m \\\\n\\' =il!li: illii!* ARCHIVES DE ZOOLOGIE EXPÉRIMENTALE ET GÉNÉRALE VERSAILLE:?. — SOC.IKTÉ ANONYME DES IMPRIMERIES (iÉHARDIX ARGHIYP]S DE ZOOLOGIE EXl'ÉKIMKNTAIi: ET GÉNÉRALE HISTOIRE NATURELLE — MORPHOLOGIE - HISTOLOGIE ÉVOLUTION DES ANIMAUX PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE HENRI de LAGAZE-DUTHIERS MEMBRE DE l'iNSTITUT DE FRANCE PROFESSEUR A LA SORBONNE FONDATEUR ET DIRECTEUR DES LABORATOIRES DE ROSCOFF ET DE BAiNYULS-SUU-MEK G. PRUVOT ET " E.-G. RAGOVITZA TROISIÈME SÉRIE TOME NEUVIÈME 1901 -4 — sc,o■<>ax3*T^.3^^^- PARIS LIBRAIRIE C. REINWALD SGHLEIGHER FRÈRES, ÉDITEURS 15, RUE DES SAINTS-PÈRES, lo Tous droits réservés ARCHIVES DE ZOOLOGIE EXPÉRIMENTALE ET GÉNÉRALE ri ULIÉKS SOLS LA DIUECTIO.N UK H. i)K LACAZE-DUTHIEUS .Membre de l'Iiistilut, roiidalcur des Arcliivcs et des Laboratoires de RoscotV el Afin;(i. G. PRUVOT ET E. G. UAGOVITZA :i SÉRIE. T. I X N 0 TES K T H E \ V E \ i . f ij:s iMdsso.Ns I)]sti.\gl:em-ils lks coci.eiijs -.' |>ar .\. ZOLUTMISKY ^"ice-l'^ésideIl^ de la Section Idilyologiqne de la Société Impériale d'Aeoliiiialaiinii à Moscou. De iioinbieuses observations ont t!'té fuites et bien des opinions onl ('■II- ('■iiiises siii- le point de savoir si les poissons peuvent distinguer les sons, s'ils possèdent le sens de l'odorat très développé ou inèini' s'ils jouissent de la faeulté du sommeil, ce ipii a donné lieu à de uombreuses controverses. Miiis sur celte (juestion : /a's jwisso/is dislin des créatures. Mais cette considération a priori n'est pas sullisante. .VKCa. DE ZOOL. EXP. ET GÉ>. — 3'= SÉlUE. — T. I.\. HJOI. .V / 7 ??/ Il NOTES ET REVUE (l'est le liasiird (jiii m'a mis à nu^me d'étiKlit'r raptiliidc des puissuiis il discerner les cuulems. .l'avais dû placer' tcmjxjiain'ment déjeunes .Macruj)odes dans un a({iiariuni où se trouvaient îles Télescopes et divers autres poissons. Craignant (|u'ils n'eussent l'idéed'attaquer les veux des 'l'élescopes, j'exerçai une grande surveillance. Or. un soir que j'observais les allures de mes hôtes, je i-emanpiai avec intért en temps de pluie, aux vers blancs ou gris. \ul doute (pie la couleur ne les attire. l(.'lie (>st la conclusion que j'en tirai. Pour contr('tler mon bypotbèse. je lis rexp(''iience suivante : .le pris des lils de laine de couleur ditlerente et de la grosseur d'un ver-, je les coupai en morceaux d(^ la longueur des larves de (Ibironomes et ' (k's lai'vts, <|ii'tni iiuiaiiic en russe .I/o//// [C/iiriiiiiiiiius ji/niuiisiis) uni l'iipiiai-ciu'i' lie vers rouge sang- n-anslucidcs cl se Irouveiil en graiulc (jiiantilé dans la vase des rivières, élangs el ruisseaux ; c'est la incillenrc nourriture fpi'on puisse donner à des poissons (raipiariiirn. NOTES ET REVUE m les cullai successivoinonl à la glace de l'aiiuariimi. Je e(iimm'iii;ai |(,ii- les verts, les poissons n'y licenl aueune allfulion el passaient uiitrc fii nageant, connue s'ils n'existaient pas: alois. je les rem|>la(;ai par les blancs, même résultat. Loisipieje pi-ésentai les jaunes, li's poissons s'arrêtèrent en passant, ct(iuel([ues-uns des plus vurai:es s'ciroreénMd de les saisir. Mais lorsque j'eus mis les morceaux rouges, surtout ci'iix dont la couleur ressemblait le plus aux larves, tous les poissons se précipitèrent, dans une grande agitation, et se jetèrent avec- avidité contre la paroi de verre, ouvrant de grandes gueules et s'etl'oiranl d'attraperles morceaux de laine. LesTancbes surtout se dislinguaii'nl par leur convoitise en essayant sans cesse de saisir ces |)seudo-vers ri venaient se heurter le museau contre la glace de l'aipiarium. .le lis encore d'autres expériences avec des tils de coton de l.i même gros- seur el diversement colorés, mais à l'inverse de la prcmièfc expé- rience, je ne les collai [tas à un seul endroit sur le verre, ni les uns contre les autres, en interve'rtissant les couleurs et en Ws plaçant suc- i-essivement ; je les mis tous à la fois par grouj>es de même leiute. .le tirai de celte expérience les conclusions suivantes : 1" Hue tous les poissons ont une préférence marcpiée pour l.i conleur rouge, aussi bien les poissons carnassiers (jue les nulles, mais principalement ceux (pii sont accoutunu-s à se nouiiii' de larves de Cliirononu-s, et ([ui, pour celle l'aison. savent «pu- les objeU colorés en rouge représentent une pâture à leur goût. ^0 Oue les poissons qui ont faim se rendent plus souvent aui»rès de ces morceaux de laine et de ces lils que ceux qui viennenl de recevoir de la nourriture et qui, par conséquent, sont rassasiés. Dans les expériences suivantes, je changeai la forme de vers (pie j'avais donnée à ces lils de laine et de coton et je la renqdaçai i>ar d'autres dispositions, si bien qu'à la fin, je collai simplement contre le verre des morceaux de papier de ditVérentes couleurs, nmis en donnant la préférence aux teintes bien Irancbées. et le résultat demeura le même. Plus tard, me basant sur l'hypclbèse admise, je commençai, dans l'intéi-êt de mes expériences, à nourrir mes pois- sons avec du pain blanc ou des |)ainsà cacheter. Habitués aux larves de Chironomes. ils prirent au début cette nourriture avec répugnance, mais peu à peu ils se familiarisèrent avec elle et la mangèrent mênu' avec autant d'appétit ([ue l.>s larves. Lorsqu'ils furent bien habitués à cette nourriture, je n.llai sur le veriv .le petits more.MUx de papier ou des lils de laine de e,.uleurbl,ineb.ilre. ressemblani au p.iin. et le IV NUTES ET REVUE rrsulliil fui (lu'ils f<"rui"lir'r(Mil('ii iiayciiil (\vs pelils iiiurceaux dii |)a|»i('i' blanc, cunnno ils l'avaifiil fait pour If papier ruuge, et ils s'cU'oirèrenl de niéuK' de les avalei-. Il est viai (ju'ils n'y niellaient pas autant d'avidité (pie s'il se lYit agi de lils muges, mais je m'explique sans peine ce inancpie d'einpi'essemenl : mes p(»issons sans doute se souvenaient encore de la nourritui'e rouge et peut-èlie la Irouvaienl-ils plus savoureuse. II me sendile que ces expériences démonUent clairement (pu- les poissons distinguent les couleui's. Je ne lis cependant j)as l'expérience avec de la noui-riture verte, ce ni'eùt été assez diflicile, parce (jue les aiiuariums étant remplis de ])lantes vertes, les poissons savent très bien que les objets de celte couleur ne représentent pour eux aucun aliment. Mais je reste convaincu que si on laissait jeûner sérieusement les poissons voraces tels que les (larpes, les Carassins, les Tanches et même les poissons dorés, ils mangeraient les plantes avec avidité, et dans la suite se précipiteraient aussi sui' les lils de laine verte. En tous cas. il seiail h souhaiter qu'on ffl cette expérience, et je suis convaincu qu'elle olVrirait une confirmation nouvelle de la thèse que je soutiens. Un |)0urrait renouveler cette expérience avec d'autres poissons, avec ceux, par exemple, comme la Brème, le Gardon, la Vandoise, que le- pêcheurs amorcent avec des Sauterelles, de l'avoine verte et, miiux encore, avec de simples plantes aquatiques. Des amateurs de pèche à la ligne m'ont atïirmé (pi'on prenait très faiilement ces poissons au moyen de la conferve iSpipogijra riru- /aris), qu'on appelle en Russie « chelkownik », ainsi qu'avec d'autres espèces de Chidopliora. Dans ce cas, les poissons choisissent de préférence les exemplaires les plus jeunes et de couleur vert clair, qui sont les plus tendres et les plus succulents, et dédaignent ceux (pii sont de couleur foncée, parce qu'étant plus vieux ils sont coriaces cl oll'rent une nourritui"e plus grossière. Ceci est une preuve nouvelle (lue les poissons distinguent parfaitement les couleurs. Les mêmes amateui-s de pèche m'ont également rapporté ({ue certains pêcheurs, dans le but de prendre plus facilement du poisson avec de la mie (ie pain, teignent avec du minium les boulettes fixées à l'hameçon, car ils ont observé la prédilection que marquent les poissons pour celle couleur. Enfin, ils m'ont dit aussi qu'à défaut de Sauterelles ou de plantes aquatiques (Algues), ils fixent simplement des feuilles ou de petits morceaux d'un objet vert aux hameçons, et qu'ainsi, trompés par la couleur, les poissons se laissent prendre facilement. NOTES ET UEVUE v N'est-ce pas encore une preuve (pu* les poissons dinslin.iiut'nl It-s couleurs ? Knfin. ne peut-on pas donnei- aussi comme preuve le fait (pic les 'J'ruites se prennent avec des mouches ai-tificielles qui leur rappellciil des insectes de ditlV'rentes couleui's ? CependanI, ces moudios. tailcv avec des plumes ou des poils teints, n'offrent al)Solumenl rien di- comestible et n'ont pas le fumet d'un insecte vivant ; les Truites, néan- moins, s'y laissent prendre, et la pèche est d'autant meilleure que les mouches sont plus bigarrées. Qu'est-ce qui peut dont- attirer la Triiilr si ce n'est la couleur? Les larves de Chironomes ne se IrouvanI pas facilement dans le conmierce, un marchand d'ai'ticles de pèche de Moscou a eu naguère l'idée, m'a-t-on dit, de fajjriquer des vers artificiels en gélatine qui les imitent dans la perfection ; ils sont teints en rouge, et l'on constate (pie les poissons les acceptent aussi volontiers et s'y laissent prendre tout comme si de vraies larves étaient attachées à l'hameçon. Je suis donc en droit de poser telle question : Qu'est-ce qui peut attirer les poissons si ce n'est la couleur, car le sens de l'odoiat ((ui est. comme on le sait, fort (léveU»ppé cIkv. les poissons, leur aurait indi(pié que ces appâts sont arlilicifds ? NOTICi: l'IlKLIMIXAIRESl l{ M-.S KIMiMiKS liKCrKILLlKS l»Ail L'EXPKDrnoN WrAHCTlQrK lîRUIK par E. ÏOPSEM C.li.irErô de couiN à l"i;<-olp flo inodorino de Hoiiiifs. Des diverses opérations de la Jh'hjira dans 1" \ntarcti(pi('. neuf (presque exclusivement des pèches aux fauberts) (ml fouini des Spongiaires. M. E. Racovitza, le dislingu(\naturaliste de l'cxpédilion. les recueillit avec le plus grand soin. Son amitié me valut cnsuile. de la part de la Commission de publication, l'honneur d'èlre chargé d'en entreprendre l'étude. En attendant le mémoire accompagné de planches qui doit lui èliv VI NOTES ET REVUE consacré, je crois bon de faire, dès inainlenant, connaître sommaire- ment dans ce recueil cette collection si intéressante en raison de sa provenance. .le vais d'ahoi-d procéder à rénuniératioii des espèces rencontrées, en Iraranl les [irincipaux caractères de celles (jui sont nouvelles. Toules ont été obtenues au cours de la dérive de la liebjicd, entre 70o et 71" 18' de latitude Sud et entre 81» et *.»2" de longitude Ouest (de Greenwicir). par df>s ]>idf(mfl('urs. assez uniformes, de iOOà r»6U mètres. I. Calcarea Leucosolenia Lainarcld Iheckel. Lcunnulrn inicrovttphh (llîeckel) Dendy. II. Monaxonida Halichondriti panicea (Pallas) .lohnston. Poiros'ni rariahilis Uidiev. lieniout Dancoi, n. sp. — l']ponge subcylindri({ue. blancliâtrc molle, villeus(\ Osculcs assez grands, latéraux. Ligues piimaires du squelette longues et grêles, W ou 4-spiculées, dépassant la surface; lignes secondaires courtes, 1 ou :2-spiculé<>s. Pas de spongine. (Kvcs légèrement ccturbes, peu fiisifonMcs, à pointes assez brèves: dimen- sions, 61 :> à 6:^0 [JL sur 18 à -li). Reniera altern. n. s|». — Mponge massive, globuleuse, jaune blan- châtre, molle, à surface inégale, trouée. Iinement hispide. Sque- lette en réseau. I ou, :2-spiiulé. av(>c de faibles liens de spongine incoloio aux entrecroisements. O.res peu fusiformes, ;i pointes brèves : dimensions, iOO [j. sur 1:2. (li'Hinx riidis. 11. sp. — Kponge massive, globuleuse, grisâtre, leiiii(> mais fi'iabje. à surface fineuient bispide. criblée de trous assez grands (près d(> I millimètre, en moyenne) ijue revêt l'ectosome membraneux. In oscule de (1 millimètres de diamètre occupe le sommet du corps. itxi'^ robustes, fusiformes. à pointes courtes: dimensions, 480 [a sur NOTES ET REVUE v„ 20. Sit/i/Ktfes simples, grands cl givlrs. noinlircux ; (liiiicnsions. de 40 [X sur 1 à 00 et 70 [i. sur l,o. Gelliu.-i bidenfi, n. sp. — Sac gi'isalro, subcylindriquo, spongieux, fragile, long et étroit, à cavité spacieuse, à parois minces, h surface égale, criblée, finement hispide. Un oscule suhterminal de 2 milli- mètres de diamètre. La ressemblance est assez gi-ande avec 6'. ruly.r llidley et Dendy ; cependant, le spécimen unique, détaché de son support, n'a pas de pédicelle évident. Oxes robustes, peu courbés, fusiformes, à pointes coniques acérées ; dimensions, 660 à 700 [jl sur 17 à 20. Sifjmates très abondants, carac- téristiques, en C, à pointes hi/iffcs ; dimensions, [V.\ [jlsui- 1..T. Gelfioffes Benedeni, n. sp. — Petite Eponge blanchâtre, globu- leuse, percée en son sommet d'un large oscule conduisant dans une cavité axiale et hérissée de prolongements spiculeux rigides et droits qui dépassent la surface de 2 à 5 millimètres et mesurent 0""",S à 0""".") d'épaisseur. Squelette formé de fibres spiculeuses don! les ladiales se continuent par les solides pointes externes. Oxes très forts, fusiformes. à pointes acérées ; dimensions, 750 [/. SU" 3o à iO. Sigmofes i\hQr\(\i\x\[^. simples, mesura ni ^"^ h .10 [/ de longueur sur 2.8 d'épaisseur. Destnacidon setifev. n. sp. — Kponge blanc jaunâtre, cylindra- cée. très molle, à surface villeuse. irrégulière. Oscules larges, peu nombreux, sublerminaux. Fibres squelettiques longues, grêles {\\-\- spiculées). cassantes, à spongine peu développée. Oxes fusifornu}s, légèrement courbés, à pointes acérées: dimen- sions, 880 [Ji à l millimètre sur 2;J à ;i0 ^.. hurliNes grands el nombreux, à dent médiane courte, à dents latérales longues, aplalies. presque parallèles au manubrium : dimensions. 7.') à 100 [x. sui' 18 à 20. Demlory.r incrustons (.lobnston) (Jray. var. (inslrdlis. n. var. — Cette variété est établie d'après la taille inaccoutumée des (iran- thostijles (longueur, 300 à 600 [x, épaisseur, 16 à 18 1. les dimensions i'(>spectives des microsclères [isochèles, \~ [a. sif/nitifes. ."iO) et l'orne- mentation des tornotes. à tige lisse, à bouts poitani un mucron aigu et, au-dessous de lui, un petit groupe d'épines plus faiblesibinguiMir. I)2.> [j.. épaisseur. 8 pi). viii NOTES ET REVUE Lissork'iulori/.r spotif/ioso i Uidloy et DcMidy) Topsenl. var. asitj- mata, n. v;ir. — Les spicules sont par leiii- taillo et leurcunfunnation très semblables à ceux de Lissodcndonj.r sponylosn. Styles lisses, mesurant 715 à 775 (x sur 20, yy/oZ/'-s- ù extrémités ovales terminées par un bouquet de très fines épines ; dimensions, 380 ja sur 7 ;i 8. laochèU's, nombreux, de fiO à 70 [;. de longueur. A noter toutefois l'absence complète de sigmates. lophon radiatifn, n. sp. — Éponge brun noirâtre, molle, caver- neuse, irrégulière. Structure babiluelle des lophon. TyJotes fusi- formes, à bouts ovales couverts de fines épines ; dimensions, 300 à 390 (Ji sur 5 à 9. Styles peu ou point épineux; dimensions, 550 à 580 [i sur 16 à 20. Anisochàles groupés en ronettes. à lobe inférieur en éperon aigu, longs de 5.^) à 70 [x. Anisochèles solitaires, plus abon- dants et plus petits, depuis 17 [a de longueur. Bipoci/Ies \ariah\es, de forme ordinaire ou présentant de fins denticules sur leur extré- mité le moins aplatie ; taille. 8 à 1(5 \t.. Les affinités de cette espèce avec les /. c/ieh'fcr et /. abnormoUs de Ridley et Dend,y seront discutées prochainement. Cladorhiza (Asbestopluma) Befyirœ, n. sp. — Eponge blanoh-. lisse, en forme de colonne grêle, haute (20 centimètres), un peu renflée vers le bas (les spécimens sont incomplets de ce côté), por- tant des séries, séparées par des intervalles nus, de rameaux lins verticillés par six. exactement superposés et le plus souvent anastomosés entre eux par leurs terminaisons. Structure des C/n- dor/ticn. Axe de la colonne composé de Kfy/e.'i fascicules, un peu fusiformes. à pointe courte, à base rétrécie, et mesurant immi sur 23 [).. Axe des rameaux fait de ty/ostyles fascicules ne différant des spicules précédents que par leur base et par leurs moindres dimen- sions (800 [x sur 12 à 15). Ces tylostyles existent d'ailleurs aussi dans la gaine charnue qui enveloppe l'axe de la colonne. La portion inférieure, légèrement épaissie, de la colonne est couverte d'un revêtement de mirroty/ostyfes flexueux. entièrement et finement raboteux, h tète arrondie, à tige à peine fusiforme, à pointe acérée : dimensions moyennes. 200 [x sur 2,5 à 3. Microsclères de deux sortes: anisor/ièles palmés, très petits (12 (x), excessivement abondants ; .s/^w«/es droits ou contournés, mesurant 33 [x de longueur sur 2 [x d'épaisseur, nombreux. Sii/ierites fintorcfin/s Carier. NOTES ET REVUE III. Carnosa Placina ti'Uophd F.-t]. Schulze. — V\\ spécimen à lupliuUuonos moins ornés que d'habitude. Les lophotriœnes tétralophés prédo- minent. Les triodes font presque complètement défaut. Les mirro- caif/u'opsea ont presque toujours leur quatrième actine réduite à un petit bouton. IV. Hexactinellida fUiiilophacus, sp. — Deux pédicelles tultuleux, dénu(b''s. (p.irais- sant avoir appartenu à des CoKfop/inrKf;. Itosnella nudn, n. sp. — Eponge grise, en forme de sac, subcylin- drique. Surface lisse, légèrement rude au toucher, trouée de p(»ies nombreux, assez grands, que recouvre l'ectosome mince et transpa- rent. La charpente fondamentale se compose exclusivement de f/inr/s libres. Autodernialia, surtout des pentncfines et des /icrf/cfiîies, avec quelques fc'frorfinfs ; leurs actines, non pointues, entièrement épi- neuses, mesurent en moyenne 170 ^ de longueur sur 12 [j. d'épaisseur à la base. Autogastralia , seulement des /w.rarf/iu's foii scinblriidcs aux autodernialia. Spicules hypodermiques: 1" dlacts, rares, tangentiels. ne mesu- rant que 2'"'"5 à Sn^n^S de longueur sur 20 [a d'épaisseur ; 2" o.vj/pp/i- tnclK, plus nombreux, mais épars, non saillants ; leurs actines tangentielles. à bouts raboteux, mesurent 500 à 800 [x de longueur sur 20 (A d'épaisseur à la base ; leur actine proximale ne dépasse pas Im'n.S de longueur. Microsclères de quatre sortes: t" Oxi//>e.vai \j.). long de 25 [a. d'où émanent deux ou trois rayons terminaux assez. minces, souvent raboteux, presqur ilroits. à peiiu» divergents. X NOTES ET REVUE sunnontôs d'un disiiuc r('Mliiit à un jd'til ltoutino Ijiina. /{>)ss<'// grêle, puis un renflement très accentué, allongé, fl'où émanent six longs rayons terminaux assez forts, peu divergents, couverts de petites épines récurvées et couronnés d'un disque den- ticulé. — 3° Bisro/if'.rasfc/'s de même taille que les oxyhexasters et semblables aux discohexasters correspondantes de Rossfdin antarr- /irn (Cavlev) (Chall. \)\. L>'I. fig. 9).— 1° Jfirrodisrohexnsfer,^ de 75 [x de diamètre, à rayons terminaux nondireux et de deux tailles. JUiUtijiloriis spinosHs K.-E, Schulze. — Vn seul spécimen, dont la spiculation ne dillère de celle du type que par des détails se résumant ainsi : autogaslralia ])lus faibles, autodermalia un peu plus grands cl plus épais. lUidlxIorfilypIax fnisfraJtx. n. sp. — Kponge sacciform<\ à large NOTES ET REVUE xi ouverture, protégée par deux sortes de prostalia : 1° Oxytlhirts lisses, longs de 12 à :2r)'"i", saillants de 8 à 12""", obliques, ne for- mant pas de frange périosculaire. — 2*^ (hrijjicnnKlx fonnani un volume autour du corps, à environ i""» au-dessus de la surfaee, robustes, à actines à la fois finement chagvinrcs fi (irtnées de fortes épines reeoui^bées en croehet du côté de leur jioi/tfe. Parenchymalia , simplement des diacfs libres, assez buigs et grêles. Autodermalia, mélange de diaclines. (étrac/ines et jicnldcHncs à actines plutôt épaisses et entièrement couvertes d'épines assez faibles. Autogastralia, liexartines à actines égales, peu pointues, en partie lisses. Microsclères : l^ Disrortosfers de 90 [x de rayon. Les rayons prin- cipaux snbcylindriques. longs de 27 à 30 [a, épais de 5 (x, portent trois (plus rarement quatre) rayons terminaux droits, très grêles, à peine divergents, surmontés d'un tout petit bouton. — 2'^ ^^-'l/- hexasters, de 70 à 80 [xde rayon, très nombreuses. Les rayons prin- cipaux, très courts, ne portent que deux rayons terminaux, très divergents, droits, épais de 8 [xà la base, puis graduellement effilés, pointus, finement rugueux. De fréquents passages s'observent de l'uxyhexaster à l'oxybexactine pure. — > Microdisrafiexaslers. pro- l)ablement très i-ares (non vues). Furrea occu (Bowerbank) (larter. Eurcte Gerlarhei. n. sp. — Éponge rameuse tubuleuse, à tubes de 8 à iO millimètres de diamètre avec des parois épaisses de |niin 5 ;| ^111 Ml _ Réseau Miexarts sans renflements ni tubercules aux nœuds. Épines éparses, surtout nombreuses sur les actines libres des hexacts en bordure. De nombreux oxijhexacts épineux se greffent sur la cbarpente fondamentale par une d(> leurs ai-tines: beaucoup aussi restent libres. Pentnrts dermiques et gastriques d'une seule sorte, à ac(in.'< obtuses, épineuses, la sixième atropbiéc la proximale de même taille que les langentielles. tJncinètes nombreux, longs et grêles. Scopules d'une seule forme, à tige grêle, droite et lisse, pointue d'un coté, renflée de l'autre en un faible tubeivule (|iii porte cinq on xn NOTES ET REVUE six (plus i-ai-enuMit quatre) rayons rlroits. peu divergents, amincis el couronnés d'un tout petit houton. Blscohexasters h rayons principaux couils (G [jl) portant d'Iiabi- lude trois rayons terminaux, souvent moins, jamais davantage, divergents, gnMes. couronnés d'un petit bouton déprimé. C/ionelo.s'ina sp. — Fragments complètement macérés, (ienre Uncinatera, n. g. Unrinalarid sans scopules ni clavules, en forme de coupes ses- siles à parois assez minces, plissées comme un filtre, à charpente à mailles larges, solide vers le bas, puis de plus en plus souple et fra- gile vers le haut. L'ectosome, soutenu par un réseau de grands pen- tacts, ne suit pas les sinuosités de la surface, mais passe sans s'in- fléchir au niveau des sillons. Les pores nombreux, larges, inégaux, donnent accès dans des canaux perçant la paroi de part en part, Uncinatera plicata, n. sp. — Eponge commune dans la région explorée. Ses principaux caractères extérieurs sont indiqués dans la diagnose du genre auquel elle sert de type. Réseau dictyonal à mailles larges, un peu irrégulières en bai-. |)ni rectangulaires, allongées dans le sens de la hauteur des plis. P .^ de l'ehflements au centre des licxacls. Epines géuérnbMnent peu nom- breuses, sauf sur les actines libres, claviformes. Pentacts dermiques sur un seul rang, en réseau à mailles larges de 0">'"T à 0'"'"8, polygonales, ordinairement quadrangulaires. Actines langentielles droites, obtuses, longues de 700 à 750 [jl. épaisses de :20 à oO [JL à la Itase, ornées de lubercules. |»lus uond)i'eux sur leur face externe que sur leur face interne où ils font même souvent défaut, puis serrés et aigus vers leur pointe. Actine proximale épi- neuse tout autour, plus courte que les tangeutielles. l'as de spicules gastriques. /'nrini'/t'S de forme banale, nombreux, longs de ;{ h .-"» millimètres, é|»ais de 18 à :27 [jt. (sans les barbules). /)isro/i('. ras/ers abondantes, de (>0 à 80 [x de diamètre. grèl(>s. à rayons principaux longs de G à 7 [t., portant chacun 4. G. ou 8 rayons terminaux divergents, doucement courbés, couronnés d'un petit bouton discoïde sans crochets visibles. \)i^^ /ifxarta grêles, épineux, vai'iant entre 250 et iOO ja dedin- NOTES ET HEVrE xm mcli'c. s'acriiinuleiil en .ihuiidimct' clans la irgimi iiilV-riinin' ilu luips. cl. se niodiliaiit progiessivoinciil, constituent la base lélieult't". lisse. ])ar la(|uelle l'Eponge s'élahlit sui- son support. V. Halisarcida lldUacirra i sp. In tVagnient d'Epunge molle, sans squelette, telle- ment détérioré (|ue la délerminalion. même purement générique, en reste douteuse. Au total, par conséquent, vingt-six espèces se répartissant delà manière suivante: deux Calcarea, treize MoiKU-nniila, une C.nr- nosa. newî Hexactinellida . une Halisurc'ula. Sui- le nondjre, nous comptons treize espèces nouvelles, dont une représente un genre nouveau, et deux variétés nouvelles d'espèces déjà connues. L'ensemble est suffisant pour nous permettre d'avancer ceitaines considérations générales sur la fauni' antarctique, an moins dans la région explorée par la Belglcu. et d'établir une conqjaraison entrr elle et la faune arctique. C'est par des comparaisons semblables, [loi- tant sur les divers groupes d'animaux recueillis, qu'on appréciera la valeur de la théorie de la lupolarité des faunes. Déjà, dans une conférence inquimée ^. M. Uacovitza a posé en pi'incipe qu'il n'existe pas d'espèces d'oiseaux bipolaires. De son coté, M. It. Kodiler vient de montrer - à (jud point la com- paraison de la faune des Échinides et des Ophiures antarcli(iues avec les formes arctiques ébranle la théorie en question. L'étude des Spongiaires aboutit à des conclusions dans le même sens. D'après la répartition des espèces en groupes, on constate d'abord que les Monoceratina et les TetractinelUda font défaut. VomXeii Monocemtina. le fait n'est pas surprenant parce ipion sait que ces Éponges se tiennent presque exclusivement dans les mers chaudes du globe et dans des eaux peu profondes. La faune arctique n'en parait contenir (pie deux : Leiosel/n jm/r/ic/ffi i Uower- » E. G. Racovitza. La vie des nnirnau.c ef des jilantes dans l'Aiifniv/njat', coiilr- rence donnée à la Société royale belçe de Géos-mphie, le 22 décembre iSyy, Bruxelles. 1900. , 2R. KdciiLER. Les Échinides el les O/diitires de l'expédition ,infarcli,/ae belije. Comptes rendus des séances de rA<'ademie des Sciences, Paris, lodé.-euibre i.,oo. XIV NOTES ET REVUE l»ank) et S/tonfjeliti /'/-(n/i/is (.Munlagu) var. irrcf/u/aris Lenden- IVld. Les Tclrac/i/n'/nf/a, au cctiilrairo, peuvenL se reucunlref flans l(.ius les océans l'I par les profondeurs les plus variables. Elles se montrent, en généi-al, plus eomniunes au voisinage des continents. La faune arctique en comprend à notre connaissance huit espèces * : TetiUa (jeniculala Marenzeller, T, polyura Sclimidt, Craniclla rra- niioit (Millier), Tlienea muricafa (Bowerbank;, Stri/p/inus fortis (^Vosmaer), Geodia ^«y/r/// Bowerbank, Geodla .s/;y*y>/t\r Sclimi) (pii parait parti- culièrement leur convenir. Le^ Ros.se/ li(fœsou[ surtout très l)ien représentées ilans la collection: celle-ci renferme aussi quatre Uncinutaria et iieul-èlre contient-elle une Asconématide {Cffidophacus? st^.). Non seulement les espèces récoltées composent une liste relativement longue, mais le iiond>re de leurs spécimens obtenus n'est généralement pas restreinl. cl uième. ' FiusTi;m- (K.|, Sjiomjfx fniiii llir ulloiitir nml iirctir ncniiis nml llic /if/iriii;/ scii, Stockliolni, 1887. ■^ Sciii i.Zf. iF.-l-:.), Dif /ff,nic/infl/i. \vi NOTES ET HEVUE (Ml lémuignage de leur réelle iVé((ueiice, (iu!ili-e ({"(Milr»' elles se suni reliduvres dans plusieurs slations ditlerentes. De nus dcuK ('.nlcarcd, l'une. Leiicdiulra mi'/'orap/iis {\\iu'cke\) avait <'!('' sijiualée en divei's points des eûtes d'Ausli-alic, aux Ker- iiuclen. <'t. beaueoup plus haut, aux Bennudes (i*ol(''jaeH). L'autre, Lfitriixolcnid Lamarcki peut passer pour une Eponge cosniopulile pnisciu'on l'a rencontrée sur les cotes d'Australie, dans rAtlanti(iue. à la Floride, dans la Méditerranée et dans la mer Blanche. En résumé, en fait d'espèces communes aux faunes arctiijue et antarctique, nous ne pouvons guère notei' que Leucosoleniti Jjimarcki, Halirhondria panicea et Dendoryx inmtsfans (pas une variété nouvelle), dont le cosmopolitisme est d'ailleurs avéré. Des sept autres espèces déjà décrites qui font partie de la collection. t]uatre remontent assez haut dans l'hémisphère boréal, Leucanc/ra miri'oraphis aux Bermudes, PetrosUi viiruibilis aux Arores. Placino trilophu dans la Méditerranée, Farrea ocra aux Antilles, aux Açores, dans les eaux du Portugal, au Japon, sur les côtes de (]alifornie. sans cependant, autant qu'on le sache, pénétrer dans la zone subarctique ; trois enlhi, Lissodendoryx sponyiosa, SiiberiU'!< unfarcticus, lialhydorus spiuosus semblent, jusqu'à pré pi'opi'es à l'hémisphère austral. Le nombre relativement co.isidi'-- rable des espèces nouvelles et la proportion remarquablement élevée des llexactinellides imj»riment à la faune antarctique des caractères paiticuliers. Pont le 20 Février kjoi. Les directe ar S : H. DE L-VCAZE-DUTHIERS, G. PRUVOT Cl E.-G. UaCOVITZA. Les gérants : Sculëicher frères. ."ÎOQÔg. — VERSAILLES. SOCIÉTÉ ANONYME DES IMPRIMERIES GERAROIN ARCHIVES DE ZOOLOfilE EXPÉRIMENTALE ET GÉNÉRALE PUBLIÉES SOLS LA DIUECTION DE H. DE LACAZE-DUTHIERS Membre de Tlnstitut, Fondateur des Archives et des Laboratoires de Uoscoll' et Arayo. G. PRUVOT ET E. G. RACOVITZA 3= SÉRIE, T. IX xXOTES ET REVUE N-a. III SI u LÉM»Li Tiu-X i)L jj:sti(:lle de la 8A(.;ci;li.\e par 0. DuBOSog Miiilrc de conférences à la l'"acullc des sciences de Cacn. Le testicule de la Sacculine a longteiiips intrigué le» anciens auteurs et on l'interpréta souvent comme glande cémentaire, avant la découverte des spermatozoïdes, qui est due à Giard • (1873). Avec Kossmann2(I874), il est encore mal connu, et c'est seulement Delage^ (1884), qui, le premier, dans son travail célèbre, en donne une description exacte. Les premiers stades de l'évoiulion de l.i glande sont minutieusement suivis et mieux que je n'ai pu le l'aire. Dans la glande adulte, le canal excréteur est bien distingué de la zone déchiquetée supérieure et de la zone glandulaire inférieure. ' A. Giard, Sur les Cirripàcles rhicocèphales (G. H. Ac. Se, I. LXX\ II, iS;."?, p. g45.) t 1 ■ 2 KossM.VNN, Bdtrage sur Ana/oniie dei' xc/iiiiaro/cenden H.iukenjuss/er (Arbeilcii ans d. Zool. Inst. Wûrtzhart? B'' I, 1874K 3 YvesDELAGE, Évohition^de la Sacculine (Saociilina carcini) Crustace endoimni- siie de l'ordre nouveau des Kentrorfonides (Arcl.ivcs de Zool. Exp. 3« scric, I. H. 1884.) AUCn. DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — 3'= SÉRIE. — T. IX. 1901. XVIII NOTES ET REVUE Ouant à la spermatogénèse, Kossmann avait cru que les spermalo- zuïdes provenaient de spliérules hyalines produites par les grosses cellules de la région glandulaire. Delage, au contraire, les fait dériver des grains chromatiques de ces cellules, |ce qui était très adniissihle à l'époque où il écrivit son mémoire, si l'on veut hien se rappeler l'interprétation alors classique des cellules de Sertoli comme spermatohlastes. L'évolution est plus compliquée, ^'oici cecjuej'ai vu : Au début (Sacculine interne) *, le testicule est, comme l'a montré Delage, une masse ellipsoïdale de petites cellules (mésodermiques "!) groupées autour de deux invaginations épithéliales ou canaux défé- rents. Malgré leur accolement intime, les deux testicules sont fonda- mentalement séparés, et il suffit de suivre l'histogenèse d'un seui, en faisant remarquer que l'un des deux est toujours moins développé que l'autre et en retard pour l'évolution des éléments. De très bonne heure (Sacculine externe de 2""", 5 dans son diamètre antéro-postérieur), il y a lieu de distinguer deux parties dans le testicule : en avant, le canal déférent épithélial, entouré de quelques cellules conjonctives; en arrière, la glande proprement dite formée des cellules génitales primitives qui entourent le canal déférent. Pour la clarté de l'explication, je décrirai dans la glande proprement dite une région antérieure, une région moyenne et une région postérieure. La région antérieure nous montre, en coupe transversale : au centre, le canal déférent formé de cellules cylindriques qui sécrètent une chitine épaisse obturant presque la lumière. Autour du canal, sont accumulées plusieurs rangées de petites cellules de même taille. Leur grand axe est perpendiculaire au grand axe des cellules cylin- driques, dont, à part l'orientation, elles ont les caractères : un pro- toplasma granuleux très dense et un noyau ovoïde d'environ 4 [x avec nucléole bien distinct et gros grains chromatiques nomlji'eux, bien séparés. Dans ces cellules, comme dans l'épithélium du c;inal déférent, on trouve des mitoses. Mais c'esf Véplthéllum du c(i?ial déférent qui montre le plus fréquemment des cellules en division. Les cellules périphériques possèdent une membrane très épaisse qui prend peu à peu le caractère de substance intercellulaire abondante. ' Le statk- de Sacculine iiilerne n'est pas niable. Des coupes sériées montrent ipi'il h'y a d'abord aucun rapport, même de continuité, entre la jeune Sacculine et l'épi- thélium externe du Crabe. NOTES ET REVUE xi\ La ivgiun nioyonno, en cuupo transversale, montre : au centre, le canal déférent avec son intima chitineux et un épithélium formé d(; cellules cylindriques assez basses. Les cellules génitales qui entourent le canal sont réparties en trois zones. La zone contigué au canal déférent est faite de cellules hypertrophiées. Leui- nuyau paraît en bon état, mais il a déjà sécrété des sphérules hyalines dont est chargé le cytoplasme. Je décrirai plus loin les processus de celle sécrétion ou dégénérescence. Les grosses cellules sont entourées par deux zones de petites cellules pareilles à celles de la région supé- rieure. Mais les mitoses y sont rares. Par contre, on trouve un certain nombre d'amitoses régulières et quelques cellules en dégé- nérescence sans hypertrophie avec chromatolyse du noyau. Les amitoses se rencontrent aussi dans les cellules hypertrophiées qui ne montrent jamais de mitoses, La région postérieure diffère de la zone moyenne par l'absence de canal déférent au centre de la coupe et par le grand développement des cellules en dégénérescence hyaline avec noyau en karyorhexis. En outre,, on ne voit de mitoses dans aucune couche, mais seulement des amitoses. Bien entendu, on passe d'une région à l'autre par transitions insensibles. A. un stade un peu plus avancé (Sacculine de 3 à 4 millimètres), les mitoses sont devenues très rares dans la région supérieure, et à ce moment apparaissent les cavités de la zone déchiquetée et de deux façons différentes : 1° aux dépens du canal excréteur qui envoie des diverticules pleins, lesquels se délaminent par la suite, sans jamais sécréter de chitine : 2" en plein tissu par la nécrose de certaines cellules. Leur disparition produit une cavité bordée par les cellules polygonales, qui prennent un caractère épithélial et ne subiront plus, dès lors, de dégénérescence. Ces cavités, malgré leur double origine, communiquent librement les unes avec les autres, et tout concourt à prouver que les c<^llules du canal déférent sont homody- names aux petites cellules polygonales groupées autour de lui. Voyons, en etTet, ce qui se passe dans la région postérieure. Le progrès de la dégénérescence hyaline a produit une cavité de fonte. Tant que cette cavité se trouve limitée par des cellules en dégénérescence, on n'y rencontre aucun autre élément, et un tel état peut durer longtemps. Puis, apparaissent des spermalogonies et voici comment, selon XX NOTES ET REVUE moi. A un niomont donné, variable selon les cas (Sacciiline de 4""", 5 à 7 niillimctres), la cavité se trouve en contact soit avec les cellules du canal excréteur ou de ses diverticules, soit avec les petites cellules périphériques. Ces (cellules, restées petites, se dis- loquent et glissent pour venir tapisser toute la cavité de fonte comme dans les processus de cicatrisation. Au lieu de se tasser en un épithélium régulier, elles ont une tendance ;i s'isoler les unes des autres, tout en s'agençant en canal central. I.a plupart sont polygonales ; celles qui sont pressées par leurs voisines sont fusi- formes et font saillie. Toutes ont un noyau caractéristique. Il est sphérique ou ovoïde, pourvu d'un gros nucléole presque central et Portion d'une coupe transversale de la région postérieure du teslirule d'une Sacculine de f) millimètres. Flemming Benda X 55o. I. Cellules périphériques. 2. Cellules nutritives (i'« phase). 3. Cellules nutritives (s'-" phase). l\. Spermatocytes groupés auto;;r des cellules de Sertoli el limitant la cavité centrale. de grains clii^oniatiques périphériques, bien séparés et peu colo- rahles (diamètre du noyau, 4 (x). Dans le cytoplasme dense, on perçoit une sphérule réfringente, puis, selon le grand axe de l'élé- ment, un petit prolongement conique avec radiation au sommet duquel est un grain ou une petite plaque colorable par l'hématoxy- line (centrosome). Ces éléments sont les premières spermatogonies (fîg. 5). Elles se multiplient par mitose avec activité, donnant, sans doute un grand nombre de fois des spermatogonies pareilles. Alors, au milieu de ces spermatogonies, s'insinuent certaines cellules en dégénérescence, à noyau beaucoup moins gros que la plupart de ceux des cellules nutritives. Ce sont de véritables cellules jje Sertoli, dont j'indiquei\ai plus loin l'origine probable. T. es sperma- NOTES ET REVUE xxi togonies se groupent autour d'elles, s'insinuent dans leur cvldijlMsuic sans membrane, dans le but évident de s'en nourrir. Aux spermatogonies succèdent (sacculine dr 7 à U luilliinrli-es; d'autres éléments plus petits que je n'en interprète |)as moins comme spermatocytes. Ils ont un noyau bien diiïérenl de celui des spermatogonies. Il est plus petit (:][;. o, à i [jli et sa cbnnuatine est rassemblée sur un réseau de linine très évident, formant un (llament h bords déchiquetés. F^e nucléole est peu distinct. Le cytoplasme est très réduit (fig.G). Ces éléments, quand ils existent, sont toujours nombreux. Des îlots montrent les cellules toutes au nièuie stade de mitose (tlg. i).Puis ailleurs, à coté de ces premières mil(jses. dont la taille dépasse celle du noyau au repos, sont des mitoses au moins moitié plus petites, où malgré l'exiguité des éléments, on reconnaît les centrosomes ffig. ()). Mais je suis incapable de compter les cbro- A i V- Evolution de la lignée scmiiiale. ;< looo. 5. Spermatogonies. G. Spermatocyte et ses divisions. 7. Spcrmatidcs. 8. Spermatozoïdes. mosomes et de décrire leui'S formes. Ce sont bien cependant les mitoses de réduction. En etfet, aux dépens des petites mitoses, se refoi-me un nouvel élément d'abord aiTondi, ilont le noyau n'a que 1 [i. en diamètre. Cet élément, qui est la spermatide, s'allonge en un fus(se ne sont pas visibles dans un nu^ne testicule. On trouve d'une façon assez constante au moins quelques sperniato- gonies et en m^me temps soit des spermatocytes et leurs divisions avec des spermatozoïdes entièrement développés (d'une génération précédente), soit des spermalides avec leurs premières transforma- Uons. Toutes les cavités de fonte se sont agrandies et l'épithélium (|ui les tapisse fournit les nouvelles spermatngonies. Cet épitliéliuni germinal, notons-le, a un autre caractère que les cellules sous- jacentes et ne montre jamais, comme elles, de spliérules hyalines dans son cytoplasme. Eroliitiondes cellules nii/ri/ires. — L'évolution des cellules nutri- tives précède l'évolution des cellules si)ermatiques, i)uisque c'est par l(>ui' fonte que se forment les cavités du testicule. La partie postérieure d'un testicule jeune montre tous les stades. Les cellules centrales sont en fonte, c'est-à-dire à la dernière période. Les cellules périphériques sont les stades jeunes. •Te distinguerai deux phases dans le processus dégénératif. rendant la première phase, la cellule conserve sa membrane (Tig. 1-2). î-a deuxième phase commence quand la membrane est dissoute (tig. 3, 4). !'■'' phase. — Les cellules périphériques sont très petites et leur noyau sphérique a d'abord 4 à 5 ja de diamètre. Il est pourvu de grains chromatiques de grosseur inégale et épars sans ordre sur le réseau de linine. Le nucléole petit se montre çà et là bourgeonnant et détachant un petit corpuscule acidophile qui mérite le nom de plasmosome crinogène*. Déjà, dans le cytoplasme, se rencontrent des sphérules hyalines qui se teignent très électivement par le carmin d'indigo et par le « krystal-violet » (réaction de CazinV Leur origine nucléaire n'est pas encore évidente. Les amitoses sont communes dans ces petits noyaux. Une cellule, qui a déjà produit des sphérules hyalines peut se multiplier par mitose tant que son noyau ne dépasse pas 5 [x. De telles mitoses se rencontrent dans la région déchiquetée. Le noyau continue à grossir jusqu'à atteindre un volume énorme (diamètre 50 [a) tandis que le cytoplasme se charge de plus en plus ' Ce mot est sans doute synonyme du suc nucléaire résiduel de la plupart dos auteurs, des Micrococcidium de Driiner et d'un certain nombre de nucl -oies acces- soires. (Voir les travaux sur le nucléole de Montçomery et de Vigier.) NOTES ET UEVUE x\i„ (le splirniles hyalines. La cliromatino dos grus ntnaux ;i pris un un aspect particulier. Elle s'est rassemblée en un certain ndnihrc de kar_vns(»nies équidistants, qui sont vacuulisés et send)lent des perles creuses. La plupart sont sphériques, certains s'alloni;ent en biscuit pour se diviser. Autoui' de cbaijue karvtisonie. le réseau rayonne en étoiN» ; il est continu, à mailles bien unies, et supporte, en dejiurs des karyn- somes, de très fins grains chromatiques. La nucléole a la même structure (pie les karyosumes. une c<.(uc|ie corticale dense et une pa rt i e ce n tra 1 e p 1 u s cl a i re 9 vacuolisée. Il n'en dif- fère que par ses qualités cbromatiques. Il est très nettement safranophile dans la triple coloration, tandis que les karyo- somes sont gentiano- philes. Je dois souligner le fait, caria chromatine est S(JUVent safranophile {)■ l'"<^ cellule milritivo de la région moyenne tlii . , , testicule d'une Sacculine de (j millimètres. Le dans les noyaux en dege- noyau montre un nucléole bourseonnanl et nerescence et d'autre 7 piasmosomes crinos:ènes. part je trouve que nu- cléole et karyosomes se comportent de la même façon et concourent tous les deux à former les piasmosomes crinogènes. En eiïet. le nucléole et les kaiTOSomes s'hypertrophient par agrandissement de leurs vacuoles et Unissent par expulser l(>ur contenu sous la forme de piasmosomes crinogènes. Uuand l'expulsion n'a pas lieu, l'hypertrophie disloque la chromatine dont les fragments restent appliqués sur le plasmosome. Normalement un plasmosome crinogène se compose d'une partie centrale granuleuse où se développent les sphérules hyalines, d'une couche périphérique de fibrilles concentriques et d'une membrane. Il peut n'exister qu'un seul plasmosome; on en trouve parfois jus(prà une douzaine. Les sphérules hyalines émises dans le cytoplasme n'y persistent pas toujours. A en juger par les réactions colorantes, elles peuvent être absorliées par la membrane qui se gonfle. devi(>nt vacuolaire. XXIV NOTES ET REVUE nionilifornie, ol linalcmcnt se dissout, tandis que la (fllulc a allcinl s(»ii niaxiinuni d'Iiypertropliie. :2'' Phase. — Quand la niend)rane est dissoute, une série de phéno- mènes se produisent. Je décrirai seulement les plus habituels. Le noyau se déforme et subit des amitoses par étranglement ou par fissuration, ou bien c'est un véritable bourgeonnement. Généralement les deux noyaux qui résultent de la scission sont très différents : l'un contient leskaryosomes de dégénérescence, qui sont presque tous on division, tandis que le réseau achromatique est désagrégé ; l'aulro contient le nucléole avec un réseau de linine et de petits grains chromatiques. (Cependant le nucléole a pu participer à l'amitose et une portion passer dans chaque noyau. Le gros noyau à karyosomes finit par se dissoudre complètement. Le petit noyau nucléole a plus ou moins tard le même sort ; mais, pour moi, c'est lui qui, entouré de cytoplasme, émigré parmi les éléments de la lignée spermatique et forme la cellule de Sertoli. (Cependant, parmi les cellules qui arrivent de la partie supérieure, les plus grosses deviennent peut-être des cellules de Sertoli. Le cytoplasme s'est aussi beaucoup modifié depuis la dispa- rition de la membrane. De clair et granuleux qu'il était, il montre maintenant de nombreuses fibrilles très colorables (ergasto- plasme?) à la suite sans doute de la dissolution de la chromatine. Les sphérules hyalines sont à peu près toutes dissoutes. On ne voit plus que quelques grandes vacuoles remplies d'un suc où appa- raissent des aiguilles ou bâtonnets cristallins toujours achromatiques et qu'il ne faut pas confondre avec les filaments ergastoplasmiques. En résumé, dans le testicule de la Sacculine, les cellules de la lignée séminale proviennent indifïéremment des cellules périphé- riques ou des cellules du canal déférent. Ces cellules forment, dès qu'elles le peuvent, un revêtement aux cavités produites par la fonte dcs cellules de même origine qui ont subi une hypertrophie dégénérative (dégénérescence hyaline avec karyorhexis). Toute cellule hypertrophiée ne se divise plus que par amitose et meurt pour nourrir les cellules spermatiques. (^aen, 20 m.Trs igoi. NOTKS ET UEVUE \xv IV sri{ y'^v: Moxofiu ai'iiik ancik.wk DK rriipruA i.AriiJjs i.. par A. lioiiKivi. Los lecteurs des J/vA//T.s' connaissiMil de lunuiie date ri'riiililinn. l'habileté pour h^s recherehes lii^tori(]ues et niènie la liltéralili'' de M. A. Dedekind. Passionné pour la /'or/t/n/rofor/ic.uno scienee noii- velle (ju"il a l'ondée, ou tout au moins d('noinin('e et iso!(''e des autres sciences, il ne cesse de fouiller les archives du passé pour en exhumer les moindres notes, les moindres faits, relatifs à la Pourpre, aux animaux qui la produisent et h ses applications. Nous recevons aujourd'hui le résultat de ses dernièics trouvailles. 11 s'agit de deux mémoires, assurément très remarquables, mais bien oubliés, écrits par un modeste pasteur, qui vivait au xvnic siècle, dans une petite ville de Norvège. Le nom de Hans Strom, pasteur à Wolden, SciMidina-r. ligure, il est vrai, dans quelques index bibliographiques relatifs aux Mollusques, mais je ne connais pas d'analyse française de ses niénioiies; et, en Allemagne, on ne connaît guère, parait-il. qu'un résumé de ses recherches publié par Chemnitz en 177U '. M. Dedekind a. je crois, l'intention de publier une traduction en i)lusieurs langues des mé- moires de Strom ; mais en attendant, et suivant une habilnde foit aimable qu'il a prise, il a désiré olïrir aux Air /tires la pi'imeur di' sa trouvaille, et il nous a envoyé une traduction allemande de ces mémoires avec deux planches, exécutées à ses frais à Vienne, et i-t>pro- duisant avec une fidélité scrupuleuse eelies qui aceouqiagnenl les travaux du pasteur norvégien. La première est une carte indiquant ies lieux où a travailli' le vieil auteur et où il a trouvé les animaux. ol)jets de ses études. Kaut-il pen- ser que M. Dedekind, en nous adressant cette plancbe, s'est souvenu de la fameuse définition du Français : « Homme d-coré qui ignore la 1 Chemmtz, Von dcm Purpur, wcicher sich in Buccinn Lupillus I.inmri bcliiuli-l, in einem Schreiljen an den D'' Martini. — Besc/idft. d. Berlin, (iesell. nn/tirj. Fveunde, IV, p. 24i-2.')3. XXVI NOTES ET HEVUE géographie? » (l't'sl peu prohahlo, rtaiit duniK'' lo rospcci qu'il i)ro- fesse pour les inailres de la sricnce fi'anraisc ; il n'y a jxiiiil de honte îi avouer que, dans l'espèce, la (h'Iinition pouri'ail ne pas avoir tout à fait tort, car il est hien vraiseuihluhle que ce coin de la \(jrvège est peu connu de la plupart des zoologistes français. Ouoi fpi'il en soit, il est fort intéi'cssant d'avoii' sous les yeux la carte exacte et (h'-taillée d'une localité hahitée par une espèce déterminée, car ainsi cpie le fait remarquer M. Dedekind lui-même dans une letti-e. « la halogra- phie des animaux de mer a le même intérêt que la géographie des plantes». Cette planche est empruntée au premier ouvrage de Jl. Strom : c'est une description physique et économique du hailliage de Sœndmœr^, situé dans la circonscri]:)tion de Uomsdal et r('vêrhé de Bergen; Strom y parle déjà d'un petit lii/rcininn qui piMMhiit une liqueur pourprée. Mais en 17()9. il entreprend un travail étendu sur cet animal. A peine à l'o'uvre, il se rend compte qu'il lui faut faire l'anatomie complète de l'animal, s'il veut connaître avec certitude l'organe qui produit la liqueurù pourpre. Cette réflexion est faite pour surprendre, si l'on songe à la manière de travailler de la plupart des naturalistes de son temps. iMais le pauvre pasteur ne les connaît guère; il tra- vaille seul, loin des grandes villes, sans autre instrument scientifique qu'une loupe, et presque sans livres. Son seul guide est Swam- jnerdam-. Mais Swammerdam s'est occupé presque exclusive- ment de Mollusques terrestres. Strom nous montre son emharras devant des dissemhlances qu'il ne peut s'expliquer, puis sa joie quand il croit avoir pu mettre en harmonie ses observations avec celles de son illustre devancier. En décembre 1771, le mémoire est achevé et adressé à la Société royale des Sciences de Copenhague; en 1777, il paraît enfin, accompairné de la curieuse planche, dont la reproduction accompagne cet article ^. Ce second mémoire de Ilans Strom, rédigé avec une logique et une méthode remarquables, constitue une véritable monographie de l'animal que nous appelons aujourd'hui Purpura Lapillus L. Les trois premières figures représentent la coquille et l'animal vivant. ' Haxs Strom, Pliysisk og- ceconomisk Beskrivolse ovcr Foi^dorict Sœnclmœr, ljelie;t,-cndc i Berg'cns Stift i Norçc. \-](ri. - SwAMMEHDAM, Biblia NatiiriP. Lcidcn ly.'^y. ^ H.vNs Strom, Purpur-Snefflcn [Duccumm Lapillus) l)eskreven eflt^- dciis ud- oa; indvortes Dele, saint dons Levé og- Ynglc-Maade. Item cm Pnrpnr-Farvons Bercdelsc. Skrifter. Kong. Vidensk. Selskab XI. Kjobcnhavn, 1777. NOTES ET REVrE wvii avec ses lentacules, son sij)liun. son pied. Les linurcs i l'I .i nniiiliriit l'animal extrait de sa coquille. On y reconnaît en d. lii;. i. le ixinl du manteau qui enveloppe certains organes comme les bi-amdiies/", visi- bles de l'extérieur. Sur la figure ."i. se voient l'opercule n, le manleou l). le muscle culuniellaire c (|ue Slr("»in appelle l;i rian(l('{\\\ivA) nu ptirtie ;/^//sv7//>/^s7M'alla(dlanl r.iuiiiial à la rnhonrlh' [\v sa (■(M|iiillr. eumine les muscles s'allaidicul aux os (die/, les (|uadru|trd('s. par exemple. Après avoir ainsi i'apid(Mn(Mit drci'il rexh'ricur de son aniinal. Striun passe à l'anatomie ; il figure la tnmi|K'. qu'il aiiprllc la irh- (llovedet), fig. 8 et (Ig. 9 a, et qui peut être invaginrc tiu l'aliv sailli.- entre les tentacules (lig. \) h): ceux-ri portent les \v\\\. La /l'/r iMMilVrmc la majcui'c [(ai'tif de la racine st. à part quelques incertitudes, d'une remarquable exactitude. 1 BoaviER, Systcnie nerveux des Gnslrr..i...(les prosobr.uirli..s. Ann. Se. nnl., 7- seri.-, III, p. 283. wviii NOTES ET REVUE Sti'r»ni esl moins heureux dans la descriplion du système circu- lalimc. 11 est même difficile de comprendre ce (nfii |irend pour le cœur. Cet organe, (ju'il (i^ure en 1 i nés(>ssaire de dire (pie le cfeur est en réalité situé dans le triangle /.-, (ig. (i, que Strom donne comme le sac ralralre {sacculus calcareus), de Swammerdam. Il ne semble guère utile, après cette constatation, d(> suivre l'auteur dans sa description des vaiss(Mux qu'il figure en 1 i r, c, /y, //?, etc. Les figures qui représentent les branchies (Lungerne) sont plus exactes : on les reconnaît dans les figures 4 /", G 6 et 7. On ne saurait atlendr' d'un auteur du xv!!!*" siècle une description hien exacte du système nerveux si compli(|ué d'un Prosobranche. Strom ligure cependant la masse ganglionnaire, qu'il appelle le ccrrcau (Hiernen), en 9 h et 10 o, et il fait observer que, bien que sa forme générale soit ronde, elle semble composée de trois parties ou davantage. Il a même vu deux nerfs (lig. 9 o o et 10 //) qui vont à la trompe, et deux nerfs (flg. 9/>/>) qui se rendent aux tentacules. Le rein a été fort bien reconnu et assez exactement figuré (flg. 4/>-. 6 fj, 16 a) ; notre consciencieux observateur a même cherché à représenter les arborisations particulières qu'on observe à sa surface. Vient enfin la partie la moins heureuse de la description anato- mique : les organes reproducteurs. Ici. l'admiration de Strom pour Swammerdam lui a été plus nuisible qu'utile ; préoccupé de faire coïncider ses observations avec celles de son prédécesseur, bien que celui-ci ait étudié les Pulmonés, il veut faire de son Prosobranche un animal hermaphrodite : l'erreur est excusable si on se rappelle que Cuvier lui-même tenait encore, en 1830, ses Scutibranches pour androgynes, mais elle entraîne notre auteur à une série d'interpréta- tions fautives qu'il est souvent difficile de rétablir. La glande géni- tale est, pour lui, Vovnire (flg. 4 m, 6 /). Un fragment de l'oviducte est représenté flg. 15; ce qu'il appelle la (/raisse (Fidtet) (flg. 4 //, 5 d, () d, 16 b cd), semble correspondre à l'ensemble du rectum et de l'utérus. Il appelle au contraire utérus les organes qu'il représente fig. 6 c et flg. 16 e [(/. et où la partie g est brun pâle et souvent peu nette, la partie /"jaune et celle e brun foncé ; il est clair, d'après sa description, que /' et g sont la glande à pourpre, et e la glande anale dent M. de Lacaze - Duthiers, dans son célèbre mémoire NOTES ET REVUE xxix sur la pourpre K a décrit pour la preini(''rf' fois la nature cl los rap- ports. A cet ensemble d'organes, Stroui superpose un appareil maie dont c (fig. 0) et h (l'inférieui-) (lig. 10), seraient h' testicule. L'organe eopulateur figure en 8 b. L'infortuné Strom s'ingénie à expliquer les diflrrciices considérables (ju'il obsfM've cbcz ses animaux et qu'il attribue à ce que les uns ont passé l'épiupic de la reproduction, tandis que les autres ne l'ont pas encore altejnle : il est bien certain qu'il s'agit de mâles et de femelles. Sa description anatomique achevée. Strom étudie le umde de vie de ses animaux. 11 cherche à les conserver en captivité, mais grand est son embarras pour les nourrir, car ils refusent obstinément la farine de blé. Enfin, il découvre dans leur intestin des cirrhes de Balanes ; il leur offre aussitôt quelques-uns de ces animaux ipie les Pourpres dévorent avec avidité. Il observe (jue le mollusque attaque toujours la Balane du côté de l'opercule, bien (jne la partie inférieure de l'animal soit lai'gement ouverte puisqu'il a été arraché de son support. Il se livre ensuite à des expériences variées sur le temps (|ue des Pourpres peuvent vivre sans nourriture ou bien rester hors de l'eau. Après avoir patiemment observé ses animaux pendant plus d'un mois, il a enfin la joie d'assister à leur ponte. Il reconnaît, dans les coques déposées par ses Pourpres (fig. 10 et 20), les corps que Linné avait pris pour des Hydres et Iléaumui* pour des œufs de poisson. Il cherche tout aussitôt à en élevei", et il est bien probablement le premier à avoir tenté cette expérience. Pendant longtemps, il n'y peut distinguer que de petites sphères qu'il compare à des vitellus d'œufs. N'oublions pas qu'il ne possède qu'une simple loupe. Au bout de six semaines, à ces vitellus sendjlent attachés des corps plus clairs, qui peu à peu prennent la forme figurée en 21 et 22. où l'on reconnaît déjà un jeune mollusque dont a (fig. 22) est le vitellus, c le manteau, h le pied. Au Imut d(^ deux mois, il voit apparaître les tentacules et distingue l'opercule, malheureusement, il ne peut arriver à voir l'éclosion de ces jeunes. Strom représente, dans sa figure 28, des vers qu'il a trouvés vivant dans différents organes de ses pourpres; ce sont indiscutablement des Cercaires, que O.-F. Miiller dénomma le premier, en 1773-. La masse gélatineuse p, dans laquelle ils vivent, est, sans aucun doute, ' H. DE L.vc.aze-Dl-tiiiers, McmoiiT sur la Pourpre. Aiin. Se. luit. fi' sérii-, Xll, i85g. * O.-F. MiiLLER, Vermiiiin terres/riiiiii et JJnviatilium.... historio. \\i NOTES ET UEVUE une ri'dic ; Sli'("iiii la ciuiiparc. avec raison, aux vers (l«''crils par Swainiiu'idani dans ses Paludincs. .Xolro vieil auleur passe enfin à l'étude de lu inalière à j)uurpre ; il laconte (pie les propriétés de cette substance lui ont été révélées par une lille du j)euple du Nordiiord. qui s'en servait, en la diluant dans du lait aigre, p)Our niar(}uer le linge. Gela rappelle tout à fait la cir- constance fortuite qui amena M. de Lacaze-Duthieis à étudier le même sujet. Strom croit que les trois parties de son utérus (fig. 10, e, f, (j), produisent également de la pourpre. M. de Lacaze a, le pre- mier, fixé, d'une façon définitive, l'anatomie de cette région et a démontré que la glande anale n'était pour rien dans la production de la pourpre. Strom extrait, avec une plume, la matière à pourpre, l'étend de lait aigre et en imprègne des étoffes ; il remarque que lorsqu'on ne suspend pas au soleil ces étoffes, la matière, qui est d'abord jaune, devient seulement verte ; pourtant elle ne laisse pas de devenir pourpre à la longue. Il est à noter qu'il ne met pas un seul instant en doute l'action de la lumière dans ces changements de coloration. M. de Lacaze-Duthiers a rappelé que Réaumur avait fait de nombreuses expériences sans pouvoir arriver à ce simple résultat, et que Duhamel, pour s'en convaincre, avait dû se livrer à de nombreux essais. Strom ne se pose même pas la question tant il considère la chose comme évidente. Ajoutons que notre auteur est parvenu à teindre un morceau d'étoffe avec de la matière à pourpre dissoute dans l'esprit de vin et qu'il a parfaitement remarqué l'insolubilité et ja solidité de la couleur pourpre produite par l'action de la lumière. Tel est, résumé à grands traits, le mémoire du pasteur Strom ; à coté d'erreurs inévitables avec les moyens de recherches impar- faits dont l'auteur disposait, il constitue un travail très sérieux et, sur bien des points, en avance sur son temps. Aussi, ne pouvons- nous qu'être reconnaissants à M. Dedekind, qui nous a fait connaître cet ouvrage. Son modeste et consciencieux auteur méritait, à juste titre, l'hommage que M. Dedekind lui fait rendre aujourd'hui. NOTES ET UEVIE xx\i LA 151151. lOTlIÈurE 1)1 I.AUOUATOIIM': AHA(i() A la suite do la doiiatidii (|ue vit'iil de faire M. île l.aca/.e-l)iillii<'i's de tous les objets qui lui appartenaient en propre dans le Lahoratdire Arago, et notamment de la plus gi-ande partie de sa l»il(li(illi<'(pir personnelle, la bibliolhèijue de rrtablissenienl a pi'is un arcruisso ment considérable. Elle comprend actuellement, [)()ur la jtarlie Z(iologi(pu> seulemciil. 4.000 volumes environ, et elle recdit un grand n(>nd)rc di' pério- diques, dont une trentaine comjjlent i)arnu les plus ini[M)rlanls, de sorte qu'il est maintenant peu de ([ueslions dont jla bibliograpliie ne puisse y être, sinon complètement achevée sur place, du moins établie dans ses grandes lignes. Nous croyons utile, en signalant la générosité du l'undateur du Laboratoire, de puldier. aussi rapidement c{ue le permettront ces Notes et Revue, le catalogue de la bibliothè(iue zoologique, de manière à mettre les travailleurs à même de connaître d'avance les ouvrages qu'ils y trouveront et de pouvoir apprécier ainsi ce qui leur manquerait pour leurs recherches spéciales. Les ac(piisilions futures seront de même signalées à mesure qu'elles se produiront. RECIKILS l'KlîlODint'ES Annals and Magazine of natural IIistouy, Londres. Depuis iVingino, t. I, 1838. Annales du Musée d'Histoire naturelle de ^[ARSEILLE. Depuis l'on- gine, t. I, 1883. Annales des Sciences naturelles, Paris. Depuis 1834, 2e série, t i. ^ Année biologique, comptes rendus annuels des tnivauN: de bi..l..gie générale, Paris. Depuis l'origine, t. i, 1895. Archives de Biologie. Gand, Leipzig et Paris. Depuis l'origine, t. i, 1880. Archives des Missions scientifiques et littéraires, Paris. Depuis l'origine, t. i, 1850. Archives de Zoologie expérimentale et générale, Pans. Depuis l'origine, t. i, 1872. Archiv fur Anatomie, Physiologie und nvissenschaftlicue Medicin. Berlin et Leipzig. De 1834 à 1871. \xxii NOTES ET REVUE Arciiiv fur MiKHOSKonscHK Anatomie und Kntwkklungsgeschiciite, Bonn. Depuis l'origine, t. i, 1865. Arciiiv fur Naturgeschichte, Berlin. De l'origine, 1835, à 1870, 36e année. Archives slaves de Biologie, Paris. De 1886, t. i, à 1887, t. m et dernier. Bergens Muséums Aarsberetning, Bergen. Dei)uis 1886. BlIIANG TILL KONGL. SvENSKA VeTENSKAPS-AkADEMIENS IIaNDLINGAR, Stockholm. Depuis 1894, t. xix. Boletim do Museu Paraense de IIistoria n.vtural e ethnographia. Para, Brésil. Depuis l'origine, t. i, 1895. BOLLETTINO DELLA SoCIETA ROMA.NA PER CI.I STUDI ZOOLOGICI, RomC. Depuis l'origine, t. i, 1892. BULETINUL SOCIETATII DE SCIINTE DIN BuCURESCT, BucarCst. Depuis 1898, t. VII. Bulletin de l'Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg. Depuis 1894,5'- série, t. i. Bulletins de l'Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles. Depuis 1892, 3« série, t. XXIV. Bulletin des pêches maritimes, annexe de la Revue niai-itinie et colo- niale, Paris. Depuis 1894, t. ir. Bulletin de la Société centrale d'Aquiculture et de Pèche, Paris. Depuis l'origine, t. i, 1889. Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Toulouse. De 1883, 17e année, à 1894, 28e année. Bulletin de la Société des Sciences naturelles de l'ouest de la France, Nantes. Depuis l'origine, t. i, 1891. Bulletin de la Société zoologique de France, Pai-is. Depuis l'origine, t. I, 1876. Bulletin of tue Muséum of comparative Zoology at Harvard Collège, Cambridge, Mass. Depuis 1878, t. v. Bulletin of tue United States Fish commission, ^Vashington. Depuis 1888, t. VIII. Comptes rendus de l'Association française pour l'avancement des Sciences, Paris. Depuis 1874, 3e session. Comptes rendus des Séances de l'Académie des Sciences, Paris. Depuis l'origine, t. i, 1835. Intermédiaire des Biologistes, Paris, t. i. 1897. Para le 20 Février l'jni. Les directeurs : 11. DE Lagaze-Dctiiiers, g. Pruvot et E.-G. Racovitza. Les gérants : Schleicher frères. |-il338. VERS.VILLE.'j. SOCIÉTÉ AN0Î)YJ1E DES IMPUIMERIES GÉnAUDI>' ARCHIYP]S DE ZOOLOGIE EXPERIMENTALE ET GÉNÉRALE prni.iKEs sous la diuection de H. i.E LACAZE-DLTIIIKUS .Mcinliro de l'Iiisliltit, Fonda leur des Arai' tout autie moyen détouriK' est ad- mise comme suffisante dans les cas où il n'y a |)as de fortes raisons de douter. 3Iais la preuve directe, positive, irréfutable doit être exigée dans les cas d'assertions à la fois importantes et paradoxales. L'exemple suivant en est la preuv<\ Les circonstances sont ici les mêmes que pour les faits de télépa- Notes et revle ww tliie ou de Uaiist'eil ilc la pensée. Si un lil les oltscrvalions pultliées sur ces faits, on en trouve d'innomljraijles (jui ne laissent, que peu de prise aux ol)jections, et (jne l'on accepterait sans lu'silatioii s'il s'agissait de choses ordinaires. Mais comme il s'agit de cliuses gi-aves et ct»ntraire à notre conception du monde physique et physi()Iogi(iue, l'esprit vraiment scienlilique se nionlie exigeant et nirliant : avec raison, il soupçonne la supercherie chez des i)ersonnes à (|ui il con- fierait sa hourse ou ses secrets; il examine les moindres fissures du raisonnement ou de l'ohservalion ; il rejette ainsi les 99 centièmes des cas. et pour le dernier centième il invoque la raison de coïncidence. Finalement il doute, reste non ctmvaincu et exige la preuve directe, irréfutahie, celle devant laquelle il n'y a plus à discuter. Il en est de même pour la mérogonie, et malgré toutes les i)reiives indirectes, fournies par Bovrhi, il planait un doute sur la réalité de la fécondation de fragments anucléés. Des nomhreux naturalistes à (jui j'ai parlé de mes expériences, depuis hientùt trois ans que je les poursuis, il n'en est aucun (pii m'ait conseillé de les abandonner comme superflues. Deux seulement les ont déclarées inutiles : l'un parce qu'il est l'auteur des expériences antérieures et lesjuge sufli- santes parce (lu'elles sont son o'uvre ; Tautre parce (pi'il attaque systématiquement tout ce (pu- je publie, cherchanl non à diie ce ([ui est utile et vrai, mais à criti([uer à tout prix. Il résulte de là (pie s-i l'on veut définir la participation de chacun aux résultats actuellement ac(|uis dans la mérogonie, il faudra dire (pie : les JlKinwrr. ont trouvé l'idée et une méthode approximative ; liovKiu a réalisé l'idée par une application de cette métliode qui, par sa nature, laisse place au doute; Dklac.k a Ir^uvé et appliqué une mé- thode essentiellement dilVérente (pii a fourni la démonslralidii irré- futable. Je donne la |)reuve direde. en cirel. en c(.upanl l'-i-uf en dcu\ moitiés et en montrant dans l'une des moitiés le noyau entier, inal- téré, ce qui prouve péremptoirement que le noyau est absent de l'autre moitié; tandis ([ue llKinwn; cl Iîovkiu ne savent pas où est l'autre m..itié de leur n^uW ni où csl le m.yau. eu série que le ciili.pie exigeant r[ soupn.nneux dont je parlais plus haut peut nbje.ler .pic ces fragments sont '< lutr sc/ieinbar /iCrnlos ». .l'attache une si grande importance à la preuve directe .luc. .lan> mes expériences, lorsqu'il m'arrivail. ce ,jui est encore assez fréqueni, de ne retrouver le novau dans aucun .les .Icux fragments en les.picls wxvi NOTES ET UEVUË je coupais l'œuf, je rejetais le tout. Si j'avais raisonné comme Hovkiu, j'aurais accepté les deux fragments comme anucléés, et cependant, pour l'un d'eux au moins, sinon pour les deux, j'aurais sriremcnl fait erreur. Je ne veux j)as dire par là (jue les fragments obtenus i)ar liovKui ne fussent pas vrainuMit anucléés, sinon tous, du moins un bon iiondii'e, mais je prétends que c'est seulement après mes expériences (pie l'on peut l'affirmer. Et si, dans mes expériences, les fragments sûrement anucléés s'étaient toujours montrés réfractaires à la fécondation, j'en aurais conclu que ceux de Boveiu n'élaient (jue « achf'lnJxn- J.cntlos », et tout le monde eût été de mon avis. BuvEiu ne se contente pas de déclarer ((ue sa méthode, ou plulùl celle des frères IIeutwic, était suffisante; il la déclare meilleure. Et cela parce qu'il n'a réussi, en essayant de couper les ullal . Les expéi'iences de mérogoni(^ ne peiMuettenf pas de distinguer si c'est le noyau qui intervient ou le spermo-centre ou l'un et l'autre à la fois. J'aurais donc été au delà de ce qui était légitime en faisant <'ette distinction. D'ailleurs, je n'enq^èclie pas Bovkiu iIc la faire par d'autres moyens et de démontrer, s'il le peut, (pie dans le complexe noyau-fcentrosome, le centrosome seul est nécessaire. Je suis tout disposé à admettre qu'il est ainsi. JU'ste la question de la permanence des chromosomes. Mes expé- riences ont montré que. lorsque un fragment ovulaire anudéé a reçu du spermatozoïde les neuf chromosomes que celui-ci renferme, les cellules de Forganisme engendré par lui en contiennent cepen. tant dix-huit, d'où j'' ''"n lus que les chromosomes ne sont pas. comme le XNWMi NOTES ET REVUE v<'iit IJovijiti. «les inrnialozoïde aurait eu préeisémenl dix-buil idironiosoines au liiMi de neul'. La pauvreté de cette ariiunientation saute aux. yeux. Mais ce qu'il y a de niieux. c'est (]ue ]3ovkiu ne remarque pas que l'un des argu- ments qu'il invoque |)our combatire ma manièi'e de ynir constitue une excellente preuve de l'inexactitude de sa tliéorie. Dans quarante numérations de cbromoses (VEchinus inicrolu- />/VYv//^//^/î-, il a trouvé ({uatre fois un nondji-e difl'érent de neuf (18 \\ '21), Si les chromosomes étaient des individualités permanentes, qu'ar- riverait-il? c'est que les produits de ces quatre nnifs ou .spermato- zoïdes, même s'ils s'unissaient à des individus à nombre normal auraient dans leurs cellules sexuelles un n(nrd)re difl'érent de neuf et dans toutes leurs cellules somatiques un nombre différent de dix-buit. Le résultat serait même tout à fait curieux dans le cas où un nond)re pair (tel que 18 cité par lui) intervient, cai- ajouté au nombre impair neuf, il donne un nombre impair vingt-sept, et. dans la réduction de la génération suivante, on arrive à des doni- r/i/-o//iosomps, ce qui n'est pas com-iliabh^ avec la notion de Tindivi- dualité absolue de ces éléments. Tbéoriquement. et si l'on .s'en tient à l'individualité absolue, le nondjre normal ne serait jamais récupéré, même en admettant que les demi ou les cjuarts de cbromosome, auxquels on aboutit forcé- ment, finissent par disjiaraitre. Cela pourrait avoir lieu si les cas aberrants étaient en proportion très faible. Mais quand cette propor- tion atteint un sur dix, comme c'est le cas d'après Boveri lui-même, la panmixie n'est plus capable de les éteindre dans la masse : elle les fond dans la masse; mais celle-ci s'en trouve modiliée, et l'on arrive à ce résultat que : si Vindiridnalité dos rltromosomos était réelle, par suite de la forte pro par! ion (tes cas a/ionnau.r. if ii'ij aurait pfas (menue fi.rité daas leur nomtire. et l'on trouverait jiar- NOTES ET REVUE xxxix tout un nombre quelconque intermédiaire entre les extrt^mes. Lo fdil qu'il n'en eut pax ainsi rsf /u in-curc (ni'mw (niton-tjulution ramène sans rpsup le no/ii/tre fixe, ee (jui est juvcisi-njonl c.^ (juc j'avais déduit de mes expériences'. La conclusion de tout ceci est que : 1'^ si linvKiti. citnniH' ni moi ni personne ne l'a jamais nié, a une part inqioitanlc dans la découverte de la mérogonie, il n'est pas fondé .-i réclamer le tout pmir lui seul ; il a à compter avec les llERTwir, avant lui et avec moi après lui. sans oublier ZrF.c.r.ER et autres accessoirement: :2'' (jue mes conclusions relatives aux chromosomes restent valables en dépit de son argu- mentation. Vil NOTE PRÉLIMINAIRE SUR LES ITOLOTIIURIES RAPPORTÉES PAR L'EXPÉDITION ANTARCTIQUE RELGE par Edij^ard Hkhouard Mailre de conférences à la Sorljonne Parmi les Holothuries rapportées par l'expédition antarctique belge figurent cinq espèces nouvelles et un genre nouveau apparte- pant à la famille des Elasipodes, Les espèces appartenant aux groupes dits abyssaux ont été relevées de profondeurs allant de 410 Il 460 mètres, et cette distance relativement faible (hi gîte à la sur- face a permis de recueillir pour la première lois des larves d'Elasi- podes. I D'ordinaire, on Irouvc dans les celhdcs sonialiqucs un nomlire d'eicments cliro- niaruiues double de celui des cellules sexuelles réduites. 11 en est ainsi chez l'oursin, mais il en est aulremcnL cliez le lapin, où ^\'lM\v.VRrER {Le Cvrjnisru/f iii/i-niin/iiiin- et le nombre des rhromonomes du lapin : Avch. liiol. XVI, r»8r)-707, i pi., i8(| LXJ'J . Smis-fainillo — ELPI 1)1 1 .\j:.i: . Rhipidothuria Racovitzai m. i;.. n. sp.). 12 mai 1898, Faubert II. — 71o lat. S. ; 89" lon.i:. W. oiiviiiPii. Doux exemplaires dont un, en assez l)on état, mesure .'{R'»'" de Icii- gueur sur 5 ^m de largeur. La peau translucide jaunâtre laisse v.tir par transparence les bandes musculaires ioni;itudinai<'s d'asiicd nacré et un intestin de couleur orangée. Le disque l)uccal est ex- trêmement développé par suite de la présence de palmures entre les dix tentacules qui l'entourent en rayonnant autour de la bouche: il est incliné fortement du coté ventral, La bouche n'est pas située au centre du disque, mais plus rap- prochée du bord inférieur que du bord supérieur, les deux canaux tentaculaires dépendant du radius ventral médian étant iieaucoup plus courts que les autres. L'anus est dorsal. Le radius ventral médian estdépourvude tout appendice. Les deux l'adius latéro-ventraux portent chacun une rangée de tubes disposés symétriquement. Les cinq premiers tubes sont également espacés les uns des autres et occupent presque toute la longueur du radius ; les cinquième, sixième, septième et huitième sont très i-ap|)r()cliés les uu'- *\i'<. autres et le neuvième, plus allongé que les précédents, est léuni avei- son symétrique par une lame transversale. Sur la face dorsale, les deux radius ne portent aussi (|u'une seule l'angée de tubes symétriquement j)lae(''s comme chez l,a'tuiiig(.in(\ mais ici les deux paires supérieures se sont rapiu'oi'hi'es et s(ud su|i- |»ortées par un massif surélevé. Ces tubes sont pour (dia(pie radius au nombre de huit, placés symétriquement; les deux premii'rs tubes de chacun de ces radius sont situés au niveau de la moitié inférieure du disque buccal et les six autres correspondent à un niveau un peu su|)é- rieur à celui des tubes ventraux et semblent ainsi alterner avec eux. Les corpuscules calcaires, autant qu'il est pernns d'en juger clie/ cet exemplaiie qui a été fixé dans le formol, sont rares et piobable- ment formés d'une croix surmontée par une seule pointe. V.n avant du (juadrilatèce surélevé des quatre premiers IuIm--; dorsaux se trouve une dépressi(m brune repi'ésenfanl saus doiile la plaque ma- dréporique. XLii NOTES KT |{E\ l K (11' iKjuvo.ui g dorsal se con- linuanl sensihhMiienl avec celui de la v«iussure préorale: hoiiclic ventrale e| anus dorsal. Tentacules volumineux, peltés, laciniés. au nomlne de dix, Les tul)es a nd)ulacraires n'existent que sur les deux radius latéro- venlraux et forment sur chacun d'eux et symétriquement une seule ligne composée de huit tuhes volumineux. T. a première paire est située à peu près au milieu de la longueur du corps, les paires qui viennent ensuite sont de plus en plus rapprochées l'une de l'autre, de telle sorte qu'à partir de la quatrième paire, ces tuhes sont presque contigus ; enfin, les deux tulies de la dernière paire laissent entre eux une échancrure occupant l'extrémité inférieure du corps. Sur la face dorsale, il n'existe que deux paires de tuhes, rélégués vers l'extrémité supérieure du corps. Ils sont placés sur le hord de cette face dorsale et par suite largement écartés les uns des autres dans le sens transversal. Le tégument est translucide, assez épais, incolore et ne présente pas de corpuscules calcaires. Ceux-ci sont localisés dans les appendices. Sur les tuhes andmlaci'aires. les cor- puscules ont la forme de l'x fondamentale avec rpialn^ pointes sen- sihlement perpendiculaires au plan général Au corpuscul»^ et situées respectivement à la hase de chacun (le> liras de l'x. On trouve en outre des formes dérivant de la précédenle et résullani de la su|>- pression d'un ou plusieurs hras de l'x ou d<' leur déformation. Sur les tentacules, on trouve des formations analogues: mais plus grandes. L'intestin est de couleur grisâtre, et le disque terminal des tenta- cules, la houche et les organes génitaux sont de couleur orangée. Des déhris (V Elpidiinoœ, provenant les uns du 1 1 mai 98 (71" lat. S. et 89" long. W. environ^, pris au chalut: les autres du 18 mai 98 (71^18' lat. S., 83"02' long. W.,) pris au fauhert. se ra|ipôrlent pro- bahlement à l'espèce que nous venons de décrire. NOTES ET REVUE \MII Kaiiiillc — l>i:.\ Dlinc II I HDT I .\ .!■: Cucumaria convergens (11. s|i.) Colle osprc(> Imuvrc .î I'oiIk-Ioiio iijt's .Navarin, .Ma.^rlI.int'SMlaiis une souche de Jfn'rort/stis pi/ri/'rra. présente ^0"""(1.' hinuinMu- sur /(.iiiMi ,1,. largt'uf. Conservée dans l'alcuol après avoir r\r lixér .-m suitlinié acéti(iue, (die est l)lanc grisâtre, mais unr noie prise .m moment de la capture indique que la eouleui- est rouiic (die/ r.inimal vivant. Sa forme est atténuée en pointe à l'extrennlé inléricurr. d (die présente une face ventrale déprimée (pii csl nrilrmi-ul distincte de la face dorsale, non seulement à caus(< de cette dépres- sion, mais surtout parsuite de la disposition des tubes andiulacraires qui s'y trouvent. Sur la face ventrale. l(>s tubes son! disposés ^urdcux rangées dans cliaque radius, mais vers l'extrémité inférieure. Mir une longueur à peu près ('gale au huitième de la bmgueui- lolale du corps, cette disposition change : d'abord les tubes sont beaucouji plus petits que ceux qui existent sur le reste de la face ventrale, cl en outre, tandis que le radius ventral médian conserve encore ses deux rangées de tubes, les radius latéraux du trivium n'en montrent puisqu'une seulequi représente morphologiquemeni la rangée externe de chacun d'eux, leur rangée interne s'arrètantà la liniit(^ supi-rieure de ce huitième inférieur du corps, en s'incurvant à ce niveau, vers le radius ventral médian. Sur la face dorsale, les tubes sont en forme de papilles, de gros- seurs variables et parsemés uniformément, sauf dans le Imilième inférieur, où ils forment deux rangées bien distinctes dans chaque radius dorsal. Les corpuscules calcaires sont de deux sortes : 1" ceux de la couclie profonde, qui ont la f(^rme de grandes plaques obliques : -2'^ ceux de la couche superficielle, qui sont petits, en forme de corbeilles. Ces corpuscules sont tout à fait comparables à ceux de (Uihirhinis j)f/f/?nœi/s Theel, mais les bou(des tuberculeuses h quatre mailles fondamentales, qui existent dans cette dernière espèce, font complè- tement défaut. Cucumaria mendax Theel Cette espèce provient de Porto-torro (île Xavarin. .Mjigellanesi où elle a été trouvée dans une souche de Mnrrori/stis jtijn'/'cro. Elle a 17"!'" de longueur sur 4'"'" de large: c(mservé(> dans l'alcool xuv NOTES ET REVUE ;i|ii'r's lixaliim .■ili siihliiiK- ;i(M''li(jlu\. l'Hc |i|-rscril(' iiiir i-niilciii' lil.iii'- m-isàlrc. I.i's liihcs nnihulncraii'cs cxislciil sciili'iiu'iil le Nnii; des radins. Sur la l'ace dttrsalc. ces Inlx's smd ('S[)ac(''s. cl les deux l'angccs (m'ils roniiciil dans (dia(|iic l'adiiis |)i'çmiciil ra|)|iarcncc d'une seule l'aiiiçéo on zii!,/,aj;'. Sur les radius ventraux, les luhes s^nt plus serrés el lurnient deux rangées bien marquées. (liiez noire uni(|ue exeni|)laire. la réi^ion |)('ri|ir()clale <'s| invaginée en enlonudii'. de telle sorte (jue Faniis niurpli(»lo,i;i(|uenient Icrniiiial est situé au tuud de eel entonnoir qui contient en outre les derniers Inhes anihulaci'aires (|ui, appartenant au péri|iro(;te. ont été entraînés avec rinvagination. Les corpuscules caleaii'cs sont de deux sortes, les uns snni formés de plaques discoïdales noduleuses ne présentant (pu' les quatre luailh^s du corpuscule fondamental, les autres sont ovalaires, allongés et présentent, à une des extréniit(''s du grand axe de l'ovale, de petites mailles à pourtour denté. Ija disposition en zigzag des deux rangées de tubes ambulacraires dans les radius dorsaux laisse soupçonner que, quand le corps est étendu, ces tubes se disposent sur une seub' rangée, et que l'animal se présente alors sous la forme d'Ocniis. On est ainsi fort loin de la (Ji/rinnaria tnendax qui, dans le grand exemplaire de 70""" décrit par Therl, sendjle par ses tubes interambulacraires dorsaux se l'attacber au genre Sein/tcria. .l'ai cru cependant homologuer l'espèr-e rapportée par la BELGKJA avec la C. /iie/ufax parce que Tlieel signale que, dans les petits exemplaires de ^o""" de cette espèce, les i-aiigéesdes ambulacres sont reconnaissables, car je suis convaincu f|ue la plupart des (Jc/iits représentent des formes jeunes de ('.Hm- iiKiria ou de Semperia ou. en d'autres ternu^;^, que pendant le déxc- loppeiuent chez Vllolol Intric le nombre des tubes aiubuiacraires aug- inente relativement plus vile que la surface du corps; ces tubes sont obligés, pour trouver une place où se mettre, d'énngrer dans les interradius, et une même espèce prise aux divers stades de son développement post-larvaire, peut passer ainsi successivement i»ai' les formes Orntis, (Uirumarin et ^Semperia. Mais il est d'aulanl plus difticile d'établir la correspondance d'une espèce à ses différenls âges (pie les cor[)Uscules calcaires se transforment simultan(''nienl, comme je l'ai signalé ainsi qu'(')sTEHGnEEN et Mitsiki ui. (les raisons semblent suffisantes pour faire rentrer les genres Se/fij/cria et fh-ni/s NOTES ET KEVUE xlv dans le giuiipe dos ('.iininuirld ainsi qur II. Li dwh; la admis; peut-èlre mèuie le ^cnn- ('.olDcJiiriis suldra-l-il Ir iiiriiu- sml. Cucumaria laevigata Verrill Cet espèce trouvée ;i Porlo-torro (île Navarin , Magellanes), conserv(''e dans l'alcool après fixation au sublimé acétique, est morte en élat d'extension, mais sa direction généi-ale. au lieu de rester rectiliiine. s'est incurvée en hélice à pas allon,i;é. Dans cet (Mal l'Ilc |)r(''senlc 7""" dans sa plus grande longueur et un Ion gris sale ; les tubes anibula- craires sont disposés sur une seule ligne dans les radius et ceux de la face dorsale sont très espacés et au nombre de 8 à 0 seulement sui' toute la longueur du radius. l'arnii les tubes situés dans la région supérieure, certains sont très allongés, filiformes, mais cette forme vient à coup sur, comme j'ai pu le constater précédemment en prenant de petites espèces vivantes, d'une traction exercée sur ce tube en détachant l'animal du support où il se tenait fixé. Les corpuscules calcaires sont en forme de lames ovoïdes dont W> mailles les plus grandes sont disposées sur deux i-angées parallèles et présentent à une des extrémités du grand axe des pointes aiguës, divergentes. Les entre-nœuds du réseau calcaire présentent des nodo- sités inégalement réparties. A un gi'ossissement suftisant. on voit (pu' ces corpuscules son! imbriqués d'une façon régulière dans le tégument. Leur grand axe est sensiblement dirigé dans le sens de la bui- gueur du corps, et leur indjrication se fait de telle sorte que la pai-tie externe non recouverte du corpuscule est dirigée vers l'extrémdé supérieure du corps. Psolus BelgicsB (u. sp.). 700 23' lat. S. ; 82> 47' long. W. L'unique exemplaire ({ui a été recueilli présente 7'""' de longueur sur 2""".:) de large et est de couleur gris jaunâtre. La surface dorsale est très bombée, et les bords du corps lamelleux et saillants, recourbés sur la sole ventrale donnent à l'exenqdain' conservé dans l'alcool un apparence cylindrique (piand on le voit du côté dorsal, maisducôtc ventral on reconnaît une sole l.ien développée entourée par les bords saillants du coi|.>. L'extrémité supérieure du corps est renllcc et porte sur sa face dorsale la région buccale (jui ne présente pas les cinq valves caractéristiques -le r.«>liix aji/arr/iriis. L'anus est \LVi NOTES ET REVUE (Milomc tlo (It'iils calcaires saillaiilcs rcpicsentant lo dernier cercle des pla({ues iiul»ri(|U('es qui couvi'eiit la surface dorsale, (les plaques sont arrondit's cl criblccs (l'un grand nombre de mailles sensiblement égales. Leur imbrication ne se fait pas d'une façon régulière de haut en bas, mais part de deux, centi^s situés symétriquement sur les parties latérales du corps. Les plaques sont dis]>osées autour de ces centr(>s en cercles concenli-i(|ucs (jui se rejoignent langent iellement sur la ligne médiane dorsale et gagnent ensuite les deux exlrénntés, de telle sorte (jue, dans le tiers supérieur du corps, le bord libi-e non recouvert de phujiies est dirigé vers le haut, tandis que dans le tiers inférieur, il est dirigé vers le bas. l^es tubes ambulacraires n'existent ({ue dans les radius latéi'o- ventraux et les deux lignes de tubes que présente chacun de ces radius sont placées sur la face venti'ale de la marge du coips. Famille — MOLPAULWK Trochostoma antarcticum Theel IS oct. 1898. Faubert A'ill. — TO S. 81o ^V. •.■iiviroii in exenq)laire de 40 '>"« de long sur iO""" de large, avei- un prolongement caudal de :2 ™'" environ. I^a forme est ovoïde; le tégu- ment mince, transparent, et couvert de petites papilles opaques. Les corpuscules calcaires semblent faire défaut, mais en regardant avec attention, on voit dans l'épaisseur du tégument des arceaux, clairs entourant la base des papilles qui représentent certainement des empreintes de corpuscules calcaires. Ceux-ci étaient en forme de tabourets, et les papilles sont formés par les tissus mous qui recou- vraient leur partie saillante. Il n'y a pas de muscles rétracteurs : les ovaires forment deux houppes symétriques de vésicules ovoïdes. Chirodota Studeri Theel 8 octobre 1898. 1<'aubcK VII. lOoSS' S. 82"47' W. •20 déc. 1898. Faubei-t MIL 70" 15' 8. 81"6' ^^■. Les (juekjues débris provenant de ces stations me semblent pouvou' èti'e rapportés à cette espèce. Deux disques tentacuaires présentent on/,e et dou/.e tentacules, les corpuscules calcaires sont sigmoïdes et tout à ("ait comp;irables à ceux de Chirodota Studeri, de Tinoiir,. Larves d'Elasipodes H sept. 1898. Plancton XIX. — m<^[ S. 8-J"3ri W. eij\h'(.n l)eux exemplaires d'Age un peu dilIV'rent ont éjé recueillis. La moins Agée de ces larves])oi'te trois paires de tubes ambulacraires. NOTES ET REVUE xlvu Sa forme est ramassée, présentant une ùwo vcnlr.ilc (|iii éiail lii-s renflée au moment de la capture. Sa région tentaculairc est fortement incurvéi' du (('ih' doi.sal. cl en son centre se trouve la bouche située au soinnicl diiu uiaiiielun sail- lant; autour de celle-ci sont cinq tentacules présentant chacun un champ aplati en forme d'écusson. Ke i)l,in de l'écusson est tourné obliquement vers l'axe du corps et est couvert de digitatinns. sauf sur une ligne occupant le grand axe de l'écusson et sur deux lignes transversales, perpendiculaires à ce grand axe; parfois il existe on outre une troisième ligne transversale (jui n'inléi-(>sse (|ue les deux angles supéi'ieurs de l'écusson. qui sont proémineuls. <]es cinq tentacules ne semblent pas disposés svMH'Iriqui'nient autour de l'axe du corps, car, tandis que les deux ventraux, le (bu'sal gauche et le dorsal médian sont placés àpeu près à égale distance l'un de l'autre, le dorsal droit, au contraire, est légèrement plus allongé et plus écarté de ses voisins. Clette disposition correspond assez bien à ce que I^udwig nous a montré pour la Cwunmrui J'Itiitci . Au-dessous du disque tentaculairc, la face dorsale est dépiimée e| iliféi'ieurement son bord est relevé et denté. Au milieu et un peu à droitr^tle cette face déprimée s'élève une grosse vésicule ovoïde, pédonculée, contenant probablement la masse viscérale. Les dents du bord inférieur sont au nombre de six formant trois paires disposées symétriquement; elles représentent les faces dor- sales des tubes ambulacraires qui. au nombre de ti'ois paires, occiqx'nt le bord inférieur de la face ventrale. Le second exemplaire, un peu plus âgé, présente une forme ana- logue, mais la vésicule dorsale est relativement moins volumineuse ; elle présente quatre paires de tubes ambulacraires sur le bord infé- rieur de la face ventrale. Chez les deux larves, les trois paires de tubes andjulacraires de l'une et les quatre paires de l'autre, occupant rextrème boid inférieur du corps et étant comprimés les uns contre les autres, laissent supposer que ces tubes apparaissent successive- ment de bas en haut. Suivant toute probabilité, ces larves jippailieniienl à l;i >'ou>- famille des Eljndiuu'd', et la vésicule ovoïde pédiculéequi surmonte la face dorsale semble donner l'explication de l'épaississement tégu- n)entaire formant le voile dorsal des représentants de ce ijroupe. Si, en effet, comme il («st permis de le supposer. cettt> vésirule contient une partie des viscères, dans la suite du dévelopj.emeiit XLVin NOTES ET REVUE ces visc(''ros ropiTiiaiil leur place haliilncllc diiiis la cavité normale du corps, le léuuiuenl de la vcsiculc vidcc de son conlenu, se con- liaclci'a cl fornici-a un cjoaisisscnicnl qui occupera précisément la place du voile tloi'sal. D'aulre part, riiiclinaison du plan du disijue tenlaculaii-e du côté dorsal, l'ordre d'apparition des tubes anihula- craires de bas en baut. la ii,rande extension de la face ventrale, laissent supposer que l'accroissement dans la suite du développe- ment se fait surtout au dépens de la portion de la face dorsale, située au-dessous de cette vésicule ovoïde, entre elle et l'extrémité inférieure di' la larve. Par suite du déveloj>pemenl plus actif de cette région dorsale, la face ventrale, de bombée qu'elle était devient plane, et le plan du disque tentaculaire, s'inclinanl graduellement en restant perpendi- culaire au plan de symétrie, devient terminal, puis finalement ven- tral, si l'accroissement de la région active se prolonge suffisammenl pour déterminer la rotation de ce plan jusqu'à ses extrêmes limites, .l'ai précédemment 1 attiré l'attention sur l'impoilance que présente la direction de ce plan du disipie tentaculaire au point de vue de la classification des E/jiidiiiieœ. et il sendjle donc, d'après l'examen de ces larves, que la cause déterminante des formes successives des genres, appartenant au groui)e des Klpldilnew, l'éside dans l'activité de la prolifération des éléments de la région dorsale, située entre la vésicule dorsale et l'extrémité inférieure du corps. ])'après une note de Racomtza, prise au moment de la capture, ces larves contenaient des corpuscules calcaires de la forme liabi- tuelle aux Elpidiincd'. ' Revision de la sous-i'amillc des Elpidiineti' el descriiition de nouvelles espèces. Biell. Soc. Zool. Fr., p. 170 à 17G, i8()f). J'arti le 10 Juin iQui. Les directeurs : 11. DE Lacaze-Duthiers, g. Pruvot el E.-G. Racovitza. Les gérants : Schleicuer FRi-:RES. ;H()().')r). — ■ vKns.viLLE;;. société anonyme des impuimekies cÉn.vuDTN ARCHIVES DE ZOOLOGIE EXPERIMENTALE ET liENERALE l'LBI.IKES SOLS LA DII'.RCTION UE If. i)K LACAZK-DrTHIERS Meinlirc de rinstiliil, Foiulaleiir des Areliivcs cl des Liil)or.'\loires de KoscolV cl Ai'ayo. G. PRUYUT ET E. G. RAGOVITZA y SÉRIE, T. IX N 0 T E S ET R E V U E n» 4. Vlll SUR L'ORGANISATION DE LA VÉRlhlLLE (Vcrrlil/um rijncmorhim (Pall.) Guv. var. xlijlifi'ra Kollik.) par P. BuJOK Professeur à ITiiiversilé de .lassy Les travaux antérieurs (de Rapp, Phil[ppi, Pancriu, RicuiAnut. KuLLiKER, KoROTXEFF, etc. ) sur l'organisatiou de ce l)el Alcyonnaire, la Vérétille, sont insulïisants non seulement à cause des lacunes qu'ils renferment, mais aussi à cause de leur manque de précision. Grâce à l'abondance des animaux péchés et à l'installation des bacs spéciaux du laboratoire Arago * où les animaux vivent comme dans leur milieu naturel, j'ai pu combler, en grande partie, ces lacunes et j'ai réussi à mieux préciser les faits déjà connus. » Les recherches qui font l'objet de cette note prcliminaii'c ont clé poiirsiiivics pendant cinq mois dans la belle station zoo!oi,n.iue Arago, de Hanyals-sur-Mcr. Je remercie vivement M. H. d. Lcaze-Dlthiehs, l'iMusIrc fondalcur de cetU- slalion, c M. le professeur G. Pkuvot, son directeur, pour celle lar-.- hospil; • i\» ils m ont accordée. ARCH. DE ZOOI. . EXP. ET GÉN. — 3*^ SÉIVIE. — T. IX. 1901. ^ L NOTES ET REVUE C'esl avec raiison i[iu' M. le |ii(»rf'ss le pi(>(l e| pmle: l'i Des P()hji)e)< nihilles [fuj. V. V) ipii penvcnl aniver iiis(|u;i 7 cm. ') (le hingueui" quand ils xtul à l'c-lal iTexIension ronqdèle : ils sont disposés irrégulièreiuenl sur la lige, pourvus rliaeuii de r h -Ù^ ,i- iiV ? Y' M %J-^^^-yt c,,f--^'^y'^^<^' r.[.-. FiG. 1, représentant l'organisation générale du Pohpier et des Polypes. — P, polypier ; P\ Polype ; B B' B'\ bourgeons; C. p., canaux princi- paux ; C. n. pr., canaux uourriciers profonds ; LL\ parois de séparation entre les Polypes et les bourgeons ; C. cœl. i., cavités cœlomiques infé- rieures ; >'p. ('Cf., épithélium ectodermicpie ; t. c, tissu conjoiictif ; c. n. .s-., canaux nourriciers superficiels ; o, communication entre les cavités cœlomiques des Polypes; r. a. tnt., canaux nourriciers intermé- diaires ; oi-f., orifices de communication entre les cavités des Polypes et les canaux principaux; b, bouche; /. d., filaments mésodermiques dorsaux ; o', œsophage ; cl. m., cloison mésentérique; m. pr., muscU;^; protracteurs; m. /•., muscles rétracteurs;/, m., filaments mésentériques ; org. (j., organes génitaux; t, tentacule; m. ^, mamelou tentaculaire; c. //., cellules génitales. huit tentacules pennés et portent, en outre, dans leur partie inle- rieure, les organes génitaux ; 20 De tout petits bourgeons (Jiu.r, 15- 15'. 1'»") -' '"^''''^ ''''' phases de LU NOTES ET REVUE (Irveloppcment, ne portant pas d'organes génitaux et dont les plus jeunes n'ont pas de tentacules; ils sont insérés presque régulièrement en séries longitudinales dans les espaces laissés libres par les Polypes adultes. Les plus pelils d'eulre eux sont comme de simples éiuiiiences coniques à peine visibles à i'feil nu (de 0.25 mm. à O.iO non. de longueur et de O.TiO mm. à 0. mm. de largeur). Ce sont justement ces petits bourgeons (|U(' KiW-ukrii apjx'lle Zooidcii et qu'il considère comme des individus dilVérents des grands Polypes. Il y a un contraste frappant entre les dimensions auxquelles peut arriver le même animal pendant les étals de fort épanouissement (justju'à 'û cm. de longueur) et de forte conlraclion (jusqu'à () ou 5 cm.). La turgescence du corps, (jui produit ce grand éj^anouis- sement. est due à la grande quantité d'eau qui circule dans toutes les parties de la colonie, grâce aux réseaux abondants de canaux. Les Vérétilles, comme les Pennatules, s'épanouissent mieux à l'obscurité qu'au jour. D'après les dragages faits par M. le professeur G. Pauvor * dans le golfe de Lyon, les Vérétilles habitent la région de la vase cùtièi'e, à une profondeur de 30-50 mètres. ()i!(iAMsATio.\ iNTEUNE, — Lc polypicc cst parcouru dans toute sa longueur par un large canal axial divisé en quatre canaux longitu- ilinaux qu'on appelle les canaux principaux {Jiy. \ c. p.) jtar deux cloisons qui se coupent. Dans le pied, les deux cloisons se coupant perpendiculairement, il en résulte que les (juatre canaux sont égaux, tandis que, dans la tige, les deux cloisons se coupant très obliquement, il en résulte deux canaux plus grands et deux plus petits. Ces derniers ont l'apparence de deux fentes. Les parois des canaux principaux sont formées de tissu conjonctif fibreux dans lequel on trouve un puissant réseau de canaux nourriciei-s {ranaux nourriciers profonds, fuj. 1'. c. n. pr.) qui établit la communication entre les cavités cœlomiques des Polypes et des canaux principaux. Tout autour des quatre canaux principaux, courent radia irement, vers la périphérie de la tige du polypier, un grand nombre de lames très fines (Jitj. V , L'L', etc.). (|ui forment les parois de séparation entre les prolongements inférieurs et internes des cavités cœlomiques {fif/. \ , c. c(el /.) a])parlenant aux Polypes adultes et aux bourgeons. ' Coup d'œil sur la dislribiition çt-néralc des Invcrléhivs dans la réi^ion de Banyuls (Golfe du Lion) {Archives de Zool. e.rpér. et ijénér., 3' série, t. III, 1890). NOTES ET REVUE un C'est IVnsomblo de toutes ces parois de séparation, qui funne presque toute la masse spongieuse de la tige du polypier. Vers la périphérie, le polypier est limité par une paroi minn-. .issrz transparente, lorsque l'animal est épanoui, et formée d'une couche de cellules e(tu(lerini(|ues externes ('//y. /, ep. cet.) et d'une épaisse couche interne de tissu C(jnjonctif fibreux (//y. 1. f. r.). Dans cette dernière couche, à part les corpuscules calcaires, on rencontre un réseau très développé de canaux nourriciers {mnaii.r iKUtrriricm supe?'/tcie/s) {fiy. 1, r. n. h.j, parfaitement sendjlahle à celui indiqué déjà dans la paroi des canaux principaux et qui établit la communi- cation entre les cavités des Polypes adultes et des bourgeons (//>/. 1, 0.) Ce tissu conjonctif de la paroi (hi polypier, avec le réseau des canaux nourriciers qu'il renferme, se prolonge, mais moins déve- loppé, dans les lames ou parois minces qui séparent les cavités cœlomiques des Polypes. Il se forme ici aussi un réseau (in de canaux nourriciers {rannux nourriciers intermédiaires, /i(j. J, c. n. int.) et là {fiy. 1, h') où ces parois s'attachent à la forte paroi des canaux principaux, ce tissu et ces canaux intermédiaires s'unissent avec le tissu et le réseau des canaux nourriciers profonds. De cette façon, le réseau des canaux superficiels communique avec celui des canaux profonds par le réseau des canaux intiMinédiaircs. En outre, les cavités des polypes adultes et des bourgeons commu- niquent par de petits orifices tapissés de cellules ciliées (//V/. /. nrf. ) avec les canaux nourriciers profonds et, plus loin, par l'iiitermi'- diaire de ceux-ci. avec les canaux i)riniipaux. De cette façon, la circulation de l'eau entrée par la boucdie des Polypes et celle du liquide nourricier est largement assurée dans toutes les parties de la colonie. Outre le petit axe rigide long de lo-aO""" (pi'on a signalé déjà chez la variété sttjlifera, j'en ai trouvé encore un autre plus p.'til (3_5mm fip longueur) dans l'extrémité antéi-ieurc de la lig"' du polypier. Les Pobjpes adultes, arrivent juscpi'à 7 '"' et i '1 de lorigufur à l'état de parfait épanouissement; ils portent les organes génitaux màlesou femelles. L'orifice externe de l'ipsophage, appelé ordinair.-- ment la bouche {fi(j. 1, h.), situé au centre du disipie bucial. est entouré de huit petits lobes et a la forme d'une fcide dont le grand axe se trouve presque toujours placé dans un i)lan parallèle à l'axe Mv NOTES ET REVUE l(in,i;ilii(liii.il ilii |Mtl\ pirr. — Liiis(|iu' l<'s INiIn jx-s sdiil hicn (''p.iiionis. leur ••(Hintiiiic Icnlarul.iirc avoc la ImuicIic r(',u;arclodermique, et (extérieurement d'une autre couclie de cellules épithéliales qui n'est que la continuation de la couche ento- dermique qui tapisse la paroi interne de la cavité (•(elomi(pi(' du l*olype. Dans la moitié postérieure de Ttesophage, les cellules de cette dernière couche sont particulièrement développées ; elles sont très grandes, possèdent un flagellum et contiennent beaucoup de granulations sphériques, quelquefois incolores, ayant l'aspect de glolniles de graisse, d'autres fois colorées en jaune foncé ce ({ui donne à cette portion de l'iesophage cette couleur jaune hrunAlre qu'on aperçoit à travers la paroi transparente du corps du Polype. En outre, la paroi externe de l'œsophage est parcourue longitudina- lement par 8 petites C(jtes, formées par l'insertion de 8 cloisons ou septa. L'œsophage présente, sur sa face interne, deux petits sillons fortement ciliés, un dorsal et un autre ventral, celui-ci plus déve- loppé dans sa moitié postérieure surtout. — Sauf les plis formés par ces deux, sillons, l'œsophage n'en présente pas d'autres. Vers son extrémité postérieure, l'œsophage se rétrécit beaucoup, et ses bords se continuent avec les deux filaments mésentériques dorsaux i/if/. 1, /'. (l.) dont l'épithélium cilié forme un sillon, lequel, en section ti-ansversale. présente la forme d'un V. Les huit cloistms (îomplètes dans la région œsophagienne (fiy. 1. ri. m.), incomplètes dans le reste de la cavité ceelomique, possèdent une forte musculature transversale {muscles protrarteurs. /î(j. 1, m. pr.) et longitudinale {muscles rétracleurs, fi(j. l.m.r.). Au dépens de l'épithélium enlo- dermique. qui tapisse (îes cloisons, se développent les filaments mésentérifiues (//// 1, /'. m.), immédiatement après r(esophage. et les produits génitaux (/?//. i, or(/. y.) dans la moitié postérieure de la cavité cœlomique. lîouRfiEoxs. — Les plus petits d'entre eux (de 0.25"»" à 0.80""" de longueur et jusqu'à O.Bo""" de largeur, ftg. 1, B) ont une bouche LV NOTES KT REVUE sans tentacules {fiy. I, h.), un tesophage lapissô intriiruivinonl p.u un éi)ith('liuin formé de cellules allongées dont la plupart portent un long flagelhun, huit cloisons complètes dans la région œsophagien tu; {Jl(j 1, cl. m.); les deux filaments mésentéri(piesresseud)lent. connue conformation, étendue et situation, aux lilanicnls niéscnlérlipics dorsaux des Polypes adultes ; les cavités Cd'lomiipu^s comprises dans le corps du polypier (////. 1, c. m>L /.) ont la même f(»rme et la même étendue cpie celles des Polypes adultes ; seulement les six lilanuMits mésentériques sont à peine ébauchés et les organes génitaux manquent. Ces bourgeons i^Zoùidea de Koluker) ne se distinguent prfs(|ui' pas des autres bourgeons immédiatement plus avancés (O.oO""" de longueur et 1""" de largeur (/?«/. 1, E). En etfet, ces derniers ont aussi une bouche sans tentacules, un œsophage un peu plus déve- loppé, les cellules flagellées étant surtout abondantes du cùté durs.il et du côté ventral à la place des futurs sillons de l'adulte : ou trouve les mêmes filaments mésentéri({ues dorsaux, les mêmes cloisons qui sont un peu plus allongées inférieurement et les six filaments mésen- tériques qui commencent à être plus distinctes. Dans un stade plus avancé (li^n^ de longueur fuj. 1, B'), il n'y «i que les cloisons et les six filaments mésentériques qui sont plus déve- loppés. Au stade de 1 '""i 5 {pg. 1,B"), on voit à peine apparaître les tenta- . cules comme de petits mamelons (m. t.); l'œsophage et les six filaments mésentériques sont plus développés. Au stade de â'""", les mamelons tentaculaires bien visibles ne portent pas encore de pinnules ; les cloisons, l'œsophage et les six .filaments mésentériques sont encore plus développés. Enfin, au stade de 3'"'", les tentacules, petits encore, jtorlrnl deux rangées de rares et toutes petites pinnules ; les autres parties, sauf b's ditférences de grandeur, sont développées comme chez l'adulte. En outre, il ce dernier stade, on rencontre aussi les organes génitaux. Dans quelques bourgeons d'un millimètre, j'ai trouvé déjii i'éit.iurjie d'une capsule spermatique (p(j. 1 , c. g.). Cette étude comparative nous autorise à établir que les /unidi's de Krirj.iKEU ne sont (]ue de sinqiles l)OUfs (»i-g;inos gc-nil.iux sont ou uiAh'Sdu fVinolles. Il n'y a donc pas d'iKM-maphrodilisino, sauf pcul-rtio dans des cas accidentels. Les produits génitaux, niàlos ou fcinrllcs. attachrs aux six cloisons, qui portent les six filaments niésentériques visibles, sont situés dans le prolongement inférieur de la cavité de cliaque l»olype adulte (//V/. 1. onj. (/.) ; ils sont par conséquent enfermés dans la lige du polypier. Lorsqu'ils sont très développés, ils font saillie aussi dans la I' . â -■;■ «• 1- / c 'à ' e ■' /■ 2 1 / FiG. 2. —a, spermatocyte ; h. o., spermatides. FiG. 3. —a, cellule épithélialo ; h. cellules glandulaires. FiG. 4. — a. h. c, différents états du nématocyste. partie supérieure de la cavité cœlomique, en dehors du polypier, bien entendu, lorsque le Polype est bien épanoui. Les deux cloisons, qui soutiennent les deux filaments niésenté- riques dorsaux, ne portent pas d'organes génitaux. Les œufs ainsi que les spermatozoïdes sont formés par la dilféren- ciation des cellules entodermiques qui tapissent les bords des cloisons auxquelles ils sont attachés. Dans le cas des (cufs, une cellule entodermique croît énormément, celles qui l'eutourent se divisent et forment une couche folliculaire de cellules allongées, poui'vues d'un llagellum, autour de la grande cellule qui est l'ovule. La membrane de la cellule devient la mem- brane vitelline. L'ovule reste attaché à la cloison par uu petit traclus NOTES ET REVUE lmi fonuî' d'une lame de tissu conjonclif au niilit-u l'I taiiissi- di- [miI d d'autre par les cellules entodenuiiiucs (jui se ft)nliiiiif'iit avec les cel- lules folliculaires. Exactement au même endroit, où chez la colonie l'emellc se sont développés les œufs, chez la colonie maie se développent les capsules spermatiques : les cellules entodermiques, qui couvrent ici les six cloisons, émigrent dans la lame conjonctive de la cloison, là elles grandissent et deviennent les cellules mères {Spermdttxjonics) des spermatozoïdes. Ces cellules mères se divisent et forment des groupes / / / ^ il' /ff FiG. 5. — a, cellules seusitives; b. c, cellules gaûglioiinaires ; '/. ''-.. cellules épithélio-musculaires. des spermatocytes et ensuite des spermatides, entourées d'une couche de cellules cylindriques ciliées, dérivées toujours de l'enlo- derme et qui forment la paroi de la capsule spermatique corres- pondant au follicule ovarien. Les capsules spermati(|ues légèrement ovales sont attachées aussi par un pédicule à la cloison (|ui les sup- porte. Dans les colonies examinées depuis le 30 décembre i'.»00 jusqu'au 15 mai 1001, je n'ai pas trouvé des spermatozoïdes complètement développés. Les jeunes capsules sont bourrées de spermatocytes ,,viii NOTES ET REVUE (fui. i\ (!.}, i<'> l'iiis avancées (\v sperinatidos à (lillV-rcnls .stades du développement (////. :'. I), ' ). Histologie*. — Les éléments liislnlogi(|ues sont très développés, quelques-uns d'entre eux sont caractéristiques pour certaines régions du corps. Ainsi, les cellules glandulaires (fh/. .">'. h.) qui sont très alxmdantesdansrectoderme de toute la colonie. Elles sont quelquef(»is tellement grandes qu'elles font sadlie à la surface de l'ectoderme. e â l^iG. (3. _ a. 6. c, cellules de la paroi interne de l'iesophage; d. cf.;/., cellules de la paroi externe de l'œsophage. Elles sécrètent le mucus abondant. i]ui entoure le corps de la colonie. Les nématocystes (//V/. /, a. h. O. sont très nomlireux sur les ten- tacules. Le disque buccal est très riche en cellules seusitives (//>/. ô. a). ' Los clémenls cellulaires reprodiiils dans les fiu,-. :>., '.), 4, .'), 0 el 7 ont été préparé»; parla métliode de ma<-éraliun de Hkutwig cl dessinés à la <'liaiiil)re claire, t^rossis 900 fois. NOTES ET REVUE ,.,x ,n;m,nli(mnaii('s (/ii/. .5. h. c), o[ ('"pithélio-nuisiulaircs i//V/. ô. ,/, ,-,. Les cclliili's (le la [laioi interne de l'œsophage (/h/, (i. n, h, r). sunl allongées et portent un ou (hîux cils plus développés dans les sil- lons. Celles (jui tapissent la paroi externe de r(esoj)hage (entudcr- nii(iues) sont, les unes allongées ifuj. (>, d, e. /'), les autres plus ou moins ovales {/i(j. (i. ;/) ; elles portent un long flagclluiu. I]ii uulif. celles-ci sont très riches en granulations colorées en jaune, (le sont ces cellules qui produisent la couleur jaune brunâtre de l'o'sophage. i — ^ A' c5 FiG. 7. — a. h. c, cellules des rilaments mésentoriques ; i\, celhilos do la paroi de la capsule spermatique ; r. /., cellules du follicule ovaiien ; . '/■-!/) <'l {/i;/. 7. (t.-f), (|ui oui sculcnu-iil r.i|i|i;ir('nce de la graisse cl i|iii (htivi-iit contribuer à la phosphurescence. En outre, dans loulc la colonie on trouve en grande abondance de gros globules spbriiques, lesquels renferment les ummucs goutte- lettes {/i(/. 7. {/) et doivcnl contribuer aussi à la ])bosphorescence. Lorsque ces gouttelettes s'écbappent des cellules et des vésicules qui les renferment {/if/. 7, /t). elles présentent des mie, substance présentant tous les caractères des Zijmases. Ranviils-sur-Mor, le oô mai ujoi. IX COMPTE RENDt; BIBIOGRAPHIQUE Raph. Dubois et E. Couvreur. — Leçons de p/ij/siologie o.rpèrlmentale, un volume in-8o raisin de 388 pages, avec 303 figures dans le texte. G. Carré et C. Xaud. éditeurs, Paris, 1900 (Prix cartonné: 14 francs). Cet ouvrae:c n'est pas un traité de physiologie, mais une iailialion aux méthodes de la pliysiologie expérimentale, s'adressant, comme le disent les auteurs dans leur l)réface, à tous ceux qui veulent devenir des expérimentateurs ou des opérateurs éclairés, biolog-istes, médecins, chirurgiens, vétérinaires, agronomes, etc.. Les auteurs ont judicieusement pensé qu'entre l'enseignement théorique donné dans les cours et les travaux pratiques qui mettent l'étudiant personnellement aux prises avec les difficultés de l'expérimentation sur l'être vivant, il y avait place pour des démonstrations e.vpérimentnles dans lesquelles le maître exécute en les expliquant et eu les commentant devant l'élève encore novice les opérations que celui-ci aura ensuite à répéter. C'est cet enseignement pratique que résument ces 3i leçons de phy- siologie expérimentale, dans le but de permettre à l'étudiant soit de revoir à tète reposée dans le livre, ce qu'il a vu dans ta salle de démonstrations, soit de s'initier lui même à la pratique, hors de la direction du professeur. L;i première partie est consacrée à la description des appareils enregistreurs, la seconde à la technique des opérations en général, les suivantes aux propriétés géné- * R. Dubois. Anatomie et Physiologie comparée de la Pholade daclyic. (Annales rie l'Université de Lyon, t. II, fasc. 2, i8ya. NOTES ET REVUE Lxi du système nerveux el des umseles el à l'analyse des priin'ipalcs fondions de organisme. Les nombreuses figures iuxueusemeni, içravées foui passer sous les yeux du lecteur les principaux instruments employés en physioloijie, les régions anatomi(pies sur lesijueiles portent les opérations, des types de tracés t;Taphi([ues, des formes de cristaux, etc. Mais rou\ray,e n'est ])as jïour cela un simple manuel opératoire. Il renferme encore des descriptions auatomiqucs ou liisloloi^icpies succinctes, mais précises, pour tous les organes où cela est n.'cessairc, et surtout l'interprétation des expériences passées en revue, de manière à pouvoir être lu et consulté avec fruit même par les persomies ipie n'intén'sse pas spécialement le côté jjraticpir et expérimental. X BlBLIOTIlÈgCK DC LAlîORATt )I1IE AHAGO ' RECUEILS PÉRIODIQUES (Suite) Ji:nais( m; zi'.itschrii-t iri; XAirRWissF^NsriiAFT, Jeiia. l)('[)iiis 1898, t. XXXI, N. F. XXIV. .Journal de Conchyliologie, l'aris. Ijrpuis roiigiue, t. i, 1850. .Journal OF the Collège of Sciences, impérial ['niversitv of .Japan, Tolvvo. Depuis 1896, t x. .Journal of Morphology, BostiuL l)ej)uis 1 oi-igiiR', I. i, 1881. Mémoires de la Socn'iTi'i zoologique de J'"rance, Paris. Dei)nis l'oiitrinp, t. 1,1888. MeMOIRS and I'ROCEEDINGS of THE MANCHESTER LITERARV AND l'IIILO" sopHiCAL Society, Maneliestei'. Depuis 1891, P série, t. ix. MiTTHEILUNGEN AUS DER ZOOLOGISCHEN STATION ZU Ne.\PEL, ZUgleirll siu Repertoriuni fiif Miftelnioeflcuiide , Leipzig. Depuis l'origine, t. I, 1879. MoRPHOLOGisCHES .Jahrbuch . l'iiic Zeitsc'lii'ift lui' Auatoiiiie iiiid Entwiclcelungsgescliiolite, Leipzig, Depuis 1891, t. xvit. Nouvelles Archives du Muséum d'histoire naturelle de Paris. De 186Ô, t. 1, à 1868, t. IV. Nouvelles de la Société impériale des Amateurs des Sciences natu- relles, DE l'Anthropologie et de i.'Isthnographie. Moscou. De 1871, t. X, à 1883, t. Liv. Ofversigt af Kongl . Vetenskaps-Akademiens I-'orhandlingar, Stockliolm. Depuis 1896, t. lui. OVERSIGT OVER DET KONGELIGE DaNSKE ^'lDENSKABERNES SeLSKABS FoRHANDLiNGER, Copeuliague. Depuis 1883, ' Voir Notes et Revue ifjoi, n» a. lAii NOTES ET UEVIE PniL0S01'lliCAL'l'RANSA( riONS OK THE HOVAI. SOCIK I ■^ OF I ,OM)0N sélie;; li, containiiig papci-s ol a liinloirical diai-acter. l)('[niis 1898, t. cxc. Proceedi.\<;s ok ihe American Acaddmv oi Auts ani» Sciences, Roston. Depuis 18!H), 1. xviii, N. S. QuARTEKi,Y Journal Ol' mk RdscopK ai. S( ik\( k, Londres. iK'puis 1867, t. vii,N. 8. Recueil zoOLcxaguE suisse, (icnéx e-Bàlo. De 18(S4. I. i, ;V 181>2. t v et deviiiof. Revue BK)LO<;i(n;E du Nord uk la France, Lillr De 1889, 1. i, ;i 189."), t. VII. Revue générale des Scienc'ES pures et applkjuées. Paris. i)('])iiis l'ori- gine, 1.1, 1890. Revue et Magasin de ZooLoiiiE i'Ure et Ai'iM.i<,)rÉE, Paris. Do 1871 à 1879, 3^ série, t. vu. Revue MARITIME et coloniale, Paris. De 1874, t. xl, à 1879, t. lxiii. Revue des Sciences naturelles, Montpellier. De 1872, t. i, à 1885. 3e série, t. iv et dernier. Revue des Sciences naturelles, publiée par la Société des Naturalistes de Saint-Pétersbourg. De 1890 à 1893. Revue scientifique, Paris. Depuis 1864, t. ii. Revue suisse de Zoologie, et Annales du Musée d'Histoire naturelle de Genève. Depuis l'origine, t. i, 1893. Société scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales. Per- pignan. De 1845, t. VI à 1884, t. xxvi. StUDIES FROM THE B10L0GICAL LABORATORY AT JoHN HOPKINS I'nIVERSITY, Baltimore. De 1883, t. ii, à 1891, t. v. StUDIES FROM THE MORPHOLOIHCAL LABORATORY OF CAMBRIDGE, Londl'es, De 1888, t. m, à 1895, t. vi. Travaux des laboratoires de l'I'niversité de A'arsovie. Depuis l'ori- gine, fasc. I, 1892. Travaux de la Société impériale des naturalistes de Saint Péters- bourg, Section de Zoologie et de Physiologie. Depuis 1888, t. xix. Tnited States Commission of Fish and Fisheries, Report of the Com- missioner, ^^'asllington. Depuis 1872. Videnskabelige Meddelelser fra Naturhistorisk Forening y kjoben- HAVN, Copenhague. Depuis 1871. Zeitsciirift fur wissenschaftliche Zoologie, Leipzig. Depuis 1877, t. XXVIII. Zooi.oGicAL Record, Londres. Depuis l'origine, t. i, pour 186L ZooLOGiscHER Anzeiger, Liei[)/ig. Depuis l'origine, t. i, 1878. Zoologischer Jahresbericht, Leip/ig. l)e[)iiis l'origine, t. i p(»ur 1879, NOTES ET KEVIE lxiii OUVRAGES COLLECTIFS Agassi/. (I..). — ("ontiibulions tlio tin- nutui-al liistoi-y of tlu' rnitcd Statos of America, 1 voL, Boston. 1857-1862. Bronn's Klassen und Ordnungen des Thier-Reichs, wissensclialtlitli dargestcllt in \Voi't und Bild, in-80, Leipzig, 1862-19. . . Bmdragen TOT de Dierkunde, uitgegeven door het geno()lsclia|) Ndiui-a arfis M<(fjistra te Amsterdam — Onderzoekingstochtoii \nn de Willem Barents, 1 fasc. in-fJ, Amsterdam. 1886-1886. BiOLOGK al lectures, delivered at the marine biologioal laboiatory of Wood's rioll, 3 vol. in-12, 1891-1896. Centenaire de la fondation du Muselm d'Histoire naturelle, volume commémoratif publié par les professeurs du Muséum. 1 vol. gr. in-4", Paris, 1893. Compte rendu des séances du Congrès international de Zoologie : ire session, Paris (5-10 août 1889), 1 vol. in-S». 2e session, Moscou (22-30 août 1892), 2 vol. in-8'. 3e session, Leyde (16-21 septembre 1895), 1 vol. in-8«. 4e session, Cambridge (22-27 août 1898), 1 vol. in-80. Das Tierreich, eine Zusammenstellung und Kennzeichnungder rezenten Tierformen, Berlin, gr. In-S». Den Norske Nordhavs-Expédition 1876-1878, gr. in-4o. Christiania, 1882-19... Die Expédition zur physikalisch-chemisciien und biologischen unter- suchung der ostsee im sommer 1871, auf s. m. avisodampfer " PoMMERANiA ", 1 vol. gr. iu-4o, Berlin. 1873. Encyclopédie méthodique ou par ordre des matières. 7 vol. in-4o, Paris, 1832. Fauna Arctica, eine Zusammenstellung der Arktischen Tliierformcn. léna, Fischer, 1900 à . . . . , in-4o. Fauna und Flora des Golfes von Neapel und der angrenzenden Meeres-Abschnitte, in 40, Berlin, 1880-19. . . Le règne animal distribué d'après sou organisation, édition illustrée par une réunion des disciples de Curlcr, 20 vol. in-4o, Paris. Mémoirs of THE Muséum of comparative Zoology at Harvard Collège, Cambridge, Mass., gr. in-4o. Misceli.anées biologiques dédiées au professeur A. Giard à l'occasion du 25e anniversaire de la fondation de la Station zoologique de \Vimereux, 1 vol. gr. in-4o, Paris, 1899. Mission scientifique au Mexique et dans l'Amérique centrale. Recherches zoologiques, gr. in-4'\ Paris, 1870-19... Report on the Scientific results of the voyage of H. M. S. Cuai.- LENGEP,during the years 1873-76, 50v..l. m-\'\ Londres. 1880-189o. LMV NOTES ET REVUE l\r;srLTATs des campagnes scientifujues accomplies sur son yacht par Albert I'''', prince souvei-aiii «le Moniico, iiv. in-1". Monaco, 1889- 19... Société scientifique et Station zooi.ogique d'Arcaciion, tra\ aux des laboraldii'cs, in-8'\ Paris. I iiE l'AUNA and fi.ora of Valencia haubouu, ON THE W'est coast of Ireland, 1 vol. in-12, Dublin, 1900. TiiE IUy Society instituterl MDCCCXMV, in-8", Londres, 184(3-19... MEMOHîES ET VOLIMRS ISOLES AoASsiz (A.). — Notes on tlie described Species ol Jlolcuiioti found on tlie Western coast of Nortli America, Boston, 18(31. Agassiz (A.). — The mode of developnient of the Marginal tentacules of the fi'ee Modusto of some Hydroids, Boston. 1862. Agassiz (A.). — Synopsis of (lie Echinoids eoUected by Dr. W. Stinipson on the Xordi Pacific Exploring Expédition, Philadelphia, 1863. Agassiz (A.). — On the Embryology of Echinoderms, Boston, 1864. Agassiz (A.). — On the Young Stages of a few Annelids, New-York, 1866. Agassiz (A.). — Description of Salpa Cahotti, Boston, 1866. Agassiz (A.). — On the Habits of a Few Echinoderms, Boston, 1869. Agassiz 'A.). — Systematie zoology and nomenclature, 1871. Agassiz (A.). — Embryology of the Ctenophorae, Cambridge, Mass., 1874. Agassiz (A.). — On viviparous Ec/n'ni Irom the Kerguelen Islands, Boston, 1876. Agassiz (A.). — Preliminary report on the « Challenger » Ec/dni. Cam- bridge, 1879. Agassiz (L.). — Bibliographia zoologie^ et geologiœ, 4 vol., London, 1848-1854. Paru le lo Juillet igoi. Les directeur!; : IL DE Lagaze-Duthiers, g. Pruvoï et E.-G. Racovitza. Les gérants : Schleicher frères. ;a/iirus, a été si bien décrit et étudié par feu M. CAïuîONNiEit. Ce r//yY//7//;?/^s- est originaire de l'Amérique du Sud, de Buenos-Ayres, oii il habile les rivières et les ruisseaux, et .vncii. i)i; zoor.. kxi'. et gkn. — 3'^^ siaui:. — r. ix. 1901. E Lxvi NOTES ET REVUE où il est aussi commun ([ue le petit (îardon dans nos eaux douces. [1 est très petit de (aille. La IVmi'lIc alleiiit à peine :> centimètres et le maie est encore plus petit : il n'a que 3 conlinicMn-s. Son corps allongé, fusiforme, est d'un gris argenté et presque transparent. La femelle a une bande transversale, ou mieux, une tache noire allon- gée, et le maie en a dix de ces taches, qui lui Dut valu son nom scientifique : decemnianthilus. Ce qu'il y a de plus curieux dans ce poisson, c'est la nageoire abdominale du mâle qui a la forme d'un petit tube muni d'un cro- chet au bout. Le maie s'en sert comme d'une main et peut la faire mouvoir de tous les côtés, la baisser et la soulever. Cette nageoire est en même temps son organe génital externe. En passant près de la femelle, surtout quand arrive le moment du frai, il soulève cet organe si haut qu'il arrive à toucher, avec, sa mâchoire inférieure ou ses ouies, et a l'air de vouloir en transpercer la femelle. Malheureusement je n'ai pas eu l'occasion d'assister jusqu'à présent à l'accouplement de ces poissons, mais aux dires d'un amateur allemand, M. Leifeld, cet acte se fait tout à fait à la manière de mammifères et avec la rapidité de l'éclair. En décrivant cet acte, M. Leifeld ne dit cependant rien de la pose que prennent les con- joints. Les passes préparatoires du mâle, que j'ai observées, me semblent indiquer qu'à ce moment, les deux poissons ont les têtes tournées vers le bas. Les Girard inus se reproduisent plusieurs fois par an et la nais- sance des petits ne dépend ni de la saison, ni de la température de l'eau. Un amateur moscovite, M. A. Gouskoff, qui a fait venir un couple de ces poissons en plein été, a eu quatre éclosions succes- sives. La première a eu lieu le 18 juin (style russe) à la température (Je -f 20° Réaumur ; la seconde, le 26 juillet, à la température de + 21° Réaumur ; la troisième le 10 septembre, à la température de + 16° Réaumur ; la quatrième, le 22 octobre, à la température de + 14", 5 Réaumur. L'abaissement de la température n'a pas eu, comme on pourrait s'y attendre, d'influence néfaste sur la quantité des alevins ; au contraire, il lui a été propice (ce qui est fort curieux pour un pois- son subtropical habitué à une haute température *), car la première fois les alevins étaient au nombre de 28 ; la seconde fois au nombre ' A moins que l'eau des rivières et des ruisseaux qu'il habite ne soit froide. NOTES ET REVUE LXVll (le 2:2 ; la troisième au nombre de 36 el la quatrième fois au nombre de 43. L'intervalle ou nombre de jours entre les naissances, qiii est chez la plupart des poissons ovipares ayant plusieurs pon- tes successives pres- que le môme, est forl irrégulier chez les Gi- rard inus. Ce nombre entre la première et la seconde ponte a été de 38 jours ; entre la seconde et la troi- sième, de 58 jours ; entre la troisième et la quatrirnie, i\o i'2 jours. La naissance des alevins est fort cu- rieuse à observer. La femelle, lorsqu'elle s'apprête à mettre au monde ses petits, est très agitée. Elle cher- che à se cacher et choisit les endroits les plus sombres et les plus herbeux de l'aquarium. Des sortes de crampes précèdent chaque parturition. Les alevins sortent par paire : l'un sort la tête en avant et Lxviii NOTES ET REVUE l'autre la queue en avant. Entre l'apparition lie chaque paire, il y a une pause de 10 à 13 minutes pendant lesquelles la femelle se repose. La parturition commence ordinairement de bon matin et dure plusieurs heures. Pendant tout ce temps le mâle ne reste pas inactii" : il remplit auprès de sa compagne, à ce qu'il m'a semblé, le rôle de sage- femme. 11 observe continuellement le ventre de son épouse et le lui pince de temps en temps: cela doit, probablement, faciliter la sortie des alevins. Les nouveaux-nés sont très grands comparativement à la taille de leur mère, et il m'est tout à fait impos^ïible de comprendre comment un poisson si petit peut contenir une telle quantité d'alevins. Il est vrai que, pendant les derniers jours de la gestation, le corps de la femelle est tellement gonflé qu'elle ressemble à un petit tonneau ou à un petit cigare fortement bourré, et qu'il se forme une espèce de sillon sur son dos ; néanmoins, si on rassemblait toute la quarantaine d'alevins et si on essayait de les remettre dans l'espace qu'ils occupaient avant leur naissance, je suis sur qu'on ne le pourrait pas. Dans ces condi- tions, on se demande si leur corps ne se gonfle pas d'eau au moment de la parturition. C'est un fait fort intéressant qu'il faudrait encore étudier de plus près. Les nouveaux-nés sont parfaitement formés et n'ont pas de vési- cule ombilicale. Au moment de la naissance, ils tombent au fond de l'eau, mais un instant après ils s'élèvent vers la surface, se mettent à nager et à faire la chasse aux infusoires qui leur servent de nour- riture. 11 est si curieux de voir ces tout petits êtres se jeter sur leurpixjie, et ouvrir et fermer la bouche comme de grands poissons, qu'on ne peut se lasser de les admirer. Cela se voit surtout bien quand on les observe au moyen d'une grande loupe. Au commencement tous les alevins ont la nageoire abdominale courte comme leur mère et se ressemblent* à tel point qu'il n'y a pas moyen d'en distinguer le sexe ; on dirait qu'ils sont tous des femelles. Us conservent cette uniformité même après avoir atteint la longueur de 2 à 3 centimètres. Mais à partir du troisième, et quel- quefois du cinquième mois (cela dépend de la quantité de nourriture ' Ils ne diflfèrent un peu que par la couleur : les uns sont plus foncés, les autres plus clairs ; plus tard, cette différence se perd. Il serait fort intéressant de savoir si cette différence dans la nuance n'indique pas une différence de sexe. NOTES ET REVUE lxix qu'on leur donne), la nageoire abdominale, chez quelques-uns des poissons, commence à s'allonger, à se rétrécir et à former un petit tube et plusieurs des soi-disant femelles se transforment en mAles. J'ai pu observer plusieurs fois cette transformation et, en ce moment, je possède trois petits poissons dont la nageoire est à dift'érents stades de développement. Chez l'un elle ne commence qu'à s'allonger, chez l'autre elle est très allongée, mais elle n'est pas encore 'en forme de tube et, chez le troisième, le tube est déjà formé, mais n'a pas encore de petit crochet. 11 est curieux de constater qu'en s'allongeant. la nageoire conserve aussi les deux couleurs pri- mitives de ses rayons marginaux : l'orangé et le noir. Ces couleurs ne disparaissent que lorsque l'organe mâle s'est entièrement foi-nié. Alors il devient tout à fait transparent comme du verre. Le petit crochet du tube ne se forme qu'en dernier lieu. Aussi longtemps que la nageoire abdominale des alevins ne fait que s'allonger, les mâles adultes ne font pas attention à ceux-ci ; mais dès qu'elle prend la forme de tube et que le petit crochet commence à poindre, ils se mettent à les poursuivre, pincent le petit crochet avec la bouche et essayent même, à ce qu'il m'a semblé, de l'arrachei-. Ils le font certainement par jalousie, car j'ai assisté à ces attaques des mâles adultes chaque fois qu'il y avait dans l'aquarium une femelle entourée de plusieurs adorateurs concurrents. Les alevins grandissent très vite. Au bout de quinze jours, leur taille a presque doublé. Quint à la maturité, elle est atteinti' plus ou moins vite suivant la quantité de nourriture qu'on leur donne; plus on les nourrit, plus vite ils se développent. M. A. Gùiskoff a eu des alevins qui ont atteint la maturité et qui se sont reproduits à 5 mois. Les fenn'lb's uTandissent et se développent bien plus vite que les mâles. Les mâles adultes ont dix lafbp< dont neuf disparaissent, à ce qu'on dit, quand l'eau dans l'aquarium n'est pas assez chaude, n'est pas assez aérée ou n'est pas assez bien éclairée ; cependant, mes animaux ainsi que ceu'v des autres amateurs moscovites n'ont jamaiseu qu'une seule tache. A quoi cela tient-il '? Je n'arrive pas à le comprendre, car nos petits poissons ne manquent ni de chabnu-, m de lumière. Ne serions-nous pas en présence d'une autre espèce de Girar- dinus ou du moins d'une variété ? Quant à la femelle, elle n'a qu'une seule tache, comme je l'ai déjà indiqué, qui ne disparaît jamais. LXX NOTES ET REVUE Cette tache, à ce (]u'il me semble, indique même son degré de matu- rité, car j'ai remarqué plusieurs fois que les mâles commencent à faire la cour aux femelles, aussitôt que la tache devient très pro- noncée. Cet été, craignant que les adultes ne mangent les nouveau-nés, j'ai isolé la femelle qui allait accoucher et j'ai élevé les alevins avec leur mère dans le même aquarium. Quel fut mon étonnement lors- qu'au bout de cinq ou six semaines, je vis que ma femelle était de nouveau en gestation, et que parmi les alevins qui avaient déjà eu le temps de grandir, il y en avait des petits qui venaient de naître. Est-il possible que la femelle ait accouclié sans accouple- ment préalable? Là-dessus, j'ai retiré tous les petits de l'aqua- rium et je l'ai laissée toute seule. *(^;inq semaines après elle eut de nouveau des petits. J'étais si étonné de ce fait extraordinaire que je n'osais le com- muniquer à mes collègues. J'attendais qu'il se répète encore une fois. Je viens maintenant de lire dans unjournal allemand que le même cas a été observé par un naturaliste berlinois. Un Girardinus femelle a aussi donné naissance plusieurs fois à des petits sans avoir de rapport avec le mâle. S'agit-il ici d'un cas de vraie parthé- nogenèse?... Je laisse aux spécialistes le soin de résoudre la question. Je me borne à attirer leur attention sur ce point et les invite à étudier ce poisson, à l'état normal et pendant la gestation, pour que nous puis- sions avoir l'explication de ce fait extraordinaire. Ces charmants petits poissons sont fort peu exigeants. Je les garde dans un petit bocal (13 centimètres de diamètre et 22 centimètres de hauteur) sur ma table de travail, de sorte qu'en écrivant ces lignes j'ai le plaisir de les voir nager et se livrer à leurs joutes amoureuses. Le fond du bocal est garni de gravier et de petits galets auxquels sont accrochées de grosses touffes de plantes aqua- tiques (Fontinalis antipyretica), de Ghara {Chara fragilis), qui poussent parfaitement dans l'eau sans être plantées. A la surface de l'eau nagent aussi quelques Lentilles d'eau et beaucoup de liircia. En été, ou plutôt pendant toute la saison chaude, je nourris mes poissons de petits crustacés {Cyclops, Daphnia, etc.) que je leur jette dans le bocal en assez grande quantité, au fur et à mesure qu'ils les mangent. Us en sont fort friands et il faut voir avec quelle avi- dité ils font la chasse à leur gibier. On m'apporte ces crustacés de NOTES ET REVUE Lxxi l'étang voisin, mais avant de les donner k mes poissons, je les garde dans un bocal à part, rempli d'eau propre, pour les débarrasser de vase et pour ne pas introduire en môme temps chez mes poissons des insectes nuisibles. En hiver, je nourris mes poissons de larves rouges de cousins (Chi7'o/io?niis //h/Nioi-'us). que je coupe en petits morceaux avec des ciseaux. Quant aux alevins, ils se nourrissent au commencement d'infu- soires qu'ils trouvent sur les plantes aquatiques et au fond de l'eau, dans la vase et dans le gravier; ensuite je leur donne de petits Cyclops qui se reproduisent facilement si on les garde dans un bocal à part. Il ne faut jamais garder les alevins dans le même aquarium que leurs parents, car ces derniers sont fort friands (surloul le mâle) d'alevins et les mangeraient sans pitié. Je garde mes petits poissons dans un a([uanum à part, où je les transporte drs qu'ils sont nés. Je ne les mets pas avec les grands avant qu'ils n'aient atteint la taille de 2 centimètres. Bien que les Girardinus viennent des pays chauds, ils supportent facilement, comme je l'ai déjà dit, les basses températures. En hiver, il m'est arrivé plus d'une fois de les mettre sur la fenêtre et de les y laisser pendant toute la nuit ; quoique la température de l'eau de leur aquarium ait baissé parfois jusqu'à + " et même + 6° Réaumur, mes poissons restaient aussi gais et vifs qu'ils l'étaient à -(- lo^ et -\- IG" Réaumur, température habituelle de leur eau. En été, au contraire, au mois de juin, la température de l'eau monte souvent jusqu'à -(- 23'^ Réaumur et mes animaux ne s'en trouvait pas plus mal. En général, c'est un poisson si rustique, si ("uricux ft si facile à garder, que je le recommande à tous les amateurs d'aquarium et surtout aux anatomistes qui, j'en suis sur, trouveraient dans leur structure, et surtout dans l'étude de leurs organes génitaux, bi^n " Ernest Gaupp. — A Ecker's und R. Wiederschelm's Anatomic des Frosches auf Grand ei gêner Untersuchungen durchaus neuhearheitet. — Dritte Abtheilung. Erste Hàlfte. Lehre ton den Eingeiceidcn. Un volume de 439 pages, avec 95 figures dans le texte. Friedrich Vieweg und Sohn, Braunscliweig, 1901 (Prix : 15 marks). La Grenouille partage avec le Lapin et le Cochon d'Inde le peu enviable honneur de servir de sujet de prédilection pour les expériences physiologiques et pour les études histologiques. Mais plus favorisée que ses confrères, depuis longtemps déjà Ecker et Wiederscheim lui avaient consacré une monographie bien connue qui a rendu d'ine timables services aux physiologistes et histologistes. NOTES ET REVUE i.xxiii Bien des découvertes et bien des interprétations nouvelles virent le jour dciiuis l'apparition de cette monos;raphic, aussi une mise à point s'imposait. Il faut vivement féliciter le professeur Gaupp d'avoir eu le courage de l'entre- prendre. Je dis courage, car rien que pour cette partie qui traite des viscères, il y a 36 pages de bibliographie, en texte serré que l'auteur a utilisé consciencieusement comme l'on peut s'en convaincre en parcourant le volume. Un pareil traité ne s'ana- lyse pas, quoiqu'il soit plus qu'un simple traité, c'est-à-dire une compilation de tra- vaux antérieurs. Bien des points ont été revus et complétés ; on peut s'en rendre compte rien qu'en examinant les figures, excellentes et bien choisies, dont la grande majorité sont originales. Je me contenterai de noter l'esprit général dans lequel ce fascicule est conçu. Sont décrits : Le tube digestif et ses annexes, les organes respiratoires, la glande thyroïde, les organes branchiaux et leurs dérivés, l'appareil urogénital, le cloaque et la cavité générale. Cette description n'est pas seulement anatomique et hislologique, le développement de chaque organe est soigneusement indi({ué et de même son fonc- tionnement ; c'est une véritable anatomie « explicative » que Gaupp nous a donnée. Et ce que je me permettrai de louer surtout dans cette anatomie, ce nui constitue une innovation que je crois heureuse, c'est que l'auteur a tenu compte aussi de l'élhologie de la Grenouille. Ainsi, au chapitre des organes génitaux, lo pages sont consacrées au rut et accouplement, aux rapports numériques des mâles et femelles, à la ponte cl même aux rapports sexuels en captivité. Tout le monde est d'accord aujourd'hui qu'on ne peut faire de l'anatomie sans tenir compte du développement et de la physiologie, mais on est encore réfractaire à l'idce que la connaissance des mœurs et de la biologie peuvent être nécessaires et mêmes utiles. Et pourtant, il en est ainsi. Un seul exemple suffira à la démonstration : Comment comprendre l'hypertrophie de certains muscles des bras chez le mâle des grenouilles, comment expliquer la callosité qui se forme sur les pouces des membres antérieurs, si on ne connaît pas les mœurs de cet animal ; ces deux curieuses particularités sont dues, en cftVt, uniquement à la nécessité pour le mâle de maintenir solidement la femelle pendant l'accouplement. Les muscles hypertrophiés serrent vigoureusement la femelle sous les aisselles ; les callosités des pouces permettent au mâle de fixer les pattes antérieures sur la peau lisse de sa visqueuse compagne. Je suis donc fort heureux de constater que cette idée, qui m'a toujours été chère, est partagée par un homme de la compétence du professeur Gaupp. Je l'en félicite vivement de l'avoir si brillamment appliquée à son traité ; je me permettrai seulement de lui faire le léger reproche de s'en être, pour ainsi dire, excusé. En effet, dans 1' « Ankûndigung », il dit que dans son livre « wurden viele Dinge bcriicksichtigt, die in eincr « Ana- tomie )) auch wohl hâtten fortbleiben kônnen », sans qu'on puisse le reprodier à l'auteur. Et parmi ces « Dinge », il cite surtout les « allgemein-biologische Dinge ». Son livre est la démonstration parfaite que dorénavant ces « Dinge » ne doivent plus manquer dans un livre d'analomie et que bientôt leur absence sera vivement reprochée aux auteurs. Il est à espérer que, dans l'introduction qui sera annexée à l'ouvrai^e une fois complet, le professeur Gaupp pose hardiment cette question et s'en fasse le champion. J'exprime aussi l'espoir que ce livre excellent et utile sera bitntùl traduit en français. Nombreux sont ceux qui pourraient l'utiliser, et non seulement les physiologistes, histologistes et anatomistes pourront y puiser des données utiles à leur travail, mais même des sujets de recherches, car l'auteur n'a pas manqué de signaler les ques- tions controversées et l'absence de données suffisantes pour Ions les points traites dans cet ouvrage, E. G. U. Lxxiv NOTES ET REVUE XIV H. Beauregard. — Matière médicale ^oolofjique. Histoire des drof/ries d'origine animale, revisé par M. Gouttière, avec préface de M. d'Ar- soNVAL, un volume in-8o carré de 424 pages, avec 4 planches en cou- leurs, hors texte, et 144 figures en noir. C. Xaud, éditeur, 3, rue Racine, Paris, VI« (l*rix broché : 12 francs). VdIcI un très beau voIuiiil', siipcrieureinenl illustré, qui, certainement, va rendre de 1res j^raïuis services à ceux (jui, de près ou de loin, touchent à la pharmacie. Mais ce n'est pas pour cela que je me permet de le présenter aux lecteurs des Archives. .Il' ni' veux pas dire que la connaissance des produits pharmaceutiques qu'on peut ri'liriT des animaux dont il étudie la structure, jiuisse nuire à un zoologiste ou même ne pas lui rendre éventuellement service dans ses recherches, mais la Zoolos^ie est devenue une science si compliquée, il y a tant, de choses extra-zoologiques qu'on doit nécessairement connaître, qu'on peut à la rigueur se consoler d'ignorer que le Hézoai-d est un calcul intestinal de Ca])ra œgayvus ou d'ignorer que les cornes du (lerl'ûu le sabot de l'Elan sont inscrits au Codex. Mais le livre de Beauregard pos- sède un intérêt purement zoologique, car on y trouve, sur trois groiqies d'animaux, des observations personnelles de l'auteur. Ce sont surtout les détails qu'il donne sur les glandes odorantes des Viveridés, du Castor et des Chevrotins porte-musc qu'il faut signaler. L'auteur a longuement étudié cette question, et le chapitre de son livre, qui s'en occupe, doit être considéré comme un mémoire original. La plupart des figures, qui accompagnent sa description sont publiées ici pour la première luis. Elles soûl d'ailleurs fort bien exécutées et très démonstratives. Je signale aussi son chapitre sur les Cétacés, groupe qui a longtemps occupé l'au- teur, et la partie où est exposée l'histoire des Insectes vésicants, qui est un bon résumé des métamorphoses si extraordinaires de ces Coléoptères. La photographie joue un grand rôle dans l'illustration abondante de ce volume. Il faut en féliciter l'auteur et l'éditeur, car la photographie est toujours documentaire, tandis que le dessin, quelle que soit son exactitude, est toujours une interprétation plus ou moins fidèle de l'objet représenté. J'attire, en terminant, l'attention de qui de droit sur l'index du volume. De nom- breuses erreurs se sont glissées dans les chiffres indiquant les pages : Andol-Andol est introuvable à la page 3oo, Baisonges à la page 356, Epicauta à la page 279, etc. Ces légères erreurs devront disparaître dans les éditions qui ne manqueront pas de se suivre. E. (;. 11. XV D. JoRDELL. — Répertoire bibliof/raphizoa. London, 1856. Ali.man ((i.-J.). — On Liinnocodiiiin Virloria. a now Ilydroid Modusa of fresh water, London, 1880. Allman (G.-J.). — A nionogi-apli of tlio (i>innoblastic or Tubiilarian Ilydi-oids, 2 vol. London, 1871-1872. .^Li.MAN (M.-D.). — Diagnoses of now genei'a and speeies nf ffi/droida, London. Allman (M.-D.). — On tho structure and development of Mi/rlot/iela, London, 1875. Allman (M.-D.). — On thc structure and systeniatic position of SfcpJH(nosci//)hits nii/-(ihllis, tho type of a now order of Hi/(Iro~na, London, 1871. Alix (E.'*. — Essai sur l'appareil locomoteur dos Oiseaux, Paris, 1871. 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Barboza du Bocage (J.-V.)— Aves da possessôes portuguezasda Afrh-a occidental, Lisbonne, 1871. Barrois (.1.). — Mémoire sur riùnbryologie des Bryozoaires, Lille. 1877. Barrois (J.). - Retdierches sur le cycle génétique et le bourgeonne- ment de l'Anchinie, Paris, 1885. Barrois (Th.). — Les Pori Aquifrrl et les ouvertures des glandes bysso- gènes à la surface du pied des Lamellibranches, Lille, 1883. Lxxviii NOTES ET REVUK Barrois (Th.). Les glandes du pied et les pores aquiféres chez les Lamellibranches, Lille, 1885. Barrois (Th.). — Sur un Acarien no\ive?in(Uropod(( OrchcstUdar^um), commensal des Talitres et des Orchesties, Lille, 1887. Barrois (Th.). — Note sur quelques points de la Mor])liologie des Orchesties, Lille, 1887. Barrois (Th.). — Note proliminaire sur la faune carcinologique des Açores, Lille, 1887. Barrois (Th.). — Recherches sur la faune des eaux douces des Açores. Lille, 1896 Barrois (Th.) et Moniez (R.). — Catalogue des Hydrachnides recueil- lies dans le nord de la Franee, Lille, 1887. Bashford Dean. — On the Vertébral Column, fins and ventral armoring of Dinichthj/s, New-York, 1896. Bashford Dean. — Note on the ventral armoring of Dlnlrhtlujs, New- York, 1897. • ' Bashford Dean. — Notes on the spawning habits of the Brook Lam- prey {Petronii//ics () pi nions. AHCHIVKS DI-: /(^OLOGIE EXPÉRIMENTALE ET GÉNÉRALE 3' SÉRIE. T. IX Table spéciale des Notes et Revue ARTICLES ORIGINAUX ZoLOTiMTSKY (N.). — Lcs Poissoiis distiui^'-iient-ils les couleurs ? p. i-v. TopsExr (E.). — Notice préliuiiiiairc sur les Eponges recueillies par l'expéciition antarc- tique belge, p. v-xvi. Dlbûscq (0.). — Sur l'évolution du testicule de la Saculine, p. xvii-xxiv, 3 figures. RoBi::Rr [\.] . — Sur une monographie ancienne de Piirparn hipi/us L., avec deux planches |pl. I et II), p. x.kv-.xxx. Delage (Y.). — Noms nouveaux pour des choses anciennes, p. xxxni-xxxix. IIkkouard (E.). — Notes préliminaires sur les Holothuries rapportées par l'expédition antarctique belge, p. xxxix-xlviii. Bl;jou (P.). — Sur l'organisation de la Verétille, Veretilliiin cytieinoriain (Palli Cuv. var. stylifera, Kôllik. p. xlxi.x-lx, 7 figures. ZoLOT.NiTSKY (N.). — Les moeurs du Girardiniis deceintnncnlatns. poisson \ ivipare. j). Lxv-Lxxi, I figure. A.NALYSES CRlTlOUES ET COMPTES RENDUS DuiiOis (R.) et Couvreur (E.). — Leçons de physiologie expérimentali', p. i.x-lm. Cii.v.NTEMESSE (A.) et PoDWYssoTSKY. — Lcs proccssus généraux, p. i.xxi-i.xxii. Gaupp (E.). — Analomie des Frosches, p. lxxii-lxxiii. Beauregard (H.). — Matière médicale zoologique, p. i.xxiv. JoRDELL (D.). — Répertoire bibliographique des principales revues françaises pour l'année 1899, p. lxxiv-lxxv. CATALOGUE DE LA BIBLIOTHÈQUE DU LABORATOIRE ARAGO. Recueils périodiques, p. xx.xi-xxxii, lxi-lxii. Ouvrages collectifs, p. lxiii-lxiv. Mémoires et volumes isolés, A., p. lxiv, A. iMiilci, B., p. lxxv-i.xxix. /'(//•/( le i3 Jimi'ier lyo-.i. Les directeurs : G. Pruvot et E.-G. Racovitza. Les gérants : Schleicher frères. ll'îSÔO. — VERSAILLES. SOCIÉTÉ ANONYME DES IMPRIMERIES GÉRARDlX LE "ROLAND" ET SA PREMIÈRE CROISIÈRE SUR LA COTE DE CATALOGNE EN JUILLET-AOUT 1900 G. PRUVOT L'exploration des fonds sous-marins, qui doit se poui'suivre dans un rayon de plus en plus étendu autour de Banyuls, et dont les pre- miers résultats ont déjà fourni des matériaux à un certain nombre de mémoires parus dans ces Archives, vient d'être reprise après un temps d'arrêt. Le petit navire à vapeur que M. de Lacaze-Duthiers avait atl'ecté depuis 1893 au service du Laboratoire Arago a terminé sa trop courte carrière, la coque rongée, malgré les soins constants dont elle était l'objet, par l'action destructive des eaux méditerranéennes, et il a fallu se résoudre à l'acquisition d'un nouveau bateau, aux lourds sacrifices de temps et d'argent qu'entraînent la construction et tous les détails de l'aménagement. Baptisé du même nom que son devancier, dans le désir de per- pétuer le souvenir de la généreuse libéralité du prince Roland Bona* parte auquel il était di'i, le nouveau Roland n'a, comme l'ancien, rien coûté à l'État ni à la Faculté des sciences de Paris. Construit et aménagé entièrement parla direction du laboratoire et à ses frais personnels, il s'est élevé sur la plage même de Banyuls. ;i la porte ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉX. — .3° SERIE. — T. IX. 1901. 1 2 G. PRUVOT. du l;il»()i;ituii-o (lig. i et "2). Crtait, avec les i-essoui'ces restreintes d'exécution que peut oH'iir un [)etit |)()i1 de pêche comme Banyuls, une entreprise un jieu hardie. Elh' n'a i)U être menée à l)ien que grâce à la honne voh)nlé et au concours enqu-essé de tous. Il convient de remercier particulièrement M. le (h'-puté Pams qui a mis avec heaucmq) de honne grâce le patron de son yacht à notre disposition pour tout ce qui concerne le gi-éement et la voiliir(>. le comniissaire FiG. 1. — Conslniftion du Roland sur la piaule du Fontaule, dcvaul le laboratoire Araiyo. de l'inscription maritime de Port-Vendres, M. Auherlin, qui a auto- risé un des meilleurs pilotes de Port-Vendres, .1. IManc, à exécuter et à mettre en place tout le gréement, le constructeur A. Bonafos qui a surmonté hahilement toutes les difficultés, notamment dans l'opéra- tion délicate et plusieurs fois contrariée du lancement, et surtout le mécanicien J. David, qui a déjà donné tant de marques de son dévouement au Laboratoire et à qui était échue la tâche délicate de surveiller tous les détails de la construction et de faire l'installation des machines. LE .( KULAND « ET SA PREMIÈRE CR0I8IKRK. 8 Le bateau est aujourd'hui terminé. Il a été lancé le 15 avril dernier (fig. 3) et vient de faire pour ses essais une croisière d'une vingtaine de jours, le long des côtes espagnoles de la province de Gérone. C'est un navire en bois (fig. G et 7) à tableau d'arrière, Vlivisé en six com- partiments étanches, mesurant 19 mètres de longueur entre perpen- diculaires, et 20"'70 de longueur de pont sur 4"'G5 de largeur au maître couple, déplaçant 32 tonneaux et calant 2 mètres d'eau à l'^iG. 2. — Miso cil place du trraud mal. l'arrière. Sa vitesse en marche normale est de 7 nieuds, sans le secours de la voilure. Celle-ci (fig. 7) se compose de foc, trinquelte, grand'voile, flèche et voile de fortune carrée. Les soutes renferment 11 tonnes de charbon, c'est-à-dire de quoi suffire à la navigation pendant un mois environ sans ravitaillement, et les caisses à eau. au nombre de quatre, contiennent 3,500 litres d'eau douce. Les deux plans de la figure 4, page 7, montrent les détails de l'aménagement à l'intérieur et sur le pont. La figure 8 représente l'aspect de celui-ci. L'aménagement avait à répondre à des conditions 4 G. IMUVOT. multiples, résultant du ti'i])le i(Me (jue le Jioland a à jouer pour le service du Laboratoire. Il iloit, en elTet, servir suivant les cir- constances : i" Au travail courant du lahoratoii'e, di'agages à peu de distance, mais frtMiuents, pour alimenter le service d'envois d'animaux et pour fournir aux travailleurs l<>s matériaux frais dont ils ont besoin. Il importe alors surtout que la consommation de charbon, etc., soit aussi réduite que possible, ce qui est incompatible avec une marche rapide, et que la manœuvre des engins soit rapide et facile pour un équipage peu nombreux, ce qui a conduit à simplifier quelques instal- lations pour les manœuvres et à laisser sur le pont, à l'avant, un large espace libre pour le maniement des filets et pour le triage des produits de la pèche. 2" Aux excursions d'enseignement pouvant amener à bord à la fois une cinquantaine d'étudiants qui doivent s'y trouver à l'aise sans gêner la manœuvre et qu'il faut pouvoir débarquer sur un point quelconque de la cote avec les seules ressources du navire. Dans ce but, des caisses à bocaux, tant fixes que mobiles, sont installées sur le pont, à bâbord, de manière à être utilisées comme banquettes, et on a installé sur les porte-manteaux, outre un canot pour l'usage courant, une solide embarcation à fond plat, très stable et à laquelle on a donné, ainsi qu'au canot du reste, la taille maxima (4"'2o) com- patible avec les dimensions du bâtiment qui les porte. 3° Aux croisières et aux explorations scientifiques. C'est de ce coté Surtout que nous avons porté notre attention, et nous nous sommes efforcés de faire du Roland, malgré son faible tonnage, un véritable laboratoire flottant. Aménagements généraux. — Pour être libre de ses mouvements, n'avoir pas a se préoccuper chaque soir d'un gi'te à terre, pour pouvoir partir du mouillage à toute heure suivant les besoins, il a fallu organiser les aménagements de manière à ce que plusieurs tra- vailleurs puissent vivre à bord complètement, nuit et jour, pendant un temps indéterminé. Pour cela une grande cabine (fig. 4, p. 7, S) ]A<] n HOLANI) » ET SA IM{lvMIKUR CKOISIKUK. .". élov(''e sur le pont et bien éclairée par quatre panneaux vitrés sert de salle commune pendant le jour, à la fois bibliothèque, salle à manger, laboratoire de manipulations quand le mauvais temps empêche de travailler dehors, et de chambre h coucher pendant la nuit. Un grand canapé contenant sa literie pour se transformer en couchette le soir occupe le fond de la cabine, nan(|ué des deux cotés d'armoires pour la vaisselle et le service de tniilc cl surmonté FiG. 3. — Lancement du Roland, le ij avril lyoo. de rayons de bibliothèque pouvant contenir une centaine de volumes. En face, un grand tiroir qui s'étend au-dessus de la descente P et des water-closets \V. C, pour conserver les cartes à plat, une toilrttc marine et deux grandes armoires, dont l'une renferme les flacons de réactifs courants avec une série de bocaux préparés pour recevoir dans un classement préliminaire, au fureta mesure des prépai-ations. les tubes ou sont les petits animaux fixés; l'autre armoii-e est des- tinée partie à la lingerie, pailie aux instruments. mi.-ro<*copes. loupes, etc. Au milieu de la pièce, une table qui peut, par ad.i..nc- tion de rallonges formées par lesvolcts des panneaux, avoir un .lèv.-- G. PRUVOT. f,,/, 4, _ AMÉNAGEMENTS DU ROLAND A. — Réservoir à alcool. A r. — Armoires. B. — Bossoirs avec poulie coupée pour le passage du câble B o. — Bobine d'enroulement du câble. Bu. — Armoire bureau. C. — Cabine à deux couchettes. C. — Cabine formant chambre noire à photographie. C . — Carré d'arrière à trois cou- chettes. C a. — Caisses à eau pour la ma- j chine. ! C a' . — Caisse à eau pour les ! usages domestiques. C b. — Caisses à bocaux et à ilacons de réserve, celles de bâbord for- mant banquettes. C ]). — Chaudière. C h'. — Cheminée. Cl. — Cloisons étanches. C n. — Condenseur, C o. — Couchettes. et. — Caillebottis recouvrant la barre, C u. — Cuisine. D. — Poste de l'équipage pour six hommes. E. — Eviers mobiles pour les mani- pulations. F.— Etagères pour les filets, dragues, voiles, etc. G. — Barre du gouvernail. H. — ^ublot du pont. L. — Armoire pour les réactifs et la verrerie fine. M. — Mât. M (i. — Machine, Ma. — Machine à sonder. M e. — Meuble à développement photographique. M n. — Manches à air. O. — Coupées d'avant. O'. ~ Coupées d'arrière. P. — Panneau de descente dans la soute aux engins. P' . — Panneau de descente dans le poste de l'équipage. ; P". — Panneau de descente dans les I cabines. I P' . — Panneau de descente dans la ! machine. ! P"' . — Panneau de descente dans le carré d'arrière. P'"". — Panneau de descente dans la soute aux voiles. R. — Ronfle de la chaudière, R. — Ronfle de la machine, R a. — Râteliers à harpons, have- neaux, f te. R b. — Rebord sur le pont pour empêcher l'eau et les débris de ^'.e répandre sur l'arrière. S. — Cabine sur le pont servant de salle de travail et de chambre à coucher. .S' c. — Scaphandre. S f. — Soute aux engins, S o. — Soute à cliarbon. S r. — Soute aux voiles. r. — Tables. T o. — Toilettes, T r. — Treuil à vapeur. W.-C. — Water-closets. Cn Mi C" FiG. 4 — Plans Pt aiiK-naçemeiUs du Roland. La fiçurc de gauche représente le niveau du pont, celle de droite représente rinlérieiir. 8 (î. PHIVOT. loppement do l"'7rj sur 0"'82 et peiniellrc h dix porsonnos de s'asseoir ensemble pour les repas. Une cuisine Cu, jjetite, mais BufÙsanle, placée h gauche contre le mût, permet de préparer ceux-ci. Pour laisser dégagée le plus possible louto la partie antérieure du bateau, la barre du gouvernail G est installée à l'arrière de la cabine qu'elle domine, sur un roufle qui forme armoire pour les séries de pavillons, les coussins, tapis, etc.. Contre lui est relevée une grande tablette à rallonges qui peut se rabattre devant une banquette occupant presque toute la largeur de l'arrière, entre les écubiers, et tout cet espace à l'arrière sert de salle de laboratoire « de beau temps ». parfois aussi de dortoir pendant les belles nuits d'été, abrité qu'il est du soleil ou de la rosée nocturne par la tente et du vent par la masse de la cabine qui l'isole du reste du pont. A l'intérieur se trouve d'abord la soute aux voiles et aux grosses provisions Si\ Puis, juste au-dessous de la grande cabine du pont, le carré C'\ auquel on accède par la descente P'^, sert de cabine au premier mécanicien et au patron ; une troisième couchette rabattue contre la cloison d'arrière peut être utilisée en cas de besoin. Il renferme, en outre, une caisse à eau Ca' d'une contenance de 700 litres, pour les usages domestiques. Vient ensuite la chambre des machines Ma, avec les soutes à charbon So et les caisses à eau (Ui. A l'avant de la chaudière Cfi, séparées d'elle par une double cloison isolante en ciment d'amiante, deux petites cabines latérales C et C sont réservées aux savants embarqués. Chacune est meublée de deux couchettes mobiles se rabattant contre la cloison, d'une table de nuit formant siège fixe, d'une toilette, d'un tabouret et d'un buffet à deux corps avec tablette à glissière pour écrire. De plus, l'une d'elles, celle de bâbord C, a été disposée pour servir de chambre noire photo- graphique. A cet effet, le hublot peut être aveuglé par un volet intérieur, le dessus de la table-toilette forme évier et le fond au- dessus, entre elle et le réservoir à eau qui occupe la partie supé- rieure, démasque en s'ouvrant une lanterne à verre rouge et tout le l.l<: « ROLAM) » KT SA IMIEMIKUE CKOISIKRE. «J mfttériel photographique ordinaire, cuvettes, verrerie graduée, flacons de réactifs, etc., et deux tiroirs dans le butTet en face servent Il recevoir les plaques et les papiers sensibles. Enfin, à l'avant, le poste de l'équipage D est aménagé pour six hommes, avec quatre couchettes et deux hamacs. De la sorte, le bateau peut donner abri à un équipage de huit hommes et à cinq ou, au besoin, à six travailleurs scientifiques. \n autre point méritait attention. Le Roland est appelé à opérer surtout soit sur la côte du Roussillon, soit sur la côte espagnole, toutes deux également pauvres en eau douce facilement accessible. Les rivières pendant l'été se perdent avant leur embouchure sous les sables de la plage. Et entre Port-Vendres et Barcelone, il n'est pas un port où un système de canalisation permette à un vapeur de faire de l'eau k quai, facilement. Pas d'autre moyen de renouveler la provision d'eau nécessaire aux machines que d'aller, parfois fort loin, la chercher dans des seaux ou dans des baquets, puis la transporter à bord soit par un va-et-vient d'embarcations, soit dans des tonneaux qu'on fait flotter et qu'on remorque jusqu'au navire. A Rosas, on fait l'eau dans le puits du boulanger. A Palamos. port militaire, on n'en fait pas. Les gourmets envoient chercher leur eau de table à une fontaine située à deux kilomètres de la ville ; et c'est un gracieux spectacle que de voir, le soir, les jeunes filles, en groupes babillards, la rapporter dans de petites cruches de poupées. A San Féliu de Guixols (fig. 14), la station balnéaire fréquentée, la ville de ressources du littoral catalan, l'œil est agréablement frappé, à l'arrivée au mouillage , par la vue de quatre fontaines presque monumentales qui s'alignent symétriquement le long de la plage. Mais à l'essai, désillusion. Chaque robinet donne un filet d'eau gros comme une plume de colil)ri ; il faut un quart d'heure pour emplir une cruche. Les indigènes, d'ailleurs, s'y succèdent et s'attendent en faisant la causette. On prend pitié de nous, et on nous indique qu'en haut, tout en haut de la ville, nous pourrons faire notre provision, 10 (l. PUIIVOT. en toute IrnnquilliU'', au rrservoir d'alimentation. Kt c'est exact; mais de quelle façon originale! Au réservoir, sorte de grande bâtisse carrée, qui ne se distingue en rien d'ailleurs, des maisons voisines, nous ne trouvons pei'sonne. Mais l'eau, si parcimonieusement ménagée aux fontaines d'en bas, s'échappe là de l'anglo du toit, rejaillit en petits filets capricieux le long du mur et du soubassement et va se perdre dans un lit de ruisseau desséché, sorte de rue à côté de la rue. Nous nous assurons le concours d'une charrette et de deux tonneaux; une tuile cassée et un vieux morceau de zinc replié en gouttière nous servent à diriger le précieux liquide dans des brocs obligeamment prêtés par les voisins, et les tonneaux d'abord, les caisses du Roland ensuite finissent par se remplir. L'opération a pris tout une journée. Aussi, pour éviter autant que possible ces pertes de temps et ces embarras de toutes sortes, nous sommes-nous efforcés de simplifier la laborieuse conquête de l'eau en construisant une des embarcations de manière à la transformer, au besoin, en une sorte de bateau- citerne. Elle est à bords droits, à fond plat renforcé par une quille et goudronnée à l'intérieur, ce qui lui enlève, il faut le reconnaître, toute espèce d'élégance. Mais son tirant d'eau, de quelques centimètres seulement, permet de l'amener à terre, même sur les plages les plus basses, à portée des fontaines ou des rivières. On peut la remplir à l'aide d'une manche de toile ; une fois remplie, elle est remorquée par l'autre canot contre le bateau, d'où on la vide à la pompe dans les caisses à eau. L'embarcation peut contenir environ 2.000 litres, et deux voyages suffisent pour « faire le plein » des caisses. Outillage scientifiqup et de pêche. — Le sondage est l'opération préliminaire obligée de tout, travail à la mer. Non-seulement il renseigne sur la profondeur et la nature du fond, éléments dont on ne peut se passer quand on se propose de pêcher spécialement tel ou tel type d'animaux, mais encore nous l'employons souvent, surtout quand il s'agit d'opérer à une assez grande distance de la cote, LE H ROLAM) » ET SA 1>IU:MIE11E CllOISIÈIlE. 11 comme moyen de nous diriger et d'atteindre rapidement le point précis que nous nous sommes proposé comme but. On sait que le bord du plateau continental dans notre région est très sinueux et découpé en plusieurs endroits par de profondes inci- sures, véritables golfes sous-marins, dont le fond et les bords consti- tuent des localités d'élection pour certaines formes, les Oursins du genre Dorocidaria. les Brachiopodes, les Coraux iAmphiheJ'ta, FiG. 5. — Le Roland et le De Lacaze-Diithiers au mouillage dans le l>a.ssia du laboratoire Arago. (Phot.. de ^[. Pacault.) Lophahelin , etc.), avec la riche faune d'Annélides, de petits .Mollusques, de Crustacés qu'ils abritent dans les anfractuosités de leurs blocs. Mais ce sont des points très localisés qu'il est long et difficile de chercher par des relèvements au sextant, sans compter que, pendant le temps nécessaire à la construction du point après chaque lecture, la dérive occasionnée par le vent et les courants a souvent entraîné le bateau au loin. Avec l'aide de la carte* qui a déj.\ ' G. Prlvot, Essai sur la topographie et les fonds sons-marins de la réijion de nanyuls {Arch. Zool. exp., V série, t. II, 1894, pL XXIH). 12 G. l'IUVOT. été drossée pour la i-éij;ion nit^me de Hanyuls. dans un rayon do 40 kiluniolres environ, et que nous nous proposons d'étendre de plus en plus, quelques sondages successifs à intervalles rapprochés permettent d'arriver au p(»int voulu j)ros(jU(' sans tâtonnement. On se dirige approximativement d'après le compas ou d'après les aligne- ments pris sur la cote, puis, une fois arrivé au voisinage supposé du point à atteindre, un premier sondage donne, par le simple examen de la carte, la position de l'isobathe sur laquelle on se trouve par rapport au point cherché. Un deuxième sondage effectué un peu plus loin suivant la même direction indique, suivant que la profondeur a augmenté ou diminué, si l'on a dépassé le but ou si on est resté en deçà. La direction rectifiée alors, une troisième opération resserre encore les termes du problème et il est rare que la quatrième fois le plomb ne tombe pas exactement sur le fond désiré. La machine h sonder Ma' est d'une construction très simple. Elle se compose essentiellement d'une bobine pouvant porter 3.000 mètres de fil d'acier de 0,7 millim. de diamètre et munie sur le côté d'un frein à friction qui arrête instantanément le déroulement du fil dès que le plomb a touché le fond. Le fil passe d'abord sur une poulie mobile le long d'un axe horizontal afin d'assurer à la remontée la juxtapo- sition régulière de tous les tours sur toute la longueur de la bobine. puis sur un compteur gradué en mèti'es, de l;i sur une poulie de renvoi qui est fixée à la toiture de la cabine S. assez haut pour permettre de passer librement au-dessous du fil sans qu'il soit néces- saire de l'enlever dans les intervalles des sondages, et enfin sur un montant coudé fixé au plat-bord, à l'arrière de la coupée de tribord. Le sondeur employé le plus ordinairement est un simple sondeur il coupe, formé d'un plomb cylindrique de 5 à 6 kilos, portant infé- rieurement une coupe en tôle conique et fermée pendant la remontée par un disque de caoutchouc que la pression de l'eau applique sur son ouverture. Une petite armoire logée auprès de la machine, dans l'épaisseur du plat-bord, renferme, isolés sur des rayons dans autant LE « llOLANl) » ET SA PUEMIKUE CllOlSIKIlE. i:^ de cases, une centaine de flacons numérotés à large ouverture, de même capacité que la coupe du sondeur et tout prêts à recevoir les échantillons du fond qu'on désire conserver. Le souvenir du temps considérable qu'il fallait, à bord de l'ancien Roland, pour remonter le plomb de sonde de l'appareil Belloc à la main, trois quarts d'heure pour la profondeur de 800 mètres que nous n'avons pas dépassée alors, avait conduit déjà \\ installer îi coté , # ■fH Wkk \ \ A. j^V__#i| |_|q|^| r-^^^ MMMd H 1 1 m J FiG. G. — Le R'jlaml en marclic. (Pliot. de M. Pacaull.) lui un petit moteur spécial. Celui qui actionne la machine à sonder actuelle est fixé sur le même bâtis qu'elle, sur le ronfle /?' à l'avant de la cabine, et grâce à lui, la relève de 1.000 mètres de fil s'effectue en 6 minutes et demie seulement en moyenne, alors qu'à la descente la même quantité de fil demande 9 minutes pour se dérouler libre- ment sous l'action du poids du sondeur. Le petit moteur peut encore actionner, avec trois changements de vitesse, une autre machine placée sur le même ronfle /?', du côté de bAbord, symétriquement à la première. Elle est construite sur le même plan, mais est destinée à immerger à la profondeur voulue les 14 C.PRrVOT. inslruments de recherches océanographiques : thermomètres, bou- teilles à eau, disque de Secchi, filet à plancton vci'lical, etc. Elle peut supporter tous les appareils dont le poids ne dépasse pas 50 kilos ; pour les engins d'un poids supérieur, on a recours au cable de dragage. La bobine est prévue pour port<'i' (iOO mètres de càble d'acier de 0"'00i5 d(! diamètre. Elle peut, d'ailleurs, être enlevée et remplacée instantanément par d'autres bobines avec des fils de longueur et de diamètre différents, selon les besoins. En raison de ces ditrérences de diamètre, le compteur n'est plus gradué par mètres, comme celui de la machine à sonder, mais par tours ; un tableau affiché à portée permet, d'ailleurs, de faire d'un coup d'œil la l'éduction en mètres pour les câbles de toutes épaisseurs comprises dans les limites utilisables. De plus, la coupée de ce côté, au lieu de s'ouvrir par deux portes comme celle de tribord, se rabat d'une seule pièce en une plateforme qui déborde d'autant le flanc du bateau, pour permettre de manœuvrer aisément les instruments délicats. Tout l'avant du pont jusqu'au mât est réservé à la manœuvre et au dépouillement des filets et autres engins de pèche, et un rebord saillant Rb empêche l'eau, la vase et les débris de se répandre sur l'arrière. Un râtelier /<« fixé contre la paroi de la cuisine, au-dessus du ronfle de la chaudière, porte les harpons, crochets, haveneaux, fdets de mousseline emmanchés. La soute aux engins S f, à laquelle on accède par un panneau /' en arrière du treuil, renferme à demeure un appareil de scaphandre complet et, rangés sur de grands rayons, deux chaluts, un grand et un petit, l'engin des corailleurs avec des fauberts de rechange, les filets pélagiques et plusieurs dragues de divers modèles, ainsi que les mailles de cordages en chanvre destinées soit à servir d'amarres, soit à remplacer le câble d'acier pour les dragages dans des cas particuliers. Ceux-ci sont, quand on les emploie, simplement lovés dans l'espace laissé libre contre la descente /■*" des cabines à tribord. LE « ROLAND » ET SA IMdl.MIKUE CUOISIKHK L'i On drague tl'ordinairc pai- balxtid. Je n'ai pas à décriie la manœuvre bien connue des dragues et du <;lialut, ni à insister sui" les avantages des câbles d'acier qui pernuHtent de réduire beaucoup la longueur de cable filé. Je dirai seulement que nous réduisons d'ordi- naire celle-ci au minimum, que sur les fonds de notre région, même les plus durs, les chaluts et les dragues ont toujours plutôt tendance à labourer le sol qu'à être soulevés au-dessus de lui, et que nous j.-,,;. -. _ Lo Uuhuiil >uu> voiles, tlaiis le b.i.s.-,iu du laboratoire. n'avons jamais eu besoin de disposer des poids sur le eâble en avant de l'engin pour l'appuyer. Pour la relève, le câble passe d'abord sur une poulie r..ii[>ée, à l'extrémité du bossoir B, puis sur une poulie de renvoi, de là sur la poupée du treuil, et il va s'enrouler sur la bobine Bo qui est placée à côté du mât. La construction d'un u)oteur spécial est piojetée pour .remplacer le virage à la main de la bobine d'enroulement auquel nous sommes encore obligés. Pour bisser le chalut à bord, nous avons renoncé à employer un 16 r>. FRUVOT. mât de chaige incliné, comme on faisait à boid de l'ancien Roland, parce que son extrémité ne peut pas être assez élevée au-dessus du pont poui- amener d'un seul cuup la poche du chalut à bord, le chalut mesurant avec ses ailes une quinzaine de mètres de longueur. L'opéiation devait être terminée à bras et ne manquait pas d'être longue et pénible quand la poche était lourdement chargée. Surtout, le faix étant alors suspendu hors de l'eau pendant un temps assez long, comprimé d'autant et s'écrasant contre les flancs du bateau par les mouvements de roulis, les animaux arrivaient pour une trop grande part en mauvais état. Le mat de charge est maintenant réservé à l'embarquement des objets lourds, mais peu volumineux : barriques d'eau, pompe de scaphandre, etc. Pour le chalut, en parti- culier, nous nous trouvons bien, après expérience, de l'avoir rem- placé par un jeu de palans spéciaux. 11 y a deux de ces palans, un à droite et un à gauche, dont la poulie supérieure est fixée au haut du grand mat, immédiatement au-de.«sous des croisettes du mât de flèche. x\ussitôt que tout le cable est remonté et que le nœud de la patte d'uie du chalut arrive à bord, il est saisi par le crochet d'un des palans et hissé par le treuil, pendant qu'on détache le câble de dragage devenu sans emploi. Quand le bout de la patte d'oie arrive en haut de la course du palan, les ailes du chalut sont déjà hors de l'eau. Déverguées et réunies ensemble, elles sont saisies alors par une herse, anneau de cordage qui sert à faire un nœud coulant, et reprises par le deuxième palan qui, tourné à son tour autour de la seconde poupée du treuil, continue le mouvement d'ascension sans interruption. Dès qu'il est à bout de course à son tour, le corps du chalut est repris de même par le premier palan qui a été, pendant ce temps, ramené à sa position de départ, et la manœuvre se renou- velle encore une ïoh de la même manière par l'autre palan s'il est nécessaire. Le mouvement s'opère ainsi régulièrement et sans inter- ruption, sans qu'il soit nécessaire d'arrêter pour un instant le mouve- ment du treuil. Les portes de la coupée sont ouvertes, et la poche du chalut, aussitôt qu'elle a émergé, glisse sur le pont où son contenu \Ai « KULAM) >. KT SA l'UKMIKUK CIK )IS1KI{|:. n vifMil ropuser sans avuii' étt'' suspendu un niuniciit lidcsde l'otiu cl sans avoir pu s'écraser sous son pr(t|>re poids. Par fclle niano'uvri; très sini[)lo. tous les animaux, même les plus délicats, arrivent à Ijord dans un état de fraîcheur i'emai'([uable. Quel (jue soit l'engin em[)loyé, un premier triage est ell'ectué rapi- dement. Les objets à conserver sont disposés dans des l'écipients disposés à l'avance des deux côtés du pont, et le fond, sable ou vase, est passé au tamis. Si les animaux doivent être conservés vivants pendant assez longtemps pour attendre soit un examen ullérieui- à bord, soit le retour au laboratoire, nous nous servons baitiUiellement de caisses dont le couvercle, qui peut èti'C assujetti sulitlemeul. est percé de deux urilic(^s. Elles sont remplies d'eau coinplètemenl. de façon ([ue le mouvement du bateau et les chocs ne puissent pas projeter les animaux contre les parois. Le renouvellement de l'eau à leur intérieur se fait en fixant, sur l'un des orillccs. l'ajutage du tuyau d'une petite pompe à main, installée sur le ronfle de la chau- dièi'e ; l'eau s'échappe par le deuxième orifice. Mais les caisses (piadi'angnlaires sont difficilement maintenues étamdies et se vident en j)arlie trop l'apidement. Malgré leur fjicililé de manœuvre et d'arrimage, il y a avantage à les remplacer par des bailles ou des ba(iuels de tonnellerie de forme ronde ordinaire. Sur le pont, ceux que nous enq)loyons sont munis à l'intérieur d'un r(d)oi'd saillant à quebjues centimètres au-dessous du boi'd, et sui' lui se fixe le rou- vercle par une sorte de joint à ba'ionnette, qui l'eiiqièidie d'èli-e sou- levé. De la sorte, l'eau forme une nappe au-dessus du couvercle et maintient parfaitement remplie, sans introduction d'air, la partie inférieure du récipient qui contient les animaux. Les deux orifices du couvercle sont surmontés de tubes courts ([ui permettent de cher. par des bouts de tuyaux de eaoutchouc, toutes les bailles .«nsendde et de faire, pour les reiu)uvellements d'eau nécessaiix'S,, passer de l'une à l'autre le courant d'i'au que la pompe a chassé dans la pre- mière. Préparation dos aniniaii.v. — Les méthodes d.' travail ne sont ARCil. UE ZOOL. EXP. ET OÉ.N. — 3'^ SERIE. — T. IX- 1901. 18 il. l'UI VOT plus co (jii'cllos cl.-iiciil autrefois. On pciil rc^rcltcr le lciii|)s on le ti'availk'ur à la mer ne comptail (|U(' sui- lui pour récolter pers(june|- leinent ses matériaux d'étude, fouillant curieusement les rochers et les plages, se liant avec les pêcheurs et sollicitant d'eux le fond de leurs lilels ou les l'enseii^uemeuts suggérés par leur longue expé- rience. Les notes et h's croquis variés s'amassaient dans les cartons, et tout en poursuivant un travail coninieui'i''. on avait toujours un Fiu. 8. — Le pont du Roland. Capluiv d'un daiii)liin. (Pliut. di: M. Racuvilza.) regard en éveil pour tout ce qui passait, à portée, de rare ou de nouveau. -Parti souvent sans plan de travail rigoureusement défini, sans autre idée que de voir et de travailler le plus possible, on reve- nait parfois ayant terminé des recherches dont l'idée n'était même pas née au moment du départ. Point de bibliographie sur place ; c'était ensuite œuvre de cabinet, au retour dans les laboratoires des grands centres, que de coordoner les matériaux et les résultats. Les grands naturalistes des deux premiers tiers du siècle aujour- d'hui écoulé n'ont pas connu d'autre méthode de travail à la mer. I.E u HOKAM) .) 1-:T sa PREMIÈUE CHOISIKIIE. \\) Nous leur dovuns des modèles d'observations délicates, tout un trésor de documents auatomiiiues et biologiques inestimables, (l'était 1 âge héroHjue de la zoologie. Mais cela n'allait pas sans une dépense disproportionnée de forces et d'activité, disons le mot, sans une perte réelle de temps. Avec la stricte économie de temps et d'ell'orls qui est la préoccupation de l'époque actuelle, avec le souci d'arriver avec précision à un résultat escompté d'avance, le travailleur, le plus souvent, veut aller droit au but et ne se rend dans une station maritime qu'avec un plan de travail arrêté d'avance. C'est au labo- ratoire à lui fournir les matériaux dont il a besoin ; et le laboratoire a pour cela le devoir de fouiller sans relâche son domaine et de déterminer, avec une précision touj(jurs accrue, les gisements d'ani- maux, leurs associations et leur répartition. C'est au laboratoire aussi, être collectif et permanent, qui dispose du temps, à ne pas laisser se perdre les traditions d'autrefois, à faire ce que ne peuvent plus guère faire, sauf exceptions, les individualités isolées, c'est-à- dire à accumuler les matériaux, à multiplier les observations biolo- giques, à noter tout ce qui mérite attention, à préparer, en un mot, des amorces de travaux pour les travailleurs à venir, comme les anciens naturalistes auxquels je faisais allusion en préparaient à eux-mêmes ou à leurs élèves pour la campagne suivante. Ce rôle d'un grand laboratoire, M. de Lacaze-Dutbiers, avec son sens si net de l'évolution des idées et des exigences modernes, l'a bien compris quand il a, depuis longtemps, multiplié les efforts pour perfectionner sans cesse l'outillage matériel des laboratoires qu'il a fondés, pour former et enrichir leurs l)ibIiothèques et, plus récem- ment, quand il m'a fourni les moyens, au prix de grands sacrifices, de dresser des ^cartes faunistiques et des catalogues raisonnes des animaux qui vivent dans nos eaux à notre portée. C'est pour obéir à la même préoccupation que nous comptons, dans les campagnes atinuelles du Roland^ reprises cette année, constituer comuu' des réserves d'objets préparés aVec soin, d'une part, et, d'autre part, d'observations sur tous les sujets intéressant les dill'érentes branches 20 produiront rarement, les réac- tifs embai'qués sont seulement ceux qui sont d'un usage courant ptjur l'anesthésie (chloral, cocaïne, etc.), la fixation (sublimé acé- tique, liqueurs de Fleming, de Kleinenberg. de Mullei'. de Perennyi, etc.), et la conservation (alcool, formol) des animaux. Les solulit)ns préparées d'avance occupent un des placards de la cabine ; les pinces, instruments de dissecli(m, loupes, etc., sont dans les tiroirs du même meuble. Ue plus, à l'avant de cette cabine et s'ouvrant directement sur le pont, à côté de la machine à sonder, se trouve le LK « KOI.A.M) » Kï SA PUEMIÈHl-: CliOlSIKHK. H ina,i;asin Ai' qui irntV'niic. au-dessus d'uue tahleltc à liaulcur d'appui avec tréi)uchet pour les petites pesées, un réservoir à aleoul de ()0 litres, trois grandes fontaines d(> verr<> à robinets pour l'eau distillée, le formol et le sublimé acétiipu*. un jeu d'éprouvettes graduées, pipettes, lampes à alcool, capsules, thermomètres, densi- mètres, etc., ainsi qu'un rayon pour la provision de coton et les liltres. Au-dessous de la tablette, les cuvettes de v(M-i-e. les cristalli- soirs. t(tut<^ la v M. Uaco- vitza, fruit de l'expérience acquise au cours de la longue el pénible expédition antarctique de la Bi'lyica. qui ont prévalu. Tous les jours, autant que possible, la matinée est enqjloyée aux explorations et au travail à la mer. On a arrêté d'avance le programme de façon à ce que sondages et dragages soient terminés vers onze heures ou midi, puis on se dirige vers le lieu qui a été (dioisi pour le mouillage ; pendant le retour, déjeuner, remise en ordre des engins, triage préliminaire des produits, et l'après-midi est consacrée à la préparation définitive que se fait au mouillage. Le chef de l'expédition a la charge de veiller à l'exécution du programme de la journée, de surveiller la route, de choisir le uioiiicnl des sondages et de la mise à l'eau des filets, de relever au sexiaid 2-2 IU:.MIi:i{K CKOISIKIIE. HA Dès que l'un d'eux est rempli, il est bourré (l'une nouvelle couche de coton, soigneusement bouché et étiqueté et placé jusqu'au retour dans l'armoire de la cabine réservée à cot usage. A la lin de la campagne, tous les bocaux sont examinés de nouveau au laboratoire, on revise le classement des tubes, on change une fois de plus l'alcool d.ins tous, et on les met de côté jusqu'à utilisation avec le livre de bord et les carnets d'observations. Ce programme a été scrupuleusement suivi pendant cette première croisière, et je remercie mes collaborateurs du zèle bien désintéressé avec lequel ils se sont astreints à ce travail minutieux. Grâce à eux, le la])oratoii'e Arago est déjà en possession de nombreux matéi-iaux, noyau de sa future collection d'étude, et une partie remise actuelle- ment entre les mains de spécialistes autorisés a fourni déjà, nous disent-ils, des formes intéressantes qui ne tarderont pas à faire l'objet de publications. La n'f/ion rô/ièrp do la /jrovincc ffe Géronc. — .le dirai peu de choses de la croisière elle-même qui a été effectuée le long île la côte espagnole, quand l'armement du bateau a été terminé. C'était avant tout une campagne d'essais destinée à expérimenter l'outillage et le plan de travail arrêté, ainsi qu'à préciser les localités et les questions sur lesquelles devra ultérieurement se porter de préférence l'attention. L'excursion a duré du 16 juillet au 6 août, avec une courte inter- ruption du 29 au i^''. Cinq personnes y ont pris part. MM. Pruvot, llacovitza, Pacault et Jacquemot, auxquels s'est joint pendant les derniers jours M. le professeur Ostroumotf, de Kasan. Elle n'a pas dépassé au sud les limites de la province de Gérone, dont le littoral s'étend de la frontière de France à l'embouchure de laïordera, à une cinquantaine de kilomètres de Barcelone. Les deux premières étapes ont été Rosas et l'Escala que nous avions visitée rapidement déjà en 1894. Je ne reviendrai pas sur ce que j'en ai dit à cette époque *, et je me contente de donner ici l'aspect des ' G. Pruvot, Essai sur la topographie loc. cit. p. 618. ^4 (i. PlU VOT. rochors calrairos. à IVnli'rf x]m)S('' ;iii rhoc des vamics une vri'i- table iialoric dépassant ]tarl'(Ms un nièlrc de profondeur l't an-dessus de laipielle la roche sui'plondx' ( (i.n. *.M. La |tlioloi;r,iplnr niontii' le plan(dier liori/.(Uital d<' Lil hollidntnifui (pii ont pi'oténr la rorlie emitre la destruction paitmd où ils ont pu se d(' velop]»er, c'est-(à-dirc an ras de l'ean on à quelques ceid iniè! ces au-dessus. (Juand un l'oidiec FiG. 9. — Rol'Ikts rrmanii's par l'abrnsit)ii, à l'cnirrc du purt de l'Esi ala. isolé, de petites dimensions, est ainsi soumis an clnx; des eaux de tons les cotés,, il en arrive, avant d'être totalement rasé, à prendre une f(ji'me en champignon toute seml)lal)Ie. par exeiuple. à celle des anciens blocs de coranx remaniés qn'A. Agassiz et Andrews ont décrits et figurés dans les récifs madrépoia(]ues des fies Fiji '. A partir de l'Escala, on mieux d'Anquirias, situé un peu |»lns an nord, la côte se présente sur une longuenr de \1 kilomètres sons ' E.-C A.NDivKus, .V((/('.s- on lin' liiiiesloncs and gênerai {leuln-jij /7/?o6/^^s^ Clooph}- /i/s. I/ùnaiilan'inji, Schi^ophylhnn. etc.). s'y trouvent en abon- dance sous chaijue pierre, le joli lé/cai'd é:'aillé. le J*s(/)/uno(/ro//iiis (//;/// i/s y est commun. .Mais, surtout, le Ixii'd du ])lateau. incessamment sapé par la mer {[u'il domine d'une quarantaine de mètres en moyenne, effondré cà et là (Ml lai'ges échancrures. est creusé à sa base d'un grand nomlu-e de grottes de hauteur et de profondeur variables, mais qui ne sont accessibles qu'en bateau et par un calme p;irfait. La ligure 1 1 i'('|ir(''- sente l'entrée d'une d'elles, située près de la Cala Mongo. à peu de distance d'Estardit. Une des pointes les plus saillantes attaquée des deux cotés par les eaux est même traversée par une sorte de tunnel dont la voûte a une vingtaine de mètres de large et 6 mètres de hauteur en son milieu; elle porte le nom de pointe de la Roche- Percée (Tig. 10). La profondeur d'eau dans ces grottes est parfois considérable; nous avons mesuré -21 mètres au nnlieu de Tune d'elles. Elles ont souvent, à en juger par celles que nous avons exa- minées, une physionomie fort différente les unes des autres, diffé- rence qui parait due surtout à leur orientation et à la (piaiitilé de lumière (jui y pénètre. Là où le jour n'arriyc (lue fortement atténue. ^(> (i. PUINOT. les parois sont couvertes surloul de halanes sur lesquelles se fixent dos Ilydraires nombreux (Pluniulaires, Sertulaires); VàPatrlIa hfsi- fanira se i-encontro jusqu'aux points les plus i-eculés et entièrement obscurs. Les parties rcj.iiives. au conti'aii-e, sont iemar(|uables par le riclic (Irvcloppcmml des algues calcaires encroritantes. Dès r<'iilr(''<', le « ti'ottoir » de Lit liolhdtnnioii cesse; mais on trouve aluis. depuis la surlace d(>s eaux ju^^qu'au fond, (pu est toujoui's .:, 1,1 iL,n i,,-r, .i.v, i;i!n l'Esc-ala cl Estardil. iPliol. do M. Hacovitza.) tapissé de sable blanc, des masses anfi-actueuses formées en mai(>ure partie d'algues calcaires et de Bryozoaires. Dans plusieurs grottes ces amas forment contre les parois des gilibosités saillantes recou- vertes à la manièi'e d'un auvent par de larges feuilles de LilJio- pliyUum violacé. L'intérieur est perforé par les Uthodomes et les (iastrochènes, et les anfractuosités abritent une riche population d'Annélides, de Spongiaires, de Corynartis. de Cornulaires, de Coraux parmi lesquels le Flabellum anlhojihijIltDn est remarqua- l.K c< HOLAM) .) ET SA l'UK.MIKUK CIIOISIMU^. -21 blemout commun en individus de toutes tailles, les jeunes monliant avec évidence la curieuse transformation qu'a fait connaître M. de Lacaze-Duthiers *. Presque partout, entre ces niasses concrétionnées ou à leur surface, VEiiiicn^lrium ra/nosnm forme de véritables forets en miniature, et sur ses touffes sombres brille rà et là le iijas lumineux d'un bel Eolidien, la FlabclUna af/in/s. Les concrétions portent la ressemblance la plus frappante avec les Fiu. II. — Kutive (l'une liru'tc cr; iisi'c |i;ir la hum- dans la falaise crrlacee, près de TEscala. iPhot. de M. Hacovilza.) fonds à Mélobésies du cap l'Abeille, des environs immédiats de Banyuls, où M. Topsent a fait connaître une si riche faune d'Kponges intéressantes. Elles correspondent au.ssi aux fonr/s rora//i;/ih)es vifs de Marion "2, et leur position toute superficielle ii-i juslilie l'attriltution que j'avais faite 3 de ce niveau à la zone lilluraN^ jim- ' H. DK LACAZE-DaTHiERS, Évo/ii/ion du pj/ij/iier du Flahellnin aiiZ/iopi/lItini [Arc/i. Zool. eccp. 3= série, t. II, i8(j4, p. ^^^>)^ ^ A. -F. Marion, Esquisse d'une topographie sooloffique du cimpiantaine de mètres de liauteur. mais d(> prolll on le reconnaît fornii'' de deux couches redressées presque jusqu'à la verticale dont la supérieui'e plus résistante déhorde en haut sur l'inférieui'e qu'elle a contribué à protéger contre la des- truction. Les fonds autour des îles sont essentiellement vaseux et ren- ferment la faune ordinaire de la vase cùtière. Mais eh et là les engins rencontrent de petits plateaux rochmix innnergés: l'un d'eux, à -100 mètres au S.-E. du Mogote-Bernat, a fourni à nos fauberts, par 56 mètres de profondeur, une récolte abondante semblable à celle des fonds à Bryozoaires du cap de Creus; mais on y trouve en plus une grande abondance de concrétions calcaires roulées, foi'mées pour la plus grande pai'tie de tubes de Serpuliens et de Bi'vozoaires en plaques, toutes seiïd)lal)les aux concrétions que nous avons trouvées dans une situation analogue autour des roches Saint- Cyprien, Cerbère et autres, immergées au milieu de la vase au large de la plaine du Roussillon i. Je signalerai encore dans ce fond parti- culier la présence inattendue de nond)reux rameaux iVAmphlhelid oniUiUi morts, mais paraissant tout frais encore, alors ({ue dans le Nord nous n'avons jamais trouvé ces coraux qu'à une distance et à une profondeur beaucoup plus grandes, sur le talus du plateau continental, au fond du rech de Lacaze-Dutbiers, par exemple. Au delà d'Estardit et des Mèdes, les dépôts calcaires sont hrus- ' G. PurvoT, Ciiup d'd'il , lor. riittl. \>. (')/)4. IJ-: .< UOI.AM) » ET SA PUKMIKKR CUl )ISII>UK. -_)«» queiiienl intciTompus pour faiir placo à la plaine (ralluviuiis du T.t. le ))as Anipounlan. (lont la pla-c littorale reproduit un peu plus en petit la disposition dn golfe de Rosas, avec son cordon litt(.ral temln en arc surbaissé, en arrière (lii(|iicl s'('lend la large nappe de la rivière au niili<>u de marécages coupés de cultures. Ee roidier ivparail au sud, au cap Negro, mais formé cette fois de schistes et de dépôts primaires suivis à leur tour, de l'alamos jusrpi'aux environs de I5ar- ïiG. 12. — Le .Mu:.;uU-]]iriiat, ou ruclit r des .Mcdcs. d'Iiul. dr .M. ll;icovilza.l celone, d'une longue hamle de granités et de porjtliyres ' continue, interrompue seulement par un petit lambeau de pi-imaii-e un [)eu au delà de Blanes. I.a cote, qui courait jusqu'alors du N.-O. au S.-E., suit maintenant la direction du N.-E. au S.-O., presque absolument rectiligne, formé.' de collines étagées couvertes d'une multitude d'anciennes tours de signaux, que dominent au loin dans l'intérieur les deux sommets jumeaux de Montseny (altitude : 1,72:2 mètres). Elle est presque ' E. DE Maugerie et .S(;nKAi>EB, Cdi-fe (/co/of/i//ue des J'y renées. :\o de San-Feliu-de-(iuixols. il ne faut pas s'éloigner au large de moins de 18 kilomètres pour passer de la profondeur de 100 mètres à celle de l.^iO mètres, soit une petite infé- rieure à 3 pour 1 .000. LK " UOLA.M) >. KT SA PUI'MIKKK CKi )ISIi;i{i:. :ii Mais, siutuul, le plateau, ijui a une lai'ueur iiiuyemic de -20 kilu- Diètres et dunt le bord est sensiblement parallèle à la ligne générale de la eùle. présente deux profondes éidiancrures, deux rcr/is, pour leur donner le nom (jue j'ai atlribu('' déjà à des ineisures semblables qui découpent le bord du plateau aux deux extrémités du gijlb' du Lion. Je rappelle qu(^ j'ai trouvé ce terme, qui désigne en langiu' catalane un ravin étroit où coule un ruisseau, appliqué par les pécheurs de Banyuls et de (lollioure à l'une de ces ineisures les mieux caractérisées, qui commence par un escarpement r-ocailleux connu sous le nom de roche du Fountaindrau ^ L'un de ceux de la cote espagnole (pii nous occupe à présent, le rcc/i de Saint-Séhdstien, que nous Ijaptisons ainsi parce qu'il >e trouve à p<'ii prés sur le prolongement du cap de ce nom, a une grande ressemblance avec celui auquel je viens de faire allusion. 11 est très profond, puisqu'on trouve déjà 683 mètres à 4 kilomètres et demi seulement de la |)ointe du cap, et 1. 1:23 mèties à 12 kilomètres et dem; et sa pointe du côté de terre doit être occupée, comme pour l'autre, par des masses . rocheuses relativement im{)ortantes, car nous y avons accrociié nos engins plusieurs fois et nous avons Uni par y perdre une de nos plus fortes dragues. Son axe est dirigé presque exactement de l'ouest à l'est, normalement à la cote au point où elle se recourbe pour prendre la direction du sud-ouest. L'autre échancrure, le recli de Blancs, du nom de la ville près de laquelle il se termine, a. au contraire, une direction nord-sud. Mais il se présente avec la menu,' forme et à peu près les mêmes dimensions : nous lui trouvons égale- ment, à 12 kil. o de la cote, la profondeur de 1.095 mètres. Il faudrait, pour être fixés sur la signification de ces singulières découpures, des recherches plus approfondies, des sondages [)lus multipliés et poussés plus loin vers le lai'ge. Il faudrait suitout pouvoir pénétrer dans le manteau de sédiments meubles qui recouvrent le fond et extraire au-dessous de lui des fragments de la roche en place. Mais l'outillage est à créer. A défaut de ces lém.u- ' G. Pruvot, Essai sur /n fn/mi/rdp/iU' , loc. cil. \). <■'•■<•' <'l f.'i'lc. 3-2 (i. i»iu V(n. gnages, pcul-cMrc TrllKlc ^rologifiuc de l;i i-iMc et (les failles ((iii la silloniKMil jrllci a-l-cllc la hiitiirrc sur rori^n'nic ilc ces acridcnts du plateau coMliiienlal. On (''(dia|)|)e diriicijeuieiil à rid(''e (ju'ils doivenl cMre liés de près ou de loin aux eiroudreuienls ddiil près pie tdul It' lilloral ni(''dilerranéeii a été le siège à une é|)()(pie r(dativeinenl réeenle. ainsi (pi'il résulte de la niagisti'ale étude ronsaci-ée par Sucss a la M(''diterran<''e '. M. de Laj)paient - admet l'existence d'une gi'ande ligne de fracture courant presque en ligne droite de la FiG. i.'5. — Le purt de P;ilainos. (Phot. de ^^. Racovitza.) pointe de (iiljraltar aux Pyrénées, jalonnée par les formations volca- niques du cap de Gâta, du cap Palos de la pointe de Nao, de rilùl des (;ohunl)ret<'s et d'tJlot. le long de laquelle on reconnaît quatre grands cirques d'effondrement trahis par les ares que dessine le rivage ibérique entre les caps saillants. Et. pour ce qui conc<'rne la région restreinte que nous avons on vu(\. M. (J. DoUfus a publié sur la tectonique du littoral même de la Catalogne une très intéressante ' E. SuEss, Bas Antlits der Enle, trad. franc, Paris, 1897, t. I, y. ;<,")8. ^ A. DE Lapp.vre.nt, Leçons de Géojraphie p/ii/siqne, Paris, 189G, p. 4yi. LE « ROLAND « ET SA PREMIÈRE CROISIÈRE. 33 communication à la réunion extraordinaire de la Société géologique qui s'est tenue à Barcelone en 1898 », dont il ne sera pas sans intérêt de résumer ici les conclusions : Il s'est formé dans cette région , peut-être dès les temps pri- maires, avec des alternatives d'exhaussement et d'affaissement, un grand pli anticlinal, dirigé du S.-O. au N.-E., dont l'axe corres- pond à peu près à la ligne actuelle du rivage et dont les restes dénudés forment la chafne catalane actuelle. Soulevé une dernière fois à la fin de l'aptien et émergé pendant tout l'éocène, il était probablement, comme le pense J. Aimera, adossé à l'est à une masse continentale qui devait s'étendre jusqu'aux Baléares, et ses eaux, pendant tout l'éocène et l'oligocène, s'écoulaient vers l'ouest dans un grand synclinal orienté de Lérida à Olot. Tous les matériaux des poudingues du Montserrat proviendraient du ravinement de cette chaîne. Actuellement, au contraire, les cours d'eau prennent leurs sources dans les collines oligocènes de la plaine continentale inté- rieure et franchissent à contre-pente toutes les zones concentriques du nummulitique et du crétacé pour se réunir d'abord dans une dépression interne parallèle à la cote et franchir ensuite l'axe côtier pour se jeter dans la mer au S.-E. Ce renversement de direction est dû à ce qu'à la limite entre l'oligocène et le miocène la chaîne cata- lane s'est rompue (une grande faille visible sur plus de 50 kilomètres règne au sud de Barcelone suivant l'axe même de l'anticlinal), et des effondrements successifs se sont produits de part et d'autre de son axe, à l'ouest pour former la vallée interne, et à l'est pour former le rivage actuel. Il est probable que la faille anticlinale s'est rouverte à diverses reprises. D'ailleurs, « ce n'est pas une faille ou fracture unique qui a déterminé la destruction de la chaîne catalane, mais ce résultat a été obtenu par l'effet dune série de failles subparallèles axiales, d'autres failles suhconcentriques ayant déterminé une autre série d'etïondrements internes, et la dénudation s'est fait ' G. DoLLKus, Relations entre La géoloyie et l'Injdrofjrajiliie en Catuloi/nf i/iiill. Soc. Gèol. France, 3« série, t. XXVI, 1898, p. 87O). ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GKN. — 3" SERIE. — T. IX. 1901. 3 34 G. PRUVOT. sentir avec une intensité considérable en ravinant d'abord de l'est h l'ouest, puis en agissant de l'ouest h l'est sur les luiiies laissées debout par ces réductions successives » (G. Dollfus. p. 883). Les rivières se sont fait jour vers la nier actuelle soit par des fractures transversales, soit pai' les seuls progrès du raxincuient (jui a découpé peu à peu l'obstacle et amené la capture des eaux du côté opposé. li(j. i4- — La ville et le mouillage tle San-Fcliu de Guixuls (Vue prise de l'erniitae;c de San-ïelmo.) Le plateau continental représente-t-il ici les derniers fragments effondrés de la cliafne et les reclis qui le découpent proviennent-ils des fractures prodiiites par l'etrondrement ? Ou bien le plateau est-il formé, dans toute son épaisseur, uni(iuement de sédiments meubles charriés à la mer par les eaux courantes, postérieurement aux der- niers effondrements et accumulés sur les lambeaux effondrés qui seraient descendus jusqu'aux grandes ])rofondeui-s du large et qu'ils auraient recouverts d'une courbe épaisse jusqu'à la dislance mesui'ée par le bord du plateau actuel ? Les rechs seraient dus alors à une LE « ROLAND « ET SA PREMIÈRE CROISIÈRE. 3ri inteiTuption dans l'apport, interruption produite peut-iMre p.n- quelque pointement rocheux particulièrement saillant sur le fond. Cette dernière hypothèse, à laquelle je m'étais arrêté, en ce qui con- cerne les mêmes formations dans le golfe du Lion, a pour elle la largeur sensiblement uniforme du plateau continental tout le long de la cote jusqu'au fond même du golfe de Valence, et peut-être aussi la quasi-horizontalité et la régularité de sa surface. Il est certain, en tous cas, que la dénudation delà chaîne cùtière jusqu'à la mise à nu de son axe cristallin a dû fournir une masse énorme d'alluvions qui ont dû niveler toutes les inégalités du fond de la mer jusqu'à une certaine distance du rivage et prendre au moins une part à la forma- tion du plateau tel qu'il se montre aujourd'hui. Mais l'atliibutidn, à ces seuls apports de toute la masse du plateau, a contre elle, à pre- mière vue du moins, un fait qu'il me reste à signaler, à savoir que, dans la région que nous venons d'explorer, la surface du plateau, au lieu d'être partout à la même profondeur, pour une même distance de la cote, est très sensiblement oblique de bas en haut et du nord vers le sud. Ainsi, si on trase une série de lignes parallèles au rivage et espacées de deux en deux milles, on trouvera (ju'à deux milles de la cote, la profondeur qui est de 110 mètres, à la hauteur du cap Negro, se réduit à 90 mètres en face de Palamos, à 58 mètres au bord oriental du rech de Blanes, et même n'est plus que de 23 mètres au large de Mataro, un peu au delà des limites de la carte de la page 'M. Elle croit de nouveau ensuite au sud, vers Barcelone. Pour la ligne de quatre milles, les profondeurs, en face des mêmes points, sont respectivement 160, 104, 73 et 40 mètres. Pour la ligne de six milles, elles devienuent 170, 130, 90 et 90 mètres. Pour celle de huit milles, elles deviennent 200, 140, 93 et 100 mètres. II y a donc une obliquité manifeste, avec relèvement vers le sud, et si on poursuit plus dans le détail cette analyse pour la portion du plateau comprise entre les deux rechs de Saint-Sébastien et de Blanes. on trouve que cette inclinaison s'y complique d'une sorte de dépression en gouttière peu accentuée^ il est vrai, mais bien reconnaissable sur 36 (i. PHUVOT. un cliagrannno. C^'esl sui' la lij^ne normale à la cùlc passant à j»eu près à égale dislance de San-Feliu de Guixols et du cap de Tossa que se trouve le fond de la gouttière. Le plateau se relève très lente- ment et à peine du côté du nord, mais beaucoup plus du coté du sud. cl la lévi'c oricnlale du l'cch de Hlan<'s se li'ouve ainsi assez forleuu'nt relevée par lappurl aux parties voisines du ])laleau et à la lèvre occidentale. Il faut ajouter que ces dillerences de niveau, sen- sibles surtout jusqu'à quatre milles, s'atténuent à partir de là et finissent par disparaître tout à fait au bord même du plateau. Enfin, il est cà remarquer qu'elles sont liées, dans une certaine mesure, à la nature même des sédiments. J'ai indiqué déjà, dans ma première élude sur les fonds sous-marins de la région de Banyuls, qu'au large et au sud du golfe de llosas, on ne trouve plus la même succession des fonds que dans le golfe du Lion. Rien n'y représente la bande des sables du large, et la vase côtière jaunâtre se continue, sans démarcation tranchée avec la vase profonde", depuis le bas de la plage littorale jusqu'au point le plus éloigné et le plus profond que nous ayons pu atteindre. Ce même faciès, purement vaseux, sans trace perceptible de sable, s'étend au sud jusqu'à San-Feliu de Guixols et même un peu au delà. Le rech de Saint-Sébastien est uniquement tapissé de vase jaunâtre, molle, aussi bien sur les flancs et sur le bord du plateau que sur le fond lui-même. Mais à partir du niveau du cap de Tossa, le sédiment, renfermant toujours, il est vrai, une certaine proportion de vase, devient subitement fortement sableux et passe même, par endroits, à des graviers relativement grossiers, avec abondance de débris de coquilles. Ces sables vaseux, tout à fait semblables aux sables du large ordinaires, occupent toute la surface du plateau, jusqu'au bord, ainsi que les flancs du rech de Blanes. La vase pure cotière est réduite alors à une très mince bande ne descendant pas plus bas que 50 ou 60 mètres, et elle manque même, à peu près complètement, vis-à-vis de Blanes, où le sable de la plage paraît se continuer sans démarcation avec le sable du large, Bien entendu, la vase pure se retrouve au delà du plateau conti- LE « HOT.AXI) .. VJ SA Pl^E.MIÈHE CROISIÈKE. :{7 nental et dans les grandes profondeurs du reeh. \'no li,i;no puinlilli'c marque sur la petite carte ci-dessous ia limite a|ipn)xinialivo enlic la région vaseuse .V et la région sableuse .S'. Il est à remarquer que la réapparition des sai)les du large curres- pond exactement au relèvement du fond sur le [)lateau. comnif s'il s'était produit là un apport beaucoup plus considér.ihlc Si on consi- dère que ces sables se trouvent en face de l'emlxincliurc de la Tor- dera. que. plus au sud, on en tiouve d'analogues marqués sur les FiG. i5. — Carte du littoral et de la région côticre de la province de Gérone. cartes marines en face de l'embouchure du rio Besos et même non loin de celle du Llobregat, et que, d'un coté, ces trois rivières sont les seules qui franchissent l'axe granitique cùtier pour amener à la mer les eaux de la vallée intérieure, tandis que les rivières du nord, le Ter. comme la Fluvia et la Muga, ne coulent jusqu'à leur einbt)U- chure qu'à travers leur plaine d'alluvions, il semblera peul-èlre naturel d'admettre que ces deux faciès différents, vaseux et sableux, ne sont dus qu'à la dilférence des apports des rivières voisines, sui- vant la nature des terrains traversés par elles. Dès lors, si l'obliquité H8 r,. PIUJVOT. du plateau continental et son [relèvement vers le sud ne sont dus qu'à un déversement plus grand de matériaux d'alluvions, il n'y a j)lus. de ce fait, d'objection à la première hypothèse émise sur l'origine du plateau, et rien ne s'oppose à ce qu'on le considère comme constitué parles matériaux déversés à la mer, pendant la période torrentielle des rivières, (juand l'érosion par les eaux cou- rantes était à son maximum. IVlais c'est toujours une conclusion pro- visoire, en l'absence de faits pleinement démonstratifs pour l'appuyer ou l'infirmer. Je voulais surtout, par cet exposé, appeler l'attention des géologues et des géographes surune région et sur des questions qui semblent particulièrement dignes d'intérêt. Pour terminer, en revenant à la zoologie, je me bornerai, en attendant une étude plus complète des matériaux recueillis, à carac- tériser les principaux fonds de la région côtière par une brève énu- mération des formes animales que nous y avons trouvé le plus abondamment représentées : * SahlcH (lu J(u'(iP. — En face du golfe de Rosas, à quinze milles à l'E.-S.-E. de la ville de Rosas. par une profondeur comprise entre 160 et 441 mètres, le fond, qui est formé de sable dur, avec nom- breux débris de coquilles, s'est montré caractérisé par l'abondance des grandes Eponges, des Sfir/iopus ref/ah's et des Er/iinus fini f us: mais ceux-ci sont toujours remarquablement petits. Le chalut ramène encore beaucoup de coquilles vides et de tubes de Protules concrétionnés. mais peu d'Hydraires et de Bryozoaires. Je signalerai encore parmi les hôtes de ces sables plusieurs Natica, Ciona intpsfinnlis. Cynthia r/ranulosa. etsurtoutdes Oursins, Brissopsis hjrif'era. SjjriffingKS purjnircns et Dororidaris papilhita. ce dernier portant souvent sur ses radioles des Scapellum ritU/arr ('\ de petites Avicules. Par tous ses caractères, ce fond, qui termine en réalité à l'ouest la bande de sables du large du golfe du Lion, présente une étroite analogie avec les plateaux rocailleux qui sont connus plus au nord LE « ROLAXn ). ET SA PlîEMIÈIŒ CUOISIÈIIE. :{9 sous les noms de Ouillals, (lannalots, la lUiino, etc., et qui forment, si on y ajoute le banc de sïraviers et galets à coquilles anciennes du cap de tireus. une longue bande arquée et discontinue à la limite do In vase côtière et des sables du large. Les sables du large qui reparaissent entre San-Frliu de Guixols et Blanes nous ont fourni, par une profondeur de 94 mètres, également dans un fond de sable dur un peu vaseux, avec graviers et fragments de coquilles, surtout des Ecbinodermes, Echhmsacuttis. Spntanf/iis pîirpureus. Ophioglypha larertosa et Stichopus rcf/alis, tous extrêmement nombreux, quelques Ophiures. Antedon rosncea, Pahni/ies luemhrandccus de grande taille, Luidin ri/iaris, Dorori- daris jXipUlatù portant sur ses piquants de petits Hydraires, des Scalpellum vuhjare et surtout une assez grande quantité d'Alepas minuta que. nous n'avons pas encore rencontré dans les autres stations. Stenorhynrhus phaJnngium. Pagurua exrarntus avec Adamsia palliatn. Crangon cataphractus. HyaVma'cUt tithirohi. plusieurs Térébelliens. des Doris et Eolidiens. Thotiujx /îmbriatn, Gasfropferon Meckelii, des Éponges diverses. C'est en somme, avec la remarque que le Dororidaris ne se rencontre pas ordinairement dans les stations aussi élevées, la faune habituelle des sables du large, mais avec immixtion de quelques types qui sont d'ordinaire plus spécialement cantonnés dans les fonds vaseux. Vase côtière.— An nord du rech de Saint-Sébastien, par des profondeurs comprises entre 142 et 116 mètres, ce fond est caractérisé surtout par l'abondance extrême des Comatules, Anfedo?i rosacea et .1/»^ phalfingium mélangées, mais avec prédominance marquée de cette dernière. Ophioglypha lacertosa, Astroppcten spiiiu/osu.<, IMiartis bcllis, Scaphander lignarius viennent ensuite par rang d'abondance. Le chalut ramène encore, parmi les Mollusques, quel- ques Sepia clegans, Eledone Aldrovandi, Cassidaria crhinojihora en plusieurs variétés, Aporrhais serresianus, Trochus grannlatiis, Aviculu hirundo ; parmi les Tuniciers, Ciona inte.'itinalis et 40 G. PIIUVOT. Diasona violncea; parmi les AnnéUdcs Chœtopferus variopedntns. Sabella paronina. Filoffrann implpxa : parmi les Echinodermes. Ophiothri.i' frayUix et Stirhopus regnlin ; parmi les Cœlentérés. Alryonium ditjUntum, Sertularella polyzonian, Lafoea dnmosa, Antennulorid raniosa et Aylnophcnia nnjriojihijlluin portant presque toujours sur ses rameaux soit des œufs de Sépiole, soit ses hôtes habituels ScalpcUum viiUjare et (iephyra Dohrni. Caractères négatifs : ni Crustacés, ni Oursins, ni Bryozoaires, ni Vérétilles. Plus au sud, au S.-E. de San-Féliu de Guixols. par une profondeur de 135 mètres, la drague ramène, dans la même vase gris jaunâtre, une grande quantité d'Antedon phalangiinn , qui remplace entièrement VAnt. r.osacea absente, un grand nombre d'Epongés habitées par des Syllidiens divers, des Hydraires, notamment Aglnophenio myriophyllum et Lafoen dumoan sur les rameaux duquel nous avons trouvé enroulées quelques IVeînntomen ta /larens, Scaphander lignarius, Microcosmus vulgaris, Cynthiu granu- losn, de petits Astropecten, etc., mais là encore ni Vérétilles. ni Pennatules, ni Oursins. Cette vase côtière du sud du cap de Creus, qui est sans continuité directe avec celle du nord, paraît donc avoir, au point de vue faunis- tique, un caractère mixte et réunir en mélange des types animaux qui sont en général, au nord dans le golfe du J^ion, plus étroitement cantonnés les uns dans la vase pure, les autres dans les sables. Mais il convient d'ajouter qu'au point de vue physique lui-même , ce sédiment a aussi en plusieurs points des caractères intermédiaires, et que les échantillons rapportés par la coupe du sondeur ont présenté parfois une appréciable proportion de particules sableuses. Nous n'avons pas eu dans cette rapide excursion la possibilité d'explorer sérieusement avec la drague le fond même des rechs ni les grands fonds au delà du plateau continental. Autant qu'on en peut juger par les quelques tentatives faites sur les flancs de leurs talus, la faune ne paraît pas y être très riche. Sur le flanc du rech de Saint- Sébastien, entre 491 et 190 mètres, avec fond de vase molle pure, T.E « ROLAND » ET SA PREMIERE CROISIERE. 41 la drague a ramené, avec un granil nombre d'Antcdrm phnlangium et de Diasona violacen, peut-être recueillis en remontant sur le bord même du plateau, seulement quelques Mirrorosmns. Kojthohelemnnn Leurkdrli, IhincUa (jujantea. Pcrten rhirtifus et Isocardia cor, celle-ci renfermant, comme c'est la règle pour tous les échantillons que nous avons recueillis vivants jusqu'ici, une Malacobdelle à son intérieur, et quelques exemplaires de la curieuse Eponge subglobu- leuse à racines effilées qui doivent servir à l'implanter dans la vase, Thenea muricafa. Sur les flancs du rech de Blancs, entre 600 et 450 mètres, la drague a recueilli dans la même vase jaunâtre, très molle et gluante, seule- ment quelques Spatangides (Brissus ?), quelques Décapodes macroures appartenant à la famille des Hippolytidés. et de gros blocs (V Amphihelin oculata morts et concrétionnés, mais renfermant dans leurs cavités des Éponges et de nombreuses Annélides dont l'étude reste à faire. En somme, sous la réserve des formes particulières que l'étude des matériaux conservés pourra révéler, la région côtière catalane montre dans sa partie septentrionale sensiblement les mêmes associations animales que la partie occidentale du golfe du Lion. Le type du plateau français, avec les divisions qui y ont été reconnues dans la région de Banyuls, se poursuit jusqu'au delà du cap de Creus, jusque vers le milieu du golfe de Rosas. Mais au delà, du sud de ce golfe jusque vers le cap de Tossa, les limites des divisions sont bien moins marquées; les sédiments vaseux remontent d'une part presque jus- qu'à la ligne du rivage et de l'autre atteignent le bord même du plateau continental; les faunes de la vase côtière et des sables du large y sont mélangées dans une grande mesure, et ce mélange même justifie encore l'attribution que j'avais été amené à faire de ces deux zones à une même région, la région côtière. Les recherches ultérieures confirmeront probablement que cette diflerence d'allure des fonds en des points si rapprochés, qui com- mande elle-même la différence des faunes, tient essentiellement à la 42 au crétacé de l'Kscala à Kstardit est, sans contredit, en rapport avec la nature géologique de ce terrain dont l'équivalent ne se i-etrouve nulle part ailleurs dans la région. Elle prouve encore quols liens étroits rattachent la hiogéopraphie h la géologie. On peut être convaincu, en attendant l'entrée en scène de la géo- logie sous-marine encore à naître, que l'étude géologi(pie attentive des rivages ne manquerait pas d'apporter un appui sérieux à la hiogéographie et fournirait dans bien des cas la solution de ques- tions obscures touchant l'extension, la discontinuité ou les lacunes dans la distribution de certains types marins, de même qu'inverse- ment la connaissance de la distribution actuelle des organismes a déjà fait beaucoup pour l'histoire des rapports des diverses paities de notre globe dans le passé. LE SYSTEME NERVEUX DU (lÂBOdHON CAPUL US H UNO A RIC CS ' H. DE LACAZE-DITHIERS. de riuslilut Fondaleni' des Arcliives dos Lnliornloires de HoscotV el de Hniivnls. Lorsqu'on 1872 jo publiais dans \o promior vnlumo do mes Arrliirca lo niônioiro sur los Otocyslos — à propos du Pi/oojisis /nin- f/fd-t'rns (do Lamarck;. j'y disais : « Dans un travail d'onsouihio sur los (iastoropodos dont los matériaux sont recuoillis ot (|uo j<" iih' |)ru- pose de publier bientôt, j'aurai l'occasion de faire connaître l'ana- tomie de quelques Mollusques de ce groupe, car l'organisation en est fort curieuse et il est très intéressant de la rapprocher de celle des êtres déjà plus ou moins bien étudiés et connus, « Tel est le cas du Cabochon (Pileopsis htingarirus) .» nui dans sa carrière scientifique, après de longues études el l'accu- mulation de nombreux et importants matériaux, ne s'est promis de publier bientôt et de mettre en œuvre les résultats acquis? Dans ce même volume des Archives, d872, était commencée^ la publication de cet ensemble de recherches dont il est (piestion. Los (iAsTKRopoDRs HLMONKs. surtout aqutttiques, y avaient été étudios avec quelques détails. Plus tard parut la monographie de la Testacelle qui vint s'ajouter à ces premiers mémoires. (I) Dans mon travail sur les 0/ocys/e.s, j'avais parlé du Cabochon en rapiu-lanl Pileopsi!^ hiingaricm. Depuis cctle époque, dans les ouvrages classiques, on esl revenu au nom de Cajmlm. Je n'ai vu aucun inconvénient à reprendre 1 ancnn nom el a abandonner celui qu'avait donné de Lamarck. 44 H. DE T.ACAZE-DrTIlIEHS. Mais les créations des stations de Roscofïet de lianyuls, les charges de renseignement en Sorbonne, les voyages, etc., tirent retarder la suite des publications annoncées et, depuis lors, des travaux nom- breux et considérables parurent dans les did'éi-enls recueils liiolo- giques étrangers. On découvre facilement, dans les travaux sur les Mollusques, deux tendances très difTérentes qui s'imposent isolément et font modifier bien souvent les méthodes guidant les auteurs. Les parties visibles, externes surtout solides, quand elles laissent des traces comme les moules des êtres qui les ont produites, ont un attrait particulier pour les uns. — Pour les autres, ce sont les organes internes qui doivent tout dominer et fournir les renseignements propres aux classsifications. Pour ne citer qu'un exemple, celui-là même qui va être étudié, la coquille du Capuhts semble à elle seule pouvoir permettre de le rapprocher des types dont le corps est enfermé dans des coquilles en apparence semblables et dites patelliformes. Quelle déception n'éprouve-t-on pas, quand, s'en rapportant exclu- sivement aux revêtements extérieurs, on veut arriver à des rappro- chements que viennent contredire les études des organes. Les exemples sont trop connus pour les énumérer en commençant ce travail. Tl est cependant utile de rappeler que dans plus d'une communication faite à l'Académie des Sciences, j'ai signalé, dès 1885, quelle était la disposition du système nerveux dans un petit Gasté- ropode, très abondant aux environs de la Galle (Algérie) et que j'ai retrouvé dans les anfractuosités des trottoirs calcaires formés à la limite moyenne entre les plus hautes et les plus basses eaux de la Méditerranée aux environs du Laboratoire Arago. Le Gadinia, dont l'histoire détaillée sera prochainement revue et publiée en collaboration avec l'un de mes collègues et ami, a aussi une coquille patelli forme. Mais quelle différence entre l'or- ganisme de ce petit être et celui du Gapulus ! L'on mettra en lumière dans les Arc/u'ves. les différences orga- SYSTEME NERVEUX DU CABOCHON. 45 niques qui séparent des genres en apparence très siniilairos quand on ne considère que leur enveloppe protectrice. Aujourd'hui il m'a paru utile de reprendre la description du sys- tème nerveux du Cabochon, et je dois tout d'abord remercier M. L. Houtan, pour m'avoir { idé dans cette besogne pendant que j'é- tais souffrant et qu'il m'était dilTicile de m'en occuper exclusivement. En revoyant mes notes déjà anciennes, il ne m'a pas été difficile de reconnaître que le Capulus avait été peu étudié, et qu'à part un dessin fort exact de quelques-uns des centres nerveux donné par M. Bouvier {Thèse, page 227). on pouvait encore tenter de mettre à jour des figures représentant l'ensemble du système nerveux du Capu/iis. Dans le mémoire sur les Otocystes une figure de profil, faite surtout pour marquer avec grande précision la position et les rap- ports de l'organe de l'audition et datant de 1872 (1^"" vol. des Arch. de Zool. Exp. et Gén.) m'assurait par une courte description géné- rale la priorité sur la connaissance générale du système nerveux du Capulus. Une autre considération a conduit à la très limitée publication présente. Le Capulus est si singulièrement représenté dans le Thier-licicli de Bronn (pi. VI, dritter Band, lig. 20, édition nouvelle), que j'ai cru devoir donner une figure (pi. I des Archives année 1901, fig. 1) de l'animal entier dans laquelle on voit des nerfs palleaux impor- tants. — D'autres détails dans l'ensemble de la planche per- mettront, je l'espère, de prendre une idée plus exacte de l'animal. Toute l'anatomie du Capulus est intéressante; et l'on trouve dans les ouvrages des affirmations que ne confirment pas l'observation et cela sur les choses les plus simples, les plus faciles à constater. Ainsi dans le Traité de Conchyliologie, de P. Fischer, où le Woudward a été fondu, page 754, à propos des [caractères des Capu- uDÉs on lit : « Branchie composée de filaments rigides très étroits; » et, plus loin, page 755, pour le genre Capulus, il y a ceci. « Ine m II. DK T,ACAZl'-I)rTHIERS. seule branchie formée de lûmes étroites et linéaires. » Il y est dit encore que « le mufle est allongé ». On verra plus loin qu'il est diflicile d'admettre ces atïirmatiuns. P. Ficher admet avec raison que l'œil est porté par un renflement à la hase externe du tentacule. M. Bouvier dit, page ^2',\0 de sa T/ièsc: « Les yeux sont portés par les tentacules eux-mêmes sans saillie oculaire sensible. » il ne faut pas oublier que ce dernier auteur dit au début de sa description, page ^29: k Je n'ai pu étudier que d'une faeon très sommaire le système nei'veux du (kipulus (Pi/eopsis) Hunfjaricus (Linné), sur un des exeniplaii'es bien conservés de la collection du Muséum. » Sous l'action des liquides conservateurs, les exemplaires pouvaient bien ne pas présenter le renflement oculifère — qui est parfaitement évident sur tous les animaux vivants. Dans tous mes dessins, qui datent de longtemps, je trouve ce renflement ne faisant aucun doute. La branchie est formée (pi. l, fig. 3 Br) de lamelles larges, trian- gulaires, très régulières, dont le bord présente un double contour. C'est probablement ce double contour rappellant un filament qui, sur des animaux contractés, aura conduit à admettre la forme rappelée dans la citation qui vient d'être faite. Le mufle prolongé ne parait pas être encore une condition orga- nique exactement indiquée ; on verra que c'est la lèvre inférieure qui est très allongée. — Il est bien évident que si, sur des détails d'aussi peu d'importance, on n'est pas d'accord dans les descriptions, des études plus approfondies sont nécessaires. Chacun peut apporter une part, quelque faible qu'elle soit, à la description plus exacte du type (Japit/ns. D'autres pousseront plus avant l'histoire de cet animal ; peut-être ces quelques pages et figures conduiront-elles de jeunes anatomistes à faire connaître complètement le petit être dont je ne peux, en ce moment, donner qu'une courte histoire neurologique. SYSTEME NEHVEl'X Dl' CAHOCIION. 47 Les études dont je ne publie en ce moment iiu'uih' i)artit', d.ilpiil de longtemps. Ce fut en I808, en rentrant dun voyage en Corse et à Minurque, ({n'en passant par Cette je trouvai en grand nombre le J*ileopsis, comme on le nommait alors. Les bateaux pécheurs, appelés dans le pays hateauœ-bœu/'s. (jui rentrent dans la soirée, ordinairement de 4 à 5 heures, apportent au marché les produits de leurs pêches, à peu près toujours les mêmes, et en assez grand nombre, suivant les parages sur lesquels ils ont traîné leur chalut. Pour certains sujets de recherches, on peut s'approvisionner largement vers 5 heures, au marché de la Pêcherie, à Cette. Plus tard, de 1860 à 1873, j'ai eu, sur les côtes de l'Algérie, de de beaux spécimens de Cabochon ; mais, entraîné par d'autres études, il ne me fut [)as possible de reprendre ce travail que je voulais compléter par l'étude générale des Gastéropodes à co(}uillc patellifoi'me. II Sans attribuer une gi-ande importance à la recherche fies synony- mies anciennes qui permettent de restituer aux genres b'urs noms primitifs, j'accepte le nom de Capulus qui remplace aujounl'luii dans les traités celui de Pileopsis donné par de Lamarck en 1812, et que j'avais employé dans mes premières études (0/ori/s/es). Monfort avait, en 1810, déjà donné le nom de Capnlns au genre Cabochon. Il est des naturalistes qui, avec plus d'ardeur (jne pour des recherches nouvelles et utiles, s'ingénient à retrouver les vieux noms sous lesquels on avait d'abord connu les animaux, et occupent leur activité scientitique faiblement originale à rétablir les am-iens extraits de naissance des genres et même des groupes plus généraux. Ce travail peut avoir son util té, il me paraît parfois faire renaître, bien à loi-t, des noms dont l'absui'dité est éviilcnle. car ces noms 48 II. DE LACAZE-UUTHIEIIS. étaient donnés soit d'après des observations incomplètes, soit d'a- près (les erreurs même d'observation. Dans un prochain travail, j'aurai l'occasion de revenir sur ce sujet. A part quelques détails anatomiques relevés par Huoy et Gaimard, la bibliographie du Capulus est assez pauvre. Sa coquille a été très exactement représentée dans plusieurs ouvrages spéciaux, en particulier dans le Manuel de Conchi/liolof/ie de Chenu *. Mais on ne trouve guère de bonnes ligures de l'animal, .l'ai dit combien était insuffisante la ligure donnée dans le T/iier-Jteir/i de Bronn '^, nouvelle édition. M. Bouvier a donné une excellente figure des quelques ganglions nerveux, mais seulement de ceux groupés dans la tète du Cabochon. Enfin, dans mes Archives'-^, j'ai ligure le prolil exact de la tète du Pileopsis. C'est certainement la première figura naturelle et exacte donnée de cet animal. m La coquille du Capulus rappeb". pai- sa forme, un bonnet phry- gien. Aussi, les Méridionaux, frappés par cette ressemblance, la désignent-ils sous le nom de bonnet de Marianne ou bonnet de la Liberté, soit de la République. Le qualificatif patelliforme qui lui est ai)pliqué dans certains traités de conchyliologie n'est pas très juste ; la coquille est bien d'apparence conique, mais n'a pas la forme d'une coquille de Patelle, elle se rapproche plutôt, comme allure générale, de celle d'une Emarginule ou d'une Gadinie, dont le sommet serait dévié sur la droite et fortement recourbé en spirale très courte. Fait assez ' Chenu, Manuel de Conc/iyliolofjie et de Paléontologie conchyliolor/ique, p. SaS. — Victor Masson, Paris, 18Û9. * Bronn's Klassen und Ordnungen des Thier-Reic/is, pi. VI, fig. 20, Band. III, 3o, 3i, 32, 33 et 34, Lieforuni;. — Leipzii?, 1898. » De Lacaze-Dcthiers, Otocystes ou capsules auditives des Mollus(/ues Gastéro- podes. Archives de Zoologie eœp. et générale. — Paris, t. I. 1872. SVSTK MH NKIVVh:UX DU CABOCHON. 49 rare chez les Gastéropodes, elle est épidermée el i)ilifère. ce qui permet de la reconnaftre à première vue. L'animal encore dans sa coquille, la bouche étant en haut et en avants l'on voit sur son dos une large ouverture conduisant dans la cavité branchiale ; ce sont là les deux seuls orifices que Ton puisse distinguer facilement sans enlever l'animal de sa demeure. Le pied est volumineux, il occupe presque complètement la face ventrale, et la sole pédieuse qu'il forme est sensiblement circulaire, elle bouche à peu près entièrement l'orifice de la coquille, lorsque l'animal est contracté. Son corps est attaché au test par un grand muscle en fer à cheval (PI. I, fig. 6 et 7, m c, m c) qui occupe en bas et en arrière la même situation que chez une Patelle, une Gadinie ou une Emarginule. Si l'on examine l'animal par la face dorsale, on distingue alors le manteau qui a sécrété la coquille et dont le bord festonné s'étend tout autour du corps (fig. 1 ; fig. 5 m). On aperçoit par transpa- rence, dans la région inférieure du corps, qui correspond au sommet du tortillon, la glande génitale (fig. 1 g) jaunâtre, surtout visible dans la partie droite de la figure, le foie brunâtre f placé plus à gauche et, au-dessus de lui, le corps de Bojanus (fig. 4 r) reconnais- sable à sa teinte brun foncé, enfin le cœur, et, vers le milieu de droite à gauche, la cavité branchiale B la branchie. Si, pour l'étaler, l'on fend le manteau dans la partie correspon- dant au plafond de la cavité branchiale et si l'on rejette de chaque coté les lambeaux (fig. 3), on aperçoit la branchie grande et pectinée (fig. 3 Br), sur le côté gauche avec, à sa droite, la fausse branchie (fig. 3 F), l'anus qui remonte assez haut sur le côté droit (fig. 3 a n), et les orifices du rein (fig. 3, o r) des organes génitaux, ainsi que cela a été figuré (fig. 3). Le Capulus, tout en ayant une analogie de forme extérieure assez • J'adopte ici, comme je l'ai toujours fait pour la description des animaux, la disposition suivante : la bouche et la tête en haut, le disque pédieux en avant ; l'orientation est, dès lors, simple, et l'espèce décrite ici sera supposée dans une telle position. ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — 3' SERIE. — T. IX. 190!. * 50 II. i)K K\(;AZH-l)rTlill':HS. lïiaïuio avec une i'.ilcllc ou une Kuiarginulc. est néanmoins un l'ertinihrauche comnu' t»n le conslale en voyant la figure 'A, mais ce (jui conlrilnu; surtout à lui donner une physionomie toute spé- ciale, ce sont deux rarai-tères ([iie j'ai laissés jus(ju'ici de coté à dessein pour les mieux faire ressortir. Il faut remarquer tout d'abord (|ut' le tortillon fait complètement défaut. La cavité du fcmd de la co(iuille est régulièrement conique,, et l'ensemble des viscères se termine en bas et en arrière par un cône droit non contourné (tig. 1). La tète présente deux tentacules assez longs, subulés (fig. 1, 2 et 3), à la base de ces tentacules, un rcnnement latéral et extérieur porte les yeux. Sous la bouche, on trouve un énorme prolongement en l'orme de languette à bords latéraux relevés de manière à figurer une gout- tière (lig. 1, 2, 3, 5 /), la bouche s'ouvre entre les deux tentacules t organe (fig. 2 et 8) est placé sur la face ventrale d'une lame lerminanl en haut le pied et qui, selon Bouvier', correspond au iirojtodiuin très développé chez les Naticidés. Il faut le désigner par le nom de frai^r pour ('-viler la contusion (jue ferait naître le mot coUorottc que j'ai di'jà a|)|)liqué (à un organe tout à fait difl'érent et nullement homologue, iju'on trouve repré- senté chez YHallotis où je l'ai particulièrement étudié. La collerette dfVIfaliotis est nettement, malgré les discussions qui ont eu lieu à son sujet, une p(»rtion du manteau qui entoure le pied. l^a fraise du Capufiis. tout à fait dillerente au point de vue de sa situation, de son origine et de ses rap})orts, est. ainsi (jue le piou- vera l'étude du système nerveux, une dépendance du pieil. Ces particularités, présence d'une longue lèvre inférieure en gouttière, d'une fraise placée en avant de l'extrémité supérieure ilu pied partagé par une fente en deux lames appliquées l'une coidre l'autre, mais non soudées, donne à la physionomie du (lahoclion un caractère tout particulier et ne laisse pas (jue d'être utile pour la recherche des affinités zoologiques conduisant à la classification. Dans les traités de conchyliologie, on place généralement le Cdpulus à côté des Ca/ijptrœ dont ils sendilent cependant s'écarter par nombre de particularités organiques. Ou a égalemeid une tendance à les rapprocher des Nippon i.r, mais on ne connaît mal- heureusement que peu cette forme exotique. Les ////>yvo/ a tenir de lapproclier ces deux types, mais les échan- liiluii-^.'n mauvais .'■tal !.<• lui ont pas p.Tiuis de pousser assez loin c-tte .'•lud.-. Il est arrivé cependant à fournir queUiues indications précieuses pour des recherches ultérieures. « Je n'ai pu. dit-il, étu- dier que très superficiellement un exemplaire non déterminé d'Hip- ponix (|ui se trouvait parmi un envoi d'animaux que M. Dellerrière m'a adressé de la Nouvelle-Calédonie. Il était iixé sur une coquille et «Irpnuivu de valve ventrale, sa valve dorsale patelliforme était échancrée en avant. Son muscle columellaire en fer à cheval se con- tinuait inférieurement et sans transition avec le bord épais du pied é'sUeuu'ut en fer à cheval. Le manteau est relié par dessusles bords internes du muscle columellaire : il enveloppe le muscle et forme un bourrelet palléal. Le pied se comporte identiquement de la même façon sur la sole ventrale; le fer à cheval inférieur réunit ses bords internes par une mince membrane pédieuse, il se prolonge aussi en dehors et forme un bourrelet pédieux qui ressemble complètement au bourrelet palléal. L'animal est donc pourvu d'un vrai pied disposé comme celui des Patelles et des Navicelles, mais ce pied est très uiince dans sa région moyenne et se prolonge en un épipodium sur les bords. L'animal est pourvu d'un long mufle proboscidiforme connue les Capulus, mais la masse buccale assez forte est située à l'extrémité du mufle et non plus à sa basi' comme dans les Capulus, par conséquent la trompe, au lieu dèlre acuminée en avant, sera renllée en massue. Les tentacules ont la même forme que ceux des Capulus. les yeux occupent la même place. Les différences essen- tielles .sont tirées de la branchie ; elle est assez peu développée, arquée, et ses feuillets sont peu élevés, courts et un peu libres à leur extrémité supérieure ; la fausse branchie est liliforme et ondulée. Le ' Loc. cil. p. a3o. SYSTKMK .XKUNKIX DC C AIJOCIK ).\. :;:{ système nerveux était assez mal conservé, il m'a paru très iVanche- ment dyalineure. La languette sous-buccale est pluî développée que dans les Cnpulus. « L'identité presque absolue de deux familles ressort de la des- eriplion précédente, et Je n"ai [)as même |)ar!é des afliuités très grandes que l'on peut établir entre les deux familles d'après la coquille. Par leur brancliie peu déveloj)pée e| surtout pai- leur fausse brancliie filiforme les IJlpponLv ont une organisation inférieure à celle des (kipulus. Les deux familles doivent se rattacber à une même forme dont certains individus se seraient fixés, ce qui aurait arrêté leur développement morphologique et donné naissance aux Hipponycidés, les autres auraient conservé une existence plus libre et continué leur évolution, ce qui aurait donné naissance aux Capulidés. « Ouoi qu'il en soit de ces vues théoriques, je crois quele dernier mot n'est pas dit à ce sujet et que la question de la véritable place du Cajmlits dans la classification ne pourra être tranchée qu'après des recherches précises sur les formes qui paraissent offrir avec lui quelques aftinités. » Une seule observation sur cette citation — elle est relative au mufle. — On y trouve la confirmation de la différence des caractères, d'une lèvre et d'un mufle. « La masse buccale est située à l'extrémité du mufle dans V/fipponi.r et non plus à la base comme dans le Capulus .» Pour que la masse buccale, et par là je pense on doit entendre le bulbe lingual, soit placée dans l'extrémité du prolongement, il faut qu'elle soit dans son intérieur — dans ce cas c'est une trompe, elle n'existe pas chez le ('api/Ii/s. — Odte phrase suffît pour la distinction de la lèvre, du mufle et de la trompe ; il y aurait dans ces conditions des organes non homologues, mais analogues, et les caractères seraient différents. Il faut ajouter que la disposition semblable du muscle en fer à cheval ne prouve aucune affînité entre les genres. Ainsi la Gadinin a :ii II. I»K I.ACAZK-DITIIIIHIS. un s\>(t''im' nt'ivi'iix. cl uiic iii-:;anis.iti(»n alisoliinicnl (lilVrrfnto, et i*('|M'nilaiil !»' miisilc lallarliiiiil la sctlc iM'diciisc à la cu(|uillo oisl iilriili(|uc. Ola liciil à la rniiiif de la i-()(|iii||i'. I\ (Jir/. les .M()|lii.N(|urs cl en |)a ilidilicr clic/, les Mitllu.sciucs i^aslc- rii|icH|cs. il cxisic (|iialrc cciilic. nerveux anlonr (les({uels se groupent l((us les autres ganglions secondaires qui soni le plus souvent des i;angliiins de renforcenienl et non des centres spéciaux (pi. [, fig.4). Ainsi (|ue je l'ai fait ubservei" dans plusieurs mémoires antérieurs*, trois (le ces centres, cérébroïde, stomato-gastriqiie et pédieux, sont conslilui's (»ai- deux ganglions pairs, syniélii(jues et semblables, le ipiairiènie centre, au contraire, est toujours formé le plus souvent d'un iKunhrc impair, ce qui le rend asj-métrique, et si le nombre est pair-, ce (jui se produit exceptionnellement, l'un des ganglions (litière des autres par le volume, et l'ensemble conserve par consé- (liicnl le caractère d'asj-métrie -. dette idée générale peut s'api)liquei- au Cajtulus au même titre (|u'aux autres Gastéropodes, et nous retrouvons chez lui les quatre centres nerveux fort distincts que nous allons décrire plus loin. Si les quatre centres sont toujours représentés chez les Gastéropodes, leur disposition varie dans les différents groupes, cela est surtout vrai [tour le ceidre as3inétrique où les ganglions sont unis entre eux par une coniniissure tant(M très courte, tantijt très longue. .l'ai rc^connu depuis longtemps déjà que lesdilïérences nombreuses et très particulières qui se rapportent aux différentes sortes de rap- produMuent de ces amas ganglionnaires correspondent à des tj^pes secondaires bien distincts du groupe des Gastéropodes, et cela m'a Henri de Lacaze-Duthieks, La classijicafion des Gos/éropodes basée sur /es flispositions du sijstèiiie nerreuj:. T. C\\, Comptes rendus de l'Académie des Sciences. — Mars 1888. - Ce (|ualricrnc trntro a re(;ii plusieurs noms ; j<^ l'avais longtemps désign(? par yv\>il\n-\v {Iv centre inférieur. Cestsousce nom (pi'il est distin^iK' des autres centres dans le travail sur les Olucvstes, datant de 1877. SYSTEME NEKVEUX DU CABOCIK )N. 55 amené à chercher clans le système nerveux les variations caracté- ristiques permettant de distinguer les suhdivisions principales de ce groupe de Mollusques. J'ai donc été amené à grouper les Gastéropodes au point de vue du système nerveux, en Astrepsineurés et Strepsineurés. Les Astrepsi- neurés comprenant les Notoneurés, les Gastroneurés et les IMeuro- neurés. Les Strepsineurés se divisant on Aponotoneurés et en Epipo- doneurés *. Le système nerveux du Capulns se rapporte au type des Strepsi- neurés aponotoneurés, c'est-à-dire à rejitre a ^nj métrique tordu, mais ayant les deux premiers ganglions, appelés itloureau.v ou ixillénu.r, non rapprochés des ganglions pédieux. (Voir lig. 4. Z d, Z g). Et la description la plus générale qu'on peut en donner est la suivante : les deux premiers ganglions du centre asymétrique sont très rapprochés des ganglions cérébroïdes reportés par conséquent du coté de la face dorsale et la commissure du centre asymétrique est tordue aussi son point de départ est-il rapproché de la face dorsale du corps. Tel est le schéma général du système nerveux du Cabo- chon, nous allons indiquer les diverses particularités qu'il présente. A. — Centre cérébroïde Les deux ganglions cérébroïdes sont très rapprochés et situés de part et d'autre de la ligne médiane dorsale, au-dessous du bulbe radulaire, si nous supposons l'animal étendu et placé la bouche en haut comme dans la fig. 3. Par suite du rapprochement des ganglions cérébroïdes sur la ligne médiane (PI. I, fig. 4). la commissure sus-œsophagienne est vir- tuelle 2. La forme générale de chacun des ganglions est ovoïde, ' Je renvoie, pour les détails plus complets, à la note citée plus haut cl au mémoire publié dans les Archives de Zooloijie : Les r/ant/lions dits jmlléau.v et le stomato- gastrique df i/uelqiies Gastéropodes, par H. de Lacaze-Duthieks. — Arc/iives de Zoologie e.cp., 'S'^ série, t. VI, i8(j8. 2 Virtuelle — il faut s'entendre. — Elle existe, des coupes la dénionlrent, mais elle est cachée j)ar le rapprocliemenl des deu.x çane;lions. nct II. I)K F,.\(:.\ZK-J)l TIIIKIJS. r«'xln''niil('' la plus jM'litc loiiinéc en avaiil d l'ii haut, la [)lus grosse dirigéf (>l)li(|u et 7) sont ici connue cluv. lous les Gastéropodes au noml)re de deux, pairs et symétriques. Us paraissent moins globuleux et moins condensés que les autres centres nerveux du Copulus. Leur extrémité inférieure se prolonge sous forme de deux gros nerfs d'apparence ganglionnaire, mais cet élirement des 60 II. I)K hACA/K-DrïlllKlîS. ganulittns itédiciix t'st Iknuicoui» moins pi-niKuicr (juc clic/, la l'alcllc, pai" t>x(Miiple. Princi/xnij- nerfs Ces deux nerfs (jui pi'olongenl les gangliuns pcdicux vers la pailic' inférieure du corps (F, lig. 7) peuvent (Mre désignés par cette expres- sion nerfs médians ou pc'dicu.r inférieurs. On peut distinguer également au milieu de (litres secondaires un tronc plus volumineux rpie j'aitpellerai le nerf moyen pédieu.r (II. fig. 7). Tels sont les principaux nerfs de la région inférieure et latérale du pied, de celle qui correspond à la sole discoïde pouvant fermer la bouche de la coquille. Les ganglions pédieux émettent encore par leurs bords supérieurs chacun un tronc volumineux (lig. 7, I), lesquels se ramifient en trois branches principales 7' 7" 7'", qui innervent conq:)lète- ment la partie la plus antéro-supérieure du pied, celle qui est la plus rapprochée de la bouche. Ce sont eux qui fournissent également les filets nerveux qui se ramifient dans la fraise (fig. 8 a). Ces derniers filets nerveux sont d'ailleurs très grêles et, d'après cela, la sensibilité de la fraise parait moins puissante au point de vue du nervosisme que celle de la partie antéro-supérieure du pied. C'est là un fait qui a une certaine valeur, car il indique que la fraise n'est pas, comme j'avais été d'abord tenté de le supposer, un organe spécial de la sensibilité. On dit en effet, ce que je n'ai point constaté, qu'elle sert à la fixation des capsules ovigères. Il faut encore observer que l'extrémité libre et supérieure de la sole pédieuse offre une disposition qui doit être remarquée; les figures indiquent spécialement la condition particulière à laquelle il est fait allusion. Entre la fraise et la lèvre inférieure prolongée en longue gouttière, on voit se détacher du disque pédieux, très épais, très contractile et SYSTEME NERVEUX 1)1' CAHOCilOX. Oi par conséquent très dur quand on h» (lisst'Mjuc, une lame soiqilc. qui s'élève en avant do la lèlo. (lotte lame n'est i)as siinplo, clic est double (fig. 8), une profonde fissure, perpendiculaire h son bord libre supérieur, la partage en deux lamelles qui s'avancent en res- tant rapprochées et ayant lours bords tout droits cl parallèles à l'axe vertical de l'animal. Ces deux lames correspondent à cette limite ou bord supérieur du pied toujours fort sensible et (jui ollVe souvent rho/. los dilVéronts types des conformations particulières. Les nerfs pédieux supérieurs se partagent on doux brancbos après avoir, à la base d'insertion de la fraise, fourni los nerfs grêles de celle- ci. Ces deux brandies vont innerver chacune des deux lames de l'extrémité libre supérieure du disque pédieux. Les lig. G et 8 ont pour but de montrer la richesse en rameaux nerveux de cette partie du pied ; on voit en les considérant quelle dillerence existe entre l'innervation delà fraise et celle des lames terminales du jiiod (flg.8). Pour en finir avec les nerfs des ganglions pédieux, il reste à, signaler quelques filets qu'on n'étudie pas ordinairement d'une façon suffisamment complète. Ils sont difliciles à bien disséquer, leur origine est souvent obscure, et je désire appeler sur eux l'attention des anatomistes d'une façon toute particulière. On sait combien est grande la valeur des indications que fournit la loi des connexions quand elle est appliquée à des cas précis où les erreurs peuvent se glisser par suite des transformations de la forme des organes, et lorsqu'il s'agit de distinguer les analogies et les ho- mologies. On peut citer comme exemple très remarquable la présence de deux tentacules, sortant de la coquille du Vermet et venant battre l'eau en avant de l'animal, comme le feraient de véritables tenta- cules céphaliques destinés à apprécier par les sensations tactiles les impressions que détermine le milieu ambiant. En faisant la description du Vermet, j'avais, avant d'étudier {\2 II. i)i: i.\(,\zi:-i>i TiiiKus. Taiial il' il»' r.iiiiinal, pris cc-^ l(»nj;s lilamcnls |ti»iii- de vrais ti'iita- riilfs, h'ur rt'ss('iiil)lam<' avec ri's uriiancs rlanl alisuliir. .Mais i<>ilus ahaiiiiiiii iii'i' ci'lli' (ipiiiidii. raiialniiiir iiir |iniiivaiil qui' !••'> |is(Miili»-tfnlanilcs (•lait'iil iiiiicrvrs par les u,aiii;li(iii> prdicux '. Mri •Iinsi' csl arrivi''! i|iiaiiil une l'i iidc s('ii<'iisc des olocyslcs a |iiitii\('' tpif li's ri'laliiiiis iiKirpliulugiipics de ces (»r,naiu's ('laii'iil <-inislaiil('s (pi'ils (''liicnl rallacdu's aux uaii^lioiis (■r'r(''l)riiïd('s. .N'en est-il j)as de nièiiH' aux yeux de crux ipii ne partai;f'nl pas iiH's (tpinimis sur le i-cnlic asynirlriipu' dont l'i'l udc va suivre :' N'iii- Vdipient-iis pas la ri'iation (•(inslaule exislaid enlre le nianleau et les uai'.-lii'iis dits /lal/rt/if.r ou /ih-KrctiU-r :' N'uiei uue (jueslion importante à résoudre. I)'<»ù naissent les nerfs du muselé eolumellaire et des parois du eou eliez les (îasléidpodes jtris dans leur plus grande généralité V Os études morphologiques destinées à préciser la réponse à cotte question n)(''r'itent d'être géiu'ralisées. et alors on poui'ra délej'miner les liouiologies ih'>^ parties d'après leur innervation. Sur de nomlu-eux dessins faits d'après mblant de raison à une conception fausse. Cette dissociation des ganglions de la cliaîne inférieure ou asymé- trique ne me paraît pas admissible. J'en ai donné longuement les raisons dans un travail' publié dans les Archives, 3" série, t. VL 1898: — il ne me paraît pas nécessaire de répéter ici tous les arguments à l'appui de mon opinion. D'ailleurs, en y réfléchissant, on verra plus d'un zoologiste s'élevant contre l'idée de rapprochement des ganglions et admettant celle de la dissociation, y trouver une raison toujours valable — aux yeux de ceux qui ont peu étendu leurs études sur un même groupe — des vues théoriques et plus de facilité dans la description à cause de la plus grande simplicité dans la nomenclature des parties. Ce centre a reçu toutes sortes de noms. Ileuxley, dans son Essai 1 Les fjanglions dits palléauœ et le stoinato-gastriqae de t/nel Si, dans le plus grand nombre des cas, ces deux ganglions innervent le manteau, ils ne sont pus seuls à remplir cette fonction. Justement, chez les Ganfronciu-és, l'un des trois ganglions du milieu de la (■haine fournit des nerfs à l'enveloppe palléale. 3" il est dilïiciie de faire un centre spécial, formé par deux ganglions, très éloignés et sé])arés l'un de l'autre par des amas de corpuscules ganglionnaires, ayant des attributions toutes dili'érentes. ^'oit-o^ nettement dans la concepliou morphologique de la disso- ciation comment deux centres nerveux ayant les mêmes fonctions peuvent être très éloignés les uns des autres et séparés par d'autres centres ayant des attributions dilférentes? 40 Dans l'Ancyle, on aura de la peine à faire la dissociation, le nombre des ganglions étant très réduit et la distinction dilïiciie. Il fut un temps où la dissocjaiion des centr-es nei-veux était l'u honneur paiiui les anatumistes. Il aie souvieiil ({u'uii jeune natura- liste avait trouvé dans mon laboratoire un renflement ganglionnaire sur le trajet du nerf tentaculaire d'un tout petit (îastéropode. Il avait cru avoir fait une grosse découverte — ne le croit-il pas encore? détail un ganglion de renforcement, rien de [dus. I)(''j;i à cette épocjue je m'élevais contre la dissociation — on voulait tiouver des centres spéciaux et distincts pour tous les organes et pour toutes les différentes fctnctions. Tous ces ganglions surajoutés dépendent d'un même centre et c'est en les rassemblant et les (Mioi-donnant autour de quelques noyaux principaux (jui restent roiistauts (|u'oii peut logiipiement recounaftre la vraie constitution du systèuie nerveux des Mo|lus(pu>s. Il n'est pas d'animal plus inléres.saiil à étudier-, à ee point de vue. que la Telhyx irjio/'i/n' ibuil lui a beaucouj) parlé dans les études générales, sans avoir assez reiuari(ué ronibieii les ganglions de S(Ui rcnlrt' (i^iinu'l l'uiin' sont dissocii'S. Tous ses (''lé'iuents sont pour ainsi dire l'-parpilli's dans son organisme et r"esl avec peine que le^ .viicii. m. zooi.. i:xi'. kt <;k.n. — .S'' si-nii;. — r. i.\. 1901. 5 ,;,-, II. I)K LACAZK-DI IIIIKKS. iii.ilor.tin.nisl.'s, l'.i.v.tnl pliM,i;it'n.s (jiii l'sl fui-iiH' par la j;ran(l»' romiiiissun" du (centre asvniélritiuf. l'f'ul- divcr.ses. (Miiii (|u"il t'M sitil. c'csi dans l'élud»' du rculic as\ nirliii|Ui' que l'un liiiuvr les preuves les plus iniporlanles, les plus démonstratives de son unité même, car il all'ecte les formes les plus variées, quant au nond)re. à la disposition de ces masses secondaires qui sont éche- lonnées en chapelet dans les l»ectlnihranches et rapprochées en un amas dillicile à déltrouiller chez les Pulmoués ([W j'ai nomnn'S les fifis//-t)ni'iirt's. l'our bien l'aire saisir ma pensée, j'emploierai une comparaison : .Nul ne soni;e à contesler que les ganglions cérébroïdes ne consti- luenl, dans leur ensemble, un centre nerveux unique et autonome, Cependant, ils émettent des nerfs qui se rendent a des parties très dillërentes : lèvres, œil. tentacule. Statocyste ou Otocystes, etc. Chez certains l»ulmonés, on observe même dans chacun des ganglions réivbroïdes une ditlerenciation dans les diverses parties du ganglion correspondant à ces différentes sortes de nerfs. L'Aca- démie des Sciences, dans la séance de la distribution des prix pour raiiiiée l'.XIO. vient de couronner un travail de M. de .\ai»ias qui a (!('• nti('- par des coupes et des données histologiques la distinction qliej'.Mvais établie entre quel(|ues régions s))éciales des ganglions ci'rébmïdes {\t'> l'idiimnés '. ' <■ Liu- [«irtif du l'ri.v L.illfiiiaïul csl ;ittrilttii-»' au docUnir de .Naliias pour ses rccliciTlics sur le syslèinc ncrvcii.v di's /nt/iiionés ai/natù/ues. (' Dans SCS divers lrav;ui.\, M. de Nahias s'est proposé de recherolier si le cerveau des (îasiéropodes piilinoués est divisé en ré!j;ious distinctes, comme le siiiiuile .M. de Lac;ize-Diilliiers, ou si, au contraire, c'est un organe indirtV'rent comme l'a souterui dejuiis Itiiliuliii!;'. Les délicates reclierclies liistoioniques de M. de Nabias, appuyées sur d'excellentes pholourapliies microsi-o|)i([u<-s, douaent pleinement raison a rudri- confrère dont les reclierclu-s s'élaienl cependant bornées à im examen à la loupe du système ncrvcu.\ des auiman.x ((ui nous occupent. |Paiïe lOfp du ('. R. de r.V<"adémie des Sciences, vol. CXXXI du i() décembre if)00). » l'eut-i'lre, si l'on eût examiné !<• travail auipiel il est lait .-diusion, y anrail-on lrou\c nul!»' (•Ju)se ipic dr's examens .'i lu Imipe, pnisipi'il renferme l'iiislolouie d'un oruane spécial iiouxe.'ni. SYSTEME NERVEUX 1)1 ( ;aI5< )( ;II( ).\ . (i7 (','t'sl là une conlinii.itiniMlc l.i v.ilciii' des travaux •raïuiloiiiif liiie-, «lu'oii ahanddunc iMUil-èlrc un [iru lrii|) aujtiuid'liui. Donc, le ct'ntii' n'-ri'-lud'iilf ii'tMi icslc [las moins aulonunn'. i|uiii(|u»' cerlainos de ses parties lendcnl à se sprcialisci' en (|U('l(|ui's poinls pour une innerv^alion déterniinrc Supposons par la pensée (jue ct'llt' dissitfialiun à jx'inc rbauehée se prononce davantage et ((ue cliaeun des ganglions cérébroïdes se partage en un certain n(»nd)r(' de ganglions ([ui reslcnl unis enire eux. Cette dissociation ne cliangera rien à la conception ipie nous nous faisons du centre cérébroïde. et r^nsembh' de ca^ yant/liDna consfi- t lierait pour nous le rentre rêrétirovle tout entier. Ce qui ne se réalise jamais cbez les Mollusques poui' le centie céré- broïde se réalise au contraire pour le centre asymétrique. Chez un Gastroneuré, tel que l'Escargot, les Limaces, par exempks les cinq ganglions du centre asymétrique se trouvent si intimement rapprocliés que la commissure qui les unit est, en quelque sorte, vir- tuelle, et qu'une coupe est nécessaire pour les voir, les cellules ner- veuses forment des amas rapprochés en ligne continue, si bien (pi'il estdes descriptions pour le Limaçon dans lesquelles on n'indique i)as la présence des cinq ganglions, lescjuels cinq ganglions ne peuvi'iil pourtant faire aucun doute, comme tous mes des.sins le (liMiioliIrenK Chez les Gastéropodes Pleuroiunin'ii ou Apnnoloneuri'a les gan- glions sont écartés mais unis par une longue connnissUre qlii |ieul être tordue ou non tordue ; cela n'empêche pas tpie, dans uil cas comme dans l'autre, l'en.semble constitue un seul centre, le centre asymétri(|ue. et je soutiens (ju'on n"a pas plus le didil de les con- sidérer connue constituant [dusleurs centres (pie de c.msidérer les ganglions cérébroïdes comme com|)osés de centres divers, dans l'hypothèse énoncée plus haut. Après ces (pu'iques observations nécessaires. arrivon> maintenant à l'étude de ce centre asymélri(|ue cliez le Cu/hi/us. Ainsi que rindi(|ue clairement la lig. ."{. b' centre asyméiriqu.' se ^■^ II. |)K LACAZIMXTIIIKUS. .•niiii...>.'.lc(; ,i;.ni,i:li"ii.s : T) -ansli<»iis lypiqurs cl I pdil uaiiuli-'n de ,,.„C,„,.,-ni.'Ml en / . .l,nislcv..isiii,i.i;v.lii,i;aiii;li(.nZ(,iian,uli(.niiil.'s- liiiali. |,.'s (icuK piriiiicrs yanglioii-s, ceux que je désigne i)ar Zd cl Zy luannliunsi)lemraiix(>upalléaux), et que je préfère appeler latéraux pour les raisons (pie j'ai (lévclo|)pées dans un niénmirc pn'réd.Mil '. sunl silués iinniédialciiienl en arrière des ganglions céréhroïiles et reportés |)ar conséquent très en arrière par rapport au tuhe digeslif. I,a branche de la connnissure croisée qui i)arl du Z(j (hranehe sMus-inlestinale) pour aller rejoindre le ganglion Z(j plonge profon- dément vers la face ventrale pour passer au-dessous du tube digestif et II' ronlnuriier. La l)ran(die de la conunissure croisée (jui part de Zd |H>ur rejoindre le ganglion Zd' (l)ranche sus-inleslinale) reste au contraire dorsale dans toute son étendue comme le montre la fig. 3. A travers chacun des ganglions Zd' el Zg' (ganglions sus- et sous- inleslinal). la commissure croisée poursuit son chemin pour aboutir ;iu ganglion Z (ganglion viscéral), le ciniiuiènie ganglion du groupe asymétrique, mais la partie de celte commissure (jui va de Zfj h Z se renforce sur son chemin d'un petitganglimi Z . lig. 3. (|ui ne paraît avilir ipiune inq)ortance secondaire. Telle est la tlisposition des ganglions du centre asyniélriipu", il est très intéressant de noter avec soin les nerfs qui en partent. Du ganglidii Z;/ pari. iiid(''|»eiidaiuiiieid du ciHineetif eérélu'ij- asyiiiétri((ue. cérébru-pédieiix et de la eoiiiiiiissure viseérale. rpii >'eiif(tnce sous le liibe digeslif. un gros ncvi' j>alléal qui se dirige à gaucho vers run des sommets dig. ;î. /> //) du muscle en l'vv à cheval, traverse les téguments de la luupie. On voit lrès»bien Torigiiie de ce nerf dans la fig. 3, et on ])eiit le suivre jusqu'à sa terminaison, (ig. I. Après avoir traversé la nuque, il se trouve dans le plancher de la cavité i-espir.itoire et se rapproche beaucoup d'un autre nerf que nous décrirons plus loin et ipii innerve la fausse braufdiie. Il m"a ' LiH- cil. SYSTKMK NKUVKIX Dr CAHOCWON. 00 somhli' à plusicui's icprisos apcrccvftir niic ((imiiminf.ilinii ciilrc ces deux nerfs, mais je n'ai p\i dissiMpicr ce niiin-c lilcl nerveux avee assez (le certitude pdur allirnier. Le nerf issu de Z nerf, avard de se ranniier'dans le manteau, est uni [>ai' une grosse anastomose très visiUle dans les (ig. ;] et 4 au ganglion Z.7. ('taMissant ainsi une communi- cation directe entre les deux ganglions Zd' et Zff cl sur lequel .M. iJonviera pai'licidièrenKUit insisté, en faisant remarcpu'r ipie si le système nerveux du (Uipidns est dyalineure. la présence de cette anastomose relativement très courte en fait cependant un terme de passage entre le système nerveux dyalineuri^ et zygoneure à droit(\ l)n ganglion ZiT part le gros nerf (pie nous avons signalé tout à rheure et qui innerve riiduMuent la fausse hranidiie connue le montre la tig. :{ (/•'). Du ganglion Zd' part également. (Uitre l'anastomose signalée précédemment et les deux branches de la commissure croisée un nerf "■rèle qui ne tarde pas à se perdie à droite dans le ])lam-her de la cavité res|)irat(jire sous la forme d'un ndnce filet. Entin du ganglion Z. outi-e les deux branches de la comnnssure croisée, l'une venant de Zd' et l'autre du ganglion accessoire Z . partent deux nei'fs. dont l'un fournit les branches au péricarde et il l'orilice de l'organe de Hojannes et l'autre très givie innerve la masse hépatique et fournit probablenieid d(>s brancdu's à la glande génitale. Ces nerfs fort délicats sont ditliciles à suivre. Une renumiue scnd.le ici n("ce>saire. On a lu plusieurs foi> le mol de famxfi hninrli'w. applnpié à cet organe nerveux allongé, toujours parallèle à l'axe de la bran(diie et ([ui. dans les l'oui'pn's. les Murex, les Lamellaires, etc. etc. se garnit (l(^ (dia.pu' c.Mé de son axe 70 II. I>K LACA/K-DITIIIKIIS. ct'iili.il |M'i|»i'n If ('.\i|iis|iiiiii' fl Ir Ni'iiiii'l. j'avais Iruiivr rct nriiaiic i(''(liiil à lin >implt' niiilnii sans r.MiilIrls lalriaux. ol cHle <(l)Sorvali(in. .•iii.nl<'-t' à "••' r.iil tpi'' Itiujiiurs un .urns nnf venait s»' rontlcc à ci»! lUiianf. m'avail conihiil à penser (Travail sur le Verniel. A/iii. ffrs Sr. nul.. V série, vul. Mil. page 259, pi. IV, fiji. (1 /) ipie .•.■II.' iir»Mluelion nerveuse non sii^nalée enecire olViait un véi'ital)le inlér(M, (prelle niérilail d'èlre l'Iudii-e, Ce l'ut niènK' relie (lisposilitin en un simple rrtrddn (|ui nie lit plus tard lui diuiuer le nnin (h' fausse hrinirhic. ear en me posant pour le Verniet ces iiueslions : « Qu'est ce cordon? est-ce un ganglion nerveux longitudinal ? est-ce une seconde branchie? » .le répondais : << l.a seconde (piestinii [»arail inutile el même absurde dans ce cas. » (p. 259.) Arriva plus laid la découverte de rorgaiie spécial des liymnée.s ou T'ubnonés aquatiques, dont l'Jiistoire fut jnibliée en 1HT2 dans le premier volume de mes archives (p. i8;{ i. I.a priorité de cette découverte n'a jamais été contestée, l)ien que dans quelques thèses ou ouvrages de malacologie on ait reproduit des dessins faits d'ajirès des coupes destinées à trouver peut-èti-e en faute les publications de 1872. alois qu'elles n'en ont été ipie la coulirmation de mes travaux. On a nommé cet organe VosjihradiitHi. ou organe de l'olfaction, La détermination de la fonction n'est basée sur aucune expéi'ience. En publiant le travail (b^ IHT2. je n'avais pas osé, le mot est juste, me pion'< deux oi'i,'an('s avait éli- indi(|uéo, ol(jn";i mon avis, il y avait idcntitr cnlic la /'fiitssc hronr/iif et l'oruano des Pliyscs. des Lyninres et des l'Iant'ihcs. N'avais-jc pas raison de dii(> vn coinini'nranl (juc, pour hifii des r-aisons, des rt'(dHMch('s tcraninrcs n'avaient |»as Hr pultliéos? l'I je ]»nis anjoiii'd'hui ajoutor: rVst un tort ! y Après ces descfiptions. revenons en lerniinant sur riiistori(iue du système nerveux du (Inpii/ns. La li^-. 4 de la plandie qui accompagne le présent travail ressemide a beaucoup d'égards à la fig. ;fô de la pi. VIII. t. III de la T*" série des Annales ilos Sciences nature/les. thèse de M. Bouvier. — Cette ligure de mon savant collègue, très exacte, est moins complète que celle que je publie, l/auteur lui-même indique que les ganglions pédieux y manquent ; l'anse de la grande commissure asymétrique ne s'y trouve pas non plus. La figure que je donne ici fut faite en 1858. N'ayant pas été publiée elle n'a pas de droit à la priorité, c'est évident ; mais la description générale du système nerveux du Capulus. comme la figure publiée en 187:2 et ((ue je répète |)lus complète (fig. 3 du présent travail) qui avait été aussi laite en 18.'»8 me j)ermettenl de ra|>peler (|ue j'avais en grande partie vu ceiprétait le système nerveux du Ca/iH/iis bien l^vanl la soutenance de la Ibèse de mon savant collègue, précédée elle-même par le grand travail de II. v. Iherinif. SYSTÈME NERVEUX OU CABOCHON. 73 TliT'SO r<'mai'ar un auditoire nonilireux le futur professeui' du .Mus(''uni. Jadis les thèses du doiioral es sciences soutenues en Smliunne étaient des. titi-es scientifiques qu'on pouvait présenter à ra])pui d'une candidature académique. I.e travail du professeur Bouvier est du nombre de ces titres les plus sérieux : il n'est pas sendtlable aux thèses actuelles. C'est un volume, c'esl un ouvraiïe considérable, et le lecteur peut comprendre tout le [>laisir ipu' [»eut avoir un exami- nateur k se rappeler le succès des argumentations (|ui. pour la soutenance (b' l)onn<'s et remarquables Ibèses. ne penvenl avoir d'autre but (jue de fair-e briller les candidats. Il me sera Itien peiinis de ra|>peler aussi ce (pie j'avais dit de ce système nerveux en 187:2 dans le mémoire des ob)cystes. On a lu en commençant la plirase relative au travail que je me proposais de publier. A pnjpos de la desiription de r.docyste. je résumais les principaux traits de la disposition du système neiveux du fJfi/iifli/s. Voici la suite du passage de ce nu-moire que je rappelle : i( Son système nerveux (du (:aboch«m) central est constitué sur le plan général de celui du Cyclostome. mais avec des dillércnces de détail qui n'offrent ici qu'un intérêt secondaire. « Les ganglions cérébroïdes. les ganglions pédieux et les deux premiers ganglions inférieurs ou du groupe moyen dire asymé- trique) sont relativement fort rapprochés et forment un anneau étroit au milieu duquel est un passage juste suffisant \un\v ro's..pbage. « La commissure unissant les divers ganglions inférieurs entre eux est ici aussi longue que dans les Cyclostonies. et l'on trouve la même torsion, les mèim's petits ganglions secondaires au côté gauche iïi où est le c.enr. Ce .p.i dilVère. c'est la grandeur des anastomoses qui toujours unissent les nerfs nés des premières et -^ II. DR l.\i;\Zi; DITIIIKIIS. i|cu\i«"'iiif> iii.isses iit'ivflis.'s. (i.iiis je \ uisin.i-r di- ri'nlrtMi-uisciiMMlt par loi-ion ijiii fail |..i>><-i- l.i p.iilir .Ifoitc .le r.iiisc ;i -.iikIic i'I en firririi". ., Coiiiiin' il'.iilli'iiis les (lcii\it"'iin's i;,! Hélions du .i:iou|i<' iiilV-i'it'ur >iiiil rii\ .iiis-i ;i>sf/. voisins ihi inilicr ii'so[(liaj;i(Mi. il s'cnsiiil que dans la liMi' du CalhMdion. «m «Toil d'aliord Ironvrr un plus i;i'and innulMv de ronniTlils. do nerfs et de ,i;ani;lit>ns (|ue d'hal»itude. H .Mais si Ion a hieii présente à l'esprit la disposition du (lyelos- loMii-, il est faeile. par un simple raccourcissement, de s'expli(|uer les ilillV-renees (|ui ne sont (lu'ajtparentes. u .l'ai fourni éi-alenient dans ce tr-avail* uue ligure représentant une vui' latérale du système nerveux -. » Noicj maintenant les descriptions de M. Honvier ( l.oc, cit.. p. 2:î'.»i. (lAl'll.lDKS diii'. l{o). M Les i^an.nlions céi'éhioïdes (C) sont oro/V/^'.v et unis à leur extré- mité jtostérieure |>ar une très courte et très large commissure; ils donnent naissance aux nerfs du lonii mufle et aux nerfs tentacnlaires et opli(pu's: les conneclifs buccaux se rendent directement aux gan- glions buccaux (li), en formant un petit coude comme ceux des Natices et des Cyprées. Les ganglions pailéaux (Y?*/, Cd) se séparent (les ganglions cérébroïdes par d'assez profonds étranglements. Les ganglions pédirux se rattachent par de longs connectifs aux gan- glions cérébroïdes et palléaux : le connectif latéial postérieui' est plus gros (juc l'antérieur. Les ganglions pédieux sont un peu j)lus en arrière que les centres supérieurs et en relation étroite par leur bord interne et postérieur. Entre autres nerfs, ils donnent naissance aux nei-fs de la languette sous-buccale, (jui correspond au jh-oikhHiihi. très développé chez les Naticidés. M Du ganglion |»alléal droit se détaidie la blanche sur-intestinale de la commissure viscéralequi forme, à une faibledistancedu ganglion ' l.oc. cil. i>l. IV, tii,'. 14. * Loc. cil. p. 127. SYSTHMK .NKIJN KIX IH CAIJOCIIO.N. 7.") palléiil gaiirhc, K' ganjulion sni-inlfsliiial iS/i) |»iiis se (•(mlimii' l'ii arrière pour foniior an f(»n(l (le la cavili'- palli'alt'. à «liiiilc lUi lulic digestif, le gan.ylion viscrral. La iii;mcln' sinis-iiilt'slinalc de la iiièmi' coinniissure se (ItHaciit' (lu .i;ani;litiii itall(''al liaiidu' cl t'uriuf le ganglion sous-inlcslinal iSbi eu arrière du :;an,iilisin du système nerveux du Capulus. C'est Hermann v. Ihering. -fi II. DK L\(;\/lvl)l Tllir.HS. On <:\'\[ cniiiliii'ii lit '!•• I"'"'' 'l'i'is jr iiiuinlc m,il.n(i|(mi(|ii<' l'appa- ritiMii lin ::i;iii«l '>ii\ i;il:v «I"' laiilfiir ,illciii;i n pl.i ndirs à <;ran(i l'urmal. i-\i''iiili'i'^ aM'i- I"' plus uraml soin, driiiuiil i aiciil à rllcs seules .|iie| |.i-i\ II. V. Ilieiini:' allacliail à sa piihlicalimi. Mmi travail sur h'^ ( Mncy>les ne Tavaienl rerlaineiiieiil |)as cnii- vainni (le la valeur (le mes reclii'rclie-;. puis(|iril dil (piehpie pari nue je me Irtimpe. D'après ses disseclions, il a conclu que le (Uipuliis élail un t\|»e orllinneure el (pic je m'étais Ir-onipé dans ma descrip- tion. Il avait tort, car {{(da-ilallcr - (pie l'on ne saurait accuser de favoritisme envei's nies travaux, a (•onstat('' rexaclilude de mes oliseivati(nis. et .M. Houx ier '. dans limportanl travail (pie je vi(Mis de citei'. a pulilic (•(> (pii suit : t( M. de liacaze-Dutliiers donne avec laison au Capnîifs un svst(''nie nerveux chiasloneiire analoiiue à celui du (lycloslome : dans la ligure, la languette sous-huccale est innerv('e par les aanglions p(''dieux (6i). Ihering (80) a aper(;u et bien dessim'" ranastomosepall(''ale di'oite si V(jisiiie de la zy^oneurie dans le ('.aiiiihix. (l'est pivci- s(''inent la d(''couverte de cette anastomose (pii l'a fait ranger 1(^ (Uiinilus parmi les Ortlioneures. Dès lors Ihering a pris le ganglion branchial pour un ganglion sur-intestinal, ^[ais les ganglions bran- (diiaux. si])honaux et sui>ra-intestinaux. de ihering sont une seule et m(*me rormalion (pii est indi(pi(''e dans toutes mes descriptions sous le nom de ganglion sus-intestinal. .M. de Kacaze-Duthiers ne s'est donc j)as tromjn''. au C(mlraire : seulement il a disscVpK'" coniplètenient la coinmissui'c visc(^'rale croi.S(''e que Ihering n"a pas suivie sur toute sa longueur. » .le crois qu'il n'y a rien à ajouter à ces lignes emi)runt<''es à mon savant collègue : la léfutation de l'erreur de Ihering ne pouvant ('Ire [)r('sent('c plus nettement, plus magistra- lement. ' \'().\ Ikkiunu, Veryleicliendr .{ii'ifimiie di's Xerneiixi/sfeins und P/ii/lni/enie tli'r Miillusl,en. — Lcipziir, 1877. - Mki.a-Hai.i.kr, f 'ii/éTsiifliiini/fii iiher Afiiriiif-Iî/ii/iiilix/lossi'ii. Mur/i/id/ni/. Julirh., I. IX. 188/,. " T.-L. BouviKH, St/xième nerveii.r, luor/i/iolor/ie i/rni-rulc ri (■/(issijicii/lnii i/rs OastèrnjKHlea prosobranc/ies. — Mvsson, 1887. Paris, SYSÏKME NEUVI'I X Dr CAIiOCIlO.X. 77 La (iy. :2<) dt» la pi. \ll du -lainl uuvia-c de II. v. Ilinin- duiin.- une idôe bien fausse du syslèine ucivcux conlial du /'ih'o/isis. — 11 est impossible quand on parcourt les planches do ce grand travail de ne pas être frappé de la façon dont les dessins ont été exécutés, malgré le luxe incontestable de la publication. — Certainement beaucoup sont presque fantaisistes, et les erreurs sont noudjreuses. Dans celle même pi. Vil à côté de la ligure qui est censée représenter la disposition des ganglions, on voit la ligui»' du syslruic iinvcux du Cyclostome où les olori/s/cs son/ iinplantés loul an hdiil (fcs (janylions pédiciuv: — incoidestablement celle ligure a élé inspirée j)ar celle de (llaparède (jui avait fait à cet égard une grossière erreur relevée dans mon mémoire sur les . ou trouve un (lastéropode doul la coipiille rappelle à tous égards celle du Ca/n/ius-. — (;'e^l un ( lahai-boii fort 78 II. 1)1- I.ACAZK-DI TIIIKHS. pclil. iiiiii» l.i l.iilli' III' r.iil rii'ii ;i l.i rhosc. I/Ancvi.k .IoiiI j'ai l'-liKlif'- IdiiLUM'iiM'iil r.iii.ilniiiir l'I l'i-x nliiliiiii. iii,'i is (liitil je n'ai |)iilili('' (lu'iinc pai'lifili' Miii lii>liiiii' liii'ii iiili-rcssaiili'. ollVc (\t'> li.iilsdc ri'>.;seinblance l'xlfiiii' avcf !<■ (ial)orliuii. — Ils sont iKiiiihrcnx les lyp('S(jiii, dans les (ia>lt'-it»|»(Mlt'S. alVcrlt'lil rcll»' fui'liic cxtriicilic (|li'oll |»OUl nj)|)(Mi'r Ctt/iu/nïi/e ou Pa(<'//o'tdt'. Au iiiciiiici' cdUiMlc scalpt'I. la (lissci-lioinlc'-minili»' des ditlï'i'cnces id-iiiniKlcs. cl les ciTCUrs de clas-siliralioii d'aijrrs la lul'Uie extérieur»' ;i|i|>ai'aissenl sans nul doule. Kn opposant en ee moment le da/iulas el YAnrylns c'est opposer des extrêmes qu'un très faible lien peut seul faire rapprocher. 11 ne peut être question un seul instant d'une comparaison entre ces deux types si dilïérents à tant d'égards, (le n'est donc pas dans ce but (juc \'i'\W obseivation est faite. — Oue peut bien nous indiijueret nous jaire connaître IN-dide seule de la coquille si l'étude de l'animal n'a précédé celle de son enveloppe, si l'on n'a l'etrouvé dans les rapports du mouhige et de l'objet qui a servi à le faire des relations qui pei- mcllenl de les rapporter l'un à l'autre quand l'on n'a que l'une des deux cbuses. l'nc étude générale et rom[taralive de tous les types capuloïdes s"im|ntse et devra être publiée. SYSTÈME NEllVFAX 1)1 CAIÎUCIION. EXPLICATION DKS FKUKICS DE LA l'LA.NCHK 1. SlH I.K CVHOCIION FiG. I. Vu par le dos, hors de la co(|uille. H r, braiieliie; /'. foie; y, orij^anes de la reprodiiclioii ; /■, reia-iiepliridie ; me, niiisclc c-oiiimeilaire ; ///, man- l^-au ; p d, çrand nerf palléal droit ; pfi, uraiid nerf palléai naiiclie, Calu)- chon doiil)le de grandeur. a. Tète et première partie du pied, vues de face. /, la longue lèvre infériein-e à moitié contrariée ; P, partie supérieure du pied ; F, sa fraise ; /' /•, exln-- niité supérieure du pied, bifide ; /, nerf pédieux supérieur. 3. L'n Cabochon dont le manteau est ouvert et les lambeaux rejelés à droite et à gauche. /, la lèvre inférieure; / ff, le grand nerf labial ; / r/, le nerf labial dorsal; pil, nerf palléal droit; p g, nerf palléal gauche (on voit la distribution de ces deux nerfs dans la fig. i), et l'œil, sur le tubercule oculifcre du tentacule ; F, fausse branchie ; C, cœur; or, orifice rénal; Z, Z\ les deux ganglions du fond de la cavité branchiale placées sur la courbe de l'arc tordu que forme la commissure asymélri([ue ; Zd, Z. Figure destinée à montrer les nerfs pédieux, / supérieur ri sa distribution a:i lobe siqiérieur tlu |tied ; //, moyen ; Iff, inférieur. 7. Cette Hgure a pour but surtout de montrer les nerfs coluiuellaires et cervi- caux, IV, i'et 17. 8. Coupe dei>ro(il de la -raiide lèvre /: le nerf pédieux / allant à la fraise /-'et à l'exlrémilé supérieure bifide du p p : branche de la fraise, (/ ; ^6'. branches des deux lobes allant au haut le pied. LE PARASITISME ÉVOLUTIF DES MONSTRILLIDES (CRUSTACÉS COPÉPODKS) PAR A. MALA(,)UL\, Maître de Conférences à l'L'nivei'silé de Lille AVANT PROPOS C'est en étudiant la reproduction sexuelle et asexuelle des Annélides qui appartiennent aux deux sous-genres si voisins Salmacyna et Filofjvana que je fus amené à étudier les Monstrillides dont ils sont les hôtes. Pour observer leurs larves, j'isolai les colonies de ces petits Serpuliens dans des bacs contenant une eau soigneusement filtrée. Le lendemain, ou même quelques heures après, les trochosphères. de couleur rouge vermillon, sortaient en abondance et venaient nagera la surface en formant un petit nuage vers la partie la plus éclairée du récipient. Or, un jour que j'avais placé des touffes de Salmanjna Di/steri, Huxley, dans les conditions que je viens d"indi(pier et avec une eau aussi pure que possible, je trouvais, au lieu des trochosphères de Salmacyne, une nuée de Copépodes composée de femelles de couleur verte, plus grandes du double que les mâles, élancés et plus agiles que leurs compagnes. Ces crustacés présentaient ce caractère aberrant de n'avoir qu'une seule paiie d'ajjpendices : les antennes antérieures. au lieu des cinq paires d'appendices (-(''pbaliqut's des Copépodes; je ne tardais pas, de plus, à observer l'absence du tube digestif chez ces AUCH. DE ZOOL. EXI». ET GKN. 3" SÉR. T. IX. 1901. (j H'2 A. MALAOUIN. iiiuivtMiix. cl ï;ini;uli<'is li.iiiil.iiils dont jo ne m'oxpliquai pas la vomie iii(i|iiin''<'. (jiirlijui's ((l)S(Mvalinns faites antérieurement me permirent assez mpideiiient tie ratlac'iier l'elTet à la cause ; les Copépodes que j'oitser- vais na,i?eanl librement dans mes bacs, provenaient de l'intérieur des Salinai-ynes où ils vivent en parasites. Au lieu d'assister h une éclo- sidii prévue de larves trocliosphôres, j'assistais à une vérit ahli' l'cjdsinn de Monslrillid(>s. dont on ne connaissait pas à cette époque la vie antérieure de parasitisme; l'absence presque complète de lrochi»sj)béres s'expliquait parce que les Serpuliens infestés sont pi'ivés de leurs organes génitaux, sous l'influence de la castration [larasilaire occasionnée par la présence des Monstrillides. .l'ahMiidonnai mes observations sur les Salmacynes et les {'"ihi- granes pour étudier succinctement, je le pensais ainsi du moins, les parasites qu'elles bébergent, et dont le matériel s'offrait à moi d'une façon si inattendue et même si inopportune. Mes nouvelles rechercbes sollicitèrent peu à peu tout mon intérêt au détriment des anciennes et elles se pi"(il(ingèrenl plus que je ne l'avais prévu. C'est ainsi qu'un MUMuoii-e sur l'évolution des Monstrillides s'est substitué àun nu'moii-e sur la reproduction sexuelle et asexuelle des Salmacynes et des Filogranes, par suite du fait que ces crustacés parasites se sulisti- tuent aux organes de la reproduction de ces Annélides. l'REMIÈllE PARTIE LA FORME ADULTE LIBRE ET PÉLAGIQUE I. INTIIODUCTION Les Abmstrillides sont à {'('"lat adulte des Copépodes mai'ins libres, nage.inl très lapidenienl . pailicuijèremeul les maies, dont la locomo- tion dépasse en vitesse celle des meilleurs nageurs de ce groupe. On ne les a rencontrés jusqu'à ces dernières années que pendant celte phase de leur existence et les auteurs qui les ont étudiés en ont LK PAUASITIS.MK |':\(>M TIK DKS MO.NSrUILLIDKS. H:? fait, losuns, un groupe ratlaclK' à une l'aniille comme les Cori/reïdcs, (J'aiilics les ont eonsidrrés comme une famille aiitonon)e apparentée soit à otl(i Les ix'laliuns cl l(>s at'lii)iU''s tlos .Munslrillides avec les autres (lupépodes étant ainsi établies d'après un travail récent, voN'ons (|uels sont les caractères morphologiques qui justifient cette manière lie voii'. Les Monsli'illides sont des Podopléodes, c'est-à-dire qu'ils ont un appendice abdominal ou pléopode sur le segment génital. De plus (comme les autres familles de ce sous-ordre), ils manquent d'organe pulsatile dorsal ; les organes génitaux de la femelle et du mâle sont symétriipu's cl leurs orifices pairs. Comme les autres Ampbarthran- dria, 1° le mâle présente une transformation des antennes dont un article est géniculé pour la copulation ; 2^ la femelle présente les deux orifices génitaux ventralement situés. A cet ensemble de caractères communs à tous les /'o^/o7>/('^/-.ly/i- l>li(ir(hrandria s'ajoutent les caractères différentiels de la famille : Les antennes postérieures, les mandibules, les maxilles et les ma\iliipèdes manquent totalement. Ilfaut y joindre l'absence du rostre et du tube digestif réduit à un stomodeum rudimentaire. Ces caractères sont communs aux deux sexes. Chez la femelle, le sac ovigère unique est porté par un appendice formé de deux longues soies insérées sur la face ventrale du segment génital ; chez le maie, cet a|i[i('n(lic(' génital jiréseiite une pai'tie basilairi^ lerminée j)ar deux branches chargées de poiler les si^ermatdiibores. Après avoir ainsi pris ('(innais^^aiice d'une faron lapide d(^s cai'ac- LE PAllASITISMi: KMKJTIF DKS MO\STIUM>(l)i:s. S.", titres et des rapports de la famille des Monslrillidcs, nous allons passer successivement en revue dans celle première p;uiie du li-avnil : 1°) L'histoire de ce groupe ; 20) L'étude de l'adulte dans les deux sexes en prenant pour type : Hœmocera Danac : 30) La taxonomie, 11. IIISÏORIOUE » Les Monslrillidcs oui pris place dans la classification depuis (|ue Dana, en 1848, décrivit un petit crustacé pélagique, trouvé dans la mer de Sulu. pendant l'expédition dirigée par (Iharles Wilkes. Malgré l'absence des appendices céphaliques, à l'exception des antennes antérieures, cet auteur le rangea, grâce à l'ensemble très net de ses caractères morphologiques, parmi les Copépodes. Voici la caractéristique qu'en donne James Dana dans son Report (48, p. d313) : « Family- Monsfril/idœ. genus Monsfrilla l^ana . — Ophalot Ik irax fere cylindricus, 4 arliculalus. Abdomen Ti arliculaUnu. Oculi duo simplices quoque orulus inferior sicut Pontellis. Truncus buccalis parvulus, subconicus. maxillis pedibusve non minutus. Pedes octo natatorii. Abdominis segmenta primum secundumque appendices gerentia sicut in Setellis. » Les caractères du type nouveau décrit par Dana sont lellement singuliers que celle diagnose suffirait, à elle seule, à distinguer le g. Monstrilla de tous les autres Copépodes. A peu près à la même époque, Kroyer (49) décrivait sous le nom de Thaumaleus ti/pirus (antérieurement figuré sous le nom de Thaumafocssa, dans l'atlas de (Jaimard 1. un autre Copépode que ses caractères font rentrer dans la famille des Monslrillides. ainsi que Giesbrecht le montra plus lard. « Je me bornerai à un historique très bref en indi-iuant seulement ^ori^^nc, les augmentations et les moditications qu'a subies cette famille au poml de vue de la connaissance des espèces. .le réserve pour les chapitres spéciaux du parasdisme et des rapports avec les autres Copépodes la discussion de ces pouUs. gg A. M\i-\(,>n\. Km IS:17. >ir .lolin l-ulibock rcnconliiiil, p.irini ni) certain iioinliic d'HiiInmoslran'-s nouveaux, de Weyniuutli, un exeniplaiic 5 du genre si n'ni;M(|u;il»l<' de D.ina et (|u'il décrivait sous le nom de ,)/. Ant/lira. Puis Cl.iparrde (63) observe ;i Saint-Waast-la-lluu.niic lies iudividus niàlcs cl femelles d(> Munslrillides ; il les décrit d'une façon ('((uiplèle et les désigne sous le nom de .)/. Dannp. La même année. Clans (63), dans son travail sur les (lopépodes libres, enr-ichit le ii. J/o/is//-i//a tVwno espèce nouvelle trouvée à Ilfdgoland et qui leeoil le nom de ,1/. /le/f/olanfJica. i*endanl une péiiode assez lonj^ue, l'étal de nos connaissances sur ces (lopépodes reste slalionnaire ; en 1877, Kiiczagin rencontre dans la mer Voire trois espèces du G. Monslrilki * ; Mohius (84 et 87) >i-iiale ensuite l'espèce de (".laj^arède, M. Dnnae dans, le KieJer liucld. Dans CCS dernièn\s années, en même temps (jifune impulsion active est donm'-e aux recherches sur le Plaukton, nos connaissances sur les Moiistrillides pélagiijues augmentent, et Thompson en signale dans toute une série de travaux rcdalifs à la faune des Gopépodes. Dans ses premières notes (87et88^/), Thompson signalait, parmi les Copépodes recueillis les uns aux Canaries, les autres à Puffin-Island. une forme (pi'il appelait Cymbasoma, pour laquelle il créait la famille des (lijnihasomatifld'. Il décrivit le (L riyidutti (Ténérilfe). le C. llcrduKiniiii (Puflin-lsland ) et d'aulie part des exemplaii'es rencontrés par Scott (89) dans le Firth of Forth et ])ai' Sinel à Jersey, furent rappoi'tés à la deuxième espèce. En 1890, liourne rencontre un certain nomltre de J/onstrilh/ dans la haie de l'iymoulh : il réunit de plus un matériel qui lui permet de faire une étude d'ensendtle. Il diM rit J/. /onyispinosa et donni' une desci'iption d'autres esi)èces insuffisamment connues. Cet auteur. discute de plus, dans son travail, la valeur des caractères spécifiques ■ iVil- M-: l».\l{ ASITIS.MK KVOLUTIF DKS MONSTllILMOKS. «7 faiiiilli' (It's (,'!///tf)(isoinali(/(i't\r Thompson dans le g. Monslrilhi . (le deniiei' auteur (90) rect>nnail le bien fondé de la synonymie indi(|ui'f' par lîouine, dans une noie intitulée : Monstvilla and tlie (lijmbann- maiidd', et il y discute de plus la place des Monstrillides parmi les (lopépodes ainsi (pic leur mode suj)|i()sé(i(> vie ;intri-i('un'. Kniin nous ai'i'ivons au grand Iravail de (licsliitM-ht, sur les Copé- podes pélagiques du golfe de Naples (92). Cet auteur fait revivre le a. Thaumalens oublié depuis Kroyer, et il étudie outre les espèces de Naples, rentrant dans les deux genres Jlonstrilla et Thaumalens, plusieurs autres espèces. Il délimite nettement le caractère des deux genres, donne les diagnoses des espèces, et il en fait une soigneuse révision. Giesbrecht précise, de plus, la place des Monstrillides dans la classillcation des Gopépodes, comme je l'ai indiqué dans l'intro- duction. En un mot, l'auteur des P<'la(jischen Copepoden met au point tout ce qui concerne la bibliographie, la synonymie, la diagn(»se des deux genres et des diverses espèces qu'ils comprennent. l)(>puis le mémoire de Giesbrecht, plusieurs tiavaux faunisli((ues mentionnent ou renferment la description de .Monstrillides. Tinini (93 et 94) déci'it et ligure plusieurs espèces : Thaumalens Thomp- son ii . Monstrilla hehjolandica , M. yrandis ; il augmente le genre Thaumalens d'une espèce Th . tjermanlcns. Karawaiew (94), donne la description en russe de J/. Oslroumon-ii : mais les dessins permettent de rapporter cette espèce g. I/œmocera. Eniin viennent, en 1895et 1896, les notes de (iiard.les miennes en 189G et 97, puis celle de Giesbrecht (97). Giard signale le premier le parasitisme du g. Thaumaleus. Cette question du parasitisme trou- vera mieux sa place dans le chapitre spécial ({ui en traite, ci jy renvoie le lecteur, .le me contenterai de signaler l'inlioiludion. dans la taxonomie, du nouveau genre Ifœmorei-a ([ue je créai pour J/. Danae et poui' plusieurs autres espèces au du même type. ss A. .M.\I.A(jri.\. III. olu.AMSATinN \)V MONSTRILLIDE ADULTE Type : lld'inocera Danae (Clpd) Malaiiuin. Syn. : Monsirilhi ixaiae, Claparèdo, 1803 (Saint-Waasl-la-IIougue). _ _ nournc, 1890(Plymouth). Hd'mocei'd Danae, Malaquin, 1896 (Pas-de-Calais, RoscofT). .l'ai choisi pour la description de l'adulte libre et pélagique l'espèce décrite, pour la première fois, par Claparède, parce que c'est ci'lh' que j'ai pu le mieux étudier aux. deux points de vue de l'adulte libre et du développement. Comme le genre Hœmocera est intermé- diaire, par ses caractères, entre les deux genres Thaumaleus et MonstriUa, et que les différences entre les trois genres sont d'ordre secondaire, il est aisé de comprendre que l'on aura une idée suffi- sante de la famille tout entière par la description de ce type. Nous verrons, du reste, plus loin que, dans l'évolution des espèces que j'ai observées, il y a identité complète dans les phénomènes constatés ; d'autre part, le chapitre suivant, consacré à un résumé taxonomique, indiquera les caractères morphologiques des deux autres genres de la famille. //. Danae se rencontre dans les pèches au filet fin ; mais c'est surtout dans les bacs où j'isolai des S. Dysteri infestées que je me suis procuré le matériel d'étude de cette espèce. Lorsqu'en effet, l'on place des touffes de l'Annélide infestée dans des cristallisoirs, l'on ne larde pas .à observer une sortie en masse des Monstrillides. La sortie est souvent prématurée à cause des conditions de l'observation, mais dans le nombre, l'on rencontre de nombreux exemplaires complète- ment mûrs. Dans certaines colonies infestées, c'est par centaines que je pouvais recueillir les //. Danae ; les maies sont toujours plus nombi-eux que les femelles. LE PAUASrrrs.MK K\()U TIK |)i:s .M(>\STI{|LLII)i:s. HO 1. lM()IU'll()L()(;iI.; F-XTEUNK Le corps a une section sensihieniont circulaire. 11 se divise, euinine chez les Gopépodes normaux, en trois régions : le eépli.ilnii. ji' thorax et rahduinen. Le premier segment du Ihdrax est soudr au céphalon pour former le céphalotlinrax. Passons successivement en revue les différentes régions avec les appendices qu'elles portent (v. pi-incipalemenl pi. 11. (ig. 1 à ."i : lig. 1 et 2, 3, A, 5, dans le texte). Céphalon. — Le céphalon, qui porte d'ordinaii-e les ciiiii |)aii(^s d'appendices suivants : lo antennes antérieures ou anlcMiiult's ; 2*^ antennes postérieures ou antennes proprement dites; IJo les man- dibules ; 4° les premières maxilles ; 5" les secondes maxilles simples ou dédoublées, ne comprend chez notre Monstrillide adulte qu'une seule paire d'appendices, la plus antérieure, c'est-à-dire les anlen- nules. Il présente un orifice ventral très petit: la bouche, et anlé-rieu- rement sous la cuticule, l'œil ou plutôt les trois yeux volumineux chargés de pigment et dont la strm-ture sera étudiée d'aulre pari (fig. 2 6, pi. II). Au lieu d'être terminé antérieurement par un prolongement plus ou moins acuminé et formant le rostre, le céphalon se termine brusquement, la paroi dorsale tombant presque à pic ou étant légè- rement arrondie. Nous verrons, dans le cours de l'ontogenèse. <|u'il a existé un prolongement rostral tiès développé, lequel a été ensuite résorbé vers la fin de l'évolution [tarasitaire (v. principalement pi. IV, fig, 32). Sur la face ventrale, un peu en avant de la bouche et symétrique- ment, l'on remarque deux dépressions (fig. 2 h) déjà ohsei-vées et figurées par Bourne (90, pi. XXXVII, fig. 1, i, o; p. .'JOtM. Cet auteur est assez perplexe sur la nature de ces deux formations. Il les avait d'abord prises pour des rudiments de la seconde paire d'antennes à cause de leur situation en arrière des antennes antérieures : « At first I was inclined to consider theni as the rudiments of the second «10 A. M\i.\(jri\. .iiilniiiaf. " M.iis. |>;ir l'rliidc plus allonlive des coupes, il crut qu.'il >i'aniss;iil iW l'uiiliii' la femelle. — Telles sont forujées de ipialre articles inégaux cpii jiorteut : l** des soies courtes et acérées, épineuses ; 2» des soies tactiles allongées ; 3o des soies sem- blables avec de minces filaments disposés sur deux rangées et leur donnant un aspect penné ; 4"^ des soies olfactives pénicillées. La ri''|»aitilion de ces dillerentes formes de soies et leurs dimensions LI-; PAU ASITISMR KVOIJTIK DKS .AlOXSTMILIJDES. t»l respectives uni rtr ligurées sur les diiïérents dessins de l,i |)l;inili(' Il (fiii'. I. ^2, 'X) : je ne crois donc pas utile d'en donner une dcsniplinn détaillée, puisqu'il sul'lil de se reporter aux dessins ci-dessus indiqués, (lomme on peut le remarquer, les antennes, formées d'un petit noinlii'e (rarticles. sont courles ; elles sont (lirii;(''es eu avant el ue présentent (pie des mouvements de lat('ralité peu proimnoncés. Les muscles moteurs qui les actionnent sont insérés sni- les parois «lu céphalon, ta droite et à gauche des yeux ; ils s(uit striés, disposés <'n deux faisceaux principaux qui s'ét(Midenl inég.ilcnuMit dans la longueur de l'appendice. Les antennes sont de plus colorées par des amas de pigment jaune ou jaune-verdatre. :2o Du mâle. — Les antennes antérieures du mâle sont proportion- nellement plus longues que celles de la femelle et présentent cintj articles au lieu de quatre ; elles sont plus riches en soies (pie dans l'autre sexe, et elles portent, de même, les différentes foi-mes épi- neuses, tactiles simples, tactiles plumeusesetpénicillées ou olfactives. Elles présentent en outre la modification si répandue chez les Copépodes mâles, et qui consiste en une adaptation de cet appendice pour la fonction préhensile, lors de la réunion des sexes. Chez V /fœmorerff Danae, le derniei- article, plus long (pu' les précédents et aussi plus grêle, peut, en eti'et. se recourher ius(pr;i l'angle droit, formant ainsi une sorte de pince géniculée. (^et article est de plus terminé par une foi'te soie placée dans le prolongement nuMue (h^ l'antenne et vraiseuddahlement destinée à faciliter la préhension. liourhe. — La Itouche est un orifice ventral situé en avant du céphaNui : elle correspond à une légère dépression de la cuticule et son diamètre est très petit. L'oiilice huccal de //. lUnutc. pas plus (jue celui des autres .Mouslrillides, n'est protégé ni ji.ir d-'s lèvres saillantes, ni entouré, comme nous le savons, par des appeudii^es masticateurs; sa petitesse même indique de suil(\ sans cmiuailre l'anatoinie du crustacé, que c'est là un orilice niui l'onctiounel. i)i A. M ALAnlIX. Kii ;iiiit"'i(' II' irpliMltiii se iirolongo, par le premier soniile Ihora- ri(iiic, avci- It'ipit'l il rsl suiidi'' : il csl impossible, tant dans un sexe (UK- dans l'aulic. driahlir mir liiiiilc cnti-e ces deux iT^ions. (liiez le mAI(\ le corps va ri\L;ulici-tMiii'iil en se rcli-écissanl Jusque vers rinsei-li(tn de la prcuiicre paire de pâlies lli(iraci(pies ; cl)rz la femelle. le eéphalolliiirax, plus renflé en son milieu (ju";i son exlr(''mit('' anlé- rieure, va diminuant vers son extrémité thoracique. Thorax. — (l'est la région qui a conservé, ainsi que l'abdomen, la forme la plus typique, soit par son aspect général, soit par la slruclure de ses appendices. Elle conqirend les cinq somiles nor- maux des Copépodes. le premier étant, comme je l'ai dit déjà, soudé au céplialon. Les somiles thoraciques suivants, c'est-à-dire les 2"^. a**, ¥ et 5^, sont indépendants, et la taille de chacun d'eux va en diminuant peu à peu vers l'abdomen. La section d'un somite est circulaire, légèrement carénée sur la ligne médiane ventrale. /*(iffes f/ioracif/iies. — Les pattes tlioraciques sont des appendices t^-piques de (lopépode ; elles montrent les parties essentielles qui existent chez les espèces pélagiques ; elles sont biramées et portent de longues soies natatoires. Leur nombre est d'une paire par segment ; mais chez la femelle, la 5^ paire de pattes thoraciques est moins développée que les précédentes et chez le mâle elle fait défaut. Les appendices thoraciques sont construits sur le même plan chez le mâle et chez la femelle. Aussi nous suffira-t-il de décrire une patte thoracique de la femelle. La patte thoracique est formée d'une partie basilaire. le proto- podile ; elle supporte deux rames représentant l'exopodite et l'endo- podile. Le protopodite est inséré sur la face ventrale du somite ; il présente deux articles. Le premier, articulé avec le segment, est plus déve- loppé, plus long et plus épais que le second. Kn avant et en arrière du protopodite existent deux sillons qui semblent le diviser longitudinalement et prolonger en quelque sorte I.K l'AKASITIS.MK KVOI.I TIF DKS M( iNSTlill.l.IDF.S. '.»:{ la l)iriircali(jn (lui ijrodiiit rcxopodilc cl rriiiln|iiMlit<'. Olli- |i;ii-lir hasilaiic [ji-ésonlc roniiuc iiiddiniioii siHigère, une suie uiii(|iic _ Lac d Ha'inocei'n Danae Ç. — Scclioii transversale |)assaiil par le :^ soiiiite thorafii|iie avec SCS ap[)endices. Ep, épidenne et cuticule revêtante ; .1/, nuiscle dorsu-ventral pénélranl dans la base des pattes thoracicjues ; .1/. d, muscle dorsal ; M. a, muscle ventral ; .S', n, cordon nerveux ventral ; Lac. d, lacune santjuinc dorsale ; Lac. v, lacune sanguine ventrale ; Ovd, oviducte ; /'/-, protopodite avec une soie exicrnc, S. e, sur le 2= article; Ex, exopodite ; End, Endopodite; c, pièce cliitineusc, couplant la hase des pattes thoraciqurs ; /-, çouteleltes liuileuses de réserve. insérée sur le bord externe du ±'' article, et dunl la dimension est maxima sur /ith^, très petite sury>/A< ety^/A', moyenne suv p(h'-. 94 A. M\I.\UI l^- Krs.l.'iix laiii.'s ii.it.ilniirssDiil tunnri's rliarimc (!<• liois arlirlcs. L.-s In.is arliclos df rc\n|H.ll)i:s. \):\ r(''unis ; sa région [xislrriciii'c csl. sur ccitains cxcmitlaircs. (Ii'liiiiilrc pai' une légère constrictioii (|iii le lail ivsseiuhlcr à un soniilc double. Cette forme est, en sonunr, cuniprélicnsiltle, puisiiue l'on admet généralement que le pi-emier segment abdominal csl un segment complexe (dans la femelle du g. Mo/isfrilfd. co segment est dédoublé, de sorte (jue rabduincn possède un segment de plus (pic chez Hœmocera). Les orifices génitaux sont difficiles à distinguer ; et dans aucun des dessins qui accompagnent les ditférents travaux sur la mor-pliologie de l'adulte, il n'y a d'indication sur leur situation. Si l'on examine par la face venti-ale le premier somitede l'abdomen, on aperçoit sur le tiers antérieur une forte éminenee cbitineuse en arc de cercle supportant deux grosses soies très longues qui se prolongent en arrière et atteignent environ trois fois la longueur de l'abdomen. La surface de ces soies est rugueuse, irrégulière ; avant leur terminaison en pointe, elles présentent un renflement. Ce sont les soies destinées à supporlei- le sac ovigère, lorsque les anifs ont été pondus. Beaucoup d'auteurs (Bourne, Giesbrecht, etc.) figurent ces soies comme étant soudées à leur base sur une certaine étendue ; il n'en est rien chez notre espèce; leur insertion sur l'éminence cbitineuse basilaire est distincte. Il en est de même chez les autres espèces du g. Hœmocpva. Les deux conduits génitaux ovidiu-laires viennent >e teianiner un peu en arrière des soies génitales. Ils saccolent venlralemenl aux parois du corps et présentent chacun un petit oi-ifice. Je n'ai pas observé de pore de fécondation, et. sans en rontester l'existence, je ne l'ai pas vu chez les femelles avant ou après la ponte. Les deux segments abdominaux qui suivent le génital scmt d'égale dimension. La furca présente sur rhacune de ses divisions trois soies diver- gentes régulièrement effilées et barbelées de filaments très fins dimi- nuant progressivement de taille veis la pointe. i^-^ A. MAl.AOriN. .\/H/n>nrn nsion des phénomènes ontogéni(iues. Dans l'exposé de ces derni(M-s. nous serons amenés tout naturellement à la connaissance-anatomique et histologique de l'adulte en suivant la différenciation des organes. Tef/itments. — La structure des téguments est très simple chez Tadullc capturé dans les pèches au (ilel fin. Mais chez le Monstrillide ipii vient de sortir de l'hote. la cuticule chitineuse est double ; cela tient à ce qu'il existe um- mue au début de la vie libre. Lors de l'éclosion, les deux enveloppes cnticulaires coexistent. Après la mue, les soies, masquées auparavant par l'enveloppe cuticulaire externe, apparaissent nettement avec leurs barbelures. T.K lUHASITIS.ME I:M)MTIK DES MOXS'I IULMDKS. <.)7 L'épiderme de l'adulte esl réduil ù une couche extivinciiicnl mince. dont il est impossible de délimiter les éléments ; à mesure (jue |,i vie libre s'avance, ces cellules épidermiques finissent par disparaître, et nous verrons que le céphalothorax de la femelle, après la ponte, ne présente extérieurement que la cuticule (pi. 111, fig. :{). Rudiment du tube dujestif. — Il existe, comme cela a été indiqué, un orifice buccal. Celte bouche minuscule donne accès dans un tube étroit, revêtu intérieurement de chitine. Chez les individus du sexe niràle et chez les femelles à leur sortie, ce tube se dirige vers la face dorsale en s'inclinant légèrement vers l'arrière, pénètre à travers le système nerveux et se termine en cul-de-sac à peu près à égale distance de la face dorsale et de la face ventrale. La structure de ce rudiment est très simple ; il consiste en un épithélium revêtant et sécrétant le tube chitineux interne. Il correspond à une invagina- tion stomodéale ectodermique. C'est là tout ce qui existe, en fait de tube digestif. Mais il se pro- duit au début de l'ontogenèse, et l'on peut en retrouver des vestiges chez l'adulte, un amas de cellules embryonnaires qui représentent les éléments endodermiques indifférenciés. Cet amas est accolé contre le cerveau, et le stomodeum se termine contre lui. Système neî'veux. — Le système nerveux ne présenterait rien di' remarquable, et il ne s'écarterait pas de la structure qu'il offre d'or- dinaire chez les Copépodes, si l'état rudimentaire du pharynx ne venait en quelque sorte modifier les rapports du cerveau et di' la masse nerveuse sous-œsophagienne. La présence d'un tube slunin- déal étroit, au lieu d'un pharynx ordinaire aboutissant à un estomac, disposition qui nécessite la séparation nette des masses nerveuses supra et sous-œsophagienne, amène une coalescence piescpie complète entre la partie dorsale et ventrale du système nerveux. Le cerveau est limité en avant par les trOis yeux volumineux, contre lesquels il vient buter. En arrière, il se prolonge dans la cavité du céphalon, sans adhérer aux parois du corps. Le cordon ventral ganglionnaire s'étend dans toute la longueur du ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉ.\. — 3" SÉRIE. — T. IX. J90I. " tjg A. MAI.Aori.N. i(''|th;il('lliin;ix cl dt's sciçinciils lliuraci(|u('s. il cosse avant l'abdomen. L«'s "ani;lions sont beaucoup plus nets chez le niAle (jue chez la femelle. Chez cette (l(M-nière, le système nerveux ventral est un cor- «» I/intériour do cliaqiic coupe estocnipr j>ai(l(>s rlriiiiMils clairs vt'nanl affleurer à la surface. Ces éléments, observés sur le vivant, sont très réfringents; sur les individus fixés et montés, ils se décomposent, si l'on observe la surface externe de la coupe, en polygones assez réguliers, au nombre de 9, de forme sensiblement liexagonalc (pi. I, «g. 2 6.) Comme j«^ l'ai indiqué, nous éludicnms lo développement et la structure bistologique de ces organes, en même Irinps (|ue l'ontoge- nèse. Musculalure[y. fig. 1 à .j, pi. II; fig. 80 à 8i. pi. III). — La jiuis- culature, très développée principalement cliez le mâle, comprend : I"les muscles généraux du céphalothorax, du thorax et do l'abdoiiicn ; 2o la musculature des appendices, en y conqircnant les muscles communs au tronc et à l'appendice. Les muscles sont tous sti'iés. 1" Musculature (jénérale du corps. — Etudions-la d'aboi'd chez le mâle. Les muscles céphalothoraciques forment trois groupes symé- triques à direction longitudinale. Le premier est formé de deux muscles dorsaux {31. d.) composés chacun de deux faisceaux de fibres; le second par deux muscles latéro-dorsaux. très voisins du groupe précédent, comprenant chacun trois faisceaux; le troisième groupe, par deux muscles ventraux, plus larges que les précédenls et possédant cinq faisceaux chacun. Dans la région postérieure du céphalothorax, dont le diamètre est plus étroit, ces muscles sont serrés les uns contre les autres. Ils s'écartent davantage, s'étalent dans la partie aiilérieure du céphalnn et vont se terminer sur les téguments dans la paille conligul' à la région oculaire. Dans les segments thoraciques et abdominaux, il n"exis|e |ilus (pic deux groupes de muscles longitudinaux ipii vont en s'amimissanl presque dans la furca où ils se terminent. L'un duixal. t>st le prolon- gement des deux groupes dorsaux et latéro-dorsaux ilu céphalo- thorax, l'autre est ventral. Ils arrivent à se fusionner dans les deux branches furcales. KM) A. MAI.AOriN. C.lit'zl.i rs parois du corps et se conlinuaiit dans les dilléi-enls somites du llioi-ax et de l'abdomen aver la disposition (jui a été indifiuéc plus haut riiez le mâle. 2o Musculature spéciale. a) Des antennes antérieures. — Les muscles aiilcnnaires s'unissent sur la région antérieure céphalique, à droite et à gauche des yeux. Ils se partagent en deux groupes principaux cheminant dans la cavité de l'appendice. Ils envoient des branches accessoires se fixant sur les différents articles. b) Des yeux. — Deux muscles latéraux à direction légèrement descendante vers la face ventrale s'attaclient d'une part sur les téguments, d'autre part sur les yeux latéraux. c) Des pattes thoraciques. — Les muscles moteurs des appendices locomoteurs comprennent deux sortes de muscles : les uns extrin- sèques sont en grande partie situés dans le somite thoracique, les autres intrinsèques sont placés en totalité dans l'intérieur du membre (v. iig. 1 à 5; fig, 1 dans le texte). Muscles extrinsèques. — Pour chaque patte thoraciijue, il existe un groupe musculaire formé de cinq faisceaux de fibres striées avec la même disposition pour les différents somites, dans les deux sexes. Chaque groupe s'insère en éventail sur les téguments dorsaux, tra- verse la cavité du corps en se dirigeant vers la partie ventrale du somite au point où s'articule le protopodite du membre thoracique. Les cinq faisceaux, d'abord écartés et étalés, se rapprochent et se serrent les uns contre les autres pour pénétrer dans l'intérieur du iiiiMnbre. Muscles intrinsèques. — Les muscles intrinsèques sont répartis par- faisceaux parcourant plus ou moins obliquement la longueur des deux articles du protopodite (v. fig. 1. dans le texte). Ces LE PARASITISME EVOLUTIF DES MONSTRILLIDES. 101 faisfoaux sont, (runc pai-l. ceux. (|iii ])('nrlr(Mil du sumilc i\:\\\^ \o, protopodite cl nui vont se joter sur SOS parois, et, d'autre part, des faisceaux obliques qui actionnent l'cxopodite et l'endopodite. Doux faisceaux oblicpies, presque transversaux par rapport à l'axe do l'appendice, sorvonl à iuipriiuor les niouvonionis à rexopodilc II existe également d(nix faisceaux plus courts et à ti'ajel loiigiludinal servant à actionner les endopodites. Si/sfème cavilnire, circulation. — Le système cavitaire se confond complètement avec le système circulatoire. Il n'y a ici aucun organe spécial pour la propulsion du sang ; il n'existe pas davantage de vaisseau ou même de lacune endiguée par des parois, bien (ju'il y ait, ainsi que nous le verrons en étudiant le développomenl. un courant sanguin déterminé. Les espaces interorganiques sont dépourvus de parois propres. Il n'y a pas trace d'endotliélium, tant sur les parois du corps qui limitent la cavité du corps que sur les muscles qui la traversent. Cliez l'adulte, on peut dire que la circulation sanguin(> n'existe plus. Il persiste quelques espaces sanguins où les éléments ligures disparaissent rapidement. Le sang ne se renouvolb^ jias, en ellet, puisque l'animal ne peut prendre aucune uourritui'o. Mais il emporte avec lui quelques substances de réserve. Substances de réserve. — Elles consistent on goulleletles huileuses de couleur brun rougeâtre disséminées dans la cavité du cnrps et principalement le long des muscles. Ces substances d(> résolve sont donc disposées pour ainsi dire parallèlement au systèjue musculaire (v. fig. 1 à 5). C'est ainsi que le cépbalothorax des mâles eu est abondamment pourvu, tandis que la même région cboz la femelle n'en présente que dans la partie correspondant au premier segment thoracique. La (juantité do substances de réserve ainsi représ(>iité.< i>ar les globules sphériques, huileux et colorés, diminue à mesure do l'éloi- gnement de la mise en liberté du Copépode; elles sont brûlées pen- dant cette période de locqmotion active et rapide. Il est vraisemblable 102 A. MVLAOT'IX. ,|u»' et' la Miu(\ les spcniialophores s'engagent respectivement dans ,.l,,,,M.n Mrs ;.|.iM"n.li.-<-s .lu inAlc ol f.ml sailli." h leur extmnil.' (li,-. i.-t ."■>). (:,„nin.'.i'yai fait alliisi.jn .l.'jà. il oxisl.î une imi.' au .l.'-hul .1.- la vi.-lil.iv ."I iH-lagi<|Uo. L'aspect .lu M..nstrilli.l.' avant ."t apn^s cette ,u,i.' vari.'. .juant aux app.'U.lices sétigères. La pivnii.^iT .•nvcl.:.pp<' ruti.ulaiiT. r<-xlcrnc qui doit t.unbor, engafne la [)lus grande partie Les muscles n'existonl (jik' dans La iiiusculaluif y osl très puis- la partie postérieure de cette ' sanle ; les globules huileux de région, dont la paroi est alors réserveysontahondantsetraspoct réduite à la cuticule chitineuse. Aiilcnnos anlriirures ù i ar- ticles. • Cinfj paires de pattes Ihora- ciques, la cinquième est peu dé- veloppée. L'abdomen comprend, outre le segment g«'nilal et la fiirra, deux segments intermédiaires. Segment génital avec une plaque chitineuse soutenant deuxlongues soies destinées à supporter le sac ovigère. Trois soies furcales. Los trois 3'eux n'occupent pas luulc la largeur de la léte. Le système nerveux ventral a l'aspect d'un cordon, sans renfle- ment Aantïlionnaire. de cette région ne varie pas. Anicnncs anléricurcs à .'i ar- ticles; le cinfjuièmi' est Iransldi nié en pince pour la copulation. Quatre paires d(; pattes lliDia- ciques, la 5" manque totalement. Il existe trois segments abdo- minaux entre le segment génilal et la furca. Segment génilal préxnlanl deux appendices cylindri(|ues avec une partie basilaire lrè> lai-ge. Les spermaloplioies sont portés par ces appendices. Ouatre soies furcales. Les trois yeux sont plus déve- loppés que dans l'autre sexe. Ils occupent toute la largeur du cé- phalon, en avani du eerveau. Le système nerveu>t ventral présente des renflementsganglion- naires céphal<>lln>raei(|ues. ^,„i A. MAI.AnUIN. IV. LA FAMILLE DES MONSTIULLIDKS T.WIONOMIK Muii inli'nlion n'est pas de faire, dans ce diapiti-e, la révision de la l'aniillt' des Monslrillides, ce serait recommencer en grande partie ce (pii a r-l('' fail d'une façon complète par Giesbrecht (92). .le prendrai donc, coinnii' point de départ, le travail de cet auteur et j'y ajouterai les réflexions qui m'ont été suggérées par mes observations sur les Monstrillides adultes au point de vue de leurs caractères taxononiiipies. Comme j'ai principalement étudié des espèces se ra|)portant au genre Hœmocerci, que j'ai créé en 1890, je m'atta- cherai à justifier la nécessité de cette nouvelle coupe générique *. Les genres Thaumah'us, Kroyer. Monsfril/a, J3ana. flœmocera. Malaquin. C'est à (îiesbrecht que revient le mérite d'avoir mis de l'ordre et de la clarté parmi les espèces déjà nombreuses dont beaucoup étaient insuffisamment connues ou faisaient double emploi ; cet auteur y a ajouté ({uelques espèces bien décrites. Bourne avait tenté, en 1890 (90. p. 574), une révision de ce groupe. Il avait classé les espèces connues d'après le nombre des soies qu'elles possèdent sur chaque iiranclic furcale : il fit ainsi deux catégories d'espèces, les unes à trois soies, les autres avec six soies furcales. Dans sa révision systématique, Giesbrecht précisa les caractères employés par lîourne, il les vérifia sur les espèces observées par ses devanciers et sur celles qu'il décrivit lui même. Il fit deux catégories d'espèces, la première resta dans le genre Moîis/rilld créé par Dana , et pour l'autre, il fit revivre l'ancien genre Thaumaleus oublié depuis Kroyer. Voici les diagnoses de ces deux genres d'après Giesbrecht. ' De même, je ne traiterai pas ici la qucslion des caractères ji^énéraux de la famille, puisqu'ils ont été indiqués dans l'introduction au début de ce mémoire. LE PARASITISME KVOUTIF DES MONSTIULLIDES. 107 Ge/u/s Thdiinxtlcits Kroijor Il existe entre le segment génital et la fiirca, cli»'/, la 9. un seul. chez le 5 deux segiuenls ; :>'' paire de pattes tlioraci(|ues inantjuanl complètement chez lo 5- Furca de la 9 -'•vec 3 soies; fuira du 5 avec 3 ou 4 soies. 9 Région antérieure du corps i-segmentée; région postérieure 3-segmentée. Antennes antérieures 3-4 articulées. Pattes natatoires avec partie basilaire volumineuse, branches (exo- et endopodites) 3-articulées. 5- Antennes antérieures 5-articulées avec géniculation entre le 4« et le 5« article ; appendice du segment génital bien développé. Genus MonsIriUa Danae Très voisin de Thaumaleus, mais : bouche située plus en arrière; entre le segment génital et la furca, il existe 3 segments chez le 5 . tandis que chez la 9 le premier des trois segments qui suivent le segment génital en est imparfaitement séparé et peut être même confondu avec lui ; la S»^ paire de pattes thoraciques du 5 se compose d'ordinaire d'une soie assez longue (ou bien d'une soie rudinifutaire); l'appendice du segment génital du 9 est peu développé. Furca chez le 5 6t chez la 9 -^yant toujours Ti à H soies. La Monstrilla Danae de Glaparède, dont la 9 " "" abdomen qui possède deux segments entre le segment génital et la furca avec 3 soies furcales, et dont le mâle a trois segments abdominaux intermédiaires et 4 soies furcales, ne rentrait pas facilement dans le cadre de ces deux genres. Giesbrecht, en attendant une étude plus détaillée de ce Monstrillide, le plaçait provisoirement dans le g. Thaumaleus, parmi les espèces douteuses (zu^eifelhaftc Species) en compagnie de T/i. typicus Kroyer. Non seulement les caractères de l'espèce décrite par Claparède sont bien ceux que je viens de résumer, mais plusieurs autres Monstril- lides présentent des caractères semblables; j'en ai rencontré deux ,HS A. MALAQllIN. aulro formes; «•! dans les descriptions anléricures, il en existe égale- ,„,.,.! .lui piéscnlenl ces caract(>res. Ces diiïérentes espèces qui ne iTiilicnl ni dans le genre T/iaumaleus, ni dans le genre MomlriUa, prendront i>lace dans le nouveau genre Hœmocera * dont voici la diagnose. Genus Iln-mocera Malaquin (96) Entre le segment génital et la furca, il existe chez la 9 d<'uî^ seg- ments, chez le 5 trois segments abdominaux intermédiaires. 5» paire de pattes thoraciques manquant complètement chez le 5- Furca de la 9 avec 3 ou i soies, du mâle avec 4 soies. Antennes antérieures de la 9 4-articulées, du 5 5-articulées. Appendice du segment génital du $ très développé. Le tableau suivant résume les rapports et les différences des trois Genres de la famille des Monstrillides. Nombre des segments abdominaux intermé diaires entre le segment génital et la furca. Soies furcales. t\^ TB.VCSIAIEIJS RROYER j 1 3 3-4 11ŒM0CER.VMAUQEIN ."je paire de pattes thoraciques du 6- Antennes antérieures, l q Appendice du segment géni- tal chez le ^ ■ Situation de la bouche dans le céphalothorax. 3-4 5 bien déTeloppé en avant 3-4 4 bien développé en avant MOÎISTRILLA DAN\E 3 3 5-6 5-6 1 soie plus ou moins- au milieu Comme ce tahh'au l'indique, les caractères qui différencient les trois ' Ce nom rappelle les appendices tcnlaculiformes, antennes poslérienres moditiées, (jui baiçnentdans le sang d'un liôlc cl y puisent la nourriture pendant toute l'exis- tence parasitaire. LE PARASITISME ÉVOLUTIF DES MONSTRILLIDES. 109 genressont principalement tirés du nombre des segments abdominaux et du nombre des soies furcales. Ces deux catégories de caractères se complètent l'un par l'autre. Ils permettent de distinguer rapidement les trois genres. Ovd Fiïï,'. 3, Hœmocera Danae ; fiç. 3. H. filoijranaviim ; fiç. 4, Thaiiinnleun f/eniKinicus ; ïig. 5, H. roscovlta. Abdomen et cinquième somitc thoraciquc d'individus remellcs. Vue ventrale. Th^, 4° somite thoraciquc ; Pth", 5= paire de pattes thoraciqucs rudimonlairc ; o6'.-.'.*.^, somites abdominaux ; F, furca ; Ovd, oviducte ; O. g, orifice tfcnilai ; S. ff, grandes soies génitales destinées à supporter le sac ovigère. Espèces du genre Hœmocera. Diagnoses. Les différentes espèces qui peuvent rentrer dans le genre Hanno- ceni sont celles que j'ai observées vivant en parasites dans les petits Serpuliens des genres Ftlograna et Salmaojna. .l't'n ai tmuvé infestant trois espèces d'Annélides. //. Danae (Clpd) Malaqidn Syn. : Monstrilla Z^a/zr^e Claparède, 1863, Saint-Waas;t-la-Ilougue. _ — non Mobius (1884 et 87), _ _ Bourne, 1890, Plymouth. — — Tbompson, 1893. Il,, A. MAKAnlIN. A Avcf trois soii's fiiiTalcs; 9 avec (|ii;ilir sd'u's furciiles. S»*"inenls inlcinn'ili.iin's ;ili(lniiiin;iux de iinMiic (liim'iision chez la fomolle((ig. 2.) Hal)ile le système vasculaire de .S'. Dyafcri peiidanl l'existence ])ai'asilaire. //. /'oscoaita n. sp. Q Avant également trois soies furcales coitiinc la précédente; le se"ment abdominal qui pircède la furca est tUn})i fois plus long que le précédent, (lîg. 3.) 5 Inconnu, Habite la Flloyrann sftosa, Langerhans. Uoscolf. //. filoyranarum Mah^iuin Syn. : Th. filo ci-après la liste de celles que Giesbrecht admet dans son mémoire : ''l Monslrilln viridis, Dana, 1848 (mer de Sulu). — (inglica, Lubbock, 1857, Weymouth,Firth of Forth,,, *. ' CcUc espèce considérée comme douteuse a été revue et étudiée par Timm (94). LE PAKASITIS.MK KVOUTIK DES MONSTUIM.IDKS. 111 ? Mons/rilla hchjolandica, Clans, 1803, llelgoland. — lo7if/irefnis, Giesbrecht, 1892,, Naples. — (jrarilicauda, Giesbrecht, 1892, Naples. — grandis, Giesbrecht, 1891 et 1892. Espèces du genre Thaumaleus Kroyer ? Thaumaleus typicus. Kroyer, 1849, Drontlieiiiisfjord. — loïKjispinosus, Bourne, 1890, PlyniuuUi. — — Giesbrecht, 1892, Naples. — CAaparedii, Giesbrecht, 1892, Naples. (Syn. : C'ijin- basoma rigidum, Thompson, 1888-1889). — reticulatus, Giesbrecht, 1892, Naples. — Thompsonii, Giesbrecht, 1892. (Synonymie). — germanicus, Timm, 1893 et 1894, Ilelgoland. J'ai rencontré cette dernière espèce à Roscofî, au moment où elle abandonnait son hôte, Pobjdora ciliata. De plus, J.-C. Thompson a bien voulu me communiquer des individus femelles de Th. Clapa- redii Giesbrecht, {C. rigidum, Thompson), et de Th. Thompsonii. Thaumaleus germanicus Timva (flg. 4). J'ai observe un individu femelle de cette espèce au moment où il quittait son hôte, une Polydora ciliata. Le principal caractère qui la distingue des autres espèces du genre est l'existence sur la cinquième paire de pattes tboraciquos dun endopodite bien développé, dépassant en longueur l'exopodite. L'n certain nombre d'autres espèces du genre Thaumaleus présentent bien un endopodite sur cette partie (T'A. longispinosus. Th. Thomp- sonii), mais il n'atteint pas la taille de celui de l'espèce de Timm. Caullery et Mesnil ont rapporté également à Th. grrma/iin/s \e Monstrillide parasite de /'oh/dora (Hardi. L'on ne connaît pas actuellement les deux sexes de toutes les espèces décrites. Si, pour rapporter les individus Ô et 9 des Mon- strillides à une espèce déterminée, l'on se liait à la capture simultanée 11:2 A. MALAnil.N. dos iiiiliv iilii> ilrs (lcu\ sexes, ou Itieii inriiie si l'on sc l)nsait sur cerlaiiis caiaclèirs uiorjdiologiqucs, lois (|ue le nombre des soies fuicales. l'on pourrait léunir, sous le uK^me no\\\ spécifique, la reniclle d'une espace et le mAle d'une autre cspùco. Ainsi prenons pour exemple //. DanaciA //. /ilofjrdiun-inn. l.'unc infeste ^', Dysleri. la seconde infeste Fihxjrand implcra. Or, ces Annélides lial)itonl les mêmes fonds. 11 peut donc sc faire ((ue l'on récolte un mélange des deux espèces bien distinctes parce caractère facile à vérifier sur les 9? que chez //. Danae, il existe trois soies furcales, tandis qu'il y en a quatre chez //, filogranariim 9- Mais dans les individus niàles des deux espèces, le nombre des soies furcales est le même, quatre sur chaque branche de la furca. Com- ment faire le triage des mâles, si l'on n'a pas auparavant reconnu les différences minimes qui les distinguent et que l'on a pu apprécier, en se procurant les Monstrillides issus d'hôtes différents ? Je crois donc que la liste des Monstrillides est susceptible de révision, et cette révision ne sera véritablement efficace que lorsque l'on aura étudié l'habitat parasitaire des différentes espèces et que l'on aura décrit le 5 et la 9 tl'une espèce de Monstrillide infestant une espèce déterminée d'Annélide. V. RAPPORTS TAXIONOMIQUES DES ESPÈCES ET DES GEiNRES PARASITES AVEC LES ANNÉLIDES QU'ILS LNFESTENT Le tableau suivant indique, d'une part, les Monstrillides et, d'autre part, les Annélides doni ils sont les parasites. G. Monstrilla. Hœtnocera Danae. » filogranaruni. » 7'oscovita. Thaumaleus (jermanicus. » » Hôtes inconnus. Saltnacijna Dijsteri. Filograna implexa. » setosa. Polydora ciliata. M Giardi *. ' De plus, dans la note citée plus liant, C.iuLLERYct Mesnil signalent un Afonslrilliiie dans un Syilidien, mais sans y insister davantage. Graeffe a réa-mnicnt trouvé M. r'ujida {Th. Claparedii Giesbrecht ?) dans l'estomac d'un Syllis (lyoo). \A\ PAR ASn ISMK KVOUTIF DKS MONSTUIIJJDKS. I |:{ Malgré rinsulïîsancc de nos connaissances à l'égard des autres espèces de Monstrillides et, en particulier, pour celles qui appar- tiennent au genre 3Ionstrilltt, l'on peut constater cependant que la distribution parasitaire des Monstrillides est constante et que des espèces déterminées sont parasites d'espèces d'Annélides déterminées. Les trois espèces du g-cnre Hœmocera que j'ai étudiées habitent toutes trois les Filogranes et Salmacynes, c'est-à-dire deux sous- genres de Serpuliens extrêmement voisins. D'autre part, Th. it<' 'lans l'Amirlidc (ii.Mi'd ajoiih' : « Lo n.sirc cl ses drpcn- « (lances sont les seules parties de l'organisme du T/iftuma/i'US qui « soient en contact direct avec l'hùte. Tous les exemplaires (lue nous « avons vus étaient déjà complètement dépourvus de tube digestif. « .Mais au point buccal sont insérés deux longs appendices folii- « formes, accuminés, d'une structure homogène. Ces appendices ont (, une longueur égale h celle du thorax, c'est-à-dire qu'ils mesurent « à peu près la moitié de la longueur totale du Copépode. Ils sont « plongés dans la cavité générale de l'hôte et généralement dirigés « vers le haut au-dessus de la tête du parasite. » Comme on le verra, d'après les descriptions qui vont suivre, mes oi)servalionssont en contradiction avec celles de Giard, Cela tient, je crois, à ce que cet auteur n'a vu le parasite qu'au terme de son évo- lution et qu'il est moins facile, à cette époque, de se rendre aussi bien compte de ses rapports avec l'hôte. Le parasite est interne, il est logé dans le système vasculaire de l'hôte et complètement isolé de l'extérieur sans trace de membrane amniotique. Je crois, du reste, qu'après mes communications au congrès de l'Association française de Boulogne en 1899, M. Giard s'est rallié à mon opinion. iMM. Caullery et Mesnil, dans une démonstration au congrès de Cambridge, ont bien admis que le Thaumalcus parasite habite dans le système vasculaire de la Pobjdoi^a Gîardi'^ et, par conséquent, paraissent abandonner la théorie du parasitisme externe. Mais, dans les quelques lignes qui composent leur communication, ils ajoutent, en parlant de leurs préparations: «Les unes montrent le Copépode à l'intérieur de l'Annélide, dans un vaisseau sanguin; les autres, le parasite sorti artificiellement de la Polydore, mais encore enveloppé dans son sac amniotique et muni de ses deux suçoirs. » Il est diffi- cile de concilier la présence du Monstrillide dans un vaisseau avec l'existence d'un sac ammodque; d'autre part, les organes, que les ' Proced. of the International Conrjvess of Zooloffij, (lambridgc i8(j8. — Démons- trations, p. 222. Î.E PARASITISME i:VOLUTIF DES MONSTRILIJDKS. 1 17 autours appellent 5«/co//"5, n'ont aucuncincnl la runclion ni la slruc- ture d'organes suceurs. Dans mes premières notes on 1890 et 180", j'iniliquo les rapports de l'hote et du parasite ; son évolution dans l'intérieur du système vaseulaire. Pour ne pas m'exposer à des redites, je me hoinoi-ai à transcrire ici le résumé de ma deuxième note (97), itarce qu'elle provoqua une communication de Giesbrecht, et qu'à, la suite de cette dernière, je dirigeais mes recherches dans une voie nouvelle qui m'amena à découvrir une des parties les plus curieuses de l'évolu- tion des Monstrillides. « La pénétration de l'embryon du Monstrillide dans l'hôte, disais- je en 1897, se fait à un stade voisin de blas/ula, tandis que chez les autres crustacés, le parasitisme de commence souvent ({u'à un stade bien postérieur à la larve Naupfius. « Il en résulte que les modifications adaptatives occasionnées par le parasitisme se font particulièrement sentir sur les premières phases de l'évolution, à l'inverse de ce qui a lieu chez les autres parasites : l-^ les appendices primitifs du Nauplius, qui devraient le mieux résister à l'influence du parasitisme, sont précisément ceux qui sont transformés par l'adaptation chez la forme larvaire parasite correspondante du Monstrillide ; 2« les appendices et les organes acquis dans la suite de l'évolution parasitaire (yeux, appendices loco- moteurs, abdomen), au lieu de présenter les modiflcations inhérentes à cette condition biologique, se développent au contraire d'une façon normale. Le parasitisme est donc pour le Monstrillide un moyen d'accomplir son évolution, et l'on serait presque tenté de considérer leur cas comme une sorte de parasitisme évolutif. » Vient alors la note dans laquelle Giesbrecht af(iruio avuii' observé le Nauplius de deux espèces de Monstrillides, dans le sac ovigère de la femelle. 11 décrit ce Nauplius constitué normalement avec son (oil en X, ses trois paires d'appendices, mais sans tube digestif. Cependant j'étais certain de l'exactitude de mes observations ; les préparations que j'avais sous les yeux montraient à l'évidence des ,,j^ A. MVLAOriX. ,Mnl.iy..ns internos sans lia.vs dappendicps, funnés de cellules splu'iiques indillYToncires cl qui se Iransforniaicnt en une forme pourvue du début de deux ou trois paires d'appendices, dont les antennes antérieures articulées de l'adulte. Malgré cette conliadiclidii entre ce que j'observais et la communi- laliun de Giesbrecht, ou plutôt même à cause de cette contradiction, je poussais mes recherches dans une direction nouvelle. La logique m'avait fait dire que, du moment où une phase nauplienne interne élaitprécédée par toute une série de stades dont le plus jeune était une masse ovalaire de cellules endjryonnaires, c'est que la pénétration se faisait à un stade prénaui)li('n. Et cela parce que (je le supposais du moins) il ne pouvait y avoir un premier stade nauplien externe, puis une masse indiderenciée et ensuite un deuxième nauplius parasite, rette interprétation étant contraire à ce que l'on sait de la marche "•énérale de l'ontogenèse et de son irréversibilité. Eh bien, j'eus tort en voulant être trop logique, car la suite me montra que l'ontoge- nèse des Monstrillides ne se soucie pas d'être d'accord avec les lois que nous voulons imposer au développement des êtres. C'est ce que j'ai montré dans ma dernière note (1900) et c'est ce qui va faire l'objet des chapitres suivants. 2. LHÙTR PARASITÉ (Salmocyi^u Dysferi Huxley) Avant de commencer l'étude du développement du Monstrillide, il est utile d'indiquer au moins succintement ce qu'est l'hùtedanslequel il doit évoluer. Je vais donc décrire en quelques lignes l'organisation de l'Annélide infesté par //. Danae, et en particulier le système vasculaire que cette dernière habite pendant une longue période de son existence. La Salmacyna Dysteri, Huxley, est un Serpulien dont les tubes calcaires blancs très délicats sont juxtaposés ou enchevêtrés pour former une colonie élégante que l'on peut comparer, par son aspect avec un polypier. Ces colonies peuvent être composées d'un petit nombre de tubes rampants, ou peu élevés: c'est le cas ordinaire des I.K 1»AUASÏTISMK KN OU TIK DES MONSTUII.LIDKS. 1 IM formes (]ue l'on rencontre sur les rochers de la cote ou sur les algues à basse mer (Pas-de-Calais, Hrctagne). Mais dans les fonds du déli'oil du Pas-de-Calais, les touffes sont plus volumineuses; cei'laines atteignent une grande taille, et le nombre des tubes qui les com- posent et par conséquent le nombre des Salmacynes (jui les habitent est considérable *. Dans certains points du Pas-de-Calais, le fond est couvert de ces colonies que la drague ramène, soit par fragments, soit entières avec les roches qui leur servent de support. Cet habitat dans des tubes fixés obligeant l'hote à une vie séden- taire, cette réunion en grosses touffes parfois réparties surtout un fond en grande abondance, constituent deux conditions excellentes pour les parasites qui doivent les rechercher afin de vivre à leurs dépens. Lorsque ces petits Serpulienssont au repos, leurs branchies pennées et une partie du corps, de couleur rouge, font saillie hors du tube (pi. II, fig. 13 c). Les dimensions de S. Dysteri sont natweWemeni variables avec l'âge, elles le sont aussi avec l'état de la reproduction; l'on sait que ces Annélides se reproduisent par scissiparité. La longueur moyenne est de 4 à 5""", branchies comprises ; quelques grands exemplaires atteignent pourtant G à Tm"'. La Salmacyne présente une coloration rouge vermillon plus intense dans la région thoracique. plus dilfuse dans la région moyenne et très faible sur les branchies où elle est presque absente. L'intensité de la coloration varie selon les points où l'on récolte les colonies ; elle est moins intense sur celles de la cote, et chez ces dernières elle est moins franchement rouge. Forme générale-. — Le corps se partage en trois régions : 1« l'antérieure ou thorax, plus large avec les branchies ([ui émergent de la tète; 2° l'intermédiaire, lisse, dépourvue de soies:'; -)o i,., » Dans certaines grosses louttVs, jVslii.i.' «le :k) à 4o,ooo le nombre des tubes, sy. les différentes figures delà j.l. III pour la forme et l'ori^-anisalion -enerale de la Salmacyne. , • i i •i Cette rét-ion allone:ee, inseïï:mentée en apparence provient d un cerlam nombre .le setçments dont les soies ont disparu. 120 A. MALAnriN. p(i>l('Tii'iiii' Hii (ihifonirn . loniire (raniicuix dr l;ii-,i;i'iir un pou in(\i;alo. I.c so'Miienl côphiiliciuc fail saillie onlr».' les deux liuncs liranchiaux «Iroil cl ijauchc ; cette région est couverte de hmgs cils vii)raliles. Klle p(trl(' des taches t»culaires indiquées j»ar un pigment brun (i»l. I\'. W'-x- l->)- l'allé est précédée de deux filaments ciliés, cylin- dri(|ues. ressemblant aux barbules des branchies, mais plus longs qu'eux. Antérieurement et venlralement, l'œsophage se prolonge sous le lobe céphalique et se termine par la bouche ; l'orifice néphridien unique est situé (h)rsalement et termine en avant de la i-égiun céphaliiiuc le tube néphridien cilié qui court dorsalement au- dessus du cerveau et qui résulte de la réunion des deux organes néphridiens bruns, terminés en cœcum dans les premiers segments thoraciques. Les branchies, au nombre de huit, sont symétriques. Elles pro- cèdent d'un tronc cylindrique commun inséré de chaque coté de la tète. Chacune d'elles est formée d'un axe portant, du cùté interne, deux rangées de barbules ciliées, cylindriques, au nombre de 12 h 20 paires ; sur le coté interne sont disséminés des amas glandulaires de couleur grisâtre. Chacune des branchies se termine à son extré- mité distale par une massue cylindrique formée principalement de cellules glandulaires entremêlées de cellules sensorielles à cils raides. Le thorax comprend de 7 à 9 segments parfois asymétriques ; il présente latéro-dorsalement une production lamelleuse épithéliale, la membrane thoracique. Celle-ci est plus développée en avant qu'en arrière, elle se reploie sur la face dorsale et ses deux lobes se con- tinuent en avant et venlralement avec la collerette qui est son prolongement, entourant la région céphalique comme une collerette véritable ouverte sur la ligne dorsale. Les différents segments du thorax portent les deux sortes de soies des Serpuliens, c'est-à-dire des soies longues, limbées ou géniculées sur le parapode dorsal et des soies courtes ou plaques onciales sur le parapode ventral. LE PARASITIS.MK KVoi.l TIK \)ES MONSTHII.I.IDKS. 121 I>;i ref/ioji intennédiairc ost (Irpourvue de soies. Elle s'élcnd sur une longueur corresponflant à plusieui's anneaux. Les téguments (le cette partie du corps sont particulièrement minces, peu muscu- laires. L'abtfonien comprend des segments sétigères avec soies cylin- driques ventrales, soies courtes dorsales et dont la disposition est, en conséquence, inverse de celle des segments thoraciques. Cette région présente un nombre d'anneaux extrêmement variable, selon l'Age et selon l'époque de la reproduction asexuelle ou sexuelle. C'est en elfet dans cette région que, d'une part, sont situés les organes génitaux 5 ou 9 • ft que, d'autre part, se fait la reproduction schizogo- nique *. Tube digestif. — Cet organe s'étend en droite ligne de la bouche, portée sur un prolongement ventral céphalique, à l'anus, situé sur le dernier segment de l'abdomen. L'œsophage, ou mieux le pharynx, est très nettement distinct de l'intestin proprement dit. Au point de rencontre de ces deux parties, les parois pharyngiennes se prolongent légèrement en arrière, formant une sorte de'cul-de-sac annulaire. Puis l'intestin parcourant le thorax se dilate dans la région intermédiaire, s'étend dans toute la longueur de l'abdomen avec un calibre à peu près uniforme ; toutefois, il présente quelques faibles sinuosités variables avec l'état d'extension de l'Annélide. Le système nerveux est construit sur le plan de celui des Serpu- liens, mais avec une plus grande simplicité. Les téguments comprennent : une cuticule mince, un épidémie, une couche peu développée de muscles circulaires, les muscles longi- tudinaux disposés en quatre bandes, et enfin l'endothélium péritonéal du cœlome. En un mot, c'est la constitution typique des parois du corps, chez les Annélides, avec cette particularité ciinnuiiic aux Annélides tubicoles de petite taille ^\\\o l'épaisseur en est très faible. Système circulatoire. — Celt<' partie de l'organisation demande ' V. A. Malaql-in. La formation du Schizozoïtc chez les Fiiogranes et les Salmacv nés in, C. R. Ac. Se. i6 décembre 1896. \.2-2 A. M ALAOriX. un.' .'lu. le plus (Irt.iilli'o, i)iiis(iue c'est dans les troncs sanguins de la Sahnacyne (juc le Munslrillide parasite doit rvohuT. (Voir les difîc''- HMiIrs (iirures de la pi. III. particulièrement la lig. i;{ ; pi. l\ , (ig. 11) ; j.l. \ II. lig. 85, etc.) L'appareil circulatoire de la Salinacyne est construit sur le plan assez uniforuie dcrapi»ar('il circulatoire des Serpuliens', mais avec le caractère de simplicité que l'on trouve dans l'organisation primi- tive de ce petit groupe de Serpuliens (Salmacijna et Filograna). Le sang est de couleur verte ; grâce à cette coloration, l'on peut suivre assez facilement les troncs vasculaires et lacunaires. Chaque brancliie est parcourue par un seul tronc vasculaire, v. hr.. d'où se détachent symétriquement des petits vaisseaux qui se rendent dans chaque paire de pinnules ou barbules ; chacune de ces dernières ne renferme qu'un seul vaisseau. L'appareil branchial étant formé, comme nous l'avons vu, de deux groupes de quatre branchies, avec chacun une base commune insérée sur la région céphali(|ue, il existe quatre vaisseaux branchiaux venant se fusionner à la base de chaque groupe branchial, et les troncs vasculaires droit et gauche, issus des groupes branchiaux, descendent vers la tète, contournent le cerveau latéralement et viennent se réunir en arrière de celui-ci. Ils forment donc une sorte de boucle post-cérébrale. De cette partie commune partent cinq troncs ainsi répartis ; 1^ un médian dorsal ; 2° deux latéi-o-dorsaux ; 3" deux troncs qui contournent le pharynx et se réunissent ventraleiuent pour former le vaisaeaii ventral. Les vaisseaux dorsal et latéro-dorsaux n'ont qu'un parcours très restreint; ils se jettent immédiatement dans le sinus péri-intestinal. Ce dernier entoure complètement l'intestin depuis le point où le pharynx se joint à ce dernier dans le 2*'-3'' segment tlidracique. ' Voir principalement les travaux suivants pour la description de l'appareil circula- toire de cette famille : Claparéue : Recherches sur la structure des Anncliiles sédentaires, in : Mi'ui. Soc. Phys. et Hist. nal., Genève 1873. E. Meyer : Studien iiber den Kœrperbau der Anneliden, in: Mitih. Zool. Stat. Neapcl, VII, 188G-1887. T.E PARASITISME EVOLT'IIF DES MONSTIUIJJDES. !:>:; jusqu'à l'extrémité postérieure du corps. Ce sinus est compris clio/ les Salmacynes et les Filogranes entre la couche endotlu'liale splan- chnopleurique du cœlome et l'épithélium de l'intestin. Coninie cln'/. les Annélides de petite taille et à organisation ti-ès primitive, les parois intestinales ne comportent ici que ces deux, couches, sans intercalation d'un feuillet musculaii-e. Ce sinus péri-intestinal correspond au vaisseau dorsaL aux deux points de vue physiologique et morphologique. Les deux vaisseaux qui partent de la boucle céphalique et qui se dirigent inférieurement pour former un collier vasculaire péripha- ryngien aboutissent, comme je l'ai indiqué plus haut, au vaisspau ventral. Ce dernier se distingue difficilement dans l'examen de l'animal vivant; il se confond avec le sinus péri-intestinal contre lequel il repose. Dans les exemplaires parasités, il est fortement distendu et c'est ce qui explique qu'il semble se confondre, dans les différents dessins de la planche III, avec la lacune péri-intestinale. En réalité, comme le montrent les coupes, on retrouve toujours la mince membrane qui les sépare (fig. 8."5, Vv). Du tronc vasculaire ventral partent des vaisseaux latéraux situés en arrière de chaque segment, et qui se terminent en cul-de-saf (fig. 13, pi. III, fig. 85, pi. VII). Telle est la structure du système sanguin. C'est en quelque sorte le cadre schématique du système vasculaire des Serpuliens plus perfectionnés, chez lesquels de nombreux troncs secondaires vascu- larisent les différentes régions du corps (téguments, membrane thoracique, etc.). C'est à peu près toujours dans le vaisseau ventral que le parasite évolue; il est presque exceptionnel r/ui( soit lo{/<' dans d'autres points (vaisseaux branchiaux, vaisseaux de la région aiitériniir) ; cependant j'en ai observé plusieurs cas. Organes génitaux. — La Salmacyne est hermaphrodil.- : on s.iit d'autre part qu'elle peut se reproduire par scissiparité, mais les deux \.2\ A. MALAOUIN. modes de reproduction, asexué et sexué, s'exclucnl ilioz un même imlividii. Les éléments sexuels mules sont produits dans les premiers segments abdominaux. Ils occupent deux h cinq anneaux. Les uvules sont produits dans les segments qui suivent, et la région ovarienne est contiguë à la région testiculaire ; elle occupe (■» à 10 segments. Les ovules, de grande taille et par conséquent, l>eu nombreux, sont de couleur rouge vermillon, et ils donnent une coloration intense à cette partie du corps lorsqu'ils sont déve- loppés. Dans la reproduction asexuée, c'est la partie postérieure qui se (létaclie après avoir bourgeonné une région céphalique nouvelle ainsi que les premiers anneaux Ihoraciques. (V, A. Malaquin, loc. cit.) Gomme on le voit par les exemplaires parasités qui ont été repré- sentés dans la planche IIl, c'est surtout dans la région génitale et abdominale que se trouvent placés le ou les parasites. II. LES PREMIERS PHÉNOMÈNES ONTOGÉNIQUES 1'^ Développement de l'OEuf dans le Sac ovigère jusqu'au Nauplius A l'Eclosiox Les premiers phénomènes du développement s'accomplissent dans le sac ovigère porté sur les longues soies abdominales de la femelle. Cette dernière, on le sait, mène l'existence des Copépodes libres, et on la rencontre dans les pêches pélagiques de surface. L'œuf se développe donc dans les mêmes conditions que celui de tous les Copépodes libres ; de même que chez beaucoup de ces derniers, il évolue en la larve caractéristique, le Nauplius. Ce dernier présen- tera le caractère du Nauplius des copépodes avec certains caractères particuliers au type Monstrillide. Le matériel que j'ai pu obtenir n'est pas considérable. Malgié l'abondance des individus adultes qui éclosent dans les bacs, il ne m'a été possible d'observer les premiers phénomènes de l'ontogenèse LE PAHASmSME EVOLUTIF DES MONSTIULLIDES. 12:; que chez deux femelles pourvues de leur sac ovigi^-e (l'une d'elles a été représentée pi. Il, fig. 3). J'ai mis parfois en observation dansces mêmes bacs plusieurs centaines de mâles et de femelles ; j'ai renou- velé maintes fois cette expérience, dans les différentes saisons que j'ai consacrées âmes recherches, sans obtenir de résultat satisfaisant. Ces individus vivaient plusieurs jours et mourraient sans se repro- duire. Les conditions de l'observation étaient sans doute défec- tueuses ; heureusement, j'ai pu capturer, en pèche pélagi(jue, entre autres exemplaires, une femelle de Hœmorera Danae, ayant encore une vingtaine d'œufs très avancés dans leur développement et qui me permirent d'observer la larve Nauplius du Monslrillide *. L'œuf. — L'œuf est de petite taille, 0,050 de diamètre ; il est de couleur verte, assez transparent et ne renferme que peu de lécithe. Segmentation. — La segmentation est totale ; les quelques phases que j'ai observées ne me permettent pas d'en donner une description étendue, et ce n'est pas, du reste, l'objet de ce travail. Ce que j'en ai vu m'incline à croire qu'il y a, entre la segmentation de l'œuf de H. Danae et celle de Cetochilus, observée par Grobben^ de grandes ressemblances. J'ai observé, entre autres, des phases de la segmentation en tout semblables à celles figurées par Grobben dans sa planche I, figure 11, et planche II, fig. 15. Les œufs de la femelle capturée en pélagique, dont il a été question plus haut, étaient très avancés. Il n'en restait qu'une vingtaine, les autres avaient sans doute été disjoints pendant la pèche et pendant les diverses manipulations subies avant l'examen. Peut-être aussi avaient-ils abandonné le sac ovigère sous la forme Nauplius, Ces œufs avaient la structure de l'embryon représenté dans la ligure 7 de la planche II ; après les avoir isolés, l'un d'eux parvint à rompi-e l'enveloppe vitelline et à présenter des mouvements natatoires sous la forme nauplienne (fig. 8). • J'ai reçu de M. I.-C. Thompson (toux exemplaires de Tlianmaletix riijidux, avec des œufs, les uns en segmentation, les autres à un stade avancé, pré-nauplien. 2 C. Grobben, Die Enfwickhin7 cet auteur; j'ajouterai, daus ma desci'ipliun, quehiues diHails relatifs à la morphologie et à la structure interne. Le corps s'est allongé, il est de forme ovalairc long de 0"'05o, large de 0"i035 environ. Ces dimensions sont toutes relatives, car, tout au début de l'éclosidn, le corps est presque sphériquo, Taiig- mentatioa de la longueur' (^t la diminution correspondante de la lar- geur se font d'une façon progressive. Les trois paires d'appendices naupliens sont présents, mais avec quelques modifications particulières. Les antennes (intérieures {yan^) comptent trois articles, dont It- dernier porte des soies tactiles raides, dirigées dans le sens de l'appendice. Les antennes postérieures {yan'^) sont biramées. Une partie basi- laire commune supporte l'exopodite et l'endopodite. L'exopodite est formé de deux articles : sur le premier s'insère une longue soie grêle, sur le second, plusieurs soies de tailles inégales. L'endopodite n'a qu'un article, avec une forte soie, légèrement recourbée à sa peinte et dirigée à peu près perpendiculairement à l'axe de l'appendice. Giesbrecht signale chez Thaumaleus (onr/ispinosus une soie de ce genre. LesMandibules {iY, wr/)sont formées de deux articles, l'unbasilaire, l'autre distal transformé en un crochet puissant que Giesbrecht com- pare à une pince de Scorpion *. Le corps porte, en arrière, les deux soies furcales caractéristiques du Nauplius de Copépode. L'œil frontal a pris sa forme caractéristi([ue en A'; il est de gi'ande taille et ainsi constitué: à droite et à gauche, dans la concavité des branches, existent deux lentilles i-efringentes ; eu avant, entre les deux branches de l'A', existe également une lentille. Cet œil repose sur une masse claire, de couleur verdâtre, représentant l'amas ner- veux sous-jacent. 1 Cet auteur signale en oulre (iucl([iics soies sur la base île la niaiidilmle fl i|ui représenteraient peut-être l'endopodile. .le n'ai pas vu de soies semblables, mais elles peuvent néanmoins apparaître dans la suite. |OH A. M AF.AnriX. Lo syslôme musculaire est constitué par dos fibres striées qui formont deux, bandes longitudinales, h direction oblique, s'écartant l'une de l'autre vers l'avant. Assez nettes pendant leur trajet dans l'intérieur du corps, les fibres se perdent à la base des divers appen- dices où elles se continnent vraisemblablement. Mais il est possible «lu'dn ne pouvait les y suivre, parce que leur état de dill'érenciation n'était pas encore assez avancé dans l'intérieur des membres. Enfin, pas plus que Giesbrecht, je n'observe de bouche, ni de tubr digestif. On remai-que encore dans l'intérieur du corps les deux bandes lécithiques reconnaissables à leur couleur verte, sans trace autour d'elle d'un organe à forme définie, ce qui indique (et nous en verrons plus loin la confirmation) que les éléments internes sont toujours indifférenciés. Nous retrouverons pendant longtemps, jusque dans l'embryon parvenu dans le système sanguin de l'Anné- lide, ces globules vitellins faciles à distinguer, grâce à leur couleur et ù leur réfringence. En résumé, les éléments liistologiques internes sont les uns diffé- renciés, les autres indifférenciés. Les premiers comprennent : 1° l'œil nauplien et la masse nerveuse sous-jacente ; 2° les fibres muscu- laires striées : les autres sont formées de cellules spbériques très petites (2 à 3 [X dans un embryon prénauplien de Th. rigidus) englobant les sphérules vitellins. 2. Comment le Nauplils arrive sliî l'hote Le Nauplius ainsi produit par les phénomènes ontogéniques ordi- naires est peu apte à mener une existence pélagique. Il est mal organisé pour une locomotion rapide et active et surtout il ne peut vivre pendant une durée bien longue puisqu'il est dépourvu de tube digestif. Or, ce Nauplius doit, pour évoluer, rencontrer un bote déterminé : la Salmacijna Dysteri, dans le cas de Hœmocera Danae. Si cette larve n'a que ses propres moyens, c'est-à-dire des appendices bien imparfaits au point de vue locomoteur, il est à présumer que bien LE PARAsrrrsMK kvomtif i)i:s monstuiijjdks. 12'.» peu parmi celles qui écloseiil ar-iiveront au lieu d'éleclion si l.i loulo à parcourir est un [)eu longue. Il est permis de supposer, pour les dillérentes raisons que je vais exposer, que la femelle vient apporter ses larves et pour ainsi dire « semer » sa progéniture au-dessus des touffes de Salmacynes. Ce n'est là qu'une supposition, et l'on pourrait m'objecterque l'observa- tion directe est plus probante que des raisonnements inductifs. C'est aussi mon avis, et j'ai tenté l'observation expérimentale dans les bacs d'élevage ; mais, comme je l'ai dit déjà, je ne suis guère arrivé à des résultats satisfaisants dans l'élevage des 31onstrillides adultes. Il est facile à la femelle de transporter ses larves, grâce à sa loco- motion active, au-dessus des colonies de Serpuliens ; ses organes des sens bien développés lui permettent de choisir, en quelque sorte, les hôtes et d'y déposer sa progéniture. Voilà pour la possibilité du phé- nomène. Voyons maintenant les faits constatés, qui permettent de croire que son existence est vraisemblable. 1" J'ai observé à maintes reprises de très jeunes embryons parasites, encore dans les téguments de l'Anuélide et par conséquent ayant, depuis peu, pénétré dans l'Iiote. Ces formes embryonnaires sont parfois groupées sur une région très circonscrite d'un menu; indi- vidu et elles y sont manifestement parvenues en même temps. 2'- Il est fréquent de constater plusieurs embryons parasites évoluant synchroniquement dans le système vasculaire de l'bôle commun. (Certaines Salmacynes hébei'g(^nt ainsi de cinq u huit para- sites, et même plus, d'Ages peu ditlerents. Une Salmacyne présenta une fois 14 embryons, peu avancés et à peu près semblables, tpianl à la structure et à la taille. Ils avaient dû pénétrer à la même époque. Ces observations, qui munirent que les larves de .Monsliillides peuvent se rencontrer en assez grand nombre sur un même bote. seraient difficiles à expliquer par une arrivée en bande de larves disséminées par la femelle à une assez grande dislamc de la eolunie de Serpuliens. ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉ.N. — 3° SÉlUE. — T. IX 1901. 9 ,..,, A. MAI.AQUIN. D'.tiiliv |».ii'l il <'sl farilc de conslatcr la rcsscnihlance dos soies -.'•nilal.'s (!.' la f.-iiirllc aviT les oviscaplos do certains insoclcs. I/on ne eononil pas (|iio dos a|.|)."ndiees de ce genre, avec leur pointe .icéroo et le rondonioiil ipii In précode, soient destinés uniquement à siippdiloi' des .ouïs, tandis ([uo chez tous les auli'os Copépodes paivillcspi-oduclious u'oxislonl pas. Los soies de la foniollo du Thau- intih'its /(,iii/is/)inosiis soûl rouiarquables h ce point de vue, par leur loni^ueur (pii dépasse celle du corps tout entier. A moinsde considérer oes appendices sétigores comme un luxe ornemental et inutile, l'on [tout se demander à bon droit s'ils ne servent pas à l'introduction des larves dans los tuhos habités par les Annélides, luMes des ?Jonslril- lides. Et à ce point i\o vue, si cette supposition très vraise:ablable, ost coniirmée par les observations ultérieures, il est très probable que l'hoto de T/i. fongiftpinosus est une Annélide qui se rétracte dans un tube allongé, cette particularité nécessitant les dimensions exception- nelles des soies ovigères de l'espèce en question. m. LE PARASITISME 1. La pkxéïuation Le .Nauplius doit donc parvenir sur la Salmacyno, pour accomplir son évolution ultérieure dans le système sanguin de l'Annélide. il faut 011 conséquence que la larve du 3Ionstrillide traverse les tissus de i'hôlc; autrement dit, il faut, pour qu'elle parvienne dans un vaisseau, qu'elle se fraye un chemin à travers les téguments composés de la cuticule, de l'épiderme. des muscles circulaires et (selon la région) dos uiuscles longitudinaux, et enfin de l'endothélium somatopleu- ii(|uo; puis elle traversera la cavité générale et ne sera plus séparée du liquide sanguin que par la mince nuMubrane endothéiialo du tronc vasculairo. l'ondant longtemps, le stade le plus précoce que j'ai observé était roprésenté par des embryons parasites situés encore dans l'épiderme, siniplement recouverts par la cuticule mince de l'Annélide et dont la LE rAUASITISMK KNoU TIF DES MONSTRIELIDES. i:u pôiKHration ôlail rvidciium'iil luulr rt'-cenlc . I^a sliudurc ih" (;<'s embryons formés (ri'lriiK'iits cellulaires indillerenciés, sphériques, me fit longtemps supposer, pour les raisons que j'ai drjà indiquées et qui apparaftront plus nettement dans le cuurs de cet exposé, que la pénétration était prénauplienne. La communication de Giesbrechl en 1897, signalant l'existence du Nauplius dans luntogénèse de deux espèces de Monstrillides, et d'autre part la constatation d'un œil en forme d'X bien conservé cbez certains embryons parasites, ne me permirent plus de douter qu'il y avait dans l'évolution des crustacés que j'étudiais une série de phénomènes dont la succession bouleverse les règles normales de l'ontogenèse. Cependant il fallait faire l'observa- tion décisive, constater la forme sous laquelle la larve duMonstrillide pénètre dans l'hote. Après l'examen suivi, pendant plusieurs années, de milliers de Salmacynes prises dans des colonies infestées, je vis un Nauplius en voie de pénétration , au moment où aucun doute n'était permis sur ses desseins : une partie de son corps était engagé dans le Serpulien, et l'autre partie était encore extérieure. a) Le A'nupJiiis en voie do pénétration ' La larve nauplienne que j'observais au moment où elle entrait dans les tissus de la Salmacyne était fixée sur la membrane tboracique, en un point indiqué par l'embryon n" 1 de la lîg. 13 (pi. III), c'est-à- dire vis-à-vis de l'espace compris entre les soies dorsales du 3** et du 4e segments thoraciques Le Nauplius avait, à ce moment, le tiers antérieur du corps engagé dans l'épaisseur de la membrane tboracique, entre les deux lames épithéliales qui la composent (v. pi. II, fig. 9). Son œil en X, très net, volumineux, le rendait de suite reconnaissable avec la masse verdâtre sous-jacente et légèrement rejetée en arrière. Il présenta d. du reste, les deux lentilles réfringentes latérales et la lentille anté- rieure comprise entre les deux branches de l'X, c'est-à-dire la ladlc et la structure sans altération de la lai-ve récemment éclose. ' V. pi. m, (i-. i:<, 11» I : l'I. II, li-. IX : MirropIiolOiiT.. pi. VIII, fiir. i cl a. i;{-) A. MAKAoriN. l,<-s ;ml(Miiics ;int( ricures, précédant le corps, étaient engagées ilaiis l'iriléri<'ur des tissus. Elles présentaient des mouvements actifs : ces appendices étaient vii^oureusement projetés dans les tissus de rhôte, et ces mouvements fré(iucmment répétés paraissaient jouer un rôle prépondérant dans la pénétration de la larve à l'intérieur des té"-uments. Les soies raides portées sur le dernier article étaient faci- lement visibles. Slir un coté, l'on pouvait remaiwpier des vestiges d'un appendice articulé dont je n'ai plus ensuite retrouvé de trace après lixalion. ce qui semble indiquer que cet appendice n'était pas engagé dans les téguments de la Salmacyne. Il représentait l'une des deux antennes postérieures, l'autre avait disparu. Les mandibules nauplien- nes, avec leur forme en crochet, étaient fixées sur le bord de la mem- brane Ihoraciquc et maintenaient solidement la larve monstrillienne. Le corps tout entier présentait lui-même des mouvements d'oscil- lation latérale qui se manifestaient sur la partie postérieure restée en dehors des téguments. Les périodes de mouvement oscillatoire étaient séparées par des périodes de repos, et leur action avait évidem- ment pour résultat de favoriser l'introduction lente de la partie de la larve encore extérieure. Cette dernière était revêtue par la cuticule nauplienne fripée et plissée en arrière; les soies furcales étaient tond)ées. La partie antérieure du corps était débarrassée, au contraire, de cette cuticule ; de sorte que les éléments cellulaires de la larve étaient en contact immédiat avec les éléments histologiques de riuMe. Les deux bandes lécithiques de couleur verte étaient disposés parallèlement en arrière de l'œil. Pendant l'observation qui dura environ 2 heures, le Nauplius gagna à peu près un deuxième tiers de sa longueur dans l'intérieur de la mendjranc thoracique, ce qui semblerait indiquer une durée totale de pénétration assez courte. Mais les conditions dans lesquelles je faisais l'observation (n'ayant pu la prévoir), sous un couvre-objet, ne me permirent pas de la prolonger. Les mouvements du Nauplius en pénétration se ralentirent et, craignant de perdre le matériel, je LE PARASITISME EVOEITIF DES MONSTIUEEIDKS. i:{:5 fixais la Salmacyne et son cunipugnon, pour les colorei" et les inuiiter /n toto, ce qui me permit de compléter ou plutôt de vérifier la struc- ture de cet embryon, tout à fait identique en eiïet, à celle d'embryons situés dans les téguments et pour l'étude desquels j'avais un matériel et des coupes nombreuses. C'est cette préparation que j'ai photographiée (pi. VIIF, fig. 1 et 2), à titre de document, afin qu'aucun doute ne soit permis sur cette observation d'importance fondamentale pour toute la suite du développement. En résumé, la pénétration a lieu au stade Nauplius. Il n'existe pas d'organe spécial do perforation pour faciliter l'entrée de cette larve dans un hôte. Les mandibules transformés en crochets servent à la fixation delà larve monstrillienne sur les téguments de l'hote. Les antennes postérieures, qui ont gardé la forme biramée d'organes natatoires, tombent. Les antennes antérieures, malgré l'absence de modifications spéciales sont les principaux agents de la pénétration par leurs mouvements actifs de projection dans l'intérieur des tégu- ments. La cuticule reste dehors ; d'autre part nous allons voir que dans l'embryon interne, mais encore superficiel, on ne retrouve plus aucun des appendices naupliens. La délicatesse des tissus tégumentaires de la Salmacyne rend du reste cette perforation extrêmement facile, et l'on conçoit ([u'il no s(»it pas indispensable pour le Nauplius de posséder des armes puissantes pour s'ouvrir un chemin dans des tissus aussi peu résistants. Nous allons du reste suivre l'embryon interne dans le trajet qu'il parcourt pour arriver au vaisseau sanguin ; aucun appareil de perforation n'existe sur le corps de cet embryon sans appendices et sans enve- loppe périphérique. b) De Vi'pidormo au vaisseau sanguin Dans les colonies de Salmacynes infestées par les Monstrillides. l'on trouve, au moins en août et septembre, toutes les phases d<' l'évolution parasitaire ; parfois une même Annélide peut héberger ,;^ A. .MALAnUlN. plusi.'urs parasil(>s nionlrant les phases successives, depuis la pén;'- traliondansrépidennojusfiu'au vaisseau sanguin. Mais lorsque l'eni- brvon parasite est encore dans les téguments ou lorsqu'il vient de I»('nclrer dans le système vasculaire, sa taille tiès petite, son absence nivs(|u.' (•(Miipl difficile que dans n'importe quel autre point. La fragmentation du corps et la diminution de la taille, la modilicalitm de la structure cellulaire, comparativement à celle des embryons tpienous allons étu- dier tout à l'heure, sont des indices non équivoques de dégénéres- cence. C'est le sort qui attendait sans doute le Naupliusdont la péné- tration a été décrite plus haut. L'embryon de la ligure 4:2 présente le cas de beaucoup de ses con- génères. Il est situé dans l'épiderme, la cuticule n'est pas encore réparée complètement au-dessus de lui. Il s'est logé entre les cellules épidermiques, les écartant et se creusant une cavité au milieu des cel- lules disjointes de l'hôte. Il est encore régulier, ovalaire, non lobé; mais les éléments embryonnaires qui le composent se sont fragmen- tés et multipliés beaucoup ; il existe encore un reste de pigment ocu- laire. Son extrémité antérieure est aplatie sur la couches de libres circulaires des téguments de l'Annélide,etil semble impuissant à fran- chir cet obstacle. Le nombre des embryons que l'on rencontre dans cette situation est considérable, et chez eux l'on peut distinguer les caractères [.lus ou moins avancés de la dégénérescence : !« multiplication des éléments cellulaires ; 2'^ diminution du pigment de l'œil nauplien, jusqu'à dis- parition complète ; S^réduction delà taille et fragmentation du corps. Quelles sont les causes qui arrêtent ces embryons dans leur migra- tion à travers les tissus de l'hote "? Dans le premier exenq.le eilé. nciis i:u; A. MAI.AnlFX. ;i\(iiis vu (luf la cause tenait évidemment au lieu de pénétration de la mfinl»i;mt> llinracique ; dans le second cas, l'embryon s'était arrêté à la couche (les muscles circulaires. Mais le dernier obstacle existe dans presque toutes les régions ; il ne peut être invo(|ué. tout au plus, (|uc(;ommeun('diriiçuilé normale dans le trajetparcouru par l'embryon parasite. Dans la plupart des cas, les raisons pour lesquelles la pénélration n'aboutit pas au vaisseau sanguin nous échappent. Pondant longtemps j'ai cru que les embryons de forme régulière, à cellules extrêmement petites, toutes semblables et sans trace d'œil nauplien, dont il a été question plus haut, étaient une forme noi-male. L'absence de toute espèce d'élément indilférencié rappelant le stade Nauplius antérieur n'avait pas été sans influence sur l'interprétation première que j'ai donnée dans mes notes préliminaires (96 et 97). KnibryonH normaux en pénétration. — Nous allons suivre l'em- bryon dans son parcours. Nous savons qu'il doit franchir : 1° Les téguments composés (dans un segment moyen) : de l'épiderme, des muscles circulaires, parfois des muscles longitudinaux et enfin de l'endothélium cœlomique ; 2" qu'ensuite il doit traverser une partie du cœlome pour arriver en troisième lieu dans le vaisseau sanguin dont il perfore la paroi endothéliale très mince. Nous allons étudier successivement l'embryon parasite dans les dilVérenles étapes de ce voyage. LCn\t)njon dans /es téguments. — Parmi les nombreux embryons (jue jai i)u observer dans les téguments, j'ai choisi pour cette étude celui d'entre eux dont l'œil nauplien était le mieux conservé. Comme cela résulte de ce qui va suivre, l'intégrité de la structure de l'œil frontal du nauplius originel se perd à mesure que Tembryon avance vers le vaisseau sanguin. Cet organe s'histolyse, l'état de désagrégation est de plus en plus avancé à mesure de l'éloignement de l'époque de sa pénétration. C'est donc, en conséquence, chez les endjryons dont l'œil nauplien est dans le meilleur état que nous avons chance de trouver celui dont la pénétration est la plus récente. C.elui ([ue nous étudions en premier lieu était placé dans la région T.E PAHASITFS.MK KVOIJ TIK DKS MONSTUlhrMDr.S. 1:57 céphaliijue de la Saliuacyne ; sa siluatidii csl iii(li(|in''t' dans la li.mii<' 13 de la planche III, par le no4. La coupe transversale n"'M, indique l'endroit où il se trouve placé; les figures iO et il donnent les détails de sa structure. La section transversale de la i-rjuidii crphaliciuc de la Saliiiacyne, dans le point où se trouve placé reiMl>ryon(fig. 39). rencontre la hase des branchies Br, la partie antérieure du cerveau Or et le pharynx Ph, dont la position indique la partie ventrale de la coupe. Latérale- ment, on voit les vaisseaux branchiaux V. br, dans une cavité qui se continue avec celle des branchies et qui est un prolongement du cœlome. Dans la région dorsale, placé sous l'épiderme. existe un canal, iXe, qui est le tube excréteur commun des néphridies. L'em- bryon est situé entre la paroi pharyngienne dorsale et les éléments périphériques du cerveau. Il s'y est creusé une cavité artificielle au milieu des éléments nerveux du cerveau, les écartant et les refoulant de telle façon qu'il se constitue comme une sorte d'endothélium revêtant. Les coupes de l'Annélide ont été pratiquées avec une épaisseur de 8 \x ; l'embryon y est rencontré pendant C» cou- pes successives *. Les figures 40 et 41 représentent à un grossisse- ment plus fort l'embryon et correspondent à la troisième et à la cin- quième sections de ce dernier. Le parasite jeune est orienté de telle façon que son extrémité antérieure est dirigée vers l'extrémité posté- rieure de son bote. La première, fig. 40, passe par l'd-il nauplien dont la structure est encore parfaitement intacte. Les deux coupes pigmentées, formant les branches de l'X, ont 8 [x de hauteur et présentent chacune deux lentilles réfringentes. Les cellules de cette région anté- rieure du corps sont très petites et sphériques, de dimensions sensi- blement égales. Dans les deux coupes qui précèdent, et par consé- quent dans la région du parasite située en avant de l'.eil. les éléments iL'embryon aurait donc /,8 [X de lonsueur. Mais il faut tenir oouipK- de la direction des coupes qui sont probablement Icçèrement obliques par rapport au parasite. La dimension de ce dernier, d'après des mensurations faites sur des embryons corres- pondants et en place, devait être d'environ 55 [>.. ,.{^ A. MALAHIIN. cellulaires snnl seiiil)lal)lcs h .-oux-.i. Dans la seconde inoilié de l'em- hrvim. la sliuclure est légèremcnl didÏTeiite comme l'indique la (i". il, laquelle correspond à la rin(|uièine coupe et se trouve être vn consé(|uen('e la i>reinièie coupe de la ilié pusléiieure du corps. Les cellules indillërenciées y sont sphériques ou léi^èrement défor- mées par compression réciproque. Mais on y observe deux sortes il'élémenls, distincts parleur situation et par leurtaillc. Les uns plus petits (de 2 à 3 [>■), périphériques, forment le revêtement de l'em- lii von ; les autres, internes, détaille plus grande (6 à 8 [a), constituent une masse pleine. Le cor])sdu j(>une embryon n'est limité pai' aucune espèce de sécrétion cuticulaire. Notons, comme nous pouvons le con- stater sur des embiyons montés in loto, l'existence des globules vitellins qui ont été dissous par les passages successifs dans les essences chez les exemplaires distribués en coupes. La situation de l'embryon dans les téguments est essentiellement variable, et, comme je l'ai dit déjà, la pénétration peut avoir lieu dans tous les points du corps de l'hote. Les figures 13 « et 13 6 représentent deux embryons, dont la situation dans les téguments de la Salma- cyne est indiquée sur la figure 13. Ces deux embryons ont été figurés l'un 13 a, d'après un embryon observé sur une Salmacyne colorée et montée in loto dans le baume : le second, figure 13 b a été dessiné d'après le vivant et l'on y observe I'umI nauplien à peu près conservé, ainsi que les deux bandes lécithiques de couleur verte. L'embryon dans Je cœlonie. — Dans la figure 13 l'embryon n» 5 est situé dans la cavité générale, dans la région thoracique de la Salma- cyne. C'est celui que nous allons étudier : il est placé dans la région thoracique antérieure, à peu près au point où les deux vaisseaux [)éii-cesophagiens viennent se réunir pour former le vaisseau ventral. La section transversale, fig. 44, qui rencontre cet embryon passe par la ligne indiquant l'embryon n» 5 de la fig. 13, et cet embryon est grossi dans la fig. 45. Comme nous allons le voir, il n'y a pas de différence essentielle entre cet embryon cœlomique et le précédent. Le jeune parasite a donc réussi à gagner le cœlome. Par (jiu'l LE PARASITISME KVOEITIK DKS .M()\STI{||.IJI)KS. HO moyen? Ouel est son mode de locomotion ? L'(;niljryon composé d'élé- ments très petits est une masse plastique, facilement défurmahlc: il se meut vraisemblablement à la manière d'une cellule migrai l'irc ou de tovit autre élément cellulaire amœboïde. Déjà nous avons pu ubsfM'vci', (M1 ('liKliant rcmljcvon n" A (pi'il s'était creusé dans la partie céplialiiiuc île la Salmacyne une cavité artificielle par le refoulenumt et la compresssion des neurones céré- braux. La structure de cette région indirpie nettement que cet écarte- ment des tissus est dû au déphu-ement même de l'embryon. L'endjryon cœlomicpie dunt il s'agit, va nous ]t('rnif'llrp égalcmml de vérifier cette assertion. La lig. ii le montre en plac(> L 11 est sectionné à peu près selon sou plan sagittal comme rindi([ue, à un grossissement plus tort, la fig. 45. Son extrémité antérieure tournée du cùté ventral de l'Annélide est presque contiguë à l'un des deux vaisseaux péri-œsophagiens. Il semble même, à voir les rapports de cette partie et la faible distance qui la sépare du vaisseau, ipie la paroi antérieure de l'embryon était en contact avec la paroi vascu- laire. Le réactif fixateur a uraitrétiacté légèrement l'embiyon et détruit le contact. D'autre part, si l'on examine cette région antérieure du jeune embryon, l'on observe, dans la partie la plus voisine du vaisseau, une irrégularité dans le contour qui ne se montre pas dans le reste du corps, et qui sembleraitattesterl'existence d'une sortede prolonge- ment amœboïde que la fixation n'a pas réussi à rétracterentièrement. L'examen de la coupe transversale de l'Annélide montre les traces du passage de l'embryon. A l'insertion de la membrane tboracique, l'on remarque, à l'endroit indiqué par une flècbe, que les cellules épidermiques sont plus claires, leurs rapports ne sont pas aussi régu- liers que dans le point symétrique. En second lieu les iirides musculaires dorso-ventrales qui existent dans cette région antéiieure tboracique sont détruites dans la région oii se trouve l'endiryon. tandis que de l'autre coté elles sont régulièrement disposées. Un suit le chemin d'ailleurs très court, qu'a tracé l'embryon pénétrant sous 1 On trouvera une description succincte de cette coupe à rrxplicaliou des plaiiel.rs. l'jO A. MALAOnX. I;, ii,fiiil.iiim'llioiiiri(|iif, perforant les léguineiils poiirahdulironsuitc dans la cavité cœlomiqiK'. La striu-turo histolugiqucdccol embryon (lig. 45) est peu diUéieutc de co (luc nous avons vu chez le premier. Toutefois la section étant sa"-ittale par rappoit à l'embryon, l'on pourra so rendre mieux complo de la répartit ion des deux sortes de cellules. Les petites rellules antérieures occupent environ les 2/5 de la longueur du corps, l'autre partie étant remplie par les cellules également indillé- renciées, de plus grande taille. Les cellules périphériques forment encore la limite externe, sans qu'il y ait, comme précédemment, d'enveloppe cuticulaire. Cependant l'œil nauplien est ici beaucoup moins net. Le pigment est tout aussi abondant, mais il est disscocié ; les éléments qui composent l'œil sont disjoints, et l'on ne retrouve plus la forme caractéristique en X, mais un amas désorganisé de pigment. 3'^ L'embryon dana le si/stème aanguin. — Enfin la description d'une troisième étape dans le trajet du jeune embryon parasite nous amène à étudier la forme la plus jeune, ou plutôt celle dont la pénétration est la plus récente dans un vaisseau. La fig. 51 de la planche Y, les figures 46 à 50, les figures 20 a, 20 b, n^ontrent la structure de plusieurs de ces embryons. Nous allons les étudier en détail et examiner les modifications qui résultent de leur nouvel habitat. Nous devons noter tout d'abord ce fait, et la fig. 51 le montre bien, (jue l'embryon à son arrivée dans le système vasculaire est encore dépourvu de toute espèce d'enveloppe externe isolante. Ce n'est qu'après avoir réussi à se loger dans le système sanguin qu'il présente les phénomènes dont il va être question maintenant. Pour le moment constatons que, pendant qu'il chemine, l'embryon reste nu, qu'il n'augmente pas de taille, que les modifications de sa structure interne se résument presque uniquement par la régression de l'œil qui lui a été légué comme une marque originelle, par le Nauplius dont il provient. LE l»ARASrriSME EVOLITIK DES MONSTIUEMDES. I ',1 <•) Sfriir/urc fie rembnjnn à son //r/'irrc ilnns le système sdiujuin Le jeune parasite qui vient de pénétrer clans l'appareil sanc^uiii présente donc, à très peu de chose près, la structure ({u'il avait pendant son parcours dans les tissus tégumentaires et dans la cavité générale. Le parasite jeune représenté pi, Vj, lig. 51 ressoinhle .suffisamment à ceux précédemment décrits pour supposer que son arrivée dans le sang est toute récente. 11 est sectionné selon son plan sagittal, comme l'embryon cœlomique, dont il vient d'être question ; il est long de GO [x, et ses éléments cellulaires présentent la même disposition. L'œil complètement histolysé, est représenté par un amas formé de vacuoles noyées dans le pigment ; les cellules centrales ont augmenté de volume et la couche des cellules périphériques a pris un aspect revêtant plus net. A cause de leur petite taille il est diflicile d'observer, sur le vivant, les embryons à ce stade. C'est au hasard dos coupes qu'on les rencontre, en débitant un matériel préparé pour l'étude d'embryons plus âgés et facilement visibles. Ces jeunes embryons sont alors sectionnés au hasard dans une direction quelconque ; il n'est pas toujours commode de les reconstituer dans ces conditions. Parfois j'ai rencontré ces formes jeunes dans des Salmacynes infestées et montées in toto ; quand ces embryons étaient dans une situation favorable, je sortais le matériel du baume pour le débiter en coupe, et malgré leur séjour dans le milieu éclaircissant, la conservation était toujours suffisante, si le matériel avait été préalablement fixé avec soin. Dans une Salmacyne ainsi montée j'observais deux jeunes em- bryons, dont la lig. 19 de la planche IV indique la situation. Ces deux embryons, à peu près identiques, étaient logés l'un dans le vaisseau sanguin venant de la base des branchies et contournant !.' cerveau ; l'autre était placé dans le vaisseau longitudinal qui. [.allant I \.2 A. M ALAOIIX. (le r.iii.isloiiiiiM' (•('■n'hi'.ili'. vit'iil altoiilir. en suivant latéralement ru'-sopliai;!'. à 1.1 lariinc pcri-inloslinalc. L'un d'eux a élé représente dans la Wa. -20 a. dessiné en place, su structure étant observée par Iransparoncc. il mesurait 55 [ji environ de longueur; c'était égale- iiienl la mesure du secdud emhiyon. Connaissant la longueur de ces embryons, leur situation et même leur structure autant que la transparence la laissait voir, je sortis la Salmaeyne du baume et je lui lis subir les traitements ordinaires pour renroi)age et la distribution en coupes. Ces dernières pratiquées suivant une épaisseur de 7 [jl et en direction transversale par rapport à l' Annélide, rencontrèrent les embryons, en particulier le •2'\ suivant la même direction. Ce dernier fut débilf' romplètement pai- 8 coupes ; quatre de ces coupes ont été représentées dans les- ligures 47 à 30: elles correspondent respectivement aux S*", 3«, o*" et (■)<■, Cet embryon présentait deux prolongements chitineux que montre la lig. 46. Passons maintenant h l'étude détaillée de sa structure. |j'end)ryûn a conservé la forme allongée ovalaire ; sa section est régulièrement circulaire et son diamètre de 2:2 [n. Comme le montre Tétude par transparence du premier embryon, fig. 20 a, plus favo- rable pour ce genre d'observation, l'œil nauplien est représenté par un amas pigmenté où l'on peut encore discerner la forme primitive de rx ; dans le second, l'état de dissociation des éléments visuels, est plus avancé. Le corps est entouré par une enveloppe cuticulaire très mince, et l'on y distingue : 1° les petites cellules antérieures; 2° les- cellules plus volumineuses postérieures, avec les deux bandes de spliérules lécitbiques de couleur vert jaunâtre, nettement visibles- dans la pièce avant qu'elle ait été démontée. L'examen des sections transversales, fig. 47 à 50. va nous rensei- gner d'une faetin plus précise sur la structure intime de l'embryon. Les cellules ^lériphériques se sont juxtaposées pour former une eouche limitante externe. Vecfodertne ; de plus elles ont sécrété une mince cuticule déjà visible dans l'embryon observé par transparence. A lintérieur de celte couche ectodermique, le corps est formé par une LE 1>ARASITISMK K\(»L( TIK DKS MO.NSTlilMJni^S. I ',:{ masse cellulaire pleine, sans la lUDindic Iracc df cavili'-. Les ccllulrs embryonnaires de deux tailles s'y réparliss(>nt à peu près ('galcnienl. La moitié antérieure est remplie par les petites cellules sphéri(jues, comprenant les restes pigmentaires de l'œil nauplien ; cotle masse s'étend sur les corps 1,2, 3, ([u'ellc uccupe complélcim'iil ri sur la partie dorsale seulement dt's coupes 1 et Ti. Les éléments emliryon- naires plus volumineux se rencontrent dans les coupes 8, 7, G et les parties ventrales des coupes 4 et 5. Les deux amas clievauclient donc l'un sur l'autre dans la partie moyenne de rend)ry(»n. Les cellules antérieures et dorsales, entourant les vestiges de l"(r'il frontal, donnenuU naissance au système nerveux et aux yeux de l'adulte : elles dépendent de Vcr/odcn/ic comme le monli-ent l(nus relations et leur forme en tout semblable aux cellules périphéri([ues ectodermiques. Dans les embryons étudiés précédemment, et en particulier dans le premier, il est impossible de voir une séparation entre les cellules périphériques et les cellules profondes dans la région antérieure. Le pigment oculaii-e est noyé dans les éléments ectodermiques antérieurs; il est représenté par des vacuoles entourées par le pigment brun rougatre. La masse interne postérieure comprend des éléments cellulaires mesurant environ 5 à 8 (x de diamètre. Nous avons vu que c'est dans cette région que sont compris des globules de couleur verte, restes du vitellus ovulaire. et nous avons pu suivre ce dernier depuis le Nauplius avant réclusion sous forme de deux bandes longi- tudinales. * Cette masse interne constitue l'ébauche commune aux organes génitaux, aux muscles, etc., c'est-à-dire aux tissus et organes méso- dermiques. D'autre part, l'existence des restes viteilins scMuble indi(iuer qu'il s'y trouve des éléments endodermiques. Celte suppo- sition se trouve confirmée par un [diénomène dont il sera question plus loin, de sorte que celte masse est un complexe endo-mésoder- mique, bien qu'il ne se forme pas de mésenleron dans le cours ultérieur du développement. m \. MALAnriX. De la >itiialion cl do la destinée de cette masse interne, l'on peut li'iiilinionionl coni-lurc qu'elle représente, encore fusionnées, les deux ébauches de Vnidodermi' ci du mésodcnnc, lors(pie dans les phéno- mènes ontogéniques ordinaires, ces doux parties ne se sont pas riicore séparées. ("..niiiiif je lai indiqué pi-écédeinmenl, il existe eu avant et ventra- leiiieiil lieux productions cuticulaires creuses, encore très petites et ((ui sont ])rol>al)lenient l'origine des tentacules dont il va être ques- tion plus loin. De ce que nous avons dit plus haut, de la pénétration des embryons post-naupliens dans les téguments, il résulte que la pénétration intra-vasculaire peut se faire dans toutes les régions du corps. Nous venons d'en voir deux situés dans les vaisseaux anté- rieurs ; le plus grand nondjre se développe dans le vaisseau ventral ; nous en avons vu un cependant dans la lacune péri-intestinale. Il semble en tout cas que les embryons se développent là où ils pénètrent, mais certaines situations sont défavorables au développe- ment ultérieur. Ainsi, par exemple, l'embryon, logé dans le vaisseau afférent branchial, se trouve comprimé entre les branchies et le cerveau. Il est vrai qu'il peut gagner un tronc situé dans la cavité générale et pourra le distendre à son aise. Cependant, des embryons dans cette situation défavorable peuvent évoluer, comme j'en indi- querai plus loin un exemple .(v. fig. 72, pi. Vf). Il est facile de com- prendre que si le jeune Monstrillide atteint un vaisseau situé dans une cavité spacieuse, il pourra le distendre et s'y développer sans contrainte; c'est pour ainsi dire ce qui arrive presque toujours comme l'indiquent les dessins de la plancher Ilf. Le iVaifjd/iis ])arait donc choisir, si l'on peut s'exprimer ainsi, le point de pénétration. Cepen- dant il se trompe parfois, témoin celui dont la pénétration a été décrite plus haut. Certains d'entre eux ]jénètrent par les branchies, et j'ai ol)servé f,K PAIIASITISMK EVOLl'Tir DKS M().\STI{||,l.ll)i:s. I i:i plusiciu's embryons dans les vaisseaux biaueliiaux. I>'un d'eux a <''lé représenté dans la ligure 4;i*. Cet embryon, dont on reconnaît le pigment oculaire qui décèle son origine nauplienne, avait pénétré dans le vaisseau branchial pourtant très étroit (5-7 (x de diamètre) et l'avait distendu fortement. Les embryons qui pénètrent dans les branchies ne sont pas nombreux ; en tout cas. ils ne peuvent s'y développer, car jamais je n'ai observé, dans ces organes, d'embryon plus âgé que celui dont il vient d'être question. Ceux qui y pénètrent doivent, pour se développer, gagner l'intérieur du corps ; mais il est probable qu'ils sont résorbés sur place. 2. Phase d'adaptaïiox. — Formation de l'embiiyon nK;Mopf>TK Nous avons vu qu'une des premières manifestations de l'embryon à son entrée dans le système vasculaire est la sécrétion d'une enve- loppe ruticulaire externe. C'est là un phénomène en apparence d'ordre secondaire, mais dont la signification ou plutôt dont les con- quences sont importantes pour l'ontogenèse. Cette dernière, en effet, doit tirer parti d'éléments nouveaux résultant de la transformation de la larve Nauplius issue de l'œuf ; il est bon, avant de continuer l'exposé de ces phénomènes, de préciser les conditions du déve- loppement. Éléments nouveaux de V ontogenèse. — a) Intrinsèques. La forme du corps, chez l'embryon récemment parvenu dans le vaisseau, est ovalaire, sans trace d'aucun appendice. La structure interne est la suivante : !« un ectoderme périphérique avec sa très mince cuticule ; 2« un ectoderme profond, ébauche renfermant les restes pigmen- taires de l'œil nauplien dissocié; 3» une masse interne de cellules, ébauche complexe mésodermique et endodcriniquc comprenant les restes du vitellin ovulaire transmis par le Nauplius. Tel est le substratum embryonnaire très simple dont l'ontogenèse doit tirer parti pour aboutir à la forme copépode monstrillienne. » Voir l'interprétation de celle coupe transversale à l'explication des planches. ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — S» SÉRIE. — T. IX. 1901. 10 m; A. MALAnlI.N. rcltt' masse csl en soimiit' indiflércnciée ; ù ce drinier point de vue, elle ne dépasse guère l.i dilTéiencialion d'une fornte Itlastula de rruslacé. /)) Les conditions exléricuires par i-appoi't à l'enihi-yon sont les suivantes : il est plongé dans le système vasculaire, baigné de toutes iiails par le lifjuide sanguin de l'hôte, la Salmacyna Dysteri, dans le cas présent. Cette dernière est elle-même logée dans un tube calcaire. La masse embryonnaire, si malléable qu'est le jeune parasite, est donc sous l'influence d'un facteur biologique, milieu nutritif par excellence, où elle n'a qu'à puiser pour trouver une nourriture direc- tement assimilable. Comment, dans de telles conditions, l'être embryonnaire, empii- sonné au sein des tissus de l'hôte qui l'héberge, va-t-il se transformer et évoluer, et comment au lieu de présenter une régression constante va-t-il évoluer progressivement, c'est ce que nous allons maintenant étudier, nous en tenant, dans cette partie du travail, à l'exposé des faits, sans sortir des limites du comment, quitte à nous demander, dans une autre partie, quels sont les éléments permettant d'en déduire le iKHir(/iioi. Dans le milieu essentiellement nutritif qu'est le liquide sanguin, l'embryon parasite s'accroît. La première manifestation de son activité a été la formation d'une enveloppe cuticulaire ; la seconde est la production de deux appendices qui prennent naissance anté- rieurement sur la face ventrale. Ce sont, au début, deux bourgeons ectodermiques creux qui soulèvent la cuticule et forment deux émi- nences dirigées antérieurement par rapport au parasite. Chez un «•mhryon de 66 ^ de longueur, ils atteignent une taille d'envii'on ^0 |x. La structure de ce dernier est à peine différente de l'embryon étudié précédemment ; voyons donc de suite un stade un peu plus avancé. Embryon de 75 à ^0 [x de lonyneur. ( v. pi. IV, iig. ^1 AHASmSME KVOLITIF DKS :\l( ».\STI{ILLII)KS. 1 i'.l I/dii distingue entre elles de petites pla(iueltes de ((t.iyulinn t|in' Inn peut mieux voir dans la figure 52, c'est le liquide sanguin (jur tes organes tentaculaires sont chargés de produire. Ils puisent à m^mc le sang de l'hùte (\\.ù les baigne, mais le transforment. (lomme nous le verrons de mieux en mieux par la suilf. rcs linla- cules sont les organes intermédiaires «Mitre l'embryon parasite et son hôte; ils vont prendre un développement de plus en plus considé- racle dans la suite du développement et pendant toute l'évolution parasitaire. Ce sont les organes nutritifs de cet embryon /lémojwtf *. .J'ai dit plus haut que les cellules centrales des organes tenlaru- laires, hémopotiques, proviennent des cellules occupant la partie centrale de l'embryon. Cette émigration peut se suivre en quelque sorte sur l'embryon examiné par transparence ; et, comme je l'ai indiqué, l'on observe nettement les deux bandes lécithiques d'origine nauplienne, ou plutôt d'origine ovulaire, s'engager dans la cavité des appendices en question. (JucUe est la raison de cette émigration? Est-elle simplement physiologique '? Ces globules vitellins, qui disparaissent par la suite, s'engagent-ils dans la cavité des tentacules pour y être digérées, ou bien accompagnent-ils des éléments migrateurs qui s'y rendent et qui auraient, dans ce cas, la signification morphologique d'éléments endodermiques ? Si l'on s'en rapporte aux phénomènes ordinaires de l'ontogenèse, l'on constate que les éléments vitellins sont contenus à l'intérieur ou àl'extérieur des cellules dont la signification est toujours endoder- mique. En quelque sorte, la présence du vitellus ovulaire, sa concen- tration dans certains éléments embryonnaires déterminmt leur qualité endodermique. .Mais nous allons voir i\we certains éléments se détachent de la masse commune méso-endodermique et représentent l'endoderme. Y aurait-il dédoublement de ce dernier? ' Hiemopotc de atjJLOkOTÉw, boire du saïuj. i:iO A. MAI^AOriN. :?. KnlIMATION It'rNi; DKI MK.MK l'IlASK NAII'LIKNNK (Il xNaU.I'II S HKMOl'OTF, Kinbryon de 100 [a, |.1. IV, (ig. 22. Deux embryons de 100 [>• environ, en place dans le vaisseau ventral, 1,1. IV, fip. 18. Kiiibry'ns de 120 (*. ([uatre coupes transversales, pi. VI, fig. 55, 56, 57 et 58 ; flg. 6 dans le texte. Embryon de 150 l^, pi. IV, fig. 23. Embryon de 180 |x, pi. IV, fig. 24. Embryon de 200 [t-, pi. IV, fig. 25, 26 et 27. Six coupes transversales, pi. ^'I, fig. 59 à 61 ; embryons de cette dimension en place, pi. III, flg. 11, M-:. 14. flg. 15. /Jr'rchppentrnf (Jo ht forme extérieure.. — Pendant la période (jui suit le stade précédemment décrit, la croissance du corps en lariiour l'emporte sur la croissance en longueur. C'est ainsi qu'un embryon long de 0"""120, a un diamètre transversal de 0'""'075. Après cette inégalité en faveur de l'augmentation en épaisseur succède une régularisation dans les rapports de la longueur et de la largeur du corps, qui se maintient jusqu'à la fin de l'évolution parasitaire. La progression des tentacules est plus rapide que celle du corps, ries appendices, longs de 40 [jl chez l'embryon dont le corps est long de 7.') (JL, atteignent une longueur de 0'»"»2")0 chez l'embryon de Ommioo ; ils ont 0'"'"3 à 0'"'n4 chez l'embryon dont le corps a une longueur totale de Onii^S. Ces dimensions sont toutes relatives ; les appendices tentaculaires présentent, en etîet, un accroissement variable avec les conditions favorables dans lesquelles l'embryon se trouve. La bouche dont nous avons vu l'apparition prend maintenant l'aspect d'un orifice déplus en plus net; elle est bordée par un épais- si.ssement de chitine. Le corps de l'embryon, lorsqu'il a dépassé 0"in400, se pince vers son milieu ; il se produit dans la région correspondante une large dépression ventrale dont nous verrons l'explication dans l'étude de la structure interne, et que l'on aperçoit mieux sur les embryons observés de profil. LE PAUASITISMK KVOLITIK DKS .MO.XSTUILUDKS. l.)! L'enveloppe cuticulairc entoure l'embryon d'un Inurreau cylin- drique terminé en pointe aux deux extrémités antérieure et posté- rieure. L'antérieure est cannelée denticulée ; la postérieure présente des rangées d'épines disposées en cercles prenant l'aspect de plis longitudinaux à l'tîxtréniité effilée. Nour reviendrons du reste en détail sur la formation de cette enveloppe et sur son rôle. Pendant la croissance de l'endjryon, l'apparition de nouveaux appendices va apporter à l'interprétation des développements de la forme extérieure un point de repère précieux. L'extrémité antérieure de l'embryon se termine par un prolongement rostral, logé dans la pointe antérieure du fourreau et relié indirectement à la surface cuticulaire par des tractus d'origine superficielle, c'est-à-dire épider- miques (flg. 23 à 27, r). A droite et à gauche de ce rostre, latéro- dorsalement apparaissent deux bourgeons ectodermiques, clairs, plus transparents que le reste du corps, qui proéminent parallèlement au rostre. D'abord invisibles du coté ventral, ils s'allongent peu à peu et débordent en avant sur les parois antérieures du corps. Chez l'embryon de 0'""i2, ils présentent même en leur milieu une légère constriction circulaire qui trahit la qualité d'un futur appendice articulé. Ces bourgeons sont en effet les ébauches des antennes anté- rieures articulées de l'adulte. La région antérieure, céphaliquc de l'embryon possède donc à ce moment (fig. 26) deux paires d'appendices : l'une antérieure, d'apparition plus récente, l'autre insérée plus ventralement, un peu en avant de l'orifice buccal, et qui n'est pas autre chose que les tentacules si développés que nous connaissons depuis longtemps. Notons l'asynchronisme qui existe ici dans l'ordre d'apparition de ces deux paires d'appendices : les postérieures apparaissent avant les antérieures, contrairement à la règle générale chez les Arthropodes. Mais, en somme, ce n'est qu'un incident dans l'ontogenèse de la forme que nous étudions ; l'explication en est, du reste, facile. nuu> y reviendrons plus tard. Dans la plupart des cas, l'apparition des appendices céphaliques i:;2 \- M Al'AOriN. s." liinil.' à ••rux indiquc'-.s ci-dessus. Cependant, chez (luelqiies embryons, à l'étal d'exception dans r(>ntou;énèse de UŒmori'rn Ihniai', plus fréquennnenl dans celle de //. /Uoaranarum, apparaît une troisième paire d'appendices céphaliques. Ces derniers naissent v.'iilriiIiMiiciil à ilroite et à gauche, un peu en arrière de l'orilice l.uccil. Ils présentent l'aspect et la structure de leurs congénères imnu''dialement antérieurs, c'est-à-dire les appendices tentaculaires, mais ils sont d'ordinaire plus petits (fig. 27). Souvent frappés d'arirt de développement, ils restent rudimentaires ; d'autres fois, au .'ontraire. ils se développent tout autant (pie les premiers, comme le uKintre l'embryon plus Agé représenté pi. IV. fig. 81. Développemcnf de la structure interne. — Nous avons laissé cette étude chez l'embryon hémopote de 0 [jl 75 de long. Nous allons voir comment les ébauches internes de cet embryon s'organisent pendant (jue s'est développée la forme extérieure de l'embryon jusqu'au stade représenté fig. 2G et 27. Pour cela nous allons étudier : 1'^ la structure d'un endjryon de 0"""120 ; 2'^ la structure d'un embryon de 0"""2, c'est-à-dire correspondant au stade des fig. 2G et 27. Mais au lieu de faire une étude distincte pour chacun des deux embryons, nous étu- dierons la différenciation des ébauches dans chacun d'eux. L'examen des coupes transversales, flg. 55 à 58, de l'embryon de 0"""120 permet de constater que le corps à augmenté beaucoup de diamètre (les figures 52 à .54 sont à la même échelle), il s'est gonllé, distendu, mais sans que la partie massive des éléments internes ait pu s'accroître parallèlement. Il en résulte que le corps de l'embryon présente une vaste cavité; ce fait existe chez tous les embryons de cet âge, ou venant immédiatement après. Chez certains d'entre eux même, la place occupée par les ébauches massives est minime, rela- tivement au volume total du corps. Suivons successivement la différenciation des ébauches, dans les coupes transversales, fig. 55 à 58 pour l'embryon de 0,120, fig. 59 à (14 pour l'embryon de 0."""2 et la vue sagittale de ce dernier, reconstituée d'après les coupes et combinée avec l'examen sur l'embryon entiei-. LE l>AHASniS.MK EVOLniF DES MONSTIIIIJJDES. i:\:\ L'ectodcrme a pris l'aspect d'un (''pilhôlium formé de celhiN's apla- ties sur presque toute la surface du corps ; c'est cet épidémie (jui sécrète l'enveloppe cuticulaire. Mais cette sécrétion, d'abord généra- lisée, se localise peu à peu dans la région antérieure et surtout dans la région postérieure, où les cellules épidermiques prennent un aspect tout à fait particulier (fig. 64). Mais laissons de côté pour le moment l'étude du fourreau cuticulaire, nous la reprendrons plus loin. L'épiderme de la région antérieure, correspondant à la base du rostre (fig. 53, r), est plus columnaire; c'est dans cette région (|ue bourgeonnent les antennes antérieures (fig. 59, an'). A droite et à gauche du prolongement rostral, médian, l'on voit deux bourgeons pleins ectodermiques, formés de cellules cylindriques qui se colorent de façon plus intense que les éléments voisins. Ces deux bourgeons épidermiques ainsi que le rostre sont contenus dans la cavité anté- rieure de l'enveloppe cuticulaire, détachée des téguments dans cette partie terminale du corps (fig. 39, fig. 23-27). Orifjine de l'abdomen. — L'on pourrait croire que l'extrémité caudale de l'embryon deviendra son extrémité abdominale, il n'en est rien. Sur la face ventrale de l'embryon et de très bonne heure, l'on observe une dépression très large des téguments, sorte d'invagi- nation de l'ectoderme qui s'enfonce dans la cavité du corps de l'em- bryon (fig. 37, 38, fig. 61, 62, 63, fig. 27), et que nous avons déjà signalée plus haut. Cette dépression délimite un repli ventral ab, dont la cavité communique en arrière avec la cavité du corps, et qui est fermé en avant ; la limite antérieure de ce repli n'est autre que la dépression ventrale dont il a été question ; c'est l'origine de l'abdo- men qui apparaît donc comme un repli, appliqué au début tout contiv la face ventrale de l'embryon, et dont la situation est postéro-anté- rieure (v. fig. 27 et fig. 6 dans le texte). Le processus de 'formation de l'abdomen pourrait présenter matière à discussion, quanta son origine. L'on pourrait soutenir, en effet, que son mode de formation ne vient pas d'une invaginati..n ventrale de l'ectoderme, mais d'une prolifération prenant naissance 15.i A. MAl.AOriN. vers r»>xtivmit('' posléro-ventrale et cheminant d'arrière en avant en restant inlimenienl appliquée contre la face ventrale . Il y au- rait ainsi fornialinn d'une cavité comprise entre ce repli et la face ventrale de l'embryon qui ressemblerait à s'y méprendre, à une véri- l;il»lr invagination. Cette explication est très vraisemblable, peut-être rest-ell<> même davantage (|U(> la première. Mais ce qui tend à me faire croire qu'il y a bien invagination et non bourgeonnement, ce sont les rapports de la production abdominale avec le corps. Dans le cas de bourgeonnement, en effet, l'abdomen serait une production saillante au début ; au contraire, comme le montre les coupes transversales et les embryons observés de profd, la ligne ventrale du corps se continue sans se soulever à l'en- droit où l'abdomen se produit. De plus, comme l'indiquent les sections passant dans cette région du corps, le repli abdo- minal soulève, refoule les ébauches in- ternes; la fig. 61 montre bien qu'il s'agit d'une véritable invagination de l'ecto- derme, laquelle déterminant la formation d'une cavité ventrale délimite le repli abdominal. L'enveloppe cuticulaire de l'embryon ne prend aucune part à ces formations. Le stomodeum (st, flg. 56, 60, 27) est une invagination encore très étroite, cylindrique, qui s'élève presque verticalement à travers la masse des cellules nerveuses. Cette dernière s'est accrue beaucoup dans la partie dorsale anté- lieure neuro-sensorielle et dans la partie ventrale qui a proliféré et a gagné vers l'arrière. Ces deux ébauches sont largement réunies dans la région stomodéale (fig. 56) ; cette dernière production restant rudi- mentaire et n'arrivant pas à perforer la masse nerveuse, le collier ^-Caud. Fig.O VuesagiUale, combinée, d'un embryon long; de 120 \i. R, rostre; S. n., ébauche nerveuse et sensorielle ; St, stomodeum ; Mes 4- Znd, ébauches de l'endo- derme et du mésoderme ; ff, ébauche çénitale ; Lac, lacune sanguine ; ab, ab- domen ; Zet, Ecloderme ; Cand, Extrémité caudale. l.E PARASITISME EVOLI'TIF DES MONSTIUKEIDKS. t.Vi (Œsophagien passe au-dessus du stomudouui. et les deux (''l)auclies dorsale et ventrale se continuent sans interruption. L'ébauche dorsale neuro-sensorielle doit fournir le cerveau et les yeux. En examinant cette ébauche dans l'eniluvon le plus jeune (fii>. 56), l'on aperçoit des éléments cellulaires allongés, plus clairs et beau- coup plus grands que les cellules voisines. Ils sont disposés norma- lement à la surface externe. Puis ces cellules augmentent en nombre et en dimensions (fig. GOj et arrivent à prendre l'aspect d'un épithé- liuni dorsal, régulier chez l'embryon de O^n'2. C'est l'ébauche com- mune des trois yeux si développés de l'adulte. La partie cérébrale proprement dite qui se confond pendant long- temps avec laprécédente, comprend des cellules de petite taille encore sphériques, sans prolongements. Enfin l'ébauche ventrale est formée de deux cordons distincts à ce stade, appliqués sur l'ectoderme ventral et s'étendant en arrière au dessus de l'invagination ventrale. La masse des cellules endo-mésodermiques s'est séparée en deux parties : l'une antérieure, moins volumineuse, est venue se placei- contre l'ébauche neuro-sensorielle, elle représente les élément)! etido- dermiquen {end, fig, :26;, qui ne seront pas utilisés et resteront indif- férenciés, ainsi que nous le verrons mieux plus loin. L'autre que nous pouvons appeler mésodermique, à présent, est isolée complètement des téguments. Elle est formée de cellules régulières, presque sphé- riques ou légèrement déformées par leur juxtaposition. Elles proli- fèrent activement, et il commence à s'en détacher des éléments migrateurs, sans parler de ceux qui se sont engagés dans les tentacules. Ces cellules migratrices se répandent dans toutes les régions du corps, rostre, abdomen, parois, etc; elles fuiineront les tissus et organes du mésoderme. Toutefois, chez l'embryon dont nous nous occupons en ce moment, ce processus est encore forl peu marqué. Sur la partie latéro-vcntrale de l'ébauche mésodermiirj)/iolo;/i(/ue du >n(Ue. — V\. IV.lig.^^; pl.V.lig. X), ;{,; ,.| :{7. __ Kii,. ost concordante avec la difTérenciation des ('hanches intrnics ^«Miilales. Ainsi que nous le savons le niale est de moitié phis petit (|ue la fé (pie dans l'autre sexe. Il résulte de ces différences que. à partir (fun certain Aue. il est possihlc, à la seule inspection (le la forme extérieure, de distinguer les emhryons mAles des («inhryons lemelles. D'une façon générale, à taille égale, à partir d'une Ion;'ueur de 0 """ 800, la différenciation extérieure est plus avancée chez les premiers (juc chez les seconds ; de plus, la longueur et l'épaisseur du céphalothorax est plus petite, toutes proportions gardées hien entendu. Ch.v. un end)ryon mesurant 0 """ 340 (de la hase du rostre à la courhure ahdominale et représenté iig. 32), les pattes tlujraciques sont toutes f(3rniées et en voie de différenciation, l'articulation des antennes antérieures est de plus en plus nette. Dans l'exemplaire représenté parla figure 32 et choisi à dessein, l'on peut ohserver que l'accroissement du fourreau cuticulaire a précédé de heaucoup celui (lu corps, en avant et en arrière. De la pointe antérieure à la pointe postérieure, cette enveloppe mesure 0 '""i 850. Dans la pointe antérieure, il existe un prolongement axial du corps, d'où partent des tractus finement granuleux qui s'attachcLit aux parois denticulées de l'enveloppe. C'est ce prolongement rosirai (pii secrète en avant le fourreau cuticulaire. Il atteint à ce moment son maximum d'accroissement, puis se résorhe peu à peu ; mais dans la cavité ainsi produite, les antennes antérieures pourront se déve- lopper et elles arriveront à la remplir entièrement (fig. 35 et 37). De même, l'extrémité caudale du fourreau est considérahle et sera plus tard occupée par la partie postérieure du corps de l'endji von. comme nous l'indiquons jtlus loin. L'emhryon représenté fig. 35 a un fourreau de uième longueur que le précédent. Le corps s'est heaucoup accru, les antennes antérieures accolées, serrées l'une contre l'autre, occupent toute l.E PAHAS1T[SME EVOLUTIF DES MONSïlULLIDES. 1G3 rextrémitr aiitérioure du fourreau. Ku arrière la portion caudale du corps est i-rduite à l'rtat d'un appendice faiblement rattaché à la courbure Ihoraco-abiloniinaie. La segmentation du thorax et de l'abdomen et l'articulation des ap|)endices sont nettement indiquées. Les productions sétigères ont apparu et accusent de plus en plus la ditférenciation morphologique externe. A ce stade correspond un maximum dans la taille des antennes tentaculaii'es. La longueur de ces appendices est tout à fait relative, elle varie non seulement avec l'âge de l'embryon, mais aussi avec les conditions favorables qui permettent leur extension. L'em- bryon 9 fU'6 j'ai représenté lig. 36 (et qui est le même, mais à une échelle plus réduite, que celui de la lig. 35) montre le dévelop- pement considérable que peuvent atteindre ces tentacules dans des conditions exceptionnelles. Le corps a une longueur totale, avec le fourreau, de 0,780, la longueur des appendices tentaculaires est de 2 millimètres. Enfin la dilVérenciation morphologi(iue est de plus en plus accusée, et comme la différenciation interne marche de pair, l'embrj'on para- site commence ù présenter les mouvements qui précèdent la sortie. A ce moment ifig. 37). tous les appendices ont acquis la foi'me qu'ils ont chez l'adulte. I^e corps emprisonné dans le fourreau cylindrique, les appendices serrés les uns contre les autres poui" occuper le moins de place possible, l'abdomen replié sous la face ventrale et se prolongeant par les longues soies furcales font ressem- bler le parasite à une nymphe emmaillotée dans un cocon trop étroit. Le Monstrillide commence à présenter les mouvements précur- seurs de r K éclosion », si l'on peut enqiloyer ce terme dans une telle occurence. Les yeux volumineux, pigmentés, quoique devant être considérés comme des organes internes, ne sont pas sans donner une note caractéristique à la différenciation morphologique externe, grâce à leur C(jul<'ur ftincée et à leur taille considérable. ÉvolulUm morjtliolodiqiic de lu fomclh', \\. W . lig. 31 : pi. V. fig. 33. 3i ; pi. L fig. 13, — L'évolution de la forme extérieure de la I,il A. MALAon.N. IViiirllc ot p.nall.'lc à celle du inAle. .riii(li(|u<'rai seuleiuent les (•aiaili|i' iiu'iiii miiivrl ;i|»|Miil (II' iliilinc se fasse en cciiains |t(iinls du curns. itarliiiilirrciiinil ^iii- les ivi^iuns dursaln cl lati'ialcs. où l'adln''- rciicc di' la culiindc avec rrjiidcrmc persiste plus loimlciiips (pic du cùlc vent la 1. La ('l'oissanct' anlcriouro du l'unrreau se fait d'une luut autre manière, et du reste elle est moins active, puisqu'elle est limitée à la produi-lionde rextrciiiilc cltilée dans la (|u cl le les antennes anlérii'ures prenuent place, dette pai'lie antérieure est dentelée à la manière du rosirc de ceilains Décapodes, comme, par exemple, les Palémons (lii;. H'.i à ;{7 et particulièrement fig. 28 à 32) ; la sécrétion de la cuticule est produite par un prolongement rostral dont il a été (]uestion plus haut. Au début (fig. 27, B) le rostre était appliqué contre la cuticule ; puis peu à peu, ses parois se sont rétractées et détachées de la cuticule. Elles ne lui sont restées unies que par des tractus. qui Unissent eux-mêmes par se résorl)er quand l'accroisse- ment terminal prend fin. Puis l'extrémité postérieure se régularise comme je l'ai indiqué plus haut. Jiô//' holdul du fourrcdu. — La simple constatation des faits pcfuicl de suite de se rendre conqite (jue la S(''ci'étion d'un foui'rcau permet à l'embryon parasite de se développer à l'abri d'un étui protecteur dont l'extension est corrélative de l'accroissement du corps. Mais si nous observons les (.•boses de [»lus |)r'ès. uous constatons (|ue le ri'sullat de la jiroduction de cette enveloppe n'est pas seulement de protéger l'endjryon, protection en son'ime peu utile dans ce milieu interne, mais surtout de l'isoler. C'est bien si l'on veut un fourreau protecteur, mais qui, de plus, soustrait l'embryon à l'influence du milieu sanguin. Cette membrane est, en etfet, imjierméable an liquide ambiant. L'on ne trouve jamais de sang, lequel serait décelé par sa couleur verte sur le vivant ou par un coagulum dans les coupes, dans l'espace conq^ris entre le corps de l'embryon et le fourreau qui l'enveloppe de toutes parts. I.K l'AHASITISMK KVOIJTIF DRS MONSTHIIJJDKS. 100 Il en l'rsultt' quf^ le ji.u'asitc n'est (M1 rappdi'l dired avoc le milieu sanguin ((ue par les organes Icnlaculaires qui y baignent totalement. L'importance physiologique de cette disposition est considérable; elle est, sans aucun doute, l'une des causes de l'évolution progressive du parasite. Grâce à elle, les organes et les tissus de ce dernier sont soustraits à l'action directe du milieu biologique. Le développement s'y fait comme celui d'un embryon protégé par une coque qui l'abrite des influences nocives extérieures. Mais comme le milieu nutritif est externe par rapport à ce fourreau isolant, les appendices adaptés à une fonction nutritive spéciale, c'est-à-dire les tentacules, sont placés en dehors, et l'embryon parasite n'est en relation avec le milieu am- biant ([ue par leur intermédiaire. Si toute la surface du corps baignait directement dans le sang et y puisait sa nourriture par osmose, les conséquences morphologiques de cette disposition seraient, sans aucun doute, considérable et conduirait l'évolution dans une di- rection constamment régressive pour la plupart des organes. Les épines, dont la présence a été signalée à plusieurs reprises, et qui l'ésultent de la faron particulière dont sont disposées les cellules épidermiques sécrétantes de la région caudale, sont surtout nom- breuses vers l'extrémité terminale effilée. Elles sont produites, comme nous l'avons dit, sur toute la longueur de l'enveloppe puisqu'elles existent chez l'embryon très jeune (v. flg. 22 et 23, pi. IV). Mais à cause de l'extension du fourreau, ces productions s'espacent de plus en plus et s'atténuent beaucoup. Elles ne persistent, chez le parasite arrivé au terme de son développement, qu'à l'extrémité du fourreau. Leur présence n'est certainement pas sans maintenir, d'une manière solide, le parasite dans le tronc vasculaire, mais leur r(Me est bien plus efficace lors de la sortie du parasite qui, nous le verrons, sort à reculons, et qui, par les mouvements répétés de cette extrémité épineuse et effilée, déchire les parois du corps de son bote. 470 \- MAKAOn.N. .\iilritii>ii '/" /xirnsifr. — Sirurlitrc t/rs h'iilanilcs. — Stunj. l/uriuiiic lies Icnliifulcs ;i rie in(li(iu(''c plus liaul clioz IVinhrvon li.'-nioputc jcniit'. Nous allons (Hudierdaiis ce paragraphe la dinv-icn- cialion liistologiquc cl la fonction de ces organes, producteurs du sang du Monstrillide. JJiff'('rt'/i(ia/i(i/i /lis/o/oi/if/itc (frs h'tUdruli'x. — (V. fig. 09, 70, 71, pi. \{\. Les tentacules, antennes postérieures modifiées, sont les pre- miers appendices qui apparaissent sous forme de deux bourgeons creux eclodermiques dans la cavité desquels viennent émigrer des cellules, provenant de la masse embryonnaire centrale, ('ommo nous l'avons indiqué, ces éléments migrateurs sont accompagnés d'élé- ments vitellins, restes du lécithc ovulaire. Les sections transversales du ttmtacule jeune ou de l'extrémité libre d'un tentacule plus âgé, encore en voie d'accroissement, mon- trent que l'épiderme sous-cuticulaire est au début formé de cellules prismatiques, régulières. Puis à mesure que l'organe grandit et aug- mente en diamètre, cette couche péripliéi'i(|ue diminue d'épaisseur ; les cellules qui la constituent s'aplatissent (lig. 70) et linalement. dans les tentacules âgés, elles s'accolent contre la cuticule externe et forment une mince membrane parfois difficile à discerner (fig. 71 ). Les cellules internes constituent une couche irrégulière, s'ap- puya nt par leurs parties basilaires sur l'épiderme sous-jacent et libres par leurs extrémités internes. Cette disposition leur donne l'aspect des épithéliums amœboïdes digestifs des Oelentérés et des Platodes. Cet aspect s'accentue de plus en plus dans les tentacules Agés, îi tel point qu'il est parfois impossible de distinguer, dans cette couche, une limite nette du coté interne; leurs extrémités lil)res baignent dans la lacune centrale de l'appendice remplie par le liquide sanguin. Comment fonctionnent ces oi'ganes? A considérei- la structure his- tologiquc des parois, formées: l" de la cuticule externe revêtante; 2'^ de l'épidcnuo de plus en plus réduit ; 3» de la couche des cellules LE PARASITISME ÉVOLUTIF DES MONSTRILLIDES. 471 iiilcincs ainu'boïile.s et ;i contenu abondant, il est facile de constater que ces dernières sont les seules actives. Dans les échanges osmo- tiques qui se font à travers ces parois, il est vraisemblable que la cu- ticule et 1 épidémie ne jouent que le rôle de membranes inertes; il n'en est pas de même pour la couche interne dans les phénomènes d'échange. Le contenu des reUnles amn'ho'ides présente un liquide abon- dant, tenant en suspension des granulations nombreuses et des petites gouttelettes réfringentes huileuses ou graisseuses. C'est la présence de ces derniers éléments qui donne aux tentacules leur aspect granuleux et leur opacité caractéristique. La majeure partie du cytoplasme et le noyau de ces éléments sont situés dans la région basilaire, adhérente à la couche épidermique, c'est-à-dire dans le point le plus voisin de l'absorption du sang de l'hote. La i)rotInrtion du miiff du jiarasite. — Comme on le sait, le sang du parasite remplit la cavité centrale de l'organe tentaculaire, et de là il est dirigé dans les lacunes du corps. 11 est facile d'en suivre le mouvement dans l'examen du parasite vivant. Le sang de ce dernier est-il identique au sang de l'hote qu'il habite? L'étude de ce liquide pris dans l'organe tentaulaire même, va nous permettre de répondre à cette question. rs'ous savons que le sang de la Salmacyne est vert, coloré par la chlorocruorine ; le sang du parasite, lui, est incolore. 11 n'y a donc pas eu simple passage osmotique à travers les parois du tentacule. Ou l)i(>n la chlorocruorine ne traverse pas les parois ou bien sa con- stitution chimique est modifiée; quelle que soit la modification subie, il est évident que les parois ou mieux les cellules amœboïdes inter- viennent activement dans cette occurence. L'action modificatrice des cellules amœboïdes ne se borne pas, sans doute, à cette simple déco- loration, et il est vraisemblable (jue la transformation chimi(iue du sang de l'hote est plus considérable. Au point de vue histologique, le sang du Copépode renferme des éléments nucléés ou hématies elliptiques de ti'ès petite taill(>. Ils 17-2 A. MALAnl'IN. soiil |iiiiiliiil> il.iii> les tciilaciilt's im^iiics on l'un observe fi'équemmenl (|t's|ilai|iii'l|rs M'iiililaiil cunsliliiécs par ces amas (riirinalios (fig. 71). Si/slèiiic iirrccii.r el orfinnc des sens. I" Hi/fr/r/irid/ion de rrhuitchc iicuro-Hensorii'lle, llésiiinons d'ahord les transluniiations subies par réhauche commune neuro- sensori<'lle. (elles que nous les avons décrites préeédemnient che/, los divers (Mubryons, (Ihcz le jeune parasite interne, goit encore dans les téguments, soit dans la cavité générale ou à son arrivée dans le système sanguin, les cellules ectodermiques internes formant l'ébauche neuro-senso- rielle sont groupées dans la région antérieure du coi'ps : elles sont sphériques, toutes semblables et renferment les restes diss(jciés de l'œil nauplien. Dans la suite, on voit apparaître des éléments clairs, allongés, lesquels finissent par se disposer normalement à la surface et for- ment un amas épitliélial dorsal (fig. 56 et 60), au milieu des élé- ments plus petits et sphériques de la masse commune, c'est l'ébauche sensoi'ielle qui donnei-a naissance aux trois yeux si développés du .Monsli'jjlide. :2" Système nerveux. Le développement des yeux et la modifica- tion consécutive qui en résulte dans leur situation respective rejette le cerveau un peu en arrière, la limite antérieure de ce dernier est indiiiuée par les trois yeux contre lesquels il vient buter. Puis raccroissement transversal du corps, beaucoup plus considérable ([ue celui du cerveau, amène la séparation de ce dernier d'avec les parois: finalement le cerveau constitue une masse isolée des téguments et fixée aux yeux dans sa partie antérieure (fig. 35, 37, 34. d à 6, Cer). Les neurones de la région céré])rale i-estent toujours d'une taille re- lativement minime. Leur dilïérenciation ne dill'ère en rien des élé- ments semblables des autres crustacés inférieurs (V. fig. 56, 60, 65). Aussi je n'insisterai pas sur ce point. LE 1>AHASIT1SME EVOLITIF J)ES MONSTIULLIDES. I7:{ (Juant ù la chaîne nerveuse dont nous avons vu l'ébauche double, elle forme un cordon ventral simple chez la femelle, un cordon ganglionnaire céphalothoracique chez le mâle. 3'^ Développement cl ntnicture des yeux. La persistance de l'œil frontal nauplien et la question des homologies des organes visuels tripartites des Entomostracés. qui s'y rattache éti'oitement, ont fait l'objet de recherches dont les résultats sont peu concor- dants. Déjà, l'on a observé, sur des Décapodes adultes la présence simul- tanée des vestiges de l'œil nauplien et des deux yeux composés ; mais chez les Entomostracés où les organes visuels adultes occupent la place de r(eil frontal larvaire, la destinée de ce dernier est chose encore fort obsure. Les transformations et le développement de ces organes dans le cours de l'ontogenèse peuvent seuls nous renseigner d'une façon précise; lorsque l'on aura suivi l'organogénie des organes visuels chez un certain nombre d'Entomostracés, l'on pourra donner à la solution de ce problème une réponse suffisamment générale. J'apporte, quant à moi, non pas une réponse pour tous les Copépodes, mais les documents que m'a fournis l'étude embryo- logique des Monstrillides. Pour traiter l'ensemble de cette question, nous allons reprendre, en les résumant, les documents épars dans les divers endroits de ce travail. Nous avons vu que l'o'il frontal de la larve Nauplius issue de l'anif présente la forme caractéristique en X (fig. 8). Cet organe visuel est relativement très développé à la fois par sa taille et par sa structure ; il possède des lentilles réfringentes dans les concavités des branches de rX et une lentille dans leur écartement antérieur. Lorsque le Xauplius pénètre dans les téguments de l'hôte, I'omI conserve sa forme et sa structure (fig. V). fig. 40) ; puis ses éléments se disjoignent, il persiste pendant quelque temps un amas pigmenlaire dont la couleur brun-rougeàtre permet d'en constater l'existence (fi«-. 20". âO'', 21". 211', 22, 43. 4'), 48, 51). Finalement les derniers 17.1 A. MALAori.X. vestiges de cet n-il (lillUii-iil dans la masse ectodcnniiiuc nouro- sonsorif'llf. dans la(|n('lli' ils s(inl jdongés cl |iln"'r<'s t'x.li'rm's ajçissanl sur riiilcnic lunl accomplir à cette (lciiii(''it' im iiiniivc ni (le ^lisseiiicnl . Celui-ci. dans notre cas, s'elleclue en avant, les trids cuupes restant tangentes, par leur pui'tion pl'ofonde lirniisplK'Tiipie. l'endaul ce plicnoniènc. les trois yeux restent pour ainsi diie loujouis adossés et unis par leur pignicnl coiuniun. La rotation de Tn'il nH'-dian qui ramène à cti'e successivement nK'dian aiitérieui' puis médian ventral est accom|»lie hien avant la (in de l'existence parasita ii'e. .\ cause de ce mouvement et de l'extension des organes visuels, il s'ensuit que le cerveau, qui primitivement (fig. 65) s'étendait sous la niasse commune des yeux, est maintenant limité en avant par les trois yeux conti'c les({uels il se termine. Celte disposition ne nécessite pas l'existence de nerfs optiques distincts, puisque les organes visuels reposent immédiatement sur les neurones cérébraux. Les trois yeux présentent une structure identique. Chacun se com- pose : 1° d'une cellule axiale, centrale; 2" de huit cellules entourant celle-ci et disposées en un cercle régulier autour de la cellule axiale: ',\° de qualie cellules occupant le fond de la coupe entre le pigment oculaire. (V. «g. G8 et fig. 2'\) La cellule axiale et les huit cellules disposées autour d'elle sont identiques comme structure ; ce sont des bâtonnets rétiniens. Obser- vées par la surface, leur contour a l'aspect d'un polygone à peu près régulier (pentagonal ou hexagonal) ; c'est l'aspect que présente r|»('ii(lii postérieureincnl sur- le cerveau, avec sa position r|»li()I()ii;ique contre l'extréniité terminale iuipeiCoi l'-e du sfo/no- th'iini. [\. (ig. -l'i. \\-2 à :5". EmL). ISijalènH' f/Hfsriflain' On sait (l<''jà. pai" l'étude de l'analoniie de TaduHe. (|uell<' es| la disposition du système musculaii'e chez les I\lonstiillides. Dans les deux sexes, la musculature est constituée sur un plan uniforme ; mais tandis que la musculature céphalo-thoracique du 5 ^^^ ^^'^'^ tiéveloppée, celle de la femelle est réduite dans cette région à la mus- culature du premier segment tlioracique soudé au céphalon {V. plus haut VAihtUc). Le système musculaire a la même origine dans les deux cas. Il dérive d'éléments qui se détachent de l'éhauche mésoderniique cen- trale et qui vont se fixer sur les parois du corps pour y former les faisceaux primordiaux. Ces derniers ont déjà une position nette- ment déterminée chez les emhryons de 0""",3 à 0'""\i de long. {\ . fig, (>"., 73, 7i, 75.) Les cellules primordiales sont placées contre l'ectoderme où elles ont une disposition symétrique ; ce sont des cellules prismatiques en nomhre correspondant à celui des faisceaux musculaires. Leurs modifications intimes, pour se transformer en suhstance musculaire, se font selon le processus ordinaire. Il suffit de pai"courir i-apidement les différents dessins de coupes transver- sales pour suivre succinctement la transformation du système mus- culaire, Substances (fc irserrc. — Certaines cellules mésodermiques com- prises dans les faisceaux musculaires des embryons présentent une vacuolisation qui est le point de départ de la production des sub- stances de réserve (IM. VI, lig. 7.")). Ces dernières sont disposées, nous l'avons vu, sur les muscles striés de l'adulte ; elles sont repré- sentées par des gouttelettes réfringentes dans les diHerents points du LE PARASITISME EVOLUTIF DES MONSTRILLIDES. 181 corps. Une même cellule vacuolisée produit un certain nombre de ces gouttelettes. ()v(jit n es f/rn i/o u.r Ebaiirlie indiffr renie. — L'ébauche génitale se sépare de 1res bonne heure de l'amas mésodermi({ue central. Ces cellules sont, comme nous l'avons vu, chez l'enUtryon jeune, en voie activ*' de multiplication. Elles présentent le même aspect et les mêmes dimensions dans toute l'étendue de la masse. Mais chez l'embi-yon de Qnim.i^Oque nous avons étudié ensuite, l'on peut déjà remarquer, sur les parties latéro-verticales de la masse , mésodermique, des cellules qui s'en distinguent et qui sont plus nettement visibles dans l'enii bryon correspondant au stade nauplien interne (G, fig. 57, fig. 61). Ces éléments sont d'une taille plus petite, leur noyau est plus chromatique; dans l'embryon nauplien, ils se groupent régulière- ment ; ils constituent alors deux amas latéraux et ont une disposition rayonnante (fig. Gl ). Ces deux ébauches génitales sont placées tout contre les lacunes sanguines latérales. Il n'est pas encore possible, à ce stade, de distinguer leur diÉl'éren- cialiun en ovogonies ou en spermatogonies. On peut cependant pré- voir cette évolution, comme je l'indiquerai plus loin, par le nombre des embryons qui sont hébergés dans un même hôte. Mais la struc- ture intime des ébauches génitales ne peut le déceler, et ce n'est que chez l'embryon plus Agé, lorsqu'il a atteint une taille de (i^^:,\ et plus qu'il est possible de suivre l'évolution de l'ébauche sexuelle en testi- cule ou en ovaire. Différenciation des onjanes moles. — L'ébauche génitale, d'abord limitée à la région céphalothoracique médiane, s'étend d'avant en arrière (fig. Ci et 00) et forme deux bandes cellulaires qui, dans la partie postérieure (fig. 67) présentent une disposition très régulière de leurs éléments, s'associant en un canal à parois épithéliales, ori- gine du spermiducte. En avant, les éléments de ce canal se continuent directement avec les éléments de la glande maie. IS-2 A. .M\l-\nriN. I.t's n-lliilfs (II- lii |i,iilii' ,iiilrii('iu<' il<' rrhaiiclic se nmltiplicnl i-a- .,i,l,,,,,,,,,t ,.| rdi'iiiiMil (IriiK masses (le spermatogonies, siluces clans la |.,',oj,,ii vcniii' fin (riilialolliiii-ax (fîg. lUi ot (ig. 78). Les testicules (iiil cliaiim raspccl (Vuur masse nmi(|ne, duiil la hase est toiii'iiée \eix rc\|rémilé ••é|iliali(iue. I>es |ii(Mlui|s sexuels mâles à leur maliiiil"'' s'eng'igenl jx'U à peu dans les speniiiiluctes i lig. T'.l. 80. 81. II-;. ."{Ti. l/exlii-mili- aiili'iieure de ces derniers s'est conicturnée en S, dis|.u>iliiin Iles ri(''t|uenle clie/ les Cupépodes, et qui, souvent, est plus complexe chez l»eau chacun des canaux. Les deux six'iinatophores gagnent j)eu à peu rextrémili- posléiieiire du corps, c'est-à-dire 1(? premier segment abdominal où soni siUu's les orifices génitaux, (le déplacement lies spermalo[du)res se fait pendant l'existence parasitaire, de telle sorte que, lorsque le parasite du sexe mâle est sur le point d'aban- donnei' son hôte, les deux spermatophores sont engagés dans la partie basilaire des appendices génitaux. (V. plus haut, VAdiilIc.) Diff'i'rcnriulion (fcs oft/a/ws fc/iicffes. — La dinérenciation des organes génitaux femelles se fait, comme pour les organes mâles, parallèlement à la ditï'érenciation niorp}iologi(|ue; elle est terminée également quand le parasite est sur le point de devenir libre. [/ébauche génitale femelle, localisée tout d'abord dans la région du céphalothorax, chemine peu à peu vers l'arrière, pénétrant dans la région thoracique proprement dite, où elle s'organise en un ovi- ducte (fig. 74, 75, Ord.: fig. 33). Dans leur région antérieure, les deux ébauches génitales se fusionnent en une masse ovarienne commune (fig. 74); mais les deux glandes restent distinctes sur la plus grande partie de leur étendue dans le céphalothorax, et elles se continuent en arrière, à tra- vers les segments thoraciques, avec les deux oviductes ; ces derniers sont les prolongements des glandes sexuelles ; ils dérivent de la même ébauche. (Fig. 7,"), fig, 33 et 34.1 LE PARASITISME ÉVOLUTIF DES MONSTRILLIDES. 183 Les deux ovidiictes ont leurs parois formées de cellules régulières, d'aspect granuleux, qui sécrètent une substance que l'on peut ob- server dans les canaux oviductaires des femelles parasites assez avancées (fig Si", 84''. Ord). Cette sécrétion de mucus est vraisem- blablement destinée à agglutiner les œufs dans le sac ovigère. La partie terminale des oviductes est composée de cellules plus volumi- neuses, et cette région est d'aspect plus glandulaire, sans ((u'il y ail de glandes distinctes anatomiquement(V. fig. 1, 2, 0, fig. 82, 83, 8i''", 8i ''. V. Morp/io/of/ic et Anatomio do l'AdiiIle). o. Détermination du sexe Les parasites, qui ont pénétré dans le sj^stème circulatoire d'un bote ne deviennent pas indifféremment mâles ou femelles. Pendant assez longtemps, il est difficile de dire, comme nous venons de le voir, si l'ébauche indifférente génitale évoluera en une glande maie ou une glande femelle. Toutefois, certaines conditions extrinsèques déterminent le sexe, et ces conditions résultent elles- mêmes du nombre des embryons qui ont pénétré dans l'intérieur d'un seul hùte. Lorsque deux ou trois embryons ont pénétré et se développent dans un même bote, ils donnent tous des maies (flg. 11, 14, 15, pi. III). Si un seul embryon pénètre et se développe dans une même Ann(î- lide, il peut devenir mâle ou femelle (fig. 12). Pour donner naissance à une femelle, il faut que l'embryon soit unique dans l'hôte; un seul embryon peut donner un mâle, mais il n'existe jamais deux femelles à la fois. Deux fois seulement, sur des milliers de cas observés, j'ai constaté l'existence simultanée d'un embryon mâle et d'un embryon femelle dans un même hôte (fig. 10). Je n'ai pas fait le dénombrement des Salmacynes infestées que j'ai examinées dans le cours de mes recherches, mais ce nombre est suffisamment considérable pour considérer ce cas comme exceptionnel. isi A. MALAoriN. Mdics itditis *, Lors(|ue les onihryons smil ii()iiil)reux et ih'pass.'iil le .liill'ir di' (]ualr»' ou cinq dans une nicnic Annùlide, ils .'vulucnl en niàlc ('«.nimcjc l'ai indiiiué. Maih si dans colle évolution vers le sexe niàle Utus les individus ont les caraeti^res niorphulogiques du njàle. ils n'en ont pas toujours l'attribut essentiel, c'est-à-dire la Irlande sexuelle même. Ces individus sont de taille plus pelite, ils ne dopassent pas la moitié uu le tiers de la largeur nuiniale. Le céphalothorax est plus grêle, et l'aspect général de ces niAles nains est celui d'individus amaigris sous l'induence d'un régime nutritif insuflisant. Les organes génitaux apparaissent bien ; chez certains même l'on remarque des vestiges de testicules, mais chez beaucoup, du moins à la tin de leur évolution morphologique, on n'en trouve ])lus aucune trace. La raison de cette dégénérescence est facile à saisir; la taille moyenne d'une Salmacyne étant de o'""' (sans les branchies), il est dillicile pour elle d'héberger beaucoup de parasites dont la taille définitive est de 1'""" à lm"i,2 pour les mAles, de 2""" à 2""". 4 pour les femelles, non comprise la place qu'occupent les longs appendices lentaculaires. D'autre part, lors même qu'un embryon parasite est unique et (ju'il est seul à profiter de la nourriture prélevée sur son hùte, il donne naissance à un maie lorsqu'il est dans une situation défavo- rable relativement' à l'espace où il peut s'étendre. C'est ainsi (|ue parfois certains parasites se logent à l'extrémité de l'abdomen, leur région céphalique venant buter pour ainsi dire contre la paroi du dernier segment de l'Annélide. ou bien que d'autres se logent dans un des vaisseaux de la région antérieure du corps. Dans le premier cas, les tentacules sont obligés de se replier en ai'rière pour puiser la nourriture dans le milieu sanguin ; dans le second cas, le coips du Monstrillide se trouve comprimé dans l'espace limité de la région antérieure du thorax. Le cas de l'embryon figuié (PI. NI, lig. 42) ' De Variony. Rccliorclics sur le Nanisme ex])i'Tim('iitnl. Jinirii. Aiiat, ft Pli II H., i8(yi. LE PARASITISMr. KNOLCTIF DES MONSTIULLIDES. 185 en est un oxeniple. Le (-(irps du parasite logé clans le vaisseau afférent de la branchie, contre 1(> cerveau, a coniprinié ce dernier, ses tentacules se sont étendus dans des vaisseaux adjacents, et l'un d'eux contournant la boucle post-cérébrale (lig. 13) est sectionné dans la même coupe transversale. Dans ces différents cas de situation anormale, les parasites deviennent toujours des niàles. En résumé, la multiplieité des embryons parasites dans un même bute détermine le sexe mâle : l'excès du nombre des embryons engendre le nanisme avec les caractères morphologiques du mâle et la disparition des glandes sexuelles. La présence d'un seul embryon dans un même hôte détermine soit le sexe femelle, soit le sexe mâle. Mais il n'y a jamais plusieurs femelles à la fois: tout à fait excep- tionnellement l'on peut observer un màle et une femelle dans un même bote. Les conditions de nutrition d'une part, les conditions d'espace d'autre part, déterminent le sexe chez les Monstrillides ; des con- ditions défavorables de nutrition et d'espace déterminent le sexe mâle ; le sexe femelle est déterminé par les conditions favorables d'espace et de nutrition. Le nanisme est engendré lorsque le nombre des embryons étant considérable, les conditions d'espace et de nutrition sont très défavorables. Il y a de plus atrophie partielle ou complète des glandes génitales, et ce fait est à rapprocher des obser- vations publiées par Marchai à propos de l'influence de la nutrition sur le développement des glandes génitales, et que cet auteur désigne sous le nom de cdslralion niilriciale •. De plus, comme la détermination sexuelle est la conséquence du nombre des embryons qui pénètrent dans un bote ; il en résulte (jne, chez les Monstrillides. le sexe n'est déterminé que très tard dans l'ontogenèse. Pour ces Copépodes au moins, il est donc impossible que le sexe soit déterminé dans l'œuf. 1 p. Marchal. — La caslraliori milrit('Tes sociaux. C, /?. Soc. Biologie, IV, p. û.'jfi-ûy. isti A. .\l\L\nll.\. C. (»iiii.;nt\iiiin i:r iiAi'i'uitrs (iknkiiai \ m l'AitAsiTh: kt dk i, ihitr 1" Cas d'un seul /lo/'fisi/c. — I>()is(|iriiM iiarnsilc se df-vclopix' siMil (l.iiis mil' S.iliii.H'N lie, il est nriciiti'- de telle j'aroii i|iif sitii extré- mité d'idialiiiiie est tournée vpi's l'extiéniité j)ustéri(Hire de l'Annélide (11,^. \-2) : niiniiie d'autre j)ai-t. il est logé, presque toujours, dans le vaisseau ventral, sa face ventrale est tournée vers le tulie digestif de riié)te : en conséquence le dos du parasite est appuyé sur les tégu- ments ventraux de l'Annélide. L'orientation du parasite et celle de . riiùte ((ui riiéberge sont donc inverses à tous les points de vue *. l'arfois le parasite est légèrement de coté relativement h l'hùte. c'est ce qui arrive notamment à la fin de l'évolution parasitaire. Cas de jAunieHrH parasites. — (Fig. 10, il, 14, 13; lig, 18). Lorsqu'il y a plusieurs parasites, l'orientation de chacun d'eux dans le sens antéro-postérieur est toujours inverse de celle de l'hote. Si ces parasites sont situés les uns derrière les autres (fig. 10 et 14), chacun d'eux s'oriente comme dans le cas où il serait seul. Si plusieurs parasites sont réunis dans une même région du corps de l'Annélide (fig. 11 et 13), leur orientation dorso-ventrale n'est plus la même que dans le cas d'un parasite unique. Prenons le cas de deux parasites superposés dans le sens dorsd- ventral de l'Annélide dig. 11). Les embryons sont placés ventre contre ventre, l'un tournant le dos au tube digestif de l'Annélide, l'autre au contraire ayant la face ventrale tournée de ce côté. Lorsque trois, quatre parasites ou même davantage sont réunis dans la même région de l'Annélide, ils sont orientés de telle façon que leurs faces ventrales soient tournées les unes vers les autres, nu. pour employer une comparaison, iisforment un cercle, et leur face ventrale est placée vers le centre du cercle. C'est ce que montrent les figures 13 et 10. ' Dans la figure 12, ainsi ([ue dans les fig-. 10 et 11, on a supposé, pour rendre les parasites plus facilement visibles, que le corps de la Salmacyne était comprimé de telle façon que le parasite, sous l'influence de la compression, est lés^èrement rejeté de côté. C'est ce qui se passe dans l'observation sous un couvre-objet. La fig. i4, de profil, montre les relations plus exactes des parasites et de l'hote. LE PARASITISME KVOI.I TIF DES MONSTRILLIDES. 187 Dans le cas d'un plus ^rand luimlji-c de parasites ciiroi-c iruiiis dans un»' même région, rorienlalion se fait de la mèm<' manière. La figure 8(j (V. explication des planches) est la représentation d'une coupe transversale dans laquelle le rasoir a sectionné six parasites et quatre tentacules. 7. Action di cauascik sni l'hôtk Ot'formationn extPrnex cl internes. — L'action exercée sur l'hote par le parasite ne se manifeste que loisque ce dernier a atteint une certaine taille. Elle est, bien entendu, plus ou moins mar- quée, selon le nombre des parasites, ou selon leur sexe. Lorsqu'il s'agit d'une femelle, dontia longueur atteint :2""" à :2"""i, c'est-à-dire d'une taille équivalant à la moitié de celle du corps de la Salmacyne (fig. 1:2), sans tenir compte des tentacules, la déformation occasion- née par sa présence est facilement visible à l'œil nu. Dans ce cas, la Salmacyne infestée (extraite de son tube bien entendu), est recon- naissable à la courbure caractéristique qu'elle présente. Le parasite étant légèrement courbé, de telle façon que sa face ventrale est con- cave, il en résulte que la concavité est dorsale pour l'Annélide (fig. ïil et fig. 14). Beaucoup deSalmacynes infestées présentent cette défor- mation extérieure. Lorsque plusieurs parasites sont réunis en un même point (lig. M et 15), ils provoquent naturellement une saillie très appréciable exté- rieurement, La présence d'un ou plusieurs parasites amène les phénomènes suivants, sur lesquels il est inutile de s'étendre : 1" la distension directe de la partie du système vasculaire correspondant ; :2'^ la dis- tension indirecte des parois du corps ; 3° la compression de certains organes, en particulier le tube digestif. A ces phénomènes,purement mécaniques, s'ajoute, d'une part, un tnnahjrissement général des divers organes provoqué par une nutrition insuffisante, et, d'autre part, la suppression de certains d'entre eux, les organes génitaux IHH A. M \I-AUII.\. iiimIi'^ "'1 IVnii'lh's. V.ui'in riiifcslion siip[)riiii(' la r('|iru, une coupe transversale de la même région d'un individu infesté p.ir plusieurs parasites. Des phénomènes analogues peuvent s'ohserver ians les sections représentées dans les ligures 15 et 10. Les téguments sont devenus très minces. L'épiderme ventral (fîg. 8,')), formé ordinairement de cellules eolumnaires. avec nombreuses cel- lules à mucus, constituant ce (ju'on appelle le bouclier chez les Serpu- liens.est réduit à une couche dont les éléments aplatis sont difticiles ;i distinguer. Les quatre faisceaux musculaires longitudinaux ont suivi la distension des téguments ; ils se sont allongés, et leurs fibres, accolées sur les parois du corps, forment des l)andes à peine distinctes. Huant aux deux cordons nerveuxde lachaineventrale.il est presque impossible de les i-etrouver dans cette réduction de tous les éléments légumentaires. Les parapodes dorsaux et ventraux, qui normalement font une forte saillie latérale (fig. 85), ne sont plus guère indiqués que par la présence des soies. Quant à leurs muscles, c'est àpeine si on en retrouve des traces le long des parois du corps. Dans les régions situées en avant et en arrière du parasite, les téguments, bien qu'amai- gris, ne présentent pas cependant cet état de dégénérescence, ils sont [ilus semblables à ceux des individus normaux non infestés. Les modifications apportées dans la région du système vasculaire ne se manifestent pas seulement par une dilatation considéral)le du vaisseau ventral dans lequel est logé le parasite. En premier lieu, la présence du p.irasite ne produit pas, comme l'on pourrait s'y attendre, une diminution dans la ((uantité du liquide sanguin qui remplit les troncs vasculaires. En apparence, au contraire, cette (piantil(> paraît augmentée dans une Annélide parasitée. Lorsqu'en LK PAUASITIS.MK KVOMTIF DKS .M().\STI{|LIJ|)ES. [80 elîel. Ton (»l)serve une de ces (lei'nièrcs. l'on constate, (Tune manière générale, que le AJonstrillide baigne toujours dans une grande rfuan- tité de li(|uide sanguin, il suflil d'examiner les figures de la planche II et les coupes transversales ligures 1(>, 17 el 8(1 pour se rendre compte que. entre les dillrrents parasites et les parois du vaisseau, il existe presque un excès de licjuide sanguin, (le dernier est facile à voir sur le vivant, grâce à sa couleur verte, et sur les coupes colo- rées, grâce au ('oaf/ulum, qui se teinte uniformément par le colo- rant, (^ette abondance du sang dîins la région du vaissea-u ventral est due au moins à deux causes différentes. La premièi'e, facile à constater, est ({ue la lacune péri-intestinale, toujours gonflée de sang (à l'état normal, est presque entièi'ement vide dans les Salma- cynes infestées ; le sang de cette partie du système circulatoire est évidemment passé dans le vaisseau ventral. Une autre cause de l'alflux du sang autour des parasites tient aussi à ce que le liquide nutritif, destiné à nourrir les divers organes des tissus, est presque entièrement employé ici à la nutrition du parasite. (7est là une réac- tion de l'organisme de l'hôte vis-à-vis du parasite. (lertains organes n'apparaissent pas ou disparaissent entièrement, tels les organes génitaux; d'autres prennent une nourriture insuffisante et aban- donnent leur réserve au bénéfice du parasite (parois du corps, tube digestif, etc.). La présence du })arasile influe également sur la forme des parties vasculaires voisines, ("'est ainsi que les anses latérales segmentaires (fig. \'X) disparaissent entièrement sous l'etVet de la dilatation du vaisseau ventral (fig. 10, 11, 1:2, 14, 13) dans la région occupée par- le parasite. De plus, il devient parfois impossible dans l'observation in-lofo, ou même dans les coupes, de distinguer une limite nette entre les parois du vaisseau ventral et celles de la lacune ventrale, dans les points où ces parois s'accolent. Le tube digestif est réduit à l'état d'un mince canal rejeté dorsa- sement; les dissépiments disparaissent dausla partie occupée par le corps du parasite. [\)(\ A. MAI.AOI'IN. , Cdsfj-a/i'ifi iKiriisilitirc. — Knlin. (•oininc nous l'avons indiqué (It'-jà. la prt'scnic du .Monsli'illidc amèno la nislr sortie piématurée (pii ^<' faisaient dans mes bacs d'observation, les tentacnlos étaient pres(iue toujours abandonnés dans le système vasculairc. La résorption de ces organes commence souvent avant que le Monslrillide n'ait quitté son hoto. Ln tout cas, à la lin de l'existence parasitaire, ces organes ont i»erdu lenr aspect régulier pour prendre un aspect moniliforme; ils se réduisent également (|uant à leur taille. Lors(pu> les parois de lAnnélide ont été perforées, l'extrémité du corps du Monstrillide fait saillie par l'orifice artificiel qu'il a créé de son propre fait. Il s'y engage par sa courbure thoraco-abdominale. Les mouvements de saccade sont très actifs à ce moment. Huand l'ab- domen est tout entier dégagé, les mouvements de l'extrémité posté- rieure bâtent beaucoup la mise en liberté. Les appendices locomo- teurs du thorax deviennent libres; ces derniers favorisent la sortie du ('opépode qui n'est plus retenu que par son extrémité céphalique. nuel([ues mouvements de l'abdomen et des pattes thoraciques suffi- sent, en dernier lien, pour (|ue le Monstrillide adulte, abandonnant l'hùle qui lui accorda une si large hospitalité, s'échappe librement. Il laisse, dans le système vasculaire de la Salmacyne. en souvenir de leur vie commune, ses tentacules, qui furent un appareil nutritif, et son fourreau protecteur qui est sa première mue. L'hofc après la sortie. — .Vprès la sortie, les botes (jui ont hébergé un Monstrillide sont reconnaissables pendant assez longtemps, non seulement aux tentacules et au fourreau abandonnés i>ar le parasite, mais aussi à leur asi)ect général. l^a cicatrisation de la blessure faite, au moment de la sortie, se fait rapidement. Quelques heures après, on chercherait vainement, sur la surface du corps, les bords rapprochés de la plaie. l.K PAIIASITISME EVOLUTIF DES MONSTIULLIUES. 193 Les appendices abandoniirs sont résorbés, et l'on constate, long- temps après leur abandon, dans linb'rieur du corps, des globules couleur rouille, caractéristiques*. Coïncide lire E ZOOI.. EXe. ET (JKN. — 'à' SÉll. T. IX. 1901. IH |t,i A. MALAQUIN. strillitlt's ptVhi'-s un lil<'l lin *'l qui <"'t ix'i'du leurs u'iifs ou déposé leurs speiinatiiptiores, c'est-à-dire (|ui ont accompli l'acte de la le- pn»(luclinn. permel de vérifier ce point de leur éthologie. Nous savons que les Monstrillides cnmiènenl avec eux des sub- stances de réserve déposées sous forme île gouttelettes colorées. Chez les individus rencontrés à l'état libre, l'on constate une diminution notable de ces substances; chez ceux dont la reproduction a eu lieu, ces gouttelettes huileuses ou graisseuses ne sont plus représentées (jue par quelques sphérules disséminés dans les différentes régions du corps. Chez beaucoup d'entre eux, les tissus et les organes présen- tent des manifestations de dégénérescence non équivoques, certains organes ont disparu, même quand le Copépode présente encore une locomotion active, le système vasculaire étant un des derniers qui suit atteint par ces pliénoniènes de résorption. Les yeux sont les organes qui présentent, les premiers, des symp- tômes de dégénérescence. Le pigment difflue et disparaît peu à peu, les éléments visuels se dissocient. L'on rencontre, chez les différents individus qui ont vécu ainsi pendant un certain temps, soit en capti- vité, soit en vie libre, tous les stades de la disparition des yeux, de- puis l'amas pigmenté irrégulier, jusqu'à la disparition complète. Il en résulte que l'on peut rencontrer des Monstrillides adultes, pélagiques, complètement dépourvus d'yeux. Certains auteurs ont ainsi décrit des Monstrillides aveugles croyant que c'était là un état normal. Thompson (90, p. 12:2) indique comme un caractère des Monstrillides que les maies de plusieurs espèces sont dépourvus d'yeux, et il figure la M. Lonf/ironiis, comme privée de ces or- ganes. Dans les dessins de beaucoup d'auteurs, du reste, les organes visuels sont indi(|ués avec une importance moindre qu'ils ont chez fintlividu adulte au début de son existence pélagique. Knlin l'on observe des individus, particulièrement des femelles, dont la dégénérescence est plus complète. C'est ainsi qu'une femelle capturée au filet fin ne présentait plus trace d'aucun organe dans le céphalon, les yeux, le cerveau et le tractus axial avaient presque LK PARASITISME EVOLUTIF DES MONSTRIELIDES. I«.>5 complètement disparu. Les antennes étaient réduites à un moignon comprenant le premier article et un fragment du deuxième. Ce sont évidemment là les signes de sénilité qui précèdent la mort. 10. Le l'AU.VSlTISMl!; chkz lks aitkks .MuNSTIUM.IOKS 1" Hapinorri-a /iio(//-a/i"aERH\.NSi Wiirmftiuiia voii Madcira. igg A. MALAOl'IN. son hôW s(.iil los mêmes que pour les deux autres espèces du g. I/œmocero. ;{" 'fliaiimalcus tjernKiniriia Tinnn .r.ii ,.l..serv('' une femelle de ce r/iau/nalnis au momenl uù elle iil.andonnail son hùle, une Polydora ci/iafa. I.'Annélide «Hait logée dans r('i)aisseur de la coquille d'un buccin occupée ellr-inéme par un Pagure. r.a sortie du Monstrillide sendjiait manifestement provoquée parles conditions défavorables de la captivité. Le Copépode était, en effet, retenu par ses tentacules plongeant encore dans le vaisseau sanguin de la Pohjdore. La partie occupée par le parasite, interne, était indiquée par une distension du système circulatoire. C'est à Th. (jermanicus également que (îiard rapporte le Mon- strillide parasite de Polydora (Hardi. ISIÈME PARTIE Conclusions et interprétations relatives à l'évolution Après avoir fait de l'Évolution des Monstrillides un exposé sincère je vais essayer de rechercher le pourquoi des phénomènes ontogé- niques. L'interprétation des faits n'est pas sans présenter toujours le même écueil : lorsque le pourquoi ne se déduit pas immédia- tement, c'est à l'hypothèse que nous sommes tentés de recourir pour expliquer ce qui nous échappe. Dans les lignes qui vont suivre, j'essayerai de m'écarter aussi peu que possible des faits eux-mêmes, non pas que je considère l'hypothèse comme extra-scientifique, mais parce que je crois que dans un travail i>articulier, l'on ne peut faire que des hypothèses particulièies. Je m'attacherai plutôt à vérifier si les théories générales qui ont été émises sui' l'évo- lution en général peuvent expliquer l'évolution particulière des Monstrillides. LK PARASITISME EVOLUTIF DES MONSTRILLIDES. IMT Dans cette partie ilu travail, les conclusions relatives à l'évolution seront indiquées sous forme de résumés et imprimées en caractères italiques, de manière à séparer nettement les faits de la discussion et de l'interprétation. I. LES CARACTÈRES IMIVLOCLNLTIQl'ES ET C( rt'A'OGÉNKTfnl'F.S 1)1 NAIPLIIS ISSl DE LOEl F l.fs (l'/tfs sotif ftorlrs fltiiix If sar oriijrrc ilc hi fi'tni'llo lifirr t'I iit'hKj'Kiue. //s son/ di' polih' hiilh- ot ren/'t'ritifnf un Irriihc do couleur verte. Le commencenwnl (te Vonlfxjônhe se fait (/uns le sac orit/ère. La segmentation de l'anif est totale; elle ahoutil à une larve Nauplitis. Dans les premières phases de l'ontogenèse, l'œuf se trouve, au point de vue de l'action des facteurs extrinsèques, dans des conditions semblables à celles des anifs de presque tous les Copépodes péla- giques. Le sac ovigère est, en effet, porté par la femelle qui nage librement à la surface de la mer. La larve naupliennc résultant du développement de l'œuf possède, comme celle des autres Copépodes, les trois paires d'appendices céphaliques bien connus et les soies furcales postérieures ; mais de plus, cette larve présente, parce qu'elle est issue d'un Monstrillide, des caractères que son existence ultérieure peut seule permettre de comprendre. Chez les crustacés dont l'éclosion est précoce, comme c'estle casde la majoritédesCopépodes, le Nauplius présente les appendices normaux, et comme il doit se suffire à lui-même, comme il doit pourvoir à sa nutrition, il possède un tube digestif avec bouche antérieure et anus postérieur. Le Nauplius des Monstrillides éclot de bonne heure, mais il présente un mélange des caractères du Nauplius type et de caractères adaptatifs spéciaux à la forme monstrillienne. Parmi les organes qui sont restés normaux, l'œil frontal en X si |.,S A. MALAOriN. ,|rv.'ln|.[H-. <■>! r.-iii.ii(|u;il>l<' n.iii|.;ii;ilivf ni à celui dos larves (les .lulifs luiinrs. Lmi [x'ul se «Icmaiidci- j)OUi(|Uui un (jri;ano (les sens aussi hien mudilionné cxislf cln'z une larve dont la vie lilire est nn-essairenient 1res eourte. et dont les organes locoinu- li'iiissont si mal préparés à une ualalion lapide. Kst-ce simplement un pliénttuièiir d'atavisme, les |>arents possédant en elï'et dans les deux sexes des organes visuels très développés, ou bien s'agit-il d'un organe utile à la larve pour rencontier et ehoisir le point de l'Iiùte qu'elle doit infester? Des trois paires d'appendices naupliens. la première est constituée normalement : les antennes antérieures ettnservent en effet la consti- tution uniramée des appendices sensoriels semblables chez leNauplius lvpi(|ue. Les antennes postérieures, elles, gardent à peu de chose près la structure d'appendices biramés dont le rùle est princi- palement natatoire. Dans le Nauplius du Monstrillide, cet appendice est constitué par une partie basilaire commune, protopodite, qui supporte les deux rames externes et internes, e'est-à-dire l'exopodite et l'endopodite. Mais ce dernier ne possède qu'un article avec une soie forte et recourbée ; cette modification toutefois ne touche en rien il la constitution fondamentale de l'appendice. Bien plus profonde est la modification subie par la troisième paire de membres nau- pliens: les mandibules, d'ordinaire biramées et à fonction natatoire. Chez le Nauplius monstrillien, ce sont des appendices transformés en deux forts crochets acérés qui lui serviront à se fixer sur un hôte. I\nlin le tube digestif n'existe pas à l'éclosion. il est également absent chez le Nauplius en voie de pénétration. Or, il s'écoule entre l'éclosion et la pénétration une période qui doit être très courte : cela nous est démontré par ce fait que les deux bandes de globules verts., lécithiques, que possède le Nauplius lors((u'il aban- donne l'enveloppe vitelline, existent encore à peu près intactes lorsqu'on l'observe, sur les téguments de l'hote, le corps à demi engagé dans ses tissus. Il est donc vraisemblable de supposer ([u'il ne se forme pas de tube digestif dans cet intervalle. ].E PA1{ASITISME KVOI.lTrF DES MONSTIULI.IDES. 109 En résumé, dans !e Nauplius des Monstrillides, les organes et appendices sensoriels : œil, antennes antérieures, soies furcales, ne sont pas modifiés ; quant aux appendices locomoteurs : les antennes postérieures présentent une légère transformation, les mandibules sont transformées en totalité en appendices fixateurs. Le tube digestif est absent, et à sa place existe un amas embryonnaire indiffé- rencié comprenant les restes du lécithe. Ladifïérenciation interne est indiquée par l'œil frontal et l'amas nerveux sous-jacent. ainsi que par les nmscles striés des appendices. Comme aucune excitation particulière n'a influencé le dévelop- pement du Nauplius des Monstrillides, que nul facteur extérieur n'est venu troubler les conditions normales de son existence, il est légitime d'admettre que le caractère spécial des mandibules et l'absence de tube digestif lui ont été transmis comme héritage. C'est un legs, secondairement acquis par les formes ancestrales de cette larve, et qui résulte d'une nécessité fonctionnelle pour les mandi- bules, d'un défaut d'usage pour le tube digestif. Les appendices et les organes dont la fonction primitive a été conservée ont persisté avec leurs caractères primordiaux comme les yeux, les deux pre- mières paires d'appendices, les muscles. La Variation s'est fait sentir dans la série des ontogenèses pour modifier utilement ces appendices en appareil de fixation, et pour supprimer un organe inutile. L'évolution d'un être est influencée par des conditions d'ordres divers. L'être aura une tendance qui le poussera à se développer de la même manière que ses ancêtres. Plus les ascendants sont rap- prochés, plus les phases de l'évolution rappelleront les caractères des ancêtres. Si dans l'ontogenèse d'un être, ces tendances hérédi- taires existaient seules, elle serait l'image exacte des transformations éprouvées par les ancêtres : l'ensemble de ces dernières, c'est le legs de la Paliriyénie. Mais dans la série des temps, pendant les nombreuses ontogenèses qui marquent les générations successives, l'être, en voie de dévelop- .2(Mi A. M\I.\nilN. M.-Mi'Mil. -nliil il. -s iiillm-iiiM-s imilliplrs (facteurs de rr-volulinti. iiiili<-ii. s.'l.Tliun. <•!(•.). Des ui-gnnes di'j.-i existants sp foitiliciil. s j)lii''ii()iurii('s qui siiivciil la piodiulifui du Naupliiis issu (le l'œuf, les modifications |»i(if(»n(l('s apportées h l'ontogenèse résultent (le (-(Uiditions (h^ vie nouvelles. Elles sont la const'vjiience (le l'action direiie. inini(''diale d'un uiilieu didei-enl. et elles sont (hHei"niin(''es par des actions ext(''rieur(^s et par des r(''aclions de l'or- ganisme, (jue nous pouvons observer et (ju'il nous est possible, par cela ni(^me. de (l(''tinir et d'analyser. (lomme je l'ai in(li(iu(''. il y a de bonnes raisons de croire que les larves naupliennes sont d(''p((S(''es à l'éclosion au-dessus des colonies de Salamacynes (pour //. Danac). Elles n'ont donc qu'un ivH court trajet à parcourir pour rencontrer rh(jte où elles doivent continuer leur (''volution. Cela résulte, comme je l'ai dit, principalement des faibles aptitudes locomotrices dont elles sont douées et, d'autre part, du grand nombre de larves qui infestent syncbroniquement un m(*me h(jte. il. — a) LA l'ÉNÉTRATlON Jj' .\aii/)/ius se fi. Il' si/r /es U'ijinncnl.^ df l'Iiùlc jkw les /liiires indiKlthuldircs. Il /l'/'.ristt' pas d'orf/dnc sijx'c'hiI de pcrlOvdlion . ri 1(1 iii'iiélralion se fait Ve.vlréinih' (l'iiludUiue en aranl. Les n/i/e/ines (intérieures jnirdissenl Jouev un rôle iniporlant p(ir les mouvements rapides de (^ va ei vient » dont elles sont aninu-es : les mouvements d'oscillation du corps tout entier aident l'entrée dans les tissas, d'ailleurs très délicats, de l'/iùte. Le cuticule externe, les ajtjtendices, les soies furcales tombent, la masse interne seule péni'tre dans les téfjmnents de l'h()te. Stiu crniK dk l'k.mbkyon intkum-: ai moment or il viknt de rÉxÉruEii. — L'emhnjon interne, provenant de la larve nauplienneet encore situé dans les téyumenfs où il vient de pénétrer, est formé de cellules embî'yonnaires sj>ltéri(/ues et indifferencli'cs (jui con- stituent une masse pleine, ovalaire. S((ns membra/ie d'envelojipe : ces éléments sont plus petits en avaut et à la périphérie: plus volumineux dans la région jmstérieure et interne. Les cellules, -),,-_) A. M\i,\nriN. (I,- /irfi/r tiiilh', diilrro-i iilcrnes cl 1rs iirri iilu'ri's/ 1(1 sru/c /lartir t/i//rrnirit'r t/ni /iriK'frc (iri'c /'cuifiri/o/i. Lu //itissc des reUu/rs inicriK's rf jio.s/t'ricNres renferme les restes dit léelthe ovulaire inlrodiiil firer /es é/emen/s iinu/diens ; elle eonsfifue léhaurhe des feuille/s in/criies: /nes(i(/er//iit/iie et e/i(/()(/er/iii(/iie. Dks iK{ii MKNTs Al VAissKAi sAMiiiN. — /.e trdjet compris entre les tel/ n ment s et le raisseait snnijiiin est jiurrinirii par l'enthrijon interne sans que ce dernier change de structure. Cette masse nue, formée d'éléments sphériques et de petite taille, par conséquent très malléable, e/iemine à la manière d'un élément amœho'ide, comme l'indique l'aspect pseudopodlque de sa région antérieure. Après aroir trarersé les téguments, l'embryon parasite arrive dans la carité (jénérale. où il ne séjourne jms. perfore ensuite la mince paroi endot/iéliale d'un vaisseau (prescjue toujours le vais- sciui v(Mitiiil). et jténètre dans l'intérieur du système circulatoire. F/K.Miiin(i\ DANS i.E SYSTÈME sANoiiN. — L'emhrgon se jtlace dans t'a.re du ruisseau, son e.rt rémité antérieure dirigée vers l'extré- mité postérieure de l'hôte. Pendant son jtarcours. sa structure est restée indifférenciée, sa taille ne s'est pas accrue, il mesure 50 (Ji de longueur sur 20 à 25 [x de diamètre. L'œil frontal nauplien s'est p'-u à peu dissocié, les éléments pigmentaires, qui en sont les vestiges, forment une masse arrondie, antérieure et dorsale, de couleur brun-rougeàtre. Les globules lécithiques verts persistent encore sous forme de deu.c bandes jiarallèles longitudinales. II. — 6) LES ÉLÉMENTS NOUVEAUX ET LES CONDITIONS NOUVELLES DE L'ONTOGENÈSE. La larve nauplienne, issue de l'œuf, passe, en conséquence, d'une existence libre à une existence parasitaire. Au milieu cosmique marin succède un milieu biologique, le liquide sanguin d'une Annélide, et 'embryon parasite est emprisonné dans une cavité close, dans la LE PARASITISME EVOLITII' DUS MONSTRILLIDES. 203 |ii(»r(iii(l('iii' dos tissus (le riiùlc. Iiii-iuôiiic lmrnrs rrufiifi/'s ..|.|i(is<' une ivpoiisc n<\u;itiv<' à rr\\i> (Hicslinii. |)';mlri' ii.iil. (|iii'llr scr;i l'-iclinn (l(>s facteurs noiivf.iiix r«''sullanl .le l'cxUlriHt' |»aia>ilaii<' iiilernc? l/rvolulidii scia-t-cllf conslain- iiKMil iviti'cssivt', fuiiiiiic chez los fnnnos à parasitisiiip intense :' Si les iiilluenees parasilaiics ai^issaiont de niAnie que cliez la Saeciiiine, ilunl les iléliul> lie l'évuliitinn présentent ries analoiiies avec celle dos .Miinslrillides. la ré,i;ressiuii serait rnnstaiile. l'uiir prendic des exemples plus pruclics clie/. les Copépodes jiai'asites. sinuus devions nous allendre à voir des modifications régressives de même ordre ipic liiez les Cliomliacantides. les Clioniostoniatides, les Lei-neides, rie. don! les conditions d'évolution parasitaire ne présentent, à amim moment, un élat aussi intense que chez les Munstrillides. la variation rei^ressive de ces deiniei'S serai! considérable. (lommeiil va se c(HU[»oiter Tendirvon monstrillien vis-à-vis de ces iniluenci's à tendances régressives, et comment l'ontogenèse va-t-elle résoudre le problème difficile qui lui est posé? Vovons d'abord rapi- dement les faits. MkACTION ItK l,'oitl!AMS.\rK EMItin ONN AUÎK. - — ÀKSSiloI (fu' U (t JX'- iirlfr tldiis le sj/sfèt/ie sdiu/uin, l'('tnhv\i<>n jinxliiit une cuticule l>cri iilicrninc. preinicrc indication d'un fouvvcnu iivotcclcuv et imtlitni. 1.(1 iitmcturc de rembri/o?} à ce moment comprend les jKirtii's sidrnntes : /" un ectoderme externe qui a xécrété la cuti- cule: i'o un ectoderme interne, ébauche neuro-scnsorielle, compre- nant les restes /tii/nientaires de l'œil nau/tlien et situé dans fa réf/ion antérieure du cor/ts : 3" une ébauche interne placée ilans lu moitié /lostérieure et formée des cellules s/thériques /ilus rolu- mineuses que celles de l'ébauche neuro-sensorielles : elles englobent les éléments ritellins et re/trésentent tes feuillets méso et endo- dermiques. Ai)\i'TATiit.\ — /)eu.r aj)/)endices antéro-rentrauj- ap/nirttisse/it sous forme tfe deu.r bour;/eons ectodermiqaes creu.r. Des éléments {inn'enani île la masse méso-endodermique ;/ pénètrent entraînant arec ru.v les qlobules lécithiques. Ces ap/>endices sallon//araissant (lu'e.rce pt ion nel tentent .Ces deu.r o,),; A. MALAOIIN. tirrnins (i/>/tni(/irrs son/ af/a/>f''s à /a fonr/ioit niilritireel sfrrrnl ,1 inirnnriliairrs mfrr h' saii;/ dr //làfr ri rcmbnjon parasite. l.r.rlnhnilrdli'IoiniiKile sr /or/nr par un />rorrssNs (/inraf/inofioii n'nfrafr/rrs hir;/r. ifiii th'-liniilc i/iir rrof/i/ia/io/i rrri/se. /'ahr/omcn rr/i/ir sur ht farc renlrah- cl à ilircvtttm /los/rro-anlrricure. A ce sladr. Ii-j-lrrinili- jioslc'ricun' mhrij(m psf ilonr dirhn' m (feit.r jt/irfii's. l'une raudnh' (/ans l'a.rc du rorjis. l'aulro repliée sur la face vcniralc cl dirifice rers laranl. Celle dernière esl la rcrilahle c.rlrêniilé nwrpholaijuiac. Stih c.Ti iiK iNTKUNK. — L'chauche nenro-sensorielle esl séparée en deu.r parlies : 1° l'une nerreuse. eerehrale et f/am/lionnaire : ■j" l'autre sensorielle, à forme épiihéliale, qui donnera naissance nuj- trois ip'u.r. Les cellules internes ont fourni les cléments niii/rulcurs des tentacules; elles produisent tous les tissus et or- (jancs mcsodcrniitjucs, princijtalement le système musculaire; les chnuches (/en Haies se sont s('parees lat('ro-renlralement. Le sang l'iahore' daiis la cavité axiale des tentacules est amené dans la cavité du corps de Veynbryon et forme deux courants princijniux (pli se rejoif/nenf en arrière. Le tube difjestif est représenté par l'inrat/inalion slomodéale, se terminant contre des éléments endo- deruii(/ues (/ui iapplifjuent contre rébauche cérébrale et ne se di/J'éreurient pas. Cet amas s est séparé de la masse endo-méso- dermi(/ue. Les cas de réversion ontogcnique sont rares ; ceux, qui sont connus portent sur des réapparitoris d'appendices. L'histoire larvaire des Crustacés en fournit quelques exemples. r,hez les Stomatopodes, des îippendices * cà fonction natatoire chez la larve erychloïde jeune disparaissent et sont remplacés, chez la forme plus tagée, par des appendices buccaux différents. (Ihez les Loricata {Palinurus et Scyllarus) des phénomènes semblables se produisent dans le cours des transformations larvaires. Chez la Langouste, divers appendices (première paire de pattes mâchoires; les deux dernières paires-pattes ' 3% 4' <-l iJ- iiairts de paUes llioracifiues. LE PARASITISME EVOIJTIF DES MONSTRILLIDES. 207 junlnilatoires) s'atrophient à TiHat do larve Phyllosonie jeune et réapparaissent plus tard (d»e/> le Phyllosomc âgé. Malgré ces exemples tout à fait exceptionnels et ({ui ne purlcnl, du reste, que sur des parties du corps; appendices ou organes, l'on est d'accord pour admettre que l'évolution n'csf jtas rérersihh' '. 31ais chez les Monstrillides, ce n'est pas un appendice ou un organe, c'est-à-dire une partie ou un fragment du corps, c'est l'être embryon- naire dans sa totalité qui présente une réversion. Une larve, le Nauplius subit une ran'f/fio/i n'f/rcssirc qui la prive de ses appen- dices, fait disparaître et se transformer les éléments ditîérenciés in- ternes (œil, muscles) et ramène l'organisme à un stade embrj-onnaire de cellules toutes inditlerenciées. Puis se produisent des appendices nouveaux qui sont les homologues des anciens. Certains sont modi- fiés {an^, md) ; de même que ceux des larves Erijc/if/ioïdfs ou l^hylloxomes, ils disparaissent et réapparaissent sous une autre forme. Mais d'autres, les antennes antérieures, réapparaissent avec les caractères de celles qui ont disparu. Les ébauches internes se reforment, se préparent à produire de nouveau des tissus et des organes déjà formés. Le stade embryonnaire parasite repasse par un deuxième stade nauplien, modifié, adapté à son genre de vie nouvelle, mais c'est quand même au point de vue morphologique et organogénique un stade déjà produit dans le cours de l'ontogenèse. Cette réversion totale n'est pas un des faits les moins intéressants de ce développement. Elle parait compromettre la loi d'irrérersihi- Hté fie révolution. Mais il faut, avant de tirer cette conclusion, dis- tinguer entre la phylogénèse et l'ontogenèse. L'évolution phylétique est probablement irréversible, nous ne connaissons aucun cas de réversion de ce genre; un type disparu, par exemple, n'a pas encore réapparu sur notre globe. Mais l'évolu- tion ontogénique peut être réversible. L'organisme peut i-etourner ' Voir à ce sujet: J. Demoou, J. Massart et E. Va.ndervelde. L'évolution régressive cil Bioloijie et en Socioloi;ie. F. .\lcan, Paris 1897 (p. 211). 208 A. .MALAOl ii\, jtarlii'llciiicnl uu lolalciucnl à un rial aiitri-icur. L'hisloirc larvaire dos crust.'iet's supérieurs a uKnilrr (|u(> des appendices disparus, alnipliiés che/ des larves jeunes ré;ipparaissenl |)lus lard eliez les larves plus Agées; l'Iiisloiie de Pévolulion parasitaire des Monslril- lidcs montre que l'ensemble des ajtpendices et des organes peuvent disparaître, (|ue l'organisme peut être ramené à un état indillereneié puis reproduire les appendices déjà produits et formel- de nouveau des oi'ganes déjà formés. Dans les dilïércnts cas de réversion, les appendices et organes léapparus sont souvent différents de ceux qui ont disparu, toutefois l'exemple des antennes antérieures chez les Monstrillides montre que ces appendices peuvent se retrouver sendjlables à eux-mêmes, l/on j)ùurrait être tenté d'interpréter ce phénomène comme un cas de régénération. Dans la pénétration. leXauplius s'autotomise de tous ces appendices, puis ces derniers sont bourgeonnes: c'est une régénération. Quant aux modifications internes, il est évidemment possible de les expliquer par les phénomènes de métamorphose, dé- terminés par le changement d'existence. Mais alors ce serait remplacer un mol par un autre; une régénération de tous les appendices et de tous les organes, n'est-ce pas une réversion totale ontogénique, lorsqu'elle se produit normalement dans le cours de l'ontogenèse? La réversion nous apparaît au début comme une variation d'ordre régressif, produite par pénétration d'une larve organisée dans les tissus d'un hôte. Ce changement profond d'existence suffit à ex- pliquer la régression de tout l'organisme larvaire, el je ne rappel- leiai i)as ici les faits; il suffit de se reporter à la partie du mémoire oh ils sont exposés. Quant aux causes de la réaction, de l'adaptation et de la progression nouvelle de l'organisme embryonnaire, si les unes, comme la réaction et l'adaptation au milieu, peuvent s'expliquer par des excitations mécaniques, les autres, celles de la progression, sont impossibles à expliquer si l'on n'a [)as retours à des facteurs hypothétiques, héréditaires. .le reviendrai plus loin sur celle question. LE PARASmS.MK K\ ()l,l TIK DKS .^lO.NSTIULLIDKS. -KV.) lin aulrc plu''n(iiu«''iu', dunt la cause i-é.sidc dans la n(''C('ssil('' où IN.'iîîbryon se trouve de s'adapter au milieu sanguin, est l'appaiiliou précoce des antennes lentaculaires. (les appendices pii'-ccdcnt. dans l'ordi-e clironokigi(pie du d(''vel(ippeinent. les antennes anti'iirurrs. L'importance fonclioniirllc de i-cs appendices expli(pie leur Inrma- tion hâtive. Des or;/f()i/'s. (iijdiU . i/aiis le murs de /'oii/of/c'iif'st'. inw foiu-lion imiiortanlc à rciitiilir. peurcnl dciutncef des jxu'tlcs siinihiii-oa )n()r])h(>h)(/i(iu('inenl /di/s aiit/c/nies. Des exemples d'apjtarition précoce d'appendices se renconlrenl dans l'iiisliiire des cruslac('s ; celle des palettes natatoires, appendices du i)énultiènie segment des thoracostracés, est une des plos connues. Le dimor]diisme des deux stades naupliens résulte de leurs con- ditions de vie. Le premier est ré(juivalent <]u Xauplius lihi'e des crustacés, dont l'éclosion est précoce. Il représente la larve typi(jue de ce groupe, c'est le naujih'ifs jtlnjhx/t'ni'liqiit'. Le second correspond, par sa structure, les conditions de dévelop- pement dans lesquelles il se trouve placé, au stade embryonnaire nauplien. des foruies à éclosion tardive, mais eest une forme secon- dairement acquise dans l'ontogenèse, c'i'sl un slado nditidicii il'ori- ij in (' f(F/i o(/r/i e/ ii/ iic . V. LES CAISES (JL! DETEHMINE.XT LE PAIIASIIIS.ME E\()U Tll- ET PHOliHESSlE Le développement ultérieur est constamment progressif; la plus grande partie des appendices et des organes vont apparaître dans, l'ordre normal, avec les caractères des a|)pendii'es et des organes des Copépodes libres, en un mol ils vont se succédei' comme dans une ARCII. DF. ZflOt.. F.XP. FI fîFN. — 3'' Sl'lUF. — T. I\. 1001. 14 :)|() A. MALAnlIX. ojuliryuyrnic lypiiiuc. Seule lu l'uriualion du tube digc-ilir s'.inrlcra ;i la pi'uduclion sloiDodéalo. Sans nous ai'i-ètci'à relalff les laits pour lf'S(jucls le Iccleuf |)()uria se icpni'lcr ,iux |>a,i;i's uù ils sont exj)osés. essayons mainlenanl d'cii- visagei' i|Ufii|ui's ((uestions relatives au pourquoi de l'évululiini |)ro- li'ressivi' du .Mnnsliillide, inali^ré son existence parasitaire. Excitai ion fonrlionncllc . — HiUirlioii ronirt' le niilicii . — Plongé dans le sang de l'hôte, le jeune embryon ne |)i'ésenle. à son arrivée dans le système circulatoire, aucun l'evètemenl cutieulaire. L'ne mendirane pr(.)leclrice parait aussi inutile à ses éléments péri- pliéii(pies (prelle ne le serait aux éléments histologiques de l'Anné- lide placés dans des conditions sendjlàbles par rapport aux liquides de l'organisme. Cependant la pi'eniière manifestation du parasite jeune est de s'entourer d'une membrane. Il faut donc admettre que le milieu sanguin, baignant de toutes parts l'organisme parasite excite les cellules péii})li(''riques, les- quelles réagissent par une sécrétion destinée à annihiler l'influence du li(piide environnant, (l'est là, en quelque sorte, une rt'acfion dé- fcnsirc dont le résultat est d'interposer une membi'ane imperméable entre le corps du parasite et le milieu ambiant. AII Si l'excitation functionncllt' avn- sc^ (■i»nsr'(|Uf'nc('s suffit à pro- vuiiiicr les phénomènes dont il vient d'être question, et si nous trou- vons en elle la raison des processus réactionnels et adaptatifs de l'organisme parasite, elle est par contre tout à fail impuissante à ex- pliquer les phases ull('iieures de rcviduliiMi. Aprrs s'être ada|»tr. l'emhi'vnn développe /n'of/t'css/n'/zu'ii/ ses appendices et ses organes comme si les conditions du d('vcl(ipp('Mi('ut n'étaient pas celles d'un parasitisme inteinc Les fai'leurs qui di'leniiiiient r()nl(),i;(''nèse d'un êti'c S(int. d'après ce que l'on sait à |trésçnl. I" l'ensendjle des causes internes du déve- loppement renfermées dans le ])lasm;i germinatif: c'est le /e(/s hérédité ir(\ :2c rensend)le d'autres actions, indépendantes de Ihéré- dité dont l'importance et l'influence sont loin d'être bien connues. Parmi elles citons V E.i'cilation fondioiincllo et la lutte des parties organiques qui en résultent, ce que Itoux ap|ielle le « Kampf ini Oi'ganismus « : la St'Icclion (jcriiiuuilc de AX'eissmann (jui se traduit par des phénomènes analogues aux pr(''cédents. ce que l'auteur de la théorie des plasnuis ancesti'aux a|»pclle la concurrence vitale interne. D'autre pai't. ce sont les conditions ambiantes de tout ordre. A ces facteurs s'ajoutent ceux que Delage désigne sous le nom de Tropismes et de Tactismes, d'Acti(Mi morphogène des Ingesta et des Egesta. et dont nous ne pouvons pas nous faire une id(''e bien exacte dans l'état où en sont les connaissances actuelles. Pour nous rendre couqite de Tac! ion du parnsitisme sur l'orga- nisnu> de l'être parasite, nous pouvons procéder par comparaison. A ce point de vue. les formes copépodes. proches parentes des Mon- strillides. ainsi que les noud)reux crustacés parasites, nous renseignent sur ce point. « Dispensé de r(^dier(dier une nourriture abondamment accumub'c autour de lui. le pai'asile n"use [dUs de ses mend)res (pii s'atroj)liieid : il ne fait (juiin faible nsagi'de son appareil musculaire (|ui se dégrade ; ses organes des sens non stimulés succondjenl dans la concurrence que se font les éléments anatomiqties ; le système nei- Veux n'ayant pllts à recueillir que de vagîtes sensations et à régentei' ■21-2 A. MALAHlIN. ,|„„„ ;,|,|,,iirii iiiusiiilaiiv >aiis iiii|M.il;mc." siiMl h son loiir une pn.- ,• „„|,. ,|,-.,. 11. •an ce..... .)' «"/«'^^t pac .vs li-iK's que l'nrirr ivsiinK' les piiiiii|.alr-. iiiaiiilV>lalMiii- .lu parasil isuu'. ' Ct's ivur.'ssi.ius s.)ut plu-- «m ius piorondcs selon le degré «lu parasitisme: r.'uiiux i-liilliiui senilile dans les cuiditions les plus favHi-alil.'s p.iiu' le> pr.-..'nl.T l.>ule>. .Mais il h'.mi es! pas ainsi. i;.'Viilulinn lies .M.insliillides n.ius l'ail assisler à uiu' i\rs phases i,i,,||i|,|,.^ du .■..iillil .'nlr.' les di'ux .irdres d.' farleiM-s de r.'Nolu- li.in. D'une pail !«'> l'aeteuis li.Tédilaires. ril.'iédit.''. avee ses foires (;.in>.'rvaliice-. I.'iid à pii''sei'ver les .■aiart."'res aiice-li-aux. Or les Monslrillides d.'iiv.'ni. de m.Mne .pie tous les parasites. d'ane.Mres libres, et les tendances li(''rt'ditaii'es sont de eoiis.MV.'r dans leur di''vel.ippi'nii'nl .iiilom'iiiipie les cararl.M'es des formes liliies. |)lus ou moins >eml)laliles à c.'lles du lype eopi''|iod.' normal. D'.iulr.' part, en opposition ave.- rili'-r.''ditr'. les inlluenees exté- rieures, non reid'erm.'es dans le plasma gerniinalif, el (jue nous avons énum.'r.'es tout à flieure. tendent à niodilier riii'iilage ances- tral. Or nous pouv.ms nous rendre eom[)le .l'un.' |»artie au moins de faelion (II' ces fadeurs, vu les eon.litions sp.-.-iales du .l.'-veloppenieut du M.uislrilliili'. Les tli.Miries hiomi'i'ani.pies si fort en honneui' à notre époijue s.u)t-elle< capalili's .r.'Xpli.pier l".inl.)i;(''nès.' di's .M.uislrillides ? Pour .M. Houx Vc.n-itdlion fond ioniwllc est l.ude-puissanl.' dans Tonto- génèse. c'e>l elle .pii .li'lei unn.' Y athi jildl iaii fond ion nclli' ntoiji/io- /oi/i(/iii'. ( )r. dans les ciuiditions où se fait le dévidoiiiXMuent des or- ganes idiez les .Miuisti'illides. les excitations tonetionnelles font pres(|ue entièrement défaut: la lumière ijui n'ai rive pas jusqu'au jiarasite. situé dans les [ir.if.md.'urs Av^ tissus d'un li.Me. enfermé lui- même .laiis un lulie calcaire, les excitations tactiles et odorantes, les luouvein.'uts anniliil.'s clie/ l'être emprisonné dans un tonneau étroit, l'alim.'ntation s.tli.le. etc. L'ahsem-e de lont.^s ces excitations ' K. l'ir.uiiu, Lfs Cii/oiiles luiiiiutlex, |u\-!';i •«'. p. .\.\i I'î' l'.litionl. I.K l'AliASITISMK KVOhUTIK DKS M< I.XSTHIIJ JDllS. ^i:'. (Icvrait se ti'adiiirc par la (irTlH'ani'c des organes et des apitciidicos, ou parla i'udiin(>iitarit('' dos autres. l'our lun d'eux c'est, en eiïet, ce qui se produit; le tube digestif est réduit à un stmnndeuin rudinientaire. I.a partie moyenne ne se dilVéï'encie pas par iiKictirili- de fiiiicfioii. l/endodernie. en el'l'et. au lieu de pi'oduire un niesenteron. foiane une niass;' de cellules (•(Mitre lescjuelles se termine le stoniodeum. Au lieu de se dillérencier. ces (''U'inents gardent pendant toute la (Iuimm» de rontog<''n(''se ce carac- t(''re embryonnaire, sans se translormer ni augmenter en nombre et en taille. La fonction nutritive ne disparaît pas pour cela, il y a trnns- ft'rl ilc 1(1 fonr/ion h d'autres organes, les appendices lentacu- la ires. Mais les autres ]);ii'ties, c'est-à-dire les yeux, les soies tactiles et les soies olfactives, dont les stimulants lumi('-re. tact, odeur font d(''faut: le svslème musculaire, les appendices locomoteurs, le syst(''me nei- veux, dont les excitiints, mouvements ou sensations, n'existent pas; tous ceux-là s'ébaucbent. se différencient, se développent progressi- vement. Pourquoi les mêmes causes, (jui agissent sur le tul»e digestif et le suppriment, n'agissent-elles pas de UK-'uie sui' l'ensendde des organes de relation (pii. Itien j)lus '(jue les autres, semble-t-il. (Uit besoin d'un excitant pour apparaître et se maintenir? Les causes qui font se produire et se tlévelopper les organes de la vie de relation résident-elles dans les tropismes et les tactismes. dans l'action morpbogène des ingesta et des egesta '? Nous n'avons (ju'une idée très vague de l'action de ces facteurs. {]ç ne peut être non plus les conditions ambiantes, puisque dans les formes parasites, les modilications dues au milieu intime sont une influence régressive toute contraire. Est-ce la sélec/ion gcrmina/e (|ui a doté les cellules initiales des organes visuels, locomoteurs, etc., des groupes de (bHerminants ((ui les ont renforcés dans la concurrence vitale inlern-j? Avec cette byjio- tbèse do W^issmann nous reculons le?< limites du problème, s.ans le rés(Ui(lre ni le préciser davantagCi 211 A. M\L\nri.\. |,;i ,.,|,„-, iM.ii^ snimii.'s iMiiMMirs ,iii\ snils radi-iiis lirivditaiivs l„„ir r\|,lh|Mrircs rmiiialiniis (.iild-riiiiiii.'s si .•uiilraiivs aux con- ,|„,.,n.,|aii^ l,..,|iirl|rsrllr> |.ivniH-nl naissaiir... TaïKlis «lu'à srs (Irl.iits l'nnl(.,u.'nrs(' païasilaiic >^(>ml.li' snhii' luulcs |,>s a.-liniisrl ailaplaliniis ail miliini nouveau. los phasos suivante? se IrailiiiMMil an cunlraiiv par ^\r^ plirnomrn.-s Icls. ipic Idniduriièse -,.|iil.|r SI- l'aiiv (•(•iiipliMrniiMil en dcliois cl iiial.^n'" toutes les causes iiin(lilicatrin's du milieu auddant. CiiiiiiK' ji' r.ii iinli'jur drjà. ce irsullal si cuntrivire aux prol)a- jdlilcs es! allcinl. i^vÀro aux deux processus initiaux de l'existence parasitaire : la siiiisfrar/i (tii.r <>ri<'. Ahirs que CCS phcnuMicnes sont, en quelque sorte, la dcuionstration de l'in- Ihience picpondérante des facteurs extrinsèques, en particulier de l'excitation fonctionnelle, pendant cette première période, les ten- dances hcrcditaii-es semhleni ensuite reprendre le dessus. L'exci- tation i\{\ milieu and)iant anuiliilée, grâce à la production d'une enveloppe isolante. riiérédil('' l'cdevient toute-puissante dans la détermination et dans la production des tissus et des organes; et dans la lutte qui s'établit entre les fùr(;es conservatrices et les forces niodilicatrices de l'évolution, elle semble conserver l'avantage jusqu'à la lin. Si l'on alliibiie Taidion îles plK'nomènes lu^rédilaires à la consti- tution pliysico-cbinuque du plasma germinatif, et cette hypothèse est évidennnent |»lus scientiliiiue que l'existence indémontrable de particules hypotliétitpies, il faut reconnoiti'e que cette structure phy- sico-chimi(|ue est non seulement précise*, mais aussi très stable. Celle stabilité est nécessaire pour assurer la continuité d'une évo- luiioM progressive chez le Monsirillide. ajirès la métamorpbost' du N luplius el la transformation d'éléments différenciés en éléments ' 0H.A..1, i:n,-rr(lil,\ M-: iwuAsrns.MK knoutik des MONSTRILLIDES. :2i:i nouveaux iiKlilIrrciicirs. jioinl di» drpart (l'une nouvelle em- bryogénie. VI. — EE PARASITISME DES MOXSTHIEEIDES CO.MPAUÉ A CEEII DE OlKEniES AITUES IVvUASiTES Dans l'onto^énie des (Iriistacés parasites, les preniieis phénomène du développenuMit i'a|i|>ellent (•omplètemenl ceux des formes lihros voisines, l/adaptalion à la vie parasitaire agit ensuite sur les organes ot les parties déveloj)pées. ou encore en voie de développement, les modifie dans un sens utile au nouveau genre d'existence ; les organes et appendices non employés se réduisent ou s'atrophient avec l'Age. La forme adulte, (jui présente chez les parasites le terme ultime de l'existence parasitaire, montre le maximum des transformations et des régressions de l'organisme. Les organes de la vie de relation sont principalement atteints chez les parasites vivant dans les cavités d'un hôte ou même fixés sur les téguments et immohilisés par des organes de fixation. Ces phéno- mènes de déchéance organique, de déformation du corps sont la règle chez les Copépodes parasites. J/on trouve dans ce groupe toutes les phases de la régression parasitaire depuis les espèces dont le para- sitisme est temporaire comme les Coryrpidcs. jusqu'aux formes dégradées des Chonffrorrmf/iifies. des Lcnirides. etc. Le parasi- tisme des Monstrillides est d'un ordre tout dilïérent : l'adulte, au lieu de présenter les régressions des Copépodes voisins, est normalement constitué au point de vue des organes de la vie de relation ; de plus il vit liltrement et nage comme les Copépodes pélagiipies. Dans son livre : Les Coiumensau.r et /est Parasites dans le règne animal, P.-J. van Beneden range dans une catégorie spéciale les parasites libres pendant la vieillesse. Ce sont principalement les ffi/înénoptèi'es entomophages. les Tchneumonides. les Proctopru- lides. les Braconides et les Dijtfères tels que les Tachinaires. Chez les uns, l'œuf est pondu sur la proie, et lorsque la larve édot. 2,0 A. MM.A'jl l.\. ,.|l.. ,„,,„-.|,v ,h,n> ...Il iiilriiciir r[ .-Il ilrvuiv los (.i-an.'s : .liez los .,,iln-s(llviii.n..plnTs). los IV Iks pcfuieiil l;. |..niu do leur vidime av.M- l.'iiis >|yl.'(<. .lr|M.>.'iil l.'iirs (l'iils dans l'int/Tioui- >W VUoU'. cl la i.nv." issu.' .!.■ .vl ivui drliiiil mi à un los urgançs au milieu ,|,.s.|iirU rji.- (-1 |. la. ■.•■<". Dans l.'s d.Mix cas. les rapports de THnloni..- phai;.' .'t .1.' la «llicnillc sont pInl.M .'cux d'un carnivorc qui dcvoi'c uii.> pr.ii.'. .pic eux d'un païasil.' .|ni vil au .l.'"|)cns d'un li.M.' sans aili'iuilii' SCS (iiiiancs essentiels. I),. |,,iii." la. -.Ml. l'I. iin.'uni..nidc uu la .M.>uche tachinaire. qui aJKin.l.Hnicnl l'existence menée pendant leur jeunesse, sont ensuite (•a|»ahles de subvenir à tous leurs besoins. Sans discuter ici la question du parasitisme proprement dit, il est évident que si une ressem- blance existe entre l'cvoluti.m des insectes entoniophages et celle des .M.mstrilli.lcs. clic n'est .pu- tout à fait superficielle '. (riar.l a ..nupar.'' r.'\ .dulion ascendante des Monstrillides au para- sitisme placcntair.' des mammifères-. La comparaison peut se soutenir au point de vue pliysiologique. mais on ne peut la serrer de tr.ip près. L'IuMe étranger ne réagit pas comme l'organisme maternel : si r.in i>cut .•oinparcr [tbysiologiquement les appendices lentaculaires (plongés dans le sangi à un placenta, il n'y a pas de raison pour ne pas lui .•.iin|(arer des organes analo;;ues, nuxiitiés pour la succion, chez l.'s jiaïasites suceurs. Le parasite monstiàllien prend le sang de son li.M.". mais // le Iransformi'. De plus, une nioditication régres- sive se |(roduit. comme on le sait, amenant la suppression du tube digestif, des appendices prchens<'urs et masticateurs. Chez les (;opépodes libres et la plupart des Copépodes parasites, l'cclosion du Nauplius est suivie d'une existence libre pendant la.pielle la larve >'a. 'croît et [ircsente de nondireuses mues. Pendant ces Iransr.iniiali.ms se constilncnl l.'s apiKMidices extérieurs, la ' lliMiii, Idc. rll., |(|i)) «ii;ii;ili' l'clle i'('>;virjnlil;im'(' an (loint de viip pliysiiojfiiri.inpi ' /..»•. ril, i„7i, ].]■: PAH ASmS.MK i;\(H.I TU' DKS .M(t.\STIMIJ>U)i:S. L>I7 f(tnno g(''nr'rale du corp;s, la striictuii' intcinr. et le Xdiijilui^ liasse par les stades MrltnidKpHus. Ci/c/o/is^. La vie ,iiix dépens d'un h(Me ne eunuuence en général qu'à ce dernier stade chez les formes parasites, ou même après qu'il est dépassé. O sont déjà des êtres tellement diilerenciés qu'ils sont inaptes à recommencer une nouvelle évolution. Leurs difîérenciations morphologique et histologique r<'ndent inqxjssihie. sans doute, de nouvelles morphogénèse et histo- genèse ; la conséquence de cet état est que leur nouveau genre de vie amène l'atrophie des membres locomoteurs, la défdi-mation du corps, la dégradation des tissus. Une des causes importantes de l'adaptation du .Monstrillide à la vie parasitaire est son introduction dans un hôte à une phase pré- coce de son développement. C'est principalement ce qui lui vaut cette malléabilité et cette faculté de réagir contre la déchéance organique que ne possèdent pas les autres parasites. Le Nauplius du Monstrillide pénètre dans le système circulatoire d'une Annélide; il se nourrit aux dépens du sang de l'hote, et une des manifestations de son genre de nutrition est l'adaptation et la trans- formation d'appendices en tentacules Inpmopotes. Grâce à l'isole- ment (jue lui procure l'enveloppe cuticulaire inqierméable, il se développe à l'abri des inlluences nocives, dégradantes du milieu bio- logique où il est emprisonné. Puis, comme les larves de formes libres, il s'accroît, acquiert successivement ses appendices d'avant en arrière, développe et perfectionne ses organes, mais sans présenter les mues successives et nondjreuses de ses congénères. L'extension de son fourreau cuticulaire remplace les mues et lui permet un accroisse- ment régulier, (juand tous ses organes et tous ses appendices sont à point, il abandonne l'hote, par ses propres moyens, il éclot en quelque sorte et gagne la haute mer où il se reproduit. Il emporte cependant une tare, résultat du moyen parasitaire dont il s'est servi pour évo- luer, c'est l'absence des organes de la nutrition. • Clii'z |iliis;icurs pnrjisitcw comme Atir/infeUd, /imr/tel/in, Lénifiai) ->t/it, l'ic,, \o iiinncnhivi\. II Bd., ji. 60i. {Thaumalcm hip/cus antérieure- ment Htiuré sous le nom de Tliaumaloi'smhipica, in Crnsl/ia'g (le IWtlas (le Gaiiiiard, I8'i.2-13). 1857. LuRBOCK, De^icr'tplioii of l'itjhl nrir Specirs of Kiiintnostraca juinid ni Weiimouth. l)i.: Ami. Mai/az. Nai. H(s/or//(2), vol. W/.Moiis- irilla auglicn). 1896. Mala(,>uin (A .), Parasitisiiu' cl i'roliiiion de di'u.rMomtnllidn' (Thaii- maleus liliijraiianini^n sp., Hd'mocera. n.rj. Danac, tllap.i. a l'inli'ricur du sydèmf rasciilairr des Filoijranes id des Saliiri- cyites. Krhologie (C. H. .\c. Se , 28 décembre 1896). 1897. - Erotution des Monstrillides (Hœinoccra Danar. H filigraiininitij [C. R. Ac. Se, 11 janv. 1897). 1900. — Xourclles recherches sur l'èrolution des Momlril iles {C. H. Ac , Se, Paris, 12 février 1900). 1884. MoBiLs (K.), Nnchtrag zii dnn in lahre 187S emchicnencn Vcrzeich- niss der wirbcllosen Thiere der Oslsei\\n : -i. lier, (lonnn . Unters. Dent-^rh. Mecre. Kiel. 7-11 .lahrg., 3 Abth. (sy. de MomtriUa D.inae. [>. (58). 1887. — Si/stein itische DarstcJliing der Thiere des Plankfon, geirnn- nen in der ircsilichen Osisee iind aiif ciner Fahrt ron h'ici in denAtlKntischen Océan lus jenseiisder Hehriden. Id. .5. lierichl, 12-IG .lalir.ti (Mi»ns1rilla Danaej. 1891. Popp(8.-A.), Zur Lilleraiur des (ïeniis iMonsIrilla. D/ina. In. : Ahharidl. Nalunriss. Verein: zu lirenien, XII RiL, |>. li:^- 144 1889. Scott (Th.) Xotes on a feic Crnslaced and MolUisca neir In the faiina of Ihe Forth, icith e.rhd/ition of specimem^. In : Proc. H. Vhysic. Soc. Edimhnrgh , vol. X, p. 151-156. 1887. Thompson (I.-C), Second Report of ihe Copcpoda of Lirerpool Rai/. In: Proc. Rio}. Soc. Liverpool, vol II, p. 70, pi. I, fig. 1-9. Description tle Ci/mhasoina Herdnianni, Th... synonyme de Monsfrilla anglica. Copepoda of Madeira and the Cananj Islands, wiih descriptions of neic gênera and species. In : Journ Linn. Soc. London. Vol. XX, p. 154-155, pi. III, fig. 1-4 Description de Cymba- soma Thaumalens rigiJns. Report OH the Copepoda collected in Maltese Seas hy I). Rriice. M. R., during, 18S6-87-88. Proc. Riol. Soc. Liverpool, vol IL 1889. — Third Report on the Copepoda of Lirerpool Ray. Ihid.. yol III. 1888' 1888'^ 2iO A. M\l.\(.il l.\. 1890. — Monsliillii iniil Ihi' ij/inlia^oniiiliilir. [n : Tritus. Ilinl. Soc. \À\ov- |M.()1. ^■()l. I\', p. 11o-12'k pi. 1\'. Desriiplioii ',-,',') soiniU's jiluloiiiiiiaiix. (in\ antenne anlcrieiire de l'adiillr. (III -I, antenne p :slerieni'e de l'adidle, Iransforinée en lerilacnle. />, Ijouelie. 6V/, canal di l'erenl. Ce, ei'plialun. (.'e/'y cerveau. Cil, cellules nerveuses. C/', cellules j)i:;menlaires. 67, cellules anid'bdides (!<■>. lenlacules. Ect, eclodermc. End, endodcrm<". Enj), endopodite. Ep, ('pidenne. Eii-p, cxopudile. F, l'urca, somile teriniuj!. //œ o", //(/' 9, HdMnocère parasite dans l'inlerieur de l'iiùte. C, initiales t^cnilales. /, invai;ination ventrale. Lie, lacune san';iiine. m, cellule:, inii^i'alrices du mesolerme. J/, muscle; .1/. d., muscle dorsal ; .1/. c, iiinside venli-al; .)/. Ld., muscli' latero- dorsal. iiid/ , mandibule translorm/e en tenta - eid< s. Mes, mésudei'nie. X. an', antenne antérieure de la larve Naiipl iiix. X. iiti-, antenne postirieure de la larve Xaupliiis. X. mil, mandibule de la larve Xtinplias. Œ. /., (cil latéral. (E. m., icil niéilian. O. ij., orilice i;'enilal. Ov, ovaire. Ovd, oviducle. Pt/i',-,'\\'', pattes llioraci([ucs. Réf, cellules rétiniennes. S, soies. S. (j., soies gé'uitales. Sp.pli , spermatopliore. Sf, stomodeum. T, leslicules. T/i , t borax. Th ',-,■',',', soiiiiles tlKii'aci([ues. Vit, vilrllus. Jir, brancliies. C'j., Cavité i;cnérale ou cielomi'. /, intestin. L. i., hicune périinle.stinale. .1/. ///., mendjranc Iburaeicpie. Lfllres p irlicnliùre» it l'IiôlfiS. Di/sferl) Xe, népbridie. J'/i, pliarynx. ]', vaisseau. r. V,, vaisseau ventral. 1'. hr., vaisseau brancbial. PLANCHE II L'adti//e /lélu/i'/ne el le Xiiuplins {//n'iii jcer.i DiiiKie] FiG. 1. (!r. jo. KeincHe atlulle, de prolil, immédiatement après la mise en liberté. Les soies des ditt'éreids appendices sont entourées par une cuticule externe ipu constituera la première mue de la vie libre. Le Monstrillide présente encore une ccurbure posU i-ieure résultant de sou déveloi)pemenl dans le fourreau isolant. (V. même plaiielie, il:;-. (>, la femelle dans son fourreau, et pi. m, \vy. l'i). j^j A. MALAnl l.\. Vto. :.' (il-..''... Frm.llr .i.liill.- H liliiv, .ipivs l:i i.iiir ; viif (li.rvile. Les (nils sont t III on- ni pliiif clans If .■cplialoUionix ; les tkux ovidnclcs, iiarcoiiraiil les somilf'S lliiirati(|iKS, sdiil n'inplis d'œiifs mûrs. Les soies des aiili-mirs, des iiii'inliiv. .•! osition des yeux, l'insertion t des antennes teiitacii- laires disparues (V. fi^•. 0, rtH*/| et l'orifice biiccal h. :(. (ir. :.o. l'.Mielle adiiil ■. Mille, :\\ivrs la poiilc. Le sac ovii>ère est supporté iijir l(> l.iiiuMc» soii'S •;cnilales. L'ixtreniité abdominale est légèrement tordue pour moiilier lis denx branches de la l'iirca avec leurs soies. Par suite de la ponte, le céplialctliorax ne renferme plus qu'un Iractiis axial formé par l'épiderme ipii s'est décollé de la cuticule. Au milieu, l'on aper- (;oit le cordon nerveux venti-al .S', n.; en avant, le stomodeum ou pharynx nidimentaire relie l'orifice buccal à la partie antérieure du Iractus. /|il."). (ir. .')o. .Mâle adulte, après la mue. La fii>ure 4 '•' montre de profil ; la liniire r> le re])rescnte ])ar la face ventrale. Les antennes antérieures iiniipies |)résentent une i^éniculation du dernier article, comme les mâles de beaucoup de Copépodes. Les spermatophores Sp.pli., placés dans les «lemiers soiniles du thorax, font saillie sur les a|)pendices du seiiment H'énital. 0. Gr. .')o. Femelle parasite extraité de l'hôte, Salinncyna Ihjsteri \\' . pi. 111, fiç. lal. Elle]>ossède encore ses antennes tentaculaires et son fourreau pro- tecteur ; ce dernier l'entoure à la façon d'une enveloppe chrysalidale. Exem- plaire de grande taille. Profil. -. 8 et (). Le Xinipliux issu de lieuf : i" avant l'éclosion ; y" libre; 3° fixé sur un bote. (ir. fjoo. 7. Le A'(iHy>/(H.s pris dans le sac ovit:,ère et encore enfouie par la inenibrane vilelline ; les appendices sont formés, et la jeune larve présente de légers mouvements dans l'intérieur de son enveloppe. K. Le Xdu/ilins à l'éclosion. Vue ventrale. i|. l'n .Xiiiip/liis rn voie de i)énéfralion (V. le texte, p. i3i). Le corps e.sl ft demi-eni;ai;e dans la membrane thoracique, à l'endroit indiipié sur la fit!,ure i3 jiar l'embryon n" i . Ce stade de ])énétralion a été représenté ù titre documentaire ]iar la n>icropliolo'.;i'apliie (V. [)l . \'III, tig'. l et 2). PLANCltË fil /.e jinrusife cl l'/iys/(;'/Vj Huxley^ infestées par dCs parasites d'âges et de sexes différents, dans les diver.scs régions du cor])M. Tous les parasites sont logés dans le vaisseau venli-;d ; c'est ce (pie mollirent aussi les sections transversales, fig. i(j et 17. Le système vasculaire di' la Kalmacyne est feinté en vei't iniiieral. couleur du sang des SéfpulienS en L:éiiéral. La couleur roun'e \eriiiillon ilu LK rAHASITIS.MK i:\()LI TIK DKS .M( INSTUIM JDKS. -2-2:5 lliurax des SaliiKu vues varie cti iiikMisitc ; les braiicliiis .suni d'ordinain; d'une teinte bleutée, paie, (|iiel(iiiefois tout à tail crises, (|uel(iueruis d'un rouge très clair. II... lu. .S". Di/sféri de grande taille (Gr. 20); vue ventrale. Le Serpulien hébert>e deux parasites de sexes ditt'érents l'un, Ilœ o", plus antérieur, l'autre Hœ Ç. Le premier, iunu,- d'environ i""", correspond sensiblement au d" de la tig-. 35 ; le second à la 9 de la tig-. 34- 11. Gr. 3o. S. Dysleri avec trois parasites. Vue dorsale. Le Serpulien étant supposé légèrement comprimé, el aussi à cause de la distention du système vasculaire, lesMonstriliides, ipioi([ue logés dans le vaisseau ventral, paraissent silui s sur le côté gauche du corj)S. Les deux premiers, flœ o" t't //«'', sont places dans la région intermédiaire entre le thorax et l'abdomen ; le troisième Ila-^ est rejeté dans la région abdominale. Tous trois seront du sexe mâle ; Ifœ a est nettement ditYérencié, //u'' l'esl un peu moins, //«'•' ne le sera ([u'ullérieurement. Hœ o' correspond sensiblement à l'embryon extrait de la tig. 3'), pi. \ ; //œ' à celui de la fig. 82, pi. IV ; //ce-' à celui de la flg. 28, pi. IV. 12. Gr. 3o. .S'. Dijsteri infestée par un parasite du sexe iemelle presque arrivé au terme de son développement. Vue dorsale, mais avec la même obser- vation ({ue pour la figure précédente. A ce stade VHœmocera présente des mouvements de saccades qui précédent la sortie. Cles niouvements amènent la rupture des téguments dans la partie avoisinant la pointe terminale effilée du fourreau, F.C. L'hôte présente une courbure caracteristi([ue dont la concavité correspond à sa partie dorsale (v. aussi fig. i4)- L'astérisque indii/ue le point île sortie du parasite. 13. S. Dysteri. Vue dorsale. Ge dessin est destiné à monli-er i" la forme i;enerale du corps, 2° le système vasculaire, coloré en vert par le sang, 3° la situa- lion d'un certain nombre d'embryons issus du Nauplius et en voie de pénétration. Les segments génitaux sont re|)résentés par les signes d" ft 9, mais on n'a pas figuré les organes. Les embryons parasites en péiu-tration sont indiqués jiar des numéros correspondant à ceux du texte el des autres planches ; le n" t est l'eiii- bryon représenté pi. II, fig. y, et par les microphologTai)hies pi. VIII, fig. I et 2 ; le n° 2 est celui figuré pi. V, tig. 38 ; le n" 4 i-'^l r<-préscnté en coupe transversale fig. 89, 4o cl 4i. <^li- La fig. iS^» est un embryon un peu plus grossi dont la situation est indiquée par le trait iwintillé. Il a été dessiné d'après une préparation de Salmacync montée in-toto et colorée. Il était situé sous les téguments et correspondait sensiblement à l'embryon des fig. 4o et 4i' La fig. i3'' est un embryon dont la situation est également indiquée sur l'abdomen de la Salmacync; il a clé représenté d'après le vivant. Il était placé dans les téi;uments et montrait le pigment oculaire ainsi (pie les deux bandes vitellines de couleur verte (v. fig. fj, fig. 20', 20'', etc.). La fi;;-. kV montre un (Vai;nieiil de colonies de Salinacyiies avec (piel([ues o-ji A. .M\L.\»jri.\. Iii1m-> (l'oii iiiuruciil li's liraiicliies ciiMiiiMiio '• /'''/•'>■''''■'. ii>''<'sl<<' vue de |»rolil. \.r vaisscini vpiilral /'.;•., 1res (lisi. iiilii, niilf rmc trois (larasilcs iné«al<'inciil d«-\Tlo|>[)(s. Le prcriiiti-, /A;-', lot;»' dans la région lliora(i(|ii(', est lotiL; de ()"",riX(>, il corn-spond a ix-ii pris à riiiiif i/a/is lu Ji'jnre 12, le /toiii/ de sar/ie du punisile. i.'i. Salmacyiie iiileslee par six ])arasites. !>(• premier, //«'' o', loiïé dans le thorax ; les (piatre suivants, llœ--' o' l>ia- ces dans la réiiion intermédiaire ; enfin le dernier, H. L( iirs rapports sont indi(|iu's dans la s(ctiun transvirsale représentée li-. Kl. Le dernier, llii\ liuii;- di- ()"",'!/iu en\ irun, un ])ru plus avance i|ue celui de la fia^. 2.'). Il est de pi-nelralion plus récente ou bien il est en rclarti sur Jes jirécédeiils. l(). Coupe transversale d'une Salriiacyne corrcsjxindaiil à une section analogue à celle ipii rencontrerait les ([uatre parasites Ihe-'- o de la fitr. i."). Les téguments sont réduits à une même membrane. Le tube dii^cslir / es! comprimé dorsalement a\ec la lacune périinlesliuale h. i. Le vaisseau ventral r. ('. très disleiidu esl |ires(pie accolé aux téguments, ne laissant subsister qu'une feule représentant la cavité !;énérale C.ff. Les (aces ven- trales des parasitas sont toutes orientées vers le centre du vaisseau. Les sections d; ces parasites, dessinées à une petite échelle, corrcs- poiulenl à des dessins de la planche VII (fii*-. 78, 79, 80). 17. Coujie li-ansversale d'une Salmacyne infestée par une Ha-mocère Ç, et passant par la réi^ion céjilialiipie de celle dernière, v. ti;;-. il-. La section un peu oblicpie, pour le parasite, rencontre les yeux latéraux et les deux antennes lentaciilaires nn- t. Mêmes observations i[ue dans la ligure ])récetlenle relativement aux inodillcations de l'hùle. PLANCHE IV J)érelpemfiif île la farine eu-fèrieiire Les ligures si ' à ^■> repr.' sentent des embryons extraits de l'iiôle. l'uur les isoler, il suflit d'ouvrir avec des aiguilles le corps de la Salmacyne (de préférence en arrière des parasites, et par consé(pient en avant relative- ment à l'Ariiiélide, voir pi. llli et de f.iire sortir l'embryon par une pn.sNion légère ou par une dissociation sous la loupe. Les autres embryons sont dessinés, soit en ]ilaoe, soit d'ajjrès des préparations entières i\<- Salinacynes montées et éclaircies. l.K l>AI{ASrJ ISME EVOLUTIF DES MONSTRILLIDES. 223 i8. Portion antérieure de l'abilomcn il'inie Salmaeync montrant clen.x embryons indifterenciés lonçs d'environ loo [>■ correspondant sensibiemel à l'i mbryon de la fii^. 33. Ils sont loi^çés dans le vaisseau ventral V. u, dilaté dans la partie qni les contient, et leur oi-ientation est inverse de celle de l'Iiote. Gr. 120. 19. Parties céphaliquc et thoraciiiuc antérieure d'une Salmaeync, montrant deux embryons 1res jeunes, n° 20 et n" 4*', loi^és dans les vaisseaux de cette région du corps. Le premier, n° 20, est placé dans le vaisseau branchial au point où, débouchant du tronc cummun des branchies, il contourne le cerveau. Cet embryon a été représenté agrandi dans la fig 20". Lr n" liC) placé dans le vaisseau laléro-dorsal est représente' par h s tit^ures 40 à 5o. V. le texte p. i4i. 20" L'embryon n» 20 de la figure précédente (Gr. 5oo) dessiné d'après les prépa- rations de la Salmacyne montée in-loto, colorée et éclaircie. Longueur de l'embryon 55 [>•• 20'' Aspect sur le vivant d'un embryon de même âge que le précédent (Gr. 3oo), longueur 5o [>■ environ. 21=' et 21'' Embryons hémopotes sensiblement de même âge. Le premier an, Ion gueur 75 l>; représenté d'après le vivant, il montre les cléments vitellins. vit, cmigrant dans les tentacules an- 1. et des vestiges du pigment de l'œil nauplien. Le second 21b, longueur 80 [>■, représenté d'après un embryon en place dans une Salmacyne montée et colorée, montrant les éléments mcso-endo- dcrmiques d'apparence claire sur le précédent. Les numéros 02, 53, 54 correspondent aux sections représentées, fig. 52, 53, 54. PI. V. 32. Gr. 3oo. Embryon hémopote, long de 100 [* de l'extrémité antérieure du corps à l'extrémité postérieure ; vue dorsale. Les éléments mcso-endoder- miques apparaissent sous formes de grands éléments clairs et arrondis. Le fourreau culiculaire est nettement apparent vers sa partie terminale {F. c). 23. Embryon hémopote long de i5o |^. Gr. i4o. 2'|. — — 180 [t-, Gr. i4o, 25 et 2G. Gr. i4o. Deux embrj-ons parasites, hémopoles de même dimension, au stade nauplien. Tous deux présentent l'ébauche des antennes antérieures ruj'; ils possèdent des antennes tentaculalres an^ t, très développés, le second, fig. 26, montre de plus les mandibules, Md, t, transformés comme les appen- dices précédents en tentacules. Cette paire d'appendices n'apparaît qu'excep- tioncllement. 27. Vue sagittale combinée, d'après le vivant et les coupes transversales d'un cmbrvon parasite au stade nauplien, comme les précédents. Les numéros 09 à 64 correspondent respectivement à la direction des coupes transversales 59 à 64. PI. VI. 28. Gr. 140. Embryon de 3oo [ji de long (mesuré de la pointe antérieure du four- reiu à la pointe postérieure) stade d'apparition de la première paire de membres thoraciqucs. AIlC:i. DE ZOOL. EXP ET OlLv. — 3'^ SÉRIE. — T. IX. 1901. lo iH) A. MALAOIIX. Fui. 'jy. tir. l'ju- Kinhrvoii di- 38u [X environ. Prolil. 3(). .Slado à pi'ii près i(lrnli([nc ;ui |)ri'rédcnt, à une rclnllc plus rédiiitt- (Gr. lool. Vue vcnlralr. ai. Kinl)rv()n lou'.;- d'iui peu i)lns de /|ijo (Ji. se r;ipportanl à VUd-in'icern Jilojra nariiiii. Vue veulr.de nioniranl les ébauehes des membres llioraciques. Cet e.xeuiplaire n été représenté à cause des dimensions de la deuxième paire (le tentacules Md. t, de seionde formation (v. fig. aO), les appendices ai>paraissenl parfois, mais prennent rarement un aussi grand développe- ment chez //. DaiKi'. On les retrouve parfois à l'état de vestige chez les formes presque complètement développées comme les parasites de la fiu,-. 0 ou de la Kg. 37. 3a. Or. Embrvon différencié en màlc. Il montre bien la plus grande rapidité d'accroissement du fourreau cuticulaire sur le corps lui-même. Le fourreau mesure en effet une longueur de o"""8r)o ; tandis que le corps ne mesure que o"""4oo de la base du rostre à la courbure abdominale. L'extrémité antérieure dentelée du fourreau est occupée par le prolongement rostral II, qui se résorbera ; l'extrémité postérieure est occupée par le prolongement caudal, Caud, (jni ne correspond pas à l'extrjmité abdominale et (jui dispa- raîtra par la suite. PLANCHE V Parasites àf/és et embryons jeunes Les ligures 33 à 37 représentent des parasites âgés extraits du système vasculaire de la Salmacyne ; on peut les voir en place dans les différents dessins de la planche IIL Ces embryons sont mesurés de la base des antennes à la courbure abdominale. l'iu.33. Embryon femelle de o"'"430 (X 100). Les numéros 73 à 77 correspondent à la direction des coupes transver- sales représentées planche VII, figures 73 a 77. 34. Embryon femelle de o'^Gôo environ (X 120). Ce parasite correspond à peu près à l'embryon représenté en place, planche III, figure 10, Hœ ç. 35. Embryon mâle de o""G5o environ (X 80), Le fourreau est long de i*". 30. Le même à une échelle plus j)clitc, représenté avec ses antennes loiitaculaires an'^t très longues (3"""), elles lacunes sanguines L. t, L. Il correspond sensiblement aux embryons annotés, //tr g", des figures 10 et II, en place dans leur hôte. 37. Parasite cf prescpie adulte, long de 1" de la base des aniennes à la courbure thoraco-abdominale ; le fourreau est long de i""45o. Ce parasite correspond à celui de la figure i4( mafqiié //o?*©*. Les figures 38 à .')4 sont relatives à la structure de l'embryon parasite en pénétration de l'épidcrme au vaisseau sanguin. Ces figures sont longue- ment e.\|ili(|iiéeH dans le texte. iJ<: l'AliASITISMK KVOI.ITIK DKS MO.NSTUII.LIDKS. ±21 Fiu. 38. X 35o. Einljryoïi corrcsiHJiid.uil au m ■>., figure i.'î, plaïu-lie III. Il a élc dessine en place, d'après une préparation montée in-loto. L'em- bryon a pniélré entre les deux i'euillels cpitiiéliaux de la membrane lliora- cique ; ses éléments se sont fragmentés, le contour du corps s'est lobé ; cependant il persiste encore un reste de pigment. Cet em])ryon était en voie de dégénérescence (V. p. i.'54). 3(j. Gr. i4o. Coupe transversale |)assant par la région cépl)ali([ue de la Sal- macyne et rencontrant l'embryon n"" ho-!\i, représenté même planche, figures 4o cl/|i. Il est situé entre les parois dorsales du pharynx Ph, et le cerveau Cer. Il s'y est creusé une cavité entre les neurones cérébraux ; sa pénétration récente est attestée par la conservation entière de son œil en A'. 4oet4i- Deux sections transversales de l'embryon précédent ; la première, figure 4o, remontrant l'œil en A' ; la seconde passant par la région moyenne (V. p. 137). Gr. 800. 42. Gr. 5oo. Un embryon en voie de dégénérescence (il correspond au n» 3, fig-. i3, pi. III). (V. p. i35.) 43. Gr. 5oo. Coupe transversale d'une braucliic passant par la base d'une bar bule, barb. Le vaisseau branchial, V, br, renferme un embryon parasite correspondant au n° G de la figure i3, qui a distendu le vaisseau. Le pigment oculaire est encore présent. La partie inférieure de la section montre les grandes cellules de soutien à contenu clair de la branchie. 44. Gr. 120. Coupe transversale de la région thoracicpic antérieure de la Sal- macyne, montrant un embryon, Emb no 40, dans le cœlome. La flèche indique le point de pénétration, décelé par la structure des téguments en cet endroit. (Lire V. u. an lieu de O. v.J. 45. L'embryon précédent grossi (V. p. i38). 40 à So. Structure de l'embryon à son arrivée dans le système sanguin | V. page i4i et suivantes). Les traits i à 8 de la figure 4^ indiquent le nombre des coupes, 8, (]ui ont étépratii[uées dans l'embryon ; les figures 47, 48, 49 et 5o correspondent respectivement aux n"' 2, 3, 5, (5. 5i. Un embryon coupé selon le pian sagittal et logé dans la lacune péri-intes- linale (V. p. i4o). 5» à 54. Trois coupes transversales d'un embryon de 75 à 80 [x de long. La direction de ces coupes est indiipiéc par des numéros correspondants sur la figure 21''', j)lanche IVi Gr. 5oo. l^LANCUE VI Déoelojijieinenf iiilenie Fig. 55-58. Quatre coupes transversales d'un endjryun de i'>o[A(V. figi (> dans le te.xte ; fig. 22, pi. IV, embryon de 100 [/. ; fig. «3, embryon de i5o [X). 55. Gr. 5oo. Section passant par l'exirémité antérii'urc du rostre, et les deux tentacules, j)longés dans le vflisseau sanguin, 1'. v. 50. Gr. 5oo. Section passant par le slomodenm et l'i iKuiche neuri)-sensorielle: -22H \- .MM'Ani IN. Ki,i ..- (ir. 'mh». Scclidii |i;iss,itil p.ir la n'uioii inoyciiiic du corps, un ppii t'ii «rriciv (If l!i)rilic<' d'iin aiciiialitm, (Iclimilaiil l'al)(loiiicii (Irait ah du la \'K. <•, ]>. i-Vi). La cavilr iiiar(|iiti' ah |>ar cri'cur vïX la cavili' diiiva^iiialiuii l'I non la ravitt' aitildiiiinalc. r>8. (Jr. fioo. Scdioii passanl en arricic de la ]irrcr(lcnt(", vers le foiiil de l'itiva- t;iiialiori cl rciiioiilranl la cavilr correspondant à l'abdonu n iih. M)-(')f\. (Ir. fioo. Six coupes transversales d'nn embryon de 200 [/., an stade nan- |ili(n parasite (V. fit;;. 2.') el 2G). La direction de ces coupes transversales est indiipiée par les numéros correspondants f»), (u), Oi, 0:«, 03, (i/i de la litfnre 37, planche IV. Oô-C»;. Ctv. 'joo. Trois coMpl syslriii." aiiiliiilacraiiv ; on sait dejmis longtonips que ce sont lie petites .•cllules tivs ami iioïdes, pouvant émettre de très longs ps.'udopodes. (pii sont isolées ou réunies en plasmodes volumineux. La plupart de ces amibocytes ont un cytoplasme hyalin, sans inclu- sions ; quelques-uns seulement {sphœrufiferous corpusclea de l)i itiiA.M) renferment des granules colorés, jaunes, violacés ou noi- rAtres, qui sont, comme nous le verrons plus tard, des produits il'excrétion phagocytés par les amibocytes ou peut-être fabriqués par eux. Les globules amiboïdes des Astéries ne renferment jamais de granulations acidophiles. colorables électivement par les couleurs d'aniline dites acides; cette exception mérite d'être notée, car ces granulations acidophiles se rencontrent presque constamment dans les amibocytes des autres animaux, Néphridiés, Arthropodes, Vertébrés, etc. ; je ne connais jusqu'ici que les Gastropodes Pul- nionés qui en soient dépourvus. Les amibocytes jeunes, c'est-à-dire ceux qui ne renferment que peu ou point de granules jaunes, sont des phagocytes très actifs à forte réaction acide (virage de grumeaux de tournesol et d'alizarine), comme l'a déjà noté Chapeaux (93) ; ils digèrent en quelques jours des quantités notables de globules rouges de sang de Bœuf introduits dans le cœlome et dissolvent aussi, paraft-il, des gouttelettes d'huile (Chapeaux). Les amibocytes à granules jaunes ont perdu en- lièiciiient le pouvoir phagocytaire. IIeproduction des amibocytes. — On sait que le remplacement do«< amibocytes peut s'opérer par deux voies différentes : tantôt il y a un organe gbtbuligène défini, d'où se détachent les jeunes globules (Crustacés Décapodes, Céphalopodes, Térébelliens, Vertébrés), tantôt il n'y a pas du tout d'organe globuligène et ce sont les jeunes giiilnUes libres eux-mêmes qui se divisent activement pour remplacer KTIDKS l>HYSI()L()(ilOUES SI'K LES ASTERIES. 'l'.io les rléinenls {lis])aius (Insectes, Arachnides, la iilupart des xMollusqiies, etc.). Les Astéries appartiennent à la seconde catégorie. Je me suis convaincu, en effet, que les organes auxquels divers' auteurs et moi-m^nie avions attribué une fonction globuligène, tels que la glande ovoïde, les vésicules de Poli et les corps de Tirdk- MANN ont un tout autre rôle. En examinant les amihocytes sur des coupes de très jeunes Astéries, chez lesquelles les divisions sont naturellement plus fréquentes que chez les adultes, on en trouve un nombre considé- rable qui renferment deux ou m^me trois noyaux (fig. 10) ; il ne me paraft pas douteux que ce sont des stades de division directe ; je n'ai jamais vu de mitoses, dans aucune des nombreuses préparations examinées. On rencontre ces amihocytes à deux noyaux dans les lacunes aussi bien que dans le cœlome ou l'appareil ambulacraire. J'en conclus donc que les jeunes amihocytes se multiplient unique- ment par division directe : les Gastropodes Pulmonés étaient jusqu'ici les seuls animaux qui présentaient ce mode de renouvelle- ment des amihocytes. Appareil lacunaire Comme on le sait, l'appareil lacunaire des Echinodermes est quelque chose de tout à fait spécial aux animaux de ce groupe, et ne peut être comparé que de loin à un appareil circulatoire ou lym- phatique. 11 comprend d'abord un système de capillaires absorbaîifs répandus sur la région absorbante du tube digestif, qui recueillent les produits solubles de la digestion (cela est assez comparable aux chylifères des Vertébrés et aux absorbants intestinaux des Bra- cliiopodes) : ce liquide nutritif, très riche en albuminoïdes, est distribué ensuite par des lacunes nourricières à certains organes importants, glandes génitales et tentacules ambulacraires. Les lacunes nourricières sont presque toujours logées au milieu ou sur la paroi interne d'un tube plus (ui moins large, le sinu^ perilani- naire (cavité périhéniale ou psf'uddliéniale d(^ Lidwk;) : il est infini- 23fi h. CUKNOT. iii'Mil iir.ili.ilil"' 'I'"' l*'^ siilisl;inci>s dissoiilcs dans le lifjiiidc liiciinairo dilliix-nl à lfa\('is la jiarci iiiiin'' des lacunes, passent dans le sinus iM'rilarunaii'i- ri paix irnncnl ainsi ;i des oriiancs. tels (pic le syslènio nerveux, ipii ne rei-(ii\enl pas de raniiljcalidns lacunaires directes, (liiez piesipu' Idus les llcliinoilernies. un l'cncunlre, iiilerpûsés sur le tiMJel des lacunes, des nry;an('S de structure l\ nij)lioïde. dont j'exami- nerai plus loin la l'unctiDn : le ])lus constant do ces oi'ganos est connu depuis lon,i;lenips sous le nom de f//(iiit/e ovo/dc (Oursins. Astéi'ies cl ()|(liiures). Kniin il n'y a pas d'organes d'impulsion annexés h l'appareil lacunaii'e ; le liquide nouiricier chemine lentement, sous le double elTet de l'osmose intestinale et de la dépense produite aux extrémités. Tout en répondant à ce schéma général, rap|>areil lacunaii'e présente dans les diverses classes d'Echinodermes des agencements assez dill'érents. (liiez les Holothuries, les absorhants intestinaux se jettent tians deux lacunes nurnjinak'S, dont l'une émet la lacuno (jénilalc : ces deux lacunes marginales de l'intestin aboutissent \\ un nnneuH oral qui porte parfois des dif't'éreneiations lymphoïdes, et c'est de cet anneau (]ue partent citKj lacunes radiales qui émettent lie nondjreuses branches transverses pour les tentacules péribuccaux et les amliulacres. Les lacunes radiales man(iuent totalement chez les Synaptes, ce «jui se comj)rend, vu l'absence d'and)ulacres chez ces animaux. Chez les Crinoïdes, les absorbants intesthiaux aboutissent à un plexus annulaire oral, formé de lacunes enchevêtrées et d'amas lymphoïdes (organe spongieux) ; on trouve sous les téguments du disque un réseau, dont les connexions avec l'anneau oral ne sont pas connues, et c'est de ce réseau que partent les dix lacunes génitales. Il n'y a pas de lacunes radiales. Chez les Oursins, les absorbants aboutissent à une lacune margi- nale qui longe l'œsophage et se jette dans un anneau lacunaire oral, présentant souvent des a])pendices lymphoïdes (vésicules spongieuses des Kchinidés); de cet anneau partent six lacunes: cincj radiales Kir DES PIIYSIOLOIJIOUES SUR LES ASTERIES. 237 (jui (lunncnt des l)i;inrli('s ;iun. aiuhulaeiTs cl une sixième qui se ramilic dans la lilandc i^voïdc ; à rextréniitô aboralc de celle-ci, la lacune glandulaire donne naissance à un réseau annulaire (jui émet les cinij lacunes i;t''nilales. Pendant longlenips, on n'a pu mettre en évidence les absorbants intestinaux chez les Astéries et les Ophiures, bien que les lacunes nourricières existassent dans ces deux groupes, et Ed. Peuriku (93) a pu i)roposer de ir|iarlir les Ecliinodermes en deux sous-embran- chenients. l'un caractérisé par la présence d'absorbants (llolothuiàes, Criiioïdes, Oursins), et l'autre par leur absence (Astéries, Ophiures). Russo (93), reprenant uneobservation oubliée d'IlAMAXN", a tout d'abord reconnu chez les Ophiures l'existence d'une relation entre le sac digestif et le système des lacunes nourricières : cinq coui-tes bran- ches, de position radiale, qui sont sans aucun doute l'aboutissant des absorbants répartis sur le sac digestif, sortent de la paroi de celui-ci et vont se jeter à plein canal dans l'anneau lacunaire aboral {Ophiothrix, Ophiog(ijj)ha) ; de là, le liquide nourricier va d'une part aux organes génitaux, d'autre part à la glande ovoïde ; cette dernière aboutit à un anneau oral, d'où partent cinq lacunes qui donnent des branches aux ambulacres, comme d'ordinaire. Après avoir facilement vérifié l'observation de Russo. je n'ai plus douté de l'existence d'absorbants chez les Astéries ; j'ai pu les découvrir par le procédé des coupes sériées et ensuite par la dissec- tion. Je prendrai comme type de ma description une espèce du genre Aslerins (A.rubens h.), chez laquelle j'ai pu faire une reconstruction absolument complète et certaine (Iig. 1 et 7). Chacun des dix ca'cums radiaux porte, du côté al)oral, deux lacunes longitudinales qui courent dans toute leur longueur et pré- sentent des anastomoses transversales assez fréquentes (fig. 3). En arrivant à la base du bras, les quatre lacunes du même bras se rap- prochent et confinent ensemble ; enfin un pentagone, situé à la face aborale du sac stomacal, réunit tontes les lacunes des cinij bras. Dans rintcrradius ('. 1), le penlagom; se couliiuie avec deux cordons, connus .r^^ h. Cl K.NOT. ,|,.,mis Inn-lcmps. .|ui uni un asin'd -ian.iulaiiv s.-nil.lal.lc à cHuidc 1.1 ul.-m.l.' (.voïd.'. avec la(|U('lk' ils sonl s dissections: on peut les voir à la l(»u|)e (lig. 3), sur des As/rriay ;///irifi//s de taille eonvenalile, conservés dans de l'almul, qui coagule le ci.ntenu des lacunes et leur donne une certaine opacité. il e-t inlininient probable que ces gros troncs longitudinaux reçoivent des capillaires absorbants, comme ceux que l'on connaît sur l'in- testin des Holothuries et des Oursins, mais pour les mettre en évidence, il faudrait faire des injections ; nul doute qu'un zoologiste patient, et disposant au bord de la mer d'Astéries de grande taille, ne puisse les réussir en injectant par le pentagone stomacal ou les lacunes longitudinales. .l'ai retrouvé très facilement les lacunes longitudinales descœcums chez les Etoiles de mer que j'avais sous la main, Crlbrella orulafa, As/i-rino (/ihhosa, Asf)'opec/('n Joiis/oiii. mais je n'ai pu arrivera rei'onslruii-e d'une façon complète l'appareil lacunaire des Aslcrina, maigri' les nombreuses séries de coupes que j'ai faites. La fig. 2 montre le l'ésultat auquel je suis arrivé pour Aslcrina f/ibbosa (As/rojH'cfcn présente une disposition identique) ; on voit facilement les deux lacunes internes des cœcums se réunir, puis la lacune externe do clincun des ciecums aller rejoindre la lacune externe d'un cœcum du bras voisin, mais je n'ai pu mettre en évidence la manièi'C dont les lacunes des divers bras sont reliées entre elles ; il est possible ijue ce soit |)ar un réseau capillaire ti'op tin pour être visible dans les coupes. La communication avec la glande ovo'ide, par l'intermé- diaire des deux cordons glandulaires, est tout à fait identique à ce que j'ai obscivi' |»our le genre Astcrias. \V\ru (|ue cette reconslruclion, faute sans diiute d'uii matériel convenable, n'ait pu être complété.». ETUDES PIIYSIULUGKJUES SUR LES ASTERIES. 239 j'ai donné toutefois la ligure -2 ; si (juehiu'un veut reprendre ce sujet d'études, elle lui fournira au uioins une indication préliminaire. En tous cas, on voit qu'il y a une légère ditïérence dans le ti"ijet des lacunes, entre les Asfcrias d'une part, et les Asferina eiAsfrojx'rten d'autre part. RaI'PORTS des absorbants I.NTKSÏINAIX AVEC LE COKLOME AlîoHAL. — ■ Le système des absorbants intestinaux a des rapports très curieux avec les cavités cœlomiques de l'Astérie : on sait que les entérocœles, après une évolution compliquée, finissent par former dans le disque deux cavités superposées, l'une comprise entre le sac digestif et la face aborale (cœlome aboral ou épigastrique), l'autre comprise entre le même sac et la face orale (cœlonie oral ou hypogasti'ique); ces deux cavités sont séparées l'une de l'autre chez l'adulte par un mésentère pentagonal plus ou moins perforé, qu'on retrouve facilement dans les dissections. Quand les cœcums radiaux et les bras se développent, la plus grande partie de la cavité brachiale dépend du cœlome oial, tandis que les petites cavités comprises entre les deux mésentères parallèles qui suspendent chacun des cœcums sont des diverticules du cœlome aboral (fig. 8). Si l'on jette les yeux sur la figure 1, on voit que les lacunes absorbantes sont toujours situées dans le C(elome aboral, attachées au mésentère qui sépare cette cavité de la voisine ; en effet, les deux lacunes longitudinales des cœcums sont en dedans des mésentères suspenseurs (fig, 8), et le pentagone stomacal suit scru- puleusement, en dedans, le trajet du mésentère qui attache l'estomac à la face aborale du disque. Seuls, les deux cordons glandulaires qui établissent la communication du pentagone avec la glande ovoïde, traversent le cœlome oral. StRUCTIHE des lacunes ET DE LA (ILANI)E OVOlDE. — TouteS IcS lacunes, aussi bien les lacunes longitudinales des c(ecums que les diverses lacunes nourricières, sont creusées en plein tissu conjonctif ; leur cavité est généralement cloisonnée pdr des tractus conjonctifs plus ou moins nombreux, et il n'y a pas d'épithélium interne, ('oinme je l'ai dit plus bauti le contenu des lacunes est un liquide très riche ,j„ L. ClKNOT. ,.„ all.mnmnï.lrs. .|ui .Inimml sur les coupes un précipité caracté- risli.|ur,.l ivnlViii.;.iil de inmibirux amibocytes en suspension ou .iiivlo Niir li's p.iniis. (Mi.iiil à l.i ^l.iiidi' nvi»ï(l(«. sa structure est maintenant assez bien , ,ui,.. cl la .Icsciiplion (pic je vais en donner s'accorde tout à fait avec celle de Lidwic {Bronn's rhicrreich, p. 605). On sait com- lueut elle se développe : cliez la larve^ou la jeune Étoile, il apparaît, sur la parni iuleine du siuus axial, uu Itourrelet qui se déveloi>i)e de i.his eu plus eu faisaut saillie dans la cavité du sinus : ce pli, constitué par un di-veloppeuiiMil du niésencliynie, est naturellement revêtu à sa surface par l'épithéliuin vibratile du sinus; le mésenchyme inté- rieur se creuse de nombreuses cavités laissant au centre un axe conjonctif. I/éltaississeuient ainsi produit se plisse excessivement, notamuient dans les genres Asterias et Crossaster, de façon à prendre en coupe un aspect arboriforme (fig. 4) ; les cavités internes sont naturellement petites, et le revêtement épithélial externe a une énorme surface, gr;\ce aux plissements. Chez le Astéries adultes, répithélium externe de la glande ovoïde est formé par des cellules plus ou moins aplaties, qui portent un uniipie cil vibratile, et dont le cytoplasme renferme des granules jaunâtres (fig. 5) ; ce sont manifestement des cellules glandulaires. A l'intérieur, la glande renferme un axe conjonctif très ramifié, dans les mailles duquel sont comprises des cavités qui communiquent les unes avec les autres ; certaines de ces cavités, peut-être toutes, reureruieul du liipiide lacunaire, bien reconnaissable à son précipité albuniineuK. lùilin, on trouve encore dans la glande une grande quantité de cellules, les unes accolées aux parois ou au résaau con- jonctif, les autres libres ; ces cellules ressemblent beaucoup ou sont u»émo identiques aux amibocytes normaux, et elles renferment Comme eux des granulations colorées, jaunâtres, violacées ou noi- râtres, (pii (Iduneut bnir coloration à la gland(> entière: un grand muiilire ilr cellules sont littéralement bnurrées'de cesgranules jaunes, ÉTUDES PHYSIOLOGIQUES SUR LES ASTERIES. 241 et il est très probable ({u'elles représentent le stade final de révolution de ces éléments. Si on examine dos coupes minces de la glande ovoïde, fixées au liquide de Flemmino, on constate qu'un nombre considérable des cellules internes ont un noyau en chromatolyse (fig.3, 6), c'est-à-dire qu'il est divisé en petites sphères fortement colorables par les colo- rants nucléaires, et il n'est pas difficile de se convaincre que ces cellules dégénérées sont précisément celles qui, sur le vivant, appa- raissent bourrées de granules jaunes. Enfin je n'ai jamais vu une seule division, directe ou indirecte, dans ces cellules internes, ce qui exclut immédiatement l'hypothèse émise autrefois avec assez de vraisem- blance par Ed. Perrier et moi sur le rùle globuligène de la glande ovoïde. Les deux cordons qui unissent le pentagone stomacal des Asferias h la glande ovoïde ont exactement la même structure que celle-ci, et présentent en coupe le même aspect arboriforme. Tout ce que j'ai dit de la glande convient absolument à ces deux cordons. Ici se pose une question, aussi bien pour la glande ovoïde des Astéries que pour celle des Oursins, qui a une structure très sem- blable : les cellules internes de la glande ovoïde sont-elles des cellules propres, particulières à l'organe, ou bien sont-elles des amibo- cytes lacunaires arrêtés là en grand nombre pour des raisons méca- niques, et notamment par l'étroitesse et la complication du chemin à suivre? Gomme il y a identité à tous les points de vue entre les cellules internes de la glande ovoïde et les amibocytes lacunaires, et comme d'autre part les premières ne montrent jamais de divisions indiquant un renouvellement sur place des éléments, je pencherai plutôt vers la seconde hypothèse. .le pense donc que la majeure partie des cellules intérieures de la glande ovoïde des Astéries et des Oursins sont tout simplement des amibocytes lacunaires ou cœlo- miques, qui pénètrent dans les mailles conjonctives, s'y arrêtent et y subissent une évolution spéciale dont le dernier terme est représenté par les cellules dégénérées, bourrées de granules jaunes ; la significa- AUCII. DE 200L. EXP. ET GÉ.N. — 3"= SÉUIE. — T. IX. )90t. 16 jj^ l>. CUKNOT. lion (lo c.'ux-ci cuiiuiK' piuduits de déchet n'est maintenant plus doutfuise. Los laniii.'s iioumcic'ros la glande ovoïde ne se distinguent de celle-ci que par le moindre étalement de leur surface, la réduction du réseau conjunctif et la diminution de nondire des cellules, mais ces dernières sont tout à fait semblables à celles de la glande, et on y trouve encore les éléments bourrés de granules jaunes dont j'ai parlé plus haut. IIisToiiK.ii:. — J'ai décrit pour la première fois les absorbants intestinaux des Astéries, dans une note de 1893 ; Russo (98) a fait à ce sujet une réclamation de priorité; il aurait signalé, avant moi, en 189-i, des absorbants intestinaux chez Aster ina fjibbosn et décrit leurs connexions ; or, voici ce qu'il en dit dans ce travail : « Dès que la lacune aborale s'est différenciée au voisinage du tube aquifère, elle émet un petit divcrticiile en forme de bourgeon; celui-ci s'allonge peu à peu et va rejoindre la paroi de l'estomac pour s'insérer juste au point où prennent origine les cœcums radiaux. Quand l'anneau lacu- naire aboral s'est formé, aux dépens de celui-ci se différencient d'autres lacunes correspondant à chaque cœcum radial. Plus tard, entre les deux cœcums du même bras, il se forme un traclus lacunaire transversal, qui relie deux absorbants voisins (page 7). » 11 semble, d'après cette brève description et les figures assez peu claires, que ces absorbants, au nombre de 10 ou de 11, se jettent dans l'anneau lacunaire aboral, comme les absorbants des Ophiures. Je suis d'un avis tout différent, et ma description ne ressemble en rien à celle de lUsso, comme on l'a vu. Les deux cordons glandulaires qui unissent le système des absor- bants intestinaux à la glande ovoïde sont connus depuis longtemps (TiEDEMAXx, 1816), mais leur signification était très controversée : (ÎREKFK, lloFi'M.vxx, Tklscheu, M.vc-BiuoE ct moi-mèuie en ont fait des organes glandulaires ou de simples brides mésentériques, tandis que TiKDEMA.NN, LiDwic., Hamann, Russo ct Chadwick Ics out cousidérés comme des vaisseaux , ces trois derniers auteurs, en particulier, y ÉTUDES PHYSIOLOGIQUES SUR LES ASTÉRIES. 243 ont vu ajuste titre l'aboutissant de lacunes intestinales encore incon- nues. Pour la glande ovoïde, il suffitde rappeler les noms variés qu'on lui a attribués pour faire en même temps son histoire ; elle a été succes- sivement un herzahnlicher Kanal, llerz ou Iferzgeflecht (Tiedem.^x et Lldwk;), un kiemenartiges Organ ((iuEKFF), un Chromatogon-Organ (IIaman.n), un corps plastidogène (E. Peuhiku), sans compter les noms moins significatifs d'Organ des schlauchformigen Kanales, organe plexiforme, glande ovoïde, organe collatéral, organe dorsal, organe axial, Paraxon-Driise et Septalorgan. Je ne crois plus, pour les rai- sons données plus haut à propos de la division des amibocytes, que cette glande ait une fonction globuligène, comme Ed. Perrier et moi l'avions pensé autrefois ; il est certain d'autre part que les cordons génitaux sur lesquels se développent les organes génitaux n'ont que des rapports de voisinage avec la glande ovoïde, et qu'ils constituent une formation tout à fait distincte de celle-ci; enfin il n'est plus dou- teux que cette glande est un organe rénal, d'une structure et d'un fonctionnement très particuliers (ce que j'ai appelé un rein lym- phoïde), qui épure le liquide lacunaire venant de l'intestin, ou même le liquide cœlomique (Oursins). Au point de vue anatomique, la glande ovoïde est inséparable du tube aquifère, auquel elle est tou= jours accolée (Astéries, Ophiures. Oursins); si donc, on veut enfin fixer la nomenclature et donner un nom logique à cet organe, on pourra l'appeler le rein collatéral au tube aquifère, ou encore le rein lymphoïde. Tout le monde est d'accord maintenant sur l'existence et la signi- fication des diverses lacunes nourricières, lacunes génitales, anneau oral, lacunes radiales et ambulacraires, et il est sans intérêt de rap- peler les variations d'opinion h leur sujet. Dans son travail sur le développement cVAsterina yibbosa (96, p. 373), MAc-BRmE dit (ju'il n'y a pas de lacunes radiales chez cette espèce, bien qu'il ait trouvé l'anneau lacunaire oral ; j'avais fait auparavant la même erreur que lui. Des coupes plus soignées m'ont montré chez Aslerinn des lacunes ç>[i L. CIJKNOT. railialcs incluses dans le soplum radial, coniinc (riiahiliulc. avec branches liaiisveises pour les amhulacres, exactement comme chez les autres Astéries. Système des cavités périlacunaires et des cavités intra-tègumentaires Chez l<>s (livei-s Kcliinodermes, les lacunes noi/rricirrcs sont presque toujours logées au milieu ou sur la paroi interne d'une cavité luhulaii'e. que j'appelle sinus pc'rUacitnaire (c'est ce que Ludwig a dé- nommé Perilu'imalràume cl ioul rccemmeni Psendo/icimalrâume ;' je préfère le premier nom, dont le mien n'est que la traduction), Comme ces sinus accompagnent les lacunes nourricières, on doit s'attendre à trouver un .s//(/^s' (in)iul(i'n'O oral, des sinus rudiau.rK un sinus (innuldirc uhoval et des sinus f/cnifaux (fig. 7); il faut y adjoindre un grand A'// dans l'épaisseur des am- bulaeres (rib'lotliuries : elle correspond sans aurnii doute aux petits canaux (pie les injections décèlent sur les andiulacres des Astéries: ces canaux, creusés dans le conjonctif de l'ambulacre, i)n)vienn<'nt des sinus marginal et radial avoisinants. PiiYsioLoe.iK DES cAviTiîs o'ntMtr.ATioN CHEZ l'Astérie . — Il me semble que, maintenant, on peut bien comprendre le fonctionnement des dillÏTents systèmes canaliculaires des Astéries, (jui ont donné lieu à laiil d'diiiniuns conti'adictoires et suscité tant de travaux. CoinuH' Ta montré Chapeaix (93). l'absorption des produits de la digestion a li<'u à travers la paroi des cœcums radiaux: en etlet, si l'on inli'oduit dans l'fesophage un flocon de fibrine colorée au carmin (.11 de riiuile d'olive, on retrouve douze heures après des grains rouges ou des gouttelettes de graisse dans les cellules mêmes des Cd'cums et aussi dans le c(elome. De l'épitliélium, le liquide nour- l'iciei- gagne les lacunes absorbantes et arrive à la glande ovoïde, qu'il parcourt dans toute sa longueur (voir sur le schéma lig. 7). Là, il suuit évidemment une épuration (comme nous le montrerons dans le chapitre Excrô(ion), à la fois par les cellules internes et par l'épi- tbéhuni (jui recouvre la glande. Puis le liquide lacunaire épuré gagne les organes génitaux d'une part, la face orale et les andjulacres d'autre part. Il est infiniment probable que les substances dissoutes dans le li- quide lacunaire diffusent à travers la paroi mince des lacunes et passent dans les cavités périlacunaires, puis dans les cavités intra-tégu- nientaires; elles parviennent ainsi à des organes qui ne reçoivent pas de ramifications lacunaires, comme le système nerveux, la paroi Ii:tudes physiologiques sur les astéries. 247 du corps et les tubules branchiaux, enfin la paroi conjonctive des ambulacres. Enfin, si les sinus périlacunaires et intra-tégumentaires ne com- muniquent pas avec le cœlome, l'osmose est du moins très facile entre les contenus de ces dill'érentes cavités. Ce n'est pas tout : on sait que le tube aquifère présente vers son extrémité aborale (fig. 7, y) un large orifice de communication avec le sinus axial qui lui est accolé (Astéries, Oursins et Ophiures) ; on sait aussi cfuelle est la valeur de cet orifice, témoin de l'interposi- tion d'un entérocœle entre le tube aquifère larvaire d'une part et le pore externe d'autre part ; l'entérocœle interposé est devenu le sinus axial (Bury), et le tube aquifère est maintenant presque continu avec le madréporite, sauf au niveau de l'orilice latéral dans le sinus. On peut se demander si l'eau entrée par les pores aquifères peut s'in- troduire dans le système périlacunaire à la faveur de cette communi- cation, ou si, au contraire, c'est le liquide du sinus axial qui est appelé à travers l'orifice et passe dans le tube aquifère et de là dans l'appareil ambulacraire ; ce liquide a sans doute une certaine valeur nutritive, puisqu'il baigne la glande ovoïde sur une si large surface qu'il doit y avoir une forte diffusion du contenu lacunaire. Quelques observations, quoique non décisives, me font pencher plutôt vers la seconde hypothèse ; plusieurs fois, après avoir injecté une substance colorante dans un sinus périlacunaire radial, j'ai re- trouvé quelques jours après la couleur dans le sinus axial d'abord, puis dans l'appareil ambulacraire; il y a donc eu un courant allant du sinus au tube aquifère, et non pas l'inverse. Or, on sait que l'épithélium vibratile qui revêt l'intérieur du tube aquifère bat l'eau de façon cà provoquer un courant allant de dehors en dedans (Ludwig, Ciénot, Mac-Bride); ce courant, à l'état normal, est forcément nul, puisque l'appareil ambulacraire est plein de liquide; la quantité d'eau qui peut entrer par les pores du madré- porite ne peut qu'être égale aux petites pertes d'eau par filtration à travers la paroi des ambulacres. J'ai pensé que ce dispositif a pour .2ts L. CUKNOT. t;ir.>l .1.' m;iinl<'nir dans loul le système une pression constante et niaxinia. produisant la liiri;esccnce nécessaire au l)on fonctionnement des îiiidmlacres. S'il en est ainsi, on peut concevoir que le tube aqui- IV-re appelle le li(iuide, non plus de l'eau de mer extérieure, mais de l'intérieur de l'Astérie, par l'orilice de communication avec le sinus axial, après obturation ou suppression du madréporite; cette expé- rience a été faite par .Mkad (99), et il a gardé cinq mois en bonne sanlé un Asferias privé de madréporite. Excrétion On peut dire que l'on ne sait à peu près rien sur l'excrétion chez les Astérides; on a fait beaucoup de~ suppositions, mais le seul ré- sultat expérimental obtenu jusqu'ici est dil ù Kûwalevsky (89) : à la suite d'injection de carminate d'ammoniaque et de brun de Bismarck dans l'appareil ambulacraire d'un il s^/'o/>ec7('/2, il a constaté que les corps de TiEDEMAXx absorbaient ces matières colorantes; par contre ils ne se colorent pas dans les injections cœlomiques : en injectant du carminate dans le cœlome d'Echinides, la glande ovoïde s'est iiionlrée plusieurs fois colorée en rouge. Kowalevsky attribue donc la valeur d'organes excréteurs à la glande ovoïde et aux corps de TiEDEMANX. Comme Kowalevsky, j'ai cherché à résoudre la question par la mé- thode des injections physiologiques, en injectant dans les diverses cavités internes des couleurs d'aniline dissoutes dans de l'eau de mer uu mieux encore dans du liquide cœlomique d'Astérie. Les Astéries supportent des doses massives de solutions colorées et C(jnlinuent U se porter parfaitement bien. J'ai pu ainsi mettre en évidence deux séries de cellules excrétrices ou ni'pJirorytcs^ : 1° l'une, représentée par une portion du tube digestif (cœcums radiaux), éli- mine l'indigo, la fuchsine acide, l'hélianthine et le vert de méthyle : ce sont des rw'jihrocijfes à inr/iya; 2° l'autre, représentée par les ' Terme proposé par de Ribaucourt (C. R. Soc. de Biologie, uj janvier lyoi) pour désigner les cellules excrétrices non réunies en orçane. ETUDES PIIYSIOLOGIQ.UES SUR LES ASTERIES. 2i9 épithéliums pcrilonéauxdu cielomo, des cavités amljulacraires etpé- rilacunaires, par celui des organes annexes (corps de Tiedemann), enfin par les amibocytes li lires et la glande ovoïde, élimine le car- minate d'ammoniaque: ce sont des iK'phrocyles à carminate. I, Néphhogyïes a indigo. — Si l'on ouvre un Asterias (jlaciaUs quelques jours après une injection cœlomique de fuchsine acide, indigocarmin, etc., on constate que le liquide cœlomique est par- faitement incolore, et que la couleur a été absorbée par la région glandulaire et plissée des cœcums radiaux ; la portion lisse que j'ai qualifiée de réservoir (88) ne se colore pas. La substance injectée se retrouve sous forme de petits granules dans l'épithélium interne des cœcums, mêlés aux nombreux granules jaunes ou incolores qui rem- plissent normalement le corps cellulaire. La réaction de ces cellules est nettement acide, car la fuchsine S, qui se décolore en milieu alcalin, conserve sa teinte rouge vif. Les matières colorantes absorbées sont sans doute rejetées dans la lumière du cœcum radial et passent ensuite au dehors, comme le prouve l'observation suivante : quinze jours après une injection très abondante de vert de méthyle dans le cœlome d'un Asterias (jla- frne élimine l'indigo, la riichsine aci.le. riiélianlliinc et le vert de niétliyle injectés dans le fu'lonie, c'est-à-dire les mêmes substances que les cœcums radiaux (les Astéries. On ne sait pas quelle est la substance qu'éliminent normalement les cœcums radiaux ; (Jnn-rmis (88) a bien signalé de l'acide uri:r2 L. CUENOÏ. ment (le lins j^ranulcs i-ougcs luélangc-s aux ^raïuilos normaux; (I aiilicsiMi sonl littéraloniont bourrées. l'^nlin. il est cxlfèincnicnl pi'ubaijlc ([wc 1rs aniilxM-ylfs liijres Iiailii-i|)(Mil aussi à TrliiMinalion du carniinatf; (juchiucs heures ou (|ueli|ues jours après une injection cœloniique de relie substance, on en trouve une nolaljle (juantité dans les amibocytes libres ; à la vérité, il est presque impossible de décider si les gi-ains rouges que l'on voit dans le cytoplasme proviennent bien du carminute dissous dans le li(iuide andjiant et absorbé par osmose, ou bien si ce sont de petits grains solides de carmin simplement phagocytés (car il est à peu prés impossible d'éviter une légère décomposition du canninate lorsqu'il est mélangé au liquide cœlomique de l'Astérie), ou bien encore, si les amibocytes n'ont pas enqjrunté leurs granules aux épithéliums péritonéaux, qui doivent vraisendjlablement les rejeter dans le cœlome. Mais, s'il est difficile d'être très afiirmalif pour les amibocytes du cœlome et de l'appareil andndacraire, il ne peut y avoir aucun doute sur la faculté éliminatrice des amibocytes lacu- naires ; dans les lacunes de la glande ovoïde, dans les lacunes géni- tales et radiales, la grande majorité des amibocytes errants renferme beaucoup de grains rouges : il n'y a que les globules bourrés de grains jaunes qui ne participent pas à l'élimination, sans doute parce que ce sont des cellules arrivées au terme de leur existence. En somme, si l'on accepte les résultats des injections physiolo- giques, les Astéries possèdent un rein à carminate singulièrement étendu en surface, le petit volume et la faillie activité des cellules excrétrices étant compensés par leur grand nombre. Les granules jaunes, bruns, violacés ou noirâtres formés dans les amibocytes ou les cellules de la glande ovoïde, de même que les granules jaunâtres ou incolores renfermés dans les épitliéliums entérocœliens, seraient donc des produits de déchet, de nature inconnue d'ailleurs. Ce qui m'engage à tenir pour valables les résultats des injections physiologiques, c'est qu'elles donnent exactement les mêmes résultats chez les Oursins {^Strongylocentvotus lividus Brdt, ÉTUDES PHYSIOLOGIQUES SUR LES ASTÉRIES. ^53 Er/iinus esculentus L.) : cliez ceux-ci, le carniinale est éliminé par les épithéliimis péritonéaux et anihuiacraires. par les amibocytes libres et les cellules internes de la glande ovoïde i, exactement comme chez les Astéries. Quant cà la manière dont les produits de déchet sont éliminés au dehors, elle est encore un peu obscure; pour les amibocytes lacu- naires et ceux de la glande ovoïde, il est pr()bal)le (pi'ils passent par diapédèse dans les cavités périlacunaires. de là dans le cœlome et ensuite au dehors, comme nous le verrons plus loin {P/iagocylose éliminatrice) ; pour les épithéliums péritonéaux et ambulacraires et celui des corps de Tiedemanx, je suppose que les cellules rejettent leur contenu dans le liquide cœlomique ou ambulacraire, à la nuinière des chloragog'Mies d'Annélides, et que les granules de déchet sont capturés par les phagocytes et transportés par eux au dehors. L'intervention des globules amiboïdes dans l'excrétion, à la manière, non pas de phagocytes, mais de cellules rénales ordinaires agissant par osmose, n'est pas une nouveauté : les expériences de IIaumku (91), confirmées par celles de Calvet (1900), ont montré que les amibocytes cœlomiques des Bryozoaires Ectoproctes ahsorltent certaines matières colorantes qui ont pénétré par osmose dans la cavité générale ; les petits amibocytes du sang rouge des Oligochètes (voir mon travail de 1897) possèdent aussi cette propriété et fixent dans leur cytoplasme des couleurs dissoutes dans le liquide qui les baigne; enfin, un certain nombre de travaux récents (Stassaxo, Metchnikoff, Besredka) montrent que les amibocytes des Vertébrés peuvent absorber des substances dissoutes qui sont ainsi retirées de la circulation : par exemple, les amibocytes de Chien, Lapin ou Cobaye fixent divers produits injectés dans le sang, tels que des sels de mercure, un arséniate alcalin, des toxines, etc. Le cas des Echi- nodermes n'est donc pas isolé. ' .l'ai ivpiTsonlé (97, |tl. lO, fit;-. 8| un(> coiiiu' de u,i;m(lo (.voïdc île S/roii!f!//<)c>>n- Irolm livif/us, cinq jours aiircs injection c(cloinique de carniinatc (rammonia([uc, ([ui montre la fixation du carniinate par les c(Mlules internes de la çlande. Phagocytose éliminatrice l„i i.liagocylosc a rlic/. les Astrries une très grande importance rnimiH' promit' d'éliininalion dos produits d'excrétion ; ce fait a été mis en lumière par Diuii.vm (91), qui a montré que les phagocytes émi^raienton masse à travers la paroi mince des tuhules hranchiaux qui recouvrent la face dorsale et parviennent ainsi au dehors. l/expérience est d'ailleurs très facile à faire : si on injecte dans le cielome une poudre insoluble, encre de Chine ou carmin, ou encore indi'>-ocarmin (qfii se précipite dans les liquides salés), ces substances sont capturées immédiatement par les amibocytes jeunes, c'est-à- dire par ceux qui ne renferment pas d'inclusions antérieures; ils s'agglon)èrent volontiers en massés plus ou moins volumineuses, souvent visibles à l'(eil nu. Entraînés avec le liquide cœlomique par les cils vibratiles péritonéaux, ces masses colorées ne tardent pas à entrer dans les tuhules hranchiaux et s'accolent à leur paroi interne, surtout vers l'extrémité, en formant une sorte de houchon terminal. Comme l'a très bien vu Dirham, les phagocytes isolés ou les masses VDlumineuses de phagocytes accolés, poussés sans doute par un chi- miotactisme positif pour l'oxygène, passent à travers la paroi mince des tubules et parviennent à la surface externe. Il semhle souvent que l'extrémité des tubules, remplie par un amas de phagocytes, s'autotomise pour ainsi dire, en se contractant au-dessous de l'amas, comme une bourse dont on serrerait le lien. Il y a indiscutablement sortie des phagocytes, comme l'ont pai-fai- tement constaté Dirham et Chapeaux, car il n'est pas difficile de re- trouver des phagocytes remplis de matière colorante soit sur le corps de l'Astérie, soit même dans l'eau de l'aquarium. Quelques jours après une injection cœlomique, les Infusoirescommensaux(//t'/«/i7je//'rtffîYe- ridHÏ Fadue-Domrrgie), qui vivent à la surface externe des branchies iVAstcritis tjhu'iaUs, renferment presque tous des grains de matière colorante, qu'ils unt évidemment ingérés au passage *. D'ailleurs on ' DcHiiAM avait déjà rcinarcjuc que les Caprelles qui vivent communcinciit sur Aslcrias ruOens, absorbent au passage le bleu d'aniline injecte dans le cielomc de r.\sUTie et éliminé par les phagocytes. ETUDES PHYSIOLOGIQUES SUR LES ASTElliES. âo5 voit diminuer de jour en joui' la (juanlité de la substance injectée dans le cœlome; au bout de (inin/.e jours, un Asicrias glaridlis qui a re(;u une forte dose d'indigocarmin n'en renferme presque plus ; presque tout, charrié par les phagocytes, a passé à travers les tubules branchiaux. Ce curieux phénomène, si facile à démontrer expérimentalement, se produit d'ailleurs en tout temps ; si l'on retire d'un aquarium un Asterias glaciaUs normal, parfaitement bien portant et sans la moindre blessure, et qu'on recueille dans un verre de montre l'eau de mer qui ruisselle le long des bras, on trouvera toujours dans cette eau quelques amibocytes bien vivants, les uns incolores, les autres plus nombreux remplis de granulations jaunes ou d'inclusions variées : ce sont évidemment des phagocytes parvenus au dehors après avoir traversé les branchies. Certainement ce sont les Astéries qui fournissent le plus bel exemple de phagocytose éliminatrice des produits d'excrétion. On sait que ce phénomène est assez répandu : on le connaît chez les Oligochètes(CuÉxoT), les Polychètes (Racovitza), lesllirudinées (Graf), les Sipunculiens (CuiIxot), les Mollusques Lamellibranches (de Bhuyxe et Cukxot), les Holothuries (Schiltz), et il existe sans doute encore chez bien d'autres animaux; mais il est rare qu'il ait une pareille intensité et surtout une telle efficacité; en effet, les Astéries sont totalement débarrassées des excréta solides, tandis que chez les autres animaux cités plus haut, c'est la minime partie des produits d'excrétion qui s'échappe ainsi au dehors ; le reste des phagocytes s'accumule à demeure dans le tissu conjonctif, l'encombrant d'une quantité de granules insolubles qui augmente avec l'âge, si bien que chez les vieux Oursins ou les vieilles Holothuries, par exemple, le tissu conjonctif est littéralement bourré des produits de déchet fabriqués durant la vie de l'animal. ^.IC !.. CIJKNOT. Conclusions 1" l.ps amibocylos se miillii)li('nt uniquement par division directe (lig. 10); il n'y a pas d'organe globuligène. 2" .l'ai décrit les ai)sorbanls intestinaux, jusque là inconnus; le liquide nourricier, absorbé sur les cœcums radiaux (fig. i, 2, 3), "agne la glande ovo'ide, y subit sans doute une épuration, et de là s'en va par des, lacunes nourricières à la face orale d'une part, aux organes génitaux d'autre part (fig. 7). Au sujet du système péiila- cunaire et des cavités intra-tégumentaires. je me range maintenant à l'opinion de l'École allemande, touchant leur non-communi- cation anatomique avec le ccclome, mais les échanges osmoliques sont faciles, l'ar l'intermédiaire de ces deux systèmes de cavités, les substances nutritives, diffusées à travers la paroi mince des lacunes, parviennent aux organes qui ne reçoivent pas de ramifications lacu- naires. 30 Chez les Astéries et les Oursins, il y a deux sortes de cellules excrétrices: !« des néphrocytes à indigo, représentés par l'épithélium d'une portion du tube digestif (cœcums radiaux des Astéries, seconde courbure intestinale des Oursins); 2° des néphrocytes à carminate, représentés par les épithéliums péritonéaux du cœlome (fig. 9), des Cavités périlacunairesetambulacraires, par celui des organes annexes (corps de Tiedemaxn), et enfin par les amibocytes libres et les cellules internes de la glande ovoïde (fig. G). 40 11 est probable que les produits de déchet fabriqués par les di- verses cellules à carminate tombent dans le cœlome, où ils sont cap- turés par les phagocytes; comme l'a déjà vu Dumham, ces phagocytes peuvent s'échapper au dehors en passant à travers la paroi des tu- bules branchiaux (phagocytose éliminatrice). Nancv, février 1901. ÉTUDES PHYSIOLOGIQUES SUR LES ASTERIES. OUVRAGES CITES 1899. Besredka. Du rôle des leucocytes dans l'intoxication par un composé arsenical soluble. Ann. Institut Pasteur, t. XIII, p. 209. 1900. Calvet. Contribution à l'histoire naturelle des Bryozoaires ecto- proctes marins, Montpellier. 1893. Chadwick. Notes on the hœmal and water-vascular Systems of the Asteroidea. Proc. and Trans. of the Liierpool Biol. Soc, t. VII, p. 231. 1893. Chapeaux. Sur la nutrition des Echinodermes. Bull. Acad. roy. de Belgique (3),, t. XXVI, p. 227. 1888. CuÉNOT. Contribution à l'étude anatomique des Astérides. Arch. de Zool. exp. (2), t. V bis, 2e mémoire. 1892. — Études physiologiques sur les Gastéropodes Pulmonés. Arch. Biol, t. XII, p. 683. 1896. — L'appareil lacunaire et les absorbants intestinaux chez les Étoiles de mer. Comptes rendus Av. Se. Paris, t. CXXII, p. 414. 1897. — Les globules sanguins et les organes lymphoïdes des Inver- tébrés. Arch. d'Anat. microsc, t. I, p. 153. 1897'"' — Études physiologiques sur les Oligochètes. i4/rA.iï/o/.,. t. XV, p. 79. 1891. DuRHAM. On wanderingcells inEchinoderms, etc. Quart. Journ, micr. Se, t. XXXIII, p. 81. 1872. Greeff. Ueber denBau der Echinodermen. III.Mittli. Silz -Ber. Ges. Bef. ges. Naturw. Marburg, p. 158. 1888. Griffiths. Further researches on the physiology of the Inverte- brata. Proc. H. Soc. London, t. XLIV, p. 325. 1885. Hamann. Beitrâge zur Histologie der Echinodermen. Die Aste- riden. lena. 1891. Harmer. On the nature of the excretory processes in marine Polyzoa. Quart. Journ. micr. Se, t. XXXIII, p. 123. 1889. KowALEVSKY. Ein Beitragzur Kenntnis der Exkretions Organe. Biol. Centralbl., Bd IX {Echinodermen, p. 73). 1880. Krukenberg. Vergleichend-physiologische Studien an deii Kùsten der Adria. Abth. IL p. 22. 1894 LuDwiG. Echinodermen. Bronn's Ktassen und Ordnungen des Thierreichs, Bd II, Abth. 3, 1894-1899. 1896. Mac-Bride. The development of Asterina gibbosa. Quart. Journ. micr. Se, t. XXXVIII, p. 339. 1899. Mead. Spécial report on the Starfish. Bep. Comm. Inland Fisheries Bhode Island, t. XXIX, p. 37. .VRCH. DE ZOOL. E.XP. ET GEN. — 3° SERIE. — T. l.\. 1901. 17 :>:;« I.. Cl KNOT. 1898. Mi:t( iiNiKOiF. Toxine tétanique et leucocyles. i4;/». Iiisl. Pasteur, I. XII, p. 263. 1842. MiLLKu et Tuoscuel. System der Asteriden, Hraunschiirifj (yoiv 1'. 132). 1882. 1>i:urif;u et Poirier. Suc l'appareil circulatoire des Etoiles de nior. Comptes rendus Ac. Se. Paris, t. XCTV, p. 6o8. 1893. Perrier (K.). Traité de Zoologie (Phytozoaires). Paris. 1893. Rfsso. Sulla connessione dello stomaco ed il circulo délie lacune sanguignc aborali nellc Opliiotlirichida'. Zool. Anzeiger, Bd XVI, p. 76. 1894. _ Contribuzione alla genesi degli organi negli Stelleridi. .1/// d. H. Accad. d. Scieuze diNapoU, vol. VI, série II. 1898. — Xuove osservazioni sulla morfologia degli Echinodernii. Monitore Zooloi/iro Italiano, IX anno, \). lli. 1898. Stass.\no. I/absorption du mercure par les leucocytes. Coitiptes rendus Ac. Se. Paris, t. CXXVII, p. 680. EXPLICATION DE LA PLANCHE FiG. I. Système lacunaire absorbant, chez As/erias rubens ; les viscères ont été dessinés d'après nature, après enlèvement de la surface dorsale du corps, et on a mis en place les lacunes absorbantes telles qu'elles apparaissent dans les dissections et les coupes sériées : a, lacunes longitudinales des c(ccums radiaux ; c, cordons lacuno-lymphoïdes reliant le pentao-one sto- macal à la glande ovoïde ; es, cœcums stomacaux ; e, sac stomacal ; ///, madréporite. X 2. 2, Système lacunaire absorbant chez Asierina (jibbosa; les viscères ont été dessinés d'après nature, après enlèvement de la surface dorsale du corps, et on a mis en place les lacunes absorbantes telles que les montrent I incomplètement du reste) les coupes sériées : c, cordons lacuno-lym- phoïdes reliant les lacunes absorbantes à la glande ovoïde ; es, cœcums stomacaux ; e, sac stomacal ; /», pilier interradial. X 3. 3. Cœcum radial A'Asterins glaclalis, vu par la face dorsale; les mésentères suspenseurs sont rabattus adroite et à gauche, pour montrer les lacunes longitudinales et leurs anastomoses. X 2. l\. Coupe Iransverse de la glande ovoïde à'Astefias rubens, fixée au sublimé : a, pédicule d'attache sur la paroi du sinus axial ; c, épithélium externe ; e, axe conjonctif de la glande. X 09. y. Un lobe de la glande ovoïde, Asterias t/laciolis, cou[)e transver^e fixée et colorée par le procédé deFlemming: u, cellule interne (aniibocyte) à noyau normal; b, cellules à noyau en chromalolyse ; c, revêtement épithélial (il n'a été figuré que sur une partie du lobe). X 1180. G. Un lobe de la glande ovoïde, Asterias rubens, fixée au sublimé et débitée en coupes transverses, trois jours après injection decarminate d'ammonia(iue dans le sinus axial : a, cellule interne à noyau normal ayant éliminé le carminate; //, cellule très chargée de carminate et correspondant sans doute ETUDES PHYSIOLOGIQUES SUR LES ASTÉRIES. 259 aux cellules b de la figure .') ; c, épithélium externe ayant également éli- miné le carminate ; d, li([iii{lc lacunaire coagulé par le sublimé ; e, axe conjoactif. X i i8o. 7. Schéma de l'appareil lacunaire et des cavités pcrilacunaires chez une Astérie; les flèches indiquent le sens de la progression du liquide lacunaire : «, lacunes longitudinales des cœcums radiaux; b, pentagone stomacal formé par la réunion des lacunes absorbantes ; c, cordons lacuno-lymphoïdcs reliant le pentagone stomacal à la glande ovoïde ; d, glande ovoïde ; e, prolongement terminal de la glande ovoïde, enfermé dans une cavité close ; f, sinus axial ; ff, orifice de communication entre le sinus axial et le tube aquifcre ; //, anneau oral ; /, branche interradiale faisant commu- niquer l'anneau périlacunaire oral avec la cavité intra-tégumentaire ; k, lacune radiale enfermée dans le sinus périlacunaire radial ; l, sinus mar- ginal; n, branches faisant communiquer le sinus marginal avec la cavité intra-tégumentaire ; o, anneau aboral ; /j, organe s:énilal entouré d'un sinus périgénital et recevant la lacune génitale. 8. Coupe transverse, semi-schématique, d'un bras d'Astérie, près de son attache au disque, passant par une paire d'ambulacres : a, lacunes longitudinales du cœcum radial ; ar, canal ambulacraire radial ; b, tubule branchia ; c, cœcum radial ; ca, cœlorae aboral ; co, cœlome oral ; k, cordon ner- veux radial, sus-jacent au sinus radial ; l, sinus marginal ; m, muscle longitudinal du bras ; n, communication entre le sinus marji^inal et la cavité intra-tégumentaire; p, sinus périgénital entourant l'organe génital ; t, cavité intra-tégumentaire. 9. Cellules péritonéales vues à plat, Aaterias glacialis, sur le vis-ant, six jours après injection cœlomique de carminate d'ammoniaque. Les cellules ren- ferment de petits grains colorés par le carminate. 10. Amibocytesdu liquide cœlomique, Asterias /-«fteHS jeune, fixé à l'alcool 90°; le groupe des globules a, b, c, d, a été dessiné tel qu'il se présentait dans une coupe, pour montrer la fréquence des divisions directes : n, amibocyte normal ; b, amibocyles à deux noyaux ; c, amibocyte à deux noyaux ayant phagocyté un vieil amibocyte en chromatolyse ; d, amibo- cyte à trois noyaux ; e, début d'une division directe. X 1180. TABLE DES MATIÈRES Paij'es Amibocytes 234 Appareil lacunaire 235 Système des cavités [)érilacunaires et des cavités inlra-légumentaires .._... 244 Excrétion 248 Phagocytose éliminatrice 204 Conclusions sôG Ouvrages cités 267 Explication de la planche " 258 SUR LE GENRE CHAETODERMA A. KOWALEVSKY J'ai exploré en automne 1900, de concert avec M. K. Milaghewitch, directeur du lycée de Sébastopol, les îles des Princes, situées dans la mer de Marmara. Notre but était de recueillir, d'une part, des maté- riaux zoologiques destinés à fournir des données plus complètes sur la faune de cette localité si voisine de notre station biologique de Sébastopol et, d'autre part, des matériaux pouvant nous donner l'occasion de faire des recherches spéciales. M. Milachewitch s'oc- cupa plus spécialement de Gastéropodes et Lamellibranches ; je voulais surtout me rendre compte de la distribution des genres Pseudovermis et Hedyle. Nous fîmes donc, aux environs de l'île qu'on appelle Prinkipo, beaucoup de dragages, à une profondeur variant de 6 à 8 jusqu'à 60 et 80 mètres, c'est-à-dire presque tou- jours dans la zone littorale. Nous fûmes assez heureux dans nos recherches; nous trouvâmes beaucoup d'invertébrés méditerranéens, mes vieilles connaissances du golfe de Naples et même d'Algérie, comme les énormes Gerardia, les Megerlea, et des formes intéres- santes comme la Rhodope Veranii de Kôllikeh. En étudiant les habitants de la vase prise à une profondeur de 60 à 80 mètres, nous avons trouvé de magnifiques Balanoglossus Takiboti, d'assez grandes dimensions, et de petits vers, blancs et luisants, que je reconnus être des Chaetoderma, après une étude plus .j,i^ A. KOWAI.KVSKY. alir.itiv.-. .rai liMiivr .-m^si. ri .l;.ns l.'s nK^i.K's (•..nditinns, un." toute prlil.' Neoinniin. mais niallirurrusnu.'nt j." ;l'ai ix-iduc plus tard, sans avoir l'u l'un-asion •) et les mamlibulo^i {m), qui la dilVéïrniiaient très nettement de l'autre espèce pourvue dans cette région dun ap[)areil en forme de deux crochets (fig. 21 d) ou dents. Les écailles (jui couvraient le corps de ces animaux étaient aussi passablement différentes, comme on peut s'en convaincre par l'inspection des figures 3 et 23, dessinées au même grossissement. Cbe/ l'une, la Ch. radulifcrd, les écailles sont plus petites, arrondies à leur base, et très pointues en avant ; cbez l'autre (fig. 23). elles pos- sèdent une encoche à leur base et une sorte de crête le long de toute la partie dorsale. Au milieu de leur longueur, elles sont un peu rétrécies, ce qui leur donne la forme d'un poignard. Ces caractères extérieurs, très faciles à voir, même à l'aide d'un faible grossissement, démontrèrent tout de suite que nous avions alfaire à deux espèces. La ruduht. bien développée de la première espèce distingue celle-ci (le toutes les Chatdodennu décrites jusqu'à présent; on sait, en etïet, que ces dernières ne possèdent qu'un rudiment de cet organe, ayant la forme d'une dent impaire. L'autre espèce ressemblait plutôt à la (:/i(K'ff)(/crnui jirodindon, de A. Wirex, mais les deux crochets ou dents, visibles même avec un faible grossissement, laissaient sup- poser l'existence de queliiues différences entre ces deux formes. Nous verrons plus loin, à la description détaillée de ces deux corps. SUR LE GENRE GHAETODERMA. 263 que ce ne sont pas de vrais crochets et que la question de savoir quelle est la place à assigner à cette seconde espèce est assez com- pliquée. Il est même difficile pour le moment de savoir si j'ai eu affaire à une jeune ("Juietoderma productiun ou C/i. nitidulnm, ou bien à une espèce différente et nouvelle. J'aime mieux laisser cette question en suspens jusqu'à plus ample informé. On pourrait peut-être identifier la première espèce, caractérisée par la présence de la radula, avec la Ch. militare de Selenka (1), puisque c'est la seule espèce pour laquelle on ait mentionné une « radula » formée « de dents » ; mais Selenka dit en même temps : « I am able to affirm, that the spécimen of the Challenger Expédition does not structuraliy differ in any essential point from the Chaeto- dernia nitidulnm Lovéx from the North sea » ; mais immédiatement après il dit que l'animal est hermaphrodite et que la radula pos- sède des dents. WiaÉx (2) explique ces contradictions en supposant que Selexka s'est laissé guider dans son affirmati'on au sujet de la radula par la description de Grafk (3) qui admettait l'existence de trois dents. En tous les cas, l'assertion de Selenka sur l'existence d'une radula formée par plusieurs dents resta unique dans l'histoire de ces ani- maux. Dans les descriptions plus récentes, comme celles de Wiréx et dans le classique traité der Simuoth (4), elle est regardée comme dou- teuse. La découverte d'une vraie radula que nous allons décrire bientôt en détail fait supposer pourtant que Selexka aurait bien pu voir une « radula » chez son C/i. militare qui, d'après la figure générale qu'il en donne, ressemblerait plutôt à notre espèce qu'au Ch. niti- dulum ; mais comme l'espèce que nous allons décrire diffère considé- rablement de la Ch. nitidulum et comme elle provient d'une localité très éloignée, je me crois en droit de la regarder comme une espèce nouvelle. Je la nommerai donc Chaetoderma radulifera, pour rappeler que c'est la première espèce de ce genre chez laquelle une vraie radula a été découverte. Le Ch. militare provient des environs de l'archipel malais et 2,-,i A. KOWAI.liVSKY. ,lun.' i.n.fon.l.'ur dr inr» brasses. Notre espèce l.abile la mer de Marmara à un.' |wur.m(l.'ur dr X\ ou iO brasses*, ces conditions parlent drjà contre une idenlilicalion de ces deux formes, et malgré la «iescription insuflisante de la C/i. militnre. je me crois justifié d'agir comme je le fais. Description du Chaetoderma radulifera. n. sp. Les C/iaelO(/erm(i raduli/'ern, que je vais décrire maintenant d'une façon plus détaillée, se trouvaient dans la vase que je me procurais avec une drague par 35 à 40 brasses de profondeur. Ces animaux étaient assez rares, aussi n'en ai-je pu avoir plus d'une quinzaine d'exemplaires dont plusieurs furent perdus pendant la conservation et la fixation. .le n'ai donc eu à ma disposition qu'un nombre très restreint pour les études anatomiques, et je suis bien loin de pouvoir en donner une description complète. Les pages qui vont suivre ne doivent être con- sidérées par conséquent que comme une contribution à l'aaatomie de ces formes si intéressantes pour les zoologistes à cause de leur posi- tion encore incertaine dans la classification zoologique. Les Chaetoderma vivaient assez mal dans mes cristallisoires-, et j'en ai perdu plusieurs en essayant de les faire vivre dans de la vase ; je crois pourtant avoir remarqué qu'ils pouvaient se déplacer et qu'ils se tenaient toujours au fond du cristallisoire. J'ai observé aussi à la surface de la vase des traces qui indiquaient qu'ils s'étaient déplacés. Lorsqu'ils sont vivants, le corps est étendu en ligne droite. La figure 1 est faite d'après un très petit exemplaire conservé dans l'alcool. Suile vivant, la tète paraît plus grande; sur une coupe longi- ' M. \o f'rofcsscnr A. Ostroumoki' a eu un Chaetoderma de la mer de Mar- mara qu'il a pècht- à la profondeur de 200 brasses et (ju'il a déterminé comme Ch. jirodurtuin Wiré.n. * La cause de leur mortalité doit être attribuée, je crois, au fait que l'eau de la mer de Marmara a une salure différente au fond et à la surface ; à la profondeur de 3o brasses, elle a 3,8 00 de sel, à la superficie 2,2 0/0. SUR LE GENRE CHAETODERMA. 265 tudinalc (fig. 4), la forme de lu t(^tc ine paraît plus exactement repré- sentée. Souvent, la tèle rappelle un pou comme forme, les aviculaires de Bryozoaires non complètement développés (fig. 5). Le corps est couvert, comme chez les autres Chaetoderma, de spicules — il me semble plus correct de dire : d'écaillés — transpa- rents et incolores dont la forme diiïère d'après les régions. A l'extré- mité antérieure, en effet, ils sont presque ronds ; à l'extrémité posté- rieure, ce sont de longs spicules fusiformes qui entourent et défendent les branchies. La lig. 3 montre la forme la plus caractéristique des écailles du tronc ou thorax ; dans cette région, la portion distale est pointue et la proximale arrondie. En outre, elles possèdent du coté distal, une crête qui les divise en deux moitiés égales et symétriques ; cette crête se prolonge jusqu'au milieu de l'écaillé et n'atteint jamais son extrémité postérieure qui est toujours arrondie, sauf dans quelques cas bien rares où l'on observe une petite échancrure (fig. 3, d). Si l'on compare ces écailles avec celles de la seconde espèce (fig. 23) que j'ai mentionné, plus liant, on voit quelle grande diffé- rence existe entre les deux formations. C'est cette ditîérence dans les spicules qui m'indiqua pour la première fois que je possédais deux espèces. De l'extrémité postérieure du corps, et surtout du collier plus épais que forme la cuticule dans cet endroit (fig. 4, i), partent de longs spicules fusiformes, qui sont si caractéristiques pour les Chaeto- derma ; ces formations entourent, à l'extrémité postérieure du corps, l'espace sur lequel ont été implantées les branchies. Les spicules servent donc à garantir ces organes des attouchements brusques qui pourraient les blesser ; chez tous les animaux, ces organes impor- tants et délicats sont toujours protégés par des dispositions adapta- tives diverses. Le professeur A. Wirkx a établi que les Chaetoderma se tiennent la tête enfoncée dans la vase d'où elles puisent leur nourriture et que -.,•,,; A. KOW \Li:\SK^-. Inir -•Klr.'iiiil.' [.ii>lrii.'iiiv. qui |»(.rl<- li's liiandiics, est inaintcniK', l„,„ian plirsa lonrtioii n'spiraloiiv. au-dessus de la vase, dans l'ciii idairt". O l'ait cxiiliciuf aussi la |»irscnc(' ran(diies. "anijliun (|ui est très déveluppé elie/ tous les Cliaetudernies. La slrurlure inki-ne des écailles a été déj'i déci-it(\ Klles sont rnrniées de chitine (tu cDucliiuline inipiv^née de cliaux ('(jinnie les cnipulles de pn'S(|ue tous les mollusques. Chaque écaille est sécrétée par une cellule épithéliale qui conserve toujours un n(jyau très distinct. A ce point de vue, les écailles de C/i. rculiilifera ne dillerent en rien y\v^ rm-nialiiHis coi-respondant(>s des autres Cluieto- (h'rma. l-ji ce (|ui concerne la détermination (U^s dill'ér«Mites j)arties ou réi-ions du cttcps. je me propnclalure proposée |)ar v. (iiiAir et acceptée par A. Wiiik.n, mais comme mes éludes anatomi(iues sont encore très incomplètes, je ne puis pas indiquer les limites de ces régions, caractérisées surtout par la dispo- sition de la musculature. Je me bornerai donc à désigner provisoire- ment les dilVérenles régions avec les termes usuels de tète (/). tronc ou thorax (//'.) queue ou abdomen (7), et région bram-hiale (/V/). sauf à les (dianger plus tard. ApPAUFJL DKiESTIF L'appareil digestif des ('.haetodcrma est déj.à assez bien connu ; le petit nombre d'exemplaires que j'ai eu à ma disposition et leur conser- vation défectueuse ne me permettent pas d'en donnei' une description complète; je me propose uniquement de noter les dillerences que présente le (i) renfermant une série d'organes, qui ont des rapports étroits avec la radula; ce bourrelet remplit toute la cavité buccale, laissant seulement un passage très étroit qui conduit dans l'œsophage {œ). Dans ce canal étroit qui réunit la cavité buccale avec l'œsophage, et qui est dévié vers la face dorsale, est disposée la radula ; le bourrelet sur lequel elle est placée corres- pond au pharynx des autres mollusques. En comparant la coupe lon- gitudinale de la tête de notre Chaetoderma avec celle de CJi. nitidu- lum représentée par WntKN sur lapl.I, fig. l de son mémoire, nous voyons que, chez cette dernière, le bourrelet ventral de la cavité buc- cale (Mundschildde Wirén) est très peu développé, ce qui s'explique, étant donné le peu de développement de la radula chez l'espèce qu'il décrit. Chez cette espèce, en effet, la radula est représentée seule- ment par une dent, et les organes qui l'accompagnent sont extrême- ment réduits. Chez notre espèce, au contraire, la radula est très compli(juée ; elle doit, par conséquence, avoir des organes correspon- dant à ceux qui composent ordinairement les pharynx, porteurs de radula, chez les autres mollusques. L'œsophage conduit dans une portion de l'intestin que je nommerai provisoirement estomac (fig. 4 es) se continuant par une région (//<) qui est la glande de l'intestin médian « Mitteldarmdriise » des Alle- mands ou le foie. Le tube digestif se termine par l'intestin terminal qui se prolonge jusqu'au cloaque ou région branchiale (rb). Les organes que j'ai mieux pu étudier sont ceux qui sont réunis à la radula. Je vais donc essayer de les décrire avec quelques détails quoique mes préparations soient bien insuffisantes. En étudiant l'animal entier sous un faible grossissement et un peu comprimé sur le coté (fig. 1), on voit dans la tête plusieurs organes. 2,-,R A. KOWALEVSKY. 1,,.^ pirmiris (|iii li,i|t|t(Mil sont deux corps coniques, très brillants, Mvaiil r.ii.p.irciKC «le p.-lils cristaux (w^/i et ijui sont disposes de la nianicrc suivanl.' : Leur hase, plus large, est diri-ce vers la partie ddisalc, en avant, mais ils s'amincissent vers l'ariière où ils se terminent sur une sorte de plaque à contours non nettement limités; entre ces corps (//u/) et la face dorsale, on voit très nettement une série de crochets (/•) qui constituent la radiila. La fig. 2 représente ces in.^iiies organes à un plus fort grossissement, d'apiès un Clidclodcniia que je conserve dans la glycérine; les deux jjrincipaux organes de l'appareil buccal, visibles avec une extrême netteté, sont les mandibules {md) et la radnla (/')• Ce n'est qu'après beaucoup de tâtonnements que je suis arrivé à déterminer la véritable nature des premières ; je ne pouvais me résoudre d'aboiil à les ranger pai'ini les organes déjà connus, et je croyais avoir à faire ici à ([uehiue cliose de particulier. Mon indé- cision était duc d'une part à la composition chimique de ces mandi- bules, et d'autre part à la position qu'elles prenaient par rapport à la radula, dans la plupart des préparations ou l'animal était comprimé sur les flancs. Au point de vue chimi(|ue ce sont des formations minérales, calcaires, qui se dissolvent dans les acides, mais en laissant cependant comme résidu une partie (fig. 8, //k/) chitineuse, de structure lamel- laire. Leurs rapports avec les autres organes ne se voyaient pas nettement. Je voyais bien qu'ils étaient disposés de chaque coté de la rdduld. mais il n'était pas possible de discerner quelles étaient leurs relations avec celte dernière. Mon embarras durajusqu'au jour où j'ob- servais un Chaetodenna (jui n'était pas comprimé entre les lamelles, chez lequel les organes avaient conservé leur position naturelle. L'animal était peut-être un peu macéré et tout son appareil buccal était retiré à l'intérieur, dans le thorax ou tronc. Je traitais la prépa- ration avec une solution à 1 " /o d'acide chlorliydri(iue dans l'alcool à "O*^, etijuand toutes les parties calcaires furent dissoutes, je déchirais ù l'aide d'aiguilles bien fines les parois du corps. Je pus ainsi extraire srU LE (lENRE CUAETODERMA. 209 l'organe représentr sur la iig. (>, pivalableinenl coloré par l'IuTina- toxyline pour le rendre plus visible. Cette même prrparalion, représentée de profil sur la Iig. 7, pernietde conslatersans aucun doute que les parties md et md' des deux, ligures sont des organes corres- pondants. Cette préparation démonstrative m'a aidé à comprendre les rapports des éléments qui constituent l'appareil buccal de notre Chaetodcrma; je vais donc maintenant le décrire. Sur la figure 6 est représentée une préparation traitée d'abord par l'acide chlorhydrique et ensuite par la potasse à 10" o,: lc, de deux latérales, les plaques latérales p/, et de deux dents f/, une de chaque coté ; donc dans chaque rangée cin({ pièces eu tmit. Les plaques centrales forment une série médiane, et à elle, de chaque côté, s'ajoutent les plaques latérales pi ; les figures montrent leurs formes mieux qu'une description ne saurait le faire. Dans les plaques latérales sont insérées par leurs bases les dents ou crochets de la i'ar/) considérée comme organe de sens très caractéristique j^our les Chaclodcrmit : ARf:iI. DE ZOOt.. EXP. ET GÉX. — 3" SÉIVIE. — T. IX. 1901. 18 .,7i A. K()\V.\f-i;\SKV. L;i |.;irti.- .Ini>,il.' du thorax, sur la li,:;urc i, osl urcupr.' pai' la ,^■lMn.l(■ -.'•nilah- '//,'/ ll<'s suivant !•' sexe. .le nussi'^dc si peu .['(.hscrvations sur les autres organes (|U<\if> piv- IVtc Ht' pas en parler. Du svslèuic nerveux. ji' rite les deux i^aiiglions (•épliali(iues (lig. i. i/n .'t .7 ) ainsi ()ue le i^aui^lion postérieur qui est reproiluit sur la Ijnure li et est désigné [>ar les lettres .y/^ . En ee (jui cuneerne les op'anes des sens, je Iruuvc sur l'exlréinité antérieure de la tète un aniasdeeellulcs (o.s-) supperposé au cerveau ou ganglion céphalique ((ig. -i i/n et fig. 10 o.v) immédiatement au-dessus de l'orifice buccal, amas que je regarde comme un organe de sens, peut-être un organe la<-lile. Desorganesgénitaux. je n'ai vu (pie la grande glandegénitalei fig. 4 yhj) dont les éléments étaient peu discernables. .J'y ai cru voir des spermato7A»ïdes en voie de; formation, mais je n'en suis pas sTir. Sur les coupes transversales de cette région, j'ai vu la même chose. Je suis certîiin cependant (ju'il s'agit bien d'une glande génitale. .l'ai ib'jà mentionné que j"ai trouvé encore une ('Juiclodcrnui aux. envii-onsde l'ili" l'rinki|)(t. dans la même localité (jue le Ch. radii- lifcra. Cette seconde espérr m'a {)aru ressembler au Cli. produc/inn ou nitiihihnii des mei's du nord, mais présente de telles différences dans la structure de la rndula ipie. pour le nujmeni, je ne puis me résoudre de l'identifier avec les espèces sus-mmimées. Surlalig. -1\ est reproduite cette espèce d'après un individu con- servé dans la glycérine : on voit sa grosse tète et (juebpu' chose comme deux croidiefs (//) à l'intéi'icur. Les spicules (ui écailles (fig. 23) ditïèreni ronsidérablenient aussi bien de ceux du (lli. l'ddnlifcra que de a^xw du CJi. jiroil iKl il m tels (pi'ils sont figurés par A. \\'n), pointue, rentrant vers l'intérieur dans une portion corres- pondante de l'autre moitié. Ces deux pièces se joignent aussi vers le haut, et sur la figure dont il est question, elles paraissent seulement se toucher: sur les autres figures (23 et 20) cependant on voit très bien que l'extrémité de la nu)itié gauche {a') s'enfonce dans une ('chan- cruiT de la moili(' droite (tig. i{\n]. On peut s'en rendre conïpte aussi sur la figures 25. Le dessin reproduit sur la (igure 2i est fait «l'après une préparation conservée dans le baume de (Canada ; je tiens cette préparation à la disposition de tous c(hix ({ui la désirent. Les deux portions de cet appareil sont très faciles à voir, aussi ne peut-il exister le moindre doute sur lt>ur existence et leurs rapports récipi'o(|ues. La branche b et la portion extéiieure de la dent dt sont colorées en Ijrun assez intense, (lomme ce sont des corps assez petits, ils appa- raissent avec les faibles grossissements comme deux crochets dirigés l'un vers l'autre, tandis qu'en réalité, ce sont des formations toutes différentes. Ce sont ces deux parties qui sont les plus faciles à voir: les autres portions de l'appareil radulaire sont plus dilïiciles ;i observer. ,-,. \. K()\\ \LK\SKV. |.,,„, voir !.■> ivh.lh.ns ,1c res parlirs. j'ai Irailr l.a.t cri appareil ,,„l„|,,,ic par la ...clImMc ,p.-..M emploi.' -cncralcmcl p.mr la prcpa- ,,,,,,„ ,|.' la nninla. l.-'s parli-s calcaires lurciil dissuiilcs à Taid.- ,,..„.,,, ,, •.,,,„,. ..t le reste Irailé par la pulass.' à 10 " „ à cl.aïui. ,„,. ,„,-,,,,,-,-,|ion ainsi l'aile e^l représenléc sur la ligure 2:i : (II. ,|r>imie la l«'s deux parti. 's du .eccle ,|ui ,.„l„i,r.' r..uv.'rlur.' ..u r..rili.-.> par Icpiel la d.'nl pcul s,.rlir .le sa -Min.'. Il c>| inl.T.'>saul .!.• .•..nstal.T sur .vile pr.'paralion .|n." les p.ii-li.'s I) n.' s.Mil pas lihn-s. mais maint. -nues par uiu" sorte ,lT.p;,ississ.'m.Mil .diilin.Mix [<■). Des il.'UK .'.M.'s .1.' la .l.-nt prin- rip.il.' .^//i.Mi v..il .Mt.-.ir.' .pialr.' .I.Mits plus pclil.'s (/A/ el (Td'): deux plus iul.'ru.'s yihl) .■! .l.'ux plus cxt.'rnes (^/V/' ) ; leurs p.)inl.'s ant.'-- i-ieures s.. ni dirijié.-s eu avant, vers la cavil.' buccale. Les pointes (^n des .lents cxt.'rieures (//V/') paraissent se trouver à rextérieuf .lu i-.'r.dc (I. tandis .pu- l.'s p.iiid.'s de dénis iid.'ri.'ur.^s (//.•/) paraissent ;'i l'iut.'ri.'ur .lu c.'r. I.' /'/'. Oulc .-.«s dents on vi>it encore deux petits crochets (.y,v). syni.Hii.iuenienl dispos.'S, qui sont très nets sur des préparations colorées ;i la safranine, car ils se colorent en rouge. De |)lus .m voit .Micori" uiu' s.»rl.' de ruban (/') qui passe à travers le cercle iih .■! .(ui parait enl.iur.'i' aussi l.'S pointes e, c'est-à-dire les pointes des dents extérieures rf'r/'; immédiatement au-dessous de ce ruban et au milieu se trouve une petite dent impaire. Sur une préparation faite simplement à la gly.'éiine (iig. :2('>), après la dissolution des parties calcaires par l'acide acéli.iue. je suis arrivé à voir à peu |)rès les mêmes parties (jue j'avais d<''j;i vues sur la pré- |iaration traitée parla potasse. Les petites dents (//') et (//') étaient encore plus neltem. Mit visibles, surtout leurs bases. Leur structure rappelle la structure de la dent médiane (ill). On voyait aussi, sur cette préparation, le ruban transversal (y), ainsi que plusieurs jii'tites dents en forni.' .le p. tintes. Si Ton essay.' .b' cimiparci' l'api'ar.'il l'adulaire tel .ju'il est rej»ré- senté sur la lig,:25, av.'c ]■,[ radultr vraie de ('Juirlodcrnid rniliilifi'nt , formée par .-imi f.>rmalions cbitin.'uses .lans .dia.jui' rangée, on Sl'll LP: (JK.MiK CIIAKTODKirMA. 2" l'Cinai'iiuc t}Ui' ci's i;iii,i;(''fs [m'iivciiI r\\*' retrouvées aussi die/ le petit C/incfocff'nna (jiii nous dccupe. Mn etl'et. la uraiide dent if//i et les (jualre |)(»lites ( <^/ ^/V/' ) tonnent une série de (•in(( dents, de sorte que nous retrouvons une ran,L;(''e sans la moindre dinieulté. Mais outre ces dents il y a encore la dent impaire, au-dessus du ruban transversal, et les deux dents r ma sont beaucoup plus compliqués que l'appareil décrit chez les autres Chaotoilcrma. Comme on pourait supposer que les auteurs qui ont étudié les Cliaclndcinna avaient leur attention attirée jilulôt par la description générale des animaux et qu'ils avaient négligé les détails infimes de la radnla, j'ai cherché à me procurer les espèces déjà décrites. M. Wirkn d'Upsala a eu l'obli- geance de m'envoyer une vingtaine de Ch. niliduhnn. avec lesquels j'ai fait plusienrs préparations destinées à me renseigner sur l'orga- nisation générale ainsi que sur la struelure de l'organe qui nous intéresse en ce moment. .l'ai fait des coupes transversales et longitudinales qui me présen- tèrent à peu près les mêmes aspects que les coupes représentées par WiiiKN. Mais les préparations traitées par l'acide et puis par la potasse me donnèrent des figures différentes ; j'en reproduis l'une l.fig. '1'). On distingue facilement la dent dt, et les deux parties chitineuscs latérales ind, puis les petites dents d et d\ et encore une forma- tion d\ qui pourrait être une dent très rudimentaire. Déjà WmK.\ a décrit l'épaississement cuticulaire situé de chaque côté du sac dans lequel se trouve la radula (/. c, p. 4:^. pi. V, fig. 1.')), mais il regarde -278 A. K()\VALi;\SKV. (•ar leur aspect gônrral ; leur i)orlion plus j»r(»fond(' ind' rcsscnd)!!' à la partie corresp(tndanl(' dr celte espèce. Les deux nioilics sont rcuni(>s entre elles i)ar une lamelle cliitinouse, (pli la[)isse toutes les parois du sac de la nuluUi. La dent principale, (U, ne pénètre pas dans la cavité ilu sac de la rntluln rr, dont les parois sont limitées par une membrane chiti- neuse. Sur les parois de cette cavité sont imjdantées les deux petites dents à crochets f/(/. (pw WntKx représente aussi, mais les place sur l'épaississenuMit cuticulaii(> ([ui entoure le sac de la radula, c'est-à-dire sur les extrémités des épaississements cuticulaires laté- raux que nous comparons aux mandibules. De sorte que je considère que les trois dents sont placées dans le sac de la radii/a. et que les deux formations cuticulaires //id sont symétriques et latérales, et ne forment pas un simple anneau chitineux comme pijurraient le faiie supposer les figures l, 5 et G de la pi. II du mémoire de A. AVuuîn. Outre les grands crochets d, on trouve encore deux petits corps d' qu'on peut interpréter ou bien comme des tendons qui se dirigent vers les crochets d ou, peut-être, comme des petites dc^nts tout à fait rudimentaires. De ChtictodcniKi /ifoditr/inn. j'ai eu un exemplaire envoyé par M. le professeur .1.-15. Dehch. de Copenhague; M. N. K.Nii'owrrscii m'en a donné deux. Sur les coupes que j'ai fait de ces exemplaires, je n'ai pas trouvé de dilTérences avec les coupes correspondantes de C/i. ni- /idu/inn. \^U\u[ donné le petit nombre d'exemplaires, je n'ai pas fait de préparation à l'aide de la potasse, de sorte que je ne puis pas pour le moment donner des détails sur la r cette espèce. .le crois (jue, se basant sui' des ditVéreni-es de stiaiclure de la radn/a Hig. 21, 2.") et 2()) (|ue présente l'espèce de la mer de Marmara avec le r///. niliduhnn iW^.Ti), on peut affirmer ([ue ces deux formes sont spéciliqu(Miu:'nt différentes. L'appareil ladulaire SIR LE (JKNIIK CIIAKTODKUMA. 279 pivsente des dinV'rcm-os si marquées qu'il est tout à fait impossible de les identifier ; dmic, m)tre fonne n'est pas la Ch. 7iitidulum. Ne serait-ce pas le Cli. produrtum, avec le([uel notre espèce a quelque ressendjlance extérieure, notamment la longueur et ramincissemcnt de l'abdomen? Je ne le crois pas. car le professeur A. Wnuî.v déclare (jue l'identité est presque conqilète entre l'appareil radulaire du C/i. producfiun et 67/. nitiduliim. Dernièrement j'ai fait aussi des préparations à l'aide de la potasse, de l'appareil radulaire d'un Chaetoderma productum que me donna M. KNii'dwrrscir et je puis confirmer ce que dit ^^'|RK:^■ de la ressem- blance de celui-ci avec l'appai'eil radulaire de Ch. nitidulum ; notre Chaclodcrnia ne peut donc être rapporté ni à l'une ni à l'autre espèce. Les spicules ou les écailles que j'ai eu l'occasion de comparer montrent aussi une difllerence bien nette. Nous avons reproduit sur la lig. ^3 les écailles moyennes de notre espèce de la mer de 3larmara. .le les ai comparées avec les écailles du Ch. produrtum que possède le Musée Zoologique de Saint-Péters- bourg, exemplaire qui provient aussi de Copenhague, et je trouve une différence. Ceux de Ch. productum sont très exactement repré- sentés par A. WntKxsurla pi. 1, lig. 4, je les ai comparés avec les spicules de l'exemplaire typique et je les trouve identiques. Il en résulte que notre petite espèce de Chaetoderma de la mer de .Mar- mara paraît ditlerer aussi delà 67;. y>/'or/;/r///m. C'est sans doute une nouvelle espèce, mais je ne la nommerai pas pour le moment parce que j'espère en avoir bientôt des exemplaires vivants, et je compte l'étudier avec plus de détail. .le termine ce mémoire avec l'espérance que j'aurai bientôt l'occasion de m'occuper encore de ce sujet. • p. s. — Pendant l'impression de cet article, j'ai eu l'occasion de faire des préparations de l'appareil radulaire du Chaetoderma jiroduetum authentique que M. le professeur Beroh m'a envoyé de Copenhague. Sa structure me parut être identitiue à celle de 67<. ^gn A. KOWALKVSKV. nHh/utiun .!.• Wm-N -"l l-"- '"ns.'-.iucnl l.in, .lilVrn-nl -rlk .le nolr.'s.'n.M.I.M'sprT.. .!.• la m.T de Marmaïa. |.;„ ,no n-n.lanl à IMinUp'. j.- n.<' suis proinin'. .!.> nouveau los ^7/oW. .Hu.lf cl j'ai pu fain- plusiours ..l.s.Mvalion. n.mvHI.'s, paru.i l.'siiu.'llrsjo montinnno la drcouverte ,li's ..i-an.'.si;rnilaux. Kn .v .pii curu-orno la C/i. rnilnlifern, j'ai pu v.'rilior r.'xartilu.l." .1." uion interprétation de la glande repré- sentée sur la lig. 4; c'est bien la glande génitale mâle ou testicule. J'ai pu faire des coupes dans plusieurs Ch. radulifcra maies, ce qui me p.'rni.'t de dire que la position de la glande génitale telle (|u'elle est représentée sui- la tig. i. est correcte. J'ai eu aussi des femelles de la Cli. ruffn/ifcrn, avec des œufs assez mûrs: les ovaires occupent la même position que les testicules. Les n-ufs ne sont pas nombreux, c'est à peine si l'on peut en compter une .piinzaine. contenani déjà plus ou moins de rifrius composé de uranules jaunes. 1/ovaire est disposé au delà de l'estomac, tout contre le foie et, entre ces deux organes, un peu de coté, passe l'intestin qui se dirige vers l'abdomen. Chez l'autre espèce de Ckaetoderma de la mer de Marmara, j'ai trouvé aussi les glandes génitales, testicules et ovaires, mais les deux à l'élal à peu près enduyonnaire, c'est-à-dire que les œufs étaient tout petits et (pu^ les éléments mâles étaient représentés par des toutes petites cellules. Les deux sortes de produits génitaux sont dis- posés sur des replis du péricarde, dans la partie thoracique du corps, et superposés au foie, déviés en même temps vers l'intestin, comme cela est représenté sur les figures M et 1:2. planche 111. du mémoire de Wiukn (2). .J'ai eu aussi dernièiement l'occasion de voir b^ mode de fonction- nement tle la rndiihi. La bouche s'ouvre très largement, les deux mandibules se placent des deux côtés, formant des sortes de piliers (pii tiennent l'orilb-e buccal énormément distendu : la partie antérieure de la rndula est alors projetée au dehors et les dents qui s'entrecroisent par leurs extrémités, comme les doigts des deux Sri{ LK (il'.NUK <;ilAi:T(tl)i:U.MA. 281 mains, (|uanil ils soiil jtlai-rs les uns entre les autres, sont eunti- nuellonient en luuuvcnicnl les uns par rapport'aux autres; on a rinijiression (|u'ils cherclicnt à saisir (iuel((ues objets pour les pousser dans la eavit('' l)Ui'<'al''. Second P. S. — Vers la fin du mois de Juillet, j'ai commencé à trouver des Chcwloderma de la seconde espèce de la mer de Mar- mara, avec des glandes génitales plus développées et presque complètement mûres. Cela démontre que cette forme est lixe et non pas une forme transitoire ou larvaire. A cause de la propriété que cette espèce possède de goniler énormément la partie ventrale de la tète — ce qui lui forme une sorte de goitre, — je lui donne le nom de Chaotodenna (/uffurosi/m. Je l'ai vu se déplacer dans mes cristallisoires. où il s'enfonrait dans la vase ; le goitre, en se disten- dant, lui donnait des points d'appui pour se contracter et faire ainsi avancer son corps; dans l'espace de cincj à dix minutes, tout le corps du CJiaelodonun se trouvait enfoncé dans la vase et linalement les branchies seules restaient au dehors. BIBLIOGRAPHIE 1 . Selenka (A.;, Gephyrea. Urpurt on tlir ftnentipr Re^uUs of ihf voijaije of\l.-M. Challenger, Zool. p. 23, London 1886. 2. \ViRÉ.\ (Axel), Studien iiber die Solonogastren. I. Monogi-aphie der (]liai'to(lerina nUidnliim Lovén. p. 7. 3. Graff (L. A'.), Anatoniie des Clinctodenni nilitlulum. Zeitsclir/fl fiir iris.s. Zoologie, Bd. XXVI u. XXVIII. 4. SiMROTH (Dr H.-G.), Mollusca, p. 133, Aplacophra. lironn's h'iassen u. 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La l("tc iriin aulro exemplaire sur hupielle on voit 1res nellernenl les niaiidi- liules nul, et la radnia r. Gross. i/jo i. :\. S|>ienles (In trône et de l'abdomen. Gross. /|fio i. /|. Coupe louuilndinale d'un Cli. radulifera. Il, l)onelie ; lie, eavilé buccale ; œ, «esopbane ; es;, estomac ; /'. l'oie ; ///, iutestiji; et, cellule du cartillai;e sous-radidain> ; ///, muscles ; //(.s, niaïuelon, buccal (Mundseliild de Wirkn) ; (jn, ijfan^lion ; y' nant;lion sous-buccal ; br, branciiie ; c, épaississement de la cuticule où sont im[)lantés les lou<;s spicnles ; (jUj, ^'lande g-énitale. Gross. ii4/i. .'). (loupe latérale de la tète. Il, bouche ; i))d, mandil)!id<' ; ch, cellules chondroïdes ; et, cartillage sous-radulaire ; /■, radahi ; iv, (esophaçe. Gross. 194/1. Cl. Les deu.x mandibules vues d'en haut. md, partie antérieure ; md' partie postérieure; /•, vaduln. Gross. i()o i. 7. La même préparation vue de c(')té ; même désit;natiou pour les lettres. (Jross. 290 I. 8. Fii^ure d'une préparation qu'on obtient lorsque les mandibules sont dérani;ées de leurs positions naturelles par la jjression de la lamelle. Fio. 9. Hadula de la finure jjrécédente à un plus fort g-rossissement. {ir, plaque centrale; jtl , plaipie latérale; d, dent; f/' et d" deux dents jiostérieures qui oui une siruclure difTerentc ; bd, extrémité Ibncé des dénis. 10. Dents de la /vk^/h/^ dessinées d'après une couj);' loa'j,'itudinale. On voit leurs insertion dans les plaques latérales. Gross. Im. i,.") de Zeiss. 11. Une des cou|ics Jali'rales de la léte ; l'explication comme pour les figures 4 et .'). /, uni' lami'lle cliilincuse qui se colore d'un façon intense ])ar la safra- nine et à laquelle s'altaehede nombreux faisceaux musculaires. .lecroisque c'est la partie ///-/' de la mandibule. l'LANCIlI'; XI Fi<;. la. Coupe transversale de la région antérieure de la léte. (je, ganglion eéphalique ; ti-, œsophage ou cavité buccale ; cl, car- lillage sous-radulaire ; )nd, fragments des mandibules; m, muscles trans- versaux entre Icsdeu.v maudibides. iH. Coupe passant un peu plus en arrière. .Même désingation: y.v, ganglion sous-resophagieu ; d, deut de la nidiiln. i4- f loupe passant par la réi^ion branchiale. iin. i;aiiulioM postérieur; br, l)rancliie; cbr, cavité branchiale. SUR LK (iK.MlK CMAETODRUMA. -2S;{ Fi(i. i.">. (;oii|io jiliis [lo^li-rii'urc passaiil par ruruaiic dorsal (xl \ chr, cavih- braii- l'Iiialt". lO. Exlri'inili- aiitéi-iciirc de la lètc [ii'ovenaiil de la im'iiio srric ([iio la coiipp dessinée sur la Ht?. t\. gn, e;ani>;lion correspondanl au u,'a»ti:;lion ijn de la fig. f\ ; os, ort;ani' sensitif ; o/>, oriticc buccal. 17. es, estomac; in, fuie; y" et /'" les deux invaniuations de l'cstouiac i|ui forment le commencement de l'intestin. 18 et 19. Différents endroits de la séparation de l'inti'sliii d'.-ivec l'estomac. 20. Sur cette coupe on voit seulement la coupe ilo l'iiitestiii di-jà constitué. Les figures suivantes se rapportent à l'autre CfiriftiH/eriiia trouvé dans la mer de Marmara {C/i. gutfurosum). SI. /, tête ; d, dent; ab, abdomen; rb, région branchiale ; cy>, excréments. 21. n, ti,'randeur naturelle ; b, grossie ; d'après des cxcmiilaires conservés dans l'alcool ; /, tète ; rli, réti'ion branchiale. a3. Spicules ou écailles de ce ClKietoilermn. a, spicules normaux ; b, spicules après le traitement par l'alcool acidulé. Gross, 4O0. PLANCHE XII FiG. 2/1. L'appareil radulaire du même Chaeloderma ffiiffiirnsiini. dt, grande dent impaire ; (ib, parties chitineuses entourant la cavité radulaire. Gross. Im. i,5 de Zeiss. 20. Appareil radulaire du Chaetoderma (jutturosum de la mer de Marmara. dt, dent impaire ; (d>, deux demi-cercles chitineux entourant l'entrée delà caTité radulaire; dd, deux petites dents internes; d' d' deux dents externes; r, une sorte de ruban transversal; ee, pointes qui paraissent appartenir aux dents externes d'd' ; ff, pointes qui paraissent appartenir aux dents internes dd; (j'j, petits crochets très nettement visibles. Cette préparation fut faite à l'aide de la potasse caustique. Gross. 4G0 i. 2O. Le même appareil d'après une préparation à la glycérine, même désignation pour les lettres ; l'échancrure des parties a et a sont bien visibles ; elle est A-isible aussi sur la figure précédente. Gross. 4'jo/i. 2,7. L'appareil radulaire d'un Chaetoderma nitiduhim envoyé par M. A. Wihén, d'Upsala ; la préparation fut faite à l'aide de la potasse caustique. dt, dent impaire ; /» |.iiii(i|.aiix d les irsul- lals c't'sl-à «liiv rc (|iii rsl c-sciilicl. >\r '•(' (|iii l'sl acccssi lirc (m docii- m,.nl.iiiv (.Irl.iil (i<'> ii".l.-> «!«■ l'.is al : cflui iiui.voudra disculor (Ui rnulrùlcr- pnuiia se n-IV-rci' aux unies. I l..\ MATI ItATKi.N CVTDl'L.VSMItjrii: .lai iiKPutn' dans nies l'ccliciclics aulrrieures ' (|ue le ex loplasuie ne >(• |inMi' à la IV'cnudalinu uirrouonique. clic/ le Sh'oïKjijlorcn- fro/iis. ([ue l(»rs([iu' l'œuf esl niùr. In IVauiucnl auuid('"c d'icut'. ayani accompli ses deux divisious nialuratives cl don! la x'sicidc u'ciani ualive s'est tfaustoruiée m pi(Miucl(''Us fcuicllc, adnici le sixTuiatdZoïde. s(> s(\i;nienle cl furuie une larve (pii allcinl l'acilenienl le stade Idjistula. l'u fraiiUieuL auucl('-i''. aussi ni-os (pTon vmidfa mais emprunt.'' à un leuf encdi'e pourvu di' sa vésicule uciininalive. ne se sennieule jamais. Les sj)er- uialnziiïdes se pi'essenl eu l'iiule auloiH' de lui. (du'rclieut à le péné- trer, peul-ctrc le pénètrent-ils même, mais aucun dévelt)p[(ement uc .se |ir(»diut. pas uiènu' le plus lé^er indice de divisi.ui -. dépendant, en apparence au nidius, le cytoplasme ne send)le pas ipialilalivemenl modifié par IcH ph(''nonM''nes maluratifs portant sur le noyau. (Jui' se passe-t-il donc eu lui. corrélativenu'ut aux modili- '.1;t/(. (le /.„>!. K.ri,.. sric III, vol. Vil. j.. .'{SI à 4i8, iSyg. * Iv.vNzov ('fj7), à l;i siiilc d'oljscrv.ilioiis sur I.t [x'-nrlralioii de noiiihrcu.x sperma- tozoïdes dans IVeiif non inùr d'/Jo/a/lnirid fiibii/osti, a émis l'idée que r.eiif non mûr n'est pas fécondé, parce ([w'il a un noyau 1res uros et 1res actif, contenanl en aliondance des firmenls diu;eslifs (pii dînèrent les spennalozoïdes; landis (pie l'dnif nii'ir a un noyau r.-duil (pii ne peut plus di^'crcr le spermatozoïde et laisse alors la fécoiidalion s'accomplir. Si là était la rais )n de la dittérence entre les reufs mûrs cl non murs par rapport à l'aittilude à être fécondé, les frati^menls anucléés d'œufs non iiuïrs devraient, mis en présence du sperme, se développer comme les frasymcnts d'ieiifs murs. Or, il n'en est rien. En outre, nous verrous (jne le cytoplasme devient fei-onil;il)lc iiiiMi avant ipie le uoy.iu ;iil rien expulsi' .-ni deluu-s. KTIDKS KXI'KUI.MKMALKS CIIKZ I.KS KCIII.M IDKUMKS. ->87 cations luiciraircs. ((ui le rendent IV'Cdndahle ((iiand auparavant il lu^ l'élail i>as ;' ]*oiir ivsoiidre retle {|uesti(in. j'ai (diei'(di('' d'aliord à |)réeiser le luonient où le cyloiilasnie devient f(''condal)le et me suis adressé à l'Astérie, As/crif/s r/hic/a/is '. L'o'uf |iris dans l'ovaire et (h'posi' dans l'eau de uiei' est |)ourvu de sa vésicnie i;-erniinative intaele. urosse. turgide. à bords part'aitenixîiit nets. A ce moment, sou cytoplasme n'est absolument pas fécondable. Mais aussitôt d(''posédaus l'eau de www il entre en maturation et l'on peut suivre ais(unent tontes les pbases du pliénomène. On voit d'abord la vésicule n'ernnuat ive devenii' moins tendue et S(;s boi'ds se l'ider lén'èremeut comme si sa nuMubrane s<' froissait, eu même temps (jue son diamètre diminue léyèrenuMit -. Bientôt, la nuMubrane dis|tarait et le contour devient tout à l'ait indistinct : la vésicule prend l'aspect d'une ta(die claire cbuit les bords estompés S(^ perdent dans le cvt(»plasnu' audiiant. et sa forme se mimtre souvent étoilée comme si son contenu fusait dans le cytoplasnu'. suivant des dii'ections diveriicntes. La vésicnie continue h se rétrécir et à devenir de plus (M1 ]»1us indistincte, jusprà ce qu'elle disparaisse t( tut à l'ait, el |)eu de temps a | très, on voit ap|)araflre un uiobule polaire, puis un se^uid. et le prtmucléns femelle se monti'e alois sous la fornu' d'nne taidie (daire considéiMblement j)h;ï> petite (juc n'était la vésicule licrunnalive. ' Elle prcsciilo pour ci'l le cliulc un a\;iiilai;v (•oiisicl('Tal)l('snr l'Oursin. Chez, ce dernier, les œul's, pris dans l'ovaire mûr et dilacéré dans l'eau de m r, sont déjà niùrs et ont leur pronucléus femelle. Les quelques rares œufs qui ont encore leur vésicule çermi- uafive ne mûrissent point dans l'eau pondant les quehjues heures où on peut les observer efficacement, en sorte qu'on ne sait pas s'ils ne sont pas très loin de l'état de maturation. Chez notre Astérie, au contraire, les œufs recueillis de la même façon dans l'ovaire sont fous pourvus de leur vésicule u;'erminalive. Mais, placés dans l'eau de mer, ils entrent aussitôt en maturation e(, au boul d'une heure ou deux, tous, à ([uelipies très rares exceptions près, sont mûris, pourvus de leurs deux çlobules polaires et de leur pronucléus. *Je ne saurais mieux faire com[)ren(lre celle modification d'aspcci ([n'eu comparant la vésicule à ces jouets d'enfant formés d'un ballon de caoutclionc 1res mince muni d'un petit sifflet. L'enfant tj^onfle le ballon qui, com]ilèlemenl plein, représente la vésicide intacte; mais, dès qu'il cesse de le i^ontler, l'air s'échappe par le sifflet, le ballon se détyontle, devient moins turi!;ide, s'affaisse, se ride, se ramollit, s'affaisse encore et se j)lisse, en même temps (jue son diamètre diminue de plus en plus. 28R T. DI.LACK. Si. |„Mi(laiil i|tii' "•(•> |)lirii ôlics s',irf(Mii|>liss('lil. ou fail les rxprriiMir.'s (II' IVn. inl.il i.ui iiirn.-diii.ni.' (|ii<' j'ai drcrilcs aillriii-s, Mil rnii^lal.- n'.iiii suit : !.■< I'im^ 'il^ '''""1' '^ vrsinilc inlaclc sont altsi.liiiMciil ivhclli's à tdlilc rrcdiidali.iii '. (Iiiainl la vi'-siriili- a sa |Kii-(ii cucon' bien iicllc mais ii(l(''(\ los IV.m iil> (le rvl(i|ilas parfois smil IrcniKlrs. plus soiivciU ils ne ]<• vniil pas. Ouaiid la lucuiliiMUc nudrairc a disparu et (pic la V(' ('«.loiiipi's. mais (MU'iirc parlaitcuicut visible et sduvcuI niou- traiil encore le nucli'olc. les IVaymculs de cyloplasnu' sont complcle- mcnl IV'Cdudalilcs -. Ils le siud eui'ore quand le premiei' .nlohule polaire a ajiparu; mais ipiaud le deuxièuH' -loljule vient )uontrer ({ue la maturalion est aelievi'e. ils le soul beaucoup moins, si uh^muc ils ne devienneni tout à fail rebelles à la fécondalion !pér()i;oni(iue -^ Cela mouti'c qu'il y a un ' l';ir rccond.Tliuii j'i'iilrtuls ici iV'Coiid.-tUoii cnicace, suivie de développement, sans me Soucier s'il v a des pénétrations de spermatozoïdes non suivies d'effet. * .l'ai fait l'e.xpérienee seulement trois l'ois, mais ses résultats ont et ■ si nets ([uc j'ai juu:é inutile de la recommencer. J'ai coupé en tout 70 (eul's, savoir : 18 à vésicule ijerminative intacte- aucun ne s'est seijnienté; i4 à vésicule jilissée, mais encore grande et à paroi visible: n'ont rien donné, 3 se sont sey;mentés, 5 ont montré des asters multijiles, mais ne se sont pas segmentés; fil à vésicide sans membrane, rétrécie, devenue confuse, mais n'ayant pas encore formé de tc'obide polaire : 4 'le se sont ])as segmentés, 17 se sont segmentés aussi bien ipie les fragments iinciéés correspondants, ces derniers après émission de leurs glo- bules polaires ; 7 ayant émis un globule polaire (le deuxième ('lant en voie de l'oruLTlionl : .'! se sont seirmentés, 4 ne se sont pas segmentés ; 10 ayant émis leurs deu.x i;-lobules : aucun ne s'est segmenté. (le dernier résultat permet d'interpréter le précédent. La l'ormalion du deuxième globule ayant lieu immédiatement après celle du premier, il semble évident (jue sur les scpljnontrant un i^lobide formé et chez lesipiels le deuxième était en voiede formation, les (pialre (pii n'ont rien donné sont ceux où la formation du deuxième globule était assez avancée ])our entraîner la consé{juence pbysiologi((ue de l'état à deux nlobules ; en sorte (pie, vraisemblablement, il l'aut l'aire dans cette expérience deux paris, une comprenant 3 succès a joindre aux 17 de la série de ai précédente, ce cpii fait 30 sur 24, et 4 insuccès à joindre à ceux de la séi-ie à deuxglobules, ce rpti fail i4 sur 14. •'Il pinirra sembler inconcevable <[ue les œufs à deux globules n'acceptent ]iius la fécons()luine:il, car j'ai eu d'autres fois des séries de dix insuccès et plus des chez êtres ÉTUDES EXPÉIUMKNT AI.HS CHEZ LES ÉCIHNODEIUIES. 28*) inomciil où la tV'Cundation in(''iouoiii(|U(> (>sl non sciilcinenl iiossililc, mais pai'ticulicTOiiKMit Farilo. ccliii où la vOsiculi' goniiiiiativ(> perd sa mcnibrano et so pr(''|tai'o à l'rniissioii des glul)ul('s pulaiios. C'est là un atade crifique iiniK)i'tant que nous retrouverons dans les expériences de parthénogenèse artilicielle. Pour trouver, s'il (>sl possiiilr. la laison de e(> stade rriti(iu(\ nous devons analyser les pliénoinènes ((ui se passent pendant (pn' la vésiiuli' sul)it les niodilications d'aspect (juc nous avons décrites. Leui' interprétatitui (>st aisé(\ Ea vésicule intacte est pourvue d'une membrane entière, continue, et contient, outre les parties figurées bien connues (réseau de lininc, grains chromati(pu^s. nucléole et centrosome). un abondant xiic nifc/eai/'C i[w est l'agciil de sa turgescence. A un moment donné, la mend)i'ane nucléaire disjiarait. mais non en tous ses points à la fois ; elle se détiaiit d'abord en un point et par conséipient se perce d'un orifice étroit* pai- le(pu'l le suc nucléaire commence à s'échapper, d'où l'aspect de paioi ri(lé(^ et la diminution de volume; puis elle achève de se déti'uiic. et ce qui reste de suc nucléaire fuse de toutes parts dans le cytoplasme, d'où l'aspect d'une tache à bords estompés avec prolongenuMits radiaires. N'oici donc un ])liénomène (jui n'i'st pas la maturation nucléaire elle-mèni(\ qui est très accessoire par rapport à celle-ci, mais qui dépcMid d'elle et qui intéresse le cytoplasme. On peut songer à lui attribu(M' la cause des différences observées : fc cijlojilaxwo fV-con- dahlc (!<' l'(Puf en rôle de maturadon diffère du cyloplasme non fécondahfe de /'(eit/'nnn nu) r par la jiénélraHon du suc nucléaire à son inférieur. où la fécondation m('roi;oni(}ne est possible. Ji- n'ai pas |X)ursiiivi la roclicirlir de <' Inr un.' iiT.idi.itiou |.rii|.lirri(|iH' (l(.iit les r.iyons .liv.'i-viil dans !.• cyli-plasiii.'. .!<• n'ai point uhsi-rvr le |.liriioinrnc .•liez As/criiis. mais il est très griirrai cl sun existence csl l'oil viai- scinMal.l.'. Kii s(.i le que le ci/fo/tfasme dc l'fjpuf en muluralioii jxmi dipvvi' ih' relui niietle la f'écoii- dalinii iiniKissilde aupaiavanl •. Il n'est i)as aisé dc vérilier ex[)ériinentalenient celte liypulhèsc - .lai essaye cependant de le faire en soumettant à la fécundatiun des lilaslomèiTS provenant ili- la paitliénugénèseaililicielle. L'(>xpéri(>ncc, très dillirile. ne m'a pas donné de résultats concluants; car, si le hlasloiiiére poursuit son évolulion. ce peut être par coutinuatioii de sou dévi'loppemeiil p;irthénogénéti(]ue. 11 faudrait constater sur des coupes la |)énétration du spermatozo'idc et l'union de son noyau au noyau du lilastomèi'c. l'évolution de son controsonie, toutes choses à peu prés iin|iossil)les lorsqu'iui ne dispose ({ue de rares pièces pri'sque iiivi>-ililc> à Tieil nu ^. li'aulrc liypolliési'. celle dc riniliiliiti(Ui du cytoplasme pal" le SUC ' KosiANE'.Ki et ViEHZKjsKi l'yC)) ont montré eu ett'cl (jnc, chez Phijsa funtinalix, ces irrailialions sont une cunililion nécessaire de la fécondation eu ce qu'elles servent Il diriiîcr celles du spermatozoïde lors([ue celui-ci substitue son système spermocen- tritpie an systénu- ovocentrique. Oue les irradiations qui parlent du sperinocentrc émaueni de celui-ci comme Ic veuli-nl ces auteurs, ou qu'elles ap[)artiennent au cytoplasme, conformément à l'opi^ iiion commune, le spermocenire ne servant qu'à les centrer, il n'y en a pas moins iililité à ce (pie celui-ci les trouve tout orientées, et il est possible que dans l'œuf il'.l.s7e/7V;.s- il nr puisse jouer son rôle Iors(pi'il ne trouve rien de préparé pour le rece- voir. - \.f f;iii qui' l.i Iccoiidalion ini''i'o^oni(pu' ne se fait plus Jors([ue l'œuf est retombe à l'i-tal {{r repos, a])rès rexpulsion du deuxièuK' izlobule, bien (pie son cytoplasme soit encore imbilié du suc nucléaire (|ui a diffusé dans sa masse, vient à l'appui de celte deuxième manière de voir. Mais le fait (pie la fécondation normale est possible lors(pic l'ii-ur csl plont^c- (l;iiis ledit état de re[>os vient à ra]q)ui delà première. ' J'ai cherché, siins plus dc succès, à reféconder des fragments anucléés de blasto- mères provenant d'œufs fécondés. KTI"I)I-:S EXPKULMKNTALKS Clli:/ I.KS KCIII.NODKUMI'S. ^<)l micIraiiM' me sourit mieux, cl j'ai l'ail de nonilircuscs expriicuccs pour la conlrrili'r. Lors(|u"on cxaniinc les uiodiljcalioiis (|u<' rclt»' iiuhihilion |iar le suc luicirairc fait suliir au cytoplasme. (»ii voit (|u"elle^ itcurchl èlre le natures très diverses. Le suc nucléalir peut ucidilier le cytoplasme ou ralcaliuiser: il peut l'hydrater ou le déshydrater. sel(»n qu'il est ou moins ou plus chariié de sels que les sucs qui indtihaient celui-ci : il peut lui ap|)orter de l'oxygène ou lui en enl(>V(M\: il ]M'ut enfin lui apporter {\vi^ substances spécitiques. soit de la nature des ferments solubles. soit de celle des ions électrolyti(jnes. J'ai essa^'é de produire artificiellement ces modifications en acidi- fiant ou alcalinisant le fragment cytoplasmique*; en lui ajoutant ou kii soustrayant de l'eau-; en l'anesthésiant par l'eau chloroformée ; entin. en le traitant |»ar les ferments que j'avais sons la main, pepsine en milieu acide et pancréatine en milieu neutre-'. Aucun de ces traitements n'a détermini'- la IV'condation et la seiiujeii- tation ultérieure ''. ' Pour acidifier, j'ai cm[)loy(- X HCA aux doses ([ui m'avaient donné des résultais dau^ mes essais de jiarthénogénè- :> artificielle (voir plus loin), c'est-à-dire une g-outte j)ar demi-litre d'eau (soit environ i pour lo ooo) ; pour alcaliniser j'ai employé AzH'' aux doses de i a ooo à 1/20 000, et j'ai fait varier les durées d'action de 5 à 70 minutes^ Les frasiinents étaient rapidement lavés, reportés dans l'eau de mer norniMle cf addi= tionnée d'une s:outte d'eau contenantdes spermatozoïdes. - Pour cela j'ai employé d'une part l'eau distillée dont les a'uls supportent très IjIi 11 jusqu'à 18 " o, d'autre part la solution saline qui réussissait le mieux pour la parthénogenèse artificielle, obtenue par l'addition à l'eau de mer d'une quanlid' é^ale d'une solution normale, c'est-à-dire contenant une molécuie-i!,Tamme par liltre et formée de deux parties de A7;/ pour une de XaCA. ■' J'ai employé pour la pancréatine et la pepsine des solutions contenant de 3 à 10" n ; cette dernière en milieu acidifié à i pour 10 000, et j'ai laissé atjir de 5 à 60 minutes, ordinairement à froid, parfois à la température de 35». ' Une seule fois j'ai obtenu une seomentation normale d'un frat^ment traité 5 minules par 7/67 ; mais n'ayant pu réussir aucune autre fois dans les mêmes conditions, je ne tiens pas compte de ce cas, d'autant plus que j'avais noté que l'intég-rité de la vésicule n'était pas absolue, en sorte que la maturation pouvait avoir commencé. L'acidification, la soustraction d'eau, l'addition de ferments n'influencent niière l'attraction sexuelle, qui reste très développée; l'alcalinisation raui^menle au point (pie l'on peut réveiller, par une dose convenable d'.lr//-', les mouvements des spermato- zoïdes tjroupés autour d'un fragment, lorsqu'ils sont devenus immobiles; cette sub- stance exerce sur le spermatozoïde à la fois une action excitante et un chimiolactismc positif. L'eau distillée, au contraire, exerce un chimiotactisme néu;alif, et dans les préparalions où des (inil's en laissent diffuser autour d'eux, on voit les spermatoZoub s se grouper ilaris les points les ])liis éloii^ués des frai;menls représentant les cenlri s de diffusion. .29-2 V. l)KLA(iK. KvidrimiMMit. rct insucers n.- cundaiiino pas Dix puUirsc, car il lau.lrail .l.-s .'X|u'thmhts plus piolnng.'rs et plus vaiiros pour rlôtcr- inin.'i ra.-tinn(l.'S(livorscssul)stanfos li^urées du noyau ; ~2'' en trailaid les fragments pai' du suc micli'aire cm|truuti'' à d'autres (eufs '. Aucun de ces |)rocrdcs ne m'a jiermis d'obtenir la fécondation cl la s.'uiMenlation. Le premier est d'une exécution trop difficile; le second ne foiniiil les sul»slanc(>s actives du suc nucléaii'c que mé- I muées à tard d'aulr-es substances, ([u'il n(> ]»ei'met [tas d'isoler leur- action. MaljAré ces insuccès, je cr'ois (ju'il y aui-ait intérêt h multiplier les expériences dans ce sens. Il est fort possible qu'un ti'aite- mcrd pliysiijue ou cbimique appr'opràé rende fécondables les fiaumenis cytoplasmi(|ues des reufs à vésicule i^erminative intacte et nous rensciurie ainsi sur- la nature de la luatur-ation cytoplas- miipie. (Juoi ipiil en soit, un fait ri'ste certain, c'est que la matur^ation c\ lopla^miipie coïncide avec la dilTusion du suc nucléaire dans le ' il ClIKZ I.KS KCMINnDKRMKS. 293 cyloplasmo. (le suc nucléaire, quelle (jue soit pour le reste sa consti- tution contient certainement beaucoup d'eau. Quoique nous ne sachions pas si cette eau appartient à une solution siline plus ou moins concentrée (jue rencliylrme du cytoiil.isme, nous pouvons assurei' (jue le suc cytoplasiui({ue de l'œuf mûr est liypolonitpie par rapport au pronucleus mâle, puisque nous voyons celui-ci se gonfler pendant son voyage dans le cytoplasme. Je renvoie à ma communication au Congrès de lîerlin* pour les conséquences que l'on peut tirer de ce fait par rapport à l'interpré- tation du déterminisme dès la parthénogenèse et de la fécondation. II LA PARTHKNOGKNÈSE EXPKltlMEXTALE LoEB, qui a f lit faire un si grand pas à cette question à peine él)auchée avant lui, a quelque peu varié dans ses interprétations. A la suite de ses premières expériences sur S fron (/ ij /(/rcn f rof u s , il admettait une action spécifique des ions métalliipies sur les œufs vierges, action excitante et suffisante pour les faire développer (octol)re 1899) et inclinait à attiihuer la fécondation normale à un apport d'ions métalliques à l'anif, pour lequel cet apport constituait un excitant suffisant pour le faire développer. Dans la parthéno- genèse expérimentale, le traitement des œufs par les solutions salines avait pour elfet d'imprégner chimiquement ceux-ci des ions que le spermatozoïde aurait dû leur apporter. Os ions devaient être vrai- semblablement du 3/(/ puisque c'est par l'adition de 3ff/ que Loeb obtenait le développement parthénogénélique des œufs. Dans une note publiée en collaboration avec mon fils ('00). j'ai montré (pie cette interprétation ne pouvait être admise, les œufs de l'Oursin contenant normalement un peu plus de M(j que les spermatozoïdes (8.33 '• „ J/yO au lieu de 7,88 " f, 3f{/0, du poids des cendres), en sorte qu(^ celui-ci 'Publiée aussi dans la Revue (jénérnie des Sciences, u" kj, hjoi. 2,)| V. DKLAliK. ,„. ,...„v..il .11..' r.iin" l'.ii-^'-'- ''• '''^'^^ •'<' '"^''^^ sul.stanc." .I;.ns l'.riif. Si ,lo„.- |.>s|..T.u;il..Zi»ï'li' fait .l.''V.'l..ppor r.inif. ce n'est pas en luiappor- tmt .lu .'/'/ '• A |;i suit." .1.' n..uvi'lles oxprrionces ('00) sur Arhacia, Loeb aban- ,|,,iii>.'i li"l«'-L' 'l'un.' adioii spécifique des ions et admit que les ions ,'|.'.lr.>-ni',nalifs (cn .'.'artant bien entendu ceux qui peuvent avoir une .,,.|j,,nn.)iMV. mi.'p.iis.iiisiont |..usqnalitativement la nu^meaction. Ils n'aiïissenl .pie \r.\v l.nir pression osnioti.iuc, dépendant de la con- .-.•ntrali.m.le la s..liili.»n enipl.\vt'e, et par le fait qu'ils enlèvent de iC.iuM rn'uf: et ils peuvent être remplacés par d'autres substances non r-|.'.tr.tlyti(iues. sucre, urée, pourvu que celles-ci aient une pression usniiili.pie étiale. Aui.>ui'.riiui t'ulin ('01). à la suite d'expériences nombreuses et variées sur un." Annéli.le ClKctopterus, il revient à l'idée d'une acti.tn >p.''.i(iipie. < M. GuRD {Sur la Pseudogamie osnwliqiie {t(jiioganne),C. R. Soc. Biol.i i janv. 1901) .•nani ronlrsti' que Lœp, ait à un moulent intorpriMé la fécondation normale comme ji- viens (le le dire, je lui répondrai simplement par la citation suivante : (L(KB,'f)9, p. 137) : « -Vil the spermatozoon needs to carry into tlic egç for thc pro- « cess of fc rlilizalion arc ions tu sup])lemenl thc lack of the onc or countcract the <( etYccts of the others class of ions in the seawater, or both. The spermatozoon ninij, u hûwcvcr, carry in addition a luimhcr of enzymes or olher material. The ions and « noi the nuclcins in thc spermatozoon are essenlial for the process of fertilization. » Comme la solution chimique déterminant la parthénoi2:énèse contenait seulement du Mij, eu plus des sels naturels de l'eau de mer, il était indiqué, pour contrôler la liiéorie L;b a paru en octobre 1899, trop tard pour que l'on pût, cette année-là, se procurer des produits sexuels d'Oursins. Je l'ai fait l'année suivante à la belle saison; la recherche chimique a été passablement laborieuse, et la note publiée en collaboration avec mon fils a paru en décembre 1900. Elle ne pouvait ja;uère paraître plus tôt. Entre temps |»ariit le second travail de L(kb (août 1900), où celui-ci renonçait à son interprétation préccdcpte, ainsi cpie nous l'avons fait remarquer nous-mêmes à la fin de notre note. Est-ce à dire «pie nous avons enfoncé une porte OHyp;'/p comme le prétend M. (ilAUD? Lon renonçait à son o]>inion, mais bénévolement, sans prouver qu'elle fût erronée; im autre aurait eu le droit de la reprendre après lui, car l'expérience restait là, dont elle semblait la conclusion naturelle. Il v a .piclquc difVérence entre abandonner une idée par une vacue inliiilion cpi'elle pourrait bien n'être ])as exacte et démontrer son inexactitude par une analyse chimique. Eiiliii, je leriniuerai celte trop lona^uedisî^ression en faisant remanpier qu'une erreur ly[)oijraphi(|ne a attribué dans notre note la proportion de magnésium contenue dans le speruïe ai>x œufs cl inversement. Au lieu de Mâles 8, .3,3 »/., Femelles 7,88 » o, il faut lire Femelles 8,33 "/., Mâles 7,88 » ». Une rectification a paru dans un des numéros suivants des Comptes rendus. Elle était d'ailleurs presque inutile, l'ensemble de l.T 111. !<• montrant (pie c'est l'uMif ipii contient la plus forte proportion de J//7. KTIDKS KXPKKI.MK.NTALKS CIIKZ IJCS KCIII.NODKHMKS. 2\):'i 11 (Ulinet (jue la sunslrarlion (Ifaii est une cause de (l(''V('l()|)|MMinMit parthônogénétique, mais (ju'cllc n'est pas l;i seule e( (|ue raelioii spécifique des ions intervient. Celle-ci est telle qu'elle |)eul déler- niiner le dével((|)penienl dans une solution isoloni(pie nu même li,vj)otoni({ue à l'ean de mer. Il a pu en ell'et ohtenii- des développe- ments dans une solution s;iline de constitution appi(ipii(''e (7v'67) à pression osmolique moindre, ((ue celle de Tenu de mer. .Mais ctdtfî action spécifuiue, il la conçoit autrement : d'apiès lui, l'cenf vier,i;(' a une tendance naturelle à se se.gmcnter et à donner un emliryon. mais ce jM-ocessus évolutif est lent, et l'u'uf meurt avant qu'il ait [»u se réa- liser ou lorsqu'il n'a pu (jue comnuMicer, sans ariivei' assez loin pour pouvoir se poursuivi-e de lui-même, l^es solutions salines a.t^issent par leurs cations comme un cofa/i/.sr/tr, comme un a;/cn/ (iccr'/e- rateur, qui active ce processus naturel et lui permet de s'acconq)lir avant que l'œuf y mette un terme en* mourant. Dans la fécondation il pense que le spermatozoïde agit de même en accélérant un processus naturel. Mais, avec une prudence très justifiée, il admet que le sper- matozoïde peut exercer son action accélératrice autrement qu'en enlevant (1(^ l'eau ou en apportant des cations. Les expériences de Loeb étant très complètes et très démonstratives au point de vue où elles ont été entreprises, il n'y aurait eu que peu d'intérêt à les recommencer. Mais il m'a semblé intéressant de recher- cher les relations de la iiarthénogénèse exi)érimentale avec les phéno- mènes de la maturation de l'œuf et avec le processus de la parthéno- genèse naturelle. Cela m'a entraîné à de nombreuses expériences au cours desquelles j'ai fait diverses observations |)]iis ou moins étrangères au sujet i)rincip;il et dont certaines me paraissent mériter d'être pu])liées. Je dirai tout d'aliord que les (eufs d'Oui-sin et ceux d'Astérie se comportent très dittereiument en ]»réseiice des ;igents et qu'on n'a pas le droit d'appliquer à l'un ce qui est vrai pour l'autre, ni, ;i ])lus forte raison de généraliser et d'étendre à tous les animaux ni même à tous les Ecliinodermes les résult;itsobtenus. Aussi décrirai-j(> en deux ,.„. V. DKKACE. ,1, ;,,„„.- .l.llriTMh ...-•> rx|.riin.c<'S sur les .l.'ux Kchinodcn.H's .lui uii( si'ivi à llH'S icchrirlics. lAi'Kitir.M.Ks ^1 II SI roiKjijlorciil rallia !,..> (i-uls .11- (••■l Oursin nuMisscnl dans l'ovairo. et lurs(iu'uii dilacère dans l'oau l'uvairc .sullisainini-nl niùr. un nltticnl des œufs ayant dt'jà |,.ur prunucl.'us Ç .•! ayant par rons("(iuent émis leurs deux -lobules polaires et réduil le n.unhre de leurs chromosomes. ■lai lente la |)artl»énoyénôse expérimentalo avec divers liquides, 1rs uns formés d'éleclrolytes. les autres formés de substances diverses capables peut-être d'agir par leur qualité spécifique. Les premiers seuls, et |ias tdiis. m'ont donné de résultats positifs *. .T'ai pu, avec des solutions éb'clrolytiques ai)|.ropriées, obtenir de très nombreuses Ma-tules. ee cpii eonliniie entièrement les résultats publiés par LoKU. l'n certain nombre de ces blastules arrivent à l'invagination com- plète et nagent |ilusou moins activement. Aucune n'a atteint le stade pluleus. Ce résultat négatif n'est probablement pas délinitif, et en tout cas il n'a amune importance quant à la signilication générale de l'cxpérienn'. .l'ai reninnu ipu- la nature S[)écili(iue du sel a une importance capitale, au moins égale à la pression osmotiijue de la solution enqiloyée. Les solutions (|ui \\\\n\{ donnée les résultats les plus favorables ne sont |ias ci'lles (pii ont réussi entre les mains de Loeb. J/ acidifie avec 4° /oo A'IlCl ; la aiyctrine à ,')7„ et à 2 "/o neutre et aciditire; l'eau oxygénée, en rainen.-nit le niélanu;c à la coneentration de l'eau de mer normale; IICl à dose forte ; AzIlH'.l, aux mêmes concentrations ([ue KCl dans les e.\|)ériences ci-dessous; les extraits d<' s|)erme dans l'eau distillée, en ramenant la concentration à celle de l'eau (le mer normale; CO', en dissolution dans l'eau de mer, ele., etc. .Te ne donne ees indications (jue pour éviter à d'autres des tentatives inutiles. ÉTUDES EXPÉRIMENTALES CHEZ LES ÉCIIINODERMES. -297 laii'c; j\nCI passableinont favorable; KCl trôà favorable. La solution la plus efficace contenait exactement (simple coïncidence) une molé- cule-gramme par litre, soit de KCl pur, soit d'un mélange de deux parties de A'C/ pour une partie deVVr/^V, et était mélangée par parties égales à l'eau de mer naturelle, La concentration moléculaire du mélange peut être exprimée de la manière suivante, en représentant l'ensemble des sels de l'eau de mer, dont la concentration est 0,320*, par Sm et les divers sels ajoutés par leur formule chimique, et en prenant pour unité la concentration de la solution normale. Ainsi : Sm 0.317 ) KCl 0,333 [ 0.810 NaCl ... 0.166 ) indique un liquide composé de 317 millièmes de molécule-gramme des sels de l'eau de mer, de 333 millièmes de molécule-gramme de KCl, et de 166 millièmes de molécule-gramme de NaCl pour un litre de liquide. La concentration moléculaire totale est de 816 mil- lièmes de molécule-giamme-. * Cette concentration est calculée sur 33-', .'i de matières salines par litre et en pre- nant pour base la composition de l'eau de mer d'après l'analyse de Dittmar. Elle donne : Xa5''',9i6 par litre. Concentration : o,44'5o KCl 3 ,626 — — 0,0487 — o,oi3i — 0,0088 — 0,0047 — 0,0012 — o,ooo5 SO'Mg I .070 SO^Ca I ,3 SO'K'- 0 ,82a CGTai 0 ,ii5 MfjBr^- 0 ,072 0,5200 Le chiffre total de la salinité est peut-être un peu fort pour une eau prise près des côtes, et surtout celui du CO^Cn pour une côte granitique. - Pour désigner la proportion des substances salines actives dissoutes dans les liquides employés, on indique d'ordinaire le poids de la substance et celui du dissol- vant : on dira par exemple que la solution physiologique de IVaCI contient 7 grammes par litre. Lœb a proposé, comme plus scientifique, de prendre pour base de la notation la concentration moléculaire : il prépare une solution contenant, par exemple, 2 1/3 molécules-grammes par litre des divers sels employés et indique combien de centimètres cubes d'eau de mer, d'eau distillée et de cette solution entrent dans le mélange : cela a l'avantage de mettre en relief la concentration moléculaire, c'est-à- dire le nombre relatif de molécules et, dans une certaine mesure, la pression osmotiipie des substances étudiées. Mais c'est faire les choses à moMié tpie de caractériser les mélanges, comme le fait Likb, par le nombre qu'ils contiennent de centimètres cubes de solutions arbitraires. .le propose donc une notation plus rationnelle, dans bupielle chaque mélange est 29ft V. i)i;i,.\(;k. Ij' ili-l.iil il''- «•\|>i''ri''ii''i's csl doiiiK' il.iiis l.i note (M-tIcssoiis *. iK-liiii i.îir riii.li<'.iii.>n.lrs coriis .•iilr.iiit dans sa cuinposition \Siii pour l'cnseinblc des sels di- IVaii de inour le AV.'/ et pour le NaCl , Pour préparer une telle solution, on prendra 35o''""' d'eau de mer pour 520'"""' du mélantfe final. Pour savoir combien il faut de centimètres cubes de la solution nor- male de KCl, on remarquera que ces x""'», dans la quantité totale de 5ao'^°"^, auront une concentration de ^ qui devra être éo-ale à 0,2 ; d'où x=r52oXo>2 = io4''""'. Pour ;)SO ' ,V«^/, •= — = o, I ; d'où x' = '^y'•. Kii tout Sm + x + x' = Sjo + io4 4- ri2 ^= 'k)C) ; et ;)20 (III comme il faut avoir nso''""" de mélange, on ajoutera i4''''' d'eau distillée. La charrie du calcul à l'aire incombe à l'auteur et ne doit pas être laissée au lecteur comme c^la nrrive avec la notation de Likb. D'une manière n-enerale : Si l'on appelle c, c', c", C les concentrations moléculaires partielles et totales sur lesquelles on veut opérer, v, v', v", V les volumes employés, on a c -f- c' -\- <" = C ; v-(- v'-|- v" = V; et, si l'on part des solutions normales, c=: -r^, ''=^v^' *"^^~V~" V est fixé arbitrairement selon les convenances: ce n'est point une inconnue ; v, v', v" sont les vrais inconnues; c, c', c" sont les variables expérimentales dont on étudie les effets en les faisant passer par des séries méthodiques de valeurs successives. Le nombre des écpialions dépasse de i le nombre des inconnues, en sorte que, parmi les variables expérimentales, une est déterminée et ne dépend pas de l'expérimentateur: ce sera C si celui-ci clioisit arbitrairement c, c' et c", ou l'une de ces dernières, s'il choisit les autres et C. On peut, d'autre part, partir des concentrations moléculaires pour envisager les jiressions osmotiques ; les unes et les autres varient dans le même sens ; mais il ne faudrait pas les considérer comme proportionnelles et déduire les pressions des concentrations en les multipliant simplement par la pression de la solution normaiv (23»"-, 3')) et par le coel'fieient de dilatation (i -\-o,oo?,i\-]t). Il faut tenir compte, en effet, du coefficient de dissociation (coefficient / de Vax t'Hoff), variable avec la concen- tration de la solution et avec la nature du sel. Cette cause modificatrice rend la l>ression réelle plus grande (pie la pression calculée. Pour l'eau de mer, Lœb iiidi(pie une pression osmoli(pie approximative (trouvée expérimentalement sans doiitel de — = o/iaf.. ' Comparaison des sels entre eux : Kxpcrienee du 3i mai: conditions très favorables, belle réussite. Les nivelles ont etc exauiinees le soir même pour les seirmentations, le lendemain ])0ur les blastules. ÉTUDES EXPKIUMRNTALKS CHEZ LES ÉCIIINODERMES. 299 La (hu-vo d'aclioii de In solution hypertoni 0,087. o segmentation. KCI o,25o ) Sm 0,317 ] MffCI^... 0,120 0,087. ••'' "0 segm. ; o blastule. NaCl.... 0,200 ) Sm 0,317 \ MffCl'... 0,080 / f.^^ „ ^^^„^ . ^o «:^ blastule. KCI o,iGo \ NaCl.... 0,1 05 ) Expérience du i""- juin, conditions moins favorables, le nombre absolu des réussites est moindre, mais les relations sont conservées. Les cuvettes n'ont pu être examinées (pie le lendemain, aussi n'a-t-il été tenu compte que des blastules. f" ''f^ (0,817. 20 " 0 blastules. hCl o,5oo \ Sm 0.317 J KCI o,.335 / 0,817. 70 "0 tle blastules NnCl.... o,i05 ) Sm 0,317 ^ AV,7 0,283 f „, „ 1 11 , 1 „ " ^, ' , > 0,70;). 2 " u de blastules. NaCl.... o,i4o r " " MjCli... 0,023 ) Intliiencc de la concentration : Avec NaCl : Concentration totale.... 0,960. 10 » « de blastules. Concentration totale.... 0,700. 35 » „ de blastules. Avec KCI : Concentration totale.... o,f)0o. o blastules. Concentration totale.... o,7o5. 76 "/o de blastules. Avec KCI (autre série d'expériences) : Concentration totale.... 1,407. o blastules. Concentration totale.... 1,207. o blastules. Concentration totale.... 0,957. 25 "0 blastules. Concentration totale.... 0,707. 20"/,, blastules. Concentration totale.... o,582. o blastules. 300 Y. i)i;LA(ii-:. |(ic>Mnii> |>liis lail.li'.s. elle est plus longue, (•(niforim'mt'nt ;i co qui a lU'jh rti' ujisi'ivi' par l-in:n*. |.:„ s,(iu , It's ••..iin'iitiations par trop faibles ne donnent rien; la >..liilinii nplinia .luit ai;ir ('n\ irou i h. \/'2; les solutions trop faibles iloiiiicnl n'p<'ii(iaiil «b's blaslulcs si on les laisse agir assez lon,i;l('nips ; les sdiuliniis Inip Inrics tlunnciit des blaslules si »»n les laisse ayir pi'iiilaiil nu temps siillisauiiiiciil court, (les résultats eunliruieiit ceux, lie l,(it:ii. Il convieut de noter que, ici comme dans mes expériences sur As/i'rias, les résultats ne sont nullement constants. La proportion des réussites varie dans des limites très étendues, et souvent on n'obtient pas même une sepiientation avec les mômes réactifs et les mêmes précautions qui. la veille, avaient donné des cuvettes fourmillant do blastules.Cesdifférencesdoiventteniràdes facteurs inconnus résidant dans les œufs et que j'exprimerai par les mots : qualité des œufs. On observe des dillérences analogues dans les œufs que l'on féconde, mais bien moins étendues, et frécjuemment les œufs qui sont rebelles à toute i)arthénogénèse expérimentale se fécondent parfaitement. Cette (pialité (les (l'ufs n'est donc pas absolue ; elle est relative à la partbéno- génèse expérimentale et cache des conditions encore inconnues. On veira (pie pour Asfrrids. j'ai déterminé une partie de ces conditions. 'Comparaison des ditterciilcs durées d'action pour une même pression. Sd= h'Cl. Les nombres ddiis les colonnes sont ceiiJc des blastiiles C.ONr.ENTH.VTlON DIRÉE .") niimilos l.'i mimilcs :iii minutes (iO minutes l:î(i minutes Sin... o.aGo i ,, ,-,., ., , / 0,()(>(l 0 o 0 0 O Sni... (i.aOo / Ay;/.. o,4f)2 > "•''■' o o f) lo'i „ 4o" u Sm... o.aGo i hCL. o.fKj3 ! "•'•'^••^ i '•'*'"• •'<>" (1 ;)(>" " 20" „ 0 o S m... o.afio * , . Av;/.. ,,,;.(; ^ '•'•'•• 4"" 0 (m" „ 0 0 0 ÉTUDES EXPÉRIMENTALES CHEZ LES ÉCHINOUEUMES. 301 Nombre ffes c/irofnosofncs r/ans les larron f/es Sfronf/ijlorenfro/un obtenues par /)(ir//ienof/enè.se expériinentule Ainsi qui' ji' l'ai fait nMuaniiK?!-. los (i-ufs extraits de l'uvairc mi'lr (le Sfroiu/i/loeentrofus sont déjà niùrs. la vésicule geiminative, reconnaissahle à son volume, à sa niendirane. à son nueléole (siniplc ou double), etc.. a fait place au pronucleus femelle qui se présente sous la forme d'une tache claire sans mend)rane. sans contours nets, sans structure apparente (sur le vivant) et de taille minime. On n'aperçoit i^énéralement pas les ijlohules polaires, mais l'aspect du noyaux suffit à pnmver qu'ils ont été émis et que l'ieuf a subi la réduction : ses chromosomes sont donc au nondtre de -^y-, c'est-à direU. Ouel est le nombre des chromosomes dans les cellules des embryons issus parthénogénétiquement de ces œufs "? II y avait grand intérêt à résoudre cette question, parce qu'elle permet de décider entre deux opinions opposées, celle de l'individua- lité des chromosomes soutenue par Rabl et Hoveiu et celle que je sou- tiens, d'après laquelle le nond)re des chromosomes dépend seulement de l'espèce à laquelle appartient l'aninial considéré et peut-être du tissu auquel appartient la cellule, et est l'objet d'une aulorégiilation qui a pour cause la nature physico-chimique du protoplasma qui les forme. J'ai montré ailleurs ([w le nombre 18 se retrouve, au lieu de 9, dans la fécondation mérogonique. Et bien dans la parthéno- genèse expérimentale, les chromosom(>s sont encoie au nondjre de 18. Il résulte de là (jue, quel ([ue soit le nond)rc initial des chromo- somes : 18 dont 9 paternels et 9 maternels, dans l'anif normalement fécondé, ou 9 dans l'ieuf mérogonique ou parthénogénétique ; quelle que soit l'origine de ces chromosomes, mixte ((euf normalement fécondé;, exclusivement paternelle ((euf mérogoni(jue), ou exclusi- .,n2 Y. l)KL.\(iK. Nn.M"i.ln.MlrinHlriM.ur.l.Avl..|.|.riwn|MillMMM.-.'-nrs.'.'xp''''i "<"1'''' Iniijmiis 1<> iiomltir (in.il est IH. ,;i„.^ |,,s Ouisins. ;n «ins. l'iii.liv i.ln.ililr H l,i |MTmaii('ii.v .les ,|„u,nnM. s n.' M.nl pas r.VlIrs. Il es! à rn.iir .lUc !.• nonil.n- iionnal >'r|,-.hlil siKipl.-iiM'.il p.-.r I." f.-.il .pi'à un moment donné. (luc .)<■ ne puis pirriser alKSolimient, mais qui pnTr.le 1.' stade 4. le lilanient ,|,,n„ialiqne provenant de la dislocation et du léaiTangoment de la ^,,1,^, .,,„.,, ,1,. JL rhromosomes se recoupe en n IVaii-ments*. 1 l'uur compter ks chromosomes, je fixe par le sublime acéliciue, je colore par le (••irmiii acélililii> "'•"•^ (r.\>li''iii' à se (Irvf'InpiM-r' sans frcttiidalion. siiil i'\|H''iiiii<'iil.ilr lit. Mtil iialun'llcnicnl, csl tivs variable. Telle Vsli'iie iltiiiiie lies leiifs à tendance |)aillién(i,i;énéli(|ne accentuée, l,,||,, .mliv r>l iclielle à la |iaflliénogénèse. .Ii' n'ai jamais réussi h (iltli'iiir ili'> résultais cniistants. Avec le mt^nie liaitenieiit. i\rus., tn»is. cimi expr'iii'uies ne doniienl (|ue des résultats faibles ou iiuU. puis. lirusi|uenieMl. une dunue des résultats positifs. Kl il est à reniar(|uer (pie. lorsipic li's ténutiiis nionirent une tendance plus accentuée veis la parlliénouéiu'-se. c'est alors |irécisénient ipie les traitements expériuM'utaux léussissiMil le mieux, ce (|ui n'est (|ue très naturel. Mais les explications données ci-dessus interdisent absolument d'inter|iréter cela par une féi-ondalion accidentelle. Il y a dans les lenfs ou hors d'eux îles conditions encore indéterminées ipii se li'a- iiNi>eid par une tendance très inégale à se déveIo|»per parthéiio- nénéliipuMnent siit naturellement, soit à la suite de traitements a|)|)roprii '.^ • D'ailleurs, la tendance pai'thénogénétiipu' n'altoutit. eu dehors des les (-uiuliiil l'ii ;h) Iiciires ;iii sladc de blaslula libre, naa;eante ; tandis (jiie dans la |)arlliénoi;cnès(' arliticicllc, le développement est, beaucoup plus lent. Après 20 heures, dans les meilleures conditioHs, ils sont seulement au stade morula et ne donnent de blasiiiles nag^eantcs ([lie le jour suivant. En outre, la marche de la seii-menlalion est toute autre, comme nous le verrons, dans la parlhénoiféiièse e.xpérinienlale, (pi'après la tecondalion normale ; en sorte (pi'aiicune conriisioii n'est possible si l'on prend soin d'examiner les (cufs à des inter- valles assez rapprochés. ' Ces conditions n'ont pas encore été précisées, mais il est facile de deviner qu'elles tiennent à l'étal de maturité de l'a'uf. .le ne parle pas ici de la maturation s|)écitique par émission des tflobiiles polaires, mais de l'état a;énéral «pii fait (pi'un œuf est à point ou non par cette maturation spécificpie. Voici deux Astéries dont on dilacère les leufs dans l'eau. Sous l'action de l'eau de mer, les teufs de l'une et de l'autre entrent en maturation, et ipielipies heures plus tard ont les uns et les autres émis leurs dmx u;lobuKs. Ci i)endanl l'une eût fait sa ponté normale demain peut-être, l'anlre dans deux ou trois semaines seulement. La maturation provoipiée par l'eau de mer est donc plus ou moins h.îtive, plus ou moins forcée, et cela doit se traduire dans les rrufs par d( s aptitudes dirt-renti s, au moins quantitativement. Celte diffé- rence se révèle jiar le fait (pie la maturation par l'eau de mer se fait plus ou moins vite selon les (eul's, variant de i heure à /j heures environ. Comment s'étonner dès lors (pic parmi des o'ufs pris au hasard, ceux d'une expérience aient une tendance à la parlhenoiréncse tandis que les autres se montrent rebelles à tous les a-;;ents? J'ai ctiiistalç (pie les (euls de la fin de la ponte, ceux qui sont restes loui^temps dans l'ovaire après avoir atteint le moment où un séjour de i heure dans l'eau de mer aurait suffit pour les mûrir, ont une plus ijrande tendance à la parthénot;éncse natu- relle ei sont plus sensibles aux réactifs déterminant la parthénogenèse expérimentale. ÉTTDKS E.\PKI{I.MK.\TAM-S CIIKZ l.ES KCIII.NODKU.MKS. :m:i trailcnu'iits expriinicntiiux, (ju'à lii-s irsultats liés maigres. Ii<' plus souvcMit les Irinoins no montnMil. ilans les doux (iii trois jours (|uo fluro uno oxpôiiouco. aucuno soi;inoiitation viaio : ou l»ion ou on trouvo qui'l(iues-unc8 ; parfois on ohsorvo jus(|u';i '2. '.\, ot ukîuio (> " „ (le sciiuionlations. Mais ces scgnioiilalions. toujours lai'divos. no dépassent uuôro le sl.idc niorula à uno IrcMitaino do collulos. Il est ti'ôs . cxccptionnol quo l'on ronrontre dos ))lastules creuses et à nond)rousos cellules ; plus encoie (juo l'on obtienne quelques très rares blastules nageantes. Ce développement parthénogénétique naturel se fait d'ail- leurs avec la lenteur caractéristique et ne peut être confondu avec celui des œufs fécondés. Par un traitement approprié, j'olitions de :\ h 80 0 0 (le segmentations dont un nondjrc variable jusqu'à 100° o atteignent le stade de blastule nageante. Les cas de grande réussite de parthénogenèse expérimentale coïncident presque toujours avec ceux où la parthénogenèse naturelle est la plus accentuée, mais l'énorme disproportion entre le tant pour cent de réussites naturelles et relui d(>s réussites expérimentales ne laisse aucun doute quant à la léalité do l'action de l'agent mis en (ouvre. Pour tenir compte de ces particularités, dans toutes les expériences sur l'action comparée des conditions diverses, j'ai toujours employé les o'ufs d'un même animal et même d'une même paire de glandes bien mélangés et traités simultanément. Toutes ces explications sont d'autant plus nécessaires qu'il nianqiK^ ici un critérium ([ui existe chez les Oursins et (|ui est généralomont considéré comme patbognomonique : celui (\o la nioiihrane vilrl- line. En général on admet, et cela est vrai pour l'Oursin en partii;i.\(.K. ,,.,.„, „,„, c.ii,. iiiriiihiaii.' vilclliiic. .nissi l.icii l(.i>(nriU |. ro- ui il.- 1,1 |.;irlli<''iin,m'-n(Vc .irlilicii'llc ou nalmcllc (|iic luis(|irils |,r..vi.'imi'iil (Ir l.i lÏTondatiuii '. (;,.|1,. mriiil.r; si (raillruis l'arilr à iiiclliv . si le contrôle (le la niendu'ane vitclline fait (h'^fant. un (•iat(''rinni cxecllcnt est fourni par la difféi'ence des processus de peiiuientation dans la [larlhénogénèse expérimentale et la fécondation. Dans celle-ci, cluuiue division nucléaire est suivie d'une division cellulaire. On voit la tache claire (jui représente le noyau se dédoubler. les deux taches claii'cs s'écarter, puis la cellule se diviser entre elles. D.ins celle-là. on voit se former dans le cytoplasme des taches claires multiples. ius(jn"à une douzaine et parfois plus, qui sont autant de novaux, avant (pie le cyto|»lasme commence h. se diviser. Norman et T. -II. MdKC.AN ont fait connaftre le phénomène de la multiplication iW^ liuures as|éroï(l(>s et de la dislocation des chromoS(une8 qui se répartissent entre elles. Hien (jUe leurs conditions expérinu'ntales fussent pass.ihleuu'ut dillV'rentes des c«Hiditions actuelles, le nuMue phénomène se passe ici et est ti'ès recijnnaissahle sur l'oHlf vivant . ijuand donc on a vu TiO à 00 ° o Tiii<'r, m ce ipii concerne les Oursins ; il ne i>onrrail le faire ponr l'Astérie. KTI DKS KXPKllIME.NTALKSCIlKZ LKS KCIII.NODEUMHS. :!()7 miclrîiiic |»i(''C(''(laiil la divisidii (•cllulairc s'ohsci'vc aussi clirz l'Oursin. Tout cela (''laiil liii'ii ctiniitiis. je jiassc aux rxitriicncos. Acl'ion f/es so/ii/imis sa/incs hijperlonitinrs .l'ai ohiciui (le Mdiiilji-euscs hiastulcs (Ml |)la(;aiit les d'iifs pcridanl uni' heure dans l'eau de nier dont la moitié de ses sels avait été reniplaeée par A'67 ou \y,\v XtiCJ, tle manière à ce (jue sa concentration moh'cii- laire fût |)ortée de 0.0:20 à O.TIJO. M' i-rnccssiis (Ir m,itiiral i(jii r[ non. coimiic ci- .|«'SRU<ï. .iV.llll (Illi- lit Ill.lIlllMlinll ait cniiiliHMH-r-. |,rv,,.ur> M'iil icciicillis. avci- les piTcautiuns indicuu'cs, dans do ,V,,„ :, 1,1 |,.:..|.riMliiir .'xlriiciiic (!•> à l"")- "« Y cntiriit bicntùt en ,„.,,,„,,li,,„ cl. .M.liv 1.' moment où la vésicule a commencé h s. -Pomper cl l'apparition dn premier globule polaire, ils sont placés dans de lean liédci^Hà 'XV. la lempéralnre exlétieure étant i:ià I7'\). I ,, l,,,„|,.,„,.,i,, bon noiidnc d'entre eux (12 à 156 " o) ont formé de |„.ll,.s mornies. doni un certain nondjn» deviennent des blastules ciliées et nageantes, tandis que- les témoins et ceuN. chez lesquels la chaleur a été api)li(pu''e avant le commencement de la maturation ou après rap])arilion des iilohules. ne montrent qu'un nombre insignifiant (h' segmentation'^ tardives et pour la plupai't impfirfaites. n'atteignant ipie très ex.<'eplionneliement le stade de blastide *. < D;ms une cxp^-iciice .tvit des (eiiCs portes à 28», 70 mimiles après la sortie de l'ovaire, j'oblieiis 18° o tic segmentations, tandis que les témoins restés à ly-i-j" et «eux portes à i8', 4.") minutes après la sortie de l'ovaire, lorsque le vésicule a com- menc- à peine à se plisser, ne donnent (pie 3 à 4 ° 00 de mauvaises segmentations tardives. Dans une autre expérience, j'obtiens les r.sullals suivants: (Euls au même étal rpie dans l'expérience précédente. aj» 20 " ,1 de segmentations dont 4 " o parfaites 28" 25 "'„ ' — eu plus avancée, le premier i^loliule commenrant à appa- raître dans (pielques-uns. 2.5» 4o "/„ de segmentations dont 1 :> " „ parfaites 28" 4o"'„ — i-'>"„ — ■.U" 6o"/o — 40 Vn — .V." .5o"/„ — 25»',, — Les témoins ont domié G à 7 ° 0 de segmentations imparfaites dont moins de i "/, parfaites. Dans une iV' expérience, j'obtiens avec : (Kiifs comme dans la dernière série ci-dessus : 35° .'{5 " „ de segmentations, toutes parfaites. Témoins, quehpies très rares segmentations toutes imparfaites. Par segmentations parfaites, j'entends des morulcs à nombreuses cellules toutes luicléées et de forme régulière, sans résidu insegmenté, tandis ipie dans les segmenla- li(in> im])arlaites, la form;- est irrégulière, les blasiomères sont de taille inégale, beau- coup n'ont pas (!<■ noyau, et il y a un résidu insegmenlé plus ou moins important. (Cependant il est à noter que parmi ces morules dites parfaites, une fraction seu- leuietil, variable siiiv;nil les cas, arrive au stade de blasiule ciliée nageante. i<:Tri)i<:s expkiîimk.ntai.rs cukz les kciii.xodeu.mks. son C'est par un ;i-coiip, un choc, une action courte et brusque, (jue la chaleur agit dans ces circonstances et non, comme on pourrait le croire, par cette action adjuvante, lente et persistante qu'elle exerce sui- la plupart des phénomènes biologiques. Elle produit, en etïet. ici, ses meilleurs ellets loisipi'elle est appliquée pendant un (em[ts court et à un degré qui tuerait les (eufs si son action était plus pro- longée. La cuvette d'eau tiède contenant les œufs doit être aussitôt abandonnée au refroidissement naturel ou même accéléré par une immersion dans un courant d'eau à la température ordinaire. Action de IICI seul L'acide chlorhydiique provoque le développement ]>aitliénogéué- tique lorsqu'il est employé à dose très faible. La dose la plus favorable est de 1 à 2 centigramme ; par 100 grammes, soit : ' "' . A cette dose il neutralise la légère alcalinité de l'eau de mer et lui commu- nique une très légère acidité, tout juste appréciable au papier de tournesol. Son action est surtout favorable, comme pour les auties i"éactifs, {lendant le processus maturatif, mais on peut aussi bien l'appliquer avant la maturation, car il n'empêche pas celle-ci de commencer *. Chaleur -f MCI L'action combinée de la chaleur et de Hcl cumule les efïets des deux agents, et j'ai pu, dans une expérience, obtenir GO Vo de morules dont ' Voici le détail d'une expérience : Après I heure de séjour dans l'eau de mer normale, les œufs sont placés dans des liquides contenant, pour loo'^""' d'eau de mer, le i«' i/4 de goutte, le 2» 1 1'], le 3e i /lo, le 4° 1/20. Tous ont donne environ .'>o "/„ de blastules. Le résultat est à peu près le même pour une moitié des œufs laissés dans l'eau acide et pour une autre moitié reportée dans l'eau de mer naturelle. Lœb a obtenu des résultats anoloçues chez Chœtopterua avec des solutions de i .'5 «^ I pour 10 000. Ici comme dans une des expériences précédentes, les œufs avaient une tendance exceptionnelle à la parthénoi^énèsc naturelle, car toutes les expériences tentées avec les mêmes œufs donnèrent une proportion très forte de réussites. J'insiste encore sur l'impossibilité d'admettre une fécondation accidentelle, car la multiplication nucléaire précédent la division de l'dMif a été, dans celle expérience, particulièrement nette avec les litpiides salins. itld V. l)KI,.\(iE. :i()" ,niililniinr (les lil.isl iilrs. r| (laiis iitic .iiitic ('X|M'ii('nco parli- .•iilir'iriiK'iil r.iviiiahli'. nlitniir |nvs(|in' 100 " „ de lilastulcs iiaucaiilcs *, r.lidh'iir -\- so/i/fions saNnrs Di's M'iifs siiiil icriis, au sortii'fle la glande, dans l'oaii de hkm' .-i des Icnipéialnics vaiianl d<' 50 à iO^ ; ils y sont abandonnés trois heures, |iiiis divisés en dcii\ lois, ddiil riin l'oste dans l'eau de mer, tandis (iiir l'aiili-r l'sl |tlac('" |)(Mi(l;iiil imc heure dans un mélange contenant une partie égale iTeaii de mer el d'uni^ solution de h'C/ dans l'eau distillée, élevant la citncentralion moléculaire du mélange à 0,722, |»uis reporté dans l'eau de mer. Tous ont donné des Idastules. sauf eeux chaulles à 40° degrés ; mais dans cluupu' groupe, le lot traité parla chaleur seule a donné notalilenient uioins de lilasttdes que celui traité par la chaleur puis par la solution saline -. ' Dans rettc dernière ex|iérienre, les témoins avaient donné un quantième de l)l<'istnles relativement élevé ; mais dans la première avec Go ° « de momies et 5o ° ', • le lilasliiles, les témoins n'en avaient fourni aucune. Dans les deux expériences, la Icinpéralure était Sô" et la solution employée était eau de mer loo"'"' ~\- HCl i/ô de i^outle. C'est la dose à laquelle je me suis arrêté comme donnant les meilleurs résultats. U est à remarquer que hCl m'adonne ici des résultats aussi beaux ou plus braux ((ue les réactifs salins à la concentration des expériences précédentes. Dans la liremiére expérience, h'Cl n'a donné, avec les mêmes œufs, portés au moment propice à la liMiq>éralure de 3^° (pie 12 ° . de morules et 4 °, « d dont la tenqiérature a monté à 18» dans le courant de la journée. Entre iK'el ao-, la différence n'est pas grande, et si la supériorité de ceux traités à 20» sur ceux arrivés à 18° est si forte, c'est à mon avis moins à cause de la différence de Irmpcralure qu'en raison de la différence du mode d'action : dans les témoins la tem- prralur.' s'est lenlcnimt élevée à i8" et il n'y a pas eu ce coup de chaleur qui, à mon avis, est le fartciir le plus important, KTIDKS KXI'KHIMK.NTALES CIIKZ Lr-:S KCIIINODKK.MKS. ;{ll Solnlinns s((/i/ies + //(■/ ]/a('tii)ii (IV/^// s'a jdulc à celle ries suIuImmis salines, ce (|ui promc (|u'elle n'est pas de luèiue nalure. l'ieii ne pouvant ètr-e ajiMité, de iiiènie nature, h un procédé employé à s(»n optimum *. CJi lot' lire (le /nfni;/(iiirse Des considérations lliéori([ues fondées sur ir- rùle (jue l5i:i(TitA.\i) a assigné au manganèse dans les fennenls oxydants ni'avaiont |»orté à penser que peut-être les sels de ce métal pourraient iléterminer la parthénogenèse expérimentale. 1/expérience a justifié ces prévisions et montré que ces sels ont une action spécifique lie;iucou[) plus énergique (jue celle des sels des métaux alcalins -. Avec le Stron(/;//oren/rnfi(s j(^ n'ai ohlenu, dans les deux séries d'expériences que j'ai eu le tenq»s de faire, (jue des résultats assez médiocres, ce que j'attribue à la ({ualité d(^s unifs et cà la température qui s'était brusquement refroidie. Mais, ici comme toujours, c'est à la conq)ai'aison des résultats qu'il faut s'atta(dier et non à b'ur valeur absolue. Dans ces expériences, avec des mélanges dans lesijuels une jtartie de l'eau de mer était rem])lacée par une certaine quantité de MnCA'^ en solution normale ou diluée, de manière à ce que la concen- tration totale fût supérieure ou seulement égale à celle de l'eau de nu'r. j'ai obtenu jusqu'à 15° o de segmentations commençantes. La [)lupai't ne dé])assèient pas un stade à douze cellules ; dans deux vases seulement, elles atteignirent le stade morula. Le froid sans doute les empêcha de progresser. ' Je n'ai fait que deux expériences sur ce sujet, l'une sans aucun succès, l'autre ayant donne quelques segmentations assez belles (mais dont aucune n'atteiffuit le stade blastule), tandis que tous le reste, témoins et O'ufs traités par la solution saline non acidifiée, n'avait rien donné. La solution était: parties és;ales d'eau de mer et d'une solution de KCl dans l'eau distillée élevant à 0,722 la concentration du mélans^e ; un lot était placé dans celle solution, l'autre dans la même solution, mais acidifiée avec i 10 000 A'HCl. L'expé- rience était faite à la température ordinaire. - Malheureusement celte idée m'est venue au moment où diverses circonstances m'oblit^eaient à interrompre mes recherches, et je n'ai pu donner aux expériences toute l'extension et toute la variété que j'aurais désiré. .l'ai étudié seulement le chlo- rure de mani^ancse, et j'aurais voulu pouvoir étudier comparativement non seulement les autres sels de ce métal, mais les sels des métaux voisins, en particulier du fer. .{,2 V. DKLAGK. 1... r.iil Mii\.iiil x'iiililf cil (loiincila luciive. Dans l'iiii des vases je li> .l.u\ paris tl(.iil une lui portée à 'M". Dans la première non cliaullee, il iiy <'ut aiiriiiie se-iiifiilalioii ; dans la seconde il y en eut 10 à 1 ->"/... Or. dans ces inéiiies expériences, les témoins et des œufs traités par la solution oplinia. eau de mer + AY//, ne donnèrent pas une seiriiieiitation *. ' l);iii> la prcmit'i-c série, j'ai employé des inélauj;cs légèrement plus coaceiitrés ipic l'eau lie mer et modérément riches en manganèse : Sin o.4iC> j - p , Sin o,364 i „ , ipii m'ont donné a à 3 " „ de segmentations ; Sin 0,468 \ ^ r,Q MnClK.. 0,080 1 "'^^^' moins concentré et moins riche en manganèse, n'a point déterminé de développement ; et ceux plus concenirés et |ilus riches en manganèse : Sin o,3i2 I „„ Sin o,a(3o ) ,. MnClK.. 0,320 S "''^■^- Mnœ... o,4oo ) ''''^*^" ont détérioré les œufs. Dans la seconde série, j'ai employé îles mélanges divers ayant une teneur variable en manijanèse, avec une concentration moléculaire un peu inférieure à celle de l'eau tle mer naturelle : Sin o,3i2 / , Sin 0,208 1 , „ w r.i-, 0,012; ,^ „,^ „ o,oo8 MnCI^... 0,200 ) ' MnCr-... o,3oo ' Sin 0,1 o4 ) r , Sin 0,000 1 p ^r ,.!<. I i o,5o4; „ ,,,^ \ f o,5oo. Le (leriiirr mélange détériora lis (l'ufs. Le premier ne donna aucune segmentation à la lenipiT.'iliire iirdinaire, mais une part de ce mélange, portée à 34° \m\s abandonnée an relVoidissemetit naliu'el, donna 10 à la" ,|de segmentations qui prottressèrent jus- ipi'au stade à 12 cellules, puis s'arrêtèrent, la température étant redevenue égale à celle de la salle (18"). Les deux autres mélanges donn^rent, l'un comme l'autre, 2 à3 ";„ de seiimerilations. l'n mélange riche eii manijénèse et à concentration sensiblement inférieure à celle (If l'eau de mer Sin o,io4 I o MnClK.. 0,328 ) °'-^^' donna aussi 2 à 3 " „ de segmentations; mais un autre avec concentration très inlé- riiMire Sin 0,000 I „ g MnClK.. 0,328 ) °' donna des segmentations nombreuses, il est vrai, mais très déformées et incapables de fournir des larves viables. Les mélanges à concentration supérieure : Sin o,i56 1 „,„ Sin o,io4 i r o MnCl^... 0,492 1 °''^^«' MnClK.. o,h^^ ! "'^^S ont donné dis résultats très supérieurs à ceux de la première série. Ils fournirent, le premier 12 à i5 " „, le second 5 à (i " n de segmentations dont beau- coup atleiirnirenl le stade monda, résultats remanpiables en présence de la faible leneur des mélanines en eau de mer naturelle. I>s Oursins aux(|uels j'avais injecté la veille, dans la cavité générale, une solution de Mni:hw\\ l'ourni des umiI's ([ni, placés simplement dans l'eau de mer, ont donné une ETUDES EXPEIUME.NT ALES CHEZ LES ECIIINODERMES. 313 Les expérionees avec Asferias ont donné des résultats beaucoup plus accentués. Des mélanges contenant une quantité notahle de MnCl-, avec une concenti'ation totale voisine de cell<' de l'eau de nier ou notabh»- nient inférieure à celle-ci. ont donné de 20 à 95" o de segmenta- tions, dont beaucou]», il est vrai, irréguliùrt's et probablement non viables, mais 5 " o tout à fait belles, régulières, nullement diffé- rentes de celles obtenues par fécondation; et, en acidulant les mêmes liquides avec 1 10 000 de HCJ, les résultats ont été très fortement améliorés pour les mélanges à concentration voisine de celle de l'eau de mer, au point de porter à 40 ou 45 « o le nombre des segmenta- tions irréprochables ayant atteint les stades de blastula ou de gastrula complètement invaginée. Ces chiffres sont d'autant plus significatifs que les œufs témoins et ceux traité'ï par la solution optima (eau de mer -\- KCJ) n'ont pas donné une seule segmentation régulière et viable *. Il résulte de là que Mn montre une activité tout à fait remar(iuable comme agent de la parthénogenèse ; et cela d'autant ])lusque n'ayant proportion considérable (Oo " „) de ses^mentalioiis, dont nii petit nombre seulement étaient ré^'ulieres. Ceux auxquels j'avais injeetr le liquide dans la glande n'énilale même n'ont fourni que peu de sédimentations, toutes très irréujulières. L'injection avait déterminé la mort de l'animal. Il y aurait lieu de suivre cette idée en variant les conditions expéri- mentales. ' J'ai employé les melang'es suivants : ,, !-'jI " ' o \ 0,342 a donné 20 " ,, de seiirm. dont 5" n irréprochables. MnCl^.., 0,082 j " ^ 0 j Sin 0,260 MnCl^... 0,164 Sin 0,260 .l/n6'/^...o,i64 i °''^'-^ - 9^"" - ^"^''' „ ,.„ ,,. , o,5o6 — 80»; — 5 0 « — MnCl-... 0,246 ) '" ' Le même acidulé — 80 " 0 — i5 */o — Sm 0,260 * .„„ on en' MnCl-... 0,328 ' ' ' " Le même acidulé — 80 " q — 45 "/n — „ ^,i\ ', ' 0,660 I ou 2 " „; le reste détérioré. MnCl^... 0,400 ) ' " ' Une autre série adonné des résultats moins bons mais parallèles, sauf ipie la der- nière solution a permis 20 " „ de seurmentalions dont 5 " ^ absolument irréprochables et s'est montré égal ou supérieur aux autres mélant.çes. Les témoins de la première série ont donné i5 "/„ de seij^mentations toutes très irréifulicres et dont aucune n'était viable. Ceux de la deuxième série n'ont fourni aucune segmentation, pas plus que les œu's traités au KCl. ;;,i V. i)i;L\(ii:. |,,is i-ii le t, is el la";,,, et pour les seconds, respectivement l'i, |5, 4o el 20 " ,|. Dans une autre expérience, nvcv IICI à la température de .35°, où les témoins ni les uMirs, lro[) peu ou Irop avancés dans leur maturation, n'avaient donné aucune seu-men- lalion, j'ai obtenu, 25 à 3o "/„ de belles morules, au moyen des œufs traités 55 minutes après leur sortie de l'ovaire, au moment où la vésicule n'était presque ])lus visible, le jiremier ïlobuie polaire n'ayant encore point i)aru. ÉTUDES i:\PKUI.MIv\TALKS CIIKZ 1.KS KCIIINODKK.MKS. :M5 l)l(>rait donc (luc l'on soit en droit d'en tiioi- la niéinc conclusion que ]^ouv S fronf/ijl nccîifro/ us. savoir: ([uo le nombre des chrouiosonies de l'œuf segmenté ne dépend pas du nond)rc des chromosomes que contenait l'œuf qui les a fournis, mais de la nature des cellules qui les contiennent (voir p. 301). Mais ici intervient une condition particu- Ijèi'e (pii mérite toute notre attention. Il sendjle lésulter de l'examen des expériences que les œufs qui se développent parthénogénétiquement, aussi bien quand ce dévelop- pement est naturel que lorsqu'il est produit expérimentalement, n'émettent qu'un globule polaire, comme chez les 'animaux ou la parthénogenèse naturelle est normale et fait partie du cycle évolutif. Comme c'est le second globule qui seul opère la réduction numérique (par rapport aux jeunes ovogonies avant la formation des groupes quaternes). il est dès lors tout naturel que les blastomères aient 18 chromosomes puisque l'œuf en avait 18. Il n'y a rien dans ce fait, aucune indication soit à l'appui de la théorie de la permanence de ]\\BL et de BovEui, puisque ce nond)re ,18 est le nombre normal des cellules somatiques. soit à l'apjjui de ma théorie de Vautorégulation, puisque ce nond)re 18 est celui que possédait l'onif qui a fourni les blastomères. S'il en est vraiment ainsi, si les ceufs à parthénogenèse expéri- mentale ont vraiment un seul globule polaire, l'agent quel qu'il soit qui produit la parthénogenèse agit par inhiliilion de la formation du deu.vièine (jloliule et en plaçant ainsi l'feuf dans la condition de la parthénogenèse naturelle, chez les onifs où cette parthénogenèse est normale. Le deuxième globule joue le rôle du spermatozoïde en fournissant à l'ceuf les éléments qui lui manquent après la maturation complète, éléments qui consistent non seulement dans une moitié de la chromatine nucléaire, mais aussi dans un ovocentre avec tout ce qui dépend d(> lui. On jteut adnnHtre en elfct ijue Tatiophie de l'ovo- centre et de s(>s dépendances, qui se produit, dil-on. après le deuxième globule, ne se produit pas quand ce globule ne .se forme pas. Ce qui reste dans l'œuf, de l'ovocentre et de ses dépendances, après l'émis- ;,,,•, V. I)KI.A(JF. sidii .l'un seul ulnlmlr. est ddiililc en cllcl de ce (|ui reste api'ès rémissittii des deux -loltules, cl r,ili(t|diie de ce i-esle. cuncevalile Idis.iiril t-diisisle en un résidu éi;iil au (jiiarl seulement de l'élément ,. |,|,.t. |,cii( foil l.ien nr pas se |)r les iVliiintdcriiics. piiis(jiic clii'Z rOursin les agents îuialogucs ,|i'.|,>i'iiiiiieiil la parlhr'iKtgciièse sur des (l'iil's ayaiil parachevé leur iiialui'aliiHi. Il csl possible que clic/, J.s7t'/'/V/.s les m'iiCs avaiil émis leurs deux lildhules ne puissent plus se dévelo|>per i)arlliéii(),i;éuéli(|ue- nieiil. mais cela n'csl pas certain. Il n'y aurait rien d'élonnanl à ce ipic la parlhénogénèse suit possible ])(»ur les œufs d'Astérie à deux uliibuli's, dans des ciuiditions exceptionnelles non encore déterminées, puis (pi'il eu csl ainsi dans les conditions normales Cbe/, un animal Vitisin. rOursiii. La dillV'reuce peut tenir à une cause minime mndi- liablc expérimenlalenu'nl. J'/u'iio/iuhu's /lis/olof/if/ues f/r/e/ i/u'/K's /Kir /es (tf/c/i/s (le 1(1 ixn'Iln'iKxji'nhe Les pb(''UnnH''ues (pii précèdeni la segmenlation de l'ieuf se déveloj)- paul par parlli(''n(igénèse (>xpéi'iuuMitale ont été décrits [)ar Xoumax et par MoiuiAN. L'observation" des o'ufs dévelop|>és dans une expérience, soit à l'état vivant, soit après coloration, permet de reconnaître que, malgré la ditlérence des agents employés, les phénomènes sont sensi- blement les mêmes. MoRr.Ax a décrit, d'après des coupes, la formation de uond)reux asters qui se répandent dans l'œuf et disloquent les cliromosonu's du noyau pour se les pai'tager. En oliservant vivante les reufs de mes expériences, ou voit d'abord (fig. 1), dans chaque œuf, une tache claire uniqu(; qui est le noyau. Bientôt (quelques heures après que Ick leufs ont été reportés dans l'eau de mer normale)* celte tache nUidéaii-e est remplacée par j)lusieurs autres plus petites • pli midti|>lient jusipi'à rem|»lir tout l'a-uf (fig. i2). ( )n ])eut eu compter parfois jusipi'à une vingtaine assez régulièrement répai'ties (lig. îl); Dans les cas les plus favorables, une observation attentive permet de reconn;iître que chaque tache claire est le centi'c d'une petite KTUDES KXl'EllIMK.MALKS CIIKZ I.KS KCIII.NODKIt.MKS. 'MW iiTudiulion (fig. 2, ',\). Ce s(»iil là (•vidciiinicnl les aslcrs de .MdiuiAN. On ne voit pas los chromosoiucs à l'rtal vivant, et il est fort difli- cilo (le les incttn» on évidence siii- les pivparalidns colorées d'oiufs entiers: mais il n'est gnère ddiiteux, (|ne certaines au nmins de ces ligures astér'oïdes sont accifinpaiinr-cs de chruniosonies comme l'a figui'é Mon(iA.\, d'après des coupes. Le sort ultérieur de Tieuf est vai'iaiile. Onand le dével(»ppement doit f ïo. EvuUilioris j)arlliénoi:^«'iR'li(jiK's exiR'riiiiealalob clicz St roiuj ijlocent rotiis. Continuer, on voit l'oHit' former en un point une échancrure qui se prolonge en une courte fente (fig. 4). Tantôt, cette fente se complète et l'œuf se divise complètement en deux l)lastomères égaux ou inégaux ; puis ceux-ci, le plus gros d'abord en généi-al. se recoupent de la même manière (fig. 8), et la segmentation continue ainsi (tîg.9), en se régularisant de plus en plus. Lorsque le processus prend cette allure, le résultat est excellent, et on obtient toujoui's des blaslules ciliées. Tantôt, au contraiie. la fente ne se complète pas et détermine sinq)lement deux saillies qui. par leur base, se perdent dans l'œuf (lin. i. .">). I II"' ili-ii\irim' (cille se |»i(i(liiil. en croix avec la première, i|iii >e cuniporlc coiiiiiic celle-ci : puis, d'aulres se funneut de HK^iue, successiveiiieiil. cl Von obtient finalement une sorte de segmentation imouiplcjc (pii n'est pas s«ns analogie avec celle des Céphalopijdes. Autour d'un es[iac(> c(Mitial. qui se creuse de j)lus en plus et devien- dra la cavité de la Itlasiule. sont rangés en cercle de manieloiis saillaiils coiilcnanl cliaciiii un noyau et qui se perdent |)ai- li-ur hase dans la masse indivise de l'u'uf (lig. (>). .Mais l»ieiitôt les siillics achèvent de se détaclii'r: la segmentation s'étend au reste de l'ieuf cl la hiasiule se forme, de plus en jilus régulière (tig. 7, 14). .Souvent, la segmentation ne s'étend pas à la totalité de l'ceuf (lig. il. 1:2). et il reste un lésidu soit en (hdiors, soit en dedans des hla>lomèri's rangés en hlastos|)hère, soit en didiors et en dedans à la fois (lig. 13). (le l'ésidu se résout en sphéi'ules anucléées qui se mor- cellent en granules de ])lus en plus petits. Quand l'édosion a lieu, ce fpii n'arrive pas toujours, on n'ol)tient qu'une hlastule naine, mais rpii nage néanmoins et est à peu près normale, sauf en ce que la cavité de segmentation est beaucoup plus réduite que dans celles qui proviennent de la fécondation. .Mais dans bien des cas. je dois dire même dans la majorité des cas, le connnencement de développement caractérisé par la multiplication des taches claires n'aboutit à rien de viable. L'œuf subit une évo- lution morbide que j'appellerai la (léfjt'iuirescence vésiculaire (lig. 10)'. l'àdin. il y a des év<»lulions intermédiaires présentant des variétés inlinies. l'ne j)ai'tie de l'œuf forme de viaies blastomères avec noyaux, tandis que l'autie forme des vésicules anucléées ; et, selon la |>ro|M»ition des uns et des autres, le tout meurt ou laisse se dégager ' Il se fragmente d'emblée en un u:r;iii(l nombre de Vi'sicnks de nature différente. Les nncs, e, sont nombreuses, petites, claires, rés;nlières, unt un aspect proloplasmicjue et forment une couclie pcriphéri(pie complète ou incomplète : elles ne contiennent |)o:nt de noyau ; lesautres sont peu nombreuses (de une à quatre ou cinq), grosses, pigmentées, centrales, p. Il y a en outre, souvent, une ou deu.x grosses sphères complètement hya- lines, //, (|ui écartent la couche des petites sphérules ])our faire saillie au dehors. C'est le terme ultime de l'évolution. Les sphères des diverses sortes se résolvent en sphérules de plus en plus petites, et finalement tout se désagrège. ÉTUDES EXPKRIMENTAI.es CHEZ LES KCHFXODERMES. :^21 iino monih' naine ({ui. lorsqu'elle n'est pas trop incomplète, peut arriver au stade de blastule ciliée *. J'ai constaté que l'évolution était d'autant plus nui-niaie que le nombre des taches claires astéroïdes était moindre, et que la division du cytoplasme suivait de [)his i)rès leur formation. De l'observation des œufs vivants et des préparations colorées, je ci-ois pouvoir con- clure qu'il n'y a pas une différence essentielle entre les évolutions abortives, morbides, et celles qui conduisent à des larves vivantes plus ou moins imparfaites. Dès que quelques ligures astéroïdes se sont formées aux dépens de l'ovocentre et de ses dépendances, elles constituent autant de centres d'énergie qui doivent disloquer le noyau et se partager ses chromo- somes. Si elles y parviennent, le processus est bientôt suivi de la division du cytoplasme. Mais souvent elles n'y parviennent pas ; les figures astéroïdes se multiplient alors, mais sans chromosomes ; le cytoplasme se morcelé, peut-être sous leur influence, en vésicules, mais ces vésicules n'ont pas de noyau et ne peuvent évoluer que vers une fi-agmentation plut«M physique que physiologique, et qui aboutit à la désagrégation finale. Dans les cas intermédiaires, on a, cote à côte, de vrais blastomères avec noyau, des sphérules sans noyau, mais avec asters, et des vési- cules sans noyau ni aster ; les premiers seuls poursuivent leur évo- lution. Les agents qui déterminent la parthénogenèse expérimentale paraissent donc agir en provoquant une excitation de l'ovocentre et des substances achromatiques synergiques, par suite de laqur'llc celui-ci, au lieu de subir une atrophie ou une paralysie qui l'annihile, entre en action, se multiplie, segmente le noyau et détermine fina- lement la formation de blastomères. .J'ai constaté ([ue les solutions .\ pression osmotique trop forte déterminent la dégénérescence vésiculaire. tandis ((ue celles à pression • Il faut renoncer à dt'oriro les innombrables variantes de ces cas principaux. Une étude approfondie des conditions mécaniques, physiques et chimiques de chaque forme et de ses parties constituantes ne serait pas sans intérêt; ARCII. DE ZOOL. EXP. ET GEN. — 3" SÉlUE. — T. IX. 1901. 2i 32^ Y. DKLAGE. insullis.iiil.' l;ii».-iil Im'uT inallrir. C'osl (|ii,iii(l la [.irssioii est cunvc- „.,|,|,. |,.i ,|,M. r;,rli(.ii si.(-cili(|iic rm('l) i[ur \\n\ voil si' l„.,„l„j,.,. 1;, imilliplication ilos taches claires asléroïtles qui sont. i;ciiéraleiii<'iil. l'imlice d'un (léveloppcinent capable de se poursuivre. Il y a là uue ludicalinu (^ui, sans être absolue, peut servir de guide à rcux ipii poursuivent ces genres de iccberches K ' Essai (le rlioers (u/en/s incapaliles de dèlei-inincr la parfliénot/énèse expérimentale. Kii I.Tiiiinaiil, cl iiniciiicmcrit pour (-vilcr à d'antres utic perle de leiiips, je ferai (xmnaîlre brièvemeni les résultats d'expériences tentées avee des au;ents divers. Je dois dire d'ailleurs (pie, pour heaucouj) d'entre eux, l'étude est très incomplète, ayant elé abandonnée après un seul essai non suivi de succès. Sel. Les sels d'ammonium, à la concentration qui réussit avec les iiiétaiix alcalins, ne m'ont donné aucun bon résultat. Le permanf/anale de chan.c s'est montré nocif. Le phosphate de soude, après tiltralion pour séparer le précipité, s'est montré sans action. Le fluorure de .wdium s'est comporté à peu près comme les acides ci-ilessoiis. Acides. — Concuremmenl à MCI, j'ai étudié HBr, III et IIFI, aux doses conve- nables pour produire la même acidité qnc HCl à i lo ooo. Aucun ne m'a donné de développement ; mais tous, surtout /// et //F/ ont produit de belles figures astéroïdes. 11 est donc probable qu'eu modifiant les doses, on arriverait à (piehiue résultat. L'acide phosphorique eut nociï ; l'acide oxalique de même, ainsi ([u'on le sait depuis lons^temps. Alcalis. — L'ammoniaque, la soude caustique, aju-ès fillration i)Our écarter le pré- cipité, ne m'ont donne aucun développement. Agents divers. — L'iode, à la dose d'une goutte de teinture à 12 " „ dans 100 cen- timètres cubes d'eau de mer, a donné quelques fragmentations incomplètes : les doses inférieures sont inactives, les supérieures nocives. L'acide carbonique, l'eau oxygénée, l'alcool, la glycérine, le cldoroforme, la cocaïne n'ont donné aucun dévelopjiement. Les œufs fécondés par des spermatozoïdes après traitement par la soude caustique à très faible dose, ou par l'eau distillée, ont donné des larves qui ont montre une parti- cularité bien curieuse. Au stade d'invagination, il se forme sur la blastula, non pas une seule bouclie, mais un grand nombre, 2, 4, jus(pi'à 7 on 8, parfaitement distinctes et semblables à la bouche normale. Mais une autorégulation ultérieure fait disparaître le plus souvent les bouches supplémentaires. Parfois, il en reste deux ou trois (pii forment des invaginations endodermiques profondes, semblables à celles de la bouche normale el, naturellement, en des points nullement prédestinés à ce rôle, ce qui montre (pie, pour la bouche normale elle-même, les conditions ambiantes peuvent constituer un facteur essentieL Les (l'ufs m'ont élomié par la facilité avec laquelle ils supportent des doses considé- rables d'eau distillée. Les œufs traités pendant 5 à 3o minutes par l'eau de mer additionnée de ô à ao" n d'eau distillée donnent, après fécondation dans l'eau de mer normale, des larves normales. Au-dessus de 20 "; q, il se produit des bouches multiples. Les œufs peuvent supporter jusqu'à .')0 " '„ pendant i.'> minutes pour se gonfler et se détruire. Dans une expérience, avec 25 "/o d'eau distillée, j'ai obtenu: par une application de 5 minutes, des larves normales ; avec 3o minutes, une destruction des reufs ; avec i.') minutes une curieuse segmentation en nombreux blastomères, tous com- plètement isolés les uns des autres, sous la membrane vitelline. Il ne se forma pas lie larve, et les blastomères isolés, mis en liberté par destruction de la membrane, n'évoluèrent pas. Dans ces expériences, le retour à la concentration normale était obtenu par addi- tion d'une quantité convenable d'eau de mer concentrée par ébullilion. KTIDES EXPÉRIMENTA LKS ClIRZ LES ÉCHINODEllMES. 3-2:5 CO.NCLI'SIONS I" Il y il une in.itiiralioii i-\ lo|il,isiiii(|iH' ii(''ct'ss;iir(' pour (|U(' \:\ tV'condatiiiii iu(''i'()i;(Hii(|uc du i'vl(t|ilasni(' puisse avoir lieu. Chez As/erifis. relie uialuialion n'e^iu'e pas la réduci iou rliroiiial i(pie du iiuvau. puisipi'cdle est roniplète avant (|Ui' celle deriuère ait eu lien. I'>lle se pi'ddint au nionieni (lù la niendtranede la v(''siride ,i;'erniinal ive se détruit, peul-(Mre par suite de rarraniicinenl des parties du rytoplasiue siius rinlliienee des radiatiuus p(''ripliéri(pM's |)arties du pôle du fuseau du |)renncr i;lol)ule. [)lus proltaldenieid |tar le fait de la ditl'usion du sui' nucléaire dans le (•ylt)i)lasnie. ce sur appoiiant au cytoplasme de l'eau et peùl-ètre des sui>stanres encore indéterminées (sels, fei'uienls?) (jui le l'endeut fécondahle. 2" La véritable interprétation de la [jarthénogénèse eK^jérimeidale n'est aucune de celles proposées par Lue». La déshydratation est un facteur important, l'action spécifique des ions en est un non moins considérahle. mais aucun n'est exclusif, et des excitations physiques ou chinn(iues variés peuvent eni;ender le résultat, il n'y a ])as lieu d'adopter l'idée de catalyseurs. spécifi(pies ou non. L'(euf est dans un état d'équilibre instable, et une excitation conv(>nal>le. mais non spécifique, suffit pour le déterminer à se développer. ?»o Tndé|)endamment des solutions salines em])loyées par Lokh. la parthénoi;énèse peut être produite non seulement, connue l'axail reconnu LnKr.. par des a^cids (diinnipie^ ne modilianl ])as la j)ression osinotique. (ai même par des solutions salines hypoloinques. mais aussi |»ar un aiAcnt physique, la clialem-, appliquée à un dej;ré déterminé el à un ni(»m(Mil précis de la vie de l'ieuf. Les actions de la chaleur. iVHCI e| des solutions salines s'ajoutent, ce (jui prouve (pr(dles ne ^i\\\y pas de même nature, (diacuin' étant enqdoyée à sim optimum. ■4" Il existe [x'iidaid la \ ie de r(eid' un monuMd crili(pi(\ celui où. pour la |tri'niière division niaturalive, la mendu'ane nucléaire se • (ov V. DKLAdK. ,|,-.|,.„il ,.| |;,i--c (lilViiscr U' suc iiiiclr.iiiv dans Ir CN |(.|.lasiii.'. A ce „„,iMriil. .|iiic-l «•(■lui i.ii la IV'i-.iiiilali.m in('M'(»-niii.|iic du ryloplasiuc ,|,.\ii-iil |.(i->il.l(' «lie/. .l.s7r/7V/.s'. les a-ciils de la |tarllirii(»i;(Mir-s«' sont |,;,,li,iiliriv ni rflirarrs. C'csl lin ]M»iiit siiiiiulicr dans la (•(•nilx- |>hysioi<>ui(|n(' de I'iimM'où la nitiindrc action disturhanlc ]»cul le faire vorscr vers la |»ailliénn,t;ciicsc. .")"' Chez l'Oiii'siii. la parlliéndiiénèse expérinienlale se |)iodnil apivs la nialiiration ctini|»lèle. el. niaijiré la réduction (dironiali(|ue (juan- litative. le nondire noiiiial des clii'onittsonies se i-eirouve le même dans la larve sans père que dans celle provenant d'un (eut" l"ée(»ndé. Cela conlirme une conclusi(»n de mes ex|tériences anlérieui'es. d'après la(|uelle la thèse de l'individualité des chronu)soinos de WxM. et IJnvKiu est insoutenahie l'I doit laire place h ma théorie de l'autoré- uulation de ce nondire par action spécifKjiie de la cellule. (jo Ch(>/ l'Astérie, la jiarthénogénèse ex]»érimentale a lieu, le plus sou\'eid sinon toujours, après expulsion d'un seul lilohule ])olaire. et les aiicnls détorminant la parthénogenèse agissent en inhiliant le ileuxièmo globule el pinçant ainsi l'œuf dans les conditions lial)ilueiles de la parthénogenèse natui(dle. Il Y a lieu de ra|tproclier de ces conclusions celle (pie j';ii exj)osée dans ma communication au 5<' Congrès international de zooNtgie de IJerlin. que je ne crois jias dcnoir répéter'. INDEX BIHLIOC.HAPIIIQUE Bataillon (E.). Notes préliminaires sur la pression osmotique considérée comme facteur de l'ontogenèse. (Revue bourguignonne de l'en-, seignemeni.) UiMiiiioii (le f|(ian'c notes aii.v coniples ivndiis de l'Aca(i(''mic dos Scii^iicps cl dr la Socirlé de Bio!og;ic de Paris. I. La K-sislance des œufs d'Ascaris et la pression osmoliciue. (Soc. Bio/., 12 inai| 1900; II. La pression osmoti(iue et l'anliydroi)iose. (Ibid.). 1900 ; III. Hiasiolomie spontaïk-c et larves jumelles chez Petrotmjcon Planeri. (Ac. Se. 3o avril). 1900; ' Voir Revue générale des Sciences, u» uj, kjoi. KTIDKS KXI'KUIMKXTALKS CIIKZ LKS KCIILN'ODKUMKS. :^2.j 1\'. Koclicnlics ex|)t'Tiiiiciit;il(s sur IV-voliilion de la I^aiiiproio (/'. Plancri). {Ibid., 21 mai Kjoo). 1900. Bataillon (E.), — La pression osmoticiuo et les grands problèmes do la biologie {Avrh. Eidw.-Mirh., vol. XI, p. 149-184, pi. 5). 1901. BovLRi (Th.). — Ueber die Belruehtiing der luer von .Ucaria megalo- ri'pliala (Sitz.-lii'r. Gi'.^. Morpli. iiml Pln/s. in MUnchen, vol. III). 1887. — Merogonie (Y. Delage) und Ephebogenesis (B. lîawitz), neue Namen i'iir eino alte Sache. {Aiiaf. Anz. XIX, p. 156-172). 1901. 1)ela(;e (Yves). — Etudes sur la niérogonie. {Arcli. Zool. cxp., série 3, vol. VII, p. 383-417, 11 flg.) 18S9. — Sur l'interprétation de la fécondation mérogonique et sur une théorie nouvelle de la fécondation normale. (Ibid., p. 511-527). 1899. 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Schinidl entn^pril de companM" ^^n\vo eli<^s la faiiiic des Spongiairos do rettc partie de la .Môditorraiiéo ot celle de l'Adiialiqne. Sur 74 espèces que lui avait fnui'uies l'étude des matériaux rapportés au Muséum par l'Exploration scientifi(|ue de l'Algérie nu l'ecueillies à La Calle par M. d(> Laca/.e-l)utliiers. :2f) seulement Ini pai'urenl communes de part et d'autre. Aussi conclut-il à wno dilVérence pro- fonde entre les deux fauu(>s. celle d'Algérie constituant à ses yeux un ensemlile vraiment très particnlier. .l'ai \()ulu contrôler la valeur de ces conclusions, et. a\ec des données nouvelles ou r(''ceninu'ut acquises, comparer à mon tour. d'Algérie avec celle d(^s cotes de l-'rance e| d'Italie. D'ahord. il s'agissait île vérifier si les i8 espèces réputées par Scinnidt spéciales à l'Algérie appartenaient bien en propre au bord méridional de la Méditerranée. ;^28 '*'• TOPSENT. Tirs vil(>. j'ai conslali'- que li' imiiiltic en iMait do hciiucoiip cxa- ii'ir. Parmi cos i8 l';p(»n.n('s. plusieurs (iguiciil en douhlc sur la listo de ii,rUiii'u\[iO.<s {Schm'\il[K Sii'lh'ltd (Mi/rtdsira) sif/ip/icissinid (S( Innidl). ' Au sens (k- Deiulv (S, ]>. :jO). - Au lien de son synonyme My:rill(i rosncen (Liehk. i. • Pour l'njiillina snberen Schm. ' Pour Papillinn niffricons Sclim. et Oscn/ina poli/x/omella Schm. • Siirn;iliV dans rAdriati(|ur par Lendenfeld sons le nom de Snii-astrellit hislellula (8i. I:F()N(JES 13 K l.A CALLE. 331 Ancorina (?) tripodarid Schmidt. « ]*eitnres candidala (Schmidt). • Slnjplinifs mitrronafu.s (ScliiHicIt ). Sh'Ufitta patholoi/iid Sclnnidt. • l*(i'rillaslr(i r()m/)r('ssa ( lîowiM'hanU i '. K)-i/h(s ciKisIrinn (Scliinidt). • A\ mammilkiris (ii('Mn\i(\[). (icoffia (?) (jeodinn (Sclniiidt ). /ù'!/li/s (?) inf('i'me.s crinfiHruhita (Sclmiidl ). • Ct'od'id (i/(l(>niinii (O.-F. MiilIcD. • Tcllnja /f//ifitriu//i (Liiinr). Il n'est p;is impossible (|irun certain ndinlice d'espèces de celle liste se localisent vraiment dans les (\nix a Ur ri (ni nés. Je iMnnarqne simplement, en m'en tenaid jxnn' le moment au seul mémoire de Schmidt, qne la iiroportion en sei'aithi(Mi moins élevée que ce savant n'était |)orlé h le supposer, d'autant moins même qu(\. en outre de celles de ces tormes qui ont été déjà l'cvues auti'c part dans la .Médi- terranée, on en pourrait citei' d'autres (Chondrosia plobeja. Suhcro- telites mercato?') qui ont été reti'ouvées dans l'Atlantique. Or. à elles seules, c<'s quehpies espèces spéciales ou soi-disani lelles ne nous a])prennent pas yrand'chose. Dans l'état présent d(> nos connaissances, chaque région maritime parail avoir les siennes, sans pour cela posséder toujours une taun(^ empr(^inte de caractères ti'ès ])arliculiers. l'our comparer avec avantage entre elles au point de vu(^ faunistiquc deux l'égions un peu étendues, il (^st nécessaire d'en avoir exjiloré avec soin diverses localités et de (du'rcher ensuite (picllcs espèces y aliondent. (piels i;roupes s'y trouvent richenu'nl i'e[»résenlés. Et il est lucn é\ idcut. en ce tjui concerne la côte d'Aliiérii', que le travail de Schmidt n'a i>as livré les élémenls d'une telle com- 1 tarai son. Ees documents qu'il renferme perdent de leur valeur par c(^ fait ' Pour Stellettn scnliva Sclimidt. ;{:{.2 !•:. TOPSKXT. qu'il >r iV'diiil ;i la (li'scri|iti(m iI'iiik' cullcrlioii (H'ipuimcs duiil on ne .•..miafi |.a- !'• «I"'^i"'' 'I'' rirM|iicilc<' et au siijcl tlcsqiicllcs on iyiioir picMliii- |nii)niiis (t'Xct'|ilioii failr |M.ur crllcs (|ui pruvcnaicnl de l.a (".alli'l les localilt'-S où elles on! l'Ié ultleillies, les |)|(»ron(leuis par lexiiielles elles \ivaieiil, la nature i\v<. fonds où elles étaient lixécs. |'eiil-(Mi-e. dans son ensendde, la faune d'Al^éiie oiïre-l-olle réellc- nient un r.uiaetèi'e propre, mais, à mon avis, le mémoire en (jueslion ne suflit pas à le mettre en lumière. Il est nn point, eependant, qui nuMite d'être ictenu. Les Monoro- rtifiiKi semblent ne pas avoir sur la eote d'Algérie l'exubérance (pTon li'ur coiiiiait dans l'Adriatiipie. au moins dans certaines paiiies de celle mer. Si la cnlleclion n'en coidient |)as davantai;*'. cela jiuurrait ilépendre de la façon dont elle a été réunie. On sait qu'il en provient une p.irtie des fonds corallii^ènes de La (lalle, par des |>rofondeurs assez considérables, convenant i)eu, d'ordinaire, à ces Eponges : on igimre d'où vient le reste. Toutefois, les données scientifiques s'accordent avec les r(''sultats |)ratiques : l'industrie, qui exploite (M1 grand la côte orientale de Tunisie, n'a pas trouvé de lieux de pècbe sur la cote d'Algérie. Sous ce rapport, la faune algérienne otîrirait donc beaucoup de ressenil)lance avec celle de la côte occidentale d'Italie et de la côte nu''diterranéenne de Fi'ance. L'opinion de Scbmidt, d'après laquelle l(>s relations seiaienl presque nulles entre la faune de la Méditerranée et celle de r(>céan. n'est |tlus aujoui'd'tiui soutenable. J'ai noté dans le golfe du IJon une forte proportion d'Lponges communes aux deux mers. J'en ai retrouvé un certain nombre parmi des Spongiaires dn golfe de (îabès. et l'on sait qu'il en existe jusque dans l'Adriatique. (Ibaiiue joui-, des espèces longtenq)s réputées méditerrané(Miues nous apparaissent avei- une distribidion géograplii(pie })lns vaste. On peut dès lors se demander si, sui' la côte d'Afrique, plus à proximité du tlétroil de (iibraltai-, la faune ne serait pas surtout caractérisée par une propor- tiiiii I. Il lindièreinent élevée de ces Kponges. Malheureusement, les EPONGES DE LA CAL LE. 333 deux rôl(''s (lu (l('irt>il n'ont rti' rdltjcl (rancune cxiiloration ni(Hli(»- (li(|n(\ cl. nialjiri'' cela, siu- la lisle pi écil(M'. nons relevons (l(''ià les noms suivants (soil |>1lis du ticfsl (TMiionucs si^uah-es en (lelnirs (\(\ la M(''diieiTanée : Cliondrosia ren i/'on/i is. C. pU'hi'Jd. Corticiuni candcldbrum . Spongelia fragilis irrryiilaris. llipimxjxnKjid rijuina elastira. SieloKponi/iii ir/rr/'Nosa . Ajtlysina aerophohn. llircinid variai)! lis dcnilroides. II. r. niammiJlaris. //. V. liïKjua. H. )iiascari/m. Bridera simu/a/is. AxiiwUa cinnamotnca. Suberolclites nwrculor. Dendorijx incrasians. SuheriU's doiiiancu/a. Cl ion a cela la . (]. viridis. Pachastrella mon ilifcra. Tuberella aaplos. Stryphnus mucronatus. Pœcillastra co/npressa . Geodia cydoniuin. Tcllnja lynrariam. .le produirai jtlus loin la preuve ({uo cette intéressante série s'accroîtrait rapidement par de nonvelles investigations. Sans sortir de la Méditerranée, il serait bon de comparer la faune des c(')tes d'Algérie, non plus senlement. comme l'avait tenté Schmidt, avec celle de rAdi'iali(ine, mais, ainsi que je 1(^ disais plus haut, avec celle des ccMes européennes qui leur font face. Il semble (ju'on doive s'attendre à leur trouver beaucoup de ressemblance. Nous venons de voir (|ne le tléveloppemenl des Monoceralina y est à peu [irès égal de i»art et d'autre. Et. parmi toutes les espèces algériennes que j'ai marquées d'un signe sur la lisle de Schmidt. il n'en est, je crois, que deux ou trois {Spirastrella cunetatrix, Eryliis mammillaris et peut-être Kaxponyia of/irinalix ni(ens) (pie le hasard des dragages n'ait pas encore fait rencontrer soit à Naples. soit à Banynls. En examinant, il y a trois ans (29). quelques échantillons ou XH K. rol'SKNT. lYai; iit> iri';|Hmuv> ilo li.'iiirs r(»r-;illi,t;riii'> de L.i C.allr (iiic .M. do l,;ir,i/.r-l)iitlii de (•(iiiiiiiiiiii(|in'i' à <>. Siliiiiidl )i(iiir la |.iV'|.ai'alinii di- mui iiiriiiidrc cl i|iril cid rainaliiUli'' di' iiriillVir. je n'cuniiii-" (|iril> M' ra|>|M)rlai('nl lini> aux iiciir opri'cs s(iivanlr>. (|(ii \ivt'iil aii-<-i >iii' l;i <"'M<' (Ici'iiiôrrs. iraxairnl pas «'di'' .sij;iial(''i's dans les eaux algrrii'iiiirs : Alihjsilhi rosfd V. \\. S( liulzc. l^iisiKUK/id o/'/icin(iHs fi//jii/(>s(i \'\ W. Srluil/.c. ('.(iiniiiiis I'/zAy//// Sidniiidl. /■'ri//its sfcl/i/'cr T(i|is('iil. //o/d.rca fi/r/ira Tnpsciit. Stthrri/f's (•(iriKisiis (.lojiiislon ) var. ramosits Topsenl *. S/i(iiiii)/)/oii /ni/rl/i///- I S(diiiii(ll ). /'l'/ro^io ihii'd (.Nardd). Si/t/ioiioc/ifiN/ifi rdriiircd S(diiiiidl. VxWv p(dil(' ('liidc rid riioiiiiciir d'iiitérosserM. de Lacazc-Diithiers, (jui rcchcii lia dans ses ((illcclions particulières et mit à ma disposi- siiioii un l(d IxMucoup plus important d'Epongés par lui draguées à l,a C.allc i''Li,al('iu('nl. en 1873. Il se eoniposc do -40 espèces, dont voici l'énumération.- Isops canaliculata (S< Imiidl). (f'I. XIV, tî-. .".). L'Eponge ipii a l'crii de S(diiniill le iKiin de (Icddid ranalicdldld Taisait partie de la (•iillcctidii rriiiiic par rKxploralioii sci('nlili(|iie de r. Marrie. On n^nupic de rrnsrigncnicids plus pi'rcis an snjet d<' sa pnt\ cnancc. I'",llc a ('-II' drciitc d'une façon si succincli' (pic Sollas (14) s'est demande, à jn>tc IJIrc. s'il s'agissait hicn d'une Gcddid ou d'un l'cpréscnlani de (pndqnc antre geni-e de «iéddines. ' Cilic (89) sous le nom de Snberites Jliivtis (Liebk.), qui e.-,! IoiiiIk- eu syno- nymie. KlM>.\(j|-:S l)K LA CALLK. :J33 Scliiiiidl s'(\sl,('n cllVi. l)orné ;i ligiiirr ([iiclqiii's-iins de ses spicules ot à signaler l'extrême fréquence ties (léfurn)aliiMi^ |(''ral(il()ni(|m's de ses l rite nés. D'après une [iréparalion originale. dr|t(jsée an IJrilisli Miisemn. mais (|ui ne eontenail pas Ions les élémenls de la spirnlalion. S(»lias a rrle\é les dimensions des uxes. des sterraslers et des asters. A l'aide (le ces rares doennuMits. j'ai reconnu res[)èce en question dans une (lé(»dine de La (lalle. i/exactilude di' ma d(''(ermination ne me paraît pas douteuse, })uis([ue. dans nion spécimen, les triienes se montrent constamment monstrueux, avec précisément les malforma- tions indi([ué(>s ])ar Schmidt. et ([ue les dimensions de ses micro- sclères- correspondent assez exact<'ment aux mesures notées par Sollas. L'Eponge est massive, fort irrégulière, et mesure environ Go'»"' de longueur, 50""" de largeur et 40'"'" de hauteur. Plusieurs déchii'ures sur son contour prouvent qu'elle vivait attachée latéralement de place en place aux corps avoisinants. Sa face inférieure est intacte, mais inégale, sinueuse, ridée. La supérieure se soulève en lohes (quatre existent encore; deux autres, indic^ués, sont ronq^is) coniques ou subcylindriques, hauts de 10 à lo""", obtus au sommet et comme couronnés d'un plateau où se percent d(;s oscules, au nombre de un à quatre, petits, béants, à marge légèrement relevée, La surface générale est glabre, mais s'incruste d'une foule tie corps étrangei's ; elle a une couleur de rouille sombnvassez unifornu^ tant en dessous qu'en dessus. Cette teint(^ fait défaut seulement sur l'un des cotés, dans une région assez étendue, où s'observent des oritices de même diamètre que les oscules (0'"'".:2 à 0^^"\-i) mais nombreux, dispersés, peu distants les uns des autres, et non surélevés. Contrastant par leur situation avec les oscules ou proctions, ces orifices représentent les orifices inhalants du système aquifère. les stomions. L'écorcc n'a pas d'autres perforations. Chaque stomion forme un euthuchone qu'un sphincter fibreux et jaunAtre ferme à sa limite interne. X\{\ K. TOi'SKNT. C.'l.i itiTiiii'l d'iiisciirt' (lt''Sormai.s la (Iroilia raiialiruUila tic Scliiiiiill à >n»cti(tiis et de stoniioiis x'iiiltlalilcs ciitiv eux cl arti('nt nM'Ilcim-iil au içcm-o Isops de Sullas. Seule, la localisalioii des îstoinions sur l'un des llani-s du corps chez le spécimen qui nous occupe peut passer pour assez singulière. li'écorce. épaisse de 0™"',3 est sou[>le, mais liés résistante. La chair. jaunAlre ou,, par places, rouillée, n'est pas très ferme par elle-même, mais elle renferme des corps étrangers et la masse, dans son ensemble, offre une consistance très dure. Si'icixKs. — I. Mégasclères : 1. Oxes, de type banal et de conioi- mation régulière, doucement courbés, fusiformes, pointus aux deux bouts, et atteignant 1""",9 de longueur sur 0,033 d'épaisseur. '1. Trid'iifs caractéristiques. Sollas ne les a pas vus. Les dessins de Siliniidl pouiTaienl paraître figurer un Iriwne à cladome atrophié, un i)rotriaMie et un anatritene monstrueux. En réalité. l'Eponge ne |)Ossède ni protriœncs, ni anatriœnes, mais, comme on peut le voir, pi. XIV, lig. 5 t, des orthotriœnes toujours mal confornu''s. Fait intéi-cssanl. leiii- i-babdome est généralement régulii'r. avec poiide acéi-ée entière et lin canal axial. Leur cladome, au contraire, snbit une atropine |>artielle de ses clades avec exagération constante de 1.1 Inmière de ses canaux. Tous les clades peuvent se réduiic à un lubeicule. Ceux qui se développent se montrent onduleux, et, par suite sans doute de constrictions par trop répétées, perdent souvent leur direction normale et se recourbent plus ou moins vers le bas. On [leiit voii', par exemple, sur un nu^me cladome, un clade dressé et deux cl;id(>s fortement réfléchis. Les canaux des clades développés ou rudimenlaires présentent également de nombreuses dilatations successives et suivent un trajet sinueux, même quand la surface correspondante du spicule demeure unie ; parfois encore, ils se ramilienl. Li'ur calibre s'élargit soudain vers le haut du rbabdome et leurs parois deviennent bosselées à l'intérieur. Ils peuvent se continuer jusqu'à la pointe du clade ou s'anèler. quand il est ÉPONGES DE f.A CALLE. 337 incomplet, à une distance variable de son extrémité. Dans le premier cas, la pointe se réduit à une gaine siliceuse excessivement mince qui, au moins après traitement par l'acide nitrique, paraît tronquée et librement ouverte au dehors. Malgré leurs déformations, ces Iritenes sont des spicules robustes, dunt le rabdome dépasse couramment 1'"'" d(^ longueur et 0mm^03 d'épaisseur à la base. II. Microsclères : 3. Slerrasfem (pi. XIV, fig. 5 s), sphériques, de 0""",045 ;i0'n'",06 de diamètre, à actines courtes et épaisses, couronnées de petites épines. Très exceptionnellement, dans mon spécimen, elles se montrent plus petites, avec des actines moins nombreuses, mais plus fortes et mieux dégagées (fig. 5, r). Cet état paraît être celui que Schmidt a figuré (13, pi. IV, fig. 7) à droite d'une sterraster nor- male, tandis que son dessin de gauche représenterait une sterraster grêle ou atrophiée. 4. Sphérasters (fig. 5, a), à actines coniques, fortes et lisses, et d'un diamètre peu variable, de O^^n^jOâ à 0'""',02.5. Ces sphérasters existent seules par tout le corps, leurs actines sem- blant simplement un peu plus nombreuses dans l'ectochrote que dans le choanosome. En principe, il y a imprudence à caractériser une Eponge d'après les malformations de l'une de ses sortes de spicules. Quoique, par ses trifcnes, mon spécimen de Isops canaliculata rappelle si bien le type de Schmidt, il se peut que cette ressemblance soit tout indivi- duelle et dépende d'influences locales. Schmidt lui-même a remarqué que los spicules de beaucoup des Éponges siliceuses d'Algérie qu'il a décrites manifestent une tendance curieuse à se déformer, et les planches de son mémoire sont pleines de cas tératologiques. Qui sait si, ailleurs, Tsops canaliculata ne se retrouvera pas avec des ortho- triœnes bien conformés? Par bonheur, nous lui connaissons mainte- nant, indépendamment de cette bizarrerie, un ensemble de caractères qui permettrait sans doute de le reconnaître quand même. ARCII. DE ZOOL. E.XP. ET GK.N. — 3>= Si:l»IE. — T. IX. 1901. 22 ;{;JS K. TOPSENT. Erylus discophorus (Scliiiiiclt) Sollas. (l'i. XIII, lit!:. 7, «•! i>i. XIV, fil,'. 2). C.'Ut' Kivlinc n'nyant jamais vU' (igurée, j'ai [»h|»r('sont(' dans la colloction (pi. MM. lig. "i. Il ''st massif, de i'itiiiic iivoïilc liaul ili' de T""" de diamètre, en entonnoir, fermé au fond |»ar un spliincter membraneux. L'écorce est mince et la cbair compacte. I^a consistance e^t ferme. Après un séjour de près de tieide aimées dans l'alcool, la coloration est avellaneus en dehors d'un des côtés plus |»àle ({ue rautre), aveUaneo-isahelluni.^ en dedans. EnjhiH (fisroj)/i()ri/s n'aurait pas encore été rencontré sur la côte d'Afri(pu;. C'est de son congénère, E. mammiUaris, que Scbniidt (13, |). 20) dit avoir reconnu, parmi les Eponges d'Algérie, un spécimen, à sterrasters pourtant un peu particulières. Et Sollas. (|ui a examiné au Mrilisb Muséum une préparation de S])icules de ce même s|)écimen, n'a pas révoqué en doute l'exactitude de sa déter- mination (14, p. 239). Les deux espèces sont d'ailleurs fort voisines l'une de l'autre, à tel ÉPONGES DE LA CALLE. 339 point ({uc MarenzoUer (10, p. 17) s'est cru autorisé à les fondre en une seule. Schniidt. Solias et Lendeni'eld (7) n'invoquent pour les séparer que la forme de leurs sterrasters, qui seraient ovales, disciformes, min<'(\s, chez la première, cllii^soïdcs, alliingées. un peu i)lus épaisses, chez la seconde. A part cette diri'éi-ence, (pie des vai'iations indivi(hielles i-endraient peut-être, à l'occasion, dilïicile à apprécier (si même elle ne traduit pas précisément des variations de cette nature), il faut l»ien avouer que ces deux Eponges se ressemhlent beaucou]» à tous égards. Elles ont même aspect et même structure. Leur spiciilation se co)n])ose exactement des mêmes éléments (dichotria'iies. microrhahdes et oxyasters), pourvus de la même ornemeidation et semblahlement situés. Sollas croyait, il est vrai, pouvoir considéicc encore ccnnme caractéristique de /!r>///MS mammlllaris la présence de microrhaI)des dans son choanosome ; mais Lendenfeld a constaté (jue ces micro- sclères se retrouvent aussi dans celui de E . disro/t/io/'us, notamment dans l<'s parois des grands canaux elférents. L'o[)inion d(^ Maren- zeller n'est donc point dénuée de loul fondeineid. Je suis convaincu que, pour trancher la question, il faut d'ahoi'd s'astreindre à décrir(! minutieusement toute la spiculation d'un certain nomhi-e de spécimens rapportés à l'une ou à l'autre de ces espèces. On verra ensuite s'il existe constamment entre eux des diffé- rences spéciliques ou si des tei'nu's de passage effacent ces prétendues différences. Voici, par exemple, ce qui concerne le spécimen de EnjJiis disco- phoî'us de La Calle : Spicules. — 1. Mégasclères : 1. O./v.s' doucement couchés, [toiutus aux deux Ijouts (ou. |)ar exce[)tion. jiliis ou nutins émoussés d'un coté), mesurant de ()""", 63 sur 0.012 à 1.1 sur 0,023. 2. Dic/iofrirr/irs dont les plus beaux ont des i)i'oloclades huigs de O""".!. épais de 0.027. d(\s deutéroclades longs de O.l^i et un l'habdonu- de 0.715 de longueui- sur 0.025 d'épaisseur à la hase. 3.40 E. TOPSENT. II. MicrosclfVos: W. S/erraslers \\A. MX. (i.ir. -2) : (!<> face (», elles IKiiaissciil (ivalcs. |.irs(iuc loiides, ou plus allongées et presque ivclan.uulaires. cl. dans celle position, niesurenl 0""".056 sur O.OiS, O.Ofii sur O.orii. 0.01)7 sur 0.062. el, exceplionnellemenl. 0,074 sur 0.053: ), elles se nionlrenl convexes-concaves, avec le hile au cenlre de la concavité, «'.t mesurent, pour une longueur de 0""".0G, 0.018 d'épais.seur. ou. pnur une longueur de 0.075, 0.022 d'épaisseur: leurs adines sont r\ liiidri(iurs. lilircs sur une grande longueur cl cnliércnicnt ((tuvci'lcs de très Unes épines. 4. (Jxijasfers (pi. XIV, lig. 2. a) ayant 8à 12 actines (rarement (>. et d'autanl moins (qu'elles sont plus grandes) coniques, lisses ou (les plus grosses) très tinement épineuses ; diamètre oscillant entre 0""",015 et 0,03. 5. Micror/ifihdcs (|»1. XIV. lig. 2. ni) entièi-ement et finement éj»iiunis, fusifornies. rarement rentrotyloles. à bouts inditVéreuiment pointus ou émoussés. très inégaux, depuis 0"^"i,025 de longueur sur 0,0013 d'épaisseur, jusqu'à 0,085 de huigueur sur 0.007. la plupart mesurant 0""°,04 à 0.045 sur 0,004. Si l'on compare ces divei-ses mesures à celles données par Sollas, Marenzeller et Lendenfeld. tant d'après E. (Nsroji/iori/s que d'après A". nia/n>/ii//ffris. on constate d'abord ((ue notîv spécimen possède des oxes assez faibles. Mais, à ce point de vue. de nond)reuses varia- tions individuelles ont déjà été observées par les auteurs. Il est plus intéressant de noter la faible taille de ses stérrasters. qui atteignent rarement 0""", 075 di' longueur. La plujtart de ces micro- sclères se montrent ovales; quebjues-uns seulement deviennent Ijeau- coup plus longs que lai'ges, se rapprocliant ainsi davantage de la forme assignée aux stérrasters de A', mammillaris. Ces exceptions plaident en faveur de l'opinion de Marenzeller, mais elles demeurent trop peu nond)reuses pour entraîner la conviction, el, d'après la forme générale de ses stérrasters, notre spécimen ne peut pas ne pas cire rapporté à l'espèce E. discoji/iorus. Uetenons jilutùt que. relativeuietil à leurs autres dimensions moyennes, l'épaisseur de ses stérrasters dépasse sensiblement celles ÉPONGES DE LA CALLE. 341 indirpiros pur Soll.is et Loiidenfcld d'après les sterrasters de £". disco- j)/torns. sans ('galer tout à fail relies relevées ]iar eux sur les ster- i-asters de A', tnaf/nni/faris. Cela mm |)liis n'est pas jxnir f;irili|(M' la distinction enti-e les deux, espèces. l'rut-ètre aiii'Mit-on à invorpier entre elles uno ditlerenee dans le développement relatif des aetines de leurs sleri-asters, si celles de A', (/isrop/iori/s s'all(jn,iïent Iteaucoup et que celles de E. manimil- laris demeurent très brèves. Mais ni Sullas ni Lendenfcld n'ont insisté sur ce caractèri' auquel, seul. .Marenzeller fait allusion. Len- denfcld a même liiiiiré (inexactement, dailleurs, en ce qui concerne E. (/isrn/i/iorus) avec une oi-neiiKMilatiou id(Mitique les sterrasters îles (U'ii-aErij/Ks (7. pi. m. tiii. 41, .V. et 42. n). Schniidt lui-même avait donné des sterrasters de E. mammif/aris deux dessins (12. pi. V, liii. 1 ), dont l'un (e), montrant le spicule par le cùté du hile, rappelle tout à fait, au point de vue qui nous occupe, une sterraster de E. discophoruH vue par la même face (12, pi. IV. lig. Ti, f) et dont l'autre (>/) i-eprésente sans doute une sterraster examinée de prulil. Si l'on i-emar({ue que tout le monde a vu. d(^ part et d'autre, les actimvs des steriastei'> couvertes de Unes épines et que Schmidt a trouvé dans son spécimen ali;érien de E. mammillnris ces aetines particulièrement dégag;ées, on pouira tenir pitur simplement spé- cieuse la ditrérence en (question. Au contraire de ses sterrasters. les microrhabdes de notre Erybix t/isroj)/iorif.'< sont d(> fort belle taille. Lendenfcld décrit ces bâtonnets comme géuéralement plus graiuls chez E. discophorus que chez son congénère, où. de plus, il les a trouvés lisses. Schmidt, Sollas et 31arenzeller sont unanimes à les déclarer tinement épineux. De simples variations individuelles déterminent peut-être les dilïé- rences de taille et irornementation de ces microsclères. La Calle est, \m\\v Erylus discophorus, une station internuMliaire entre les localités où il avait été déjà signalé sous ce nom (Lésina et Trieste ; ctMé nord-ouest de l'P^spagne). ;{.4o i:. TOPSFAT. Érylus stellifer Tnpscnt. (IM. Xlll, fm-. II. (Icllc ;iiili<' l'li'\lin'' <'^t «liVidriiiciil (•(iiiiiiiiiiic ;i l.ii (l.illc. car j'en ,ivais vu Iniis riaLiiiiciils |);irnii les (|ii('l(|iu's Kitoii-cs dr celle hicalilt'' iMie i^•lvai^ fil r()cca>i(iil iriMlldier |)l(''cé(leiiiliieiil . el j'en relroliv»' deux sp('c,iiiH'ns dans celle iioiividle collecliuii. Sa rié(|iM'iice m'avait >UU,'Ut''i"<'' l"id(''e (29. [I- i) de son idenlilé [)()S>il)ie avec /C/u/his t'itnsfnnil iScInnidl), dmil le type itroNcnail |iiéciséiiieiil de l>a ('.aile. Prnirtant. iiirs liésitatidiis n'aNaieiit d'autre cause (|ii'niie certaine i-essenililance eiitie les sierrasters. aplaties et sinipleiiieiil ûTanii- leuscs. de «'('S deux h'/'i/liis. Ce (ju'on sait (\u reste de la spicnialinii de A', l'KOsfrian pai'ait. en elTel. dit'férer de ce (jui (^xisle (die/. A'. ateUifcr. ,\iii>i. Sidiniidl n'a indiqué chez son Eponge qu'une seule sorte d'asters, d'un diainèlre moyen de 0""",01 et (|uc Weltner (34, p. iC) dit cdinpiisées di' 10 à 16 aclines lisses, droites et pointues parlanl d'un centre s[)liéri([ue, en un mot, Avs spliérastei's. Or, A', stcl/ifcr possède toujours des oxyasters de deux sortes, sans intermédiaires, telles que je les ai décrites (24), les unes grandes, de beaucoup les plus abondantes, à actines peu nombreuses (3 h 5), eoiii(pies, pointues, lisses, longues de 0'""',0:23 en moyenne, les autres, bien plus petites, à actines nondireuses, bacillaires, longues seu- lement lie 0'»"',005. Au sujet des triœnes (Anker) de A', exastruin. Scbmidt s'est borné à déclarer qu'ils n'otriMMit lien de ivinarquable, id t(d n'est certes jias le cas de ceux de A', stellifer qui sont des orlbolriicnes à clades très longs et des dicbolricçnes à deutéroinent les mêmes sier- rasters que E. euastrum (Scbmidt) et ne produit, comine lui. qu'une seule sorte d'asters. EPONGES DE LA CALLE. 343 AssuiriiKMit Ws trois espèces se touchent de fort près, mais, jusqu'à plus ample iiifoniK'. la micMiuc se dislinuiiera des deux autnvs par ses dt'ux. sortes constanl(>s d'oxyasters. J'ai idioloLcrapliié rmi i\i'^ spéciiiH'us recueillis à La Calle par .M. de l.ae.ize-Uulhiers. Il lue paraît de belle taille et donne une bonne idée des e;iractères extérieui's de l'espèce. Il |M»rle au sommet de lui (es cdui'ts et (''|iais des ox'ules s» il lia ires à demi coul raclés (lii;'. 1. o). Ses stdUHous se Mijenl liés hieu. Iiéaul-- par places, et. par places, feiaués et blamdiàtres. Erylu.t fstr/ii/'cr ('s[ i-épandu dans Iciule la partie (»ccidentale de la .Méditerranée. Je l'ai dé'cuiivert à Hanvids. où il abonde dans t[('<^ tonds assez semblables aux bancs coralliiiènes de La (lalle (les c(Miglu- mérats de Mélobésiées du eaj) l'Abeille), et Vosmaer l'a signalé (33. ]1. S), sous le nom iVEryliis; fiiastnnn) enli-e Naples et (lapià, ]»ar 200'" de ])r(d'()ndeur. Pachastrella monilifera S( bmidl. Depuis (pie Selimidt l'a découverte parmi ses Eponges d'.Mgérie. cette Tétractinellide a été l'cvue souvent, soit dans la .Méditerranée (à Banyuls). soit tlans r.\tlanti([ue. J'ai moiiti'é (24, p. o80) (pie la J*((<-/ias/ri'l/ft abyssi i\u même auteur n'en est jtas spéciliquemeid distincte. Le fragment recueilli à La Calle possèdedesmici'ostrongvlesiaigneux eenti'olylotes ou non. Dercitus plicatus (Sehmidt) Lendenfeld. L'ancien 6'or//c'////// 7J//>''"//////Mle S(dimidt se répaml ilaiis toute la Méditeri'anée occidentale (côtes de France, golfe de .\a|)les). IUicci(di l'a aussi trouvé dans r.\driati([ue. à Lésina. Peut-être n'est-il pas exclusivement médit<'rranéeii. J'ai fait remarquer (25. p. 536) qnc De rc il us simplex (Gart<'r) lui ressemble beaucou]». Thiele (15. p. 20) préférerait eonserver sé|)arément les 344 E. TOPSENT. deux espaces à cause de la roluralioii noire du J). simp/exûe Teruale qu'il a eu roceasiou d'éludii'r. Mais c<' earacli'ic peut loii l.icii varier suivant les conlrées. In |>roehe iiarcnl des Derci/us, Thrombus alu/ssi (Carter) nous fournit un exenii)le de pareilles variations à de bien nmindres distances : le type, recueilli par le Porcupine h l'entrée de la Manche était gris jaunâtre pale ; dos spécimens dragués aux Açores par la Princesse-Alice sont d'un noir intense. Placortis simplex F.-E. Sehulze. Celte Éponge, nouvelle pour l'Algérie, se distribue aussi dans toute la Méditerranée occidentale (Naples, Banyuls. La Calle). Elle n'est d'ailleurs pas exclusivement méditerranéenne. Tout dernièrement, M. Domingo de Orueta, de (iijon, m'en a ollert une préparation et des photographies d'après des spécimens obtenus par lui sur la côte cantabrique et qui acquièrent là un développement beaucoup plus beau que tous ceux rencontrés jusqu'à présent dans la Méditerranée. Au lieu de se présenter toujours sous forme de plaques minces, plus ou moins étendues, ils deviennent, en etfet, souvent massifs, dressés, et atteignent jus(|u'à 5 centimètres de hauteur. Des variations individuelles peuvent modifier légèrement la taille des spicules. Ainsi, chez P. simplex de La Calle. j'ai trouvé les microxes un peu plus minces que de coutume ; dans la préparation de M. de Orueta, j'ai noté la rareté des spicules grêles qui, ailleurs, existent en assez forte proportion. J'avais rapporté à Placortis simplex une Placinide il'Andjoine (27, p. 428) qui ne m'avait d'abord paru guère différer, par sa spicu- lation, des Placortis de nos eaux que par l'abondance dans son ectosome de petits microxes parsemés de petits microtriodes. La description récente de Placinastrella clathrata. île Funafuti. par Kirkpatrick (4, p. 350) ayant de nouveau attiré mon attention sur elle, j'y ai constaté la présence de microcalthropses, mais si rares qu'ils m'étaient passés inaperçus. ÉPONGES DE LA GALLE. 345 Cliona viridis iSrliinil\ les siihissi'iil ni).' Mss.'Z loil'' ir.liiclinii de loii.iiiiciir par airopliii' pailidlc aiss(>iir aii-ijcssoiis de la [vW. d l<"(ir li.i-^c. de diaiiièti-0 luii-lciiiits iiiiirorinc. >c marque loiil à coui». à uni' (•crlainc distance dr von cxlrrniit»'', d'une série de (•(iiislricli(»iis donl la dernière alunilil ;, ,1, irruii \Ai\- ou moins délié. Ilaiicork aval! reiiiar(|iié celte |iarli- cnlarih'' et déelan- (|Mi' leur- puinle es! tVéquenimenl mal délinie. Dans li'> pajtilles comme daii> le dioanosome. ils se nmnlrenl Ions ainsi dérormés. à rexcepUon lie quelques spicules épais daii> la cliaii'. (pii son! Iiien conformés, mais lotenl -rèl(>s (()""«. -22:i sur ()""".()015) et servi'id en (|uel(pie sorte île témoins, I.a cause de ces alléralions écliappo. Les ol)>er\ alions pi'écédeiito.s porleraieid à penser ipi'elles dépenderd de la nature du sii|)port. niai> iM'tte explication ne me parait f;nère ]»lausil)l(\ car Clioiia relata aU'ecle d'haJjitudc une part'ail(> indillerence \\ cet égard. Dans le cas particulier qui nous occupe, elh^ semide même se développer sans |)eine. enqdissant des galerii's très spacieuses d"uiie (diair ex.c('ssiv(Muent molle où les si)icules sont fort à Taise. Il serait plus simple d'invo(|uer cette infliuMice mystérieuse (pu,' nous voyons, dans la nièine localité, s'exerc.n' de la même façon sur les spicules de certaines Epong(>s non perforantes, sur les tria'ues de /.so/>.s- rannli ciilala. sur les grands oxes de Topscnfia ijlahiui . Hymedesmia bistellata (Sclimidti Topsent. ('/est une nouveauté iiour la faune d'Algéi-ie, re>[ièce n'ayant encore été renconlrée (pie dans l'Adriatiipie et sur les c(Mes méditer- ranéennes de France. Prosuberites longispina Topsent. Nouveau pour l'Algérie, ce Prosnberifcs a déjà été rencontré à JJanyuls et à Lésina, dans la Méditerranée, et à Roscoff. dans la Manche. EPONGES DE LA GALLE. 347 Le s|)rcimen do La Galle présonto, dans l'alcool, une coloration Itiiiii ronce qui nie fait supposer (pie. vivant, il a bien pu avoir la li'iiilc l'iuissAtre observée par LtMidciifrld dans l'Adriatique (8). Laxosuberites rugosus (Schmidl i Topsent. Li' Ivpe de ccllr esprn' proviMiait des cùles d"A!,uérie. sans indira- lioii de loraiilé. Iji.rosiihorilox riKjosiia o>\ coiniiuni dans les eaux. IVaiiraises iGellc. lîaiiyuls). Topsentia glabra iTopx'nl ) lîcii;'. (l'I, XIV, li- i\\. Il existe aux. Arores une Acifulide n-vrlanle ;i laqDriJc j",ii douiir, o\\ IH'.IH (30, p. :2;ii). le nom iVAnii^o-nja tihibra. idiant;-!'' par Jiri'i;'. en 189U, en celui de ToiisPitlid (jUibra pour rvilcr la coritusion avi'i- un genre ancien de (Coléoptères. Anhoxija .Alnlsanl (iB.'llii. J'en déc(juvre, parmi les Eponges de La Galle, lun» variét('' i-epré- sentée par un petit spécimen uiassif. iriégulier. attacbé par un vCAd au jiied d'un [lolypier et en [)arli(' couvert de fragments de Mélo- bésiées et de plaques de Bryozoaires. 11 se fait remarquera divers titres. D'alxtrd. il est. dans toutes ses parties, d'un noir intense, cette coloration ajqiartenant en propi-e à ses éléments cellulaires. Puis, quoique cassant encore il a uiuî structui-e plus compacte que d'ordinaire. Enfin, ses grands oxes (tig. 0. <)) se déforment constaïuuient : lein-s extrémités suivissent une atro[)bic partielle iiidiipiée par des étranglenuMits successifs et se terminent en pointes obtuses ; souvent, leui- canal axial s'élargit beaucoup aux deux bouts et présente une série de dilatations ra])pe- lant ce que nous avons observé sui- b»s ti-i;enes de Isops cnnaliciûaln. G'est un exemple de plus, jtour la faune d'Algérie, qui eu est pourtant déjà si ri(dn', d'Epongé siliceuse à si)icules tératologicpies. Du reste, les grands oxes de TopserUia (jhihra paraissent jouir d'une sorte de plasticité, s'il est permis de s'exprimer ainsi. I^irmi les Éponges draguées aux Açores par la PrincPi^SP-AIire .,,o i:. TOPSENT. durant sa r.iiii|..i,mi IH'.Hi, j'ai li"'iivr, m dlVl. .Ic^ spécimens do celte Ariculi.l.' dont tous les jrrands oxcs (Maicid li-ausformôs on str..n-vlnxos(31, p. :iH'-»)- >^;">^ M'X' '''"'" '■'"'■''' '■'^'''' '"" '''^'' '''I"''^"^'<'' la imiiiidri' .-dlôralinii. Les grands oxrs d." la Topscnda de La Callc généralement très courbés au milieu. i)euvent dépasser 1""" de longueur et ()'"'",():{ d'épaisseur, mais leurs déformations les raccoureisseid ordinaire- ment beaucoup, sans diminuer leur épaisseur. Les petitsoxes,de taille inégale et d'une seule catégorie, mesurent, pmirla plupart. 0'""V,d 5 îi0""",18 de longueur sur 0'"-",0023 à O'»'". 00:^:5 d'épaisseur. Souvent, ils se courbent par deux fois, de part et d'autre et à une certaine distance de leur centre, soit du même côté, soit, plus lair nt, en sens inverse (fig. (5. m), h la façon de ceux des Coppa- tias Jo/ins/oni, Spoiif/osorifcsplarmta, Sjtiroxya hcteroclita. Axinella polypoides Schmidt. Son existence à La Calle a été indiquée par Schmidt (13, p. 9V Axinella cinnamomea (Nardo) Schmidt. (Fl. XIII, fig. 2) Celte Axinelle se trouve dans le même cas que la précédente. J'en ai pliotographié un spécimen d'aspect un peu particulier. Il se montre turgescent, glabre et luisant. Cela tient à ce qu'il est en n^jiroduction : son choanosome l'enferme une grande (piantité d^eufs jaunàli-es (dans l'alcool), ojiaques, mesurant 0""".12 de longueur, sur 0""",1 de largeur. J)es colonies de Palythoa, établies sur ses i\vi\\ faces, semblent, de ce fait, enfouies dans sa chair plus profondément que de coutume. Axinella verrucosa (Esper) Schmidt. Un joli spécimen, haut de TO'"'" et bien ramifié ; pédicelle long de 23""", épais de 4'""', 3; rameaux cylindriques, épais de 3""". 5. C'est une nouveauté pour la faune d'Algérie, à la condition. toutefois, que Axinella salicina Sclimidt re]>résente réellenu'ut une espèce distincte. KPOXGES DE LA CALLE. 349 Ma (Irtrrmination osl hasôe sur roxistcncc sinuiltanéo d'oxes et de stylos dans mon sprcinien, alors qucScInnidl fait scidomcnt mention de styles chez son Axinella mlicina . Lrs particularités qu'il leur reconnaît (pointe mal formée, canal le plus souvent très large) sont d'ailhnH-s de celles qui se retrouvent, à l'occasion, chez toutes les Axiiicllcs. Les pointes des spicules du spéciuKMi iii en (piestion sont ]>rcsiiuc toujours déformées par atrophie [)ai'lielle. et le canal de tous ceux qui, enveloppés dans un réseau de spongine, constituent l'axe solide de ses rameaux, se montre fort élargi sur tout(; sa longueur, llahitué à rencontrer de semhlables conformations, je ne leur attache aucune importance au point de vue spécifique. IlAiiiT.vT. — Adriatique; Naples (d'après les catalogues de vente d'animaux de la Station zoologique) ; cotes méditerranéennes de l'rance ; La Calle. Axinella cannabina (Esper) Schmidt. Je n'admets pas sans hésitation cette espèce comme faisant partie de la faune algéi'ienne, car l'unique spécimen qui sendjle la repré- senter dans la collection ne dépasse pas 6""" de hauteur. Cependant, il a conservé après sa longue immersion dans l'alcool une coloration brunâtre foncée. Largement inséré sur une Mélobésiée, il a la forme d'une colonne grêle en bas, élargie vers le haut. Sa surface est tout irrégulière et hispide. Ses strongyles ilexueux sont longs et grêles. Assez nombreux dans la |)la(pu' basilaire. ils ne constituent pas un axe à la portion dressée du corps. L'ensendjle de ces caractères convient certainement beaucoup mieux à Axinella cannabina (Esper) qu'à Axinella erecta Ridley et Dendy, à laquelle les strongyles tlexueux font également songer. Acanthella acuta Schmidt. 0. Schmidt l'avait signalée à La Calle. Autant que j'en puis juger par les matériaux en ma possession, elle doit même v être commune. :ym k. topsent. Acanthella obtusa Sclmiidl. .le rruis rcrdiiiuiilic i-('ll<' e.sjirtc ilaii.s uiic l'ipoiigi» rameuse, liante (le i:{""". Iai\^(' ur pointe, ordinairement acérée, simple, se déforme assez fréquemment, (les spicules ne se disposent ])as en réseau et ne forment même pas de fibres nettement définies. Ils s'orientent à travers le choanosome en de vagues faisceaux, lâches et divergents, la pointe tournée vers rectosome que les plus superficiels d'entre eux i)euvent dépasser, notannnent au sommet des verrucosités des lobes. De place en place, ils se ndient les uns aux autres par des liens de spongine incolore développés seulement soit autour de leur base, soit aux i)oints où leurs liges viennent à se croiser. EPONGES DE LA CALLE. 351 L(> sprcinien, depuis de longues années dans l'alcool, est mainte- nant hhinchâtre. .J'ai trouvé de cette Éponge, dans la collection du iahoraloire Arago, à Banyuls, un autre spécimen qui ne diffère du précédcnl (pic par sa taille plus granch; (10 cent, de hautcui') cl par le uoinlii'c |»lus considérable de ses rameaux fuliacés. Il csl également i)lancliàtre dans l'alcool. S'il s'agit réellement /iifi dans la Médilorram'-c, au cap r.\l)fill('. pirs (le IJaiivuIs. Hymeraphia viridis Topsent. Un spécimen excessivonicnl mince, liispide. J'ai (lécril celte autre Hymeraphia.. très facile également à carac- tériser, en 1880, d'aprô.s des spécimens provenant du golfe du .Mi'xi(|ue (17, p. -43). I)e|tuis. j'en ai reconnu une vaiiété à niégasclèrcs robustes parmi les Éponges draguées par VJIb'ondelle aux Açores (20, p. 1 1 i). Puis, je l'ai retrouvée, typique, à Banyuls (21, p. XVII). Enlin, je la revois dans cette collection d'Epongés de La Calle, con- forme encore à la description originale. <:hez Hymeraphia viridis, l'ectosomc n'a pas de mégasdères propres. Les mégasdères du choanosome sont de deux sortes, les uns et les autres dressés au contact du support. Les mégasdères prin- cipaux sont des tylostylcs complètement lisses, solitaires, plus ou moins espacés, longs, mais de longueur variable, et, de ce fait, i)lus ou moins saillants au dehors. Les mégasdères accessoires sont des aranlboslyles entièrement épineux, les épines de la base se recour- bant vers la tige, solitaires, bien ])lus nombreux que les tylostyles, mais aussi Iieaucoup plus courts. 11 n'existe qu'une seule sorte de mici'osdères, des orthodi'agmales, abondants, composés de rapbidcs grêles en faisceaux comi)acts. et longs, suivant les individus, de On"n,05 à 0,07. Spanioplon pulvinar (Scbmidlj Topsent. Deux nouveaux spécimens se montrent, comme celui de la même localité, dont j'ai parlé dans ma notice de 1898 (29, p. 3). conqtlè- tement dépourvus de microsclères. Tel paraît être décidément le cas le plus ordinaire, (juoique Schmidt ait noté à la fois des isochèles et des sigmates dans le type algérien de sa Myxilla pafrinar. KPOXGES DE \A CALLE. 353 Dendoryx incrustans (.lolmslon) (iray. . Celle Éponge océanique, cosniopcilite, commune dans loules les localilés méditerranéennes d'où j'ai lire ou i^eçu des matériaux d'étude, doit certainement avoir pris place dans les ouvi'ages de Schmidt, et je suis convaincu que c'est sous le nom de Myxilln ?-osarea (Lieberkûhn) Schmidt (|u'elle y tigurc. llidley et Dendy, sutlisaninuMit instruits de ce que Schmidt dési- gnait de la soi-te. ont décrit (11, p. 130) comme variété japonica de Myxilld rosarea (Liehk.) une Eponge qui appartient, comme Lindgren l'a déjà remarqué (9, p. 307), véritablement au geni'e Dcndovijx et ne représente, ainsi que la Myxilla rosacea (Liehk.) var., de Lamhe (5, p. 71), qu'une des multiples variations de Den- doryx incrustans. J'ai reçu de M. le Rév. A. M. Norman un frag- ment de (( Myxi/la rosacea » Schm. qui se trouve exactement dans le même cas. Dendoryx incrustans a déjà été signalée i)ar Schmidt, sous ce nom de Myxilla rosacea, sur la cùle d'Algérie. Leptosia Dujardini (Bowerhank) Topsent. Nouvelle pour la faune d'Algérie, elle est commune dans les eaux de l'Europe occidentale. Je l'ai vue, avec l'Éponge précédente, dans une collection provenant du golfe de Gahès (23, p. 37). Leptosia luciensis Topsent. L'Éponge de Luc (Calvados) que j'ai décrite en 1888 sous le nom de Dendoryx luciensis (16, p. XXXVII) prend naturellement place dans le genre Leptosia établi depuis cette époque. Mes Leptosia exills (21. p. XXIi) An.ivs (ciiiii.ii.iiiic .Ir l.i rriiirrssf-A/in'. WXÔ). cnli.'n-nin.t |.n\.- .le >ii;.Matcs. cl un aulir. .!.• l'Iyi.MK.th, i]uv ,„';. ..onmiuniiiiM- -M- .Mincliin. où (•••s niicioschMVs cxislont. mais fii iioiiilirc assez rcslrt-iiil. Dans celui .le La Calle, enfin, les siginales sont très rares el grêles. l'oiir le reste, i»artoul, les mégasdèivs erlosunii(ni(>s sonl des I violes lisses à houls elliplifiues bien aecusés, les (•hoanosoini(iues élaul .les acanlhosl.vles courts, i)eu épais (0""".005). enlièrenieiil épineux, à épines fortes (>l droites, dressés solitaires sur le su|»porl. Partout, les isochèles abondent, très iné-anx dans un même iiulividu. Partout eidin. s'observent en (piantité variable. 1res petits el très grêles, ces microsclères (pu' j'ai siiiiialés dans le spécimen type de Lue (liii'. <'). Seulement, au contraire lible. recourbé en dedans. Généralement en forme d'U, ils peuvent subir >\i'>^ modifications clu'z les divers individus. Ainsi, dans le spécimen de Haiiyiils. leurs branches se ra|»procbeiil et s'allon.nvnt et les l'ont ressendiler à des lanibis courts el très lins ; dans cidni de San Miguel, une partie d'entre eux s'enroulent en spirale et simulent de fausses sigmasi)ires ; ils se comportent presque tous de même dans les spécimens de l*or(|uerolles et de La Calle. Leptosia baculifera n. sp. La collection en rent'eriiK; deux spécimens encroûtants, assez minces, lisses, l'un, jaune, sur un conglomérat de Mélobésiées, l'autre, brun, sur une Arca. Les mégasclères cctosomiques sont des spicules lisses, droits, fascicules. Dans le premier spécimen, ils ont une extrémité elliptique à peine renflée et l'antre acérée, non effilée, en |»(nnle brèv(,' : ce sonl des lylotornotes ou encore, tant est faible le plus souvent la dilatation de leur boni arrondi, des slrongylotornoles. Dans le second, leurs deux EPONGES l)H I.A CALLE. 855 ('Xli(''iiiil(''s soiil loimuciiKMil rlli|i|ii|ii('s, l'une (rdlcs. f('[)('ml;iiit, se it'iill.iiil linijdiiis un |M"u |>lus (|U(' l'autre : ce sont (Juiie des ineijui- lylotes (tu (les slixui- yl(il> iote^. I.a variahilih'- de leurs exliviiii|(''s. eX|t|-iMi(''e par le nom clidisi poui' res[i(''ce. eni|)('''clie de les di^'sii^iKjr d'un M'ul mol le(dini(|ne. Ils peiivcnl (l(''ri\('i' aussi Iden de (violes ou de loiaioles |»urs. \,i'uv |ii;(> est un tant soit |»en plus ('[»aisse dans sa r(\i;ion m(''(liane (|ue nci's les IkiuIs en a\anl de leur l(''i;vi- ren- MiMuent leruMual. De taille sensildemenl uniforme, ils uicsurenl. dans le jtrcmier cas. 0"i"',:215 à 0.:23. et. dans le second. ()">'".:> de loniitu'ur. (Ml Hioyenuc. sui' 0.0032 (['(^^paisseur an centre. Les in(''gascl(''res du (dioanosoiiic sont des acantliostyles d'une seide soi-te, solitaires. dress(^'s. peu serrés. Us ]»ortent (\rs ('■|»ines sur t<»ute leui' loiiiiuenr. celles de leur Jiase. I(''i;èreinent ren(l(''e. plus fortes ((ue les autres. Assez (^'gaux entre eux. ils mesurent 0»"",42 à O.l.S dans le premier sp(-'einien, (^t0n"",08 à 0,1:2 dans le second, avec une (''[>ais- seur de 0">'".007 à 0.008 à la base. Us n'existe, en fait de microscl;M'es. (|ue des isochcdes, as.sez abondants. plut(M grêles, de longueur uniforme dans chaque spé- cimen, soit O^'n.OlG dans le premier. 0,023 dans le second. La pr(''sence d'isocln^des permet de distinguer très vite Lep/osia harulifera de L. Diijardini à laquelle elle ressemble beaucoup. Yvesia rosea Topsenl. (lomnn' (diez les Yrcsia rosea tyi)i(jues de Hanyuls, la spiculation du sp(''ciinen. encroûtant et coriace, de La dalle, se compose d'acan- thostyles ectosomi(pies courts, non ni(''lang(''s d'acautboxes. de tor- notes lisses ( boanosomi(:|ues. longs, fascicul(''s . et d'isochèles peu nond)reux. Elle (litière d(''ià bien de la spicidation du type de Yccsiu elcyans (Scbmidt) où les spicules ectosomi((iies étaient des acantlioxes accom- pagnés de (pn'kpies acantliostyles. el où les microsclères faisaient défaut. .Mais il y a mieux. .l'ai trouvé à Hanyuls une Yvcsifi dépourvu(î d'i soc bêles et possédant des acant boxes ectosomi(pies sans la moindi'c 356 K. TOPSENT. ad.liliun .riicanthoslvl.'S. Celle-ci me |.a.afl n"|.iés.Mil.T la lonne la plus pure «le Yrrsiaclef/ans. Au. une .les deux espèces n'a va il élé rencontrée sur la eùlc «l'Al.uérie. Stylotella columella (IJowerhank) Topsont. lu spéeiineu revèlanl. lilane. créuu'ux à cause du carltoiiate de chaux pulvérulent dont s(>s cellules spliéiuleuses soid cliariiécs (18, p. îy^~)■ Orilices a.fuileres relal ivenient nombreux et assez irrands ([""".ri de dianu^'lre). cratérifonnes, peu pi'ofonds. C'est une nouveauté pour la faune d'Algérie, nuiis j'ai si-nalé l'existeiH-e de cette Kpnni;e océanique eu divers puirUs de la côte niédilerranéenne de France (Banyuls. l.aCiotal). Batzella inops Topsenl. Conforme aux descriptions ([ne j'en ai tracées (18. p. o,V-\. et 22. p. XXXIV). Nouvelle pour l'Algérie ; déjà l'cnconlrée dans le golfe de (iahès (23, p. 39). * Gellius angulatus (Bowerhank) liidley l'I Dendy. Spiculalion identicpu' à celle de certains spécimens tant du golfe du Lion que de la Manche : oxes assez forts, un peu courbés, longs de 0"'"\.Ti. épais do 0,01:2 ; luxes grêles à angle central un peu arrondi et à bouts réllécbis, mesurant 0""",05 d'envergure ; sigmates petits (>l givles. de 0""".0l:2 de grand axe. Liens de spongine aux entrecroi- soinents des spiculcs. Sur une Jlirciniu rdriabilh fh'iKlrnidi'S. Reniera simulans (.lolmston) Scbmidt. J'ai snuveid remar((ué à Banyuls. où elb^ est fort commune sous tous ses as|)ects, ([ue les spéeiuHMis de cette E|)onge sont généra- lement plus souples (pu' ceux de la Manche et de l'Océan. Leurs oxes. EPONGKS DE LA CALLR. 357 conformés tic même, ont seulement des dimonsions un |>oii plus faibles; les lignes primaires de \ouv i-êscau squeletti(iue comptent un peu moins de spirulcs de front, mais. (mi l'evamdic. sont ])lus riches en spon,i;inc. Les nomhnMix individus de i^a Callc (|uc j'ai en main i'css(Mui)Icnt de tout point à i-cnx de IJaiix tds. Lcui's oxcs mcsurcnl O""". 1 i à 0""". l") sur 0">'".00S. Les dilfcrcnccs (pi'ils prcscidcnt avec les plus beaux spécimens i\o la Maiiclic restent, eu somme, assez faibles, puisque les oxes de ceux-ci mesuivnl ()""". 1.") à 0""", 17 de longueur, sur 0""", 01 d'épaisseui". |{ieu n(> permet de séparer spéciiîquciueul ces Eponges. Reniera sifui/lo/is est. d'ailleurs, sujette à des variations indivi- duelles dont la connaissanci' conduit à fusionner avec elle les Isodictya dichotoma. I. hvjdUi et Halichondria condensa de Bowerbank. Sa structure peut encore vai'ier non seulement d'un individu à l'autre, mais dans les divei'ses [larties d'un même indi- vidu. Ainsi. s(juvent. sur nos côtes océaniques, on observe des ^pécim(Mls rameux dont ]o bout (\*'^ brancb(>s jouit d'une souplesse comparable à celle des spécimens méditeiranéens. Là, la spongine devient abondante, et les oxes. qui. à la base du corps, mesurent 0'""V.1G sur 0'"'», 01, n'atteignent plus que 0""". 09 h O'"™,! surO"nv.004. Le beau développenn^nt de la spongine diez Reniera simidans dans la Méditerranée me porte à penser que ce doit être celte Eponge dont Scbmidt a noté l'existence sur la cote d'Algérie (13, p. 7), sous le nom dès lors inutile de Clialinula renieroides. Pachychalina rustica Scbmidl. (f'I. XIII, fin-. /)!. De cette l-ipouge. (pie Scbmidt a déjà signalée à La Calle (13, ]). 8). j'ai tnuivé deux petits spécimmis dans la collection, l'un blanc, l'autre brunâtre. La pbololypie. exagéi-anl les crevasses sombres et atténuant, au contraire, les frisons blan(diatres de la surface, a malheureusement iCS '•:• T0I>SENT. ,-.,,, |„,,,|,.,. |H.,ii.r(.u|..l.' >,i vi.lr.iià l;i |.li..ln,i:r,-.|.l.ir,|iM"j',iv;.is prise ,|ii |,ivnii<'i- ilriiln' >'\\\ (liii. 'H. I,,.. „x.- iiH'suiv """.-2 ;« O.-ii >"•■ O.OOi M (I.OOC. Hircinia variabilis var. dendroides (Sclnnidl; LciKlniCcId. Drj.-i lilri- |i.ir Si-lilliiill rdiiiliir viv.Mlil ;i L.l C.illi'. Stelospongia cavernosa (Srliinidl i LciMlnirclil, Inx-iilc .iiissi |.;ir Scliniidl parmi ses Kpoii.^rs d'AluV-ric. sans iiidi- lalitHi di' l(icalil(''. Stelospongia aspergillum (S(lniii; pi. MV, fis;. II. (). .Scliinidl n'a unriv l'ail cunnailiv ipic 1rs cararlrrcs cxtri-icnis de sa fjKos/HiHf/in fi.yH'r;/i//inn (13, p. .">), mais ils soiil assez parli- cidiiM'^ pdin- ipi'-ji' n'aie éprunvr aiienne diftieulté à reconnaître eette opèer dan> une l'-pdiiiic liltrense de [.a Calle dont je fais r(>pn»diiire la plioloiiiaplii<' (|»l. XIII. liii. Tii. Illli' alVcetc la l'orme d'un Inlie membraneux. snl)eylindri(pn'. dérliiir ni lias. Iiani de S cciii.. lar^e de -2i) à :25"'m. Sa eonleur. dans l'ali-ool. est lirnn (daii-. Sa snrface. hiisante, est rendue fort irrégii- lirii' par de nombreux corps étrangers dont <'lle s'est couverte et dont va idiair est aussi pénétrée: elle se soulève, en outre, de [ilace en plai'i'. en de lins ronules qui paraissiMit eorresjiondre à la terminaison de libres sipielctliipii'^. On pi'ut a|)ereevoir. par transparenec d'une mini-c iiicmlirani' ipii la limite de Unes ])oiietnations s(nnr)res. eori'es- poiidanl ceilainement aux pores. Au sommet du eorps se lii'onpeiil ni'ul' oscnlcs béants, d'un diamètre de 2 à i""". autour desqmds les ronules sont surtout bien marqués. Ses parois, épaisses de 1"""..") ncis II' bas. bi-aueoup plus minces par endroits, sont presipu' parloni translucides cl s'amincissent uradnellement vei's le liant. Leur face iiilcrnc se perce de nombreux orilices de ()""". o à 0.7 de diamètre. tiuvcrts dans la cavité cloacale. Le corps e>l nalurellemenl très >onplc. m.ais de consistance fort coriace. KPO.MIKS DE LA CALLK. m) Le s(|ii('l('l(('. (loiil j'ai plH»loi;ra]ilii('' l'ii ,m-aii(l('iii- iiaUirrlIc un fVauiiH'iil iiiacôn'' (pi. Xlll. liu. (i). rsl l)i(>ii crlui (riitic S//'/os/ton(/ia . Il l'onuc (le lariTi's mailles irrriiiilièi'c^s o\ se cfimi^osc de filtres le plus xiiiNcii! (li>|Kisées en ^ronpes jniilani un treillis. An niii-insc((|M'. on disl inune denx sortes de libres i pi. Xl\'. liii'. I ) : les nnes. [irineipales. mesurant environ ()""". :2 d'i''paissenr, (diari;ées de ,iirain> de >al»le >ni\ant leur axe: le-, antres, aeeessoires. sans ^rain^ incorp(»r(''s. itiéi;ales. enlrecrois(''es van> ordre aut(»m' des premiT'res. el sonvent assez serrées et anastonios(''es ponr imiter des traetus mendiraneiix lariics et minee>. i-.-i d là pcrforiV. Toides rr> libres, jaunes on hrnnes. sli-iées en lonii. sont trè> eassantes. Euspongia officinalis var. adriatica (S(liniidti Lendenfeld. .Nouveauté |>onr la faune dWlucM'ie. Euspongia ofRcinalis var. exigua K.-K. Seliulze. X(uiveauti'' pour la faïuK^ d' \lu(''iie. Euspongia irregularis LendenlVld var. ramodigitata. n. var. iiM. XIII. fm-. :\. .1 pi. XIV, fi-. :?H /,!. Le spécimen uni(]ue. type de cette variété, est une l*]ponii'e eu buisson oiïVant une certaine i('ssemblanc(> ave<- n/t/i/i/as/io/if/ia ro/'/7//o/fMç (Schmidl ). Ouoirpu' séparée de son support, elle parait avoir été obtenu»' presque entière, et la déchirure produiti' ]>ar renjiin. lonutie seulement de 10""" sur 7""" de larucur. indi([ue (pi'i'lle a vé'cu fixée pai' uiu' base étroite ou [»ai' un court pédicelle surmoidant une pla(pn> basilaire plus ou moins éteiulue. .\iusi dressée un-dessus de son jxtiut d'attache, (die s'est mise très \ ite à se ramifier. .\u ni\eau même de sa dé(diirure se lrou\e roi-iiiiue de tiH)is ou (piatre bran(dies principales dont la division r(''p(''lée va constituant vers le haut nue arborisation loull'ne. Les rameaux ])reuneut [)our la plupart une diri'ctiou verticale. Les plus bas d'entre eux s'envoient parfois des anastomoses trausvei'sales on bien (h'vienuent laru'ement coiicresceuls euti'e eux. Mais, vers le liant, ils :{('>o K. TOPSKNT. (Iciiiciirciil -.'iK'raltMiii'nl iM est souple, tenaee, couipressil.le et ('>lasli(]n(>. Elle a une teinte fauve (fulvus) uni- fornio. Sa surface est partout couverte de eonules fins et mous, hauts à peine de 0""",5 et distants les uns dos autres de 0"i'",5 à 0""".7 tout au plus. Elle est limitée pur une mince membrane ectosomique, lisse et transparente, qui se soulève au niveau des eonules et laisse, dans les intervalles qui les séparent, apercevoir en sombre des orifices aquifères ^\^, 0™'",2 .'i 0,3 de diamètre. Par places, le long de certaines branches épaisses, quelques-uns de ces orifices se monti'enl un [icu plus vastes (pie de coutume. Peut-être le rôle d'oscules leur est-il dévolu. Los canaux qui y aboutissent n'atteignent pas un assez fort calii)re pour qu'on réussisse à les suivre longtemps. En tout cas, il n'existe pas de cavité cloacale suivant l'axe des rameaux. La coupe transversale d'un rameau dans sa portion libre ne montre que des canaux de 0""".H (le diamètre, tel (pie celui dont j'ai marqué la place, en ca. fig. -4, pi. XIV. Par ses caractères extérieui-s. PHponge de La Galle rappelle beau- i-oup EuspoïKjia irref/ularis var. Jncksoniann L(Midenfeld. des côtes orientales d'Australie (6, |>. 234. pi. XXIX, fig. 1 ). Mais elle a des l'ameaux [dus grêles et des eonules plus lins et [dus seri'és. Ses oscules sont nujins distincts. L'étude com[>arée de leur si|uel(Mte révèle, d'ailleurs, entre elles des dilférences essentielles. A cause (le la grande inégalité d'épaisseur de ses libres connec- lives, notre /'Jiis/)onfjia se rap[)orte aussi à r(>s[)èce Kiis/)on;/ia //7'^/7/^/ia, complètennuit libres de corps étrauiiers. Leur marge. fineuuMit striée en long, entoure une sorte de moelle granuleuse relativement large. Assez rares dans la profondeur des rameaux (pi. XIV, fig. 4, /'), elles deviennent nom- breuses à la périphérie', chacune d'elles y constituant l'axe d'un conule. Avant de dépasser la surface générale, ces fibres périphé- ri(jues se l'elient entre elles par plusieurs travées tangentielles de fibres connectives assez i-obustes (pi. XIV, fig. 3). Les fibres connectives sont lisses, pleines, jaunes ou blanches, selon leur épaisseur. Leur diamètre n'excède pas 0'""V.22, au lieu de O.Oi- chez E. i. Jdcksoniana. Beaucoup mesurent 0""",017 d'épais- seur, et beaucoup 0,007 seulement. 11 en est de plus fines encore (0"""003), mais celles-ci se bornent, en général, à traverser les mailles sans tramer elles-mèjnes de réseau. En somme. Eusponyin irrcgu/ar/'s ratnotfif/ifdfase trouve carac- térisée, en tant que variété, à la fois par sa forme générale el [lar la gracilité et la pureté de ses fibres. De ces 40 Eponges, j'en compte 10 tjui figurent déjà sur la liste de Schmidt. en admettant que My.riUn rosarea (Liebk.) Schm, et (lludinula n'iiloroidcx Si-bm. se confondent, comme je le pense, avec l)i')i<]()nj.r i/irrifs//ins (.lolinsl.) (iray (^[Reniera shnulans (Johnst.) Schm. 11 en reste donc 24. dont 2 nouvelles (Leptosia baculifera et Enxjionyia irrcgiilaris ?'amo(N(/italn), qui viennent augmenter uoti-e connaissance de la faune d'Algéi-ie. à la condition que Erylus iliscoplioi'Kx (Si'hm.) (lillÏM'e (le A'. »i(unmiU \ Il il». :i:2H) 1.1 li«;lt' il*'.'^ K|M(iii;.'s .il-riiriiiics sii;ii;ilrcs HaiSrliiiiiill SI' n-dHiii'à (il noms. Si nous y ajuiiloiis Û'.i csihtmvs ici ,.j|,'.,.. 1 la piTiMirn- Inisi'IC» i'S|(rrcs ddiil j'ai noir rcxislriicf h La ( ;.,||,. ,.|, IHUS (39). l'I ilipiil iilK' seule i/ù-y/i/s slrll i fer) s'csl frlnaiM'c ilaiis l;i iimiM'Ili' cullcrlioii. on arfivr à un lolal de \V.\ l'j -,.> arlnfllcnii'iil n-ncnnl récs sim' la côli' «rAlm'-ric. |,i'v Miici l'-ninnén'M's (lan> nn uidir nirllnidifinc : M. O. Aplijsilld roscd V.-V.. Scliul/c. M. 0- (li'ddiii niiloiiiiiiii lO.-l-'. Aliillcr). a . r') hniis nnirronatua (Scliniidh. M. O. Pdilmslri'lhi n)oiiHifiT(i Srlunidl. M. O. l'd'cilldslrd roi/ij>rt'ssa ( B(nvoi-])nnl\). M. /)rrc//iis /i/icftfiis (Sclmiidl). M. O. Corf iriu/n canfic/ahrxtn MiuùiW. M. O. /'/dcoi-tis simp/cj- Sdndzc. M. O. Chondrosia rctiiformis Sclmiidl. O. C ph'hi'jd Sclmiidl. M. O. C/iDiid icidin (iranl. M. O. I.:. r//'/V//.ç(S(diinidl). Kl'OXGES [)K \.\ CALI.K. 'MVA M. Spiraatrclla t>/nrfafr/\i' Schniidl, M. Ihjmed('stni(i histellata (SclimidO. M. O. PrdXHherifp)^ /onf/iapino Tops(;iit. M. /aij'oku /)('}' if es- /-Uf/osits (Sflmiidr). L. s/toni/idsus iSrImiidI j. M. O. Si/hri-itf's (IdtnuiKuht (Olivi). M. O. S. i-arn()sii!< (,).) ramo^ii^ TopstMit. S. /n/s/r/.r (Sclniiidl ), M. O. TiHinja lyncurium (L.). M. O. Tiihorclln anptof; (Scliniidl). M. //o/o:rea /'i/rtirn 'rô\)^cn[. O. Topsentid (jldhrd ('ropscid). M. A.vinolUi pohj poliloK Scliniidl, M. O. -I. r/niui/iiomca {^i\r(]()). A. salicina Schmidt. M. -l. rerriiro.^a (Espor). M. (■') .1. rfmnahind (RsihmM, M. Artinlhclld firutd Sidnnidl. M. .1 , o/j//^sY/ S( liniidl. Dii-h/oni'lln car/i/s Sdiinidl. />. IftbyrinUiicd Scliniidl. M. O. Ilnlicnomia paiera Hi^wcrbank. Syrinf/ena syriiu/clla (Sidnnidl). M. /ias/)aifia ri/niah's '^r]\u\\i\[. M. //. yrarillinia Tojyscnl. M. Ayf/as aroidcs (Scliniidt). l]lalln'ia min-hca S( liinidt. M. OiilililasjKjnyia rorallaidcs; (Sclmiidl). O. ('!) arci/'i'ra (S(diinidl ). M. Myxilla hanyrt/msis Topsciil. M. { ?) armala (S(dniiidl ). M. O. Il yincra i)hia fjira:oi '\\\\\si'\\\. M. O. //. r/n'dis T(»]»s(miI. M. 0 M. 0 M. M. 0 M. 0 M. 0 M. M. M. 0 :.,;i F.. TOPSKNT. O. SiiliiTtiIrlilcs nirrcdlor Sdiiiiidl. M. S/i(iii/n/i/nii /,i(/rin^r\\\[i'u\[i. M. O. /)r/ii/o/-i/.r i/icri/sf(//is l.lolilisloii ). l). (?) raducd (Schniidl). /.r/ftosio Diijardini (Bowoib.iiiK). A. jtnt(i'i(h'a (Schinidt). L. /i/rit'/iris Topscnt. A. Iidcnlifcrii T(>|»s('nt. Vrcsifi roscd 'JV»|>senl. Sti/lolclld rohimeJhi (Bo\v('rl)ank). lUihzi'Ud iiKips Topsoiit. M. O. (,'('//ii/s fni;/if/tir/i(f/iii(i (oridccd Sclmiidl. Hciiicrd si//i){/d/is (.lolinslon). Clidlinula tnembrunaced Schmidt. SrIerorhdUnd as/o'if/ena Schmidt. Pdiln/rlidlind rdulicd Scliinidl. S/ioiif/i'/fd frdtjiUs lyS\.) irrcf/u/d/'is Lend.. S/i'/(ispoiif//'d srd/d/'is (Scliinidl). \. (■dr('riios(( (Scliinidl). .S', dsjtrri/ifhnn (Schmidt). h'ds/Kiiif/id of/iri/id/is ddridtird (Schniidl). A', o. ///7^/i.s- (Schniidl). A'. 0. (WKjdd Schulze. A', (t. tdhuldud Schulze. E. irrcfiuldrix (Lend.) ramodigildld Topsonl. M. O. Ilipposponi/id e(juina (Schm.) elas/icn LondcnIVId. M. O. Ilirrinin vdridbiUs (londroldea (Sclimidt). M. //. r. /ïdi'escpns (Schmidt). M. O. //. /'. nidninu'(/dris {Srhuùdi). O. //. r. Iin;/dd (Schiiiidh. /Uni nid pipettd Scliinidl. M. 0. M. M, 0. M. 0. M. M. 0. M. EPONGES DE Ï.A CAL LE. 365 M. O. //. im/sraritm (Schmidl). M. O. Aplijsina acvojthobn (Nardo). Si niainl(Miaiit on (•licrchc à coiniiarcf (•clic surlc d'cl)aiiclic de la faune alucrieniic avec ce que roii sail des faunes de l'Adrialiquc ou des cùles occidcnlales d'Italie el uiéditcrranci'iincs de France, on constate ({ue, de ces 93 Eponges, celles, au nond)ie de (■►;{. qui, sur la liste précédente, sont marquées d'un M. ont été observées des deux cotés de la Méditerranée. La propoition des Lponges communes de part et d'autre s'élève ainsi d'un pmi plus de la moitié (37 sur 04, V. p. 328) aux deux tiers de la totalité. Si l'on relève, en outre, sur la liste gén(''rale (pii précède les espèces d(»Mt rcxisleni-c est connue en dclidi's de la Méditcrran(''e (cclh^s ([ui sont marquées d'un O), on voit que leur nombre (40) devient presque le dou])le de ce qu'il était (:24) sur la liste de Sclimidt *. (Test la confirmation de ce que j'avançais plus haut au sujet des relations entre les faunes océanique et méditeri'anéenne. Il en reste en tout 26 qui n'ont encore été rencontrées que sur les côtes d'Algérie. Mais je doute fort qu'elles soient toutes jtropres à cette région. Plusieurs me paraissent ^V' valeur suspecte {A.rhiella salicina, par exemple, qui resscndile tant à J . r<>rrurosa). Beaucoup, en tous cas. ont été décrites d'une façon tellement insuffisante^ (CaUites Laracei, C/ia/inu/(i incinhrantired. (juatre ou cinq CJioris- tides, deux ou trois Pa'cilosclérides) (pi'on peut liien les avoir déjà revues sans s'en douter. En somme, les formes dignes d'être retenui's comme ])résentement caractéristi(pies dé la fauiu' ne dé|)assent |)as une dizaine. 11 faut J)ien dire aussi ([uc li's cotes «rAlgéric n'ont (''h' Tobjcl d'aucune exploration sérieuse au point di' vue ipii nous occuite. C'est ainsi que les (piebjues échantillons ({ue je liens de .M. de Lacaze- Duthiers me permettent d'augmenter dun tiers nos connaissances à ' Dercitiis plicaliis et Eusponr/in ofjicinalis tubuloxti iioiirrHicnl pful-f'tiv mèiiu- y être (lès à pn'SPnl ajonlros. ;{('))> !•:. T()l»SEi\'i' rcsilii'l. Df^ li.iiio cuiMlli.^^iK^s (If L;i (ImIIi- sciilrinciil on .sait vrai- ,,,,,,,1 ,|ii,.|.|ii.' i\ui>i'. Des (ii l'ipoii-rs aluV-iiciiiics de Si-liiiii(ll, :2:{ y avaiciil (•It- ri'ciii'illi"'^. 'I""il H >c sfiiil ir|i(iii\ ('•(•> |ianiii iiio iiialf'-riadx • rr-tiidi's. J'ai ('II' mis à iiiriiir d'iMi >i-iialcr :{'.» aiilics dans (•(• inr'ni(»ir(> t'I dans une |)irc(''dcnlc milice, ce (|ui poili' dès à ihV-xmiI à (\-2 le noinhi'c des l'^punii't's ('(innucs de cctlc lucalilr. Dans riu,n(iranc(' lit' IciM- rn''(|nonc(' rcsiicclivc J»' nm Ixirncrai. pour linir, à en drcssci- le talili'an ivcapilnlatif'. Al>lijsill(i roscd K.-I'i. Scli. • (ic(t(/i(ici/t/()nii/>/i{().-V.Un\\.). /s()/)s ctinuliruldtd (Sclmi.). Caminus Vulcani Sdim. /'Jnjliis (lisrop/iorus (Schni.). • E. riKis/rinti iSclim.). A'. s/c/Ii/'i'r Tops. • J'J. (?) inlcnucdius (Schni.). Pachastrella mon ilifera Schni . • Col/ites Lacitzei Sclun. Dercitm plicatti.s (Schin. ). P/dcorfis siinpk'X F.-E. Scliu. • (Uionu riridis (Schm.). C. œlala (ira ni. îlymedonniahhU'UaldC^rhwx.) ProHuberitea loïKjhjthui 'J'o|»s. Laxosubf'/'ifcs ruf/osds (Sdiin. ) Siibcrifcs rd/'tiosds /'df/wsds Tops. Ildloj-od furlira Tops. Tojtsenfid (jhihru (Tops.). • A.rine/ld poft/poldes Schm. • .1. l'ntudmomon (Nanlo). • ,1 . sdliciiid Schm. .1 . rcrriicosd (Espcf). A. canndhidd (lvs])('r). • AcdnIhcUd dculd Schm. A. ohidsd Schm. • Dic/jjoncNd raclus Schm. ' SyringeUa sijrinfjcJhi (Schm . ). H nllcnemia paiera Bow. BaspaUia yracillima Tops. • Agelas oroides (Schm.). Myxilla banyulensh Tops. Hymerapliia Lacazel Tops. H. riridis Tops. Sj)dniop/on pulvinar (Schm.). Dendoryx incrustans (Johnst.) Leplosia Ddjardiiii ( Buw.j. L. luciensis Tops. y., hdcdliferd To|>s. Yi^esid roscd Tops. StyloteUa coJutnolld (Bow.). Balzella inojis To|)s. Gellids dnydfafds (Bow.). • Peirosid dura (^Nanlo). ' L'asli-risquc dcsisjnc celles de Schinidl (juc j'ai retrouvées, et le poiiil noir celles . SlelospoHffia aspergilluin (Schmidt) Lendenfeld (p. 358). Spécimen ht. nal. Cl. Portion du .s<]uelettc de cette Eponi^e. Gr. nal. 7. Krijlux flixrop/ioru.i (Sdimidl) Soilas (p. 338). Spécimen gr. nal. o, l'oseille. PLANCHE XIV. Fin. I. Slelosponi/ia aspert/illitin. Fibres, X ''■^>- f!. Enjhm discophorus. Microsclères, X 320. .s-, sterrasicr, de face; /;, slerrasler, de profil; a, oxyaster ; //;, niicro- rhabdes. 3. Euaponfjia irrerjularis ramod'ujitala. Terminaison d'une fibre principale à la surface du corps, X io5. 4. E. i. ramodigitata. Portion du s<|iieletle à l'intérieur du corps, X loii. /, coupe d'une fibre principale; ca, place d'un canal aquifèrc. 5. Isops cnnaliculata (Schmidt) Topscnt (p. 334). Spiculation. /, triicnes, X 220. .<î, sterraster normale ; r, slerrasler mal formée ; a, sphéraster, X 34o. 6. Topsenlia glabra (Topsent) Berg (p. 347). Spicules, X 180. o, extrémités de grands oxes ; m, petits oxes diversement courbés. RECHERCHES DE m r CYTOLOGIE GENERALE SUR LES ÉPITHÉLIUMS L'APPAREIL PARIÉTAL, PROTECTEUR OU MOTEUR. LE ROLE DE LA COORDINATION BIOLOGIQUE P. VIGNON PRÉPARATEUR DE ZOOLOGIE A LA SORBONNE AVANT-PROPOS Le mémoire, que je présente ici, est le fruit de trois années de recherches, effectuées ù la Sorbonne, dans le laboratoire que M. le professeur Yves Delage dirige avec une autorité si haute et si incon- testée. J'ai éprouvé d'une façon constante, pendant ces trois années, comme élève d'abord, puis comme préparateur de sa chaire, le précieux appui de son exemple et de ses conseils, heureux de me trouver plus à même d'en profiter, à mesure qu'il me faisait l'hon- neur de m'accueillir plus intimement dans sa famille scientifique. M. le D"" E. HÉROUARD, maître de conférences à la Sorbonne, m'a, pendant ces trois années, soutenu, pour ainsi dire chaque jour, de sa science si vaste et si sûre et de son expérience consommée. Ce ;{72 ''• VKi.NO.N. n't'sl ii.is sriilciiioiit cl<' Sun obligeance (ju'il convieiil de le leiiieiciei', l't'sl (le sdii dévouement, de ce dévouement qui caractérise les vrais mafires el «lont les élèves sentent la nécessité de se rendre dignes par linii's elVorls. .M. le !)'■ A. L.vitDK. i-lief des travaux i)ratiques à la Sorbonne et secrétaire général de \'Ân7in' Biolof/ifjue, a l)ien voulu me prêter son appui en tout occasion. Je lui suis particulièrement reconnais- sant de ce qu'il m'a signalé d(; nombreux mémoires et m'a facilité ainsi le travail ingrat de la bibliograpbie actuelle. l'ne grande partie des observations, «pie je consignerai dans cette étude, ont été faites sur un matériel rapporté du laboratoire de Roscolï, que/dirige aujourd'hui M. le professeur Drlage. Le célèbre et regretté fondateur de ce laboratoire, M. le professeur de Lacaze- Dlthiehs, dont j'avai^ eu le grand, honneur d'être l'élève, avait bien voulu m'y recevoir chaque été pendant trois ans. J'y avais parfois profité de ses conseils. En outre, je m'y étais rencontré avec M. le professeur l^nivor. avec M. le y Boutax, maître de conférences à la Sorbonne ; ces messieurs m'ont souvent soutenu dans mes recherches. Je dois une mention spéciale de sympathie à mon collègue et ami M. A. Robert, agrégé de l'Université. En sa qualité de préparateur- directeur du laboratoire de Roscolf, il a exercé à mon égard une hospitalité pai-faite, avec sa bonne grâce habituelle. A RoscolV encore, le dévoué gardien du laboratoire, M. Martv, dont la science zoologique et la complaisance sont si connues, m'a rendu de très grands services. J'ai, à Paris même, reçu plusieurs envois d'animaux vivants. |)r()- venant du laboratoire de Roscotf. M. le professeur Pkivot, directeui- du laboratoire de Banyuls, et M. le D'" Raoovitza. sous-directeur du même laboratoire, m'ont fait dt très précieux envois de Gténophores fixés. J'ai eu recours également, à cet effet, au laboratoire de Naples. M. le professeur Lambeut, directeur de la station séricicole de Montpellier, a eu la grande bonté de m'envoyer à deux reprises, dès le début du printemps, des Vers-à-soie de ditTérenls Ages. RECHERCHES SUR LES EPITHErjrMS, 373 J'ai plaisir à rappeler ici les heures, agréables et fécondes, que j'ai passées à la Société zoologique de France. Il m'a été particu- lièrement précieux de voir mon admission, parmi les membres de cette Société, coïncider avec la présidence fie M. le professeur YvKs Délace, présidence dont noire Société gai'dera le souvenir, en se félicitant de l'impulsion nouvelle que M. Dklakk a su donner h ses travaux. J'exprime tout mon respect et toute ma gratitude à M. le professeur 11. Rlanchaiu). de l'Académie de médecine, le secrétaire général honoraire et le véritable fondateur de notre Société, ainsi qu'à M. le D"" Troiessart, notre président actuel, et je remercie tout particulièrement de sa si parfaite bienveillance notre secrétaire général, M, le D"" Cuiart, professeur agrégé à la Faculté de médecine. M. le professeur de Lacaze-Duthiers m'avait fait l'honneur, quelques semaines avant sa mort, d'admettre ce mémoire dans ses Arr/iiroi de Zoolofjie expériinentale. Les deux directeurs actuelsdes Archives, MM. Pruvot et Ragovitza, ont bien voulu ratifier cette décision. Je suis heureux de leur témoigner toute ma gratitude pour l'appui qu'ils m'ont donné en vue de l'exécution de mon travail. Je dois dire ici quelques mots sur la genèse, la signification générale et le plan de cette thèse. Ce mémoire est né, comme la plupart des recherches expérimen- tales, des hasards de l'observation journalière. Sans doute, il est parfois bon de demander à la nature, comme entrée de jeu. une réponse à des questions déterminées. Mais cette méthode est celle des maîtres. Appliquée d'une façon inhabile, elle olfrirait certains dangers. La nature ne répond pas à qui ne met pas la main sur la clef du mystère. Au contraire, elle montre parfois, à l'observateur novice qui l'interroge sans idées préconçues, la voie qu'il lui sera bon de suivre. On sait quel engin de pêche usité constiluenf les larves de 37i P. VIGNON. C/u'ronomits plinnosus. Kn cherchcant, dans l'examen de leurs épithé- liunis inlcslin.uix. iiih' cunniination aux doiilfs qui s'étaient pré- sentés il mon t'S((iil, au sujet rie la signification des boules sarco- dinues, j'y rencontrai, outre ce que je désirais trouver, toutes sortes de choses que je ne cherchais pas. La présence de cils vibratiles chez cet Arthropode; les caractères remarquables du plateau cellu- laire en rapport avec les cils ; la transparence des tissus, permettant d'étudier sur le vivant toutes les différenciations fibrillaires ; le mode très particulier de la sécrétion de la membrane péritrophique et l'appareil singulièrement perfectionné qui vient en aide aux cellules mères de cette membrane ; certains dispositifs des cellules épithéliales, etc., toutes ces circonstances, qui s'offraient d'elles- mêmes à mon observation, devaient déterminer le sens de mes recherches. C'est ainsi que, désireux de relier les conditions des plateaux ou des cuticules avec celles des cils vibratiles, ainsi que les unes et les autres avec celles du c;yioplasma formateur, je fus amené à placer au centre de ce mémoire l'examen des appareils que la cellule met en œuvre pour se protéger vis-à-vis du milieu extérieur li(iui(le, ou pour agir sur lui mécaniquement. Par la suite, afin de mieux connaître le fonctionnement de l'appareil protecteur, je dus étendre quelque peu mes recherches du côté de l'excrétion des pro- duits sécrétés. La critique des théories récemment proposées, relativement au rôle des granulations basilaires des cils vibratiles et à leurs rapports hypothétiques avec les centrosomes, me conduisit, en outre, à m'oc- cuper de ces organes centraux, non pas au point de vue de la fonc- tion qu'ils peuvent remplir dans la mitose, mais afin de déterminer s'ils se trouvent ou non constamment présents dans la cellule épithé- liale quiescente et s'ils y constituent ou non un kinocentrc. Enfin, après avoir élucidé de mon mieux les structures et les rap- ports de l'appareil ciliaire, il était naturel que je m'occupasse du mode de fonctionnement de cet appareil. Le côté le plus attachant IIECHEIICHES SI R LES EPITIIEUIMS. 375 de ce dernier problème concernait le rôle du cytoplasina dans le mouvemei\t vibratile. D'ailleurs, c'était là encore une manière de préciser les rapports des cils vihratiles avec l'élément cellulaire qui les forme, ainsi qu'avec l'être dont cet élément fait partie. En réalité, le fonctionnement élémentaire de l'appareil vibratile nous demeure caché. Toutefois, nous pouvons acquérir des notions, d'un ordre plus général, en nous bornant, pour l'instant, à poser cette question déterminée: l'être intervient-il, comme cause direc- trice, dans le mouvement ciliaire ? Or, c'est chez les Protistes qu'il est le plus aisé de constater cette intervention, parfaitement réelle. Mais aussitôt surgit une vérité nouvelle : les Protistes, qui sont dépourvus de tout centre nerveux morphologiquement définissable; vont-ils donc être capables d'une coordination motrice ? Il est parfaitement certain qu'ils possèdent ce pouvoir. Mais, s'il en est ainsi, il apparaît que c'était une besogne vaine que de chercher à ramener, chez les êtres supérieurs, à une combi- naison toute mécanique d'aiguillages et de réflexions intercellu- laires, le quid propriuni que, malgré nos eiïorts, nous laissions subsister toujours entre les deux branches de l'arc réflexe. Voilà que manque, chez les Protistes, ce mécanisme pluricellulaire com- pliqué, sur le mystérieux pouvoir duquel nous nous blasions un peu, à force d'avoir démonté les pièces de l'instrument ; ici le mécanisme n'est plus perceptible, mais le pouvoir reste. En réalité, ce n'est pas que le dispositif mécanique fasse défaut ; mais il est maintenant tout entier renfermé dans l'impénétrable réseau du protoplasma, organisé en une cellule unique. Le pouvoir coordinateur appartient même aux fragments isolés de cette cellule et cela d'une manière relativement homogène. A défaut de l'agencement mécanique moléculaire, encore inac- cessible, nous apprenons à connaître la propriété fondamentale de ce protoplasma. Nous savons désormais que la matière vivante, chez un être donné, acquiert ce qu'il faut pour transformer les 376 P.VIGNON. stimuli. iH.ur ic'pnitir l'énergie h sa farun el produire des mouve- ments coordonnés. Alors la vie psychique devient possible. S'il en est ainsi, nous ne pouvons guère nous refuser plus long- temps à rattacher, à une action régulatrice du même ordre, les faits si extraordinaires de corrélation or(/ani(/uc que tout naturaliste a cLMil fois observés sur l'animal entier, ou sur ses tissus disséqués. Ces faits deviennent plus apparents encore, quand, poussant notre analyse jusqu'aux cellules, nous voyons, sur nos prépara- tions, ces petites masses de protoplasma se disposer dans un ordre défini, pour se différencier et travailler harmoniquement. Dans toute l'organogénèse, le biologiste verra à l'œuvre, et cela d'autant plus clairement que son esprit sera plus positif, une coordination frop/iii/ue, force morphogène, s'exercant sur la cellule unique du Uadiolaire ou de la Dialomée, comme sur les cellules innom- brables d'un animal supérieur. Peu importe ici la nature de cette force : elle s'impose, au même titre que la volonté consciente. On ne pensera pas que nous fassions appel à une double coordi- nation, l'une motrice, l'autre trophiiiue. I/ètre n'est pas double. C'est le même protoplasma (jui est le porteur de l'un*» comme de l'autre de ces deux activités. Kn réalité, le système nerveux, (juand il s'isole en organe, en même temps qu'il représente l'instrument visible de la coordination motrice, est l'expression la plus parfaite de la coordination trophique, La coordination motrice, la coordi- nation morphogène, sont un double aspect de r«r//r<7e6io/o,7if7we s'pécifKjue. {Cf., ch. lit, les observations sur les Tentaculifères.) • La synthèse des faits d'expérience ne nous révèle rien de plus. A leur tour, ces faits eux-mêmes, envisagés isolément, nous mon- trent les actes de la force centrale décomposables en travaux élé- mentaires. Ces travaux sont tous, sans exception, d'ordre physico- chimique, puisqu'il s'agit d'assimiler, ou de désassimiler, de la matière et de l'énergie. Les faits, qui se rattachent au travail de la coordination biolo- gique, relèvent des caases centrales. Mais, partout, les actions RECHERCHES SUR T.ES KPITHELIUMS. 377 intermoléculaires, analytiquemeiit tlissuciées, constituent des causes immédiates. Qu'il s'agisse des réactions qui se produisent entre l'être et son mili(?u intérieur, entre l'être et son milieu extéi-icur, ou même entre deux molécules de l'être, ces causes immédiates provoqueront, au même titre, toute la série des tropismes et tactismes. Pratiquement, il paraît convenable de réserver ce terme de tactisme ou de tropisme, pour les réactions exercées entre l'être et son milieu ambiant. Ces tactismes, pour employer désormais le mot dans son sens restreint, posséderont, eux aussi, une action morphogène, action secondaire par rapport à celle des causes centrales, action certaine cependant. En effet, à chaque instant, l'être, plongé dans son milieu ambiant, constitue, avec ce milieu, un système matériel déterminé. L'équilibre de ce système, d'où résulte, en définitive, la forme de l'être, est le fruit de la lutte que se livrent toutes les forces en pré- sence. Les forces, dont le substratum est extérieur à l'être, sont actives, comme la force biologique centrale. Ainsi donc, en résumé, la cause centrale, décomposable, ana- lytiquement, en causes immédiates intérieures à l'être, ainsi que les causes immédiates extérieures à cet être, tels sont les éléments dont la connaissance doit nous permettre de définir l'équi- libre dynamique actuellement réalisé. Mais qu'est-ce que la re- cherche de cet équilibre actuel, sinon la poursuite des Cavses ACTUELLES, poursuite vers laquelle M. Delagk a si judicieusement orienté les efforts des biologistes? Un mot encore : si notre travail journalier est, de toute évidence, un travail d'orcfre analytique, si nos recherches sont, pratiquement, tournées vers la poursuite des causes immédiates, quelle utilité y a-t-il donc à invoquer l'action d'une cause biologique centrale ? Ce n'est pas utilité qu'il faut dire : la notion de la cause centrale est, à nos yeux, d'une impérieuse nécessité. 11 est nécessaire de voir l'être tel qu'il est ; il est nécessaire d'embrasser l'organisme d'un re- gard d'ensemble ; car nous ne le décomposons en ses éléments que i).»ur mieux le voir vivre msiiitc ; il est n(';ce.ssaire d'habiller avec des mois, seuls percejjlihles à nos sens, des réalités dont la nature intiiue resie iii((iiiiiu(\ ;ilin de rendre témoignage de la vérité qui domine la biologie tout ontièie, Cette vérité, la voici : il existe une subordination efj'ectire, de la molécule à Vénergide cellulaire, de cette éneryide élémentaire à l'éneryide totale: cette dernière, c'est l'être spécifique, c'est la personne hiolof/ique. personne dont la coordi/iation manifeste l'unité. Voilà, pensons-nous, ce qu'on voit, dès qu'on renonce à charger l'intelligence humaine d'édifier, sur des fondements tout subjectifs, une nature, artificiellement ramenée au niveau de cette intelligence. Mais comment un être, fait de parties sans cesse modifiées, peut- il constituer une unité biologi((ue? Ici, nous ne poserons pas cette (juestion. Il nous suffira de constater le fait d'expérience, fait que toute considération théorique affaiblirait. Ce sont donc les limites de ce mémoire que nous indiquons actuellement : un biologiste pur n'est par armé pour aborder ces difficultés. Voici pourquoi : Il est impossible d'examiner utilement les problèmes théoriques de la biologie, si l'on n'a pas fait une excursion préliminaire sur le domaine de la science générale. Il est bien entendu que le monde biologique est en union intime avec le monde minéral : perpétuellement, la physiologie analytique s'occupe des communes relations de ces deux mondes. La biologie générale synthétique ne doit pas, elle non plus, reculer devant un pareil examen. Mais, de même que la physiologie s'appuie sur les découvertes de la physique et de la chimie dans l'ordre de l'analyse, la biologie générale devra s'appuyer sur ces mêmes découvertes, effectuées dans l'ordre de la synthèse. Autrement dit, toute doctrine générale, édifiée sur le terrain biologique, n'aura d'autre valeur que celle qu'elle tirera de l'étude du monde minéral, envisagé tel qu'il est, tel qu'il fonctionne. Or, à côté de certaines théories, limitées dans leur portée, théories RECHERCHES SUR LES EPITHELIUMS. 379 que nous examinorons au cours de ce travail, sans pouvoir les admettre, nous côtoierons, en outre, des doctrines plus vastes, non plus seulement biolojïiques, mais cosmologiques. Ces doc- trines, ce sont le mécanisme radical et l'hylozoïsme. Ce sont elles qui opposeront, au fait de la coordination des Protistes, leurs axiomes a-priori. Ces doctrines se présentent à nous avec un patronage physico- chimique, qui fait leur force apparente. Si donc nous devions les soumettre à un examen tant soit peu approfondi, il faudrait demander aux physiciens et aux chimistes ce qu'ils en pensent réellement. C'est dans un mémoire ultérieur que nous nous efforce- rons d'effectuer cette enquête. Autant qu'il est possible d'en juger par un premier examen rapide, dont nous avons consig'né les résultats dans une causerie, faite en 1900 à la Société zoologique de France, l'opinion de la science du monde minéral n'est pas plus favorable, soit au mécanisme radical, soit à l'hylozoïsme, que ne peut l'être celle de la science biologique. Il est donc bien entendu que, dans ce mémoire, nous ne franchi- rons pas les limites de l'observation directe, immédiate, des faits biologiques et que nous resterons indifférent aux considérations théoriques, à la lumière desquelles certains naturalistes semblent avoir, parfois, envisagé la vie. Voici maintenant quelques indications, relatives au plan que nous suivrons. Dans les mémoires qui sont de l'ordre des monographies, le corps même du travail est nourri de la description des planches. Ici, nous devrons procéder autrement. Nous serons obligé d'aborder des questions très diverses et très spéciales; pour les résoudre, nous aurons à faire allusion à un certain nombre de dessins, pris chaque fois dans la série presque entière de nos préparations. Nous aurons donc à citer une même figure plusieurs fois, en l'envisageant à des points de vue différents. Il sera nécessaire qu'à ce moment le dessin, 3go P. VIGNON. dont nous invoiiuen.ns le- Irmoignuge en viio do résoudir un pio- hU'iui' p.irti.uli.'r. puisse ^Ire considéré comme connu. Il faudra que I,. l.M't.'iir sachp où on trouver rapidement la description et soit mis à m.'iii." de conlrùler ineessaninient nos déductions. A rrl clVel. nous présenterons, dans une première partie, une i,>r/ii/r ohjrr/in- de nos préparations. Nous effectuerons cet examen (Ml nous lenani le plus près possible de la nature, directement consultée. C'est encore dans cette première partie que nous pourrons donner une idée un peu complète, non seulement de la physionomie d'en- semble des éléments que nous représenterons, mais, quand il y aura lieu, de celle du tissu dans lequel nous les aurons prélevés, en vue de notre description. Nous ne quitterons pas le terrain de la cytologie générale, si, de la sorte, nous faisons entrevoir, toutes les fois que l'occasion s'en présentera, comment les éléments épithéliaux. en s'acquittant de leur tache propre, collaborent à une œuvre biolo- gique commune. \ cette lecture des préparations fera suite une seconde partie, consacrée à l'examen des questions de détail qui rentreront dans notre programme. Cette seconde partie comprendra l'historique de ces (juestions, les critiques dont les travaux antérieurs paraîtront immédiatement passibles, enfin les réponses que les faits nous auront fournies. Les trois chapitres qui formeront les grandes sections de cette partie, consacrée aux arf/iuiiPti/aticms spéciales, correspondront, le premiei-. à l'étude de l'appareil protecteur de la cellule, considéré dans sa structure, ses rapports et son fonctionnement ; le second, à l'élude de l'appareil vibratile, dans sa constitution cytologique ; le troisième, à celle de ce même appareil vibratile. dans son fonction- nement biologique. Mais celte argumentation, pour être suffisamment complète, devra ètro longue : une réra/ufiifafion f/enérale, divisée de la même faron, permettra au lecteur de se rendre un compte exact de l'enchaî- IIKCIIEIICIIES SI H M;s Él'lTlIÉMI MS. 381 ncinent des idées, tout en lui oflVant toutes les facilités désirables, pour se reporter ensuite à l'examen des (juestions qui l'intéresse- raient particulièrement. C'est avec grande raison que M. Dklac.e insiste sur les avantages que présente, dans tous les cas, une réca- pitulation de ce genre. Ici, elle s'imposera, en raison même de la multiplicité des problèmes de détail que nous aurons dû aborder. La table bibliographique présentera les mêmes divisions (jne le mémoire lui-même. En procédant de la sorte, nous serons sans doute entraîné à quelques répétitions ; mais les avantages sont incontestables. En principe, la lecture des préparations ne comportera aucun historique. Nous n'aurons pas, en effet, dans un mémoire de cyto- logie générale, à nous occuper de questions histologiques et moins encore anatomiques ; quant à l'historique cytologique, il est réservé pour la seconde partie. Cependant il pourra se faire que, pour la clarté de l'exposition, nous ayons à citer, de loin en loin, quelque mémoire, 'au cours de notre première partie. Dans ce cas, l'indication biblio- graphique se trouvera au bas même de la page. Nous considérons que les limites, assignées à nos recherches au point de vue théorique, nous permettent de laisser de coté tous les travaux d'ordre général, pour nous occuper exclusivement de ceux dans lesquels auront été abordés des problèmes cytologiques si)é- ciaux, compris dans le cadre de notre étude. Néanmoins, ce serait manquer gravement à un devoir, dont nous nous acquittons ici avec empressement, que de ne pas rai)p<'ler la part prépondérante qu'a prise M. le Professeur Delage à l'orien- tation nouvelle qui se manifeste dans la science biologique. Je veux parler de cette tendance, à remettre chaque élément à sa place de bataille et à envisager, dans son ensemble, l'activité que manifeste l'être complet. Si nous pouvons, au cours d'un travail consacré à l'étude des épithéliums, nous occuper, (sans avoir à nous en excuser), à c(Mé de tissus divisés en c(dlules, d'épithéliums syncytiaux, ou même de Protistes ; si nous pouvons ainsi prendi-e notre bien où nous 3g2 P. vrGNON. 1,. in.uvons. ('ost beaucoup aux déclarations, faites par M. Drlaok en IS'.Ki, .p.." nous .levons cette liberté nécessaire * : Un Protiste, une couche protoplasniique parsemée de noyaux, un feuillet fait de cellules subordonnées à une force niorphogène générale, un feuillet dans lequel les cellules sont, morphologiquement, aussi indépen- dantes que de véritables bourgeons, — toutes formations que nous rencontrerons, — ce sont là, pour nous, autant d'épithéliums, biolo- giquement parlant. A nos yeux, est un épithélium, au sens large, toute masse de substance vivante qui est en relation directe, d'une pari avec le milieu extérieur, de l'autre avec le milieu intérieur. Morphologiquement parlant, la masse en question peut toujours Atre considérée comme constituant un feuillet referipé sur lui-même. Cela est vrai du microscopiciue Protiste. tout aussi bien que du Mélazoaire compliqué. Un épithélium ne devient une paroi, déve- loppée en surface ouverte, que lorsque nous en isolons un fragment, pour les besoins de l'étude analytique. PREMIÈRE PARTIE LECTURE OBJECTIVE DES PRÉPARATIONS - PLANCHE XV Ghironome (Intestin larvaire). Fig. 1. — Schéma général de l'intestin larvaire, extrait après la section de la tête et de la queue. X 10. — /. .1 . Intestin antérieur, avec les glandes salivaires aux én.jrmes noyaux saillants et aux conduits excréteurs capillaires. /. M. Intestin moyen divisé en un proventri- ' Del.vge y., i8y6. — La conceplioii polyzoùiuf des êtres. {Rev. ScL), 4" s., V, 11° 21, 04 1-003. M. L.vnBÉ a soulemi des idées analogues : Laiihk a., i8fj0. --La ditlVrencialioii des organismes. (Ibid.), W, n 2"), 774-779. * On se demandera pour([iioi les ])lanches, qui accompagnent ce mémoire, ne sont pas disposées dans l'ordre t^énéral de la classification zoolouique. C'est parce que mes recherches sur la larve de Cliironoinus, constituant le fondement de ce travail et ayant fourni la clef de diverses questions, c'est par cette larve que doit s'ouvrir la série des dessins. Sauf indications contraires, les figures sont exécutées au grossissement de iioo RECHERCHES SUR LES EPITHELIUMS. 383 cule et un ventricule chylifique. Le ventricule chylifique lui-même comprend trois régions. Dans la troisième région débouchent les tubes de Malpighi. /. P. Intestin postérieur, divisé en trois régions. Fig. 2. — Proventricule et valvule cardiaque. Obj. .5. Ocul.[2, X 90. Fixation ù l'alcool acétique de Cahnoy (trois heures). Coloration double à l'hémalun et à la rubine S. La figure représente une section longitudinale. Le coté droit de la coupe est seul dessiné. Ep. (Es., Épithélium œsophagien, formant, avec les muscles circulaires Mu, la paroi directe de la valvule cardiaque. Cette valvule est creusée d'un grand sinus sanguin S. valc. La paroi réfléchie de la valvule limite, avec les saccules que constitue l'intestin moyen à son début, le proventricule Prc. Les saccules glandulaires du proventricule sont disposés en une vingtaine de rangées longitudinales formées, chacune, de trois saccules superposés. Des bandes musculaires longi- tudinales et circulaires séparent les saccules. Lam, laminoir annu- laire servant, à la fois, à l'évacuation dans le ventricule chylifique du liquide clair que sécrètent les saccules et au parachèvement de la membrane péritropiiique M. pé?'. On voit que cette membrane, qui ne se colore pas par la rubine, est sécrétée sous forme de chitine fluide par les premières cellules de l'intestin moyen, C'el. M. pé?'. Cette nappe chitineuse forme un manchon qui se moule sur la cuti- cule très mince, Cut., de la paroi réfléchie de la valvule cardiaque. Elle est ensuite laminée entre deux bagues chitineuses; elle se trouve entraînée dans cet appareil par suite de la tension que les aliments, renfermés dans le cylindre péritrophique, exercent sur les parois de environ, avec la chambre claire de Lellz. Je me suis servi, à cet effet, de l'excellent objectif i/i6 de Leitz et de son oculaire 2. Les autres systèmes optiques, employés le plus souvent, ont été les suivants : Objectif 2, oculaire 2 X 53 Objectif 5, oculaire 2 X 3i5 Objectif 7, oculaire 2 X 090 Mon réactif colorant ayant été, dans le plus grand nombre des cas, l'hématoxyline à l'alun de fer de M. Heidenhaix, je me dispenserai de donner le nom du colorant toutes les fois que ce réactif aura été employé seul. Je liens à dire que mes coupes ont été toutes mordancées de i5 à 24 heures à l'alun de fer, puis colorées pendant 24 heures à l'hématoxyline. La coloration s'est, par suite, produite d'une manière très intense. Mes dessins phototypés sont d'ailleurs des copies scrupuleusement exactes de mes préparations. Pour être certain d'obtenir, avec l'hématoxyline au fer, une bonne différenciation, sans dépôts ni taches d'aucune sorte, il m'a suffi de laisser mes préparations très peu de temps dans les alcools, au moment de la deshydratation, et très peu aussi dans l'essence de cèdre ou le xylol. Généralement, la déshydratation de mes fragments, qui étaient fort petits, a été complète en deux heures, et l'éclaircisse- ment en un quart d'heure. La pénétration de la paraffine, sauf exceptions, n'a pas demandé plus d'un quart d'heure. .,„^ I'. Msi, très fréquemment, à la section II du voiitiicule chylifique. — Dans cette dernière section la brosse peut être assez haute, comme le montre le croquis c ; elle atteint 18 à 20 (/ dans des cas exceptionnels. — L'aspect d caractérise les dernières cellules des tubes de Malpighi, placées tout près de l'embouchure de ces tubes. Les poils de la brosse, hauts de 10 à 20 (x, y sont agglu- tinés fréquemment en pinceaux souples. — En e nous voyons une brosse ciliforme à poils immobiles. On trouve souvent des cellules de cette sorte disséminées dans la section II du ventricule chylifique. Chez un animal exceptionnel, j'ai vu, sur toute la longueur de la section II ilu ventricule chylique, la bordure en brosse transformée ainsi en cils magnifiques. Sur une grande partie de Vorgane, /es cils, ainsi dérivés de la boi'dure en brosse, étaient en vibration, comme le montre le croquis /*. Ainsi donc, partis en a d'une bordure en brosse analogue ù une membrane, nous sommes maintenant en présence de véritables cils vibratiles, fruits de l'évolution do la brosse. Mais cette évolution est 388 P- VlfiNON, cxci'ltlionncllcmcnl poussée aussi loin, même chez le Ghironomc larvaire. Kilo s'arriHc. flans la règle, au stade e. Le dessin y nous montre maintenant des cils tout à fait distincts (l(>s bordures en brosse. En ellct, ils se rencontrent sur un petit nombre de cellules de la section III du ventricule chylificiue. région dans laquelle les cellules, quand elles ne sont pas ciliées, ne pos- sèdent pas lie plateau. Les cils sont donc ici une formation nouvelle. Celte région III est assez opaque et se contracte beaucoup lorsqu'on cherche à examiner le tissu sur le vivant. J'ai cependant pu l'oberver chez quelques animaux : les cils y étaient immobiles. Les dessins //, i, k, se rapportent à la section II du ventricule cbylilique. On y voit des cils vibrât lies typiques, portés pur des bordures en brosse normales. Le croquis A- convient aussi à la région I du ventricule chyliiique, région dans laquelle la boi-dure en brosse est toujours très basse (pas plus de 1 [x généralement). Maintenant que nous connaissons les types h, i, k, qui sont iden- ques aux plateaux ciliés des Mollusques, des Echinodermes, des Vertébrés, etc., nous pouvons y rapporter le type aberrant /", en supposant que ce dernier dérive du type normal des plateaux ciliés, par suite d'une fusion secondaire de l'appareil vibratile (en violet sur mes dessins), avec l'appareil protecteur (en rouge). Les croquis / et w se rapportent à l'intestin terminal, pourvu d'une mince cuticule chitineuse. Dans la section I de l'intestin terminal on rencontre des régions plus ou moins limitées qui portent des touffes de cils flexibles; mais je n'ai jamais vu ces cils en vibra- tion. IN'i sur le vivant, ni sur les coupes colorées à l'hémalun, au violet de gentiane, à la safranine ou à l'hématoxyline ferrique, je n'ai vu les cils percer nettement la cuticule. Ces cils sont sûrement proloplasmiques; il est certain qu'ils traversent la cuticule, mais peut être la traversent-ils sous la forme de très lins Iractus infra- microscopiques. En résumé, nous rencontrons, chez la larve de Chironome, quatre sortes de cils. Les uns dérivent de la bordure en brosse, les autres sont les homologues des cils des autres classes d'animaux, c'est-à-dire qu'ils sont, ontogénétiquement, indépendants du plateau et .se surajoutent à la paroi libre, de quelque façon que celle-ci soit constituée. Au point de vue des différenciations intracytoplasmiques, la série RECHERCHES SUR LES EPITHELIUMS. 389 des dessins de a à m prouve qu'on peut trouver le cytoplasma organisé en fibrilles longitudinales sous-pariétales, que la cellule soit pourvue ou non de cils vibi-atiies, garnie ou non dune bordure en brosse. Les cas extrêmes sont, d'une part, celui ou le cytoplasma n'est pas du tout strié (section I de l'intestin postérieur, en /), et, d'autre part, celui où les fibrilles longitudinales supérieures rejoignent les fibrilles basilaires (section H de l'intestin postérieur, figuré ici en m, et qu'on verra mieux dans la planche suivante). La zone ectoplas- mique, quand elle est difîérenciée, se trouve dépourvue de granulations et d'enclaves : a, f, h,. Sur le vivant, elle semble parfois homogène, mais, sur les coupes, on la trouve décomposée en bâtonnets réfrin- gents : c, k. PLANCHE XVI Ghironome (intestin larvaire) suite et fiyi. Détails des éléments cellulaires pris dans l'intestin moyen ou l'intestin postérieur. Fig. 1. — Fragments des cellules du proventricule. — a). Fixa- tion au liquide de Zenker. La bordure en brosse est sensiblement chromatique. A sa base, les microsomes cytoplasmiques simulent des granulutions basilaires. Le cytoplasma est très granuleux, comme c'est le cas fréquent après une fixation au sublimé acétique simple, au lieu que le liquide de Zenker fournit généralement des fixations plus parfaites. — b). Fixation très bonne à l'alcool acétique de Carnoy. Le cytoplasma révèle un réseau délicat. Les microsomes sont invisibles et l'absence des granulations basilaires est manifeste. La comparaison des figures a et b nous avertit de ne pas attacher d'importance théorique au fait que telle région témoigne d'une affinité particulière pour l'hématoxyline ferrique. On voit en a la bordure en brosse colorée ; elle est incolore en h. D'ailleurs, en règle générale, cette bordure est loin d'être sidérophile. Pense-t-on qu'il y ait défaut d'homologie entre les bâtonnets du dessin a et ceux du dessin b ? Nullement, il y a simplement une certaine différence d'ordre histochimique. Par avance, nous nous rendons compte que la différence, entre les granulations basilaires sidé- rophiles et celles qui ne le sont pas, ne sera pas plus fondamentale. Fig. 2. — Section I du ventricule chylifique. Fixation à l'alcool ;{•.)() I'. >|(i.\().N. acrliqiK' 'If (".•■u'iid.v. -Nous iciicoiilroiis ici une (IrCuiiiialinn Ucs sinmiliôir de r(''i)illi«''liuin île l'intestin moyen, (iénéralenient, le long lit' cet inlcslin inovon. (m trouve la face basale des cellules disposée plus ou moins selon la surface d'un cylindre, abstraction faite des plissements ((u'occasionnent les contractions musculaires, l^a face supérieure de l'épithélium est alors assez souvent hossuéc (Cf. lig. ri, 7). Ici, c'est l'inverse (jui se produit. La face basale de la paroi cellulaire est soulevée en mamelons coniques ou hémisphériques. La face supérieure est presque plane, ou légèrement dépiiniéc. dans les parties qui correspondent à l'axe des mamelons. Il parait intéressant d'analyser, au point de vue du rôle que joue ici la coordination trophique, le mode de formation de cet épitlié- lium si singulier. Nous écartons tout d'abord, comme n'olfrant aucun caractère jjien mystérieux, le fait des dépressions que manifeste la face intestinale de l'épithélium. Il est assez simple d'y voir l'effet de la légère constriction qu'exercent, sur la face opposée de l'épithélium, les bandes musculaires. Je ne parle pas d'une constriction active ; car, sur le vivant, les dépressions sont parfois assez fortes tout en restant constantes pendant toutes la durée de l'observation. 11 semble que la cause de la constriction soit plutôt à chercher dans l'élasticité permanente des bandes musculaires. Pour que les mamelons aient pu se former, il a fallu tout d'abord que les muscles se disposent suivant les mailles d'un réseau rectan- gulaire, parfaitement régulier. .Vprès quoi, ou en même temps, il a fallu que la face profonde de l'épithélium subisse un accroissement si)rcial. Il ne s'agit pas là d'une turgescence banale, puisque l'épi- thélium, loin de se gonfler, de même, du côté intestinal en face des mamelons, s'y montre plus ou moins déprimé. D'autre part, l'ac- croissement est resté limité à la face profonde. C'est le contraire de ce qui s'était produit lorsque les saccules du proventricule ont pris naissance. Enfin, en même temps que la paroi profonde s'ac- croissait, le cytoplasma différenciait, à la base des cellules, une couche de bâtonnets cylindriques, perpendiculaires a la paroi. Si on tient compte des adhérences que le cytoplasma doit établir entre les bâtonnets juxtaposés, on se rend compte que les bâtonnets renforcent la paroi, la maintiennent, tout en permettant des échanges faciles entre le cœlome et la cellule. RECHEllCllES SUR LES El'ITHEI.IUMS. 391 Pour expliquer ces actions coordonnées, limitées d'ailleurs à une zone bien définie de l'épithéliuni intestinal, il serait tout à fait illu- soire d'invoquer des tactismes. Nous voyons agir ici une force morphogène spécifique. Cette force ne tient aucun compte do la dispositions des limites cellulaires. Les énergides contigus sont dans une dépendance aussi étroite (|ue si le tissu était syncylial .* Le cytoplasma, très clair sur le vivant, possède, après fixation à l'alcool acétique, une structure réticulée assez lâche. A mesure qu'on se rapproche de la région basale, on trouve le réseau épaissi par places en courts segments sidérophiles. Ce sont ces segments qui, au nombre de deux, trois ou davantage, forment, en se plaçafat bout à bout, les bâtonnets basaux. Il ne faut pas confondre ces bâtonnets avec les fibrilles basales ordinaires. Ces dernières (Cf. fig. 14), résultent d'une simple régula- risation du réticulum. Ici, la régularisation se complique d'une transformation liisto-cbimique particulière. Ouel est le rôle de cet épithélium ? Peut-être un rôle d'absorption. De fait il absorbe le bleu de méthylène, ce que ne paraît pas faire le reste de l'intestin moyen. Mais je n'ai pas grande envie d'attacher une importance capitale à ce caractère, car il sei-ait bien invrai- seml)la])le que les cellules de la si longue région 11 du ventricule chylifique fussent dépourvues d'un l'cMe de résorption. Evidemment, la présence des mamelons accroît l'intensité des échanges entre le cœlome et l'épithélium, mais dans quel sens s'effectuent ces échanges ? Nous l'ignorons encore. Les petites cellules, qu'on rencontre assez fréquemment à la base de l'épithélium, ne paraissent pas franchir le stade où se trouve 'Il est à peu près iiuilile d'allonger notre description avec des considérations des- tinées à démontrer qu'il ne peut s'agir ici de tactismes. D'une part, le même licjuide cœlomiquc baigne, ici et ailleurs, la face profonde de l'épithélium. De l'autre c'est un li(iuide intestinal, (jui n'est certainement ])as identique à celui qu'on rencontre plus bas dans la section II du ventricule chylifique, mais qui se modifie perpétuellement, suivant l'état physiolou,iiM.plement la paroi husale, elles maintiennent la cellule géante dans sa forme générale. Sur la portion supérieure de la ligure, on voit ([ue le réactif coagulant a triomphé partiellement de leur résistance et -ravement altéré la constitution du réticulum cytoplasmique. PLANCHE XVII Ver-a-Soie. Cette planche est, en majeure partie, consacrée à l'étude de l'in- lestin moyen du Ver-à-soie. Dans les figures 1 à 6, nous examinerons les faits (jui se rapportent au mélatolisme de l'épithélium de cet intestin moyen. La figuie 10 nous montre l'aspect de la membrane péritrophique,que sécrète l'intestin moyen tout entier. Lesfigures 7 à •) se rapportent à la valvule cardiaque. La figure 11 représente le canal excréteur des glandes séricigènes. Toutes ces figures reproduisent des préparations fixées au liquide de Zenker et colorées à l'hématoxyline ferrique. Quoique j'aie observé des Vers-à-soie de différents âges, il n'a été ligure ici que des tissus appartenant à des Vers du cinquième llj,C. Fig. 1.— Fragment d'épithélium, pris vers la partie médiane de l'intestin moyen. On y rencontre deux types de cellules bien tranchés : d'une part des cellules cylindriques, représentées à diverses états de leur développement, d'autre part des cellules en bouteille, dites cellules muqueuses de Frenzel. Cellules cylindriques. Formées aux dépens d'éléments embryon- naires, dont les noyaux se voient tout contre la basale et qui peut- être ont émigré du tissu conjonctif sous-jacent, elles portent, quand elles sont parvenues jusqu'à la surface de l'épithélium, une bordure en brosse. Entre les deux premières cellules à bordure en brosse, en commençant par la gauche, se voit une cellule qui semble destinée à grossir pour s'intercaler entre ses voisines. A droite et à gauche de la RECHERCHES SUR LES ÉPITHÉLHJMS. 397 première cellule en bouteille, on remarque des éléments cylindriques, plus jeunes encore. D'autre part, un certain nombre d'entre eux s'élève vers la surface, sans doute en conséquence d'une action méca- nique, sans avoir eu le temps de dépasser le stade embryonnaire. Le cytoplasma des cellules cylindriques contient dans son sein de fortes fibrilles longitudinales, que la coupe sectionne, parfois, plus ou moins obliquement (S""" cellule à bordure en brosse). Ces fibrilles flexueuses, irrégulières, se décomposent, avec évidence, vers le haut de la cellule, en bâtonnets de dimensions variables (f« cellule), et consti- tuent de véritables intermédiaires entre les fibrilles et les globules de sécrétion. Ces fibrilles sont donc ceiia'inemenierffastoplasmiques. Les deux dernières cellules de droite ne représentent sans doute pas des cellules parvenues à l'état de maturité sécrétrice et qui seraient destinées à expulser par déhiscence les produits de leur activité. Il est probable que ce sont là des cellules déjà sénescentes et en voie de dégénérescence. En effet, les rares cellules, qu'on voit tomber dans le tube digestif, sont visiblement épuisées par un travail sécréteur et excréteur antérieur. {Cf. fig. 2 et 3). En conséquence nous devons estimer que les globules sidérophiles des cellules actives sont émis au deboi's par osmose. L'observation des noyaux, à elle seule, nous obligerait à conclure que la cellule cylindrique subit une évolution dont le terme fatal est la caducité et la mort. En effet, ainsi que Verson* l'a fort bien vu, ces noyaux parcourent un cycle évolutif qui n'est pas réver- sible. Les noyaux jeunes sont petits. Il parait difficile de caractériser le rôle qu'y joue le nucléole, car certains de ces noyaux embryonnaires, placés tout contre la basale, possèdent un nucléole volumineux, qui manquent à d'autres. Il en est de même pour les noyaux qui ont traversé l'épaisseur de l'épitbélium, sans que la cellule qui les contient se soit développée. Quant à la chromatine, elle est en grains assez petits. Dans la cellule adulte, le noyau s'est élevé vers la surface, en prenant une forme caractéristique de son déplacement : il est comme chassé par le cytoplasma, et, peut-être, cela est-il une conséquence du développement des fibrilles longitudinales. En même temps, le noyau grossit d'une fa(;on remarquable, par une sorte de » Verson E., 1897 et 1808. — La evoluzione del lubo iiilcstiiiale nel Filiigello. (R. Stat. bacol. sper. Padova), X, 918-952 ; XI, i274-i.'<09, f\ pi. |.n.li(VT;ili.»n .1^ s.-s -r.iins de rluoin.ilinc. Les niit-lrolcs, pour lcs(iuf|s il n"<'\i>l<' .1 uni 11 imlice d'uno évacuation dans le cylo- |.l;ism,i. nul (lisiiaiii dans le cours de ces phénomènes de matu- ration. I,a troisième cellule à hoidure en brosse a émis un globule sarco- diijue d'altération. Ce globule ne contracte aucune relation visible avec les produits de sécrétion. D'ailleurs les cellules de l'intestin moven. chez le Ver-à-soie, examinées sur le vivant, s'altèrent avec une extrême facilité. Il est difïicile de les obtenir bien fixées, daulanl plus (jue, si l'on n'a pas extrait la membrane péritropliique, celle-ci s'u|tpose à ce que le réactif produise l'action foudroyante nécessaire. roiir ((uiconque désirerait chercber, dans cette figure 1, desdiplo- somes dont il puisse faire des renfrosomes, nous signalerons l'allure prise par les grains de sécrétion dans la dernière cellule : il y a là plusieurs microcentres parfaitement caractérisés ! Ci'f/uU's en bouteille. 11 est parfaitement évident qu'elles ne sont pas une phase de la maturation des cellules cylindriques, comme le voulait bien à tort Vkuson. Ainsi qu'on le verra mieux sur la figure 5, le cytoplasma sécréteur tapisse les flancs de la bouteille. Une très petite portion de cytoplasma non différencié subsiste autour du noyau. C'est de cette façon que Ley nu; ^ avait compris ces cellules. Fhenzki/- a introduit dans la science des vues erronées, en estimant que le cytoplasma occupait uniquement le fond de l'élément et que la substance, qui constitue les parois de la glande unicellulairc, représentait un magma sécrété. On se rendra compte que, dans la ligure 1, les cellules en bouteille ne sont pas sectionnées suivant leur axe. Leur cytoplasma pariétal est coupé un peu tangentiellement. Fig. 2. — Une cellule (;n bouteille, sectionnée à peu près axiale- ment. Le tactus grisâtre qui semble occuper la cavité de la bouteille représente une coupe tangentielle de la paroi. A côté de cette cellule en bouteille, une cellule cylindrique épuisée, .sur le point d'être expulsée. Elle a perdu sa bordure en brosse. Fig. 3. — L'ne cellule cylindrique sénescente, en train d'être énuclée. Elle faisait, sur la coupe, une forte saillie, par rapport au ' Leydic, iX83. — Uiil(Tsiicliiin!,'(Mi zur Anatomic iind Histolofjic der Thiere. Bonn. * Frenzel, i886. — Einiijcs uber dcn MiUeldarm der Insekten, sowie ûbcr Epithcl- regcncralion (.1/r//. mikr. Annf.), XXVI, aarj-Soft, 3 pi. UKCIIKUCIIKS sril LES EPlTllELir.MS. m) reste de l'épithélium. Il est visible que nous n'avons pas allaire, ici. à une cellule glandulaire mAre, qui, en tombant dans le tube digestif, s'apprêterait à mettre en liberté, par déhiscence, les produits de son activité (Cf. les pi. XXI et XXII). Cette cellule est, au contraire, parve- nue au terme ultime de la caducité et ne contient sans doute aucun produit de sécrétion dans le sein de son cytoplasma. Le cytoplasma lui-même est à peu près complètement détruit. Il semble qu'il faille conclure différemment pour ce qui est du noyau. On peut croire, jusqu'à preuve du conti-aire, que le noyau, en accroissant sa cbromatine d'une façon si singulière, fabrique quelque produit utile à l'animal. O produit serait mis en liberté lors de la chute de la cellule vieillie. Mais nos recherches n'ont pas été orientées du côté du rCAe du noyau dans la sécrétion et nous n'insis- terons pas davantage sur cette question. A présent que nous connaissons l'évolution des cellules qui. dans l'intestin moyen du Ver-à-soie, doivent être considérées comme sécrétrices, nous pouvons nous interroger sur le r(Me que joue, dans le fonctionnement d'un pareil épithélium, la coordination trophique. Contrairement à ce qui s'était présenté à propos du Chironome lar- vaire dans les deux cas. très caractéristiques, que nous avions envisagés, aucune force générale ne vient sculpter l'épithélium du \'er-à-soie dans une forme définie. Plus encore que pour la section 11 du ventricule chylifique chez le Chironome, les cellules cylindriques jouissent ici d'une parfaite indépendance morpholo- gique. Chacune, à partir de son état embryonnaire, évolue pour son compte, en se pliant simplement aux lois rigoureuses de la concui- rence vitale. Voilà pour le point de vue morpbologiijue. — Cbiuiiquement par- lant, il n'en est plus de même : ces cellules fal)i'i(]uent des produits spécifiques, en rapport avec la nature du cytoplasma qu'elles ont reçu dès leur naissance, en rapport aussi avec la nourriture que leur transmet le milieu intérieur de l'être. De la sorte, on retrouve à l'œuvre l'activité trophique propre à l'animal considéré. Quant aux cellules en bouteille, évidemment il faudrait rendre compte, non seulement de la nature des produits qu'elles élaborent, mais de la forme si spéciale qu'elles atl'ectent, forme caractéristique des Lépidoptères à l'état larvaire. On pourrait être tenté d'individualiser toutes ces cellules, puisque i,„, 1>. VIGXON. la croissance cliaciino est indépendantfi de celle de ses voisines mais il r.iu.ir.iil siM'cilicr que ce sont des individus extri^mement inn.niplels. Ce sont, ivellonient, des bourgeons, mais ces bourgeons .M.nl des organes, do dun-e 1res limitée, organes que Vèire renouvelle au fur et à mesure de la consommation (ju'il en fait, l'arlout, dans le cours de- son ontogenèse, l'tHre use et remplace les moh'M-ules de son propre proloplasma. Au point de vue des résultats de ce méta- bolisme, il importe fort peu que lesdites molécules appartiennent à une seule cellule, qui persiste, ou à plusieurs qui se succèdent. Fig. 4. — Fragment d'épithélium, appartenant à la région car- diaque de l'intestin moyen. CrlhiU's ri//in(ir/f/ues.^\ind des cellules (jui. à en juger par leur aspect, sont en proie à une activité cliimique dirigée en sens inverse de celle qui caractérisait les cellules cylindriques des figures 4, 2 et 3. Les noyaux, dans les cas examinés précédemment, s'élevaient vers la surface, dès que la cellule devenait adulte. Ici, ils restent au centre de l'élément, sans subir d'évolution particulière. Leurs nucléoles sont conservés et leurs grains de chromatine ne s'accroissent pas en nonil)re. Il se forme de beaux iilaments ergastoplasmiques ; mais ils s'épais- sissent aux dépens du reticulum à partir du sommet de la cellule et se résolvent en grains vers le bas. Il ne paraît pas téméraire de donnera ces cellules un rùle absor- bant. Nous verrons, dans la deuxième partie de ce travail, que les formations ergastoplasmiques sont contingentes. Du moins peut-on leur demander, quand elles sont développées, de nous renseigner sur ce qui se passe dans la cellule. Grâce à elles, le travail métabolique, (^ui le plus souvent reste si mystérieux, parait, ici, se passer comme au grand jour. S'il est légitime de considérer les granulations, qui occupent la partie inférieure des cellules, comme représentant une sécrétion interne, on comprendra que ces grains ne peuvent être évacués que par osmose au travers de la basale, et, par analogie, on acceptera volontiers qu'il en soit ainsi, très souvent, pour les produits des sécrétions externes. Cellules en bouteille. — Nous complétons ici les renseignements IIECHEIICIIES SUR LES EPITHELIUMS. 401 des ligures 1 et 2, en montrant des cellules en bouteilles qui, très cer- tainement, ne possèdent aucun cytoplasma en dehors de celui qui tapisse les parois et qui est occupé à sécréter. On voit combien l'interprétation de Frexzel était erronée. (V. plus haut, fig. 1). La cellule de droite est une cellule jeune qui n'a pas atteint la surface épitlîéliale. Sous la basale, on trouve deux couches de libres musculaires, la plus interne circulaire, l'autre longitudinale. Il ne faut pas prendre, pour des noyaux, les sections des libres circulaires. Fig. 5. — Autre fragment, observé également dans la région car- diaque. On voit que cette région, à côté des cellules, sans doute absorbantes, que nous venons de décrire à propos de la figure 4, pos- sède aussi des cellules assez visiblement sécrétrices. La cellule en bouteille, que nous représentons ici, nous révèle la structure fibrillaire de son cytoplasma. On voit que ces fibrilles sont orientées vers le centre de la glande unicellulaire. Il y a là comme un effort du cytoplasma, aboutissant à la constitution d'un petit appareil très élégant. Le liquide sécrété se déverse, tout naturel- lement, dans la cavité de la bouteille et de là doit s'écouler, par osmose, au travers du bouchon chromaticjue qui coiffe chaque bouteille. Le noyau de la cellule qui est représentée ici ne contient qu'un magma mamelonné, dans lequel il faut voir peut-être un amas de grains de chromatine concrétionnés. Ce noyau est en dégénérescence, peut-être est-il pathologique. Fig. 6. — Coupe tangentielle d'un épithélium, pris dans la même région que celui de la figure 1. On reconnaît les sections transversales des cellules cylindriques, ainsi que celles des cellules en bouteille. Dans les cellules cylindriques on aperçoit les sections des fibrilles eTgastoplasmiques. Fig. 7. — Les figures 7, 8, 9 sont consacrées à l'étude de la valvule cardiaque du Ver-à-soie. La figure 7 représente unesection longitudinale, analogue à cellede la figure 2, planche XV. Obj. -2 ; ocul. 2. On voit combien la valvule cardiaque est ici faiblement différenciée. C'est un repli épithélial très simple. Ses dimensions sont trèsrestreintes par rapport à la large section de l'œsophage et, contrairement à ce qui se passe chez le Chironome, elle ne joue pas du tout le rôle d'un sphincter. Cependant, il ne fau- drait pas méconnaître les services que, telle ((uelle. elle est encore AUCIl. DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — S» SÉRIE. — T. I.\. 1901. 26 \U1 I'. \i(;\(t.\. rapalili' <\r ivii.liv. I-Ji rlVcl. la iiK'iiihra iH' |t(''rilio|)lii(|U(' S(! roniic dT's |,.,|,-.|„i| <|i> liiil.'sliji iii.ivi'ii. Si ru'S(.|.li;i,u(' ne s'iriv.i.-iiiiail pas du loul dans rintrsiiii. Ii's aliim'ids |)(»iiiTai('iil s'cii-aiicr ciilrc; la mciiil)iaiir pr-iiln»plii(|U<' <•! la paroi ôpillK-lialc Le faildc repli, que loniic la valvult' i-ardiaaroi réllé(diie. ré|>ithélium, au lieu d'ètri' ciiuslilué. comme dans r(es(q)hage et le reste de la valvule, pai' de gi-ands éléments aplatis et foliacés, enti'e lescpnds il n'y a guèic de liuiiles cellulaires visibles, est lorm('' de |»eliles cellules cul)i(|ues. Puis, en renujntanl encore, sans autre transition, nous accédons aux é|)aisses cellules cylindriipu's de l'intestin nutyen. (jiiaul à cet intestin moyen, avant de se dilater fortement, il fornu' ei\core une valvule, dont le rôle paraît être de fournir insertion aux tibic< ladiales (pii retienneid. pressées l'une contre l'autre, les IIECIIEUCIIKS SI II LES KPITJIELIUMS. 10;i parois (lircctes et réHéchic^s de la valvule œsophagiciinc voisine. Les lii»i('s radiaiies sont une difterenciation de la tuni(jiie niuscidaire longitudinale, (jui n'est pas développée sur rœso|)hai;e. mais ((ui vv'j^wo sur l'intestin moyen, extérieurement à la couche des muscles circulaires. Cet anneau de fibres radiaires est noyé dans un réseau lâche, de nature conjonctive. Fig. 8. — Détail de la valvule cardiaque, coupée comme dans la ligure 7. La partie gauche représente l'épithélium de la portiim directe de la valvule, la partie droite l'épithélium réfléchi, recouvert d'une cuticule beaucoup plus mince. Entre deux, une bride qui i'éunit les deux hasales. Le cytoplasma. dans lequel se distinguent des lihiments parallèles au plan de l'épithélium, a sécrété une cuticule, formée des deux couches auxquelles il a déjà été fait allusion. La couche profonde, manifestant des traces d'un état semi-fluide, contient une grande quantité de globules chromatiques tout à fait pareils aux centro- somes des auteurs. On y trouvera nombre de diplosomes typiques. La couche externe se subdivise elle-même en trois régions, que l'hématoxyline ferrique différencie nettement. Fig. 9. — Terminaison de la portion réfléchie de la valvule car- diaque, au point où l'épithélium du stomodieum va se continuer brusquement avec celui du mésentéron. Petites cellules cubiques, dans lesquelles on n'aperçoit aucune trace de prolifération. Vp;hson voulait que le stodomœum grandit au dépens de cette région, ([u'il considérait comme un anneau germinal. La chose ne paraît guère possible. 11 faudrait que la valvule se déplissât à chaque mue de la larve, (hi remarquera que, chez la larve de Chii'o- nome, les petites cellules en question étaient également repré- sentées. Dans ce dernier cas, l'extrême différenciation des parois de la valvule empêcherait qu'on ne s'arrêtât même un instant h l'hypothèse d'un déplissement de celle-ci. On fera évidemment la même réflexion en examinant, planche XVIII. la valvule cardiaque de la larve de Tenehrio molilnr. Sur cette ligure 9, remarquer la délicatesse de la cuticule. Fig. 10. — Larve du 2'' âge. Section longitudinale de l'intestin moyen. Obj. 7, ocul. 2. Fixation à l'alcool nitrique. Coloration à l'hématoxyline et à la rubine. Cette figure est d(\slinée h montrer comment la înembrnne péri- .4(,l J». VI(iN(KN. lr.)|.l.itiuf, iuniu'-.'. clnv. lo V.'i-;i-soic. d-ins la lulaliU- do l'iiilrsliii imiycii, s'ôi-oulo cil uiic iia|.|)r iriT-uliorc. L'rpillirliuni foi-nialeur n'est ligmr<|ii.' par une Iciiilc plalr. i;as|.t'(:l seul de la nappe chili- nt'use sullil à iiiunUx'i' qu'elle résulle d'une sécnHion liciuide et que, à une faible distance de l'épithéliuin, cett-o chitine se condense en values et en replis divers. Son épaisseur résulte, en chaque point, des conditions mécaniques réalisées. C'est là évidemment, par com- paraison avec ce (|ui se j)asse chez le Chirononie larvaire, un mode de formation tout à iail grossiei'. Il ne m'a pas été possible de déterminer quelles cellules pi'ennent part à celle production. Ce ne sont pas les cellules en bouteille, car il sérail facile, sur les coupes, de voir la chitine s'écouler par leur élniit i;oulot. Ce sont donc les cellules cylindriques; mais il serait hnn de savoir si toutes les cellules cylindriques sont, au même titre, ehitinoi;ènes, et si elles cumulent ces fonctions spéciales avec les fonctions sécrétantes ou absorbantes ([u'elles remplissent dans la (liuestinn. Fig. 11. — Coupe transversale pratiquée dans un canal excréteur des glandes séricigènes. (Iilson *, Korschklt "^, ont déjà re[)résenté ces cellules; mais leurs dessins conservent un caractère un peu schéma- tique, pour ce qui est des magnifiques fibrilles intracytoplasmiques, que nous avons surtout pour but de mettre ici en évidence. Nous désirons opposer un exemple parfaitement net, d'une difîé- renciation fibrillaii'e pui'ement structurale, à la ditïerenciation en libiilles ergastoplasmiquesque nous avons décrite figure 1. En outre, ces fibrilles Sfjuelettiques sont à metti'c en parallèle avec celles que nous avons rencontrées chez la larve de Chirononie. Elles ont ici une allure un peu ditîérente : En-dessous de la cuticule, on reconnaît une zone de bâtonnets ectoplasmiques nettement tronqués du coté du cytoplasma interne. Les fibrilles basâtes, au lieu de formel-, elles aussi, des bâtonnets cylindriques courts, ou de se perdre insensiblement vers le centre de la cellule, s'élèvent ici jusqu'à l'ectoplasma sous-cuticidaire. au point de se continuer |)arfois visiblement dans les bâtonnets de ce dernier. Bref, la dill'é- rcnciation fibrillaire est poussée aussi loin que possible. ' GiLsoN G. U890i. — Recherches sur les cellules SLcrclautes. I. La soie et les ii|>|tareiis scricitfèues. Lépidoptères. {Cellule, VI, iU)-i78, 3 pM - KoiisciiELi- E. (1896). — l'eber Zellniembranen in den Spiniidriissen der Raiipi-ii. .1 '■<•//. mikr. Annt., XLVII, 5.')0-r)70, -.i pi.) RECHERCHES SIR LES EPITHEfJUMS. 405 Nous disons que ces fibrilles sont destinées h constituer à la cellule une armature intérieure. En effet, il n'y a aucune raison pour leur donner un rôle dans la formation de la cuticule. On a déjà rencon- tré, dans les planches précédentes, pas mal de cellules à cuticule, dont le protoplasma ne possédait, de ce chef, aucune striation parti- culière. Au contraire, il est fort utile, pour cet épithélium, d'être consolidé, afin de résister à la pression des produits sécrétés que le canal va conduire à la filière, dès que la glande de la soie fonction- nera avec activité. Voilà un futur que nous soulignons parce qu'il choquera certains biologistes. Il semble que, pour que les choses se passent d'une manière qui satisfasse notre esprit, ces dispositions défensives dussent être le fruit des actions immédiates subies par l'épithé- lium pendant la période fonctionnelle de l'organe. Or, il est loin d'en être ainsi, La cuticule elle-même, très particulièrement résis- tante, est constituée en prévision des services qu'elle devra rendre. L'organe est complet avant que l'animal n'ait eu à l'utiliser. Telles sont d'ailleurs les habitudes de la nature.... pour employer ce mot qui, évidemment, ne signifie rien par lui-même. C'est dans cette pi'é- voyance de l'organisme que nous voyons, ici comme bien souvent ailleurs, la marque de la coordination biologique. PLANCHE XVIII Larve de Tenebrio, Crustacés Isopodes, Protistes. Nous achevons de parcourir, dans cette planche, la série de nos dessins relatifs aux Arthropodes. A coté des figures qui se rapportent à l'intestin du Tenebrio larvaire, nous avons placé un croquis frag- mentaire d'une Grégarine. observée dans cet intestin. En raison des analogies que nous désirions faire ressortir entre l'aspect de cette Grégarine et celui de certains Infusoires, c'est ici encore que nous avons placé les quelques dessins, relatifs aux Protistes, que nous avons eu l'occasion de reproduire. Fig. 1. — Valvule cardiaque de la larve de Tenebrio molitor. Obj. 5, ocul. 2. Fixation au liquide de Zenker. Section longitudi- nale. .tO,î I'. VKI.NO.X. |.;i \;il\iilc c.ir'li.HI si H'iiii lv|M' Iniil ;ml IV (| lie clir/. 1.1 l.iivr ilr Chiroiiniiic ou ition les cellules t'ornialrices de la niend)rane périlroplii(|ue : il cv| ici très développé, (loiislitué, comme (du'Z le \er-à-soie. aux dépens de la tuni([ue musculaire loni^itudinale externe de l'intestin muven. il se divise en trois nappes; les libres supérieures sont striées et sont capables de dilater activement l'œsophage. Connue .chez le Ver-à-soio, ces libres sont noyées dans un tissu conjonctif: mais ici ce tissu, très développé, semé de noyaux, obstrue pres(jue complètement la cavité de la valvule. Entre la paroi œsophagienne directe et la paroi réfléchie, il subsiste encore quelques sinus san- guins. L'épithélium est divisé, ici, en cellules cubiques ou cylindriques parfaitement limitées. Ce qui nous intéressera surtout dans cette valvule cardiaque. ce sera le mode de formation de la cuticule œsophagienne (lig. ^2 h 5). Fig. 2. — Fragment de l'épithélium œsophagien. La cuticule est sécrétée par exsudation. C'est peut-être le réactif fixateur qui a exagéré la netteté des vacuoles, visibles entre l'épithélium et la couche profonde de la chitine. Les cellules ne possèdent pas de pellicule nette du côté de l;i cuticule. Fig. 3. — Fragment d'une section, prise un peu ])lus has sur la valvule. Décolorcition mpins poussée. Ecoulement de la chitine par- faitement net. La couche externe de la chitine se constitue |)ar transformation ou condensation insensible de la couche claire. La distinction de trois zones dans la couche chromatique est assez facile, (pioique moins évidente (|ue chez le Ver-à-soie. Les librilles, dessi- nées dans les cellules, correspondent à des plissements des parois, l'ne zone semi-chromatique se difTérenci(^ à la surface du cyto- |)lasma. Fig. 4. — Fragment de la valvule, pi'is au voisinage de sa crête. On voit qu'ici la cuticule résulte d'une fonte épithéliale. A mesure (|ue le cytoplasma dégénère, le noyau pâlit. D'un point <à l'autre de l'épithélium, la sécrétion revêt donc des caractères morphologiques HK(:iiF':u(:iiRs sri{ les i:iMTiiKur.Ms. io: tout (litlV'i'onts. llcl.i prouve sim|)l(Mncnt que ces caiiictèrcs sunl sans iiiiportance. Fig. 5. — Praiiincnl de la valvule. |>iis sur le feuillel rédéelii. Entre les cellules qui dégénèrent à la façon de celles de la tigiire 4. subsistent des cellules normales, destinées, sans doute, à dégénérer à leur tour plus ou moins i-apidenient. Il semble cpie les cellules intactes sécrèt(Mit par exsudation. (>t ('('[icndant. [)ar comparaison avec l'exemple précédent, il pai'ait diffîcile de croire que les cellules pâles ne se comportent pas c(jmme celles de la figure 4. en produisant de la cbitine par une fonte cytoplasmi(jU(\ Les figures 6, 7, 8, '.) représentent des fragments d'épithéliums, pris dans la partie moyenne de l'intestin cbez divers Crustacés isopodes. Fig. 6. — ■ Lujia oreanica. Fixation au liquide deZenker; colora- tion à rhématoxyline ferrique et à la rubine. Ici le cytoplasma forme un réseau aux mailles régulières, nettement distinctes des fortes fibrilles de soutien, devenues classiques, qui s'étendent de place en place, entre la basale et la paroi supérieure de l'épithélium syncytial. Différenciation très nette d'une zone ectoplasmique striée, à bâton- nets Ijeaucoup plus écartés que d'babitude. La cuticule, qui en est nettement distincte, au point de se montrer fréquennnent décollée, règne par-dessus. On n'y voit pas de pores. Elle esl. quoique mince. formé(^ de deux courbes superposées. Fig. 7. — Même objet, même fixation, mais coloiation au bleu de toluidine. La zone ectoplasmique, qui est ici très cbromatiqiie, res- semble à certains plateaux. La conqiaraison que nous allons faire entre ce cas et les suivants nous prouvera qu'il s'agit simplement d'un des modes, essentiellement contingents, de la dilférenciation du réticulum. Fig. 8. — Ani/orra modilerrdnPd. Fragment de l'intestin moyen. Fixation au sublimé, coloration au bleu de toluidine. Leslimites cellu- laires sont nettes et même spécialement épaissies dans la zone pro- fonde. Le cytoplasma présente un réticulum à mailles allongées lon- gitudinalement ; il n'a difi'érencié ni fibrilles de soutien, dont il n'a pas besoin, probablement parce qu'il n'est pas syncytial, ni zone ecto- plasmique striée. Fig. 9. — Oniscus inunwius. Fixation au liquide de Zenker; colo- ration à rhématoxyline ferrique et à la rubine. La rubine colore fortement les fibrilles intracytoplasmiques. Syncytium. .408 ^- VIfiNON. Les lihiilli's ilo soutien forment iri la Ininsition entre le cas de TAnilocrc cl celui de la Ligic. En etîet, chez l'Anilocre, le r6ticulum était partout pareil à lui-UK^nie. Ici, les fibrilles résultent d'une diffé- renciation très simple de ce réticulum, qui se condense [»ar i)lacos pour se raréfier ailleurs. U en est de même de la zone ectoplasmique : ici, les relations de cette zone avec le réticulum sont évidentes ; les bâton- nets résultent d'un brusque épaisissement des filaments. Chez la Ligie, fibrilles basales et zone ectoplasmique paraissaient être des forma- tions autonomes. Ce qui se passe chez VOniscus nous prouve qu'il n'en était rien et, en même temps, l'exemple de l'Anilocre nous montre qu'on aurait tort d'attacher une signification physiologique à toutes ces formations, purement squelettiqu(>s. Fig. 10. — Fragment d'une Gregarina polymorphu, oljservée dans l'intestin moyen de la larve de Tenebrio molitor. Fixation au liquide de Zenker. Nous voulons simplement signaler ce fait que les cotes de la pellicule sont sidérophiles, à la façon des portions basi- laires des cils vibratiles. toiles qu'on les observe notamment chez les Infusoires. Toutes les formations sidérophiles, du genre de celles que nous représentons ici, doivent nous mettre en garde contre les inter- prétations hasardées, par lesquelles on attribue, aux insertions chro- matiques des cils vibratiles, des rôles dynamiques particuliers. Fig. 11.— Obj. 5; ocul. 2. Balantidium entozoum observé dans le rectum de la Grenouille. Fixation au liquide de Zenker, coloration de rinfusoire entier, au bleu de toluidine pour le macronucleus et à l'acide picrique pour le cytoplasma. Fig. 12. — lia/anfidiitm entozoum. Fixé au liquide de Zenker, coloré sur coupe à l'hématoxyline ferrique. La coupe est à peu près longitudinale. Elle passe par le macro et le micronucleus et contient les bourrelets basilaires chromatiques de trois ou quatre des membra- nelles du pharynx. Au pôle inférieur de l'animal, quelques cils du revêtement général sont conservés. Ils sont implantés sur les côtes chromatiques. Fig. 13. — Fragment de la zone pelliculaire d'un Balontidinm entozoum. Il y a lieu de comparer ce dessin avec la figure 10. Les côtes sont plus décolorées que dans les figures 12 et 14. Fig. 14. — Fragment de la portion supérieure d'un Balantidium enfozoutn traité comme celui de la figure 12 et coupé d'une manière très analogue. Un bourrelet basilaire d'une membranelle de la zone RECHERCHES SUR LES EPITHErJT'MS. 409 adorale se trouve exactement compris dans la coupe. Ce bourrelet est chromatique, comme les côtes de la pellicule. Fig. 15. — Obj. 5, ocul. 2. Nyctotlierus rordiformis entier, fixé et coloré comme le Balantidiutn de la ligure 11 et se présentant de la même manière sur la préparation, Fig. 16. — Coupe longitudinale de la zone adorale d'un Nycto- therus cordiformis. La coupe est parallèle au plan de la figure 15, et perpendiculaire au plan de la figure 14 qui représentait un Bahin- tidiiim. C'est dire que les bourrelets des membranelles sont tous cou- pés perpendiculairement à leur longueur et se présentent comme des points chromatiques. Les membranelles envoient dans l'ectoplasma hyalin, dépourvu de granulations, des prolongements i-arlicaux. L'aj)- pareil des racines est plus simple que chez Stentor, par exemple, où il existe un filament basilaire, unissant les pieds de toutes les racines des membranelles et courant sous la zone adorale, Il est bien possible que le filament en question représente un filament nerveux. Ici, il n'y en a pas, ce qui n'empêche pas les ondes métachroniques de se propager. Fig. 17. — Polijtoma lœeUa, fixé au sublimé acétique, collé sur la plaque de verre par dessication du réactif, puis par l'immersion brusque dans l'alcool absolu iodé. Ci)loration à l'hématoxyline fer- rique, in toto. Les deux flagelles sont insérés sur un bourgeon charnu bien connu. Dans l'intérieur de ce bourgeon nous avons décelé une granulation basilaire sidérophile. commune aux deux flagelles. PLANCHE XIX Vers, Cœlentérés. On trouvera réunies ici les observations que j'ai faites sur les Vers, sur les Cténophores; ainsi qu'un croquis destiné à l'étude du mouvement ciliaire chez la AS'«//a;'/m et une coupe relative à YA.^tc- rina gibbosa. Les figures 1 à 4 se rapportent à l'intestin iVAacaris mpfjalore- phala. Fig. 1. — Obj. 2, ocul, 2. Coupe transversale de l'intestin de XAiicaris. La moitié de la section est seule représentée. ,,,„ 1>. VKi.XOX. pj„ 2. l''i';ii;iiM'Mt "!•' l-'i i''»li|»(' |tii''cr(l("iil('. |)iis d.iiis l;i zone l'paissc. Kixaliuii au li(iui(l(' ilc Zoiikcr. Les (•cllulcs rvlindricjucs livs liaiih's. imiilantécs sur une forte basalo én(>r.iiiquoni(Mil sidéro- nlijlr. possèdent un ecioplasnia très dislinet de leur enddidasnia. C'est le 'ôtir /loiiiof/riu' ('nif/?7l(ifif/>t(' de Van (jIkmichtkx i. Les dilVérencialioiis paiiélales de ces cellules coni|>reiinent. en outre, une zone .■rloplasnii(pie spéciale, striée., analogue à celle qui est repré- scMlécplaiiilieW III. liuuresi; et 7. àproposde la i.igie. Déplus, une haute lutrdure en l)rosse iccouvie l'épilhéliuin. Kntre les cônes homo- ••énes. la sul)stan('ntante intercellulaire se prolonge jusqu'à une certaine profondeui-. Hemarquer, à la base des cellules, des granulations noires, qui paraissent destinées à former la basale. Ce serait là, peut-être, une (UiVéï-enciation ergastoplasmique. Les noyaux ressemblent assez à ceux des Insectes dont la larve de Tencbrlo est le type, au point de vue de l'allure de leurs grains chromatiques minuscules. Mais ces grains sont ici fort peu nombreux. Au sein derendoplasma. on remarque de belles enclaves de nature probablement allniminoïde. Dans la seconde cellule à partir de la gauche, immédiatement au- dessus d'une de ces enclaves, se voit un diplosome, absolument pareil aux centrosomes des auteurs. Mais ce n'est pas tout : dans l'intérieur des cônes homogènes, on remarque fréquemment des granulations analogues à des diplosomes ou à des microcentres. Ce qui prouve qu'il n'y a pas là de centrosomes, c'est, d'une part, que ces granu- lations demeurent inconstantes, d'autre part que, souvent, il y en a deux ou plusieurs par cellule. L'exemple fourni par la seconde cellule est caractéristique. Fig. 3. — Fragment fie la section représentée dans son ensemble ligure 1. Zone des cellules basses. Fixation au liquide de Flemming foi-t. i>endant 30'. Les cônes homogènes sont très réduits. (Cf. Stud- MCKA -). La zone cctoplasmi(|ue striée est peu chromatique. Il est visible que les poils de la brosse sont bien plus nombreux que les Itàlonnets de cettt* zone ectoplasmique. I^a chromatine des noyaux ' Geiiuchten (Van) (1893|. — Contribution à l'i-tudc du mécanisme de l'excrétion tîl.-indulaire. (^eZ/fj/*', I.\, ij,')-! iC», i pi.) - Stuiinicka (1899). Ueber Flimmer und Cnticularzeilen. (S-Ii. hohm. Ct'x. XXXV, aa p., i pi.), Cf. tig. /|. UECIIERCHES SUR LKS KI»ITI1EIJUMS. 411 s'est rapidement déeolorée. En revanche le cyloplasina apparaît tnn! ponctué de granulations, en fonne de euuits bâtonnets. Une étude spéciale serait nécessaire pour déterminer s'il faut leur attribuer le rùle d'un t>rgastoplasnia, ou si nous avons affaire ici à (|iiel(|iie pioduil artilieiel. résultant de l'action du réactif fixateur. Fig. 4. — Schéma reproduisant l'idée générale de la théorie de \ an (iKHLCHTE.N, sur la sécrétioH par boulcs sarcodiques. (Cf. Seconde partie. (Ih. 1'"', § VI, A). Mes préparations d'Ascaris ne montrent aiieune altération de ce genre. Il est particulièrement intéressant ici dOp- pos(M', à la brutalité du processus considéré, à tort, par Vax GEHicirrK.v. comme physiologique, la délicatesse et la complexité de rap|>areil protecteur, tel que la cellule l'a confectionné. Le schéma que nous reproduisons doit cependant nous intéicsser en ce qu'il prouve que la substance unissante, déposée entre les ])àton- nets de la brosse, fait de celle-ci une sorte de membrane. C'est pour- quoi les troubles dans l'équilibre osmotique, que révèlent les figures de Vax Gehuchtex, ont eu pour effet un soulèvement en bloc du plateau et non pas un simple écartement des bâtonnets. Les figures 5, G, 7 se rapportent à la Myxicole et sont prises sur des préparations de la branchie. On sait que la branchie de cette Anné- lide représente, dans son ensemble, un entonnoir, au fond duquel se trouve la bouche. L'entonnoir est formé par de fortes baguettes, que soutient un squelette. Sur ces baguettes rayonnantes sont implantés, perpendiculairement, des filaments plus fins, dirigés tous vers l'axe du cône branchial. Ces filaments portent, sur deux génératrices oppo- sées, des lignes de cils ou membranelles, dont la figure 7 représente un croquis. Le battement de ces membranelles envoie l'eau du cùté de la bouche. Les figures 5 et 6 sont prises à la base des filaments, de second ordre, ou sur les baguettes principales. Fig 5_ — Coupe de l'épithélium. Fixationau sublimé acétique. Le ciment intercellulaire est visible en noir à la surface de l'épithélium. Les cils, qui prennent naissance sur une zon"e e(îtoplasmique semi- chromatique, sans y former de granulations bien définies, traversent ensuite une véritable cuticule. Cette cuticule est homogène quand les cellules ne portent pas de cils. Quand il y a des cils, ces derniers la perforent. Cette cuticule n'est pas homologable avec les bordures en brosse. (Cf. plus bas, pi. XXI, fig. 24, l'épithélium de V.Eo/is, t,^ p. VIGNON. «lui a aussi sccitU- une vérilahltî cuticule). F-n outre, ici, contraire- ment à ce ijue nous avons rencontré dans r(eso|)liai^e du Tcnebrio larvaire (pi. XVIII), la cuticule est une membrane à double contour, nellement sé|»arée de la pellicule cytoplasmi(iue sous-jacente. Fig. 6. — l^e niAme épithélium vu par-dessus. Sur les cellules cilires, l'ecloplasma. jiorteur des cils, détermine une teinte grise. Sur les cellules non ciliées, on voit à la surface de la cuticule un réseau de li"-nes grises. {Cf. les idées de Butsculi sui- la structure alvéolaire des membranes.) Fig. 7. — Croquis exécuté sur le vivant, d'après les filaments de second ordre de la brancbie. On voit que les cils sont agglutinés en une membranelle continue, dont le bord est dentelé. Les mem- branelles battent perpendiculairement au plan de la figure. Leur bordure présente une succession de courbes convexes de l'effet le plus gracieux, auxquelles correspondent des épaississenients iden- li(pies de la cuticule striée. N'ayant pas vu, sur le vivant, les limites lellulaires, je ne peux dire si cbaque élément convexe corresi)Ond à une OU à plusieurs cellules. Les figures 8 à 13 se rapportent, soit aux glandes œsophagiennes en T, soit à l'intestin de V Arenirola piscatorum. Fig. 8. — Obj. 2, ocul. 2. Fragment de la section transversale d'une glande œsophagienne, montrant la disposition des replis longi- tudinaux internes. Les figures U à 12 représentent des détails de ces replis. Fig. 9. — Fixation au liquide de Zenker. Le liquide coagulant a atteint l'organe par l'extérieur. Il en résulte que la zone basale des fcllules est beaucoup mieux fixée que la zone externe, tournée vers la lumière de la glande. Cette particularité de la fixation décèle, dans cet épithélium, certains détails de structure. La structure réticulaire à larges mailles, visible dans la portion fixée moins brusquement, est le résultat d'une distension de réseau normal. La même action a gonflé la membrane limitante, et y a révélé une structure réticulaire, ana- logue, en plus dense, à celle du cytoplasma. Voilà donc une membrane oj'ganiséfl, qui n'est ni une cuticule sécrétée, ni une bordure en brosse, l*armi toutes les granulations chromatiques, visibles dans la zone moyenne de l'épithélium, ijuelques-unes sont disposées en forme de diplosomes. Je signale, exactement dans l'axe de la figure, à moitié RF.C11ERC[IES SUR LES EPITIIKLIUMS. 413 clieniin entre un noyau de la zone moyenne et un noyau émigré à la surface, un diplosome placé à cheval sui'un filament cytuplasmiiiue. (Cf. à la seconJc partie, Ch, II, la critique générale des centrosomes épithéliaux.) Deux noyaux, n-montés jusqu'à la sufacc de l'épithélium, parais- sent sur le point d'être expulsés, sans donle parce (|u'ils appartien- nent à des éléments vieillis. Fig. 10. — Le même épithélium. lixé |)ar rintérieur de la glande. l)eaucoup plus correctement. La membrane est conqjacte. de même que le cytoplasma. Le cytoplasma révèle des filaments flexueux. dont je ne sais s'il y a lieu de les assimiler aux filaments nettement ergas- toplasmiques du Ver-à-soie. (Cf. pi. XVII.) Le produit de sécrétion, que représentent sans doute les granulations noires, visibles dans l'épithélium, est forcément mis en liberté par filtration tranquille. Vers la droite de la figure, on voit des cellules claires, spécialement chargées de grains de sécrétion. Ce sont là des flots dans lequels la destruction du cytoplasma s'est produite beaucoup plus brusquement que dans le reste de l'épithélium. Est-il correct déparier ici de cellules? Il semble bien que l'épi- thélium soit syncytial. Nous n'avons pas attaché à cette question une importance suffisante pour exécuter des recherches spéciales, destinées à la tiancher. Si les noyaux montent à la surface, par suite d'un vieillissement, il semble qu'ils se multiplient par amitose dans les régions profondes. Voir les quatre noyaux placés les uns au-dessus des autres à la gauche de la figure. (Cf. la fig. 11.) Parfois, les granulations des écrétion se groupent de façon à sunuler des microcentres ou même des diplosomes. Voij- notamment deux groupements de ce genre à l'extrême droite du dessin, près de la membrane. Un diplosome se voit aussi en dessous d'un noyau, dans une zone claire placée un peu plus près de l'axe de la figure, toujours à droite. Sous la basale, la teinte plate grise correspond au liquide sanguin contenu dans la cavité des replis épithéliaux et que le réactif a coagulé. Fig. 11. — Noyaux doubles, paraissant résulli'r «l'amitoses. tels qu'il s'en trouve en grand nond)r<' dans i'épitbéliiiin des glandes œsophagiennes ci-dessus décrites. il4 I'. \l(i.\»>.\. Fig. 12. — Kr;i:;iii"'iil pris dans la rr-ioii sii|H'iliiirlli' du iik'iiic rpilli.'liimi. On n'iiiaii|ii(' iKulois entre la nn'nd.rane e| le cylop'asma inlatl. même l.ir.si|ue les lixalions oui élé laites paf riiilérieur de la lilande. des ivi;iniis claires et ponrUiées. Os régions coiTespondent à lies alléralinns aiiaio-iies à celles qui sont cepréseiitées (fig. 4), h propos de Wisraris. .le considère ces altérations comme produites par l'action (\u réactif (pii détermine, sous la mendirane. un hrusijue allhiN. de li(|ui Banyuls. lixés au sublimé par les soins de .M. le professeur Pulvot, que du laboraloiic de Na])les. fixés les uns au li(piide de Zenker. les autres à l'acide osmi(pie à 1 " „. 1'. puis au sublimé 10. Les colo- rations faites, soit à l'iiématoxyline ferri(|ue. soit au violet de gentiane, soit à la safranine, donnent (b's résidlats identicpu's. Ainsi se fortifient les conclusions tirées de l'examen de la ligure 15. ' CiiLN (1880|. — Die (Uciiopliorcii des (lottes von Ncapel. - Samassa (1892). — Zur Hisloloi^-ie (ter C(cno|)lioren. (Arr/i. iinhi-. Aiuit., XL, 157-2.38, 4 l'I-l A(> V. VKINO.N. Dans li's (i.murs 17 à ^4, nous allons trouver des inserUons ciliaircs (l'allure absolument dillérenlc. Fig. 17. — CnlI'Kinira hio/ala. Fixation au sublimé acétique. Kragmenl du houirelet cilié (lui borde les champs polaires prés de l'organe ai)iç;il. Ch.Kiue cellule porte une plaque ccloplasmique cliromali(iue, absolument superiicielle, sur laquelle s'insère, par une base élargie, le llagelle conique. Ici. rien n'empèdie de rap- porter la constitution de cette plaque chromatique, à la soudure de toutes les granulations des cils, en lesquels on peut décomposer les nagelles. Fig. 18. — -Même type, même traitement. Deux cellules de l'or- gane apical tiui portent les cils géants de la cloche. (La base des cils est seule figurée.) Les cils, (juoique immobiles, sont insérés sur une plaque chromatique. Les cils vibratiles de l'épithélium nerveux, de même que les cils immobiles des ressorts des otolithes, sont, les uns comme les autres, insérés sur une granulation normale. Nous ne les avons pas figurés. Les figures 19 à 22 se rapportent aux cellules de la bouche qui. chez les Cténophores, portent des cirrhes ou membranelles en forme de sabre. Fig. 19. — (Uillianira hialata. Fixation au liquide de Zenker. (Mêmes résultats avec Plcurobrachia rhodopis fixé au sublimé acé- tique.) Deux cellules dont les membranelles se trouvent quelque peu dissociées. La cellule est aplatie latéralement et s'enfonce dans l'épi- thélium sous la forme d'une lame mince. La face libre de la cellule, déjà fort étroite en son milieu, s'amincit encore à ses extrémités, tout en se recourbant du coté des bords latéraux tranchants. On voit que la surface libie est, dans son entier, recouverte d'une plaque ecto- plasmique chromatique, au centre de laquelle s'insère la membra- nelle. En présence de plaques ectoplasmiijues aussi considérablement développées, hors de toute proportion avec l'espace qu'exigeraient les insertions des cils dont l'accolement forme la inembranelle, il n'est plus possible de songer à décomposer ces plaques en granu- lations juxtaposées. Xous avons ici, sous les yeux,, une formation (pie les partisans les plus déterminés de la théorie centrosomatique ne songeront pas à rapporter à un complexe d'organites qui seraient, soit dérivés du corpuscule central, soit homologues de ce corpuscule. Fig. 20. — Même éj)ithélium et même traitement. I.,a cellule est RECHERCHES SUR LES EPITHELIUMS. 417 vue tout à fait de face, tandis que les deux cellules de la ligure 19 se présentaient de trois quarts. Ici la membranelle est intacte. Fig. 21. — Mènjc épithélium et même traitement. Les cellules à membranelles sont coupées perpendiculairement à leurs faces larges. Dans ce sens, les cils occupent toute la largeur de la plaque ectoplas- mique. Si nous ne connaissions pas les figures 19 et 20, nous croi- rions avoir sous les yeux une plaque ectoplasmique banale, analogue à celle des figures 17 ou 18. Entre les cellules lamellaires à membranelles, se montre une cel- lule à grains. Cf. Chux. Fig. 22. — Même épitbélium et même traitement. L'épithélium est vu par-dessus. Cette figure précise la disposition des cellules lamel- laires, implantées parallèlement les unes aux autres. Elles forment ainsi un réseau dont les cellules à grains occupent le centre. Fig. 23. — Mêmes types et mêmes traitements. Fragment de l'ectoderme du corps, en un point où un cirrhe sensitif immobile se trouve implanté sur une plaque chromatique de forme particulière. Le cirrhe est chromatique lui-même. La plaque a la forme d'un rec- tangle étroit, recourbé à angle droit à ses deux extrémités. Par-dessus la plaque, on aperçoit la gelée qui forme à l'ectoderme un revêtement protecteur. La plaque rectangulaire, figurée ici, est certainement l'homologue de la plaque aux pointes effilées, décrite dans les figures 19 à 22. Fig. 24. — Mêmes types et mêmes traitements. Divers échan- tillons isulés de cirrhes sensitifs, avec leurs plaques basales respec- tives, sous lesquelles le noyau seul a été représenté, tel qu'il se montre sur les préparations. Ici, les cirrhes sont vus par-dessus, sous des inclinations variables. Dans les trois cas où les cirrhes sont implantés sur un cercle chromatique, il y a lieu de se demander, par comparaison avec les autres cas, si le cercle ne contient, pas à la fois, le noyau et la plaque ectoplasmique, accollés l'un k l'autre. On voit que les plaques chromatiques s'écartent parfois du type normal, représenté figure 23. Fig. 25. — Callianira bialata. Fixation au sublimé acétique. Avant de quitter lesCténophores, je représente ici, quoique je n'en aie pas fait une étude spéciale, un échantillon des cellules collantes que portent les lentilles de ces animaux. Cela, simplement pour répondre à Samassa et ramener la cellule collante au type que Chun a établi. Il ARCII. DE ZOOL. EXP. ET UÉN. — 3" SÉRIE. — T. IX. 1901. 27 ilK I'. \l(i.\().\, n'y .1 n.is lie lilaiin'iit .ixilc: l.i iiKMiir (•clliilc IVtnm' à la fois le lila- iiiciil spiral et l'Iirmisplirre creux donl la surface œnvoxo (vue ici par Iraiisparcncc) porte les goullelelles collantes, rcgullèreiuent réparties sur son pourtour. Au point où s'insère le filament spiral, se liDUve une belle granulation chromatique, qui fait penser aux gra- nulations hasilairesdes cils. Cette granulation ne ressemble guère à uniiovau; d'autre part, il serait bien bizarre que les cellules col- lantes, cellules doublement vivantes, et par leur filament sf)iral élasli(iue. et par leur hémisphère glandulaire, soient privées d'un rlK-moccntn', essentiel partout ailleurs. Sans doute,, en suivant l'évo- lution des cellules collantes, on résoudrait ce problème. C'est une question (jue jesuis obligé de laisser en suspens. Fig. 26. — Croquis demi-schématique, représentant le disque buccal d'une Sayarfia ptirasittra vivante, parfaitement étalée. Le disque buccal est supposé sectionné dans le plan perpendiculaire à celui des siphonoglyphes. La moitié de la surface du disque, placée en arrière de cette section, est représentée en perspective, sans les tentacules. Au centre du disque buccal, s'élève un cùne dans lequel se creuse la bouche qui va, en se rétrécissant, jusqu'au fond du pharynx. Dans l'axe de la figure, le pharynx, plissé suivant toutes ses génératrices, forme une gouttière plus nette : c'est l'un des sipho- noglyphes. Nous utiliserons ce croquis dans notre seconde partie, au cha- pitre III. § II, en rapportant nos expériences relatives au pouvoir directeur que l'être possède à l'égard des cils vibratiles. Fig. 27. — Astt'ruKi (jibbosa. Fragment de l'épithélium des cœcums hépathiques. Kixation au sublimé acétique. Les cellules sont i-ecouvertes, sur la totalité de leui- face libre, d'une bordure en brosse. Klles sont munies d'un cil unique que, par ana- logie avec ce qui se passe ailleurs, on peut considérer comme porté par un des bâtonnets orl l';i\(' lnnuiliKlin.il (!<• la i^outtièro de icUc mandibule, sur les n.irlii's n'ctiligncs du rebord. On voit la culieule parfaitement indé- pendante de la ])ellienle cytoplasmiciue, si bien (jue les réaetifs peuvent leii détacher: il est donc évident iei. comme a commencé à nous le montrer l'examen de la figure 8, a, que la cuticule ne peut continuera s'accroître que pur sécrétion d'une cliitine lluide au tra- vers de cette pellicule. La cuticule laisse apercevoir quelques stries, situées dans son plan, et '• VKi.NO.X. Nous cniiiiaissuiis usso/. iii;iinli'ii,iiil fuiiilticii. dans une IVmlc drpi- tli('-liiiiiis. k's (•('llulcs so iiioiitrcnt suhofdonm'cs à des foifes d'on- M'iidili' (|ui n'glt'nl la croissance de régions plus ou moins clendues, |i:nes fortement réfrinii;'entes, (jui marquent l'insertion de deux ran^'ées de cils. Si nous avions affaire à une membranelle d'Infusoire (par exemple à inic membranelle de Stentor ou de Duvsaria, pour prendre des tyjies où la membra- nelle est à son maximum de complexité), les cils de chaque rangée s'accoleraient ensemble, puis les deux rangées se souderaient l'une à l'autre. II se serait constitué ainsi une palette à deux feuillets. La palette battrait perpendiculairement à son plan. Les mcmbranelles successives s'inclineraient ainsi activement l'une vers l'autre, du côté de la bouche; l'onde irait d'ailleurs à reculons, c'est-à-dire qu'elle se propagerait en sens inverse du coup de rame. Bref, le résultat de ce mouvement métachronique serait une onde de vibrations longitudinales. Chez les Acéphales, la membranelle pos- sède une structure analoti:uc, mais son mouvement est tout autre. La membranelle se recourbe sur sa tranche. Chaque palette vibratile regarde la fente branchiale j)ar sa tranche ; les palettes successives se regardent par leurs faces larges. Au lieu de battre les unes vers les autres, elles vibrent dans des plans parallèles. C'est de la même i'aç;on (|ue les touches d'un piano s'abaissent l'une après l'autre lors de l'exécution d'une gamme. Il se ])ropage ainsi des ondes de vibrations transversales. (J'appelle ailleurs l'attention sur le fait (pie les membranelles du Stentor, étroites et triangulaires, à la façon de celles des Acéphales, sont aussi parfois susceptibles de battre sur leur tranche, pour déterminer la natation en avant ou en arrière ; mais elles battent alors synchroni([ue- ment (Cf, 2"'° partie, ch. IIL ^ II|. En résumé, si l'on regartle, par-dessus, la fente branciiiale d'un .\céphale, on assiste à la propagation d'une série d'ondes qui |)ar- courenl en sens inverse les deux bords opposés de la fente. HKCIIEIICIIKS SI U U:s KIMTHKLIIJMS. \:V.\ ment disposées les unes contre les autres a la surface de l'épitlié- lium, y occupent un espace qui, dans la profondeur, ne suffit pas à leurs noyaux. Au niveau de ceux-ci, elles se disposent comme elles peuvent et, sur la coupe transversale de la ligne des membranelles, chevauchent plus ou moins les unes sur les autres. (Cf. la fii;-. 8 d'ENGELMANN *). Il était nécessaire, pour l'intelligence des ligures qui vont suivre, de rappeler la structure, très élégante, des filaments branchiaux des Acéphales. Les divergences, que présentent les types divers, n'al- tèrent pas profondément le plan général que nous venons d'étudier chez r.Vnodonte. Fig. 17. — Fragment d'une rangée de cellules à membranelles de l'Anodonte. Fixation au sublimé acétique, (-ette ligure et les suivantes vont nous révéler des structures cytologiques toutes diffé- rentes de celles qu'ExoELMANN avait représentées, il y a vingt ans déjà. Le plan de la section est perpendiculaire à celui de la ligure 10, et parallèle à la surface générale de la branchie. En parcourant les sections successives, on rencontre d'abord les cellules superficielles coupées parallèlement à leur face libre ; on coupe bientOit ces mêmes cellules de plus en plus obliquement; enfin, quand on atteint les cellules il membranelles, puis, un peu plus bas, les cellules latérales, on coupe tous ces éléments parallèlement à leurgi-and axe. Pour ce qui est spécialement des cellules à membranelles, la sec- tion est perpendiculaire à la double rangée des cils qui s'accollent pour former les deux faces des palettes. Dans le dessin, les inser- tions ciliaires, disposées sur le milieu de la face libre, occupent l'axe de chaque élément. Le plateau cellulaire s'est condensé en un bourrelet, dans la masse duquel se trouvent englobés les deux files de bâtonnets qui supportent les cils. Ces bâtonnets S(mt noyés dans une gangue qui représente le plateau, resserré de façon à occuper à peu près le tiers de la surface cellulaire. A la base des bâtonnets porteurs des cils, règne un double cordon chromatique. Chacun de ces cordons représente les granulations basilaires fusionnées. Sur la coupe, on aperçoit la section de ces ' E.vGELMANN (1880). — ZiiT Anatomie und Pliysiologie der Flimmerzellen. (Arch. Ges. Physiol., XXIII, 5o5-534, i pi). Les travaux ultérieurs ne sont pas cytologiques. Citons: Janssens F. (1893). — Les branchies des Acéphales. [Cellule, IX, 7-74, 4 pl-l i;{,i P. VIGNUN. conloiis. Les liuiiles cellul.iires s'enfoncent nornialemenlà la surface épilhéliale et restent parallèles entre elles. I.ps choses seraient de la sorte fort simples ; mais elles se com- lili(iuenl par l'entrée en scène de racines ciliaires tout à fait particu- lières. (;ha(iuc bâtonnet basilaire se continue dans le sens du cytu- plasma avec un filament radical. Ces filaments, loin de converger l'un vers l'autre, de façon à représenter, dans le sein de la cellule, comme une image symétrique et raccourcie de la membranelle externe, divergent au contraire, laissant entre eux un espace clair. Chaque racine va s'accoler à la membrane latérale de la cellule ; là elle rejoint la racine correspondante de la cellule voisine. Après quoi les parois latérales de chaque cellule, ainsi constituées, s'enfoncent pour se placer de part et d'autre des noyaux. Nous avons dit que ces noyaux, se logeant comme ils peuvent en avant ou en arrière du plan de la figure, il en résulte, quand on atteint le niveau des noyaux, un cer- tain désordre, qui contraste avec la régularité toute géométrique des zones superficielles. Pour terminer la description de l'appareil pariétal, il faut voir ce qui se passe entre les bourrelets qui. sur chaque cellule, portent la double rangée des cils. Sur la coupe, entre ces bourrelets successifs, il y a un espace vide. Ce vide est fermé, comme par un couvercle, par une membrane très fine qui unifie, à l'extérieur, la surface branchiale, en s'étendant de la crête d'un bourrelet à celle du suivant. Pratique- ment, c'est donc cette membrane qui détermine le plan superficiel d'oii émergent en apparence les deux rangées parallèles des cils accolés. En réalité, une grande partie de ces détails risquent d'échap- per à l'observation faite sur le vivant, ainsi qu'en témoignent les dessins très s:hcmuti(iups d'ENGELMAXx. Notre attention est m linteinint appelée sur l'espace clair, intra- cellulaire, réservé entre les deux feuillets radicaux divergents. Dans cet espace, nous allons rencontrer, assez généralement, une sphère tout à fait incolore, et, logées au sein de cette sphère, une ou deux granulations comparables aux centrosomes des auteurs. Nous dirons simplement ici que, si nous nous bornions à l'examen de ce que nous avons vu chez la Mye, par exemple, si nous faisons abstraction de ce qui se passe dans les autres cellules de la branchie, ou, dans les mêmes cellules appartenant à des individus difïérents, nous n'aurion s guère d'arguments à opposer, d'une façon irréfutable, à ceux qui RECHERCHES SUR LES EPITHELHJMS. 437 voudraient voir ici des centrosomes. Mais comme, ailleurs, ces gra- nulations font défaut, nous aurions tort d'attribuer, aux cellules à menibraiioUes, un kinocentre, dont leurs voisines seraient privées. Si l'on voulait absolument reconnaître ici des centrosomes, il ne pour- rait s'agir que d'organes résiduels. D'ailleurs, la sphère claire res- semble à une vacuole bien plus qu'à un archoplasma. Nous n'avons aucune explication valable à présenter, pour rendre compte de la fréquence de ces formations. Pour ce qui est de leur emplacement très caractéristique, ce qui lui donne un caractère de né- cessité, c'est la disposition même des filaments radicaux divergents. Fig. 18. — Fragment d'une rangée de cellules à membranelles chez la Mye. Ici les choses sont analogues, dans leurs dispositions essentielles, à ce qui se réalise chez l'Anodonte (ou chez VUnio, pour lequel nous ne donnons point de dessin) ; mais nous constaterons, dans l'appareil pariétal proprement dit, une certaine simplification. Entre la surface réelle des cellules et la membrane limitante externe, on ne distingue pas nettement, d'une part les bourrelets saillants médians, d'autre part les vides interstitiels. Il semble que les bâton- nets qui représentent la bordure en brosse, soient simplement logés dans l'épaisseur de quelque production cuticulaire homogène. La chose n'a, d'ailleurs, aucune importance biologique. Fig. 19. — Fragment de la rangée des cellules à membranelles de l'Anodonte, dessiné à un agrandissement double de notre grossisse- ment normal, c'est-à-dire à environ 2200 diamètres. Nous mettons ici en parallèle, en h les dispositifs que révèlent nos préparations, d'une façon parfaitement évidente, en a le dispositif erroné que représen- tent les dessins d'ËNGELMAXN. Pour ce qui est des ditférenciations pariétales, il est évident qu'EN- GELMANN a laissé échapper une partie d'entre elles, qui restent d'ailleurs en blanc sur son dessin. Quant à ce qui a trait aux structures internes, cet auteur a visiblement confondu les racines ciliaires avec les limites cellulaires. Fig 20. — Croquis semi-schématique de l'épithélium à membra- nelles, vu de 3/4 et par-dessus. On aperçoit, en perspective, la surface libre des cellules avec les cordons chromatiques basilaires. Le bour- relet saillant n'est pas représenté. Ce croquis nous rappelle (fuelles sont les dispositions géométriques réalisées dans ces cellules spé- ciales. Un avuucra (jut' le travail de la force centialc nioiphogône est ici particulièrement reconnaissahle. Au soin d'un rpithrlium vibralile l.anal. voilà des cellules qui, le long d'une rangée rigoureusement idéalisée, se spécialisent d'une façon constante. Non seulement l'ar- ranucnicnl général de ces cellules, mais les différenciations dont chacune est le siège, sont parfaitement géométriques. L'appareil mé- ranique, destiné à provoquer l'entrée de l'eau dans la branchie, s'or- ganise avec une véritable élégance. Les différences individuelles dans le métabolisme des cellules s'effacent, et tout l'ensemble est comme tiré au cordeau. Tout commentaire obscurcirait l'éloquence du fait brutal devant lequel nous nous effaçons, impuissant à proposer la moindre expli- cation. Fig. 21. — a et b, échantillons des cellules de la surface de la branchie chez l'f 'n«o. Fixation au sublimé acétique. On rencontre parfois des granulations chromatiques, logées au sein de vacuoles claires, ainsi que nous l'avons vu chez l'Anodonte. Si la deuxième cellule de a manque de centrosome, on peut dire que la cellule de 6 en a trop. Nous observons deux diplosomes identiques : lequel devra représenter le soi-disant kinocentre de la cellule ? Remarquons de plus ici l'extrême petitesse des granulations basi- laires des cils. C'est pourtant sur la même coupe que nous trouverons des granulations comme celles de la figure 22. Nous pouvons nous considérer, ici, comme en présence d'un terme de passage entre les cils munis de granulations typiques, nettement chromatiques, et les cils, dont nous avons déjà rencontré un exemple (pi. XX, fig. 10). (pii en sont tout à fait dépourvus. Fig. 22. — Cellules latérales d'6';J^■o. Ces cellules sontsensiblement moins développées que chez l'Anodonte. La coupe est faite comme celle delà figure 21. Il se trouve qu'ici les granulations basilaires sont plus visibles et retiennent beaucoup mieux la couleur. La cellule de droite ne contient aucune espèce de granulations, qu'il soit possible de regarder comme un centrosome. En revanche la cellule de gauche en contient une dont la forme n'est guère satisfai- sante à ce point de vue. Il n'en est pas moins vrai que, dans la série de nos dessins, nous verrons se présenter tous les termes de passage désirables, entre des concrétions irrégulières et des diplosomes typi- ques, si bien que nous ne pourrons guère nous refuser à homologuer HECm^RCIlKS Sl'l{ LKS KIMTIIKLII'.MS. 439 les tonnes extrêmes de cette série, c'est-à-dire à refuser aux uns et aux autres la signification de centrosome. Si, accordant un instant d'attention au problème, bien secondaire, qui se pose au sujet des relations des cuticules avec les bordures en brosse, nous nous demandons à laquelle d'entre ces formations nous avons aftaire, lorsque nous observons les branchies des Acéphales, il nous paraîtra difficile que la ligne que nous rencontrons à la limite supérieure du plateau, dans les figures 21*et 22, ne représente pas la limite supérieure d'une cuticule : nous aurions sous les yeux une cuti- cule striée, c'est-à-dire une bordure en ])russe dont la gangue serait assez dense pour devoir être désignée par le mot de cuticule. Mais il se pourrait aussi que la ligne en question représentât une cuticule disposée par-dessus une bordure en brosse, de même que, sur les cellules à membranelles de l'Anodonte, nous voyons une mince mem- brane recouvrir les intervalles des bourrelets. Fig. 23. — Trois cellules, diversement colorées, prises dans l'in- testin de la Doris. Fixation au sublimé acétique. C'est au point de vue de l'analyse du plateau que nous reproduisons ces types de cellules. a). Coloration à l'hématoxyline ferrique, ou à la safranine, ou au violet de gentiane. Aucun colorant plasmatique. I.a surface propre de la cellule est indicjuée par le plan où se trouvent les belles granu- lations basilaires. Au-dessus, avant de devenir libres, les cils traversent une région hyaline que limite une ligne délicate. Par comparaison avec ce qui se passe chez les cellules, non ciliées, sur lesquelles on rencontre une couche de bâtonnets de ce genre (comparaison déjà faite pai- Frexzel). les cils, dans l'intérieur de cette zone hyaline, repré- sentent une bordure en brosse. La ligne délicate qui termine cette zone nous avertit que les bâtonnets de la bordure en brosse sont plongés dans quelque gangue spéciale. b). Pour nous en assurer, il suffit {de faire succéder à l'euqdoi de l'hématoxyline ferrique un colorant moins électif, comme le Lir/it- fjriin. Ce réactif va nous révéler, entre les bâtonnets de la brosse, la présence d'une substance colorable. c). Colorons maintenant, non plus à l'hématoxyline ferrique, mais à l'hématoxyline d'EnuLicH. Les granulations basilaires ne se montrent pas. La gangue disposée entre les bâtonnets de la brosse itO 1>. VKJNON. se l.'intr comme en b. En plus, nous apercevons, au sommet des bAtonncts de la brosse, des granulations, que Frenzel a décélées dans certains cas. Ces -ranulaliuns ont, ici, des propriétés histochimiques différentes de celles des granulations basilaires. Les seules granula- tions qui, dans le cas présent, répondent aux conditions qu'on doit exiger d'un organite, avant de songer à le baptiser du nom de cen- trosome, sont les granulations inférieures*. Fig. 24.— yEoUs pa-pillosa. Cellule prise sur l'épiderme des tentacules dorsaux. Fixation à l'acide osmique à 1 Vo pendant 1', suivi de sublimé acétique pendant 10'. Nous voyons ici un exemple bien net d'une cuticule, perforée par les cils. D'une pari, il est visible que la cuticule a une existence propre. De l'autre, il ne peut s'agir d'une bordure en brosse dont les bâtonnets seraient noyés dans une gangue, car les bâtonnets d'une bordure en brosse sont toujours très serrés et équidistants. On ne doutera pas que les cils vibratiles ne soient ici dépourvus de racines ciliaires. Lorsque le cytoplasma est dense et qu'on n'y voit pas de racines, on doit toujours suspecter, soit la fidélité de l'agent de fixation, soit la sensibilité du réactif colorant. Ici au contraire, le protoplasma possède une structure alvéolaire des plus évidentes. Les cils sont, les uns en continuité avec les parois des alvéoles, les autres implantés sur le plafond de celles-ci. Ce plafond constitue la couche limitante du cytoplasma. Les cils sont implantés sur des granulations basilaires. 11 n'y a peut-être pas lieu de distinguer bien nettement ces granulations, des épaississements que l'on rencontre, aux points où se croisent les parois des alvéoles. Fig. 25. — Larve véligère d'Âphjsia depilnns. Fragment du voile. Croquis exécuté sur le vivant. Nous reviendrons ailleurs sur les réflexions qu'imposent les mouvements dont les cirrhes du voile sont capables. Ce croquis est simplement destiné à présenter une ' Ailleurs, nous verrons que, en haut comme en bas, les granulations seront sidéro- philes ; parfois encore, ce seront les seules granulations supérieures qui présenteront ce caractère, auquel on voudrait accorder une si grande importance. Il en résulte qu'on ne pourra pas dire : il se développe un centrosome au pied d'un bâtonnet ou d'un cil. Il faudra dire : une granulation, qui se trouvait installée au pied de ce bàtoimet ou de ce cil, ou encore au sommet du bâtonnet, se montre tout à coup pourvue des caractères, auxquels on croit pouvoir reconnaître les cenirosomes. Ce serait une granulation pr existante qui deviendrait un centrosome, et tantôt ce serait la granulation d'en bas, tantôt celle d'en haut, tantôt toutes les deux à la fois. Il est trop visible qu'on nous lance ici dans l'arbitraire. RECHERCHES SUR LES EPITHEI.IUMS. 441 cuticule incontestable, qui se montre homogène et hyaline dans les régions privées de cils et qui, bien entendu, dans les régions ciliées, devient une cuticule perforée. On voit comment elle va en s'amincis- sant sur la base conique des deux cirrhes compris dans le plan de la coupe optique. PLANCHE XXII Mollusques. Tuniciers (Tube digestif). La figure 1 se rapporte encore à la branchie des Acéphales, Toutes les autres ont trait au tube digestif des Tuniciers. Fig. 1. — Unio pictorum. Fragments de l'épithélium des chambres qui sont réservées entre les deux feuillets de chaque branchie. Fixation au sublimé acétique. Les cellules de ces chambres, qu'elles soient ciliées ou non, présentent fort souvent, dans leur cytoplasma, des granulations chromatiques qui provoquent une des- cription spéciale. a). Dans beaucoup de cellules, nous trouvons des diplosomes typiques. Aucun de ceux que représentent Zimmermann ou Heidenhain ne sont mieux caractérisés comme centrosomes. Cependant regar- dons y de plus près : plusieurs cellules possèdent deux ou trois de ces microcentres. D'autre part, considérons la première cellule de la couche superficielle, où la dernière cellule de la couche profonde. Les granulations qui leur sont échues en partage s'écartent considé- rablement du type normal des centrosomes. Qu'on examine l'avant dernier noyau de la couche superficielle : à son intérieur, en haut et à droite, on verra également deux grains de chromatine disposés en un diplosoine fort satisfaisant. 6). Ce groupe de cellules, dessiné, comme tous les autres, sans aucune schématisation, prête à d'autres réflexions. Nous voyons ici des noyaux qui bourgeonnent, non seulement, semble-t-il, en vue de réaliser des divisions directes, mais encore pour expulser dans le cytoplasma des granulations sidérophiles. Examinons d'abord le premier noyau de la couche profonde, puis le dernier de la couche superficielle, puis le quatrième de cette même couche : il semble que nous assistions à l'expi Ision même de ces granulations. Le quatrième noyau de la couche superficielle est relié à son voisin d'en ii.2 [». VIGXON. dessous par un poiit cytoplasmiqiie spécial, paraissant en rapport avec une division directe antérieure. Aucune des granulations intracytoplasniiquos (jue présentent les cellules de ce groupe ne mériterait vraiment d'être considérée comme lin ccntrosomc. Les cils vibratiles sont pourvus de très minimes granulations hasi- laires, fort peu chromatiques. f). Noyau en voie de bourgeonnement, et semblant se préparer à se diviser par amitose. Pas de granulations dans le cytoplasma. d). Mêmes remarques que pour c. e). Faible bourgeonnement du noyau. Dans le cytoplasma, des granulations qui n'ont guère l'aspect d un microcentre. /'). Cellule à deux noyaux. Le noyau supérieur est sur le point d'expulser un beau globule sidérophile. Pas de granulations dans le cytoplasma. g). Dans ce groupe de cellules, nous trouvons une série de noyaux en voie de bourgeonnement ou de division directe. En outre le cyto- plasma contient une riche collection de granulations sidérophiles. Tantôt on trouve des granulations isolées, tantôt des diplosomes, tantôt des concrétions irrégulières, et ces diverses formations sont en nombre variable. Quelquefois aussi on ne trouve rien du tout. Deux des noyaux de la couche profonde expulsent par en bas des corpuscules sidérophiles. 11). Un globule nucléolaire en voie d'expulsion. Un globule dans le cytoplasma. /). Deux granules dans le sein du cytoplasma. Un corpuscule encore attenant à la membrane nucléaire. j). xVmas de globules dont l'inférieur est encore contigu au noyau. /.•). Cellules, où les noyaux ne sont pas en train d'expulser des granulations, mais dont le cytoplasma contient des corps sidérophiles tout pareils à ceux que, ailleurs, les noyaux avaient visiblement évacués. /). Cellule contenant deux noyaux. Le noyau supérieur a dégé- néré. Auparavant, il paraît avoir expulsé deux corps sidérophiles. m). La cellule de gauche contient deux noyaux. Le noyau infé- rieur est sur le point d'expulser un corps sidérophile. Dans le voisinage immédiat du noyau supérieur se voit un diplosome typique. RECHERCHES SUR LES EPITHELRJMS. 443 Dans la cellule de droite, les concrétions sidéro]>hiles. [)lacées tant en dessus qu'en dessous du noyau, paraissent les unes comme les autres d'origine nucléaire. n). Le cytoplasma cuntient juso.) Cf. aussi: Henry (1898). — Phénomènes de bourgeonnement nucléaire dégé- nératif dans l'ostéosareomc. (liiil. aiiaf. VI, Sô-gi, 3 figures.) ' LACvzE-DLrHiEns (1874). - Les Ascidies simples des côtes de France. (Arch. Zool. eœp,, III, 119-174 ; 257-33o, 6 pi.) RECHERCHES SUR LES EPITHELIUMS. 445 de sécrétion définitive s'isole au sein d'une vacuole. Les diverses figures relatives au foie de VAnurella montrei'ont les caractères que revêtent ces vacuoles, selon que le cyloplasma, non transformé en boules, a plus ou moins dégénéré. Cette dégénérescence est consé- cutive à la production des boules, Quant elle se continue dans la cellule jusqu'à la base même, l'élément est destiné à être énucléé. Peut-être devrions-nous considérer, comme parfaitement fixées, les seules cellules dont le cytoplasma épuisé se révèle tout ponctué de granulations semi-chromatiques. Le dessin b nous donne un exemple excellent d'une transformation du cytoplasma en une sub- stance ponctuée. Comme on le voit dans le groupe a, les cellules non mûres ont un protoplasma dense et très chromatique ; tandis que les cellules mûres sont toujours beaucoup plus pâles. Ces dernières se gonflent par l'apport d'un liquide qui remplit les vides laissés autour des boules de sécrétion, en même temps qu'il distend les mailles du réticulum cytoplasmique. Les noyaux sont très sombres dans les cellules jeunes, ou, en tous cas, non chargées de produits de sécrétion. Ils sont beaucoup plus clairs dans les cellules tout à fait mûres ; certainement ils s'épuisent alors et dégénèrent. Tantôt ils paraissent se vider de leur chroma- tine, tantôt celle-ci s'accumule en concrétions. Cependant il est difficile de dégager exactement la loi de l'évolution du noyau dans la cellule hépatique des Tuniciers ; car, à un stade défini de l'évolu- tion cytoplasmique, ne correspond pas toujours un stade défini de l'évolution du noyau. On pourrait dire que l'évolution des noyaux reste fréquemment en retard, par rapport à celle du cytoplasma. Nous serions, par suite, porté à leur refuser un rôle direct dans cette sécrétion, et à conclure simplement que la cellule mûre étant ici, le plus souvent, destinée à mourir, la dégénérescence nucléaire est simplement une conséquence fatale de la mort de l'élément. Evidemment, les choses se passent ici tout autrement, au point de vue du rôle du noyau, que dans l'intestin du Ver-à-soie. {Cf. pi. XVIL. Cette constation se réduit à fort peu de chose, mais nous ne sommes pas en mesure d'en dire plus long. Nous verrons, dans les figures suivantes, que, très souvent, on peut affirmer que la cellule est expulsée, qu'on peut même la fixer dans sa chute. Mais disparaît-elle toujours en entier et sans laisser de postérité ? Au premier coup d'œil, il semblerait qu il ne se pro- H,i 1". M«..N«>.N. duisi' .UKUiii' rriiov.ilion rpitlirlialc dans W Unv iV Aiundhi . (>t aiiiiual l'taiil annuel, un ijnuriait admeltre que son organe digestif volumineux s'épuise peu à peu jusqu'à la mort de l'individu. Après une élude suflisaninienl prolongée, j'ai cependant découvert certains indices d'un renqjlacement cellulaire, paraissant fort peu actif. A la base des cellules, on rencontre parfois de très petits noyaux. Dans le dessin a. les cellules ^ et 3 ont chacune deux noyaux. Le vieux noyau s'est élevé (juelque peu dans le cyloplasnia. l'ius bas on aper(,-oit un noyau très exigu, pourvu de deux ou trois grains de (^hroniatine : en dehors de ces grains, il ne renferme qu'un suc daii-. La cellule 5 présente les mêmes caractères. Mais les deux noyaux jsont tout à fait accolés. On pourrait admettre (|ue le petit noyau inférieur dérive de son voisin par division directe, j^e petit noyau a sa chromatine organisée en un cordon recourbé en anse. V a-t-il quebpie assimilation \v faire entre un noyau et les grains chromatiques, logés à même le protoplasma, que nous apercevons sous le noyau adulte, dans la cellule 4 ? Nous verrons des cas plus nets dans la figure suivante. Fig. 3. — Autre fragment d'épithélium pris dans le même organe, l^a maturation des cellules est ici extrêmement avancée. On i-emarque, un peu à droite du milieu de la figure, une cellule basse (|ui a mûri sans atteindre la surface de l'épithélium. La place qui lui était destinée se trouve occupée par une cellule située en arrière. De pareilles images sont exceptionnelles dans cet organe dont l'épithélium n'est pas stratifié. Dans la cellule qui vient se loger au-dessus de la cellule basse, les boules de sécrétion sont tout à fait alignées. Les trois inférieures sont contenues dans le sein d'un cytoplasma qui est encore très sombre et qui s'est comme condensé autour des vacuoles. A gauche de la ligure, nous assistons k l'expulsion de trois cellules mûres, qui ont perdu leurs connexions avec la basale. Soulevées par la pression qu'exercent leurs voisines, elles s'effilent par h; bas en même temps qu'elles se gonflent par le haut. Elles vont, soit éclater sur place, soit plutôt tomber dans l'intestin et achever de s'y détruire, en mettant en liberté les boules de sécrétion qu'elles ont fabriquées. Passons à l'examen des phénomènes qui témoignent d'une régé nération nucléaire. RECHEHCHES SL K LKS KI'ITIIKUIMS. Ul Entre la deuxième et la troisième (•ellule de la (touche profonde se voit une très petite cellule, munie d'un noyau assez pareil à ceux des cellules 2 et 3 de la figure -2. (irandira-t-elie pour remplacer quelqu'une des cellules expulsées ? (l'est dinicile à dire, puisque les stades intermédiaires font assez généralement défaut. On se rappelle (]ue, chez la larve de Chironome, dans la section II du ventricule chylifique, nous avions rencontre des cellules qui s'accroissaient pour prendre leur place dans l'épitliélium. En revanche, dans la section I du même ventricule chylili(}ue, les très petites cellules, qui se voyaient assez fréquemment à la hase de l'épitliélium mame- lonné, étaient des cellules avortées. Ici donc, il se pourrait qu'il en fût de même. Voir cependant, ci-dessous, la figure 4. C'est dans le corps même des cellules cylindriques, et non entre les pieds de ces cellules, que nous rencontrons ici des aggloméra- tions de grains chromatiques qui, peut-être, correspondent à la formation de noyaux de remplacement. La première et la dernière cellule possèdent des noyaux, dont la chromatine est disposée en grains minuscules et uniformément répartis. Or, dans l'avanl- dernière cellule à droite, ainsi que dans celle qui la précède, nous retrouvons des grains chromatiques anologues. On les voit à même le cytoplasma, dépourvus de membrane commune. S'agit-il ici de noyaux saisis dans quelque phase de leur évolution ? Il serait peut-être téméraire de l'affirmer. Peut-être sont-ce là des noyaux coupés presque tangcntiellement. Fig. 4. — Nous trouvons, dans celte figure, deux sortes de cellules très différentes. D'abord des cellules mûres, analogues à celles que nous connaissons déjà. Puis tout un groupe d'éléments qui ne ressemblent pas absolument aux cellules cylindriques jeunes, telles que les cellules sombres de la figure 2, a. Ces dernières, toutes d'égale hauteur et pourvues d'une paroi supérieure plane, ne contenaient qu'un petit numbre de globules primaii-es. Elles appartenaient à des régions de l'organe qui, depuis que le foie s'est constitué, n'avaient pas encore sécrété. Tout au contraire, les cellules de la figure 4 ont des hauteurs très inégales, des sommets arrondis. Visiblement elles remplacent des éléments dont la carrière était achevée. Ce n'e^t pas le fait lui-même qui est surprenant, mais, ce qui m'étonne, c'est que, sur une longue série de coupes, cet exemple de régéné)'ation cellulaire soit le seul ({Ue j'aie rencontré. ii8 '•• VIGNON. Si l'on coiiiltinp ce dernier exemple avec ce que nous avons dit à propos des noyaux de remplacement, on estimera qu'on ne peut pas nier le fait de la régénération éj)itliéliale dans le {oie d'Anurel/a; mais aussi on conclura que la régénération s'effectue ici dans de très faibles proportions. Dans celte même figui'e 4, les cellules de la couche supérieure paraissent être des éléments en Irain de tomber, et appartenant à une région située en arrière du plan de la figure. Dans la lumière de la glande, en face de la figure 4, nous voyons des débris d'épithélium, constituant les résidus des cellules expulsées. Fig. 5. — Exemples de cellules sur le point d'être énucléées. La cellule 0 est dessinée à part. La cellule c parait devoir s'étrangler de manière à expulser sa portion supérieure, chargé de boules de sécrétion, avant de tomber en entier. Dans la figure «, nous voyons la cellule médiane, parmi celles qui ne sont pas encore mi'ires, former une seule grosse boule de sécrétion. Fig. 6. — Autre exemple de cellules qui, peut-être, seront déca- pitées avant de se trouver expulsées totalement. La cellule mûre qui est cà droite contient deux noyaux qui, l'un et l'autre, ont dégénéré. Fig. 7. — Cellules hépatiques munies d'une bordure en brosse. La présence de cette bordure est loin de constituer la règle dans le foie (ÏAnui'eUa. Nous avons rencontré des régions étendues, qui étaient composées de cellules jeunes parfaitement fixées et sur lesquelles ne régnait aucune bordure en brosse. La figure 2 est caractéristique à cet égard. Dans les figures 8 à 44, nous allons passer en revue les structures pariétales des cellules de l'œsophage et de la surface de l'estomac, chez la même Anurella. Les tissus sont fixés au liquide de Zenker et les coupes colorées par l'hématoxyline ferrique, avec ou sans rubine, Fig. 8. — Fragment d'épithélium pris sur les lèvres œsopha- giennes. La coupe est fortement colorée et assez peu différenciée par l'alun de fer. Néanmoins les cils vibratiles sont entièrement privés de granulations basilaires. On distingue entre les cellules, à la surface de l'épithélium, le ciment interstitiel en noir intense. Fig. 9. — Epithélium pris dans la gouttière qui. s'enfonçant dans l'œsophage, y continue la gouttière pharyngienne inférieure. REGIIERCIIES SUR LES EPITHELIUMS. 449 Ce sont là encore des cellules vibratlles privées de granulations basilaires. Les limites des cellulessontfortementsidérophiles surtout vers le haut et vers le bas. Sur les coupes, ces parois latérales se pré- sentent plus ou uKjins obliquement ou même de face. Ainsi s'expli- quent les bandes sombres qui donnent à cet épilliélium un aspect si singulier. Le ciment superiicielest également très développé. On peut admettre que la substance sidérophilequi empâte les parois latérales est de la même nature que ce ciment. Fig. 10. — Epitbélium de l'œsophage, chez Anurellu. Un y voit des granulations cytoplasmiques, donttjuehiues-unes passeraient faci- lement pour des centrosomes, si l'on uubliait leur contingence. A la surface de la cellule se trouve un plateau très dense, à propos duquel on pourrait tout aussi bien prononcer le mot de cuticule perforée. Est-ce une cuticule, est-ce une bordure en brosse ? Les mots importent peu. C'est une couche pariétale protectrice au travers de laquelle les cils se mettent en rapport avec le cytoplasuia. On voit que le ciment intercellulaire occupe loule l'épaisseur du plateau. A'ers le Iiaut et vers le bas, il se renfle en deux cordons plus marqués. Fig. 11. — Auti'e exemple pris dans le même épilhéliLim. Sur des régions assez étendues, nous trouvons, de la sorte, le plateau rétracté vers le centre de la paroi cellulaire libre. En se retirant ainsi, sans doute par l'effet du réactif fixateur, le plateau a rompu la soudure que constituait le ciment intercellulaire. Cela nous rappelle que, selon l'école de Cahnoy, est un plateau, et non pas une cuticide, toute for- mation protectrice qui intéresse un élément particuliei-. La cuticule, au contraire, intéresse l'ensemble de l'épithélium. Donc, dans cette figure, le plateau nous indique, de lui-même, qu'il est effectivement nécessaire d'en rapporter la confection à une cellide déterminée. Ce n'est pas un couvercle général. Fig. 12. — Fragment de la ligure 11, dessiné à un grossissement double (environ :2:200). Nous éprouvons, en examinant cet épithélium, le besoin de nous rendre compte de la façon dont y sont disposées les granulations basilaires des cils. Sur toutes les cellules, nous trouvons ces granulations nettement visibles à la surface du plateau, à l'extré- mité supérieure des bâtonnets de la bordure en brosse engluée. Sur un certain nombre de cellules, nous rencontrons, en outre, des gra- nulations à la base des bâtonnets. Lesquelles de ces granulations les ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GEN. — S" SERIE. — T. IX. 1901. 29 i.iO p. VIGNON. partisans df la llii'-uiic ccntrosonialique vont-ils choisir, pour en faire des centrosonies ?Oii-''"l •■' nous, reportons-nous à ce (jue nous avons (lit planclic XXI, figure 23, et, sans nul doute, nous n'en clioisirons aucune, ('elles (jui sont en haut tiennent la place des granulations non centrosomatiques de cette figure 23; celles qui sont en has cor- respondent aux soi-disant centrosonies: on voit conihien elles sont inconstantes. Mettra-t-on, pour une fois, les centrosonies en haut de la brosse : que signifieront alors les granulations inférieures, quand elles apparaîtront? Voudra-t-on donnei'. à la plus privilégiée des sœurs jumelles, un rôle moteur? Alors, où l'autre trouvera-t-elle sa raison d'èti'c ? Dira-t-on que l'une et l'autre correspondent aux deux gra- nules des diplosomes épithéliaux : mais ce caractère géminé des diplosomes n'a rien de fatidique. On sait combien varie le nombre des granules dans les niicrocentres de Heidexhain. Ceux qui s'appuient sur ce motif, pour confondre, avec des corpuscules centraux, les diplo- somes épithéliaux, pensent h la centrodesmose qu'éprouvent les cen- trosonies réels en vue des mitoses. Ce serait alourdir encore, d'une complication bien singulière, l'hj^pothèse centrosomati(juedes granu- lations basilaires, que de placer une centrodesmose au pied des cils vibratiles. Mais où cette centrodesmose apparaîtrait-elle ? Uniqiie- nient dans le cas où il existerait un plateau, muni d'une face superfi- cielle et d'une face profonde : encore n'y serait-elle pas constamment réalisée. Au contraire, partout où le plateau ferait défaut, les cils auraient à se contenter d'un centrosome unique I Pour ce qui concerne l'inconstance des granulations inférieure», on sera peut-être tenté de soupçonner nos réactifs d'infidélité : j'es- time qu'il n'y a pas lieu de le faire. Les cellules où les granulations inférieures manquent sont aussi bien fixées que les autres et colorées avec autant d'intensité. Il serait plus simple d'attribuer ces variations au caractère contingent d'une formation qui, dans d'autres cas, peut faire défaut radicalement. Fig. 13. —Fragment pris dans l'œsophage du même individu et sur la même série de coupes. Il se rencontre ainsi des régions assez étendues qui se révèlent comme privées de plateaux différenciés. Les cellules subissent ici une dégénérescence muqueuse, qui prend naissance dans leur région superficielle et qui peut s'étendre très profondément dans le sein du cytoplasma. (Nous rencontrerons quel- que chose d'analogue, planche XXIV, à propos de l'épithélium des RECHERCHES SUR LES EPITIIELIUMS. 451 Amphibiens larvaires). Le mucus détermine la formation d'une zone hyaline que l'hématoxyline ferrîque ne colore plus. En revanche, la rubine s'y fixe avec énergie*. On voit que, dans le cas actuel, il n'y a pas de granulations basilaires. Fig. 14. — Cellule desrégions non hépatiques de l'estomac d'Anu- rella. M. de Lacaze-Dlthiers a parfaitement expliqué que l'estomac de cet animal doit être considéré comme formé de sillons et de brides qui séparent les sillons. Les sillons se sont développés en d'énormes cul-de-sac glandulniros. que nous avons étudiés dans les figures :2 à 7. Les brides portent des cellules, pour la plupart vibratiles. Les noyaux, au lieu d'occuper la base des cellulescomme c'est habituelle- ment le cas, même dans les cellules jeunes de la zone hépatique, sont placés ici dans la portion centrale. Les cils sont implantés sur des granulations parfaitement nettes. Il n'est pas inutile d'ajouter que ces cellules à granulations basilaires ont été observées non seulement sur la même plaque, mais encore sur la même coupe, que les cellules sans granulations des figures 8, 9, 13, ou que les cellules à plateaux des figures 10 et 11. Les figures 15 à 18 se rapportent au tube digestif de Ciona i?i(es^ tinalis. Le traitement des tissus était le même que pour Anurella^ , * cf., le mémoire de Rolle sur le genre Ciona, Cet auteur a très souvent rencontre^ sur ses préparations, les zones muqueuses dont nous parlons ; mais il a méconnu leur véritable caractère. Il a cru qu'il s'agissait ici de petites cellules muqueuses indépendantes, lesquelles auraient été, tantôt superposées à un épithélium cylindrique, tantôt intimement mélangées avec les cellules de ce dernier. (Voir la note suivante.) * Pour les dispositions analomiques et histologiques, réalisées dans le tube digestif de Ciona, je renvoie à : Roule L. (1884). — Recberches sur les Ascidies simples des côtes de Provence. Phallusiadées. (r/«èse, Paris, 248 p., i3 pi.) Roule décrit, dans l'œsopbage de Ciona, des prolongements de la crête dorsale et de la gouttière inférieure de la branchie. Selon lui, la crcle dorsale se continue sous la forme d'une gouttière (pie porte des cils plus longs que ceux du reste de l'œso» pliage, au lieu que la gouttière inférieure se fait remarquer par ses cellules muqueuses non ciliées. Dans l'estomac, les gouttières lui semblent moins nettement définies et il n'observe pas de cils. Il estime que les cellules mu(pieuses y sont intimement mélangées avec les cellules hépaticiues, ces dernières dominant dans les sillons. Pour ma part, cherchant simplement à définir le caractère des cellules hépatiques ou vibratiles, je ne me suis pas occupé des particularités histologi(pies. Cependant, je dois dire que les coupes transversales, que j'ai effectuées dans l'estomac, ne concordent pas avec les descriptions de Roule. J'ai sectionné, par le travers, toute la série des plissements qu'on remarque si nettement sur l'organe fendu et étalé. Au fond d'une gouttière assez marquée, j'ai observé les cils de la figure 16. De part et d'autre, j'ai rencontré des zones muqueuses non ciliées (fig. 17 et 18). En dehors de ces zones, les sillons, tout comme les crêtes, étaient tapissés d'un épithélium hépatique. Cf., ce qui a lieu chez P/ialliisia. 452 V. VIGNON. Fig. 15. — ïisou liépatique de l'estoiimc chez Clona intestinalis. Je n'ai pas vu (l'expulsion de cellules comme chez Anurella, et la (lerniùre cellule de ma ligure paraît évacuer une boule de sécrétion, sans se détruire elle-même en entier pour le moment. D'autre part, à la base de cette cellule, on voit grandir deux cellules de rempla- cement. Mes coupes m'ayant montré de longues régions, dont les cellules sont toutes pareilles aux cellules non ouvertes de la figure lo, je ne peux insister beaucoup sur le mode d'expulsion des produits de sécrétion. 11 est probable que la cellule expulse peu à i)eu les houles les plus proches de la surface et finit par mourir de vieillesse. Les boules de sécrétion contiennent dans leur masse, d'une fa^;on plus nette que chez Anurella, des globules énergiquement sidéro- philes. Fig. 16. — Région ciliée de l'estomac. Cellules ayant subi dans leur zone superficielle un début de dégénérescence muqueuse. Pas de granulations basilaires. Ciment interstitiel bien coloré. Fig. 17. — Région mu({ucuse de l'estomac. La dégénérescence a atteint les portions centrales des cellules. Fig. 18. — Autre exemple de dégénérescence muqueuse, pris dans l'estomac. Les cellules, plus hautes, ne sont transformées que dans leur zone superficielle. Cette zone muqueuse est nettement délimitée. 11 n'y a pas trace de stratification de l'épithélium, ni d'une distinction des cellules en cellules cylindriques et cellules muqueuses. Les coupes, que j'ai pratiquées dans l'intestin, m'on trévélé des épi- théliums tout pareils à celui que je représente dans cette figure 18. Les figures suivantes se rapportent au tube digestif de Phallusia sanyuinolentu. L'œsophage est très court. L'estomac est une poche considérable, en forme de cornemuse à convexité inférieure. Cette poche est fortement aplatie latéralement dans le plan sagittal. Les deux faces latérales sont entièrement tapissées par des cellules hépa- tiques. Le long de la grande courbure court un sillon cilié. A droite et à gauche on trouve des régions non ciliées, faiblement glandulaires. Les cellules hépatiques se poursuivent fort loin dans l'intestin. Fig. 19. — Région hépatique de l'estomac. Fixation au liquide de Flcimuing, coloration au bleu de toluidine. Les boules de sécrétion de la Phallusie sont plus homogènes que celles des deux types précé- dents. Elles sont aussi plus nombreuses et il en subsiste de pluspétites. La cellule de droite contient, dans sa zone superficielle, une grande RECHERCHES SUR T>ES EPITIIELIUMS. 453 quantité de globules minuscules. L'épithélium est quelquefois stratifîô. Il existe une bordure en brosse dans la région hépatique. Le liquide de Flenimingla fixe assez mal et, d'ailleurs, produit des vésicules d'al- tération. C'est ainsi que la seconde cellule porte un de ces vésicules sarcodi(jues et a perdu sa bordure en brosse. D'une façon aussi nette (jue lorsqu'il s'agissait du Ver-à-soie, nous pouvons dire que la pro- duction de ces vésicules est ici tout à fait indépendante de celle des véritables produits de sécrétion. {Cf., planche Hf, figure 1). Pas plus que l'hématoxyline ferrique, le bleu de toluidine ne ré- vèle d'ergastoplasma dans le foie des Tuniciers. J'ai fait aussi l'essai de ce réactif chez Aniwella, mais inutilement. Fig. 20. — Epithélium hépatique d'un autre individu du même t^pe (Pha/lusin). Fixation au liquide de Zenker, coloration à l'héma- toxyline ferrique. Gomme dans la figure 19, on trouve, dans les cel- lules, tantôt des boules de sécrétion assez volumineuses, tantôt de fins globules. La bordure en brosse est beaucoup mieux conservée qu'avec le liquide de Flemming. Il se produit aussi quelques vésicules de sécrétion. Il est, plus encore que chez Ciona, très probable que la sécrétion est principalement mérocrine. D'ailleurs, rien n'empêche les produits de sécrétion, même fixés dans la cellule sous forme de sphérules assez volumineuses, d'être ensuite émis à l'extérieur par simple filtration. Fig. 21. — a, cellules prises dans l'axe de la gouttière ciliée; b, cellules de la même gouttière, prises près du bord de celle-ci ; c, cel- lules de la zone intermédiaire entre la gouttière ciliée et les faces hépatiques. Même traitement que pour la figure 20. En a et b, nous trouvons quelques globules chromatiques dans le sein du cytoplasma. En c, ils sont plus analogues aux produits des cellules franchement hépatiques. Les cellules extrêmes de la figure a contiennent des diplosomes qui représenteraient des corpuscules cen- traux, si, toutefois, ils étaient plus constants. Les deux cellules moyennes contiennent deux ou trois globules isolés. Chacun d'eux, aux yeux d'un partisan de la théorie centrosomatique, devrait passer, respectivement, pour un centrosome, tout comme aussi le globule isolé visible dans la cellule de droite. En d'autres termes, nous ne possédons aucun critérium qui nous permette, en face des corpus- cules sidérophiles disséminés dans le cytoplasme, de dire des uns qu'ils sont centrosomes et des autres qu'ils n'en sont pas. 454 1'. VIGNON. Au point lie vue des granulations basilaires des cils, ni les cellules (I, ni les cellules b ne se conforment aux exigences de la théorie. Ces deux groupes de cellules ont été dessinés sur la même coupe. Au centre du sillon cilié, la bande chromatique était épaisse, comme on 1.' voit en r/ ; sur les bonis, elle allait en s'atténuant. Cette bande sidéropbile est en rapport avec un état chimique particulier ; mais il serait étrange de lui donner soit une origine centrosomati(|uc, soit un rùle moteur. D'ailleurs, les cellules ^. prises tout au bord du sillon, ne présentent plus aucune espèce de différenciation sidéropbile au pied des cils. On ne doutera pas que la coloration de ces cellules ne fC\\ tout aussi satisfaisante que celle de leurs voisines du centre du sillon. Il n\v a d'ailleurs qu'à observer combien le ciment interstitiel est riHlciiit'iit inanpié. et la base des cellules colorée avec intensité. Fig. 22. — OMlulos (œsophagiennes de la Phallusie. Fixation au sublimé acétique. Au point de vue de la zone pariétale, différenciée en plateau, nous ne pourrions que répéter ce que nous avons dit pour Anurella. En dessous du plateau, nous trouvons une région impré- gnée de mucus. Dans l'épaisseur de l'épitbélium se voit un globule sanguin en voie de dégénérescence. {Cf. la planche XXIII.) Fig. 23. — Cellules œsophagiennes d'un autre individu de l'hallusie. Fixation au li(piide de Zenker. La dégénérescence muqueuse est considérable. La portion supérieure des cellules étant ti-ès gonflée, la surface de l'épitbélium se trouve toute plissée et déformée. Le plateau a subi lui-même une dégénérescence partielle dont le dessin rend compte exactement. Quelques cils sont tombés et b's bAtonnets du plateau ont presque tous disparu. PLANCHE XXIII Tu NIC 1ER s (Pharynx). Fig. 1. — Fente branchiale iV Anurella roscovitn. Fixation au li(|ui(b' de Zenker. Les longs cils de la fente branchiale sont portés, ;i la suite les uns des autres, sur un bourrelet analogue au bourrelet basai des membranelles, tel qu'on le met en évidence chez les Infu- soires ou chez les Acéphales {Cf. pi. XVIII, fig. 14 et 16 ; ou pi. XXI, fig. 20). Mais au point de vue où se place la théorie centrosoma- tique des granulations basilaires, il y a une distinction absolue à RECHERCHES SUR LES EPITHELIUMS. 455 faire entre ces divers bourrelets. Chez les Infusoires ou les Acéphales, quand ce bourrelet ne constitue pas un cordon chromatique parfaite- ment délimité, il contient, du moins, un pareil cordon à son intérieur. On peut alors considérer le cordon comme résultant de l'accolement des granulations basilaires typiques. Ici, au contraire, il est impos- sible de retrouver l'homologue des dites granulations. 11 suffit d'examiner la condition de ce bourrelet sur une coupe transversale. On s'aperçoit que le cil esta cheval sur une/irète à sec- tion triangulaire*. Cette crête est recouverte d'un ectoplasma sidéro- phile, qui a l'aspect d'une pellicule, et avec lequel le cil se continue par sa hase conique progressivement étalée. Le cil est le résultat d'un étirement de la région cellulaire superficielle. Le cil et l'ecto- plasma sont aussi chromatiques l'un que l'autre, et la teinte fonce à mesure que l'épaisseur de la substance colorable s'accroit : autre- ment dit, <'i partir de l'insertion du cil, la chromaticite diminue insen- siblement d'une part du côté du cil, de l'autre jusqu'à la base de la crête, et, dans cet endroit, la pellicule ectoplasmique s'évanouit {Cf., pi. XIX, fig. 49, 20, 22, ce que nous avons dit cà propos des Cténophores). Si donc il se trouvait ici des granulations basilaires typiques, (nous voulons dire des granulations qui existassent comme organes propres et que l'on pût, en conséquence, comparer morphologique- ment à des centrosomes), il faudrait que, dans l'intérieur de l'angle dièdre que forme la crête épithéliale, on vît courir un cordon indé- pendant, à section circulaire. Ce cordon serait l'homologue, au pied de chaque cil ou flagelle, de la granulation qui. chez PoJijlomn iivella, occupe le centre du bourgeon charnu. {Cf. pi. XVIII. lig. 17,) Ici, au contraire, cet organe manque. A défaut d'nn cordon complet tement isolé, il faudrait au moins que la région chromatiquf^ fût nettement distincte du reste de l'ectoplasma. Ne quittons pas notre crête à ectoplasma chromatique sans indi- quer que cette plaque sidérophile n'est pas l'équivalent d'une cuti- cule. Autrement dit, elle n'est pas faite d'une substance dérivée du ' Les faces de la crête s'enfoncent en plong-eant clans IVpaisscur de l'épilliélium pour constituer les limites cellulaires. Mais je n'oserais pas dire que ces limites soient constantes. Sur un certain nombre de mes préparations, elles sont tout à fait invisibles et paraissent manquer réellement. Néanmoins, comme je les ai nettement observées dans quelques cas, je ne définis pas cet éi)itliélium comme syncytial. Il est possible que les cloisons disparaissent secondairement. j-.^P^ p. VIGNON. proloplasma par srcirlion. par acdoubleincnl mulôculairc. l.c dl, en ellVl, se contin.ue visiblement dans celte substance, or le cil est parfaitement vivant, il faiil (lu'il en soit ainsi de cet cctoplasma. I/appareil mécani(|iie, (jui détermine l'entrée de l'eau dans les f.'iiles branchiales, se compose, chez Aniin-f/a, comme ailleuis chez rinilhixin. de sept (ou parfois six) bourrelets ciliés, pai-eils à celui dont nous venons d'indiquer les caractères intimes <. Ouand on exa- mine des préparations, où la paroi de la fente branchiale se voit d'en liaut, on s'aperçoit que les bourrelets courent tout à fait parallèle- ment les uns aux autres. 11 faut voir dans la formation de ces crêtes, parallèles à l'axe géométrique d'une fente supposée redressée, l'indice du travail d'une force coordinatrice qui agit ici d'une façon analogue à celle qui détermine l'apparition des cellules d'angle, ou encore celle des cellules latérales, sur les branchies des Acéphales. L'appareil mécanique, qui se constitue dans l'un et l'autre cas, a pour effet d'agir sur le liquide avec plus de force que ne feraient des cils ordi- naires, trop faibles et trop rapprochés les uns des autres. Mais le dis- positif réalisé chez les Acéphales, est plus parfait que celui des Tuniciers. En effet, les membranelles successives, chez l'Acéphale, outre qu'elles sont très robustes, se trouvent disposées métaméri- quement; par suite, elles laissent entre elles un intervalle notable, servant à l'entrée de l'eau. Ici les grands cils, développés sur chaque crèle, ne sont pas sensiblement écartés les uns des autres. Pour que le plan secondaire de symétrie perpendiculaire à l'axe de la fente, et dans lequel se trouvent disposées les membranelles des Acéphales, fiU nettement reconnaissable ici, il faudrait que les cils des Tuni- ciers fussent, d'une crête à l'autre, situés rigoureusement les uns derrière les autres, dans le plan de la figure 1. I-a rangée des cils qui se trouverait ainsi définie correspondrait à une membra- nellc d'Acéphale. Je ne voudrais pas dire qu'il n'en soit pas ainsi, mais le fait n'est pas certain : quand on observe les crêtes ciliées par en-dessus, on n'y reconnaît aucun signe d'une régularisation méta- mérique. Il n'en est pas moins vrai que, chez les Tuniciers, la con- stitution de ces crêtes ciliées parallèles réalise déjà un dispositif d'une régularité parfaitement géométrique. • Notre dessin reproduit une fenle brancliiale qui était munie de six bourrelets seu- lement ; nous avons voulu signaler que le nombre sept n'était pas absolu chez Anurella. RECHERCHES SUR LES EPITHELTUMS. 457 Dans le sein du cytoplasma, nous apercevons ici pas mal de ces globules sidérophiles, trop gros pour risquer d'être confondus avec des centrosomes, analogues ù ceux que nous trouvons, soit dans d'autres cellules non glandulaires, soit dans des cellules glandulaires dont ils ne représentent pas les véritables produits de sécrétion. (Cf., même planche, lig. 16.) Dans la lacune sanguine de la branchie, nous avons représenté quelques globules sanguins spliériques, les mêmes qui traversent les épithéliums des Tuniciers, en assez grand nombre, aussi facilement que s'ils étaient amiboïdes. {Cf., surtout la lig. 3.) Fig. 2. — Epithélium du tubercule vibratile, chez Phalhisia sanguinolenta. Fixation au liquide de Zenker. Chacune de ces cel- lules se présente, en apparence, sur la coupe, comme l'une des crêtes ciliées de la fente branchiale. Mais, dans le cas précédent, la coupe était celle d'une crête longitudinale, tandis qu'elle est ici celle d'un cône. La paroi libre de chaque cellule s'étire, en son centre, en un gros cil unique. Il en résulte que la base étalée du cil peut être considérée comme un entonnoir renversé qui coiffe la cellule. Les parois de cet entonnoir sont sidérophiles, tout comme les faces des crêtes branchiales; elles vont en diminuant d'épaisseur en s'éloi- gnant du cil et se continuent insensiblement avec les faces latérales des éléments. Les limites cellulaires sont très nettes. Ce dispositif est tout à fait équivalent à celui que nous avons étudié à propos de la figure précédente. Il faut préciser quelle est l'orientation du fragment d'épithélium que nous représentons ici. On sait que le tubercule vibratile corres- pond à l'extrémité du canal excréteur de la glande prénervienne, L'ouverture du canal peut être considérée comme s'étant dilatée en pavillon ; après quoi le pavillon aurait été aplati dans un plan perpendiculaire à la crête pharyngienne dorsale et parallèle au sillon péricoronal ; enfin les extrémités du pavillon se seraient enrou- lées du côté du siphon buccal. Quand on fait des coupes, perpen- diculairement au plan de l'épithélium pharyngien, dans une orien- tation quelconque, on rencontre la gouttière vibratile, que forme le pavillon enroulé ; on la coupe d'abord tangentiellement, puis perpendiculairement à son axe et, à ce moment, on la croise plusieurs fois sur la même coupe. La fig. 2 est prise sur une Phallusie coupée i;,S P. VKÎNON. njiralIrl'MiK'iil à l'.ix*' ilr l;> crcHe dorsale. Sur la Brrie dos coupes, on rencontre plusieurs organes intéressants : le sillon péricoronal, les Ian:,'uell('s ipii dominenl la gouttière dorsale, enfin le tubercule vihralile. Ce luhcrrule est situé ininirdiatenient au-dessus du sillon péricoronal. un pi'ii à gauche de l'extrémité de la crête dorsale, (piand on regarde celte crête par l'intéi'ieur du pharynx. Ola posé, cha(|ue coupe qui rencontre le tubercule vibratile, perj^endiculaire- ineiit à l'axe longitudinal du pavillon aplati, à la forme d'un U qui s'ouvre sur le pharynx. Les quatre cellules représentées figure 2 sont prises sur l'une des parois latérales de cet U. Leurs axes respectifs sont inclinés vers rend)oucliure de l'U, elles se recourbent au contraire vers le fond par leur extrémité distale. Les puissants llagellos paraissent avoir été fixés au moment oi^i ils se courbaient activement vers le fond de l'U par leur région basilaire. A ce moment leur région distale était encore comme entraînée passive- iiKMil dans ce mouvement rétrograde ; ils revenaient ainsi au point de départ de la course active pendant laquelle ils chassent les liqui les hors du pavillon. Lorsqu'on observe les contractions de ces flagelles énergiques, on ne doute pas un instant que la contractilité n'appartienne au cil lui-même, et non à quelque manche intracellulaire dont les mouvements de va et vient feraient osciller passivement le fouet externe. Fig. 3. — A la sortie du tubercule vibratile, nous rencontrons un épithélium assez longuement cilié. Le fragment représenté ici est pi'is sur la même coupe que celui de la figure 2; la coloration est donc exactement la même. Qu'y a-t-il à la liase des cils? Est-ce un très léger soulèvement de l'ectoplasma? Est-ce une granulation minuscule? Nous penchons pour la première interprétation. Cette interprétation s'imposera bien souvent quand on aura affaire à une cellule nue dont le cil prolongera exactement la couche limi- tante externe. La présence des granulations définies sera plutôt réservée pour les cas où les cils s'implanteront sur la cellule, par l'intermédiaire d'une bordure en brose, ou encore pour ceux où ils émaneront d'un cytoplasma situé à une distance appréciable de la surface. (Y;/", pi. XVUr, fig. 17, ou pi. XXi V. lig. 21. ) Ouoi qu'il en soit. ceux qui persisteraient h voir des granulations centrosomatiques au plc.l •]o< «ils de cette figure 3, mettraient en réalité leurs centrosomes, RECHERCHES SUR LES EPITHELIUMS. 459 au même titre que les cils eux-mêmes, en contact rigoureux avec le milieu ambiant. Le fragment d'épithélium. représenté ici, est envahi par les globules sanguins (pii 1<' pt'ifurenl de part en part. On voit sous l'épithélium un globule encore libre dans le sang ; le cytoplasma de ce globule est très vacuolisé. A droite de la ligure, les cellules se trouvent écartées les unes des autres; entre elles s'est creusée une cavité sphé- rique, communiquant librement avec le sang d'une part, avec le milieu ambiant de l'autre. Dans un cul-de-sac de cette cavité, vers la droite, le globule, cause de ces ravages, achève de dégénérer. Son noyau se voit sous l'aspect d'une concrétion noire recouverte d'un résidu cytoplasmique, A gauche de la figure, trois globules sanguins, agglomérés ensemble, déterminent la formation d'un petit kyste intercellulaire. En outre de ces désordres, la dernière cellule de la figure se trouve dans un état pathologique : son noyau flotte dans une vacuole volumineuse. (Cf. les observations que nous aurons à faire h propos de YAtnphloxus, pi. XXV). Les figures 4 à 7 représentent l'épithélium du sillon péricoronal, pris soit sur la même coupe que les figures 1 à 3, c'est-à-dire coloré exactement de la même façon, soit sur des «coupes dont la déco- loration a été poussée un peu plus loin. Fig. 4. — Xous ferons, sur cet épithélium, deux remarques, relatives l'une à la théorie du centrosome. la seconde au corollaire de cette théorie, c'est-à-dire à la théorie des granulations basilaires. Pour ce qui est du centrosome, nous recommandons spécialement cet épithélium comme se décolorant rapidement dans la partie moyenne et supérieure de son cytoplasma, et comme possédant un réseau très fin et bien homogène. Evidemment, si les cellules quiescentes étaient munies d'un centre dynamique morphologi- quement défini, ce centre serait ici particulièrement discernable. Or, que voyons-nous? Dans un très grand nombre de cellules, se trouve une granulation sphérique, généralement très belle, entourée d'un cercle clair par- faitement net. Hest certain que le cytoplasma n'est pas. tout autour, organisé en un archoplasma et qu'il n'est l'objet, de la part de la granulation, d'aucune action dynamique. Si donc il y avait là un kinocentre, cet organe ne serait en réalité le centre d'aucun mou- vement cytoplasmique perceptible. Mais cette granulation n'est pas i,jO P VIGNON. un rorpusrul(> centra! : si oUo était constante, on pourrait, à titre .rhypothèsc, émettre l'opinion .lu'elle en est un; on n'a pas ce droit, puisifue. sur des espaces considéraljles, elle fait défaut radicalement. IViur ce qui concerne la théorie des granulations basilaires, nous signalons ici une zone sous-pariétale sidérophile, comparable à celle de la (iiïure iJl .^/. planche XXU. Cette zone ne correspond à aucun organe délini : elle est simplement l'indice d'une chromaticité particulière qui caractérise l'ectoplasma. sur une hauteur variable ; elle disparaît sans laisser de traces, au cours de la décoloration à l'alun de fer, et cola, bien avant qu'on ait atteint le point critique, dans cette manipulation. Fig. 5. _ Mt^me coupe que dans la figure 4, dessin pris dans une iV-ion toute voisine. Nous ne trouvons pas de granulations dans le cytoplasma. Par suite d'une décoloration un peu plus forte, ou, plutôt, puisqu'il s'agit de la même coupe, par suite de quelque diffé- cence dans le chimisme de la région ectoplasmique, la zone basilaire chromatique s'est effacée. {Cf. la pi. XXII, fig. 21, 6.) On remarque les coupes de cordons du ciment interstitiel, ici très développé. Dans les troisième et quatrième cellules, ce ciment est même atteint à peu près suivant l'axe longitudinal d'un cordon, de façon à simuler la présence de granulations basilaires. Nous tenons à faire remarquer que les figures 4 et 5 correspondent l'une et l'autre à des préparations fort peu décolorées ; sur le reste de la coupe nous rencontrons des fibres musculaires encore entièrement noires; certaines cellules, moins aisément décolorables que celles du sillon péricoronal, sont restées tout à fait foncées. Fig. 6. — Coupe un peu plus décolorée. Ce degré correspond à une dilTérenciation qui serait à peine suffisante pour d'autres éléments épithéliaux, ainsi que pour les fibres musculaires. On voit pourtant que les granulations basilaires des cils font défaut. Les granulations intracytoplasniiques sont bien représentées. Fig. 7. — Coupe tangentielle du même épithélium, destinée à montrer les granulations intracjioplasmiques, situées à peu près au môme niveau, dans une série de cellules voisines les unes des autres. Fig. 8. — a, b, c, fragments d'épithéliums d'allures diverses, pris f ur les lobes qui avoisinent le sillon péricoronal et la crête dorsale. Même traitement que pour les figures précédentes. On voit RECHERCHES SUR LES EPITHELIUMS. 461 que la plupart des cellules sont privées de granulations sidérophiles. D'autres cellules, prises sur le dessin h, contiennent des soi-disant centrosonies. La plupart de ces corpuscules sont isolés ; on en rencontre trois qui sont groupés en triangle, sans qu'on puisse cependant les rattacher à un même microcentre. Un aperçoit en b deux globules sanguins qui achèvent de dégénérer dans le cytoplasma. Nous nous demanderions volontiers si h et c représentent des épithéliums syncytiaux, de même que nous nous sommes posé cette question à propos de la ligure 1. 11 serait peut-être légitime de conclure affirmativement, puisque, tout près de la, nous trouvons des limites cellulaires incontestables et que toutes les parties de la préparation, atteintes directement par le réactif, paraissent égale- ment bien fixées. Fig. 9. — a etZ/, autres régions des mêmes préparations. Extrémité libre des languettes en lesquelles se décompose la crête dorsale. Les languettes, privées de cils sur la majeure partie de leur surface, se terminent par une sorte de petite cupule ciliée, à peine excavée. a et 6 représentent, au point de vue des insertions ciliaires, deux aspects distincts. En a, l'ectoplasma ne présente absolument rien de particulier. En b, on aperçoit une couche limitante, un peu plus foncée que le reste. Elle présente évidemment des rapports avec les cils vibratiles, puisqu'elle manque aux cellules nues, mais il serait excessif de la considérer comme l'homologue d'organes aussi typi- ques que devraient être les granulations basilaires, si elles étaient elles-mêmes des centrosonies. Nous trouvons donc, chez les ïuniciers, tant dans le tube digestif que dans le pharynx, une foule de cellules vibratiles qui, dans un sens ou dans un autre, s'écartent du schéma consacré. Les autres figures de cette planche auront trait maintenant à des coupes de l'endostyle. Fig. 10. — a, b, c, trois types d'endostyles : a, Phallusia san- fjuinolenta: b, Ciona intestinalis; c, Anurella. Obj.2, ocul. '1. Le schéma de l'endostyle subit, quand on passe de l'un à l'autre de ces trois types, une modification intéressante, i-elative aux cellules qui, normalement, portent les grands cils du fond de la gouttière. Pour faciliter les comparaisons, ces cellules ont été représentées ici en noir intense. Les cellules qui constituent les trois zones ciliées bien connues ;,;2 P. VHiNOX. sont ivpiTsenlées en gris; les cellules des trois iv-ions glandulaires sont laissées en blanc *. Clie/, la l'hallusie, le fond de l'endostyle est largement étalé. Les ct'lkdes. qui portent les cils géants, sont nond)reuses; elles reposent presque toutes sur la hasale. De part et d'autre, on les voit se relever sur les bords de la zone glandulaire voisine. Chez Ciona, il se produit comme une compression de la zone des cellules h. cils géants. Ell'S ne louchent plus la basale que par la partie médiane de la zone. Kn ce point, les cellules deviennent très longues, afin d'atteindre celle basale. Latéralement, elles recouvrent beaucoup les zones glan- dulaires. Chez Anui'i'Ua. dont l'endostyle, ainsi que l'a vu M. de Lacaze-Dithieiis, est dépourvu de cils géants, les cellules qui devraient porter ces cils et qui restent nues, sont privées de toute connexion avec la basale. Les zones glandulaires voisines se sont complètement rejointes par dessous, ainsi que, chez Ciona, elles avaient une tendance si marquée à le faire. Nous ne voudrions pas, sur des bases si fragiles, édifier des hypo- thèses phylogénétiques ; mais, même en laissant de côté les questions relatives à la descendance, pour examiner l'état actuel de l'endostyle chez ces trois types, il paraît certain que nous assistons ici à une évolution régressive qui, chez Phallusia, ne s'est pas encore mani- festée, qui est très avancée chez Ciona et qui est à peu près complète chez AnureUa ; le dernier terme de cette évolution correspondrait à l'expulsinn définitive des cellules qui, ne portant plus les cils géants, n'ont plus de rôle à remplir. D'ailleurs il est bien vraisem- bl.ible que l'énucléation progressive de l'épithélium, chez AnureUa, est la cause déterminante immédiate delà disparition des grands cils. Il va, tout d'abord, sembler singulier qu'un endostyle reste privé de ce qui lui donnait son caractère particulier, en perdant ses cils géants. En effet, si l'on avait à définir, en deux mots, cette gouttière ventrale des Tuniciers, négligeant toutes les particularités de sa structure, on dirait d'elle que c'est un sillon profond, aux parois glandulaires, sécrétant un mucus abondant, mucus que des cils géants font progresser. Est-il bien exact que les cils géants fassent progresser le mucus que secrète l'endostyle? Chez Phallusia, l'observation est extrême- ' Dans la reproduction pholotypiquc, la teinte grise des trois zones ciliées est venue trop foncée, de sorte que la figure perd un peu de sa nettelé. RECHERCHES SUR LES EPITHELIUMS. 463 ment facile; à ma grande surprise, j'ai toujours trouvé les' cils du fond de la gouttière parfaitement immohiles. Plusieurs personnes, c|ue j'avais priées de bien vouloir renouveler l'observation, après que j'avais (fuitlé Roscol'l', ont fait une constatation identique. Au con- traire, les cils marginaux de l'endostyle battent toujours énergi- quement. Une pareille constatation qui, à ma connaissance, n'avait point été faite encore, nous semblera moins surprenante, si nous réfléchissons que, pour agir mécaniquement sur des produits sécrétés, sans doute peu mobiles, les cils géants de l'endostyle seraient extrêmement faibles. Nous n'avons (ju'à les comparer avec les fouets robustes des figures 1 et 2, pour ressentir cette impression qu'ils resteraient tout à fait inférieurs à une tâche d'ordre mécanique, d'autant plus qu'ils sont exceptionnellement longs. Il ne serait pas impossible, si réellement ils ne sont vibratiles chez aucun Tunicier, que leur fonction fût de faire filer le mucus jusque sur les bords de la gouttière, en divisant ce mucus et empêchant qu'il ne s'accumulât, au fond de l'endostyle, en masses glaireuses qui généraient l'organe dans son fonctionnement. Si telle était leur fonction, relativement secondaire, on comprendrait mieux que la Molgule pût s'en priver. Les figures 11 à 15 vont nous permettre de passer en revue les caractères des cellules qui constituent les quatre régions ciliées de l'endostyle. Fig. 11. — Ciona intestinnlis. Epithélium vibratile marginal. (Zone vibratile externe). Fixation à l'acide osmique à 1 0/0, pendant une 1/2 minute, puis à l'alcool acétique pendant 3 heures. Colo- ration à l'hématoxyline ferrique. (Ou Aniirella, Fixation au liquide d'Hermann, coloration à l'hématoxyline ferrique). On voit les cils, implantés sur une zone ectoplasmique analogue à celle de la ligure 9, 6, ou encore analogue à la zone ectoplasmique sous-cuticulaire que nous avons rencontrée sur la branchie de la Myxicole (pi. XIX, fig. 5). Nous ne voyons pas là de véritables granulations basilaires. Fig. 12. — Epithélium vibratile de la zone moyenne. Phallusia. Fixation au liquide d'IIermann et coloration à la safranine, ou fixation au Zenker et coloration à l'hématoxyline ferrique. Ici il y a des granulations basilaires. Fig. 13. — ■ Epithélium vibratile de la zone profonde, située entre i,il p. VIGNON. les deuxième et Uoisiùino régions iil.mdul.iires, régions étalées en évenliiil h leur baso. a). Ciona infi'stina(is. Fixation ;i l'acide osmique a 1 0/0 pen- dant une i /^minute, puis à l'alcool acétique pendant 3 heures. Colo- ration à l'héinatoxyline d'Ehrlich. Nous avons déjà vu ailleurs (pi. XXI, lig. ^;{, r), (juc cet agent à tendance à ne pas colorer les graiiidalions hasilaires spécifiques, tandis qu'il décèle, en revanche, les granulations supérieures de la liurdui'e en brosse et teinte en un l)ou moins foncé la gangue qui unit les bâtonnets du plateau. C'est encore ce qui se produit ici. Chaque cellule porte un seul cil ; le cil est implanté par l'intermédaire d'un bâtonnet. Les bâtonnets peuvent fort bien être considérés comme perforant une cuticule, dont, par dessous, on discernerait même le bord libre ^. //). Voici l'épreuve inverse : même préparation, mais colororée celte fois à l'hématoxyline ferrique. Il n'y a plus de granulations supérieures de la boi'dure en brosse. En revanche, la couche des granulations hasilaires forme une bande noire. La cuticule est colorée avec moins d'intensité. Nous allons donc retirer, de l'examen de ces deux figures, l'impres- sion, déjà donné par la ligure 23 de la planche XXL savoir que les granulations inférieures et supérieures ont, généralement, des pro- priétés histochimiques différentes. c). Mais passons au cas de la Phallusie. En fixant le tissu à la liqueur d'ilermann et le colorant à la safranine, nous décelons, du même coup, les granulations hasilaires et les granulations supérieures de la bordure en brosse. Au point de vue des différenciations pariétales, en a et 0 il y a une cuticule très évidente ; en c, non moins évidemment, c'est une bor- dure en brosse. On discerne les bâtonnets, très écartés, parce que la paroi libre de la cellule à cil unifjue est assez large. Le bâtonnet est légèrement sinueux, ce qui démontre son individualisation, au sein d'une gangue très peu dense. On voit comme ces diverses formations sont contingentes, et comme, en définitive, les termes de cuticule jicrforée et de bordure en brosse sont, pratiquement, équivalents. Fig. 14. — Cellules à cil géants de la Phallusla. Fixation au liquide de Zenker. La partie proximale du cil est seule représentée. ' Même observation que dans la note proccdcntc, au sujet de la reproduction piio- to'ij-pique : la gangue, déposée entre les bâtonnets, est trop foncée. UECIIKRCIIRS SUR I>ES EPITilELlL'MS. 465 On voit quelle esl la gracilité des cils, (loinparuns riniplantaliuii (lu cil, dans le cas actuel, avec ce qui a lieu sur le tubercule vihi'alile. figure 2. Au fond, c'est la même chose : le cyloplasma est étiré en cùne et ce continue avec le cil, sans l'intervention d'une granulation. Dans un cas, il se difl'érencie, à la surface même du cône d'insertion, une région chromatique, laquelle se prolonge sur le cil ; dans l'autre cas, le cône et le cil restent inculores. Ueiuarquer la coupe des cordons délicats du ciment. Fig. 15. — Mêmes cellules à cils géants, chez Ciona inU'.slina/is, prises un peu en dehors de l'axe de l'endostyle, c'est-à-dire en dehors de la région des hautes cellules qui ont été schématisées dans la figure 10, b. Fixation à l'acide osmique à 1 0 0 pendant une dcnii- minute, puis à l'alcoul acétique pendant trois heures. a) Coloration à rhém;itoxyHn(î fcri'ique. Même résultat (juc chez la Phallusie. La seule ditlerence réside dans le fait que chaque cellule porte plusieurs cils et par suite plusieurs soulèvements coniques. b) Même fixation, mais coloration à l'hémaloxyline d'Ehrlich : ici nous colorons les cônes de soulèvement, tout h fait comme s'ils contenaient, dans leur masse, une granulation basilaire typi(|ue. Ur. remarquons ceci : voici une granulation basilaire qui est typique pour ce qui est de son emplacement, mais pas du tout pour ce qui est de sa chromaticité. On n'aura aucun prétexte à dire qu'elle est un centro- somc, puisqu'elle n'en possède pas les caractères histochimiques, considérés comme essentiels. Et cependant elle est à la place où, chez d'autres types, les granulations possèdent les caractères des centro- somes ! Mais i\ y a mieux : veut-on ne tenir conqite que de son emplacement et oublier ses caractères histochimiques ? Alors il faudra agir avec la même libéralité à l'égard de toutes les granu- lations supérieures de la bordure en brosse, ainsi qu'à l'égard de toutes les granulations basilaires de ces mêmes bordures, telles qu'on les rencontre parfois sur des cellules non ciliées. Quelles confusions, et connue il parait urgent de renoncer à tenter des assimilations si laborieuses ! Les figures 16 à 19 reproduisent les cellules des diverses zones glandulaires de l'endostyle. Fg. 16. — Zone glandulaire supérieure d'.4nM/'É'//ff. Fixation à la liqueur d'IIermann. Cette région épithéliale forme la plus grande partie des faces latérales de l'endostyle. Il est probable qu'elle ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GEN. — 3"= SÉK. — T. IX. 1901. 30 m !•• VIGNON. ci.nliihuc à .s(:'créler le mucus, mais, h examiner les cellules sur la couiio, rien n'est moins évirlent. En tous cas ces cellules appartien- nent à ces types dans lesquels la sécrétion produite ne se signale par .lucun caractère précis. Toute la cellule est claire, le bas est un peu slrié. L'hématoxylinc ferrique colore ici de magnifiques globules, logés dans des vacuoles parfaitement nettes. Si nous les comparons à ceux des figures i et G, ils leur sont tout pareils, à la taille près. Donc, s'ils n'étaient pas si gros, ils feraient à tous les autres points de vue d'excellents centrosomes, aux yeux des partisans de la théorie. Chez l'individu reproduit ici, ils ne manquaient, pour ainsi dire, dans aucune des cellules de cette région. Entre le noyau et la surface, il n'y avait jamais qu'une seule vacuole, pourvue d'une ou deux globules. 11 est vrai que nous allons eu retrouver d'autres suus le noyau, du coté de la basale ! Il est vrai aussi que dans des zones voisines, chez le même individu, sur la même coupe, ils seront très incunslanls. Us ne faut pas se lasser de dégager ce caractère : les granulations sidérophiles, tout aussi bien celles au sujet des- quelles leur grosseur même interdit une assimilation avec un centrosome, que celles qui possèdent l'aspect d'un corpuscule central, sont très constantes, très typiques, dans certaines régions, pour manquer ensuite, on ne sait pourquoi, dans des régions toutes Voines. A droite de la figure, une cellule noire, nécrosée. Fig. 17. — Ciona intestinaiis. Même région ; fixée à l'acide osmique et à l'alcool acétique, comme il a déjà été dit. Voici que les granulations intracytoplasmiques présentent des caractères différents de ceux que nous venons de leur voir chez l'^l/i^/re^/a, figure 16. Dans la cellule du milieu, il existerait un diplosome typique. Presque aussi acceptable serait celui de la cellule de droite. Mais, dans la cellule du milieu, nous trouvons en outre, vers le haut, une autre vacuole inunie d'une concrétion plus irrégulière. Une concrétion de ce dernier type existe seule dans la cellule de gauche. Dans l'épithélium considéré ici, les noyaux sont pourvus de très peu de chromatine et de beaux nucléoles. C'est, assez nettement, le caractère des noyaux des zones muqueuses del'endostyle, par oppo^ sition à ceux des zones vibi-atiles {Cf. figures 11 à 15). Fig. 18. — Deux cellules de la zone glandulaire, chez Anurella^ Même traitement que pour la figure 16. Même remarque. RECHERCHES SUR LES ÉPITHÉLIUMS. 467 Fig. 19. — Fragment d'épithéliuin pris dans l'axe de l'endostyle, chez Anurella. Même traitement que ci-dessus. Nous voyons les cellules, qui, ailleurs, portent les cils géants, rester nues et s'aplatir. Ce qu'ily a de plus curieux, c'est que les produits de la sécrétion, éla- borés par les cellules muqueuses de la zone glandulaire profonde, sont, en grande partie, obligés de filtrer au travers de l'épithélium pavi- menteux qui recouvre ces cellules glandulaires. Au reste, à voirie peu de surface libre dévolu généralement, dans l'endostyle, aux zones glandulaires moyennes et profondes, ont est porté à croire que le liquide sécrété s'échappe très facilement par osmose. Un globule sanguin dégénère dans un kyste, creusé entre deux cellules muqueuses. La présence des globules, au sein de cet épithé- lium muqueux, est très fréquente. PLANCHE XXIV Triton, Grenouille. En dehors des questions relatives à la théorie des granulations basilaires et à celle du centrosome, nous nous occuperons ici de certains phénomènes de dégénérescence muqueuse, qui intéressent les plateaux '. Les ligures 1 à 3 se rapportent à l'épithélium de la cavité buccale, observé chez une larve de Triton longue de 2 centimètres. Fig. 1. — Fixation au sublimé. Cellule à surface nue. Fig. 2. — Cellule prise sur la même coupe que les précédentes, à quelque distance de celles-ci. La cellule porte une bordule d'al- véoles. Fig. 3. — Cellules de la même coupe. Bordure alvéolaire stratifiée, rappelant un peu la constitution de la membrane telle que nous l'avons ' Nous rcnconlrons, relativement à révolution des formations pariétales, chez les lal'ves d'Amphibiens, deux opinions contradictoires. GuRWrrscii (1900 et 1901 a), nous dit que, dans certains cas, les formations pariétales sont des stades préliminaires de la constitution de l'appareil ciliaire. Heiuenhain (1900), rencontrant cette obser- vation de Gl'rwitsch, la révoque en doute, en alléguant (jue, sans doute, Gurwitsch a observé réellement des stades préliminaires d'une dégénérescence muqueuse. Nous reviendrons, dans notre seconde partie, sur les idées de Guhwitsch. Pour l'instant, contentons-nous de dire que, chez la larve de Triton ou celle de la Grenouille, nous avons rencontré précisément les aspects que Gurwitsch a observés clie-: la larve de Salamandre et que nous les interprétons de la façon qu'a proposée Heidenuain. WH P. VIGNON. étudiée ilaiiï. les glandes œsophagiennes de l'Arénicole, planclie XIX, ligures 9 et iO. Evidemment ces li'ois (iguies, telles que nuus venons de les pré- senter, révèlent une complication croissante dans la constitution des l'c.rmations pariétales, mais rien ne prouve que cet ordre corresponde à une évolution onlogénétique réelle. En tous cas, nous trouvons ces trois sii'lcs (le cellules sur le même individu, à côté les unes des autres. Cela posé, demandons-nous si ces foi-mations pariétales représen- tent autant de stades de la constitution de l'appareil ciliaire. Dans la cavité buccale de notre larve, jusqu'au fond du pharynx, nous ne trouvons pas de cils ; mais comparons, avec les cellules précédem- ment étudiées, l'épithélium de la branchie externe. Fig. 4. — Même individu (jue précédemment. Une cellule de la branchie externe. Les cils sont portés sur les arêtes communes des alvéoles. Ces alvéoles coexistent avec les cils: et les cils ne résultent pas d'une modilication de la bordure alvéolaire. Chez le Pecten, (pi. XXI, fig. 8 et 11), nous avons aussi rencontré une bordure alvéo- laire, capable de coexister avec les cils. La seule différence avec le cas actuel résultait de la présence d'une cuticule, surajoutée aux alvéoles. Avant de quitter la ligure 4, faisons remai-quer l'absence des gra- nulations basilaires. -Nous avons étudié l'épithélium branchial sur le vivant; notre coupe est parfaitement conforme aux résultats de nos observations directes. Fig. 5. — Même individu, mêmes préparations. Fragment d'épi- tliélium pris sur la peau de la tête, près de la bouche. Les cellules sont réunies par des ponts. La surface libre est fréquemment alvéolaire. Tandis que, dans les figures 1 à 4, nous n'avons rencontré aucune granule sidérophile, sur l'épiderme nous en trouvons fré- quemment, quoique toujours d'une façon très contingente. Les deux cellules de la figure 5 en contiennent une (juantité exceptionnelle : chacune, si ces granulations représentaient des centrosomes, possé- deraient quatre ou cinq microcentres ou même davantage. D'ailleurs les granulations, que nous figurons ici, sont rigoureusement iden- tiques aux centrosomes des auteurs. A'raiment, dans le cas actuel, il y aurait trop de kinocenlres. Fig. 6. — Même individu, même préparations. Cellule vibratile RECHERCHES SUR LESEPITHELIUMS. 469 des voies nasales, privées de plateaux différenciés. On y voit dos gra- nulations basilaires parfaitement nettes. Fig. 7. — Epithélium du fond du pharynx ou de l'œsophage. Même individu et mêmes préparations que ci-dessus. Cellules à bordure alvéolaire, alternant avec des cellules vibratiles. Stades divers de la dégénérescence muqueuse, chez les cellules non ciliées. Rien n'indique que les bordures d'alvéoles représentent des stades du développement des cils vibratiles. Tout d'abord, examinons le dessin c : la cellule est recouverte par une bordure spumeuse, qui est une différenciation typique du cyto- plasma. Revenons maintenant au dessin n : il est facile de voir que nous n'avons pas affaire ici à des cellules, dont le cytoplasma intact por- terait un plateau normal. Pour qu'il en fût ainsi, il faudrait que la surface d'insertion du plateau fût régulière et bien marquée, (Cf., fig. 3 ou 13). Ici, au contraire, le cytoplasma se relie à la bordure spumeuse par une ligne brisée et. pour ainsi dire, déchique- tée. Il est visible que le cj'toplasma subit lui-même une altération, destinée à lui donner une structure pareille à celle de la bordure spumeuse. La dégénérescence atteint des degrés inégaux dans les cellules voisines. Il nous reste un témoin de l'état normal de la cellule, c'est la substance cimentante : elle marque le niveau où le platoau spumeux s'appliquait sur la paroi supérieure de l'élément, avant que la dégénérescence n'eût commencé à se produire. En b, outre une cellule toute pareille aux précédentes, nous trou- vons, h gauche, un élément dont la dégénérescence est très avancée. Cette dégénérescence se poursuit par en bas, ainsi qu'en témoigne le passage graduel qu'on observe entre la région spumeuse claire et le cytoplasma intact, plus chromatique. La couche sidérophile, qui règne au pied des cils, désigne le plan primitif des parois superfi- cielles inaltérées. Passons de suite au dessin g : la transformation muqueuse s'ac- complit tout entière en dessous du niveau supérieur de l'épithé- lium. Le dessin cl nous montre la zone muqueuse en train d'envahir irrégulièrement le cytoplasma. Dans la cellule de droite, elle pénètre jusqu'au noyau. Enfin les dessins /", /?, /, ./, nous montrent des cellules muqueuses 470 '•' Vl^iXON. (loiil la llHMjue est achevée. Cette thùque. ainsi qu'on le volt, ne résulte pas du tout. Ici. d'une invagination de la paroi superficielle, c'est une poi'tion du cytoplasma, profondément altérée. Quant aux cellules ciliées, rien ne nous instruit sur leur histogenèse. Nulle part, nous n'assistons à la transformation de la bordure d'al- véoles stratifiées, en une couche de bâtonnets, lesquels n'auraient plus ([uh rompre une membrane qui les maintiendrait encore agglu- tinés, pour devenir des cils vibratiles. Nous voyons bien la membrane en question, qui recouvre, sur beaucoup de cellules, la couche des alvéoles muqueuses superficielles. Nous voj^ons bien que les parois des alvéoles tendent à s'aligner longitudinalement, quand l'inva- sion muqueuse commence à se produire : nous voyons bien que les plateaux spumeux se disposent à ce moment à cùté des bordures vibratiles, avec des dimensions équivalentes, mais il n'y a là aucun stade d'une transformation en une bordure ciliée. Au contraire, à ce moment, la paroi superficielle de la eollule a déjà commencé à se détéiiorer. Cette transformation d'une bordure spumeuse en une bordure en brosse, suivie d'une transformation de la bordure en brosse en une bordure de cils vibratiles, serait assez inusuelle, puisque, normale- ment, la bordure en brosse porte les cils. Cependant, nous n'adres- sons, à une pareille histogenèse, aucune objection théorique ; nous (lisons simplement que nous ne l'avons pas vue se produire. Il appai'ait d'ailleurs, avec quelque certitude, que les rapports caractéristiques, établis généralement entre l(>s plateaux et les cils vibratiles, sont ici parfaitement conservés. Nous voyons, en elTet. M)us les cils, une couche de granulations basilaires de forme cylin- drique. L'examen des préparations relatives au Triton larvaire ne nous renseigne pas sur la signification de ces granulations. Mais, tout à l'heure, chez l'adulte, nous allons voir, à leur place, se consti- tuer un véritable plateau. Chez la larve, ces granulations seraient donc, elles-mêmes, les équivalents d'un plateau, c'est-à-dire, en défi- nitive, les équivalents des bordures alvéolaires ou spumeuses qu'on obsei've sur les cellules non ciliées. Ici, comme ailleurs, plateaux et eils vibratiles seraient des différenciations indépendantes, capables de coexister. Nous allons reprendre l'examen de cette figure 7, au point de vue des belles granulations sidérophiles qui se rencontrent très fréquem- RECHEHGllES SUR LES EPIÏHELIUMS. 471 ment au sein du cj'toplasma. (A cette même place, en effet, Stud^ NicKA a décrit des centrosomcs.) Nous passerons rapidement, pour éviter le plus possible de répéter ce que nous avons déjà dit à plusieurs reprises. Ce sont toujours les trois mêmes cas qui se reproduisent : 1° Il y a des cellules dépourvues de granulations, par exemple en (/. 2*^ Il y a des cellules dont les granulations ressemblent tout à fait aux centrosomes des auteurs, par exemple, le diplosome superficiel de c. 3'' Mais ces granulations peuvent coexister, dans une mémo cel- lule, avec d'autres, tout aussi convenables. Ou encore, les soi-disant centrosomes n'auront pas une forme satisfaisante. L'existence de nombreuses transitions empêchera, d'ailleurs, qu'on ne dise, des glo- bules qui paraissent convenables, qu'ils sont des centrosomes, et des autres, qu'ils n'en sont point. Chacun se fera une opinion personnelle en examinant les di- verses cellules que nous reproduisons ici, spécialement celles du dessin b. En outre de ces considérations, notre figure 7 nous permet d'aborder l'examen des granulations sidérophiles qui, allant se loger dans la thèque des cellules muqueuses, passent aujourd'hui pour y présider tout particulièrement aux processus séci'étoires. C'est ainsi que le magnifique diplosome du dessin h serait pris dans le vif de ses fonctions excrétrices. Il est vrai que le diplosome, non moins caractéristique, du dessin f surveillerait les choses de plus loin, du fond même de la thèque ! Qant au diplosome du dessin./, il se montrerait plus inerte encore, se contentant d'assister, de l'intérieur du cytoplasma non modifié, au travail qui s'accomplit dans la thèque ; ce travail se poursuivrait fort bien sans lui! En revanche, dans le dessin i, il y aurait à l'œuvre deux diplosomes, aussi centrosomes l'un que l'autre. Le microcentre serait de constitution plus complexe encore dans la thèque de la cellule gauche du dessin b. Au contraire, il serait réduit à sa plus simple expression, dans la cellule médiane du dessin d. On estimerait qu'il est qu(^lque peu désordonné, dans la cellule de droite du même dessin. Bien mieux, il n'y en aurait d'au- cune sorte dans les cellules du dessin a ! Ces observations nous délivrent de la nécessité d'aller loger un ^-j p. VICNON. h-inoccntrc, un organe (lui serait essentiel à la rellule, dans une masse de cyloplasuia dr-énrié. l«:ncore si, dans la thèque, il gardait d'rlroites connexions aver une partie proloplasniiquc restée saine; si on le voyait à elieval sur certains tractus bien vivants: mais non; nous le trouvons dans une lugette claire, que nous n'hrsiterons pas à considérer comme une vacuole isolante, si nous nous rappelons toutes ces logetles, absolument pareilles, que nous avons vues con- tenir, tantùt les gros globules décrits à propos desTuniciers ou dans les iluunbresbrancbiales dT/j/o, tantôt des granules plus petits, mais tout à fait irrégulieis. Ainsi donc, ici, les soi-disant centrosomes sont isolés, nuMue du mucus sécrété. Si l'on gardait quelque doute ;\ cet égard, on observerait celui qui. en //, se trouve en dehors nu^me de la cellule, en contact avec le milieu extérieur. 11 semble que la cellule l'expulse, en même temps que les produits muqueux qu'elle élabore. Fig. 8. — ( »Esophage d'un Têtard de Grenouille de 2 cent. 1/2 de long. Fixation au sublimé acétique. Ce fragment nous donne une idée complète des dispositions réalisées dans l'ensemble de l'épithélium en question. Tout comme chez le Triton larvaire, on y trouve des cel- lules vibratiles et des cellules à bordure spumeuse. Cependant ces dernières ne sont pas le siège d'une dégénérescence aussi complète que chez le Triton. On ne retrouve pas l'équivalent des dessins/", h, i. j. Mais notre figure 8 est très comparable aux stades représentés ligure 1, a. En second lieu, on rencontre de véritables cellules caliciformes typiques, dont les cellules du Triton jouaient le rôle, sans leur correspondre exactement au point de vue morphologique. On n'a qu'à comparer la cellule médiane de la figure 8 avec les cellules diverses de la figure 7. Cette cellule nu''diane est un élément pro- fond, dontle cytoplasma subit, dans son entier, la transformation mu- queuse ; après quoi, la cellule vient former un stoma à la surface de l'épithélium. Nous ne dessinons pas les stades successifs de cette histogenèse bien connue ; mais on trouvera représentée un peu plus loin, figure 14, une cellule muqueuse appartenant à la même famille {Cf., aussi, pi. XXI, fig. 5, 11, 14). 11 n'en est pas moins certain (pie les cellules à bordure spumeuse, chez le Têtard de Grenouille, commencent à évoluer dans le sens d'une dégénérescence muqueuse, ainsi qu'on s'en rend compte en plaçant RECHERCHES SUR LES EPITHELIUMS. 473 en sério tout d'abord la cellule de droite, puis la seronde cellule Je la figure, puis la quatrième, laquelle est la plus avancée des trois. Nous reconnaissons le niveau primitif du cytoplasma non altéré, de la même façon que sur la figure 7 : ce niveau est marqué, tant par les granulations basilaires des élénu'uls ciliés, (jue par les cordons du ciment interstitiel. Pour ce qui est d'une soi-disant transformation des bordures spu- meuses en bordures vibratiles, cette figure nous conduit aux mêmes conclusions négatives que la figure 7. Les figures 9 à 12 se rapportent encore à des Têtards de Gre- nouille, les trois premières à un Têtard âgé de huit jours, la qua- trième à un animal plus grand, long de 2 cent. 1 2. Les figures 9 à H sont fixées au liquide de Zenker, la figure 12 au sublimé. Fig. 9. — Cellule épidermique, prise tout près de la bouche. Cet élément fait partie d'un épithélium qui n'est que partiellement cilié. Les cellules non ciliées ne possèdent encore aucune bordure spu- meuse. Cette absence d'une bordure qui, soi-disant, devrait, dans l'œsophage, se transformer dans les cils, n'empêche pas les cils vibra- tiles de se développer. Il existe ici des granulations l)asilaires par- faitement nettes. Le cytoplasma est pigmenté. On y trouve des enclaves sidérophiles considérables, fonctionnant sans doute comme matières de réserve. 11 est probable que l'enclave, qui a été dissoute, était d<^ nature graisseuse. Fig. 10. — Cellule prise sur une houppe branchiale ; elle est très comparal)le à la cellule branchiale de la figure i. La zone alvéolaire est reconnaissable à sa teinte claire, mais les alvéoles ne paraissent pas nettement différenciées. Fig. 11. — Cellule prise sur la queue. Pas de granulations basi- laires, pas de différenciations pariélates. Fig. 12. — Cellule prise sur la queue du Têtard de 2 cent. 1/2. Il n'y a plus de cils. La zone superficielle, exempte de pigment, est une différenciation d'allure homogène, une crusta, selon l'expression de SCHULZE. Les figures 13 à 16 sont relatives au pharynx du Triton adulte. Elles vont achever de nous édifier sur les relations qui existent entre les bordures spumeuses et les cils vibratiles. Fixation au sublimé acétique. Fig. 13. — Cellule pharyngienne, munie d'une bordure à plu- 47 i V. VKiNO.V. sieurs III ni;s d'-ilvénlcs. Il osl rare de trouver, sur ]cs préparations, les alvéoles aussi distinelos. Gotlo bordure spumeuse représente celle iMi'i»!! trouvait chez la larve, mais il n'y a pas ici de dégénérescence niuiiiicuse. La plai'c des cordons déciment interstitiel n'est pas netto- nii'iil déliiiic ; ce ciniciit se présente, géiiéralcnicnl. en |»liis mjiiiiic épaisseur à la partie supérieure de la bordure spumeuse; il peut aussi rester confiné à sa partie inférieure, ainsi que c'est le cas, ici, h droite. Fig. 14. — Même épithélium, on a représenté un fragment un peu plus étendu, pour montrer les relations des cellules entre elles. Les ponts sont identiques h ceux de la figure 5. On voit une grosse cellule muqueuse ((ui n'a pas encore atteint le niveau de l'épithélium. [Cf. fig. 8). Fig. 15. — Même épithélium; fragment contenant une cellule ciliée. On voit que les cils sont implantés sur les limites des alvéoles les plus superficielles, La bordure spumeuse porte les cils ; elle ne s'est donc pas transformée en cils. Quoique cette bordure ne soit pas identique à la bordure en brosse^ elle ne lui est pas moins homo- logue, puisque la hoidui'e en brosse porte aussi les cils. On voit une cellule muqueuse, dont il nous est impossible d'affirmer qu'elle ne se soit pas constituée à la façon de celles de la figure 7. Fig. 16. — La cellule vibratile, représentée ici, est d'untype qu'on observe très rarement dans le pharynx du Triton adulte. En effet, si, par sa forme générale, elle est bien une cellule pharyngienne, par le mode de sa différenciation pariétale, c'est déjà une cellule œsopha- gienne. Au lieu d'une jjordure spumeuse, nous trouvons une bordure en l)rosse. D'ailleurs, la bordure en brosse porte les cils dans le ])i'olongement de ses bâtonnets, tout comme la bordure spumeuse les portait dans le prolongement de ses cloisons verticales. Ces deux espèccsdeplateauxsontdonc bien homologues. La bordure en brosse, figurée ici, a des granulations sidérophiles en haut et en bas de ses bâtonnets. Parfois la granulation supérieure est seule bien visible, Fig. 17. — OEsophagc du Triton adulte. Les dessins a et h ont liait, l'un comme l'autre, à des préparations fixées au sublimé acétique et colorées à l'hématoxyline ferrique ; mais a est h peine décoloré, tandis que b a subi une dilïérenciation normale. En a. la zone, sur laquelle les cils sont implantés, forme une bande RECHERCHES SUR LES KIMI IIKIJI'.MS. 475 entièrement noire. En I), cette zone révèle les particularités de sa structure. On voit qu'elle est, exactement comme la zone correspon- dante de la figure 16, constituée par des bâtonnets juxtaposés, renflés à leurs deux extrémités; c'est une bordure en bnjsse. D'une façon générale, le renflement supérieur retient plus énergi(pi(MU('nt l'hématoxyline ferrique. Il n'y a cependant là rien de spécifique. {Cf. la fig. 18 ^;). L'épithélium œsophagien ne contient qu'un petit nombre de granulations sidérophiles intracytoplasmiques. En revanche, la cellule de droite, dans le dessin b, en montre deux. L'une de ces deux granulations constitue un diplosome typique. La seconde a une forme moins parfaitement régulière, sans s'éloigner cependant beaucoup du type du diplosome. Les cellules muqueuses en contien- nent parfois aussi dans leur thèque. Dans le même fragment J), la thèque, figurée à gauche, en présente deux, aussi dignes l'une que l'autre d'éveiller l'attention des partisans de la théorie centroso- matique. Fig. 18. — Nous représentons ici, à une échelle double de notre échelle générale, c'est-à-dire à environ 2200 diamètres, les deux sortes de différenciations pariétales, que nous venons de rencontrer chez le Triton adulte. Le plateau spumeux, représenté en a, se continue avec des alvéoles cytoplasmiques, qui ne sont visibles que dans des cas très favorables. On voit que la couche limitante infé- rieure du plateau ne forme pas un plan bien régulier. Dans le cas des bordures en brosse, cette couche limitante représente réellement la paroi supérieure de la cellule. Tout ce qui est au-dessus de ce plan a la signification d'émissions digitiformes extra-cellulaires. Ici au contraire, on serait en droit de dire que la paroi supérieure de l'élément se trouve en haut du plateau spumeux. Le dit plateau représenterait une transformation cytoplasmique accomplie in siht. Une pareille transformation se poursuivrait tout naturellement dans la profondeur, lorsque la cellule subirait la dégénérescence muqueuse. Les nombreux cas, représentés à propos de la larve, nous ont complè- tement édifiés à cet égard. C'est pourquoi la cellule muqueuse de la figure 15 m'a paru dériver d'un processus dégénératif identique à ceux de la figure 7. En b, nous retrouvons la bordure en brosse qui nous est familière. Tous les aspects, que nous figurons ici, se rencontrent sur la même ;;,; I>. VHiNf>N. coupe. On voit rombion les caract(''res histochimiques des granula- tions sont contingents. Mais, ce surquoi nous voulons surtout insister ici, c'est que la nature du bâtonnet de la brosse n'est pas tellement (lilTcrcnte de celle des granulations, que lui-même ne puisse souvent so cnlorcr huit conimc ces dernières. {Cf aussi, pi. XVI, fig. 4, c). Hai)pelons-nous ("e que nous avons observé sur cette même plancbe. figure T. Il y avait cbez la larve, au pied des cils, des iîcanulations basilaires chromatiques très allongées. Ces granulations tenaient la place du plateau complexe que nous rencontrons ici chez l'adulte. Chez la larve, le bâtonnet et les deux granulations étaient entièrement confondus. Pour nous, le fait nous est indifférent; mais il gênera davantage les partisans de la théorie centrosomatique des i,M-anulations. en achevant de leur démontrer qu'il ne s'agit pas là de corpuscules, biologiquement définissables comme des organes spéci- fiques. Si, au contraire, nous avons raison de penser que les granu- lations, tant supérieures qu'inférieures, sont des renflements, en rapport avec des conditions (mécaniques ou histo-chimiques) con- ling.-ntes, il devient tout naturel que le bâtonnet lui-même puisse, parfois, se fusionner avec ses deux renflements en un seul cylindre sid(''ropbile. Fig. 19. — I^es dessins a et b sont relatifs à l'épithélium intes- tinal d'un Têtard do Grenouille de 2 cent. 12 de long. Ils sont pris sur une même coupe, qui provient d'un tissu fixé au sublimé acétique. La différenciation pariétale est ici une bordure en brosse. En a. nous voyons régner, au pied de la bordure, une zone chromatique impor- tante. Hii h. c'est-à-dire dans une région voisine de la même coupe, la bande chromatique a disparu à peu près complètement, ne laissant subsister que. des granulations assez irrégulières et incon- stantes. Cette zone chromatique se trouve ici sous une simple bordure en brosse. Nous avons donc eu bien raison de n'attribuer aucune valeur biologique spéciale aux zones toutes pareilles que, chez les Tuni- ciers, nous avons, à deux reprises, rencontrées au pied de cils vibratiles. {Cf. pi. XXII, fig. 21, a; pi. XXIII, fig. 4). C'est là un octoplasma, dont les caractères histochimiques sont variables chez un même individu. Ici, il est homogène, ailleurs il sera décomposable en bâtonnets. De même qu'il forme, ici, une couche uniforme qui peut être plus ou moins chromatique, les bâtonnets qu'on verra^ RECHERCHES SUR LES ÉPITHÉLRIMS. 477 dans d'autres cas, ù celle inème place, seronl plus ou muins sidéro- philes. Le dessin b nous monli'e, au pied du plaleaii, des graiiululions irrégulières que nous connaissons déjà pour les avoir représentées, chez la larve de Chironome, dans une région privée de cils vibraliles, (pi. XVL ligure 1, a), ou chez le Pecten, dans une région partielle- ment ciliée, pi. XXI, figure 10). On sait que nous atlribuerioiis volontiers la formation de ces granulations irrégulières, à l'actiuii trop brutale du réactif. Fig. 20. — Fragment d'une cellule prise dans l'intestin grêle du Triton adulte. Fixation au sublimé. Des granulations irrégulières sous le plateau. Même remarque que ci-dessus. Fig. 21. — Cellule de l'épididyme du Triton adulte.' Fixation au liquide de Flemming, pendant une demi-minute, suivie d'une fixation au sul)limé acétique, pendant vingt minutes; coloration à l'héma- toxyline ferrique. La cellule possède deux noyaux, fait assez commun dans cet épithélium. Les cils sont implantés sur des granulations, placées un peu au-dessous de la surface. Ils traversent donc l'eclo- plasma. PLANCHE XXV Grenouille, Salamandre, Souris, Amphioxus. Les figures 1 et 2 représentent des fragments de l'épithélium péritonéal de la Grenouille femelle adulte, observée au moment de la maturité ovarique. On sait qu'à ce moment le péritoine se recouvre partiellement de cils vibraliles, qui sont destinés à agir mécanique- ment sur les ovules, tombés dans la cavité générale, et à les conduire jusqu'à la trompe. En même temps que nous avons désiré présenter des figures, suffisamment cytologicfues, de cetépithélium, tant normal que modifié par l'apparition des cils, nous avons jugé l'occasiou bonne de vérifier spécialement si la loi de Lexhossek, -relative aux cenlrosomes épithéliaux, s'appliquait au cas présent^. ' D'après cette loi, les cellules non ciliées seraient, d'une manière constanic, pour- vues d'un kinocenfre, lequel, lorsque la cellule deviendrait ciliée, multiplierait sa substance pour la répartir aux pieds des cils respectifs; la cellule ne garderait aucun microcentre pour son usage général. Ce théorème, dont nous ne voulons pas discuter ici la vraisemblance, n'a, bien entendu, été proposé que comme un corollaire à la 178 l*. VIGNON. Yig. 1. iMagiiK'iils (le r(''i)illi(''liiiiii non cilié. Fixation au sublimé acétique. Dan.s le dessin a, la cellule 3, à |)arlir du haut, iciifernu', à la place théorique, un diplosonie convenable. Aucune des autres cellules n'en présente. .le iMissède encore d'autres croquis du même épithélium, montrant (lue les cellules sont, tantôt munies, tantôt dépourvues de diplo- sonies. Ici, il m'a paru surtout intéressant, après tout ce que j'ai dit déjà, de ilessinei' une longue série de cellules consécutives, privée» de corpuscules centraux; puis d'en reproduire un certain nombre, où les corpuscules, sans faire défaut, sont cependant situés autrement que ne l'exigerait la théorie. Dans ce même dessin a, la cellule 5 contient, dans un de ses angles opposés à la face libre, une granulation de forme peu régulière. Si nous examinons le tissu conjonctif sous-épithélial, nous trouvons, vers le bas de la figure, en dessus d'un des noyaux, un diplosome (vpique. Un autre diplosome, non moins typique, se trouve encore tout près de là, dans le voisinage de l'épithélium. En 6, il y a deux granulations contiguës, logées en dessolisdu noyau, Kn t\ chacune des deux cellules contient, à sa base, un diplosome. En outre, la cellule de droite renferme, à côté de son diplosome, une granulation isolée, et, tout contre la surface libre, une granulation allongée qui constituerait encore un centrosome fort satisfaisant. En r/ il y a une granulation sous le noyau. En e la cellule de gaUche renferme une granulation isolée, logée, comme celle de d à cheVal môme sur sa pellicule limitante externe. De plus, tout près de l'épi- thélium, le tissu conjohctif contient tout une série de granulations, que rien ne distingue des précédentes ; deux d'entre elles sont grou- théoric du centrosome éjiitliélial: pour que le corpuscule central bourgeonne et donne naissance aux granulations basilaires, il est, avant tout, nécessaire qu'il se trouve représenté lui-même dans le cytoplasma de la cellule quiescente. Discuter le corollaire, c'est discuter, du même coup, le théorème. Nous avons à contrôler les points suivants : i"> Il existe, d'une manière constante, un centrosome dans les cellules non vibra- tiles; :>" Il n'y en a |)lus chez les celiults vibratiles. Pour en tenir lieu, on trouve les gra- nulations basilaires. .le pourrais faire remarquer que j'ai suffisamment déjà dénlontré (ju'aUcune dc cCs propositions ne correspondait à des réalités. Mais, à propos des figures dont la descrq)tion va suivre, il y a intérêt à reprendre la question d'une manière tout à fait objective. En effet, sur la même coupe, nous avons ici l'occasion d'éxaniiner, d'une part, l'cpilhélium originel non cilié, d'autre part, l'épithélium vibralile qui dérive sûrement du précédent. RECHERCHES SUR LES Er>ITHEIJUMS. 479 pées en forme dediplosoine. Nous pourrions niultiplici' ces exemples : la majeure partie seraient défavorables à la tlu-orie du centrosome épithélial. Donc, la première partie du théorème de Lenhossek est fausse : les cellules non ciliées sont dépourvues de corpuscule central. Fig. 2. — ■ Le même épithélium, modifié et devenu vibratile. Les noyaux sont sensiblement plus gros, les cellules plus hautes, dispo- sées généralement en deux couches. Ce qu'il y a de remanjualile, c'est que les cellules non ciliées étaient nues, au lieu que les cellules vibratiles, en même temps qu'elles développaient une bordure de cils, se sont encore constituées un plateau. Excellente occasion de se rendre compte que le plateau ne dérive pas de la bordure vibratile, ni la bordure vibratile du plateau. Comme, en outre, nous savons fort bien qu'une foule de cellules vibratiles ne possèdent pas de pla- teau du tout, nous nous faisons une idée parfaitement nette de l'indépendance de ces deux formations : elles peuvent être réalisées, soit à la fois, soit l'une sans l'autre ; elles peuvent encore manquer toutes deux. Ici la constitution de l'un et de l'autre de ces deux appareils est la conséquence immédiate de l'excitation fonctionnelle, résultant du fait de la maturité ovarique. On pourrait encore se demander si l'excitation agit directement sur la surface épithéliale, parle fait d'une substance spéciale qui serait sécrétée dans le cœlome, ou si les choses se passent d'une façon moins simple, .le penche pour la seconde alternative. En effet les modifications histologiques sont elles-mêmes assez considérables; en outre, la ciiiation ne se produit que sur des trainées qui aboutissent aux trompes ; il semble que des tactismes directs devraient occasionner une ciiiation générale. Les dessins a et h correspondent à deux degrés de la décoloration par l'alun de fer. Nous parvenons facilement à décomposer la mem- brane homogène, semi-chromatique, visible en a sous les cils, en une bordure en brosse très délicate, pourvue de granulations infé- rieures typiques. H est d'ailleurs visible, même en h, que les bâton- nets de la brosse restent englués dans une gangue. Mais laissons de côté ces aspects, qui ne sont plus faits pour nous surprendre, pour rechercher ce que devient la seconde partie du théorème de Lexhossek : les cellules ciliées vont-elles être dépourvues de ces granulations sidérophiles, dont les auteurs font des centro- jyO V. NKiXOX. somcs? En aiiriino r.irmi. Sur cinq cellules ciliées, représentées en n cl /;. il s'en trouve! deux qui renferment les dites granulations. Ya-t-il. (j'aulrc pari, (lucrque fait en faveur d'une loi tout opposée à celle de l.KMKissEK ".' l'ourrail-iin dire : les centrosomes subsistent dans les r. "Mules ciliées ? Tas davanlage. puisque la plupart des cellules vibraliles ne renferment aucun globule sidéropliile. 11 est vrai que, pour elle toute seule, la cellule b en possède deux très beaux ! (Juant aux cellules de la couche profonde, quoii('S(|ii<' oon- stamniciit tMil(»iir<'s. d'aiilrç pail un (ilaiiicnl du ivtiruluni cvloplas- iiiitpif :' Ct'llf assiniilaliou so |>rali(|U('. au ivstc sur une urandc rciirll.'. daus la Ihéoric que je (■itnd)ats, puiscju'on liumologuc les •,M-anulaliuns hasilaircs dem cils, urganilos toujours placés à cheval sur le rrliculuui, avec les globules cytoplasniiques, logés dans leur sphère claire. Evideuiiueut celte assiniilati<»n poui-rait ])araître acceplahle. si la sphère claire était du cytoplasiiia condensé, particu- lièrement liclie en kiiiDplasnia ; mais précisénu'nt c'est le cimtraire qui est vrai, ainsi ipi'il résulte de l'aspect même de ces sphères. D'ailleurs notre appréciation va trouver une condrmalion lorsque nous décrirons ce (jui se passe chez VAînphioj-us. N'oublions pas la cellule /. bien analogue à la cellule t/. fille en (litière par un caractère qui n'est pas à son avantage : les granula- tions, à ch(>val sur le filament, sont disposées avec quelque désordre, l.e filament lui-même ne contracte pas, avec l'axe cellulaire, les relations géométriques qui caractérisaient celui de la cellule d. La disposition symétrique des organites, considérés comme des centro- somes. si elle se trouvait réalisée partout, fierait la meilleure démonstration qu'on pût nous proposer en faveur de la théorie ; en elVet, le rùle dynamiijuedu cori)Uscule central se trouverait, du même coup, mis en lumière. Malheureusement, le centrosome mériterait bien rarement son non), chez les cellules épithéliales quiescentes, s'il fallait le reconnaître dans les globules capricieux qu'on veut charger d'en jouer le rôle. Nous allons pouvoir faire encore subir, au théorème de Le.nhosséIv, l'épreuve de la vérification expérimentale, grâce aux figures 4, 5, ('), (pii reprdiluisent les trois sortes de canalicules, visililes dans le rein de la Salamandre larvaire. Le rein, tout à fait filiforme, sectionné transveisalenuMit, à été fixé a l'alcool acétique pendant trois heures. Fig. 4. — Région dépourvue de l)ordure en brosse. Il n'y a pas de granulations sidérojjhiles intracytoplasmiques.Le réticulum est nette- ment orienté dans le sens longitudinal. Fig. 5. — ■ Région puuivue d'uiH> bordure en l)ross(\ Au pied des bâtonnets, se rencoidrent, d'une manière inconstante, des granula- tiiins si(léri»phil(.'s. Toujours pas de centrosomes. L'alcool acétique RECHERCHES SUR LES EPITHELIUMS. 483 fixe pourtant parfaitement les diplosonics, triiidiii la (inuro 5 de la planche XW. On va voir coinnic il (ixc les m-aiiiilations liasiiaires dos cils. Fig. 6. — Caiialiculc cilii-. Les cils sont iiii|(laiil(''s sur iin(> plaque chromatique, formée réellement |)ar la soudure de toutes les granula- tions. On s'en rend compte, en examinant la cellule de droite, sur laquelle la bordure chromati(|ue n'est ])as absolument continue. 11 en est tout autrement lorsque la plaque clu'oinatique est une ditfé- renciation propre de la face eellulaire supérieure (Cf. pi. XIX, fij?. 10 à :2:2). 11 n'y a pas de granulations sidérophiles intracytoplasmiques. En résumé, l'examen des canalicules rénaux de la Salamandre larvaire renverse le théorème de Lenhossek, par suite de l'absence de centrosomes dans les cellules non ciliées. Les ligures 7 à 10 vont encore une fois conduire à la même conclusion. Elles sont relatives à l'épididyme, ainsi qu'au canal déférent, de la Souris adulte. Les tissus sont parfaitement lixés au liquide de Zenker. Fig. 7. — Epididyme. Région uniformément ciliée. En dessous du canalicule se voit une couche de fibres circulaires, accollées à celles qui entourent le canalicule voisin. Pas plus dans ces libres que dans les cellules elles-mêmes, nous ne voyons le moindre centrosome. Quant aux cils, ils ne possèdent pas de granulations basilaires. Dans la dernière cellule à droite, près de la surface, on découvre une petite granulation sidérophile allongée, à laquelle on ne peut songer à attribuer aucune importance théo- rique. Les canaux représentés ici sont pleins de spermatozoïdes. Fig. 8. — Autre région du même epididyme. Le canalicule contient un liquide, dans le(juel le l'éactif a précipité des grumeaux particulièrement chromatiques. 11 n'y a ici. ni cils, ni centrosomes. Si l'on doute de la fidélité de mes fixations, on voudra bien se reporter à la figure suivante qui oll're à notre examen, et aussi k notre critique, un si grand nombre de globules sidérophiles. Fig. 9. — Fragment tout voisin du précéilent, pris sur la même coupe. Tout à l'heure il n'y avait pas assez de centrosomes, ici, on en trouve assez pour en distribuer entre toutes les cellules qui, ailleurs, en seraient dépourvues. En outre, il se présente, dans le cas présent, un argument plus imprévu. Dans la cellule :|. nous rencontrons un noyau à l'état de (livisiiiii imliirclc. l.a li.iiun' karyokinctique hv. iiK.nti-c par un des pôles, où l'on voit un centrosonie, réel et fonctionnel celui-là. Les anses cluonialiques achèvent leur division et se rapprochentdes pôles de la mitose. Or, malgré que cette cellule soit en train de se diviser, eiir rciilViine encore deux granulations sidérophiles. L'une d'elles est un diiilosome ; quoiqu'il soit un tant soit peu plus volumineux que ceux, plus typiques, qu'on découvre dans les cellules 1 à 4, il est cerlaincment l'homologue de ces derniers. Nous sommes heureux de j)ouvoir figurer ici, sur le même fragment d'épitliélium, à côté les uns des autres, d'une part l'organe auquel on a vuulu assimiler les diplosomes ou autres globules intracytoplasmiques, d'autre part ces diplosomes eux-mêmes. L'inertie de ces derniers n'en éclatera que mitnix. étant mise ainsi en parallèle avec la fonction dynamique dont le cenlrosome vrai est, soit l'agent, soit tout au moins le signe représfMilatif. Fig. 10. — Canal déférent de la même Souris. Même traitement. Voici encore des cellules ciliées, dépourvues de granulations basi- laires. Il ne faudrait pas interpréter, comme une couche de granu- lations, les cordons de ciment interstitiel, visibles de face sur quatre de ces cellules. Il me reste, pour terminer la lecture des planches qui accom- pagnent ce mémoire, à rendre compte des observations que j'ai faites sur V Ampliioxus. Les soi-disant centrosomes se rencontrent ici dans des sphères beaucoup plus vastes qu'ailleurs. Ces sphères sont si bien des vacuoles, qu'elles sont capables de grandir et de dévorer tout le cytoplasma, au point d'englober jusqu'au noyau. J'ai coupé transversalement plusieurs têtes d'Amphioxus, fixées au liquide de Zenkcr, et j'ai examiné, tantl'épiderme externe, que celui des cirrhes buccaux. Fig. 11. — Coupe transversale d'un des cirrhes buccaux. La section jjasse par deux mamelons sensitifs symétriques. Au lieu de décrire une à une les cellules de cet épithélium, nous nous bornerons à indiquer les stades successifs par lesquels passent les formations vacuolaircs dont nous nous occupons. En outre, ce qui est fort important, nous montrerons de quelles variations les granulations sidérophiles sont ici susceptibles, soit dans leur forme, soit dans leurs dimensions. Sauf de très rares exceptions, au-dessus de chaque noyau, on RECIIKRCHES SUR LES ÉPITIIÉLIUMS. 485 trouve, chez l'individu que nous examinons, une vacuole assez volu- mineuse, La plupart de ces vacuoles renferment un seul grain sidéro- phile. de la gTOSseur d'un conti'osome. (l'ne vacuole, non dessinée ici, en cuntenait jusqu'à cinq.) Dans un certain nombre de cas. la granulation grandit, tout en s'émiettant et en devenant pour ainsi dire réticulaire ou pulvérulente. Mais observons spécialement les cellules qui s'allongent pour constituer les mamelons sensitifs des cirrhes : nous voyons les corpuscules sidérophiles s'allonger eux. aussi progressivement, en même temps que le noyau. Les granulations, ainsi modifiées, se trouvent le plus souvent à même dans le cytoplasma. Il est parfaite- ment évident, à l'inspection des préparations, qu'il s'agit ici, quelle que soit la forme de ces divers granules ou concrétions, de produc- tions homologues ; car on passe, du globule parfaitement régulier, aux amas informes, par des transitions insensibles. Examinons la vacuole : coiffant tout d'abord le noyau, la voilà qui grandit et qui s'insinue sur une face latérale de celui-ci, ou même sur toutes deux. Bientôt le noyau n'est plus réuni, au cytoplasma sain, que par un pont étroit ; puis il flotte dans la vésicule claire, où il n'a plus qu'à dégénérer, ainsi que la figure 13 nous le montrera. Il n'est pas rare, ailleurs, dans les cellules muqueuses, de voir le mucus englober le noyau de toutes parts. La figure 8 de la planche XXIV nous en fournissait un exemple. Du moins s'agis- sait-il alors d'une sécrétion bien définie. Chez VAmphioxus au con- traire, la dégénérescence est évidemment pathologique, sans qu'il y ait lieu cependant de reconnaître là quelque affection parasitaire. L'axe du cirrhe est occupé par une formation squelettique creuse, renfermant dans sa cavité un tissu cellulaire. Le cytoplasma de ces cellules forme des ponts fibreux, tendus d'une paroi à l'autre du cylindre. Fig. 12. — Fragment d'un autre cirrhe, appartenant au même individu. Les aspects des vacuoles et des granulations sont identiques à ce que nous avons vus sur la figure 11. En outre, vers le milieu du fragment d'épithélium représenté, nous remarquons deux cellules qui contiennent chacune une seconde vacuole en dessous du noyau. L'une de ces vacuoles accessoires renferme une paire de globules sidérophiles. Fig. 13. — Fragment d'épiderme, pris sur la tête du même tsr, r. VKi.No.N. individu. I..1 di'génr'n'sccncc t-sl cxlif^iHMiu'id ;iviim'(''('. Sur le fra'MiKMit ropré.sf'iil('', les cellules sont en parlies tombées, laissant à nu r«''j>aisR(' Itawale formée de couches superposées K \,r>i élénu'iils (|ui persistent sont nécrosés. Le cytoplasma a disparu dr l.iidr leur portion n-idrale. Il subsiste la couche sous-cuticulaire striée, iirobabli'mcnl parce qu'elle est partiellement cuticularisée elle-même, lu pied, lout ratatiné, rattaehe la cellule à la basale. La rellide i ne ri'iiff'rme plus (pi'un reste de noyau. La dernière cellule es! vide. Saut dans la cellule i, la vacuole contient, soit un ou plusieurs nlobules, soit une concrétion irréguliôre. Fig. 14. — Ouelques cellules épidermiques, observées sur la tête d'un autre imlividii plus sain. A nu'me dans le cytoplasma, nous iip<'rcevons des globules ou des granulations volumineuses. La dernière cellule renferme cinq cm^puscules. Il s'agit évidemment des mêmes formations (pu' clie/, l'individu précédent. Chez celui-là. nous avions déjà constaté (pie les corpuscules sidérophiles pouvaient i-evétir les aspects les plus divers, et, notamment, se montrer dépourvus de vacuole. .Ajoutons que chez ce deuxième individu, de nlireuses cellules restent parfaitement intactes. Elles ressemblent aloi's aux cellules de cette ligure 14, aux granules près. Ici, les éléments sont d'une taille beaucoup plus considéral)le que ciiez l'individu précédemment étudié. Il est particulièrement intéres- sant d'observer les formations pariétales de la cellule. La paroi est dilférenciée en deux coui-hes. On sait que la couche superficielle est une cuticule. Quant à la couche inférieure, les auteurs anciens, qui la connaissaient seule, la décrivaient comme une cuticule perforée. IMus récemment, on y a vu l'équivalent, soit d'une bordure en brosse, soit d'une bordure alvéolaire. Ce qui est certain, c'est que ce n'est pas une bordure en brosse. Très résistante, nous la voyons l'ester intacte tandis que le cytoplasma a dégénéré entièrement. C'est une zone, constituée par une substance homogène, que par- com eut des bâtonnets fortement sidérophiles, assez irrégulièrement disposés. Ces bâtonnets i)rennent naissance sur une couche basilaire ' l'oiir la basnic, Cf. .Joseph (1900). — Beitrage zur Histolog^ie des Amphioœus. i.l/-/». roo/. //i.s/. U'/Vh, XII, I-.32, o pi. , Dans ce travail, Pauteur s'occupe incidemment de la question des centrosomes épi- tliiliaux. Dans une fissure du texte, il représente des vacuoles d'une dimension déjà assez notable, et considère comme un centrosome le granule qui s'y trouve contenu. On voit i\\.\.- ces formations sont très répandues chez YAmphioxuSi RECHERCHES SUR LES ÉPITHÉLIUMS. 487 (.'hroniatiqiie ; ils ne s<' prolongent pax lonjotirs jiiS(|ir;i jo cuticule superficielle. Nous avons terminr la première partir di^ notre tâche, qui consis- tait à t'aii-e connaître au leelenr le matériel de préparations, d'après lequel nous pourrons édifier les argumentations spéciales qui vont suivre. Dans l'exposé de nos recherches, nous nous conformons ainsi h un ordre naturel : il est indispensable, avant de faire l'étude lli^to' ricpie et critique d'une série de questions précises, d'avoirprésentsàla mémoire les résultTits d'observations suffisamment étendues. Les problèmes de détail de la cytologie s'éclairent les uns par les autres; et nous avons, le plus souvent, à rejeter certaines interprétations, non pas parce que les auteurs qui les proposent ont mal observé, mais parce qu'ils avaient limité leur examen h des cas trop spéciaux. C'est ainsi que ce mémoire aura ([uelque pou le caractère d'une révision. Les inconvénients qu'il y a opérer de la sorte sont non moins certains que les profits réalisés. Ce que nous gagnons au point de vue des idées générales, est perdu pour l'étude monographique des ditïérents organes ou tissus que nous utilisiuis pour notre contrôle. 11 n'est peut-être pas une seule des questions que nous aurons abordées qui n'eût gagné à être approfondie, tant au point de vue de l'histologie ou de la physiologie qu'à celui de la cytologie com- parée. Nous avons dû nous restreindre, afin de parcourir notre programme et d'obtenir des réponses, suffisamment nettes, aux problèmes de cytologie générale que nous mettrons au premier plan dans nos préoccupations. ,^^^^ V. \ KiNON. i)p:uxième partie ARGUMENTATIONS SPÉCIALES Historique, Critiques et Expériences, (IIAIMTIIK PUEMIER L'APPAREIL PARIÉTAL PROTECTEUR. On tlisposfra ici Trlutle dos difîérents modes sous lesquels se pré- sente l'appareil protecteur de la cellule épithéliale, dans un ordre tel, que l'on rencontre, tout d'abord, les appareils faits de cytoplasma bien vivant, puis ceux qui sont le fruit de différenciations dégénéra- tives de la substance cellulaire. Nous commencerons donc par les plateaux pour finir par les membranes et cuticules *. Quant au mot même de plateau, son sens est assez vague. L'école de Carxoy définit un plateau, comme un couvercle, propre à la cellule même qui l'a façonné, au lieu que les membranes et cuticules appar- tiennent indistinctement à l'épithélium formateur, dans son ensemble. Les plateaux comprennent les bordures en brosse et les bordures spumeuses. • § I. — La bordure en brosse. On dit qu'il existe une bordure en brosse, quand le plateau est décomposable en bâtonnets ou poils, dressés perpendiculairement sur la surface libre de la cellule. Ces éléments du plateau peuvent être agglutinés ou indépendants, cylindriques ou coniques. .1 . I(k'(' générale de la bordure en brosse. Nous ne placerons ici aucun historique général de la question; en effet, la bordure en brosse ne comporte plus d'historique de ce genre, depuis que le fait même de son existence est parfaitement classique. Contentons-nous de rappeler que, les premiers, Brettauer et Steixach ' Nos rccherrhes n'ont pas porte sur les cpilhéliums cornés. RECIIKUCIIES SUR LES ÉPITIIÉMIMS. iH9 (1857), et Lkydki (1857). ont su (lôconiposer des plateaux striés en poils acculés, cela soit dans l'intestin des Mammifères, soit dans l'estomac de Y Hélix horlensis. D'ailleurs, au cours de ce chapitre, lorsque nous envisagerons la bordure en brosse à des points de vue spéciaux, nous aurons, au fur et à mesure, l'occasion de citer la plupart des travaux intéressants qui ont été faits sur la question. L'historique se trouvera, de la sorte, reconstitué par fragments. Les idées qui étaient les plus classiques, dans ces dernières années, sont assez bien caractérisées par cette phrase d'IlENNEoiY (1896) : « Pour ma part, je serais assez disposé à admettre l'existence des bordures en brosse dans toutes les cellules à plateau, et à croire que le mucus coagulé par les réactifs à la surface des cellules vient sou- vent à en masquer la vraie nature. » Ainsi donc, tous les plateaux seraient des bordures en brosse. Mais, en outre, il y aurait une ten- dance à ramener, à leur tour, toutes les membranes à des plateaux. C'est ce que constatait F.-E. ScHrLZE(1896), en nous disant: « Autre- fois, on voyait partout des membranes, tandis qu'aujourd'hui on n'en voit que très rarement. » C'est principalement dans le rein qu'on a appris à connaître la bordure en brosse ; nous avons résumé, dans V Année hiolofjique (1899), les travaux exécutés sur cet objet. Dans ce premier paragraphe, nous nous proposons tout d'abord de faire connaître, d'une manière rapide, les principales erreurs qui ontété commises, récemment encore, à l'égard de la bordure en brosse. Après quoi, nous signalerons comment, des exposés faits par quelques cytologistes, il pourrait résulter certaines confusions, tenant aux termes qu'ils ont employés. La notion de la bordure en brosse se trouvant fortifiée de la sorte, il y aura lieu ensuite de montrer com- ment elle laisse néanmoins subsister intacte celle de cuticule striée, notion que plusieurs voudraient aujourd'hui écarter complètement, au profit exclusif de la bordure en brosse. Enfin, nous indiquerons que tous les plateaux ne sont pas des bordures en brosse. La phrase d'HENNEGUY, citée plus haut, se trouvera, de la sorte, pour ainsi dire, commentée, en ce que nous aurons montré ce qu'elle a d'un peu trop exclusif. La bordure en brosse n'est pas faite de pseudopodes activement mobiles. Nous examinerons cette question dans le paragraphe B. l'.K) I'. \|(i.\(>.\. Ici. nnii>< voiilniis siiii|il<'iiH'iil r,i j.| .cli'i rciTcur (•oiiiniise par Tiian- iKiiKKii (1874). non sciiltMiicnt parce qu'elle rtait 1res typique, mais |,;,iv.' i\\u' N'KitwniiN (1895), flans son grand ouvrage récemment liadiiil flans noire langue, a considéré comme légitimes les vues do (•(•I aulrur déjà ancien. {(Jf.. Nkiinvoun. éd. allemande, p. 151. lig. ii. /i). TiiAMiorKKii passe généralement pour avoir dit que le plateau des cellules intestinales, chez les Vertébrés, est fait de j)S(nidopodes actifs, (diargés d'aller englober les gouttelettes grais- seuses de l'inlestin. Kn réalilé, il a dit qu'il n'y avait pas de plateau du Ittut; (|ne co que nous prenons pour tel serait un rebord coronal saillant, constituant, lorsqu'on examine la muqueuse en coupe opli(Hie. un bourrelet brillant, l.a partie centrale de la i)aroi libn" serait en contre-bas et à nu. C'est de là qu'émergeraient les pseudo- ])odes actifs. La description est complètement fausse. Toutefois, l'au- teur .ilTirniP avoir vu ses pseudopodes, et, comme d'autres ont revu qiii'l(|iie chose d'analogue, il se pourrait qu'ils existent réellement, mais alors ils li-a verseraient le plateau dans les intervalles des bâton- nets. Cf., ZiM.VKU.MANN (1898). .\aturelleinent. la bordure en lu'osse n'est pas faite d'une couche de gouttelettes de sécrétion. Les idées de Ch. Simon (1898) et de TnAMRisTi (1898 et 1899), (juoique modernes, sont périmées. Je ne nie point (pic ces auteurs n'aient vu des gouttelettes, mais elles étaient le fait d'une altération et, loin de représenter le plateau, elles le mas- (piaient. (Je me demande si. croyant voir des pseudopodes, Thax- ii((i-i'Kii n'aurait pas vu des gouttelettes d'altération, agglutinées avec débris alimentaires.) La bordure en brosse qui, depuis les reeherches multiples de FiiE.NZEL, est parfaitement connue chez les Arthropodes, n'y constitue, pas plus qu'ailleurs, une intima homogène, encoi'e moins est=elle une membrane chitineuse. Il est vrai que chez eux, sur les tissus vivants, la bordure en brosse peut sembler homogène ; mais ce n'est là qu'une ap])arence et, même alors, elle n'en est pas nmins struc- tui-ée. {Cf. ma pi. W, (ig. lO.lOuand donc Lkyijk; (1883) nous dit que, chez les insectes, normalement, le plateau (Vinfinta), serait homogène et que, dans certaines conditions, il se décomposerait en poils, s'il veut parler des aspects, il a raison ; s'il veut faire entendre que la structure même est généralement homogène, il se tiompe. Uaschki'. (1887) commettait la même erreur. RECHERCHES SUR LES EPITHELIUMS. Wl Cependant, les Arthropodes possèdent bien, dans leur intestin moyen, très fréqueninKMit. une formation culiculaii'e homogène : c'est la membrane pèriliophique ; mais cette meudjrane n'adhère pas au plateau ; ce n'est pas une in/inui. Néanmoins Anglas (1900) confond ces deux formations, dans son texte, et méconnaît le plateau dans ses dessins. (V. sa pi. XX, fig. 21 et 22.) ^Voici ce qu'il écrit : « Un revêtement chitineux limite les plateaux cellulaires de la face qui borde la lumière de l'intestin. Cette production a été parfaitement étudiée par Van (iehuchten. . . Ici encore ce revêtement est parfaite- ment continu, chez les Vespidœ comme chez les Abeilles. Sur ces dernières, ainsi que sur les Frelons, nous avons souvent remarqué une disposition particulière de la chitine, déjà signalée ailleurs : ce sont des stries perpendiculaires ;i la surface libre ; il semble que la chitine soit sillonnée de canalicules courts et nombreux qui per- mettent mieux les échanges nutritifs ou excréteurs.» (p. 414.) La première partie de la phrase s'appliijue à la membrane péritrophique, la seconde ne peut s'appliquer qu'au plateau strié, lequel se trouve ainsi faussement assimilé à la membrane péritrophique et considéré comme chitineux. Van GEnrcHTEN (1890) a commis certaines confusions entre la bor- dure en brosse et rectoi)lasma strié situé par-dessous. Nous reparle- rons de ces confusions à propos de cette dernière formation. 3Ialgré ces diverses erreurs, dont quelques-unes sont encore toutes récentes, la notion de bordure en brosse est désormais classique. Toutefois, nous allons voir comment, par l'emploi de certains termes, Studnicka et Prenant risqueraient d'obscurcir cette notion. Studnicka (1899) établit, comme un principe, qu'il n'y a de bor- dures en brosse que dans le rein (^t l'intestin des Vertébrés. Tout le reste des formations analogues, qu'on retrouve chez les Invertébi'és, devrait porter le nom de bordures de cils immobiles. Il nous est impossible de comprendre cette distinction, à moins que l'auteur ne pense que, chez les Invertébrés, au lieu de rencontrer des véritables plateaux, plus ou moins englués par une gangue, plateaux qu'il appelle, comme tout le monde aujourd'hui, des bordures en brosse, on rencontre exclusivement ces bordures de poils coniques indépen- dants, qui sont, pour nous, des bordures en brosse ciliformes, et auxquels il tiendrait à réserver le nom de cils immobiles. Si telle est sa pensée, il est dans l'erreur. En (|uoi les plateaux que ;,,^ 1». VKJNON. n.)us .ivuns nj,'urés plancho XV et XM dillôicnt-ils des bordures en brosse dos Vertébrés? On Irouve cbez les Artliropodes, cbez les Vers (Cf., ma pl.XlX), des plaloaux. englués ou non, tout à fait nor- maux. A partir de cos plateaux, on passe au cas des bordures de poils coniques, par des transitions insensibles. Sn dnigka, chez V Ascaris, liiïure une bordure, à laquelle il donne le nom de bordure de cils immubiles. Moi je ligure, planche XIX, à cette nii^me place, une bor- dure de bâtonnets englués. Van Gehucfiten (1893), q}\o-aV Ascaris, a tellement bien trouvé celte bordure, engluée par une gangue, qu'il a vu les vésicules d'altération, considérées par lui comme physiolo- giques, soulever en bloc le plateau. [Cf., ma pi. XIX, fig. 4). Nous avons examiné des reins de Carcimis mcenas : le plateau, sur le tissu vivant, ne dilîôre nullement d'un plateau rénal, observé chez un Mammifère. En résumé, la distinction que propose Studnicka ne correspond à rien de réel. Phrnant(1899 a) ne songe pas à créer une pareille distinction, dans les faits ; mais, dans les termes, il en établit une tout de même, et, ce qui est curieux, à l'inverse de ce que propose Studnicka. Nous devons signaler cette source de confusion, afin de poser la question clairement, dés le début de notre étude. Prenant, quand il veut parler des bordures en brosse relativement basses, à bâtonnets bien cylin- driques et plus ou moins englués dans une gangue, emploie le mot de plateau strié. Quand il veut faire allusion à ces mêmes plateaux, dont les bâtonnets sont devenus ciliformes, il emploie le mot de bor- dure en brosse. Qu'on dise comme on voudra, pourvu qu'il soit bien entendu que toutes ces formations sont homologues, interchangea- bles, qu'elles se retrouvent sur des épithéliums équivalents, ou même chez des cellules voisines, examinées sur le même épithélium {Cf. notre pi. XY, fig. 10). D'autre part, comme tous les plateaux ne sont pas faits de bâton- nets, qu'il y en a qui paraissent striés et qui réellement sont alvéo- laires, j'estime qu'il y a lieu, toutes les fois qu'on sait qu'un plateau est fait de bâtonnets, d'employer explicitement le terme de bordure en brosse. Quand les bâtonnets ressembleront à des cils, on dira : bordure en brosse ciliforme. Si d'ailleurs nous voulions employer le langage de Studnicka, nous tomberions dans certaines erreurs. Une bordure en brosse ciliforme ne doit pas être confondue avec des cils immobiles. Nous avons RECHERCHES SrU LES EIMTIIELH.MS. 493 montré, à propos du (Ihironome, qu'une bordure en brosse est, fon- damentalement, une diflerenciation pariétale protectrice, caractéris- tique d'un épithélium déterminé. Dans une région d'une certaine étendue, toutes les cellules contiguës présenteront cette difleren- ciation. Si, au contraire, on rencontre un épithélium à cellules nues, et que quelques-unes seulement portent des poils non vibra- tiles (C/". pi. XVI, lîg. 8), il sera tout naturel de réserver, pour ces poils qui ne constituent nullement un plateau, le mot de cils immobiles. Nous connaissons encore un cas, oii il est fort utile de distinguer nettement la bordure en brosse et les cils immobiles. En examinant l'intestin d'un petit Oligochète insuffisamment déterminé, qui peut- être appartenait au genre Afiis, nous avons découvert, tout au début de l'intestin, une chambre bien délimitée, dans laquelle débouche l'œsophage. Cette chambre, h parois musculaires, porte une bordure de longs cils immobiles. Ici nous ne pouvons pas employer le mot de bordure en brosse ciliforme. En effet, les cils sont un peu écartés à leur base et fixés chacun sur un petit mamelon. Entre les pieds des cils, la paroi est nue ; donc la cellule ne possède pas de plateau ; par suite, il n'y a pas là de bordure en brosse. Nous n'avons pas reproduit cet épithélium dans nos planches, parce que notre obser- vation est restée incomplète, au point de vue cytologique, comme au point de vue taxonomique, et que, depuis que nous l'avons faite, nous n'avons plus retrouvé ces animaux. Tandis que les poils coni- ques, les cils, de cette chambre spéciale de l'intestin restaient parfai- tement immobiles, les cils de l'œsophage, ainsi que ceux de tout le reste du tube digestif, vibraient activement. Nous avons eu entre les mains une douzaine d'individus, qui nous ont tous fourni des ré- sultats concordants. Mais nos fixations ont insuffisamment réussi. Ainsi donc le mot de bordure en brosse désigne une formation parfaitement caractérisée. Il s'agit d'un plateau, décomposable en bâtonnets, lesquels sont cylindriques ou ciliformes, englués ou libres, peu importe. Mais qu'arrive-t-il quand ils sont englués par une gangue dense? C'est que cette gangue devient une véritable cuticule. Nous nous sommes rendu compte, chez le Chironome, que cette gangue était un produit de la cellule et n'avait rien à voir avec le contenu de l'intestin. Si donc le plateau est une bordure en brosse, par le fait de i.,4 I'. VKINON, s»'sl».'it..iiii.'ls. il ilf'vi.'iil lin." ciilii-ulo striri". p.ir 1<" fail de la gangue iiil.Tcalaiir. \iu'\\ mi<'ux. j)ar le fait de celle gangue, (jui intéresse uiiiinnin'im'nt des surfaces parfois considcrahles de l'épilhélium, la bordure en hrossc ne milite nicnie plus la dciioiiiinalion de [)hiteau, au sens de Icciiic de C.vitNov! (6/. aussi, à propos des Tuniciers, noire iil. XXIII. lig. lll)- ^ oilà qui nous avertit que, tout en sachant forl l»ien ce (jue c'est qu'une bordure en brosse, nous devrons nous montrer très éclectiques, quand nous aurons à apprécier la termino- logie adoplée dans des travaux, anciens ou récents, où il aura été parlé des culicules sliiées ou perforées : perforée, notre gangue l'est i-éellcment i)our le passage du liàlonnel, tout comme certaines culi(;ules, que nous avons citées dans notre première partie (pi. MX. lig. 5, pi. XXI, lig. 24), sont perforées pour le passage di'^ cils. Puisque la notion de la bordure en brosse ne détruit pas celle de culicult^ perforée, nous n'avons aucune critique à formulera l'égard d'Ai'AiiiY (1887 el 1897), de Lenhossek (1898), quand ils emploient cette dernière expression. La vieille querelle entre les partisans de la cuticule et ceux de la bordure en brosse est à peu près sans motif. Mlle doit s'éteindre. De même qu'à un bout de la série les bordures en brosse deviennent pareilles à des bordures de cils, à l'autre bout, elles sont effectivement des cuticules. Xous retrouvons cependant encore un écho de cette querelle dans les criliques que Prenant (1899 a), adresse à Fle.mmixg(1870 et 1898), ainsi qu'à son élève A. Wolff (1898), en se plaignant que ces deux auteurs ne tiennent pas compte des travaux récenls et parlent encore des « expansions délicates du protoplasma cellulaire qui pénètrent plus ou moins profondément dans le plateau cuticulaire » (p. 30). V^oici ce dont il s'agil. Klemmino, dès 1870. avait aperçu la cuticule, délicatement striée, qui recouvre les lenlacules d'/fclix. Désireux de prouver qu'il exis- tait des plateaux striés en dehors des épithéliums intestinaux et que, par suite, on n'était pas fondé à dire que, dans l'intestin, les pla- teaux striés étaient organisés spécialement en vue d'une absorption de la graisse en nature, il transmit son matériel à A. Wolff qui con- firma les résultats obtenus par Fle.viming. Tout en prononçant le mot de cuticule striée, W^jlff ajouta que parfois on trouvait des poils qui divergeaient d'un seul point, à la façon des brindilles d'un petit RECIIRIICIIHS srR LES KIMTIIKLII MS. W5 buisson. Cela posi'*, ces deux auteurs ont-ils eu sous les yeux une vraie bordure en brosse très engluée? C'est possible; mais il se peut qu'ils aient observé des formations plus franchement cuticulaires encore, des formations qui ne fussent plus du tout des bordures en brosse. {Cf. ce que nous avons décrit sur les tentacules palléaux du Pecten, pi. XXI, fig. 8 et 11, ou sur l'épiderme de VAmphioxus, pi. XXV, fig. 14). 11 n'y a donc pas de procès de tendance à faire à WoLFF 1. Les bordures en brosse passent aux cuticules, de })ar la gangue intercalaire. Elles contractent encore, avec les cuticules, des relations d'un autre genre, lorsqu'elles suppoi'tent elles-inèmes une cuticule homogène. Cf. ^'EJl)()VSKY (1894) qui a reconnu le fait sur l'épiderme du Gordiics jeune, Studnicka (1899) qui le signale à propos du lialanofjfossns et de la Pdlella. Je renvoie encore à ma planche XV, figure 3, dans laquelle on voit une bordure en brosse typique sub- sister sous une épaisse cuticule, et à ma planche XXI, figure 19 b: là je montre, à propos des cellules d'angle, observées sur la branchie de l'Anodonte, qu'une mince cuticule recouvre les interstices d'un plateau, lequel représente une liordure en brosse modifiée. Enfin, en terminant ce paragraphe, nous rappelons l'existence des bordures spumeuses. Ce sont bien des plateaux, [)uis(|ue la part de chaque cellule dans leur confection reste nettement marquée.mais ce ne sont pas des bordures en brosse, puisqu'elles ne sont pas faites de bâtonnets cytoplasiniques parallèles; ces mêmes bordures spumeuses deviendront des membranes structui'ées, si les cordons de ciment interstitiel disparaissent. Elles représentent une différenciation moins avancée que la bordure en l)rosse et paraissent résulter sim- plement d'une modilication histochimi(jue du liquide contenu dans les mailles du l'éticulum. Nous voil;i bien loin des bordures en brosse, et nous nous rendons compte combien il serait excessif de ramener k ce type unique la totalité des plateaux cellulaires. ' Quant à Flemminc (1898), nous reconnaissons que, étant donné le motif parti- culier en vue duquel il a conseillé à Wolff d'entreprendre ses recherches, il s'est exposé à quelques criticpies. Si, en effet, il avait hien connu l'identité des plateau.v intestinaux avec les bonlures en brosse rénales, par exemple, il aurait été sulfisam- ment convaincu que ces iormations n'étaient pas spécifiquement appropriées à l'ab- sorption de la içraisse en nature et n'aurait pas eu besoin de provoquer de nouvelles recherches .\ cet é^ard. i.»,i 1'. VKi.NON. 7)*. Les bâtonnets de la bordure en brosse sont-ils contractiles '^ Nous ne nous occupons pas ici des recherches relatives aux pseu- dopodes (juc la cellule peut émettre, soit par sa paroi superficielle nue, soit entre les bâtonnets d'une bordure en brosse constituée' [?] (ZiMMKHMANN. 1898). Nous uous demandons si les bâtonnets même de la burdui-e en brosse sont susceptibles d'éprouver des déforma- tions actives. Uknjamins (1875) et Ueitkr (1901) se prononcent explicitement pour la négative. KouTUXATOvv (1877;. observant des épithéliums intestinaux de la (irenouille, dans l'humeur aqueuse de cet animal, après une grande quantité d'essais infructueux, a constaté des déformations actives des bât(jnnets, dans deux cas seulement. Le mouvement lui parut incontestable et dura cinq à six minutes. Ce mouvement n'aurait pas une véritable importance fonctionnelle. ]N'rssiuiM(1878) (V. sa note p. 587), en môme temps qu'il découvrit la bordure en brosse dans le pronephros et le mesonephros des Amphibiens et des Poissons, affirma avoir vu vibrer les poils de cette bordure, dans le rein du Triton et de la Grenouille. R. HEiDKNHAix(1888)professeune opinion qui implique la contrac- tilité des bâtonnets. Il pense que la brosse se compose de bâtonnets, noyés dans une substance intermédiaire. Si la bordure apparaît homogène, c'est que les bâtonnets sont rentrés dans le sein du cytoplasma. Je n'admets pas cette interprétation. En effet, des plateaux homogènes, sur le vivant, se montrent, sur les coupes, formés de bâtonnets, d'après les observations que j'ai faites chez la larve de Chironome. Les bordures, homogènes d'aspect, sont celles oii les bâtonnets sont invisibles, pour des raisons tenant à la réfrangibilité de la gangue. MiNT.Azzixr (1889), dans l'intestin des larves des Lamellicornes phytophages, a vu les bâtonnets de la brosse animés d'un mouve- ment propre très lent. Nous nous demandons si ces bâtonnets, longs et flexibles, ainsi qu'il arrive aux bordures en brosse ciliformes, ne s'inclinaient pas sous la pression de courants établis dans le liquide intestinal. KECIIERCIIES SUR LES EPITHELIUMS. 497 WiEDERSHEiM (1883) cstime aussi que les bâtonnets de la brosse sont contractiles. Son opinion est analogue <à celle de Fortunatow. M. IIeidexhain(1899) fait observer que son père a rencontré des bordures en brosse de hauteurs très variables, et en induit que les bâtonnets devaient être capables de s'allonger activement. Le même M. IIeidexhaix rappelle que son père, en traitant des cellules par du sulfate de magnésie à 10 ou 20 0, 0, a, non seulement obtenu des bourgeons épithéliaux (comme C. Schmidt, 1882), mais a réussi, par ce moyen, à accroître considérablement la longueurdes bâtonnets. C'est là un processus pathologique. Voici maintenant mon opinion, La hauteur d'une bordure en brosse est, en règle générale, quelque chose de spécifique ; tel organe est caractérisé par l'aspect de son plateau, tout comme par ses autres caractères structuraux. Il y a évidemment des variations, mais, normalement, elles sont peu importantes. Les exceptions présentent toujours un grand intérêt : parfois, d'un bout à l'autre du ventricule chyliiiquc, section H, chez le Chironomc larvaire, la hauteur croît ou décroît régulièrement. Plus rarement, dans cette même région, la hauteur du plateau subit des variations brusques, d'une cellule à sa voisine, ou encore sur la surface d'une même cellule, Cf. planche XV, ligure 9. Eh bien, ce qui est favorable à l'interprétation de M. IIeidexhaix, c'est ce dernier cas seulement. Tous les autres nous obligent de conclure en sens inverse. Sans duute le bâtonnet de la brosse est, dans son origine, un pseudopode, tout comme un cil; mais c'est un pseudopode, fixé dans une structure déterminée. La preuve que ce pseudopode perd toute indépendance et se plie à des ordres qu'il reçoit du cytoplasma en même temps que ses voisins, non seulement de la même celllule, mais de l'organe tout entier, c'est la constance de la hauteur de ces bâtonnets sur des étendues considérables el même la spécifité de cette hauteur dans des cas fréquents. L'exception, qui réside dans une variation lente et progressive de la hauteur quand on passe d'une extrémité à l'autre de l'organe considéré, confirme explicitement la règle. En etïet, seule une variation progressive dans le métabolisme général peut conduire à ce résultat. La bordure en brosse obéit donc à l'influence de la coordination trophique qui guide l'épithélium constitutif d'un oi-gano dans sa AKCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉN. 3« SÉRIE. — T. IX. 1901. 32 4'.tH I'. \I(.,\(>N. .•ini>siii.-<' ,i;<'ai''ial.". ;iiii>i -p"' ''""^ rrliil.lisseiu.'iil des dipusiUrs ,1.. .l.-lail «lui le caraclôriîsciil. Kll." est l'expression des propriétés >i»érili(|ues d'un rvloplasnia déiciininé. Si. au contraire, chaque liàlunnel élail. iioianaleinenl. dans sa furnie et sa hauteur, à la seule merci des laclisnies locaux, les choses se passeraienl loiil aulrenienl. .Mais, en même temps ipie de la règle prccédenle, il l'aul tenir compte des exceptions. Pour ma part; je n'ai jamais, dans l'in- testin du Chiroiiome larvaire, même examiné en pleine digestion, cunslatê le moindre mouvement pseudopodial des hàtonnets du plateau. Je ne songe pas à nier (pie, dans certains cas, les bAtonnets ne soient capables de mouvements de ce genre : mais je ne connais pas de cas de ce genre. De même, je suis le premier à signaler, commes possibles, des brusques variations de hauteur de la bi'osse, d'une cellule à sa voisine. Qu'est-ce que cela prouve ? nue 1('> bâtonnets sont faits de cyloplasma parfaitement vivant. Tout en étant soumis à la coordination trophique générale, ils sont soumis, plus immédiatement, à l'inlluence trophique inilividuelle de la .•rljiij." dont ils font partie, et cette intluence peut a|)porler un lioid)le dans l'ordonnance du métabolisme général. I.es variations de ce genre caractérisent à nus yeux la part d'activité physiolo- giijue propre, dont est capable chacun des éléments, en raison des cireonslances accidentelles de son fonctionnement particulier. ('/est de la même façon que certaines cellules du Chironome larvaire porteront des cils vibratiles, quoique leurs voisines n'en possèdent pas, ou que, dans la section IIl du ventricule chylifique, (|uel(pies-unes émettront des cils immobiles. Encore ces variations de hauteur, propres à certaines bordures en brosse, me paraissent elles être également quelque chose de structural et de fixe. Je n'y voit pas du tout l'indice que les bâtonnets soient capables de modifier activement leur hauteur, plus ou moins fréquemment. Voilà pour les variations de hauteur. Hue faut-il penser de la contractilité, de la vibratilité propre des bâtonnets de la brosse? l'our moi, elle est tout à fait exceptionnelle. De même que le cylo- plasma d'une cellule est capable d'émettre des cils vibratiles, celui des bâtonnets, qui est assez vivant pour émettre, lui aussi, un cil vibi-atile par son extrémité libre, peut, une fois allongé en forme de poil conique, devenir contractile. C'est là précisément ce que UECllElRlilES SL H J.ES EPITHELIIJAJS. 409 luuiilre la ligure 10 de ma plandic XV. J'ai ajoiilr ({iif je n'avais observé le lail que eliez un seul individu. En résumé, les exceptions ne doivent pas nous empêcher de pro- clamei' que la bordure en brosse est une formation, avant tout, prolectrice, soumise normalement à une coordination morijliogènc très rigoureuse, et fixée, dès lors, dans sa forme etsa hauteur. I^a nature, laissée à elle-même, nous présente quelques exceptions à cette règle. Les expériences de II. IIkidknhain prouvent ([ue nous pouvons troubler, nous îiussi, les conditions générales du méta- bolisme ; notre intervention aboutit alors à créer une monstruo- sité biologique. C'est là ce que nous faisons, toutes les fois que nous dérangeons artificiellement les conditions générales de l'éijui- libre dynamique, et que nous assurons, pour un temps plus ou moins prolongé, une influence prépondérante aux Iropismes et tactismes, par rapport aux causes centrales. Ce mode de proci'der a ses avantages; il ne présenterait d'inconvénients sérieux que sil nous empêchait de reconnaître le travail des causes centrales, ainsi frappé d'une inhibition momentanée. (\ La bordure en brosse et l'acticitê de la cellide. Xous nous demanderons, tout d'aijonl. si la bordure en brosse est fonction de l'activité sécrétrice, si elle subit des changements en rapport avec les phases de cette activité. Nous laisserons ici de C(jté tous les travaux qui se rattachent à la théorie vésiculaire de la sécrétion, travaux que nous retrouverons plus loin. Brettalkr et Steinacu (1857) ont pensé que, pendant l'absorption des graisses, la bordure en brosse s'amincit et perd sa striation. NussBAiM (1878 //), à [)ropos du lein, pensait ({ue la borduie en brosse n'était développée que lors de l'activité de la cellule. ToRNiEH (I8861 était du même avis. Vax (îfîhlchtex (1890) croyait qu'il existait trois sortes de plateaux. Lorsque la cellule ne p(jssé(lait ni fonction sécrétrice ni fonction résor- bante, le plateau devait être limité par une membrane, en dessus et en dessous. Le plateau des cellules sécrétantes aurait été formé de poils libres par en haut, insérés à leur base sur une membrane pour- vue d'épaississements aux points nodaux. En revanche, on aurait reconnu le plateau des cellules absorbant(>s à ce qu'il eût été recou- :m I'- viGNON. vfii <\'\\ur iiii-iiil.iMiic sii|H'r(icif'lle 1res i''vi(JcMilo, landisque, du cùlé ,|n rvluiil.ism.i. rit-Il 110 laiiinil liiiiilt'-. .Nous forons remarquer à ce |,iu|.ns (juc los pl.iU'iiux do la première catégorie do Vax Gehlcuten scinl tlos btirduros on brosso engluées, ou encore des bordures on iin»s>o. par-dessus Icsquollos court uiio (ino culioulo. Descollulos. adi- vos ;iu point do vue des échanges à opérer avec le milieu ambiant, pcuvoiil parfaitement être munies de bordures en brosse engluées par iiiw uaiiguo. Si les cellules de la seconde catégorie ne devaient pas pi.iiviiir jnuor un rùlo absoibanl, ni la section I, ni la soclion II du voiilricule cbvliliqi"' lhiles de la longue région II du ventricule chylifique qui, a en juger par la ligure 7 de la plan- che XVI. semblent sécréter, et qui d'autre part,au moins en partie, ne peuvent moins faire que d'absorber ; enfin sur les cellules des tubes ;;0J I'. \'l.N. .1.' M.ilpiulii, uiili's, inirnduilo.s clans le cœlonie. En résumé, voil.'i une liste de n'Iliiles Uvs diverses. qni portent, les unes comme les autres, la bor- tlun' fil llI•n^st' : lonics n^s bordures en brosse ont les mêmes raraf,- lères essentiels. Fn second lieu, il es! facile de faire îles observations coniparatives, d'une part, sur des larves en parfait état, ayant l'inlcstin plein de subslances alimentaires, d'autre part,sur des larves ayant jeAné buit nu (|uin/,e jours et conservées dans de l'eau très renouvelée. Cbez les unes connue rhe/. les autres, dans toutes les régions précitées, ex- cepté dans la section II du vendicule cbylifiquc,la bordure en brosse est toujours semblal)le à elle-nu'^nu\ Huant à cette section II, c'est là (ju'on trouve des Ijrosses bomogènes à cùté de brosses sti'iées ou cili- formes. Mais ces divers aspects se rencontrent aussi bien sur les larves en pleine digestion que sur celles qui ont jeûné. Nous aboutissons donc, dans ce paragraphe C, aux mêmes conclu- sions (pie dans notre paragraphe B : la bordure en brosse est en rapport avee l'architecture même de la celhde. Klle ne dépend pas (1(> l'activité ((bysiologique : elle ne nous renseigne, ni sui' la nature, ni sur l'intensilé de celle .ictivité'. I. "intérêt de la (|uestion (|ue nous traitons, dans le paragraphe ac- tuel, provient en grande partie des conséquences qui découlent du fait que l'aspect de la bordure en brosse est indépendant des fonc- tions de la cellule. En elfet, nous disons que les bordures en brosse compactes s'obser- vent très bien sur des cellules qui sont sûrement en voie d'efïectuer des échanges osmotiques avec le milieu extérieur; d'ailleurs, les bordures en brosse, à bâtonnets visibles, sont à peu pi'ès é(|uivalentes à celles qui paraissent homogènes, en ce sens qu'il y a toujours une proportion plus ou moins forte de gangue déposée entre les bâtonnets. S'il en est ainsi, ce serait se faire, de la boi-dure en brosse, une idée fausse, que de penser que les échanges osmotiques se font par les intervalles des bâtonnets. Ils d(»ivent s'elfectner à travers la paroi distale du cylindre que constituent ces derniers. Ce qui d'ailleurs prouve que la substance du bâtonnet est parfaitement vivante, c'est que le bâtonnet est capalile d(^ se prolonger en un cil vibrafile. KKCIIKHCIIKS srn LKS KPITIIKLIIMS. .".oa .\(ius ahdulissons ici à uiir cuiiccjilidii ih' l.i Imidiirr rn hrussc, iiiMMSo cl(' colle ([u'ttii pKiirrail itiupuscr, s.i ou csliiiiail (jue les bâ- tonnets sont de? sortes de prolongcMnenls inertes, ohargés simplo- ment de préserver, centre tout c je ne jkmisc pasqu'il se soit prononcé nettement sur cettequeslion.Ouant à moi, je crois pouvoir conclure en sens inverse d'une aj)préciaiion de ce genre, et cela pour la raison très simple ([ueles intervalles, ménagés entre les pieds des ])Atonnets, sont, d'une part, très petits, parfois presque virtuels, d'autre part, toujours obstrués par la gangue dé- posée dans ces sortes de puits, au fond desquels tout renouvellement des liquides serait impossible, même s'ils restaientvides.Au contraire, les extrémités dislales des bâtonnets sont en contact immédiat avec les liquides ambiants; c'est en ce point que les écbanges («smotiques peuvent se faire avec facilité et proOt. D'autre part, la bordure en brosse, même parfaitement vivante, est un organe protecteur très efficace. La base distale du bâtonnet représente une surface restreinte; cette surface abien moins à craindre les contacts mécaniques un peu rudes, r^ue ne le ferait une paroi plane de quelque étendue, et d'ailleurs les régénérations et répara- tions y seraient très faciles. En définitive, la cellule qui a différencié sa paroi en une bordure en brosse, reste, par les extrémités des bâtonnets, une cellule nue. aussi longtemps qu'une véritable cuticule ne se dépose pas au-dessus du plateau. La forme seule de la paroi s'est trouvée cbangée. et cela dans un but de protection. Les clioses se modifient un peu. mais pas lieaucoup. ((uand la bor- dure en brosse devient ciliforme. La protection est peut-être un peu moins efficace, parce que les cils, parfaitement libres, sont vulné- rables par toute leur surface; mais, d'autre part, cette surface latérale est rendue disponible pour les échanges osmotiques. Il est certain que. lorsqu'il s'agirait de cellules absorl)antes, les bordures en br(»sse filiformes représenteraient un organe lateau cuticulaire comme une régression d'une bordure ciliairc ayant existé antérieurement. Après que la fonction spécifique du revêtement ciliaire continu fiH devenue superflue, cette bordure ciliaire se transforma en un organe de protection. Les faits relatifs au tube digestif s'accordent bien avec cette opinion. Dans sa première ébauche, le tube digestif est indiscutablement cilié. Dans la portion qui se spécialisa pour la prise et l'élaboration des aliments, la même régression se produisit. Dans la portion qui, servant à la respiration, n'avait pas besoin de protection, la ciliation existante, actuellement ou en puissance [?], put, soit se maintenir, soit se développer. » (p. i8o). Stl-dmcka (1899) adhéra à la théorie de Pfitzner. La théorie phylogénétique des plateaux constitue l'idée maîtresse (lu mémoire de Prenant (1899 a). Prenant procède, dans son exposé, de la façon suivante : 11 fait ressortir les ressemblances qui existent entre un appareil vibratile et une bordure en brosse, ressemblances accentuées encore par le fait des bordures en brosse ciliformes. Ces ressemblances une fois signalées, l'auteur n'aura plus qu'à constater les différences. Les différences résideront dans une sorte (le régression des parties qui, dans l'appareil pariétal protec- teur, ressemblent aux parties homologues de l'appareil pariétal moteui'. Nous plaçons ici quelques citations, caractéristiques de la jicnsée de Prenant. « Les appareils vibratiles et les plateaux striés sont tout au moins des formations très voisines l'une de l'autre, résultant d'une (lilVérenciation analogue. Ce qui les distingue, ce n'est pas la nature des détails cytologiques, qui sont au fond les mêmes dans l'une et UECHERCHES SUR LES EPITUELIUMS. 509 dans l'autre, mais seulement, d'une part, dans les appareils vibratiles, la netteté et la régularili'' do ces détails,, d'autre part leur tendance à l'irrégularité et à reiracenient dans les plateaux striés... On dirait volontiers du plateau strié ^u'il est un a])pareil vihratik' iK'cvosé, atrop/iie On ne peut cependant pas se servir de ces ternies autre- ment ([U(! comme d'expressions faisant images et d'artifices de description ; car, pour les employer dans un sens précis, il faudrait qu'on eiit vu cette atrophie, cette nécrose » (p. 35). L'auteur fonde cette assimilation sur la description d'un appareil vibratile, considéré, dans les cas typiques, comme formé d'une séiie d'articles successifs (( le cil proprement dit ou pièce terminale ; le bulbe ; la pièce basale ou corpuscule basai; la pièce radiculaire ou racine » (p. 2Gi. \ok-\ maintenant qui se rapporte aux caractères d'atrophie que présenterait la bordure en brosse : « Il suffit d'admettre l'immobilisation et l'a- Iropliie consécutive de la garniture vibratile, pour comprendre i[uv, toutes les parties en seront beaucoup moins développées et moins nettes dans la cellule à plateau >• (en note, p. 35). Ou encore : ■< Le plateau strié est formé par l'assemblage et par la coalescence d'un certain nombre de bâtonnets ou cils juxtaposés, agglutinés par une substance cimentante interstitielle, et ayant perdu, du fait de cette agglutination, leur motilité première. » Ce qui serait atrophié, ce serait d'abord le cil, réduit à un court bâtonnet noyé dans une gangue ; ce seraient ensuite les granulations basilaires de ce cil ou pièces basales, dont on retrouve les analogues dans les bordures en brosse, mais beaucoup plus irrégulières et indistinctes. Quant aux racines, en ap- parence, elles sont à peu près identiques dans le cas des bordures en brosse et dans celui des plateaux. Voici maintenant, très brièvement, les remarques qu'appelle le mémoire de Prenant. fo Quand l'auteur, envisageant un appareil vibratile, typique et supposé complet, nous dit qu'il est composé, en outre du cil. d'un bulbe et d'un corpuscule basai, il oublie, en réalité, entre le bulbe et le corpuscule basai, \q secjment intermédiaire d'K.\(iELMA.N.\ ouïe bâtonnet basilaire de Frenzel. C'est un oubli qu'avait déjà fait (nwv (;i897). Or, ce que Prenant oublie là, c'est précisément l'élément constitutif ilu plateau. Quand il n'y a pas de i)laleau, il n'y a pas de bulbe; le bulbe n'étant (^ue le renllement supérieur du plateau. Jamais on ne trouve, au contact, un bulbe et un corpuscule basai. -2" Mais >i l'.iiilriir iiavail jtas uiihlir, tlaiis su dcsi-riplion, rélc'- „„.,it.nii>liliilir|'iiiMii.al (lu i.lalcau.il se s.-iail leiulii cHiiple que r;,|,|,aivil |.aii.'lal i>rul<.'c.loiir poiivail coïncklcr avec l'appareil pariétal m». leur. Celle eu'incidence élant possible, sans être néces- saire, ces deux appareils sont ])arrailenuMil inilépendaiils. Il n'y a plus aucune raison pour dii'e (jue l'un dérive de l'autre. :^ l'our ce qui est des caractères nécrotiques que l'auteur croit distinguer, nous allons les éliminer successivement. Nous ne nous occupons pas de l'atrophie dont la forme du bâton- net de la brosse sei-ail un indice. En elVet, il faut justement prouver ((ue. si nous avons un bâtonnet, au lieu d'avoir un cil, c'est par suite dune niétamurpliose régressive. M(.i je dis (jue, si nous avons un bâtonnet, c'est parce que cette forme répond parfaitement aux rundilions d'une bordure en brosse protectrice et, par suite, je ne vois là aucun indice d'une régression. Mais il y a plus : dans la tiléorie de Pkknant, ({ue ferons-nous des bordures en brosse cili- lunnes? On nous disait que les cils avaient perdu, du fait d'une agglutination, leur motilité première : voici des cils (pii sont parfaitement libres, et qui, cependant, ne sont nullement vibratiles. Passons aux granulations basilaires : ce n'est pas ici le moment de traiter cette question. Nous verrons au chapitre II (pi'il y a des bor- dures en brosse pourvues de belles granulations et des bordures vibi'a- tiles ipii n'en ont point. Nous serons amenés à conclure de ces faits, ainsi que de quelques autres, que la granulation basilaire ne fait pas partie intégrante de l'appareil moteur. Par suite, s'il y a des bordures en brosse qui n'en ont point du tout, ou ({ui n'en ont que d'indis- tinctes, non seulement il n'y a pas là une preuve des caractères nécrotiques de la bordure en brosse, mais il n'y a pas même là un élément d'une distinction fondamentale entre les bordures vibratiles et les plateaux. l'Infin, pour ce qui est îles racines, nous n'aurions qu'à répéter ce ([ue nous venons de dire au sujet des corpuscules basaux. Après avoir examiné, d'une façon spéciale, la théorie phylogéné- ticjne, telle qu'elle ressort de l'exposé qu'en fait Puen.vnt, nous allons présenter, à s(ui égard, quelques observations d'une portée plus générale. Les opinions des divers auteurs que nous venons de citer tendent à établir, entre les cils vibratiles et les bordures en brosse, des rela- UECIIEUCIIES SLU IKS KIMTMKMIMS. :ill lions phylo-rtiéliques ({111, à les supposer jusliliécs,rcstei'aienl iiivé- riliables. L'ancêtre des Ai'tliropodes. donl répitliéliuni était pourvu de cils vibratiles,. est évideninuMit lort lointain. Il est beaufnup plus simple de considérer la bordure en brosse ((unnic une t'orniation autonome, développée pour répondn" à un besitin spécial, plulùt (pn' (le lui allriliuer la signidcation d'un organe lésiduel. D'ailleurs cette liypotlièse ronipoi1ei"ut parfois des conséquences ([uelque peu bizarres : On sait, par exemple (juc rbcz le (Ibirononic larvaire, la section II! du ventricub' (•b\lili(pu' i-este dépourvue (b' bordure en brosse. Dirons-nous que l'ancêtre n'avait précisénienl point de cils en cette région? C-e serait là une nouvelle sup[)osition gratuite. Mais, en outre, l'idée ser.iit d'autant moins heureuse qu'en ce point, l'animal actuel ]>osséde fré(pu'mment des cellules ciliées ! Nous pouvons citer un exenqile qui renverse directeniciit la théorie. Normalement, le péritoine des Amphibiensest fait de c^dlules plates, dépourvues de tout espèce de différenciation pariétale. Eh bien ! chez les femelles mûres, ces mêmes cellules dévelop[)rul. non seulement une bordure vibralile, mais, par dessous cette bordure, un plateau (pi. XXV, fig. "2). Voilà donc un plateau, à la néoformation duciuel nous assistons, et nous savons que bien loin il'obéir, en lui donnant naissance, à des tendances ancestrales, la cellule agit en raison d'une cause actuelle parfaitement connue : cette cause actuelle, c'est le retentissement, produit sur l'organisme par le fait de la maturité des ovules. Pour clore et résumer en même temps celte discussion, nous allons citer une phrase d'HENNEGUY (1896). Cette phrase nous montrera que l'hypothèse phylogénétique, invéritiable par son caractère même, incompatible avec certains faits positifs, a encore pour résul- tat inévitable d'introduire, non pas seulement dans les mots, mais sans doute encore dans les idées, des confusions, à peu près inextri- cables, entre l'appareil vibratile et l'appareil pariétal protecteur. Voici cette phrase : « On peut admettre que chez les Arthropodes, par exemple, qui ne possèdent jamais de cils vibratiles, les cellules à plateau ne sont que des cellules à cils vibratiles, dans lesquelles il n'existe que le segment intermédiaire des cils. » Or, de deux choses l'une, où les cellules vibratiles du type ancestral possédaient les segments inter- ,\2 J'. \ Ki.MLN. Os G /> . ,,,.'-.li,iiirs «les cils, ainsi (|uc rudinetici l'auteur, ou elles iic les pos- ^(•(laiciil pas. Si elles les possédaient, c'est donc qu'elles avaient déjà lin plalraii. puisipie nous savons niaintenient que les segments inter- médiaires des cils ne sont rien autre chose que les plateaux. Mais, si elles avaient un pla- teau, ce plateau ne résulte donc pas de l'atrophie des bordures vibratiles : chez l'ancêtre même il faudrait chercher la cause efficiente formatrice du i)la- teau, de même que nous la cherchons chez l'animal que nous observons aujouid'hui. Si, au contraire, les cellules ciliées de l'ancêtre ne présen- taient pas de segments inter- médiaires, les cils, en atro- phiant leur « partie libre » n'auraient pas pu laisser après eux une formation dont ils étaient dépourvus. En réalité, une fois le cil vibratile tombé. A B, B, D |.'i,^. I . — Rapports des ci/s et de la hordure en brosse. A, celluk' sans plateau ; la l>aroi nue i)ortc le cil. B, cellule à bordure en brosse ; en B' il n'y a pas de cil, en fi- le bàloiuiel de la brosse porte un cil : le eil est inséré sur le bâtonnet comme il le serait sur la ])aroi unie ; c'est la paroi r[ui s'est relevée juscju'au sommet du bâtonnet. C, complication introduite par Frknzel dans le schéma B*. Clette compli- cation résulte du dédoublement des gra- nulations. D, croquis de Gkai', auquel l')iEN.vNT conforme sa description : ce croquis ne correspond à aucun aspect '!" même COUp la paroi libre réel, œy, paroi cellulaire. jg 1;^ cellule se trouverait com- Synouymie : B.Br. Bordure en brosse =: Sei,nnenl' intermédiaire d'ENGEi.MAX.N = pletement dénudée. Bâtonnet basilaire de Frenzel. ^^ question paraîtra sans G. b. Granulation basilairc = Pièce ba- silaired'ENc:ELMA.N.N= Bouton inférieur de ^l^ute définitivement jugée et FRE.NZEL = Blépharoplaste de SrunNicKA. l'o^ renoncera désormais à in- G. s. Granulation supérieure = Bulbe du cil, pour Encielma»- = Bouton supé- troduire dans un problème, qui rieur, pour Frenzel. ç^t ,,,^ lui-mémc fort simple, des complications satellites. La /if/nre 1 suffira pour résniner les débats. Théorie oiifof/cnêtir/ue des bonhircs en brosse. Nous en avons fini avec la théorie jjhijlotjt'nétu/ue des plateaux. Mais les difficultés, relatives aux rapports qui s'établissent entre les bordures en brosse et les cils vibratiles ne sont pas, pour cela, RECIIERCIIES SUR LES EPITHELIUMS. 513 entièrement résolues. N'oici d'abord que nous allons, avec GunwiTscii (1900 et 1901), nous trouver en face d'une théorie ontonégétique, dans laquelle les bâtonnets de la bordure en brosse seront considérés comme représentant, au moins dans certains cas, des stades intermé- diaires de la formation des bordures vibratiles. GnnviTscii divise les cellules vibratiles en deux groupes tranchés. 1" Chez la larve de Crapaud, les cellules non ciliées posséderaient un plateau strié, auxquels les cils se sui'ajuuleraient. 2"^ Chez la larve de Salamandre, dans le pharynx, le plateau se transformerait peu à peu en cils vibratiles. Le premier cas étant favorable aux idées que nous soutenons ici, nous ne nous arrêterons pas à l'examiner*. Dans le second cas, l'au- teur estime que le plateau passe par les états successifs suivants : «). La cellule ditlércncie à sa surface une couche homogène. 6). Cette couche se tranforme en une bordure spumeuse, c). La bordure spu- meuse s'élève, les alvéoles s'étirent dans une direction perpendiculaire au plan de la face libre de la cellule. Ainsi se constituerait une bordure en brosse, r/) Cette brosse n'aurait plus qu'à déchirer la peau très délicate qui la recouvre encore, et qu'à acquérir des granula- tions basilaires, pour se transformer, définitivement, en une bordure vibratile. J'ai répondu à Glhwiïsch en décrivant les figures 1 à 4, 7, 13, 15, 18, de ma planche XXIV : en résumé, les bordures spumeuses de la larve se retrouvent, chez l'adulte, sous des cils vibratiles ; par suite on n'a aucun droit à alléguer que, chez la larve, elles étaient en voie de se transformer en cils. D'ailleurs l'auteur n'a pas constaté le passage du stade c au stade d. — J'observe une évolution de la bordure spumeuse assez analogue à celle que décrit Glhnvitsch, avec ' Nous ne nous occuperons pas non plus des aspects variables que Glrwitscu a rencontrés chez le Lombric, sinon pour rappeler, avec l'auteur, que Greenwooo (189S) avait voulu donner à ces aspects des significations en rapport avec l'étal physiologique de l'animal. Gurwitsch a reconnu qu'il n'en était rien, les divers aspects se retrouvant, tant sur l'animal à jeun que sur l'animal bien nourri. L'auteur veut voir, dans ces particularités cytoloçi(iues, des phases de rhistou;énèse de la cel- lule vibratile ; mais une grande prudence s'inq)ose avant (lu'on n' émette des juge- ments de cet ordre. En effet, les différences sont assez minimes pour résulter peut- être d'inégalités dans les fixations, ou dans les caractères individuels des cellules. A propos des aspects divers ([ue l'auteur signale également dans la zone ectoplas- miquc, nous ne saurions trop indiquer qu'il n'y a pas lieu de rapporter ces aspects à des stades de l'histogenèse. On voudra bien se rappeler combien, chez le Chironome larvaire, les allures de l'ectoplasma sont chose contingente et dépourvue de significa- tion précise. [Cf. pi. XV, fig. lo.) ARCU. DE ZOOL. EXP. ET UÉN. — 3= SlilUE. — T. IX. 1901. 33 .;, j I'. VIGNON. celle dilVérence que son slade c ne me paraît pas, à en juger par mes préparations qui sont In-s nettes, correspondre à une l)ordure de I,;',l<.nnel< parallèles, mais bien à une bor.hirc d'alvéoles allongées. Mais je prouve qne celle évoUiliou aboutit à un envabissemenl pro- gressif «le la cellule par du mucus. — Les cellules vibraliles, chez la larve, ne nian(|uent pas de plateau, comme cela devrait être si les cils V dérivaient dune traiislormation de ce dernier; la comparaison des cellules larvaires avec les cellules de l'adulte permet de retrouver le plateau, dans la couche des granulations basilaires cylindriques telles (pi'elles existent chez la larve. On m'objectera que mes observations ont trait à la larve de Triton (ainsi qu'au Têtard de Grenouille), tandis que l'auteur a opéré sur la larve de Sahimandre. Mais, répondrai-je, mes dessins sont sufii- samment pareils aux siens, pour qu'on puisse estimer que nos prépa- rations se ressemblent beaucoup. Ce qui, chez le Triton, correspond à une dégénérescence muqueuse, pourrait difficilement, chez la Salamandre, représenter des stades de l'histogenèse des cellules vibratiles. Va\ traitant des ivipports des cils avec le plateau strié, je dois rap- peler que Benda (1899), observant l'épithélium des voies hépatiques chez YHeli.r. a vu les cils passer enti^e les bâtonnets de la bordure en brosse au lieu de prolonger ces bâtonnets. Or, d'une part, dans cette même région, M. IIeidenh.ux (1899 «) n'a rien vu de pareil, et, d'autre part, dans des cas fréquents, j'ai pu, après Exgelmann ( I88O1. après b'RExzEL (1886), constater que le cil est sur le prolongement exact du bâtonnet. Je renverrai simplement à ma planche XV, ligure U. ainsi qu'à ma planche XXI, figure 6. Faisons remarquer que Benda avait employé le liquide de Flemming, et que ce liquide [iruvoque, entre les bâtonnets consécutifs, des confusions (|ui altèrent les rapports normaux. N'oici encore un autre point qu'il faut traiter rapidement. On se rappelle que, dans le paragraphe.!, nous avons parlé de la discussion qui s'est élevée, à propos de la conception du plateau strié, entre les partisans de la bordure en brosse et ceux de la cuticule perforée. C'est surtout à propos des plateaux ciliés que cette discussion s'est prolongée, en provoquant toutes sortes de confusions regrettables. lŒCIIEKCIIES sru LES KPlTilKLIU.MS. ."il 5 Voici les noms dos ailleurs qui acceplenl. ou qui nicnl. (jue les cils puissent traverser à leur base une cuticule. io Auteurs qui ont eu (es cUs (racvrscr une cuticule : Eheuth (1866). Mahchi (1866), Jïatsciiek (1878; qui a observé la couronne préoiale d'une larve d'Annélide. Au lieu d'une cuticule épaisse.. Fuenzel estime, tout à fait gratuitement, (pie IIatsciiek aurait dû décrire une haute bordure en brosse. Sochaczeweu(1881), snr l'organe olfactif des Pulmonés terrestres. E. Mever (1882). dans l'œsophage de PolyojilUhalmus picfu.s. Jijima (1884). dans le pharynx des Dendrocœles d'eau douce. Apathv. (1884 et 1887) nous donne une description qui appelle une critique particulière. Il estime que, chez les Lamellibranches de la famille des Najadées, le plateau est constitué comme suit : en contact immédiat avec le cyto- plasma, il observe une cuticule, laquelle ne se dissoudrait pas dans les liquides macérateurs et se gonflerait dans l'acide acétique ; par- dessus il aperçoit une couche striée, formée des parties basâtes des cils justaposées. Il assimile la couche striée aux pièces basilaires d'ExGELMANx. Il ajoute donc, au schéma d'ExcELMANN. la cuticule qu'il interpose entre les pièces basilaires de cet auteur (nos granulations basilaires) et le cytoplasma. Or, nulle part il n'existe de cuticule à la place où la voit Ai'Athv. Je n'ai d'ailleurs rien observé de pareil sur les branchies de VUnio, Cf. planche XXII, figure 1. .le place ici en note quelques observations complémentaires ^ ' Dans le corps de notre texte, nous avons évité d'entrer trop avant dans le dehiil des complications que les auteurs ont intro- duites dans leurs des- criptions. Mais nous en donnerons une iilee dans cette note, qui servira, en même temps, de lé- gende à no\rc Jîij lire 3. Le croquis A montre l'aspect réel d'une bor- dure en brosse ciliée. L'épaisseur de la bor- dure en brosse consti- tue la cuticule striée que beaucoup d'auteurs décrivent au pied des cils. Engelman.n il 880) décomposa cetic zone en des sci;niciils intermédiaires cl ile.>, i^ranulalions basilairc.> Vu.. A' B G D Dii'i'rf.i's inlerprêtntionx relnlivex un plati'on cilié. ,1,; 1*. VlliNOX. l'ai'iiii les pailisans de la lliéoiic culiculaiic, ciluiis oncorc SciiiEKFEnDECKKU (1891): Uacuvitzv (1896), qui a vu la cuticule foriuce de couches parallèles nelleinent perforées par les cils. Lemiossek (1898) uiaintieul (jue le plateau est une cuticule perforée, chez l'Anodonle. C'est parce qu'il donne la valeur d'une cuticule à la gangue déposée entre les hAtonnets. Stidmcka (1899), qui sait parfaitement qu'il y a des plateaux ciliés formés de bâtonnets juxtaposés, décrit, sur les cellules de la Tela chorioidœa, chez la larve de Salamandre, une véritable cuticule, irrégulièrement per- forée par les cils. M. IIeidenuain (1899j, dans l'estomac de Y Hélix, a vu une cuticule colorable par la rubine. (iunwiTscH (1901) en voit uik^ dans la bouche du Lombric. 2'i Ailleurs qui nient l'existence d'une culiculc an pied des cils. BoLL (1869); Engelmaxx (1880), à qui on doit beaucoup, mais qui a eu le tort de confondre parfois les granulations basilaires avec le plateau; C. ScHMun' (1882); Jacobi (1883); IIamann (1885); Frenzel (1886), dont le seul tort fut d'être trop exclusif; non seule- ment il ne vit pas que la bordure en brosse était, par le fait de sa gangue, une cuticule, mais il ne sut pas que certains cils traversaient une véritable cuticule sans aucun rapport avec les bordures en brosse, de Grafp (1891) *. Samassa (1892). sur les palettes des Son observation est juste en bloc, mais en bloc seulement. En eft'et, si {figure i,Yi), nous avons homologué les descriptions d'ExGELMA>>- avec celles de Frenzel, c'était pour tenir compte d'un certain nombre des dessins d'ENGELMAXN, lesquels sont par- faitement corrects. D'autres se laissent ramener au schéma de noire fir/twe s, B; ce schéma est inexact : les g:ranulalions basilaires absorbent la presque totalité du plateau, et ce dernier n'existe à peu près plus. Cette erreur contient en çerme celles de Graf et de Prenant qui oublient tout à fait le plateau {fujave /,D). Passons à Apathy. Le crociuis C suffit à montrer en quoi il s'est trompo. Au reste, il n'a pas persisté dans sa théorie: En 1897, il propose le schéma D qui n'est pas plus exact. Le plateau est une cuticule que les cils traversent. Entre des racines ciliaircs incolores, l'auteur voit s'enfoncer, dans la cellule, de soi-disant neuro- fibrillcs, terminées à la partie supérieure par une granulation et par un filament mira-cuticulaire. En réalité, les ncurofibrillcs ne sont rien autre chose que les racines ciliaircs, et la granulation chromatique se trouve au pied du bâtonnet porteur du cil. 'De Graff, à propos des Ttirbellariés ucœles écrit cette phrase : « Il n'y a pas de cuticule; elle est remplacée par les bases (Fussstucke) des cils. » Nous ne pouvons, à ce propos, que renvoyer à la note qui précède : ici le mot base désigne les granu- lations basilaires des cils ; or, ce sont les segments intermédiaires, ou bâtonnets de la bordure en brosse, en un mot, c'est le plateau, auquel on peut avoir envie, et parfois legilimcment, de donner le nom de cuticule. De Graff tombe dans la même confusion qU E.NGELMANX. RECHERCHES SUR LES EPIÏHELIUMS. 51 7 Cténophores, retrouve une bordure en brosse complète, avec boutons supérieurs, et boutons inférieurs. J'ai rectifié, planche XIX, figures lo et 16, la description de Samassa et montré que, ce qu'il prend pour une bordure en brosse, correspond à des articles intermédiaires d'une forme toute spéciale. Je ne nie point que ces articles ne dérivent assez vraisemblablement d'une bordure en brosse ; et il est bien possible qu'une macération trop prolongée les décompose en bâton- nets élémentaires; mais il faut décrire cette formation, telle que la décèlent les bonnes préparations. Engelmanx (1898) renouvelle ses descriptions anciennes. Prenant (1899 b) omet, tout comme dans le mémoire (1899 a), les bâtonnets qui constituent la partie essen- tielle du plateau ^ Enfin Studxicka (1899), Gurwitsch (1900-1901), qui connaissent parfaitement la cuticule, connaissent aussi la bordure en brosse 2. Relativement à cette discussion, qui s'est élevée entre les parti- sans de la bordure en brosse et les partisans de la cuticule, il est facile d'émettre une opinion fort simple. Quand il y a une bordure en brosse et que les bâtonnets de cette bordure ont émis des cils vibratiles, le plateau, constitué par la ' La citation, qui va suivre, achèvera de nous renseigner sur les erreurs d'inter- prétation, dont les confusions, commises par Engelmann, ont été le point de départ. C'est même une chose assez étrange de voir que lesdites confusions sont à peine per- ceptibles dans le mémoire même d'ENOELMANN, et qu'elles apparaissent, par la suite, très grossies, dans les travaux qui s'inspirent de celui du biologiste allemand. Voici la phrase de Prenant : Depuis les travaux d'ENGELMANN et de Frenzel, la garniture ciliée se compose du cil proprement dit, du bulbe, de la pièce basale ou corpuscule basai, <( situé au niveau du plateau de la cellule, dont il est la partie constituante la plus importante d, de la racine, etc. (p. Gi8). Nous avons souligné l'erreur essentielle de Prenant. Le corpuscule basai n'appar- tient pas au plateau. Il peut y avoir un plateau et pas de corpuscule basai, un cor- puscule basai et pas de plateau. Le corpuscule basai est placé au point, où le bâtonnet du plateau, quand ce bâtonnet existe, s'insère sur le cytoplasma. Quand il n'y a pas de plateau, il souligne l'inscrlion du cil lui-même sur la cellule. En revanche, le bulbe n'existe pas quand le plateau fait défaut. En effet, il correspond à l'insertion du cil sur le plateau; du reste, au point où se fait cette insertion, la granulation peut manquer. - Il faut mentionner, en terminant, Maurice (1888) qui, à propos des cellules œsophagiennes d'un Tunicier, Fragaroïdes auranfiacum, décrit le plateau, comme une zone dans laquelle se rencontreraient des granules, orientés suivant deux direc- tions rectangulaires. En les considérant comme alignés perpendiculairement à la sur- face de la cellule, ils forment les éléments d'un bâtonnet moniliforme, noyé dans une gano-ue ; mais l'auteur estime aussi qu'ils sont alignés parallèlement à la surface de la cellule. De celte façon, ils correspondraient à des nodosités d'une cuticule stratifiée. Cette description singulière est le fait d'erreurs de technique. La vérité, c'est qu'il s'agit des bâtonnets d'une bordure en brosse, bâtonnets que des fixations insuffisantes ont décomposés en granules. [Cf. ma pi. XXII, fig. i3). :ilH ''• VMiNnx. l„„,l„,,. ,.„ I.ros.sc, ;i l'apparonn' .ruiic cuticule, ;ï cause de la gangue qui SI" (Irposo rmiucnnu.Mil entre les bâtonnets du plateau. Le plus souv.Mil.il est. prali(iuenienl, une cuticule. (6'/"., pi. XXIII, lig. I3«et h). Il n'en est pas moins vrai que, cytologiquement parlant, c'est une iH.r.lure en brosse. Il (>st nécessaire de s'exprimer, sur ce point, très ,.|,.,i,vui<"nl. sinon un ne comprendrait pas ce qu'on observe dans les c.is où la gangue est rare et où, par suite, les bàlnnnets pui-teurs des cils se trouvent nettement isolés ; (pi, XV. lig. '.». pi. XXI. (ig. (i. i»l. XXIII, lig. i:{. ''. pî>i" exemple). Cela posé, (juand il n'y a pas de bordure en brosse (et pas davan- l.iue de bordure spumeuse), la cellule vibratile n'a, réellement, point ,lr plateau. (/;/'., pi. XXII, lig. 8. 9, 13 OU U). .Mais, à défaut d'un plateau, la cellule épithéliale peut se recouvrir d'une cuticule sécrétée. Alors, si les cellules deviennent ciliées, les cils perforeront une véritable cuticule, sen>nser à une époque assez récente, tous les plateaux ne sont pas des b(.»rdures en biosse. Il était naturel qu'on eiU plaisir à ramener à un type unique des formations décrites très diversement par les auteurs. La satisfaction RECHERCHES SUR LES EPITHELHJMS. bi9 des cytologistes était plus grande encore, dès lors qu'il leur paraissait possible d'interpréter ce type iinique, la bordure en brosse, comme un état régressif de la boidure vibratile. Il paraissait tout simple que la cellule épithéliale fût capable d'émettre des pseudopodes, non moins simple que ces pseudopodes fussent doués, à un haut degré, de la contractilité qui caractérise le protoplasma, non moins simple que des cils, devenus inutiles en certaines régions, s'atrophiassent, en laissant, comme souvenir de leur passage, la paroi cellulaire. dilTé- renciée en une bordure en brosse, organe résiduel. Or, rien de ce qui trahit, ;i nos yeux, les propriétés de la matière vivante, n'est aussi FiG 3. — Les cils et les formations pariétales. A, paroi mie, ciliée ou non. B, bordure en brosse à çangue faible. C, bordure en brosse à i;-angue dense : prali(iuemenl, c'est une cuticule striée et perforée. D, bordure en brosse surmontée d'une - cuticule, sensu stricto ; quand il y a des cils, ils perforent cette cuticule. E, cellule à paroi unie, recouverte d'une cuticule. .Même remarque que pour D. simple qu'on voudrait se l'imaginer. Nous verrons plus tard .juc le fait même 'qu'il existe des cils vibratiles. et que ces cils se com- portent comme ils le font, est quelque chose de tout à fait mysté- rieux. Dans le paragraphe précédent, tout en nous efforçant de classer clairement les réalités, saisissables pour le naturaliste qui étudie le plateau strié, nous n'avons pas dissimulé que ce plateau représentait une formation sui generis, une structure spécifique, et nullement un organe régressif. La force qui agit sur le cytoplasina de manière à lui faire émettre, tantôt des cils vil)ratiles, tantôt les bâtonnets de la brosse, tantôt, à la fois, l'un et l'autre de ces deux appareils autonomes, nous est, aujouivl'hui encore, inconnue. Nous ne désespérons nullement des explications que nous apporteront les travaux de l'avenir ; c'est pré- ;;20 !'• VIGNON. ris.'iiu'nl pour larililei- la lâche de nos successeurs qu'il faut leur présenter, d'une façon très objective, les faits tels qu'ils sont, avec tout ce qu'ils gardent d'obscur pour notre esprit. A cùti- des bordures en brosse, nous devons mentionner mainte- nant les bordures spumeuses, constituées par un ou plusieurs rangs d'alvéoles. Les parois de ces alvéoles sont de nature cyloplasmique, loul comme les bâtonnets de la bordure en brosse, et nous avons les mêmes raisons d'affirmer qu'il en est ainsi : nous nous appuyons encore sur le fait que ces formations restent capables d'émettre des cils vibratiles. Studmck.v (1897) estima qu'il existait effectivement des plateaux alvéolaires, dans un certain nombre de cas où d'autres auteurs avaient décrit des bordures en brosse, par exemple sur l'épiderme de cer- tains Vertébrés inférieurs, larvaires ou même adultes. C'est, en effet, dans les termes suivants que Rexaut (1897) décrit le plateau épi- dermique des Vertébrés inférieurs : « Le plateau lui-même est par- couru par des bâtonnets réfringents, verticaux, tous parallèles entre eux et offrant des caractères optiques et histochimiques identiques à ceux des cils vibratiles » (p. 200). Cette description convient à une bordure en brosse. A en croire Studnicka, il y a là, au contraire, une ■ bordure de prismes allongés et creux. Mais reprenons les choses d'un peu plus haut. Leickart et Pagexstecher (1858) décrivent, sur la peau de VAm- phioxus, une cuticule perforée ; Laxgerhans (1876) également. F.-E. ScHULZE (1867 et 1869) jugea qu'il n'y avait de cuticules que chez les Poissons et chez les larves d'Amphibiens, tandis que chez les Amphibiens adultes et chez les Reptiles, la bordure homo- gène était une production cornée i. Il vit, de plus, que la cuticule des Poissons et des larves d'Amphibiens était striée. Mais les stries ne lui semblèrent pas correspondre, chez les uns et chez les autres, à des structures équivalentes. Selon lui, les stries, visibles chez les Poissons, correspondaient à des canalicules, celles des larves d'Am- phibiens correspondaient h des bâtonnets. Leydig (1873 et 1876) attribua aux Poissons, aux Amphibiens et Reptiles une cuticule équivalente à celle des Invertébrés. ' Comme nous ne nous occupons pas des formations cornées, nous laissons de cote ici tout ce qui a trait aux Reptiles. RECHERCHES SUR LES EPITHELIUMS. 521 Pfitzne» (1880) ne trouva plus de cuticule nulle part et jugea que la bordure striée était de nature cornée. G. WoLFF (1889), ainsi qu'on peut s'en rendre compte en exami- nant ma planche XXV, figure 14, fit faire un grand pas à la question en démontrant que, chez VAmphioxus, la couche, jusque-là décrite comme tiTie cuticule, se laissait décomposer en deux zones distinctes. La couche ^inférieure est formée de bâtonnets dressés; après une digestion de\leux ou trois jours par le chlorhydrate de trypsine, elle se dissout\lans la potasse. La couche superficielle, homogène, résiste à cet alqili. La couche inférieure sera dite psendociilicule ou subritfirulc. IcJ supérieure serala. cuticule vraie. Les larves de Sala- mandre très jefanes sont ciliées ; elles ne possèdent que la cuticul<\ et les cils tra/^ersent cette cuticule. Qnand elles ont perdu leurs cils, il se développe, sous la cuticule, une bordure striée, et les choses se passent e;?actement comme chez VAmphioxus, excepté que chez les larves d'Amphibiens, l'épithélium est stratifié, tandis qu'il est cylin- drique chez VAmphioxus. Wolff estime, contrairement à F.-E. ScHULZE, que la pseudocuticule est identique dans les deux cas. Pour Studxicka (1897). qui appelle la pseudocuticule Deckplafte, c'est-à-dire plateau strié, les stries ne sont dues ni à des bâtonnets, ni à des canalicules qui perforeraient une cuticule. H n'y a qu'à faire des coupes tangentielles, pour déceler des prismes creux, des alvéoles allongées, équivalentes à celles qui, selon F.-E. Schulze (1896), forment les communications protoplasmiques. Au reste, dans ce même travail, Schulze figure une bordure de prismes ou d'alvéoles, sur les téguments des larves d'Amphibiens. Quant à la cuticule, Sti'dnick.v la rencontra constamment chez VAmphioxus, mais chez VA?nmo- cœtes et le Petromizon, elle lui parut manquer. En 1899, Stldnicka retrouve, sur les téguments de Spirographis SpâUanzani, la même pseudocuticule, formée d'alvéoles et suppor- tant souvent la cuticule proprement dite. Jameson (1899), chez un Géphyrien, Thalassema neptuna, ana- lysa la cuticule et y distingua, comme G. Wolff ou Stidnicka, deux couches superposées. La couche supérieure, la cuticule proprement dite, est elle-même formée de deux zones dont l'externe est plus claire. La couche inférieure est formée soit d'alvéoles claires juxta- posées, soit de bâtonnets, assez écartés et étalés en disques à leurs deux extrémités. C'est là quelque chose d'assez analogue aux prismes creux (If SriD.NKXA. Kii tous cas, ce n'est pas une Ijurdurc en brosse. C'est h cùlé do ces travaux divers que je placerai les quelques observations dans lesquelles, sur les t/'guments de divers êtres, j'ai Iriiuvé une formation pariétale, dilfrrenle d'une bordure en brosse, et plus ou moins analogue à ce que les auteurs précités ont décrit comme jtseudocuticule ou subcuticule. Sur le manteau ou les tentacules de Pcclcn (pi. XXi, lig. 8 et llj, je déccMe une couche d'alvéoles ou de bâtonnets écartés, très analogue à ce que figure Jamesox chez Thaiassema. Les alvéoles supportent une coucbe homogène. La ligure 8 authentifie la figure H, en montrant que la couche homogène superficielle est parfaitement une cuticule, puisqu'elle est capable de former des denticules de foi-me définie. Il est prouvé par là que, sur la figure H, oii l'épithé- lium est cilié, nous avons bien sous les yeux une de ces cuticules perforées, dont tant d'auteurs récents, tels que Prenant, h la suite d'ExGELM.^NN et de Frexzel, ne voudraient plus entendre parler. Sur la branchie d'une très jeune larve de Triton, je remarque une simple couche d'alvéoles, sur les parois communes desquelles les cils sont portés (pi. XXIV. fig. 4). 11 n'y a pas là de cuticule; les alvéoles sont, avec une forme beaucoup plus surbaissée, équivalentes aux prismes creux de Stidmcka. Sur le même organe, chez un Têtard de Grenouille, âgé de huit jours, je figure une bordure analogue, mais moins nette (pi. XXIV, fig, 10). Sur l'épiderme d'.iw7;/?/oj'^^.s', je retrouve la pseudocuticule et la cuticule de G. NVolff. discernables l'une et l'autre sur les coupes, sans difficulté (pi. XXIV, fig. 14). Ce qui est intéressant ici, c'est la subi-uticule. G. Woi.Fr la décrit comme une couche de bâtonnets, équivalente, avec beaucoup plus de résistance vis-à-vis des réactifs macérateurs, à une bordure en brosse. Studnicka la d(''compose en prismes creux, très étroits et parfaitement réguliers. Evidemment, l'une et l'autre de ces descriptions sont trop schématiques : il s'agit ici d'un complexe, moins facile à ramener à un type simple. Je suis très sAr de mes préparations, ayant eu sous les yeux des cellules de taille supérieure à la normale: d'ailleurs, on peut comparer mon dessin avec ceux de Laxgeriiaxs (1876) et de Joseph (1900). Le pre- mier de ces auteurs n'avait pas vu la cuticule superficielle homogène; abstraction faite de cette lacune, il paraît avoir eu sous les yeux la formation même que je reproduis. Il en est de même pour Joseph. RECHERCHES SUR LES EPITHELHTMS. 523 Dans les exemples que nous venons de donner, les alvéoles sont disposées sur un seul rang. Les choses peuvent se compliquer, ce qui a lieu quand le plateau devient nettement spumeux. C'est de cette façon que, après Gukwitsch (1900 et 1901). je représente le plateau des cellules, dans la bouche et le pharynx des Amphibiens larvaires. J'ai eu déjà l'occasion de dire que j'avais certainement observé les mêmes structures pariétales que Girwitsch, quoique nos interpréta- tions durèrent du tout au tout. {Cf. ce chapitre, | \, D.) Le fait que, dans la planche XXIV, les figures 2 et 3 représentent des cellules qui étaient toutes voisines sur la préparation, prouve qu'entre la bordure alvéolaire simple (fig. 2) et la bordure spumeuse (fig. 3), il n'y a pas de distinction sérieuse à établir. Un peu plus avant dans le pharynx (fig. 7, e), nous trouvons cette bordure spu- meuse parfaitement constituée. La voilà qui se rencontre encore chez l'adulte, figure 13. nous la voyons porter des cils, figure 1."). Nos observations relatives aux bordures alvéolaires et spumeuses ne prétendent pas à former un tout. 11 nous serait difficile de con- struire, sur des bases aussi étroites, un chapitre de cytologie com- parée. Cependant, au point de vue de la cytologie générale, ces observations suffisent, pour établir les caractères propres d'une série de plateaux nettement distincts des bordures en brosse. Ces plateaux sont des formations beaucoup moins perfectionnées que les bordures en brosse ; ils n'assurent à la cellule aucune protection bien efficace. La paroi elle-même n'est, en aucune façon, modifiée dans sa forme : elle reste plane et, par suite, exposée à toutes sortes de lésions méca- niques, lorsque, à la bordure spumeuse, il- ne se surajoute pas une cuticule. Cette cuticule est alors une formation tout autre que la bordure spumeuse. Elle se produit par-dessus cette bordure, comme elle apparaîtrait par-dessus une bordure en brosse, ou encore sur la paroi, non différenciée, d'une cellule dépourvue de plateau. En admettant que la structure du cytoplasma normal ne soit pas très différente de la structure spumeuse que révèlent nettement les plateaux de cette seconde catégorie, on peut dire que les bordures alvéolaires résultent d'une modification surtout chimique et que cette modification porte à peu près exclusivement sur la portion non figurée du cj-toplasma. Effectivement, il faut que la portion figurée reste intacte, puisqu'elle continue, ainsi que nous l'avons vu. à porter les cils vibratiles. D'autre part, la difi"ércnciation chimique, dont nous •,.2 4 P. VIGNON. parlons, dnil .Mic fort analogue à celle qui aisoulit à la formation du mucus, puisque (pi. XXIV, fig. 7), nous voyons les cellules glan- dulaires muqueuses se constituer, comme par une extension directe du processus qui adonné naissance à la bordure spumeuse elle-même. ^ III, _ Membranes et cuticules. LV'tude des bordures spumeuses nous achemine vers celle des membranes ou cuticules. En effet, certaines membranes structurées ressemblent beaucoup aux plateaux de la seconde catégorie. On sait où réside la différence, suivant la définition due à Carxoy, reproduite notamment dans le mémoire de Beuteaux (1898) : le plateau appar- tient en propre à la cellule qui l'a confectionné ; c'est la somme des plateaux individuels qui constitue l'ensemble du couvercle épithé- lial ; — la membrane ou cuticule recouvre l'épithélium sans qu'en l'examinant on puisse limiter, dans sa substance, des territoires dis- tincts, correspondant à l'œuvre propre des cellules matricielles respec- tives. On sait, en outre, que l'école de Carnoy distingue les cuticules à matrice discontinue des cuticules à matrice continue, les premières étant formées par des épithéliums pourvus de limites cellulaires, et les seconds, par des épithéliums syncytiaux. A. Rapports des membranes ou cuticules avec les plateaux. Si, pour l'enseignement, il peut paraître utile d'établir, entre les différentes catégories des formations pariétales protectrices, des dis- tinctions tranchées, au point de vue de la cytologie générale, ce sont les ressemblances qu'il y a le plus grand intérêt à faire res- sortir. Nous allons montrer, dans ce paragraphe, avec quelle facilité on passe, soit de la bordure en brosse, soit de la bordure spumeuse, aux membranes et cuticules. Ces considérations, que nous présenterons très rapidement, achèveront de fixer nos idées sur la constitution intime de ces diverses formations. PuEMiER EXEMPLE : OEsophagc des Tuniciors, planche XXII, figures 10 à 12, 22, 2.3. Ici, la bordure en brosse possède des bâtonnets complètoments noyés dans une gangue semi-chromatique. Sur cha- RECHERCHES SUR LES EPITHELILMS. 525 que cellule, le plateau fonne une masse parfaitement continue. Si quelqu'un, à propos de ce plateau, considéré dans son ensemble, voulait prononcer le mot de meml)ranc. le terme serait vraiment satisfaisant ; si, d'autre part, envisageant spécialement la gangue déposée entre les bâtonnets, on disait que nous sommes en présence d'une cuticule perforée, je ne vois pas ce que nous aurions à objecter. Mais conservons comme lil d'Ariane la définition de l'école de Carnoy : la formation pariétale en question appaitient, sans contesta- tion possible, à la catégorie des plateaux, parce que l'œuvre de cha- que cellule est parfaitement délimitée. Délimitée comment ? grâce au ciment interstitiel si bien visible sur nos préparations. La rétraction même, que le plateau subit fréquemment après la fixation, isole mécaniquement le couvercle spécial à chaque cellule. Deuxième exemple : zone ciliée profonde de l'endostyle chez les Tuniciers, planche XXHI, figure 13. Les cellules portent encore une brosse, ou plus exactement, l'épithélium porte une bordure en brosse. Voici la raison de cette restriction : chaque cellule ne forme qu'un bâtonnet. Ce bâtonnet unique constitue avec ses voisins une bordure en brosse. Mais il n'est évidemment pas une brosse à lui tout seul ! Suivant les cas, les bâtonnets de la brosse peuvent être noyés ici dans des gangues, très variables par leur densité etleur chromaticité. En « et ^* il y a une gangue compacte, en c la gangue est tellement claire que, sur les coupes, les bâtonnets subissent des flexions en divers sens. Cela posé, cherchons à nous appuyer ici, comme tout à l'heure, sur la définition de C.\rxoy. La part du travail de chaque cellule dans la fabrication du couvercle épithéliale est-elle nettement visible ? Sans aucun doute, puisque chaque cellule a formé un bâtonnet. 3Iais, si nous envisageons uniquement la gangue intercalaire, sur les dessins a et b, nous voyons que les limites cellulaires ne se poursuivent pas ici au travers de l'épaisseur du plateau ; il n'y a pas de cordons de ciment interstitiel, pour découper le couvercle général en territoires cellulaires distincts. Par la gangue, le couvercle est parfaitement continu, nous avons sous les yeux une membrane ou une cuticule et nos définitions sont en défaut. Cependant c'est bien-là une bordure en brosse : l'indépendance des bâtonnets en c le prouve surabondam- ment, de même que la présence de granulations supérieures ou bulbes des cils, lesquelles font défaut quand c'est, réellement, la partie .Vj,i I'. VKi.NON. hasalc (lu cil lui-iii«'iii<> qui liavci'sc um' culiculc; (/;/'. |il. XIX, fig. 5, Mil |.l. XXI, (ig. ^2i). Tiiiii>ii:mk kxicmi'm: : On va nous (.lircî que Jius (li-liniliuiis ne sonl i>n ili-faul iiuc parcf (jui- nous oiivisagoons \o cas luul sprcial (!"• n'Iliili's à un snil cil. .Mais elles ne scrtinl |ias nnmis en (.léfaut dans le cas le i)lus cdiiMiuin, je veux dire lnrs(iiril s'agira de l'injuiense iiiajoiilé des bordures en hiosse. Partout nous pourrons envisager le plateau strié à deux, points de vue. Si nuus mettons au premier plan le fait que le plateau est constitué par des bâtonnets juxta- posés, ce plateau méi'itera son nom, puisque les bâtonnets appar- tiennent nettement h la cellule qui les a développés. Lorsque d'ail- leurs on dissocie répilbérunn, chaque cellule emporte sa bordure indi- \ iiliiclle. Mais, si on se rend compte que, ce qui constitue le couvercle éjiilhélial, c'est en définitive la gangue intercalaire, en l'absence de la(iuelle il n'y aurait pas de couvercle du tout, on envisagera cette gangue pour elle même. Alors on s'apercevra qu'on a sous les yeux uni' véritable membrane en cuticule, dans laquelle la part des cellules respectives ou sera pas plus marquée que dans le second excnqile. Il était marqué dans le premier exemple, par le fait du ciment interstitiel. Ici ce ciment ne pénètre pas dans l'épaisseur du plateau. Encore une fois, voilà une l)ordure en brosse classique qui, pour l'école de C.vunov elle-même, va être, en même temps, une cuti- cule classique perforée. On voit combien nous avions raison, dans notre 1 1, de renvoyer dos à dos les tenants de la bordure en brosse et les tenants de la cuticule. Qu'on ne nous accuse pas ici de subtilité : notre intention est précisément de prouver que lescytologistes ont mieux à faire qu'à discuter sur ces problèmes (jui, les structures une fois bien connues, ne résident plus guère que dans les mots. N'oilà pour les ])lateaux striés. Si nous passons au cas, plus simple encore, des plateaux spumeux, nous verrons que, ce qui est un pla- teau, planche XXIV, figure 15, parce que le ciment interstitiel tra- verse la masse de la bordure spumeuse, serait, sans changer de caractère, une membrane, pour peu que le ciment interstitiel ne dépassât pas le niveau du cytoplasma. De fait, dans les glandes œsophagiennes de l'Arénicole, planche XIX, figures 9 et 10, nous voyons l'épithélium, probablement syncytial, porter, en guise de couvercle général, une membrane structurée qui ressemble beaucoup RECHERCHES SLR LES EPITHELIUMS. 5^27 à une bordure spumeuse. Tout près de là, dans l'intestin, la formation pariétale sera faite d'une bordure (mi brosse : on voit combien ces dispositifs sont contingents. B. Les membranes et les cuticales ; définitions, structures, siyHijlcation chimique ou hioJor/ique. Jusqu'ici nous nous sommes servis indilïéremment des deux, mots de membrane et de cuticule. Si nous voulions donner l'bistoriquc complet des travaux, dans lesquels on s'est demandé dans quel sens précis on devait employer l'un ou l'aulre de ces mots, ainsi d'ailleurs que certaines autres dénominations apparentées à ces termes géné- raux, nous nous engagerions dans un travail plus compliqué qu'in- téressant. Efï'orçons-nous de nous orienter rapidement, sans avoir cependant la prétention d'aboutir à quelque chose de bien clair. Leyoig (1885) et WaldI'.yer (1895) sont à peu près d'accord pour nous dire que les membranes sont les produits d'une transformation sur place ou d'un durcissement et qu'elles entourent la cellule de tous les cotés, tandis que les cuticules sont le fait d'une sécrétion el recouvrent l'épithélium d'un couvercle superficiel général. Ce sont là, évidemment, des conceptions trop schématiques. On s'aperçoit, de suite, que les définitions de ces auteurs contiennent deux termes de nature différente et que rien n'oblige à s'accorder : la membrane ou la cuticule devraient être caractérisées à la fois par leur emplacement et par leur mode de formation. l<]xaminons tout d'abord ce qui a trait à leur mode de formation. Leydig et W.\LDEYER cstimeut que toute sécrétiun va être acconqja- gnée d'une émission de substance hors de la cellule, c'est-à-dire d'une excrétion ; mais cela n'est pas obligatoire. Envisageons le cas de l'œsophage, chez la larve de Tenehrio mol i toi' : planche XN'ML figure 2uuo, nous voyons la cuticule résultei-d'une émission de chitinr hors de la cellule ; ligure 4 il .s'agit (riinc funlr ccllulaiie complète, c'est-à-dire d'une transformation sur place du pidloplasma en cbitine. Passons au cas du bec de Sepia, étudié chez l'embryon. Au point même de l'épithélium où la cuticule prend naissance, elle se fait par la transformation sur pl;ice de l'ectoplasma, planche XX, figure 8. Un peu plus loin, dès que la cuticule a atteint une épaisseur notable, la fai)ric;itit)ii chimi(pie de la chitine, aux dépen,'^ du cyttqdasma. :i;)S p. VIGNOxN. s'accompagne d'une excrétion de la même chitine, au travers d'une pellicule de nouvelle formation. Examinons comparativement le inode de confection de la cuticule œsophagienne chez la larve de C/iinmomus. planche XV, ligure 5, et chez la larve de Tenebrio, jilaniht'XVIll. ligure .'{. Dans le premier cas, il est difficile de dire si la rhilinc résulte réellement d'une transformation graduelle du cyto- jdasma, elfectuée sur place et atteignant peu à peu des couches de l>!us en plus profondes, ainsi que le voulait Van (jeiiuchten (1890) dans le cas très analogue de la Ptijclioptcra larvaire. On pouriait tout aussi hien soutenir que la chitine est excrétée par le cytoplasma (lequel est reconnaissahle sur notre dessin à sa couleur assez foncée), au travers d'une couche limite dépourvue de pellicule. Dans le second cas, la pellicule manque également, mais il est incontestahle que la chitine est émise à l'état liquide, au dehors de la cellule, et se condense aussitôt. En somme, qu'est-ce qu'une sécrétion ? c'est une destruction des molécules protoplasmiques, qui se transforment en un produit chi- mique plus simple et plus stahle. Il importe vraiment peu que la destruction soit accompagnée, ou non, d'une évacuation du produit. Comme, dans les divers cas que nous venons de rappeler, le résultat du métabolisme cellulaire est un couvercle épithélial continu, de nature chitineuse^ il faudra bien donner le même nom à ces forma- tions protectrices, pratiquement identiques. Ce seront, toutes, des cuti- cules, d'après l'un des termes des définitions de Leydig ou de Wal- DEYE», tandis que, d'après l'autre terme, les unes seraient des cuti- cules et les autres des membranes. Deux mots sur les membranes basales. Leydig ou Waldeyer leur donneront ce nom non seulement parce qu'elles ne formeront pas à l'épithélium des couvercles extérieurs, mais parce que, suivant eux, elles résulteront d'une transformation sur place, et non d'une émis- sion d'un produit, excrété à travers la paroi basale de la cellule. Or, bien habile serait celui qui nous montrerait en quoi les basales épaisses de V Ascaris, planche XIX, figure 2, ou de VAmphioxus, planche XXV, figure 13, différent, par leur aspect et sans doute par leur mode de sécrétion, de maint couvercle cuticulaire. Enfin, qu'allons nous dire, quand nous rencontrerons des forma- tions pariétales qui, par leur emplacement, sont des cuticules au sens de Leydig ou Waldeyeh, et par leur structure ne ressembent en rien RECHERGIIES SUR LES EPITIIELIUMS. 529 à des produits de sécrétion? Il semble, certain, ({u'ù propos de la mem- brane cuticulaire des glandes œsophagiennes de l'Arénicole, nous devons parler d'une différenciation et nullement d'une sécrétion. A ce point de vue ce serait une membrane, malgré sa place, et non pas une cuticule. Néanmoins, si les définitions de Leydig et de Waldeyer ont les mêmes inconvénients ([ue tous les schémas, elles en ont aussi la clarté. On pourra les conserver, semble-t-il, en évitant le plus possi- ble de faire, à l'avenir, porter la discussion sur de simples questions de mots. Nous devons parler maintenant d'une proposition faite par ScHULZE (1896), proposition moins simple que celle que nous adoptons en principe. L'auteur, se plaçant sur un terrain analogue à celui de 0. IIertwig (1893) et Beugh (1894), nous demande d'appe- ler membrane, au sens large, tout ce qui formera, au cj-toplasma, une enveloppe à double contour. Cette membrane, au sens large, sera une pellicule, setisu stricto, si elle enveloppe complètement la cellule ; ainsi la membrane d'enveloppe d'un Infusoire sera une pellicule. Elle prendra le nom de cuticule, dans la portion limitée à la paroi libre de l'épithélium. Si, au lieu d'être bien limitée du coté du cytoplasma, la membrane se perd peu à peu, sans qu'on puisse dire nettement où elle s'arrête, on l'appellera une crusta. Schulze ajoute, d'ailleurs, qu'il ne faut pas confondre f^Oi pellicule avec la pellicule physico-chimique qui limite tout cytoplasma du côté de l'extérieur. 3Iais voilà une confusion bien fâcheuse : pour désigner la couche limitante du cytoplasma, couche qui va parfois régner sous la cuticule elle-même (pi. XX, fig. 9), nous tenons au mot de pelli- cule. En revanche nous n'avons aucun besoin de désigner par le mot de pellicule, au sens de Schulze, la membrane des Infusoires; il y a là, en effet, un véritable abus : la cellule d'unProtiste est en réalité con- forme à une cellule épithéliale, dont la paroi superficielle ferait tout le tour de la cellule. Pour mettre en valeur, dans l'enseignement, une pareille homologie, qui est fondamentale, il faut désigner, par le même mot, la membrane limitante qui protège une cellule contre le milieu extérieur et celle qui, entourant complètement un Protiste, joue le même rôle vis-à-vis de son cytoplasma. Restituant donc au mot pellicule le sens qui lui convient le mieux, nous garderons le ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — 3' SKIUE. — T. IX. 1901. 34 ;,;{(, I'. VK.NO.N. luul (If cutiriile i)uiir (Irsigiicr l;i iiiciuhr.uie d'cnvcluppc d'un I*rotiste. quand l'Ile sora lii<'n drliinilôe du cùté du cyloplasnia. (^)uanl au lornio de rrus/a. il n'est pas très heureux. La niAuie (Ulicule œsuphaiiienne, chez le Tenebrio larvaire, serait une cuticuh' au sens de Schllze, dans les figures 2 et ;{ de ma planche XVIII; elle deviendrait une rrusta dans les figures 4 et 5. A côté de cela, (iniwnscii il901i. employant la terminologie de Schui-ze, nous dit ((lie la future bordure spumeuse, dan» le pharynx des Amphibiens larvaires, avant d'acijuérir des alvéoles bien nettes, est d'abord une rrusid. Evidemment, la rrusUi (jue (jihwitscii a en vue n'aura guère de rapports avec la crusfa de ma planche XN'III, figures 4 et 5, pas plus (|u'avec celle de ma planche XV^ figure o, qui mériterait assez bien le nom que Schllzk nous propose. Quant à la crusfa de Glrwitsch, je ne la vois pas sur mes préparations d'Amphibiens larvaires ; mais en revanche je trouve quelque chose d'analogue, chez la Sepia, aux points où la cuticule commence à apparaître, planche XX, figure 8, ff. Or qu'est-ce qu'il va là? Nous voyons, à la limite externe, une pel- licule physico-chimique, au sens normal, et, par dessous, un ecto- plasma qui est le siège d'une transformation chimique. Nous ne voudrions pas, en employant le mot de crusta, assimiler cette for- mation avec les cuticules du Chironome ou du Tenebrio, dont nous venons d^ rappeler les caractères. La classification de Schi lze une fois allégée de la crusfa et de la pefficufc, nous retondjons. pratiquement, sur celle de Leydk; ou de Waldeveh, dont elle ne ditTérera pas essentiellement, le molcuficule se trouvant, par ces différents auteurs, employé pour désigner le couvercle protecteur superficiel, et le mot membrane étant, plutôt, réservé aux enveloppes qui ne sont pas au contact avec le milieu extérieur. On nous saura gré sans doute de ne pas prolonger ces discussions, relatives au langage qu'il convient d'adopter; elles sont indispen- sables et, pourtant, on a hâte d'en sortir. Passons à quelques consi- dératicms sur la stiuctui-e des cuticules. Nous allons rappeler l'élude, qu'a faite Korschelt (1896;, des con- ditions des glandes séricigènes, chez le Ver-à-soie. Cet auteur estime, contrairement à Gilsox(1890,, que, dans ces conduits, on retrouve, par-dess»»us l;t cuticule d'apparence striée, une mince membrane. RECHERCJIES SUR LliS EPITIIELIUMS. :V.\[ suilt' (If {•('lie qui limitait le prul(»plaï?iiia dans la l'égiuii sécrétiicc de la glande. Quant à Gilsox, il pense que la cuticule remplace ladite membrane, qu'elle en est la suite, au lieu de lui être surajoutée. Si je consulte mes préparalions, planche XVII, ligure 11, je suis de l'avis de GiLsox. Au preniiei- aboid, la chose pourrait sembler assez indiffé- rente ; cependant elle n'est pas sans intérêt ; en elTet, si KoHsciiKi/r est dans le vrai, la cuticule est un simple produit de sécrétion, (j[ui aura traveisé, par osmose, la niendjrane ou pellicule sous-jacenle. Pour (jiLso.x, et aussi pour moi. la cuticule est ici le produit d'une dilïerenciation plus compliquée ; c'est une cuticule structurée. Peut être conserve-t-elle, à son intérieur, des tractus de ri/foplasma vivant ; peut être résulte-t-elle d'une transformation très précise, effectuée au niveau de la couche limite. En tous cas. nous n'avons pas sous les yeux un couvercle, résultant de la simple condensation d'un produit émisa l'état liquide : le dispositif qui est ici réalisé par la cellule est quelque chose de beaucoup plus parfait. En insistant sur ce fait, nous appelons en réalité l'attention sur une catégorie de formations pariétales, tout autres que celles qui sont figurées planche XVIII, par exemple, à propos du Teîîebriolurvaive , ou encore, tout autres que la cuticule œsophagienne du même Ver-à-soic, planche XVII, figure 8. Nous venons de rencontrer un type remarquable de cuticule struc- turée, striée. Il ne s'agit pas ici d'une cuticule perforée, comme on en connaît ailleurs des exemples. Les cuticules perforées, dont nous avons parlé dans ce mémoire, étaient, soit des bordures en brosse engluées, planche XXIII, figure l.'V. soit des cuticules traversées par les cils, planche XIX, figure o, ou planche XXI. ligures 24 et i2.">, par exemple. Récemment ScudKxiciiKx (1898; a déciit une cuticule perforée, dans l'intestin des (".nislacés isopodes, en un point où ses prédécesseurs n'en avaient jtoint vu. Je ne peux ([lie me ranger à J'avisdc ceux-ci. ((Jf. pi. X\ III. fig. (1 à {)}. La chose n'a d'ailleurs pas grande importance. Ce qu'il faut mettre en évid<'nce. avant de (|uiller ce sujet, c'est ([ue des cuticules ([ui sont, en apparence. [)aifaitenient simples et homogènes, peuvent posséder, réellement, une structure inframicros- copique des plus complexes. .le n'en veux pour preuve que le fait suivant : clîez la larve de Chironomns, planche XVI, figures 11 à lli, la cuticule chitineuse de la première section de l'intestin terminal est, cunimo nuu& l'avons vu, capablo de doiiiior passage à des luulïes de cils. Or, sur aucune de mes préparations je n'ai pu mettre en évi- «lencc les pores par lesquels passent les cils. Si je ne savais que ces cils sont de nature cytoplasmique, je penserais qu'il s'agit ici de poils culiculaires : mais, puisqu'il faut que ces sortes de pseudopodes soient en rcialinn intime avec la substance vivante de la cellule, il n'y a jilus qu"à admettre que celte substance se prolonge au travers de la cuticule en y formant un réseau invisible. Nous aurions atlaire, ici encore, à une cuticule structurée, et non pas à un simple dépôt de chitine sécrétée d'une façon banale. On voit combien, à mesure qu'il est possible d'approfondir les phénomènes biologiques, ceux-ci nous réservent de surprises. A propos de la distinction qu'il y a lieu de faire entre les cuticules sécrétées à l'état liquide et les cuticules façonnées d'une manière moins simple, nous rappellerons qu'une structure définie se révèle parfois dans celles-là même qui résultent simplement de la conden- sation d'une substance fluide. But-lto fao<.n. sur l'ageiit qui a déterminé les destructions cytoplas- niiqii.'s. |.'s(|ii('ll<"sà leur l(»ur mettent en liberté les matériaux, rela- livrmeiil simples, dont esl faite la membrane. Mais, dès que nous rx.imiiK.ns les ehoses d'un peu plus près, nous nous apercevons quui» élément du problème nous est inaccessible : pourquoi la portion des téguments qui correspond à la deuxième paire d'an- trnnes ne se comporte-t-elle pas comme le reste du corps? On sait (pie ces antennes se développent énormément et deviennent des racines absorbantes. En ce point, l'excitation, provenant du milieu Minbiant. n'a pas varié : ce qui s'est modifié, ce sont les propriétés du eytoplasma. Dr, normalement, le cytoplasma des antennes est tout aussi apte à former une cuticule que celui des portions voisines. C'est donc qu'un élément nouveau est intervenu : il y a là tout autre chose (|n'une action physico-cliiinique immédiate i. ' A la pasïcsio, Malaqcin explique l'accroissement extraordinaire des antennes et leur oreanisation en racines absorbantes, par la seule action du milieu : le milieu agirait comme s'il aUirail la substance cyloplasmique et produirait, par suite, une (iclion inorphoffène. Rien de plus simple, paraît-il. Quant à nous, nous avouons ne comprenilre ipi'insuffisamment ce qu'on nous explique ici. Ouclles sont, dans le cas présent, les* forces immédiates qui agissent? Croit-on véritablement qu'il existe une force attractive, s'excrçant, à ])artir du milieu ambiant, sur la substance cyloplas- mique ! Kvidemment non, et on ne nous parle que par fia;ure. Si cette force attractive existait, le corps du parasite se recouvrirait irré2,ulièrement d'expansions de forme ipielconque. 11 s'agit ici de quelque cbose de tout différent : l'animal parasite a besoin de se nourrir ; en conséquence, il développe ses antennes comme des racines. Ce développement est le fait de ses propriétés spécifiques. Entre le besoin de se nourrir (chose que nous saisissons sans trop de peine), et le fait que les cellules prolifèrent, dans une place déterminée, de faijon à organiser les racines (ori^anisalion que Mal\- ut IN peut suivre sur ses préparations), il y a place pour une inconnue, inaccessible à nos sens; cette inconnue, c'est l'action coordinatrice centrale. C'est elle qui est niorp/iof/àne, bien plus que le milieu. Donc, la mécanique du développement de Koux, ipi'invotjue Mal.voli.n, ne nous explique rien du tout. Nous non plus, nous n'expli- quons rien, mais nous tâchons de faire voir où est l'énii^me : elle n est pas hors de l'être, mais ex LL'I. Quelques lignes plus loin, INIalauli.n va être oblige, lui-même, d'avoir recours à l'hérédité, considérée comme un f/uid propvium, pour rendre compte du développe- ment des futurs membres. A ce moment, il invoque, en réalité, la force centrale dont nous parlons nous-mème, car l'hérédité, ce n'est qu'un mot ; les membres se déve- l(i])pent eu raison des propriétés actuelles du cytoplasma Monstrillide. — Les .intennes nourricières faisaient de même. — Or, ces propriétés actuelles, en vertu de la qualité, dont nous constatons partout que la matière vivante est douée, se syn- iliélisiMit dans une force centrale nnicpie, c'est-à-dire dans l'activité spécifique de l'animal considéré. Nous saisissions l'occasion qui nous esl offerte ici de faire comprendre, par un e\inq)le précis, sur quel point nous estimons que doit porter la discussion entre les naluralistis : Ouand bien même la première explication de Malaoui.n serait bonne, ki-x;iihi{(:im:s sin lks kpitiiki.m.ms. :i.r» Cet oxenipliî nous l'ait comprendre comment la produclion des cuticules peut (^tre un phénomène subordonné au travail de la force biolugi(|ue centrale, tout comme vont l'être, chez la même larve Monstrillide. les phénomènes physico-chimiques qui aboutiront à la constitution des membres, ainsi qu'à l'achèvement de toutes les parties du corps destinées à la vie libre que mènera l'animal adulte. Mais nous pouvons citer un cas encore plus typique, [.'exemple qui précède était, à notre point de vue actuel, un exemple négatif : il s'agissait de faire voir comment une partie déterminée du corps se refuse à sul»ir la cuticularisation. Examinons maintenant comment une région cytoplasmique bien définie, qui n'est soumise à aucune excitation particulière, de la part du milieu ambiant, va se montrer capable de sécréter une formation cuticulaire, étonnamment adaptée à une fonction aussi étrange que possible. Nous voulons rappeler ici la remarquable observation de M. Delage (1884), relative à la fabri- cation, par la larve Cijpris de la Sacculine, de son dard, au travers duquel elle injecte sa propre substance au Crabe qui va devenir son bote. Le fait est dans toutes les mémoires. J'écris cette page au lendemain du jour où M. Delage nous a, pendant une de ses leçons publiques, permis d'admirer une préparation, datant de près de vingt années, et pourtant aussi démonstrative qu'au premier jour : le dard est achevé; sa pointe, taillée en biseau, à la façon de la canule d'une seringue de Pravaz, a percé la membrane basilaire d'un des poils du Crabe; elle s'apprête à pénétrer plus avant dans l'épaisseur des téguments. Or, si ce sont des actions intermoléculaires immédiates qui, chimiquement parlant, ont amené la production de la chitine du dard, c'est une force biologique centrale qui a réglé l'ordre dans lequel ces actions chimiques devaient s'exercer. (Cf. à propos de cette notion de l'ordre. A. Gautier (1898). J'aurais mauvaise grâce, après avoir rappelé cet exemple si remar- alors que nous pensons qu'elle est insuffisante, ec même :\I.vla<2ui>- se heurte, presque aussitôt, au mystère vital. Nous, nous prétendons rpie ce mystère est le mystère de la force spécijîf/iie, cause des mouvements par lesquels un être manifeste son activité; c'est pour([uoi, actualisant ce que d'autres nomment fié redite, nous plaçons au centre de la biologie le problème de la force coordinatrice. On nous répondra que le mot bérédité a un sens plus étendu que le mot de coor- dination l)ioloçi(jue, en ce cpi'il exprime l'idée que l'état actuel provient d'un état précèdent. Ce sera donc que le mot hérédité dissimulera deux mystères au lieu d'un seul. Mais le problème principal reste celui de la force coordinatrice. En et^el, fiour comprendre comment les qualités actives d'un être ont pu se modifier dans le cours des siècles, il faudrait savoir quelle est l'essence même de ces qualités. ;;;;,; 1'. VI(i.\(>N. (|u;ilili'. Il- plus ciraclôrislique peut-(Mre (jne l'on ])uisso rencontrer, à ].;iil<'i' lon.mienient des cas intéressants que je pourrais relever dans mes pn-pai-al ions. Je dois en citer quelques-uns cependant, pour ne pas paraître me dérober h une tAche délicate; il me suffira d'ailleurs de renvoyer à l'explication de mes planches. Trois sortes de phénomènes doivent arrêter notre attention : Dans un premier ras, nous avons simplement lieu de nous étonner que des cuticules se constituent, alors qu'aucun excitant extérieui- n'a pu provoquer leur apparition; mais ces cuticules restent banales, au point de vue de leur forme. Citons la cuticule œsophagienne ou valvulaire de la larve de Bombyx, apparue avant que l'animal ne se soit servi de son tube digestif. (Cette cuticule n'est représentée que chez une larve Agée, planche XVII, fig. 8; mais j'en ai constaté la présence au moment même de l'éclosion), La cuticule des conduits excréteurs de la soie, chez le même animal, est, elle aussi, très bien développée avant que la glande n'ait fonctionné, planche XVII, fig. 11. En second lieu, nous rappellerons l'adaptation remarquable dont la chitine est susceptible, au point de vue de sa constitution chi- mique. 11 suffit de réfléchir aux diverses sortes de cuticules qu'on rencontre, sans même quitter la valvule cardiaque de la larve de Chironome (pi. XV, fig. 2 à 5). Nous verrons, au paragraphe sui- vant, que la chitine est capable, dans certains cas, de se solidifier avec un retard plus ou moins considérable. Ce n'est donc pas quelque chose de si simple, malgré les apparences, que de voir la chitine œsophagienne constituer une cuticule adhérente. Avec un tant soit peu plus de retard dans la solidification du produit sécrété à l'état liquide, les choses se gâteraient tout à fait pour l'épithélium. Mais ce n'est là rien encore : toute cuticule qui revêt un sphincter, tel que celui que forme la paroi œsophagienne au niveau de la valvule cardiaque, doit conserver sa souplesse : il en est ainsi chez le Chironome, tout comme, par exemple, chez le Tenebrio. Mais, chez le premier, les choses se compliquent, du fait que la chitine de la paroi valvulaire réfléchie, doit, au contraire, rester rigide. Aussi voit-on la cuticule changer de caractère, sur la crête même de la valvule ; la modification de ses propriétés chimiques se traduit par l'énergie avec laquelle elle retient la fuchsine à partir de ce point précis : [Cf., pi. XV, fig. 2). RECHERCHES SUR LES KPITHKLIUMS. 537 Enfln la troisième remarque, que nous ferons ici, a trait à la forme même que revêtent les cuticules, lorsqu'elles contribuent, pour une part essentielle, à donner à un organe sa physionomie propre. Il sufïil de rappeler, outre l'appareil lamineur du chiionome larvaire, le bec de la Sepia, planche XX. D'ailleurs, dans les exemples du genre de celui-ci, nous trouvons réunis les trois caractères par lesquels une cuticule se manifeste à nous, comme une œuvre véritablement biologique : 1'^ la chitine est sécrétée en un point où aucun excitant étranger n'en provoque l'apparition; 2'^ elle possède une constitution chimique propre à faire de la mandibule un appareil masticateur résistant; 3° enfin, elle se produit d'une manière parfaitement réglée en chaque point de l'épithélium et façonne un organe d'une forme rigoureusement définie. Nous autres, pour en faire autant, nous aurions besoin d'un moule préalable; mais où sont les moules qu'emploie la nature? I IV. — Formations cuticulaires à distance. Nous parlerons principalement, dans ce paragraphe, de la jnem- brane periti^ophique. C'est à cette membrane que convient admira- blement cette définition : une cuticule à distance. Dans les cuticules sécrétées à l'état fluide ou semi-fluide (pi. XV, fig. 3, 5; pi. XVH, fig. 8; pi. XVHI, fig. 2 à o), nous voyons la chitine s'épaissir, soit immédiatement, de façon à former une couche homogène et rigide (pi. XV, fig. 3), soit peu à peu, afin de constituer un couvercle à la fois souple et résistant. Notre réactif principal, l'hématoxyline ferrique, nous a permis de mettre parfaitement en évidence les diverses couches en lesquelles se décompose alors la cuticule ; nous avons vu ces couches conserver d'autant mieux la couleur qu'elles étaient plus denses et, sans nul doute aussi, plus rigides. iMais si la chitine est d'une composition chimique telle, qu'elle ne se coagule que lentement, il ne se fera plus de cuticule adhérente. Divers cas se présenteront. Tantôt la chitine pourra s'appliquer, comme un vernis, sur un organe placé à quelque distance de l'épi- thélium sécréteur, tantôt elle constituera, par elle-même, une forma- tion autonome, une membrane plus ou moins définie. C'est ainsi que Rossleu (1885) nous montre une chitine de trans- port, allant recouvrir les denticules de la radula, chez les Mollusques n'iilialttplinirs. (;<'> ilciiliciilcs, l'ii partie eonslilués par une chitine fixe, se trouvent ainsi ('maillés et renforcés. D'une nianiéie analogue, ainsi que nous l'avons vu sui- la planche \\. une suhstance chitineusc semi-fluide, que sécrètent les parois (le la cavité huccale, consolide, par l'extérieur, la mandihule ven- IimN' (lu itcf. chez r(Mni)iTon du Scpia. Très souvent, c'est une cliitine fluide qui se dépose à la surface d'un (l'ufjtour former sa coque, ou qui détermine l'adhérence d'un cire avec (|uelque support. {Cf, les Cirrhipèdes). In cas hien remarquahle, d'une coagulation de la chitine en une memhranc autonome, est celui que M. Delage (1884) a étudié chez la Sacculine. L'auteur pense d'ailleurs que le même dispositif doit se li-ouver réalisé chez heaucoup de Crustacés inférieurs. Il s'agit de cette membrane plisséo que l'animal expulse au moment de la ponte et (|ui, restant adhérente à rorifice vulvaire, se dilate considérablement ])Our constituei' une enveloppe générale, à l'intérieur de laquelle les embryons traverseront les premiers stades de leur développement. La membrane j}(''riffoj)/i if/ne, ou sac alimentaire, le Tric/i fer des, Allemands, qui se rencontre fréquemment, mais pas d'une façon constante, chez les Insectes adultes ou larvaires, n'est pas essentiel- lement différente, au point de vue de la morphologie générale, des formations que nous venons de citer. Son allure propre résulte de la nature de l'organe dans lequel elle prend naissance. Elle reçoit les aliments qui s'y introduisent au sortir de r(esophage. Ceux-ci. qui déjà se trouvent imbibés par le produit des glandes salivaires, subis- sent encore, à son intérieur, l'action des ferments que sécrète l'intestin moyen. Les ferments y pénètrent par osmose, et c'est de la même façon que les substances assimilables sortent du cylindre chitineux, afin d'arriver au contact des épithéliums absorbants. Les substances insolubles se trouvent transpoi'tées jusqu'à l'anus sans (piitter l'infé- rieur du sac alimentaire. La membrane péritrophique peut se c(nistiluer de deux façons. Tant(H l'épithélium de l'intestin moyen prend part, dans son en- semble, à la formation du sac, tant(')t cette fonction est dévolue aux cellules d'une région spéciale, placée au sommet de l'intestin moyen. Les auteurs qui se S(uit occupés de l;i question ont généralement admis l'un deccs deux modesàrexclusion (b^l'anlre; IULHi.\.\r (1890), cependant, avait deviné qu'ils pouvaient être mis en usage l'un RKCIIKRCIIKS S(I{ LKS KnTlIKUn.MS. :i:U» coiiiiiK' r.iulit'. selon le lypc considri'*'. Les ubsci'vatiôns faites Jusiiu'à pi'ésent sont toutes restées incoiuplôles nu point de vue cytologiquo. Pour faire l'historique des travaux relatifs à la membrane péiilro- phique, mettons tout d'abord à part les auteurs qui ont vu le sar alimentaire» sans rien savoir au sujet de son mode de formation : Ramdohu (1811) l'a entrevu chez I/efnerohiwi per/a. Daiîwin (1851-1854) l'a aperru chez les Cirrhipèdes. N. Wagner (1863) la ojjservé chez une larve vivipare de Coritlomija. Voici son texte : « Au travers de la totalité de l'intestin s'étend un tube spécial, indé- pendant des parois, lequel paraît prendre la place de la muqueuse. » (p. 518). (]e cylindre membraneux faisait beaucoup de plis, et pai- suite avait une longueur totale supérieure à celle de l'intestin. Gii.son- Carmichakl (1885), qui rencontre la péritrophique chez les Myria- podes, en parle comme d'une membrane sans structure, dont il ignore l'origine. Visaut (1891) et (1894) la signale chez les Orthoptères et chez les Chilognathes. Miall (1895) se figure que les sucs, provenant de la dissolution des aliments sous l'action de la salive, sortent du cylindre par son extrémité inférieure qui serait libre, puis remontent le long du manchon annulaire, au contact de l'épitbélium de l'intestin moyen. Une autre série d'observateurs juge que la membrane est sécrétée surplace. Dans un certain nombre de cas, ils sont parfaitement dans le vrai. ÏULK (1843) l'étudié chez le PhtiUnKjium. Plateav (1876i la voit chez les Myriapodes, sans pouvoir comprendre comment elle prend naissance. 8r,HiE.\MîN7, (1883) examina l'intestin desAbeilles.il rencontra la membran(» péritrophique chez l'Insecte parfait comme chez la lai'v*'. Chez V'nnarjo, rien ne lui indiqua quel pouvait en être le mode de formation. Chez la larve, il crut apercevoir à la surface du cylindre chitineux des impressions polyédriques et en déduisit que la mem- brane était faite avec les plateaux cuticulaires. (V. sa p. 80). Frenzrl (1886) ne possède, sur la membrane péritrophique. que des notions erronées. Il pense qu'elle résulte d'une coagulation en masse des albuminoïdes, provenant (1(> l'action du suc gastrique sur les aliments ingérés. Il reproche à Schikmenz d'avoir émis l'opinion que la membrane sert à protéger l'épithélium contre l'action méca- :iiO !'• VKJNON. ni,|u.' (les .iliiiHMils durs et rugueux. iMtENZKi. se trompe; c'est SciMi-.MKNz (jui ;i raisou contre lui. Mais ;i son tour Schiemexz avait le lorl (le cuufondre le sac alimentaire avec une iiUima, et Frenzel lui a fait observer, à bon droit, qu'il ne s'agissait certainement là d'aucune formation du genre des plateaux cuticulaires. En eiïet, si FiiENZKL n'a pas bien connu la membrane péritrophique, il possédait les données les plus précises et les plus exactes sur les bordures en brosse, souvent ciliformes, qui, malgré la présence du cylindre chitineux, restent parfaitement intactes à la surface des cellules. Mi.NOAzziNi (1889), chez les larves des Lamellicornes phytophages, estima que la péritrophique représentait la sécrétion des cellules muqueuses [?]. B.VLBiANi (1890) déclara que, chez certains types, la membrane était un produit de l'intestin moyen tout entier, tandis qu'ailleurs il en était autrement. Voici comment il s'exprime au sujet du Cryp- lopa : « Je pense, comme Plateau, qu'elle est une sécrétion de l'in- testin moyen et j'ajoute, bien que Plateau ne semble pas disposé à admettre cette opinion, qu'elle se forme à la surface des cellules épithéliales proprement dites. On observe, partout où elle est à plat, des plaques plus ou moins étendues, qui semblent formées de petits éléments cellulaires, probablement détachés de la couche épithéliale sous-jacente [?]. » (PI. XXXI, voir sa fig. 22, mp). Au contraire, chez la larve de Chironome, il a vu que la membrane adhérait à la valvule cardiaque, sans reconnaître où et comment elle prenait naissance. Verson (1870), qui l'observait chez le Ver-à-soie, la considérait comme une formation cuticulaire. En 1897 il en parle non moins inexactement (voir sa page 945). Sans doute il s'élève avec raison contre l'opinion de Frenzel, rapportée ci-dessus ; mais il se figure que la membrane s'accroît par l'apport d'une substance que four- nissent les vésicules de sécrétion. C'est ainsi qu'il explique que Schiemexz ait pu voir à la surface de la membrane des impressions laissées par les cellules. Il doit y avoir dans cette dernière appréciation une part de vérité ; en elfet quand on fixe un intestin duquel la membrane péri- trophique n'a pas été retirée, le liquide fixateur ne parvient que lentement au contact de l'épithélium, les cellules sont fort mal con- servées et on observe réellement les aspect que Verson a eus sous les UKCJIKHCIIES Slll LESKPITIIKLIUMS. 541 yeux. II est donc fort probable que Schiemenz et même Balbiani ont obtenu des préparations analogues. S'il en est ainsi, ces trois auteurs ont, au même litre, considéré comme normaux des aspects tout à fait artificiels. La plus grande erreur de Veusox a été de croire rpu' la mendjrane péritropliique ne s'étendait pas jusqu'au sommet de l'in- testin moyen. Il estima que, dans l'espace périphérique, les sucs, sécrétés par l'intestin, allaient former des courants ascendants, de façon à pénétrer dans le sac chitineux par l'extrémité supérieure. Voi.Nov (1898), à propos des larves d'Odonales, cite quelques au- teurs antérieurs, mais n'a guère d'opinion personnelle. Il penche vers l'hypothèse que la meni])rane dériverait d'un décollement des pla- teaux. MiALL et Shelfuhu (1897), chez Phalacrocera et Dicranola. esti- ment que la membrane est un produit de l'intestin moyen. Nazaiu (1899) a bien vu que la membrane péritrophique ne for- mait pas, chez le Ver-à-soie, un sac largement ouvert à ses deux extrémités et suspendu, on ne sait comment, dans l'intérieur de l'intestin, avec les parois duquel il ne contracterait nulle part des adhérences ; il tombe dans une erreur inverse : Il en fait une véritable cuticule, accolée au plateau des cellules et en continuité de sub- stance avec les cuticules des intestins antérieur et postérieur. Par suite il ne voit pas que, tout autour du sac alimentaire, il existe un espace libre. Cet espace, pour être bien plus faible que chez le Chi- ronome, n'en a pas moins une existence réelle. Notre dessin, planche XVII, figure 10, est fait d'après une région où cet espace était très réduit ; mais il n'en est pas de même partout. Notamment, lorsque la paroi intestinale forme des replis ouverts du coté du tube digestif, la membrane ne pénètre pas à leur intérieur. Anglas (1900), qui étudie les Abeilles et les Guêpes, possède, tant sur la nature exacte du plateau que sur celle de la membrane péritro- phique, des notions très incomplètes. Nous avons vu qu'il ignorait la bordure en brosse; quant à la membrane périlrophiiiue, il juge qu'elle est le fait d'une délimitation, d'un décollement de la cuti- cule. {Cf. Voixov). A la suite d'une sorte d'élimination de la partie libre de la cellule, élimination dont il a cru constater l'existence et qui paraît correspondre simplement à une altération sarcodique extrêmement prononcée, c'est-à-dire qui paraît être le résultat de :,\-2 ''• VI- lix;ili«»ii> di-IVcliK-iisos, A.Niit.As pensc que la cellule se reconslilue dr la faidu suivante : « La pallie basilaire avec le noyau sf limite iH-tleinml veis l'iulérieur de l'inleslin, se réorganise eu rellules .•ul)i(|u<'s en refornianl un plateau qui sécrète de la chitine... Celle-ci. dont l'épaisseur croît constamment, sera, de temps à autres, partiellement rejetéc par des mues. De ce fait, des sortes de feuillets rhitineux s'isolent par délamination, plus ou moins concentrique- ment » (p. 415, v. sa pi. XX, fig. 21 et 22). Kn observant les dessins ({ue donne l'auteur, on s'aperçoit etlecli- vi'ment ([ue la bordure en brosse n'y est pas représentée et que toute la partie superficielle des cellules se montre comme un magma, lequel arrive au contact de la membrane péritrophique. C'est l'exa- gération des erreurs de Verson. Passons maintenant aux auteurs qui ont localisé la fuimation de la membrane péritrophique dans les régions supérieures de l'intestin. l'AGExsTECHEu (1864) croit que la membrane péritrophitiue des larves de Mouches est peut-être sécrétée par les glandes salivaires, (voy. sa p. 408). Meczmkow (1866), chez les larves vivipares de Cecidomyes, s'aperçoit que c'est un produit chitineux, et le juge, à tort, en conti- nuité directe de substance avec la cuticule de ra'sophage. En revan- che il reconnaît la véritable fonction de ce sac alimentaire (voy. sa p. 407, planche XXIV, figure 1). Sa figure est un simple schéma inutilisable. X. Schneider (1887) entreprit une étude assez générale, tant de la valvule cardiaque que de la membrane périlr(i|»lii([ue. mais ses des- sins ne sont (jue des croijnis sommaires. (La Viilvule cardiaque est h* Hi'i sse I dca Allemands), il estime que le sac alimentaire est en conti- nuité avec le bord inférieur de la valvule cardiaque, dont la rhitin(>. E /tioi,. i:xf. 1:1 ov- durc en brosse et zone inlraeytoplasmi([iic striée; cette dernière, avec des a^raniilations chroniaticiiies en liant et en bas des bâtonnets cctoplasmicjues, ressemble à un plateau. H. Observation de Zim.mkhm.vnn : Bordure en brosse et filaments ps(!udopodiaux. G. Bordure en brosse ciliée norm;de. ;ib(.'iraiiU\ C cunopoiid ;i une liorduii' \ilit;ililc l'I fi un [dalcui iiorinal. Voilà (Inm- iiu ccloplasiiia qui )-f's:^<'uii)l(' à un plateau, qui a d'ailleurs des boulons en haut et en bas, et (|ui est eliroiuati(jue à la faeon de certaines bordures en brosse. Nous avons également trouvé, cbez Y Ascaris (pi. XIX, lig. 2 et 3), un ectoplasma assez semblable à un ])lateau. Nous avons figuré des ectoplasmas sidérophiles, mais (•(»inpaets (pi. XXIV, fig. 19, a); la plupart sont striés et non cbro- nialiques ; lliaDKXHAix en représente maintenant un qui possède l'un et l'autre de ces caractères à la fois. D'autre part l'ectoplasma peut ressembler à une bordure d'alvéoles (pi. XVIff, fig. 6). On voit combien tous ces aspects sont contingents et qu'elle souplesse il faut introduire dans les définitions de la cytologie. Voici enfin qui est plus important encore : JIeidenhaix voit, au pied d'une simple bordure en brosse, une double couche de granu- lations sidérophiles ; il ne lui vient ])as à l'idée de prétendre qu'il s'agisse là d'organes assimilables à des centrosomes, doués d'une fonction cinétiipie : |)ourquoi donc alors, s'il n'y a, dans notre /hjKi-c 4, A. ni centrosomes ni organes inoteurs. voudrait-on en voir dans notre /iyure 4, C ? Nous, personnellement, nous ne voyons rien de pareil ; mais quand nous discuterons, au chapitre II. la théorie centrosomati({ue des granulations basilaires des cils, nous nous souviendrons de cette première clarté, jetée, en passant, sur une question passablement embrouillée. § M. — Les dislocations, traumatiques ou physiologiques, de l'appareil pariétal. Nous avons examiné les divers dispositifs que la cellule met en œuvre pour se protéger vis-à-vis du milieu extérieur liquide, tout en conservant la facilité d'effectuer, avec ce milieu, des échanges osmotiques dans les deux sens. Les communications ne se trouvent ronqiues que lorsque la cellule a fabri(iué une (''paisse cuticule ; dans ce cas encore, la sécrétion de la cuticule s'est o]iérée par osmose, au travers de la pellicule pariétale. On peut dire que la cellule épithéliale maintiendra, aussi long- temps qu'il sera possible, l'intégrité de son appareil pariétal. Si cet appareil se désorganise, ce sera dans des circonstances qu'on peut grouper sous trois cbcfs |»rincipaux : I" les cellules vieillies londte- RKCIIKRCIIKS srU l>KS KlMTIIKI.irMS. .iW ront ; 2"^ certuinos cellulos giandiiluiros luiiipront leur paroi, pour mettre en lil)erté des substances insoluljles, cette excrétion se faisant en plusieurs fois et la cellule continuant à fonctionner après ciiaquc expulsion partielle ; 3" l'excrétion se fera en une seule fois, la cel- lule conservant, dans sar osmose, des produits liquides : ces cellules sont très nondjreuses. Cela posé, une quantité considérable de cellules épithéliales. quelle que soit d'ailleurs leur véritable fonction, se révèlent à nous comme susceptibles d'éprouvei- des désorganisations très graves, sous l'action d'agents mécaniques ou chimiques, ('es désorganisations pathologiques sont le fait d'une rupture violente de l'équilibre, nor- malement réalisé entre le cytoplasnia et le milieu ambiant. La cel- lule se gonfle et expulse une partie de son contenu protoplasmique, le plus souvent sous la forme de sphérules brillantes, dites boules ou vésicules sarcodiques. On peut aftirmer que tout le monde a vu les vésicules sarcodiques ; car il est à peu près impossible d'en évitei- la production. Pendant longtemps, la grande majorité des cytologistes pensaient que ces vésicules étaient un mode normal de sécrétion. Aujourd'hui, il semble qu'on n'ignore plus guère quelle est leur signi- fication véritable. Comme j'ai contribué à la chute de cette théorie, à laquelle j'ai donné le nom de théorie ré.siru/aire (/<> la sécrétion. ]i' dois résumer ici l'historique de la question. .le le ferai, en évitant le plus possible de revenir longuement sur ce que j'avais écrit en 1899. dans V Année biologique, au cours d'une revue, exclusivement ci»n- sacive à la sécrétion rénale. A. La théorie vèsiculaire de la sécrétion. ["^Auteurs favorables à la théorie ccsiciilaire. Miuo.N (1871) remarqua, dans les canalicules du rein, des cellules «'■onflées d'un suc clair, à la façon des cellules à mucus ; il les prit pour des cellules en train de sécréter le liquide urinaire. Son obser- vation étant restée très vague, il est un précurseur. Kralsk (1876). CoRNiL (1879). Cornil et Brailt (1884) sont aussi :;;jO !*• VFd.XON. (Ii's iiircurseurs. i)ai'C(' qu'ils ne ('(jiniaissonl pas encore l'aspoct vrai de la cellule, aspect que leurs successeurs considèrent comme carac- téristique de la cellide au repos. {Cf. fUj. 5, A.) Au sujet de roliscrvatiori de Wirdkrshkim (1883). il y a lieu (!<• si- demander si cet auteur a vu des aspects analogues à ceux que Coumi, et HuAiLT rattachent à des phénomènes de sécrétion, ou hien s'il a eu suus les yeux des pseudopodes, jdus ou moins réels, comparahles à ceux deTMA.Mioi.TKii (1874) (/;/".. § 1. -1). Dans l'intestin de Spelerpoii l'iiariiK, ainsi que dans ceini de jeunes Raies, l'auteur trouve « le hord libre des cellules comme lohéelcomme pourvu deproloni;ements analogues à ceux qu'on a décrits chez les Protozoaires et les Cœlen- térés. » On se rappellera d'ailleurs qu'en citant, au 1 1, l'observation de Thanhoffkr, nous avons fait ressortir que ses pseudopodes pou- vaient l)ien corresi^ondre à des vésicules sarcodi(iues. Mordus (1885) indique, dans le rein de l'Epinoche mâle, des aspects (ju'il prend ]>(mr des stades de la formation du mucus, destiné à la confection du nid. Ces aspects sont trop conf(jrmes à des trans- formations vésiculeuses |)(»ur ne pas jiaraître un ])eu suspects. (Cf. ma Revue de 1899. p. 29;i. lig. 32. ) Tout au moins y aurait-il li(ni de les soumettre à une véi'itication. NissKX (1886), à propos de la sécrétion lactée. déci-it. à ce que dit Van (lEHiciiTKx, des aspects analogues à ceux ({u'a observés ce der- nier auteur. Spécitions qu'il doit s'agir ici d'une sécrétion véritable- ment holocrine *. Steickh (1886) a observé des celhdes vésiculeuses dans les canaux collecteurs du rein des N'ertébrés. Borir.i.oT (1887) est encore un précurseur: il n'a jamais observé de cellules intactes. On trouve ligures, dans son travail, tous les aspects dus aux etVets pernicieux de l'acide osmique. Cet auteur sera cité tout à l'heure par nous. i)armi ceux qui ont involontairement con- tribué à faire tomber la théorie vésiculaire. Il en sera de même de Nicolas (1888 et 1891). dont les idées sont analogues à celles de Van Gehuchïkn. MiNGAzziNi (1889), dans l'intestin des larves des Lamellicornes phytophages, croit que les cellules à plateau éclatent quand elles sécrètent, et se dissolvent en expulsant le noyau. ' Consulter Bizzozeuo et Ottolenghi (1899). .le n'ai p.ns fait d'observations per- sonnelles sur re sujet. HKCIIKUCIIKS sri{ l,KS KI'ITIIKUI \IS. .mI (iii.sôN ;i SKulciiu la lliruiic vrsirnlairc dT's 1890. puis de iiniivcau (Ml 1898. h propos (le la ronctioii cxcrvloirc de Vdirenia. V.w 1893, il a autorisa N'a.n (ikhi cutkn à sii;nalf'r un urand nondirc d'ultscrva- tions encore inédites, faillis pai' lui. sur des animaux inféi'ieurs. cl eela i)ai'ee (jiie lesdites obsiM'vation.s c(»nliniiaient ahsohnnenl celles de Van (Irhichtex. Il e.sl doue nu des partisans déidarés de la tlicoric. Mais examinons soignouseuicnl c(nnnicnl il s'cx|»rinic en 1898. en parlant descelluU^s exerélriees de V(hreni(i. Ces cellules rormenl des bourgeons glandulaires. « l.es |troduils s(''cré|(''s s"v accumulent pen- dant une longue période avant d'tMre excrétés, il est très prohahli' que. pendant cette p(''rio(le (raccnmidation même, elles déversent, par suinteuKMit. des produits liipiides directement dans le co'Ionie. Mais. ]»eu de temps avant la sortie des produits génitaux, ce |)ro- cessus lent et régulier ne suflil pas. h'Jles eonnnencenl hi(Mitôt l\ [)ré- senter les diverses phases du pliéuduiène bien connu (pu* nous avons appelé (en 1890) le déversement direct. On voit alois s(> formera leur surface des vésicules, simples boursouflements de la membrane, qui ne tardent pas à s'étrangler et .-i se jiédiculiser. (tn troure cer- taines de ces ve'sici/les }'emplies (/es mêmes enclaves aUmminoides que le reste de la cellule. Mais, le plus souvent, leur contenu, très clair, ne renfernu^ ipu^ des restes de ces enclaves. . . Certaines de ces vésicules crèvent et déversent leur contenu dans le cœlome... Ce phénomène n'a rien de spécial à VOirenia. On observe très bien ces vésicules dans le tube digestif de la plupart des Arthropodes et dans bien d'autres organes. Il n'est pas douteux que la chute dos vésicules est un phénomène normal, physiologique. On peut donc leur donner le nom de vésicules caduques. » .T'ai tenu à nqiroduire entièrement cette citation, parce qu'il y a lieu d'y faire deux parts. J'ai souligné moi-même la phrase qui a trait aux endures a Ihu m inouïes: si. (du'z VOirenia, la cellule élabore des produits bien délinis, pour I(>s expulser ensuite, l'observation de Gn,sn\. quoi qu'il en pense lui- même, n'a rien .à voir avec la théorie vésicnlaire. Ce serait là un processus parfaitement normal. {Cf. ma ])1. XXll. lig. 2 à 7). La des- cription de l'auteur, relative à VOwenia. n'est suspecte que par suite des assimilations qu'il propose d'établir entre les phénomènes phy- siologiques qui se produisent chez rot animal, et les aspects qui correspondent sûrement, ailleurs, .à d(>s tranmatismes. VAxCRurciiTEx (1890. 1891, 1893j <'st le véritable père de la :,;;-2 ''• M- lli.'-uiii'. |i;ifr.' (iii'il a iv\u l<'.s vrsirulcs saicddhiiics. rmii sculciiinit ;i|in's rt'inplni (les agents fixateurs les plus divers, ou apr^s «les dis- vnlious faites dans des li<|uides soi-disant indiiïérents, mais aussi siifdi's tissus sectionnés tout frairhcniciit et examinés dans la lymphe iiiémi- de ranimai. La //V/z/zr .'>. I), caiartérise ses observations. Nous y joindrons simplement lu remanpie qu'il considérait la cellule! ciimme capable de se reconstituer, après avoir disloqué son plateau. Il V a lieu de faire oi)server que, dans ses premières expériences, laulcur avait eu le tort de disséipuM- les organes dans do l'oau alcoo- lisée. S'il a rencontré les vésicules sarcodiijues sur toutes ses prépara- FiG. "i. — Les diverses théories relatives ii la sécrétion par boules sarcofiii/ites. A, Ihoorie de Cornil ; i, rein du Cobaye, supposé normal; 2, rein humain (•(insidéri' comme néphn-tique. B, théorie de Disse ; i à 4, stades successifs de l'activité sécrétrice. C, théorie de .M.vuc.ii.vi.. D, théorie de Van Gehcciitex ou Nicoi-As. lions fixées, c'est parce que les liquides tixateurs produisent tous des vésicules, aux dépens de certains tissus très altérables, lorsqu'ils n'agissent pas directement sur la face libre des cellules. Même dans les meilleures conditions, il est difficile d'y échapper complètement. D'ailleurs, fort souvent, (juand on fixe un tissu, il est déjà altéré par le seul elîet de la dissection. — Mais, quand un tissu est simplement s(>ctionné aux ciseaux? Raison de plus: la compression, occasionnée par les ciseaux, est une cause immédiate d'altération. — dominent alors s'assurer qu'un tissu ne présente pas d'altération vésiculaire? Il n'y a tpi'une manièi-c certaine, c'est de l'examiner sur l'animal RECUKUCIIES SHR LKS EIMTIIKLII'MS. .ViS intact, par transparence, en évitant avec soin toute compression, dont les tissus puissent soutîrir. — C'est d'une faron toute théorique que l'auteur admettait des reconstitutions cellulaires. H n'en a jamais observé. Mais, comme les cellules ne proliféraient jias non plus, la reconstitution des éléments altérés lui seml)lait être le seul nioycii qui restât h l'épithélium pour réparer ses pertes considérables. Vax der Stricht (1891) et Disse (1892) sont parmi les auteurs (|ui ne connaissent pas parfaitement l'aspect normal des cellules. Nicolas ou Van Gehuchten savaient que les vésicules sarcodi((nes écartent simplement les bâtonnets préexistants de la bordure en brosse ; ils ont simplement eu le tort de considérer comme physiolo- gique un phénomène qui est l'effet d'un traumatisme. Au contraire. Van der Stricht ou Disse considèrent les bâtonnets comme étant des plissements temporaires de la paroi. (Cf. fig.ô, /?.)Nous n'avons pas besoin d'insister davantage sur ces idées ((ui ne correspond(Mil pas à des processus réels. 3IARCHAL (1892) nous fait connaître un quatrième aspect de la théorie (Cf. jig. 5. C). Il confond les bâtonnets de la bordure en brosse avec une couche de vésicules de sécrétion, lesquelles seraient capables de se fusionner en une boule plus volumineuse, quand la cel- lule glandulaire fonctionnerait très activement. Cette description a trait à une région délinio du rein des Crustacés décapodes, le laby- rinthe; dans le saccule. l'auteur observe une fonte cellulaire à Inquelle nos critiques ne sont pas applicables. GiuvEi. (1893), dans l'estomac des Cirrhipèdes, parait avoir vu des vésicules sarcodiques d'altération. Il en est de même pour .Miai.i. (1893), lequel, chez la larve de Dicrcmota (un ïipulide) n'a d'ail- leurs jamais pu fixer la bordure en brosse et ne l'a reconnue que, eà et là. sur des tissus frais. Lebedinsky (1894), dans lesreinsembryonnaires de ^ff/ffwo^cA/Ays, décrit la partie pi^lotonnée des canal icules comme sécrétante. Les grosses cellules vacuolisées lui paraissent émettre, tians la lumière du canal, des prolongements pseudopodiaux lobés. (Cf. ce que nous avons dit à propos de Wiedersheim.) Altmann (1894), avec ses fixations osmiques, a obtenu des prépa- rations tout à fait défectueuses, en ce qui concerne le rein. Tout d'abord, sur des reins de Poulets de treize jours, il a trouvé la bor- dure en brosse traversée par les grosses vésicules de sécrétion. Mais, ;i:;i 1». VKiNON. chi'/ lo .M.iiiimilV'i'cs. I,i liiiiiir-rc des ciiiiiiliciilcs ('"lail, sur ses |>r(''|(;ira- liuiis. si (''truite, si rrdiiitf ii une cavitr virtuelle. (]ue les iti'ocossus sécrélnii-es devenaient, selon lui, méronnaissaldes. Pour déhrouillor eelte sliMieture. il lia l'uretère. De la soi'te. on lixant le rein, au bout de une à deux lieiMcs, les eanalieules se trouv;''rent distendus par i'iiriui'. l/aideur vit alors des cellules tcjutes hossuées. ilépourviios de |tlaleaux. Dans les lumières des eanalieules, nai;oaient beaucoup de vésicules sareodicpu's. On sait que, selon les idées d'ALTMAXN, les lilanienls rytoplasnii(pies. ((ui oceasionnent Taspecl strié de la partie basilaire. dans les cellules, se laisseraient décomposer en granules. La consommation de ces granules serait considérable, et la multipli- cation rapide, ipii serait la conséqufMice do cette consommation, jiro- duirait l'alignement dos granules filles. Ces granules, en mûrissant, se transforinoraiont dans les boules de sécrétion, lesquelles contien- di'aiont encore quelques granules dont l'évolution serait inachevée. Ou sait aussi ipie l'auteur divise les glandes en (/hindes à cellules feniiéi'H v[ (/la/i(les à cellules ouvertes, hc^ cellules fermées (foie, pancréas) gai'dcM'aient une face libre intacte, parce que les gi-anules se dissoudraient à l'iidériem' même du cytoplasma avant d'être excrétés. Les cellules ouvertes laisseraient échapper leur substance sous la forme de magmas assez considérables, et se détruiraient en partie, à chacune de ces excrétions. Le rein serait une glande à cellules ou- vertes. Eu égard au retentissement qu'ont eu les théories (I'Altmann. j'ai tenu à reproduire ses idées avec qu(dques détails. Nous relevons trois erreurs fondamentales dans les descriptions do l'autour : 1° les .soi-disant files de granules sont des portions régularisées du réti- culum. {Cf. TiiKOHAiu (1899-1900). ainsi que ma planche XXV, ligure 4; 2'' les vésicules d'ALTMANX sont d'origine traumatique ; 3" il en est de même des gonflements épithéliaux qui, selon lui, réduisent à un es|)ace. pratiquement nul. la section des eanalieules rénaux actifs. (/;/'. les idées de Disse, p;/. 5. B.) En résumé, si nous repre- nons la classification (FAltmann, le rein est. réellement, une glande à cellules fermées. Sadones (1895). à propos dos larves d'Odonates. et Cvknot (1895). à pi-of)Os dos Orthoptères, soutiennent l'un et l'autre la théorie vési- culaire. Ciknot écrit, page 303 : « En général, la structure de l'intestin uKiyen et de ses diverticules est toujours la même. . . L'épithélium est formé de grandes cellules cylindriques à plateau strié, qui pré- RECIIKHCIIKS S!M{ I.KS KIMTIlKLir.MS. :>5ri sentent tous les caractèi-os d'une incessante activité : la surface des cellules émet constannnent des houles de séci-élion i|ui tombent dans la cavité intestinal(>. » Nekduam (1896). au sujet des Nymphes de Libellules, dit que les cryptes épithéliales servent au remplacement îles cellules qui se dé- truisent en grand nomhre pendant la digestion. Les cellules pos- sèdent d'abord une bordure en brosse ; jmis elles grossissent énor- mément, après quoi, pour excréter les produits de leur activité, elles crèvent et laissent échapper la plus grande partie de leur jilasma. ainsi que leur noyau. L'auteur estime que les résidus cellulaires (foircnf être cxpiflsc's, mais il n'a i)as vu le fait. S'il n'a pas observé de chutes cellulaires, c'est que les processus qu'il décrit correspondent aux altérations traumatiques. ligurées par Van Gehichtex. Si, en effet, la sécrétion s'était produite réellement, dans le cas des larves de Libellules, suivant le mode holocrine, Needham aurait vu tomber les cellules mûres. Il est impossible de confondre les processus normaux, avec les aspects qui résultent d'un tiaumatisme. On n'a qu'à comparer ma figure 5, D. avec ma planche XXI, tîgure 2, ou avec ma planche XXII, figures 2 à 7. Le mémoire de Versox (1897). sur le Ver-à-soie, se laisse bien rattacher à celui de Needham. parce que, comme ce dernier, Verson voit la sécrétion par boules sarcodiques aboutir à la formation de cellules vides. Mais qu'est-ce. selon lui, qu'une cellule vide? Pour Versox. c'est une cellule calicifornie vraie, et cette cellule, privée le plus souvent de son noyau, n'a plus qu'à périr. Il en résulte qu'à ses yeux les cellules caliciformes ne sont pas. comme on le croit généra- lement, des éléments spécialisés en vue d'une sécrétion particulière, mais qu'elles représentent une simple étape de la sécrétion par vési- cules sarcodiques (V. sa p. 940). Il faut s'être rendu compte com- bien les dessins de Versox .sont peu cytologiques, pour admettre que l'auteur ait pu confondre une cellule, à demi détruite par un trau- matisme, avec une cellule caliciforme. Avec Paxtel (1898). nous n'assistons plus à des bouleversements aussi profonds. Dans l'intestin moyen de la larve de T/irixion, larve parasite appartenant au groupe des Tachinaires, l'auteur n'observe plus que de minuscules gouttelettes sarcodiques , engagées entre les poils de la bordure en brosse : « L'existence des sphérules coagulées libres, dit-il, fournit la preuve matérielle... » que l'intestin moyen :vM\ V. VKi.NO.N. ^^.ciV'tc « Nous ilcvons sculcniciit insister sur (•••Il«' r('ni;ulal)ios ininf?es sont rares «laiis les rcntaiiies de prv](arati(.iis (jue nous avons parrourucs. Cela pourrait tcnii- à ce (pie le produit sé(Mvté par la larve ])arasitc est plus diU'usihle (pie dans le cas du J'fi/r/io/ifrrn ; mais nous y voyons plutôt un indiee de l'affaiblisse- Mienl de la l'oiirlioii de séerétion » (p. 135). Nous y voyons, nous, la preuve (pie les lix.itions do Paxtkl sont nioilleures que celles de ses devanciers. Simon (1898) et Tiiamiusti (1898). à pr()|»os du rein des Vertéhrés. ne connaissent pas la bordure en brosse et confondent, ctunme l'avait lait Makchai. (1892), les bAtonnets de celle-ci avec des gouttelettes de sécrétion. Voinov (1898). chez les larves d'Odonates, voit des vésicules sarcodiques. tant sur les coupes que sur les tissus disséqués; [Cf. nos i-eiiiar(iues n-latives juix observations de A'ax Gehichtfa). ZiMMEUMANN (1898). (laus SOU important mémoire sur les cellules épitbéliales. renouvelle, (pielque peu. l'intérêt de la théorie vésiculairc en combinant celle-ci avec celle du centrosome. Il rencontre, dans la glande lacrymale de l'Homme, les fameux diplosomes intracyto- plasiniques. au pied même de grosses vésicules sarcodiques. 11 en conclut que l'activité du centrosome s'emploie ici à déterminer l'expulsion des produits sécrétés, « en conséquence des contractions (pie le centrosome détermine dans le cytoplasma » (Cf. sa p. 696 et sa lig. 8). C.omme nous n'admettons ni le kinocontre des cellules épi- tbéliales quiescentes, ni la sécrétion par boules sarcodiques. on voit (pie nous ne retenons rien des appréciations de Zimmermann. ci-dessus résumées. I'rexa.nt (1899 //). dans son grand mémoire sur le Protoplasma supérieur, voulant prouver que des cellules peuvent être, à la fois, vibratiles et glandulaires, nous cite les cellules intestinales de la Douve du foie. En etlet, dit-il, « de leur surface s'écbappcMit des pro- duits de sécrétion (|ui tombent dans la lumière du tube digestif. » (fasc. i, p. 431 ). Ainsi que nous l'avons dit déjà, à propos des travaux de (JiLsoN et de Marciial. il y aurait lieu de faire, ici, la part des processus qui pourraient se rapporter à une sécrétion holocrine. -N'ayant fait aucune observation sur la Douve du foie, nous devons réserver notre appréciation. Au reste, tout comme Gilsox, Prenant est un partisan explicite de la théorie vésiculairc. Par exemple, il parle, en 1899 c et 1900, ù i»ropos des éléments visuels des Hiru- RECIIKHCUKS SI H I.KS KIMTIIKI.II MS. 557 diiiét's, di's vésicules. Idcii connuos do ceux ijui oui observé les cellules sécrétantes, (les vésicules si cduuues. ce sont les houles sarco- diqups. .le ne sais si (Ialvkt i 1900 i. ilie/ les bryozoaires Ectoproclos marins, a observé des vésicules sarcodiijues, ou (juebjue mode |»lus réel d'expulsion des pi'oduits, destinés à la digestion. Le rectum contient, d'après lui, des cellules saillantes, pourvues d'un contenu granuleux, pigmenté en brun rougeàtre sur le vivant : « Les éléments font plus ou moins hernie dans la cavité du rectum, et c'est ainsi qu'on les observe quand ce dernier est à l'état de vacuité ; mais, lors de la pi-ésence des boulettes fécales, les cellules épithéliales sont beaucou[) moins proéminentes et leur protoplasma se montre beau- coup plus dense et beaucoup plus faiblement vésiculeux ; elles ont alors déversé la plus grande partie de leurs globules de sécrétion. » (V. ses p. 42, 43, 65, 67, et sa pi. II, fig. 9 et 13). Les dessins que donne l'auteur ne sont pas cytologiques. Devons-nous placer Axglas (1901) p;irmi les partisans de la théorie vésiculaire * ? Les « éliminations protoplasmiques », qu'il décrit dans l'intestin des larves d'Hyménoptères et qu'il compare à des phénomènes de sécrétion, ressemblent beaucoup aux altérations, dues à l'action des réactifs : on retrouve ici jusqu'à cette idée, chère à V.vn (iehuchten, que des cellules, après avoir expulsé la moitié de leur sultstance propre, sont capables de régénérer l;i portion ainsi détruite. Nous ne pensons pas que l'auteur ait observé, sur ses préparations, les stades mêmes de cette régénération. 2° Observations défavorables à la théorie vésiculaire. Plusieurs auteurs nous fournissent les éléments d'une criticpie par ' Voici \c texte que nous visons : « Dès le début de la vie larvaire des Guêpes, on assiste à une rénovation partielle des cellules épillirliales de l'intestin moyen ; cela si- fait par un processus d'élimination du proto|iIasnia, ([iii rappelle un phénomène de sécrétion et cause une sorte de bipartition delà cellule ; mais les ileux parts sont inc- çales, puisipic l'une contient le noyau el subsiste comme cellule larvaire, l'autre déué- nérant rapidement ; voici comment: Les cellules de l'épitliélium , d'abord iirescpie cubi(iues, s'allon-i^enl et se dittVrcncienl chacune en trois zones : 1° une partie basi- laire. . . possédant le noyau; ;>." la partie supérieure ([ui sécrète la chitine [c'est-à-dire la membrane p,'rilrophi(iue (pie l'auteur, on se le rapi)elle, prend pour un plateau décolle], cl prend plus fortement le carmin, siy-ne de déi^énérescence protoplasmi([ue [?]; .■{■ une zone moyemie qui se creuse de vacuoles, prend un aspect roticulé et ne con- tient bientôt ]>lus (jue très peu de protoplasma. Cette portion s'élranii:le, se pédiculise, et la partie supérieure de la cellule, sorte de f//o(}ii/e /irofopfuxniiifiH', est ri-jclie à l'intérieur du tube (liijeslif. » (p. A'-''-) ;,;;H I'. \ Ki.NON. aiili(-i|i:iliMii : li-iirs dhscrv ;itiitii>. laites à un iiioiiu'iil (lù il ii'rtail pas (lucslioii ili' la llirorii- vésiciilaifc. Sdiil en cuiiliadiclioii avec cotte lliritric. D'antres ont porté des (•on[)s tirs ,u,raves à la doetriiie, tout en s'en défdarant partisans ; d'antres enfin l'ont explieiliMnent attaqnée. DuAUDiN (1841). suivant, an niii-roscope. les progrès de l'agonie des Int'usoires. s'ajxMToit (ine ces animalcules « laissent exsuder leur sareode «. In peu plus tai-d. on voit « les expansions sarcodiqncs se creuser de vacuoli's » {Cf. sur sa pi. [X. les dessins i'(dalifs à Leuco- lilin/!< n(nlul(il'agit ici de phénomènes de nécrose'. K.-K. S(:Hn,7.i:il867)ohserve. sur le vivant, la sécrétion inu{|ueuse des l'oissons et Anqdiihiens. Il voit la thècjue des cellules calici- foiines s'ouvrir lentement par déliiscence, sans crever violemment, i'.ir l'orilice sort, doucement, une houle de substance légèi'ement gra- nuhnise. dette houle ne r(>ssemhle d'ailleurs pas tout à fait aux vési- cules sarcodiques (jui sont hyalines. En outre, il s'agit ici de la sécré- tion muqueuse. Nous citons cette observation, pour prévenir de suite t(Uite confusion analogue à celle qu'a commise Versox, quand il a pris ses cellules disloquées pour des cellules caliciformes. On peut encore se reporter, dans le même but, aux ol)servations de .Mi:iiK (1886). relatives aux phéimmènes de l'excrétion du mucus, examinés directement sni' les emljrvons de Ti'uite. On se rendra conqite bien facilement (ju'il n'y a aucun rapport entre les figures 7 on 17 de ma planche XXI\'. ]>ar exemple, et les dessins que donnent les [(artisans de la théorie vésiculaire. ' Srioii F\DnE-DoMKR(KE (1887), ce que Dcjaiidin voyait exsuder au travers de la pellieule n'était pas la totalité du proloplasma, mais seulement le paraplasmn de Kci'kEh, le(picl diffère du /ii/aloplasina, par l'absence de contractililé. Quoi qu'il en soit de la léiritimité de ces distinctions, il est certain (jue les vésicules sarcodi([ues, exami!iées sur le vivant, sont brillantes et liyalines. Sur les tissus fixées, elles deviennent irranuleuses. Au début des processus de raltcralion vésiciilaire, il est vrai que les divi-rses SMl)slancrs, (|ui constituent le cytoplasma, ne diffusent pas également au deluirs. Mais, lorsqu'on est arrivé à trouver, sur ses coupes, des calices vides {Cf. N EnsoM, c'est fpie le cytoi)lasma a été complètement désort^anisé. Suivant les cas, L.ns lis ii.iis intermédiaires doivent se rencontrer. Uli:CllKUCIŒS SUR LES EPlTilELlUMS. oolJ C'est iill(' claire, el, du iiièiiie coup, la Itnrduic en brosse se liuuve disloquée. Celle producliun est urtilicielle et correspond à des a>pecls analogues à ceux (jui onl été observés ailleurs. » (V. sa p. >>8(;). lai 1891. Kkknzki. crili(iue spécialement le i;rand travail de Van (iKurcuTEN sur la IHurhuptern. Les criliques de Kuknzel porlent sur ipialre points principaux. Malheureusement, elles ne soid guère plus jusliliées ((ue les observations auxquelles elles s'appliquaient. — En pi vMi ier 1 ieu. FuENZEL fait observer que, si les boules sarcodiques étaient vraiment des produits de sécrétion, comme ces produits devraientêtre liquiiles, on ne les trouverait pas lixés dans le canal de la glande. Nous deuiauderons, à nuire lour. pounjuoi ces produits seraient tenus d'être liquides et non coagulables. [Cf. nos pi. XXI et XXII.) En second lieu, EuENZEL reproche à >'an Gehuchten d'avoir considéré ses cellules conune mérocrines, alors que lui, Ehenzel. a toujours pensé que, chez les Arthropodes, les cellules mouraient après avoir sécrété. Nous ferons observer que les idées de Erenzel sont, sur ce point, quehjue ])eu étroites, l^ui-méme est d'ailleurs bien loin d'avoir prouvé (lue, chez les Artlimpodes, les cellules intestinales fonc- li(»nneid parlout comme cellules holocrines. Nous reviendrons plus loin sur celte question. En troisième lieu. Ehenzel assure ({u'il ne voit pas, sur ses préparations, les aspects (|ue décrit A'an Gehichten. Huant à moi, je pense, avec Van Gehichtfn, (|u'on rencontre très souvent les vésicules sarcodiques, si bien qu'en opérant avec certains tissus, il est à peu près impossible de les éviter. — Enfin, Ehenzel paraît ne pas se rendre compte que les observations de Van Gehuchten ont ]»orlé sur des tissus vivants, tout aussi bien que sur les tissus lixés. Horu.i.oT (1887). a|>rès nous avoir décrit toules sortes de cellules altérées, el les avoir considérées connue des cellules normales en train de sécréter, ajoute, page :28, que, sur un tissu vivant, les boules sarcodiques, iVahord très rares., augmenlenl bientôt en nombre, jusqu'à couvrir la préparation ; « à ce moment, dil-il, toute vie a cessé dans les cellules ». Par conséquent, dans cette seconde phase fie .son observai ion, Boiillot a eu sous les yeux des processus nécro- UECllKllCllKS Sl'H LES EPITIIEEIUMS. oHl tiques. Or, dans celte seconde phase, qui ne voit que les choses se passent exactement comme au début, mais en s'i.'xagérant? Les vési- cules qui, sur le tissu aiionisant, Unissent |)ar couvrii' toute la piépa- ralion. soiil idciitiquciiicnt les nièincs (pii. tout d'abord, élaiciil Irrs rares. Et Fauteur eu trouvait, en commentant à obser'ver, parce que. en voulant isoler les eanalicules l'énaux., il leur avait fait suiiir des conqtressions préjudiciables. On ne se douterait vraimenl pas que l'auteur cherchait à fortifier la théorie des vésicules sarcodi(|ues. Baluiam (1890) signale des altérations vésiculaires, dues à l'aclinii des réactifs. Nicolas (1891), tout comme Jiouii.LOT, nous fournit des armes dès sures contre sa propre théorie. Comparant, avec gi-ande raison, les résultats qu'il obtient, avec ceux (|ue CloHNn. iJUj- ô, A-), considéra il comme caractéristique du rein atteint de néphi'ite aiguë, Nicolas juge que ces aspects se retrouvent, avec une signification analogiu'. dans les reins embryonnaires. Il écrit alors ceci : « L'endiryon pos- sède, normalement, un rein semblable à celui de l'adulte atteint de néphrite aiguë. » Après quoi, se rendant foit bien compte que des cellules rénales, sécrétant par boules sarcodiques, doivent laisser perdre une portion considérable de leur propre substance, il estime que les l'eins endjryonnaires sonl physiologiipu'menl alluimiuu- riques. Sans doide, il y aurait déjà lieu de se denumder commenl l'embryon s'accommoderait de posséder, en pleine saidé, un reiu. atteint d'une aussi violente inflammation. Mais, en outre, si \un\> remarquons que les autres partisans de la théorie rencontrent, chez les adultes, tout ce que Nicolas voit (diez l'embryon, la r(Muarqu(\ qiu' fait cet autt'ui'. se retoui'ne imnu''diatem<'nt contre la théorie tonl entière : Si les boules sarcotliques étaient noi maies, tous les êtres seraient physiologiquement albuminuriques. (luANDis (1891). sans chercher des armes conlii' la Ibéoi-ie vésicu- laire, à hufuelle il ne fait pas allusion, montre cpie lindigo bleu tra- verse les cellules malpighiennes des Insectes à l'étal dindigo blanc invisilde, puis révèle sa présence dans l'intérieur du tube, sous forme d'amas bleus. 11 ne s'est produit aucune vésicule sarcodi(|ue, et cependant la cellule a sécrété. Ouoi(pi'il s'agisse surtout ici d'une filtration, puisque l'indigo arrivait tout fabri(iué et que la cellule n'a pas eu à l'élaborer, la cellule a du évacuer ce produit, tout connue si elle l'avait confectionné elle-même. Eu elVel. (piand le cytoi)lasma, Aucii. ni-: zooi.. exp. et cks. — 3' skuii:. — r. i.\. 1901. 36 ,,;,,„Mr.lr>liu.lioii >iHVili.i.K', a .loniu' naissaiir,. h un |.n..luil .!.• M-Tivlinii. r.« pi.Hl.iil. à pailir .lu moment où il est fal)ii(iué, devient aussi .'■IrauK.T à la uivanl l.-s lois de l'osmose. Nous trouvons donc, dans i'ex|.éri.'u.r .le (iiiAM.is. une image assez exacte de la famn ,1,,„| unerellule cM-nMe les produits liquides dus à son fonetionnc- nirnl. (J'ai, sur la larve .le Chironome, répété eelte expérience avec du r..ui;e n.-utre et j'ai ohtenu les mêmes résultats.) Nous ren.M.nlr.M.s .•ii.-..r.-. .mi 1891, le travail de Sku.lku, qui rrili<|u.' Van (Ikhic.mtkn. .l'une fa.;on moins heureuse encore que ne l'avait fait Khk.n/.kl. Saueu (1895). à propos .lu rein, allirme avoir obtenu, avec l'alcool acétique, des cellules parfaitement lixées : brosse .-onstante, cellules non tuméliées, aucune vésicule sarcodique. .le ne songe pas à nier les résultats de Saieh, quoiqu'ils paraissent diflieiles h obtenir; inais j.' ferai remar.iuer que les observations de Vax Gehichtkn, faites sur le vivant, écbajjpaient absolument à sa critique. C'est sur le mémoire de Sai ek que s'ap|)uyèrent tous les auteurs .|ui. .Ie|»uis 1895. se refusèrent à admettre la théorie vésiculaire. Ainsi lit IIkiumann (1895), dans un supplément ajouté à sa revue. On sent que ce dernier auteur est heureux de pouv.)ir reléguer, au rang des productions artificielles, les vésicules et dislocations de toutes sortes, décrites dans le rein par Nicolas, Vax deu Stiutcht ou Disse. Meves (1899) fait une simple allusion à la thé(jrie, pour dire qu'il ne l'admet pas. Ktudiant l'influence de la division cellulaire sur la sécrétion, dans le rein larvaire de la Salaman.lre. cet auteur décrit avec soin d.'s enclaves s[(hériques visibles dans la cellule, enclaves dans lesquelles, selon lui, la sécrétion s'accumule. Mais la cellule ne se déchire pas pour expulser ces produits figurés. Il n'y a donc plus qu'à admettre que ces enclaves sont liquides, ou que, si elles ne le sont pas, elles se redissolvent en fournissant une sécrétion liquide capable de liltrer à travers le plateau. TiiKiiiiAiu ('1899) se place tout à fait sur le terrain de Saueu. Ses tixations .lu rein, faites au li.piide de Flemming, sur des fragments cxlrcuiemenl minces, ne lui m.jntrent aucune vésicule sarcodique. Hkuiemiain (1899) s'occupe des protubérances (pi'il rencontre à la surfac.' de ré|iitbélium de l'utérus, protubérances dans les(|uelles se trouvent assez fré(iuemment les granulations que l'auteur considère KKCllKUCllES SI K I.KS KPITIIKLIUMS. 'MVA n»iiiiiie ("'tant (!<'>; centi'usonics. Ces pi-otubcrances sont plus denses (jue les véritables houles sarcodiques : néanmoins, HEinKNHAix estime que c'est le sul)limé qui leur donne naissance, quand il n'aiiit pas sur les épithéliums d'une façon sunisamment foudroyante. OiiiHit aux vésicules elles-mêmes, HEn)ENHAiN les a rencontrées sou- vent et voici dans (juels termes il en parle: « (le sont des processus (jui, cà et là, ont été, par quelques auteurs. rap|)orlés à une sécrétion normale. Four ma part, je n'ai jamais pu m'enthousiasmer pour cette théorie, quoiqu'il puisse se faire que, dans certains cas. l'inter- prétation dont il s'agit soit justiliée » ([). 00). On estimei-a (|ue ce jugement est éclectique. Xazahi (1899) a étudié les phénomènes de r(''Mova(ioii épithéliale chez le \'er-;i-Soie. Il croit (p. 81) que ces phénomènes sont iden- ti(jues à ceux (jue N'ax (Jehichtk.n a décrits comme des processus séci'étoires et pense que ce dernier auteur a dCi être victime de quehpie confusion. Naturellement il serait trop facile aux partisans de la théorie vésiculaii-e de répondre qu'ils ont observé leurs boules sarcodiques dans une foule de cas, où il ne pouvait être question d'hésiter entre une mue et une sécrétion. Il y aurait lieu d'ailleurs d'examiner, d'une façon |>lus rigoureuse, si la chute des cellules au moment de la mue s'accomplit exactement à la façon des altérations sarcodiques. S'il en est ainsi, il s'agira donc, dans la mue épithé- liale, d'un phénomène nécrotique, analogue à c(hix que nous voyons se produire à la suite des traumatismes, ou loisqu'un épithélium isolé meurt lentement. Notons que l'observation de Nazahi ne se con- fond pas avec celle d'A.NGLAs : le premier de ces auteui's voit mourir un épithélium vieilli ; le second nous parle d'une rénovation par- tielle de la substance cytoplasmique, ({ui se ferait chez des cellules encore très jeunes. .jfo Obsorcailons pcrsonnr'lles. Si maintenant nous jetons un raj>ide coup d'o'il en arrière, nous nous apercevons (^ue li's cintiques les plus sérieuses simt celles des cytologistes (jui ont assisté, sur les tissus frais, à la production des boules sarcodiques, et cela dans des conditions où il n'était pas douteux qu'il ne s'agit d'un phénomène nécrotique. En réalité, la théorie était renversée depuis longtemps, alors que chacun pouvait la croire bien vivace. l\{\\ l'- VIGNO.N. M.iis l'observation cI'Hortolès tient en quatre lignes, à la fin d'un mriiioirc consacré à Trlucle spéciale du gloniérule ; celle de Dujardin devait paraître un peu étrangère au sujet; la phrase accusatrice de HdiiLLUT et les comparaisons, plus coujpronietlantes encore, de Nicolas, avaient passé inaperçues: une loule de critiques n'avaient pas porté et personne n'avait répondu diiectenient ù Van (jkhlchtkn. Il y avait donc lieu de chercher à résoudre délinitivenient la ques- tion, ainsi que je me suis efforcé d'y parvenir. On estimera sans doute que les observations que j'ai faites sur la larve du Chironome sont caractéristiques; en voici le résumé : Prenons une larve jeune, afin que ses téguments soient bien transparents, et examinons-la à l'immersion, sans la disséquer: il n'y a de vésicules sarcodiques ni dans le proventricule, ni dans le ventricule chylilique, ni dans les tubes de Malpighi. Ou'il s'agisse d'un individu à jeun, ou d'un aninuil observé au moment de la digestion, le résultat est le même. Disséquons cette larve et recou- vrons l'intestin avec une lamelle bien mince. Le poids de cette lamelle, très insuffisant pour écraser les tissus, va, néanmoins, pro- voquer instantanément l'apparition de vésicules sarcodiques. Les processus de l'altération vésiculaire se produisent exclusivement sur les portions mécanicjuenient lésées, c'est-à-dire sur les tissus com- primés. Les tissus non comprimés restent tout d'abord intacts. Au bout de queUiues instants, ces portions intactes vont s'altérer à leur tour, non qu'elles soient maintenant comprimées, mais parce ([ue les cellules sont près de mourir. .^ur un nouvel individu, parfaitement intact, pratiquons une section aux ciseaux, au travers de l'intestin : immédiatement nous observ(»ns des boules sarcodi(iues, sur la tranche et au voisinage de celle-ci ; les deux branches des ciseaux, en se rapprochant, ont conq)rimé les tissus. La dilacéralion produit instantanément les mêmes effets. Les cellules mères île la membrane péritrophique s'altèrent presijue instantanément, dès qu'on a disséqué l'intestin ; il faut remariiuer que ces cellules, beaucoup plus hautes que celles des saccules, se trouvent comprimées entre la lame de verre et les parois rigides de la valvule cardiaque. On observe alors, quelquefois, sur les coupes, le phénomène très caractéristique reproduit planche XV, ligure G. tJne cellule, faite pour émettre une chitine fluide par osmose RECHERCHES SUR LES EPITHEEIIIMS. 565 tranquille, émet, en outre, une grosse boule sarcodique. pareille à celles que N'an Gehuchten aperçoit en foule tout le long de l'intestin. Les tubes de Malpigbi produisent des boules sarcodiques, dès que les cellules commencent à s'altérer, après la dissection. Les cellules cylindriques élevées, placées au voisinage de la sortie, se trouvent comprimées entre l'intestin et les téguments de la larve, lorsqu'on extrait le tube digestif avec la pince, après avoir simplement sec- tionné la tète et la queue. C'est pourquoi on trouve généralement des boules sarcodiques dans cette région, aussitôt que l'observation précise en est possible. Il est très curieux d'assister à la naissance de ces vésicules. Beaucoup restent sessiles ; parfois il s'en fait d'abord une petite ; puis, par-dessous, on en voit apparaître une plus grosse, sur laquelle la première formée reste fixée comme un bourgeon. (Juand on observe le proventricule, les boules brillantes finissent par sj' accumuler, ne pouvant s'échapper par l'issup trop rétrécie que leur offrirait le laminoir. En résumé, si la tbéorie vésiculaire était justifiée, chez la larve de Chironome vivante et intacte, aucun épithélium ne sécréterait : mais presque tous se mettraient à sécréter activement aussitôt que les tissus pourraient, pour une raison quelconque, être considérés comme altérés. Chose curieuse : tous sécréteraient exactement de la même façon, depuis les cellules productrices d'une chitine liquide, jusqu'à celles des tubes urinaires ! J'ai encore observé vivantes quelques larves de Corethra, quelques individus de cette petite Oligochète que j'ai rapportée, avec quelque indécision, au genre Nais, et chez qui j'ai décrit, dans une section spéciale de son tube digestif, des cils constamment immobiles (V. p. WX). Aucune boule sarcodique ne se montrait dans le tube digestif de ces divers animaux, ni dans les tubes de Malpigbi des larves de Corethra. .J'ai aussi examiné des fragments d'épithéliums intestinaux d'Aplysie. L'intestin, toujours intact au moment où je l'ouvrais, ne tardait pas à émettre, au travers de sa bordure vibratile. les mêmes vésicules qui traversent, ailleurs, soit une bordure en brosse, soit une paroi nue. Bientôt les cils cessaient de battre, parce qu'ils étaient englués par les vésicules sarcodiques. Le rein du Syngnathe jeune, chez lequel les cellules sont assez transparentes pour qu'une observation précise soit possible, m'a donné des résultats identiques aux précédents ; il en a été de même .lu iviii (le Cnniniis ?nœ/ias. I';iil<.iil où une Missoclioii dcviiit prnnlcr l'.-x;micn, j'apercevais, iU^s le .l.'luil. (iiirl.|uos boules sairo- .li.|iii's {Cf. Boiii.i.ot); leur nombre croissait ensuite tiès rapidement. Nous avons vu, en étudiant les glandes œsoplia,i;iennes de l'Aré- nieoie. (|iirl trouble ap|)Orte, dans la ronstitulion normale du rvloplasnia, l'actiiui du réactif, lorsiiu'elle s'exerce trop lentement, (pi. XI.X. lig. U). Ici, il n'apparaît pas de boules sairodiques; mais si l'on voit alors la membrane se soulever en bloe, tandis qu'un suc uianuleux s'amasse par-dess(»us, c'est i»arce (jue celle membrane est trop résistante jtour se rompre, comme le ferait un plateau strié. En léalilé, il s'aiïit ici des mêmes processus d'altération qui. dans d'aidres tissus, se traduisent [»ar la formation de vésicules libres. Si iK.us uardions quelcjne doute sur la légitimité de cette assimilation, nous n'aurions qu'à examiner un instant la tigure i de la même plancbe XIX. Cette ligure schématise les résultats qu'a obtenus Van (iKiHciiTK.N avec VAsroris. Ici. le plateau se trouve assez solide pour ne céder ([u'à une forte tension intérieure. Avant de se disloquer, il SI' laisse soulever, tmit comme le fait la membrane des glandes (eso|»bagiennes cbe/ l'Arénicole. Personnellement, chez VA.-iraris, je liai rencontré ni dislocations du plateau, ni soulèvements. On jugera, qu'en pai'tant des expériences de Dujardin sur les Infusoires, pour aboutir à nos propres recherches, après avoir enie- gislré au passage celles de FouTLNATow, IIohïolès. Saler, eic..., nous avons présenté une réfutation sulïisante de la théorie vésiculaire. Sans doute il restera difficile de démontrer directement la fausseté de eelt<' théorie, tontes les fois (pi'il s'agira de tissus, trop opaques pour être examinés à l'état frais, ou trop difficiles à disséquer pour être obtenus sans lésions. Mais, si, sur des tissus de ce genre, les tixations cfmtinuent à nous montrer des vésicules sarcodiques. notre critique ne sera pas désarmée : personne, en elfet. ne voudra considérer, quelque part, comnie normal, un processus qui, ailleurs, est évidem- ment uéci-otique. Quant aux dislocations physiologiques dont il nous reste à |>arler, elles se reconnaîtront toujours à des signes certains. Ou'il s'agisse de la chute d'éléments vieillis, de la rupture de cellules luérocriiies ou de l'expulsion de cellules bolocrines, nous ne devrons pas être endiarrassés, pour distinguer ces divers processus d'avec les phénomènes d'altération sarcodique, pourvu que nos préparations proviennent d'un matériel fixé correctement. URCIIRIU.MESSriî M:s KPITIIKfJI ms. m' B. Les dislocations 'physiologiques, A|)!'»''s .(Voir ;ill('',^('' ['('-IikIc dos (•cllulcs ,iil;iiiiliil;iin'>. ilc Ions les phénomènes dont l;i iimIiiic li;iiiiiiali((iM' csl drsdiiii.iis liois de tlouto, il rosterait à dôtci-niincr (iiicllcs smil les ndlidcs (jui cxcirlciU réolleniont par osmose, (jindles soiil les (•cllidcs nirruciincs cl les cellules holocrines, coiiiiiicmI les nntduils de srrn'-tinn se funneiil dans la eellule, sous (juel aspect ils s'y |)rcseiilent. coinujeid ils sont expulsés, dette élude sciait dOcdic inorjtholotju/Ki'. Un grand nombre daiileuis oïd travaillé à coniptisci- ce chapitre de cytologie générale, destiné à remplacer le chapitre ipiavaieiit écrit les partisans de la théorie vésiculaire. .Nous ne nous sommes |»as spécialement attaché à enrichir ce chapitre de faits nouveaux, nous contentant de n(»ter au |»assage ceux (pii se ]»iésentaieiit d'eux-ménu:'s a notre étude. Nous avons considéi-é ipie la (pu'stion morphologique ne constituait que le côté le moins iidéi-essant du pi-ohlènu». relatif à la sécrétion, et cela parce (pie les |»rocessiis, (prit y aurait lieu d'enre- gistrer, sont des phénomènes tout à l'ail contingents. Le véritahle prohlème, (jue soulève l'élude de la sécrétion, est d'ordre chimique et d'oidre biologique : d'ordre <-himi(pu'. si l'on se demande quelle est la mcdécule vivante. capabl(\. en se détruisant sous l'action des stimuli, de donnei- naissance à un produit défini; de l'ordre de la biologie générale, si l'on s'interroge sur les motifs de la présence, dans une cellule déterminée, de la molécule cyto- plasmique spécifique. Or le problèiue chimique sort du cadre de ce mémoire. Ouant au problème biologique, s'il est dans l'esprit de nos recherches d'en signaler l'existence, nous ne connaissons, aujourd'liui. aucune voie qui permette de l'aborder pratiquement, en employant les procédés de la méthode analyticjue. Nous voyons simplement à l'œuvre une force biologique, iriéductil)le, [lour l'instant, a des forces plus simples. Ainsi donc, dans nos planches, nous avons reproduit quelques préparations, relatives à des phénomènes d'excrétion par rupture. Ces exemples nous permettent de préciser notre critique de la théorie vésiculaire, en signalant des cas concrets de dislocations vraiment physiologiques. En face des exemples d'excrétion par rupturi». nous Mvnii^ ,v|.irsciilr .nirl.|ii."> .-IimI.'s .cIIuIm in-s. iin|.lriiicnl .le rrX|.Mlsi(.n .Ir r.-lliilrs \ ii'illii's, Daiisri' |.ara,ma|'l"'- nous insisl.Tuiis |.iiii(i|.al.-in.Mil sur los i chose de lont à fait vaune : d n'y a, d'ailleurs, pas liiMi di' cherchera la préciser davantag-e. Kl d'ahon'i. toutes l(>s éliminations cellulaires ne représentent pas des faits de sécrétion holocrine. On ]»eut tondicr, ici, "lans l'erreur, de deux façons, suivant (lue les chutes cellulaires correspondront à des altéiations patholop;i(pu's. ou qu'elles surviendront chez des éléments .vieillis. FnENZFx. ainsi (pie nous l'avons dit, en parlant des criti(|ues qu'il adressait à \a.\ (iEurcHTEX, concluait de ses: longues études sur les Arthropodes, les Mollusques, les Echinodermes, que la sécrétion entraînait, à peu près constamment, la moit iuunédiate de la cellule. Il faut faire ohserver que, en dehors des cas où, très nettement, des éléments particuliers s'élèvent entre les cellules cylindriques et viennent crèvera la surface de l'épithélium, FuENZELa, par lui-même, constaté fort jieu d'éliminations cellulaires, (jmcluanl pai- voie d'induction, il a parfois conclu trop vite. Il nous senihle que, chez VArIcmki snliiui (1892). il a attrihué à une sécrétion holocrine des processus pathologiques. Deux fois seule- ment, il vit tomher des cellules tuméfiées, transformées, en leur centre, en une grosse vésicule claire. Il jugea que ces cellules vési- culeuses étaient des cellules mûres, et que, s'il y en avait si peu, c'était parce qu'elles fahriquaient des ferments très énergiques. En nous rapportant, à la fois, à son texte et à son dessin, nous croyons, pour notre part, (pic les deux cellules tuméfiées avaient suhi une dégénérescence analogue à celle qui, dans d'autres tissus, ahoutit à la formation des vésicules sarcodiques. Chez la même Ai'iemia, il vit encore tomher, dans l'intestin, des cellules d'aspect normal : lui- UKCIIKUCIIES SFR LES ÉPH IIK[jr.MS. TlfiO inèiiic hésita, cette fois, à voir, dans le fait de res elmti's. (|ii('l(|iic pliénoinène de sécrétion holoccine. Nons ponvons cei-tifier (jue cette liésilation de Fkknzki, était lé<;i- tinie : en elVet. tdiez la larve de (Uin'thrd. nous avons constaté (|ii(' les chutes des cellules d'aspect normal correspondent à nn phéno- mène de nécrose. Ohservons au conii>resseiM- nne de ces larves. dont l'intestin est parfaitement intact. Au bout de (piehpu^s ins- tants l'animal se contracte violemment et soulTre. i»eut-ètre est-il menacé d'asphyxie. On voit alors un certain n(»ml)re de c(>llules qui, sans subir aucune altération perceptible, s'énucléent vio- lemment et tombent dans l'intestin. Il ne se prodnit pas déboules sarcodic[ues ; mais, certainement, le ]diénomène est dn même ordre. Passons maintenant à la cliute des cellules vieilles. Les figures 2 et 3 de la planche XVII, relatives au Ver-à-soie, nous montrent deux cellules en voie d'être expulsées. A l'exception du noyau qui paraît destiné à fournir encore des substances utiles, les cellules sont complètement épuisées. On y chercherait en vain ces produits de sécrétion que nous avons vu, dans la figure i. résulter de la dissociation des filaments ergastoplasmiques épaissis. On'en conclure, sinon qu'antérieurement ces produits avaient, peu à jieii. filtré à travers le plateau ? Il ne s'agit certainement pas ici d'nne sécrétion holocrine. Dans les glandes œsophagiennes de l'Arénicole, le cytoplasma expulse hien quelques noyaux ; mais aucun produit de sécrétion n'accompagne ces noyaux dans leur chute, si hien que nous ne pouvons nullement parler ici d'un phénomène de sécrétion holo- crine. 11 est à croire que les gouttelettes sidérophiles. visibles dans le cytoplasma, représentent les produits élaborés, destinés à s'échap- per par osmose au travers de la membrane. La chute des noyaux est ici le seul signe indicateur d'une disparition des cellules vieillies. Ce processus correspond évidemment à celui qui revêt des allures tout autres chez le Ver-à-soie. Quelle est la cause de ces différences^' C'est le fait que, chez l'Arénicole, nous avons affaire à un tissu syncytial. La portion de cytoplasma, qui était alîectée au noyau expulsé, s'est elle-même détruite progressivement, an fnr età mesure de la fabrication des granules. Comme les cellules ne sont pas indi- vidualisées, elles ne i)envent pas tomber en bloc; mais nous voyons liiiiilKT It's noyaux, l'I nous assistons à la iunduction de noyatix jeunes (|iii ii-niplarcnl les noyaux caducs. Nous allons inairilcnant constalf'r quels sont les |»rocessus earacté- risli(|U('S de la st-nélion liolociine et, du nuhne roup, nous rendre eoinpte conihicn les divisions qu'on établirait entre les eellules sérrétantes, au |)oint de vue des modes d'expulsion des pro, dans l'endostyle des Tuniciers, lilancbe XXIIl. ligure f(>à iU, ilsemblequ'il y ait. au même titre, lieu de prononcer le mot de sécrétion nnupunise : on Aoit cependant com- bien ces diverses cellules ditfèient par leur aspect. Il n'est pas douteux qu'ici la cytologie purement mor|>bologique ne doive céder la parole à la microchimie. RECHERCHES SUR LES EPIÏHELIUMS. 571 CHAPITRE II L'APPAREIL VIBRATILE DANS SA STRUCTURE ET SES RAPPORTS Dans le chapitre I nous avons étudié les formations que crée la cellule pour protéger sa paroi libre. Ici nous allons rechercher, com- ment la cellule émet au dehors une portion hautement contractile de sa propre substance, afin d'agir mécaniquement sur le milieu ambiant. Il était indispensable, avant d'examiner l'appareil ciliaire. de connaître la paroi cellulaire, puisque les cils vibratiles poussent sur cette paroi et doivent s'accommoder des différenciations qu'elle a subies. Une étude complète de l'appareil vibratile devrait comprendre celle des filaments pseudopodiaux qu'émettent les Protistes Rhizopodes, car ces pseudopodes représentent les premiers degrés de la différen- ciation des cils. On sait, en effet, que, des pseudopodes filiformes, on passe aux véritables cils vibratiles, par des intermédiaires multiples i. Toutefois cette question nous a paru épuisée, et nous avons limité nos recherches aux éléments vibratiles proprement dits. Les relations que contractent les cils vibratiles avec l'appareil pariétal sont des plus simples, ainsi que nous l'avons vu dans le chapitre précédent. Que la cellule soit nue, c'est-à-dire séparée du milieu ambiant par une simple pellicule physique, qu'il existe une bordure en brosse ou une bordure alvéolaire, le cil est toujours en relation directe avec le cytoplasma. Si la cellule sécrète une cuticule, la substance qui constitue cette cuticule se dépose entre les pieds des cils. Nous avons dit que nous considérions, comme essentiel, le principe de l'indépendance respective des appareils ciliaire et pariétal. Ce principe nous fournit un premier moyen excellent, pour simplifier ' Cf. Dl-jardin j 18351, Claparède cl Lachmann |1858i, Butschli (1878), Zach ARIAS 11884, 1885, 18881, Ki.tns (1893l, Buochmann i1894|, Lan- KESTER (1897), pour les intermédiaires qui existent entre les pseudopodes el les cils. — Cf. R. Hertwig (1874), Maci'as (1876, a), Zoi'F |1885l, pour le pas- sasse, ontogénétique, d'un pseudopode à un cil vibratile. — Pour le développement de cet historique. Cf. ma Causerie sur les cils vibratiles (1900), pages 38-4o. ;;7.2 P. VKiNON. l'appareil \ ibialile, on W débarrassant de toutes sortes de formations qui ne lui appartiennent pas *. Dans le cours de ee chapitre II. nous poursuivons cette besogne de siiniilificalion. A la suite de cette élude, l'appareil \ ibralile nous apparaîti"i dans sa mystérieuse viuiplieité. Il sera simple en organes, puisqu'il se compose uni(|uenient d'un peu de cyloplasma, effilé en un cône eontraclile: il n'eu deviendra que plus mystérieux, puisque, réduit à ces éléments essentiels, il devra iMre capable d'obéir à la force biolo- gi(|ue coordinatrice. Nous devons ici rechercher, son)me toute, quelles sont les relations du cil avec la substance intracellulaire et voir jusqu'à quel point l'apparition des cils réagit sur l'architecture de l'élément biologique. t:ela revient à examiner quelle est la véritable signilication des racines ciliaires et des {/rnnufafion.s la seule iiMpoilante. Si les raeines oui dtîs honiulugues en dehors de l'appa- leil riliaire; si eel appareil est, sans elles, parfaitement eapalx' de ionelionner, il paraîtra queNpie peu oiseux de chereher à donnci'. aux racines ciliaires, des fonctions prépondérantes dans le mouve- ment vibratile. it) Les racines ciliaires sont un urcjane contingent. Bien des auteurs constatent que les cils se montrent souvent dépour- vus de racines : citons Lenhossek ( 1898j ; mais les seuls qui nous intéressent ici sont ceux qui ont motivé leur opinion, de manière à ce qu'on ne put pas les taxer de négligence. Or ces derniers sont en très petit nombre. Voici d'ailleurs ce que dit Prenant (1899 b) à propos des racines ciliaires : « En réalité on peut alFinner qu'elles existent dans toutes les cellules, mais avec plus ou inoins de netteté. » (Chap. VI bis. p. 029). On voit donc qu'une simple négation ne serait pas une réponse suffisante'. Ellermann (1899j soutient que, dans l'intestin tï/Jelix, les cils n'ont pas de prolongement intracytoplasmique. Ce que, dans ce cas particulier, on pourrait prendre pour des racines, ce sont des pliss*'- ments qui existent dans les parois latérales. Rabl-Rlckharu (1868j et Leyoio (1883) avaient déjà émis cette appréciation, en la faisant porter sur les racines ciliaires en général. Ces deux auteurs élaienl 'On estime f^énéralemcnt (iu'Ai'Athy (1897) fail alterner les cils avec la tln'orie : en réalid-, il admet l'existence des racines ciliaires ; mais il ne leur attribue aucun rôle important. En revanche, il considère comme des terminaisons nerveuses inlracytoplasmi(pies, ou neurojibrilles, des filaments chro- mati(|nes ([u'il l'ait alterner avec les racines ciliaires. Cf. mii Jîffure 2, D, en note, paa^eûi.'». Cet le opinion est d'ailleurs erronée: Apatiiy a décelé les soi-disant neurofibrilles, tant par la méthode des impré2:nations à l'or que par l'emploi de l'hématoxyline alunée. Or, les filaments, que colore ce dernier réactif, sont les véritables racines {Cf. ma pl.'xXI, tii,^.2.'i.) Il ne s'agirait i»lus que de déterminer si les racines ciliaires repré- sentent dcs''neurotibrilles : il n'en est rien, puisque, même lorsqu'elles se réunissent ensemble, de façon à constituer le cône d'ENGELMANN (I88OI, la fibrille unique, qui résulte de la fusion des fibrilles individuelles, se perd dans le réseau cyloplasmique sans atteindre la base de la cellule (pi. XXI. fiiC- 'l)- ;;7i I'. VKi.N'ON. ,1;mi> ICiiviir. mai.s nous no rti.iigcniis |.;is ;i nier (|iiKM.i;it.M ann n<- puisse avoir raisctn dans un cas pailiculii r '. Ki.i.KiiM.vNN ratlailicson observation à (-elle (IUkidkmiain (1899 «;. Dans le tl.'ssin (|iril «loiinc des nn^incs (•cllulos intestinales d7A'//.r. lli.ii)KMiMN..MM«ir.'t.s"il ir|.irscnt(-(ieslilanienls intracytoplasniiques. ne les fait pas ahoutir jus(|irau pied des eils : il les ainMe à la lin\ite inférieure d'une zone ectoplasmiiiue détinie. Il est vrai (pie. dans un dessin schématique, exécuté h grande échelle IIkidkmi.u.n rétablit la continuité. On voit (jue le cas paraît douteux. Passons à mes observations personnelles. On trouve, dans mes planches, plusieurs dessins, relatifs à des cellules vibratiles chez les(|uell("s. très certainement, les racines ciliaiies faisaient défaut. Citons les tentacules dorsaux de r.iî'o//.s. planche XXI. liyure :2i; W pharynx du Triton adulte, |>lancbe XXIV, ligure 15 ou 18, fi : les branchies ou le tubercule vihratile chez les Tuniciers. planche XXIII. ligure 1 et 2 ; les cellules à pKupies ecto- plasmique diez les Cténophores, planche XIX, ligures 19 ou 20. Dans ces deux derniers exemples, on voit le cil s'étaler pour ainsi dire en naji[»e à la sui'face de la cellule, au lieu de se prolonger, sous forme de filament, dans la profondeur du cytoplasma. Je suis encore très convaincu de l'absence des racines, à la base des palettes des Cténo- phores, planche XX, ligures 15 et 16, quoique je n'aie pas à faire valoir ici des raisons aussi péremptoires que dans les exemples ci-dessus. Voici donc ma première conclusion. 1). Les cils peuvent vibrer sans posséder de racines. 2° Les racines ciliaires se rencontrent ailleurs qu'an pied, des cils cibratiles Cette constatation est élémentaire, puisque les bordures en brosse se prolongent, fréquemment, dans l'intérieur du cytoplasma, par des lilaments tout pareils aux racines des cils. Nous ne parlons pas ici de la zone ectoplasmique striée, mais de fibrilles coniques, pénétiant ' On sait (luc divers cylolo^istes avaifiil aussi aUribui', à la présence de plissenicnlM lalf-raux, la slrialion lonsjitudinale des cellules rénales. Citons LANDAUEn |1895|. Les cellules rénales contiennent réellement des fibrilles iiitracytoplasinicjues, rattachées à la paroi basale : ce sont les bâtonnets de R. Hkii>e.niiai>-, si connus. Nous en fiîfu- rons les équivalents à la base de beaucoup de cellules du Chironome larvaire, jilanchc XV, figure 6, par exemple. UKcnKRCiiiis SI H m:s KPITIIKI.IUMS. :i75 prulViiKiriiicnl. llappeluiis les ubsei'vatiuns, ducs aux aulouis duiilli'.s noms suivent : TllA.NHdFFEIl, (1874), KlKI.N (1881 ). I.KItKI)KFF(1883), K.V11L(1885), SoMMKH (1885), FuKNZKi. (1886. 1892). Kiusk i1887), K. IIeidkn- iiAiN (1888). CiKMiT (1895), IIk.nsevai, (1895 a et 6), Lkcauj.ov (1899). Mais on voudra peut-être nous diie (jue les racines des cils et les racines de la brosse ne sont pas des formations comparables *. Pour répondre à cette objection, il est inutile de s'engager dans une discussion de très haute cytologie. Il suflit de monti'er, par des exemples concrets, que les mêmes lllamcnts intracytoplasmiques seront, soit des racines ciliaires, soit des racines de brosse, selon que la cellule sera ciliée ou non ciliée. Examinons l'intestin d'une larve di' Cîhironome, planche XVI. Dans la section l comme dans la section II du ventricule chylilique, nous trouvons les cellules pourvues d'une bordure en brosse. Dans la section II. cette bordure à des racines. Dans la section I, elle n'en a pas. Dans l'une ou dans l'autre section, il peut se développer des cils vibratiles. Les racines de la section II, qui se rattachent à l'appareil pariétal, tout simplement, deviennent tout à coup des racines ciliaires quand les cils se développent. Les cils de la section I se passent de racines, tout comme le faisait la bordure en brosse. 11 arrive fréquemment que le cytoplasma ne présente pas le même aspect, sur les tissus vivants et sur les coupes. Sur le vivant, les racines apparaissent comme des fibrilles parfaitement rectilignes, Sur les coupes on observe un réseau, qui a une tendance à s'orienter dans le sens longitudinal, mais qui réalise cette tendance à des degrés très divers. De même, sur le vivant, les fibrilles se renforcent à mesure qu'on se rapproche de la paroi Iii)re ; sur les coupes, il » Je fîiis allusion ici aux travaux de Bend.v (\SQQ\, rclalit's aux filaments granu- leux qu'il rencontre dans beaucoup de cellules et auxiiucls il attribue un rôle « spé- cial ». Les racines des cils rentrent dans ces niifoc/ionr/res ; les racines de la brosse en feraient-elles partie au même titre? Ces milocliondres restent quelque peu mysté- rieux. (C;/*. Phenam (1899 0.) Les mitochondres sont yjranuleux, ainsi que j.nir nom l'indicpie. Les filaments radicaux de la bordure en brosse ne le sont i)as. Au contraire, beaucoup de cytolo- çistes ont défini les racines ciliaires comme des filaments varicpK-ux. (Cf. EN(iKLM.v.N> (1880|. Pour ma part, j'ai toujours rencontré ces derniers |mrl'aitemenl lisses, tmit sur If vivant que sur les coupes. On n'a qu'à s<- re|)orter à mes diverses prépara- tions et s])ecialement, si on veut, aux belles racines des cils immobiles de l'oriranc de Thiele (pi. XXI, fiç. i.**). Il y a lieu de se méfier beaucoiq) des productions artificielles, dues à l'action des réactifs fixateurs. ;mU I'. M(iN(»N. aiiiv.' ((u..- (-.' iLMiron-L'incnl n'csl que peu perceptible. Sur le vivant, 1rs liiirilles inlracyln|.lasini(iues supc'ricuros disparaissent, à peu près .•om|.lle cuticule, et sur lesquelles nous ferions des oi)servations iden- tiipu's à celles qui précèdent. Ainsi donc, les racines de la brosse sont les bomolognes des racines riiiaires. puis(pie les cils apparaissent sur des cellules à bordure en itrosse. sans ipu" l'arcbilecture intracellulaire se moditie. D'autre part, les racines de la brosse sont les bomologues des bâtonnets de It. llEn)EMiAiN. avee les(piels elles se continuent. De mènu' qu'il était bien superflu de cbercber à donner, à ces derniers, un rôle sjjécial dans la sécréti(ui, ]>uis(prils se rencontrent dans toutes sortes de cellules '. il est non moins superflu dattriltuer une inq»orlance séiieuse aux racines ciliaires. L(îs lacines ciliaires. disons-nous, sont les bomologues des bàlon- nelsde U.1Iku>i;mi.\in : qu'(»n examine les fibrilles intracytoplasmiques, vers le baul ou vers le bas de la cellule, elles sont, au même titre, ici et là, des portions régularisées et renforcées du réticulum général. C'est de la niênu' façon (|u'au cbapitre I. panigrapbe \'. nous avons boniologé les bâtonnets de la zone ecto|(lasini(pie striée, avec ceux que nous avons ligures à la base de la cellule, plancbe W'I. figure :i. Kn réalité toutes ces formations sont coin|>aiables. Uahi. (1885) l'avait |tarfaitement dit : lc> rai-ines de la brosse uii do cils représenleni la substance filaire. ((ui se continue avec les b»rmations libiillaires extérieures à la cellule'-. ' (]f. ma Reinie s\\v les caiialioiilcs iirinaires (1899;, ]>• yHb cl 387. ' Nous ne saisissons pas tiicn ce nu'enlend exprimer Iiikohvri |1900|, quand, h propos du rein, il nous dit que les bâtonnets de R. Heidkmiain ne sont pas des fibrilles, dans le sens ipi'oii (lonne à ce mot en cytologie ; mais que la strialion visible sur le vivant résulte de l'aliirnrment des tilaments du réseau. S'il entend par là (|ue les tilaments ne sont pas épaissis. Je suis de son avis {Cf. ma pi. XXN , tiïT. A) ui.'iis ils ]»ourraient s'épaissir, sans que leur si^;niticution se nuiditiàl , RECHERCHES SUR LES ÉPITIIÉLIUMS. 377 Voici donc notre seconde conclusion : Les racines ciliaires ne sont pas spéciales aux cellules vibratiles. Quand donc I'uknant (1899 b) nous dit que les racines des cils vibratiles n'existent, peut-être, dans les cellules à bordure en brosse, qu'à l'état de simples vestiges, {Cf. son cliap. AI hix, p. vm), nous voyons bien que sa Ibéorie pbylogénéti(iue des plateaux striés l'oblige à conclure ainsi, mais nous estimons que cette tbéoric l'égaré et que le corollaire, applicable aux racines des bâtonnets, n'est pas plus légitime que le tbéorème, applicable aux bâtonnets eux-)nèmes. 3*^ Racines ciliaires spéciales. Dans tout ce (|ui précède, nous avons eu en vue ce (jaun pouriail appeler les racines ciliaires usuelles. Mais on rencontre parfois des formations filamenteuses intracytoplasmiques qui, ainsi qu'il est évident, ne se présenteraient pas avec les caractères qu'on leur dé- couvre, si les cils vibratiles n'étaient pas développés. 11 faut définir ces racines qui présentent un intérêt particulier au point de vue mor- phologique. Etudions d'abord les cùnes radicaux d'ExGELMAxx, tels que cet auteur les a découverts chezVAnodonle, et tels que nous en donnons un bel exemple relatif au Pecten, planclie XXI, ligure 4. Nous avons dit ci-dessus, page 000 en note, en parlant de l'interprétation d'Ap.v- THY, que ces racines ciliaires ne sont point des neurofibrilles (Cf. aussi Lexhossek 1898). Il est probable qu'elles sont en rapport avec une fonction mécanique, au sujet de laquelle il ne nous est guère possible de nous expliquer davantage*. Dans des cas, différents de celui que nous venons de mentionner, il apparaîtra, assez clairement, que la racine ciliaire peut jouer le rùle d'un conducteur nerveux spécialisé. Chez la larve ïrochophore iVEupomatus, ILvrscuEK (1 885) a dessiné un cordon annulaire, courant par-dessous la couronne eiljée de la larve et réunissant les racines des grands cils(|ui constituent cette couronne, fujure 6, C. Chez le Stentor, Schlheuc (1889) a fait une ' En 1900, dans ma Causerie sur les cils vibratiles, jia^c Îï-j, j'ai émis l'opinion que les cônes (I'Engelmann se rencontraient, sur les cellules du Ti/p/iluso/ts, parce que cette région, moins souple que le reste de la paroi intestinale, était plus exposée aux compressions. Je crains que des explications de ce genre ne soient lîien particu- laristes, et j'aime mieux avouer franchement mon itçnorance.- ARCH. DE ZOOL. EXP. ET UÉ> . — 3" SÉniE. — T. IX. 190L 37 :)78 1». VKiNON obsorvati.Mi Mlcnti.jiK'. ivl.itivcui.'nt aux racines dos inoiiihiaiH-llos. ('f- l'yin'*' 6 //. Oi-. on sait, par les cxpéricnrcs do Vehworn (1889), que les ond.'s \ il)raliU's se iHopa-ciit dans le sein de la substance cctoplasniique. si bien qu'en prati(iuant une sei-tion au travers de >p . ... cet ectoplasnia. on enipi^cbe ces ondes d- francbir le point lèse, Cf. fujun' 6. .1. l'ai- conséquent le cordon basilaire, tel qu'il existe be/. le Slrnlnr ou la larve iVKupoinntfty. a ebance (U^ correspondre à un trajet nerveux spécialisé. D'ailleurs il n'y a là rien (jne de très contiui^ent : elle/. T//^7o/Ar/v/,s-. plandie W'ill. liuure iC. le conlon basilaire fait défaut. Uapi>elons le dispositif réalisé dans les celluleii traii'jle ^[ui [lorlent A B C Fuî. Cl. A. Spirostoninm ainbiijuum ; les oiiiles vil)rntoires de la zoiio adoralc ne se propaireul pas au travers d'une incision praliciuée dans l'ectoplasme (d'après VkrwohM. B, zone adorale de Stentor cd'i'iilen.i, j)our montrer la fibrille basale B. f., «pii unit les lamelles basilaires R. /., de toutes les mem- branelles : li. .s., bourrelet basilaire d'une membranelle ; E. /., filament terminal de la lamelle basilaire (d'après Sciijbehgi. C, larve Trochopliore d'Eupoinntii.i : C 1)1'., cercle ciliaire ])réoral, dont les cils se mettent, par leurs racines intra- cvloplasmiijues, en relation ;ivec la nerf circulaire de Kleinenberi; (d'après H.vtsc.iiek). les nieiid)ranelle<. dont sont armées les hrancbiesdes Acépliaies. .l'ai, dans la |ilanclie XXI. tiuures 17 à H). rectifié les descriptions d'EvcRL- MAxxdSSOi. On voit. SIM' mes dessins. diMpielle façon les racint^s. |»ro- Venant de cbacune des deux rangées de cils (jiii forment lesmi'ml)ra- nelles respectives, s'écartent les unes des autres, au lieu de converger. Kn diveririvint de la sorte, elle vont s'accoler à la paroi latérale de la cellide. et. là. rencontrent les racines qui leur corri>spoiulent dans la cellule voisine. Ou'est-ce ipie cet appareil singidier? Kst-ce un appa- reil mécanique, destiné à fournir aux cils un |ioint d'appui solide, dans leurs battements perpendiculaires au ]>lan (pii contient cbacune RECHERCHES SCU LES ÉPITHÉLH MS. .i7«) des paires de racines? Si nous i-eiiiai'(iuons que l'uiKlt' viltialilc se propage précisément dansle plan delà lis;ure,noiisnoiis (Icniaiidciuns plutôt si cette onde ne passe pas d'une cellule à l'autic en emprun- tant, |iours(tn trajet, la substance des ivirines communliiuantes. Je ne m'étendrai [)as ici sur les racines des flagelles, telles qu'on lés observe cbez les Spongiaires ou les Protistes. Un sait que les flagelles contractent souvent, chez ces êtres, des relations toutes .spéciales avec le noyau. Les racines se soudent à la mondu'ane du noyau, ou bien se mettent en rapport avec une y.one cytdplasmiipie. particulièrement dense, et (jui contient ellc-méine le noyau. >[ais on sait, d'autre part, que les pseudopodes mm \ ibratiles coutiactiMit. au même titre, chez les Uéliozoaires, des relations spéciales. soit avec un corpuscule central, soit avec les nombreux noyaux de l'animal. Cf. ScHAii)iN.N(1894). Dans ce dernier cas, il s'agit d'insertions nucléaires, dont le lole ne peut être que mécanique. 11 n'y a donc pas lieu de voir, dans les exemples qu'ont signalés IIkideu 1I886). lin)i)EU (1895). MiNCHiN (1892 et 1896). Plk.nge (1899). relativement aux insertions nucléaires des flagelles vibratiles, autre chose que des dis- positifs de renforcenuMit. BûTscHLi, dans une conversation que rapporte 1*lem;k (1899), con- fiait à ce dernier que les insertions nucléaires lui send)laient devoir être retrouvées chez tous les Flagellés. Personnelbunent, j'ai constaté que les flagelles du Potytoma ucella, planche X^'I^, ligure 17, ne se prolongent que par exception dans le cytoplasma. (Juand il existe une racine, elle ne s'insère pas sur le noyau*. On voit, par ces remarques diverses, (pie nos deux premières con- clusions, quoique justifiées, appelaiont un correctif. ' Il est parfaitement vrai que les racines ciliaires banales sont une formation contingentenl est non moins certain qu'elles se rencontrent, avec des caractères identiques, ailleurs que chez les cellules vibra- tiles. Mais, d'autre part, certains filaments intracytoplasmiques, répondant à des conditions particulières, (btivcnt être décrits connue des organes annexes de l'appareil vibratile. Ce sont bien des organes annexes : nous insistons, en efTet, sur leur contingence, d'une part, quand ils semblent aptes à remplir la fonction d'un conducteur nerveux, et, d'autre part, sur le rùl(\ tout passif, qui leur est dévolu dans un grand nombre de cas. ' D.\NGE.u\D (1901) a observé parfois ccUc insertion chez la spore de Polytuma, /». Les Racines ciliaircs possèdent-elles une fonction motrice ? Les cuiisuir-ralioiis liai précùtleiit nous pcnuoUroiil (rrcarlcr, sans Jurande discussion nouvelle, la théorie (jui fait, de la racine ciliaire, la raison déterminante de la vibration. Cette théorie était abandonnée, d.'|>iiis (iu'Knc.ki.manx (1880). répondant à Stuaut (1867), à J3oxxet (1877). à Nlssuaim (1877). avait déclaré n'avoir jamais observé de contractions actives de la part des racines ciliaircs. (iAi LK (1881) faisait remanjucr. d'une façon d'ailleurs très vague, (ju'il fallait bien admettre que la racine fût, pour le cil, de quelque utilité. Depuis ce temps, la théorie paraissait morte. Mais voilà que KisMUM) (1900) et Be-nda (1901) la soutiennent à nouveau. KisMoM) considère que la racine joue, mécaniquement, le rôle de la partie de la rame (|ue tient en main le batelier, le cil étant alors comparable à la jiartie de la rame, extéiieure au bordage du bateau. La lacme. inerte, servirait d'insertion à des forces intracj'toplas- miques, résultant « de phénomènes moléculaires de nature inconnue. » Benda, (page 156). est d'une opinion très analogue : « Mes observ^ations sur les cellules vivantes m'ont donné, dit-il, l'impression que les cils sont indéformables, qu'ils sont mus et non pas automobiles. En faveur du rôle moteur des racines, plaide leur constance, et ce fait que, par leur foi-me et leur situation, elles sont admirablement dis- posées pour produire, avec une très petite dépense, un effet méca- nique considérable. Ajoutons encore qu'elles sont construites avec CCS filaments granuleux ([ui, ailleurs, entrent dans la constitution d'organes moteurs*. » ÎN'ous répondrons à Benua. a) En lui rappelant nos conclusions pré- cédentes, b) En lui faisant remarquer que la racine, organe immobile, ne peut pas agir mécaniquement. c) Serait-elle mobile, qu'elle n'agirait pas sur le cil, lorsque celui-ci serait juché sur le bâtonnet, immobile, de la bordure en brosse, ou bien quand il traverserait une cuticule, d) Les déformations actives des cils sont classiques, e) L'hypothèse des racines ciliaircs motrices, (jui est fausse, est d'ailleurs absolument ' Nous avons déjà signale les filaments granuleux ou mitochondresdc Bexda ; nous les retrouverons un peu plus loin. HKCIIEIICIIES SIR LES EPITITELlflMS. ,581 stérilo. Elle ajoute une impossibilité mécanique, à un mystère qu'elle n'éclaircit point. Pour conclure par un fait d'une évidence lumineuse, rappelons ce qui se passe dans les palettes des Cténophores : on connaît les dimensions colossales de ces palettes. Un petit fragment en est seul représenté, planche XIX. figures 15 et 10. Voit-on les contractions que devraient éprouver les cellules exiguës qui supportent ces énormes faisceaux ciliaires. pour leur imprimer une vibration? C. Les racines ciliaires sont-eUes des or(/aaes transfor- mateurs de V énergie? Constituent-elles un proto- plasma supèrievr ? On nous dira que c'est une conception trop simpliste, que de vouloir faire jouer aux racines ciliaires un nMe mécaniquement actif. Telle est bien notre opinion ! Mais ces racines ne possèdent-elles pas, dans la vie intime de l'élé- ment cellulaire, un rôle, peut-être un peu difficile à définir, et cependant hautement biologique? En un mot ne méritent-elles pas. (avec quelques autres portions de la cellule), d'être qualifiées de protoplasma supérieur? On ne dirait pas d'elles, avec Exgelmann (1880), que ce sont des organes nourriciers, car le mot serait trop prosaïque, mais sous la dénomination d'organes transformateurs de l'énergie, on leur atti'ibuerait une fonction équivalente. Voici quel est, à cet égard, le langage de Prenant (1899 h) : « Les racines, fibres kinoplasmiques, sont formées de ce plasma particu- lier, supérieur, le kinoplasme, qui est distinct du protoplasma ordi- naire,trophique.du ti'ophoplasma,et qui est le siège des phénomènes chimiques, spéciaux à la cellule vibratile, d'où les moteurs des cils, les corpuscules basaux, tirent leur énergie. Kinoplasme ne doit pas être traduit en français par plasma mobile, non plus que par plasma moteur, mais par plasma préparateur du mouvement ; kinoplasme est une expression abrégée et contrnclée. Le cil est mobibv le cor- puscule basai est moteur ; la racine prépar<' chimiquement le mou- vement ; le cytoplasme ordinaire ou tropboplasme est la réserve où le kinoplasme de la racine puise inc(»ssamment les matériaux néces- saires à son activité cbimitiue. Ce ne sont là rien de i)lus(jue l(>s(|uatre organes indispensables à tout appareil moteur. )>(Cb. VI />/.s.p. ^^1îS^). :iH-2 r. \i(i.Nn.\. Si l';\(ir.i.MANN ;i lu cclh' dr-linilioii. il ;i tlTi se dire t|U(' répilhèto de //^^///vvV/V/v'.s'. iippiiriurcs par lui aux lacincs cillairTs, no traduirait pas di'-jà si mal. vu un seul mol. l'npiuidn de ruK.N.WT. Dans notre paragraphe A, nous avions, en toute simplicité, consi- ijéii'- les i-aciues ciliaires comme les homologues des autres fihrilles cvloplasiiiii|iies. Ici, on veut les élever à une dignité supérieure, (jue faut-il penser de cette tentative? Le mot de /.■//»oy>/rt5wm est classique : si les racines ciliaires sont du Iciuoplasma, et nous ne nous y opposons pas, 11 y a aussi du kino- |ilasma dans le reste de la cellule. ' • ' j^n elVel les racines sont, en toute évidence, des portions, régulari- sées, du réticulum général. I.e reste de ce réticulum, régularisé ou non. est donc aussi du kinoplasma. Les racines se perdent, par leur hase. dans la masse inorientée de la cellule: elles sont en continuité de suhstance avec cette niasse hanale. Les racines n'ont aucune supé- riorité d'ordre biologique sur le reste du réseau. la preuve en est dans le fait (pi'elles manquent parfois là où il y aurait de la l)esogne pour elles, tandis (|u'(m les trouve en des places où elles n'ont aucU'n mouvement à préparer. Kn un mot: Si nouît dci-ona en faire du lirolopldxnia su pôrit'iu', loiif ce (/ni dans la re/lide sr roif sur /es rtiii/tes, en dehors du fond ainorphe de la itré para lion . sera du /irolojdasnia supérieur. Les mots mêmes de kinoplasma et de trophoplasma. dont se sert Prenant, ne lui donnent pas le droit de conclure autrement que nous ne faisons ici. Si Prknant tient à sa donnée, il faut qu'il dise : a) le proloplasma supérieur esl fait aree du kinojiiastna: h]ri'sl du hinoplasnta, éleré encore à un drf/ré suj)éri('ur. La première partie de la défini- tion serait la simple constatation d'un fait, puisque, pourohtenir du protoplasma supérieur, l'auteur prend des parties qui se sont dill'é- renciées aux dépens de ce qu'on connaft sous le nom de kinoplasma. Que ces parties soient morpholor/i(/uemenl différenciées, cela est certain et nous constatons le fait en les dessinant sur nos figures. Oùe ces parties soient de qualité supérieure, c'est ce qu'il faudrait démoniier, et nous prétendons que, dans la grande'majorité des cas, les racincvsciliaires n'ont rien de su(»érieur à toutes les autres fibrilles dont l'aspect esl identique. Pour bien saisir la critique que nous adressons ici à la définition et à la théorie de Pkenant, considérons la figure :2i de la planche HKCIIKHCIIESSURIKS KlMTIIKI.ir.MS. 583 XXI : Il n'y a pas de racines ciliairos; mais il y a un irsoaii. au(|iicl nous pouvons (lunnor le nom (!<• /,ino/>hismn. on apjtolani /ro/t/io- plasma une suh^lani-o intorfilain'. Il siiMit aux cils dNMn' on rolalion avec ce réseau i)our vil>i-«'r. Si le réseau se lémilaiise el ([ue rlia(jiie cil se trouve ainsi jjiolongé dans la cellule par une lihrille. il n'en sera ni plus ni moins. — Ailleurs au c<»nti-aii-e. nous vernjns. dans les cellules, des fil>i'illes magniliquemenl développées, lesquelles ne jouii'ont d'aucune activité spéciale. A quoi 1*KEN.VNT i-ei'onnait-il. prati(jnement. sa substance ])i-ivilé- giée? A sa chromasie spéci(i(|ue, nous ré[)ond l'auteur, et surtout h son affinité pour l'hématoxyline t'erriiiue. Xous reprenons alors notre cellule à'J^oUs, et nous constatons ([ue le réseau général. cpii n'est p larvaire, planche X\l, ligiov-J. Or. c<' sont là. visiblement. de simples tibrilles de soutien '. ' Une assimilation rnlre dos fil)riiks do ronrorcomonl ol (|iiol([iio subslaïuc siipo- rieiire ne sorait pas pour ottVayor Prenant. En cffcl, il considère les iibrillos dos col- Inies intestinales, décelables chez les Ascllidos ou les Cloportides, comme pouvant bien représenter un protoplasma supérieur. Or, nous les avons reproduites, planche XVIII, figures 0 et 9 : leur rôle est, évidemment, tout passif. On voit par, cette remarque, combien la Ioi,n({ue des choses entraîne l'auteur de la théorie : les racines ciliaires seront du prot<.'plasina supérieur. Mais nous démon- trons (pi'olles appartiennent au réticuhim géiu-ral. Ou'à cola no tienne, chez la Liu:ic ou le Cloporte, des filaments ((ui dérivent aussi do ce réticuhun, cl ([ui sont sans rap- port avec des cils, deviendront eux-mêmes du protoplasma supérieur. Celte logique,, dont l'autour accoi)lo ici rassujollissomont, l'entraînerait pins loin encore. Quand les fibres sirucliiralos sont do nature cyloplasmiqne, il osl permis do penser ((u elles ne sont ni supérieures, ni inférieures. Mais si, parfois, elles cessent d'être faites avec du cvloiilasma, pour devenir ce ipic Kassowitz 11899), après Hanstein 1 1887k appollo des mclaplasmes, ^i, i)ar o.vomplo, les fibrilles striictii- rales se transforment on chitine, alors le doute n'est mémo plus ])crmis. Or. précisé- ment, ces fibres inlracyloplasmiiiuos dos Isopodos, I'i.aviaik Mac Mrimicii (1898i les a' parfois trouvées cbiliniséos. chez dos individus .-liiés. Hlkt i1883i avait fait la même obst-rvalion. On comprend ([iio cette chilinisation n'a jias eu lieu d'un seul coup: en réalité, des transitions insensibles relioronl ces fibres, noitemoni iiijt'- rieures, avec celles (jne, à la même place, chez quehpio individu plus jouno. I'hknant voudrait qualifier de sui>érieurcs. :;8l \\ VKiNON. Les cils iK' soraionl-ils pas, eux aussi, du proloplasma supéridur? Il paraît que non, et il y a Hou de regretter cette exclusion, car cer- tainciuent ils sont hautement dilTérenciés et jouissent d'une remar- <|ual»le activit»''. S'ils sont ainsi exclus, c'est, nous dit-on, parce qu'ils ne sont pas chromatiques. Cf. Prenant (1899 6), chap. \'l bisp. 024. .Mais, s'il ne s'agit que d'une ipiestion do chromaticité, nous trouverons trùs facilement des cils chromaticiues.Choz la larve do (:hironome,des cils vibratiles, planche XV, figure 9, planche XVI, figures G, 7, des cils immobiles, figures 8, 11, 13: même des bâtonnets de la bordure en brosse, figure 1, «, figure -4, c. — Chez les Cténophores, dos cils vibratiles. planche XIX, figures 15, 16, des cils immobiles, figures o;; 2i. — Chez les Tuniciers. des cils vibratiles, planche XXIII, figures 1,2. — Sur le péritoine de la (irenouille femelle, encore des cils vibratiles, planche XXV, figure 2, a. On voit par là que la chrô- masio no nous renseigne guère sur les propriétés réelles d'un organite. Sans qu'il soit besoin d'insister davantage, nous proposons cette conclusion : Les cils t^ihrfifili's n'ont pas besoin d'un transformateur d'éner- f/ie spécial, en dehors du rétictdum général de la cellule, réticu- riilinn dont les racines ciliaircs ne se distinguent par aucun rarartère de supériorité. Appendice. — Le protoplasma supérieur en général Nous venons de faire la critique de la conception du protoplasma supérieur, en nous limitant au cas spécial des racines ciliaires. Il sera bon de terminer ce paragraphe par un examen un peu plus général de la théorie, afin de nous rendre mieux compte do la nature des fonctions diverses qu'on voudrait attribuer à la substance kinoplas- nii(|uo différenciée dont il s'agit. Dans ce qui précode, nous nous étions occupés de filires structu- rales, en rapport avec un état statique de la cellule : nous rencontre- rons maintenant des fibres qui caractérisent un état dynamique et des formations qui témoignent d'un métabolisme intense. Dans le quatrième numéro de son mémoire sur le protoplasma supérieur, Prenant nous donne, pages 421 et suivantes, ses conclu- sions générales. Nous lisons d'abord, page 422 : a). « On pourra qualifier do riECIIEHCHKS SUR LES ÉPITHKLHJMS. 585 substance archoplasmique, kinoplasmiquc ou crgastoplasniique toute substance du cytoplasme qui naîtra par diiïérenciation de ce cyto- plasme... ; qui Jouera un rôle prépondérant dans les actes divers de la vie cellulaire... ; dont la destinée enfin sera de disparaître, ce rôle nnompli, en laissant souvent un résidu sans importance fonc- tionnelle... L'archoplasme. kinoplasme ou ergastoplasme est donc un organe constant de la cellule..., mais il n'en est pas un organe permanent. » Puis nous voyons, page 423 : b). « Relativement à la signification physiologique du kinoplasme et de l'ergastoplasme, il faudrait bien se garder provisoirement de considérer les lilaments kinoplasmiques des cellules en division, les formations ergastoplas- miques des éléments en état de sécrétion, comme des agents p/igsio- logiques de la cellule, Jouant, dans le premier cas, le rôle de fibres contractiles ou élastiques, ayant, dans le second, celui de fabricants des produits sécrétés. 11 suffît, pour le moment, d'y voir des phéno- mènes qui nous traduisent l'existence de mouvements dont la cellule est le siège. » J'ai, dans ces deux citations successives, souligné des expressions qui sont absolument contradictoires. Si la seule chose qu'on peut dire du protoplasma supérieur est qu'il se distingue du protoplasma ordinaire par « une chromasie spéciale et par une figure particu- lière » (p. 422), la notion que l'auteur veut établir perd toute impor- tance. Comme nous avons été amené à le faire voir tout à l'heure, de simples fibrilles de soutien, parfois même à demi chitinisées, répon- dront à la définition du protoplasma supérieur ^ ' 11 sera, d'ailleurs, impossible d'accorder la seconde des cilations que nous avons faites, celle où il est dit que le protoplasma ne joue aucun nMe physiologique, avec cette phrase qu'on rencontre entre les deux passages précédemment cités, c : « Les fibres centrales et polaires de la cellule en mitose, dites fibres kinoplasmiques, et les filaments ergastoplasmiques des s[)ermalocytcs, des oocytes, des cellules glandulaires, s'équivalent. Par suite, il y a équivalence morphologique et fonctionnelle entre une cellule en division et une cellule en état de sécrétion. Les états milotique et sécrétoire de la cellule, qui traduisent l'activité maxinin de la substance kinnplaswiqne ou ergastoplasmique, ne peuvent être que successifs, puisque, dans chacim d'eux, une différenciation analogue du cytoplasma est réalisée; ils sont couqtlémcntaires l'un de l'autre et représentent à eux d'eux le cycle vital d'ime énergide. Il n'y a, dans notre pensée, qu'équivalence et non pas identité du kinoplasma et de l'ergatoplasma, les deux substances ne coïncident pas; car, si elles étaient les mêmes, les résultats de leur activité, dans un cas, la division cellulaire, et dans l'autre, la sécrétion, seraient semblables: Nous pensons qu'il y a même autant de ])roto|)Iasmas supérieurs, voisins, mais différents les uns des autres, qu'il y a de manifestât ions analogues, mais diverses, de l'activité cellulaire. » Evidemment, il faut choisir: si nous conservons les définitions a et c, nous devons laisser tomber la définition b, car cette dernière est exclusive des deux autres. Nôgligcanl les conliadii-lions dont sont onlafli(''es les délinilioiis de Pkkxast, nous devons considérer le mot de protoplasina supérieur comme s'appliqnant, dans l'espril de l'auteur, à une substance douée d'une activité spécitique, sans ((uoi ce ne sorait guère la peine d'examiner la tliéoi-ie. Ouelle est, tout d'aholvl, la signification des libres du fuseau karvokinélique ? De deux, cboses l'une, t)U ces libres sont faites d'une substancJe particulière qui effectue un travail spécifique, ou elles sont l'expres- sion de l'état dynamique de la cellule et nous indiquent simplement la direction des forces qui agissent aux différt^nts points du champ biologique. Cf. Gallahdo (1896, 1897 et 1901 ). Mais, si nous adoptons l'interprétation de Gallaudo, laquelle est tout h fait plausible, il n'y a plus en jeu, dans la cinèse, de prottiplasma spécifique. Or, nous ne pouvons guère faire autrement que d'accepter cette interprétation dynamique. En effet, supposons que les fibres du fuseau soient faites d'un protoplasma spécifique, émané, par exemple, du noyau. l\iisque cette substance nouvelle va occuper la place où nous la trouvons, c'est que des forces l'y auront conduite. La direction de ces forces est indiquée par l'orientation même des fibrilles. Or. (lALLARDo ne dit pas autre chose; seulement il se passe du protoplasma spécial, que nous n'avons aucune raison de faire intervenir, et dont l'apparition ne fait que surajouter un second mystère au premier : s'il se formait un protoplasma spécial, c'est qu'une force spéciale lui aurait donné son existence et ses propriété;*. Dcmc. ici, la notion du protoplasma supérieur est inapplicable et stérile. Passons au cas des cellules glandulaires. En vertu de la iléfinition a) de PiiEXAXT, nous devons y trouver, d'une façon constante, mais non permanente, un protoplasma spécial, entrain de travailler à fabriquer la sécrétion. Et, en effet, ce protoplasma existe et travaille : c'est Verf/nstnpiastna de (Jarmer (1897. 1899 et 1900). Nous l'avons rencontré en toute certitude chez le \'er-à-soie, planche XVir, ligure i, i, 5. Nous nous sommes même demandé, à propos de la figure -i, s'il ne fabriquait pas à l'occasion des produits d'absorption, destinés à une sécrétion interne. Donc le mot d'ergastoplasma pré- sente un sens parfaitement clair. Quant à l'épithète de supérieure, appliquée à l'ergastoplasma, elle RKCHKRCIIKS Sni LES EPITHELIUMS. S87 ne 'paraît pa.s justifiée. L'ergastoplasma, selon (îauxieu, eai du pi'é ci/ - mogène. Cette expression signifie que les filaments flexueux, épaissis et chromatiques, sont, dans la série des substances chimiques, placés quelque part entre le cytoplasma et le grain de ferment. Il y a donc beaucoup de chances pour que le prézymogène n€ mérite en aucune façon d'être appelé du pi-otoplasma : encore moins serait-il du proto- plasma supérieur. Si l'on voulait, à tout prix, attribuer le titre de protoplasma supé- rieur à quelque portion du réticulum des cellules glandulaires, on devrait l'appliquer aux filaments qui sont sur le point de s'épaissir : ce sont eux, en efTet, qui, au moment où nous observons, sont le plus vivants, le plus actifs. Par malheur, rien ne les désigne encore ta nos regards, ni leur épaisseur, ni leur chromasie. Quant à voir, dans ces filaments prêts h. travailler, travaillant même déjà, quelque substance spécifique, il n'y a pas lieu de le faire : dans une cellule glandulaire comme celles de ma planche XVII, figure 1, par exemple, il né peut y avoir, entre les filaments voisins, que des différences 'de phases; au bout d'un certain temps, tous auront subi la transforma- tion chimique, et la cellule, épuisée, n'aura plus qu'à mourir. Cf.. même planche, figure 3. ■ Logiquement donc, les formations ergastoplasmiques n'ont rien de supérieur. D'ailleurs il s'en faut qu'on les rencontre partout où une cellule travaille chimiquement. Sans doute le cas des cellules du Ver-à-soie est parfaitement net. Dans la série de nos préparations, nous voyons bien encore, planche XIX, figure 3, chez Y Ascaris, des ]toncluations qui paraissent correspondre à des épaississements du réticulum, mais nous ignorons leurs fonctions. En dehors de ces deu-x exemples, dont un seul est typique, nous avons cherché en vain de 'l^ergastoplasma dans les glandes œsophagiennes de l'Arénicole, planche XIX, figure 9 ou 10, où nous voyons les grains de ferment naître pour ainsi dire sous nos yeux, sans que les filaments cytoplas- miques s'épaississent au préalable. Mais sans doute on nous suggérera que ceux de la figure 10 soqt quelque peu épaissis : ils représenteraient alors un cas moyen, de même que ceux qu'on aperçoit, rà et là, dans les cellules intestinales du Chironome, planche \\\, figure 7. Dans les cellules hépatiques des Tuniciers, il n'y a sûrement pas d'ergastoplasm.i différencié L ' Garmf.r (1899) indique \v l)Ieii Ae tolnidine comme le roactif par excellence de p. vitïVLW, JUMimiLiLiiuii inif inrtmnr kîMkesàifw seowftaw^ Rkm» et Fuca» ■ lW0±'<émA<ëmi»t^>aèeÊélmmém6 Ses «wits janK&, cfc« (fKlfwiL iHtt»> a n> «B A |itt$ «ik«c ike ftat. le 0«ha^. le LapM. « Ce â«rùl ikour.. (tttîWiA-ib^ aa» SanBâtt» «Mtiiginfte. mrpegiiifAmnm, «mm» Aefi» »M^*Biif« *ms le puovtts «• jaÉti«$«i^iBH!&, par Des Itiwranai Je Scfticas .i 1894)). et JÊ^ma ((1896^^ y«rte»aqpfle. A ^ia>é MtriL,^itAmm It Imc Ae cwys fM-M^lmâr-»» «n J«imfe9Wf . jiidt ;«iiK fta finne fl*mu«iifl<> fMolbfls iii les mr^ fHKMnKikfiamre& «An» ces .edkifla gftanftritannESBs aftamamaiisnlt p» «te «çaaL. Cr«stt raxrâ «fK ititfamn ' ' ' "^ ' ^':ÇHri lfikHnaib»ilesBHBK(Ae SaifinB«BniihHnnB T'uk^^^efit, e -miti inar. dit aat ntaaiUUs^Sànt SBBrâqae (BUCUiilaMm d'uuf itLrçab stataum toir Rf nui «n dt. jaratuftitumtc amfBmmr- ^nm » obhi» ««'«sBf «"WT ruRmatuBrainie ■femguf- nw- J a rnjiowî- Tn>^:ciiii|ienuBilt Ifas UttBnaettK iBexBBiis A» rwliiiisf dii ^Csïue-<«jif„ j5:.vr' ^ jjiftt ùt tiiiurtiiiP:. .'a «dlmur- CSbe le* TmnkiiHHR, jj» «hww onBK Ivoi mi Taittse ite rss* ûeiux Tiracai» OuauD iœii iiubiik' jhi me iwiinnii nll ,31» neirp-. nt +< •• '•» iiinwK. 'Cîsfi ànwi gu»- Ùm» Muraat (fts. K ), u*^ H. Ttwii i-^iban itu jtïsibbd .nrugJàajniiiflu- 1» *«■« :i l' CKll r KClCHEftCllES ^K L£S ePTIUELIlltS^ > o WMrai«i ae ^vnMBl fss 4» r«^aisfcif*>:«Mi C/. far «nywiiiJKf . W^ fà^f-* «l^riièlwK««s^tl«x««nuclKsbSïNli^^ «wvev sut ftoarii» k»al. a«M^ *(»•$ trvmvwvH»? r»»;*? Wirt f»v* *? I» 4|w.*«ti.wf J»-< raniK^ «rtlnùiv^ Oh» ^kwae $o«xv«t. aux |iri!il«itiK«i$ »r^a>slv»yiwvv n^ »mi éll<» s«k*ss«i«t Kmr^«"^^ -- 'Wm»^ w qa U fi»a«irait ^»Mrt f»* ^ \vl ^nï. tt$ *k«*^taMil swa|»*f«iK'a« b |43kv «|a\vva|w*t 4aa$ );» ^Ihik k* fihnlk^ tikmH il $ *^«« t^ aa*^ *< k* *a»tw^ ^>a« $!»a* «KhU«» s^a^vptiKW^ ^^^ |HiïS!i*S4^ *f* tr«a*lvvra«l»^'«»* cliwa>N|*«f* tr?s aiwTs^ : Untv^t. as«*«j vtvTiiat^ fn>ar c\>a«*air

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Kassowitz estime, un pou schématiquement peut-être, que la structure propre., tant au cytoplasma d'apparence amorphe qu'au cytoplasma constitutif des fibrilles ou des parois alvéolaires, est une structure réticulée. La substance, ([ui constitue ce réseau primaire inframicroscopiquo. s'ap- pellera le sfrn'op/asina. La substance liquide, qui circulera dans les mailles de ce réseau, charriant les matières assimilables, et les excréta, sera V/ujf/rojilas/na. La portion figurée, que connaissent les cytologistes, est une ditlerenciation secondîiire du stéréoplasma. Le stéréoplasma est vivant, en ce sens que ses molécules constitu- tives, associées en réseau par l'action d'une cohésion spécifique, sont très élevées en organisation chimique, très fragiles. L'hygroplasma est fait de molécules relativement simples et stables : il n'est donc pas vivant. La vie résulte des transformations chimiques incessantes (ju'éprouve le stéréoplasma. Gela posé, si, dans le stéréoplasma, se constitue ujie substance particulièrement instable, cette substance réagira, avec une sensibi- lité particulière, à l'action des .stimuli : elle représentera donc vrai- ment un profo/ffosma supérieur et le mot sera susceptible, cette fois, d'une définition très précise. Naturellement, nous n'aui-ons plus à parler d'un protoplasma supé- rieur particulier à la mitose, d'un autre quiiransformerait l'énergie destinée aux cils vibratiles, etc.. Partout nous rencontrerions, si notre analyse était poussée assez loin, des molécules chimiques spéci- fiques, capables de donner naissance, par leur destruction, à des substances plus stables, également spécifiques. Celles de ces molé- cules stéréoplasmiques qui seront plus complexes que les autres, se détruiront les premières, et voilà tout. Où trouvera-t-on ces molécules supérieures? IvAssowrrz, continuant à édifier sa théorie, nous assure que, dans tous les tissus, soit contractiles, soit nerveux, soit glandulaires, les molécules les plus UECIIKIICIIKS sri{ [.KS KPITIIKI.KJMS. 591 fragiles, uu iiiolôculos A, (•ocs.istent avec d'autres moins altérablos, les molécules li. Non seulement elles coexistent, mais les unes et les autres s'associent, de manière à former des appareils dans lesquels elles alternent de façon très précise. Ainsi dans les librillcs; itttisculaircs, la substance A constitue le mi/o/jlasnia et la substance- Best reléguée dans le sarcop/usma intercalaire. Dans les cils vibra- tiles, il faudra que. les substances ..V et B s'organisent d'une façon tonte spéciale. Uuoique l'auteur, dans son premier volume, ''se borne à ti'ailer, avec quelques détails, le cas des muscles, il indique que, dans les nerfs, \a, substance A constituera les neurolibrilles, que, dans les glandes, elle constituera les lilamcnts basilaires *. Ont voit que Kassowitz se rencontre, somme toute, ici, avec Phexant-. Nous ne développerons pas davantage la théorie de Kassowitz renvoyant, pour plus do détails, à l'analyse (juc nous avons publiée dans V Année biolof/ifjue, volume. M. Ce qui nous a paru intéressant, c'était de montrer de quelle façon la théorie du protoplasma supé- rieur aurait chance de pouvoir être objectivée. Telle que Kassowitz nous la propose, elle peut servir, du moins provisoirement, à guider l'observateur. Il est important, en guise de conclusion à cet appendice, de faire remarquer que la précision, à la(|uelle parvient l'auteur allemand, dans l'exposé de ses idées sur la structure de son stéréoplasma, comporte des conséquences auxquelles il n'a certainement pas songé. En effet, son but déclaré est d'expliquer mécaniquement tous les processus vitaux. Or, en admettant que sa théorie des molécules actives A et des molécules plus inertes B corres- ponde à la réalité des faits, nous aiirons accompli, avec Kassowitz, un pas en avant, dans la voie de la f/fsrripfion des phéno- ' Filaments basilaires oa filaments basau.r :■' Nous n'eu sav.ons rien. .Si raulciir, faisant état des anciennes idées de R. Heide.miain, localise sa substance A dans les fibrilles basilaires, homoloi,nies des racines ciliaircs, il fait fausse roule. S'il la place dans les filaments erçastoplasmiques, disposés généralement dans la région moyenne de la cellule, il constate un fait réel. Ceci dit sous les réserves que nous avons for- mulées à l'égard de l'ergasloplasma de Garmer, considéré comme du protoplasma supérieur. Quoique le fait de l'épaississement dfs fibrilles ergasto]>lasmi(pies soit loin d'être général, on a quelque droit à admettre, par analogie, que, partout, les substances de sécrétion sont fabriquées aux dépens de la portion figurée du cytoi)lasma. Cette portion figurée représenterait donc une substance A, par rapport .h la portion non figurée qui serait faite de substance B. ;,t,5 P. VIGNON. iiiônt's ; mais nous aurons reculé d'autant l'époque des expU- radous. Nous ne «oiuprenons, ni comment les biogènes stéréoplas- iiiifpies prennent naissance et se maintiennent avec leur gamme rii;oureuse de constitutions moléculaires spécifiques ; ni pourquoi, parmi ces biogénes, les uns sont plus élevés dans la série cbimique et plus fragiles, les autres relativement plus simples et plus stables ; ni par quel piocédé mécanique les molécules A et B ont acquis le singulier pouvoir de se disposer dans un ordre parfait, pour assurer le fon<'ti(uinenient des organes, extraordinairement précis, qu'on nous décrit. Kassonvitz ne sait pas résoudre ces énigmes, nous non plus : C'est là toujours le mystère de la coordination biologique.- ^ II. Les granulations basilaires. li'appareil ciliaire, simplifié déjà par sa séparation d'avec l'appa- reil pariétal, et par la réduction qu'il y a lieu de faire subir au rôle des racines ciliaires, se présente encore à nous, comme formé, d'une manière classiciue, des cils, expansion du cytoplasma, et des granu- lations basilaires. Nous nous rappelons la phrase de Phenant (1899 h) chapitre VI bis, planche 620: «Le cil est mobile; le rorpuscfffe basai l'sf moteur: la racine prépare chimiquement le mouvement; le cyto- plasma ordinaire ou trophoplasme est la réserve... Ce ne sont là rien de plus que les quatre organeu indispensables à tout appareil moteur. » Nous soulignons, dans cette phrase, quelques mots importants. Dans le paragraphe précédent, nous avons montré qu'un organe de transformation chimique était inutile, en dehors, non pas du tro- phoplasma, mais du kinoplasma général. Il faut maintenant nous expliquer sur la conception qui attribue, à la granulation basilaire, le rôle d'organe moteur du cil. Cette conception des granulations basilaires motrices est, comme on sait, le fruit des observations de Meves (1897), IIen.neglv (1898 « et b), Lenhossek (1898), observa- lions qui ont paru légitimer une assimilation entre ces granulations et des centrosomes. Or beaucoup de cytologistes considèrent les centrosomes comme des organes moteurs. Petkh (1899) a cru pouvoir démontrer directement, (jue la granu- lation basilaire représentait le centre moteur des cils. PETEu,en dila- cèrant des épithéliums ciliés, pris par exemple dans l'intestin de r.Vnodonte, remarquait que les cils des fragments ainsi obtenus continuaient à vibrer, pourvu qu'une minime quantité de cytoplasma RECUIiIU:Ht:S sur les EPITIIKLIUMS. 593 y .ulliéràl encore, (lonune celte pelile masse cn toplasinique. ainsi conservée, contenait les granulations l)asilaires. il paraissait naturel d'utluietlre que ces granulations fonctionnaient comme organes producteurs du mouvement. Nous sommes ici en présence d'une théorie (|ui a joui, dès son apparition, d'une grande vogue, et qui l'a conservée, malgré que quelques voix discordantes se soient fait entendre, dette théorie est double : d'une [)art un homologue la granulation avec un centrosome, d'autre part on donne à la granulation le rùle d'un centi'c moteur. 11 est donc nécessaire de l'examiner à ces deux points de vue, qui sont parfaitement distincts. A. Idées théoriques sur les granulations hasilaires et les centrosomes. Avant d'entrer dans le détail de notre argumentation, précisons les rapports que les granulations peuvent avoir avec les centrosomes, au point de vue théorique. 1° Rappel dos diverses conceptions rclatices au centrosome. Nous résumerons ici, très rapidement, les opinions principales, professées au sujet du centrosome. Os opinions peuvent être grou- pées en quatre catégories. a. Le centrosome est un kinocentre, un organe nécessaire et permanent, logé dans le cytoplasma, jouant un rôle prépondérant, dans la cellule quiescente comme dans la cellule en cinèse. Il est le véritable centre dynamique de la cellule. 6/. Vax Benedex et Neyt (1887), Fu.vNcoTTE (1898), et M. Heidexhaix, dans différents tra- vaux, par exemple (1894). Pour ces auteurs, le centrosome est un organe individualisé, se multipliant par division ou bourgeonne- ment. p. Le centrosome n'est pas permanent. Il provient du noyau, d'où il sort pour jouer, au moment de la mitose, le rôle d'un centre dyna- mique, en se plaçant au pôle du fuseau. Cf. Cahnoy et Lebhlx (1897). ou encore Bolles Lee (1899). Ce dernier auteur estime que le noyau expulse un certain nombre de corps sidérophiles ; dont la plupart dégénèrent au sein du cytoplasma, tandis que l'un d'entre eux se place dans la mitose au centre de l'aster, où il peut manquer. AUCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — 3^ SERIE. — T. IX. t90l. 38 Y. !,.• .•.■iiliu>uiii.' rsl un (.rg.iiir (|iii ii<'sl m |.ciiiiaii."iil. ni ii.'.r.'ss.iiir. il iMuviciil s(.il ilu ik.v.iu, suit du cyl()|>l;isnia. Il se forme |,,,,- uni- siiilc «le niiidcnsalion ou de dillY'reui-iati.)!!, tdVi'ctiKH' aux .Irprus il.- la suiistann' airli()|.lasmi.|U<'. Il est une (|uintessence dr |;inli(.|»lasMia. Si rcli»' coiidiMisalinii n'a pas lien. Ifs «duiscs nt' s'en |,.i>>.-mI im> |.Ius mal. |Mirc (|U(' rairlioplasma a ou lui-ini^uu" tuul rc i|ui l'sl nrn'ssaiiv |m.uI' drv('l..|.|)..) RECHERCHES SUR LES EPirilKLHîMS. :iUo santé, parce qu'elle esl la plus simple, Cepentlanl je ne s;iis jiisiju'à (juel point elle tient compte de l'importance du lùle que paraît jouer le centrosome dans l'évolution du spermatozoïde et dans la conju- gaison des deux pi-onuclei. •V'J Les diccrscs conceptions relatices à Ut yranulafion busUalrc. Huoique la revision rapide, h hujuelle nous venons de nous livrer, n'ait pas eu pour but de nous fournir une opinion personmdle à l'égard de la signification du centrosome. ce qui en découle assez clairement, c'est que la doctrine du corpuscule central reste fluttante et arbitraire, 11 en serait ainsi de celle des granulations basilaires, si nous voulions, pour comprendre leurs fonctions, nous appuj'er principalement sur la ressemblance qu'elles présentent avec les cen- trosomes, ou même sur le fait que, dans certaines cellules gei'ini- nales, un seul organite fonctionne, à la fois, comme centi'osomc et comme gi-anulalion basilaire. Précisons autant (jue possible les analogies qui peuvent exister entre ces deux sortes de productions ; il n'en sera pas moins vrai que, ne connaissant pas exactement quel degré d'activité possède l'une d'entre elles (le centrosome), nous n'aurons guère le droit de déterminer, d'après des données aussi fragiles, (jucllc est la vabnu' motrice de l'autre (la granulation basi- laire». Avant d'aller plus loin, signalons une grave lacune de la tbéorie des granulations basilaires, lacune qu'on ne paraît pas avoir aperçue jusqu'ici. Le rôle moteur du centrosome fùl-il bien établi, celui de la granu- lation basilaire ne pourrait pas être du même ordre. I^e centrosome peut être le centre des forces qui agissent dans la mitose, en ce sens que tout se passe eomm(> s'il tirait à lui les cliromosomes, le long des fibres du fuseau. Mais la granulation basilaiic ne lire [)as à elle les molécules constitutives du cil vibratile, La granulation basilaire occupe toute la base du cône vibi'alile. Dans ce cône, ce ({ui est contractile, ce n'est pas l'axe, ce sont Sans doute, (luelques voix discordantes se sont fait entendre. Ou'on veuille bien se reporter, à cet c^ard, au j>aragraf)he C, consacré à l'cliide intrinsèijne de la ^ranu- lation basilairc. '.08 l». VKÎ.XON. (•in(Hu|U<'. il devif-ndra ('■vidcnl (|u<'. luisque les .ils vilticiil. la -ra- nulation n'y est pniir rion. Colle théorie de Tincrlio des granulations basilaires sera tout à fait assimilable à la théorio de rincitio du centrosome. Les granulations k'uioigneront d'une certaine aetivilo du mélaholisnio cellulaii-e. mais (Ui n'aura pas le droit de dire que les réactions (•hin)i(|ues. dnnl un cunslale les résultats, aboutissent à la formation dun centre excita- teur du mouvement. /)'. La théorie de la granulation hasilaire, envisagée (lu point de vue centrosomatique . La théorie des granulations basilaires s'appuie, disons-nous, sur la Ibéorie du centrosome. On admet que le centrosome joue, dans la cellule en cinèse, le rôle d'un centre dynamique ; on admet en outre que la granulation basilaire dérive de ce corpuscule central do la mitose. Mais, dans l'enchaînement d'hypothèses que nous présentons ici, il subsiste une grave lacune : Il faut que le centrosome persiste, dans la cellule au repos, et qu'il y joue un rôle actif. Il ne suffirait pas (|uil y persistât comme organe résiduel, comme témoin d'une mitose précédente. Il ne suttirait pas davantage ([u'il indi.piàt, par sa ])résence. t|ue le champ biologique commence à se disposer de lelb^ sorte (|u'une mitose est prochaine. Il faut (|u'il y représente un organe bien vivant, caractéristi(|ue de la cellule ([uiescente. (lot organe bien vivant sera seul capable d'envoyer une portion de sa substance au pied des cils. Ce n'est pas tout, il faudra (|ue ce transport de la substance du centrosome soit un phénomène constaté. On voit que ce ]»aragraphe se laisse diviser en deux sections: I" Le centrosome est-il un organe de la cellule quiescente ? 2° I.e centrosome contracte-t-il parfois des relations aA^ec les granulations basilaires :' l" Lo rrntrnsomo cst-tl un organe essentiel pf permanent lie lu cellule au repofi .^ Mes i-echercbes personnelles n'ayant porté que sur les cellules éj)i- lliéliales. et n'ayant pas été étendues aux végétaux, je devrai HKCIIKHCIIKS SII{ U;S KlMTIIKIjr.MS. :i«M» limil(>r (le la hm-'iuo iiiaiiii''i(' niun liislni'iiinc cl mes (^^(iiics. D'ail- leurs. 011 poul admcllic (juc les collulcs <''j)illi(''lial('s cunslilucnl un matériel sunisanuuenl étendu, pour nous apporter une réponse à cette question déterminée : le centrosome est-il, pour les cellules quiescentes, un kinorcntro. comme le noyau est un cluhuorontroi S'il m'est permis d'at'liriner que, dans aucune des très nombreuses cellules que j'ai personnellement observées. j(> n'ai ren:onti'é de centrosome fonctionnel, on comprendra ((iic je nie l'existence du centre dynamique des cellules (piiescentes. et cela sans m'inquiéter pour l'instant de la fonction que pouvaient renqilir les centrosomes réels (pie d'autres cyloloaistes ont rencontrés. Autours /'(frorablos au,r rentroso/nrs épitlK-liaux. — Sni,r.i:u (1889 et 1891)adécelé des centrosphères dans les cellulesàpigment de la peau du Brochet. — FLEMMiN(i (1891)a vu des centrosomes dans les cellules péritonéales de la Salamandre larvaire. Souvent il existait des centrosphères. et parfois les corpuscules étaient géminés, placés à une petite distance l'un de l'autre et réunis par un lilament. Mais de pareilles cellules ne sont pas réellement quiescentes. — Lebhcx (1891 ) a été considéré comme ayant ligure des centrosomes dans l'oviducte des tîatraciens. Il est question, en effet, dans son mémoire, de lilaments épaissis, formant des aires relativement sphériques. Ouelques (ilainents. mais non les plus épais, s'irradient. Les autres ne sont pas plus urientés que le reste du réliculum. il n'y a pas là de centrosome ni mèiue de centrosphère, et l'auteur ne le prétend nullement. I^hexant pourrait voir là des filaments ergastiques. et il n'est pas du tout improbable qu'il s'agisse de quelque chose de ce genre, les cellules étant sécrétantes. (A', la p. i39 de l'auteur et sa fig. 4"). pi. IV). — Hanskmann (1893) a vu des centrosomes, avec sphères attractives, dans les cellules d'une tumeur (^''rébrale de l'Homme, dans le mésentère du Lajiin et (\\\ Chat nonreau iir. Faisons ici la même remarijuc (jue pour h'i.r.MMiNc (1891) iCf. la citation dTlKN.NKdrv. 1896. p. Hr.). Zi.MMKRMANX (1898) a observé des cenlrosonu-s et des spbèi'es dans des cellules pigmentairi^s au repos. Le même auteur (1894) en a vu dans toutes les cellules épithéliales de l'utérus, cliez la Femme, dans celles du gros intestin et du rein r\\07. le Lapin. Les centrosomes se renctmtraient près de la surface libre des cellules ; parfois même ils ,100 p. VIGNON. touchniotil la paroi. Kii 1898, il a <'l<'n(lii ses ivchorches à un nombre considéniblo de cellules, principalement à des cellules glan- dulaires. Il a lrouv<''des ccntrosoiiifs. ;t peu pcrs pai-lout. nn^nuMlans lt>s cellules ciliées. iXous sommes obligés df |>résenl(T. à propos du mémoire de /iMMKiiMANN. (pK'lipies obscrvat ious ccit i(iues. aprés Fischku (1899). Tout d'abord, citons textuellement le passage que voici : « Il est désagréable, au point de vue de la recherche des centrosomes, qu'il se trouve fréquemment dans les cellules glandulaires de très nom- breux petits granules en dehors même des grains de sécrétion Dans ce cas, la recherche des centrosomes devient tout a fait im- possible \près l'emploi de l'hématoxyline ferrique, j'eus fré- ([uemment avantage à colorer le plasma à la fuchsine acide, afin de déceler, soit une sphère attractive rudimentaire, soit une zone colorée, plus ou moins limitée, autour du centrosome. C'est par une zone de ce genre que j'arrivais à distinguer les centro- somes, (les autres qranulations qui étaient de même grosseur. » (p. 503.) Il y a lieu de regretter que l'auteur nous ait donné des figures petites et, en somme, schématisées ; s'il représente, dans chaque cellule, un centrosome ou un diplosome, il néglige de nous montrer « les autres granulations qui étaient de même grosseur ». Nous n'aurions pas craint d'être mis en mesure de choisir, nous aussi, parmi toutes ces granulations. Nous nous étonnerons de voir les centrosomes représentés, tantôt à même le cytoplasma, plus ou moins foncé, tantôt dans une logette claire. Nous recommandons spécialement l'examen de la figure 10 de Zimmermann. On y voit les centrosomes figurés, dans deux cellules voisines, de deux façons qui s'excluent l'une l'autre. Même, dans l'une des cellules, nous voyons les centrosomes, représentés sous la forme de bâtonnets qui croisent des filaments du réticulum. (juant à considérer une logette, à parois nettement définies et légèrement colorables, comme suffisante pour authentifier les granules qu'elle contient et permettre de dire que ce sont des centrosomes, nous nous y refusons. Si l'on admet, après avoir parcouru la série de nos préparations, que les granules en question sont faits de quelque substance étrangère au cytoplasma, on considérera comme tout à fait nalu:el que le cytoplasma se soit isolé de la substance en question, en sécrétant un liquide clair et en RECIIERCIIRS SIR LES KPII IIKLIFMS. fiOl constituant une vacuole à parois nottenienl (léliinilées, faites, même, de protoplasnia condensé en une pellicule. Tandis (pie d'aulics auteurs, partisans du centrosome. par exemple RAi,i,(t\vrrz, ne craignent pas d'avuutM' ipiils iit^ comprennent pas quel rùl<' cet orgaïu^joue dans la fellule quiescente, Zimmermann déclare nettement que le corpuscule central se place toujours là uù il se produit quelque mouvement. (Comment y arrive-t-il ?) « Si les mouvements doivent être répartis également dans la cellule, le microcentre se trouve autant que possible à égale distance de tous les points, par suite dans le milieu de la cellule, ex. : leucocytes, cellules pigmentaires Si les mouvements ne se produisent que ). Il s'ai!;issail (railleurs ilc fornialiuns fibreuses, et non de vacuoles claires du genre de celles que j'ai vues chez YAmpliioxus adulte. Prenant (1899^/), dans une note relative aux cellules urticantes des Cœlentérés, décrit une formation « comparable à un centrosome ». Elle paraît surtout comparable à une granulation basilaire, STcnNicKA (1899) a vu des centrosomes dans un certain nombre de cellules, et notamment dans les cellules vibratiles du pbarynx. chez la Sala- mandre larvaire. Cf. ma plancbe XXIN', figure 7. relative au Triton larvaire. Heidenhai.n (1899 a) rappelle qu'il a trouvé des centrosomes dans de nombreuses cellules épithéliales. notamment dans le rein du Protée. En 1899 />, le même auteur voit des centrosomes. dans des protu- bérances produites par l'action des réactifs. En 1900. il déclare avoir vu les centrosomes à l'intérieur de la théque de toutes les cellules caliciformes, dans les tissus d'un supplicié, de la même façon que les avait vus Zimmermaxx, et ces centrosomes occupaient, au sein du mucus, la disposition décrite par ce dernier : « Les deux centro- somes sont fusionnés en un seul et très visibles. » L'auteur s'étonne que ces organes lui aient échappé jusque là, Kolster (1901) a étudié les centrosomes dans les cellules cornées des Vertébrés. Cf. ZiMMEHMANN (1898). ZiR Strasskn (1901) recherchc quelle est la situation des centrosomes chez l'embryon iVAsravi.^. Quoiqu'il n'ait pas fait d'observations personnelles, sur les cellules réellement ({uiescentes des animaux adultes, il estime qu'il est actuellemeni <:"/a.«.'/^' de considérer les centrosomes comme des organes constants, placés entre la surface de la cellule et le noyau. Il entreprend ensuite une longue discussion, relative à la raison d'être de ces centrosomes: mais nous n'avons pas à le suivre sur ce terrain, puisque c'est le fait même de la présence du centrosome dans la cellule quiescente. que nous aurons à contester. Nous arrivons à une longue note de Benda (1901 a'), malheu- reusement dépourvue de figures. Il estime que les centrosomes sont tout à fait constants. L'originalité de son travail consistera, selon lui. à avoir découvert tous les termes de passage entre les centrosomes et les granulations basilaires. Laissant ici ce point de vue de côté, nous nous contenteron.s de nous demander si l'auteur ne serait pas un ami un peu dangereux pour la théorie qu'il défend. Dans des 110 i I'. VK^NOX. ,-.|HMi.l.vin.-s |.,illiolosiquos. il ivncontrc dos cenlrosomes doués des nsperls plus divers, on nombro tr»^s variablo. Il y a des bâtonnets ; coux-fi |)oiivonl s'élraniiior. so diviser en un certain nombre de. seirnionts plus ou moins ('carlés les uns des autres. Maintes fois on ,,l».-rve un amas .'-pais de très petits i^ranulcs. Dans un gliosareomo, au r.Mitre de rot amas de eentrosomos, il voit, soit un granule, soit une va.uole plus nu moins grande \f\ (p. VV.)). Ce sont là des tissus nialado. Mais, dans rôiiidid.vme de rilomnie sain, il en est cxacte- uiont d<' mt'^me : T'auteur apereoit do gros amas de eentrosomos. ressemblant à «les noyaux oontraotés. b'inaloment il nous décrit un amas de granules placés dans la profondeur do la cellule, dessinant une ligure radiée et coitVant une vacuole visible en leur contre '. Bknda (1901 //) s'occupe à peu près exclusivement do la technique à employer ]>our déceler les eentrosomos. Nous venons de résumer les appréciations de tout une série do cytologistos, et nous voyons ((u'un certain nombre d'entre eux sont fermement persuadés de la réalité des controsomes, comme organes essentiels de la coilulo (luiesconte. Il nv faudrait pas cependant nous dissimuler que l'unanimité dos auteurs précédemment cités est sur- tout apparente. C'est ainsi que. dans les cellules ciliées de l'épididyme, tandis que Lenhossek no trouve pas de eentrosomos et voit, à la base des cils, des granulations basilaires, Zimmermann observe l'inverse. Dans ce mémo organe. Benda découvre des amas sidérophilos profonds qui avaient échappé tant à Lenhossek qu'à Zimmermann. Enfin, comme nous l'avons fait i-omarquer au passage, certains auteurs décrivent des controsomes qui paraissent on rapport avec une fonction karyo- kinétique ; d'autres observent des corpuscules centraux dégénérés ; d'autres baptisent, du nom de centrosomo, des granules, dont l'au- tliontitication reste très insuffisante. Auteurs défavorables. — Nous ne rencontrons qu'un petit nombro d'auteurs, disposés à soutenir explicitement que la cellule quiosconte ' Voici la phrase allemande : « Etwr.s abweiclicnd isl ein Bild, welches icli abor nur vereinzcll gefunden liabe. Hier licgrn die Clenlralkôrper in cinem Ballen in der Tiefe der Zelle oberlialh des Kerrs in cncr <'ciillichcn Radiarslelliinn- ujeejen einen in ihror MiUe gelegencn Hohlrai.in. » ip. l'j^.l Si nous comprenons bien, il s'agit ici, dans la pensée de Benda, d'un amas de i'uluns granulalicns basilaires provenant de la multiplication du centrosomi-. La vacuole repréienlcrail-elle, selon lui, un archo- plasma en dehors duquel les granules auraient émigré?".' RECHERCHES SUR LES EPH HELIUMS. 005 n'a pas licsuin d'un cenlrosome ; mais quelques-uns avoueront volon- tiers qu'ils l'ont cherché en vain. Hexnegly (1896) reconnaît qu'il n'en n'a jamais trouvé avec certi- tude dans les cellules épithéliales. Voici comment il s'exprime : « Je n'ai pu ohserver les centrosomes dans les cellules épithéliales à l'état de repos, tout au moins d'une façon assez nette pour affn'mer leur existence ; j'ai vu en elïet, plusieurs fois, dans le voisinage du noyau, une granulation colorée, mais qui ne difïérait pas des autres granu- lations contenues dans le protoplasma, et je n'oserais dire (ju'il s'agissait dans ce cas d'un centrosome » (p. 147). Ailleurs, il est vrai, dans le tissu lymphoïde du foie de la Salamandre adulte, il observe un grand nombre de centrosomes avec leur astrosphère (V. sa flg. 86) ; mais aussi, dans ce tissus, très souvent le noyau présentait « plus ou moins des signes d'une prochaine division » (p. 148). Nous trouvons encore cette phrase : « Le centrosome est très facile h observer dans les cellules testiculaires, à l'état de repos, de la Salamandre et du Triton » (même page). Il s'agit encore ici d'un tissu dans lequel les mitoses ultérieures ne sont point éloignées. Voici la conclusion de l'auteur : « 11 n'y a aucune impossibilité à admettre, avec Flemming, jusqu'à preuve du contraire, que les centrosomes peuvent devenir invisibles dans certaines cellules à l'état de repos » (p. 149). Meves (1899), dans les tissus du rein larvaire chez la Salamandre, figure mainte cellule quiescentc comme dépourvue de centrosome. Ainsi fait aussi Henry (1899) à propos de l'épididyme, dont il étudie la fonction sécrétoire. Limon (1901), dans une note sur l'épithélium des vésicules séminales et l'ampoule des canaux déférents du Taureau, ne mentionne pas de centrosomes. Gluwitsch (1900 et 1901 a et h), qui connaît fort bien les diplosomes des auteurs, ne croit pas qu'ils représentent des centrosomes. 11 ne donne pas de raisons bien nettes à l'appui de son opinion. Il est évidemment fort inutile d'allonger cette liste, en citant tous les auteurs qui ne figurent pas de centrosomes : ce n'est pas par prétention qu'on peut renverser une théori(> qui a pour elle tant d'observations sérieuses. Aussi n'est-ce pas ainsi que procède Fisciiku (1899), dans son remarquable ouvrage sur le protoplasma. A une critique sévère des complaisances que ZimmeRxMann et (quelques-uns de ses confrères témoignent à l'égard des centrosomes, complaisances dont mainte IKHl I'. \i(;.\«>.\. rilatioii puiiirail (Iuiiimt la |)r('iiv<'. Kisciikk ajuiilc «los cxiiéi-iiMiccs riiri('us('s.llinj»'ct(',(laiis(l('la niDcIlcilcsiuraii. une srricdcsiiltslances alluiiiiiiiiiïdt's, lixf au siil)liiiu', faitdes coupes, colon; h l'iicuiatoxy- liiii' r('iri(|uc. le réacUr |iar ('XcclkMico des controsomes. Après quoi il iihseive. sur ses préparations, foules sortes de granules parfaitement pan'ils aux .•.•iilrosuiii(>s des auteurs (V. p. 2:28 et suiv., 11g. 15, etc.). .Nuusciterousspécialeuient rclte phrase, parlaipu'Ile l'auteur explique que lessoi-disaiilcentrosouiesse i'encoulreiiirré(puMnnienl<-i lasuiface libre de la cellule : « Le réactif iixaleur. pénétrant dans les profon- deurs de l'organe par les canaux des glandes, possède sa concentration uiaxima dans la portion supérieure de la cellule. Si. en cette place, il existe des substances précipitables. c'est ici qu'elles se trouveront coa"-ulées av(M- la plus grande énergie Ces granulations offriront une plus grandi' résistance à la décoloration » (p. :235), Somme toute, JMsciiKU a mnnlré. d'une part, ((ue les partisans des centrosomes épithéliaux se cdutenlaient trop souvent de juger sur ]"a|>parence, d'auti'c pai't. que ces mêmes apparences pouvaient résult<'r de rornialions. radicalement étrangèiM^s aux corpuscules centraux réels. (j/fscrcaiions personnelles. — La méthode que j'ai employée se résume en ceci : examiner un très grand nombre de cellules et les dessiner sans aucune schématisation. .Jamais je ne me suis cru auto- risé à faire un choix quelconque entre les granulations visibles sur les préparations. C'est le lecteur (jui voudra ])ien conclure lui-même, en tenant compte de quelques remarques préjudicielles et que voici : Toutes les cellules que j'ai figurées avaient été parfaitement fixées et décolorées sous le microscope, .la mais le cytoplasma ne présentait cet aspect granuleux et pointillé, (pu empêcherait de discerner les centrosomes, s'il y en avait. Ce n'est pas parce que je n'ai pas eu sous les yeux les granules isolés, diplosomes ou autres amas sidéro- pliiles, ligures par les auteurs, «pie je conclus conti'e les centrosomes épithéliaux: au contraire, j'ai représenté un très grand nombre de ces corpuscules. Mais j'ai estimé qu'ils n'ont pas la signification (|u'on a voulu si souvent leur donner. Dans toutc^s les préparations reproduites ici, j'avais cherché les centrosomes. Cela posé, il sutîna de jeter un coup d'ceil sur mes dessins, pour voir qu'un grand nombre de cellules ne contiennent aucun granule (pii puisse être considéré comme un centrosome. Quant aux gi-anules KECllEKCilKS SL U Li:S KinillKLlUMS. (iOT que je (It'ssiiio. uii (-((iLslatiTa ((ii'ils r-ossciublfiil ahsulunn.'nl aux (•('iilrusuines clos aulcuis, ob-servés. parfois, dans Icss tissus mèui<' icpirsciités ici. IMusieurs auraieiil tout ce qu'il faudrait pour tHre baplisôs centrosoiucs, mais, par des transitions bien ménagées, nous |)assoiis à (les corpuscules ((ui ih' peuvent pas ivcevoir cette inter- prétation : les mauvais t'ont ((tnihec les médiocres. Ies(piels enlraînenl les bons à leur suite. .) ai aussi considéré, comme mauvais, les uranides qui auraient constitué, |)our les cellules, des microcenti'cs multiples, ^'oici ce que j'entends par là : Ouand ilKmEMiAix (1894), page 571, dans les cellules géantes de la moelle, observe jusqu'à cent granules par cellule et les considère comme autant de centrosomes, c'est afîaire à lui ; mais, (pioi (ju'il en soit de la légitimité de son interprétation, ces granules ne forment (pi'un microcenlre. (l'est de leur ensemble ([u'il raiulrait dire qu'il représente le centre dynamicjue de la cellule. Toul au contraire, lorsque nous rencontrons deux, trois diplosomes ou davantage, formant des microcenlres individualisés, nous devons penseï- (|ui.' la lellule aurait autant de centres dyna!!ti(|ues. (le serait beaucoup pour une cellule quiescente. Encore si la cellule réagissait en disposant son cytoplasma, de façon à nous prouver ((ue ces microcentres sont réellement des centres dynamiques, nous n'aurions (ju'à enregistrer ces cas bien nets de cellules quiescentes pluripolaires : mais le cytoplasma ne témoigne (|ue de l'indifférence à l'égard de ces granules. Il les isole au sein d'une vacuole et ne s'en occupe plus. Nous pouvons dii-e que son attitude doit régler la n(jtre ! Non moins caractéristi8 )'. VlliNUiN, Irain". iii.li(|Ut! «iirils suiil .'•Iran.ux'rs au (> [(.plasma ri quo ce sont, suit (Ifs |.arasiU'.s. soil. plulùt. dos substances de rebut*. Nuus nous bornerons à -rouper ici, le plus sonunaireinont possible, b's résultats t'X|>osrs ailleurs en détail, à propos de cba(}ue prépara- li(ui. Dans la plan.lie W I. examiner les ligures 5, () et 7. Dans la plancbe Wll. la ligure 8 est spécialement instructive, à cause du nond)re des (ii[)loson)es, logés à la limite du protoplasma, ainsi que dans l'épaisseur même de la cuticule. La cellule de droite de la ligure l nous montre des grains de sécrétion très analogues aux centro- somes. Dans la plancbe .\IX, examiner la figure ±, puis la figure 9, à cause du diplosome (jui se trouve à cheval sur un filament, au centre (lu dessin, au-dessous d'un noyau prêt à être expulsé. Dans la plancbe XXI. voir les figures 17, 18,21,2^. On pourrait se demander particulièrement où se dissimulerait le centrosome dans la ligure 24. Dans la planche XXU.la ligure 1 nous a fourni l'occasion d'une étude spéciale des grains sidérophiles que les noyaux émettent dans le cytoplasme. Nous aurions eu sans doute à comparer plusieurs cellules du cro(iuis u, avec les observations de Bexda (1901 a), si cet auteur avait publié ses dessins. Un pourra encore examiner plus spéciale- ment les ligures 10 et 21. La planche XXllI, dans les ligures 4, 6, 7, 1(), 17, 18, nous montre les termes de passage, entre des granulations à peu près pareilles aux centrosomes et d'autres qui sont, décidément, beaucoup trop volumineuses. Chose remarquable, les granulations géantes forment, elles aussi, des diplosomes ! Sur la planche XXIV, nous avons longuement décrit la figure 7, qui nous montre des for- mations très caractéristiques. On y verra combien les centrosomes de ZrM.MKUMANN cu picnucnt à leur aise avec le rôle qu'ils devraient jouer dans l'excrétion des produits fabriqués. Quant à la ligure 5, elle nous montre vraiment plus de microcentres que nous n'oserions en souhaiter. Voir encore la ligure 17, b. Enfin, c'est avec la planche XXV que nous parvenons au point le plus intéressant de notre cri- tique. On jettera un coup d'œil sur les différents dessins des figures 1 et 2, pour se rendre compte de la faible proportion des micro- ' On nous reprochera peul-(}tre de n'avoir pas, dans ces recherclies, tait varier noire réactif colorant. Nous avons ai^i à dessein. En premier lieu, l'hématoxyline f'er- riquc est un réactif de premier ordre pour qui aac(piis un(; habitude suffisante de son emploi et sait en réa;ler l'action. En second lieu, nous désirions obtenir des prépara- tions qui fussent comparables, non pas seulement entre elles, mais avec celles des cytologistcs dont nous cherchions à contrôler les travau.x. RKCIIKUCIIKS srU I.KS KIMTIIKI.ILMS. (iOU centres. Puis on passera en revue Ions les dessins •!<■ la llunif ;{. depuis ceux qui nous préviennent. |ifo\ isoii-emcnl. en laveur de la théorie, jus(iu'à eeux «pii sont de nature à déeouraycr les nieilleui'es volontés {r. c. h. i. J. /.). Sur les (ligures II à li. nous observerons, chez VA/ti/i/iioxus. toutes les phases d'une drjj,éni''reseence vacuu- laire très sinuulière. et nous nous rappellerons ipie .Iuskimi (1901 ), en présence des |)reniiers stades, avait conclu ([uil s'agissait là de cen- trosonies. placés dans de urandes cenirosphères. Knfin. pour ternun"r par un tissu (pu- nous avons ohtenu très s{»écialeni('nl liien lix.é el coloré, l'i'pididyine de la Souris, nous demandons (pron mette en paiailèjc. plandie X.W. la (ii>ui'e 8, sur la((ueiie on ne verra aucun centiosonie vrai ou faux, et la liyure 9, (u'i il y en a vraiment tro|) ! Sur cette même tigure S), le cenli-osonu' fonctionnel d'une mitose coexiste avec les granulations cyloplas- miques qu'on voudrait homologuer avec lui. Nous ignorons si nos obsei'vations seront de nature à convaincrt; ceux qui soutiennent la théorie des centrosomes épithéliaux; en tous cas. on voudra bien i-econnaître que peu de cytologisles. partisans de cette théorie, ont représenté un plus grand nombre de granules sidé- rophiles. exuniinés dans des tissus plus variés, (le n'est pas de noti'e faute si, malgré tout, beaucoup de cellules en sont restées dépour- vues, et si. nulle pai't. les soi-disant cenli'osomes n'ont paru disposés à remplii' une fonction active quelconque, dans la cellule qui les logeait en son sein. Nulle part même, dans mes préparations, la zone claire entourant le granule n'a paru être autre chose qu'une vacuole, vide de tout tissu cyto|»lasmi(iue. 2f» Les centrosomes ciuiis paucent-ils contracter, acec les granulations, basilaircs, des relations précises f Pour ce qui est des cellules germinales, examinées dans l'un ou l'autre des deux règnes, ou encore des Protistes, la réponse est atïir- mative dans un gi'and nombre de cas. négative dans d'autres. Poul- ies cellules épithéliales. il y a. croyons-nous, lieu île répondi-e négati- vement. Cas des cellules terminales et des Protistes. — On sait que Meve.s (1827) et IIknnkc.ly (1898) ont, chez les spermatocytes et les ARCII. DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — 3"= SÉRIE. — T. IX. 1901. 39 ,11,1 W Vl(..\().\. s|M"iiii;ilnuuiiM'.s ilrs Lrpidoplrrt's. obscrvô th's cf iilrnsoiin's foncUoii- iicl>. (I('>(|ii('ls (''iiiJiii.iiciil (les lilaiiKMits (•ilif(jfiii('s. Ces filMiiK'iits. flonl s.iil p.is s'ils ("laienl vibnililes, représentaient, d'une façon an(iri|)ée. la (|iieiie (In l'ntur spennatuzoïde. On sait, en outre, ({ue. d'une façon dassiiiiie. la pièce intermédiaire du sperniatozo'ide aclirvé. snr la(iiielle esl insérée la ({ueue, contient le centrosome. D'ailleurs, dans le cours i\('>i transformations que subit le spermato- cvle p(»ui' devenii' un spermaluzo'ide. l'éhanclie de la queue est ralta- cliée an centrosoiue. Kui,AN(;Kit ( 1897 ) a observé conimeut. dans les spermato/.o'ides vei-niiformes de PaludiiKi ririjKirtl. les cils. (|ui tieiineid lien de la (pieue des spermatozo'ides noinianx. sont portés sur une plaipu' clironiali([ue tiui résulte d'une transfoi-matioii du centro- sonie. .Mkvi;s(1901 i.dans une noie préliminaire. précise les conditions de cette liislo^énèse. Ces diverses obseivatiijns sont extrèiuenuMit favorables à la lliéorie (pn' je suis obligé, néanmoins, de coml^attre. pdur ce (pii coMi'cnie les cellules épilbéliales. Ici. il n'y a même |ias lieu de prononcer le mol de théorie; nous sonnnes en présence d'un l'ait positif : le centrosonu' se transforme en une on plusieurs .yranula- [i(jns basilaires. Non moins favorables à la lliéorie. sont les observations faites chez les antbéi-ozo'ides des végétaux, tels que les Fougères, les Cycadées. Ces observations sont classiques et sortent d'ailleuis du cadre de ce nuMuoire. .le n'y insiste ((ue p(jnr ra[)peler (jue c'est s(>ulement Helajkkf (1899) qui a suivi le ci'utrosome fonctionnel, depuis le moment où on le voit an ])ôle de la mitose, jusfiu'à celui où sa substance (ou t(jut an moins ce ([ui paraît provenir d'une multipli- cation de sa substance), constitue l'énorme ruban cbrijmalique porteur des cils, le Cilié iibihliu')-. Rappelons encore le mémoire (I'Ishikawa (1899) sur la Noctikuiue. Après la division de la Noi-tilnque adulte, le tentacule émane de ce qui subsiste de l'arcboplasma. (Juant à la zoospoi-e. elle ])Ossède un (lagelle (jui se foi-me directenumt aux dépens des tibi-es du fuseau. Le ceti/rosofnc rcsfi' à la hast- iln llfujclle. Sans (juillei- le groujx' des cellules germinales ou celui des l*ro- tistes, nous allons maintenant citer des exemples tout à fait défavo- rables à la théorie. Voici d'une part Wasiklkvvski et Skxn (1900) et Lavkii.vn et Mks.nu. il900 et 1901 a et //) (pii éludieid iW^ Flagellales du sang des Ver- IIECHEKCHES Sri{ LKS ÉPITHÉLU 3JS. (il I tébrés, VHi-rju'lotnoiuiii du Hat. puni- les itiomicrs. le TrijixinosoiiKi de la Grenouille. |m»ui' les seconds. Les observations de Wasiei.kwski et Senn sont les plus précises. Le llagelle est inséiv sui' une forte granulation clironiatiiiue. j)i-of(»nd(Mnenl ent'uneée dans les tissus et que les auteurs ont h» torl de nonnner une rarini' cilidiri'. D'autres observateurs. lM,i.\i.\n;u et Hr.vdi-oki) (1899). UAïuNowrrscn et Kemp.nku (1899) avaient déjà signalé cette granulation. Les premiers en faisaient un micronucléus et les seconds un nucléole. Wasikijcwski et Sënx l'bomologuent à toutes les granulations basilaires. du moins au point de vue pbysiologi(pie. Ils en font l'organe moteur des cils. Mais ils ont soin de dire ([ue ro n'psi pas un renfrosotne. En effet, d'une part cette granulation appartient à l'ectoplasma (ils disent per/p/asNi/'i. d'autre part, quand les noyaux se divisent, d'une façon qui ressemble assez à une division directe, la granulation basilaire ne prend aucune part à la division. Elle se divise elle-même de son coté pour donner naissance à un second flagelle. L.vvkuan et .Mksmi, compai'ent leur granulation à un centrosoine. mais ils estiment qu'il ne prend aucune part à la division du noyau, et que cette division se fait par amitose. (le n'est donc pas un centrosome. A cette observa- tion il faut joindre celle de Stassaxo (1901) qui, sur le même 7"/'!/- panosonia de la (Grenouille, rencontre des divisions mitotiques, auxquelles la granulation basilaire reste aussi étrangère que cbez le type voisin. V/fcfpffonioiKts du sang de liât. T)a.\(;eaiu) (1901 ) étudie la zoospoi'e du PohjloiiKi urclla. Il voit. au pied des deux flagelles, la granulation que, personnellement, j'ai signalée cbez l'animal adulte, dans ma causerie de 1900 sur les cils vibratiles. {Cf. dans cette causerie, la fig. 8, et ici, la pi. X VIII, lîg.l7). Uaxgkahd observe une racine du flagelle, allant s'insérer sur le noyau par un condyle. Tl appelle la granulation basilain» le bléiiluirojilosle, en mémoii'e du travail de Wkubeh sur les antbémzoïdes, et la racine est pour lui le >'h'i:()pl((stc. (-ela posé, l'auteur conq)ai"e tout ce petit appareil avec celui du spermatozoïde. considéré comme un tiescendant du Flagellé. 11 ajoute qui; les parties similaires doivent être bomo- logues. Mais la suite plaira moins aux partisans de la tbéorie centro- somatique. Voici comment s'exprime l'auteur : «. . . Or la cellule de PoJytoma ui-ella, d'après nos observations, ne possède certainement pas de centrosome; le bléopharoplaste, le rbizoplaste et le condyle, sont des différenciations protoplasmiques transitoires, au même titre (•.l:> P. \|(i.\(».\. (jiic los llagt.'lhmis; ci-llr dinÏTcncc (ruii,i;iiic. puiii- (l<'s .ippaieils i(K'nlit|uos, seiiihl»'. n i>rit>ri. Itii-ii i-xlraiinliiiaitr. Aussi, soiimics- iK.us l)ien ouiivaiiicu que le (•eiilrosumc ne juuc pas dans la spernia- loi;énèse le rôle \\v\m lui alliihue : nous n'adnielluns. pas plus ici (|ue |>oui- la kai-yuUinèse. le nom o//r, estime que la présence d'une granulation, à la base du flagelle, n'est pas une chose constante. Phowazkk (1900) n'a observé que des Infusoires vivants : il n'y a donc i)as à tenir grand compte de son opinion, défavorable à la thèse de la constance des granulations. Eismo.nd (1900) n'a pas vu de granulations basilaires au pied des cils des Infusoires ; parlant des bourrelets basaux des membi-anelles, il estime ({u'ils correspondent à un simple épaississement de la cuticule. Il est à peine besoin de faire observer que, sous cette forme, la thèse est insoutenable : un (il lie peut pas s'inséier sur une cuticule. Du moment qu'il est en continuité de substance avec le bourrelet basai, c'est que ce bourrelet est cytoplasmi(|ue. Oiiant à moi. je rcpiésenfe. planche W'ill, figure 1:2, 14 et 10, les bourrelets basilaires des mendtranelles, chez Bolantidhim et Nyrlo- therus: ces bourrelets sont colorés sur coupe à l'hématoxyline ferrique. Enfin, sur la même planche, je représente la pellicule chromatique qui recouvre le corps de Gregarina poJymorpha. et je fais remarquer HRCIIKRCMRS Srn [>ES FPITIIKIJI'MS. ^\\'^ coinl)i('n colle iiclliculc rossonihlo à relie de linUnil idiiini . |»;ir oxoni|»le. Or, eliez la (iroijarine. il n'y a pas de cils, (le n'est donc pas j)ai'C(^ (]ii(> |(>s entes de rinfusoire portent des cils ((u'elles sont sidéropliiles. (Jiiaiil aux Ixiiiirelcls hasilaires des niendiraïudles. ils paraissent ètn> de la même natnre (jue les cotes. En résumé, voici tout une seconde série d'observations qu'il y a lieu d'opposer à la première : Dans la première série, il y avait iden- tité entre les i>ranulations hasilaires et les centrosomes. Dans la seconde, les granulations S'»nt des formations toutes diflerente!; du corpuscule central, lequel manque souvent, (le sim[)le parallèle est fait pour diminuer considéiahlement l'importance des observations de la j»remière série. N(n'S ne voudrions pas être accusé de proposer une conclusion trop hâtive; mais certainement l'organite qui, dans un cas, peut fonctionner comme centrosome (spermatocyte des Lépi- doptères) et dans un autre cas, laisser la mitose s'opérer sans y prendre la moindre part (exemple des Trypanosomes), ne doit pas })Osséder les propriétés d'un centi'e dynamique. Caa (les rellulcfi t'jjitheliafes. — Avant Bexda (1901 a), aucun cytologiste n'apporte, en faveur de la théorie centrosomatique des granulations hasilaires, d'observation positive qui soit relative aux cellules épithéliales. Un instant, le théorème de Lexhossek avait semblé capable de fortifier la doctrine. Nous avons vu ce qu'il fallait penser du théorème au point de vue théorique: au point de vue expérimental, il a été imnukliatement reconnu (aux : ([uoi (ju'on pense des graniilatioiis si(léro|)hiles dont nous avons présenté la critique, ces granulations se renconti-ent dans les cellules vihratiles. au même titre que dans les cellules non ciliées. Nous avons déjà parlé assez longuement des observations de TÎENDA. L'auteur estime, sans nous montrer de dessins à l'appui de son dire, ((u'il a, dans l'épididynie de l'homme, démontré la réalité de la ti-ansformation (ie^^ centi-osomes en granulations hasilaires. Les centro- somes constituent, sehm lui, de gros amas sidéropliiles, logés dans les profondeurs de la cellule. (Juand d'ailleurs il s'agit de nous décrire, dans le détail, les termes moyens, entre cette position profonde des soi-disant centrosomes, et l'apparition des granulations hasilaires. le langage de l'auteur devient très hésitant. Qu'on en juge : « On rencontre des cellules, dans lesquelles l'amas sidérophile se désagrège en se rapi)rochant de la surface. La cellule porte déjà quelques cils jill I'. N Ki.NO.N. isiilt'-s. iimiii> lit' If'iirs niJimil.iliniis. ( jà cl là. (Mi ('pi uii\ «' riiiiprç^siuii ilo cniisliilcr tous les stiulns ciilrc le (Irpart du granule qui se détache de l'amas sid<''ro|ihile piofoiid cl l'installalion do ce granule au pied d'un cil « (p. i'y'i) <> soni là. en (die t, des impressions, li'auleur linil mcMic par se demander s'il ne s'agirait pas de |»li(''nom(''nc.s r(''gressifs, cprouY(''S par une cellule cili(''e d(\ià constitu(''e! I^ntin voici comuKMit il se re|)r(''scnte riiistog(''n("''se de la cellul." vihralile : « .le pense (pie la jeune cellule \iliiatile doit souvent cnli-er hrnsipie- ment en action, en acquérant d'un coup son appareil eiliaire au complet, sans quoi, dans chaque épithéliun.i, vihratile on devrait i-encontrer tous les termes de passage Les choses ne peuvent pas se passer autrenu'nt (pie comme suit : Il faut (pie tout le paquet des granulations hasilaii'es, avec les cils a(dievés, s'»''l("^ve hrusijueuient à la surface » (p. ITii). Nous en demandons pardon à Be.nda, mais les choses peuvent se passer tout autrement : si l'amas sidérophile pndond n'est pas du tout un paquet de cenlrosomes, (^t si les granu- lations hasilaires sont des dilVérenciations chimiques secondaires, il n'y aura pas lieu de cherdier de terme de passage entre l'amas |»r(d'oiid et la cou(du' des granulations, i/auteur part d'une conjec- ture, dont nous croyt)ns avoii' suflisamment démontn'' la fausset(''. Le reste de son interpr(''tation n'est pas uu»ins liypoth('di(|ue *. Avant (le (juitter le terrain où Iîenda nous a entraim''. nous renvoyons le lecteur à notre plan(die XXII, ligure 1. On trouvera, dans les cellules, des amas sidérophiles considérables, sécrétés par les noyaux : on veria ces amas se comporter tout comme ceux que décrit Bknda. Ils se lappioclient [)lus ou uioins de la surface : ils sont susceptibles de se désagréger. .Mallnnireusement pour la théorie que n(»us cond)att()ns, non seubunent les cils, mais de minuscules granu- ' Nous n-ouvons, dans un loni irceiil im-inoirr <1(^ (iiRwnscii (1901 //), des fia;urps qui doivent (Correspondre assez oxarlenieni aux prf'paralions de Bfnoa. Gcn- wiTSCH. après Aigneu i1900|, (U'cril, dans la partie supi-rieure de l'épididynie, des filaments pseudopodiaiix iiiiinohiles, cmeri^eant de la cellule sous forme de petits buissons, et se prolonu,eaiil dans le cyloplasma en cimes radicaux. Le tout est irré- trulier. Les racines de ces filaments aboutissent à des granulations de formes variables, auxquelles l'auteur, sans dire nettement pourquoi, refuse la signification de cenlro- somes. Ces ijTanidat ions paraisseni représenter les amas sidérophiles de Bknda, et les racines des filaments correspondent à des aspects que ce dernier auteur n'a observés ([ue raremeiU, et (jui lui semblaient révéler le trajet même que doivent suivre les cils en s'élevant vers la surface. Nous ne sommes pas en mesure (remettre mie opinion an sujet des buissons psendo- podiauxdeGcRwiTsc.il. iU':(:iiKU(;iiKs si i{ ij:s KniiiKuiMs. ci;-. I.•||inl1^ li;isil;iircs, rocvisli'iil ;iv<'c ces (•(ii'|»iisciil('s pi'nronds. i|iril n'y a (l'ailleiirs aiicniic raison (riKiinnlimiKM- avec îles i-tMilrûsonics : L'exoniplf os\ aussi ly])i(|uc ((uc possihlc. nmjs il va diroflonionl à l'encoiilr'c (les int<'i'|>n''laliuns ciliM's plus li.inl. Le renirocil. — .li' ne peux dire (pic (pidipn's ni(il< de cclli' fiirnialion (pic je n ai jamais (il)scrv(''c 'pis(prici. Zi.\i.\M:itM ANN il894i. dans les canalicidcs nrinaircs du Lapin, a rcnronlic. de loin en Idin. des lllanicnis pendant, à la façon d'un cil. clans la caviU'- du canaliculc. (^(>s (ilanienis son! ins(''r(''s sur un diplo- sonie. et de c(> diplosonie ]iarl un filaniciH radical ((ui s'enf(»U('c dans le cyloplasnia. I']n 1898 raulcur en a relroiiv('' dans les vi^-sicuics siMuinalcs. .Mkvks (1899) cil liiiurc dans le rein larvaire de la Sala- mandre. IJenua (1901 (i) annonce (pi'il en a \u dans IV'pondyuie de rHoinnie. Pour ceux ([iii adineltent la i éalit('' descentrosomes épithé- liaux, \o centrocil, d(jnt on ne sait pas s'il vi])re ou non, est que^iue chose comme un organe sensitifde la cellule, homologue des flagelles. d(''vel(»pp('^s sur le centnjsome dans les spermatocytes des Lépidop- liM-es de Meves (1897 ) (H Hen.neglv (^1898). (kuwiTscH (1901 (iK (pioique adversaire de la tluMirie centrosoma- tique des granulations basilaires, admet que le diplosonie. situ('' à la hase du centrocil, est l'homologue des granulations grminées, placées ;i la base des bordures vibratiles complètes. La question me semble encore très obscure et je ne possède aucun des él(Mnents qui seraient nécessaires pour la trancher. En tous cas les iih'-es qu'on se fera siii- le c(>iilrocil (l(''|)en(lronl étroitement de celles (pr(ni aura dû adoptera l'égard du centrosoine é])ithéli,iL C. Eh(de intrinsèque de la granulation hasilaire. i" La (fi-(i/iii/(ifi()n l)(is(laii-i' des cils rihratllcs csi une JoniKitinii confinc/cii/i'. L'énoncé (|iie nous proposons ici l'cncontrera. de prime aliord. peu (radhér(>nts. car ropiiiion inverse est classique aujourd'hui. Nous trouvons, il est vrai, chez Fiienzei. ( 1892). ,sur sa planche IV. la figure fi qui représente, dans l'intestin de 7 o.roy>/j^'?\ n'aurait plus eu le droit de parler ainsi, puisqu'il soutenait la théorie y, dans hxpielle il n'est |)lus question d'une transformation directe du centro- some dans la granulation basilaire : l'un comme l'autre des « appareils corpuscu- laires » deviennent des |)rodiiils (piintessenliels f tl(''cnl(»ii'i(Mil cil iiiriiii- l('lii|ts : r'csl là \iMi' onvuf. On vona. en pairuuraiit mos |.iv|i;iiali()ns. (jut' riiématuxy- liiic est plus ('■loclive (jut' no le vmit Fiscmkii. !><' inoillcur oxoinplo à rilcr csl l'clui de la piaiicii<' Wl. (i.iiiin- -2:{, a. (ifi ii- iv.iclir en ipicslidn clidisil cxcliisivcnKMil la uiannlalioii hasilaiic de la brosse >ans cnlorcr la maniilalion siiprricuiv. De iikMhc poiif h's yi-amila- lioiis inli'ac\i(tplasnii(|iH's. Il en csl de livs vdiuiiiiiicuscs ipic l'Iiriiia- luxylinf ahandonntM-a tnV vile, et ivcipnxincnuMit. (Cf. pi. MX. liii. -2). C/csl sur ce caractère ôlcctif d<' riioniatoxylino fVpriquf ipiosl fondôo touto la thnu'ie d'llKn)KNHAi.N. Sans doute IIkidkmiain a Hv trop loin, mais la réaction (pn' tcntr I-'ischkh dépasse le but. A KisMOND ou I)AN(iEAHi> OU pouriiiit objorler (ju'ils no fournissoiit pas do ])i-ouvo sunisanto à l'appui do louf doctrino. ({uand ils sou- lionnoiit »pio io roiilrosouio ifosi pas un conlro dynaniiquo. Of^ autours u'ont d'aillours pas rborcbô à montror cpio los diplosouios r|titbôliaux no sont pas des rorpnseulos conti'aux. i'.nlin. quand bien uu^nio on aoeoptoi-ait ([uo lo ceulrosonie fi'it un oi'^aiie inerte, on aurait toujours lo di'oit de regarder la i;ranulation basilairo du cil conuno un (trgane cinétique, aussi lon.i;tonips ((ue personne n'aurait, pai- dos i-aisons |»lausiblos. prouvé directenn^ut (ju'il n'en est rien. Ces raisons directes, assez fortes ])onr trionipboi' des vues tliéo- riipios. relatives à la granulation basilairo. nous los trouvons dans colles de nos observations qui montrent : 1° ((ue la granulatitm basilairo est un organe contingent, et 2" (pi'ello n'est pas un organe exclusif de l'appareil vibratile. Dans cette section /de ce paragrapbe C. nous devons rapporter les observations relatives à la contingence de la granulation basilairo. .\ cet effet, nous renverrons simplement aux ])réparations suivantes : Planche XVI, tigui-os (i et 7, Chironome larvaire: planche XIX. ligures ITi et IC». palettes natatoires des Cielontérés : planche XX. ligure 10. épidorme do l'onibryon t]e Sf/nti : planche XXI. ligure 11. épidémie de tenlacul(>s |»alléaux chez le Porti'ti : planidn» .\X1[. figures 8. 1». i:{. If). 21, h. l't planche XXIII. ligures :i. T.. 9. diverses régions che/, les Tuniiiers : planche XXh'. liguic i. brancbie du Triton larvaire: mémo planclie. ligures 10 et 11 brancjiies ou queue du Têtard de Grenouille; planche XXV. figuios 7 et 10. épididyme ou canal déférent de la Souris. UKCIIKUCIIKS SI U LKS KIMTIIKMI MS. «ilt» D'ailleurs, il n'csl |)as [lussible de diic. de la uraiiulalioii basilain-, que c'est uu urgaiie délini. laut(M préseut, lautùl absent. Voici des cas où la granulation est extrêmement petite, sans qu'on ait le droit de dire ({u'elle manque absolument : plancbc XXI. ligure (5, chez la Myn et même |dancbe, ligure 21. cbez Vriiio: planche XXII. figure 1. !). c, /', chez Vi'nio: planche XXIII. ligure .'{. chez la Phallusid. .\illeurs, sans èli-e volumineuse, la granulation itasilaire es! un organite parfaitement délini : planche XXI. ligure '1. dans le rectum du Pectcn: même planche, figure 14, sur l'épithélium j^alléal. au voisinage de l'organe de Thielk ; même planche, figure 22, chez VUnio: même planche, figure 2i. chez WEo/is: planche XXII. figure 22 ou 23, dans l'iesophage de la Phallusia: planche XXIII. figure 12. tians l'endostyle du même animal ; planche XXIN', figure 17, h. dans l'œsophage du Triton ; planche XX\'. figure 2. //, sur les régions ciliées du péritoine, chez la (iienouille femelle mûre. Ailleurs encore, les granulations sont assez grosses : plancln» XIX, figure 27, dans l'estomac iVAsferiîUi ; planche XXI, figure 4, dans le rectum de Pecten et même planche, figure 5, sur une pai'tie des cellules du rectum, chez la Mya : même planche, figures 47 e( IS. sur la branchie de VAnodonte ou de la Mya: même planche, ligure 23, a, dans l'intestin de la Doris: planche XXII. figure 14. dans l'estomac (\\inu/":Ua: planche XXIII, figure 13, c, dans certaines cellules de l'endostyle chez Phallnsia; planche XXIV. figure (>, dans les voies nasales du Triton larvaire, ou figure 9. sur la tête du Têtard de Greuouill<\ ou figure lo. dans le pharynx du Triton adulte, ou figure 21. dans l'épididyme du même animal ; planche XXV. figure 3. dans l'oviducte de la Grenouille. Enfin nous mettrons à part les exemples relatifs à des granulations tout à fait volumineuses : planche XXIV, figure 7, dans l'œsophage du Triton larvaire, ou figure 8. dans Tresophage du Têtard de (ire- nouille : planche XX\'. Iigui(> (i. surtout, dans le rein larvaire de la Salamandre. Etablir une liste connue celle que nous venons de couq)oser icvieul encore h montrer combien la granulation basilaire échappe aux lois qui seudîleraient devoir régir un organite bien défini : souvent elle manque d'tme façon incontestable, souvent encore on est obligé d'y regarder à deux fois, avant d'acquérir le droil de signaler sa pié- (•,20 '•• M'- spiin-; puis. (\ovn\n- cxoinplo f\\io nous .lyous i;ii.p(»rl(''. sans (|ti'im puisse rendre coinple de ce caprice. Nous allons maintenant cnvisaiicr un ceil.iin iiondtiv de cas spéciaux qui ne iviilivul pas d;iiis la conception c|;issi(|ue fies iiranu- l.itions li.isilaires. Lrs ;/ranii/(i fions iti/'t'/'iciin's et les (/ronn/afions supérieures de la hordurc en hrosse ri/iée. — Uion n'est plus propre à donner une idée complète, ilu caprice ipii règne dans la disposition des granu- lations basilaires. (pie l'examen des bordures en hrosse ciliées. En effet, quand la paroi cellulaire est unie, pourvue ou non d'une cuti- cule, où quand la cellule a façonné un plateau spumeux, le cytolo- giste n'a à compter (ju'avec une seule couche de granulations. Mais (piand les cils sont ini|)lantés sur les bâtonnets d'un i>lateau strié, très souvent il existe des granulations, à la fois en haut et en bas des bâtonnets. Ces granulations possèdent des caractères variables. Généralement la granulation inférieure est seule sidérophile. la granulation supérieure se montrant sensible ù quelque autre réactif, tel que l'bématoxyline d'p:HUM(:n (/;/". pi. XXI, (ig. :23, r ; pi. XXUl, lig. 13. a). Pas de granulation supérieur(>. ou une granulation supérieure non sidéroi)bile : t(d est le cas le plus favorable à l'hypothèse centroso- mati(pie des granulations basilaires. En etl'et. c'est au contact immé- diat du cytoplasma non modifié, au bas des bâtonnets du plateau, (piil paraît le plus naturel de [dacer un dérivé du centi'osume. Ce cas favorable est fréquemment réalisé, mais il ne l'est pas toujours. Voici quelques dérogations à la règle : Stidxick.v (1899i. dans l'intestin (VAm/t/iio.rus. avec l'héma- toxyline ferricpie, colore à la fois les deux couches de granulations, (V. sa lig. 14). A mon tour, dans l'endostyle de P/ialfusin. j'obtiens le même résultat avec la safranine. planche XXIIl, lig. 13. r: tandis ([ue l'bématttxyline ferrique ne colore guère (pie la granulation infé- rieure. Mais voici deux exenqdes (pii me sont i)ersonnels, et sur lesipiels j'attire spécialement l'attention. Chez Anurella, dans rtesopbage. planche XXll. ligures 10 à 1:2. 22. 23, la graïudation supérieure et la granulation inférieure sont l'une et l'autre sidérophiles; la granu- RECllliKCUblS SIK M;s KI'HIIÉLUJ.MS. r.-2l lation supéi'icure osl plus iicllc (pic rinIV'ricurc; ccll»' (Iniiicic csl tout à fait iiiconstaiilc. Chez le TriUd» adulle. dans l'œsopliaiic, j'ol>.scrve dos inéjAularilés plus grandes encore, dont mes limires, et spécialement le dessin exécuté à une échelle douhli', rcndi'dul pai lailcuiciil coniplc (-urcs ly el 20. - EiMF.u il 8801 avait vu les plaques en lanceUe cliez les Clcuophores. Ghon (1880) en a donné une excellente description ; il ne lui a manqué ([uc de les avoir spécifique- ment colorées. (V. sa p. i85 et sa pi. XVI, fiff. 3i.) Chez les Tuniciers, Sheldon (1887) et Maurice (1888) ont figuré des plaques chroinalicpies, le premier sur les tissus de la Ci/nf/iia, le second sur ceux de Fraga- roïdes nurantinciiin ; ils n'ont pas mis complètement en évidence les caractères cyto- loçiques de ces formations. KKCIIKIICIIKS SI K LKS KIMTHKIJIJMS. (iL>3 \/d (•iincliision qui s'impose à nous, au moment où nous terminons cotte i)remière section de notre étude intrinsècjue de la granulation l)asilaii'e. c'est que la granulation est inconstante et contingente : fréquemment elle fait défaut ; dans ses rapports avec la bordure en l)n)sso ciliée, die n'oh'it à aucune loi précise ; enfln, en son lieu et place, on rencontre souvenl des zones ou plaques chromatiques qui conslitueid des insertions ciliaires tl'un type tout dilférent. Far leur forme, les gi'anulations basilaii'es paraissaient comparables à des centrosomes : il n'en est plus du tout de même des dernières formai ions dont nous venons de rappeler les caractèi-es. i*" Lu aratrrjt|>he, eonsuller, sur les srraiiulations basilaires delà bordure en brosse, Frenzei. ( 1882 et 1885l<'l Mall (I8881. C-ji I'. \ Ki-NO.N. d'aver cfllf «le l.i Ihii(Iiiic vilualiN'. rialilii- (|iit' la itirmirrc |nvs<'nl<' (It's si"iit's rvidcnts (l'iiilriioiitr- hiohii-iciiic. par rapi)orl h la seconde. (Ml pt'ul cliricliei- les mai(pu's de eetle infériorité, soil dans les raraclères lnslocliinu(iues. soit dans les raractères inorpliolo-iiiues. Les iiiannlatittnslmsilairesdc la hurdiire en lirosse seeolorenl assez liien [»ar riiéniatoxvline ordinaire, par la salVaninf. |»ar le violet de yenliane. niais à peu prés pas par l'Iiénialoxylinc (rili:iDK.MiAi.\ ; les secondes smil le plus souvent sensibles à riiéniatoxvlinc d'IliiiuKN- MAiN. à la safVanine. au violet de gentiane, mais pas ;i l'héinatoxy- line ordinaire, lin (pioi lliéniatoxyline au fer est-elle un réactif supérieur à l'Iiénialoxyline alunée? La première colore beaucoup de l'oruiations foi-l peu élevées dans la série des sul)s(an<-es biologiques, telles (pie le cinuMit iiilerslil ici. ou une foule de yranulations de sécrétion. Nous avions, dans l'intestin larvaiic du Cliironoine. une excellente occasion de nous rendre com[»te si les granulations basilaires « montaient en grade » au point de vue lustocbimi(iue, jiar le fait (|u'une bordure en brosse se mettait à porter des cils. J'ai dit. planche W. ligure 8, que le violet de gentiane décelait, au pied des bâton- nets du plateau sti-ié.des granulations inconstantes : ces granulations vont-elles, en vertu de la théorie y. devenir sidérophiles au moment où les cils apparaitr(jnt '.' Lu aucune façon. les figures (1 et 7 de la jilanche XN'i prouvent que nous avons vainement cherché à mettre ici en évidence la quinlcsscncc sùfêro/i/u'lf du kinoplasma. En revanche, même planche, figure 1, nous avons parfaitemement coloré, grâce à ce réactif soit-disant supérieur, la bordure en brosse elle-même, ou encore des microsomes du cytoplasma. D'ailleurs les granulations de la bordure en brosse non ciliée sont parfois susceptibles d'être décelées, grâce à l'hématoxyline ferrique. Ou'on se reporte à notre fhjiirc 4, .1 et aux interprétations que nous avons données de l'observation d'IlEiDEXHAix. C'est même deux rangs de granulations basilaires que nous trouvons ici, l'une au sommet, l'autre à la base de l'ectoplasma. A son tour Meves (1899), représente des granulations sidérophiles à la base du plateau strié, dans le rein de la Salamandre larvaire. Ces granulations sont fort petites et assez inconstantes ; mais elles ne sont pas plus insignifiantes (jue celles de telle au telle bordure vibratile, par exemple, planche XXI. figure 21 ; à coup sur, au point de vue où se placent les partisans de la RECllKUCUliS SUR LES ÉPITHÉLIUMS. 625 théuiie Y, elles constituent, à cette bordure en brosse, une supériorité sur les bordures vibratiles euin|)lèteinent dépoui'vues de granulations sidérophiles. (/;/". pi. XXI. lig. II). Des formations plus éloignées encore de la bordure vibratile, telles que des sortes de plate;iux spumeux, i)euvent aussi présenter, au summel des parois de leurs alvéoles, des granulations sidéropbilcs (/;/". Stidmcka 1899, figuie 17). Nous pensons qu'il est inutile d'insister d'avantage : la granulation basilaire de la bordure ciliée ne possède aucune supériorité histo- cbimi(jue sur celle de la bordure en brosse. D'ailleuis l'une et l'autre sont quelque chose d'inconstant. Mais il est un autre point de vue auquel Puenant (1899 a), a cru devoir attacher plus d'importance : c'est le point de vue morpholo- gique. 11 dit avoir coloré les granulations basilaires de la bro.sse, dans les intestins de la Salamandre, par les colorants spécifiques des granulations basilaires des cils. et cela notamment par l'hématoxyline ferri(jue. 3Iais, ajoute-t-il, tandisque les granulations des cils vibra- tiles sont régulières, en forme et en position. « tout paraît au contraire irrégulier dans les granulations du plateau : leur forme est très variable, souvent anguleuse, le granule pouvant se prolonger dans le plateau lui-même, en se continuant avec une des stries de ce plateau ; la taille des granules ne varie pas moins ; ; ils sont très distants les uns des autres en de certains points, très rapprochés ailleuis, jusqu'à paraître confondus en une barre continue. D'après ce qui précède, les granules du plateau stiié seraient les équivalents des corpuscules basaux des bordures vibratiles et par suite repré- senteraient, comme ces derniers, des corpuscules centraux modi- fiés [? » (p. 88). Nous savons déjà que cette irrégularité parait à l'auteur la caractrristi(iut' de phénomènes régressifs : il y voit la preuve que la bordure en brosse esl un appareil nrcntsi'. II est bien certain que les granulations iriégulières dont parle Pkic.na.nt ont, au point de vue cytologique, une signification moindre que les beaux corpuscules ovalaires de telle bordui'e vibratile. {Cf. pi. XXI, fig, 23, (i). .J'ai moi-même revu jjai'fois les granulations irrégulières de Puknant : Cf. planche X\'l. ligure \.a; planche XXIV, figure 19, h. ligure :20 : pi;ini-lie XW. figure .'i. Mais deux remarques essentielles vicnneni ellacer la portée de l'ctbsei'vation •pie l'auteur nous présente. Va\ premiei- lieu, il va des bordures en AHCIl. DE ZOOL. EXI'. ET GEX. 3« SKK. 1. IX. 1901. -40 ,i-j,; V- VIGNON. brosse donl les -lanulaliuns sonl d'une pai laile nelleté : léinuiii les -ranulalions de la planelie XV, figure 8. Kn so.-ond lieu, au pied de eertains cils, on peut tiouver des granulations tout aussi irrégulières que celles dont parle I'uknant : Cf. j.lanche XXI. ligure 11). Même les granulations considérables des cils vihratiles du rein, cbez la larve de Salamandre, forment un magma (jui n'a rien de régulier Cf. planche .\X\'. ligure G. En réalité, les granulations iriégulières de Puenant ne sont pas du tout des corpuscules délinis; ce sont des microsomes, ou des précipités, à la formation des(iuels les réactifs ne sont peut-être pas étrangers. Du moins j)ouvons-nous l'anirmer dans le cas du Chironome, repré- senté planche XVI. (igure 1. a. La comparaison du dessin (i avec le dessin b ne laisse guère de doute à ce sujet. Cf. aussi. même planche, les dessins 4. b et 4. r. Si l'on veut bien jeter un nouveau coup d'œil sur la figure 10 de la planche XXI, on s'assurera qu'il en est tout-à- fait de même : les susdits microsomes, plus ou moins artificiels, n'ont même pas de relations précises avec les cils vihratiles, puis(iu'ils se retrouvent sur les portions non ciliées. D'ailleurs, sur la figure 11, qui correspond à une fixation plus parfaite, produite par le liquide de Zk.nkeu. il n'y a lien de pareil, ni au pied des cils, ni ailleurs. (Juand il existe vraiment des granulations, à la hase des bordures en brosse, elles sont tout aussi régulières que celles des imIs. C'est ainsi que plusieurs auteurs les ont représentées ou décrites : f^f. >^a)LAS ( 1891 ),Boi,siLs( 1891 ),Lk(:aillo.\(1 899).— HizzozKKiM 1893), ainsi que le rap[>elle Phexant lui-même, va encore plus loin : sur l'épithélium intestinal du Pe/ro/nicon. épithélium (jui est recouvert d'un plateau strié, mais qui ne porte pas de cils, il figure, en place des granulations, une rangée de petits Miénis(]ues plans convexes ; c'est là. évidemment, une foimalion parfaitement définie au point de vue morphologitjue.el même beaucoup plus définie que les granu- lations basilaires d'une foule de bordures vibiatiles. Nous venons de concluic ([ue les granulations des bordures en brosse ne présentent, en fait, aucun caractère nécrotique, par rapport à celles des cils vihratiles, pas plus d'ailleurs que le plateau strié n'est quelque organe régressif dérivé de la boi-dure ciliaire (//'/'. le chap. 11. Mais, avant de (juitter ce sujet, nous voudrions demandera Puenant à laquelle des théories du centrosoine correspond son lan- KKCllERCHES SUR LES EI'ITIIKLIUMS. ():>7 gage. Nous avons vu, un peu |)lus liaul, en examinant la granulation (le la brosse comparativement avec celle des cils, au point de vue histocliimique. qu'un parallèle de ce genre ne pouvait tHre essayé que dans la théoi'ie y, et (jue d'ailleurs la théorie a n'avait point de sens ici. Or si nous restons sur ce terrain de l.i llH-oric y, nous jillon^ être (ildigés de considéi-er les granulations, soit disant dégénérées, de la bordure en bi'osse, comme étant une (/NtiUcsscnrr, co/iscrvce /lar hérédité, puis dccenue nécrodqne. N'rainient. ces inler|»rétati(jns se comprennent-elles ? Si la granulation est un i)roduit (piintessentiel, quand il n'y aura plus de quintessence, il n'y aura plus de granula- tion, et voila tout. Mais il y a de fort belles granulations au j)ied de certaines formations non mobiles : donc la granulation n'est [}as la quintessence d'un kinoplasma. II. (km des ci/s i//unohi/es. — On trouve, dans le l'ègne animal, un certain nombre de cils immobiles : j'en ai décrit et ligure. En quoi diffèrent-ils des autres, au point de vue de la granulation basilaire ? Combien ne serait-il pas avantageux, pour la théorie, que les cils vibratiles eussent, précisément, en plus que leurs confrères, inertes ou simplement sensitifs, une belle granulation eentrosomatique ! Malheureusement il n'en est rien. Si nous avons pu ligurer des cils vibratiles privés de cet appareil soi-disant essentiel, nous verrons des cils immobiles qui en sont généreusement pourvus, FûRST (_1900) décrit les cellules en pinceau de la ligne latérale des Poissons, ainsi que ceux de la Crisfa et de la Macula acustica chez les larves de Salamandre. 11 nous montre des cils roides implantés sur une plaque chromatique et envoyant dans la cellule un cône radical. 11 lui scndde (pie ces cellules n'ont pas cnlièrement perdu leur type vibi-atile. Comme nous avons prouvé que le (ijpç vibratile ne comporte, obligatoirement, ni des insertions chronudiques, ni des racines, il est plus simple de dire que ces cellules possèdent des cils tout pareils à des cils vibratiles, à la vibration près, et d'en conclure (pie les granulations basilaires cliroiu;ili(pi('s ncsdid pas [ilus exclusi- vement réservées aux cils vibratiles (pi'elles ne leur sont essentielles. Mais on va nous dire que les granulations jouent ici un nMe sensitif. Ce serait possible, mais cela n'impliquerait pas que chez les cellules vibratiles elles jouassent un rôle moteur ! Nous avons fiiruré ici deux Portes de cellules sensilives : celles de 628 I'. NKi.N'O.N. roriiaiic flr TiiiKr.K <•! celle des tentacules |»alléatix, les unes et les autres oxaminées clie/, le Pcricn '. TiiiKi.K décrit, coninie iiiimoliiles. les cils de rocgano (|iii puile son nom ; c'est ainsi (|ne noii-^ les avons vus nmis-iiiénies. Or. ils sont insérés sur de niaj;uili(|ues ^ranulalions et se [prolongent |)ar des racines non moins évidentes. (Cf. pi. XXI. fig. 12. 13.) Huant aux. cils dos organes sensitil's des tentacules palléaux. cliez le Pi'clcn. ils terminent chacun une cellule filiforme. Il n'y a pas île granulation hasilaii'e à la place liahituelle. mais j'ai découvert, à une petite pi'ofondeur en-dessous de la cuticule commune, des bâton- nets chromatiques épaissis, très remarqual)les. Il est certain ({u'il y a là quelque dinerenciation. en rapport avec la transmission de hi sensation. Mais il n'y a aucun motif valable pour assimiler ces bâtonnets à des granulations basilaires, auxquelles ils ne ressemblent pas du tout. Les cils de ces organes ont été vus immobiles par FLEMMiN(i. .l'ai dit que je les avais rencontrés le plus souvent innno- biles. mais parfois en vibration. Il est d'autant moins j)ermis d'attri- buer, aux bâtonnets chromatophiles, un rôle moteur (]ue. tout à côté. sui" le même épitbélium. les cils vil)ratiles ne possèdent pas de gra- nulations basilaires. {l]f. pi. XXI. lîg. iO et 11.) Sur la même planche XXI, on verra représentés des cils immo- biles (|ui. eux, n'ont i"ien de particulièrement sensitif. (le sont les cils qui, eu s'intriquant. réunissent les (ilaments branchiaux du Pecten. {Cf. lig. lo.) Ils ont de belles granulations basilaires. Si, d'aventure, on nous dit que c'est parce que, dans leui- jeunesse, ils ont vibré, je renverrai de nouveau à la ligure 11, où les cils viluerd. sans posséder de granulations. .\insi donc, nous venons d'établir (|ue la granulation basilaii'e se retrouvait chez les cils immobiles et qu'elle n'était pas en rapport avec le caractère sensitif que ces cils immobiles peuvent présenter. Nous allons maintenant rappeler (|ue les cils immobiles peuvent être, tout comme les cils vibratiles, privés de granulati"n basilaii'e. Nous verrons |>ar là ipu' la granulation basilaire. reuiar(iuable par sa contingence che/, les cils vibratiles. ainsi qu'au pied des bâtonnets ' l'our l'ortçaiic (le Tiiiki.k, foiisiillcr Tiiikle (1889i, n l)rosso. n'est pas moins incoiislanle cljez les cils imniohiles. De la soile, il apparaîtra, avec une parfaite éviflence, que. dans ces appai-eils si divers, les urannlations basilaircs sont fies formations du même uidre. A cet elfet. nous n'avons qu'à renvoyei- à la i)lanche XVI, ligures 8, 11. 13. relative au Cliironome larvaire, on, entre parentln^se, les cils sont très chronialiipies. tout comme les cils vihraliles des ligures t) et 7. (Ju'on veuille l)ien se reporter aussi à notre planche XXIH, liguie 1 i, relative aux cils géants de l'endostyle. chez Phalliisid . Chez Ciona (tig. 15). l'hématoxyline au fer ne décèle aucune granu- lation; en l'evanche. l'hématoxyline d'EnnucH colore un petit magma, qui occupe l'intérieur du cône de soulèvement de la pellicule cellu- laire. /(fée (/(hiérale tlii clKtinlrc 11. — l'.n résumé, les cils n'ont hcsoin, pour vibrer, ni de racines ciliaires, ni de granidations hasilaires. Il leur suffit d'être en relation immédiate avec le cytoplasma. L'appareil vihratile, ainsi que l'a montré notre chapitre T, ne com- porte pas d'articles hasilaires successifs: ces articles, quand ils sont repi'ésentés. appartiennent à l'appareil pariétal protecteur. Le cha- pitre 11 nous prouve qu'il ne comporte pas davantage de diflerencia- tions intracytoplasmitjues morphologiquement définies. Le cil est une émanation du cyto])lasma sensible et contractile. Il est lui-même, à un haut degré, sensible et contractile. (Test lui. i)Our reprendre le mot des [)ai'tisans de la théorie y, qui est, au point de vue dynamique, la quintessence du cytoplasma. Les appareils intra- cellulaires, dans lesquels on a voulu chercher cette quintessence, quand on en a fait à tort des organes annexes de l'appareil ciliaire. sont (|uel(pu^ (diosc de tonl dilVéï-enl. Les racines ciliaires, comme ce (pi'on a appelé le [)rotoplasma supérieur, sont des portions, régularisées, cl pa.rf(»is épaissies, du réticulum général. Comme Itdles. elles joneronl. sniv.mt b's cas, tous les rôb'S ([ue le reliculniii lui-même esl capable de renq)lir. quand il n'est ni r(''gidaris(''. ni ('paissi en filaments. Dans cha(pie cas concret, il V aurait lieu de cberchei- ;i déconvi-ir quelle est cette fonction pré- cise. Nous en dimns tont ant.int des granulations, petits amas de substances très variables. cbimi([iiemenl différenciées. Ici |)eut-êlre. les librilles intracyloplasndipies. ou les granulations. (>:{(i V. \ KiNON, seront des organes de renforcemeni piuvincid [.assifs : ailleurs elles li-moigneronl dun ni.Habolisme intense; ailleurs encore, les pre- mit^res, comme lignes de force, les secondes, comme points morts, seront rexprei=sion visible du travail qui s'accomplit au sein de l'énergide biologique. Sans doute, l'étude de IV-nergide a déjà été poussée assez loin par lescytologistes dansées dilTérentes directions, mais les théories des racines ciliaires et des granulations basilaires, telles que nous les avons critiquées dans ce chapitre, n'ont point apporté ù cette recherelie un lomplément. d'une valeur positive : elles auraient plutôt été de nature à nous détourner des véritables solutions. En etl'el, en imposant arbitrairement, à ces formations, des fonctions définies d'une façon trop simpliste et trop étroite, ces théories nous faisaient perdre de vue l'étude nécessaire, à savoir celle de l'équilibre dynamique et chimique de la cellule. Sans doute, quand il s'agit de connaître les structures histo- chimiques, les moyens d'investigation, dont nous disposons actuelle- ment, sont trop grossiers ; d'ailleurs, tout procédé purement analy- tique est frappé d'une impuissance fondamentale. Par cette voie, uniquement destructive de la substance spécifique (pii travaille, nous faisons évanouir l'être mystérieux, sans pénétrer le mystère de cet être *. En outre de l'étude histo-çjiimique. qui représente la recherche analytique, il faut s'attacher à l'étude des attrii)uts dynamiques, c'est- à-dire à celle des propriétés spécifiques de l'être qui vit sous nos yeux. L'étude analyti(iue nous laisse, jusqu'à présent, tout ignorer de l'appareil vibralile, parce qu'elle nous laisse tout ignorer au sujet des activités du cytoplasma ((ui lui a donné naissance. < C'est de la même fa(,-on que les chimistes ne connaissent pas un corps chimique, (juand ils l'ont dissocié en ses éléments formateurs. Ils expriment, graphiquement, celte idée (hautement scienlifiquel, ([ue l'être est autre chose que la somme de ses composants, quand ils écrivent l'eau, par exemple, H^O, et non pas aH-|-0. Ils savent parfaitement que 2 H + 0 = H^O n'est pas une formule qui exprime une équation véritable. Non, seulement il faut encore v faire entrer le nombre de calories mises en liberté ou dépensées, au cours de la réaction, el écrire M H 4- O = H*0 + « f. ce qui est, du moins, exact au point de vue énergéticpie ; mais il faut encore tenir compte des propriétés des corps en j)réscnce, tant au début qu'à la fin de l'expérience, et ces propriétés ne peuvent se formuler. Le symbole H-0, consfderé comme différent de 2H-f-0, implique Vex'islcncc de ces propriétés. C'est à nous, ensuite, ;i chercher à les connaître, par l'observation direrle de l'être H-O. Nous devons, en biolouie, atjir de même. UKCIIKUCIIKS SII5 LKS KIMTIIKI.HMS. iV.W D.ins le cliapilic suivant, iiniis cIkmvIkmhiis à en savoir un peu pins litnu. sur la nalino (Ifs ronctions qnc sail accdniplir nn simple cil vihiatile. ,iiui des réactions de surface, elfectuées entre le cil et le milieu ambiant ? Autreujent dit: les particularités du mouvement ciliaire st>nt-elles l'effet d'une cooidination. nu échappent elles à toute action centrale — consciente ou inconsciente, peu importe — de l'être bi(tlogi((ue ? <'>32 I'. VI (.NON. En groupant les travaux dans lesquels cm a rherché à (Mucider cette question, nous nous apercevons (|u'ils fniinenl deux caté- s;ories. I.a tendance des premiers auteurs a été de ié|Mindr(! par rallinna- livc. Les biologistes récents concluent, presijue tous et d'une façon très nelle, par la négative. Pris dans leur ensemble, les premiers doivent davantage à Texpérience ; les seconds attendent souvent un grand secours des théories biologiques et m^me cosino]ogi(|ues. Mon opinion très arnMée est ([ue l'expérience immédiate doit être, dans cette question, notre seul guide. Kn conséquence, dans les pages qui vont suivre, je m'etlorcerai d'oiddier que des préoccupations philo- sophiques ont pu intervenir dans un problème si positif. Le premier paragraphe sera consacré à l'historique de la question, le second, à l'exposé de mes recherches personnelles. § I. — Historique de la question. Il sera très utile, tout d'abord, de nous renseigner, sonnnaireiiient. sur le mode d'apparition des cils. Sans doute, un cil apparaît en vertu de causes immédiates détinies. Nous ne les connaîtrions, d'une façon approchée, que si nos idées sur les propriétés du cytoplasma étaient plus avancées. D'ici lu, il nous serait loisible de parler d'une diminution de la tension superficielle, d'une augmentation de la turgescence, provoijuant une croissance rapide du stén-oplasma dans une direction déterminée. Mais, comme toutes les explications de ce genre, suffisantes à la rigueur pour rendre compte de l'apparition d'un pseudopode d'Amibe, sont radi- calement impuissantes lorsqu'il s'agit d'un cil vibratile parfait, nous serons obligés de n'en faire aucun cas. Ce dont nous nous occuperons ici, c'est de savoir s'il a été possible de constater l'intervention de la coordination biologique, dans l'apparition des cils. A. U activité de l'être et la confection de l'appareil ciliaire. On sait que les cils vibratiles dérivent, phylogénétiquement. des pseudopodes, par des perfectionnements mystérieux dans la struc- ture et les propriétés du cytoplasma. Nous ne nous arrêtons pas ici RECHERCHES SUR LES EPITIH^EH'MS. 033 sur cette question, que nous avons traitée ailleurs *. Nous n'avons à reclierclier que le mode d'apparition aetuel d'un .ippareil vi- bra ti le. I/'afti(in t'cntralc de l'rfre est évidente, (piand une larve déve- loppe, non pas seulement une couche continue de cils vihratiles, mais une ou plusieurs couronnes ciliées, à des places spécillquement déterminées. ^;/'. la larve trochophore iV Eu])omatiis. fujurt' 6. Cette action est tout aussi évidente (jue lors(|ue tel Artiiulé' iléveloppe ses mendjres dans \\\\ certain ordre et dans une certaine forme. H se pourrait cependant que nous fussions lilasés sur ce qu'il va de merveilleux, à voir tout simplement un être se développer suivant son type, il est d'ailleurs plus intéressant encore de rappeler com- ment les Tentaculifères. qui, à l'état jeune, possédaient une couronne ciliaire spécifique, qui. un peu plus tard, avaient perdu cette cou- ronne, pour acquérir une tige de fixation et des pseudopodes suceurs, sont capables, étant adultes, de rentrer leur pied et leurs suçoirs pour développer une bordure vibratile iicjuvelle. Or ces transformations s'opèrent sous une Infhunire biolotjuinr roniralc Je veux dire que, quel que soit le stimulus premier, plus ou moins difïicile à préciser, il se fait, dans ces êtres monocellulaires, une transformation de ce stimulus. Par suite d'une excitation biologique motrice, qu'il serait peut-être abusif d'appeler centrifuge, puis qu'il n'y a pas de centre nerveux morphologiquement constitué, mais qui (iffif. phijsiolodi- qiiement. comme si elle l'Niit n'nlrifiKje. le cyloplasma, dans un emplacement spécifique, façonne une bordure vibratile. Chaque cil se développe aloi'S à la façon du flagelle, sur la zoospore tVf'fof/iri.r. par exemple. (/;/'. Mai pas 1876 a). La première observation a été faite par Steix (1859). sur Sji/tffro- phi^ya : Exgelm.vnx (1862) l'a répétée chez un Acinétinien appartenant au même genre : l'infusoire redevint cilié après avoir achevé un repas; Maupas(1876 h) constata le fait chez Podophrija fixa, après une période de jeune, l'ne vingtaine de minutes sont nécessaires pour la transformation totale, de même que pour la transformation inverse, qui a pour efi'et la rentrée des cils et la C(»nfection nouvelle du pied et des suçoirs. R. Hertwig (1876) a contrôlé ces descriptions remarquables sur Podnphnja (jemmipara. Plate ('1886) constata la même transformation chez Denf/roromcff s. un Acinétinien parasite de ' Cf. m.T (Uiiiscriede 1900, sur les cils vibratiles, p. 38-4<). ti:u I'. \|(i NON. (Inmmnrns pnh'.r, ■,\\^vv> <|.ir l'Iinl." .-iil .ilMiuloniM' s;i ••ntlriil.- (lans „n.' i.mc .'1 .m'iI i.msi ohligr l.- parasite à changer de demeure. I'i.aïk (1888) revit la chose chez Ase/liro/n (/if/ifn/a. parasite sur les feuillets hranchiaux iVAst'/luft fit/ua/icns (V. sa p. l.'ri). Knfin Saxd ( 1901 ) coiiliniia les décniivcrlcs de ses prédécesseiiis ( p. U7. ) Mais ce n'est |»as encore liiid : nous avons laissé pour la lin une ,d>servalion de Hutschm (1877 ). précisée par lui-même (1887-1889 I paires Iî»I^-1^M:{. Non seulement les Tentacnlifères adultes sont, de la sorte, capahles de se confectionner, à V(donté, une zone ciliée (en appai-ence. aussi facilement qu'un Escargot sort ses tentacules;; nt)n seulement, loi-s.ju'un Tentaculifère se reproduit par une spore, celte zoospore constitue son ap[tareil ciliaire. à la façon de toutes les larves pourvues de cils : mais encore, entre ces deux phénomènes, dont le premier est du ressort des mouvements volontaii-es et le second du ressort des arrangements moléculaires inconscients ac.-omplis i.endant l'(mtogénèse. il existe un terme intermédiaire, r.n elVet. un Tentacidifère adulte est capahle de se rajeunir, en se iléliarrassant d'une paitie de sa substance: à ce moment, il déploie, lui aussi, une couronne ciliaire. Ce n'est pas là un phénomène de reproduction, puisque, après comme avant, il n'y a qu'un être et que la totalité du noyau est employée ; ce n'est pas non plus un phénomène, identique au processus qui intervient quand le Tenta- culifère adulte développe simplement un appareil ciliaire sans rien perdre de sa substance ; c'est, réellement, un processus intei-médiaire. qu'on a considéré comme un retour à l'état embryonnaire <. l'ersonne ne nie que les mouvements, f/uand i/s ont les rararfères f/cs mouvements raton t(i ires dont sont râpa fj tes les êtres su /té- rieurs, ne soient sous la dépendance d'une coordination. Ici. il en cstevidemmentainsi.au même titre, des trois sortes de processus que nous venons de ia|)peler : puisque ces processus forment les tei'uies d'une série honiogène. Nous sonnnes prévenus qu'un être j»arcourt le cycle de son ontogenèse, en vertti d'une force, pareille à ' V'oiii la phrase de Biitschi.i, iiat;<' icji'.i : n Butsciii.i vil, une loi-', un Dendro- ronif/ex pariiito.rus se transformer en entier en une zoospore. Ce processus très intéressant s'areompiil, chez le Demlrocoiueles (lequel forme ses spores par la voie endog-cnei, de la facot» même dont les spores se eonslilueul, avec cette diftërenoe, que le niacronueléus ne se partage pas <'l passe tout entier dans la spore ; celle dernière ne laise derrière elle, lorscpi'elle s'échappe au dehors, que la pla(|ue de fixation et une petite vésicule ratatinée, avec (pu'hpies résidus i;ranuleu.\. ProbahlemenI l;i visicule est la iiellicule recroquevillée. .. riKCUKRCHKS Sll? I.KS KPITIIKrjrMS. (\X\ colle qu'il «lôploic lorscju'il nunil. à vnloiili''. ses membres aciievés. Si nous voyons ensuite, dans des (Mres hien ditVérents. le périluine de la Grenouille femelle adulte devenir cilié au momenl de la matu- rité ovarique, nous ne nous dissimulerons pas qu'une excitation a pu être exercée directement par le liquide péritonéal sur répithéliuni. Mais, comme cette action serait égale sur toutes les portions du péri- toine et que ce dernier ne devient cilié (jue sur un cei'tain nombie de trajets cellulaires, comme d'autre part la ciliation s'accompagne d'une prolifération des éléments biologiques et du développement d'un plateau, il sera naturel de conclui-e à une action cooi-donnéo, plutôt qu'.à une irritation superficielle immédiate. (Cf. pi. XXV, 1 et 2). Pour l'historique, consulter surtout Nkimanx (1875i et MonAT (1891) ; ce dernier a étendu l'observation aux Mammifères. B. Lrs travaux en faveur de la coordination des mouvements vibratiles. UxiKii (1843) [VàrXe des mouvements, volontaires en apparence, qu'exécutent les spores de Vaucheria. Pkhty (1852) estime rpie les mouvements des Protistes dénotent des sensations obscures et sont la réponse à ces sensations. Cie.nkowski (1865) nous montre un Zoosporé, Colpof /elin pugnax, ipiquiinl un Chlamtjdomonas, suçant sa chlorophylle, puis se retirant, une fois le repas fini. On voudra bien observer qu'il y a ici, forcément, une corrélation des mouvements, le fait que le repas soit terminé ne pouvant pas agir par une action de surface sur le flagelle de la Monade pour le faire vibrer. Or, ceux qui refusent d'admettre que l'être soit capable de donner des ordres à son flagelle, doivent pouvoir nous montrer une action immédiate exercée par le milieu sur le flagelle lui-même. Balbiam (1873) analyse les vibrations des deux couronnes ciliaires d'un Infusoire, Didinium nasufum. L'infusoire est capable : i" d'avancer en faisant vibrer simultanément les cils des deux cou- ronnes vers l'arrière ; !2« de reculer en les faisant battre vers l'avant : 3« de faire agir les cils des deux couronnes en sens inverse, de façon à produire un mouvement hélicoïdal. L'auteur ne doute pas que l'animal ne dirige ses mouvements, en vertu d'ordres précis envoyés aux cils par le cytoplasma. Il sendtle en efl"et qu'aucun stéréotropisme ne puisse déterminer les m(»uvements des couronnes. {VM\ y. M(i.\()N. Cependant l'obseiv-ition n'est pas d'une pivrision absolue à cet égard, lÎNCFXMANX (1876-1879), lequel est partisan de Voitfo/nalip du cyt. .plasma, pense (pi'il y a vu des Zoospores de N'orlicelles poui- suivie voiontaiienienl de grosses Vorlicelles qui avaient rompu leur iM-ddiicule. -le ne vois là aucune preuve d'une coordination, car la fuite de la grosse \nrlicelle détermine. dans le milieu li(|uide,des chan- gements qui peuvent fort Iden retentir directement sur les flagelles. I/auteur. en revanche, a raison de faire remar(|uer avec quelle agilité les Infusoires llypotrichides se promènent sur les Algues ou sur les fonds inégaux. Kn elVet. si nous refusons à ces animaux le pouvoir de mouvoir leurs cirrhes ventraux comme un Hre articulé remue ses mendires, si nous ne faisons intervenir que des réactions lie surfiici'. nous pouvons être certain que les cirrhes vibreront en désordre et que l'animal lond)era, de côtés et d'autres, de la façon la plus ridicule. Nous n'aurons même pas le droit d'alléguer qu'un stimulus, s'exerçant sur un cirrhe, provtKjue mécaniquement la vibration des autres, car il n'y a pas là de succession nécessaire dans les mouvements des cils, il faut que chaque cirrhe modifie son mouvement suivant les circonstances, L'Infusoire court, sans méta- phore, et la coordination nécessaire est d'autant plus dif1itil»> à réaliser que le nond>re des cirrhes à mouvoir est plus grand. FosTKit (1881) est de l'avis d'ENGiîLMANN. MArrAs (1883). chez Acfinofrir/io naît ans et Ilolostidia Lacazei, a vu parfois les mem- branelles s'ai'rèter. .Mais le fait ne prouve rien en faveui' de la coordi- nation de leur mouvement. liiiTscHi.i ( 1882-1889 1 insiste, page 851. sur ce que les flagelles sont contractiles par eux-mêmes, ce ([ui n'est pas en question ici : page 850 il signale des variations de rythme ou des arrêts, ce qui est sans signilication biologique. Il en est de même du fait que le flagelle soit capal)le de limiter sa vibialinu à sa pointe. Page 17ÎU il spécifie que les cils reçoivent du protoplasma leurs ordres lie mouvement, mais sans donner à l'apitui de son affirmation une démonstration qui lui suit [tersonnelle. Page 1787. il parle des actions l'éflexes qui s'exercent chez les Infusoires, sans toutefois se |>rononi'er sur la psychologie de ces êtres. Eimp:u (1888) admire l'agilité des Infusoires Hypotriches. (Jkza Kntz (1888) accorde aux Prolistes des sensations, et par suite des réflexes, comme Perty. Platk (1888) attribue aux zoospores cVAsfl/icola fh'r/ifatn (cet Acinélinien chez lequel il a signalé le retour volontaire à l'état cilié), le pouvoir de lŒCIlElKJIIKS SUR [.lis EPITIIKLIUMS. (VM choisir le point du feuillet branchial de VAscNus, sur lequel il leur sera bon de se fixer (p. 144). Il termine sa description i)ar la phrase suivante : « (les manières de faire, visiblement inlenlictnnclles. si remaniuaiiies de la part d'un (iruanisme Irès inférieur, ne [K'uvcnt pas recevoir une interi)rétaliou purement mécanique » (p. It.')). Hexneguy (1896) se ]»lace au même point de vue qu'KiMEU (V. sa p. 259). Flouextin (1898) [)artai;e l'opinion des auteurs (jui pré- cèdent. Il décrit les évolutions d'un Infusoire llypotriche, parasite des l'hascolosomes, le CryplochUiim Ciwnoti. Kn outre, il parle des contractions du corps, mais n'indique aucune observation, démon- trant qu'il y ait une coordination entre les vibrations des cils et les contractions des myolibrilles. Pleni;e (1899) ne nous apprend pas grand chose de nouveau, au [)oint de vue ([ui nous occupe. On retirera cependant au moins une impression favoiable à notre thèse, en lisant sa description relative aux allures des spores chez les Myxomycètes : la spore, immobile, accollée à une paroi de verre, tient son flagelle tendu et en incline doucement la pointe en tous sens. Pni elle se met à nager, tantôt en faisant exécuter à la pointe seule le mouvement conique caiactéristique, tantôt en donnant de brusques secousses avec l'ensemble du flagelle. Seiuii (1899) nous parle de Xautomatie de la matière vivante, dans des phrases plutôt obscures, et que nous n'avons d'ailleurs pas à utiliser ici. II. Heutwk; (1899) alliibue aux Ac(inosplialement, des mou- vements coordonnés dont sont capables les Infusoires llypotrichides, ainsi que des expériences de Paukkk sur le Melrnlium. Celles de R. Hkiitwk; relatives au jeune volontaire des Arfinosp/iœrium sont aussi d'un grand intérêt, (juoiciu'il ne s'agisse pas ici d'un mouve- ment vibratile. Analyse et criltqiie des uiémoires hostiles (i la coordination. Vi-.itwouN (1889) a entrepris une élude en règle des phénomènes de psycho-physiologie qui peuvent exister chez les Protistes. Voici quelles sont ses principales conclusions : 1° Les Protistes exécutent des mouvements spontanés. Ces mouvements sont impulsifs et auto- matiques: "1^ Ils répondent aux stimuli par des réllexcs : S^Les expé- riences de mérotomie {Cf. Balhiam 1888) prouvent qu'ils n'ont pas de centre nerveux morphologi(iuement constitué. Les fragments d'Infusoires ciliés exécutent en etîet, pendant (jnelciue temps, les mêmes mouvements que lorsque l'être était intact : 4o Ces expériences de mérolomie prouvent (pi'il n'existe pas de subordination entre les molécules: par suite il n'y a pas de représentation du moi pour rinfusoire : on consrf/i/cnrc r/nftf.soin' ii'csf jtf/s r(uiscient : o" L'oli- servation des animaux intacts conduit au même résultat. En eflel chaque forme ne possède que certains mouvements caractéi-isti(jues. Les Infusoires ciliés peuvent en exécuter deux, trois ou quatre, mais («) « si ces mouvements étaient volontaires, provenant de phéno- )nènes de conscience, il faudrait s'attendre à voir les Protistes les modifier, au moins (juebpie peu. suivant les circonstances. or/iri(/>' /trofoj)lastnif/i(f )'sl im ronln' indriiendnnl /xnn- le moiivcwenl au elle r.rcnilc. (•'(>l-ii-'ous prouverons d'ailleurs, dans le paragraphe suivant, que VEnwoRN ne connaît pas tous les jnouvements que peut exécuter un Infusoire. \otamnient il est dans l'erreur, quand il croit que les vi- brations des membranelles sont indissolublement fixées dans leur RECHERCHES SUR LES ÉPITHÉLIUMS. 643 rythme et môme dans leur sens. Son petit appareil niulrculaiic mé- canique, destiné à produire ce métachronisme indissului)!*'. serait donc aussi impuissant, à réaliser les mouvements dont certaines memljranelles sont capables, qu'il est déjà difficile à conoevoir en lui- même. Revenons maintenant à la signilication qu'il y a lieu d'attribuer aux expériences de mérotomie : les fragments d'un Infusoire restent capables d'exécuterdes mouvements, analogues à ceux qu'accomplis- sait l'animal intact : vuilà le fait. On en tire celte conclusion, que la subordination moléculaire n'existe pas et que les particules élémen- taires sont, à la fois, automali(jues et indépendantes. C'est conclure beaucoup trop rapidement. La tâche, qui s'impose avanttout,consiste à rechercher, sur un aninuil intact, si les mouvements sont coor- donnés. Si l'on répond par la négative, tout est dit, et il n'y a rien de surprenant à ce que les fragments, tant qu'ils restent suffisam- ment inaltérés, exécutent des mouvements du même ordre que ceux dont l'ensemble était capable. Si l'on répond au contraire par l'afïir- mative, c'est là une conclusion ferme, qu'aucune expérience de mé- rotomie ne saurait ébranler. Après quoi, les dites expériences nous apportent une notion nouvelle ; mais cette notion ne peut que s'ajouter à la première sans la détruire. Cette notion, la voici: le pouvoir coordinateur du Protiste ne tient pas à ce que tous les stimuli se- raient reçus par un centre transformateur, localisé quelque part dans le corps de l'animal ; il provient de ce que la propriété biologique, cause de la coordination, appartient, d'une façon à peu près luuno- gène, aux divers fragments dans lesquels on a décomposé le corps. Qu'est-ce que cette propriété? nous n'en savons rien. 3Iais si Ver- woRN ne trouve rien d'impossible à ce que les molécules isolées en soient pourvues, il ne devra pas s'étonner que nous songions, nous, à l'attribuer à l'être réel qui fonctionne sous nos yeux. Donc, la question primoixliale se ramène toujours à celle-ci : le l'rotiste transforme-t-il biologiquement les stimuli (ju'il reçoit? Ses mouve- ments sont-ils le fait de réflexes moléculaires, ou de réflcxf^s cen- traux? Ce n'est pas la théorie, c'est l'expérience seule (jui nous per- mettra de résoudre ce problème fondamental. Nous rencontrerons encore Verworx en 1891 et 1894. Verworn (1891) examine, plus complètement qu'il ne l'avait fait en 1889, la nature du mouvement ciliaire métachroniquo. A cet elVet, 64i !*• VKiMi.N. il piiMid. iMMir uhjcl (lo ses recherches, les palettes des Cténophores ; mais il laisse tie eùté la (juestioii du nMe coordinateur (|iie joue chez ces êtres le tissu nerveux du pôle apical. Il ahoulil aux mêmes con- clusions (|u'à l'égard des Infusoires : le luélaclironisme est l'eiïet d'un petit appareil mécanique, installé au pied des cils, de sorte (jue l'un ne peut vihrer qu'après que le voisin a opéré son mouvement. La preuve, dit l'auteur, que le métachronisme, dil au mouvement tles palettes, ne résulte pas du passage d'une onde nerveuse, c'est que la simple rétraction d'une des palettes, retraction déterminée pai- un contact mécanique, suffit pour interrompre la propagation des ondes. Cette rétraction ne serait pas de nature à arrêter un cou- rant nerveux. De suite, surgit une exception : chez Cestits Vcneris, l'onde passe, malgré qu'une palette soit rétractée ; elle passe même après qu'on a arraché deux palettes. Quelle i)eut être la raison de cette exception, qui suffirait à renverser la théorie de l'auteur? Ce dernier la trouve dans ce fait'que. chez Cestus, il subsisterait quelque chose du revêtement ciliaire général que Chux a trouvé chez les jeunes Cténophores. N'kkwohx se contente de cette explication (p. 173.) Nous répondrons, en premier lieu, que, une fois qu'on a arraché deux des palettes, il existe bel et bien une grave solution de conti- nuité dans le revêtement épithélial ; par suite, le mélachiunisme ne peut plus résulter d'une action de contact qui se produirait d'un cil à son voisin. Mais nous avons deux réponses plus topiques encore à faire à l'auteur : Chez les Cténophores, d'une part, les vibrations ciliaires ne sont pas du tout métachroniques. d'autre part, les cils des palettes successives ne sont pas du tout au contact par leurs bases ! Que le mouvement ciliaire ne soit pas métachronique, d'un bouta l'autre d'une des cotes d'un Cténoi)hore. c'est trop évident. Ce qui est métachronique, ce sont les vibrations des palettes respectives. Mais, les palettes sont faites d'un très grand nombre de faisceaux ciliaires accolés (C/'. pi. XIX, fig. 13 et IG). Non seulement les cils, qui consti- tuent le revêtement de chacune des cellules formatrices de la palette, vibrent tous à la fois, puisqu'ils sont accolés les uns aux autres, mais ce synchronisme rigoureux s'étend à toutes les cellules de la même palette. Il est donc singulier d'aller étudier le mouvement métachronique dans un organisme où ce mouvement n'est pas réalisable! Evidemment l'auteur croit pouvoir, dans son raisonne- HECURRCiiRS srn M-S KIMTHKIJIMS. 645 ment, considérer chaque palette comme étant é(|uivalente à un cil unique ; mais il n'en a pas du tout le droit ; en elVet, sa théorie ne lui permet pas d'explicjuer comment tous ces cils vihrent synchroni- quement. D'ailleurs, si nous considérons luaiiilcnant. d'une façon explicite, le mouvement métachroniijue des palettes, nous ne pou- vons pas en chercher la cause dans un appareil qui serait placé à la base du cil, puisque, d'une palette à l'autre, s'étend un intervalle considérable, dans lequel, chez la |)hi|»art des tj'pes. l'épithélium n'est pao cilié. Et cependant, qu'on le sache bien, nous ne faisons pas tort à l'auteur, quand nous lui attribuons l'intention formelle de chercher, au point même où s'insère le cil, le dispositif en forme de verrou, qui interdirait à un cil de vibrer, avant que son voisin ne soit entré en mouvement. Verwokx, en effet, va jusqu'à se demander si l'appareil mécanique n'est pas représenté par ces différenciations spéciales de la base du cil, qu'ont étudiées Exgelmaxn ou Frenzel. Donc, Vehwohx essaiera d'adapter, à la fonction spéciale qu'il imagine, les forma- tions pariétales que nous connaissons, désormais fort bien, sous le nom de la l)ordure en brosse et des granulations basilaires *. Les explications que donne Verwohx, relativement aux particula- rités de la propagation des ondes vibratiles, le long des côtes ciliées des Cténophores, ne sont point admissibles. Il semble qu'on puisse aisément en proposer de meilleures. Sans doute, le fait seul qu'une palette se rétracte au sein de la gelée qui protège l'animal, n'est pas une cause capable d'arrêter un courant nerveux. Mais il ne peut pas être (juestion. cliez les Cténophores. d'un courant du genre de ceux qui s'établissent dans les nerfs, chez les animaux supérieurs. Le Cténophore ne possède pas, sous ies cotes ciliées, de nerfs anatomi- quement différenciés. Il s'agit ici d'un tissu neuro-épithélial, dans lequel chaque cellule est capable de fonctionner comme ganglion ' Verwohm a d'autres raisons encore à faire valoir, pour refuser d'admettre que le oiélachronisme des mouvements ciiiaires soit d'oriii^ine nerveuse. Ici, je dois citer textuellement : « Il est impossible, dit-il, qu'un sliinulus (nerveux) venant d'en haut, se propaiçe jusqu'en bas de la côte. En effet, chacun des éléments rencontrés devien- drait l'origine d'un siimulus iioincau, se propaiieant à son tour. . . Oa obtiendrait ainsi un stimulus croissant en quantité, qui atteindrait bientôt une valeur si considé- rable, que les éléments vibratiles de la fin seraient en proie à un mouvement fébrile, tandis que les premier;i battraient dans un rythme fort lent... D'où il suit que la propaa^ation, dans la série, ne peut, en aucun cas, èlre de nature nerveuse... « (p. 175.) Nous nous dispenserons de discuter cette conception. ,V4n p. VIGNON. norvoux. Do la sorte, il n'ost pas ('tonnant qu'une cellule, excitée spécialement, réponde à ce stimulus (mi amHant,on vertu de son pou- voir propre, la propagation do l'onde nerveuse. .Mais, quelle pont (Hro la raison de l'insistance avec laquelle \ KitwoitN s(.uli.Mit uni' thèse, aussi fragile que celle de l'origine pure- mont mécani(|uo du motachronisme ciliaire ? Pour la découvrir, il faut revenir à son mémoire do 1889. et se rappeler l'esprit qui ani- mait ce travail, il s'agissait de rendre compte du métachronisme des niembranellos, sans accorder au Protisti" lo pouvoii' do coordonor ])iologiquement ses mouvements. L'auteur a. par suite, été amené à considérer que le mouvement métachronique, dont il croyait pos- séder une explication purement mécanique, était le seul mouvement ('(»nd)iné dont les cils vibratiles fussent capables; c'est ainsi, d'ail- leurs, qu'il s'exprime au début de son mémoire de 1891. Il fallait donc, d'une part, que le mouvement riliairo des Cténophores devînt un mouvement métachronique, alors qu'il est tout autre chose, et il fallait, en outre, que ce mouvement, soi-disant métachronique, piU recevoir une interprétation du genre de celle que Vehwokx avait pro- posée, à l'égard dos membranelles des Infusoires. Dans le cas des Tnfusoires. nous montrerons que l'explication ne vaut rien ; elle est bien plus mauvaise encore dans lo cas des Cténophores. Lo même esprit, esprit de schématisation mécaniste. inspire Veuwohx (1894). L'auteur nous dit tout d'abord : « On ne connaît pas un seul cas. où le mouvement vibratile soit, d'une manière quel- conque, sous l'influence du sytème nerveux. » (P. 277 de V Edition française, 1900). Nous avons déjà vu ce qu'il fallait penser de cette affirmation. Nous le verrons mieux encore en rendant compte de nos expériences personnelles. Page 552-554, l'auteur soutient, d'une façon coponilaiit moins explicite, une thèse identique à sa théorie de 1889. Voici comment il s'exprime, au sujet des Flagellés : « Une chimiotaxie. phot(jtaxie. . . apparaît comme la conséquence néces- saire d'une excitation de contraction unilatérale du flagellum. » (P. 553). Nous ne songeons pas à nier qu'un flagellum ne puisse, dans certaines circonstances, éprouver des excitations qui en déter- mineront directement la contraction; mais comme, dans d'autres cas, c'est l'être qui dirigera les mouvements de son flagelle (Cf. CiRXKOvsKY, 1865), Verwoun devrait admettre, en mémo temps, qu'une excitation unilatérale, subie par le corps du flagellum. pourra RECIIERCIIES vSFR LES KPITIIKUIMS. 047 se transformer en un réflexe biologique, moteur du (lagellum. D'ail- leurs, c'est surtout dans le fonctionnement général de l'appareil vihratile que l'auteur introduit des simplificalions regrettables. Il suppose que les cils sont pareils à des rames qui ne pourraient battre que dans un sens. De cette façon, il lui devient facile d'expliquer comment tout stimulus externe, quel qu'il soit, agira sur la seule génératrice sensible, de façon à accélérer les battements du cil. Mais, si plusieurs génératrices sont actives, comment un stimulus non orienté pourrait-il posséder une action directrice? Si les cils sont automatiques et indépendants, commentun stimulus local pourrait-il influencer brusquement l'ensemble de l'appareil vibratile? ('omment rinfusoire Hypotricbide gardera-t-il son équilibre dans sa course? En tei'minant cette analyse critique des travaux de VEinvonN. nous voudrions caractériser, en quelques mots, l'opinion qu'il a tenté de faire triompher. A cet effet, il nous suffira de citer encore les lignes suivantes : « La dépendance réciproque des cils ne peut pas, comme on le croirait peut-être, être causée par la manière dont le proto- plasma en dirigerait les mouvements. Par conséquent, il faut admettre que, si chaque cil ne peut pas exécuter des vibrations indé- pendantes, c'est parce qu'une raison grossièrement mécanicjue (ffrobmerniiisch) s'y oppose. L'appareil mécanique est à chercher dans le mode d'implantation du cil sur le cytoplasma. » (P. 177). Si l'on veut bien, maintenant, prendre exactement le contrepied de cette conclusion, on sera, croyons-nous, tout à fait près de la vérité expérimentale. En 1895 et 1896, nous rencontrons deux ouvrages théoriques de Le Dantec, lequel, tout comme Verworx. refuse aux Protistes le pouvoir de coordonner leurs mouvements et, par suite, celui de diriaer les vibrations de leurs cils. Quelques citations nous permettront de bien pénétrer la pensée de l'auteur. Relativement aux Infusoires ciliés. Le Dantec s'exprime ainsi : a) « On peut considérer schéma- tiquement leur couche rigide comme un treillissage par les orifices duquel le plasma interne peut faire saillie sous forme de petits cônes qu'on appell(> les cils vibratiles. Sous l'influence des réactions qui se passent au contact du plastide et de l'extérieur, ces cils sont animés d'un mouvement qui s'arrête rarement. )i (Dans 1895. p. 96)... h). 'i L'activité d'un plastide (c'est-à-dire, ici, d'un Pro- 048 P- VIGNON. liste) peut être considérée comme le résultat direct des diverses réactions d'une petite m;isso d'une certaine substance chimique, en présence de substances ai)propriées. » {Ibid., cbap. 1.)... Le mou- vement de ce plastide (c) « ne peut provenir que d'une modification d'équilibre au contact du corps et du milieu. « (Ihid., p. 41.). . . Le Protiste nage exactement à la façon d'un morceau de potassium placé à la surface de l'eau ; ici et lîi, ce sont (rf) des phénomènes « de même nature » qui interviennent (dans 1896, p. 32). On le voit, il n'est ques- tion ici que de réactions de surface, et nullement de l'influence d'une cause centrale, laquelle serait capable de transformer les stimuli, en vertu de ce qu'on est convenu de nommer le pouvoir psychique. Pour cette raison même, l'auteur estime que les Protozoaires ne vivent pas réellement d'une vie biologique ; ils ne possèdent qu'une sorte de vie élémentaire. Mais alors en quoi les Métazoaires sont-ils supérieurs aux Protistes? Comment vont-ils devenir capables de coordonner leurs mouvements? Nous allons le savoir : e) « Dans un être pourvu d'un système nerveux complet. . . la direction du mou- vement général du corps n'a aucun rapport direct avec celle du mou- vement individuel de chacun de ces plastides ; »... des cellules ner- veuses centrales, « par suite de phénomènes d'une très grande complexité, partira une nouvelle excitation déterminant l'activité de certains muscles »... Si le mouvement a lieu vers la lumière, « il serait absurde de voir dans ce phénomène une réaction immédiate, du même ordre que celle des plastides, et d'employer, pour le dési- gner, le même terme d'héliotropisme qui sert pour les plantes. » (Dans 1896. p. 38. /"). « En essayant de faire croire qu'un Insecte réagit à la lumière de la même façon qu'un Protozaire, on prête le flanc à une critique facile et on fait le jeu des vitalistes. » (Dans 1895, p. -47). Ailleurs, Le Daxtec se demande pourquoi on éprouve- rait le besoin d'individualiser un plastide, alors qu'on n'invidualise pas une goutte d'huile. La théorie de Le Dantec n'est pas fondée en logique. En effet, un plastide, pour lui, n'est qu'un agrégat chimique, dépourvu de pro- priétés supérieures à celles des substances minérales. Il en devra donc être tout à fait de même, théoriquement, d'une somme de plastides. Les réactions auxquelles sert)nt soumis les êtres supérieurs seront exactement du même ordre que celles des Protistes. Un plastide est un groupe de molécules ; un Métazoaire sera, également, un groupe RECHERCHES Sru les EPITHEf.irMS. fiiO de molécules. D'ailleurs l'auteur en convient lui-ni<^me : La vie d'un être supérieur (//) « est la résultante des activités synergiques de milliards de plastides, comme l'activité d'un plastide est la résul- tante de milliards d'atomes » (dans 1895. p. 1"). Comme il s'agit ici de résultantes géométriques, la réxulUinti' moiio-iihnitidairc sera exactement du même ordre que la résultante jt/uri-jdastidaire. Nous ne serons nullement fondés à soutenir, a priori, que le Pro- tiste n'est capable que de réactions immédiates. Avec moins de com- plication, ce petit être aura tous les droits à coordonner ses mou- vements, tout aussi bien que l'être supérieur, si sa substance possède un tel pouvoir. Le nombre de millards d'atomes mis en jeu ne fait rien à l'affaire. La seule question qui se pose est de savoir si, en fait, le Protiste coordonne ses mouvements : Si le Protiste en agit ainsi, Lr Dantec devra concevoir que le plastide est une substance cbimique douée de propriétés psychiques, de même qu'il convient déjà que cette substance est douée du pouvoir d'assimiler. Or, sur le terrain des faits, nous ne sommes pas très loin de nous entendre avec le biologiste dont nous parlons. Voici, en effet, ce qu'écrit Le Dantec en 1895 : h « Les Infusoires ciliés forment un groupe bien spécialisé qu'il est inutile d'étudier pour passer des plastides aux êtres pluri-cellulaires. » (p. 99). En 1896 il est plus explicite encore et se demande si la définition des plastides convient réellement aux Infusoires ciliés (p. 177). Ce dernier aveu donne à réfléchir. Il suffirait que Le Dantec revînt sur les observations faites à l'égard des Flagellés, par exemple, par Cienkovsky, et qu'il se ren- dît compte que sa définition des plastides ne leur convient pas plus qu'aux Infusoires ciliés, pour que nous soyons tout à fait d'accord. Mais comme, si ces êtres mono-cellulaires ne sont pas des plastides, ils ne sont pas cependant des Métazoaires, cela signifiera tout simple- ment que nous avions raison de penser que le pouvoir coordinateur des êtres supérieurs ne provenait pas de ce qu'ils sont faits de plu- sieurs cellules. En conséquence, il y aurait lieu de reconnaître que la vie, soi-disant élémentaire des. Protozoaires ne mérite pas cette épithète restrictive et de laisser tomber tout simpleinont la théorie qui a conduit à la proposer, La phrase suivante peut être considérée comme résumant les tendances de Le Dantec : (0 « Si on commençait par ces êtres [les ,;r,0 P- VIGNON. Infiisoirps capleiirsl, l'étude des phénonK'-nes d'addition chez les plastides, on serait tout natnrolhMiient tenté de donner de leur fonctionnement une explication vitaliste ; mais nous y sommes arrivés par une série continue d'étapes et nous ne pouvons guère concevoir entre deux étapes successives une ligne de démarcation aussi tranchée que celle que les vitalistes admettent entre les phé- nomènes physiiiues et les manifestations volontaires » (dans 1895, p. 99). Nous laisserons le lecteur juge de savoir si Lk Dantec, après avoir écrit la phrase //, est arrivé à expliquer les mouvements des Infusoires capteurs et s'il y est arrivé par une série continue d'étapes. Si nous avions à engager ici la discussion sur le sens du mot vila- lisme. nous nous demanderions même si, dans son ouvrage. Lr, Dan- tec n'a pas «fait le jeu des vitalistes », pour reprendre son expression de la citation /'*. Jenni.nt.s (1899) termine une série d'études relatives aux tactismes chez les Protistes, par un article assez href sur la psychologie de la l»aramécie. L'auteur nous fait passer, dans son raisonnement, par une série d'étapes fort intéressantes. Il estime : 1» que si les Protistes s'assemhlent en groupes, c'est sous l'influence de certains, chimio- tactismes et non pas pour ohéir à un instinct social. Nous n'avons rien à dire là contre. 2" Ces chimiotactismes ne résulteraient pas d'une attraction. En etfet la Paramécie nage toujours droit devant elle. Elle parvient donc par hasard dans la zone chimiquement définie (définie par l'ahondance de l'acide carbonique, par exem- ple). 3'^ Le chimiotactisme est le fait d'une répulsion, car c'est en arrivant à la couche limite, au moment même où il est sur le point de quitter la zone chimiquement définie, que l'Infusoire se trouve arrêté dans son mouvement. 4" Dans cet arrêt et dans les mouve- ments qui suivent, la Paramécie ne manifeste aucune propriété psychique, si élémentaire qu'on la suppose ; elle ne coordonne pas plus ses mouvements que ne le fait un muscle coupé, lorsqu'on l'excite électriciuement. Voici, en effet, suivant Jennincs, ce qui se passe : Quelle que soit la position de l'agent externe par rapport au corps de l'animal, quel que soit le point i)récis du corps qui se trouve excité, la Paramécie s'arrête, recule, tourne sur elle-même du côté ' Cf. ma Causerie de 1900 sur la Force, pour la critique des systèmes vitalistes et la définition du système plus compréliensif ([u'il y aurait lieu de substituer au vilalisme. RECHERCHES SUR LES EPlTHEr.ITJMS. 6oi opposé à la bouche, puis repart en avant. dans la nouvelle direction où l'a placée son demi-tour tout mécanique. De ce que l'animal donne une réponse identique li des stimuli différents, l'auteur conclut que cet être ne possède aucune faculté de coordination. Sans nous occuper, pour le moment, de rechercher si les observations de .Jenmx(.s sont pai-faitement exactes, nous ferons remarquer, que, logiquement, il devrait conclure dans un sens tout opposé. En elfet la réaction fournie par l'animal est quelque chose de fort compliqué. Elle exige l'action combinée des myofibrilles et des cils ; puisque cet ensemble de contractions reste le même quel que soint le point du corps excité, c'est la preuve que l'animal a, physiologiquement. transformé le stimulus ; sans quoi la réponse faite à des stimuli ditïérents aurait été différente chaque fois, .l'entends bien : l'auteur va nous dire que la réaction ne varie pas, parce que. mécaniquement parlant, elle ne peut pas varier : ce sera à nous, dans le paragraphe suivant, à lui faire voir qu'il se trompe. Mais, pour montrer de suite à quel point l'auteur schématise le problème, notons une réaction, toute différente de celle qui vient d'être décrite, et dont on nous accorde que l'animal est capable : on reconnaît que les Paramécies se groupent en grand nombre au contact d'une substance solide quelconque, puis, arrivées là, qu'elles cessent de nager. Nous n'en demandons pas davantage : si elles cessent de nager, ce n'est pas qu'elles soient soudain devenues mécaniquement incapables de le faire, c'est parce qu'elles cessent de faire mouvoir leurs cils. Cet arrêt des cils provient d'un réflexe tout à fait différent de l'action de contact qui constitue le stimulus visible. Il y a donc là une transformation de ce stimulus. Kassowitz (1899) se montre, page 264, très sobre d'explications pour ce qui a trait au mouvement ciliaire. Cette réserve prouve qu'il comprend toute la gravité du problème. 11 se borne, page 266, à traiter le cas où un stimulus localisé peut agir directement sur une des génératrices d'un flagelle. Malgré sa réserve relative à la structure d'un cil vibratile et à la cause de ses mouvements, il ne s'en déclare pas moins persuadé que les Protistes ne sont capables d'aucune opération psychi(iue. même élémentaire *. » Dans une lettre que Kassowitz m'a lait riionnetir de m'adresser, il émet l'hypo- thèse que les Infusoires seraient capables de coordonner leurs mouvements, en vertu d'une raison purement m.-canique, par le seul fait qu'ils posséderaient déjà, an sem de leur cvtoplasma, des trajets de conductibilité maxima, c'est-à-dire des voies ner- PimwAZKK (1900) ost. tout autant quo ses devanciers, persuadé que les Infiisoircs ne jouissent d'aucune coordination. Il nous donne, du niouveuienl des cils et de la contraction en général, des expli- cations que nous nous rappelons très bien avoir lues chez Kassowitz. Kiilin. il nous cite une observation qui est tout en faveur de notre thi^se et (jui suflil à ruiner la sienne propre : Un Infusoire holotri- chide carnassier. Coleps /lirfus, attaque d'autres Infusoires dont il fait sa nourriture. Pendant (|u'il suce la substance de sa proie, ses cils lui servent tantôt de rames, tantôt de points d'appui, pour assu- rer son équilibre et combiner les mouvements qu'il exécute au cours de son repas. On sait d'ailleurs, parles observations de Maipas, à quel point de complication et de perfectionnement est porté l'appareil masticateur dont est doué le Coleps : nous sommes ici loin des idées schématiques que soutiennent Le Dantec, Verworn ou Prowazek. Kn terminant ce paragraphe, nous ferons connaître en quelques mots le mémoire de Bergel (1900). Cet auteur étudie le mouvement ciliaire sur des fragments (ju'il détache d'un épithélium, en utili- sant la méthode de C. Schmidt (1882). c'est-à-dire en faisant agir, sur une muqueuse, un licjuide irritant. Sans doute il peut être intéressant de constater, sur ces corpuscules ciliés, comme dit Ber- oel, l'action des divers agents physiologiques. Le problème est en effet très simplifié. 11 s'agit, somme toute, d'expériences analogues aux expériences de mérotomie de Verworx. Elles prouvent que la minime quantité de protoplasma, restée adhérente aux cils, suffit à en assurer la vibration pendant quelque temps; mais elles ne démon- trent pas que, dans des conditions normales, les cils épithéliaux eux- mêmes ne sont pas capables de subir, jusqu'à un certain point, l'influence de la force biologique coordinatrice ; nous dirons tout à l'heure quelques mots de cette dernière question. ^ II. — Observations personnelles. Nous classerons nos observations en disposant les animaux, sur lesquels elles ont porté, en une série ascendante, depuis les Protistes jusqu'aux Vertébrés. veuses. Celle inlerprilalion sérail aussi insuffisaiile que celle qu'on met en avant pour expliquer les phénomènes psychiques des êtres supérieurs, (jiiand on dit que tout se réduit, dans j'ori^ane nerveux central, à des réflexions intercellulaires. De plus, elle serait fausse en principe, piiisipic les Protistes ne possèdent pas d'organe central, où tous les courants nerveux pussml se donner rendez-vous, pour en n-parlir com- bines au hasard des rencontres. RECHERCHES Si:U LES EPITHELII MS. «;5:{ l*ii(»TisTKs. — I. — Un petit Infusoire holotrichidf. <|ii<' je n'ai pas eu la possibilité de déltM^mincr avec une |)aifaite exactitude (Holo- phrya i), se tient iinin(»i)iie dans le champ du microscope, avec tous ses cils en extension. L'n autre Infusoire le heuile dans sa course, en un point très limité. Le premier fuit immédiatement, en agitant tous ses cils il la fois. U est parfaitement certain que le stimulus ne s'est pas transmis d'un cil au cil voisin, à partir du point du coi'ps qui a été touché. La vibration ne s'est pas établie de proche en proche; tout se passe comme si le stimulus était parvenu en une région gan- glionnaire, jouant le rôle d'un organe nerveux central, et d'où un ordre de mouvement aurait été transmis à l'ensemble des cils. II. — Les membranelles de la zone adorale, chez Stfntur pohj- viorphus, sont susceptibles de battre, non pas seulement avec des rythmes, mais dans des plans différents. H en résulte que l'animal peut nager de façons très variables. La citation suivante, empruntée à SiMHOTH (1876), prouve que l'auteur avait remarqué les change- ments etfectués dans le plan des vibrations, mais cette observation était restée assez incomplète et semble avoir échappé aux auteurs plus récents. Voici comment s exprime Simhoth : « On peut admettre que les cils du péristome, chez Stentor, sont capables de battre de trois façons. Ils peuvent exécuter un demi-mouvement pendulaire vers l'intérieur ; ils peuvent exécuter le même demi-mouvement vers le dehors, en se rabattant du côté. des parois latérales du corps ; ils peuvent enfin effectuer la vibration ciliaire propre qui, d'ailleurs, n(î paraît être réalisée que lorsque l'animal nage et qui a pour résultat de faire to-jmer l'Infusoire en hélice autour de son axe longitudinal. H faut remarquer que ce dernier mode de vibration est toujours étendu à l'ensemble de la couronne adorale et n'est jamais limité à des régions isolées de celles-ci » (p. 72). J'ai eu l'occasion de faire, à plusieurs reprises, des constatations plus complètes et plus pré- cises. Le « mouvement ciliaire propre », dont [tarie Simhoth. correspond au battement des membranelles sur leur plat, selon le rythme méta- chronique. C'est là le mode normal de vibration des cils du péri- stome ; c'est le seul que connaisse VERWORN,et c'est celui ([ui lui a fait croire qu'un petit appareil mécanique, placé à la base d'insertion des membranelles, suffirait pour expliquer leurs déclanchements successifs. Les membranelles, très grêles ici et plutôt flagelliformes. (;;J4 P. NKiNON. aplaties seuleiDent à leur base, sont encore capables de battre sur leur tranche, c'est-à-dire dans le plan situé à 90» du plan de la vibra- lion normale. Dans ce |)lan, comme l'a vu Simmoth, elles peuvent battre, soit vers le dehors, soit vers le dedans du disijue oral. Ouand elles s'inclinent avec force en dehors, en se rabattant du cùté des faces latérales, le Stentor nage en avant, sans tourner sur lui-même. Quand elles s'inclinent vers le centre du disque oral, le Stentor nage à i-eculons ; ceci provient de ce qu'elles se redressent avec force, et par suite, chassent l'eau en avant du disque oral. On comprend qUe SiMHOTH désigne ces deux dernières sortes de vibration par l'expres- sion de « demi-mouvement pendulaire » (en allemand einseitiye Pendelbewefjuny). Mais la phrase de l'auteur ne nous permettait pas de comprendre s'il avait constaté le fait de la natation en avant et en arrière. En outre, Simuoth ne mentionne pas un phénomène très intéressant, à savoir que, lorsque les membranelles battent vers le dedans ou vers le dehors, elles vibrent synchroniquement . Les mem- branelles s'inclinent à la façon des touches d'un piano, frappées à la fois dans un accord ; il ne se propage donc pas d'ondes transversales, comme c'est le cas chez les Rotifères, par exemple, ou sur les bran- chies des Acéphales (pi. XXI, fig. 17). Je n'ai pas vu si les membranelles étaient, en outre de ces vibra- tions synchrones, capables de s'incliner isolément. 11 paraît ressortir de la phrase de Simroth qu'elles peuvent aussi exécuter ces mouve- ments indépendants ; il y aurait lieu de préciser encore l'observation à ce point de vue. Quoi qu'il en soit, nous trouvons très nettement réalisées, chez Stentor, ces modifications dans le mouvement ciliaire que Verworn réclamait, avant d'accorder aux Infusoires un pouvoir coordinateur psychique. Nous avons dit que Vervvohn demandait cette preuve, sans s'apercevoir que les Hétérotrichides, lorsqu'ils se montraient à lui comme capables de courir sur leurs cirrhes ventraux, la lui four- nissaient déjà aussi clairement que possible. Ce que les mouvements des membranelles du Stentor nous démontrent surtout avec une évidence particulière, c'est l'inanité de l'hypothèse de Vkrwohn' relativement au déclanchement automatique des membranelles. Il n'y a pas de doute que l'origine de ces mouve- ments natatoires, tantôt métachroniques, tantôt synchroniques, ne doive être cherchée dans des réflexes centraux, d'apparence tout REGllEllCllES SUR LES EPITIIELIUMS. 053 aussi volontaire que ceux des animaux supérieurs. .Mais nous allons trouver mieux encore chez la Paramécie. III. — Nous suivions un jour les mouvemenls d'une Paramécie qui nageait, en apparence au hasard, dans le champ du microscope. Sa course était limitée rapidement, de tous côtés, par des débris de zoogléè. L'animal, obéissant à unes de ces excitations premières, dilhciles à délinir, (|ui faisaient dire à Exoelmanx (jue les Protozoaires étaient doués d'automatisme, voulut franchir le rempart qui s'oppo- sait à son passage. Ce sont les efforts qu'il fit pour y parvenir que nous allons relater. Si la Paramécie n'avait pas été capable de plus de coordination que ne l'est un muscle coupé, (ainsi que le veut Jenxings), parvenue au contact du rempart de zooglée, elle se serait arrêtée, comme le font souvent les Infusoires lorsqu'ils rencontrent des corps solides. Ou encore elle aurait exécuté la série de mouvements, soi-disant machi- naux, que le même Jknnings a détaillés: elle aurait reculé, aurait fait demi-tour dans un sens déterminé, puis serait repartie tout droit devant elle. Or, l'animal se comporta, sous nos yeux, tout autre- ment. Il effila sa partie antérieure, de façon à la faire pénétrer, comme une trompe, dans la masse de zooglée; pour y mieux par- venir, il combina les contractions de ses téguments avec les batte- ments énergiques de ses cils. Après quoi, il renfla la portion du corps qui s'était déjà créé un passage, de façon à élargir la brèche, et se hàla de son mieux sur le bourgeon charnu ainsi incrusté dans l'épais- seur de l'obstacle. Ces efforts combinés demeurant infructueux, la Paramécie recula et reprit, en arrière de la muraille qu'elle n'avait pu franchir, sa forme ovale ordinaire. Mais ce fut pour recommencer, un peu plus loin, la même série d'opérations. La résistance de la zooglée se trouvant moins forte, ou l'animal ayant mieux manœuvré, il réussit à se frayer un chemin, et, du coté opposé, jjarvenu dans des eaux plus libres, reprit sa course errante. Que l'on veuille bien réfléchir que, dans le fait que je rapporte ici, il n'y a rien de plus extraordinaire que dans les mouvements dont sont capables des animaux fouisseurs quelconques, les Arénicoles, les Balanoglosses, etc.. De la part de Métazoaires, la preuve d'intel- ligence serait considérée comme médiocre. Nous ne nous étonnerons donc pas davantage qu'un Protozoaire ait pu faire, avec sa cellule unique, ce que des Vers, par exemple, {m !*• VIGNUN. Iniil av»'r It'urs millions (lï-ncrgides dillërenciées. Ces derniers, nous (Ura-l-on, possèdent un système nerveux reconnaissable? C'est donc (lue la substance du Protiste jouit, d'une manière invisible pour nous, d'un pouvoir nerveux, en même temps qu'elle digère, excrète ou se contracte. CcKLENTiiuKS. — Sur le conseil que m'a donné M. le professeur Y. Dkl.mîe. .l'ai cberché à vérilier, sur la Sayartla purasificu, les observations que Parkeh avait faites sur le Metridium. {Cf. ma pi. XIX. lig. :2r)). Il s'agissait de savoir si les cils ectodermiques rtaieiil capables do modifier le sens de leurs vibrations en vertu d'actions rellexes. 4. _ Oans une première série d'expériences faites à Paris sur des animaux envoyés de Roscoiï, j'ai pu confii-mer les résultats de Pahkek. l>e mode opératoire est des plus simples : on attend que l'Actinie soit parfaitement étalée ; on fait arriver au contact de son disque buccal une goutte minuscule d'eau de mer chargée d'encre de Chine, et on observe, dans les différents points, le sens des courants ciliaires. On recommence l'opération en additionnant l'eau de mer d'une substance sapide, telle que le peptone. Sur les tentacules, d;ins l'un et dans l'autre cas. les cils vibrent du cùté de l'extrémité distale ; c'est là un mouvement centrifuge. 11 appartient aux tentacules eux-mêmes de courber leur pointe du coté de la bouche, pour permettre à l'Actinie d'ingérer la substance nutritive. Les cils du disque vibrent, normalement, en sens inverse de la bouche : V influence de la substance sapide renverse le sens de ce mouvement. Les cils des lèvres gardent, dans les deux cas, une vibration centripète. Quand l'Actinie a avalé une quantité notable d'encre de Chine, peptonisée ou non, elle éprouve le besoin de s'en débarrasser. Si elle contracte violemment les muscles de sa colonne, il s'élève dans l'eau un jet noirâtre, sans que l'observateur constate dans quel sens battent les cils. Mais, parfois, on voit ceux-ci char- rier, d'un mouvement lent, de longs filaments muqueux, qui ont englobé les particules noires. A cet effet, les cils des lèvres battent du cùté de la sortie : ils ont donc, tout comme ceux du disque, été capables de changer le sens de leur vibration. B. — A lloscoff même, sur des animaux mieux étalés encore, ainsi (pie le montre spécialement la ligure 20, j'ai obtenu des résultats un RECHERCHES SUR LES EPITHELIUMS. 657 peu différents : au centre du disque, il se forma un tronc de cône, au sommet duquel étaient les lèvres. Normalement, les cils de la région externe du disque, comme ceux des tentacules, possédaient une vibration centrifuge. Ceux des parois latérales du tronc de cône battaient au contraire vers la boucbe, la ligne de séparation des deux courants se trouvant au fond de la rainure par laquelle le tronc de cùne s'insérait sur le disque. (Juant aux cils des lèvres, ils étaient immobiles. Il résultait de cette immobilité que les particules noires, entraînées jusqu'au bord des lèvres dans un mouvement de reptation ascentionnelle, tourbillonnaient ensuite librement dans l'eau de mer. Néanmoins les cils des siphonoglyphes exécutaient une vibration centripète. En substituant l'encre de Chine peptonisée à l'encre de Chine dissoute dans l'eau de mer, les choses se modifièrent comme il va être dit : Les cils des tentacules continuèrent, comme dans les expé- riences A, à vibrer vers la pointe de ces organes. Les cils de la partie périphérique du disque se refusèrent à changer le sens de leur mouvement. Une seule fois, j'obtins un changement de sens momen- tané. Les cils du tronc de cône continuèrent à battre vers les lèvres. Les cils des lèvres et ceux de l'entonnoir pharyngien entrèrent en action et entraînèrent l'encre de Chine vers le fond de l'entonnoir. Il en résulta que les particules colorées, après avoir grimpé le long des parois du tronc de cône, redescendirent, sans arrêt, la pente opposée. La Sagartia absorba de la sorte une quantité notable d'encre de Chine. Vint ensuite la période de la régurgitation : les seuls cils qui changèrent le sens de leur vibration furent ceux des lèvres et du pharynx : grâce à ces cils, les particules d'encre remontèrent la pente de l'entonnoir. Je ne sais ce qu'il advint des cils des syphonoglyphes; car je ne vis pas de particules engagées dans les gouttières qu'ils formaient. Comme les cils du tronc de cône n'avaient pas changé de sens, et continuaient leur vibration centripète, les particules qui montaient le long de l'entonnoir pharyngien ne conservèrent pas leur contact avec l'épilhélium. Elles furent lancées en l'air par les mouvements combinés des cils du pharynx et des cils du tronc de cùne. Il était d'ailleurs avantageux pour l'Actinie que les particules de rebut ne fussent pas véhiculées, sur toute la surface du disque, jusqu'aux tentacules et même jusqu'à la pointe de ceux-ci. ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GEN. 3" SÉRIE. T. IX. 1901. 42 ♦i:i8 p. VIGNON. 1 Los f.iits iMpporlt'-s ci-dessus se reproduisirent chez plusieurs ani- maux. (I une laron très constante. C — J'eus l'occasion de constater, chez des animaux que j'avais, par la suite, fait de nouveau envoyer à Paris, que les mouvements des ^.ils (les lèvres riaient susceptibles de grandes irrégularités. L'enton- noir pharyngien j)()uvail présenter des courants ascendants à coté de courants descendants ; il s'y trouvait aussi des régions privées de vibrations. Mais ces dèrnieis animaux avaient souffert dans le voyage ; les observations faites sur eux furent dilliciles et incomplètes. Le tableau suivant résume les lésultats des expériences A et B. EXPÉRIENCES HKCIONS DU CORPS ENCP.K INSIPIDE ENCRE SAPIDE RÉGURGITATION A Tentacules Disque liM'os et pliaruiv Centrifuge Centrifuge Centrifuge Centrifuge Centripète ? Centripète Centripète Centrifuge Tentacules Disque étalé B Tronc de cône LcMcs cl pliarjux Siphonoglyphes Centrifuge Centrifuge Centripète Nul Centripète Centrifuge Centrifuge Centripète Centripète Centripète Centrifuge Centrifuge Centripète Centrifuge Puisque les deux tableaux ne concordent nullement dans toutes leurs parties, et que cependant ils résument des expériences parfaite- ment nettes, il n'y a qu'à en conclure, soit que les Sagartia observées à Paris n'étaient pas dans un état physiologique absolument compa- rable à celui des Suf/arfia examinées à Roscolï; soit (jue le méca- nisme du changement de sens des cils n'est pas quebjue chose de rigoureusement déterminé, il y aurait place pour l'action d'un certain nombre de facteurs difficiles à préciser. ()u encore le mouvement des cils serait soumis très immédiatement h la volonté de l'animal et résulterait de ses impressions du moment. Mais, en tout cas, nous ne pourrons pas dire que les premières Sayartia observées à Paris n'étaient pas en bon état, puisque leurs cils ont exécuté des chan- gements de sens parfaitement nets et réguliers. L'essentiel, au point de vue des conséquences biologiques que comportent, soit les observations de Paukeu soit les miennes, ce n'est RECHERCHES SUR LES EPITIIELIUMS. H59 pas que les cils d'une région déterminée changent de sens de préfé- rence à ceux d'une autre, mais bien qu'il s'elVectue des changements de sens. Ur, I'auker et moi, nous sommes tout à fait d'accord à ce point de vue. Le fait même des changements de sens est hors de doute; nous connaissons d'une façon très suffisante le stimulus qui agit; mais le cil modifie-t-il sa vibration sous la seule action des excitations inter- moléculaires superficielles, ou sous l'action d'une cause nerveuse? Pour moi, la réponse ne saurait être douteuse : il intervient dans nos expériences des réflexes centraux. Supposons qu'il n'y ait ici rien autre chose que des actions de surface. Nous ne pouvons pas soutenir que la substance sapide agit inégalement sur les diverses génératrices des cils. Cette substance n'est pas localisée ; elle se répand dans l'eau d'une façon quelconque et, pratiquement, agit, sur l'ensemble des cils d'une région déter- minée d'une façon homogène. Il faudrait alors que les diverses génératrices possédassent des constitutions différentes, en vertu d'une structure préétablie, et cependant variable d'un cil à un autre, d'un animal à un autre. Les Actinies A auraient eu leurs cils constitués tout différemment que les Actinies B. Enfin, dans les dernières expériences que j'ai relatées sommairement, les cils des lèvres auraient possédé des structures tout à fait irrégulières. Il serait imprudent de s'aventurer dans des explications aussi étranges. Mieux vaut admettre franchement que, d'une façon consciente ou inconsciente, l'Actinie est intervenue dans le mouvement de ses cils, tout comme elle intervient sans cesse dans les contractions de ses muscles *. Comme appendice à ce que nous venons de dire relativement aux cils ectodermiques des Sagarlia, nous ajouterons que, lorsqu'on observe des fragments des bourrelets mésentéroïdes, détachés du corps de l'animal, on constate de fréquents changements dans le sens de leurs battements, il semble que l'épithélium, privé de ses connexions normales, se trouve déséquilibré. MoLLUsuLEs. — I. Larves véHyùres de rApli/sic. — Les cirrhes ' Je n'ai pas réussi nettement à provoquer, sur ie disque, les changements de sen») des cils dans un secteur donné, en excitant ceux d'un secteur opposé. Je voulais, à RoscofF, poursuivre mes recherches dans cette direction, mais j'ai été arrêté par le fait que les cils de la partie étalée du disque se sont refusés à renverser leur vibration. mo !*• VIGNON. (Ircnoiiille ou de Triton. — A. J'observe, dans l'eau où vivait l'animal, la queue, rapidement coupée, d'un très jeune Têtard de Grenouille. Le tissu est loin d'(Mre mort, et cepen- dant presque tous les cils sont arrêtés. Sur un autre animal, examiné dans les mêmes conditions, les cils battent plus loniitemps. Cepen- dant, successivement, les touffes de cils s'arrêtent, bien avant qu'on puisse parler de la mort du protoplasma. n._ Sectionnons les lobes brancliiaux d'une larve de Triton, longue il'un centimètre environ. Nous trouvons à la surface de l'épithélium, mamelonnée en raison de la forme convexe des cellules, de grands cils, battant dans une direction déterminée. Presque toujours, quel- ques touffes s'arrêtent pour un instant, puis recommencent à vibrer. Pendant que les cils sont immobiles, ils ne demeurent pas recti- lignes; ils se montrent courbés assez fortement en faucille. Quand ils se remettent à battre, leur génératrice active est située du coté de la concavité de la faucille. Le mouvement reprend suivant des rythmes variables : tantôt les cils donnent une série de secousses nettement distinctes, tantôt ils effectuent des vibrations rapides. La forme spé- ciale que revêtent ici les cils pendant leur arrêt est évidemment en rapport avec des particularités de structure que rien ne nous permet de démêler. Cette structure même, autant que les secousses brusques que les cils sont capables de produire, en dehors du rythme vibra- toire normal, sufïirait à montrer l'erreur dans laquelle tombent les auteurs qui refusent, aujourd'hui encore, la contractilité au cil, pour la localiser dans le protoplasma. .l'ai fait, sur des Têtards de Grenouille, des observations identi<(ues à celles qui ont trait aux larves de Triton. Dans la série des observations qui précèdent, nous avons ren- contré des cils de plus en plus soustraits à la volonté de l'animal ; ils deviennent peu à peu des organes exclusifs de la vie végéta- tive. Comment, lorsqu'on en est arrivé là, vérifier si les cils restent, néanmoins, soumis à l'action biologique coordinatrice? La preuve IIECHKHCHRS SUR LKS i:iMTIIi:i>lUi\IS. ♦',()«» qu'ils obéissent il cette force n'est pas inipossil)le ù fournir, iiiioique raction directrice ne dépende plus tlu système nerveux. S'est-on demandé pourquoi les cils, dans un organe déterminé, battent dans le sens qu'il faut, et non pas dans n'importe quel autre sens? A cette question, deux réponses seulement paraissent possibles. 1°. Les cils possèdent une organisation spécifique qui les oblige, pour des raisons juécaniques, à battre dans une direction définie. On devrait, s'il en était ainsi, se demander pourquoi ils possèdent cette structure, et on serait obligé de conclure (jue c'est en vertu d'une action morphogène de l'inéluctable force coordinatrice. Mais il y a une réponse plus simple : cette prétendue structure préétablie n'existe pas. Nous avons vu, en examinant des cils épithéliaux soustraits aux actions volontaires, chez les Mollusques, par exemple, que, dans certains cas, les cils pouvaient renverser leur mouvement, et même changer le plan de leur vibration. 2". Donc les cils reçoivent du cytoplasma une impulsion dissymé- trique définie ; puisque cette impulsion est identique pour tous les cils d'un même organe, il faut qu'elle se trouve réglée par la force coordinatrice. .l'exclus, dans le raisonnement qui précède, jusqu'à la possibilité de chercher à expliquer le sens du mouvement cdiaire, sur les épi- tliéliums. par l'action de causes purement extérieures. En effet, dans un conduit glandulaire, par exemple, les liquides qui sont au contact des cils ne remplissent aucune des conditions qui seraient favorables à l'hypothèse d'une orientation, provenant des stimuli externes. D'une part, à un moment donné, la nature chimique du liquide en question est homogène, dans un espace qui reste très supérieur au volume occupé par un cil; d'autre part cette composition chimique varie d'un point à un autre du canal vecteur, et surtout d'un instant à l'autre, suivant la phase de l'activité de la glande. Ainsi donc, le liquide du canal est incapable d'exercer sur les diverses génératrices d'un cil des actions inégales, et, s'il possédait le pouvoir d'induer sur Je sens du mouvement ciliaire, la vibration générale de l'épilhélium deviendrait tout à fait irrégulière. C'est donc bien en vertu «l'une action interne que les cils chassent, constamment, les produits M'iilif| «lu plateau. Dans celte descriptiun, rétaijlissons les hàtomiets : nous noub apercevons que le soi-disant appareil eiliaiiv complet se com- posera, en rcalilé. de 1,1 iKtnhire en lirossc, pins r,ip|i,iri'il vihral ilc tout simple, surajouté. dette théorie phylogénéliqne a\ail ponr luil de >impiilici- la icmi- ceplion de l'activité biologique, en snpprimanl. dans la horduic ."ii brosse, une ditîérenciation autonome : il l'anlse résondrc à admettre que la cellule est capable de confectionner, dans un travail spécial, les bâtonnets du plateau, et (prelle obéit en cela à une cause cen- trale actuelb". h). Théorie onloiji'iK'lhjiie ih> la bordure en brosse (p. 512). — .le n'ai jamais remanjué (ju'une bordure en brosse puisse être consi- dérée comme représentant une phase de la confection d'une bordure vibratile. .{"estime t[uv les observations de Gluwitsch ont trait aux stades moyens d'une dégénérescence muqueuse (pii gagne peu à peu les |>rofondeurs de la cellule. r). Les iilnh'dii.r ri/iési[). ."ili). — l"n grand nond»re daulenrs croient (pie jamais les cils ne traversent, à lenr base, nne cidicule.el ipu' tous les couvercles byalins. perceptibles ;i la surface des celbdes \ibraliles. doivent se laisser i-anii'ner an ly[M' de la bordure en ]>rosse. (]"est là nne exagération évidente. Il existe des enlicides vraies, perforées par des cils. Ces cuticules [»enveid recouvrir. m<>m seulement des cellules à paroi unie, mais mènu' des cellules dé-jà pourvues d"une bordure en brosse. ^ II. — Les plateaux alvéolaires ou spumeux p. ••I-Si. De même qu'il est ill(''gilinie de s(di(''matiser les sirnctures cellu- laires, en ramenant les bordtu'es en brosse à t\i'> bordures vibi'afiles en voie de régression, de même il faul. à eô|('' des bordures en brosse, considérées comme organes spéciliijues. savoir faire leur part aux l)ortlures d'alvéoles, formations toutes dilVérentes et. d'ail- leurs, beaucoup plus sinq)les. Les alvéoles pai'aissent résulter d'uiu' transformation, purement cbimiijue. t\u suc ipii forme, sur les pri'-- parations, la portion non figurée du cyU)plasma. Les cils restent en raiipoi't. (juand ils existent, avee la ])ai'tie (ignrée. c'est-à-dire avec les parois d<'s alvéoles, l'ar-dessus la bordure d'alvéoles, une culi- Aui 11. i>i-; /OUI.. KXi'. Kl' <;kn. — ."{'skuii-:. — r. ix. 1901. 43 ,i7i I'. M». NON. nilr iii'iil iV'uiiiT. rni |i,irHlcs>iis uni' Iti.idiiri' i-ii lirn--,.. Les rils |„.„vriil. (If IIK'IIH'. |iriTiMiT celle ctitliMlle Miraji Mllée. ?; III. — Membranes et cuticules i|t. -i-^'n. |,;i iiicmhraiK' OU cuticule passe [lai-dessus les cellules de répillié- liuMi. sans laisser vciiila pari. |»rise à sa l'ornialion. par chacun des é|i''Uienls lii(il(iL;i([ne>. A, — lîapporls des iH.f'm'iraaes ou ciilicules anec les plateaux (p. 524). J'.n raliM'Uce de curduns decinienl iiilersiiliel (pii. Iraversanl IduIc 1,1 haulcur tl'un plateau, rendent nianilVsle le travail propre tie cliaipie cellule, les dillérences entic les plateaux, et les membranes ou cuticules sont |)resipie purement verbales : |>ar sa gangue, presque toute bordure en brosse est une cuticule: il n\v a aucune dif- férence entre certains jdate.iux spumeux et certaines membranes struclur('es. 7>. — Les meinbranes et les ecticules ; définitions, structures, signification chimique ou biologique (p. 527). Il est à peu près im[tossible de trouver une définition. [»ar laijuelle on distingue nettement les membranes des cuticules, en tenant comjjte, à la fois, de leur emplacement et de leur mode de forma- tion. On ne peut établir de distinction sérieuse entre les mots de Irdiisf'ornKUion et de s/'t-re/ioii. Il n'y a pas lieu de suivre SchulzI': en réservant le nu)t de jK'UiruIe pour les cuticules qui entoureraient un élément biologi()ue de toutes parts (tel un l'rotiste). I.a soi-disant pellicule d'un Infusoire est aloi's rigoui-eusenuMit identique à la r^/Z/cv^//' d'une cellule épitbéliale. D'autre p:irt, il faut conserver le terme (\q pellicule pour désigner la couche spéciale qui limil(> les cellules nues et qui subsiste très souvent sous les cuticules produites |»ai' exsudation, i.e terme de rrus/a. imaginé pai' Sc.in i.zic. ru' coi-res- pond à l'ien de bien délini. l-ln somme, pratiquement, une cutieule sei-a. ])lulôt. en contact avec le milieu extérieui', et une ini'inbruiie séparera. }>lutôt, des élé- ments contigus. Cependant, un couvercle superficiel, structuré et ]»eut-èlre (Micor<' asse/. vivant, sera. |)lutôt. une membrane qu'une UECIIEUCIIKS SIU |j;s KIMTIIKMI \IS. (,75 ritlkule. Mais il faul ah.soiuinenl roiiuiicfr. |m)iii- luulcs ces ruiina- lionssi ruiiliiiiiciil.'s. aux disciissions (iiii ne |Miitci aiml (juc sur les mois. IMus iiilrrcssaul l'sl l'oxanieu des sliiiclur<'s (|U(' [tcuvriil pirx-ulcr l«'s cuticules, .le ci|(> un cas relatif à j'inlestiii Icniiinal du (:iiii'(uii cuticules. send)lal)les en apparence à de simples exsudais cliimi([ues. peuvent être encore lravers«''es par un réseau prolnplasmique. inlVamicniscopifiiu'. Mais ce (pii est le plus imporlanl. c'est de muniri'r ciunmeid Tacli- vite l)iului;i(pie courdinati-ice iutervienl. e| cela, puui' ainsi dire, à trois degrés: 1" pour déterminer l'apparitinu d'une cuticule, eu dehors de tnute excitaliou ni(ir[di()uène éniaui'c du milieu ambiant ; :2'^ pour assurer à la cuticule la compdsition cliimi(|ue. parfois très précise et très sj)écili(jue. qu'fdle devra possédei- dans les dillerenles régions de rorgane ; .'{"pour déterminer, i- me avec l'aide d'un moule, la forme exacte ({u'elle devra icvètir. § IV. — Formation de cuticules à distance (p.o;5T). Rappelant, en ({uelques mots, !<■ rôle (juo joue la chitine de trans- port dans la foi-nuition du bec, chez l'embryon de Scpid. j'insiste avant tout, dans ce paragraphe, sur la niemltranf ix-rUroplihinc. au sujet de laquelle tant d'opinions erronées ont été soutenue."!. C'est le fruit d'une sécrétion chitineuse Ihiide. capable de se cou-- guler peu de temps après son émission. Tantôt, comme (liez le Ver- à-soie, tout l'épithélium de l'intestin moyen prend |iart à la constitu- tion de la membrane péritrophique, et c'est là un mode très grossier de formation ; tantôt un anneau spécial de cellules, placé tout en haut de l'intestin nujyen, est chargé de la falirii'ation de la chitine. Alors, connue chez le (Ihironome larvaire, une difîéi'encialion très parfaite des parois de l'intestin moyen, en même temps que de la valvule œsophagienne, peut constituer un apimrcU lamineur, dont la membrane péritrophique sort à l'état de cylindic, à parois très minces et bien régulières. Le rôle des foi'ces biol()gi(|ues centrales est. ici, |)arliculièrement évident et renuirquable. I V. — Formations pariétales intracytoplasmiques (,[>. 345) C'est VcrloplasuKi s(rié, formé d'une couche de Ilbrilles cjdindriques qui, souvent, lorsque la bordure en brosse existe, en prolongent les hntonnets, sur un(> faible distance. C'est, tout simplement, une pcu-tion .■p,ii>-i«' lin r.'liriihim -i-ikt.iI. cliaru''»' «If ivm|ilir- mir luiicli.Mi «If ^,,,ili,.|i. Il |iiiiii'i';i se (•(•iisliliu'f i •l(i|tl;isiii;i slrii', Imcii (hMiiniJi' du ,.,M,'- ili- 1.1 (•.•lliilc l.iiil à l.i |i.irlic iiiirr-iriiiv i\u";[ la paflic sii|»(''- lifiiif (le rrlriiK'iit. .Niuis avuiis doiinr iiii cxciiiidc (larliciilirrc- iiicnt iiil(''ivssaiil. (r<'i'lui.lasiu;i slriô profond, à [d'upos du (iliiio- iiiiiiii- lai'v aii'i'. l/nl(i|)lasiiia iff-vislc pas chez les seules (•cllulfs pourvues d'une Inirdure eu brosse. Il ne possède aucune foiicUon qui concerne s|»écia- lenient le plateau slrié. Il n'est pas davantaiic en rap|Mtrl avec les inuos cuticulaires. Il est particulièieinent intéi'essanl de ronslaler (|iie lecloplasma peut i-evètir Taspecl, soit d'un plateau strié, soit dune bordure alvéo- |;iii-f. Il peut préseider d<'s earaclères clirouiatiiiues exlrèuienienl \arialtles. Ndruialeuienl. ses lihrilles sont luen apparentes et non sidén»pliiles. Il [teut devenir à la fois lioniogène et très liirinnatiipie. nu rester strié et se eolor*'!- connue ces l'orniations. aux([uelles on a voulu si xiuvi'ut attribuer un lôle moteur, (juand on les ilécou\r;tit au |)ied des cils vibraliles. Si Tectoplasma strié n'est, niorpliologique- nient, pas essentiellement dinéirnt d'un ])lateau alvéolaire, avec leipu'l il peut présenter des tenues de j)assage, on ne doit })as, du moins, le conHuidre avec une bordure en brosse, et cela parce qu'il est intrac\toplasmi(inc. Si les fibrilles qui le forment, au lieu de rester cylindii(jues et de se terniinei- l)rusquement du côté de l'endo- plasma. s'ellilenl en cônes très allongés, elles deviennent ce {|u'ou a appelé, soit des rrtc/n^'.s- r///^///7'.s-. soit des h/t/oiuic/s d'KKmKNH.ux ; ce sont là autant de ditVérenciations d'ordre arcbiledural. i VI. — Les dislocations, traumatiques ou physiologiques, de l'appareil pariétal ip. 'iWi ('.on>l iliK- de l'a(;on à permettre à la cellule (rclVectuer des écbanges faciles avec le milieu exlé'rieur'. lapiiareil pariiMal pr'otecleiir ne se tlisloquera (|ue dans deux cas : lorsque la cellule ilevi'a expulser des produits insolubles : lorsque la cellule, vieillie, sera sur le ])oint de mourir. A. — La (hèot'ie cèsiculalre de la sécrétion (p. 549) Les boide- brillantes, ou rrsiri//rs sa icoil ii/iii's. si longtenq»s cmi- sidérées ciMunie dc< prodnils normaux de laclivili'' cellulaire, (pii itiit liKCIIKIICIIKS sri! I.KS KIMTIIKLUMS. C.TT f.iil rolijt'l (If (lo>;ci'iptiuns si suiiin(''(>s. soiU Ir l'.iil a propro sulislanre : Ips rollult^s n'nal(^s. ]iar ox.f'mpln. seraionl. ainsi rpic cela a r\r dit. p|iysi(tl(i.;ii(pi<'nii^nl ailiuniinn- riques. 11 no faut pasconfondro l<'S vésicules sarntditpM's. ({iir tel MdjiTlil" seul sullit à caractéristM-. avec les dislofalions pli\siolnui([iir~>. Iclles qu'on en olisei-ve (die/, les cellules. n)(''i(tciines ou lidlociines. (pii expulsent. r(''(dlenienl. des produil-, r.ihii.pn's. iii(iipliitiiii:i(pienieid et chinii(iueuuM»t d<''linis. Mes expériences sui- le (Ihii-ouduie larvaire dul (•(inipl(''l('' cerlaines critiques antérieures, par lesquelles on n'aviiii nidleinenl répondu aux observations de N'ax Gehuchtf.n. Tout<^s les conclusions que la présence des vésicules sar(d(li(pies sendjiait autoriser, à l'éi^ard de la nahire on de la phase de r.iclivilé d'un épilli('diuni. sont erronées. B. — Les dislocaiions p]i!islolo{/i(jues (p. 567) En (Ml faisant l'étude, il faut se garder de confmidre les pliéno- niènes qui se rattachent à l'expulsion des cellules vieillies, on encore certains processus patliologicjues (|ui ne sont pas essenliellenienl ditïérents des altérations vésicnlaires. avec des pliénotuènes de s(Vré- tion liolocrine. Les cellules niérocrin(>s el liojocriiies ne doiveni pas constituer de> catégories netlenieid Iramdiées. I,es unes et le^ aulres ne se dis- lin"uent niènje p;ii- rien d'important des cellnles (pii excrètent |>ar osmose. Il n'y a pas grand intérêt à approfondir des inwessus (pii restent, somme toute, très contingents. Ici l'étude morphologique doit céder la |»lace à l'élude mi(ro-idiimi(pn> : celle-ci nu^me serai! encore l)eauc(»u[) moins importante ([ne l'étude, à pro|)rement parler, biologique. la(|uelle nous enseignerait p<»nr(pnH telle glande ;i >ou cytoplasma organisé de l'acon fi f.ibricpier Id pro.jnil. et non pastel autre. ClIAriTIti: II. - L'AIM'AUl'IK Vini5 ATILK DANS SA STItl'CTl UK KT Si:S 15AIMM»I5TS (p. .'.Tri. Tandis que b^s ( bapitres I et 111 conduisent à des résultats positifs, le premier, principalement en ce .pii a trait .m r.Me de la c di- iiatinii hi(ili.,ui«|iir liu|iliit|u»v. rt le Iroisir-nit', rt'lativciiH'iit ;i la coor- ilin:ili(in iiinliic»'. cf cli.ii.itrc II pst à peu prt'S purement négatif. (Juaiid nniis iclianclions (le l'appareil vibratile, ou tout au moins de >a parti*' aclivf, les racines ciliaires et les granulations hasilaires, il ii'sh'. pour tdnslilniT n-l appareil, lo ril et h- rijlojtldxmn . Dans^a •ïi-ande niai»»rit('' des ti'avaux, consacn'-s à l'étude des cellules ciliées, c'osl. en délinitive. de l'appareil vihratile qu'cm a le moins parlé r les uns. comme Kukxzef. et E.ngelmann, nous ont surtout décrit l'ap- pareil paiiétnl ; les autres, les partisans de la granulation basilaire niiitrice. ont accordé une valeur excessive c^ des formations contin- gentes, accessoires, comnmnes à des appareils vibratiles et à des ap- pareils pariétaux. L'examen de la question des racines ciliaires nous ohliue à nous occuper un peu de l'ensemble des structures fibrillaires : la critique des granulations basilaires nous entraîne à contrôler la doctrine des centrosomes épithéliaux. De la sorte, notre attention ne se limite pas strictement à la paroi cellulaire et nous étudions des dilVérenciations plus profondes, considérées comme apparentées avec les appai-eils superlicii'ls. ?; I. — Les racines ciliaires. (p. 572). . 1 . — I.eî< racines cîHaires constituent-elles nn organe^ constant et exclusif, de Vappareil vihratile!' I" Ij'^ racines ri/iai/i's son/ un m'i/onp ron/int/mt. i|i. .'•";].) l'.xeiiiples certains de ceihdes vibratiles dans lesquelles la portion ilaurée du cytitplasma. avec laqu(dle le cil est eu relatirm. n'est pas arrangée en librilles. 2" /j'S racines ciliaires se rencantreni aillears un au pied dos cils rihratiles. (p. .')74.) Les bordures en brosse possèdent fi-équem- lueiit des racines. Os racines de la brosse ne sont, elles-mêmes, rien autre cbose (pie les /ihrilles lonf/itudinolos. (pi'on observe dans beaumn]» de cellules à paroi unie. Kn elfet, les racines, ainsi que les librilles longitudinales supé- rieures, étant boniologues des lil)rilles longitudinales inférieures, •-iint Inimologues entre elles ; d'autre part, les racines de la brosse snnl boniologues des jacines ciliaires : une cellule, non ciliée, deve- nant ciliée, sans modifier en i-ien son appareil cytoplasmique. i!i:<:iii:ii(;iii:s SI i; i,i;s i:nTiii;i.iiMs. ctm L;i tlu'iiiic j»liyli)L;i''ii(''li(|ih' (les racines de l;i lim-sc n'c»! pas |)Iiik légitime «[uo la théorie phylngéiiéliiiuc de la innssc t'Ilc-inriiH'. 3" /iarines rilt'tn'i'es sjirria/cs. ip. ."»TT.) Les runes radieaiix d'I-ix- ORLMANN |)ai'aiss('nl ne pusséder ([uiine ruiulidn niéeaiii(|ne jiassive: invei's{Miienl. eerlaiiie» larines jiincnl Irès ptolialdenienl le rùlc de i'onduet(nirs nerveux : dans l'un el l'auile eas il s'aiiil d'une dispu- >ition, ronlin- licnti". du l'étieuluni cvhtpiasniiiiue. Desei'iplitni d'un appareil radical nouveau, réalisi'' dans les cid- lules ;i nieiid)i"an»dles des hrancliies. chez les Ai-éphales. Dans des eas de ee g(>nre, ra)»pai'eil vihialile exiei'ne el rajipareil lihrillaire interne sont des portions de la sliiiclure (-«dlulaire gêné- l'aie, en harmonie l'une avei- l'anlre. B, — Les i'cicincs cil ia ires possèdent-elles une fonction motrice ? (p. 580.) Cette opinion, qui paraissait ahamlonnée, est reprise anjourdhui : elle est en contradiction avec les données du paragraphe A, el, d'ail- lenrs, complètement fausse au poinl de vne mécani les racines ciliairc^s étaient i\o> organes truphiques : c'est reprendre cette théorie soiis nne l'orme plus savante. (|ue d'en faire des organes nécessaires .à la préparation du mouvement. Or. elles ne sont pas nécessaires, puisqu'elles peuvent manquer: quand elles sont présentes, elles ne préparent pas spécialement le mouve- ment, puisqu'on les trouve en \\('^ points où il n'existe pas de cils vihratiles. Elles résultent dune régularisation de la portion figurée du cyloplasma et n'acquièrent, du fait de celte régularisation, aucune supériorité. Aucune (diromasi(> spéciale ne signale à notre attention les racines ciliaires; d'ailleurs la chromasi(> n'est i>as. pour un or- gane, l'indice d'une supériorité. Il est singulier'de voir (pie IMirnant son"e à donner, aux. racines ciliaires, une supériorité sur les cils vi- hratiles. Le privilège qu'on accorde aux premières n'est pas jdus jnstilié que l'exclusion des seconds. Si l'on veid voir, quchpu' part. CiHII r. \ KINON. .In |.ici|u|.|.i-iii.i sii|MTM'iif. rfst iliili>; If <-il viln;ilil<' <|iiil Ciiil 1.' ondenl à une réiiularisation secondaire, statique, du même protoplasma normal. t.e protoplasma supéiieur des glandes, ou erf/osfo/i/n.^ina. mérite une mention spéciale. C'est une formation contingente ; quand il existe, il est fait d'une substance intermédiaire entre le cytoplasma liifii vivant et le produit sécrété, r'est-à-dirf. 1res prohahlement, d'une substance inférieure. l/ergastoplasma est une diiïérenciati(»n du retirulum général. Il constitue souvent des fUamPnts basouj'. C'est le même reti- rulum qui se dilVérencie pour donner naissance aux fd)rilles su- périeures (racines de la brosse ou des cils), aux tîbrilles inférieures ou bâtonnets dcW. IIeidenhaln. Ces diverses formations sont suscep- tibles de posséder des compositions f^t de jouer des rôles très variables: il n'y a aucune raison pour les réunir sous une dénomi- nation commune, «mi les qualifiant, en bloc, de supérieures. La théorie générale de Puenant, fondée sur des caractères pure- ment niorphologicpies. doit être mise en parallèle avec une théc»rie due à IvAssowrrz. tbéorie qui, tout liypothétique qu'elle resle. aspire à posséder une valeur physiologique. Selon ce dernier auteur, sera supérieur le protoplasma qui, plus complexe et plus fragile, obéira plus vite à l'action des stimuli, et cela en se détruisant. La conception de Kassowitz est précise et rationnelle: il faudra la soumettre au riinhôlede l'expérience, sans se dissimuler qu'au lieu dr suj)|»rim(>r l<' mys|è|-(' de la vin. elle 1(> rend plus pi'ofond ciicoro. ?; II. — Les granulations basilaires. i]). -WH.) De même qu'on a voulu que les racines ciliaires préparent le mou- M'monl vibralilo. uu même y aident nuVaniquement . on essaie de lu-.ciiKnciiKs sri; i.i;s i.nnir.i.ii ms. r»«i nn<''os au sujot (\o cos (li\(>rsos iiranulations. A. — Idées théoriques sur les granulations hasilaires et les centrosomes (p. 593). 1" Hd i>l>''l ^ (livei'Upa ronce/)/ ions rclalirrx nu.v rontroanmoa (p. oOlîi. a). Le centrosomo ost un nrp;anp actif, nr-ecssairc. pciinancnl. nu kinocontre cytoplasmique. |j). Il est actif, néi-ossaire. non permanent au sein du rylupiasma ; il sort rlu noyau au moment de fonctionner. y). Il est aetif. provient soit du noyau, soit du eytoplasma : il n'esl pas nécessaire : c'est une quintessence : quand il n'apparaft pas. l'archoplasma supplée à son absence. S). Il n'est ni permanent, ni nécessaire, ni même actif: e'est le résultat d'un croisement des fibrilles cytoplasmiipies. ou bien il représente un point mort du cbamp biologique. On voit que loin de pouvoir fournir un point dapimi s(»li(b' p(tur une tbéorie de la granulation basilaire, la tbénrie du eentidsome est. elle-même, aussi tlottante qu'arbitraire. '1^ Les (lircrst'n roiiroptions rc/o/irt's à la (/rdiiiihilioii ha xi la ire (p. .V.Kii. En dehors de la théorie (3, les diverses théories du centrosome peuvent sembler applicables à la granulation basilaire. à partir du moment (m'i on compare entre eux ces organites. Dans la tbéorie a. la granulation basilaire dérivera du rciitnisumt'. par une filiation directe, i.e théorème de Ij-.nhosskk indiipiail (pie le centrosome disparaissait en donnant naissance aux granulations : ce théorème, très illogique, puisqu'une cellule. dr,i>anito hasilair'<' ccnlial. ne poul pas rcpivsenlor l'urgano excitateur du mouvenienl ciliaire : un tel organe devrait être dissymétrique : il faudrait (pril V en eùl un pour cl^Kpie génératrice active du cil. 7>*. — La tlièorie de la granulation hasilaire erwisagéc exj)ènmentalement, au point de vue centrosomatique (p. 598). Si les cellules quiescentes ne possèdent, normalement, aucun hinocenfre, les granulations hasilaires, d'une part ne pourront pas en dériver, d'autre part n'auront aucun dirtit tliéiu'ique a être, elles- mêmes, des kiiioroiitrex. 1". 1a' rentrosome ctif-il un orf/ane pHsenticI et /tcnnanent (te la ofilinJe au repos '^ (p. 598) Les auteurs favorables à cette opinion fournissent souvent des motifs très insudisants à l'appui de leur dire. Tantôt nous avons le droit de penser qu'ils n'ont pas vu de centrosomes du tout. Tantôt lescentrosomes incontestables. dont ils ont constaté la présence, sem- Itlaienl être |;i en vue d'une proidiaine mitose. Tantôt ces centro- >times. loin de jouer un lôle dynamiquement actif, étaient visible- ment en régression. !*armi les auteui*s dél'.ivorables. certains évitent de se prononcer. FisciiRu est très explicite, mais il s'appuie sur des raisons un peu indirectes, en prouvant qu'on peut, en provoquant des précipités de peptones, obtenir des organites semblables aux centrosomes. Personnellement, je montre que je rencontre très fréquemment les centrosomes des auteurs ; mais ({ue ces granules ne sont point des coi-puscules centraux. Ils sont inconstants ; ils se rencontrent en des places quelconques, jusqu'au sein de la diitine, avec des formes (pud- conques, depuis le diplosome classique jusqu'aux concrétions les plus irrégnlières. en nondire très vai-iable. Des granulations parfaitement UECMKHCIIKS SIU LKS KIMTIIKUI MS. r.s:{ sphériques, l)oaucuu[) Irop grosses p(»ur ri r<' rdnsidr-ivcs n»iniu sphères claires dont on a voulu faire un arclioplasuia. Or elles n'y ressemblent pas du tout. Autour d'elles, le cyloplasnia ne montre pas, par son allure, (ju'il sul»isse une influence dynamique quel- conque : il cherche sinq^lement à isoler, dans une varuole, un pi'o- duit qui lui est étranger. Cas spécial où les sphères grandissent au point de dévorer tout le cytoplasma et même le noyau : les soi-disant centrosomes de Joskimi. chez VAtnp/u'oj-it>i. 2". fj's reiitroso77ie.s vraift peuvenl-ils con/rdc/er. arec les {/ronit- Infions boni la ires, ffes relalions précises f (p. 600). a). Cas des relfules (jerminah's el (h's Profisfrs (p. 009). Parfois il y a coïncidence (spermatocytes des Lépidoptères, spermato/AÙdes) ; parfois il y a dérivation certaine (anthérozoïdes, spermatozoïdes vermiformes de la Paludine. Noctiluque). Tel est le vrai point d'appui de la théorie. Mais, dans d'autres cas. non moins nets, la granula- tion hasilaire de la cellule germinale ou du Protiste ne peut pas être un centrosome, car elle reste inactive, tandis qu'une mitose s'accom- plit à ses i-«Més (Trypanosomes). Dans d'autres cas encore, elle ne peut pas dériver d'un centrosome. car l'animal ne possède pas. dans sa mitose, de centrosome indiviilualisé idiveis fnfusoires. flagellés ou ciliés.) Ces derniers ex<>mples alVaihlissent la signilieation des |)remiers. Il y aurait, dès lors, lieu de rechercher si les coïncidences observées ne s'expliqueraient pas. tout aussi bien, dans le sens de la théorie ô que dans celui de la théorie a, h). Cas t/es rclhilos épit/ié/iafes(p. ()i3). Les exenqiles décrits par Henoa ne paraissent pastressatisfaisants.il convient s ou ditîérents. Tous les cas possibles se présentent, parfois, sur une seule préparation. Il est visible qu'il n'y a là aucune règle lixe : la granulation indique simplement la présence d'une substance. cbimi(|uement délinie. il est vrai, mais (|ui pinit varier ou mampu-r. sans que la contractilité du cil s'en trouve modiliée. h). Les /tl(K/ues cc/op/tts/iiit/itPs (p. 0:21). Kn deliors des [)laques qui résultent d'une fusion de granulations contiguës, on trouve des zones cbroniati(pies qui n'ont aucun rapport possible avec des centro- soines. Tantôt elles affectent une forme générait^ liés délinie. ce qui |(rouve qu'elles ne représentent pas un complexe d'orgauites ; tantôt elles correspondcMd à une zone cbimiquemenl délinie, mais sans con- sistance morpbologi(pM\ Dans un troisième cas. il s'agit de plaipu^s HKCIIKIU.IIKS SI K l,i;S Kl'l I IIKMI VIS. {\H'o (jui sniil CM fuiilimiitr' [p;n l'ail»' de ^ltl)sl;ul<.•(' avcr le cil. (jui x' jH'nl<'iil jieii ù peu suf les bords tic la collulo. 1)»' dimcnsiuiis relatives, rniisi- (lérables pail'uis ((Jf. phuiues eu laneelle des (lli'iiojdiuicsi. elles l'epréseideid iiin' iiiscilidii eiliaiie rlaléc. Si le ccididsoiiu' t'xi>lail. c'est en dessous de ecs phupies (ju'ou devrai! le renconlicr : or on ne l'y trouve pas. ^'\ Iai {ii'anuhiliim hasilairi' .^e rciitoit/rc (ii//i'i/rs t/ii'aii /liri/ lies rils ribradics (p. i\-2'S). (i\. Cas (/rs hortlurrs en hroHSt' (p. t>i;{). il est elassi(iue ipiil >e U\>uve souvent des grauulalions à la l»ase de la bordure en bi-usse. Si donc on veut donner aux granul;iti(jns basilaires des cils, à l'ex-clusion de celles de la brosse, un caractère dynamique, il faut ({u'on leur découvre une sui»ériorilé. On peut la (diercher dans les caractères, soit bistocliiniiques, soit niorpbo|ogi({ues. Mais, à l'un ou à l'autre de ces [)oinls de vue, les granulations des cils vibratiles ne possèdent aucune propriété spéciiiciue. Ainsi donc, la théorie phylogénétique de la bordure en brosse, eu défaut lorsqu'on ex.aniine le plateau lui-même, en défaut ptiur ee ([ui concerne les librilles intracytoplasniiques radicales, est nnu ni(»in> eu défaut quand on passe à l'élude des granulali. Aulrenienl dit et pour trancher définitivement ce problème : la bordure en brosse n'est point un sourcnir d'une bordure ciliée : ses racines et ses granu- lations ne sont point des résidus, devenus inertes, d'organites ((ui seraient actifs dans les bordures vibratiles. h). Cas fies cUs immohi/cs (p. ir2'). — .Non moins ([ue les bordures en brosse, les cils immobiles sont capables de posséder des granula- tions basilaires. Ies. Il c-l d'ailleurs inditVérent. à ee point de vue. (pie le eil l'.isvr. ..i partie intégrante d'un organe sen>;ilif. Idkk (iK.NKit.vu-; uL (àiAC. Il (p. O^'.l). — Les racines ciliaires et les granulations basilaire» ne sont point normalenuMil des organes actifs annexes de l'appareil vibratile, le(|uel n'en a aucun besoin pour fonctionner. D'une part, il faudra pousser aussi loin que possible, danscbaiiue <%-is concret, l'étude des formatiims librillaires ou îles granulali'Mis. ronsidérées en elb^s-nièines et envisagées eoii '■laiil lexpre»lnii m\ V. M(i.N<».N. (lo rt'l.il. il\ M;iiiiii|ii<' uii sl.iliijiic. (le réiici-^ide ; (l"aulr<' part il laiidra reclierclier, jiai' la vuio de l'observation directe, quelles sont les pi-opriélés réelles tlu cil vibratile. Kn pei'sistant à confondre le cil, ainsi ((uc les racines ciliaires ou les granulations, dans une même clude. on l'ail douMciiient fausse route. (M', pour ce qui est ilu cil. l'analyse, soit niuiplioloi;i(iue. soit liislo-cliimi(pie. se trouve arrêtée pour l'instant: d'ailleurs, en elle- iiiêiiic. toute analyse est fondamentalement inq)uissant(', paire (ju'elle est uni(juement destructive. L'observation })liysinloi;i((ue seule nous procurera les connaissances qu'il est actuellement possible d'actiuérir sur le fonctionnement de l'appareil ciliaire. CIIAIMTIIK III. — L'AI'PAKKIL MMUATILE DA.NS SO.N KONCTUhX.NEME.Vr «lOLOGlOlE (p. 631). l/ètre meul-il ses cils vibratiles, en vertu d'une force coordinatrice biologique ? § I. — Historique de la question (p. 03:2). ^1. — L'acticitè de l'être et la confection de rappareil ciliaire (p. 632). Si l'être biologique est capable d'employer sa force, morphogène et tropbique, à fabriquer, en vertu d'ordres centraux, un appareil vibratile, il est vraisemblable que, cet appareil ainsi confectionné, il pourra le mouvoir. Rappel des remarquables observations faites sur les Fnfusoires tentaculifères, qui peuvent, à volonté, rentrer leur appareil suceur et leur tige de fixation, pour développer un appareil vibratile, analogue à celui qu'ils possédaient à l'état larvaire. Rappel des observations relatives à l'apparition secondaire d'un appareil vibratile péritonéal, au moment de la maturité des ovules. Mes observations ont précisé les conditions cytologiques de cette transformation épitbéliale. B. — Les travaux en faveur de la coordination des mouvements vibratiles (p. 635). Un certain nond)re d'observateurs ont apporté, à l'appui de cette thèse, des faits parfaitement nets, recueillis chez les Protistes. Ces RKCllEUCllIiS SI U LKS Kl'l I IIKUIMS. 0S7 ohsoi'valeiirs se sonl coinporlés en pusitivisles el iiiMit iiil('i'[ius(' aucune théorie a priori entre eux et la naluie. I>e fait seul île la tourse agile que les Infusoires llypotriclies sont capables d'exécuter sur (les sc»ls inégaux. failcunnual)le de changer de sens brusquement. C. — Analyse et critique des utèinoh'es Jiosliles à la coordi nation (p. (339). Ouelques auteurs récents soutiennent (jue les cils vibraliles n'obéissent qu'à des actions de surface, à des stiniuli immédiats. H est nécessaire de connaître et de discuter les raisons ([u'ils font valoii". Pour ces naturalistes, la question se limite au cas des Protistes. En elîet ils estiment que, chez les Métazoaires, il est déjà démontré que les cils restent soustraits à tout influence biologique directi'ice. Cela posé, quand ils observent des Protistes, ils considèrent, par avance, que ces êtres doivent être dépourvus de propriétés psy- chiques, coordinatrices et motrices. A'oici quel est leur raisonnement : l'être monocellulaire est une substance chimique, ou un agrégat de substances chimiques, dépourvu de toute ([ualité supérieure aux propriétés de la matière minérale. Ce qui donne aux êtres les [dus perfectionnés leurs propriétés psychi(iues. c'est simplement le fait qu'ils sont pluricellulaires ; les réactions, effectuées entre les cellules, acquièrent un degré extrême de complication ; cette complication nous fait croire que ces êtres possèdent des propriétés d'un autre ordre que celles de la matière minérale: en réalité, il n'en est ri(>n. (jKS P. NK.Nd.N, \nii- Il r\,iiiiiiiuii> ji;i>. iti. (|iic||(' i'>l la pditi'c (!<• n'Kc allii iiialioii Il jn'nn'i. >a\nir ((u'un (Mre (|ii«'lruii(iuc n'a pus le ilioil de pusséilei- lies (|ualil»''s ijiii iiiain|iieiil csseiiliellcment ù ses éléin<;nls fornialeurs, (idée roiKlanieiilalc de loulc doctrine mérunisle). Nous ne nous a(lai-di»iis |ia> à roiiiju'endiT iiuuiniuui. si Imde matière; est douée de |tio|iiiri(''s |isvrlii(|ues (mf'ranismt' /ti/lo:oïs/e, (Jf. Vkiiwuhn), les riuli>les en resteront |»i-ivés ; nous ne nous deniandei'ons pas nonment. si la niatièif minérale est, au contraii'e, dépourvue de propriétés psycliiijues et. d'une faeon plus générale, de toute ijualité, aulie (jue le mouvenienl aetuel {t/u'Ciiiiisnir rai/ical), les êtres supérieurs, p;ir le seul fait (pi'ils seront phiricellulaires, deviendront capables de perceptions, d'associations d'idées, etc. Ce (|ui nous intéresse surtout actuellement, c'est de savoir sur quelles expé- riences les adversaires de la coordination peuvent s'appuyei-. Il ut»us a senddé évident (|ue les auteurs en (juestion, dune part, avaient nn''connu un certain nondjre de faits (jui ne [taraissenl pas exceptionnels, d'autre part avaient t'aussi'' la conclusion ipi'il conve- venait de tirer des laits ipiils ciuinaissaienl. A rt' dcrniei- puint il<' vui'. rtireui' la plus caractéristique a été commise pai' \ i:i!\vuii\. (le l»iu|ui:i>te veut ramener, à des mouvements métaeludniipie-. Imites ri'\\i'> (|e> vilii'ations dans lesquelles il ne peut pa> se ielu>er ji apercevoir une coordination : après ipioi il veut expli(jiier le l'ail iiii- mènu' du métadironisme pai' l'iidervention d'un dis]K)sitil' j)urement mécani({ue. Il échoue d'une faeon complète dans ces deux tentatives. § II. — Observations personnelles ip. «m:2i. l'i!(rii>Ti> ip. ().'>;{). — Les observations que j'ai faites sur les Infu- siiires ciliés m'ont conduit aux conclusions suivantes : I". Il) l'niti>le Iransiiiet à ses cils des ordres de iiiiuiveiiienU codi- 'dn|i||('>. •1'. .Même de> cil> qui. cumnie les memltiaiielle> du p(''ri>l(ime. paraîtraient ori^anisés pour n'exécuter que des mouvements méta- chroniques dans un certain plan, sont capables d'exécuter t\v:' mouvements synchroni(|ues, dans un plan rectangulaire et, dans ce nouveau plan, dans deux directions opposées. La vibration méta- chroniiiue des mend)ranelles est donc bien le fait d'une action ner- veuse, puisqu'un*» autre action, qui ne peut être i(u<' nerveuse, la liausforme en une vibration toide diflerente. UECIIKISCIIKS SIU LKS KniIlKLIlMS. C.SM 3". Non sculniiciil un liilusuire i-xr-ciilc en \rrlii iriinc luire biologique coordinaliin'. une série de nnnivt'mciil- ijiii lui soiil habituels ; mais il peut exécuter des niou\ .niciils tmil ,iiiln's;i(l,i|»|r> à des circonstances spéciales. Il est possible dobscrvcr ilr< inuiivc- ments, combinés d'une façon, en apparence, aussi inb'iilidiin. 'Ile (pil- les mouvemenis bml pai'rijs qu'exéculeiit les aiiiin.iiix sn|»rTiciirs. Sans que nous ayons la nu)indre envie de raisonner sur les ijutt- IUé>f iiiff'/lt'cfiic/lt's des l*rotistes, nous avons le droit de leur, acrorder une rie psiji-lti(ji(i'. ear ils possèdent la coorilinaUon tnolr'irc. en raison de latiuelle, chez les êtres diiïérents de rilouinie. nous eon- cluons à l'existence des phénomènes psychiques. En conséquence, nous devons admettre, comme un l'ail, quun èlre monocellulaire est, en dinnité bioloiïiipu', réi^al d'un .Métazoaiie e| nous devons écarter les théories (pii chercheraient à pri'valoir conlie ce fait. Mais le fait lui-même ne doit ]»as nous surprendre, lar. n priori, on pouvait se douter qu'une (jiKililr iixi/cliiiiac. (|iii ieiail défaut à la matière d"une cellule uiii(pie. ne trouverait pas. ilan> le seul groupenuMil {\(^> énergides cellulaires, une raison sufli>anle pour apparaît n'. (Ui'lenh'réx ( [>. (*).")()). — Jai pu eonliinier et ('lendre les obser\ aliiiii> de PAUKi:r.. [)rouvant qu'une Actinie dirige, par des r(''lle\es neixeiix. le mouvement de ses cils vibraliles. J/(>/ius(/i/('s t p. b-'lU). — Chez des larves véligères. j'ai (•iin>lal(' ijiie l'animal mouvait lui-nu'''me les cils de son \oile ou de s(ui pied. et. pour ce qui est des cirrhes du voile, (ju'il les mouvait d'une faron aussi précise qu'un être supérieur peut contracter les muscles de ses appendices. A partir de cet exenqjle, lious pass(jns ip. (Kil i a l'i'lude de rils qui sont soustraits, en totalité ou en partie, à farlion de la xolunli'. Néanmoins, en analysant les changements de rythme el de sens ipii s'elïectuent chez les cils des palpes de l'.Vnodonte, nous concluons à l'existence de mouvements coordonnés, soumis encore à l'action motrice du cytoplasma épithélial. Un certain nombre d'observations (p. 065), faites sur différents ani- maux, nous prouvent que, souvent, le mouvement ciliaire s'arrête bien avant la mort *\u prolo|>lasma. et cela parfois dans des con- ditions (pii font penser ipu' l'arrêt de la vibration est fetfel d'un trouble nerveux (section de la (pieue clie/ les lai\cs d' \ iiqibiliieii-.i. Aiicii. m: zoni.. vsv. 1:1 (a-..\. — ^' si un:. — 1. i.\ 1901. 'ti Ilttl) I'. \l(i.\().\. I! Il II II I II. (i(»Hj. (1,1 IIS les r;is tii'i ii(Mi> lie icnciiiilruiis. |;()iir nous gui- iliT. .niciinc |i;iiliriil;iiil('' rr i ii;ii( | ii.i Me du mou vciiic ni cili.iiic, nous ne rcslt)n> |t;is (Irsarnirs : il csl. imicIIi'I. ('vidciil (|uc. si les cils ('pitlir- jiiiux viltri'iil. dans les canaux glandulaires ou ailleurs, dans un sens diHenniné. ils doivenl la régularisation di' leur elVel niécaniiiuc, non lias h des aclioiis do surface (|ui ne sont pas tirienlées, mais liieii à une aiiioii diroclrico iirufonde (lu'exerci; Je cyluplasnia. Ou aurai! pu penser, d'une façon générale, (juc les cils vii)raienl. pailoul. dans une direction (|ue déterminerait une structure pré- élalilie. S'il en avait été ainsi, on aurait [ui parler d'une acti(jn motrice, mais non pas d'une action directrice exercée par le cyto- ])lasma. Nos ol)servations prouvent (|ue le cil est, très souvent, capal)le de hatire acli\-enienl dans des dii'ections variables. Le cyto plasma est donc à la fois, l'agent moteur et l'agent directeur i\\\ inouvenienl ciliaire. (liiez les êtres inféi'ieurs. l'être pourra agir sur ses cils viliraliles. comme moteur conscient, chez les êtres supérieurs, il n'agira ]ilus (pie comme agent, inconscient, de la coor- dination bio!(igi(|ue. CONÇU SIO.N (ilvNKUALK 1)1 MK.MOlKli:. .Nous l'avons vu dans le chapitre III : (ju'il s'agisse d'un ph(''no- mène jisychique conscient, ou d'un phénonn'Mie de coordination inconsciente, l'être meut ses cils. En })lus, certains êtres (Tentaculi- fères), confectionnent un appareil ciliaire, chez l'adulte, en vertu d'un ordre psychique, tout comme le fait l'embrj'on. en vertu d'un acte sim[)lement lrojihi(pie. ISdcli' pxi/clii(in(' cl Idclc h'OjiJi'uiuc soitl donc, foiKlanirnliilonent, de iurf/w )iatur('. De la sorte, notre chapitre III. consacré principalement à IV'tude de la roort/ind/io/i inolricc, se relie de lui-même à noire cliapitre i. au cours duquel nous avons réparti, dans un ordi'e cytologiijue, les faits de coordiiialion frophicjue ([\\e nous avions rencontrés, aupa- ravant, en décrivant nos préparations*. ' On V()utlr;i hii'ii, (l;iiis l;i ]iifini('i'(' |);u'li(', se rcptirlci' |priiici|);ilciiicnl ;iiix uliscr- v.Tlioiis siiivarilcs : Clicz \c Cliironoinc l.-irv.-iirc, l.'iiniiioii-, |);iu(^s .'iS/i-^iH.') ; i''|iillii'liMiii .s|ii''cial du \(ii- Irirulc clivjifiiiiip, ^-t'clioa I, paçt' ;{(jo-3yi ; (>j)illu'linni de j'iiilcsliii Iprmiiiai, scclioii II, |iar,r .3^."). — (liiez le Ver-à-soic, épilliélium de l'iiileslin moyen, patfe '■i(j(j; valvule •■;iril aipic, paye '|0-> ; eoiuluils exerc leurs des nlaiides de l;i soie, pa!;-e 'io'k — Bec d RECHEUCHHS SIU LES ÉPITIlÉyulUS. r.iM Il devient, ainsi, nianifeslf (juc li' sens uérK-ral de luAvc inf-ninin- consiste dans lui elVoil, l'ail |)ai- nuiis. |)oni' nidlr»' à sun rang, c'est- à-dire an premier rang, le rùle de la ('(turdinalion l^i^tM^MH^- *'P''<' coordination est lji»m une force, uni/ica/rice de lumutièfTfte l'ôtrc, réglant, à la fois, l'assimilation ((|ni réalise l'énergide avec sa masse, sa structure et sa charge en potentiel), et les dépenses (|U(' va elVec- tuer l'être en matière et en travail. Pour partie, l'œuvre de la coordination l)inlogii|ne s'elfectue, dans chaque être, d'une manière inconsciente. N'étaient les multiples faits d'observation, dans les((uels la coordination manileste son pouvoir, il semble que notre intelligence, cherchant à l'objectiver, n'étreindrait que le vide. Pour partie cependant, dans les limites de notre vie psy- chique, nous saisissons, directement, l'existence de cette force, et cela, par la voie de l'introspection. Bien entendu, nous ne nous sommes occupé, dans ce mémoire, que de ce que peut nous apprendre l'observatiitn, telle (jue doit la prati- quer un naturaliste. iSynthétisons, cependant, les résultats (juc fournissent les deux méthodes de l'observation et de l'introspection : nous parviendrons à entrevoir quelle est la portée du mot individu. Nous n'aurons, de la valeur de ce terme, qu'une compréhension encore obscure ; mais nous aurons le devoir de faire de nouveaux elVorts pour préciser une notion indispensable, notion que nous pouvons, jtour le moment, tenter d'exprimer dans la formule suivante : L'individu est une force (/ni rhi'vclic à cntvi'v en fensio/t : la rif est l'acte de cette f'nrce. Qu'est-ce qu'une force? D'où vient une l'ont' :' Telles sont les (|ues- tions que nous reprendrons ulléi-ieureinenl. l'embryon de Seii'ui, \M\^(t^ 422-.4«ri. — Cluz le l'eclen, épillieliiim du reiiiiiii. page 427; épilhclium des lentaciiles palléaiix, pai^e 4>i<> ; Hlainents branchiaux, page 433. — Epilhélium branchial des Acéphales, pâtre '(38. — Feules br.inchiales do Tuniciers, page 4i'''- Dans le chapitre 1 de noire secoiuh- parlie, lions avions rai lâché, an travail biohi- gique spécifKpie, la conslilnlion des bordures en brosse en général, la fornialion dis cuticules, y compris les membranes périlroi>hi(pies, considérées dans leurs propriétés ehimiqnesj leur slruclure et leurs caraclères niorpholotiicpies ; enfin nous avons rappelé comment se ])Ose, bioloffirpiement, le problème essentiel de la sécrétion. l'IN ,-,.,._» 1'. \i(..Na\. TABLE BIBLIOGRAPHIQUE NOTES KT TRAVAUX PllKl^IMIXAIUKS DE l'AUTEUR 1899 (t. 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Sci., CXXXII, 714-716.; — l, — Sur les cils des Cténopliores et les insertions ciliaires en général. (Ihid.. 1311M318.) _ c, _ Sur les ceiitrosomes épitliéliaux. {Ibid.. CXXXIII, 52-51.) _ ,/_ — Sur l'histologie du Vor-à-soie (note préliminaire). {Bull. Soc. zool. France, XXVi. 111-115,) UllAriTHL; 1"'. — l/AI'l'AltKIL l'AlWlVrAL PUO TECJiaTl I I*^'. — La bordure en brosse 1890. Adlerz (G.), Om digestionssekretionen jenite nagra dermed samnianhaengande fcnomen Jios Insekter och Myriopodcr. Bihanj till K. Svensica Vet. (Akad.. Ili'ndlingar, XVL Afd. 4, n" 2, 51 p. .5 pi.) (Cité d'après Voînov. 1898.) 1901. Angi.as (J ), ()bser\ati!>ns sur les uiétaniorphoses internes delà (luépoot de r.Vbeille. (Hx'l Sci. France et Ucliiique, XXXIV 363 173, 5 pi.) KECHKHCIIES SUR LES ÉIMTIIKLUMS. (iu:; 1884. Al ATiiY (St.), Tanulmany a Najadeak Szôvettanai'ol {ÈiMcf- zi'sfk a TL'iinészelludomanijok k'ùrebôl, Kiailja a M. T. Alcad, XVI. Kot. VIII, f. 1881, 121 p , 102 (ii,'.) 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Erlanger (Von), Beitrtege zur Kenntniss der Structur des Pro- toplasmas, die karyokinetische Spindel und das Centrosom. {Arch. mikr. .4 na/., XLIX, 309-440, 3 pi.) — b. — Bemerkungen iiber die wurmfôrmigen Spermatozen. {Anal . Anzeiger, XIV, 164-167.) 1897. Farland (Mac), Celluhcre Studien an Mollusken-Eiern. {Zool. Jahrh. Anat., X, 227-257, 5 pi . ) 1899. Fischer (A.), Fixirung, Fœrbung und Bau des Protoplasmas. (Kritische Untersuchungen iiber Technik und Théorie in der neueren Zellforschung.) (318 p., 1 pi., lena. Fischer.) 1869. Flemming (W.), Die haartragendcn Sineszellen in der Oberliaut der Mollusken. (Arch. mikr. Aitat., V, 415-111, 1 pi.) 70S I'. \ Ki.NON. 1870. I'1.i:mming, (Cf. Cliap. 1,^1 ) 1872. — '/au- Anatomie dei- Laiidsehiicckeiinililei- mid zuc NiMiroloizic der Molluskcii. (Zschr. niss. Zool., XXII, 370-371.) 1883. — Idjor Oi-gaiie vom Ban dcr Gos(--liniaorinato>.'.>nose. (Arch. mikr. A)ial.,\., 276-:U5, 1 pi.) 1899. 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L'ipzig, XXX, 444-470, 3 pi.) 1895. WiLSON (E.-B.), Archoplasm, ceiitro^ionie aiul chi-omatiii in tlip Sea-Urchin ogg. (J. MorphoL, XI, 14:?-478, 10 fig.) 1893 ZiMMERMANN (K.AW). Studien ùber Pigmentzellen. Ueber die Anordnung des Archoplasnias in den Pigiuentzellen doi- Knoschonfische. {Arch. itnhr. Anal., XLl, 3()7-H89, 2 pi) 1894. — Demonstrationsbericht. (Verli. Anat. ('.es. Sfrasshiirg. 2i5.) 1898. — (Cf. ohap. I, S i.) 1901. ZurStrassen(0.), Uebei'die Lage (Ici- Centrosdinea in ruhenden Zellen. (Arcli. Entirichl. onj . XII. VM-V6i).) CHAPITRE III. — l'appareil VIRRATILE DANS SON FONCTIONNEMENT lUOLOCIQUE 1873. Balbiam, Observations sur le Dhlniium nasutum Stein. {Arrli . Zooi. l'.vp., II, 363-393, 4 pi.) 1888. — Recherches expérimentales sur la mérotomie des Infusoires ciliés. Contribution à l'étude du rôle physiologique du noy;ui cellulaire. [Hec zool. suisse, \, 4-72,2 pi.) 1900. Bergel, Beitnpge zur Physiologie der Flimmerbewegung. (Arrli . fies. 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II, § n.) 712 !•• NKiNoN. 1888. — Dio Kiistoliung dei' Arteii aul Gniiid von vercrljcii or\v<.rl)eiic'r l'iitrenscli.i l'Ion nacli den Tiesetzen organise-lien \Vafliscns. I. Theil (Irna, 161 p , H fig.) 1862. IsNGELMANN, Zur Natui'geschiilitc doi- Iiifusoii(Mi. {Zsrhr. iriss. Zool., XI, 317-393, 1 pi ) 1876. — Ucboi' Kniwicklung uiid Foilpllanziing von Infusorieii. IMorph. Jalirh. I, .-):3-634, 2 pi.) 1879. — Physiologie der Pioloplasma und Flinunorbcwogung. (Iler- mann's Tlandb. Pliysinl. I, 311-408 ) 1898. — {Cf. Chap. I. § i) 1888. Entz Geza, Studion iïber Piotiston. (Anflr. iingar. Xaturir. Ges. nudaprxth 161 p.) 1898. l'"i.ORENTiN (1\.>, Snr un nouvel Infusoire holoti-ic-ho, parasite des Phaseolosomcs, (Cruptochiluiii Cuenoti, nov. sp.). (Bull. >icî. France BcUj., XXXI, 152-158, 1 pi.) 1881. FosTER, Physiologie. Cité d'après Kassowitz 1899). 1870. II.KCKEL. Riologisclie Studien. (1 Ht' 184 p. (Loizig.) 1896. Henneguv. [Cf. chap. 1, !^ i). 1876. IIertwig (R.), Ueber Podopkri/a noiunipara. nelist Bonierkun- geni zum Bau und zur systenialischon Stellung dor Acincten. (Morph. Jahrh., I, 20-82, 2 pi.) 1899, — \Vas ^eranlasst die Befruchtung der Protozoen {S-li. Cpa. Morph. Physiol. Miincheu, 1 Ilf, 8 p.) 1899. .IenxMngs (11. S.),Tlie Psychology of a Protozoan. (/lîw^r../. Psi/ck , X, no 4, 13 p.) 1901. — On the activities of unieellular cruanisnie. (Scicnci', X-S., XIII, 74-75.) 1899. Kassowitz (M.), {Cf. chap. II, ^ i.) 1895. I,F. Dantec, La matière vivante. (183 }>., Paris, Masson). 1896. — Tliéorie nouvelle de la vie (323 p , Paris, Alcan). 1893. LuciAM, Vorstnfon des Lebens. (li/ol. Crniinlhl., XIII, 206- 223.) 1876. a. Maupas, {Cf. chap. II.) — /'. — Sur l'organisation et le passage à l'état mobile do la PoiIg- phri/a fixa Ehrb. {Arch. Zool. exp., V, 401-428, 1 pi.) 1883. — Contribution à l'étude morphologique et anatnnii(iuo dos Inlu- soires ciliés. (Und., (2), I, 427-664, 6 pi.) 1891. Moreau, Du revêtement épithélial du péritoine tubo-o\ aritjuo et de sa transformation physiologiiiuo. (Meut. !!ioc. H/ol . Paris. (9), III, 395-397.) 1875. Xeumann (E.), Die Beziehungen des Flimmerepithels des Rauch- lio^hle zum Eileiterepithel boim Frosche. {Arch. wikr. Anai., XI, 354-377, 1 pi.) 1896. Parker (G. -H.), The réactions of Metridiinn to iood and otlior Substances, {linll. Mus. Hanard, XXIX. 107-119). UKCIIKUCIIKS Sri{ IJ;S IM'ITIIKI.II MS. 743 1852. I'kutv, Zui- Koiintniss kleiiister Loboiislnnueii ii;uli liau. l'uiic- lion, Systoiualik. (Henic). (Cité d'apiès VEinvoux 1889.) 1886. Plate, rntei-sufliuiigoii oiniger an deii l\.it'inLMiljl.rt(."iii dos dainmarus puli'.v lebendeii l'Ato[)ai-asi(oii . {Jnhr. iriss. Znol., XI.III, 175-240,2 pi.) 1888. — Studien ùbei- Piotozoeii. (/'vo/. Jaih., Anal., III, i;r>2()S ) 1889. Verworn (M ) {Cf. chap. II, ^ i.) 1891. — Studien zur Physiologie dei- l-'liimneibeweguug. {Airli. ijes. Physiol., XLVIII, 119-180,3 tig). 1895 — {Cf ihap. I. S i ) ADDENDA 1901. Krembzow, Uebei' don Bau und die Entwitddung der Riickcn- anhange der .Eolidier. {Arc. mikr. Anat. LIX, lit' 2.) — Launov. Sur la présence de iormations ergastoplasmiciues dans les glandes salivaires des Opliidicns. {C. /.'. Soc. Uiol. VarU. LUI. 712-713 ) 714 P. MliNON. TABLE DES iMATIÈRES Pafjes Avant-propos . . 371 IMŒMIKRE PARTIE. — Lkctuhe objective des Préparations PI. XV. Chii-onome (Intestin larvaire) 382 PI. XVI. Cliironome (Intestin lai'vaire^s/tf^c (•/,//« 389 PI. XVII Vor-à-soie 396 PI. XVIII. Tenebrio, (Larve); Crustacés Lsopodes ; Protistes . . 405 PI. XIX. Vers ; Cu'lentérés 409 PI. XX. Seiche (Embryon; 419 Pi. XXI. Mollusques 426 PI. XXII. Mollusques ; Tuniciers (Tube digestif) 441 PI. XXIII. Tuniciers (Pharynx) 45't PI. XXIV. Triton ; Grenouille 467 PI. XXV. Grenouille; Salamandre; Souris ; Amphioxus . . . . 477 DEUXIÈME PARTIE — Argumentations spéciales Chap. I". — L'Appareil pariétal protecteur § I. - - I.a bordure en brosse 488 A. Idée générale de la bordure en brosse 488 B. Les bâtonnets de la bordure en brosse sont-ils contractiles? 496 G. La bordure en brosse et l'activité de la cellule 499 D. La bordure en brosse et les cils vibratiles 506 § IL — Les plateaux alvéolaires ou spumeux 518 § III. — Membranes et cuticules 524 A Rapports des membranes ou cutilules avec les plateaux . 524 B. Les membranes et les cuticules. Définitions, structures, signification chimique ou biologique 527 § IV. — Formation de cuticules à distance 537 § V. — Formations pariétales intracytoplasmiques 545 § VI. — Les dislocations, traumatiques ou physiologiques, de l'appareil pariétal 548 A. La théorie vésiculaire de la sécrétion 549 B. Les dislocations physiologiques 567 Chap. II. — L'appareil cibratile dans sa structure et ses rapports. § I. — Les racines ciliaires 572 A. Les racines ciliaires constituent-elles un organe^ constant et exclusif, de l'appareil vibratile? 573 RECHERCHES SUR LES ElMTllKLILMS. 715 Paires B. Les racines ciliaires possèdent-elles une fonction motrice ".' ô80 C. Les racines ciliaires sont-elles des organes transforma- teurs de l'énergie? Constituent-elles un protoplasma supérieur? iîBl Appendice. — Le protoplasma supérieur en général . . . 584 § IL — Les granulations basilaires 592 A. Les idées tliéoriciues sur les granulations basilaires et sur les centrosomes 593 B La granulation basilaire envisagée expérimentalement du point de vue centrosomatique 598 C Etude expérimentale intrinsèiiue de la granulation basilaire «515 Idée générale du chapitre II ^'^^ Chap. III. — L'Appareil cibratile dans son fonctionnement biolofji'iue. §1. — Historique de la question 632 A. L'activité de l'être et la confection de l'appareil ciliaire . 632 B. Les travaux en faveur de la coordination des mouve- ments vibratiles 63o C. Analyse et critique des mémoires hostiles à la coordina- tion 639 § IL — Observations personnelles 65,« TROISIÈME PARTIE. — Récapitulation GÉNKRALE 670 Conclusion générale du mémoire 690 Tables «^^2 EXTUAIT DES ARCHIVES DE ZOOLOGIE EXPÉIUMENTALE ET GÉNÉRALE 3* SÉRIE, TOME IX, 1901 :i:!.i's9.- Versailles, Société anonyme des Imprimeries Oérardin. TABLE ALFHAhETllillE DES MATIERES i' SÉRIE, tomh: IX As/éi'ies (Etudes physioloe,i([nos sur les) [voir L. CuÉNor], p. 233. Be.vuregard (H.). Matière médicale zoo- loçique Icomple rendu), N. el R., p. LXXIV. Bl-jor (P.). Sur l'organisation de la Véré- tille, N. et R., p. xlix. Cabochon l Système nerveux du) [voir H. DE L.VCAZE-DUTHIERSJ, p. f['S. l^aitnlus /nini/tiriciis (Système nerveux du) [voir H. de Lacaze-Ucthiers], p. 43. Cfiœtodenna {vo'w \. Kowalewsky), p. 261 . Chaxtemesse (A.) cl Podwyssotsky {W . W.). Les processus généraux (compte rendu), N. et R., p. i.xxi. Compte rendu l)il)lioi;ra|ilii(pie, N. et R., p. LX et LXXI. Considérations siu' la faune des Spon- giaires des côtes d'Algérie. Eponges de la Calle (voir E. Topsent), p. 327. Couvreur (E.) et Dubois (Rapli.). Leijons de physiologie expérimentale (couiple rendu), N. et R., p. lx. CuÉ.NOT (L.). Etudes physiologiques sur les Astéries, p. 233. Cytologie générale (Recherches sur les épithéliums) [voir P. Vigno.n], p. 371. Delage (Y.). Etudes ex|)érimentales sur la maturation cytoplasmique et sur la parthénogenèse artificielle chez les Echi- nodermes, p. 285. Delage (Y.). Noms nouveaux pour des choses anciennes, N. et R., p. xxxni. Dubois (Raph.) et Couvreur (E.). Leçons de physiologie expérimentale (compte rendu*, N. el H., p. i-x. Dubosq (O.). Sur l'évolution du lesliculc de la Sacculine, N. el R., p. xvii. Echinodermes (Etudes expérimentales sur les) [voir V. Delage], p. -iS.'». Epilliéliums (Recherches de cytologie ijé- nérale sur les) [voir P. Vignox], p. 371. Eponges de la Calle (voir E. Topsext), P- 327. Eponges recueillies ]iar l'expédition .'inl- arctique belge (voir E. Topsent), IV. el R., p. V. Expédition antarcli((ue belge (Notice siu- les Eponges recueillies par) [voir E. Topsext], n. el R., p. v. Expédition antarctique belge iNotc sur les Holothuries rapportées par) [voir E. Hérouard], n. cl K., p. xxxix. (iAUPP (E.). .1 Ecker'a tind R. W'iders- heiin's Aruifoiiiie des Frosc/ies icoinpic rendu), N. et R., |). i.xxu. (jtnirdinns deceininuculalus (Les mu'urs du) [voir N. Zolot.mtzky], N. el R., |). LXV. Hœmucera IJimae, organisation de r.idiillr (voir A. Malaijuln), p. 88. llœmocera Danne. Développement (voir A. MALAtjni.N), p. n3. HÉROUARD (E.). Noie préliminaire sur les Holothuries rapportées par l'expédition anlarcli. xxxix. JoRDhLL (D.). Répertoire biblio-r.iphi.iue des principales revues françaises pour l'année iScjg (compte rendu!, N. i. Laboratoire Arago (La bibliothèque du), N. et R., p. XXXI, Lxi el lxxv. Lac.xze-Duthiers (H. de). Le systèun- ner- veux du Cabochon, Ctipiifns /luinjuri' m s, p. 13. IS TAI'.Li: l)i:s .MATIKKKS. Mai.ai,.! i.s (A.). \a- |>;ir;i>ilisiiic rvuliilif (les Moiislrillidcs, |i. Hi. .M.iliiiiition tyloplfisiniiiiir clii-z l«?, Kclii- luidn-iin's (voir Y. DelaoeI, p. :>.S:>. .Munslrilliclcs (Parasilisine évoliitir des) [voir A. MALvyui>), \t. 81. l'arlliciioi!;ciicso arlificiclic chez les lielii- iiodermes (voir Y. Delage), p. 285. l'ODWYSSOTSKY (W. W.) Ct ChANTEMESSE (A.). Les processus généraux (compte rendu), N. et R., p. i-xxi. l'oissons (Les) distinguenl-ils les cou- leurs? (voir N. Zolotmtzky), N. cl. R., p. I. PiiLVOT (G.). Le Roland ct sa première croisière sur la côlc de Catalogne, en juillet-aoùl 1900, p. i. l'urpiira lapi/lus (Sur une monographie ancienne de) [voir A. Robert], N. cl R., p. XXV. Robert (A.). Sur une monographie an- cienne de Purpura lapillus, N. et R., p. XXV. Hn/iiiii/ iLi'l, l't sa premicre croisièrt' ( Voir (i. l'ilUVOTl, p. I. ToesEXT (E.|. Consiilcral ions sur la t'auiir des S|i()ngiaires des côlcs d'.Alurrie. Eponges de (Jallc, p. 327. Toi'SENT (E.). Note préliminaire sur les Eponges recueillies par l'expédition an- tarctique belge, N. et R., p. v. Sacculinc (Evolution du testicuir de la| [voir O. Duboscq], N. cl R., p. xvii. Spongiaires des côtes d'Algérie (voir E. Toi'Sent), p. 327. Vérétille (Organisation de la| [voir P. BujorJ, n. et R., p. xlix. ViGXON (P.). Recherches de cytologie gé- ' nérale sur les épilhéliums. L'appareil 1 pariétal, protecteur ou moteur. Le rôle I de la coordination biologique, p. 871. 1 ZoLOTiNiTSKV (N.). Les mœurs du Girar- ! clinus decemmaculatns, poisson vivi- pare, N. et R., p. L.w. I ZoLOTMïSKY (N.). Les Poissons distin- I guent-ils les couleurs'?, N. et R., p. i. TABLE DES PLANCHES :V SÉRIE, TO.M1-: IX PI. I. — Système nerveux du (Japuliis. II. — Monstrillidcs. Adulte pélagique el nauplius. m. — — Parasite et hôte. IV. — — Développement. V. — — Parasites àg'és et embryons jeunes. VI. — — Développement interne. VII. — — Développement et org-anisation. VIII. — — Microphotographies. IX. — Astéries (Astei'ias (fhicialis, A. rubens, Asferina (jibbosa). X. XT, XII. — Chétodermes (Chœtodenna radulifera, C/i. gutturosuni, Ch. nitidiilnin). XIII et XIV'. — Spongiaires de la Galle. XV et XVI. — Chironome (Intestin larvaire). XVII. — Ver-à-soie. XV^III. — Tenebrio (larve), Crustaeés isopodes, Protistes. XIX. — Vers, Cœlentérés. XX. — Seiche (embryon). XXI. — Mollusques. XXII. — Mollusques, Tuniciers (tube digestif). XXIII. — Tuniciers (pharynx). XXIV. — Triton, Grenouille. XXV. — Grenouille, Salamandre, Souris, Amphioxus. N. et R. — I. — Carte du Sondmôr. II. — Anatomie de Purpura lupillus, par H. Strôm. FIGURES DANS LE TEXTE MKMOIKE IlE .M. li. l'KLVOT SCR LE « HOLA.NU » ET SA l'HE-MlÉRE CROISIERE Fiti-. I. — Construction du Roland, sur la la plage du Fontaulé, p. 2. ■!, — Mise en place du mât, p. 3. 3. — Lancement du Roland, p. .'». 4. — Plans et aménagements du Roland, p. 7. 5. — Le Roland et le Lacaze-Dnthifrs au mouillage dans le bassin du labura- toire Arago, p. 11 . 6. — Le flo/«n<^ en marche, p. \?>. 7. — Le Roland sous voiles, dans le bassin de laboratoire, p. i.'i. 8. — Le pont du Roland. Capture d'un dauphin, p. 18. g. _ Rochers remaniés par l'abrasion, à l'entrée du port de l'Escala. i>. A. 10. — La pointe de la Roche-percée, p. 2O. 11. — Entrée d'une grotte, près de l'Escala, p. 27. 12. — Le Mogote-Bernat, ou rocher des Mèdes, p. 2f). i3. — Le port de Palamos, p. .■<2. 14. — La ville et le mouillage de San-Feliu de (iuixols, p. ;*4. ,5. _ Carte du littoral et de la reuion côlièrc de la province de Gérone, p. .H?. -->() TAIM.K DKS l'I.ANCIlKS. MÉMOmEDE M. A. .MAL.VyLMN SCI. I.E .■AKASmSMK ÉVOLUTIF LES MONSTHILLIDES pjjr. ,. _ SriMiDii iransvprsalc d'Hœniocera Danae, \>. g.'l. •.. — Abiloincn rt .')' soinile lhoraci(iiio iVHœmocera Dniuie. .( //. Jilii/niiiuruiii. , _ _ _ T/idunifileus (jenniink-us. -^ //. rnscot'ifa, \>. loi). C. _ Vue satcittalc d'un ciiibryoïi de Moiistrillide, ]>. Ô44. -. _ Coupe saiîitlalc d'un cuibryon jeune, p. 16G. }^ — plus àçé, )). i06. MKMOIUE DK M. V. DEl.AGE SUR LA MATURATION CYTOPLASMIOUE CHEZ LES ECHINODERMES Fit;-. I. Evolutions i)artli»'noi;Tnéli(iues expérimenlales chez Sfroiii/i/locen/rotua, ]> .'{ig. xMEMOlRE DE M. 1'. VIGNON SUR LBS ÉPITHÉLTUMS pi;r_ ,. — Rapports des rils et de la bordure en brosse, 5i2. ... Diverses interprétations relatives au plateau cilii', p. bib. :\. — Les rils et les formations pariétales, p. ônj. /|. _ Bordure en brosse et zone intracyloplasmique siriéc, j). T)/);. 5, Les diverses lliéorios relatives à la sécrétion par boules sarcodiques, p. 502. C. _ Zone adoralc de S/)irost(innim et de Stenfor: trochopliore d'Eupninntus, MÉMOIRE l)K M. O. DLBOSCy SLK L ÉVOLLTION DES TESTICULES DE LA SACCULINE Pi;,-. ,. _ Portion d'une coupe transversale de la rét!,ioii postérieure du testicule, N. et R., p. XX. 2. — Evolution de la lignée séminale, N. et R., p. XXL :i. Une cellule nutritive de la région moyenne du testicule, N. et R., p. XXIIl. MÉMoiRi: HE M. p. m.KiK SUR l'orga.msatu)N i>e la vérétii.le p;„.. ,. — Organisation générale du polypier et des Polypes, N. et R., p. LI. .,^ ;{^ l^_ — Spermatocvtes. cellules épitliéliales et nématocystes, N. et R., p. LVI. fi. — Cellules sensitives, n-anijlionnaires et epithélio-musculaires, N. et R., p. LVII. Cl. — Cellules de l'œsophage, N. et R., p. LVIII. 7. — Cellules des filaments mésentériques et des parois génitales, N. et R., p. LIX. MÉMOIRE DE M. N. ZOI.OT.MTSKY SUR LES MIEURS DU « GIRARDINUS DEGEMMACULATUS » Fitr. I. — Girardinus fleceininncnlatns, mâle et femelle, N. et R.. \>. LXVII. Société Anonyme des Imprimeries GéraRdix, Versailles. 3' Série Vol !X il ;>=-^ SYSTEME NERVEUX du CAFULUS ./ \ L' adulte pélagKjue et le Nauplnis iioadeZool-Eipî^et Gen" 3«SerieVo].IXPlin. Le parasite et V liôte. Développement . il de Zool.Exp''el Geii' S-SeneVol.IÏ.PI.V I 1 «, I r»'|j •' O I " .V .5.9 2-t ;,:tiK^ »■ \ \k^^.. -£•«5 Jtt 5S aqes. Embryons jeunes. Développement interne. Aroh.de Zool,Exp'-''BtGen'? Développement et Organisation. Arch. de. Zool. Expi^ et Gérxi 3e Série Vol. IX PI. VIII Mth aiiM Microphotogr. A. Malaquin D" G. Pilarski imp. ftrch deZoolExp'^^etGén?? .^'SéneVolIXPl IX 3 r\\ 1 .k -7 hch ,1>--Zonl Fxs'-en;.>ii'" \ Aich deZool Exp'^etGèn? 3° Série Vol IX PI XI ■cb. deZoolExp^^etGén.^^ .l^SéneVolIXPlXiI 2^. I a... .4. 27. m md . . ./ .dt 26. r d. > ./ .dt ^60 md' Cl f^ F 25. d.:.. .d' dt ,:'^-« AnioTmaPaussek dr lit:tj\p.riTEA"Piirfe legna Arch. de Zool. Expie et GérM 3e Série Vol. IX PI. XIII ,£^A-^-T»-,^ )te' H. Topsent phot- U'' G. l'ilarski inip. EPONGES DE LA GALLE a'^SérieVnl ÎY PI Yr\' Topsent liol . £..}lorieu , Of. EPONGES DE LA GALLE Libraùxe C. Reinmald.' . Al ch de ZooI.Expl^ et Gén'." 1 3 3= Série Vol. IX. PI XV. l.M Bat.l 10 OT i i\ -y b c P Wtpion ad na(. del. f' 9 h l< l m Il 'irncr & ]\'m ta: Fiantfort ^ M., Uth . CHIRONOME (Intestin larvaire)' lihruinr C. Rciniixthl. i Arch de Zool Exp'^ et Gén'^ 3= Série Vol IX PI XVI CHIRONOME (Inlestinlarvaire) Uohjiu- C LeDeUy. /\irù Arch de Zool E. 'i' Série Vol. IX PDT/II /•l,.,/.o» „rf i/ï;i(e ^J^ a-Jet: /lin ArcK de Zool Exp^® et Gén'^ Série Vol. IX PI. XVIll TENEBRIO (Larve ), CRUSTACES ISOPODES,- PROTISTES. /telJ^hpu; ELeDeiey. Fkirt Arch de Zool Exp'^ et Gén^' * Vi^nan ad ncU del VERS . CCËLENTERÉE Hèiioly-pù: E LeD^ey. Ptira Arch de Zool Exd" et G 3' Série Vol IX PI XX Arch de Zool Exp^'' et Gén'" r-. -■' ^% 0' 3" Série Vol IX PI XXI %è m 'S'-'fe /t.p,fr||.».M.M#f UeUcitvpu: € UDeUy Arch de Zool Exp^' et P%^ '^P fS\^ '^£^<-i%>% ^ 0 ' es® r# Il ,„w^ '^^'^;!:''|^.'' ■a:':^4 •• .*^v;> s V' 1'^ f WWI ^ rrrn v , ^:(M'/i^,v MOLLUSQUES. TUNICIERS ( Tube digesUf J fe'&l HéhoUpiA E UDeUy. Parts Arch. de Zool Exp^* et Gén le. 3- Séné Vol IX Pl.XXill P Vt-q'non cid nai. del TUNTCIERS (PharynX; HcUoh-pi& E LeDeley. Paris Arch de Zool Fxp'' et Ger.''" 3= Série Vol.'X P!. XXIV P llonon orf , TRITON .GRENOUILLE. Hebohjiîa ^ LeXK^y. 3' Série Vol IX PI. XXV P I "iqrufn ad nat de! GRENOUILLE; SALAMANDRE, SOURIS, AMPHIOXUS /Uliahpie- E LeDciey. Para Arch. de Zool. Exp'" et G Si'rie. Vol. I\. (Noies et Kevue N» 2. l'I. 1.) Aich. (k-Zcol. E.vp"et Gi^n" S.IK-. \cii. I.\. iNni.-sel Kevin-. \« 2. PI. 11.) C.F.Milbr SaJr / Mlil. WHOl 1 IHU \KV UH 17NA M lliti îliiifiiiililiiiiiiililiii!!^ liiiiiii siliiiii!!' ili : : i ( i t ; i ^M f J^^^^R! ||L 1 i