= E É >> COR EE 7 NÆ LIBRARY TE Va: NIQ (to. Ra 22,044 à 3% Ver k su: LR ER DE té ARE ET ARCHIVES DES SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES < Genève. — Impr. Ch. EGGIMANN & Cie, 18, Pélisserie. Cl... 8 BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE ARCHIVES SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES CENT CINQUIÈME ANNÉE QUATRIÈME PÉRIODE TOME NEUVIÈME LIRAFAaS ME YA: TT À Ne & LL TARDE 1EATARIRE ; SONRIUTRE — TAGS Z RSS va FT TN «Ed . Ln 77 ne ee " 4 E L L… & EN + | À sat Es “1 C: RL = LS CA. TR UE - Ev— € + {) (æ Dre de La À Ÿ : CL ; \ LA AN GENÈVE vit? BUREAU DES ARCHIVES, RUE DE LA PÉLISSERIE, !8. LAUSANNE PARIS ÉRRRIDÉL. ET: ci G. MASSON Place de la Louve, 1 Boulevard St-Germain, 1420 Dépôt pour PALLEMAGNE, GEORG & Cï°, à BALE 1900 TRE NDTATTOTEE TE DUPLICATA DE LA BISLE ST | ns TCIRE BOTANIQUE LE GENEV | L 2° 1121 .+ + x DU CONSERVÆ - 99299 VENDU EN 194 LE : ne PUS d'A ut & + Es 2 È pates 1 , at ÉTUDE DES CHALEURS LATENTES 0e VAPORISATION L fs rt 9 € QUELQUES NITRILES Ne (m6 7 4 ‘te AUTRES SUBSTANCES DE LA CHINIB ORGANIQUE PAR W. LOUGUININE Communiqué à la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève dans sa séance du 21 décembre 1899. La connaissance des chaleurs latentes de vaporisation des liquides à toujours présenté un grand intérêt scien- tifique; cet intérêt s’est accru depuis que nous savons qu’en partant de ces constantes nous pouvons nous rendre compte du degré de complexité des molécules liquides. Les recherches faites par cette méthode, ainsi que celles qui se basent sur la détermination des tensions superficielles des liquides, telle qu’elle a été appliquée par MM. Ramsay et Shields, tendent au même but; je crois néanmoins que {a précision des résultats obtenus en par- “7 tant des chaleurs latentes de vaporisation des liquides = est plus grande que celle que l’on obtient par la méthode !_ employée par les éminents savants anglais: elle est " en revanche d’une exécution beaucoup plus difficile. D nu —— a 4 6 CHALEURS LATENTES DE VAPORISATION L'importance de la question dont j'avais entrepris l’étude m'a amené à exécuter depuis quelques années une série de déterminations des chaleurs latentes de vapo- risation de liquides appartenant à divers groupes de la chimie organique. L'étude que je présente actuellement à la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève fait partie de cette série de recherches ; les résultats obtenus précédem- ment sont réunis dans deux mémoires publiés dans les Annales de chimie et de physique (7% série, tome VIT et tome XHIT). Je dois renvoyer le lecteur de la note actuelle à ces mémoires, dont le premier contient la description dé- taillée des appareils et des méthodes employées, le deuxième, les résultats obtenus en étudiant les alcools, les acétones, quelques éthers d'acides bibasiques et cer- tains hydrocarbures. J'avais pour but, en créant la méthode dont je me suis servi dans ces déterminations, de me rapprocher au- tant que possible de celle employée par Regnault dans ses recherches classiques sur le même sujet. La méthode créée par Regnault lui permettait de calculer avec préci- sion la quantité de chaleur transmise à l’eau du calo- rimètre en dehors de celle provenant de la condensation de la vapeur du liquide et de son refroidissement depuis la température d’ébullition jusqu’à celle du calorimètre. Je suis parvenu à établir un appareil satisfaisant aux mêmes conditions et permettant d'obtenir des résultats précis en n'employant que des quantités relativement petites de substance (ne dépassant pas 80 gr.), tandis que Regnault regardait comme indispensable, pour obte- nir des résultats précis, d'opérer sur au moins un litre de liquide. DE QUELQUES NITRILES. f J'ai pu également déterminer des chaleurs latentes de vaporisation à des températures voisines de 200”, no- tablement supérieures à celles auxquelles Regnault avait fait ses expériences. L'appareil primitif dont je me suis servi était construit en laiton doré et pouvait parfaitement suffire pour les études que j'avais entreprises sur les substances n'atta- quant pas ce métal. [l n’en était plus de même dans les recherches que j'ai l'honneur de soumettre actuellement à la Société, car plusieurs des substances étudiées en dernier lieu, par exemple l'acide acétique, le meta-cré- sol, attaquaient le laiton; j'ai dû, par conséquent cons- truire un nouvel appareil en remplaçant le laiton par le platine. J'y ai adapté comme réfrigérant l'appareil décrit par Bertholet (Mécanique chimique) sous le nom de labo- ratoire thermochimique que je possédais déjà. Je l’ai seulement modifié, ‘en allongeant considérable- ment le serpentin et en réunissant par des soudures à l'or les différentes parties qui le composent. J'ai égale- ment transformé l'appareil qui m'avait servi à déter- miner la chaleur spécique des liquides étudiés, détermi- nations qui se faisaient entre des températures pen éloi- gnées du point d'ébullition du liquide et la température ambiante. Il est évident que les quantités de chaleur mesurées dans le calorimètre lors des déterminations des chaleurs latentes de vaporisation se composent de deux fac- teurs : a) de la chaleur dégagée lors de la condensation des vapeurs dans le refrigérant (chaleur latente de vapori- sation). b) des chaleurs transmises par le liquide ainsi formé 8 CHALEURS LATENTES DE VAPORISATION par refroidissement depuis la température de condensation (ébullition) jusqu’à la température maxima de l’eau du calorimètre. Il faut, par conséquent, connaître les chaleurs spécifi- ques des liquides entre ces limites de températures. Dans les expériences faisant l’objet de mon second mémoire (7% série, vol. XIII), je me suis servi pour la détermination de ces chaleurs spécifiques de deux mé- thodes différentes : Pour les températures ne dépassant pas 150 à 160”, j ai eu recours à un appareil à étuve mobile et calori- mètre fixe décrit dans les Annales de chimie et de physique (9e série, vol. XXVII, page 398), sous le titre de: « Nouvelle étuve pour le calorimètre à glace ». Dans cet appareil l’étuve se trouvait éloignée d’à peu près 50 cent. de la chaudière avec laquelle elle communiquait au moyen d'un col protégé contre le refroidissement par des enve- loppes de feutre ou d'amiante; j'avais dû donner au col de l’appareil une longueur assez grande, car je l’avais primitivement construit pour servir avec le calorimètre à glace; il fallait pouvoir amener l’étuve au-dessus du calorimètre à glace placé dans une double enceinte rem- plie de glace. Il est évident que la longueur de ce col: amenant la vapeur depuis la chaudière jusqu’à l’étuve, rendait impossible l’échauffement de cette dernière à des températures élevées (dépassant 150 à 160°). Le prin- cipal défaut de l’appareil provenait de ce qu’il devait servir à deux buts différents, au calorimêtre à glace et aux déterminations de chaleurs spécifiques dans un calori- mètre ordinaire par la méthode des mélanges. Dans les cas où la substance devait être amenée à des températures dépassant 150 à 160°, auxquelles je ne DE QUELQUES NITRILES. 9 parvenais pas à les échauffer dans l’étuve mobile, j'ai eu recours à un double bain rempli d’une solution concen- trée de chlorure de zinc et pouvant être amené à des tem- pératures voisines et même supérieures à 200°". L'am- poule contenant la substance, échauffée dans ces bains, était rapidement transportée à la main et plongée dans le calorimètre situé à proximité, mais garanti par des en- ceintes isolantes; ce dernier système présentait deux inconvénients très graves : il était presque impossible de maintenir la température du bain de chlorure de zinc à une température stable durant un temps suffisant pour que le liquide échauffé puisse se mettre en équilibre de température avec le bain, de plus, lors du transport à la main de l’ampoule contenant la substance depuis le bain jusqu’au Calorimètre, il y avait évidemment perte de cha- leur. Dans mes précédentes recherches, je ne connaissais pas d’autre type d’étuve que celle dont je me suis servi tout en reconnaissant son imperfection. Dans ces derniers temps, jai repris l’étude de cette question et suis parvenu à établir un type d’étuve mobile permettant d’échauffer les substances étudiées et de les maintenir à des températures absolument stables, dé- passant même 200°, et de faire tomber les substances ainsi échauffées, dans le calorimètre, d’une manière auto- matique. sans déperdition appréciable de chaleur. J'y suis arrivé en maintenant d'une manière générale J'ai remplacé l’huile dont on se sert habituellement dans ces bains par des dissolutions très concentrées de chlorure de zinc afin d'éviter la vapeur désagréable que dégagent toutes les huiles vers 200°. 10 CHALEURS LATENTES DE VAPORISATION le type de l’étuve mobile primitive, mais en y faisaut les modifications suivantes : L'appareil n’étant plus destiné à servir pour le calo- rimètre à glace, le col allongé devenait iuutile, il a été remplacé par un col très court. La vapeur formée dans la chaudière ne parcourait plus qu’un trajet très rac- COurci, il n’y avait plus à craindre qu’elle se condensât, et, grâce à cette modification, je suis parvenu à maintenir des températures très élevées, dépassant même 200°. L’étuve se trouve placée dans le nouvel appareil très près de la chaudière et de son réfrigérant (à 8 cent. environ). J'ai augmenté le diamètre du col amenant la vapeur, ainsi que le diamètre de l’étuve même, c'est-à- dire de la couche de vapeur qui entoure le canal central dans lequel se trouve placée la substance échauffée. J'ai également considérablement augmenté la surface du réfri- gérant dans lequel la vapeur qui échauffe l’étuve se con- dense pour retomber au fond de la petite chaudière. Comme on le voit, les modifications que j'ai apportées à l'appareil primitif ne portent que sur des détails de construction, le principe qui m’a guidé dans l’établisse- ment de ces deux instruments restant le même. Les liquides versés dans la chaudière, dont les vapeurs servaient à échauffer les substances étudiées, étaient très différents, suivant les températures qu'il fallait obtenir. J'indiquerai la composition de ceux dont je me suis servi dans ces recherches, en traitant des déterminations des chaleurs spécifiques des liquides étudiés. A. Expériences préalables. L'appareil en platine dont je me suis servi dans mes dernières recherches différant un peu, par ses dimen- DE QUELQUES NITRILES. Il sions, de l'appareil primitif en laiton, le réfrigérant nou- veau différant également de celui adopté primitivement, j'ai cru utile de faire avec cet appareil, comme contrôle, quelques déterminations de la chaleur latente de vapori- sation de l’eau qui a été étudiée avec beaucoup de soin par Regnault. Jai fait dans ce but quatre détermi- nations, et ai obtenu pour la chaleur latente de vaporisa- tion de l’eau des nombres se confondant presque avec ceux trouvés par Regnault. Cette précision, et la concordance à laquelle je suis arrivé entre mes différentes expériences s’obliennent en opérant avec une grande vitesse, c'est-à-dire en me- nant l’ébullition de l’eau, comme des autres substances, avec beaucoup d'intensité, de manière à ce que la tempé- rature du calorimètre, contenant deux litres d’eau, aug- mente de 0.7° à 1.0° pour chaque intervalle 0.50’ (intervalle de temps entre deux observations du thermo- mètre placé dans le calorimètre). En opérant dans ces conditions on peut être sûr que la vapeur pénétrant dans le réfrigérant est absolument sèche et ne contient pas trace de gouttelettes liquides. Je me suis assuré égale- ment que la condensation de la vapeur dans le réfrigé- rant était complète, même pour des substances très volatiles telles que l’alcool méthylique et l’acétone. B. Dans les déterminations des chaleurs spécifiques des liquides étudiés, je me suis servi de deux types de thermo- mètres. Les températures du calorimètre étaient mesu- rées au moyen de thermomètres construits par Baudin, portant un nombre restreint de degrés (à p. p. 10”, l'échelle allant de 15° à 25° à p. p.) dont chacun était divisé en 50 parties; les lectures se faisant à la lunette, on arrivait facilement à déterminer le ‘/,, de divi- 12 CHALEURS LATENTES DE VAPORISATION sion, c’est-à-dire ‘/,,, de degré. Ces thermomètres avaient été vérifiés au Bureau International des poids et mesures de Sèvres et j’en possèdais toutes les corrections. Les températures auxquelles on chauffait les sub- stances étaient indiquées par des thermomètres courts, plongeant en entier dans l’étuve, et portant chacun 20 degrés divisés en ‘/,: je possède une série de ces ther- momètres allant de 60 à 220°. Cettesérie, également éta- blie par Baudin, avait été vérifiée à la section technique de la Reichsanstalt de Berlin, qui m'a donné les tables de correction de ces instruments, établies avec une précision de ‘/,, de degré. Vu la petite longueur des thermome- tres placés dans l’étuve il n’y avait pas à tenir compte des corrections pour les colonnes émergeantes qui étaient insignifiantes. Les échantillons de substances sur lesquels les expé- riences ont porté étaient prélevées sur les portions des- tinées aux déterminations des chaleurs latentes de vapo- risation ; j'indique plus loin leur mode de purification et les résultats de leur analyse. Ces substances étaient enfermées dans des ampoules ; j’employais généralement de 4 à 6 gr. de substance pour la détermination de la chaleur spécifique de chaque corps. Quand les substances étaient échauffées à des tempé- ratures ne dépassant pas 1509, je les soudais dans des ampoules en verre d’Iéna (Schott) dont la chaleur spéci- fique avait été soigneusement déterminée. Pour lester ces ampoules je les chargeais d’un certain poids (4 à 5 gr.), de platine que je prenais à l’état de gros fil coupé en tigelles d'à peu près 8 mm. de longueur. J'employais généralement de # à 5 gr. de ce platine pour obtenir une immersion complète et rapide de l’am- DE QUELQUES NITRILES. € poule dans l’eau du calorimètre. L'emploi des ampoules de verre n’était possible qu’à des températures ne dépas- sant pas 150 à 160°; chauffées à des températures plus élevées, elles éclataient invariablement au contact de l’eau du calorimètre. Pour les températures plus élevées j'ai eu recours à des ampoules en platine, terminées par des tubes très fins également en platine, qui étaient soudés à l’aide d’une tigelle d’or fin introduite dans ces tubes; les expé- riences terminées, le bout du tube de platine ainsi soudé était coupé à l’aide d’une pince, l’ampoule soigneuse- ment lavée à l’alcool, séchée et remplie d’une nouvelle substance. J'ai déterminé les chaleurs spécifiques des substances étudiées en les yrenant entre des températures très voi- sines de leur température d’ébulhtion et la température ambiante. 1° Chaleur spécifique de l’Acétonitrile, prise entre 76.40° et 20.70. L’étuve a été chauffée par de la vapeur d'alcool éthy- lique versé dans la chaudière. J'ai obtenu : 0.5421 0.5412 } Moyenne — 0.5408 0 | L'expérience extrême en diffère de 0,17 ”/,. 2 Chaleur spécifique du Propionitrile prise entre 95,42 et 49,2°. Chauffé dans la vapeur de l'alcool propylique con- tenu dans la chaudière. 14 CHALEURS LATENTES DE VAPORISATION J'ai obtenu : DÉ380 42 Hours 0.5376 Moyenne — (0.5378 Les expériences diffèrent de cette moyenne de 0.04 */,. 3° Chaleur spécifique du Capronitrile prise entre 159:9° et 107 Chauflé dans la vapeur d’Anisol contenu dans la chau- dière. Ïl n’a été fait qu’une seule détermination avec cette substance, l'ampoule s'étant brisée à la seconde. Je n’ai pu répéter cette expérience vu le manque de matière; néanmoins la grande concordance entre les résultats des détermination que j'ai faites sur les autres substances étudiées me permet, je crois, de me contenter de cette seule donnée. J'ai obtenu ainsi pour la chaleur spécifique de cette substance la vaieur de 0.541417. 4° Chaleur spécifique du Benzonitrile, prise entre 186° et 21 degrés. Il a été versé dans la chaudière un mélange de 4 par- ties de benzoate de méthyle et d'une partie de cumène. La température dans l’étuve s’est maintenue absolu- ment stable. J'ai obtenu pour la chaleur spécifique du benzoni- trile. 0.4405 | 0.4416 { Moyenne — 0.4412 0.4429 L'expérience extrême en diffère de 0.38 °|.. 5° Chaleur spécifique de la Pyridine, prise entre 107.6 et 21.9°. DE QUELQUES NITRILES. 15 Chauffée dans de la vapeur de toluène. J'ai trouvé : 0.4317 04313 Moyenne — 0.435315 Les expériences diffèrent de cette moyenne de 0,04”. 6° Chaleur spécifique de la Pipéridine, prise entre acet 19.59. Chauffée dans de la vapeur d’eau. J'ai trouvé : 0.5231 05236 ( Moyenne — 0.5233 Les expériences en différent de 0.06 ”/.. 7° Chaleur spécifique de l”Acétophénone, prise entre 196° et 200. Chauffée dans de la vapeur de benzoate de méthyle. J'ai trouvé : 0.4742 0.4765 : Moyenne — 0.4744 . 0.4725 \ L'expérience extrême en diffère de 0.40 °},. 8° Chaleur spécifique du Méta-Crésol, prise entre 1970 et. 24°. Chauffée également dans de la vapeur de benzoate de méthyle. J'ai trouvé : 0.5538 0.5541 ? Moyenne — 0.5534 0.5523 L'expérience extrême en diffère de 0.20 °/,. 16 CHALEURS LATENTES DE VAPORISATION 9° Chaleur spécifique de l’Acide Acétique prise entre 194.40 et 22.5°. On a versé dans la chaudière un mélange de toluène et de xylène. J'ai trouvé. 0,5330 | 0,3314 | Moyenne 0,5393. Les expériences en diffèrent de 0.17 °/,. La connaissance des chaleurs spécifiques des liquides étudiés n’est pas le seul élément nécessaire pour arriver à la détermination de leur chaleur latente de vaporisa- on en partant des nombres obtenus par les expériences directes. En effet, ces expériences ayant étéexécutées à des pres- sions baromètriques différentes, auxquelles correspon- dent des températures d’ébullition des liquides également différentes, il était indispensable de connaître ces der- nières pour pouvoir retrancher, des nombres obtenus par l'expérience, les valeurs correspondant aux chaleurs dégagées par des liquides depuis leur condensation dans le réfrigérant jusqu’à ce qu'ils soient mis en équilibre de température avec l’eau du calorimètre; il fallait donc pouvoir déterminer les températures d’ébullition des liqui- des pour les différentes pressions baromètriques qui cor- respondaient aux expériences, autrement dit déterminer les variations des températures d'ébullition correspondant à une variation déterminée des pressions baromètriques, à celle p. ex. d’un millimètre. Cette étude préalable ayant été faite, j'ai pu déterminer les températures auxquelles se produisait l’ébullition des liquides au moment de cha- que expérience, et, en multipliant la différence entre cette DE QUELQUES NITRILES. 17 température et la température maximum du calorimètre par la chaleur spécifique du liquide et par le poids de la substance condensée dans le réfrigérant lors de l’expé- rience, on obtenait le nombre de calories qui devaient être retranchées des données des expériences pour obtenir les valeurs des chaleurs latentes de vaporisation. Il était indispensable, en outre, de connaître la température d’ébullition de tous ces liquides à la pression baromètri- que normale, c’est-à-dire à 760 mm. Cette dernière donnée devait servir à la détermination exacte des valeurs données par la formule Trouton. La manière d'opérer que j'avais adoptée pour faire ces diverses déter- minations a été décrite en détail dans mon premier mémoire (Annales de chimie et de physique 7° série tome VIT). J'ai réuni en un tout les données obtenues pour les chaleurs latentes de vaporisation, calculées comme il vient d’être dit, ainsi que celles qui se rapportent à la purifica- tion et à l'analyse des substances étudiées et les tempé- ratures d'ébullition de ces liquides à la pression baromé- trique normale. A) Acétonitrile CH° CN = 41. Le produit obtenu de chez Kahlbaum de Berlin (ainsi que la plupart de ceux qui ont servi à ces recherches) a été lavé à l’acide chlorhydrique dilué à froid, puis séché sur du K,CO, fondu et finalement sur du P,0, et enfin soigneusement fractionné. P. d'éb. constant — 81.54° à la pression de H, = 760 mm. Schiff a trouvé que pour H, = 757,3 le P : d’éb : de l’Acétonitrile variait de 81.2° et 81.4° nombres très voisins de celui que j'ai obtenu. ARCHIVES, t. [X. — Janvier 1900. 2 18 CHALEURS LATENTES DE VAPORISATION L'analyse à donné : Théorie Trouvé HN T AR PLATE C8 5%4% 58.58 » N2= 9415) 34.11 » La chaleur latente de vaporisation a été trouvée de a) 171.62 b) 170.27 ; Moyenne — 170.68 c) 170.15 dont l'expérience extrême diffère de 0.55 °/,. B) Propionrile CH,. CH,.CN = 55. Cette substance a été purifiée comme la précédente, puis desséchée sur du P,0., elle passait à la distillation entre ‘/,, de degré. La température d’ébullition pour H, — 760 a été trouvée = 97.16°. L'analyse a donné : Théorie Trouvé H = 9.09 a 9.28 pre C=65.45 10 65.66 » La chaleur latente de vaporisation a été trouvée de a) 134.50 b) 13432 Moyenne = 134.40. c) 134.38 dont l'expérience extrême diffère de 0.07 °/,. C) Capronitrile (CH,) *CH. CH. CH... CN = 97. Cette substance a été soigneusement désséchée, puis fractionnée : elle passait définitivement à la distillation entre 0.3°; son p. d’éb. pour H, = 760 a été trouvé — 156.48°. DE QUELQUES NITRILES. 19 L'analyse a donné: Théorie Trouvé H — 11.34°h 11.54 0}, CNET 7416 » N — 14.45 » 14.49 » La chaleur latente de vaporisation a été trouvée de a) 87.72 \ b) 88.46 l Moyenne — 88.09. c) 88.09 | dont l'expérience extrême diffère de 0.42°. D) Benzonitrile C,H,. CN = 105. Cette substance a été purifiée par distillations fraction- nées, elle passait entre */,, de degré. Son p. d’éb. pour H, = 760 a été trouvé à 190.89°. La substance à été soumise à deux analyses qui ont donné : Théorie Trouvé Î Il Fes SENTE 5.020, 490% G—= 81.551» 81.374214 81.30%,» La chaleur latente de vaporisation à été trouvée de a) 87.47 | b) 87.95 | Moyenne — 87.71 dont les expériences différent de 0.27. E) Pyridine C..HN = 79. Cette substance a été désséchée sur KOH puis frac- tionnée avec soin. En partant de deux litres de liquide, distillant primi- ivement entre 1°5, il a été obtenu, après de nombreux fractionnements, 300 gr. de liquide passant entre—*},, de degré. P. d’éb. pour H, = 760 a été trouvé = 115.51°. 20 CHALEURS LATENTES DE VAPORISATION L'analyse a donné : Théorie Trouvé H—=0:3807 pas déterminée —"19.095%> 76-052/5 Ne 17.81 » La chaleur latente de vaporisation à été trouvée de a) 101.71 b) 101.08 c) 101.34 Moyenne = 101.39, d) 101.45 dont l'expérience extrême diffère de 0.31 °/,. F\) Pipéridine CH, ,N = 85. La substance a ététraitée par du KHO, après quoi on l’a fait reposer sur du sodium inétallique sur lequel elle a été finalement distillée ; elle passait à la distillation entre |, de degré. P. d’éb. pour H, — 760 a été trouvé = 105°.76. L'analyse a donné : Théorie Trouvé H — 12.86 %, 12.94 24, Ce Y7D:60 70.59 » NE U650L 16.47 » La chaleur latente de vaporisation a été trouvée de a) 89.01 b) 89.26 ? Moyenne — 88.92. c) 88.49 dont l'expérience extrême diffère de 0.48 ‘/,. G) Acétophénone C,H,. CO. CM, = 120. La substance a été purifiée par de nombreuses distilla- tions et cristallisations fractionnées, elle passait entre '/,, de degré. La température d’ébullition, pour H, = 760, a DE QUELQUES NITRILES. 21 été calculée en partant des nombres trouvés pour la ben- Zophénone. Les variations de la température d’ébullition de cette substance, qui est également une acétone, (C°H°. CO. CH”) ne doivent que peu différer de celles de l’acétophénone et peuvent servir à calculer la température d’ébullition de cette substance à la pression normale. C’est ainsi que cette température a été trouvée — 203.70. L'analyse a donné : Théorie Trouvé M 6.66 °/, 6.88 .’, C 80.00 » 80.00 » La chaleur latente de vaporisation a été trouvée = 11.53 ) 77.28 ; Moyenne — 77.24 76.85 L'expérience extrême en diffère de 0.63 °/,. H) Meta-Crésol C,H,. CH.. OH = 108. Cette substance était très intéressante à étudier, étant un corps d'un type phénole restant liquide à la tempéra- ture ambiante; de plus le Meta-Crésol est isomère de l’al- cool benzilique dont j'avais déterminé la chaleur latente de vaporisation (Annales de chimie et de physique 1° série, tome XII). La substance a été purifiée par plusieurs distillations fractionnées. P. d'éb. pour H, = 760 — 201°.64 L'analyse a donné ; Théorie. Trouvé. H= 7.400 7.53% LS 7 LE Le 77.96 » 22 CHALEURS LATENTES DE VAPORISATION La chaleur latente de vaporisation a été trouvée de a) 100.99 ; b) 99.94 Moyenne — 100.46. Les expériences en diffèrent de 0,53 °/.. Ces expériences ont été particulièrement difficiles à exécuter, probablement à cause de la températnre d’ébul- lition très élevée de la substance; la fermeture de mon appareil (destinée à arrêter toute pénétration de vapeur dans le réfrigérant durant les pério'es initiales et finales des expériences) dont le fonctionnement était généralement irréprochable, laissait passer dans l’étuve de petites quantités de méta-crésol, ce qui a été cons- taté par des expériences de contrôle et même à l’œil nu, en observant après l'expérience le tube qui faisait com- muniquer la cornue avec le réfrigérant. L'intérieur de ce tube, observé après l'expérience, était généralement absolument sec; dans les expériences faites avec le méta- crésol il n’en était pas toujours de même et on voyait souvent des traces de méta-crésol. Les deux nombres que je cite ont été précédés et sui- vis d'expériences de contrôle qui ont indiqué que la fer- meture de l'appareil, lors de ces expériences, était abso- lument hermétique; le canal de la cornue s’est présenté également dans ces deux cas comme fabsolument sec. Je crois par conséquent pouvoir regarder ces deux expé- riences comme irréprochables. 1) Acide acétique CH, CO OH = 60. La purification de cette substance a été faite au moyen d'une longue série de congélations fractionnées, après chacune desquelles on laissait fondre et rejettait à DE QUELQUES NITRILES. 23 peu près un quart de la substance. En opérant ainsi et en partant de 10 kil. d'acide déjà pur (p. Ê = 13 de- grés) j'ai obtenu a peu près 400 gr, de substance dont le P.f. ne variait plus et était à 16°56. Cet acide pas- sait à la distillation presque sans variation (à peine 0°.02). Le p, d’éb. pour H, = 760 à été trouvé à 119°2. L'analyse a donné : Théorie. Trouvé. H— 6.66 07, 9.53 0, C =— 40.00 » 40.09 » La chaleur latente de vaporisation à été trouvée de a) 89.87 b) 89.85 É TE Moyenne — 89.79. €) 89.77 | j d) 89.69 L'expérience extrême en diffère de O.11 "/.. Ayant obtenu ainsi les valeurs des chaleurs latentes de vaporisation des substances étudiées, il restait à déter- miner les valeurs que prenait pour elles l'expression MS r [0% | me 390 — 910 + OG'E — ELYEL som OV LL'O + |8C'TI-| OUT |9S LL cL'oë | 08€ — 09782 | 7e GE 06 + |66'01- US ONE |19 GGL ME'OTL | CL — |07'06L 0€ : Ju OT — LT +] CT + 168 SEL | LUTEL | 60 HV ILCCTL | 624 DE + ST — 1860 qe 160 + 187084 0€ SIL | 006 — |£Z: 8FL | 88 [66561 FT GT RSR PONT ES 100081 LO'LYL | 088 — |T6'8FL | L3 |8'8 de CV — LGV + 665 + |SL'SGL | 60 081 | 97% — | ESL| 98 | 99 + ve + 170% se 1V% + CC 66. 6698 | OO — (69982 | Ge | 16G + OT + SE | 79e + FTACL | SS'62L | 19'S |6 TEL | 7e (GE SE — [FLO +680 + |LO'IEL | L7'68L| S5'6 + (100 | €7| WE HIGE — 1880 — | %£0 — |09 EL | 8G'FEL | GC Y + [80'EL | 72) 106 + OT — TF0 +750 + |6C' SEL 27681 97€ + ISL'OEL| 7) 90 —|SY — 1976 —| 60% — |0LS'66L |SS'LEL | er + |SL'861/ 08 0% +166 —|9SCE — | Gr — |LGOE! | G0'60L | CT'e + |LS'68L EF UVY — SL — 117% — 99€ — 107662 | 49761! SCO — 190 28/8 OT — 189 — 166% —|08€ — 97 56L QUIL. 187 — 00 26L| ZA Of — | Q — |LVS — 06% — |ROESL Gc'orL 298 — (TR TEL! 97 SO — | 1% — 1606 —| 06% — |O8'SEL | YO FL | 976 — YF STL| GEI IL'O — | 09 — 8% — 496 — |880FL 6T8OZ | 6921 LE'6OL | 57! Sy — | L9 — 169 — 86€ — |SOVEL | IS TTL | 86 01 (M6 9HL| EP 86 — 86 —|67L — 179 — |GI'CGL 99612 66% — 6F GEL | GT! 16S — | FL — 1092 —) 879 — |20' LL | OC'SCL | CET — NS 'S6L TT 96 — | OL — |69L —) 159 — |95 CL 9L'YSL | OF — |C0'SL| OF 106 — 179 — 1566 — | 29% — |%6 CL | SL'LYL | 109 — 166 0646 96 + 0% — 1880 —| 60 + | TO LTL | HUE | STE — (TS STL| 8 C6 +|nC + cee + 010 + |SE SL LUGIL LL — |906HL| L | 196 +186 + 66% +196 +) S0'0EL 26 EL GE + (97 86L|9 | 68 + |ST —]|LL'T +) 66e +188 LEZ |670EL | SF + SUgEL | & | LU UIST ET G8T 660 À | LLOEL | EFUEL) LYS E ÉESEL! 4 09 +160 + 1660 +166 + 96962 |69'CEL 168 + LOSEL | € | DS + 16% — 1666 —) 170 —|ISL'CEL |OS'TEL | C9 + 106 EL | FI He — 116 — 60 —|984EL 6€ 6L 999 + OYEEL| F (l ü “ | | UALÇRUUE À GufpU | GEO | “UNI hé) OTITETTE |“añoueq |“1#01eq | r À e ‘dmoy | AT TE me NE are PRE 8 FU | 90e |amaton | passe | putesgo Donc peg| naney|.à A , —" 2 7) sneagdiue "AJ U0I8 E ; 4 100 MOYENNES DU MOIS DE DÉCEMBRE 1899 Baromètre, 4 h. m. &h.m. 71h. m. 10 h. m 4h.s. & h.s. Th.s. 10h.s nm mm mm mm mm mm mm {re décade 798.45 798 0 727,90 728.37 727,45 727,32 127,48 727,49 2», 12168 72168 72186 722,24 721,47 721,46 72204 72224 AE. 724.48 72146 724,60 725,28 724,40 724,927 72434 72453 Mois 724,86 724,71 72178 723,33 T2khh 72h, 35 724,61 * 724,75 Température. 0 0 0 0 0 0 Ar déc. + 0,39 + 0 21 — 0,20 + 09 + 2,61 + 22% + 0,75 — 0,10 2» — L8n — 49% — 5,03 — 4,20 — 285 — 307 — 363 — 3,94 8e » + 9,71 + 2,37 + 92,47 + 362 + 504 + 451 + 3928 + 288 Mois — (0,47 — 068 — 0,75 + 0,923 + 1,71 + 1,33 + 0,23 — 0,28 Fraetion de saturation en millièmes. 1: décade 898 830 879 822 73% 768 833 878 2° » 897 913 929 861 890 809 861 890 3° » 82) 850 899 514 780 736 348 347 Mois 873 830 33) 832 738 806 849 871 Insolation. Chemim Eau de Therm. Therm, Temp. Nébulosité Durée parcouru pluie ou Limni- min. max. du Rhône. mvyenne, eu heures. p. le vent. de neige. mètre 0 0 h. kil. p. h. mm cn, tre déc. — 1,82 + 4,18 - 8,00 082 3:3 14,60 6,9 123 16 2 » — 6,2% — 1,57 + 5,4% 0,93 12 11,96 2,9 110,74 3e » 1,04 + 6,48 + 619 0,88 10,6 2,56 22:47 99,23 Mois — 2,93 + 3,14 “+ 669 0.87 20,1 9,48 325 11066 Dans ce mois l’air a été calme 54,3 fois sur 100. Le rapport des vents du NNE. à ceux du SSW. a été celui de 5,24 à 1,00. La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 5°,91 E. et son intensité est égale à 44,9 sur 100. [OI OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AU GRAND SAINT-BERNARD pendant Le mois dE DÉCEMBRE 1899. , forte bise depris 7 h. du soir. 3 5, forte bise pendant tout le jour : brouillard depuis 4 h. du soir. 6, forte hise et brouillard pendant tout le jour. 7, brouillard à 7 h. du matin et de { h. à 4 h. du son. 8, neige dans la nuit; brouillard jusqu’à 4 h. du soir. 9, brouillard à 4 h. et à 10 h, du soir. 10, forte bise depuis 7 h. du soir. 15, neige à 7 h. du matin: brouillard depuis 4 h. du soir: forte bise à 10 h. du soir. | 16, neige dans la nuit; brouillard depuis { h. du soir. 17, fort vent pendant tout le jour; brouillard le matin jusqu'à { h. du soir et depuis 7 h. du soir. 18, fort vent jusqu’à 10 h. du matin. 19, brouillard à 10 h. du matin, à 4h. et à 7 h. du soir. 21, brouillard jusqu'à 10 h. du matin. 23, neige à 10 h. du matin. 27, neige la nuit jusqu'à 10 h. du matin. 28, neige dans la nuit; brouillard à 10 h du soir. 29, très fort vent pendant tout le jour: brouillard à 7h. du matin et depuis 7 h. du soir ; neige de 10 h. du matin à 4 h. du soir. 30, fort vent de 10 h. du matin à 1 h. du soir. 31, brouillard à 7 h. du matin; neige de 10 h. du matin à 1 h. du soir. 102 Valeurs extrêmes de la pression atmosphérique observées au barographe MAXIMUM MINIMUM. ETS. CR ti RS EEE RES 57110 Le 4% 2% 41itht soir eme 368.80 LÉO R DR OT RS MO ER 292,42 9 à 7 h. matin. 991.24 Ha Al hmatn. ©... 599,90 4 Aminuit LORS 293,80 SLR man... 546 50 Ai à 4h. matin. 545,30 19 24008 matins... )64,9% 19 2,29 h.-matüin 563,90 ANR CL E-UTULS 996,90 99.à À h: SOIT. 2000 552.08 Ha 0 D matin.. :...: . 66.85 Hi à À h. matm 563.40 ERRATUM. Le minimum de la troisième décade du mois de novembre 1899 est de — 3°,69, an lieu de + 39,85. — Ii en résulte pour le minimum moyen du mois : — 3°,90. au lieu de — 1°.46. 103 | 970 4 # LA oee (12 erre da ok OÙE — GO GK SICK | c60 | LEA AE 08 F9 | TE — | €6 — | 896 + | 689 — | C8'990| OT'ENC | FLE ENNED GG | KE | APE ER CE SEE Lu UT M OE — | 06 — | SET + | SL — | OL'69S | 09 SCC | FC — | 68600 OEM DONPE EME, Se OT O‘0F LE — | 66 — | 00 + | 662 — | OG'OCC| SOC | 76 — | ge cc 66 CORP DNS ENN T7 0° 86 — | L'ér— | 0L'O — | SF6 -- | 99'ZEC | 0800 | 07.7 — | ve CC MaZ GO |} MS | | 0'£e 6 GP — | OGI— | 666 — | YL'O— | 0698 | TO'ECC | LLC — l'eucco 7e L00 | I AS NS NEO + | OF | 086 — | L9'0— || 0668 | 0060 NT More €90 |: I Ne AE ‘| 60 — | E'OI— | 380 + | 6%'L — || OL'E9C| 1760 | O0 — 78 09€ | Ge 600 1} ‘AN de CT FT — 0) 69 — | 106 + | Le 9 — | SC'S0c | FR'COC | CAC | +7 500 | #E GCO | F ‘MS Para" tt ST — | 92 — | EST + | 079 — | 0900 | ere0e | O6 +: £8 69€ 66 OO |] ‘AN | | FRE NS — | S8 — | SE + | 09 — | CLS'T9C | 09'L0S | 16 + | 9770 | 7Z 8£'0 | 1 AN ES Man | FE — | 001 | 970 — | 688 — | sg | VY'96 | LO'Y + | ETES | Fe 610! FT MS Se … LE — | OT | 380 — | 668 — | 0096 | OL | GET "062090 "06 BOOT. ‘MS. DER Ne GO — | VOI— | SO — | LYS — | 36290 | 06 £98 | 06 + | 67796 || 67 DROIT CMS: © d OS F6 — | OI | IST — | LL'6 -— | 0996 | 08'8SS | FS'0 — | 07'F9S MSI 660 6 ‘MS Éd NAS 66 — | 8'O— | 00% — | 066 — | O0L'8SG | OGSES | 9FS — LneE LY 680 : F IN | 0‘L | 0'GF JE — | O'LI— | 890 — | 658 — | 06H | OD'FES | 168 —"|"e220G"/" OT GL'0:| } "AN sg met Los 69 — | 68 | 109 — | SS'EI— | 01656 | OESEC | SET | TL 2/0 | CI 670 } MS Pt à SE — | F8r— | SE — | LO'TI— | 0S'97C| GOT | LL'OY— |MY6'CTC GE LEO LT ‘MS ; Le re FE — | FT | GS — | LL'OY— | 0665 | OL | S9'ET— | 20'87C EI 000 °} MOTTE en ir PENSE, | "5 | C6 | 06 | CTI | OSST—- | (0'3CG | 6L'678 | SYOI— | YCIS | 6H 0€ 0 | } ANT °E MON TS AN SYI— 961, ET R M0 GE ire OBESS | GFL — | SSY6S | F1} 00 |} “IN OR EUR HE GG | VE | SU — | GL'ÈF— | OS'ESC | EG LC | 806 — | 89208 || OH GO! ‘AN | a" AD 69 — | S'O— | 096 — | 26 GI— | 2700 | Fe’ | L0‘or— | rL160 M6 ROUE ANS 0e "008 1007 FO + | EL — | 086 + | 61% — | OL'EGS| LOTS | 8C6 — |" esG 8 190 | I NS ACER Mur mp Se + | 66 — | 619 + | 610 — | OLIS | 06'10G | ILE — | FSI | Z O0'F | 6 ‘AN Er: " 90 — | 66 — | 696 + | GYY — | 000] 0LT0C 7907 EN 7rEOURS 090 | & IN LS tt LOF —, 89 — | 0€ + | 50% — | 0689 | SE S0S | 07 | Zc'906 LG | E0O | 7 IN HS Bo PF 89 LEE EL | OST NE 76 | 09 + | 0629 | % 600 °F "AN tt Lot NN SG — | 06 — 970 — | 362. — | 09208 l'O CO RTE PRE SO | & “AN A pote rer | 80 — | EL — | 096 + | 06% — | GZS9C | a 000 | 88% + | 18990 | z 000 |} ANS DONS RNPE ESS NU QE role AE Sr 0 25000 en OFFLS | 08'89S | SL'L + | 0L'696 | } DTUIT ‘UU9 ee u 23€ “ | u CUIR | “tj ur {tu “uHjru | © ; 1 SaAnau, "U #8 Sa] “a#iau -njosqe “jose “OJEUIOU | SAN #Z NA nt SRE ‘saanat vel £ Ce JUEUTLUOP abat re LES Hubs UNUIXER | WNUIUTN ODA Tao | ane NES Te ue 1189 pr E EE SE I ———— ZE EN -a$tau no am 7) aaneagdue "SNQUOIE =: 3 == En en ER RER EX DAQ — “AMVAHHA-ENIVS 104 MOYENNES DU GRAND SAINT-BERNARD. — DÉCEMBRE 1899. Baromëtre. 4h. m. &h. m. 1PUBUTE 10h. m. MES # h.s. 1n-s 10 h.s. mm mm mm mm mm mm mm mm {re décade... 562,57 562,08 561,73 561,79 561,27 561,10 561,19 561,45 2%» 554,23 554,14 551,22 554,65 554,37 994,54 592,88 594,97 3 » ... 560,77 560,62 560,46 560,82 500,32 560,57 561,77900507 Mois 559,24 559,00 558,86 559,14 558,70 558,79 559,36 599,09 Température. Th.m 40 h.m ins #h.s. Tines: 10 h.s. 0 0 0 0 0 0 lredécade... — 4,92 — 5,146 — 4,8 — 5,72 — 5,9 "6" Det à 1348 12,41 — 10,59 — 44,37 — LL DE 2 APE 8,487 — 7,9% —, 6,93 — 7,310 TRE Mois ..... — 8,85 — 8,147 — 7,39 — 8,05 8,50 — 8,79 Min. observé. Max. observé. Nébulosité. Eau de pluie Hauteur de la ou de neige. neige tombée. 0 0 mm cm dre décade... — 8,1 — 2,10 0,43 26,0 15,0 29 — 15,89 — à,96 ),50 7,0 12,0 à 0. — 9,92 — 2,40 0,49 18,4 9 ,1 Mot — 11,26 — 3,26 0,46 81,4 76,1 Dans ce mois, l’air a été caime (,0 fois sur A0Ù. Le rapport des vents du NE à ceux du SW a été celui de 1,31 à 1.00. La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 45° E., et son intensité est égale à 16,7 sur 100. SUR LA TENNION NUPERFICIELLE DEN LIQUIDEN PAR P. DUTOIT et Z. FRIEDERICH MM. Ramsay et Shields ont montré que l’on peut cal- culer d’une façon simple, au moyen de mesures d’as- censions capillaires et de densités, le poids moléculaire d’un liquide et sa température critique. Rappelons brièvement que si l’on connaît la hau- teur À à laquelle s'élève un liquide dans un tube capil- laire du rayon r, et les densités orthobares d et & du liquide et de sa vapeur saturée, la tension superficielle exprimée en dynes par cm est: l AS = rqh(d —5) g étant la constante de gravitation. Soit M le poids moléculaire du liquide etv son volume spécifique à la température t: la tension superficielle rapportée à des surfaces équimoléculaires (énergie super- ficielle moléculaire) sera : 7 (Mo) 3 1 Ce mémoire est, avec quelques additions récentes, la repro- duction d’un travail présenté au concours du prix Davy de l'Uni- versité de Genève en janvier 1898. ARCHIVES, t. IX. — Février 1900. 8 106 TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. D'après MM. Ramsay et Shields cette quantité est une fonction linéaire de la température pour tous les liquides dont la grandeur moléculaire ne varie pas jusqu'à la température critique. Cette fonction est bien représentée par la formule : I + (Mo) 3 = E (te — t — d) dans laquelle #, est la température critique, d une cons- tante spécifique mais toujours voisine de 6, À une cons- tante unique pour tous les corps et égale à 2,12 (valeurs extrêmes 2,06 — 2,26). Cette loi, vérifiée par MM. Ramsay et Shields, Ram- say et Aston sur environ 40 composés chimiques très différents, présente un grand intérêt car elle permet de fixer, au moins d’une manière approchée, la grandeur moléculaire des corps à l’état liquide. On détermine k, qui est le coefficient de température de l'énergie superficielle moléculaire, au moyen des va- leurs de » (Mo) */, à deux températures / et d', soit ; L — 1 (M0) #a — 1 (Mo), t — Lorsque la valeur ainsi obtenue diffère notablement de la moyenne 2,12 cela indique que le poids molécu- laire admis n’est pas exact; c’est le cas de tous les liquides polymérisés. On a cherché à calculer le coefficient x par lequel il faut multiplier M pour obtenir le poids molécu- laire réel du liquide. Ce calcul n'offre aucune difficulté pour les corps dont la grandeur moléculaire ne varie pas avec la température; en remplaçant M par xM dans l'équation IT on obtient : 249 “h "13 — UE (> sÈ 7 | TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. 107 Les liquides polymérisés qui conservent le même degré de complexité moléculaire à toutes les températures sont une exception rare; presque toujours la polyméri- sation décroit lorsque la température s'élève. Dans ce cas l'équation de condition entre £ et y (Mo) * n'est plus celle d’une droite; il faut tenir compte de Ja variation de x avec la température : Deux hypothèses ont été faites : M. Van der Waals admet qu’au point critique le coef- ficient d'association devient égal à l'unité; on obtient ainsi : “ARE LÉ DE x (Me) #/, 1 (Mo) ?/, Cette hypothèse ne doit correspondre qu’à un nom- bre restreint de cas ; M. Ph.-A. Guye a montré en effet, par une méthode ingénieuse, que plusieurs corps polymé- risés aux basses températures le sont encore à la tempé- rature critique. On sait aussi que certains liquides, l’acide acétique par exemple, sont encore polymérisés à l’état de vapeur. MM. Ramsay et Rose-[Innes admettent que la dépo- lymérisation croit linéairement avec la température et calculent le coefficient d’association par la formule : 2.121 DRE ET E-T) # étant une nouvelle constante spécifique. La précision avec laquelle on peut déterminer le coef- ficient d'association d’un liquide dépend done de deux conditions: 1° la constante des valeurs de k pour les liquides non polymérisés. 2° La rigueur des hypothèses faites sur la variation de x avec la température. [OS TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. Nous nous sommes proposé d'étudier plus spéciale- ment la première de ces conditions quiactuellement nous paraît la plus importante. [l ressort déjà des expériences de MM. Ramsay et Aston sur la série homologue des éthers gras que la dérivée de l'énergie superficielle moléculaire augmente avec le point d’ébullition de l’éther, sans que cette augmentation sem- ble cependant suivre de règles fixes. . Dans le but de rechercher si ces variations peuvent atteindre une amplitude plus considérable, nous avons étudié un certain nombre d'hydrocarbures à poids molé- culaire et à température d’ébullition élevés. Nous avons également étudié quelques séries homologues (anilines, nilriles, eétones) jusqu'aux termes élevés de ces séries afin de vérifier si les variations de X suivent les mêmes lois dans différentes séries. Nos déterminations expérimentales, qui ont offert certaines difficultés étant donné la viscosité ou le point de fusion élevé de plusieurs corps, forment la première partie de ce mémoire. PARTIE EXPÉRIMENTALE Les mesures d’ascensions capillaires ont été effectuées par la méthode de MM. Ramsay et Shields, en suivant exactement les indications données par ces savants : nous nous contentons donc de noter ici les petites modifica- tions de détail que nous avons introduites. Le tube destiné à recevoir le liquide à étudier et le capillaire avait un diamètre de 2 ‘/, à 3 cm., afin de diminuer lerreur du ménisque; le diamètre de la jaquette a été augmenté en proportion. Comme liquide de TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. 109 chauffe nous avons employé de préférence l’acétone, le to- luène et le benzoate d’éthyle qui peuvent être obtenus à point d’ébullition très constant: la plus grande partie de nos observations ont été faites à ces trois températures. Nous avons effectué nos premières expériences avec des capillaires à parois très minces, tels qu'on les obtient en étirant un tube de verre ordinaire; on trouve avantage à remplacer ces capillaires fragiles et difficiles à laver par des tubes thermométriques à parois épaisses (0.2 cm.). Ces capillaires sont généralement aussi plus cylindriques et l’on en trouve plus facilement qui puissent convenir pour des déterminations exactes. Nous avons préléré des capillaires de diamètre considérable (0.020 — 0.025 em). aux capillaires plus fins dont s’est servi M. Ramsay: si la hauteur d'ascension est moindre (désavantage que l'on compense par des lectures cathétométriques très préci- cises) le liquide prend par contre plus rapidement son équilibre. Cette condition était particulièrement néces- saire pour nos mesures qui ont presque toutes porté sur des corps assez visqueux. Nous nous sommes toujours assurés que le liquide avait bien pris son équilibre dans le capillaire en effectuant deux séries de lectures à des intervalles de 15 à 20 minutes. Nous n'avons pas tenu compie de Ja variation du rayon du capillaire par suite de la dilatation du verre: jusqu'aux températures de 200° environ auxquelles nous avons opéré, cette cause d'erreur est peu importante. Les densités ont été déterminées au moyen de dila- tomètres à tige graduée, calibrés par des mesures pré- liminaires sur l’eau distillée bouillie. Le volume du réser- voir était de # à 6 cm., celui d'une division de la tige de {à 2 mm. L'erreur des résultats ne doit pas dépasser 110 TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. une à deux unités de la 4% décimale aux basses tempé- ratures, elle est peut-être un peu plus forte aux tempé- ratures élevées, la comparaison des thermomètres n'ayant pas été effectuée assez souvent. Nous avons en général relié nos observations au moyen d’une formule en deux termes. HEXANE C, H.. Provenant de la fabrique Kahlbaum. P. E 67°,0 — 67°,2 sous 728 mm. Densités. t d (obs.) d (Young et Thomas !) 15°,1 0,6650 0,6641 39 ,6 0,6467 0,6465 Nous avons employé pour le calcul du coefficient d’as- sociation les densités fournies par la formule de dilata- tion de MM. Young et Thomas . Constantes capillaires t d corr h 5 + (Mo) ?}s k 8°,2 0,6709 .0,0002 2,437 18,54 471,5 62°5 06242 0,0025 1,892 13,34 3569 9,11 r — 0,02313 M — 86 M-XYLÈNE C, H, (CH, \, (1.5). Provenant de la fabrique Kahlbaum. Echantillon frac- tionné puis distillé sur Na. P. E. 138°,5 sous 725 mm. Densités d’après Landolt et Jahn *, Schiff”. Constantes capillaires. t d corr k Ÿ (Mo) */s k 137 0869 — 3337 2897 742,4 74,9 O8& — 2793 2271 583,4 a 136°7 0759 0,003 2193 16,56 4458 ?* r — 0,02037 M — 106 1 Yung et Thomas, 7. Ch. Soc.,t. 67, p. 1071. ? Landolt et Jahn, Zeit. Phys. Ch.,t. 10, p. 289. 3 Schiff, Lieb. Ann. TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. 111 MésiTyLÈNE C, H, (CH), (4. 3. 5.) P. E. 151°,8-1622,8 sous 720 mm. Densités. t d. (obs.) d. (cale.) Ê d. (obs.) d. (:alc.) 17,1 0.8656 0,8656 767,0 0.8121 0,8120 3 5 M: 0,8456 0,8456 108°,1 0,7848 0.785848 54°,6 0,8300 0.8298 Formule d'interpolation : d, = 0,8746 — 0.,81 £ — 0., 49 © Cette formule fournit des valeurs très concordantes avec celles qu’on déduit des observations de M. Perkin t d. (calc.) d. (Perkin) e L° 0,8768 0.8768 39° 0,8514 0,851% 75° 0,8182 8,8182 Constantes capillaires. ë d corr h Y + (vM) ? k 7°k 0,8686 — 2833 27,92 746,1 (5 108°4 0,7846 0,0010 2,078 18,47 528,8 a F —"0:02513 M'==420 DurënE C, H, (CH), (1. 2. 4.5.) Echantillon provenant de la Faculté des Sciences de Paris. Des mesures de densité n’ont été effectuées qu'aux températures pour lesquelles on a déterminé les ascen- sions Capilllaires. Constantes capillaires. t d corr. k Y + (Mo) ?/s k 108°,5 0,820 He 2273 AAL 2° 635568 2 1u 210°,2 0,736 0,004 1,543 12,88 413,1 | — 0,02313 M — 134. PENTA MÉTHYLBENZÈNE C,H (CH, ).. Provenant de la Faculté d Sciences de Paris. : Perkin, Trans. Chem. Soc. 196, p. 1193. vi2 TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. Densités. é d (obs.) d (calc.) t d (obs.) d (cale.) 75°,5 0,8757 0,8757 157536 0,8131 0,8152 107°,8 0,8516 0.8517 I 0 0,7822 0,.7820 Formule d’interpolation : d, = 0,8757-0,,734 (4-75,5) — 0,31 (t-75,5Y°. Constantes capillaires. t d corr hk Ÿ Mo) ?/3 k 1081 08514 — 2445 2361 7355 je 207%,2 0,7735, 0,0035. 1,789: 45,63: 590,5 90e r — 0,02313 M — 148. BIPHÈNYLE CH. -C,H . Du commerce, purifié par cristallisation. Densités. t d (obs.) 83° ,4 0,9855 118°,0 0,9593 179°,4 __. 0,9053 Constantes capillaires. . t d corr h à (Mo) ?/5 k 129°.2 0,950 Æ 2,430 928,64 851,6 AA 110926400082 /0:00507 9155097202 0700 Ya r — 0,0253 M — 134 DiIPHÈNYLÉTHANE SYM. CH, CH.-CH, CH. Provenant de la Faculté des Sciences de Paris. Densilés. t d (obs.) d (obs.) 1.:7 0,9454 158°,8 0,8828 107°,8 0,9212 210°.2 0,8438 Constantes capillaires. 108°,3 0,9209 — 2007:197.80 31. à 49 191072108438: «00095 122,002 19:14:: :677:2%%8) r = 0,02513 M — 178. # TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. 145 DIPHENYLMETHANE Échanüllon provenant de la fabrique Kahlbaum : fractionné et cristallisé. Densités. 54° 3 11724 75°.9 11519 107°.9 1.1264 153°.0 1.0879 210°.0 0152 Constantes capillaires. 4 d corr h Y y(Mo) ?/; k 107,9 1,1264 — 2,911 32,992 1 926,2 9 95 210% 40148 0,0010 2005 23.064 6958 ‘°" r == 0,02313 M — 168. NaAPHTALINE C, ,H.. Purifiée par cristallisation. Les mesures de densité n ont été efleciuées qu'aux températures pour lesquelles on à mesuré les ascensions capillaires. Constantes capillaires. t d corr À y (Mo)? k 127°,0 0,9400 — 2,399 27.98 740,6 20 D 252.0,8962 -0,0022 2061. 2286: 62338 r = 0,0253 M —"128 ACÉNAPHTÈNE. C,, H,,. 6: 95°;5: Même remarque au sujet des mesures de densité que pour la naphtaline. Constantes capillaires. { d corr. k Y (Mo) 2/3 k 128°,6 1.003 == 2,521 31.36 899,6. , 182.7 0962 0.00%: 2933 : 926,60 ::78R 0m" r = 0,0253 M — 154 ANILINE. CH, NH... Préparée à partir du nitrobenzène. Le produit obtenu 114 TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. a été chauffé trois jours sur de l’oxyde de plomb, distillé, puis redistillé sur le sodium directement dans le tube servant aux mesures. Constantes capillaires. 4 h d . (Mo)?/s k 19°,5 2.912 1,018 10,84 82700000 LE ° 4 9,792 0,999 38,36 787,8 10 FH 2.631 ‘0.970 35.06 734,6 r — 0,0280 M — 93 METHYLANILINE. CH, NH CH... Echantillon provenant de M. le prof. Kalbaum, à Bâle. Densités. t d (obs.) d (calce.) l 0°,0 1.0027 1,0027 75°,9 127,7 0,99925 0,9925 en I 150 0,972% 09722: , 40775 543 093824 09584 137°,6 Formule d'interpolation. d (obs) d (calc.) 0,9403 0,9407 0,928% 0,9287 0,9156 0,9156 0,8702 0,870 d, — 1.0027 — 0,,0803 £ — 0,,249 #2. M. Kahlbaum indique d,, — 0,9891, tandis que nous trouvons d,, = 0,9866. Constantes capillaires. é d curr . k Y y(Mo)”/3 k 9°,9 0,9947 — 3,473 39,19 686,5 199! 108°,5 0,9128 2183. "2057000002 7 210°8 08227 O,0041 1997 1834 477,7 2077 rm — 0,02319 M = 107 DiMÉTHYLANILINE CH, N (CH, ).. Purifiée comme l’aniline. Densités. t d (obs.) d (caic.) t d (obs.) d (calc.) 16,7 0,9589 0,9589 98°9 0.8900 0.8896 34°.1 O0.9445 09444 111°,0 08805 0,8801 56 2 0,9263 0020701775 0,8204 0,8207 TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. 115 Formule d'interpolation. = 0,9589 — 0,825 (£-— 16,7) — 0,22 (4 — 16,7) 2. Constantes capillaires t d corr k Y (Ma) /s k 2907 09540 — 2983 35,31 891,5 45,9 0,9368 — 2,823 32,81 858,6 2) 76,7 0,9086 — SHOP 620,28 %,0702.5 70% 99,0 0,8895 0,0005 2,425 26,80 708,5 r = 0,0253 M — 121 ETHYLANILINE CH, NH C,H.. Echantillon provenant de M, le prof. Kahlbaum, à Bâle. Densités. t d (obs.) d (calc.) U d (obs.) d (cale.) 0°0 0,9796 0,9796 75°6 0,9161 0,9161 15,1 0,9686 0,9687 89,9 0,909 0,9059 37,9 0,948 0,9483 107,9 0,8856 0,885 54,1 0.9343 0,9343 158,2 0,8450 0,8450 Formule d'interpolation. d,=0,9796—0,,8311—0,,124t° do (obs.) 0,9629 dy) (Kahlb.) 0,9631 Constantes capillaires. t d corr h j y Mv)!/3 k 704 0,9738 — 5 A D OR PE à D 9 AT 9.986 107,8 0,8886 0.0006 2,618 22,89 698,2 a 220:020,7996" -:0,0038 ! 4,857 - 16:76 477.0 NI r —0,02313 M—121 DIÉTHYLANILINE CH, N(C,H ).. Echantillon provenant de M. le prof. Kahlbaum. Densités. t d (obs.) d (calc.) t d (0bs.) d (caic.) 000 0,9508 0,9508 760 0,8892 0,8896 10,8 0,9422 0,9425 91,0 0.8770 0,8772 36,1 0,9221 0.9220 107,7 0,8631 0,8632 54,4 0,9070 0.9073 158,0 O0,8206 0,8205 116 TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. Formule d ‘inter polation. d, —= 0,9508 — 0,,785 t — 0,,259 £.. do (obs.) 0,93350 d>0 (Kablbaum) 0,93590. Constantes capillaires. t d corr h Y yMo) ?/3 107°7 0.8632 0,0006 2,417 2100 728,0 210,0 0,7745 0,0036 1,672 14,62 188,9 1009515 M = 149 0-ToLuminE CH, CH, NH, (4. 2.). P. E. 197°,8 —_ 198° sous 727 mm. Densités. t d (obs.) d (calc.) { d (obs.) A1 1,0057 1,0057 9203 0,9378 4,2 0.9697 0,9697 107,5 0,9249 FR 0,9517 0,9516 158,1 0,8822 Formule d'interpolation. d, — 1,0149 — 0,,833 t — 0.4 &. k 2,337 d (calc.) 0,9377 0,9249 0.8822 Comme terme de comparaison voici les valeurs obte- nues par deux expérimentateurs. l d (calc.) d Perkin 1 d Neubeck ? A0() L0116 1,0112 — 20,0 0,9983 0.998 28 143,0 08951 re 0,8934 199,0 0,875 = 0.8433 Constantes capillaires. t d corr h " y(Mv)*/; 8"! 1,008 — 2,909 39.09 876,5 108,4 0926 0,001 28145 928,33 672,0 208,5 0,839 0.004 2,008 18,33 465,9 r = 0.02313 M 407 P-ToLcuinine. CH, CH, NH, (1. 4.). Provenant de la fabrique Kahlbaum. Purifiée üllation avec les vapeurs d’eau et fractionnement. Loc. cit. 2 Loc. cit. A + 0,000% 1 0,0002 4 0,0017 + 0,0042 par dis- 4108 TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. 117 Densités. é d (obs.) d (calc.) t d (0bs.) d (calc.) 19 0,9576 0,9576 107°6 0,9130 0,9127 Ps: 7 0,9397 0,997 157.9 0.865698 0.865698 91,1 0,9268 09267 Formule d'interpolation. d, — 0,9612 — 0,,837 (1-50) — 0,94 (4-50) 2. Des mesures de M. Perkin, on déduit : d. = 0,9568 nous trOUVONS : d=20,9370 Voiei en outre la comparaison de nos résultats avec ceux de M. Neubeck *. t d d Neubeck A 14301 0,8542 0,8S29 + 0,0015 168,0 0,8024 08613 + 0,0022 201,5 0.8322 0,8300 + 0,0022 Constantes capillaires. b d corr h à (Me) /3 k 1070 09133 0,000 2618 2712 6495 210,6 0,82%% 0,0035 1,971 18,35 4719 ms 02 15 M: — "107 DIMETHYL-0.TOLUIDINE. Provenant de la fabrique Kahlbaum. Purifiée par frac- lionnement. P. E. 180-180.2 sous 720 mm. 1721 Densités. Us d (obs.) d (calc.) 0.0 0,9447 0.9447 14,2 0,9529 0,9329 34,9 0,9161 ? 0,915% 98,7 0,8599 0,8598 151,4 0,8118 O.S118 Formule d'inter polatiou . d, = 0.9447 — 0,828 Lt — 0,39 t? 118 TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. Constantes capillaires. t h d e y(Mv)?/s k 16,5 3.003 0,931 3172 8154) 22 151.1 1.939 0,811 17.84 539.9 ce r — 0.02313 M — 135 DIPHÉNYLAMINE (CH), NH. Densités. t d (obs.) c' d (obs.) 1170 1,0418 17805 0,9618 Constantes capillaires. d (obs.) corr k j (M), à k 772 4,042 — 2,561 36.66 1094,8 NE 180,7 0,960 — 2003 26,30 18204 6 r = 0,0280 M — 169 PYRIDINE CH. N. Purifiée suivant la méthode de M. Ladenburg en décomposant le chlorure double de mercure et de pyri- dine par la potasse. La pyridine à ensuite été séchée sur la potasse. P. E. 113°,7 sous 725 mm. Densités. t d (obs.) d (calc.) L d (obs.) d (calc.) 16°,6 0,983 0,985 362 0,946 0,946 24°,5 0,977 0977 59 ,4 0,936 0,936 36°,0 0,966 0,967 83° 7 DIS 0,918 L5°,8 0,956 0,956 Formule d’interpolation. d, = 0,9854 — 0,, 100 (1-16,6) Constantes capillaires. t d corr h 3 +(Mv/?/3 k 17°,5 0,985 3731 36,69 682,7 56°,3 0,946 = 3.266 30.86 589,6 2,14 187,6 0,923 — 3,094 28,53 554,0 2,20 9450 0,911 0,001 2,930 26,54 : 521,1 r = 0,02037 M:="70 NITRILES. — Dans un précédent travail', nous avons 1 Bull. Soc. Chim., T. 19, p. 321. TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. 119 publié les résultats de nos mesures sur les trois premiers nitriles de la série grasse ainsi que sur l’acétone et l’acé- tophénone, nous reproduisons ici ces mesures en les complétant par quelques nouvelles données sur d’autres termes de ces deux séries. ACÉTONITRILE. — Un échantillon (A), provenant de la maison Kahlbaum, a été traité à froid par l'acide chlorhydrique dilué, puis par le carbonate de potasse et désséché par l’anhydride phosphorique. Point d’ébulli- tion constant à 80°,2 sous la pression de 737 mm. Un autre échantillon (B), provenant également de Kablbaum, n’a pu être purifié aussi complètement. Point d’ébullition, 79°,9-8001, sous 732 mm. Densités. A: B. EE — 0 UE t d (obs.) d (calc.) t d (obs.) 0°0 0,8036 0,8036 » , (LU 0,7919 0,7919 15,0 0,7877 0,7877 25,0 0,7770 0,7770 250: 0,777 35,45 0,7660 0,7660 33,7 0,7683 45,7 0,7545 0,7544 432. (0.7578 6,0 0,7429 0,7499 557 0,7439 655100 0,7320: | 10,7393 164.9! ‘07352 Formule d’inter polation : d,=0,8036—0,,105t—0,6€. Constantes capillaires. t k d (Mo)#/ k À AG. 3732 0787. 4099 L SA 3,242 0743 3487 ll 90,8 2800 0,701 294,6 1:56 r—0,02037 B. 20,7 3,665 0,782 4010 k 55,6 3,240 0,744 348,7 pd 89,3 2842 0,703. 1 2997.01 ) 1499 r =0.2037 M—A1 120 TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. PRoPIONITRILE.— Échantillon provenant de la fabrique Kahlbaum, purifié par la méthode déjà indiquée pour l’acétonitrile. Point d’ébulition 95°,5-95°,6 sous la pression de 735 mm. On a identifié ce propionitrile avec celui employé pour les déterminations de densités de M. Thorpe, dont on à utilisé les données. Coefficient d'association. — Le coefficient d'association du propionitrile a été déterminé par MM. Ramsay et Shields qui l’ont trouvé de 1,71-1,86 entre 17° et 78°, tandis que par la méthode des volumes moléculaires on obtient une valeur beaucoup plus faible (1,2 à 20°). M. Traube' ayant mis en doute les résultats de MM. Ramsay et Shields, nous avons cru bien faire d’ef- fectuer de nouvelles déterminations d’ascensions capil- laires ; celles-ci ont donné les résultats suivanis : : : à (M)?/s k |3°0 2,847 0,789 520,6 É 39,7 2,671 0,768 486,0 1,6 l 76,5 2.308 0,722 AIN Le r — 0,02802 M = 55 Nos résultats différent d’une manière sensible de ceux de MM. Ramsay et Shields, la différence étant dans le sens indiqué par M. Traube. BUTYRONITRILE C,H, CN. La purification d’un premier échantillon de butyroni- trile par la méthode indiquée précédemment n'a pas donné de bons résultats, il en a été de même pour un certain nombre d’essais par d’autres méthodes. Finale- ment on a conservé une portion (A) distillant 113°,7- 1140,1 sous 710 mm. 1 Berichte Chem. (es 30. 265. TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. 121 Un second échantillon (B), provenant de la fabrique Kahlbaum, a été purifié très complètement par la mé- thode ordinaire. Point d’ébullition 115°,4-115°,6 sous la pression de 739 mm. Densités. A. B. MT ob) ( d (obs.) d (calc.) 19065 0,7915 0°0 0.8092 0,8092 34,1 0.7775 12,7 0,7981 0,7977 45,05 0,7678 32,8 0,779%4 0.7791 99,0 0,7577 65,69 0,7502 0,7501 64,6 0,7486 76,6 0,7378 0,7377 14.9 0,7361 97,5 0,7175 0,7176 Formule d'interpolation : d, — 0,8092 — 0,909 — 0,32. Coefficient d'association. t h d y(Mvi/s k 1300 2,787 0,798 594,6 34,2 2,617 0,778 96,9 78,1 2,280 0,736 477,8 1,89 96,4 2,116 0,719 437,0 r — 0.02802 P. TOLUNITRILE CH, CH, CN (1.4.) É n420.5: Densilés. t d (obs.) d (calc.) t d (obs.) d (calc.) 46°7 0,9606 0,9606 11505 0,9064% 0,906% D4,7 0,9539 0,9540 175,6 0,8503 0,8503 62,6 0,9475 0,9474 Formule d'interpolation. d, — 0,9606 — 0,,83 (1-46,7)— 0,,20 (t-46,7)° ARCHIVES, t. IX. — Février 1900. { 129 TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. Constantes capillaires. d côrr k . +@)?}, k 550 O9 — 2138 JA 7884 LA 126,0 0.89% — 2031 2493 6425 00 178,8 0848 0002 1752 92036 5432 HE r — 0,0280 M — 447 ACETONE. — L’acétone employée a été purifiée par fractionnement. A partir de trois litres d’acétone pure du commerce, on a obtenu environ un litre distillant de 990,15 à 55°,20, sous la pression de 733 mm. Densités. — L'acétone à été identifiée avec celle ayant servi aux déterminations de densités de M. Thorpe; on s’est servi de la formule de dilatation indiquée par ce sa- vant. Constantes capillaires, — MM. Ramsay et Shields indiquent pour le coefficient d'association la valeur 1.26 entre {7° et 46°, tandis que, par la méthode des volu- mes moléculaires, on obtient 1,7 à 20°. En raison de ces résultats contradictoires, de nouvelles mesures d’ascen- sions capillaires ont été effectuées sar ce corps. t h d TM) /, à __ 192 3208 0,820 440,8 21,8 2904 0,780 3057 7 40 33.8 2769 0,794 RCA NES 55.6 2545 0758 336,7 r — 0,01998 M = 58 METHYLÉTHYLCÉTONE CH° CO C, H.. Ce corps a été purifié de la façon indiquée par M. Thorpe; on a aussi emprunté les densités à cet au- teur. La méthyléthylcétone obtenue bouillait à 77°,9- 78°,2 sous 730 mm. 1 Loc. cit. TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. 193 Constautes capillaires. t d corr k Y v(Mv)?/ . k 105) 0,825 — 3,149 25,46 504,7 189 DRE 0787 : — 2777 2140 434,7 ve 74,6 0,751 0,002 2,436 17.88 374,5 Pas r — 001998 M — 79 ACETOPHÉNONE. — L'’acétophénone employée a été purifiée par des cristallisations répétées jusqu’à point de fusion constant (F. 20°,5). À parür de 400 gr. d’acétophénone du commerce, on a obtenu environ 100 gr. de produit distillant de 200°,9-201° sous la pression de 725 mm. Densités. t d (obs.) d (cale.) 2406 1,0267 1.0267 23,9 1,0247 1,0247 0 10163 10165 L4,2 1,0073 1,0073 95,0 0.9973 0,9972 64,4 0,9890 0,9890 RAA 0,9778 0,9778 94,9 0,9642 0,9642 114,2 0.9434 0.9432 Formule d’interpolation. d, = 10267 — 0,,8467 (1-21.6) — 0,396 (421,9). Constantes capillaires. t d corr hk + (Mo)? la k 24,5 1,0242 — 3,713 317,89 906,4 74,9 . 0,9799 — 3,293 32,35 794,1 2,12 1972 0,9307 — 2950 2690 6865 r — 0,01998 19,5 1,0285 — 3,799 38,62 922,1 14,4 09776 = 3,209 931,79 785,1 2,17 171,5 O,8864 0,0025 2540 2249 3929 r = 0,01998 M — 199 124 TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. BENZOPHÉNONE CH. CO CH. Echantillon déjà purifié servant à la vérification des thermomètres. Densités. t d (obs.) d (calc.) t d (obs-) d (cac.) 57°0 1,0800 1.0800 157°7 0.9991 0,9992 83,3 10592 10591 180,0 0,9810 0,9842 99,0 10465 1.0466 Formule d’interpolation. d, — 1,0800 — 0,790 (4-37) — 0,,12 (4-57°. Constantes capillaires. t d corr hk Ÿ (Mo)? : k 390 1. 4,099 — 3,862 42,38 1278, 9 62 89,4 1,054 _ 3.466 36,50 1131,6 0 63 173,94 0;,980 — 2,848 28,05 909,3 : r:— 0,02057 M = 182 [. Dans le tableau suivant on trouvera les valeurs moyennes du coefficient de température de l’énergie superficielle moléculaire pour les différents liquides que nous avons étudiés. Les valeurs marquées d’une astéris- que sont empruntées aux mémoires de MM. Ramsay et Shields, Ramsay et Aston; nous les avons introduites dans ce tableau afin de complèter nos séries. TABLEAU {. Corps k Corps k Benzène * 2,10 Hexane 2,11 Toluène’ 2,12 Octane 2,24 m. Xylène 2,20 Mésitylène 2,15 Diphényle 2,22 Durène 2,14 Naphtaline 2,29 Pentaméthylbenzène 2,165 Acénaphtène 2,31 Diphénylméthane 2 TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. 125 Corps k Corps k Aniline 1,60-2,05 Diphényléthane (sym) 2,49 Méthylaniline 1,99-2,08 Ethylaniline 222 Diméthylaniline 2,39 Acétone 1,83 Diéthylaniline 2,34 Méthyléthvlcétone 1,85 0. Toluidine 2,05 Méthylpropylcétone* 2,01 p. Toluidine 1,72 Acétophénone 2,14 Diméthyl o. toluidine 2,49 Benzophénone 2,63 Diphénylamine 2,57 Pvridine 2,17 Quinoléine 2,43 Acétonitrile 1,50-4,56 (entre 16 et 90) Propionitrile 1,67-1,74 (entre 15 et 76) Bulyronitrile 1,89 (entre 17 et 96) Benzonitrile * 2,13 p. Toluonitrile 1,88-2,05 (entre 57 et 180) Il résulte de nos expériences, rapprochées de celles d’autres observateurs, que la dérivée de l'énergie super- ficielle moléculaire s’écarte notablement de la valeur moyenne 2.12 dans un grand nombre de cas. Pour les hydrocarbures à plusieurs noyaux benzéni- ques condensés, les anilines substituées, la benzophénone, ces valeurs conduisent notamment à un poids molé- culaire trop faible, sans que l’on puisse attribuer ces résultats anormaux à des erreurs d'expérience. MM. Ramsay et Shields avaient déjà observé quelques cas analogues, mais ces exemples étaient jusqu'ici isolés (octane, quinoléine, paraldéhyde). On remarque que les variations de k ont lieu aussi bien dans une même série homologue que d’un groupe de composés chimiques de même composition à un autre. 126 TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. Dans les séries homologues, la constante augmente au fur et à mesure que l’on considère les termes plus élevés dela série: c’est là un fait général, peut-être faudrait-il en tirer la conclusion que les premiers termes des séries étudiées jusqu'ici sont tous polymérisés à l’exception des hydrocarbures qui eux donnent précisement de très petites variations (voir benzène et ses dérivés). Dans la série des éthers gras, étudiés par MM. Ramsay et Aston, les premiers termes (formiate de méthyle et d’éthyle) donnent des valeurs de k# voisines de 2 (2.02- 2.04), tandis que pour les termes plus élevés (Isobuty- rate de méthyle) cette valeur atteint 2.25. On pourrait en conclure que les premiers termes des éthers sont faiblement polymérisés, ce qui concorderait avec beaucoup d’autres observations. Parmi les anilines, celles dont les atomes d'hydrogène liés à l'azote ne sont pas substitués, on dont un seul est substitué, conduisent toutes à des valeurs de £ plus faibles que les autres. On serait done fondé à considérer la méthylaniline par exemple comme un liquide polymérisé quoique sa cons- tante (1.99-2.08) rentre dans les limites fixées par MM. Ramsay et Shields. Nous verrons plus loin que cette manière de voir est confirmée par des considérations tirées du calcul de la température critique. Les variations de la constante d’un groupe de corps à un autre ressortent avec évidence de notre travail. Tandis que pour les hydrocarbures aromatiques à un noyau benzénique la valeur moyenne de est sensible- ment 2.12, elle atteint environ 2.30 pour les hydrocar- éd % TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. 127 bures à deux noyaux benzéniques, 2.30-2.35 pour les anilines. Ilest donc à présumer que sur ce point les conclusions de MM. Ramsay et Shields ne sont pas aussi générales qu’elles ont pu le paraître au premier abord ; il semble- rait bien plutôt que la constante Æ dont la valeur est à peu près constante pour tous les groupes de corps à point d’ébullition peu élevé est soumise à des variations cer- tainement appréciables lorsque l’on considère des grou- pes à température d’ébulhtion plus élevée. Connaissant la tension superficielle d’un liquide non polymérisé à la température { on peut calculer sa tem- pérature critique £, par la formule en admettant pour d la valeur moyenne 6. Nous avons effectué ce calcul pour tous les corps que nous avons étudiés et dont les températures critiques ont été déterminées expérimentalement, en prenant la moyenne des valeurs de Æ et en calculant #, à partir de chaque valeur de (yMv)*”.. Les quelques exemples ci-dessous donneront une idée de la précision des résultats. k (moyenne) (4 y(Mv)?}s te (calc) 15.7 712.4 345.9 m. Xvlène 2.20 14.9 583.4 346.1 147.7 445.8 349.3 39.:) 1278.3 920.4 Benzophénone 2.63 29.4 1151.60 526.9 173.9 909.5 326.3 128 TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. TABLEAU 2. Corps Te(calc) Tc(obs) Observateur Hexane 237.6 234.8 (Young) m. Xylène 345.6 345.6 (Altschul) Mésitylène 300.4 367.7 ) Durène 409.5 402.5 Biphényle D15.8 495.6 (Guye et Mallet) Naphtaline 156.8 468.2 » p. Toluonitrile 438.3° 450.0 (Guve et Radice) Aniline D44 RATLNE » Méthylaniline 453.1 428.60 » Ethylaniline 430 425.4 » Diméthylaniline 403.7 414.5 » Pyridine 330.4 344.2 » Comme on le voit, les résultats ne sont pas très satis- faisants. Pour les substances à point d’ébullition peu élevé, les températures critiques calculées par la formule de MM Ramsay et Shields concordent, à quelques degrés près, avec les valeurs expérimentales: pour les substances bouillant plus haut (en moyenne au-dessus de 250°) la précision ne dépasse pas 15-25 degrés. [l est à présumer que dans ce cas les écarts doivent être attribués au fait que la quantité d cesse d’être une constante égale à 6, plutôt qu’à des variations de Æ avec la température. L’aniline et la méthylaniline que nous avons déjà été amenés à considérer comme polymérisées donnent de plus grandes différences, cela ne peut s'expliquer que par une variation du poids moléculaire avec la température ; l’équation de condition entre /(Mv)’/, et £ n'étant plus celle d’une droite. Cette constatation, plus que le fait que la constante d’un corps ne rentre pas dans les limites fixées par TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. 129 MM. Ramsay et Shields, doit nous permettre de con- clure qu'un corps est polymérisé. Nous n'avons pas cherché à déterminer le degré de polymérisation des substances polymérisées que nous avons étudiées ; ce calcul ne pouvait être effectué qu'en admettant pour À une valeur moyenne unique et nos recherches montrent précisément que souvent on n'est pas en droit de le faire. IL. A partir de la tension superficielle, on peut égale- ment calculer la pression critique d’un liquide. M. Van der Waals a démontré que si le rayon d’atirac- tion moléculaire est le même pour tous les corps, la ten- sion superficielle est proportionnelle à la pression criti- que Pe. De K. Pc Si, au contraire, le rayon est proportionnel aux dimensions linéaires des molécules on arrive à la relation : KR Pete 7 étant déterminé pour les différents corps à des températures correspondantes. Nous sommes arrivés à une relation du même genre, guidés par les considérations suivantes : Envisageons l'équation : 1(Mo)°/, = K (Te — T — d) LL] dans laquelle T' et T sont des températures absolues, et supposons que pour chaque corps on mesure la tension superficielle à une température T telle que Li-d=nT, (2) 130 TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. c’est-à-dire en se plaçant, pour tous les corps, à des tem- pératures à très peu près correspondantes. L’équation (1) devient (Mo), = Kk (-n0)T, (3) D'autre part on connaît la relation approchée Mo, — À le (4) DE ou Mo, et p représentent le volume moléculaire et la pression critique; la loi des états correspondants donne en outre: Mo, Mo, Mo ' BE Re Bis DS PESTE 5 Mo, M, Mo 2 G) Me Mo Mr PEU se rapportent à des tem- pératures correspondantes. Grâce à cette considération, l'équation devient : fe Mo, = B PL nee remplaçant cette valeur de T, dans l’équation (3) on obtient la formule : se 02 1Mv,)*i = En) - Gu (Mo, )? sf D. == == E, = = ns Mo, Q y Mo, Il était illusoire, vu le fait que la quantité k n’est pas absolument constante et qu’en outre les relations (4) et (5) ne sont qu'approchées, de se placer rigoureusement aux températures correspondantes pour vérifier cette équation. Nous avons fait cette vérification simplement à la température d’ébullition sous 760, On trouvera dans le tableau suivant les pressions cri- DR TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. 151 tiques calculées pour différents corps en prenant la cons- tante Q — 11, !, ainsi que la comparaison de ces valeurs avec les pressions observées par MM. Young, Young et Thomas, Altschul, Guye et Mallet, ces der- nières encore inédites. Les tensions superficielles ont été prises dans les travaux de MM. Ramsay et Shields, Ramsay et Aston et dans le présent mémoire. Corps H CO, Cu, H'C0, C, H, H CO, C, H, CH, CO, CH, CH, CO, C, H, ( == © Te Q == (CG), (1.3.) HE (CH,), (4.3.5.) CH, (CH), (1.2.4.5.) C, H (CH.), C, H, C C Cl, A à EH Dimethvlaniline Ethvlaniline Diéthylaniline Pyridine ! Altschul indique 50.1. (Mo)%/s 360 3)8 378 363 272 41 469 Mv 62,3 54.4 105,7 83.7 106.2 198,3 105,3 128,0 127,0 120,8 106,3 95,8 117,9 140,2 162,8 178,0 192,9 114,6 104,5 149,1 139,1 149.8 150,3 194,5 89,2 P. calc. Le obs. 63,6 47,1 39.7 48,1 38,9 32.5 39.6 32.8 33.9 33.6 34,9 49,1 40,2 35.2 28.0 28,5 28,5 44.6 AS 38.1 27,5 36.0 36,3 27,5 57.8 A ES A 46.8 + 0,3 LO:4.. —0,4 46,3 +18 38,0 +0,9 33:92) -5-20:7 39,5 +01 ES SR | 9 342 -03 Es A MONA | 34,9 -0,7 4791 +1,92 A6 — 1.4 33,8 — 0.6 33,2 (?) - 9,2 29,0 -0.5 17/3 DRE | 24 | 45,0 - 0,2 40 - 19 LA EE | En) 139 TENSION SUPERFICIELLE DES LIQUIDES. La précision de notre formule est à peu près celle de MM. Ramsay et Shields dont elle a été déduite. Elle permet de prévoir, à une atmosphère près, la pression critique d’une substance ‘. Laboratoire de chimie physique de l’Université de Genève, décembre 1899. lAu cours de nos recherches nous avons également établi la relation tout empirique dans laquelle Mv est le volume moléculaire à la température d’ébullition sous 760"», et Te cette température absolue. La précision de cette formule est à peu près celle de la précé- dente. Voici du reste quelques valeurs à titre d'exemple. Corps Pc (calc.) Pc(obs.) À Corps Pc (calc.) Pc (obs.) À C5 His iso 824 329 0,5 (C: Hs O 36,9 35,5 1,3 Cs His 25,6 925,2 0,4 Nik Cs H° 548 56 1,2 Ce He : 47,4 48,0 0,6 (C2 Hsh O 52,5 54 1,5 Ce H4 (CH): (1.2.) 36,8 36,9 0,1 Sn Cu 36,6 37002 Ce Hs (CHs)s(1.2.3.) 32,5 32,2 0,3 SO 80,4 78,9 1,5 GEI 449 446 0,3 M2 32.5 32.3 0,2 LA VIE DE LA MATIÈRE par Ch.-Ed. GUILLAUME. Allocution prononcée à la séance d’ouverture de la Société helvé- tique des sciences naturelles à Neuchâtel, le 351 juillet 1899 Parler de la vie de la matière peut paraître un contre- sens. La matière n'est-ce pas, par définition même, et par exclusion, ce qui est privé de vie? Et cependant, autour de nous tout se détruit. La pierre s’effrite, le verre s'irise et se sépare en lamelles, les métaux deviennent fragiles et finissent parfois par tomber en poussière. Nous savons cependant que tout atome se con- serve, et nous ne pouvons pas dire que la matiere meure; mais une forme déterminée de la matière peut mourir, et pour mourir, il faut qu'elle ait vécu. C’est ainsi que nous entendrons la vie de la matière, cette transformation lente et continue, se poursuivant parfois pendant des siècles, toujours dans le même sens, qui est celui de la destruction de la forme artificielle, et la ten- dance vers une forme ultime au delà de laquelle tout déplacement interne a cessé, forme cristalline ou pous- sière, forme plus noble ou retour aux éléments consti- tutifs. Tant que cette forme n’est pas atteinte, la matière vit et se modifie. Elle se transforme en s’adaptant, comme tout organisme vivant, aux conditions d'existence qui Jui sont faites, se défendant parfois avec succès, 4134 LA VIE DE LA MATIÈRE. mais cessant d'exister sous sa forme actuelle lorsque les circonstances extérieures lui sont par trop défavorables. La matière est une, elle vit, elle évolue, disaient les hermétistes ; et ce credo, qui motivait la recherche de la pierre philosophale, a guidé l’alchimie pendant de longs siècles. À ses débuts, la chimie à pensé faire bonne jus- tice de cette croyance: elle considérait les éléments comme des créations distinctes, et la transmutation comme une impossibilité absolue. On est moins affirmatif aujourd’hui ; et, si l’on considère encore la transmutation comme une opération au-dessus de nos moyens, on n'est pas éloigné d’admettre que le passage d’un élément à un autre soit une opération possible dans le sens absolu du mot. Demeurons cependant un instant à cette idée de l'unité de la matière. Croyance vague des alchimistes, idée mal fondée dans l'esprit de la plupart de ses adeptes, elle n’est point aussi dénuée de lien avec le raisonnement ou l'expérience que beaucoup se l’imaginent. Comment expliquer la parenté évidente des corps chimiques, de ceux que nous nommons les corps simples, si l’on n’admet pas une souche commune? Tout nous dit que les élé- ments forment des familles, et il faudrait nier l’évidence pour affirmer qu'ils sont entièrement distincts. Mais il y a plus; 1l est une propriété par laquelle ils sont tous identiques, c’est leur constante newtonienne. Cette constante, la plus importante de celles de la nature est la même pour tous les corps, quelle que soit leur espèce, quel que soit leur état d’agrégation chimique ou leur état physique. Alors que tout nous permet de distin- guer un Corps d'un autre, nous les considérerions comme identiques si leur attraction mutuelle était la seule de LA VIE DE LA MATIÈRE. 139 lears propriétés que noùs soyons en mesure d'apprécier. D'autre part, d’admirables recherches faites dans ces dernières années ‘ nous autorisent à admettre que l’on a réussi à briser l’atome chimique par des décharges électriques dans la matière gazeuse, et l’état d’agglomé- ration de l’atome, que l’on soupçonnait devoir exister, est devenu une réalité palpable. C’est peut-être ce sous- atome, qu'on semble avoir déjà isolé, peut-être un cor- puseule plus ténu encore, qui est l'élément ultime de la matière, celui dont tous les représentants sont identiques, et qui transporte, sur les corps visibles qu’il forme, la seule propriété additive qu’il possède, la masse. La pre- mière loi de Newton n'est plus dès lors qu'une autre forme de l'expression du fait suivant lequel les forces attractives dues aux masses seules s’exercent sans dimi- nution à travers tous les écrans. S'il en est vraiment ainsi, si nous ne nous faisons pas d'illusions quand nous affirmons que l’atome à pu être séparé en des éléments semblables quelle que soit la matière d’où il émane, nous touchons au rêve des alchi- mistes. Mais ce n’est point de cette évolution, ni même de sa possibilité que nous allons nous occuper. Si même les phénomènes observés ont été correctement interprétés. ce qui n'est pas hors de doute, il est certain que, de ces atomes brisés, on n'a pas réussi jusqu'ici à reconstituer des quantités appréciables de matières différentes de ceile d'où on était parti. Insister serait encore faire œuvre de pure imagination. Mon intention est moins élevée sans ‘ Ce sont notamment des expériences de M. J.-J. Thomson qui ont paru autoriser cette conclusion; mais elle a perdu un peu de sa probabilité à la suite des recherches de M. Villard. 136 LA VIE DE LA MATIÈRE. doute ; mais on peut entendre, dans un'autre sens, la vie de la matière, sans quitter le terrain solide de l’expé- rience et du résultat acquis. Intéressante, captivante même, l’étude des formes de la vie dans la matière n’est pas un but; elle est surtout un moyen. Est-il un mystère plus caché que celni de a vie chez l’être organisé? Mystère si profond que de grands savants ont défié l'humanité de jamais le percer à jour. Mais les merveilleuses découvertes qui se succè- dent sans interruption ont donné une plus grande con- fiance dans de lointains avenirs de la science. Il ne semble plus aujourd’hui qu'il y ait de problèmes absolu- ment insolubles. S’il en est vraiment ainsi etsi tout pro- blème de science qui se pose à notre esprit doive tôt ou tard trouver sa solution, en est-il de plus grand, de plus élevé que celui de la vie? L’attaquer de front, avec son immense complexité serait téméraire. Il est moins impossible peut-être de le contourner ; et s’il est une étape qui doive nous préparer à en comprendre les éléments, c’est bien assurément l’étude des formes de la vie dans la matière inanimée. Avant que les puissants microscopes modernes eussent permis de se rendre compte des changements de la ma- tière organisée sous l’action des micro-organismes, on n’en constatait qu'une modification d'ensemble, qui était toujours restée très mystérieuse. On connaissait les fer- mentations, les putréfactions, la nitrification, on en cons- tatait les progrès, mais on en était réduit à des conjectures sur la manière dont se produisent ces transformations. Limité au témoignage de ses sens l’homme était aussi mal renseigné que le serait un géant de plusieurs milliers PAL” “ LA VIE DE LA MATIÈRE. 4137 de kilomètres de hauteur, constatant qu'à certaines époques de l’année, une région de notre globe verdit, puis jaunit et blanchit ensuite, mais qui, par sa grandeur même, serait éternellement ignorant de l’existence des arbres, des herbes et de la neige. Une petite rugosité qu'il n'avait pas observée mille ans auparavant devient évidente, et il se demande comment elle à pu être engen- drée, toute seule, et sans cause apparente; c’est que, pendant ces mille ans, les hommes ont travaillé, et ont bâti une ville. Muni d’un microscope adapté à sa grandeur, notre géant arrivera peut-être à voir des arbres, des maisons, enfin des hommes; alors, pour lui, tout deviendra com- préhensible ; 11 saura comment, par un travail incessant de microbes, la ville a grandi et a modifié peu à peu la surface de la terre. Ainsi ont pu s'expliquer pour nous les fermentations, grand œuvre des micro-organismes, pour lesquels une molécule est comme pour nous un grain de sable, une cellule, une maison, et qui peuveut dès lors agir indivi- duellement, comme d’égal à égal, sur les derniers éléments de la matière vivante. Les mêmes mystères ont été éclaireis lorsque le microscope put être appliqué à l'étude de la matière inerte. Les changements lents, que l’on se bornait à constater, ont été disséqués, connus dans leurs éléments ultimes, sinon dans la molécule, qui restera éternellement invisible, au moins dans le cristal, qui est l'élément cons- titutif de la matière. Il me serait difficile de dire à qui revient l'honneur de la première expérience de cette nature, mais je puis rappeler au moins que ceux qui ont remporté, dans ces ARCHIVES, t. IX. — Février 1900. 10 138 LA VIE DE LA MATIÈRE. études, les plus grands succès sont Sir W. Roberts- Aus- ten, M. Osmond, M. Stead, M. Guillemin, M. Charpy. Comment la chaleur agit-elle sur un jaiton écroui, pour l’amener à l'état de recuit ? Mystère, nous dit l’an- cienne physique; la physique moderne nous indique que le laiton écroui est composé de petits cristaux brisés, mélangés intimément à ne masse qu'ils pénètrent com- plètement. Dans le laiton recuit, au contraire, les cris- {taux sont reconstitués, séparés de la masse; ils sont relativement durs; la matière qui les emprisonne, au con- traire, est plastique. Or ces cristaux n’ont pu se former que par un mouvement des molécules à l’intérieur du métal, mouvement qui n'est plus de grandeur molécu- laire comme le mouvement calorifique, mais d’une ampli- tude beaucoup plus grande, atieignant des centièmes et même des dixièmes de millimètre. Lorsque les cristaux sont entièrement formés aux dépens de la matière ambiante, le recuit est complet, le métal est arrivé à la forme immuable, il à cessé de vivre. On peut isoler ces cristaux, et les analyser, on trouve alors qu'ils ont une composition chimique simple; ce sont des composés définis de cuivre et de zinc ou de cuivre et d’étain. Ces composés, dont la formation cor- respondait le mieux possible aux affinités en présence se sont formés en profitant de la plus grande mobilité que la chaleur donnait aux molécules. Où s'arrête la mobilité des molécules dans un corps solide? Elle est beaucoup plus grande qu’on ne le suppose, et voici, à Ce propos, une expérience bien remarquable de Sir W. Roberts-Austen : Ayant placé un disque d’or au fond d’un bain de plomb fondu, il trouva, après solidification, de l'or près LA VIE DE LA MATIÈRE. 139 de la surface du bain. Ce fait n’a rien encore qui doive nous surprendre, nous avons ici une simple solutione réciproque de deux métaux. Mais l'expérience fut répétée à 2500, dans le plomb déjà solide, puis à 200°, enfin à 100°; dans ce dernier cas, un petit cylindre de plomb demeura, pendant 41 jours en contact avec un disque d’or pur. Au bout de ce temps, on retrouva de l'or jus- qu'au haut du cylindre. Pour qui n’y est pas préparé, cette expérience semble presque incroyable; et cependant, nous savons qu'on durcit l’acier en le mettant au contact du charbon tandis qu'il est chauffé au rouge. L'analyse chimique et micros- copique a prouvé que le charbon a pénétré dans l'acier, parfois jusqu'à une grande profondeur. Ici, les forces moléculaires seules étaient en Jeu ; mais si on leur substi- tue des forces extérieures, on peut obtenir des effets plus intenses. Ainsi nous savions déjà, par les belles expériences de M. W. Spring, qu’en pressant très fortement du cuivre et de l’étain l’un contre l’autre, on les soude, et que, de part et d’autre de la surface de contact, le métal n’est au- tre que du bronze. D'autres forces que des pressions peuvent favoriser des mouvements moléculaires. Plaçons, par exemple, à l’in- térieur d’un ballon de verre, du mercure ou de l'acide sulfurique. Plongeons le ballon dans de l’'amalgame de sodium, et faisons passer le courant électrique de l’exté- rieur à l’intérieur. L'expérience est beaucoup favorisée par une élévation de la température, mais elle réussit encore à froid. Au bout de peu de temps, on peut cons- tater que le sodium a traversé le verre par électrolyse, et qu'if est venu se dissoudre dans le liquide remplissant le ballon. Si le verre est à base de soude, on pourra la 140 LA VIE DE LA MATIÈRE. faire traverser par toute molécule plus petite, du lithium par exemple. La soude du verre s’en va la première, remplacée par le lithium; puis lélectrolyse continue, le lithium apparaît à la deuxième surface, et celui à l’exté- rieur le remplace constamment ; mais alors le verre a pris un aspect laiteux, et sa consistance a diminué, comme aussi sa densité. Je pourrais multiplier les exemples ; ceux que je viens de signaler nous prouvent surabondamment que, dans la matière solide, les déplacements moléculaires peuvent être considérables, se chiffrer non plus par centièmes de millimètre comme dans notre premier exemple, mais par millimètres ou par centimètres. Ce fait bien établi, dans des phénomènes élémentaires, nous pouvons aborder l’étude de phénomènes plus com- plexes. Soumettons un barreau d’acier à une traction suffi- sante pour amener sa rupture. Il se formera d’abord un étranglement, et c’est là que la brisure se produira. Mais cessons de tirer aussitôt que létranglement est devenu visible, et ramenons, par tournage, le cylindre à un dia- mètre constant. Recommencons maintenant à tirer. Nous verrons encore la striction se former, mais à un endroit différent du premier. Nous pourrons répéter l'opération un certain nombre de fois; toujours, comme l’a montré le commandant Hartmann, la striction se produira à un endroit nou- veau ‘. Qu'en faut-il conclure sinon que là où la section 1 M. Faurie nous à fait observer que, suivant ses expériences, les étranglements successifs sont éloignés du double de leur lon- gueur ; la matière est donc modifiée jusqu’à une petite distance de la striction visible. LA VIE DE LA MATIÈRE. A41 est devenue trop faible, le métal dureit et se modifie pour résister à la destruction ? Il est des alliages qui présentent ce phénomène à un degré exagéré. Certains aciers au nickel, par exemple, peuvent exister sous deux états absolument différents ; dans l’un ils sont non magnétiques et d'une médiocre dureté; surtout, ils sont extrêmement malléables. Dans l’autre, ils sont durs et cassants et possèdent l'état ma- gpétique. La limite élastique et la charge de rupture sans choc sont beaucoup plus élevées au deuxième état qu’au premier. Or, si l’on soumet un barreau de l’alliage au premier état à une traction énergique, ils’allonge considé- rablement, parfois de sa propre longueur, puis casse net sans striction. Ce métal, qui était mou au début de l'opération, a pris l’aspect d’un métal trempé. L'explication de cette transformation en totalité est simple. Au moment où une première striction allait se produire, l’alliage a dureï à cet endroit, est devenu moins malléable, et a cessé de se contracter. La striction a eu alors une tendance à se produire à un autre endroit fai- ble, puis à un troisième, et ainsi la section de rupture probable s’est promenée d’un bout à l’autre du barreau jusqu’à ce que la transformation fût complète en tous points. C’est alors seulement que la brisure à pu se pro- duire. Le barreau à ainsi épuisé toutes ses ressources pour se conserver, et n’a cédé qu'après ce qu'on pourrait nommer une résistance héroïque. D'ailleurs, ces aciers au nickel présentent les phéno- mènes les plus bizarres. Sous l’action d’un grand froid, on peut voir une barre d’un mètre s’allonger de plu- sieurs dixièmes de millimètre en quelques secondes, et, lorsqu'on assiste pour la première fois à ce phénomène, 149 LA VIE DE LA MATIÈRE. on à comme une impression que la matière inerte a été subitement vivifiée. | Que l’on modifie les circonstances extérieures de tem- pérature en particulier, et peut-être de pression, aux- quelles certains de ces alliages sont soumis, on constate qu'ils ont modifié leur constitution chimique, pour une partie rapidement, et lentement pour un petit reste, de telle sorte qu’on peut voir une barre de certain acier au nickel changer de longueur graduellement pendant plus d'une année. À la température actuelle correspondent certaines conditions d'existence de l’alliage, vers les- quelles if tend lentement aussi longtemps qu’elles ne sont pas Ccompiètement atteintes. Il en est de même d’un grand nombre de corps. Le verre, soumis à une force extérieure, fléchit lentement, et bientôt sa flexion s'arrête ; les combinaisons chimiques qui le constituent se sont modifiées de manière à s’adap- ter aux pressions actuelles, et, lorsque ces pressions dis- paraissent, le verre revient lentement aussi à sa première forme, par le rétablissement graduel des précédentes com- binaisons. Le verre, tout comme un organisme vivant, s’est adapté aux conditions extérieures. Les phénomènes de l'optique nous offrent de nom- breux exemples d'adaptation. Prenons les corps phos- phorescents. On sait, à n’en pas douter, que ces corps sont tous des solutions solides d’une petite proportion d'un corps étranger dans un autre corps généralement composé. Sous l’action de la lumière, les combinaisons se modifient; mais, aussitôt que l’action extérieure cesse de s'imposer, l'association légitime reprend ses droits, parfois rapidement, plus souvent avec une extrême len- teur, en donnant de la lumière. « "AUS 24% è : Len gofiie it con D die Enr, DS T4 LA VIE DE LA MATIÈRE. 143 Cependant, une petite proportion de la combinaison formée sous l’action de la lumière, est généralement compatible avec les conditions nouvelles, et la recompo- sition s’arrête alors un peu avant que l'équilibre définitif soit rétabli. Quelques liaisons irrégulières sont pour ainsi dire tolérées dans cet ensembie social, et peuventse maintenir indéfiniment. Mais que l’on fasse tomber sur le corps certaines radiations rouges ou infra-rouges, aussitôt on verra apparaître une faible lumière due à l'expulsion violente des atomes usurpateurs, et leur remplacement définitif par les atomes légitimes. et l’équi- libre sera définitivement rétabli. Pour employer le langage des physiciens, nous dirons cue l'équilibre physico-chimique des corps phospho- rescents est fonction de la lumière qu’ils reçoivent, mais que cette fonction contient l'expression d'un frottement. La lumière excitatrice agit comme des secousses agiraient sur un tas de sable en annulant l’action des frottements. Considérés à un point de vue particulier, les corps phosphorescents nous donnent presque une image d'un organisme social. Mais le plus bel exemple, peut-être, que nous en offre la matière inanimée, est celui de la pho- tographie des couleurs par le procédé Becquerel. Du chlorure ou de l'iodure d'argent grisâtre est frappé par une lumière d’une coloration déterminée, du rouge, par exemple. Au bout de peu de temps, il est devena rouge. Qu'on fasse maintenant tomber sur lui de la lu- mière verte, 1l change de teinte, passe par des couleurs ternes et sales, et finit par être uniformément vert. Que s'est-il passé dans ce corps ? On sait que la cou- leur d'un pigment nous indique simplement la nature de la lumière qu'il réfléchit, et qui, par conséquent, ne le pénètre pas. Lorsque le rouge atteint le chlorure d'argent 144 LA VIE DE LA MATIÈRE. celui-ci l'absorbe, et, sous l’action de cette source exté- rieure d'énergie, se transforme en passant au hasard par tous les états qu'il peut prendre. Mais si, dans lun de ces états il est rouge, alors 1l renvoie la lumière au dehors, et n’est désormais plus inquiété. Le même manège recommence aussitôt qu'une autre couleur l’atteint ”. En somme, le chlorure d’argent se défend et se trans- forme pour se mieux protéger. La lumière, c’est pour lui l'ennemi, et il modifie sans cesse son système de défense pour n'être pas sans cesse dérangé. Il établit, à sa fron- tiere, un système de fortification adapté aux forces de l’ennemi, et toujours prêt à le repousser. N'est-ce point l’image la plus curieuse d’un organisme ou d'un état social bien ordonné ? Nous voici déjà très près des problèmes physiologi- ques; non seulement le chlorure d'argent nous donne une image lointaine de la vie instinctive ; mais encore les transformations, les changements de couleur qu'il éprouve sous l’action de la lumière ont une analogie frappante avec des changements de même nature qu'éprouvent des substances jouant dans l'organisme vivant un rôle de premier ordre. Il suffit de mentionner la chlorophylle, le pigment cutané particulièrement développé chez les nègres, et le pourpre rétinien. Il est impossible, cepen- dant, de ne pas reconnaître, au moins pour les deux der- niers, une adaptation complète aux circonstances de la vie sur la terre, pour leur propriété même et la nature de leur sensibilité, qui leur est imposée par la nature de la lumière du soleil. Une courte digression rendra l’analogie plus claire. 1 Voir, à ce sujet, le beau mémoire de M. Otto Wiener. Fur- benphotographie durch Kærperfarben, und mechanische Farbenan- passung in der Natur. (Wied. Ann. t. 55, p. 225; 1895). + RU E. LA VIE DE LA MATIÈRE. 145 On peut s'étonner, à première vue, de constater que les nègres, sans cesse exposés aux rayons d’un soleil brûlant, possèdent précisément la couleur la plus absorbante, celle qui doit nécessairement leur rendre ces rayons insup- portables. Mais, en y regardant de près, on arrive à se convaincre qu'ici encore celte particularité n’est pas une erreur de la nature. Une expérience, familière à tous ceux qui ont vécu par intermittences au grand soleil, nous enseigne que nous commençons à supporter sans gêne son rayonnement seulement lorsque notre peau a pris la belle teinte cuivrée que les alpinistes rapportent de leurs excursions. Généralisant cette observation, M. Mosso à constaté qu’on supporte mieux encore le rayonnement solaire dans la haute montagne en se bar- bouillant de noir de fumée, c’est-à-dire en se faisant nègre pour l’occasion. La raison en est simple; c'est le derme qui souffre du rayonnement, surtout des faibles longueurs d'onde lorsqu'il en est atteint, ce qui explique la sensibilité particulière des albinos à ces rayons. Ce qu'il faut surtout, c'est empêcher les rayons violets et ultra-violets d'atteindre le derme. Quant au pourpre rétinien, qui nous fait reconnaître les formes mais non les couleurs, et sert, par sa prodi- gieuse sensibilité, à,la vision dans la demi-obseurité, il semble, dans toutes les espèces animales qui en sont douées, posséder un maximum de pouvoir absorbant, et, par conséquent, de sensibilité dans la région du spectre solaire où l'énergie est maxima. En d’autres termes, il utilise le mieux possible la lumière blanche, il est adapté à cette lumière. Nous voilà déjà bien loin de la vie de la matière telle que nous l’avions envisagée en débutant. Cependant, le 146 LA VIE DE LA MATIÈRE. fait que nous avons pu passer, par une pente insensible et sans rencontrer une discontinuité, des propriétés de la matière inorganique isolée, au rôle qu'elle joue dans l'être vivant, nous montre qu'il n’était pas téméraire de nous appuyer sur les phénomènes relativement simples étudiés dans la matière inerte pour mieux comprendre ceux que présente la matière vivante. Mais il est temps de conclure. Peut-être quelques esprits hardis, aimant à se repré- senter par avance de lointaines possibilités, et négligeant les intermédiaires et les difficultés, seraient-ils tentés de jeter le pont et de voir la continuité véritable entre les phénomènes de la matière inorganique et ceux de la cel- lule vivante. Il est possible que ce pont soit jeté un jour. L'affirmer ou l'essayer dès maintenant serait aller bien vite en besogne et s’exposer à de nombreux mécomptes. Ne dépassons pas trop ee que l’expérience nous ensei- gne, ayons le courage d'attendre, et laissons l’idée poursui- -vre son développement lent mais sûr vers la perfection. Peut-être, dans un avenir éloigné, trouvera-t-on des liens très étroits, légitimant des conclusions plus har- dies. Mais ne perdons pas de vue le point de départ, et bornons-nous encore à considérer les transformations de la matière comme une vie interne, pour chercher à les mieux comprendre et pour aider notre intelligence dans l’étude de la vie véritable. La science vit d'espérance et de labeur sincère. Affir- mer plus qu’on ne peut prouver n'est pas faire œuvre d'hommes de science, c’est agir en mauvais bergers ; c’est donner raison à ceux qui, ne connaissant de la science que ses œuvres parasites, ont pu dire qu’elle avait man- qué à sa mission. LES PROJECTIONS DE L'ETHER PAR P. De MHMÉEN Les physiciens se sont beaucoup préoccupés del’étude des mouvements de l’éther, cependant dans cet ordre d'investigation une seule espèce de mouvement paraît avoir été mise définitivement en lumière, {e mouvement vibratoire normal au sens de la propagation avec les modi- fications qu'il comporte. Or il importe de remarquer que si l’éther doit êire considéré, non comme une fiction in- ventée pour les besoins d'une théorie, mais comme une substance existant réellement dans la nature et jouissant de certaines propriétés de la matière, il est naturel d’ad- mettre que celte substance est également le siège de tous les mouvements que nous rencontrons dans les fluides, par exemple dans Îles fluides aériformes. En effet, dans l’air, à côté du phénomène vibratoire de la propagation du son, nous remarquons l’existence de courants et de mouvements giratoires. Mais s'il est aisé de percevoir le souffle du vent et le tourbillon qui enlève la poussière, le souffle de l'éther ne peut se montrer qu'à l’aide de cer- tains artifices. 148 LES PROJECTIONS DE L'ÉTHER. Le souffle éthéré peut se manifester à nous de plusieurs manières : {° Par des impressions photographiques, bien que les expériences de cette nature soient souvent fort capricieuses. 2° Par l'entraînement que ce souffle exerce sur la matière radiante. 3° Par l'entrainement qu'il exerce sur l'énergie électrique lorsque celle-ci est répandue sur un diélectrique. Si nous n'avions à notre disposition que les deux premiers réactifs, l'existence de ce mouvement éthéré serait encore bien contestable. Le dernier nous a permis heureusement de reproduire à l'aide des courants ou des jets d’éther, les phénomènes qu'on réalise à l’aide de projections matérielles, par exemple à l’aide de jets d’eau. Éeproduction des fiqures de Savart Tous les foyers d’ébranlement de l'éther sont égale- ment des foyers de projection, les flammes et les corps chauds en général, l’étincelle et l’aigrette électrique. Les rayons X et les rayons cathodiques sont également des projections de cette nature. Afin de nous rendre compte du mécanisme du réactif que nous avons adopté, imaginons à titre d'hypothèse provisoire que l'électricité répandue à la surface du dié- lectrique se compose d’une infinité de petits tourbillons d’éther doués de stabilité mais susceptibles de se mou- voir comme le feraient des trombes marines à la surface de l'océan. Lorsqu'un jet d’éther vient à rencontrer une pareille surface. il s’étend en lame comme le ferait un liquide en refoulant devant lui les petits tourbillons, tandis qu'en même temps une partie de l'énergie de ceux-ci se trans- LES PROJECTIONS DE L'ÉTHER. 149 met par l’éther condensé avec lequel ils sont en contact. Cet éther condensé du jet se comportant comme un cCon- ducteur. Ceux dont l'énergie n'aura pas été transmise par ce véhi- cule se comporteront comme des particules susceptibles d’é- tre chassées par le courant d’un fluide. Afin de réaliser l'expérience avec les lames liquides, il suf- fit de diriger des jets d’eau sur les lames de verre A,B,C (fig. 1), les tubes adducteurs étant disposés en #'; #0", : CT". On obtiendra alors respec- tivement les figures indiquées. Afin de réaliser l'expérience ES avec les jets d'éther, il suffft de placer autour d’un pla- teau de résine P (fig. 2) électrisé, des foyers d'émission , . x . A UF Fig. 2. 150 LES PROJECTIONS DE L' ÉTHER. d'éther, par exemple des becs de Bunsen, ainsi que l'in- dique la figure, ou des pointes métalliques disposées verticalement, mises en communication avec l’un des pôles d’une bobine, de préférence avec le pôle négatif. Après quelques instants de pose, on saupoudre à l’aide de poudre de soufre et l’on obtient les figures A, B ou C suivant le nombre des foyers dont on a fait usage. Si l’on fait usage de rayons Rœntgen, ces projections, au lieu de s'étendre sur le plateau de résine, le traver- sent en majeure partie, 1l en résulte que la lame éthérée se forme d’une manière insuffisante. Mais l’on obtient des résultats satisfaisants si l’on fait usage de rayons se- condaires émanant d'un gaz traversé par les rayons Rœntgen. Ces projections, qui sont le résultat d’une sorte de ricochet sur les molécules du gaz, possèdent une vitesse moindre. Afin de faire l’expérience, on réalise deux faisceaux de rayons Rœntgen a et b (fig. 3), à l’aide d’un tube à LES PROJECTIONS DE L'ÉTHER. 151 rayons, À, placé derriêre un écran en plomb P, percé de deux ouvertures. Le plateau de résine électrisé est disposé en R, notablement en dessous des ouvertures a et b, afin d'éviter l’action des rayons directs. Ces faisceaux lancent normalement à leur axe des projections moins rapides, lesquelles s'étendant sur le plateau en lames qui viennent se rencontrer déterminent une droite parfaitement déliée en m n. On peut encore réaliser une autre expérience bien frappante, laquelle imite ce qui se produit lorsqu'un cours d’eau rapide vient à rencontrer une pile de pont. On remarque dans ces conditions que le liquide con- tourne la pile pour former une traînée de remous en a b (fig. #). Le même phénomène se produit si l’on vient —— RS Rp RErr à A LE SR == SE CR UE 77 RS FRS - SS ES ee —— TSF mg Se PDC EE ÈS EH —--— —— . Fig. 5. sur la plaque de résine électrisée ; un bec de Bunsen bu + ds Vie Fra 152 LES PROJECTIONS DE L'ÉTHER. étant en f. Cette expérience peut se réaliser à l’aide des rayons Rœntgen. Si maintenant on dirige perpendicu- lairement à un plan une série de jets d’eau, la figure réalisée par la rencontre des lames liquides dépendra de la disposition géométrique de ceux-ci. S'ils sont disposés en carrés, on obtient des carrés: s'ils le sont en triangles ou en quinconce, des hexagones, s’ils fe sont en hexago- nes, des triangles. Ces figures s’obtiennent avec la plus grande facilité à l’aide des projections d’éther. Il suffit de disposer pen- dant quelques instants au dessus du plateau électrisé an plateau à dousole paroi dans lequel on introduit du gaz d'éclairage, et de pratiquer dans celui-e1 des ouvertures qui correspondent aux sommets des figures géométriques dont nous avons parlé et qui représentent autant de flammes projetantes. Les carrés avaient dix centimètres de côté. On remarque que la figure géométrique est d'autant plus parfaitement réalisée que le nombre de droites qui concourent en un même point est plus petit. La perfec- tion peut être considérée comme absolue pour l'hexa- gone. Remarquons ici l’analogie qui existe entre l'effet produit sur le tourbillon électrique et sur la molécule dans l’état radiant. Tous deux sont emportés par le souffle éthéré, au même titre que le vent de l’atmosphère entraîne à la fois la trombe marine et un objet quelconque. On peut dire d’une manière tout à fait générale que la figure obtenue peut se définir comme suit : le lieu géo- métrique est formé des points à égale distance de deux foyers, tels que A. B., la distance commune étant infé- LES PROJECTIONS DE L'ÉTHER. 153 rieure à la distance à tout autre foyer. Par exemple les foyers ABCD fourniront la figure a, b, c, d, e, f. (fig. 6). Fig. 6. Points d'émission des projections éthérées. Afin de nous rendre compte de la position des points d'émission de la flamme, nous nous sommes servi d’un dard de chalumeau (fig. 7) disposé à côté du plateau Fig. 7. électrisé P. Perpendiculairement à ce plateau est placé ARCHIVES, t. IX. — Février 1900. 11 154 LES PROJECTIONS DE L'ÉTHER. un gros fil métallique a. La direction de l’ombre £ que l'on obtient dans ces conditions indique la direction de la résultante des actions de projections éthérées qui émanent de la flamme. Ces expériences indiquent que le cône bleu b est peu efficace. Les projections émanent surtout de la partie rosée r. Points d'émission de l’étincelle électrique. Nous nous sommes servi du même procédé (voir fig. 8). Les deux pôles d’un excitateur réunis à une Fig. 8. machine de Holtz et l'aiguille a formaient ün triangle équilatéral de sept à huit centimètres de côté. L’expé- rience montre que les projections émanent de la cathode. Si l’on fait usage d’aigrettes, on remarque que l’aigrette négative est plus active. Les rayons cathodiques et les rayons X. Il est maintenant aisé de voir ce qui va se passer si l’on raréfie l’air entre les deux pôles en enfermant ceux- Eu: LES PROJECTIONS DE L'ÉTHER. 155 ci dans une ampoule. Les projections d'éther continue- ront à être prédominantes au pôle négatif, mais il arrivera un moment où l’état de raréfaction sera tel que les mo- lécules matérielles isolées seront entraïnées par le cou- rant d’éther. Ces projections, par suite du charriage de molécules matérielles seront en état de produire des actions mécaniques ; ce sont les rayons cathodiques. Ce- pendant comme toute enveloppe matérielle peut être considérée comme susceptible de permettre le passage de l’éther, une partie de ces projections éthérées traversent le verre de l’ampoule, lequel, comme un tamis, arrêtera les molécules. Ces projections sont celles qui correspon- dent aux rayons X. Il est assez curieux de remarquer que cette manière de voir donne à la fois raison à l’école allemande qui voit dans les rayons cathodiques un phénomène éthéré, et à l’école anglaise qui voit dans cette manifestation un phé- nomène moléculaire. Les deux phénomènes s’y rencon- trent simultanément. Mais il ne nous paraît pas qu'il soit utile de recourir à un mouvement vibratoire, bien qu'il ne soit pas indispensable de nier l’existence de ce genre de mouvement dans les rayons que nous considé- rons, pas plus qu'il nest nécessaire de nier l'existence de vagues à la surface d’un fleuve rapide. Ketransformation de la projection Ræntgen en proection à action mécanique. Ainsi que nous venons de le dire, les actions mécani- ques (rotation de moulinets, etc.) dues aux projections cathodiques sont la conséquence de ce fait que ces pro- Jections renferment des molécules matérielles en suspen- 156 LES PROJECTIONS DE L'ÉTHER. sion. C’est là ce qui distingue les projections de Rœntgen des rayons cathodiques. Mais il est facile de communi- quer à ces dernières projections les propriétés des pre- miéres. Rappelons que la matière radiante n'est autre chose qu’un gaz suffisamment raréfié pour que ses molécules puissent être entraînées par un jet d’éther condensé. Si dès lors un faisceau de rayons Rœntgen vient à traver- ser un gaz dans cet état de raréfaction, les molécules du gaz placées sur le trajet du jet d'éther seront entraînées dans le sens de la projection et produiront des actions mécaniques. Afin de le montrer, considérons un radiomètre R (fig. 9) soumis à l’action d’un faisceau de projections Rœntgen r. id Fig. 09: Lorsque celles-ci pénètrent dans la matière radiante, elles acquièrent des propriétés mécaniques, et les choses se passent absolument comme si stout le moulinei était LES PROJECTIONS DE L'ÉTHER. 157 aspergé par un jet d’eau, ce qui revient à dire que l'on observe de temps à autre des mouvements incertains. Pour obtenir une rotation il suffit d'exécuter ce que l’on ferait s’il s’agit d’un moulinet soumis au jet d'eau. Considérons la palette p et plaçcons un écran formé d’une lame de plomb en e; le jet d’éther tombera alors sur la palette en suivant la direction f et l’on évitera les remous sur la face opposée. Cette palette se mettra alors en mouvement suivant la direction f et on pourra la suivre en tenant l'écran à la main. Lorsque la palette p° sera venue occuper une position analogue, on pourra la re- prendre à l’aide de l'écran et réaliser ainsi un mouve- ment de rotation continu. Les projections matérielles ainsi réalisées à l’intérieur du radiomètre ne sont cependant pas identiques aux projections cathodiques. Afin de rendre la chose tangible à l’aide d’une image, on peut dire que les molécules cathodiques sont comparables aux projectiles d’une arme rayée, elles possèdent le mouvement hélçoïdal, c’est-à- dire le mouvement électrique. Les molécules que nous venons de considérer à l’intérieur du radiomètre, sont comparables aux projectiles qui sortent d'une arme lisse. Force de pénétration des projections éthérées. Il est inutile de rappeler ici la prodigieuse force de pé- nétration des projections de Rœntgen, mais il est évident que si de pareilles projections viennent à traverser un milieu quelconque, leur vitesse en sera modifiée et par conséquent les propriétés de celles-ci seront altérées. 158 LES PROJECTIONS DE L'ÉTHER. C'està mon assistant, M. Dwelshauvers-Dery, que revient l'honneur d’avoir le premier constaté ce phénomène". Mais si la force de pénétration est si considérable pour les projections dont nous venons de parler, il en est tout autrement des projections qui émanent des autres foyers d'ébranlement de l’éther. Celles-ci sont arrêtées dans leur mouvement par les substances solides ou liquides. Nous avons fait usage pour ces expériences de la flamme d’un bec de Bunsen, du manchon d’Auer et de la com- bustion du magnésium et de l’acétylène; aucune trace de ces projections ne traversaient une lame de quartz ou de sel gemme, ni même une pellicule de collodion d'une extrême finesse. L'’arc électrique nous a montré seul dans certains cas, le phénomène de la décharge au travers d’une fine lame de quartz, mais le phénomène est irré- guler. Les gaz mêmes exercent une puissante action absor- bante. Voici une expérience que nous avons réalisée. On coule au fond d’une petite boîte en carton un plateau de résine (fig. 10), en e se trouve l'écran formé d’un fl Fig. 10. métallique traversant la boîte. En T, une tuyère plate lançant un jet d’anhydride carbonique sous haute pres- " Bull. de V’Acad. roy. de Belgique, 3° série, t. XXXI, p. 482 et p. 688. 1896. LES PROJECTIONS DE L'ÉTHER. 159 sion. On obtient ainsi une lame gazeuze fermant la boite. En f, se trouve le dard du chalumeau. On remarque dans ces conditions que l'ombre de l’écran e ne cesse pas de se produire en o. Ces projections traversent donc sans altération la lame gazeuze en mou- vement. PHÉNOMÈNES ASTRONOMIQUES Couronnes et aigrettes solaires. Comôtes, Aurores polaires. Si les corps chauds émettent des projections d’éther et si, de plus, comme nous l’avons vu, ces projections sont de nature à entraîner les gaz lorsqu'ils sont dans un état de raréfaction suffisant ; il est facile de prévoir ce qui doit se produire à la surface du globe solaire, corps chaud entouré d’une atmosphère très raréfiée. Celle-ci sera entraînée par ces projections, qui se comportent comme de véritables rayons, et il se produira le phéno- mène bien connu de la couronne et des aigrettes solaires. Si ces projections, ou ce vent éthéré, rencontrent en dehors de l’astre central un gaz à l’état radiant, cela à lieu pour les comètes, ces corps ne tarderont pas à pren- dre la forme allongée. IL importe de remarquer que les molécules matérielles ainsi entraînées, acquièrent une vitesse prodigieuse, re- lativement aux vitesses normales des molécules dans les gaz. En d’autres termes la température telle qu'elle est définie par les vitesses moléculaires devient considérable, bien que d'autre part la rareté du gaz ne la rende pas sensible au thermomètre formé d’une masse relative- ment grande. Nous trouvons ainsi l'explication de la 160 LES PROJECTIONS DE L'ÉTHER. luminescence d'objets célestes, lesquels accuseraient vraisemblablement au thermomètre une température voi- sine du zéro absolu. Afin de nous faire une idée de ces températures, rap- pelons qu’en nous basant sur la vitesse des rayons catho- diques, nous avons estimé la température moléculaire d’un tube de Crookes à 46.000.000 de degrés! Et la température moléculaire du radiomèêtre à 273.000 degrés ‘. Nous pouvons nous demander encore si les projec- tions éthérées solaires atteignent la surface de l'écorce terrestre. L'expérience montre qu’un électroscope ne se décharge pas sensiblement au soleil. Cependant l’expé- rience du D' Le Bon permet de reconnaître qu’elles existent en certaine proportion ; en effet, la décharge se produit encore sous l’action de la radiation solaire si le conducteur en aluminium de l’électroscope est parfaite- ment décapé. S'il en est ainsi la coïncidence du maximum ou fré- quence des aurores polaires avec la période du maximum des taches solaires, paraît trouver son explication. C’est en effet pendant cette dernière phase de l’activité solaire que se produit le maximum de projections éthérées et de protubérances, lesquelles projections en atteignant le globe terrestre y favorisent la reconstitution des deux électricités ainsi que nous l'avons vu, c’est-à-dire Ja production des aurores polaires. PHÉNOMÈNES ATMOSPHERIQUES. Il paraît naturel d'admettre, d’après ce qui précède, que le milieu dans lequel nous vivons est non seulement 1 Bulletin de l’Académie royale de Belgique, 3° série, tome XXXI et page 458 et tome XXXII, page 75. 1896. Me dt LES PROJECTIONS DFE L'ÉTHER. 161 le siège de déplacements et de variations de pression du gaz qui nous environne, mais que l’éther joue un rôle analogue. Les manifestations électriques constituent pro- bablement l’élément perturbateur, en déterminant des phénomènes physiologiques peu définis mais que ressen- tent incontestablement les êtres sensibles. Nous nous bornerons à citer un fait d'ordre physique. Le 15 août, uné machine de Ramsden placée dans notre laboratoire, fournissait des étincelles d’environ trois cen- üimèêtres de longueur. La nuit du 15 au 16 fut fréquem- ment 1luminée par des éclairs lointains. Or, le 16, par un état hygrométrique sensiblement identique à celui de la veille la machine fournissait dans les mêmes conditions des étincelles ayant à peine un millimètre; le 17 elles atteignaient environ cinq millimètres et le 18 elles avaient repris leur intensité primituve. Dans tout ceci la vapeur d'eau n'avait joué aucun rôle, mais les décharges électriques de la nuit du 15 au 16 avait communiqué aux molécules d'air des propriétés spéciales. A côté des mouvements de translation de l'air atmos- phérique viennent se placer les mouvements de giration. Ce sont ces derniers mouvements que d’après M. Zen- ger, correspondent aux phénomènes électriques. Cette ma- nière de voir s'adapte parfaitement aux phénomènes que nous avons observés. Dans cette hypothèse le plateau de résine électrisé est comparable à l'océan, à la surface du- quel se seraient développées des trombes marines, les- quelles se dépiacent sous l’action du vent. Plusieurs autres considérations permettent d'établir encore la légi- timité de cette hypothèse. Institut de Physique de l'Université de Liège. LES VARIATION DE LONGUEUR DEN GLACIERN DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES PAR Charles RABOT (Suite 1.) RÉSUMÉ DES VARIATIONS DES GLACIERS DANS LA SCANDINAVIE SEPTENTRIONALE Pendant le XVIIF®e siècle, une crue, dépassant l’ampli- tude d’une simple variation périodique, semble s’être produite. Toutefois ce phénomène n’est attesté avec cer- titude que pour un seul glacier (l’Engabræ); pour trois autres (Strupensbræ, glacier du Romsdal, glacier du Bjel- daadai), on à simplement des indications d’un état de maximum vers cette époque. Cette situation paraît avoir persisté jusque dans les premières années du XIX® sièele ; en tous cas, à cette date, sur plusieurs courants de la Norvège septentrionale et de la Laponie suédoise, on relève un état de maximum. Ensuite s’est produit une ? Voir Archives, t. VII, avril 1899, p. 359; juin, p. 557; t. VIII, juillet, p. 62; août, p. 156; septembre, p. 271; octobre, p. 321; novembre, p. 453 ; décembre, p. 566. VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS, ETC. 163 très longue période de recul, embrassant peut-être la plus grande partie du siècle. L'amplitude de cette régression est très variable, comme l'indique le tableau suivant. Glaciers. Perte estimée ou Date de mesuréel. l'observation. de Bergsfjord 2 4292" de 1890 à 1895 de Fonddal 1000 (?) 1883 d'Enga 400" 1883 » 60 à 80% 1889 à 1898 des Skavigtinder 400" 1884 nord du Blakadal 200" 1382 du Bjeldaadal 1000" 1890 dela Source du Beierenelv 90 à 100" 1881 du Leiraa 1000" 1890 de la Laponie suédoise 100" 1883 Salajekna Recul très considé- rable 1807 à 1877 Le recul paraît done avoir affecté principalement les glaciers de la Norvège, tandis qu’en Suède, en général, il a été moindre. | La régression n'a pas été continue et a été coupée par des phases stationnaires durant lesquelles se sont formées les moraines. Les émissaires des inlandsis ou local ice caps et ceux des glaciers composites ne charriant qu'une petite quantité de matériaux détritiques, la formation des dépôts morainiques est beaucoup plus lente dans le Nord que dans les Alpes, et, chaque ligne morainique correspond à un stage, non point d’une année, mais de plusieurs années. * La perte estimée est la distance entre la moraine la plus éloignée et le front du glacier, au moment de l’observation, La perte est dite mesurée, lorsqu'elle est déduite de la position de repères. Elle est indiquée par une astérisque. 164 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS Il m'a éié impossible de reconnaître avec certitude si cetie phase de retrait a été interrompue par une variation secondaire positive. Des traces d'augmentation tempo- raire sont cependant signalées, mais les auteurs de ces renseignements ne méritent pas une très grande confiance, ou bien les observations ne sont pas très affirmatives. [Glaciers du Gyfjorddal; de Fonddal: du Jordbrodal: voir ci-dessus. | Actuellement une crue semble sur le point de se pro- duire, tout au moins sur les courants de la Laponie sué- doise. NORVÈGE MÉRIDIONALE (au sud du 65° de Lat. N.) Dans le sud comme dans le nord de la péninsule, les travaux de cartographie ne sont pas encore assez avan- cés pour permettre d'établir une nomenclature complète des glaciers et pour connaître les dimensions exactes de toutes les nappes glacées. Sur les 225 feuilles que doit comprendre la carte de la Norvèse méridionale au 106000€,° 90 seulement ont été publiées, la plupart relatives à la partie orientale du pays, la moins élevée. Pour les régions très étendues qui ne sont pas comprises dans les feuilles éditées jus- qu’à ce jour, les cartes’ des départements au 200000:, dites Amiskarte, ne fournissent, en ce qui concerne les glaciers, que de rares indications, souvent inexactes. Les sources imprimées, sans être nombreuses, don- \ Topografisk kart over kongeriget Norge à 1: 100000. Sydlige del (rektangelkarte). DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 169 nent cependant de très utiles renseignements. Les des- criptions des départements publiés par les soins du gou- vernement norvégien constituent des documents précieux pour l’étude des glaciers. D'autre part, quelques travaux généraux et quelques monographies ont été publiés. Par- mi les premiers, nous eiterons l'ouvrage classique de For- bes : Norway and its glaciers visiled in 1851, et le mé- moire du professeur Richter, Die Gletscher Norwegens (1895). Au nombre des seconds, signalons : Le Nevé de Justedal et ses glaciers par C.M. de Seue (Kristiania, 1870 ;: les travaux de Sexe : Om Snecbræen Folgefon (Kristiania, 1864), etle Glacier de Boium en juillet 1868 (Kristiania, 1869); enfin, plus récemment, les études de M. Oyen sur les glaciers du Jotunheim, sur le Hardangerjokull et le Folgefonn ‘. D'autre part, les annuaires de la Société des Touristes de Norvège, (Den Norske Turist forenings Aarboq Kristiania) renferment un grand nombre de notes éparses sur le sujet qui nous intéresse. A l’aide de ces documents, j'ai dressé une liste des glaciers de la Norvège méridionale. Elle est très in- complète, et les chiffres des superficies sont, dans la plu- part des cas, très approximatifs. Mais dans l’état de nos connaissances, je n’ai pu atteindre une plus grande exac- litude. Les départements nord et sud de Throndhjem (du 65° au 62°20 de Lat, N.) renferment quelques glaciers de deuxième ordre. Dans le département de Romsdal, leur ! Isbræstudier à Jotunheim. in Nyt Magazin far Naturvidenskab. Kristiania, 1893 XXIV,1; Dæmmevand. Et bidrag til Hardanger)j à - kulens geologi. in Bergens Museums Aarbog. 1894-1895, 111; Pyt- bræen. in Archiv. for Mathematik og Naturvidenskab. Kristiania, vol. XVII, 2. 166 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS étendue est de 255 kilomètres carrés répartie entre plus de 200 localités‘. La nappe glacée, la plus étendue de cette circonscription, éelle du Djupedaisfjeld (Sunnelv et Norddai) a une superficie de 8 kilomètres carrés 40° ; presque tous ces amas cristallins sont localisés dans des botn. Plus au sud, dans les départements septentrionaux et méridionaux de Bergen ainsi que dans celui de Kris- tiana, se rencontrent les grands massifs de l’Aalfotbræ (superficie : 125 kilomètres carrés, d’après Richter), du Jostedalsbræ (superficie : 1675 kilomètres carrés, d’après Richter), du Jotunheim (superficie approximative : 270 kilomètres carrés) et du Folgefonn (superficie : 288 kilo- mètres carrés). En dehors de ces régions glacées, on ren- contre, plus à l’est, dans le département de Kristian, le Storbræ entre le Gudbrandsdal et la vallée de l’Otta, puis, près de la frontière orientale des Amt” nord et sud de Bergeri, le Storskavl, le Hardangerjükul, le Dyrafond, le Tresfond, le Nupseg Storefond, le Bredfond, dont l’étendue et la forme nous sont complètement inconnues. Ea chiffres ronds, les glaciers occupent dans la Nor- vèse méridionale une superficie qui ne doit guère être inférieure à 3000 kilomètres carrés. Dans cette région comme dans le nord de la péninsule, l'intensité de la glaciation est en raison directe de la proxi- mité de l'Océan. Tous les grands glaciers sont situés dans la région fjordienne, tandis qu'au fur et à mesure que l'on pénètre dans l'intérieur des terres, bien que l’alti- tude du terrain augmente, les dimensions des surfaces Ÿ A. Helland. Jordbunden i Romsdals Amt. Christiania 1895, p. LXXX VII. ? Jbid. p. LXXX. * Département. a DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 167 glacées diminuent singulièrement. Dans le sud de la péninsule, comme en Laponie, la glaciation n’est pas également répartie sur tout le pays, mais est, en quelque sorte, concentrée dans une région limitée. Sur les 3000 kilomètre carrés de glaciers situés dans la Norvège méri- dionale, plus des deux tiers se rencontrent autour du Sognefjord et du Hardangerfjord, entre le 60° et le 62° de Lat. N. Vitesse d'écoulement des glaciers. — La vitesse d'écou- lement des glaciers étant considérée comme un des fac- teurs des variations périodiques de longueur, il nous paraît utile de faire connaître les observations de ce phé- nomène faites sur des émissaires du Jostedalsbræ par C. de Seue, en 1868 et 1869, c'est-à-dire pendant une pé- riode de crue. Le tableau suivant indique les vitesses moyennes maxi- ma constatées pour une période de vingt-quatre heures. Glacier de Boium 107540 » de Tunsbergdal : 0",395 » de Lodal : 0%,186 La publication à laquelle ces chiffres sont empruntés n'indique pas la distance des repères ayant servi à me- surer ces déplacements par rapport aux rives et à l’ex- trémité inférieure des glaciers. Aucune recherche systématique n’a encore été entre- prise pour l'étude des variations de longueur périodiques sur les glaciers de la Norvège méridionale. Quoique voi- sins de Bergen, un important centre scientifique de la péninsule, ni le Jostedalsbræ, ni le Folgefonn n’ont point ! C. de Seue. Loc. cit. p. 29. 168 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS été soumis à des observations régulières, comme plusieurs courants cristallins de la Laponie suédoise dont l'accès est singulièrement plus difficile. Pour ces deux nappes, les do- cuments seréférant au X VITE siècle ainsi qu’à la première moitié et même aux deux premiers tiers du siècle sont assez abondants et permettent de reconstituer les oscilla- tions éprouvées durant cette période ; au contraire, depuis 1870, alors que ces glaciers sont parcourus par de nom- breux touristes et que leurs extrémités inférieures dans les vallées visitées par des foules de voyageurs, leurs varia- tions nous sont connues avec beaucoup moins de précision. Observations sur les variations de longueur des glaciers. DÉPARTEMENT DE ROMSDAL Dans la plus grande étendue de cette circonscription, le sol se dresse en hautes montagnes abruptes affectant le facies alpins ; aussi bien, avec juste raison donne-t-on le nom d’Alpes, aux massifs des districts de Romsdal et de Sündmôüre. Le point le plus élevé de cette région est le Benkehô (2008") dans le Romsdal. D’après le profes- seur À. Helland ‘ plus du dixième de la surface conti- nentale * de cette région se trouve à une altitude dépas- sant 939%, Quoiqu'il en soit, le phénomène de la glacia- tion y est relativement peu développé, et se manifeste seulement sur une surface de 255 kilomètres carrés ré- partis entre plus de 200 localités. 1 A. Helland, Jordbuwnden i Romsdals Amt. (Norges geologiske Undersügelse n° 18), Chistiania, 1895. 2 Superficie totale du département : 14989 kilomètres carrés. Superficie des îles : 1805 kilomètres carrés. DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 169 ROMSDAL. Glacier du Vengetind. En 1882, d'après le célèbre grimpeur danois, Carl Hall, il était « très affaissé dans sa partie supérieure ‘. SUNDAL. Glacier du Vinnufjel. « Dans ces dernières années le glacier s’est retiré. Du monticule près de Vennevold dans le Sundal on pouvait en effet l’apercevoir auparavant, maintenant 1l à telle- ment diminué que l’on ne voit plus que la moraine située en avant *». L'observation date au plus tard de 1894. DÉPARTEMENT NORD DE BERGEN AALFOTBRÆ ET GJEGNALUNDSBRÆ. Ce massif glaciaire, situé à l’ouest du Hyenfjord (Nord- ford), est encore très peu connu. [l semble constituer un local ice cap. Sa superficie serait de 125,2 kilomètres carrés ‘. D’après M. K. Bing, de Bergen, le seul alpiniste qui ait visité ces glaciers, l’Aalfotbræ et le Gjegnalundsbræ ne forment qu'une seule nappe. Cette coupole « n'émet sur ses pentes aucun courant important ». Les langues ? Carl Hall, Turistminder fra Romsdalen. in Den Norske Turist- forenings Aarbog for 1883, p. 70. ? A. Helland, Loc. cit., p. 80. 3 E. Richter, Die Gletscher Noriwegens. in Geographische Zeit- schrift, II, 1896, Leipzig. ARCHIVES, t. IX. — Février 1900. 12 170 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS de glace les plus développées qu'elle projette se trouvent. sur son versant est, dans le Skiærdal. « L’Aalfotbræ, m'écrit M. K. Bing au début de 1899, subit actuellement un recul considérable: ce mouvement a commencé seulement il y a dix ou quinze ans. La pé- riode de recul a donc débuté entre 1884 et 1889 ». JOSTEDALSBRÆ. Entre le Nordfjord, le Sognefjord et la vallée de l'Otta se rencontre une suite de vastes glaciers qui constituent le massif glaciaire le plus étendu de l’Europe continen- tale. Si, sous la dénomination générale de Jostedalsbræ, queiques auteurs comprennent l’ensemble de toutes ces nappes, la plupart réservent, au contraire, ce nom à une portion seulement de cette région. D’après ces géogra- phes dans les limites indiquées plus haut, on doit distin- guer trois massifs distincts : 1° Le Jostefond, du Vetlebræ à la passe conduisant du Boiumdal dans le Lundal; 2° Le Jostedalsbræ, entre cette dernière passe et la crête de la Lodals Kaabe. | 3° Les massifs situés à l’est de cette dernière cime. Suivant l'évaluation du professeur Richter ‘ qui me paraît devoir être admise jusqu’à nouvel ordre en raison du soin et de la conscience que ce naturaliste apporte dans tous ses travaux, la surface occupée par ces diffé- rents groupes glaciaires est de 1675 kilomètres carrés : 6% kilomètres carrés pour le Jostefond, 942,8 kilomètres carrés pour le Jostedalsbræ proprement dit et 666.8 ki- lomètres carrés pour les massifs situés entre le Lodals ? Loc cit. in Geographische Zeitschrift, Il, 1896, Leipzig. DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 171 Kaabe et la vallée de l’Otta. Tous ces glaciers sont des inlandsis ou des local-ice-caps, suivant la classification que l’on adopte. Le Jostedalsbræ proprement dit recouvre un plateau ondulé, large d’une douzaine de kilomètres, long de soixante environ, atteignant son point culminant (2013°) entre le Tungsbergdal et le Kjensdal. Profondément échancré sur ses bords par des vallées qui continuent dans l’épaisseur du relief les dépressions fjordiennes, il se trouve fractionné en une nappe principale et des pla- ques secondaires situées sur les apophyses de son ossa- ture. Dans ce massif, les glaciers se trouvent ainsi répartis: 1° Nappe principale : 637,8 kilomètres carrés. 20 Contreforts sur le versant nord : a. Grovebræ entre le Grôndal et le Kôsnäsfjord, com- plètement isolé du Jostedalsbræ. Superficie 43,2 kilo- mètres Carrés. b, Massif du Snenipa, entre ie Meklebostdal et l'OI- dendal, séparé du Jostedalsbræ par l'Oldenskar. Super- ficie 101,2 kilomètres carrés. ce, Ravnefjeld, entre l'Oldendal et le Loendal. Super- ficie 30,4 kilomètres carrés. d. Massif du Skaale, entre l’Oldendal et l'Erdal. Super- ficie : 50,4 kilomètres carrés. 3° Versant sud. a. Le Svardalsbræ, entre le Fjærlandsfjord et le Vei- testrand. Superficie 24 kilomètres carrés. b. Le massif de Saata ‘ entre le Veitestrandsvand et le Tunsbergdal. Superficie ; 24,8 kilomètres carrés. ! Kart over Jostedalsbræ au 200,000€. in Den Norske Turistfo- renings Aarbog for 1890. Richter nomme ce glacier Tværdalsbræ. 172 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS c. Les Rôüjkedalsbræ, Listôlsbræ et Vasdalsbræ, entre le Tunsbergdal et le Jostedal, isolés du Jostedalsbræ par le Rôüjkedal. Superficie : 41 kilomètres carrés. La surface occupée par le Jostedalshbræ proprement dit et ses embranchements atteint donc une étendue de 942,8 kilomètres carrés. De la nappe principale du Jostedalsbræ descendent une quarantaine de glaciers. À l’est du Lodals Kaabe qui marque la limite orien- tale du Jostedalsbræ proprement dit, la nappe de glace s’é- tend jusqu’à la vallée de l'Otta sous les noms de Sikkelbræ et de Sækkebræ. Superficie : 184,8 kilomètres carrés. Elle est flanquée, au nord, par le Skridulaupebræ (su- perficie 132,8 kilomètres carrés), et, au sud, par six mas- sifs, moins importants. Ce sont : a. La coupole comprise entre le Jostedal et le Morke- reidsdal (superficie : 100,8 kilomètres carrés); b. celle située entre le Morkereisdal et le Fortundal (superficie : 113,6 kilomètres carrés); le Liabræ (superficie 21,6 kilomètres carrés); le Gjotaabræ (superficie : 70 kilomè- tres carrés); le Hestbræ (superficie : 42,5 kilomètres carrés). A. JOSTEFOND Actuellement le Jostefond se trouve séparé du Joste- dalsbræ proprement dit, entre le Grondal et le Lundal par une zone dépouillée de glaciation. [l y a soixante ans environ, les deux nappes étaient réunies ‘. 1K. Bing, in Den Norske Turistforenings Aarbog for 1896, Kristiana. RL DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 173 B. JOSTEDALSBRÆ PROPREMENT DIT I. Nappe principale. VERSANT MÉRIDIONAL a. BASSIN DU FJÆRLANDSFIORD. 1° Glacier du Vetlefjord (C. de Seue). ( Vetlebræ). En retrait avant 1868. En 1868 et en 1869 progres- sion ‘. Depuis, régime inconnu. 20 Boiumbre. Largeur dans sa partie inférieure de 800 à 950 m. : Altitude de son front, en 1869 : 151 m. Pendant le cours du X VITE siècle, ce glacier à éprouvé une crue. Ce phénomène est attesté par la présence d’an- ciennes moraines *. Suivant C. de Seue, en 1869, ces moraines étaient distantes de 600 m. du glacier, et d’après Richter, en 1895 de 6 à 700 m. L'époque du maximum se placerait vers 1720 et aurait été suivie d’une longue période de recul. « D’après des relations qui ne sont cependant peut-être pas bien authentiques, écrit en 1869 de Seue, la dimi- nution pendant les cent cinquante dernières années au- rait été de 600 m. environ. En tout cas, avant 1868 le glacier était depuis longtemps en retrait ‘». 1C. de Seue, Le névé de Justedal et ses glaciers. Kristiania 1870 P. 10. ? Sexe. Le glacier de Boium. Kristiania, 1869. ®C. de Seue. Loc. cit. p. 12, et Richter. Beobachtungen uber Gletscherschivankungen in Norwegen 1895. in Petermanns Mitt. 1896. 5. p. 108. 4 C. de Seue. Loc. cit. p. 12. 174 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS En 1869, et, peut-être même dès 1868, commença une phase de croissance *. Sur la durée de cette période de crue, les renseigne- ments font complètement défaut. Le 27 juillet 1895, M. Richter releva des traces d'un « léger recul. Les moraines latérales dominaient le Boi- umbræ de 20 à 30 m. et une moraine frontale apparais- sall, à une distance de 50 à 100 m. de son extrémité inférieure * ». « La comparaison des photographies exécutées en 1868 par C. de Seue, avec celles prises par le photogra- phe de Bergen, Knudson, vers 1880 et mes propres ob- servations, ajoute M. Richter, montre que, dans cet inter- valle, ce glacier n'a subi aucune modification. Sur ces différents décuments, même de petits détails sans impor- tance dans la stratification du glacier sont identi- ques’. » L'état stationnaire du Boiumbræ est, d’autre part, indiquée par l'égalité des distances des anciennes moraines par rapport à son front en 1869 et en 1895. À la première de ces dates, de Seue l’évaluait à 600 mètres, à la seconde, Richter la fixait à 6 ou 700 m. Résumé. — Vers 1720, crue; ensuite, décroissance at- teignant une amplitude de 600 m. A partir de 1868, crue, puis état presque stationnaire. 3° Glacier de Suphelle. Glacier remanié. Longueur de la partie supérieure : 5 kilom., de la partie inférieure : { kilom. Altitude de l'extrémité inférieure : 42 m. (1868-1869) ". ! C. de Seue, Loc. cit. p. 12. * Richter. Beobachtungen uber Gletscherschivankungen in Nor- wegen 1595. p. 108. * Ibid p. ibid. # C. de Seue. Loc. cit. p. 12. DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 175 Au XVIIEE siècle, ce glacier subit un allongement con- sidérable. À cette époque, il barra la vallée (Supphelledal) ouverte perpendiculairement à sa direction. Sur la rive gauche de cette vallée, à une assez grande hauteur au- dessus du torrent et à une distance de 600 m. du front (1895), s'élève un cercle morainique marquant cette ancienne extensio ndu Suphelle‘. Les traditions des in- digènes ont, du reste, conservé le souvenir de cette crue. En 1851, le paysan, qui guidait Forbes dans ses excur- sions, montra au célèbre naturaliste écossais un bloc dé- posé par cette crue *, et, en 1877, les habitants du gaard de Suphelle racontèrent à l’auteur anonyme d'un travail sur les variations des glaciers en Norvège, que « Jadis le gaardman* passait avec sa Charette sur la glace * » (évi- demment parce que la vallée était obstruée par le Suphel- lebræ). Après cette crue, le glacier rentra peu à peu dans son lit, toutefois il resta longtemps stationnaire à 300 m. en deça de ses moraines frontales les plus éloignées, comme le prouve l'existence en ce point d’une enceinte morai- nique, aujourd'hui couverte de bouleaux ”. En 1851, d’après Forbes, le front du glacier se trou- vait à l'altitude de 105 pieds (32 m.). En 1868, après avoir élé depuis longtemps en retrait, le Suphellebræ avança, et, l’année suivante, continua à ‘Richter. Loc. cit. p. 409. ?J. Forbes, Norway and its glaciers visitet in 1851. Edimbourg, 1853, p. 151. Propriétaire d’un yaard. + Bræernes Vext og Aftagen à Norge. in Naturen février 1832 n19. $ Richter. Loc. cit. p. 109. ? 176 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS progresser. Durant ces deux années la progression peut être évaluée à dix mètres ‘. Le 9 août 1889, W. Cecil Slingsby signale également une crue. À cette date, « le Supellebræ menacait d’en- vahir et de barrer la rivière qui coule dans l’étroite vallée située en dessous *». Le 28 juillet 1895, d’après Richter, l'extrémité infé- rieure du Suphellebræ « était entourée d’une enceinte de moraines toute fraîche, distante de 30 à 70 m. de la glace ». « La situation du glacier en 1895 permet, ajoute-t-il, de conclure à un recul modéré ». Résumé. — Au XVII siècle, crue considérable, en- suite, période de retraite. De la date du maximum à 1895 le recul a été de 600 m. En 1868 et en 1889, progres- sion. En 1895, recul modéré. 4° Petit glacier de Suphelle. Longueur : 2 kilom. Largeur dans sa partie infé- rieure : 200 m. Altitude de l'extrémité inférieure 409 m.° (en 1868). « Le glacier était, en 1869, en voie de progression rapide ; 1l s'était surtout remarquablement étendu en lar- geur. Autrefois, il auraitété en retraite, d’après ce qu’on dit. À cette date, il était entouré d’une moraine, dont, en 1868, je ne voyais que de faibles traces * ». 1868. C. de Seue. ! C. de Seue, Loc. eît. p. 12. 2 W. C. Slingsby, The Jostedalsbræ visited. in Den Norske Tu- ristforenings Aarbog for 1890, p. 22. 3 C. de Seue. Loc. cit. p. 18. # Ibid. p. Ibid. DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. WW b. BASSIN DU VEITESTRANDVAND. Glaciers du Langedal et de l’Austerdal. Glacier du Langedal. Longueur : # kilom. ; largeur : 9 à 1200 m. Alt. du front, en 1868-1869 : 5035 m. Glacier de l’Austerdal. Longueur : 8 kilom.; largeur : 6 à 1500 m. ; alt. du front, en 1868-1869 NA NO LÉ: à « La partie supérieure du Langedal est remplie de cercles morainiques * ». Peut-être, ces dépôts se rappor- tent-ils à la crue du X VITE siècle qui paraît avoir affecté tous les glaciers du Jostedalsbræ. D'après C. de Seue, le glacier du Langedal augmenta de 1868 à 1869. : L’Austerdal présente également des traces évidentes d'une ancienne extension du glacier. Sur une distance de seize cents mètres en avant de son front actuel s’étend un désert de pierres parsemé de vestiges d'anciennes mo- raines'. D’après M. W. Cecil Slingsby, ces formations dateraient d’une crue du XVIII siècle. Après avoir été en retrait durant les années précé- dentes, l’Austerdalsbræ « paraissait en voie de progres- sion en 1869 * ». 1 C. de Seue. Loc. cit., p. 13 et 14. ? Tbid. p: 13. 3 W. Cecil Slingsby, Unknoion corners of the Jostedalsbræ. in Den Norske Turistforenings Aarbog, Kristiania. 4 C. de Seue. Loc. cit. p. 14 178 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS c. BASSIN DU JOSTEDAL. Tunsbergdal. Tunsbergdalsbre. Longueur : 14 kilom. : largeur 1000 à 1500 m. Alt. du front en 1868-1869 : 445 m.”. De 1819 environ à 1868 et 1869 ce glacier à été en retraite”. Pendant cette période il aurait reculé de 300 mètres. Le Tunsbergdalsbræ n’a pas éprouvé au XVII siècle une crue aussi considérable que celle qui a affecté plu- sieurs autres glaciers du Jostedalsbræ, on n'a pas reculé autant que ces glaciers depuis l’époque du maximum. On ne voit pas, en effet, à une grande distance de son front actuel une enceinte de vieilles moraines comme au Su- phellebræ, et comme dans plusieurs autres vallées (voir ci-dessous. En 1868-69, crue incertaine *. D'après M. K. Bing, le Tunsbergdalsbræ est en retraite régulière depuis cinquante ou soixante ans * >. ! C. de Seue. Loc. cût. p. 14. ? En 1869, C. de Seue écrivait : « D’après des relations qu’on doit présumer exactes, pendant les cinquante dernières années, la retraite doit avoir été approximativement de 300 mètres ». Loc. cit. p. 15. 3% « Il se peut que le glacier soit de nouveau en progression ». (C. de Seue). Loc. cit., p. 14. # Communication de M. K. Bing, de Bergen, en date du 25 mars 1899. DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 179 VERSANT ORIENTAL. BASSIN DU JOSTEDAL. «. Krondal. l° Glacier méridional de Bergsæet (CG. de Seue), ou Gronnedskredsbræ ‘, ou Veilebræ (Forbes). 2° Grand glacier de Bergsæt (C. de Seue) ou de Kron- dal (Forbes) où Bergsæterbræ *. 3° Glacier septentrional de Bergsæt où de Bjürnstey (C. de Seue) ou Toærbræ (Forbes). Vers 1730, ces trois glaciers ont éprouvé une crue considérable. Ce phénomène se trouve relaté dans un do- cument authentique. Les habitants du Krondal ayant demandé à être déchargés des impôts, à la suite des rava- ges exercés par les glaciers sur leurs terres, le 21 juillet 1742, le sorenskriver (juge de paix), le foged (sous-pré- fet) et six témoins se rendirent au gaard de Bergsæt pour examiner l’état des lieux et rédigèrent un procès-verbal descriptif de la situation, qui se trouve conservé dans les archives du département nord de Berven .. ? Kart over Justedalsbræ, 200.000€. in Den Norske Turistfo- renings Aarbog for 1890. ? Ibid. * Cette pièce, très curieuse, est reproduite dans le mémoire de G. Bohr sur les glaciers de Jostedal (Om Isbrærne 1 Jus!e- dalen og om Lodaolskaube, publié dans le Blandinger (mélange) de 1820. Ce mémoire a été réimprimé dans Den Norske Turistfore- rings Aarbog for 1574. Kristiania. On attribue à tort aux naturalistes suisses de la première par- tie du siècle les premières études scientifiques sur les glaciers. Cet honneur appartient à des Scandinave. En 1812, Wahlenberg publia son magistral ouvrage sur les glaciers du Sulitelma, et, la 14850 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS Sur le glacier septentrional de Bergsæt, ce document renferme le passage suivant : «Ils (les fonctionnaires et les témoins) observèrent que toute la « glacière » était descendae jusqu’à 880 pieds des maisons de Bersæt, entre deux montagnes, dans un ravin appelé Tufteskar. Ce glacier vient du nord et re- garde, vers le sud, la montagne Hôineppen, de l’autre côté de la rivière. Deux vieillards affirmèrent que, dans leur jeunesse, le glacier se trouvait très haut sur le Tufteskar, mais, que, dans ces derniers dix ans, 1l avait avancé d'environ 600 pieds (4180 m.) dans la plaine. Le glacier enlève du sol toutes les pierres et toute la terre et les pousse devant lui. En longueur, il avait aug- menté de 1680 pieds (520 m.'). » même année le Norvégien C. Smith étudia la Jostedalsbræ et le Folgefom. Ses observations publiées en 1817 (Nogle Jagtagelser især over lZisfjeldene (Gletscher) paa en Fjeldreise à Norge, 1812) dans les Topographisk-Statistike Samlingen IX. 2. Kristiania, pré- sentent le plus haut intérêt. Smith attribue la formation des gla- ciers au regel, et, avant Tyndall, signale l’humidité comme le principal agent de leur constitution. Ce naturaliste remarqua les variations de longueur des glaciers et chercha la cause de ce phénomène dans les variations météorologiques. En 1820, Bohr étudia le Jostdalsbræ; son attention se porta également sur la question des variations de longueur des glaciers. « Le défaut d'observations sur les variations annuelles des gla- ciers, écrit-il, comme les modifications de l’état de l’atmosphère ne nous permettent pas encore d'affirmer si les glaciers augmen- tent ou diminuent, ni de trouver la longueur de ces périodes, les lois qui les régissent, leurs conséquences, etc». (Loc. cit. in Loc. cit. p. 91.) Depuis quatre-vingts ans nos connaissances sous ce rapport n’ont guère progressé et les desidérata formulés par Bohr, en 1821, constituent précisément l’objet des recherches de la Commission internationale des glaciers. ? Il est probable que le glacier s'était étalé dans le bas de la vallée à la sortie de la gorge dans laquelle il était enfermé. 124 * sl DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BOKÉALES. 181 A la même date, le grand glacier et le glacier méri- dional de Bergsæt étaient également en progression ra- pide. Sur ce phénomène, le procès-verbal renferme le passage suivant : « A l’ouest, de l’autre côté de la vallée (il s’agit évi- demment du grand glacier de Bergsæt, d’après cette in- dication topographique), la montagne et le sol arable sont, depuis les hauteurs jusqu’à la moraine, couverts par le glacier. Du côté du sud, le glacier (c’est-à-dire le glacier méridional de Bergsæt) avait également avancé entre les montagnes, dans le Vetledal... Il avait presque complètement détruit les pâturages du gaard de Bergsæt. Les terres arables qui restaient étaient encore tout à fait vertes; un peu de blé portait des épis qui n'étaient pas mürs, en raison du froid rigoureux et du vent que le gla- cier soufflait maintenant plus violemment qu'auparavant et par suite de son progrès dans la vallée, ce qui pro- duisit le gel du blé en une nuit par un temps clair ‘ ». En 1810, L. de Buch visita le Krondal. A cette date. autant qu'on peut en juger par sa relation, 11 n’y aurait eu qu'une seule moraine, très épaisse, devant le orand glacier de Bergsæt. A cette époque, les champs de céréales du Bergsæt gaard ne se trouvaient séparés du courant de glace que par lépaisseur de ce monticule. Le glacier était donc, semble-t-il, en maximum stationnaire. D'après les observations barométriques du célèbre voyageur allemand, l'extrémité inférieure du courant se rencontrait à l'altitude de 149% pieds (478 m.) *. ‘E. Bobr. Loc. cit. in Loc. cit. p 90. * Nogle lagttagelser isar over Jisfieldene (gleischer) paa en Fieldrise à Norge 1812 af Professor Chr. Smith. in Topographisk- Statisteike Samlinger. Decl. 2 Bind. 2 Chistiania 1817. 182 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS L'été de I1S11 fut extraordinairement chaud: sous linflaence de cette température anormale, l'étendue des névés sur le plateau supérieur, entre le Krondal et les vallées de Lüen et d'Olden. diminua singulièrement. En temps normal, Smith évalue leur largeur à un mille nor- végien (11 kilm.). D'après les témoignages qu'il recueilli, l’année suivante, cette largeur aurait diminué des trois quarts ”. Les courants du Krondal ne paraissent pas cependant avoir subi une grande diminution, comme l'indique la description de Smith qui les visita en 1812. « Immédiatement au-dessus du gaard supérieur de Bergsæt, au fond de la vallée, on se trouve entouré par des branches des glaciers qui descendent des monta- ones. À droite, une masse de glace s’allonge en formant une déelivité régulière. (Evidemment le Tverbræ). « Plus bas, se trouvent de grandes moraines, hautes de plusieurs brasses, situées à une distance de quelques centaines d’aunes * de l'extrémité du glacier, espace qui a été autrefois couvert par le glacier. À gauche, une seconde branche * arrive seulement à moitié de l’escar- pement rocheux sur laquelle elle repose, et, au milieu de la vallée, la troisième ‘, qui est la plus grande, s’avance encore sur un certain espace dans la vallée. Ce glacier a également poussé devant son front de gros monticules.» En 1820, le front le plus extrême du grand gla- ' L. de Buch. Ueber die Grünzen des ewigen Schnees im Nor- den. in Güberts Annalen 1812, p. 22. 2 L’aune vaut 0,60. # Le glacier méridional de Bergsæt ou Gronnedshgedsbræ ou _ Vetlebræ. * Le gramd glacier de Bergsæt. DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 183 cier de Bergsæt” était située à 1440 pieds norvégiens (444n y. Deux ans plus tard, d’après le géologue allemand Nac- mann, l'extrémité inférieure de ce même glacier se trou- vait à une distance de 2000 pieds * (600") des mo- raines du XVII" siècle. Ces moraines formaient deux murailles concentriques hautes de 20 à 30 pieds; tout l'intervalle les séparant du glacier était couvert de pierres sans aucune trace de végétation En 1849, le recul continuait toujours. À cette date, Durocher évaluait le retrait du grand glacier de Berg- sæt, depuis les moraines du XVIIe siècle, à plus de 600 m., et celui du glacier septentrional à 350 ou 400 m. *. Ce dernier courant avait éprouvé une diminu- tion en largeur plus considérable qu’en longueur. Sur un croquis Joint au mémoire de Durocher, trois cercles de morainiques concentriques enveloppent le front du Tver- bræ retiré dans sa gorge et le glacier méridional à reculé à mi-hauteur de son escarpement, comme Smith l'avait déjà signalé en 1812. En 1851, le mouvement de décroissance persistait. À cette époque, d'après Forbes, le front du grand glacier de Bergsæt se trouvait à 700 yards (819) de la moraine ' Bobr n'indique pas auquel des glaciers de Bergsæt cette alti- tude se rapporte. D’après sa relation, il est clair cependant qu’elle se réfère au grand glacier de Bergsæt. ? E. Bohr, Loc. cit. p. S9. D'après une observation baromé- trique. Toutes les altitudes des fronts des glaciers données par ce voyageur ont été obtenues par cette méthode. * L'auteur n'indique pas le pied choisi comme unité. # Naumann (Carl Friedrick). Beyträge zur Kenntniss Nor- wegens, gesanmelt auf Wanderungen während der Sommermonate der Jahre 1821 und 1822, Leipzig. 1824. 5 Durocher, Annales des mines, 4° série, XII, 1847, Paris. 184 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS de 1742 ‘, Dans l’espace compris entre la grande mo- raine et l'extrémité supérieure du courant, on ne voyait à cette époque aucun bouleau. L'ouvrage de Forbes contient (p. 165) un croquis indiquant la position respective du front des trois gla- ciers du Krondal en 1851. Ce document représente le grand glacier de Bergsæt retiré dans sa gorge. Son front ne dépasse guère le pied de la montagne située à droite. Le glacier septentrional et le glacier méridional ont également rétrogradé sur les escarpements qui leur servent de lits. En 1868-1869, d'après C. de Seue, le grand glacier de Bergsæt et le glacier méridional étaient en retrait, tandis que le glacier septentrional était « depuis quelques temps » en progression * Le grand glacier est formé de trois branches. En 1868-1869, les deux courants latéraux étaient sim- plement tangents au bras central. Sur le croquis de Durocher (1845), le courant latéral venant du nord se soudait au courant principal, tandis que la dérivation méridionale en était déjà séparée. Donc, de 1845 à 1868-1869, diminution de la glaciation. En 1878, le grand glacier de Bergsæt se trouvait à mille mètres environ des moraines de 1742”. A cette ! J. Forbes, Norway and its glaciersv isited in 1851, Edinburgh 1853, p. 169. * C. de Seue, Loc. cit., p. 15. k # L. Holmstrôm, Om moræner och terrasser. in Ofversegt af K. Vetenskaps-Akademi fürhandlingar., vol. XXXVII, p 14, Stock- holm. | « Lorsqu'on arrive à environ mille mètres du glacier de Berg- sæter on de Bergsæt, le sol devient presque complètement dé- pouillé de végétation. Les moraines apparaissent là comme si elles avaient été déposées tout récemment ». DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 185 date, il était en retrait. « Avant ma visite, rapporte M. L. Holmstrôm, il s’était retiré sur plusieurs points à une distance de quelques mêtres de sa moraine, certainement par suite de la haute température de l’été..… La moraine la plus récente est peu importante dans le milieu de la vallée, mais, vers le nord, son relief augmente et devient notablement plus considérable, eu égard aux dimensions du glacier qui n’est pas très grand. À cette date, la branche méridionale du grand glacier de Bergsæt touchait à peine le bras central, toujours d’après M. Holmstrôm. Résumé. — Au commencement du XVII siècle, les glaciers du Krondal, ou tout au moins le glacier septen- trional de Bergsæt étaient très réduits. Vers 1730, ils entrèrent en progression et envahirent des terrains qui n'avaient jamais été soumis à la glaciation. Cette crue affecta le caractère d’un véritable cataclysme. De 1730 à 1742, le glacier septentrional de Bergsæt avança de 180 m. Vers 1742 se place l’époque de ce maximum anormal. Il semble avoir persisté jusqu’en 1810. Depuis cette date jusqu’en 1869 s’est manifesté une retraite, lente mais continue. En 1869, et peut-être pendant les années suivantes, s’est produit une crue d’un caractère passager, puis le recul à repris. En 1878, le retrait éprouvé par le grand glacier de Bergsæt depuis l’épo- que de son maximum était évalué à mille mètres. Depuis 1878, le régime des glaciers du Krondal nous est Inconnu. (A suivre.) ARCHIVES, L. IX. — Février 1900. 13 BULLETIN SCIENTIFIQUE ASTRONOMIE Prof.-D' J. SCHEINER. STRAHLUNG UND TEMPERATUR DER SONNE. RADIATION ET TEMPÉRATURE DU SOLEIL, Leipzig, W. Engel- mann, 1899, in-8°, 99 p. Ce petit volume est une monographie complète de l’éner- qie solaire. Il débute par une étude de l’absorbtion de la lumière et de la chaleur dans l'atmosphère terrestre, puis vient un court chapitre consacré à la radiation lumineuse du soleil, et l’auteur renvoie pour ce sujet à l'ouvrage de M. le professeur Müller, die Photometrie der Gestirne, dont il a été rendu compte précédemment, La monographie se termine paï quelques pages consacrées à la radiation solaire dans ses effets chimiques et électro-dynamiques. Mais la majeure partie du volume traite de la radiation calorifique et de la température du soleil. L'auteur passe d’abord en revue les différents instruments et méthodes emplovés pour mesurer la chaleur solaire. C’est une étude plus compiète que celle que l’auteur avait déjà consacrée à ce même sujet dans Himmel und Erde. 10° année. p. 433 (juillet 1898). Les actinomètres de différentes constructions, le pyrhéliomètre de Pouillet. le bolomètre de M. Langlev, etc., y sont brièvement décrits avec les résultats qu’ils ont fournis pour la constante solaire. Puis l’auteur passe à la question de la température du soleil en commençant par définir ce que l’on doit entendre par là : température d’une sphère noire avant les mêmes di- mensions et le même pouvoir rayonnant que la sphère solaire. Pour déterminer la température” d’un corps par l’échauffe- ment qu'il produit sur d’autres corps, il faut connaître la loi qui relie la radiation à la température. C’est en partant de la ioi de Newton, que le P. Secchi avait conclu à une tempéra- ture énorme, de plusieurs millions de degrés, pour le soleil. En partant de la loi de Dulong et Petit, on trouve, en revanche, une température de 1500° environ, certainement trop faible. M. Scheiner donne la préférence à la loi très ! Archives 1897, tome IV, p. 71. 1 ES + PER à 72e ARRET PHYSIQUE. 187 simple trouvée par M. Stefan, qui attribue à la chaleur rayonnée par un corps une valeur proportionnelle à la qua- trième puissance de la température de ce corps. Celle loi a été vérifiée par MM. Lummer et Pringsheim jusqu’à une température de 1560”. Si on lapplique au soleil, en prenant 4 calories comme valeur probable de la constante solaire, on trouve pour le soleil une température de 7000° environ que M. Scheiner élève encore à la valeur de 7760° par diver- ses considérations dans le détail desquelles il serait trop long d'entrer ici. L'auteur étudie encore dans ce volume : les variations de la radiation suivant les différentes parties du disque du soleil, lPabsorbtion dans l'atmosphère solaire, au-dessus de la pho- tosphère, les méthodes indirectes que lon a employées pour déterminer la température du soleil, puis la diminution sécu- laire de la chaleur solaire et les variations périodiques pré- sumées de cette chaieur. [I termine, dans une annexe, par une étude détaillée des valeurs déterminées pour le diamètre du soleil et des variations que l’on à cru y constater, mais qui ne semblent pas réelles. R. G. PHYSIQUE H. BauMHAUER, professeur à l’Université de Fribourg en Suisse. DARSTELLUNG DER 32 MOEGLICHEN KRYSTALL KLASSEN. EXPOSE DES 32 SYSTÈMES CRISTALLINS POSSIBLES, br. in-8, 30 p., 32 fig., 1 pl. Leipzig, Engelmann. 1899, Depuis que l'évidence à forcé à adopter les 32 systèmes cristallins de Hessel et de Bravais, les cristallographes sont perplexes ; ces systèmes sont en effet trop nombreux pour qu'il soit facile d’en retenir sans hésitation, et plus encore d’en faire comprendre aux élèves les caractères de symétrie assez subtils. Chaque système est en effet défini par un cer- tain groupement d'éléments de symétrie qui sonteux-mêmes de diverses natures : centre, plans de symétrie, axes de symétrie directe et alterne de divers ordre. Le tout finit par être assez compliqué. On peut amener une première simplification en remar- quant que ces groupements ne sont pas arbitraires, mais 185 BULLETIN SCIENTIFIQUE. répêlent en général un petit nombre de combinaisons tou- jours les mêmes. C’est ce qu'a fait M. Curie il v a quelques années, en fondant sa classification sur la notion du plan de symèêtrie, mais en distinguant diverses espèces de plans de symêtrie suivant les autres éléments qui leur sont associés. C'est aussi ce que fait M. Baumhauer en partant de la notion d’axe de symétrie. M. Baumhauer fait d'abord la distinction habituelle des axes de symétrie directe (Deckachsen) et des axes de symé- trie alterne (Spiegelachsen). Il distingue ensuite des axes homogènes ou hétérogènes, suivant qu’ils sont ou non paral- lèles à des plans de symétrie; puis des axes symétriques ou asymétriques suivant qu’ils sont ou non perpendiculaires à un plan de symétrie. Enfin un axe asymétrique peut être po- laire, si ses deux bouts portent des faces d'espèces différentes (hémimorphie), ou tordu si un des bouts présente des faces semblables à celles qui existent sur lPautre, mais tournées par rapport à celles-ci d’un angle qui pour chaque forme à une valeur différente (énantiomorphie sans hémimorphie). On voit facilement que ces définitions permettent de dire beaucoup de choses en peu de mots. Un axe de symétrie directe, quaternaire, homogène et symétrique entraine par exemple forcément toute la symétrie quadratique holoédri- que. C’est là certainement une simplification et cette manière de caractériser les divers systèmes nous paraît présenter de réels avantages. Partant de là, M. Baumhauer établit une classification des 32 systèmes en 7 groupes, qui se rapproche beaucoup de celle qui a été proposée par M. Schœænflies, mais qui nous paraît moins logique. En effet l’auteur, désireux d'obtenir entre le groupe digonal et le groupe trigonal un parallélisme semblable à celui qui existe entre le groupe tetragonal et le groupe hexagonal, est conduit à abandonner pour les svs- tèmes peu symétriques sa base de classification, et à faire du système triclinique un groupe spécial, tandis que, ainsi que M. Schoenflies l’a reconnu, l’holoedrie triclinique est géomé- triquement un système digonal à axe binaire alterne inhomo- gène, et l'hémiédrie triclinique un système monogonal à axe unitaire inhomogène et polaire. Le parallèlisme existe en PHYSIQUE. 189 réalité entre les groupes à un axe principal d'ordre pair d’une part, lesquels admettent la symétrie alterne, et les groupes à un axe principal d'ordre impair qui ne l’admettent pas. Le groupe digonal est parallèle au groupe tétragonal et au groupe hexagonal; s’il semble lui manquer un système, c'est que lexistence d’un axe binaire alterne homogène entraine celle d’un axe binaire direct perpendiculaire au plan de symétrie : le système en question se confond avec le système clinorhombique holoédrique qui fait partie du même groupe. La classification de M. Baumhauer n’a donc pas lPunité géométrique de celle de M. Schœænflies, tandis que comme celle-ci, elle est artificielle en ce sens qu'à part l’irrégularité citée plus haut pour le système triclinique, elle laisse de côté le caractère fondamental de la syngonie, qui joue pour les propriétés physiques des cristaux en rôle au moins égai à celui de la symétrie. Les groupes trigonal et hexagonal forment, au même titre ques les deux sous-groupes du groupe cubique, deux sous-groupes d’une même classe naturelle dont les divers systèmes sont souvent très difficiles à distin- guer en pratique. Cette objection est d’ailleurs ici peu grave, chacun étant libre d'établir ce sur-groupement syngonique sans renoncer pour cela à l'ordre très ingénieux dans lequel M. Baumbhauer range les divers systèmes, ordre qui fail res- sortir leurs analogies d’une manière extrêmement intéres- sante. L’objection est plus sérieuse pour les groupes monogo- nal et digonal qui ne sont vraiment pas des groupes naturels. Les systèmes à syngonie clinorhombique qui y sont dispersés présentent dans toutes leurs propriétés beaucoup plus d’ano- logie entre eux qu'avec les systèmes rhombiques ou triclini- ques auxquels ils se trouvent associés. Le mémoire de M. Baumbhauer indique ensuite une ma- nière de symboliser en projection les diverses espèces d’axes, grâce à des artifices typographiques très simples el qu'une habitude facile à acquérir doit rendre très clairs. Il se termine par la description de modèles démontables des syvtèmes de symétrie avec leurs axes et leurs principaux caractères . C. S. 190 BULLETIN SCIENTIFIQUE. GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE Ep. JANNErAZz, maître de conférences à la Sorbonne. Lus ROCHES ET LEURS ÉLÉMENTS MINÉRALOGIQUES. 37° édition. Paris, J. Rothschild, éditeur. L'ouvrage est divisé en 3 livres. Ainsi que lPauteur le dit dans sa préface, le premier livre est un traité élémentaire de cristallographie physique, le second un précis de minéralo- gie et le troisième est consacré à la description des roches. Le premier livre débute par une énumération sommaire de quelques propriétés physiques communes à toutes les espèces, densité, dureté, cassure, couleur, éclat; puis vient la cristallographie géométrique. (Cette partie donne une simple énumération des systèmes suivie de quelques consi- dérations sur la méroédrie sans faire intervenir la notion de dissymétrie de la molécule. Le chapitre de l’optique est celui qui a reçu le plus de développement. [Il présente un résumé assez complet des propriétés optiques applicables à la détermination des miné- raux sous le microscope. L'étude des propriétés physiques se termine par un exposé succinct des propriétés thermiques et électriques. Viennent ensuite, pour terminer le livre premier, les propriétés chimiques, envisagées surtout au point de vue de la détermination pratique, et comprenant les essais au chalu- meau et à la perle, les principales réactions microchimiques, et enfin quelques considérations sur lisomorphisme et sur les formules chimiques. Le livre deuxième a pour objet la description des espèces minérales. On y trouve une liste assez complète dés espèces connues avec leurs propriétés physiques el chimiques essen- tielles. Après indication des principales séries isomorphes, les minéraux sont répartis en deux groupes principaux, dont le premier renferme sous le nom de minerais les espèces qui intéressent particulièrement l’industrie, et le second toutes les autres. Cette répartition a mis l’auteur dans l'obligation de disséminer certains groupes homogènes dans plusieurs chapitres. C'est ainsi, par exemple, que l’on trouve des spinelles dans les chapitres IE, IV et V à côté d’un chapitre nai nf GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE. 491 XXI consacré spécialement aux spinelles. Les silicates sont réparlis en 13 chapitres où il est difficile d’apercevoir l’ordre suivi. Les orthosilicates, les métasilicates et les polysilicates ne sont pas séparés les uns des autres, et il ne semble pas que l’auteur ait suivi les associations naturelles des minéraux dans les roches. Le dernier chapitre de ce second livre est consacré à la comparaison des notations de Miller et de Lévy. La notation de Miller ne recoit pas sa définition algébrique ; il semble cependant que l’auteur aurait pu la donner, puisqu'il suppose le lecteur assez bon mathématicien pour suivre ses calculs dans l'optique. Le troisième livre traite de l’étude pétrographique des roches, comprenant l’ensemble des matériaux qui constituent l'écorce terrestre, en commençant par les roches éruptives auxquelles succèdent les roches cristallines à structure schis- teuse, puis les roches «franchement métamorphiques » (phyllades, schistes argileux) et enfin les autres roches sédi- mentaires. La classification des roches éruptives est fondée sur les espèces minérales dominantes et sur la structure. A la fin de l’ouvrage se trouvent un certain nombre de tableaux relatifs aux minéraux et aux roches. Dans un pre- mier tableau, les minéraux sont rangés suivant la couleur et l'éclat, un autre contient une série d’espêces de densités crois- santes; dans un troisième les silicates sont ordonnés d’après les éléments qu'ils contiennent. Vient ensuite un tableau relatif à la fusibilité, et enfin un tableau donnant les formes géométriques principales et les caractères optiques des mi- néraux. L'ouvrage se termine par la distribution chronologique des roches, et est accompagné d'un tableau des biréfrin- gences des minéraux, d’une carte géologique de la France au ‘/5000000 et d’une carte géologique de l'Europe au !/25000000 L'auteur à voulu faire œuvre utile aux personnes peu: versées dans l'étude des minéraux. Peut-être a-t-il un peu dépassé la limite au delà de laquelle il faut être un spécialiste pour le suivre. JOUKOWSKY. , NE VI DE à sde COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE DES SCIENCES NATURELLES Séance du 18 octobre 1899. E. Bugnion. L'articulation de l'épaule. — A. Herzen. Fonction des différentes parties des centres nerveux. M. Bucnion présente les résultats de ses études sur larti- culation de l'épaule. (Noir Archives, 1899, t. VIE p. 501.) M. A. HERZEN parle des contradictions entre physiolo- gistes d’une part et pathologistes d'autre part, au sujet de la fonction des différentes parties des centres nerveux. Les contradictions entre physiologistes proviennent de ce que, les expérimentateurs étudiant les mêmes lésions, les uns se hâtent d’en constater les résultats avant que les conséquences immédiates et prochaines de l’opération se soient dissipées, tandis que les autres laissent patiemment s’écouler la période post-opératoire pour n’étudier lanimal que dans la période d'équilibre, lorsque seul le déficit fonc- tionnel dû à la lésion apparaît et se maintient indéfiniment. Il est évident que seuls les résultats de ces derniers sont aptes à révéler la fonction de la partie lésée. Quant aux contradictions entre physiologistes et patholo- gistes, elles sont dues aux conditions profondément diffé- rentes qui président à l’expérience el à l'observation des cliniciens. Les physiologistes, en effet, observent des symptômes isolés, dus à la seule destruction de la partie lésée. Les pathologistes constatent des syndrômes dus à toutes Îles influences que peut exercer sur tout l'axe cérébro-spinal la présence et le lent déroulement d’altérations plus ou moins concentrées ou disséminées : ils se trouvent presque toujours dans des conditions analogues à celles de la période post- SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 193 opératoire des expériences physiologiques. Les contra- dictions constatées ne sont donc qu’apparentes et s’effacent lorsque les conditions deviennent à peu près les mêmes et que les faits sont par conséquent comparables entre eux. M. Herzen cite à l'appui de son exposé des expériences faites sur le chien et sur le chat et des observations pathologiques sur Phomme. Séance du 1°" novembre. L. Pelet. Théories de constitution et d'application des matières colorantes, — Renevier. Surface glaciaire polie. — Th. Bieler. Extension de l’ancien glacier du Rhône. M. PELET présente à la Société une série complète d'échantillons de teinture et expose les différentes théories de constitution et d'application des matières colorantes. M. RENEVIER, professeur, signale une belle surface polie, striée par l’ancien glacier du Rhône, que M. Delessert vient de trouver à Cully, dans la poursuite des travaux de déblaie- ment de la grande gravière. à côté de la gare; il en montre deux grandes photographies prises par M. Vionnet. L'intérêt de ce poli glaciaire gît dans le fait qu’il n’est pas sur une roche dure, mais sur un grès marneux, ou une marne ver- dâtre, dite la grappe. Au bas de la surface on voit aussi quelques sillons de lepiès; et dans la tranchée de gravier inclinaison coudée qui indique le rivage du lac. M. Théodore Biecer formule sur les Moraines internes de la branche rhodane de l'ancien glacier du Rhône et sur les Etapes du retrait de la branche rhénane quelques remarques qu'il se propose de développer dans une prochaine notice insérée au Bulletin de la Société. Séance du 16 novembre. Renevier. Moulage d'Iguanodon. — Amann. Biologie des mousses. — Ed. Herzen. Répartition des revenus. M. le prof. RENEvIER profite de ce que la séance a lieu à 194 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. l'auditoire de géologie pour montrer à la Société quelques belles pièces de grande dimension qu’il ne serait pas aisé de transporter au local ordinaire. Ce sont des fac-similés qu'il vient de recevoir en échange du Musée royal belge, repré- sentant la tête, le pied et la main de Zguanodon Bernissar- tensis, ainsi qu'une grande photographie du squelette entier restauré au Musée de Bruxelles. M. J. Amanx fait une communication avec projections sur la biologie des mousses. M. En. HEeRZEN, ingénieur, parle de la répartition des revenus. [ Y a longtemps qu'on avait observé une certaine constance dans cette répartition. M. Herzen l’exprime d’une facon très simple en ces termes : Si on considère quatre revenus formant une proportion, et le nombre de personnes avant des revenus égaux ou supérieurs à ceux-là, ces nom- bres forment eux-mêmes sensiblement une autre propo- sition. En appliquant cette loi au mouvement social actuel, on voit l'augmentation de revenu moyen accompagnée d'une part d’une augmentation continuelle et générale de la proportion des classes fortunées et, d’autre part, d’une élévation du revenu minimum. La condition absolue des classes pauvres s’est donc améliorée, mais pas nécessairement leur condition relative, car il intervient dans cette question une série de facteurs psychologiques et moraux qu’on ne saurait évaluer. En terminant, M. Herzen démontre, par le calcul des probabilités, qu’une répartition analogue à celle des re- venus ne peut être l'effet du pur hasard, comme le voulait Lasalle avec sa fameuse théorie des conjonctures. Il doit y avoir une cause, inhérente à la nature des choses, qui fait que les revenus se répartissent d’une certaine manière et pas autrement. Séance du Ô décembre. E. Renevier. Helicoprion. — $S. Aubert. La flore de la vallée de Joux. — Bugnion. Scorpions d'Amérique et d'Algérie. — Pelet. Oxydation relative du fer et du zinc. M. le prof. RENEVIER signale un curieux fossile trouvé a | à t-il SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 195 récemment en Russie, et décrit par M. Alex. Karpinskv sous le nom de Helicoprion. C’est une spirale d'environ 25 cm. de diamètre, fortement dentée du côlé externe, et qu’on prendrait au premier abord pour une Ammonite, Mais le corps est plein el présente une structure osseuse, vérifiée par de nombreuses coupes étudiées au microscope. Ce sin- sulier fossile, dont M. Renevier montre les planches, est certainement un organe de vertébré, très probablement de Poisson sélacien. Des débris de peau de chagrin, reconnus sur les échantillons, le confirment. Les dents de la spire sont plus ou moins denticulées, et ont de l’analogie avec celies du Curcharodon. Les exemplaires ont été trouvés dans le Permien inférieur de lOural (Artinsk-Stufe), qui fait transi- ion au Carbonifère. M. Karpinsky rapproche son nouveau genre du genre Edestus, trouvé en 1855 déjà dans le Carbonique de lfndiana et de l’Arkansas (U. S. A.) et dont on connaîl maintenant plusieurs espèces. Ce sont des arcs osseux, présentant du côté convexe des dents plus ou moins denticulées. Hall les considérait comme des ravons de nageoires ({chtrodorulites), tandis qu’Agassiz les comparait au rostre denté bi-latérale- ment du poisson-scie (G. Pristis). M. Karpinskv partage ce dernier point de vüe, et réunit les deux genres Edestus et fHelicoprion dans une même famille d'Elasmobranches, les Edestides. Une discussion s’engage sur Putilité que pouvait avoir un tel rostre enroulé en spirale. M.S. Augerr présente une nouvelle note sur la flore de la vallée de Joux. M. Bucnio fait circuler plusieurs exemplaires de scorpions d'Amérique et d'Algérie. M. Pecer fait une brève communication préliminaire sur l'oxydation relative du zinc et du fer dans l'eau distillée, salée ou ordinaire. COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE Séance du 9 novembre 1899. C. Graebe, Commission des poids atomiques. — F. Ullmann. Nouvelle syn- thèse de sulfones aromatiques. M. le prof. GRAEBE annonce qu’une commission interna- tionale s’est formée dans le but d'arriver à une adhésion générale aux valeurs des poids alomiques proposées par MM. Landolt, Ostwald et Seubert. M. F. UzLuanx décrit un nouveau procédé de synthèse des sulfones aromatiques. Séance du 14 décembre. C. Graebe et Oser. Dinitronaphtalines. — F. Kehrmann et C. Valencien. Migration des doubles liaisons quinoniques dans la série de l’azonium. M. le prof. GRAEBE communique la suite des recherches qu’il poursuit avec M. Oser sur les produits de transposition des dinitronaphtalines ‘. M. F. KEHRMANN a fait, en collaboration avec M. C. Va- LENCIEN, de nouvelles observations confirmant l’hypothèse qu'il avait émise sur la cause de la migration des doubles liaisons quinoniques dans la série de l’azonium *. l Archives, VIII, 307. 3 Archives, V, 582. | | | SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. 197 Les auteurs ont reconnu que les sels de nitrophénylnaphto- phénazonium (E) fournissent avec les amines des produits de substitution dans le noyau naphtalinique en para par rapport à l'atome d'azote trivalent, Avec l’'ammoniaque on obtient, par exemple, la nitrorosinduline [IT déjà connue. Q RCA . NUE 4 NO, NNO, à Ni) Le » EN CI “DA 5 M Ci CH, En revanche, le corps If, que l’on peut obtenir par ré- duction du composé [, donne avec l’ammoniaque un dérivé de la formule IV, qui présente toutes les réactions des orthodiamines et dans lequel le groupe NH, s’est substitué dans le noyau benzénique en para par rapport à l'atome d'azote trivalent. NN 4 NN 4 7 AS DOUCE CCE IE. ae La meilleure explication que l'on puisse donner de ce fait est de l’attribuer au changement que la transformation du groupe NO, a produit dans le caractère chimique du noyau benzénique, et à la migration des doubles liaisons quinoniques qui en est résultée. On remarque, en effet, que dans les deux cas, c’est le noyau auquel sont attachées ces liaisons qui seul possède la faculté d’être directement substi- lué par les amines, M. Kehrmann a, en outre, préparé et étudié avec MM. Wolf Steiner et Silberstein, quelques nouveaux isomères de la rosinduline. 198 SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. Séance du 11 junvier 1900. P. Crépieux et F. Reverdin. Dérivés chlorés de l’z-naphtylamine. — F. Ullmann. Sels quaternaires de l’aminométhylnaphtacridine. — F. Kehr- mann, P. Thomas et L. Schiid. Constitution des colorants des groupes de l’oxazine et de la thiazine. M. P. CRépiEux expose les résultats de recherches qu'il à faites avec M. F. ReverDiN sur la chloruration de l’acélyl-u- naphtylamine au moyen du chlorate de soude et de l'acide chlorhvydrique. On obtient par ce procédé un mélange du dé- rivé dichloré 1.2.4 et du dérivé monochloré 1.4, ce dernier formant le produit principal. MM. Crépieux et Reverdin ont constaté à cette occasion que la chloronaphtylamine 1.4, dont la constitution a été déterminée d’une manière certaine par plusieurs méthodes, fond à 98° et non à 85-86° comme l’a indiqué Atterberg, qui avait sans doute entre les mains un mélange. La dérivé acétvlé de cette base fond à 186,5°. M. F. ULLMANN a préparé, en collaboration avec M. E. Narr l'iodométhylate de l’acétaminométhylnaphtacridine. Saponifié par l'acide chlorhydrique étendu, ce composé fournit facile- ment le chlorométhvylate de l’aminométhylnaphtacridine : PO 4 > { 00. Le NHCOCH, C1 DNA V NX V EAN eh CH, Ci Cas Les solutions aqueuses de ces sels (jaunes pour les dé- rivés acélaminés, rouge orangé pour les dérivés aminés) ne sont précipitées ni par l’'ammoniaque, ni par le carbonate de soute. On obtient aussi très facilement, et avec un rendement théorique, des composés quaternaires des aminoacridines en k ñ | f SOCIËTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. 199 chauffant celles-ci, en vase ouvert et en solution dans Île nitrobenzène, avec le sulfate neutre de métyle. L'action de cet éther se porte uniquement sur l'atome d’azote tertiaire : ZN cu, CH°O CNE NH, T7 CH,07 90 = INR 3 L'ART k ZA CH D=S0 ONU M. F. KEHRMANN a poursuivi, avec MM. P. Taomas et L. SCHILD, l'étude de la constitution des colorants appartenant aux groupes de l’oxazine et de la thazine *. Le dérivé diacétylé de la leuco-isothionine (F),soumis à une oxydation ménagée au moyen du chlorure ferrique, se con- verlit en chlorure de diacétaminophenaztkionium (IP) : NHA NH NHA OO y ‘(eee NHal | qu RPC D S CI [. If. Ce sel. soluble dans Peau avec une coioration verte, esl substitué par l’aniline dans le noyau non acétaminé, et cela en para par rapport à l’azote thiazinique. [ se forme un sel de la formule FT. La base qui lui correspond est un anhydride interne ([V). NHA NHA PAN NHA \s7 NHC,H, NHA € NCH, L PET ‘ Archives, VIII. 306. +” Re de 200 SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. En revanche, l’oxvgène de l’air ou le chlorure ferrique en excès transforment le sel Il dans la thiazone correspon- dante (V). Celle-ci se comporte vis-à-vis des éthers des radi- caux alcooliques comme les aposafranones et les rosindones. Elle fournit des produits d’addition par rupture de la liaison existant entre l'oxygène et le soufre (VD. NHA eee NAME COS NHA DNS NHASCAS 7 X/0CH, | CI Y. VI. Ce dernier sel réagit avec l’aniline en régénérant le corps IV. Les composés oxaziniques fournissent exactement les mêmes réactions que les composés thiaziniques ci-dessus, en donnant naissance à des corps en tous points semblables, dans lesquels l’atome de soufre est remplacé par un atome d'oxygène. Le parallélisme complet qui existe entre les réactions de ces deux classes de corps et celles des dérivés de l’azonium, prêle un nouvel appui à l'hypothèse de lexistence d’un atome de soufre ou d'oxygène quadrivalent et basique dans leur molécule. A OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES A L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE JANVIER 1900 ? “ La = . « 2 . Le 1er, légère gelée blanche le matin; pluie à 7 h. du soir pluie la nuit jusqu'à 10 h du matin et depuis 7 du soir , brouillard à { h. et à 4 h. du soir. pluie dans la nuit et tout le jour jusqu'à 7 h. du soir et depuis 10 h. du soir; brouillard le matin. 4, pluie la nuit, de 10 h. du matin à 4 h. du soir et depuis 10 h du soir; nou- velle neige sur le Salève. pluie dans la nuit jusqu’à 10 h. du matin; brouillard depuis 7 h. du soir. forte bise jusqu'à 10 h. du matin. , Couronne lunaire pendant la soirée. pluie à 4 h. du soir ; halo et couronne lunaire. quelques gouttes de pluie depuis 10 h.40 m. du matin. 10, pluie dans la nuit; neige de 4 h. à 9 h. du soir, hauteur 3.5 cm. 11, neige dans la nuit, hauteur 1,0 em.; forte bise à 10 h. du soir. 2, neige le matin, hauteur 1,5 cm. ; très forte bise depuis 10 h. du matin. 13, fort vent à 7 h. du matin, et forte bise de 4 h. à 7 h, du soir. , brouillard depuis 9 h. du soir. 15, brouillard jusqu'à 10 h. du matin. 16, neige dans la nuit, hauteur 0,5 cn:.; pluie depuis 10 h. du matin; fort vent à 140 h. du matin et de 4 h. à 9 h. du soir. 17, pluie dans la nuit et de 10 h. du matin à 7 h. du soir ; fort vent jusqu'à 10h. du matin et depuis 4 h. du soir ; couronne lunaire. pluie la nuit jusqu'à 10 h. du matin pluie et légère chute de neige la nuit ; forte bise de { h. à 4 h. du soir. forte gelée blanche le matin ; brouillard depuis 9 h. du soir. légère pluie la nuit. 23, légère gelée blanche et brouillard bas le matin. 24, gelée blanche le matin ; pluie depuis 4 h. du soir. 29, pluie dans la nuit, à # h. du soir et depuis 9 h. du soir; fort vent de 10 h. à 1 h. du soir. 26, légère gelée blanche le matin. 27, forte gelée blanche le matin; pluie et neige à 10 h. du matin; arc-en-ciel à 4 h. du soir. 2<, neige dans la nuit; grésil à 9 h. 35 du soir. 29, neige de 10h. du matin jusqu'à 7 h. du soir, haut: 4,S em. 30, neige à { h. et à 4 h. du soir; fort vent à 4 h. du soir. Houteur totale de la neige : 9,8. ARCHIVES, L. IX. — Février 1900 l FC Valeurs extrêmes de la pression atmosphérique observées au barographe. MAXIMUM, MINIMUM. mm mm Ée A2 "9 h: matin se 190,14. "Le 1° à A1 h soir 00 -": 725.80 k à 4h. matin. ......... 720.39 D à minuit... RS 716,78 Sa l0 M sont ÉEA =:1000 da A1“h2soir 2e +: SOUDE FRE TITI ACTOR 724,4 18 à 6h. matin 7 718.20 20 A AL nan 5. 0 738,02 20.4 41 h. soir. 733,72 20 AR Matin 0.2 cn 738.16 29 4° 10h matins .. - 1200001 LA. E BE ECO: PRES 708,89 21.2 MINUIT. 0-20 . 714,87 Résullats des observalions pluviométriques faites dans le canton de Genève. Stations CÉLIGNY COLLEX CHAMBÉZY | SATIGNY ATHB NAZ COMPRSIERES Obserr, MM. Ch. Pesson | J. Gottraux L. Perrot |P, Pelletier. J.-J. Decor | Pellegrin | l ( | | | Een RE RAR 5 ET TT TE | | Hauteur d'eau 120.3 | 120.1 117.9 129.0 107.0 108.9 en rm, Nations VEYIJER || GENÈVE COLOGNY PUPLINGE JHSSY HERMANCE Obserr. MM. B, Babel Observaloire || R. Gautier | A. Dunint M. Micheli C, Nvaull auteur deu | 444.6 || 443.5 | 409.5 | 101.4 | 81.3 | 1249 eu rom, | || || Durée totale de l'insolation à Jussy : 52h 20 m. oo SEICE EF 8 S8O W'2 16 — £E8 9L'6 + 896 + 68° — 80984 sx GO01!30 + | 08 ee | LOlE9 | ae": 006 | 089 |8 —|8€68 [GS + 18€ — 1800 —|060 + [01612 L8'urL | e7 6 — ze lre G'€O0F) 70 68 |’ |0071€8 |F'ASS|""|0'0 | 086 108 |6F + | 198 106 + GE — |SST —|1O0'r — |0L'3IL | 29802 | 67 97/72 PL 0€, GRO S'O + | E6 |" 007% | ‘es | 06 | O6 1088 | L9 + | 916 | L'O — |9'E — |0FE —| 187 — |68 802 | FG'902 | RG XL 20267, IG'COF | * "© | °°° |9'6 |SL'ON9'T AG | 76 | OS6 |OLG | LL — | ELL 06 +106 — Ur H| SCT + TEL 84 902 OGRI— 17602 | SG L'EOYI VE + | 68 |" 180186 IF MASSE | 6'F | 066 |OUL | ST — | 9€8 | 69 + | OT — (6ST HIAL'T 14 (SL'YEL | YC'UEL | GYY — CS'ECL| LE DTOT ISF + | 09 LL lazolge | ‘“œal-:| "| 066 | 02. | 1 — | 084 | 89 + | T0 — QE OU C |OPSEL LPGEL | US LE YOEL | 08 OOFIGE +! 09 AT |OOTIS VE | ‘aa | FE | 098 1019 | EOT— | EL 168 + | VE + CCS +) 176 -HIEC'LEZ | 1981 | 489 cer eZ O'GOE LOUE + | 96 l'°" 08O!T'S “allZ | L'G | 086 |O€L | L +206 176 +60 + 164% + 08% + lTTesz 68 | 007 Æ 17062 TA IGSOFI TT L 09 |£'e |eC01L'S vale!) 066 | OS | F6 —|0c8 |O09'T+ | 6 + 1009 +1 279 — lOS'CEZ lv CL | 12e E g6eez lez. 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Wim mm mm mm min {re décade 795,32 7235.38 723,39 725,96 795.29 2 0e TE. 27,69 27,74 28,60 28,32 Se 24,89 21,81 23,20 25 90 24,7 Mois 25,9% 25,92 26.10 26,67 26,08 Température. 0 0 0 0 de 276 Lhe6 30e 9300 0 0 0,16 + 4,69 le MOIS DE JANVIER 4 h.s. mm 729,2 28.39 21,38 29 99 1900 This: mm 725.27 28,61 124,18 26.06 10 h.s mm 725,94 28 46 24,0% 25 95 0 0 + SEE RS 2 » + 1,09 + 0,66 + 0,0% + 0,59 + 295 + 247 + 1,82 + 1,32 3 » + 1,60 + 1,62 + 1926 + 300 + 5,87 + 465 + 281 + 168 Mois + 2,143 + 195 + 1,53 + 251 + 447 + 3,96 + 2,81 + 205 Fraction de saturation en millièmes. Are décade 924 896 879 878 80) 837 830 935 2° » 763 347 903 394 762 698 739 781 3° » 881 876 357 787 705 730 315 59% Mois 895 873 890 338 791 794 822 871 Insolation. Chemin Eau de Therm. Therm. Temp. Nébulosité Durée parcouru pluie ou Limni- min. max. du Rhône. moyenne, enheures. p.le vent. de neige. mètre 0 0 0 b. kil. p. h. mm cm tre déc. + 1,93 + 6,19 6,36 0,93 29 3,94 76,1 100,12 2 » — 1,36 + 4,62 5,26 0,91 15,9 12,79 21,8 100,37 3e » — 0,50 + 7,36 5,68 0,72 29,1 6,22 15,6 103,37 Mois + 0,01 + 6,10 5,74 0,85 47,5 7,41 113,9 101 35 Dans ce mois l’air a été calme 32,3 fois sur 100. Le rapport des vents du NNE. à ceux du SSW,. a été celui de 1,40 à 1,00. La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 39,3° E. et son ivtensité est égale à 8,3 sur 100. 205 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AU GRAND SAINT-BERNARD pendant LE Mois DE JANVIER 1900. brouillard à 7 h. du matin et de 4 h. à 7 h. du soir; neige à 10 h. du soir ; très fort vent depuis 4 h. du soir. fort vent à 7 h. du matin; neige à 10 h. du matin et brouillard depris { h. du soir. brouillard pendant tout le jour; neige dans la nuit; fort vent à 0 h. du matin. neige dans la nuit; brouillard à 1 h. et depuis 7 h. du soir. neige à 7 h. du matin; brouillard de 10 h. du matin à { h, du soir. neige dans la nuit; brouillard à 7 h. du matin. neige dans la nuit et à 1 h. du soir ; très fort vent à 7 h. du matin; brouillard à 7 h. du matin et à 10 h. du sotr. neige dans la nuit; très forte bise et brouillard pendant tout le jour. neige dans la nuit; très forte bise pendant tout le jour; brouillard jusqu'à 10 h. du matin et depuis #4 h. du soir. très forte bise pendant tout le jour; brouillard jusqu'à { h. du soir et à 10 h. du soir ; neige à 4 h. du soir. très forte hise pendant tout le jour; brouillard à 7 h. et neige à 10 h. du matin. . très forte bise pendant tout le jour ; brouillard depuis 4 h. du soir. neige à 10 h. du matin et de 4 h. à 7 h. du soir; brouillard à 10 h. du soir. . très forte bise depuis 10 h. du matin; neige jusqu'à { h. du soir et brouillard depuis 4 h. du soir. très forte bise pendant tout le jour ; brouillard jusqu'à 4 h. du soir. forte bise à 7 h. du matin. forte bise depuis 10 h. du matin; neige à 10 h. du matin; brouillard depuis 4 h. du soir. neige depuis 7 h. du soir. brouillard à 7 h. du matin à { h. et à 7 h. du soir; neige à 10 h. du matin, à 4h. et à 10 h. du soir; très forte bise depuis 4 h. du soir. brouillard à 7 h. du matin, à { h. et à 7 h. du soir; neige à 10 h. du matin, à 4 h. et à 10 h. du soir; très forte bise depuis #4 h. du soir. forte bise à % h. du matin ; brouillard jusqu'à 10 h. du matin. neige à # h. du soir; brouillard à 7 h. du soir. neige jusqu'à 10 h. du matin; forte bise à 10 h. du matin, brouillard à 7 h. du soir. brouillard depuis 7 h. du soir ; forte bise à {0 h. du soir. brouillard à 7 h. du matin. 206 Valeurs extrêmes de la pression atmosphérique observées au barographe MAXIMUM MINIMUM. ea 10 b matin: 2 s 568,43 LeA®à hi sr L à minuit. MARINS SE 998.00 Da minuit: CLOUS JA AD Tape Nu L'autt, 963.60 9: a: Yth:''soir.. . LEE LRO UE DEC PRE 597,80 10:à Ah: soir. 2200 20 à 11 h. Mat ET 970 26 Aira/mimuit:2 cr." TER LERS EE CEST RE Re 269.80 {4 à% 4 h-' soir. 2670000 PDA it bem ss 2 08,19 2LAL 7 h:mmAtIN CESSE APM À DIRES OT PR 542,50 9%:2 40 h: soir "0200 D6: SL ET PV CA ES A I EE 595,20 26 2 D: TS0Ir. LU 20 /AU CF h: soir SLR RQ ————_—————_—_———aELE—_—_— | 60 j 180 — LL8 — 190 — RG Sin | OO ET ONE TT pi |" | 66 — | D‘ | ESC — | 06 || 0260 Ogg OT AIRES | 6 660 LE ONE UT it tt | ET | 806— | 804 — | CE 9r— | OC'SES | 0L'arc | crer— | gere 0€ BON Re CIN res 0‘£ EU | L'OG— | IL — | 6G 9T— | 0H id 09 81— : %6' TE | 68 DO EF ON | T0" e 0‘£ 88 — | S'L— | 19% — | GO'ET 006€! 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Baromèëtre. {h.m. &h. m. him: 10 h. m. 4h.s. kh.s. The: 40 h.s. mm mm mm mm mm mm mm mm 1'e décade... 561,41 561,18 560,95 561,39 569,88 560,80 560,61 560,76 205 599,00 9 59,72 599,72 960,26 999,99 560,35 560,62 560,71 3 » ... 559,01 558,83 598,66 998,77 998,30 558,12 558,17 557,96 Hosts 559,99 599,87 999,74 960,10 559,68 559,71 539,75 559,75 Température. Th. m. 10 h. m. dh2E #h.s. Th.s. 10 h.s. 0 0 0 0 0 0 Are décade...— 6,89 — 6,86 — 6,36 — 6,92 — 6,98 — 7,06 de y» ...— 10,76 — 9,75 — 9,02 — 10,47 — 10,55 — 10,0 DUR = go US 0) PB US 0 POS Mois =: —. 9,00 — 8,55 —: 7,75 — 8,51 — 90 0 # Min. observé. Max. observé. Nébulosilé. Eau de pluie Hauteur de la ou de neige. neige tombée. 0 0 mm cm re décade... — 9,13 — k,16 0,81 80,1 83,9 DA DUT re 4 90 HS 0 0,46 57,5 58,0 Re 1-10 0Ù — 5,05 0,51 49,3 51,0 Mois ..... — 192,34 10 0,59 186,9 192,9 Dans ce mois, l’air a été calme (,0 fois sur 400. Le rapport des vents du NE à ceux du SW a été celui de 4,4 à 1,00. La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 45° E., et son intensité est égale à 89,2 sur 100. 2 C4} EVE + OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE pendant l’année 1898 RÉSUMÉ R. GAUTIER Directeur de l’Observatoire de Genève Lt-Colonel du Génie, [. INTRODUCTION. Il existe une installation météorologique aux forts de St-Maurice depuis l’année 1895. Les bureaux de tir des forts de Savatan et de Dailly sont pourvus de baromètres qui étaient observés régulièrement, trois fois par jour, à 6 ou à 7 heures du matin, à midi et à 6 heures du soir: des observations se faisaient aussi aux mêmes heures à des thermomètres placés à l'extérieur, près des bureaux de tir. J’ai été informé de l’existence de cette organisation : météorologique, au mois de mai 1896, par M. Albert Brun, licencié ès sciences, major d'artillerie, alors en service aux fortifications, mais ce n’est qu'en septembre 1897 que j'ai pu visiter les forts à ce point de vue. J'ai rencontré auprès de M. le lieutenant-colonel Dietler, chef du bureau des fortifications, les disposi- üons les plus obligeantes pour transformer le service ARCHIVES, L. IX. — Mars 1900. 15 210 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1898 météorologique, alors en usage aux forts de Savatan et de Daïlly, de manière à le faire concorder avec le système adopté dans le réseau des stations météorologiques suisses. Puis, M. le heutenant-colonel Dietler a bien voulu consentir à ajouter aux observations régulières de la température et de la pression atmosphérique celle de la nébulosité et surtout celle de la pluie. J'avais, en effet. été frappé de l’avantage que présen- tent les fortifications de St-Maurice pour l'étude de la distribution de la pluie en hauteur. Sur un espace qui dépasse à peine en surface un kilomètre carré, il était pos- sible d'établir quatre stations pluviométriques à des altitudes différentes; les plus éloignées sont à une distance hori- zontale de un kilomètre et demi seulement, et la diffé- rence d'altitude entre la plus basse et la plus élevée est de plus de mille mètres. De plus, St-Maurice est situé à un point très intéressant de la vallée du Rhône, près de la himite entre la région plutôt humide qui avoisine le lac de (renève et la région sèche qui comprend le Valais moyen, de Martigny à Brigue. Enfin il y avait utilité à multiplier les observations de la pluie dans une vallée aussi intéressante que celle du Rhône au point de vue des précipitations et qui, malgré la création récente de quelques nouvelles stations pluviométriques, n’est pas encore fourme d’un nombre suffisant de pluviomètres. Je suis retourné aux forts de St-Maurice vers la fin du mois de novembre 1897 pour organiser définitive- ment les observations et donner les instructions néces- saires aux observateurs. Les observations ont commencé avec le mois de décembre 1897 et m'ont été régulère- ment communiquées depuis lors, mois après mois, par Île bureau des fortifications. + A AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 211 Je suis heureux de profiter de cette occasion pour adresser à M. le lieutenant-colonel Dietler l’expression de ma reconnaissance pour l’obligeance avec laquelle il a bien voulu satisfaire à toutes mes demandes dans l'orga- nisation de ses stations météorologiques et dans celle du service des observations. Stations. Elles sont au nombre de quatre : La plus basse, Lavey- Village, est une station purement pluviométrique. A la rigueur elle aurait pu être supprimée, car il existe un pluviomètre ancien modèle près da pont de St-Maurice à une altitude un peu inférieure, à 420 mêtres environ. Mais j'ai préféré installer à Lavey même, dans le jardin du bureau des fortifications, à une hauteur de 440 mètres, un pluviomètre placé sous le contrôle de la même autorité que les autres, et où j'étais assuré que les observations se feraient avec une régularité et une préci- sion militaires. Les deux stations suivantes sont aux forts de Savatan et de Dailly. Elles fournissent trois fois par jour, aux heures adoptées dans tout le réseau suisse, les observa- tions de la température, de la pression atmosphérique et de la nébulosité. En temps local (ancienne heure de Berne), les observations se font à 7 heures du matin, À et 9 heures du soir. Cela correspond, en temps moyen de l'Europe cen- trale, à 7 heures et demie, 1 heure et demie et {4 heures et demie. Mais, dans les notations, j'ai partout conservé l'heure locale. L'ensemble des instruments est situé à une altitude de 675 mètres environ à Savatan et de 1240 mèe- tres à Dally; le détail sera donné plus loin pour chaque instrument. Les altitudes résultent du nivellement fait 212 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1898 pour la carte détaillée des forts; j'ai seulement réduit les hauteurs, en prenant comme altitude du repère de la pierre du Niton dans le port de Genève, zéro de toutes les hauteurs suisses, la valeur actuellement la plus pro- bable : 373,54 mètres ‘. La station la plus élevée se trouve à proximité immédiate du sommet de la montagne, l'Aiguille, à une hauteur de 1460 mètres. C’est seulement une station pluviométrique. Comme on le verra plus loin, elle n’a pas répondu à mon attente, probablement à cause du vent qui règne à cette hauteur et qui empêche le pluviomètre de récolter toute l’eau qui tombe, surtout celle qui tombe sous forme de neige. Aux quatre stations, la pluie et la neige sont mesurées une fais par jour, à 7 heures du matin. La quantité d’eau recueillie à cette heure compte pour la veille. Le service des observations est assuré par les sous- officiers de la garnison des forts. Ce ne sont pas toujours les mêmes observateurs qui fonctionnent, mais ils ont tous été instruits de la même facon. Quant à la surveil- lance, elle à été exercée durant l’année 1898 : à Savatan par M. le capitaine Chessex et M. le premier lieutenant Guibert, à Dailly et à l’Aïguille par MM. les premiers lieu- tenants Mouthe et Kunz. A Lavey, les observateurs sont sous la surveillance de MM. les officiers du bureau. Je profite aussi de cette occasion pour remercier ces mes- sieurs, officiers et observateurs, pour la peine qu'ils ont prise et la régularité du service. [Il y à eu naturellement quelque expérience à acquérir, comme au début de toute ! Nivellement de précision de la Suisse (neuvième livraison), p. 695. AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 213 installation de ce genre, mais, grâce à un concours de bonnes volontés, l’ensemble a bien marché et les résultats valent certainement la peine d’être publiés. Instruments. 1° Barometres. Les baromètres des bureaux de tir de Savatan et de Dailly sont de bons instruments à large cuvette sortis des ateliers de MM. Pfister et Streit à Berne. Je les ai vérifiés une première fois, le 25 novembre 1897, par comparaison avec le baromètre de voyage (Fastré) de l'observatoire de Genève; par quelques lectures, j'avais trouvé des corrections minimes de 0"",8 pour le baro- mètre de Savatan et de + O1 pour celui de Dailly. Une comparaison beaucoup plus complète a été effec- tuée un an après, le 4 novembre 1898. J’ai fait des séries de 20 lectures à chaque station, en employant toujours le même baromètre de Fastré comme terme de compa- raison. Puis, au moyen des observations faites à Genève avant el après ces comparaisons, j'ai déterminé les cor- rections définitives des deux baromètres de Savatan et de Dailly, en tenant compte de celle du baromètre normal de l'observatoire (Noblet). J'ai obtenu ainsi les chiffres suivants, non compris les corrections d'altitude et de latitude, auxquels je joins l'indication des altitudes : Station Savatan Dailly Correction du baromètre + 000.87.) + 0"2.91 Altitude du zéro da baromètre 671,5 1236.73 Les thermometres des deux barométres ont été vérifiés par la même occasion. [IS marquent tous deux 1° trop baut. Leur correction est done de — 1°.0 et il en a été tenu compte dans la réduction à zéro de toutes les hau- teurs barométriques observées. 21% OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1898 Les deux forts sont également munis de baromètres enregistreurs de Pfister et Streit, de modèle semblable à ceux de Richard. Leurs indications nous ont été souvent utiles dans des cas douteux. 2° Thermomèétres. Les thermomètres normaux des deux stations sont de bons instruments de Buchi à Berne, gradués de 0°.2 en 0°.2. Jusqu'à la fin du mois de décembre 1897, ils étaient placés dans de petites cages métalliques près de l’entrée des bureaux de tir. Cette exposition n’était pas suffisamment découverte, les instruments étaient trop à l'ombre et trop enterrés, sur- tout à Daily. Sur ma demande, M. le lieutenant-colonel Dietler à fait construire, pour les deux stations, des cages doubies à jalousies, sur le modèle des cages de l'observatoire de Genève. Les différents thermomètres y ont été installés le Ler janvier 1898. Ces thermomètres sont, pour chaque station : 1° le thermomètre normal de Buchi, le même qu'’au- paravant ; 2° un thermomètre à minimum de Tonnelot, système Rutherford, fourni par l'observatoire de Genève; 3° un thermomètre à maximum et minimum servant pour le maximum seulement, de Buchi, qui est venu très vite remplacer ua thermomètre à maximum de Tonnelot (système Negretti) cassé par le vent; 4° un thermographe enregistreur de Pfister et Streit à lame bimétallique, qui, malheureusement, supporte mal les intempéries et ne donne pas de bons diagrammes. Les cages ont été placées dans des endroits bien décou- verts : à Savalan, sur une éminence au nord de l’espla- nade, et à Dailly, au bord même de l’esplanade en plein AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 219 midi. Voici quelques indications sur les corrections des thermomètres, leur hauteur au-dessus du sol et l'altitude approximative des stations thermométriques : Station Savatan Dailly Correction du thermomètre normal == 0° 200020 » à minimum 0°.0 02.0 » à maximum 0°.0 02.0 Hauteur de la boule du thermomètre au-dessus du sol 1".64 12.80 Altitude 679" 41242» La correction du thermomètre normal de Buchi à Savatan concerne l’instrument qui à été en fonctions durant presque toute l’année 1898. Celui qui servait au commencement de l’année a été cassé au mois de janvier et avait une correction nulle. Il a été remplacé pendant le mois de février par un thermomètre ordinaire à échelle gravée sur bois, dont la correction était égale- ment 0°.0; 3° Pluviometres. Ces instruments proviennent de la fabrique Usteri-Reinacher à Zurich. Ils sont cylindriques, du modèle actuellement usité en Suisse, présentant une ouverture de 200 em.*, ce qui correspond à un diamètre de presque 16 em. Les pluviomètres de Savatan et de Dailly ont été fournis par le bureau météorologique cen- tral de Zurich, ceux de Lavey et de l’Aiguille par l’obser- vatoire de Genève. La hauteur au-dessus du sol de la surface supérieure de l'instrument et l'altitude au-dessus du niveau de la mer sont fournies, pour les quatre stations, par le petit tableau suivant : Station Lavey Savatan Dailly Aiguille Hauteur au-dessus du sol FOR 270 4007 "T0 Altitude 4h" 700% 1249 1462» 216 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1898 Le pluviomètre de Lavey est placé dans le jardin situé au sud du bureau des fortifications dans un excel- lent emplacemeni. Celui de Savatan était placé à proximité d’un bara- quement, dans un endroit trop exposé au vent. Îl a été déplacé le 1° décembre 1898 et transporté sur la place d'exercice à une altitude un peu inférieure, 671", mais dans un endroit plus abrité. Celui de Dailly était placé à côté de la cage des thermo- mètres. Cet emplacement était aussi trop exposé au vent et, après cette première année d'essai, il a été également transporté à une petite distarce du premier emplacement, à une altitude de 1244". Celui de l’Aiguille est placé au revers septentrional du sommet dans un endroit relativement abrité, mais pas assez abrité cependant. On ne l’a pas encore déplacé car il est difficile de trouver un autre emplacement favorable. Pour la détermination des hauteurs de chutes de neige, les mesures ont été, aux quatre stations, prises dans des emplacements plus abrités. C’est tout spécialement le cas à l’Aiguille, où les hauteurs de neige ne correspondent guère aux hauteurs d’eau correspondantes. Le point où ces mesures se faisaient est situé sur le versant S-E. de la montagne, près du sommet, à une altitude un peu infé- rieure, 1446. 4 Aux résultats fournis par l'observation de ces divers instruments, s'ajoutent encore, pour les deux stations de Savatan et de Dailly, l'observation de la nébulosité estimée à l'œil par l’observateur, en chiffrant par O un ciel entiè- rement clair, par 40 un ciel entièrement couvert. À noter qu'à Dailly l'horizon est assez découvert, sauf au N. et au N-E. Mais à Savatan l'horizon est très restreint par AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 217 le groupe de la Dent du Midi au $. et surtout par lerocher de Dailly au N-E. Publication des observations. Cette publication a été retardée pour diverses raisons. J'ai d’abord voulu attendre de disposer d'une année entière d'observations ; puis le temps m'a manqué pour procéder au travail de réduction des nombreuses feuilles d'observation. Vers la fin de l’année 1898, j'ai trouvé dans la personne de mon ami, M. G. Cellérier, ancien astronome de l'observatoire, un collaborateur précieux qui m'a déchargé du travail de réduction des observa- tions thermométriques et barométriques et du calcul des moyennes pour chaque jour, chaque décade et chaque mois de cette première année. Il fallait aussi trouver la meilleure manière de mettre en valeur toutes les observations recueillies. Je désirais d’une part rattacher ces nouvelles stations aux stations du réseau météorologique suisse, puisque les observa- tions se faisaient aux mêmes heures. Et d'autre part, je ne voulais pas traiter ces observations d’une manière trop différente de celles de Genève et du Grand St-Bernard. Enfin je n’ai pas voulu publier tous les chiffres obtenus, mais restreindre les tableaux au strict nécessaire; j'ai surtout cherché à Juxtaposer les valeurs obtenues aux diverses stations, de manière à faire ressortir les ré- sultats comparatifs des Stations situées à des allitudes dhfiérentes. Comme les tableaux mensuels n’ont pas été publiés au fur et à mesure, la présente publication comporte deux parties distinctes : les tableaux des observations mensuelles et le résumé annuel. DIS OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1898 If. OBSERVATIONS MENSUELLES. Une première série de tableaux fournit les valeurs moyen- nes diurnes des différents éléments météorologiques. Ces tabieaux, un pour chaque mois, comprennent : 1° Pour les deux stations de Savatan et de Dailly, les valeurs moyennes de la pression atmosphérique, de la température et de la nébulosité; 2° Pour les quatre stations, le relevé exact des hauteurs d’eau récoltées en millimètres ei des hauteurs de neige fraiche en centimètres. Les hauteurs barométriques publiées sont les moyen- nes arithmétiques des trois hauteurs diurnes observées, réduites à zéro, en tenant compte de la correction des baro- mètres. Les températures sont les moyennes arithméti- ques des trois températures diurnes. Nous avons trouvé superflu de publier le détail de toutes les températures minimum et maximum. Enfin la nébulosité moyenne est également la moyenne arithmétique des trois observations de la journée. Une deuxième série de tableaux fournit, comme pour Genève et le Grand St-Bernard, le détail des observations aux différentes heures de la journée, mais groupées par décades, de manière à donner, dans la mesure du possible, l’image de la variation diurne moyenne des deux élé- ments les plus importants : la pression atmosphérique et la température. Nous y avons joint les valeurs moyen- nes des températures minimum et maximum par décades. Chaque mois a trois décades dont la dernière comporte souvent {1 jours, et seulement 8 jours en février. De même que pour Genève et le Grand St-Bernard, j'ai pris comme période annuelle, l'année météorologique AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 219 commençant avec décembre 1897 et finissant avec no- vembre 1898. Les tableaux mensuels ne comprennent done pas le mois de décembre 1898. Remarque I. Au mois de décembre 1897, les thermo- mètres étaient encore situés, aux deux stations, dans leurs anciens emplacements. J'ai néanmoins publié les valeurs moyennes des températures des jours, décades et mois, afin de ne pas perdre complètement ce mois pour les moyennes annuelles. Mais, pour marquer cette non homogénéité, j'ai mis tous les chiffres entre parentheses. Au reste, pour Savatan, les résultats doivent être assez concordants. Pour Dailly, les valeurs de la tempéraiure mesurées dans l’ancien emplacement doivent être trop basses et l'amplitude diurne est trop faible. Remarque IT. Le thermomètre normal de Savatan a été cassé le 23 janvier. Les températures moyennes diur- nes manquent donc pour la fin du mois. Les tempéra- tures moyennes des différentes heures, pour la troisième décade, ont été obtenues par interpolation entre les dé- cades précédentes et les suivantes, en tenant compte des données fournies par les thermomètres à minimum et à maximum. Elles figurent aussi entre parenthèses dans la deuxième série de tableaux. On a pu déterminer cepen- dant, avec une approximation suffisante, la température moyenne de ce mois de janvier. 1898 2 s MÉTÉOROLOGIQUES DI OBSERVATIONS 220 _(G'0-) | (8°) |6L'L09 [Sn 04 | Î ACT) (6° ("870 6 Y69 TE (L'6 ) (6° 2 G'E69 | S'669 JO (L'0) | (‘7 ) |:%699. |"OrUTL 166 6) L'699 6 GIL ENG 90H 0999 | &'EIL |LG Lt) & 999 L'YY 9°199 | 7'I 9°199 | C'I ‘6—) | 0799 | 0'£ ‘6-) AC CON SITE 6 099 | &'604 °F) 16 669 | L'L0L 106 (0'6t) | S'199 | 6599 | %'GIL Ï|S81 x cn EN RL SSSSSnSS es! — GA MROOOROORMES DE Oo I Il y" G09 & {99 6 669 | 6 OZ [SI ['CC9 Q°I0LeAr1 0'8S | 4‘ 8'LC9 | 0 S0Z Î: 6199 | 6 069 S'1/69 IOI 0659 | 5 69 [6 £'7C0 | 7'IQZL Î8 0'‘199 | %°604 [Z L'989 | £'S0Z 19 919 | 0004 1S 9'c<9 6:669 17 C'879 | £'069. 1€ (6° F+) 0° 0CQ | £'269 1 a) (= LI © | .... CCC pistes CNONOIN FUI: 02 L TER REED MSS PR Da se CO in En TE Sin 66 |G@r |£L'O | 9€ |I ie PR Are ..... ....… .. . . . . . . LS . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ps pp AT, . . mn, — ) CD CS . . 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C'£I | TEA G'TE G'Z1 AUX © 2 — “tu mini | *‘U19 “LIU | “u9 “Ut n10) "TOUL 0 0 ‘Ut mitant | logo | omjg | o8t0nù | omjg | oSton | omjq || o8ç60N | omja | Aurea [ueyeaes| Area | ueseaes | Arrreq |ueyeaes] 2 ee de. = ne. = || SE D | cn. es a — OR a +, = | en Ssrv | Area | uejears | £oA®'T ouuoAour ouuo£om omyegdmo, ouuoAou An9J08H & | D © £ ; 2 Ê] | (o9insou Anojneq) 98190 J9 o1u]q 9HSOMAIN ATJATUOUTOUT, 9.QUOIE 8. 2 à | . 232 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1898 MOYENNES DU MOIS DE DÉCEMBRE 1897 Baromètre et Nébulosité. Savatan Dailly EE RS BAROMÈTRE Nébulosité BAROMÈTRE Nébulosité eh. 1: 1 h. 5: 9h:s. moyenne than 1 BASS 9 h.s. moyenne | _ om. rain. nm, nm. cum. marée C lr- décade... 700.43 690.68 699.69 8.8 652.82 652.68 651.87 7.6 2»... 706.58 706.71 707.18 L.5 659.39 59.71 597428 3me » ... 709.67 709.20 708.78 3.3 (661.19 61.09 60.67 24 Mois.. 705.69 705.32 705.43 5-5 657.91 657.93 657.353 4.1 Température. on SAVAtAn h=m: 1°h°s 9h. s. Minimum moyen Maxim. moyen 0 [e) 0 0 o LH décade: 22727 ( (0.0) (+ 2.0) (— 0.2) = PS LE PRE SR TERRES (+ 2.7) (+ 7.92) (F 3.3) = 4 LM TRE (- 1.8) (+ 4.0) (- 0.9) — - Mois 22 (+ 0.9) (+ 4.4) + 0.7 TE TA Dailly Es a re décade 2: 0.L.. (— 2.0) (- 1.1) (— 1.8) —. PE ER (+ 1.3) (+ 2.6) (F4:9): = a 'ACTQ PER (- 1.3) (+ 0.4) (- 0.6) — = MOREL (— U.8) (+ 0.6) (— 0.4) = = MOYENNES DU MOIS DE JANVIER 1898 Baromètre et Nébulosité. Savatan Dailly EE —— TR BAROMÈTRE Nébulosité BAROMÈTRE Nébulosité 7 b. m. 1 Ms: 9 h.s. moyenne 7 h. m. ISH AS: 9h.s. moyenne Inm. mn. min. mm. nm . min. lre décade... 704.97 705.10 706.20 693.24 658.32 658.84 A.1 4.3 PNR C3 0745.28. 17414:83 : :715:55 4.5 667.07 666.91 667.16 1.6 PI: c114:52%744:33 74K:76 2 666.46 666.14 666.73 1.5 Mois -. 741.69 711.51 712.95 21 664.01 663.87 664.32 2.4 Température. ; Savatan LÆ 7 h. m. 19078: 9h. Minimum moyen Maxim. moyen lre décade. ....... 13.88 +5.76 +4. A6 1279 18.4 ue EEE 1.21 +0.55 1.32 2.1 +2.8 LT TOR TPNTE (-0.37) CH.15) (+002) 1.3 + 13.0 MO EE. 10.73 CT +1.02 ny H4.7 | ; Dailly lre décade........ 13.37 +7.91 +4.91 +1.3 H10.2 Lo MES CARE RES +2.18 +6 84 +3.06 +0.4 1 8.9 RE OT ET STE +1.60 +5.22 +1.73 1.2 + 729 MOIS SLT +2.45 +6.38 +3.18 +0.1 +8.6 AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. MOYENNES DU MOIS DE FEVRIER 1898 Baromètre et Nébulosité. 233 k Savatan : Dailly BAROMÈTRE Nébulosité BAROMÈTRE Nébulosité 7 h. w. lhes: 97R% moyenne 1h. 1m. ln: 82 9h.s. moyenne mm. nm. mm. 11m. nn. rain. Er 1° décade... 703.80 703.45 703.14 8.1 699.760 655.62 659.29 1.9 0-0 106.89: 706.48 706.13 D-7 658.95 658.80 698.54 D.1 < 699.03 699.10 700.06 L.2 61.70 651.91 652.67 4.6 Mois.. 703.54 703.29 703.33 6.1 655.74 655.69 655.70 ».8 Température. Savatan 7Th.m ns JDA Minimum moyen Maxim. moyen 0 (o) (e) (s] 0 lre décade........ 4.74 +0.52 -0.83 34 1318 LNINTESS -0.98 +2.07 +0.89 -1.4 13.9 MUR 0.10 13.37 11.39 2153 15.3 Mois: ....... 0.74 +1.89 +0.40 -2.0 +4.1 Dailly lre décade ....... 384 =0.96 -3.19 -6.1 11.8 D . -1.80 +0.69 -0.78 -3.6 +3.4 gne 59 19 SET -2.87 10.12 -1.57 -3.8 T1.8 Lit SCAN -2.64 -0.06 -1.98 —k.6 +2.2 MOYENNES OÙ MOIS DE MARS 1598 Baromètre et Nébulosité 423 Savatan to: se Dailly > Ù BAROMÈTRE Nébulosité BAROMÈTRE Nébulosité HA, 10: hs. 9 h.s. moyenne Zn ne RSS 9h.s. moyenne mm. mm. min. mm. mm. 1m. Ë lre décade... (697.99 697.68 697.54 9.3 650.36 650.46 650.38 6.9 2me » ... 703.47 703.04 703.39 4.2 656.45 656.32- 636.33 4.3 3me » . 692.05 691.45 692.03 7.4 645.35 645.28 645.44 6.9 Mois.. 697.65 697.19 697.47 7.0 650.5 630.51 650.61 6.1 Température. he Savatan ten) 10 JADEIS. Minimum moyen Maxim. moyen 9 0 (e) 0 0 Merdcade . ….....: —().19 41.84 +0.78 -1.4 +3. A 3. ÉÉCRPEEC +3.12 +8.08 +6.00 42.5 +9.8 LV H.67 14.58 13.02 0.0 +70 L:1 15: {-SPERPES 41.56 14.83 13.96 10.3 16.9 Dailly L EetScadé....... -2.12 -0.14 -1.61 -3.0 +2.1 DPI SEL NL... +0.89 +431 12.49 +.1 16.4 LITRES 1.85 10.65 -0.51 -2.9 43.4 MR 0 2.1 1.05 +1.58 40.10 _-2.9 +4.0 234 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1898 MOYENNES DU MOIS D'AVRIL 1898 Baromètre et Nébulosité. Savatan LS Daily é BAROMÈTRE Nébulosité BAROMÈTRE Nébulosité 7 h. m. ishets> 9 h.s. moyenne Then: 1h 9h.s. moyenne mm. nm . mm. mm, mm. mn. l'e décade... 703.28 703.45 704.20 4.5 696.21 656.79 656.90 4.0 Pts 0.170202 WOTAPNTOI OL 6-2 699.90 655.33 699.10 6.8 Se > 0-::-1:6099.892160925 1699.83 5.6 653.40 653.41 653.33 6-9 Mois... 701.73, 701-47. 701.99 5.4 654.97 695.18 655.11 5.9 Température. Savatan dh-1m: hs JNn°-18: Minimum moyen Maxim. moyen oO o (9) 0 0 ee Adécade. :2: -..: 4.58 + 9.50 17.44 +3./4 412.2 EC CARE 6.2% 11.00 7.82 k.5 13.3 LAMPE 7.83 12.2 9.60 6.6 1.7 MOIE Le. ee 6.22 10.91 8.19 L.8 13.4 nt Dailly - Aécade.....: +1.96 14.88 +3.94 +1.1 +724 LD DÉMNT 2. 3.16 6.92 3-69 1.4 8.9 Da pe + 1.86 8.08 5.98 3.3 10.1 Mois... 3-09 6.63 L.52 1.9 8.7 MOYENNES OÙ MOIS DE MAI 1898 Baromètre et Nébulosité. 2 Savatan “S Dailly È 3AROMÈTRE Nébulosité BAROMÈTRE Nébulosité 7 b. m. 1 h.s. Jin moyenne 7éh:1m: 1h 9h.s. moyenne nn. min. mn. ma. _ mm. mm. lre décade... 703.99 703.77 704.21 6.3 657.56 657.50 657.74 6.2 2m, ls 699.41 (699.19 699.41 7.2 653.23 693.31 63.44 6.5 ge LD ADD A1 100-009-7008 167 ET 653.84 654.11 654.11 7.4 Mois .. 701.14 700.98 701.23 7.1 651.84 654.94 655.06 6.7 Température. sf Savatan 7 h.m 105 9 h.s. Minimum moyen Maxim. moyen o (e) (a) 0 (eo) lre décade.... + 8.26 +12.60 +10.70 +6.7 H5.8 OS STE PORT PP 8.38 11.26 9.34 6.6 14.7 En Ans CES 7... 10.31 13.76 11.48 8.8 15.8 MORE, 9.03 12.58 10.54 7.4 15.4 , Dailly lre décade. +5.46 +8.54 +6.20 13.1 111.2 D ns. -à 4.99 8.79 6.73 3.4 12.4 51 de ECS VERSER 7.04 9.75 7.99 525 117 Hoi. D.87 9.04 7.01 h.0 11.6 RAR nn ETES + AUX FORTIFICALIONS DE SAINT-MAURICE. 955 MOYENNES OÙ MOIS DE JUIN 1398 Baromètre et Nébulosité. Savatan Dailly k L » À : BAROMÈTRE Nébulosité BAROMÈTRE Nébulosité 7 h. m. 1h.s. 9h.s. moyenne 7 b. m. 1 Rs 9h.s. moyenne mm. mm. mm. min. mn. min. lee décade... 704.25 704.21 703.08 6.3 658.41 658.35 658.64 6.3 Des . 703.03 703.93 704.22 6.2 657.42 65: 46 658.71 5.3 gme » ... 703.20 703.30 704.03 5.8 656.12 636.53 (658.05 3.0 Mois.. 703.79 703.84 704.44 6.1 657.33 657.45 638.47 3.3 Température. Savatan ——_———© LL 7 b. m. 1h. 9 h. s. Minimum moyen Maxim. moyen lre décade........ +12.98 H5.10 H3.37 H0.4 H7.9 ... …. 12.58 16.73 15.28 A Le 18.8 Pet... ; 12.37 15.72 14.63 10.2 18.6 Mois... 12.41 15.85 14.43 10.5 18.4 Dailly TT — NE Ma décade:: ...... + 9.69 H11.93 +10.29 +7.3 F14.9 EU... 10.51 12.12 10 97 7.9 14.6 TE... 9.99 12.45 10.30 7.3 14.4 > 10.06 12.07 10.52 7.4 14.6 MOYENNES DU MOIS DE JUILLET 1898 Baromètre et Nébulosité. Savatan Dailly A — a — BAROMÈTRE Nébulosité BAROMÈTRE Nébulosité 7 h. m. 1 b.s. 9h:s. moyenne 7 h. n. UOTE 9 h.s. moyenne mn. mm. mm. min. mm. mn. 1re décade... 707.02 706.04 706.58 3.9 699.56 659.65 660.21 4.0 RAR 2100.9% 705.29: 705.78 LL.) 659.14 659.25 659.86 4.2 3gme » ... 705.33 705.32 705.61 L.6 658.92 658.88 659.06 3-4 Mois.. 706.07 705.54 705.98 4.2 659.19 659.25 659.91 3.8 Température. À: Savatan A | 7 h. m. 1h.s. 9 h.s. Minimum moyen Maxim. moyen 0 (n) [o) 0 0 1re décade........ +12.14 +i7.87 +14.92 +11.0 H19.% 0... 13.92 20.48 16.30 12.6 22.9 EL... 11.88 19.10 17.2: 13.2 21-06 T'ES 13.69 19.15 16.20 12.5 21.2 Dailly RP HOCAUS >... .. + 9.22 +13.18 +11.16 +7.9 H15.1 A .. ... 11.40 16.53 13.46 9.4 15.5 ..... 11.95 14.87 14.82 10.2 7.9 D; 10.89 14.96 13.20 9.2 47.0 236 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1898 MOYENNES OU MOIS D'AOÛT 1898 Baromètre et Nébulosité. Savatan y Dailly BAROMÈTRE Nébulosité BAROMÈTRE Nébulosité 7 h. m. f'h°te JS: moyenne 7 h. m. 1"h®s; 9b.s moyenne min. | mm. mm. mm. mm. mm 1e décade... 706.29 705.55 706.66 3-9 659.24 659.72 660.19 3-9 ème » 707.14 706.54 706.79 0.3 661.06 661.23 661.25 0.1 Dee D 707.75 707.33 707.08 4.9 661.04 661.00 661.12 1 Mois.. 707.08 706.50 706.85 2.9 660.47 660.66 660.86 2.9 Température. Savatan 2 Th.m 1h.s Je Minimum moyen Maxim. moyen O fe] re) [e] [e] Ir décader -. .:.…. 14.78 419.58 415.95 112.6 121.8 LHOETT CHR 17.31 24.12 21.55 16.3 26.7 ÉOPRT REs 16.22 20.52 18.82 14.9 23.1 Mo. 16.11 21.38 18.77 14.6 23.9 Dailly LS 2 — l'e décade +12.60 116.16 414.29 49.9 419.4 ER UD dt d 14.19 20.79 18.55 12.6 229 FCNE IC NS 13:97 17.57 15.39 11.6 20.3 Mise 2527 13.18 18.16 16.05 11.4 20.9 MOYENNES DU MOIS DE SEPTEMBRE 1898 Baromètre et Nébulosité. Savatan v: Dailly | BAROMÈTRE Nébulosité BAROMÈTRE Nébulositée 7 h. m. 1h. s. 9h.s. moyenne them: 1h 9h.s. moyenne mm. nm. mm, min. mm. mm. le décade... 709.42 708.87 708.70 12 662.35 662.21 662.52 1.1 one» 708.85 708.05 78.22 1.9 662.01 661.58 661.90 1.1 3me » ... 703.21 702.15 702.43 4.4 656.16 655.90 655.69 3.8 Mois :. /707.16 706.36 706.35 : 2.5 666.17 659.90 660 0% 2.0 l'empérature. “ Savatan 1h: m. 1 b. ss. 9.5. Minimum moyen Maxim. moyen 0 0 0 0 (e) l'e décade... 415.04 +21.59 18.30 +14.1 +23. Et ON MR LCL 15.87 21.09 18.61 14.8 23.3 gme DUT 2e 10. 87 ñ D : 3 Ne 15 18 . 9.9 17.1 Moibes.s 2: 13.93 19.36 16.80 12.9 21.2 | Dailly ireVdécadèe):.,:;:,. +13.27 H8.77 4117.13 +12.4 420.6 2e CU AUD PIRE 12.47 17.79 15.68 11.3 20.2 3me y» 9.35 12.89 : 10:08; 7:51. 15.1 1. 12) PMPINENRRS 11.70 16.48 14.49 10.4 18.6 ]re 2me gme lre Que gme lre 2me gme lre Qme gme lre 2me gme lre ?me gme AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. AN MOYENNES DU MOIS D'OCTOBRE 1893 Baromètre et Nébulosité. Savatan rar de Dailly BAROMÈTRE Nébulosité BAROMÈTRE Nébulosité 7 h. m. 1 h.s. 9h.s. moyenne 7 b. w. l'Irs- 9h.s. moyenne nm. Inn. mm. mm. mm. mm. décade... 704.37 704.40 705.00 5.5 65,.59 657.84 658.38 6.0 » 694.93 691.83 695.18 8.0 648.06 647.64 648.56 7.9 72 700.86" 706.77. 706:84: k.5 699.29 659.39 660.15 à 2 Mois: 702.2# 702.16 702.58 6.0 65.12 655.10 655.84 5.8 Température. Savatan . dns 1 h.8. ghn7se Minimum moyen Maxim. moyen 0 0 0 0 0 décade........ +10.29 +14.90 +12.43 +9.5 15.7 F107 7 QT TERMES 8.60 10.45 Jo 6.8 12.5 A STEP 9.5% 12.61 11.17 8.3 3.8 11 CREER 9.48 12.42 10.85 8.2 14.0 l Dailly ou dérdie 19.08 1192.24 +9.71 +7.3 +14.5 AE RÉPAERR D.83 6.78 D. 22 3-0 94 2 FLE 8.37 11.66 0.35 6.8 13.5 DOISAE RE SL. 7.78 10.27 8.13 5.9 12.4 MOYENNES DU MOIS DE NOVEMBRE 1598 Baromètre et Nébulosité. Savatan Dailly L BAROMÈTRE Nébulosité BAROMÈTRE N ébulosité ton mn. RAS: 9h.s. moyenne 7 h. m. hs: Yh.s. moyenne mm. min. min. mm. mm, min. décade... 705.73 705.43 706 48 6.3 658.67 658.80 659.00 4.4 » 707.31: 706.83 707.04 3.9 660 03 660.46 660.14 1 8 » + 692.85 692.49 692.52 8.3 646.50 645.97 615.89 7.4 Mois .. 701.96 701.58 702.04 6.2 655.14 655.07 655.11 4.5 Température. fret Savatan 7 h. m. 1h.s. JE; Minimum moyen Maxim. moyen 0 (a) 0 0 0 HAE... +7.3L 410.36 18.13 +6.4 11.4 11, RS TOR RS 5.13 8.50 5.93 &.2 10.2 TONER 2.19 4.70 331 1.6 6.1 Mois ....... n.96 7.85 5.79 PE 9.2 Dailly : HOCAEs +6.31 +9.14 +6.70 14.8 +10.6 . -. ).)1 8.92 9.72 12.9 10.4 LÉ 1.36 2.74 1.64 20:97" HA MOST. . +4.39 +6.93 +4.69 +2.3 + 8.4 (A suivre.) INFLUENCE DE COUCHES SUPERFICIELEES SUR LE PHÉNOMÈNE DE KERR PAR F,-Jules MICHELI ! (Avec la planche I.) S 1. — INTRODUCTION 2 Le phénomène de Kerr * consiste, comme on le sait, dans la rotation magnéto-optique du plan de polarisation de la lumière réfléchie par un miroir métallique placé dans un fort champ magnétique. Résumés en quelques mots, les faits observés sont les suivants: de la lumière polarisée rectiignement, et réfléchie sous un angle d'incidence quelconque par un miroir métallique non magnétisé, ne reste polarisée rec- tilignement que pour les deux cas où le plan de polarisa- tion de la lamière incidente est parallèle ou perpendicu- laire au plan d'incidence. Considérons ces deux cas seu- lement: le plan de polarisation de la lumière réfléchie est alors lui aussi parallèle ou perpendiculaire au plan !K.-J Micheli. Inaug. Dissertation, Leipzig, 1899. ? Kerr. Phil. Mag., (5) 3 p. 321, 1877, 5 p. 161, 1878. INFLUENCE DE COUCHES SUPERFICIELLES, ETC. 239 d'incidence. Vient-on à employer un miroir fait d’un métal fortement magnétisable (Fe, Ni, Co), on observe au moment où le miroir s aimante un éclairement du champ de la lunette, si avant, polariseur et analyseur étaient à l'extinction. Il faut donc admettre, que grâce à l'amantation du miroir, le plan de polarisation de la lumière réfléchie a tourné d’un certain angle, et c’est précisément dans cette rotation que consiste le phéno- mène de Kerr. Pour une aimantation équatoriale du miroir (c’est-à- dire pour le cas où les lignes de force du champ magné- tique extérieur sont parallèles à la surface réfléchissante et au plan d'incidence) on observe pour l'acier les faits suivants : lorsque la lumière est polarisée parallèlement au plan d'incidence, le sens des rotations est le même pour tous les angles d'incidence (contraire au sens des courants moléculaires d’Ampère) ; lorsque la lumière est polarisée perpendiculairement au plan d'incidence, le sens des rotations est le même que celui des courants moléculaires d'Ampère, pour des angles d'incidence com- pris entre (° et environ 80°, puis ce sens change pour des angles d'incidence entre 80° et 90°. L’angle d’inci- dence pour lequel la rotation change de sens, — que nous appellerons pour abréger « angle d'incidence cri- tique » — n'est pas donnée d’une façon très concor- dante par les différents observateurs. Cet angle d’inci- dence critique, comme nous le verrons plus loin, a une importance théorique assez considérable: il ne dépend pas de l'intensité de l’aimantation du miroir. Le but principal du présent travail est de rechercher si la présence de couches superficielles à la surface du miroir mo- difie la valeur de cet angle d'incidence critique ; nous cher- 2140 INFLUENCE DE COUCHES SUPERFICIELLES cherons aussi si les théories proposées pour expliquer le phénomène de Kerr rendent compte d'une manière satisfai- sante ou non des fails observés. Pour expliquer le phénomène de Kerr, deux théories satisfaisantes sont en présence: l’une est due à M. Drude ‘, l’autre à M. Goldhammer”*. Elles se basent naturellement toutes deux sur la théorie électro-magné- tique de la lumière, et modifient les équations différen- tielles auxquelles le rayon vecteur de la lumière a à satis- faire dans un milieu isotrope et non magnétisé. La théo- rie de M. Drude diffère de celle de M. Goldhammer par ce fait que M. Drude n'emploie qu'une constante dite constante magnéto-optique, tandis que M. Goldhammer en emploie deux. La théorie de M. Drude est d’ailleurs facilement transformable dans le cas plus général de celle de M. Goldhammer, il suffit pour eela de remplacer la constante ‘magnéto optique réelle qui entre dans les équations de M. Drucle par un nombre complexe. Le caleul des rotations avec une, puis avec deux cons- tantes, et la comparaison des valeurs observées avec Îles valeurs calculées donna le résultat suivant: pour l'acier une seule constante suffit à rendre compte des phéno- mènes observés; pour le nickel ou le cobalt, il en faut deux. Mais d'après certaines données physiques, je veux parler de la valeur de l'angle d'incidence principale et de lazinut principal que les observateurs ont générale- ment joint aux données des rotations, il fallait conclure que les miroirs de nickel et de cobalt employés par eux devaient posséder des couches superficielles relativement 1: P. Drude, Wied. Ann., 46, p. 353, 1892. ? A. Goldhammer, Wied. Ann., 46, p. 71, 1892. SUR LE PHÉNOMÈNE DE KERR. 241 assez épaisses, tandis que les miroirs d’acier en étaient presque complètement exempts. Une question fort simple se présentait donc d'elle-même à l'esprit : Chercher à obtenir des miroirs de Ni et Co aussi propres que possible, c'est-à-dire pour lesquelles la valeur de l’angle d’inci- dence principale est aussi grande que possible, et voir si alors une seule constante suffit pour expliquer le phénomène de Kerr, comme c’est le cas pour l'acier. Qu'il me soit permis de faire observer tout de suite qu'une seule constante ne suffit pas pour le Ni et le Co; il en faut deux. $ 2. — APPAREIL ET MESURES L'appareil de polarisation que j'ai employé avait la forme d’un spectromètre. Le collimateur et la lunette étaient mobiles sur un cerele gradué horizontal permet- tant d'évaluer très exactement les angles d'incidence. Ils étaient pourvus de prismes de Nicol, qui, vus depuis la source lamineuse, se trouvaient placés derrière la lentille du collimateur, et devant l'objectif de la lunette. Les rotations de ces Nicols pouvaient être facilement lues jus- qu'à une approximation de [’ au moyen de verniers. L’électro-aimant était un anneau de fer doux (à section circulaire) de 16 em. de diamètre intérieur et de 3 cm. d'épaisseur. En une place, cet anneau était coupé d’un peut espace de 1,2 cm. et les bords de la coupure aplanis et polis, et sur lesquels le fil du courant aimanteur n'était pas enroulé, formaient une petite surface sur laquelle venaient se loger les miroirs. L’anneau de fer doux était entouré de 6 rangées de spires d’un fil de cuivre de 1,5 millimètre de diamètre. Chaque rangée comptait 200-250 spires. L’intensité du courant aiman- ARCHIVES, t. IX. — Mars 1900. 17 242 INFLUENCE DE COUCHES SUPERFICIELLES teur était de 25 à 26 ampères. Le courant était reversible au moyen d'un commutateur, et les lectures se rappor- tant aux positions des nicols faites pour les deux direc- tions opposées du courant. Comme source lumineuse j’ai employé un brûleur de Linnemann à oxyde de Zirconium. Quant aux miroirs je les ai eu grâce à l’obligeance de M. Voigt, prof. à Gôttingue. J’ai déterminé les constantes optiques par la méthode dite de réflexion, décrite et appliquée par M. Drude'. Après chaque série d’expé- riences j'ai contrôlé la valeur des constantes, car, pour mon travail la connaissance continuelle de la valeur de ces constantes était d’une importance capitale. Je nai jamais trouvé de grandes différences entre la valeur de ces constantes déterminées avant et après une série d'expériences. Je suis arrivé à ce que l’état de la surface du miroir varie si peu en prenant garde que l’électro- aimant, et le miroir avec lui ne s’échauffent jamais plus qu'à une température de 60° à 70°. Un échauffement plus considérable favoriserait la formation de couches d’oxydes. Enfin pour la mesure des rotations magnéto-optiques les nicols étaient placés à l'extinction et les rotations mesurées par l’angle dont il fallait tourner le nicol ana- lysateur pour obtenir le minimum d’éclairement après la fermeture du courant aimanteur. Pour chaque donnée il a été fait 40 lectures au minimum. $ 3. — EXPÉRIENCES FAITES SUR UN MIROIR D'ACIER Longueur du miroir 1,95 cm. Largeur 41,95 cm. Epaisseur 0,4 em. Aimantation équatoriale. 1 P. Drude, Wied. Ann., 39, p. 481, 1890. SUR LE PHÉNOMÊNE DE KERR. 243 Dans cette première série d'expériences j'ai répété celles de Kundt ‘ afin de m’assurer du bon fonctionne- ment de mon appareil. Mes observations présentent un accord satisfaisant avec celles de Kundt, Grâce à des données dues à M. Du Bois * j'ai pu taxer l’aimantation de mon miroir ; elle atteignait envi- ron 1300 G. G. S., alors que l’aimantation à satiété atteint environ 4400 C. G. S.*. J'ai d’abord lavé le miroir d’acier avec de l'alcool, et poli ensuite avec du rouge de Paris. Pour les valeurs de l’angle d'incidence principale & et de Fazimut principal d j'ai trouvé: | D MO ONU 28/ 50! tandis que pour le même miroir M. Drude‘ à obtenu antérieurement : | = 1773 , à — 27049 La tabelle suivante donne les valeurs des rotations du plan de polarisation de la lumière réfléchie observées et calculées. Comme base du caleul j'ai employé la théorie de M. Drude dans sa forme primitive (avec une cons- tante magnéto-optique). La grandeur de cette constante est la moyenne calculée d’après toutes les observations. Une rotation dans le sens + signifie une rotation dans le sens des courants moléculaires d'Ampère, si l’on se représente ceux-e1 projetés sur le plan de l'onde de la lumière réfléchie. Comme point de comparaison, j'ai Joint à mes données celles de M. Kundt * et celles de * A. Kundt, Waed. ann., 23, p. 245, 1885. 2H. Du Bois, Wied. Ann., 39, p. 37, 1890. * A. Winkelmann, Handbuch der Physik 32, p. 199. # P. Drude, Wied. Ann., 39, p. 522, 1890. ? A. Kundt, Wied. Ann., 95, 1. c. 244 INFLUENCE DE COUCHES SUPERFICIELLES M. Righi ‘ qui sont désignées par les lettres K et R. p, désigne la rotation simple lorsque le plan de pola- risation de la lumière incidente est perpendiculaire au plan d'incidence, s° à la même désignation lorsque le plan de polarisation est parallèle au plan d'incidence. + désigne l’angle d'incidence. p 2Dr FA Pa calc. ! obs. | 92sr calc. 60° ARTISAN ES OUR T7 SERRES 65 SGA EE S 30 ED SNTITEERRE 70 SD ET AIRE 7 ONE 75 16 5 UNSS NPC 2 UIRR 80 UOTE TSI 6 80 ER o K 2pr K | 2sr K pR | 2prR | 2rR 618 TS UE 8 0 60 CAL DIE Bol Led ozl,6 14 s rie OO ON ee QU Fo EI 0) LL GR EG ON 75 CAPES PES ES LOG 80 41) + 1.0 | 2100 Do 0- Let y SAR | 3 pis En désignant l’angle d'incidence critique par æ' et si la lettre M se rapporte à mes observations l’on obtient: o’K = environ 81°, SR — 7854’, o'M — 78°26’, g'calc. = 7830". 1 A. Righi, Ann. de Chim. et de Phys., 10, p. 200, 1887. SUR LE PHENOMÈNE DE KERR. 245 Comme base du calcul j'ai employé les constantes optiques déterminées autrefois sur le même miroir par M. Drude. Pour ce qui concerne l'angle d'incidence cri- tique, la concordance avec la théorie est satisfaisante, mais la marche générale de la courbe calculée pour 2p, diffère assez notablement de la marche de la courbe observée (Cf. fig. À, planche T). J'ai ensuite essayé d'obtenir la surface du miroir encore plus propre, c’est-à-dire une valeur & encore plus grande que celle qui est donnée à la p. 243. J'ai pour cela poli mon miroir avec du papier d'émeri N° 0, 00, 000, 0000, ensuite avec du tripoh. Enfin je l'ai frotté sur une peau de echamoiïs neuve et n'ayant jamais servi. J'obtins les valeurs suivantes de o et d: — 7652, d — 28/12. et pour les rotations dans le voisinage de l'angle d'inci- dence critique : SL p 2Pr 28r TO AG) pro 82 | RE Le changement de sens de la rotation 2p, n'aurait lieu ici que pour o& — 80°9. Cette valeur de & ne con- corde plus aussi bien avec la valeur calculée précédem- ment qui était de 78°30'. Si l'on remplace la constante magnéto-optique réelle b de la théorie de M. Drude par une quantité complexo b + 2 bi = ÿ- 4), et si l'on calcule le rapport de ces deux constantes b et b' poar 2p, = 0, c'est-à-dire pour l'angle d'incidence critique on trouve : b/b = — 7,15. Ce sont de nouÿeau les cons- tantes optiques déterminées par M. Drude qui sont 246 INFLUENCE DE COUCHES SUPERFICIELLES employées comme base du calcul. La concordance entre la courbe observée et la courbe calculée avec ce rapport des deux constantes est beaucoup meilleure (Cf. fig. 2 de la planche). Dans cetie figure j'ai reporté pour les angles d'incidence de la courbe observée qui ne sont pas très voisins de l’angle d'incidence critique, les valeurs des rotations tirées de la fig. {. Je m'étais assuré, en effet, que, pour des angles d'incidence par trop voisins de l'angle d'incidence critique, la valeur des rotations n’était influencée que d'une façon à peu près inappré- ciable par d'état de la couche superticielle. Cette série d'expériences une fois terminée, j'ai sal la surface de mon miroir, et cela en le frottant sur une peau de chamois, qui, comme elle avait été préalablement pressée entre les doigts était un peu grasse. Je trouva alors pour les valeurs de % et 4: = 173925, d— 3134, et pour les rotations : P | ne 28r 650 AT: 00 FO 70 2526. ME ete g = 74. | 75 CE 5.9 J'ai enfin poli le miroir à nouveau, et pour les valeurs : 5 — 76%", d — 2912, Je trouvai pour les rotations : D | 2pr 28r TR ED A | — 58 n' 789". SUR LE PHENOMÈNE DE KERR. 247 Dans la tabelle suivante se trouvent réunis les angles d'incidence principale ©, qui dépendent de la propreté du miroir, et les angles d'incidence critique correspondants résultant de mes observations : so More 7 F 7652 80°9 7600 1620! 76°8" 78°26" 73°25" 74°0 Comme on le voit, la valeur de l'angle d'incidence cri- tique dépend de celle de l'angle d'incidence principale. Plus celui-ci diminue plus la valeur de l’angle d'inci- dence critique devient petite. Or, comme l'angle d’inci- dence principale diminue d'autant plus que la couche superficielle qui recouvre le miroir est plus épaisse ”, l'on peut dire que moins le miroir est propre, plus la valeur de l’angle d'incidence critique est petite. $ 4 EXPÉRIENCES FAITES SUR UN MIROIR DE COBALT a Longueur du miroir 2,5 cm.; largeur 1,8 cm. Epaisseur 0,1 em. J'ai fait sur ce miroir de cobalt des expériences tout à fait analogues à celles que j'avais faites sur le muroir d'acier. J’ai déterminé aussi de la même manière que pour l'acier l'intensité d’aimantation : elle devait atteindre environ 770 C. G. S., tandis que l’aimantation à satiété atteindrait environ 1200 C. G. S.*. ! P. Drude, Wied. Ann., 39, p. 488, 1890. * Le fait que le miroir de cobalt n’a pas été aussi près de l’ai- mantation à satiété que le miroir d'acier ou celui de nickel 248 INFLUENCE DE COUCHES SUPERFICIELLES Après avoir poli le miroir avec du tripoli et une peau de chamois j'obtins pour les constantes optiques : 9 = 7740 d = 3136" tandis que M. Drude donne: œ = 785 ÿ = 31°40° Mes valeurs ne diffèrent que peu de celles de M. Drude mon miroir était donc propre. La tabelle suivante con- tient les rotations observées et calculées d’après la théorie de M. Drude avec une seule constante magnéto- optique. p 2pr obs. 2pr calc. 2sr obs. 2sr cale. 409 PSE RES à à SE 2.95. |: 2270 + RPNN ME EEE CAS A ER A 60 LE MSN NOUNOU RER 65 AR BNL RS SO UE EAN GUIS TERRES 70 sn D | 40 DUB SES 520 75 DOS LOS AA NRA 78 rs Net LE pee 80 RS CN 85 SAT NE )0 UP U rt) (CRIS œ obs, 75° œ Calc. 7704 La grandeur de la constante magnéto-optique est la moyenne des rapports des valeurs observées et calculées pour toutes les données. La concordance est assez bonne, (Cf. $ 5) tient évidemment à ce que le miroir de cobalt dont je me suis servi, était fixé sur une petite plaque de laiton, et qu’il ne pouvait adhérer à l’électro-aimant qu'au moyen de gomme ara- bique, tandis que les miroirs d'acier et de nickel y adhéraient simplement par la force attractive. va SUR LE PHENOMÈNE DE KERR. 249 cependant pas absolument satisfaisante (Cf. fig. 3 de la planche), En calculant les rotations avec deux constantes au lieu d’une et en déterminant le rapport de ces deux constantes D et D’ de telle façon que ©’ obs. et p' cale. aient la même valeur, on trouve b: b — 6.66. La con- cordance entre les courbes observées et calcuiées n’est pas beaucoup meilleure que dans le cas précédent. J'ai ensuite sali le miroir de cobalt de la même manière que le miroir d'acier et j ai trouvé: o— 7426, 4 — 3340 Pour les rotations j'observai alors: p | 2Pr | 28r 10%. | + 2.2 | — 5.8 œ — 73°19. 78 DE NI PAR Une couche superficielle a donc sur un miroir de cobalt une influence tout à fait analogue à celle qu'elle exerce sur un miroir d'acier. $ 5 — EXPÉRIENCES FAITES SUR UN MIROIR DE NICKEL Longueur du miroir 2,0. Largeur 1,9 cm. Epais- seur 0,2 cm. L'intensité d’aimantation atteignait environ 500 C. G.S. (L’aimantation à satiété est d'environ 525 C. G.S.) Après avoir poli avec du tripoli et sur une peau de chamois propre j'ai trouvé pour la valeur des constantes optiques : « — 76°28", d — 31033 tandis que M. Drude donne : » — 7601 D = 3144" 250 INFLUENCE DE COUCHES SUPERFICIELLES Les rotations dues au phénomène de Kerr sont, pour le nickel, très petites. Afin d’avoir si possible une approxi- mation encore plus grande, j'ai mesuré non seulement les rotations de l’analyseur, mais aussi celles du polariseur, car il est évident que l’on peut compenser l'effet magnéto- optique aussi bien en laissant l’analyseur en place et en amenant le polariseur au minimum d’éclairement qu’en faisant le contraire. J’ai constaté, ce que d’autres ont souvent observé déjà, et ce qui d’ailleurs est conforme à la théorie, que l’on a les relations : Pr = — Se 'iqed = Pe, # désignant les rotations du polariseur lorsque le plan de polarisation de la lumière incidente est perpen- diculaire ou parallèle au plan d'incidence. La tabelle sui- vante donne les rotations: les valeurs de 2p, y sont les moyennes entre 2p, et — 2s,, celles de 92s, les moyennes entre 2s, et — 2p, Dans les huit positions possibles entre le polariseur et l’analvseur il à été fait chaque fois 8-10 lectures, en sorte que chaque donnée est la moyenne entre 60-80 lectures. | 2pr cale. | 2pr cale. | | 2s- cale. p | 2pr obs. avec avec |2sr obs. | avec ] | lune const. 2 const. | une Const. se tal La | 0% 31 OURS 40 He 151 + 1.9 HO | 270 )0 — 0.38 + 2.2 — 0.18 | — 3.39), — 3.2 60 | — 0.66 + 2,2 — 0.76 | — 3.50, — 3.4 GA ou RME 48.12 50 1 OC OECR ES | ARTE) 2 SET 220 | — 3.2 PSM ANL OS | 3,0) [771,828 SUR LE PHÉNOMÈNE DE KERR. 251 D’après la deuxième colonne de cette tabelle, p, chan- gerait de sens pour @ égal à environ 48° (Kundt” a trouvé un changement de sens entre 50 et 60°). D'après la théorie, lorsqu'on emploie qu'une constante, ce chan- gement de sens ne devrait se faire que pour g == 7%. La courbe calculée et la courbe observée ne concordent donc plus du tout (fig. IV). Si l’on essaie comme pour le cas de l’acier où du cobalt d'améliorer cette concordance par l'introduction d'une constante magnéto-oplique complexe, c’est-à-dire par l'introduction de deux cons- tantes, l’on tire de © — #8, b: b' = 1: 1,015. Ces valeurs de 2p, ainsi calculées sont reportées dans la qua- trième colonne de la tabelle. La concordance avec les observations n’est pas encore satisfaisante (fig. #). Pour tous les calculs se rapportant au nickel, j'ai employé les valeurs des constantes optiques résultant de mes observations, car. comme on l’a vu à la p. 249, la va- leur de + trouvée par moi est un peu supérieure à celle trouvée par M. Drude, ce qui veut dire que mon miroir était plus propre que le sien. Enfin en salissant la surface du miroir de nickel, j'ai constaté qu’une couche superficielle a exactement la même action par rapport à l’angle d'incidence critique, que sur le cobalt ou l'acier. Quoiqu'il soit admissible que l'angle d'incidence cri- tique eut pu atteindre une valeur un peu supérieure à celle de 48° donnée dans la tabeile précédente si le miroir avait été absolument exempt de couches superficielles, 1l n’est cependant pas possible de croire que pour un mi- roir tout à fait propre © atteindrait 74°, comme le veut 1 A. Kundt, Wien. Ann., 23 1. c. 252 INFLUENCE DE COUCHES SUPERFICIELLES, ETC. la théorie à une constante. Par conséquent une seule cons- tante magnéto-optique ne suffit en tous cas pas à rendre compte des phénomènes magnéto-optiques observés sur le nickel. Mais méme en employant deux constantes on n'arrive pas à expliquer d’une manière satisfaisante les faits observés. Les écarts entre la courbe calculée et la courbe observée consistent principalement dans ce fait que pour des angles d’incidences plus grand que ©, p, Calc. est plus grand que p, obs. Nous allons examiner dans ce qui suit s'il est possible d'atiribuer ces écarts à l'influence de couches superfi- cielles magnétiques. (A suivre.) at si LE MEXIQUE SISMIQUE F. DE MONTESSUS DE BALLORE (Avec la planche II.) Le Méxique est un pays célèbre par les catastrophes sismiques dont il à été le théâtre depuis la conquête espagnole et les annales de lempire azlèque ont aussi conservé le souvenir précis et daté de nombreux trem- blements de terre dans les deux ou trois siècles qui l’ont précédée. Il est vrai que le versant pacifique du Rio de las Balsas, ou plus exactement du Colima, à listhme de Tehuantepec, et une partie du bassin du lac de Cha- palà sont fort instables, et font d’ailleurs partie de l’im- mense bande d’ébranlement qui s'étend presque sans interruption du cap Horn au détroit ce Bebring. Mais cependant en dehors des régions susindiquées, le terri- toire mexicain est dans son ensemble plutôt stable, comme on le verra plus loin par le détail, les régions à trem- blements de terre n’occupant qu’une partie relativement faible de sa surface. Les observations qui ont été faites sont nombreuses et de haute valeur. Sous l’impulsion de la « Sociedad cien- tifica Antonio Alzate » elles embrassent d'assez longues périodes, du moins pour le Mexique central. Pour le reste du territoire, encore que sa stabilité générale soit bien avérée, il semble que les correspondants dont les 254 LE MEXIQUE SISMIQUE. observations sont publiées par l'observatoire central de Mexico, y soient très clairsemés, ce qui s'explique du reste par le peu d'avancement des états du nord et du sud. Il est remarquable que la ville de Mexico si souvent désolée par de graves séismes se trouve sur le platean d’Anahuac plutôt stable. C’est que les historiens espagnols et même les savants mexicains qui leur ont succédé ont attribué à cette ville la plupart des choes qui la secouaient plus où moins, mais qui avaient en réalité leur centre en quelque point du versant pacifique. Le Yucatan est certainement très stable. Je n°y con- nais aucun séisme. Ce fait est à noter parce que sa cons- titution géologique lerapprocherait de la région si instable du Karst en Carniole. Les sismicités calculées ont un haut degré d'approxi- mation, sauf dans le nord. La monographie sismique du Mexique à déjà paru dans les annales dela Société Antonio Alzate (t. VI, 1892), mais à cette époque les observations du bulletin de P'Ob- servatoire central de Mexico n'étaient pas publiées de sorte que j'ai depuis acquis de très nombreux faits. En outre la carte a été établie dans des conditions défec- tueuses, et non identiques à celles employées dans les autres monographies. Cette revision s'impose donc ab- solument. Il est d’ailleurs à prévoir qu'il en sera de même pour beaucoup d’autres dans l'avenir, surtout si le succès, ce qu'il faut espérer, s'attache à l'institut inter- national de sismologie projeté et dont les bases ont été jetées par Rebeur-Paschwitz au sixième congrès interna- tional de géographie à Londres en 1895. Précisément ce vœu est sur le point d’être réalisé à Strasbourg, et on LS >" Cl L L t 5h 1O LE MEXIQUE SISMIQUE. 2 y centralisera les observations macrosismiques faites sur toute la surface du globe. On a établi 17 régions pour lesquelles on connaît 5586 séismes rapportés à 288 centres d’éboulements. J. OAXACA ET ISTHME DE TEHUANTEPEC 29 localités et 1154 séismes. OO 18905 242,128 "42 kil. Cette région s’étend sur le versant pacifique entre les lagunes d’Atotengo et d’Ishuatan. Elle a pour limites : la ligne de hauteurs de la rive droite du Rio Jamiltepec: la sierra Chicahuaina: la Cordillère entre les deux océans de Teposcocula à Niltepec: les hauteurs de la rive gauche du Rio Ostula. Le massif montagneux d’Oaxaca, les environs de Jamiltepec et ceux de Tehuantepec sont les plus instables, surtout les deux premiers qui ont subi de graves catastrophes. 1 Tehuantepec 646 |: 16 Yuta 4 2 Oaxaca 232 |: 17 Totolapa A 3 Miahuatlan 81 18 Bartolo (S. —) 1 4 Juchitan 8 19 Chilhuitan 1 5 Pochutla 24 20 Cozoaltepec 1 6 Salina Cruz 21 | 21 Cuanana 1 7 S. Carlos Yautepec 18 : 22 Juan (S. —) de l’Estada 1 3 Pinotepa 13 | 23 Lachixita l 9 Tequisixtlan 10 |: 24 Laollaga 1 10 Jamiltepec 7 |! 25 Mitla ] 11 Tapanatepec 7 : 26 Mixtepec 1 12 Tlacolula 7 |, 27 Quimichtepec l 15 Juquila (MixesS. Juan) 6 | 28 Tepanatepec ] 14 Juquila (Si Catarina) 6 |: 29 Zacatepec 1 6 15 Niltepec ‘ Le Bulletin de l'Observatoire de Mexico n'ayant encore paru que jusqu’à juillet 1899, cette année ne compte que pour moitié dans le calcul de à. 256 LE MEXIQUE SISMIQUE. IT. FLANC SUD DE LA SIERRA MADRE OU ACAPULCO. 27 localités et AT1 séismes. 1(1578-1889; 1895-1899,5)= 15,52:5 =". Cetie région côtière s’étend de l'embouchure du Rio de las Balsas à la précédente à l’est d'Omotepec. Acapulco a été très fréquemment éprouvée, mais peut-être plus en- core par les vagres sismiques que par les tremblements de terre eux-mêmes. Le massif au sud de Chilpancingo est la partie la moins stable. Beaucoup de secousses paraissent avoir une origine sous-marine, Comme aussi pour la côte de la région précédente. Il est d’ailleurs à noter que la courbe bathymétrique de 4000 m. longe pré- cisément la côte du cap Corrientes à l’isthme de Tehuan- tepec. Acapulco 306 | 15 Cuautepec Marcos (S.) 91: "16 MA7oyR Dos Caminos 31 | 17 Catalina (Rio de S.) Zihuatanejo 15 | 18 Coyuca S. Luis de Guerrero 11 | 19 Cuajiniquilapa Dos Arroyos | 20 Pascata & O0 1 OU H> V9 ND ri Ayutla | 21 Petatlan S. Luis Allende | 22 Puerto de Oro Mazatlan 23 Quitlapa 10 Altos de Camarron 11 Tecpam de Galeana 12 $S. Jeronimo 13 Omotepec 14 Igualapa Real de Guadalupe | 25 Tepelixtla 26 Xocutla | 27 Ystapa bd pd bd bd pod pod bd pod bd pd bd es NO © BR R Où «I O0 0 O0 CO D re Versant Pacifique de la baie Banderas au Guatémala- Régions (1, IL LE, VE, XD): 2 = 99,47 ;s = 45,8 kil. LE MEXIQUE SISMIQUE. 257 IT. VALLÉE DE Rio MEXCALA. ÆS localités et A5T séismes. 211878-1889;:11895-1899,5) — 214.75: s — 53.8 ki. Cette région très nettement définie au point de vue géographique confine au sud à la précédente. Elle est ensuite limitée : à l’est jusqu'a Teposcolula par la Sierra Chicahuaina qui la sépare de la première région et par le massif entre Tepeji et Tehuacan ; au nord Jjus- qu'à Ario; à l’ouest par le Rio de las Balsas. Les environs de Chilpancingo; la Mixteca occidentale, le centre de Mexcala à Cuernavaca et enfin la rive gauche du Rio de las Balsas sont les parties les plus instables. Les secousses de ces trois premières régions se propagent souvent des unes aux autres et à Mexico ou Orizaba. Les environs du Jorullo sont restés stables depuis le pa roxysme qui à donné naissance à ce volcan. On à déjà fait observer que la portion vraiment in- stable du Mexique se compose de ces trois premières régions et des environs d'Orizaba et de Tehuacan, c’est-à- dire en définitive du rebord abrupt du plateau central. Cette région a connu d'importants séismes. 1 Chilapa 145 | 9 Tlapa 10 2 Jorullo(S. Pédro de —) 61 10 Aguas Blancas 9 3 Chilpancingo 40 | 11 Ignala 8 4 Mixteca (La — | 12 Atllixtac 7 occidentale) 24 | 13 Xochitepec 7 — Mexcala (vallée | 14 Ahuacatzingo 6 du Rio —}; 17 | 15 Ario D 5 Teposcolula 15 | 16 Tacambaro D 6 Coahuayutla 13 | 17 Tenancingo 5 AoiTixtla 12 | 18 Tetecala 5 8 Tlaxiaco 11 | 19 Huajuapam 4 ARCHIVES, L. IX. — Mars 1900. 15 258 LE MEXIQUE SISMIQUE. 34 Huamuxtitlan 35 Matamoros Izucar 36 Metlatonoc 37 Petatlan 38 Tamazulapa 39 Tetipac Tlahuapa 41 Tlalchapa 42 Totoltepec 43 Valle | 44 Yautepec , 45 Zacuapam 46 Zirandaro 20 Juxtlahuaca 21 Alcozauca 22 Cuernavaca 23 Huitziltepec 24 Silacoyapam 2H AxCO 26 Teleloapam 27 Zumpango 28 Acatlan 29 Amacuzac 30 Atlixco 31 Carrizal (EI —) 32 Chila 33 Cutzarandiro bed bd vd pd bd bi NO O0 O D ND NN ND © TS =) bd pi pi pd bed bed bed pod bd pa pod js pd Mexique central. Régions (IV, V, X, XV), = 127,04; s = 54,4 kil IV. PLATEAU CENTRAL OU DE MEXICO. 18 localités et 339 séismes. i (1644-1798, 1784-1805; 1844-1599,5) = 1,957: S1=—= 58,9 kil. Cette région a une sismicité assez voisine de celle de la précédente. Ce chiffre de 58,3 kil. doit cependant être considéré comme erroné par excès. car faute de rensei- gnements suffisants il n’a pas toujours été possible de faire le départ entre les secousses propres à la région et celles venues des trois premières, ce qui est presque tou- jours le cas. Mexico a abusé de sa position de capitale pour accaparer à son profit les tremblements venus d’ail- leurs. Sa réputation d’instabilité propre, est donc usur- pée. Puebla ressent surtout les secousses venues de l’Orizaba. Les autres centres d’ébranlement se répartis- sent au sud de la région, par conséquent au nord du rebord méridional externe de la cuvette. La région est RO LE MEXIQUE SISMIQUE. 29 limitée par ce rebord de Toluca à Atotonilco par Tepeji et Jalacingo et au nord-ouest par une ligne moins bien déterminée de Toluca à Atotonilco par Tula. Mexico a subi de graves désastres, mais, il faut encore le répéter, dûs à des chocs venus d’ailleurs. 1 Mexico 279 10 Amecameca l 2 Puebla 14 11 Ayapango 1 3 Tlaxcala 14 , 12 Chiautla 1 4 Nopalocan 6 | 13 Esperanza 1 5 Huejotzingo 5 | 14 Ojo de Agua 1 6 Cuautinchan 4 | 15 Tacubaya 1 7 Chalchicomula 3 16 Tecamachalco 1 8 Huamantla 3 | 17 Tlacupam 1 9 Toluca 2 18 Tlaltenango 1 Versant Pacifique du fond du golfe de Californie au Guatemala. ons CU IE NII IX XD 32; s —= 66,6 kil. V. CHAPALA. 30 localités et ASS séismes. 11872-18698) = %9a975— 83% kil Cette région comprend le haut bassin du Rio Grande de Santiago, et par suite le bassin du lac de Chapalà. Elle a pour limites : à l’ouest la sierra del Navarit entre San Luis et le défilé du Rio Grande en amont de Zapote, puis la Cordillière côtière jusqu'à Cocula; au sud jusqu'à Toluca, cette même Cordilère qui la sépare des régions Het XI; à l’est et au nord la ligne, peu accentuée du reste, de partage des eaux entre les deux océans sur le plateau central par Queretaro, San Luis de la Paz, Za- catecas et la sierra de Corrales, Guadalajara et San Cris- 260 LE MEXIQUE SISMIQUE. tobal d’une part, puis d'autre part le rebord septentrional de la Cordillère côtière, ou le versant gauche, et rap- proché des montagnes du Rio Grande de Cocula à Tlal- pujahua, surtout vers Urareo, sont les parties les plus instables. Guanajualo est plutôt remarquable par des bruits sismiques. Les désastres n’ont pas manqué à Gua- dalajara et ses environs. 1 San Cristobal 209 | 17 Estanzuela (Sanchez 2 Guadalajara 106 Roman) 1 3 Ucareo 68 | 18 Iturbide 4 Guanajuato 48 | — Jalisco (Etat de —) 1} 5 Tlalpujahua 12 |: 19 Juan (S. — de los 6 Chapalà (région de —) 5 | lagos) 7 Chapalà (côte nord | 20 Leon (Etat de —) du lac de —) | 21 Luz (la —) 8 Morelia | 22 Ocotlan 9 Patzcuaro | 23 Piedad (la —) 10 Jerez | 24 Silao Teocuicatlan 26 Tepatitlan 27 Tequaila | 28 Zacoalco 29 Zamora 11 Zacatecas 12 Zapopan 13 Zinapecuaro 14 Aguas Calientes 15 Atotonilco 16 Cocula en à ri NN NN ND à NE Qt Ds bd bd pod be pi pt bd pi pi pu VI. TonaALA. 3 localités. 5 séismes. i(1897-1899.,5) = 1,20 s = 84,9 kil. Cette région pour laquelle le nombre d'années d’ob- servations est bien insuffisant, s’étend le long de la côte au sud de la Cordilière côtière très surbaissée de listhme de Tehuantepee à la frontière Guatémaltèque entre la Barras de Ocos et le volcan de Tajamulco. Il est probable que les tremblements signalés viennent de LE MEXIQUE SISMIQUE. 261 Quetzaltenango dans le Guatémala, de sorte que la sismi- cité de 84,9 kil, soit très erronée par excês. 1 Tapachula 2 | 3 Tapam 1 2 Tonalà 2 VII. OR1ZABA. 23 localités. 2102 séismes. i (1845-1849, 1878-1884, 1857-1890, 1895-1899,5) 0: —02/Kkir Cette région occupe le rebord oriental du plateau cen- tral de Jalacingo à Tepeji et le flanc septentrional de la Cordilière interocéanique de ce point à l'isthme de Tehuantepec. Confinant aux régions I, IT et IV, elle est séparée du Tamaulipas par une ligne conventionnelle de Jalacingo à Mizantla et du Coatzacoalcos par le pied des avant-monts de la Punta Anton Lizardo ou Punta Col- lol jusqu’à la Sierra Albricias. Sa partie la plus instable est le flanc du plateau central de Jalapa au Cerro San Felipe surtout dans la Mixteca orientale de Tehuacan à Nochixtlan. Quoique cette partie plus instable ait subi quelques graves séismes, la stabilité propre en est cepen- dant relativement assez grande, beaucoup de chocs res- sentis lui venant de la Mixteca occidentale ou de lOaxaca. Orizaba figure pour 1954 séismes, dont 1906 sont le résultat des observations microséismiques de Carlos Mottl depuis 1887, et dont la plupart ont en réa- lité une origine extrarégionale. Je ne connais que 48 secousses sensibles à l'homme, ou macroséismes, pour cette ville. 262 A cette région se termine la partie véritablement ins- table du Mexique. LE MEXIQUE SISMIQUE. 1 Orizaba 1964 13 Teotitlan 3 2 \Mixteca orientale 48 14 Villa Juarez 3 3 Tehuacan 18 15 Cuicatlan 2 4 Cordoba 15 16 Choapam A 5 Vera Cruz (La —) 15 17 Huehuetlan 1 6 Felipe (Cerro San —) 7 18 Minas (Las —) 1 7 Huatusco 6 19 Paso del Macho 1 8 Ixtlan 6 20 Pedro (San) Yolox 1 9 Jalapa 6 | 21 Soyaltepec 1 10 Nochixtlan 5 29 Villa Alta 1 11 Coixtlahuaca 3 | 23 Zongolica 1 12 Teocelo 3 Mexique (moins la Californie et le Yucatan). MAI OS ONE VIII. SONORA ET SINALOA. 10 localités et 109 séismes. HISST-AS98) = 15,57: S=U150/0/kHR Cette région qui s'étend sur le flane occidental du pla- teau septentrional, des Etats-Unis à Comitaca, a pour limites : le bas Rio Colorado jusqu'à la frontière yankee ; cette frontière jusqu’à Fronteras; le rebord oriental de la Cordilière par la Sierra de Carcay, le mont Bufa et la Sierra del Oro jusqu’au plateau de Ventanas: la ligne de hauteurs de la rive gauche du Rio Piastla. En somme assez stable elle présente cependant deux centres impor- tants, mais très limités, d’ébranlement, Bacerac et Bavispe d’une part, Nogales de l’autre; le premier, qui à été le théâtre de tremblements nombreux et graves, est peut-être compliqué de phénomènes volcaniques. LE Bacerac Bavispe Nogales Guaymas Fronteras OÙ À O2 ND + MEXIQUE SISMIQUE. 263 45 6 Alamos | 34 7 Hermosillo 1 18 | 8 Moctezuma 1 5 | 9 Quceobabi ] 2 — Sonora (Etat) 1 Versant Pacifique du fond du golfe de Californie à la baie Banderas. Régions (VIH, IX): à = 17,85: 5 — 132.3 kil IX. CEBORUCO. 6 localités et 36 séismes. MUS1S- ASS) = 2,28;,5s —,112,8 kil Cette région, confinant à la précédente, la continue vers le sud sur le versant occidental de la Cordillière cô- tière de San Luis à Cocula par la Sierra del Navarit et est bornée au sud par la ligne de hauteurs qui longeant la rive gauche du Rio Ameca rejoint le Pacifique au fond de la baie Barideras. Elle est très stable. On y remarque un petit centre d'ébranlement vers Jala et Ahuacatlan, mais qui parait indépendant du volcan voisin, Île Ceboruco. 1 Jala 14 4 Mazatlan 4 2 Ahuacatlan 9 5 Acaponeta 2 3 Ceboruco (environs 6 Ameca 1 du —) 6 X. San Luis Porosi ET QUERETARO. 1S$ localités et T5 séismes. i (1886-1899,5) = 3,33:s —= 154 kil. Cette région située sur le plateau central s'étend entre le talus oriental interne de ce plateau de Galéana à Mete- 264 LE MEXIQUE SISMIQUE. titlan et la limite orientale du Chapalà sismique. Elle confine au sud à l’Anahuac sismique de Metetitlan à la Bufa. Enfin au nord elle est limitée de Galeana à Mate- huala par une ligne assez conventionnelle et de ce dernier point à San Luis Potosi par la ligne de hauteurs nord-sud qui passe à l’est de Venado. Tres stable elle ne présente qu'un centre notable d'ébranlement, celui de Las Norias. De rares séismes importants. 1 Las Norias 18 | 10 Penñamiller 3 2 Tula de Tamaulipas 14 | 11 Catarina (Santa) 2 8 Jacala 8 | 12 Cerritos (Los) 2 4 Ciro (S.) 4 13 Corcobada (La) 2 5 Cindad Galeana 3 | 14 Queretaro 2 6 Doctor Arroyo 3 | 15 Tancanhuiz 2 7 Iturbide 3 16 Pichacos 1 8 Landa 3 17 Pinal de Amoles 1 9 Mier y Noriega 8 | 18 Eïi Pozo 1 XI. CoziMma. 20) localités et 189 séismes . i(1SS5-1899.5) = 18,88: s — 194,1 kil. Cette région confine aux régions HI. V et IX, et s'étend sur le flanc occidental de la Cordilière Pacifique de la baie Banderas au Rio de las Balsas. Elle est surtout in- stable entre ce fleuve et le volcan Colima. On voit que l’activité de ce volcan n’a pas suffi à lui donner une bien grande sismicité. Zapotlan et ses environs ont cependant subi quelques catastrophes. 1 Colima 100 6 Coalcoman À 2 /apotlan (Ciudad | 7 Mascota 3 Guzman) 30 | 8 Tecalitlan 3 3 Aquililla 15 9 Tepalcatepec 3 4 Manzanillo 12 | 10 Apatzingan 2 5 Sayula 6 11 Autlan 2 LE MEXIQUE SISMIQUE. 265 12 Cruces 2 |! 17 Ixtlahuacan 1 13 Tancitaro 2 | 18 Taretan 1 14 Bramador (El —) 1 29 Tecolothan 1 15 Cohayuana l 10 Tonilà 1 16 Gabriel (San —) 1 Versant atlantique du Rio Bravo ou Grande del Norte à la Laguna de Terminos. Régions VII, XI, XIE et XVE. D 7,609: s — 196,3kil. XII. CuiaPpas ET TABASCO. & localités et 26 séismes. AOIR72-1887, 1897-1899,5) = 1,43; s — 216,1 kil. Cette région s'étend sur l’Atlantique entre la Laguna de Terminos et la baie Tonalà à l'embouchure du Rio Tancocha en s'appuyant au sud à la Cordilière côtière surbaissée du Tajamulco à San Mateo. Elle à ensuite pour limite orientale la frontière Guatémalièque du Tajamulco à Kantus sur le Rio San Pedro, puis la rive gauche de ce fleuve, et pour limite occidentale l'assez indécise ligne de partage des eaux des Rios Grijalva et Tancocha. Seul le centre de la région, Tuxtla, San Cris- tobal et Tacotalpa, présente un peu d'instabilité. 1 Tuxtla Gutierrez 13 | 5 Tabasco 2 2 San Cristobal de las 6 Huimanguillo 1 Casas 4 |, 7 Pichucalco 1 3 Chiapa de Corso 2 : 8 Tacotalpa l 4 San Juan Batista (Villa Hermosa) 2 XII CoATzACOALCOS. Æ localités et S séismes. (1874-1890). =:0,65::5.= 220,2 kil. Cette région atlantique s'appuie à la ligne interocéa- 266 LE MEXIQUE SISMIQUE. nique de partage des eaux de Tarifa à Zintalapa et con- fine à l’ouest et à l’est aux régions VII et XIL Elle est extrêmement stable, malgré les velléités d'activité plu- sieurs fois réitérées du volcan San Andres Tuxtla, dont les mugissements sont célèbres dans le pays. 1 Minatitlan ANNOS ET IA CAYUCAN SA 1 2 Chimalapa 2 | 4 Andres ($S.) Tuxtla l XIV. BASSE Où VIEILLE CALIFORNIE. S localités et 45 séismes. 1 (1852-1857; 1870-1871: 1878-1892) = 1,61 : CR PEN LEUR Cette région se définit d'elle-même et est séparée de la Sonora par le bas Rio Colorado jasqu'’à la frontière des Etats-Unis. Malgré l'insuffisance de renseignements sur un pays aussi peu avancé et même partiellement encore mal exploré, il est certain que cette région est très stable. Une petite aire d’ébranlement s'étend de Loreto à Moleje. Des phénomènes volcaniques mal connus se présentent dans les montagnes de Las Virgenes et dans le pays des Indiens Cocopas au nord. Santo Tho- mas et Descanso ressentent des secousses venues du sud de la Californie méridionale (San Diego et environs). 1 Moleje 26 | 5 Tomas (S.) 2 2 Loreto 10 — Californie (Côte de la —) 1 3 Carmen (I.) 2 6 Descanso J 4 Todos Santos 2 | 7 Paz (La —) 1 XV. DÉSERT DE Mapimi 15 localités et 34 séismes. i (1880-1887) = 1,82: 5 — 464,7 kil. Cette région très bien définie géographiquement com- LE MEXIQUE SISMIQUE. 267 prend le bassin intérieur plus ou moins désertique dont les eaux ne s’écoulent vers aucun des deux océans. Ses limites sont à l’ouest et à l’est les deux rebords monta- gneux du bassin, au nord la frontière yankee et le Rio Bravo de Fronteras à Paso del Norte ou Bravos et le presidio de San Vicente, tandis qu’au sud elle confine aux régions V et X. Elle est en général très stable. Les centres d’ébranlement, assez peu notables d’ail- leurs, s’échelonnent sur le versant oriental du rebord occidental entre Chihuahua et Durango. 1 Cerro Gordo 6 9 Conchos 1 DohParral 6 10 Cuencamé 1 3 Jalisco 4 11 Juan (S.) del Rio 1 4 Avino 3 12 Lerdo 1 5 Duranco 5 13 Méoqui L 6 Chihuahua 2 | 14 Nazas (Cinco Señores) 1 7 Real del Oro . 15 Satevo 1 8 Ciudad Bravos (Paso del Norte) 1 XVI. TAMAULIPAS. 9 localités et 10 séismes. l 4 [580- [SS7 RE — vie 4 1 LR 653 | 4 kil. Cette région, extrêmement stable, s'étend sur le rebord oriental du plateau septentrional de l'embouchure du Rio Bravo ou Grande del Norte à Mizanila. Les séismes connus ont été ressentis sur la limite occiden- tale de la région, c’est-à-dire près du rebord du plateau et loin de l'océan. 1 Linares 2 6 Huejutla 1 2 Chicontepec 1 7 Montemorelos ] 3 Gutierrez Zamora 1 | 8 Papantla 1 4 Huanchinango 1 | 9 Tlapacoyan 1 5 Huantla 1 268 LE MEXIQUE SISMIQUE. XVII. OCÉAN PACIFIQUE. Æ localités et 5 séismes. [l'est probable, comme on l’a déjà indiqué, que le pied du talus de 4000 m. de profondeur, voisin de la côte entre le cap Corrientes et l’isthme de Tehuantepec. est le siège de séismes importants qui se font sentir dans les régions littorales voisines (I et IT) et même dans d’autres plus éloignées, IV, V et VIT. Par contre l'Océan Atlantique dans le golfe du Mexique est d’une stabilité absolue. 1 Acapulco (au large d’ — 1 | (à six milles au sud de 2 Revillagigedo (près de l’île 1 et au sud dés îles —) 1 | 4 Tres Marias (îles —) 1 ©Q0 Clarion ou Santa Rosa On connaît en outre 56 séismes généraux ou mal déterminés, dont 8 pour des localités non identifiées. Vannes, le 4 décembre 1899. LES VARIATIONS DE LONGUEUR DEN GLACIER DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES PAR Charles RABOT (Suite 1.) Nigardal. Glacier de Nigard (Nigarbræ). Longueur; 6 kil.; largeur: 780 m. Al. du front, en 1868 : 242 m. Ce glacier à subi, comme ceux du Krondal, une crue affectant le caractère d’un cataclysme pendant le pre- mier tiers du XVIIE siècle. Les habitants du Nigardal ayant, comme les indigènes de Bergsæt, réclamé une diminution d'impôts à la suite de l’envahissement de leurs terres par le glacier, en 1742”, b Voir Archives, t. VII, avril 1899, p. 359; juin, p. 557; t. VIII, juillet, p. 62; août, p. 156; septembre, p. 271; octobre, p. 321; novembre, p. 453; décembre, p. 566; t. IX, février 1900, p. 162. ? D’après les auteurs norvégiens Smith (Loc. cit. I, 2, p. 50) et Bohr (Loc. cit.). Bohr a pris connaissance du procès-verbal : la date qu’il indique est donc, suivant toute vraisemblance, exacte. L. de Buch, qui, probablement, n a connu les faits que par la tra- dition, indique, à tort, croyons-nous, pour le voyage des fonction- naires dans le Nigardal, la date de 1744. 270 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS le Sosenskriver et le Foged se rendirent également dans leur vallée et rédigèrent un procès-verbal descriptif qui a été conservé dans les archives de Bergen. « En 17492, le glacier se trouvait à cent alen (60 m.) du gaard le plus élevé. Lors de la seconde visite des fonc- tionnaires, un an après jour pour jour, les bâtiments de ce gaard gisaient renversés par le progrès des masses de glace. Les années suivantes, le glacier s’approcha égale- mentk du gaard du Bjürkhaugen et en recouvrit les champs". L. de Buch (Loc. cit., p. 22) raconte l'événement à peu près dans les mêmes termes. Le célèbre naturaliste alle- mand et Ch. Smith n'ont connu ces faits que par la tra- dition *. Bohr a, au contraire, pris connaissance du procès- verbal rédigé par les autorités. D’après ce naturaliste, le document en question s'exprime ainsi sur la crue de 1742: « À Elvekrogen ’, le glacier s'était allongé de 640 paeds (198 m.) et élargi de 448 pieds (138 m.). De Melvir*, il s’était également approché jusqu’à une distance de 40 pieds (12,50 m.) sur le côté. Plusieurs maisons étaient déjà abandonnées depuis quatre ans et la hauteur du glacier était de 280 pieds. Suivant les déclarations de plusieurs hommes, le glacier avait recouvert le sol sur une distance d'un quart de mille (2800 m.) » 1 Ch. Smith, Loc. cit., p. 50. ? Ch. Smith rapporte que la relation de ces phénomènes se trouve consignée daus un procès-verbal conservé aux archives de Bergen qu’il n’a pu voir. * Gaard situé dans le haut de la vallée sur le côte droit, près du torrent, d’après Ch. Smith. * Gaard plus éloigné de la rivière. DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 271 D’après la tradition”, le glacier aurait renversé un gaard appelé Nigard. Bohr rapporte qu'une femme âgée de 92 ans, morte en 1810, racontait être allée souvent jadis à cette ferme. « D'après ses dires et celles de plusieurs indigènes, la ferme qui porte actuellement ce nom et qui est située au pied de la montagne Skarvenaas aurait été . édifiée après la destruction de l’ancien Nigard. » En 1820, Bohr recueillit plusieurs témoignages con- firmant les affirmations du procès-verbal et la tradition. «Il y a trente ans (c’est-à-dire en 1790), raconte-t-il, un paysan, nommé Klaus Elvekrogen, découvrit au milieu de la moraine le toit d'une maison. Plusieurs indigènes affirment avoir vu différents meubles et usten- siles en bois, charriés par le torrent et provenant de dessous le glacier *.» Le Nigardsbræ aurait été en crue jusqu'en 1748 *. Depuis il a progressivement reculé. Le 14 juillet 1820, Bohr trouva la partie centrale du front de ce glacier distante de 1726 pieds (535 m.), en ligne droite, de la moraine de 1742, située vis-à-vis Elvekrogen. A cette date, «les parois arrosées du Skarvenaas au nord et du Kampen au sud montraient que jadis son épaisseur était de deux cents pieds (62 m.) plus grande qu’en 1820 ‘.» En 182%, d'après Naumann, le glacier était situé à 2000 pieds (620 m.) de la moraine, marquant le terme ! Bohr, Loc. cit., p. 70. L. de Buch, Loc. cit., p. 22. Forbes, loc. cit., p. 169. * Bohr, Voc: cit; p.91: % Chr. Smith, Loc. cit., p. 57. ? Bohr, loc. cit. p. 91. 242 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS de 1742. De 1890 à 1824, le recul avait donc été de 274 pieds (8% m. environ). Eu 1845, Durocher trouva le front du glacier à envi- ron 700 mètres de cette moraine. Dans l’espace de vingt- et-unans, la diminution de la longeur avait donc été peu considérable (80 mètres)”. En 1851, lors de la visite de Forbes, le recul conti- puait, mais le naturaliste écossais n'indique pas la dis- tance existant, à cette date, entre le glacier et la moraine, du XVIIES siècle. Il se borne à dire que cette distance, au moment de son passage, était plus grande qu’en 1845 *. A cette époque, les traces de l’ancienne extension du Nigardsbræ étaient très fraîches. Suivant l'expression de Forbes, elles étaient aussi distinctes, si ce n’est plus, que la ligne marquée sur les plages par les marées d’équi- noxe. En 1868, le glacier était en progression *. Dix ans plus tard, la distance du front du glacier à la moraine du dix-huitième siècle était évaluée par Holmstrôm à mille mètres‘. Résumé. — Antérieurement à 1738, début d’une crue considérable dépassant l'amplitude d'une variation pério- dique. À cette date, le glacier s’est allongé de 2800 m. environ. Jusqu'en 1748, persistance de la crue. De 1748 à 1875, recul lent mais continu, interrompu vers 1868 par une phase de progression secondaire. A partir de 1575, le régime du Nigardsbræ est inconnu. * Durocher, loc. cit., p. 104. ? Forbes, loc. cit., p. 169. 8 C. de Seue, Loc. cit., p. 15. # L. Holmstrôm, loc. cit., p. 15. . DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 273 c. Jostedal. Glacier de Bjürnsteg (Bjornstegbræ”). D’après Bobr, durant le premier tiers du X VIII siècle, ce glacier à éprouvé également une crue énorme dont l'extension est nettement marquée par des moraines. À cette époque, il débouchait dans le Jostedal et barrait le cours du Jostedalselv. « À seize ou dix-huit cents pieds (500 ou 550 m.) du point le plus extrême du glacier, et, à soixante pieds au- dessus (18,50 m.), écrivait Bohr en 1820, se trouve un chemin dallé par lequel les paysans gagnaient leurs cha- lets, il y a environ quatre-vingt ans. Cette date concorde avec celle indiquée plus haut pour les terribles ravages exercés par le glacier de Nigaard. A cette époque, le gla- cier de Bjôrnsteg avançait avec une force si terrible que les montagnards, partis pour les chalets, purent à grande peine s'ouvrir un passage à la hache à travers les puis- sants rejetons qu'il avait poussé en avant dans l’espace de quelques jours *. » En 1820, d’après Bobr, l'extrémité inférieure du glacier de Bjôrnesteg était située à l'altitude de 1330 pieds norvégiens * (412 m.). 2° Glacier du Faabergstôl (Faabergstolbræ). Longueur : 4 kil. ; largeur, dans sa partie inférieure : 450 m. : altitude de son front, en 1868-1869 ; 463 ‘. 1 Glacier du rôti de l’ours. ? E. Bohr, Loc. cit. p. 92. # Ibid., p. ibid. 4 C. de Seue, Loc. cit., p. 15. ARCHIVES, L. IX. — Mars 1900. 19 274 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS Au siècle précédent, de même que les courants voisins ce glacier a éprouvé une crue considérable. « De puis- santes moraines frontales, en forme de demi-cercle, s’éten- dent en aval de son extrémité inférieure jusqu’au torrent qui parcourt le Jostedal (la grande vallée ouverte l’est du massif) et indiquent qu'il a atteint cette rivière, peut-être même l’a barré ». Les traces de ce barrage ont été égale- ment relevées par Durocher *. En 182%, d'après Nauman, le front du Faabergs- tolbræ se trouvait « à quatorze cents pas » de ces mo- raines. En 1845, Durocher estimait son recul depuis l’époque du maximum survenu au XVIII siecle à 6 ou 700 m. *. Glacier de Lodal (Lodalsbree ). L’émissaire le plus considérable du Jostedalsbræ, formé par la réunion des quatre courants principaux et de plusieurs glaciers suspendus qui descendent des pla- teaux supérieurs. Longueur : 9 kil.; largeur, dans sa partie supérieure : 1200 m., dans sa partie inférieure : 600 m.; altitude de son extrémité inférieure, en 1868-1869 : 628 m. D'après Bohr et Holmstrôm, la position des moraines situées en avant du glacier indiquent qu’au XVIII" siè- cle, il a éprouvé une crue d’une grande amplitude. En 1820, son front se trouvait éloigné de 1700 pieds (527 m.) des moraines datant de cette phase de maximum”. En 1824, d’après Naumann, son extrémité inférieure ? L. Holmstrôm, Loc. cit., p. 19. ? Loc. cit., p. 104. # Ibid. p. ibid. # Bohr, Loc. cit. p. 93. DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 279 était située à l'altitude de 1835 pieds, soit d'environ 550 m. À cette époque, il était précédé de deux en- ceintes morainiques ‘. En 1845, Durocher évaluait le recul du Lodalsbræ depuis la moraine du XVIIE®: siècle à 6 ou 700 m. *. En 1869, de Seue signale une crue” sur ce glacier comme sur presque tous ceux du Jostedalsbræ. Cette pro- gression a été de courte durée; en 1878, le Lodalsbræ était depuis quelques années en retrait. Le recul toutefois avait été peu important . VERSANT SEPTENTRIONAL Bassin du Lôenvaud. 1° Glacier de Büdal (Büdalsbræ). En retrait depuis vingt ans * (1896). 2° Glacier de Kjensdal (Kjensdalsbræ). À une date inconnue, ce glacier à atteint une plus grande longueur. À trois ou quatre cents mètres du point où il se terminait, en 1895, se trouvaient d’anciennes moraines latérales couvertes de végétation. Les différences que l’on observait dans l'aspect de la végétation en deçà et au delà de ces monticules indiquaient que la glace s’est étendue jusque là. En 1895 à six ou dix mêtres du front du glacier on voyait une moraine frontale toute récente ‘. Donc, a cette date, état stationnaire. ! Naumann, Loc. cit., II, p. 205. * Loc. cit., p. 104 et suivantes. Loc: Cit:, p.17. * Holmstrôm, Loc. cit. p. 21. * Communication de M. Greve, vice-consul de France à Bergen. Richter, Loc. Cit., in Petermanns Mitteilungen. V. 1896, p.108. 276 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS Bassin de l'Oldenvand. 1° Glacier d’Aabrække (Aabrækkebræ). Longueur : 3 kil; largeur: #00 m.; altitude du front, en 1869 : 266 m. ‘. Vers 1728, d’après la tradition, l'Aabrækkebræ au- rait également éprouvé une crue anormale. » Îl paraît, rapporte C. de Seue *, que le glacier d'Aabrække ne s’est présenté comme glacier de premier ordre que depuis 150 ans. Son mouvement progressif doit alors avoir été assez rapide, et, en s'avançant il à ravagé une grande partie des champs cultivés ou cultivables, à cause de quoi les impôts de la propriété d’Aabrakke et de plusieurs autres terres ont été considérablement abaissés ». Si le fait est exact, — et les phénomènes du même genre observés sur les glaciers du versant méridional le rendent très vraisemblable, — l’Aabrækkebræ n'aurait pas subi depuis cette époque de variations de longueur importantes. En 1895, la largeur de la zone morainique qui le pré- cédait ne dépassait pas 200 m., et, en avant de cette bande de terrain, se rencontrait une « végétatation touffue, très ancienne ». En 1869, après avoir été longtemps en retrait, l’Aa- brækkebræ éprouva une crue”. Depuis, il aurait été 1 C. de Seue, Loc. cit., p. 18. ? Ibid. p. ibid. 3 Richter, Loc. cit, in Petermanns Mitteilungen, 1896, V. p. 108. * C, de Seue, Loc. cit., p. 208. DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 277 en recul, mais ce retrait a été peu important, puis- qu'en 14895 son front se trouvait.seulement à 200 m. des moraines du X VITE siècle. 20 (ilacier de Brigsdal (Brigsdalsbræ). Longueur : 3 kilomètres ; largeur : 3 à 600 m.; alt. de l'extrémité inférieure, en 1869 : 326 m'. Comme son voisin l’Aabrækkebræ, le glacier de Brigsdal n'a pas subi de variations de longueur importantes. « À deux cents mètres de son extrémité inférieure (1895), se trouvent des taillis et des bois âgés de plusieurs siè- cles”. » En 1869, après une longue période de retraite très peu accentuée, le Brigsdalsbræ s’allongea *, puis, vers 1875, entra de nouveau en décroissance ‘. Cette nouvelle phase dura environ vingt ans. En 1894-1895, et peut-être également en 1896 il a subi une légère crue” mais depuis s’est retiré. « D’avril à août 1898, m'écrit M. Bing, son front a reculé d'environ dix mêtres. Ce glacier avance généra- lement en automne. L'hiver de 1897 et l'été de 1898, des neiges très abondantes étant tombées sur le Jostedals- bræ, peut-être, en 1899, observera-t-on une progression ? La décroissance est toujours beaucoup plus rapide que son allongement. » 1! C. de Seue. Loc. cit. p. 18. - Richter. Loc. cit. in Petermanus Mitteilungen. 1896, V, p106: * C. de Seue, Loc. cit. p. 18. * Communication de M. K. Bing, de Bergen. ® Communications de M. Greve, vice-cousul de France à Ber- gen et de M. K. Bing de Bergen. 278 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS Le Brisdalsbræ est remarquable par sa propreté: à peine y voit-on une pierre. Aussi bien, n’observe-t-on sur ses bords que des traces de moraines. Tel était du moins le cas en 1895 ‘. 3° Glacier de Melkevold (Melkevoldsbræ). Longueur : 2 kilomètres ; largeur 200 m.; alt. de l'extrémité inferieure, en 1869 : 305 *. Comme le glacier d'Aabrække, celui de Melkevold ne paraît pas avoir subi d'importante variation de longueur. La zone morainique stérile qui le précède est large seule- ment de 200 m.” En 1869, après une période de décroissance, il sem- ble avoir éprouvé une progression ‘. En 1895, Richter a cru reconnaitre les indices d’un recul, peu accusé, il est vrai. Les indigènes affirment qu'il est en retrait depuis vingt ans”, retrait d’ailleurs très peu sensible. Il. Contreforts de la nappe principale du Jostedalsbreæ. VERSANT NORD 1° Massif du Snenipa. Glacier d’Aamot (Aamotbræ) Ce glacier a été affecté par une crue considérable à " Richter. Loc. cit. p. 108. * C. de Seue, Loc. cit. p. 18. * Richter, Loc. cit. in Petermanus Mitteilungen, 1896, Vu p. 108. C. de Seue, Loc. cit. p. 18. * Communication de M. Greve, vice-consu]l de France à Bergen. DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 279 une époque anterieure. « Îl est procédé par des enceintes morainiques très nettes au nombre de six à neuf, la der- nière située à 6 ou 800 m. de son extrémité infé- rieure ‘. » (1895). L’Aamotbræ paraît actuellement en progression ou tout au moins avoir progressé récemment". » (1598). 2° Grovbræ. Branche la plus orientale. En 1898, ce glacier était en crue, semble-t-1l, ou en tout cas. avait récemment avancé :. C. MASSIFS GLACIATRES AU NORD-EST DU LODALSKAAB. | 1° MASsSIF ENTRE LE LODALSKAAB ET LA VALLÉE DE L OTTA VERSANT SUD Bassin du Jostedal. Glacier de Stegeholt ou de Trangedal (Stegeholtbræ). Longueur : 3 kilomètres ; largeur : 300 m.: alt. du front en 1869 : 628 m. ‘. Ce glacier ne semble pas avoir subi de grandes varia- tions de largeur depuis une très longue période. En 1822, ! Richter. Loc. cit. in Petermanns Matteilungen 1596. V, p. 108. - Communication de M. K. Bing. de Bergen. + Ibid. # C. de Seue. Loc. cit. p. 17. 280 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS d’après Naumann, à côté de son extrémité inférieure le sol était couvert de végétation, et les moraines s’appuyaient tout contre le glacier ‘. Autant d'indices d’un état de maximum stationnaire. En 1845, cette situation per- sistait toujours ‘. En 1869 le Stegeholbræ « paraissait en voie de pro- gression. » * Dans l’espace de quelques jours, C. de Seue vit son extrémité inférieure avancer d’un mètre en- viron. En 1878, L. Holmstrôm visita ce glacier. A cette date, ce voyageur observe également qu'il n'a pas éprouvé de grandes modifications. Depuis l’époque inconnue de son maximum, il s’est retiré seulement de quelques cen- taines de pieds *. VERSANT NORD-EST à Bassin du Stynvand (Glacier de Greidurg (Greidungsbræ) Longueur : 5 kilomètres ; largeur dans sa partie supé- rieure : 500 m. ; alt. du front en 1868-1869 : 706 m. Je n’ai trouvé aucun document relatif à une crue sur- venue au XVIII siècle, D'autre part, les anciennes mo- ! Naumann, Loc. cit. Il, p. 205. ? « Le glacier de Trangedal est resté exactement stationnaire, car ses moraines ne s’étendent pas au de là de son extrémité ac- tuelle et autour de lui s’élève une forêt de bouleaux. » Durocher, Loc. cit. p. 104. * C. de Seue, Loc. crt., p. 17. 4 L,. Holmstrüm, Loc. cit., p. 21. 5 C. de Seue, Loc. cit., p. 17. DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 281 raines ayant disparu en grand partie‘, il est impossible de reconstituer l'historique de ce glacier. En 1868 et 1869, après avoir été auparavant en retrait, le Greidungsbræ aurait subi une crue, d’après les renseignements donnés par les indigènes à C. de Seue. Un glacier remanié, affluent de ce courant, aurait égale- ment augmenté à cette date *. 2° SPORTEGBREÆ * En 1897, en progression ‘ d’après le guide Rasmus Faaberg. 3° MASSIF A L'EST DU FORTUNDAL Steindalsbreæ. « Ce glacier se termine par ur escarpement dans l’'Ovre Steindalstjern. En 189%, en retraite après avoir beaucoup progressé peu de temps auparavant * ». Résumé des observations sur les massifs du Jostedalsbre. Durant la première moitié du XVII, les glaciers du Jostedalsbræ ont été affectés par une crue con- sidérable ayant le caractère d’une véritable invasion et dépassant l'amplitude d’une simple variation de lon- | C. de Seue, Loc. cit.; p. 17. = Ibid. p. ibid. * Massif situé à l’est de l’église de Jostedal. 4 E.-A. Thomle. Zndberetning om inspektions-0g undersügelses- reiser à sommeren 1896. in Den Norske Turistforenings Aarbog for 1898. Kristiania, p. 147. ® Y. Nielsen, Reisehaandbog over Norge, Sen U dgave, Christiania 1896, p. 182. 2892 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS gueur. Parmi les vingt-quatre courants pour lesquels nous possédons des observations, ce phénomène a été relevé sur douze. Ce maximum extraordinaire a persisté en {748 ‘. Depuis le commencement du XIX° siècle, s'est manifestée une décroissance lente et continue. Le recul le plus considérable, constaté jusqu'en 1878, a été d'un millier de mètres. Pendant cette période d’autres glaciers sont, au contraire, restés à peu prèsstationnaires ou tout au moins, ont très peu reculé, tels que l’Aabræk- kebræ, le Brigsdalsbræ, le Kjensdalsbræ, le Melkevoldbræ. En 1868-1869, d’après C. de Seue, une crue s’est - manifestée sur presque tous les émissaires du Jostedals- bræ, elle n’a eu, semble-t-il, ni une longue durée, ni une grande extension. Aujourd’hui, d’après le profes- seur Richter ”, les traces de cette progression nesont plus visibles. En tous cas, en 1878, tous les glaciers visités par M. L. Homistrüm étaient dans une phase de décrois- sance très lente. Un des plus intrépides membres de l’Alpine Club, M. W. C. Slingsby, qui, depuis 1880, à parcouru le Jos- tedalsbræ dans tous les sens, et qui est certainement une des personnes connaissant le mieux cette région, a l’ama- bilité de m'informer que, d’après ses observations, de 1880 à 1890 et même jusqu’à 1895, les glaciers de ce massif ont progressé. Cette observation a été confirmée par d'autres voyageurs, notammment pour les glaciers de Brigsdal et d’Aamot, le Grovbræ, pour le Sportegbræ, le Steindalsbræ. Cette nouvelle crue d’une très faible amplitude et d’une durée très courte, ne paraît pas avoir ! Ch. Smith, Loc. cit., p.57. * Loc. eit. in APN Mitteilungen, 1896, V. p. 110. DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 293 affecté tous les glaciers ; aussi bien, est-elle généralement passée inaperçue des indigènes. Actuellement d’après M. K. Bing, la très grande majorité des émissaires du Jostedalsbræ et des coupoles de glace voisines est en re- trait. Donc, dans le courant de ce siècle, après la grasde crue de la période précédente, on a observé, sur les gla- ciers du Jostedalsbræ, cinq pulsations : deux progressives, l’une vers 1869, l’autre entre 1880 et 1895, et trois régressives : la première du début du siècle à 1868, la seconde de 1870 à 1880, la troisième depuis 1895. Les deux mouvements progressifs n’ont point compensé les mouvements regressifs et la situation s'établit actuel- lement par une perte, perte peu importante, il est vrai pour la plupart des glaciers. (A suivre.) BULLETIN SCIENTIFIQUE CHIMIE D. Frirz ELSNER. Die PRaxXIS DES CHEMIKERS BEI UNTERSU- CHUNG VON NAHRUNGSMITTELN, GENUSSMITTELN UND GE- BRAUCHSGEGENSTAENDEN. LA PRATIQUE DU CHIMISTE POUR L'ESSAI DES ALIMENTS, DES COMESTIBLES ET DES USTENSILES ALIMENTAIRES, 7° édition. Lorsqu'un livre traitant de matières scientifiques arrive à sa sepuème édition, on peut être sûr qu'il a de la valeur et est apprécié si ce n’est même nécessaire dans la branche qu'il traite ; celui-ci ne fait pas exception, l’auteur se place surtout sur le terrain de la pratique, laissant de côté toutes les longueurs, il choisit les méthodes d’analvses avec la plus grande compétence dans le sens de la rapidité d’exécution et de l'exactitude. La législation allemande est indiquée avec clarté et des figures en grand nombre facilitent la com- préhension du texte. Revue des travaux faits en Suisse. H. CaJaR, SUR LES ACIDES O0.ALDÉHYDOPHÉNOXYLIQUES (Berichte XXXI, 2803, Fribourg). La tautomérie des acides o.aldéhydiques n’a été étudiée jusqu'ici que sur des corps renfermant un anneau à 5 chaïi- nons. L'auteur a étendu cette étude aux composés dont les anneaux constitutifs contiennent 6 et 7 membres, il a pré- paré et étudié l’éther éthylique de lacide o.aldéhydophényl- carbonique et ses dérivés, ainsi que l’acide 0 .aldéhydophé- noxyvacélique el plusieurs dérivés. CHIMIE. 285 A. BisTrzycki et H. SIMONIS. CONDENSATION DU NITRILE DE L'ALCOOL BENZYLIQUE AVEC LES PHÉNOLS (Berichte XXXI, 2812, Fribourg). En chauffant le nitrile de alcool benzylique avec de l'acide phénique et de l'acide sulfurique à 73 °/,, les auteurs oblien- nent un rendement de 40 °‘/, de la lactone de l'acide 0. oxydiphénylacétique, et de 15 °/, de l'acide p. oxvdiphé- nylacétique. GUSTAVE CRAMER. À. LACTONES DES ACIDES DÉRIVANT DU PHÉNOL (Berichte XXXI, 2813 Fribourg). Grâce à la réaction découverte par Bistrzycki et Simonis (voir ci-dessus), l’auteur à pu préparer et étudier un grand nombre de lactones et de leurs dérivés, entr’autres ceux des lactones : 1° de l’acide o. oxydiphénylacétique, 2° de l'acide phénvl. p. crésvlacétique, 3° de l’acide phényl. m. crésvl- acétique. H. SImMONIS. CONDENSATION DE L’ACIDIE PHÉNYLGLYCOLIQUE AVEC LE 5 NAPHTOL, la RÉSORCINE ET L’ORCINE (Berichtle XXXI, 2821 Fribourg). On obtient des lactones qui ont êté étudiées ainsi que quelques dérivés. E. BAMBERGER. SUR LES SOI-DISANT NITROAZOPARAFFINES (Berichte XXXT, 2626 Zurich). Les nitroazoparaffines ne doivent pas être regardées comme des corps azoïques mais bien comme des hydrazones, / NO alk. C. cependant les sels métalliques de ces NN = NH. alph. combinaisons font exception, car il y à transposition en NO. O. Me isonitro et leur formule devient : alk. C NSN=N. alph Me 2 286 BULLETIN SCIENTIFIQUE, ETC. Dans la décomposition des nitroazoparaffines par les alcalis, en nitrites et alphvlhydrazines 8 acylées, on a en effet reconnu expérimentalement leur relation avec les hydrazines. À. Bisrrzycki et D.-W. YSSEL DE SCHEPPER. SUR LA P. OXYPHE- NYLPHTALIDE ET SA TRANSFORMATION EN DÉRIVES DE L'AN- THRACÈNE (Berichte XXXÏ, 2790 Fribourg). E. BAMBERGER el ANTON V. GOLDBERGER. OXYDATION PARTICU- LIÈRE DES BASES AMINÉES CYCLIQUES (Berichte XXXI, 2656 Zurich). On sait que les combinaisons diazoïques 0. méthylées se transforment par les alcalis en 1z. amidoimdazoles ; ces bases par les oxvdants sont transformées en oxy. 8. phentriazines, le cycle pentaatomique, par l'introduction d’un atome de N se transforme en cycle hexaatomique. he on COH Ne /NH devient 4 SN E. BAMBERGER, H. Busporr et B. SZOLAYSKI. ACTION DE L’ACIDE CHLORHYDRIQUE ET DE L’ACIDE BROMHYDRIQUE SUR LES DÉRIVÉS NITROSÉS AROMATIQUES (Berichte XXXII, 210 Zurich). L'acide chlorhydrique transforme le nitrobenzène en OH CHNC qui s’isomérise en donnant de la p. chlorophé- Ci nylhvdroxylamine. L'action de HBr est tout à fait analogue ainsi qu'avec le p. nitrosotoluêne, mais avec ce dernier on obtient en outre des crésols. COMPTE RENDU DES SEANCES DE LA SOCIETE DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENEVE Séance du 18 janvier 1900. Amé Pictet. Rapport présidentiel pour 1899. — J. Micheli. Influence de couches superûcielles sur le phénomène de Kerr. — V. Fatio. Première partie du volume IT des Vertébrés de la Suisse. M. Amé Prcrer, président sortant de charge, donne lecture de son rapport annuel sur la marche de la Société pendant l'exercice de 1899. Ce rapport contient les biographies de MM. Ch. Friedel, Gust.-H. Wiedemann et François Lang, membres honoraires de la Société, décédés pendant l’année. M. J. MicHezi rend compte de ses recherches sur l’In- fluence de Couches Super ficielles sur le Phénomène de Kerr.— Le phénomène dit phénomène de Kerr consiste dans la rotation du plan de polarisation de la lumière réfléchie par un miroir métallique (Fe. Ni. Co) placé dans un fort champ magnétique. Îl était intéressant d'étudier l'influence de cou- ches superficielles sur ce phénomène pour la raison suivante : Deux théories employant l’une une constante « magnéto- optique », l’autre deux sont en présence, et rendent toutes deux compte d’une manière satisfaisante des faits observés sur l'acier. Par contre, pour expliquer les faits observés sur le cobalt ou le nickel, une constante ne suffit pas, il faut en employer deux. Mais, d’après les valeurs des constantes optiques données par les observateurs, il fallait conclure que les miroirs de Ni et de Co employés par eux devaient pré- senter des couches superficielles relativement assez épaisses tandis que les miroirs d’acier en étaient presque complète- ment exempts. Il s'agissait donc d'examiner, si, en soumet- tant aux expériences des miroirs de Ni et de Co propres, 288 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE une constante suffirait comme pour l'acier. C’est ce qui fut fait, mais le résultat fut négatif, et même dans le cas où les miroirs de Ni et de Co sont propres, la théorie doit conser- ver deux constantes. Mais, même avec ces deux constantes. certains écarts subsistent. L’on peut, comme quelques con- sidérations théoriques l'ont montré, attribuer en partie ces écarts à influence de couches superficielles magnétiques ; l'épaisseur de ces couches ne dépasse pas l’ordre de gran- deur de ‘/,, de la longueur d’onde dans l’air de la lumière employée. La lumière employée était blanche, donc X voi- sin de À» !. M. V. Fario fait hommage à la Société de la première partie du volume 11 de sa Faune des Vertébrés de la Suisse. Ce vo- lume, coupé en deux parties à peu près égales, traite des Oiseaux de la Suisse et vient, sous le n° IF, prendre sa place naturelle entre les volumes 1, des Mammifères, et HIT, des Reptiles et des Batraciens déjà publiés, ainsi que les volu- mes [V et V relatifs aux Poissons. La première partie, que présente l’auteur, compte 839 pa- ges, une carte ornithologique oro-hydrographique coloriée de la Suisse, une planche noire hors texte et 135 fi- gures de détails dans le texte, presque toutes (127) originales d’après nature, et 26 tableaux synoptiques. Elle comprend les ordres des Rapaces, des Grimpeurs, des Percheurs, des Bailleurs et des Passereaux qui embrassent plus de la moitié des espèces, soit 197, sur 360 que l’on rencontre dans le pays, en différentes conditions et circonstances (sans parler de nombreux sous-espèces et variétés). M. V. Fatio à tenu à faire, non pas un catalogue faunisti- que, comme on en publie tant de nos jours, mais bien un Manuel d’ornithologie qui puisse être utile, à la fois, à diffé- rents lecteurs, ornithologistes où amateurs, On v trouvera, avec la caractéristique, la biologie et l’oologie de tous nos Oiseaux, la définition des divers groupes auxquels ceux-ci appartiennent et, chemin faisant, la citation de toutes les espèces européennes qui manquent à notre pays. ! Pour ce travail, voir ci-dessus, p. 238. ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 289 À part quelques Faunes locales, en majorité cataloguées d'espèces signalées dans tel ou tel canton ou partie de can- ton. nous n'avions pas en Suisse de Faune Ornithologique complète, et force était le plus souvent de s'adresser, pour toutes déterminations, à des ouvrages étrangers qui ne pou- vaient rien nous apprendre sur la distribution, l'habitat préféré et les allures particulières de nos Oiseaux, au nord comme au sud des Alpes. Le besoin se faisait sentir d’un Traité d’ornithologie plus au niveau des connaissances actuelles, dans un pays où les ornithologistes et amateurs d’Oiseaux forment la très grande majorité des zoologistes s’occupant de Vertébrés. L'auteur a tâché de répondre de son mieux à l'attente de ses collègues et compatriotes. Séance du 1° février. Ame Pictet et B. Athanasescu. Synthèse partielle de la laudanosine. — Ch. Eug. Guye. Phénomène de capacité dans un cable triphasé, symétrique et armé. — Pidoux. Le réfracto-réflectenr de M. Schar. M. le prof. Amé Picrer rend compte de la synthèse par- tielle d’un alcaloide de l’opium, la laudanosine, qu'il a réa- lisée en collaboration avec M. B. Athanasescu. Les auteurs ont obtenu la laudanosine en réduisant le chlorométhvlate de papavérine et en dédoublant le produit inactif au moyen de la cristallisation fractionnée de son quinate. La modifica- lion dextrogyre s’est montrée identique en tous points à l’alcaloïde naturel. Ce travail paraitra prochainement in extenso dans les Archives. M. Ch.-Eug. Guye expose comment doivent être envi- sagés les phénomènes de capacité dans un cäble triphasé, symétrique, armé. Il résulte des équations de l'équilibre électrostatique que si l’on considère dans lear ensemble les phénomènes de capacité soit entre les conducteurs du câble, soit entre ces conducteurs et l’'armure, l'effet résultant est le même que si lon avait branché trois condensateurs de capacité Centre chacun des conducteurs et Farmure. ARCHIVES, L. IX. — Mars 1900. 20 290 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE La capacité C’ de l’un de ces condensateurs schématiques est alors égale à +,., — 1.2. 1-1 étant le coefficient de capacité d’un des conducteurs, 7, le coefficient d’induction électrostatique entre deux conducteurs. Grâce à cette propriété le graphique du fonctionnement - d’un câble industriel triphasé symétrique peut être aisément résolu si l’on connaît les capacités C’des condensateurs sché- mätiques que l’on supposera branchés sur le point milieu de la canalisation dans une première approximation. Mais les capacités C’ sont difficilement accessibles à un calcul exact dans le cas des câbles électriques ; le diamètre des conducteurs et la distance qui les sépare étant générale- ment du même ordre. Par contre elles peuvent être facile- ment obtenues par lexpérience même si l’on ne dispose pas de courants triphasés. Il suffit dans ce cas de déterminer séparément 7,., et, au moyen d’une pile et d’un galvanomètre balistique. M. Pinoux présente une nouvelle lunette astronomique ima- ginée et construite par son collègue M. SCHÆR, astronome- adjoint. Il fait précéder la démonstration de l’instrument des con- sidérations générales suivantes : L'installation d’une grande lunette astronomique, d’an grand équatorial par exemple, exige le concours de trois talents différents : celui du fondeur du verre et de l’opticien pour exécuter l'objectif, partie essentielle de linstrument, celui du mécanicien pour monter l'objectif et ajuster la lunette et enfin celui de l'ingénieur-architecte pour cons- truire le bâtiment destiné à renfermer la lunette et surtout pour édifier la coupole mobile qui couronne lédifice. Ces trois genres de travaux n’ont pas progressé dans la même proportion; en particulier, la construction des cou- poles mobiles n’a pas pu suivre la production d'objectifs de plus en plus grands avec des distances focales croissant dans la même proportion. Déjà, pour les grands équatoriaux construits actuellement. le prix de revient des coupoles LA A ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 291 est considérablement plus élevé que celui de l'objectif lui- même. On peut citer comme exemple le grand équatorial de 30 pouces de lobservatoire impérial de Pulkowa *. Les crédits absorbés pour linstallation complète ont atteint 300 mille roubles et l'objectif, taillé par Alvan Clark à couté 32 mille dollars. Distance focale 14 mètres. D’après ces chiffres, il est facile de concevoir les difficultés techniques que les Etablis- sements Eiffel ont dû surmonter pour construire la coupole mobile qui abrite le grand équatorial de observatoire de Nice, avec sa lunette de 18 mètres de longueur, ainsi que la dépense faite pour cette œuvre par M. Bischoffsheim. Pour des objectifs plus grands, avec des distances focales considérables, tels que les opticiens peuvent en produire de nos jours, il à fallu abandonner le système suivi Jusqu'ici et tourner la difficulté, ce qui à été fait des deux manières suivantes : {° Au moven de l’équatorial coudé dont le type a été ima- giné par M. Læœwy et qui forme un des instruments les plus remarquables de l'observatoire de Paris. L'objectif de 60 cm. est accompagné de deux miroirs de 86 cm.et 73 cm. qui ramènent le cône lumineux dans une direction invariable. 2° Au moyen d’un seul miroir, monté en sidérostat, qui renvoie les rayons dans une direction invariable. C’est le cas pour la grande lunette de Exposition de 1900. Le miroir de 2 mètres de diamètre enverra les rayons sur an objectif de 120 cm. avec une distance focale de 60 mètres. M. Schär à imaginé un nouveau procédé pour éviter l'inconvénient des grandes distances focales. La figure ci-après indique schématiquement la méthode emplovée. ê == 72 LA à Le cône des rayons lumineux formé par l'objectif A est Zum 50 Jährigen Bestehn der Nicolaï-Hauptsternwarte, 1889. 292 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE arrêlé au premier liers de sa longueur par un miroir plan B légèrement incliné de manière à reporter les rayons sur un deuxième miroir G placé au-dessus de Pobjectif. Ge dernier miroir renvoie le cône former le fover de la lunette dans le voisinage de l’oculare D. Il en résulte que la longueur de la lunette ainsi construite n'est que le tiers de la distance focale de l'objectif qu’elle reuferme. De plus les miroirs sont situés à l’intérieur de la lunette et ne sont en grandeur que les deux tiers et le tiers de l'objectif lui-même. Ce principe a été appliqué par M, Schär à une lunette de 2 m. 40 de longueur renfermant un objectif de 162 mm. fait avec des verres de Mantois à Paris, Cet instrument à été transformé en une lunette d’un diamètre évidemment plus grand mais dont la longueur n’est que de 83 cm. Le premier miroir mesure 14 cm. et l’autre 10 cm. Ils ont été taillés dans des dalles de Si-Gobain. Cette modification n’a pas changé la qualité des images fournies directement par l'objectif et la perte de lumière n’est pas sensible à l'œil de l'observateur. Actuellement, M. Schär taille un objectif de 35 cm. qui fournirait une lunette de 6 m. de long. Le procédé suivi la transformera en une lunette de 2 m., en rendant ainsi ma- niable un instrument qui autrement aurait exigé une instal- lation spéciale. En résumé, on peut attendre de ce nouveau procédé les avantages suivants : {° La facilité de loger sous les coupoles des équatoriaux actuels des instruments ayant une distance focale triple. 20 Pour les instruments méridiens, la faculté de détermi- ner directement les coordonnées d'objets célestes jusqu’à la douzième grandeur. 3° Enfin, pour le public en général, la facilité d’avoir des lunettes plus puissantes sans être plus encombrantes que les instruments actuels, ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 293 Séance du 15 février. Cailler. Exemple de transformation d’une intégrale multiple. Inversion d’une intégrale. — Duparc et Pearce. Roches éruptives de Menerville en Algérie. — Dutoitet Mortzun. Une formule de tensions de vapeurs. — Battelli. Expé- riences pour faire rebattre le cœur d'un chien arrêté par les courants électriques M. Caizcer présente deux résultats particuliers empruntés à un travail qui sera communiqué plus tard à la Société. Le premier est un exemple de transformation d’une intégrale multiple contenant une fonction arbitraire en intégrale simple. La transformation s'établit d’une manière indirecte, en mon- trant que les intégrales vérifient toutes deux l'équation diffé- rentielle Au — 4°u et des conditions limites identiques. Le second résultat est relatif à l’inversion de l'intégrale L TON — f(x) par rapport à l’une des fonctions x 0 figurant sous le signe. L'auteur montre que la méthode donnée par M. Levi-Civita peut être simplifiée dans une large mesure, l'intégrale pré- cédente se ramenant à celle de Fourier à laide d’un simple changement de variables. M. le prof. Duparc rend compte du travail qu’il poursuit en collaboration avec M. le Dr Pearce sur les roches éruptives de Menerville en Algérie : P. Duroir et Morrzux. Sur une formule de tensions de vapeurs. Si l’on remplace le premier terme dela formule de M. Van der Waals, 50 log pe — log p — piles par le terme / _be 1 4} V p on obtient une expression légèrement différente, qui ne ® Voir Mémoires de la Soc. de phys. et d'hist. nat. de Genève, t. XXXIII (2"e partie). 20* 294 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE représente plus aussi bien la courbe entière des tensions de vapeurs, mais qui est plus précise aux hautes pressions. En combinant cette nouvelle fonction avec la formule de M. Ber- trand valable pour les basses pressions, on représente ainsi toute la courbe des tensions de vapeur avec une grande précision, et cela sous des formes faciles à manier au point de vue des calculs, et en particulier aisément résolubles en p'éLen dt Les vérifications numériques ont été effectuées sur les données expérimentales de MM. Young, Ramsay et Thomas, et se rapportent à une quinzaine de liquides très différents. M. BaTTELLI, durée de la survie du cœur chez le chien. expose les résultats d’une série d'expériences faites dans le laboratoire de Physiologie de l'Université de Genève, dans le but d'étudier après combien de temps on peut encore faire rebattre un cœur de chien qui à été arrêté par les cou- rants électriques, par la suffocation, par la chloroformisa- tion, etc. Lorsque les battements du cœur ont cessé, on fait une ouverture sous forme de volet sur la partie gauche du tho- rax, de façon à mettre le cœur à nu. On attend que dix ou quinze minutes se soient écoulées à partir du moment où les ventricules ont cessé de battre. On pratique alors le mas- sage rythmique du cœur ‘le façon à remplacer la circulation normale, et en même temps on entretient la respiration arti- ficielle. Après quelques massages les ventricules présentent des trémulations d’abord faibles, puis de plus en plus énergiques. Après cinq ou dix minutes l'animal exécute quelques mou- vements respiratoires qui deviennent peu à peu plus éner- giques et plus fréquents. Les réflexes sont plus longs à se rétablir, c’est d’abord en général le réflexe cornéen qui revient le premier, puis le réflexe patellaire. Au bout d’un laps de temps qui varie de 15 à 40 minutes les fonctions du centre respiratoire, du centre vaso-moteur et de la sensibilité se sont bien rétablies. Mais les ventricules présentent toujours des trémulations fibrillaires. On applique ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 2935 alors sur le cœur une ou plusieurs décharges électriques; les ventricules reprennent leurs battements. On fait la suture des côtes, on ferme la plaie du thorax et on suspend la res- piration arüficielle. L'animal respire spontanément, il est sensible, mais 1l est très abattu et ne peut pas se tenir sur ses pattes. Il se refroidit peu à peu et succombe après quelques heures. M. Battelli n’a pu les garder en vie au-delà de 12à 18 heures. Il croit que, en perfectionnant le procédé, on pourrail peut-être arriver à appliquer le massage du cœur chez l’homme dans les cas d'accidents électriques, dans la mort par l’asphyxie, par la chloroformisation, etc., au même titre qu’on pratique la suture du cœur dans les cas de plaies de cel organe. Séance du 1° mars. Kehrmann. Sur les matières colorantes du groupe de la phénazine. — Pitard. Comparaison des différents systèmes crâniens chez l’homme et la femme (suite). — Ch.-Eug. Guye. Mesures de capacité sur deux cables triphasés symétriques à très haute tension. M. KenRMANN communique quelques résultats de ses recherches sur les matières colorantes du groupe de la phéna- zine. Ces recherches qui portent particulièrement sur les relations intéressantes et très variées, qui existent entre la couleur et la constitution chimique des composés du tvpe azonium, l'ont amené récemment à une nouvelle synthèse totale de la phénosafranine, synthèse sur laquelle il donne des détails. Comme suite à sa communication du 7 décembre 1899 sur la comparaison des différents segments crâniens chez l’homme et chez la femme, M. Pirarp expose les résultats sui- vants (lordre des paragraphes est continué) : VII. Dimensions transversales du crâne cérébral. Les dia- mètres que voici opt été employés pour cette étude : frontal minimum, frontal maximum transversal maximum. ? V. Compte-rendu séances Société de chimie de Genève, 8 mars 1900, Archives. Éd 296 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE L'indice frontal est plus élevé dans les crànes féminins montrant une écaille frontale plus large au diamètre sus- orbitaire, Le rapport des trois diamètres ci-dessus à la capa- cité crânienne est en faveur des crânes féminins. Il en est de même du rapport de la courbe frontale à la capacité crà- nienne. IX. Dimensions transversales du crâne cérébelleux. Le dia- mètre bi-astérique comparé dans les deux sexes à la capacité crânienne est en faveur des crânes féminins; il en est de même du rapport de la largeur du trou-occipital à la capacité crânienne. Ce rapport à la capacité calculé au moyen de la courbe occipitale totale fournit un résultat identique. X. Les régions supérieures de la face et leur rapport au crâne cérébral. I faut établir le rapport des diamètres bi-zygomatique et bijugal aux diamètres transversaux du frontal. I en résulte que la largeur du front est relativement plus grande que la largeur de la face chez les crânes consi- dérés comme féminins. Rapport calculé, comme la plupart de ceux ci-dessus sur 50 crânes de chaque sexe. XI. La courbe sagittale. C’est ie diamètre longitudinal du pariétal. Le rapport de cette courbe à la courbe horizontale totale fournit : hommes 24,15; femmes 23,55 ; calculé relati- vement à la courbe cérébrale vraie qui va du point sus-orbi- taire à l’inion il donne: homme 41,54; femmes 41,51. Le résultat est à l'avantage des crânes considérés comme mas- culins. XIE Les diamotres : antéro-postérieur, métopique, trans- versal et l'indice céphalique. résulte de l’examen de ces diamètres et de cet indice que le front de la femme est plus vertical que le front de l’homme (D. M > D. A. P.) Ce fait est rendu évident au moven de l'indice céphalique. XIE. Les régions nasales orbitaire et palative. Ces carac- tères de la face peuvent subir des variations importantes liées soit à des caractères ethniques dominateurs soit à des facteurs individuels comme le métopisme, selon M. Papillault. Les ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 297 résultats que nous exposons proviennent de l'étude de deux séries cle 50 crânes chacun. Les hommes sont leptorrhiniens ; les femmes mésorrhi- niennes. En ce qui concerne la région orbitaire on constate, ainsi que l’avait déjà remarqué Broca, que les femmes ont l'orbite plus élevée que les hommes. XIV. La forme générale du crâne. Pour représenter cette forme par des chiffres, nous avons, à l'exemple de M. Ma- nouvrier, mesuré les principaux diamètres sur 50 crânes de chaque sexe. Puis pour chaque diamètre nous avons calculé le rapport centésimal de la moyenne féminine à la moyenne masculine — 100. En consignant ces rapports par ordre de grandeur, on constate que c’est par la largeur du front puis par le diamètre transversal maximum que le crane féminin se rapproche le plus du crâne masculin. Il s'en éloigne le plus par sa base et sa région faciale. Chez les crânes féminins, le front est plus large relativement à toutes les autres régions de la tête que chez les crânes masculins. XV. Les courbes frontale et occipitale. Ce qui est relalit au diamètre pariétal a été indiqué ci-dessus. En comparant ces courbes à la courbe cérébrale vraie, on constate que la courbe frontale est plus développée chez les femmes, par contre la courbe occipitale est plus développée chez les hommes. Quant à la partie cérébelleuse de la courbe occi- pitale elle est un peu moins développée chez la femme par rapport à la courbe médiane antéro-postérieure et à la courbe cérébrale vraie et un peu plus développée par rap- port à la partie frontale cérébrale. XVI. Rapport des angles auriculaires à l'angle cérébral total — 100. — Ou à pu voir au paragraphe { de ce résumé que les crânes féminins avaient l’angle frontal cérébral plus développé que les hommes et qu’il en était de méme pour les angles : occipital cérébral et occipital cérébelleux. (étaient là des chiffres absolus. En établissant le rapport à l'angle cérébral total — 100, les mêmes faits subsistent. L'angle pariétal est donc plus développé dans les crânes masculins. 298 SOCIETÉ DE PHYSIQUE XVIL Rapport du diamètre N. B. à la courbe antéro-posté- rieure. C’est la comparaison de la longueur de la base du crâne au développement antéro-postérieur de la voûte. Les chiffres qui représentent ce rapport dans les deux sexes sont à peu près identiques. Conclusions. Le résultat de toutes les observations ei- dessus ainsi que de celles publiées précédemment peut être exprimé sous la forme simple que voici : Chez les crânes brachycéphales de la vallée du Rhône (Valais) : 1. Le crâne de la femme à le type frontal, tandis que le crane de l’homme aurait un plus grand développement partélal. 2. La partie occipitale paraît plus grande chez la femme. 3. Chez la femme la face est plus petite comparativement au crâne que chez l'homme. La base da crâne est relative- ment à la courbe antéro-postérieure, la même dans les deux sexes. 4. Le crâne de la femme a une plus grande capacité rela- tive. Un résumé plus détaillé de cette étude paraîtra dans PAn- thropologie de Paris. M. Ch. Euc. Guye, communique les résultats de mesures de capacité faites sur deux câbles triphasés symétriques à très haute tension. Ces mesures qui ont été effectuées à Lyon grâce à l’obligeance de M. Revilliod, ingénieur de la Société trançaise des câbles Berthoud Borel, ont permis de calculer la capacité apparente de ces câbles (soit C = “1, — 32) telle qu’elle à été définie dans une précédente communtca- Uuon (séance du 4e" février 1900). Les données de construction des deux câbles étaient : 1e câble 2we câble tension normale 10000 volts 10000 volts section d’une corde 85 mm? 140;:22° diamètre d’une corde 134129 16,65" longueur du câble » kil. 11 kil. ? Voir ci-dessus, p. 289. ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 299 1e" câble 9=e câble épaisseur de l’isolant mesu- rée entre deux cordes [0.5mm 10.57" épaisseur de l’isolant mesu- rée entre une corde et l’armure Mer Je constante diélectrique 24: 8 248 L'installation ne permettant pas aisément la mesure directe de C’, M. Revilliod à bien voulu procéder à deux mesures sur chaque câble. Dans la première mesure on déterminail ,.,, C'est-à-dire la capacité entre l’armure d’une part et l’ensemble des trois conducteurs d'autre part. Dans la seconde, on mesurait 7, soit la capacité entre l’un des conducteurs de phase d’une part et l’ensemble des deux autres conducteurs et de l'armure d'autre part. Les résultats rapportés au kilomètre ont été : 1° câble 9®+ câble Too 0.282 MF 0.314 MF 0.143 » 0.166 » {11 Ces données ont alors permis de calculer les valeurs des dif- érents cœfficients de capacité et d’induction électrostatiques. En effet l’armure enveloppant totalement les trois con- ducteurs, la théorie donne les relations To-0 = — (Yo 1 E To. + 0-3) 1) ra ZE — (1 0 À Tu ci T1:3) (2) D'autre part la symétrie du système implique : fo i = [0-9 = Ï 0 ua = us Il en résulte: que les équations 1 et 2 fournissent les valeurs de -6., 1, en fonction des quantités mesurées +, et Y TPE Soit : Un "lo. — DE le ‘) *) ‘) { eZ L2 1 {0-0 A (12 : Ü 300 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE. ETC. On avait donc en résumé pour les cœæfficients de capa- cité et d'induction des deux câbles rapportés au kilomètre : 1 câble g= câble 0.0 0.282 MF 0.314 MF Ta 0.143 0.166 » Vo — (0.094 » —'(.105 » fus . — 0.0245 » — 0.0307 » = yes — Vs 01675 MF 0.1967 MF C’est donc cette dernière valeur qui représente dans le cas d’un câble triphasé symétrique la capacité d’un conduc- leur de ligne. Cette capacité étant conformément à la défini- tion générale le rapport de la charge au potentiel du conduc- teur et permettant en outre de calculer directement le cou- rant de charge du conducteur. Comme le deuxième câble à une longueur de 14 kil, sa capacité apparente (C’) est de 2.16 MF. D'autre part la tension entre conducteurs étant d'environ 10,000 volts, la tension avec la terre V (les courants étant triphasés) sera de 10000 dE , =, — 5780 volts environ. 125 Le courant de charge supposé sinusoïdal et de fréquence n — 50 sera donc pour chaque conducteur: [= 2rn VO ampères soit une fraction appréciable du courant qui transmet la puissance. Il serait particulièrement intéressant de calculer la valeur de C’ pour les câbles devant fonctionner à 20000 volts, car on sait qu’à mesure que l’on élève la tension on augmente importance du courant de charge et l'énergie qui entre en jeu dans les phénomènes de résonance, cause principale des ruptures d'isolation dans les câbles. Carte sismique par FE de Montessus Nombres 2 CERN Séismes FL [ei —+Ù — “NE CUOUIE si “#) Central | ER Ci Sismicilés en Kilomètres. 1. Caxaen dt Gluantipe. 12,0 - 1 - Chiapa ee 216,1- LA re 14- Haute viallé Cafiférnie - 222, 1- 15. Out k Mapimi- 464 7- 16. TCamar.fipas = 6, d'ensemble VI du Mexique de Ballore : 4 ; PAT ACTES Eu A+ sas liege PARC di do $ t ° 14 ; \ RNA ARCHIVES, L. IX. — Mars 1900 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES A [’OBSERVATOIRE DE GENÈVE PENDANT LE MOIS DE FÉVRIER 1900 gelée blanche le matin ; brouillard jusqu'à 10 h du matin et depuis 7 h. du soir ; légère chute de neige à 11 h. 5 m. du matin. brouillard à 10 h. du matin et depuis 7 h. du soir. pluie dans la nuit ; forte rosée à 10 h. du soir. couronne lunaire à 9 h. et quelques gouttes de pluie à 10 h. 15 m. du soir. pluie à 11 h. 30 m. du matin, à 3 h. 20 m1. et à 10 h. du soir. forte gelée blanche le matin ; halo et couronne lunaire ; brouillard depuis 7 h. du soir. brouillard à 7 h. du matin et à 7 h. du soir ; pluie depuis 9 h. du soir. pluie et neige dans la nuit. grésil et neige à 4 h. 15 m.et pluie à.4 h. du soir ; halo lunaire à9 h. du soir. neige dans la nuit ; hauteur : 4,5: pluie de 10 h. du matin à 1 h. du soir et depuis 7 h. du soir ; fort vent à 9 h. du soir. pluie et très fort vent la nuit jusqu'à 7 h. du matin et de 7 h. à 9 h. du soir; orage depuis {1 h. du soir. fort orage à 2 h. du matin; très fort vent la nuit et de 7 h. du matin à 1 h. du soir ; grésil à 19 h. du matin; pluie à { h. et neige à 4 h. du soir. forte gelée blanche le matin. pluie dans la nuit, à 11 h. du matin et à 3 h. du soir; fort vent de 10 h, du matin à À h. du soir. très forte gelée blanche le matin; fort vent depuis 7 h. du soir. pluie la nuit, à 7 h. du matin et depuis 7 h. du soir. ; fort vent à { h. et à 7 h. du soir ; nouvelle neige sur les montagnes. pluie la nuit, à 7 h. et à 10 h. du matin. phue dans la nuit et de 4 h. à 9 h. du soir ; très fort vent depuis 10 h. du matin, pluie dans la nuit et à 10 h. du matin; fort vent à 7 h. et à 10 h. du matin ; siboulées de neige à 4 h. 20 m. et 4 h. 55 m. du soir. forte gelée blanche le matin; pluie depuis 7 h. du soir. rosée à 9 h. du soir. fort brouillard à 7 h. du matin et à 10 h. du soir. légère gelée blanche le matin; brouillard enveloppant bas à 8 h. du matin. gelée blanche le matin; pluie à 4 h., à 7 h. et depuis 10 h. du soir; fort vent à Th. et à 4 h. du soir. | pluie dans la nuit et de 3 h. 30 m. à 9 h. du soir: fort vent à 1 h. et à #4 h,. du soir. pluie à 10 h. du inatin; fort vent à 4 h. du soir. Hauteur totale de ln neige : 400,5. 1e — Valeurs extrêmes de la pression atmosphérique observées au barographe. MAXIMUM. MINIMUM. 14 DÉC 719,68 Le 2 à 9h. soir... 714.79 D An matin + 12921 6 à. À h: matin. # RER LE ST DRAOM- SOI. CO LL. ... 716,34 10-à: 4h: matin .-PFFeRES 719,17 Aa 7h manie no 731,52 1924 3 h:soir.c 712,62 UP Oh SOI. TE. cc: 710,34 45 à A4 h. soir: °°° 723,43 Da 10h. matin "#27 729,00 20 à minuit LS EeS 707,66 Dr matin Note 723,34 26 à minuit: .. LACS 726,98 Résullats des observations pluviométriques faites dans le canton de Genève. | A | | : | | | è Stations GÉLIGNY | COLLEX | CHAMBÉSY | SATIGNY | ATHENAZ | COMPRSIÈRES | | Obserr, MM. | Ch. Pesson | J. Gottraux | L. Perrot |P,. Pelletier | 1-3. Decor | Pellegrin | | ae me one “en Res ot | Hauteur d’eau 100.9 126.7, | 144.5 | 144.0 | 199.5 | 83.3 en mm. 1 0 Mations VEYRIER || GENÈVE || COLOGNY PUPLINGE JUSSY HERMANCE | || Obserr. MM. B, Babel Observatoire || R, Gautier A. Dunant M. Micheli C. Nvauli | | {| a MR AE: D ane MR den RER { | ten | 09.8 01,61) /89:7 | 82.4 | + UM tD mm, Durée totale de l’insolation à Jussy : 49h 45 m * Pluviomètre en réparation. GGICT 6YO0+ SUR CSO LL EG — 962 LS + 85% + 989 — SG GEL som | | | | | | | | | | | ÿ | | | | | | | | | | | | | | { (8001190 | 09 || E6OILTT T'ass| "10 | 028 1099 | es — | 801 |88 + 9% + l68'e + | 019 + los gez acces | 06 FE — 66682. ge 0'OT | 80 ds FO LG 280178 | ‘aæwaly ET | 008 09€ | 7% mL (VO FO + (eee HU TL8 + 'ezz Co'0ec | ee — ones &TON 40 "| 88 re |E801TS |F'uss|e LUS | 006 |0Ër |8 + |168 | Fr | re + 1089 +] 082 + 60 cez QD OL | SU iggesr | I0'COT |": ea | HA || GC'O 0'0 | au) || fatilatt | 096 0% 4! 2Æ O8L | V'Y1+- | A” 191% ns O£'Z + 00 624 09: GEL | LC € 19 L3L cz Een | FO + | ge € |680 Te | owmwl--|-": | 000 069 | 16 + | 168 | Sr | Lo + l6re Leg -E lor'ezz |ecrogr | 4 + 166281 | 76 DUT I00 | 68 [V7 ESOISE PMNN}" |" | O6 |O01 | 6€ F)968 |S'OrT Ge + lee s + 600 Æ liées | ces | 660 + lor9eL| 62 SO ITO — | re "860118 BAT [OU | 068 |O8S [OL —|GEL |8% + | 0€ — 690 — | %c4 + lorcez |e'ce | 80e — 6921 | ze OFF |90 | LC IVT |OROISET (G'MsSIT |LT | 006 | OC |6L — 61 | 86 + | 60 — 60 r + aae + li dec 8 'OIL ST'OT— (ere V& LOFT SO À | 66 LT 1060 Fée (a 'ass|0 |E'er) OË8 009 | 18 — 82 |0'F— | 8e + loge | 685 —- 18072 | 90 202 | 8021 — 96602 | 08 S 60160 + | (9 |" |OUTITET |T'MSsS 9 176 | 066 1069 © + 18 LOT 06 + (ges or Æ Ineoes | 26207 | grer— let | 61 DAT LC ULT | LEONLOT G'MSSI% 109 | 066 1008 | 901— | 802 192 + | 36 + |12'e + 00% + | 26081 |97'LEL | 189 — YL'67L Ver MOT 80 | 88 EN |880 ER male | 086 |OEU UNE 202 | 88 + | 9 — 190 | 08€ + 109 62 | 0091 879 — l070L | 2) DSOT ISO | SE TO LOLOUTTE Tasse [TE | OTS 00€ Ge 669 | LG | 06 ++ 192% L 0W9 À sec cEerz co — eoec | 0 0907160 + | € |%% 1490106 | ‘val: |": | 068 |OLS |9TT— | 502 | + 166 — 1860 + EC + |GS TEL ET ESL SF + 190852 | SF 066 120 +) LE 90 |O0T Tes je'assie [8% | 00 |007 |E6e— 680 6er | L' + |ege Tee GC OËZ eat 07e — 19C'É6L | YF GL6 |FO | 8% 10 |OUT|9UT &'Mss) | FL | OL8 1099 |%01— 064 | FI | T6 + So + Omer [TG 612 9072 | 816 — mOLrS | 6I 0@6 180 | 1% |" 860 LOF |T'MSS) 27 )00€ | O00F 08 98 + 816 | STI | 80 — |L60 ++ Care + le LIL | 9e12 | SC e1— lO 21L| 77 SSSR ES HI 6} «mal :" 100 | 0%6 019 15 — 768 | 6€ H|TS -— IQFT — 100 + |66'6FL ROZ FF6 — LES LHL| VF ST6 go +| ve -- OO TEE | oumrole 10€ | 066 062 GE + 408 | 97 À | OT — |970 —| S9'0 + |SO TEL LT'6TL | 299 — |LE06L | 0 Geo vo ec eo 68 ln “ùle [87 | 066 où où — 981 | re | 50 + lier + Lee |Yroëc ererc | 8ur — get le 606 110 +) Sex |ZLOÏ8S 1 ann |" | 086 OCL | OF — 528 LOS + ST — 1610 897 + 129082 | GT'8EL | 9L — |LE' GEL 8 | g26 |60 +! 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Se nm mm mm mm mm mm mm mm {re décade 718,33 71899 718,40 71890 718,13 717,89 71828 748,36 20 » 719,21 74899 718,88 718,77 718,27 717,86 717,93 71808 DL » 712343 : 712297 723,99: 723,09 792349 72392 79503 041237 Mois 720,140 719,88 71999 720,22 719,71 719,60 720.08::°720:2û Fempérature. 0 0 0 0 0 0 0 0 Are déc. + 1,03 + 0,72 + 0,61 + 208 + 202 + 3,83 + 92,45 1,52 2 » + 3,75 + 288 + 3,20 + 5,07 + 6,50 + 5,86 + 636 + 5,59 3e » + 4,29 + 23,80 + 3,32 + 6,30 + 1003 + 8,10 + 6,56 + 5,2% Mois 293 1 297 L 231 LE 435 662 6577-60 EN Fraction de saturation en millièmes. re décade S99 905 908 870 765 bb) 343 887 2° » 767 792 795 74) 695 708 688 744 5 à » 374 822 891 326 280 706 719 344 Mois 34) S41 Sû/4 14 686 72% 769 824 Insolation. Chemin Eau de Therm. Therm. Temp. Nébulosité Durée parcouru pluie ou Limni- min. max. du Rhône. moyenne. en heures. p. le vent. de neige. mètre Ü ù a h. kil. p. h. mm cm tre déc. — 0,52 + 53,10 2,30 085 14,6 3,74 9,4 97,85 2 » +0,97 + 10,17 3,49 0,90 9,6 12,90 72,3 102,45 de » +1,75 + 11,86 2,60 0,80 21,4 6,29 9,9 106,14 Mois + 0,66 + 8,86 5,45 0,85 45,6 7,7% 91,6 101,95 Dans ce mois l’air a été calme 36,3 fois sur 100. Le rapport des vents du NNE,. à ceux du SSW. a été celui de (),40 à 1,00. La direction de la résultante de tous les vents observés est S. 22,6° W. et son ictensité est égale à 53,2 sur 100. Lost à À ù * hu 309 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES AU GRAND SAINT-BERNARD pendant LE Mois DE FEVRIER 1900. neige à 7 h. du matin et depuis 4 h. du soir; brouillard à 1 h. du soir; très fort vent depris 10 h. du matin. très fort vent pendant tout le jour ; brouillard à 10 h. du matin, à f h. et depuis 7 h. du soir; neige à 4 h. du soir. neige à 7 h. et brouillard à 10 h. du matin. fort vent depuis 4 h. du soir; brouillard depuis 7 h, du soir. brouillard à 10 h. du matin et depuis 7 h. du soir; fort vent depuis 4 h. du soir. . neige jusqu'à 10 h. du matin. . neige jusqu'à 10 h. du matin; brouillard de { h. à 7 h. du soir ; forte bise le matin jusqu'à 7 h. du soir. brouillard depuis 7 h. du soir. neige pendant tout le jour. neige à 7 h. du matin et depuis 4 h. du soir. brouillard à 7 h. du matin et depuis 7 h. du soir; neige de 1 h. à # h. du soir ; très fort vent de 10 h. du matin à 1 h du soir et très forte bise depuis 4 h. du soir. neige pendant tout le jour; forte bise à 10 h. du soir. neige jusqu’à 10 h. du matin. brouillard à 7 h. du matin et de #4 h. à 7 h. du soir; neige de 10 h. du matin à { h. du soir et depuis 10 h. du soir; fort vent à 7 h. du matin et depuis 1 h. du soir. neige le matin jusqu'à À h. du soir; brouillard depuis 7 h. du soir; très forte bise à 7 h. du matin. neige de { h. à 7 h. du soir: brouillard à 10 h. du soir; fort vent depuis { h. du soir. , heige de 4 h. à 7 h. du soir; brouillard à 10 h. du soir. fort vent à 4 h. du soir. fort vent à 10 h. du soir. , fort vent depuis 10 h. du matin; neige à 10 h. du soir. neige à 10 h. du soir. neige de 1 h. à 7 h. du soir; brouillard à [0 h. du soir ; forte bise depuis 7 hi. soir. 306 Valeurs extrêmes de la pression atmosphérique observées au barographe. Le = >" (esp) D 16 à 20 à 25) a 28 à MAXIMUM LIL TO QE 558,37 AQU E ee RP ce de 993.00 IDUL EME TER de 562.00 TITLE Rs OR ORMET er 550.40 10 matin 720: ARS 569.16 10 he main ee 2 77700 969.90 à à (gs ) «à à à d MINIMUM. ni Minuit... RE 556,00 À h: soir... "0 551,12 minuit 1 0 ENPRSRESS 560,40 6 h. matin 20 546,40 1 h.: matin 20008 . b68,40 k.h: Soir 2 PRES 558,96 = I 890 ne VO - CYR x | | LL ur _ESE — OL six) SOUPE SAN Le RETURN rite 60 I ‘MS v…. enr TS & 0 an 88 — | 60€ + | 068 — | 0C'6CC | gç'ecc ve < ul cn he cho C0 LOS SR 0V00S | OUess e900 LS D ua ee lv. desc FE +IEL — | 166 + | 07% — | 06890 a JVO | S6RS Le, MP MS [re | 29 RONA Se HUE — | 900 | GOT + | 97608 | 07806 Je - | S6€96 | 93 60 | VF ‘IN PRE LO + | 89 — 96e + | gre — | 0880) 000 088 + | 69898 | de GL'O | T CN .… e°Q c* 6 7 + | CGI | 88 Æ | 0E'O + | £8'0 | qu S6 4 T | COL | %6 Ps NL - Len Sen) NON Reis SE OU CE IDES 860 PF ‘AN -:: | y «6 — | 62 | 188 — | sv | oroge| 90816 | 1F6 — 8208 | fe le 8 06 QG — | SOT— | ST IRURUT 9081 EF6 — | ZL'000 00‘ | & ù vi so us S'O— | 8F0 + | Zwe — | oroccel ovoic | erz GL'OCG Fe MES ui) 0) eo Sete ent] Le L | e8e — | opée| OLIS | Gen | ue LUE Aie aile. een, CARE — Fur | 800 CL 600 — | So PARIS 00°] SOS ba EEE DE LE Sr eme 2 Fe | el SN 650 | “IN | 66 |006 | SE + | DO | SG + | ME — | 000€ | ES FRÈE TA NES D 2860 NE ‘AN 0 QE A ET ce Pt | ere 000€ | de LE 1080 | & | 0 |7T ‘As ue ch SL — | VOT— | 99 — | SE TT— | Onnoc | sue 0'69S | CF | æ | 00 | Tr ‘Mel --: due Ogs | 0€ + | 66 — | 88 + | AU | Sr | oi nee | BE — | TR LT | GOT CMS) AE ÉOORR 27 Be A es eee | 2060 | NOUS EEE o 6 AN ; 0e 0% LA TT — L FFO SE) 688) CL ÇCC | £0'eCC q | 999 — | At Y | 080 | FT ‘As Ne mL 6,6 Cor Lane | for | ANSE RE 600 5 ‘Ms | :- Au Sr | 89 — | 0% | 60 — See — | Dee oere lie SE RSS 800 | ‘ms | Res 4 LS — | SE | ee — | er | eLeoc| 19% | LES — | 0628 | 6 | | 890 | F ‘AS | Pre er NE Se ONU EST TES L TLC [ES | FIG — | GORE | 8 | 080 | & ‘Ms Relier NUE mo) Pr Se DEP 618 ancre | 099 — | €9 ess | L ep | > ù cer OI | 89 — ei | O0'ESS | GF'ISC | 878 — | 6L' geo [5 MS) ii [OL LOU | S£—SUE | 080 + | ESS — | 029€) 00 SE | 88 — | CLIS | 9 | 660 | FT ‘AS : UÉe ONLY — | Ge | 670 + | 698 — | oc 00 de | 666 — | LEYLS | G | 860 AR NO ROSE C7] 0‘ | SU ss Or (LUN ES ER | LE-80e | 00'9C OGC | ee ru JE LEA I Rene nb Re ler és = pit OC ete | Bec) 95 7e | me — | 00e | E | uuuu LR % ie LE | OYFI— | C9 9CC | 06500 | 59% — 1R CCG 1 Le Ta mms | mue masses ee CU | ‘ijituu CCRTTEU RER | MIE *SaInau,p U #& Sal “a3tau : : e | mt es] 25 uno an ein) ie data | ons fin ER Apr IR Mn É | LITE era. à Lopereneseent Le 2 her RP ENPAR ES MR mn | sp “a -S ” | [au n0 2mM]q . — |__| = | D 21089 "JQUIOIEY | = MOYENNES DU {re décade... % Ù MO - Are décade.. APE. 3° » Moist 02 |re décade... % » De. MOIS 0e Dans ce mois, l'air a été cahne 0,0 fois sur 100. Le rapport des vents du NE à ceux du SW a été celui de 0,50 à 4,00. 2 308 GRAND SAINT-BERNARD. — FEVRIER 1900. Baromètre. { h.m. &h. m. Th.m. 10 h. m. Anis: &h.s. Th.s. 10 h.s. rm mm mm mm mm rom mm 555,01 554,79 554,70 592,99 554,71 554,57 554,84 554,97 .. 555.91 595.73 992,09 555,70 599,93 999,02 099 10 093301 . 560,96 560,97 561,11 561,36 561,15 561,36 562,00 562,19 . 557,03 556,89 556,88 957,06 956,82 596,89 557,23 097,28 Température. Th.m 10 h. m. Aïn’ &4h.s. 1h.s 10h.5 0 9 0 0 0 — 9,65 — 9,14 — — 8,88 — 9,91 — 10,19 — 6,90 — 5,34 — — 5,47 — 6,83 — 7,2 MSN ES Hi = Se NE ON 5,13 7.43 — 5,68 — — 6,1 — 7,60 — 7,66 Min. observé. Max. observé. Nébulosité. Eau de pluie Hauteur de la ou de neige. neige tombée. () eo mm cm = 415:0? = “69 0,58 37,3 12,8 — 11,64 — 2,12 0,76 209,4 225,0 — 10,15 LUS 0,48 33,4 94,5 — 11,7 — 2,70 0,62 270,1 292,5 La direction de la résultante de tous les vents observés est S. 45° W., e son intensité est égale à 44,6 sur 100. ExRaTa, Janvier. le la hauteur de la neige est de 5,5, au lieu de 5,0, RME deux constantes en tenant comple de l'influence d'une couche superfréelle Fig. I. Cobalt propre observe calculé avec re constante X: A PEho Do — CAES 70° Fig.I. Acier obserÿe. o—-—-— cudcul avec une constante lé x: Ï orne ne ct = uperficielle ATAP - GENÈVE deux constantes en lenzat compte de l'influence d'une couche 0 | [2 | EZ PAT Fig. IV: Nickel propre ns LR DE x- Dia CRIE D o— + ii EE \ : | 2 À . | EE , | —)— =) = Z - FÈ TETE He Tiers F == Il ++ =£ Li S À ar le | à S À TA 18) 2e È: | eo er p + A Eu tnt ne! Re 15 = Ai CHE EEE ECEERENR pal [TE PS FL PERL a | a: mi 1e Î | ï ki ] *o 1 (Al lire IR A A EE me tee ee HN LE L 4 7e « Æ nd rte dur RAR ET ‘ SUR LE | PHÉNOMÈNE DE ZEEMAN CAS GENERAL D'UN RAYON INCLINE D'UNE MANIÈRE QUELCONQUE SUR LA DIRECTION "DE LA FORCE MAGNÉTIQUE par Aug. RIGHI communiqué par l’auteur t. Le phénomène de Zeeman n'avait été étudié jusqu'à présent que dans deux cas particuliers, celui d’un rayon parallèle aux lignes de force, et celui d’un rayon perpen- diculaire à ces lignes. Mais en admettant que, suivant l'explication de Lorentz, le nombre de vibrations par seconde d’une oscillation circulaire perpendiculaire aux lignes de force, soit augmenté ou diminué suivant qu’elle est de même sens ou de sens contraire des courants d'Ampère, on peut prévoir les phénomènes qui se pro- duiront dans le cas général, pourvu qu’on mette en ligne de compte, non seulement les composantes transversales de la vibration naturelle d’une particule, mais aussi la composante longitudinale. Les résultats auxquels on arrive de cette manière | peuvent êtrerésumés dans les énoncés suivants, où l'on appelle pour abréger plan méridien le plan qui contient | ! Résumé d’un Mémoire lu par l’auteur à l’Académie des Sciences de Bologne, le 17 décembre 1899. ARCHIVES, t. IX. — Avril 1900. 22 Ë ° $ 310 SUR LE PHÉNOMÈNE DE ZEEMAN la direction du rayon étudié et la direction du champ magnétique, et « l'angle aigu compris entre ces deux directions, et où l’on suppose le champ dextrogyre, c’est- àa-dire que si l’on fait tourner la direction du champ de l’angle : jusqu’à coïncider avec la direction du rayon, le champ est tel qu'il résulterait d’un courant dextrogyre. Tandis que, lorsque le champ n'existe pas, il se propage dans la direction considérée de la lumière naturelle de N vibrations par seconde et d'intensité Y, lorsque le champ existe il se pro- page trois vibrations polarisées : une vibration rectiligne parallèle au plan méridien dont l'intensité est 5 [ sin°e et de période À : N, et deux vibrations elliptiques d'intensité 1 \p ! ne Ts L (1 + cos° e) l’une dextrogyre et de période À : {N + n). l’autre lévogyre et de période 1: (N + n). Ces vibrations elliptiques ont leur petit axe dans le plan méridien, et le rapport des axes est éqal à cos e. On peut substituer à cet énoncé le suivant: Supposant décomposée la vibration naturelle en trois com- posantes, l'une rectiligne dans la direction du champ, et les deux autres circulaires de sens contraires et dont le plan soit perpendiculaire à la dite direction, les trois vibrations, qui se propagent dans la direction considérée, sont les projec- tions des vibrations précédentes sur le plan de l'onde. Une raie d'émission sera donc transformée générale- ment dans un triplet, et ce sera seulement lorsque & = 0° que la composante moyenne du triplet disparaîtra; les composantes extérieures seront alors polarisées circu- lairement. Dans le cas de e = 90° les vibrations elliptiques deviennent rectilignes et perpendiculaires au plan mé- ridien. On démontre aisément la règle suivante : Les composantes transversales de la vibration naturelle TA ER DANS LE CAS GÉNÉRAL D'UN RAYON INCLINÉ, ETC. 311 de la particule peuvent être substituées par trois vibrations : l'une rectiligne parallèle au plan méridien et d'intensité { ve. ni : A Esin*:, les deux autres elliptiques de sens contraires, , - AT l * = < d'intensité ri (4 — cos” €), ayant le petit axe dans le plan méridien, et cos & pour rapport des axes. Cela fait, il suffit * de changer N en N — n dans la vibration elliptique qui a méme sens que le courant magnétisant, et N en N —-n dans l'autre, pour obtenir les trois vibrations cherchées. Pour satisfaire aux valeurs données de l'intensité 1l faudra mettre en ligne de compte aussi la composante longitudinale de la vibration naturelle. La règle que l’on vient de donner permet d'appliquer le principe de Kirchhoff, et d'établir la théorie du phéno- mène de Zeeman par absorption. Enfin, les formules desquelles on tire les énoncés pré- cédents permettent de démontrer que : l'effet produit par le champ magnétique est identique à celui que l'on obtiendrait en composant avec la vibration naturelle de la particule un mouvement de rotation uniforme dans le sens des courants d'Ampère, ayant pour axe la direction du champ, et avec la vitesse de n tours par seconde. Cela montre que, même en dehors de la théorie de Lorentz, toute théorie qui porte à admettre un tel mou- vement de rotation dans le milieu vibrant, donnera une explication immédiate du phénomène de Zeeman. J'ai obtenu la confirmation expérimentale de ces prévisions, en employant un grand réticule de Rowland de 16 c. de diamètre et 644 c. de rayon et en observant les raies 4678 du cadmium, 4680 du zine et 5167 du magnésium qui donnent (même la dernière) le triplet normal. Parmi ces vérifications, il y en a une qui mérite 312 SUR LE PHÉNOMÈNE DE ZEEMAN, ETC. d’être signalée ; c’est la disparition d’une des composantes latérales du triplet, en l’observant au moyen d’un ana- lyseur elliptique convenable. Les vérifications expérimentales ont été obtenues, en ce qui concerne l'état de polarisation, même avec les raies 4800 du cadmium et #722 du zinc, qui donnent un quadruplet, bien que la théorie ne leur soit pas direc- tement applicable. Les formules relatives au phénomène par absorption ont été confirmées, elles aussi, par des expériences faites sur les raies 5351 du thallium et les deux D,, D, du sodium, données par une flamme. La raie du thallium et la D, donnent un quadruplet et la D, un sextuplet; les deux composantes moyennes se comportent comme la moyenne d’un triplet normal, et les quatre extérieures du sextuplet donné par D, se comportent comme les lignes extérieures du triplet normal. En particulier on peut faire disparaître les composantes extérieures d’un côté ou de l’autre, en polarisant elliptiquement d’une certaine manière la lumière incidente. Dans ces dernières expériences il faut que les raies d'absorption soient très minces. Si elles sont très larges et si l’on emploie de la lumière polarisée et un analy- seur, des phénomènes très complexes se présentent, qu'on ne peut expliquer qu’en tenant compte des vitesses de propagation. L’électro-aimant doit dans tous les cas avoir des pièces polaires convenables, pour qu'il soit possible d'étudier des rayons inclinés sur la direction du champ. L'intensité de celui-ci a été d'environ 12,000 unités pour toutes les expériences. Bologne, le 31 mars 1900. INFLUENCE COUCHES SUPERFICIELLES PHÉNOMÈNE DE KERR PAR F,-Jules MICHELI ! (Suite et fin.) (Avec la planche I.) S 6. — THÉORIE DU PHÉNOMÈNE DE KERR EN TENANT COMPTE DE L'INFLUENCE DE COUCHES SUPERFICIELLES. Pour expliquer le phénomène de Kerr, M. Drude est arrivé au système d'équations suivant : : CN ONE EE ë nn 0 X'opyue M on ago ges CS ht On) MA 57 SX 0 > ne © le D où oo ge it MD FES CRAN DU sy ds: ? 3 LPO Nr sr M LD LEURS Dex x # NET Ôy ÔZ Le: ÔY do dy Mn à (@) cc à ÔZ ÔT (6) - e 0L ni 06 Oa c Ôt ÔL dy Dans ces équations, X Y Z désignent les composantes de la force électrique, «x £ > celles de la force magné- 1 Voir Archives, t. IX, mars 1900, p. 285. ? P. Drude. Wied. Ann., 46, p. 377, 1892. 314 INFLUENCE DE COUCHES SUPERFICIELLES tique; c est égal à la vitesse de propagation de la lumière dans l’éther, b est la constante magnélo-optique, qu'on doit regarder dans le cas général comme une quantité com- plexe. Pour les composantes de b nous avons les rela- tions : BF Bros CRT) b, — b cos (A, y) b, — b cos (A, 2) A désignant l’axe magnétique. : est une constante qui caractérise les propriétés optiques da métal et qui est donnée par la relation: = n° (1 — ik)", n désignant l'indice de réfraction, Æ le coefficient d'absorption. Nous considérons la direction positive de l’axe des z dirigée dans l’intérieur du métal: soit le plan des æ-2 le plan d'incidence, celui des æ-y la limite entre l’air et le métal. Placons-nous tout de suite dans le cas de l’aimanta- tion équatoriale : les lignes de force sont parallèles à la surface réfléchissante, c’est-à-dire dans le cas particulier parallèles à l’axe des æ. Nous avons donc : RES RE CENTRE En remarquant que, grâce au choix du plan d'incidence, aucune quantité ne dépend de y, nous pouvons écrire les équations précédentes de la manière suivante : À Go Ô L HR METRE Ne ES ue ät ) Cr Co ÔT ol . ÔZ 1 à à ëz (Ont rt Rs pare A u CEE AE C ol Ô0Z ee ErMOT ûa 0’ (2°) Se J C ol ÔZ CH 4 (6) ste 02 Ur Op SUR LE PHÉNOMÈNE DE KERR. 249 Les conditions limites de la théorie de M. Drude, pour le cas de l’aimantation équatoriale lorsqu'il n°y a pas de couches superficielles sont les suivantes : (7) (v fe } X, FUUTE qui sont continues au passage de l’air au métal. Il résulte donc des équations (6') et (3”) que (< Z) et y eux aussi sont continus. S'il y a une couche superficielle à la surface du miroir, il s’agit de modifier ces conditions limites. M. le pro- fesseur Drude m'a montré la voie suivante : nous admet- tons que depuis les z négatifs jusqu’à z = 0 il y ait de l’air homogène de constante diélectrique «,; que par contre de z = 0 à z — lil y ait une couche de passage dans laquelle la constante diélectrique < passe graduelle- Métal Cu ment de la valeur :, qu'elle a dans l’air à la valeur &, qu'elle a dans le métal. Il en est de même pour la cons- AA ET CS # 4", OST; ni LL rs à LA DnA, Le Fe AP ne TA 316 INFLUENCE DE COUCHES SUPERFICIELLES tante magnéto-optique à qui passe graduellement de la valeur o qu’elle à dans l’air à la valeur D’ qu’elle a dans le métal. Depuis z = / nous considérons le métal comme homogène avec les constantes <, et d’. Nos équations de (1”) à (6') sont aussi valables dans la couche de passage non homogène ‘. Si nous désignons pour abréger par À et 2 les limites de la couche super- ficielle, nous aurons en intégrant l'équation (1”) par rap- port à cette couche : er û Vos 4 | rR en” ét (hi Ps @) c J ay LÉpu ot Yo où YŸ, et Z, désignent les composantes de la force élec- trique dans le métal à la limite 2, c’est-à-dire pour z — |, tandis que Y, est la composante de la force élec- trique dans l’air à la limite {, c’est-à-dire pour 3 = 0. La composante x étant continue sans la présence d’une couche superficielle, nous pouvons, si la couche est suffisamment mince”, admettre une continuité approchée de cette composante, et en nous contentant d’une approximation du 4° degré par rapport à /, nous pouvons écrire à la place de (S): 22 (9) Le = | HA PA c Ôt ol 1 où +, désigne la composante de la force magnétique dans 1 P. Drude. Wied. Ann., 46, p. 379, 1892. ? Comme « couche superficielle » nous considérons en général une couche dont l’épaisseur est petite par rapport à la longueur d’onde À de la lumière, en sorte que l’on peut négliger le carré de l’épaisseur par rapport à 4°. cl site. dl SUR LE PHENOMÈNE DE KERR. 317 l'air pour z = 0. De même en intégrant (2') par rap- port à la couche de passage on obtient : D © mz= | 5 ie Jz-X,-X) où les indices À et 2 (placés à droite en bas de la lettre à laquelle ils se rapportent) désignent de nouveau les composantes de la force dans l’air et dans le métal, pour 3 —= 0 et z = |. (Ces indices, dans ce qui va suivre auront toujours la même signification). Si l’on remarque que, d’après les conditions limites (7), 5 et rer! (1 É.? We ; An At : 14 Ps 00 Ne 7 Ar 320 INFLUENCE DE COUCHES SUPERFICIELLES î Ra — ({- UT - To?) n = CTo T Xe, de Ÿÿ « 1 —— (t—ux — To?) Me Epe cu. ee (é UD 02) Le = - Es e € A CTo ES ( _ UT + 02) Xr—-——RkRse cu. 2 == RE V 5% (19) ct î — (t- px - rot) de = -C%% Epe î = (t — px - To2) te = CuEpe î —— (t- urt Trot) Gr — CToRP € ———— "ie 1 —(t Cond DT + T0?) D — Ve, Rse. i — (t- vx + To?) yr = CURp € SUR LE PHÉNOMÈNE DE KERR. 3241 Les indices e se rapportent aux composantes incidentes les indices r aux composantes réfléchies de la lumière Ep Rp, Es Rs sont proportionnels aux amplitudes de la lumière incidente (Ep Es) ou réfléchie (Rp Rs) polarisée parallèlement (Ep, Rp) ou perpendiculairement (Es Rs) au plan d'incidence 4 et #, sont les cosinus directeurs; de la normale à l’onde se rapportant à l’axe des x et à l’axe des z. Grâce au choix du système de coordonnées, le cosinus directeur par rapport à y est égal à 0. Nous avons les relations : X, — Xe + Xr etc. A —= Le —+- dr etc. Dans le milieu aimanté (métal) nous avons à rem- placer les composantes de la force électrique et de la force magnétique par leurs valeurs telles qu’elles découlent de la théorie de M. Drude'. Les deux ondes se propageant avec une vitesse différente sont désignées par les indices ” et ”, et les valeurs de leurs composants sont: ME Drude: lc. p. 365: 3929 INFLUENCE DE COUCHES SUPERFICIELLES î — (l- 0x — T12 Ge. = ne à Rue HD AE LE à U— î TC = ÿ 22 / 1 (e Es (l= UE ie CU E. \ 1 ) A vo Es -De (20) VERTE t | — ({- px = 712) x —-icr, De î SE (É— ux — Tic) a" — icr, De U —— (ft —- 7x — T2) y” —=-ticu D, e SUR LE PHÉNOMÈNE DE KERR. 323 D, et D, sont proportionnels aux amplitudes des deux ondes. De (20) l’on tire : j : - (É - zx T2) NT UNS A (24) Ba (£ — x — oc) l vu - dl'=-iDe et en négligeant les termes de l’ordre b"° : de Cu. b’ En (t - ux — T5) Z ET b = = —— = — D, e y Les formules (20), (21), (22) montrent que les équa- tions différentielles (1”), (3), (4), (6) sont satisfaites identiquement à elles mêmes, tandis que les équations (2’) et (5°) sont satisfaites si l’on a les relations : - 6] = b' = 2 2 AN Z9 Dm = Lt V = ; (23) ROME LRU TRE Se b' Ÿ = A RSA 29 en an | PÈRE NE Se €” T LE C Si l’on désigne par 7 la valeur approchée de x, et 7. qui résulte de b' = 0 ‘, (22) donne : Co Das b le, Has Te — ro C est-à-dire z! = x? + MEL y : b’ Ÿ = à £2 Ta = TT — — Up ——. t e L . L , . * Vu la petitesse de la valeur de b, il est toujours permis de se contenter d’une approximation du 1° degré par rapport à b°. DM das es ù TAN Co ge pate 324 INFLUENCE DE COUCHÉS SUPERFICIELLES c’est-à-dire en se contentant d’une approximation du premier degré par rapport à b': bp Ve AU »4\ T — = _—_ Fm _—. EL? CL am LOT 6 (Cp LATE C0 rt % En remplaçant dans (15), (16), (17), (18) X,, “ a, æ«, etc. par leurs vaieurs tirées de (19) et (20), il vient en effectuant les différentiations indiquées, si l’on pose pour abréger : — a Til Fr — To De 0e Den = ÿ}. et si l’on remarque que la constante diélectrique e, de l’air est égale à 1 : i 7 « ; CL res To Er — Ro) = D”, — D',) — (Er + Ro). Va En ie Anne MGR en Rp RS C {5 T VE E Ry) "ET Su = De a _ DA — cro(E — R:) Ÿ £o Ÿ = (17°) ADE —R)——#e, (Di +-D',)+(E.ER,) 8) (+R) rE-HR) + — péc(E, +R) 15 C ° — (TDi — mD') + CRE» — Ro). En remplaçant dans (16") et (18') les valeurs de 7, et 7, tirées de (24) il vient : , | £ D , (25) — ( MT eq) (CE, + R:)+ _ (Er + Ro) nl 1 (E, - —- BR. :) — LEE (D, — D nn) — He (D';--D’,) 0 ne : 27 SUR LE PHÉNOMÈNE DE KERR, 329 a (y tel) (EE )— r(E, +R) (26) — Cr Er — Ro — —i6r(D", —D à SEE = 0 (D T AT De (15) et (17°) l’on tire : (15) UD: cer D',) == Ep +- R> 4 ICE» FE 5) EL | l | (47) V & (D + D) =E, +R: ES ToP(E: — R.) Limitons-nous, dès maintenant, au cas où la lumière incidente est polarisée perpendiculairement au plan d’in- cidence. On à alors E, — 0 et d’après (25), (26), (15), (477) il vient : 1 | ! {— Se sq) (E. — R.) — CTo(Es = R.) —— 2 ; 45 {9 Er ] PDT Te, LE. ARS pn Te TU en k.)] 2: ; | | us, — ER, (1+ . sol). | (E — wrcl) Ha CC TEE AS 15 n CG / D l (28) L e CToR? = —— CrR» (! _ ne To 1) Le _ _- [E TRES _ R(E R)| On peut transformer 4e) et écrire : (29) Rp C(to + %) -+ — (ce + — — y D —(E, + R,) (+ pe : . ex T GC 2x t Dans cette équation (29), remplaçons (E, + R.), ARCHIVES, t. IX, — Avril 1900. 3 326 INFLUENCE DE COUCHES SUPERFICIELLES (E. — R,) par leur valeur approchée tirée de (27) si l’on fait dans cette dernière db = r = 0. Il vient: Ù p | To — Ko T Eo E, + R;: = 2R | T l : 1) (re — ©) + (ut + mor | £a EE o C° DA (30) | 7 4 l | 12: 2 UE D D Ie | [IS 2 D | ‘0 2 ñ + D Pare 2 + TT i = =9 \ T9 La partie réelle du rapport R, : R, (pour E, = 0) nous donne la rotation de l’analyseur dite rotation au mini- mum, c'est-à-dire la rotation nécessaire pour amener à un minimum l'intensité de la lumière rétablie après l'excitation de l’électro-aimant. Cette rotation n’est autre que la rotation p, dont nous nous sommes occupés dans les précédents paragraphes. De (29) et (30) l’on tire, en négligeant les termes de l’ordre b"* et l, mais en conservant ceux de l’ordre b'l: RS LAT RE l (ere t T To TP (Re y (ro + T) PER PR PTE | PT +) Te (x, Le | (srl +. - e —yl) . SUR LE PHÉNOMÈNE DE KERR. 327 on peut mettre cette dernière équation sous la forme : (x) RE ET \ R. Ep — 0 T L Co + T) (x, SENS ) A LM 4, ND: 1 (31) — —— +2 — 0 nl # CU T RPC TETE SE EX CA T t en Tor == La discussion de cette formule serait compliquée. Ce que nous cherchons ici, c’est à expliquer les écarts entre la théorie et les observations pour le cas où nos miroirs étaient propres. Pour ce cas nous avons : Me I (32) De q = — |. £2 Le problème se réduit donc à chercher si ces écarts peuvent étre attribués à l'influence d’une couche super- ficielle magnétique, c’est-à-dire à une aimantation de la surface du miroir différant de celle de l’intérieur du métal regardé comme homogène. En remplaçant dans 31 p et q par leurs valeurs tirées de 32 il vient : OMAN VER R, | r. UT ANR t KR, Ep = 0 k - du T | ü me € T ou en remplaçant r par sa valeur (p. 318) et en négli- geant les termes en À : = de \ 2 Ds T (x, +) (x — | L J (> | QE # LR NON PTT OCR TON 328 INFLUENCE DE COUCHES SUPERFICIELLES c’est-à-dire : | b | ( R? | = ë D TA. T \ | et ef £ (33 ) 2 2ur b—V + == - IL jee. | TC(To — T) (z mr s Ë ÿ \. | Ea Si © désigne l’angle d'incidence de la lumière l’on à les relations : sin COS « (34) n— ‘4 k (Le — ; P : | FUME ; De plus (cf. p. 31#) l'on à aussi : (35) es = N°1 — 14}. Le module de cette quantité complexe e, est, pour le fer, le nickel et le cobalt (et du reste pour presque tous les métaux), si grand par rapport à 1, que dans la for- mule To ER pu.” 7 ec? on peut négliger ‘ sin’ par rapport à «, et poser pour 7 : | ie n(A — ik) (36) AE == S ne Le C E En se servant de cette approximation il vient : (37) cr +7) (rs — =) = n cos @ — sin°® — ink cos p = À +MBp, 22 où À et B sont des abréviations. De plus l’on a : 1 M. Drude a employé cette approximation pour les formules de la réflexion métallique et a montré qu’elle suffit pour rendre compte des phénomènes observés. | (39) (40) SUR LE PHÉNOMÈNE DE KERR. 329 si À représente la longueur d'onde dans l'air de la lumière employée. En reportant dans (33) les valeurs tirées de (3%), (37) et (38) il vient : ; (+) RS b Sin @ COS | RE Jon 0 r nA — ik) (A + Bi) 5 2 Fe RONR Re ÉCUAEEN EN 20. 1 L b LUE TT est égal à la constante magneto-optique complexe pour le métal. Posons par conséquent : b ge 2e ; , —— est égal à la constante magnéto-optique de la couche T l | superficielle, et peut être plus grand ou plus petit que T — suivant que l'intensité de l’aimantation dans la T couche est supérieure ou inférieure à celle du métal homogène qui se trouve au-dessous. Posons : 2 b— D , l RE dz O6 16) = | r p x + 2 X 1 où ! désigne l'épaisseur de la couche superficielle magné- tique, et L° une quantité réelle, positive ou négative. (39) donne : 1 Dans le cas général, c’est-à-dire si la constante e de la couche diffère de la constante & du métal, o serait une quantité complexe. Dans le cas particulier nous avons posé £ — €, et la différence de l’intensité de l’aimantation dans la couche ou dans le métal ne s’explique que pour une intensité différente des cou- rants moléculaires. Dans ce cas, o est réel. — 330 INFLUENCE DE COUCHES SUPERFICIELLES | =) G +1 . | —1 4 41) — = 1 Sin COS @ Mo F Er A + Bi 7e DT pen | La rotation au minimum, p,, est la partie réelle de l'équation complexe (#1) ; il vient donc: | Lo sin @ COS © | HAS n°(4 +?) (A5 LR? h (A — Bi) (5, Hi.) (cu int (42) | | + 4x0 re n?(1 +) L où ‘h signifie qu'il ne faut prendre que la partie réelle de la quantité complexe enfermée entre ; {. Posons pour abréger : | (43) are Et (42) se réduit à : D), ep TS RS (44) Pr FE n2(1 2) (A2 + psy) (AS: —+ B5,) (nk + d)+ (Ac; 21 Gi: ce que nous pouvons écrire : sin © COS œ ire +: n = Pare LIL à Gun) (45) 2 n2(! + k?) (A? _ B?) GC + 5,D, si l’on pose : À = n COS o6 — Sin° B=—nkcos C = nk(2n cos & — sin° w) + LA D = n°1 — Æ?) cos @ — n sin° o + dB. La formule (45) nous donne la rotation au mini- mum p,. en tenant compte de l'influence qu’une couche superficielle magnétique (éventuellement présente) pour- rait exercer. Îl reste à comparer cette formule avec les observations faites sur les miroirs pour les cas où ils étaient propres. Le calcul a été fait de la manière sui- SUR LE PHÉNOMÈNE DE KERR. 3931 vante : de l’équation p, = 0 (c'est-à-dire pour l'angle d'incidence critique ©) il a été tiré une valeur appro- chée pour 5, : s, en posant en première approximation bd — 0. Ensuite en se servant de (45), il a été cherché pour quelle valeur de 4 la concordance entre le calcul et * les observations était la meilleure. En tenant compte de cette valeur de 4 le rapport 5, : s, à ensuite été calculé en seconde approximation, et enfin les rotations p, cal- culées pour tous les angles d'incidence. Pour le nickel j'ai trouvé : 5, : o, = 1: 1,015 en pre- mière approximation; à = — 1,3; enfin en seconde approximation 6, : so, —= 1 ; 1,50. Les valeurs des rota- tions calculées avec l’aide de 4 et sans 4 sont rapportées dans la tabelle suivante. (19 2 pr obs. 2 pr calc. sans y|\ 2 pr calc. avec y 30° + 1,5 + 0,5 + 0,9 40 + 1,1 + 0,2 + 0,5 50 0e PUS 2008 60 — 0,66 21e Lee 65 — 9,1 ES amer 70 ner 190 7 a HE 11 2440 2.199 La concordance n’est pas encore parfaite (cf. fig. IV de la planche, courbe D); elle est cependant meilleure que pour la courbe B ou la courbe C. L’on peut donc bien dire qu'une couche superficielle magnétique agit dans ce sens qu'elle diminue les écarts existant entre la théorie et les observations. Il faut peut-être rapporter les écarts qui restent encore à ce fait que nous avions posé & = €,, ce qui n'est évidemment pas rigoureusement exact. — Re- marquons que 4 à une valeur négative : cela correspond à une valeur négative de L (formule 40) c’est-à-dire que l'on a, pour le nickel b < b'; la couche superficielle n’est pas 332 INFLUENCE DE COUCHES SUPERFICIELLES aimantée aussi fortement que l'intérieur du métal, d’où l’on conclut que la susceptibilité magnétique de la couche n’est pas aussi forte que celle du métal. Remarquons ensuite qu'il suffit que l’épaisseur de la couche soit très petite pour expliquer les écarts de la théorie qui ne tient pas compie des couches superficielles. En effet, d'après (43), TA _ En faisant l'hy- pothèse que l'intensité de l’aimantation de la couche ne dE U pour 4 = — 1,3 il vient del diffère que de — de celle du métal, une épaisseur | Je ve = Te À suffirait donc ici pour expliquer ces différen- 2) ces qui sont cependant assez notables dans le cas du nickel. Pour le Cobalt les calculs ont été faits d’une manière tout à fait analogue. J'ai trouvé : ©, : o, = 1,66: = — 0,5; 0,:0, — 1,60. La tabelle suivante con- tient les résultats du calcul : p 2 pr obs. 2 pr calc. sans y 2 pr calc. avec y ADO ETS 74e RE er SA 50 CN" | +49 EURE 60 + 4,3 | + 4,4 + 4,4 65 14,8 | + 3,7 Da 70 + 4,0 + 2,3 + 2,7 75 + 0,0 + 0,0 + 0,3 54.198 A0 Se AE RE” LAS) oi 0) — 1,75 — 3.2 — 2,6 Dans ce cas aussi, la concordance est un peu améliorée (fig, HE, courbe D) cependant pas non plus absolument satisfaisante; L a pour le cobalt de même que pour le nickel une valeur négative, c’est-à dire la surface du miroir est aimantée un peu moins fortement que l'inté- rieur. En faisant la même hypothèse que plus haut, c'est-à- SUR LE PHÉNOMÈNE DE KERR. 540 10 D DS Done SN (45) à par — 0,5, bp 500 Il suffit ici que la cou- dire en posant b = -—— D l’on a, en remplaçant dans I che ne soit que de Th À. ) CONCLUSIONS. Du présent travail il résulte les faits suivants : 1° Moins un miroir est propre, plus l'angle d'incidence _crilique diminue. (L’angle d'incidence critique désigne l'angle d'incidence pour lequel la rotation magneto- optique du plan de polarisation de la lumière polarisée perpendiculairement au plan d'incidence, change de sens, le miroir étant aimanté équatorialement.) 2° Une constante magneto-optique ne suffit pas pour le nickel et le cobalt à rendre compte des phénomènes magneto- optiques observés, méme dans le cas où la surface de ces miroirs est aussi propre que possible. 3° Méme en employant deux constantes magneto-optiques il reste des écarts entre la théorie et les observations. 49 Ces différences s'expliquent en partie, et l'on peut les calculer d’une façon approximative, en faisant l'hypothèse que le miroir n’est pas aimanté d'une façon absolument homogéne . 9° En comparant les faits observés à la théorie ainsi amplifiée, l’on trouve que pour le nickel et le cobalt. aimantés équatorialement, l'intensité de l’aimantation de la surface du miroir est un peu moins forte que celle de l’intérieur. 1! suffit que l'épaisseur de cette couche super - ficiell2 soit pour le nickel de l'ordre de grandeur de ‘/,. de la longueur d'onde dans l'air de la lumière employée, pour le cobalt seulement de l'ordre de grandeur de ‘|, de la lon- gueur d'onde de la lumicre. ser Cnn-rS Ène EE - + n : OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE pendant l’année 1898 RÉSUMÉ R. GAUTIER Directeur de l'Observatoire de Genève Lt-Colonel du Génie. (Suite et fin 1). III. RÉSUMÉ ANNUEL. Ce résumé aura, en abrégé, la forme des résumés météorologiques pour Genève et le Grand St-Bernard. Je l'ai réduit aux tableaux principaux; Je ne disposais d’ailleurs pas des valeurs moyennes permettant de calculer les écarts. De même que pour Genève et le Grand St-Bernard, j'ai conservé, comme période totale, l'année météorologique 1897-98, afin de pouvoir grouper les résultats par saisons. Mais comme l’année civile est actuellement à la base de la plupart des travaux météorologiques, j'ai intro- duit partout les résultats du mois de décembre 1898, qui ne sont pas encore publiés en détail, et de l’année civile 1896. ! Voir Archives, t. IX, mars 1900, p. 209. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES, ETC. SEA Ce « résumé » ne porte naturellement que sar les quatre éléments météorologiques observés aux fortufica- tions de St-Maurice : la température, la pression atmosphé- rique, la nébulosité et la pluie et la neige. Les indications de détail ayant déjà été fournies dans les pages précédentes, je me borne ici à quelques expli- cations relatives aux tableaux du résumé, dont les élé- ments se trouvent, pour la plupart, dans les tableaux mensuels. . Température. Les tableaux I et Il fournissent, pour les deux stations de Savatan et de Dailly : 1° Les valeurs moyennes des températures des différentes périodes (mois, saisons, année) pour les trois époques diurnes d'observation : 20 les températures moyennes des mêmes périodes cal- eulées, comme dans les publications du Bnreau météoro- logique central suisse", sur deux formules différentes : a) en prenant la moyenne arithmétique des trois tempéra- tures moyennes diurnes, b) en attribuant un poids double à l'observation de 9 heures du soir : ce sont ces dernières moyennes que j'ai employées plus loin; 3° les valeurs moyennes, pour les mêmes périodes, des températures minima et maxima. Ces derniers chiffres manquent pour le mois de décembre 1897 et pour l'hiver, d'après la re- marque faite précédemment. L'année 1898 (météorologique) a été sensiblement plus chaude que la moyenne à Genève et au Grand St-Bernard (écarts : L 0°.6, + 10.1). Ilest donc proba- ble qu'il en a été de même pour les stations des fortifi- ‘Annalen der schwcizerischen meteorologischen Central- anstalt. Ms tt PRES 336 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1898 I. — TEMPÉRATURE. SAVATAN, 1898 Températ. moyenne || Re. ï Périone | %h.m.! 1h.s. | 9h.s. nas EE mn Per x ce moyen moyen Déc. 1897.| (40.2) (44.4)! (40.7)! (+ 1 8)| (+ { D) Janv. 1898! + 0.73 2.h 1.02 1.20 1.30- 0.41+ 4.7 Février ...!| — 0.74 1.89 0.40 0.52 0.49\- 2.0 ZL.1 Mars 14-00 L 83 3.26 322 3.231 0.6, 6.9 Yvette 6.22 10.91 8.19 8.4 8.38| L.8| 13.4 Morse 9.03 12.58| 10.54] 10.72] 10.67! 7.4! 45% A ETES EVE LE | 492.41 15.85] 14.43] 14.23| 14.28] 10.5] 18:% Juillet....| 13.69! 19.45| 16.20! 16.35 16.31 | 12:341240 AOÛ. LE 16.11 21.38! 18.771] 18.75| 18.76] 14.6), 239 Septembre.| 413.93 19.36| 16.80! 16.69! 16.72] 12.9) 24.9 Octobre . .… 9 48 12.421 10.85! 10.92! 10.90! 8.2! 14.0 Novembre. 4.96 1-85 5-19 6.20 6.10 +4. D SAS Décembre .| 0.84 3:29 1.54 1.87 1.79! -0 Hiver... | ARTE Printemps.| 5. LAN S : A+ 4.249 |H MP | 14.09, 18.82, 16.491 16.47! 16.47| 12.5, 21-2 Automne..| 9.46! 43.90! 11.14%] 411.27! 11.2%4| 8.4! 44:68 éasaet + 7.3k| HA.14| + 8-96! + 9.14%| +-9.10|7: 200002 | + 7.39! 444.04) + 9.031 + 9.45] + 9.12]! 6.411131 Année civ. II. TEMPÉRATURE. DAILLY, | Températ. n moyenne PÉRIODE 7 h.m. | 1h.s. | 9h.s. | 7+:+9 7TH1+9x9 Minimur | Maxim moyen | moyen 3 4 | 0 0 0 0 | Déc. 1897.) (- 0. 8)| (+ 0.6)! (- 0.4)! (- 0.2)! (- 0-2)| . TOC Janv. 1898, + 9.45| + 6.38, + 3.18 | + 4.01! + 3.80/+ 0.1|+ 8.6 Février ...| — 2.64! - 9.06! - 1.98! - 1.56! - 1.661- 4.6! 2.2 Mars = 4-05 41:58 | 0-10 0.21, + 0.18|- 2.210420 Avril 13.33 6.63 L .52 L.83 L.75|H4+ 1.9! 87 Mar: D.87 9.9% 7.01 7.30 7.93! L.0) 11.6 an 10 06! 12.07, 30.52, 10.88 10.79] 7.4) 44.6 Juillet....| 19.89] 14.96! 13.20! 14.02! 13.061] 9.2) 47:0 Août.....| 13.48| 18.161 16 05| 15-90, 15.94 11.4] 20.9 Septembre 11.70! 16.481 14.49 14.22) 14.99 10.4! 18.6 Octobre … 7 78 10.27 8.13 8.73 8.58 5.91492:4 Novembre. L 39 6.93 k.69 5.94 5.18|F 2.31#8.4 Décembre. — ().12 2 56 0.80 1.08 1.01 - 2.6: 4:8 Hiver... — 0.24) À 2:40! + 0.35] + 0.84) + 0.74|| 2 pe Printemps |: + 2.71 5 74 3.871 4.11 L.05!4 1.9 + 8.1 BIS 11.49! 15.09! 13.29 13.99 13.291 94475 Automne. 7.95 112% 9.09 0.49 0.34ll., 621480 Annéemét, + 5.51)! + 8.64! + 6.68 + 6.9% F 6.87 Année civ. 5.56 + 8.80! + 6.78! + 7 1.05 + 6.98 + 3.6 ui 0 AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. A1 cations de St-Maurice et que les températures obtenues : (+ 9°.1 pour Savatan, H 6°.9 pour Dailly) sont supé- rieures à la moyenne annuelle qui résuitera de la consi- dération d’un certain nombre d’années. Les températures moyennes mensuelles extrémes sont, comme au Grand St-Bernard, celles des mois de février et d'août : Savatan Dailly Mois le plus froid, février 1898 : + 00.49 — 1°,66 ) chaud, août » — 1876 + 15.94 Amplitude annuelle 18.27 17.60 Si l’on compare les températures des deux stations dans le cours de l’année, on trouve, comme c'était à prévoir, une décroissance variable avec l'altitude, suivant les mois et les saisons..La différence de hauteur des ther- momètres est exactement de 563". L'hiver fournit une décroissance faible de 0°.4, don- nant seulement 0°.07 pour 100 mètres d’élévation. — Au mois de janvier, les circonstances sont renversées, il fait plus chaud à Dailly qu'à Savatan, et la décroissance avec la hauteur est négative, de — 2°,5, soit — 0°.44 pour 400". Le printemps donne la décroissance maximum : 3°.36, soit 0°.60 pour 100%, avec maximum de l’année au mois d'avril : 0°.65 pour 100n. L'été donne 37.18, soit 0°.57 pour 100. L'automne donne 1°.90, soit 0°.34 pour 100". L'année météorologique donne, en moyenne : 2°.23, ou 0°.40 par 100". Les tableaux LIL et IV fournissent, pour les deux sta- tions, le classement des jours de chaque mois et de l’année, d’après leurs températures moyennes, ces tempé- à J 4 338 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1898 III. CLASSEMENT DES TEMPÉRATURES DIURNES. SAVATAN, 1898. ENURe de jours Ha la température est comprise entre TE — — Re oj Po PES ol: “of 0 à Jour Jour -10- 5) 0 +5 51015520! le plus froid le plus chaud ete eelel el] el MeLAIMEE - 5| O0 |1 511101+151+201+25 Déc. 4897... —|(41)] (14) (6)1 -=| —] —1= 3 4e 22 NP PES Janvier 1898.1 — (10), (19)! 1 11 —| —1!1- 3.8 le 21 10.0 le 1 Février...... —| 9149 | — | — —) —|- 4.0 le 6 L.8 le Z Mars PC —| 5. Ë 8| —| —| —]-2.3le6 9.5 le 20 TUE x LIENS SSD — — | à ON ACIER ÉEATE 13.4 le 10 1 PTS — — 1 SE | 20149, 10 4 7e 18.3 le 2 ÉVITE CA MERE — — | — | 26e MIE AIO 20.6 le 22 Juillet....... —| — | — | — |540| 17) 4h 19.1 le 14% 21.7 le 18 OUR SE l— — | — 1 31. 45| 421,9 41e 9 24.7 le 20 Septembre ...| —| — | — | 1, 8116, 5| 9.8 le 29 29.6 le 11 Octobre ..... —| — 11 5! 925 | —Ù: 4.5 le 12 15.9 le 4 Novembre ...] —. 1 9, 20 | —| sul 0.3 le 30 10.0 le 4 Décembre NAN PEINE RES SES 6.2 le 19 | | | Année mét...| 0 36 | 86 | 68 | 924! 59| 3921- 4.0 leG fév.|42%.7 je 20 août Année civile 11351 10931" 65 1041 591 921-258 trace » ) IV. CLASSEMENT DES TEMPÉRATURES DIURNES. DAILLY, 1898. Nombre de jours dont la température est comprise entre se : o| o Jour Jour 10) ne ‘ 0 HS à 210) 5 T0 Le plus froid [le plus chaud et | et | et | et let | et | et 5 Dee RSA EE, 1) 115 720 /725 Déc. 1897..,.1 —1 (416)! (45)! — | —!} —| —1Ï(- 4.1 le 22) |(L3.7 le 31) Janvier 4898 .| —| 1.20 | 10 | — —| —| 0.0 le 28 10.0 le 6 Février...... L|\ 17 6 Li —| —1- 7,3 le 6 6.5:le2 Mare 0. 3| 44 | 45 2 | —| —| —1- 6,5 le 6 7.6 le 19 ANUS... —, ! 9 | 16 1] —| —|-1.9le3 10.4 le 10 1 LÉ TER PSE —| — 6 | 201 51 —| —11.01le7 12.8 le 2 dons Li) = He AMD). —NeS Ailes 17.9 le 22 Tauletrsuare. —| — | —, 91,17! 9) —{Ù 6.4 le 14 19.2 le 19 AO Re) "1 = 24240! 71 :6.Lle9 21.6 le 20 Septembre ...] —| — | — LUS IL 81. 21" 52420 20.5 le 9 Octobre ...., — — 3, 44 14) —| —} 1,6 1e 12 12.6 le 5 Novembre ...1 —| 4, 10 | 419 |; —| —|] —-}- 3.6 le 30 8.9 le 14 Décembre....l | 91] 12 7 —| —| —|- 7.1 le 22 9.0 le 7 Année imét... 7! 50 | 84 105 | 79! 30! 101- =] 3 le 6 fév.i+21.6 1e % août Année civile .| 10! 43 | 81 11149 | 79! 301 10 » » 4 AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 339 ratures étant groupées entre des limites variant de 5 en 5 degrés, entre — 10° et + 25°. Les chiffres du mois de décembre et ceux du mois de janvier, pour Savatan, sont mis entre parenthèses pour les raisons déjà exposées. Ces tableaux don- nent aussi, pour les mêmes périodes, les indications des jours à températures moyennes extrêmes. Je joins à ces considérations celle de l’anomalie de l’inversion de la température, résultant de ce qu'il fait plus chaud dans la station plus élevée que dans la station plus basse, C’est au mois de Janvier que les cas d’inver- sion ont été le plus fréquents, comme il résulte immédia- tement de l'inspection des tableaux précédents. Il n’y en a pas eu dans les mois d'avril à juillet. Le petit tableau suivant donne le relevé exact du nom- bre de cas d’inversion dans le cours de l’année. J'ai deux remarques à faire à ce propos : 1° Au mois de décembre 1897, le nombre constaté des cas d’inversion doit être inférieur au nombre réel, à cause de la situation trop enterrée des thermomètres de Dailly. 2° Au mois de jan- vier 1898, il s'ajoute aux 17 cas d’inversion des 22 pre- miers jours du mois, les 9 derniers jours pour lesquels les indications des thermomètres à minimum et à maxi- mum donnent, comme très probable, qu'il a fait plus chaud à Dailly qu'à Savatan. Jours d'inversion de la température. Décembre 1897 : 7 jours Aoûl 1898 : 1 jours Janvier 1898 26 » Septembre » A Février ) D. 3? Octobre » 3 Mars » 2 » Novembre » 9 oi SRE Décembre » 13 Année météorologique 53 Année civile 29 340 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1898 Les tableaux V et VI fournissent les températures extrémes observées aux deux stations de Savatan et de V. TEMPÉRATURES EXTRÊÈMES. SAVATAN, 1898. EPoQuE Décemb.1897. Janvier 1898. Février...... Septembre . .. Octobre ..... Novembre ... Décembre . .. Année mét... Année civile . VI. TEMPÉRATURES EXTRÊMES. ÉPoquE Décemb.1897. Janvier 1898. Février. ..... Juin OCEAN Septembre... Octobre Novembre ... Décembre.... Année mét... Année civile. Minimum absolu Minimum absol ' E À NO D CO I © © Or © —+- OS Co te qi Date le 23) les 47 et 22 le 6 le 6 le L les 7, 43 et 44 le 3 les 6 et 15 le 10 le 26 le 42 le 30 le 23 le 6 février le 23 déc. Date le 22) le 29 le 6 le 26 le 4 le 3 le 3 le 1% le 9 le 29 le 42 le 30 le 23 le 6 févr. le 23 déc. Maximum absolu +29. +,29 l Maximum HE © D NO EEE Où & UE 00 (e .S absolu (e] (+4. 14. 15.2 1%. 413. 19. 20. 26. 26. 25. 16. 192. 119. Date 21 août 21 août DAILLY, Date le 17) le 6 le 2 le 49 les 40 et 11 le 2 le 21 le 49 le 20 le 9 le à les 9, 40, 43 et 44 le 6 les 49 juil. et 20 août D] )] > » Nombre de jours Misirmum Maximum au dessous au dessous de 0° de 0° (19) (3) 19 (] 23 3 16 _ ] 14 1 78 6 73 ÿ 1898. Nombre de jours TE Minimum Maximum au dessous au dessous de 0° de @° @1) (7) 16 (0 28 6 2% % 8 1 9 LA 9 1 25 3 108 19 112 15 AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 341 Dailly, ainsi que les indications sur les nombres de jours où le minimum ou le maximum sont restés au-dessous de zéro, ce qui donne ce que l’on appelle les Jours de gel et les jours de non-dégel. Toutes ces indications ne peuvent être prises sur les tableaux mensuels publiés plus haut, mais elles ont été relevées sur les feuilles d'observations originales et sur les feuilles de réduction conservées à l'observatoire. Les amplitudes extrêmes constatées sont, d’après les tableaux V et VI, 37°.3 à Savatan et 370.1 à Dailly. A noter encore que, pour le mois de décembre 1897, pour lequel les indications sont mises entre parenthèses, J'ai pris comme températures minima, celles observées à 7 heures du matin et comme températures maxima, celles de 1 heure de l'après-midi, ce qui est admissible pour les mois d'hiver. IL. Pression atmosphérique. Les fableaux VIL et VITI donnent d'abord, pour Sava- tan et pour Dailly, les valeurs moyennes de la pression atmosphérique pour les mois, les saisons et l’année météo- rologique et civile. Ces valeurs moyennes sont les moyen - nes arithmétiques des pressions moyennes des mêmes périodes prises aux trois époques des observations diur- nes. Les colonnes suivantes des tableaux fournissent les différences entre ces moyennes des trois observations diurnes et la moyenne générale de la période. On ne peut naturellement, au moyen de ces trois données, dé- duire la courbe de la variation diurne de la pression atmosphérique, mais on peut cependant constater une légère différence dans les oscillations des deux barome- tres placés à des altitudes différant de 564.75. ARCHIVES, t. IX. — Avril 1900. © = TE 1 4 349 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1898 VII. PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. SAVATAN, 1898. 9h.s. PÉRIODE Janvier 1898....... FENTIErA SAT AUPRON" AO Ale Septembre ........ Dctebren Et eine Hiver eme ris Hier. Cane Se Année météorolog.. Année civile....... VIII. PRESSION ATMOSPHÉRIQUE. D'AILLY, 1898. Pression moyenne PÉRIODE Décembre 1897.... Janvier 1898 ...... AM Er ÉVITE CE Septembre......... DÉLODEE. .: Lots Novembre..." Hacembte. 1.2: Her 6). 217 PELMEMIDS 0... HSE 74 CORRE Année météorolog.. Année civile....,.. Pression moyenne mm, 70». ri 703. (EYE 7101 701. 704. 705. 706. 706. mm, 697. 66%. 659. 650.5 699. 654. 697. 6959. 660. 660. 699. 65. 661.57 659 .: 653.9 659... 656. 657. 697.99 Feheron: 7 h. m. IÈt mm. .21 13 15 . 24 .00 .02 .23 21 .97 11 a 99 .08 08 09 18 10 10 .08 ahiis: | I CORTE © ee dth.s: ee me RE — —+- : 1-— -- RH ++ d Je Î EE —+- +++ | + + ee © AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 343 La variation annuelle de la pression est très semblable aux deux stations. Elle présente un maximum principal en janvier et un minimum principal en mars; puis un maximum secondaire en août et un minimum secon- daire en novembre; enfin, entre ces deux oscillations principales, une troisième et légère oscillation en avril et mai. IX. PRESSIONS EXTRÈMES. SAVATAN, 1898. ÉPOQUE Minimum Maxinum Amplitude Décembre 1897 ....... 692,9 le 31 14537197 22.8 Hanvier 1898...::.:.... 689.2 le 1 719.7 le 29 30.5 MENT C IS CRETE 682.7 le 745.5 le 1 32.8 RE nn... 685.5 le 27 707.1 le 18 21.6 A 2, 090.4 le 2 AALS90I6 17 21.5 on 691.7 le 12 V07274ler5 16.0 LLIT 4 N MIRMPE SERRES 696.2 le 16 710.2 le 30 14.0 ER 0 0 700.7 le 43 741.0 le 1 10.3 LOTERIE 697.9 le 8 710.2 le 93 1253 HÉDIPINDTe ........... 697.1 le 3 712.8 le. 3 15.7 MOD 2.554. .02: 686.0 le 17 7124 le 29 26.4 NOVENTARE. 2. 1... 684.4 le 25 710.3 le 145 25.9 EPEMDRE. 1... 691.5 le 30 718.0 le 11 26.5 Anné stéorologique.. }zoc ». - Année météorologiq 1682 7 le 4 fév. 719 Bmnée: civile... : :: 11 \ 1 le29 janv. 37.0 X. PRESSIONS EXTRÈMES. DAILLY, 1898. ÉPOQuE Minimum Maximum Amplitude Décembre 1897 ....... 647.2 le 31 667.0 le 27 19.8 Janvier 1898.......... 644.0 le 1 671.6 le 29 27.6 OUEN is... 637.5 le 4 668.3 le 1 30.8 NERF RES 639.2 le 27 660.2 le 18 21.0 RSS ER NTETES 643.8 le 2 665.1 le 7 21.3 LEE RAMÈNE 645.6 le 12 660.5 le 5 14.9 LT ER ERA E LACRPRENRERSE 649.0 le 16 663.2 le 19 14,2 LS RENE 654.8 le 13 663.7 le 1 8.9 ER na ne dre 653.2 le 8 663.1 le 23 9.9 Septembre... 11, 650.3 le 30 664.9 le 3 14.6 TN AMIE PS 639.8 le 17 664.0 le 22 24.2 NOvYembre.. 22,260 638.9 le 25 664.5 le 15 25.6 HAGBINDrE 5... 645.4 le 30 669,7 le 11 24.3 D netosonane,, (637.5 le 4 fév. 671.6 le 29 janv. 34.1 CEE ER EEE 7e L nd DUT ETS Ne PE OP RITES 344 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1898 La différence moyenne annuelle de la pression entre les deux stations est de 46.83. Si l’on tient compte des valeurs moyennes annuelles; 1° de la pression, 704%,05 et 657%®,22; 2° de la température : 9°.1 et 6°.9 ; et que l’on adopte la valeur 0.75 pour la fraction de saturation moyenne aux deux stations, les tables hypsométriques de Plantamour donnent, pour la diffé- rence d'altitude entre Savatan et Dailly : 569,7 qui ne diffère que de 5" de la valeur résultant du nivellement. Les tableaux IX ei X reproduisent pour les deux sta- tions les valeurs extrêmes de la pression atmosphérique, relevées sur les tableaux contenant toutes les valeurs de la pression mesurée trois fois par jour et réduite à zéro. III. Nébulosité. D’après les conventions météorologiques, la nébulosité s'exprime par un nombre compris entre O et 10. Zéro (0) correspond à un ciel entièrement clair; dix (40) à un ciel entièrement couvert. On déduit les nébulosités moyennes des mois, des saisons et de l’année des valeurs de la nébulosité des différents jours fournies dans les ta- bleaux mensuels. Dans le tableau XT, la nébulosité ou l’état du ciel aux deux stations est indiqué de deux mamiéres différentes : 1° par le nombre des jours clairs, peu nuageux, très nua- geux et couverts, ces désignations correspondant aux va- leurs moyennes de la nébulosité diurne comprises entre les limites : 0.0 et 2.5, 2.5 et 5.0, 5.0 et 7.5, 7.5 et 10.0; 2° par la valeur moyenne de la nébulosité de chaque période. Le mois le plus nébuleux a été mars, aux deux sta- AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE, 349 tions, et le moins nébuleux septembre, aux deux stations également. Le printemps a été partout la saison la plus nébuleuse, l'été la moins nébuleuse. L'année civile est un peu plus claire que l’année météorologique, décembre 1597 ayant présenté une nébulosité plus forte que dé- cembre 1898. XI. Erar pu CIEL. SAVATAN DAILLY EE Jours Jours Jours Jours Nébu- Jours Jours Jours Jours Nébulo- PÉRIODE. clairs. peu très cou- losité clairs. peu trés cou- sité nuag. nuag. verts. moyenne. nuag. nuag. verts. moyenne Déc. 1897. 12 1 3 50,565 TES 10 4.1 Janv.1898. 19 5 4 Du 2 Hi 9 LOGS M VAE 0: Ts Air 3 VA. GI CLS NRA OS RL NL Mars: |. Pirate 140 62:0 SRG EL) EU AVE. «. FN CORRE 8 5.4 G736 19 1,99 Mae)! … OMR PT Gin 3: Lire ss AA Un... 5 CRT a 5 20-61 SUN S 12..-::5:b Meet LOL 558 fu FES" 09 Au%328 OL —. Fou 9 1 5.22. 0 AO PE, (éa HAE Septembre. 18 9 O0 2170422 RC. 2 ot 0200 re. .170.. 6 4° 14, 6:0 BUS SU SS mire 03.918: 10 6.2°* 11.6, 6 HAE D: Décembre. 16 5 4 GET CS EL YO RME ES 6 3.6 Hiver..... 06: 10, CON 927 ART 319.10, VAE T4 0 Printemps. 12 14 27 39026070 14 17 22 39 6.2 . St 2 Ab EC A ALI MAOMETERRE 19-2::8:9 ue 099 ::924)119,. 97 M4. ADO IlG UNE A Année mét.110 69 64 122 5.1 138 61 62 104 4.6 Année civ. 114 73 65 D:0 138 16% 01627 00/75 Si l'on compare les deux stations l’une à l’autre, on trouve, comme on pouvait s’y attendre, que Dailly a une nébulosité plus faible que Savatan, pendant onze mois sur douze. Ce n’est qu’au mois d'avril, que Savatan à un chiffre de nébulosité inférieur. Dailly bénéficie donc en toute saison, au point de vue de la nébulosité, de son altitude supérieure. | | : 4 946 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES DE 1898 ÎV. Pluie et neige. Le tableau TJ contient le résumé de toutes les données relatives aux précipitations atmosphériques que l’on peut extraire des tableaux mensuels. XII. PRÉCIPITATIONS ATMOSPHÉRIQUES DANS L'ANNÉE 1898. Nombre de jours Hauteur d’eau tombée en mm. de précipitations A EE — PÉRIGDE Laver Saratan Daïlly Aiguille Lavey Navalan ÿaills Aiquille mm. mm. mn. nm. DEC 4697: 119059027476 16.2 D (9 te 10 Janv. 1898 6.1 d.4 61 6.3 3 2 2 3 Février: 89.9 98.5.-.5L1:8.7 335 14 0 oo 13 Mars 0:91 256240: 534 A 5 120742 0m 12 Auris 19409829 1 A7 «1 LS: 6 EP 2 1% | FRERE JON 208 GI 0 06777 2h 22 20 22 Tome 119 2% A4 4927 11100 19 16 4 IS JHUBtEE LT 00 60 21 MST 00 464-5 10 9. 41 9 AGE CE 095 7 N0-6-1088:3:15079 11 11 ! 11 Septembre. 58.2 60.7 72.0 52.4 4 4 6 % Octobre... S86:9 91.7 11829 65.9 16 415 16 15 Novembre. (69.1 75.9 72.1 34.9 RE 9 12 Décembre. 28.5 26.5 30.3 11.5 9 9 9 9 Hiver:2t: 496:5:-43L:6:;-78:5: "56:0 2224290 508 26 Printemps. 225.0 253.6 291.3 167.6 L9 A6 45 LS EX OEM 2900-02 273:0.1309:0 0293317 K0 2773600 JS Automne.. 214.9 228.3 256.0 151.8 D, ONE 31 Année mét. 822.3 889.5 928.8 609.1 144 136 136 143 Année civ. 820.3 885.3 941.5 604.4 148 139 137 129 Si l’on compare d’abord l’ensemble des quatre stations des fortifications de St-Maurice avec Genève et le Grand St-Bernard, on trouve un total de précipitations atmos- phériques de même ordre qu’à Genève et inférieur au chiffre du Grand St-Bernard. On trouve en effet dans le résumé annuel’. Genève Grand St-Bernard Année météorologique 900,5 1246"%.6 » Civile 861.7 1148.3 ! Résumé météorologique de l’année 1898 pour Genève et le Grand St-Bernard. Archives, août et septembre 1899. AUX FORTIFICATIONS DE SAINT-MAURICE. 347 Pour le nombre de jours de pluie, les chiffres des forti- fications concordent également avec les totaux de Ge- nève, 440 pour l’année météorologique et 14% pour l’année civile. Si l’on néglige, pour les quatre stations, les jours où il est tombé moins de 1°" d’eau, on trouve : Lavey Savatan Dailly Aiguille Année météorologique 102 108 105 99 » Civile 105 111 108 99 nombres qui correspondent assez bien avec ceux de Genève, 95 et 94, et moins bien avec ceux du Grand St-Bernard, 70 et 65, où l’on ne tient évidemment pas compte des jours où il ne tombe qu'une faible quantité d’eau. Si l’on compare ensuite les quatre stations entre elles, on trouve, pour les trois premières, une croissance graduelle de l’abondance des chutes d’eau avec l'altitude, laquelle correspond avec la règle générale. La station de l’Aigaille constitue-t-elle une anomalie ? et pleut-1l réellement moins au sommet de la montagne qu’au pied et aux différentes hauteurs ? Je ne le crois pas; Je crois plutôt que le pluvio- mètre de l’Aiguille n’est pas assez abrité contre le vent, qui souffle toujours très violemment à cette station et em- pêche l'instrument de récolter toute l’eau qui tombe, la neige surtout. Il faudra done déplacer ce pluviomètre, mais il esttrès difficile de trouver un emplacement favora- ble et suffisamment abrité, sans l’être trop. J’estime done qu'il convient provisoirement de ne pas accorder trop de valeur aux résultats de cette station. L'aceroissement de la hauteur d’eau récoltée, de Lavey à Dailly, est bien accusé et dépasse 100"" dans l’année, mais il n’est pas constant en toute saison. En hiver, c'est 348 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES, ETC. Savatan qui donne le maximum d’eau tombée; dans les rois autres saisons, c’est Daiïlly, avec le maximum relatif au printemps. Le tableau XIII fournit la récapitulation des hauteurs de la neige tombée aux quatre stations, avec l'indication du nombre de jours de neige. La neige ayant été mesu- rée à l’Aiguille en un autre point que celui où se trouve le plüviomètre, c’est en cette station que l’on constate le maximum de neige, comme on pouvait s’y attendre. XIIL. NEIGE DANS L'ANNÉE 1898. Hauteur de neige en centimètres Nombres de jours de neige = - A PÉRIODE Laver Sayatan Daills Aiguilie Laves Sayalan Dailly Aiguille cm. cm. cm. em. j Déc. 1897. 9 15 21 D3 1 FA J 1 Janv.1898. - — — — — = — — Février ... 44 D 91 86 8 ts) 12 8 Musee 10/00 40 72 138 7 6 8 7 ANTILLES. -— 3 31 — — Î 2 Octobre... — — — 19 _ — — 1 Novembre. — 5) 39 79 — il l b) Décembre. 2 2 21 36 1 Î 7 si Année mét. 72 114 954 416 16 in 30 30 Année civ. 72 101 254 399 16 16 SE 30 Dans les deux stations inférieures la neige n’est plus restée sur le sol après le mois de mars. Elle à disparu en avril dans les deux stations supérieures. La neige a reparu à l’Aiguille en octobre, à Dailly et à Savatan en novem- bre et en décembre seulement à Lavey. Tels sont les quelques résultats que l’on peut déduire de la comparaison des quatre stations des fortifications de St-Maurice. Il sera intéressant de voir ce quil en adviendra pendant les années subséquentes. LES VARIATEONS DE LONGUEUR DES GEACIER DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES PAR Charles RABOT (Suite 1.) JOTUNHEIM OU JOTUNFIELDENE. A l’est du Lysterfjord, la digitation la plus orientale du Sogneford, et du Bæverdal, les plateaux qui consti- tuent le relief entre le Sognefjord et le Nordfjord dis- paraissent devant une région alpine nettement caractérisée. Cette zone, désignée par les géographes et par les tou- ristes sous les noms de Jotunheim (Pays des Géants) ou de Jotunfjeldene (Montagnes des Géants), est limitée, au nord, par la vallée de l’Otta, au sud, par les tributaires du Valders supérieur, et, à l’est, par les plateaux du Gud- brandsdal. C’estle relief le plus saillant de toute la Scan- dinavie. Le point culminant, le Galdhôüpigg, se dresse à 2560 m., et. séparé de lui par une étroite vallée, le Glit- tertind s'élève à 2554 m., au milieu de pics de 4800 à 2000 m. Le Jotunheim forme, non pas une crête conti- 1 Voir Archives, t. VII, avril 1899, p. 359; juin, p. 557; t. VIII, juillet, p. 62; août, p. 156; septembre, p. 271; octobre, p. 321: novembre, p. 453; décembre, p. 566; t. IX, février 1900, p. 162: mars, p. 269. dE. 2. » » 08 CHR D) 390 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS nue, mais neuf massifs complètement isolés. Dans cette région, les glaciers occupent approximativement une superficie de 200 kilomètres carrés, et, affectent, les uns le facies norvégien-alpin (composite), les autres l'aspect alpin. M. Oyen, qui a fait une étude consciencieuse de ces massifs", divise les formations glaciaires appartenant à cette dernière catégorie en trois classes : 4° glaciers de vallée (Thalgletscher de Richter); 2° glaciers de boin (K'a- hrengletscher de Richter) ; 3° glaciers suspendus. Très judi- cieusement ce naturaliste reconnaît que cette classifica- tion est loin d’être parfaite. Les glaciers de vallée et de boin du Jotunheim présentent, en effet, des différences assez notables avec ceux de même ordre dans les Alpes. Les premiers ne sont pas, comme ceux de la Suisse, formés par la confluence de plusieurs courants et remplissent plutôt de longs ravins que de véritables vallées ; les plus étendus peuvent être comparés aux petits glaciers de val- lées des Alpes Orientales, et, au point de vue morpholo- gique, plusieurs PETER être assimilés aux Hochjochglets- cher de nos régions”. D'autre part, les glaciers de boin sont plus larges et moins escarpées que les Kahrengletscher. Sur les variations de longueur des glaciers du Jotun- heim les renseignements sont très peu nombreux. Le mémoire de M. P.-A. Oyen, Isbræstudier à Jotunhei- men, renferme de très intéressantes indications sur le régime des courants d’une partie de ce massif au siècle passé. Quoiqu'elles eussent pu être résumées très briève- ment, j'ai cru devoir les reproduire in extenso pour chaque à: PA: Oyen. Isbræstudier à Jotunheimen, in Nyt Magazin for Naturvidenskaberne. Kristiania, XXXIV, 1893. * Richter, Die Gletscher Norwegens, in Geographische Zeitschrift II, 1896, p. 318. DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 994 glacier. M. Oyen ayant eu soin d'indiquer la position du front des glaciers, en 1891, par rapport aux anciennes moraines, si ultérieurement des voyageurs viennent à faire des cbservations semblables, il sera possible à l’aide de ses descriptions de déduire le régime de ces courants, depuis la date de ses observations. LE Massir DU GALDHÔPIGG (2560 m.) Ce relief, le plus élevé de la Scandinavie, renferme qua- torze glaciers appartenant à différents types de glaciation alpine et en outre plusieurs petites nappes de glace”. D’après M. P.-A. Oyen, la surface qu’ils occupent est de 45,1 kilomètres carrés *. Le massif ayant üne super- ficie de 212 kilomètres carrés, la glaciation occupe donc un peu moins du quart et un peu plus du cinquième de son étendue totale ”. 1° Sior Juvbræ. Glacier de vallée (Thalgletscher). Su- perficie : 3,4 kilomètres carrés. Longueur : 4,6 kilo- mètres . « À une distance de 400 à 200 m. du glacier, la vallée est barrée par une grosse moraine frontale. En amont ! P.-A. Oyen. Loc. cit. p. 23. = Ibid. p. ibid. * Le Storgrovhræ et le Styggehôbræ, pour lesquels je mai pas trouvé d'observations sur leurs variations de longueur et qui, par suite. ne sont pas mentionnés ci-après, ont respectivement les dimensions suivantes : Superficie : 2,5 et 0,5 kilomètres carrés: lon sueur : 1,4 et 1,3 kilomètres. Les nevés et les plaques de glace couvrent une étendue de 4,3 kilomètres carrés dans le massif du Galdhôppig. 4 Tous les renseignements statistiques sur la superficie et la longueur des glaciers du massif du Galdhôüpigg sont empruntés au travail de M. P.-A. Oyen. 392 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS de cette formation apparaissent quatre lignes de dépôts morainiques, et en aval trois autres. Ces différenis éche- lons sont très indistincts et on ne peut dire s'ils mar- quent des étapes dans le recul de la glaciation. Entre la grosse moraine et le glacier, la végétation fait pour ainsi dire complètement défaut, tandis que les dépôts plus anciens, situés en aval de ce monticule, sont couverts de la végétation habituelle à cette altitude ‘. » 1894, P.-A Oyen. La grosse moraine marque donc le terme d’une crue qui s’est produite à une époque peu éloignée. 2° Vetle-Juvbræ (Glacier de botn). Superficie : 4,2 ki- lometre carré. En 1864, le glacier entourait le Juvvand *. D’après la feuille Galdhôpigg, de la carte au 100000°, levée en 1871 (pour cette partie), à celte date, 1l touchait à peine ce lac, si même il le touchait. En 1891, le mouvement de recul s'était accentué. « D'après la guide Knut Vole, le Vetle-Juvbræ s’est reuré dans ces dernières années, et, le Juvvand (lac dans lequel il se termine) s’est agrandi, rapporte M. P.-A. Oyen, à la date de 1891. 3° Styggebræ (Glacier de vallée). Superficie : 6,6 kilo- mètres carrés; longueur 4,8 kilomètres. En 1871, son extrémité inférieure, au point de sortie du torrent, était situé à l'altitude de 4559 pieds norvé- giens . ! P.-A. Oyen. Loc. cit. p. 15. ? A, Blytt, En bestigning af Galdhüpiggen i 1864, in Den Norske Turistforenings Aarbog for 1843. Kristiania, p. 44. * Voir Kart over Galdhôppigen et J.-N. Hertzberg, Kar- tet over Galdhüpiggen. in Der Norske Turistjorenings Aarbog fon 1573 TE "4 DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 993 En 1891, à une distance de 100 à 200 m. du glacier, grosse moraine frontale en arc de cercle. Aucune autre moraine entre ce monticule et le glacier ‘. P.-A. Oyen. 4° Sveljenaasbræ. Glacier de botn. Superficie : 2,5 kilo- mètres carrés; longueur : 4,5 kilomètres. « En 1891, sur sa rive nord, se trouvait une grande moraine latérale; sur sa rive sud le glacier était séparé par un large espace, d’une formation du même genre, peut-être une moraine superficielle abandonnée sur place à la suite de la fusion de la glace *. » P.-A. Oyen. « En 1895, le Sveljenaasbræ était précédé de rem- parts épais de moraines frontales et visiblement af- faissé *. ». 9° Tveraabræ (Glacier de vallée). Longueur : 5,3 kilomètres; superficie : 8,4 kilomè- tres carrés. La carte du massif du Galdhôppig jointe à l'ouvrage de Forbes” (Map of the glaciers of the Ymesfjeld) qui, d’après M. Oyen, aurait été établie d’après des cartes nor- végiennes datant de 1849 et 1851, représentele Tveraa- brae” et le Sveljenaasbræ* unis à leur extrémité infé- rieure. En 1871, celte situation n'avait pas changé et le front commun des deux glaciers se trouvait à l'altitude de 4546 pieds norvégiens ”. a 5e: A Oyen. Loôc::Git., De 174 ? Ibid. p. 18. * Richter, Loc. cit.. p. 110. Norway and its glaciers. Désigné sur la carte de Forbes sous le nom de Styggebræ. 5 Le Svelnaasbræ de Forbes, Voir art over Galdhüpiggen. in Loe. cit. 394 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS En 1891, lors de la visite de M. P.-A. Üyen, ces glaciers élaient retirés dans leurs vallées respectives, après avoir abandonné une grande moraine qui se trouvait alors à quelques centaines de mètres de leur front”. Donc, de 1849-1851 à 1871-1874, état stationnaire. puis, de 1871-1874 à 1891, retrait de quelques cen- iaines de mètres. 6° Bukkeholsbræ (Glacier de vallée). Superficie : 2,9 ki- lomètres carrés ; longueur : 3,8 kilomètres. « À environ 200 mètres en aval du glacier, les grandes moraines latérales s’incurvent pour constituer une mo- raine frontale en are de cercle très saillant. Ce dernier monticule sépare très nettement la zone couverte de la végétation habituelle dans cette région et celle qui est près que stérile. » 1891. P.-A. Oven. 7° Toerbottenbræ (Glacier de boin présentant dans certaines parties le faciès d’un glacier suspendu). Superficie: 1,8 kilomètre carré; longueur 1,5 kil. En 1891, il débouchait dans une mare dans laquelle il velait et formait au-dessus de cette nappe un mur de glace escarpé. À cette date, il avait une étendue beaucoup moindre que celle que lui donne la feuille Galdhôpigg (1871-1874). Donc, de 1871-1874 à 1894, recul. 8° Îllaabræ septentrional (glacier de vallée). Superficie : 4,8 kilomètres carrés ; longueur : 4,6 kil. « Les dépôts morainiques s’étendent sur une largeur de 100 à 20} mêtres en aval du glacier, sans former une véritable moraine. Ils sont presque complètement APR Oyen. Loc. cit. p. 19. E TOME PAS: 3 Ibrid., p. 20. DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 999 dépouillés de végétation; en dehors de cette zone, au contraire, le sol est couvert de la verdure qui se ren- contre habituellement à cette altitude. (1891) P. A. Oyen) ». 9° Tongbræ' (glacier de botn ayant en partie le facies d'un glacier suspendu). Superficie : 0,9 kilomètre carré; longueur : 4,7 kil. « Sur ses deux flancs se trouvent de grands dépôts morainiques qui, à 100 mètres environ de son extrémité inférieure, se réunissent pour former une moraine fron- tale dont l’axe est légèrement saillant »°. (1894) 10° Rondbreæ * (glacier de botn). Superficie : 0,9 kilomètre carré longueur 1,9 kil. « À cent mêtres environ du front du glacier se trouve un gros dépôt morainique » ‘. (1891). 11° Zlaabræ méridional (glacier de vallée). Superficie: 2 kilomètres carrés ; longueur 2,7 kil. « Une grosse moraine frontale se trouve à 100 à 200 m. du glacier ; elle marque la limite entre une végé- tation assez pauvre et une plus développée. Entre le gla- cer et cette moraine apparaissent plusieurs dépôts mo- rainiques très irréguliers”. (1894). 12° Heimre Ilaabræ * (Glacier de vallée) ayant le ca- ractère d’un glacier suspendu dans sa partie inférieure. Superficie : 2,6 kilomètres carrés ; longueur : 3,8 kil. ! Glacier sur lequel la feuille Galdhüpigg porte la légende Bukkehô. ? P.-A. Oyen, Loc. cit., p. 21. * Indiqué sur la feuille Galdhôüpigg avec la légende Veltskars- tind. He: A. Oyen, Loc:'cit., p. 21: ® Jbid. p. ibid. $ Store Grovbræ de la feuille Galdhüppigg de la carte au 100000€ PR àt NS PR ES... Sr e n. ‘Le 396 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS « Une moraine frontale en arc de cercle, située à 2 ou 300 mètres de son extrémité inférieure sépare la mon- tagne couverte de végétation d'une zone qui s’étend jus- qu’au glacier et où la flore est très pauvre ‘ ». (1891). II. Massir DES MEMURUTINDER. « Ce massif renferme plusieurs glaciers alimentés par un névé commun, et, à côté d'eux, des courants ayant le type alpin nettement caractérisé”. » La glaciation af- fecte donc le faciès alpin-norvégien dans ce relief. 1° Veobræ. Glacier de vallée. « À une distance de 100 à 200 mètres de l’extrémité inférieure du glacier, une moraine frontale barre la vallée dans toute la largeur. En amont de ce monticule, se trouvent de nombreux dépôts de gravier morainiques distribués très irrégulièrement * ». 1891, P. A. Oyen. 20 Hejlstugubræ. Glacier de vallée. « Sur ses deux flancs, on rencontre des moraines laté- rales, qui, à une distance de 1 à 200 mètres de son extré- mité inférieure, s’écartent en arc de cercle pour former une grosse moraine frontale. Ce monticule sépare une zone pauvre en végétation qui s'étend vers l’'amont des pâturages situés en aval. Entre cette moraine et le front du glacier, on peut distinguer trois stades dans le dépôt des graviers; mais leur disposition irrégulière empêche de les rapporter avec certitude à trois étapes différentes dans le recul du glacier ‘ ». 30 Vestre Memurubræ (Memurubræ occidental). En 1895, ce glacier présentait toutes les apparences LEE Oyen, Loc. cit., p. 22. * Ibid., p. 24. * Ibid. p. ibid. # Ibid, p. 25. DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 997 d’un glacier en décroissance. Son extrémité inférieure était affaissée et précédée, à une distance de 500 mètres, d’une moraine. D’après le dire d’un guide, devant un gros bloc reconnaissable de très loin. il aurait reculé de dix à quinze mètres, de 1894 à 1895 ‘. IT. RELIEF À L'OUEST DU LEIRDAL (versant ouest). 1° Hôgskrinbræ (glacier de bon). A 100 ou 200 m. du front de 1891, moraine frontale séparant une zone stérile voisine du glacier des pâturages”. 20 Hurebræ. Glacier de botn. « En 1891, à 200 mètres environ du front, grande moraine frontale séparant l’espace caillouteux et nu, voisin de la glace, de la zone occupée par la végétation *». 3° Velebræ. Glacier de botn. « En 1891, jusqu’à une distance de 100 à 200 m. du front du glacier, le sol était couvert d’une nappe mo- rainique ‘ ». 4° Storbræ. Glacier de boin. « En 1891, à environ 300 mètres en aval du gla- cier, se trouvait une grande moraine le lang de laquelle coulait la Leira.. A une distance de 100 à 200 métres du Storbræ on en renconirait une seconde, à peu près parallèle à la première. A l’intérieur de la seconde moraine, la végétation était très rare, et même faisait complètement défaut: l’espace, compris entre les deux moraines, porte une végétation relativement abondante, ! Richter. Beobachtungen über Gletscherschwoankungern in Nor- weyen 1595. in Petermanns Mitt. V. 1896, p. 110. ? P. A. Oyen, Loc. cit., p. 25. * Ibid., p. 26 4 Ibid., p. ibid. ARCHIVES, L. IX. — Avril 1900, 25 Là ur NL PIS PR 398 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS beaucoup moins développée cependant que celle qui couvre le terrain en dehors de la moraine la plus éloi- gnée ‘ ». Une iradition rapporte qu’il y a cent trente ans Îe Storbræ barrait le torrent du Leirdal *, D’après M. P. A, Oyen, elle se reférait simplement à l'extension du glacier marquée par ie dépôt de la moraine située au bont du torrent * ». Leirungsbræ (glacier de botn). À environ 100 m. de l'extrémité inférieure du glacier se rencontre une moraine. IV. SMORSTABBRÆ. Glacier alpin-norvégien donnant naissance à différents émissaires s’écoulant vers l’ouest, l’est et le sud. 1° Toerbytbræ (Glacier suspendu). « En 1891, son extrémité inférieure n’était séparée du Tverbyttjern ‘ que par une étroite bande de terrain sablonneux et bourbeux ‘», 2° Sandelvbræ (glacier suspendu). « À une distance de 100 à 200 m. du front du glacier se rencontre une grande moraine frontale. La bande de terrain complètement nue qui se trouve derrière cette formation, se distingue nettement de la zone couverte de végétation située en avant * ». (1891). 1 P, A. Üven, Loc. Cit., p.27: = Ibid. p. ibid. Per. M Oyen, Isbræer à Jotunheimen. in Den Norske Turist- fôrenings Aarbog for 1893, p. 67. * Tjern: flaque d’eau. 5 P..A, Üyen, Loc. cit., p. 28. $ Ibid. p. ibid. cs À Sd DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 329 V. URANAASBRÆ. Glacier alpin-norvégien. Longueur du nord au sud : 5,5 kil. Largeur est-ouest : 3 kil. environ. Il donne naissance à quatre émissaires: 1° l’Ura- naasbræ vers l'Uradalsmul, au sud; 2° le Skogadalsbræ et une autre branche vers le nord ; 3° le Melkedalsbræ vers l'est. Les deux courants du versant nord sont précédés, à une distance de 100 ou 200 m., d’une moraine frontale en arc de cercle derrière laquelle la végétation est très rare, tandis qu'en avant elle présente le développement habituel dans cette altitude ‘. Melkedalsbreæ. Ce glacier barre le Melkedalsvand supérieur (Ovre Mel- kedalsvand). En 1869, le courant atteignait le lac” ; en 1878, la digue cristalline qui ferme cette nappe au sud-est avait une épaisseur de plusieurs centaines de pieds * ; en 1891, le barrage subsistait toujours. Le Melkedalsvand supérieur, comme tous les lacs formés dans ces conditions, donne naissance de temps à autres à des inondations calamileuses produites par la rupture de sa digue. En 1853 ou 1854, en 1878 et en 189%, on à enregistré des catastrophes de ce genre dont l’origine doit être attribuée, suivant toute vraisem- blance, à un recul du glacier. ! P..A. Oyen. Ibid, p. 28. * E. Sars. Tre billeder fra Jotunfjeldene, in Den norke turist- {ürenings Aarbog for 1869, p. 90. 3 Naturen, 1878, p. 86. HE à AM NIEOES LE. 4 “sé «7 360 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS Le régime du Melkedalsbræ peut donc être probable- DÉC ; ; : : ke ment ainsi défini ; de 1869 à 1891, état stationnaire interrompu en 1879 par une légère décroissance, et, en 1594, recul. VI. MASSIF ENTRE LES LACS BYGDIN ET GJENDE 1° Sletmarkbræ. Glacier de boin. A 100 ou 200 m. du front du glacier se trouve une grande moraine frontale (1891). 20 Langedalsbræ (glacier de vallée). A environ cinquante mètres du front du glacier, moraine composée de graviers, de pierres de toutes dimensions et de blocs énormes atteignant un diamètre de plusieurs mêtres. En aval, le sol est revêtu de la végé- tation habituelle à cette altitude. En 1891, ce glacier était en progrès, d'après M. P.-A. Oyen ‘. VIE. MASssir À L'OUEST DU SVARTDAL. 1° Glacier le plus seplentrional (glacier de born). Derrière la moraine frontale se rencontre un petit lac, le Svartdalstjern, d’où sort le Svartdôla, qui peut servir de repère pour mesurer les variations de longueur. En 1871, le glacier atteignait ce lac *; deux ans plus tard, il s’en était déjà éloigné et derrière cette nappe une nouvelle moraine était en voie de formation *. En 1894, 1 P.-A. Oyen. Loc. cit., p. 68. 2 E. Mobhn. Fra Jotunhejmen. in Den Norske Turistfürenings Aarbog for 1872, p. 32. 8 E, Mohn. Pau tinderne og botnerne. in Den Norske Turist- forenings Aarbog for 1878, p. 59. DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 93601 le front était toujours éloigné du lac et distant de cent mètres de la moraine frontale du barrage ”. Donc, de 1871 à 1873, recul, de 1873 à 1891, élat presque stationnaire. VIIL. MAssir DES ULADALSTINDER. Visbræ (glacier de boin). À 200 m. environ de son extrémité inférieure appa- raît une moraine frontale derrière laquelle on distingue un second dépôt morainique* (1891). IX. MAssir DES HÜGVAGELBRE. 1° Nedre Hôgvagelbræ * (glacier de vallée). La feuille Galdhôpigg de la carte au 100,000?, dressée en 1871-1874, représente ce glacier comme s’arrêlant à 50 m. environ de la rive ouest de l'Hügva- geltjern inférieur. En 1891, son front était précédé de quatre rangées de dépôts morainiques échelonnés sur une distance de 100 à 200 m. « Entre le premier dépôt tout récent, encore actuelle- ment en formation et la glace, on ne voyait aucune plante ; entre cette formation et la seconde apparaissaient des mousses et quelques rares graminées. Sur l’espace séparant la deuxième moraine de la troisième se rencon- traient des mousses, des graminées et quelques saules isolés. La quatrième moraine était constituée par trois » P.-A. Oyen. Loc. cit., p.29. 3 P.-A. Oyen. Loc. cit., p. 30. ? Hügvagelbræ inférieur (glacier le plus méridional). 362 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS dépôts irréguliers sur la rive occidentale de l'Hügva- geltjern inférieur; entre cette formation et la troisième moraine, le sol était couvert d’un maigre tapis de grami- nées (1891). De 1871-1874 à 1891, le recul n’a guère dépassé une centaine de mètres, si même il a atteint une aussi grande amplitude. 2° Hogvagelbræ supérieur (glacier suspendu). En suivant la rive est de l'Hôgvageltjern supérieur, M. P.-A. Oyen crut reconnaître que le glacier qui débouche sur l’autre rive baignait complètement dans le lac *. Deux ans plus tard, d’après un renseignement que lui adressa un guide, on pouvait passer entre le mur ter- minal de glace et le bord de l’eau. IX. Massir DES HORUNGTINDER. Treize glaciers alpins. Versant sud. Midtmaralsbre. En 1883, son extrémité inférieure était située à l'altitude de 1213 m. * En 1896, le glacier avait notablement diminué. Le guide Sulheim « qui connaît, mieux que tout autre, la région » était absolument étonné des changements éprouvés par ce courant dans ces dernières années. D'après son témoignage conforme à celui des monta- 1 P.-A. Oyen. Loc. cit., p 31. ? P.-A. Oyen. Loc. cit., p. 51. 5 E, Mohn. Den Norske Turisfürenings Aarbog für 1884. DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 909 gnards. tous les glaciers « avaient constamment et nota- blement diminué » depuis 1890 ‘. Versant nord. Skagastolstindsbre. « En 1881 ou 1882, le glacier n'atteignait pas le Skagastôlstindstiern (mare située devant son extrémité inférieure). En 1889, une petite langue de glace péné- trait danc cette nappe, et, en 1896, le front y plongeait. Depuis probablement en retraite. (Communication de M. W. Cecil Slingsby.) Done, de 1881 à 1896, légère crue, puis décroissance. RÉSUMÉ DES OBSERVATIONS FAITES SUR LES GLACIERS DU JOTUNHEIM. Sur trente-deux observations recueillies sur les gla- ciers du Jotunheim, vingt-quatre signalent la présence de moraines situés de 50 à 300 m. du front de 1894. Dans vingt localités, la distance séparant la moraine la plus éloignée de l'extrémité inférieure du glacier varie de 100 à 200 m.; dans deux, elle est de 300 m. environ et dans une de 50 mètres. À quelle époque remonte le dépôt de ces moraines et la crue qui les à produite ? D’après les traditions, cette extension des glaciers serait survenue dans le cours du XVIIE siècle. Les phé- nomènes qui se sont produits sur le Jostedalsbræ à cette date rendent cette hypothèse admissible. En tous cas, toutes les moraines, situées à 2 ou 300 m. des fronts ! E.-A. Thomle. Indberetning om inspektions-0g undersügelses- reiser sommeren 1877. in Den Norske Turistfürenings Aarbog for 1898. Kristiania, p. 146 et 147. 36% VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS, ETC. actuels, ne sont pas aussi anciennes, ainsi celle située en aval du Tveraabræ et du Sveljenarabræ est postérieure à 1871, puisqu’à cette date les deux glaciers étaient encore réunis. D'autre part, la végétation qui s’étend entre ces dépôts détritiques et le front actuel n’est pas ancienne. M. P. A. Oyen a l’obligeance de m'écrire que « depuis le commencement du siècle il s’est produit, une décrois- sance, (1820 à 1850), puis une augmentation qui a abouti à un état d'équilibre. » Ainsi, entre 1864 et 1871, le Vetle-Juvbræ n’a subi qu’un faible raccour- cissement, et, pendant, cette période le Sveljenaasbræ et le Tveraabræ étaient en état de maximum. Ensuite s’est produit une retraite peu marquée à laquelle à fait suite un léger allongement. M. W. C. Slingsby, qui à parcouru dans tous les sens le Jotunheim place cette crue entre 1880 et 1890, et même l’étend jus- qu'en 1895. Pendant cette période, le Skagastolstindsbræ a, en effet, augmenté: en 1891, le Langedalsbræ était en progrès, et, de 1869 à 1891, le Melkedalsbræ est resté à peu près stationnaire. Depuis, un nouveau recul s'est produit. Ces différentes oscillations ont abouti finalement à une diminution des glaciers, mais en général peu im- portante. De 1878 à 1891, le glacier le plus septen- trional du Svartdal (p. 360) a reculé peut être de cin- quante mètres, et, de 1869 à 1891, le Melkedalsbræ s’est à peine déplacé, semble-t-1l. En moyenne, la perte a été de 100 à 200 mètres pour des glaciers atteignant une lon- gueur de 3,4 kim. (Stor Javbræ) 3,8 klm. (Bukkeholsbræ) 4,6 klm. (Haabræ septentrional). (A suivre.) ÉTUDES SUR LES FERMENTS R. CHODAT Dans les études sur la bière, Pasteur, avait montré l'importance de la culture des levures à l’état de pureté pour l'obtention d’une bière normale et le danger que font courir à la fermentation, les organismes étrangers: tels que les bactéries. On sait que les méthodes employées par Pasteur pour isoler les bactéries étaient encore im- parfaites et que ce n'est que par l'emploi des triages sur plaque de gélatine selon la méthode inventée par Koch qu’on est arrivé par une sélection répétée, à obtenir des colonies formées d’une seule espèce. Pasteur n'avait pas encore la notion actuelle de l'espèce. En effet, il pensait que la levure de bière qu'il croyait pure ne comprenait qu'une espèce. On doit aux patientes recherches de Hansen, d’avoir montré que non seulement la levure de bière n'est pas formée par une seule espèce morphologique, mais qu'il existe un grand nombre de races constantes, tant au point de vue de l'apparence et de la forme de leurs colonies qu'à celui de leur action physiologique. Cette constatation de Hansen l'avait amené à imagi- 366 ÉTUDES SUR LES FERMENTS. ner une nouvelle méthode de fermentation dans la bras- serie. Cet auteur prétendait que la cause des principales altérations de la bière et de ses maladies n’était pas prin- cipalement, comme le pensait Pasteur, les bactéries qui pouvaient arriver du dehors, mais les levures de races mauvaises, de propriétés physiologiques défavorables. C’est en 1885 qu'il introduisit dans la fameuse brasse- rie de Jacobsen à Copenhague, l’utilisation des levures pures et sélectionnées. [l sépara de la levure jusqu'alors en usage, quatre races de Saccharomyces sur lesquelles 1l expérimenta. On aurait pu croire que les propriétés si complexes d’une bière et qui dépendent en partie de la fermentation, seraient dues à l’action combinée de plu- sieurs espèces. [ n’obtint, en utilisant isolément, ou en mélange, les quatre espèces signalées, une bière de qua- hté normale, d’un goût et d’un bouquet agréables, que lorsqu'il ne faisait agir que l’une de ces espèces à l’exclu- sion des trois autres, qui s'étaient montrées inférieures. Cette méthode fit rapidemeut son chemin. Du Dane- mark, elle passa en Allemagne où les grandes brasseries ne travaillent plus actuellement qu'avec des levures pures, selectionnées en vue d’une certaine qualité, d’un goût estimé du public et qui peut varier de brasserie à brasserie et de pays à pays. Lors de la réunion des naturalistes allemands à Manich, cette ville offrit aux participants à ce Congrès un magnifique ouvrage résumant les principaux progrès effectués dans cette ville à l'instigation des hommes de science. Ainsi, l'amélioration de la qualité de la bière, la disparition des maladies, qui précédemment en altéraient souvent la composition, ont été telles, que les brasseries ont installé des appareils couteux, et établi un service micro- ÉTUDES SUR LES FERMENTS. 3607 biologique important, pour tirer tout le parti qu’on était en droit d'attendre des nouvelles méthodes. On connaît maintenant plusieurs écoles en Allema- gne, où ces méthodes sont démontrées, étudiées, et desquelles, chaque année, sortent des travaux si nom- breux, qu’on à été forcé de créer un organe central pour ce genre de recherches. L'importance des levures sélec- üonnées dans la brasserie ne pouvait manquer d'attirer l’attention des viticulteurs. C’est en 1887, que Duclaux étudiant les levures du vin-de Champagne reconnut qu'il existait une espèce au moins, capable de donner un produit défini. En 1885, Jacquemin ei Marx ont montré qu'il existe un certain nombre de levures spéciales à chaque cépage ou chaque moût et qui, sélectionnées, donnent un meilleur produit. M. Jacquemin, en particulier, n'a cessé dès lors de préconiser énergiquement l'emploi des levures pures dans la fermentation vineuse. Ce n’est qu'en 1893 que Wortmann, directeur de l’école d'agriculture à Geisenheim, continuant d'’an- ciennes recherches de Müller-Thurgau, insista d’une façon plus spéciale sur la valeur du procédé. Depuis lors, il n’a cessé de publier des travaux sur ce sujet et en par- üiculier en 1895 il à résumé sa manière de voir dans un travail intitulé: Anwendung ünd Wirkung reiner Hefen in der Weinbereitung. Déjà en 1892, M. le professeur Chuard de Lausanne avait fait des expériences de vinification avec des levures sélectionnées étrangéres. Cet auteur cite cependant une levure nommée Désaley sur laquelle il ne donne pas de détails. Les auteurs français, en particulier, Jacquemin, Ro- 368 ÉTUDES SUR LES FERMENTS. mier et d’autres, croyaient qu'il était possible d'obtenir au moyen des levures sélectionnées, non seulement une meilleure fermentation, mais aussi, aux dépens d’un moût quelconque, bien conditionné, le bouquet caractéristique d'un cépage étranger. Très anciennement déjà, Müller-Thurgau avait insisté sur ce fait, qu’une partie du bouquet et non la moindre dépend de la nature du cépage. Toutes les recherches modernes, semblent confirmer cette manière de voir. Néanmoins une partie du bouquet est réellement le pro- duit de la fermentation par des levures déterminées. C'est ainsi qu'on à pu utiliser les levures Sauterne, Johannisberg, Rüdesheim, Steinberg, ete., qui en effet com- muniquent au vin inoculé un bouquet particulier. Il s’est trouvé cependant que par cette addition de levures étran- gères, les vins d’un pays ont été modifiés d’une telle manière, qu'ils ont, pour les connaisseurs, un goût étrange, auquel le consommateur a quelque peine à s’ha- bituer. Actuellement la tendance générale est d'utiliser des levures indigènes, parmi lesquelles on choisit celles qui donnent à la fois une teneur en alcool suffisante, une cla- rification rapide et le bouquet le plus agréable. L'emploi des levures dans la vinification a été critiqué pour les raisons suivantes : le moût qui sort du pressoir est loin d’être stérile, il contient un nombre assez consi- dérable d'espèces de levures, de bactéries et de champi- gnons. D’après ces contradicteurs on n'aurait, en addition- nant le moût d’une certaine quantité de levures pures, aucune garantie, de voir la fermentation se passer, comme si ces dernières étaient seules, et lan serait tout autant que par le passé dépendant du hasard de la fer- ÉTUDES SUR LES FERMENTS. 309 mentalion. Cette opinion est erronée. Avant de devenir aëtives, les levures ont besoin de passer par un état bour- geonnant; celles que nous trouvons dans le moût frais sont, en majeure partie, encore à l’état de repos et leur activité est d'autant plus ralentie, que la saison, à laquelle, chez nous, se fait la vendange, est plus froide. En ajoutant donc, au moût qui sort du pressoir une srande quantité de levures sélectionnées en pleine acti- vité, on avance ainsi la fermentation de plusieurs jours, avant que les organismes étrangers aient eu le temps de prendre un grand développement. En outre, cette fermen- tation tumultueuse dès le début, sature le moût d'anhy- dride carbonique. Les organismes avides d'oxygène, les aérobies, se trouvent donc de bonne heure entravés dans leur végétation. Les champignons divers, qui sont la cause de plusieurs maladies des vins, les oxydases elles- mêmes qui produisent « la casse », ne trouvant plus d'oxygène restent à l’état latent. En outre, comme on a choisi pour l’inoculation, une levure à fermentation rapide et vigoureuse, elle l'emporte naturellement dans le combat pour l'existence sur ses congénères moins nombreuses et souvent moins actives. C’est en particulier le Saccharomyces apiculatus qui dans certaines fermentations spontanées, retarde la fermenta- tion. Plus tard, cette mauvaise levure est dépassée par les Saccharomyces non apiculés qui produisent, comme il ressort des analyses qui suivront, une plus grande quantité d'alcool. Néanmoins, le S. apiculalus peut être très abondant au début et donner un goût assez étrange au vin. Nous l'avons trouvé, par exemple, très abondant dans un vin rouge du Crest, où certainement il altère la bonne marche de la fermentation. Il sera facile en con- 370 ÉTUDES SUR LES FERMENTS. sultant les tables établies par M. Lendner, de voir com- bien différentes sont les races au point de vue de la rapi- dité avec laquelle elles attaquent un tiquide sucré. Toutes les expériences faites chez nous, déjà ancien- nement sur l’instigation de M. Chuard, ont montré que la fermentation est ordinairement rapide. Le vin traité semble plus solide; mais il est à remarquer que dans ces expériences il n’est pas certain qu’on ait utilisé les levures pendant leur période de plus grande activité. Il est en effet de toute nécessité, de n'employer que des levures fraîches, rajeunies et qui n'aient pas plus de 15 jours, car, avec l’âge, leur activité ralentit et elles ne sont plus capables de l'emporter dans la lutte pour l’exis- tence, sur les levures déjà présentes dans le moût. C’est sans doute, cette erreur d’expérimentation qui explique quelques résultats négatifs obtenus par nos viticulteurs locaux. Les instituts qui se propo- seront de fournir au viticulteur, pendant la vendange, les levures pures, devront s'organiser pour pouvoir four- nir, à jour donné, une provision suffisante de levures en pleine activité et non pas à l’état de repos, comme plu- sieurs le font encore aujourd’hui. __ Ilest évident que de bons crûs, soigneusement traités ne pourront être sérieusement modifiés par l'emploi des levures pures, mais même à ces vins on pourra donner une fermentation plus rapide, plus régulière, et une sta- bilité plus grande. Îl m'a paru intéressant de chercher dans nos crûs de la Suisse romande, quelles étaient les races qui présen- teraient des avantages au point de vue de la vinification; en d’autres termes, établir autant que cela se pourrait la flore mycélienne de nos raisins et rendre ainsi quelques : services à la viticulture. ÉTUDES SUR LES FERMENTS. 37: Le problème ne consiste pas à transformer les vins suisses en grands vins de France, mais bien plutôt à rendre le viticulteur indépendant du hasard, à lui four- nir le moyen de diriger à son gré la fermentation, d’empé- cher les organismes étrangers, champignons ou bactéries, de se développer. Au point de vue strictement botanique, il y à une question de biologie intéressante à poursuivre : différencier les espèces morphologiques en races phy- siologiques plus ou moins constantes, étudier leurs pro- duits de sécrétion et pénétrer ainsi d'une manière plus précise dans la question si captivante de la variation. Le travail exécuté par M. le D' Lendner, sur les levures genevoises est la première contribution à ce genre de recherches. Nous espérons continuer dans cette même direction en étendant nos investigations à d’autres régions du vignoble romand. SUR QUELQUES LEVURES DU/VICNOBLÉE CENEVONRS. PAR A. LENDNER, DL' ès-sciences Premier assistant au laboratoire de botanique de l’Université de Genève. TECHNIQUE Milieux de culture : Pour toutes ces recherches, nous avons employé comme milieux liquides, du moût naturel pasteurisé. Quant aux milieux solides, 1ls sont constitués par un moüût stérilisé, auquel nous avons ajouté 10 ‘/, de gélatine. Nous avons eu soin auparavant de neutraliser en grande partie le liquide employé afin d'éviter la liquéfaction de la gélatine, apres une suite de stérilisa- tions. Pour avoir un milieu qui eût approximativement la même proportion d'acides, nous avons neutralisé exac- tement la moitié du liquide et nous y avons ajouté une égale quantité de moût nalurel. La gélatine est préférable à la gélose; le point de fusion du milieu à la gélatine étant bien inférieur à celui préparé avec la gélose. Pour les triages des colonies, nous employions à la ! Travaux du laboratoire de botanique dirigé par M. le Prof. Chodat. SUR QUELQUES LEVURES, ETC. St place des boîtes de Petri, des vases d’Erlenmeyer, d’une contenance de 100 em. Ils présentent moins de chances d'infection. Nous opérons les dilutions dans le milieu gélatinisé encore liquide. Après avoir réparti les levures aussi bien que possible, nous refroidissons rapidement la calture sous un Courant d’eau, tout en faisant tourner le vase, de façon à étaler régulièrement la gélatine sur les parois : ‘la couche gélatineuse ainsi obtenue est mince et répartie sur une surface assez considérable, ce qui facilite les triages. La même opération ne pourrait être faite avec un milieu gélosé, vu le manque d’adhérence de cette masse contre les parois du récipient. Sur le milieu gélatinisé, les espèces isolées présentent des aspects qui, dans quelques cas, peuvent déjà servir à leur différentiation ; mais il ne faudrait pas y attacher trop d'importance, car souvent deux colonies, présentant, à ce qu'il semble, les mêmes aspects de culture, diffèrent entièrement tant au point de vue de la forme des cellules qu'à celui de leurs actions physiologiques. Les espèces une fois isolées ont été maintenues en milieux gélatinisés et de là ensemencées sur les moûts liquides et stérilisés. Le moût est analysé avant les expériences, au double point de vue du sucre et de l'acidité. Nous utilisions toujours deux flacons de contenance de 200 cm’ pour une même expérience. Après fermentation, nous avons dosé dans le vin obtenu, l'alcool, l'acidité et le glucose restant : les trois facteurs principaux dans le procès de la fermentation. Sur la totalité des 200 em’ de vin, 100 cm’ étaient pré- levés pour le dosage de l’alcoo! par la méthode de distil- ARCHIVES, L. IX. — Avril 1900. 26 L ur, NE PO 3/4 SUR QUELQUES LEVURES lation, et le reste servait à la détermination du sucre (calculé en glucose) et de l'acidité (déterminée en acide tartrique) par les méthodes volumétriques. La sélection des levures a été effectuée pour deux vins: l’un, rouge et l'autre blanc. Le vin blanc provenait d'un vignoble du Carre, le rouge de Jussy, du vignoble du Crest, propriété de M. Marc Michel, que nous remercions ici pour son obligeance. L Vin RouGE DE Jussy (Château du Crest) Descriptions des levures mises en expériences.! Levure N° I (Sacch. cerevisiæ). Cellules rondes, isolées ou à bourgeons se dislo- quant facilement sous le couvre-objet, renfermant une gouttelette d'huile, de 3-5 & de diamètre, plus rare- ment allongées elliptiques (8 2). Forment sur gélatine des croûtes blanchâtres mam- melonnées, pulvérulentes dans les cultures jeunes, au contraire humides et caséeuses dans les cultures plus âgées. Sur moût elles forment voile et donnent une fermen- tation assez tumultueuse (alcool 5,78 */, vol.) et déga- gent une odeur éthérée désagréable. 0 Levure N° II (Sacch. cerevisia). Cellules souvent isolées ovales, contenant des goutte- lettes d'huile, 4-6 4 de long sur 3 de large. Forment sur gélatine des croûtes blanches, pulvérulentes crevas- ! Les descriptions se rapportent toujours à des cultures en stries, sur milieux gélatinisés, formés de moût additionné de 10° de gélatine. DA CCR DU VIGNOBLE GENEVOIS. 319 sées dans les cultures jeunes, caséeuses humides dans les âgées. Sur moût elles forment un voile, dans lequel les cellules présentent des filaments plus allongés de 15-30 x de longueur. La fermentation est assez tumultueuse (8,18 ”}, d'alcool) et la culture dégage une odeur éthérée. Levure N° III (Sacch. Pasteurianus). Cellules rondes de 4 » à 6 4 de diam., accompagnées de cellules plus allongées (8 de long) contenant des gouttelettes d'huile. Sur gélatine elles forment des colonies blanches caséeuses un peu brillantes, devenant humides dans les cultures plus âgées. Dans le moût elles forment voile; les cellules sont for- tement allongées. La fermentation est faible, pas tumul- tueuse (5,39 ‘/, d'alcool) et dégage une odeur d’éther amylique (acétate d’amyle). Le vin est d’un goût désa- gréable, aromatique. Levure N° IV (Sacch. ellipsoideus). Cellules grosses ovales brillantes à contenu réfringent. à protoplasma grossièrement granuleux ou fortement vacuolisé. Longueur 10-12 %, plus rarement 16 % sur 6 x de largeur. Sur gélatine les colonies forment une masse blanche humide, brillante et lisse, jaune caséeuse humide dans les cultures âgées. = Dans le moût la fermentation est très active, tumul- tueuse (12,05 */, vol. d'alcool) ; les levures s’amassent au fond du liquide qui devient parfaitement clair. Le vin est peu aromatique et d'un goût agréable, bouquet faible. 310 SUR QUELQUES LEVURES Levure N° V (Sacch. apiculatus). Cellules allongées, pointues aux extrêmités (4-6 » de longueur sur 2-3 de largeur). Sur gélatine elles forment une couche humide, grisâtre brillante, à développement lent. Dans le moût, fermentation faible (1,34 °/ en vol. d'alcool) sans voile. Vin plat, n’ayant pas de parfum, goût désagréable. Levure N° VI. Cellules ovales, petites accompagnées de filaments longs et minces de 45 à 30 de long sur 1 à 2 4 de large. Sur gélatine elles forment une plage grise brillante unie, restant toujours mince, dégageant une odeur faiblement vineuse. Sur moût la levure forme voile, donne une fer- mentation faible (5.78 °/, d’alcool) et une odeur de vin. Le goût n’est pas désagréable, sans arôme et doux. Ces six espèces de levures, mises en expérience, ont produit des vins qui analysés ont donné les résultats suivants : Dosage de l'alcool (moyenne de 2 analyses). °/ en Pds! 0/,en vol. Levure N° L Après 10 jours de culture) 2,28 °/.| 2,86 °/, Après fermentation terminée . . . 4,62°/%, 9,78 04 Levure N. IL. Après 10 jours . . . .|2,83°/.| 3,55 °L. Après fermentation uit 4 00406:570/6 NES Levure N° II après fermentation . . 4,38°/, 5,394 Levure N° IV pee ete a DST 12,05 Levure N° V. (apiculatus) après 15 jours 1,06 °%. 1,54 Après plus d'un mois de culture . . 1,06°/ 1,34 Levure N° VI. Dans une des expériences 4,— D, — Dans la seconde expérience . . .| 4,62 D,18- DU VIGNOBLE GENEVOIS. 377 Dosage du glucose. (Moyenne de 3 analyses). Différence Quantité en °/ : e 1: otalité de (Glucose absorbé) de 1 totalité de Glucose employé | «4 de Glucose °/, de Glucose Culture | avant après | la fermentation | la fermentation N° | 19,35 7,18 12,17 63,1 °/, N° II] 19,35 2,24 17,11 88,4 °/, No II) 19,35 12,28 7,07 36,6 °/ N° IV 1) 19.35 LS 17,55 90,7 °/, 2) 0,7 18,55 95.8 °/ No V| 19,35 16,44 2.91 15,0 0, N° VI) 19,35 16,6 275 | 14490), 2) 1995 16,3 3,05 | 45,70 La levure N° IV à donc employé la plus grande quan- tité de sucre (presque la totalité) et a fourni le vin le plus riche en alcool 12,05 */, en volume. Détermination de l'acidité (en acide tartrique). Moyennes de 3 analyses. | Cultures | Avant fermentation | Après fermentation | Différence | | 1 CES 01:75:91 | 0,833, | augmentalion NO, | 75% 0,66 °/, diminution No IT | 7e on 1,04 °/, forte augmental. N°AV | 1) 0,75 °/ 1,07 ©, 2) 0,79:9/ ME » ; No V | 0,75 0, 0,495 diminution DR 0750), : | 0,819 augmentation En comparant ces derniers chiffres avec ceux des deux tableaux précédents, on constate que l’augmenta- ion ou la diminution de l'acidité marche assez irrégu- hèrement. 318 SUR QUELQUES LEVURES On peut pourtant se rendre compte que pour une bonne levure, comme par exemple le N° IV, qui fournit le plus d'alcool et décompose la presque totalité du suere, l’acidité a le plus fortement augmenté. Le contraire a eu lieu pour le N° V ou Saccharomyces apiculatus. Cependant pour la culture N° IF qui a fourni jusqu’à S,18 ”/, vol. d'alcool, l'acidité a pourtant diminué. 0 IT. VIN BLANC DU CARRE Descriptions des levares mises en expérience. Levure N° 1 (Sacch. ellipsoïideus). Cellules ovales, isolées ou bourgeonnantes, à con- tenu granuleux, un peu vacuolisé, 8-10 % de long sur 6 v de large. Il n’est pas rare de rencontrer des cel- lules mesurant jusqu'à 12 4 de longueur. Sur gélatine elles forment des colonies irrégulières jaunes dans la partie centrale, blanches crevassées, sèches et pulvérulentes aux bords. Même aspect dans les cultures agées (3 mois) et non pas jaunes caséeuses comme dans la plupart des levures suivantes. Dans le moût elles ne forment pas de voile, la fermen- tation est tumultueuse, l’odeur faible de pommes rai- nettes. Le vin obtenu est riche en alcool (9,45 ”/, en vol.) faiblement aromatique, amer, mais parfaitement clair et peu acide. Levure N° 2 (Sacch. cerevisiae) — Levure No 3. Levure à cellules rondes 5-6 z diam., isolées ou bour- geonnantes, à membranes épaisses, et à contenu granu- leux présentant souvent une gouttelette huileuse ; sur mi- DU VIGNOBLE GENEVOIS. 379 lieu solide elle forme des amas blancs, secs, crevassés et pulvérulents dans les colonies jeunes, présentant le même aspect dans les cultures agées, et en plus une frange marginale qui reste en couche mince et sèche. Dans le moût elle forme un faible voile et donne après la fer- mentation qui est modérée, un vin clair, (sauf un faible voile à la surface) qui est resté doux, un peu acide et aro- matique vineux, pas très riche en alcool (5,58 ”/, vol). Levures N° 4, N° 5 et N° 6 (Sacch. cerevisiae). Cellules semblables, comme forme, à ceiles des levures précédentes (rondes 4-8 y de diam) renfermant des gouttelettes huileuses. Sur gélatine les colonies jeunes forment des masses crevassées, blanches, pulvérulentes: les cultures âgées deviennent uniformément jaunes-grisâtres, et unies, Ca- séeuses et humides. Dans le moût la fermentation est lente, donne peu d’aleoo! (6 °/, en vol. au maximum) et le vin obtenu est resté doux, trouble et recouvert d’un voile. Il est aroma- tique, d’un goût d’abord amer, puis acide, désagréable. Levure N° 7 (Sacch. apiculatus). Cellules allongées, plus larges au centre, pointues aux deux extrémités 6-8 ; de longueur et 3-4 de largeur. Sur gélatine, les colonies se développent lentement, en formant un enduit clair, grisâtre, transparent et humide. En milieu liquide elles ne forment pas de voile. La fer- mentation est plus vive que celle observée pour le S. api- culatus du vin de Jussy (après 2 mois ‘/,, 5 ”/, en vol. d'alcool). Le vin obtenu est clair, acide, acerbe et désa- gréable. Si l’on compare cette analyse d’alcool avec celles qui avaient été 380 SUR QUELQUES LEVURES faites pour le Sacch. apiculatus du vin du Crest, on verra que ce dernier n’en avait donné que 1,34 ©/, après un mois de culture. Dans ce second essai, les analyses ont été faites 2 mois !/2 après l’ensemencement la levure a produit jusqu’à 5 ‘/, eu vol. d’alcool. Cela est conforme aux expériences de Hansen !, car d’après cet auteur le Saccharomyces apiculatus, qui ne fait pas fermenter le maltose et n’intervertit pas le saccharose, produit au contraire une fermentation assez active dans une solution de dextrose (15 °.) et donne après 1 mois ‘2 un peu pius de 3 ‘/, vol. d’alcool. Dans une autre expérience Ja même levure lui a fourni jusqu’à 4,3 °/, en vol. Il est bon de rappeler ici d’autres expériences du même auteur sur la culture du Saccharomyces cerevisiae en présence de l’apicula- tus. Hansen a démontré que ces deux levures s’entravent mutuel- lement dans leur développement, que si d’une part lapiculatus seul se multipliait plus activement il ralentissait d’autre part de beaucoup la multiplication du Sacch. cerevisiae. Donc si le Sacch. apiculatus * se trouve en petite quantité il sera bien vite refoulé par développement plus rapide du Sacch. cerevisiae, mais dans le cas où il serait en assez grande quantité sa présence peut fortement entraver l’action des bonnes levures., Cela se confirmera plus loin à propos de la culture N° 11. Levure N° 8 (S. ellipsoïdeus). Cellules de mêmes formes que pour la levure N°1 (ovales 8 à 10 long. sur 6 4 larg.). Sur gélatine, les colonies différent de celles du N° Î par ce qu'elles sont plus jaunâtres au centre et que les cultures âgées deviennent uniformément jaunes grisâtres, humides, caséeuses et qu'elles se délaient facilement dans l’eau. En milieu liquide, la fermentation commence le qua- trième jour, elle est tumultueuse, et ne forme pas de voile. Le vin est clair, limpide (dépôt de cristaux de tartre). 1‘ Compte rendu du Lab. de Carlsberg, 5° liv., année 1888, p. 150. 2 Loc. cit. 3° liv. 1881, p. 183. ns “TER aide + DU VIGNOBLE GENEVOIS. 331 Le goût est celui d'un bon vin blanc, faiblement acide et pas du tontsucré, un peu aromatique et odeur vineuse, agréable. Levure N° 9. Cellules petites, arrondies (4 à 5 de diam.) rare- ment ovales, bourgeonnantes, renfermant des goutte- lettes d'huile. Sur gélatine, les jeunes cultures se présen- tent sous forme de masses caséeuses d'un blanc jaunâtre, à surface aplatie, à bords ordinairement ondulés, pulvéru- lents et secs. Les cultures plus âgées sont devenues d'un jaune mat uniforme, dégagent une odeur de levain et se délayent facilement dans l’eau. Sur moût, elles donnent une fermentation tumultueuse et rapide, sans voile, et un vin clair, riche en alcool (8,61 ‘/, vol.). Le goût est celui d’un vin blanc alcoolique un peu amer, aromatique, et pas très agréable (rappelle le cognac). Levure N° 10 (Sacch. cerevisiæ). Forme des cellules comme pour le N° 2, rondes (4 à 6 y de diam.) souvent bourgeonnantes surtout en milieu liquide. Sur gélatine les colonies forment des croûtes blanches pulvérulentes, crevassées, lorsque la culture est jeune; jaunes caséeuses humides dans les plus âgées. Elles ne se délayent pas facilement dans l’eau. En milieu liquide (sur moût) elles forment voile, donnent une fermentation faible et presque terminée au bout de 15 jours. Le vin obtenu est trouble, d’odeur aromatique d’acétate d'amyle : il est resté doux, aromatique et désa- gréable au goût, pauvre en alcool (5 */, en vol.). Levure N° 11 (Sacch. ellipsoideus). La levure répond en tout point à ce que nous avons 382 SUR QUELQUES LEVURES dit pour la levure N° 1, elle s’est trouvée lors des expé- riences à l’état d’impureté, c’est-à-dire mélangée au Sacch. apiculatus. En milieu liquide (moût) la fermentation est rapide, tumultueuse, le vin clair, mais moins riche en alcool que le N° 4 (8,40 ”/, vol). Dans cette culture le Sacch. apiculatus s’est développé en assez forte proportion et a entravé le développement et diminué le pouvoir fermentescible de la levure N° Î en donnant un vin de goût désagréable. Levure N° 12 (Sacch. ellipsoideus). Cellules ressemblant à celles de ia levure N° 1, ovales grandes (10 » long. sur 5 u de large) à contenu finement granuleux. Sur gélatine elles forment une croûte blanche peu élevée à surface plate, lisse, jaunâtre. Les bords sont au contraire blanes et pulvérulents. Dans les vieilles cul- tures toute la masse devient uniformément jaunâtre. caséeuse et humide, odeur faible de vin. Sur moût elles produisent très rapidement une fermentation tumul- tueuse, sans voile. Le vin est absolument clair, alcoolique (8,61 à 9,04 ‘}, vol.) plat, âpre, un peu acide et peu aromatique. Levures N° 13 et 14 (Sacch. ellipsoideus). Cellules petites, rondes, rappellent N° 9, mais plus ovales (dimensions # x de long. sur 3 y de large). Sur gélatine elles forment une couche mince d’un blanc lau- nâtre, mattes et sèches à bords ondulés et blanchâtres. Elles dégagent une odeur de vin et ne se délayent que difficilement dans l’eau. Dans les cultures âgées la masse est devenue jaune caséeuse et grasse. DU VIGNOBLE GENEVOIS. 38393 Dans le moût elles produisent une fermentation tu- multueuse et pas de voile. Le vin s’éclaireit rapidement au bout du quinzième jour (renferme jusqu’à 9,04 ?/ en vol. d'alcool) ; vin aromatique et un peu amer. Levures N° 15 et 16 (Sacch. ellipsoideus). Cellules ovales, 6,12 jusqu'à 16 x de longueur sur 4 & de largeur, à contenu granuleux, vacuolisé, bourgeon- nant fortement. Sur gélatine elles forment dans les cul- tures jeunes, des croûtes blanches, légèrement jaunâtres dans la partie centrale, les bords étant au contraire blancs, ondulés et secs. Dans les cultures plus âgées toute la masse est devenue Jjaunâtre et caséeuse. Dans le moût elles provoquent une fermentation très tumultueuse qui cesse rapidement. Le vin obtenu est clair (sans voile), riche en alcool (8,18 à 9,04 "’, vol.) pas du tout sucré, astringent, un peu acide et aromatique, bouquet agréable. Levure N° 17 (Sacch. ellipsoideus). Tant au point de vue de la forme des cellules qu'à celui de l’aspeet des colonies cette levure rappelle le N° 12, mais les cellules sont un peu plus grandes 8,12- 1% y, le contenu fortement granuleux. Sur gélatine elles forment des masses blanches pulvé- rulentes dans les cultures jeunes, au contraire jaunes, humides et caséeuses dans les cultures âgées. Sur moût, elles ne forment pas voile, mais donnent une fermentation tumultueuse (alcool 7,13 */, en vol.). Le vin est clair, d’un goût agréable, peu acide et un peu aromatique. 304 SUR QUELQUES LEVURES Voici, pour résumer, le tableau de la teneur en alcool pour tous ces vins après plus de deux mois de culture. Ü L'alcool est déterniiné en ‘/,, en poids et en volume. Alcool. Flacon N°1 Flacon N°2 Moyennes D — Tu ie Re SR pds. | Vol. | Pds. | Vol. | Pas. | Vol. Levure: N°” 4 .1"7,27:1090% 17,931 00 86/10 N° 21 4,621 5,781 4,31-5,39 1440211088 No 930,14,9%) 6,171:4,9% | 6 17h 491080 ) N° & |! 3,41 | 4927) 3,41 | 4,27 V3 11080027 D. N° 5 3,41] 427) 4,—7)5,—11153;704%6805 N° 6 14,62 | 5.781 4,— | 5,— 1! 4,31 | 5,39 N° 7 14— 5—14—)5-|14—1!5— » N°::8 17,27 | 9,041 6,57 | 8,18 1.6,921800 N° 9 | 7:27 | 9,041 6,57 | 8,18. 1/6,9218820 No1014— | 5—14—:5—|!4— 5, N° A1) 6,57 | 8,18 1 6,93 | 8,65 | 6,758 No 42 | 7,271 9,04 | -6,93.) 8,631 7,106 » N° 493,1 7,27 | 9,04! 6,57 | 8.18 | 6,922N8/01 Ne 441 7,27 | 9,04 | 7,27 | 9,04 | 7,27°9/0#% N° 15 | 6,57 | 8,18 | 6,57 | 8,18 |! 6,57 |.8:16 N° 46,1 :7,27.149,04 17:27 109 0207027000 N°.4701:5.56 |. 6,911:5,87.| 7,32} 5,720 En comparant les deux chiffres dans les flacons N° 1 et N° 2, on remarquera parfois une assez forte différence entre l’un et l’autre, qui ne dépasse ordinairement À "/,. Cette différence provient très probablement de la quan- tité primitive de levures introduites. Quant à la quantité de sucre restant après la fermen- tation, elle est d'autant plus forte que cette fermentation aura été moins active, comme le montre le tableau sui- vant. Qt DU VIGNOBLE GENEVOIS. 38 Détermination du glucose restant (Glucose primitif 18,33"! ,) | à | Flacon N°1 | Flacon N°2 | Moyenne Levure N° 1! traces _L#0:123 0j, 0,123 » No 52 12 m2 T2 ) NorrS 6,0 D,90 9,09 ) N° 4 7,2 6,11 6.65 » No #5 6,03 ), — 6.02 ) NoRG: | 4,48 D, 4,74 ) NOT 6,04 10:05 0:99 ) N° 8 traces traces — » N° 9 traces traces = ) N°40") 1,12 HT AR 7,12 N° 11 traces traces — » Nor12 il. id. —- ) N° 143 ll. id. —— ) No 14 il. id. —— ) N° 15 ic. ic. — ) N° 46 id. id. — » N°47 id. id. -— L’acidité varie généralement dans les vins d’une façon assez irrégulière. On sait que pendant la fermentation elle augmente ou diminue alternativement, mais qu'en définitive elle tend à diminuer, car les levures consomment une partie des acides. Dans le tableau qui suit on remarque que pour les levures produisant des fermentations actives et complètes, l'acidité peut diminuer dans certains cas (levure N° 1), mais qu'elle augmente au contraire dans la plupart des autres Cas (par exemple N° 8, 9, 11, 12, 13, 1%, 15, 16 et 17). 356 SUR QUELQUES LEVURES Acidilé. Acidité primitive 0,87 (ac. tartrique) Flacon N°1 | Flacon N°2 | Moyennes | | | Levure N° 1 0,866 v/, | 0,882 0,874 )) No, 9 0,945 2/0 | 0,915 | 0,929 ) N°52 D:924:62 241: 0,939 COS » NOTE 0,849 2/00 0,855 0,852 ) Nas 0,876 1:-10:887 |: 0881 ») N° 610 0,929 | 0,929 |: 05928 ) NE 0,939 11210080 | 0,939 » 2e 0,892 | 0,892 |. 0,892 ) N2°219 0,898 (05 0,912 | 0,905 ) N°40 0,927 |:0:927 |” 0,924 ) N° i1 0,979 |. 0,898 [177 0,958 ) N°42 0,905 F++:0:698 | 0,901 » No13 | 0.927 0,927 | 0,927 ) No 44 0,986 | 0,986 0,986 ) Nos 0,942 | 0,854 | 0,898 ) N° 16 0,986 | : 0,920 | 0,953 ») NAT 0,957 | 0,868 | 0,912 Une autre série de cultures a été effectuée en rem- plaçant le moût de raisin par le jus de pommes, celà dans le but d'étudier les bouquets que pourraient donner ces diverses levures. On sait en effet que ces milieux se prêtent beaucoup mieux à ces expériences que les sucs de raisins (comme le prouvent les expériences de Wort- mann ‘). Disons tout de suite que les vins mis en expérience ne nous ont pas donné à ce point de vue des résultats bien extraordinaires, comme du reste on pourrait le prévoir pour les vins de notre contrée. Quelques-unes de ces levures ont fournit des produits aromatiques, le plus sou- vent, il est vrai, en faible quantité. ! Wortmann. Mittheil. über Weirbau u. Kellerwirthschaft 1393, N° 6, et Landwirth. Jahrbücher, t. XXIII, 1894, p. 535. DU VIGNOBLE GENEVOIS. 387 Voici du reste les résultats obtenus. 1° Pour le vin rouge de Jussy (château du Crest). Levures N°5 [, Il, IE. — Les levures qui ont formé un voile très prononcé, ont donné au liquide de culture une odeur fortement aromatique rappelant l'acide acé- tique et les éthers de cet acide entre autre l’acétate d'amyle. Le goût très aromatique est très désagréable, surtout dans le N° III. Ce goût rappelle celu: des vins rouges du Midi (Espagne). Levure N° [V. — Goût piquant, vineux et peu aroma- tique, mais agréable. Levure N° V. — Le liquide est très peu sucré et un peu aromatique, désagréable. Levure N° VI. — Le cidre est resté doux, a peu fer- menté; sans autre arôme que celui du liquide primitif. Les cidres produits avec les trois premières levures sont très parfumés mais désagréables. Ce sont aussi des levures de fermentations incomplètes. La levure [V, au contraire, est celle qui a fourni le plus d'alcool, donne un cidre aromatique et agréable au goût. 29 Pour le vin blanc du Carre. Levure 1. — Odeur faible, goût assez vineux très légèrement aromatique. Levure 2. — Goût doux, vineux, désagréable. Levure 3. — Goût doux, vineux, désagréable et très aromatique, répand un parfum d’acétate d'amyle. Levures 4, 5, 6, 10. — Odeur faible, goût doux dé- sagréable, rappelant les moisissures. Levure 7. — Goût aromatique et doux rappelant le N° à. Levure 8. — Cidre clair, un peu aromatique, agréable au goût. LA à Ë s î ; 5 385 SUR QUELQUES LEVURES Levure 9. — Cidre légèrement amer piquant, un peu aromatique et pas très agréable. Levures 13, 14. — Même goût que chez le précédent, aromatique mais Moins amer. Levure 11. — (Mélange du N° 4 — S. apiculatus) odeur vineuse, goût vineux aromatique désagréable. Levure 12. — Cidre sans arôme, plat. Levures 15, 16, 17. — Cidres astringents, pas doux, agréables au goût, mais sans beaucoup d’arôme. Les levures qui ont donné des cidres fortement parfumés et un goût désagréable d’acétate d’amyle sont aussi celles qui ont donné le moins d'alcool et des fermentations incomplètes. Ce sont par exemple 2, 3, 4, 5, 6, 10 et 7. Les autres qui ont produit ordinairement de bonnes fermentations peuvent se diviser en deux catégories. 1° Dans l’une le cidre obtenu, quoique fort en alcool est trop aromatique et amer, ce sont À, 9, 13, 1% et par conséquent peu agréable au goût. 2° Enfin les derniers sont plus astringents, agréables au goût et n’ont qu’un faible arôme. CONCLUSIONS Sur les six espèces mises en expériences dans le vin rouge du Crest, il s’en est trouvé cinq qui présentaient des caractères essentiellement différents, ce sont : 1° La levure N° T (=1I1) donne un vin relativement pauvre en alcool, de mauvais goût et aromatique. 20 La levure N° III produit peu d’alcool et un liquide fermenté qui possède un mauvais goût et une odeur aro- matique désagréable (acétate d'amyle), goût que l’on ren- contre souvent dans les gros vins rouges du midi. Cette levure peut donc pour une part, contribuer à diminuer DU VIGNOBLE GENEVOIS. 389 la qualité d’un vin, en lui donnant un goût et un arôme désagréables. 3° La levure N° TV au contraire, a donné le maximum d'alcool, à absorbé presque tout le sucre et produit un vin clair d’un goût agréable. 4° La levure N° V est le Saccharomyces apiculatus, mauvaise levure que nous avons rencontrée en assez forte proportion dans les triages de ce vin de Jussy. 9° La levure N° VI ne provoque pas une fermentation complète et produit un vin sans arôme. Dans le vin blanc du Carre, sur 17 espèces isolées et mises en expérience, À { se trouvent diflérentes, ce sont : MANN 2(—=S)L NA 5 = GNT NS, M3, DAOENo 12, N° 18 (= 14), N° 15 (= 16) et N°17, que nous pouvons diviser en deux catégories: 1° Celles qui produisent des fermentations incomplètes (2, 3, 4, 9, 6, 7, 10), un vin de goût désagréable et aro- matique. 2° Celles (au nombre de 9) qui possèdent toutes en commun, l'avantage de produire une fermentation rapide et un vin clair. Dans cette seconde catégorie se trouvent: La levure N° 1 donne un vin de goût amer, légère- ment aromatique. La levure N°, vin un peu aromatique mais pas désa- sréable. Levure N° 9, vin amer, piquant, un peu aromatique. Levure N° 13 (= 14), vin de même goût, un peu moins amer. Levure N° 11 (mélange du N°7 LS. apiculatus), vin aromatique, vineux, désagréable. Levure N° 12, vin sans arôme, plat. Levures N° 15, 16 et 17, vins astringeants, très peu aro- maliques agréables au goùt. ARCHIVES, L. IX. — Avril 1900. 27 390 SUR QUELQUES LEVURES, ETC. Une expérience en grand a été faite avec la levure N° IV du vin du Crest. De deux tonneaux placés dans les mêmes conditions, de 100 litres chacun, remplis d’un même moût pris sous le pressoir, l’un a été ensemencé avec la levure IV l’autre est resté comme témoin. Une différence dans la fermentation s’est fait sentir. Dans le tonneau ensemencé la fermentation tumultueuse a commencé tôt el cessé une semaine avant celle du tonneau contrôle. L'analyse des deux vins à été faite plus de trois mois aprés l’époque de la vendange et a donné le résultat suivant : Ces deux analyses complètes ont été effectuées dans le labora- toire cantonal d'analyses dirigé par M. le Dr Ackermann que je remercie ici spécialement pour les facilité qu’il m'a accordées. Analyses conparatives de 2 vins blancs dont l’un ensemencé avec la levure IV du Crest. Vin non ensemencé Ensemencé AIO Et eR ER 9,80'/,en vol. 9,9 188 Extrait (calculé). ... 19,32 par litre 19,48 °/, astral re) u 48.501 18.56 » Centres Sec US LOST 5 1,94 » Acidité (en acide tar- IMAUE) SLA ET. AU DÉS 1,170% Acidité volatile (acide tactique. 2270 DIET 500 0,12.» LÉTUIE RRP EUEAS 12 LS D 2 Le vin ensemencé a done légèrement plus d'alcool, l'acidité est également un peu plus forte. Mais en somme, la différence entre ces deux vins est peu sensible. Toutefois le goût du vin inoculé est bon, et le fait que la fermentation s’est effectuée plus rapidement, lui assure une stabilité plus grande. BULLETIN SCIENTIFIQUE CHIMIE Revue des travaux faits en Suisse. Hans Rupe et HANS GEBHARDT. SUR QUELQUES DÉRIVÉS DISSYMÉ- TRIQUES DE LA PHÉNYLHYDRAZINE; PHÉNYLHYDRAZIDOFORMIATE D'ÉTHYLE (Berichte XXXIL, 10, Zurich). Préparation et description de: lacétylphénylhydrazidofor- miate d’éthyle, phényl-1-méthyl.Æ.oxy.3.biazolone, phénvl- hydrazidoformiate d’éthvle, semicarbazide correspondante, phényl.l.urazol, diphénylcarbazide-dicarbonate d’éthyle et diphényldicétotètrazine. EUG. BAMBERGER. SUR L'OXYDATION DES BASES AROMATIQUES (Berichte XXXIT, 342 Zurich). Lorsqu'on oxvde Paniline par le permanganate de potasse en présence d’aldéhvde formique, où obtient du nitroben- zène, de lPazoxyvbenzène (et du diamidodiphénvl-méthane). Toutefois le premier terme de loxvdation est la phénvi- hvdroxylamine qui se transforme immédiatement; les au- teurs supposent que celte dernière base, peut avoir la cons- (4) titution d’un oxyde d’aniline CH, -— N au moment de sa “H. formation et pour élucider cette question ils ont préparé un composé analogue avec la diméthvylaniline. Cet oxyde se décompose vers 160° en 0. et diméthylaniline, la solution re mé L dt ET | ce à, 399 BULLETIN SCIENTIFIQUE. aqueuse à une réaction alcaline ; divers sels ont été préparés, ainsi que l’oxyde de diéthylaniline et les picrates des oxvdes de diméthvl. para- et diméthyl o. toluidine. H. Kunz-KHAUSE. SUR LE FABIANA IMBRICATA ET SA COMPOSI- TION CHIMIQUE (Arch. d. Pharm., 237, p. 1, Lausanne). Cetle solanée contient de la choline dans son bois et ses feuilles, en outre des substances non azotées, parmi les- quelles le fabianol C,,H,,0,. le resène, un glucoside insoluble dans l’alcoo! et dédoublable en acide chrysatropique et en un sucre non cristallisable, inactif mais réducteur. Les feuilles de la plante renferment beaucoup de phosphate de magnésie. A. TsCHIRCH. SUR LA GOMME LAQUE (Arch. d. pharm., 237, p. 59, Berne). Elle renferme une cire (6 °/,) renfermantles alcools myri- cique et cérylique, à l’état bre ou éthérifiés; la matière colo- rante (6,5 °/,) et de l'acide laccainique; la résine proprement dite (74,5) renferme 65 °/ de matières insol. dans l’éther et 35 °/, de substances solubles renfermant des acides gras libres et une substance cireuse présentant, de façon intense l’odeur de laque, enfin une oxyméthylanthraquinone. A. TSCHIRCH. SÉCRÉTIONS VÉGÉTALES ; avec À. KNiTz. SUR L'OPOPANAX ET LE GALBANUM (Arch. d. Pharm., 237, p. 256). Avec À. WILL. SUR LES SÉCRÉTIONS DES PLANTES LORSQU ELLES ONT ÉTÉ BLESSÉES, SOIT DANS LE BOIS SAIN, SOIT DANS LA PAR- TIE BLESSÉE (Arch. d. Pharm , 237, p. 369, Berne). E. ABDERHALDEN. ETUDE SUR LE LAIT À PROPOS DE LA NUTRI- TION (Ztsch. physiol., 26, p. 498; 27, p. 356; 27, p. 408, 27, p. 594, Bâle). Dans ces mémoires, l’auteur étudie les relations entre la Por, CHIMIE. 393 composition des cendres du nouveau né et celle des cendres du lait et du sang de la mère. Le résultat confirme la loi posée par Bunge à savoir que le lait est d’autant plus riche en albumine, cendres, chaux et acide phosphorique, que le nouveau-né qui doit consommer ce lait accroit plus rapide- ment son poids et que la composition centésimale des cen- dres est sensiblement la même de part et d'autre. N. RONGGER. SUR LA COMPOSITION DES GRAINES DE PICEA EXCELSA ET SUR LES PRODUITS DE DECOMPOSITION DES SUBSTANCES PRO- TÉIQUES QU'ELLES RENFERMENT (Landw. Ver. Stat., 51; p. 89, Zurich). La décomposition des substances protéiques par lacide chlorhydrique a fourni beaucoup d’arguinine (10,3 °/,) à côté de leucine, de tyrosine et de quelques autres bases non identifiées. E. Scuuzze el N. RONGGER. COMPOSITION DES GRAINES DE PINUS cemBrA (Landw. Ver. Stat., 51, p. 189, Zurich). E. SCHULZE. DÉCOMPOSITION DE L’ALBUMINE ET FORMATION DE L'ASPARAGINE ET DE LA GLUTAMINE DANS LES PLANTES /fschs. physiol. Chem., 26, p. 411, Zurich). Discussion sur un travail de Stoklasa qui admet que las- paragine se forme par dissimilation, non pas, surtout par hydrolise mais par oxydation, ce qu'avait déjà remarqué Schulze. Ce dernier polémique aussi avec W. Pfeffer qui voudrait que l’albumine d’une même constitution donne des produits de décomposition différents suivant les circon- stances, tandis que l’auteur prétend que les premiers produits de décomposition doivent être toujours les mêmes, étant admis le noyau des protamines dans la molécule d’albumine, ces premiers produits pouvant être de nouveau décomposés par la plante. 27* Men | 394 BULLETIN SCIENTIFIQUE. L'auteur avait émis l’idée que la glutamine joue dans les plantes le même rôle que l’asparagine, dans la formation de l’albumine, ce qui a été confirmé par Hansteen, pourvu que le sucre de raisin soit présent, tandis que la leucine et que d'autres acides amidés ne jouent pas le même rôle. E. SCHULZE. SUR LA PRÉSENCE DU SUCRE DE CANNE DANS LES PLANTES ET SON ROLE PHYSIOLOGIQUE ET SUR LES AUTRES HYDRATES DE CARBONE SOLUBLES QUI L’ACCOMPAGNENT (Zeilschr. physiol. Chem.. 27, p. 267, Zurich). Il confirme la grande diffusion du saccharose dans le règne végétal. Le travail se termine par des considérations théoriques sur le rôle du saccharose et des autres sucres dans les plantes. Le saccharose apparait comme jouant dans les graines le rôle d’une réserve peu abondante mais facile- ment accessible et dans la plante se développant, le rôle d’une substance de translocation; il est une des formes solubles que prennent les amyloses au moment de leur trans- port à travers la plante. H. PauLy. SUR LA CONDENSATION DES MERCAPTANES AVEC LES BASES ACÉTONIQUES CYCLIQUES (Berichte XXXI, p. 3145, Bâle). Les bases acétoniques cyeliques comme la triacétonamine el la vinvidiacétonamine se combinent directement avec les mercaptans en présence d'HCL et d'alcool, mais tandis que les autres cétones donnent des mercaptoles avec 2 mol. de mercaptan, celle-ci, additionnent { mol. de mercaptan, il v a élimination d’eau et formation d’une sulfure alkvlé de triacétonine. H. Pauzy et J. ROSSBACH. SUR LA FORMATION DES DÉRIVÉS DE LA PYRROLINE ET DE LA PYRBROLIDINE A PARTIR DE LA TRIACETO- NAMINE (Berichte XXXI, p. 2000, Bâle). Les auteurs ont déjà décrit un dérivé dibromé de la tria- D Ye Nt-< CHIMIE. 395 cétonamine ainsi que le produit de Paction de lammoniaque sur ce dérivé; d’après leurs nouvelles recherches cette der- nière réaction serait représentée par l'équation : CHBr — CO — CHBr | | E :NH; Le (CH,)? C — NH — C(CH,} à (D -C — CO.NH, — | | + ,NH,Br (HG) GC — NH — C (CH) Le noyau hexagonal se transformerait en novau penta- sonal, le groupement CO étant séparé de la chaine pour former un radical amide; ce serait une amide # tétraméthyl- pyrroline-B-carbonique. Suit une partie expérimentale. A. WERNER avec F. SreiniTzER et K. RUCKER. SUR DES COMBI- NAISONS DE COBALT AVEC L'AMMONIAQUE (Zeits. an. Chem., 21 p. 96, Zurich). A. WERNER avec A. VILMOS. SUR LES SELS COBALTIQUES DE L'OXALODIÉTHYLÈNEDIAMINE (Zeits. an. Chem., 21, p. 145, Zurich). A. WERNER avec W. SKIBA. SUR DES TRANSPOSITIONS DANS LE GROUPE DE L'ACIDE BENZHYDROXAMIQUE (Berichte XXXII. p. 4654, Zurich). A. WERxeER et C. BLOCH. SUR LE CHLORURE DE L’ACIDE 0. CHLO- ROBENZHYDROXIMIQUE ET SUR SES PRODUITS DE TRANSFORMA- riON (Berichte XXXII, p. 1975, Zurich). Les chlorures des acides hydroximiques sont transformés par l’ammoniaque et les amines en amidoximes ou leurs pro- duits de substitution. Les alcalis et carbonates alcalins les décomposent en donnant de l’acide hydroxamique et du peroxyde de dioxime; les peroxvdes de dioxime donnent, par réduction, les syndioximes correspondantes. Les sels 316 BULLETIN SCIENTIFIQUE. d'argent des acides organiques réagissent sur les chlorures des acides hvdroximiques avec formation d’éthers acides des acides hydroxamiques et de peroxydes de dioximes. La cha- leur décompose les mêmes chlorures soit en nitrites, soit en azoximes, L’humidité agit à la longue en donnant naissance à un acide hydroxamique substitué et à de l'hydroxvlamine. A. Werner avec W. Spruck, W. MEGERLE et J. Pasror. Com- BINAISONS DE L’ÉTHYLENEDIAMINE ET DE LA PROPYLEÈNEDIAMINE AVEC DES SELS DE MÉTAUX BIVALENTS (Zeits. an. Chem., 21 p. 201, Zurich). À. WERNER avec E. GREBE. DE L’ACIDE PLATINOXALIQUE (Zeits. an. Chem., 21, p.377, Zurich). A. WERNER. et Th. HERBERGER. DE LA FORMATION DES CHAINES FERMÉES AVEC SÉPARATION DE GROUPES NITRÉS AROMATIQUES (Berichte XXXIE, p. 2686, Zurich). Dans quelques cas, le groupe nitré, si intimément lié au noyau aromatique, peut être éliminé par un alcali, lorsque par exemple, 1l peut se former une nouvelle chaîne fermée ; V. Mever, Turpin, Kehrimann et Messinger ont déjà observé des réactions semblables. Les auteurs ont trouvé que des combinaisons du type de l’éther benzèaylamidoxime 0. p. dinitrophényle, chauffées avec de la polasse alcoolique, pré- sentaient le même phénomène, la solution se colore en bleu et les acides précipitent de la solution devenue jaune, des dérivés benzazoxaziniques : NH, É No NU: 4 — 2 oral era TO DEHENS A 0 NH C,H,C NO PONT NOR LUE | CHIMIE. 397 ces substances se présentent sous deux modifications, ce qui semble indiquer que PH du groupe NH est facilement trans- porté à l’autre atome d’N. Les corps dans lesquels le groupe NH est alkylé ne présentent plus cette transposition. A. Werner avec H. Muccer, R. KLEIN et F. BRAUNLICH. SUR DES SELS DE COBALT SULFOCYANOGÉNÉS ET AUTRES SELS DE STRUCTURE ISOMÉRIQUE (Zeits. an. Chem., 22, p. 91, Zurich). A. SAMTLEBEN. PERBROMURES D'ACÉTONALCAMINES (Berichte, t. XXXIL, p. 663, Bâle). La triacétonalcamine traitée par HBr à 150° fournit la bromotétraméthylpipéridine, qui se transforme lentement en bromhydrate de triacétonine, mais dissoute dans HBr et additionnée de brome, elle fournit un bromhydrate de per- bromure, corps peu stable décomposé par Peau, déplaçant l'iode des iodures ; traité par NaOH, elle fournit laz-bromo- p-bromotétraméthvipipéridine. E. WINTERSTEIN. SUR LES MATIÈRES AZOTÉES DES CHAMPIGNONS (Zeits. phys. Chem., 26, p. 438, Zurich). L'auteur à extrait de l’agaricus campestris un corps azoté cristalisable, et du boletus edulis une substance renfermant du phosphore et de Pazote. EMILE HÆUSERMANN. DU FER CONTENU DANS LE PLASMA DU SANG ET DANS LES LEUCOCYTES (Zeits. phys. Chem., 26, p. 436, Bâle). L'auteur à trouvé 1" de fer par 100 gr. de plasma de sang de veau et 0,78 mg. pour 100 gr. de celui de bœuf, tandis que 100 gr. de fibrine sèche provenant de sang de porc ren- fermaient une moyenne de 9,6 mg. de fer. COMPTE RENDU DES SÉANCES SOCIÉTÉ DE CHIMIE. DE GENÈVE Séance du 8 février 1900. A. Pictet et B, Athanasescu. Laudanosine. — F, Ullmann et M. Nalband. Naphtacridines. M. le prof. Amé Picrer donne à la Société de nouveaux détails sur la n-méthyltétrahydropapavérine, qu'il a préparée, en collaboration avec M. B. ATHANASESGu, en réduisant l’iodo- méthylate ou le chlorométhylate de papavérine au moyen de Pétain et de l'acide chlorhvdrique’. Cette base cristallise dans l’alcoo! dilué ou dans la ligroine en longues aiguilles blanches fusibles à 115”; elle est sans action sur la lamière polarisée; elle donne avec les principaux réactifs des alca- loïdes des colorations qui sont absolument identiques à celles que fournit la laudanosine, alcaloïide dextrogyre retiré en 1872 de l’opium par M. Hesse et possédant la même compo- sition que la méthylhydropapavérine. Ce fait pouvant faire supposer que cette dernière base cons- ituät la laudanosine racémique, les auteurs ont cherché à la dédoubler en ses deux modifications optiques par combinaison avec un acide actif. Après plusieurs essais infructueux effec- tués avec les acides tartrique, dibenzovltartrique, campho- rique, etc., ils ont trouvé dans l'acide quinique un agent qui les a conduits au but, Si lon dissout des quantités équimo- lécalaires de méthvlhydropapavérine et d'acide quinique dans l'alcool bouillant et qu’on laisse refroidir lentement la solution, il sv dépose un sel bien cristallisé en aiguilles fus - ! Archives, 8, 304. Hébei d—. à SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. 399 bles à 120°, tandis qu’il reste dans les eaux-mères un corps plus soluble, que l’éther précipite à son tour à l'état gom- meux. Ces deux quinates, convenablement purifiées, fournis- sent par décomposition au moyen dun alcali deux bases actives, fusibles toutes deux à 89° et possédant des pouvoirs rotatoires de même valeur, mais de signes contraires, La base dextrogyre, provenant du quinate gommeux, s’est montrée identique en tous points à la laudanosine de lopium. L'examen physiologique de la laudanosine racémique, effectué par M. le Dr A. Babel, a montré que c’est une subs- tance extrêmement toxique, se rapprochant par son action convulsivante de lathébaïine et de la strychnine. Elle est sans action narcotique appréciable et ne semble pouvoir être d’aucune utilité thérapeutique. M. F. Uucmanx à préparé avec M. M. NazBanp quelques nouvelles naphtacridines, d’après le procédé précédemment décrit’, en remplaçant la p-toluidine par d’autres amines aromatiques. Les dérivés obtenus avec laniline, l’o-toluidine et la m-xylidine, présentent les points de fusion 131°, 143° et 152°. Séance du € mars. C. Græbe et F. Hônigsberger. Oxydation du chrysène. — F. Ullmann. Action de ia formaldéhyde sur la m-toluylène-diamine. — F. Kehrmann. Synthèse de la phénosifranine. — F. Reverdin et P. Crépieux. Chloronaphtyl. amine 2.4. M. le prof. GRæBE rend compte de létude qu'il a faite avec M. F. HôüneseerGer des produits d’oxydation Au chrysène. M. F. Urcmanx s’est assuré que la réaction de l’aldéhyde formique sur la m-toluylène-diamine, qu’elle ait lieu en solu- tion aqueuse ou alcoolique, fournit toujours un corps com- parable par sa constitution à Panhvdro-formaldéhyde-aniline, et non un dérivé de l'alcool benzylique. Le produit donne, en eflet, avec lacide sulfureux un acide w-sulfonique sus- 1 Archives, 7, 295. st Mn Mis nn 400 SOCIÉTÉ DE CHIMIE DE GENÈVE. ceptible d’être transformé en colorants azoïques qui, chauffés avec un alcali, sont décomposés en donnant une chrysoïdine, de lacide sulfureux et de la formaldéhyde. Le produit de condensation perd également de lal- déhyde formique sous Paction des acides minéraux étendus, ce que l'on peut facilement constater au moven de la phloro- glucine et de l'acide chlorhydrique, d’après la méthode de Tollens. La formation d’aldéhyde ne saurait avoir lieu avec un dérivé de lalcool benzylique; elle constitue donc une preuve décisive en faveur de la formule attribuée par M. Ullmann au produit de condensation. M. F. KE4RMANN à observé nn intéressant mode de forma- tion de l’aposafranine. La leucobase de lisophénosafranine décrite dans une précédente séance ', se transforme, par perte d’ammoniaque, en aposafranine, lorsqu'on la chauffe avec des substances basiques (Na, CO., NH,, aniline, etc.) : N NE ENS PAT ISSN \H à Los ed | NRA - NE “n + NH, H/S cn, CN CH, Comme on est déjà parvenu à opérer la transformation de l’aposafranine en phénosafranine, cette observation constitue une nouvelle synthèse totale de la phénosafranine à partir du chlorure de picryle et de lo-aminodiphénvylamine. M. F. REVERDIN annonce qu'il résulle de nouvelles recher- ches, faites en collaboration avec M. P. CréPIEUX, que la chloronaphtylamine 2.4, préparée en suivant les indications de M. Atterberg (nitration de l’y-chloronaphtaline et réduc- tion du produit) possède bien le point de fusion, 98° indiqué par M. Crépieux dans une des dernières séances ?, A VE Archives, Ts 596. ? Archives, 9, 198. Gr - , 7 LUE * : VO i “ ke sl NT Bb + ii AU OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES A L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE 3 PENDANT LE MOIS DE ME 5S"01 900 Le 1er, très forte bise depuis 7 h. du soir; neige depuis 5 h. 40 im. à 7 h. du soir. 2, très forte bise le matin jusqu’à 7 h. du soir. 3, gelée blanche le matin. 4, légère neige de 7 h. 30 m. à 10 h. du matin; giboulées de neige dans l'après midi; très forte bise depuis 4 h. du soir. », très forte bite pendant tout le Jour. ë 6, forte bise la nuit jusqu'à 7 h. du matin, à 1 h. et à À h. du soir. 1 7, très forte gelée blanche le matin. 4 8, forte gelée blanche le matin ; couronne et halo lunaire depuis 7 h. 30 m. du soir. À 9, très forte gelée blanche le matin; halo et couronne lunaire depuis 7 h. du \ soir ; rosée à 10 h. du soir. 7 10, très forte?gelée blanche le matin; rosée à 10 h. du soir. È 11," gelée blanche le matin ; légère pluie depuis 10 h. du soir. É 12, léger brouillard enveloppant à 7 h. du matin. Fe 13, légère gelée blanche le matin : forte bise depuis 9 h. du soir. 14, très forte bise jusqu'à 7 h. du soir, ; 15, ‘gelée blanche le matin; forte bise à 10 h. du matin; couronne lunaire à 9 h. K du soir. 2 16, très forte gelée blanche le matin ; fort vent à {1 h. et à 4 h. du soir. 3 Le 3 < hd 17, quelques gouttes de pluie à 8 h. 10 m. du matin ; fort vent à 10 h. du matin 18, légère chute de neige à 6 h. 15 m. du matin; forte bise à 1 h. et à 4 h. du soir. 19, très forte gelée blanche le matin. 20, neige de 8 h. 10 m. à 8 h 50 m. du matin et pluie ensuite jusqn’à9 h. du soir. 21, légère pluie la nuit. 22, pluie dans la nuit, à 7 h. et à 10 h. du matin et depuis 9 h. du soir; fort vent à 7 h. du matiu. 23, pluie dans la nuit et à 8 h. 30 m. du soir; très fort vent de 10 h. du matin à 4h. du soir. 24, plue dans la nuit, à 7 h. du matin et de 4 h. à 4 h. du soir ; grésil à { h. du soir ; fort vent à 7 h. du matin. 25, fable pluie à 7 h. du soir. 26, quelques flocons de neige avant 7 h. du matin; fort vent à 4 h. du soir, 27, neige depuis 2 h. 55 m. du soir; hauteur : 7°m,0, 28, neige dans la nuit et à 10 h. du matin; hauteur : 3,0. 29, très forte bise de 10 h. du matin à 7 h. du soir ; giboulées de neige de 4 h. 45 m. à 5 h.25 m. du soir. 30, forte bise pendant tout le jour : légère neige à 6 h. 30 m. et à 9 h, du soir. 31, très forte bise pendant tout le jour. Hauteur totale de Ina neige : 10°%,0, en 2 jours. ARCHIVES, L. IX. — Avril 1900. 28 102 Valeurs extrêmes de la pression atmosphérique observées au barographe. MAXIMUM. MINIMUM. nn min Dome all Ni: SoIr LLC He VD RS: ! Éert-3tat Adi h4 soit Nes 727.20 10009 /homatin.. ee 736,47 La Ah soirs: IP .... 149,86 7 nt 2 ee 719,82 10:25 SORA CNE ….. Tau,42 240 MR ÉIESUIT So PARA MN 721,26 172a 4h S010 0e ae TIR SAME ME EI TRE DS SRE 717,95 9072 460 matin 27 js 62 NA AS AR 400). Soir. ANR SI) 727,64 29Aau I NS Pmatin 2% + MOMAUTET J14à Ch matin 7 > CTAOIOU tésullats des observations pluviometriques faites dans le canton de Genève. Stations CÉLIGNY | COLLEX CHAMBÉSY | SATIGNY | ATHRNAZ | COMPESIERES Obserr, MM Ch. lesson | J. Goltraux | L. Perrot | P. Pelletier J.-J. Decor Pellegrin | | | | | er med man me da | | | | Hauteur d'eau 49.0 | A 37.0 | h0.0 48.5 hA.5 en mm. — = EE T = - = = == 27e Stations | YEYRIER || GENÈVE IL COLOGNY |: PUPLINGE JUSY HERMANCE Obsers. MM. B, Babel Observaloire | KR. Gautier \. Dunant M. Micheli C. Nyauld | | jap hs L0.3 | 0.4 | rl 31.3 * 42.0 # Pluviomètre en réparation. Fr Vic 1 8'92 L90— SES 190 9S'TI AR = OL t CGT — RL'EZL 10 IL'6L 9 — | 9'G 19 ||8L'0 Re ÿ'ANN|""|""" | 088 OS | Er — 902 | 9'E + + |49'2LL O8‘ | 96'0 Li) CeL| 1€ OZ ET | 88 |" |28010E 1% “INN] "100 | 058 08% [€ —]|S1L | L' + F O8 6L 6€'08L 186 — L'VEL qe: 1G69 |71 — | 66 Leg 08019 €r |F “an: 00 | 086 06% |OL + | 662 |GG - F 64061 GO'LEL | 109 — LE RTL (T4 D'OL ST — | 8'S |8'0 ISSOITE “BAC 166 | 000 001 | 214 | 698 |0S + F |06 8FL LY'LTL | Ln9 — CVRTZ de | 369-160 — | 09 |'‘* |00TISE | ‘NIS |6'E7| 0001 OS | az + | 664 |0'G + F LOR'GEL GE'OTL | O8Y — SLT Le | 089 |80 — | 09 186 11901S'er |T'uss|""|""" | 096 |06% | 8 —|4184 | Fe + + |6C'GFZL OC'LTL | SF9 — LV 8TL 98 | DES Lo |" |007I89 |F'MSSl":100 | 0E8 |009-10 | TEL |F9 - | (O'STL S'OTL | YTL — C'LYL Ge | G'09 | 20 7 |.09 160 |00TIE8 |IT'AMSSIY 186 | OL8 |099 | 8% Te I8L | C8 + + ISG'LTL | GU'ONL | OCZ — 1yr LYL Te | 0:29 |90 — |! 0 SE 060 C'o1 F'MSSIT |GT | 096 |0%9 | F6 + | 992 |C'6 F |96'LEL GO'LEL | QO'L — 'S9ZTL | 3) 1069 90 — | 6'S !7'7 860 19'£T J8AlQ |FE | 066 |OSL | 807 | 9%8 6:14 + F VOS LEZ OV'OYL | 866 — 6L'YTL | zz | (002 110 — | STE 1860186 | ‘wall: |TO | 096 | 059 Se + ge |e'Trt + GE 06L 98OFL: GS — 60'97 | Fr HDI 0 01-86 °°° OO‘ TE -| : ‘ama 6191 096 099 | 86 + 078 |3'g + L OS TEL 88 LIL | Fe — €9 GIL 08 002 90 — | 8S T2 de 66 IE ‘Nl°'|°""""| 066 1085 | 69 —. 6/9 | 09 + F |9%'0GL AS'OFL 8E'9 — OC'SEZ | 6 ADO De | ©: CC |EC'OIC'S deal" | FO | 0GL | 06% | ZEY— | 019 | 7e + + |29082 Sr ie 64 — OLIZL 8F| OE& 160 — | (9 |‘ |O0TIER |T'assl "|" | OLL | 01% | 06 —- 500 | 6e F GS GEL 66 YEL O6 FT— Q0'ETZ | Z} Gel |SO — | L'S|g'8 |0TOISL tal" |""" |! 088 | 01% | 901— | S59 | S'O1-+ : + 167 9GL GGOIL 88 — EFTEL | 97 | 66L |90 —| SG 76 |Z<016'9 amal-"|""" | 006 | 08% | F6 — | £99 | 99 + + | Y'TEL 1L0GL €6S + S6'0€2 | Sr ane SO | SE 196 |CFOÏETE |€ ann" |" | OCZ 08 | SCr— | 120 | Le +) IOSUEL VOTEL 668 + ECEEL | GF| SEL 160 +] 69 lue |e8OÏES | ann: |" | 068 |OLS | LS — 204 le Tr+ + IGT'TEL GU'TEL | 88'L ++ SUEZ! | LL |FO + | 09 |: 06015 Bal" |" | 066 :06S | 25 — | 12 |S'er+ | + |S0'REL C0'7EL Eve ++ 69 Ce! gr) O9 À | "À" IS6 016 | ewmwæl:-|30 |'068 : 07S | gg — | 604 168 + + |L9'GEL | OL'EEL | 676 ++ |LOGEL | FF ES2 |LO — | F'S |ro |'OlL'E LES EN IE PS 076 OMG — Abe) F- ||27'96L GU'YEL | OO SE'SEL | OF 080180 — | OS 19% |OS'OISE | ‘mal: |: | 06 | 080 13 + EE ro À + |S9'2EL 96 161 CL + 06 €L|6 | LES (GE — | S% T1 18T019% | ‘aal--|-:: | O6 09% | in — | ec re + IG 'OCL F6'REL 18% 8061 8 | O8 ET — | 7% 72 |CCOÏSZL yann: : | 096 'OTS | 0} + 484 EC Sn —— |0L'66L Ce'8cL CE + C6'SCL| L | GLS NOT — | E% 1L'8 |LFO19'ET | “al |--- || 08e | 089 166 — | %62 | 0'r + — | F6 662 |61'L6L £9'6 + 918649 | GÉ6 T6 — | S'E TZ A 1866 |£ ‘ANN "| """ | 008 | 004 | LE — | 29r | ge — "— | ÿ8"06L | SO'TGL | 166 — |L6'C6L|S | (088 "| "6 |L'OI8'8T le ann | ro | 066 |OFL |SE + 618 |re + — || FG'LEL |9S'GYL | F9E — Art B 26 |60 — | 9% |£'Z se ET j_ “ama}t.|""" || 008 | 079 |87 — | ces | Le + — |86 661 |06'LEL 16e + 16'LL| € (LO0F 80 — | 2% 176 |SS'O1 TS |e “ann: |": | 008 | 029 Lg — ge 160 TS LeL 80'G6L | 100 + E8'SL | & 066 |90 +} 09 0 |LL'OILST le ax | ro | OZ8 | 06 | 9e — e6L |0'6 + | 87CEL 66 CGL | WU — 6€ ie | LR) | U Ü ee — 1e — | (L | | CUIFEUUL | “UfIUU “uHyttuu LS 7% CILAURTUN | _& | || a , || ‘0 46 | Won es 9TeWJou sounou 43 | "1801P( "14018 | awmou | -q eg ä Se |'dua | ISS|E%|2:5| “queu £ | SUP eurxeg “œupg | SE | Sn uen | mg | UN | op a) pe carnet ej sap'fou| £ ES Lien RSS SES pis lue | | OR Dog PRO | per | Fr PC 4 one) à ÈS M —_ ER IEEE U9 © | | PP | a | na PUE-DP ‘Ami E | IE TU9A lon no om “fun 119 M EU 2 1e} | "9 eameg dure à à | “neu0reg E ‘0067 SHVK — AINAI iles MOYENNES DU MOIS DE MARS 1900 Haroméètre. { h. m. 4h. m. Th. m. 10 h. m. ane s: 4 h.s. 1h51: 10 h. Se im mm mm mm mm mm mm mm Lre décade 798,02 727,76 727,76 727,84 797.43 727,22 79812 728,99 2 Es 72645 72574 72645 726,22 725,31 72463 72:83 72209 LC 71809 718,03 718,63 718,86 71861 718,27 718,68 718,98 Mois 723,89 723,66 72.01 724,43 793,61 72321 723,71 0 72Æ02 Fempérature. 0 0 0 0 0 0 0 Are déc. — 2,35 — 3,28 — 3,71 0,00 + 21 7 + 24h + 0,48 — 1,48 2 » — 41,79 + 0,39 + Où + 4923 + 6,64 + 7,18 + 5,27 + 343 3e » + 4,96 + 1,72 + 1,62 + 3,71 + 496 + 493 + 3,47 E 235 Mois + 052 — 032 — 049 + 268 E L60 +. 285 L 20822 Fraetion de saturation en millièmes. re décade 793 S14 822 719 661 677 758 801 2° » 790 738 S1% 715 DD 230 607 70% 3° » 870 363 346 764 641 697 112 s14 Mois SU8 523 528 73% + 620 623 714 77% Insolation. Chemin Eau de Therm. Therm. Temp. Nébulosité Durée parcouru pluie ou Limni- min. max. du Rhône. moyenne. en heures. p. le vent. de neige. mètre ( 0 0 h. kil. p. h. mm cm tre déc. — 5,3% + 3,78 4,66 0,4% D9, 12,26 0,2 89,34 3e » +0,40 + 6,56 5,88 0,59 25,6 14,92 24,3 69,38 Mois — 4,91 + 6,17 5,49 0,67 120,7 11,86 0,4 76,81 Dans ce mois l’air a été calme 26,3 fois sur 100. Le rapport des vents du NNE. à ceux du SSW. à été celui de 3,5 à 4,00. La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 16°,3 E. et son ivtensité est égale à 66,8 sur 400. 0 3 4. 29, 405 OBSERVATIONS METÉOROLOGIQUES FAITES AU GRAND SAINT-BERNARD vendant LE MOIS DE MARS 1900. forte bise depuis 10 h. du matin; brouillard à 10 h. du matin et à 7 h. du soir; neige à 4 h. et à 10 h. du soir. forte bise à 7 h. du matin et depuis { h. du soir; brouillard depuis 7 h. du soir. très forte bise pendant tout le jour. forte bise pendant tout le jour; brouillard jusqu'à 10 h. du matin et depuis 7 h. du soir ; neige à { h., du soir. fort vent à 10 h. du soir. fort vent pendant tout le jour ; brouillard à 10 h. du matin. fort vent le matin jusqu’à {1 h. du soir ; brouillard à 7 h. du matin. neige à 7 h. du matin. forte bise depuis ! h. du soir ; brouillard à 10 h. du matin et depuis 7 h. du soir ; neige à À h. et à 4h. du soir. très forte bise pendant tout le jour; brouillard à 10 h. du matin et depuis 7 h. du soir. forte bise jusqu'à 10 h. du matin et à 4 h. du soir. fort vent le matin jusqu’à 1 h. du soir: brouillard jusqu'à 10 h. du matin et depuis 7 h. du soir; neige à 1 h. et à 4 h. du soir. . forte bise de 10 h. du matin à 4 h. du soir et à 10 h. du soir, neige jusqu'à 10 h. du matin et à 4 h. du soir. très fort vent depuis 7 h. du soir. très fort vent jusqu'à 7 h. du soir ; très forte bise à 10 h. du soir; neige à 7 h. du matin et à 4 h. du soir ; brouillard de 10 h. du matin à { h. du soir et depuis 7 h. du soir. très fort vent jusqu’à 7 h. du soir; très forte bise à 10 h. du soir; brouillard jusqu’à 4 h. du soir ; neige depuis 7 h. du soir. très fort vent jusqu’à 10 h. du matin; neige jusqu'à { h. du soir et à 10 h. du soir. brouillard à 10 h. du soir. neige à #4 h. du soir; brouillard depuis 7 h. du soir. neige à 7 h. du matin. fort vent depuis 1 h. du soir ; neige depuis 4 h. du soir. neige à 7 h. du matin et à 10 h. du soir ; brouillard à 7 h. du soir; forte bise depuis 7 h. du soir. forte bise depuis À h. du soir; brouillard à 10 h. du matin et à 10 h. du soir. 30, forte bise pendant tout le jour ; brouillard à 7 h. du soir. 31, forte bise jusqu'a 10 h. du matin et depuis 7 h. du soir; brouillard à 7 h. du Soir. 1 hs tel 106 Valeurs extrémes de la pression atmosphérique observées au barographe MAXIMUM MINIMUM. Det mIMUIT on eu es 530.00 Le Aorràa 18 bi-soir.. 186 27 58% 00 DA Een re: D94.40 5 à 4h malin. 549,50 DR 10 one en 570,02 AA, LH h.:s0ir. 7-2 PERS 569.14 RTL E MEET ESP RRSRS 533,00 jo à L hi. mMatm SPP 548,20 D NME. 22 eee 599,40 90'à ‘4h matin: 127202 559,40 Sa 40 h'imatiminus 250, 551.98 9914: 40h: matin? 2570 550,98 dl SOLE. ie 598.80 9424 minuit. 2% CAL 554.00 407 0G'0 ; 0'€ LE OT — EC — SFLEC sc | BIS AE OI EST EE Ut ON | S'ÉT— | GES — | 66 EI— | 0890 OO ES Le — | GO'9SQ | FE | 69016 MN} |ge ge & OT EST | 264 — | G9'EF— | OS'ELQ | LCR EU — 0€ SCORE MAN Ie" "e L'ofe 8'£ 66 — | E9I— | 8YL — | FOLIE || Sozeu ge Ge 968 — 6& DNS RUN | Er OR LE : 45 GET | O9 — | LC 0T— | S6'ICC | OL'TCC | ZeQ — 8 NOIRS CM Er, Lofo O‘O1 c'G 8'GI— | 99€ — | FL'6 — res VE GLC OL — QUES | Lz 060 | F ‘MS Le Pur Le lIRO IS JE BGE — | VFOI— | CCE | CR'ISS SF8 — SRICS | 07 HOER IN ll rt = 0e 0‘ £'e SEE | GG — | Fe'6 — où ECG | FO'TSG.| GRL — | Leg lo LSO | F ‘AS Feu Re TA SG — | CUT | SFY — | SE — | 00'50C | ro'ége | 6G9 — | ecece | #7 8£0 | F ‘AS PNA RES TN EE — | 0'G— | 686 — | 90'8 — | 60" | LLC 10:0 — | 0609 || € 040 | 1 ES C°TI 0‘GI EU — | VO | LL'O — | GEL — | OCECC | S6'Ogu | GE9 — | oc'ecc | 77 O0T|E ‘AS Ce 096 | EU — | 821 — | 600 + | 599 — | ov6cc | opte | Tes — oz | Fe 00 £ LS O°FF (A: 9 — | JO | 580 — | F9'L — | 09'8CS | T'ES | 20€ — | ces lo 800 7} MS Te 09 0‘L 66 — | LI | VE — | 168 — | 07900 | OR ELG | 00S — | 78 TE EI 890 | & AIN 0‘G 0‘£ SL — | SLT— | VE'L — | 1641 | 096 | 0387 | 0L'6 — | 6008 /ler 00 | & ‘MS | : 9°6 De ES — | SOI | GST — | 288 — | OL ECC | OT ENG | L'8 — | CO'TCC | ZT D'OUPP= MS ES ET % LT +) SET | Ove + | 54% — | 05090 | Lace | 113 — |'o6'oce Of G00 |: & ‘AN + + or LS — | RL SE —- | 19:66 — |" 08 290 070961 OCR + | 60796 | SF G00 £ AN ra He CL — | FL | 669 — | F8'ET- | 7606 | O2'19c | 923 + | 20700 || 4} 88'0 | € CN EI RS SE RE UE LE ro) EE “OT + | 169 — | 08896 | o7£ag | 1C'9 — | ya 90e ler 0£O |] \S 0‘L 06 FO — | 66 — | Le + | LE — | 06600 | 1g'800 | 076 À | 68'89C | GI €70 | 6 ‘MS aa 6! 0°8 PS — | 60 | SOT — | 198 — | 06690 | 25696 | 996 + | r£'60G I 09'0 | & ‘MS Het De tt | 86 — | S'EY— | Se — | 9FOT— | 20028 | 008 | SC6 + | 66 69€ | OH 800 |! 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Baromètre. {h. m. Th.m. 10 h. m. ans: æh.s. Th: 10 h.s. mm mm mm mm mm mm mm mm Are décade... 558,32 558,13 958,27 998,74 558,77 58,93 559,37 559,48 de » .. 500,69 559,99 559,72 599,74 599,65 599,40 559,76 559,74 3e Oo» ... 553,62 993,10 552,96 593,20 553,29 553,20 553,910 Mois ..... 557.42 556,95 556.86 557,99 557,11 557,09. 527,44 090102 Température. 7 h. m. 40 h. m. 1h.5s. #h.s. Tih:s: 10 h.s. 0 0 0 0 0 0 Are décade... — 13,37 — 11,35 — 10,03 — 10,1k — 12,71 — 13,48 Dee. : — 9-01 7,92 — 6,40 — 7,05 — 9,02 — 9,53 don. — 10:69 8,93 — 7,55 — 8,14 — 10,42 — 10,9 Mois ..... — 411,00 0,38 — 7,98 — 8,43 — 10,71 —4114,932 Min. observé. Max. observé. Nébulosité. Eau de pluie Hauteur de la ou de neige. neige tombée. 0 to mm cm re décade... — 17,08 — 7,52 0,97 13,8 17,0 de » Hi 13,01 — 1,30 0,91 12,8 52,0 "RE — 12,92 5:88 0,61 54,5 61,3 "FE PANNE — 14,39 — 5,72 0,90 1144 ,1 130,3 Dans ce mois, l'air a été calme (,0 fois sur 400. Le rapport des vents du NE à ceux du SW a été celui de 1,36 à 1,00. La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 45° E., e son intensité est égale à 24,2 sur 100. SUR L'AUTO-DÉCORÉRATION DE CHARBON ET SUR l'application de eette découverte aux appareils téléphoniques POUR RECEVOIR LES SIGNAUX DE LA TÉLÉGRAPHIE SANS FILS ! PAR Thomas TOMMASINA (Avec la planche III.) Communiqué à la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève dans sa séance du 5 avril 1900. Dans ma Note à l’Académie des Sciences du 13 mars 1899 *, j'avais décrit un cohéreur très sensible à char- bon pouvant perdre par la seule interruption du cou- rant, sans aucun choc, la conductibilité acquise, par l’action des ondes sur son circuit. C'était la production de chaînes de grains de charbon qui m'avait conduit à ce résultat. Des expériences nouvelles que je viens de faire dans ce champ m'ont permis de constater un fait, qui, à ma ! Comptes rendus de l'Acad. des Sc. de Paris, séance du 2 avril 1900. * Archives des Sc. Phys. et Nat., t. VII, mai 1899. ARCHIVES, L. IX. — Mai 1900. 29 410 SUR L'AUTO-DÉCORÉRATION DU CHARBON. connaissance, n'a pas encore été signalé. C’est l’auto- décohération d'une certaine poudre de charbon. J'entends par auto-décohération, la disparition immédiate de l’ad- hérence des grains après l’action de chaque onde hertzienne., sans l'intervention d’aucune action, même électrique, comme était celle d'interrompre le courant. La poudre de charbon dont je me suis servi est celle des microphones des stations téléphoniques suisses. J'en avais introduit une très petite pincée entre deux char- bons cylindriques de 5% de diamètre, qui entraient à frottement doux dans un tube de verre. On pouvait ainsi aisément serrer plus ou moins la poudre entre les char- bons, dont les extrémités avaient été coupées et polies. Après de nombreux essais J'ai pu obtenir la décohé- ration automatique, mais très irrégulièrement, car bien souvent il fallait recourir au choc ou à l'interruption du courant. Présumant que l’inertie du relais pouvait être la cause de cette marche irrégulière, et d'autre part pen- sant que, si j'arrivais à obtenir une décohération automa- tique, le relais et la deuxième batterie devenaient absolu- ment inutiles, je les ai ôtés. A leur place, j'ai simplement intercalé dans le circuit du cohéreur, un récepteur télé- phonique. Le résultat de ce changement fut très bon, mais 1l y avait encore des cohérations durant quelques secondes ou fractions de seconde qui disparaissaient tou- jours sans choc. J'ai eu alors l’idée de construire un cohéreur de forme spéciale, pouvant être placé dans l’étui même du téléphone. J'ai découpé dans une feuille d’ébonite de 2mm,5 d'épaisseur, un rectangle de 12m sur 15m, j'ai percé un trou central bien net de 2" de diamètre, et fait à la lime une entaille au milieu de chaque face de SUR L'AUTO-DÉCOHÉRATION DU CHARBON. 411 l'ébonite parallèlement au plus long côté du rectangle. Un fil de maillechort de 0"",2 d'épaisseur reconvert de soie, a été passé dans l'ouverture et dans les entailles et serré en boucle; un second fil identique a été fixé de même en face du premier. Les deux fils avaient été mis à nu et polis préalablement, mais seulement dans la par- tie passant dans le trou. Celui-ci fut fermé d'un côté par une lamelle de mica bien mastiquée sur l’ébonite, et en- suite rempli presque entièrement par de la poudre de charbon bien desséchée. Une deuxième lame de mica fut appliquée de même sur l’autre face de l'appareil, for- mant ainsi un cobéreur dont les électrodes étaient con- stituées simplement par les deux fils de maillechort en contact avec la poudre à une distance de 1" environ l’un de l’autre. J'ai dévissé le couvercle du récepteur téléphonique, coupé le fil de l’électro-aimant intérieur et intercalé le cohéreur, le plaçant de façon à ce qu'il ne touchàt pas la lame vibrante. Lors des essais, il a marché à la perfection avec un seul élément de pile et il s’est trouvé d'une sensibilité égale si non supérieure aux meilleurs récepteurs à li- mailles ‘. La cavité du cohéreur étant, comme j'ai dit, presque remplie de poudre de charbon, ce récepteur agit également bien dans toutes les positions”. On entend un choc très net à chacune des étincelles de l’oscillateur quelle qu’en soit d’ailleurs la rapidité, en appliquant l'oreille au téléphone ainsi modifié. ! Dans les cohéreurs à charbon comme dans ceux à limaille métallique, la sensibilité croît inversement à la grosseur des grains et à leur nombre. (Note à l’Ac.). ? Voir la photographie, fig. 5, et la coupe schématique, fig. 6. 412 SUR L'AUTO-DÉCOHÉRATION DU CHARBON. La poudre de charbon remplaçant la limaille métal- lique, outre l'avantage incontestable de l’auto-décohéra- tion, donne au cohéreur une inaltérabilité qui lui assure un fonctionnement régulier, même avec un courant assez énergique, comme celui de trois accumulateurs en ten- sion. J'espère pouvoir ainsi faire enregistrer les signaux par un appareil Morse inséré dans le circuit même du cohéreur, procédé qui résoudrait le problème de la trans- mission rapide des signaux par ondes hertziennes. En plus de cette application d'une utilité pratique in- déniable, je pense que l’auto-décshération du charbon confirme les conclusions sur le phénomène des cohéreurs, que j'ai eu l'honneur de communiquer l'an dernier à l’Académie des Sciences de Paris ” Genève, Laborat. de physique de l’Univ., mars 1900. 1 Archives des Sc. Phys. et Nat., t. VIII, août 1899. RECHERCHES THERMO-ÉLECTRICITÉ DE QUELQUES ALLIAGES Émile STEINMANN (Avec les planches IV et V.) S Î. INTRODUCTION. Revue des travaux sur la thermo-électricité des alliages et des amalgames. Dans son premier mémoire, Seebeck ‘, établissant la position des différents métaux dans la série thermo-élec- trique, avait déjà étendu ses recherches à divers alliages, et cherché une relation entre leur composition chimique et leur position dans la série; il avait aussi étudié les amalgames. Les résultats généraux de cette étude con- sistent en remarques que ceux qui ont suivi Seebeck dans cette voie n’ont pu que confirmer, sans en trouver une explication suffisante : 1. Les divers alliages de deux métaux ne se placent pas toujours entre leurs composants dans la série thermo- électrique. 1 Abhandl. der Akad. der Wissensch. zu Berlin, 1822 25, p. 265. 41 RECHERCHES SUR LA THERMO-ÉLECTRICITÉ 11 2. Certains métaux ont, même à très faible dose, la propriété de rapprocher d'eux au point de vue thermo- électrique les alliages dans lesquels ils entrent. 3. L'état physique d'un corps, le degré de recuit, de trempe, d'écrouissage, etc. ont une grande influence sur sa position dans la série thermo-électrique. Les recherches qui furent faites dans les années sui- vantes, — celles de Becquerel', Matteucci*, Magnus’, entre autres — se bornèrent à étudier le phénomène thermo-électrique dans tous ses détails. Ce n’est qu’en 1851 que Rollmann ‘ reprit la question des alliages bi- naires formés par le bismuth, le zinc, l’étain, le plomb, l’antimoine ; il confirma les conclusions de Seebeck. Mais il se borna à des essais qualitatifs, sans faire de mesures des forces électro-motrices ou des températures. En 1858, Matthiesen* fit les premiers essais avec des métaux purs; ce travail important mentionne en outre trois alliages, un maillechort, un bismuth-étain, un antimoine- zinc (températures extrêmes — 40° et + 50°). En 1866 Becquerel® reprend les recherches sur les alliages ; il retrouve et complète les résultats de Seebeck ; il dit entre autres que les substances voisines dans l’échelle thermo-électrique donnent des alliages dont les pouvoirs thermo-électriques sont peu différents de ceux des com- posants; si les composants occupent au contraire des positions éloignées ou opposées dans la série thermo- ! Ann. de Chimie et Phys. 31, p. 371 (1826). * Poggq. Ann. 44, p. 629 (1838). * Pogg. Ann. 83, p. 469 (1851). Pogg. Ann. 83, p. 77, S4, p. 275, S9, p. 90 (1851-1853). ® Pogg. Ann. 105, p. 412 (1858). 5 Ann. Chimie et Phys. (4) S, p. 389-436 (1866). DE QUELQUES ALLIAGES. 415 électrique, les alliages ont une forte différence avec les métaux composants. Les alliages binaires étudiés sont ceux que forment Sb, Cd, Zn, Fe, Bi, Se. As: Pb; Cb, Pour évaluer les f. é. m. il compare le courant donné par le couple formé par un alliage avec le cuivre (les soudures étant à 0° et à 100°) à celai que fournit une pile Daniel. Il donne un diagramme intéressant, reproduit schémati- quement pl. IV, fig. 6 ; les abscisses sont les rapports en poids des deux composants: les ordonnées, les f. é. m. observées ; le maximum de f. 6. m. se trouve dans l’alliage à équivalents égaux. Tidblom' à étudié les alliages Sn Zn, Sn Pb, Pb Zn fondus : il a donné une formule pour l’in- tensité du courant observé, mais n’a pas indiqué la Éé.1n. Naccart et Bellati * ont étudié par la méthode de com- pensalion cinq alliages de Pb Sb, et cinq de Sn Sb, en proportions variées, entre 288° et 517° comme tempé- ratures extrêmes. [ ne m’a pas été possible de compulser le mémoire original, et j'ignore leurs conclusions. En 1878 Knoit et Mac-Gregor*, reprenant et conti- nuant le diagramme th.-él. de Tait ‘, ont soumis à leurs recherches divers métaux et des alliages de Pt avec 6 ? 10 °/,, 15 ‘/, et 20 ‘/, d’iridium ainsi que les alliages d'Ag avec 20 ‘/, et 25 ‘|, de Pt, etc. lei se placent plusieurs travaux importants, qui sans se rapporter directement à notre sujet, n’en sont pas moins intéressants par leur tendance à chercher une relation entre la thermo-électricité et les autres constantes * Acta universitatis Lundensis X (1873) et Beiblätter (1877). * Elettricista Æ, p. 329 et p. 362 (1877) et Beiblätter 2. p. 102. * Trans. Roy. Soc. Edinburgh, XXVIIL, p. 321 (1878). * Ibid, XXVII, p. 125 (1872-73). 416 RECHERCHES SUR LA THERMO-ÉLECTRICITÉ physiques d’un même corps. Citons Strouhal et Barus’, qui portent leurs recherches sur les aciers et déterminent la relation entre la dureté, la résistance électrique et la th.-él., Kalischer *, qui s'occupe des métaux purs dans un but analogue, Shelford Bidwell”, qui relie la chaleur spé- cifique, la résistance électrique et le coefficient de dilata- tion à l'effet Thomson et enfin C.-£. Weber ‘, qui a étudié simultanément la résistance et la th.-él. des amalgames. Un des résultats de ce dernier travail, confirmant ceux déjà obtenus par Regnault”, Matthiesen et Vogt', E. Wie- demann” dans leurs recherches sur d’autres constantes physiques, est que les amalgames concentrés ne sont pas homogènes, mais doivent être un mélange de plusieurs composés stables. Cela expliquerait les discontinuités qui se montrent dans la série des amalgames, chaque com- posé stable faisant pour ainsi dire l'office d’un nouveau mélal. Batelli* a étudié les couples formés avec le maillechort par treize alliages Sb-Bt, 14 Cd-Sn, 11 Sn-Pb,5 Sb-Cd et 7 Sb-Pb et a déterminé leur f, 6. m.; il mesurait l'inten- sité du courant et la résistance du circuit et en dédui- sait E. Dans un second travail”, plus considérable encore, 1l a étudié soixante-quinze alliages binaires répartis en quinze " Wied. Ann., L1, p. 930 (1550). 2? Carls Repert., 18, p. 292 (1882). 3 Proc. Roy. Soc. London, 87, p. 25 (1884). #* Wied. Ann., 23, p. 447 (1884). 5 Pogg. Ann. 53, p. 243 (1841). 8 Pogg. Ann., 116, p. 369 (1562). 1 Wied. Ann., 3, p. 327 (1878). # Mem. di Torino (2), 36, p. 437 (1884). 9 Atti Istituto Veneto (6), 5, p. 1137 (1886-57). DE QUELQUES ALLIAGES. 417 groupes (métaux composants Sb, Bi, Pb, Sn, Cd, Zn, Cu, Al, Fe, Ni, Ag, Na); il a employé la même méthode et conclut par l'observation de Seebeck que les f. é. m. th.-él. ne se distribuent pas d’après la composition chi- mique, mais se rapprochent de celle d’un des composants ou même la dépassent. Deux autres communications du même auteur’ ont trait à l'étude qu'il a faite de la th.-él. des amalgames liquides de Zn, Sn, Pb, Cd, Bi, Cu, Na accouplés au cuivre, Il arrive aux mêmes conclusions quant à la place des courbes de f. é. m. Braun” à étudié entre 20° et 530° la th.-él. de couples formés avec le mercure par des métaux purs fondus ainsi que ceux formés par quelques alliages fondus. Ce travail, fait par la méthode de compensation, et où toutes les précautions possibles ont été prises pour la mesure exacte des températures, des f. 6. m. (à ‘. mi- crovolt près) et la détermination des causes d'erreur, démontre que la courbe de Gaugain (ayant pour abscisses les températures et pour ordonnées les f. é. m. th.-él. n’est pas une hyperbole*, ni une parabole‘, mais bien une courbe du troisième degré au moins. L'alliage (3 éq. Hg-1 éq. Bi-1 éq.. Pb) donne la courbe repré- sentée pl. IV, fig. 7, analogue à celle que Tait° a trouvée pour divers couples FePt. Le Châtelier *, étudiant les couples th.-él. pour la me- ‘ Ath della R. Acc. Lincei (4), (Rendiconti), 8, p.6-10, p. 37-44 (1887). * Berichte der Berliner Academie, AS. p. 289 (1885). * Gaugain, Ann. Chim. et Phys. (3), 65, p. 1 (1862). * Avenarius, Pogg. Ann., 119, p. 406 (1863). ® Proceed. Roy. Soc. Edinb., 7, p.773 (1872) et p. 1271 (1887-88). $C, R., 102, p. 819 (1886) et Journal de Physique (2), 6, (1887). 418 RECHERCHES SUR LA THERMO-ÉLECTRICITÉ sure des hautes températures, remarque que le degré de recuit modifie la f. é. m. th.-él. de l’alhage Pt 20 *’, fr dans le rapport 11 : 43 : 12,4. Boltomley et Tanakadaté”' ont étudié entre 0° et 245° la th.-éi. de l’alliage connu sous le nom de platinoide, en formant des couples avec Al, Cu, Fe et Pt. [ls constatent que leurs échantillons donnent des résultats différents de ceux de Tai, une fois rapportés au plomb, et que les différences sont mêmes très fortes pour le platine. Chassagny et Abraham * ont vérifié les lois expérimen- tales de la th.-él., dûes à Becquerel. Quoique leur travail ne se soit pas occupé spécialement des alliages, nous le citons ici comme un modèle de recherches de préision dans la th.-él. En particulier, ils déterminent soigneusement les [. 6. m. parasiles dûes aux contacts à différentes tempé- ratures qu’on ne peut complétement éviter. Holborn et Wien * étudient la marche du couple formé de platine et de platine rhodié dans le but de trouver l'élément le plus propre à la mesure des tempé- ratures élevées. Les différents alliages essayés avaient les pourcentages suivants de rhodium: 9 ‘/,, 10}, A, 10% B:1407/50; 4427 62078 3077640 7 Ent0eE tre, ils ont étudié le couple Pt pur — Rh pur. Les résul- tats principaux de leurs recherches sont: 1° la tempéra- ture de la soudure chaude da couple type Pt-Pt Rh 10 / A est une fonction du 3° degré de la f. é m. —5 —9 4 = 13,76 e — 4841.10 e° + 1378.10 eï. ! Phil. Mag. (5), 28, p. 163 (1889 ). * Ann. Phys. et Chim. (6), 27, p. 355 (1892). 3 Wied. Ann., 47, p. 107 (1892). DE QUELQUES ALLIAGES. . 419 2° Au-dessus de 500 les courbes de f. é. m. (PI. IV, lig. 8) sont superposées dans l’ordre des *” de rhodium, entre la coube du Rh pur et celle du Pt pur. 3° Au-dessous de 500, au contraire, les courbes de f. é. m. se croisent au lieu de se superposer (même fig.). On a porté en ordonnées, non les f. é. m., mais leurs diffé- rences avec les F é. m. de l'élément-type Pt-Pt Rh 10 / A. 49 Les platines rhodiés à 10 */, A, B, C, ont entre eux, aux basses températures surtout, une différence de F. é. m. égale ou même supérieure à celle que présentent des alliages à haut pourcentage de rhodium, et cela uni- quement parce qu'ils proviennent de livraisons différentes de la maison Heraeus. Barus * à étudié de 300° à 1700° le couple Pt contre Pt-Iridium à 20 ‘/, environ et Pt contre Pt Rhodium à 10 /.. English*®, s'inspirant des travaux de Raoult et de Kohlrausch sur la eryoscopie et les solutions très diluées, a étudié comme C.-L. Weber * les amalgames et les alliages à base de Pb, et contenant un ou deux atomes" d'un autre métal. Les températures ont oscillé entre + 20° et + 200°. Les résultats de cet intéressant travail sont résumés en graphiques. l° Plusieurs graphiques donnent les f. é. m. des divers couples formés par le Hg et les amalgames à un atome de Bi, Sb, Zn, Cd, TI, Sn et celle des alliages à deux atomes des mêmes métaux contre 100 de Pb. 2° D’autres graphiques donnent jes f. 6. m. des amal- ! Phi, Mag., (5), 84, p. 1 (1892). * Wied. Ann., 50, p. 88 (1893). * Loc. cit. 4920 RECHERCHES SUR LA THERMO -ÉLECTRICITÉ games contenant À, 2, 3, 4..... jusqu'à 48 atomes de Pb où de TI. contre 100 de Hg, ainsi que le diag. de Becquerel (abscisses les atomes de Pb ou de TI de l’amal- game, ordonnées les f. é. m.) pour ces corps. L'inspection de ces graphiques montre que : a) par un phénomène analogue à celui de la résistance d’une solation très diluée, la f. 6. m. des divers amal- games d'un même métal est approximativement propor- tionnelle au nombre d’atomes de ce métal; mais cette pro- portionnalité s'arrête très vite, à trois ou quatre atomes pour cent. b) La courbe des f. é. m. est une fonction du 3" de- gré au moins de la température. English ‘ a encore déterminé les f. 6. m. entre ( et 100° de toute la série des alliages Ni-Cu étudiés par Feussner * dans le but de trouver un alliage à coefficient de température négligeable. Nous reproduisons approxi- mativement (PI. IV, fig. 9) le dessin d'English. On voit que les courbes de f. é. m. ne suivent pas du tout le pour- centage en Ni des alliages et que même certaines courbes croisent les autres. On verra plus loin que ce phénomène se reproduit avec les aciers au nickel. Victor Fuchs * a repris cette même recherche sur Îles alliages Ni-Cu en se servant de fils fournis comme ceux de Feussner par Basse et Selve, d’Altena. Ses résultats con - cordent, en sens tout au moins, avec ceux d’English. Peirce “ a fait entre 0° et 100° la même recherche sur l Wied., Ann., 50, p. 78 (1893). ? Verh der Phys. Ges. zu Berlin (Séance du 12 juin 1591). 3 Ueber das th.-el. Verhalten der Ni-Cu Legierungen, Graz (1893), 32 pp. et Beiblätter 18, p. 125. # Am. Journ. of Science (3), 4S, p. 226 (1894). DE QUELQUES ALLIAGES. 421 les cuivres marchands américains et sur les platinoïdes et la manganine. M. Kleiner, dans un travail dont il n’a publié que les résultats généraux dans une courte notice’, a étudié entre 0° et 3300 une série de trente-six couples, formés par deux métaux (sept couples) deux alliages (huit con- ples) un métal et un alliage (vingt et un couples). Les alliages sur lesquels ont porté ses recherches sont le constantan, le mallechort, le laiton, le {hermotan et la manganine. Je saisis avec empressement l’occasion de remercier ici M. Kleiner, qui a bien voulu mettre à ma disposition. avec une parfaite obligeance, le tableau des courbes de f. é. m. qu'il a dressé. Dans ces dernières années, 1l faut signaler, quoique ne se rapportant pas directement à la question de la th. él. des alliages, les travaux importants entrepris par Noll *, Huey Steele *, Dewar et Fleming ‘ pour déterminer la th. él. des métaux purs. A de rares exceptions près, Ja température de la soudure chaude n’a pas dépassé + 100". Il est à noter que les résultats trouvés par ces chercheurs différent parfois notablement, et quelquefois de plus de vingt microvolts, malgré le soin apporté aux mesures et la précision intrinsèque de la méthode de recherches ; à remarquer aussi l'observation de Dewar et Fleming que les courbes obtenues ne sont pas des para- ! Verh. der Schweiz naturforsch. Gesellsch., p. 60 (1894) et Arch. des Sciences phys. et nat. (3), 82, p. 280 (1894). ? Wied. Ann., 53, p. 874 (1894). 3 Phil. Mag. (5), 87 (1894). # Phi. Mag. (5), 46, p. 95 (1895). 422 RECHERCHES SUR LA THERMO-ÉLECTRICITÉ boles vraies. Les quelques alliages étudiés par ces auteurs sont le laiton, le maillechort, la manganine, mais pas plus que les chercheurs précédents ils ne semblent se préoc- cuper de la composition chimique exacte des alliages observés. [l ne me paraît pas que cette longue énumération des travaux faits sur la question des alliages soit superflue ; elle démontre surabondamment que nos connaissances sur ce point spécial sont encore vagues el souvent con- tradictoires, et que ce n'est que par des recherches de précision accompagnées chaque fois de l'analyse chimi- que et même de l'étude microscopique des coupes ‘ que l'on'arrivera à jeter quelque clarté sur la question. Il est plus que probable aussi que la connaissance plus com- plète des combinaisons stables que peuvent former deux métaux éclarcira bien des discontinuités dans les résul- tats publiés. Dans le travail que je présente ici, j'ai porté mon attention particulièrement sur les points suivants : 1° Se procurer au lieu d’alliages isolés des séries com- posées d'échantillons différents au point de vue de la composition centésimale, mais aussi identiques que pos- sible, a) au point de vue de la pureté des composants, b) au point de vue des manipulations subies, fusion, lami- nage, étirage et recuit. Pour cela, je me suis adressé à des fabriques renommées faisant en grand la fabrication des alliages, et j'ai pris les qualités courantes. J'espère ! Voir sur ce dernier point les études publiées par MM. Charpy, Osmond, etc., dans le Bulletin de la Société pour l’encouragement de lP'Industrie en France, de 1894 à 1899, et le Rapport du Direc- teur de la Monnaie au Ministre des Finances (1898). DE QUELQUES ALLIAGES. 493 avoir obtenu ainsi le maximum de sécurité, quant à l'uniformité de manipulation et de qualité des com- posants. 29 Déterminer par des points aussi rombreux que pos- sible la forme de la courbe de la f. 6. m. th.-él. et dépas- ser en tout cas 4000. 3° Tenir compte dans chaque mesure des f. é. m. parasites qui se produisent toujours dans un circuit com- posé de plusieurs conducteurs différents, et dont la valeur est dans quelques cas comparable à la f. é. m. qu'il s’agit de mesurer. Je dois ajouter ici que les analyses indiquées pour chaque alliage ont été faites au laboratoire de Chimie de l'Université sous la direction de M. le Prof. Daparc et de son assistant M. le D' Pearce. Qu'il me soit permis de leur adresser ici mes remerciements. S 2. DESCRIPTION DE LA MÉTHODE ET DISPOSITION DES EXPÉRIENCES. J'ai suivi comme dans la plupart des travaux sur la thermo-électricité la méthode de compensation de Pog- gendorff, modifiée par Du Bois-Reymond (planche IV, fig. 1). Le circuit principal EKD comprend une pile cons- tante E dont la f. é. m. est supérieure à celle qu'il s’agit de mesurer. Le courant est I — “ee Le circuit dérivé KGeD comprend outre la source e, un galvanomètre sensible G. En déplaçant le curseur indiqué en D, on arrive à supprimer toute déviation au galvanomètre ; la résistance 42% RECHERCHES SUR LA THERMO-ÉTECTRICITÉ KD étant r, on a en appliquant la deuxième loi de Kirch- hoff au circuit dérivé e—1r En remplaçant e par une autre source de f. é. m. x, et en cherchant la position D’ qui correspond à l'absence de déviation au galvanomètre, on a, en appelant 7° la résistance KD”, GE À d’où enfin, si E et R n’ont pas varié pendant les deux mesures e r er” TL r r La figure 2, PI. IV, donne le schéma du dispositif expé- rimental. Description sommaire de l'installation. Le circuit principal comprenait un accumulateur E, une boîte de résistance H, une série de 14 bobines en fil de constantan, un fil de constantan de 1 mètre de long tendu entre les points F et C au-dessus d’une règle divi- sée en 1000 parties, et les conducteurs très courts qui reliaient entre eux ces appareils. L’accumulateur pouvait être mis hors circuit en joignant les godets B et J par un fil en r—. Le circuit lui-même était coupé en enlevant la communication mobile qui joignait le godet B à un de ses VOISINS. Le circuit dérivé se rattachait au circuit principal par le curseur D mobile sur le fil tendu FC et par un fil en ——— qui permettait de joindre le godet K à l’un des quinze godets marqués 0 à 14. Il comprenait entre K et DE QUELQUES ALLIAGES. 495 D un galvanomètre très sensible G et un interrupteur à ressort S. Par le jeu d'un cavalier pivotant dans les godets L et M on pouvait meltre en circuit soit un élément thermo-électrique x, soit un élément Latimer Clark. En supprimant le cavalier et en joignant les godets Let M, on pouvait fermer le circuit dérivé sur lui-même, sans aucune source. Avant de donner de plus amples détails sur les deux circuits, il faut dire que l’ensemble de ce montage, à l'exception des parties indiquées plus bas, avait pu trouver place sur une table de 40 cm. de hauteur appuyée contre un gros mur, dans l’embrasure d’une fenêtre ; la table était abritée par une large tablette horizontale placée à un mètre de hauteur et occupant toute la largeur de la fenêtre. Assis auprès de la table, l’expérimentateur pou- vait sans se déplacer faire toutes les manipulations néces- saires à une mesure, tout en observant le galvanomètre. Seules les parties L G K (galvanomètre avec ses deux fils de jonction) et Qx R (élément thermo-électrique avec ses deux fils de jonction) ne se trouvaient pas sur la table. Le montage de la pile th.-él., indiqué par la fig. (PI. [V), se trouvait sur une table à environ 4 m. de l’ob- servateur. Description détaillée de l'installation. A) Circuit principal (PI. IV, fig. 2). E, Accumulateur ; n’a été changé que deux ou trois fois. H, Boîte de résistance de la maison Elliot faisant bal- last et n’entrant pas dans le calcul. Puis, communiquant entre elles par les godets à mer- ARCHIVES, t. IX. — Mai 1900, 30 426 RECHERCHES SUR LA THERMO-ÉLECTRICITÉ cure O, 4, 2, -— 14 et de courts conducteurs de cuivre de 3®, une série de quatorze bobines en fil de constan- tan de O,1wm de diamètre, les douze premières ayant une résistance d'environ 6,2 Q chacune, la 13% valant environ 9550 Q, la 44° 3150 Q. L’accumulaieur était donc toujours fermé sur un circuit de plus de 12700 0Q. Ces 14 bobines de très petite dimension étaient entou- rées d’ouate et renfermées dans une boîte d’où ne sor- taient que les gros conducteurs allant aux godets. Le coefficient de température étant très faible, la constance de la résistance était assurée. Enfin venait un fil nu de constantan de 0,22 de diamètre, d’un mètre environ de longueur, tendu entre les deux points F et C. Ce fil avait une résistance de 9,540 Q; il avait été soigneuse- ment calibré d’après la méthode de Strouhal et Barus. B) Circuit dérivé (PJ. IV, fig. 2). D, curseur appuyé par son poids sur le fil tendu ; S, interrupteur à ressort; LM N P Q R, godets à mer- cure, NeP circuit comprenant un élèment étalon Clark entouré d’ouate et accompagné de son thermomètre pouvant donner le vingtième de degré; QxkR, circuit comprenant le couple thermo-électrique en expérience, dont la description suit plus bas; G, galvanomètre Thomson, provenant des ateliers Carpentier et donnant en moyenne une déviation de Î division de l'échelle pour 1.107" ampère: K, godet placé au centre de l'arc de cercle formé par les godets O à 1%, et permettant d'intro- duire dans le circuit dérivé le nombre de bobines néces- saires à équilibrer la différence de potentiel entre F et D. C) Couple thermo-électrique (PI. IV, fig. 3, 4, 5). Tout le montage du couple thermo-électrique se trou- vait placé à 4 mètres environ de l’observateur; afin 7 IC DE QUELQUES ALLIAGES. 4 d'éviter dans la mesure du possible, les forces électro- motrices étrangères à celles qu'il s'agissait de mesurer, je maintenais à la même température les deux soudures du couple avec les fils de cuivre qui le reliaient au reste du circuit dérivé; dans ce but ces soudures étaient pla- cées dans les petits appareils en verre AA’ (fig. 3 et 5). où cireulait l’eau de la canalisation. De À en F et de C en A, fil de plomb pur (plumbum purissimum Merck): en F, soudure froide maintenue à 0° par de la glace pilée; en C, soudure chaude maintenue à la tem- pérature de la vapeur du liquide‘ contenu dans l’appa- reil représenté fig. 4; R, réfrigérant à circulation d'eau ; le thermomètre T, indiquait la température de la sou- dure chaude. Les fig. 4 et 5 montrent que pour éviter tout court- circuit, un des fils de chaque soudure était entouré d’un petit tube de verre. L’alliage à examiner était invariablement placé entre la soudure froide et la soudure chaude; le reste du couple était formé par les deux fils de plomb AF et CA. Marche d'une expérience. Le fil à examiner étant soudé aux fils de plomb, les deux soudures mises à la glace et au chaud, il fallait s'assurer du sens du courant produit par le couple thermo-électrique, et modifier les attaches de l'accumu- ! Pour 559, l’acétone ; pour 959, l’alcoo!l propylique; pour 140, l’acétate d’amyle ; pour 195°, l’orthotoluidine; pour 260°, le ben- zoate d’'amyle. 428 RECHERCHES SUR LA THERMO-ÉLECTRICITÉ lateur et du Clark de façon à rendre possible la mesure par compensation. J'ai désigné par le mot direct le sens du courant indiqué dans la fig. 2, par énverse le sens con- traire. Je joignais ensuite les godets K et 13, et en täton- nant j'arrivais au moyen de la boîte H à régler la résis- tance du cireuit principal de telle sorte que le Clark équilibrât l’accumulateur lorsque le curseur D était à peu près au milieu du fil CF. Je faisais quelques observations de la température de la soudure chaude; celle-e1 étant bien fixe, Je notais (lecture 1) la position exacte du curseur qui laissait le galvanomètre au repos, ainsi que la température du Clark (lecture 2): puis, renversant le cavalier, je mettais le couple thermo-électrique en circuit, et par le déplace- ment du fil en 1 pivotant en K et celui du curseur, j'arrivais (lect. 4) une seconde fois à laisser le galvano- mètre au repos; je lisais la température de la soudure chaude (lecture 3): enfin, coupant le circuit prineipal en B, enlevant le cavalier et joignant les godets L et M, je n'avais plus qu'à fermer le circuit en S pour obtenir au galvanomètre une déviation (lect. 5) dont la grandeur et le sens donnaient le courant dû à la f. 6. m. parasite du cireuit dérivé. Les lectures 3, 4 et 5 se faisaient quatre ou cinq fois, aussi rapidement que possible, puis pour terminer je refaisais les lectures À et 2. Voici un exemple tiré de mes notes : DE QUELQUES ALLIAGES. 429 8 Juillet 1898 Ph — Acier à 44 °/, Ni — Ph Sens du courant : inverse ; Clark n° 3, Boîte Elliott : 734 Unités B. A.. 1 2 3 4 5 SN RES 219 5-495 5,0 RS LE ne. 251,3 »-496 + 7,0 D AN 70. 25e 5-498 + 9,0 2 LL 951.3 5-498 - 8,5 21,99] 13-900 | ...… Moyennes brutes 21,97, 13-900 : 251,3 | 5-427 | + 7,1 Il suffisait ensuite de remplacer le vase C par un autre contenant un liquide différent pour obtenir une nouvelle série d'observations sur le même couple. * Enfin, de temps à autre, le Clark était mis en cireuit avec le galvanomètre et une résistance de précision de de 100 000 Q de Hartmann et Braun; la déviation ob- servée donnait la valeur d’une division de l'échelle en ampères ; cette valeur, qui a quelque peu varié pendant la durée de mes expériences, s’est montée en général à {4 x 10°" ampères. Les Clark ont été fréquemment comparés entre eux et avec un étalon de Nalder Bros. On trouvera plus bas l'indication des différences observées. $ 9. CALCUL D'UNE EXPÉRIENCE. Il fallait en premier lieu corriger les moyennes brutes. Lecture 1. La comparaison dans un bain du thermo- mètre T, du Clark avec des ‘thermomètres normaux 430 RECHERCHES SUR LA THERMO-ÉLECTRICITÉ donnant directement le vingtième de degré, a révélé une correction permanente de — 0°,60. Lecture 3. Le thermomètre T, de la soudure chaude devait subir une correction de — 0°,9 : en outre, la correction pour la partie de la colonne mercurielle située en dehors de la région chaude, calculée d’après la for- mule de la Physik. Reichsanstalt. Al) 6300 s'est élevée à + 7°,5 pour la température de 260° et à + 2°,3 pour celle de 195°. Pour les températures plus basses, elle est négligeable. Tous les thermomètres provenaient de la maison Warmbrunn, Quilitz et Cie et étaient munis de bulletins de la Physik. Reichsanstalr. Lecture 2, 13—900 signifie que le —— pivotant en K était placé dans le godet 13 et que le curseur D était ar- rêté sur le 900 de l’échelle placée sous le fil CF. Lei toute correction est inutile (voir plus bas). Lecture 4, 5—427 signifie godet 5 et 427, 1000 du fil. La table de calibrage du fil donne ici une correction de —+ 120; | Lecture 5. Pas de correction. Donc enfin, les lectures corrigées sont dans l’ordre. 1 | 2 3 | 4 —— | 0 | #0 | 21,37 13—900 297,9 | D—428 | a) Calcul de la f. é. m. brute. Lecture 1. À 21°,37, la f. 6. m. du Clark, calculée DE QUELQUES ALLIAGES. 431 d’après la formule (E en volts légaux) indiquée par Kabhle ‘. (1) E= 1,438 — O,00119 (:—15) — 0,000007 (4 —15)" est de 1430100 uv. Lecture 2. Le godet 13 donne entre K et F 9625 Q 900/1000 de CF = 0,900 X 9,570 — 8,6 © Total pour r — 9631,6 Q Lecture 3. Le godet 5 donne entre Ket F 32,015 0 428 /1000 de CF = 0,428 X 9,570 = 4,0960 Q Total pour r = 36,1110 Q D'où enfin, d’après la formule x — _ e 1430100X36,1410 FENTE A D901,8 LV pour la f. é. m. brute. = b) Calcul de la f. é. m. parasite. Lecture 5. La f. 6. m. parasite agissant seule donne dans le circuit 5 KGLMSDF 5 une déviation de 7,4 divisions. Chaque division du galvanomètre valant 7,08.107 amp., cela correspond à un courant de 0,52% ua. La résistance de ce circuit vaut entre K et D 56,1110 etentre Det K à travers le galvanomètre 6,10 Q à 21°,#: donc en tout 42,2 Q légaux (toutes les mesures de ré- 1 Kahle, Wied. Ann. 51 p. 174, p. 203 (1894). Tous mes calculs étaient faits quand j'ai appris la publication | Jæger et Kahle Wied. Ann. 65 p. 941 (1898)] de la formule rec- tifiée : E — 1,4323 — 0,00119 (#—15) — 0,000007 (t—15) en volts internationaux. {Il suffit de soustraire ‘/21: environ des résultats indiqués ci-après pour avoir la f. é. m. en volts internationaux.) 432 RECHERCHES SUR LA THERMO-ÉLECTRICITÉ sistances ayant été faites avec une boite Carpentier d'avant 1893). La f. é. m. parasite se monte donc à 42,2 X 0,524 — 22,1 L volts légaux. Le couple th.-éi. et la f. 6. m. parasite faisant dévier le galvanomètre vers les grands nombres, la correction de 22,1 microvolts est à déduire du résultat 5361,8 uv. trouvé ci-dessus. On a donc f. é. m. nette — 5339,7 microvolts à PAST QRUE c) Signe du couple th.-él. En admettant comme métal positif celui qui à travers la soudure chaude reçoit le courant de l’autre métal ‘, et en tenant compte du fait qu’un Daniell ayant son pôle + à la place de la soudure chaude donne au galvanomètre une impulsion vers les grands nombres, on conclut que l’acier à 44 °/, Ni est négatif par rapport au plomb. $ 4. CAUSES D'ERREUR ET APPROXIMATION DES RÉSULTATS. Je vais maintenant passer en revue les diverses causes d'erreur et leur influence sur le résultat calculé comme je viens de le montrer. À. Erreurs sur e (f. 6. m. du Clark) provenant de : 1) Composition chimique de l'élément. 2) Inexactitude da thermomètre T.. 3) Différence de température entre T, et l'élément Clark. ! Gaugain, Becquerel, Wiedemann, Dewar et Fleming. Joubert, Witz, Berget et Chappuis font la convention contraire. DE QUELQUES ALLIAGES. 433 4) Erreur de lecture du thermomètre. ad 1) Au commencement de mars 1898, je préparai d’après les prescriptions du Congrès de Chicago, repro- duites par Armagnat dans ses « Mesures électriques », 4 éléments Clark. Les n° 1 et 4 furent mis en réserve; les 2 autres pla- cés côte à côte sur la table de mesure, de façon à pou- voir être mis en circuit rapidement, servirent alternative- ment dans le cours de mes expériences ; quatorze com- paraisons entre ces 2 éléments, échelonnées entre le 18 mai et =. décembre, donnèrent comme différence maximum re de leur valeur, soit O,00011 volt. Comparés à l’étalon Clark, de Nalder Bros, existant depuis quelques années déjà au laboratoire, ils ont cons- tamment montré une f. é. m. supérieure d'environ de leur valeur soit 0,0003 volt. ad 2. J'ai dit plus haut que le thermomètre T, avait été comparé avec des étalons et que cette comparaison avait révélé une correction permanente. ad 3. Les éléments Clark 2 et 3 furent placés avec T, dans une boîte remplie d'ouate. Les variations de température étant fort lentes, la température indiquée par T, était celle des éléments. ad 4. T, portait une graduation en dixièmes de degré; 1 4800 ; , . ‘ : S il , * , il était donc facile de lire à 2p de degré près : l'erreur possible sur la f. é. m. du Clark était donc de 60 vr environ, chaque degré correspondant à une variation de 0,0012 volt. #34 RECHERCHES SUR LA THERMO-ÉLECTRICITÉ B) Erreur sur E (f. 6. m. de l’accumulateur). Le principe de la méthode exige la constance de la f. 6. m.E; celle-ci était assurée par Île fait que l’accumu- lateur était fermé sur une résistance d’au moins 12700 Q; le débit très faible de l'élément et la durée très réduite des expériences, ainsi que la comparaison directe du Clark et de l’accumulateur au début et à la fin de chaque série permettent de garantir la fixité de E. C) Erreur sur R (résistance totale du circuit principal, 13500 Q environ). Cette résistance devait être invariable ; à l'exception de la boîte de résistance Elliot en maillechort qui faisait en moyenne 700 Q, R était composé de cons- tantan, et par conséquent insensible aux petits change- ments de température qui pouvaient se produire pendant une série d'observations, Pour plus de sûreté, d’ailleurs, tout le cireait était dans l’ouate, sauf le fil CF valant 9,570 Q. D) Erreur sur r et r' (résistances dont les extrémités ont une différence de potentiel égale respectivement à la f. é. m. du Clark et à celle du souple th-él.). Ces résistances en constantan étaient composés des bobines { à 14 et d’une partie variable du fil CF. Les erreurs peuvent provenir : [. De l'évaluation de la résistance de chacune des bobines. 2. De l'évaluation de ja résistance du segment inter- cepté par le curseur D sur le fil CF. 3. De la lecture de la position du curseur. ad. 1. Les résistances des 14 bobines formant r furent mesurées à plusieurs reprises. Celles des bobines 1 à 12, inférieure chacune à celle de CF (atin d'éviter d’avoir à placer le curseur dans le voisinage des extrémités du DE QUELQUES ALLIAGES. 439 fil) furent déterminées à 41/1000 d'Q près, celle des bobi- nes 43 et {#4 à ‘/, Q près. ad 2. Le fil CF a une résistance de 9,570 Q: il a été soigneusement calibré d’après la méthode de Strouhal et Barus ; cette opération a révélé quelques petites différences dont il a été tenu comple. ad 3. Pour la mesure de r, la position du curseur n’était déterminée chaque fois qu'à 5°" près. En effet 5% Qu fil CF ont pour résistance 0,048 Q et par consé- quent, en admettant dans cette correction que e valait constamment 1,43 et r 9630 Q, 5% représentaient 1,43 X 0,048 M 0620 meilleures déterminations de la f.é. m. du Clark différant encore de 50 w» entre elles. Pour la mesure de r’ la position du eurseur était déter- = 7 yr,ce qui est absolument négligeable, les minée à, "" près, ce qui d’après le calcul précédent donne sur la résistance de la portion du fil interceptée par le curseur une erreur possible de 0,0048 Q soit 7 UP. Donc enfin, en prenant la formule établie pour la f. é. m. brute en appelant : a l'erreur maximale commise sur e (soit 60 uv). b l'erreur maximale sur r’ (soit pour le —— dans le godet O 0,0048 Q et pour les autres 0,0048 + 0,001 = 0,008 Q); e l'erreur maximale sur r soit 0,048 Q + 0,5 Q — 0,55 Q 436 RECHERCHES SUR LA THERMO-ÉLECTRICITÉ et À, B, C les erreurs correspondantes du résultat, on a, en adoptant pour e la valeur moyenne 1430000 »x et pour r 9630 Q ; 4 À = «a — À — — (60 x PR 2e 1 9630 (oc 2x e _. 0,0048X1430000 = br = —Ss = 0,72 pv. B b ar b = SOI 0630 0,72 uv pour le godet Oet 0,0058% 130000 _ ge 0630 RAR pour les autres positions du — 9 r' 55 X 143 ï DE Ne pe Een Ë 9630 on arrive dans le plus mauvais cas, celui où les erreurs toutes de même sens s'ajoutent, à une erreur totale de (1) 0,72 ue + (0,0062 + 0,008%) 7° sur Je résultat des mesures au dessous de 1264 wv pour lesquelles — s'est trouvé en O et de (1) 0,87 ue + (0,0062 + 0,008%) r° sur celles au-dessus de 126% uv, et à une erreur probable de y A + B'+C? = (2) V 0,062 r'? + 0,72" + 0,0084 r? — y 0,5184 + 0,00011 7’: et respectivement (2) # 0,7569 + 0,00011 7° Exemples numériques : a) —— dans le godet O. DE QUELQUES ALLIAGES. 437 Le bronze d'aluminium à 7 ‘/, "/ d'Al. a donné e — 1429500 vo F0 617E Q PAIE L'Q d'où x — 388,5 uv. L'erreur maximale possible est d’après (1) 0,72 + 0,04 — 0,76 uv L'erreur probable d’après (2) = 0,72 uv. b) — dans le godet 5. Ferro-nickel à 44° Né e — 1450100 vo Fo -#30/111070 = NO 00 d'où # — 5561,8 uv Erreur maximale possible d’après (1) == 0,87 + 0,53 — 1,40 uv. Erreur probable = 0,95 uv. * À l'erreur sur x s'ajoute celle qui peut provenir de la détermination de laf. é. m. parasite. E) Erreur sur la f. é. m. parasite. Elle peut provenir : 1) De la détermination de la sensibilité du galvano- mètre. 2) de l'erreur de lecture du galvanomètre dans la détermination de la déviation dûe à la f. é. m. parasite. 3) de la détermination de la résistance du cireuit parasite. 438 RECHERCHES SUR LA THERMO-ÉLECTRICITÉ Ad. 4) La déviation observée au galvanomètre, le Clark étant mis sur 100000 Q, était de 150 divisions environ; celte observation pouvait donner une erreur de 0,1 division de l'échelle, absolument négligeable. Ad. 2) L'erreur de la moyenne des lectures ne doit pas dépasser 0,2 divisions de l'échelle. Ad. 3) Comme on l’a vu plus haut, le circuit dans lequel se manifestait la f. é. m. parasite se fermait par le curseur appuyé par son poids sur le fil C F. De nom- breuses expériences m'ont prouvé que la différence maxi- mum de résistance provenant des variations de la pression du curseur valait 0,1 Q. (Il est à noter que cette erreur n’influe en aucune façon sur la détermination de la f. é. m. brute, les résistances du circuit du couple th. él. n’entrant pas dans la formule —). La résistance du galvanomètre et de ses fils de jonction valait 6,13 Q à 22°,5; il fallait y ajouter r’ pour avoir la résistance totale du circuit à f. 6. m. parasite. Cette résistance totale pouvait donc être affectée d’une erreur maximale de 0,1 Q. Je néglige ici les 0,0058Q d'erreur maximale sur ?". En appelant : la f. 6. m. parasite la valeur d’une division de l'échelle, en microampères. a G © la résistance du galvanomètre (prise en tenant compte de la température ambiante). à la déviation dûe au courant parasite on à & — 5 (+) 0. D'autre part, f et 4 étant les valeurs maximales des erreurs sur (? + ©) el à, DE QUELQUES ALLIAGES. 439 F et G les erreurs en résultant sur la valeur d':, on à LE G = 9 = — 4. G (r — oO ().2 (12 + © Ci ' ‘ ds DR ft @ Ô —= 0:44 60. 0h a 2? erreur maximale possible sur : = G + F — a [0,1 à + 0,2 (r° + æ)] (3) et erreur probable sur & — VO +R VE (7 + pe) + (3) x x Le En reprenant les exemples numériques donnés plus haut, on a : a) Bronze d’Aluminium à 7 ‘ ,°,d’'Al. 2 0 6 —= 0,104 wa — HI Cane EE L4 | à — 24,2 divisions r0— 2601720 d'oùe — 0,104 (2,62 +6,11) X 24,2 = 21,95 uv L'erreur maximum possible — 0,104 [0,1 X 24,2 + 0,2 (2,62 + 6,11)! = 0,43 uv l'erreur probable — 0,104 nr 140 .Ÿ &)Y 873 + 249 — 0H b) Le ferro-nickel à 44 °/, Ne 5 — 0,071 ua | o = 6,10 Q car t — 24°,4 k » à — 7,4 divisions r' = 36,1110 Q d’où : — 0,071 (36,11 EL 6,10) X 7,4 — 22,19 uv 440 RECHERCHES SUR LA THERMO-ÉLECTRICITÉ L'erreur maximale possible — 0,071 0,4 X 7,4 + 0,2 X 42,21] =: 0,65 no. L'erreur probable — 0,071 Ne 10 V & X 422 +7,4 — 0,61 ur. x k En résumé, l'étude des causes d’erreurs et des correc- tions amène à ce résultat que dans le plas mauvais cas, l’erreur ne dépasse pas 2 microvolts. Les résultats que l’on trouvera consignés ci-après ont été calculés d’après la marche indiquée ci-dessus; nous n'avons pas jugé à propos de calculer l'erreur possible ou probable pour chacun d’eux, le travail considérable que ce calcul aurait exigé n'étant pas en rapport avec son utilité. Ce n’est qu'à propos du laiton à 36 */, de Zn, dont la f. é. m. est très faible par rapport au plomb, que nous avons adopté une autre marche qui sera exposée en détail plus bas. $ 9. ALLIAGES ÉTUDIÉS. Mes recherches ont porté sur 31 alliages répartis en Ô groupes : 1) 10 Aciers au nickel. 2) 4 Platines iridiés. 3) 3 Bronzes d'aluminium. 4) 5 Bronzes télégraphiques. 5) 5 Laitons. 6) 4% Maillechorts. J'ai en outre établi la courbe du platine pur et celle du cuivre pur pour les porter sur les tableaux des grou- pes 2 et 4. | DE QUELQUES ALLIAGES. 441 Fous les échantillons ont été étudiés sous forme de fils d'environ 1 m. de longueur, les diamètres variant de 0,15 à 1,6"; avant d'être mis en expérience, ils furent soigneusements recuits, soit par le courant électrique, sait dans un four spécial servant aux recuits industriels. Aciers au nickel (Planche V, fig. 1). Les échantillons que j'ai étudiés sont ceux mêmes qui ont servi aux expériences de M. Eug. Dumont ‘; M. Ch.- E. Guillaume, à qui nous devons tout un ensemble de recherches sur ces alliages, a bien voulu m'autoriser à les employer pour mon travail. —— Quelques-uns sont chrômés — Fe-N! 5 °, — Pb — Fe-Ni 22 2/, Cr-Pb t L Æ 56,8 — 16492 ST — 183.4 95,9 — 319,8 )4,7 ne, 0 137.4 540 | 133,9 — 434,6 197,8 — 899.1 | 197,1 —- 613.4 259,3 —1325.,0 | 259.0 — 762,2 — Fe-Ni24°,, — Ph — Fe-Ni 26 °/, — Pb t d É un D4,8 — 293,6 | 56,7 — 155,4 94.1 — 484.0 96,0 — 258.1 39,9 — 641,8 | 135,7 — 319,7 197,2 — 841,1 | 199.0 — 64,8 257,0 —1020,1 255.6 — 542,9 Fe-Ni 28 ?/, —- Pb — Fe-Ni 30,4 °/, — Ph H F, | t x 26.2 —1356,5 | D),8 — 352,7 95,2 —2536,2 | 95,9 — 599.0 134,5 —3398,6 138,7 — 806.0 198,6 —/9920 ,4 199,2 —1039,1 261,6 —(5298 , 1 257,6 —1204,8 ! Thèse de doctorat : Recherches sur les propriétés magnétiques des aciers au nickel. Archives des sc. phys. et nat., t. V, 1898. ARCHIVES, L. IX. — Mai 1900. 31 449 RECHERCHES SUR LA THERMO-ÉLECTRICITÉ — Fe-N 3557, — Ph! — Fe-Ni55,7%/, Cr eb ( T | U T 56,2 — 490,6 99,7 mn). | 94,2 ml 93,7 — 953,9 138,9 — 939,3 | 134,3 —19264,1 198,5 —1026,0 | 195,0 —1587,0 260,6 —1061,6 | 260,5 —1799:7 — He Ne 20) Ph — Fe-Ni 44 °/ — Pb t L t TL 56,6 — 1969,4 | 57,5 — 1686,0 95,2 — 1967,0 99,1 — 20100 155,3 — 2552,0 157,2 — 3907,6 199,6 — 3212,4 | 200,2 — 45683,1 261,6 — 3540,8 | 958,9 — 5339,7 L'observation du tableau des courbes (PI. V, fig. 4), montre qu’il n'y à aucune espèce de loi qui puisse relier les teneurs en nickel aux f. é. m. th. él. On peut cepen- dant faire les remarques suivantes : 1. La courbe du 5 ‘/, Ni a sa convexité tournée du côté de l’axe des abscisses, tandis que toutes les autres courbes font le contraire. 2. Les courbes sont dans leur majorité comprises entre celles du Fe et du Ni, mais beaucoup plus rapprochées de celle de ce dernier, le 28 "/, Ni, le 39, 4°, Nietle 44 °/, dépassant même la courbe du Ni pur. 3. Au-dessus de 26 ‘/, de nickel, et entre 0° et 100° les courbes sont superposées dans l’ordre des teneurs en nickel à l'exception seulement du 28 ‘/, qui occupe une place absolument à part par sa grande f. 6. m. Platines iridiés (PI. V, fig. 2). Quatre échantillons contenant respectivement 10 ”/,, 20 ‘/,, 30 "/, et 40 */, d'Iridium, composition et pu- reté garanties par la fabrique Heraeus à Hanau. J’ai déter- DE QUELQUES ALLIAGES. par la même maison. 443 miné aussi la courbe du platine absolument pur fourni Pt puriss. — Pb Pt Ir 10 7 — Pb. t Ù l U 56,4 — 199,1 55,6 + 449,6 93,7 ASS 93.5 + 748.1 133,5 — 607,2 132,3 +1072,2 198,2 —1037,0 198,6. —+1582,9 256,5 —1407,6 239.0 —9037,2 Pulr20°/,—Pb. | Ptlr30 °/, — Pb. | Pr 40 °/ — Ph. t x l 6 Qu A: “ D 207 | 055 9422/0558 LE 3054 DPDDE 487 | 036 SSP NOEL 1 :5368 1335 —+1038,0 | 1315 “+ 855,6 | 1339 —+ 7918 196,8. +1547,9 | 198,8 —+1314,7 | 1976 11978 261,5 —+2042,3 | 262,4 —<1777,7 | 2608 —+1603,1 | Il ne m'a pas été possible de me procurer du fil d'Iri- dium pur, ce métal ne se prêtant pas à l’étirage; il eût été intéressant de pouvoir en déterminer la courbe de b:6..m. On peut cependant remarquer ce qui suit : 4. Si la courbe de l’Ir se trouve placée entre celle du Pt et des alliages Pt-Ir. ou au-dessous de celle de Pt, on a que les courbes des alliages sont toutes en dehors de l’espace compris entre celles des métaux purs, et l’alliage le plus iridié est alors le plus proche de l'Ir. au point de vue th. él. 2. Si la courbe de Ir. est au-dessus de celles des alhages, la conclusion est renversée : les alliages sont compris entre les composants, mais alors ils sont placés dans l’ordre inverse de leur teneur en Ir. 3. Si enfin la courbe de l'Ir. pur se trouve placée au milieu des courbes des alliages, il n’y a aucune règle gé- £4% RECHERCHES SUR LA THERMO-ÉLECTRICITÉ nérale que l’on puisse déduire de mes résultats. Les hypo- thèses { et 2 sont également vraisemblables, étant donnés les résultats que j'ai obtenus avec les autres alliages binaires. 4. L'alliage le plus platiné est le plus éloigné du platine. ». Les courbes des alliages sont presque absolument des droites. Je dois faire observer que les résultats obtenus par divers chercheurs pour des platines soi-disant purs diffé- rent beaucoup, d’une trentaine de microvolts environ ; le résultat que j'ai trouvé pour le Pt. pur entre 0 et 100 est 4 1 # uv, ce qui se rapproche beancoup de celui de Moll Bronzes d'aluminium (PI. V, fig. 3). ( Trois échantillons contenant respectivement 5 "/,, 7'/,"/,et 10"), d'aluminium, fournis par la maison 2 Lange (Auerhammer). Cu AÏ5 / — Pb Cu A17 17, °/ — Pb { g | t T 09,2 + 45,8 ha) + 63,3 94,1 + 69,9 95,3 —+ 118,3 1391 + 108,4 134,9 + 182,2 198,1 + 196,9 198,8 —+ 297,9 258,6 + 279.2 “steps + 410,9 Cu AI 10 / — Ph, l _ 56,2 + 64,8 95,2 + 119,9 130,6 + 1815 198,9 + 308,0 293,0 + 437,7 DE QUELQUES ALLIAGES. 445 1. Les courbes des alliages sont entre celles des com- posants. 2. Les alliages se suivent dans l’ordre inverse de leur composition, les plus riches en alluminium, par exemple, étant les plus éloignés de la courbe de l'aluminium pur. Bronzes télégraphiques (PI. V, fig. 4). Cinq échantillons fournis par la même usine, et ayant pour conductibilité respectivement 95°/,, 85°/,, 60", 40°/,et 30 °/,, le 100 ‘/, étant représenté par un conducteur de { m. de longueur sur 1""* de section fai- sant 0,0167 Q. Je ne possède pas d'indications exactes sur la compo- sition de ces bronzes, sauf sur le 30 "/, qui contient en- viron 6 ‘/, d'étain et 0,1 ”/, de fer, mais qui du reste, d’après quelques essais rapides, ne semble pas être par- faitement homogène; le précipité produit par l'acide nitrique concentré sur des fragments de même poids était en effet fort variable de volume et d'aspect. Les bronzes de haute conductibilité ne semblent contenir que des traces d’étain. D'après les indications données par le fournisseur, la teneur en cuivre est en proportion de la conductibihité. Je joins à la table des résultats celui que m'a donné un cuivre pur provenant de la même maison. Cu pur — Ph. t l 55,6 + 141,6 93.1 L 964,6 130,5 + 387,5 197,8 L 668,5 259,5 + 880,9 446 RECHERCHES SUR LA THERMO-ÉLECTRICITE Bronze à 95 ‘/ — Pb. Bronze à 85 /, — Pb. Î T l L 55,9 + 143,5 59,7 + 130,4 94,2 + 259,8 93,5 + 229,4 133,4 + 385,9 151,0 + 342,3 196,9 +. 619,1 197.0 + 553,5 258,0 + 800,4 259,6 + 750,1 Bros un) Ph Bronze à 40 /, — Ph: t T | t D 59,4 + 105,4 | 39,8 + 375 94,3 + 193,8 94.0 an. 32,4 + 292,1 | 132.5 + 125,2 198,2 + 485,3 | 198.8 + 234,0 255,9 + 660,9 | 260,2 + 338,9 Bronze à 30 /, — Ph. l JL 29,9 ne Je 94,0 + 107,9 132,5 + 166,2 149,5 + 286,3 260,2 + 398,1 1. Les bronzes sont rangés dans l’ordre de leur teneur en cuivre entre les courbes du cuivre et de l’étafn; il n’y a d’exception à cette règle que pour le 30 ‘/, dont j'ai déjà signalé le manque d'homogénéité. Je signale aussi, mais sans y insister, la forme parti- culière des courbes du 85 ‘/,, du 95 ‘/, et du Cu pur entre 200 et 260. Il ne m’a pas été possible de vérifier sur ces 3 corps si cette forme de courbe correspond bien à la réalité; mais il y a de fortes présomptions pour qu’elle soit juste, car une expérience du 30 juillet a donné pour le 95 ‘/, 800,4 uv à 258 et le 7 décembre 787,0 à 251 ,6, deux valeurs qui se correspondent exactement. US + CN | DE QUELQUES ALLIAGES. Laitons (PI. V, fig. : QT sr Cinq échanuüllons provenant de la même usine sous les marques 6 Loth, 10 Loth, 12 Loth, 16 Loth, 20 Loth indiquant des teneurs croissantes en zinc de 11, 23, 26, 52 et 36 °/, approximativement. Le 36 °/, Zn, en raison de sa faible f. é. m. a été étudié par une méthode de déviation, en même temps que par la méthode d'opposition. Les résultats fournis par la première de ces méthodes sont moins sûrs, et ne sont indiqués ci-après que comme terme de compa- l'aisOn. Méthode de déviation. Je formais un circuit (PI. L fig. 2) KOFDSMRX Q L G K comprenant donc le galvanomètre et le couple th.-él.: j'obtenais alors une déviation d ; puis je mettais le couple hors circuit, et je Joignais L à M ; nouvelle dévia- tion d', dûe uniquement à la f. é. m. parasite. Les lectures d et d' étaient faites plusieurs fois, en alternant, puis contrôlées en renversant les connexions du reste du cireuit avec le galvanomètre. Connaissantles résistances , et L’ des 2 circuits, j'avais f. é. m. nette = (od — p'd') 5. s étant la valeur en a d’une division du galvanomètre. Le point faible de cette méthode est l’inexactitude relativement grande de la résistance , et par conséquent de ,' car la température de la soudure chaude varie. En prenant comme liquides l’éther, l’acétone, l'alcool, l'alcool propylique et l’acétate d’amyle, j'obtiens le tableau sui- vant, dans lequel j'ai intercalé (marque *) des observa- 448 RECHERCHES SUR LA THERMO-ÉLECTRICITÉ tions prises au vol pendant le refroidissement des liquides et qui cadrent assez bien, sans pouvoir être garanties. Laiton à 36 ‘/, Zn — Pb. Méthode de déviation (décembre 1898) U Uh | l bb 30,1 — 13,2 77,4 — 17,9 DAS — 14,6* og" — 18,4" 09,4 — 15,6 92,8 169 Fe — 15,9* 1027 — 14159 EN ÈS — 16,6* 138.3 — 3,9 Le même laiton par la méthode d'opposition (Décembre 1898). t AE 35,2 —_ 184 94,2 2499 198,4 + 25.0 260,2 L 829 Voici les résultats obtenus par la méthode d'oppo- sition pour les autres alliages. Laiton à 4114°/ Zn —Pb. | Laiton à 23 /, Zn — Pb. l H | { Uk Die + 58,5 | 55,1 + 44.6 95,2 + 114,0 | 94,6 — 89,0 19701 + 186.0 | 137,0 + 1441 197,0 + 302,6 | 196,4 — 232,2 258,1 + 420,6 | 258,3 + 339,2 Laiton à 26 ‘/, Zn — Pb. Laiton à 32 °/, Zn — Pb. { h ( TL 55,5 + 44,8 39,8 EE 93,5 + 86,3 96.2 + 75,4 134,8 + 136,9 136,1 + 120,7 197,5 + 2315 197,4 + 199,7 258,9 + 333,9 257, + 290,2 1. Les laitons sont tous en dehors des courbes des composants; ils se rangent dans l’ordre de leur pourcen- tage en zinc, les plus riches en zinc étant les plus éloignés DE QUELQUES ALLIAGES. 449 du zine, les plus riches en cuivre. les plus rapprochés du cuivre. Maillechorts (PI. V, fig. 6). 4 échantillons provenant de la même usine sous les marques suivantes et contenant : Cu / Zu Ni Prima Prima 0.8 21.9 27,9 Prima Il 47,1 24,3 AE! Fertia 59,7 29.1 12.0 Quarta 60,5 14.2 25.9 Voici les résultats trouvés : Maillechort [lala — Ph Maillechort Quarta — Pb { th A h 29,0 — 719,8 9.0 — SüI,S 94,4 __ 19873 93,4 — 15255 134.0 — 1947,7 151,5 — 994; 197.4 — 3092,3 197.9 ne 258,8 — 4959.6 261,2 — 5081,9 Matlechort Tertia-Pb Maillechort Prima H-Pb à 1: { L 55,5 Sr | 55.9 LABS S 94.3 DCE 93.8 —_ 1075,1 1942 — 41172,1 | 132,8 GET S 197,3 — 504,1 198.1 — 2603,0 261,6 — 3995, 1 959,4 — 3556,5 Les maillechorts sont au fond des laitons au nickel. Ce sont les seuls alliages ternaires que j'aie expéri- mentés. La corrélation qui se manifestait entre les pro- priétés th.-él. et là composition chimique des alliages binaires ne se montre pas aussi immédiatement, mais un examen attentif des résultats permet de faire les remarques suivantes : 1. La présence du nickel a pour effet immédiat de 450 RECHERCHES SUR LA THERMO-ÉLECTRICITÉ ramener les courbes th.-él. du côté de celle du nickel; la comparaison des fig. 5 et 6 montre immédiatement la chose. 2. La présence du zine a l'effet contraire; ainsi le Tertia qui a le plus de Zn et le moins de Ni a la f. é. m. th.-él. de beaucoup la plus faible; de même le Prima- Prima, qui à la même teneur en Ni que le Prima IT, se trouve avoir une f. é. m. bien supérieure, du fait de sa moindre teneur en Zn.; enfin le Quarta, qui a moins de Ni que les deux que. je viens de citer, arrive à les dépas- ser, et de beaucoup, grâce à sa faible teneur en Zn. 0 Fer pur +1453"; 1199) Bronze de conduet. 85 7 AGier 4.39 v 7. Ni — 341,0 p ) 60 » | 22 :-NiCr — 328,1 » ) 40 » 2% » Ni 506 5e alle TOUR 26 » Ni — 256,7 | Etain pur 28 » Ni —2461.0 Bronze a.) "Ar 30,4 » Ni — 6183 | TJS D Net | — 719,3 Ve Drm. 35.7 :» NiCr —1001,7 Al. pur 39,4 » Ni | —2023,9 Laiton à 11 7}, Zn && » Ni | —2631 | 2300100 Nickel pur | — 1888"; —1866* » 26 0 Platine pur —/414,9:; —109 * ) 2 Rs Tr Pläbne à 400/ fr | + 802,4 es 36 » » ) te | 67e Zn pur » 0] » | + 625,6 Maillechort Prima Prima » ADD nn: | 2 ERA | ) Prima I Cuivre pur +316"; +324* | ) Tertia Cuivre pur | — 287,3 » Quarta Bronze (eonduet. 95 °/.)| —+ 275,1 Nickel pur CONCLUSIONS A) Alliages binaires. ! | 0 249,0 | | +4+S n° . pan NI © CO 1Q D LEO RO CS | | , Co ++++Ë —_ 1888": — 1866 (Platines iridiés, Bronzes d'aluminium, Bronzes télé- graphiques, laitons). DE QUELQUES ALLIAGÉS. 451 l. Les courbes de f. é. m. des alliages binaires sont superposées dans chaque série dans l’ordre de leur teneur en l’un des composants. Sur 17 alliages étudiés, un seul fait exception, le bronze de conductibilité 30 ”/,, précisément celui dont l'analyse a révélé le manque d’homogénéité. 2. Les courbes de f. 6. m. des alliages binaires d’une même série sont placées toutes entre celles des compo- sants, on toutes en dehors de celles des composants. Cette conclusion » > 23 954. SUR LA CHLORONAPHTYLAMINE, CS (ea LL d'acide acétique cristallisable, puis on ajoute à froid 23° d'acide chlorhydrique à 210 B* ; il se forme un précipité, on maintient le tout dans la glace et on introduit peu à peu une solution de 6 gr. de chlorate de soude dans 25" d'eau ; la température s’élevant rapidement, on règle l'addition du chlorate de manière qu'elle ne dépasse pas 48°, puis tout le chlorate étant introduit, on enlève le mélange de la glace et on laisse encore réagir quelque temps à la température ordinaire; on filtre et on fait cristalliser dans l'alcool étendu. Le produit ainsi obtenu, soumis à la saponification en chauffant plusieurs heures avec de la potasse alcoolique concentrée, nous a fourni par distillation à la vapeur d’eau et cristallisations répé- tées dans la ligroïne, une base fusible à 98° qui a été analysée ainsi que son dérivé acétylé fusible à 186°5. Les analyses ont montré que la base obtenue était une mo- nochloronaphtylamine. Base. C''HNCI Calculé CI — 20.00 ”,, Trouvé — 208 Dérivé acétylé. C'H'"ONCI Calculé C6 T7 Trouvé — 102 Le point de fusion de notre base (98°) correspondant à celui d’une monochloronaphtylamine (dérivé acétylé fus. à 184°) de constitution indéterminée obtenue par Seid- ler’ comme produit accessoire en réduisant dans de cer- taines conditions le mitronaphtalène, nous avons jugé utile d'établir la constitution de la base que nous avions obtenue. Berichte d. d. chem. Cres., t. 11, p. 1201. SUR LA CHLORONAPHTYLAMINE. 45 do Nous l'avons dans ce but transformée par la réaction de Sandmeyer en naphtaline chlorée, mais un premier essai fait avec la substance incomplètement purifiée nous a montré que le produit de la chloruration était constitué par un mélange de monochloronaptylamine et de dichlo- ronaphtylamine ; nous avons obtenu, en eflet, dans cette réaction une combinaison fondant après distillation aux vapeurs d’eau vers 60°, mais dont le point de fusion après quatre où cinq cristallisations dans l'alcool s’est élevé graduellement jusqu'à la température constante de 92°, température à laquelle fond le trichloronaphtalène BPHPCI CI CI. 1.2.4. Le produit principal de la chloruration par notre mé- thode est cependant constitué par le dérivé monochloré, tandis que par le procédé de Clève dont il a été question plus haut, c’est le dérivé dichloré qui se forme presque exclusivement. En soumettant enfin à la réaction de Sandmeyer la base complètement purifiée, fusible à 98°, nous avons obtenu un produit distillable avec la vapeur d’eau, qui après cristallisation dans l’alcool fond à 66°, température très voisine du point de fusion du dichloro- naphtalène 4.4, (67°5) dont il présente aussi les caracté- res. La monochloronaphtylamine fusible à 98° serait donc le dérivé C'"H'CI. NH° 1.4. Cependant Atterberg ‘ a pré- paré autrefois cette combinaison par réduction du dérivé nitré correspondant au moyen de l’étain et de l'acide chlorhydrique et l’a décrite comme fusible à 85-86°; no- tre produit avant purification possédait les caractères indiqués par ce savant (odeur désagréable rappelant celle de l’x naphtylamine, oxydation rapide à l'air) tandis ! Berichte d. d. chem. Ges., t. 10, p. 547. 456 SUR LA CHLORONAPHTYLAMINE. qu'après purification complète et obtention du point de fusion 98°, il est absolument inodore et ne se colore que très légèrement au contact de l'air. Pour plus de sûreté nous avons encore tenu à prépa- rer la monochloronaphtylamine 1.4. par une méthode qui ne laisse aucun doute sur la constitution du produit ob- tenu ainsi que par le procédé décrit par Atterberg. Nous avons done, d'une part, transformé la nitronaphtyl- amine C''HNH°NO*. 1.4. par la réaction de Sandmeyer en chloronitronaphtalène correspondant, fusible à 85°, et nous avons, d'autre part, préparé ce dérivé par nitration de l’x-chloronaphtalène dans les conditions indiquées par Atterberg ‘. Les produits obtenus par ces deux méthodes ont été trouvés identiques, et ils nous onttous deux fourni par réduction la base fusible après purification dans la ligroine à 98°. Il résulte donc de ces recherches que lorsqu'on chlore l’acetyl-2-naphtylamine au moyen du chlorate de soude et de l'acide chlorhydrique, il se forme comme produit principal le dérivé acétylé correspondant à la monochloro- naphtylamine 1.4. et que le point de fusion de cette base est 98° au lieu de 85 à 86° comme il avait été indiqué Jusqu'ici. 1 Berichte d. d. chem. Ges., t. 9, p. 926. LES VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIER DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES PAR Charles RABOT (Suite1.) DÉPARTEMENT SUD DE BERGEN FOLGEFONN. Le Folgefonn appartient à la catégorie des inlandss, d’après notre classification, ou des local-ice-caps, suivant que l’on adopte l’une ou l’autre des divisions glaciaires que j'ai proposées dans l'introduction à cette étude. Il occupe une superficie de 280 kil. carrés, et, est, par suite, le glacier le plus étendu de la Norvège et de l'Europe après le Jostedal et le Svartis. Le Folgefonn recouvre un haut plateau, compris entre le Sôrfjord (Hardanger), le Sildefjord et l’Aakrefjord, situé, à l'altitude moyenne de 1300 m. La nappe glaciaire supérieure est partagée en trois massifs d'inégale 1 Voir Archives, t. VII, avril 1899, p. 359; juin, p. 557; t. VIII, juillet, p. 62; août, p. 156; septembre, p. 271; octobre, p. 321; novembre, p. 453; décembre, p. 566; t. IX, février 1900, p. 162; mars, p. 269; avril, p. 349. ARCHIVES, €. IX. — Mai 1900. 32 458 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS étendue par deux ravins dépouillés de glaciation. Le plus vaste se trouve dans le sud, tandis que le plus élevé (1634 m.) se rencontre à l'extrémité nord de la plate forme. De cette coupole s’épanchent, par les ravins et les val- lons ouverts dans l'épaisseur de sa base, un grand nombre de glaciers et de langues de glace. Pour les distin- guer, aux premiers je donne le nom de courants de pre- mier ordre et aux seconds, celui de courants de deuxième ordre. Les premiers sont au nombre de quatre: deux sur le versant oriéntal : le Blaadalsbræ et le Buarbræ., et deux autres sur la face occidentale: le Bondhunsbræ et le Pytbræ. Parmi les autres langues de glace moins impor- tantes qui frangent les parois du Folgefonn, citons au nord: celles du Verafjeld et du Juklevand, puis, sur la face orientale, celles de Valaberg (remanié), de Moge. d'Aase et de Digrenæs. Le long de la muraille sud se trouve seulement le glacier de Kjæringbotn; sur le ver- sant ouest, les émissaires de la coupole sont plus nom- breux. De ce côté, Sexe cite les langues de glace du Mysevand, de l’Uraboin et da Juklavand ‘. VERSANT NORD Glacier de Verafjeld. En 1859, ou 1860 ou 1861, l'épaisseur de son extré- mité inférieure était d'environ quarante pieds norvé- giens (1250); l'altitude de son extrémité inférieure se trouvait à 4000 pieds norvégiens (1240 m.) *. ! Ne pas confondre avec le glacier du même nom situé sur le versant nord. = Sexe, Om Sneebræen Folgefon, Kristiania, 1864, p. 6. DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 459 VERSANT ORIENTAL 1° Glacier de Valaberg. Lors des voyages de Sexe (1859-1861) il formait un glacier remanié. À celte date, l'altitude de son extrémité inférieure était de 3524 pieds norvégiens (1082 m.). 20 Glacier de Blaadal. Longueur : un huitième de mille norvégien (1375 m.) Largeur: 1000 à 1500 pieds norvégiens (310 à 465 m. '). Altitude de son front : 3296 pieds norvégiens (1021 m.) (1859-1861) *. _ En août 1859, son extrémité inférieure était percée par une grotte. 3° Glacier du Buar * (Buarbræ). Altitude de son extrémité inférieure : 1445 pieds nor- végiens (447 m.) en 1859-61 *. De mémoire d'homme, contait Sexe après ses explo- rations de 1859 à 1861, ce glacier a augmenté et pro- gressé d'environ un huitième de mille norvégien(1370 m.). recouvrant une assez grande étendue de pâturages pour les moutons. Dans ces dernières années il a cependant diminué” ajoutait-il. L'auteur d’un travail anonyme sur les variations de longueur des glaciers en Norvège qui visita le Buarbræ en 41870, remarqua, devant son front, des mottes de Sexe. Loc. cit., p. 11. PE; Dr'21. * On écrit également Buer et par suite Buerbræ. * Sexe, Loc. cit., p. 11. 8 Ibid, p. 10. $ Brœernes Veæxt og Aftagen à Norge. in Naturen, février 1832, Kristiania. 460 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS gazon tourbeux que la glace avait récemment soulevées en progressant et des tas de pierres quelle avait poussés devant elle. Un gamin qui était allé voir le glacier un samedi soir, remarqua une grosse pierre qui se trouvait alors séparée de la glace par une distance égale à la « lar- eur d’une voiture ». Le samedi suivant, le glacier atteignait celte pierre. Pendant ce siècle, m’écrit M. Greve, l’obligeant vice- consul de France à Bergen, le Buarbræ a progressé con- sidérablement:; une année même, cette crue a menacé d’être calamiteuse pour le Buardal. En 1870, ce glacier avança de 80 mètres, et, en 1871, de 4 mètres en huit jours. En 1878, M. L. Holmstrôm visita le Buarbræ. « ILest certain, écrit-il, que, durant ces dix-huit der- nières années, le glacier a avancé et en même temps à augmenté d'épaisseur. D'un point situé dans la vallée entre le Sandvenvand et le front du courant, la glace semble recouvrir complètement le pointement rocheux décrit et figuré par Sexe dans la partie nord du vallon. D'après Sexe, il y a dix-huit ans, l'extrémité inférieure du glacier se trouvait à 1445 pieds au-dessus de la mer (4475) ; actuellement elle est située à une altitude de 32175. Sur un rocher du vallon 6n voit gravée une petite croix ‘ avec l'inscription : « 70 Alen. » (Alen : Aune). Ce repère indique probablement qu’à l'époque où il a été placé il se trouvait à « 70 Alen » (42 m.) du front du glacier: aujourd'hui il n’en est plus éloigné que d'un mètre. Comme ces observations indiquent que le Buarbræ con- 1 Quand et par qui ce repère à été placé je l’ignore. (note de M. Holmstrüm) DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 461 tinue à avancer dans la vallée, j'ai mesuré la distance de son front au pont de Buargaard, afin d’avoir à l’avenir une base pour mesurer les progrès du glacier. Cette dis- tance est d'environ 947 mètres ‘. « Il est certain qu'avant ma visite (4-7 août) le gla- cier avait avancé. Tout près de son front se trouvait une moraine, épaisse de quelques pieds, composée de graviers et de pierres. La pression du glacier poussait les pierres en avant; de plus, le gazon était arraché et entassé dans les endroits où le sol en était couvert. Des arbustes et des arbres étaient renversés et leurs racines, leurs troncs et leurs branches en partie enfouis dans là moraine. Deux aulnes mesurant environ un diamètre de quinze centi- mètres étaient sur le point d’être renversées. « La végétation est très développée jusque devant le front du glacier. Plusieurs espèces d'arbres à feuilles vivent parfaitement dans le voisinage immédiat de la glace, et, à moins de deux cents mètres du glacier, on voyait un petit champ de seigle dont les tiges atteignaient une hau- teur de deux mètres. « Le Buardal présente à chaque pas des traces de l’exten- sion de la glace à une époque antérieure, mais ne ren- ferme cependant pas de grandes moraines terminales * ». M. K. Bing a publié, sur le Folgefonn, un très impor- tant mémoire ( Folgefonnen) dans l'Annuaire des Touristes de Bergen pour 1896 (Bergensfjellmannalags aars- * Cette distance ne doit pas être considérée comme absolument précise, la nature accidentée du terrain m’ayant empêché de me servir de la chaîne d’arpenteur (note de M. Holmstrüm). ? L. Holmstrôm Om moræner och terrasser. in Ofversigt af Kongl. Vetenskaps Akademiens Fürhandlingar, Stockholm 1879, vol. XXXVI, p.6 et 7. 462 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS oversyn für 1896) dont il me semble intéressant de repro- duire un passage très curieux. « Depuis vingt-cinq ou trente ans, le Folgefonn à sen- siblement diminué dans sa partie supérieure. Plusieurs rochers ont, durant cette période, émergé de Ja glace ; en même temps, des pointements rocheux jusque-là isolés au milieu du glacier, ont été rattachés aux rives. Ces modifications topographiques sont particulièrement im- portantes dans le massif méridional au-dessus de Mau- ranger et d'Odda, ainsi que dans le massif central où le sous-s9l, auparavant toujours recouvert par le glacier, apparaît maintenant au jour. Les émissaires du Folge- fonn ont-ils pendant cette période recalés ou avancés, je n’ai à cet égard aucun renseignement positif. Une pro- gression notable d'un glacier paraït déterminer une diminu- tion correspondante du réservoir supérieur. Aussi n'est-il pas invraisemblable que les glaciers peuvent avancer pendant que les névés diminuent. Dans tous les cas, celui des grands glaciers du Folgefonn qui, en raison de sa situation, peut être le plus facilement observé, a con- sidérablement avancé durant ces dernières vingt-cinq années, environ jusqu’en 1893 ou 189%. Depuis deux ou trois ans, il a, au contraire, diminué». Résumé. — Pendant le cours de ce siècle, le Buarbræ a singulièrement augmenté. Sa progression dépasse l’am- plitude d’une simple variation périodique. Depuis le commencement du siècle Jusque vers 1860, il se serait allongé de 1370 m. La date du début de cette crue ne peut être fixée. Cette crue parait avoir continué jusqu'en 1893 et 189%. Depuis le glacier serait en décroissance. DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. + VERSANT MÉRIDIONAL. Glacier de Kjæringbotn . Longueur : 300 m. environ. En 1859, son extrémité inférieure, située à l'altitude de 4000 pieds norvégiens environ (1240 m.), était percée d’une grotte haute de seize pieds (5 m.) et large de quarante (12"50). VERSANT OCCIDENTAL. 1° Glacier de Pyt (Pytbræ). En 1895, son extrémité inférieure atteignait l’altitude d'environ 660 m. ‘. Devant le glacier, sur une distance de 300 m. à partir de son extrémité, on voyait, en 1893, un dépôt morai- nique récent. Sur le flanc ouest et, également, sur le côté est apparaissaient, à une petite distance du glacier, plu- sieurs vestiges de moraines latérales *. Donc depuis quelques années antérieurement à 1893 en retrait. 2° (Glacier de Bonahuus (Bondhuusbræ). En 1812, lorsque Smith visita ce glacier, il avait récemment reculé. Sa relation renferme le renseignement suivant: « Au-delà du lac (le Bondhuusvand) et de la montagne verte, le chemin conduit bientôt à l'extrémité inférieure du glacier. On se trouve là dans une petite vallée transversale qui, en grande partie, a été auparavant LPS A. Oyen. Pytbræen. in Archiv for Mathematik og Naturvi- denskab, Kristiania, vol XVII, 2. > Ibid. 464 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS occupée par la glace. Elle s’est actuellement retirée en abandonnant plusieurs monticules de terre et de pierres, plus ou moins grands et concentriques, en témoi- gnage de ses mouvements de recul et de progression. » A cette date, l'extrémité inférieure du glacier, large de 2 à 300 Alen (120 à 180"), était percée d’une grotte. Sexe ne donne aucune indication sur le régime de ce glacier à l’époque de sa visite (1859-1861). Il se borne à signaler la présence de moraines le long de ses rives sud-ouest et nord-est, ainsi que devant son front. Comme il n'indique pas qu'un intervalle sépare ces formations de la glace, il est peut-être permis de supposer qu'à cette date, le Bondhuusbræ était en état de maximum. Cette hypothèse est rendue assez vraisemblable par la différence dans les altitudes données par Forbes et par Sexe pour l'extrémité inférieure de ce glacier. En 1851, d’après le célèbre naturaliste écossais, le front du Bond- huusbræ était situé à 1120 pieds anglais, soit à 536 m. au-dessus du niveau de la mer, tandis que, en 1859-1861, il se trouvait d’après Sexe, à 1019 pieds norvéciens, soit à 315 environ. La langue de glace se serait donc abaissée dans la vallée dans cet intervalle, si toutelois les observa- tions sont exactes. En 1895, d’après le professeur Richter, le front du Bondhuusbræ présentait l’aspect suivant : « Une moraine frontale, en forme de croissant, présen- tant tous les caractères d’une formation toute récente, enveloppe la langue de glace terminale, à une distance de 50 m. au plus du glacier. Elle est haute de cinq à six mètres... Le recul ou l’affaissement sur les flancs est insignifiant. D’après un paysan de Bondhus, le glacier serait en retrait depuis cinq ou six ans. + DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 469 « Les traces de variations antérieures ne sont pas per- ceptibles, contrairement à ce que l’on observe sur les gla- ciers du Jostedal. Là, immédiatement derrière la moraine la plus récente, s'étend une végétation très touffue d’ar- bustes et d'arbres, d'âge ancien, qui, depuis des siècles, n’a pas été détruite. À quelques centaines de mètres en aval, se trouve un chalet (sœter) sur des pâturages tour- beux. Tout indique que depuis un temps immémorial le glacier ne s’est pas étendu jusque-là. ‘ » Donc, en 1812, et vers 1895 faible recul. Jusqu'au début de cette période de décroissance toute récente, le Bondhuusbræ est resté en état de maximum depuis la « décrue » de 1812. 3° Glacier du Mysrand. En 1859-1861, ce courant paraissait être en retrait d'après la description de Sexe. « Des traces toutes fraiches que l’on observe sur son lit, écrit-ce naturaliste, permet- tent de supposer qu'il n'y à pas très longtemps, ce gla- cier avait une épaisseur de deux cents pieds (60 m.)° » L'hypothèse d’une décroissance en 1859-1851 est rendue vraisemblable par un autre renseignement. Près de ce glacier se trouve un petit lac, le Mysvand. Il y a cinquante ou soixante ans, d’après M. K. Bing, le front du glacier baignait complètement dans cette nappe d’eau *. Sexe ne mentionne pas cette position intéressante: il est cerlain que, lors de son passage, le courant s'était déjà éloigné du lac, et, par suite, setrouvait en retraite. En 1895, le front du glacier en était distant de cent mètres ‘. ‘ Richter. Beobachtungen über Gletscherschwankungen in Nor- vegen, 1895. in Petermanns Mitteilungen, 1896, V, p. 110. ? Sexe. Loc. cit. p. 7. 3 K. Bing. Loc. cit. * Ibid. Lei PS 71 age | mL a TOP 466 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS Donc depuis une date antérieure à 1859 recul. 4° Glacier. du Juklevand. « Au mois de septembre 1859, ilse terminait dans le lac par un mur de glace vertical, haut de 20 à 30 pieds (de6 à 18 m.) et des glaçons détachés de cette muraille flottaient sur la nappe d’eau ‘. » Vingt ans plus tard la situation s’était légèrement modifiée, comme cela résulte de la description suivante du professeur Yngvar Nielsen : « Le lac est tout petit ainsi que la branche du Folge- fonn qui y descend. Le glacier baigne dans la nappe d'eau en formant un mur bleu, à pie, mais assez bas *. » Donc, de 1859 à 1879 retrait peu accentué. RÉSUMÉ DES OBSERVATIONS FAITES SUR LES GLACIERS DU FOLGEFONN. En 1812 un glacier est en retrait. Dans le courant de ce siècle, les principaux émissaires du Folgefonn ont augmenté considérablement. Pour l’un d'eux, au moins, cet accroissement dépasse les limites d’une simple varia- on périodique. Cette crue a persisté jusqu’à nos jours (Buarbræ 1893-1894: Bondhuusbræ, quelques années avant 1895). Vers 1890, les glaciers de premier ordre ont commencé à reculer (Buarbræ, 1893-1894: Bondhuusbræ, avant 1895 ; Pytbræ, avant 1893). Cette retraite a été peu im- portante. Les petits émissaires sont entrés en décroissance longtemps auparavant; celui du Mysvand antérieurement ! Sexe, Loc. cit., p. 8. = Yngvar Nielsen. % DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 467 à 1859, celui du Juklevand entre 1859 et 1879. Main- tenant et c’est là un fait de la plus haute importance, tandis que les glaciers du plateau glacé du Folgefonn sont en crue ou stationnaires Ou encore n'éprouvent qu une très faible diminution, la nappe supérieure qui les ali- mente diminue considérablement d'étendue et d'épaisseur. Le réservoir semble se vider au profit de ses émissaires. HARDANGERJOKULL Inlandsis (local-ice-cap) situé entre le Hardanger et le Hallingdal; à ma connaissance, il n’en a été publié aucune description géographique. Son étendue dépasse cent kilomètres carrés. Glacier de Rembesdal. À une distance de deux kilomètres * environ de son extrémité inférieure, ce glacier donne naissance sur sa rive gauche à un lac de barrage, le Dæmmevand, long de 3 kil. environ *. Cette nappe s'écoule sous le glacier, tan- tôt lentement, tantôt, au contraire, brusquement, en dévas- tant la vallée inférieure. Le Dæmmevand occasionne ainsi des inondations aussi calamiteuses que celles produites jadis par le Mærjelen See avec lequel il présente une très grande analogie. Aussi bien, pour prévenir le retour de pareilles catastrophes, des travaux d'art sont-ils projetés. Les inondations sont, comme il est facile de le com- prendre, dans une étroite dépendance des variations de longueur du glacier. Lorsque le glacier est en crue les eaux peuvent naturellement moins aisément se creuser 1 ‘ D’après la note insérée in Peter Annæus Oyen. Demmevand in Bergens Museum Aarbog, 1894-1895, n° III, tirage à part de 14 pages. ? Ibid. 165 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS un passage. Par suite, à mon avis les dates de ces catas- trophes, indiquent approximativement celles de phases de retrait du glacier. Cette hypothèse est confirmée par observation suivante de Munch. Ces inondations ne se produisent guère que tous les vingt ans, écrivait en 1843 ce savant géographe, et dans ces derniers temps il n’en est point survenu depuis 1813, car dans ces dernières années le glacier aurait beaucoup diminué ‘ En 1895 s'est produit une inondation dévastatrice, plus terrible que les précédentes. De ces renseignements, 1] semble résulter qu’en 1813, le glacier de Rembesdal était en décroissance, comme celui de Dondhaus (Folgefonn). Ensuite est survenue probablement une période pen- dant laquelle il a augmenté ou tout au moins est resté stationnaire. La débâcle de 1893 indique peut-être une décroissance comme celle qui se produit sur le Folgefonn. Résumé des variations de longueur des glaciers dans la Norvège méridionale. Le fait saillant de cet historique est la crue énorme éproavée par les glaciers du Jostedalsbræ et du Jotun- heim vers le milieu du XVIII siècle. À cette date les masses de glace envahissent des terres qui auparavant n'avaient jamais été soumises à la glaciation. Le début de ce cataclysme se place en 1730 (Glaciers du Krondal, p. 179); en 1748, il paraît prendre fin, mais les gla- ciers restent stationnaires dans un état de maximum ou 1 Professor Munch’s Indberetning om hans i Somrene 1842 og 1843 ved Stipendium foretagne Reiser gjennem Hardanger, Numedal, Thelemarken elc. (Manuscrit conservé à l’Institut miné- ralogique de l’Université de Kristiania. Cité par P.-A. OÜyen, Loc. cit., p. 5 du tirage à part. “10 DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 469 voisin du maximum jusque dans les premières années du siècle, vers 1812. Pendant le cours du XIXe siècle, on observe sur les glaciers de la Norvège les traces de cinq oscillations différentes, trois négatives el deux posi- lives. Aucune de ces variations n'a atteint une grande amplitude, et surtout n’a présenté un caraclére général. Comparées à la grande crue du XVII siècle, ce sont des phénomènes secondaires. Vers 1812 se place uné première phase de recul qui se prolonge jusque vers 1878. Si sur quelques courants du Jostedalsbræ elle est continue pendant cette période et détermine un recul de plusieurs centaines de mètres (grand glacier de Bergsæt, perte en 1851: 819 m. Gla- cier du Nigard, perte en 1851 : plus de 700 m. Glacier de Faabergstôl, perte en 1845 : 6 à 700 m. Glacier de Lodal, perte en 1845 : 6 ou 700 m), d’autres émissaires de cette coupole de glace, même le Tunsbergdalsbræ ne su- bissent qu’un faible raccourcissement. Dans le Jotunheim, pendant cette même période, le recul paraît également faible ; quelques glaciers même, comme le Tveraabræ et le Sveljenaasbræ, sont restés stationnaires en état de maximum, toutau moins de 1849 à 1870. Sur le Folge- fonn nous trouvons trace de cette variation négalive au Bondhuusbræ en 1812, mais sa durée a été très courte, et à celte décroissance fait suite une crue considérable, ou tout au moins un état de maximum. Au Hardanger- Jôkull, il y a également indice d’un recul en 1813. En 1868, une faible augmentation se produit sur les branches du Jostedalsbræ ; à la même date, un phénomène semblable paraît avoir affecté les glaciers du Jotunheim et a compensé les pertes subies précédemment (P.-A. Oyen). Sur le Buarbræ, l'allongement est, au contraire, très considérable et persiste longtemps. 470 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS À cette phase succèdent une deuxième période de retrait très lente, qui s’étend jusque vers 1890, puis une nou- velle progression, si faible que dans beaucoup de localités elle passe inaperçue. Après cette crue se manifeste, de nouveau, un mouvement de recul et actuellement presque tous les glaciers de la Norvège méridionale sont en retraite Le résultat de toutes ces oscillations se traduit finale- ment par une diminution de la glaciation; mais cette régression des glaciers n’a présenté ni l'ampleur, ni la généralité de ce même phénomène dans les Alpes durant la seconde moitié du siècle. Si, depuis le grand maximum de 1730-1748, plusieurs courants ont rétrogradé d’un kilomètre, quelques uns, au contraire, ont augmenté, et d'autres ont perdu quelques certaines de mètres à peine. Le tableau suivant résume les pertes des glaciers de la Norvège méridionale pendant le XIXe siècle. Jostedalsbræ. 5 . Perte du glacier Date del Glaciers. Re rouen us dernière observation. Boiumbræ 600 à 700 m. 1895 Suphellebræ 600 m. Ibid. Austerdalsbræ 1600 m. Tunsbergdalsbræ 300 m. De 1819 à 1869 Bergsæterbræ 1000 m. 1878 Nigardsbræ 1000 m. Ibid. Faabergstülsbræ 6 à 700 m. 1845 Lodalsbræ Ibid. Ibid. Kjensdalsbræ 3 à 400 m. 1895 Aabrækkebræ 200 m. 1895 Brixdalsbræ 290 m. Ibid. Melkevolsbræ Ibid. Ibid. Aamotbræ 6 à 800 m. Ibid. Stegeholtbræ Quelques centaines de pieds. 1878 Jotunheim. 1 à 200 m. 1391 DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 471 Folgefonn. Glaciers. One Eine derstiee OPA Pytbræ 300 m. 1893 Bondhausbræ 50 m. 1895 Buarbræ en crue pendant la plus grande partie du dernier tiers du XIX"° siècle. 1895 Nous sommes loin des chiffres observés dans les Alpes: seulement dans le Valais — et les opérations n’ont pas porté sur tous les glaciers de ce canton — en vingt-sept ans, durant le deuxième tiers de ce siècle, l'étendue de la glaciation à diminué de 54 kilomètres environ ‘. Le tableau suivant * des pertes de plusieurs courants de la Savoie, de la Suisse et du Tyrol empruntés aux travaux de notre savant maître, le professeur Forel, met en évi- dence la différence d’allure des glaciers norvégiens et al- pins pendant cette période. Glacier du Rhône de 1856 à 1880 850 m. » des Bois de 1854 à 1880 1050 m. » des Bossons Ibid. 530 m. » de la Brenva de 1846 à 1880 1000 m. » d'Obersulzbach de 1850 à 1880 411 m. Si maintenant nous considérons l’ensemble des gla- ciers de la Scandinavie, nous voyons partout se produire, dans le courant du XVII" siècle, une crue énorme. Dans le nord, elle se place vers 1723, dans le sud, un peu plus tard, vers 1730. Les glaciers restent gonflés en état de maximum ou voisin du maximum jusqu'au com- mencement du siècle. Ensuite commence une longue ! F.-A. Forel. Les variations périodiques des glaciers des Alpes, troisième rapport, 1882. in Jahrbuch der Schweizer Alpenclubs, vol. XVIII, p. 263. | * F.-A. Forel. La grande période de retraite des glaciers des Alpes de 1550 à 1880. in Jahrbuch des Schweizer Alpen Clubs, vol. XVI. 4792 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS période de recul peu accentué en comparaison de sa durée. Dans la Norvège méridionale, cette phase de retrait a été interrompue par deux crues et même ne s’est pas produit sur tous les courants cristallins. En Laponie, au contraire, on ne peut se prononcer avec certitude sur l'existence de variations positives: en tous cas, comme dans le sud, la régression éprouvée par la plupart des glaciers n’a pas été très grande. Somme toute, durant le XIXe siècle, en Scandinavie, la glaciation a diminué d’étendue, mais en général d’une faible quantité, et, elle n’est pas encore rentrée dans les limites que pendant une très longue période, elle n'avait pas dépassé avant la crue de la première moitié du X VIIP” siècle. Cette faible amplitude du recul, comparée à celle observée dans les Alpes est le trait caractéristique de l’histoire des glaciers scandinaves pendant le XIXe siècle. Maintenant comparons les dates des oscillations des glaciers scandinaves avec celles observées dans les Alpes. CRUES DÉCRUES er rm ra alpes be A EU 1730 1740, UT60 1786 MON 0 NN R LA | TONER RER (Heim) | | LRU RER 5 Me, VA 1807-1899 1812-1868 1800-1812 4 LUE DPAUELE 1811-1892) 05 070.0 LUC AUS AS \ (Heim) \ (Heim) +. FORODRRS 11800-18181, …..:..2..2.41,,/ 2 MISES | (Forel) . (Forel) PEL : SAOV TI ER 11840-18551: .: :...1:2 1.2.1. 1188521800 \ (Heim) | \ (Heim) DR TRES 1830-1845... ......|........(1845-1808 (Forel) | (Forel) FAT. 1868-1878| :. 1875 1]... :...11878-1800|. ee LRRPRE AT Pt EN PRET ES 1895 CRUE DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 473 De ce tableau, il paraît résulter que les glaciers de la Scandinavie sont plus précoces que ceux des Alpes. Au X VIP siècle ils entrent en crue avant ceux des Alpes, et au commencement de ce siècle entrent en retraite éga- lement avant la période de régression qui se fait sentir dans les Alpes vers la même époque. De même la crue secondaire qui à eu lieu en Suisse et en Savoie en 1875 se fait sentir en Norvège dès 1868. (A suivre.) ARCHIVES, L. IX. — Mai 1900. 939 DULLETIN SCIENTIFIQUE CHIMIE Revue des travaux faits en Suisse. Franz Feist et W. Mozz. SYNTHÈSE DE QUELQUES DÉRIVÉS DU FURFURANE (Berichte, 1. XXXIT, p. 1766, Zurich). Le gaz ammoniac agissant à froid sur une solution éthérée de choracétone et d’éther acétonedicarbonique, donne un peu d’acide méthyl-2-pyrrolcarboxyle-3-acétique 4, et surtout le dérivé correspondant du furfurane. G. Lune et U. WEGEL1. FABRICATION DU CHLORE PAR LE PROCEDÉ DE WiLpe ET REYCHLER (Zeits. ang. Chem., 1898, p. 1097, Zurich). L’examen critique de ce prodédé a conduit à la conclusion que le mélange de magnésium et manganite ne se prête pas à un travail continu comme dans le procédé Deacon, mais très bien à un travail discontinu sous certaines conditions, qui sont que la température de chloruration soit aux envi- rons de 425°, que la concentration se fasse avec HCI saturé d'humidité et que la température d’oxydation de la masse soit vers 600, au lieu de 525° préconisée par W. et R. Dans ces conditions, L. et W. ont obtenu jusqu'à 87,9 °/, de l'acide chlorhydrique en chlore; ils approuvent complète- ment la composition de ja masse. C. SCHALL el S. KRASZLER. PRÉPARATION ÉLECTROLYTIQUE DE DITHIOSULFURES (Zeits. f. électro-Chem., 5, p. 225. Zurich!). ! Voir Archives, 1893, p. 387. CH CHIMIE. 47 C. SCHALL. SUR UN POLYMÈRE DE LA CARBODIPHÉNYLIMIDE DE WEiTH (J. pr. Chem., 58, p. 461, Zurich). Ce polymère fond vers 169” et se transforme par la cha- leur en & carbodiphéni\limide; ce dernier corps se combine moléculairement avec les phénylhvdrazines substituées, par fusion simultanée et prolongée. R. GNEHM et E. BLUMER. Ô. TOLUIDINES ALKILÉES (Lib. Ann. 304, p. 87, Zurich). Les auteurs ont préparé et décrit un grand nombre de dérivés alkylés de l’o. toluidine et de leurs sels et réactions. R. GNexm et H. WERDENBERG. ACIDES SULFONÉS ET AUTRES DÉRIVÉS DE LA DIPHÉNYLAMINE (Zeits. f. ang. Chem., 1899, p. 1027, Zurich). Le meilleur procédé pour sulfoner la diphénylamine est de sulfoner lacétyldiphénylamine et d'éliminer ensuite le groupe acétyl par saponification; rendement, 80 °/,. Divers dérivés ont été préparés. VINCENT CZEPINSKI. CHANGEMENT D'ÉNERGIE DES COMBINAISONS HALOGÉNÉES DE QUELQUES MÉTAUX LOURDS LORSQU'ILS SONT FONDUS (Zeits. an. Chem.. 19, p. 208, Zurich). L'auteur à étudié la grandeur de polarisation lors de l’élec- trolyse des combinaisons des métaux lourds halogénés fondus et à différentes températures pour établir si elles correspon- daient à la seconde loi de la théorie de la chaleur. Ces re- cherches ont confirmé la formule de Helmholtz; il v a un rapport régulier entre le coefficient de température et la composition chimique et physique des combinaisons métalli- ques halogénées. Richard Lorenz (Zeits. an. Chem. 19, p. 223, Zurich), sous 476 BULLETIN SCIENTIFIQUE. la direction duquel le précédent travail a été fait, sur les deux chaînes : Zn | Za0k |PbCLA PE Zn | ZoBr, | PbBr, | Pb du type de l'élément Daniell, y joint des considérations théoriques sur les réactions pyrochimiques qui s’y rappor- teni: Zo + PCI, = ZaCl, + Pb Za + PbBr, = ZnBr, + Pb Hans KREIS. SUR LA RÉACTION DE MELZER POUR LA PIKROTOXINE (Chem. Ztg., 23, p. 21. Bâle). L’auteur a trouvé que la réaction de Melzer pour recon- naître la présence de la pikrotoxine, par la benzaldéhyde el l'acide sulfurique concentré, s’appliquait aussi pour déceler la présence de phytostérine et de cholestérine. Haxs KREIs. RÉACTION DE BISHOP POUR L'HUILE DE SÉSAME (Chem. Ztg., 23, p. 802, Bâle). Cette réaction se fait avec du HCI (D. 1,19) et du furfurol; si on emploie du sucre au lieu de furfurol, on obtient une coloralion bleue. L'auteur a essavé cette réaction avec divers phénols. Lorsque l'huile de sésame rancit, il se forme des produits d’oxydation de la glycérine, qui, lorsqu'on fait la réaction de Baudouin, donnent, au lieu d’une coloration rouge, une couleur verte. Wizzy WOBBE. RÉACTIONS DU CYANURE DE MERCURE ET DE L'OXY- CYANURE DE MERCURE (l'harm. Cent. H., 39, p. 934, Berne). L’auteur indique différentes réactions permettant de re- connaître la présence de l’oxycyanure de mercure. CHIMIE. 477 G. Lunce et E. WEINTRAUB. ACTION DE L'ACIDE SULFURIQUE ET DE L’ACIDE AZOTIQUE SUR LE PEROXYDE D’AZOTE (Zeils. f. ang. Chem., 1899, pp. 393 et 417, Zurich). Lunge avait établi que le peroxyde d'azote, en présence d'acide sulfurique, donnait de l’acide sulfurique nitrosé et de l'acide nitrique OH + HNO, N,0, = SOH, = s0,€ ONO De nouvelles recherches ont démontré que la réaction renversée est aussi vraie et qu'il se produit en dissolution un état d'équilibre variable suivant la concentration et que l'équation HNO, -+ HNO, — N,0, + H,0 retournée est aussi exacte. Lorsque l'acide sulfurique est a 66° B. la transtor- mation de N,0, en SO,NH est la réaction principale; plus l'acide est dilué, plus la réaction inverse se produil. G. Luxce et E. WEINTRAUB. SUR LA NITROCELLULOSE (Zeits. f. ang. Chem., 1899, p. 441, Zurich). Cette étude a montré que le produit le plus nitré renferme 11 restes d'acide nitrique (G,,); cependant on peut obtenir la cellulose hexanitrée (C,,) en employant un mélange d’acide nitrique et de P,0,. La nitrocellulose ne commence à se dis- soudre dans léther-alcool que lorsque la proportion de NO correspond à une tetra ou trinitrocellulose (C,,): cependant on peut par des moyens détournés obtenir une pentanitro- cellulose soluble même dans lalcool. Plus la proportion d’acide sulfurique est grande par rap- port à l'acide nitrique, moins la réaction est rapide et moins nitrés sont les produits. Plus la température de la réaction est élevée, plus la réaction va vite, mais c’est aux dépens de la nitration, la nitrocellulose formée se décomposant, Au microscope polarisant, on perçoit des teintes différentes pro- venant non-seulement d’une différence de constitution chi- mique, mais aussi de structure physique différente suivant le mode d'obtention de la nitrocellulose, 478 BULLETIN SCIENTIFIQUE, ETC. La quantité de cellulose que renferme la nitrocellulose se détermine très bien en dissolvant la nitrocellulose dans un mélange d’éthvlate de sodium et d'acétone. G. LUNGE DÉTERMINATION DE L’ACIDE SULFURIQUE EN PRÉSENCE DE FER (Zeits. an. Chem., 21, p. 194, Zurich). Polémique avec Küster et Thiel sur ce sujet, ainsi qu'avec Meinecke. G. LUNGE. PROCÉDÉ DE DELLWICK POUR LA PRÉPARATION DU GAZ A L'EAU (J. {. Gasbel., 42, p. 593, Zurich). Dans ce procédé, la réaction est C + 24,0 — CO, + 2H, ce qui demande moins de chaleur que la réaction C + H,0 — CO + H,, et le rendement est meilleur. Ce ré- sultat est obtenu par une plus forte pression de la vapeur insufflée. E. BaugerGEr et FRED. TSCHIRNER. SUR L’OXYDE DE DIMÉTHYL- ANILINE (Berichte,t. XXXIT, p. 4882, Zurich). Les auteurs ont étudié l’action de divers agents sur l’oxyde de diméthylaniline. Cette action peut être représentée d’une facon générale par l’équation : /(EH: ) PAUL ; CH,.N& ERX = C'HLNT OR N\O Nyx 4 Le produit d'addition ainsi formé se décompose presque immédiatement en donnant naissance à un nombre assez considérable de substances. L’oxvde de diméthylaniline diffère de la diméthvl-aniline par les propriétés suivantes : il ne s'unit pas aux diazoïques, on ne peut le condenser avec l’adéhvde formique pour obtenir du tétraméthvldiamidodi- phényiméthane, on ne peut le transformer en indamines. COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE DES SCIENCES NATURELLES Séance du 10 janvier 1900. E, Cauard et F, Porchet. L'influence des remèdes cupriques sur la matura- tion. — P, Dutoit. La complexité moléculaire des liquides. — R.-A. Reiss. Histoire dela photographie et de la photochimie. — F.-A. Forel. Clas- sificatiof des moraines. MM. E. Cauarp et F. PorcHeT présentent les premiers ré- sultats de leurs recherches sur l’Influence des remèdes cupri- ques sur la maturation. Les premiers essais, qui ont porté essentiellement sur des groseilles, ont permis de constater que par le sulfatage on augmente de 4°/, à 2°/, la quantité de sucre dans les fruits. En ce qui concerne l’action des sels de cuivre sur les feuilles, les auteurs montrent que la coloration intense et très persistante du feuillage des plantes sulfatées ne provient pas, comme on l’admet généralement, d’une augmentation de la quantité de chlorophylle, mais bien d’une action chi- mique spéciale des sels de cuivre sur la chlorophylle. M. le D" Paul Durorr, de Genève, a fait une communica- tion sur la Complexité moléculaire des liquides. Le travail de M. Dutoit a paru in-extenso dans les Archives des sciences physiques et naturelles de février 1900. M. le D" R.-A. Reiss, chef des travaux photographiques à l’Université de Lausanne, présente la première partie d’un travail sur l'Histoire de la photographie et de la photochimie. 480 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. M. F.-A, Forez fait un rapport sur les conférences qui ont eu lieu au glacier du Rhône et au Grimsel, du 20 au 26 août 1899, sous les auspices de la Commission internationale des glaciers et sous la présidence de M. le prof, D" E. Richter, de Graz. Un des points en discussion était la classification des mo- raines, question soulevée par M. Forel qui montrait les inconvénients de l'emploi de la même appellation moraine appliquée actuellement à la fois aux masses de débris char- riés sur le glacier (moraines en mouvement) et aux dépôts laissés par le glacier (moraines déposées). M. Forel avait proposé d'employer deux noms substantifs différents : gandèque' pour la moraine en mouvement, la moraine vivante, la moraine charriée par le glacier ; gandè- que latérale, gandèque médiane, gandèque profonde. Moruine pour la moraine géologique, la moraine déposée : moraine frontale, moraine latérale, moraine profonde. Cette proposition qui a été acceptée par tous les membres de la conférence de langue française est restée en minorité auprès de nos collègues de langues germaniques qui ont adopté la classification suivante proposée par le professeur Heim, de Zurich. latérales superficielles /médianes mouvantes);nternes Mo ice) inférieures Fe 2 M enparts longitudinales . : déposée: art riveraines PRRREE \ [marginales | © /frontales fe Fes profondes RS Du {drumlins Séance du 24 janvier. Amstein. Le logarithme intégral. — J. Ammann. Le rapport entre Île poids spécifique de certaines solutions et la teneur en solides dissous. M. AMSTEIN, professeur, fall une communication complé- ! D’après l’ancien substantif en usage chez les montagnards de l’'Oberland bernois, Gandeck en anglais, gandeck. ne sa SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 481 mentaire sur le logarithme intégral. Il montre, par des applications, l'utilité d’ane série de Schlæmilch qui converge d'autant plus rapidement que la valeur de la variable est plus grande. Il étudie la loi qui régit les coefficients des ter- mes de cette série et d’autres séries analogues. M. Jules Ammann fait une communication sur le Æapport entre le poids spécifique de certaines solutions et la teneur en solides dissous. Ce travail a paru in-extenso dans le numéro de janvier de la Revue médicate de la Suisse romande. Séance du 7 février. F.-A. Forel. La main des potières de Corcelettes. — D'E. Bugnion. Pré- sentation de Protées. — D' R.-A, Reiss. Influence de ia chaleur sur les papiers et les plaques photographiques pendant la dessiccation. — F. Rit- tener. Phénomènes atmosphériques observés du Chasseron. M. F.-A. Forez expose des moulages de parties de la main des ouvriers en poteries de l’âge du bronze, d’après des pièces provenant du palañitte de Corceleltes au lac de Neu- châtel, conservées dans les collections du Musée d'archéolo- gie à Lausanne, Entr’autres : 1° Moules de l'extrémité des doigts, pouce, index el médius, quelques-uns comprenant presque toute la phalan- getle. 2° Moule de l'articulation de la 1° et de la 2"° phalange de l'index, face d'extension. 30 Moule de la même articulation, face de flexion. L° Moules de la paume de la main avec quelques-unes des lignes et plis. »° Moules des stries de l’épiderme, en particulier, stries de la face palmaire de la dernière phalange du pouce. Ces moulages qui ont été pris sur le vivant, proviennent de divers individus, jeunes et vieux, hommes et femmes. [ls ne diffèrent pas sensiblement de moulages analogues pris sur nos contemporains de race blanche indigène. 482 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. M. le D' Buenion présente quelques Protées vivants et décrit leur anatomie. M. le D' R.-A. Reiss rend compte d’une série d’observa- tions concernant l’{nfluence de la chaleur sur les papiers el les plaques photographiques pendant la dessiccation.il présente ensuite un appareil destiné à fixer les pièces anatomiques pour la photographie. M. F. Rirrexer, de St-Croix, présente par l'intermédiaire de M. Paul Jaccard un travail sur les Phénomènes atmosphé- riques observés du Chasseron. Le travail de M. Rittener paraîtra dans les Bulletins de la Société vaudoise des sciences naturelles. Séance du 21 février. W. Morton. Voyage à Ceylan et à Bornéo. — Constant Dutoit. Présentation d’un nouvel appareil à acétylène. — F. Corboz. Mémoire complémentaire sur la Flore d'Aclens. M. W. Morron fait une intéressante conférence sur son récent Voyage à Ceylan et à Bornéo. Ce travail paraîtra dans les Bulletins de la Société vaudoise des sciences naturelles avec l'indication des espèces animales récoltées. M. Constant Duroir présente un nouvel appareil très sim- ple pour l'éclairage à l’acétylène. M. F. Corgoz dépose sur le bureau un Mémoire complémen- taire sur lu Flore d’Aclens. Ensuite d’une revision générale opérée dans mon herbier pendant le courant de l'hiver, je viens aujourd’hui commu- niquer à la Société un nouveau supplément ou plutôt un complement de la flore d’Aclens, dans lequel figurent vingt espèces nouvelles et un certain nombre de formes hybrides, de variations et d'anomalies de nos principales espèces. Quelques-unes de ces observations, faites depuis quelques années, n'avaient pas été consignées dans mes suppléments SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 4S3 précédents par suite d’oubli involontaire, elles complèteront avantageusement les indications qu'ils renferment. Dans une seconde partie de ce travail je signale quelques stations de plantes rares de la flore suisse, que j'ai observées dans différentes courses d’herborisation faites avec des amis amateurs de botanique, ou qui m'ont été communiquées par eux pour les déterminer. Ces diverses observations soigneu- sement consignées dans notre Bulletin, pourront servir plus tard de matériaux pour compléter la géographie botanique de notre pays, c’est à ce seul titre que je me suis permis d’en donner connaissance à notre honorable société. Séance du 7 mars. Maurice Lugeon. Considérations sur le phénomène de plissement des monta- gnes. — F..A. Forel. Unio batavus dans le Léman M. Maurice LuGEoN présente les résultats généraux d’une étude géologique sur les montagnes des Bauges en France. Cette partie des Alpes de Savoie, formée de plis très régu- liers dirigés sensiblement nord-sud et déjetés vers l’ouest, nous permet, grâce à la régularité et à la simplicité du plis- sement, de déduire des considérations intéressantes sur la formation des montagnes. A. La poussée tangentielle produit des effets plus puissants en profondeur qu'en surface. On constate dans les anticlinaux profondément entamés des Bauges que tandis que des voü- tes urgoniennes sont simples, les masses profondes du juras- sique supérieur sont souvent plus compliquées, Deux ou trois plis profonds peuvent se traduire dans le crétacique par un pli unique. Ces faits ne sont pas explicables par les phénomènes de continuité de plissement si bien connus dans le bassin de Paris, par exemple. [ci, la poussée s’est faite en même temps sur les masses profondes et sur les superfi- cielles. Des faits semblables ont été décrits par MM. M. Ber- trand et Ritter sur la rive droite de l’Arve, dans des plis fortement couchés, alors que dans les Bauges ils sont sim- plement déjetés. Les manifestations ont été dissemblables 484 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. dans ces deux cas, mais la cause a été la même, c’est-à-dire que la poussée tangentielle se propage avec plus d'intensité en profondeur qu’à la surface, sans que la nature des roches entre beaucoup en ligne de compte. B. Les ondulations synclinales transversales sont situées sur des angles rentrants des plis. Ce fait est remarquable pour la vallée du Chéran et de moins en moins sensible vers le nord. On remarque qu’il coïncide avec des lignes de minima de poussée tangentielle. Les plis ont tendance à se serrer et à s’avancer dans les ondulations anticlinales transverses, avec tendance aussi au remplissage des points bas. Le plis- sement longitudinal semblerait être postérieur à la naissance des dépressions svnclinales transversales. Ces plissements transversaux sont indépendants du cris- tallin lorsque la nappe sédimentaire est en discordance sur les roches anciennes. Lorsqu'il y a concordance le phéno- mène se répercute à une grande profondeur. C. H'n'y a pas de décrochements transversaux. Piusieurs géologues ont cru voir des décrochements transversaux sur remplacement des vallées du Chéran et d’Annecy-Faverges. L'étude détaillée montre qu’il y a continuité des plis sur les deux versants de ces vallées. Dans les environs de Faverges, cependant, les plis Jurassiques sont plus nombreux sur Île versant droit, [ls n'existent plus sur le flanc opposé grâce à {a présence d’une flexure-faille qui coupe en long toutes les Bauges. Cet accident remarquable, postérieur au plisse- ment, est dû à l’affaissement de Ja nappe cristalline ; le bord opposé du coin affaissé se voit sur les flancs de Belledonne où il a été étudié par MM. Paquier et Lory. Il est à remarquer que la partie affaissée se trouve dans la direction du synclinal du Reposoir. Les débris de nappe de charriage contenus dans ce dernier sont peut-être la cause, par leur poids, de la formation de cette bande affaissée. D. Les divers phénomènes étudiés dans les Bauges sont le résultat propre d’une masse qui se plisse, tels les plissements transversaux correspondant avec des maxima ou des minima de propagation de la poussée, tout comme le ridement d’une nappe liquide. On peut donc en quelque sorte comparer les SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. 485 plissement de la région étudiée comme étant le résultat d'un mouvement ondulatoire figé. La poussée tangentielle se propageant plus facilement en profondeur peut se trahir à la surface par un bombement général de la région, comme elle peut aussi être invisible, On peut donc concevoir l'exis- tence de phénomènes actuels de plissement en profondeur sans qu'ils soient visibles à la surface. Ce n’est qu’une fois le plissement effectué que la montagne est mise en saillie, que de géologique elle devient géographique. Un mémoire détaillé est actuellement en impression et paraîtra dans le Bulletin du service de la carte géologique de France. M. Lugeon se félicite de l'appui donné par M. Marcel Ber- trand (C. R. sommaire Soc. géol. de France, 22 janv. 1900) à celte théorie de la formation des montagnes en profondeur. Le savant professeur de l’École des Mines de Paris a pu trouver des preuves péremptoires dans les chaînes houil- lères et provençale de la pénétration de la mer sur les régions plissées immédiatement après leur formation. À ce propos, M. Lugeon analyse la nouvelle et brillante théorie de la formation des montagnes, que vient d'émettre M. Mar- cel Bertrand, et des conséquences qui en résultent sur le déplacement des pôles. M. F.-.A. Forez étudie l'habitat de l'Unio batavus dans le Léman. Des coquilles subfossiles ont été trouvées en grand nombre dans les anciens rivages du lac, lorsque les eaux étaient de 2 à 5 m. plus élevées que le niveau actuel (Schardt, Lugeon). Dans les ruines du palafitte des Roseaux à Morges (Forel), dans les fouilles du nouveau Casino à Morges, ancien rivage du lac au niveau actuel avec des débris de briques (Forel), dans les puits du moven-âge de la ville de Morges (Forel). Les citations de Razoumowsky et de J, de Charpentier, au commencement du XIX° siècle sont douteuses; celle du doyen Bridel est une copie altérée de Razoumowsky. Au milieu du XIXe siècle G. de Mortillet et Brot qui l'ont cher- ché attentivement n’en ont trouvé que deux coquilles à l'em- 186 SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ VAUDOISE. bouchure du Vengeron et aux Pâquis de Genève. A la fin du XIXe siècle les trouvailles se multiplient : Une valve à l'embouchure du Bief de Lonay (Forel); une coquille près de Nyon (Charbonnier); des animaux vivants en nombre dansle golfe des Grangettes de Villeneuve (Schardt et Schenk); plusieurs exemplaires à l'embouchure de la Chamberonne à Vidy (Lugeon); un exemplaire vivant à la Painte à la Bise, près Genève (M. Bedot) ; des dixaines de valves frai- ches mais vides de lanimal, dans le delta immergé de la Venoge (Forel). COMPTE RENDU DES SÉANCES DE LA SOCIETE DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENEVE Séance du 15 mars 1900. Président. Décès de M. le D' W. Marret. — Duparc. Schistes cristailins des Alpes. — Lendner. Quelques levûres genevoises. — Briquet. Un nouveaa cas de déhiscence pyxidaire du calice chez les labiées. — Chodat et C. Bernard. Coloration des feuilles de buis. — C. de Candolle. Rap- port sur le concours du Prix de Candolle M. le PRÉSIDENT annonce le décès de M, le D' Marcer, l’un des plus anciens membres de la Société, et exprime les re- grets que cette perte fait éprouver à tous ses collègues. Il les a déjà transmis à la famille par une lettre adressée à M. C. de Candolle. Après avoir rappelé ses principaux travaux en physiolo- gie et la part active qu'il n’a cessé de prendre à nos réunions jusqu’à l’année dernière, M. le président propose de lever la séance pendant un quart d'heure en signe de deuil. A la reprise de la séance : M. le prof. Duparc en continuant ses recherches sur les schistes cristallins des Alpes, notamment sur les schistes de Casanna à trouvé parmi ces derniers une série de types nouveaux fort intéressants, caractérisés par la présence et le développement du Chloritoïde. Ce minéral s’y présente en cristaux assez volumineux; généralement mâclés, montrant les propriétés optiques que l’auteur a déjà observées sur la Chloritoide de roches métamorphiques des Carpathes Rou- 188 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE mains. Dans une prochaine note qui paraîtra dans les Archi- ves, M. le prof. Duparc donnera plus de détails sur ces ro- ches intéressantes. M. Cuopar présente au nom de M. LENDNER un Mémoire sur quelques levures genevoises. Ge travail qui fait suite a des considérations générales sur l'importance des levures sélec- tionnées, par M. Chodat, a paru dans les Archives des Scien- ces physiques et naturelles, avril 1900. M. Briquer communique à la Société un nouveau cas de déhiscence pyxidaire du calice chez les Labiées. Jusqu'à pré- sent, le seul genre Aeolanthus, type de l’Afrique tropicale, présentait dans la famille cette particularité d’avoir un ca- lice clos à la maturité et s’ouvrant par une ligne de déhiscence circulaire régulière située près de la base du tube, à la facon d’une pvxide. Or, un phénomène analogue se passe dans l'Hyptis obtusiflora Presl, espèce du Mexique, de l'Amérique centrale et de la Colombie. Le calice est ici très petit, campanulé et couronné par cinq dents courtes et large- ment triangulaires, le calice n’est pas accrescent à la maturité, comme c’est le cas dans les espèces considérées comme voi- sines dans le genre Ayptis. Les dents sont conniventes au- dessus des nucules, de facon à fermer complètement l'en- lrée du tube. Lorsque les nucules ont atteint leurs dimen- sions de maturité, le tube du calice se déchire circulaire- ment et régulièrement immédiatement au-dessus de la base. Le bonnet formé par le tube et les dents conniventes tombe, entraînant les nucules. Il reste une petite cupule souvent fissurée longitudinalement entre les nervures, contenant au centre une petite colonne carpophorique. Cette singulière organisation a pu passer jusqu'ici ina- perçue à cause de la très grande rareté de cette espèce dans les herbiers, M. Briquet a pu l’observer sur de bons échan- tillons fructifères récollés au Costa-Rica par M. Tonduz et dans l'Ecuador par le père Sodiro. M. Cuopar présente en son nom et en celui de M. C. Ber- NARD une note relative à la coloration des feuilles de Buis. ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 189 On remarque que dans des endroits secs, rocailleux et sablonneux, les feuilles de Buis prennent une vive colora- tion rouge-orange. Cela est dû à une modification des chro- matophores qui de verts deviennent rouge-carotte. Une autre particularité de ces feuilles, c’est la bande blanche qui, à la face inférieure, longe la nervure moyenne. Les auteurs ont constaté que lépiderme de celte région est normal, mais que l’assise sous-épidermique comprend un assez grand nombre de cellules cristallifères (oxalate de chaux irrégulièrement mâclé ou en cristaux informes, isolés). Entre ces cristaux est retenu de l'air qui donne à celle ré- gion son apparence argentée. L'air y est retenu plus fortement que celui des méals et ne se laisse déplacer que difficilement par Palcool. La solu- tion concentrée d'hydrate de chloral le fait disparaitre plus rapidement; ces cellales paraissent dépourvues de plasma vivant. La Commussion du Prix de Candolle qui s’est réunie au- jourd’hui et les trois membres qui la composent, MM. C. de Candolle, M. Micheli et le D' Briquet sont tombés d'accord pour adresser au Comité de publication de la Société les propositions suivantes : 1° Un premier prix de 500 fr. serait décerné au D' Læse- ner pour sa monographie des Aquifoliacées. 2° Un second prix de 250 fr. serait accordé au D' Wabmer pour sa monographie du genre Aspergillus. Ces conclusions sont adoptées. Séance du à avril. F. Batielli. Un nouveau procédé pour restaurer les fonctions du cœur chez le chien, — Th. Tommasina. Auto-décohération de la poudre de charbon. - Chodat. Les lois de la division cellulaire chez les alsnes d’eau donce. Dans une communication précédente! M. BATTELLI avail exposé un procédé pour rappeler à la vie des animaux dont Voir Archives, 1900, t. IX, page 295. ARCHIVES, L. IX, — Mai 1900. 34 490 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE le cœur à cessé de battre. Dans ces expériences, après avoir pratiqué des compressions rythmiques du cœur mis à nu, on appliquait sur cet organe une forte décharge électrique. Celle-ci fait cesser les trémulations fibrillaires des ventricules, et rend au cœur son rythme. Cette méthode exige un outillage un peu compliqué, aussi M. Battelli a-t-1l cherché de simplifier le procédé. L'auteur expose le résultat de ses nouvelles expériences, faites dans ce but au laboratoire de Physiologie de l'Université de Genève. L'arrêt des battements du cœur chez le chien a été produit dans deux cas par suffocation (occlusion de la trachée) et dans six cas par le passage d’un courant alternatif de 230 volts, prolongé pendant deux secondes, les électrodes étant placées l’une sur le bras gauche, l'autre dans le rec- tum. Quelques minutes après l'arrêt du cœur on ouvre le thorax sur le côté gauche, et on pratique les compressions rvthmi- ques du cœur, en même temps qu’on entretient la respiration arlficielle. Ces manœuvres sont continuées jusqu’à ce que les trémulations ventriculaires soient bien marquées et que le cœur se remplit bien de sang, ce qui indique le rétablisse- ment des fonctions du centre vaso-moteur. On place alors une électrode, constituée par deux disques métalliques, sur le cœur, et on fait passer pendant 2 on 3 secondes un courant alternatif de 230 volts. L'autre électrode est placée dans le rectum. Sous l'effet du passage du courant les trémulations fibril- laires cessent et le cœur reprend son rvthme. On suture la plaie du thorax et on suspend la respiration artificielle, en avant soin de réchauffer l'animal, Peu à peu toutes les fonc- lions du système nerveux se rétablissent. Ce rétablissement se fait d'autant plus vite et plus complètement que lon à laissé écouler un laps de temps moins long entre l'arrêt des battements des ventricules et le commencement des compres- sions rythmiques du cœur. Un courant alternatif de 445 volts (45 périodes) appliqué directement sur le cœur du chien pris de trémulations ven- triculaires, n’est pas suffisant pour les faire cesser ; ce courant ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 191 produit au contraire les trémulations sur un cœur qui possède encore son rythme. Le courant alternatif de 250 volts à toujours été suffisant pour faire rebattre le cœur du chien, dans les expériences sur des animaux de moyenne taille (jusqu'à dix kilogrammes); chez deux chiens de grande taille (19 et 24 kilogrammes) les trémulations ventriculaires ont persisté. même après plusieurs applications de ce courant. Pour des animaux de grand taille il faudrait ainsi des cou- rants alternatifs avant une tension un peu supérieure à 230 volts. M. Thomas TommasiNa communique la constatation de l'auto-décohération de la poudre de charbon et Papplication qu’il vient de faire de cette découverte aux appareils télé- phoniques pour recevoir les signaux de la télégraphie sans fils. [ lit une note sur ce sujet présentée le 2 avril à l'Acadé- mie des sciences de Paris, laquelle est reproduite dans ce même numéro des Archives. M. Tommasina présente les deux appareils qu'il a inven- tés *, celui qui est décrit dans la note ci-dessus mentionnée et un autre, qui est un cohéreur à limailles métalliques fixé à la lame vibrante d’un téléphone à noyau de fer doux, Cette modification à avantage de réunir en un seul, deux appa- reils, car dans ce dispositif, la lame vibrante fonctionne non seulement, comme récepteur téléphonique des signaux, mais aussi comme trembleur ou décohéreur ; un choc se produi- sant entre la lame et l’électro-armant chaque fois que le cohéreur devient conducteur par Paction des ondes électri- ques, M. CHopar présente quelques remarques sur les lois de la division cellulaire chez les alques d'eau douce. Lorsque les cellules sont allongées comme dans certains Raphidiuns (/è. pyrénogerum) le cloisonnement peut se faire plusieurs fois transversalement (R. Braunii, R. polymorphum, chlorgo- num, euchlorum). 1 en est de même parfois chez les Kirchneriella qui ont la forme d’une faucille allongée. ? Voir les dessins et photographies, PI. III. 499 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE Il arrive cependant qu’au premier cloisonnement succède immédiatement une croissance de cellules filles ; le plan de segmentation devient oblique et le nouveau cloisonnement se fera perpendiculairement à celte nouvelle parot. Les cellules-filles au lieu d’être ordonnées en série linéaire et de se détacher à cet état (R. nivale, Chodat), sont dans ce second cas disposées en croix: deux des cellules filles occu- pent les extrémités de la cellule mère : les deux autres sont latérales. Ceci s’observe aussi bien dans le genre Raphi- dium que chez Kirchnerielliu et Scenedesmus. Si ces cellu- les s’accroissent dans la cellule mère, à leur sortie elles se- ront disposées en série linéaire à éléments alternants externes comme cela est connu depuis longtemps pour les Scenedesmus. Toujours cependant, le premier cloisonnement est trans- versal, On peut montrer dans le cas des Volvocinées égale- ment cette même loi de la segmentation perpendicalaire à la tension maximale, Souvent après segmentation, la cloison se déplace et détermine une direction nouvelle de segmen- tation. Séance du 19 avril. Micheli. Voyage d'exploration botanique de M. Langlassé au Mexique et en Colombie, — Dupare. Sur la chimie du Vanadinm. — Lendner. Etude sur les causes qui déterminent la coloration des fausses baies de Juniperus communis,— Chodat et Bernard. 2tructure des stomates du Buxus Sem- pervivens. M. Micaeu fait une communication relative au Voyage d'exploration botanique qu'a fait pour son compte, en 1898-99 M. Eug. Langlassé de Paris, au Mexique et en Colombie. Le point de départ de l'exploration était la petite ville d’Ingua- ran dans l'Etat mexicain de Michoacan. Le voyageur a par- couru d’abord la vallée de Las Balsas, puis la région côtière dans les Etats de Michoacan, de Guerrero et la Sierra Madre jusqu’à une altitude de 2600 mètres environ. Revenu à Mexico dans l'été de 1899, il en est reparti pour la Colombie avec mission de récolter des plantes sèches et vivantes dans les vallées extraordinairement riches du Rio-Mira et du Micai entre les poris de Tumaco et de Buenaventura. Malheureu- ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 193 sement au moment où, sa mission terminée, il allait repartir pour l'Europe, une attaque de fièvre jaune Pa emporté en quelques jours. Il est mort à Buenaventura le 19 janvier 1900- Du Mexique, Langlassé a envoyé une collection de 106% plantes sèches, qui seront distribuées dans les herbiers de Genève, du Museum et de M. Drake, à Paris, de Kew, de Ber- lin, de Mexico. Les légumineuses que M. Micheli a déjà élu- diées renferment nombre de spécimens intéressants, soil comme nouveautés, soit comme types de distribution géogra- phique. Les autres familles donneront probablement des ré- sultats analogues. Les plantes vivautes au nombre de 150 environ sont arrivées en général dans de bonnes conditions et se développent normalement. Parmi celles qui ont déjà fleuri, on peut citer un Lycaste, un Hymenocallis et un Mina nouveaux et deux aroïdées (Philodendron radiatum et Xan- thosoma Hoffmanni) qui n’avaient jamais été introduites vivantes. Les plantes expédiées de Colombie (surtout des Orchidées) ont beaucoup souffert du voyage et un certain nombre d’Orchidées seules promettent un développement uttérieur. M. le prof. Duparc entretient la Société des recherches qu'il poursuit depuis plus d’un an en collaboration avec le Pr Pearce, sur la chimie du Vanadium et sur les moyens de séparer cet élément de l’alumine dans les combinaisons na- turelles où ces deux métaux se trouvent réunis. Ces messieurs ont expérimenté une foule de méthodes qui tou- tes se sont montrées inexactes, la silice et l’alumine rele- nant l’acide vanadique avec une grande énergie. La méthode préconisée par M. Carnot, notamment, qui consiste à éliminer la silice par HF., précipiter le fer par (NH,), S en présence d'acide citrique et éliminer le Vana- dium dans la solution fillrée par un acide faible, est absolu- ment inapplicable. Des essais sur des argiles vanadifères na- turelles et sur des produits dans lesquels on avait introduit des quantités variables d'acide vanadique, n’ont donné au- cun résultat ; le sulfure de vanadium, en effet, ne reprécipile plus en présence de l'acide citrique. Ces messieurs ont alors ITS OS 19% SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE appliqué pour le dosage du Vanadium la méthode colorimé- trique qui donne d'excellents résultats en opérant dans des conditions identiques. Le réactif choisi a été alors l’eau oxygénée. Dans une dernière série d'expériences MM. Du- pare et Pearce sont arrivés à précipiter le Vanadium en présence d'acide citrique sous forme d’un sel de thallium qui est complètement insoluble, La réaction paraît quantitative, la solution filtrée ne renferme plus de traces de Vanadium. Cette méthode paraît devoir s'appliquer pour la séparation de ce métal d’avec l’alumine, les recherches dans ce sens se continuent. M. Caopar présente au nom de M. LENDNER un mémoire intitulé : Etude sur les causes qui déterminent la colorativn des fausses-baies du Juniperus communis. Dans un travail publié à la fin de l’année 1899, Nestler avait attiré l'attention sur le fait que les bates de Juniperus communis setrouvaient constamment envahies par des hyphes de champignons. Cet auteur pensait que ces hyphes étaient la cause de la tranformation de couleur des baies vertes, en baies noires. Avant leur maturité les fausses-baies du génévrier possé- dent, dans leurs cellules, des masses homogènes jaunes qui brunissent à mesure que le fruit mürit. Ces masses brunes qui donnent à tout le fruit sa couleur foncée, présentent les réactions des tannoïdes, se colorent en vert noirätre par le perchlorure de fer et en brun par le bichromate de potasse. Nestler croyait donc que le changement de couleur de ces masses était dû à la présence du champignon, parce que lorsqu'il inoculait celui-ci à des baies restées vertes, il les voyait noircir au bout de 24 heures. Au contraire, des bles- sures faites à des fruits verts, au moyen d’une pointe stéri- lisée ne donnaient lieu à aucun changement. M. Lendner à pensé qu’il serait intéressant de véritier ce fait, ainsi que de rechercher quelle était la nature du cham- pignon. Il retrouva les hyphes en question dans quelques- uns des fruits observés, Mais à l'examen d’un plus grand nombre, il se convainquit que la présence du champignon ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 495 élait loin d’être aussi fréquente que ne Paffirmait Nestler, et qu’on ne peut, par conséquent, pas en tirer des conclu- sions sur leur action dans la maturation des fruits. En effet, sur une trentaine de fruits mûrs examinés, huit seulement présentaient des hyphes. L'examen de baies qui avaient été parafinées, puis colorées à la safranine el coupées au microtôme, confirmèrent les premiers rèsullats. Les sections de fruits verts montrent que les cellules épi- dermiques et hypodermiques sont remplies d’une substance Jaune avant les réactions des tannoiïdes. Ce tannoïde se transforme dans les fruits plus âgés, en une autre substance de même couleur, mais homogène qui possède en outre les réactions micro-chimiques des résines. Ces dernières se transforment peu à peu dans les fruits mürs, en résine de plus en plus foncée. Ce changement de couleur provient du tannoïde, car sa dissolution dans Peau, obtenue en laissant macérer les baies vertes dans ce liquide. se transforme en présence de l'air au point de devenir com- plètement brune ; exactement comme le font les globules observés dans les baies. M. Lendner à remarqué aussi qu’en blessant des baies vertes, au moyen d’une pointe stérilisée, un changement de couleur avait lieu au bout de 2% heures, si l'expérience se faisait en présence de l'air. Au contraire, dans un réci- pient fermé, dans lequel Pair avait été remplacé par lPanhv- dride carbonique les baies n’ont pas noirei au bout de 3 jours, elles ont pris une légère coloration jaune-brunàtre claire. Ï en a concu, que c'est l’oxygène de l'air qui est cause du noircissement des baies de genièvre à leur maturité. M. Cuopar présente en son nom et en celui de M. BERNARD, une note relative à la structure des stomates du Buzxus sem- pervirens. On sait que les stomates de celte plante possédent une arête en anneau elliptique qui se remarque très bien de face. Dans une section transversale passant perpendiculai- rement au milieu de la fente, la cellule de bordure montre un bec très accentué; la paroi externe est très épaissie el culi- nisée ; il n°v à pas de charnière articulant celte cellule vis-à- 496 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE, ETC. vis de sa cellule annexe. La forme générale de la cellule de bordure rappelle celle des Iridées, mais la paroi dorsale y est beaucoup moins étendue et moins amincie. Celte cellule ne parait pas pouvoir se mouvoir par son aclivité propre, quand même elle contient de la chlorophylle. La cellule an- nexe visible sur cetle section médiane, a sa paroi externe également très épaissie; elle s’insère obliquement sur la cel- lule de bordure. En continuité avec la cellule annexe se trouve une cellule un peu arquée qui se glisse sous la cel- lule stomatique et se prolonge en une papille qui atteint la fente sous-stomalique. Cette même disposition se répétant des deux côtés, l'appareil stomatique paraît dédoublé. Il est évident que cette cellule sous-stomatique est le pro- duit de la division de la cellule annexe. L'épiderme détaché, examiné à sa face interne, montre ordinairement 6 cellules annexes dont les cellules-sœurs viennent se glisser sous l’appareil stomatique, chacune se prolongeant dans la papille déjà signalée. La paroi de ces cel- lules est très mince. En section longitudinale, c’est-à-dire parallèle à la fente, la cellule de bordure se présente comme munie dedeux bourses pendant aux deux extrémités, tandis que la région moyenne est étroile et a ses parois épaissies. Sur cette même section apparaissent, vues de face, les 3 pa- pilles des cellules sous-stomaliques. L'impossibilité dans lequel il semble que soient ces cel- lules de bordure d'effectuer un mouvement actif, fait suppo- ser que les cellules sous-stomatiques sont les organes mo- teurs. | En se renflant elles entraineraient les cellules de bordure ce qui produirait l'ouverture de Ja fente, Ce cas curieux d'appareil stomatique à paru assez intéres- sant pour être signalé. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES A L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE ANORELE,. 1900 Le 1er, forte bise pendant tout le jour. 2, forte gelée blanche le matin ; forte bise à 10 h du matin. 3, gelée blanche le matin. 4, pluie de 7 h. du matin à 1 h. du soir et à 9 h. du soir; fort vent à 7 h. et à 10 h. du matin et à 4 h. du soir. 9, pluie dans la nuit, à 7 h. du matin et à 7 h. du soir; crésil à 41 h. 30 m. du matin; fort vent à 10 h. du matin. , fable gelée blanche le matin; forte bise à 4 h. du soir; quelques gouttes de pluie à 7 h. 45 m. du soir. 8, forte bise de 10 h. du matin à 7 h. du soir; pluie à 1! h., à 4 h. et à 7h, du soir. 9, forte bise de 10 h. du matin à { h. du soir. 10, forte gelée blanche le matin; forte bise à 1 h. du soir. 11, fort vent à 4 h. du soir et depuis 9 h. du soir. 12, fort vent de 7 h. à 10 h. du matin; pluie de 7 h. à 10 h. du matin et à 4 h. du soir. 43, fort vent de 10 h. du matin à 7 h. du soir; pluie de 7 h. à 9 h. du soir. 14, pluie dans la nuit. 15, très forte rosée le matin. 16, fort vent de 10 h. du matin à 10 h. du soir; pluie de 1 h. à 7 h. du soir. 17, pluie dans la nuit ; nouvelle neige sur les montagnes environnantes 18, forte bise de 10 h. du matin à 7 h. du soir. 19, forte bise pendant tout le jour. 20, légère gelée blanche le matin. 21, forte rosée le matin. 22, forte rosée le matin. , rosée le matin; orageux ; quelques gouttes de pluie depuis 2 h. 50 m. du soir; forte bise à 4 h. et à 9 h. du soir. +, forte rosée le matin ; averse avant 7 h. du soir. 25, très forte rosée le matin. 26, rosée le matin; forte bise de 10 h. du matin à 7 h. du soir. 27, rosée le matin; pluie depuis 1 h. du soir. 28, pluie dans la nuit. 29, légère pluie à 9 h. 40 m. du matin et depuis 10 h. du soir: orage de 3 h. à 3 h. 30 m. du soir; fort vent à 7 h. du soir. 30, pluie dans la nuit, à { h. et à 7 h. du soir; fort vent à { h. du soir. ARCHIVES, L. [X. — Mai 1900. 35 498 Valeurs extrêmes de la pression atmosphérique observées au barographe. MAXIMUM. mm a omnuiti Re le tre. 727.81 Le Ba dt he Soir. 78e : 720,19 IS SEAT matins er 733.08 146 à 4h. matin... x 731.91 D OM Emame Te 738,27 DA ARE SOU. MS SUR 129,20 DAMON SOIT CAE UNUOR ES 726,33 MINIMUM. 49 A1 .h: soir. 00e SA &'h::malinee er ! A4 A minuit, 0002 RL A6 Ar 6h: Soiree SRE 20: à .manuit Me 95 à. eLh-EmAtiN Se 20 30 À, & h: matin: 71 L 113,37 731,17 729,09 739,20 720,75 123,19 Résullats des observalions pluviométriques [faites dans le canton de Genève. Slalions CÉLIGNY COLLEX CHAMBES Ch. Pesson | 3. Gottraux L. Perrot Obserr, MM | | | | NATIGNY ATHENAZ | COMPESIERES | p. Pelletier! J.-J, Decor | Pellegrin | | | | 52.0 Hauteur d’e: | _ | PA AL Re 97 0 4880 ne a3 D 2 | | | | | | | | = T Tr = === Malions VENRIER GENÈVE | COLOGNY PUPLINGE JUSSY HERMANCE || | | | Obsers. MM. | B. Babel Observatoire | R. Gautier | À, Dunant M. Micheli C. Nyaull | | | (| | | Hauteur d'eau 53 5 nS , 6 EN A R 59 à 5 % 97 > 0 él mm, | *# Pluviomètre en réparation 6669 95 0— C6 'Z LS'O NE OT 6z 899 OYO — JER + OÙT-E 1206 son t! | | | | | | | | | O8 10 +} YOF9'T | GO or |T'asslo #2 | 086 |099 |99r+- | 098 |eer+ | 8e + lov'o e6 O-| CCO0GL GFESL | LU O0 — 97 VEL | 0€ 0m LT | LEE IÉ6OYT | “MSIE |6% | 086 |09€ | FOI | 62 | L'er |ge + |r2'E + guet loger lon FL | OV — 8L'ecL | 63! (GTS FE + | GOT |S6OÏSE Ît NI9 [TT |! 000F 0€9 | 971 OUR [CG | %L IST O0 — (CO + 19 £GL | SF'2SL | LOT — LS'EEL 9% (O'08 |ST + | 0'FF0'0 |O0'T| re HAUTE I#9 | O00F 009 | 66 + 1981 0 GI | ve + |6ne —| 661 + lors Grces | get — lemezz Le | 0'6L |L0 T| SONT) L0O)LCT |e ann" |""" | 092 |068 | 41 — | 080 lavr | 95 + lent —! 16e À GUCEL ER EL | 0 — SNTEL | 0% OL OT | S01196 |8c 0188 | ‘Nl-:1""" | o68 logs |e — 769 ler | ge lécr + GUEEE LOGESL CLOEL | STE — LÉ TEL | Ge gel |60 | 96 60 (OIRE | “N|:: vo | 068 00€ | 66 + #12 Lure | pe our 1er loger 88'08L 09 — GIRL | 8 SEL 100 | E6 18 LOS | ‘mal. |" | 008 loué |9rr— | 64e leve | 69 lee L 09 HT. 86 86L OL'EGL | OFT + CR'CEL| 63 QUE | | lRerlO0OTT | oumwol:-|--- | 688 | 08e JO | 686 | 606 | 6% 086 +) 9661 | Fe CEL 68'SeL | 18e + COEL| zx OL 10 — | LR 06FI000 EE ÎT "N°17" | 006 | 086 04 —- 929 |égr | re — (56‘0 | 9c01+ OU LEL OD'FEL GRO 97CEL | Fe SO, (RE | 82 66100069 7 N| |": | ON |O%e |08F— O0 |6%1+ 0€ + |Fe0 —| 226 + |1286L 08 c6L| 901 (800: 10e SE EF — | 92 IL'TF)10016 0€ | "ann": |""" | OS 01% | 86 — 669 | 97 | 6% (CL'O —| 658 + |OGSEL 19 2e | 2907 |SZHEL | 67 8,09 |90 | 68 166 |LVO\9'EF |T “NN "| """ | OIS |Oe% | 92 — reg vert | 8e + l67r —|o0e + leger CUREL CESR + 06 2EL | 8F CE LOT | 08 LEE 1880169 | “N|-|60 | 06 087 | 80 06€ |E OI | ES lent —| oc + lretez roc 220 lereertal DO, | "CT |260!v'Er [FASS|Y 176 | O8 |O6E | GSI— LIG | O6 | GS + lO7S HIT pl FE TG TEL 60681 99% + Fe FU 97. 099 |" |": |S0r/L0018S BAT | 068 | 096 |OST— 06 | T'ec+ | 66 + 188€ | cor + 90 fe 69082 362 + |CYZEZ | CT 8%9 |90 — | 82 |O'YrIETOIS'S | Al: 190 | 006 |OSS | F2 — | 669 | L'LT+ | gg + leg'e 06 FT (QU'ECL LVIEZL 408 + 90 “rEL ÿ} Geo |80 —| 2 |00 |L60)9€r |r-mssiz |89 | 008 OL 6 — oc I SGr+ | 0'G-+ 1090 + que 0 58 OL GUSUL EC L VL'6EL | ET 0'69 19'0 Er: 9'Z A £8'"0 CTI | *JBA 9 09 | (098 00€ Fi + COL || CE + | 0 + OCT + ce 96 |- 166 O€Z 07 to 41 OEE Æ 08 LL A! 61921160 — | Z'z L'G |SL'ONSG'E RS MS OU ESS Rue, | O€ZL 0% | SOI — GEG | SCT + | L'% LE 66€ | OO + |CS'8T S'ORL DCE + CL'LEL| FI SE 160 —| FL 69 149060 | “œ--| | 068 0 | 40 009 | OIL |0'E — |gue — Ge L SG 9GL 60° F6L | OFF — |EC'ESL | 0 889 160 — | 02 10€ |L801007 |7 ‘ann "|" | OL 06% |107— go9 64 + | ve + los — 77e + 106 06L 99 8FL | 8L% — 0L'61L)6 | O9 D | "190 060100 |r ‘aNN "| ro | 006 | OS | 76 + 6e2 | ge HAUSSE —| 1e L l6TOEL LE YIL | 108 — |M9IL|8 OE9 160 — | 69 102 1690169 | “N\:-|s0 | 016 08g |88 + 962 lo'6 + | 30 — ze —| gx GL'VGL LOGE | 199 — LS'LEL | L ED DE D) F9 T8 |ESOISS | ‘œil: | TO | O6 [oc | 80 + | 891 | L'or | 90 + lége —| 26% + 69'CGL |OF'TSL 6FO0 — 0£%EL 9 | 269 |9T — | 09 |g% |S601£S | 84 G 158 | 06 | 086 |£8 + 562 | TO | 9'F |EST — eee | OUESL | LGRTL 26 — LC'OEL | G | 069 176 — | FE |eT |880 097 ls'ussie 8€ | 086 | 009 | 92 + 682 | 84 | 80 LL lon'e — ver -L lecrezr |C6'8TL | 19% — 68 61L|% | 09 176 — | 08 F8 ISEOÏOGE | ‘ml *- |": | 088 |06e | 22 — oùo 92 + | 6e — lien —| ge -L les9er |j0eez | 0 + leger le | 089 |SE —| 8% |98 |LY0|0'0€ |£ “aNNl 1" | 058 [OeE [ES 669 | € 9 +16 — 180% — 668 + GC | LEÉRL LOT — (NE 8 | D69 Li | Ie | 49O1OGE [6 ann)" |""" | O6 LOFT 609 | FE + OT — 006 — 87 + | 18282 |69%62 | 96F + 6798L | 1 SE SNER RU Ÿ ist [as En. _ LL te ANR (E ü “ | “ | ua | “oifpés | Cuiijquu |‘ vatqjiuu sh s un |:8l. Île IAEE ne LL RSC TS SET ET ET 3: : SE Éslsz3| ‘queu |: |: "URER L'UTUNN | proone | SP || ‘uuxen | “ururmg ge dE $ go Mine ej|sop'ou| £ | ES |ueg | PNISS)SSIÈES es su tone | ON a [emo | ee | ae Lac prog] none) à | ES DR. (35 = S Eu uo | |__| D || 2 S _|PUOUY np ‘dus[|* ‘ |aS) 101 ain no oumid) WQT{[EUE U9 HOTPANES 2p ‘1901y 7) aimeodue | ed Mn E 500 MOYENNES DU MOIS D'AVRIL 1900 Haromètre. {h.m 4h.m 7h. m. 10 h. m. 4h.s, 4 h.s. 1h 10 h. s- um mm mm mm mm mm mm mm {re décade 721.88 72157 721,74 72181 721,64 721,06 721,72 722,08 - 731,39 731,46 73194 732,14 731,72 731,26 731,34 173208 DD 12576 1 725,62 ! 726,05 - 125922 795,16 724 . 724,60 729,21 Mois 726,34 726,22 726,64 726,96 726, {7 728 39 735, &9 726,44 Température. 0 ; 0 0 (D re déc. + 1,95 + 1,61 + LS O0 + n,79 +- 6,80 + 7,35 + 5,47 — 3,16 2 » — 802 + 6,85 + 7,51 + 10,97 + 13,44 + 1345 + 11,75 + 9,49 3 » + 8,18 + 688 + 8,36 + 1243 + 14.86 + 15,35 + 12,97 + 10,56 Mois + 6,05 + 51 + 5,89 + 9,40 + 14,70 + 12,05 + 10,06 + 7,8% Fraction de saturation en millièmes. 1re décade 777 786 827 67% D6% D22 616 771 2° » 692 703 731 D98 103 &70 D93 643 3° » 822 569 339 618 D6) 308 679 769 Mois 790 730 795 617 31 D20 616 728 Insolation. (Chemin Eau de Therm. Therm. Temp. Nébulosité Durée parcouru pluie ou Limni- min. max. du Rhône. moyenne. en heures. p. le vent. de neige. mètre 0 0 0 h. kil. p. h. mm cm ire déc. +- 002 + 8,30 6,00 0.67 D4,0 14,23 12,7 64,37 2 » +5,19 + 1488 7,67 0,51 63,4 11,42 16,1 66,4% 3e » +5,95 + 17,01 10,09 0,53 66,6 5,25 19,8 77,37 Mois + 3,72 + 13,10 7,92 057 {54,6 10,30 45,6 69 39) Dans ce mois l’air a été calme 29,2 fois sur 1. Le rapport des vents du NNE. à ceux du SSW. a été celui de 2,02 à 1,00. La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 4° E. et son ivtensité est égale à 32,4 sur 100. 26, 27, 28 29, 30 o 2 901 OBSERVATIONS METEOROLOGIQUES FAITES AU GRAND SAINT-BERNARD pendant LE Mois D'AVRIL 1900 forte bise et brouillard depuis 7 h. du soir. forte bise depuis 10 h. du matin; brouillard à 7 h. et neige à 10 h. du soir forte bise à 7 h. du matin. fort vent et neige le matin jusqu’à 4 h. du soir. neige à 4 h. du soir. forte bise et brouillard depuis 7 h. du soir. forte bise et brouillard à 10 h, du soir. forte bise pendant tout le jour; brouillard à 7 h. du matin et à 7 h. du soir; neige à 10 h. du soir forte bise et neige jusqu'à 10 h. du matin; brouillard depuis # h. du soir. forte bise à 7 h. du matin et depuis 7 h. du soir; brouillard à 7 h. du matin et à 10 h. du soir. forte bise à 1 h. du soir et depuis 7 h. du soir ; neige à 10 h. du matin et à 4 h. du soir; brouillard depuis #4 h. du soir. neige depuis 4 h dusoir; forte bise à 10 h. du soir. forte bise de 10 h. du matin à 4 h. du soir. neige à 4h. et à 10 h. du soir; brouillard à 7 h. du soir. très forte bise pendant tout le jour. forte bise le matin jusqu'à 4h du soir. neige à 7h. du matin; browllard à 4 h. du soir. forte bise et brouillard à % h. du matin. brouillard à 3 h. du matin; neige depuis 10 h. du matin. brouillard depuis #4 h. du soir; fort vent à 10 h. du soir. brouillard depuis # h. du soir ; fort vent depuis 10 h. du soir. neige de { h. à 4h. du soir et depuis 10 h. du soir; brouillard à 7 h. et forte bise à 10 h. du soir. 302 Valeurs extrêmes de la pression atmosphérique observées au barographe. LOT QE ON ME 8àa 10h 1529 h 17 à 9h 24410 29 à 11h. 30 à 1 h. MAXIMUM MAUM PRE 558 80 SOIF AIRE RCE 592.90 SOI Et 274,90 SU PNR PRE LE D69.85 MAR ARR 572,80 SRE A PE 264,00 262,90 à Re MINIMUM. um SOIT... 20 997,00 matin 2400 249,70 . matin . 2.520 570,00 . matin ."# 22 502,30 SOI 2. LISE USE . 271.00 matin. US 399,00 Matin 2 7702 561,70 D0 yy0 060 £8s 0 £C'O 001 06 0 070 080 LE 0 000 000 £0'0 800 66e 0 F0 AU 00 C0 0 290 86 0 £F'O e£'0 S8'0 £S 0 L6'0 moyenne. | "MS ‘MS "ABA "MS "AIN IN "IN IN “IN ‘MS ‘MS “AIN “AIN "IN * AVA "MS “AIN "IN "NN "ABA “AN "IN "IN "IN "IN "MS "MS “AN EC "AN CN ei CA md a CN GNU md md GA md GT "JUPUIUOP 1U9 À EE HR ( NUL 06 PF LA | 0%} 0°&} ere O0 O'ST : (OS 0°9 DRE EST 2 [ose | 08 OS AINUES RAD COUR En) fe UIU ‘9 J *U #8 SA “as1au A |SUEP99quo| ej ap a | ne An9neH om ‘2$1au n0 aq Q9'I (6% — LG + | 9% — | ICO — | 803 - GG + | 06 — | OFF + | F9'0 — C6 + | SC — | 968 + | 170 + LE + | 0% — | 670 — | 9x — 66 E l'E NRED EU NOM GT + | 0 — | LED —|'008 — LG SE) Q'YETtEeLO0t— F9 + | DT — | %6 + | LEO + 98 + | TE — | 0 TE 89 + | 0% — | EL + | FF0 — EE LU NI TE OUT DEC) SO PT erne 66 —,.|" SOI | LEE —| m0 — © — | S'OT— | 60 —- | LS — 16 + | D M6E'E T0 — L'OF+ | GT — + 96 + | LOT + OC EN 69 0 tre 0% + | 8 — | 690 + | F7 — FE + | CL — | EL'0 — | 187 — ES + | S'EI— | OST + | L9' — E9 — | L'EI— | LES — | 896 — 69 — | SET | SES — | L6'6 — 9 — | S'OI— | 09% — | 1X'6 — CC — | JEI— | L95 — | 176 — OC — | J'ET— | GOZ — | 1G6 — GC — | CCI | TE — ET — CL — | SYI— | 99 — | SO — L'8 — | L'LI— | O6'L — | RTZI— L'6— SOI | EFS — | CC GL — 8'9 — | GL'9 — | ST'Cr— -njosqe “nosqe "AIEUIOU | “SIN 43 eg | mn Ted | 590 ns 2 Er SRE +) emyeigdurs g 0061 TMAV — “OHVNHAG- LNIVS TT A Y%0 + LO0Z9C six CHE OL'T9C £9'0 — | 66 19€ | 0€ CY'6e98 | O0'T9E | CC'O — | ZE T9 || 68 E8'T9C | 0L'09S | GE'T —- | SO'TOC || 83 06 69€ | 06098 L80 — | LY'T9E | LE 6169 | O0'F9S (CO — | CL'T98 | 97 O0'T9S | 00688 | LES — | LR'6CC | CZ OE'E9G | S9'09E | SL'0O — | CETOC | 53 0789€ | OU'ENS | 98€ + | 7'COC || ça OVTLS | OU'896 | ST'L + | LYC | 33 08'8LS | OO'‘TLS | SCO + | LTLS | Fe GCELS | 0669 | 26 + | SYILE | OC OT'OLG | OFL98 | 929 + | 8£'89S | 61 O£'L9G | 97006 | 97% + | 00996 | SI 08'G9C | 0£'G9E | 266 + | £7'706 | LT OL'TLS | 08590 | CL'9 + | EF80C | 9H OSTLS | O0'OLE | 196 + | F6'0ZS | GI 00'028 | 09790 | 579 — | 99'Z9C | #4} 07'G9C | 0J'É9S | EL'E + | 68H | ET 06 9 | 009€ | 87 + | YC'EOC | 81 08'%9€ | O0'T9C | GE + | SEE | FI 08'09€ | OS'EGS | SLE — | FLE | OI OL‘ | DEERE | LO'L — | SL'ES || G O6'ESG | OL'GUS | 5£6 — | YY IE | 8 OV'LGG | OS‘6YC | 279 — | 97 EE | L CO'8CG | OG'LC | Lex — | 1080 | 9 09'CC | 6G'GCC | GET — | ECO | OFSGG | ST'OCC | HSE — | FL'9CC | OY'8CS | 09'CCG | LE — | SOLE | € 08'9G | F9'TEG | c'e — | STE | & 0886 | O0'LSS | 965 — | GLS | F “UH[IUI "UtT{EU CUT} peu ULATTERIL arde150ieq | 'ayder#oeq ‘eJEUIIOU |"Sainou #z 2 ne JAIIS{O NE JAIISN| none 8] | sap ‘Aout à “RUN L'UNION | 9948 1189 | anomeH | E mm” z "91790484 | N£| 504 MOYENNES DU GRAND SAINT-BERNARD. — AVRIL 1900. Baromëtre. 4h.m. 4h. m. Th.m. 10 h. m. 4h. 5: sns: 7h.s. 10 h.s. mm mm mm mm mm mm min Lre décade... 555,89 555,35 555,15 553,39 555,52 559,02 996,15 550,26 ge » ... 366,42 566,17 566,56 566,92 567,00 567,13 567,26 567,50 3 » 362,16 363,66 563,63 563,79 563,69 563,41 363,38 563,54 MOIS 562,16 561,73 561.78 562,94 562,07 562,05 562,26 562,43 Température. 7h. m. 40 h. m. 4h.s. 4h.s. Th.s. 10 h.s. 0 0 , 0 0 s [U 0 {re décade... — 11,29 8.82 — 7,01 — 8,17 — 410,77 —144,33 By. ... — 5,07 0,70 + 0,59 — 0,69 —, 931450 4,34 DD LE EU, 08 1,35 “+ 2,95 EH 41,76 AR Mois 22 — 5,80 2:62. — 14,46 — 2,37 = 500. Min. observé. Max. observé. Nébulosilé. Eau de pluie Hauteur de la ou de neige. neige tombée. (9 0, mm cm jre décade... — 14,00 — 6,50 0,50 18,2 20,5 RU LE 8.95 2 VL:08 0,31 39,0 33,0 PR 13/05 + 5,50 0,30 58,3 42,0 Mois ..... — 8,173 + 1,03 0,4% 115,9 95,9 Dans ce mois, l'air a été calme 0,0 fois sur 400. Le rapport des vents du NE à ceux du SW a été celui de 2,64 à 1,00. La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 45° E., et son intensité est égale à 58,3 sur 400. PI. 111. iences physiques et naturelles, t. IX, mai 1900. Archives des sci ‘D Se EXPLICATION DES FIGURES .rcluves des Science. snahysiques ef ralurelles Tome 4 | X > & CRECLELULE TA PEL. CENTRE, 7 CEE ENCONE HE HE BRRRBERSSREEEEN à RENRENT be À 8 8 À 2? LI SS CE ET On 5 ++ 8 À PS se # \2 1 oh à: Wu v _ ñ 16. 8 - (d'apres Holborn et Wien) Re RS Vs: Marti Créei mu” + eu FORT ù : TR VF + sur ne Frs RES ÉTUDES NUMÉRIQUES SUR L'ÉQUATION DES FLUIDES MM. Ph.-A. Guye et L, Friderich. PREMIÈRE PARTIE DÉTERMINATION DES CONSTANTES a ET D DE L'ÉQUATION DE M. VAN DER WAALS. Introduction. Bien que la théorie de M. van der Waals ait été l’objet de nombreux travaux depuis l’époque où elle a été publiée, on reste frappé d’un fait, c’est que la plupart des auteurs qui se sont occupés de ceite question ont très rarement déterminé les valeurs numériques des constan- tes caractéristiques & et b envisagées dans cette théorie. Et pourtant ce ne sont pas les observations qui man- quent; de nombreuses déterminations des éléments criti- ques ont été faites, dont plusieurs avec beaucoup de soin, Sans que celles-ci aient été utilisées par les expéri- mentateurs pour le calcul de ces constantes. Nous avons pensé que les motifs de cette abstention résidaient d'une part dans le fait qu'une certaine confu- ARCHIVES, t. IX. — Juin 1900 30 206 ÉTUDES NCMÉRIQUES sion paraît s'être établie entre les deux formes de l’équa- tion caractéristique des fluides, suivant que celle-er est rapportée à l'unité de volume du gaz pris à zéro et. sous la pression d'une atmosphère ou à l'unité de masse du gaz considéré. D'autre part, le calcul des valeurs de a et de b, dans le premier cas, dépend de la résolution d'une équatation du 3%° degré; bien que cette opération ne présente aucune difficulté spéciaie, il n'est pas impos- sible que certains auteurs aient reculé devant la longeur des calculs qui en résultent”. Il nous a semblé qu'il pouvait done y avoir une cer- taine utilité à revenir sur Ces questions avec quelques détails, en vue de préciser les méthodes de calcul à em- ployer, suivant que l’on adopte l’une ou l’autre des deux formes caractéristiques, et à publier des tables complètes des valeurs numériques de a et de b, pour tous les corps dont on connait les éléments critiques. En effet, malgré ses imperfections, la formule de M. van der Waals est employée avec avantage dans une série de questions où l’on n’a en vue que des solutions approchées: la con- naissance des constantes a et b simplifiera donc la tâche de ceux qui auront à en faire usage. D'autre part cette connaissance paraît indispensable pour pousser plus loin les tentatives qui ont été faites de ! A notre connaissance ce calcul a été fait d’abord par M. Roth Wied. Ann. 11, p. 35, 1880), qui à publié une table des valeurs de a et de b, reproduite un peu partout, bien que l'on ait actuel- lement des mesures de constantes critiques beaucoup plus exactes que celles dont on disposait alors ; puis, par M. Altschul (Zeïtsch. [. phys. Chem. t. 12, p. 577), qui a calculé les valeurs de a et de b, vour les hydrocarbures dont il a déterminé les éléments criti- ques. Un très grand nombre de mesures sont donc restées complè- tement inutilisées à cet égard. SUR L'ÉQUATION DES FLUIDES. 507 divers côtés en vue d'introduire dans l'équation des fluides, des termes correctifs qui lai donnent plus de rigueur ; on sait que, dans la plupart des cas, on a cher- ché à atteindre ce résultat en faisant du terme a une fonction de la température et du terme b une fonction du volume. On reconnaitra que la connaissance préalable de ces deux constantes ou des méthodes de calcul qui per- mettent de les déterminer rapidement pourra avoir son utilité au cours des recherches ultérieures qui pourront être entreprises sur Ces questions. Tels sont les motifs qui nous ont engagés à publier les résultats complets de nos calculs sur ce sujet : on nous pardonnera d'entrer dans quelques détails un peu élé- mentaires, concernant la résolution numérique de l’équa- tion du 3e degré envisagée dans cette étude : à défaut d'autre mérite, nous espérons qu'il simplifieront la tâche des expérimentateurs peu familiarisés avec ces questions de calcul numérique ou qui les ont un peu perdues de vue. Ï. LES DEUX FORMES DE L'ÉQUATION DES FLUIDES. L'équation caractéristique des fluides, telle que l’a donnée M. van der Waals ' est de la forme : a c Œ \ al Rs pe pare, Eur (P + me) (y = (P+y=) (V5) (1+ a) dans laquelle V représente le volume du fluide à la pression P et à la température #; P, et V, les valeurs ini- tiales de la pression et du volume à la température de 0°. Van der Waals. Continuität, etc. deuxième édition, 1399, t. I, p. 69. 508 ÉTUDES NUMERIQUES Cette équation peut se simplfier lorsqu'on prend comme unités de pression et de volume les valeurs initia- les P, et V, à la température de O°. Posant alors P, = 1 EL, — d'ilvient (P+) (V—v)= (144) (10) (14) (a) / \ / \ Pour abréger nous désignerons cette équation sous le nom d'équation des fluides rapportée au volume initial unilé. Ceci posé, l’on démontre” qu'entre les éléments du point critique, température, pression et volume critiques. 1. P,et V.,etles paramètres a, b et de cette équation il existe les relations suivantes Vars Pi CONSRES tar) = à = | 27 (da) b (A1 —b) À Par définition on a : La dernière relation peut donc s’écrire que 8 a 273 97 (1—La) b (1 — 6) Ces formules permettent de déterminer les valeurs des. constantes a et b lorsqu'on connait la température et la pression critiques ; dans ce cas, la valeur de b est donnée par une équation du 3° degré en b; celles-ci, une fois. résolue, permet aisément de trouver la valeur de a. 1 Van der Waals : loc. cit., p. 100. SUR L'ÉQUATION DES FLUIDES. 509 Le second chapitre de ce mémoire est consacré à l’é- tude des procédés de caleul qui permettent d'arriver le plus rapidement à ces résultats numériques. Nous les avons fait suivre des valeurs numériques auxquelles con- duisent les observations les plus importantes de constantes criliques. Clausius, M. Sarrau et M. Boltzmann ‘ ont fait remar- quer que l’équation fondamentale des fluides de M. van der Waals prend une autre forme simple lorsqu’au lieu de rapporter les volumes au volume initial pris comme unité, sous la pression unité et à la température de 0°, on considère pour chaque fluide une masse égale à celle d’une molécule-gramme *. Dans ce cas, l'équation des fluides devient : / \ / \ (P + | (V—e)=RT (o) expression dans laquelle R est égale à la constante de l'équation des gaz parfaits tandis que V représente le volume occupé par la molécule-gramme du corps consi- déré sous la pression P et à la température absolue T. Pour abréger, nous désignerons dans la suite cette forme (b) de l'équation de M. van der Waals sous le nom d’équation des fluides rapportée à la molécule-grumme. En SET remplaçant R par r — M l'équation est rapportée à l'u- nité de poids du fluide considéré c’est-à-dire au gramme. !Sarrau. Conférences Soc. Chim. Paris 1889-92, p. 105 Boltz- mann. Vorlesungen über Gaztheorie 1898. II, p. 17. * Par molécule-gramme, nous entendons, conformément au lan- gage actuel des chimistes, un poids en grammes, égal au poids moléculaire. 210 ETUDES NUMÉRIQUES Comme précédemment, on démontre sans difficulté ! que les relations entre les paramètres a, b et R de l’équa- tion Ci-dessous et les éléments du pointcritique T,, P, et V. prennent la forme suivante : l PRET a V=% Te pp PE Ces relations sont beaucoup plus commodes pour le calcul numérique que celles déduites de l'équation (a). En effet, la valeur de b est donnée par une relation très simple du 1° degré : R Te Rire P. qui permet ensuite de calculer facilement a. Dans le troi- sième chapitre de cette étude nous avons réuni les prin- cipales formules relatives au calcul des constantes a et b de l'équation (b) ci-dessus, ainsi que les valeurs de R dans les divers systèmes d'unités que l’on peut envisager ; nous avons indiqué ensuite les valeurs numériques des con- stantes 4 et b fournies par les déterminations les plus im- portantes des éléments du point critique. II. CALCUL DES CONSTANTES a ET b DE L'ÉQUATION DES FLUIDES RAPPORTÉE AU VOLUME INITIAL UNITÉ. 1. Résolution de l'équation du 3° degré. L'équation (a) précédente soit ne 273 \ \ (p+ ÿ:) 80 = +0 (Le ! Voir par exemple. Sarrau loc. cit., p. 106 et Boltzmann. loc. cit., p. 24. SUR L'ÉQUATION DES FLUIDES. oi dans laquelle on pose souvent (1 + DAT b) : | 973 a: devient lorsqu'on l’ordonne par rapport à V RT_ a VS — V2 (b —) ER ER RESE BE | ND P Au point critique les trois racines de cette équation doivent être égales. On aura donc en désggnant par V,, T. et P. le volume, la température et la pression critiques ù | et ETS a ns? PE Gp L= Rb En éliminant a et V. entre ces trois équations on obtient ru: 2184 P +T 1 ; Les PSS PCR RER ET QPT. 27 P. o Cette équation étant du 3° degré à une ou trois raci- 1 nes réelles. Pour la résoudre nous posons b = x + EC et nous remplaçons à par cette vaieur dans l'équation (D) ; il vient : RUES Pa ge 20 ST ï TUE SE pe Dapalie do of "Il convient de noter que, dans ce cas, la valeur de R n’est pas la même numériquement que celle de l’équation (b). ee MT y Gi 2192 ÉTUDES NUMÉRIQUES Posons pour abréger : Lorsqu'il n’y a qu’une racine réelle, c'est en général le cas des gaz permanents, l'équation se résout par la formule Q Votre f/-ave Dans le second cas, beaucoup plus fréquent, où les trois racines sont réelles, on compare l'équation à celle qui sert à la trisection de l'angle et l’on montre facile- ment que les trois racines sont données par les équations FT (o 2 LR Li J LT, 9 — (4 (o à m dt —=924/—pX cos ie 3 £ (rase Ce mi x” —= 2% —p x cos ie HE V—p° On démontre sans difficulté que lorsque la pression critique est supérieure à une atmosphère, c'est la valeur z” qui convient au problème; de la résulte : si l’on pose Lou + + 99 p cos TT - (A) SUR L'ÉQUATION DES FLUIDES, 543 On calcule ensuite 4.—=.91 P.0° (B) En effet le volume critique est une faible fraction du volume gazeux pris ici comme unité et la quantité b est elle méme une fraction du volume critique. Or a est dans le premier quadrant tant qu’il y à trois racines réelles, car 4 est négatif aussi long- temps que cette condition est remplie. On le démontre facilement en supposant que la pression critique n’est pas, pour le corps con- sidéré, inférieure à une atmosphère. En effet : p < 0 d’où 364 il 3 il A MERE TN SHARE 364 1 364! _ SP T ou PU ST NOR oi ap ce qui sera en tous Cas vrai Si da Fe RC ra . 1 nr 1 ou 6 Pe +3 <9P.: CHE 1 De là résulte que cos TE est toujours dans le premier qua- Fe 1 n L drant, x’ positif et b > = 0 la première racine est donc à rejeter. a x Cos tie Rr=, 1 nn 4 3 à TE b est donc toujours compris entre est toujours négatif et sa valeur absolue varie de est aussi toujours négatif, sa valeur absolue 514 ETUDES NUMÉRIQUES 1 varie de ne 0, b est donc toujours compris, pour la troisième racine, entre — —1 EP et ie ts) Or, la plus petite de ces deux dernières valeurs est déjà trop grande. En effet l’équation DSP ENT 1 De RE ee hp, — TES 2 PCT: 270: n’admet pas de solution négative comme on le voit facilement, d'autre part la seconde et la troisième racine doivent coexister. D’après cela, la valeur maximum que peut prendre V — p St LL — 7 3 RSR rer SE 1 } FE P ans) [l 3 sans quoi l’on aurait une racine négative, ce qui ne peut être. La plus petite valeur que puisse prendre la racine est donc valeur évidemment beaucoup trop forte. La seule racine à admet- tre est donc celle correspondant à x”. Voici les nombres et logarithmes à employer pour ces calculs (les logarithmes à 7 décimales sont indispensables, il faut même prendre les parties proportionnelles). 4 log de 4112975706 27 log 27 — 1,4313658 1 E. —_— 20915190 log Si ; 1 20 05709702 27 1 — 0,11111111 SUR L'EQUATION DES FLUIDES. Exemple de calcul : Cs He Te —: 470,2 36% d > on log ce = 11297376 log ARE 2,0915150 colog Te = 3,3277174 colog Pe = 2,5224447 24574556 4,6139597 Pe — 30,03 728 1 SE OS 97 T. = 0,0573436 ou O,A411111 L 1 Re _—— —— V\OVOLERS 0,057 794% SI P: 0,0577547 — 0 =0,053396# Le 0,0286718 cu = 0,0004111 DT 0 SI P. 27 - 0,0370370 log (- p) = 2,7271865 pe - 0,0374481 log (- p ) = 1,3635933 304 1 PAR SON SRE 97 Te” 0,0286718 log(- p ) = 2,0907798 0 RE 0087763 log (- g) = 3,9433115 3 colog (- p *) = 1,9092202 log cos a = 1,8525317 = log cos 44°,35/,43" 3 (44°,35, log cos 134°,51”,94" = log cos 43" 1 360°) = 134°,51',54 15°,8/,6" = 18484502 log 2 = 0,3010300 1/, log (- p *) = 1,3635933 log (- x) = log b = 3,8712226 2 log b = 5,7424452 log 27 = 1,4313638 log Pe = 14775993 log a = 2,6513643 a = ÜÙ,04481 1,5130825 0,333333 æ = - 0,325899 . db - 0,00743% 2. Formule approche. A la suite de nos calculs, nous avons trouvé une for- 516 ÉTUDES NUMÉRIQUES mule empyrique permettant de déduire plus rapidement la constante b. Cette formule est la suivante : c P (log 0,0004496 = 465286 log 0,000001835 — 6,26371) La concordance entre les valeurs déduites de l’équa- tion du 3° degré et celles que fournit cette relation (C) est assez satisfaisante, comme on peut en juger Par les résultats consignés au tableau I (comparer les données b, b, et À ‘"/,). L’approximation est en moyenne de 0,5 ”/,, elle peut être regardée comme suffisante si l'on b — 0.0004496 ne + 0,000001833 | 5.) (C) | nm ent compte du fait que le rapport = est rarement exact à plus de ‘/,,, de sa valeur absolue. Si l’on veut néanmoins trouver une valeur de b qui résolve l'équation de M. van der Waals on pourra se ser- vir de la valeur donnée par la formule (C) comme d’une première approximation et éviter ainsi les calculs de la résolution complète. En appelant b, la valeur approchée tirée de la formule (C) et b la valeur exacte, la méthode de Newton donne : PUS EEE 1 a) To BE h—37p. Ë es 2184 P LT, cp) DD — 2 D, + — 1 er (E) L'erreur commise est donnée par la formule NE MÜPre a Pour évaluer cette erreur on remplacera /”(b, + K à) par la plus grande valeur absolue de la dérivée f”(b,) a 2 SUR L'ÉQUATION DES FLUIDES. )17 quand b varie de b, à &, — h, h étant plus grand que 2 lG)= 608 — 2 La plus grande valeur absolue de f”(b,) est 2, car b, est toujours positif; l'erreur commise sur la valeur de b est donc : 4? En effectuant les calculs avec les logarithmes à 5 déci- males, ce procédé permet d’obtenir d'emblée et plus rapi : dement des nombres plus exacts que ceux fournis par la résolution directe de l'équation du 3e degré, effectuée avec les logarithmes à 7 décimales. EE —= Exemple de calcul : Cs He Ec="470:7 Poil 0 b1 — 0,00743 log b1 — 3,87448 b1° — 0,00000042 3 bi° — 0,00016830 3 log bi — 7, Lie bi — 0,00005610 2 bi) — 0,014980 à. 2184 — 3: 33925 2184 Pe — 65585,7 log (2184 P. + Te) — 4,81991 log Pe — 1.477536 Te— 470,2 colog 27 — 2,5686%4 1,81681 66053.9 colog Pe — 2,52244 colog Te — 3, 32712 2484 Pe + Te colog 27 — 2,5686% log — EN ve colog Pe — 2,522%4 27 PeiEe log b1 — 3,87448 g RD 4 log _ — 3,09108 log = . bi — 3,11319 ps — 0,00000042 b — 0,0000561 302 — 0,000168 AIG Pi ET I 2184 Pe + Te 7 27 pme dt —0,00429776 555 —0,001233% — 97 pt = 0,173264 0,00129818 0,0012895 0.173432 0,0012895 2 ln — 0.014980 f (bi) — (),0000087 f' (bi) — 0,158452 f (bi) 0,0000087 a = — F ) LP gUAE =— 0,000055 Dh 2 à —: " 0.007495 e— = (0,09000002 518 ETUDES NUMÉRIQUES 3. Résultats. Le tableau suivant contient : 1. Les températures critiques T., comptées à parür du zéro absolu. 2. Les pressions critique P. en atmosphères. Pour les corps faisant l’objet de plusieurs observations, nous avons choisi généralement celles qui nous ont paru les plus exactes : dans quelques cas, nous donnons deux sé- ries de valeurs pour un même corps. 3. Les valeurs des constantes a et b de l’équation des fluides rapportée au volume initial unité, les températures et pressions étant exprimées dans les unités ci-dessus et les calculs effectués au moyen des formules (A) et (B) ou (D), (E) et (B). 4. Les valeurs de la constante b (b,) calculées simple- ment au moyen de la formule empyrique (C). 5. Les différences en ‘/, (A '/,) entre les valeurs exactes b du covolume et les valeurs b, données par la for- mule empyrique (C). 6. Les abréviations indiquant les noms des observa- teurs. Afin de faire de ce tableau un tout complet nous y avons reproduit les valeurs de a et de b, calculées par M. Altschul pour les hydrocarbures aromatiques. SUR L'ÉQUATION DES FLUIDEX. TABLEAU I Corps © NI OU RC Re NH, NH, NH, CH, NH(CH,) NH,C,H, N(CH;), NH,C,H, NH(C,H,), N(G,H), NH(C;H:), (CH,),0 CH,-0-C,H, (C,H,),0 C,H,C0, .CH, CHCO, CH. PACO.. CH, 2 CH.CO, CEE. Le H CO, CH, (iso) CH, CH(CH,,) CHy(CH,) (1.3.5) 187 508. 506. 1937. 929. DJ, 1949. )49. DD4. 99. 032. 03. 093. 619. 1634. 618. 638. 1035. 640. 940.5: J01 . 617. ©? CN | CO Æ Où Oo CI CO IQ © | 54 a b, 0.0 0.00 0.00 1115 0810! 162, 161 113 | 0830! 165| 163 72 | 1476] 276| 274 56 | 1981! 362! 361 | 66 | 1784) 316| 316 HA | 2710! 495) 495 | 50 | 2859! 460! 459) 40 | 3588) 576) 577 30 | 5885, 852) 855. | 34 | 6144! 855! 856 | 57 | 1653| 398 327| 16.3 | 2473| 445| 445 35.61! 3688) 619, 622. | 59.95] 2355| 384| 382 46.83) 3302) 511 510 | 46.29! 3316! 515 D 1% | 40.06! 4388! 637! 637. 38.00! 4383) 654! 654 39.52) 4330) 637, 637) 33.16! 5659) 795! 795 33.16! 5582! 790! 790! 34.21) 5577) 777| 771) 33.88, 5339) 764! 761 L4.62| 427% 596! 593 | 44.69! 5580! 680! 677. 47.9 | 3984! 555| 552 50.1 | 3827| 532| 530 | 41.6 | 5240) 684) 679 38.1 | 6342) 785] 780 | 36.9 | 6852) 830! 825 35.8 | 6795) 838! 832 | 35.0 | 6945! 857| 850) 32.3 | 8212] 971) 961! 32.2 | 8147, 968) 960! 33.2 | 8012] 945] 936, 519 A 0 0.6 | D. RATE NTE 0.8 id. Us id. Ü id. Ü id. 0.2 ld. 0.2 id. 0.4 | id. D'ART Je ETS. N. 3 | RE: GMT EE LOS 75 © 9 id | id. id. id. id. id. id. id. 5 # 4 id. 5 id. % A. 7 id. .0 id. .6 id. 07 id. 0.8 | id. 1.4 | id. 0.8 | id. 1.0 | 1d. 920 ETUDES NUMÉRIQUES TABLEAU I (suite) C.H,(CH,).(4.2.3)| 7 C,H,C,H, (iso) Corps C.H, CH, .C;H, 12 (150) (ISoamvlène) re ROM » H H AUS ? H C,;H,CI norm (CH,) H,0 H,0 CH,0H ÿ C,H,OH 7 C,H,OH CH,CO,H CCI, SnCl, H,P H,S HCI HCI qe Le a b b; | | | 0.0 | 0.00 | 0.00 654.2 | 33.2 | 8306) 967| 938 650.1 | 31.1 | 8947,1033/1020 651.6 | 28.6 | 9921/1133 1120 470.2 | 30.03 4484| 743! 749 460.1 | 33.3 | 3829| 653| 654 460.8 | 32.93) 3887! 661! 665 464.6 | 33.9 | 3915) 654| 651 507.8 | 29.62 5383! 820! 8923 507.5 | 30 | 5300! 816] 843 1530.9 | 26.86! 6876! 974| 978 569.4 | 95.92 | 8351/1108 1110 603.4 | 21.3 1113011421 1491 414.5 | 73 | 1363| 263) 265 455.5 | 54 2964! 394! 399 455.6 | 32.6 | 2319! 40%) 403 1494 | 49 2961! 473| 472 | 553 | 39.81) 4703) 661! 659 1637.3 [194.6 | 1204! 147| 149 638.0 1200.53 | 1173! 1511 145 512.95! 78.5 | 1939! 304| 302 516.6 | 62.76! 25192! 385| 383 536.7 | 50.16! 3529| 504! 502 1304.65! 57.1 | 3732) 492| 488 556.15) 44.97! 4184| 586! 584 591.3 | 36.95] 8996| 771) 767 325.8 | ‘64 953| 235) 234 1373 90 887| 191! 190 325 | 83 726| 180! 179 395.3 | 86 704| 174! 173 590.3 | 47.7 | 4457] 588] 586 1546.05! 72.87! 2412! 350! 343 1397 | 61.7 | 1480! 298| 297 © O0 XX) RO CO CE I SOC © ©COoOo© Ni = EE SI C0 Co (a SOOCE Æ& © SUR L'ÉQUATION DES FLUIDES. 521 TABLEAU I (suite) Corps | D RNINRES 1 vain NW 8,1: A 0), | Qbs. | 0.0 | 0.00 0.00 68 CH, 1310 | 68 | 0810] 240! 242] 4 | v. 69 CH, 191.2 | 54.9 | 0379] 160! 159) 0.6 | O. 70 C,H, 1308 | 45.2 | 4208) 315| 345! 0 D. 71 CO, 304.35| 72.9 | 0727] 192) 191! 0.5 | Am. 72 SO, 428.4 | 78.9 | 4345| 254] 250! 0.4 | Saj. 73 N,0 309.4 | 73.1 | 0750] 195] 193) 4 | Jans. 74 N,0 308.4 | 75.0 | 0723] 189) 188! 0.5 | D. 75 NO 479.5 | 74.2 | 0257) 445! 415) 0.0 | O. 76 0, 155 | 50 | 0272] 142! 141| 0.6 | Wr. 110, 154.2 | 50.8 | 0266| 139) 437) 1:5 | O. 78 Ar 152 | 50.6 | 0260! 138) 138) 0.0 | O. 79 CO 131.9 | 35.9 | 0274! 168) 167| 0.6 | Wr. 80 CO 33.5 | 35.5 | 0284) 172] 172) 0.0 | O. 81 N, 126.5 | 35 | 0276] 166! 165! 0.6 | Wr. 82 N, 1427 | 33 | 0260! 176| 176| 0.0 | O. 83 H, 38.5 | 20 | 0038 088 087| 1.1 | O. Si l'on se reporte à la formule approchée (C), il est aisé de constater qu'une erreur de n ‘/, sur la valeur du rapport T, : P. entraîne approximativement une erreur de n ‘/, sur celle de la constante b et de 2n ‘/, sur celle de la constante a, Le degré de précision avec lequel ces deux constantes a et b sont déterminées ressort aussi très nettement lors- qu'on compare, pour un même corps, les valeurs de ces constantes déduites d'observations différentes. Exemples : oxygène, azote, oxyde de carbone, gaz ammoniac, acide chlorhydrique. 0 Pour la bibliographie des mémoires auxquels sont em- pruntées les constantes critiques utilisées dans nos cal- ARCHIVES, t. IX. — Juin 1900. 37 SEP ONCE 529 ÉTUDES NUMÉRIQUES culs, nous renvoyons à l’article « Critique (Point) », pu- blié par l’un de nous dans le deuxième supplément du Dictionnaire de Würtz (1 partie, p. 1453): pour les noms des auteurs, nous avons adopté les mêmes abrévia- tions. Comme données nouvelles publiées depuis l’épo- que à laquelle cet article à paru, nous avons à ajouter les suivantes : A. Altschul. Zeits. f. Phys. Chem. 12. 577. Am. Amagat. C. R. 114 1096, L. S. Leduc et Sacerdote. C. R. 125 397. Olszewsky. Trans. Roy. Soc. 156 (A) 253. Young. Proc. phys. Soc. 1894. 602. Tr. Chem. Soc. 67. 1071 73. 446 et 71. 675. Young et Thomas. 7r. Chem. Soc. 1895. 1071. Y. F. Young et Forty. Tr. Chem. Soc. 1899. III. CALCUL DES CONSTANTES a ET D DE L’ÉQUATION DES FLUIDES RAPPORTÉE A LA MOLÉCULE-GRAMME. Détermination de la constante R. Partant de l'équation (b) : ( : (P+ 5) (V6) =RT rapportée à la molécule-gramme, il est évident que cette équation doit se confondre avec celle des gaz par- faits : PV = RT lorsqu'on considère le fluide sous une pression infiniment ; (7) faible, les termes + et b devenant alors absolument négligeables. On a done là un moyen de déterminer la valeur de R, Mais comme l'équation des fluides, sous Ja SUR L'ÉQUATION DES FLUIDES. 523 forme (b), n’est pas une expression rigoureuse des faits, on ne peut utiliser dans ce but que les données relatives aux gaz qui, dans les conditions ordinaires de nos expé- riences, suivent le mieux les lois de Mariotte et de Gay-Lussac. Il faut alors connaitre exactement pour chaque corps : 1° Le poids moléculaire du gaz servant de base au calcul; 20 Le poids d'un litre de ce gaz à 0° et sous une atmosphère ; 3° La loi que suivent les écarts qu'il présente avec la loi de Mariotte. Regnault', dans son mémoire sur la compressibilité des fluides élastiques, a étudié, pour des pressions variant de 4 à 8 mètres de mercure, l'air, l'azote, l'acide carbo- nique et l'hydrogène, et il a représenté ses expériences par une formule parabolique de la forme : FV 1X Vs à PV, A+ A SA — 1) +B a LE posons : Pi Vi V=c il vient pour valeur du produit P,V, PVi]y _u =1—A+8B pa: et si l'on appelle V,. le volume moléculaire observé a 0° et V le volume moléculaire théorique du gaz s’il était parfait . ra RES où V = Vn (1 — À + B) V m ! Regnault. Mémoires de l Ac. 21, 372 et sui. 524 ÉTUDES NUMÉRIQUES Appliquant cette formule à l'hydrogène et à l'azote on trouve : Poids Corps moléculaire Poids du litre I—A+B V(calc) H, 20152 0.08987 (Morley)! 0.99946 22410 N, 98.010 1.2507 (Leduc)? 1.000700 22410 En adoptant pour l'hydrogène la densité déterminée par M. Leduc on obtiendrait 22416. Nous adopterons le nombre 22410 cm° pour le volume de la molécule-gramme du gaz parfait à 0° et sous une atmosphère”. Ce nombre de 22410 em° peut être l’objet d’une vérification approchée, basée sur les considérations sui- vantes : Si l’on se reporte à la forme (a) de l'équation de M. van der Waals, on reconnait facilement que le rap- port du volume moléculaire théorique au volume molé- culaire observé à 0° et sous 760 mm. doit être égal à (1 + a) (1 — b), a etb étant les constantes données dans le tableau [. La quantité V, (1 + a) (1 — b) doit donc être la même pour tous les gaz et égale à 224410. En prenant les valeurs de ces constantes déduites des ‘ Morley. ? Leduc. (An. Ch. Ph. (7) 15-21. Nous attirons en outre l'attention sur le fait que nous avons adopté pour le poids atomique de l’azote, rapporté à l'oxygène O — 16, le nombre N — 14,005 qui résulte des travaux de M. Leduc (loc. cit. p. 56) en faveur duquel cet expérimentateur nous parait avoir donné des raisons très probantes, entre autres celle-ci, qu’une erreur de 1/10000 sur le poids atomi- que de l'argent déterminé par Stas entraîne une erreur de 30/10000 sur celui de l’azote. * M. Leduc, qui a aussi discuté cette question, admet le nombre 22406 cm.” SUR L'ÉQUATION DES FLUIDES. 525 mesures des constantes critiques de M. Olszewski, on arrive aux résultats suivants : Poids Corps moléculaire -Poids du litre Vn Vn(i+a)\l-b) H, 20152 0.08987 (Morley) 22423 22412 / H, 20152 0.08985 (Leduc) 294928 29417 \ O0, 32.00 1.42900 (Morley) 22393 22420 CO 28.004 12505 (Leduc) 22394 22418 N 28.010 12507 (Ledus) 292396 22414 Moyenne 22417 Le résultat moyen diffère donc très peu du nombre 22410 adopté; l’écart entre les deux valeurs provient du fait que l'équation de M. van der Waals ne représente pas rigoureusement les phénomènes. Calcul numérique de a et de b. Ces deux paramètres sont donnés par les relations très simples : Be Te LES Le tableau IT contient les valeurs de a et b tirées de ces formules; ce sont donc les constantes de l'équation (b)rap- portées à la molécule-gramme. En regard de ces valeurs, nous avons inscrit celles rapportées au gramme, qui se déduisent des précédentes en remplaçant, dans la relation h— a = à1Pc b? (R = 22410) qui donne la valeur de b, R par r = . M étant le poids moléculaire du corps considéré ‘. Toutes les données du tableau IT sont calculée dans le système d'unités cm'-atm. La seconde colonne contient T dl) les valeurs du rapport = = K, ou coefficient critique. Pe ! Nous avons adopté les poids atomiques suivants : O — 16.00 N — 14.00 Sn — 118.5 H = 1.008 S — 32.06 K1 —: 119 C = 12 00 C1 = 35.45 PE: =091 226 ETUDES NUMÉRIQUES TABLEAU Il or | | Moléc-gramme | Gramme Corps M RON TSI ax 10 b axX10 b ONE RS EN ET: | 1 NH, 17.02| 3.50] 4.01) 36.0 1386 | 2.42 2 NH, 17.02| 3.58) 4.11| 36.7 |1447 |19.46 3 NEH,CH, | 31.04) 5.94) 7.40) 61.0 | 754 | 4.97 4 NH(CH,) | 45.06| 7.79] 9.65! 79.9 | 475 | 4/77 5 NEHCH, 15.06, 6.82! 9.44) 75.7 | 465 | 4.68 6 N(CH,). 59.08! 10.57| 13.0 |108 373 | 1.84 7 NH,C.H, 59.08! 9.82] 43.7 101 | 393 | 174 S NH(C,H) 73.10) 12.23] 17.0 14925 . | 348 | 4.72 9 N(CH,), 104.1 | 17.73) 26.8 1182 | 262, |'4°80 10 NH(C,H) 101.4 | 47.74) 27.7 182 | 274 1.80 11 (CH,), 0 16.05) 7.06! 8.08 72.5 | 381 | 1.57% 12 CH,.0.CH, 70.08) 9.53| 11.96, 97.8 | 332 | 1.629 13 (CH) 0 74.08) 13.13] 17.44) 34.7 | 317.8 | 1.818 14 HCO, .CH, 60.04, 8.22] 11.38) 84.34] 314.2 | 1.401 15 HCO, .C,H, 74.05) 10.85] 15.68 111.4 | 286.0 | 1.504 16 CH,CO, . CH, 74.05, 10.94| 16.10 412.3 | 287.5 | 1.517 17 HCO, .C.H, 88.08, 13.42) 20.52 137.8 || 264.6 | 1.364 18 CH,C0,.CH, 88.08) 13.77! 20.47 141.3 | 263.9 | 1.60% 19 C,H,CO, .CH, 88.08, 13.41) 20.24 137.7 | 260.8 | 1.563 20 UH,C0,.C.H 102.1 | 16.56! 25.86 169.9 | 248.0 | 1.664 21 CH,C0, .GH, 102.1 | 16.46) 25.55 168.9 | 245.1 | 1.654 22 C.H,CO, .CH, 102.1 | 16.20! 25.52 166.2 | 244.8 | 1.628 23 C;H,C0, .CH, (iso) 402.1 | 15.96] 24.52,163.7 | 235.2 | 1.603 24 C,H,FI 96.06 12.54! 19.95 128.7 | 216.92 | 1.340 25 C.H,CI 412.5 | 14.18] 25.54 145.5 | 201.8 | 1.293 26 CH, | 78.07| 11.72) 18.71,120.3 | 307.0 | 1.541 27 CH, 78.07| 11.25) 18.02 415.4 | 295.7 | 1.479 28 CH, .CH, 92.09! 14.27) 24.08 146.4 || 283.9 | 1.590 29 C.H,.C.H, 106.1 | 16.26! 28.63166.8 || 254.9 | 1.572 30 o—C;H;(CH;) 106.1 | 17.11) 30.00 175.6 | 272.7 | 1.654 Dom id; 106.1 | 17.28 30.39177.3 | 269.9 | 1.674 32 p— id. 106.1 | 17.64) 30.96 181.0 | 275.0 | 1.706 33 C.H,C.H, 120.1 | 19.77] 35.89 202.9 | 248.8 | 1.689 | a a SUR L'ÉQUATION DES FLUIDES. 5927 TABLEAU II (suite) || Moléc-gramme DE Gramme Corps NS: Ke | Rp ere t | Et | ax 10 b ax 10 b 34 C,H,CH(CH,) 120.1 119.74 35.68 [202.6 | 247.3 | 1.687 35 CH,(CH,) (1.3.5) 120.1 19.30 134.35 198.0 | 243.7 1.649 36 CH,(CH,) (1.3.4) 120.1 119.70 136.65 202.2 | 954.1 1.684 37 C,H,.C,H, (iso) |134.2 120.90 138.63 |214.5 | 244.7 | 1 599 D CH.CH, |134.2 192.78 142.90 1933.8 | 934.5 | 1.743 39 CH, 72.11 15.66 20.93 |160.7 | 402.5 2.298 40 CH, (iso) 72.11113.82 |18.07 |141.8 | 347.6 | 1.966 41 C,H,, (iso) 72.11113.99 |18.33 |143.6 | 3525 | 1.994 42 CH, (isoamvylène), 60.06113.74 !18.10 140.6 | 368.9 2.007 CE, 86.13 17.14 124.75 175.9 | 333.6 | 2.042 Lk C,H,, 86.13116.92 24.41 1173.6 | 329.0 | 2.045 5 CH, 100.2 120.10 130.85 1206.2 | 307.6 | 2.059 46 CH, 114.2 22.60 136.58 1231.9 | 280.6 2.031 K7a0 142.2 128.33 |18.59 290.7 | 240.3 | 2.044 48 CH,CI 90.47) 5.68 | 6.85 | 58.27] 262.7 | 1.154 49 C,H,CI 64.49) 8.44 110.92 | 86.55) 262.6 | 1.349 50 C,H,CI 64.49) 8.66 111.22 | 88.88) 269.7 | 1.378 51 C,H,CI 78.50 10.08 14.16 103.4 | 229.8 1.318 52 (CH,) | 84.11 13.89 [21.84 142.5 | 390.3 | 1.726 33 H,0 18.02 3.28 | 5.95 33.601830 1.865 94 H,0 18.02, 3.18 | 5.77 | 32.651780 | 1.812 9 C1,0H | 32.03) 6.535) 9.53 | 67.05] 928.8 | 2.093 96 C,H,0H 46.05) 8.231115.22 | 84.46) 570.0 | 1.834 57 C;H,0H 60.07 10.70 116.32 109.8 | 452.4 | 1.828 | | 58 CH,CO,H 60.04 10.41 117.60 106.9 | 488.4 | 1.780 59 CCI, 153.8 12.37 19.20 126.9 8153. 0.827 60 SnCl, 260.3 16.01 126.94 164.3 39,75 0.631 528 ÉTUDES NUMÉRIQUES TABLEAU IT (suite) | Moléc-gramme | Gramme Corps [M Ki Pa see | Tes lax10 5. (ox i0 es 611H,P 34.0 5.09! 4.72 | 52.2 |408 1.54 62 H,S 34.1 h.14| 4.40 | 42.5 1378 1.25 63 HCI 36-46! 3-92 3:62 | 40 921272 1.10 64 HCi 36.46, 93.78] 3.50 | 38.8 |263 107 || || 65 C,H,S | 84.09! 12.40 20.86 1127.3 [308.9 | 1.549 66 CS, 76.12/ 7.4911.63 | 76.89/159.5 | 4.010 67 (CN), 520911 6:49107:26 0/69 0208 1:269 68 C,H, 26.02! 4.56! 4.02 | 46.8 593 1.80 69 CH, 16:031:%3:481 178995741672 2/23 70 CH, 30.05! 6.81! 5.97 | 69.92/661 2:39 71 CO, hh.00! 4.17!) 3.612! 42.841185.7 | 0.974 72 SO, 64.06! 5.43] 6.61 | 55.7 |161 | 0.870 73 N,0 kl.01! 4.931 3.72 | 43.4 |192 | 0.987 14 N,0 &4.01) 4.11, 3.602 | 42.3 |187 0.961 75 NO 30:00 2:52/4:200925 "090% | 0.862 76 0, 32.00! 3.10! 1.37 | 31.8 153 | 0.994 1170; 32.00! -3.04| 1.33 .| 31.2 11430 1:0:973 78 Ar 40 3.00! 1.30 | 30.82] 81 0.771 79 CO 28.00! 3.67| 1.38 | 37.7 |176 1.35 80 CO 28.00! 3.76| 1.43 | 38.6 |182 1.38 81 N, 28.01! 3.61! 1.30 | 37.1 |166 1.32 82 À 28.04! 3.85] 1.39 ; 39.5 [177 | A4 83 H 2.02| 14.93] 0.211, 19.751516 9.78 Unités. Les données du tableau IT sont exprimées dans le système centimètre cube-atmosphère (em'-atm.) qui nous à paru le plus commode à adopter pour des calculs ultérieurs. On remarquera en particulier que la constante b mesure alors, en centimètres cubes, un multiple tou- jours constant du volume des molécules d’une molé- cule-gramme ; ce multiple est égal à 4 d’après M. van der Waals et à 44 2 d’après M. O.-E. Meyer. D'autre SUR L'ÉQUATION DES FLUIDES. 229 part, si dans l’équation des fluides on pose V — 1, on à CP A — 0) = RT c'est-à-dire que la constante &« mesure, en atmosphères, la somme des attractions exercées par toutes les molécules les unes sur les autres dans une masse du fluide égale à une molécule-gramme et occupant un volume d'un cm. Ces deux définitions de a et de b supposent naturel- lement que le fluide suit la loi de M. van der Waals. Lorsqu'on exprime les volumes dans une autre unité que le cm° et les pressions dans une autre unité que l'atmosphère : les valeurs de a, b,Retr du tableau Il ci-dessus devront être remplacées par de nouvelles valeurs a,,b,,R,.etr, ayant avec les premières les relations suivantes : di aa b, —6Bb Re yhR r = 1 Les valeurs numériques des coefficients &, 8 et entrant dans les relations sont données par le tableau suivant: Unités dl 8 1 cm°-atm. 1 il 1 cm°-m/m. de mercure 760 l 760 cm“-cm. de mercure 76 1 76 cm°-m, de mercure 0,76 l 0.76 cm*-barye 1.0133 l 1.0137 cm-m. d’eau 10.53 1! 10.33 litre-atm. 0.000001 0.001 0.001 litre-m/m. de mercure 0.00076 0.001 0.760 litre-cm. de mercure 0.000076 0.001 0.0760 litre-m. de mercure 0.00000076 0.001 0.000760 Si l’on se reporte enfin à l'équation des fluides sous la forme +5) CV — 0) = RT PC CT UMA à. 'f É 530 ÉTUDES NUMÉRIQUES on voit que chacun des deux membres de l'équation est la mesure d’une énergie; dans le système cm°-atm., ainsi que dans chacun des systèmes d'unités ci-dessus, celle-ci est exprimée sous la forme d’une « énergie de volume », dont l'unité dépend des unités choisies pour la mesure des volumes et des pressions. On peut avoir à exprimer ces énergies dans des unités relatives à d’autres formes d'énergie (calorifique, méca- nique, électrique, etc.) En adoptant les équivalents sui- vants pour ces diverses formes d'énergie 1 (cm5 — aim.) = 1033,3 (gr-cm.) 1 cal.’ — 42600 (2r-cm.) ou 1 Cal. — 426 (kg-m.) | cal. — 42600 X 980,6 — 41.770.000 ergs. 1 cal. — 4,177 joules ou 1 Cal. — 4,177 kilojoules. On dresse le tableau ci-après pour les valeurs de la constante R dans les diverses unités d'énergie. Unité d’énergie Valeur de R (© 10 7/ cm-atm. 82.09 = — cm°-m/m. de mercure 62387 petite calorie (cal.) 1.991 grande calorie (Cal.) 0.001991 Joule 0.10133 kilojoule 0.00010133 erg 10132500 gramme-centimèêtre (gr-Cm.) 1053.3 kilogrammètre (kg-m.) 0.010533 Exemples : Y. L'équation de la méthalymine CH, NH, rapportée à la molécule-gramme dans le système em'- aim. sera : 7400000 r (P + MERE TENUE, (V — 61.0) — 82.09 T ? Nous employons le symbole « cal. » pour la petite calorie ou calorie-gramme cet le symbole « Cal. » pour la grande calorie ou calorie-kilo. SUR L'ÉQUATION DES FLUIDES. D31 IL. Pour le même corps, dans le système litre-m/m de mercure, les coefficients a et b et R deviennent a, — 7400000 X 0.00076 — 5620 b, — 61.0 X 0.001 = 0.061 R, — 82.09 X 0.760 — 62.39 et l'équation rapportée à la molécule-cramme devient 5620, Doi (P + Ve -) (V — 0.061) — 62:39 T IL. Le 1° membre de cette équation représente une énergie de volume dans le système « litre-m/m de mer- cure ». Cette énergie sera exprimée : en « €Gm'-atm. » en la multiphant par le rapport RE Hd PPT 69,39 1.911 62.39 0.0001013 62.39 en petites calories, en la multipliant par le rapport en kilojoules, en le multipliant par le rapport et ainsi de suite. Genève, Laboratoire de chimie physique de l'Université, décembre, 1899. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA PROPAGATION DES COURANTS POLYPHASES PAR Ch.-Eug. GUYE Professeur agrégé à l'Ecole Polytechnique de Zurich. PREMIÈRE PARTIE LES COEFFICIENTS PAR UNITÉ DE LONGUEUR En traitant le problème de la propagation d’un cou- rant le long d’un conducteur on introduit généralement des coefficients dits de self induction et de capacité par unité de longueur. Comme l’a fait judicieusement remarquer M. Potier, cette introduction peut-être critiquée. En effet, d’une part, la définition du coefficient de self induction suppose que le courant a partout la même intensité et, d’autre part, celle du coefficient de capacité suppose l'électricité en équilibre à la surface des conducteurs, tandis qu’on pré- tend précisément étudier un état du courant et une distribution des charges variables dans le temps et dans l'espace. Avant d'aborder le problème de la propagation des cou- CONTRIBUTION A L'ÉTUDE, ETC. 539 rants polyphasés dans un cas particulier, il ne sera donc pas inutile de généraliser d’abord les notions de coeffi- cients par unité de longueur dans le cas d’un nombre quelconque de conducteurs parallèles et de montrer ensuite sous quelles réserves ces notions peuvent être acceptées. $ 1. Conducteurs parallèles en équilibre électrostatique. Pour rester dans les conditions des canalisations élec- triques, nous envisagerons le cas de n conducteurs paral- lèles cylindriques, de section quelconque, et nous suppo- serons que ces conducteurs sont enveloppés par une armure conductrice au potentiel zéro (câbles) où qu’ils se trouvent en présence d'un plan conducteur indéfini, également au potentiel zéro (lignes aériennes). Nous admettrons, en outre, que la longueur des conduc- teurs est très grande relativement à la dimension transver- sale de la section normale du système. S'ils’agit par exemple d’un câble renfermant n conducteurs la dimension trans- versale de la section du système n’est autre que le dia- mètre interne de l’armure. Dans le cas de lignes aériennes, on considérera comme dimension transversale de la section la plus grande distance entre les » conducteurs aériens et leurs images de l’autre côté du plan indéfini. Cette distance étant mesurée naturellement dans une section normale à la direction des conducteurs. Supposons maintenant que les # conducteurs de ligne étant isolés à l’une de leurs extrémités soient connectés d'autre part, à des sources ayant potentiels constants 534 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA NAN ANR Gen V, les équations générales de l'équilibre 9 électrostatique seront : sceller s ere ia rare there ne mt u/lo sus) ue este fs" eo. e)r;e"s dE Pet Vo + T1 Y, Tous. Tn.n Lie (n) dans lesquelles 2, 2, À, ..... } désignent les charges des conducteurs: nous les supposerons rapportées à l'unité de longueur ; y, y,., 7,,+.... ‘mn les coefficients de capacité (toujours positifs) dans les mêmes conditions; Von Vogvseeee Yn1n les Coefficients d'induction électros- tatique (toujours négatifs) également rapportés à l'unité de longueur. On remarquera en premier lieu que si l’un des conduc- teurs k est isolé et n’est en rapport avec aucune des sources d'électricité on aura 7 Tr J NAS L tre LUE 5 RE OUT Une Fix 57 MP ENTRE ee Re) ñn En second lieu, s’il s’agit de lignes souterraines, l’ar- mure ou le sol entoure complètement les conducteurs ; on à donc rs eg 0e 0e: 2)bletc 1e: eine) cie 0e, 0,0 [elsoftstp)e ptoteotoie spfo/iar Les mêmes relations sont encore valables dans le cas des lignes aériennes puisqu’en dehors des conducteurs de ligne il n'existe aucun conducteur au dessus du plan indéfini Il en résulte qu'en additionnant les équations (1) à (n) membre à membre on à SE RE VE RUES À, = 0 (D) SON Dr 70 PROPAGATION DES COURANTS POLYPHASÉS. 559 En d’autres mots dans chaque section élémentaire du cd- ble, la somme algébrique des charges est nulle. Nous pouvons maintenant supposer qu'un certain nombre de conducteurs, par exemple les » conducteurs intérieurs dans le cas du càble ou les n conducteurs aériens dans le cas des lignes, soient connectés à un système de sources sans capacité, (enroulements de génératrices à tension constante par exemple) ; l’ensemble de ces sources et des n conducteurs formant un système complétement isolé. Comme une source d'électricité, produit toujours les deux électricités contraires en quantités égales ilen résulte que l’on aura D'autre part pour un conducteur isolé de toute source (par exemple armure) on aura Considérons maintenant un point P suffisamment distant des extrémités et pris à l’intérieur de l’un des conducteurs en équilibre ; il est facile de voir que son m | potentiel (v, si —) ne dépendra quére que des masses avoisinantes. En effet, dès que l’on envisage l'influence des charges comprises dans une section élémentaire, quelque peu distante de P on voit que cette action se réduit (en vertu de l’équation P) sensiblement à celle de masses égales et de signe contraire placées à des distances de P presque , : UL égales ; leur influence sur la valeur de 5 —— est done 1° pour ainsi dire nulle. 536 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA D'ailleurs nous pouvons calculer la valeur du potentiel au point P que nous supposerons, pour l'instant, pris au milieu de la ligne. Pour cela remplaçons les charges des conducteurs par un système de droites parallèles, électrisées uniformément sur toute leur longueur, et soit x’, X”,..... X, X 1 RQ CE 10 : 9 De ou Lierute. dira les densités électriques linéaiï- res de ces droites, disposées suivant les génératrices des surfaces cylindriques qui limitent les conducteurs. Soit { la longueur des conducteurs. La valeur du poten- liel au point milieu P pris comme origine sera : L ; 258 | : ; ur V— 2 IX | ———— ; 1 x? + d2 0 soit tout calcul fait l ARR TT TN V =2Y É log, — HR . (H) Q d Montrons par un exemple combien faible est l'influence des parties du câble éloignées du point P lorsque l’on a 31 — Ô et pour cela envisageons le cas le plus simple; celui d’un câble concentrique; soient L, le rayon du con- ducteur intérieur, p, le rayon intérieur de l’armure. Le potentiel sur l’axe au point milieu du câble sera, si À représente la charge du conducteur par unité de lon- gueur. EE" og aU+V EF Fe) pa CRE pa) posant que BD = 4p à <]1 VE Aus. À > PROPAGATION DES COURANTS POLYPHASES. EE 7: on voit que cette expression tend rapidement vers la valeur. à mesure que À grandit. En effet si l’on suppose la condition tres défavorable L À a = - et que l’on fasse successivement. A = 10 À — © on obtient pour le rapport des potentiels calculés dans les deux cas — — 0,996 La valeur du potentiel est donc pratiquement la même qu’on la calcule sur une longueur égale à dix fois le rayon intérieure de l’armure ou qu'on la calcule sur une longueur de câble infinie. Il en résulte que ia valeur du potentiel en un point quel- conque sera pratiquement donnée par l'expression IL et qu'il suffira pour l'obtenir d'étendre l'intégration sur une petite l : ù ET longueur ne de part et d'autre du point considéré. L'expres- sion du potentiel en un point quelconque devient donc prati- quement : C'est là un point sur lequel il m'a paru nécessaire d'insister si l’on veut se rendre compte de la significa- ion des coefficients de capacité rapportés à l'unité de longueur et de leur emploi dans l'étude de la propaga- tion des courants. ARCHIVES, L. [X. — Juin 1900. 38 538 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA En résumé, si l’on a un système de conducteurs eylin- driques parallèles de section quelconque, en équilibre électrostatique, enfermés dans une armure conductrice ou en présence d’un plan conducteur indéfini la somme algébrique des densités électriques considérée dans une section normale quelconque du système est nulle; c’est-à-dire que l’on a >} = 0. En second lieu, le potentiel en un point quelconque des conducteurs, ne dépend quêre que des masses avoisinant ce point et peut étre calculé par l'expression IL, sauf au voisi- nage immédiat des extrémités de la ligne. Dans ces conditions, la canalisation peut généralement être divisée en un grand nombre de parties sans action mutuelle sensible les unes sur les autres (par exemple en parties de longueur égale à l'unité). On pourra done pour chacune de ces parties envi- sager les coefficients de capacité par unité de longueur OR IEE Pi IrL nn : et des coefficients d'induction élec- trostatique par unité de longueur y,, ;,.,..... PE Enfin, dans certains cas, on 1ra même jusqu'à supposer que le nombre de ces parties croit indéfiniment et l’on envisagera des coefficients de capacité et d’induction élec- trostatique élémentaires de la forme »,., PEL LES E Mais cette façon d'envisager la capacité ne peut-être admise que sous certaines réserves que nous stipulerons plus loin. dx, PAUL E ds age $ 2. Conducteurs parallèles parcourus par des courants constants. Que va-t-il advenir maintenant si, au lieu de consi- dérer l'équilibre électrostatique des conducteurs parallèles PROPAGATION DES COURANTS POLYPHASÉS. 539 nous supposons que ces conducteurs font partie d'un circuit électrique et sont traversés par des courants con- stants ou très lentement variables. On constate alors expérimentalement que le potentiel n'a plus la même valeur en chaque point d’un même conducteur mais qu'il varie progressivement d'un point à l’autre. Le potentiel observé dans ce cas peut être considéré comme dû à la présence de masses électriques et sa valeur SET - m Ê correspond encore à l'expression V — X Le Mais la loi de distribution des masses ne peut évidemment être la même que celle qui correspond à léquilibre électro- statique étudié au paragraphe précédent. Cette distribution peut néanmoins être étudiée dans quelques cas simples et en particulier dans celui qui nous occupe. Lorsque tous les courants ont atteint leur régime perma- nent, le potentiel est invariable en chaque point; le théo- rème de Laplace et de Poisson indique alors que la den- sité cubique électrique L à l’intérieur d’un conducteur doit être nulle puisque l’on a pour un élément de volame ŒV ŒV. @V de? T dy? mr Mo On pourrait objecter à cette manière de voir que la section du conducteur étant traversée par un courant d'électricité, la densité électrique ne peut être nulle à l'intérieur, mais cette objection tombe d'elle même si l’on considère chaque élément de volume comme traversé par deux courants inverses, l’un d'électricité positive, l’autre d'électricité négative; de la sorte la densité 2 demeure néanmoins nulle dans l'élément de volume considéré. 540 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA La conséquence du théorème de Laplace, conséquence qui a d’ailleurs été souvent signalée, est donc que les masses qui donnent naissance au potentiel sont encore entièrement distribuées à la surface des conducteurs ; voyons maintenant la loi de cette distribution. M. Mascart, dans son traité d’Électricité et de Magné- tisme, a demontré que si la charge varie en progression arithmétique le long d'un conducteur, le potentiel variera suivant une loi analogue et qu’inversément, puisqu'il n°y a qu’une solution au problème de la propagation du cou- rant, si les potentiels observés le long des conducteurs varient en progress'on arithmétique, il en sera de même des charges qui recouvrent ces conducteurs. Cette démons- tration comprend évidemment le cas paruculier où la raison de la progression esi nulle, c’est-à-dire le cas où la charge et le potentiel sont uniformes le long du con- ducteur. Nous allons généraliser cette démonstration au cas d’un nombre quelconque de conducteurs. Considérons en effet un point P pris à l'intérieur du conducteur (1) au milieu de la longueur du cable, et sup- posons que de part et d'autre de la section normale qui renferme ce point, les charges de tous les conducteurs varient en progression arithmétique. Il est aisé de voir que la valeur de V, sera toujours donnée par l'expression ol LLVE+ AE V —2Y [à (eee (ID ) désignant la densité de la charge électrique linéaire, considérée dans une direction perpendiculaire à la section normale; c’est-à-dire parallèle à la direction des condunc- teurs. PROPAGATION DES COURANTS POLYPHASES. 541 En effet, on peut admettre que pour passer du cas de l'équilibre électrostatique à celui qui nous occupe, les masses électriques ont été enlevées d’un côté de la section considérée pour être transportées de l’autre côté à la a : . m même distance, ce qui ne peut changer la valeur de x - . si les conducteurs s’étendent sur une même longueur de part et d'autre du point considéré. L'expression (Il) montre donc que dans ce cas, la valeur du potentiel ne dépend que de la densité des char- ges dans la section considérée: mais cette expression ne s'applique en toute rigueur qu’au point milieu de la ligne. Au contraire, si nous supposons en outre que l'on ait dans chaque section Zix—0 un raisonnement analogue à celui du paragraphe précé- dent nous montrera que le potenhel en un point quelconque P (non situé dans le voisinage immédiat des extrémités) ne dépendra que des masses avoisinantes et pourra être calculé par la formule II : l’expression du potentiel en un point quelconque ne dépend done pratiquement que des densités linéaires des charges dans la section qui renferme le point. Il nous reste maintenant à montrer que si les charges varient en progression arithmétique il en sera de même des potentiels. I suffit pour cela de remarquer que l'expression IT est de la forme VAN Pi H)... (4) dans laquelle A, B, H...,etc., sont des constantes puis- De PÉNALES ? Ni | À Pa jf 942 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA que les condueteurs étant parallèles sur toute leur lon- \ TNT 2 gueur. log si ob g, = — constante D'autre part puisque les charges sont supposées varier en progression arithmétique le long des conducteurs on aura NC ITR RE Pa En remplaçant ces valeurs dans (1) on à finalement une expression de la forme LE — A+ Br ce qu'il fallait démontrer. Il n’est pas sans intérêt de remarquer que la condition 3} — 0 entraîne immédiatement les deux conditions RE net A en d'+a, +... = D'ART PIE Dia pe ME AURReS 5 expressions qui relient les coefficients des droites élec- trisées entr'eux. Si au lieu de considérer les droites électrisées, dans lesquelles nous avons décomposé le système nous envisa- geons les densités linéaires pour chaque conducteur nous aurons plus simplement Supposons maintenant les # conducteurs connectés à un ensemble de sources sans capacité, isolées de l’armure PROPAGATION DES COURANTS POLYPHASES. 243 ou du sol, comme nous l'avons fait au paragraphe précé- dent, nous aurons dans ce cas L l l A } G L Pa de + fr di + .,.... Pan de = 0 (3) à 2 LE 0 0 (ÿ l fu dx — (l - \ 4) Le 0 En substituant les valeurs de } données par les expres- sions (2) et en intégrant, la première de ces expressions nous fournit une relation entre la longueur de la ligne et les cœfficients des progressions arithmétiques (2). Cette relation est : En second lieu l'expression (4) nous montre que sur armure ou le sol la charge totale est nulle, et comme cette charge est supposée varier en progression arlthmé- tique, elle doii nécessairement être nulle au point milieu de la ligne. En résumé, si l’on admet : 1° que dans un système de conducteurs parallèles, parcourus par des courants con- stants, les charges varient en progression arithmétique le long des conducteurs (sauf au voisinage immédiat des extrémites) ; 2° que dans chaque section l’on ait 52 = 0 le potenhel variera également en progression arithmétique comme on leconstate expérimentalement. En outre la valeur de ce potentiel en un point P d’un conducteur ne dépendra que de la densité électrique des diverses charges dans la section normale renfermant ce point. Il sera donné par la méme expression que dans le cas de l'équilibre élec- trostatique (LIT). 544 CONTRIBUTION A L’ÉTUDE DE LA La notion de coefficient de capacité et d’induction électrostatique par unité de longueur sera donc justifiée au même titre que précédemment. $ 3. Conducteurs parallèls parcourus par des courants variables. Il reste à mentionner le cas où les conducteurs sont parcourus par des courants rapidement variables. Dans ce cas, il est impossible de rien préciser sur la position des masses électriques qui donnent naissance au potentiel observé ; elles ne sont plus nécessairement répan- dues à la surface des conducteurs, comme l'indique le théorème de Laplace. Toutefois la notion de capacité par unité de longueur, telle qu’elle a été établie dans les deux paragraphes précédents pourra être appliquée dans la plupart des cas du régime variable. Tant que les variations ne sont pas très rapides on ne s’écartera que peu des conditions établies au paragraphe précédent c’est-à-dire que l’on aura sensiblement 51 = 0 dans chaque section et que les courbes représentatives de la charge électrique le long des conducteurs, sans étre des droites auront partout un tres grand rayon de courbure. Si donc de part et d’autre d’une section normale du système les tangentes aux courbes se confondent avec les cour- bes elles-mémes sur une certaine étendue la valeur numé- rique du potentiel en un point P pris dans la section con- sidérée ne dépendra guère que des densités électriques dans la section, comme dans les cas précédent, et les notions de capacité et de coefficients par unité de longueur seront encore pratiquement acceptables. En résumé, sauf le cas d’oscillations extrémement rapi- PROPAGATION DES COURANTS POLYPHASÉS. 549 des, pour lesquelles la notion de capacité élémentaire ou par unité de longueur serait un non sens, on peut admettre que cette notion doit conduire à des résultats sensiblement exacts. S 4. Phénoménes d'induction électromagnétique. Pour compléter le paragraphe relatif aux courants variables il convient également de dire quelques mots des phénomènes d’induction électromagnétique dont la cana- hsation est le siège. Dans l’étude de la propagation du courant le long d'un conducteur 1l est fait usage également de coefficients d'induction électromagnétique par unité de longueur. Voyons également sous quelles réserves cette notion est acceptable. Des démonstrations analogues à celles des paragraphes précédents nous améneraient à des conclusions sembla- bles, c’est-à-dire que cette noton est acceptable : 19 si à chaque instant dans chaque section normale à la direction des conducteurs l’on a sensiblement Si = 0. 2° Si à chaque instant le courant varie le long des conduc- teurs suivant une progression arithmétique et cela sur une certaine étendue de part et d'autre du point considéré. Enfin, un dernier point mérite d'attirer l'attention. Comment doit-on envisager les coefficients d'induction électromagnétique dans le cas des courants variables plus ou moins rapides. Lorsque les courants ne varient pas trop brusquement comme c’est le cas généralement pour les courants industriels et téléphoniques, on calculera les coefficients d’induction en supposant la densité du cou- # 546 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA rant uniforme dans toute la section, et dans le cas des conducteurs parallèles le problème peut toujours être résolu avec une approximation suffisante. Au contraire, si les courants" sont très rapidement variables ils occupent principalement la périphérie des conducteurs, et les coefficients d'induction sont générale- ment un peu moindres tandis que la résistance par unité de longueur peut augmenter considérablement. Le calcul ne peut alors être effectué aisémement que dans des cas très simples. DEUXIÈME PARTIE COURANTS ET TENSIONS EN RÉGIME PÉRIODIQUE ÉTABLI LE LONG DES LIGNES POLYPHASÉES SYMÉTRIQUES Malgré les simplifications qui résultent de l'introduc- tion des coefficients de capacité et d’induction par unité de longueur, le problème de la propagation du courant dans le cas général des lignes polyphasées présente une ? Il convient de mentionner une relation très importante établie par M. Potier. Cette relation s'applique au cas d’un conducteur cylindrique de section quelconque, entouré par un conducteur qni lui sert de retour. M. Potier à démontré que dans le cas d’oscil- lations assez rapides pour que l’on puisse considérer le courant comme entièrement reparti à la surface des conducteurs on avait la relations générale : l Me 1.1 1.1 a” {ua étant le coefficient de self induction ; Din » » capacité tous deux exprimés en unités électromagnétiques ; a la vitesse de la lumière. PROPAGATION DES COURANTS POLYPHASÉS. 947 grande complication. Aussi n'a-t-1l pas été résolu jus- qu'ici. Toutefois dans le cas spécial des lignes polyphasées symétriques (fig. 1) il est possible de trouver la loi de la répartition des courants et des tensions le long des con- ducteurs par la résolution d’une équation différentielle lineaire, à la condition de n'envisager que le régime périodique établi. Considérons, en effet, un système de conducteurs symétriques représentés en section (fig. 1). Nous suppo- serons que ces conducteurs font partie d’un cireuit élec- trique fermé et que l’une des extrémités de cette ligne est soumise à des tensions polyphasées de la forme 0, = V’ Sin (ot + à) TP? 2 , QT c = V’ Sin (œ@t + x +) nt (A) . . ÿ à L2 CT EL 22 D € De On —= V' Sin (@t + x — -—) D Lorsque le régime périodique est atteint, ce qui prati- quement arrive au bout d'un temps très court, on peut admettre que les tensions et les courants envisagés dans CO ARE LL UE de - D48 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA une section normale quelconque de la canalisation reste- ront des fonctions périodiques n phasées de la forme géné- rale des équations A. i — Ÿ sin (wt + 6) y, = Ÿ Sin (œ@t + 8° + —) Yn = Ÿ Sin (ot + EF — On sait en effet que dans un réseau de conducteurs ne renfermant que des résistances, capacités et coefficients d'induction constants, l'intégrale générale qui donne le courant dans l’un des conducteurs ou la tension entre deux points comprend un terme dont l'amortissement est généralement très rapide et un terme périodique de même fréquence que la f. e. m. agissante. En d’autres mots, lorsque le régime périodique est établi, toutes les tensions et courants tendent à devenir des fonc- tions périodiques ne contenant que des harmoniques de même fréquence que ceux qui se trouvent dans les tensions appliquées. En second lieu, la symétrie des conducteurs (fig. (4) implique une symétrie dans les courants et les tensions par rapport aux tensions génératrices qui les produisent. Cette supposition admise, le problème de la répartition des courants et des tensions en régime périodique établi le long de l’un quelconque des conducteurs, peut être ramené à la résolution d’une seule équation différen- tielle. (Voir Comptes Rendus de l'Acad. des Sc., 21 mai 1900.) | Mais auparavant nous allons établir deux propositions importantes. PROPAGATION DES COURANTS POLYPHASÉS. 49 1e Proposition. Dans un système de n conducteurs symé- triques (fig. À) soumis à des tensions polyphasées de la forme À le rapport de la charge au potentiel d’un conducteur est une quantité constante ayant pour expression : (B) let = LE F JT Constante le dernier terme n'étant pris en considération que si n est pair. La démonstration de cette relation a été donnée (Comptes- Rendus de l’Acad. des Se., 12 mars 1900). 2%e Proposition. Dans un système de n conducteurs symé- triques parcourus par des courants polyphasés de la forme A la résultante des forces électromotrices d'induction électroma gnétique sur l’un des conducteurs est de la forme La y’ étant une constante ayant pour expression ‘9 5 =m,+tes() bo À ) kr ) Cons C) + 2 cos n / lis à gs J= Vosae (CG ; % #,., désignant le coefficient de self induction du conduc- teur À considéré; u,,..... wi les coefficients d’induc- tion mutuelle de ce conducteur avec les autres; et le dernier terme de l'expression (C) n'étant pris en consi- dération que si n est pair. La démonstration de cette dernière proposition n'a 90 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA pas été donnée: elle est d’ailleurs analogue à celle de la proposition (1). La voici brièvement exposée : La résultante des f. e. m. d'induction sur l’un des con- ducteurs est de la forme générale secte /oleïste /s/sheñ%s)e 1 di ‘d, di Bis gr À Us ( ENT MERE di di è di \ 3 n—1 an Al +- Bis ee PAPA | + ch pes dis ) 2 le dernier terme n'étant pris en considération que si » est pair. D'autre part les intensités polyphasées sont représentées par des expressions de la forme générale (A). En différen- liant ces expressions et en les ajoutant on obtient finale- ment 4 r = dt dt n / dt: L'ARRES # dis PROPAGATION DES COURANTS POLYPHASES. 591 La résultante des f. e. m. d’induction électromagné- tique est donc . #00 ) png | *T D png | #T l EE + 2 cos | ) Marcos Ep. + n di, en désignant la parenthèse dont la valeur est constante par pr il résulte donc des deux propositions précédentes qu’en régime périodique établi, si les tensions et les courants restent polyphasés de la forme À dans chaque section normale, comme cela doit être, l’ensemble des phéno- mènes de capacité et d'induction électromagnétique sera le même que si l’on avait un seul conducteur de capacité y et de coefficient de self induction y’ par unité de longueur. Comme il ne s’agit ici que de déterminer les courants et les tensions en régime périodique établi on peut résoudre le problème par la méthode bien connue de représentation symbolique des courants et des tensions par les quantités imaginaires. Le problème qui d’une façon générale exige- rait la résolution d'équations aux différentielles partielles se trouve de la sorte ramené à la résolution d’une seule équation différentielle linéaire homogène. Cette méthode qui a été développée en détail! con- * Steinmetz. Alternatisg current phenomena, p. 155. F. Guilbert. Eclairage électrique t. XVII 1898, p. 177. D CONTRIBUTION A L'ÉTUDE, ETC. duit à deux équations différentielles identiques donnant l’une la tension v l’autre l'intensité 2 dv dr HORS = dr? dr? NE) dans lesquelles F=—ou% + po DEET o désignant la résistance par unité de longueur du conducteur considéré. La solution générale est + Vx Ve y ae be Les constantes a et b sont déterminées par la condition des courants et tensions au départ et à l’arrivée. Le problème de la répartition des courants et des tensions en régime périodique établi peut donc toujours être résoiu dans le cas des lignes polyphasées symétri- ques. Il importe de remarquer que pratiquement lorsque les lignes ne sont pas rigoureusement symétriques, les résul- tats du calcul ne doivent différer que peu de la réalité. En effet, des que la distance entre conducteurs devient grande, relativement à la dimension de leur section (comme c’est le cas pour les lignes aériennes) les valeurs des coefficients de capacité ou d’induction varient très peu avec l'éloignement ou le rapprochement des conducteurs. La dissymétrie de la ligne ne peut donc avoir qu'une assez faible influence dans ce cas. Il n’en serait pas de même pour les câbles concentriques, d’ailleurs toujours moins employés. LES VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERN DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES PAR Charles RABOT (Suite et fin!.) CONCLUSIONS I Considérant maintenant non plus tel ou tel pays en particulier, mais l’ensemble des régions que nous avons étudiées, c’est-à-dire, le Grônland, l'Islande, Jan Mayen, le Spitsberg, la Terre François-Joseph et la Scandinavie, l'historique des variations de longueur des glaciers peut être ainsi résumé en trois faits principaux : 1° Antérieurement au XVIIE siècle les glaciers sont beau- coup moins étendus qu'aujourd'hui et cet état de minimum date depuis des siècles. Leur situation en deça des limites actuelles pendant cette période est attestée par des documents authentiques en Norvège et en Islande *. À Jan Mayen et au Spitsberg, * Voir Archives, t. VII, avril 1899, p. 359; juin, p. 557; t. VIII, juillet, p. 62; août, p. 156; septembre, p. 271; octobre, p.. 33: novembre, p.453; décembre, p. 566; t. IX, février 1900, p. 162; mars, p. 269; avril, p. 349 ; mai, p. 457. * Voir Archives des Sciences Physiques et Naturelles, T. VII p. 336; T. IX, p. 180 et 270; Charles Rabot. Les variations de longueur des glaciers dans les régions arctiques et boréales. (Extrait des Archives etc. T. III) p. 62, 75, 80. ARCHIVES, L. [X. — Juin 1900. 39 4 2" 3 VS PS ER UT 554 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS VV le fait, s’il n’est pas absolument prouvé, est tout au moins très vraisemblable. La longue durée de cette phase de minimum est attes- tée en Norvège par l'existence de fermes et de terres cul- tivées dans le voisinage immédiat des glaciers. Pour qu’un sol arable ait pu se constituer dans ces localités, il est de toute évidence que ces terrains n'ont pas été envahis par la glace pendant des centaines d'années, pendant même la période géologique actuelle. Egalement en Islande, d'anciens textes mentionnent l'existence d'églises. d'habitations, de pacages antérieurement au X VITE siècle sur l'emplacement de l'extrémité inférieure actuelle des glaciers. 2° Pendant le cours du XVILE, siècle et jusque dans les premières années du XIX°,une crue énorme dépassant l’'ampli- tude d’une simple variation se produit. Les glaciers envahis- sent des territoires qu'ils n'avaient jamais occupés durant la période actuelle Cette crue est générale et uffecte tout l'hémisphère nord. Ce phénomène qui revêt les caractères d'un véritable cataclysme s’est manifesté au Grônland comme au Spits- berg et à Jan Mayen, en Islande comme en Norvège et dans l'Alaska. Au Grônland l’extension des glaciers pen- dant cette période est vraisemblable, mais n’est point établie par des documents certains. Nous avons dit que l'augmentation dans la production des icebergs était un indice de crue. Or, dans son journal, Egède le jeune rap- porie que de 1770 à 1778 le nombre de ces énormes glaçons augmente d'année en année’. Au Spitsberg des manifestations de ce phénomène ontété également relevées. ? Nils Ekholm. Om klimatets ändringar à geologisk och historisk tid samt deras orsalker. in Ymer. 1899, IV, p. 392, Stockholm DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 999 Le glacier Negri a progressé de plusieurs kilomètres. En Islande de nombreuses observations signalent une crue considérable au commencement du XVII siècle, puis une décroissance, et finalement à la fin de ce siècle une nouvelle poussée en avant formidable. En Norvège, la date de cette croissance anormale à lieu vers 1728, au Svartis, en 1740-1760 au Lyngenfjord, et, entre 1730 et 1742 au Jostedal. De 1730 à 1742, quelques glaciers du Jostedal se sont allongés de 3 kilomètres. Dans l'Alaska, en 179%, les glaciers situés entre le 58° et le 60° de Lat. N. étaient, d’après M. Klotz, en état de maximum”. 3° Durant le XIX® siècle, période indécise. Dans quelques régions se produit une augmentation considérable suivie d'une faible diminution de la glaciation, tandis que dans d'autres, les glaciers, après être restés en état de maximum au début du siècle, ont subi depuis une déperdition peu wmportante Nulle part on ne relève une régression aussi considérable que celle observée dans les Alpes dans ces cinquante dernières années. Au Grünland les glaciers semblent être aujourd'hui en état de maximum stationnaire. En Islande, la crue s’est poursuivie jusque dans ces dernières années sur quelques glaciers, parfois avec une ampleur considérable. De 1750 à 1880, le Breidamerkur- Jükoll s’est allongé d’une dizaine de kilomètres. Actuelle- ment presque tous les courants cristalhins sont en retrait, mais ce retrait, peu important, n'a pas dégagé les ter- rains précédemment envahis. Au Spitsberg le régime des glaciers est très indistinet. Si des cas assez nombreux de recul ont été signalés, de fréquentes progressions ont été récemment observées. The Geographicalt Journal, XIV, 5. Londres, 1900. DE LONGUEUR DES GLACIERS VARIATIONS G6SI 6e GPS8T-OS8T | 8: GTS8T-OTS8T sodrv ez698T-898T ceC68] -GE8T . . DATAOMOT TE NOM EONUC ..... . . . CCC AT 0 . . sales ta ele un ee CHOC NO EC . . . 20 = 0 one e ent s aie A sise tre vueLe . . . . 9[UUOIPUON | o[euortquozdos er a ta Tell eherre CMOMOE CAL A NOR CCR tone . 0ë S68T -O88I (CLSC EN) . g1 LOST 2180LT TT, 0 OTABUIPUBIS _er9681"0L8T g1I98T “0987 CANTON. se offe) etes pee ea COOP UNCIR TLÉCE CC CPE CEE . . . CM MONO VAT ETATS . CACROMCMO NT LL . . . . OST CIO LI RONON . CRCRONO TM . . . Sa hs es ne . OM CRTC . . . OMC) Sioqsjrds dualater rs sie . . et sin ets versa tele .. . .…. . .. se) ete ce re 0 eee nds ne ve tee pt a1228T- T98T CIO OIEOIOMOTTET MON ICO uoie uef nc 8 0 - (0) _ FGRI EG8T D PR de 068 Me SOUS Ne ete nere . CBC . . nues a . . Wales eomie COMTE CET ve is eur oies CNT IAA ETC . …….. CRC no eive OC . r298T- JFST sP6-S6LT | en ue Re ed SLOZT à etfene e ls toile GPOUT - PACS INR Berne éaie n'oius UOIS9U 2 PION UOISOY nn - — pus OPURISI ; 20681" OG8T eG6ST- GPST PUS | . ne ntoill scoot pue «| CAN : LATOQIS | NUE IILA X OP u XNBI0] SIO10RLL) | SISPU%IU] | mm pueIUOIL) O1 (| 1 DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. NOTES DU TABLEAU 1 Cinq glaciers en crue. 2 Deux glaciers en crue de 1850 à 1883-1884, un antérieurement à 1885: deux avant 1890: un glacier stationnaire en état de maxi- mum de 1878 à 1891, un autre stationnaire avec tendance à progres- sion (1890-1893), plusieurs glaciers subissant le même régime en 1883. 8 Glaciers en crue de 1849 à 1879; deux en progression en 1879 après une décroissance s'étendant de 1811 à 1850, un avançant de 1879 à 1892, un autre de 1875 à 1879, un stationnaire de 1850 à 1879. Quatre glaciers en crue de 1856 à 1879. 4 Trois glaciers en crue à cette date, les seuls pour lesquels on possède des observations. 5 Bruarjokull. En décrue en 1794. Crue 1890. 6 Breidamerkarjokull. Crue de dix kilomètres de 1751 à 1880. 7 Solheimajôkull]. 8 Skeidararjükull. 1784 est la dernière année de la progression. Ensuite très gros Jusque vers 1857. 9 Holarjôkull, Stigarjôkull, Kviarjôkull, Svinafellsjôkull. Les trois premiers étaient encore en état de maximum en 1894 le quatrième jusqu’en 1870 seulement. 10 Bruarjoôkull. 1 Katlajôkull. 2 Hrutarjôkull. Breidamerkurjôkull. 13 Les trois glaciers de la côte nord-ouest de Jan Mayen. 4 Glacier du fond de la baie de la Magdeleine. 15 Glacier de Fritjoff. 16 Dix observations faites entre ces deux dates relèvent des varia- tions positives. 17 Glacier d'Enga. 18 Glacier de Strupen. 13 Glaciers du Sulitelma et de l'Âlmajalos . 20 Glaciers de Fonddal et du Jordbrodal. D'une communication du Colonel Haffner, directeur du Geograñfishke Opmaaling reçue posté- rieurement à l'impression de la partie de ce mémoire relative. à la Norvèce septentrionale, il résulte que de 1883 à 1899, les glaciers du Jordbrodal ont progressé. #1 Jostedalsbræ. 2 Buarbré& (Folgefonn). 23 Jostedalsbreæ, Jostedalsbræ et glaciers du Jotunheim. #% Richter. 26 Jbid. 21 #btd: 28 Forel. 29 Jbid. D98 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS Durant ces dernières années les cas de crue semblent même l'emporter. Aussi bien, les variations de la glacia- tion dans cet archipel paraissen', en dernière analyse, se résoudre par une augmentation. En Norvège, au début du siècle, les glaciers sont en état de maximum, mais, peu à peu ils éprouvent une régression très lente coupée par de courtes progressions. La perte qu'ils éprouvent est finalement minime et bien inférieure au gain qu’ils ont acquis au siècle précédent. Comparons maintenant les dates des variations des glaciers dans les régions boréales et arctiques avec celles des mêmes phénomènes dans les Alpes (voir p. #). Les observations exposées dans les pages précédentes sont trop incomplètes pour qu'on puisse fixer avec certitude les dates des périodes de progression ou de régression soit au Grôünland, soit au Spitsberg ou même en Nor- vège. Les chiffres que nous donnons n’ont qu’une va- leur indicatrice; ils signalent simplement la croissance ou la décroissance d’un ou de plusieurs glaciers à l’épo- que rapportée et à laquelle à eu lieu une observation. Peut-être, la variation avait-elle commencée avant cette période et a-t-elle persisté après, mais nous n’en savons rien. Les dates des périodes de progression dans les Alpes ont été empruntées aux professeurs E. Richter et Forel'". On sait que sur les dates de ces périodes les naturalistes ne sont point d'accord. MM. Heim et E. Richter font commencer et finir ces cycles à des dates différentes de celles choisies par M. Forel. * Les variations périodiques des glaciers des Alpes. Sixième rap- port de 1885. (Jahrbuch des Schweizer Alpenclub. XXI) E. Richter. Geschichte der Alpengletscher. in Zeitschrift des Deutschen und Oesterreichischen Alpenvereins, 1891, XXII. DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 999 Si maintenant on compare entre elles les dates portées sur le tableau de la page #, pour les phases de crue, on voit que, si elles ne coincident pas les unes avec les autres dans les différentes régions examinées, elles ne sont pas séparées par de très grandes différences. La crue de 1715 dans les Alpes, d’après la chronologie de Richter, s'étend de 1703 à 1720. La eroissance du glacier d'Enga (Norvège) en 1723 peut donc être rap- portée à cette période. De même, les crues des Alpes de 1740 et de 1770 comprennent, toujours d’après Richter, les phénomènes survenus, d’une part, entre 1736 et 1749, et, de l’autre, entre 1760 et 1756. On peut donc rapporter à ces mêmes périodes les erues signalées en 173%, 1754, 1783, 1784 et 1794, en Islande et celles observées en 1763, dans la Norvège septentrionale et en 1730 dans la Norvège méridionale, en même temps que les progres- sions qui sont survenues à une date indéterminée dans le cours du XVII siècle, au Grônland, à Jan Mayen et au Spitsberg.— Pendant le XIX° siècle, l'état de maximum des glaciers du Sulitelma et de l'Almajalos signalé en 1807, et, la crue observée sur un glacier du Spitsberg, de 1818 à 1839, peuvent se rapporter au maximum du début du siècle dans les Alpes, d'autant que, d’après Richter, cette phase s'étend de 1814 à 1828, d’après Forel, de 1800 à 1815, d'après Heim, de 1811 à 1822. La crue des Alpes de 1830-1845, semble bien éga- lement s'être fait sentir au Grônland, en Islande, au Spitsberg, en Scandinavie. Entin, la progression secon- daire qui s’est manifestée dans les Alpes de 1875 à 1892 parait également correspondre aux crues observées en Islande, au Spitsberg, en Norvège vers cette époque. Les seules différences que l’on puisse relever dans la 960 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS production de ce phénomène dans le nord et dans l'Eu- rope centrale résident dans l'amplitude de ses manifesta- tions. La crue du XVIIT siècle à été beaucoup plus accusée en Islande, au Spitsberg, en Norvège qu’en Suisse et la décroissance très considérable survenue dans les Alpes durant la seconde moitié du XIX: siècle a été dans les régions arctiques et boréales un phénomène secon- daire. I Comparous maintenant les modalités des variations des glaciers dans le nord aux faits observés dans les Alpes. Au début de ses études, le professeur F.-A. Forel a formulé quelques propositions, résultats de ses conscien- cieuses observations sur le phéromène qui nous con- cerne, en demandant aux naturalistes de les soumettre à une critique vigilante. Ce sont : 1° Loi de longue périodicité. — Les glaciers varient de grandeur par périodes comprenant de longues séries d'années; pendant dix ou vingt ans ils s’allongent, pen- dant dix ou vingt ans ils se raccourcissent, 2° Loi de simultanéité. — Les glaciers sont soumis à des périodes d’allongement etde raccourcissement qui com- mencent et finissent à peu près à la même époque pour l’ensemble du pays; les glaciers qui commencent les pre- miers à entrer en variation et ceux qui commencent les derniers semblent, pendant un temps, former des excep- tions à la règle générale. 3° Loi des variations de volume. — Dans la variation périodique, 11 y a changement de volume et non pas seu- lement changement de forme. En d’autres termes, la va- DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. DO! riation se fait sentir en même temps et dans le même sens sur les trois dimensions des glaciers: sur leur lon- sueur, sur leur largeur et sur leur épaisseur. La loi de simultanéité se trouve vérifiée par l’obser- vation dans les régions boréales et arctiques. Dans le nord, ia loi de longue périodicité ne semble pas applicable. Les variations de premier ordre embrassent bien un très long laps de temps, mais, pendant cette pé- riode le sens de ces oscillations peut se trouver interverti par des phénomènes secondaires. Dans les Alpes les gla- ciers avancent ou reculent pendant dix, quinze, vingt ans, sans que, semble-t-il, ce mouvement soit interrompu par une variation en sens contraire; l'observation, du moins jusqu’à présent n'a révélé aucun fait de ce genre. Dans les régions boréales et arctiques, 1l n’en est pas ainsi. Pendant le cours d’une variation embrassant une longue suite d'années, il se produit des oscillations très courtes, des pulsations qui en interrompentle sens durant quelque temps. Ainsi, au Grônland, le glacier de Sorkak en l’es- pace de quelques mois s'allonge ou raccourcit. En Islande, durant une période de douze ans le Flaajükuli a épronvé trois progressions et trois régressions. En Norvège, en 1880 ou 1881 le glacier de Fonddal avait subi une faible crue passagère au cours d’une période de recul. De même les crues signalées sur le Jostedalsbræ et sur les courants du Jotunheim en 1868-1869, et en 1890-1896, pendant la phase de régression qui a caractérisé la plus grande partie du XIX° siècle, ont été très courtes el très peu sen- sibles. Durant une variation embrassant une longue période, 1l se produit donc des oscillations de moindre amplitude qui en interrompent le cours et le sens. De plus, des variations saisonnières ont été relevées 62 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS O1 en Norvèse comme au glacier du Rhône et à celui de Grindelwald inférieur, mais elles se produisent à une sai- son différente de celle pendant laquelle ce phénomène a été constaté dans les Alpes. Ainsi, chaque été ou chaque automne, le Brixdalsbræ (Jostedalsbræ) avancerait pour reculer ensuite. D'après M. K. Bins, cette pulsation serait produite par l’arrivée à l'extrémité inférieure du glacier d'un excès de glace produit par le dépôt sur le plateau supérieur d'une masse de neige anormale après un hiver humide. Des variations saisonnières estivales ont été signalées dans d’autres parties du monde. Le D' Sven Hedin à observé sur le glacier de fambonlak, un des courants issus du dôme du Mouz-Tag-Ata (Pamir orien- tal), une progression de quelques mètres, survenue du 19 avril au 31 juillet, alors que ce glacier était évidem- ment en décroissance depuis de longues années. D'après ce savant voyageur, tous les courants glaciaires de ce massif subissent, en été, une variation positive de quel- ques mètres, puis, en automne, reprennent leur mou- vement de regression. Cette progression serait déterminé par la dilatation linéaire de la glace sous l'influence de la chaleur. Il y a donc lieu par suite de distinguer trois ordres des variations de longueur : 1° celles embrassant une longue période, 2° celles d’une faible durée, se produi- sant à l'intérieur des premières et 3° des variations estivales. La loi dite des variations de volume de Forel, ne parait pas trouver non plus son application dans le nord. De 1859 à 189% ou 1896 un des émissaires du Fol- gefonn (Norvège) est en crue. Pendant les dix-neuf ou vingt premières années de cette phase, l'augmentation de DANS LES RÉGIONS ARCTIOUES ET BORÉALES. 903 la glaciation se manifeste sur le plateau supérieur comme dans la vallée. La nappe qui occupe le sommet du ravin d'écoulement devient plus épaisse et envahit des pointe- ments rocheux précédemment à découvert, tandis que la langue de glace s’allonge de plus en plus dans la vallée. Mais vers 1878 survient un fait nouveau. La puissance de la nappe de glace supérieure diminue singulièrement, et, en même temps, le Buarbræ continue à progresser vers l'aval ou demeure en état de maximum stationnaire. La plaine glaciaire, bassin d'alimentation, se retrécit el s’amincit, alors que le glacier inférieur qui en descend s’allonge ou tout au moins ne paraît pas être affecté d'une diminution sensible. En 1883, lorsque le gaardmann” de Fonddal me si- gnala la poussée en avant éprouvée par le Fonddalsbræ deux ou trois ans auparavant, il meraconta qu'en même temps le niveau du glacier avait baissé dans sa partie supérieure. Au Spitsberg, M. Garnwood à fait une observation analogue. Le glacier Tonnant (Booming glacier) en crue au moment de son passage était également affaissé dans son bassin d'alimentation. Ainsi done, les langues terminales des glaciers avan- cent, alors que le volume des nappes supérieures qui les alimentent est en décroissance, et cela pendant vingt- cinq ou trente ans. Entre 1866 et 1870, la glaciation à commencé à décroître sur le plateau du Folgefonn, et jusqu’en 1896, le Buarbræ a progressé lentement ou tout au moins est demeuré en état de maximum stalion- naire. ! Propriétaire du gaard (exploitation rurale). 564 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS Pour nous rendre compte de ce phénomène, tout d’abord examinons les conditions topographiques des nappes supérieures. Le point culminant du Folgefonn atteint la cote de 1650 m. D'après le professeur Richter, la limiie clima- térique inférieure des neiges persistantes passe dans ce massif entre 1450 et 1550 m.'; la plus grande partie de la nappe supérieure se trouve donc en dessous de cette jigne, par suite dans les mêmes conditions que les extrémi- tés inférieures des glaciers des Alpes, par rapport à l’abla- tion. Suivant le même auteur, sur les massifs du Jostedal, cette même limite se rencontre entre 1600 et 1650 m.: une bonne partie du plateau glacé supérieur est donc en dessous de cette ligne. De même au Svartis, où cette ligne passe entre 1200 et 1400 m. Au Spitsberg également, une grande étendue des bassins d'alimentation est située en dessous de la limite climatérique des neiges persis- tantes, tout au moins dans la partie centrale de la grande ile de l’ouest. D'après nos observations, elle se rencontre dans cette région vers 700 m. Une très notable portion des inlandsis et des glaciers alpins norvégiens se trouve par suite dans les mêmes conditions que les extrémités in- férieures des glaciers alpins. De cettesituation,ilrésulte queles variations dans la puis- sance dela glaciation sont indiquées non point par la posi- tion des langues de glace inférieures, mais par l'étendue et par l'épaisseur de la nappe supérieure. Quant aux glaciers inférieurs, ils ont un régime tout à fait différent, déter- miné par d'autres causes. ! Richter. Die Gletscher Norwegens in Geographische Zeitschrift, IT. 1896, p. 310. *1Did., p. 814. DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 969 Une question se pose alors. Par suite de quels phéno- mènes se produit cette dissymétrie dans le sens des oscil- lations de longueur éprouvées par les nappes supérieures et par les glaciers inférieurs ? Pourquoi les premières reculent-elles, tandis que les seconds avancent ? Les études poursuivies dans les Alpes semblent prou- ver que ia progression des courants cristallins est déter- minée par l'excès de l’alimentation sur l’ablation. Com- ment se fait-il alors qu'il y ait en bas afflux de glace, alors qu'en haut il y a diminution ? Deux parties d’un même massif montagneux situées l’une au-dessus de l’autre auraient donc des régimes météorologiques différents ? Pour essayer de connaître la cause de cette anomalie, étudions le processus des phénomènes d'alimentation du glacier dans son ensemble. Pendant les périodes froides et pluvieuses, il se produit sur le plateau supérieur un enneigemert considérable. La nappe cristalline se répand sur des surfaces précé- demment libres, en même temps qu’elle augmente d’épais- seur, Avec très Juste raison, les glaciers polaires (in- landsis) ont été comparés à des lacs ; aussi bien, peut-on dire que leur niveau s’élève de plus en plus; puis, à un moment donné, survient ce que l’on pourrait appeler une débâcle. Leurs émissaires, les glaciers, se gonflent, puis s’allongent très rapidement dans leur partie infé- rieure. [1 se produit une poussée en avant sous l'im- pulsion des masses considérables qui arrivent de l’amont. Le professeur Richter a, depuis longtemps, proposé cette explication du mécanisme des varia. uons de longueur des glaciers". Il arrive alors ! Beobachtungen an den Gletschern der Ostalpen. I. Der Ober- sulzbach-gletscher. 1880-1882, in Zeitschrift des deutschen und Oes- terreichischen Alpenvereins. 1883, I, p. 60 et suiv. . # LT h,7 + Là EMRCE QUE. : | 566 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS un moment où, par suite de l’ablation dans le haut et de l'écoulement vers l'aval, le produit des enneigements antérieurs sur le plateau est totalement expurgé, et que la puissance de ja glaciation dans cette région diminue. I y a alors décroissance dans le haut, et cependant l’apo- physe inférieure continue à s'étendre dans la vallée ou tout au moins demeure stationnaire en état de maximum. Cela tient, croyons-nous, à ee que la masse de glace en- cagée dans ie canal de descente est encore considérable, et que. sous l'influence de la chaleur, sa mobilité et sa dilatation deviennent de plus en plus grandes. La pro- sression du glacier dans le bas est déterminée par la dila- tation linéaire de la glace sous l'action de la chaleur. Seulement lorsque la valeur de l’ablation l'emporte sur celle des phénomènes de ce dernier ordre, le glacier entre en retraite, comme sa partie supérieure. De là ces trois conséquences : 1° les variations de longueur estivales des langues de slace sont engendrées par l’arrivée d’un excès de glace à la suite d’un hiver neigeux et par la dilatation de la glace. 2° les allongements des glaciers polaires (inlandsis) et composites dans les vallées commencent à la suite de périodes froides et pluvieuses, et, après avoir atteint une très grande ampleur, ils persistent ensuite, moins rapides et moins accusés pendant la période suivante. 3° la chaleur pourrait bien être la cause déterminante dela prolongation des progressions des glaciers inférieurs. M. Garnwood est catégorique à cet égard. Parlant de l’allongement du Booming glacier, 1l écrit" : « Pourquoi 1 The first crossing of Spistbergen. Discussion. The geogra- phical Journal. Avril 1897. Londres. — Tirage à part publié sous le titre : Spitsbergen Glaciers, p. 2. DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 907 ce glacier avance-t-11? Parce que le climat devient plus froid, pourrait on répondre. J'incline, au contraire, à croire que cette progression est déterminée, au Spitsberg, par une amélioration du climat. Le centre du glacier est affaissé dans la partie supérieure le son bassin et il ne touche plus à ses rives. Si la progression était due à une augmentation dans la chute des neiges, il ne présenterait pas cet aspect. Une élévation de température a pour effet, nous le savons, d'augmenter la mobilité de la glace et sa vitesse d'écoulement: dans mon opinion, on doit attri- buer à cette cause la progression générale actuelle des glaciers du Spitsberg bien plus qu'au refroidissement, Les deux seuls faits météorologiques que nous ayons pu découvrir au XVITE siècle et au commencement du XIX® constituent des arguments sérieux en faveur de cette explication. « À partir de 1750, en Scandinavie, les hivers ont été très rudes et très rigoureux, rapporte Ch. Smith, et les étés tres froids. Après 1750, au contraire, il s’est produit un changement dans la température. Les années 1740, 41 et 42 ont été particulièrement froides; en 1812, les vieillards se souvenaient encore de cette période et la désignaient sous le nom d”’ « Années vertes » (Grü: naarene), parce que le blé n’était pas arrivé à sa mâtu- rité. C’est précisément à cette époque que le glacier de Meelvirsdal (Nigard) a occasionné des dégâts. » La crueextraordinaire des glaciers du Jostedalsbræ, qui a eu lieu entre 1730 et 1742, a donc été déterminée par un enneigement anormal, Si une période froide et pluvieuse engendre un allon- sement des glaciers inférieurs, la chaleur doit, au con- traire, d'après les idées reçues aujourd'hui, les faire ré- 368 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS trograder. En 1811, l'été fut extraordinairement chaud : cette température anormale détermina une ablation con- sidérable sur le plateau supérieur du Jostedalsbræ: entre le Lüenvand et les vallées de Lüen et d’Olden, la lon- gueur des névés diminua des trois quarts. Néanmoins, les glaciers alimentés par cette nappe ne paraissent pas avoir éprouvé une ablation très considérable, ni avoir subi un recul correspondant à celui qui s’est manifesté sur le plateau. Il nous reste maintenant à examiner une importante question. Les recherches poursuivies dans ces vingt der- nières années dans les Alpes paraissent démontrer un parallélisme entre les oscillations de longueur des gla- ciers et les variations du chimat. À chaque période froide et pluvieuse correspondrait une progression des gla- ciers, et à une série d'années chaudes et sèches une ré- gression. Dans les régions arctiques et boréales trouve- t-on des indices d’une semblable relation entre les deux phénomènes ? Pour arriver à un résultat offrant quelque garantie d’exactitude, les observations sont trop peu nombreuses. Il n'existe point de séries d'observations météorologiques exécutées dans le voisinage des massifs de glaciers depuis une longue période ; les documents fournissant des dates sur les événements de la vie agricole, qui ont été utilisés avec tant de profit dans l’Europe centrale font également défaut. À notre connaissance, deux publications seulement, donnent des renseignements sur la question qui nous DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 969 intéresse, celle de Willaume-Jantzen' relatives aux ob- servations météorologiques faites à Copenhague, et l'étude de M. Nils Ekholm sur le climat de la Suède *. Copenhague est situé par 55 30’ de lat. N, et le So- gnefjord autour duquel la glaciation se manifeste dans la Norvège méridionale avec le plus d'énergie, par 61 de Lat. nord, soit à 610 kilomètres plus au nord, Il n’est donc point certain que les variations chimatériques qui se manifestent dans cetiestation se reproduisent dans la ré- gion glaciaire de la Scandinavie méridionale , et, à plus forte raison, dans larégion glaciaire du nord de la péninsule qui s'étend au delà du cercle polaire. La preuve nous en est fournie par M. Willaume-Jantzen lui-même. Pendant les quatre années 1887-1890, dit-il, la température moyenne a été inférieure de O0 ,75 et de 1,25 à la normale à Pa- ris, à Bruxelles, à Londres, à Vienne, à Berlin, à Madrid, à Turin, à Naples, alors qu'a Copenhague, à Christiania, à Stockholm, à Saint-Pétersbourg, l'écart était moindre (0 ,25 seulement) et qu’à Bodô, situé à proximité d’un grand centre glaciaire de la Norvège septentrionale, la température s'élevait au-dessus de la normale”. Quoiqu'il en soit, examinons les faits signalés par M. Willaume-Jantzen à Copenhague. Du commencement du siècle jusqu'en 1830, la tem- pérature à été supérieure à la normale. À partir de cette dernière date, elle s’est abaissée, au contraire, en des- ! Meteorologische Observationer à Kjübenhavn bearbejdede af V. Willaume-Jantzen. Udgivet af det danke Meteorologische Institut. Copenhague, 1896. * Om Klimatets ändringar à geologisk och historisk tid samt deras orsaker, in Ymer. 1899, 4, Stockholm. * Willaume-Jantzen. Loc. cit., p. 19. ARCHIVES, t. IX. — Juin 1900, 40 270 VARIATIONS DE LONGUEUR DES GLACIERS sous de la normale d’une valeur importante. Après 1860 les hivers ont été plus chauds de 0,4 et les étés et les automnes plus froids de 0 ,5. D'autre part, les recherches de M. Ekholm ont abouti à un résultat à peu près semblable pour Lund (à l’extré- mité méridionale de la Suède), Stockholm et Hapa- randa (au fond du golfe de Bothnie). Dans ces trois localités, pendant le cours de ce siècle, le mois de janvier est devenu plus chaud d’un degré et le mois d’août un peu plus froid, comme le montre le tableau suivant des températures moyennes : Haparanda. Stockholm. 1802-1848 1848-1898 1799-1848 1848-1898. Janvier — 12°, — 110,7 — 49,3 in HONTE MISte cLDeT — 16 + 150,6 Lund. 1799-1848 1818-1898 Janvier — 2°,2 — 1° Août + 169,1 + 1508 « Si de petites variations du climat, ajoute M. Ek- holm, observées pendant ces cent ou cent cinquante der- uières années sont périodiques, continues ou acciden- telles, on ne peut rien dire actuellement... Relative- ment aux modifications du climat dans l'Europe occi- dentale et nord-occidentale, pendant les mille der- nières années, On ne peut tirer aucune conclusion certaine; toutefois, une variation séculaire ou embrassant une longue période qu à pour effet de donner au climat un Caractère moins continental et plus maritime parait se produire’. Dans les variations de la glaciation on re- trouve évidemment les traces de cette modification multi- 1 Ekholm, Loc. cit., p. 401. DANS LES RÉGIONS ARCTIQUES ET BORÉALES. 971 séculaire du climat. Depuis le X° er le X[° siècle, l’éten- due des glaciers a très certainement augmenté en Nor- vèse et en [slande, par suite de la prédominance des influences maritimes. » Par contre, la variation signalée par M. Ekholm depuis 1848 et par M. Willaume-Jantzen après 1860 ne sem- ble pas avoir eu d'effet sur les glaciers. Des étés plus frais et des hivers plus chauds, partant plus humides, au- raient dû déterminer un allongement des masses glacées dans une proportion grandiose, or, nous avons pendant celte période observé une diminution de la glace, faible, il est vrai. On voit, par cet exposé, combien nos eonnaissances sont incomplètes. Maintenant que ce travail a établi pour ainsi dire l’état de la question pour les régions boréales et arctiques de l'Europe, espérons que les observateurs deviendront de plus en plus nombreux et combleront peu à peu les lacunes que nous signalons. SUR QUELQUES EFFETS PHOTOCHIMIQUES PRODUITS PAR LE FIL RADIATEUR DES ONDES HERTZIENNES PAR homas TOMMASINA (Avec la planche VI.) Dans mes expériences de télégraphie hertzienne, j'ai eu l’occasion d’entendre des crépitements rythmés tout le long du fil de l'antenne radiatrice, lequel, comme on le sait, n'est que le prolongement de l’une des branches du primaire de Hertz. Comme on pouvait le prévoir, dans l'obscurité, ce phénomène décèle sa nature par une série de flocons ou pinceaux d’aigrettes lumineuses très mobiles et dont plusieurs semblent se déplacer autour du fil radiateur, aigrettes qui sont très semblables du reste à celles pro- duites par les conducteurs du dispositif de Tesla, les deux phénomènes étant mécaniquement identiques. Mais ce qu'il m'a paru intéressant d'étudier est la constatation que ces aigrettes paraissent vibrer synchro- l Comptes rendus de V Acad. des Sc. de Paris, séance du 28 mai 1900. QUELQUES EFFETS PHOTOCHIMIQUES, ETC. 913 niquement, non avec les étincelles de l’oscillateur de Righi, mais avec les mouvements du trembleur de la bobine d'induction. En outre, à chaque étincelle de l’oscillateur, une très vive onde lumineuse se propageait instantanément sur le fil, indépendamment de l’autre luminescence à aigrettes, laquelle continuait sans aucune modification perceptible son mouvement oscillaloire régulier. Pour observer de plus près et plus commodément le phénomène, j'ai intercalé dans le fil d'antenne une double boîte, peinte en noir à l’intérieur, munie d’un couverele fermant hermétiquement, et dans laquelle était tendu, près du fond, un fil très fin de cuivre. Les extrémités de ce fil sortaient de la boîte par deux trous très étroits et étaient fixées aux serre-fiis, auxquels arrivaient les bouts du fil radiateur. Sous l’action du flux électrique oscilla- toire, j'ai constaté immédiatement la formation d’une série de secteurs lumineux distribués irrégulièrement, mais qui se formaient à des distances approximativement égales lorsque l'oscillateur était réglé à l'unisson avec le trembleur. Diminuant l'intensité du courant primaire jusqu'à faire presque disparaître la luminescence oscillante, l’effet de chaque étincelle de l’oscillateur devenait très visible par l'apparition instantanée d’une forte lumino- sité. Cherchant ensuite à photographier ces phénomènes, J'ai dû reconnaître que la photographie au moyen de l'objectif ne donnait rien, j'ai essayé alors l’action directe des effluves sur la gélatine sensibilisée des plaques rapi- des au bromure d'argent. Ayant coupé longitudinalement en deux une plaque sensible, j'ai placé les deux moitiés l’une sur l’autre, gé- 97% QUELQUES EFFETS PHOTOCHIMIQUES PRODUITS latine contre gélatine, et intercalé entre les plaques le fil radiateur. Un morceau de bois de noyer de 6 cm. d'épaisseur placé dessus servait par son poids à les pres- ser. suffisamment contre le fil. Le couvercle fermé, au- cune lumière ne pouvait plus pénétrer dans la boîte. Après l’action du flux oscillatoire pendant des temps va- riables, depuis celui d’une seule étincelle jusqu'à une série d’étincelles d’une durée de dix secondes, on déve- loppait les plaques. Au développement, l'image apparaïis- sait lentement et très régulièrement, et gagnait en ton, se comportant en somme comme celle d’une plaque ayant subi une pose exacte. C'étaient toujours des ramifications bien dessinées, qui devenaient très noires, plus où moins simples et courbes, mais toujours normales au fil radiateur près de leur point de départ. Leur nombre augmentait sur les deux moitiés de la plaque selon et proportionnellement à la durée de la pose. J’ai remarqué à chaque essai que les traits très nets sur l’une des plaques étaient aussi repro- duits sur l’autre, mais flous, et vice versa, ce qui indique- rait une action photochimique très limilée, mais exis- tant aussi hors des lignes électriques. Plaçant le fil sur une lame de verre quelconque, avec des pièces de monnaie pour étudier l'induction, et une seule plaque sensible dessus, gélatine en bas, ces pièces ne permettant pas de presser la plaque contre le fil, on à obtenu l'épreuve de la fig. 1, par une action continuée pendant dix secondes. Dans cette épreuve on voit en plus de l’action locale de chaque aigrette, celle d’une lumière diffusée très régulièrement, laquelle doit être due à la réflexion de la surface du verre servant de support au fil et aux pièces métalliques, en raison de l’espace sépa- PAR LE FIL RADIATEUR DES ONDES HERTZIENNES. 97/9 rant les deux lames, réflexion qui confirme la déduction précédente. L'action électrique exclusive est démontrée par l'épreuve de la fig. 2, dans laquelle toutes les autres con- ditions restant les mêmes. une mince lamelle d’alumi- nium remplaçait les monnaies, ce qui permettait le con- tact du fil avec la gélatine. On y voit les aigrettes par- faitement délimitées sans aucune lumière diffuse, leur longueur présentant une légère diminution dans la par- tie centrale. Le morceau de bois déjà décrit pressait, dans cette expérience, la plaque sur toute sa longueur. Dans la fig. 3, un fil de cuivre très fin, isolé, a été dis- posé parallèlement au fil radiateur, et sur la plaque sen- sible, comme poids, on à placé une morceau prismati- que de bois et un de même forme, mais plus petit, en fer. Le bois couvrait l’espace a b, le fer l’espace c d. Sous ce dernier les radiations prennent une égale longueur avec une légère diminution au centre dans la direction duquel elles se courbent; de plus, l’on voit de courtes aigreties marquant l’arrivée du flux au fil isolé. Au con- traire, entre « et b, elles se croisent ensemble irrégulière- mentet présentent un minimum beaucoup plus prononcé vers le centre. Enfin, entre b et c, là où il n’y avait rien sur la plaque, les aigrettes sont perpendieulaires au fil et ressemblent à celles de la fig. 1. La fig. 4 représente les effluves modifiées par des vi- brations sonores qui prennent naissance sous l’action du même flux électrique dans le fil lorsqu'on lui donne une tension convenable. Je décrirai dans une prochaine note un certain nombre de ces phénomènes sonores obtenus par des dispositifs spéciaux et qui peuvent aider à docu- menter une théorie sur le mécanisme des radiations élec- tromagnétiques. 576 QUELQUES EFFETS PHOTOCHIMIQUES., ETC. Les observations faites par M. Borgmann” dans les gaz raréfiés, de la transformation des secteurs lumineux en disques, ont été aussi confirmées par mes expériences. Dans d'autres épreuves que j'ai obtenues, elles sont mieux visibles, mais il me suffira d'attirer l'attention sur tous les points de la fig. Z, où les courbes lumineuses sont identiques des deux côtés du fil, ce qui indique des surfaces de révolution autour du fil, dont la gélatine re- produirait la coupe diamétrale. Dans toutes les expériences du genre de celles que je viens de décrire, j'ai pu constater que la nature plus ou moins magnétique du métal du fil radiateur, ne semble pas avoir un effet perceptible lorsque, le fil étant peu tendu, ne produit pas en même temps que la lumière les phénomènes sonores. Son épaisseur, au contraire, à une influence notable. Plus le fil est mince, plus courtes sont les aigrettes et plus les distances entre elles sont petites. Il semblerait ainsi que vraiment le fil de l’antenna radiatrice des ondes hertziennes joue le rôle d’une capa- cité, dont toutes les molécules formant sa surface propa- gent l’une à l’autre le mouvement oscillatoire produit par les décharges. | Ce mouvement se propagerait en même temps aux molécules de l’élément ambiant de l'espace, c’est-à-dire de l’éther, suivant des lignes rayonnantes du fil, sur un nombre infiniment grand de plans parallèles entre enx et perpendiculaires à l'axe du fil. Genève, Laboratoire de physique de l'Université, mai 1900. ! Comptes-rendus de l’Acad. des Nc. de Paris, séance du 30 avril 1900. BULLETIN SCIENTIFIQUE CHIMIE Revue des travaux faits en Suisse. Fe. Ficatrer et A. KRAFFT. SUR L’ACIDE VINYLACÉTIQUE (Berichte, t. XXXIT, p. 2799, Bâle). Les auteurs ont obtenu en distillant dans un vide partiel l'acide B oxvglutarique, à côté d’acide glutaconique, un acide C,H,0, ressemblant à l'acide isocrotonique, mais qu'ils croient être l'acide vinylacétique; ilse formerait d’abord de l'acide 8 lactonique, qui perdrait ensuite une molécule de CO,. E BaueerGer et FRED. TSCHIRNER. SUR L’ORTHO-AMINODIMÉ- THYLANILINE (Berichte, 1. XXXIE, p. 1903, Zurich). E. BauperGER. NOTES DÉTACHÉES (Berichte, t. XXXIF, p. 1803, Zurich). Sur la diacetyInaphtylamine; sur l'action du chlorure de l’acide benzène-sulfonique, sur les alcoylphénylhvdrazines asymétriques ; recherche de l’hydroxylamine, séparation des aldéhydes et des cétones; sur la p. nitrophénylhydrazone de formaldéhyde. Expériences de cours. E. BAMBERGER. SUR L'ACTION DES ALCALIS SUR LES SELS DIAZOI- QUES DONT LE NOYAU RENFERME UN GROUPE MÉTHYLE SUBSTITUÉ EN POSITION ORTHO ; CONTRIBUTION À L'ETUDE DES INDAZOLS (Ann, Chem., 305, p. 289, Zurich). Action générale des alcalis sur ces sels, partie théorique, 40* 918 BULLETIN SCIENTIFIQUE puis étude spéciale de l’action de la soude sur le diasomési- tylène, et avec À. von Goldberger, action de la soude sur le diazo-o-toluêne et sur le diazo-m- xvlène asymétrique. E. BAMBERGER. DE L'ACTION DES DIAZOIÏIQUES SUR LES OXIMES (Berichte, t. XXXIE, p. 1546, Zurich). La réaction d’un diazoïque avec une oxime aurait lieu en deux phases R,C — NOH + CHN,OH = R,C — NOH FE OH N.CH. IRC = NOH:— RCE NOH + H,0 Era RC= NO NCH, 2 E. BAMBERGER. SUR UNE NOUVELLE CLASSE DE DIAZOIÏQUES Berichte, t. XXXIE, p. 1775, Zurich). La diazotation de lamino-indazol et de ses homologues donne naissance à une classe particulière de R ee — NOH GC LDNI + NO = H,0 + CH on Si on chauffe cet hydrate de diazoïque avec de l’eau, onle transforme en un composé cyclique auquel l’auteur a donné le nom de indazoltriazolène ; on obtient réservant le nom de triazolène au groupement CH, Fa N NN4” Divers dérivés ont été préparés. CHIMIE. 579 E. BAMBERGER. SUR L'ANHYDRISATION DES COLORANTS AZOÏQUES DÉRIVÉS DU G NAP4TOL (Berichte,t. XXXII, p. 1797, Zurich). L'auteur à constaté qu’en faisant recristalliser, de divers solvants, l'indazolyl-B-naphtol, il se transforme en une sorte d’anhydride interne. L’élévation de la température favorise la réaction. E. Scuuzze el E. WINTERSTEIN. CONSTITUTION DE L’ARGININE (Berichte XXXI, p. 3191, Zurich). Ces chimistes ont réussi à faire la synthèse de larginine en faisant réagir la cvanamide sur lornithine, dans le vide et en présence d’un peu d’eau de baryte, ce qui prouve sa constitution NH,.C—NH à" NH.CH,.CH,. CH, .CH(NH,).COOH le rendement est de 15 0/0. En chauffant le chlorhydrate d’ornithine, il se produit un peu de pyrrolidine. E. Scauzze et E. WiNTERSTEIN. HISTIDINE ET LYSINE (Zeits. physiol. Chem., 28, p. 458, Zurich). Les auteurs ont prouvé l'existence d’un peu d'histidine et de Iysire, à côté de beaucoup d’arginine, dans les produits de la réaction de l'acide chlorhydrique sur les matières pro- téiques des graines de conifères. E. ScauLze. HiSTiDiNE et LYSINE DANS LES GERMES DES VÉGÉTAUX (Zeits. physiol. Chem., 28, p.465, Zurich). Ces deux substances ont été isolées des cotvlédons de bupinus lutens, elles sont un produit de la transformation de l’'albumine, comme l’asparagine, la leucine, l'acide amidova- lérianique, la tyrosine, la phénylalanine et l’arginine. 280 BULLETIN SCIENTIFIQUE. A. Werxer et H.-E. CoNRAD. SUR LES ACIDES TRANSHEXAHY- DROPHTALIQUES OPTIQUEMENT ACTIFS (Berichte XXXI, p. 3046, Zurich). A. WERNER @l EDM. STIASNY. NITRODÉRIVÉS DE L’4Z0-, DE L'AZOXY- ET DE L'HYDRAZOBENZÈNE (Berichte XXXI, p. 3256, Zurich). Revue des travaux faits sur ces dérivés, discussion sur les formules des prodaits obtenus; remise au point de ce chapitre de Ta chimie, qui paraît avoir été mal étudié par Janowskv, Alexejeff et Willzerodt. A. TSCHIRCH. SUR LA RHUBARBE ET LES PRODUITS ACTIFS QU'ELLE RENFERME AU POINT DE VUE PHARMACEUTIQUE ET BOTANIQUE Arch. d. Pharm., 237, p. 632, Berne). L'auteur soutient que les propriétés purgatives des diffé- rentes rhubarbes proviennent moins de la présence d’oxy- méthylquinones que de glucosides qui, décomposés dans les intestins, agissent surtout par la séparation d’émodine, subs- lance qui irrite les muqueuses intestinales. K. HEUBERGER. RÉACTIONS CHIMIQUES DE L’ALOES (Schweiz. Wochschr. Pharm., 37. p, 506, Berne). Discussion sur les réactions que présentent jes différentes sortes d’aloës. La conclusion de ce travail est que les aloës de différentes provenances renferment aussi des substances actives très différentes les unes des autres. J. WERDER. DÉTERMINATION DES MATIÈRES GRASSES DU BEURRE D'APRÈS LA MÉTHODE DE GERBER (Chem. Ztq., 23, p. 1028, St-Gall). L'auteur recommande la méthode de détermination de Gerber et son butyromètre, où l'extraction se fait au moyen CHIMIE. DS1 de l'alcool amylique et d'acide sulfurique, il la trouve meil- leure et surtout plus expéditive que celle de Soxhlet, pres- crite par plusieurs autorités cantonales. G. LUNGE. PURIFICATION DE L'ACÉTYLÈNE (J. f. Gasbel, 42 p., 869, Zurich). Lunge revendique pour lui, et Cedercreutz contre Wolff, la priorité du procédé de purification de l'acétylène par les hypocblorites. M. BLoca et Sr. voN KOSTANECKI. SUR LA G-MÉTHYLE-3-OXY- PHÉNO-/-PYRONE (5 MÉTHYLE-3-OXY-CHROMONE) (Berichte, t. XXXIIL, p. 471, Berne). Le produii d’oxvdation de la brésiline décrit par Schall et Dralle serait, d’après Feuerstein et Kostanecki, constitué par le 3-0xy-phéno--pyronol. Pour donner plus de force à cette hypothèse, les auteurs ont cherché à faire la synthèse de composés se rapprochant de ce produit d’oxydation ; ils ont obtenu des résultats positifs seulement en utilisant la mé- thode qu'ils avaient employée pour la synthèse de la chrv- sine. L’éther acétique réagit sur léther diéthylique de la résacétophénone avec formation de £-dicétone, la 2.4 diéth- oxyacétylacétophénone qui traitée à l’ébullition par HE, four- nit par fermeture de la chaine la B-méthyle-3-éthoxv-phéno- 7-pyrone, puis par élimination de l’éthyle, la B méthyle-3- OxXY-phéno-; prrone. Cette dernière substance présente une grande analogie avec le produit d’oxydation de la brésiline, ce qui confirme la supposition que ce produit est un 3-0xv- phéno--pyronol. Les auteurs proposent de désigner la phéno--pyrone sous le nom de « chromone » puisque cet atome-complexe se retrouve dans les matières colorantes végétales jaunes (oxvflavones, oxyxanthones) et que l’un de ses dérivés peut être retiré d’une matière colorante rouge 582 BULLETIN SCIENTIFIQUE, ETC. naturelle. On aurait donc comme substances primitives avec un noyau -pyronique la série suivante : (g) (g) 0 RON NE PEN A EN RS re / es CO CO CO y pyrone. Chromone. Xanthone. Le composé dont il est question dans ce mémoire est en prismes bien définis, fusibles à 249-250°. Sa solution dans H?S0* conc : est incolore et douée d’une fluorescence bleu- violet. A. BISTRZYCkKI. OXYDATION DE L'HYDRAZOBENZÈNE EN SOLUTION ALCOOLIQUE ALCALINE PAR L'OXYGÈNE DE L’AIR (Berichte, t. XXXIIT, p. 476. Fribourg). Une communication antérieure de Bamberger sur l’oxy- dation de la phénylhydroxylamine en présence d’alcali par Poxygène atmosphérique engage l’auteur à signaler qu'il a constaté 1} y a cinq ans déjà que, lorsqu'on fait passer dans une solution, maintenue en légère ébullition, de 11,5 gr. d’hydrazobenzène pur dans 160 gr. d’alcoo!l (93 °/,) un cou- rant d’air modéré, l'oxydation de lhvdrazobenzène est très incomplète, même après plusieurs jours; si, en revanche, l’on ajoute à la solution ci-dessus 1 ce. de lessive de soude concentrée, l'oxydation est terminée en 3 à 4 heures. F. R. COMPTE RENDU DES SEANCES SOCIETE DE PHYSIQUE ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENEVE Séance du 3 mai 1900. Ed. Claparède. Sur la vitesse du mouvement lors des illusions de poids. — Ch.-Eug. Guye. Propagation du courent dans les lignes polyphasées. — Tommasina. Réclamation de priorité et nouvelles expériences sur l’auto- décohération. M. Ed. CLAPARÈDE communique le résultat d'expériences faites au Laboratoire de Psychologie, et destinées à enregis- trer la vitesse des soulèvements lors des illusions de poids. Des objets de même poids réel ne nous paraissent pas tels s'ils sont de volumes différents : le plus volumineux parait le plus léger. M. Flournoy explique ce phénomène par le fait qu” « en vertu d’une expérience héréditaire, l’impuision cérébrale inconsciente se proportionne automatiquement au poids probable. et par conséquent, toutes choses égales d’ailleurs, au volume des corps que nous désirons soulever; de là une plus grande vitesse communiquée aux gros objets, d’où résulte leur apparente légèreté » !, C’est dire que la perception du poids dépend de la vitesse avec laquelle s'ef- fectue le déplacement, et non d’un sentiment d'innervation nous renseignant immédiatement sur la quantité d’effort déployé. Certains auteurs ont refusé de souscrire aux conclusions ci-dessus. L’un d'eux, van Biervliet, prétend « que pour ex- | Année psychologique, t, 1, 1895, p. 198. 284 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE pliquer les résultats obtenus par M. Flournow, il faut absolu- ment faire intervenir le sens de linnervation. » L'illusion est, d’après lui, le résultat d’une opération intellectuelle : , , LP ; notre esprit calcule la densité na des objets que notre main soupêse, et c’est le sens d'innervation qui fournit l’un des termes (P) du rapport, l’autre (V) étant donné par la vue *. Pour trancher la question, il s'agissait de voir si le dépla- cement d'un objet volumineux se fait d’une façon différente de celui d’un petit objet, ces objets étant exactement de même poids et de même nature. M. Claparède s’est servi de trois boîtes de bois, cubiques, avant respectivement 8, 12 et 16 centimètres de côté (volumes = 512 cc, 1728 ce, et 4096 cc.) et lestées de facon à peser chacune 345 gr. (Nous les dési- gnerons par les lettres P, petit cube, M. moyen, G, gros). Chacune d’elle est surmontée d’un anneau où le sujet passe le doigt avec lequel il soupèsera. Le plancher de chaque boîte est en communication, par un fil, avec une aiguille ins- crivant sur un cylindre enregistreur : tout mouvement d’as- cension de la boîte est donc immédiatement inscrit. Une aiguille chronographique est reliée électriquement à l’an- neau qui $urmonte la boîte, de telle sorte qu'est inscrit le moment précis où le doigt du sujet commence à exercer une traction sur cet anneau. Ce moment est bien distinct de ce- lui où la boite commence son mouvement d’ascension ; lin- tervalle qui les sépare est appelé temps de latence : il repré- sente le temps que nous mettons à vaincre la résistance de la pesanteur, sans effectuer de soulèvement réel. Les courbes obtenues sur le cylindre fournissent donc : 1° la durée du temps de latence, marquée par la distance qui sépare le trait de Paiguille chronographique du point d’as- cension de la courbe au-dessus de l’abscisse, 2° la vitesse avec laquelle s’est effectué le soulèvement, indiquée par la rapidité et la forme de cette ascension. Il résulte de ces expériences, entreprises sur huit sujets (de divers âges et des deux sexes) qui ont fourni en tout l Ann. psychol., t. IT, p 81. ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENEVE. 909 douze séries comparatives, que les cubes sont soulevés d’au- tant plus rapidement que leur volume est plus grand. Ainsi, sur 12 expériences : A Le plus rapidemeut. | Avec vitesse moyenne Le plus lentement, (x a été soulevé 9 fois 2 fois 1 fois M 6 2 ÿ 4 » 2 » P » » Il » 9 D) S) » (Le cube M n’a participé qu’à 8 expériences seulement.) Voici, calculés en ‘/,,, de seconde, les temps de latence (moyenne pour tous les sujets) pour chacun des cubes, et, en millimètres, la hauteur moyenne des ordonnées, ‘/, de seconde après l'instant où la courbe à quitté l’abcisse, c’est-à-dire après !/, de seconde de mouvement réel d'ascension : Temps de latence. Ordonnées. + RSR 0°,12 25 mm. Mis er D 20 mm. és 05.62 10 mm. Il semble donc que. pour la perception du poids, la durée du temps de latence joue un rôle encore plus grand que la vitesse du mouvement de soulèvement. Lorsqu'on à rajouté une surcharge (200 à 250 gr. suivant les sujets) à G. de façon à ce qu’il paraisse égal en poids à P, la courbe et le temps de latence du gros cube ainsi sur- chargé se sont beaucoup rapprochés de ceux de P. Il existe, dans de telles expériences, une cause d'erreur provenant du fait que les sujets ne soulèvent pas toujours l'objet avec le même élan, le même entrain, ce qui modifie la vitesse absolue des levées et nuit à la comparaison de celles-ci, L'expérience a montré cependant que, en dépit de cette cause d'erreur que l’on devait craindre a priori, les résultats ont été très nets. Il ressort de tout ceci que, si nous trouvons qu’un objet de gros volume est moins lourd qu’un autre de petit volume, nous ne sommes nullement victimes d’une #lusion: nous ne faisons, au contraire, qu’enregistrer rigoureusement les don- 586 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE nées de notre sens musculaire. [ n'intervient, notamment, aucun calcul de la densité. Quart à savoir pourquoi nous lancons plus d’influx nerveux lorsque nous avons affaire à un gros objet, on peut invoquer, avec M. Flournoy, l'expé- rience héréditaire ou acquise, qui a créé en nous des cocr- dinations visuo-motrices devenues automatiques. M. Ch.-Eug. Guye présente une contribution à l'étude de la propagation du courant dans les lignes polyphasées. Dans une premiére partie, l’auteur expose sous quelles réserves les notions de coefficients par unité de longueur peuvent être appliquées, et cela dans le cas d’un nombre quelconque de conducteurs parallèles représentant des lignes soit aériennes, soit souterraines. La seconde partie est consacrée à l’étude de la répartition des tensions et des courants en régime périodique établi, dans le cas de conducteurs polyphasés symétriques *. M. Th. TommasiNa présente une réclamation de priorité et de nouvelles expériences sur l'auto-décohération. A l’avant-dernière séance, j'ai eu l’honneur de vous pré- senter deux nouveaux appareils récepteurs pour la télégra- phie sans fils?, et de vous lire la note qui à paru dans les Comptes rendus de l'Académie des sciences de Paris, le 2 avril, sur l’autodécohération du charbon. MM. Ducretet et Popoff viennent de réclamer la priorité de la substitution du téléphone au relais et de l'emploi des cohéreurs à gre- naille de charbon pour la réception des signaux de la télé- graphie sans fils, et ces messieurs ajoutent que le procédé présenté par moi est décrit dans un brevet qu'ils ont pris en Russie et puis en France le 22 janvier dernier. Sans entrer dans la question de brevets, qui serait dépla- cée ici, comme elle l'était à l’Académie des Sciences, je tiens 1 Voir le mémoire de M. Guye, ci-dessus, p. 532, 2 Voir le Mémoire de M. Tommasina avec planche, Archives, t. IX; p. 409. ET D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE. 287 à rappeler que, dans ma communication faite dans cette salle, le 5 janvier 1899, j'ai dit avoir utilisé le téléphone en le subs- tituant au relais pour étudier le phénomène de la cohéra- tion et décohération. Le fait est du reste brièvement indiqué dans le procès-verbal de cette séance, paru dans les Archives en mars 1899, le même mois dans lequel fut publiée ma note sur les cohéreurs à charbon, constatant la décohération sans choc par la seule interruption du courant’. Ainsi Pon aurait eu tout le temps d’étudier pratiquement ces sujets. D'autre part, je viens d'écrire à Paris pour avoir le texte du dit brevet, et l’on m’a répondu que, n'étant pas encore publié, il est impossible de l'avoir. Vous pouvez ainsi décider à qui appartient la priorité scientifique. Maintenant, je dois ajouter que, continuant mes recher- ches, j'ai obtenu des cohéreurs autoäécohéreurs plus ou moins sensibles avec des limailles de tous les métaux de la série décrite dans ma note du 12 décembre 1898, placés dans un tube de verre entre deux électrodes de charbon. Seulement comme il s’agit d’autodécohération, il faut ren- verser l’ordre de la série, le quatrième groupe devient le premier et ainsi de suite pour les autres. J'ai même obtenu des bons résultats avec des minéraux en poudre, lels que les pyrites et les galènes. Une sphère métallique seule entre les charbons constitue un cohéreur-autodécohéreur, un grain de plomb de chasse décohère mieux s’il est légére- ment comprimé Une goutte de mercure décohère en- core automatiquement lorsqu'elle est pressée presque jus- qu’à former une couche remplissant l’espace entre les élec- trodes. Il me semble pouvoir établir que l’autodécohération n’est pas une disjonction complète, mais une simple diminu- tion d’adhérence qui passe par tous les degrés. C’est ainsi que dans les cohéreurs purement métalliques, types Marconi et autres, en substituant le téléphone au relais, lon constate une autodécohération plus ou moins sensible et régulière ! Comptes rendus de l Acad. des Se. de Paris, séance du 13 mars 1899; Archives des Sc. Phys. et Nat. t. VII, mai 1599. 288 SOCIÉTÉ DE PHYSIQUE, ETC. suivant les métaux et suivant la faiblesse de l'effet des ondes hertziennes. ! Comme conclusion, j'affirme que tout microphone est un cohéreur-autodécohéreur dont la sensibilité augmente avec la petitesse de ses dimensions et conséquemment en sens contraire de la quantité de poudre qu’il contient : microphone dans lequel, pour en augmenter la sensibilité comme cohé- reur, l'on peut substituer entre les disques du charbon, à la place de la poudre de celui-ci, de la limaille métallique. J'ai même constaté que, par cette dernière modification, le mi- crophone permet toujours la reproduction de la parole dans un récepteur téléphonique. On à donc la reversibilité, et l'on peut dire qu’un cohéreur appliqué à une lame vibrante constitue un microphone. Pour ces expériences, il est nécessaire de se servir d’un récep. teur téléphonique très sensible : p. ex. d’un appareil bipolaire reglé à sa plus grande sensibilite. Note de l’A. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES A L'OBSERVATOIRE DE GENÈVE MA Fit A0 O0 forte bise de 1 h. à 4h. du soir. très forte rosée le matin ; quelques gouttes de pluie à 7 h. du soir. très forte rosée le matin; fort vent à 1 h. du soir ; pluie dans la soirée. très forte rosée le matin. très forte rosée le matin. pluie dans la nuit et depuis 6 h. 45 m. du soir à Ÿ h. du soir et depuis 10 h. du soir; éclairs au NNW. à 8 h. 25 m. du soir. pluie dans la nuit, de 10 h. du matin à { h. du soir et depuis 9 h. du soir ; très fort vent le matin jusqu’à 1 h. du soir et à 10 h. du soir. pluie dans la nuit et à 7 h. du soir. très forte bise de 10 h. du matin à 7 h. du soir. forte bise à 4 h. du soir. très forte rosée le matin. rosée le matin; pluie de 1 h. à 7 h. du soir; forte bise à 10 h. du matin et depuis 9 h. du soir. pluie dans la nuit et depuis 1 h. du soir, forte bise à 10 h. du matin et depuis 7 h. du soir. pluie le matin jusqu'à 7 h. du soir: forte bise depuis 4 h. du soir. forte bise depuis 1 h. du soir. forte bise. rosée le matin; forte bise depuis # h. du soir. rosée le matin. , rosée le matin ; fort vent à 4 h. du soir. 22, rosée le matin. 23, fort vent à { h. du soir; pluie à#h et depuis 9 h. du soir. 24, pluie la nuit et à 7 h. du matin; très fort vent de 1 h. à 4 h. du soir. 25, fort vent à 7 h. du matn et forte bise de 4 h. à 7 h. du soir: la neige na disparu sur le Salève, 26, pluie à 10 h. du matin; très forte bise depuis 10 h. du matin. 27, forte bise de 10 h. du matin à 7 h. du soir. 28, forte bise de 1 h. à 4 h. du soir. 30, forte bise de 10 h. du matin à 7 h. du soir. 31, forte bise à 10 h. du matin. ARCHIVES, L. IX. — Juin 1900. 41 390 Valeurs extrêmes de la pression atmosphérique observées au barographe. MAXIMUM. MINIMUM. ANA NST UNS SOIR RER ER 799 29 Le, -3-à 4h soir EE SA NON SON NET ee 720,95 Ra) G'h soir CP en TR AAA AL h: Soir... 7: : 725,62 Sa 1h; matin. ; AT RS SOI ER 2. 2 716,11 A1 minuit 22e D a00 Demain Re 730,18 14à)6: h:"matin 2 F7 DA AU EE TER RTE RCA. 2 795,11 91 à 5 h:so0ir.. CRE DD URI M MAUNLSE ; 731529 2h: à &0h. soir. SL MINUTES PERTE US 726,98 28 419 0h S01L. CCR ; 727,33 714,05 723,86 713,19 Résultats des observations pluviométriques faites dans le canton de Genève. ] | Stations CÉLIGNY COLLEX CHAMBESY SATIGNY ATHENAZ | COMPESIÈRES Obserr, MM Ch. Pesson | J. Goltraux | L. Perrot |P, Pelletier! J.-J. Decor Pellegrin RE Hauteur d'es | PEN | we den | 7026) 74-91) 289:0 |: GE NAN ER Slations YEYRIER GENÈYE | COLOGNY PUPLINGE JUSY HERMANCE Obserr. MM. B. Babel || Obserraloire | R. Gaulier A. Dunant | M. Micheli C. Nyauld | Bueur dem | 99,9 | 74.0 | 75.4 | 79.4 | +* | 8541 #* Pluviomètre en réparation. cl 96 6ÿ0— GET] €9 0 YFG c 669 600: — 21 LE 160 — LE EL son SL6 |E0 +! 6Er68 [ose pre RES 068 |OLE |10 — |00 [GS 68 F 110€ — de &I-4- |8606L | 12Ce9 | e10 + LE 98] 1€) S'L6 |60 % | L'EFTOTI8FO)T6 |6 NN] "|" | 098 00% |96 — | 809 | 897 | 18 + ere —| 1621 08 862 | 1L'082 | ep E AATARTS 606 |FO — | SELON EEOISE |F ‘ANR his VOS O0 |69 — |Gen lat LOGE M6 +) 06:07 |OrO6c Lo6 LL | 90€ 4 léc6e2 6e 026 F0 — | F'£TITZL ISTOÏC'Z | 'SINN [NS 106 | O7 08 + | GEL 10'06— | GTI 1260 + GL'OTA Gr 99 68Z | 09% À LOL | 87 | EG | 7 186 187 0)SET |8 ANN) "|" | 008 108 | L + | T4 |'ULr+ | 06 LEE — GET OFTEZ OSGL | TUE P G0'GGL | LS 086 (A1 | DHG0 RO ITOT 8 MNNIE 0€ | 086 066 |n + |Gu2 |a ur | 08 + one —| Té0r-- léZ8eL L66eL | 607 + GO LL | 98 | 886 OT —| GEL |ESOS'er | ‘wall 100 | 08 | 08% |c9 — | 779 | 3e7—+ | 69 lee — tata 08 06L | 18'GL | DUO — | GGL | Le 096 |" | """ 120 8601617 |1'asSs| 0 |80r) 026 | 0% | 14 + | 422 | L'L | 6 -err —| 2rert locreez EL'6GL | LS'Y — |90'6L | 56 L'E6 70 +1 D'ETES 060$ | ‘aealz LL | 016 | 08 | 50 — | evo lome— | 9‘yr- lex OSOT-- |6S'CEL LS'EEL | C6 0 — 196 TL | ex O66 LEO — | DSF FENG O ER | wi": | 066 Low |eL — | 120 |eee+ | 6e —Æ lov0 + envrt |réée ozuez | ie y + liezerlée GR6 |CO — | GIFOEFIGTO TO | “wall. | 06 | 098 | 81 | 068 |S'Ye—- | y + |900 — WG ÉTE |STOËL LESGL EE + |CEGeL | Fe, SG CU een eO ge | mn | 006 00 18 — 06 [O9 66 eee —[Ue0nL lOrGes 80Lez ave 2 Lune | de O6 FE — | F7 490188 |+'annl :"l""" | 06 |08 | + | #02 |ezr+ ro IST — {18 r- LOLES LS TEZ | 271 — 66 16L | 6F. 1606 AS — | L'Or C9 070137 ele JAUNE, NOBY PTS St GEO DONS OS Eh — | T6'OE |OSSEL 8SO8L ET — EC TEL | Fr) BG UT | LOTS 18601606 8 “aNN| "|" "| Où 1096 | Lu — 600 | Gr | 6% + 97% —) 176 + liées | 19082 10m = lee tez | (6 001 € GOT 60 LOUTISST 16 ‘ANN) "|" | 096 1081 | 66 + | 664 | rOr+ | ee — loL'G —| 1ez + | Lr'ecL |CT'ORL | 88€ — (TL FeLlorl GOF TT |OOFI9'ET |6 “ANN|9 |F% | 086 088 |6nc+ 656 | 68 + 68 +-|YT9 —| 969 -L 0008: |%0'97Z | 162 — |2oLrZ CF VTT LOO'T ST 16 “ANN| FTI FLE) O0OY OS | 566 | 666 | SX | C9 E ere —|er'6 À POIL GPS OST SUEZ 1 ST |L8SOÏTL |F “NS |S'S | O0OF 019 | EI | 18 | LOT | O1 1290 —| Frxr+ LL GUOFL L6E — LOC: | SI | LG | GL |1SO GT aa "|""" | O8 068 |91 — | 689 | ag | 2e + 890 — JG |9S8GL 6961 FFT — 86161) 6H) 96 166 |SYOYE Bal tel" | 008 OS | LOF | 066 | 881 | 69 + C3 0 +) GL'er- 29e: | 98622 | ca 0 — CCG L ET) GR 6 1000 0% Le an ce 006 0 MT — fR0 DOME Le À Ter —|GtIr L (RGEEZ 2Y06L 100 — 0ÉeZ OÙ | 88 166 |680%S |F "NIT IST | O8 OS 166 + 614 |S'&— | mL LIocr — G9 OF 166 F6L V8 GEL 06% — 2L'OCL | 6 | | L6 |" 16601667 |8'MSSZ |9'6T) 006 OFZ | SOT+ | 662 | SOI L'Z 119% —| 076 G6'0GL SOVEL 202 — 06 SIL | 8 Ver9% |£6 0118 |T'uss € 89 | OL8 008 86 — 00 |era | 887 09% | GCOr-E Le FL 86'OIL 089 — S6'8IL | L | es EOISE FO ONDTIIT ) 006 LOUE 150 — G50 loge | a + 18e | Gomr-L | GE 0er |e802c | 667 — SL'écL| 9 Se en | mel | 006 OUT LG — 010 Isret |90 + lee doper |érees GEL | 10e + |ÉVLEL | G En 0 G8 1 Nil | 08 | 10 — V0 VA VOTE DES L GNert 2c0eL tes | GRE — GegeL 5 GOTSE |29 019 mal GPTL 006 [Qi |69 069 | 0e | 84 + lere +) e1 art 66281 NE rez | Fe — |Gs'eeL| € | L'OFC% |GL'O | LE aes "100 | 006 mé OH GEL 82 06 + 1000 Æ Ze Te EZRL LORÉRZ HOT -E 2067 18 | | QUES ECOIL'L [ann "|" | 056 | OMS | Fi + | 92 logr+ | 07 + 960, — | O8OF + |OD8EL | LE 606 + 8608 1 PEAR EEE | | PAS OT rare nes ET ANA f) u | | COLLE BEAUTE EEE upon |°u tu DEEE E 2[BULIOU | .& || eo = |‘u46 || uaou ee ou en 2 ot AO | RTE pepe TT Re trs FRE sus VE | SD rene utux LEO A ee “dora | USE ne TE ananey e|sap'towu| 3 | BJ | SE ZE lÉSS) op HR ET RE 1 os nlEs ÉLIrFe que | 3 Rd Rs 2 | —__ [Po np “dua}} £ lei ebteu no ointy MEET 19 UONEINIES 9p ‘1921} M“ aameagduo L | 911W0184 E} MOYENNES DU MOIS DE MAI 1900 Dans ce mois l’air a été caline 23,7 fois sur 100. - Le rapport des vents du NNE. à ceux du SSW. a été celui de 3,90 à 1,00. Baromètre. {h. m #h.m 7h. m. 10 h. m. hs & b.s. The 10 h. Se Win mm min min min mm mm lFdécule 72%49: - 723.36. 72380 723; 723,03 792,71 123,06 723,84 DE 12178 72162 72186. 72208 72498 72169 72179 72244 : 0 DS 791,14 : 121,93 1721.84 121.66. 727.15 -- 726,24 72696 77604 Mois 72445 72498 724,63 721,59 79445 72379 72403 72874 Température. L': déc. + 9,55 + SLA + 10,53 + 14, 10 + 16, 18 + 17, 00 +- 13.96 CHASSE 2 » + 8,14 + 692 + 849 + ALL + 13,44 + 13.32 + 1182 + 9,68 3 » + 10,90 + 9,2% + 12,14 + 15,40 + 17,35 + 17,41 + 1495 + 12:82 Mois + 9,57 + 893 + 10,44 + 13,55 + 15,61 + 15,96 + 13,62 + 11,49 Fraction de saturation en millièmes. l'e décade 853 593 792 61% 202 478 63% 788 2° » 819 866 783 692 640 61 69% 769 3° » 793 515 752 610 908 L8ù 640 698 Mois 821 894 775 638 D09 D30 699 790 Insolalion, Chemin Eau de Tuerm. luern. leup. Nébulosité Durée parcouru pluie ou Liuiul= min. IUAX. du Rhône. muyenne. en heures. p. le vent. de neige mètre U Ü li. kil. p. h. un CH iredéc. +- 7,78 + 18,2 20 10,51 06 60,4 5,33 25,0 9%,66 2 » +6,30 + 1475 10,56 0,70 16,0 9,96 206,9 98,13 3e » + Dune T4 18,97 12:74. , 0,952 88,8 9,43 21,9 96,36 Mois +- 261 e 17,36 1129 062 195,2 9,1% 73,0 96 18 La direction de la résultante de tous les vents observés est N. 9°,1 E. et son ivte1sité est égale à 60,0 sur 100. 593 OBSERVATIONS METÉOROLOGIQUES FAITES AU GRAND SAINT-BERNARD LE Mois DE MAI 1900. brouillard à 7 h. du matin et de 4h. à 7 h. du soir. fort vent le matin jusqu’à 1 h. du soir ; brouillard à 7 h. du matin et à 10 h. du soir.; neige à 4 h. du soir. neige à | h. du soir; brouillard et forte bise dejuis 7 h, du soir. brouillard à 7 h. du matin. brouillard à 7 h. du matin et depuis 7 h. du soir; fort vent depuis 10 h. du matin. très fort vent pendant tout le jour; brouillard depuis % h. du soir ; neige neige à 7 h. du matin et à 4 h. du soir ; fort vent à 7 h. du matin et brouillard à 7 h. du soir. brouillard depuis 7 h. du soir. brouillard jusqu’à 10 h. du matin et depuis 4 h. du soir. brouillard à 7 h. du matin et depuis 7 h. du soir. brouillard jusqu’à 10 h. du matin et à 4 h. du soir; neige à 1 h. du soir et depuis 7 h. du soir. neige pendant tout le jour; fort vent le matin jusqu'à 4 h. du soir. brouillard à 7 h. du matin et à 10 h. du soir; neige à 7 h. du soir. brouillard à 7 h. du matin et depuis 1 h. du soir. , brouillard jusqu’à 10 h. du matin et depuis 7 h du soir. brouillard à 10 h. du soir. brouillard pendant tout le jour. fort vent à 10 h. du soir. brouillard à 7 h. du soir ; pluie à 10 h. du soir. neige à À h. du soir; brouillard depuis 4 h. du soir. brouillard jusqu’à 10 h. du matin et depuis 4 h. du soir; forte bise depuis 7 h. du soir. neige jusqu’à 10 h. du matin ; brouillard depuis { h..du soir; forte bise à 7 h. du matin brouillard à 10 h. du soir. brouillard depuis 7 h. du soir. brouillard à 7 h. du matin et depuis 7 h. du soir ; forte bise à 10 h. du matin et à 4 h. du foir. brouillard à 7 h. du matin et depuis 7 h. du soir; forte bise pendaut tout le jour. brouillard à 7 h. du soir. © < ps Valeurs estrémes de la pression atmosphérique observées au barographe. MAXIMUM MINIMUM. a ui STE TT Lt AA APP ECC 565.00 Le #23:4077"h=: matin sue 561,37 AT TE SOIT Neo 568.00 5.à -7\hi.omatin ere 567,05 SU Lt PAM DORE 5358.60 Sa hu matins 2e 555 60 PR à ER A 564,10 K2:% 10 he Son SR 262.42 MATTER: TSOiP EE Es. 557.40 4%:a 7 himatime : STE 594.30 ALI DEASDIP:E RS TR Ur 568 5 29-24 AVE SOIT LCR 567.30 ASE D MAD NS. tou 562,20 95 à .:4. h:/S0iCS 2 LELEIOE 561.25 Ni RO PRE 569,50 90" 10:12 soir. : 227208 567,39 395 660 090 c0 0 sr'0 £00 00'1 070 £8'0 L60 L8S'0 OU'T 007 06 0 8L'0 660 690 L9 0 0£L'0 ES" 0 Nébulosité moyenne, “IN “IN ‘IN ‘AN ‘IN “IN “IN ‘MS ‘MS ‘MS ‘MS “IN “IN “IN ‘MS ‘IN “IN ‘MS ‘MS * AVA “IN ‘AN “IN ‘IN ‘MS ‘MS “IN ‘AN ‘IN ‘MS ‘IN mé mm mm SU mm UN cm ‘JURULHOP JU9 À D Del Ft ALL em | ‘I $& Sal |SUBDP 99qu107 ne LS EE, nn ‘281au no am a D eV 00e AEUUt L CT + | 89 — | 288 — | Lac SG + | SE — | £6% — | (SI 60 + | 920 — | ‘az | 60 — | SE + | 7€ Ge + | E'% — | SL'O + | 288 JT + | 6% — | CS — | OL LOGO HET AL ES COURS RESTE I L'E + LT — | 60 — | 8£'0 LS + UT + | SE HE | ESC OO | 0 — | ST + | 14€ U LS + | VTT — | SYT | 08% l LE 6% — | TEO — "|" 607 Ge ENCSE — | GUN %L TL GOT — | SFO —- | 080 NOUS 0 et JE + | 96 — | ACT — | $S'O FLE | ST — | SO + | 890 TE HO | ES NET CEE TT — | TT — | FT CA po AN A EE 1 CD an OiDerr 4) O0 MENT M En Ut A em AE 2 À 21 PU MEET OR EUR eee | GS HE) GE — | 99 —L0rE AC pr RCA TS EC 1 89 + | TT + | 56 L | 7% IÉEE eo O— É OA nr LOG A EE D ES ET CAS EN Rem EU LE PE ENT HUE ERMNES PODDESA CAT MOT re |'OMI0 220 | ‘nposqe | ‘ujosge RL ITU GRENn v& HEUUX WnuuxeR | | VU HOBRE ES] AE D COLLE EL UIEX 7 0081 In fa UVNHAALNIVS G60 — 0694 | 6S'EU | cos — 06 LAS | GL'EOS | OT — 0S'696 | SE'L9C | FLE + 68 €9c Y6 69€ 97%'49c GI 89€ 66 69€ | 67896 | 6L'C + | FT'696 G9'89 | O'SOS | SS'T + | F1'L00 GU'SIG | F'T9S | Of — | £8 99 06 69 | CG T9S | 99€ —- SC'T9C OC'COG | €O'GOL | 66 — : 9698 00296 | F8'GAS | GG'Y + | SF'996 07896 | OE'LOG | GE + | G6'29C GG'89G | 07996 | EL + 6€'10C V6 99€ | 069 | 800 - ao 796 1969 | 09'09 | GE — | 8C'T9S 09 09€ | OF6C | £9% — ci 09'66G | OF'SCG | LEE — 6 866 €0 66€ | O0'86G | 09 + | 8586 OY 2CC | OL'EES | 568 — | CS ce OD'AGR | JET | OL — | FRAC OFGNC | 8C GC | 88 — FO SR OT YAC | C7 60C | FCO — | 86 696 OL'€9C | OS'O9S | ETT — GB'e0C 08 09€ | OF'8CG | QU — %0'6CG OTBSE | 0OBEE | 10 — | OV BE 09866 | O9'GEG | 579 — | 96066 OS'COS | 0G 6SG | FFT — | 67696 00'89C | 00'696 | g7'£ + | 89'99ç 0089 | SO L9C | 775 + | SL 0719 ! OO COL | S0'E —+ 0.998 009 | ZE T9S | 390 — | 86698 00'G9E | CG E9C | SO'T + 0£ 70€ 06 69€ | 00699 | 660 + | S92'696 ju ippitu LANRA LE LE) ALLAN | andersoieq aqdei#oieq| ‘ajewiou |sainan #z Int gAJaSqO NE 9AJ9SQN| gnome e] | sap “Koui | “QUNXEIN | 'TUNUNUIN | 9248 189 | Jn9mPH | | PPT we —G mt E NN SHOT DOS MANN HOOCRDEAS — = ét mm LR dumois. 596 MOYENNES DU GRAND SAINT-BERNARD. — MAI 1900. Baromètre. { h.in. &lh. m. Th.m. 10 h. m. anis # h.s. Tn.s. 10h.s. Ci M mm mm mm mm mm mm ram Are décade... 563,14 562,53 962,37 962,57 562,62 562,69 562,88 563,11 d%æ y» . . 360,02 599,87 559,88 560,15 560,30 560,36 560,30 560,55 3 » ... 969,79 565,37 569,17 965,3% 565,40 565,48 565,62 565,76 Mois ..... 963,07 962,68 562,956 962,77 562,86 562,93 563,02 563,22 Températnre. Jul (M: 10 h. m. hs: MhÈS: TNb=1S: 10 h.s. (D (D [U 0 (D 0 Aredécade...— 0,86 + 1,32 + 3,9% + 1,58 — 0,67 =4% D D es —. 4,22. À 1,90: +3,00 + 1,62: 000 DE — OA: EL 2,05 +:3,7% + 2,64 LOGE Mois. — 20,75 : «1,67 +3,35. + 4,98: -ÆE COOPER Min. observe. Max. observe. Nebulosile. Eau ‘de pluie Hauteur de là on de neige. neige tomber 0 0 DIRE cn Er décade:s :— 3,00 6700 0,63 k6,0 42,0 Bros NU | 22-19 169 + 5,30 0,71 63,0 26,0 Le RTE RE mt + 5,51 0,57 40,2 7,0 Mois ..... — 2,70 + 9,97 0,63 149,2 75,0 Dans ce mois, l’air a été caline (,0 fois sur 400. Le rapport des vents du NE à ceux du SW à été celui de 1,41 à 1,00 La direction de la résultante de tous les vents ohservés est N. 45° E.. t son intensité est égale à 20,4 sur 100. Archives des sciences physiques et naturelles Tome IX, juin 1900. PI VE ' L ! : à . = = mur muet) aber RE 2e TE DES PES ane VE ScacS Sert AL A René nier sr ul la PAPER CA © \ re 1e MORE : = Can [ET BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE | ARCHIVES DES SCIENCES PHYSIQUES ET NATURELLES TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME NEUVIÈME (4me PÉRIODE) 1900. — N°° 1 à 6. Pages Etude des chaleurs latentes de vaporisation de quelques nitriles et autres substances de la chi- mie organique, par W. Louguinine.. ........ D Lois expérimentales de la propagation des ondes dans les diélectriques et leur interprétation, par TR ES PORT RAS A enr LA 27 Sur la constatation de la fluorescence de l’alumi- nium et du magnésium dans j’eau et dans l’al- cool sous l’action des courants de la bobine d'induction, par Thomas Tommasina. . ...... 46 Les progrès de la géologie en Suisse pendant Fannée 4098; par: Schardi...,. 0 2 90 Sur la tension superficielle des liquides, par P. Du- DCR PRETIOR ES Lis Aer te Mir is 105 La vie de là matière, par Ch.-Ed. Guillaume... 133 Les projections de l’éther, par P. De Heen...... 147 Les variations de longueur des glaciers dans les régions arcliques et boréales, par Charles Rabot EE ÉNET OS RT TES AO VEN DORE CDR PAR 162 ON SEM NUS Ge Re EE UN Re 269 OR ÉSUMe) ns die ds À PAU DR 349 ARCHIVES, L. IX. — Juin 1900. 42 598 TABLE DES MATIÈRES. Idém'(suile) MES ER TUTO ECO UT NIUE RER PEROU TRE AIS PRO PE CE Re En NE Observations météorologiques faites aux fortifica- cations de Saint-Maurice pendant l’année 1898, résumécpar A: Gautier. OI CN EU ER ARS Idem (suite et HN, 2e8c na RL RCE Influence de couches superficielles sur le phéno- mène de Kerr, par F.-Jules Michel (avec la NAN CHE NT ET AUS, RES dem {Sunset in) RE LES Le Mexiqne sismique, par F. Montessus de Ballore (avec planche Ne) Re Rs rte 20e Sur le phénomène de Zeemann dans le cas géné- ral d'un rayon incliné d'une manière quelcon- que sur la direction de la force magnétique, par 200 M LI LL RRERS RENTE CSS OO er AE Etude sur les ferments, par À. Chodat......... Sur quelques levures du vignoble genevois, par HELenner EE RENE RER Sur lauto-décohération du charbon et sur l'appli- cation de cette découverte aux appareils télépho- niques pour recevoir les signaux de la télégra- phie sans fils, par Thomas Tommasina (avec la Dienphe DESSIN EN Recherches sur la thermo-électricité de quelques alliages, par Æmile Steinmann (avec les plan- Che AVeeE Net AL IROU INRP MEN Sur la chloronaphtylamine C'"H°CI NH° 1.4, par Frédéric Reverdin et Pierre Crépieux. ....... Etudes numériques de l’équation des fluides, par FRA Guyeel Le: Friderieh:.. 2%: 0188008 409 415 453 505 TABLE DES MATIÈRES. Contribution à l’étude de la propagation des cou- rants polyphasés, par Ch.-Eug. Guye........ Sur quelques effets photochimiques produits par le fil radiateur des ondes Hertziennes, par Tho- mas Tommasina (avec la planche VI) ....... BULLETIN SCIENTIFIQUE ASTRONOMIE A. Wolfer. Publications de lobservatoire du Politech- nicum de Zurich. observation des taches scolaires dinsrlésnnées 18909920. nr ne ee ct PHYSIQUE H. Baumhauer. Exposé des 32 systèmes cristallins DORSDIOES EURE TN LAN En en NL RES CHIMIE St. von Kostanecki et A. Rozycki. Sur quelques éthers de la 3. 3’. 4 trioxybenzalcumaranone . .......... F. Anselm et F. Zuckmayer. Sur quelques dérivés de LE Re EN MEL PES SAR PEER F. Fichter et E. Katz. Sur l'huile éthérée des bour- DEMO IDD AE EAU AR ee ere À. Bernthsen. Traité élémentaire de chimie organique. Fritz Elsner. La pratique du chimiste pour l'essai des aliments, des comestibles et des ustensiles alimen- l'alcool benzylique avec les phénols............. Gustave Cramer À Lactones des acides dérivant du TT RSS Net NT RE AT OIL UT PRE EE A H. Simonis. Condensation de l'acide phénylglycolique avec le B naphtol, la résorcine et l’orcine......... E. Bamberger. Sur les soi-disant nitroazoparaffines. A. Bistrzycki et D.-W. Yssel de Schepper. Sur la p. oxyphénylphtalide et sa transformation en dérivés MAP Ce ee de a Nc EN AN E. Bamberger et Anton v. Goldberger. Oxydation par- ticulière des bases aminées cycliques ............ 87 186 187 600 TABLE DES MATIÈRES. E. Bamberger, H. Busdorf et B. Szolayski. Action de l'acide chlorhydrique et de l'acide bromhydrique sur les dérivés nitrosés aromaliques ............ Hans Rupe et Hans Gebhardt. Sur quelques dérivés dissvmétlriques de la phenvlhydrazine, phénvihy- drazidoformiate d'éthvIeS Lie. 2 Men ERREUR Eug. Bamberger. Sur l'oxydation des bases aromati- UPS AURONT EU MC ET RE TE : H. Kunz-Krause. Sur le fabiana imbricata el sa COM- POS CHIMIQUE CCR ALT ee AA RER : A: Tschirch. Sur la gonime:laqué- "te eee A. Tschirch. Sécrétions végétales, Avec À. Knitl. Sur lopopanax et le galbanum. Avec 4. Wall. Sur les sécrétions des plantes lorsqu’elles ont été blessées, soit dans le bois sain, soit dans la partie blessée, E. Abderhalden. Etude sur le lait à propos de la nutri- HOME DE Re ER RE RER N Rongger. Sur la composition des graines de picea excelsa el sur les produits de décomposition des substances protéiques qu’elles renferment.....,... E. Schulze et Rongger. Composition des graines de A Eli) OP TN EP et 0e 2. Schulze. Décomposition de l’albumine et for mation er asparagine et de la glutamine dans les plantes, E. Schulze. Sur la présence du sucre de canne dans les plantes et son rôle physiologique et sur les autres hydrates de carbone solubles qui l'accom- DAGRODE SES. RES en etre ee Rene ER H. Pauly. Sur la condensation des mercaptanes avec les bases acétoniques cycliques................. H. Pauly et J. Rossbach. Sur la formation des dérivés de la pyrroline et de la pyrrolidine à partir de la tria- CÉLONANINE-L EURE. SL MARNE er NA RSR A. Werner avec F. Steinitzer et K. Rucker. Sur des combinaisons de cobalt avec lammoniaque....... À. Werner avec A. Vilmos. Sur les sels cobaltiques deRO%albdiethylénetiammes %7..nNmeee A. Werner avec W. Skiba. Sur des transpositions dans le Cru de l’acide benzhydroxamique : À. Werner et C. Bloch. Sur le chlorure de l'acide 0. chlorobenzhydroximique et sur ses produits de IÉMSIOEMHON SEX UE Le ee Lie Le ie D EU te A. Werner avec W. Spruck, W. Megerle et J. Pastor. Combinaisons de l’éthylènediamine et de la propy- lènediamine avec des sels de métaux bivalents .. .. A. Werner avec E. Græbe. De l'acide platinoxalique.. Pages 286 391 391 392 392 392 392 393 393 396 396 CPR TABLE DES MATIÈRES. A. Werner et H. Herberger. De la formation des chaînes fermées avec séparation de groupes nitrés AOMALIQUes 2: 520. . RS OT RER A. Werner avec H. Muller, R. Klein et F. Braunlich. Sur des sels de cobat sulfocYanogénés et autres sels dstEuctnre Is0mérique. ...,-0.1.,.0.% 100 A. Samtleben Perbromures d’acétonalcamines ...... E. Winterstein. Sur les matiéres azotées des champi- ARR buaanrde ojatoie come méritait etes A 2e 91 Emile Hæsermann. Du fer contenu dans le plasma du sang et dans les leucocyles............. ....... Franz Feist et W. Molz. Synthèse de quelques dérivés LR De) CE APR PER PRE LEE TR G. Lunge et U. Wegeli. Fabrication du chlore par le procédé de Wilde et Reychler.................. C. Schall et S. Kraszler. Préparation électrolytique D AADIGOUHINTES ARC Sent TR LL RS RS C. Schall. Sur un polymère de la carbodiphénylhimide eh en e Re te ete R. Gnehm et E. Blumer. O. Toluidines alkilées .. .... R. Gnehm et H. Werdenberg. Acides sulfonés et autres dérivés de la diphénylamine . 52... :2:2.. 7. Vincent Czepinski. Changement d'énergie des combi- naisons halogénées de quelques mélaux lourds lors Sonl fondus 2. 7/1 Jui Hans Kreis. Sur la réaction de Melzer pour la pikro RMC Use ELA RE uen rt É Hans Kreis. Réaction de Bishop pour l'huile de RÉ NO AE RE a she Le enr eiets Dousje sis de Willy Wobbe. Réaction du cyanure de mercure et de Losévannre desmeércare. 4.4 sie su et eus G. Lunge et Weintraub. Action de Pacide sulfurique et de l'acide azotique sur le peroxyde d'azote. .... G. Lunge et E. Weintraub. Sur la nitrocellulose. . ... G. Lunge. Détermination de l'acide sulfurique en pré- senc deep its vamie Ut OMAN Er G. Lunge. Procédé de Deliwick pour la préparation du PAR AMAR 2500 ete à Dscaue aiute LÉ 6 dut Ma nds minis tou E. Bamberger et Fréd. Tschirner. Sur l'oxyde de dimé- ONE she MS PRET PR ARE RREN CE Fr. Fichter et A. Kraft. Sur lacde vinvlacétique … .. E. Bamberger et Fréd. Tschirner. ur lortho-amino- CSA VAMNDE.-.,. 2... NRC ERP SEE E. Bamberger. Notes détachées................... E. Bamberger. Sur l'action des alcalis sur les sels dia- zoïques dont le noyau renferme un groupe méthyle 602 TABLE DES MATIÈRES. substitué en position ortho : contribution à l'étude dés MAAzOIS LEE ELEMENT ER E. Bamberger. De l'action des diazoïques sur les DXMNES LCR PAU COMENT LUN ER PRE POP Bamberger. Sur une nouvelle classe de diazoïques. Bamberger. Sur l'anhvdrisation des colorants azol- ques dérivés du ÿ naphtôle ha METRE Schulze et E. \V interstein. Constitution de l'ar- DIN Me PS ONE Eee EN CD PONS EE RER E, Schulze et Winterstein. Histidine et ÉYSIMESS TE E. Schulze. Histidine et Lysine dans les germes des MOD ÉLUR TE NE a Dee EU ARC NE ET ; A. Werner et H.-E. Conrad. Sur les acides trans- hexahvdrophtaliques optiquement actifs ......... A. Werner et Edm. Stiasny. Nitrodérivés de l’azo-, de l’azoxy--et de l’hydrazobenzène 14005 A, Tschirch. Sur la rhubarbe et les produits actifs qu'elle renferme au point de vue pharmaceu- ligue et "bolanique:. 2e CRE RS Lee" 0 K. Heuberger. Réactions chimiques de laloës....... J. Werder. Détermination des matières grasses du beurre d’après la méthode de Gerber........... G-Lunge:Purification.de lacétylènes. 1020 M Bloch eiSt.von Kostanecki. Sur la G-méthyle-3- _OXY- phéno--pyrone (B méthyle-3-oxy-chromone). . A. Bistrzychi. Oxydation de l’hydrazobenzène en solu- lion alcoolique alcaline par l'oxygène de l'air... GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE Ed. Jannetaz. Les roches et leurs éléments minéralo- CAUSE CE RAT RUES RAR A AETES LAS ee E.. E. L L&) E es es 190 Compte rendu des séances de la Société vaudoise des sciences naturelles, à Lausanne. Séance du 18 octobre 1899. — KE. Bugnion. L’articulation de l'é- paule. — A. Herzen. Fonction des différentes parties des centres MELON AUS DL et ER CR TEE PEUR OC. LINE UE NUE Séance du 1° novem're. — L. Pelet. Théories de constitution et d'application des matières colorantes. — Renevier. Surface gla- claire pülie. — Th. Bieler. Extension de l’ancien glacier du Rhône. Séance du 16 novembre. — Renevier. Moulage d'Iguanodon. — Amann. Biologie des mousses. — Ed. Herzen. Répartition des OVENUBe Es Ve #21 Pa MS NT RtE d'als nie 2 9 ace eat ct3 here ARC LIRE Séance du 6 décembre. — KE. Renevier. Helicoprion. — $S. Aubert. La flore de la vallée de Joux. — Bugnion. Scorpions d'Amérique et d'Algérie. -— Pelet. Oxydation relative du fer et du zinc..... 192 193 193 194 sim mtd TABLE DES MATIÈRES. Séance du 10 janvier 1900. — E. Chuard et F. Porchet. L'influence des remèdes cupriques sur la maturation. — P. Dutoit. La com- plexité moléculaire des liquides. — F.-A. Reiss. Histoire de la photographie et de la photochimie. — F.-A. Forel. Classification RER ne ni» does Mens prete pio us - JEUN Séance du 24 janvier. — Amstein. Le logarythme — J. Amann. Le rapport entre le poids spécifique de certaines solutions et la teneur ERA RMES RE DRE AE die > cepate cie mn m drerile ua ve it ae cas dix Ke NIEt Séance du 7 février. — F.-A. Forel. La main des potières de Cerce- lettes. — D' E. Bugnion. Présentation de Protées. — Dr R.-A Reiss. Influence de la chaleur sur les papiers et les plaques photo- graphiques pendant la dessiccation. — F. Rittener. Phénomènes atmosphériques observés du Chasseron ..,................... Séance du 21 février.— W. Morton. Voyage à Ceylan et à Bornéo — Constant Dutoit. Présentation d’un nouvel appareil à acétylène. — F. Corbaz. Mémoire complémentaire sur la flore d'Aclens........ Séance du 7 mars. -— Maurice Lugeon. — Considération sur le phé- nomène de plissement des montagnes. — F.-A. Forel. Unio batavus dons ei DéINan 2:15... ERNEST RRET AE RE SAR GR EAN ET 481 402 483 Compte rendu des séances de la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève. Séance du 21 décembre 1899. — Duparc. Traité de chimie analy- tique qualitative. Voyage géologique aux grands lacs des États- Unis. — Chodat et Bernard. Embryogénie de Lathraea Squama- ria. — W. Louguinine. Etude des chaleurs latentes de vaporisation de quelques nitriles et autres substances de la chimie organique. Présentation de son traité « Beschreibung der Hauptmethoden welche bei der Bestimmung der Verbrennrngswärme üblich sind. » Séance du 4 janvier 1900. Pidoux. Eclipse de lune du 16 au 17 dé- cembre 1899. — A. Brun. Réaction de l'acétylène............ Séance du 18 janvier. — Amé Pictet. Rapport présidentiel pour 1899. — J. Micheli. Influence de conches superficielles sur le phé- nomène de Kerr. — V. Faiio. Première partie du volume IT des Vertébrés de la Suisse. .... te cv dE a DIN 2 A ARE AY SE Séance du 1° février. — Amé Pictet et B. Athanasescu. Synthèse partielle de la laudanosine. — Ch.-Eug. Guye. Phénomène de capacité dans un câble triphasé, symétrique et armé. — Pidoux. Le réfracto-réflecteur de M. Schär......................... Séance du 15 février. — Caïller. Exemple de transformation d'une intégrale multiple. Inversion d’une intégrale. — Duparc et Pearce. Rocbes éruptives de Menerville en Algérie. — Dutoit et Mortzun. Une formule de tensions de vapeurs. — Battelli. Expériences pour faire rebattre le cœur d’un chien arrêté par les courants électriques. Séance du 1° mars. — Kebrmann. Sur le: matières colorantes du groupe de la phénasine. — Pitard. Comparaison des différents sys- tèmes crâniens chez l’homme et la femme (suite). — Ch.-Eug. Guye. Mesures de capacité sur deux câbles triphasés à très baute tension. Séance du 15 mars 1900.— Président. Décès de M. le D' W. Marcet. — Duparc. Schistes cristallins des Alpes. — Lendner. Quelques levures genevoises. — Briquet. Un nouveau cas de déhiscence pyxidaire du calice chez les labiées. — Chodat et C. Bernard. Coloration des feuilles de buis. — C. de Candolle. Kapport sur le toncoume du prix de Candalle, 2... 4... oder uses 289 293 295 487 604 TABLE DES MATIÈRES. Séance du 5 avril. — F. Battelli. Un nouveau procédé pour restaurer les fonctions du cœur chez le chien. — Th. Tommasina. Auto- décohération de la poudre de charbon. — Chodat. Les lois de la division cellulaire chez les algnes d’eau douce...........,..,... Séance du 19 avril. — Micheli. Voyage d'exploration de botanique de - M. Langlassé au Mexique et en Colombie. — Duparc. Sur la chimie du Vanadiunm. — Lendner. Etude sur les causes qui déter- minent la coloration des fausses baies de Juniperus communis. — Chodat et.Bernard. Structure des stomates du Buxus sempervi- Séance du 3 mai — Ed. Claparède. Sur la vitesse du mouvement lors des illusions de poids. — Ch.-Eug. Guye. Propagation du courant dans les lignes polyphasées. — Tommasina. Réclamation de priorité et nouvelles expériences sur l’auto-décohération. ..... Pages 489 583 Compte rendu des séances de la Société de chimie de Genève. Séance du 9 novembre 1899. — C. Græbe. Commission des poids atomiques. — F Ullmann. Nouvelle synthèse de sulfones aroma- Séance du 14 décembre. — C. Græbe et Oser. Dinitronaphtalines. — F. Kehrmann et C. Valencien. Migration des doubles liaisons quinoniques dans la série de l’azonium...................... Séance du 11 janvier 1900. — P. Crépieux et F. Reverdin. Dérivés chlorés de l'&-naphtilamine, — F. Ullmann. Sels quaternaires de l’aminométhylnaphtacridine. — F. Kehrmanun. P. Thomas et L. Schild. Constitution des colorants des groupes de l’oxazine et de aie. al RES NU NS on « chars ee me speed Séance du 8 février. — A Pictet et B. Athanasescu. Laudanosine. — F. Ullmann et M. Nalband. Naphtauridines..,................ Séance du 8 mars. — C. Græbe et F. Hünigsberger. Oxydation du chrysène. — F. Ullmann. Action de la formaldéhyde sur la m-toluylène-diamine. — F. Kehrmann. Synthèse de la phénosa- franine. — F. Reverdin et P. Crépieux. (hloronophtylamine 2.4. 196 196 198 398 399 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES faites à Genève et au Grand Saint-Bernard. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois de décembre 1899......... CARRE PR PR 3 #: OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois de MOTO EE RS ere ee SE OBSERVATIONS MÉTÉOROL OGIQUES pendant le mois de af as ET LU ESS OR AERE O SeE ROR AUCUN LE 12 OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois de APS ADO. ENT UE D RE Te ER ee Ga: OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois de L'avriPA O0 AE EE AIPAONE NCE CRIS PRE SEE OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES pendant le mois de OO 7 d'en le t d R PI er er PE 97 201 301 401 497 589 LUI 4 1237 il Win 3 SU © RTS RS PS EC EREAS TE LUS