules de pyrrol avec 3 molécules d’aldéhyde formique, seion l'équation suivante : 2 C,H,N + 3 CH,0 = C, H,,N,0 + 2 H,0 Le rendement est assez élevé ; en partant de 2 gr. de pyrrol et de 1,6 gr. d’aldéhyde, nous avons obtenu ? Pour le détail des analyses, voir : A. Rilliet. Recherches sur la transformation des dérivés du pyrrol en bases pyridiques. Thèse de doctorat, Genève 1907. 578 CONDENSATION DU PYRROL AVEC L'ALDÉHYDE 2,5 gr. de formaldéhyde-pyrrol, soit 83 ‘/, de la quan- tité théorique. Il est à remarquer que la formaldéhyde se combine dans la même proportion moléculaire (3:2) au phénol' et à l’aniline*. Distillation sèche du formaldéhyde-pyrrol. Nous avons soumis 9 gr. du composé à la distillation sèche. Le produit de l'opération se sépare en deux couches : une couche inférieure aqueuse et une huile . jaune pâle surnageante. Cette dernière possède l’odeur du pyrrol, colore en rouge cerise le bois de sapin humecté d’acide chlorhydrique, ne se dissout ni dans les acides, ni dansles alcalis, et réagit violemment avec le potassium en dégageant de l’hydrogène. Soumise à la distillation, elle passe entre 140 et 150°. Dissoute dans l’alcool et additionnée de chlorure mercurique, elle fournit un sel de mercure insoluble, blanc et amorphe, qui fond à 74-75" en se décomposant. Ces propriétés suffisent à identifier ce corps avec l’&-méthyl- pyrrol : HC——— CH | I He: CCE N H On voit, d’après cette expérience, que la réaction de l’aldéhyde formique avec le pyrrol a lieu d’une manière très analogue à celle de l’aldéhyde acétique, observée 1 J. Breslauer. Sur quelques nouvelles réactions de l’aldéhyde formique. Thèse de doctorat, Grenoble 1907. ? Raïkow, Chemiker Zeitung 20. 307. FORMIQUE ET LE CHLORURE DE MÉTHYLÈNE. 579 par Dennstedt et Zimmermann. Il y a dans les deux cas formation d’un produit de condensation complexe, qui se décompose à la distillation en donnant, comme produit principal, un pyrrol alcoylé. La couche aqueuse qui se forme dans cette distilla- tion à côté du méthylpyrrol à une réaction alcaline et renferme une base qui, à en juger par son odeur, semble appartenir à la série pyridique. Mais sa quan- tité était trop faible pour que nous ayons pu songer à l’isoler et à la caractériser. Dishillation du formaldéhyde-pyrrol avec la poudre de zinc. En présence de poudre de zinc, la décomposition pyrogénée du formaldéhyde-pyrrol prend une toute autre allure. 10 gr. du composé nous ont fourni quel- ques cc. d'un liquide huileux, rougeàtre, presque entièrement soluble dans l’eau et dans les acides, pos- sédant une odeur prononcée de bases prridiques et distillant entre 120 et 180. En précipitant la solution aqueuse de ce liquide par le chlorure mercurique et en faisant recristalliser plusieurs fois le précipité dans l’eau chaude, nous avons obtenu de petites aiguilles blanches, fusibles à 160-161”. Ce point de fusion coïncide exac- tement avec celui du sel de mercure de l’a-picoline : CH, N Nous croyons donc pouvoir en conclure que la distil- lation du formaldéhyde-pyrrol sur la poudre de zinc 580 CONDENSATION DU PYRROL AVEC L'ALDÉHYDE fournit un mélange de bases pyridiques, dont la plus abondante est l’&-picoline. Il y a donc ici, comme dans de nombreux cas semblables, transformation d’un dérivé pyrrolique en dérivé pyridique par entrée d’une chaîne latérale dans le noyau, et la preuve est ainsi donnée, quoique d’une manière indirecte, que, conformément à l'hypothèse énoncée plus haut, certaines bases pyridiques peuvent prendre naissance à partir d’un dérivé pyrrolique et de l’aldéhyde formique. Quant à la constitution du formaldéhyde-pyrrol, les deux modes de décomposition décrits ci-dessus ne suffisent pas à l’établir avec certitude. Action du chlorure de méthylène sur le pyrrol polassique. Cette réaction a déjà été l’objet de quelques essais de la part de Ciamician et Dennstedt", qui avaient espéré arriver ainsi directement à une synthèse de la pyridine. Mais ces savants trouvèrent que le chlorure de méthy- lène n’agit dans ce sens ni à l’ébullition, ni à une tem- pérature plus élevée. En répétant cette expérience, nous avons observé qu'en effet il ne se forme pas de pyridine dans ces : conditions, mais bien des composés neutres qui cons- tituent deux méthylène-dipyrrols isomériques : 2 C,H,NK + CH,CI, = (C,H,N),CH, + 2 KCI 12,4 gr. de pyrrol potassique (2 mol.) et 5 gr. de chlorure de méthylène (4 mol.) sont chauffés pendant 2 h. en tube scellé à 120-130° (à plus haute tempé- 1 Berichte 14. 1160. FORMIQUE ET LE CHLORURE DE MÉTHYLÈNE. 981 rature il se forme des résines). Après refroidissement, la masse semi-liquide et fortement colorée en brun est extraite par l’éther; la solution éthérée est agitée à plusieurs reprises avec de l’acide chlorhydrique étendu puis séchée sur du chlorure de calcium. L’éther est ensuite chassé par distillation et le résidu fractionné : il passe d’abord un peu de pyrrol, puis le thermomètre monte rapidement à 259". Entre 250 et 300, la plus grande partie de la substance distille sous la forme d’une huile presque incolore, qui se prend par refroi- dissement en une masse solide, blanche et cristallisée. Celle-ci est un mélange de deux substances, que nous avons pu séparer par cristallisation dans lalcoo!. N-Méthylène-dipyrrol. La partie la moins soluble dans l’alcool cristallise en longues aiguilles blanches, fusibles à 112”, insolubles à froid dans l’eau, les acides et les alcalis, peu solubles dans l’eau chaude et dans l'alcool froid, et facilement solubles dans l’éther et dans le benzène. L'analyse de ce composé conduit à la formule C,H,,N,. Il sublime déjà à la température du bain-marie en longues aiguilles, et colore en rouge-violet le bois de sapin humecté d'acide chlorhydrique. Il ne réagit pas, à l’état fondu, avec le potassium, ce qui montre qu’il ne ren- ferme plus d'hydrogène lié à l’azote. Ces propriétés cadrent avec la formule constitutionnelle : N -CH, -N ARCHIVES, t. XXIV. — Décembre 41907. 41 582 CONDENSATION DU PYRROL AVEC L'ALDÉHYDE C-Méthylène-dipyrrol. Les eaux-mèêres alcooliques de la cristallisation du composé précédent laissent par évaporation une huile brunâtre qui ne tarde pas à se solidifier. Purifié par des cristallisations répétées dans l’éther de pétrole, ce second produit se présente sous la forme de paillettes brillantes, ou de larges aiguilles d’un blanc éclatant, fusibles à 66° et colorant en violet le bois de sapin. L'analyse montre que ce corps a la même composition que le précédent, exprimée par la formule C,H,,N,. Il est, comme lui, insoluble dans l’eau, les acides et les alcalis, un peu soluble dans l’eau chaude et très soluble dans léther et dans le benzène. Ce qui le dis- tingue tout particulièrement de son isomère, c’est qu'il réagit vivement à son point de fusion avec le potas- sium ; il y a dégagement d'hydrogène et formation d’un sel blanc, insoluble dans l’éther, et qui, traité par l’eau, régénèére la substance primitive. Ce dernier fait montre que le groupe NH du pyrrol subsiste dans ce composé : il constitue donc un C-méthy- lène-dipyrrol ou dipyrrylméthane de l’une des formules suivantes : Los Qn 7 mon Mat AS NH NH NH NH Il IL D’après toutes les expériences qui ont été faites jusqu'ici dans la série du pyrrol, on doit, croyons-nous, admettre que le N-méthylène-dipyrrol forme le produit primordial de l’action du chlorure de méthylène sur le FORMIQUE ET LE CHLORURE DE MÉTHYLÈNE. 583 pyrrol potassique, mais qu'il subit déjà à la tempéra- ture de la réaction une transformation partielle en C-méthylène-dipyrrol. Cette manière de voir est confir- mée par l'expérience suivante : Quelques grammes de N-méthylène-dipyrrol, parfai- tement pur, sont introduits dans un tube, qui est ensuite scellé et chauffé pendant 4 h. à 300°. Après refroidissement, le contenu du tube, qui est devenu un peu plus foncé, mais qui a complétement repris l’état solide, est traité par l’alcool froid ; il y est faci- lement et entièrement soluble ; recristallisé dans léther de pétrole, il forme de larges aiguilles, dont le point de fusion est situé à 66, et qui réagissent vivement avec le potassium. Il y a donc eu transformation com- plète du N-méthylène-dipyrrol en son isomére sous l’influence de la chaleur. Cette transformation est tout-à-fait analogue à celles qui ont été observées, dans les mêmes conditions, chez un grand nombre d’autres dérivés du pyrrol'. Comme, dans ces derniers cas, la migration du radical lié à l’azote a toujours lieu dans la position &, il est infini- ment probable qu'il en est de même ici et que par conséquent le C-méthylène-dipyrrol possède la formule I indiquée plus haut. Essai d'une nouvelle synthèse de la nicotine à partir des méthylène-dipyrrols. L'un de nous a montré que les pyrrols qui renfer- ment un groupement CH,R lié à l’azote, subissent, sous l'influence de la chaleur, deux transformations ! A. Pictet, Berichte 31. 2792. 584 CONDENSATION DU PYRROL AVEC L'ALDÉHYDE successives. La première consiste en une migration du groupe CH,R dans la position æ, la seconde réside dans l’entrée de ce même groupe dans le noyau pyr- rolique, qui est converti de ce fait en un noyau pyri- dique, auquel reste attaché, dans la position £, le radi- cal R. Ainsi le N-benzylpyrrol, distillé dans un tube chauffé au rouge sombre, se transforme successive- ment en +-benzylpyrrol, puis en B-phénylpyridine ‘ : Novo OÙ NH Il est vrai que le rendement en phénylpyridine est faible, parce que la majeure partie de la substance se décompose, par scission de sa molécule, en pyridine el en benzène. Ce dernier fait ne nous a point empêchés de chercher à faire subir aux méthylène-dipyrrols la même série de transformations pyrogénées. L’analogie constitutionnelle étant complète entre le N-benzylpyrrol et le N-méthy- lène-dipyrrol, il était, en eflet, à prévoir que ce dernier se comporterait de la même manière à haute tempé- rature, et se convertirait d’abord en à-méthylène- dipyrrol, puis en a5-pyridylpyrrol : ge ( FF | ] { } + }. cn, ) NH N-CH,-N NH NH N Or ce dernier corps peut être, ainsi qu’il résulte des travaux de MM. Pictet, Crépieux et Rotschy *, trans- 1 A. Pictet, Archives, 1905, t. XIX, p. 4358. * Archives, 1904, t. XVII, p. 401. FORMIQUE ET LE CHLORURE DE MÉTHYLÈNE, 985 formé en nicotine. Nous serions donc arrivés ainsi à une seconde synthèse de cet alcaloïde, laquelle aurait présenté cet intérêt particulier. de montrer comment la nicotine peut prendre naissance dans les plantes à partir du pyrrol et de l’aldéhyde formique. On vient de voir que la première phase de la réac- tion qui nous occupe (formation de l-méthylène- dipyrrol) a lieu déjà à une température relativement basse. Pour effectuer la seconde phase, nous avons distillé les deux méthylène-dipyrrols à travers un tube chauffé au rouge sombre. Nous avons, dans les deux cas, obtenu un produit liquide, dont nous avons séparé les parties basiques et les parties neutres au moyen de l'acide chlorhydrique. Les parties neutres se sont montrées être formées principalement de pyrrol régénéré. Quant aux parties basiques, nous avons pu, par distillation fractionnée, en extraire une certaine quantité de pyridine, mais il ne nous a pas été possible d'isoler une base supérieure qui eût les propriétés de l’48-pyridylpyrrol. Si donc ce composé se forme, ce qui parait probable, il subit la mème décomposition que la phénylpyridine, mais d’une manière plus complète encore ; on ne retrouve à sa place que les deux produits de la scission de sa molé- cule, le pyrrol et la pyridine; sa synthèse n’est donc pas réalisable par cette voie. Genève. Laboratoire de chimie organique de l’Université. EArZONÉ, DES'COES ET LA GÉOLOGIE DU CHAMOSSAIRE PAR Ch. SARASIN et L.-W. COLLET,. I. La Zone des Cols en général. L'année dernière à pareille époque nous publions une notice complémentaire sur la géologie des environs de la Lenk', dans laquelle nous montrions l'existence dans la zone des Cols de plis couchés et fermés aus$., et nous considérions cette constatation comme contraire à la notion moderne d'envisager les Préalpes comme un lambeau d’une nappe de charriage venue du S. Depuis lors une série de courses faites dans diverses régions du Chablais et une nouvelle étude approfondie de la bibliographie si vaste qui concerne cette région nous ont amenés à la conviction que lexplication de la tec- tonique des Préalpes, donnée successivement par M. H. Schardt et M. M. Lugeon, reste la seule satis- faisante et la seule aussi qui cadre avec ce que nous 1 C. Sarasin et L. Collet. Notice complémentaire sur la zone des Cols dans la région de La Lenk. Archives, 1906, t. XXII, p. 532-543. LA ZONE DES COLS, ETC. 587 savons maintenant de la structure géologique du sys- tème alpin dans son ensemble. Qu'il nous soit donc permis de rendre hommage ici, après tant d’autres, à la conception grandiose qu'ont créée nos deux confrères. Et pourtant les difficultés que nous signalions dans l'application de l'interprétation de M. Lugeon à la zone des Cols subsistent. Il reste vrai que dans la région d’Adelboden, de la Lenk, et aussi de Lauenen, les formations préalpines, au lieu de se terminer aus. en un bord radical relevé et plaqué contre le front des plis baut-alpins, s’enfoncent sous ceux-ci en des plis fermés au S. Il reste vrai aussi que, comme l’un de nous le faisait remarquer déjà en 1894", la zone de Flysch du Niesen se distingue absolument, par la com- position de ses grès et de ses poudingues, de la zone de Flysch des Voirons, des Pléiades et du Niremont, avec laquelle M. Lugeon la raccorde sous les Préalpes médianes. En cherchant à concilier ces faits avec la notion du charriage des Préalpes, nous sommes arrivés à une conception de la zone des Cols qui, tout en étant nou- velle, rappelle une idée émise sommairement il y a quelques années par M. H. Douvillé*. Comme nous l’indiquons dans la figure ci-jointe, le bord radical de la zone des Cols n’existe pas le long de la bordure des plis haut-alpins où on ne le trouve jamais, il se place en profondeur entre la zone du Niesen et la zone tria- ! C. Sarasin. De l’origine des roches exotiques du Flysch. Archives, 1894, t. XXXI et XXXII. ? Douvillé. Observations géologiques dans les environs d’Inter- laken. Bull. Soc. Géol. de Fr., 1900, t. XX VIII, p. 57-63, et les Ralligstôcke et le Gerihorn, 1903. Ibid., t. III, p. 119-221. ‘[UUJUOTUUIS JUUFJ Of SUED SoudeJUt Sod[uai Sep Stoata] & oubrvmuougos edno9 OUR uotoatoide Sod[y sont sod[y Sont 810) S0p ou0Z onbroujato) HOSAI on pigrpn un N enb10u7919 onbyssuin ( Jo onbisseimf SULUL LA ZONE DES COLS = ) Te uoyiosçerdg NN quagAoAr] LLAGITCIR ELU !S 88 ET LA GÉOLOGIE DU CHAMOSSAIRE. 589 sique-Jurassique de la Grande-Eau, de la Gummflub et des Spielgerten, qui figure le bord radical des Préalpes médianes. Les plis de la zone des Cols sont bien au moins en majeure partie, fermés au $S. Quant au Flysch du Niesen, il n’est pas en recouvrement stratigraphique sur les terrains secondaires de la zone des Cols; il s’est déposé dans une toute autre région que ceux-ci ; il est haut-alpin et appartient très probablement à la couverture tertiaire du pii du Wildhorn. Tectonique- ment la zône du Niesen représente, comme l’a dessiné M. Douvillé, la tête plongeante d’un anticlinal culbuté. La genèse de cette tectonique curieuse peut facile- ment se concevoir. Une première nappe préalpine s’est lormée et a atteint le front des plis haut-alpins ; ensuite une seconde nappe s’est developpée qui, chevauchant à son tour sur les plis haut-alpins a entrainé sous sa masse le Flysch qui couvrait ceux-ci, et l’a amassé en un pli couché devant le front des Hautes Alpes et sur la nappe de la zone des Cols; celle-ci s’est enfoncée en svoclinal entre ce pli de Flysch et les plis inférieurs et, rencontrant dans ce mouvement de multiples résis- tances, elle a pris la structure extrêmement compliquée que nous lui connaissons, elle s’est digitée et écaillée. Le rebroussement de la zone des Cols sous le pli plon- geant du Niesen, que nous supposons ici, est du reste tout-à-fait comparable avec ce que nous voyons dans le soubassement du Culant (Chaîne des Diablerets), où une lame de Néocomien préalpin s’est insinuée en faux synclinal culbuté entre le pli plongeant des Diable- rets et le pli sous-jacent de Morcles". " Voir M. Lugeon. Les grandes nappes de recouvrement des Alpes du Chablais et de la Suisse. fig. 3 Bul. Soc. Géol. de Fr. 1901, t. I, p. 723. 590 LA ZONE DES COLS Rien du reste dans la tectonique ou la stratigraphie des Préalpes ne s'oppose à la conception que nous proposons, au contraire. Si d’abord la zone des Cols représente une nappe préalpine inférieure, les forma- tions qui la composent doivent présenter des faciès voisins de ceux du front de la nappe suivante, soit des Préalpes externes, ce qui est le cas en effet. Par contre le Flysch du Niesen appartenant à la couverture nor- male des plis haut-alpins, tandis que celui des Voirons- Pléiades recouvre stratigraphiquement le Crétacique des Préalpes externes, les différences qui séparent ces deux Flysch s'expliquent d’elles-mêèmes. En second lieu nous savons que le Flysch du Niesen repose depuis Frutigen jusqu’à la Lenk, directementsur le Trias, qui représente le terme supérieur d’une série renversée ; ce contact n’est certainement pas stratigra- phique: il se conçoit par contre fort bien, si l’on admet d’abord un chevauchement du Trias sur le Flysch, puis un renversement du tout par les plis- sements ultérieurs. La disposition des dépôts du Trias et du Jurassique dans la région de Spiez vient encore à l’appui de cette interprétation. La disparition de la zone des Cols et du Flysch du Niesen dans le Val d’Illiez devient très facile à com- prendre, si l’on admet, comme nous le faisons, que Pun et l’autre ne se prolongent pas sous les Préalpes médianes; il suffit en effet que l'érosion ait pénétré plus profondément, pour que tous deux aient été sup- primés complètement. Il parait en outre probable que, le pli supérieur du Wildhorn s’amortissant dans la direction de l’W., son enveloppe de Flysch s’est écoulée de moins en moins loin sur la zone des Cols rebrous- ET LA GÉOLOGIE DU CHAMOSSAIRE. 91 sée et que celle-ci a fini par disparaitre elle-même en tant qu'unité tectonique indépendante. L'’objection qu’on pourrait trouver dans l’absence ou le faible développement des grès du Flysch entre le Nummalitique du pli du Wildhorn et les lambeaux à faciès préalpins du Rohrbachstein, du Laufbodenhorn, etc. signalés par M. Lugeon n’a pas grande significa- tion, puisque nous supposons justement que le Flysch du dos du Wildhorn à été entrainé vers le N. sous les nappes préalpines et qu'il a par conséquent abandonné, au moins en grande partie, sa position primitive. Par contre l’analogie des grès du Niesen avec les grès des environs de Taveyannaz d’une part, avec ce que Kauf- mann à appelé le Wildflysch dans le soubassement du Morgenberghoro d'autre part, est si frappante, qu'elle impose un rapprochement. Il faut même remarquer à ce propos la remarquable similitude qu’il y a entre les blocs exotiques inclus dans le Flysch du Niesen et ceux qu'on retrouve dans la couverture des chaînes calcaires externes jusque dans le Toggenbourg ‘. Nous avons réservé pour la fin de ce chapitre la question, rouverte récemment par M. Renevier*, de l’âge des grès du Niesen et des Ormonts. Après avoir eru un moment à la possibilité de l’âge jurassique de l'ensemble de ces couches, nous sommes convaincus maintenant, par la découverte de nombreuses Nummu- lites dans la région des Ormonts, que les grès du Niesen-Ormonts proprement dits sont bien tertiaires, * Arn. Heim. Zur Frage der exotischen Blôücke im Flysch. Ecloge. Geol. Helvet., 1907, t. IX, n° 3, p. 413-424. ? E. Renevier. Brèche crystalline des Ormonts. ÆEclogæ. Geol. Hulvet . 1906, t. IX, p. 120-121. 592 LA ZONE DES COLS et appartiennent probablement à l’Oligocène inférieur. Mais nous sommes persuadés aussi, que Île front du pli plongeant du Flysch est profondément digité et que les grès du Niesen et les formations de la zone des Cols ont pénétré les uns dans les autres en des coins plus ou moins aigus, comme l'indique d’une façon du reste schématique notre figure, qui n’a pas, par parenthèse, la prétention de donner une coupe précise à travers la zone du Niesen. Il peut donc fort bien se trouver, au milieu même de cette zone, des dépôts Jurassiques fossiliféres, et parmi ceux-ci des grès grossiers quartzeux à Bélemnites da Lias, qui seront difficiles à délimiter relativement au Flysch. Ayant précisé notre conception de la zône interne des Préalpes, nous sommes amenés à envisager la tec- tonique générale de ces chaines. Pour nous la zone interne ne se raccorde pas avec la zone externe, nous ne supposons donc plus, comme M. Lugeon, 3 nappes préalpines superposées ; nous en admettons 2? : l’une, celle des Préalpes, est divisée en 3 digitations imbri- quées, qui sont la digitation des Cols, la digitation de la zone externe, la digitation des préalpes médianes ; cette dernière seule a eu sa racine propre, puisque les 2 autres sont en sommes de simples écailles, détachées du front de la nappe. La seconde nappe est celle de la Brèche du Chablais Hornfluh, que nous connaissons par les travaux de MM. Lugeon et Fr. Jaccard'. Contrai- rement à l'opinion de MM. Schardt et Lugeon, le syn- clinal tertiaire de l’Alliaz et du Niremont serait pour 1 Fr. Jaccard. La région de la Brèche de la Hornfluh. Bull. Lab. Geol. Min. Geog. Phys. et Paleont., Lausanne, 1904. ET LA GÉOLOGIE DU CHAMOSSAIRE. 593 nous peu profond et tout-à-fait comparable à celui qui sépare l’anticlinal du Vanil Noir de la zone Laitmaire- Gastlosen avec pourtant une plus grande ampleur. Une dernière déduction qui découle forcément des considérations qui précèdent concerne l’époque relative de formation des plis haut-alpins et préalpins : il est clair que les premiers ne pouvaient pas exister sous leur forme actuelle avant d’avoir été recouverts par les seconds, puisque les terrains préalpins pénétrent en coin dans les synelinaux haut-alpins. Nous croyons donc avec M. Schardt que la couverture sédimentaire du massif de l’Aar s’est écoulée au N. en plis couchés sous la masse chevauchante des Préalpes, et nous considérons comme très probable que la poussée des nappes préalpines a contribué pour une part importante à la naissance de ces plis sousjacents. Il y aurait donc contemporanéité entre les plissements définitifs des Hautes-Alpes et des Préalpes. Il. Ze Chamossaire. Les connaissances que nous possédons de la géologie du Chamossaire sont tirées essentiellement de la des- cription qu’en a donnée, en 1890, Renevier dans sa monographie des Hautes-Alpes vaudoises. Les profils à travers cette chaine publiés postérieurement par M. Schardt (Livret Guide) ne sont en somme que la copie de ceux de Renevier, modifiés il est vrai quant à l'interprétation du soubassement suivant les idées de l’auteur. Or Renevier et après lui M. Schardt considé- rent tous deux le Chamossaire comme formé par une lame normale de Trias, de Lias et de Dogger chevau- 594 LA ZONE DES COLS chant sur le Flysch et recouverte d’autre part vers le S.-E. par du Flysch ; tous deux raccordent directement le Dogger de la vallée de la haute Gryonne avec la Brèche du Chamossaire qu'ils attribuent au même niveau. Enfin, M. Schardt voit dans la lame du Cha- mossaire le prolongement de la zone écrasée de ter- rains Jurassiques qui s'intercale, en se relevant vers le N.-W., dans la masse de Flysch du Chaussy ". Poursuivant notre étude de la zone des Cols, nous avons entrepris cet été une série d’excursions dans la région en question, et nous sommes arrivés à une COnCep- tion nettement différente de celle des auteurs précités. Nous avons reconnu en particulier qu’il y a au Cha- mossaire, en superposition sur le Flysch, non pas une lame chevauchante, mais deux, qui sont tectoniquement et stratigraphiquement distinctes. Nous avons constaté en second lieu que les Brèches du Chamossaire ne recouvrent pas stratigraphiquement le Toarcien et ne sont pas du Dogger, mais qu’elles se superposent méca- niquement sur divers termes du Jurassique par l’inter- médiaire d’une zône discontinue de Trias et qu’elles appartiennent au Lias. A. Stratigraphie. Comme nous venons de l'indiquer, nous devons distinguer deux séries stratigraphiques nettement différentes ; l’une inférieure se rattache par son faciès aux formations de la zone des Cols, l’autre supérieure constitue dans cette zone un élément hété- roclite dont nous aurons à rechercher les affinités vraies. Pour se faire une idée de la série inférieure, le meil- 1 Schardt. Livret guide, p. 180. ET LA GÉOLOGIE DU CHAMOSSAIRE. 595 leur moven est de monter du ravin de la Gryonne au-dessous d’Arveyes par les Loveresses et la crête de Teisaz Joux à Bretave. Cette série a du reste été décrite par Renevier' et nous aurons peu d'observations à faire à son sujet. Sur le Trias de la Gryonne affleurent, au Fondement sous Arveyes, des calcaires noirs compacts à Arietites. Vers le haut ces calcaires deviennent plus lités et alter- nent avec des marnes ; ils passent ainsi progressive- ment à des schistes noirs, argileux, micacés qui con- tiennent de rares bancs gréseux et qui sont sillonnés par places de veines ochreuses. Ces schistes se suivent depuis le ravin de la Gryonne, le long du versant occi- dental de la crête de Teisaz Joux, jusque sous lAiguille; ils se retrouvent autour de Bretaye et percent en fenè- tre à l'W. de Conches sous la Brèche du Chamossaire. Ils contiennent par endroits des fossiles du reste mal conservés qui sont en majeure partie des Harpocera- tidés; Renevier en cite entr’autres Grammoceras radians, Harpoceras serpentinum. Nous avons de notre côté récolté à Bretaye et à Conches des ammo- nites qui paraissent se rapporter à ces mêmes espèces: mais nous possédons d'autre part une Ludwigia pro- venant de ces mêmes schistes et qui parait être Ludwi- gia Murchisonae. Nous arrivons ainsi à la conclusion que dans ce complexe schisteux rentrent les niveaux stratigraphiques du Toarcien et du Bajocien inférieur ; peut-être le Charmouthien y est-il encore compris. Sur ces schistes noirs se superposent des calcaires foncés, gréseux et finement spathiques caractérisés par ! Renevier. Mat. Carte geol. XVI Liv. 1890. 596 LA ZONE DES COLS l’abondance des Zoophycos. Renevier signale la décou- verte dans ces couches, au Roc des Fares, de Stephano- ceras Humphriesi et Parkinsonia Garanti. De notre côté nous avons récolté dans le même complexe vers la carrière de Villars une Belemnite du type de B. canaliculatus. Nous croyons done pourvoir attribuer les calcaires à Zoophycos au Bajocien supérieur et au Bathonien. Le complexe suivant se compose de couches mar- neuses et schisteuses ayant une teinte grise plus ou moins foncée, qui les fait ressembler d’une façon pres- que absolue au Lias supérieur, et en effet cette confu- sion a été faite souvent par Renevier. Dans cet ensemble schisteux nous croyons pouvoir distinguer deux niveaux, qui du reste ne sont pas partout conser- vés. Le niveau inférieur comprenant des bancs de eal- caire marneux nombreux et qui affleure en particulier sous Ensex, nous a fourni des débris de Peltoceras et une Oppelia indéterminable ; il représente le Callovien. Le niveau supérieur, oxfordien, est plus schisteux, les bancs calcaires y sont rares et les fossiles malheureu- sement très peu abondanis; nous en possédons un Belemnitles hastatus récolté vers l’extrémité Nord de la crête de Teisaz Joux. Comme caractères distinctifs entre l’'Oxfordien et le Lias supérieur, nous pouvons citer l’ab- sence de bancs gréseux et micacés et la présence par contre de bancs marno-calcaires. L’Oxfordien existe sur tout le versant E. de la crête de Teisaz Joux et est surtout développé dans la région d'Ensex. Il appa- rait en fenêtre sous la Brèche vers le lac Noir au Nord de Bretaye. C’est de ce gisement que Renevier cite un Belemnites canaliculatus. ET LA GÉOLOGIE DU CHAMOSSAIRE. 597 Avec ce niveau se termine la série inférieure du Chamossaire qui ne comporte à notre connaissance aucun terme équivalent au Malm proprement dit. La série supérieure du Chamossaire commence avec une bande de corgnieules, qui affleurent d’abord au fond d'Orsay, ensuite au-dessus du chemin conduisant de Bretaye à Ensex. On peut voir trés nettement soit au fond d'Orsay, soit au-dessus du Commun de Char- met, comment les calcaires dolimitiques du Trias sont recouverts directement par des calcaires spathiques, qui eux-mêmes ne tardent pas à se transformer vers le haut en brèche calcaire à gros éléments. La zone de schistes toarciens que Renevier dessine entre Île Trias et le complexe de la Brèche du Chamossaire n’existe pas, mais l'erreur commise par notre vénéré prédécesseur s'explique par une complication locale survenue dans les environs de Bretaye et sur laquelle nous aurons l’occasion de revenir plus loin. Toute la région culminante du Chamossaire est constituée par ces brèches alternant avec des calcaires spathiques ; vers le haut ces couches se chargent en éléments sili- ceux. En fait de fossiles, on trouve en très grande quantité des Bélemnites, qui sont malheureusement impossibles à dégager, mais dont la forme régulière- ment cylindrique et dépourvue de sillon est nettement liasique, voisine du Belemnites niger ; quelques échan- tillons à rostre très court ressemblent à Belemnales brevis et B. aculus. L'idée de l’âge médiojurassique de la Brèche du Chamossaire, émise par Renevier, était basée unique- ment sur la superposition de cette brèche sur des ARCHIVES, t. XXIV. — Décembre 1907. 42 598 LA ZONE DES COLS schistes toarciens. Nous venons de voir que cette superposition ne constitue en aucune façon la régle et nous démontrerons plus loin que là où elle existe elle est due à un recouvrement mécanique. Nos fossiles parlant d'autre part nettement en faveur d’un âge liasique, nous croyons pouvoir considérer cet àge comme démontré. Il nous reste maintenant à dire quelques mots du Flysch, pour lequel nous ne voulons pas préjuger dès maintenant s’il appartient à la série inférieure ou à la série supérieure du Chamossaire, ou encore à une autre unité stratigraphique. Ce Flysch se trouve essentiellement dans trois terri- toires distincts dans la ligne de notre profil. D'abord dans les pentes qui dominent la Grande Eau au S.-E. où il est sousjacent à la Brèche du Chamossaire, ensuite dans la région de Perches, du Riondel et du Meilleret, enfin à l'E. du Col de la Croix. Dans les deux premiers territoires le Flysch en question se rattache exactement par son faciès aux grès et brèches des Ormonts; les formations qui prédominent de beaucoup sont des grès grossiers, quartzeux, et des conglomérats, formés tantôt surtout d'éléments calcaires, tantôt de fragments cris- tallins. Dans les bréches cristallines l'élément le plus caractéristique est un granit à oligoclase verdâtre, dont les blocs atteignent souvent de grandes dimensions et qui est identique à celui qu’on trouve à Aigremont et à la montée de la Comballaz. Les grès paraissent con- tenir presque toujours des individus disséminés de petites Nummulites et d’Orthophragmina qu’on ne peut guëre constater qu'en coupes minces. En outre on voit s’intercaler dans les grès, par places,en particulier dans ET LA GÉOLOGIE DU CHAMOSSAIRE. 599 le fond d'Orsay et au Roc de la Brevaz, des bancs enrichis en calcaire qui, d’après les coupes minces que nous en possédons, sont essentiellement formés de Lithothamnium, de Nummulites et d’Orthophragmina. A côté du faciès gréseux le Flysch comprend des schistes argileux associés à des bancs minces de grès, qu'il est difficile de distinguer du Lias supérieur. Nous savons par le profil du Chaussy que les deux zones de Flysch que nous venons d’examiner se rejoi- gnent en enveloppant au N. W. des formations Juras- siques, qui sont évidemment le prolongement de notre série inférieure du Chamossaire. Quant à la troisième zone de Flysch qui passe à l'E. du Col de La Croix, Renevier la confond sur sa carte avec le Dogger à Zoophycos: mais il ne cite aucun argument en faveur de cette manière de voir, et en réalité les couches en question sont si absolument semblables au Flysch du Riondel que nous ne pouvons pas les en séparer. À l’appui de ce rapprochement nous pouvons encore citer le fait que les grès et schistes de La Croix s'appuient au S.-E. sur une lame de Crétacique supé- rieur à Globigerines et Pulvinula tricarinala, qui est bien visible près d’Arpille et qu’on retrouve sous forme de mince zone intensément laminée entre le Cretez et Chaux d’en Haut. Cette bande de calcaires crétaciques jalonne d’une façon fort utile la limite entre le Flysch de Taveyannaz, qui enveloppe le pli des Diablerets, et celui de La Croix-Perche-Fond d'Orsay, qui appartient suivant nous à un pli haut-alpin supérieur. C’est du reste évidemment cette bande calcaire que Renevier a prise pour du Dogger et qui l’a amené à attribuer au même étage les couches susjacentes. LA ZONE DES COLS 600 *spnjueooe surou no snjd sofeurme] sep qnoyred ej1oduoo sreu ‘aje[diuoo jaed eppnu 9prjeox ue Jsa,u effe L2PSTIELEUOS 189 NE 2PUEIN EL op eyones An ef Ans odn09 6700 suep opnbrput enbisseanf-onbisen eu9s ET — ‘4-'N *XIOI9) EI 2P [09-‘211PSSOWEUS) [JOLI — ‘à SIA enbiji{nmmnN sou1190140] aPSSOIQE) uosll4 -191110908N e 1dng 91) np 949914 U91p107X0-040/E7 a66oq anwtJadns Sel7 AnolaJOt SPIT seu — M = re aULL 8I 2P JU04 NET 2pUBLL) | XI019) UT au9104 9LGT exessOmeq) qu'en) ET LA GÉOLOGIE DU CHAMOSSAIRE. 601 B. Tectonique. Pour nous rendre compte de la struc- tute tectonique du Chamossaire, nous l’aborderons d’abord du S. W. En montant de Villars à Bretaye, on remarque avant tout l’arrête nettement dessinée de Teisaz-Joux ; celle-ci est due à une zone de calcaire à Loophycos qui affleure sur son versant W., surmontant des schistes noirs du Lias supérieur, et qui s'enfonce à VE. sous les schistes également noirs du Callovien- Oxfordien. Cette série est bien visible au-dessus d’Arveyes, on la retrouve sur le sentier d’En Soud et jusque près de Sur Beau Cul, mais les calcaires du Dogger subissent un amincissement vers le N. et finissent semble-t-il par s’effiler complètement entre les deux zones des schistes qui les encadrent, en sorte que celles-ci deviennent très difficiles à délimiter. Dans le soubassement S. de l’Aiguille (point 1904 carte au 1 : 50000) affleurent des schistes noirs, qui appartiennent probablement en grande partie au Lias supérieur, en petite partie à l’Oxfordien ; nous avons en effet, trouvé un peu au-dessous de la zone des corgnieules un Belemniles hastatus. Sur cet Oxfordien vient une zone peu épaisse de corgnieules triasiques plongeant faiblement au N. qui supportent directement la Brèche du Chamossaire. Celle-ci forme le petit som- met de l’Aiguille, derrière lequel on voit réapparaître immédiatement une nouvelle zone de schistes noirs qui vers Bretaye s’enfoncent au N. sous la masse prin- cipale de la Brèche du Chamossaire. Ces schistes de Bretaye contiennent les bancs gréseux et ochreux carac- téristiques du Toarcien-Opalinien ; ils nous ont fourni quelques débris d’Ammonites, qui paraissent appartenir à des Harpoceratidés du Lias supérieur. 602 LA ZONE DES COLS L’intercalation de cette zone liasique entre la Brèche de la masse principale du Chamossaire et celle de l’Aiguilie et l’absence de Trias à la base de la Bréche vers Bretaye ont amené Renevier à supposer une inter- calation de Lias entre la Brèche et le Trias. Cette erreur était d'autant plus facile que les schistes liasi- ques, démantelés et entraînés par le ruissellement, ont coulé en masse le long du versant E. de l’Aiguille, semblant ainsi passer sous la Brêche. En réalité cette intercalation n'existe pas comme on peut facilement s’en convaincre en montant à l’Aiguille depuis le S. La Brèche du Chamossaire avec du Trias à la base est en Aigaille LR AY. TEL Fig. 3. — Coupe de l'Aiguille vers Bretaye. (Mêmes signes que sur la fig. 2). chevauchement sur la série sousjacente de Lias, Dogger et Oxfordien ; dans le plan de chevauchement des laminages intenses se sont produits, qui ont supprimé par places soit le Trias de la masse chevauchante, soit l’Oxfordien et le Dogger de la masse chevauchée. En outre l’érosion particulièrement importante effectuée par la Petite Gryonne et probablement la dissolution de masses de gypse en profondeur ont déterminé un tassement du bord de la masse du Chamossaire et une descente, suivant une faille presque verticale, de la Brèchede l’Aiguille (voir figure ci-jointe). ET LA GÉOLOGIE DU CHAMOSSAIRE. 603 Comme confirmation de la remarque que nous venons de faire nous constatons que les schistes de Bretaye se suivent vers l’W. jusqu’au-dessus de Barboleuse, où ils se confondent avec ceux de Sur Beau Cul; puis dans la direction d'Orsay on voit s’intercaler entre eux et la Brèche du Chamossaire une mince zone de bréche polygénique à gros éléments granitiques (Flysch des Ormonts) et une zone de corgnieules et calcaires dolo- mitiques, qui passe stratigraphiquement à la Brèche liasique. Ici de nouveau aucune zone schisteuse n'existe entre le Trias et la Bréche du Chamossaire. Ce qui vient d’être dit pour l’Aiguille pourrait être répété presque exactement pour le Roc à l’Ours (point 1884 carte au 1 : 50000), qui est formé lui aussi par un paquet de Brèche et de corgnieules, descendu le long d’une faille de tassement dans la masse sous- jacente des schistes jurassiques. La zone des schistes de Bretaye se suit aussi vers l'E. jusque prés de Commun de Charmet. et là elle ne passe pas entre le Trias et la Brèche mais bien sous le Trias, cachée il est vrai en grande partie par les éboulis. Dans tout le soubassement de la Chaux Ronde jusque près d’Ensex, le profil reste semblable à lui-même : sur la crète affleure la Brêche du Chamossaire avec ses calcaires spathiques qui passent vers la base insensi- blement à une importante paroi de calcaires dolomi- tiques triasiques ; ceux-ci s’appuyent presque horizon- talement sur des schistes marneux oxfordiens, dernier terme de notre série inférieure, qui prennent un déve- loppement particulièrement important dans les envi- rons même d'Ensex. Etudions maintenant la superposition de la Brèche 604 LA ZONE DES COLS du Chamossaire sur la série inférieure, dans l’intérieur même du massif; nous la voyons d’abord dans la cou- pure qui relie Bretaye au Lac des Chavonnes. Le fond de cette tranchée est en effet constitué partout par des schistes noirs, qui appartiennent près de Bretaye au Lias supérieur, tandis que plus au N., entre le Lac Noir et le Lac des Chavonnes, ils sont, semble-t-il, oxfordiens. Renevier cite, en effet, des bords du Lac Noir un Belemniles ex af. canaliculatus ; de plus une zone de calcaires foncés, qui sépare les schistes de Bretaye de ceux du Lac Noir, représente à notre avis le Dogger à Zoophycos. Toutes ces couches sont recou- vertes par la Brèche du Chamossaire, qui est repliée en synclinal à Bretaye, en voûte au Lac Noir et nous remarquons à ce propos que la série inférieure est plus complète sous l’axe de la voûte que sous le synclinal voisin, ce qui est logique. Une autre fenêtre s'ouvre au travers de la Brèche près de Conches. Un peu au-dessous des chalets de ce nom apparaissent des calcaires noirs en bancs alternant avec des lits marneux, qui représentent le Dogger à Zoophycos. Un peu plus à l’W,sur le chemin de Conches à Bretaye, des schistes noirs nous ont fourni des débris d’Ammonites, dont l’une est une Ludwigia bien carac- térisée. De nouveau ici la Brèche du Chamossaire recouvre le tout et, vers son contact avec le Dogger sousjacent, nous avons trouvé des blocs de corgnieules marquant la présence du Trias. Ce dernier devait exister primairement en plus grande quantité, mais à subi une dissolution importante du fait des eaux qui s’engouffrent sous Conches dans plusieurs dolines. La cuvette du lac des Chavonnes parait, comme celle ET LA GÉOLOGIE DU CHAMOSSAIRE. 605 des autres lacs du massif, être entiérement creusée dans les schistes jurassiques de la série inférieure, plus probablement dans lOxfordien ; ces schistes affleurent en particulier à l’extrémité orientale du lac et plus au N. dans la direction des chalets des Chavonnes. Pour compléter notre description, il nous reste à donner un aperçu du grand cirque que forme le vallon de Coussy. Ici le trait dominant de la topographie est donné par une importante paroi de Dogger à Zoophy- cos, dont les couches presque horizontales font tout le tour du cirque. Au fond de celui-ci et sous le Dogger affleurent les schistes du Lias supérieur, qui atteignent une grande épaisseur et paraissent reposer au N. et à VW. sur les grès polygéniques des Ormonts. Sur le Dogger vient une nouvelle zone de schistes noirs que nous attribuons à l’Oxfordien et qui est particulière- ment bien visible sur le chemin de la Forelaz à Perche un peu avant les Chavonnes. Enfin vers les Chavonnes cet Oxfordien est recouvert par la Brèche du Chamos- saire. De même plus à l’W., vers extrémité septentrio- nale du Chamossaire, on peut voir la Brèche avec le Trias qui la supporte se superposer au Dogger de Coussy. L’Oxfordien qui existe très probablement ici est recouvert par les éboulis. Enfin, dans le plan de recouvrement de la série inférieure par la Brêche, vers les Chavonnes, nous retrouvons des paquets de cor- gnieules triasiques. Nous croyons avoir démontré par ce qui précède l’indépendance stratigraphique de la Brèche du Cha- mossaire relativement aux formations jurassiques sur lesquelles elle repose et la très grande probabilité de son âge liasique. Il nous resterait maintenant à exa- 606 LA ZONE DES COLS miner les relations de cette même brèche avec le Flyseh qu’elle recouvre dans la direction de l'W. tandis qu’elle parait le supporter au contraire dans la direction de VE. Au S. du Chamossaire dans les environs d'Orsay le Flysch pénétre en coin de l’W. à l’E. entre la série supérieure et la série inférieure, mais cette zone intercalée s’arrête bien avant Bretaye. Du Fond d’Or- say le Flysch se suit vers le N. jusqu'à La Forclaz surmonté, semble-t-il, directement par le Trias de la série supérieure; par contre entre La Forclaz et Coussy les conditions changent et le Flysch plonge cette fois au S.-E. sous la série inférieure de Lias et Dogger que nous avons décrite plus haut; il ne semble pas s’insinuer entre cette série inférieure et la Brèche du Chamossaire comme à Orsay. Enfin, suivant une ligne allant des Chavonnes à Perche, ce même Flysch recouvre la Brèche du Chamossaire, qui elle-même chevauche sur la série de Coussy. Si nous comparons ces données à ce que l’on sait du profil du Chaussv, nous devons nécessairement admettre que le Flysch enveloppe au N.-W. en une sorte de charnière les formations de la série inférieure, pour se superposer au bord radical renversé des Préalpes Médianes. Nous ne croyons pas par contre que la série supérieure ou série de la Brèche ait subi un semblable enveloppement et ceci surtout pour deux raisons. D'abord, comme nous l'avons exposé plus haut, la Brèche du Chamos- saire représente un élément tout à fait étranger à la zone des Cols, et doit appartenir aussi tectoniquement à une unité distincte de celle-ci ; ensuite, si la Brèche du Chamossaire était enveloppée par le Flysch, elle ET LA GÉOLOGIE DU CHAMOSSAIRE. 607 devrait se retrouver aux environs de Vers l'Eglise et dans le flanc du Chaussy, ce qui d’après les travaux de MM. E. Favre et H. Schardt ne parait pas être le cas. Nous arrivons ainsi à considérer comme très pro- bable que les grès du Flysch devaient passer non sur la Brèche du Chamossaire, mais entre celle-ci et la série inférieure. Si ces grès n'existent pas partout dans cette position, c’est qu’ils ont été laminés et entraînés au N. ‘où ils se sont accumulés. Le recouvrement de la Brèche du Chamossaire par le Flysch à Perche et aux Chavonnes nous parait être dû à une dislocation locale de faible importance; et, en corrélation avec cette idée, nous croyons pouvoir supposer que le Trias du Col de la Croix n'appartient pas à la même zone triasique que le Trias du soubassement de la Brèche. A l'appui de cette manière de voir, nous citons le fait que le pro- longement du Trias du Col de La Croix au S. supporte, non la Brèche du Chamossaire, mais une série jurassique typique de la zone des Cols. Nous sommes amenés ainsi à envisager la Bréche du Chamossaire comme un petit lambeau de recouvrement, appartenant à une nappe préalpine supérieure à la zone du Niesen-Ormonts et à celle des Cols, et nous nous demandons si, vu l’analogie incontestable de la Brèche du Chamossaire avec celle du Chablais, cette nappe ne serait pas la nappe de la Brèche. Dans ce cas il fau- drait supposer le laminage sous le Chamossaire non seulement de la zone du Niesen, mais aussi de la nappe des Préalpes Médianes. Pour terminer nous remarquerons que, dans le profil que nous avons établi, les formations de la zone des Cols 608 LA ZONE DES COLS, ETC. ne sont nulle part relevées en un bord radical redressé contre le front des Hautes Alpes et qu’elles sont au contraire couvertes par une zone pour ainsi dire conti- nue de Flysch du Niesen. Cette observation concorde exactement avec celles que nons avons faites plus à l'E. et confirme l'interprétation que nous avons donnée ci-dessus de la tectonique des zones internes des Pré- alpes. Genève. Laboratoire de géologie de l'Université. RESUME MÉTÉOROLOGIQUE DE L'ANNÉE 1906 GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD R. GAUTIER Professeur et directeur de l'Observatoire de Genève. (Suite et fin!.) IV. HUMIDITÉ DE L'AIR. La valeur de la fraction de saturation est, depuis 1901, appréciée en pour cent, et non pas en mil- lièmes. Je n'ai conservé l'indication des dixièmes de pour cent que pour la valeur moyenne annuelle à Genève, afin de permettre la comparaison exacte avec le passé. A Genève, la valeur de la fraction de saturation est, pour les six observations faites de jour, déduite des indications des deux thermomètres du psychromètre ; pour les deux observations de nuit, 4 h. et 4 h. du matin, ses valeurs sont relevées sur les diagrammes de l’hygromètre enregistreur de Richard. Le tableau XVI fournit, pour les huit observations ! Voir Archives, t. XXIV, novembre 1907, p. 518. " , RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE 610 &L0°0 F00°0 8e0°0 0000 0000 000°0 F00°0 0000 000°0 F00"0 600°0 090°0 6Gar "0 uoryetn7e8 [| 9P “qe[ox aouonbarx «. 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ECARTS DE L'HUMIDITÉ. GENÈVE, 1906. Fraction Fréquence relative de saturation de la saturation ee RE ne — - Période Moyennes Bearts pour Moyennes Bcarts pour (1849-1875) 1906 (1849-1875) 1906 Décembre 1905.,.. 86 (0) 0.147 - 0,018 Janvier 1906...... 86 "| 0.145 - 0.085 HENTIEr }; à... un 82 () 0.096 - 0.087 NDS TEA. dure 75 -? 0.039 _- 0.035 PRE ee: eu « 70 - 3 0.016 - 0,016 Mn ds: 05. 2 Sos 10 - 2 0,016 - 0.016 re 8 AMOR ARE LUE 70 0 0.010 - 0.006 ui ASS ONNRO 68 2 0.006 - 0.006 ENS SOIR 71 - 9 0,009 - 0.009 Septembre........ 11 -12 0.025 - 0.025 Détobrer, 2501.02 83 - 2? 0.083 - 0.055 Novembre ........ 533 0 0.067 _- 0.063 Décembre. 3... 86 - 1 0.147 - 0.075 LORS PE 89 -? 0.130 — 0.062 ERMIeMPS-..,..- We - 3 0.024 - 0.023 RÉ Mende sue 69 - 4 0,008 - 0.007 AIDE: cms > aie 81 — © 0.058 _— 0.047 Année météorol ... 76.8 — 3.5 0.055 - 0.035 Année civile ...,.. 76.8 - 3,6 0.055 - 0,040 trihoraires, les valeurs moyennes de la fraction de saturation, pour les treize mois, les saisons et l’année; puis les valeurs de la fraction de saturation moyenne pour les mêmes périodes; enfin les minima et les maxima absolus. Lorsque le maximum correspond à la saluration complète, le nombre des cas de saturation est indiqué. Afin de rendre l’évaluation des cas de satu- ration comparable avec celle de l’ancien système des observations bihoraires, usité jusqu’en 1883, on a aussi calculé, comme précédemment, la fréquence relative de la saturation. Le tableau XV11 donne les écarts de la fraction de L 612 RÉSUMÉ METÉOROLOGIQUE XVIII. FRACTION DE SATURATION EN POUR CENT. GRAND SAINT-BERNARD. 1906. à : Fract. in. axim Fréq. relat. Se Ê heme|11b.8./9h.8 moy. TL et de FA satur. see CONNMENENS RSR (LEE Rem r Décembre 1905.| 59 57 62 || 59 19 [100 Ilhois 0.118 Janvier 1906..| 64 67 69 || 67 12 1100 6 »|| 0.065 RÉVRIeRr er. 71 7h 74 | 74 164 10021 0.012 Mars eee: 71 70 TOAIET2 10 [100 4» 0.043 RAR ee A Le. 81 74 86 | 80 725) ||) 0.000 I ENT ET 78 66 es 18 29 1100 2tois | 0.022 IS Ce De 11 | 62 | 91 | 76 099 | 100 5 sl 07056 Juillet 84 70 90 81 36 |100 6 » 0.065 ADULTE. hr. 72 58 79 70 15 MO0 5 0.032 IiSeptembre © .10//10// "5911780 12 || 23 1100 9 » || 0.100 IMOctobrets.2r" 78 74 85 79 24 |100 8S» 0.086 Novembre ....|' 71 73 14 | 73 || 11 [100 13 » | 0:144 Décembre... 14078 74 sl 18 252002 0.022 | Hiver. 66 | 65 | 68 | 66 || 12 [100 ISris|| 0.067 | Printemps ....| 77 10 83 | 717 10 [100 6 »|| 0.022 HIER. 28e Fm 63 87 76 15 |100 14 » 0.051 | Automne ..... “5 69 79 | 74 LA ADO S 0 0.110 Er = mdrr Feu | Année météor.| 74 67 | TOITS | 10 | 100 GSiois 0.062 | Année civile..| 76 | 68 | 81 75 | 10 [100 59 » 0.054 saturation et de la fréquence de la saturation avec les valeurs normales des « Nouvelles études sur le climat de Genève », de É. Plantamour. Comme les cinq années précédentes et à un degré supérieur encore, 1906 présente, à Genève, une humi- dité inférieure à la moyenne de 1847 à 1875.Ilnya qu’un écart positif, faible, en juillet, et deux écarts nuls; tous les autres sont négatifs, et le plus fort est en sep- tembre. Les cas de grande sécheresse de l'air sont de nouveau assez fréquents, même plus qu'en 1904, et l’année peut être qualifiée de très sèche. Il y a aussi moins de cas de saturation complète de l'air, sensible- ment moins que la moyenne et moins qu’en 1905. POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. (6143 Au Grand Saint-Bernärd, les observations se font, depuis plus d’une année, à un nouvel hygroméêtred’Usteri- Reinacher qui fonctionne bien. Il y a, comme l’année précédente un petit nombre de cas de grande séche- resse de l'air. Mais il y a aussi sensiblement moins de cas de saturation. Au reste, l'humidité moyenne est la même qu’à Ge- néve pour l’année météorologique et un peu supérieure seulement pour l’année civile. Mais la marche annuelle de l’humidité est très différente aux deux stations. Tandis qu'à Genève l’été est de beaucoup la saison la plus sèche (minimum en juin et août) et l'hiver la sai- son la plus humide (maximum en décembre), au Grand Saint-Bernard c’est à peu près l’inverse, en ce sens que l'hiver y est la saison de l’année la plus sèche (minimum en décembre 1905) et que le printemps et l’été sont les saisons les plus hnmides (maximum en Juillet). V: VENIS. Genève. — L'observation des vents se fait de deux manières différentes : 1° six fois par Jour, à l’ancienne girouette, en exprimant la force du vent par les sept chiffres de 0 à 6 de la demi-échelle de Beaufort ; 2° au moyen de l’anémographe de Richard, enregistrant automatiquement la direction et la vitesse du vent. Le tableau XIX donne les résultats généraux du premier système d'observation. Il fournit, pour les différents mois et pour l’année, le nombre des calmes et le nombre de fois où le vent a été observé, avec la force 1 ou avec une force supérieure, dans chacune des seize directions de la rose des vents, le chiffre indiqué ARCHIVES. t. XXIV. — Décembre 1907. 43 614 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE XIX. VENTS OBSERVÉS. — GENÈVE. 1906. ] ] I ] E | | | s | = | T | | LL Pc "ler = ei El | = = sIS/lE sn = SE le late lil EE EEE ÉSVSNENSTVENS LENS IS RS | ETES TS EEE 50| 51! 46! 33! 46| 41, 23| 40! 41! 52| 75, 44| 4315421535 RE 8| 12| 19] 31! 45| 66| 75| 81] 47| 42| 51| 10| 11|487 |490 66| 77| 681116| 44| 10/106| 40| 561105] 7| 38| 55/7133 |722 Ps 4| 41 31 6, 32] 51 28612 8e 5 dl 11-21 0! 6! 0! 0! ol ol :alrolte0/16 Mis 8| 01,2! o| 4lu0l. 2| 51:02) 4/21 1l 0! 11 2) 3l 0! 0! 0! 1] 1| 0! 2| s}ur ES 8| 6| 2| 41 2| 0! 4| 2| 0| 3] 4) 9/,43/"39 et 0! MO l'US LIT 02)" "07 0080 RO) PREMIERE Rue 21117122) 8| 6|11] 9] 6| 8| S|16| 18| 10/150/139 ‘18! 54| 30! 56| 40! 44| 26! 11| 50| 17] 21] 49) 441416 442 Pi 4] | 9!131:8| 31 7| 1} 4| 10| 8|:5| 12) 6/90) 86 fe) - 799-212) 24/7 20/8108 260 | RES : 44e 1 21251111] 2/0 3156! E 17001 20 MES NIIeSIEe 8-0 0l 41 1} 01.217 00/0/2010 Hoi | 200 STE DS A MREEE lo 0-0 D Al ALES RE 3| 5|| 32| 37 ls 2m | XX. VENTS. — GENÈVE. 41906. ae VENTS RÉSULTANTE FR. NNE. SSW. Rapport Direction Intens. s. 100 8.100 - . 0° Décembre 1905. 78 49 1.59 N6S.8SE 29.5 263 Janvier 1906... 93 80 1216 N.32.9E 12 221 Février... 91 65 1.40 N 24.4W 122 213 MATS 23 RP MRT 150 72 2.08 N 5.8E 39.8 178 ANDILE FER 7. 95 49 1.94 N 91E 30.0 255 MATRA Ces CE Le 79 62 127 N 53.1W 16.3 220 JAM 183 36 5.08 NI112E SLT 128 Juille Er 126 21 6.00 N 13E 58.6 215 AbhEe te dis 105 ser 68 lé IN 06 EMA 0 SRE Septembre..... 150 33 4,99 NAT2ESPE 66.7 RS9 Oetobre 55277. 64 42 1.52 N 7:8W 14.0 403 Novembre ..... 60 79 0.76 S 30.1 W 12: 244 Décembre ..... 19 60 1232 N 66.8 E 19.9 231 Année météor.. 1274 656 1.94 N'9.8E 28.0 247 Année civile... 1275 667 101 NS 28h) 21.6 244 POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 645 XXI. GENÈVE, 1906. Nombre de Jours de Vitesse moyenne du vent PÉRIODE forte bise fort vent du midi km. par heure Décembre 1905.. 9 2 7.14 Janvier 1906 .... 7 b) 9,08 Févrien.:t..}2 D À 71H82 MANS A ss se taass 5 7 10,34 ANNE A rem ae Il 4 5.94 MAR. NM 3 6 5.34 Tnarssite tes 16 3 9.00 nallet.- MERE 5 Ô ent À | ROOMS eee rate 3 3 5.30 Septembre ...... 9 2 7.80 Gétohre St" (] () 3.20 Novembre .,.... 7 3 5:38 Décembre....... 7 3 6.41 MORE St ree ralo se 21 14 Printemps ...... 22 17 BTE RR E ee 22 (e) Automne ....... 16 Hi] Année météorol. &8l 42 Année civile .... 79 43 tenant compte du facteur (1 à 6) qui représente la force du vent. Le tableau XX, établi comme il l’a été depuis de nombreuses années, donne d’abord les nombres de cas de vent du nord-nord-est et du sud-sud-ouest et leurs rapports; puis les résultats que l’on peut tirer du tableau précédent au point de vue, assez probléma- tique, de la résultante finale des vents à Genève ; comme je l’ai dit dans l'introduction, c’est probablement la dernière fois que sera fait le calcul de la résultante des vents; enfin la proportion des calmes. Le tableau XXI contient en premier lieu le relevé des jours de forte bise (NNE) et de fort vent du midi 616 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE (SSW). Le nombre de jours de forte bise est de nou- veau cette année, très supérieur à la moyenne qui est de 42; le nombre de jours de fort vent est presque normal ( moyenne : 44). Le même tableau donne ensuite les résultats du deuxième système d'observation du vent, au moyen de l’anémographe de Richard. Il indique, pour les diffé- rents mois de l’année, la vitesse moyenne du vent exprimée en Æuomètres par heure, sans distinguer dans quelle direction soufflait le vent. On y constate que Île mois le plus calme a été celui d'octobre, et que le mois le plus venteux a été celui de mars; puis viennent comme très venteux aussi ceux de janvier et de juin. Si l’on recherche encore, dans le même ordre d'idées, les jours pour lesquels la vitesse du vent a dépassé, en moyenne. 25 kilomètres à l'heure, on en trouve neuf dans l’année, tous jours de bise. Il ÿ en a un en décembre 1905 puis deux en Janvier, février, mars et septembre 1906. — En voici le tableau : 1906 Km. p.h. Direction 10 décembre 1905 38.8 NNE 22 janvier 1906 36.9 » 23 » 49.6 » D février 3143 » TRENS 26.2 » 22 mars 25.1 » 30 » el » 11 septembre 31.5 » 24 » 48.4 » Ne figure pas dans ce tableau la tempête du 6 jan- vier, parce que la bourrasque n’a pas duré et n’a pas amené une grande vitesse générale du vent pour cette journée. Voir à ce propos la note, avec planche, insérée à la suite du bulletin mensuel de janvier. POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 617 XXII, VENTs. — SAINT-BERNARD 1906. VENTS RESULTANTE 0 PérioDE NE. SW. Rapport. Direction. Intensité Calme sur 100, sur 1000. 0 o E 20 .4 (D Déc. 1905.. 76 SIN: N 4 Janv. 1906. 108 47 2.30 N45E 65.6 () Février... 107 44 2.43 N 45E 1930 (1) MARS ..c.5 115 52 2-21 N45E 67.8 (] AVI 0.4 48 «+ 105 ‘0.46 S 45 W 63.3 (0 MAT 14: 67 66 °1:02 N45E LL Ô In 4e 108 19 5.68 N 45E 98.9 () Juillet .... 116 40" 12:52 N45E 15.3 (D AOÛT. - 107 ANT EN (| N 45E 87.1 Ô Septembre. 102 31 :3.30 N4E 78.9 (0 Octobre ... 56 86 0.65 S 45 W 3275 11 Novembre, 50 85 0.59 S 454 38.9 (0) Décembre . 129 19. #6:79 N45E 118.3 (0 Année mét. 1060 664 1.60 N45E 36.2 1 Année civ. 1113 626 "1:78 N 45E 44.5 1 Grand Saint-Bernard. — La direction du vent est observée à la girouette placée sur le nouveau bâtiment; les observations se font trois fois par jour, en estimant la vitesse du vent, autant que faire se peut, suivant la demi-échelle de Beaufort. Va la situation de l’hospice, on n’y observe que deux vents, ceux qui correspondent aux grands courants du NE et du SW. Le calme ne s’observe que très rarement. Le tableau XXII fournit les résultats moyens de ces observations en ce qui concerne les deux courants, leur rapport, la résultante des vents «et des calmes, suivant un procédé analogue à celui du tableau XX pour Genève. VI. PLUIE ET NEIGE. Le tableau XXII fournit, pour Genève, les données relatives à l’eau tombée, et pour le Grand Saint-Ber- 618 RÉSUME MÉTÉOROLOGIQUE XXIII. PLUIE ET NEIGE. 1906. GENÈVE. SAINT-BERNARD. © , Nombre Eau Nombre Nombre Eau Hauteur PERIODE de jours. tombée. d'heures, de jours. tombée. de la neige Décembre 1905. 6 52.8 34 5 54.5 58 Janvier 1906... 13 49,5 39 11 99.3 91 Février. #20 .. 13 68.2 55 13 158.9 178 Mars Terme 10 43.5 30 14 107.2 107 ANTILLES EPS CE 13 45.8 31 10 1817 87 Mate 12 48,2 47 10 143.4 124 JURA EE 4 41.3 6 7 19.5 8 Jolet ever 9 73.4 29 9 103.2 0 AOC een Te ce 5 13.8 6 2 17.8 6 Septembre ..... S 30.8 18 4 32.1 8 Octobre-nre0et 6 38.2 26 5 99.9 63 Novembre ..... 17 78.0 44 12 233.9 161 Décembre ..... 15 57.0 59 18 11988 190 Hiver 2.228200 DT 0 5 28 29 312.7 327 Printemps ..... 39 31.5 108 34 381.9 318 BTÉRRMRLEe lSRMI2875 41 18 140.5 14 Automne .,..... 31 1.0 88 21 365.9 232 Année météorol. 116 583.5 365 102 1201.0 891 Année civile... 125 587.7 390 115 1321.8 1023 uard, celles relatives a la fois à l’eau recueillie et à la neige. Le petit tableau suivant donne, en outre, Îles hauteurs de neige mesurées en 1906 à l'observatoire de Genève et qui sont supérieures à ce qu’elles étaient l’année précédente. Neige à Genève en 1906. em. 21 en janvier 1906, en 4 jours 37 » février » » D 6 » mars » » 2 » 16 » décembre » » 5 » 64 dans l'année météorologique en 11 jours 80 » » civile 16 » Le tableau XXI V indique les écarts entre les moyennes POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 619 XXIV. ÉCARTS AVEC LES MOYENNES DE PRÉCIPITATIONS. 4906. GENÈVE. GRAND St-BERNARD. » TT nn TP PL TS EE 77. PERIODE Jours de pluie, Eau tombée. Jours de pluie, Eau tombée, mm mm Décembre 1905. - 3 LE aIrS - 3 - 18.6 Janvier 1906.,. + 3 + 07 0 - 29.8 Porién:. 12. + 5 HHIS177 + 4 + 65.3 1 {0 SORSEPRR EE (0 CU + 3 + 10.3 LU RASE + 35 - 11.0 - 1 17 AE 7 EC (] - 31.0 4 T'67.9 düinreestr. 40.2 2 Par - 34,6 — 3 - 81.9 lilet=e. 2. (D 2.6 (0) + 28.1 NE CH Bt - D - 66.6 - 7 - 68.0 Septembre..... - À? - 63.5 - 5 — 83.9 Octobre... - 6 - 62.8 — D - 42.4 Novembre ,.... + 6 + 4.0 Fr + 135.3 Décembre....., + 6 Tr OU + 10 + 102.2 LIVES SNS + 34.2 + 1 po LAS, Printemps. ,... + 3 - 45.7 T1 + 44.9 RÉPERTOIRES ARTE - 12 - 98.6 - 10 - 121.8 Automne ...... - 2 - 122.3 — 8 ie CE, Année météorol. — 6 - 232.4 - 16 - 951.0 Année civile... + 3 - 228.2 = 13 + 69.8 de Plantamour et les totaux de 1906 pour le nombre de Jours de pluie et pour la hauteur d’eau tombée, aux deux stations, dans les divers mois, les saisons et l’année. A Genève, l’année 1905 avait été une année légère- ment plus humide que la normale, et au Grand Saint- Bernard elle avait été très humide. L'année 1906 offre la même différence entre les deux stations, mais en beaucoup moins humide, en ce sens qu’elle a été très sèche à Genève et seulement un peu moins humide que la moyenne au Grand Saint-Bernard. A Genève, l'hiver seul présente un excédent de chutes d’eau par rapport à la normale, les trois autres saisons 620 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE sont sèches, et spécialement l'été et l’automne. Le mois le plus humide, absolument, est novembre, qui est presque normal; le plus humide, relativement, est février, le mois le moins pluvieux en général. Le mois le plus sec, absolument et relativement, a été août, mais, au point de vue relatif, septembre et octobre présentent presque les mêmes écarts négatifs. Le nombre des jours de pluie est un peu inférieur à la moyenne; il est seulement de 85, sil’on ne compte que les chutes d’eau dépassant un millimètre. Le défi- cit de jours de pluie est surtout sensible en été, à peine en automne. L'hiver et le printemps présentent de légers excédents. Le minimum des Jours de pluie est en juin (4) et le maximum en novembre. Au Grand Saint-Bernard, l'année présente un défi- cit de — 51 millimètres et de — 16 jours de pluie. Mais tout le déficit de pluie vient de l'été, très sec comme dans la plaine; les autres saisons fournissent toutes de faibles excédents d’eau. Aux fortifications de Saint-Maurice, l’année a été moins sèche qu’à Genève, mais plus sèche qu’au Saint-Bernard. L'année civile est un peu moins sèche à Genève que l’année météorologique ; au Saint-Bernard elle est sen- siblement plus humide et même plus humide que la moyenne à cause du mois de décembre 1906, qui a fourni d'importantes chutes de neige. La statistique de la pluie a été, comme d'ordinaire, poussée plus loin pour les observations de Genève. Le tableau XXV donne, pour chaque mois, la plus longue période de sécheresse, ou le nombre maximum de jours consécutifs sans pluie et la plus longue période pluvieuse, ou le nombre maximum de jours consécutifs 621 GRAND SAINT-BERNARD. ET LE INÈVE GE POUR — 21quaAou « CI « 42 ‘pt ‘pt “E ‘O[TAID oguuy — SRI 2'g8 sanolf pr sanol If (aerauel O1-£) sanof g (‘des G-1n0% Gr) sanol 33 ‘[o109jour eouuy — £I SI S'6 « I « y (G-o1queoaou (HE) « 9 (F&-CT) « OI ‘°°° e41q{tu099(] | — grer z'g NL." 0 (LE) ES (Ce-Tè FT-OT) © SG ‘’"""exqueaonN [RSS AIS RTE ss HE RE 4 | (CE: :) ORNE CAS (p&-ST) « OT *‘ "°°" 010700 or LT el el < I RC (0&-CT) LEO (9140700 3-12) « 281 ‘’‘""‘eaque)des | SN © 1 A SES < I « & (ST-91) « £ (erqueydes 6-61) « 88 ‘‘’'’""""""100V NA env 08 8T DIS: + : D KE 0 (OIL Er 76 (S8-PI) Ex 26.2" MST CLIN re « TT Le 2 (Ga-ge) « à (r-F) “x CRETE TES M SA ILES © D SAT (TB DEN y (08-ce), x VOOR | — GR? 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Ces nombres sont à peine inférieurs à ceux de l’année précédente. — Enfin, ce tableau donne le maximum de pluie recueilli chaque mois; quant au nombre de jours où la hauteur d’eau tombée a aiteint ou dépassé 30 millimètres, il est nul cette année. Comme complément à ces indications, il sera inté- ressant de noter ici, comme précédemment, le relevé des plus violentes averses enregistrées durant un court espace de temps au pluviomètre d’Usteri-Reinacher ; elles sont du reste peu nombreuses. Date, 1906 mm. min. mm. par min. 29 juin 7 9 0.8 5 juillet 5.9 11 0.5 29 » 10 10 1.0 200» d) 10 0.5 Le tableau XXVI a pour but de permettre la compa- raison des différents mois entre eux et des quatre saisons entre elles au point de vue des précipitations atmosphé- riques. Il est, à cet effet, calculé de façon à éliminer les inégales durées des mois et des saisons. On y trouve : 1° la durée relative de la pluie, ou la fraction obtenue en divisant le nombre d’heures de pluie par le nombre total d'heures de la période; 2° le nombre moyen d'heures de pluie par jour de pluie, obtenu en divisant, pour chaque période, le nombre d'heures de pluie par le nombre de jours de pluie ; 3° l’eau tombée dans une POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 623 XX VI. GENÈVE, 1906. Période, Durée relative Nombre moyen Eau tombéee de la pluie, d'heures par jour. dans 1 heur. h mm Décembre 1905...... 0.046 2.67 1:55 Janvier 1906.,...... 0.052 3.00 1.24% nRRÉYrIOR.. 2: 2er 0,082 4.23 1.24 MAPST ESS RARE nes 0,040 3.00 1 45 VOIE. 2e 5 eh ctaiers 0,042 2.38 1.48 Era CARRE RE ARE 0.063 3.92 1.02 Li ee OSCAR 0,008 1.50 6.38 NI C SRE 0.039 302 2:99 AO AS uiare ss mails »i0 0.008 120 2.30 Septembre ....... .. 0.025 2.25 1.71 Octobre raser. cu 0.035 4.33 1.47 Novembre. 4%, ne. 0,061 2.58 10 Décembre... 0.079 3.93 0.97 a SAUCE NP DEC 0.059 4,00 1.38 ErIRIeMPSE EEE. 0.049 3.09 121% OR ESSONNE 0.019 2.28 18 AUTOMNE... 0.040 2.84 1.67 Année météorol ..... 0.042 LS 1.60 Année civile ........ 0.045 312 151 heure, obtenue en divisant la hauteur d’eau tombée durant la période par le nombre d'heures de pluie de la période, ce dernier chiffre représente donc l'intensité moyenne de la précipitation. La tableau XX VII contient le relevé général des obser- vations faites dans les douze stations pluviométriques du canton de Genève et à l’observatoire. Partout l’année a été sèche, comme à Genève même, mais surtout en été et en automne. Je suis heureux de profiter de cette circonstance pour adresser mes sincères remerciements aux onze observateurs qui continuent à nous fournir régulièrement les hauteurs de pluie tombées sur notre petit territoire. , METEOROLOGIQUE RÉSUMÉ [oi] TO + 10 4 Œ 10 0 a DOI Em t- © cn © mit 1 #10 00 — 0 + 10 10 em » M M © DE OÙ EN 0 iQ D HI "0G UTUL pIntAN 49 | ‘Ut 08€ | | | | Q2UDUW.L?H L° L8G &'I8C O'FFI p [FI S'PFI LIST 0'SG GE 8 9€ 8°6€ 9’eT 0766 8°68 6 9G 8 IS I 96 6° RG 9°0F 9'TG uiux 9°6cc à GFG F'erl L-8TT G'IST & JET è& SF r 6L è'LE S'TE 68 c°s8 £°Tè 669 9°FG 6° 890 6'8cc 6 FFI Q"90T 8'6ET &'&9T g'8c 8"0L L'0r Fr 66 86 Ge" F9 G'I£ "ec L'GP C'IP 6°99 8 9F C'8F ui ut HOWIN *£ [aueunq *v | 108) ‘A "Ur OLF fissng "ui Gr oBurdna "ui 8CY fiuboof) L'L8G G'ERG OLFI C'sel GPLET 10 D 19 D — a410JPA 1080 ‘"u 907 PAQU9E) ee” = a ———_— ES LARE TVR. G6"1C À ni 2 8° OC à CT L LOI FLyI £'es O°FI G°L9 &'98 6°79 9°'LP G°GE 8" C9 "CF PT uit IOqU4 ‘4 ‘u far | L° 69 G' 69€ 0'LSC | 0'Gec 9° LI G'ecT S'OCT O'OT 9'OCT 0'OII 0'&9T G'9QT & CG 0769 0°GL 0°c8 (Na: 0° FE 9°0£ GREC G'PI G 6 £ oL 0°'£L 0766 G°L6 9°9F n°98 O°SF 0°G£ 0° 98 0°CF 0789 G'IL C°Gy G°0F C°SF C'FC wuiuu uiui 1Pq8g ‘9 |1099(T'f-"f ‘u 827 "Ut 887 so1glsadmon | ZDU9Y)F Lorulio À *JO6T “HAHNHI) AA NOLNVO NA SHNVIRLANOIAN'TA SNOLLVES ‘JJAXX **A[IAIO ‘UY | “1opguu “UY | * : euwuoqny | COCO *sduaJurrct cesse JoAt( | ** 21QUI9AON | *** 2140790 : “aiquedes | AACLRNTION | “gomme | | | ... UIn f | nn AN rs °°" SAtN “A8lA9, "O06T ‘Auf "CGT ‘290 "K:'J8A108q0 :opnIV | 07699 & OLC 9°019 Il L 0°66L 0° T69 6° 9cG 9°88G L'T69 F CPL OMIAT S PEL I FT & GCT 6 9LT G'GII FO TTL L°GFT S'PET GOTFI 6° GET 8 9FI 6G'ILT O'£GI O"GGT F'98T 9'GCST G'FI8 L'OFE 0°98 1'&9 Dei L'y8 O'&TT G°€6 G°6L 0°6L CR c'o8 0'C£ & 08 8:68 &°66 (NAS G'ey L'06 £'es 9°IF Fr 8G G'€T C'el CAT | J'AI p EI GAL C2 6° 69 O'TS O°L6 c'08 LNOG 6 98 T'ec Fra G'rS 6 CF 6°6F 6° 29 6°19 O'SE 8 17 G'L1y 8"0c 0°6T 0°6F 9°LF 0°0G | & 86 L29L c's8 8'08 £TS8 F'F6 GA6TI c'e 8"9c 0°9F & 99 | 0769 O°SF 8 87 £'IS | 6 FG | F'8G uit LLTAUTS uiut | Wu | uiurt 1eddo9 ‘xx | 189814 ‘49 | 301104 ‘I | 21puY ‘9 |U08604 ‘49 ‘cop | ‘uczy ‘u£gp | ‘MOFF "Ur FGF fiubryns |ourniarpyo| isaquoyn| %2701n fiubr19N9 __— _ — : U01}7Q | POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 625 XXVITI.STATIONS PLUVIOMÉTRIQUES DU VAL D ENTREMONT, 1906 Station Martigny Orsières Bourg-St-Pierre Gr.St-Bernard Altitude 4a74= 900% 1630 2476" PÉRIODE Pluie Neige Pluie Neigo Pluie Neige Pluie Neige mm om mm cm mm cm mm çm Décembre 1905. 33.1 — 30.0 Lei ETAT BB DL D 58 Janvier 19060,:. 26740: 22 37.9", 22% 57.4 29%:199.3 91 HÉVTeD: nn... - 99. 42 40.9 511 13.6 81 155.9 178 ANR and: «ve 44.4 14 39.2 10-2371 42.1 107.2 107 JAN OT BA PÈRE LUN U 20.3 =, 3327, RAMI8l.3 87 EN EMERNEAEE 13.1 — 09.3 15-109 :4 66 143.4 124 UNS eee 41.2 — 41.0 — 27.9 — 19.5 S HO PE Tee sure OL — 42550 0053/5002 — OU. at 20 0 23.3 — 40.5 — 11.6 — 17.8 (6) Septembre ..... 21.0 — 23.4 — 12.5 21082 .1 0) DIPLODEE =. 4000. — 00:91, 95 91087 VOLIN CS Novembre ..,... 34.9 — 41.5 — 78.1 24" 233.9 AJO1 Décembre ..... TES AIO 286 5 LENS 0. SION: 100 ENV ee. 153 4 64 114.8 SOU TIAS AN TS. 31270327 Printemps ..... OS 2 ICS ES SU MISES IR OMELS ICS SE APR PP 115.6 — 124.0 — 93.0 — 140.5 14 Automne .,.... 104.7 — 125.2 — 187.1 63 365.9 232 Année mét..-.. 481.9 78 472.8 105 608.7 343 120L.0,. 891 Année civile... 566 1 180 529.3 166 658.1 405 1321.8 1023 Le tableau XX VIII fournit, d’une facon analogue, les hauteurs de pluie et de neige tombées dans les quatre stations pluviométriques qui existent le long du val d’'Entremont. Dans les trois localités de la vallée, l’année a été très sèche, avec des différences très fortes par rapport à l’année précédente. J’exprime aussi ma reconnaissance aux observateurs de ces stations, qui veulent bien nous communiquer régulièrement le relevé de leurs mesures. Le tableau XXIX indique le nombre de jours d'orage ou jours de tonnerre à Genève, ainsi que le nombre de jours où des éclairs ont été vus à l’horizon sans que le bruit du tonnerre fût perceptible. Le nombre des orages 626 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE XXIX. ORAGESs. — GENÈVE, 1906. PÉRIODE Jours Jours d'éclairs Grêle de tonnerre. sans tonnerre. Décembre 1905..... — — _ Janvier 1906....... 1 — — Hévrier, Re RE — — — MARS. Enter — — ee AVI ete re — — — Mai. Et se (6) 2 —— TIRÉS. ot. et 2 2 — Jill: :RhEe PE 7 3 — LOU ÉMPREEE RE 1 1 — Septembre......... — — = Octobre: LE. 1 _ — Novembre ......,.. — — — Décembre.......... — — — Année météorol..... 18 8 — Année civile ......, 18 8 — proprement dits est sensiblement inférieur au nombre moyen déduit par Plantamour des années de 1847 à 1875 (25). Il n’y a pas eu de grêle constatée en 1906 à Genêve. VII. NÉBULOSITÉ. La nébulosité s'exprime par les nombres de zéro à dix : zéro correspond à un ciel entièrement clair, dix à un ciel entièrement couvert. La mesure de la nébulosité se fait, à Genève, aux six observations diurnes, au Grand Saint-Bernard, trois fois par jour. La moyenne de ces six, ou trois observations, donne la moyenne diurne de la nébulosité, représentée par un chiffre sans fraction. Pour les mois, les saisons et l’année, la nébulosité est exprimée par la moyenne des nébulosités de tous les jours de la période. Le chiffre principal est alors accompagné de dixièmes. Dans le fableau XXX, la nébulosité ou l’état du ciel est exprimée de deux façons pour les deux stations : i POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 62 XXX. NÉBULOSITE. 1906. GENÈVE SAINT-BERNARD Jours Jours Jours Jours Nébulo- Jours Jours Jours Jours Nébulo- PÉRIODE. clairs peu très cou- sité clairs peu trés çcou- site nuag. nuaz verts moyenne nuag nuag. verls moyenne Dée. 1905. 0 1 4 26 9.2 23 2 L 2 2.0 Janv. 1906. 0 8 6 17 79 14 CAR PO 4.4 Février.... LRO TUE LT 7.6 0 FR 0 LS 6.2 MAPS ul Z GAIS A OvelL 5.2 let 18 5.2 Aves... 2444 «0, 6.:14 6.9 de A0 e2 7016 120 5.1 F'ONFENENRE CÉNEHREANE 6.1 47 ENST Ie 6.2 AIRE. >: D'PIS 465 a 0 TS. 50 10 D.4 Juillet .. CAPE ET ME RTE 4.6 MGM OA 6.5 HORÉL. 16% 7 + l SEA CRE : vi 327 Septembre. 15 7 3 5 3.4 Ses eat 3.1 Ocibnre 089) © 6 0 9.8 PALIN EE 4.7 Novembre. HET S ES 2 7.8 AE (9 4.9 Décembre. 2 per À : 8.1 LEE SOC IU 4.8 Hiver. … . Lé15 IL 60 8.1 AA NA 4,2 Printemps. 17 23 14 38 6.0 16° 29% 6%4AI 6.1 PRE 2. OPA ITS ST, 27 1575 31 5.1 Automne... 23 20 12 36 FE DOUTE 6 27 4.3 Année mét. 79 86 53 147 5.9 126 74 44 121 4.9 » .civile 81 91 51 142 5.8 114 78 44 129 5:1 à la cinquième colonne, par la nébulosité moyenre, puis, dans les quatre premières, par une classification des jours de la période en clairs, peu nuageux, très nuageux et couverts. Ces désignations comprennent les jours dont la nébulosité s'exprime par un certain nombre des onze chiffres qui représentent la nébulosité : les chiffres 0, 4 et ? correspondent aux jours clairs: 3, 4 et 5, aux jours peu nuageux; 6 et 7, aux jours trés nuageux ; 8, 9 et 10, aux Jours couverts. Le tableau XXXI fournit les écarts de la nébulosité aux deux stations par rapport aux moyennes calculées par Plantamour sur les observations des années de 1847 528 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE \ XXXI. ÉCARTS DE LA NÉBULOSITÉ. 1906. GENÈVE SAINT-BERNARD RE Re — PÉRIODE Moyennes Ecarts Moyennes Ecarts 1847-1875 pour 1906 1846-1867 pour 1906 Décembre 1905...., 8.3 + 0.9 4.5 2.5 Janvier 1906....... 7.9 — 0.4 0 _- 0.6 RÉVTIEL Core 6.7 1109 5.8 + 0.9 Mars Reiser 61 - 0.6 5.9 - 0.7 ALES PR AL 5.8 + 0.7. (El + 0.3 MARS ne nettes 9.5 TOUS 6.9 - 0.7 SANS SE AE ER 5.4 - 1.8 6 - 1.1 JU er cree 4.4 + 0,2 5.5 + 1.0 HOUR Re eat 4,7 OI 5.8 - 2.3 SepteMDTE. 4.9 - 1.5 5.8 Or | Octobre. Fes 6.9 LL 6.1 _— 1.4 Novembre: 7.8 0.0 9.4 - 0.5 Décembre.......... 8.3 L0Pe 4,5 + 0.8 IS ENT NS SR TION See 7.6 + 0.5 4.9 - 0.7 Printemps... 5.9 +.0.1 6.5 - 0.4 LH FRA 2 EM RES TR À 4.8 - 1.1 5.9 — 0.8 Automne.f....2.1.# 6.6 — 0.9 5.8 - 1.5 Année météorol.... 6.2 - 0,3 5.8 — 0,9 Année civile....... 6.2 - 0.4 5.8 - 0,7 XXXII. BROUILLARD. GENEVE, 1906. A Brouillard Brouillard Nombre PERIODE tout le jour. une partie total. de la journée. Décembre 1903..... 3 6 9 Janvier 1906....... 2 2 4 EVER EEE _—— 3 3 Mars pif out Le — = = Avril TE = — == MATE Mere ee — = — Jumirse nne : — = = JuilletsEe > verres dl — —_ — AOUT EEE Crise — — — Septembre......... — <= = Oetôbre: LT AMTOEE _- 2 2 Novembre .....,... 1 3 4 Décembre: .......e 1 l 2 Année météorol.... 6 16 22 Année civile....... 4 11 15 POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 629 à 1875 pour Genève, et de 1846 à 1867 pour le Grand Saint-Bernard. Ces moyennes figurent également dans le tableau, multipliées par 10 pour les ramener à la nouvelle échelle adoptée depuis l’année 1904. A Genève, la nébulosité a été inférieure à la moyenne, grâce surtout à la clarté des mois d’été et d'automne. Le mois le plus clair, au point de vue absolu, a été le mois d'août, au point de vue relatif c’est juin. Les mois les plus couverts ont été les deux mois de décembre ; mais dans lPannée civile, c’est février qui est le plus couvert au point de vue relatif. Au Grand Saint-Bernard, l’année a été très claire et il n’y a que trois écarts en plus pour l’année météo- rologique. Le mois le plus clair a été le mois de décem- bre 1905 pour l’année météorologique et le mois de septembre pour l’année civile. Ces deux mois présentent aussi les plus forts écarts négatifs de nébulosité. Le mois le plus couvert à été celui d'avril au point de vue absolu et celui de juillet au point de vue relatif. Le tableau XXXII donne, pour Genève, le nombre de jours de brouillard observés. Il y en a seulement les deux tiers de la moyenne de Plantamour (33) pour l’année météorologique et moins de la moitié pour année civile. VIII. DURÉE D’INSOLATION. Le tableau XXXIII permet de suivre, heure par heure, la marche diurne de la durée d’insolation pour les treize mois, les saisons et l’année météorologique et civile 1906, la dixième durant laquelle à fonctionné l’héliographe. Il donne, dans ses deux dernières ARCHIVES, t. XXIV. — Décembre 1907. 44 À. 4 , MÉTEOROLOGIQUI a SUME RÉ 30 6 FF'G 6£°G L6 6 68°9 66 G 9S°F FO'£ IG'T F9°0 u auUINp auua ion & FSGI 0°996T 9°S6Fr O°FFS res T'Y Le PeBc 6" IST 0'eca &°I0€ 9°T98 &'IS& S'ITI& LTOT S°OCT T°C8 6°6€C L'6T L ag1n(T UO01JR[0SUT, p | ‘9061 F°06 sert | L'FSI F'06| G'SFI | £'FSI CO ST IRORST 1°6G! 6°F79 0°19 20] CA CE < 20 ANGEC & GI _— = PAT mn | G 0 GEL. G*0 | O'0I G'OT F6 | S'Iè | 9°£e I"CcIN PACS 9°g8 6 8T1| GO" |! OS IRSTRORCS pr ee HG PSI ROROT ONG INCECTAIRGAONT OF | TOI" | -6 "AT srl 0C 9'OI er 5 0 1200 FE na NOM LI Li Li “HAANAHO | | 6661 | 8° FO8 | L'FO8 e"108 | O'GGT | &'O8T | 1'008 | T'r08 808 | F'L61 | 6° st | 8 8'GLT | PSS | T'IS-| T'OS À F'27 | d'p | FE) BLOC 060 Mesa TL AG NIP Tee état e).9re Lecce eco | PME 0e | 1'68 | 1'98 6e | 6'8T | 6er | 0e. 21-20 F'9 6'9 1'9 p'} F'OT | L'6 OM 120 0°L 0°9 9"6T. | SSI DRST 102 CRT EI p'aè | 9'ea AC 9°0& |0'28 | 9°08 érBoS | 66e | LEO) SOIT N IGÈCE ete loisea| d'edol rue lie ze lloura y 6è | L'68 | S'ea Love | L'Ga | a'ee GALT=| 51082 | 9028 F6 OST LETLE C'L SLT | O'61 FE’8T | OST | S'FI BL 0 LS Poste em Are PRO Née CT RS CRINIGUONR DE 8"L y'8 CROMMINLES 6 6 |0'6 1'G 8° c'e 9°F GB Be = Li q L EEE q 6-8 8-T I-8TI &I-IT IT-0T OT-6 © 10 10 © © # © cn © 1 1Q 6m HS 4 NN MN 4 10 GO © GO L- 10 © + Où M © 19 © EL [ee] Û Lo d CN 00 = Ai 4 4 GN OR Ho EU An © ‘AIO oQuUuY "Jour eguuy *‘euwomny eee oi “sduroquriq c++ JOAIT *‘o1{u099(] * O1QU9AON | °°° 2440790 | “exquedes | SNS NMOTT | c.jeqpme ++. ump ET Feet cer Set °° OMAN *O06T ‘AUEF *"GO6T ‘294 AO "NOILVTOSNI 0 HAHNG V1 AA ANHOIC AHOUVN ‘JIIXXX POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 631 colonnes, la durée totale d’insolation en heures et les moyennes diurnes d’insolation pour les différentes pé- riodes de l’année. Le minimum absolu et relatif tombe, comme c’est le cas en général, sur les deux mois de décembre 1905 et 1906. Le maximum absolu et relatif tombe sur le mois d'août qui, comme nous l’avons déjà vu, à été remar- quablement chaud et clair. Le total général de l’insolation pour l’année est très supérieur à la moyenne des neuf années précédentes : 270 heures pour l’année météorologique et 288 heures pour l’année civile. Il n’y à que l’année météorologique 1899, avec 1985 heures de soleil, qui dépasse l’année 1906 à ce point de vue. — Parmi les saisons, seul l'hiver a une durée d’insolation normale, les autres sai- sons présentent toutes un fort excédent d'heures de soleil. Le tableau XXXIV permet d'apprécier la différence de la durée d’insolation entre le matin et l’après-midi. Comme l’appareil est réglé sur le temps solaire vrai, les périodes d’insolation fhéoriques sont égales; les périodes réelles sont sensiblement différentes. Elles sont représentées dans le tableau, ainsi que la différence soir — matin, de deux facons différentes : en heures et en pour cent du total d'heures d’insolation. La prédominance de l’insolation dans l’après-midi continue à se manifester d’une façon constante pour l’année et pour les saisons, sauf pour l’été, où elle est bien faible. La relation n’est renversée, et seulement d’une façon peu accusée, que pour deux des mois d'été, juin et août. Le tableau XXXV à été constitué comme les années 632 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE XXXIV. DURÉE D'INSOLATION AVANT ET APRÈS MIDI. 3ENEVE, 1906. DIFFÉRENCE MATIN SOIR EL Soir—Matin PÉRIODE nombre : nombre nombie d'heures Je d'heures LA d'heures FU Décembre 1905. ODA 2 87.3 +14.7 #f14.6 Janvier 1906... 24.3 41.0 35.0 59.0 FLO MT STISEU FÉVRIER LE À 33.0 38.8 Fa 61.2 TLO INT 22" Marsa 61.8 41.0 89.0 59.0 +976 2 TI 20 ADN RENE A de 13-80 190. SO. 54.4 +14.1 +8.8 Mais AAA 103248 "mesI0S"G DIS LOS dOEERDES OU tou odroe 141.8 50.4 139.4 49.6 - 2.4 0.8 Juuleterser 126.9 48.5 134.7 DIS +7.8 + 3.0 NO erse sy 2510) 2 EN DE (D) 49.8 = 1.2 = 0.1 Septembre..... 97944 MOQUE? L 1 55.9 +26 2m ETS Octobre... 67.8 44.6 84.1 59.4 +16.3 +10.8 Novembre ..... 21 408578 38.3 64.2 +16.9 +28.4 Décembre ..... 18.6 49.1 19.3 50.9 FORTIS FIVE LEE DOFSMOO LTD ESNS 63.6 +44.5 +27.1 Printemps ..... BRON LE SE 54.5 +46.7 +8S.9 IDE ne DCE 419.9 49.8 424.1 50.2 + 422" H0:S Automne ....... LT 2024655 56.8 159.4 +13.7 Année mét..... 905.6 46.1 1060.4 53.9 1154.8 +79 Année civile... 921.7 46.5 1062.5 55 +140.8 +7.I precédentes, pour faire ressortir, entre la nébulosité et la durée d’insolation, la relation établie par Billwiller”, qui avait trouvé que la valeur de la nébulosité moyenne d’une période est à peu de choses près égale au rapport entre les heures de non-insolation ({—i) et le total d'heures d’insolation théoriquement possible (4). Les colcnnes du tableau XXXV s'expliquent ainsi 2 un on PT facilement. Dans la deuxième, le rapport EE été multiplié par dix afin d’être rendu comparable à la nébulosité moyenne de chaque période dont les valeurs 1 Archives, 1889, t. XXI, p. 404. POUR GENÈVE ET LE GRAND SAINT-BERNARD. 633 XXXV. COMPARAISON DE LA DURÉE DE NON-INSOLATION A LA NÉBULOSITÉ MOYENNE. GENEVE, 1906. Durée théorique Rapport Nébulosité PÉRIODE d’insolation t—i moyenne Différence ‘ Le h Décembre 1905. 270 9.3 922 + 0.1 Janvier 1906... 282 10 qi. + 0.4 Hévynier.t Et ..: 291 Teil 10 - 0,9 Mars. 371 5.9 ss) + 0.4 AUDI NES 408 6.0 6.5 - 0.5 MATE Aer 2 0e 465 9.4 6.1 - 0,7 LUN ete EU 471 £.0 3.0 + 0.4 JUDO. rer 475 4.5 4.6 = OC ADM ac 437 Al 3.0 01 Septembre..... 375 4,1 3.4 + 0.7 DÉTODDES- ee 338 » 70) 0.8 - 0.3 Novembre ..... 284 19) re + 0,1 Décembre..,.... 270 8.6 8.1 + 0.5 Ve DEt 16.0 843 8.1 8.1 0.0 Printemps ..…. 1244 5.8 6.0 - 0.2 ITS ASS RD ORE 1383 3.9 = 3157 + 0.2 Automne ...... 997 D 51] 0.0 Année mét... . 4467 2.6 50) _- 0.3 Aunée civile ... 4467 2.6 2.8 - 0.2 ont été empruntées au tableau XXX. Il ressort, cette année encore, de la dernière colonne du tableau, que la relation n’est pas tout à fait exacte pour l’année, mais plus pour la plupart des saisons. Quant aux dif- férents mois, beaucoup donnent une concordance satis- faisante ; d’autres, comme mai et septembre, présen- tent un désaccord assez marqué. L’enregistreur d’insolation du château du Crest, à Jussy, dont M. Jules Micheli veut bien nous communi- quer régulièrement les résultats d'observation, à fourni, en 1906, les durées d’insolation suivantes : 634 RÉSUMÉ MÉTÉOROLOGIQUE, ETC. Durée d'insolation à Jussy, 1906. h h. Décembre 1903 23.3 Juin 1906 269.7 Janvier 1906 62.4 Juillet 264.5 Février 85.3 Août 269.7 Mars 138.2 Septembre 224.9 Avril 161.1 Octobre 161.7 Mai 206.9 Novembre 63.8 Décembre 53.3 Hiver 7 BU) Eté 803.9 Printemps 306.2 Automne 450.4 Année mét. 1931. Annéeciv.1961.5 Qt Cette année, le total de Jussy est un peu inférieur à celui de l’observatoire. Cela tient surtout aux mois de mars, de Juin et d'août, mois clairs, où le voisinage de la montagne des Voirons a diminué, pour le château du Crest, la durée d’insolation par rapport à la ville, plus éloignée des centres de condensation. En hiver, en revanche, et spécialement en décembre 1906, il y a eu plus d’insolation à Jussy qu’à l’observatoire, fait que nous pouvons remarquer à peu près chaque année. COMPTE RENDU DES SÉANCES SOCIETE DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENEVE Séance du 4 juillet 1907. C.-E. Guye et H. Walfle. Propriétés élastiques de l’invar. — C.-E. Guye et A. Bron. lonisation dans l'arc électrique. — L. de la Rive. Les Isogones magnétiques. M. le prof. C.-E. GuyE expose les résultats d’un travail fait en collaboration avec M. H. WŒLFLE, sur les propriétés élastiques de l’invar en fonction de la température. M. le prof. C.-E. Guye rend compte des recherches qu'il a entreprises avec M. A. Brox sur l’ionisation dans l'arc électrique. M. L. DE LA R1vE fait une communication sur les Isogones magnétiques. Les courbes sphériques sont l’objet d'une étude publiée par lui en 1882 dans les Mémoires de la Soc. de phys. L'auteur rappelle les principales propriétés dé- duites de l’équation de ces courbes qui sont celles des iso- gones quand on admet que le magnétisme terrestre est pro- duit par un aimant central élémentaire. Séance du 3 octobre. R. Chodat. La flore du Paraguay. Sur les ferments oxydants. — E. Bugnion. Appareil salivaire chez les hémiptères. — F.-A. Forel. Associat on internationale de sismologie. — Ed. Sarasin et Tomma- sina. Du dédoublement de la courbe de désactivation de la radio- activité induite. M. R. CHopaT présente, au nom de M. le D' HASSLER et au sien, la seconde partie de leur ouvrage intitulé « Plantæ 636 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE Hasslerianæ » paru dans le Bulletin de l'Herbier Boissier etréuni en un volume de 823 pages. Cette grande publi- cation à pu se faire grâce à l’aimable hospitalité dû Bulle- ün de |” « Herbier Boissier » dont l'éditeur, propriétaire de l’Herbier Boissier, M. W. Barbey, doit être particulière- ment signalé à la reconnaissance des botanistes suisses pour la générosité avec laquelle il soutient une œuvre si éminemment utile. Plantæ Hasslerianæ est le premier ouvrage qui donne une énumération à peu près complète de la flore phané- rogamique et ptéridologique du Paraguay. Dans l’énu- mération de Morong et Britton qui traitait surtout des plantes récoltées sur le Pilcomayo, il y a à peine le quart des espèces actuellement connues. Les volumes I'et II des PI. Hasslerianæ donnent une image aussi complète que possible de la flore du Paraguay proprement dite, Rive gauche du Rio Paraguay, au Sud du Rio Apa jusqu'au Rio Tebicuary et du Rio Paraguay à l'Ouest jusqu'au Rio Parana à l'Est. Toutes les parties de ce pays n’ont pas été également explorées: les mieux étudiées sont les régions du centre, du Nord-Est et du Nord. Néanmoins les auteurs pensent que les documents ultérieurs ne viendront pas modifier bien sensiblement le tableau qu'ils ont esquissé de cette flore. 3667 espèces de Phanérogames ont élé étudiées : les Ptéridophytes sont au nombre de 123 ce qui fait un total de 3889 espèces. 963 variétés et 519 formes énumérées ou décrites. Ces espèces appartiennent à 144 familles de phanéro- games et à 42 familles des Ptéridophytes : Dicotylées 2595 espèces, Monocotylées 571 espèces soit 83 ° et 17 °/o. Des Phanérogames, 367 espèces sont des arbres, 591 espèces des arbrisseaux, 2818 espèces des plantes herbacées persistantes ou annuelles, ce qui fait 30 °/, de plantes ligneuses, 11,2 ‘/, d'arbres et 18,7 °/, d'arbris- seaux. La proportion entre les espèces ligneuses et les herbacées est de 1 : 2,3. Il y a en outre 21 espèces de ET D HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 637 Palmiers, soit 4 °/, des Monocotylédonées. Voici l’énumé- ration des principales familles et leur importance numé- rique : Légumineuses 393 espèces : Papilionacées 207, Mimosa- cées 113, Césalpiniacées 76, soit 12,4 °/,. Composées 809-1espèces. soit: 9,7:°J0. Graminées 220 — 46650. Myrtacées 157 — — 4,9 °/,. Euphorbiacées 121 — — 4,7°/,. Cyperacées 121 -— — 3.8 °/o. Rubiacées 101 — — 3,2°/. Les autres familles importantes sont les Convolvulacées, Malvacées, Labiées, Verbenacées, Solanacées, Orchida- cées avec 80-70 espèces, Les Bignoniacées, Malpighia- cées, Asclépiadacées, Cactacées, Melastomacées, Ama- rantacées, Acanthacées, Polygalacées. Scrophulariacées, Piperacées, Apocynacées, Borraginacées, Sapindacées avec 58-32 espèces. Neuf familles (Légumineuses, Composées, Gramina- cées, Myrtacées, Euphorbiacées, Cyperacées, Rubiacées, Convolvulacées et Malvacées), comprennent à elles seules la moitié des espèces de la flore du Paraguay. Les arbres, 347 espèces, sont représentées par 78 es- pèces (22 /,) de Légumineuses, 30 (8,4 ‘/,) de Myrtacées, 21 (5,9 °/,) de Malvacées, 16 (4,5 °/,) d'Euphorbiacées et de Rutacées, 12 (3,3 ‘/,) de Rubiacées et de Flacourtia- cées. Les arbrisseaux sont surtout des Myrtacées (127 = 21,5 °/), des Légumineuses (85 — 44,4 °/,). des Bignonia- cées et des Malpighiacées (42 — 7,1 °/o), des Rubiacées (31 = 5,2 1/0), des Sapindacées (24 = # 0/0). Quant aux herbes elles forment un contingent important dans les familles suivantes : Composées (297 — 13,4 0/0), Graminées (218 — 9,9 0/0), Légumineuses (204 — 9,2 °/o), Cypéracées (127 = 5,7 °/o), Euphorbiacées (116 — 5,2 °/), Convolvulacées (80 = 638 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE 3,6 °/o, Malvacées et Labiées (77 = 3,5 °/o), Verbenacées et Orchidées (62 = 2,8 °/o), Rubiacées (58 — 2,6 /o), Les lianes appartiennent aux Bignoniacées (40) Malphi- $iacées (37). Légumineuses (28), Sapindacées (21), Apo- cynacées (11), Solanacées (10) Composées, Borragina- cées, Aristolochiacées (4-5). — Les épiphytes peu nom- breuses sont dans les familles des Orchidacées, Bromé- liacées. Pipéracées, Loranthacées, Cactacées, Aracées, Gentianacées. Les Ptéridophytes se décomposent en Polypodiacées (96 — 770/o), Schizeacées (6 — 5 */o), Hymenophyllacées, Gleicheniacées et Lycopodiacées (3 espèces — 2,5 2/0). 440 espèces nouvelles pour la science ont été décrites (Myrtacées exceptées), soit 14 °/, du total de 3166 phané- rogames. Les nouvelles variétés créées sont au nombre de 511, soit 53 0/, du total de 957 variétés. Les auteurs ont fait les deux tiers du travail ; un tiers est dû à la précieuse collaboration des spécialistes dont les noms suivent : J.-G. Baker : J. Barbosa-Rodriguez ; A. Benett: A. Brand; J. Briquet:; C. de Candolle ; H. Christ; C.-B. Clarke ; A. Cogniaux; R.-E. Fries; E. Hackel;: W.-P. Hirn; G. Hieronymus ; G.-P.-B. Hochreutiner: R. Keller; E. Kæhne: G. Lindau ; G.-0. Malme ; C. Mez; F. Niedenzu:; L. Radel- kofer;: W. Ruhland; + K. Schumann: T.-A. Sprague:; J. Urban; A. Zahlbruckner. M. CHopaT communique le résultat de ses dernières recherches sur le ferment oxydant la Tyrosinase. Grâce à l’obligeance répétée de M. le Prof. E. Fischer, de Berlin, l’auteur a pu continuer ses recherches sur les peptides à tyrosine. Le Glycyltyrosine cristallisé à 4 °/,, additionné d’une solution d’une tyrosinase purifiée extraite du Rus- sula fœtens (dépourvue de laccase) passe rapidement au rose, puis au rose madder; elle vire enfin au violacé et prend finalement une couleur indigo:; si à un essai com- paratif on ajoute une solution à 4 ‘/, de Glycocolle, la coloration vire tout d’abord au vert émeraude. Avec une EU ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 639 tyrosinase extraite des pelures de pomme de terre (par précipitation fractionnée du suc ou par extraction du résidu de la presse par une solution à 7 *,, de chlorure de sodium et précipitation fractionnée par l'alcool on obtient les mêmes résultats). Les autres acides aminés, sauf peut-être l’alanine, ont une action analogue : Asparagine, leucine(olive-émeraude); phénylalanine ; indol pas d'action verdissante. De tous les acides aminés, le glycocolle fournit la réaction vert éme- raude la plus caractéristique. La Cyanamide cristallisée (préparée par nous à partir de la Cyanamide calcique du commerce) fournit, si la tyrosinase est diastatiquement pure dans la réaction sur le Krésol décrite autre part, une teinte rose violacée très caractéristique qui permet de reconnaitre ce corps (Rouge Magenta). L'utilisation des extraits de champignons présente des inconvénients qui proviennent des acides aminés qui, en des proportions diverses, accompagnent la tyrosinase. Il vaut mieux expérimenter avec la tyrosinase de pomme de terre qui peut être facilement purifiée. En outre, la tyro- sinase des Astérosporées contient souvent aussi de la laccase: on peut conserver celte dernière en chauffant l'extrait au-dessus de 60°. On reconnaît alors la dispari- tion de la tyrosinase par l'absence de réaction colorée sur le p. crésol: il y a alors formation en présence de ce corps d'un précipité blanc, comme cela a lieu avec le système peroxydäse-hydroperoxyde. M. E. BUGNION. Les qlandes salivaires de quelques Géocores (Hémiptères). Les espèces qui ont fait l'objet de cette étude sont : Pentatoma qrisea, Graphosoma lineatum, Syromastes mar- ginatus et Pyrrhocoris apterus. Les Géocores ont deux paires de glandes salivaires, les gl. principales, bi ou plurilobées renfermées dans le tho- rax, et les gl. accessoires, en forme de cordon, situées der- rière la tête, dans la région du cou. _Les glandes principales sont d’une dissection facile. Élles 640 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE apparaissent, dès que l’on a enlevé les muscles thoraciques, sous forme de deux sachets blanchâtres, flottant à droite et à gauche de l'estomac, attachés à ce dernier par des ra- meaux trachéens. Il n’en est pas de même des cordons accessoires, dont la préparation est compliquée et délicate. J'ai réussi à obtenir l'appareil salivaire intact, avec les conduits excréteurs, chez Syromastes et Pyrrhocoris. — Les conduits des gl. principales (c. principaux) se portent ob- liquement vers la têle, pénétrent par le trou occipital, che- minent le long de la paroi ventrale entre les branches du support chitineux et débouchent l’un à côté de l’autre dans la pompe salivaire. Les conduits accessoires, très longs et sinueux, pénétrent d'abord dans la tête, se replient en dessous du cerveau en formant une anse très déliée (a. céphalique), descendent le long de l’œsophage et de l’es- tomac, forment d'ordinaire une deuxième anse (a. abdo- minale), remontent vers la glande thoracique et s’abouchent dans le conduit principal, à l’origine de ce dernier. La dis- position des conduits excréteurs permet de considérer la glande accessoire comme une dépendance de la principale. Le liquide sécrété par le cordon accessoire peut, suivant les circonstances, pénétrer dans la cavité de la glande principale (faisant l'office de réservoir) ou se mêler au produit de celle-ci pour s’écouler au dehors. Le petit appareil désigné sous le nom de pompe salivaire (Wanzenspritze) se trouve au côté ventral de la tête, en- dessous du bout antérieur du pharynx. Sa fonction est d'aspirer le liquide contenu dans les conduits excréleurs (ces conduits n'ayant pas de fibres musculaires) et de le refouler dans le canal d’excrétion situé dans le dard (dis- tinct chez les Géocores du canal de succion). Les glandes principales de Pentatoma sont deux corps blanchâtres, longs de 3!1/, à 4®®, divisés en deux lobes, un antérieur et un postérieur, terminés par une extrémité amincie et recourbée, Le canal excréteur nait de la face profonde de l'organe, dans la scissure transverse qui sé- pare les lobes. Sa longueur est de 7% (jusqu’à la pompe). La glande accessoire est un cordon simple (non ramifié) ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE, 641 terminé par une extrémité mousse, continué d'autre part par un conduit très long et sinueux. Caché dans une graisse verdâtre, le cordon glandulaire est pelotonné derrière la tête et prolongé quelque peu à l'intérieur du thorax. La branche ascendante de l’anse abdominale forme un élégant serpentin attaché par les trachées au côté de l'estomac. La longueur totale du cordon accessoire est, avec son canal excréteur, de 3 cm. ; elle serait de # ou # ‘/2 cm... si l’on étendait le’serpentin. Les glandes de Graphosoma diffèrent de celles de Pen- tatoma, en ce que le lobe postérieur est divisé en une quinzaine de digitations. Le lobe antérieur, en forme de bonnet, se distingue du reste de la glande par son réseau trachéen, beaucoup plus serré. L'anse abdominale est plus courte, le serpentin moins compliqué. Chez Syromastes, la glande est divisée en neuf lobules, dont un postérieur plus volumineux, élargi en forme de patte. Le conduit accessoire diffère de celui de Pentoma en ce que l’anse abdominale ne forme pas de serpentin. La branche ascendante est entourée d’un manchon celluleux plus épais. Chez Pyrrhocoris, la glande est divisée en quatre lobes, dont un plus petit etarrondi. Les canaux excréteurs diffé- rent de ceux des espèces précédentes, en ce que le c. principal est plus sinueux et l’anse abdominale beaucoup plus courte. Pour ce qui est de la structure histologique, la glande principale des Géocores représente une sorte de sachet. plutôt qu'un tissu compact. Sa paroi comprend, outre la cuticule externe, une seule assise de cellules de sécrétion. Ces cellules, grandes, à contours polygonaux, surbaissées, plus larges que hautes sur la coupe, renferment un ou deux noyaux ovalaires d'aspect granuleux. Cellules et noyaux se leignent dans l’hémalun-éosine en violet foncé. La ca- vité, relativement très grande, est remplie d’une matière transparente, visqueuse à l’état frais, prenant dans l’hé- malum-éosine une couleur rose pâle. La glande accessoire, formée de cellules polygonales, renferme un canalicule 642 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE chitineux qui prolonge simplement celui de son canal ex- créteur. Les conduits excréteurs comprennent : 1° un canalicule central très fin et délié, conservant d’un bout à l’autre un calibre égal (15 à 19 y): 2° un manchon celluleux, dont l'épaisseur et la structure varient suivant le segment ob- servé. Etudié à un fort grossissement, le canalicule offre une paroi épaisse ornée de stries transverses et, si l’on met le point à la surface, une multitude de pores très fins. Le manchon est exclusivement formé de cellules glandu- laires, tantôt polygonales avec un ou deux noyaux arron- dis, tantôt en forme d’utricules gorgées de liquide, s’ouvrant par de fins canalicules dans les pores du conduit central. La présence de ce manchon glandulaire montre que les conduits (principal et accessoire) ne servent pas seule- ment à l’excrétion, mais sont en même temps des organes de sécrétion, double fonction qui explique la longueur de leur trajet. La salive des Hémiptères végétariens, de réaction alca- line, renferme probablement une diastase, qui a pour fonc- tion de dissoudre la paroi de cellulose des cellules végé- tales, ainsi que les grains d’amidon qui y sont rentermés. Le canal de la pompe ne communiquant pas avec celui du pharynx, le liquide s'écoule au dehors par le canal d'excré- tion (situé entre les stylets). Il se peut toutefois qu'une partie de la salive remonte avec la sève des plantes par le canal de succion et continue dans l'estomac l’action diges- tive commencé à l'extérieur. Les espèces qui sucent le sang (Cimex Reduvius, Hydrocores) ont des glandes salivaires moins développées. Les corpuscules réfringents. de forme oblongue, que l’on observe parfois dans les glandes salivaires de Penta- toma, paraissent se rapporter à un microbe parasite. M. F.-A. ForeL, de Morges, raconte la session qui a été tenue à la Haye. du 21 au 26 septembre, de l'Association internationale de Sismologie, sous la présidence du profes- seur L. Palazzo, de Rome. Cette grande association, qui ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 643 organise en un faisceau les études sismologiques de 21 états d'Europe, d'Asie et d'Amérique, représentant une popula- tation de 530 millions d'habitants, a été fondée, sous linitia- tive du professeur G. Gerland, de Strasbourg, à la suite de conférences préparatoires tenues à Strasbourg en 4901 et 1903 et à Berlin en 1905. Une session de la commission permanente de l'Association à eu lieu à Rome en 1906 et l’œuvre scientifique est entrée définitivement en action. Le bureau central qui est l'organe exécutif de l’Association est à Strasbourg, sous la direction du professeur Gerland ; le secrétaire général de l'Association est le professeur R. de Küvesligethy, à Budapest. Le président qui doit entrer en fonction le 4° avril 1908 à été nommé en la personne du professeur Arthur Schuster, à Manchester. Le budget des dépenses ordinaires s'élève à 38 000 francs. Sans parler de différentes résolutions d'ordre plutôt local, la session de la Haye a décidé entr'autres la publication d'un catalogue mondiai des tremblements de terre macro- sismiques, qui doit paraitre dans le délai de deux ans après l’année d'observation, la publication de la bibliographie sismologique, l'organisation de l'étude des vibrations mi- crosismiques de 6 à 11 secondes de période dont la nature est encore problématique, etc. Un concours de sismographes pour les tremblements de terre rapprochés a été organisé à la Haye, et une exposi- tion de cinq appareils a vivementinteressé les spécialistes. Ces appareils seront mis à l’étude dans le bureau central de Strasbourg, une commission fera rapport sur leur valeur relative et décernera les prix. La prochaine session de la commission permanente aura lieu en Suisse en 1909, et l'assemblée générale de l’Asso- ciation en Angleterre en 1941. M. Ed. SaRASIN expose les recherches que M. TOMMASINA et lui ont faites sur le dédoublement de la courbe de désacti- vation de la radioactivité induite. (Voir ci-dessus, p. 437). 644 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE Séance du 7 novembre 1907. Le Secrétaire. Fascicule 3 du volume 35 des Mémoires.— A. Brodsky. Les trichocystes du Frontania leucas. M. le président annonce au nom du secrétaire des pu- blications que le fascicule 3 du volume 35 des Mémorres de la Soc. de physique et d'histoire naturelle vient de paraitre. Il renferme. avec le rapport du président de la Société pour 1906, les deux travaux suivants : Monographie des groseil- liers par E. de Janezewski. Mémoire couronné du prix de Candolle (320 pages et 202 fig.). — Sur quelques espèces de l'Albien inférieur du Vôührum par L. W. Collet. 10 pages. 10 fig. et 4 planche. M. le professeur Emile Yux6 expose les résultats obtenus dans son laboraloire par M. A. BropskY sur les trichocystes du Frontonia leucas, infusoire holotriche chez lequel ces organes. relativement gros, puisqu'ils mesurenten moyenne 9,5 microns, se prêtent à une étude détaillée. Fusiformes, on peut leur distinguer trois régions : une tête, un col et un corps. Ils sont logés dans l'ectoplasma, lui même con- stitué de deux couches, l’une homogène, l’autre alvéolaire à la limite desquelles se trouve le col du trichocyste, en sorte qu'il est probable que ce rétrécissement est produit par une plus forte tension de l’ectoplasma à ce niveau. Après leur expulsion du corps, les trichocystes aug- mentent dix à douze fois de longueur. Tantôt ce phéno- mène est immédiat, tantôt il se fait attendre quelques mi- nutes, cela dépend du degré de maturité auquel le tricho- cysle est arrivé et des circonstances dans lesquelles a lieu son expulsion. La forme qu'il affecte après sa détente varie également selon que celle-ci s'effectue librement ou bien qu’elle est gênée par des obstacles. M. Brodsky a constaté que, dans la règle, le trichocyste mis en contact de l’eau se transforme subitement en un corpuscule présentant l’as- pect d’une sphère aplatie. Ce corpuscule est le siège d’une ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 645 agitation violente, comme si sa substance, se trouvant tout à coup à l’étroit, faisait des efforts pour vaincre la résis- tance de sa couche superficielle laquelle est occupée par une enveloppe différenciée. Quelques secondes plus tard, on voit à l’intérieur du corpuscule se dessiner nettement une ligne spirale très serrée qui, une fois formée, déroule ses tours avec une rapidité foudroyante et se présente alors comme un fin filament plus ou moins rigide portant parfois à son extrémité antérieure une petite masse qui n'est autre que le débris de l’envelobpe du trichocyste,. Quant à la cause de l’explosion du trichocyste en contact avec l’eau, M. Brodsky l’attribue à une action chimique exercée par ce liquide, sur la substance même de l'organe, laquelle est jusqu’à ce moment semi-liquide et homogène. Il conteste absolument les théories qui font jouer un rôle dans la production du phénomène à une pression exercée sur le trichocyste par l’endoplasme de l'infusoire. Les coupes qu'il a pratiquées sur des individus préalablement fixés et colorés lui ont appris, d'autre part, que les tricho- cystes prennent naissance dans les régions profondes de l’endoplasme au voisinage du noyau et qu'ils sont apportés à la périphérie par des courants endoplasmatiques. ARCHIVES. t XXIV. — Décembre 1907. 45 BULLETIN SCIENTIFIQUE PHYSIQUE E. RUTHERFORD, RADIOACTIVE UMWANDLUNGEN, übersetzl von M. Levin, de Wissenschaft Heft 21, Braunschweig, Fr. Vieweg u. Sohn, 1907. Continuant la belle série de monographies qu’elle édite sous le litre die Wissenschaft et que nous avons à maintes reprises déjà signalée ici même, la maison Vieweg et fils de Brunswick vient de donner comme 21" volume de cette collection la traduction en allemand du précieux ouvrage de M. Rutherford, sur les transformations radioactives. Ce volume de 286 pages avec 53 figures dans le texte con- tient un exposé magistral de ce grand et beau sujet que M. Rutherfod possède mieux que tout autre, et auquel plus parfaitement qu'aucun autre il pouvait inilier le public scientifique. Le champ était si étendu, les découvertes qui y ont été faites étaient si multiples et si surprenantes, elles se succédaient avec une telle rapidité, nos notions sur la nature même de la matière en subissaient des modi- fications si radicales qu'il fallait sur ces bases nouvelles rebâtir l'édifice de la science ébranlé dans ses fondements. C'est à ce travail de reconstruction que M. Rutherford s’est spécialement voué, s’efforçant de jeter la lumière dans ce dédale de faits nouveaux dont la paternité lui appartient pour une part importante. Aussi y a-t-il un charme réel à suivre l’auteur du livre que nous signalons ici dans l’ex- posé qu'il y a donné de cet immense ensemble de faits et de l'interprétation à leur donner. Après un intéressant historique de la découverte de la radioactivité et des corps radioactifs l’auteur passe aux propriétés de ces corps et aux théories imaginées pour expliquer celles-ci. Il s'étend surtout sur ce qui a trait aux transformations par lesquelles passent ces corps, sur les PHYSIQUE. 647 transformations radioactives du thorium. l’émanation du radium, la transformation du précipité actif du radium, l'origine et la durée de vie du radium, le produit de trans- formation de l'uranium et de l’actinium, la production de l'hélium par le radium, et la transmutation de la matière, la radioactivité de la terre et de l'atmosphère, enfin les notions générales sur la théorie électronique de la ma- tière. Mais il faut lire ce beau traité écrit de main de maitre. AUGUSTO RIGHI. — LE NUOVE VEDUTE SULL'INTIMA STRUTTURA DELLA MATERIA. Attualità Scientifiche n° 10, Nicola Zani- chelli, Bologna 1907. Les naturalistes italiens réunis à Parme au mois d'octobre de cette année pour fonder une Società italiana pel pro- gresso della Scienze invitèrent le professeur Righi de l'Uni- versité de Bologne à prononcer le discours d'ouverture de la Section des Sciences Physiques. Ce physicien, qui avait reçu cette même année. pour le 25€ anniversaire de son enseignement universitaire, les hommages du monde scientifique, a exposé avec la vue large et profonde du vrai savant le sujet d’un intérêt primordial, qu'est celui de la structure intime de la matière. Ce remarquable discours que vient de faire paraitre, comme 10° vol. de ses « Attualità scientifiche » l'éditeur Zanichelli de Bologne sera lu avec profit, comme d’ailleurs tous les ouvrages de Righi, par les physiciens qui désirent être mis au courant avec l'exactitude sévère de la vraie science, sur les différentes questions, encore très discu- tées et controversées, qui s’enchevêtrent autour du fait de l'unité de la matière qui paraît aujourd'hui, expérimenta- lement et théoriquement établi. C’est un immense champ derecherches que les récentes et merveilleuses découvertes de la physique viennent de conquérir dans le territoire. qui paraissait inaccessible, de l’ancienne métaphysique. Les hypothèses scientifiques, dit l’auteur, lorsqu'elles découlent logiquement des faits, constituent un précieux outil de recherche, qui peut être mal manié par ceux qui 648 BULLETIN SCIENTIFIQUE. manquent de l'expérience nécessaire. mais est facteur du progrès pour ceux qui savent le manier avec prudence. ThaT CHIMIE. E. GRANDMOUGIN ET H. FREIMANN. ACTION DU CHLORURE DE DIAZONIUM SUR L'ACIDE P-OXYBENZOÏQUE ( Berichte d. Deut. chem. Ges., 1. 40, p. 3453; Zurich. Polytechnicum). Reprenant les travaux de Limpricht et Fitze sur ce su- jet. les auteurs ont obtenu des résultats qui confirment et complètent ceux qui ont été donnés par ces savants. Lorsqu'on fait réagir le chlorure de diazonium sur l'acide p. oxybenzoïque en solution dans le carbonate de soude, il se forme, comme produit principal, du phénold- sazobenzène et une petite quantité d'acide benzène-azo-p- oxybenzoïque F. 220°. Si d'autre part, on opère la copula- tion en présence d’alcali caustique, on obtient outre le phé- noldisazobenzène, comme produit principal, un composé déjà décrit par Limpricht et Fitze, mais que les auteurs du présent mémoire ont reconnu être non pas un composé monoazoïque comme cela avait été supposé. mais le phénol- trisazobenzène. E. GRANDMOUGIN. REMARQUE AU SUJET DE LA PUBLICATION DE À. S. WHEELER: SUR UNE NOUVELLE RÉACTION COLORÉE DE LA LIGNOCELLULOSE. (Ber. d. Deutch. chem. Ges., t. 40, p. 2453 ; Zurich, Polytechnicum.) A. S. Wheeler a proposé dernièrement {Ber. d. D. ch. Ges., t. 40, p. 4888) de se servir de la p-nitraniline pour déceler les fibres du bois; l’auteur fait remarquer que A. Bergé a déjà signalé cette réaction et que lui-même a soumis à une étude approfondie les colorations que l’on obtient avec les nitranilines et les nitrotoluidines (Zeitsch. für Farbenindustrie 1906, p. 321). Il ajoute que lorsqu'on diazote l’aniline ou la p-nitraniline, c’est à peine si ces réactifs donnent une coloration et en outre que la dimé- thylaniline ne donne plus de coloration et la p-nitrodimé- thylaniline une faible coloration jaune seulement. LISTE BIBLIOGRAPHIQUE 93. 95. des Travaux de Chimie faits en Suisse 1907 Mai AMBERGER (Eug.). Beitriäge zur Kenntnis der Umlage- rungen auf dem Gebiet der Arylhydroxylamine und der Chi- uole. Zürich. Anal.-chem. Lab. des Polytechnikums. — Berichte 40. 1893. . BAMBERGER (Eug.). Ueber die Einwirkung von äthyl- und methylalkoholischer Schwefelsäure auf as. m-Xylyl-hydroxyl- amin, {. Xylochinoläther. Zürich. — Berichte 40. 1906. bis. BAMBERGER (Eug.). Ueber die Einwirkung äthy!- und methyla koholischer Schwefelsäure aut as-m-Xylylhydroxvl- amin. Îl, Imino-xylochinoläther. Zürich. Anal.-chem. Lab. des Polytechn. — Berichte 40. 1918. BaAMBERGER (Eug.). Umlagerungen des 2.4.-Dimethyl- chinoi-äthyläthers. Zürich. Anal.-chem. 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Bern (Prof. Heffter) OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES A L'OBSERVATOIRE DE GENEÈVE PENDANT LE MOIS NOVEMBRE 1907 Le 1er", forte rosée le matin. 2, brouillard le matin ; pluie à 1 h. et à 4 h. du soir. 3, pluie dans la nuit; brouillard jusqu'à 10 h. du matin. 6, brouillard le matin, 8. brouillard à 7 h. du matin. 9, pluie dans la nuit. 10, forte rosée le matin. 11, brouillard le matin et forte rosée : pluie depuis 10 h. du soir. 12, pluie dans la nuit et à 7 h, du matin ; fort vent dans la journée. 13, fort vent l'après-midi : pluie depuis 4 h. du soir; nouvelle neige sur les mon- tagnes environnantes. 15, première gelée blanche à glace de la saison. 18, forte bise jusqu'à 1 h. du soir. 0, brouillard jusqu'à 7 h. du soir. légère gelée blanche le matin. . pluie dans la nuit et à 10 h. du matin ; neige sur le Salève. très forte gelée blanche le matin. rs D 0 D à Q2 Qt 26, pluie pendant la plus grande partie de la journée. 27, forte rosée le soir. 28, forte rosée le matin ; brouillard depuis 10 h. du matin. 29, brouillard pendant toute la journée. g9 _ brouillard le matin et à 7 h. du soir. ARCHIVES, t. XXIV. — Décembre 1907. 46 (ee 4 TZ Al 9 G 1 = nn] m4 n}] - - ne à À ? OS | ...… Al | OI OT OI RO CRU AT: 0 Cu ER A EC RO NA LS LORS ie MOTEA SO T NON Q'I CR ‘| sante 6 | OI | OI OI MR T'e OM RON SOI RO 0° CP Il ... 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Th.s. 10 h, 8. mm mm LLLELL mu mm Moyennes lre déc. 26.38 26.18 26.36 96.59 25.72 25.38 25.88 26.38 26.11 2e » 30.32 30.09 30.41 30.60 29.78 29.73 30.17 30.45 30.19 36 » 27.94 27.64 28.411 28.55 27.96 27.82 28.15 28.28 28 06 Mois 28.21 9797 9899 9858 97.82 97.64 9807 28.37 98.12 Température. lredéc. 6.82 6.63 <+6.69 8.73 +10.12 +10.07 +867 +7.68 + 8.18 2° » 5.05 h.67 L.37 7.1 8.87 8.38 6.82 D.82 6.38 3° » 3.90 3-27 2.65 4.39 6.61 D.85 D.2% L.32 L.53 Mois + 5.26 L 4.86 +457 6.74 15853 +840 +690 +590 06.36 Fraction de saturation en °‘/;. l'e décade 93 95 95 87 80 81 88 89 89 2° » 88 91 90 79 70 rh 84 8 82 3° » 82 83 88 86 75 77 80 82 82 Mois 88 90 M 88 75 77 8% 85 8% Dans ce mois l’air a été calme 389 fois sur 1000. NNE 5) Le rapport des vents eu _ = 1.57. Moyennes des 3 observations Valeurs normales du mois pour les (2n, iv, 9r) éléments météorologiques, d’après s s mm Plantamour : Pression atmosphérique... .... 728.11 mm NÉDMONTÉ EEE Ce -eece 8.4 Press. atmosphér.. (1836-1875). 725.89 LEE... 1.642 Nébulosité2ui.s (1847-1875). 7.9 art n) Hauteur de pluie.. (1826-1875). 74®.0 P | TRE Er CN + 6.35 Nombre de jours de pluie. (id.). 11 LPC Température moyenne... (id.).+ 4°.55 Fraction de saturation,....... 84% Fraction de saturat. (1849-1875) 83 9/0 661 Observations météorologiques faites dans le canton de Genève Résultats des observations pluviometriques 3 RARES 4 Station GHLIGNY COLLEX | CHAMBÉSY À CHATELAINE | SATIGNY | ATUENAZ | COMPRSIÈRES Hauteur d'eau | &1.7 kn.8 38.9 38.7 19.6 LQ .1 ae en min, Maliou VEVRIER | OBSERVATOIRE COLOGXY l'UPLINGÉ JUXSY HERMANCE Puerto 20.8 35.2 33.0 | 27.6 | 31.6 | 39.8 Insolation à Jussy : 62h.5. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AU GRAND SAINT-BERNARD PENDANT LE MOIS DE NOVEMBRE 1907 Les 1 et 2, pluie, neige et fort vent. le 3, brouillard et fort vent. les 8 et 9, neige et pluie. le 11, brouillard et neige. les 12 et 13, pluie et neige: brouillard le matin du 12. le 14, très forte bise. 22, très fort vent. 26, très fort vent et neige. 27, très fort vent. | &0'& + | CO'G9 |22 C9 |90°c9 las” 19 NU | | LAN à a 4 O0 1 ‘MST “MST ‘ANT ‘MSI 002 |8°89| s8'2 + £°69 8 69 | 0'69 | L'69 À 06 We 0 0 0 On ITE AMNSIT, UNS TU EMNSIT AM SINGM60 | G'89 | 6°9 + 6°89 £°69. | 8°89 | L'$9 | 68 à eh: I I & TI | :MSIS ‘MST !MSI8 ‘MSI 089 |6"99 | °c + &° 19 L'19 | &°19 | 999 E 88 le à a à I g. 12e LMSIE MS & EMSI8 MSIr0799 | 6°£9 | 9'e + L'yr9 8°c9 | S'Fr9 | 0'FA À Le 16 9 à G O1 18 ‘MS ‘ANe ‘’MSI8 ‘MSÏ 199 | 0°09 | O1 + 1 69 9°£9 | 099 | £°09 | 92 Er | I 0 0 PORC ONNI SMS UT EAN ZE MN I 1729) 0 RON INTTNS 0°19 0°e9 | &'09 | p'09 À Cà FR 6 OANOTA MOT CRNENTEN|| CONTINENTS | és 197 | QP09 OT =) NA (g 609 | F'09 | 3°09 | re de è G è 0 [à ‘MSI ‘MS8& ’MSII "MSI9'09]9"28| ss —- | 0°69 609 | L'LG | 0°6S | 68 ur DE p 0 ll OT 1S ‘MSI ’MSS MSIS MSI 829 009 | L'O - | S'T9 L'09 | 9'19 | £ 29 À CC ou à F 0 DO PT MEN TOOMTEN TM ANT PA NICO"GONNOLE ON MENT & p9 6°£9 | C'r9 | 2‘ ?9 | T2 UE à 9 0 |0o ÀT ‘ant ‘aNItT ‘ANItT ‘an 8° ç9 | 0°F9 | 1'e + | ro | S'h9 | T'r9 | LFP) 08) ee è I F OT ‘ANIT ‘ANT ‘ANIT ‘HN e'89 | 6'C9 | o'c + & L9 8"99 | c'L0 | T'89 | 6 Late ( 0 0 OT ‘ANIT ‘ANT ‘ANIT ‘ANT 1'89 9'C9 | r'r + | 899 | 089 | Fr 99 | 6 C9 à ST | ie l || 0 0 Se 'ANIT ‘ANT L'ANIT. 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Moyenne l'e décade 65.64 65.73 65.93 65.76 74 7 82 78 DE » 65.39 65.46 65.46 65.41 74 69 77 73 3e » 63.5% 6.00 64 28 63.94 68 63 64 65 Mois 64.86 63.06 65.22 65.05 72 70 74 72 Température. Moyenne. Th. m 1 h.s. CN TENTE TPS THRIFAISS 8 4 lre décade — 9.53 — 141.00 — 92.53 — 2.02 — 92.415 2e » — 5.39 — 2.88 — 5.06 — L.kk — 4.60 8 » — 6.37 — 3.97 — 5.18 — or — 1548 Mois — kL.76 — 2.62 — 4.96 — 3.88 — 3.97 Dans ce mois l'air a été calme () fois sur 4000. L NU Sue Met e rapport des vents sw — g6 — 0-40. Pluie et neige dans le Val d'Entremont. Station Martigny-Ville Orsières | Bourg-St-Pierre St-Bernard | RE re | | | Eau en millimètres... 10.2 24.0 3-1 88.8 Neige en centimètres... | Ocm Ocm | gem Gi Es TE NS rt PI. IV. P puissance dans l'arc en Watts. L° longueur de l'arc en mm. Archives des Sc. phys. el nat. Décembre 1907. T. XXIV PI. IV. JP: puissance dans l'arc en Watts. # longueur del'arc en mm. 50 ; F - Fi €. Différence de potentiel aux électrodes. (vols) 48 . Trtt 1. Intensité du courant. ( ampères) 46 44 49 40 300 5) 280 x È 36 260 HE fé 34 210 Se 220 30 200 28 180 x LS 24 /40 22 180 + ; LE Ti tri xE 7 sascyng 3ugonaus 7 asases nr ri Nsnnenss #7 £ 2 Ed) RH assez Sasasuss — EH SNS 2EZ2SGUR2SSSSS FRA Re E] a SARA ORNE USS LEE LELEES FITILITEL] nerzensse ÉÉRERREEE = æ LT] VERSER 2 eur GERS SRCRATRRES 5 CAASRUUS Sa2S CE cH COMTITEE CÉFRPET EEE PRENONS ÉSESrsas convessnes Rx ITA ETITTEES RE | SESDEUSUNE ATCASDOSEE PAAVANEN RÉRRSS ARS ENES SRSn es ù & ARSENTES = —+— ÉTITITITENIT EEE HE ZESRRRE SHOPCUUSNT UTILE ENSRBE ave ÉÉREEEEREE Archives des Sc. phys, et nat. Décembre 1907: T. XXIV 500) 450 400 350 300) 250 200 150 A puissance dns l'arc (Watts) £. crlensilé du) coursznt (amperes) 40 14 12 15 14 0 15 16 18 PE: dim Re + 3 3 mm. Lt < Cobalt PI. VI Archives des Sc, phys. el nat. Décembre 1907. T. XXIV 2 20 2 mm. imm. 2 4 6 8 I0 12 14 16 18 20 38 Palladium Se T>x 2 mm 1 mm . EEE dm 4 ADÉEPEEEE Be 0 eee £ 68 36 34 3 Nickel 30 FE 2mm PIVI Cobalt BRIE TIC BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE ARCHIVES DES SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME VINGT-QUATRIÈME (4me PÉRIODE) 4907.— Nos 7 à 12. Sur les trajectoires des corpuscules électrisés dans l’espace sous l’action du magnétisme terrestre avec application aux aurores boréales, par COR S ONE. A à our cree Idem: (suite, avec la. planche D): 24042 fdem (Suite avecla planche TD". 77280 Len (SIL et M) AE CORRE Note sur les étoiles fondamentales des Chinois, Dar LéODOIM IC SAUSSUTC es 0 2e Recherches sur les densités des gaz exécutées en 1904, 1905 et 1906 au Laboratoire de chimie physique de l’Université de Genève, par Phthppe-A..Guue..s. sénat Etude sur les variations du Il° module d’élasticité de | «invar » en fonction de la température, par C.-B Guye et H:5Wolflesetse, Ge eme Idem ( suite et fin, avec la planche IL) ....... ARCHIVES, t. XXIV. — Décembre 1907. Pages 34 63 159 666 TABLE DES MATIÈRES. Nitration de quelques dérivés du p-aminophénol (suite), par Frédéric Reverdin (avec la colla- boration de M. Fritz Dinner) .......,.... Nouvelles recherches sur les ferments oxydants, par R. Chodat.. Re CR Sur l’éther métheliees de nou amino-p-dimé- thylaminobenzoïque (suite et rectification), par Frédéric Revardin.. Al... AÉRE Observations es faites aux te tions de Saint-Maurice pendant l’année 1906. Résumé annuel, par À. Gautier et H. Duaime Observations météorologiques faites aux fortifica- tions de Saiut-Maurice pendant les mois de Mars, avril et mal HOUSE EEE et Quatre-vingt-dixième session de la Société heiré tique des sciences naturelles, réunie à Fribourg PS8 00e OS Puit CIM OT SPP RREE Physique et Mathématiques. — À. Emch. Réalisation de courbes algébriques du-4"e ordre par un systéme articulé. — C.-E. Guÿe. et L. Zebrikoff. Arc électrique jaillissant entre métaux. — A. de Quervain. Sur la formation de l’alto- cumulus castellatus et sur son importance pour la prévision des orages. — Le'même. Sur la formation des Cirrus d'été. — B. Brunhes et David. Etude d’un « puits qui souffle » au Puy-de-Dôme. Variation annuelle du sens du courant d’air entre l’extérienr et l’intérieur. — P. Weiss. Théorie du ferromagnétisme. — Le même. Cercle à calcul. — H. Baum- hauer. De la double réfraction et de la dispersion chez les cyanures doubles de platine à éclat métallique, et particulièrement. de cyanures de Ca, Ba et Na-K. — Aug. Hagenbach. Sur un dispositif à réseau concave. — Ch. Dhéré. Sur l'absorption des rayons ultra-violets par les substances albuminoïdes et leurs dérivés. — Ch.-Ed. Guil- laume. Théorie des alliages magnétiques de M. Heusler. — Le même. Détermination du volume du kilogramme d’eau. — J. de Kowalski. Théorie de la luminescence. —- A. Goc- kel. Sur l’émanation radioactive contenue dans l’atmos- Pages TABLE DES MATIÈRES. 667 Pages phère. — C. Beglinger. Réforme de la physique par la suppression de toutes les définitions scolastiques existant encore et par l'introduction de la notion de l’éther. — Ed. Sarasin et Th. Tommasina. Dédoublement de la courbe de désactivation de la radioactivité induite. — Edouard Guil- laume. Sur les phénomènes de Bose. — R. de Saussure. Théorème fondamental de la géométrie de l’espace « feuil- Teté eee Re de etre ARR E re to rrare SOÉOSEE 368 Chimie. — L. Pelet. Fixation des matières colorantes par les substances minérales. — A. Pictet. Sur quelques nou- veaux alcaloïdes végétaux. — Ph.-A. Guye. Courbes de points de fusion de mélanges binaires de composés organi- niques.— G. Darier. Préparation d’éthers-sels au moyen de l'acide sulfureux. — Schumacher-Kopp. Démonstration d'une torche marine. — E. Briner. Sur les mélanges de combinaisons binaires. — D. Tsakalotos. Détermination de l’eau de cristallisation. — E.-L. Durand. Action de l'étin- celle électrique sur les mélanges gazeux. — G. Baume. Densité de quelques gaz. — Le même. Détermination du poids moléculaire des gaz à partir de lenr coefficient d’ex- pansion, — E. Tisza. Démonstration d’une règle à calculer. — F. Reverdin. Nitration des dérivés du p-aminophénol. — F. Fichter. Action de l'acide sulfurique sur les acides non saturés. — J. Gyr. Etudes comparatives sur l’éthérification des acides arylacétiques. — J.-A. Russenberger. Les carac- tères physiques de fausses solutions .........,..... pers 394 Géologie. — Prof. Alb. Heim. Présentation des dernières publications de la commission géologique suisse. — Prof. A. Baltzer. L'éboulement survenu au Kienthal en mai 1907. — E. Fleury. Formation des minerais de fer du Sidéroli- thique. — Abbé Breuil. Les subdivisions de l’âge de la pierre taillée dans l’Europe occidentale. — Le même. L'évo- lution de l’art à l'époque du renne. — Paul Choffat. Tecto- nique de la chaine de l’Arrabida, dans la bordure méso- zoïque de la Maseta. — Prof. E. Chaix. Données complé- mentaires se rapportant à l’atlas de l'érosion. — Arn. Heim. Parallélisme des divers faciès du Berrasien-Valangien dans les chaînes helvétiques. — Paul Arbenz. Géologie de la région comprise entre Engelberg et Meiringen. — B. Aeberhardt. Les terrasses d'alluvion de la Suisse occiden- tale. — Prot. M. Lugeon. Sur la geologie des Hautes-Alpes. — L.-W. Collet. Sur quelques Parahoplites de l’Albien inférienr du Hanovre. — L. Rollier. Pluies de pierres à 668 TABLE DES MATIÈRES. Trélex (Vaud). — P. Girardin. À propos du surcreusement glaciaire. — Prof. Brunhes. Interprétation nouvelle de l'érosion glaciaire. — Prof. Fr. Mühlberg. La période gla- ciaile CI PMR SEE eee hear scier er ete CORTE Botanique. — Jean Branhes. Le sens de torsion des arbres. — Carl Hager. Forêts d’aroles et de pins de montagne de la région du Lukmanier. — Ed. Fischer. Biologie du genre Gymnosporangium des Urédinées. — Paul Jaccard. Distri- bution de la flore dans la prairie subalpine. — F. Urech. Un cas rare de tige d’ortie envahie par Puccinia Caricis. — M. Rikli. Observations phytogéographiques sur la flore du Lægern. — G. Senn. Chromatophores de quelques plantes vasculaires dépourvues de chlorophylle. — A. Ursprung. Rôle joué par des cellules vivantes dans l’ascension de la Zoologie. — Prof. G. Godet. Les mollusques neuchätelois. — M.-H. Goll. Sur la disparition de quelques espèces de poissons du lac de Morat. — H. Blanc. Dégâts causés dans une maison par des coléoptères xylophages. — K. Hes- cheler. Structure des organes segmentaires des Annélides Polvchètes. — G. Burg. Les mésanges grises (Parus palustris, borealis et variétés). — E. Yung. De la struc- ture des tentacules chez Helix et Arion.— Fischer-Siegwart. Quelques raretés ornithologiques des environs de Zofingue. — F.-A. Forel. Nichées de mouettes......,............. Sur le dédoublement de la courbe de désactiva- tion de la radioactivité induite, par Edouard Sarasin et Thomas Tommasina........ sale Intervention réelle de l’eau dans les sHéntihèse éruptifs, par Armand Gautier. ........... Résumé météorologique de l’année 1906 pour Genève et le Grand Saint-Bernard, par À. Gau- lier. giess/nte L e,_n)=/bpIni,0" e10)Xe 's 2.212 c'e om) RIPAD DIS ion are buis PSN GE RER Sur la différence de DosLe de re à courant continu entre électrodes métalliques, par C.-E. Guye et L. Zebrikoff . ......... PL ENE Sur la condensation du pyrrol avec l’aldéhyde 469 491 513 609 549 TABLE DES MATIÈRES. 669 formique et le chlorure de méthylène, par Amé Piclet et Auguste Rilliet ............ 575 La zone des Cols et la géologie du Chamossaire, par Ch. Sarasin et L.-W. Collet.......... 586 Compte rendu des séances de la Société neuchâteloise des sciences naturelles. Séance du 17 mai 1907. — Spinner. Inflorescence de Pri- mula officinalis. — Rougemont. Observations botaniques et entomologiques dans la Suisse italienne. ............. 192 Séance du 1° juin, avec fête du centenaire d'Agassiz. — Bugnion. Fulgora maculata de Ceylan. — Girardin, Etudes glaciologiques depuis Agassiz. — Schardt. Géologie du Nulle neue... tous. ess ANR MOSS 193 Séance du 14 juin, — Clerc. Blocs erratiques de l’Oural. — Schardt. Gisement de terrain tuffeux à St-Blaise......... 193 Compte rendu des séances de la Société vaudoise des sciences naturelles, à Lausanne. Séance du 17 avril 1907. — E. Chuard. Réduction au mini mum des traitements cupriques de la vigne. Nouveau pro duit pour la lutte contre le mildiou. — C. Ræssinger. Coupes géologiques dans la région de Caux. — F.-A. Forel. Varia- tions de grandeur des glaciers des Alpes suisses. — Paul-L. Mercanton. Regélation de Tyndall...................... 194 Séance du 15 mai. — F.-A. Forel. Les eaux lacustres au point de vue de l'alimentation — S. Thomas. Sporulation RG ET M EE dc ee us 2 200 Assemblée générale du 1° juin tenue à Môtiers (Vaud) en Séance du 19 juin. — H. Faës. Procédés de désinfection phylloxérique. — Galli-Valerio. Notes sur un voyage en Tunisie. — Pelet. Précipitations colloïdales, les absorp- tons el lAMÉeIRINTE Sc e-crJre Eee BTE 284 Séance du 3 juillet. — E. Bugnion et N. Popoñi. Faisceaux spermatiques doubles. — A. Maillefer. Nouvel appareil pour l'étude du géotropisme. — S. Bieler. Fouilles dans le Turkestan. — Machon. Soi-disants miracles de l'hypnose. — F.Jaccard. Peloneustes philarchus. — M. Lugeon. La fenêtre de St-Nicolas. Les fenêtres d’Ardon..,..,..... = 287 670 TABLE DES MATIÈRES. Compte rendu des séances de la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève. Séance du 4 avril 1907. — Léop. de Saussure. Astronomie des peuples primitifs. — L.-W. Collet, La glauconie...... Séance du 18 avril. — Léop. de Saussure. L'astronomie chinoise. — Cristiani. Propagation des germes infectieux. — À. Brnn. Cristallisation de l’obsidienne de Lipari...... Séance du 5 juin. — Tommasina. Mécanisme de la trans- mission des radiations. -- Eternod, Le trophoderme dans le placenta humain. — E. Joukowsky. Massif d’Arsinol. — Duparc. Géologie du bassin de la Wichera........... Séance du 4 juillet. — C--E. Guye et H. Weælfe. Propiftés élastiques de l'invar. — C.-E. Guye et A. Bron. Ionisation dans l’arc électrique. -- L. de la Rive. Les Isogones magné- tiques... FRA OR tn AMÉNAGEMENT Séance du 3 oc FOUR e. — R. Chodat. La flore du Paraguay. Sur les ferments oxydants. — E. Bugnion. Appareil salivaire chez les hémiptères. — F.-A. Forel. Association interna- tionale de sismologie. — Ed. Sarasin et Tommasina. Du dédoublement de la courbe de désactivation de la radio- acuiviténduires MN: BE RL MN EN E ER Séance du 7 novembre. — Le Secrétaire. Fascicule 3 du volume 35 des Mémoires. — A. Brodsky. Les trichocystes dusrontonialelcaSeeeenere mere CCE Société de chimie de Lausanne. Séance du 18 avril 1907. — H. Demierre et M. Duboux. Vitesse de réaction. — L. Grand. Les théories de la tein- MS 0e SORT UN TOUS Ja ice OS A ARR Séance du 16 mai. — A. Wild. Industrie de la teinture et de l'impression. — B. Beccari. Absorption de quelques matières colorantes par le charbon animal............... Séance du 12 juin. — Paul Dutoit et H. Rappeport. Conduc- tibilités limites dans l'alcool éthylique. — L. Pelet et L. Grand. Fixation des matières colorantes par diverses substances minérales. — Th. Bieler-Chatelan. Dosage rapide de la chaux libre dans les chaux du commerce.....,...... Pages 93 © (en 98 [er] ©) Qt 635 416 417 417 Compte rendu des séances de la Société de chimie de Genève. Séance du 10 mai 1907.— F. Kehrmann. Structure am- phiquinoïdique de composés d’azonium et d’azoxonium TABLE DES MATIÈRES. dérivant de la naphtaline. — E. Ferrario et G. Pollini. Tolylxanthénols. — E. Ferrario et H. Vinay. Nouveau mode de formation du triphénylcarbinol. — A. Pictet et CréarlrEémasniatende:miryie-nNr:2 000 RE ee Séance du 29 juin. — A. Reverdin, F. Dinner et P. Delétra. Dérivés du p-aminophénol et de l'acide p-aminobenzoïque. — F. Kehrmann et K. L. Stern. Rosindone et isorosin- done. — E. Ferrario et F. Fagetti. Tétraméthylméthane. — À. Kaufmann et H. Hüssy. Nitration de la quinoléine, — E. Laubé. Produits de condensation des anthraquinones balogénées avec les amines aromatiques secondaires. — A, Pictet et G. Court. Nouveaux alcaloïdes végétaux...... BULLETIN SCIENTIFIQUE PHYSIQUE 0. D. Chwolson. Trailé de physique.............. Joseph von Sury. Radioactivité de quelques sources HMhÉrAIeS-SHISSES SE de. td Ant D. Pacini. Sur nn phénomène de la polarité de HÉOTATEC RÉ. A dote 0 RESTE RS REY P. Weiss et A. GEL Mesure du phénomène de Zeemann pour les trois raies bleues du zinc..... Otto Lehmann. La physique technique de Frick. Louis Duparc et Francis Pearc2. Traité de technique minéralogique et pétrographique....... LT William Ramsay. Sur l'émanation du radium Anton Endrôs. Les seiches du lac de Waging et Machines TS Sn fee Me ie Herbert Kyser. Les chemins de fer électriques et PEU QUES Lit III PERS EME EME RAR Emil Liebenthal. Photométrie pratique..... eee O. Arendt. La télégraphie par ondes électriques . A4. Righi. Sur la déviation, due à un champ élec- trique transversal, des ions genérateurs des étin- celles ee LE RAT AR RP RTE M. Levin. Le rayonnement de l’Urane x. Bees E. Rutherford. Transformations radioactives Seed 4. Righi. Les nouvelles vues sur la structure intime dela matière... MER RER AT: 671 Pages 420 TABLE DES MATIÈRES. [æp] + 19 CHIMIE Ludwig Paul. Notice sur l'acide 3 ou 6 gaiacolsulfo- nique de ISIN LAURE PE TRUE UC Ar E. Grandmougin. Action de l’hydrosulfite de soude sur les:selside-diazoniäme£ 5-7. Lee use St. von Kostanecki et V. Lampe. Scission du noyau oxygéue délacatechine: 2... Cet ce ee E. Grandmougin. Addition à la communication con- cernant l’action de l'hydrosulfite de soude sur les sels de -CTAZONIUmM EE ER PER Ca ETES J. Frülich. Synthèse d’un thianthrène asymétrique SUDSULUE SFSTA AAA EURE, PSE RIRE PRES E. Grandmougin et H. Freimann. Sur le phénol- PA 6NTiSAZObDeNZÉRE. 6 ec: coder ceE Ce G. Urbain. Un nouvel élément : le luthecium résul- tant du dédoublement de l’ytterbium de Marignac. E. Grandmougin et H. Freimann. Action du chlorure de diazonium sur l’acide p. oxybenzoïque....... E. Grandmougin. Remarque au sujet de la publica- tion de A. S. Wheeler : sur une nouvelle réaction colorée de 4 HénDCelUIOSe 5"... 0-2 BOTANIQUE Ed, de Janczewski. Monographie des groseillers.... Liste bibliorraphique des travaux de chimie faits en HIS... Le RPC TRE LORS te cf hace DEEE 300 649 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES faites à Genève et au Grand Saint-Bernard. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois de juin 4907... .... 10: USE OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois de Je eOD Te cd dt RE PRE TABLE DES MATIÈRES. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois LC URL 0 Y AMENER : AR re 7 Te s de OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois POBIDDEEN TON us 4 7 cet De DT ARS di OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois de novembre #90... ..1.:"..22: FA > : "LÉ COST TABLE DES AUTEURS POUR LES ARCHIVEN Es NCIENCEN PHYSIQUES er NATURELLES SUPPLÉMENT A LA BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE ANNÉE 1907, Tomes XXIIL et XXIV (Quatrième période) A -Eberhardt, B. Les terrasses d’al- lavions de la Suisse occidentale, XXIV, 482. Amaduzzi, L. Théorie ionique et dissociationdes gaz, XXII, 309. Amann, J.Etat actuel des études ul- tramicroscopiques, XXIIE, 212- — Résultats statistiques de chi. mie physiologique, XXII, 6014. Antonow, D. Voir Guye, Ph.-A. Arbenz, P. Géologie des chaines comprises entre Eugelberg et Meiringen, XXIV, 480. Arendt, Q. La télégraphie par on- des electriques, XXIV, 537. B Baade, W. Voir Claparëéde. Bach, A. Action de l’iode sur la peroxydase, XXIIT, 26, 409. — Aclion de la lumière sur la per- oxydase, XXIIT, 407. — Réac- tion pyrrolique de la peroxy- dase, XXIIT, 407, 409. Baltzer, A. L'éboulement du mois de mai 1907 à Kienthal, XXIV, 470. Bard, L. Fonctionnement des ca- naux semi-circulaires et de l’ap pareil sensoriel de l'équilibre, XXII, 91. Baltelli. Voir Stern. Ballelli et Stern. L'oxydation des tissus animaux isolés, XXII, D04. Baudisch, O. Action de l’acide ni- treux sur les acides diméthyl et p. diéthylaminobenzoïques, XXII, 517. Baume, G. Densité de quelques gaz, XXIV, 404. — Détermina- tion du poids moléculaire des gaz à partir de leur coefficient d'expansion, XXIV, 405. Baumhauer, H. De la double ré- fraction et de la dispersion chez les cyanures doubles de platine à éclat métallique, XXIV, 377. Beccari, B. Absorption de quel- ques matières colorantes par le charbon animal. XXIV, 417. Beglinger, J. Réforme de la phy- sique par la suppression de tou- tes les définitions scolastiques existant encore et par l'intro- duction de la notion de l’éther, XXIV, 388. Benoit, J.-René et Ch.-Ed. Guil- laume. Les nouveaux appareils 676 TABLE DES pour la mesure rapide des bases! géodésiques, XXIIT, 98. Bieler-Chatelan, Th. Analyse d’un soi disant minium, XXIIL, 215. — Dosage rapide de Ja chaux. libre dans les chaux du com-| merce, XXIV, 418. | Bieler, $. Noix d’ Amérique Hic- kery, XXII, 210. — Crâne de veau prognate, XXII, 210. — Pinna-cloth, étofte des Philip-| pines, XXIIL, 2114. — Crânes de fœtus de’ bovidés, XXII, 619. — Fouilles dans le Tur- kestan, XXIV, 289. Biermann, C. Le torrent et l’a- valanche facteurs du groupe- ment de la population, XXII, 622. Bigler, P. et St von Kostanecki.| Le3'-4'"-dioxy-a-naphtoflavo-| nol, XXIIT, 515. | Billeter O. et J. Burmann. Les! guan ylthiurées hexasubstituées, | XXIIF, 599. Blanc, H. Dégâts causés dans une maison par les insectes xylo-| phages, XXIV, 507. Bouasse, H. Cours de physique, XXII, 515. Bourgeois, L. La fonction révéla-| trice, XXIII, 213. Brailowsky. Voir Prevost. Breuil. Collection d'objets tra- vaillés de l’âge de la pierre tail- lée, XXIV, 472. — L'évolution de l'art à l’époque du renne, XXIV, 473. Briner, E. Les mélanges de com- binaisons binaires, X XIV, 401. — Voir Durand. Brodsky, A. Sur les trichocystes du Frontonialeucas, X XIV, 644. Bron, A. Voir Guye, C.-E. Brun, Albert. Cristallisation de l’obsidienne de Lipari, XXIV, 97. — Analyse de divers tra- vaux, XXIII, 411,627 ; XXIV, 205. Brunel, R. Voir Kehrmann. Brunhes, J. Interprétation nou-| velle de lérosion glaciaire, AUTEURS XXIV, 489. — Le sens de tor- sion des arbres, XXIV, 491. Brunhes, B. et David. Etude d'un puits qui souffle au Puy-de- Dôme, XXIV, 374. Bucherer, A.-H. Les potentiels retardés transformés, XXII, 199. Bucky. Voir Reverdin. Be E. Fulgora maculata de Ceylan, XXIV, 143. — Glandes salivaires de quelques Géocores, XXIV, 639. Bugnion, £. et N. Popoff. Fais- ceaux spermatiques doubles, XXIV, 287. Burg, G. Les Mésanges grises, XXIV, 509. Burmann, J. Voir Billeter. C Candolle, A. (de). Analyse de di- vers travaux, XXIITL, 103, 518 ; XXIV, 540. Candolle, C. (de). Sur deux pepero- mia à feuilles singulières, XXII, 160. — Analyse de divers tra- vaux, XXIIL, 249. Chair, Em. L'atlas de l'érosion, XXIV, 478. Chodat, R. Prine ipes de botanique, XXI, 219. — Recherches sur les ferments oxydants, XXII, 265, 386, 509 ; XXIV, 172, 638. Chodat, R. et Huassler. Plantæ Hasslerianæ, X XIV, 635. Chodat, R. et Pasmanik. Réac- tion des ferments combinés per- oxydase et catalase sur l'oxy- dation de l'acide iodhydrique, XXIIL, 307. Chodat, R. et Staub. Action de la tyrosinase sur la tyrosine, XXI, 306. Choffat, Paul. La tectonique de la chaîne de l’Arrabida dans la bor- dure mésozoïque de la Mezeta, XXIV, 475. Chuard, *E. Réduction au mini- mum des traitements cupriques de la vigne, X XIV, 194. — Nou- POUR L'ANNÉE 1907. 677 veau produit pour la latte con-| albuminoïdes et leurs dérivés, tre le mildiou, XXIV, 195. | XXIV, 379. Chuard et Porchet.Slatistiqueana-| Dinner, Fritz. Voir Reverdin. lytique des vins suisses, XXIIL, | Dresel. Voir Reverdin. 103. Duaime, H. Voir Gautier, R. Chwolson, 0.-D. Traité de physi-| Duboux, M. Voir Demierre. que, XXIV, 104. Dupare, L. Une nouvelle amphi- Claparède, Ed. La vision entopti-! bole, XXI, 509. — Géologie du ue des vaisseaux rétiniens,! bassin de la Wichera, XXIV, XXII, 96. 100. Claparède, Ed. et W. Baade. Dupare, L. et Hornung. Consti- Temps de réaction dans lhyp- tution chimique et propriétés nose, XXITE, 510. optiques desamphiboles, XXIIT, Clerc, O0. Les blocs erratiques de 505. l'Oural, XXIV, 193. Duparc, L. et F. Pearce. Traité Collet, L.-W. La Glauconie, de technique minéralogique et XXIV, 9%. — Quelquesespèces - pétrographique, XXIV, 205. nouvelles de Parahoplites de Durand, E.-L.et E. Briner. Ac- l’Albien inférieur du Hanovre, tion de l’élincelle électrique sur XXIV,485.— VoirSarasin, Ch! les mélanges gazeux aux basses Cornu, G. Voir Pelet. températures, XXIV, 405. Cotton, À. Voir Weiss. Dutoit, Constant. Machine à liqué- Courant, S. et St. von Kostanecki.. fier l'air, XXHII, 401. Quelques O -- oxyfuralacétophé- Dutoit, P. Dissociation dans les nones, XXIIL, 310. dissolvants autres que l'eau, Court, G. Voir Pictet Ame. XXII, 602. Cristiani. Propagation des ger- Dutoit, P. et L. Gagnaux. Conduc- mes infectieux, XXIV, 97. tibilité des électrolytes binaires, Cuisinier, L. Voir Reverdin. XXII, 6243: Dutoit, P. et M. Nicollier. Réac- D tions photochimiques, XXIIL, 214. Dalémont, Julien. Construction des Dutoit P. et Ottiker. Dissociation machines électriques, XXII, des électrolytes dans l'alcool 308. propylique et la pyridine, Darier, G.etJ. Fainberg. Prépa- XXII, 215. ration de quelques éthers-sels Dutoit, P. et H. Rappeport. Con- de la série grasse au moyen de ductibilités limites de quelques l'acide sulfureux, XXIV, 398. sels dans lalcool éthylique, David. Voir Brunhes, B. XXIV, 417. Delètra, P. Voir Reverdin. Demierre, H. et M. Duboux. Vi- E tesse de réaction du sulfocya- nure de bariumsur l'acide brom- Egounoff. Voir Yung. acétique en solution acétoni- Emch, A. Réalisation de courbes que, XXIV, 416. algébriques de 4we ordre par un D'Espine, A. L'étiologie de la tu-_ système articulé, XXIV, 368. berculose et les hypothèses du! Endrüs, Anton. Les seiches du lac Prof. Behring, XXII, 278. | de Waging et Taching, XXIV, Dessau, Bern. Voir Righi. 296. Dhéré, Ch. L'absorption des rayons| Eternod. Le trophoderme dans le ultra-violets par les substances! placenta humain, XXIV, 99. F Fæs, H. Résistance phylloxérique, XXII, 620.— Procédés de dés- infection phylloxérique, XXIV, 284. Fagetti, F. Voir Ferrario. Fainberg, J. Voir Darier. Ferrario, E. Dérivés du triphényl-| carbinol, XXITE, 410. Ferrario, E. et F. Fagetti. Tétra- méthylméthane, XXIV, 423. | Ferrario, E. et G. Pollini. Tolyl-| xanthénols, XXIV, 420. FerrarioE. et H. Vinay. Nouveau mode de formation du triphé-| nylcarbinol, XXIV, 420. Fichter, Fr., E. Gisiger et A. Kiefer. Action de l'acide sul- furique sur les acides non satu- rés, XXIV, 410. | Fischer, Ed. Biologie du genre Gymnosporangiam des Urédi- nées, XXIV, 494. | Fischer-Sregwart. Quelques rare- tés ornithologiques des envi- rons de Zofingue, XXIV, 510, Fleury, Ernest. Les dépôts sidé-| rolithiques du Jura, XXIV, 472. Forel, F.-A. Les variations pério- diques des glaciers, XIme Rap-! port 1905, XXIIT, 36. — Les migrations des mouettes rieu- ses, XXIIL, 208. — Thamnium Lemani, XXIII, 208. — Trem- blements de terre américains, XXII, 620. — Variations de! vrandeur des glaciers des Alpes suisses, XXIV, 198.— Leseaux lacustres au point de vue de l'alimentation, XXIV. 200. — Le dénombrement des mouettes du Léman, XXIV, 511. — L'association internationale de sismologie, XXIV, 642. Freimann, H. Voir Grandmougin. Frôlich, TJ. Synthèse d’un Thian- thrène asymétrique substitué, XXIV, 424. Fuhrmann, 0. Distribution hori- zontale du plancton dans les lacs de Neuchâtel. Bienne et) TABLE DES Gautier, AUTEURS Morat, XXIIT, 88. — L'herma- phrodisme chez les vertébrés, XXII, 616. & Gagnaux, L. Conductibilité de solutions saturées de chlorure de calcium, X XIIE, 244. — Voir Dutoit. Galli- Vulerio, B. Notes sur un voyage en Tunisie, XXIV, 286. Galli-Valerio, B. et Rochaz. Re- cherches sur les moustiques en 1906, XXHII, 212. 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