Rs N uw, d à = 73 , , A des als , ”- = he , . 2 à EST : S RE 0] À. LA « Li , . + - es "+ É 2 : : » ; . 4 é | a‘ 4 Le ; EL >" è « h (T 4 4 - % LT ) : { o # Fe: 2 bee s } 4 : ñ t , À - i - _ … Û . ' ñ _— — — = — - — — —— te . - A un 5 L , ; 6 2 ‘ 5% y M THE UNIVERSITY OF ILLINOIS LIBRARY DIE ARC ve 4 | L161—H4 Fr * : \j \ # | 4 E 4 p Digitized by the Internet Archive In 2015 https://archive.org/details/archivesdezoolog4/5/laca ' #, {l 4 LAN ARCHIVES ZO0LOGIE EXPERIMENTALE ET GÉNÉRALE ARCHIVES DE | Z00LOGIE EXPÉRIMENTALE BISTOIRE NATURELLE — MORPHOLOGIE — HISTOLOGIE | ÉVOLUTION DES ANIMAUX \ FONDÉES FAR 1 HENRI de LACAZE-DUTHIERS | PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE | G. PRUVOT ET E.-G. RACOVITZA j PROFESSEUR A LA SORBONNE DOCTEUR ÈS-SCIENCEÉS | DIRECTEUR DU LABORATOIRE ARAGO SOUS-DIRECTEUR DU LABORATOIRE ARAGO CINQUIÈME SÉRIE TOME SEPTIÈME | | PARTIS LIBRAIRIE ALBERT SCHULZ 3, PLACE DE LA SORBONNE, 3 Tous droits réservés = 1914 [éZz TABLE DES MATIÉRES du tome septième de la cinquième série (726 pages, XXVII planches, 102 figures) Notes et Revue (2 numéros, LI pages, 24 figures) Voir la Table spéciale des matières à la page 11 Fascicule 1 (Paru le 2 mai 1911) R. JEeANNEL. — Revision des Bathysciinae (Coléoptères sylphides) ; morphologie, distribution géographique, systématique. Bios- PEOLOGICA XIX (avec 70 fig. dans le texte et pl. I à XXIV. . Fascicule 2 (Paru le 20 Juillet 1911) E. Bucnion avec la collaboration de N. Poporr. — Les pièces buccales des Hémiptères (Première Partie) (avec 8 fig. dans le texte et pl. XXV à XXVII INDEX ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. Se Ole ti een "nets, 00 ‘ee Fontenay-aux-Roses. — Imp. L. BELLENAND. — 20.109 298254 ARCHIVES DE ZOOLOGIE EXPÉRIMENTALE ET GÉNÉRALE 5° Série Tome VII, p. 1 à 641, pl. I à XXIV LM LOTT BIOSPEOLOGICA Di +. QU REVISION DES BATHYSCIINAE (COLÉOPTÈRES SILPHIDES) Morphologie, Distribution géographique, Systématique, 4 F. PAR L Dr R. JEANNEL Boursier de la Fondation Commercy. Laboratoire Arago (Banyuls-sur Mer). ; TABLE DES MATIÈRES | Pages $ naar es I NPD Re Ti 3 Plan du Travail (p. 3). — Matériaux d’étude (p. 4). — Historique (p. 6). PAIE = UC PARTIR, GÉNÉRADE:.: 1/4, LR LL 8 OHAPITORSIE AE MORPHOLOGIE EXTÉRIEURE : 2 4 Leu ea nice oiete ne eee eee ee 8 A. Caractères généraux (p. 8). — B. Tâte (p. 10). — C. Thorax (p. 24). — D. Abdomen (p. 37). — E. Armure génitale mâle (p. 39). — F. Armure géni- tale femelle (p. 51). _ Chapitre II. SIGNIFICATION ET VALEUR TAXONOMIQUE DES CARACTÈRES......... 53 A. Les caractères paléogénétiques (p. 54) : «. L’attitude de défense des for- mes lucicoles (p. 54); bd. L'appareil optique (p. 57); c. Les rudiments des organes du vol (p. 59); d. L'appareil métatergal destiné à maintenir la cohé- sion des élytres (p. 60). — B. Les caractères néogénétiques (p. 66) : a. La taille des cavernicoles (p. 66) ; b. La dépigmentation des téguments (p. 67): c. Les modifications de la forme du corps chez les cavernicoles (p. 67); 4. L’allongement des antennes (p. 70) ; e. Les modifications dans la forme des membres (p. 75); f. Le développement des organes sensitifs (p. 78). — C. (1) Voir pour BIOSPEOLOGICA I à XVIII, ces ARCHIVES, tome VI, VII, VIII et IX, de la 4e série et tome I, II, IV, V et VI de la 5e série. ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — 5° SÉRIE. — T. VII. — (1). L Lo Dr R. JEANNEL Les caractères sexuels (p. 80) : a. Les caractères sexuels primaires (p. 80); b. Les caractères sexuels secondaires (p. 81). Chapitre III. LES MÉTAMORPHOSES DES Bathysciinae. ....................... A. Caractères généraux des larves (p. 87). — B. La nymphe de Speonomus Delarouzeei Fairm. (p. 94). — C. Essai de groupement systématique des larves connues (p. 95). Chapitre IV. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES Bathysciinae.. .. die Me 12008 don à eee came ee CITE DEEE A. L'aire de distribution des Bathysciinae en général (p. 107). — B. La disper- sion des formes lucicoles (p. 110) : ‘a. Le centre de dispersion des Bathysciinae (p. 112); b. Les migrations des formes lucicoles (p.113) ; c. Epoque de la migra- tion des formes lucicoles et du début de la colonisation des grottes (p. 115). — C. Modes de répartition des Cavernicoles (p. 117) : a. L’isolement des colonies cavernicoles est absolu (p. 117) ; b. Les aires de répartition des espèces caver- nicoles (p. 121): espèces à grandes aires de répartition (p. 121) et espèces loca- lisées par vallées (p. 123). Chapitre V. RÉPARTITION DES Bathycciinae DANS L'EUROPE ORIENTALE. ........ A. Région des Carpathes (p. 127). — B. Région du Balkan (p. 129). — C. Région des Karsts adriatiques (p. 129) : a. Généralités (p. 129) ; db. L’oro-hydrogra- phie des Karsts adriatiques (p. 134) ; ec. Répartition spéciale des divers gen- res (p. 136). Chapitre VI. RÉPARTITION DES Bathysciinae DANS L'EUROPE OCCIDENTALE . . A. Région tyrrhénienne (p. 152). — B. Région des Alpes françaises (p. 156). — C. Région des Cévennes (p. 15)). — D. Région pyrénéenne (p. 163); «. Les lucicoles (p. 165) : d. Les cavernicoles (p. 166), genre Sponeomus (p. 166) et autres genres (p. 174). — E. Région du versant atlantique de l’ Espagne (p. 179). — F. Région de la chaîne catalane (p. 183). Chapitre VII. CONCLUSIONS SUR LA MORPHOLOGIE ET LA DISTRIBUTION GÉOGRA- PHIQUE DES. PU AYSCUNAC NS EME eee re te ere acer ec RC ETC Deuxième partie. — SYSTÉMATIQUE DES Bathysciinae.....................,..... L.. —"TRIBU EUTYSCAPIL Use ee N'ape eue crane min elerne select ere eue CEE A. Genres isolés (p. 200). — B. Série phylétique de Spelaeochlamys (p. 289). — C. Série phyl. de Speocharis (p. 295). — D. Série phyl. de Speonomus (p. 319). — E. Série phyl. de Diaprysius (p. 381). — F. Série phyl. de Cyto- dromus (p. 392). II. TRIBU GynomorpRi N ENS NN ae ete me ee eee lee see eee eee ETS A. Genres isolés (p. 409). — B. Série phyl. de Hexaurus (np. 421). — C. Série phyl. d’A phaobius (p. 424). — D. Série phyl. de Speonesiotes (p. 439). — E. Série phyl. de Leonhardella (p. 451). — K. Série phyl. de Pholeuonopsis (p. 461). TD TRIBU PrACHyS PURE eee eee cer eLoee CT EE CEE TE CEE - A. Série phyl. de Drimeotus (p. 471). — B. Série phyl. de Sophrochaeta (p. 486). — C. Série phyl. de Apholeuonus (p. 420). — D. Série phyl. de ZLeptodirus (p. 520). IV. CTRIBU *ANITONENPONES eme corse esse sos 0 sect ete OCR V. Spectés incertue sedis. ne Ne enteriotsnte ce sosie sec RDC CCR CEEER VL Nomind: snudas sen Mel om tee OM ECNMER CCE EEE INDEX ALPHABÉTIQUE DES NOMS DE GENRES ET D'ESPÈCES DÉCRITS OU CITÉS DANS CE MRAVATL . stcreie oteee SRE Rec RE D OC 5 er Go ENUMÉRATION DES GROTTES D’ AUROPE HABITÉES PAR DES Bathysciinae.............. LYDEX BIBLIOGRAPHIQUE 0 italien eete aient lorals ete lots « de ce RS CORRE CRETE EXPLICATION JDES. PHANCHES de 2e cet cite enestonte 80 Ca CC EC ET CEE 85 107 126 185 191 196 406 468 REVISION DES BATHYSCIINAE 3 INTRODUCTION Les Bathysciinae sont ce groupe bien limité de la famille des Silphidae qui renferme toutes les formes cavernicoles d’Eu- rope (1). Leur nombre et leur variété sont très considérables et la facilité que l’on trouve plus grande chez ces animaux que chez d’autres pour déterminer les aires de répartition des espè- ces et pour découvrir les conditions dans lesquelles ces espèces ont évolué, les connaissances que nous possédons sur la paléo- géographie des régions qu’elles habitent et la possibilité de reconstituer l’histoire physique des grottes elles-mêmes, toutes ces raisons m'ont fait penser qu’une étude approfondie de ce petit groupe de Silphides pourrait peut-être aider à éclairer les problèmes de la transformation des espèces. Le travail que je présente ici n’a pas la prétention d’être complet et bien des points intéressants de l’histoire de Bathys- ciinae ont été laissés de côté. C’est ainsi que l’étude histologique de la régression de l’œil ou celle des organes sensoriels des anten- nes mériterait d’être faite, que des recherches anatomiques et physiologiques sur ces animaux seraient fécondes en résul- tats. Mais je n’ai pas cru devoir les entreprendre ici, le travail que je m'étais proposé étant avant tout une étude de Zoogéo- graphie. Ce mémoire est divisé en deux parties distinctes. Dans la première, partie générale, j’ai entrepris l’étude raisonnée des caractères anatomiques des Bathysciinae et de leur signification phylogénique, puis, en expliquant la distribution géographique des espèces, j’ai cherché à reconstituer l’histoire de leur immigra-- tion dans les cavernes. Dans la deuxième partie, systématique, j’ai placé la Revision taxonomique du groupe. Sans classifications naturelles en effet (1) On a coutume de désigner couramment les Bathysciinae par les termes de « Silphides caver- nicoles » ou bien encore « Silphides aveugles », mais ces termes sont inexacts, car d’une part les Bathysciinae comprennent beaucoup de non cavernicoles et d’autre part ils renferment un cer- tain nombre d’espèces pourvues d’yeux rudimentaires. ; Dr R. JEANNEL il est impossible d'aborder aucune étude zoogéographique. Je me suis déjà expliqué dans un mémoire précédent (1910 /) sur ce qu’il fallait penser de l’ancienne Systématique des « Silphides cavernicoles »; j'avais même posé déjà les bases de nouveaux groupements. Mais il était nécessaire de donner plus de développement à cet essai et de compléter les brefs tableaux des genres déjà publiés par la description de toutes leurs espèces. Qu'on veuille donc bien me pardonner la suite fasti- dieuse de descriptions qui termine ce mémoire, car c’est la base indispensable sur laquelle repose tout mon travail. Les matériaux d'étude que j’ai eus entre les mains provien- nent de plusieurs sources. C’est tout d’abord notre collection de Biospeologica. Depuis 1905 nous avons, E. G. Racovitza et moi, recueilli des ani- maux cavernicoles dans 298 grottes (1) dont 118 nous ont fourni des Bathysciinae. En plus de cette collection Biospeologica j'ai pu réunir, grâce à la libéralité de nombreux confrères, une collection renfer- mant 246 formes diverses de Bathysciinae, sur 295 connues actuellement. Dans la mesure du possible je me suis efforcé d’avoir ce matériel en deux séries, l’une formée d’exemplaires secs, préparés suivant les méthodes entomologiques ordinaires, l’autre comprenant des spécimens conservés dans l’alcool à 709 et destinés aux recherches anatomiques (2). Enfin j'ai abondamment puisé des renseignements dans les diverses collections et je citerai les suivantes parmi les plus riches en Bathysciinae et celles où j’ai.le plus trouvé d’indica- tions. (1) C’est le chiffre atteint le 12 novembre 1910. Nous avons publié les descriptions des 220 premières grottes dans trois séries d’ « Énumérations de grottes visitées », formant les Biospeo- logica II, VI et XVI (JeanneletRacovitza, 1907, 1908 et 1910). Les grottes n° 221-298 seront publiées ultérieurement dans une quatrième série d’ « Énumérations », en préparation. (2) Toutes mes dissections ont été faites sous l’eau à la loupe binoculaire de Zeiss. Pour mes préparations microscopiques de pièces chitineuses, appendices buccaux ou organes copulateurs mâles, j'emploie la méthode très simple et rapide du montage direct sur lame dans la gélatine- glycérine de Kaiser, après traitement des pièces pendant 24 heures par la potasse. Les prépa- rations d'organes copulateurs de Bathysciinae ainsi obtenues peuvent être examinées aux plus forts grossissements. REVISION DES BATHYSCIINAE 5 Tout d’abord celle de M. A. Grouvelle, que cet aimable con- frère m’a généreusement communiquée en totalité. M. A. Grou- velle possède en particulier la première collection Reitter (1881-1890) qu’il a acquise récemment. J’ai pu étudier de la sorte les types des très nombreuses espèces décrites par Reitter et en particulier toute une série d'exemplaires uniques comme Sciaphyes sibiricus (REITT.), Bathysciola Fausti (REITT.), Bathyscia thessalica RæiTT., Pholeuonella kerkyrana (REITT.), Sophrochaeta Merkli (FRiv.), et S. Reïtteri (FRIvV.), Protobra- charthron Reitteri (APr.), etc. C’est une chance inespérée d’avoir pu connaître ces espèces et j’exprime ici toute ma gratitude à M. A. Grouvelle de les avoir mises à ma disposition. Au Muséum d'Histoire naturelle de Paris j’ai passé en revue avec grand soin les collections $S. de Marseul, C. Schaufuss et L. Fairmaire ; à la Société entomologique de France les collections Aubé et Ch. Brisout de Barneville. Parmi les collections particulières j’ai pu examiner en détail celles de MM. Abeille de Perrin, L. Bedel, A. Léveillé, P. Nadar et enfin, chez M. René Oberthür, les collections Damry, Peragallo, de Mniszech, Marquet et Gavoy. Enfin je dois adresser ici mes plus sincères remerciements à tous ceux qui ont bien voulu m'aider par leurs communica- tions ; ce sont d’abord M. L. Ganglbauer, directeur de K. K. Naturhistorisches Hofmuseum de Vienne, dont l’inépui- sable obligeance m’a fait profiter des riches matériaux dont il a la garde, M. I. Bolivar, directeur du Museo de Ciencias naturales de Madrid, qui a bien voulu me confier les types de Uhagon conservés dans les collections du Musée ; ce sont encore les nombreux confrères qui ont daigné me soumettre le résultat de leurs explorations souterraines, MM. A. Dodero, de Gênes, H. Krauss et H. F. Neumann, de Graz, V. Apfelbeck, de Sarajevo et, en France, MM. A. Argod-Vallon, H. Breuil, R. de Borde, A.Chobaut, Ch. Fagniez, P. de Peyerimhoff, V.Piraud, L. Puel, H. Sicard. 6 Dr R. JEANNEL C’est en 1831 que l’attention des zoologistes a été attirée pour la première fois sur la faune cavernicole terrestre, lors de la découverte du Leptodirus Hohenwarti ScHMIDT par le comte F. von Hohenwart dans la grotte d’Adelsberg. Depuis cette date les recherches biospéologiques ont été menées partout avec activité et nombreux sont les travaux parus sur les Sil- phides cavernicoles. Je me contenterai seulement de passer en revue ici les principaux, ceux qui marquent les étapes du pro- grès de nos connaissances. Bien peu d’ailleurs traitent d'autre chose que de la Systématique. Le premier travail important sur les Silphides des cavernes est celui de J. C. Schiôdte (1849, p. 16), qui donne une excel- lente étude de ZLeptodirus Hohenwarti SCHMIDT (Stagobius troglodytes SCHIÔDTE) et la diagnose du genre Bathyscia. Ce mémoire aurait dû être la base de toute la Systématique des Bathysciinae ; malheureusement ce n’est que 30 années plus tard que la validité du genre Bathyscia a été reconnue et j'ai montré (1910 jf, p. 4) que la mauvaise interprétation qui en avait été faite a été la cause d’une incroyable confusion. Après les découvertes de F. Schmidt, L. Miller, R. von Khevenhüller, en Carniole et de L. Miller et J. Frivaldszky en Hongrie, C. Schaufuss (1861, p. 23) propose une classifica- tion des Silphides cavernicoles basée sur la dilatation des tarses ; mais ses genres, établis sur des caractères imaginaires, ont été rejetés avec juste raison. En 1872, E. Abeille de Perrin fournit la première impor- tante contribution à la faune cavernicole des Pyrénées. Avec F. C. de Saulcy, dans son « Etude sur les Coléoptères caverni- coles» (1872, p. 17), il donne de brèves diagnoses des espèces recueillies en 1869-70 par lui-même, H. de Bonvouloir et Ehlers dans l’Ariège. La même année Ch. P. de la Brûlerie (1872, p. 443) décrit sept autres espèces nouvelles des Pyrénées, mais, ce qui vaut mieux, il examine avec soin les conditions d’existence des animaux cavernicoles; il signale le premier les particula- REVISION DES BATHYSCIINAE ri rités de la distribution géographique des espèces, le peu d’étendue de leurs aires de répartition et l’isolement absolu des colonies ; enfin, il arrive à cette conclusion, que le grand nombre et la diversité des formes cavernicoles doit être le résultat « des différences dans les conditions de la vie, plus «accentuées pour la population des diverses grottes que pour « celles des différents points de la surface du sol, et de liso- « lement absolu de ces petits mondes hypogés entre eux. » L. Bedelet E. Simon (1875) publient une liste des Articulés cavernicoles d'Europe ; ils donnent un relevé précieux de tou- tes les indications fauniques publiées avant eux et déjà ces auteurs attirent l’attention sur l’état de confusion où se trouve la systématique des Silphides cavernicoles « qui, disent-ils, «mériteraient peut-être une Revision générale »! Maïs personne n’entreprend cette Revision. Cependant G. H. Horn (1880, p. 251) a le mérite d’avoir le premier reconnu l'indépendance phylogénique des Silphides cavernicoles d'Europe. Il montre qu’il faut les séparer de l’Adelops américain ; il restaure pour eux le genre Bathyscia de Schi dte et définit le groupe des Bathysciae tel qu’il est encore -admis aujourd’hui. G. Joseph (1872, 1880 et 1882) apporte un très grand nombre de renseignements sur les grottes de Carniole et sur leur faune ; maïs les déterminations de cet auteur sont trop souvent sujettes à caution pour qu'on puisse utiliser sans contrôle ses indications fauniques. E. Reitter (1885, 1886, p. 313, 1889, p. 289) publie des tableaux dichotomiques des Bathysciae. De plus il cherche à établir quelques subdivisions dans cette nombreuse tribu : mais les groupements qu’il propose (Leptoderites, Oryotites, Pholeuones, Bathysciites) sont malheureusement établis sur des caractères de convergence et il ne trouve rien de mieux pour classer les espèces dans le grand genre Bathyscia que de les grouper par patries. La classification de Reiïtter est adoptée par L. Ganglbauer 8 Dr R. JEANNEL (1899, p. 75) dans son remarquable ouvrage « die Käfer von Mitteleuropa » ; cet auteur pour la première fois donne d’excel- lentes descriptions des genres et des espèces et découvre un grand nombre de très bons caractères taxonomiques. Dans ces dernières années enfin il n’est paru aucune étude d'ensemble sur les Silphides cavernicoles, mais d’actives recher- ches dans la péninsule balkanique ont eu pour résultat la publi- cation d’un grand nombre de descriptions isolées par V. Apfel- beck, E. Reitter, J. Müller, etc. Mais toujours ces auteurs se sont contentés de la classification artificielle établie par Reit- ter, aucun d’eux n’a cherché à séparer les caractères adaptatifs des caractères de filiation. Aucune description par exemple ne fait seulement mention de l’organe copulateur mâle (sauf cependant celles des quatre Spelaeobates par J. Müller). Per- sonne enfin n’a porté attention à la distribution des espèces. Aussi ai-je fait paraître récemment (1910 f, p. 2) un « Essai d’une nouvelle classification des Silphides cavernicoles » dans lequel j’ai cherché à remplacer les anciens groupements artifi- ciels par des groupes naturels basés sur des caractères de filiation et présentant des distributions continues. J’ai de la sorte posé les bases de la Revision des Bathysciinae que je présente aujourd’hui dans ce mémoire. PREMIÈRE PARTIE CHAPITRE I Morphologie extérieure. A. CARACTÈRES GÉNÉRAUX. TAILLE. — Le plus petit de tous les Bathysciinae (Sciaphyes sibiricus REITT.) a 0,8 mm. de longueur ; le plus grand (Antro- herpon Apfelbecki J. MÜLL.) mesure 8,5 mm. Les lucicoles sont toujours de petite taille et le plus grand d’entre eux (Adelop- sella bosnica REITT.) ne dépasse guère 2,5 mm. de long. La taille REVISION DES BATHYSCIINAE 9 des cavernicoles varie de 2 à 8 mm. et nous verrons dans le chapitre suivant que c’est une règle que la taille est d'autant plus grande qu’il existe plus de caractères d'adaptation à la vie dans les grottes. Les Sypelaeobates, qui sont très modifiés et de petite taille, font exception, mais ce sont des types insulaires (îles de l’Adriatique) et on sait combien il est fré- quent de trouver une taille moindre aux espèces spéciales aux îles qu’à leurs proches parents continentaux. CoLoRATION. — Elle varie du testacé pâle à un brun ferrugi- neux foncé, en passant par toute une échelle de teintes de la façon suivante : testacé pâle, testacé, brun testacé, testacé rou- geâtre, brun rougeâtre, brun ferrugineux. Cette coloration n’est pas pigmentaire ; il n’existe aucun pigment figuré dans les téguments et la couleur testacée est due à la coloration diffuse spéciale à la chitine. Ses variations ne tiennent qu’à une plus ou moins grande épaisseur des couches de chitine. On peut signaler comme colorations exceptionnelles la cou- leur foncée presque noire du prothorax et de la tête de Lepto- dirus Hohenwarti ScHM. due à une épaisseur extraordinaire du tégument et la coloration brun ferrugineux mat très foncé des Phacomorphus. SCULPTURE. — Le tégument porte presque toujours des points plus ou moins profonds, plus ou moins serrés, disposés de façon plus ou moins régulière. Ces points sont en général bien plus fins et moins serrés sur la tête et le prothorax que sur les élytres ; ils peuvent même dans certains cas devenir si petits que le tégument paraît lisse et très brillant (Leptodirus, Parabathyscia Grouvellei AB., Bathysciola lapidicola SAuLoY). Les points sont très souvent alignés irrégulièrement en tra- vers et râpeux, et leur confluence produit des strioles transver- sales. Toutes les transitions s’observent entre la ponctuation râpeuse et diffuse d’un Bathysciola Aubei KiEesw. jusqu'aux strioles transversales bien régulières d’un B. Schiidtei KIESw. Bien différentes des strioles qui couvrent tout le corps des Piomaphagini, celles des Bathysciinae sont à peu près perpendi- 10 Dr R. JEANNEL culaires à la suture et non obliques ; elles font défaut sur la tête et le prothorax. Dans certaines tribus (Brachyscapiti, Antro- herpona) les points n’ont aucune tendance à s’aligner en tra- vers. Enfin chez beaucoup de Cavernicoles le tégument est alutacé entre les points ou les strioles, c’est-à-dire couvert d’une réticu- lation superficielle microscopique. PUBESCENCE. — Les téguments sont presque toujours cou- verts de poils dorés, très courts, couchés, dirigés en arrière. Cependant ils sont glabres, ou apparemment tels, chez Apho- leuonus et Leptodirus. Chez de nombreux Bathysciola et autres genres lucicoles, il existe sur les élytres quelques petites soies dressées le long du bord externe. Ces poils dressés disparaissent toujours chez les Cavernicoles, sauf chez Anillocharis, Pholeuonopsis et quelques Antroherpon où ils s’hypertrophient d’une façon démesurée. La pubescence est encore anormale chez les Diaprysius et les Speonomites, où elle est redressée à 45° sur tout le corps et chez les Drimeotus, où elle est très longue et forme sur le bord marginal des élytres une véritable frange de poils. B. TÊTE. La tête est arrondie, à peu près aussi longue que large, chez les lucicoles et beaucoup de cavernicoles, mais elle s’allonge notablement chez les espèces de forme grêle au point de devenir trois fois aussi longue que large (Antroherpon). Chez toutes les espèces à prothorax large (sauf Sciaphyes sibiricus REITT.) la tête est rétractile et s’insère obliquement sur le sommet du prothorax. Chez les autres son insertion devient terminale et se fait dans l’axe du corps. La tête comprend le crâne et ses appendices. CRANE. — La face dorsale du crâne est formée par l’épicrâne REVISION DES BATHYSCIINAE 11 et le postépistome soudés sans aucune trace apparente de suture. Chez les espèces à tête rétractile il existe en travers de la région postérieure du crâne une carène occipitale qui isole en arrière du vertex une région articulaire, occipitale. Latéralement cette carène aboutit à deux angles trièdres saillants sur les côtés FiG. I. Tête de Speonomus pyrenaeus Lesp., Fi@. II. Tête de Speonomus pyrenaeus Lesp., face dorsale, x 68. face ventrale, x 68. L., labre ; e., épistome ; f., front : €. o., md, mandibule; mx. maxille; 2.Ti., carène occipitale. lèvre inférieure ; m., mentum ; s. ”., Sub- mentum ; g., gula ; 7., joues ; p. j., pièces jugulaires. de la tête et dont la face antérieure porte l’œil, lorsqu'il existe ; ce sont les angles temporaux. Le vertex et le front se trouvent ainsi limités en arrière par la carène occipitale, en avant par la suture qui sépare le front de l’épistome, latéralement par les angles temporaux et en avant d’eux par une carène latérale arquée, concave en dehors, qui s’étend des angles temporaux à la base des mandibules et sépare le front des joues (fig. 1). Les joues sont concaves et donnent insertion en arrière aux antennes. 12 Dr R. JEANNEL Chez les espèces à tête non rétractile les régions du crâne sont moins bien limitées. Sur le crâne d’un Antroherpon par exemple (fig. 111), il n’existe plus trace de carène occipitale ou d’angles temporaux, les joues sont convexes et séparées du front par un mince trait foncé qui répond à la carène laté- 4} 4AX 4 VAT AU) nn ne. . L: 5 FiG. IV. Tête de Antroherpon cylindricolle Apîf., face ventrale, x 40. FIG. III. Tête de Antroherpon cylindricolle md., mandibule ; mx., maxille ; Z. i., lèvre Apîf., face dorsale, x 40. inférieure ; »"., mentum ; sm.,submentum; L., labre ; e., épistome ; f., front; j., joues, g., gula; j., joues ; p. j., pièces jugulaires. rale. Quant à l’insertion des antennes, elle se fait de façon variable, dans des fossettes ou en surface, sur le tiers moyen ou sur le quart postérieur de la tête. | L’épistome ou clypeus est trapézoïde, deux fois aussi large que long ; sa grande base s’articule avec le front, sa petite base porte le labre. La face ventrale du crâne montre sur la ligne médiane LE REVISION DES BATHYSCIINAE 13 une pièce basilaire ou gula, presque aussi large que longue chez un Speonomus (fig. 11), étroite et très allongée chez un Antroherpon (fig. 1V). En arrière la pièce basilaire forme la bordure du trou occipital, latéralement elle est séparée des joues par un profond sillon, en avant elle donne inser- tion à la pièce prébasilaire ou submentum. Cette pièce est grossièrement quadrangu- laire, son bord antérieur s’articule avec le mentum et ses côtés concourent à former avec le bord antérieur des joues la cavité articulaire du cardo de la maxille. Le trou occipital est situé dans l’axe du crâne (crâne acrotrème de Berlese) et est cir- conscrit par la pièce basilaire et la région occipitale. En avant le crâne est largement ouvert pour recevoir l’insertion des pièces buccales. ŒIL. — Les yeux n'existent que chez un petit nombre d’espèces appartenant aux Fi1G. VI. Septième article de l’an- F1G. V. Antenne gauche de Parabathyscia Spagnoloi Fairm., ©, X 96. genres Adelopsella, Phaneropella et PBathysciola (groupe du Peyroni). Chez tous les autres Bathysciinae actuellement connus il n’existe pas trace d'appareil optique externe et tenne droite de Bathysciola sil- Ch. Lespès (1868, P. 63) à montré vestris Motsch., coupe longitu- dinale, x 740. que, chez Speonomus pyrenaeus LEsP. 9. 0., vésicule offactive ; €. 0. ef chez Antrocharis Querilhaci LEsp., : canal olfactif. le nerf optique et glions optiques n’existaient pas. même les gan- L’œil d’un Bathysciinae est situé sur la face antérieure de l'angle temporal, près du sommet de cet angle (voy. pl. III, 14 D' R. JEANNEL fig. 85). Il est toujours invisible à la face dorsale de la tête. FIG. VII. Septième article de l’antenne droite de Paraba. L’œil des Catops occupant toute la région du crâne qui correspond aux angles temporaux, l’œil des Bathys- ciinae nous apparaît comme très réduit et homologue à la partie antérieure de l’œil d’un Catops. J’examinerai dans le chapitre sui- vant la façon dont s’est faite la ré- gression de l’appareil optique et sa valeur phylogénétique. ANTENNES. — Les antennes s’insè- rent sur les joues vers le tiers moyen de la tête ; toutefois chez les Antroherpona l’insertion des antennes se trouve repor- thyscia Spagnoloi Fairm., Le coupe longitudinale, x 312. tée dans v. 0., vésicule olfactive; c. le uart 0., canal olfactif. 4 postérieur par suite d’un allongement dé- mesuré de toute la partie anté- rieure préantennaire de la tête. Les antennes sont formées de 11 articles, tous pubescents ; les poils qui les recouvrent sont de deux sortes : les uns, très courts et couchés, occupent toute la sur- face des articles ; les autres, longs et redressés, forment une cou- ronne autour de leur extrémité apicale. La longueur des antennes est très variable : atteignant à peine les angles postérieurs du protho- FIG. VIII. Septième article de l’antenne droite de Sophrochaeta insignis Friv., coupe longitudinale, x 312. v. 0., vésicule olfactive ; ce. 0., canal olfactif. rax chez les lucicoles, elles peuvent être aussi longues ou même plus longues que le corps chez les cavernicoles. Il n’existe REVISION DES BATHYSCIINAE 15 aucune corrélation absolue entre la longueur des antennes et l’amincissement du corps. L’antenne des Bathysciinae est une antenne du type clavi- forme, mais avec une massue très allongée. D'autre part les deux premiers articles sont toujours plus épais et souvent plus longs que les suivants, de façon qu’il y a lieu de distinguer dans cette antenne : 1° les deux articles basaux ; 2° le funicule, formé de 4 articles ; 3° la massue, de 5 articles. Les deux premiers articles sont en général invariables dans leur forme; ils ne prennent pas part à l’allongement de l’antenne chez les cavernicoles, sauf dans la tribu des Brachyscapitr. Les articles du funicule sont chez les lucicoles très petits, étroits et très courts. Mais ils s’allongent chez les cavernicoles ou même s’épaisissent dans certains cas (Speonomus, Trocharanis). La massue est interrompue, c’est- à-dire que l’article VIII reste toujours L'AAET D petit et grêle. Elle est plus ou moins QE 11] épaisse : très épaisse chez Sciaphyes, à AR peine discernable chez bien des caver- rie. 1x. Articles six, sept et huit . : de l’antenne droite de Paraba- nicoles dont les articles VII, IX, x et Soul alert 7, face dorsale. XI, très allongés, sont à peine épaissis à NAME Eten de à leur sommet (Leptodirus, Antroherpon). Les antennes sont par excellence des organes sensibles ; les poils dressés des articles terminaux sont certainement le siège du toucher et l’article VII renferme un organe spécial qui est vraisemblablement un organe olfactif. Hamann (1898, p. 529) a décrit sans les figurer des « fosses olfactives » situées dans les articles II, III et v de l’antenne de Hohenwartia 16 D' R. JEANNEL Freyeri Mizz., Perrinia Kiesenwetteri Dreck et de Lepto- F1G. X. Labre et épipharynx de Speonomus Bolivari Escal., x 193. dirus Hohenwarti SCHMIDT. Je me suis déjà expliqué sur ce qu'il fallait penser de ce travail (1908, p. 291). Il n’existe aucune « fosse olfactive » dans les articles Ir, III et v des an- tennes d'aucun Sil- phide, mais on trou- ve seulement un organe vésiculeux impair dans larti- l. m., labre membraneux ; 0. g. e., organe gustatif cle VII toujours épipharyngien. plus épais que les autres. Cette vésicule est creuse et communique librement avec l’extérieur par un con- duit plus ou moins long, ou- vert dans la gouttière pé- riarticulaire de la face api- cale de l’article VII, à sa partie interne et ventrale (fig. vi). L’étroitesse normale de l’article vrrr favorise le fonctionnement de cette vé- sicule olfactive, qui n’existe que dans les antennes à massue interrompue. Sur la paroi chitineuse de cette vésicule sont délimi- tés un certain nombre de FiG. XI. Mandibule droite de Speodiaetus gallo- provincialis Fairm., face dorsale, x 104- m, MOla. champs ou plaques hexagonaux perforés à leur centre ; par REVISION DES BATHYSCIINAE chacun de ces orifices un bâtonnet sensoriel fait saillie dans la cavité et chaque bàätonnet est en rapport avec une cellule nerveuse à la face externe de la vésicule. Ces plaques hexagonales sont au nombre de 8 à 10 chez Bathysciola silvestris MorscH., mais chez les cavernicoles elles se multiplient considérablement (fig. VIT et vit). LABRE ET EPIPHARYNX. — Le labre (fig. x) est la pièce chitineuse étroite qui s'articule avec le bord antérieur de l’épistome. Il com- prend une partie sclérifiée à bord antérieur con- cave, à surface dorsale ponctuée et hérissée de soies dont six sont très longues et une partie Fia. XII. Papilles gustatives de la face dorsale des mandibules de Speodiaetus gallo- provincialis Fairm., x 1450. membraneuse, ou labre membraneux, bifide, finement ciliée et Fi&. XIII. Poils multi- fides du bord masti- cateur de la mandi- bule de Speodiaetus galloprovincialis Fairm., X 725. pourvue de quelques soies et d’organes gus- tatifs. A la face ventrale du labre est appliqué l’'épipharynx ; c’est une pièce en V ouvert en avant et portant dans son angle un volu- mineux amas fasciculé de poils sensoriels (organe gqustatif épipharyngien). Sur l’épipha- rynx s’insère la voûte palatine du pharynx. MANDIBULES. — Les mandibules (fig. XI) ont grossièrement la forme de pyramides triangulaires, avec une base, un sommet, trois faces (dorsale, ventrale et externe), une arête interne ou bord masticateur, deux arêtes externes. La base porte deux condyles et donne insertion aux muscles adducteur et abducteur de la mandibule. La face externe est concave ; la face dorsale est convexe et porte quelques soies et surtout une multi- tude de petits organes gustatifs caliciformes (fig. XII). Le bord masticateur est concave et présente de la base au ARCH. DE Z00L. EXP. ET GÊN, — 5€ SÉRIE. — T, VII. — (I). 2 18 Dr R. JEANNEL sommet: une mola plissée, épaisse, puis une expansion lamel- leuse ciliée, puis une frange de poils longs et multifides (fig. xr11). Le sommet de la mandibule est arqué en dedans et bifide; la pointe terminale ou principale porte en général quelques créne- lures sur son bord interne, la pointe accessoire est simple et dirigée en dedans. Il est rare que les deux mandibules soient rigoureusement semblables. La droite est d'habitude plus volumineuse que la gauche et sa pointe principale porte un plus grand nombre de crénelures. Ces crénelures sont d’ailleurs en nombre très varia- ble ; on en trouve : 2 à droite, 0 à gauche chez Sophrochaeta insignis FRIv. 2 à droite, 2 à gauche chez Speodiaetus galloprovincialis FATRM. 3 à droite, 2 à gauche chez Speocharis Cisnerosi PEREZ-ARC. 3 à droite, 3 à gauche chez Leonhardella angulicollis REITT. 3 à droite, 2 à gauche chez Bathysciella Jeanneli A3. 2 à droite, 4 à gauche chez Adelopsella bosnica REITT. 3 à droite, 3 à gauche chez Speonomus Bolivari Escar. & à droite, 3 à gauche chez Antroherpon cylindricolle Apr. Ces dispositions sont d’ailleurs très variables ; elles ne peu- vent en tous cas être d’aucun secours pour la systématique. MÂcHotres. — Elles sont très peu variables chez les Bathys- ciinae, et j'en ai figuré deux types aussi différents que possible : Fiq. XIV. Sommet des mandibules de Sophrochaeta insignis Kriv., x 150. celle de Speodiaetus galloprovincialis FArRM. (fig. xvi) et celle d’Antroherpon cylindricolle Apr. (fig. xvir). La mâchoire comprend une pièce articulaire ou cardo, un stipe, deux lames et un palpe. REVISION DES BATHYSCIINAE 19 Le cardo est triangulaire ou ovalaire et s’insère transversa- lement entre le submentum et le bord antérieur de la joue. Fra. XV. Sommet des mandibules de Leonhardella angulicollis Reiïtt., x 150. Au cardo fait suite à angle droit le stipe placé parallèlement à l'axe de la tête. Sa forme est allongée, aplatie ; sa face supérieure est appliquée contre la face ventrale de la man- dibulé, sa face inférieure présente une longue su- ture oblique et donne insertion, en avant et en dehors, à un petit article palpigère écailleux. Le bord interne du stipe porte la lame interne ou lacinia et son sommet porte la lame externe ou galea. La lacinia, lame :in- terne ou intermaxillaire, est arquée en dedans ; son bord externe est épais, son sommet se termine en bec crochu ; son bord Fi. XVI. Maxille gauche de Speodiaetus gallopra vincialis Fairm., face ventrale, x 104. 1. e., lobe externe ; Z. 1., lobe interne ; p. m., palpe maxillaire, masticateur est mince et forme une expansion plus ou moins haute et couverte de dents ou de fines soies. La lame externe est une baguette formée de deux articles soudés, mais nettement discernables, la subgalea et la galea. 20 Dr R. JEANNEL Sa forme est cylindrique et renflée à son extrémité en une mas- sue hérissée d’une multitude de petites soies sensorielles à extrémité boutonnée. Chez les Æuryscapiti les deux lames de la mâchoire sont peu différentes de longueur; chez les Antroherpona la lame externe s’allonge et devient bien plus longue que la lame interne. Le palpe maxillaire est formé de trois articles, sans compter le petit palpigère du stipe. L'article 1 est grêle, arqué, un peu plus épais au sommet qu'à la base ; l’article 11 est fusiforme, épais, aussi long que l’article 1; l’ar- ticle III est conique, toujours plus court que l’article 11 et plus grêle que lui. En général l’ar- ticle III est aussi long que les deux tiers du précédent; mais il est en forme d’alène et à peine aussi long que le tiers de l’article 17 chez les Speocharis et les Drimeo- tus, épais et presque aussi long que l’article 11 chez les Antroher- pon. Ces différences n’ont aucune Fi. XVII. Maxille gauche de Antroher- valeur taxonomique. pon cylindricolle Apî., face ventrale, LABIUM + Cytodromus \ À 2 5 “a NAS “« @ JIsereus. Par. PE À “ { . \: re ‘ + | x Speodiæ lus — e L “ + ( N 738 ùy 7 É «* . k renoble. +... sa Ë Troglodromus eZ. à zx" | lisez DA LUS PROPRES À Rérabalhyscia ’ LE Me ( 4 À + : 1 Valence. Xe / e € A 5 irc 229795 \ l . FIG. LXIV. Carte de la distribution des genres de la série phylétique de Cytodromus Ab., dans les Alpes françaises. Vercors ; ils font défaut en effet en Savoie (grotte des Échelles, grottes d’Uriage), dans le Graisivaudan, dans le Pelvoux et surtout dans le grand massif calcaire du Dévoluy. 158 Dr R. JEANNEL Plus au sud les Silphides manquent totalement dans les grot- tes des vallées de la Drôme, de l’Aygue, de la Durance, pour ne reparaître qu’en Provence. Cependant les grottes de Vaucluse ont été minutieusement fouillées par Ch. Fagniez, celles des Basses-Alpes ont été en grande partie explorées par P. de Peye- rimhoff et seule la Baume des Pierres [195], près de Digne, a fourni à P. de Peyerimhoff une race cavernicole du Bathysciola Aubei KTESW. ; mais c’est évidemment là une forme cavernicole très récente (B. Aubei-Champsauri PEYER.). Cette répartition discontinue des PBathysciinae mériterait une étude de détail. Mais d’après ce que j’ai pu observer dans les Pyrénées, il semble bien qu’elle doive être en relation avec l'extension des périodes glaciaires. Les transgressions glaciaires ont été dans les Alpes bien plus puissantes et plus prolongées que dans les Pyrénées et doivent avoir détruit les Silphides dans un grand nombre de massifs calcaires. D'ailleurs, à part Tsereus, toutes les espèces actuelles se trouvent dans les basses vallées et il est fort possible que les Zsereus (1) aient pu échapper à la destruction par les glaces, comme les Antrocharis Querilhaci Lesp. dans la montagne du Cap de Lesse, grâce à la continuité de leur habitat souterrain du haut en bas du massif calcaire et à l’émergence d’une partie de ce massif au- dessus du niveau du glacier, pendant les grandes extensions. Si on examine maintenant la distribution de chaque genre en particulier, on constate que Royerella renferme deux espè- ces qui se trouvent assez loin l’une de l’autre-et sont séparées par le Rhône, que Cytodromus et Isereus sont localisés dans le bassin de l’Isère et que Speodiaetus et Troglodromus, genres très proches parents occupent les deux régions calcaires de la Provence, de part et d’autre du massif volcanique des Maures et de l’Estérel. T'roglodromus Bucheti DEV. est représenté par un certain nombre de races géographiques isolées dans des grottes séparées les unes des autres par les profondes vallées d’érosion (1) Isereus Xambeui ARG. se trouve actuellement dans le Trou du Glaz [188] où il existe des stalactites de glace et où la température de l’air est voisine de O° C. REVISION DES BATHYSCIINAE 159 du Loup et du Var. On peut conclure de là que les Troglodro- mus, comme d’ailleurs les ÆRoyerella et vraisemblablement aussi tous les autres genres cavernicoles des Alpes françaises, existaient déjà, tout au moins à l’état lucicole, avant le creuse- ment des vallées, puisque ces vallées n’ont opposé aucune bar- rière à leur dispersion. D’ailleurs on sait que le creusement des vallées s’est terminé beaucoup plus tard dans les Alpes que dans les Cévennes ou les Pyrénées ; ce fait que les Bathysciinae des Alpes semblent avoir colonisé les grottes avant la fin du creu- sement des vallées (fin du pliocène), tandis que dans les Céven- nes et les Pyrénées ils sont arrivés après la fin de ce creusement (miocène) vient encore confirmer que c’est bien au pliocène que s’est faite l’immigration des Bathysciinae dans les grottes de l’Europe occidentale. C. RÉGION DES CÉVENNES. Tandis qu’il existe dans les Cévennes des Carabiques caver- nicoles sur les deux versants (Trechus Mayeti AB.), il n’y a des Bathysciinae que sur le versant rhodanien. La faune des Coléoptères cavernicoles des Causses est aujourd’hui suffisam- ment connue pour qu'on soit certain que les Silphides y font défaut. Cette absence peut s’expliquer si l’on admet, comme je l’ai fait, que les Bathysciinae de l’Europe occiden- tale sont immigrés. Les formes cévenoles venues de la région tyrrhénienne et de la vallée du Rhône ont pu coloniser les vallées rhodaniennes, mais ont rencontré une barrière les empêchant de s'étendre sur le versant opposé. Nous savons que c’est dans les Cévennes que se trouve Speophyes lucidulus DELAR., le seul représentant connu des Gynomorphi dans l’Europe occidentale (1) et dont la situation géographique ne peut se comprendre qu’à la condition d’admet- tre que les Gynomorphi ont fait une migration parallèle à celle (1) Le Bathyscia (?) Bucheti AB. des Alpes Maritimes, espèce qui m’est inconnue et que j'ai dû laisser parmi les Species incertae sedis, appartiendra peut-être aussi au genre Speophyes. 160 Dr R. JEANNEL des Euryscapiti, mais moins accentuée. Toutefois il ne faut pas oublier qu’il existe dans les Cévennes d’autres Cavernicoles dont la présence est énigmatique ; c’est par exemple Faucheria Faucheri DoLzr. et VIRÉ des eaux souterraines de Sauve, dans le Gard, et Sphaeromides Raymondi Dorrr. de la rivière sou- terraine de la Dragonière dans l’ Ardèche. Ces deux Cirolanides n’ont aucun parent actuel dans les eaux douces d'Europe. Ce genre Speophyes mis à part, les Cévennes sont peuplées par deux catégories d’Euryscapiti : C’est d’abord Bathysciola Linderi AB., cavernicole très peu modifié et couvrant une très grande aire de distribution ; puis ce sont les Diaprysius dont la répartition est remarquable (carte, fig. LXV). Les six espèces du genre Diaprysius (Tableau IIT) se placent dans trois groupes phylogéniques caractérisés par la forme de leur carène mésosternale et aussi par la structure des styles latéraux de l’organe copulateur mâle. TABLEAU III DISTRIBUTION DES Diaprysius DANS LES CÉVENNES. HÉéLAUIGIEE MAAR | D. Sicardi V. May. VALLÉES | GROUPE I | GROUPE II | GROUPE III Vidouries rer C ee | GATAON Eee | | | D. Fagniezi Jeann. D. Mazaurici V.May. D. Serullazi Peyer. D. Serullazi- Peyerim-| Ardèch font ue . . | D. caudatus Ab. te D LONREEES D. Serullazi-Piraudi | 7 coudatissimus Ab. Jeann. D. Serullazi-Mülleri Jeann. Dans les vallées du Vidourle et du Gardon les grottes sont très nombreuses (Biospeologica XVI, p.146 à 149), mais elles REVISION DES BATHYSCIINAE 161 ne renferment à ma connaissance aucun Diaprysius. Je ne sais quelle explication donner à cette lacune. l/Lo nlpellier © FiG. LXV. Carte de la distribution du genre Diaprysius Ab. dans les Cévennes. +, genre Diaprysius ; e, Bathysciola Linderi Ab. Le D. Sicardi V. May. géographiquement très éloigné de ses congénères en est également très différent par ses caractè- res morphologiques. C’est le seul qui présente des traces d’une strie suturale, neuf soies au sommet des styles latéraux et un ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉËN, — 5° SÉRIE. —— T, VII. — (I). 11 162 Dr R. JEANNEL article apical des antennes pas plus long que le précédent. Les deux Diaprysius du cañon de la Cèze (Jeannel, 1910, p. 15), comme les deux Bathysciola Majori RerTr. et B. Ges- troi FAIRM. de Sardaigne, sont deux espèces produites par iné- gale rapidité d'adaptation d’une même souche commune. Cette inégale rapidité d'adaptation n’a pu se produire qu’à la faveur de la ségrégation géographique des deux colonies séparées par le profond cañon de la Cèze et isolées l’une (D. Fagniezi) dans la grotte du Serre de Barri [225] sur la rive gauche, l’autre (D. Mazaurici) dans la grotte de Tharaux [224] sur la rive droite. Dans le bassin de l’Ardèche, les Diaprysius appartiennent à deux groupes phylogéniques distincts, mais l’un des deux groupes (groupe II) occupe les grottes de la rive droite, tandis que le groupe IIT se trouve sur la rive gauche. Au Pont d’Arc, près de Vallon, toute une série de grottes débouchent sur les deux rives de l’ Ardèche; celles de la rive droite (grotte du château d’Ebbou [219], grotte de la Foussou- bie [220], grotte du Soldat [218]) abritent le D. Serullazi, celles de la rive gauche (grotte nouvelle [215]) le D. caudatissimus. Le cours de l’Ardèche a donc opposé une barrière infranchis- sable à la dispersion de ces Diaprysius et on doit en conclure que le creusement des vallées était chose faite lorsque ces Sil- phides ont colonisé les grottes des Cévennes. Les Diaprysius diffèrent donc en cela des T'roglodromus, qui, comme nous l’avons vu, ont dû pénétrer dans les cavernes à une date antérieure au creusement des vallées. Mais ces faits s’accordent parfaitement, car on sait que le creusement des vallées des Cévennes était déjà achevé au pliocène alors que dans les Alpes il n’a été ter- miné qu’au pleistocène. Enfin j'ai montré (Jeannel, 1910 d, p. 84) que les quatre races du D. Serullazi PEYER. se trouvent dans des grottes sépa- rées par les vallées profondes de la Beaume et du Chassezac et que les caractères qui les séparent présentent précisément la manière d’être que D.Jordan indique comme étant spéciale aux caractères produits par isolement géographique. REVISION DES BATHYSCIINAE 163 D. RÉGION DES PYRÉNÉES. Cette région des Pyrénées comprend toute la périphérie du grand massif pyrénéen. Elle se divise donc par définition en deux versants, l’un septentrional ou français, l’autre méridional ou espagnol. Elle confine à l’ouest à la région des monts Cantabriques, à l’est à celle de la chaîne catalane et les frontières sont loin d’être nettement tracées comme nous le verrons entre l’aire de dis- tribution de la série de Speonomus et celles de la série de Speo- charis dans les Cantabres, de la série de Spelaeochlamys dans la chaîne catalane. Considérées en tant qu’'habitat souterrain, les Pyrénées pré- sentent un certain nombre de caractéristiques qui font défaut dans les autres régions et qui expliquent la manière d’être de leur faune cavernicole. D'abord au point de vue orographique, la chaîne pyrénéenne est formée par un axe principal continu, toujours très élevé, d’où se détachent à angle droit des chaînons secondaires de haute altitude ; entre ces chaînons les vallées descendent paral- lèles les unes aux autres et sont toujours séparées par des cols élevés. Mieux que dans aucune autre région l’isolement est complet entre les vallées et des barrières infranchissables s'élèvent entre les populations d'animaux retirés au fond des vallées. Nous verrons que c’est grâce à cela qu’a pu se réaliser d’une façon presque schématique la distribution des Speonomus par vallées. D’autre part les Pyrénées, comme les Alpes, ont été le théâtre de grandes extensions glaciaires au pleistocène, qui ont dû détruire une grande partie de la faune cavernicole ancienne et s'opposer à l’immigration de Silphides cavernicoles récents là où ces extensions glaciaires ont été trop considérables et surtout trop prolongées dans les temps modernes. En effet les grottes habitées par les Bathysciinae se trouvent 164 Dr R. JEANNEL toutes sur la périphérie du massif pyrénéen. Il n’existe jamais de Silphides cavernicoles dans les grottes centrales, c’est-à-dire ouvertes dans les hautes vallées où les glaciers ont persisté le plus longtemps. Je pourrais donner de nombreux exemples de grottes ainsi situées et privées de Silphides ; ce sont, par exemple : les grottes des environs d’Ax-les-Thermes, dans l’ Ariège (grot- tes de Camboseil, d’Axiat, de Caussou et Sébenac, etc.), les grot- tes d’Aulegnac, près de Castillon-sur-Lez, la grotte du Chat, à Bagnères de Luchon, la grotte d’Arangnouët, dans la vallée d’Aure, les grottes de La Méza et du Queire blanc, au pied du mont Vallier, les grottes du pic d’Anie, dans les Basses-Pyré- nées, etc. La situation de ces grottes par rapport aux anciens glaciers, bien plus que leur altitude élevée, est cause de l’absence des Silphides, car il existe quelques grottes aussi haut situées mais en dehors du périmètre des glaciers pleistocènes, dans lesquelles se trouvent des Speonomus. C’est par exemple la Caougne de Montségur | 260], qui s’ouvre à 1550 m. dans le mont Saint-Bar- thelémy en dehors de la chaîne principale. Cette absence des Bathysciinae dans le fond des vallées pyré- néennes prouve que la colonisation des grottes à duré peu de temps après la fin des grandes transgressions glaciaires et que la souche lucicole des Speonomus s’est éteinte bien avant le retrait définitif des glaces dans leurs limites actuelles. Enfin il est un fait sur lequel j’ai déjà attiré l’attention à propos de la dispersion des Speonomus (1908, p. 92) c’est que les Silphides cavernicoles manquent totalement dans les Pyrénées centrales françaises, alors qu’une riche population d’Aphaenops et d’Anophthalmes occupe leurs grottes. Les grottes d'altitude moyenne des Pyrénées centrales sont aussi bien privées de Sil- phides que les grottes d’altitude élevée du fond des vallées dans le reste de la chaîne. L’explication de cette lacune est don- née par l’existence d’une phase post-glaciaire prolongée dans les Pyrénées centrales, comme la preuve en a été faite par les travaux de A. Penck (1885). Les glaciers ont persisté dans REVISION DES BATHYSCIINAE 165 les vallées des Pyrénées centrales bien après leur retrait dans le reste de la chaîne et, lorsque les grottes de ces vallées cen- trales ont été habitables, la souche lucicole des Speonomus était déjà éteinte. Il convient d'examiner séparément dans la région pyrénéenne les Bathysciinae lucicoles et les cavernicoles. a. Les lucicoles pyrénéens. Les lucicoles appartiennent tous au groupe des Bathysciola qui a B. Schiôdtei KTESwW. comme chef de file. Par ses caractères extérieurs et aussi par la structure de son organe copulateur mâle ce groupe du B. Schiôdtei rappelle la série cavernicole de Speonomus, absolument comme B. Aubei KTïEsw. en Provence rappelle par son organisation la série phylétique de Cytodro- mus. Très certainement B. Schiôdtei et espèces voisines sont les descendants muscicoles de la même souche qui à donné la série cavernicole de Speonomus. Ces lucicoles pyrénéens sont extrêmement nombreux sur le versant français, très peu nombreux sur le versant espagnol, où l’aridité du climat et l’absence complète de forêts s’oppose à l’existence d’une faune muscicole. Sur le versant français le grand nombre des espèces dans la partie orientale de la chaîne (départements de l’Aude et de l'Ariège), s’accorde avec l'hypothèse formulée plus haut que les Bathysciinae ont colonisé les Pyrénées de l’est à l’ouest. En effet Bathysciola ovata Kiesw. se rencontre depuis la vallée de l'Aude jusqu’à celle du Gave de Pau, B. asperula FaArRM. depuis la vallée de l’Aude jusqu’à celle du Salat. B. Schicdtei KIESW. présente une race spéciale dans les Pyrénées- Orientales (Grenieri SAULCY), une autre dans l'Ariège (subas- perata SAULCY), une troisième dans le Gers (Larcennei AB.) : ensuite sa forme typique seule est répandue dans les Pyrénées 166 Dr R. JEANNEL occidentales (où elle fournit parfois dans les cavernes une forme troglophile, B. grandis FArRM.) et s’est même étendue le long du littoral atlantique jusqu’en Normandie où il en existe une station près de Caen. Un groupe particulier de formes lucicoles est constitué par les Bathysciola lapidicola SAuLCY, B. nitidula Norx. et B. ru- gosa SHARP. Les deux premiers se trouvent sous les pierres enfoncées dans l’Ariège, l’autre sous les feuilles mortes dans la haute vallée de l’Ebre. Tous trois enfin sont proches parents d’une quatrième espèce cavernicole, B. parallela JEANN. des Basses-Pyrénées. Ces quatre formes disséminées sont certai- nement les restes d’une ancienne espèce qui devait peupler les deux versants des Pyrénées ; la structure des styles latéraux de leur organe copulateur male laisse supposer que cette ancienne espèce devait être infiniment voisine de la souche des Speonomus. b. Les cavernicoles pyrénéens. Bathysciola Schiôdtei-grandis FArrx. (troglophile) et B. paral- lela JEANN. mis à part, tous les Bathysciinae cavernicoles des Pyrénées constituent la série phylétique de Speonomus. Dans cette nombreuse série nous distinguerons : 10 Le genre Speonomus JEANN., occupant les deux versants et comprenant de nombreuses espèces réparties par vallées. : 20 Les autres genres de la série, qui tous sont localisés dans de petites régions des Pyrénées. 19 LE GENRE Speonomus JEANN. Ce genre comprend un certain nombre de groupes naturels d’espèces, ayant chacun une distribution continue. C’est d’abord le sous-genre Phacomorphus, dont les espèces vivent dans les Basses-Pyrénées et ont vraisemblablement des LE! SC LE à © BUOLST) ‘ .* x ++ ETS eee TL » + + + + PECers re , : î “ vr Le FC FRS ne mine ie + + + eSn0 no) Q éd D o À o CR EX dans les Pyrénées. FIG. LXVI. Carte de la distribution des Speonomus à antennes épaissies chez les mâles (groupe III) 168 Dr R. JEANNEL mœurs xénophiles, puis les quatre groupes suivants de Speo- nomus (s. Str.) : Groupe IT, ou groupe de S. Delarouzeei. Groupe III, ou groupe du S. stygius. Groupe IV, ou groupe du $. zophosinus. Groupe V, ou groupe du $. Crotchi. A. — Le groupe IT renferme trois espèces possédant peu de caractères adaptatifs. Leurs aires de répartition sont étendues, nullement superposables aux territoires hydrographiques, non comparables par conséquent à celles des espèces des groupes: suivants. Un fait intéressant est que tout ce groupe II, composé d’es- pèces archaïques, se trouve localisé dans la partie orientale des Pyrénées, là par conséquent où nous pensons qu’a débuté le peuplement des grottes. L'une des espèces est S. Delarouzeei FaArrM., distribué dans tout le massif du Canigou, à la fois sur le versant du Tech et sur celui de la Têt (grotte de Velmanya [238]) et présentant une race un peu différente en Espagne dans la grotte de Rialp [322] (catalonicus JEANN.). Une autre espèce est S. Faurai JEANN. de la cova de Rocafera [321 ], dans la province de Gerona ; la troisième enfin est S. infernus DIECK, répandu dans toutes les grottes des massifs montagneux de la rive gauche du Salat, dans l’Ariège et la Haute-Garonne. B. — Le groupe IIT ou groupe du S$. stygius est caractérisé par une anormale dilatation des articles v et vr des antennes chez les mâles. C’est un groupe local dont toutes les espèces sont réunies dans l’Aude et l’Ariège sur le versant nord des Pyrénées (carte, fig. LxvI). Un certain nombre de ses espèces ont une distribution intéressante : | L'espèce S. longicornis SAULCY comprend six races géogra- phiques différentes dont trois habitent les grottes de la vallée du Grand Lhers, les trois autres la vallée de l’Ariège. Or les trois races du grand Lhers présentent le caractère commun d’avoir une carène mésosternale haute et busquée, tandis REVISION DES BATHYSCIINAE 169 que les trois races de l’ Ariège ont une carène basse et déclive. La distribution par vallées des S. longicornis est donc absolu- ment rigoureuse. Une autre espèce, S. stygius DIECK, a formé des sous-espèces distinctes dans les grottes des deux vallées de l’Arize et du Volp (crassicornis LA BRÛL. dans la grotte de Peyrounard [285], Tisiphone JEANN. dans celle de Malarnaud {283 ], Saulcyr AB. dans celle d’Enlenne [287 ]), mais il n’a fourni aucune variation dans la vallée du Salat où on le trouve dans la grotte d’Aubert [293] et celle de Moulis [292], près de Saint-Girons, et dans la grotte de Hount-Santo [289], située à plus de 40 km. des précédentes. La distribution du S. pyrenaeus LEsP. mérite encore de nous arrêter. Si on examine une carte du département de l’Ariège, on constate en effet que S. pyrenaeus typique se trouve autour de Tarascon dans un certain nombre de grottes dépendant du bassin de l’Ariège (grottes de Fontanet [270], de Lombrive [271], de Sabart [272], de Niaux [273], de Saras (274], de Bédeil- hac [275]) et que ses trois autres sous-espèces sont réparties dans le bassin du Salat, entièrement indépendant du bassin de l'Ariège, et même séparé de lui par les vallées du Volp et de l’Arize. Bien plus, dans ce bassin du Salat, S. pyrenaeus-Nadari JEANN. occupe la grotte de Tourtouse [297] près de l’embou- chure du $Salat, lorsque les deux autres sous-espèces, S. pyre- naeus-Discontignyi SAuULCY et S. pyrenaeus-novemfontium LA BRÔL., habitent des grottes situées à plus de 100 km. de la grotte de Tourtouse, dans deux vallées d’origine du Salat (grotte du Queire [290] dans la vallée de l’Arac et grotte de Neuf- fonts [288] dans la vallée du Garbet). Cette étrange disconti- nuité implique que S. pyrenaeus a dû occuper à un moment donné tout le bassin de la Garonne. D'ailleurs #. Dieckr SAULCY, que l’on trouve dans la grotte d’Aubert [293], pourrait bien être le descendant d’une ancienne colonie de S. pyrenaeus qui aurait varié dans des proportions plus considérables (1). (1) Les partisans de la Sélection naturelle pourront supposer que S. pyrenaeus, moins bien armé dans la lutte pour l’existence, ait disparu devant les nombreuses espèces qui ont colonisé 170 Dr R. JEANNEL C. — Le groupe IV ou groupe du $. zophosinus est le groupe des espèces à antennes grêles et à élytres pourvus d’une strie suturale. À l’opposé du groupe IIT, le groupe IV est dispersé dans toute l’étendue de la chaîne pyrénéenne sur ses deux ver- sants (carte, fig. LxvII). Il possède actuellement 9 espèces sur le versant français, 7 sur le versant espagnol. Il y à peu de temps encore (1908, p. 92), je m’étonnais du petit nombre d’espèces connues sur le versant espagnol et de l’isole- ment où se trouvait S. Bolivari Esc. en Aragon. Mais après une campagne biospéologique, faite en août-septembre 1910 avec E. G. Racovitza dans la province de Lerida, j'ai pu faire connaître une série d’espèces nouvelles qui sont venues relier le S. Bolivari d'Aragon aux espèces des Pyrénées françaises. La distribution des espèces du groupe IV apparaît donc aujour- d’hui comme étant la suivante : Sur le versant français, on trouve d’abord, en allant de l’est à l’ouest, des espèces à article vIIr des antennes allongé, sensi- blement aussi long que l’article 1x; ce sont S. Bonvouloiri Duv. dans la vallée de la Têt., S. Abeilles SAULCY dans la vallée de l’Arize, S. zophosinus SAULCY et S. hydrophilus JEANN. dans celle du Salat. Une lacune importante dans la distribu- tion de ces espèces existe dans les vallées de l'Aude, du grand Lhers et de l’Ariège qui sont exclusivement peuplées de Speo- nomus du groupe III. Plus loin, dans les Pyrénées centrales, les espèces à article vrIx allongé font place au petit groupe des S. Bepmalei JEANN., S. speluncarum DELAR., $S. Rudauxi JEANN., spéciaux aux vallées de la Neste, du Gave de Pau et du Saison et dont l’article virr des antennes est plus court que l’article 1x. Chez ces espèces l’organe copulateur mâle est encore identique à celui des espèces orientales, mais dans les vallées les grottes de l’ Ariège avec lui. Sauf dans les grottes du Queire, jamais en effet S. pyrenaeus ne cohabite avec un autre Speonomus. Dans les grottes de Tarascon. il est rare là où se trouvent des Antrocharis, très abondant là où ils font défaut. Dans sa vaste distribution primitive il n’aurait donc survécu que dans les grottes où il n’aurait trouvé aucun concurrent et il aurait disparu dans la plupart des autres. Dans la grotte d’Aubert, une colonie plus vigoureuse aurait pu cepen- dant survivre à côté du S. séygius, mais en se modifiant profondément sous l'influence de la con- currence vitale et en acquérant de la sorte les caractères du S. Diecki. +++ “ * ecz ®--- euuos DI407 oe u HAN. + 15 « Re À Edo ER Lo v9 on des Speonomus à antennes grêles (groupes II, IV et V Fi. LXVII, Carte de la distributi ces du groupe IV ; ,, espèces du groupe V. D 4 un © + Los | Lo | CA 8 nm & © a 2 D > A 8 40 mn 22 Le) mn gd © Le Le) 172 Dr R. JEANNEL plus occidentales du Gave de Mauléon et de la Nive, il existe une troisième série d'espèces (S. Alexinae JEANN. et S. Elqueae A8.) chez qui l’article vi des antennes est court et l’organe copulateur mâle est singulièrement modifié. Nul doute que ces diverses espèces, localisées par vallées et présentant des caractères différentiels croissant d'importance de l’est à l’ouest, n'aient pris naissance à la suite de la colonisation successive des vallées par une souche épigée émigrant vers l’ouest sur le front des Pyrénées et acquérant des caractères nouveaux au fur et à mesure de cette migration. Sur le versant espagnol la distribution des espèces semble devoir être la même, mais des lacunes trop considérables exis- tent encore pour qu’on puisse l’affirmer. Les espèces qui habitent les grottes des vallées catalanes sont très voisines systématique- ment de celles de l’Ariège et des Pyrénées-Orientales ; l’article viti de leurs antennes est aussi long que l’article 1x, leur forme générale est identique, mais leur organe copulateur diffère légèrement en ce qu’il n'existe que deux soies à la terminaison des styles latéraux au lieu de trois. Ces espèces catalanes sont : S. fugitivus REITT. dans la vallée du Llobregat, S. Mengeli JEANN. et S. latrunculus JEANN. dans la vallée du rio Segre, S. crypticola JEANN. et $S. puncticollis JEANN. dans celle de la Noguera Pallaresa, S. troglodytes JEANN. enfin dans la vallée . de la Noguera Ribagorzana. Quant au S. Bolivari EscaL. de la haute vallée du rio Cinco, en Aragon, il présente des caractères morphologiques spéciaux (élytres cunéiformes) ; ses styles latéraux de l’organe copulateur se terminent par 3 soies comme chez les espèces françaises et non par 2 soies comme chez les espèces catalanes. et il est permis de se demander s’il doit être en réalité relié au groupe phylogénique des Speonomus espagnols ou bien s’il présente des affinités plus directes avec les espèces du versant français. Il ne faut pas oublier en effet que des relations encore inexpliquées existent entre la faune cavernicole de l’Aragon et celle des Pyrénées centrales fran- REVISION DES BATHYSCIINAE 175 çaises. Parmi les Isopodes, Trichoniscus (Oritoniscus) pyre- naeus RACOY. existe dans les grottes de Fanlo [344 et 345] et dans celles des Basses-P yrénées ; Trichoniscus (Phymatoniscus) tuberculatus RAcov. a été trouvé en Aragon et dans l’Ariège. Le genre Spelacoglomeris SILVESTRI, Gloméride cavernicole, est connu des Hautes-Pyrénées et de la cueva del Molino en Aragon (1). Il existe enfin des Xaenenia (Palpigrades) dans les grottes de l’Aragon et dans celles des Hautes-Pyrénées. Mais il faut se contenter de signaler ces rapprochements auxquels aucune explication ne peut être donnée dans l’état actuel de nos connaissances. D'ailleurs nous ignorons entièrement la faune des nombreuses grottes qui existent dans les provinces de Huesca, de Zaragoza et en Navarra ; elles renferment probablement des espèces qui représenteront soit l’aboutissant d’une évolution des Speono- mus catalans analogue à celle des Speonomus français, soit peut-être une transition vers le groupe V cantonné dans les Provinces Basques. En somme, Speonomus Bolivari mis à part, les Speonomus à antennes grêles du groupe IV se ressemblent beaucoup sur les deux versants dans la partie orientale des Pyrénées ; de plus sur chaque versant, les espèces sont d’autant plus différentes du type oriental qu’elles se trouvent dans des vallées plus occi- dentales. D. — Le groupe V enfin comprend les trois espèces S. Croichi Ux., S. Oberthuri JEANN. et S. Mazarredoi UH., remarquables par leur manque de strie suturale et la structure de leur organe copulateur mâle. Leur répartition montre un fait intéressant : S. Crotchi occupe en Navarra la cueva de Orobe [349] qui est tributaire du bassin de l’Ebre (val de Araquil), tandis que les deux autres espèces habitent l’une la cueva de San Adrian (1) Décrit des Hautes-Pyrénées, avec les deux espèces S. Doderoi SIL. et S. Racovitzai SILY. nous l’avons retrouvé dans toutes les grottes du Bigorre et dans la cueva del Molino. Mais je ne sais pas encore si notre Spelaeoglomeris aragonais appartient à une des deux espèces connues de France, 174 Dr R. JEANNEL [348], l’autre la cueva de San Valerio [346] et celle de Acate- quy [347], grottes situées dans les vallées des rio Oria et Deva, c'est-à-dire sur le versant atlantique. Par ces deux espèces l’aire de distribution des Speonomus empiète donc sur celle des S'peocharis. Or, c’est certainement par la vallée de l’Ebre et le val de Araquil que les anciens lucicoles ont colonisé les grottes des Provinces Basques. Mais au lieu de trouver devant eux une ligne de crêtes infranchissables comme dans toutes les autres val- lées pyrénéennes, les ancêtres lucicoles du groupe V se sont trouvés en présence de sierras basses et boisées, comme la Sierra de Elguea (600 à 1.500 m.) ou la Sierra de Aralar (1200 m.) qu’ils ont pu facilement franchir. Ils sont ainsi passés librement, en l’absence de barrières, sur le versant atlantique et y ont colonisé les grottes des bassins des rios Oria et Deva en des- cendant le cours des vallées. 20 LES GENRES CAVERNICOLES PYRÉNÉENS AUTRES QUE Speonomus JEANN. Parmi ces autres genres, les uns remplacent Speonomus dans certaines grottes, et leurs espèces sont réparties comme celles du genre Speonomus, d’autres cohabitent avec des espè- ces du genre Speonomus et sont des types cavernicoles plus anciens. Au nombre des premiers sont les genres Speonomites JEANN., Perrinia REeïTT., T'roglophyes A8. Les Speonomites remplacent les Speonomus dans quelques grottes du bassin du rio Segre. Les différences qui séparent les Speonomites sont de grande importance, puisqu'elles portent sur la sculpture et la pubescence des élytres si fixes dans toute la série, mais il convient de noter que ces mêmes caractères apparaissent encore par convergence chez deux autres genres Catalans, Perriniella JEANN. et Antrocharidius JEANN. REVISION DES BATHYSCIINAE 175 Perrinia RELrTT. remplace encore Speonomus dans deux grottes de Catalogne ; il comprend deux espèces, l’une dans la vallée du Segre (P. Fonti JEANN.), l’autre dans la vallée du Llobregat. Troglophyes enfin dans les Corbières joue le même rôle que 2 Toulouse. ps = = 4 Carchssonre f SE / A G Barcelona F1G. LXVIII. Carte de la distribution dans les Pyrénées des genres dont les côtés du prothorax sont sinués ou rétrécis (autres genres que Speonomus et Speonomites). A., Antrocharis ; B., Bathysciella ; T., Trocharanis ; T 1., Troglophyes ; P., Per- rinia ; P 1., Perriniella ; T 2., Troglocharinus ; A 1., Antrocharidius. Speonomus dans le reste des Pyrénées. Ses différentes formes sont réparties par vallées, l’espèce Bedeli JEANN. dans la basse vallée de l’Agly, les trois races de l’espèce Gavoyi AB. dans la vallée de l’ Aude. Les genres Bathysciella JEANN., Trocharanis REITT., Antro- charis AB., qu'il reste à examiner, renferment des espèces qui se comportent autrement que les précédentes au point de vue de leur distribution. Toujours en effet elles cohabitent avec des 176 Dr R. JEANNEL espèces du genre Speonomus, leurs aires de répartition sont étendues et elles ne sont pas localisées par vallées. Les espèces des deux premiers de ces genres sont étroitement apparentées aux Speonomus vivant dans les mêmes grottes et possèdent de nombreux caractères communs avec eux ; c’est ainsi que Bathysciella Jeanneli AB. ne diffère guère à première vue du Speonomus Alexinae JEANN. que par la forme de son prothorax ; Trocharanis Mestrei AB. possède des antennes épaissies chez les mâles comme Speonomus curvipes La BRÔL. Mais il existe toujours entre eux et les Speonomus correspon- dants des différences importantes dans l’extrémité des styles latéraux de l’organe copulateur mâle et on est en droit de se demander si ces différences survenues dans la partie sensitive de l’appareil mâle n’ont pas eu pour résultat de maintenir un isolement entre les deux formes et de permettre ainsi leur évolution distincte. Le genre Antrocharis AB. ne présente au contraire aucun lien de parenté directe avec les Speonomus qui vivent avec lui. Chez ce genre en effet la strie suturale des élytres fait défaut, le mésosternum n’est pas caréné, l’organe copulateur mâle ne porte pas de brosse de poils au sommet des styles latéraux. La souche épigée d’où est issu Antrocharis était certainement distincte de celle qui à donné naissance aux autres genres de la série ; de plus nous allons montrer que l’âge d’Antrocharis est certaine- ment beaucoup plus ancien. La distribution de l’Antrocharis Querilhaci LEse. est discon- tinue. Dans la vallée de l’Ariège il occupe en effet les grottes de la montagne du Cap de Lesse près de Tarascon (grottes de Lombrive[271] de Sabart [272], de Niaux[273]) et manque dans la grotte de Bédeilhac [275], située à 4 km. en aval, dans la montagne de Soudour. En descendant le cours de l’ Ariège nous trouvons la grotte de Sainte-Hélène [276], à Foix, où il manque encore, mais on le trouve non loin de là dans les grottes de Lherm [277] et de Portel [278]. Dans la vallée de l’Arize la répartition de l’Antrocharis est analogue ; on le trouve dans la ___— mme EEE REVISION DES BATHYSCIINAE LL grotte de Férobac [281], à Labastide de Sérou, puis il fait défaut dans la grotte de la Garosse [282], située en face de la précé- dente sur l’autre rive de l’Arize ; il manque également à Malar- naud [283] pour réapparaître au Mas d’Azil [284] et dans la grotte de Peyrounard [2851. Dans la vallée du Salat enfin il n'existe dans aucune des nombreuses grottes autour de Saint- Girons, mais on est surpris de trouver encore une de ses colonies isolée dans la grotte de Hount-Santo [289, |,dans la partie la plus reculée du bassin du Salat, à près de 100 km. de distance du Mas d’Azil. J'avais avancé autrefois (1908, p. 96) que cette distribution discontinue pourrait s’expliquer si on admettait que les Antro- charis soient d’âge interglaciaire et sion pouvait prouver que les grottes où on les rencontre sont précisément celles qui ont été épargnées par les glaciers würmiens. Or ce fait est établi aujour- d’hui, tout au moins pour les grottes des environs de Tarascon. En septembre 1909 j'ai eu en effet la bonne fortune de faire une excursion spéologique dans l’Ariège avec M. le professeur H. Obermaier, qui poursuit depuis plusieurs années déjà l’étude du glaciaire dans les Pyrénées et m’a très obligeamment fait faire les constatations suivantes : Il existe du terrain erratique jusque sur la crête de la mon- tagne de Soudour où s’ouvre la grotte de Bédeilhac ; un énorme bloc erratique se trouve même déposé aux flancs de la monta- gne sur une étroite corniche, au dessus de l’entrée de la grotte. Il est bien évident que toute cette montagne de Soudour a été recouverte par les glaciers würmiens et qu'aucun Silphide caver- nicole interglaciaire n’a pu y subsister. D’autre part M. Ober- maier m'a affirmé que sur la montagne de Cap de Lesse le ter- rain erratique, abondant sur les pentes, s’arrêtait à 300 m. du sommet et que par conséquent pendant les extensions wür- miennes une partie de la montagne était restée émergée au-dessus du niveau des glaces. Or la montagne du Cap de Lesse est cal- caire du haut en bas ; elle est creusée de grottes profondes en communication certaine par tout un système de fentes et de ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — 5% SÉRIE. — T,. VII. — (I). 12 178 Dr R. JEANNEL grottes supérieures avec les avens et les points d'absorption de son sommet. Chassée des grandes cavernes inférieures par les extensions glaciaires (1) la faune cavernicole préglaciaire a pu facilement se réfugier dans les grottes supérieures émergées au-dessus du glacier et redescendre ensuite facilement dans les limites de son habitat primitif après le retrait définitif des glaces. Donc ici les observations précises d’un géologue comme M. H. Obermaier permettent d'expliquer d’une façon par- faite la répartition en damier de l’Antrocharis Querilhaci. Pour les autres grottes de son aire de distribution les renseignements nous font défaut et il faudrait des études de détail pour pou- voir se rendre un compte exact des choses. Cependant on peut se demander si le ruisseau qui coule dans la grotte de Sainte- Hélène n’a pas pu par son régime détruire la faune terrestre pendant les extensions glaciaires, si la grotte de Hount-Santo, qui se trouve dans les limites du périmètre des anciens gla- ciers, n’a pas été le théâtre de repeuplements secondaires sem- blables à ceux qui se sont produits dans la montagne du Cap de Lesse. La chorologie des Bathysciinae pyrénéens peut donc se réca- pituler en disant qu’il existe : 1° des formes cavernicoles très modifiées, à grandes aires de répartition, sans lien de parenté directe avec les autres cavernicoles ; ce sont des survivants d’une faune cavernicole préglaciaire ou interglaciaire. À ce groupe appartient Antro- charis (2) ; 20 des formes cavernicoles très modifiées, à grandes aires de répartition, mais présentant des liens de parenté directe avec les Speonomus habitant les mêmes grottes (Bathysciella, Tro- charanis) ; 30 des formes cavernicoles modifiées, distribuées par vallées ; (1) Les grottes de Niaux, de Sabart et de Lombrive sont encombrées de grandes accumula- tions de sables glaciaires et de blocs erratiques. (2) Peut-être ausri Troglocharinus REITT. et Antrocharidius JEANN., genres catalans dont la distribution est à l’heure actuelle trop peu connue pour qu’il soit possible de se faire une opi- nion. REVISION DES BATHYSCIINAE 179 leur âge est postérieur aux dernières extensions glaciaires. Ce sont Speonomus, Speonomites, Perrinia, Troglophyes ; 4° des formes cavernicoles récentes, à peine modifiées, non réparties par vallées (groupe de Speonomus Delarouzeei) ; 50 des formes cavernicoles semblables aux lucicoles actuels ; ce sont des cavernicoles très récents ou même en voie de for- mation (Bathysciola Schiôdtei-grandis, B. parallela) ; 6 des formes lucicoles, répandues surtout sur le versant septentrional, indirectement dérivées de la même souche que les cavernicoles. E. LA RÉGION DU VERSANT ATLANTIQUE DE L’ESPAGNE. Les pays calcaires de la péninsule ibérique peuvent être grou- pés en plusieurs régions bien distinctes tant au point de vue géographique que de leur faune cavernicole. Ce sont : 19 la région pyrénéenne que nous venons d'examiner et qui comprend les massifs calcaires de la rive gauche de l’Ebre. 20 ]a région de la chaîne catalane, comprenant les sierras du versant méditerranéen depuis l’Ebre environ jusqu’au cap de Palos, puis les îles Baléares. La série de Spelaeochlamys lui est spéciale. 30 la région bétique, avec les sierras méridionales, sierras Nevada, de Malaga, de Ronda ; elle se continue au delà du détroit de Gibraltar par le Rif marocain. On ne connaît pas de Silphides cavernicoles dans cette région. 49 les sierras de la meseta centrale, situées toutes sur le ver- sant atlantique. 5° la région des monts Cantabriques. Les Bathysciinae de ces deux dernières régions appartien- nent à la même série phylétique de Speocharis, aussi ne les séparerai-je pas dans cette étude. Ainsi comprise la région formée par le versant atlantique est très vaste et nous sommes loin d’en connaître toute la faune 180 Dr R. JEANNEL cavernicole. Quoi qu’il en soit les Bathysciinae des monts Can- tabriques diffèrent profondément de ceux des Pyrénées dont l'aire de répartition leur est cependant tangente. Les Speocha- ris remplacent brusquement en Vizcaya les Speonomus pyré- néens et, si nous avons vu que par place les Speonomus de la haute vallée de l’Ebre avaient pu empiéter sur l'aire de dis- tribution naturelle des Speocharis, nous ne trouvons nulle part le moindre indice qui permette de supposer un passage du type Speonomus au type Speocharis. D'ailleurs les Silphides caver- nicoles ne sont pas seuls à différer dans les deux régions ; pour ne parler que des Coléoptères, les Anophthalmus et Aphaenops des Pyrénées sont remplacés dans les Cantabres par de véri- tables Duvalius (Trechus Escalerai AB., T. Beusti SCHAUF.). Les genres de la série phylétique de Speocharis sont au nombre de deux et sont distribués par vallées. En examinant le tableau IV, on remarque tout d’abord que les Speocharis ou Breuilia paraissent faire défaut dans certaines vallées (rio de Mundaca, rio Aguera, rio Miera). Il existe cependant des grottes dans ces vallées et Puig y Larraz (1896, p. 268, 287, 344) en cite un certain nombre dans les par- tidos de Castro-Urdiales, Villacarriedo et Durango. Mais à ma connaissance il n’a jamais été fait de recherches zoologi- ques dans ces grottes. Et d’ailleurs la faune des grottes du rio Ason était encore inconnue en 1908, avant les voyages de l'abbé H. Breuil ; l’hiatus était alors bien plus considérable entre le rio Paz et le rio Cadagua. Quand toutes les grottes auront été visitées il n’y aura plus de lacunes dans la distri- bution des Speocharis. Il faut noter que le Breuilia triangulum et les Speocharis du groupe Il, qui vivent ensemble dans les grottes des vallées occidentales des monts Cantabriques, sont tous privés de strie suturale, lorsque cette strie suturale existe chez les autres Breuilia et Speocharis des vallées orientales. C’est là un cas remarquable de convergence. nes REVISION DES BATHYSCIINAE 181 TABLEAU IV. RÉPARTITION DES Pathysciinae SUR LE VERSANT ATLANTIQUE DE L’ESPAGNE Genre Speocharius Jeann. ? Genre VALLÉES : : ECC ON PER GROUPE II GROUPE IIL ET x| GROUPE V es Le HOMOTIA Le. (Speonomus Oberthuri Jeann.) HOMUTOIR .-... : | MON DOVA . 2... (Speonomus Mazarredoi Uh.) rio Lequeitio... S. cantabricus Uh. rio Mundaca.... rio Nervion..... S.vasconicus La Br ———————————————_—_— | ——————— | ————— | ——————— ———— | ———— S cantabricus Uh.| S. Seeboldi Uh. S. flaviobrigensis | S. filicornis Uh. S. gracilicornis Jn.| B. tibialis Jeann, S. Minos Jeann. | B. cuneus Jeann. ————————————————————— | ——————————————_—_——— | —————. —_———.—_——————— | —___———————___————————…—— |! ———————————— —————————_—_—__—_—_———__—_——_——— | ——————_——…_———……—…_———— | ————————_—_—__—_—————————— | ——_—_— | —————————————————— S. Sharpi Ecsal. MIOMP AZ seu : S. autumnalis Esc. rio Saja et D EEE S. adnexus Schf. rio Belaya. | "| S. Sharpi Escal. ; S. Perezi Sharp. HO DevVA. ..:... . tri à S. Breuili Jeann. PE ONE EUR FOR RER S. occidentalis Jn. B.trianqulum Shp. MORALE... .. : S. Cisnerosi P.A. Je sais bien que beaucoup seraient tentés de donner à la strie suturale une valeur taxonomique que je me refuse à lui reconnaître et préféreraient baser les coupes génériques sur l'absence ou la présence de cette strie plutôt que sur des caractères tirés de la structure de l’organe copulateur mâle, comme je l’ai fait (1). Ils auraient par exemple placé dans un (1) E. Reitter (1910, p. 143) m’a déjà reproché d’avoir basé des genres sur la structure de l'organe copulateur mâle, parce que cet organe, dit-il, « frei gar nicht sichtbar ist ». Je n’insisterai pas sur la valeur de cet argument, 182 Dr R. JEANNEL genre À toutes les formes sans strie suturale, dans un autre genre B toutes celles pourvues d’une strie suturale ; mais le problème ainsi aurait été seulement déplacé et il aurait fallu expliquer la production convergente du même type d’appareil mâle chez deux phylums distincts habitant deux régions différentes ; ce qui aurait été bien difficile ! Et je trouve qu’il est bien plus logique de considérer les différences de l’appareil reproducteur comme primitives et de __ Reinosa. > Q F1G. LXIX. Carte de la distribution des genres Speocharis Jeann. et Breuilia Jeann., dans les monts Cantabriques. +., genre Speocharis ; B, genre Breuilia ; *, genre Speonomus. distinguer ainsi deux groupes parallèles, différents par leur pénis, dispersés dans la même région et chez qui la strie suturale a dis- paru au même moment par suite d’une variation orthogéné- tique. De semblables exemples sont nombreux. D'ailleurs un fait est venu me donner raison, c’est l’existence de caractères diffé- rentiels importants entre les types larvaires de mes Speocharis et Breuilia, dont on trouvera la description dans ce mémoire. Le tableau de répartition ci-joint montre encore que les espèces sont localisées par vallées. Breuilia triangulum et Speo- charis Perezi habitent 8 grottes tributaires du même rio Deva et n'existent plus dans les vallées voisines ; Speocharis arcanus Re RE REVISION DES BATHYSCIINAE 183 se trouve dans 10 grottes de la vallée du rio Belaya et fait défaut dans celle du rio Paz, parallèle au rio Belaya ; le long du rio Paz, S. autumnalis se trouve échelonné dans 3 grottes et manque dans les vallées voisines. Une chose cependant est remarquable,, c’est que ces Speocharis habitant de nombreuses cavernes n’y ont jamais fourni de races géographiques. Chaque groupe d'espèces présente une distribution continue. Le groupe IT est localisé dans les vallées occidentales, le groupe V dans les vallées orientales, le groupe IIT est réparti dans toute la longueur de la chaîne cantabrique et présente même encore un représentant dans le Guadarrama. Lorsque deux espèces se trouvent dans la même grotte, elles appartiennent en général à deux groupes différents ; il existe cependant un cas où elles font partie du même groupe phylo- génique : ce sont les Speocharis Sharpi EscaL. et S. autumnalis EscaL. dans la cueva del Castillo [367]. Mais on constate chez ces espèces que des différences insolites se sont produites dans l'appareil copulateur. Chez S. Sharpi le pénis est épais et court, les trois soies sensorielles qui terminent les styles latéraux sont exceptionnellement courtes (pl. VIII, fig. 224), tandis que chez $S. autumnalis on observe des variations inverses, le pénis étant devenu grêle et aplati et les trois soies terminales des styles ayant pris un allongement démesuré (pl. VIII, fig. 218). Il paraît évident que c’est grâce à cet important dimorphisme de l’organe copulateur qu’une barrière a pu s'établir entre les deux colonies consanguines et rendre tout croisement impos- sible entre elles. Dans ce cas l’isolement génital a remplacé l’iso- lement géographique. F. LA RÉGION DE LA CHAÎNE CATALANE. Je ne dirai pas grand'chose de cette région qui fait suite, sur la côte de la Méditerranée, à la région pyrénéenne vers le sud. Elle correspond aux restes d’une chaîne montagneuse, bien plus 134 | Dr R. JEANNEL ancienne que les Pyrénées, qui s’étendait sur un « continent cata- lan » parallèlement aux côtes actuelles. Les Baléares sont encore un reste de ce continent catalan qui a dû vers le milieu du Tertiaire être uni aux îles tyrrhéniennes. Au cours d’une campagne spéologique récente dans la pro- vince de Tarragone (octobre 1910) nous avons trouvé, E. G. Ra- covitza et moi, qu'une faune cavernicole très spéciale devait exister dans la région de la chaîne catalane, et la limite entre les deux faunes cavernicoles pyrénéenne et catalane nous a paru située entre Barcelone et Tarragone, dans les massifs cal- caires du Panadès. Au sud de Tarragone, la région catalane s'étend jusqu’à Carthagena sur plus de 600 km. de longueur et comprend un grand développement de calcaires. IL n’y a cependant que 6 grottes visitées en tout dans cette énorme étendue de territoires ! Les Bathysciinae spéciaux à cette région appartiennent à la série phylétique de Spelaeochlamys (1), comprenant les deux genres Anillochlamys JEANN. et Spelaeochlamys DIEcx. L'origine des Anillochlamys est tout à fait inconnue. Peut-être datent-ils de l’époque où la région catalane était unie au con- tinent tyrrhénien. En tous cas leur répartition semble déceler une grande ancienneté de leurs espèces, puisque nous avons trouvé près de Tarragone, dans la Cova del Montsant [330], l'Anillochlamys tropicus AB. connu seulement jusqu’alors des grottes de Carcagente (cueva de las Maravillas [394] et Sima del Aiïgua [395]). On ne sait malheureusement rien de la faune des nombreuses grottes intermédiaires qui doivent exis- ter dans les provinces de Teruel, de Castellon de la Plana et de Valence. Quant aux îles Baléares, leurs grottes n’ont encore fourni aucune espèce de Silphide cavernicole. En somme nous savons bien peu de choses sur la faune caver- nicole d’Espagne et en particulier sur ses Bathysciinae. D'ailleurs (1) I1 semble qu’il y ait également un groupe d’Isopodes terrestres très spéciaux qui jalonne les restes du continent catalan, daus les îles Baléares et sur la péninsule. REVISION DES BATHYSCIINAE 185 en quelques jours, l’abbé H. Breuil a pu découvrir en 1908 six espèces nouvelles de Bathysciinae dans les environs de San- tander (Jeannel, 1910e, p. 463-475) ; pendant l’été 1910, en Catalogne, nous avons recueilli, Racovitza et moi, 15 espèces nouvelles dont trois genres nouveaux (Jeannel, 1910 g, et 1910 À) et il n’est pas douteux que les recherches des Biospéo- logistes seront encore couronnées de succès dans bien des sierras calcaires de la péninsule ibérique. II faut donc encore attendre et ce n’est qu'avec un matériel bien plus considérable qu'il sera possible d’aborder l’étude chorologique des Caverni- coles espagnols. CHAPITRE VII Conclusions générales. MorPHOLOGIE. — Les Bathysciinae présentent un certain nombre de particularités morphologiques intéressantes à plu- sieurs titres dont les principales sont : 19 l’existence dans la bouche d’un hypopharynx muni de styles articulés qui sont vraisemblablement l’homologue des palpes hypopharyngiens de l’Hemimerus talpoides. 20 la structure du métanotum, qui a pris chez les formes archaïques un développement considérable et s’est modifié de façon à constituer un appareil destiné à maintenir la cohé- sion des deux élytres. 30 la différenciation dans l’organe copulateur mâle d’un appareil éjaculateur évaginable, parfois très compliqué, mais d’une grande fixité dans chacun des groupes phylogéniques. D'autre part, au point de vue de leur valeur phylogénique, les différents caractères morphologiques des Bathysciinae peu- vent être classés dans deux catégories; ce sont : 19 des caractères paléogénétiques, hérités des ancêtres luci- coles ; c’est surtout la conformation spéciale du corps et des membres liée à l’existence d’une attitude de défense chez les 186 Dr R. JEANNEL anciens lucicoles ; c’est encore l’appareil métatergal destiné à maintenir la cohésion des élytres. La régression de ces deux caractères paléogénétiques peut se suivre pas à pas chez les cavernicoles. Quant à l’œil et aux ailes membraneuses ils faisaient déjà défaut chez les ancêtres lucicoles et leur absence est paléogénétique. 20 des caractères néogénétiques, d'acquisition récente, résul- tant de changements survenus dans le genre de vie. Peu im- portants chez les lucicoles actuels, ces caractères néogénéti- ques sont très développés chez les cavernicoles ; ce sont sur- tout des modifications dans la forme du corps, dans la longueur et la forme des antennes et des membres, dans le développement des organes sensitifs qui compensent chez eux l’impossibilité de voir. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE ET ÂGE DES Pathysciinae. — Le centre de dispersion des Bathysciinae s’est trouvé dans l’Europe orientale, de façon que la faune des Bathysciinae de l’Europe orientale est une faune endémique, tandis que celle de l’Europe occidentale présente les caractéristiques d’une faune immigrée. | Il existe dans l’Europe orientale un certain nombre de types très archaïques (Bathysciola oculés du groupe du B. Peyroni) qui paraissent par leur distribution être antérieurs aux plisse- ments alpins, mais la migration des Bathysciinae lucicoles de l’est vers l’ouest et par conséquent le début de la colonisation des grottes dans l’Europe occidentale ont eu lieu d’une part après la surrection des Alpes, d'autre part avant l’effondre- ment de l’Adriatique et les périodes glaciaires, avant même la séparation définitive des îles tyrrhéniennes et du continent, aussi peut-on dire entre le miocène et la fin du pliocène. Il résulte de cela que la faune des Bathysciinae se présente avec des caractères tout différents à l’est et à l’ouest des Alpes. . Dans l’Europe orientale les quatre tribus se trouvent repré- sentées ; il existe un grand nombre de formes archaïques et de très anciens cavernicoles profondément modifiés (Leptodirus, REVISION DES BATHYSCIINAE 187 Antroherpon) ; dans la région des Karsts adriatiques toutes les espèces récentes sont antérieures à l’affaissement adriatique, soit parce qu’elles se trouvent réparties sur les deux versants adriatique et danubien du Karst, soit parce qu’elles sont dis- tribuées à la fois dans les îles dalmates et sur le continent. Dans l’Europe occidentale au contraire toutes les espèces appartiennent à la même tribu des Zuryscapiti; il n’existe pas de formes archaïques et les cavernicoles sont peu modifiés ; mais ils paraissent plus récents encore dans les Pyrénées que dans les Alpes. La présence de Bathysciinae en Corse et en Sardaigne prouve que ce groupe existait sur le continent tyrrhé- nien avant la fin du pliocène. La faune des Bathysciinae des Alpes françaises possède les allures d’une faune tertiaire, anté- rieure aux transgressions glaciaires du pleistocène. Dans les Pyrénées enfin il existe quelques types préglaciaires ou intergla- ciaires (Antrocharis), mais la grande majorité de leurs Bathys- ciinae sont à coup sûr postérieurs aux glaciers pleistocènes, donc quaternaires (Speonomus, Bathysciella, Troglophyes). Enfin il est un fait remarquable dans la distribution des Speonomus dans les Pyrénées ou des Speocharis dans les monts Cantabriques, c’est la répartition de leurs espèces par vallées, de façon que deux espèces du même groupe se ressemblent d'autant plus qu’elles habitent deux vallées plus rapprochées. Ce mode très spécial de répartition résulte d’une colonisation successive des vallées par une souche lucicole émigrant de l’est vers l’ouest et se modifiant au fur et à mesure de cette migra- tion. Évozurion DEs Bathysciinae. — Un résultat de l’étude de la distribution des Bathysciinae est de montrer avec une netteté particulière le rôle qu’ont joué certains facteurs évolutifs dans la formation des espèces cavernicoles. D'une façon générale on peut dire que les caractères particu- liers aux Bathysciinae cavernicoles sont le résultat de l’adapta- tion des colonies au milieu des cavernes suivant une ligne d’évo- lution orthogénétique et sous l’influence de la ségrégation 188 Dr R. JEANNEL géographique. Mais le rôle de ces différents facteurs peut être précisé. 19 Les facteurs primaires. — [L’absence d’yeux chez les Bathysciinae cavernicoles n’est pas le résultat de la vie dans les grottes puisque les muscicoles aussi sont aveugles, maïs des compensations pour cette cécité sont apparues nombreuses chez les cavernicoles. L'influence du milieu des cavernes a joué un rôle considérable en provoquant les modifications adaptatives dans la forme du corps, l’allongement des appendices, etc. ete., c’est-à-dire l’ensemble des caractères néogénétiques dont nous avons parlé plus haut. Il n'existe aucun fait qui permette d'affirmer l’influence de la sélection naturelle dans la production des variations. Ces modifications adaptatives se sont produites sous forme de variations lentes, mais il est des cas où il semble qu’il ait pu se produire des variations brusques ou mutations ; leur exis- tence ne peut cependant pas être prouvée. C’est par exemple lorsqu'on voit les colonies isolées d’une même espèce à grande répartition (Diaprysius Serullazi, dans l’ Ardèche) différer par un seul caractère non adaptatif, portant sur un organe quel- conque ; il s’agit, semble-t-il, dans ce cas de mutations apparues sans cause et fixées grâce à l’isolement géographique des colonies. 20 Les facteurs secondaires. — La réalité d’une direction orthogénétique de l’évolution est démontrée de façon indiscu- table par l’étude des Bathysciinae cavernicoles. Il est impossi- ble en effet d'expliquer autrement que par l’orthogénèse abou- tissant à un parallélisme absolu l’identité complète des diverses colonies d’une même espèce cavernicole très modifiée (Antro- charis Querilhaci, par exemple), colonies qui se sont cependant modifiées dans l’isolement depuis leur immigration dans les grottes. C’est l’orthogénèse encore qui permet d’expliquer ces modi- fications exagérées de certains organes chez les très anciens cavernicoles, comme par exemple la formation du pédoncule mésothoracique des Antroherpon Loreki et A. Leonhardi ; ni REVISION DES BATHYSCIINAE 189 l'influence du milieu, ni la sélection ne suffiraient à rendre compte de semblables adaptations ayant dépassé le degré utile. | Enfin il est des cas où l’orthogénèse à certainement contri- bué à produire des formes cavernicoles distinctes ; c’est ainsi que deux colonies d’une même espèce primitive, isolées géogra- phiquement, ont pu suivre la même ligne d'évolution orthogéné- tique, mais avec une rapidité inégale, de façon que l’une d’elles se trouve actuellement à un stade évolutif plus avancé que l’autre. Bathysciola Majori et B. Gestroi en Sardaigne, Dia- prysius Fagniezi et D. Mazaurici dans les Cévennes en sont des exemples typiques. _ La ségrégation a joué un rôle important dans la production des formes cavernicoles. Chez aucun autre groupe d’Animaux l'isolement géographique n’est plus complet entre les colonies de même espèce que chez les Bathysciinae cavernicoles et c’est grâce à cet isolement que des variations acquises dans les diver- ses grottes ont pu se conserver. C’est sous l’influence de l’iso- lement géographique que se sont produites les nombreuses différences qui caractérisent les sous-espèces et parfois même les espèces cavernicoles. Mais l'isolement géographique n’est pas la seule ségrégation dont on reconnaisse les effets chez les Bathysciinae : l'isolement génital à pu dans bien des cas remplacer l'isolement géogra- phique chez des colonies vivant ensemble dans les mêmes cavernes. C’est le cas pour les deux Speocharis Sharpi et S. autumnalis de la cueva del Castillo ; une variation précoce dans la forme de leurs organes copulateurs mâles a permis à ces deux espèces proches parentes de survivre côte à côte dans la même grotte. C’est encore le cas de Breuilia et Speocharis, de Speonomus Alexinae et Bathysciella Jeanneli, de Speonomus curvipes et Trocharanis Mestrei, de Bathysciola G'estroi et B. Lostiai et de toutes les autres espèces qui ont pu évoluer parallèlement 190 Dr R. JEANNEL dans la même grotte à la faveur des barrières établies par des différences dans l’organe mâle. C’est encore le cas des anciens lucicoles, chez qui la variation dans l’organe copulateur a produit les souches des séries phy- létiques actuelles. PHYLOGÉNIE.— Pour terminer, je vais résumer en quelques lignes la façon dont on doit à mon avis se représenter la phylo- génie des Bathysciinae ; ce seront en quelque sorte les conclu- sions de la partie systématique qui va suivre. Les Bathysciinae forment un groupe nettement polyphylé- tique. Il est possible que leur origine première se ramène à une souche unique, indépendante elle-même de celle des Chole- vinae, mais rien ne permet de l’affirmer. En tous cas sur les quatre tribus des Bathysciinae il en est deux (Euryscapiti et Antroherpona) dont l’origine est indépendante, les autres (Bra- chyscapiti et Gynomorphi) étant vraisemblablement dérivées des ÆEuryscapiti. D'autre part dans chaque tribu les cavernicoles ne descen- dent pas des lucicoles actuels, mais de souches lucicoles ancien- nes proches parentes des souches des lucicoles actuels. Les luci- coles et les cavernicoles actuels sont des stades évolutifs diffé- rents dans des séries évolutives différentes. Les lucicoles actuels forment un bloc d'espèces peu modi- fiées, relativement peu différentes entre elles et ayant conservé des caractères de parenté étroite ; toutes sont au même stade évolutif. Aussi se groupent-elles en un petit nombre de grands genres peu différents par leur aspect extérieur. Les cavernicoles au contraire ont beaucoup varié et se trou- vent actuellement à des stades évolutifs plus ou moins avancés dans un certain nombre de séries phylétiques indépendantes et parallèles. Tous ceux qui appartiennent à la même série phylétique possèdent les mêmes caractères de filiation, mais ils diffèrent par leurs caractères d'adaptation. Ces séries phylétiques de cavernicoles sont indépendantes et ont des origines distinctes mais voisines de celles des espèces REVISION DES BATHYSCIINAE 191 lucicoles habitant la même région. La plupart du temps d’ail- leurs leurs anciens stades lucicoles n'existent plus dans la faune actuelle (1). Ces séries phylétiques sont rigoureusement parallèles et les stades (2) se répètent dans le même ordre dans chaque série. De plus ces séries phylétiques ont une distribution continue et chacune d’elles est spéciale à une région naturelle bien définie. Nous sommes bien loin comme on peut le voir des arbres généalogiques, divisés suivant le mode dichotomique, par les- quels on a coutume de schématiser la phylogénie des groupes d'êtres vivants. C’est une erreur de croire qu’on puisse toujours faire dériver un groupe d’espèces différentes d’une origine unique. A mesure qu’on apprfofondit les études taxonomiques, on se rend compte que les groupes vraiment monophylétiques sont de plus en plus rares et que s’il fallait représenter par une figure la phylogénie de la plupart des groupes naturels, ce serait plutôt par des faisceaux de lignes parallèles et d’inégale lon- gueur. DEUXIÈME PARTIE Systématique de la sous-famille Bathysciinae. SYNONYMIE. — Leptodirites, Abeille de Perrin, 1878, p. 144 (non décrit). — Sous-tribu Bathysciae, G. H. Horn, 1880, p. 251. — Reitter, 1884 b, p. 206. — 1885 p. 8. — 1886, p. 313. — Tribu Leptoderini Reitter, 1891, p. 134. — Ganglbauer, 1899, p. 76. — Sous-famille Leptoderinae, Reïtter, 1906 c, p. 238. — Bathysciae, Jeannel, 1910 f, p. 26. (1) Seule la série phylétique de Speocharis fait exception en comprenant encore les Speocharis Uhagoni SHarpr. et S. adnexæus SCHAUF. lucicoles à côté des stades cavernicoles. (2) Pour ne point bouleverser de fond en comble la nomenclature déjà existante, j'ai laissé aux genres la valeur de stades évolutifs et j’ai appliqué aux séries le nom du genre le plus caractéris- tique : série de Speonomus, série de Leonhardella, ete. En réalité la nomenclature naturelle aurait été de donner aux séries phylétiques le rang de genres et de considérer leurs stades évolutifs comme des sous-genres. Mais j’ai craint de heurter trop violemment d’anciennes habitudes et d’ailleurs rien ne sera plus facile que d’instituer cette nouvelle nomenclature lorsque ma classi- fication aura été adoptée, 192 D' R. JEANNEL POSITION SYSTÉMATIQUE DES Bathysciinae. — Les Bathys- cnae forment un groupe naturel dans la famille SiZphidae du sous-ordre Staphylinoidae. Avec Reitter (1906 c, p. 238) je les considère comme une sous-famille distincte des Cholevinae, mais je suis d'avis de subdiviser la famille Si/phidae elle-même d’une façon différente de celle qu’on a coutume d’adopter. Reitter en effet subdivise les Silphidae de la façon suivante et c’est la classification admise généralement : / Leptoderini. Pholeuonini. Oryotini. Bathysciini. Léptoderinae 7% eee esse ee Cholevini. Sniao se er Cholevinae #4... 4.88 Pr Platycholeini. Colonini. Silphini. Necrophorini. Agyrtini. Pterolomini. BIIDHINHE - 5,2 Re eloe et ele 0 ss 21e à Liodidae. Les Ziodidae doivent en effet être tenus comme formant une famille distincte bien caractérisée par ses cavités coxales anté- rieures ouvertes et la structure de ses tarses. Mais je propose de subdiviser la famille Si/phidae en cinq sous-familles de la façon suivante : 1. Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme, bien plus large que l’avant-dernier. Antennes à massue interrompue. Tarses antérieurs de 5 articles dans les deux sexes. Deux derniers seg- ments abdominaux invaginés avec l’organe copulateur. ......... 5. CAMTARINAE (1) CC — Dernier article des palpes maxillaires conique ou ovalaire, plus étroit que lavant-dermertitr MEME Re RS 2. 2. Antennes à massue homogène. Nombre des segments abdominaux visibles variable. Tarses antérieurs de 5 articles dans les deux SORES: | lu 62 44 0 SRE AL ARS AE RIRE RE TER & COLONINAE. (1) Cette sous-famille comprend une série de types spéciaux à l'Australie et à la Nouvelle Zélande. Je n’ai pu examiner que trois espèces, Camiarus convezus SHARP, C. thoracicus SHARP et C. concinnus Br. Leur facies est très variable et rappelle celui d’un Dapsa ou celui d’un Atoma- ria ou même d’un Scydmnenus. Une revision de ce petit groupe conduiraïit peut-être à le sépa- rer des Si/phidae. REVISION DES BATHYSCIINAE 193 — Antennes à massue interrompue......... à PAPE OPEN PSM 8. 8. Dernier article des palpes lies LAS Trochantins antérieurs bien visibles en dehors. Segment génital mâle formant un anneau complet autour de l’organe copulateur et de l'anus. ire ect RS A NE TOP FE TN re Rio ee AS 3. SILPHINAE. — Dernier article des palpes maxillaires coniques. Trochantins MO NTOMO RE PE CIDRE abri ue as ls Efédis de balor ne 4. 4. Tarses antérieurs de 5 articles dans les deux sexes. La tête porte un large rebord occipital et les éperons inféro-internes des quatre PAS DOSTÉPIOUTS SODL SIMPLES... . ., . .,. esse e 1. CHOLEVINAE. — Tarses antérieurs de 4 articles chez les femelles. La tête porte un rebord occipital peu saillant et les éperons inféro-internes des quatre tibias postérieurs sont pectinés. Les hanches postérieures sont toujours distantes et le segment génital forme un anneau complet autour de l’organe copulateur mâle et de l’anus........ es du ie ne sn eau mao tue 2. BATHYSCIINAE. C’est donc par le tableau V que peut se schématiser la position systématique des Bathysciinae : TABLEAU V FAMILLES | SOUS-FAMILLES TRIBUS 1. Ptomaphagini. AciCholeyvinde.-rhrs. es 2. Catopini. 3. Platycholeinti. 1. Euryscapiti. 2. ). B. Bathysciinae.......... CHERE : 3. Brachyscapiti. 4, Antroherpona. DIT +. ist 2e 24 1. Necrophorini. 2. Silphini. Ca SUDRIMAEe Le : D A Ai 4, Agyrlini. 5. Lyrosomini. 6. Pinodytini. D. Coloninae. E. Camiarinae. A. Liodinae. MAUBB Es enese e sue ou B. Scotocryptinae. ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉËN. — 5 SÉRIE. — T. VII. — (I). 13 194 Dr R. JEANNEL Ainsi placés les Bathysciinae sont absolument isolés des autres groupes des Silphidae. Cependant il existe en Californie le Platycholeus leptinoides Horn qui semble présenter quel- ques caractères communs avec eux (forme de la tête, écarte- ment des hanches postérieures). Je ne puis malheureusement pas insister sur cette intéressante question, n'ayant jamais pu me procurer cette espèce. J’ajouterai enfin que la Paléontologie ne peut nous donner aucun renseignement sur les origines des Bathysciinae (1), les seuls Silphides fossiles connus (Palaeosilpha et Ptomascopus des phosphorites de Caylus) appartenant à la sous-famille des Silphinae (Flach, 1890, p. 106). DIAGNOSE DE LA SOUS-FAMILLE Pathysciinae. Taille de 1 à 8 mm. Téguments testacés, dépigmentés, pubescents, ponctués. Lorsqu'il existe des strioles transversales, c’est seulement sur les élytres et elles sont à peu près perpendiculaires à la suture, non obliques comme celles des Ptomaphagus. Tête petite avec une carène occipitale peu saïllante ou nulle. Il n'existe pas de grand rebord occipital comme chez les Cho- levinae. Yeux très réduits ou nuls. Antennes de onze articles, dont les deux premiers sont épais et les cinq derniers forment une massue interrompue ; l’article vilt est en effet toujours plus petit que ses voisins. (1) A ce propos qu’il me soit permis d'attirer l’attention des Spéologistes sur la possibilité de trouver des Coléoptères cavernicoles fossilisés dans les coulées de stalagmite. Plusieurs fois il m'est arrivé de rencontrer dans ces conditions des animaux parfaitement déterminables. J'ai recueilli inclu de la sorte le premier exemplaire connu de l’Aphaenops Jeanneli AB., dans les Basses-Pyrénées et j’ai trouvé dans une stalactite de l'ifri Semedane, en Algérie, un Zrechus cavernicole (Jeannel, 1909 &, p. 457) que je n’ai pas pu extraire, mais que j'ai reconnu sur place pour une forme voisine du 7. Peyerimhoffi JEANN., du Rhar-ffri. I1 paraît donc possible de rencontrer des anciens cavernicoles inclus dans des coulées stalag- mitiques datées de façon précise par des gisements paléontologiques. Sachant que c’est au plus tôt vers la fin du tertiaire que les Bathysciinae se sont installés dans les grottes pyrénéennes, on se figurera aisément l'intérêt qu’aurait un Speonomus contemporain du Magdalénien ! REVISION DES BATHYSCIINAE 195 Palpes maxillaires à dernier article conique, bien plus étroit que le précédent. Prothorax de forme très variable. Écusson triangulaire, entier, sans carène transversale comme celle des Cholevinae. Métanotum très développé en surface, formant une longue apophyse postérieure qui contribue à maintenir la cohésion des élytres chez les lucicoles et disparaît peu à peu chez les caver- nicoles pour manquer chez les plus modifiés. Pas trace d’ailes membraneuses sous les élytres, sauf un très petit rudiment chez les formes archaïques. Mésosternum plus ou moins caréné sur la ligne médiane : la carène s’atrophie chez les cavernicoles très modifiés. Métasternum formant entre les hanches postérieures une saillie intercoxale qui manque dans les autres sous-familles. Cavités coxales antérieures fermées en arrière. Hanches antérieures contiguës, hanches intermédiaires et postérieures distantes. Tibias intermédiaires et postérieurs terminés par 2 ou 4 éperons, dont l’un, inféro-interne, est toujours pectiné (cet éperon est simple chez les C'holevinae). T'arses antérieurs de 4 ou 5 articles chez les mâles, de 4 arti- cles seulement chez les femelles ; tarses intermédiaires et pos- térieurs de 5 articles. Le premier article du tarse intermédiaire n’est d'habitude pas dilaté chez les mâles. Segments abdominaux visibles au nombre de six. Segment génital formant chez les mâles un anneau complet très grêle, caché dans l’abdomen et entourant l’anus et l’organe copulateur, de façon que l’anus débouche en arrière de son bord dorsal, c’est-à-dire après le tergite X. Il en est de même chez les Silphinae et les Catops, mais non chez les Ptoma- phagus, dont le segment génital forme une lame ventrale au devant du pénis, et dont l’anus s’ouvre derrière le ter- gite IX. Organe copulateur mâle formé d’un pénis et d’un paramère 196 Dr R. JEANNEL avec deux styles latéraux. La lame basale du pénis est large et évasée, le méat est ventral, le canal éjaculateur forme un sac interne limité, de la longueur du pénis. La sous-famille des PBathysciinae comprend les quatre tribus suivantes : TABLEAU DES TRIBUS. I. Antennes insérées sur le tiers moyen de la tête, à deuxième article allongé, plus long ou aussi long que le troisième. Ongles des tarses simples. A. Tarses antérieurs des mâles de 4 articles. Tribu II. GyNomorPul. B. Tarses antérieurs des mâles de 5 articles. 19 Premier article des antennes aussi long que le second. Sculpture des élytres variable. Tribu I. EuryscapPITi. 20 Premier article des antennes plus cours que le second. Élytres toujours ponctués sans ordre, privés de strié suturaler eee Tribu III. BRacHYSCAPITI. IT. Antennes insérées sur le quart postérieur de la tête, à deuxième article court et épais, pas plus long que le tiers du troisième. Ongles des tarses falciformes..... Tribu IV. ANTROHERPONA. Tribu I. EURYSCAPITI. Jeannel, 1910 f, p. 6, 7 et 26. La tribu des Æuryscapiti renferme la plupart des Bathysciinae lucicoles ainsi qu’un grand nombre de cavernicoles parmi les- quels les formes à prothorax large prédominent. La tête est courte, à peu près aussi longue que large, même chez les formes les plus grêles comme Antrocharis ou Isereus. Les élytres sont peu convexes, jamais renflés comme ceux des Prachyscapit; leur sculpture est variable, formée de points ou de strioles transversales, avec ou sans strie suturale. Chez bien des luci- coles le métanotum présente sous les élytres un développement REVISION DES BATHYSCIINAE 197 extraordinaire et forme, comme chez Bathysciola Damryi AB. et Pholeuonidius Pinkeri JEANN. un bizarre appareil de cohé- sion des élytres. Le mésosternum est en général caréné; les hanches intermédiaires sont séparées et il existe entre les hanches postérieures une saillie intercoxale du métasternum peu épaisse. Les tarses antérieurs mâles sont de cinq articles parfois extraordinairement dilatés (Bathysciola talpa Norm. Parabathyscia Doderoi FAïRM.). L’organe copulateur mâle est très variable. Le pénis est arqué sur sa face ventrale et les styles latéraux se terminent par des soies en nombre variable : trois la plupart du temps, cinq ou plus chez Diaprysius, Bathyscimorphus. Parfois il existe à côté des soies une brosse de cils très fins (Bathysciola Lostiai Don. Speonomus). Le sac interne du pénis porte toujours une arma- ture chitineuse bien différenciée ; ce sont d’habitude des baguettes et bandelettes longitudinales avec une pièce en Y dans le fond du sac, mais chez beaucoup d’espèces cette arma- ture est différente et est formée d’un stylet dorsal chez Speocha- ris ou de dents plus ou moins volumineuses chez Pholeuonella, Adelopsella, Anillochlamys, Breuilia. Parmi les Euryscapiti on peut distinguer : 1° des Lucicoles vivant dans les mousses ou dans les feuilles mortes aux entrées de grottes ; certains d’entre eux sont des types archaïques et présentent même encore des yeux rudimen- taires (Adelopsella, Bathysciola). 20 des Cavernicoles peu modifiés, apparentés aux espèces luci- coles vivant dans la même contrée ; presque tous appartiennent au genre Pathysciola. 30 .des séries phylétiques de formes cavernicoles. Il est remar- quable d'observer que bien souvent une espèce de Bathysciola lucicole peut être rapprochée de la série des cavernicoles habi- tant la même région, comme si toutes deux dérivaient d’une souche identique. C’est ainsi que Bathysciola Schiôdtei peut être rapproché de la série de Speonomus, B. Linderi AB. de celle de Diaprysius, B. Aubei Kresw. de la série de Cytodromus. 198 Dr R. JEANNEL La tribu des Euryscapiti est répandue dans toute la région paléarctique depuis Vladivostok à l’est jusqu'aux Asturies à l’ouest, depuis Londres au nord jusqu’à Jérusalem au sud ; mais les séries phylétiques de cavernicoles qu’elle fournit se trouvent toutes localisées à l’ouest de l’arc alpin, dans les Pyré- nées, en Espagne, dans les Cévennes et dans les Alpes du Dau- phiné et de Provence. Nous verrons qu’au contraire les provin- ces cavernicoles situées à l’est de l’arc alpin sont peuplées par les trois autres tribus à l’exclusion des Euryscapitr. B10LOGIE. — On connaît l’état larvaire d’un certain nombre d'espèces dans les genres Bathysciola, Parabathyscia, Speocha- ris, Breuilia, Speonomus et peut-être Cytodromus (?). De plus j'ai décrit dans ce mémoire la nymphe du Speonomus Delarou- zeei FAIRM. PHYLOGÉNIE. — Nous distinguerons dans la tribu des £urys- capiti un certain nombre de genres isolés, archaïques, à affinités douteuses et des séries phylétiques de genres cavernicoles. TABLEAU DES SÉRIES PHYLÉTIQUES DE LA TRIBU DES EURYSCAPITI. 1. Forme courte et large des muscicoles. Parfois des yeux. An- tennes toujours très courtes, à deux premiers articles très épais. Appareil métatergal pour la cohésion des élytres très déve- loppé (atteignant le niveau de l’avant-dernier arceau abdominal chez Pholeuonidius dont la carène mésosternale porte une longue apophyse postérieure). Sac intrapénien pourvu d’une armature variable, mais sans stylet dorsal comme celui des Speocharis, ni épine ventrale comme chez Anillochlamys. Métasternum parfois CATÉNE LPS de ee RE EE CES A. GENRES ISOLÉS. — Séries phylétiques de cavernicoles. Appareil métatergal réduit. 2. 2. Carène mésosternale élevée, arrondie, avec une apophyse posté- rieure qui repose sur la surface du métasternum et simule une carène métasternale. Sac intrapénien sans pièce en Y, mais pourvu d’un stylet dorsal ou de grosses dents éparses sur toute Ta DATO. US ES SRE RE US C. Série de SPEOCHARIS. — Carène mésosternale sans prolongement postérieur. Sac intra- pénien sans stylet dorsal ni grosses dents éparses sur la paroi. 8. REVISION DES BATHYSCIINAE 199 8. Article 11 des antennes aussi épais que l’article 1. Élytres très longs, dépassant de beaucoup la pointe du pygidium. Sac intra- pénien peu différencié, avec une grosse dent ventrale et mé- RE RE MB net Je ve B. Série de SPELAEOCHLAMYS,. — Article 11 des antennes plus grêle que l’article 1, à peine plus épais et à peu près aussi long que Particle 111. Sac intrapénien avec RC OR D AR A UNE, eau act bats 13 té à 4. 4. Pubescence relevée à 450. Élytres ponctués, sans strie suturale nette. Styles latéraux de lorgane copulateur terminés par 5 ou dm tee etohe te ee eon ere) E. Série de DraAPrysIUs. — Pubescence couchée. Styles latéraux de l’organe copulateur ter- MARRON AAOT SUIS AU RIDER ORAN annales icon vi 5. 5. Élytres striolés en travers, sans strie suturale ou avec une strie parallèle à la suture et s’effaçant en arrière. Premier article du tarse postérieur presque aussi long que les trois suivants réunis. D. Série de SPEONOMUS. DIDIER ET ET Ses 7e up et up Nivelles S'ietre, ed leile ed lee e — Élytres ponctués avec une strie suturale entière, non parallèle à la suture. Premier article du tarse postérieur bien plus court que les deux suivants réunis. Organe copulateur mâle semblable à celui de la série précédente, mais les styles latéraux ne portent jamais de brosse de poils comme chez les Speonomus......... F. Série de CyTopromus. Mons tue elale nn vs 50e 210 use d'en ele te delle 5 © 0e) se 076 e La série phylétique de Spelaeochlamys comprend deux genres, Anillochlamys, épais et hémisphérique et Spelaeochla- mys de forme allongée. Tous deux vivent dans le sud de l’Espa- gne, sur le versant méditerranéen. La série des Speocharis est formée par les ne genres Voisins Speocharis et Breuilia, dispersés dans les vallées atlantiques du nord de l’Espagne. La série de Speonomus renferme un grand nombre de genres qui tous habitent les Pyrénées. La série de Diaprysius comprend le seul genre Diaprysius répandu sur le versant oriental des Cévennes. La série de Cytodromus enfin est formée de deux rameaux parallèles : ÆRoyerella, Cytodromus et Isereus (Dauphiné et Isère) d’une part, Speodiaetus et Troglodromus (Provence) d'autre part. 200 Dr R. JEANNEL À. Genres isolés TABLEAU DES GENRES. 1. Forme cylindrique, nullement atténuée en arrière. Tête incom- plètement rétractile, sans yeux, sans carène occipitale saillante. Mésosternum non caréné, avec une simple dent médiane. Massue des antennes énorme, cinq fois aussi large que l’article 7. Taille LFÈS APOPITO SOIT. AMOR ARE SE RES 1 genre, Sciaphyes. — Forme elliptique, atténuée en arrière ou ovalaire. Tête rétractile, à carène occipitale saillante. Mésosternum caréné. Pygidium caché. Massue des antennes au plus deux fois aussi large que Particle 1. 2. 2. Premier article du tarse intermédiaire dilaté chez les mâles. Des yeux pigmentés. Styles latéraux de l’organe copulateur mâle très courts, filiformes et terminés par une soie. 2€ genre, Adelopsella. — Premier article du tarse intermédiaire non dilaté chez les mâles. Pas d’yeux pigmentés (il existe des yeux non pigmentés chez certains Bathysciola). Styles latéraux de l’organe copulateur terminés) par:plusieurs-Solessakahur Jai etpes MAR RNCS 3. 3. Métasternum caréné. Élytres acuminés. Styles latéraux de l’or- gane copulateur terminés par une quinzaine de soies disposées en COUPONNE. + isésmusion on ete don elaree cine US CNT DONNER — Métasternum non caréné (il existe parfois un prolongement pos- térieur du mésosternum reposant sur le métasternum et simulant une carène métasternale). Élytres non acuminés. Styles latéraux de l’organe copulateur terminés par trois soies............... 4. 4. Carène mésosternale très haute, formant en arrière une longue apophyse qui repose sur la surface du métasternum. Appareil métatergal très développé, atteignant le niveau de l’avant-dernier arceau abdominal. Sac interne du pénis sans armure chitineuse. RU ie 2 à lei des a SE oe genre, Pholeuonidius, nov. — Carène mésosternale sans apophyse postérieure. Appareil méta- tergal réduit. Sac interne du pénis avec une armure chitineuse.. 5. 5. Styles latéraux de l’organe copulateur très larges, aplatis laté- Obs.— Dans up travail antérieur (1910 /, p.21) j'avais placé provisoirement parmi les Brachys- capiti le genre Bathyscimorphus. La forme de la massue de ses antennes, la structure de son metas- ternum et la sculpture de ses élytres m’avaient incité à le rapprocher de Hohenwartia, bien que chez Bathyscimorphus les deux premiers articles des antennes soient de même longueur. En réalité c'est bien parmi les Euryscapiti qu’il faut le placer, non seulement à cause de la structure de la base de ses antennes, mais aussi à cause de son organe copulateur mâle. Quant au nouveau genre Pholeuonidius; je suis en mesure aujourd’hui de l’établir solidement grâce au nombreux matériel qui m’a été si obligeamment communiqué par M. L. Ganglbauer, ni. REVISION DES BATHYSCIINAE 201 ralement en forme de valves. Sac intrapénien avec une rangée longitudinale et ventrale de dents....... 4e genre, Pholeuonella. — Styles latéraux de l’organe copulateur non aplatis en forme de valves Sac intrapénien pourvu d’une pièce en Ÿ et de bandelettes A OO OR an ne De de alba no ele dns oo do ee 0e 000 6. 6. Sommet du pénis mousse. Styles latéraux terminés par trois SV CEE QE CONPOERS RCE TE A ATORE FOIE à LEA ACT EAN PAP TTEUR 3e genre, Bathysciola. — Sommet du pénis brusquement effilé en pointe. Styles latéraux terminés par deux grandes épines falciformes à pointe mousse OO ec e da D de QE ou dede 6e genre, Parabathyscia,. ler genre, SCIAPHYES Jeannel. Jeannel, 1910 f, p. 7 et 26. Espèce type : S. sibiricus (REITTER). O8s. — Le seul individu connu est une femelle. DrAGNOSE. — Forme cylindrique, nullement atténuée en arrière. T'ête incomplètement rétractile, sans yeux, sans carène occipitale saillante. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés régulière- ment arqués. Élytres striolés en travers, sans strie suturale. Mésos- ternum plan, non caréné, mais portant une petite dent médiane. Pygidium libre. Massue des antennes énorme, cinq fois plus large que l’article I. Très petite taille. La tête est toujours bien visible de haut, même au repos. Elle est petite et s’insère au sommet du prothorax dans l’axe du seg- ment et non obliquement comme chezles autres Bathysciinae à prothorax large. La carène occipitale et les angles temporaux sont très peu saillants. Les pièces buccales ne paraissent guère différentes du type général, sauf qu’elles sont très courtes. Les mandibules sont bien moins saïllantes que chez Bathyscia montana SCHIÜDTE par exemple. Antennes courtes, à articles terminaux extrêmement épaissis. Les deux premiers articles sont de même longueur et épais, plus longs et plus épais que l’article zx ; les articles du funicule sont aussi longs que larges ; l’article vVIIT est transverse aussi large 202 Dr R. JEANNEL que ses voisins ; les articles de la massue sont près de cinq fois aussi larges que les deux premiers articles et l’article terminal est aplati, carré, bien plus long que le précédent. Les côtés du prothorax sont régulièrement arqués de la base au sommet; vus de profil ils semblent rectilignes, ne décrivant aucune courbe dans le plan vertical. Élytres aussi larges que le prothorax, trois fois aussi longs que larges, laissant le pygidium à nu. Leur forme est parallèle et ils ne se rétrécissent que dans leur quart apical seulement. Pas de strie suturale. Les strioles transversales sont nettes, peu profondes, espacées et un peu obliques de dehors en dedans et d'avant en arrière, surtout au voisinage de la suture. Mésosternum non caréné, portant une petite dent sur la ligne médiane au milieu de sa longueur. Épimères mésothoraciques triangulaires, non soudés aux épisternes. La suture sterno- épisternale est visible dans ses trois quarts postérieurs. Saillie intercoxale du métasternum très étroite. Pattes courtes et épaisses. Les pattes antérieures sont entière- ment cachées sous les bords latéraux du prothorax lorsqu'elles sont rétractées. Les tibias intermédiaires sont arqués, les postérieurs droits. Tarses antérieurs des femelles de quatre articles grêles. Tarses postérieurs aussi longs que la moitié du tibia correspondant, présentant la formule : 2, 1, 1, 1, 2. L’unique espèce du genre vit en Sibérie orientale. Sciaphyes sibirieus Reitter. Planche I, fig. 1, et Planche III, fig. 79 à 81. Bathyscia sibirica Reïitter, 1887, p. 276 ; éyp.: Vladivostok (coll. Reitter in coll. A. Grouv.) — Heyden, 1887, p. 299. — Jeannel, 1907 c, p. 423. Long. : 0,8 mm. Corps parallèle, déprimé, à peine rétréci à ses deux extrémités. En avant le contour du corps se rétrécit seulement à partir du tiers antérieur du prothorax, en arrière à partir du quart apical des élytres. Tête et prothorax très finement ponctués; élytres REVISION DES BATHYSCIINAE 203 striolés. Pubescence longue, espacée, couchée sur tout le corps avec quelques rares soies dressées très courtes sur les côtés des élytres. T'ête aussi large que le tiers de la largeur du prothorax. Antennes atteignant à peine les angles postérieurs du pro- thorax, épaisses et peu aplaties ; les longueurs relatives des articles sont : 4, 3, 1, 1, 1,1, 24, 14, 24, 24, 4. L'article vrtt est trois fois aussi large que long, l’article vit est carré, les articles ix et x sont transverses, l’article XI est aussi long que large. Le sommet du prothorax est aussi large que la moitié de la base etles côtés, parallèles dans leur moitié postérieure, se rétrécissent en avant. Le prothorax est environ deux fois aussi large que long. Élytres à sommet arrondi et à rebord marginal bien visible de haut, rappelant assez bien par leur forme ceux des Colon. Obs. — Le sexe de l’unique exemplaire que j'ai eu sous les yeux et qui avait servi à Reitter pour sa description, a été déterminé par l'examen des pièces copulatrices. HABITAT. — Le seul individu femelle connu à été recueilli par Graeser dans les feuilles mortes à Vladivostok. 2e genre, ADELOPSELLA Jeannel. Jeannel, 1908 b, p. 182, fig. 1 à 3. — 1910 f, p. 7 et 26. Espèce type : À. bosnica (REITTER). DIAGNOSE. — Forme large et déprimée ; prothorax à cotés régulièrement arqués. Des yeux pigmentés, fonctionnels. Premier article du tarse intermédiaire dilaté chez les mâles. Organe copulateur mâle avec des styles latéraux atrophiés, filiformes, terminés par une seule soie ; sac intrapénien complètement éva- ginable, armé de dents nombreuses et d’écailles chitineuses. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés régulièrement arqués. Coloration brun rougeâtre brillant. Ponctuation très fine et superficielle sur le prothorax, râpeuse et plus dense sur les élytres. Pubescence fine et peu serrée, couchée, avec sur les élytres quelques poils redressés très courts. 204 D' R. JEANNEL Tête très petite, pas plus large que le quart de la largeur du prothorax. La face antérieure des angles temporaux porte des yeux composés complets, petits, mais pigmentés et fonction- nels (fig. 86). Ces yeux ne sont pas visibles de haut ; ils présen- tent 12 cornéules bien développées. Les antennes sont courtes et ne dépassent pas les angles pos- térieurs du prothorax ; les deux premiers articles sont égaux et épais, les articles du funicule sont allongés, la massue est aplatie légèrement et son article terminal est un peu plus long que l’avant-dernier. Prothorax court, très convexe en avant, déprimé en arrière, avec ses angles postérieurs très saillants et sa base bisinuée. Élytres atténués au sommet : leur rebord marginal est bien visible de haut dans toute sa longueur ; la suture est dépri- mée en avant et il existe une strie suturale peu profonde, mais bien visible. Le sommet des élytres recouvre le pygidium. Carène mésosternale basse, non dentée, sans prolongement métasternal. Épimères mésothoraciques trapézoïdes, épister- nes non soudés aux ailes métasternales, de sorte que la suture sterno-épisternale est entièrement visible. Saillie intercoxale du métasternum peu épaisse, de sorte que les hanches postérieu- res sont peu distantes. Pattes antérieures complètement rétractiles sous le prothorax. Tibias intermédiaires et postérieurs très épineux et terminés par quatre éperons; les intermédiaires sont incurvés. Tarses anté- rieures des mâles de cinq articles et dilatés. Tarses intermé- diaires avec un premier article nettement dilaté chez les mâles, comme chez les Catops. Formule tarsale postérieure : 3, 2, 1, 1/2, 3. Les différences sexuelles ne portent que sur la structure des tarses antérieurs et intermédiaires. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Le pénis est fortement incurvé sur sa face ventrale, sa taille est petite, son sommet est aplati et à ce niveau la chitine est plus épaisse et plus colorée. La lame basale est courte et son bord libre est fortement relevé. Le sac interne est dépourvu de baguettes chitineuses, mais REVISION DES BATHYSCIINAE 205 sa face interne est toute tapissée d’écailles et de dents. Au fond du sac le canal éjaculateur ne forme pas de véritable valvule, maïs s’invagine légèrement sans que ses parois por- tent de pièces chitineuses. Dans toute sa partie basale, le sac est recouvert d'’écailles, plus grosses sur les faces dorsale et latérales. Dans la région moyenne du sac, ces écailles deviennent, par une transition insensible, d’abord de petites dents peu sail- lantes, puis de longues dents crochues, enfin de grandes épines. Ces dernières sont placées sur deux rangées obliques, situées chacune sur une face latérale du sac; leur base d’insertion est transverse et leur pointe est tournée vers le méat. Dans le tiers apical du sac enfin les dents sont très petites, mais bifides ou même trifides. Ce sac, pendant l’accouplement, se retourne complètement en doigt de gant dans les voies génitales de la femelle, de sorte que toutes ses écailles et dents deviennent externes et que leur pointe, dirigée en avant au repos, se trouve alors dirigée en arrière (fig. 89). Styles latéraux du paramère très peu développés, très fins, filiformes et plus courts que le pénis. Ils se terminent par une seule soie, dirigée dans l’axe du style et semblant être la conti- nuation du style lui-même. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — Le genre Adelopsella est com- plètement isolé de tous les autres types des Bathysciinae et surtout de ceux qui vivent comme lui en Bosnie-Herzégowine. Il est très remarquable à cause de ses nombreux caractères archaïques. Adelopsella bosnica Reitter. Planche I, fig. 2 et Planche III, fig. 82 à 90. Bathyscia bosnica, Reitter, 1885, p. 20 ; éyp. : Bosnie centrale, — Ganglbauer, 1899, p. 106. — Adelopsella bosnica, Jeannel, 1908 b, p. 183. b, subsp. jezerensis, nov.; éyp. : Jezero. Long. : 2,2 à 2,5 mm. Tête aussi large que le cinquième de la largeur du prothorax, avec une carèêne occipitale peu saillante. Antennes courtes et 206 Dr R. JEANNEL relativement grêles, à article vit globuleux ; leur formule est : 2, 2, 1, 1,1, 1, 145, 3/4, 1, 1, 15. Prothorax plus large que les élytres, deux fois aussi large que long à son milieu. Élytres à strie suturale peu profonde, à ponctuation irrégulière- ment alignée en travers. Tarses antérieurs des mâles à 3 pre- miers articles dilatés, mais plus étroits que le sommet du tibia. VARIATIONS. — Les exemplaires qui proviennent du nord de la Bosnie sont différents de ceux que l’on rencontre en Bos- nie centrale et les différences qui les séparent sont assez cons- tantes pour caractériser des races locales. Les Adelopsella de la Bosnie centrale devant être considérés comme appartenant à la forme typique, bosnica Reitt., ceux des environs de Jezero, dans le nord de la Bosnie, se distingue- ront de la façon suivante : Subsp. jezerensis, nov.— Diffère de la forme typique par sa ponctuation plus fine et plus superficielle sur le prothorax, parfois même imperceptible, par sa pubescence plus rare, for- mée de poils plus longs, enfin par sa strie suturale moins visible et toujours effacée en arrière. HABITAT. — À. bosnica est muscicole et n’a jamais à ma con- naissance été trouvé dans une grotte. Il est spécial aux grandes forêts de la Bosnie, forêts très anciennes, peut-être d’âge ter- tiaire, où cette forme archaïque a pu se conserver jusqu’à nos Jours. a) forma typica. Bosnie centrale. District de Sarajevo : forêts de l’Igman planina, près de Sarajevo (Apfelbeck !) ; BjelaSnica planina (Reitter !, Apfelbeck !). b) subsp. jezerensis Jeannel. Bosnie septentrionale. District de Jajce : environs de Jezero (Apfelbeck ! ) Obs. — IL paraît vraisemblable que l’A. bosnica doit encore se trouver dans des stations intermédiaires et peut-être aussi en Herzégowine. REVISION DES BATHYSCIINAE 207 3 genre, BATHYSCIOLA Jeannel. Jeannel, 1910, p. 9 et 26. Syn. : Adelops, Lacordaire, 1854, pars, nec Tellkampf. — Bafhyscia, auctorum, nec Schiodte. — Catopsinus, Motschoulsky, 1868, nomen nudum. Espèce type : B. Aubei (KIESENWETTER). DIAGNOSE. — Forme courte et large. T'ête rétractile, pourvue d’une carène occipitale saillante. Antennes à article IT aussi long et aussi épars que l’article I, plus long et bien plus épais que l’article III. Prothorax large, à côtés régulièrement arqués. Mésosternum caréné. Pygidium caché. Organe copulateur mâle arqué, à sac interne pourvu d’une pièce en Y et de bandelettes longitudinales ; styles latéraux bien développés. Forme plus ou moins convexe, non rétrécie en avant. Taille relativement petite. Sculpture et pubescence très variables. Les téguments des élytres sont en général couverts de points râpeux tendant à s’aligner en travers et à se juxtaposer pour former des véritables strioles transversales. Chez bien des espèces il est difficile de décider si les téguments sont ponctués simplement ou striolés en travers. Tête rétractile, pourvue d’une carène occipitale et d’angles temporaux bien saillants. Chez toutes les espèces du groupe de B. Peyroni, où les élytres sont striolés et portent une strie suturale, il existe des yeux rudimentaires. Ces yeux se mon- trent la plupart du temps sous la forme d’une petite area blan- châtre, située sur la face antérieure de l’angle temporal et sur laquelle il est possible de reconnaître les traces de quelques facettes (fig. 86). Pièces buccales normales ; le dernier article du palpe maxil- laire est aussi long que la moitié du précédent. Antennes en général très courtes, sauf chez quelques formes cavernicoles. Elles sont toujours épaisses ; l’article 111 n’est jamais plus long que la moitié de l’article 11 ; l’article vrIt est toujours court et petit ; les articles de la massue sont très fré- 208 Dr R. JEANNEL quemment aplatis et l’article x1 diffère peu de longueur avec l’article x. Prothorax au moins aussi large que les élytres ; ses côtés vus de profil décrivent une courbe à concavité dorsale. La base est bisinuée. Les élytres sont peu atténués au sommet; leur rebord mar- ginal est entièrement visible de haut et leur sommet cache le pygidium en entier. Il existe fréquemment une strie suturale s’écartant de la suture au milieu de sa longueur, puis s’en rapprochant peu à peu jusqu’au sommet ; nous avons vu que l'existence de cette strie suturale était liée à un très grand développement des pièces tergales métathoraciques. La carène mésosternale est très variable dans sa forme : elle est en général modérément développée. Les épimères mésothoraciques sont allongés transversalement et la suture sterno-épisternale est tantôt complète, tantôt incomplète. Les pattes sont courtes et épaisses et peuvent se rétracter en totalité sous le corps. Les fémurs sont aplatis et possèdent sur leur bord postérieur une gouttière destinée à recevoir les tibias repliés. Les tibias intermédiaires et postérieurs sont épineux et portent à leur sommet quatre éperons ; les tibias intermédiaires sont arqués. Les tarses antérieurs des mâles sont formés de cinq articles et leur dilatation peut être con- sidérable (B. tarsalis, B. asperula-talpa). Les tarses intermé- diaires sont toujours épais ; les tarses postérieurs sont com- primés latéralement et leur article I est toujours plus court que les deux suivants réunis. Les DIFFÉRENCES SEXUELLES sont souvent importantes. Outre les différences de forme et de taille et la différence tarsale, il peut exister des caractères mâles particuliers. C’est ainsi que les tibias postérieurs sont coudés ou anguleux chez B. Auber et B. lapidicola. D’autre part il existe quelquefois des formes poecilandriques à côté de celles où les caractères sexuels secondaires des mâles sont très développés. Par exemple : les tibias postérieurs sont REVISION DES BATHYSCIINAE 209 coudés chez les mâles du B. Aubei, mais chez B. Aubei-epurae- oides les tibias postérieurs des mâles sont droits ; les tarses antérieurs des mâles sont extraordinairement dilatés chez B. asperula-talpa, mais ce caractère disparaît chez B. asperula typique. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Sa taille varie du cinquième au tiers de la longueur totale du corps. Le pénis est régulier, incurvé en avant, sans fossettes ni dépressions. Sa lame basale est large et bien évasée ; son sommet se termine en un bec aplati, plus où moins acéré et recourbé. Le canal éjaculateur s’abouche dans le sac interne par une ampoule aplatie ou lancéolée (B. Lostiai) qui se recourbe en crosse sur sa face dorsale. Le fond du sac porte toujours une. pièce en YŸ, dont la branche impaire, souvent volumineuse, occupe la partie la plus déclive et se divise en arrière en deux branches paires qui passent de part et d’autre de l’abouchement de l’ampoule éjaculatrice (fig. 94). Ces branches paires sont torses et servent d'insertion à des bandelettes chitineuses dor- sales. Outre la pièce en Ÿ, l’armature du sac interne comprend une paire de bandelettes longitudinales dorsales et apicales, venant s’insérer aux lèvres du méat et une paire de bande- lettes dorso-latérales et basales formant par leur division, leurs inflexions ou leurs anastomoses des appareils assez compliqués. Les styles latéraux du paramère sont peu épais; leur insertion est dorso-latérale et leur sommet se termine en pointe et porte normalement trois soies fines et plus ou moins longues (chez B. Lostiai, les soies sont au nombre de 4 et sont accompagnées d’une brosse de cils très fins et enchevêtrés, telle qu’on en trouve chez Speonomus). DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. — Le genre Bathysciola ren- ferme une grande partie des espèces rangées autrefois sous le nom de Bathyscia. Il comprend principalement des muscicoles, mais aussi quelques cavernicoles, répandus dans une grande partie de la région paléarctique, depuis les Pyrénées jusqu'aux monts Oural et en Palestine. AROH. DE Z0OL. EXP. ET GÉËN. — 5% SÉRIE. — T, VII. — (I). 14 210 Dr R. JEANNEL TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Bathysciola. . Des yeux rudimentaires. Élytres striolés en travers et pourvus dune, sirie, SUturAlE EC LEE RE Estaoe SEE 2. Pas trace d'yeux 0 sou tone ER 1f, . Carène mésosternale élevée, formant un angle presque droit, à somrnét arrondi...401977 HSM CRAN EN" RE RER 8. Carène mésosternale très basse, formant un angle très obtus, toujours denté::.+:42100 ee NUE OR RSS 9. . Article virr des antennes transverse. Corps elliptique, court, non atténué en arrière. 32% 400 RETRO RRREE 4. Article viir des antennes globuleux. Corps elliptique, déprimé et ‘atténué en Arrière, 205.0 CALCAIRES Re 7: . Strie suturale effacée, parfois difficile à voir. Tarses antérieurs mâles nullement dilatés. Long. : 15 mm............. 2. persica. Strie suturale entière, bien visible. Tarses antérieurs mâles net- tement'dHatéss. ss se RER Pr CU ER 5. Élytres très courts, à peine plus longs que le prothorax. Tarses antérieurs mâles pius étroits que le sommet du tibia. Long. : LL RULES, FO ONRRNE N RRPER E ERE P ARERRE 4. Faust. Élytres une fois et demie aussi longs que le prothorax. Taille un peu plus.srande 4,20 Met GORE ER MERS 6. . Tarses antérieurs mâles aussi larges que le sommet du tibia. Strie suturale très rapprochée de la suture. Long. : 16 mm . 8. pusilla. Tarses antérieurs mâles bien plus étroits que le tibia. Strie sutu- rale' écartée de la suture: Long: : 4,7 "mme NN 1. Peyroni. . Article x1 des antennes deux fois plus long que Particle x. Tarses antérieurs mâles nullement dilatés. Long. : 1,5 à 1,7 mm. she score prime butte fr NE SL SENTE MES dar 5. sulvestris. Article xr1 des antennes aussi long que l’article x. Tarses anté- rieurs'mâles dilatés ss 2 CE RRRE 8. . Carène mésosternale dentée. Tarses antérieurs mâles un peu plus étroits que le tibia. Article x des antennes légèrement trans- vérse. Long. 196 mi. Se MARNE ERA QE 6. pumilio. Carène mésosternale arrondie. Tarses antérieurs mâles beaucoup plus larges que le tibia. Article x des antennes aussi long que Jävde. Lions +152 nm... 7. tarsalis. . Forme elliptique, non atténuée en arrière. Article x des antennes aussi long que large ; article x1 deux fois aussi grand que le x. Long. : 1,4 mm... 222 RS NN 10. Damryi. CGR = 10. 14. REVISION DES BATHYSCIINAE 211 Forme ovalaire, atténuée en arrière. Article x des antennes transverse ; article x1 une fois et demie aussi grand que le x. 10. Bord antérieur de la carène mésosternale convexe. Tarses anté- rieurs mâles bien plus étroits que le tibia. Long. : 1,4 mm.... RER lat bien vis uk PR nn Os alert. «:O: SGrfeqnensis, Bord antérieur de la carène mésosternale rectiligne. Tarses antérieurs mâles presque aussi larges ou aussi larges que le tibia. I aan un lotte nt 9. subterranea. HoÉlrires pourvus d'une sinetsuturale, 4, .fhuhiiumunieie à. 12. Élytres dépourvus de strie suturale, ponctués ou striolés en D DO de 6 ne ulead cherie der 19. . Élytres striolés en travers, pourvus d’une strie suturale peu ME one AS nm, Mu ce dunemides cuites 28. Vallarsae. Élytres ponctués, pourvus d’une strie suturale toujours bien visible. 18. . Corps ovoïde, très convexe ; coloration très brillante ; ponctua- tion très fine. Strie suturale très rapprochée de la suture, paral- A a Mn. hi hhnun egalie à à anel Buébes bia da de 14. Corps elliptique, peu convexe ; ponctuation forte ; coloration normale. Strie suturale très écartée de la suture, rapprochée d’elle Es ais a lntet ele ein ae vhs à nice 0 15. Forme courte. Antennes ne dépassant pas les angles postérieurs du prothorax, à article vrrr plus court que l’article 1x. Long. : nn nd 2. nc Gt 15. Majori. Forme allongée. Antennes atteignant le milieu du corps, à article vi aussi long que l’article 1x. Long. : 1,8 à 2 mm. 16. Gestroi. . Grande taille. Prothorax plus large que les élytres, présentant sa plus grande largeur avant la base. Long. : 2 à 3 mm. 17. Lostiai. Petite taille. Prothorax pas plus large que les élytres, présentant nus erande lanceur 2 AtDase sn. see oo ne à oies ooiate à 46. . Sommet des élytres tronqué. Long. : 1,2 à 2 mm. 11. Auber Sommet des élytres arrondi, nullement tronqué.............. 1: . Carène mésosternale élevée, formant un angle obtus à sommet D One 2 D nn RS à Lane soin cet ie 13. muscorum. Carène mésosternale basse, curviligne, ne formant pas d’angle. 18. . Articles du funicule des antennes plus longs que larges. Strie smiurale effacéesen-avant.. Long. :#,2,mm...........4.. 12. opaca. Articles du funicule des antennes aussi longs que larges. Strie Suturale entière. Long. 1,5 MID... :. 2. de cie 14. Destefanii. . Élytres couverts d’une ponctuation parfois alignée en travers, De ne lormant Das -defatmoles Lu Liu, Lui ct us eco 20. D ne “iniola on ame ND 22 an La de ee saisie à 25. 25. 28. 29. D' R. JEANNEL . Carène mésosternale très basse, curviligne, ne formant pas d’angle. 21. Carène mésosternale élevée, formant un angle vif............ 22. . Forme elliptique, étroite, assez convexe. Tarses antérieurs mâles trés'dilatés. Long 405" 70m RER 20. asperula. Forme très large et très déprimée. Tarses antérieurs mâles pas plus larges que le tibia. Mâles avec une houppe de poils dorés sur'le vértex ÆOng- 2 2/9 MN NP EP RARE 23. meridionalis. . Articles du funicule des antennes pas plus longs que larges... 28. Articles du funicule des antennes plus longs que larges. ....... 24. . Forme ovoïde; ponctuation irrégulière. Élytres très atténués au’ sommet: Long, 5442 SUMMER PERS IREN AE RRRS 18. ovata. Forme ovalaire ; ponctuation alignée en travers. Élytres moins atiénués- Donp.0: "1 mm: ee EMMA EN NN EEE 19. minuscula. . Forme convexe. Élytres à ponctuation râpeuse, tendant à s’aligniér ‘en’ travers” Dons "05/02/68 eee 21. Linder!. Forme très déprimée. Élytres à ponctuation très fine et très superficielle, très serrée et disposée sans aucun ordre. Long. : ZM HER els à ess eee en ee ce MURS 29. ovoidea. Antennes à massue très épaisse et dépassant le milieu de la lon- gueur du corps. Strioles profondes et écartées. Long. : 1,8 à DAS RS à à à PRE PERS CR ER Te ne Le C 30. ARobiati. Antennes ne dépassant pas les angles postérieurs du prothorax. 26. . Ptrioles très fines et très superficielles ; coloration rougeâtre très brillante Pubescence rés are MR ARR ER 21. Strioles fortes et profondes ; coloration brun testacé mat. Pu- bescente' normales MR RS SO ARR RER TRE 28. . Carène mésosternale élevée, anguleuse, dentée. Tibias postérieurs arqués en dedans à leur base chez les mâles. Long.: 2 3 à 25 mm. Des LS STAR NES AR RER RE 24. lapidicola. Carène mésosternale très basse, curviligne, ne formant pas d'angle. Tibias postérieurs droits dans les deux sexes. Long. : 2420 NL SIENS ROC EE et cer Ces En ns 25. nitidula. Forme ovalaire, convexe, atténuée en arrière. Carène mésoster- nale élevée, formant un angle droit. Long. : 4,5 à 2 5 mm .... ee nee era ne 8 610 ee ne ani een Ne SE 22. Schiôdter. Forme déprimée, non atténuée en arrière. Carène mésosternale basse, formant un angle très obtus, mais denté.............. 29. Forme parallèle, étroite. Coloration pâle. Long. : 2,2 mm..... ED ve ete 28e 6 D 0e NE ie ee ete ee AA EE 26. parallela. Forme ovalaire, très large, Coloration brun testacé foncé mat. Long. -:: 2,2 à.2,6 mms nes cree OR ER 27. rugosa. REVISION DES BATH YSCIINAE 213 GROUPE 1 Des yeux rudimentaires ; élytres striolés en travers avec une strie suturale plus ou moins bien marquée (Formes archaïques). 1. Bathysciola Peyroni Abeille. Planche III, fig. 91 à 94. Adelops Peyronis Abeille de Perrin, 1875 a, p. 180 ; éyp. : Beyrouth. — Baïhyscia Peyronis, Reitter, 1884, p. 115. — 1885, p. 21. — B. Peyroni, Marseul, 1885, p. 38. Syn. : syriaca Reiïtter,=1885, p. 21. Long. : 1,7 mm. Forme elliptique, courte, très convexe, également rétrécie en avant et en arrière. Pubescence assez dense. Strioles des élytres nettes et serrées. Antennes n’atteignant pas les angles postérieurs du prothorax, à massue épaisse et légèrement apla- tie. Les longueurs des articles sont : 3, 3, 1, 1, 1, 1, 2, 1, 14, 2, 3. L'article 11 est trois fois plus épais que l’article 11x ; les articles du funicule sont aussi longs que larges ; l’article vit est carré, l’article VIIt transverse ; l’article IX enfin est carré, aplati, plus long que l’avant dernier. Prothorax un peu plus large que les élytres, non rétréci à sa base. Élytres très convexes, arrondis au sommet. Leur rebord marginal est étroit et la strie suturale est très écartée de la suture en avant et s’en rapproche en arrière, sans pourtant se confondre avec elle au sommet. Carène mésosternale arrondie, haute, non dentée. T'arses anté- rieurs des mâles plus étroits que le sommet du tibia ; tarse pos- térieur aussi long que les trois quarts du tibia correspondant. Organe copulateur mâle fortement arqué et aussi long que le tiers de la longueur du corps. Le sac intrapénien porte une volumineuse pièce en Y dans son cul-de-sac et deux bandelettes sur sa face dorsale qui s’anastomosent dans la région moyenne du sac de façon à former une sorte de plaque chitineuse. Les styles latéraux sont coudés à leur milieu et leur pointe se termine 214 Dr KR. JEANNEL en une petite massue hérissée de trois longues soies dirigées en dedans. HABITAT. — C’est une espèce muscicole qui se trouve en Pales- tine, dans les localités suivantes : Syrie. — Province du Liban (Mutessariflick djebel Libnan) : environs de Beyrouth (Peyron!); bords du Nahr-el-Kelb, à la sortie d’une grotte occupée par un torrent, dans les environs de Beyrouth (F. de Saulcy). Province de Jérusalem (Mutessariflick el Kuds) : sous les pierres, au Mont Carmel (La Brülerie). 2, Bathysciola persicea Abeille. Planche III, fig. 95 à 96. Bathyscia persica, Abeille de Perrin, 1881, p. 9; éyp. : Astrabad. — Reitter, 1885, p. 20. — Marseul, 1885, p. 38. — Jeannel, 1907 c, p. 422. Syn. : caspius Abeille, in litt. (coll. Fairmaire). Lors C5 mm Forme elliptique, courte, très convexe, également rétrécie en avant et en arrière. Pubescence fine et éparse. Strioles des élytres fines et très serrées. Antennes atteignant à peine les angles postérieurs du prothorax, à massue épaisse et légère- ment aplatie. Les longueurs des articles sont : 3, 3, 14, 1, 1, 1, 2, 3/4, 1 4, 14, 3. L'article 11 est trois fois aussi épais que l’article 111 ; les articles du funicule sont allongés ; l’article vil est plus long que large, l’article VIII à peine plus large que long ; l’article XI enfin est ovalaire, deux fois plus grand que l’article x. La massue est donc moins élargie que chez B. Peyroni. Prothorax un peu plus large que les élytres, non rétréci à sa base. Élytres semblables à ceux du B. Peyroni, sauf que la strie suturale est moins nettement marquée et parfois même difficile à voir. Carène mésosternale peu élevée, anguleuse, mais non dentée. T'arses antérieurs des mâles très grêles, aucunement dilatés, quoi qu’en dise Abeille de Perrin. REVISION DES BATHYSCIINAE 215 Ce n’est en effet que sur les préparations microscopiques qu'il est possible de distinguer le tarse pentamère des mâles de celui tétramère des femelles. Tarses postérieurs grêles, aussi longs que les trois quarts du tibia correspondant. Organe copulateur mâle semblable à celui du B. Peyroni, sauf qu’il est encore un peu plus grand et que les styles latéraux ne sont point coudés et se terminent en pointe hérissée de trois soies divergentes. HABITAT. — Espèce muscicole propre à la côte méridionale de la mer Caspienne. Perse. District d’Astrabad : environs d’Astrabad (Doria, Kérim !); Meskisches Gebirg (?) (Leder, in coll. Fairmaire). Caucase : Svanctien (Leder, in coll. Reitter). J’ignore où se trouve cette localité. 3. Bathysciola pusilla Motschoulsky. Planche III, fig. 97 et 98. Cutops pusillus, Motschoulsky, 1840, p. 175 ; éyp. : Ananur. — Catopsinus pusillus (1), Mots- choulsky, 1868, p. 58. — Bathyscir pusilla, Reitter, 1885, p. 21. — Marseul, 1885. p. 61. Long. : 1,6 mm. Forme elliptique, courte, très convexe, également rétrécie en avant et en arrière. Sculpture formée de points irréguliers et très fins sur le prothorax, de points râpeux, alignés en travers sur les élytres. Antennes atteignant les angles postérieurs du prothorax, à massue nettement aplatie. Les longueurs rela- fives des articles sont : 3, 3, L, 1, 1, 1, L£, 3/4, 1, 15, 2. L'article 11 est trois fois plus épais que le 11; les articles du funicule sont plus longs que larges ; l’article vrIt est à peine plus large que long ; les articles VIT, IX, et X sont carrés et l’article xI est bien plus grand que le précédent. Yeux assez (1) B. pusilla est le premier Bathysciinae décrit; mais Motschoulsky l’a pris pour un Catops. Quant au nom Catopsinus, il n’est accompagné d’aucune diagnose. 216 Dr R. JEANNEL grands. Prothorax de même largeur que les élytres, non rétréci à sa base. Élytres très convexes, à rebord marginal étroit et à strie suturale éloignée de la suture. Carène mésosternale élevée, formant un angle obtus, à sommet arrondi et à bord antérieur arqué. T'arses antérieurs des mâles aussi larges que le som- met du tibia. Tarses postérieurs aussi longs que les trois quarts du tibia correspondant. ; Organe copulateur mâle aussi long que le tiers de la longueur du corps, fortement arqué en avant. La pièce en Y du fond du sac intrapénien est très volumineuse et les styles latéraux pré- sentent au milieu de leur longueur la même dilatation que ceux du B. Peyront. Différences sexuelles. — Chez les femelles la taille est plus petite, la forme du corps moins épaisse et les antennes sont plus élargies au sommet. HABITAT. — Espèce muscicole, habitant les forêts du Cau- case. Russie : Dumaniss, Katharinenfeld (Motschoulsky); Martkopi (Leder !). Il à été découvert par Motschoulsky en 1840 « au printemps, à Ananur, sur la grande route militaire de la Géor- gie et en août près de Darial, sur la même route, sous les pier- res et dans les racines des plantes, dans les endroits obscurs ». 4. Bathysciola Fausti Reitter. Planche III, fig. 99. Bathyscia Fausti, Reitter, 1883, p. 72; typ. : Samara (coll. Reïtter in coll. A. Grouv.). —- 1885, p. 21. Long. : 1, 1 mm. Forme elliptique, courte, très convexe. Pubescence rare. Sculpture très fine, formée sur les élytres de strioles peu dis- tinctes. L’æ/ est moins développé que chez les trois espèces pré- cédentes ; c’est une petite area blanchâtre, sans facettes dis- cernables. Antennes atteignant à peine les angles postérieurs du REVISION DES BATHYSCIINAE 217 prothorax, fines et dilatées depuis le cinquième article. Les longueurs des articles sont : 3, 3, 1, 1, 1, 1, 2, 3/4, 14, 14, 2 3. L'article 11 est quatre fois plus épais que le rt, les articles III et IV sont minces et allongés ; les articles v et vI sont aussi larges que longs, vit allongé, VIII transverse, ainsi que les articles 1X et x ; l’article XI enfin est ovalaire un peu plus long que large. Les articles terminaux sont aplatis. Prothorax très convexe, aussi large que les élytres, non rétréci à sa base. Élytres courts, très convexes, à strie suturale très nette et peu écartée de la suture. Carène mésosternale élevée, formant un angle droit, à sommet arrondi et à bord antérieur rectiligne. Tarses antérieurs des mâles bien plus étroits que le sommet du tibia, tarses postérieurs comprimés, aussi longs que les trois quarts du tibia correspondant, à article 1 plus court que les deux suivants réunis. Obs. — Je ne connais de cette espèce que l’exemplaire unique qui se trouve dans la collection Reitter. HABITAT. — Espèce muscicole propre à la Russie orientale. Elle habite un contrefort de l’Oural méridional et sa présence indique la possibilité d’une faune de Silphides cavernicoles dans la chaîne de l’Oural. C’est le seul jalon connu entre le Sciaphyes sibiricus de Sibérie orientale et les Bathysciinae européens. Russie orientale. Province Zartum Kazan : Samara (Faust !). 5. Bathysciola silvestris Motschoulsky. Planche III, fig. 100 à 103. Bathyscia silvestris, Motschoulsky, 1856, p. 36 ; {yp. : Birnbaumerwald, — Ganglbauer, 1899, p. 107. Syn. : celata Hampe, 1861, p. 65. — Reïtter, 1885, p. 21. Bong..; 1,5 à1,7.mm: Forme elliptique, courte et très convexe. Pubescence courte et peu dense. Sculpture des élytres formée de points râpeux alignés en travers. T'ête portant à l’extrême sommet des angles 218 Dr R. JEANNEL temporaux une petite tache blanchâtre correspondant à l’œil presque complètement atrophié. Antennes atteignant à peine les angles postérieurs du prothorax, épaisses, à massue peu élargie et légèrement aplatie. Les longueurs des articles sont : 3, 3, 1 +, 1, 1, 1, 2, 1, 1, 14, 21. L'article 11 est trois fois aussi large que le 11, les articles du funicule sont un peu plus longs que larges et un peu aplatis ; l’article vit est carré, les articles VIII, IX et x transverses, le XI carré. Pro- thorax très convexe, aussi large que les élytres. Élytres deux fois aussi longs que le prothorax, déprimés légèrement autour de l’écusson, atténués au sommet. La strie suturale est très nette et peu distante de la suture. C'arène mésosternale peu éle- vée, épaisse, formant un angle obtus, émoussé. Pattes courtes et épaisses. Tarses antérieurs des mâles non dilatés, pas plus larges que ceux des femelles. Leurs cinq articles sont très diffi- ciles à compter autrement que sur des préparations microscopi- ques. Tarses postérieurs comprimés, très grêles, presque aussi longs que le tibia correspondant. Organe copulateur mâle aussi long que le tiers de la longueur du corps, fortement arqué en avant. L’armature chitineuse du sac intrapénien est à peu de chose près la même que celle du B. pumailio (fig. 105), quoique moins robuste. Les styles latéraux sont très grêles, sans épaississements, leur pointe se termine par une petite massue qui porte trois soies divergen- tes assez longues. Différences sexuelles. — Les mâles et les femelles sont très difficiles à distinguer les uns des autres. HABITAT. — Espèce muscicole qui semble répandue dans les deux vallées de la Save et de la Drave, en Croatie, Carniole et Styrie. Je la connais des localités suivantes : Carniole. District d’Adelsberg : Birnbaumerwald (Mots- choulsky, Reitter !) ; Nanosberg (Reitter !). Styrie : environs de Marburg (D' Penecke) ; Styrie méridio- nale (?) (Reitter !). Croatie : Agram (Hampe) ; monts Kapella (Reitter !). REVISION DES BATHYSCIINAE 219 Obs. — C’est peut-être B. silvestris encore qui à été recueilli en Carinthie par H. Müller (1857, p.65), dans les feuilles, à Klagenfurt, au pied des Karawanken Alpen. 6. Bathysciola pumilio Reitter. Planche III, fig. 104 et 105. Bathyscia pumilio, Reïtter, 1885, p. 25; {yp. : Toscane. Syn. : B. Murialdii, Balbi, sec. Reitter, 1888, p. 331. Syn. : B. Lesinae Ganglbauer, 1899, p. 108 (pars), nec Reitter. Long. : 1,6 mm. Forme elliptique, assez allongée, très convexe, un peu atténuée en arrière. Pubescence courte et régulière. Sculpture très fine sur le prothorax, formée sur les élytres de gros points râpeux alignés en travers et très serrés. Yeux constitués par des petites taches blanchâtres allongées le long du bord externe de la face antérieure de l’angle temporal. Ces traces d’yeux sont bien différentes des yeux pigmentés et relativement grands du Phaneropella Lesinae REITT., auquel Ganglbauer avait cru, à tort, devoir réunir le B. pumilio. Antennes atteignant les angles postérieurs du prothorax, fines, à massue large et aplatie. Les longueurs des articles sont : 3, 3, 14, 1, 1, 1, 2, 1,14,14, 14 L'article 11 est trois fois aussi large que le it ; les articles du funicule sont allongés et grêles ; les articles VII et VII sont aussi larges que longs, les articles 1x et x lége- rement transverses, l’article xr carré. Prothorax aussi large que les élytres, très convexe. Élytres deux fois aussi longs que le prothorax, régulièrement convexes, à sommet arrondi, à strie suturale entière et rapprochée de la suture. C'arène mésos- ternale élevée, mince, anguleuse. Tarses antérieurs des mâles dilatés, à peine plus étroits que le sommet du tibia. Organe copulateur mâle aussi long que le tiers de la longueur du corps, arqué en avant. Le pénis est régulier, atténué au som- met ; son sac interne porte une pièce en Ÿ bien développée et deux bandelettes longitudinales basales sans insertion sur 220 Dr R. JEANNEL les branches de l’Y, mais s’anastomosant entre elles sur la ligne médiane (fig. 105). Les styles latéraux sont très fins et se terminent en une pointe portant trois soies divergentes assez longues. HABITAT. — Muscicole répandu, d’après Dodero (1904 «, p. 123), dans les Alpes occidentales, l’Apennin ligure et l’Apen- nin de Modène, depuis Ceresole Reale jusqu’à Abetone. Cette espèce à été trouvée dans une grotte, mais j'ignore si les indi- vidus cavernicoles présentent des taches oculaires comme les muscicoles. Piémont. Province de Turin : Ceresole Reale, au pied du mont Gran Paradiso (Dodero) ; mont Viso (Baudi !). Ligurie. Province de Gênes : Busalla, près de Gênes (Doria !, Dodero !). Toscane : Isoverde (Caneva!, Dodero!) ; grotte dite « Tana del Balou » [178] (Ganglbauer, 1899, p. 109). 7. Bathysciola tarsalis Kiesenwetter. Planche IV, fig. 106 et 107. Bathyscia tarsalis, Kiesenwetter, 1861, p. 377 : éyp. : Monte Rosa. — Reitter, 1885, p. 22. — Ganglbauer, 1899, p. 107. - Syn. : B. Kerimi, Faïrmaire, 1872, p. 54. Long. : 2 mm. Forme ovalaire, peu convexe, assez large, atténuée en arrière. Pubescence très fine et très serrée. Sculpture excessivement fine, formée sur les élytres de strioles transversales serrées et superficielles. Yeux plus développés que chez toutes les espèces précédentes ; ils sont arrondis, blanchâtres et leurs facettes, au nombre de 8 ou 10, contiennent parfois des traces de pigment noir. Antennes atteignant les angles postérieurs du prothorax, à massue peu épaisse et légèrement aplatie. Les longueurs des articles sont : 2, 2, 1, 1, 1, 1, 14, 3/4, 1, 1, 1. L'article x est deux fois plus épais que le 111; tous les articles sont plus longs que larges, sauf les articles VIIT, IX et x qui sont à peu près REVISION DES BATHYSCIINAE 221 aussi larges que longs. Prothorax peu convexe, aussi large que les élytres et non rétréci à sa base. Élytres atténués au sommet, légèrement déprimés sur la suture ; la strie suturale est bien mar- quée, assez distante de la suture. CUarène mésosternale peu éle- vée, mince, formant un angle obtus à sommet arrondi. T'arses antérieurs des mâles plus larges que le sommet du tibia ; tarses postérieurs comprimés, aussi longs que les trois quarts du tibia correspondant, à premier article plus court que les deux sui- vants réunis. Organe copulateur mâle très semblable à celui de B. pumilio RerrTr. (fig. 105). Les styles latéraux sont toutefois plus épais et montrent ainsi une dilatation corrélative avec celle des tarses antérieurs, fait que nous observerons de nouveau et d’une façon bien plus frappante chez les races du Bathysciola asperula FAIRM. HABITAT. — BP. tarsalis est commun dans les mousses et les feuilles mortes du versant méridional du Monte Rosa. Je le connais des localités suivantes : Italie. Province de Novara : Macugnaga (A. Grouvelle !) ; Riva de Valdobbia (Kérim, Winckler !) ; Alagna (Dr Guedel !). 8. Bathysciola sarteanensis Bargagli. Planche IV, fig. 108. Adelops sarteanensis, Bargagli, 1870, p. 175 ; typ. : Sarteano. — 1871, p. 39, pl. I, fig. 1. — Bathyscia sarteanensis, Reïtter, 1885, p. 22. — Dodero, 1900, p. 417. Syn. : delicata, Reïitter, 1885, p. 375. Long. : 1,4 mm. Forme ovalaire, peu convexe, atténuée en arrière. Sculpture fine et peu serrée, formée sur les élytres de points alignés en travers. Yeux réduits comme ceux de B. pumilio à un petit point blanchâtre au sommet de la face antérieure de l’angle temporal. Antennes atteignant presque les angles postérieurs du prothorax, à massue large et aplatie. Les longueurs des articles sont : 3, 3, 1, 1, 1, 1, 2, 1, 14, 14, 2. L'article 11 est 222 Dr R. JEANNEL trois fois aussi large que le z11 ; tous les articles sont plus longs que larges, sauf le vrIr qui est globuleux et les articles 1x et x qui sont transverses. Prothorax peu convexe, un peu plus large que les élytres. Élytres arrondis au sommet, à rebord margi- nal large, à strie suturale légère, très rapprochée de la suture. Carène mésosternale élevée, mince, anguleuse, à sommet mousse, prolongée en arrière par une très fine carinule sur le métaster- num. T'arses antérieurs mâles plus étroits que le sommet du tibia, mais cependant dilatés. Tarses postérieurs aussi longs que les deux tiers du tibia correspondant. Organe copulateur mâle très arqué, plus long que le tiers de la longueur du corps, semblable à celui du Bathysciola subterranea (fig. 110). HABITAT. — Espèce muscicole répandue sur tout le versant tyrrhénien de l'Italie péninsulaire. Elle est citée des localités suivantes : Toscane. Province de Siena : environs de Cetona et de Sar- teano (Baudi!, Bargagli, Dodero). Province de Rome : Rome (Tirelli !) ; Filettino (Dodero !). Ombrie (Dodero). Abruzzes (Dodero). Campanie : Vallo della Lucania (Dodero). 9. Bathysciola subterranea H. Krauss. Planche IV, fig. 109 et 110. Bathyscia subterranea, H. Krauss, 1900, p. 292; éyp. : Ancône. Subsp. simbruinica, nov. ; typ. : Filettino. Long. : 2 mm. Forme ovalaire, peu convexe, large, atténuée en arrière. Pubes- cence courte et assez dense. Sculpture très fine, formée sur les élytres de points très petits alignés en travers et de véritables strioles très superficielles près de la base. Yeux très réduits ; il existe seulement au sommet de l’angle temporal une petite tache blanchâtre punctiforme. Antennes atteignant à peine les 4 _ D REVISION DES BATHYSCIINAE 223 angles postérieurs du prothorax, fines, à massue bien marquée et légèrement aplatie. Longueurs : 3, 3, 1, 1, 1, 1, 2, 1, 13, 1 3, 2. L'article 11 est deux fois plus épais que le 111; les articles T1, IV et v sont un peu plus longs que larges ; les articles vi et vII sont aussi longs que larges, le vrIr est globuleux, les articles 1x et x sont à peine plus larges que longs et l’article x1 est ovalaire, un peu plus long que large. Prothorax plus large que les élytres, à côtés fortement arqués en arrière. Élytres à rebord marginal large et bien visible, à strie suturale nette et très rapprochée de la suture. Carène mésosternale anguleuse et dentée, de hauteur variable, se continuant en arrière par une fine carinule métasternale. Tarses antérieurs mâles dilatés. Tarses postérieurs comprimés, aussi longs que les deux tiers du tibia correspondant. Organe copulateur mâle peu arqué, un peu plus long que le tiers de la longueur du corps. Le pénis est régulier, atténué peu à peu au sommet ; sa lame basale est longue et arrondie. Le sac interne porte une pièce en Y volumineuse dont les branches se continuent par deux bandelettes longitudinales basales et dorsales, qui s’anastomosent en avant en croisant deux baguet- tes médianes plus épaisses qu’elles (fig. 110). Les styles laté- raux sont grêles et se renflent en massue à leur extrémité ; ils sont accolés aux faces dorso-latérales du pénis et leur massue terminale porte trois soies courtes et épaisses, dirigées en dedans. VARIATIONS. — L'espèce comprend deux races géographi- ques habitant l’une le versant adriatique, l’autre le versant tyrrhénien de la péninsule italienne. Elles se distinguent de la façon suivante : 1. Carène mésosternale élevée, formant un angle droit. Tarses anté-- rieurs mâles plus étroits que le sommet du tibia qui est lui-même peu élargi. Coloration brun rougeâtre brillant...... forma typica. — Carène mésosternale basse, formant un angle obtus. Tarses antérieurs mâles aussi larges que le sommet du tibia qui est lui- même très élargi. Coloration brun testacé.. subsp. simbruinica, nov. 224 Dr R. JEANNEL HABITAT. — Espèce muscicole, habitant volontiers sous les pierres enfoncées. a) forma typica. Marche. Province d’Ancône : pierres enfoncées du Monte Conero, près d’Ancône (Paganetti-Hümmler !). b) subsp. simbruinica Jeannel (1). Toscane. Province de Rome : Filettino (Dodero !). 10. Bathysciola Damryi Abeille. Planche-T fig. -3"et Planche IV, fig. 111 à 113- Bathyscia Damryi, Abeille de Perrin, 1881, p. 9 ; éyp. : Sardaigne. — Reitter, 1885, p. 22. Long. : 1, 4 mm. Forme elliptique, peu convexe, non atténuée en arrière. Coloration foncée. Pubescence fine et assez dense. Sculpture fine et peu serrée, formée de points râpeux, alignés en travers sur les élytres. Yeux très réduits, représentés seulement, comme ceux du B. sarteanensis, par un petit point blanchâtre au som- met des angles temporaux. Antennes atteignant à peine les angles postérieurs du prothorax, à massue épaisse et non apla- tie. Les longueurs d’articles sont les mêmes que chez B. sar- teanensis, maïs les articles 1x et x sont aussi longs que larges et non transverses. Prothorax peu convexe, nettement plus large que les élytres, à peine rétréci à sa base. Appareil métatergal très développé, formant une large plaque dorsale sur les tergi- tes ‘abdominaux (fig. x1it). Élytres parallèles dans leur première moitié, puis rétrécis jusqu’au sommet ; leur rebord marginal est bien visible, la strie suturale est fine et très rapprochée de la suture. Carène mésosternale très basse, comme celle du B. subterranea-simbruinica ; son bord antérieur est très déclive, l'angle est obtus et denté, le bord ventral est mince et rec- (1) B. simbruinica et les Parabathyscia latialis et P. Luigionii ont été découverts à Filettino par M. Ag. Dodero; cet aimable confrère a bien voulu me charger de les décrire dans ce travail. REVISION DES BATHYSCIINAE 225 tiligne. T'arses antérieurs des mâles dilatés, mais plus étroits que le sommet du tibia. Tarses postérieurs grêles, comprimés, aussi longs que les deux tiers du tibia correspondant. Organe copulateur mâle fortement arqué en avant, plus long que le tiers de la longueur du corps Il ne diffère guère de celui des B. sarteanensis et B. subterranea que par son incurvation plus grande sur sa face ventrale. L’armature du sac interne du pénis et les styles latéraux sont exactement semblables (fig. 112). RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Il est intéressant d’observer que B. Damryi se rapproche des Bathysciola toscans et parti- culièrement du B. sarteanensis et n’a rien de commun avec les autres espèces sardes, B. Majori REITT., B. Gestroi FAïTRM. et B. Lostiai Don. HABITAT. — Espèce muscicole répandue dans toute la Sardaigne, mais commune surtout dans la partie méridionale (Dodero). Sardaigne. Province de Sassari : Ozieri (Dodero !). Province de Cagliari : environs de Cagliari et toute la côte méridionale (Dodero !). GROUPE il Pas de trace d’yeux. Élytres ponctués, pourvus d’une strie suturale bien marquée, non parallèle à la suture. Forme elliptique, peu convexe. Pièce en Y du sac intrapénien bien développée ; styles latéraux terminés par trois soies. 11. Bathysciola Aubei Kiesenwetter. Planche I, fig. 4 et Planche IV, fig. 114 à 118. Bathyscia Aubei, Kiesenwetter, 1850, p. 223 ; {yp. : Toulon (Guérin-Ménéville), trouvé dans un nid de Pompilus. — 1851, p. 394. — Fairmaire et Laboulbène, 1854, p. 311. — L. Miller, 1855, p. 508. — Abeille, 1882, p. 18. — Reitter, 1885, p. 25. — Ganglbauer, 1899, p. 109. — Chobaut, 1905 a, p.293. — Peyerimhoff, 1905, p. 301. — Caillol, 1908, p. 151. — Jeannel, 1910 €, p. 50. b) var. o epuraeoides Fairmaire. Adelops epuraeoides, Fairmaire, 1869, p. 231; éyp. : Alpes Marit. — Bathyscia epuracoides, Reiïtter, 1885, p. 25. — Ganglbauer, 1899, p. 109. — B. Aubei-epuraeoides Peyerimhoff, 1905, p. 301. ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — 5€ SÉRIE. — T. VII. — (I). 15 226 Dr R. JEANNEL c) subsp. foveicollis Peyerimhoff. Bathyscia foveicollis Peyerimhoff, 1904 «, p. 216 ; typ. : doline de Cousson. — B. Aubei-fovei- collis Peyerimhoff, 1905, p. 301. d) subsp. Champsauri Peyerimhoff. Bathyscia Champsauri Peyerimhoff, 1904 «a, p. 215 ; typ. : Baume des Pierres. — 1905, p.301. e) subsp. brevicollis Abeille. Bathyscia brevicollis Abeille de Perrin, 1882, p. 19 ; typ. : Saint-Martin de Lantosq. — Reitter, 1885, p. 25. — Ganglbauer, 1899, p. 109. — Peyerimhoff, 1905, p. 301. Î) var. brevicollis-nicaeensis Peyerimhoff. B. brevicollis-nicaeensis, Peyerimhoff, 1905, p. 300; {yp. : Nice. g) subsp. silvicola Jeannel. B. Aubei-silvicola, Jeannel, 1910 c, p. 51 ; éyp. : val Pezio. h) subsp. subalpina Fairmaire. Adelops subalpinus Fairmaire, 1869, p. 231 ; typ. : Gap.— ‘Bathyscia subalpina, Reitter, 1885, p. 25. — Gangblauer, 1899, p. 109. — Peyerimhoff, 1905, p. 301. i) subsp. Solarii Dodero. Bathyscia Solarii, Dodero, 1900, p. 281 ; éyp. : San Stephano d’Avetto. — Peyerimhoff, 1905, p. 301. j) subsp. Guedeli Jeannel. B. Aubei-Guedeli, Jeannel, 1910 €, p. 52; typ. : Crissol6. Long. : 1,2 à 2 mm. Forme elliptique, allongée, parallèle, relativement dépri- mée, non atténuée en arrière. Coloration brunâtre peu brillant. Pubescence assez dense. Sculpture fine et superficielle sur la tête et formée de points râpeux assez gros et serrés sur les élytres. Antennes épaisses, atteignant à peine les angles pos- térieurs du prothorax, à massue large et plus ou moins aplatie. Longueurs des articles : 3, 3, 1, 1, 1, 1, 14, 3/4, 14, 14, 3. L'article 11 est deux fois aussi épais que le n1; les articles du funicule sont courts, aussi longs que larges ; l’article virx est transverse et l’article XI est deux fois aussi long que large. Prothorax plus ou moins aplati, aussi large que les élytres. Élytres courts, tronqués plus ou moins carrément au sommet ; leur rebord marginal est large et bien visible ; la strie suturale est fine, mais nette, écartée de la suture, surtout au milieu. Tarses antérieurs mâles dilatés, mais jamais plus larges que le sommet du tibia. Tarses postérieurs comprimés, aussi longs REVISION DES BATHYSCIINAE 227 que les quatre cinquièmes de la longueur du tibia postérieur. Organe copulateur mâle presque aussi long que la moitié de la longueur du corps, fortement arqué en avant. Le pénis est épais à la base et se rétrécit brusquement dans son quart apical ; sa lame basale est largé et peu longue; son sac interne porte une pièce en Ÿ très grêle dont les branches de bifurcation se continuent par deux longues bandelettes basales et dorsales qui se perdent, dans le tiers moyen du sac, sur une large pla- que chitineuse dorsale à contours compliqués. Cette plaque porte en avant une longue apophyse médiane qui se trouve projetée à l'extérieur pendant l’accouplement, par le prolapsus de la partie apicale du sac. VARIATIONS. — C’est à P. de Peyerimhoff (1905, p. 297) que revient le mérite d’avoir montré les relations phylogénétiques étroites existant entre les diverses formes qu’il convient de grouper sous le nom d’Aubei et qui doivent être envisagées comme le « produit de la désagrégation récente d’une seule et même espèce ». Parmi ces formes il en est qui sont des sous- espèces ou des races isolées géographiquement ; d’autres ne sont que des types extrêmes de fluctuations, des variétés, se rapportant à telle ou telle des sous-espèces. Je serai donc forcé pour elles de faire usage d’une nomenclature tétranominale. L'une de ces variétés (B. Aubei-epuraeoides) est remarquable en ce qu’elle nous montre un des rares cas de pœcilandrie obser- vés chez les Bathysciinae. B.epuraeoides ne se distingue en effet du B. Aubei typique que par l’absence chez les mâles du caractère sexuel secondaire supplémentaire spécial à la forme typique (incurvation des tibias postérieurs). Le tableau suivant est celui de Peyerimhoff légèrement rema- nié. TABLEAU DES RACES ET VARIÉTÉS DU B. Aube: Kiesenw. 1. Strie suturale entière. Sommet des élytres carrément tronqué Luca JR AE TERPENTTE à 5 01 à ie DECO SES ER ESS CESR CS 2. — Strie suturale complètement effacée dans son quart antérieur. Sommet des élytres arrondi, moins nettement tronqué (groupe II). 6. 228 Dr R. JEANNEL Carène mésosternale très basse, curviligne, peu crénelée, s’abais- sant doucement en avant. Forme aplatie, prothorax large, à angles postérieurs peu aigus et peu saillants. Antennes à massue large et aplatie. Tarses antérieurs des mâles presque aussi larges que le sommet du tibia Carène mésosternale élevée, dentée, crénelée, s’abaissant brusque- ment en avant. Antennes à massue moins large et à peine aplatie. 4, Prothorax à sculpture peu dense, non fossulé chez les mâles..... srl vers Rte cu ME a SR EP EEE forma typica. a) Tibias postérieurs des mâles incurvés dans leur tiers basal. Long: 1,2 40 me te es. Aubet, forma typica. b) Tibias postérieurs des mâles droits. Long. : 12 à 1,5 mm. eue docs o 4 eos où dan à No ee 00 0 NU CES Prothorax à sculpture très dense, à angles postérieurs très peu saillants, fossulé sur le disque chez les mâles. Long. : 1,75 à 2, 2h ÈR Me ea EE RL subsp. fovercollis. Tarses antérieurs des mâles aussi larges que le sommet du tibia. Articles vir et vrir des antennes de même largeur. Strie suturale aussi profonde en avant qu’en arrière. Carène mésosternale élevée, formant un angle droit. Forme large et déprimée ; sculpture gros- sière one: 1408 602 hit PONTOISE" subsp. siloicola. Tarses antérieurs des mâles bien plus étroits que le sommet du DTA 2. es nn A RU RS CE ETES 5. Forme très aplatie. Carène mésosternale formant un angle obtus. Article vir des antennes plus large que l’article vurr. Strie suturale bien marquée sur toute sa longueur. Sculpture très fine. Long. : L;5 AMEL L'EMLENE MERE En Ce subsp. Champsaurt. Forme convexe. Carène mésosternale formant un angle droit. Ar- ticles vit et vrrr des antennes de même largeur. Strie suturale moins profonde en avant qu’en arrière. Sculpture grossière. Long: RAA PÉTER EEE subsp. brepicollis. A)" EN VAT COURL ETAT ON RS RE brevicollis, forma typica. b)-Ellipsoïder::, MN RUSSE NE RRSNR RE RE Var. nicaeensis. Carène mésosternale basse, curviligne, non dentée, s’abaissant doucement en avant (semblable à celle d’Aubei typique). Sculp- ture éparse et râpeuse. Pubescence fine, mais inégale. Antennes épaisses, à article 1x transverse. Long. : 14,4 à 18 .. subsp. Guedeli. Carène mésosternale élevée, dentée, formant un angle bien indiqué. Sculpture fine et serrée. Pubescence dense et régulière. Antennes allongées, à articleix-carré:ssntaemnntelea en F: Pronotum à sculpture plus dense. Antennes plus allongées de lar- REVISION DES BATHYSCIINAE 229 geur plus homogène, à articles du funicule un peu plus longs. Carène tombant verticalement après un angle émoussé. Long. : M D nd ann nd en qi e à 46 à ee oo subsp. subalpina. — Pronotum à sculpture moins dense, surtout en avant. Antennes sensiblement plus courtes, à articles du funicule plus courts et plus étroits. Carène tombant verticalement après un angle OP OM a es ee es oo ee un ou » subsp. Solarut. HaAgrrarT. — Toutes les formes du B. Aubei sont muscicoles, sauf Champsauri qui habite une grotte des Basses-Alpes. Les muscicoles sont distribués sur le littoral méditerranéen depuis Nîmes jusqu’à Gênes. La découverte du premier individu du B. Auberi dans un nid de Pompilus, par Guérin-Ménéville, avait pu faire supposer à cette espèce des mœurs xénophiles. En réalité il n’en est rien et sa rencontre dans les nids d’'Hyménoptères est restée tout à fait accidentelle. La distribution des races du B. Aubeï est la sui- vante : a) forma typica. Italie. Piémont : environs de Turin (Dodero) ; chartreuse de Val Pezio, près de Tende (A. Grouvelle !). Ligurie : Nava et Bussana, près de San Remo (Dodero). France. Alpes-Maritimes : La Napoule ; inondations du canal de la Siagne, à Cannes ; mont Cheyron ; Audon (Sainte-Claire- Deville) ; Cannes (Ph. Grouvelle !, Warnier). Var : Toulon (Guérin-Méneville, types in coll. Aubé) ; Saint- Maximin (Caillol) ; montagne de la Sainte-Beaume (Abeille !) ; Brignoles (Caillol) ; Lorgues (Abeille) ; Draguignan (Fauvel) ; Le Beausset (M. de Boissy); Hyères (Abeille !) ; Fréjus (Rey); Saint-Raphaël (Abeille). | Bouches-du-Rhône : Aix, canal du Verdon ; Marseille, bords de l’'Huveaune (Abeille !). Basses-Alpes : environs de Digne, les Dourbes, forêt de Villard des Dourbes, forêt du Vabre de Cesse, montagnes de Cousson, de Siron, forêt de Favier, forêt de Blayent (Peyerimhoff). Vaucluse : Avignon (Chobaut). 230 Dr R. JEANNEL Drôme : Nyons (Ravoux). Gard : environs de Nîmes (J. Granié, sec. Chobaut !). b) var. © epuraeoides Faïrm. Elle se rencontre avec la forme typique dans les Alpes-Mari- times à l’ouest du Var et la remplace à l’est. Alpes-Maritimes : La Napoule ; mont Cheyron ; pointe de Courmettes (Sainte-Claire-Deville) ; environs de Nice, au pied des figuiers (type) et dans les racines des géraniums (A. Grou- velle !); vallon des Fleurs (Buchet, Sainte-Claire-Deville) ; Nice, dans les jardins (Peragallo) ; Menton (Rey) ; mont Chauve d’Aspremont (Peragallo) ; Monaco (Peragallo) ; Sospel et ses environs (Sainte-Claire-Deville). c) subsp. foveicollis Peyerimhoff. France. Basses-Alpes : dans les forêts alpines et résineuses, dans l’humus, sous les pierres, avec Geostiba incisa PEYER. et Bythinus Argodi Crorss. (Peyerimhoff); doline de Cousson ; forêts résineuses au nord de Digne ; forêt de Verdaches ; forêt de Berles ; forêt de Favier (Peyerimhoff). Vaucluse : sommet du mont Lubéron (Ch. Fagniez). Drôme : environs d’Omblèze (Argod, Faïirmaire). d) subsp. Champsauri Peyerimhoff. France. Basses-Alpes : Baume des Pierres [15] (Peyerim- hoff !, Ch. Fagniez !) e) subsp. brevicollis Abeille. Remplace Aubeï typique dans les Alpes-Maritimes monta- gneuses. France. Alpes-Maritimes : Saint-Martin Vésubie (Ch. Brisout !, M. Pic!, A. Grouvelle !); massif de l’Authion, Turini, Peira- Cava (Sainte-Claire-Deville) ; Saint-Étienne de Tinée (Sainte- Claire-Deville). Î) var. brevicollis-nicaeensis Peyerimhoff. France. Alpes-Maritimes : environs montagneux de Nice REVISION DES BATHYSCIINAE 231 (Peyerimhoff) ; vallon des Fleurs, mêlé à l’epuracoides (Sainte- Claire-Deville). g) subsp. silvicola Jeannel. Italie : chartreuse de Val Pezio, au nord du col de Tende, dans le sud de la prov. de Coni (A. Grouvelle !). h) subsp. subalpina Fairmaire. France. Hautes-Alpes : forêt de Durbon, haute vallée du Queyras. Le type (coll. Fairmaire) est étiqueté « Gap ». i) subsp. Solarii Dodero. Italie. Province de Gênes : Valle della Nave, à Monte-Penna (A. et F. Solari, Dodero) ; San Stephano d’Avetto, sur les flancs du monte Misurasca (Dodero !). 3) subsp. Guedeli Jeannel. Ttalie. Province de Coni : Crissolo, près de Saluzzo, sur le cours supérieur du Pô (Dr Guedel !). 12. Bathysciola opaea Reitter. Planche IV, fig. 119. Bathyscia opaca, Reïtter, 1885, p. 26; typ. : Le Vigan. — Fauvel, 1885, p. 177. — Jeannel, 1907 a, p. 247. Long. : 2 mm. Forme elliptique, déprimée, atténuée en arrière. Sculpture formée de points râpeux peu serrés sur le prothorax, plus denses sur les élytres. Antennes n’atteignant pas les angles postérieurs du prothorax, à massue peu épaisse et non aplatie. Longueurs des articles : 3, 3, 14, 1, 1, 1, 2, 3/4, 14, 14, 2. L'article 11 est deux fois aussi épais que le 1x1; les articles du funicule sont allongés, le vir ‘est fortement épaissi au sommet, le viir est globuleux, les articles 1x et x sont aussi longs que larges et l’article xI est fortement déprimé à son sommet. Prothorax un peu plus large que les élytres, légèrement rétréci à la 232 D' R. JEANNEL base. Élytres parallèles dans leur première moitié, puis rétrécis jusqu'au sommet qui est arrondi et nullement tronqué. La strie suturale est fine, bien visible en arrière, effacée en avant. Carène mésosternale basse, curviligne, comme celle du B. Au- bei typique. Tarses postérieurs grêles, comprimés, aussi longs que les trois quarts du tibia correspondant. HABITAT. — Espèce muscicole habitant les Cévennes méri- dionales. France. Gard : Le Vigan (Abeille, types). Lozère : versant nord du massif de l’Aigoual (G. Sérullaz !) ; Saint-Étienne-Vallée-française, dans les bois de Chataîgniers (Fauvel !). 13. Bathysciola muscorum Dieck. Adelops muscorum, Dieck, 1869, p. 349 ; éyp. : Alpes-Maritimes (?). — Bathyscia muscorum, Dodero, 1904 a, p. 121. — Jeannel, 1907, p. 64. Syn.: B. frondicola Reïtter, 1885, p. 24. — Ganglbauer, 1899, p. 110. Long. : 2 à 2,2 mm. Forme ovalaire, convexe, rétrécie en arrière. Coloration brun rougeâtre brillant. Sculpture grossière, formée sur tout le corps de points râpeux presque aussi denses sur le prothorax que sur les élytres, non alignés en travers sur ces derniers. Antennes épaisses, à massue aplatie et large, n’atteignant pas les angles postérieurs du prothorax. Les longueurs des articles sont : 2,2,1,1,1,1, 14,1,14, 14, 3. L'article 11 est une fois et demie aussi large que le t11 ; les articles du funicule sont glo- buleux ; l’article Vir est un peu plus long que large, épaissi au sommet ; les articles VIII, IX et x sont transverses, le xI est aussi long que large et très plat. Le prothorax est aussi large que les élytres, très convexe et ses angles postérieurs sont peu saillants. Élytres non parallèles, à sommet arrondi, à strie suturale fine, bien visible sur le disque et effacée seulement dans son quart antérieur. Carène mésosternale élevée, dentée, formant un angle obtus, à bord ventral mince et crénelé. REVISION DES BATHYSCIINAE 233 T'arses antérieurs mâles dilatés, mais plus étroits que le sommet du tibia. Tarses postérieurs comprimés, aussi longs que les trois quarts du tibia correspondant. Organe copulateur mâle semblable à celui des B. sarteanen- sis et B. Damryi. Sa taille égale le tiers de la longueur du corps. HaBiTaT. — Espèce muscicole habitant la Ligurie centrale. Italie. Province de Gênes : environs de Gênes (Dodero !); monte Calve (M. Pic !). 14. Bathysciola Destefanii Ragusa. Planche IV," fie 0120. Bathyscia Destefanii, Ragusa, 1881, p. 6, pl. I, fig. 5 et 6 ; éyp. : Sicile. — Marseul, 1885, p. 52. — Dodero, 1904 «, p. 121. Syn. : B. muscorum, Reitter, 1885, p. 24, nec Dieck. Pons. : l, 8m Forme elliptique, convexe, légèrement atténuée en arrière. Coloration brun testacé peu brillant. Sculpture très fine et très dense, non alignée en travers. Antennes atteignant à peine les angles postérieurs du prothorax, épaisses, à massue bien marquée et non aplatie. Les longueurs des articles sont : 2, 2, 1,1,1,1,14,1,14,14, 2 L'article ir est une fois et demie aussi épais que le 111 ; les articles du funicule sont aussi longs que larges ; l’article vir est allongé, le vx globuleux, les articles 1x et x aussi longs que larges et le xI un peu plus long que large. Prothorax convexe, aussi large que les élytres. non rétréci à sa base. Élytres à sommet arrondi, à strie sutu- rale très rapprochée de la suture, profonde en arrière, effacée en avant. Carène mésosternale très basse, à bord libre arrondi et ne formant pas d’angle. Tibias intermédiaires pourvus d’épi- nes très fines et très courtes. Tarses antérieurs mâles, presque aussi larges que le sommet du tibia. Tarses postérieurs grêles et comprimés, aussi longs que les trois quarts du tibia corres- pondant. Organe copulateur mâle aussi long que le tiers de la longueur 234 D' R. JEANNEL du corps, fortement arqué en avant. Le pénis est atténué au sommet, sa lame basale est courte et arrondie. Le sac interne porte une pièce en Y bien développée et le canal éjaculateur s’abouche entre les deux branches de l’Y par une sorte d’am- poule aplatie et lancéolée. Les bandelettes longitudinales de la paroi dorsale du sac sont très réduites et il existe en avant quelques petites épines disposées de chaque côté de la ligne médiane. Les styles latéraux sont assez grêles, réguliers et se terminent par une massue qui porte trois soies dont deux sont dirigées en dedans. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — Il est remarquable que l’uni- que Bathysciola sicilien est voisin du B. muscorum de Ligurie et du B. opaca des Cévennes beaucoup plus que du B. sartea- nensis de Toscane et de Lucanie. D’autre part il ne présente aucune affinité avec les Bathysciola de Sardaigne. HABITAT. — Espèce muscicole spéciale à la Sicile. Sicile : Navurra, près d’Altavilla, sous les pierres. en janvier (Ragusa) ; Ficuzza (Dodero !). GROUPE II Pas d’yeux. Élytres ponctués, pourvus d’une strie suturale très rapprochée de la suture et parallèle en avant. Forme ovoïde, très convexe ; coloration très brillante. Pièce en Y du sac intrapénien tout à fait rudimentaire (Espèces de Sardai- gne). 15. Bathysciola Majori Reitter. Planche IV Me 2 Bathyscia Maïjori, Reitter, 1885, p. 24 ; typ. : Sardaigne, dans une grotte (?). — Dodero, 1904 &, p. 123. Long. : 1,5 à 1,8 mm. Forme ovoïde, courte, très convexe, très atténuée en arrière. Coloration testacé rougeâtre très brillant. Pubescence dorée, REVISION DES BATHYSCIINAE 235 très fine, très courte et très rare. Sculpture très fine et super- ficielle ; les téguments sont presque lisses, ce qui leur donne un aspect brillant. Antennes ne dépassant pas les angles posté- rieurs du prothorax, épaisses, à massue peu élargie et non aplatie. Les longueurs des articles sont 2, 2, 15, 1, 1, 1, 15, 3/4, 1, 1, 14. L’article 11 est à peine deux fois plus épais que le 11 ; les articles du funicule sont allongés, l’article vrIt glo- buleux, les IX et x à peu près aussi longs que larges, le xr plus long que large. Prothorax aussi large que les élytres, très con- vexe, à côtés peu arqués, rétréci légèrement à sa base. Élytres régulièrement convexes, rétrécis fortement dans leur moitié apicale. Leur rebord marginal est large et bien visible, la strie suturale est fine, un peu effacée en avant, parallèle à la suture en avant et peu distante d’elle ; le sommet est arrondi. Carène mésosternale élevée, lamelleuse, formant un angle presque droit, à sommet émoussé et non denté. T'arses antérieurs des mâles aussi larges que le sommet du tibia. Tibias intermé- diaires pourvus d’épines courtes ; tarses postérieurs comprimés, aussi longs que les trois quarts du tibia correspondant (2, 2, 11 2). Organe copulateur mâle aussi long que le tiers de la longueur du corps, fortement arqué. Le sommet du pénis est recourbé en bec et la lame basale est longue, large et arrondie. Le sac interne porte une armature un peu spéciale. La pièce en Y a presque complètement disparu ; toutefois l’abouchement du canal éjaculateur est dorsal et les bandelettes longitudinales se perdent sur le cul-de-sac à l’endroit où elles devraient s’insé- rer sur les branches de bifurcation de l’Y. Dans la région moyenne du sac les bandelettes longitudinales s’insèrent sur une grosse pièce transversale surmontée d’une longue baguette médiane figurant un T. Cette pièce en T est tout à fait homologue de la large plaque dorsale du sac du B. Aubei. Dans la moitié apicale du sac enfin les bandelettes forment deux pièces pectinées symétriques dont les dents sont dirigées en avant. 236 D' R. JEANNEL Les styles latéraux s’insèrent latéralement ; ils sont volu- mineux, réguliers, à peine épaissis au sommet et se terminent par trois soies grêles et divergentes. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — Les affinités du B. Major et du B. Gestroi FAIRM. sont obscures. Ces deux espèces sont très différentes des deux autres Bathysciola de Sardaigne (B. Damryi AB. et B. Lostiai Don.) et du B. Destefanii de Sicile. Parmi les formes continentales, ce n’est guère que B. Aubei qui semblerait montrer quelque parenté avec eux par la structure de l’organe copulateur mâle. Mais ce sont là des ressemblances lointaines et il faut considérer B. Majori et B. Gestroi comme des espèces endémiques formant un groupe aberrant dont l’origine est impossible à déceler. HABITAT. — Trouvé par le D' MAsor dans une grotte (?) de Sardaigne, il a été repris par Dodero (1904 &, p. 123) dans les localités suivantes. Sardaigne. Province de Sassari : grotta del Arciprete [183] (Dodero !), (c’est probablement la même grotte que la « grotte près d’Orosei » indiquée sur l’étiquette des exemplaires typiques que J'ai sous les yeux); grotta Corallino [183 a] (Dodero !) ; grotta de s’Orcu [183 b] (Dodero!). Ces trois grottes se trouvent près de Dorgali. Province de Cagliari : grotte près d’Ursulei | 182 b] (Dodero!). 16. Bathysciola Gestroi Fairmaire. Planche I, fig. 5 et Planche IV, fig. 122 à 124. Adelops Gestroi, Fairmaire, 1872, p. 54; typ. : grotte d’Ulassaï. — Bathyscia Gestroi, Reiïtter, 1885, p. 23. — Dodero, 1904 «a, p. 123. Long. : 1,8 à 2 mm. Forme ovoïde, allongée, très convexe, fortement atténuée en arrière. Coloration rougeâtre très brillante. Pubescence dorée, couchée, très fine et très rare. Ponctuation fine et éparse, un peu plus profonde sur les élytres que chez B. Majori. En somme REVISION DES BATHYSCIINAE 237 la forme générale est celle du B. M ajori, mais plus allongée ; d’ail- leurs, par l’ensemble de ses caractères, B. Gestroi n’est qu’un B. Majori un peu plus modifié par l’existence dans les cavernes. Antennes atteignant la moitié de la longueur du corps, assez épaisses et non aplaties. Longueurs des articles : 14, 1 5, 1, 1,1,1,14,1,1,1,1. L'article 11 est plus épais que le 111 de moitié ; les articles du funicule sont quatre fois aussi longs que larges ; les articles VIT, IX, X et xI sont épaissis au sommet et nettement plus longs que larges ; l’article vIIT est cylindri- que et grêle, deux fois aussi long que large. Prothorax très con- vexe, semblable à celui du B. Majori, sauf que ses côtés sont plus fortement arqués et rétrécis en arrière, atténués presque en ligne droite en avant. Élytres cunéiformes, très convexes, plus longs que ceux du B. Majori, mais portant la même strie suturale. Carène mésosternale élevée, lamelleuse, formant un angle presque droit, à sommet à peine émoussé. Pattes grêles et allongées ; l’extrémité des fémurs intermédiaires déborde légèrement le contour du corps. Tarses antérieurs des mâles un peu plus larges que le sommet du tibia : tarses postérieurs aussi longs que les trois quarts du tibia correspondant (3, hou 2 x a: Organe copulateur mâle absolument semblabie à celui du B. Majori. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — BP. Gestroi et B. Majori dérivent évidemment de la même souche et tous deux ne diffè- rent que par le degré de leur adaptation. Nous sommes ici en présence de deux espèces produites par l’adaptation ortho- génétique s'étant faite avec une rapidité inégale dans deux colonies distinctes, à la faveur de la ségrégation géographique. Un cas semblable, et tout aussi démonstratif, nous sera fourni par les deux Diaprysius Fagniezi JEANN. et Mazaurici V. MAY. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant comme la précé- dente la côte orientale de la Sardaigne, au sud des monti del Gennargentu. Sardaigne. Province de Cagliari: grotte de is Giannas, près 238 Dr R. JEANNEL de Sadali [181] (Dodero!); grotte de su Marmori, à Ulassaï [182] (Dodero!); grotte près de la gare de Gairo [182 a] (Dodero !). GROUPE IV Forme déprimée. Pas d’yeux. Élytres ponctués avec une strie suturale non parallèle à la suture. Pièce en Y du sac intrapénien bien développée. Sommet des styles latéraux por- tant quatre soies et une brosse de cils (Espèces de Sardaigne). 17. Bathysciola Lostiai Dodero. Planche I, fig. 6 et Planche IV, fig. 125 à 128. Bathyscia Lostiae, Dodero, 1904, p. 58 ; éyp. : grotte de is Giannas. — 1904 &, p. 123. Long. : 2 à 3 mm. (en général de 2,6 à 3 mm.). Forme ovalaire, large, déprimée. à peine atténuée en arrière. Coloration testacée peu brillante. Pubescence soyeuse, longue et serrée, avec quelques poils dressés bien visibles sur les élytres. Sculpture assez serrée, formée de points superficiels sur le prothorax, de gros points râpeux sur les élytres. Antennes dépassant à peine les angles postérieurs du prothorax, grêles, à massue épaisse et non aplatie. Les longueurs des articles sont : 2, 2, 1, 1, 1, 1, 14, 1/2, 3/4, 3/4, 1. L'article 11 est deux fois plus épais que le xx, les articles du funicule sont grêles et allongés ; le vir est deux fois aussi long que large, les articles IX, X et XI épais et un peu plus longs que larges. Prothorax plus large que les élytres, à côtés fortement et régulièrement arrondis, rétrécis à la base; la plus grande largeur se mesure à l’union du tiers postérieur et des deux tiers antérieurs. Élytres à peine rétrécis au sommet, déprimés, parallèles en avant; leur strie suturale est entière, profonde, peu éloignée de la suture ; parallèle dans sa moitié antérieure, elle devient tangente à la suture en arrière. Carène mésosternale élevée, lamelleuse, for- mant un angle droit à sommet à peine émoussé, à bord anté- rieur convexe. Pattes longues et grêles. Tarses antérieurs des REVISION DES BATHYSCIINAE 239 mâles bien plus étroits que le sommet du tibia. Tibias inter- médiaires et postérieurs pourvus de longues épines. Tarses postérieurs aussi longs que les quatre cinquièmes du tibia cor- respondant (3, 24, 2, 2, 3). Organe copulateur mâle très caractéristique. Sa taille est un peu moins du tiers de la longueur du corps. Le pénis est peu arqué ; sa lame basale est longue et large, non retroussée et sa pointe est mousse et aplatie. Le sac interne porte une pièce en Ÿ très volumineuse entre les branches de laquelle le canal éjaculateur s’abouche par une dilatation lancéolée. Les ban- delettes basales s’insèrent sur les branches de l’Y et se ter- minent librement vers la région moyenne du sac par deux baguettes parallèles, jouant certainement le même rôle que la pièce en T du B. Gestroi ou l’épine antérieure de la plaque dorsale du B. Aubei. Les styles latéraux sont épais et leur sommet est analogue à celui des Speonomus pyrénéens ; ils portent quatre longues soies placées ventralement et sur leur bord interne une brosse de longs cils très fins, enchevêtrés (fig. 127). VARIATIONS. — M. Ag. Dodero, avec son obligeance habi- tuelle, m'a récemment communiqué, pour les décrire ici, deux nouvelles races du B. Loshai, dont l’une (B. aritzensis) est particulièrement intéressante, de ce fait qu'elle est lucicole. C’est un exemple de survivance de l’ancienne souche lucicole à côté des formes cavernicoles modifiées et cette survivance à pu se produire en Sardaigne, c’est-à-dire dans une île, grâce à la constance du climat ou à l’absence de concurrence vitale. Les trois formes du B. Lostiai se distinguent de la façon suivante : 1. Pubescence très courte et serrée; ponctuation des élytres très fine et très superficielle. Antennes à massue épaisse, avec l’ar- ticle vrx globuleux. Cils terminaux des styles de l’organe copu- lateur courts et peu nombreux. Long. : 2 à 2,8 mm. (mus- CROP ER ee M rt PA ane 2.0. subsp. aritzensis, nov. — Pubescence longue et dense; ponctuation des élytres grossière 240 Dr R. JEANNEL et râpeuse, plus profonde. Cils terminaux des styles de l’organe copulateur très longs et très nombreux (cavernicoles) ......... 2. 2. Antennes très épaisses au sommet, avec les articles 1x et x aussi larges que longs et l’article vrir globuleux. Forme très trapue. Carène mésosternale non dentée. Long. : 2,6 à 2,8 mm........ Rd han tar cel subsp. diabolica, nov. — Antennes moins épaisses au sommet, avec les articles vIrr, 1x et x un peu plus longs que larges. Forme plus déprimée. Carène mésosternale dentée. Long.: 2 à 3 mm ......... ar forma typica. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — Je m'empresse d'affirmer que l’analogie de structure de l’organe copulateur mâle du PB. Lostiai avec celui des Speonomus n’a aucune valeur phylo- génique. En réalité les affinités du B. Lostiai sont inconnues. B. Lostiai habite dans une grotte en compagnie du B. Ges- troi et on peut remarquer que, suivant une loi générale que nous vérifierons fréquemment, il existe des différences particulière- ment importantes entre leurs organes copulateurs mâles, empé- chant toute possibilité de croisements. Un véritable isolement génital, ségrégation d’ordre physiologique, remplace pour ces espèces la ségrégation géographique qui fait défaut. HABITAT. — Espèce cavernicole de la côte orientale de la Sardaigne. a) forma typica. Sardaigne. Province de Cagliari : grotte de is Giannas (des fées), près de Sadali [181] (Lostia, Dodero) ; grotte des environs de Seulo, près de Lanusei [180] (Dodero !. | Obs. — Rare dans la première de ces deux grottes où il se trouve avec B. Gestroi FAIRM., il est bien plus abondant dans la grotte de Seulo, où on le trouve seul. b) subsp. diabolica Jeannel. Sardaigne. Province de Cagliari : grotte de is Diavulus (des diables) [181 a], près de Seui (Dodero!). c) subsp. aritzensis Jeannel. Sardaigne. Province de Cagliari : dans les feuilles mortes de la forêt d’Aritzo (terrains non calcaires) (Dodero!). REVISION DES BATHYSCIINAE 241 GROUPE V Pas d’yeux. Élytres sans strie suturale. Sac interne du pénis pourvu d’une pièce en Y bien développée. 2 18. Bathysciola ovata Kiesenwetter. PBathyscia ovata, Kiesenwetter, 1850, p. 223 ; {yp. : Pyrénées? — Fairmaire et Laboulbène 1854, p. 311. — Sauley, 1872, p. 22. — Reitter, 1885, p. 34. — Jeannel, 1909 «, p. 499, pl. XIV fig. 56 et 57, Long. : 1,2 à 1,4 mm. Forme ovoïde, large, convexe, très rétrécie en arrière. Pubes- cence irrégulière et peu serrée. Sculpture formée de points superficiels assez serrés sur le prothorax, de gros points râpeux irrégulièrement disposés sur les élytres. Antennes n’atteignant pas les angles postérieurs du prothorax, à massue épaisse et légèrement aplatie. Longueurs des articles : 3, 3, 1, 1, 1, 1, 11, 1, 14,14, 2. L'article 11 est plus large que le 111 de moitié, les articles du funicule sont aussi larges que longs, l’article vit est à peine plus long que large, le viIr est transverse et très petit, le 1x et le x transverses, le xI aussi long que large. Prothorax très convexe, plus large que les élytres, à côtés bien arqués, à angles postérieurs saillants. Élytres rétrécis depuis la base, une fois et quart aussi longs que larges ; leur sommet est arrondi. C'arène mésosternale élevée, mince, formant un angle presque droit, à sommet vif et denté. T'arses antérieurs des mâles à peine dilatés ; tarses postérieurs aussi longs que les trois quarts du tibia correspondant (3, 3, 2, 2, 4). Organe copulateur mâle très court et arqué (Jeannel, 1909 «, pl. xiv, fig. 56 et 57). Sa taille est d'environ le tiers de la longueur du corps. Le sac interne du pénis est pourvu d’une pièce en Ÿ et de bandelettes dorsales très robustes. Les styles latéraux sont grêles et leur extrémité légèrement tordue porte trois soies assez longues et un petit lobe membraneux. ARCH. DE Z001. EXP. ET GÉN. — 5° SÉRIE. — T. VII. — (1). 16 242 Dr R. JEANNEL VARIATIONS. — A l’opposé des autres espèces lucicoles des Pyrénées, B. ovata ne présente pas de races géographiques caractérisées. Les variations individuelles sont même exception- nelles. HABITAT. — C’est une espèce lucicole habitant de préférence les mousses et les feuilles mortes aux entrées des grottes. On la trouve également en tamisant la terre au pied des vieux arbres exposés au nord, dans les terrains schisteux. Dans cer- tains cas elle pénètre assez profondément dans les grottes où on la trouve en grand nombre, dans le guano des Chauve-souris- J'avais dans un travail antérieur (1909 a, p. 500) fixé les limites de son aire de distribution aux vallées de l’ Aude, l’Hers, Ariège, Arize, Salat et Garonne. Il faut étendre encore vers l’ouest cette distribution et y comprendre les vallées de la Neste et de l’Adour. On peut donc dire que B. ovata se trouve dans les Pyrénées centrales depuis la vallée de l’Aude à l’est jusqu’à celle du Gave de Pau à l’ouest. Pyrénées françaises. Aude : Gesse (Puel !) ; forêt de Puivert, près de Quillan (Gavoy) ; entrée de la grotte de l’'Homme- mort [258] (G. Sérullaz !). Ariège : entrée de la grotte de la maïson forestière de Roth- schild, à Bélesta [261] (Jeannel); entrée de la grotte de Capètes [267, (Jeannel) ; dans les feuilles, à Foix (D' Normand !); Ax-les-Thermes, au pied des arbres, jusqu’à 1.700 mètres d’alt. (A. Grouvelle !) ; entrée de la grotte de Lherm, près de Foix [277] (Jeannel) ; entrée des grottes du Queire, près de Massat [290] (Dodero !) ; grotte de Tourtouse [297] (Jeannel). Haute-Garonne : entrée de la Tute de l’Espugne, à Saleich [2981 (Jeannel) ; grotte de Gourgue, à Arbas [299] (Jeannel) ; grotte de Ganties, près d’Aspet [301] (Fauvel, J. Bepmale) ; Luchon (coll. Fairmaire). Hautes-Pyrénées : grotte d’Arangnouët [305] (coll. Fair- maire ; Barèges (coll. Fairmaire). Basses-Pyrénées : entrée de la grotte de Bétharram [307] (P. Nadar !). RD PT LS à te REVISION DES BATHYSCIINAE 243 Gers : Gimont, 2 ex. dans des détritus d’inondations (Del- herm de Larcenne) ; forêt de Gajan, près de Lectoure, dans les mousses (Lucante). 19. Bathysciola minuseula Abeille. Bathyscia minuseula, Abeille de Perrin, 1901, p. 68 ; {yp. : Uriage, L La trop laconique description d’Abeille de Perrin est conçue en ces termes : « Long. : moins de 1 mm. Port, couleur et forme de l’ovata. « Pubescence identique. Corps plus convexe, plus globuleux. « Antennes plus courtes. Élytres moins cunéiformes, à sommet « beaucoup plus déclive, plus rentrant, à petites ondulations « transverses plus accusées. Pour le reste identique. « Il serait à désirer que l’on découvrit le s de cette espèce « très voisine d’ovata, mais à coup sûr différente. « Un seul sujet © trouvé à Uriage par mon ami A. Grouvelle « qui a eu la générosité de m’en faire don. » 20. Bathysciola asperula Fairmaire. Planche I, fig. 7 et 8, Planche IV, fig. 129. Adelops asperulus, Faiïrmaire, 1857, p.131 ; éyp. : Pyrénées ? (ex Ecoffet).— Bathyscia asperula Reitter, 1885, p. 34. — Marseul, 1885, p. 46. — Jeannel, 1909 &, p. 500, pl. XIV, fig. 58 et 59. ] b) subsp. Simoni Abeille. Adelops Simoni, Abeille de Perrin, 1875 b, p. 199 ; éyp. : Le Lioran.— Bathyscia Simoni, Reit- ter, 1885, p. 34. — Marseul, 1885. p. 48. c) subsp. intermedia Jeannel. Bathyscia asperula-intermedia Jeannel, 1909, p. 19, fig. 4 et 7 ; typ. : Lestelas. — 1909 «, p. 501- pl. XIV, fig. 60 à 61. d) subsp. talpa Normand. Bathyscia talpa, Normard, 1907, p. 121, fig. 1 à 3; typ. : Nescus. — PB. asperuia-talpa, Jean nel, 1909, p. 19, fig. 5 et 8. — 1909 a, p. 501, pl. XIV, fig. 62 à 64. \ Long. : 1,5 à 1,7 mm. Forme ovalaire, peu convexe, atténuée en arrière. Pubes- cence fine et régulière, assez dense. Sculpture formée sur le 244 D' R. JEANNEL prothorax de points superficiels assez serrés et sur les élytres de points râpeux très saillants, serrés, irrégulièrement alignés en travers. Antennes épaisses, n’atteignant pas les angles postérieurs du prothorax (3, 3 15° LL 1 1 T0 1 À, 2). L'article 11 est plus large que le x11 de près de moitié ; les articles du funicule sont à peine un peu plus longs que larges ; les articles VIr, 1x et x sont sensiblement aussi longs que larges, l’article vrsr est globuleux ou transverse, l’article x1 enfin est un peu plus long que large et aplati au sommet. La massue est bien indiquée et nullement aplatie. Prothorax un peu plus large que les élytres, à côtés bien arqués, à angles postérieurs saillants. Élytres une fois et demie aussi longs que larges, déclives au sommet. Leur rebord marginal est large, leur sommet est arrondi et il n’existe pas trace de strie suturale. Carène mésosternale basse, arrondie, ne formant pas d'angle. T'arses antérieurs mâles de dilatation variable, mais toujours bien plus dilatés que chez B. ovata. Tarses postérieurs comprimés, aussi longs que les trois quarts du tibia correspon- dant (3, 3, 2, 2, 4). Organe copulateur mâle très arqué, aussi long que le tiers de la longueur du corps (Jeannel, 1909 a, pl. x1v, fig. 58 à 64). Le pénis est très semblable à celui du B. ovata et les styles latéraux, non tordus au sommet, sont d'épaisseur variable suivant les races. L’épaississement des styles latéraux de l’or- gane copulateur est en corrélation avec la dilatation des tarses antérieurs. VARIATIONS. — En laissant de côté les variations fluctuantes assez importantes dans cette espèce, on trouve qu’il existe plusieurs races ou sous-espèces bien discernables. Ces formes ne sont pas toutes de même nature. L’une d’elles, B. Simoni, est une véritable race géographique habitant les Cévennes, lorsque les trois autres vivent dans les Pyrénées. Celles-ci sont plutôt des variétés, caractérisées par un développement plus ou moins considérable des attributs sexuels secondaires des mâles ; toutefois ces variétés ont chacune une localisation | | | | 4 REVISION DES BATHY$SCIINAE 245 spéciale et jamais dans la même station on ne trouve par exemple B. talpa mêlé avec des asperula typiques. Les diverses formes du B. asperula se distinguent de la façon suivante : 1. Article virr des antennes transverse. Points râpeux des élytres DUR orren DONS. 4-7 DR. ............. subsp. Simont. — Article vu des antennes globuleux. Points râpeux des ély- ER DL Lau... Ni). paie. Poun 2. 2. Élytres plus atténués au sommet chez les mâles Tarses antérieurs mâles extrêmement dilatés, presque discoïdes, bien plus larges que le sommet du tibia qui est lui-même excessivement élargi. Styles latéraux de l’organe copulateur exceptionnellement larges et aplatis latéralement. Long. : 1,7 à 1,8 mill........ subsp. talpa. — Élytres moins atténués au sommet. Tarses antérieurs mâles dilatés mais non discoïdes. pas plus larges que le sommet du tibia. Long. : 3. Tarses antérieurs mâles aussi larges que le sommet du tibia ; styles latéraux de l’organe copulateur, épais, mais non com- aus lniéraloment 1... à. doi ue subsp. intermedia. — Tarses antérieurs mâles bien plus étroits que le sommet du tibia ; styles latéraux de l’organe copulateur d’épaisseur normale. .... 2 Joe em er er Un. à forma typica. HABITAT. — PB. asperula habite les mousses, les feuilles mortes des entrées de grottes, le pied des arbres exposés au nord. On le rencontre dans différentes localités des Pyrénées centrales et des Cévennes. a) forma typica. Pyrénées françaises, dans la vallée de l’Arièse. Ariège entrée de la grotte de Lherm [277] (Normand !, Jeannel) ; Foix (Jeannel). b. var. intermedia Jeannel. Pyrénées françaises, dans la vallée du Salat. Ariège : dans les mousses, à l’entrée de la grotte de Lestelas [296] (Puel!, G. Sérullaz !). 246 Dr R. JEANNEL c) var. talpa Normand. Pyrénées françaises, vallées de l'Ariège, Aude, Arize et Salat. Ariège : entrée des grottes du Queire, près Massat [290] (Dodero !) ; entrée de la grotte de Férobac, à Nescus [281] (D' Normand !, Jeannel) ; Serres, près de Foix (Dr Normand !). Aude : Gesse, dans les mousses (Puel !). d) subsp. Simoni Abeille. France centrale. Cantal : dans les feuilles, sur les pentes exposées au nord, au Lioran (E. Simon !, Ph. Grouvelle !). 21. Bathysciola Linderi Abeille. Planche I, fig. 9 et Planche V, fig. 130 à 132. Adelops Linderi, Abeille de Perrin, 1875 «a, p. 179 ; éyp. : grotte de Saint-Martin d’Ardèche (2). — 1878, p. 154. — Bathyscia Linderi, Reïitter, 1885, p. 36. — Chobaut, 1903 «, p. 264. — Abeille de Perrin, 1905, p. 209. Syn. : Mayeti, Abeille de Perrin, 1875 @, p. 179 ; éyp. : grotte de Saint-Martin d’Ardèche (?). — Payolivei, Abeille de Perrin, 1905, p. 209 (nomen nudum). b) subsp. nemausica Chobaut. Bathyscia nemausica, Chobaut, 1903 a, p. 264; typ. : grottes de la Tour Magne. — Abeille de Perrin, 1905, p. 209. — Chobaut, 1905, p. 250. — Jeannel, 1907, p. 64. c) subsp. mialetensis Abeiïlle. Bathyscia mialetensis, Abeïlle de Perrin, 1881, p. 9; éyp. : grotte de Mialet., — Reitter, 1885, p. 34. — Chobaut, 1903 a, p. 264. Long. : 1,5 à 2 mm. Les individus les plus petits appartien- nent à la race nemausica, les plus grands à la race mialetensis. Forme oblongue, très large, peu convexe, assez fortement atténuée en arrière, surtout chez les mâles. Coloration foncée assez brillante. Pubescence dorée, fine, courte et très serrée. Ponctuation très fine et très superficielle, assez éparse sur le prothorax, plus dense sur les élytres où elle tend à s’aligner en travers et à former des strioles sur la moitié apicale. Antennes dépassant à peine les angles postérieurs du prothorax, épaisses, avec leur massue bien marquée et un peu aplatie. Les longueurs d'articles sont : 2, 2, 14, 1, 1,1, 14, 3/4, 1, 1, 14. l’article xt est près de deux fois aussi épais que le xx1; les articles du funicule sont grêles et allongés ; l’article vir est épaissi, plus REVISION:DES BATHYSCIINAE 247 long qué large, le vrrr légèrement transverse, le 1x et le x carrés, le XI ovalaire, plus long que large. Prothorax large, parfois-bien plus large que les élytres, à côtés plus ou moins arqués, à angles postérieurs peu saillants. Élytres peu convexes, une fois et demie aussi longs que larges, déclives au sommet ; celui-ci est aigu et peu arrondi. Carène mésosternale peu élevée, formant un angle presque droit, dont le sommet est vif et denté. Tarses antérieurs mâles à peine dilatés, à deux premiers articles un peu élargis. Tarses postérieurs aussi longs que les deux tiers du tibia correspondant, présentant la formule : 3, 2, 2, 2, 3. _ Organe copulateur mâle aussi long que le tiers de la longueur du corps, arqué régulièrement en avant. Le sac interne du pénis porte à son fond une pièce en Y bien développée et sur toute sa longueur quatre bandelettes parallèles dont les deux internes, plus longues, correspondent aux bandelettes apicales. Les styles latéraux sont grêles et leur extrémité légèrement renflée se termine par trois soies divergentes très longues. VARIATIONS. — Le tableau suivant est celui de Chobaut (1903 «a, p. 264) un peu modifié : 1. Prothorax nettement plus large que les élytres à côtés forte- ment arrondis en arrière et présentant sa plus grande largeur avant les angles postérieurs Long. : 15 à 2 mill. forma typica. — Prothorax pas plus large que les élytres à côtés régulièrement arqués présentant sa plus grande largeur exactement à la RE RE PE EPP OO OP RS DR PR AE: 2. 2, Forme ovale convexe fortement rétrécie en arrière Long OC LR nd A Liu. subsp mialetensis. — Forme plus parallèle moins convexe bien moins rétrécie en arriére Longs 4.54 8 milk iharéon motos d. subsp. nemausica. HABITAT. — Espèce cavernicole à grande dispersion. On la connaît en effet de tout le versant oriental des Cévennes, depuis Voguë au nord jusqu’à Nîmes au sud. De plus, sa dis- tribution est discontinue : Dans la vallée de l'Ardèche, elle se trouve dans les grottes du Chassezac et des environs de Vallon, on la retrouve à l’aval 248 . Dr R. JEANNEL du cañon de l’Ardèche, maïs elle semble manquer dans les nombreuses grottes intermédiaires ; elle fait défaut dans les grottes de la vallée de la Cèze ; on la trouve aux sources du Gard (mialetensis), puis elle manque dans les nombreuses grottes du cañon du Gardon, de Dions à Remoulins (Biospeol. XVI, p. 146), pour se retrouver à Nîmes (nemausica), dans une station fort éloignée des précédentes. Je la connais des localités ci-dessous : a) forma typica. Cévennes. Ardèche : Baume de Voguë [213] (Jeannel et Raco- vitza) ; grottes du bois de Païolive [216] (Chobaut) ; grotte du Soldat, près de Labeaume [218] (V. Piraud !) ; grotte de Saint- Martin, près de Vallon [214] (V. Mayet) ; grotte du château d’'Ebbou, près du Pont d’Arc [219] (Jeannel et Racovitza) ; grottes des environs de Saint-Martin d’Ardèche | 223] (Linder) ; Baoumo de la Campana, près de Saint-Martin d’Ardèche [222] (Jeannel et Racovitza); grotte de Saint-Marcel d’Ardèche [221] (E. A. Martel !, Abeille !). b) subsp. mialetensis Abeille. Cévennes. Gard : grotte de Trabuc, à Mialet [226] (V. Mayet !, Chobaut !). c) subsp. nemausica Chobaut. Cévennes. Gard : grottes de la Tour Magne, à Nîmes [228] (Delfieu!, Mingaud, Puel!) ; grotte du Cadereau, à Nimes [227] (V. Mayet !). 22. Bathysciola Schiodtei Kiesenwetter. Planche V, fig. 133 à 135. Bathyscia Schiüdtei, Kiesenwetter, 1850, p. 223 ; éyp. : Pyrénées ?. — 1851, p. 394. — Fair- maire et Laboulbène, 1854, p. 311. — L. Miller, 1855, p. 508. — Saulcy, 1872, p. 21. — Reitter 1885, p. 32. — Jeannel, 1907 c, p. 423. — 1908 c, p. 310, pl. XIV, fig. 44 et 45. b) subsp. subasperata Saulcy. Adelops subasperatus, Saulcy, 1872, p. 22; typ. : Ornolac. — Bathyscia subasperata, Jeanne] 1907 c, p. 423. Syn. : B. meridionalis, Saulcy, 1863, p. 17, nec Duval. REVISION DES BATHYSCIINAE 249 c) subsp. Grenieri Saulcy. Adelops Grenieri, Saulcy, 1872, p. 22; typ. : Le Vernet. — Bathyscia Grenieri, Reitter, 1885, p. 33. — B. Schiôdtei-Grenieri, Jeannel, 1907 ce, p. 423. d) subsp. Larcennei Abeille. Bathyscia Larcennei, Abeille de Perrin, 1883, p. 1 ; {yp. : Pordiac, — Reitter, 1885, p. 33. — B. Schiôdtei-Larcennei, Jeannel, 1907 c, p. 423. e) subsp. grandis Fairmaire. Adelops grandis, Fairmaire, 1856, p. 525 ; éyp. : grotte d’Isturitz (Laralde, in coll, Fairmaire). — Bathyscia grandis, Jeannel, 1907 c, p. 424. — 1908 c, p. 313, pl. XIV, fig. 46 à 49, Long. : 1,5 à 2,5 mm. Forme ovalaire, peu convexe, atténuée en arrière. Pubescence fine et éparse, plus ou moins longue. Sculpture fine, formée sur le prothorax de points très petits et serrés, sur les élytres de fines strioles transversales qui apparaissent, à un fort grossissement, comme constituées de points semblables à ceux du prothorax et juxtaposés. Antennes atteignant à peine les angles postérieurs du prothorax, à massue bien marquée et légèrement aplatie. Longueurs des articles : 3, 3, 1, 1, 1, 1, 14, 3/4, 1H, 14, 2. L'article 11 est deux fois plus épais que le 1, les articles du funicule sont à peine plus longs que larges ; le VII est à peu près aussi bng que large, très épaissi au sommet ; le vit est globuleux, le 1x et le x légèrement transverses, le x1 est aussi long que large. Prothorax très convexe, surtout en avant, aussi large ou un peu plus large que les élytres ; ses côtés sont régulièrement arqués et non rétrécis à la base ; les angles postérieurs sont très saillants. Élytres non parallèles, à rebord marginal large, à sommet arrondi. Carène mésosternale élevée, formant un angle droit et denté ; son bord antérieur est convexe, son bord ventral est mince et un peu arqué, son extrémité postérieure est légèrement saillante entre les hanches intermédiaires. T'arses antérieurs des mâles peu dilatés, toujours plus étroits que le sommet du tibia. Tibias postérieurs très épais au sommet; tarses postérieurs aussi longs que les trois quarts du tibia (3, 2, 2, 2, 3). Organe copulateur mâle aussi long que le quart de la lon- 250 | D' R. JEANNEL gueur du corps, fortement arqué au milieu. Le pénis est large à sa base, aplati au sommet. Le sac interne porte une pièce en Y bien développée et des bandelettes volumineuses formant de véritables pièces chitineuses dorsales (fig. 135). Les styles latéraux sont réguliers, assez épais et subissent de la base au sommet trois inflexions successives, la première en avant, la seconde en dehors, la troisième en dedans ; leur pointe porte trois soies très courtes dirigées en arrière. VARIATIONS. — Les variations individuelles sont considé- . rables, chez les races muscicoles surtout. La taille, l'épaisseur et la convexité du corps, la largeur du prothorax, la forme des élytres, la dilatation des tarses antérieurs des mâles varient beaucoup d’un individu à l’autre dans la même localité. Toutefois, il existe des variations fixées, spéciales à certains territoires géographiques, qu’il convient d’enregistrer comme sous-espèces. Ce sont les suivantes : 1. Strioles des élytres visibles seulement à un fort grossissement ( x 30), séparées par de petites granulations qui donnent à pre- mière vue au tégument un aspect ponctué et râpeux. Long. : A5 Ds RE Or PR AT PR subsp. subasperata. — Strioles transversales des élytres bien visibles, sans granulations sllantes intermédiaires. men SE PR EE ee 2. 2. Coloration foncée, brillante. Article vr des antennes plus épais que 16. onp: A0 EM SEMI NP EP RERERE subsp. Larcennet. — Coloration plus pâle non brillante. Article vi des antennes pas plus:épais que. levées LR EG RSA RL CES ERTRECRE 8. 8. Article rrr des antennes très grêle, moins épais que la moitié du xr; strioles transversales très serrées ; pubescence très courte. Long. : 1,9. à.1,8 TMIM,.:.120RLe Ce Re EN subsp. Grenteri. — Article 11 des antennes plus épais, aussi large que la moitié dur; strioles transversales moins serrées ; pubescence plus longue... 4. 4, Tarse antérieur mâle presque aussi large que le sommet du tibia. _ Pubescence plus longue et plus épaisse, mieux visible. Antennes plus grêles, à article vrix globuleux. Long. : 1,8 à 2,5 mm. (caver- DICOIE) 2 ho pre CR SR RCE LR UNERSRERRES subsp. grandis. — Tarse antérieur mâle bien plus étroit que le sommet du tibia. Pu- bescence plus courte et plus fine. Antennes plus épaisses, à article “ var ‘transverse. | Long:6) 4562412 on. SENS forma typica. REVISION DES BATHYSCIINAE 251 OBs. — A ces cinq races géographiques du Bathysciola Schiôdtei il en faudra probablement ajouter une autre habitant le Calvados. Je n’ai malheureusement de cette provenance qu'un seul exemplaire mutilé qui m’a été communiqué par M. À. Fauvel. Cet exemplaire diffère du Schiôdtei typique par sa forme plus allongée et plus déprimée, son prothorax étroit, à côtés très peu arqués, sa carène mésosternale très haute et non dentée, ses tarses antérieurs un peu plus larges que le tibia chez les mâles (les antennes sont brisées). Il serait très désirable d’avoir d’autres exemplaires de cette race du Schiôdtei afin de pouvoir la décrire avec certitude. C’est après Parabathyscia Wollastoni JANs. le second des Bathys- ciinae connus du littoral de la Manche. CHOROLOGIE. — B. Schiüdtes habite toute la chaîne des Pyré- _ nées, depuis le Canigou jusqu’à la Rhune, mais seulement sur le versant français. Il manque dans les Albères. Les stations connues du PB. Schiôdtei sont les suivantes : a) forma typica. Pyrénées françaises. Aude : forêt de Niave, près Belcaire (Gavoy). Ariège : il fait défaut dans ce département où il est remplacé par le subasperata. Haute-Garonne : Luchon (Kiesenwetter, Bepmale !) ; entrée de la grotte de Gourgue, à Arbas [299] (Jeannel). Hautes-Pyrénées : entrée de la grotte de Gargas [302] (Jeannel et Racovitza) ; entrée de la grotte d’Ilhet, à Sarran- colin [304] (Jeannel et Racovitza) ; Cauterets (A. Grouvelle !) ; Gavarnie (A. Grouvelle !) ; Tarbes (Pandellé). Basses-Pyrénées : entrée de la grotte de Bétharram [307] (P. Nadar !) ; entrée de la grotte de Lécenoby, dans la forêt d’Itte [316] (Jeannel). Gers : ruines du château de Courrensan, sous les pierres humides (Lucante). Landes : Montfort (Mascaraux) ; Morcenx (J. Clermont). 252 D' R. JEANNEL b) subsp. subasperata Saulcy. Ariège : dans les feuilles mortes à Ornolac, près d’Ussat (Saulcy) ; Ax-les-Thermes, au pied des arbres, jusqu’à 1700 m. d’alt. (A. Grouvelle !). c) subsp. Grenieri Saulcy. Pyrénées-Orientales : dans les mousses, au Vernet (Saulcy) ; La Preste (Kiesenwetter !, D' Normand !). d) subsp. Larcennei Abeille. Gers : dans les feuilles mortes au pied des rochers, à Pordiac (Delherm de Larcenne !). Haute-Garonne : mousses de l’entrée de la grotte de Bacuran, dans les gorges de la Save, à Montmaurin, près de Blajan (J. et R.). e) subsp. grandis Fairmaire. Basses-Pyrénées : grotte d’Isturitz [320] (Laralde !); grotte d’Izeste, à Arudy [308] (J. et R.) ; grotte de Bétharram [307] (P. Nadar !) ; Saint-Christau, près d’Oloron, dans les mousses (E. Simon !) ; caves de l'hôtel des Touristes, à Laruns [311] (M. Lesourd !); Ahusquy (Hustache !). Hautes-Pyrénées : grotte du Loup, à Lourdes [306] (Ch. Fa- gniez !). f) Un exemplaire de B. Schiüdtei, assez différent de la forme typique, a enfin été recueilli dans le Calvados, à Venoix, près de Caen, sous des détritus d’inondations (Fauvel !). 23. Bathysciola meridionalis J. Duval. Adelops meridionalis, J. Duval, 1854, p. 36 ; éyp. : Bordeaux. — 1857, pl. XXXWV, fig. 175. — Adelops Schiôdtei, Saulcy, 1863, p. 17 (pars).— Adelops meridionalis Abeille de Perrin, 1878, p. 153. — Bathyscia meridionalis, Del :erm de Larcenne, 1883, p. 8. — 1890, p. 36. Non B, meridionalis Reitter, 1885, p. 33 (— subasperata Saulcy). Long. : 2,3 mm. Forme déprimée, très large, peu atténuée en arrière. Pubes- cence très fine et rare. Ponctuation imperceptible sur le pro- REVISION DES BATHYSCIINAE 253 thorax, grosse, râpeuse et serrée sur les élytres ; la ponctua- tion est alignée en travers sans toutefois former de véritables strioles. Antennes atteignant à peine les angles postérieurs du prothorax ; la massue est peu épaisse, non aplatie, le funicule est gros. Les longueurs des articles sont : 2, 2, 1, 1, 1, 1, 1 #, 3/4, 14, 14, 2. L'article 11 est une fois et demie aussi large que le zx et l’article vit est aussi large que long. Prothorax aussi large que les élytres, peu convexe, à côtés bien arrondis. Élytres déprimés, sans strie suturale. C'arène mésosternale très basse, ne formant pas d’angle. T'arses antérieurs mâles aussi larges que le sommet du tibia ; tibias postérieurs droits dans les deux sexes. Organe copulateur mâle court, épais et très arqué. Les styles latéraux sont réguliers et portent à leur terminaison quatre très petites soies sur leur face interne, comme chez BP. lapidicola. Le mâle porte une houppe de poils dorés sur le vertex de la tête (L. Bedel). HABITAT. — France méridionale. Gironde : environs de Bordeaux, sous une pierre enfoncée dans un marais ({ypes, Souverbie, Lareynie). Lot-et-Garonne : Tonneims (Boyenval). Gers : Lectoure, dans la partie souterraine de vieux piquets et dans des appâts souterrains (Lucante !) ; Courrensan, en tami- sant de la terre au pied de vieux ormes (Lucante) ; Gimont, dans des appâts enterrés (Delherm de Larcenne) ; Gensac, près de Condom (Sarroméjean). Obs. — La citation du B. meridionalis de Caen, par A. Fau- vel (1881, p. 72), doit se rapporter au B. Schiüdtei KïEsw. 24. Bathysciola lapidicola Saulcy. Planche I, fig. 10 et Planche V, fig. 138 à 140. Adelops lapidicola, Sauley, 1872, p. 22 ; typ. : Lestelas. — Bathyscia lapidicolu, Reitter, 1885, p. 33. — Jeannel, 1907 c, p. 424. Long. : 2,2 à 2,5 mm. Forme déprimée, très large, atténuée en arrière. Coloration 9254 _ Dr R. JEANNEL rougeâtre très brillante. Pubescence très courte et très rare. Ponctuation très fine, presque nulle sur le prothorax, composée de points râpeux peu saillants, alignés en travers sur les élytres de façon à figurer des strioles transversales. Antennes attei- gnant à peu près les angles postérieurs du prothorax, à massue peu épaisse et non aplatie. Longueurs des articles : 2, 2, 1, 1, 1,1, 14, 3/4, 1H, 114, 2. L'article 11 est une fois et demie aussi large que le 1; les articles du funicule sont allongés, le virx est globuleux et les articles 1X et x sont à peu près aussi longs que larges. Prothorax un peu plus large que les élytres, peu convexe, à côtés bien arrondis ; il est deux fois aussi large que long. Élytres déprimés, arrondis au sommet, sans dépression suturale. Carène mésosternale mince, élevée, formant un angle presque droit, à sommet émoussé. T'arses antérieurs mâles plus étroits que le sommet du tibia. Tibias postérieurs droits chez les femelles, mais fortement arqués dans leur tiers basal, puis brusquement épaissis dans leurs deux tiers apicaux, chez les mâles (fig. 137). Tarses postérieurs aussi longs que les trois quarts du tibia correspondant (3, 2, 2, 15, 3). Organe copulateur mâle gros et court, semblable à celui du B. Schiôdtei, mais les styles latéraux sont réguliers, sans autre inflexion que la courbure ventrale, et leur sommet porte quatre très petites soies groupées deux par deux sur la face interne. Différences sexuelles. — Les femelles se distinguent très aisé- ment des mâles par leurs tarses antérieurs, leurs tibias posté- rieurs droits et aussi par leur forme plus étroite, plus ovalaire et leur taille plus petite. Le grand élargissement du corps chez les mâles doit être considéré comme un attribut sexuel secon- daïire au même titre que la coudure des tibias postérieurs. HABITAT. — C’est une espèce endogée ; on la trouve en effet sous les grosses pierres enfoncées devant l’entrée des grottes avec les Scotodipnus, Anillus et Anophthalmus ; ses stations doivent être nombreuses, mais à cause des difficultés de sa cap- ture on ne la connaît encore que des localités suivantes : REVISION DES BATHYSCIINAE 255 Pyrénées centrales. Ariège : sous les pierres enfoncées au devant de la grotte du pic de Lestelas [296] (Sauley, Peye- rimhoff !) ; dans les mêmes conditions, devant la grotte d’Au- bert [293] (Saulcy). Haute-Garonne : grotte de Ganties, près d’Aspet [301] (La Brülerie) ; grotte de Gourgue, à Arbas [299] (Jeannel). 25. Bathysciola nitidula Normand. ‘Planche V, fig. 141. Bathyscia nitidula, Normand, 1907 a, p. 272, typ. : grotte de Portel. Long. : 2 à 2,3 mm. Forme ovalaire, déprimée, large, atténuée en arrière. Colora- tion rougeätre très brillante. Pubescence fine et rare. Sculpture très fine, semblable à celle du B. lapidicola. Antennes atteignant les angles postérieurs du prothorax, à massue peu épaisse et aplatie. Les articles du funicule sont plus allongés que chez B. lapidicola ; les articles 1x et x sont un peu plus longs que larges. Prothorax et élytres semblables à ceux du précédent. Carène mésosternale très basse, ne formant aucun angle. Son bord libre est cintré, irrégulier, crénelé. T'arses antérieurs mâles aussi larges que le sommet du tibia. Tibias postérieurs droits dans les deux sexes ; tarses postérieurs aussi longs que les trois quarts du tibia. | L’organe copulateur mâle m'est inconnu. HABITAT. — Comme la précédente espèce, B. nitidula présente des mœurs endogées. On le trouve sous les pierres enfoncées dans l’intérieur des grottes ; sa récherche est très diffcile, car il ne vient pas aux appâts. Pyrénées centrales. Ariège : sous les grosses pierres dans la première salle de la grotte de Portel [278] (Dr Normand) ; grotte d’'Eychell [294] (J. Bepmale !). - Ogs. — Le seul exemplaire connu de la grotte d’Eychell est 256 Dr R. JEANNEL une femelle dont les antennes me paraissent bien courtes et bien épaisses. Ce n’est donc qu'avec doute que je l’attribue à l’espèce nitidula NoRM.; il se pourrait que ce soit encore une espèce nouvelle. 26. Bathysciola parallela Jeannel. Planche V, fig. 142 et 143. Bathyscia parallela, Jeannel, 1907 e, p. 422 ; typ. : grotte de Rébenacq. — 1908 e, p. 317 pl. XIV, fig. 41 à 43. Long. : 2,2 mm. Forme déprimée, ovalaire, parallèle. Coloration testacée pâle. Pubescence dorée, fine, assez longue et peu serrée. Sculp- ture fine, formée de points très fins et très superficiels sur la tête et le prothorax, de strioles transversales très nettes sur les élytres. Antennes atteignant à peine le bord postérieur du prothorax, à massue peu épaisse et légèrement aplatie. Lon- gueurs des articles : 2,2, 1, 1, 1, 1,: 14, 3/4 14, 182 L'article 11 est deux fois aussi large que le 1x1, les articles du funicule sont grêles, le vir est plus long que large, le var glo- buleux, le 1x et le X aussi longs que larges, le xr ovalaire. Pro- thorax très bombé en avant, une fois et demie aussi large que long ; ses côtés sont arqués régulièrement et ses angles posté- rieurs sont peu saillants. Élytres à côtés parallèles, brusque- ment rétrécis dans leur tiers apical. Carène mésosternale peu élevée, formant un angle très obtus, mais vif et denté. Tarses antérieurs des mâles peu dilatés, plus étroits que le som- met du tibia. Tibias postérieurs droits dans les deux sexes ; tarses postérieurs aussi longs que les trois quarts du tibia corres- pondant (3, 2, 2, 14, 3). Organe copulateur mâle semblable à celui du B. lapidicola, mais les quatre soies terminales des styles latéraux sont lon- gues et inégales ; deux d’entre elles sont très longues et s’insè- rent à la pointe du style ; les deux autres plus courtes s’insè- REVISION DES BATHYSCIINAE 257 rent en avant et en arrière des précédentes et sont dirigées perpendiculairement à l’axe du style. HaBiraT. — Espèce cavernicole habitant la vallée du Gave d’Oloron. Pyrénées occidentales. Basses-Pyrénées : grotte de l’Oueil du Néez, à Rébenacq [310] (Jeannel et Racovitza, E. Simon !, R. de Borde). 27. Bathysciola rugosa Sharp. Planche I, fig. 11 et Planche V, fig. 144. Adelops rugosus Sharp, 1872, p. 271 ; éyp. : Auazo. — Bathyscia rugosa, Escalera, 1899, p. 401. — B. Schiôdtei-rugosa, Jeannel, 1907 ce, p. 424, Long. : 2,2 à 2,6 mm. Forme large, très déprimée, non atténuée en arrière. Colora- tion brun testacé foncé et peu brillant. Pubescence assez lon- gue, irrégulière et peu serrée. Ponctuation très fine et super- ficielle sur le prothorax ; strioles transversales des élytres net- tes et serrées. Antennes n’atteignant pas les angles postérieurs du prothorax, peu épaisses, à massue un peu aplatie. Les lon- gueurs des articles sont : 2, 2, 1, 1, 1, 1, 14, 3/4, 1, 1H, 2. L'article 11 est deux fois aussi épais que le x1x, les articles 111, IV, V et vi sont allongés, le VIr est épaissi depuis sa base, le vrir est globuleux, le 1x et le x aussi longs que larges et le xr est ovalaire et allongé. Prothorax pas plus large que les élytres, très bombé en avant. Élytres non parallèles, arrondis au sommet. Carène mésosternale peu élevée, formant un angle obtus à sommet très émoussé. T'arses antérieurs des mâles peu dilatés, plus étroits que le tibia. Tibias postérieurs droits dans les deux sexes. Tarses postérieurs aussi longs que les deux tiers du tibia correspondant ; leur formule est : 3, 2, 2, 1 &, 3. Organe copulateur mâle identique à celui du B. parallela. VARIATIONS. — On observe de considérables variations ARCH. DE Z00L. EXP. ET GÉN. — 5° SÉRIE. — T, VII. — (1). l 17 258 D' R. JEANNEL fluctuantes dans la même localité, portant sur la taille, la lar- geur du corps, l’aplatissement des élytres chez les mâles. L’élargissement et l’aplatissement du corps chez les mâles varient corrélativement avec la dilatation des tarses anté- rieurs. HAB1TAT. — Ce Bathysciola se trouve dans les feuilles mortes sur le versant espagnol des Pyrénées. On l’a rencontré dans la haute vallée de l’Ebre, autour d’Alsasua ; mais sa distri- bution est probablement plus étendue. Provinces basques espagnoles. Provincia de Alava : sous les feuilles mortes, à Zuazo, partido de Vitoria (Uhagon). Provincia de Guipuzcoa : sous les feuilles, à Zumaya (Escalera). Provincia de Pampelune : Alsasua (Escalera) ; dans les feuilles mortes, entre Alsasua et Zumarraga (R. Oberthür et L. Bleuze !). 28. Bathysciola Vallarsae Halbherr. bathyscit Vallarsae, Halbherr, 1898. p. 180 ; éyp. : Vallarsa. Syn. : Bathyscia silvestris, Halbherr, Elenco Sistem. Col. Valle Lagarina, fase. X, p. 3. Long. 1,8 mm. Forme ovalaire, assez convexe, légèrement atténuée en arrière. Pubescence dorée, fine et peu serrée. Sculpture formée de points très fins, superficiels et serrés sur le prothorax, de strioles transversales très fines et superficielles sur les élytres. Antennes longues, dépassant légèrement les angles postérieurs du prothorax. Les articles du funicule sont deux fois aussi longs que larges, aussi épais que les deux tiers de l’épaisseur de l’article 11 ; la massue est forte, non aplatie et l’article vVrItI est aussi large que long. La formule est : 2, 2, 1, 1, 1, 1, 1 #, 3/4, 1, 1, 14. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés peu arqués. Élytres réguliers, avec la trace d’une strie suturale non parallèle à la suture, très superficielle et peu visible. Carène mésosternale élevée, lamelleuse, formant un angle presque REVISION DES BATHYSCIINAE 259 droit, non denté. T'arses postérieurs aussi longs que les trois quarts du tibia. Je ne connais de cette espèce qu’une femelle qui m'a été généreusement donnée par M. L. Ganglbauer. HaBrTar. — Tyrol. District de Rovereto : Vallarsa (Halb- herr); Campo-Grosso, au pied du mont Cima-Posta (L. Gangl- bauer !). 29. Bathysciola ovoidea Fairmaire. Planche V, fig. 145 et 146. Adelops ovoideus, Fairmaire, 1869, p. 231; éyp. : Alpes-Maritimes ?. — Bathyscia ovoideas Abeille de Perrin, 1882, p. 17. — Reittar, 1885, p. 22. — Ganglbauer, 1899, p. 108. Long. : 2 mm. Forme ovalaire, très atténuée en arrière, peu convexe. Colo- ration pâle, peu brillante. Pubescence fine et serrée. Ponc- tuation dense et superficielle sur le prothorax, légèrement râpeuse et non alignée en travers sur les élytres. Antennes atteignant à peine les angles postérieurs du prothorax, à mas- sue bien marquée et légèrement aplatie ; longueurs des articles : 2, 2,1,1,1,1,14%4, 3/4, 14,14, 2. L'article 11 est une fois et demie aussi large que le 111; les articles du funicule sont à peine plus longs que larges ; l’article vrir est une fois et demie aussi long que large ; l’article vit est globuleux, le 1x et le x sont légèrement transverses et le xI est allongé. Prothorax de même largeur que les élytres, à côtés peu arqués, à angles postérieurs peu saillants. Élytres peu convexes, très atténués en arrière ; la suture est régulière, légèrement saillante et le sommet dépasse amplement la pointe du pygidium. Carène mésosternale élevée, anguleuse, formant un angle droit, à som- met vif. T'arses antérieurs des mâles très petits, à peine dila- tés ; les deux premiers articles sont de même grandeur. Tarses postérieurs aussi longs que les deux tiers du tibia (3, 2, 2, 14, 3). Organe copulateur mâle. — Le pénis est régulièrement arqué, 260 Dr R. JEANNEL grêle et sa lame basale est courte ; son extrémité est large et aplatie. Les styles latéraux sont grêles et se terminent par une forte massue ovalaire sur laquelle sont portées trois soies longues, grêles et divergentes. HaBiTar. — /talie. Province de Porto-Maurizio : Bordighera (L. von Heyden!). Les quatre types de Fairmaire (coll. Fairmaire, in Muséum Paris) sont étiquetés laconiquement « Alpes-Maritimes ». Les exemplaires cités par Dodero (1904 a, p. 123) de Pra- tolino, près de Florence (Kérim) et de Lucchese (Carrara) sont des Parabathyscia Grouvellei AB. 30. Bathysciola Robiati Reitter. Planche V, fig. 147 à 149. Bathyscia Robiati, Reitter, 1889 «, p. 293 ; typ. : grotte di Laglio. — Ganglbauer, 1899, p. 108. — Dodero 1904 «, p. 125. Des deux individus que j'ai vus, l’un (mäle) mesure 1,8 mm. de long, l’autre (femelle) 2,4 mm. Forme elliptique, déprimée, allongée, peu atténuée en arrière. Coloration assez pâle. Pubescence soyeuse, dense et irrégulière. Sculpture formée de points superficiels assez serrés sur le pro- thorax, de strioles transversales grossières sur les élytres. Antennes longues et très épaisses, atteignant le milieu de la longueur du corps. Les articles terminaux sont remarquable- ment épais et allongés, nullement aplatis. Longueurs des arti- cles : 2, 2, 1, 1, 1,1, 14, 3/4, 2, 2, 24. L'article 17 est plus épais que le 111 de moitié, les articles du funicule sont deux fois aussi longs que larges ; l’article vit est allongé et très élargi au sommet ; le vitr est aussi long que large ; les articles 1x et x sont deux fois aussi longs que larges et deux fois plus épais que l’article 1 ; l’article x1 enfin est encore un peu plus épais que le précédent. Prothorax peu convexe, de même largeur que les élytres, à côtés peu arqués en avant, brusquement rétrécis REVISION DES BATHVYSCIINAE 261 aux angles postérieurs. Élytres deux fois aussi longs que larges, parallèles dans leur première moitié, puis rétrécis peu à peu jusqu’au sommet qui est arrondi. Uarène mésosternale haute et mince formant un angle légèrement obtus à sommet vif et denté. T'ibias et tarses antérieurs à peine élargis chez les mâles ; le tarse est bien plus étroit que le sommet du tibia ; les tarses postérieurs sont comprimés et aussi longs que les trois quarts du tibia correspondant (3, 2 !, 2, 2, 3). Organe copulateur mâle peu arqué, aussi long que la moitié de la longueur du corps. Le sommet du pénis est large, carré, aplati; sa lame basale est longue et arrondie. Le sac interne porte une pièce en Y volumineuse et des bandelettes longitu- dinales dentées en avant. Les styles latéraux sont très grêles, un peu plus courts que le pénis et portent à leur som- met trois soies divergentes assez longues. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — Très isolé dans le genre Bathysciola par la structure de ses antennes, B. Robiah ne présente aucun rapport avec B. (?) heteromorpha Don. qui habite la même région. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant en Italie les bords du lac de Côme. ltalie septentrionale. Province de Côme : grotte « Buco del Orso », près de Laglio [167] (Leprieur !, in coll. M. Pic et coll. Jeannel). Cette grotte se trouve sur la côte occidentale du lac. 4 genre, PHOLEUONELLA Jeannel. Jeannel, 1910 }j, p. 8 Espèce type : P. Erberi (Scæauruss). DIAGNOSE. — Aspect extérieur des Bathysciola. Élytres strio- lés ow non, sans strie suturale. Organe copulateur mâle à styles latéraux très larges, aplatis latéralement en forme de valve. Sac interne du pénis sans pièce en Y, mais pourvu d’une file longitu- dinale et ventrale de grosses dents à pointe dirigée vers le sommet. 262 Dr KR. JEANNEL Petite taille ; forme et aspect des Bathysciola lucicoles. Prothorax large et convexe à côtés régulièrement arqués, à base bisinuée. Tête et pattes rétractiles. Élytres sans strie suturale, régulièrement convexes, striolés ou ponctués ; leur rebord mar- ginal est étroit, effacé en arrière et le sommet est arrondi et dépasse amplement le pygidium. Carène mésosternale élevée, à bord antérieur busqué, à angle denté, à extrémité postérieure sans prolongement métasternal. Épimères mésothoraciques trapézoïdaux. Métasternum plan, avec une apophyse intercoxale peu épaisse, de sorte que les hanches postérieures sont peu distantes. Antennes courtes à deux premiers articles épais et de même longueur, deux fois aussi épais que les suivants ; l’article VIII est globuleux, les articles de la massue sont épais, un peu apla- tis et l’article terminal est plus long que le précédent. Tarses antérieurs mâles de 5 articles et très dilatés, à peu près aussi larges que le sommet du tibia. Tarses postérieurs grêles, comprimés latéralement, présentant la formule : 2, 14, 1, 1, 2. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Il est aussi long que la moitié de la longueur du corps et peu arqué sur sa face ventrale. Le pénis est grêle, renflé dans sa partie moyenne et rétréci au niveau de sa lame basale : son sommet se termine en forme de bec mince, aigu et recourbé. Le sac interne est très caracté- ristique. Le canal éjaculateur se continue insensiblement avec le sac interne, dont le commencement n’est indiqué que par une augmentation du calibre. Pas de valvule, ni de pièce en Y, ni de bandelettes longitudinales sur la paroi dorsale. Les seules pièces chitineuses sont des dents qui hérissent la face interne du sac. Elles sont de deux sortes : les unes, très petites, écail- leuses, recouvrent toutes les faces latérales et dorsale, les autres longues et acérées sont disposées en file longitudinale sur la face ventrale. Ces dents ventrales sont insérées par une sur- face basale allongée dans le sens longitudinal, elles se recour- bent toutes vers le méat, de sorte qu’elles se recouvrent et s’im- briquent ; les plus grosses se trouvent près de la base du pénis. REVISION DES BATHYSCIINAE 263 Le paramère forme un anneau complet autour du pénis. Sa pièce dorsale est mince; sa lame ventrale large et arrondie se trouve très écartée de la lame basale du pénis. Les styles latéraux sont larges, aplatis latéralement; ils s’élargissent encore plus au sommet ; ce sont de véritables lames dont le bord dorsal est épais, le bord ventral tranchant. Leur sommet porte une dent courte et épaisse, non articulée et quelques petites soies en nombre variable. Le segment génital mâle est formé d’un anneau dont la partie dorsale est large et carrée, couverte d’organes sensoriels et dont la partie ventrale porte une pièce sternale en forme de T. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. — Les Pholeuonella sont spéciaux à la péninsule balkanique. Les espèces connues jusqu’à présent sont toutes groupées le long de la partie la plus méridionale de la côte Adriatique. ESPÈècEs. — Les espèces que je range dans le genre Pho- leuonella sont au nombre de cinq. J’avoue d’ailleurs que la compréhension de ce genre est en partie hypothétique, car je n’ai pu étudier en nature que les deux P. Erberi et ker- kyrana. Mais l'espèce merditana paraît bien semblable, sinon identique, au kerkyrana et les deux autres espèces, Ganglbaueri et curzolensis, d’après leurs descriptions, ne semblent pas pouvoir être éloignées de l’Zrberi. Cependant je dois faire des réserves et ce n’est que lorsque la structure de l’organe copu- lateur mâle des cinq espèces sera connue que l’on aura la certitude qu’elles doivent toutes être rangées dans le genre Pholeuonella. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Pholeuonella. 1. Hlyires striolésrentrarers. in. ue dd ue lin scene 2. — Élytres non striolés en travers, mais ponctués de façon on. 3. 2. Antennes très courtes, à articles 1x et x plus larges que longs. ie des ag ne ne un duo à 1. Erberi. — Antennes plus longues, à articles 1x et x plus longs que larges. LOT D EN AR ne Te 2 IC CIO CEE de CSS 2. Ganglbaueri. 264 Dr KR. JEANNEL 3. Élytres portant outre la pubescence générale quelques soies redressées. Forme allongée et convexe............ 8. curzolensis. — Élytres sans double pubescence. Forme plus large et plus dé- primée :..... TS Re Lee NAT NE NES eee ER EE 4, 4. Dernier article des antennes à peine deux fois aussi long que l'avant-dernier. 221.5: SORA AE AM ÉER EUTRRe 4. kerkyrana. — Dernier article des antennes plus de deux fois aussi long que l’'AVANT-dÉENISR. 4 6 De 5. merditana. 1. Pholeuonella Erberi Schaufuss. Planche 1, fig. 12 et Planche V, fig. 150 à 154. Adelops Érberi, Schaufuss, 1863, p. 1221 ; éyp : Dalmatie. — 1870, p. 34. — Bathyscia Erberi, Reitter, 1885, p. 20. — Ganglbauer, 1899, p. 104. — 1902, p. 48. — Jeannel, 1907,c, p. 420. Long. : 1,4 mm. Forme ovale, très convexe, peu atténuée en arrière. Colora- tion foncée. Pubescence fine, longue et assez dense. Sculpture fine, formée de points superficiels sur le prothorax, de strioles transversales nettes et assez serrées sur les élytres. Antennes fines à massue épaisse ; longueurs des articles : 2, 2, 1, 1, 1, 1, 15, 3/4, 1,1, 2. L'article 11 est trois fois aussi épais que le 111 ; les articles du funicule sont à peine plus longs que larges ; le vir est élargi fortement au sommet, le VIIx est très petit et le XI est ovalaire. Prothorax pas plus large que les élytres, à côtés peu arqués, à angles postérieurs non:saillants. Élytres convexes, deux fois aussi longs que larges, sans soies dressées sur les bords. T'arses antérieurs mâles aussi larges que le sommet du tibia. Organe copulateur mâle rectiligne, nullement arqué. Le sac intrapénien porte sur sa ligne médiane ventrale une série très régulière de 12 à 13 dents décroissant de taille de la base au sommet. Les styles latéraux sont très aplatis latéralement ; leur bec apical est recourbé et acéré ; il existe trois soies assez courtes au sommet du style sur sa face interne et une série d’une dizaine de petites soies tout le long de son bord ventral. HABITAT. — P. Erberi est un muscicole qui habite les confins REVISION DES BATHYSCIINAE 265 de la Dalmatie, de l’Herzégowine et du Monténégro. On le trouve accidentellement dans les grottes. Dalmatie : Castelnuevo (Paganetti-Hümmler !) ; grotte de Molonta, dans la presqu'île de Vitalina [119] (Paganetti- Hümmiler). Herzégowine (Ganglbauer, 1899, p. 104). Monténégro (Ganglbauer, loc. cit.). 2. Pholeuonella Ganglbaueri Apfelbeck. Bathyscia (s. str.) Ganglbaueri, Apfelbeck, 1907 d, p. 320 ; éyp. : grotte près de Cattaro (4 ex.), Long. : 1,5 mm. | Il diffère du P. Erberi par la plus grande largeur de son avant- corps et surtout par la forme de son prothorax plus arrondi en avant et par ses antennes plus longues, surtout chez les mâles. Les articles IL à vir des antennes sont près de deux fois aussi longs que larges ; l’article vrIr est petit et globuleux ; le 1x et le x sont un peu plus longs que larges. Chez les femelles les antennes sont plus courtes, mais leurs articles sont toujours bien moins larges et bien plus longs que chez les femelles de P. Erberi. HaBiTar. — Espèce cavernicole de Dalmatie méridionale. Dalmatie. District de Cattaro : dans une petite grotte pres de Cattaro [120] (Apfelbeck). Obs. — Les quatre exemplaires connus ont été trouvés mêlés au Speonesiotes narentinus Mir. 3. Pholeuonella eurzolensis Ganglbauer. Bathyscia curzolensis, Ganglbauer, 1902, p. 47 ; éyp. : île de Curzola. — Jeannel, 1907 €, p. 422. Long. : 1,3 à 1,4 mm. Forme et aspect du P. Erberi. Pubescence fine et assez dense, avec quelques poils dressés et courts sur les élytres. Sculpture 266 Dr KR. JEANNEL formée de points très fins et superficiels sur le prothorax, de points alignés en travers sur les élytres de façon à figurer des strioles fréquemment interrompues. Entre les points le tégument est finement réticulé. Antennes courtes, n’atteignant pas les angles postérieurs du prothorax, à article 11 un peu plus long que l’article 1. Les longueurs des articles sont : 2, 2, 1, 1, 1, 1,14, 1, 14, 14, 14. Les articles du funicule sont à peine plus iongs que larges, le vx est petit, le 1x et le x légèrement trans- verses, le x1 ovale. Prothorax un peu plus court que chez P. Erberi. Uarène mésosternale semblable à celle du P. £r- beri (1). T'arses antérieurs des mâles aussi larges que le sommet du tibia. HABITAT. — Muscicole, trouvé à l’entrée d’une grotte en Dalmatie, dans l’île de Curzola (Paganetti- Hümmler). 4, Pholeuonella kerkyrana Reitter. Planche V, fig. 155 à 157, Bathyscia kerkyrana, Reïtter, 1884, p. 115; #yp. : Gasturi., — 1885, p.20. Long. : 1,6 à 1,7 mm. Forme relativement large et peu convexe. Élytres sans double pubescence, à ponctuation disposée sans ordre et ne formant pas de strioles transversales. Antennes courtes, atteignant à peine les angles postérieurs du prothorax. Les longueurs des articles sont : 2, 2, 1, 1, 1, 1, 14, 3/4, 1, 1, 1 2. Les articles du funicule sont plus longs que larges ; le vIZ est épaissi, près de deux fois aussi large que le vi; le virz est globuleux et petit, le 1x et le x sont transverses et le xI est à peine deux fois aussi long que le précédent. Prothorax de même largeur que les élytres, à côtés régulièrement arqués. Tarses antérieurs des mâles aussi larges que le sommet du tibia. Organe copulateur mâle rectiligne comme celui du P. Erberi. (1) GANGLBAUER (1902, p. 47) dit que le métasternum du P. curzolensis est caréné comme celu du P. Erberi; or le métasternum de P. Erberi n'est pas caréné, REVISION DES BATH YSCIINAE 267 La forme du pénis est identique, mais la série longitudinale de dents ventrales du sac intrapénien est moins régulière. Les styles latéraux diffèrent de ceux du P. Erberi. Ils sont moins larges, moins comprimés latéralement et leur pointe se renfle en une espèce de massue qui se termine par un bec mousse et qui porte sur sa face interne trois très petites soies distantes les unes des autres ; il n’existe pas de rangée de soies le long du bord ven- tral des styles. HABITAT. — P. kerkyrana habite sous les feuilles mortes, dans l’île de Corfou, où il a été découvert à Gasturi. Les seuls exemplaires connus sont les trois types qui se trouvent dans la coll. Reïtter (in coll. A. Grouvelle). 5. Pholeuonella merditana Apfelbeck. Bathyscia merditana, Apfelbeck, 1907, p. 520 ; #yp. : monts Zebia. Je ne connais ce Pholeuonella que par sa description et il semble bien voisin du kerkyrana, s’il ne lui est pas tout à fait identique. La seule différence qui paraisse exister entre eux réside dans la longueur du dernier article des antennes que Apifelbeck dit être «mehr als doppelt so lang als das vorletzte » chez merditana et qui est à peine deux fois aussi long que le précédent chez kerkyrana que j’ai sous les yeux. P. merditana a été trouvé en Albanie, dans le district de Merdita, sous les feuilles tombées, au monts Zebia, près de Fandi (Winneguth). 5 genre, PHOLEUONIDIUS, nov. Espèce type : Bathysciola Halbherri (REITTER). DIAGNOSE. — Forme extérieure des Bathysciola. Carène mésosternale prolongée en arrière par une longue apophyse qui 268 Dr R. JEANNEL repose sur la surface du métasternum et simule une carène méta- sternale. Appareil métatergal très développé, formant une longue apophyse dorsale. Organe copulateur mâle sans armature chitineuse sur la sac intrapénien. Prothorax large et convexe, à côtés régulièrement arqués, à base bisinuée. Tête et pattes rétractiles. Pas d’yeux. Antennes courtes, à massue épaisse, légèrement aplatie et à funicule très grêle. Élytres striolés en travers, avec une strie suturale fine, parrallèle, rapprochée de la suture. Appareil métatergal très développé. Si l’on soulève les élytres, on voit (fig. XLIV) que le métanotum forme une longue apophyse styliforme, arquée, cannelée sur sa face dorsale pour recevoir les bords suturaux des élytres ; son sommet atteint le niveau de l’avant-dernier segment abdominal. Chez aucun autre genre des Bathysciinae cet organe n’atteint un tel déve- loppement. Carène mésosternale élevée, lamelleuse, arrondie, prolongée en arrière par une longue apophyse qui repose sur le métaster- num. Cette apophyse ne peut pas être prise pour une carène mé- tasternale, car de profil on voit l’interstice qui la sépare de la surface du métasternum (fig. 158). Tarses antérieurs des mâles peu dilatés. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Le pénis est court et arqué ; sa lame basale est ovalaire, aussi longue que les deux tiers du corps pénien. | Le sac interne ne porte pas trace de pièces chitineuses sur ses parois et il n’existe pas de pièce en Y à l’abouchement du canal éjaculateur. Les styles latéraux sont grêles et se terminent par trois soies divergentes. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. -—— Les deux espèces actuelle- ment connues du genre Pholeuonidius habitent le versant méri- dional des Alpes centrales. REVISION DES BATHYSCIINAE 269 TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Pholeuonidius. 1. Coloration brillante ; pubescence très clairsemée. Antennes à articles 1x et x plus larges que longs. Tarses antérieurs des mâles à peine dilatés. Organe copulateur mâle presque droit. Long. : PU... OS NUS ON EAST PR TT TER .. 4. Halbherri. — Coloration mate; pubescence bien plus fournie. Antennes d: articles 1x et x aussi longs que larges. Tarses antérieurs des mâles presque aussi larges que le sommet du tibia. Organe copu- lateur mâle très arqué. Long. : 1,7 à 2 mm.... 2..Pinkeri, n. Sp. 1. Pholeuonidius Halbherri Reitter. Planche I, fig. 15 et Planche VI, fig. 158 et 159. Bathyscia Halbherri, Reiïitter, 1887, p. 276 ; typ. : Vallarsa. — Ganglbauer, 1899, p. 105. — Jeannel, 1907 c, p. 422. — Bathysciola Halbherri, Jeannel, 1910 f, p. 28. Long. : 1,4 mm. Forme ovalaire, large, très convexe, à peine rétrécie en arrière. Coloration foncée assez brillante. Pubescence très fine et très clairsemée. Sculpture fine et superficielle, formant sur les élytres des strioles transversales peu profondes, mais bien marquées et peu serrées. Antennes n’atteignant pas les angles postérieurs du prothorax, à massue très épaisse. Longueurs des articles : open alolul Eb3/doynl;-2. L'article Ir ‘est trois fois plus épais que l’article 11; les articles du funicule sont très grêles, l’article vir est aussi large au sommet que long, l’article VIII est transverse, les articles 1x et x sont un peu plus larges que longs et l’article XI est aussi long que large. Prothorax présentant sa plus grande largeur à la base. Carène mésosternale très haute, à prolongement postérieur dépassant le niveau du bord postérieur du métasternum (fig. 158). T'arses antérieurs des mâles bien plus étroits que le sommet du tibia. Tibias intermédiaires peu épineux et tarses postérieurs aussi longs que les deux tiers du tibia correspondant. Organe copulateur mâle peu arqué, aussi long que le quart 270 DT R. JEANNEL de la longueur du corps. Le pénis n’est pas sinué sur sa face dorsale. | HABITAT. — Espèce muscicole habitant le Val Lagarina, c’est-à-dire la vallée de l’Adige aux environs de la frontière italo-tyrolienne. | Tyrol. District de Rovereto : Vallarsa, près de la frontière d'Italie (Halbherr, L. Ganglbauer !); Campo-Grosso, au pied du Cima Posta (Holdhaus !) ; monte Cavallo (Holdhaus !). Tialie. Province de Verona : Trentino, près de Caplino (A. Dodero !). 2. Pholeuonidius Pinkeri, nov. sp. Planche VI, fig. 160 et 161. Long. : 1,7 à 2 mm. Forme ovalaire, large, très convexe comme celle du P. Halbherri. Coloration moins brillante. Pubescence dorée, fine et bien plus dense. Sculpture plus forte, formant sur les élytres des strioles transversales superficielles, mais plus profondes que chez P. Halbherri. Antennes atteignant les angles posté- rieurs du prothorax, semblables à celles du précédent mais un peu plus allongées. Les longueurs des articles sont : 3, 3, 14,1, 1,1, 14, 4/5, 14, 14, 2. L'article 11 est trois fois plus épais que l’article 111, les articles du funicule sont très crêles, l’article vir est un peu plus long que large au sommet, l’article vit est transverse, le 1x et le x sont aussi longs que larges. Prothorax présentant sa plus grande largeur à la base. Carène mésosternale à prolongement postérieur dépassant le niveau du bord postérieur du métasternum. T'arses antérieurs des mâles presque aussi larges que le sommet du tibia; tarses postérieurs très grêles aussi longs que les deux tiers du tibia correspondant. Organe copulateur mâle très arqué, formant un angle presque droit. Le pénis porte sur sa face dorsale une forte dépression près du sommet. REVISION DES BATHYSCIINAE 271 Différences sexuelles. — Les antennes des femelles sont un peu plus épaisses au sommet que celles des mâles ; leur article vu est aussi large que long, mais les articles 1x et x ne sont jamais transverses. HaBiTaT. — Jtalie. Province de Côme : Monte Grigna, dans les Alpes Bergamasques, à l’est du lac de Côme. L'espèce a été découverte par MM. L. Ganglbauer et l'ingénieur Rudolf Pinker au « Passo di Moncodeno », à 1.400 ou 1.500 m. d’alti- tude dans le Monte Grigna, sous des feuilles mortes. 6° genre, PARABATHYSCIA Jeannel. Jeannel, 1908 c, p. 308. — 1910 j, p. 9 et 29. Espèce type : Parabathyscia Spagnoloi (FAIRMAIRE). — En 1908, lorsque je cherchais à subdiviser le grand genre Pathys- cia, j'avais été conduit à décrire un sous-genre Parabathyscia. Aujourd'hui cette coupe a été divisée à son tour en Para- bathyscia, Speocharis et Breuilia et j'ai conservé comme espèce éype du genre Parabathyscia celle qui, à mon sens, en résumait le mieux les caractères et que j'avais d’ailleurs placée en tête de la liste des espèces. DIAGNOSE. — Aspect extérieur des Bathysciola. Antennes à article 11 plus court ou plus grêle que Particle 1 (sauf chez P. Wollastoni). Élytres ponctués, sans strioles transversales, avec ou sans strie suturale. Pénis allongé, peu arqué, aigu, effilé et acéré au sommet ; les styles latéraux sont relativement épais et se terminent par deux grandes épines falciformes à pointe mousse, une soie et un lobe membraneux. Le sac intrapénien est pourvu d’une pièce en Y et de bandelettes longitudinales. T'aille et aspect général très variables. Tête et pattes rétractiles ; pas d’yeux. Antennes courtes, ne dépassant pas les angles postérieurs du prothorax, même chez les cavernicoles ; l’article I est en général plus long et 272 Dr R. JEANNEL plus épais que l’article 11; la massue est toujours épaisse. Prothorax très ample, à côtés régulièrement arqués. Élytres ponctués, à épipleures étroits, avec ou sans strie suturale ; cette dernière lorsqu'elle existe n’est pas parallèle à la suture. Carène mésosternale élevée, sans prolongement sur le métas- ternum. Épimères mésothoraciques étroits ; suture sterno- épisternale toujours bien visible. Apophyse intercoxale du métasternum étroite. Pattes robustes. Tibias intermédiaires hérissés de longues épines. Tarses antérieurs des mâles toujours largement dila- tés: tarses postérieurs grêles, comprimés, en général très longs et présentant la formule 14, 14, 1, 1, 14. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Le pénis est épais et peu arqué ; sa lame basale est longue et étroite, son sommet se rétrécit brusquement en une longue pointe acérée et recour- bée. Le sac interne porte une pièce en Y bien développée et deux paires de bandelettes longitudinales dont les apicales viennent concourir à la formation des lèvres du méat. Les styles latéraux sont épais, tordus en dehors dans leur quart apical et leur extrémité porte deux grosses épines falci- formes à sommet émoussé, dont l’une, dorsale, est longue et arquée, l’autre, ventrale, est plus courte et droite. A leur som- met les styles latéraux présentent encore une longue soie et un lobe membraneux très développé et de forme variable. Le segment génital est large et possède une partie dorsale large- ment explanée. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. — Presque tous les repré- sentants du genre Parabathyscia se trouvent dans la région tyrrhénienne. Une de ses espèces se rencontre en Corse, dans le Gers et sur les côtes de la Manche, mais il s’agit là d’une espèce émigrée dont le centre de dispersion a été la Corse, au temps où cette île était encore reliée au continent. On connaît de nombreux autres cas (Léger et Duboscq, 1908, p. 351) de persistance dans les îles de Corse ou de Sardaigne RÉVISION DES BATHYSCIINAE 273 d'espèces paléogéniques qui ont dû émigrer au loin sur le continent (voy. page 155). Espèces. — Aux espèces dont le tableau va suivre, il fau- dra peut-être ajouter Bathyscia (?) Raveli Dopero dont j'ai pu examiner un exemplaire femelle. Sans connaître la structure de l’organe copulateur mâle de cette espèce, je ne puis la reti- rer des 2ncertae sedis. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Parabathyscia. 1. Antennes à massue très aplatie, à articles régulièrement élargis, de façon que la base de chaque article est aussi large que le OR CEE EU D nubé eine ee dia o o 0 de a10. 0 2. — Antennes à massue non aplatie, noueuses.....,.............. 8. 2. Strie suturale entière et profonde. Côtés du prothorax très AU D OM OM eme in es sms mes riee 0 0 € ioue «eue 8. Grouvellei. — Strie suturale effacée. Côtés du AFothUrSs peu arqués. Long. : D I ho ehelelerere à de Ne Reis ave re 18 eue ee siois &, Peragalloi, n. Sp. D TI sans trace de striersuturale. :...:...1... 4... 4. — Elvis pouryes d'une strie suturale.. "441... 5. 4. Prothorax bien plus large que les élytres, à base rectiligne, plus large que la base des élytres, de façon que les angles postérieurs du prothorax sont libres latéralement. Ponctuation des élytres forte, rapeuse, peu serrée. Long. : 2 mm....... 5. /uigioni, n. Sp. — Prothorax aussi large que les élytres, à base bisinuée, aussi large que celle des élytres. Ponctuation des élytres très fine, superficielle, serrée ; pubescence très dense donnant au tégument un aspect DENT LENS IRON: CARE 10 41 2 12 19 ES ONE ARS AR ER RE 6. Jatialis, n. sp. 5. Strie suturale effacée en avant. Forme ovalaire, convexe. Long. : dr essai duc asc dé, 1. Wollastoni. PIE SURAIOMOMHErON M1 ee cesse SÉPARER 6 6. Forme ovalaire, peu convexe, peu atténuée en arrière. Article xr des antennes fresque aussi long que Particle 1.....:.......... ÿ ds — Forme très convexe, atténuée en arrière. Article 11 des antennes plus court que l’article 1. Coloration très foncée et très brillante. 8. 7. Pubescence courte. Tarses antérieurs des mâles plus étroits que le PORTE ou bia bone RM 7m. . : 22:55... 2. Doriai. — Pubescence longue et serrée. Tarses antérieurs des mâles trois fois aussi larges que les tibias qui sont eux-mêmes très épaissis. Loges ee tk mme HONTE E LU Fast CAVERTUE 7. Doderoi. ARCH. DE Z00L. EXP. ET GÉN. — 5 SÉRIE. — T. VII. — (I). 18 274 Dr R. JEANNEL 8. Pubescence relativement longue. Ponctuation des élytres forte, espacée, râpeuse. Strie suturale profonde. Long. : 2,6 à 3 mm. EE OR ES is a Tu RP ee En — Pubescence relativement courte, imperceptible sur le prothorax. Ponctuation des élytres fine, espacée, superficielle. Strie suturale légère; "Long: 2 12/6 45 6 nm, PEN OUEN 2e 9. /igurica. 1. Parabathyscia Wollastoni Janson. Planche VI, fig. 162 et 163. Adelops Wollastoni, Janson, 1857, p. 70, pl. I, fig. 8; typ.: Finchley. — Bathyscia Wollastoni, Keitter,1885, p. 26.— Marseul, 1885, p. 61.— Jeannal, 1907 a, p.247.— Parabathyscia Wollustoni, Jeannel, 1910 f, p. 29. b) subsp. corsica Abeille. Adelops corsicus, Abeille de Perrin, 1875 a, p. 179 ; éyp. : Corse. — Bathyscia corsica, Reitter, 1885, p. 21. — Marseul, 1885, p. 47. — Sainte Claire Deville, 1907, p. 159. — Parabathyscia corsica, Jeannel, 1910 j, p. 29. Long. : 1,6 à 1,8 mm. Forme ovalaire, convexe, non atténuée en arrière. Colora- tion foncée. Pubescence fine, courte et rare. Sculpture très fine et superficielle, à peine discernable sur le prothorax, formée sur les élytres de points disposés sans ordre. Antennes atteignant à peine les angles postérieurs du prothorax ; les articles du funicule sont très petits, les articles vVItt, 1X et x sont trans- verses, la massue est légèrement aplatie. Les longueurs des articles sont : 2, 2, 1, 1, 1, 1, 14, 1, 14, 14, 2. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés peu arqués ; la base est bisi- nuée et les angles postérieurs sont peu saillants. Élytres régu- liers, parallèles dans leur moitié antérieure ; leur rebord mar- ginal est étroit, la suture est fréquemment déprimée en avant et la strie suturale, superficielle et non parallèle à la suture, est toujours plus ou moins effacée en avant. Carène mésosternale lamelleuse, élevée, avec son bord antérieur tombant à pic. Tarses antérieurs mâles à deux premiers articles dilatés, de même largeur, mais toujours un peu plus étroits que le sommet du tibia. Tarses postérieurs très grêles, aussi longs que les quatre REVISION DES BATHYSCIINAE 275 cinquièmes du tibia et présentant la formule suivante : 1 4, PIED LTÉE Organe copulateur mâle. — Le pénis est court et peu arqué. Le sac interne porte vers le milieu de sa longueur une plaque dorsale avec deux baguettes spiniformes entrecroisées sur la ligne médiane. Les styles latéraux sont épais, renflés et arqués en dehors dans leur tiers apical ; leur pointe porte une longue épine falciforme dorsale, une épine falciforme ventrale plus courte, enfin une soie apicale et un petit lobe membraneux. VARIATIONS. — P. Wollastoni typique est connu d’Angle- terre, du littoral français de la Manche, enfin du Gers et ne subit dans ces différentes régions aucune variation. Quant au P. corsica, il est tellement voisin du P. Wollastoni qu'il est impossible de lui conserver la valeur d’une espèce distincte. P. Wollastoni est donc une espèce émigrée, venue de la région tyrrhénienne où elle à laissé une race corse. Il n'y aurait rien de surprenant à ce qu'elle soit retrouvée un jour dans les Charentes ou en Bretagne. Les deux races du P. Wollastoni se distinguent comme il suit : 1. Strie suturale des élytres effacée dans sa moitié antérieure. rene mésosternale anpuleusess. us. 4... forma typica. — Strie suturale des élytres effacée seulement dans son quart anté- rieur. Carène mésosternale plus arrondie..,,...... . Subsp. corsica. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. — (Corse, Gers, littoral fran- çais et anglais de la Manche : a) forma typica. Angleterre : Londres ; Finchley, dans la banlieue de Lon- dres ; Douvres ; Folkestone. France : dans une cave, à Lille (Lethierry) ; dans les racines d'iris et de lys, à Lille (Norguet !); Cancale, en très grand nombre dans des détritus végétaux (R. Oberthür !) ; au pied des ormes, à Coche, dans le Gers (Dayrem!). Obs. — L'espèce prise à Caen (Calvados) par A. Fauvel 276 D' R. JEANNEL (Jeannel, 1907 a, p. 247) n’est pas le P. Wollastoni JANS., mais Bathysciola Schiôdtei KiEsw. b) subsp. corsica Abeille. Corse, dans les mousses, le terreau des feuilles mortes, sous les pierres enfoncées. J. Sainte-Claire-Deville (1907, p. 159) le cite des localités suivantes : Ajaccio, Bocognano, Vizza- vona, Brando, Aleria, Porto-Vecchio. 2. Parabathysecia Doriai Fairmaire. Planche WT fo 167: Adelops Doriae, Fairmaire, 1872, p. 55 ; éyp. : grotte du Monte Ceppo. — Bathyscia Doriae, Reiïtter, 1885, p. 25. — Marseul, 1885, p. 35. — Parabathyscia Doriai, Jeannel, 1910 f, p. 29. . Long. : 1,5 à 1,7 mm. Forme ovalaire, convexe, non atténuée en arrière. Pubes- cence dorée, fine, courte et peu serrée. Sculpture très fine et très superficielle, formée de points épars sur les élytres. Anten- nes atteignant à peine les angles postérieurs du prothorax ; les articles du funicule sont très petits, la massue est épaisse, à peine aplatie, l’article vrIr est globuleux ; les longueurs des articles sont : 3, 24, 1, 1, 1, 1, 24, 14, 3, 3, 3% Pro- thorax de même largeur que les élytres, à côtés peu arqués. Élytres réguliers, pourvus d’une strie suturale non parallèle à la suture, entièrement visible jusqu’à la base. Carène mésos- ternale élevée, formant un angle presque droit, à sommet vif. T'arses antérieurs des mâles à peu près aussi larges que le sommet du tibia. Tarses postérieurs aussi longs que les quatre cinquièmes du tibia. Organe copulateur mâle. — Le pénis est grêle et fortement arqué ; son sac interne est pourvu de bandelettes longitudinales, mais non d’épines entrecroisées comme chez P. Wollastoni. Les styles latéraux sont grêles, légèrement coudés en dehors près du sommet ; les épines falciformes, dorsale et ventrale, REVISION DES BATHYSCIINAE 271 sont longues et égales ; la pointe du style porte une longue soie et un lobe membraneux très développé. HABITAT. — Italie. Province de Gênes : grotte du Monte Ceppo, près de Fabiano [177]. 3. Parabathyscia Grouvellei Abeille. Planche VI, fig. 164 à 166. Bathyscia Grouvellei, Abeille de Perrin, 1882, p. 17 ; éyp. : Nice. — Reitter, 1885, p. 24, — Marseul, 1885, p. 51. — Ganglbauer, 1899, p. 110. — Parabathyscia Grouvellei, Jeannel, 1910 7, p. 29. Long. : 1,8 mm. Forme large, courte et convexe, plus large en avant qu’en arrière. Coloration brun testacé très brillant. Pubescence très fine et très rare. Ponctuation excessivement fine et superficielle, presque nulle sur le prothorax. Antennes n’atteignant pas les angles postérieurs du prothorax ; leur massue est aplatie et les articles sont très régulièrement élargis de façon que le som- met de l’un est aussi large que la base du suivant (fig. 165). L’ar- ticle 1 est un peu plus long que le 11. La formule des longueurs est: 2, 14,1, 1,1,1,14, 1, 14, 14, 2. Prothorax plus large que les élytres, avec ses côtés fortement arqués et ses angles postérieurs saillants en arrière. Élytres rétrécis depuis la base, avec ‘une strie suturale entière, bien visible, non parallèle à la suture. Carène mésosternale élevée, lamelleuse, formant un angle droit à sommet denté. T'arses antérieurs des mâles presque aussi larges que le sommet du tibia ; tarses postérieurs aussi longs que le tibia correspondant. Organe copulateur mâle long et grêle, fortement arqué, à pointe grêle et recourbée. Les styles latéraux sont minces, légèrement renflés à leur sommet et les épines falciformes ven- trale et dorsale sont longues, robustes et égales. Le style se termine par un lobe membraneux très développé (fig. 166). VARIATIONS. — La strie suturale est moins profonde chez les exemplaires de Pratolino que chez ceux de Nice, elle est cepen- dant toujours bien visible. 278 D' R. JEANNEL HABITAT. — P. Grouvellei a été rencontré dans deux stations très éloignées l’une de l’autre, aux environs de Nice et à Florence. France. Alpes-Maritimes : au pied d’un figuier, au col du mont Boron, près de Nice (A. Grouvelle, types !); mont Boron (J. Sainte-Claire Deville); coteaux de Saint-Roch et de Lympia, à Nice (L. Bedel!); vallon des Fleurs, près de Nice (Buchet) : Saint-André, près de Nice (Viturat); le Gairaut (A. Grou- velle) ; Magagnosc, près de Grasse (J. Sainte-Claire Deville). Italie. Province de Florence : Pratolino, près de Florence (Kérim!, in coll. Reitter et coll. Dodero), Lucchese (Carrara!, in coll. Dodero). 4. Parabathyscia Peragalloi, nov. sp. Long. : 2,3 mm. Cette espèce est voisine du P. Grouvelle: dont elle se distin- gue par les caractères suivants : Sa coloration est plus foncée, mais aussi brillante ; sa forme générale est moins convexe, moins rétrécie en arrière. Antennes très aplaties, à article vrtr près de deux fois aussi large que long. Prothorax à peine plus large que les élytres, à côtés très peu arqués. Élytres sans trace de strie suturale, rétrécis seule- ment dans leur moitié postérieure. Carène mésosternale très élevée et dentée. Le seul exemplaire connu est une femelle. HABITAT. — France. Alpes-Maritimes : Menton (Peragallo !, in coll. R. Oberthür). 5. Parabathyscia Luigionii, nov. sp. Planche VI, fig. 168 72171: Bathyscia Luigionii, Dodero, in litteris ; éyp. : Filettino. Long. : 2 mm. Forme ovalaire, déprimée, avec le prothorax beaucoup plus large que les élytres. Coloration extrêmement brillante. Pubescence formée de petits poils couchés épais et très courts. REVISION DES BATHYSCIINAE 279 Ponctuation peu serrée ; les points du prothorax sont très fins et superficiels, ceux des élytres sont plus gros et râäpeux. Anten- nes atteignant à peine les angles postérieurs du prothorax ; les articles du funicule sont à peine plus longs que larges, l’article vur est globuleux, les articles de la massue ne sont pas apla- tis et le dernier article est un peu plus grand que l’avant dernier ; la formule des longueurs est : 2, 14, 1, 1, 1, 1, 14, 3/4, 14, 14, 14. Prothorax extraordinairement large ; ses côtés sont fortement et régulièrement arqués, sa base est rectiligne et beaucoup plus large que la base des élytres, de façon que les angles postérieurs du prothorax sont libres et ne reposent pas sur les épaules (fig. 168). Élytres allongés, parallèles dans leur deux tiers antérieurs, sans trace de strie suturale. Carène mésosternale très basse, arrondie, ne formant pas d’angle, réduite à une mince lamelle entre les hanches intermédiaires. Tarses antérieurs des mâles aussi larges que le sommet du tibia ; leurs deux premiers articles sont égaux. Tarses postérieurs très grêles, aussi longs que les quatre cinquièmes du tibia corres- pondant. Organe copulateur mâle long et très arqué. La pointe du pénis est très acérée. Les styles latéraux sont épais, fortement coudés en dehors dans leur quart apical, légèrement dilatés au sommet ; leurs épines falciformes sont longues, robustes et égales, le lobe membraneux est conique. HABITAT. — Cette très remarquable espèce a été découverte par M. À. Dodero, sur les pentes du Monte Viglio (1000 m.) près de Filettino, dans la province de Rome, le 26 juin 1909. 6. Parabathyseia latialis, nov. sp. Planche "WI fig. 172. 3 175. Bathyscia laiialis, Dodero, in litteris ; éyp. : Filettino. obons::2-mm: Forme ovalaire, déprimée, un peu atténuée en arrière, avec le prothorax aussi large que les élytres. Coloration testacée 280 Dr R. JEANNEL assez brillante. Ponctuation excessivement fine, superficielle et serrée sur tout le corps. Pubescence formée de potits poils couchés, épais, très courts et très serrés, donnant au tégu- ment un aspect satiné. Antennes atteignant à peine les angles postérieurs du prothorax, semblables à celles du P. Luigionti ; les longueurs des articles sont : 2, 14, 1, 1, 1, 1, 14, 3/4, 14, 14, 14. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés régu- lièrement arqués, à base bisinuée aussi large que celle des élytres, à angles postérieurs saillants en arrière, reposant sur les angles huméraux des élytres. Élytres rétrécis depuis la base, sans trace de strie suturale. Carène mésosternale très basse, arrondie, ne formant pas d'angle. Tarses antérieurs mâles un peu plus larges que le sommet du tibia ; leur article 1 est plus large et deux fois plus long que l’article 11. Tarses postérieurs très grêles, presque aussi longs que le tibia correspondant. Organe copulateur mâle court et arqué ; pénis à pointe acérée. Les styles latéraux sont épais, arqués en dehors vers leur som- met ; les épines falciformes sont robustes et égales, le lobe membraneux apical est très petit. HABITAT. — Cette espèce a été découverte par M. A. Dodero, à Filettino, dans la province de Rome, le 20 juin 1909. Elle a été retrouvée depuis par des entomologistes romains dans les environs immédiats de Rome (Dodero). 7. Parabathyscia Doderoi Fairmaire. Planche I, fig. 14 et Planche VI, fig. 176 à 179. Bathyscia Doderoi, Fairmaire, 1882, p. 446; éyp. : grotte della Suja. — Reitter, 1885, p. 24. — Marseul, 1885, p. 34. — Ganglbauer, 1899, p. 110. — Parabathyseia Doderoi, Jeannel, 1910 j, p. 29- Long. : 2 à 2,4 mm. Forme ovalaire, peu convexe, peu atténuée en arrière. Coloration pâle, peu brillante. Pubescence dorée, longue et très dense, avec quelques poils dressés sur les bords des élytres. Ponctuation très fine et très serrée, un peu plus grosse sur les élytres que sur le prothorax. Antennes dépassant à peine les angles postérieurs du prothorax ; les deux premiers articles REVISION DES BATHYSCIINAE 281 sont de même longueur, maïs le second est un peu moins épais ; les articles du funicule sont très grêles, deux fois aussi longs que larges, l’article vrir est globuleux, la massue n’est pas aplatie ; la formule des longueurs est : 2, 2, 1, 1, 1, 1, 14, 1, 14, 14, 2 Prothorax aussi large que les élytres, à côtés régulièrement arqués. Élytres parallèles dans leur moi- tié antérieure, avec une strie suturale entière, profonde, non parallèle à la suture. Carène mésosternale élevée, lamelleuse, formant un angle droit, non denté. Pattes antérieures des mâles très épaissies ; la cuisse et le tibia sont eux-mêmes très élargis et le tarse est trois fois aussi large que le sommet du tibia (fig. 177) ; le premier article surtout est élargi, discoïde, deux fois aussi large et quatre fois aussi long que l’article 11. Tarse postérieur relativement court et épais, pas plus long que les deux tiers du tibia correspondant. Organe copulateur mâle court et grêle. Le pénis est peu arqué, effilé au sommet. Les styles latéraux sont relativement grêles, réguliers et portent des épines falciformes courtes dont l’épine dorsale est plus volumineuse que la ventrale. Le lobe membra- neux apical est conique. Différences sexuelles. — Les caractères sexuels secondaires des mâles sont particulièrement développés chez P. Doderoi où la dilatation. des tarses antérieurs atteint son maximum. De plus les mâles sont un peu plus petits que les femelles. HABITAT. — Jialie. Province de Gênes : grotte della Suja, dans le monte Fasce, près de Gênes [175] (Dodero !). S. Parabathysecia Spagnoloi Fairmaire. Planche I, fig. 13 et Planche VI, fig. 180 à 185. Bathyscia Spagnotoi, Fairmaire, 1882, p. 446 ; éyp. : grotte della Giacheiria. — Reitter, 1885, p. 23. — Marseul, 1885, p. 35. — Ganglbauer, 1899, p. 111. — B. (Parabithyscia) Spignoloi, Jeannel, 1908 ce, p. 309. — Parabathyscia Spagnoloi, Jeannel, 1910 f, p. 29. b) subsp. Devillei, nov. Typ. : grotte d’Albarea. c) subsp. brewipilis, Dodero. B. Spagnoloi-brevipilis, Dodero, 1900, p. 417 ; fyp.. : grotte di Badalucco. 282 Dr R. JEANNEL Long. : 2,6 à 3 mm. | Forme ovoïde, très convexe, large en avant, atténuée en arrière. Coloration brun ferrugineux foncé très brillant. Ponc- tuation fine et superficielle sur le prothorax, plus grosse, espa- cée et râpeuse sur les élytres. Pubescence longue et bien visi- ble sur tout le corps, avec quelques fines soies dressées sur les côtés des élytres. Antennes atteignant à peine les angles pos- térieurs du prothorax ; l’article 11 est bien plus court que l’article r et moins épais que lui, les articles du funicule sont allongés, l’article vrrx est globuleux et la massue n’est pas aplatie. Chez les mâles les articles VI, VII, VIII, IX et x sont asymétriques, très saillants à leur face ventrale (voy. p. 79 et fig. 1x) . Prothorax très convexe, à peine aussi large que les élytres ; ses côtés sont faiblement arqués et mesurent leur plus grande largeur exactement à la base ; la ligne du contour du protho- rax se prolonge sans brisure par celle des élytres. Élytres régu- liers, rétrécis depuis la base, pourvus d’une strie suturale entière et profonde, non parallèle à la suture. arène mésos- ternale élevée, lamelleuse, formant un angle droit, denté. Tarses antérieurs mâles aussi larges que le sommet du tibia ; tarses postérieurs aussi longs que les quatre cinquièmes du tibia. Organe copulateur mâle. — Le pénis est très long et à peine arqué sur sa face ventrale ; sa pointe est longue et acérée. Le sac interne (fig. 184) porte une pièce en Y bien développée et deux paires de bandelettes longitudinales dorsales pourvues chacune d’un petit nodule chitineux interne et dirigé en avant. Les styles latéraux sont épais, droits, réguliers et portent à leur terminaison une épine falciforme dorsale très longue et recourbée, une épine falciforme ventrale plus courte et élargie au sommet, une soie longue et un lobe membraneux lamelli- forme avec une pointe apicale très grêle (fig. 183). Différences sexuelles. — Les mâles sont toujours beaucoup plus petits que les femelles. Leurs antennes présentent une bizarre déformation asymétrique liée au développement d’orga- REVISION DES BATHYSCIINAE 283 nes sensitifs, qu’on retrouve chez P. ligurica REITT. et chez P. Doderoi FAïRM. VARIATIONS. — P. Spagnoloi est représenté par un certain nombre de races géographiques distinctes. J'avais proposé (1907, p. 64) de considérer P. ligurica REITT. comme une autre race de l'espèce P. Spagnoloi, mais cette opinion ne paraît pas avoir prévalu. A. Dodero réclame pour P. ligurica la valeur d'espèce distincte et je me range à son avis avec cette réserve cependant que les deux espèces sont excessivement voisines. Les races du P. Spagnoloi sont les suivantes : 1. Pubescence un peu plus courte. Élytres finement alutacés sur toute leur surface. Article vir des antennes à peine asymé- Pme Chez les males. us mc... subsp. breoipilis. — Pubescence plus longue. Élytres alutacés à la base seulement. Article vir des antennes fortement asymétrique chez les mâles. 2. 2. Antennes allongées, à article rx aussi long que Particle 17. à articles du funicule chacun trois fois aussi long que large. forma typica. — Antennes plus courtes, à article 1x plus court que l’article 11, à ar- ticles du funicule chacun deux fois aussi long que large....... are ne detsele ae dates subsp. Devoiller, nov. HABITAT. — Cette espèce habite les grottes du bassin de la Roya. a) forma typica. Tialie. — Province de Porto-Maurizio : grotte della Giachei- ria, près de Pigna [174] (Spagnolo !, Dodero !). b) subsp. Devillei Jeannel. France. Alpes-Maritimes : grotte d’Albarea, près de Sospel [212] (J. Sainte-Claire-Deville, Jeannel); aven de Gaudissart, près de Peille [211] (J. Sainte-Claire-Deville). Obs. — Cette sous-espèce a été découverte par J. Sainte-Claire- Deville, en 1902. c) subsp. brevipilis Dodero. Italie. Province de Porto-Maurizio : grotte de Marcurela, près de Badalucco [172] (Dodero) ; Tana Bertrand, dans le Monte Fauta, près de Badalucco [173] (Dodero). 284 Dr-R. JEANNEL 9. Parabathyscia ligurica Reitter. Bathyscia ligurica, Reïitter 1899 a, p. 293 ; {yp. : Tana del Scopeto. — Ganglbauer, 1899, p. 111. — Jeannel, 1907, p. 64. — Parabathyscia liqurica, Jeannel, 1910 f, p. 29. Long. : 2,6 à 3 mm. Espèce extrêmement voisine de la précédente dont elle ne diffère vraiment que par ses antennes plus courtes, moins asymétriques chez les mâles, par sa pubescence très courte, très fine, imperceptible sur le prothorax, par sa ponctuation superficielle et non râpeuse sur les élytres, par sa strie suturale moins profonde. HABITAT. — Jtalie. Province de Gênes : Tana del Scopeto, à Castelbianco, près d’Albenga [176] (Dodero!, J. Sainte-Claire Deville !). 7€ genre, BATHYSCIMORPHUS Jeannel. Jeannel, 1910 j, p. 21, 25 et 44. Espèce type : Bathyscimorphus byssinus (SCHIÜDTE). DrAGNOSE. — Aspect extérieur des Bathysciola. Élytres ponctués, sans strie suturale, très longs et acuminés. Métaster- num caréné. Organe copulateur mâle à styles latéraux terminés par une quinzaine de longues soies ; sac interne du pénis avec une armature chitineuse très développée et une plaque foliacée à l’abou- chement du canal éjaculateur. Forme elliptique, peu convexe. Pubescence longue et serrée. Ponctuation fine et disposée sans ordre sur tout le corps. Tête rétractile, sans yeux, avec une carène occipitale saillante. Antennes grêles, à deux premiers articles égaux, à articles terminaux aplatis. Prothorax large, à côtés régulièrement arqués et formant, vus de profil, une ligne courbe à convexité ventrale. Les angles postérieurs sont saillants. Élytres longs, acuminés, dépassant amplement la pointe du REVISION DES BATHYSCIINAE 285 pygidium ; leur rebord marginal est étroit; pas de strie suturale. Carène mésosternale élevée, arrondie, prolongée en arrière par une carène métasternale. Pattes grêles ; les fémurs antérieurs peuvent s’abriter en entier sous la face ventrale du prothorax ; les tibias intermédiaires sont arqués, les postérieurs droits ; les tibias des deux paires postérieures sont inermes et portent quatre éperons. Les tar- ses antérieurs mâles sont largement dilatés ; les tarses postérieurs sont aussi longs que les quatre cinquièmes des tibias corres- pondants. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Le pénis est aussi long que le tiers de la longueur du corps ; il est large et peu arqué. Sa lame basale est courte, triangulaire et son sommet se ter- mine en pointe mousse légèrement aplatie. Le sac interne présente une armature chitineuse très spéciale. Le canal éjaculateur forme à sa terminaison une sorte d’am- poule et vient s’aboucher sur le fond du sac au milieu d’une large plaque chitineuse foliacée (fig. 194). Cette plaque forme quatre expansions latérales, deux ventrales et deux dorsales, et elle porte un long filament dorsal impair et médian entre les expan- sions dorsales. Ce filament occupe le fond d’un sillon médian de la paroi dorsale du sac et s’étend sur près de la moitié de la longueur du pénis. Dans sa région moyenne, le sac porte encore six baguettes dorsales dont deux sont latérales et quatre médianes ; quelques petites dents se trouvent sur les parois de sa partie apicale. Le paramère est formé d’une lame ventrale longue et large et porte deux styles latéraux très épais. Ces styles sont très larges à leur base, puis s’amincissent graduellement ; ils sont plus longs que le pénis, légèrement divergents et se terminent par une facette apicale au pour- tour de laquelle se dresse une couronne d’une quinzaine de longues soies. Pareille disposition ne se retrouve chez aucun autre genre des Bathysciinae. HABITAT. — Les Bathyscimorphus habitent la Carniole et 286 Dr R. JEANNEL la Croatie où ils se trouvent dans un certain nombre de grot- tes appartenant aux bassins de la Laibach, de la Haute-Save et de la Kulpa. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Bathyscimorphus. 1. Prothorax de même largeur que les élytres et à côtés peu arqués dans les deux sexes. Tarses antérieurs des mâles au plus aussi larges que le tibia. Forme allongée. Long. : 1,3 à 1,6 mm. 1. bysssinus. — Prothorax un peu plus large que les élytres et à côtés très arqués chez les mâles, plus étroit que les élytres et à côtés peu arqués chez les femelles. Tarses antérieurs des mâles plus larges que le sommet du tibia. Forme du corps plus large. Long. : 1,8 à 2 mm. 2. globosus. 1. Bathyscimorphus byssinus Schicdte. [Planche VII, fig. 186 à 194. Bathyscia byssina, Schiôdte, 1849, p. 10 ; {yp. : grotte d’Adelsberg., — Adelops byssinus, L. Miller, 1855, p. 507. — Bathyscia byssina, Reitter, 1885, p. 19. — Ganglbauer, 1899, p. 103. — Bathyscimorphus byssinus, Jeannel, 1910 j, p. 44. b) subsp. acumainatus L. Miller. Adelops acuminatus, L. Miller, 1855, p. 507 ; éyp. : grotte de Treffen. — Bathyscia acuminata Reitter, 1885, p. 19. — Ganglbauer, 1899, p. 103.— Bathyscimorphus byssinus-acuminatus, Jean- nel, 1910 , p. 44 et p. 25, fig. 22. c) subsp. likanensis Reitter. Bathyscia likanensis, Reïtter, 1890, p. 191 ; éyp. : grottes du Lika. — B. acuminata-likanensis Ganglbauer, 1899, p. 103. — Bathyscimorphus byssinus-likanensis, Jeannel, 1910 f, p. 44. Long. : 1,3 à 1,6 mm. La forme typique et B. acuminatus mesurent de 1,3 à 1,4 mm. de long., B. likanensis 1,6 mm. Forme elliptique, convexe, également atténuée en avant et en arrière. Coloration brun testacé peu brillant. Pubescence dorée, fine et serrée. Antennes atteignant à peine la moitié de la longueur du corps, à article vit globuleux, à article x1 très plat, en forme de cuiller, bien plus long que le précédent ; les longueurs des articles sont : 1, 1, 2/3, 2/3, 2/3, 2/3, 1, 1/2, 3/4, 3/4, 2. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés peu arqués. Élytres deux fois aussi longs que larges chez les mâles, un peu plus courts chez les femelles ; le sommet dépasse amplement la REVISION DES BATHYSCIINAE 287 pointe du pygidium. Pattes grêles ; les tarses antérieurs des mâles ne sont pas plus larges que le sommet du tibia ; les tarses postérieurs sont aussi longs que les trois quarts du tibia corres- pondant. | Différences sexuelles importantes : chez les femelles le corps est plus épais, plus convexe, les élytres sont plus courts, les antennes sont moins longues et les tarses antérieurs sont grêles. VARIATIONS. —— [l existe trois sous-espèces connues bien caractérisés (1) : 1. Tarses antérieurs des mâles aussi larges que le sommet du tibia, à article rt plus grand que le 11. Carène mésosternale basse, for- mant un angle obtus. Sac interne du pénis à baguettes chitineuses inédianes, Dien-distinetes. 22h 5 diatenisias de oi are o forma typica. — Tarses antérieurs des mâles plus étroits que le sommet du tibia, drole raussi srandique larticle xs s ad ous 2, 2. Taille de 1, 3 à 1,4 mm. Sac interne du pénis à baguettes chiti- neuses médianes réduites et fusionnées (Carniole)............. du as nus u ere .. Subsp. acuminatus. DOME dE PO Din (CTOALIE)... ee à ele niete emo subsp. likanensis. HABITAT. — PB. byssinus présente une très vaste aire de répar- tition et ses différentes sous-espèces sont spéciales chacune à un territoire hydrographique bien limité. La forme typique occupe le bassin de la Laibach ; la race acuminatus les Kessel- thiler de Carniole dépendant de la Kerka et de la Kulpa ; la race likanensis enfin est propre au Kesselthal du Lika, en Croa- tie, qui dépend du versant adriatique. a) forma typica. Carniole. District d’Adelsberg : grotte d’Adelsberg [21] (Schi dte l’y a découvert au Calvarienberg, dans des masses humides de « Byssus fulvus»); grotte de Luegg [19] (Joseph); grotte de Nüssdorf, près d’Adelsberg [23] (Joseph). (1) Une quatrième forme du B. byssinus différant surtout de la forme typique par sa taille plus grande vient d’être découverte par M. H, Neumann, en Carniole, dans une grotte de l’Uskoken- gebirge, (grotte près de Landstrass [69 a], dans le district de Gurkfeld), 288 Dr R. JEANNEL Obs. — Tous les exemplaires que j'ai vus sont étiquetés « Carniole ». b) subsp. acuminatus L. Miller. Carniole. District de Rudolfswerth : grotte de Treffen [70] (L. Miller, Schaufuss !, Penecke !). District de Oberloitsch : grotte Krizna jama, ou Kreuzh hle, à Laas [34] (H. Krauss, D' Penecke). District de Gottschee : grotte Jagd loch, ou God jama, à Oberskrill [77] (Joseph, H. Krauss, D' Penecke) ; grotte Wei- ten loch, près de Kôfflern [74] (Stüssiner !) ; grotte Scednenca nad Rajturnam, près de Gross-Laschitz [735] (H. Krauss). Obs. — La citation de la Kreuzhôhle, à Laas, se rapporte vraisemblablement au B. byssinus typique. Je n'ai malheu- reusement pas vu d'exemplaires de cette provenance. c) subsp. likanensis Reitter. Croatie. Comitat de Lika-Krbava: grotte de Gospit, dans le Kesselthal de Lika [94] (Reitter) ; grotte de Peruzit, au nord de Gospic [93] (Reiïtter) ; grotte de Mogorit, au sud-est de Gospié [95] (Reitter). 2, Bathyscimorphus globosus L. Miller. Panne ER Adelops globosus, L. Miller, 1855, p. 507 ; éyp. : grotte de Ledenica. — Bathyscia globosa, Reit- ter, 1885, p. 19. — Ganglbauer, 1899, p. 102. — Bathyscimorphus globosus, Jeannel, 1910 f, p. 44. Long: : 1,8.à 2:mm. Forme large, peu convexe, peu atténuée en arrière. Pubes- cence longue et serrée. Ponctuation plus forte sur les élytres que chez B. byssinus. Antennes atteignant à peine la moitié de la longueur du corps, à article vitr globuleux, à articles ter- minaux aplatis et à article x1 plus long que l’article x. Les lon- gueurs relatives des antennes sont à peu près les mêmes que chez B. byssinus. Prothorax plus large que les élytres et à côtés REVISION DES BATHYSCIINAE 289 fortement arqués chez les mâles, à peine aussi large que les élytres et à côtés faiblement arqués chez les femelles. Vus de profil les côtés forment une ligne courbe très convexe en bas chez les mâles, peu convexe en bas chez les femelles. Élytres deux fois aussi longs que larges, sans dépression suturale ; leur sommet dépasse de beaucoup le pygidium chez les mâles, bien moins chez les femelles. Carène mésosternale élevée, formant un angle droit à sommet très arrondi. T'arses antérieurs bien plus larges que le sommet du tibia, à article 1 bien plus dilaté que l’article 11. Différences sexuelles considérables. Le mâle a l'aspect d’un Bathysciola, la femelle a plutôt l’apparence d’un Hohen- wartia Freyeri. Chez la femelle, la forme est plus convexe, plus atténuée en avant, les antennes sont plus courtes et les élytres moins longs. HABITAT. — B. globosus habite une grotte du bassin de la Kulpa. Carniole. District de Laïbach : grotte Ledenica jama, près de . Liplein [41] (Hauffen, H. Krauss). Joseph prétend l’avoir trouvé en petit nombre dans la Sced- nenca jama [73] ainsi que dans la grotte de Podpetch [72]; mais comme il qualifie le B. globosus de « la plus petite espèce de Bathyscia connue », il est bien probable que c’est au B. byssinus-acuminatus L. Mizz. que doivent se rapporter ses citations. B. Série de Spelaeochlamys. TABLEAU DES GENRES. 1. Forme hémisphérique. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés régulièrement arqués. Élytres longs, parfois déhiscents, sans pointes divariquées au sommet. ..... 8e genre, Anilloc:lamys. —- Forme allongée. Prothorax campanuliforme. un peu plus étroit que les élytres. Sommet des élytres terminé en pointes diva- un al. See dhies ses 9e genre, Spelaeochlamys. ARCH. DE Z00L. EXP. ET GÉN. — 5° SÉRIE. — T. VII. — (1). 19 290 Dr R. JEANNEL st genre, ANILLOCHLAMYS Jeannel. Jeannel, 1910 e, p. 472. — 1910 f, p. & Espèce type : À. tropicus (ABEILLE). Forme courte, très convexe, presque hémisphérique. Ponctua- tion grosse et éparse sur tout le corps. Pubescence dorée, courte et très rare. Antennes courtes et épaisses, ne dépassant pas les angles postérieurs du prothorax, à massue aplatie. Les deux premiers articles sont épais et de même longueur, plus longs et bien plus épais que les suivants ; l’article VIIr est court et transverse : les articles 1x et x sont larges et l’article xX1 est ovalaire, bien plus long et plus large que le précédent. L'article vr est plus court que le v, au lieu d’être aussi long que lui comme chez tous les autres genres. Prothorax plus ou moins ample, court, abritant complète- ment au repos la tête et les pattes antérieures. Élytres soudés, très larges, sans strie suturale; leur rebord marginal est bien visible jusqu’au sommet ; leur sommet dépasse amplement la pointe du pygidium et l’angle apical est parfois déhiscent, rappelant l’angle apical largement divariqué du Spelaeochlamys. Carène mésosternale élevée, à bord antérieur tombant à pic, à angle vif et denté, à bord ventral épais et à extrémité posté- rieure sans prolongement métasternal. Épimères mésothoraciques trapézoïdes, presque carrés. Tarses antérieurs des mâles de 5 articles, peu dilatés, à premier article très court. Les tibias intermédiaires sont épais, arqués et épineux et les deux premiers articles du tarse postérieur sont sensiblement de même longueur (1, 1, 1/2, 1/2, 1). ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Le pénis est fortement arqué sur sa face ventrale et présente une lame basale longue et retroussée, un sommet aplati dorso-ventralement, à pointe arrondie. | Le sac interne du pénis est caractéristique. Le canal éjacula- RÉVISION DES BATHYSCIINAE 291 teur ne forme pas d’invagination à son abouchement et il n’existe aucune limite précise entre lui et le sac. Sur le fond du sac s’insère un vigoureux muscle pénien interne dont le tendon vient s’attacher au milieu du bord libre de la lame basale du pénis. Il n’existe pas de bandelettes sur les parois du sac, mais seule- ment une grosse dent médiane et ventrale et un grand nom- bre de très petites dents disséminées sur les faces latérales. Les styles latéraux sont filiformes, plus courts que le pénis et portent près de leur sommet trois petites soies. CHOROLOGIE. — Les deux espèces connues sont cavernicoles et habitent le littoral méditerranéen de l’Espagne. Le genre paraît localisé dans la région de la chaîne catalane. D’ailleurs ‘nos connaissances sur la faune cavernicole sud-espagnole sont encore bien peu étendues et il est vraisemblable que d’autres Anillochlamys doivent exister dans les grands massifs calcaires des provinces de Valence, Teruel et Castellon, peut-être même aussi dans les îles Baléares (voir la carte, p. 153, fig. LxXIn1). TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Anillochlamys. 1. Prothorax plus large que les élytres à côtés très arrondis. Extré- mité des fémurs postérieurs dépassant amplement le contour des ÉbtreS orme MOINS CONVEXE.... 20e sagesse 1. tropicus. — Prothorax de même largeur que les élytres à côtés peu arqués. Extrémité des fémurs postérieurs atteignant à peine le contour HE NChrires "FOrTmE ITS 'CONVExE Mer. 0 0 2. Bueni. 1. Anillochlamys tropieus Abeille. Planche VII, fig. 196 à 201. Bathyscia tropica, Abeille de Perrin, 1881, p. 9 ; éyp. : Carthagène (2). — Reitter, 1885, p. 37. — Escalera, 1899, p. 391. — Jeannel, 1910 e, p. 473. var. apicalis Jeannel. A. tropicus-apicalis, Jeannel, 1910 e, p. 478 ; éyp. : sima del Aigua. Long. : 1,5 à 2 mm. Forme ovalaire, très convexe, rétrécie en arrière. Antennes présentant la formule 2, 2, 14, 1, 1, 2/3, 14, 2/3, 292 Dr R. JEANNEL 15, 14, 2. Prothorax bien plus large que les élytres, rétréci à sa base; sa plus grande largeur se mesure à l’union des trois quarts antérieurs et du quart postérieur. Pattes relative- ment longues et grêles. Différences sexuelles très peu apparentes, réduites à l’existence d’un article de plus aux tarses antérieurs des mâles. VARIATIONS. — Il existe chez cette espèce des variations indi- viduelles considérables, dont certaines sont particulièrement intéressantes en ce qu’elles marquent une tendance vers une structure particulière des élytres que nous trouverons au maxi- mum dans le genre suivant. Chez la plupart des individus que j’ai pu examiner les élytres ont un angle apical aigu et les bords suturaux sont accolés l’un à l’autre presque jusqu’au sommet (forme typique). Chez d’autres exemplaires le sommet des élytres est large- ment arrondi de la suture jusqu’à l’extrémité postérieure de l’épipleure : variété B. Enfin chez quelques individus les élytres sont déhis- cents et leur sommet est déjeté en dehors, de sorte que la ligne suturale se termine sur un angle rentrant et que le bord externe est sinué au niveau de l’extrémité postérieure de l’épipleure. C’est la variété apicalis JEANN. (fig. 198). Il ne s’agit pas ici de races géographiques, mais de simples variations individuelles. J’ai trouvé dans la coll. Uhagon deux exemplaires présentant d’une façon typique cette conforma- tion des élytres et un certain nombre d’intermédiaires entre la var. B. et la var. apicalis. HABITAT. — Espèce cavernicole. Je ne crois pas qu'elle ait été jamais rencontrée hors des grottes. Espagne. Province de Valencia : gruta de las Maravillas, près de Carcagente (1) [394] (Escalera) ; sima del Aiïgua, près de Carcagente [395] (Escalera). (1) « Carcagente », dans la province de Valence, et non « Carthagena » comme l'avait écrit Abeille de Perrin dans sa description du B.tropica [1881, p. 9],comme tous les auteurs l'ont répété et comme je l'ai indiqué à tort dans mon Catalogue des Bathysciae [1910, j, p. 301]. REVISION DES BATHYSCIINAE 293 Province de Tarragone : cova del Montsant [330], près de Cornudella (J. et R.). Obs. — Des deux exemplaires que je connais de la var. apica- lis JEANN., l’un est étiqueté « Carcagente », l’autre ({ype) pro- vient de la sima del Aïgua (coll. Uhagon, in coll. R. Oberthür). 2. Anillochlamys Bueni Jeannel. Planche I, fig. 16 et Planche VII, fig. 202. Bathyscia tropica, Jeannel, 1907 e, p. 319, nec Abeille. — Anillochlamys Bueni, Jeannel, 1910 e, p. 473 ; typ. : cueva de Andorial. Long. : 2 mm. | Forme très convexe, hémisphérique, à peine rétrécie en arrière. Coloration foncée. Prothorax de même largeur que les élytres, à côtés très peu arqués; sa plus grande largeur se mesure exactement à la base. Élytres très convexes, à sommet formant un angle apical aigu, de sorte que les bords suturaux des élytres sont accolés l’un à l’autre jusqu’au sommet. Pattes relativement courtes, quoique grêles. Antennes, carèêne mésosternale et tarses semblables à ceux de l’A. tropicus. Le mâle est inconnu. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant le même massif calcaire que le genre Spelaeochlamys. Espagne. Province d’Alicante : cueva de Andorial, près de Denia [397] (Racovitza !). Le seul individu connu a été trouvé mort sur une flaque d’eau. | 9% genre, SPELAEOCHLAMYS Dieck. Dieck, 1870, p. 93. — Reitter, 1885, p. 16. — Escalera, 1899, p. 364. Espèce type : S. Ehlersi Drecx. Forme ovalaire, allongée, convexe, également rétrécie en avant et en arrière. Pubescence longue, fine et peu serrée. Ponctuation assez forte sur les élytres. 294 Dr R. JEANNEL Antennes dépassant à peine la moitié de la longueur du corps, très épaissies au sommet. Les deux premiers articles sont épais et de même longueur, plus épais et plus longs que les suivants ; l’article vrIr est globuleux et l’article xI est acuminé, plus grand que le x, deux fois aussi long que large. La tête est rétractile et le prothorax est peu convexe, un peu plus étroit que les élytres et de forme campanuliforme ; ses côtés sont sinués avant la base, ses angles postérieurs sont très sail- lants en dehors et sa plus grande largeur se mesure exactement à la base. | Élytres amples, à peine deux fois aussi longs que larges, assez convexes, avec leur plus grande largeur au milieu ; il n’existe pas de strie suturale et leur sommet dépasse le pygidium et forme deux pointes divariquées, dont les aut urs ont beaucoup exagéré l'importance dans leurs descriptions (fig. Lxx). Carène mésosternale semblable à celle des Anillochlamys (fig. 197). Pattes longues et grèles. La seule espèce connue est la suivante qui se trouve en Espa- gne, dans la province d’Alicante. Spelaeochlamys Ehlersi Dieck. S, Ehlersi, Dieck, 1870, p. 93 ; éyp. : cueva de San Julian, à Alcoy. — Reitter, 1885, p. 16. — Escalera, 1899, p. 365. Long. : 2 mm. Forme elliptique, peu convexe, également rétrécie aux deux extrémités. Les longueurs des articles des antennes sont : 2, 2, 14, 1, 1, 1, 14, 3/4, 1, 1, 1h La massue est très épaisse. Prothorax aussi long que large, avec les angles postérieurs très défléchis, de sorte qu’il existe un profond sillon sur le disque de chaque côté de la ligne médiane. La base du prothorax est un peu plus étroite que celle des élytres. Carène mésoster- 1 REVISION DES BATHYSCIINAE 295 nale élevée, formant un angle denté, à bord antérieur épais et convexe. Pattes grêles; tibias intermé- diaires arqués et épineux ; premier article du tarse antérieur des femelles allongé. HABITAT. — Espèce cavernicole, habi- tant le sud de l’Espagne. Province d’Alicante : cueva de San Julian, à Alcoy [396] (Ehlers). Cette grotte serait actuellement détruite (L. von Heyden). Obs. — On ne connaît de cette espèce qu’une femelle (£ype) qui se trouve dans À la collection L. von Heyden et une seconde \ femelle accompagnée de quelques débris Fic. LXX. Speleochlumys z ; : Ehlersi Dieck, ©Q, x 16. dans la collection Abeille de Perrin. L’exemplaire figuré (fig. Lxx) est celui de M. L. von Heyden que cet aimable confrère m'a très obligeamment communiqué. C. Série de Speocharis. TABLEAU DES GENRES. 1. Sac interne du pénis pourvu d’un long stylet inséré sur la paroi dorsale de son cul-de-sac, libre dans sa cavité et dirigé vers le A nn ec ce à de 10€ genre, Speocharis. — Sac interne du pénis sans stylet, mais pourvu de grosses dents Wréouliérementonidcéest "70... 0... 11° genre, Breuilia. 10€ genre, SPEOCHARIS Jeannel. Jeannel, 1910 e, p. 464. — 1910 f, p. 8. Syn. : Quaestus Schaufuss, 1861, p. 424. --- Quaesticulus. Schaufuss, 1861, p. 426 (1). Espèce type : S. arcanus (SCHAUFUSS). Forme large, plus ou moins convexe, atténuée en arrière. Sculpture et pubescence fines. Tête complètement rétractile sous le prothorax. (1) Les genres Quaestus eb Quaesticulus étaient basés sur des caractères imaginaires inexistants ; il me parait donc impossible de les introduire de nouveau dans la nomenclature. 296 Dr R. JEANNEL Antennes grêles, à deux premiers articles épais et de même longueur, toujours un peu plus épais et en général plus longs que les suivants. La massue est aplatie ou cylindrique et l’article terminal est d'habitude beaucoup plus grand que le précédent. A Prothorax aussi large que les élytres, à côtés régulièrement arqués. Élytres amples, plus longs que l’abdomen, leur sculpture est variable. Carène mésosternale élevée, à angle arrondi, à bord anté- rieur rectiligne, tombant à pic sur le mésosternum, à extrémité postérieure prolongée par une longue saillie qui repose sur la surface du métasternum et simule une carène HIS Épimères mésothoraciques allongés. Pattes rétractiles, grêles et assez longues. Les tibias inter- médiaires sont arqués et épineux. Les quatre tibias postérieurs portent quatre éperons à leur sommet. Les tarses antérieurs des mâles ont 5 articles et sont plus ou moins dilatés; les tarses postérieurs, aussi longs que les trois quarts du tibia correspon- dant, présentent la formule : 3, 14, 1, 1, 3. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Sa taille est très petite (un cinquième de la longueur du corps). Le pénis est peu arqué, sa lame basale est longue et retroussée le long de son bord libre de façon à former une profonde gouttière où s’insèrent les muscles péniens ; le sommet du pénis est large et aplati. Le sac interne est bien différencié et porte un appareil éjacu- lateur particulier. En arrière de l’invagination du canal éjacu- lateur,qui se fait sur sa paroi dorsale, le sac porte un long stylet chitineux étendu dans sa cavité. Ce stylet est aussi long que la moitié ou les deux tiers du pénis ; sa base est élargie et son extrémité se termine en une sorte de cuilleron ; les cannelures que porte sa tige montrent bien qu’il est le résultat de la fusion d’une dizaine de longues épines juxtaposées (fig. 227). Outre ce stylet, le sac porte parfois des petites écailles et aussi deux volumineux faisceaux d’épines symétriques placés dans sa par- tie moyenne (fig. 212). REVISION DES BATHYSCIINAE 297 Les styles latéraux sont en général épais et se terminent par trois soies grêles, de longueur variable. CHOROLOGIE. — A l’exception des S. Uhagont et S. adnexus, toutes les espèces sont cavernicoles. Avec le genre suivant, Breuilia, elles peuplent les grottes du versant atlantique de l'Espagne, c’est-à-dire des vallées du rio Tage (S. Cisnerosi) et des rios cantabriques depuis les Picos de Europa jusqu’à la fron- tière française (voy. page 181 et la carte, p. 182, fig. LxIx). Les espèces se répartissent dans cinq groupes caractérisés de la façon suivante : TABLEAU DES GROUPES D'ESPÈCES DU GENRE Speocharis. 1. Élytres à ponctuation alignée en travers, formant des strioles transversales, Pas destrie-suturale .s . ...:4.:...,....:.:. GROUPE |. — Élytres à ponctuation non alignée en travers................. 2, 2, Élytres sans strie suturale. Article terminal des antennes trois fois plus long que l’avant-dernier chez les mâles. Styles latéraux dNorsanetcopulateurtres'prélest. 1%... GrouPE II. — Élytres portant une strie suturale. Article terminal des antennes au plus 2 fois aussi long que l’avant-dernier. Styles latéraux épais, 3. 8. Article terminal des antennes aussi long que l’avant-dernier. LA RO AT SR RP ER ERP RRREE GROUPE V. — Article terminal des antennes plus long que l’avant-dernier..... &. 4. Tarses antérieurs des mâles plus larges que le tibia, à premier article aussi re quetonei an UMA EH TEL. GrouPE IV. — Tarses antérieurs des mâles bien plus étroits que le tibia, à pre- mierarbclenius lons que larse...1..........:.... GROUPE III. | Chacun de ces groupes d’espèces est spécial à un territoire _ géographique défini. GROUPE 1 1. Speocharis Uhagoni Sharp. Planche I, fig. 17 et Planche VII, fig. 207. Adelops Uhagoni, Sharp, 1872, p. 271 ; éyp. : Reinosa. — Bathyscia Uhagoni, Escalera, 1899, p. 403. — Jeannel, 1907 c, p. 422. Long. : 1,2 mm. Forme allongée, parallèle, peu convexe, peu atténuée en 298 Dr KR. JEANNEL arrière. Antennes courtes, ne dépassant pas les angles postérieurs du prothorax, à massue ue aplatie. Les longueurs des articles sont : 3, 3, 1, 1, 1, 1, 14, 2/3, 14, 14 3. L'article 11 est trois fois aussi épais que le 1x, FF articles 1x et x sont transverses. Prothorax aussi large que les élytres. Élytres sans strie suturale, striolés. Carène mésosternale peu élevée, à angle à peine émoussé, à saillie postérieure courte, mais très nette. T'arses antérieurs mâles plus étroits que le sommet du tibia. Pénis peu incurvé, à sac interne muni d’un stylet aussi long que la moitié de la longueur de l’organe ; les styles latéraux sont grèêles et portent trois soies assez longues. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L'aspect extérieur du S. Uha- goni est à peu près celui du Phaneropella turcica REeITT. et cela m'avait conduit, avant d'examiner son organe copulateur mâle, à le rapprocher de cette espèce. En réalité c'était là une grave erreur que l’étude des véritables caractères de filiation m’oblige à reconnaître. HABITAT. -— Espèce muscicole habitant parfois les entrées de grottes dans la vallée du rio Belaya. Espagne. Province de Santander : Reinosa (Uhagon, Crotch) ; Suances, dans les feuilles mortes et dans une petite « cueva al lado del rio » (?) (Escalera). Obs. — Reitter l’a répandu dans les collections avec l’indica- tion inexacte « Asturies, Getschmau ». GROUPE 11 TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Tarses antérieurs mâles bien plus larges que le sommet du tibia. 2. - Tarses antérieurs mâles aussi larges ou plus étroits que le som- met-du tibia. sauce URSS 3. 2. Prothorax présentant sa plus grande largeur avant les ie postérieurs chez les mâles. Long. : 2 mm................. 3. Breuil. _— Prothorax présentant sa plus grande largeur exactement à la base chez les mâles. Long. : 1,6 mm...,.....,. 4. occidentalis, n. Sp. REVISION DES BATHYSCIINAE 299 3. Tarses antérieurs des mâles aussi larges que le sommet du tibia. Candice) Lx en ae eve tes ah e 2. arcanus. — Tarses antérieurs des mâles bien plus étroits que le sommet du AS PEU (en QIOnN HEL, GL UN) 5,1 44 db nur de 0 5. Perezi. 2. Speocharis arcanus Schaufuss. Planche I, fig. 18 et Planche VII, fig. 203 à 206. Quuestus arcanus, Schauîfuss, 1861 «, p. 425, pl. I, fig. 1 ; éyp. : « Hisp. occ. » (sic). — Bathys- cia arcana, Reitter, 1885, p. 35. — Marseul, 1885, p. 54. — Escalera, 1899, p, 373. Long. : 2,5 mm. Forme elliptique, allongée, également rétrécie en avant et en arrière. Pubescence fine et dense. Antennes atteignant la moitié de la longueur du corps ; les longueurs des articles chez les mâles sont 1, 1, 3/4, 2/3, 3/4, 3/4, 1, 1/2, 2/3, 2/3, 2. L’article vrIt est deux fois plus long que large ; le xI est 3 fois aussi long que le x, aussi large que lui, cylindrique dans sa moitié basale, puis brusquement élargi au sommet. Prothorax à côtés peu arqués, aussi large que les élytres, présentant sa plus grande largeur à la base. Le contour du prothorax se con- tinue sans brisure avec celui des élytres. Élytres deux fois aussi longs que larges, ponctués. Uarène mésosternale élevée, arrondie, avec un prolongement postérieur atteignant le niveau du bord postérieur du métasternum. T'arses antérieurs des mâles allongés, aussi larges que le sommet du tibia. . Organe copulateur mâle très arqué ; styles latéraux grêles, terminés par une massue portant trois soies courtes. Stylet du sac interne très grêle et aussi long que les trois quarts de la longueur du pénis. | : VARIATIONS. — Les tarses antérieurs des mâles sont un peu plus dilatés chez les S. arcanus des grottes du littoral (Suances, Cobreces) que chez ceux des grottes de l’intérieur (Altamira, Novales, Santa-Isabel). HABITAT. — Espèce cavernicole très abondante dans les 300 DT R. JEANNEL nombreuses grottes des vallées du rio Saja et du rio Belaya. Espagne. Province de Santander : cueva de la Peña de Gol- bardo [381] (Escalera) ; cueva de Oreña, à Cobreces [377] (Escalera) ; las Cuevas de Cobreces [376] (Bolivar !, Breuil !) ; cueva de las Brujas, à Ongayo [374] (Escalera) ; cueva de las Brujas, à Suances [373] (Escalera, Breuil !) ; cueva de Alta- mira [372] (Bolivar !, Breuil!); cueva de las Aguas, à Novales [380] (Breuil !) ; cueva de Santa-[sabel [378] (Breuil !) ; [cueva de la Clotilde, à Santa-Isabel [379] (Breuil !); cueva de Oreña [383], à Valle de Alfoz de Llobredo (Bolivar!). Obs. I. — Escalera (1899, p. 375) cite encore S. arcanus de la cueva del Castillo, à Puente-Viesgo (vallée du rio Paz). Cette indication est à coup sûr inexacte, car l’abbé Breuil, dont les récoltes me sont parvenues soigneusement triées, n’a recueilli dans cette grotte que S. autumnalis et S. Sharpi. Obs. IT. — $. adnexus se trouve en compagnie du $. arcanus dans la cueva de Santa-Isabel, S. Sharpi dans les deux cuevas de las Brujas, de Ongayo et de Suances. 3. Speocharis Breuili Jeannel. Planche VII, fig. 209 à 212. S. Breuili, Jeannel, 1910 e, p. 465, fig. 1 et 2 ; éyp. : cueva del Pindal. — 1910 j, fig. 6. . Long. : 2 mm. Forme allongée, convexe, atténuée en arrière. Pubescence longue et peu serrée. Antennes atteignant les trois quarts de la longueur du corps, à article var bien plus court que le 1x, à article XI épaissi et long comme chez $. arcanus. Longueurs des articles chez les mâles : 3, 3, 24, 2, 2, 2, 22, 1, 24, 2, 6. Prothorax à côtés très arrondis et rétrécis à la base ; la plus grande largeur se mesure à l’union des trois quarts anté- rieurs et du quart postérieur. Élytres ponctués, sans strie sutu- rale. Saillie postérieure de la carène mésosternale atteignant REVISION DES BATHYSCIINAE 301 le niveau du milieu du métasternum. T'arses antérieurs mâles bien plus larges que le sommet du tibia. Organe copulateur mâle arqué ; pénis profondément sinué sur sa face dorsale ; sac interne pourvu d’un stylet très fin et de deux faisceaux symétriques d’épines ; styles latéraux grêles, terminés par trois soies de longueur moyenne. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant avec Breuilia triangulum SHARP une grotte de la vallée du rio Deva, sur le versant nord des Picos de Europa. Espagne. Province d’Oviedo : cueva del Pindal, à Pimiango [390] (Breuil !). 4: Speocharis occidentalis, nov. sp. Planche VII, fig. 208. Long. : 1,6 mm. Forme elliptique, allongée, légèrement rétrécie en arrière. Sculpture très fine ; pubescence longue et assez serrée. Antennes atteignant les trois quarts de la longueur du corps, plus grêles et plus aplaties que chez l’espèce précédente ; l’article xI est quatre fois aussi long que large chez les mâles et les longueurs proportionnelles des articles sont : 1, 1, 1/2, 1/2, 1/2, 1/2, 3/4, 1/3, 1/2, 1/2, 1 4. Chez les femelles les articles terminaux sont proportionnellement bien plus courts et plus larges. Prothorax présentant sa plus grande largeur exactement à la base dans les deux sexes. Élytres sans strie suturale. Carèné mésosternale élevée, formant un angle presque droit à sommet émoussé ; sa saillie postérieure dépasse le niveau de la moitié du métaster- num. T'arses antérieurs mâles à premier article bien plus large que le sommet du tibia, à articles 11, III et 1v décroissant pro- gressivement de taille et de largeur. HABITAT. — C’est l’espèce la plus occidentale connue dans les monts Cantabriques. Espagne. Province d’Oviedo : cueva de Quintanal, près de Balmori [391] (Breuil !). 302 D' KR. JEANNEL D. Speocharis Perezi Sharp. Planche VII, fig. 213 à 216. Adelops Perezi, Sharp, 1872, p. 269; éyp.: cuevas de Cuanes et de Cuasande, — Bathyscia Perezi, Reitter, 1885, p. 37. — Escalera, 1899, p. 390. Long. : 1,6 mm. Forme elliptique, allongée, un peu rétrécie en arrière. Pubes- cence longue et peu serrée. Antennes dépassant le milieu de la longueur du corps, à article vitr globuleux, à article x1 bien plus large que le x dès sa base ; d’abord cylindrique, cet article xI s’élargit dans sa moitié apicale. Longueurs des articles : 3, 3, 2, 2, 2,2, 24, 1, 2, 2, 6. Chez les femelles l’article x1 est un peu plus court. Prothorax à côtés bien arqués, aussi large que les élytres. Élytres ponctués, sans strie suturale. Carène mésosternale haute, à saillie postérieure atteignant la moitié du métasternum. T'arses antérieurs mâles plus étroits que le sommet du tibia. Organe copulateur mâle à styles latéraux grêles et terminés par 3 soies de longueur moyenne. Pénis profondément sinué sur sa face dorsale. Sac interne à stylet très long et très grêle, privé de faisceaux d’épines. Différences sexuelles. — Les côtés du prothorax sont moins arrondis et les antennes sont plus courtes et plus épaisses chez les femelles. VARIATIONS. — Les variations locales sont très légères et méritent à peine d’être signalées. Il semble cependant que chez les S. Perezi de la cueva del Sell et chez ceux de la petite grotte de la Peña Mellera les antennes soient plus épaisses, l’article vit plus globuleux, le prothorax plus large. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant avec Preuihia triangulum SHARP la vallée du rio Deva, sur le versant nord des Picos de Europa. Espagne. Province d’Oviedo : cuevas de Cuanes et de Cua- sande [388] (Sharp): cueva de la Loja, à El Mazo [386] REVISION DES BATHYSCIINAE 303 (Escalera, Breuil !) ; cueva de la Cabañuca, à Panes [387] (Escalera) ; petite grotte de la Peña Mellera [385] (Breuil !) ; cueva del Sell, à Panes [384] (Breuil !). GROUPE {li TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Antennes courtes n’atteignant pas les angles postérieurs du prothorax ; article vrir globuleux. Petite taille (long. : 1,3 DRE DUCICOIB 2 Me india sueur se eee ve 6. adnexus. — Antennes dépassant les angles postérieurs du prothorax. Taille démo ad moins CameEnIColes. LU 0. 3 DE, DO 2. 2. Forme peu convexe. Antennes épaisses dépassant à peine les angles postérieurs du prothorax. Long. : 2,4 mm.... 7. vasconicus. — Forme convexe. Antennes atteignant la moitié de la longueur du NS Je ee tra elite a es ee end Le ce 6 let a 'abut e 4 8. 8. Forme régulièrement ovalaire. Carène mésosternale basse, à angle acéré. Article vrtzr des antennes aussi long que le 1x. Long. : NT ns nue gr lune a ldien e nec ice 9. Cisnerosi. A — Forme rétrécie en arrière. Carène mésosternale à angle arrondi. Article vit des antennes plus court que le 1x. Long. : 2 mm. Ne dela les As ONCE 1 LUE SN 8 autumnalls, 6. Speocharis adnexus Schaufuss. Quaesticulus adnexus, Schaufuss, 1861 a, p. 427, pl. I, fig. 2 ; éyp. : « Hisp. occ. » — Bathyscia adnezxa, Reitter, 1885, p. 38. — Marseul, 1885, p. 55. — Escalera, 1899, p. 400. Long. : 1,3 à 1,7 mm. Forme courte et régulièrement ovalaire, convexe, non atténuée en arrière. Pubescence rare, avec quelques poils dressés. Antennes courtes, à deux premiers articles aussi longs que les quatre suivants réunis, à article vrrtr globuleux, à massue aplatie. Prothorax convexe, à côtés bien arrondis. Élytres à ponctuation plus forte que celle du prothorax, râpeuse et irrégulièrement alignée en travers ; strie suturale entière et suture légèrement saillante. Carène mésosternale haute, arron- 304 D' R. JEANNEL die, à saillie postérieure atteignant le bord postérieur du métas- ternum. Tarses antérieurs mâles à premier article seul élargi, bien plus étroit que le tibia. Organe copulateur mâle peu arqué, à styles latéraux grêles, terminés par 3 longues soies. Pénis régulièrement arqué et stylet du sac interne pas plus long que le tiers de la longueur du pénis. HaBiraT. — Espèce lucicole habitant la vallée du rio Belaya et pénétrant assez fréquemment dans les grottes. Son aire de distribution se superpose en partie à celle du S. arcanus. Espagne. Province de Santander : cueva de Juan Bueno, à Viernoles [382] (Escalera) ; cueva de Cobreces [376] (Uha- gon !) ; Cobreces, dans les feuilles mortes (Escalera) ; cueva de Santa-Isabel [378] (Breuil !). Obs. — Je ne sais à quoi correspond la « grotte près de Panes » où Schaufuss indique avoir découvert cette espèce. 7. Speocharis vasconieus La Brülerie. Adelops vasconicus, La Brâûlerie, 1872, p. 448 ; typ. : cueva de Albia. — Bathyscia vasconica, Marseul, 1885, p. 53. — Escalera 1899, p. 385. Syn. : B. Cisnerosi, Reiïitter, 1885, p. 37 (pars), nec Perez-Arcas. Long. : 2,4 mm. Forme ovalaire, peu convexe, à peine rétrécie en arrière. Pubescence courte et serrée. Antennes dépassant légèrement les angles postérieurs du prothorax, à article 1 plus épais que le 11, à article vit très dilaté, à articles vrrr plus long que large, à article x1 plus large que le x. Les longueurs des articles sont : 2, 2, 14, 1, 1, 1, 2, 1, 14, 14, 2. Prothorax de même lar- geur que les élytres. Élytres à sculpture fine, à strie suturale effacée en avant et en arrière. Carène mésosternale haute, arrondie. Tarses antérieurs mâles plus étroits que le sommet du tibia. HABITAT. — Espèce cavernicole, spéciale à la vallée du rio Nervion. = REVISION,DES BATH YSCIINAE 305 Espagne. Province de Vizcaya : cueva de Albia, près d'Orduña [350] (La Brûlerie, Uhagon, E. Simon !) ; cueva de la Peña de Orduña [353] (La Brüûlerie) ; cueva sin nombre, à O:duña [352] (La Brülerie) ; cueva Perules, à Orduña [351] (La Brülerie, Mazarredo !). 8. Speocharis autumnalis Escalera. Planche VIII, fig. 217 et 218. Bathyscia autumnalis, Escalera, 1898, p. 37 ; typ. : cueva del Castillo, — 1899, p. 382. — Jean- nel, 1910 f, fig. 4, Long. : 2 mm. Forme ovoïde, convexe, très atténuée en arrière sur- tout chez les mâles. Coloration foncée. Pubescence longue. Ponctuation assez forte. Antennes atteignant la moitié de la longueur du corps, à article vrir plus long que large, à arti- cle xr ovalaire et aplati. Longueurs des articles : 3, 3, 25, 2, 2, 2, 24, 1, 2, 2, 5. Prothorax à côtés très arqués chez les mâles, aussi large que les élytres dans les deux sexes. Élytres à strie suturale entière. C'arène mésosternale haute, arrondie, à saillie postérieure longue. T'arses antérieurs mâles presque grêles. Organe copulateur mâle très caractéristique. Le pénis est droit dans sa partie apicale, sans sinuosité dorsale ; le sac interne porte un stylet grêle et court ; les styles latéraux sont grêles et se terminent par 3 soies de longueur démesurée, qui se recourbent en dedans et s’entrecroisent avec celles du côté opposé (fig. 218). Différences sexuelles. — Chez les mâles les antennes sont plus longues, les élytres sont plus atténués en arrière, les côtés du prothorax sont plus largement arrondis. VARIATIONS. — Certains exemplaires males de la cueva de Santian sont plus grands, plus ovoïdes et leurs antennes sont plus épaisses. À Hornos de la Peña au contraire les variations semblent se faire en sens inverse : les mâles sont moins différents des femelles, plus petits et plus ovalaires. ARCH. DE Z0OL. EXP. ET GÉN. — 5® SÉRIE. — T. VII. — (I), 20 306 © Dr R. JEANNEL HABITAT. — Espèce cavernicole de la vallée du rio Paz. Espagne. Province de Santander : cueva del Castillo, à Puente-Viesgo [367 | (Escalera, Breuil!); cueva de la Castañeda, à Puente-Viesgo [368] (Breuil !) ; cueva de Hornos de la Peña, à San Felice de Buelna [369] (Breuil !) ; cueva de Santian, à Puente-Arce [370] (Breuil !). Obs. — Cette dernière grotte est probablement celle dite « de Peñas Negras » où Escalera a découvert le S. autumnalis. 9. Speocharis Cisnerosi Perez-Arcas. Planche VIII fig 2107 2 221: Adelops Cisnerosi, Perez-Arcas, 1872, p. 127, pl. III, fig. 2; éyp. : cueva del Reguerillo. — Bathyscia C'isnerosi, Reitter, 1885, p. 37. — Escalera, 1899, p. 386. Bongit:42 lame Forme ovale, convexe, peu atténuée en arrière. Pubescence courte et serrée ; ponctuation fine. Antennes atteignant la moi- tié de la longueur du corps chez les mâles, un peu plus courtes chez les femelles, à article viir deux fois aussi long que large, à article x1 ovalaire, aplati, plus large que le x. Les longueurs des articles sont : 3, 3, 2, 2, 2, 2, 24, 14, 2, 2, 8. Prothorax pas plus large que les élytres, non rétréci à sa base. Élytres à strie suturale effacée en arrière. C'arène mésosternale formant un angle émoussé et présentant une saillie postérieure dont le niveau atteint le tiers de la longueur du métasternum. Deux pre- miers articles du tarse antérieur mâle dilatés, mais bien plus étroits que le tibia. Styles latéraux de l'organe copulateur mâle épais ; stylet du sac interne du pénis robuste, aussi long que la moitié de la longueur du pénis ; ce dernier n’est pas sinué sur sa face dor- sale. | HABITAT. — Espèce cavernicole habitant la sierra de Gua- darrama, c’est-à-dire une vallée du bassin du rio Tage. Espagne. Province de Madrid : cueva del Reguerillo, près de Torrelaguna [393] (Perez-Arcas !, Escalera). REVISION DES BATHYSCIINAE 307 GROUPE 14 TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Forme allongée, elliptique. Élytres deux fois aussi longs que de eus meme nemvann 12. flaviobrigensis. — Forme ovoïde, courte. Élytres moins de deux fois aussi longs que me ra emma tm ta nc Jumetesste 2, 2. Strie suturale effacée. Élytres portant des traces de côtes. Long. : mans: Métis ure dis ah ae 13. cantabricus. — Strie suturale bien marquée. Élytres sans trace de côtes. ...... 8. 3. Prothorax plus ample. Article vx des antennes bien plus court que le 1x. Tarses antérieurs mâles un peu plus larges que le tibia. Rd. sm aus dame e aa ea 0 10. Sharp. — Prothorax moins ample. Article vrrr des antennes presque égal au 1x. Tarses antérieurs mâles beaucoup plus larges que le tibia. dd nn ados ueiouse 11. Escalerai. 10. Speocharis Sharpi Escalera. Planche VIII, fim 222 à 227. Bathyscia Sh-rpi, Escalera, 1893, p. 37: {yp. : gruta de las Brujas de Suances. — 189), p. 382. Long. : 1,8 mm. Forme courte, convexe, peu atténuée en arrière. Pubescence longue et peu serrée. Ponctuation fine. Antennes atteignant la moitié de la longueur du corps chez les mâles, plus courtes chez les femelles. Les articles du funicule sont allongés, l’article VII est un peu plus long que large, le x1 aplati, large et ovalaire. Les longueurs des articles sont: 2, 2, 1, 3/4, 1, 1, 1}, 3/4, 1, 1, 2. Prothorax plus large que les élytres, rétréci à sa base chez les mâles, non rétréci chez les femelles. Strie sutu- rale des élytres entière. C'arène mésosternale arrondie, à saillie postérieure bien marquée. Tarses antérieurs des mâles bien plus larges que le sommet du tibia, à article 1 aussi large que long. Organe copulateur mâle régulièrement arqué; pénis sans dépression dorsale ; styles latéraux épais terminés par 3 soies extrêmement courtes. On a vu que ces soies étaient démesuré- 308 D' R. JEANNEL ment longues chez S. autumnalis, vivant dans la même grotte que S. Sharpi. Cette différence dans la structure des organes sensoriels de l’appareil copulateur établit évidemment une barrière physiologique entre les deux espèces (voy. page 183). HABITAT. — Espèce cavernicole répandue dans les deux vallées voisines du rio Belaya et du rio Paz. Dans la première elle se superpose au S. arcanus SCHAUF., dans la seconde au S. autumnalis ESCAL. Espagne. Province de Santander : cueva de las Brujas, à Ongayo [374] (Escalera) ; cueva de las Brujas, à Suances [373] (Escalera, Breuil !) ; sima del Espino, à Cudon [375] (Escalera) ; cueva del Castillo, à Puente-Viesso [367] (Breuil !) ; cueva de la Castañeda [368], voisine de la précédente (Breuil !). 11. Speocharis Escalerai Jeannel. Planche VIII, fig. 228 et 229. S. Escalerai, Jeannel, 1910 e, p. 466 ; éyp. : cueva de Cullalvera. FA Long. : 2 mm. Forme du S. Sharpi. Antennes atteignant la moitié de la lon- gueur du corps, plus courtes chez les femelles que chez les mâles ; l’article vrIr est deux fois aussi long que large et l’ar- ticle XI est ovalaire, large et aplati. Les longueurs des articles sont : 2, 2,1,1,14, 1,14, 1, 1, 1, 2. Prothorax à côtés à peine rétrécis à la base, très arqués, un peu plus large que les élytres. Strie suturale des élytres bien marquée ; suture saïllante. Tarses antérieurs mâles bien plus larges que le sommet du tibia, à article 1 aussi long que large. Organe copulateur mâle régulièrement arqué ; pénis sans dépression dorsale ; sac interne pourvu de deux paquets symé- triques d’épines et d’un stylet robuste ; soies terminales des styles latéraux de longueur normale. VARIATIONS. — Les individus de la cueva de Covalanas ont parfois exactement l'aspect des S. Sharpi, mais la forme REVISION DES BATHYSCIINAE 309 de leurs antennes et la structure de leur organe copulateur male ne peuvent laisser aucun doute sur leur identité. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant la vallée du rio Ason. On ne connaît pas la faune des vallées situées entre le rio Ason et le rio Paz où se trouve S. Sharpi ; il est bien probable qu’on y découvrira des formes de Speocharis intermé- diaires aux deux espèces ici décrites et peut-être sera-t-on con- duit à tout comprendre dans le même groupement spécifique. Espagne. Province de Santander : cueva de Cullalvera, à Ramales [363] (Breuil !) ; cueva de Covalanas [364] (Breuil !) ; cueva de Valle, à Rasines, près de Ramales [365] (Breuil !). 12. Speocharis flaviobrigensis Uhagon. Planche VIII, fig. 230. Bathyscia flaviobrigensis, Uhagon, 1891, p.121 ; éyp. : cueva de San Roque ou de Utzcorta. — Escalera, 1899, p. 3890. Syn. : B. utzcortensi:, Reïtter, 1885, p. 36. Long. : 2 mm. Forme elliptique, allongée, atténuée en arrière. Antennes atteignant dans les deux sexes la moitié de la longueur du corps ; l’article vit est bien plus long que large et l’article x1 est grand, ovalaire et aplati. Les longueurs des articles sont ; 2, 2, 14, 1,14, 14, 2, 14, 2, 2, 3 Prothorax aussi large que les élytres, non rétréci à sa base. Élytres à strie suturale entière, sans traces de côtes. T'arses antérieurs des mâles un peu plus larges que le sommet du tibia, à article 1 un peu plus long que large. Organe copulateur mâle arqué ; pénis à face dorsale profon- dément sinuée ; sac interne sans faisceaux d’épines ; styles laté- raux grêles, pourvus de trois soies de longueur normale. HABITAT. — Espèce cavernicole localisée dans les Montes Cobetas de la vallée du rio Cadagua. Espagne. Province de Vizcaya : cueva de San Roque, ou de Utzcorta, à Abando, près de Bilbao [356] (Uhagon!, Escalera) ; cueva del fortin del monte Cobetas [354] (Uhagon !). 310 D' R. JEANNEL 13. Speocharis cantabrieus Uhagon. Bathyscia cantabrica, Uhagon, 1881, p. 118 ; {yp. : cueva de la Magdalena. — Reitter, 1883 p. 37. — Efscalera, 1899, p. 383, Long. 22m; Forme ovoïde, courte, très atténuée en arrière. Colo- ration foncée. Antennes atteignant à peine la moitié de la lon- gueur du corps ; l’article vitt est allongé, l’article x1 est ova- laire, peu large et aplati. Les longueurs des articles sont : 3, 3, 2, 2,2, 2,24, 135, 2, 2, 3. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés bien arrondis, présentant sa plus grande largeur à la base. Élytres portant sur le disque les traces de 3 ou 4 côtes bien visibles ; strie suturale effacée, parfois absente. Carène méso- sternale arrondie, à saïllie postérieure atteignant les deux tiers du métasternum. Tarses antérieurs des mâles un peu plus lar- ges que le sommet du tibia. Différences sexuelles : les antennes sont un peu plus longues chez les mâles. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant les deux vallées du rio Cadagua et du rio Lequeitio. On ne sait rien de la faune souterraine du bassin du rio de Mundaca, intermédiaire; il est bien probable qu’on y rencontrera le S. cantabricus. Espagne. Province de Vizcaya : cueva de la Magdalena, à Galdames [355] (Uhagon, Seebold !) ; cueva de Arenaza, à Galdames [358] (Uhagon, Ch. Brisout!); cueva del monte Calvarrio, à Lequeitio [361] (Escalera) ; cueva de Achurra, à Lequeitio [362] (Escalera !). GROUPE TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Articles terminaux des antennes aplatis "2 0 2. — Articles terminaux des antennes cylindriques, nullement aplatis. 8. 2. Forme rétrécie en arrière. Coloration foncée. Strie suturale plus REVISION DES BAFHYSCIINAE 311 ou moins effacée, surtout en avant. Long. : 2,3 à 2,5 mm...... 15. gracilicornis, n. Sp. RUN Se drain ad nliafnl se bia rn 9 ee ea d'a/e et à ee no "c'e — Forme également rétrécie en avant et en arrière, régulièrement elliptique. Coloration pâle. Strie suturale entière, toujours pro- fondément marquée. Long. : 2,8 à.3 mm............. 14. Seebold. 3. Forme elliptique, allongée, également rétrécie en avant et en arrière. Coloration normale. Antennes atteignant les trois quarts de la longueur du corps. Long. : 2,8 à 3 mm........ 16. flicorms. — Forme ovoïde, trapue, très convexe, très rétrécie-en arrière. Colo- ration brun foncé, très brillante. Antennes aussi longues que le corps, à articles sensiblement égaux. Long. : 3,4 mm... 17. Minos. 14. Speocharis Seeboldi Uhagon. Planche I, fig. 19 et Flanche VIII, fig. 233. | Bathyscir Seeboldi, l'hagon, 1881, p. 11r ; éyp. : cueva de la Magdalena. — Reitter, 1885, p. 37. — Escalera, 1899, p. 378. Long. : 2,8 à 3 mm. Forme elliptique, régulière, allongée, déprimée, également atténuée en avant et en arrière. Pubescence très courte ; coloration très pâle ; sculpture très fine. Antennes atteignant les trois quarts de la longueur du corps chez les mâles, à massue très aplatie; l’article r est plus épais que le 11 et l’ar- ticle XI est ovalaire. Les longueurs des articles sont : 4, 4, 8, 3, 3, 3, 4, 3, 3, 3, 4. Prothorax de même largeur que les élytres, court, à côtés peu arqués, nullement rétréci à sa base. Élytres ovalaires, deux fois aussi longs que larges, à strie sutu- rale entière, profonde et de coloration plus foncée que le reste de l’élytre ; suture non saillante. Carène mésosternale élevée, arrondie, à prolongement postérieur assez court. T'arses anté- rieurs mâles allongés, un peu plus larges que le sommet du tibia ; leur premier article est plus long que large. Différences sexuelles : Les antennes des femelles dépassent à peine la moitié de la longueur du corps. HABITAT. — Espèce cavernicole spéciale aux grottes de la vallée inférieure du rio Cadagua. Espagne. Province de Vizcaya : cueva de la Magdalena, à 312 Dr R. JEANNEL Galdames [355] (Uhagon, Seebold!, Simon !) ; cueva de San Roque, ou de Utzcorta, à Abando, près de Bilbao [356] (Uha- son, Escalera). Obs. — Dans la première de ces deux grottes, il se trouve avec S. cantabricus, dans la seconde avec S. flaviobrigensis. 15. Speocharis gracilicornis, nov. sp. Planche VIII, fig. 231 et 232. Long. : 2,3 à 2,5 mm. Forme déprimée, large en avant, très atténuée en arrière. Coloration foncée; sculpture et pubescence très fines. Antennes semblables à celles du #. Seeboldi, aussi longues, mais moins aplaties et bien moins élargies au sommet. Prothorax ample, aussi large que les élytres, à côtés modérément arqués, nullement rétrécis à la base. Élytres atténués presque dès la base, légèrement convexes ; leur strie suturale est peu marquée, plus ou moins effacée en avant et en arrière; la suture est saillante dans la moitié apicale des élytres. Uarène mésos- ternale et tarses semblables à ceux du S. Seeboldi. Organe copulateur mâle régulièrement arqué ; pénis sans dépression dorsale ; sac interne sans faisceaux d’épines, mais pourvu d’un robuste stylet aussi long que le tiers de la lon- gueur du pénis. Styles latéraux très épais et très longs, dépassant de beaucoup le sommet du pénis ; leur extrémité se termine par une forte massue triangulaire portant sur sa face interne trois soies peu longues et écartées les unes des autres. Différences sexuelles : Sans parler de la différence tarsale, les femelles sont plus épaisses et leurs antennes sont un peu plus courtes. HABITAT. — Espèce cavernicole, vivant avec Breuilia tibia- ls JEANN. dans une grotte de la vallée du rio Ason. Espagne. Province de Santander : cueva de San Roque, à Valle, près de Ramales [366] (Breuil !). Obs. — Cette grotte où vivent S. gracilicornis JEANN. et REVISION DES BATHYSCIINAE 313 Breuilia tibialis JEANN. est à peine distante de quelques cen- taines de mètres des grottes de Cullalvera, Covalanas et Valle où se trouvent S. Escalerai JEANN. et S. Minos JEANN. (voy. page 177). 16. Speocharis filicornis Uhagon. Planche VIII, fig. 234 et 235. Bathyscia filicornis, Uhagon, 1881, p. 113 ; éyp. : cueva del Monte Serantes, — Reitter, 1885, p. 86. — Escalera, 1899, p. 377. Long. : 2,8 à 3 mm. Forme elliptique, allongée, déprimée, également rétrécie aux deux extrémités. Coloration pâle ; ponctuation et pubes- cence très fines. Antennes atteignant les trois quarts de la lon- gueur du corps, à articles terminaux cylindriques, à peine épaissis et non aplatis. L'article 1 est plus épais que le 11. Longueurs des articles : 5, 5, 3, 4, 4, 3, 5, 3, 4, 4, 4. Prothorax de même largeur ou un peu plus étroit que les élytres, à côtés peu arqués, nullement rétrécis à la base. Élytres allongés, à strie suturale entière, à suture légèrement déprimée en avant. C'arène mésosternale haute, à bord ventral épais, à saillie postérieure atteignant le bord postérieur du métasternum. Tarses antérieurs mâles un peu plus larges que le sommet du tibia, à article 1 plus long que large. Organe copulateur semblable à celui du S. gracilicornis. HABITAT. — Espèce cavernicole de la vallée du rio Cadagua. Espagne. Province de Vizcaya : cueva del monte Serantes [36071, à Santurce (Uhagon!, Mazarredo!, E. Simon, Escalera) ; cueva de Portugalete, près de Santurce [359] (Ch. Brisout !). 17. Speocharis Minos Jeannel. Planche I, fig. 20 et Planche VIII, fig. 236 à 238. S. Mainos, Jeannel, 1910 e, p. 467, fig. 3 et 4; éyp. : cueva de Cullalvera. Long. : 3,4 mm. Forme ovo'de, très convexe, très rétrécie en arrière. Colora- tion brun foncé très brillant ; pubescence très fine et très rare :; 314 D' R. JEANNEL ponctuation excessivement fine et superficielle. Antennes aussi longues que le corps, très régulières, non épaissies au sommet ; l’article I est plus épais que le 11. Les longueurs des articles sont : 5, 5, 4, 4, 5, 5, 5, 4, 4, 4, 4. Prothorax court, con- vexe, à côtés peu arqués, nullement rétréci à la base. Élytres longs, cunéiformes, à strie suturale entière et à suture saillante. Carène mésosternale élevée, arrondie, à bord ventral tranchant, à saillie postérieure atteignant le niveau des hanches posté- rieures. Pattes très longues ct très grêles. Organe copulateur mâle court et relativement épais ; le pénis est presque droit, non sinué, le stylet du sac interne est court et épais ; les styles latéraux sont peu épais et leurs soies termi- nales sont longues. Obs. — Le seul'exemplaire mâle connu est un débris sans tête ni prothorax ; les caractères sexuels secondaires et en particulier la forme des tarses antérieurs me sont inconnus. HABITAT. — Espèce cavernicole vivant avec S. Æscalerar dans une grotte de la vallée du rio Ason. Espagne. Province de Santander : cueva de Cullalvera, près de Ramales [363], un mâle et une femelle (Breuil !). 11e genre, BREUILIA Jeannel. Jeannel, 1910 e, p. 468. Espèce type : B. triangulum (SHARP). L'aspect extérieur est sensiblement le même que celui des Speocharis. Toutefois les élytres sont toujours cunéiformes et leur sculpture est toujours formée de points fins et serrés. La tête est volumineuse et rétractile. Antennes courtes et grêles, parfois aplaties. Prothorax ample, allongé, plus large que les élytres. Élytres portant ou non une strie suturale. Carène mésosternale semblable à celle des Speocharis ; les épimères mésothoraciques sont rectangulaires et la suture sterno-épisternale est incomplète. REVISION .DES BATHY$SCIINAE 315 Tarses antérieurs bien plus larges que le sommet du tibia. Tibias intermédiaires épais, arqués, épineux. Tarses postérieurs aussi longs que les trois quarts du tibia correspondant, présen- tant la formule : 3, 14, 1, 1, 3. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Bien caractéristique, le _ pénis est petit, aussi long que le quart de la longueur du corps ; son sommet se termine en pointe acérée et sa lame basale est longue, étroite, finement rebordée. Le sac interne ne porte n1 stylets ni faisceaux d’épines, mais toute sa surface est semée de dents grosses et courtes, disposées sans ordre ; ces dents sont crochues et leur pointe est toujours tournée vers le méat. Dans le fond du sac quelques dents plus fines sont peut-être homologues du stylet des Speocharis (voir page 46). Les styles latéraux enfin sont épais, aplatis latéralement, irréguliers, épaissis au sommet et se terminent par 3 à 5 soies de longueur inégale. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — Breuilhia ne diffère “donc vraiment de Speocharis que par la structure toute particulière de son organe copulateur mâle. E. Reïitter (1910, p. 143) m'a reproché d’avoir osé baser des coupes génériques sur des caractères tirés de l’organe copulateur mâle, «nach der Form des männlichen Kopulationsorgans, das frei gar nicht sichtbar ist ». Je ne veux pas discuter ici si la valeur phylogénique d’un caractère est d'autant plus grande que ce caractère porte sur un organe « mieux visible », mais je pense que bien peu de bons J'axonomistes seront de cet avis. En réalité, il me paraît impossible de nier que Breuilia et Speocharis soient deux phylums distincts, qui ont pu, grâce à leur isolement génital, coloniser les mêmes grottes et subir une évolution rigoureusement parallèle. La disparition de la strie suturale chez les deux genres, dans les grottes les plus occidentales de la chaîne cantabrique s’explique comme cas de parallélisme orthogénétique (voir page 181). Enfin la connaissance des types larvaires est venue fournir une autre preuve de l’indépendance des deux genres. Grâce aux 316 Dr R. JEANNEL récoltes de M. l’abbé Breuil, j’ai pu dans ce mémoire donner la description des larves du Breuilia triangulum SHARP et des Speocharis Sharpi Escar. et S. Escalerai JEANN. Or il se trouve que les deux larves de Speocharis diffèrent considérable- ment de celle du Breuilia et de tous les autres types connus de Bathysciinae par la présence au bord externe des mandibules d’un volumineux tubercule de couleur foncée (voy. page 99). Les trois espèces connues du genre Breuilia se distinguent de la façon suivante : TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Preuilia. 1. Pas de strie suturale. Antennes cylindriques, à dernier article aussi long que lavant-dernier. Long. : 3,2 mm.... 1. triangulum. — Élytres portant une strie suturale. Antennes aplaties à article xx plus long que 1 x Longs: 2 mm ee 2e 2. Tibias intermédiaires des mâles inermes et très épaissis au som- MEL 5 Le Ts PA PAM OO PE 8. tibialis. — Tibias intermédiaires des mâles épineux et de grosseur nor- male f 261,0 OR RtÉIES RARES ati le es 2. cuneus. 1. Breuilia triangulum Sharp. Planche I, fig. 21 et Planches VIII et IX, fig. 239 à 248. Adelops triangulum, Sharp, 1872, p. 268 ; {yp. : cuevas de Cuanes y de Cuasande. — Bathys- cia triangulum, Reitter, 1885, p. 36. — Escalera, 1899, p. 375. — Breuilia triangulum, Jeannel, 1910 e, p. 469, fig. 5. — 1910 f, fig. 7. Long. : 2,8 à 3,3 mm. Forme ovoïde, convexe, très rétrécie en arrière, surtout chez les mâles. Coloration brun foncé très brillant. Pubescence courte et serrée. Ponctuation râpeuse et peu dense. Antennes atteignant environ la moitié de la longueur du corps, à articles extrêmes cylindriques. L’article 11 est moins épais que l’article 7 et les derniers articles sont légèrement épaissis ; les longueurs relatives des articles sont : 5, 5, 3, 3, 4, 4, 4, 3, 3, 3, 3. Protho- rax très convexe, long, moins de deux fois aussi large que REVISION DES BATHYSCIINAE 317 long ; sa base est rectiligne et les côtés sont peu arqués, nulle- ment rétrécis en arrière. Élytres sans strie suturale, à sommet tronqué. Carène mésosternale élevée, à bord ventral épais, formant une sorte de facette allongée entre les hanches inter- médiaires ; sa saillie postérieure atteint le niveau des hanches postérieures. T'arses antérieurs mâles à trois premiers articles dilatés, plus larges que le sommet du tibia; les deux premiers articles sont à peu près de même taille. Organe copulateur mâle sensiblement droit. Toutes les dents du sac interne sont semblables. Les styles latéraux sont rétrécis à leur base et leur sommet porte 5 soies, 3 terminales longues et 2 ventrales plus courtes. Différences sexuelles : Les femelles sont en général de bien plus grande taille ; leurs élytres sont plus larges, moins cunéi- formes et les antennes sont plus fines. VARIATIONS. — Il n’existe pas de formes locales bien définies. Toutefois les 50 individus de la cueva de la Loja que j’ai pu examiner sont en moyenne plus petits que ceux des autres grottes et on trouve dans la cueva de la Cabañuca des exem- plaires femelles présentant tout à fait la forme des males. En réalité les variations fluctuantes dans la même colonie sont considérables. HaBiraT. — Espèce cavernicole répartie dans de nombreuses grottes du bassin du rio Deva, sur le versant nord des Picos de Europa, où on la trouve mêlée aux Speocharis Perezi SHARP, S. Breuili JEANN. et S. occidentalis JEANN. Espagne. Province d’Oviedo : cuevas de Cuanes et de Cuasande, près de Potes [388] (Sharp) ; cueva de la Loja, près de Panes [386] (Escalera, Schramm!, Breuil!) ; cueva de la Cabañuca, près de Panes [387] (Uhagon) ; cueva de Suprevide, à Aban- dames [389] (Escalera) ; petite grotte de la Peña Mellera [385] (Breuil !) ; cueva del Pindal, à Pimiango [390] (Breuil !) ; cueva de Quintanal [391], à Balmori (Breuil !). Enfin une larve de Breuilia, vraisemblablement du B. triangulum, a été trouvée dans la cueva de Mazaculos [392] (Breuil !). 318 Dr KR. JEANNEL 2. Breuilia cuneus Jeannel. Planche IX, fig. 249 à 251. Breuilia cuneus, Jeannel, 1910 e, p. 469 ; typ. : cueva de Venta de la Perra. Long. : 2 mm. Forme cunéiforme, convexe. Pubescence courte et dense ; ponctuation fine ; coloration foncée. Antennes atteignant à peine la moitié de la longueur du corps, à articles terminaux aplatis et larges, à article x1 plus grand que le x ; longueurs des articles : 5, 5, 3, 3, 4, 4, 4, 8, 4, 4, 6. Prothorax très con- vexe, aussi large que les élytres, non rétréci à sa base. Élytres marqués d’une strie suturale effacée en arrière ; leur sommet est arrondi, nullement tronqué. Tarses antérieurs mâles bien plus larges que le sommet du tibia, à 3 premiers articles dila- tés ; le premier article est plus large que le 17. Tibias inter- médiaires normalement épais et épineux. Organe copulateur mâle très arqué sur sa face ventrale, presque plié à angle droit. Les dents basales du sac interne sont beaucoup plus grosses que les autres. Les styles latéraux sont énormes, plus longs que le pénis et se terminent par une massue qui porte 3 soies, dont l’une est tordue en spirale. Obs. — Je ne connais qu’un seul individu de cette espèce. HaABiTaT. — Espèce cavernicole habitant le bassin du rio Ason. Je ne sais s’il existe dans la même grotte une espèce du genre Speocharis. ; Espagne. Province de Vizcaya : cueva de Venta de la Perra, près des thermes de Molinar de Carranza [357] (Breuil !). 3. Breuilia tibialis Jeannel. Planche IX, fig. 252. B. tibialis, Jeannel, 1910 e, p. 470 ; typ. : cueva de San Roque, à Valle. Long. : 1,8 à 2 mm. Même forme, mêmes pubescence et ponctuation que le pré- cédent. Antennes atteignant à peine la moitié de la longueur du REVISION DES BATHYSCIINAE 319 corps, exactement semblables à celles du B. cuneus, sauf que les 3 derniers articles sont un peu plus courts. Élytres à strie suturale entière, nullement effacée en arrière ; la suture est relevée en toit. Carène mésosternale élevée, épaisse, arron- die, prolongée en arrière jusqu’au niveau du milieu du méta- sternum. Tl'arses antérieurs des males à 3 premiers articles dila- tés, discoïdes, bien plus larges que le sommet du tibia. T'ibias intermédiaires très arqués, extraordinairement épaissis chez les mâles ; l’épaississement est graduel de la base au sommet, la coupe du tibia est circulaire et le côté externe ne porte pas d’épines. Organe copulateur mâle faiblement arqué ; sa courbure est intermédiaire à celles des B. cuneus et B. triangulum. Les dents basales du sac interne sont bien plus volumineuses que les dents apicales ; les styles latéraux sont très grands, mais se terminent sans s’épaissir en massue ; des trois soies que porte leur extrémité deux, internes, sont courtes, l’autre apicale est plus longue. Différences sexuelles : chez les femelles, les antennes sont plus courtes, le prothorax est plus étroit, les élytres sont plus ren- flés et les tibias intermédiaires sont épineux et moins épais. HABITAT. — Espèce cavernicole vivant dans une grotte de la vallée du rio Ason en compagnie du Speocharis gracilicor- niS JEANN. Espagne. Province de Santander : cueva de San Roque, à Valle, près de Ramales [366] (Breuil !). D. Série de Speonomus. TABLEAU DES GENRES. 1. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés régulièrement arqués. Carène mésosternale élevée, anguleuse................ 2. — Prothorax plus étroit que les élytres, à côtés sinués.......... 8. 2. Élytres irrégulièrement ponctués, sur leur moitié apicale tout au moins et portant de longs poils verticalement dressés ne ue à 20e DU Tes de DD ae € 132 genre, Speonomites. 320 Dr R. JEANNEL Élytres régulièrement striolés en travers, sans longs poils dressés. ns A nn le Due ie A CE . 12° genre, Speonomus. Prothorax plus large que long ou Canré PR 4, Prothorax plus I0ng que TB ER CR EE 9, Prothorax campanuliforme, à peine plus étroit que les élytres. Carène mésosternale élevée...,,.......... 14° genre, Bathysciella. Prothorax rétréci-en arrière.1tit Poe ASIE CRC RS 5. Prothorax non cordiforme, peu rétréci en arrière, à angles posté- rieurs défléchis. ........... ni de A Ca CC RL CORTE 6. Prothorax cordiforme, ‘très rétrécl en arriére 2 Pas de strie suturale. Carène mésosternale anguleuse. Élytres non lobés "au “Sommét.. 2 LL SE RME 15° genre, Perrinia. Élytres pourvus d’une strie suturale, déhiscents et lobés au sommet. Carène mésosternale basse, non anguleuse,..... 2 4 16€ genre, Perriniella. ri transverse. Antennes à article vrrx plus court que ses voisins. Carène mésosternale entière et élevée. 17° genre, Troglophyes. Prothorax aussi large que long. Antennes à article vrir aussi long: que article. AUTEUR OT RAP REINE 8. Antennes très grêles et très longues. Élytres dépassant le sommet du pygidium. Carène mésosternale réduite, mais anguleuse. RE Re dE 18e genre, Troglocharinus. Antennes longues mais épaisses. Élytres courts, laissant à nu la pointe du pygidium.Mésosternum non caréné. 19° genre, Antrocharidius. Pygidium caché sous les élytres. Antennes longues et épaisses, à article vr fortement dilaté chez les mâles. Tarses antérieurs des mâles bien plus larges que le sommet du tibia. 20€ genre, Trocharanis. Élytres laissant à nu le sommet du pygidium. Antennes très longues et très grêles. Tarses antérieurs des mâles plus étroits que je SOmImEeL. QU HDIe APN ETATS 21° genre, Antrocharis. 12€ genre, SPEONOMUS Jeannel. Jeannel, 1908 c, p. 299. — 1909 «, p. 510, — 1910 e, p. 471. — 1910 f, p. 10. Revision : Jeannel, 1908, l’Abeille XXXI, pp. 75 à 102, avec 3 cartes. Espèce type : S. pyrenaeus (LESPÈs). Forme elliptique, déprimée, large. Tête et appendices entièrement rétractiles sous le corps. Pubescence dorée, peu longue, mais bien fournie. Sculpture toujours formée de points fins et superficiéls, peu serrés sur la tête et le prothorax, REVISION DES BATHYSCIINAE 321 de strioles transversales fines, serrées mais nettement marquées sur les élytres. Antennes longues et épaisses, à derniers articles élargis sur- tout chez les mâles. L'article 11 est toujours aussi long et plus grêle que l’article 1, à peine plus long ou aussi long et à peine plus épais que le 117 ; les articles v et vI sont parfois épaissis chez les mâles et le v est toujours plus long que ses voisins ; les articles de la massue sont cylindriques, rarement aplatis, le vrtr est petit et le XI n’est guère plus long que le x. Pas d’yeux. Prothorax à côtés arqués de la base au sommet, jamais sinués. Élytres soudés par leur bord sutural, à sommet arrondi recou- vrant le pygidium, à rebord marginal large et bien visible dans les quatre cinquièmes de la longueur de l’élytre ; la suture est presque toujours accompagnée d’une strie suturale peu visi- ble, toujours effacée en arrière et le disque porte parfois les traces de 3 côtes saïllantes. CUarène mésosternale élevée et mince, toujours anguleuse et plus ou moins dentée, sans prolongement métasternal. Épi- mères mésothoraciques étroits, allongés, à angle antéro-externe très aigu ; suture sterno-épisternale entièrement visible. Saillie intercoxale du métasternum très étroite, de façon que les hanches postérieures sont peu distantes. Pattes épaisses et peu allongées. Les fémurs sont aplatis, bien plus larges à leur base qu’à leur sommet ; l'extrémité apicale des fémurs antérieurs n’atteint pas le contour du corps, celle des fémurs intermédiaires le dépasse à peine et celle des fémurs postérieurs le dépasse amplement. Les tibias intermé- diaires sont épais, arqués et épineux. Les tarses antérieurs mâles sont pentamères, leurs trois premiers articles sont dila- tés, de largeur décroissante et leur dilatation, très peu variable dans tout le genre, ne dépasse guère celle du sommet du tibia. Tarses postérieurs grêles, aussi longs que les quatre cinquièmes du tibia correspondant ; leur premier article est très long et leur formule est à peu près : 3, 1, 1, 1, 3. ARCH, DE ZOOL. EXP, ET GÉN. — 5% SÉRIE. — T. VII. — (I). 21 322 Dr KR. JEANNEL Organe copulateur mâle très constant dans la série des Speonomus. Le pénis est toujours volumineux, fortement incurvé ; sa base est largement évasée et son sommet aplati d'avant en arrière se termine en une sorte de bec émoussé. Le sac interne porte à l’abouchement du canal éjaculateur une pièce en Ÿ semblable à celle des Bathysciola ; puis les faces dorsales et latérales du sac portent de volumineuses bandelettes formant de véritables pièces chitineuses articulées les unes avec les autres. Au sommet la paroi dorsale du sac est renforcée par deux bandelettes flexibles insérées au méat. Les styles latéraux s’insèrent latéralement, leur base est large et leur extrémité atteint à peine la pointe du pénis. Leur sommet est pourvu de deux ou trois soies longues et grêles et d’un pénicille de longs cils enchevêtrés, remplacés par une brosse de poils très courts chez les espèces des Basses-Pyrénées. DIFFÉRENCES SEXUELLES. — Elles portent principalement sur la forme du corps et la structure des antennes, sans parler de la différence tarsale. Les mâles sont en général plus larges que les femelles, leur prothorax est plus ample, ses côtés sont plus arqués ; toutefois il existe une espèce, S. Fagniezi JEANN., chez qui cette diffé- rence est inversée et dont les femelles sont plus larges que les mâles. Les élytres sont plus convexes, moins atténués en arrière chez les femelles et portent des traces de côtes mieux visibles. Les antennes des mâles chez beaucoup d’espèces sont dila- tées à partir de l’article v, ce qui leur donne (S. siygius DIECck, — clavatus SAULCY) un aspect claviforme spécial. Enfin, chez S. curvipes La BRÔL. les tibias postérieurs des mâles sont fortement arqués en dedans. VARIATION. — Les Speonomus sont très nombreux et il existe presque autant de formes différentes que de grottes habitées. Toutefois il est facile de se rendre compte que ces diverses formes ne sont que des races géographiques d’un petit nombre d’espèces à dispersion plus vaste. D'autre part REVISION DES BATHYSCIINAE 323 on observe quelquefois dans la même colonie des variations assez importantes pour mériter d’être nommées et j’ai été con- duit pour elles à employer une nomenclature tétranominale indiquant le genre, l’espèce, la sous-espèce et enfin la va- riété. ÉcoLocre Er CHOROLOGIE. — Les Speonomus sont tous caver- nicoles, sauf les Phacomorphus qui vivent peut-être en commen- saux dans le nid de quelque petit mammifère. Les Speonomus sont répartis sur tout le versant français des Pyrénées et dans les grottes du versant espagnol dépendant du bassin de l’Ebre. Deux d’entre eux se trouvent cependant dans deux vallées atlantiques des monts cantabriques, empié- tant sur l’aire de distribution des Speocharis (voir page 173). Les Speonomus font défaut dans les Pyrénées centrales fran- çaises, en dedans du périmètre des anciens glaciers (voir page 164). Les espèces du genre se rangent dans cinq groupes, dont un sous-genre, de la façon suivante : TABLEAU DES GROUPES D’'ESPÈCES DU GENRE Speonomus. 1. Coloration brun foncé. Tête très petite. Prothorax semi-circulaire, deux fois aussi large que long. Ongles très (51 Pi + PS EN SE em sous-genre PHACOMORPHUS. — Coloration testacée. Tête plus grosse. Prothorax non semi-circu- laire, une fois et demie aussi large que long. Ongles de longueur normale (sous-senre SPHONOMUS,;S. Str.).......1...1. .2 4, 2. 2. Élytres sans trace de strie suturale...,.............. GROUPE V. — Élytres portant toujours une strie suturale parallèle à la suture IR de nds ne cru Qra no à ca o ae ce 3. 3. Antennes plus courtes que la moitié du corps......... GROUPE Il. — Antennes dépassant la moitié de la longueur du corps. 4, Antennes épaissies à partir de l’article v chez les mâles, à partir de l’article vir chez les femelles ; l’article v des antennes des femelles est bien plus long que le vr............. GroUPE II. — Antennes épaissies à partir de l’article vir dans les deux sexes ; l’article v des antennes des femelles est à peine plus long que EPA Et als ce Price GROUPE IV. 324 D' R. JEANNEL I. Sous-genre PHACOMORPHUS Jeannel. Jeannel, 1908, p. 60. — Peyerimhoff, 1908, p. 303. — Jeannel, 1910 f, p. 10. TABLEAU DES ESPÈCES DU SOUS-GENRE Phacomorphus. 1. Base du prothorax non rétrécie. Élytres larges, rétrécis seulement au sommet. Forme presque lenticulaire. Long. : 4,5 mm. 1. Mascarauxi. — Base du prothorax rétrécie de façon que les angles postérieurs ne sont pas saillants. Élytres moins larges, rétrécis depuis la base. Forme allongée. Long. 9,5 mie CR RE 2. Bordei. l. Speonomus (Phacomorphus) Mascarauxi Deville. Planche IX,- fig. -253“et-254. Bathyscia Mascarauxi, Sainte-Claire Deville, 1905, p. 160 ; éyp. : grotte Compagnaga lecia. — Speonomus (Phacomorphus) Mascarauxi, Jeannel, 1908, p. 60, — Peyerimhoff, 1908, fig. III. Long. : 4,5 mm. Forme lenticulaire, très plate et très large. Coloration brun ferrugineux foncé, presque noir (coloration des Catops). Pubes- cence courte et éparse. Strioles transversales des élytres fortes et serrées. Antennes atteignant à peine la moitié de la longueur du corps, grêles et présentant la formule suivante : 2, 2, 2, 2, 2, 2, 2, 1, 14, 14, 14. Tête pas plus large que la cinquième partie de la largeur du prothorax. Angles postérieurs du pro- thorax très saillants et côtés non rétrécis en arrière. Élytres aussi larges que le prothorax, à suture déprimée, à strie suturale entière et à disque portant les traces de deux côtes saillantes. Carène mésosternale peu élevée, anguleuse, mais non dentée. Tarses antérieurs des mâles faiblement dilatés et tarses pos- térieurs exceptionnellement courts, pas plus longs que le quart de la longueur du tibia. CHOROLOGIE. — Je connais deux exemplaires de cette espèce qui ont été trouvés exactement dans les mêmes conditions à deux entrées de grottes, dans les Basses-Pyrénées (France). Dans les deux stations ils ont été trouvés dans des éboulis humides et recouverts de feuilles mortes au fond d’un aven REVISION DES BATHYSCIINAE 325 d’effondrement situé sur le trajet d’une grotte. Un mâle à été recueilli par Mascaraux au fond de l’aven de la grotte Com- pagnaga lecia, près de Camou-Cihigue [314] et une femelle a été trouvée par P. Nadar dans l’aven de la grotte d’Istaürdy [317]. 2. Speonomus (Phacomorphus) Bordei Peyerimhoff. S. (Phacomorphus) Bordei, Peyerimhoff, 1908, p. 302 ; éyp. : grotte de Château-Pignon. Long. : 3,25 mm. ; larg. : 2 mm. Forme bien moins large que celle du S. Mascarauxi, très atté- nuée en arrière. Antennes dépassant à peine la moitié de la lon- gueur du corps, à article vit épaissi chez le mâle ; leur structure est identique à celle de l’espèce précédente. Prothorax moins transverse, à côtés plus arrondis et nettement rétrécis à la base, à angles postérieurs non saillants. Élytres rétrécis depuis la base. Tarses antérieurs mâles peu dilatés, bien plus étroits que le sommet du tibia. HABITAT. — L’unique exemplaire connu à été trouvé dans une grotte des Basses-Pyrénées, à 35 m. de l'entrée, cou- rant sur la roche enduite d’argile. Malgré des appâts divers, relevés au cours de quatre visites consécutives, il a été impossi- ble d’en reprendre d’autres individus et ce fait laisse supposer que comme son congénère S. Bordei doit avoir un mode d’exis- tence spécial. France. Basses-Pyrénées : grotte de Château-Pignon, non loin de Saint-Jean-de-Port [319] (R. de Borde). IT. Sous-genre SPEONOMUS, s. str. GROUPE 1! TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Tibias postérieurs comprimés et hérissés de longues épines aussi grandes que les éperons. Article 11 des antennes trois fois aussi large que le z11. Forme atténuée en arrière; sculpture et pubescence D Sont 2/50 ROME Len. ut. 5. snfernus. 326 Dr R. JEANNEL — Tibias postérieurs cylindriques et hérissés d’épines très fines et très courtes bien plus petites que les éperons. Article 11 des an- tennes deux fois aussi large que le 111. Forme convexe, non atté- nuée en arrière ; sculpture et pubescence grossières............ 2. 2. Forme moins convexe. Élytres à strie suturale entière. Antennes peu aplaties, à article vrir globuleux. Carène mésosternale arrondie. Strioles régulières. Lonp::08 5 mm. 2 02. . 8. Delarouzeei. — Forme beaucoup plus convexe. Strie suturale des élytres obso- lète. Antennes très plates, à article vrir transverse. Carène mé- sosternale anguleuse. Strioles irrégulières. Long. : 3 mm. 4. Faurai. 3. Speonomus (s. str.) Delarouzeei Fairmaire. Planche I, fig. 22. Adelops Delarouzeei, Fairmaire, 1860, p. 631 ; typ. : Arles sur Tech. — Saulcy, 1872, p. 23. — Baihyscia Delarouzeei, Reïitter, 1885, p. 32. — Jeannel, 1909 «, p. 502, pl. XIV, fig. 65 et 66. Syn.: Brucki, Fairmaire, 1863, p. 8 ; éyp. : La Preste. b) subsp. catalonicus Jeannel. S. Delarouzeei-catalonicus, Jeannel, 1910 g, p. CLIV ; £yp. : cova de Rialp. Long. : 2,5 à 2,6 mm. Forme convexe, elliptique, également rétrécie en avant et en arrière. Pubescence fine ; coloration foncée. Antennes à article vtr globuleux, à article vir épais, à articles IX, x et X1 légèrement aplatis. Les longueurs des articles sont : 2, 2, 14, 1, 1,1, 14, 3/4, 14, 14, 14. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés peu arqués, non rétrécis à la base. Élytres à strie suturale entière. Tarses antérieurs des mâles très grêles, à article 1 à peine plus large et pas plus long que l’article 11 PRET RENE Organe copulateur mâle peu arqué. Le pénis est épais, coni- que ; son sommet est large et aplati. Les styles latéraux sont longs, grêles et se terminent par trois soies assez longues et un pénicille de poils courts très nombreux, très fins et très serrés sur le bord dorsal du sommet du style (1909 a, pl. xiv, fig. 66). VARIATIONS. — En France, dans le massif du Canigou, S. Delarouzeei ne montre aucune variation, mais on trouve en Espagne une race locale distincte de la forme française. REVISION DES BATHYSCIINAE 327 1. Forme moins large. Élytres deux fois aussi longs que larges. D Te TE NA En Alan dde en forma lypica. — Forme bien plus iarge. Élytres à peu près une fois et demie aussi longs que larges /Long.: 2,6 mm. ..,,......,... subsp. catalonicus. HABITAT. — C’est une espèce à grande aire de distribution qui paraît répandue sur les deux versants de la chaîne des Pyrénées-Orientales (Canigou-Puigmal). a) forma typica. France. Département des Pyrénées-Orientales : grotte d'En Britchut [234] (Lucante) ; grotte de las Encantadas, comm. du Tech [237] (Lucante) ; grotte d'El Pey, près de Montferrer [236] (J. et R.); grotte de Sainte-Marie, à La Preste [235] (J. et KR.) ; grotte de Velmanya, près de Vinça [238] (Hustache, Jeannel). Obs. — Cette dernière grotte fait partie du bassin de la Têt ; toutes les autres s’ouvrent dans celui du Tech. b) subsp. catalonicus Jeannel. Espagne. Province de Gerona : cova de Rialp, près de Ribes [322], dans la haute vallée du rio Ter (M. Faura y Sans !). 4, Speonomus (s. str.) Faurai Jeannel. S, Faurai, Jeannel, 1910 9, p. CLIV ; éyp. : cova de Rocafera (in coll. Musée de Madrid). Long. : 2,8 mm. Forme beaucoup plus convexe que celle du précédent ; coloration rougeâtre brillant ; pubescence plus longue ; strioles des élytres plus irrégulières, plus superficielles et moins rap- prochées. Antennes ne dépassant pas la moitié de la longueur du corps, épaisses, à articles terminaux larges et très aplatis. L'article 17 est une fois et demie aussi épais que le tr; l’ar ticle VIII est transverse ; les articles de la massue sont asy- métriques, plus élargis du côté ventral que du côté dorsal: les longueurs relatives des articles sont les mêmes que chez S. Delarouzeei. Prothorax de même largeur que les élytres, à 328 D' R. JEANNEL côtés peu arqués, non rétrécis en arrière. Élytres à strie suturale peu visible, effacée, surtout en arrière. Carène mésosternale formant un angle vif. Tarses antérieurs des mâles non dilatés, à article 1 petit, à peine plus large et pas plus long que l’article 11. HABITAT. — Espèce cavernicole spéciale à la vallée du rio Ter: Catalogne. Province de Gerona : cova de Rocafera, près de San Marti de Llemana [321] (Faura y Sans !) ». Speonomus (s. str.) infernus Dieck. Adelops infernus, Dieck, 1869, p. 348 ; typ. : Lestelas. — Saulcy, 1872, p. 22. — Bathyscia inferna, Reïitter, 1885, p. 32. — Marseul, 1885, p. 46. — Jeannel, 1909 «, p. 507, pl. XV, fig. 87 et 88. Long. : 2,5 mm. Forme elliptique, convexe, rétrécie en arrière. Coloration pâle; pubescence et sculpture excessivement fines. Antennes grêles, aplaties au sommet; l’article 11 est trois fois aussi épais que le 111, l’article vit est aplati et élargi dès sa base ; le vrIt est globuleux, le x1 est ovalaire, excavé sur sa face ventrale ; les longueurs des articles sont : 2, 2, 1, 1, 1, 1, 14, 3/4, 14, 1}, 15. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés peu arqués, non rétrécis à la base. Élytres à rebord marginal large, à strie suturale entière, à sommet largement arrondi. Tibias intermédiaires et postérieurs comprimés latéralement et pourvus sur leur bord dorsal de grandes épines aussi longues que les éperons. T'arses antérieurs très étroits, à article I à peine plus large et aussi long que l’article 11. Carène mésoster- nale formant un angle émoussé, à bord antérieur busqué. Organe copulateur mâle exactement semblable à celui du S. Delarouzeei. HABrrarT.— Cette espèce habite dans les Pyrénées françaises une série de grottes situées dans les grands massifs montagneux de Lestelas et d’Arbas, sur la rive gauche du Salat. Ce sont les grottes suivantes énumérées en descendant le cours du Salat. REVISION DES BATHYSCIINAE 329 France. Ariège : aven de Sainte-Catherine, près d’Engomer, dans la vallée du Lez, affluent du Salat [291] (J. et R.) ; grotte du pic de Lestelas [296] (Abeïlle!, Lucante, Jeannel, etc.). Haute-Garonne : Tute de l’ Espugne, à Saleich [2981 (Abeille !, Jeannel) ; grotte de Gourgue, à Arbas [299] (Jeannel) ; grotte du « Pount de Gerbaou », dans le massif de Pène-blanque [3001] (Jeannel). GROUPE III TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Prothorax nullement rétréci à sa base. Carène mésosternale basse, non dentée, à bord antérieur déclive. Long. : 28 mm.. 9. Piochardi. — Prothorax à côtés plus ou moins rétrécis à la base, surtout chez ae tr bel ls dl ne mio she roi don à 2. En AI ne 2 0 AN L, m . mn n i e neen e 3 D PET OP A2 SCD 2. se is ou Weo os de oo «ie 5. 8. Forme plus grêle. Article v des antennes des mâles très gros, bien plus épais que le vr; article vir des antennes des femelles pas deux fois plus épais que le vr. Long. : 25 mm .......... 8. stygius. — Forme plus ramassée. Article v des antennes des mâles épais, mais pas plus que le vi: article vir des antennes des femelles deux PIRSRCDS 10e 0 ae En ere 9,0 PAL at &. 4. Antennes plus courtes, à article vrrr plus court que le 1x. Long. : in ee nn mn nb à 'ecu à a ne co ces à à « 6. Proserpina. — Antennes plus longues, à article vrir aussi long que le 1x. Long. : DR EI M CR ARE CUS CREER PAL CIM 6 MTS LCL 7. Chardoni. 5. Forme déprimée, large en avant, très atténuée en arrière. Tibias postérieurs des mâles fortement incurvés. Long. : 3 à 3,2 mm. ee 2 ne + uns «es mn 10. curvipes. — Forme oblongue, convexe, également rétrécie aux deux extré- mités. Tibias postérieurs droits dans les deux sexes (faible- ment incurvés chez le S de $. longicornis-hermensis AB.)..... 6. 6. Prothorax présentant dans les deux sexes sa plus grande largeur AIO RON NOÉ RIRE RE SN tonne à dues e Fe — Prothorax présentant sa plus grande largeur vers le milieu chez les mâles, à l’union des deux tiers antérieurs et du tiers posté- CCS CE mms n ce ec ou ue < 8. 7. Prothorax des mâles à peu près de même largeur que les élytres, à côtés arrondis, à angles postérieurs vifs. Article v des an- 330 Dr R. JEANNEL tennes des mâles deux fois plus épais que le 1v. Femelles trois fois aussi longues que larges. Long. : 3 mm............. 11. /ongicornis. — Prothorax des mâles nettement plus large que les élytres, à côtés arrondis à angles postérieurs effacés. Article v des antennes des mâles un peu plus épais que le 1v. Femelles larges à peine deux fois aussi longues que larges. Long. : 3,2 à 3,5 mm... 12. Fagniezi. 8. Angles postérieurs du prothorax droits, non saillants ; la plus grande largeur du prothorax se mesure un peu après le milieu chez les mâles, à l’union des deux tiers antérieurs et du tiers posté- rieur chez les femelles. Long. : 32 à 34 mm....... 13. pyrenaeus. — Angles postérieurs du prothorax aigus et très saillants ; la plus grande largeur du prothorax se mesure un peu après le milieu dans les deux sexes. Long. : 3,8 224 en | 14. Diecki. Chez toutes les espèces du groupe, les antennes atteignent les deux tiers de la longueur du corps, les élytres sont pourvus d’une strie suturale effacée en arrière, les tarses antérieurs des mâles sont aussi larges que le tibia. 6. Speonomus (s. str.) Proserpina Abeille. Bathyscia Proserpinte, Abeille de Perrin, 1878, p. 155; £yp. grotte de l’'Homme-mort. — Reitter, 1885, p. 31. —. B. Proserpina, Jeannel, 1907 b, p. 133 et p. 125, fig. 11. — Speaonomus Proserpina, Jeannel, 1908, p. 62. — 1909 «, p. 510. Long. : 2,5 mm. Forme convexe. Antennes noueuses, relativement courtes, à articles terminaux à peine plus longs que larges (3, 3, 2, 2, 3, 2, 2, 1, 2, 2, 2). Prothorax de même largeur que les élytres. Suture des élytres faiblement déprimée. Carène mésosternale basse, à bord antérieur déclive. T'arses antérieurs mâles moins dilatés que chez les espèces suivantes. HABITAT. — Espèce cavernicole se trouvant avec S, curvipes dans deux grottes très différentes d'altitude. France. Ariège : Caougne de Montségur [260] (J. Fauveau :). Aude : grotte de l’Homme-mort, à Rivel [258] (L. Puel!, G. Sérullaz !). Obs. — Ces deux grottes se trouvent dans la vallée du grand Lhers. REVISION DES BATHYSCIINAE 331 7. Speonomus (s. str.) Chardoni Abeille. Adelops Chardonis, Abeïlle de Perrin, 1875 4, p. 179 ; éyp. : grotte d'Axat ?. — Bathyscia Char- donis, Reitter, 1885, p. 31. — B. Chardoni, Jeannel, 1907 b, p. 135, fig. 9. — Speonomus C'har- doni, Jeanuel, 1908, p. 62. — 1909 «, p. 511, pl. XVI, fig. 96 et 97. b) subsp. Pueli Chobaut. Bathyscia Pueli, Chobaut, 1903, p. 221 ; {yp. : grotte du Lazuzou. — B. Chardoni-Pueli, Jean- nel, 1907 b, p. 133. — Speonomus Chardoni-Pueli, Jeannel, 1908, p. 62. . c) subsp. ÆHecate Abeille. Bathyscit Hecatae, Abeille de Perrin, 1878, p. 154; {yp. : grotte d’Espezel, — Reitter, 1885, p. 30.— B. stygius-Hecate, Jeannel, 1907 b, p. 132, fig. 5. — Speonomus Chardoni-Hecate, Jean- nel, p. 62. d) subsp. aletinus Abeille. Bathyscia aletina, Abeille de Perrin, 1883, p. 3 ; typ. : grotte de la Valette. — Reitter, 1885, p. 31. — B. Chardoni-aletina, Jeannel, 1907 b, D. 133, fig. 10. — Speonomus Chardoni-aletinus, Jeannel, 1908, p. 62. — 1909 a, p. 511. Long. : 2,5 mm. Forme large et convexe, peu atténuée en arrière. Antennes plus longues que chez Proserpina, atteignant les deux tiers de la longueur du corps, à article viII aussi long que le 1x. Protho- rax plus large que les élytres. Suture des élytres déprimée. Carène mésosternale peu élevée. VARIATIONS. — S. Chardoni comprend quatre sous-espèces qui se distinguent par les caractères suivants D DO ÉD O cmmee «a eine due agir nsie 2, — Élytres à suture saillante, flanquée d’une dépression juxta-sutu- FOUR IAUCE PROMEVANRR PARTNERS EEE subsp. aletinus. 2. Élytres atténués dans leur moitié apicale. Forme un peu plus ER ES un nt NAS ct « tubuiat subsp. Hecate. — Élytres atténués dans leur tiers apical seulement. Forme plus PRO RER er A An ee de da Qais o att io 8. 3. Prothorax plus arrondi en avant. Antennes plus épaisses au RE da ds subsp. Puel. — Prothorax moins arrondi en avant. Antennes moins épaisses. a nn and ds eee ne forma typica. HABITAT. — S. Chardoni est spécial à la vallée de l'Aude, où il se trouve dans les grottes suivantes : 332 Dr R. JEANNEL a) forma typica. France. Aude : grotte de Sabarac, près d’Axat [249] (J. et R.); grottes innomées du défilé de Saint-George [250]; grotte de La Chapelle [251] ; grotte du col d’Axat [252] (C. Cauneille). b) subsp. Pueli Chobaut. France. Aude : grotte du pic de l'Aguzou [248] (L. Puel !). c) subsp. Hecate Abeille. Aude : grotte d’Espezel [253] (E. Simon !, L. Puel !). d) subsp. aletinus Abeille. France. Aude : grotte de la Valette, près d’Alet [259] (L. Ga- voy !, L. Puel !). 8. Speonomus (s. str.) stygius Dieck. Planche ep a Adelops stygius, Dieck, 1869, p. 348 ; éyp. : grotte de Moulis. — Bathyscia stygia, Jeannel, 1907 b, p. 132, fig. 3. — Speonomus stygius, Jeannel, 1908, p. 61. Syn. : Adelops clavatus Saulcy, 1872, p. 20. — Bathyscia clavata, Reïtter, 1885, p.30. b) subsp. Saulcyi Abeille. Adelops Saulcyi, Abeille de Perrin, 1872, p. 19; éyp. : grotte de Montesquieu d’Avantès. — Bathyscia Saulcyi, Reitter, 1885, p. 30. — B. stygia-Saulcyi, Jeannel, 1907 b, p. 132, fig. 4. — Speonomus stygius-Saulcyi, Jeannel, 1908, p. 61. c) subsp. crassicornis La Brûlerie. Adelops crassicornis, La Brûlerie, 1872, p. 447 ; typ. : grotte de Peyrounard. — Bathyscia crassicornis, Reitter, 1885, p. 31. — B. stygia-crassicornis, Jeannel, 1907 b, p. 132, fig. 6. — Speo- nomus stygius-crassicornis, Jeannel, 1908, p. 61. d) subsp. T'isiphone Jeannel. Speonomus stygius-Tisiphone, Jeannel, 1908, p. 62 ; éyp. : grotte de Malarnaud. Long. : 2,5 mm. Prothorax un peu plus large que les élytres chez les mâles, à peine plus étroit chez les femelles. Suture des élytres dépri- mée. Carène mésosternale élevée, à base rectiligne. Organe copulateur mâle semblable à celui du S. Chardoni. VARIATIONS. — Il existe un certain nombre de races géogra- phiques caractérisées de la manière suivante : REVISION DES BATHYSCIINAE 339 1. Forme plus grêle. Base du prothorax rétrécie de façon que les côtés du prothorax peu arqués en avant s’incurvent fortement aux angles postérieurs. Article vrir des antennes aussi long que le 1x Forme plus large. Base du prothorax à peine rétrécie 8. MONT a va Se FT 0e 2. Prothorax du mâle aussi large que les élytres..... forma typica. — Prothorax du mâle un peu plus large que les élytres. subsp. Sauleyi. 8. Article vrrr des antennes plus court que le1x... subsp. crassicornis — Article vrir des antennes aussi long que le 1x. subsp. T'isiphone. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant les vallées pyré- néennes des trois rivières voisines Salat, Volp et Arize. Dans les vallées du Volp et de l’Arize $S. stygius est représenté par des races spéciales, propres chacune à une grotte ; dans la vallée du Salat au contraire la seule forme typique se retrouve dans une série de grottes très éloignées les unes des autres. a) forma typica. France. Ariège : grotte d’Aubert, près de Saint-Girons [293] (Abeille!, Dodero!, J.et KR.) ; grotte de Moulis [292] (Abeille !, G. Mestre !, J. Bepmale !, J. et R.); grotte de Hount-Santo, près de Seix [289] (Abeille !, J. et R.). b) subsp. Saulcyi Abeille. France. Ariège : grotte de Montesquieu d’Avantès [286] (Abeille !, L. Puel!) ; grotte supérieure d’Enlenne, près de Montesquieu d’Avantès [287] (J.etR.). . c) subsp. crassicornis La Brüûülerie. France. Ariège : grotte de Peyrounard [285] (Dodero !, Ch. Fagniez !, G. Sérullaz !) d) subsp. T'isiphone Jeannel. France. Ariège : grotte de Malarnaud, à Montseron, près de Castelnau-Durban [283] (Dodero!, P. de Peyerimhoff!, G. Sérul- laz !, J.et R.). Ogs. — La forme typique se trouve avec S. Diecki dans la grotte d’Aubert, avec Antrocharis Querilhaci dans la grotte de Hount-Santo. Quant aux trois sous-espèces, elles cohabitent toutes avec S. Abeilles. 334 Dr R. JEANNEL 9. Speonomus (s. str.) Piochardi Abeille. Adelops Piochardi, Abeille de Perrin, 1873, p. 98 ; éyp. : grotte de La Garosse, — Bathyscia Piochardi, Reiïtter, 1884, p. 29. — Speonomus Piochardi, Jeannel, 1908, p. 61. — 1909 a, p. 511, pl. XVI, fig. 98 et 99. œ Long. : 2,8 mm. Forme oblongue, peu rétrécie en arrière. Antennes peu épais- ses. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés peu arqués. Suture des élytres déprimée. T'arses antérieurs des mâles un peu moins larges que le sommet du tibia. HABITAT. — Espèce cavernicole connue seulement d’une grotte de la rive droite de l’Arize où elle se trouve seule. France. Ariège : grotte de La Garosse, à Labastide de Sérou [282] (Abeille, Dodero !, L. Puel !, J.). 10. Speonomus (s. str.) eurvipes La Brüûülerie. Planche I, fig. 25. Adelops curvipes, La Brüûlerie, 1872, p. 444; éyp. : grotte de Rieufourcau. — Bathyscia cur- vipes, Reitter, 1885, p. 28. — Speonomus curvipes, Jeannel, 1908, p. 62. — 1909 &, p. 514, pl. XVE, fig. 103 et 104. b) subsp. subcurvipes Abeille. Bathyscia surcurvipes, Abeille de Perrin, 1878, p. 154 ; typ. : grotte de Nébias. — Speonomus curvipes-subcurvipes, Jeannel, 1908, p. 63. c) subsp. subrectipes Abeiïlle. Bathyscia subrectipes, Abeïlle de Perrin, 1878, p. 154; éyp. : grotte de Belvis, — Speonomus curvipes-subrectipes, Jeannel, 1908, p. 63. 9 Long. : 3 à 3,2 mm. Forme déprimée, atténuée en arrière. Côtés du prothorax fortement arqués chez les mâles, peu arqués chez les femelles. Suture des élytres déprimée. Carène mésosternale haute, fai- blement dentée, à bord antérieur convexe. Organe copulateur mâle moins arqué que chez les autres espèces, régulièrement arqué et non coudé. Les styles latéraux sont relativement épais. Il existe trois sous-espèces, d’ailleurs assez peu différentes les unes des autres. REVISION DES BATHYSCIINAE 330 1. Tibias postérieurs des mâles.très arqués ; article xr des antennes deuxigis aussilongique: larges. 4 dire dé erétoont se forma typica. Tibias postérieurs des. mâles peu"arqués. :.....:......,,.,.,. 2. . Article xr des antennes deux fois aussi long que large........ OR CR ARS Le de one ess subsp. subcurvipes. —— Article xt des antennes une fois et demie aussi long que large, CNET ER IT TRE CET PRET RE TES ECTS subsp. subrectipes. [Ve HAB1TaAT. — Espèce cavernicole propre à la vallée du grand Lhers et à celle de l’Aude, dans les Pyrénées. a) forma typica. France. Ariège : grotte de Rieufourcau, à Bélesta [262] (Delherm de Larcenne, J.) ; grotte du Conquet, à Bélesta [264] (L. Puel !) ; grotte du Lamparou, à Bélesta [263] (Del- herm de Larcenne, L. Puel !) ; Caougne de Montségur [260] (Delherm de Larcenne, Fauveau !, J.); grotte de la maison forestière de Rothschild, à Bélesta [261] (Fauveau !, J.). Aude : grotte de l’Homme-mort, à Rivel [258] (L. Puel!, J.). b) subsp. subcurvipes Abeille. France. Aude : grotte d’Artigue-Vieille, à Nébias [255] (G. Mestre!, L. Gavoy!, L. Puel !); grotte du Bac de la Caune [256] (L. Puel !). | Pyrénées-Orientales : Caouno Lloubrego, près de Caudiès [245 a] (J. et KR.), un exemplaire ©. c) subsp. subrectipes Abeille. France. Aude : grotte de Belvis [254] (G. Mestre, L. Gavoy!, L. Puel !). 11. Speonomus (s. str.) longicornis Saulcy. Plancte IX, fig. 255. Adelops longicornis, Saulcy, 1872, p. 19; éyp. : grotte de Portel. — Bathyscia longicornis, Reiïtter, 1885, p. 28. — Speonomus longicornis, Jeannel, 1908, p. 63. — 1909 &, p. 512, pl. XVI, fig. 100 à 102. b) subsp. fuxeensis Jeannel. S. longicornis-fuxeensis, Jeannel, 1908, p. 64 ; éyp. : grotte de Sainte-Hélène. — 1909 &, p. 512. 336 _ Dr R. JEANNEL c) subsp. hermensis Abeille. Adelops hermensis, Abeille de Perrin, 1873, p. 98 ; {yp. : grotte de Lherm. — Speonomus lon- gicornis-hermensis, Jeannel, 1908, p. 64. — 1909 a, p. 513. d) subsp. Perieri La Brüûlerie. Adelops Perieri, La Brûlerie, 1872, p. 446 ; typ. : grotte de Lavelanet. — Bathyscia Perieri, Reitter, 1885, p. 28. — Jeannel, 1907 a, p. 244. — Speonomus longicornis-Perieri, Jeanvel, 1908, p. 64. = 1909 @, p.,513. e) subsp. Perieri, var. gracilis Jeannel. Bathyscia Perieri-gracilis, Jeannel, 1907 a, p. 245 ; ty». : grotte de Fontet. — Speonomus lon: gicornis-Perieri-gracilis, Jeannel, 1908, p. 64. — 1909 «, p. 514. f) subsp. Pandellei Abeille. Bathyscia Pandellei, Abeille de Perrin, 1833, p. 2 ; éyp. : grotte d’Aurouze. — Reitter, 1885, p. 30. — Jeannel, 1907 a, p. 244. — 1907 b, p. 131. — Speonomus longicornis-Pandellei, 1908, p. 64. — 1909 «, p. 514. g) subsp. Fauveaui Jeannel. Bathyscia Fauveaui, Jeannel, 1907 a, p. 245 ; typ. : grotte de Capètes. — Speonomus longicor- nis-Fauveaui, Jeannel, 1908, p. 64. — 1909 a, p. 514. Long. : 2,6 à 3 mm: Forme oblongue, antennes épaisses. Prothorax à côtés bien arqués. Élytres à suture plus ou moins déprimée, portant chez les femelles des rudiments de côtes saiïllantes. Organe copulateur mâle fortement arqué au milieu, conforme au type générique. L'espèce longicornis comprend deux groupes de races bien différents par la structure de leur carène mésosternale et loca- lisés chacun dans la vallée d’une rivière. Les trois races à carène basse sont celles de la vallée de l’Ariège, les trois races à carène élevée sont celles de la vallée du grand Lhers. 1. Carène mésosternale basse, à bord antérieur déclive, faiblement convexe, à angle obtus faiblement denté (197 groupe).......... 2. — Carène mésosternale élevée, à bord antérieur busqué, tombant presque à pic sur le mésosternum à angle droit armé d’une forte dent (2° SOUPE} Ses en &, 2. Tibias postérieurs faiblement incurvés chez les mâles dans leur tiers moyen. Article v des antennes des mâles bien plus épais que le IV. Prothorax de même largeur que les élvtres.. subsp hermensis. — Tibias postérieurs droits dans les deux sexes................. 3. 8. Article v des antennes bien plus épaïs que le 1v chez les mâles. Prothorax de même largeur que les élytres. Long. : 3 mm. forma typica. REVISION DES BATHYSCIINAE 337 — Article v des antennes à peine plus épais que le rv chez les mâles. Prothorax un peu plus large que les élytres. Taille plus petite D RE NE RL ee TT he deu re subsp. fuxeensis. 4, Antennes relativement-grêles ; articles v et vr des mâles un peu plus épais que le 1v ; article x presque deux fois aussi long que ET SR PRE EE ES IR a CE RCE TR ET) RER IS TLLLETILS 5. — Antennes épaisses ; articles v et vi des mâles près de deux fois aussi épais que le 1v; article x à peine une fois et demie aussi OR Re JON RE A UC ré uns ae 6. 5. La plus grande largeur du prothorax se mesure à l’union des trois quarts antérieurs et du quart postérieur. Long. : 3 mm. subsp. Perteri. — La plus grande largeur du prothorax se mesure immédiatement ayant la base. Long. : 2,6 mm...... subsp. Perieri, Var. gracilis. 6. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés régulièrement ar- nc ni aie ou eee e subsp. Pandeller. — Prothorax plus large que les élytres chez les mâles, à côtés très ANDRE ATV AMENER ne ass 4, À (6 subsp. Fauveaui. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant les deux vallées voisines du grand Lhers et de l'Ariège, dans les Pyrénées françaises. Les trois races suivantes occupent la vallée de l'Ariège : a) forma typica. Arièce : grotte de Poïtel[278] (L. Puel!, Dr Normand !, J.); grotte de la Planche, près de Baulou [279] (D' Normand !) ; grotte du Trou, près de Baulou [280] (D' Normand). b) subsp. fuxeensis Jeannel. Ariège : grotte de Sainte-Hélène, près de Foix [276] (Dodero!, Fauveau !, J.). c) subsp. hermensis Abeille. Ariège : grotte de Lherm, près de Foix [277] (Abeille!, La Brûlerie !, L. Puel !, Fauveau !, J.). Les trois autres races occupent la vallée du grand Lhers. d) subsp. Perieri La Brülerie. Ariège : grotte de Lavelanet [266] (D' Chobaut!, Fauveau!, J.) ; grotte de Sarradet, à Freychenet [269] (Fauveau !, J.): grotte de Fontet, à Freychenet [268] (Fauveau !, J.). ARCH. DE Z001. EXP. ET GÊN. — 5€ SÉRIE. — T, VII. — (1). to 19 338 Dr R. JEANNEL Obs. — Très fixe à Lavelanet, il varie vers une forme plus large à Sarradet, vers une forme plus grêle (var. gracilis JEANNEL), à Fontet. e) subsp. Pandellei Abeille. Ariège : grotte d’Aurouze, à Montferrier [265] (Delherm de Larcenne, D' Normand !, Fauveau !, R. de Borde). Î) subsp. Fauveaui Jeannel. Ariège : grotte de Capètes, comm. de Freychenet [267] (Fauveau !, J.). 12. Speonomus (s. str.) Fagniezi Jeannel. Planche IX, fig. 256. S. Fagniezi, Jeannel, 1910 d, p. 49 ; {yp. : grotte de la Madeleine. Long. : 3,2 à 3,5 mm. Forme du #S. longicornis, maïs plus robuste. Prothorax plus large que les élytres dans les deux sexes. Élytres larges, parallèles, peu convexes, déprimés sur la suture. Carène mésosternale élevée, formant un angle droit, à bord antérieur busqué. Organe copulateur mâle conforme au type du genre. Les différences sexuelles sont autres que ce qu’elles sont d'habitude chez les Speonomus ; en effet les femelles sont beaucoup plus larges que les mâles et leur prothorax est, comme celui des mâles, plus large que les élytres. HABITAT. — Cette espèce habite, dans les Corbières, une grotte située dans les gorges de l’Agly, à Saint-Antoine de Galamus. France. Pyrénées-Orientales : grotte de la Madeleine [244] (J. et R.). 13. Speonomus (s. str.) pyrenaeus Lespès. Planche I, fig. 24 et Planche IX, fig. 257. Adelops pyrenaeus, Lespès, 1857, p. 283, pl. XVII, fig. 2; éyp. : grotte de Niaux. — Sauley, 1872, p. 18. — Bathyscia pyre .aea, Reïitter, 1885, p. 27. — Jeannel, 1907, p. 53. — Speonomus pyrenaeus, Jeannel, 1908, p. 65. — 1909 a, p. 516, pl. XVI, fig. 105 à 114. Syn. : Barnevillei, Saulcy, 1872, p. 18 ; éyp. : grotte de Bédeiïlhac. REVISION DES BATHYS$SCIINAE 339 b) subsp. Discontignyi Sauley. Adelops Discontignyi, Sauley, 1872, p. 18 ; #{yp. : grotte du Queire, — Bathyscia Discontignyi Reitter, 1885, p. 28. — Speonomus pyrenueus-Discontignyi, Jeannel, 1908, p. 65. c) subsp. novemfontium La Brüûlerie. Adelops novemjontium, La Brûlerie, 1872, p. 445 ; typ. . grotte de Neuf-fonts, — Bathyscia novemfontium, Reitter, 1885, p. 28. — Jeannel, 1907, p. 63. — Speonomus pyrenaeus-novemfon- tium, Jeannel, 1908, p. 65. d) subsp. Nadari Jeannel. Bathysceia Nadari, Jeannel, 1906 D, p. 244 ; typ. : grotte de Tourtouse. — Bathyscia pyrenaet- Nadari, Jeannel, 1907, p. 63. — Speonomus pyrenaeus-Nadari, Jeannel, 1908, p. 65. — 1909 & piroi7- Long. : 3,2 à 3,4 mm. Forme allongée, très caractéristique ; le prothorax est arrondi, rétréci à sa base et présente sa plus grande largeur vers le milieu chez les mâles ; il est plus large en arrière et présente sa plus grande largeur à l’union des deux tiers antérieurs et du tiers postérieur chez les femelles. La suture des élytres est plus ou moins déprimée. La carène du mésosternum est peu élevée et son bord antérieur est déclive, rectiligne ou convexe. L’'organe copulateur mâle du S. pyrenaeus est celui qui à été pris pour type de la description générique. Chez la race Nadari JEANN. il est un peu plus grand et plus grêle que chez la forme typique. Les quatre races géographiques du #S. pyreaneus sont les suivantes : 1. Article vrtr des antennes aussi long que le 1x................. 2, — Article vi des antennes plus court que le 1x. Base du prothorax des mâles aussi large que celle des élytres. Élytres des femelles sans dépression suturale.......... se Mndtié . Subsp. novemfontium. 2. Base du prothorax des mâles plus étroite que celle des élytres. Article 1x des antennes des femelles près de deux fois aussi long que large. Suture des élytres des femelles déprimée. subsp. Nadari. — Base du prothorax des mâles aussi large que les élytres. Article 1x des antennes des femelles à peu près aussi large que long...... 3. 8. Prothorax des mâles plus rétréci à sa base. Élytres des femelles très convexes, sans dépression suturale, ..... +... jorma typica. — Prothorax des mâles moins rétréci à sa base. Élytres des femelles peu convexes, à suture déprimée............ . Subsp. Discontignyi. 340 D' KR. JEANNEL HABITAT. — Espèce cavernicole connue des localités sui- vantes dans les Pyrénées françaises : a) forma typica. Ariège : grotte de la Calbière, à Niaux [273] (Lespès, Del- herm de Larcenne, J.); grottes du village de Niaux [274] (Lespès) ; grotte de Sabart, près de Tarascon-sur-Ariège [272] (J.); grotte de Saras [274] (Abeille, Bonvouloir et Ehlers) ; grotte de Lombrive, à Ussat [271] (Abeille, J.) ; grotte de Fontanet, près d’Ornolac [270] (Abeille, J.); grottes de Bédeilhac [275] (Lespès, Dr Chobaut !, J.). b) subsp. Discontignyri Saulcy. Ariège : grottes supérieure et inférieure du Queire, à Biert près Massat [290] (Dodero !, J. Bepmale !, J. et R..). c) subsp. novemfontium La Brüûlerie. Ariège : grotte de Neuf-fonts, près d’Aulus [288] (P. Léveillé!, La Brüûlerie !, J.). d) subsp. Nadari Jeannel. Ariège : grotte de Tourtouse, près Sainte-Croix-de-Volves- tre [297] (P. Nadar !, Jeannel). Ogs. — Les grottes où se trouve la forme typique sont grou- pées autour de Tarascon-sur-Ariège, dans la haute vallée de l'Ariège ; les trois autres races habitent la vallée du Salat. De ces dernières, deux (Discontignyi et novemfontium) occupent des vallées d’origine du Salat (vallées de l’Arac et du Garbet), l'autre (Nadari) est localisée près du confluent du Salat avec la Garonne. Cette bizarre distribution laisse supposer que S. pyrenaeus a dû habiter autrefois les grottes intermédiaires à celles où nous le trouvons encore aujourd’hui (voy. p. 169). 14. Speonomus (s. str.) Diecki Saulcy. Adelops Diecki, Saulcy, 1872, p. 18 ; éyp. : grotte d’Aubert. — Bathyscia Diecki, Reitter, 1885 , p. 27. — Speonomus Diecki, Jeannel, 1908, p. 65. Long. : 3,8 à 4 mm. Forme du S. pyrenaeus mâle, mais plus grand. Il n’existe pas REVISION DES BATHYSCIINAE 341 de dimorphisme sexuel considérable. Les angles postérieurs du prothorax sont particulièrement saillants ; la suture des élytres est déprimée ; la carène mésosternale est peu élevée, forte- ment dentée et son bord antérieur tombe à pic sur le mésos- ternum. Les farses antérieurs des mâles sont un peu plus larges que le sommet du tibia. C’est probablement une espèce dérivée de la même souche que les S. pyrenaeus. HABITAT. —- Espèce cavernicole étroitement localisée dans une seule grotte de la vallée du Salat. France. Ariège : grotte d’Aubert, près de Saint-Girons | 293] (Abeille !, Marquet !, Gavoy, L. Puel !, Dodero !, J. et R..). GROUPE IV TABLEAU DES ESPÈCES. 1. Article virr des antennes aussi long que le1x................. 2. — Article vrrr des antennes plus court que le 1x................. 10. NE On EURE DNS nn ANNE RS ue: motte ele ie oiète nie 8. UE CUM-TIEULO. DOC MIO 2... Mi et nds delete à «ju ioic à eve-sçens Re 8. Élytres et prothorax portant que'ques soies dressées courtes. Chorton brillante /Fong :12,6-Mnr...1....,..:...., 20 crypticola. Élytres et prothorax sans soies dressées. .................... &. 4, Antennes très grêles atteignant les trois quarts de la longueur du corps chez les mâles Prothorax présentant sa plus grande Prrenmerclément AND... 1.1... eco 5. — Antennes épaissies atteignant les deux tiers de la longueur du corps chez les mâles Prothorax présentant sa plus grande ÉPhee avant es anelEst HOSLÉTIEUrS. : . use de e douces ose 6. 5. Élytres non déprimés sur la suture, avec une strie suturale très effacée. Bord antérieur de la carène mésosternale droit Long : ET D D Re à nee OA cata en Ru ur ce ar ee 20 21 /atrunculus. — Élytres déprimés sur la suture avec une strie suturale bien visible. Bord antérieur de la carène mésosternale busqué. EN Ne. VERRE RTE Le 17. Abeiller. 6. Taille très petite. Article x des antennes des mâles pas plus long que large. Suture des élytres déprimée dans les deux D AE DOI ee sa done cr ao vo qe ce 15. zaphosinus. — Taille plus grande. Article x des antennes des mâles plus long 342 13. 14. 15. Dr R. JEANNEL que large. Suture des élytres déprimée chez le mâle seulement. Long. "2 Ein eee ca NES 16. hydrophilus. . Antennes courtes. Prothorax à peine aussi long que le tiers de la longueur des élytres. Élytres portant sur le disque deux fortes côtes saillantes de chaque côté. Long. : 4 mm........ 18. Ehlersi. Antennes longues. Prothorax plus long que le tiers de la longueur des élytres. Pas ‘de côtes saillantes 7, PEL PTE ER RE 8. . Garène mésosternale basse, formant un angle très obtus. Protho- rax très rétréci à la base. Long. : 3,5 à 4 mm..... 19. Bonvouloiri. Carène mésosternale élevée, formant un angle presque droit. Prothorax äupeine! rétrétl el aPriere 620 00 PORTES 9 . Élytres non cunéiformes, ovalaires. Long. : 3 mm...... 24 Mengeli. Élytres cunéiformes, rétrécis dans leurs trois quarts posté- rieurs.; Lone::,09.80 min el UN EN eee 25. Bolivari. : Taïlle intérieure à 9 mm, 20 CR CE 11: Taille supérieure à 3 mm . Prothorax à côtés peu arqués, à peine rétrécis à la base, pas plus large que les élvtres ee ape Ecrire ER Re 12. Prothorax à côtés arrondis fortement et nettement rétrécis à la base chez les mâles. plus large que les élytres............... 13. . Prothorax couvert de points fins, profonds et très serrés qui lui donnent un aspect mat. Forme elliptique, allongée. Long. : 2,5 ? AND ARR EE MINE Tee: dote nee 22. puncticollis. Prothorax à ponctuation superficielle, presque imperceptible. Forme elliptique très allongée. Long. : 25 mm.... 28. troglodytes. Antennes épaisses à article x aussi long que large. Tarses anté- rieurs mâles plus étroits que le sommet du tibia. Long. : 2,1 mm. RE RE PR SR RE nie 26. Bepmaler Antennes longues et grêles, à article x plus long que large.... 14. Forme déprimée, moins large. Côtés du prothorax moins arqués. Élytres déprimés sur la suture. Carène mésosternale élevée, for- mant uns, Aphaobius Kraussi J. Müller, À. Kraussi, J. Müller, 1910, p. 185 ; éyp. : grottes des environs de Leutsch, Long. : 2,3 à 2,8 mm. Forme convexe, peu rétrécie en avant. Pubescence longue et peu serrée. Antennes dépassant à peine la moitié de la lon- gueur du corps chez les mâles, très épaissies au sommet de ARCH. DE Z0OL, EXP. ET GÉN. — 5° SÉRIE. — T. VIL, — (I). 28 434 Dr KR. JEANNEL façon que l’article 1x est à peine plus long que large; les longueurs relatives des articles sont : 4, 4, 3, 2, 2, 2, 4, 1, 3, 3,4. Prothorax plus étroit que les élytres, présentant sa plus grande largeur à la base ; les côtés sont régulièrement arqués. Élytres ovalaires, plus courts et plus renflés que ceux de l'A. Miller. Les différences sexuelles sont les mêmes que chez À. Milleri. HABITAT. — Espèce cavernicole spéciale à la vallée de la Sann, affluent rive gauche de la Save. Styrie. District de Cilli : grottes des environs de Leutsch [79 a] (K. Penecke et H. Krauss). Obs. — Il semble vraisemblable que les À. Milleri cités par H. Krauss (1906) des grottes Scadanza jama [79] et Stabir- nica jama [78], près de Franz, doivent être rapportés à l'A. Kraussi. 3. Aphaobius Heydeni Reitter. Planche XIV, fig. 403 et 404. À. Heydeni, Reitter, 1885, p. 17 ; {yp.: Carniole ?. — Ganglbauer, 1899, p. 96. — Jeannel, 1908 e, p. 297. Long. : 2,5 à 3 mm. Forme courte, large, ovalaire, très convexe, rétrécie en avant. Pubescence plus courte et plus serrée que chez À. Mil- leri. Antennes dépassant les deux tiers de la longueur du corps chez les mâles, à article vir peu dilaté, à article vrIr allongé dans les deux sexes, à article 1x et x trois fois aussi longs que larges ; les longueurs des articles sont : 4, 5, 5, 3, 3, 3, 6, 2, 5, 5, 8. Prothorax campanuliforme, à côtés peu sinués, à angles postérieurs saillants. Élytres plus larges que le protho- rax, ovalaires, convexes, sans dépression suturale, présentant leur plus grande largeur avant le milieu. Carène plus haute que celle de l’A. Milleri, à bord antérieur tombant à pic. Différences sexuelles bien moins accusées que chez les espèces précédentes, portant seulement sur la longueur des antennes. HABITAT. — Aphaobius Heydeni se trouve mêlé à l’ A. WMilleri REVISION DES BATHYSCIINAE 435 dans un certain nombre de grottes des environs de Laïbach. M. L. Ganglbauer m'écrit que dans les nombreuses séries d’'Aphaobius récoltées par J. Sever et qui se trouvent au Musée de Vienne, À. Heydeni est toujours beaucoup plus rare que À. Milleri. Carniole. District de Krainburg : Ljubnikgrotte, près de Bischoflack [54] (H. Krauss, J. Sever) ; grotte Brzno, près de Bischoflack [55] (H. Krauss, J. Sever) ; Gipsova jama, dans le Ljubnikberg [53] (J. Sever). District de Laiïbach : Ledena jama, dans le Krimberg [37] (H. Krauss, J. Sever) ; Pasica jama, dans le Krimberg [38] (H. Krauss, J. Sever) ; Zijavca jama, dans le Mokrizberg [39] (J. Sever). OBs. — Il est probable que À. Heyden: doit se trouver encore dans la Kevderca jama, sur le Ljubnikberg [56] et dans la Velca pasica, au Krimberg [36]. 8 genre, ORYOTUS L. Miller. L. Miller, 1856, p. 627. — Reitter, 1885, p. 10. — 1886, p. 316. — Ganglbauer, 1899, p. 90. — Jeannel, 1910 j, p. 16, fig. 11 et 12. Espèce type : O. Schmidti L. Mizcer. Forme allongée, elliptique, également rétrécie aux deux extrémités. Sculpture assez grossière, formée de points fins et superficiels sur la tête et le prothorax, de points profonds, râpeux, alignés en travers sur les élytres. T'ête non rétractile, privée d’yeux, aussi large que la moitié du prothorax. Palpes maxillaires allongés, à article r11 aussi long que la moitié de l’article 11. Antennes atteignant les deux tiers de la longueur du corps, à massue épaisse et non aplatie ; l’article 1 est un peu plus court et plus épais que le 11, l’article vrIr est cylindrique, plus court que ses voisins, le vit est très dilaté et le x1 n’est pas plus long que le x. Prothorax à peu près aussi long que large, bien plus étroit que les élytres, plus large en avant qu’à la base ; sa plus grande 436 Dr R. JEANNEL largeur se mesure à peu près au milieu. Les côtés sont forte- ment sinués en arrière pour recevoir les pattes antérieures rétractées ; la base est rectiligne. Les fossettes du prothorax indiquées par L. Miller dans sa description de l’O. Schmidti n'étaient probablement qu’une déformation accidentelle pro- duite par dessication sur des exemplaires immatures. Élytres elliptiques, deux fois et demie aussi longs que larges : leur plus grande largeur se mesure vers le milieu. Les épaules sont effacées, le rebord marginal est étroit, le sommet est acu- miné et dépasse la pointe du pygidium de près d’un quart de la longueur de l’élytre ; la suture est saillante, tectiforme dans son tiers apical. Il existe sur le disque de l’élytre quelques fines soies dressées. | | Carène mésosternale basse, effacée en avant. Épimères méso- thoraciques aussi longs que larges. Hanches postérieures peu distantes. Pattes robustes. Les tibias antérieurs sont larges, aplatis, incurvés en dehors ; les tarses antérieurs sont grêles chez les femelles, extraordinairement dilatés et bien plus larges que le tibia chez les mâles ; le premier article est alors discoïde et beaucoup plus grand que les deux suivants. Les tibias intermé- diaires sont aplatis et arqués, peu épineux et leurs tarses sont aussi longs que les deux tiers de leur longueur ; le quatrième article du tarse intermédiaire porte sur sa face ventrale une sorte de crochet très développé chez les mâles. Les tibias pos- térieurs sont droits et portent quatre éperons; les longueurs des articles du tarse postérieur sont : 4, 2, 2, 1, 3. Différences sexuelles. — Chez les femelles les tarses antérieurs sont grêles, les antennes sont plus courtes, les élytres sont plus amples, plus renflés, le crochet du quatrième article du tarse intermédiaire est moins long et moins recourbé. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Le pénis est très long et très grêle, faiblement arqué (fig. 410); il est aussi long que la moitié de la longueur du corps, huit fois aussi long que large. Sa lame basale est excessivement courte et son sommet est REVISION DES BATHYSCIINAE 437 épais, large, non acuminé. Le suc interne est court, à peine plus long que les deux tiers de la gaine pénienne ; le canal éjacula- teur s’abouche au fond du cul-de-sac, par une ampoule allongée, dans une pièce en Y à branches rectilignes semblable à celle des Aphaobius ; dans son tiers moyen le sac porte sur sa face dor- sale une série de nodules chitineux pairs et irréguliers ; enfin sa partie apicale présente de petites écailles et deux bandelettes de renforcement dorsales. Les styles latéraux sont longs, arqués, épais à leur base, gra- duellement amincis à l’extrémité ; leur sommet légèrement infléchi est aplati et caréné latéralement, il porte trois soies assez courtes et un lobe membraneux. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — Les Oryotus rappellent par leur aspect extérieur les Anillocharis ; comme eux ils possèdent des tarses dilatés chez les mâles, des élytres acuminés, un pénis très allongé. Mais c’est là un cas de parallélisme. En réalité Oryotus et Anillocharis sont des stades évolutifs équivalents dans des séries phylétiques distinctes. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Oryotus. 1. Articles 1x et x des antennes plus de deux fois aussi longs que larges. Article 1 du tarse antérieur mâle plus long que large. Carène mésosternale très réduite. Long. : 3 à 35 mm.. 1. Schmidt. — Articles 1x et x des antennes à peine deux fois aussi longs que larges. Article 1 du tarse antérieur mâle carré. Carène mésoster- nale bien développée, dépassant le niveau des hanches. Long. : si ee de du ee de e ae nt 5 ne 2. Micklitzi. 1. Oryotus Schmidti L. Miller. Planche XIV, fig. 405 à 411. Oryotus Schmidii, L. Miller, 1856, p. 627, pl. VIII, fig. 1 ; éyp. : Volcja jama. — Reitter, 1885, Pp. 14. — Ganglbauer, 1899, p. 90. b) subsp. subdentatus J. Müller. O. Schmidti-subdentatus, J. Müller, 1905, p. 32 ; éyp. : Markov£ina. Long. : 3 à 3,5 mm. Forme gêrle et déprimée. Antennes attcignant les trois 438 D' KR, JEANNEL quarts de la longueur du corps chez les mâles, un peu plus courtes chez les femelles ; les longueurs relatives des articles sont : 1, L+, 1, 1, 1, 1, 14, 3/4, 14, 11, 11. Côtés du prothorax relativement peu arrondis en avant. Carène mésosternale basse, limitée à une lamelle triangulaire cachée entre les hanches intermédiaires. Premier article du tarse antérieur mâle deux fois aussi large que le tibia, une fois et demie aussi long que large. O. Schmidti est représenté par deux races distinctes : 1. Carène mésosternale très basse, non dentée......... forma typica. — Carène mésosternale très basse, mais présentant, en avant des hanches intermédiaires, une petite dent....... subsp. subdentatus. HABITAT. — C’est une espèce cavernicole localisée sur le versant adriatique du Karst. O. Micklitzi au contraire habite le versant danubien. . a) forma typica. Carniole. District d’Adelsberg : grotte Volcja jama, dans le bassin de la Wippach [18] (Schmidt, Joseph, Reitter !). b) subsp. subdentatus J. Müller. Küstenland. District de Volosca : grotte Dimnice,à Markovsina [88] (Perko). 2. Oryotus Micklitzi Reitter. Planche II, fig. 47 et Planche XIV, fig. 412 à 415. O. Micklitzi, Reitter, 1885, p. 14 ; typ. * Castitja jama. — Ganglbauer, 1899, p. 91. Long. : 2,5 mm. Forme du précédent, mais un peu plus large et plus convexe. Antennes atteignant chez les mâles les deux tiers de la longueur du corps, à articles 1x et x à peine deux fois aussi longs que larges. Prothorax un peu plus large que long, à côtés forte- ment arrondis en avant. Carène mésosternale formant en avant des hanches intermédiaires un angle aigu et bien saillant. Tarses antérieurs des mâles à article 1 deux fois aussi large que le tibia, carré, bien plus large que les suivants, REVISION DES BATHYSCIINAE 439 HagirarT. — Espèce cavernicole vivant dans la haute vallée de la Save, c’est-à-dire sur le versant danubien du Karst. Carniole. District de Radmannsdorf : Castitja jama, près de Radmannsdorf [58] (Micklitz!, D' Penecke); grotte Babi- Zob, près de Veldes [57] (Neumann !). D. Série de Speonesiotes. Cette série ne comprend qu’un seul genre dispersé dans la région adriatique, c’est-à-dire sur le littoral dalmate, dans les îles et en Vénétie. Elle est nettement caractérisée par la finesse de la sculpture des téguments, la forme des antennes, le grand développement de la carène et par les modifications spéciales de l’organe copulateur qui tend vers une forme courte et large, avec un sac interne beaucoup plus long que la gaine pénienne, pourvu d'énormes baguettes chitineuses. 9 genre, SPEONESIOTES Jeannel. Jeannel, 1910 f, p. 15. — Bathyscina, Jeannel, 1908 c, nec Reitter. Espèce type : S. Gobanzi (REITTER). Forme ovalaire et très convexe ; sculpture et pubescence extrêmement fines. Tête complètement rétractile, sans yeux. Pièces buccales normales. Antennes excessivement grêles, sauf les deux premiers articles qui sont très épais ; les articles terminaux sont aplatis, parfois: lamelleux et l’article XI est toujours beaucoup plus grand que le x. : Prothorax aussi large que les élytres, à côtés régulièrement arqués. Les côtés vus de profil décrivent une courbe à concavité ventrale. Élytres sans strie suturale, à gouttière marginale étroite, à sculpture variable, mais très fine et très serrée. Lefsommet des élytres dépasse la pointe du pygidium. 440 Dr R. JEANNEL Carène mésosternale très haute, lamelleuse, arrondie, pro- longée en arrière par une carène métasternale bien développée. Épimères du mésothorax trapézoïdes, presque aussi larges que longs ; suture sterno-épisternale incomplète. Apophyse intercoxale du métasternum étroite et épineuse. Pattes relativement grêles et allongées. Les tarses antérieurs sont tétramères dans les deux sexes et leur premier article est souvent légèrement dilaté chez les mâles. Les tibias inter- médiaires sont à peine épineux, presque droits et les tarses postérieurs présentent la formule : 2, 1, 1, 1, 2. Les différences sexuelles sont très peu importantes, sauf dans une espèce (S. narentinus) chez qui les tibias postérieurs des mâles sont parfois anguleux et élargis. ORGANE COPULATEUR MÂLE très court et très épais, à peine deux fois et demie aussi long que large. Le pénis est très peu arqué ; sa lame basale est large et porte au milieu de son bord libre une languette caractéristique. La face dorsale du pénis est légèrement voûütée et présente une faible dépression transversale près du sommet. Celui-ci est large, conique et émoussé. Le sac interne est très développé, bien plus long que la gaine pénienne qu’il dépasse de beaucoup. Au repos sa partie moyenne est plissée et invaginée ; la moitié apicale est pour- vue de deux bandelettes de renforcement dorsales et le fond porte deux paires de volumineuses baguettes chitineuses et une pièce impaire plus petite. Ces baguettes chitineuses pren- nent un développement extraordinaire chez les espèces à élytres striolés (1). Les styles latéraux du paramère s’insèrent latéralement. Ils sont très grêles, la plupart du temps plus courts que le pénis et leur extrémité porte trois soies. PHYLOGÉNIE. — Le genre Speonesiotes représente une série évolutive à part, distincte de celle de Leonhardella. Peut-être même les deux séries ont-elles une origine commune. Géogra- phiquement les deux séries sont bien isolées, puisque l’une est (1),Elles sont très réduites chez S. antrorum.f dont les élytres sont ponctués. REVISION DES BATHYSCIINAE 441 localisée en Dalmatie, l’autre sur le versant danubien du Karst, en Bosnie-Herzégowine. Ë D'ailleurs l’évolution différente des deux séries est intéres- sante à comparer. Tandis que les stades évolutifs de la série de Leonhardella. tendent vers une forme plus allongée, plus étroite, avec allongement corrélatif de l’appareil copulateur mâle, la série des Speonesiotes s’oriente vers une forme courte et épaisse, avec un pénis très large et très court, pourvu d’un sac interne hypertrophié. Dans cette série les espèces S. naren- tinus et S. dorotkanus sont certainement les plus proches de la souche primitive, ensuite S. issensis et S. insularis marquent un stade intermédiaire et les quatre espèces S. Gobanzi, S. Pa- ganettii, S. Fabianii et S. antrorum viennent constituer l’abou- tissant de la série. CHOROLOGIE. — La distribution du genre Speonesiotes est particulièrement intéressante, car elle correspond aux parties restées émergées des continents effondrés au début du qua- ternaire pour former la mer Adriatique. Deux espèces voisines existent en Herzégowine, Monténégro et Dalmatie continen- tale ; quatre autres se rencontrent dans les îles dalmates et paraissent n'être que le résultat de la désagrégation d’une espèce unique après la formation de l’archipel. Deux autres enfin habitent la Vénétie (voir page 148). TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Speonestiotes. 1. Carène mésosternale peu élevée, à bord libre épais formant une vraie facette. Sculpture variable, relativement grossière ne eme ms dame nano ee e 2. — Carène mésosternale élevée, à bord libre tranchant. Sculpture des CCS APE SN RP 2 MED RRNOReE 1 .. 8. 2. Antennes épaisses, à peine aplaties. Élytres distinctement et profondément ponctués. Tibias postérieurs des mâles parfois anguleux et très dilatés au sommet............... 1. narentinus. — Antennes très fines et aplaties. Élytres striolés. Tibias postérieurs IÉrReS, dans. IS. TOUR BOL... ee oc one » à 2. dorotkanus. 3. Sculpture fine, mais bien visible, formée de strioles transversales. Massue des antennes aplatie et très large (Groupe I1).......... 4, 442 Dr R. JEANNEL — Sculpture excessivement fine et dense, formée de points presque imperceptibles. Antennes très grêles, à massue aplatie et très étroite (Groupe, TT). 1 4. Article vrir des antennes presque aussi long que le 1x ; article x plus long que large. Long, : "2,8 49 mn, 7 "0 0mÈPne 6. Gobanzi. — Article vi des antennes bien plus court que le 1x; article x transverse 250 tt SLI IEEE I EEE 5. 5. Antennes atteignant à peu près la moitié de la longueur du corps. Lone..::2,8,à.9 aie. nas ee 4. insularis. — Antennes ne dépassant pas les angles postérieurs du prothorax. Long, : 1,6 472,9 MIN. Lecce ee IT UTILES 6. 6. Sculpture très fine. Coloration brillante. Antennes n’atteignant pas les angles postérieurs du prothorax, à article vit transverse. Te con EEE PROS T EE ONE APN EPA CEEE 3. ISSenSis. — Sculpture plus forte. Coloration plus foncée. Antennes atteignant les angles postérieurs du prothorax, à article vx aussi long que labre ut un ne en DE USER EEE 5. Paganettii. 7. Forme elliptique, très allongée, parallèle. Antennes atteignant presque le milieu de la longueur du corps. Long. : 3 mm...... D LUS GERS NS STORE VERS EEE. TEE CPE 8. antrorum. — Forme ovalaire, courte, convexe. Antennes dépassant à peine les angles postérieurs du prothorax. Long. : 2,1 à 2,4 mm... 7. Fabianii. GROUPE 1 1. Speonesiotes narentinus L. Miller. Planche Il, fig. 48 et Planche XV, fig. 416 à 421, Adelops narentinus, L. Miller, 1861, p. 266 ; éyp. : Dalmatie. — Bathyscia narentina, Reitter, 1885, p. 19. — Ganglbauer, 1899, p. 105. — B. (Aphaobius) narentina, Ganglbauer, 1902, p. 48. Syn : Adelops pruinosus, Schaufuss, 1863, p. 1222. b) subsp. eurycnemis Reiïtter. Bathyscia eurycremis. Reïtter, 1904, p. 26, pl. I, fig. 8; typ.: Dalmatie. — B. narentina- eurycnemis, Jeannel, 1907, p. 63. c) subsp. hirsutus Jeannel. S. narentinus-hirsutus, Jeannel, 1910 jf, p. 38; éyp. : Dalmatie. Long. : 2,5 mm. Forme ovalaire, régulièrement convexe, large, peu atténuée en arrière. Coloration brun testacé assez foncé et très brillant. Points des élytres profonds, réguliers, très nets. Antennes cour- REVISION DES BATHYSCIINAE 443 tes, dépassant à peine les angles postérieurs du prothorax (2522; Ab, AOL E bé, LE 2). Prothorax aussi large que les élytres. Carène métasternale très large. Pattes épaisses ; le premier article du tarse antérieur mâle est très nettement dilaté et les tibias postérieurs des mâles sont parfois brusquement élargis sur leur bord interne, dans leur quart apical. Le pénis est un peu plus long que celui des autres espèces du genre ; le sac interne dépasse la gaîne pénienne d’un tiers de sa longueur et ses baguettes chitineuses sont peu épaisses et tordues en spirale ; la pièce impaire est très développée. Les styles latéraux sont relativement épais et leur sommet forme une petite massue. VARIATIONS. — Point de variations individuelles apprécia- bles chez les 50 exemplaires que j’ai pu examiner. Il existe toutefois trois races géographiques distinctes. 1. Tibias postérieurs des mâles simples. Premier article du tarse antérieur mâle visiblement dilaté. Ponctuation grossière et irré- gulière; pubescence longue et peu dense ........... forma typica. — Tibias postérieurs des mâles brusquement dilatés au sommet. Ponctuation fine, alignée en travers sur les élytres...,....... 2. 2. Pubescence très fine, serrée, d'aspect soyeux.... subsp. eurycnemis. — Pubescence très longue, peu serrée, irrégulière, de couleur blan- etes ie» qu no cg ee op subsp. hirsutus. HABITAT. — Espèce cavernicole, spéciale aux grottes de la basse vallée de la Narenta et du bassin de la Trebinjtica. a) forma typica. Dalmatie. District de Metkovit : grottes de la basse vallée de la Narenta [114] (Miller!, Hajeh !). District de Ragusa : grotte de Ragusa-Vecchia [117] (H. Neu- mann !). Herzégowine. District de Ljubuëki : grotte de Caplina [143] (Ganglbauer). District de Trebinje : grottes des environs de Trebinje [147] (Ganglbauer) ; grotte de Drieno, près de la frontière de la Dal- matie, sur la route de Trebinje à Ragusa [146] (Reitter) | Lt _ 444 Dr R. JEANNEL b) subsp. eurycnemis Reitter. Herzégowine?? (Reïtter). Dalmatie?? (Hajeh, in coll. Jean- nel). c) subsp. hirsutus Jeannel. Dalmatie ?? (un ex. ©, in coll. Jeannel). 2. Speonesiotes dorotkanus Reitter. Planche XV, fig. 422 à 426. Bathyscia dorotkana. Reiïtter, 1881, p. 215 ; {yp. : grotte de Njegusi (Monténégro). —1885, p.19. — Ganglbauer, 1899, p. 105. — B. (Aphaobius) dorotkana, Ganglbauer, 1992, p. 49, — Bathys- cina dorotkana, Jeannel, 1908 c, p, 299, Long. : 2 à 2,5 mm. Forme allongée, ovalaire, peu convexe, très atténuée en arrière. Coloration assez foncée, mais peu brillante. Pubescence dorée, fine et serrée. Sculpture très fine et superficielle, formée sur les élytres de strioles très nettes. Antennes très fines, dépas- sant les angles postérieurs du prothorax ; leur article vrIt est plus long que large et l’article x1 est très aplati et lamelleux. Les longueurs des articles sont : 2, 2, 1,1, 1, 1,14, 1, 14, 14, 2. Prothorax plus large que les élytres chez les mâles, légèrement rétréci à sa base. Élytres deux fois aussi longs que larges. C'arène semblable à celle du S. narentinus. Le premier article du tarse antérieur est dilaté chez les mâles, mais les tibias postérieurs sont simples dans les deux sexes. Le pénis est encore un peu plus allongé que celui du S. narentinus. Les baguettes de son sac interne sont très peu développées et la pièce impaire fait défaut. Les styles latéraux sont gréles, effilés au sommet. VARIATIONS. — C’est l’espèce du genre où les variations indi- viduelles sont les plus apparentes. La taille, la forme du corps, la largeur du prothorax, la longueur des antennes varient sui- vant les individus, indépendamment du sexe; mais je ne crois pas qu'il existe des caractères fixés dans des stations géogra- phiques spéciales. En tous cas le éype de Reïtter, provenant du Monténégro, est un exemplaire de grande taille, à prothorax large, très arqué latéralement. REVISION DES BATHYSCIINAE 445 HABITAT. — Cette espèce habite les grottes voisines de la frontière des trois pays Herzégowine, Monténégro et Dalma- tie; toutes sont tributaires du versant adriatique. Monténégro : grotte de Njegusi [156] (Reitter !). Herzégowine. District de Trebinje : grotte de la Gendarmerie de Grepéi [149] (Paganetti-Hümmler) ; grotte de la Cuiller (Lôffelhôhle), à Trebinje [148] (0. Leonhard!); grotte de Drieno [146] (Reïtter); grottes de Trebinje [147] (Apfelbeck!) ; grotte de Bihovo [150] (Paganetti-Hümmler). Turquie. — Wohlberedt (1909) l’a trouvé en abondance dans les nids de pigeons, à Recti, à l’est du lac de Scutari, en Albanie. Dalmatie. District de Cattaro : grotte de Stolivo [121] (Paga- netti-Hümmiler). District de Ragusa : grotte de Mitrovic, dans la presqu'île de Vitalina [118] (Paganetti-Hümmiler). GROUPE Ii 3. Speonesiotes issensis J. Müller. Planche XV, fig. 427 à 429. Bathyscir ( Aphaobius) issensis, J. Müller, 1903 a, p. 194 ; éyp. : île Lissa. — Bathyscina issensis, Jeannel, 1908 c, p. 299. Long. : 2,3 à 2,5 mm. Forme convexe, ovalaire, peu atténuée en arrière. Pubescence courte et rare. Sculpture excessivement fine. Antennes n’attei- gnant pas les angles postérieurs du prothorax, à article VItI transverse, à articles terminaux très larges et très plats (2 5, 3, 1, 1, 1, 1, 2, 1, 2, 2, 3). Prothorax aussi large que les élytres, à côtés peu arqués. Élytres très finement ponctués entre les strioles transversales. Uarène mésosternale très haute et lamel- leuse, à angle très arrondi, à bord ventral mince et tranchant. Pattes très grêles ; tarses antérieurs grêles dans les deux sexes, tibias intermédiaires presque droits, tibias postérieurs inermes. Organe copulateur mâle large, à peine deux fois aussi long que 446 Dr R. JEANNEL large ; le sac interne est plus de deux fois aussi long que la gaine pénienne et il porte dans son fond de volumineuses baguettes chitineuses. Les styles latéraux sont très grêles, filiformes et portent trois petites soies à leur sommet. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant l’une des îles dal- mates les plus éloignées du continent. Dalmatie : grottes de l’île de Lissa [108] (J. Müller, Tax !). 4, Speonesiotes insularis Apfelbeck. Bathyscia (Aphaobius) insularis, Apfelbeck, 1907 d, p. 319; éyp. : ile Curzola. Je ne connais pas cette espèce qui à été décrite par Apfelbeck d’après deux exemplaires femelles. Long. : 3 mm. Corps plus large et plus trapu que chez S. Gobanzi. Sculpture fine, mais nette sur le prothorax où elle est aussi forte près des angles postérieurs que sur les élytres. Antennes courtes et épaisses, à article x transverse. Les deux premiers articles sont épais et à peu près de même longueur ; ils sont environ trois fois aussi longs que larges. Les articles III, IV, v, et VI sont grêles, environ deux fois aussi longs que larges ; les articles IV et v sont un peu plus longs que les 111 et vi. L'article vIx est épais, à peine plus long que large; l’article virr est globuleux, le 1x aussi long que large, le x transverse et le x1 plus étroit est deux fois aussi long que large. Prothorax à côtés plus arrondis que chez S. Gobanzi. Élytres striolés en travers. L'auteur compare cette espèce aux S. Gobanai et S. naren- tinus qui ont à peu près la même taille. D’après lui, $. insularis diffère de S. Gobanzi par ses antennes plus courtes et plus épaisses, par son prothorax aussi fortement ponctué en arrière que les élytres, par sa forme plus large. D’autre part il se dis- tingue facilement du $S. narentinus par sa sculpture, la forme de sa carène, la structure des antennes. HABITAT. — Espèce cavernicole rencontrée dans une grotte de l’île de Curzola, en Dalmatie [110] (Apfelbeck). REVISION DES BATHYSCIINAE 447 5. Speonesiotes Paganettii Ganglbauer. Planche XV, fig. 430 à 433. Bathyseia (Aphaobius) Paganettii, Ganglbauer, 1902, p. 45 ; typ. : grotte voisine de la ville de Curzola. Long. : 1,8 à 2,2 mm. Forme ovalaire, peu convexe, peu atténuée en arrière. Colo- ration brun rougeâtre. Pubescence fine et serrée. Sculpture très fine, avec une réticulation polygonale microscopique entre les strioles et les points. Antennes atteignant à peine les angles postérieurs du prothorax, à articles du funicule très grêles, à article vtr transverse (2, 3, 1, 1, 1, 1, 2,.1, 1 à, 1 À, 3). Prothorax aussi large que les élytres, à côtés peu arqués. Carène mésosternale élevée, mais plus épaisse que chez les $. Gobanzi et S. issensis. Le premier article du tarse antérieur mâle est faible- ment dilaté, le tibia intermédiaire est presque droit. Sac interne du pénis plus long de moitié que la gaine pénienne; ses baguettes chitineuses basales sont très dévelop- pées et la pièce impaire fait défaut. Les styles latéraux sont très grêles, filiformes, plus courts que le pénis et portent trois soies terminales très petites. Les variations individuelles sont assez considérables et concernent principalement la taille qui varie indépendamment du sexe. HABITAT. — Espèce cavernicole vivant dans l’île de Curzola, en Dalmatie, dans une grotte située près de la ville de Curzola [111] (Paganetti-Hümmler, Apfelbeck) ; Paganettihôhle [112] (Paganetti-Hümmler). 6. Speonesiotes Gobanzi Reitter. Planche II, fig. 49 et Planche XV, fig. 434 à 439. Bathyscia Gobanzi, Reïtter, 1898, p. 339 ; éyp. : grotte de l’île de Meleda. — B. (Aphaobius Gobanzi, Ganglbauer, 1902, p. 48. Long. : 2,8 à 3 mm. Forme elliptique, fortement convexe, régulièrement atténuée 448 Dr R. JEANNEL en arrière. Pubescence courte et serrée. Sculpture fine et super- ficielle, avec la même réticulation polygonale entre les points et les strioles que chez l’espèce précédente. Antennes atteignant à peu près la moitié de la longueur du corps, excessivement fines. Les deux premiers articles sont épais et de même lon- gueur, l’article 11 très grêle est à peine plus court que le 17 et les articles terminaux sont très plats (1 4, 1 &, 14, 1, 1, 1, 1, 1/2, 3/4, 14, 14, 15). Prothorax de même largeur que les élytres, à ponctuation très fine et égale sur toute sa sur- face. Élytres très arrondis, à peine une fois et demie aussi longs que larges. Carène mésosternale très élevée, lamelleuse, arron- die, à bord libre tranchant, prolongée en arrière jusqu’au bord postérieur du métasternum où elle forme une épine entre les hanches postérieures (fig. 436). Paites grêles ; les tarses antérieurs des mâles ont leur article 1 légèrement épaissi; les tibias inter- médiaires sont presque droits, cylindriques, inermes; les tarses postérieurs sont aussi longs que les quatre cinquièmes du tibia. L’organe copulateur méle est semblable à celui du S. Paga- nettii, sauf qu’il existe une pièce chitineuse impaire sur la face dorsale du sac intrapénien. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant, avec Phaneropella Lesinae RæeITT., les grottes de l’île de Meleda, en Dalmatie [115] (Gobanz!, Apfelbeck). GROUPE iii 7. Speonesiotes Fabianii Dodero. Planche XV, fig. 440 à 442. Bathyscia (Aphaobius) Fabianii, Dodero, 1904, p. 55; éyp. : grotte del Cameron. Long. : 2,1'à 2,5-mm:. Forme ovalaire, très convexe, également atténuée aux deux extrémités. Pubescence courte et très serrée. Sculpture extré- mement fine, dense et superficielle, visible seulement à un fort grossissement. Antennes très grêles, n’atteignant pas la moitié de REVISION DES BATHYSCIINAE 449 la longueur du corps; les articles 1 et 11 sont très épais et très courts, une fois et demie aussi longs que larges, quatre fois aussi épais que le 117 ; les articles du funicule sont grêles et allongés, l’article virr est bien plus long que large et la massue est très plate (14, 1, 1, 1, 1, 1, 14, 1, 14, 14, 14). Prothorax aussi large que les élytres, à côtés peu arqués, à angles posté- rieurs saillants. Carène mésosternale encore plus élevée et plus mince que celle du S. Gobanzi. Les tarses antérieurs sont grèles dans les deux sexes ; les tibias intermédiaires sont courts, iner- mes, peu arqués ; les tarses postérieurs sont aussi longs que les quatre cinquièmes du tibia correspondant. Obs. — Je n’ai pu examiner qu’un seul exemplaire femelle de cette espèce. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant les montagnes du Vicentin (Colli Berici), prolongement géologique naturel des îles dalmates. Vénétie. Province de Padoue : grotte del Cameron [171] et grotte del Cogoletto [170], près de Cereda (Dr Fabiani !). 8. Speonesiotes antrorum Dodero. Planche XVI, fig. 443 à 446. Bathyscia antrorum, Dodero, 1900, p. 415 ; éyp. : grotta di Oliero. — Speonesiotes antrorum . Jeannel, 1910 f, p. 39. Syn. : Bathyscia antrorum-brachycera, Dodero, 1900, p. 415 ; fyp. : grotta di Oliero, Long. : 3 mm. Forme allongée, parallèle, très peu atténuée en avant et en arrière. Pubescence courte et serrée. Sculpture très fine, formée sur les élytres de points alignés en travers et exces- sivement petits. Antennes atteignant chez les mâles les trois quarts de la longueur du corps, la moitié seulement chez les femelles. L'article 11 est un peu plus court que le pre- mier, les articles du funicule sont quatre fois moins épais que l’article 11 et aussi longs que lui, l’article virr est très allongé, et les articles de la massue sont aplatis et à peine ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — 5€ SÉRIE. — T. VII. — (I), 29 450 Dr R. JEANNEL élargis au sommet. La formule des longueurs est la suivante 14, 1, 1, 1, 1, 1, 1, 4/5, 1, 1, 1. Prothorax aussi large que les élytres, très rétréci en avant. à côtés peu arqués. Élytres à peu près deux fois aussi longs que larges. Carène très élevée et très mince, semblable à celle du $. Fabianii et formant comme elle un angle très arrondi. Paites grêles ; les tarses antérieurs sont grêles dans les deux sexes et les tibias postérieurs sont faible- ment incurvés en dehors. Différences sexuelles. — ŒKlles portent sur la longueur et la structure des antennes. Chez le mâle (antrorum typique de Dodero) les antennes atteignent les trois quarts de la longueur du corps, leur article 111 est aussi long que le 1x, le VIII est aussi long que ses voisins. Chez les femelles (antro- rum-brachycera de Dodero), les antennes n’atteignent que la moitié de la longueur du corps, leur article 111 est plus court que le 11, le vrir est plus court que ses voisins. En outre les tarses antérieurs sont un peu moins longs chez ces dernières (1). RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — 5. antrorum, malgré sa forme générale exceptionnellement allongée ne peut être éloigné du $. Fabiani dont il possède la sculpture et surtout la même forme d’antennes. Chez les deux espèces en effet on retrouve la même proportion anormale des longueurs des articles de la base des antennes : I > IL. HABITAT. — Espèce cavernicole habitant les monts Bertiaga, dans la vallée de la Brenta. Vénétie. Province de Vicenze : grotte d’Oliero, près de Bas- sano [169] (Dodero !). (1) M. A. Dodero m'’a tout récemment fait don de quelques exemnlaires du S, antrorum et j'ai pu contrôler l’exactitude de la position s stématique que j'avais assignée à cette espèce sans la connatre (Jeannel, 1910 ÿ, p. 39). Tout d’abord, j’ai vériié par l’examen des pièces copulatrices que les antrorum typiques étaient bien ces mâles et les antrorum-brachycera des femelles. Ensuite j’ai constaté que l’or ane copulateur mâle présentait les principales carac- téristi jues du genre Speonesiotes. Le pénis est retit, tr s court. très large et tr's rlat; son sac interne est deux fois aussi long que la ga ne pénienne et sa lame basale iorme une lar:e lan- guette d’insertion musculiire. De plus quel ;jues diférences imoortintes sont soéciales au pénis du S. antrorum : le sac interne ne porte pas de baructtes dans son cul-de-sac, mais quelques épaississements longitudinaux dans s1 partie apicale et les styles latéraux se ter- minent par une e:trémité tronquée en forme de gouge, excavée en dedans et pourvue de trois petites soies, REVISION DES BATHYSCIINAE 451 E. Série de Leonhardella. Tous les représentants de cette série évolutive se trouvent en Bosnie, Herzégowine et Monténégro, sur le versant danu- bien du Karst (vallées de la Bosna et de la Drina). TABLEAU DES GENRES. 1. Prothorax presque aussi large que les élytres, à côtés régulière- ment arqués. Pygidium libre. Organe copulateur mâle court et épais. mo ae cp aus se 10e genre, Proleonhardella. — Prothorax bien plus étroit que les élytres, à côtés sinués. Organe RE Due ADOMBE IT ML ee mecs ecemsoesenc es 2. 2, Pygidium libre. Forme ovoide, convexe. Tarses antérieurs dome gnéless:d.L@el. nuls col est, 11e genre, Leonhardella. — Pygidium caché. Forme parallèle, allongée, déprimée. Tarses äntérieurs des mâles largement dilatés. . 12° genre, Anillocharis. 10 genre, PROLEONHARDELLA Jeannel. Jeannel, 1910: f;, p. 16. Espèce type : P. Matzenaueri (APFELBECK). Forme ovoïde, plus ou moins déprimée. Sculpture forte et profonde, formée sur les élytres par des points grossiers, inégaux, serrés, non alignés en travers. Pubescence longue et serrée. T'ête rétractile, privée d’yeux. Antennes courtes et épaisses, non aplaties ; les deux premiers articles sont épais, l’article 1 est plus court que le 11, l’article 111 est un peu moins épais que le 11 et bien plus court que lui, les articles de la massue sont très épais. Prothorax un peu plus étroit que les élytres, à côtés arqués régulièrement et nettement rétrécis à la base ; vus de profil, les côtés décrivent une ligne droite ou légèrement concave en bas. Angles postérieurs nullement saillants. Élytres sans strie suturale, ponctués ; leur forme est ovalaire, renflée fortement au milieu etconvexe comme chez Leonhardella ; la gouttière marginale est large, bien visible jusqu’au sommet et l'extrémité des élytres laisse le pygidium à découvert. 452 -_ Dr R. JEANNEL Carène mésosternale basse, à angle arrondi, non prolongée en arrière par une carène métasternale. Épimères mésothora- ciques courts, un peu plus larges que longs; suture sterno- épisternale entièrement visible. Métasternum plan. Pattes assez longues ; les pattes antérieurs sont rétractiles sous le prothorax ; les tarses antérieurs sont tétramères dans les deux sexes ; les tibias intermédiaires, faiblement arqués, portent une ou deux petites épines sur leur bord externe ; les tarses postérieurs sont aussi longs que les deux tiers du tibia correspondant et présentent la formule suivante : 3, 2, 2, 1, 3. Différences sexuelles peu apparentes : les tarses antérieurs des mâles ont leur premier article légèrement dilaté ; les anten- nes sont plus longues chez les mâles, leurs articles VIT, 1x et x sont plus grands et l’article xI est deux fois aussi long que le x, au lieu d’une fois et demie chez les femelles. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Très gros, très court et très épais, rappelant par sa forme générale celui des Speonesictes. Le pénis est deux fois aussi long que large, aplati d'avant en arrière ; sa pointe est brusquement rétrécie et sa lame basale, très courte, porte une languette chitineuse au milieu de son bord libre. Le sac interne est court ; sa moitié apicale présente deux bandelettes de renforcement, son tiers moyen est tapissé de petites épines et son cul-de-sac porte une dent médiane et ventrale ainsi que deux petites pièces arrondies, dorsales, homo- logues de celles que nous retrouverons chez Leonhardella. Les styles latéraux sont très écartés et grêles ; leur sommet est épaissi et porte trois petites soies dirigées en dedans. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — Proleonhardella s’écarte des Speonesiotes par ses antennes épaisses, par sa carène, ainsi que par la structure de son appareil génital ; il s’écarte encore de tous les autres Gynomorphi à prothorax large par la brièveté du premier article de ses antennes. En réalité ce genre a de gran- des affinités avec les Leonhardella dont il présente tous les caractères de filiation (structure des antennes, carène mésos- REVISION DES BATHYSCIINAE 453 ternale, sculpture et forme des élytres, pygidium libre, appareil copulateur). L’unique espèce du genre se trouve en Bosnie, sur le Bjelaë- nica planina. Proleonhardella Matzenaueri Apfelbeck. Planche II, fig. 50 et Planche XVI, fig. 447 à 452. Bathyscia (Aphaobius) Matzenaueri, Apfelbeck, 1907 d, p. 317; {yp : grottes du BjelaSnica planina. — Proleonhardella Matzenaueri, Jeannel, 1910 f, p. 16, fig. 14. Syn.: B. (Aphrobius) Neumanni, Reitter, 1904 d, p. 260, nec B. Neumanni, Apfelbeck, 1901, p. 14. Long. : 2,2 mm. Forme courte et trapue, nettement rétrécie ‘au niveau des angles postérieurs du prothorax. Antennes dépassant un peu les angles postérieurs du prothorax, à article vrir petit, bien plus court que ses voisins. Les longueurs des articles sont : 2,13, 1, 1, 1, 1, 24, 3/4, 2, 2, 4 (o) ou 3 (9). Élytres fortement déprimés sur la suture. Premier article du tarse antérieur mâle deux fois aussi large que le second. HABITAT. — Espèce cavernicole occupant une partie de la haute vallée de la Bosna. Bosnie. District de Sarajevo : grottes de l’Igman planina [133] (O0. Leonhard !); grottes du BjelaSsnica planina [134] (Setnik, Matzenauer, Apfelbeck !). 112 genre, LEONHARDELLA Reitter. Reitter, 1903, p. 209. — Apfelbeck, 1907 f, p. 109. — Reitter, 1908 &, p. 7 (Rzvision). — Reit- ter, 1908, p. 111. — Jeannel, 1910 f, p. 39. Syn. : Victorella, Reïitter, 1908, p. 111. Espèce type : L. angulicoll:s REITTER. Avant-corps étroit, élytres fortement convexes et renflés ; membres allongés. Tête non rétractile, privée d’yeux. Pubescence fine et serrée. Sculpture forte et profonde, formée sur les élytres de points non alignés en travers. Antennes dépassant toujours le milieu de la longueur du corps ; l’article 1 est plus court que le 11 et aussi épais que lui, 454 Dr R. JEANNEL les articles du funicule sont allongés et un peu plus étroits que le 11, l’article vx est plus long que large et les articles de la massue sont à peine aplatis. Prothorax bien plus étroit que les élytres, à peu près aussi étroit à sa base qu’au sommet ; les côtés sont toujours profon- dément sinués en arrière de sorte que la plus grande largeur du segment se mesure avant le milieu. La base est rectiligne. Élytres ovoïdes, très convexes, sans strie suturale : le rebord marginal est large et visible de haut dans toute sa longueur ; le sommet des élytres est arrondi et laisse libre le pygidium. Carène mésosternale élevée, formant un angle droit à som- met émoussé ; son bord ventral est mince et crénelé, son extré- mité postérieure ne se prolonge pas sur le métasternum. Épi- mères mésothoraciques aussi longs que larges ; suture sterno- épisternale entièrement visible. Métasternum plan, formant une large apophyse intercoxale entre les hanches postérieures. Pattes longues et grêles, nullement rétractiles sous le corps au repos. Les tarses antérieurs sont tétramères et grêles dans les deux sexes, les tibias intermédiaires sont droits et inermes, les tarses postérieurs sont aussi longs que les deux tiers du tibia correspondant (4, 3, 2, 2, 4). Les différences sexuelles sont très importantes. Chez les femelles les antennes sont plus courtes et les côtés du prothorax sont bien moins profondément sinués. ORGANE COPULATEUR MÂLE.— Peu allongé, peu arqué, aplati d'avant en arrière, aussi long que le sixième de la longueur du corps. Le pénis est quatre fois aussi long que large ; son som- met est obtusément rétréci, sa lame basale est courte et large et porte une languette au milieu de son bord libre. Le sac interne est aussi long que la gaine pénienne ; son arma- ture chitineuse est réduite à deux nodules symétriques placés sur la face dorsale de son cul-de-sac. Les styles latéraux sont assez épais, aussi longs que le pénis et se terminent par trois soies. ni À. REVISION DES BATHYSCIINAE 455 En somme l’organe copulateur de Leonhardella est très voi- sin de celui de Proleonhardella, mais bien plus grêle ; nous ver- rons que celui d’Anillocharis, le 3€ genre de la série, sera encore plus allongé. L’allongement du pénis se fait corrélativement avec l’allongement du corps et des appendices. Espèces. — Le genre Leonhardella comprend deux espèces trop peu différentes pour être placées, comme le veut Reitter (1908, p. 111) dans deux sous-genres distincts (1). TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Leonh1rdella, 1. Angle huméral des élytres saillant Dernier article des antennes bien. plus long. que l’avant-dernier, .........,...... 1. angulicollis. — Angle huméral des élytres effacé. Dernier article des antennes à peine plus long que l’avant-dernier ou aussi long que lui..... 3 acces dd PS ra g E MÉR L A S paires val GNCONTIArTE. 1. Leonhardella angulicollis Reitter. Planche II, fig. 51 et Planche XVI, fig. 453 à 459. L. angulicollis, Reïtter, 1903, p. 209 ; éyp. : grotte du Lebrsnik. — Apfelbeck, 1907 f, p. 109 — Reitter, 1908 a, p. 7. — Jeannel, 1910 f, p. 19, fig. 15. var. seinikana Reïitter. L. angulicollis-setnikana, Reitter, 1908 a, p. 8; ?y». : grottes du mont Lebrsnik, Long. : 3,4 à 3,8 mm. Forme allongée, anguleuse, relativement peu convexe. Ponctuation plus fine sur le prothorax que sur les élytres. Antennes atteignant les deux tiers de la longueur du corps chez les mâles, la moitié chez les femelles ; l’article xt est près de deux fois aussi long que le x; sa forme est cylindrique dans sa moitié basale, puis élargie dans sa moitié apicale et acuminée au sommet. Les longueurs des articles sont : 1, 14, 1, 1,14, 1, 14, 3/4, 1, 1, 2. Prothorax cordiforme, présentant sa plus grande largeur au milieu. Chez les mâles, la base est aussi large que le sommet, les côtés sont profondément sinués (1) Malgré l’observation intéressée de Reitter. (1910 b, p. 318), je persiste à ne pas trouver nécessaire le maintien du sous-genre Victorella REITTER. Les différences dans la forme des antennes ou des épaules qui le caractérisent ne sont pas plus considérables que celles qui existent entre les espèces des genres Diaprysius ou Parapropus, par exemple. 455 D' R. JEANNEL en arrière puis brusquement redressés au milieu, de façon à former un angle mousse à leur partie la plus large ; en avant les côtés sont presque droits depuis l’angle mousse jusqu’au sommet. Chez les femelles la base du prothorax est plus large que le sommet et les côtés sont moins profondément sinués. Dans les deux sexes, les côtés vus de profil décrivent une dou- ble courbure à concavité dorsale en avant, à concavité ven- trale en arrière. Le disque du prothorax est régulier et peu convexe ct les angles postérieurs sont un peu saillants en dehors. Élytres à angles huméraux droits et vifs, donnant à l’animal son aspect anguleux très spécial. VARIATIONS. — La variété setnikana REITT. se distingue par sa taille plus petite (3 mm.), ses antennes plus épaisses, ses cotés du prothorax moins profondément sinués, présentant leur angle saillant avant le milieu et non au milieu, cet angle étant moins accusé que chez L. angulicolhs typique. Elle se rencontrerait dans les grottes du mont Lebrènik, sur le ver- sant monténégrin, c’est-à-dire avec la forme typique. HABITAT. — Z. angulicollis occupe les grottes du mont Lebr$nik, sur la frontière de l’Herzégowine et du Monténégro. Herzégowine. District de Gaëko : Velina pecina (Feen-grotte), près du sommet du Lebr$nik [152] (O0. Leonhard !, Setnik !). Monténégro : grottes sur le mont Lebr$nik [157] (Apfelbeck !). 2. Leonhardella antennaria Apfelbeck. Planche II, fig. 52 et Planche XVI, fig. 460 à 462. ù L. antennaria, Apfelbeck, 1907 e, p. 89; éyp. : grottes du mont Durmitor. — 1907 f, p. 1098 — L. (Victorella) antennaria, Reïtter, 1908 a, p. 8. — Leonhardella antennaria, Jeannel, 1910 ÿ, p. 39. b) subsp. Setniki Reitter. Z. antennaria-Setniki, Reitter, 1907, p. 821 ; {yp. : grotte de Dubljevici. — 1908 a, p. 8, Long. : 4 à 4,3 mm. Forme plus épaisse, plus convexe que celle du précédent. Ponctuation aussi profonde et aussi serrée sur le prothorax que sur les élytres. Antennes dépassant les deux tiers de la lon- REVISION DES BATHYSCIINAE 457 gueur du corps chez les males, un peu plus courtes chez les femelles ; l’article vr est bien plus court que le v, l’article vi est court et l’article xr est aussi long que le x. Les lon- gueurs relatives des articles sont : 1, 14, 14, 1, 2, 1, 2, 3/4, 14, 14, 14. Prothorax petit, étroit, presque aussi long que large, un peu plus large à sa base qu’au sommet ; ses côtés sont peu profondément sinués et régulièrement arrondis en avant de façon que leur plus grande largeur se mesure avant le milieu ; les angles postérieurs sont saillants en dehors. Il existe très peu de différences sexuelles dans la forme du pro- thorax. Élytres très larges, présentant leur plus grande largeur en arrière; les angles huméraux sont effacés, très arrondis et la gouttière marginale est bien plus étroite que chez L. angulicolls. VARIATIONS. — IL existe deux races géographiques bien dis- tinctes : 1. Antennes très longues, à article vrir deux fois aussi long que large, à article 1x plus long que l’article x, trois fois aussi long que large. Côtés du prothorax moins fortement sinués. forma typica. — Antennes plus courtes, à article virr une fois et demie aussi long que large, à article 1x aussi long que le x. Côtés du prothorax ÉD EDIOndEMENt SQUÉS. 2... 42 0 0 + eee 0e subsp. Seinikr. HABITAT. — Les deux races du ZL. antennaria sont cantonnées au Monténégro dans la haute vallée de la Drina. a) forma typica. Monténégro : grotte dans le mont Durmitor [161] (Matze- nauer). b) subsp. Seiniki Reitter. Monténégro : grotte de Dubljevici, près de Borkovici [160] (Setnik !). 12° genre, ANILLOCHARIS Reitter. Reitter, 1903 D, p. 231. — 1907 «, p. 343 (R:vision). Espèce type : À. Ottonis REITTER. Forme oblongue, très allongée et peu convexe ; avant-corps à peine rétréci. Sculpture régulière, assez grosse, formée de 458 Dr R. JEANNEL points nullement alignés sur les élytres. Pubescence courte et peu dense, couchée, avec parfois quelques petits poils dressés sur les élytres. Tête non rétractile, sans yeux. Antennes longues, non aplaties, à article 1 bien plus court que le 11, à article vrir court, à article 1x plus long que le x, à article x1 deux fois plus grand que le x. Prothorax un peu moins long que large, un peu moins large que les élytres. Sa base est plus large que son sommet ; ses côtés sont faiblement sinués en arrière et les angles postérieurs sont droits, non saillants. Écusson très grand, bien plus large que long. Élytres trois fois aussi longs que larges, oblongs et peu convexes. Les angles huméraux sont très saillants comme chez Leonhardella angulicollis; la gouttière marginale est très large, bien visible de haut jusqu’à l’extrémité ; le sommet des élytres est tectiforme et dépasse amplement la pointe du pygidium. Pas trace de strie suturale. Carène mésosternale assez élevée, à bord antérieur busqué, à angle émoussé, à bord ventral tranchant, sans prolonge- ment métasternal. Épimères mésothoraciques bien plus longs que larges ; suture sterno-épisternale incomplète. Paites longues et fortes, non rétractiles sous le corps au repos. Les tarses antérieurs des mâles sont très dilatés ; les tibias inter- médiaires sont arqués et inermes ; les tibias postérieurs sont parfois très faiblement cintrés et le tarse postérieur est aussi long que les deux tiers du tibia correspondant (4, 3, 2, 2, 4). Différences sexuelles très visibles, portant sur la forme plus ou moins élargie et convexe des élytres, la longueur des anten- nes et la dilatation des tarses antérieurs. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Très long et grêle, six fois aussi long que large et aussi long que le quart de la longueur du corps. Le pénis est. peu arqué, régulier ; son sommet est aplati et mousse, sa lame basale est très courte et porte une languette médiane. Le sac interne est aussi long que le pénis et présente dans she … sl nn. 4 REVISION DES BATHYSCIINAE 459 son fond deux baguettes sinueuses et en avant d’elles un groupe impair et circulaire de dents assez volumineuses. Les styles latéraux sont très longs, coudés près de leur extré- mité et terminés par une massue où s’implantent trois petites soles. Comme les Leonhardella, les Anillocharis se trouvent en Herzégowine et au Monténégro. Les deux genres cohabitent même dans les grottes du Lebr$nik. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Anillocharis. 1. Élytres sans double pubescence. Antennes courtes, à article vrr globuleux. Tarses antérieurs des mâles aussi larges que le sommet PARENT NE PARENT ARTE. ALL EL 1. stenopterus. — Élytres à double pubescence. Antennes plus longues, à article virr plus long que large. Tarses antérieurs des mâles plus étroits que DNS Re HO. RICA RER TE Lee, 2. Ottonis. 1. Anillocharis stenopterus Formanek. A. stenopterus, Formanek, 1906, p. 151 ; éyp. : Orlovo-Brdo. — À. stenoptera, Reitter, 1907 a p. 344. Long. : 2,8 à 3 mm. Forme oblongue, très allongée. Ponctuation plus fine sur le prothorax que sur les élytres, plus forte sur les élytres que chez À. Ottonis. Antennes atteignant seulement la moitié de la lon- gueur du corps, à article vit globuleux ; les longueurs sont : 1, 14 1, L 1, 1, 14, 2/3, 14, 14 2 À Prothorax à peine plus étroit à sa base qu’au milieu, à côtés à peine sinués. Élytres parallèles, à suture légèrement déprimée en avant. Premier article du tarse antérieur mâle aussi large que le som- met du tibia. Différences sexuelles. — Chez les femelles les élytres sont moins parallèles, plus renflés; leurs angles huméraux sont émous- sés, obtus et non droits ; les tarses antérieurs sont grêles. HABITAT. — Monténégro : une grotte de la chaîne de montagnes appelée « Orlovo Brdo »(?) [159] (Kysely). 460 Dr R. JEANNEL 2. Anillocharis Ottonis Reitter. Planche II, fig. 53 et Planche XVI, fig. 463 à 469. A. Ottonis, Reitter, 1903 b, p. 231 ; 1904 a, pl, I, fig, 5 ; éyp. : Velina peCina, - — 1997 a, p. 343. — Jeannel, 1910 f, p. 16. b) subsp. plutonius Reitter. A. platonia, Reitter, 1907 a, p. 344 ; {yp. : grotte du Lebrnsik. — 4, Ottonis-plutonius, Jean- nel, 1910 f, p. 40 et p. 19, fig. 16. , Long. : 2,5 à 3 mm. Forme oblongue, allongée, plus large chez les femelles. Pubescence des élytres doublée de quelques soies redres- sées. Ponctuation fine sur les élytres. Antennes dépassant chez les males le milieu de la longueur du corps, à article Vi plus long que large, à articles terminaux très épais ; les longueurs des articles sont : 1, 14, 1, 1, 1, 1, 14, 4/5, 1, 1}, 24. Prothorax bien plus étroit à sa base qu’au milieu, à côtés nettement sinués. Élytres parallèles, à suture non dépri- mée. Premier article du tarse antérieur plus étroit que le tibia ; tibias postérieurs légèrement arqués en dedans. Les différences sexuelles sont encore un peu plus accusées que chez l’espèce précédente. VARIATIONS. — Il existe deux races géographiques bien tran- chées que Reitter (1907, p. 344) considère même comme espè- ces distinctes. 1. Forme plus large, élytres plus oblongs. Antennes à article vrrr deux fois aussi long que large. Tarses antérieurs mâles presque aussi larges que le sommet du tibia. Long. : 3 mm... forma typica. — Forme plus étroite, élytres plus parallèles. Antennes à article virt une fois et demie aussi long que large. Carène mésosternale moins élevée. Tarses antérieurs mâles bien plus étroits que le sommet du tibia. -LOng.: 25/10 subsp. plutonius. HABITAT. — C’est une des nombreuses espèces cavernicoles qui peuplent le sommet du mont Lebrÿnik. a) forma typica. | Herzégowine. District de Gaëko : Velina petina (Feen- grotte), près du sommet du Lebrënik [152] (0. Leonhard!, REVISION DES BATHYSCIINAE 461 Setnik); Trockene Hôhle, sur le Lebr$nik [153] (0. Leonhard'!). b) subsp. plutonius Reitter. Herzégowine. District de Gaëko : grotte de Driatlo, sur le Lebrsnik [154] (O0. Leonhard !). F. Série de Pholeuonopsis. TABLEAU DES GENRES. 1. Prothorax campanuliforme. Élytres hérissés de soies dressées dé- mesurément longues. Carène mésosternale à angle abattu.... CRUEL CRRMRS A MATERIEL RE ONE 13° genre, Pholeuonopsis. — Prothorax rétréci à sa base. Élytres avec quelques soies dressées courtes en plus de la pubescence couchée. Carène mésosternale lormant un angle. saillant..1:.:......... 14 genre, Silphanillus. 132 genre, PHOLEUONOPSIS Apfelbeck. Apfelbeck, 1901, p. 14. — Reitter, 1908, p. 113. Syn. : Blattodromus, Reïtter, 1904 b, p. 153. Syn. : Blattochaeta, Reïtter, 1910 «a, p. 164. Espèce type : P. Ganglbaueri APFELBECK. Forme allongée, déprimée, parallèle, à peine rétrécie en avant et en arrière. Sculpture très grossière sur les élytres, fine et superficielle sur le prothorax. Pubescence très remarquable par la longueur démesurée des soies dressées qui doublent, sur les élytres et le prothorax, la fine pubescence couchée normale. T'ête très petite, non rétractile et privée d’yeux. Antennes atteignant environ les deux tiers de la longueur du corps, à massue épaisse et nullement aplatie ; l’article t est plus court que le 11, l’article VI est bien plus court que le vit, le vu est très petit, le XI est aussi long que le x. Prothorax campanuliforme, un peu plus étroit que les élytres, à côtés à peine sinués en arrière. Les pattes antérieures sont complètement rétractiles sous le prothorax. Élytres parallèles, à peine déprimés sur la suture, à peu près deux fois aussi longs que larges ; leurs angles huméraux sont saillants, leur rebord marginal est large et bien visible en entier; 469 Dr R. JEANNEL leur sommet est arrondi et laisse d'habitude à nu le pygidium. Les points des élytres sont grossiers, très profonds, irrégulière- ment alignés en travers (fig. 54). Prosternum plus ou moins caréné entre les hanches antérieu- res. | C'arène mésosternale peu élevée, à angle largement abattu et à bord ventral irrégulier, sans prolongement métasternal. Épi- mères mésothoraciques allongés. Pattes assez grêles. Fémurs tous étranglés avant leur som- met ; tibias intermédiaires arqués et épineux ; tarses antérieurs srêles dans les deux sexes et tarses postérieurs aussi longs que les deux tiers du tibia correspondant (2, 1, 1, 1, 2). Pas de différences sexuelles appréciables. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Pholeuonopsis. 1. Très grande taille (5,2 mm.). Carène prosternale très saillante. Ar- ticle vrrr des antennes plus long que large......... 1. herculeanus. — Taille plus petite (3 à 4 mm.). Carène prosternale très peu saillante. Article vrit des antennes globuleux.................. 2. 2. Soies dressées très longues, occupant la moitié postérieure des élytres, leurs bords latéraux et aussi le bord postérieur du pro- thon. ed HE RE PS PP 8. setipennis. — Soies dressées un peu plus courtes, n’existant que sur les bords latéraux "des CV IreS han eme CERN ETES RE CRE 8. 3. Pubescence foncière moins dense. Prothorax avec un sillon longi- tudinalsobsolète sur dle-disque:tét 4 Ceres 4. Ganglbauer1. -— Pubescence foncière plus dense. Prothorax sans sillon longitudinal sur. Je-disques Lee eee pe re ae Ge 5. Grabowskii. O8s. — Je ne puis faire entrer dans ce tableau P. Marianii REITT. qui m'est inconnu et paraît très voisin du P. herculea- nus REITT. 1. Pholeuonopsis herculeanus Reitter. P. (Blattodromus) herculeana, Reitter, 1904 b, p. 153 ; typ. : Velina pe ina. — P. herculeanus Jeannel, 1910 7, p. 40. Long. : 5,2 mm. Forme elliptique, peu convexe. Coloration rouge ferrugineux REVISION DES BATHYSCIINAE 463 brillant. Pubescence couchée fine et serrée avec quelques lon- gues soies dressées sur les élytres. Antennes dépassant la moitié de la longueur du corps, à article 11 deux fois aussi long que l’article x et aussi long que le 111, à article vit plus long que large et à articles terminaux bien moins épais que chez les autres espèces du genre. Prothorax à angles postérieurs aigus et sail- lants en dehors. Élytres à ponctuation moins dense au sommet qu’à la base, sans dépression suturale. Carène prosternale mince lamelleuse, dépassant en arrière les hanches antérieures. Carène mésosternale semblable à celle du P. setipennis (fig. 472). HABITAT. — Espèce cavernicole habitant une grotte du mont Lebr$nik, où elle paraît fort rare. Herzégowine. District de Gakto : Velina petina (Feen grotte), près du sommet du mont Lebrÿsnik [152] (Setnik, 2 ex.). 2. Pholeuonopsis Marianii Reitter. Bathyscia (Blaittochaeta) Marianii, Reïitter, 1910 «&, p. 164 ; éyp. : une grotte du Crivoscie donje. Os. — La récente description de cette espèce m’oblige à quelques observations. D’abord Reitter range son espèce nou- velle dans le genre Bathyscia et il n’est pas douteux qu’il à en vue l’ancien grand genre Bathyscia, sensu Reitter (1908), puis- qu'il y place son B. Marianii à côté des Sophrochaeta ! Je croyais cependant avoir surabondamment démontré que les Bathyscia SCHIÔDTE se réduisaient à la seule espèce montana SCHIÜDTE (Jeannel, 1910 ÿ). Mais Reïtter affecte d'ignorer mon tra- vail. D’autre part à la lecture de sa diagnose on est convaincu, dés les trois premières lignes, que le B. Marianii n’est même pas un Bathyscia (sensu Reïtter 1908), mais bien un Pholeuonopsis vraisemblablement très voisin du P. herculeanus REITTER. L'espèce nouvelle présente la même ponctuation, les mêmes soies dressées que les Pholeuonopsis ; ses antennes, les angles 454 D' R. JEANNEL postérieurs de son prothorax, ses tarses postérieurs, sa carène mésosternale semblent identiques à ceux du P. herculeanus. Seuls sa forme générale plus large et ses élytres recouvrant le pygidium paraissent l’en distinguer. Quant à la structure du prosternum du P. Marianii, Reitter par un oubli inexplicable néglige d’en parler. C’est donc sans hésitation aucune que je place l’espèce Marianii dans le genre Pholeuonopsis ; on saura plus tard, lors- que l’espèce aura été reprise, que les tarses antérieurs des mâles sont bien tétramères. Quant au sous-genre Blattochaeta RErT- TER, il doit aller rejoindre Blattodromus REITTER dans les noms synonymes de Pholeuonopsis. Long. : 5 mm. Forme ovalaire, peu convexe. Coloration brun rougeûtre brillant. Ponctuation des élytres grossière, effacée au sommet. Pubescence formée de poils hérissés, épars, dirigés en arrière. Antennes atteignant la moitié de la longueur du corps, grêles, à article 1 épais, plus court que le 11 de moitié, à article 11 pres- que aussi long que rt et IV réunis, à article VII petit, mais plus long que large, à article x un peu plus court que le 1x et XI un peu plus long que le 1x. Prothorax à peu près deux fois aussi large que long, présentant sa plus grande largeur à la base; ses angles postérieurs sont très saillants en arrière. Élytres une fois et demie aussi longs que larges, recouvrant la pointe du pygidium. T'ibias intermédiaires arqués et épineux ; tibias postérieurs droits et finement pubescents. Le premier article du farse pos- térieur est presque aussi long que les trois suivants réunis. C'arène mésosternale peu élevée, faiblement dentée en avant. HABITAT. — De même que P. Grabowskii, P. Marianii habite une grotte du versant adriatique du Karst. Dalmatie. District de Cattaro : une grotte innomée du Cri- voscie donje, pays situé au nord du golfe du Risano [122] (J. Mariani). REVISION DES BATHYSCIINAE 465 3. Pholeuonopsis setipennis Apfelbeck. Pianche IT, fig, 54 et Planche XVI, fig. 470 à 472. P. setipennis, Apfelbeck, 1907 d, p. 316 ; typ. : grotte de Banja Stiena. Long. : 4 mm. Forme elliptique et déprimée. Coloration rougeâtre très brillante. Soies dressées aussi longues que les trois premiers articles des antennes réunis, occupant sur les élytres le bord latéral et la moitié postérieure de leur surface, sur le pro- thorax le bord postérieur (5 à 6 soies). Antennes atteignant à peu près la moitié de la longueur du corps, très épaissies au sommet ; l’article IV est bien plus court que ses voisins, l’article vrIr est globuleux et les longueurs relatives des acbeles sont, : 1, LE, IE, dd, LE !l, 12 1/3 LE 11, 14. Angles postérieurs du prothorax non saillants. Carène du pros- ternum peu élevée, mais saillante en arrière et dépassant légèrement le niveau des hanches antérieures. D’après Apfelbeck les deux ou trois premiers articles du tarse antérieur portent de longues soies chez les mâles; mais l’exemplaire femelle que j’ai sous les yeux présente aussi ce caractère. HABITAT. — Espèce cavernicole de la vallée de la Prata, affluent de la Drina. Elle vit dans la même grotte que Antro- herpon cylindricolle APr.,qui présente comme elle des soies dres- sées démesurément allongées sur les élytres. Bosnie. District de Rogatica : grotte de Banja Stiena, dans les monts Rudinica [139] (0. Kaut!). À. Pholeuonopsis Ganglbaueri Apfelbeck. P. Ganglbaueri, Apfelbeck, 1901, p. 14 ; typ. : grotte d'Olovo, Long. : 3,5 mm. Forme elliptique et déprimée. Coloration brun rougeatre mat. Ponctuation moins profonde sur les élytres que celle du P. setipennis. Soïies dressées relativement courtes et occupant ARCH. DE ZOON. EXP. ET GÉN. — 5° SÉRIE, — T, VII, — (1). 30 466 D' R.'JEANNEL seulement les bords latéraux des élytres. Antennes à massue très épaisse, à article 1 à peu près aussi long que large, à article 11 deux fois aussi long que l’article 1, une fois et demie aussi long que le 11 ; l’article vrIx est globuleux. Prothorax à côtés assez fortement sinués, à angles postérieurs saillants en dehors, à disque creusé d’un sillon longitudinal obsolète. Élytres à épaules effacées et obtuses. HABITAT. — Localisé dans la vallée de la Krivaja, avec Antroherpon stenocephalum Apr. Bosnie. District de Kladanj : grotte d’Olovo [128] (Neu- mann). 5. Pholeuonopsis Grabowskii Apfelbeck. P. Grabowskii, Apfelbeck, 1907 b, p. 402 ; #yp. : Novakusa petina. Long. : 4 mm. Forme elliptique et déprimée. Coloration brun ferrugineux brillant. Pubescence foncière fine et éparse ; soies dressées longues, occupant les côtés des élytres. Ponctuation des élytres identique à celle de P. Ganglbaueri. Prothorax très étroit en avant, à côtés rétrécis à la base, sinués avant les angles postérieurs. Élytres ovalaires, allongés, présentant leur plus grande largeur vers le milieu, peu convexes. La diagnose d’Apfelbeck (1907 b, p. 402), que je traduis ici, est, comme on le voit, très incomplète. Toutefois, en rai- son du rétrécissement postérieur du prothorax qu’elle assigne au P. Grabowskii, il est permis de se demander si cette espèce diffère réellement du Silphanillus Leonhardi trouvé, depuis, dans la Novakusa peitna. HABITAT. — Herrégowine. District de Névesinje : grotte Novakusa petina, près de Névesinje [145] (Grabowski). 14 genre, SILPHANILLUS Reitter. Reitter, 1903, p. 210. — 1908, p. 114. — Jeannel, 1910 }j, p. 16. Espèce type : $S. Leonhardi REITTER. Forme elliptique, rappelant celle des Pholeuonopsis, mais REVISION DES BATHYSCIINAE 467 plus allongée. T'ête non rétractile, très étroite, sans yeux. Pubes- cence formée de poils couchés et de quelques soies dressées sur les côtés des élytres. Ponctuation grossière et tendant à s’aligner en travers sur les élytres. Antennes atteignant environ le milieu de la longueur du corps, à article 1 plus court que le 11, à article vViir très petit, à article x1 aussi long que le x. Prothorax non campanuliforme, rétréci à sa base et présen- tant des angles postérieurs saillants en dehors. Élytres sans strie suturale, à sommet arrondi laissant le pygidium à nu. Prosternum sans carène entre les hanches antérieures. Carène mésosternale élevée, à angle bien marqué, non abattu, sans prolongement métasternal. Pattes antérieures incomplètement rétractiles. Le genre Silphanillus renferme une seule espèce : Silphanillus Leonhardi Reitter. S,. Leonhurdi, Reiïtter, 1903, p. 211 ; éyp. : pierres enfoncées du mont Vlasulja. Long. : 4 mm. Long, ovale, déprimé. Coloration brun testacé brillant. Antennes épaisses, à article 1 deux fois aussi long que large, à article var globuleux ; l’article IV est aussi long que le 1, les articles III et v sont de même longueur, plus courts que le 1x, plus longs que le 1v (c’est vraisemblablement la même formule des longueurs que chez les Pholeuonopsis). Prothorax un peu plus large que long, un peu plus étroit que les élytres, à base bien plus large que le sommet ; la base est bisinuée. Écusson transverse, finement ponctué. Élytres parallèles, à rebord marginal bien visible de haut ; les épaules forment un angle obtu; et la suture n’est pas déprimée. Les trois exemplaires connus seraient des femelles. | HABITAT. — Le premier individu connu de cette espèce 468 Dr R. JEANNEL a été trouvé avec Anophthalmus Speiseri sous une grosse pierre enfoncée au sommet du mont Vlasulja ; mais dans la suite deux autres exemplaires ont été recueillis dans une grotte très éloi- gnée. Je n’ai pas besoin d’insister sur ce fait qu’il est exception- nel de rencontrer ainsi un Silphide dans le domaine endogé. Herzégowine. District de Gatko : pierre enfoncée au sommet du mont Vlasulja, massif qui se trouve à l’intersection des frontières de la Bosnie, de l’Herzégowine et du Monténégro (O0. Leonhard). District de Névesinje : grotte Novakuëa PEË ina, près de Néve- sinje [145] (Zoufal, Dr Fleischer). Tribu III BRACHYSCAPITI. Jeannel, 1910 #, p. f, 19 et 40. Les tarses antérieurs mâles sont pentamères et les antennes quelles que soient leur forme et leur longueur, qu’elles soient aplaties ou bien cylindriques, ont toujours leur premier article plus court que le second. Ce caractère est peu visible chez les petites formes à antennes courtes, mais il devient très évident lorsque les antennes s’allongent. L’allongement des antennes sous l'influence du milieu souterrain intéresse le deuxième article, à l’inverse de ce qui se passe chez la plupart des autres Bathys- ciinae dont le deuxième article reste semblable au premier. La forme du corps est très variable. Chez quelques genres le prothorax est large, mais la plupart du temps l’avant-corps se rétrécit et s’allonge, tandis que les élytres sont amples et très convexes; il en résulte une fausse physogastrie très remar- quable. L’amincissement de l’avant-corps et l’ampliation des élytres atteignent leur maximum chez les Leptodirus. Les élytres sont courts et laissent en général le pygidium à découvert ; leur disque est ponctué de façon confuse et ne porte jamais de strie suturale. Chez les espèces des monts de Bihar il existe des côtes saillantes. Le prosternum est échancré au milieu de son bord posté- REVISION DES BATHYSCIINAE 469 rieur; le mésosternum porte une carène qui entre en régres- sion chez les formes allongées: le métasternum est rarement caréné et sa saillie intercoxale est large (sauf chez Sophrochaeta) de façon que les hanches postérieures sont très distantes. Le premier article du tarse postérieur est court et le tarse anté- rieur des mâles est en général peu élargi. L’organe copulateur mâle varie dans sa taille et dans sa forme. L’armature chitineuse du sac intrapénien est toujours très réduite ou même nulle et ne comporte ni baguettes, ni pièce en Ÿ, comme celles des Zuryscapiti. BIOLOGIE. — On connaît la larve d’un Aohenwartia qui a été trouvée dans la Dolga jama et a été décrite par L. Weber (1899 “p. 1)- CHOROLOGIE. — Les représentants de la tribu Brachyscapiti sont étroitement localisés au pourtour du grand bassin du Danube moyen. Des quatre groupes phylogéniques qui composent la tribu, celui de Drimeotus occupe les monts de Bihar, dans le bassin de la Theiss ; celui de Sophrochaeta, les Alpes de Transsylvanie ; ceux d’Apholeuonus et de Leptodirus enfin habitent le bassin de la Save,en empiétant plus ou moins sur la région adriatique. PHYLOGÉNIE. — La série phylétique de Drimeotus est très isolée des trois autres séries. Ses caractères sont très tran- chés; ce sont : la forme des élytres à gouttière marginale large, à côtes saïllantes, l’écartement extrême des hanches posté- rieures et la structure du pénis. Cette série renferme quelques lucicoles et des cavernicoles. La série de Sophrochaeta n’est représentée que par quelques lucicoles et cavernicoles peu modifiés. La série phylétique d’Apholeuonus comprend huit genres en Dalmatie, Bosnie, Herzégowine et Monténégro, qui se dis- posent en une très remarquable série linéaire. Tous possèdent exactement le même type d’organe copulateur. La série de Leptodirus enfin est moins complète, car nous n’en connaissons que deux genres extrêmes et un genre aber- 470 Dr R. JEANNEL rant. Elle se trouve en Carniole, Croatie, Istrie et Carinthie. Le tableau suivant établit les relations phylogéniques des différents genres des Brachyscapit entre eux Lepiodirus Parapropus Protobracharthron Apholeuonus Haplo‘ropidius és TEE, Se Pholeuon Spelaeodromus | Leonhardia , Date vou Fericeus | LA Adelopidius N Dr 7 Charonites Sophrochaeta Hohenwartia Proleonhardia Mehadiella Le” ma shaitsont st Brachyscapiti TABLEAU DES SÉRIES PHYLÉTIQUES DES Brachyscapiti. 1. Tibias intermédiaires et postérieurs pourvus de 4 éperons et hé- rissés sur leur bord externe d’épines aussi longues que les éperons. 2. — Tibias intermédiaires et postérieurs pourvus de 2 éperons internes seulement (1), inermes ou pourvus sur leur bord externe d’épines très. DOLILES PT A ANT fe con le ce SC RE 3. 2. Saillie intercoxale du métasternum très large. Élytres fréquem- ment pourvus de côtes saillantes. Pénis avec une profonde fos- sette en nid de pigeon sur sa face dorsale.. A. Série de DRIMEOTUS. — Saillie intercoxale du métasternum étroite. Élytres sans côtes. Pénis sans fossette dorsale en nid de pigeon.................. env nee eee nec a EEE B. Série de SOPHROCHAETA. 3. Stuee latéraux de l’organe copulateur coudés et épaissis à leur milieu. Sac interne du pénis pourvu en général d’une dent crochue, impaire, médiane et ventrale et d’une pièce en fourche à l’abou- chement du canal éjaculateur. (Habite la Bosnie, Herzégowine, Croatie} Dalmatie): Fos. Le 4 ....... CG. Série de APHOLEUONUS. — Styles latéraux de l’organe copulateur non coudés ni épaissis à leur milieu. Sac intrapénien inerme, ou muni de pièces chitineuses paires. (Habite la Carniole et Croatie)... D. Série de LEPTODIRUS. (1) Les deux éperons externes existent, mais ils sont très petite chez Spelaeodromus et les genres cavernicoles .peu_ modifiés, REVISION DES BATHYSCIINAE | 471 A. Série de Drimeotus. TABLEAU DES GENRES. 1. Forme hémisphérique. Saillie intercoxale du métasternum aussi large que ie métasternum est long au milieu. 1° genre, Mehadiella. — Forme plus ou moins déprimée. Saillie intercoxale du métaster- num large, mais la distance qui sépare les hanches est bien plus courte que la longueur du métasternum au milieu............ st 2e 2. Prothorax au moins aussi large que long. Élytres à côtes saillantes, à rebord marginal large, explané en gouttière. 2e genre, Drimeotus. — Prothorax plus long que large. Élytres sans côtes saillantes, à rebord marginal étroit, mais toujours bien visible de haut...... 3e genre, Pholeuon. lZ genre, MEHADIELLA Csiki. Csiki, 1899, p. 247. — Reitter, 1908, p. 117. — Jeannel, 1908 c, p. 308, — 1910 j, p. 20, Syn. : Frivaldszkya, Ganglbauer, 1899, p. 98 (nec Schiner). OBs. — Le mâle m'est inconnu. C’est donc avec réserve que je place le genre Wehadiella à la base de la série de Drimeotus. Espèce type : Mehadiella Paveli (FRIVALDSZKY). Forme large, très convexe, hémisphérique, pas plus longue que large. Coloration foncée, très brillante. Sculpture très fine et très superficielle ; pubescence dorée, courte et très rare. Pas d’yeux. Tête rétractile, avec une carène occipitale bien marquée. Bord externe des mandibules tranchant dans sa moitié apicale ; dernier article des palpes maxillaires très petit, à peine aussi long que le tiers du précédent ; article moyen des palpes labiaux plus long que ses voisins. Antennes atteignant à peine le bord postérieur du prothorax. L'article 1 est plus court que le 11 d’un tiers ; l’article 11 est aussi épais que le 1, plus épais et plus long que le xx ; l’article vit est très petit, les articles vIr, 1x, x et xI1 sont légèrement aplatis et le xr est plus long que le x. Prothorax très large,très convexe ; ses côtés sont régulière- 472 D' R. JEANNEL ment arqués, non sinués ; vus de profil, les côtés décrivent une courbe à faible concavité dorsale. Les angles postérieurs sont émoussés et non saillants. Élytres à peu près aussi longs que larges, très convexes, à épipleures repliés, larges et absolument lisses. Le rebord mar- ginal de l’élytre est étroit, mais bien visible et ne porte pas de frange de cils comme chez Drimeotus. Pygidium découvert ; suture de l’élytre régulière, sans strie suturale. Mésosternum portant une carène élevée et très épaisse ; son bord antérieur est droit; l’angle est faiblement denté et le bord ventral est large, aplati en une sorte de facette ventrale trian- gulaire, fortement ponctuée, s’élargissant peu à peu depuis l’angle de la carène jusqu’au bord postérieur du mésosternum (fig. 473). Les hanches intermédiaires sont très écartées. Épi- mères mésothoraciques courts, bien plus larges que longs ; suture sterno-épisternale presque entière. Métasternum plan, non caréné, fortement et densément ponctué. Il présente en avant un véritable bord antérieur entre les hanches intermédiaires et son bord postérieur forme entre les hanches postérieures une saillie intercoxale aussi large que le métasternum est long sur la ligne médiane. Pattes courtes et épaisses. Le sommet des fémurs n’atteint pas le contour du corps. Les tibias des deux paires postérieures sont très épineux et présentent à leur sommet quatre éperons bien développés. Les tarses antérieurs du mâle sont faiblement élargis (d’après Ganglbauer, 1899, p. 109). Le premier article des tarses postérieurs est aussi long que le second (1, 1, 2/3, 2/3, 1). Différences sexuelles peu importantes. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — On rapproche d’habitude Mehadiella des Sophrochaeta, en raison de la longueur de leurs épines tibiales. Mais chez Sophrochaeta les hanches postérieures sont rapprochées et le premier article du tarse postérieur est long. Je ne connais pas malheureusement l’organe copulateur mâle de Mehadiella, je présume cependant qu’il doit être plus REVISION DES BATHYSCIINAE 473 voisin de celui des Drimeotus que de celui des Sophrochaeta. Chez Mehadiella, Drimeotus et Pholeuon les hanches postérieu- res sont très écartées, la face ventrale du corps est grossière- ment ponctuée et le premier article des tarses postérieurs est court, il est probable que le pénis de Mehadiella comme celui des deux autres genres doit présenter une invagination dorsale en nid de pigeon. Mehadiella Paveli J. Frivaldszky. Planche II, fig. 55 et Planche XVII, fig. 473 à 474. Adelops Paveli, Frivaldszky, 1880, p. 183 ; éyp. : Herkulesbad. — Bathyscia (Sonhrochaeta) Paveli, Reiïtter, 1885, p. 18. — B. (Frivaldszkya) Paveli, Ganglbauer, 1899, p. 100, Long. : 1,6 à 1,8 mm. k Forme hémisphérique. Ponctuation à peine visible, très espa- cée ; tégument lisse entre les points. Antennes épaisses, à mas- suerélarsie (1, 14 L, 2/3, 2/3, 2/3, 14, 2/5, 14, 14, 2). Pro- thorax deux fois et demie aussi large que long, à base trois fois aussi large que le sommet. Élytres aussi larges que le prothorax, deux fois aussi longs que lui. T'arses postérieurs aussi longs que la moitié du tibia correspondant. HABITAT. — Hongrie orientale. Comitat de Krassé-Szürény : dans les feuilles mortes et les débris de bois, aux environs d’'Herkulesbad et de Mehadia (Pavel, Merkl !). Les types vien- nent de la vallée de Zsereleu, près d’Herkulesbad. 2e genre, DRIMEOTUS L. Miller. L. Miller, 1856 a, p. 635. — Reitter, 1885, p. 10. — 1889, p. 297. — Ganglbauer, 1899, p. 92. — Reitter, 1908, p. 114. — Jeannel, 1910 f, p. 20. Subgen. Fericeus, Reitter, 1885, p. 10, — Ganglbauer, 1899, p. 92. — Reitter, 1908, p. 114, — Jeannel, 1910 f, p. 20. Espèce type : Drimeotus Kovacsi L. MILLER. Forme déprimée, elliptique, peu rétrécie en avant. Ponctua- tion fine sur la tête et le prothorax, forte et parfois sériée sur les élytres, grossière et irrégulière sur la face ventrale du corps. Pubescence longue et bien fournie, formant au pourtour de la marge des élytres une frange de poils. 474 Dr KR. JEANNEL T'ête non rétractile, étroite, sans carène occipitale saillante ; pas d’yeux. Le bord externe des mandibules est tranchant dans sa moitié antérieure ; le dernier article des palpes maxillaires est très petit, en forme d’alène ; l’article moyen des palpes labiaux est deux fois aussi long que ses voisins. Antennes ne dépassant pas la moitié de la longueur du corps. L'article 1 est plus court que le 11 d’un tiers ; l’article 17 est plus épais et un peu plus long que le xx; l’article VIIr est petit et l’article x1 est à peine plus long que-le x ; les articles ter- minaux sont épais, non aplatis. ” Prothorax toujours un peu plus étroit que les élytres et plus large que la tête. Ses côtés sont plus ou moins sinués et rétrécis avant la base ; la base est rectiligne, au plus une fois et demie aussi large que le sommet. Élytres de forme aberrante. Ils sont longs, ovalaires, dépri- més ; leurs épipleures sont très larges et pubescents ; le rebord marginal est explané en une large gouttière qui atteint son maximum de largeur au milieu et se rétrécit au sommet ; le bord externe de la gouttière est frangé de longs poils. Chaque élytre porte sur son disque trois côtes saillantes bien nettes et la trace d’une quatrième peu visible en dehors. D’habitude confuse, la ponctuation est parfois alignée sur six ou sept séries longitudinales. Le sommet des élytres dépasse amplement le pygidium. Pas de strie suturale. Mésosternum portant une carène arrondie, peu élevée, s’abais- sant beaucoup en arrière ; la saïllie intercoxale du mésosternum est relativement épaisse. Métasternum plan, sans carène, avec une apophyse interco- xale large et échancrée en arrière. La largeur de l’apophyse intercoxale est égale aux deux tiers de la longueur du métas- ternum sur la ligne médiane. Pattes longues et robustes, en général épineuses. Premier article du tarse postérieur aussi long que le second (1, 1, 1, 1, 2 ou 4). ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Aussi long que le tiers de la longueur du corps. PARENTS Lu ps € 1: D pibèiott den th tte REVISION DES BATHYSCIINAE 475 Le pénis est arqué, régulier ; la lame basale est courte et peu évasée, le sommet porte sur la face dorsale une profonde fos- sette transversale en nid de pigeon (fig. 480) et sa pointe se termine par une sorte de bec infléchi en avant. Le sac interne présente une armature très spéciale. L’abou- chement du canal éjaculateur se fait par une invagination extrêmement profonde : en arrière d’elle, dans le fond du sac, se trouve une lame chitineuse étroite et allongée qui se termine en avant par un long filament; celui-ci se place sur la partie dorsale du cylindre du canal éjaculateur et à brève distance du sommet de l’invagination se libère des parois et se dresse libre dans la cavité du sac (fig. 499). Les styles latéraux sont grêles et longs ; leur insertion est latérale et leur extrémité est toujours bizarrement contournée. En général elle se replie en dedans, se tord en plusieurs tours de spire aplatis et porte trois soies terminales très courtes. Différences sexuelles. — Elles sont peu apparentes, car la dilatation des tarses antérieurs est faible chez les mâles. Chez le Fericeus, il existe quelques caractères sexuels secondaires aberrants. PHYLOGÉNIE. — Les six Drimeotus actuellement connus se répartissent dans trois groupes d'espèces. Le groupe I comprend le seul D. Ormayi à ponctuation élytrale sériée, il est localisé dans le Siebenbürgen, c’est-à-dire dans la vallée du Maros. Le groupe II comprend les Drimeotus s. str., à ponc- tuation élytrale confuse ; ceux-ci occupent les grottes du bassin du Kôürôs. Enfin le groupe IIT, comprenant le Fericeus Kraatzi, doit être considéré non comme un groupement phylogénique distinct, mais comme constitué par une forme aberrante directe- ment dérivée de la même origine que Drimeotus Kovacsi (voir page 128). TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Drimeotus. 1. Onychium du tarse postérieur aussi long que les quatre articles précédents réunis. Tibias intermédiaires et postérieurs inermes et comprimés en lames de sabre (subgen. Fericeus)..... 6. Kraatzi. 476 Dr R. JEANNEL — Onychium du tarse postérieur bien plus court que les quatre articles précédents réunis. Tibias normalement épineux (subgen. Driméotus, "SU ) us ce OO CR CL CE RP EEE 2. 2. Ponctuation des élytres alignée suivant six ou sept séries longitu- dinales sur chaque télytrez HE RAMIAUC EE PIC NE 1. Ormayi: — ,Porictuation:des élytres confuse. "UPS RE ne 3. 3. Élytres longs et étroits, deux fois aussi longs que larges. Prothorax à peine plus large que Nong 4 2. Chyseri: — Élytres courts et larges. une fois et demie aussi longs que larges. Prothorax "bien plus Mars PC Que In PNR RE 4, 4. Côtés du prothorax parallèles dans leur tiers postérieur... 4. Kovacsi- —1Côtés .du/prothorax réfrécis àula base: Lt bot te 0e 5. 5. Forme large. élytres courts. Antennes à massue épaisse. Tarses postérieurs aussi longs que la moitié du tibia correspondant... dd eee ces ein Solo er Ge CR ee COCO CR EE 5. Horvathi. — Forme plus allongée, élytres plus étroits. Antennes à massue plus grêle. Tarses postérieurs aussi longs que les trois quarts du tihia correspondante it SERRES IN AIRE ETAT ER 8. Entzi. I. Sous-genre DRIMEOTUS, s. str. GROUPE 1 1. Drimeotus (s. str.) Ormayi Reiïtter. Planche XVII, fig. 475. Drimeotus Ormayi, Reïtter, 1889, p. 301 ; éyp. : grotte de Bedelü. — Ormay, Suppl. Faune Col. Transsylv., 1890, p. 45. — Ganglbauer, 1899, p. 93. Long. : 4,3 mm. Forme étroite, très allongée et déprimée. Coloration brun tes- tacé assez foncé. Pubescence relativement courte et peu dense. Ponctuation très fine sur la tête et le prothorax, grosse sur les élytres où elle forme sept séries régulières de points enfoncés. Antennes atteignant environ la moitié de la longueur du corps, à articles terminaux très épais ; les longueurs des articles sont : 1, 14, 1, 3/4, 1, 1, 14, 2/3, 1, 1, 1. Prothorax à peine plus large que long, un peu plus étroit que les élytres ; ses côtés sont légèrement sinués et rétrécis à la base ; le disque est couvert d’une réticulation à mailles allongées dans le sens transversal. Élytres deux fois aussi longs que larges, à épaules effacées et à REVISION DES BATHYSCIINAE 477 gouttière marginale plus étroite que chez les autres espèces du genre ; les sept lignes de points du disque correspondent à 7 stries et il existe trois côtes saillantes qui occupent les pre- mier, troisième et cinquième interstries. En dehors de la sep- tième strie l’élytre est confusément ponctuée. Carène mésos- ternale peu élevée, arrondie, s’abaissant entre les hanches. Tarses antérieurs mâles faiblement dilatés. HABITAT. — Hongrie orientale. Comitat de Torda-Aranyos : grotte Pestere la Gros, près de Bedelü [12] (Fenichel, N.Sändor, Ormay !). | GROUPE II 2. Drimeotus (s. str.) Chyzeri Birc. Drimeotus Chyzeri, Birô, 1897, p. 447 ; typ. : Rabl barlang. — Ganglbauer, 1899, p. 94. Long. : 3,8 à 4 mm. Forme plus longue et plus étroite que celle du D. Ormayi. Coloration foncée ; pubescence assez longue ; ponctuation fine sur la tête et le prothorax, grossière et confuse sur les élytres. Tête portant sur le disque une impression assez profonde. Antennes dépassant à peine la moitié de la longueur du corps, à massue peu épaisse ; longueurs des articles : 1, 2, 1%, 12, 1%, 14, 15, 3/4, 1, 1, 14. Prothorax un peu plus large que long, cordiforme, présentant sa plus grande largeur avant le milieu ; les côtés sont nettement sinués et rétrécis en arrière, parallèles dans leur quart postérieur ; angles postérieurs droits ; disque faiblement impressionné de chaque côté au-devant des angles postérieurs. Élytres près de quatre fois aussi longs que le prothorax, deux fois aussi longs que larges, atténués au som- met ; la suture est déprimée en avant et le disque porte trois ou quatre côtes peu saïllantes. Uarène mésosternale formant un angle droit. T'arses antérieurs mâles faiblement dilatés, tarses postérieurs aussi longs que la moitié du tibia correspondant. HABITAT. — Hongrie orientale. Comitat de Bihar : grotte Rablé-barlang (ou grotte des Brigands), près de Vär Sonkolyos [3] (Birô). 478 D' R. JEANNEL 3. Drimeotus (s. str.) Entzi Birc. Drimeotus Entzi, Birô, 1897, p. 448 ; typ. : Biïhar. — Ganglbauer, 1899, p. 94. Long. : 3,8 à 4 mm. Forme intermédiaire à celle du D. Chyzeri et du D. Kovacsi. Il diffère du D. Chyzeri par sa forme plus large, son prothorax plus ample, avec des côtés moins fortement sinués et rétrécis jusqu'à la base, par ses élytres plus larges, plus arrondis, moins parallèles. De plus la massue des antennes est plus épaisse et les tarses postérieurs sont aussi longs que les trois quarts du tibia, au lieu que chez D. Chyzeri leur longueur ne dépasse pas la moitié. | Il diffère des D. Horvathi et Kovacsi par ses élytres plus longs, ses pattes plus grêles et surtout par l’allongement de ses tarses postérieurs. HABITAT. — Hongrie orientale. Comitat de Bihar : dans une grotte innomée (Bir6). 4, Drimeotus (s. str.) Kovacsi L. Miller. Planche II, fig. 56 et Flanche XVII, fig. 476 à 482. Drimeotus Kovacsi, L. Miller, 1856 a, p. 635, pl. VIII, fig. 2; éyp. : grotte d’Igricz. — Reitter, 1885, p. 14. — Ganglbauer, 1899, p. 93. Long. : 3,5 à 4 mm. Forme large et déprimée. Coloration brun testacé brillant. Pubescence assez longue ; ponctuation grossière et confuse sur les élytres, fine et dense sur la tête et le prothorax. Antennes atteignant la moitié de la longueur du corps, à articles ter- minaux épais ; les longueurs d’articles sont : 1, 14, 1£, 1, 14, 1, 14, 3/4, 1, 1, 11. Prothorax une fois et demie aussi large que long, arrondi en avant ; ses côtés sont parallèles dans leur tiers postérieur et les angles postérieurs sont sen- siblement droits. Élytres environ une fois et demie aussi longs que larges, arrondis ; la gouttière marginale est très large et occupe vers son milieu le sixième de la largeur de l’élytre ; la suture est déprimée en avant et les trois côtes REVISION DES BATH YSCIINAE 479 saillantes du disque sont nettement indiquées. Carène mésos- ternale peu élevée, arrondie, basse entre les hanches, formant à son angle une très petite dent visible de profil. Pattes grêles, peu allongées ; les tarses postérieurs sont aussi longs que la moitié du tibia. Les tarses antérieurs mâles sont presque aussi larges que le tibia. HABITAT. — Hongrie orientale. Comitat de Bihar : grotte d’'Igricz [4] (Frivaldszky, Kovacs, Merkl !). La citation faite par L. Miller (1856, p. 636) du D. Kovacsi de la grotte Knochen hühle, à Fericse, se rapporte au D. (Feri- ceus) Kraatzi. ». Drimeotus (s. str.) Horvathi Birc. Drimeotus Horvathi, Birô, 1897, p. 448; éyp. : grotte de Remeez. — Ganglbauer, 1899, p. 93. Long. : 3,7 à 3,8 mm. Très voisin du D. Kovacsi, mais il en diffère par les caractères suivants : Les côtés du prothorax sont plus arrondis, nettement rétrécis jusqu'aux angles postérieurs. Les élytres sont plus courts, plus larges. Les tarses postérieurs sont aussi longs que la moitié du tibia correspondant, ce qui le distingue du D. Enta qui a la même forme du prothorax que lui. HABITAT. — Hongrie orientale. Comitat de Bihar : grotte de Remecz [1] (Bir6). II. Sous-genre FERICEUS Reitter. GROUPE II! 6. Drimeotus (Fericeus) Kraatzi Frivaldszky. Planche II, fig. 57 et Planche XVII, fig. 483 à 485. Drimeotus Kraatzi, Emerich et Johann Frivaldszky, 1857, p. 45 ; éyn. : grotte de Fericse. — Fericeus Kraatzi, Reïtter, 1885, p. 13. — Drimeotus (Fericeus) Kraaïzi, Ganglbauer, 1899, p. 94. Long. : 3,8 à 4 mm. Aspect extérieur du D. Kovacsi. Son prothorax est un peu plus étroit, plus convexe, plus finement ponctué. plus forte- ment sinué latéralement. Les élytres sont plus ovalaires, leurs côtes sont plus saïllantes. Les pattes sont longues et robustes. 480 Dr R. JEANNEL Les trochanters antérieurs et intermédiaires des mâles portent une épine très aiguë (fig. 483). Les tibias intermédiaires et postérieurs, au lieu d’être cylindriques, droits et épineux, sont absolument inermes, fortement arqués en dedans et présentent la forme de lames de sabre à tranchant externe (fig. 484 et 485). Le dernier article des tarses postérieurs est enfin extraordinai- rement long, aussi long que les quatre précédents réunis (1, 1, 1, 1, 4). Je ne connais pas l’organe copulateur du D. Kraatzi. Différences sexuelles. — Cette conformation aberrante des pattes est bien plus accusée chez les mâles que chez les femelles. HABITAT. — Hongrie orientale. Comitat de Bihar : grotte Knochen hôühle (ou grotte des Ossements), à Fericse[5] (Fri- valdszky, Merkl !). 3 genre, PHOLEUON Hampe. Hampe, 1856, p. 463. — Reitter, 1885, p. 10 (pars). — 1886, p. 316 (pars). — Ganglbauer, 1887, p. 95. — 1899, p. 87. — Reitter, 1908, p. 112. — Jeannel, 1910 f, p. 20. Syn. : Apropeus, Reiïitter, 1885, p. 10. — Ganglbauer, 1899, p. 88. Subgen. Parapholeuon, Ganglbauer, 1887, p. 95. — 1899, p. 88. — Jeannel, 1910 7, p. 20. Espèce type : Pholeuon angusticolle HAMPE. Forme allongée, déprimée, fortement rétrécie en avant. Pubescence fine et dense; ponctuation fine et infiniment moins grossière que chez les Drimeotus. Coloration pâle. Tête non rétractile, sans yeux ; elle est à peine aussi longue que large, à peine plus étroite que le prothorax. Les antennes s’insèrent dans des fossettes peu profondes et la carène occi- pitale est peu saïllante. Les pièces buccales sont semblables à celles des Drimeotus. Antennes plus longues que la moitié de la longueur du corps, épaisses, cylindriques ; l’article 1 est aussi long que les deux tiers du 11, l’article vrtr est plus court que ses voisins, mais deux fois aussi long que large, l’article XI est aussi long que le x. Prothorax à peu près aussi large que la moitié des élytres, aussi long ou un peu plus long que large ; ses côtés sont arrondis en avant, profondément sinués et rétrécis en arrière ; la base REVISION :DES BATHYSCIINAE 481 est plus étroite que le sommet et les angles postérieurs sont saillants en dehors ; le disque est régulier, peu convexe, fine- . ment ponctué et couvert de poils fins. Élytres environ deux fois et demie aussi longs que larges, présentant leur plus grande largeur après le milieu. Les épau- les sont peu saillantes, la gouttière marginale est large, bien visible jusqu’au sommet, mais elle n’atteint pas les propor- tions de celle des Drimeotus. Les épipleures sont larges, ponctués, pubescents ; le sommet ne recouvre pas entièrement le pygi- dium ; la suture n’est pas déprimée ; il n’existe pas de strie sutu- rale, ni de côtes saïllantes ou de points en série sur le disque. Mésosternum étroit, peu ou point caréné. Les épimères méso- thoraciques sont allongés et les sutures sont peu visibles. Les hanches intermédiaires sont contiguës, mais les hanches postérieures sont séparées par une large saillie intercoxale du métasternum. Le premier segment abdominal est deux fois aussi long que le métasternum. Pattes longues et grèêles ; les tarses antérieurs mâles sont dilatés largement ; leur article 1 est plus court que les deux sui- vants réunis. Les tibias intermédiaires et postérieurs sont cylindriques, droits, hérissés de petites épines sur leur bord externe. Le premier article du tarse postérieur est plus court que les trois suivants réunis. Différences sexuelles peu apparentes. Les femelles sont en général un peu plus grandes et plus larges que les mâles. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Très semblable à celui des Drimeotus. Le pénis est toujours épais, arqué, régulier ; sa lame basale est courte et peu évasée, son sommet porte sur la face dorsale la fossette en nid de pigeon caractéristique de la série phylogénique. Les styles latéraux sont de même coudés, déformés et bizarre- ment contournés à leur sommet. SUBDIVISIONS. — On range d'habitude les Pholeuon dans trois sous-genres, Pholeuon (s. str.), Parapholeuon, Apropeus. ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉÊN. — 5° SÉRIE, — T, VII, — (I), 81 u 48 2 D' R. JEANNEL Je ne crois pas que la coupe Apropeus mérite d’être conservée ; elle a été faite pour une espèce un peu plus adaptée au milieu souterrain et privée de carène mésosternale. Or dans les genres comme Pholeuon, Oryotus, où la carène est en régression, il ne faut pas s'étonner de la voir disparaître entièrement chez cer- taines espèces et il n’y a certainement pas plus de raisons pour placer dans un sous-genre spécial les Pholeuon sans carène mésosternale qu’il n’y en aurait pour séparer de la même façon l’'Oryotus Micklitai du Schmidti. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Pholeuon. Côtés du prothorax rebordés sur toute leur longueur. Élytres à surface inégale, portant les traces de côtes obsolètes ; gouttière marginale plus large au milieu qu’en avant. Suture sterno- épisternale du mésosternum absente. Premier article du tarse pos- térieur aussi long que les deux suivants réunis. Organe copulateur mâle très épais." (Subgen. Parapholeuon) LS CPR RE 2. Côtés du prothorax rebordés seulement dans leur moitié posté- rieure, non rebordés en avant. Élytres à surface régulière, sans trace de côtes ; gouttière marginale aussi large au milieu qu’en avant. Suture sterno-épisternale du mésosternum bien visible. Premier article du tarse postérieur plus court que les deux sui- vants réunis. Pénis long, moins épais, plus arqué. (Subgen. Pholeuon; SSP ere teen 0e De ne Te EE 3. Antennes aussi longues que la moitié de la longueur du corps. Front impressionné. Prothorax plus long que large, peu rétréci en arrière, à côtés parallèles au devant des angles postérieurs. Élytres fortement panCtuésS. nt le. 1. hungaricum. Antennes atteignant les trois quarts de la longueur du corps. Front sans impression. Prothorax à peu près aussi long que large, à côtés nullement parallèles en arrière. Élytres finement ponctués. 2. gracile. "0 oo" e ‘ne (ee vs ‘© en ele 701 2e 61peotstotalete ss D'e vte eve eo v on nn ei Ru Antennes à peine plus longues que la moitié de la longueur du corps. Prothorax à peu près aussi long que large, à base aussi large que le sommet, à côtés fortement sinués. Carène mésosternale élevée. 8. angusticolle Sr ske le elbis "ee ve 6. es "e)/e ee © ve 'sue ares 0/0) no else se ones ne nr ne Nine Antennes atteignant presque la longueur du corps. Prothorax plus long que large, à base un peu plus large que le sommet, à côtés faiblement sinués. Carène mésosternale nulle..,..,..... 4. leptoderum, REVISION DES BATHYSCIINAE 483 I. Sous-genre PARAPHOLEUON Ganglbauer. 1. Pholeuon (Parapholeuon) hungaricum Csiki. Pholeuon (Parapholeuon) hungaricum, Csiki, 1904, p. 565 ; ty. : grotte de Szoh6 Dol, Long. : 3,5 à 4 mm. Forme grêle ; coloration testacée brillante ; pubescence fine et serrée sur la tête et le pronotum, longue et éparse sur les élytres. Front impressionné au milieu. Antennes atteignant à peine la moitié de la longueur du corps ; l’article 1 est plus court que la moitié du 11, l’article 11 est plus long et plus épais que le 111, les articles IT, 1V, V et vr sont de même longueur, l’article vir est un peu plus long que le vi, le viir est aussi long que la moitié du vir, un peu plus court que les suivants, l’article xI est aussi long que le x, les articles de la massue sont épaissis modérément. Prothorax cordiforme, peu convexe, un peu plus large à la base qu’au sommet ; ses côtés sont arron- dis en avant, droits et parallèles dans leur tiers postérieur ; les angles postérieurs sont sensiblement droits et la base est rectiligne. Les côtés sont rebordés dans toute leur longueur. Élytres ovalaires, deux fois aussi longs que larges, deux fois plus larges que le prothorax et présentant leur plus grande largeur au milieu ; leur gouttière marginale est étroite. Carène mésosternale élevée, anguleuse. T'arses antérieurs mâles un peu moins larges que le sommet du tibia. HABITAT. — Hongrie orientale. Comitat de Alsé Fehér : grotte de Lucia, près de Szohé Dol [11] (D' Z. Szilady). 2, Pholeuon (Parapholeuon) gracile J. Frivaldszky. Planche XVII, fig. 486 à 492. Pholeuon gracile, Frivaldszky, 1861, p. 337 ; {yp. : grotte du com. de Bihar. — Reitter, 1855, p. 15. — Parapholeuon gyracile, Ganglbauer, 1887, p. 95. — 1899, p. 89, Long. : 3,8 à 4 mm. Forme grêle et allongée. Pubescence assez longue, formant une frange de poils bien visible au pourtour des élytres, Ponctua- 484 Dr R. JEANNEL tion forte et irrégulière. Coloration assez foncée. Antennes grêles, atteignant les trois quarts de la longueur du corps ; l’article vx est épaissi dans son tiers apical seulement ; les lon- gueurs des articles sont : 2/3, 1, 3/4, 3/4, 1, 3/4, 1, 2/3, 3/4, 2/3, 2/3. Prothorax cordiforme, aussi long que large, à côtés peu sinués et angles postérieurs saillants en dehors. Élytres près de trois fois aussi longs que larges, présentant leur plus grande lar- geur après le milieu ; la gouttière marginale est large et se rétré- cit aux extrémités. Les angles huméraux sont légèrement sail- lants et explanés ; la suture n’est pas déprimée et il existe sur le disque, principalement chez les femelles, des traces de côtes saillantes très effacées. La ponctuation des élytres est grossière et confuse. Mésosternum pourvu d’une courte carène dentée et crochue. T'arses antérieurs mâles un peu plus étroits que le sommet du tibia. Tarses postérieurs : 1, 1/2, 1/2, 1/3, 1. Organe copulateur mâle très court et très épais, à peine quatre fois aussi long que large. Le pénis est peu arqué, sa fossette dorsale est large et profonde, les styles latéraux sont aplatis laté- ralement, s’amincissent au sommet et s’épaississent de nouveau à leur coude apical ; les soies terminales sont très courtes. HABITAT. — Hongrie orientale. Comitat de Bihar : grotte du cirque de Kalotaer Hotters [6] (Frivaldszky, Merkl !). IT. Sous-genre PHOLEUON, s. str, 3. Pholeuon (s. str.) angusticolle Hampe. Planche IE, fig. 58 et Planche XVII et XVIII, fig. 493 à 499 Pholeuon angusticolle, Hampe, 1856, p. 463, pl. VII, p. 7 ; éy». : grotte d’Oncsasza. — Reitter, 1885, p. 15. — Ganglbauer, 1899, p. 89. Long. : 4 à 4,2 mm. Forme grêle, rétrécie en avant. Coloration pale. Pubes- cence et ponctuation fines, égales et serrées. Antennes dépassant à peine la moitié de la longueur du corps, épaisses, à peine plus minces au milieu qu'aux extrémités ; formule des longueurs : 2/3, 1, 2/3, 3/4, 1, 3/4, 3/4, 1/2, 2/3, 2/3, 2/3. Prothorax à peu près aussi long que large, aussi large à sa base qu’au sommet ; ses . REVISION DES BATHYSCIINAE 485 côtés sont rebordés seulement dans leur moitié postérieure, ils sont profondément sinués dans leur troisième quart, puis nettement élargis de nouveau à la base ; angles postérieurs très saillants en dehors. Élytres trois fois aussi longs que larges, présentant leur plus grande largeur après le milieu ; la gout- tière marginale est étroite, régulière ; les épaules sont saillantes, la suture est régulière et le disque ne montre pas trace de côtes. Carène mésosternale élevée, triangulaire, dentée, for- mant un angle vif et crochu. Pattes courtes et robustes. Tarses antérieurs mâles plus étroits que le sommet du tibia, à article 1 aussi long que les trois suivants réunis. Tarses postérieurs aussi longs que la moitié du tibia correspondant (1, 3/4, 3/4, 2/3, 1 #). Le premier article est donc très court. Organe copulateur mâle très long, très grand, très arqué, huit fois aussi long que large. La fossette dorsale du pénis est large et profonde, les styles latéraux ne sont pas comprimés latéralement et leur extrémité ne montre aucune dilatation. HABITAT. — Hongrie orientale. Comitat de Bihar : grotte de Oncsasza ou Pestera Smeilor (caverne du Dragon), près des sources du Meleg Szamos [10] (Hampe, Merkl!, C. Siegmeth). 4. Pholeuon (s. str.) leptoderum Frivaldszky. Planche II, fig. 59 et Planche XVIII, fig. 500 à 507. Pholeuon leptoderum, Emerich et Johann Frivaldszky, 1857, p. 44 ; éyp. : grotte de Funacza, — Apropeus leptoderus,Reïtter, 1885, p, 13. — Pholeuon (Apropeus) leptoderum, Ganzlbazer, 1899, p. 88. — Pholeuon leptoderum, Jeannel, 1910 f, p. 41. Syn.: Hazayi, J. Frivaldszky, 1884, p. 280 ; {yp. : grotte de Magura.— Pholeuon (Apropeus) leptoderum-Hazayi, Ganglbauer, 1899, p. 89. Long. : 4,5 à 5 mm. Forme très grêle, allongée, très rétrécie en avant. Ponctua- tion et pubescence fines, régulières et serrées. Coloration assez pâle. Antennes presque aussi longues que le corps, fines, peu épaissies au sommet ; les articles terminaux sont remarquable- ment courts : 2/3, 1, 2/3, 2/3, 1, 1, 1, 2/3, 4/5, 2/3, 2/3. Prothorax plus long que large, un peu plus large à sa base qu’au som- met ; les côtés sont arrondis en avant, largement sinués en 486 Dr R. JEANNEL arrière et les angles postérieurs sont saillants en dehors. Les côtés sont finement rebordés dans leur moitié postérieure. Élytres allongés, présentant leur plus grande largeur après le milieu, leur gouttière marginale est étroite et régulière, la suture n’est pas déprimée et il existe chez certains exemplaires de légères traces de côtes saillantes sur le disque (1). Mésoster- num sans trace de carène saillante. Pattes longues et grêles ; les tarses antérieurs mâles sont un peu plus larges que le som- met du tibia ; leur article 1 est à peine plus long que le 11. Tarses postérieurs aussi longs que les quatre cinquièmes du tibia corres- pondant (1, 2/3, 1/2, 1/2, 1 À). L'article 1 est donc court, moins cependant que chez P. angusiicolle. Organe copulateur mâle très grand, aussi long que le tiers de la longueur du corps; le pénis est très arqué. Dans son ensemble l’organe est semblable à celui du P. angusticolle avec cette seule différence qu’il est beaucoup plus grand. VARIATIONS. — [Il m'est impossible de trouver des différences entre le Pholeuon Hazayi et le P. leptoderum. Frivaldszky avait caractérisé son P. Hazayi par ses antennes plus courtes, à articles terminaux plus courts, son prothorax plus étroit, plus profondé- ment sinué, les tibias des mâles plus courts, les tarses antérieurs mâles plus étroits. En réalité aucune de ces différences n’existe. HABITAT. — Hongrie orientale. Comitat de Bihar : grotte de Funacza, près de Rézbänya [7] (J. Frivaldszky, Merkl !) ; grotte de l’Archiduc Joseph, près de Rézbänya [8] (C.Siegmeth); grotte de Magura [9] (J. Frivaldszky). B. Série de Sophrochaeta. 4 genre, SOPHROCHAETA Reitter. Reitter, 1885, p. 18 (subgen.). — Ganglbauer, 1899, p. 99.— Reitter, 1908, p. 118. — Jeannel, 1908 €, p. 308. — 1910 f, p. 20. Espèce type : Sophrochaeta insignis (J. FRIVALDSZKY). Forme large et déprimée, non atténuée en avant et en arrière. (1) Ces côtes étaient particulièrement visibles sur les élytres de l’exemplaire qui a été photo- graphié (pl. IL, fig. 59), REVISION DES BATHYSOTINAE 487 Pubescence pâle, épaisse, dressée, longue et peu serrée, formant sur les bords des élytres une frange de poils. Ponctuation très fine et très superficielle sur le prothorax, rugueuse et plus grossière sur les élytres où elle est irrégulièrement alignée sui- vant des lignes obliques faisant avec la suture un angle de 45°. Tête rétractile, sans yeux ; sa carène occipitale est très effa- cée. Le dernier article du palpe maxillaire est aussi long que les trois quarts du second. Antennes épaisses, courtes, cylindriques ; l’article 1 est plus court que la moitié du 11, l’article 1x est plus court que le 1r et l’article virr est plus court que ses voisins. Prothorax aussi large que les élytres ; côtés régulièrement arqués de la base au sommet, formant, vus de profil, une courbe à concavité ventrale. Élytres environ deux fois aussi longs que larges, arrondis au sommet ; leurs côtés sont parallèles dans leurs deux tiers antérieurs, la gouttière marginale est large, le sommet dépasse la pointe du pygidium ; il n’existe pas de strie suturale. Mésosternum pourvu d’une carène élevée, de forme variable. Épimères mésothoraciques aussi longs que larges; sutures mésothoraciques incomplètes. Métasternum plan, non caréné, formant entre les hanches postérieures une apophyse intercoxale très étroite et bifide. Pattes robustes, assez courtes. Les fémurs antérieurs sont en entier rétractiles sous le prothorax. Les tibias intermédiaires et postérieurs portent sur leur bord externe une double rangée d’épines redressées, qui sont aussi longues et épaisses que les éperons (fig. 510 et 511). Tarses antérieurs mâles toujours bien plus étroits que le sommet du tibia. Tarses postérieurs : 1, 4/5, 2/3, 2/3, 1 4. (Le premier article est donc très court.) Les différences sexuelles sont presque nulles. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Très petit, dix fois plus court que le corps. Le pénis est allongé, quatre fois aussi long que large, droit ou peu arqué, sans fossette dorsale. Sa lame basale est longue, triangulaire ; le sommet du pénis est aplati, 488 Dr R. JEANNEL large, non acuminé. Le sac interne est à peine différencié pas de valvule à l’abouchement du canal éjaculateur, pas d’ar- mature chitineuse sur ses parois, sauf une simple bandelette dor- sale et apicale. | Les styles latéraux s’insèrent sur une pièce basale bien déve- loppée ; ils sont volumineux, épais, aussi longs que le pénis. Leur insertion est latérale, leur milieu est faiblement coudé et leur extrémité s’amincit graduellement et porte trois soies terminales de même longueur. Comme on le voit l’organe copulateur du genre Sophrochaeta est très différent de celui de la série de Drimeotus. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Sophrochaeta. 1. Grande taille. Prothorax rétréci à sa base. Élytres deux fois aussi longs que larges. Antennes épaisses, à article xt aussi long que le x. Long.:522.8à.,455 AM, LAS De 1. Reitteri. — Taille plus petite. Prothorax présentant sa plus grande largeur à la base. Élytres une fois et demie aussi longs que larges. Ar- ticle x1 des antennes plus long que lé x MERE 2e 2. Antennes longues à article rx aussi long que les deux tiers du 11. Carène mésosternale anguleuse. Long. : 3 à 3,6 mm.. 2. énsignis. — Antennes courtes, à article 111 aussi long que le tiers du 17. Ca- rène mésosternale "arrondie. Lone.: 2/5 1002 3. Merkli. 1. Sophrochaeta Reiïtteri J. Frivaldszky. Planche II, fig. 61 et Planche XVIII, fig. 516 à. 519. Bathyscia Reitteri, J. Frivaldszky, 1884, p. 280 ; éyp. : Mehadia. — B. (Sophrochaeta) Reitteri Ganglbauer, 1899, p. 99. Long. : 4 à 4,5 mm. Forme allongée, parallèle, peu convexe. Coloration brun rougeâtre assez foncé ; pubescence plus courte et moins dres- sée que chez les autres espèces. Antennes atteignant à peine la moitié de la longueur du corps; les articles terminaux sont à peine épaissis, l’article vrIr est cylindrique et l’article xr est aussi long que le x ; les longueurs des articles sont : 1, 2, 1, 1, 1, 1, 14, 3/4, 11, 14, 114. Prothorax près de deux fois aussi REVISION DES BATHYSCIINAE 489 large que long, mesurant sa plus grande largeur à l’union des trois quarts antérieurs et du quart postérieur. Élytres deux fois aussi longs que larges, sans dépression suturale. Carène méso- sternale élevée, lamelleuse, à bord antérieur droit, à angle crochu. | Organe copulateur mâle relativement épais, quatre fois aussi long que large. Le pénis est arqué ; son sac interne, brus- quement élargi à la base, porte deux bandelettes de renforce- ment dorsales dans sa moitié apicale. Les styles latéraux sont très grêles. HABITAT. — Hongrie orientale. Comitat de Krassé-Sz‘rény : grotte innomée, située au nord d’Herkulesbad [14] (Pavel !). 2. Sophrochaeta insignis J. Frivaldszky. Planche II, fig. 60 et Planche XVIII, fig. 508 à 513. Adelops insignis, J. Frivaldszky, 1880, p. 181 ; éyp. : Mehadia. — Bathyscia (Sophrochaeta) insi- gnis, Reitter, 1885, p. 18, — Ganglbauer, 1899, p. 99, — Jeannel, 1910 , p. 23, fig. 18, Long. : 3,3 à 3,6 mm. Forme plus courte que celle du précédent, mais aussi large et aussi déprimée. Coloration brun testacé. Antennes dépas- sant la moitié de la longueur du corps, à articles terminaux nettement épaissis ; l’article 1 est aussi long que les deux tiers de l’article 1x, l’article vrrr est cylindrique, plus long que large, l’article x1 est plus long que le x; les longueurs d’articles sont : 14, 2, 14, 14, 11, 14 2, 3/4, 14, 14, 2. Prothorax deux fois aussi large que long, présentant sa plus grande largeur à la base. Élytres une fois et demie aussi longs que larges. Carène mésosternale élevée, lamelleuse, à bord anté- rieur droit, à angle abattu, à bord ventral rectiligne. Organe copulateur mâle grêle, six fois aussi long que large, à peine arqué en avant. Le sac interne du pénis est rudimentaire, sans bandelettes différenciées. La lame ventrale du paramère est fortement repliée à son insertion et les styles latéraux sont épais et coudés fortement au milieu de leur longueur. HABITAT. — Hongrie orientale. Comitat de Krassô-Szürény : 490 Dr R. JEANNEL grotte de Tatarczv, près de Mehadia [161 (Breit !); grotte Kreuzhühle, à Herkulesbad [13] (Merkl!); grotte Pestere Szoronyest, à Domoglet [15]. Obs. — Rare dans la Kreuzhôhle, il est très abondant dans les deux autres grottes. 3. Sophrochaeta Merkli J. Frivaldszky. Planche XVIII, fig. 514 et 515. Bathyscia Merkli, J. Frivaldszky, 1883, p. 12; typ. : monts du com. de Kras Szôrény. — B. (Sophrochaeta) Merkli, Reitter, 1885, p. 18. — Ganglbauer, 1899, p, 100, Long. : 2,5 mm. Forme, coloration et sculpture du S. insignis, mais pubescence bien plus courte. Antennes atteignant à peine la moitié de la longueur du corps, l’article 1 est aussi long que le tiers de la longueur de l’article 11, l’article vtr est aussi long que large, l’article xt est plus long que le x, les articles terminaux sont à peine épaissis ; les longueurs des articles sont : 1, 3, 1, 1, 1, 1, 2, 1/2, 14, 14, 2. Prothorax à peu près deux fois aussi large que long, à côtés peu arqués, présentant sa plus grande lar- geur exactement à la base. Élytres une fois et demie aussi longs que larges, portant près de la suture la trace d’une côte saillante. Carène mésosternale arrondie régulièrement, sans trace d’angle. Obs. — Le mâle m'est inconnu. HABITAT. — Hongrie orientale. Comitat de Krassé-Szürény et comitat de Hunyad : dans les feuilles mortes, sur les mon- tagnes. Un exemplaire typique de la coll. Reitter que j'ai sous les yeux est étiqueté « Banat ». C. Série de Apholeuonus. TABLEAU DES GENRES. 1. Prothorax aussi large que les élytres, à côtés régulièrement ATQUES. LELE DOUACEIIGSEe eu auto cet TE oe genre, Proleonhardia. — Prothorax plus étroit que les élytres, à côtés toujours sinués ou rétrécis avant la base. Tête non rétractile............... AE Re REVISION DES BATHYSCIINAE 491 2. Petite taille (2 à 3 mm.). Article vu des antennes à peu près Du lon Que An Ne SMS. eee sé lie ee 3. — Grande taille (5 à 7 mm.). Article vrr des antennes au moins des 101 QUuSlONQUEnARRe Sn... een... eee ee: 5. 3. Prothorax à peu près aussi long que large, rétréci à la base. Articles terminaux des antennes épaissis régulièrement de la base SR OO ee men des de gode era o 8 genre, Leonhardia. — Prothorax campanuliforme, bien plus large que long. Articles ter- minaux des antennes brusquement épaissis dans leur moitié apicale CRE M 2 ste een © Lo 4. 4. Tibias intermédiaires droits, tibias postérieurs arqués en dehors. PORC DID PTOUIOE, À : a eme ee aie de ee o ee 6e genre, Charonites. — Tibias intermédiaires arqués en dedans, tibias postérieurs droits. Poncatonginets Haras. ro. 7e genre, Adelopidius. 5. Téguments glabres. Carène mésosternale élevée, dentée. Rebord marginal des élytres saillant.......... 102 genre, Apholeuonus. — Téguments pubescents. Carène mésosternale nulle ou basse et non en à de at us « us sas esse sn oé 6. 6. Bord postérieur du prosternum sans incisure médiane. Prothorax bien plus long que large. Élytres à épaules saillantes, trois fois aussi longs que larges chez les mâles, deux fois seulement chez les femelles. Antennes très longues, atteignant la longueur du ee las ane tv Pie Mod aÿus 12e genre, Parapropus — Bord postérieur du prosternum incisé sur la ligne médiane. Élytres au plus deux fois aussi longs que larges, semblables dans les deux sexes, sans épaules saillantes, avec un rebord marginal effacé de façon qu'aucune limite nette n’existe entre la surface de l’élytre et celle de l’épipleure. Antennes ne dépassant pas la longueur du COR a ee se secs" EN Re “| 7. Prothorax très finement et très: superficiellement ponctué, carré, PI ODENENS 0 M uralon alarme du ere 0-0 9 genre, Haplotropidius. — Prothorax fortement ponctué, plus long que large, convexe, presquecrlindrique. art. DOS RO 11° genre, Protobracharthron. ‘5 genre, PROLEONHARDIA Jeannel. Jeannel, 1910" jp. 21. Espèce type : Proleonhardia Neumanni (APFELBECK). Forme large et peu convexe, non rétrécie en avant. Sculpture formée de points disposés sans ordre, assez gros sur les élytres. 492 Dr R. JEANNEL Pubescence dorée, longue et peu serrée. Coloration brun testacé assez pâle. Tête petite, rétractile, sans yeux, avec une carène occipitale et des angles temporaux peu saillants. Dernier article des pal- pes maxillaires très petit, aussi long que la moitié du précé- dent. Antennes dépassant à peine les angles postérieurs du pro- thorax, très épaisses au sommet, cylindriques. L'article 1 n’est pas plus long que les deux tiers de l’article 1x, l’article vit est très petit et l’article XI n’est guère plus long que le x. Prothorax à peine aussi large que les élytres, bien plus large que long ; ses côtés sont régulièrement arqués et forment, vus de profil, une ligne faiblement sinueuse à convexité ven- trale en avant, dorsale en arrière. Le bord postérieur du prosternum est largement échancré ; la base du pronotum est rectiligne. Élytres longs, ovalaires, peu convexes, environ deux fois aussi longs que larges ; leur plus grande largeur se mesure à peu près au milieu. Le rebord marginal est entièrement visible de haut, le sommet est tronqué et laisse la pointe du pygidium à découvert ; le disque ne présente pas trace de côtes ou de strie suturale. Mésosternum pourvu d’une carène élevée, lamelleuse, à bord antérieur convexe, à angle denté, à bord ventral mince. Épi- mèêres mésothoraciques transverses, suture sterno-épisternale complète ; l’épisterne est aussi bien limité que l’épimère et son angle postérieur atteint la cavité coxale. (C’est le mésosternum de Leonhardia ou d’Apholeuonus avec une carène plus élevée). Métasternum plan, formant entre les. hanches postérieures une apophyse intercoxale très large. Le métasternum est plus court sur la ligne médiane que le premier segment abdominal. Pattes courtes et aplaties. Les fémurs antérieurs s’abritent en entier sous les bords latéraux du prothorax. Les tibias intermédiaires sont arqués en dedans, les tibias postérieurs sont droits et portent à leur sommet deux éperons internes très REVISION DES BATHYSCIINAE 493 longs et deux éperons externes très courts. Les tarses antérieurs mâles sont faiblement dilatés (d’après Apfelbeck); les tarses postérieurs sont aussi longs que les deux tiers du tibia et leur article 1 est très court (1, 3/4, 2/3, 2/3, 1). Mâle. — Mest inconnu. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — Proleonhardia s'éloigne beaucoup des Bathyscimorphus et Hohenwartia par la forme cylindrique, non aplatie, de ses antennes et par la structure de son métasternum. Je crois qu’il n’est possible de lui trouver d’affinités véritables qu'avec le genre Leonhardia dont il pos- sède la même forme d'antennes, la sculpture, la même struc- ture des tarses et du mésosternum, les mêmes élytres courts, le même écartement des hanches postérieures. La description de l’organe copulateur mâle du Proleonhardia, lorsqu'elle pourra être faite, dira si j'ai raison de placer ce genre à la base de la longue et belle série phylétique qui aboutit au Parapropus. : Proleonhardia Neumanni Apfelbeck. Planche II, fig. 62 et Planche XVIII, fig. 520 à 522. Bathyscia Neumanni, Apfelbeck, 1901, p. 15 ; {yp. : grotte de Podromanja. — 1907 d, p. 317, Long. : 2,2 mm. Forme elliptique, également rétrécie aux deux extrémités. Antennes épaisses, présentant la formule suivante : 2/3, 1, 2/3, 1/2, 1/2, 1/2, 3/4, 1/3, 2/3, 2/3, 1. Prothorax fortement rétréci au sommet, à côtés peu arqués. Âlytres finement ridés entre les points. HABITAT. — Bosnie : petite grotte de Podromanja, dans le sud-est de la Bosnie [138] (Neumann, Apfelbeck !). 6° genre, CHARONITES Apfelbeck. Apielbeck, 1907 d, p. 314. — Reitter, 1908, p. 113. — Jeannel, 1910 j, p. 22. Espèce type : Charonites Matzenaueri APFELBECK. Forme courte et trapue, très convexe, à peine rétrécie en avant, avec des pattes très grêles et anormalement tordues. 494 Dr R. JEANNEL Coloration brun rougeâtre brillant foncé. Pubescence très fine et très rare. Ponctuation très fine sur la tête et le protho- rax, profonde, grossière et peu serrée sur les élytres. Tête incomplètement rétractile, étroite, sans carène occipitale nette, sans yeux. Les antennes sont insérées au fond de fossettes peu profondes ; le front est un peu plus long que large. Antennes atteignant à peine les deux tiers de la longueur du corps, noueuses, non aplaties ; les articles sont grêles à leur base, brusquement épaissis à leur sommet; l’article 1 est aussi long que le tiers du 1x, l’article VIII est aussi long que large, l’article XI est aussi long que le x . Prothorax plus large que long, campanuliforme, à côtés fortement arrondis en avant, sinués avant les angles pos- térieurs ; sa largeur est égale aux deux tiers des élytres. La base est faiblement bisinuée et les côtés sont finement rebordés sur toute leur longueur. | Élytres très convexes, à peine plus longs que larges, ne recou- vrant pas la pointe du pygidium. Leur rebord marginal est étroit : la suture n’est pas déprimée et il n’existe pas de strie suturale ; la ponctuation est disposée sans ordre. M ésosternum caréné comme celui de Leonhardia ; le bord antérieur de la carène est busqué, l’angle est vif et crochu. Les épimères mésothoraciques sont transverses. Métasternum plan, non caréné. Pattes très caractéristiques, rappelant celles du Leptodirus Hohenwarti. Les fémurs sont cintrés en dedans et étranglés avant leur extrémité apicale, de sorte que leur sommet semble renflé en massue. Les tibias antérieurs et postérieurs sont arqués en dehors, les intermédiaires sont droits; tous sont presque inermes et ne portent que deux éperons internes. Les tarses antérieurs des mâles sont étroits et leurs quatre premiers arti- cles sont égaux en longueur et en largeur. Le premier article du tarse postérieur est bien plus court que les trois suivants réunis. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — L'’organe copulateur est à peu de chose près le même dans tous les genres de la série REVISION DES BATHYSCIINAE 495 d’Apholeuonus. Chez Charonites l'organe copulateur est envi- ron quatre fois aussi long que ‘large, très peu arqué et sa taille égale le quart de la longueur du corps. Le pénis n’est pas dilaté dans sa moitié apicale, comme chez Adelopidius par exemple. Sa lame basale est longue, triangu- laire; son sommet est aplati, mousse, sans dépression dorsale et porte quelques petits tubercules. Le sac interne ( fig. 549) porte en avant de l’abouchement du canal éjaculateur une pièce chitineuse en forme de fourche dont la tige impaire, large et plate, est ventrale et dont les branches de division se dirigent en arrière en passant de part et d'autre du conduit éjaculateur invaginé. Sur sa face ven- trale, le sac interne porte encore vers son milieu une dent médiane, impaire, longue et recourbée vers le méat. Ces deux pièces, la fourche et la dent, sont caractéristiques des genres de la série d’Apholeuonus. Les styles latéraux s’insèrent dorsalement et il n’existe pas entre eux de pièce dorsale différenciée du paramère. Les styles sont longs, volumineux, accolés au pénis ; ils montrent deux courbures constantes, l’une dans le tiers basal, l’autre dans le quart apical ; leur sommet enfin se termine par trois soies et un lobe membraneux. Charonites Matzenaueri Apfelbeck. Planche II, fig. 63 et Planche XVIII, fig. 523 à 528. Charonites Matzenaueri, Apfelbeck, 1907 d, p. 314 ; typ. : grotte entre Sarajevo et Pale, Long. : 2,8 mm. Coloration foncée très brillante ; forme très convexe, très ramassée. Antennes noueuses, présentant la formule sui- vante 21/39 171/2/1/2;: 1/2; 1/25 3/4,914/3,912/3; 2/8,:2/3. Pro- thorax une fois et demie aussi large que long, assez fortement convexe. Élytres une fois et quart aussi longs que larges, lisses entre les points. T'ibias antérieurs très courts, pas plus longs que les tarses correspondants. Le tarse postérieur est aussi long que les deux tiérs du tibia correspondant. 496 Dr R. JEANNEL HABITAT. Bosnie. District de Sarajevo : dans une petite grotte située entre Sarajevo et Pale [136] (Matzenauer, Win- neguth !). 7€ genre, ADELOPIDIUS Apfelbeck. Apfelbeck, 1907 d, p. 320. — Reitter, 1908, p. 113. — Jeannel, 1910 f, p. 22 Espèce type : Adelopidius Sequensi (REITTER). Forme courte, elliptique, convexe. Coloration brun testacé assez pâle. Pubescence assez longue avec quelques courtes soies dressées sur les élytres. Ponctuation fine et superficielle sur tout le corps, nullement alignée en travers. Tête non rétractile, allongée, sans yeux, à carène occipitale et angles temporaux peu marqués. Dernier article des palpes maxillaires très petit, à peine aussi long que la moitié du pré- cédent. Antennes longues, noueuses, aplaties, à articles brusque- ment épaissis dans leur tiers apical chez les mâles ; elles attei- gnent les deux tiers de la longueur du corps ; l’article rest aussi long que les deux tiers du 17, bien plus épais que lui, Par- ticle VIT est à peine plus long que large, un peu épaissi à son sommet, l’article xI est aussi long que le x. En somme, c’est l’antenne noueuse du Charonites, mais plus longue et plus grêle. Prothorax une fois et demie aussi large que long, campanuli- forme, peu convexe ; ses côtés sont peu arrondis en avant, ses angles antérieurs sont très saillants, les angles postérieurs sont aigus et déjetés en dehors, la base est bisinuée. Élytres une fois et demie aussi longs que larges, légèrement déprimés sur la suture ; leurs épaules sont un peu saillantes, à peine plus larges que le prothorax; le rebord marginal est peu saillant, invisible de haut; le sommet ne recouvre pas la pointe du pygidium ; le disque est finement ponctué et il n’existe pas de strie suturale. Carène mésosternale semblable à celle du Charonites, mais moins busquée. Épimères mésothoraciques transverses ; suture sterno-épisternale complète; métasternum non caréné. REVISION DES BATHYSCIINAE 497 Pattes grêles. L’extrémité du fémur antérieur déborde le contour du prothorax et se loge au repos dans la gouttière for- mée par l’épaule et l’angle postérieur du prothorax légèrement soulevé (fig. 530). Fémurs réguliers, droits, non étranglés. Tibias de forme normale, les intermédiaires sont arqués, les posté- rieurs sont droits ; ils ne portent que deux éperons internes. Le premier article du tarse antérieur mâle est légèrement dilaté. La formule tarsale postérieure est : 1, 2/3, 1/2, 1/2, 1; le tarse postérieur est aussi long que les deux tiers du tibia. Les DIFFÉRENCES SEXUELLES sont considérables et portent surtout sur les antennes (fig. 529). Chez les mâles les articles de la massue sont bien plus allongés et sont brusquement épaissis dans leur tiers apical; chez les femelles au contraire les mêmes articles sont courts et larges, graduellement élargis de la base au sommet. L'article VIT est asymétrique chez les femelles d’A. Neumanni. De plus la forme du corps est plus large chez les femellles. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Très semblable à celui de Charonites, sauf que le pénis est fortement élargi au sommet. Les styles latéraux sont plus grêles et leurs soies terminales plus inégales. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Adelopidius. 1. Prothorax plus étroit que la base des élytres. Articles terminaux des antennes fortement dilatés au sommet chez les mâles. Forme D nsc on: 32m... L.................. 1. Sequensr. — Prothorax aussi large que la base des élytres. Articles terminaux des antennes à peine dilatés au sommet chez les mâles. Forme piusconrienlone ss i%S "Mme int en ani role tu 2. Neumann. 1. Adelopidius Sequensi Reitter. Planche II, fig. 64 et Planche XIX, fig. 529 à 534, Pholeuonopsis Sequensi, Reïtter, 1902 a, p. 223 ; éyp. : Eisgrotte, — Adelopidius Sequensi, Apfelbeck, 1907 4, p. 321, Long. : 3,2 mm. Forme elliptique, peu convexe, rétrécie en avant. Antennes dépassant les deux tiers de la longueur du corps chez les mâles, ARCH. DE Z00L. EXP. ET GÉN. — 5° SÉRIE. — T,. VII, — (1). 32 498 Df R. JEANNEL plus courtes chez les femelles. Les articles de la massue chez les mâles sont brusquement et fortement dilatés dans leur tiers apical et forment au sommet des angles vifs ; les longueurs relatives des articles sont : 2/3, 1, 3/4, 2/3, 2/3, 2/3, 1, 1/4, 2/3, 2/3, 2/3. Angles postérieurs du prothorax saillants et déclives, mais la base du prothorax est nettement plus étroite que celle des élytres. Élytres ovalaires, mesurant leur plus grande largeur près de la base. Premier article du farse antérieur mâle plus étroit que le sommet du tibia. HABITAT. — Bosnie. District de Zepte : Eisgrotte, au sud de Zepte [127] (Dragiuvicz, Reitter !). Obs. — Dans la même grotte se trouve Leonhardia Reitteri BRrerrT.— La Eisgrotte se trouve dans la vallée de la Bosna. 2. Adelopidius Neumanni J. Müller. Planche XIX, fig. 535 et 536. Adelopidius Neumanni, J. Müller, 1911, p. 2; #yp.: Sitnica. Long. : 2,8 mm. Forme courte, arrondie, convexe, non rétrécie en avant. Coloration brun ferrugineux foncé. Sculpture et pubescence fines. Antennes très grêles et très déliées, atteignant les trois quarts de la longueur du corps chez les mâles, les deux tiers chez les femelles ; les articles terminaux chez les mâles sont forte- ment aplatis et légèrement dilatés dans leur tiers apical ; les mêmes articles chez les femelles sont dilatés depuis la base et l’article vir chez elles est asymétrique. Prothorax ample, aussi large que les élytres à sa base ; ses angles postérieurs sont très saillants en dehors. Élytres courts, convexes, présentant leur plus grande largeur en avant. La carène mésosternale est sem- blable à celle du précédent, mais son angle est moins obtus. Tarses antérieurs mâles plus étroits que le sommet du tibia. L'organe copulateur est conforme au type générique, mais plus court, plus trapu et plus arqué que chez l'espèce Sequensi REITT. REVISION DES BATHYSCIINAE 499 HaAgBrTAT. — Bosnie. District de Kljut : grotte de Sitnica [124 ce] (H. Neumann !). Cette grotte appartient au bassin de la Sana, affluent de l’Urbas. Obs. — Dans cette même grotte se trouve Parapropus seri- ceus-simplicipes J. MÜLL. 8 genre, LEONHARDIA Reitter. Reitter, 1901, p. 128. — Apfelbeck, 19077, p. 109.— Reitter, 1908, p. 111. — Jeaunel, 1910b7, p.22. Espèce type : L. Hilfi REITTER. Forme plus grêle, plus rétrécie en avant que celle des deux genres précédents. La ponctuation est forte et profonde sur tout le corps ; la pubescence est courte et peu serrée, avec quel- ques poils dressés très courts sur la moitié apicale des élytres. Tête non rétractile, sans yeux, avec une carène occipitale et des angles temporaux très effacés ; les antennes s’insèrent au fond de fossettes peu profondes. Le dernier article du palpe maxillaire n’est pas plus long que la moitié du précédent. Antennes dépassant le milieu de la longueur du corps, régu- lières, cylindriques, robustes ; l’article 1 n’est pas plus long que la moitié du 1, l’article 11 est cinq fois aussi long que large, l’article VIII est à peine plus long que large, l’article x1 est aussi long que le x. Prothorax un peu plus large que la tête, bien plus étroit que les élytres, à peu près aussi long que large et nullement campa- nuliforme. Sa plus grande largeur se mesure avant le milieu, ses côtés sont rétrécis à la base, faiblement sinués et finement rebordés; les angles postérieurs sont droits, la base est recti- ligne et le disque est peu convexe. Élytres ovoïdes, très convexes, à épaules saillantes, à rebord marginal étroit et non visible de haut. Le sommet laisse à nu la pointe du pygidium et la suture est régulière, sans strie suturale. Ponctuation des élytres disposée sans ordre. Uarène mésosternale élevée, légèrement dentée. Épimères 500 D' R. JEANNEL mésothoraciques transverses ; épisternes libres, non soudés au mésosternum comme chez les genres voisins. Métasternum plan, non caréné, avec une saillie intercoxale assez large. Pattes grèles, de forme normale. Les fémurs sont à peine incurvés, nullement étranglés ; les tibias intermédiaires et postérieurs sont droits et pourvus de deux éperons internes seulement. Les tarses antérieurs des mâles sont peu dilatés et le premier article du tarse postérieur est court (1, 2/3, 1/2, 1/3, 1). TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Leonhardia. 1. Antennes des mâles grêles et longues, à article x trois fois aussi long que large. Prothorax aussi long que large. Long.: 3,4 mm... 1. Hifi. — Antennes des mâles courtes et robustes, à article x deux fois aussi long que large. Prothorax un peu plus large que long. Long /:37/mmM MMM AE ER IST EE POP 2. Reitteri 1. Leonhardia Hilfi Reitter. Planche XIX, fig. 5357 à 542. Leonhardia Hifi, Reiïtter, 1901, p. 128 ; éyp. : grottes du Vran planina. Long. : 3,4 mm. Forme relativement grêle, rétrécie en avant, très convexe. Tête avec une profonde impression entre les antennes. Antennes atteignant chez les mâles les trois quarts de la longueur du corps, avec l’article 1 aussi long que le tiers de l’article 11, l’ar- ticle vrrr plus long que large, l’article x trois fois aussi long que large. Chez les femelles les antennes sont plus épaisses et l’article X est seulement deux fois aussi long que large. Les longueurs des articles dans les deux sexes sont: 1/3, 1, 1/2, 1/2, 2/3, 2/3, 1, 1/3, 3/4, 3/4, 3/4. Prothorax aussi long que large, à côtés peu arrondis en avant, presque parallèles en arrière. Élytres régulièrement ovoïdes, un peu atténués en arrière, pro- fondément ponctués. Premier article du tarse antérieur mâle à peine dilaté, à peine plus grand que le second. TARIATIONS. — Chez un exemplaire femelle que j'ai reçu de REVISION DES BATHYSCIINAE 501 Reitter, la pubescence est bien plus dense, les antennes sont plus courtes, leur article VIIx est rigoureusement aussi long que large. Peut-être s’agit-il là d’une race géographique caracté- risée ? HABITAT. — Bosnie. District de Zupanjac : grottes du Vran planina [130] (Hilf, Winneguth !). Obs. — Reitter, dans sa diagnose du Leonhardia Hilfi, place le Vran planina en Herzégowine ; je ne connais pas dans cette province de massif montagneux qui porte ce nom et il doit s’agir évidemment du grand massif du Vran planina qui s’étend, en Bosnie, sur la rive droite de la Narenta, entre Prozor et L upanjac. 2, Leonhardia Reitteri Breit. Planche II, fig. 65. Leonhardia Reitteri, Breit, 1902, p. 89 ; typ. : Eisgrotte.— Reitter, 1902 a, p. 223. Long. : 3,7 mm. Forme plus épaisse que celle de L. Hilfi. Ponctuation plus inégale et moins forte sur les élytres. Tête sans impression entre les antennes. Antennes n’atteignant pas dans les deux sexes les deux tiers de la longueur du corps ; leur article 1 est aussi long que la moitié de l’article 11, l’article x est deux fois aussi long que large chez le mâle, une fois et demie chez la femelle ; les longueurs des articles sont : 1/2, 1, 1/2, 1/2, 1/2, 1/2, 3/4, 1/2, 3/4, 3/4, 3/4. Prothorax un peu plus large que long, à côtés fortement arrondis en avant, profondément sinués en arrière et rétrécis jusqu'aux angles postérieurs. Le disque du prothorax porte deux fossettes plus profondes chez les mâles. Élytres courts, moins régulièrement convexes que chez L. Hilfi. Carène mésosternale plus haute et plus dentée. Premier article du tarse antérieur mâle plus grand que le deuxième. HABITAT. — Bosnie. District de Zepte : Eisgrotte, au sud de Lepèe [127] (Dragiuvicz, Breit!). Obs. — Dans cette grotte se trouve encore Adelopidius Sequensi REITT. 50? Dr R. JEANNEL 9e genre, HAPLOTROPIDIUS J. Müller. J. Müller, 1903, p. 89. — Reitter, 1908, p. 111. — Jeannel, 1910 f, p. 22. Espèce type : Haplotropidius pubescens J. MÜLLER. Grande taille (5 à 6 mm.). Forme très large, très renflée, très convexe en arrière, rétrécie en avant. Ponctuation fine et superficielle sur la tête et le prothorax, profonde et peu ser- rée sur les élytres où elle est parfois alignée en séries longitudi- nales très irrégulières ; téguments finement réticulés entre les points. Pubescence fine, courte, rare, peu visible, mais exis- tant toujours sur tout le corps ; elle est plus apparente sur les élytres. Coloration brun ferrugineux brillant. T'ête saïillante, sans yeux, plus longue que large et presque aussi large que le prothorax. Les antennes s’insèrent sur de petites saïllies des joues et le front porte deux impressions peu profondes de chaque côté de la ligne médiane. Pas de carène occipitale ni d’angles temporaux saillants. Les mandibules sont longues, robustes, bifides, non crénelées. Les mâchoires sont grêles, et le dernier article de leur palpe, très petit et conique, n'est guëêre plus long que le tiers du précédent. Les trois articles des palpes labiaux sont de même longueur. Antennes très longues, très grèles, filiformes ; leur article 1 est aussi long ou à peine plus long que la moitié de l’article 1x ; les articles VII, IX, X et XI sont à peine renflés au sommet ; les deux derniers articles sont de même longueur. Prothorax à peu près carré, peu convexe ; ses côtés sont sail- lants, presque parallèles, non ou à peine sinués avant la base ; la base est rectiligne. Bord postérieur du prosternum échancré. Écusson très petit, peu apparent. Élytres ovoïdes, très convexes, toujours plus longs que larges. Les épipleures sont repliés, étroits, réguliers, à peine plus larges en avant qu’au milieu ; ils ne sont pas séparés du reste de l’élytre par un rebord marginal saïllant. Les épaules sont effacées, le sommet laisse libre une partie du pygidium, la suture ne porte pas de strie suturale. REVISION DES BATHYSCIINAE 503 Carène mésosternale toujours très basse et non dentée. Épimères mésothoraciques transverses, courts, partiellement soudés aux épisternes. L’apophyse intercoxale du mésosternum atteint le bord antérieur du métasternum. Métasternum non caréné, avec une saillie intercoxale assez large entre les hanches postérieures (fig. 543). Pattes longues et grêles. Les fémurs ne sont pas étranglés et sont peu arqués. Les tibias sont droits et les tarses anté- rieurs. des mâles sont très peu dilatés. Formule tarsale posté- Peur. 11/91/23) 1/5, 4/5: Différences sexuelles presque nulles. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — J. Müller (1903, p. 82) à essayé de donner une description de l’appareil copulateur de son Haplotropidius pubescens ; il en à malheureusement mal interprété sur ses figures les pièces basales. La taille du pénis des Haplotropidius est relativement grande, puisqu'elle atteint le quart de la longueur du corps. Le pénis est peu arqué en avant, sa lame basale est longue et large, son sommet se rétrécit graduellement jusqu’à la pointe. Le sac interne est semblable à celui des genres voisins (voir genre Charonites). Les styles latéraux sont épaissis à la base et leur extrémité porte trois soies d’égale longueur. CHOROLOGIE. — Les Haplotropidius se trouvent en Dalma- tie, dans la vallée de la Cetina, tandis que les Apholeuonus les remplacent dans les vallées du versant danubien du Karst. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Haplotropidius. 1. Prothorax presque glabre, carré, aussi large que la moitié des élytres ; ceux-ci présentent leur plus grande largeur au milieu. a PT nt a EE ane 1. pubescens. — Prothorax à pubescence bien visible, plus large à sa base qu’au Se nom ee Me se too guess c 2. 2. Prothorax aussi large que les deux tiers des élytres ; ceux-ci sont très convexes et présentent leur plus grande largeur au milieu. 2. Taxi. 504 Dr R. JEANNEL — Prothorax aussi large que les trois quarts des élytres ; ceux-ci sont moins convexes, plus longs et présentent leur plus grande lapgeur japrès| ile, (milieu: si erl-cut dote ti PE Re NTeNene 3. subinflatus. 1. Haplotropidius pubescens J. Müller. Planche XIX, fig. 543 et 544. Apholeuonus (Haplotropidius) pubescens, JS. Müller, 1903, p. 78, fig. 2 à 4 et pl. I, fig, 1 ; éyp.' Verlicca jama. — Jeannel, 1910 f, p. 24, fig. 19. Long. : 5,6 mm. Pubescence très fine et difficile à voir sur le prothorax. Anten- nes à peine plus courtes que le corps, à article 1 presque aussi long que la moitié de l’article 11 ; les longueurs des articles sont : 1/2, 1, 1,14, 14 1, 14, 3/4, 4/5, 4/5, 4/5. Prothorax aussi large qu’un seul élytre à son milieu, à peine plus large que long, aussi large à la base qu’au sommet ; ses angles postérieurs sont rigoureusement droits. Élytres présentant leur plus grande largeur au milieu. Carène mésosternale élevée. Premier article du farse antérieur mâle quatre fois aussi long que large. HABITAT. — Dalmatie centrale. District de Sinj : grotte de Verlicca, ou Vrlika jama [101] et grotte de Dragovic [1001], toutes deux près des sources de la Cetina (J. Müller!, Novak et Mucalo). 2. Haplotropidius Taxi J. Müller. Apholeuonus (Haplotropidius) Taxi, J. Müller, 1903, p. 83, pl. I, fig. 2; éyp. : grottes de Kotlenice. Long. : 5,6 mm. Forme du précédent. Pubescence plus longue, surtout sur le prothorax où elle est bien visible. Ponctuation un peu plus forte. Antennes aussi longues que le corps, à article r un peu plus long que la moitié de l’article 11. Prothorax nettement plus large à la base qu’au sommet, aussi large que les deux tiers des élytres ; il n’existe pas d’angle rentrant entre les côtés du prothorax et l’épaule comme chez H. pubescens. Les angles postérieurs du prothorax sont aigus. Élytres très convexes, pré- sentant leur plus grande largeur au milieu. Pattes robustes. HABITAT. — Dalmatie centrale. District de Spalato : grottes REVISION DES BATHYSCIINAE 505 du versant nord du Mosor planina nommées : Maklutaca jama [103] (Neumann), Vranjaca jama [104] (Tax, Neumann), Stiriana jama [105} (Neumann !) Obe. — Il à été trouvé dans la Vranjaca jama en compagnie d’Antroherpon Dombrowskir Apr. 3. Haplotropidius subinflatus Apfelbeck. Apholeuonus Taxi-subinflatus, Apfelbeck, 1907 a, p. 303. — 1907 d, p. 315; typ. : grotte de Dugopolje. — Haplotropidius subinflatus, Jeannel, 1910 f, p. 42, Long. : 5,8 mm. Forme plus allongée et moins renflée que celle des précédents. Pubescence bien plus longue, surtout sur le prothorax. Ponctua- tion fine et superficielle, irrégulièrement alignée dans le sens longitudinal sur les élytres. Antennes aussi longues que le corps, à article 1 aussi long que la moitié de l’article 11 ; les longueurs relatives des articles sont les mêmes que chez les deux autres espèces du genre. Prothorax trapézoïde, large en arrière; sa base est aussi large que celle des élytres. Élytres longs, plus de deux fois aussi longs que larges, présentant leur plus grande largeur après le milieu. La suture est saillante en avant. Carène méso- sternale lamelleuse, plus élevée que chez les deux autres espèces. Premier article du tarse antérieur mâle trois fois aussi long que large. HABITAT. — Dalmatie centrale. District de Spalato : grotte dite Kraljevo jama [102], sur le versant nord du Mosor pla- nina (M. von Grabowski !, Neumann). Obs.— Cette grotte est située plus à l’ouest que celles où se trouve À. Taxi J. MÜLL. ; on y trouve encore le Protobrachar- thron Grabowskii APr. 10 genre, APHOLEUONUS Reitter. Reiïtter, 1889, p. 295. — Ganglbauer, 1899, p. 86. — J. Müller, 1903, p. 77. — Reitter, 1908, p. 110. — Jeannel, 1910 f, p. 22. Espèce type : Apholeuonus nudus (APFELBECK). Grande taille (de 6 à 7 mm.). Forme large, convexe, très ren- 506 Dr R. JEANNEL flée, rétrécie en avant. Coloration brillante. Ponctuation très fine et très superficielle sur la tête et le prothorax, plus profonde et plus serrée sur les élytres ; le tégument est finement alutacé entre les points. Tout le corps est glabre et c’est à peine si à un fort grossissement (X 100) il est possible de déceler parfois les vestiges de quelques poils très courts, épars sur la moitié apicalc de l’élytre. Tête saïllante, sans yeux, sans trace de carène occipitale et d’angles temporaux. Les antennes s’insèrent sur de petites saillies latérales des joues et le front est plus ou moins déprimé sur la ligne médiane. Les pièces buccales sont semblables à celles des Haplotropidius. Antennes n’atteignant pas la longueur du corps, filiformes, cylindriques ; leur article 1 est plus court que la moitié de l’ar- ticle 11, l’article v est plus long que le 1v, l’article vrrr est allongé, les articles VII, 1x, x et x1 sont légèrement épaissis dans leur tiers apical ; l’article xx est aussi long que le x. Prothorax sensiblement carré, peu convexe, non étés à sa base ; ses côtés sont régulièrement arqués, les angles pos- térieurs sont droits et la base est rectiligne. La largeur du pro- thorax égale celle d’un élytre à son milieu. Élytres très amples, très convexes, à peu près deux fois aussi longs que larges ; leur sommet laisse libre la pointe du pygi- dium ; les épipleures sont larges en avant, brusquement rétrécis vers leur milieu et sont séparés du reste de l’élytre par un rebord marginal saiïllant qui manque chez les Proto- bracharthron et Haplotropidius. Mésosternum portant une carène très basse, mais dentée. L’apophyse intercoxale du mésosternum atteint le bord anté- rieur du métasternum. Les épimères et épisternes mésothoraci- ques sont entièrement libres et toutes les sutures sont com- plètes ; l’épimère est très étiré dans le sens transversal. Métas- ternum plan, avec une saillie intercoxale large entre les han- ches postérieures. Pattes longues et grêles. Les fémurs présentent dans leur REVISION DES BATHYSCIINAE 507 quart apical un léger étranglement. Les tibias sont droits, iner- mes, pourvus de deux éperons internes. Les tarses antérieurs mâles sont très grêles et la formule des tarses postérieurs est la suivante : 1, 1/2, 1/3, 1/3, 1. Le tarse postérieur est court dans son ensemble. | Différences sexuelles peu apparentes. ñ ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Sa taille est petite et égale seulement le sixième de la longueur du corps. Le pénis est peu arqué, sa lame basale est courte, son sommet est aplati, élargi, puis atténué en pointe mousse. Le sac interne est semblable à celui des précédents. Les styles latéraux sont grêles, non épaissis à la base ; leur partie apicale est finement pubescente et leur sommet porte un lobe membraneux et trois soies dont l’une est plus courte que les deux autres. CHOROLOGIE. — Les Apholeuonus sont répartis sur le versant danubien du Karst, dans les grottes des vallées de la Bosna et de la Drina. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Apholeuonus. 1. Article vi des antennes bien plus long que la moitié de l’ar- ticle 1x. Sculpture des élytres régulière. Carène mésosternale allon- Det peine debtee AL SOUMET, 121. LUF ES set M TUOUS: — Article vrx des antennes aussi long que la moitié de l’article 1x. Élytres rugueux, presque ridés en travers près de la base. Carène mésosternale courte, formant une dent crochue au sommet.... mn ae mon o con ac die à à à à 1. Jongicollis 1. Apholeuonus'longicollis Reitter (1). Planche XIX, fig. 545 à 549. Apholeuonus nudus-longicollis, Reïitter, 1904 c, p. 255 ; fyp. : BjelaSnica, — A, Sequensi-lon gicollis, Reiïtter, 1906 a, p. 97. — A. longicollis, Apfelbeck, 1906, p. 113 Syn. : À. Sequensi, Reitter, 1906 a, p. 97 ; éyp. : Ivan planina, Syn. : À. nudus Reitter, 1906, p. 238 (nec Apfelbeck). Long. : 6 à 6,6 mm. Forme très large, très ample en arrière, très convexe, légè- (1) Reitter (1910 b, p. 318) nous apprend que le type de son À. longicollis était un indi- vidu monstrueux appartenant à l’espèce qu’il a redicrite plus tard sous le nom de Sequens? et qu’il confondait alors avec le nudus Apr. Et il en tire cette conclusion inattendue que le nom de Seguensi doit être conservé à la forme typique de l’espice que je nomme ici Zongicollis. Cela est tout à fait inadmissible et contraire aux lois de la nomenclature. Même en admettant 508 Dr R. JEANNEL rement déprimée sur le disque des élytres. Coloration brun ferrugineux très brillant. Téguments des élytres rugueux, ridés près de la base, ce qui donne à la ponctuation un aspect très inégal. Pas de poils épars sur les élytres. Antennes attei- gnant les trois quarts de la longueur du corps, à article 1 aussi long que le tiers de la longueur du 11, à article vit très court, pas plus long que la moitié du 1x ; les longueurs des articles sont : 1/3, 1, 2/3, 2/3, 3/4, 1/2, 2/3, 1/3, 2/3, 2/3, 2/3. Prothorax à peine plus long que large, à côtés légèrement rétrécis en avant, paral- lèles en arrière. Élytres très amples, déprimés sur la suture, deux fois aussi longs que larges. Carène mésosternale courte, plus haute que longue à sa base, formant un angle de 30° envi- ron denté et crochu. Pattes grêles. Tarses antérieurs des mâles rigoureusement aussi grêles que ceux des femelles. HABITAT. — Bosnie. District de Sarajevo : grotte du pic Opantak, dans le Preslica planina [132] (0. Leonhard, Apfel- beck !) ; autres grottes dans le Bjelaënica planina (Apfelbeck). Obs. — La « grotte de l’Ivan planina » indiquée par Reitter (1906 a, p. 97) est la grotte du pic Opantak, où on accède par la station d’Ivan. Il n’existe pas de grottes connues dans l’Ivan planina proprement dit (Apfelbeck, 1906, p. 113). 2. Apholeuonus nudus Apfelbeck. Planche II, fig. 66 et Planche XIX, fig. 550 à 556. Heraurus nudus, Apfelbeck, 1889, p. 63 ; éyp. : Krbljna planina. — Apholeuonus nudus, Reït ter, 1889, p. 297. — Ganglbauer, 1899, p. 86. — Reitter, 1906 a, p. 97. Syn. : Apholeuonus Knoteki, R itter, 1906, p. 237. b) subsp. Sturanyi Apfelbeck. Apholeuonus Sturanyi, Apfelbeck, 1906, p. 113 ; éyp. : grotte Borija. — A. nudus-Sturanyi, Jeannel, 1910 f, p. 43. Long. : 6,5 mm. Forme plus courte, plus ramassée que le précédent. Colora- avec Reitter que les deux noms longicollis et Sequensi dussent être conservés à deux formes différentes d’une même espèce, il serait ind(niable que le nom le lus anciennement publié longicollis (1904), et non pas Sequensi (1906), devrait être appliqué à la ‘orme tynique. En tous cas. je me contente de retenir ici ce fait que le type de l’A. longicollis est monstrueux et de déplorer les invraisemblables comylications qui ont été apportées à la synonymie des deux Apholeuonus. REVISION ;DES BATHYSCIINAE 509 tion brun ferrugineux foncé très brillant. Il existe sur la moitié apicale des élytres quelques rares poils très courts, visibles à un fort grossissement. Sculpture des élytres régulière. Front impressionné entre les antennes. Antennes courtes, atteignant à peine les deux tiers de la longueur du corps, à article I pres- que aussi long que la moitié du 11, à article VIII presque aussi long que le 1x; les longueurs des articles sont : 1/3 ou 1/2, 1, 4/5, 3/4, 4/5, 3/4, 3/4, 1/2, 2/3, 2/3, 2/3. Prothorax un peu plus large que long, rétréci en avant, parallèle en arrière. Élytres courts, très convexes, à peine deux fois aussi longs que larges. Au fond de chaque point des élytres se trouve un poil très petit qui n’est visible que de profil et à un fort grossissement (x 90). Carène mésosternale allongée, plus longue à sa base que haute au milieu; elle forme un angle de 50° ou 600, à peine denté. Tarses antérieurs mâles rigoureusement grêles. VARIATIONS. — Cette espèce comprend deux races géogra- phiques qui se distinguent par les caractères suivants : 1. Premier article des antennes plus court que la moitié du deuxième, mais plus long que son tiers. Antennes plus grêles, forme géné- Re une ce deu forma typica. — Premier article des antennes aussi long que la moitié du deuxième. Forme plus ramassée. Antennes plus courtes....... subsp. Sturanyt. HABITAT. — Les deux races de l’A. nudus occupent dans le haut du bassin de la Drina la petite vallée de la Bistrica. a) forma typica. Bosnie. District de Foëa : grotte Insurgentenhïhle, sur le Krbljna planina [142] (Apfelbeck !). Obs. — Il cohabite dans cette grotte avec Antroherpon Hôr- manni AÂPF. b) subsp. Sturanyi Apfelbeck. Bosnie. District de Fota : grotte Borija petina, entre Foa et Kalinovik [141] (Apfelbeck !). 510 D' R. JEANNEL 112 genre, PROTOBRACHARTHRON Reitter. Reitter, 1889, p. 297. — Ganglbauer, 1899, p. 85. — J. Müller, 1901, p. 32. — 1907, p. 197 (pars). — Reitter, 1908, p. 109. — Jeannel, 1910 f, p. 22 et 43. Syn. : Speluetes, Apielbeck, 1907 d, p. 315. — Reitter, 1908, p. 111. Espèce type : Protobracharthron Reitteri (APFELBECK). Forme allongée, rétrécie en avant, renflée et très convexe en arrière. Ponctuation très forte et profonde sur tout le corps: les points sont serrés, plus gros sur le prothorax que sur les élytres et le tégument est finement alutacé entre les points. Pubescence très courte et très rare, encore moins visible que chez Haplotropidius pubescens J. MÜLr. Tête courte et large, sans dépression frontale, avec une carène occipitale peu saillante. Antennes presque aussi longues que le corps, à articles ter- minaux nettement épaissis ; l’article 1 est aussi long que la moitié de l’article 11, l’article v est aussi long que le 1v (chez les Haplotropidius il est plus long que le 1v et les antennes sont filiformes), l’article vrIr est environ trois fois aussi long que large. Prothorax aussi large que la tête, très convexe, plus long que large et nettement plus étroit à sa base qu’en avant. Ses côtés sont fortement sinués en arrière, non explanés et forment vus de profil une ligne courbe à faible convexité ventrale en avant ; la base est rectiligne. Le bord postérieur du prosternum est iucisé sur la ligne médiane. Élytres ovoïdes, très régulièrement convexes, deux fois aussi longs que larges; leurs angles huméraux sont arrondis, leur rebord marginal est effacé de façon qu'aucune limite nette n'existe entre l’élytre et l’épipleure ; le sommet laisse libre une partie du pygidium. Pas de strie suturale. Carène mésosternale très basse, non dentée. Épimères méso- thoraciques courts et étirés transversalement ; épisternes par- tiellement soudés aux ailes mésosternales. Saillie intercoxale du métasternum assez large entre les hanches postérieures. REVISION DES BATHYSCIINAE 511 Pattes longues et grêles. Fémurs à peine étranglés vers leur sommet ; tibias droits. Tarses antérieurs des mâles faiblement élargis ou tout à fait grêles. Tarses postérieurs aussi longs que les deux tiers du tibia correspondant. HABrTAT. — Les deux espèces du genre se trouvent dans deux grottes assez éloignées l’une de l’autre, l’une sur le ver- sant danubien du Karst, l’autre sur le versant adriatique. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Protobracharthron. 1. Prothorax à côtés fortement rétrécis avant la base, à ponctua- tion grosse, mais peu profonde. Fémurs légèrement étranglés au sommet, relativement grêles. Long. : 4,5 mm........... 2. Reitteri. — Prothorax à côtés peu rétrécis à la base, à ponctuation grosse et profonde. Fémurs épais, non étranglés au sommet. Long. AIN since de ces e nu da à rs eee ac: ss... À, Grabowskir. 1. Protobracharthron Grabowskii Apfelbeck. Planche II, fig. 68 et Planche XX, fig. 558 et 559. Spelaetes Grabowskii, Apfelbeck, 1907 d, p. 316 ; {yp. : grotte Kraljevo jama. — Protobra- charihron Grabowskii, Jeannel, 1910 #, p. 43. Long. : 5,2 mm. Coloration brun ferrugineux assez foncé. Ponctuation grosse et profonde sur le prothorax. Pubescence bien visible sur les élytres. Antennes à articles terminaux très dilatés dans leur tiers apical ; les longueurs des articles sont : 1/2 1, 1, 11, 11, 1, 114, 3/4, 4/5, 4/5, 4/5. Prothorax aussi large qu’un élytre à son milieu, à côtés peu rétrécis en arrière : les angles postérieurs sont peu saillants. Élytres présentant leur plus grande largeur après le milieu. Carène mésosternale très basse, mais longue, arrondie, plus longue que haute. Fémurs sans étranglement apical. HABITAT. — Dalmatie centrale. District de Spalato : grotte Kraljevo jama, sur le versant nord du Mosor planina [102] (Grabowski !, Neumann !). 512 Dr R. JEANNEL Obs. — Dans la même grotte se trouve Haplotropidius subin- flatus APr.; les grottes habitées par A. Taxi J. Müzx. se trou- vent à l’est, dans le même massif. J’ignore à quoi correspond le nom de « grotte de Kostanje » inscrit sur l’étiquette des P. Grabowskii distribués par Apfel- beck. C’est vraisemblablement la même grotte que la Kraljevo jama. 2. Protobracharthron Reitteri Apfelbeck. Planche II, fig. 67 et Planche XX, fig. 557. Propus Reitteri, Apfelbeck, 1889, p. 63 ; éyp. « grotte de KreSevo.— Protobracharthron Reïtteri. Reitter, 1889, p. 297. — Apfelbeck, 1894, p. 514. — Ganglbauer, 1899, p. 85. — J. Müller, 1901, p. 32. Long. : 4,5 mm. Forme plus rétrécie en avant que le précédent. Coloration pâle. Ponctuation forte et peu profonde sur le prothorax. Pubescence des élytres très courtes, difficile à voir, car chaque poil est caché au fond d’un point. Antennes à articles termi- naux très dilatés, présentant la formule de longueurs : 1/2, 1, 4/5, 4/5, 1, 4/5, 1, 2/3, 1, 4/5, 4/5. Prothorax plus étroit qu’un élytre à son milieu, très rétréci en arrière ; les angles postérieurs sont saillants en dehors. Élytres mesurant leur plus grande largeur au milieu. Carène mésosternale très basse, mais très courte, moins longue que haute. Fémurs légèrement étranglés dans leur tiers apical. Tarses antérieurs mâles rigoureusement grêles. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — Un simple examen à la loupe de la planche IT, où se trouvent photographiés côte à côte (fig. 67 et 68) les P. Reïtteri Apr. et P. Grabowskii Apr. permet de se rendre compte aisément des affinités étroites qui existent entre ces deux espèces. HABITAT. — Bosnie centrale. District de Fojnica : grotte de Kreÿevo [131] (Apfelbeck!). | Obs. — Un des types du P. Reïtteri se trouve dans la coll. Ant. Grouvelle (coll. Reitter) que j’ai sous les yeux. REVISION DES BATHYSCIINAE 513 12 genre, PARAPROPUS Ganglbauer. Ganglbauer, 1899, p. 85. — Roitter, 1908, p. 109. — Jeannel, 1910 /, p. 22. Syn. : Leptonotus, Motschoulsky, 1869, p.253, nec Kaup, 1856 (Pisces Synynathidue). Syn. : Propus, Abeille de Perrin, 1878, p. 149, nec Oken, 1838 (Reptilia Amphisbaenidue). — Reitter, 1885, p. 11. — 1886, p. 315. — 1889, p. 295. — Ganglbauer, 1899, p. 83. — J. Müller, 1901, p. 32. Espèce type : Parapropus sericeus (SCHMIDT). Forme très allongée et très grêle, à peine renflée en arrière, très convexe. Ponctuation fine et peu serrée sur la tête et le prothorax, bien plus forte et plus serrée sur les élytres. Pubes- cence épaisse, serrée et bien visible sur les élytres, plus rare et plus fine sur le prothorax. Tête une fois et demie aussi longue que large, un peu plus large que le prothorax ; l’allongement de la tête n’est certaine- ment pas en rapport avec celui du corps, si on le compare à celui des Antroherpon ou des Leptodirus.: Front plan entre les antennes. Pièces buccales courtes et robustes ; dernier article du palpe maxillaire conique, aussi long que la moitié du précédent ; palpe labial très court. Antennes au moins aussi longues que le corps, très fines, à articles terminaux légèrement épaissis ; l’article 1 est un peu plus long que la moitié de l’article 11 ; l’article 111 est plus long que l’article 11 ; l’article vrrr est très long et très grêle Prothorax une fois et demie aussi long que large, aussi large que les deux tiers des élytres chez les mâles ; ses côtés sont pro- fondément sinués avant la base. Le prosternum porte entre les hanches une carène longitudinale qui se prolonge jusqu’au bord postérieur du segment où elle forme un bourrelet saïllant au lieu de l’incisure qu’on observe dans tous les autres genres (fig. 571). Écusson bien visible. Élytres très longs, variables suivant le sexe ; leur plus grande largeur se mesure un peu après le milieu; le sommet laisse libre une partie du pygidium; les épipleures sont larges en avant, étroits en arrière et sont séparés du reste de l’élytre ARCH,. DE Z00L. EXP. ET GËN. — 5° SÉRIE, — T, VII, —- (I), 33 514 Df R. JEANNEL par un rebord marginal parfois très saïllant ; les épaules sont saillantes, surtout chez les mâles. Mésosternum sans carène saillante, formant sur la ligne médiane un simple angle dièdre. Épimères mésothoraciques étroits, allongés ; épisternes partiellement soudés aux ailes mésosternales. L’apophyse intercoxale du mésosternum est aiguë et ne vient pas au contact du bord antérieur du métas- ternum (fig. 571). Métasternum plan, très saillant, formant entre les hanches postérieures une volumineuse saillie intercoxale, qui se trouve sur un plan antérieur à la surface du premier segment abdomi- nal (fig. 572). Pattes très longues et très grêles ; les fémurs sont énormes à la base et diminuent graduellement d’épaisseur jusqu’au sommet. Les tibias sont droits et inermes, sans éperons externes. Le tarse antérieur mâle est plus ou moins dilaté ; les tarses postérieurs sont aussi longs que les deux tiers du tibia corres- pondant et leur formule est : 1, 1/3, 1/3, 1/3, 2/3. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Il est très allongé, mais il présente dans ses diverses parties la même stzucture que celui de Charonites, que nous avons pris pour type dans la série. Toutefois l’armature du sac intrapénien est très réduite et la dent impaire et médiane fait défaut, ou n’est représentée que par un petit nodule impair sur le fond du cul-de-sac. Mais les styles latéraux sont fortement coudés ou dilatés dans leur milieu. DIFFÉRENCES SEXUELLES considérables, portant principa- lement sur la longueur des antennes et la largeur des élytres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Parapropus n’a de com- mun avec Antroherpon et Leptodirus que quelques caractères de convergence. Les différences de structure des antennes, du prosternum, de l’organe copulateur mâle, montrent qu’il faut rejeter à tout jamais le vieux groupement artificiel des Leptoderi (sensu Ganglbauer, 1899) et placer Parapropus au sommet de la remarquable série phylétique que j’ai nommée série d’Apholeuonus. REVISION DES BATHYSCIINAE 515 HaBiTaT. — Les Parapropus habitent le nord de la Bosnie, la Croatie et le sud de la Carniole, sur les deux versants du Karst, adriatique et danubien (voir page 141). TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Parapropus. 1. Élytres non comprimés latéralement, avec les épaules peu sail- lantes. Tarses antérieurs mâles bien plus étroits que le sommet de li mn ere es ve see EU do see 1. sericeus. — Élytres comprimés latéralement, avec les épaules saillantes ; le long du bord marginal s’étend une forte dépression longitudinale qui se recourbe en avant sur la racine des élytres de façon à dégager la saillie des épaules. Tarses antérieurs mâles plus larges que le EE de de set ar ere nas se ont von c'ae e 0e 2. 2. Prothorax à côtés peu sinués, à angles postérieurs presque droits. Antennes à article 11 aussi long que le xx. Premier article du tarse antérieur mâle aussi long que les trois suivants réunis... 2. Pfeiferi. — Prothorax à côtés fortement sinués, à angles postérieurs saillants en dehors. Antennes à article 11 plus court que le 111. Premier article du tarse antérieur mâle aussi long que les deux suivants Pa MT du ve de de ee eee da ad e 3. Ganglbaueri. 1. Parapropus sericeus Schmidt. Planche II, fig. 69 et Planche XX, fig. 560 à 568, Leptoderus sericeus, F. Schmidt, 1852 b, p. 382; typ. : Carniole. — Leptodirus sericeus, Sturin, 1853, p. 86, pl. CCCCVII. — Leptonotus sericeus, Motschoulsky, 1869, p. 253. — Propus sericeus, Abeille de Perrin, 1878, p. 149. — Reitter, 1885, p. 12. — Ganglbauer, 1899, p. 8£. — J, Müller, 1901, p. 32. — Protobracharthron (Parapropus) sericeus, J,. Müller, 1997, p. 197. — Parapropus sericeus, Reïtter,. 1908, p. 109. Syn. : intermedius Hampe, 1870, p. 332; éyp. : Croatie. b) subsp. simplicipes J. Müller. P. sericeus-simplicipes, J. Müller, 1911, p. 3, éyp. : Sitnica. c) subsp. Taxi J. Müller. P. sericeus-Taxi, J. Müller, 1911, p. 3 ; éyp. : Glibaja. d) subsp. Neumanni J. Müller. P. sericeus-Neumanni, J. Müller, 1911, p. #; éyp. : mont Kosir. Long. : 5 à 6,5 mm. Forme bien plus élargie en arrière chez les femelles que chez les mâles ; les élytres sont plus larges que le prothorax d’un tiers chez les mâles, de moitié chez les femelles. Coloration pâle; pubescence épaisse et bien fournie. Antennes très fines, 516 Dr R. JEANNEL dépassant en général la longueur du corps chez les mâles, à peu près aussi longues que le corps chez les femelles ; les articles terminaux sont épaissis dans leur quart apical seulement ; les longueurs des articles sont : 1/2, 3/4, 1, 1, 1, L, 14, 3/4, 1, 1, 1. Prothorax aussi large à la base qu’au sommet ; ses côtés sont peu arrondis en avant, peu sinués en arrière et les angles postérieurs sont légèrement saillants en dehors. Élytres non comprimés sur les côtés, à épaules peu saillantes ; le rebord marginal n’est visible de haut qu’aux épaules seulement. T'arse antérieur des mâles très grêle ; le premier article est légère- ment dilaté, à peine plus long que le second. Les différences sexuelles sont très apparentes dans cette espèce et portent sur la longueur des antennes et surtout sur la forme des élytres qui sont très renflés chez les femelles. L’organe copulateur mâle est allongé, presque rectiligne et les styles latéraux ne sont pas largement dilatés et aplatis dans leur milieu, comme ceux du P. Ganglbaueri. VARIATIONS. — Les exemplaires de Croatie, provenant des grottes du Lika (intermedius HAMPE) ne sont aucunement différents des P. sericeus typiques de Carniole, mais 1l existe dans le nord de la Bosnie trois races géographiques isolées, qui ont été découvertes récemment par M. H. Neumann. Deux d’entre elles (Taxi et Neumanni) sont très différentes de la forme typique, la troisième (simplicipes) est moins caractérisée. 1. Élytres ovalaires, très larges et très convexes, à peine deux fois aussi longs que larges chez les mâles. Antennes aussi longues que le corps chez les mâles plus courtes chez les femelles. Tarses an- térieurs des mâles grêles. Grande taille (long. : 6,5 mm.).... RS EE DV LE subsp. Veumanni. — Élytres allongés, trois fois aussi longs que larges chez les mâles. Taille plus, petite (long.: 5 à 5.8 mm 2. 2. Tarses antérieurs des mâles dilatés, avec l’article 1 plus large que l’article 11, mais cependant plus étroit que le sommet du tibia. Antennes des mâles, à peine plus longues que le corps.. subsp. Taxi. — Tarses antérieurs des mâles grêles. Antennes des mâles bien plus REVISION DES BATHYSCIINAE 517 nets QUE EnEns ie OU A L ne die. e3 aldn 8. 3. Antennes dépassant la longueur du corps d’un tiers chez les mâles, un peu plus longues que le corps chez les femelles. Tarses anté- rieurs des mâles très grêles, avec l’article 1 pas plus large que l’article 1x. Élytres à épaules saillantes. ...... subsp. simplicipes. — Antennes dépassant la longueur du corps d’un quart chez les mâles, un peu plus longues que le corps chez les femelles. Tarses antérieurs mâles à premier article à peine dilaté, un peu plus large que l’article 111. Élytres à épaules plus effacées... forma typica. HABITAT. — L’aire de distribution du Parapropus sericeus est considérable, puisqu'elle comprend le sud de la Carniole, la Croatie occidentale et le nord de la Bosnie ; et cela sur les deux versants du Karst. a) forma typica. Carniole. District de Gottschee : grotte Jagd loch, ou Goba dol (Schmidt), ou Godjama (Joseph), près d’Oberskrill [77] (H. Krauss, D' Penecke, Tax !) ; grotte de Masern, près de Mooswald [75] (Joseph !) ; Eleonoren grotte, près de Friedrich- stein [76] (H. Krauss) ; grotte de Gottschee (?) (Tax !). District de Rudolfswerth : plusieurs grottes des environs de Obersteinwand, dans le Hornwald [71] (Joseph). Croatie. Comitat de Zägrab (Agram) : grotte d’Ozalj [90] (Hampe !). Comitat du Lika-Krbava : grotte de Gospit, dans le Kessel- thal du Lika [94] (Reiïtter !) ; grotte de Perusit [93], près de Gospic (Reitter !) ; grotte de Mogoric [95] (D' Penecke !). b) subsp. simplicipes J. Müller. Bosnie. District de Kljuë : grotte de Sitnica [124 c](H. Neu- mann !). Cette grotte est tributaire du bassin de la Sana, affluent de l’Una. c) subsp. Taxi J. Müller. Bosnie. District de Kljut : grotte de Glibaja [124 b], au sud de Sanskimost (H. Neumann !). Cette grotte s’ouvre dans la vallée de la Sana. 518 Dr R. JEANNEL d) subsp. Neumanni J. Müller. Bosnie. District de Petrovac : grotte du mont Kosir [124 d], au nord de Petrovac (H. Neumann !). Cette grotte se trouve dans le bassin de Una. Ogs. — Dans d’autres grottes de la vallée de la Sana se trouve l'espèce suivante P. Pfeiferi, plus voisine du P. Ganglbaueri que du P. sericeus ; mais elle ne cohabite pas avec les races du P. sericeus dans les grottes citées ci-dessus. 2. Parapropus Pfeiferi Apfelbeck. Planche _XX,fg. 569, Parapropus Pfeiferi, Apfelbeck, 1908, p. 417 ; typ. : grotte de Vrh polje Forme du P. Ganglbaueri, maïs un peu plus allongé. Pubes- cence épaisse et bien visible sur tout le corps. Coloration pâle. Antennes très fines, dépassant la longueur du corps chez les mâles, à articles terminaux légèrement et régulièrement épaissis de la base au sommet ; les longueurs des articles sont : 1/2, 3/4, 3/4, 1,14, 11,14, 1, 14, 11 14 Prothorax allongé, à côtés peu arrondis en avant, peu sinués en arrière, à angles posté- rieurs presque droits, à base plus étroite que les épaules des élytres. Élytres deux fois aussi larges que le prothorax chez les mâles ; leurs côtés sont comprimés et les épaules sont sail- lantes ; il existe le long du bord marginal une forte dépression longitudinale qui se recourbe en avant sur la racine des élytres. Le rebord marginal n’est visible de haut qu’aux épaules. Tarses antérieurs mâles plus larges que le sommet du tibia ; leur article 1 est trois fois aussi long que large, plus large que le 11, aussi long que les trois suivants réunis. HABITAT. — Bosnie septentrionale. District de Kljuë : grotte de Vrh polje, dans la vallée de la Sana, en aval de Kiljuë [124] (L. Pfeifer !) ; grotte de Hrustovo, voisine de la précédente [123] (Apfelbeck) ; grotte de Zavalje, près de Sanica [124 a] (Padewitz !), REVISION DES BATHYSCIINAE 519 3. Parapropus Ganglbaueri Ganglbauer. Planche XX, fig. 570 à 674. Parapropus Gangtbaueri, Ganglbauer, 1899, p. 85 ; #yp. : grotte de Glamo *. —J, Müller, 1901, p. 32. subsp. humeralis Apfelbeck. Parapropus humeralis. Apfelbeck, 1907 d, p. 318. — P. Gangtbaueri-humeralis, Jeannel, 1910 ÿ, p. 43. Long. : 5,2 à 5,5 mm. Forme grêle, plus allongée, moins élargie en arrière que chez P. sericeus. Coloration foncée. Ponctuation fine, régulière, très serrée sur les élytres. Pubescence rare sur les élytres, pres- que nulle sur la tête et le prothorax. Antennes très fines, dépas- sant d’un quart la longueur du corps chez les mâles, aussi lon- gues que le corps chez les femelles ; leur article 11 est bien plus court que le zx et les articles terminaux sont légèrement et régulièrement épaissis de la base au sommet ; les longueurs des articles sont : 1/2, 3/4, 1, 1, 1, 1, 14, 1, 14, 11, 11. Protho- rax à côtés très arrondis en avant, profondément sinués en arrière, à angles postérieurs très saillants en dehors. Élytres à peine plus larges que le prothorax chez les mâles, près de deux fois aussi larges que lui chez les femelles ; les côtés sont fortement comprimés, les épaules sont très saillantes et le rebord marginal est rendu bien visible par la présence d’une forte dépression longitudinale qui s’étend sur les côtés des élytres et se recourbe sur leur racine. Fémurs extraordinairement épais à leur base. Tarses antérieurs des mâles bien plus larges que le sommet du tibia ; leur premier article est oblong, deux fois aussi long que large, aussi long que les deux suivants réunis. Les styles latéraux de l’organe copulateur mâle sont plus renflés à la base que ceux du P. sericeus. VARIATIONS. — Il existe deux races géographiques du P. Ganglbaueri habitant à brève distance l’une de l’autre une grotte du Glamoëko polje et une grotte de la vallée de l’Urbas. 1. Prothorax peu rétréci à sa base ; angle huméral des élytres ne dépassant pas le niveau de lPangle postérieur du prothorax. LUN Ie ee ae de ue tee on à o Ugo do e . forma typica. 520 Dr R. JEANNEL —— Prothorax plus fortement rétréci en arrière ; angle huméral des élytres dépassant beaucoup le niveau de langle postérieur du prothorax Long. :5,24mm: fes MEUARIS R ER subsp. humeralis. HABITAT. — forma typica. Bosnie. District de Glamoë : grotte près de Glamoë [126] (Apfelbeck !). Cette grotte appartient au versant adriatique du Karst. b) subsp. humeralis Apfelbeck. Bosnie. District de Jajce : grotte près de Varcar-Vacuf [125] (Apfelbeck). Cette grotte se trouve dans la vallée de l'Ur- bas, sur le versant danubien du Karst. D. Série de Leptodirus. TABLEAU DES GENRES. 1. Prothorax plus large que long, à côtés régulièrement arqués. Forme globuleuse. Pénis tordu en $, sans armature chitineuse SUT S0n "SAC ICT. PE. ce ER 13° genre, Hohenwartia. — Prothorax plus long que large, à côtés sinués et rétrécis à la base. Forme allongée. its es RER ORAN RER RE 2. 2. Élytres scaphoïdes, plus longs que l’abdomen. Téguments pubes- cents. Pénis démesurément long, tordu légèrement en $, avec un sac interne très court, mais pourvu d’une armature chitineuse. dress ich dot ntee GS ÉR Dlt rise SOC TE 14° genre, Spelaeodromus. — Élytres très dilatés. Téguments glabres. Pénisnon tordu en $, sans armature chitineuse surson sacinterne. "PEN ne 3. 8. Fémurs non étranglés dans leur milieu. Tarses antérieurs des mâles dilatés. Pénis aussi long que le tiers de la longueur du COPPS... 2 eee IQ RETAPMN TENTMRRSE 15e genre, Astagobius. — Fémurs étranglés dans leur milieu. Tarses antérieurs des mâles grêles. Pénis court, pas plus long que le sixième de la longueur du ‘COrpS.. :. 120 MR PAT ENS 16° genre, Leptodirus. 13 genre, HOHENWARTIA Jeannel. Jeannel, 1910 ÿf, p. 21, 25 et 43. Espèce type : Aohenwartia Freyeri (MILLER) Forme courte, trapue, très convexe. Sculpture assez pro- REVISION DES BATHYSCIINAE 521 fonde, ne formant pas de strioles transversales. Pubescence blanchâtre, longue et serrée. Coloration pâle. Tête rétractile, sans yeux, avec une carèêne occipitale et des angles temporaux saillants. Dernier article du palpe maxil- laire en alène très fine, aussi long que la moitié du précédent. Deuxième article du palpe labial plus court que ses voisins. Antennes atteignant à peu près la moitié de la longueur du corps, très fines, très aplaties au sommet. L'article I est aussi long que les deux tiers de l’article 11 ; l’article vit est plus long que large et l’article xt est à peine plus long que le x. Prothorax plus étroit que les élytres ou presque aussi large qu'eux ; ses côtés sont régulièrement mais faiblement arqués, jamais sinués ; ils sont peu saillants latéralement et, vus de profil, ils décrivent une ligne courbe à faible concavité ventrale. Élytres très convexes, une fois et demie aussi longs que larges; leur rebord marginal est étroit, leur sommet laisse à découvert une grande partie du pygidium et il n’existe pas trace de strie suturale. Carène mésosternale élevée, arrondie, lamelleuse, prolongée en arrière par une carène métasternale qui s'étend sur la moitié antérieure du métasternum. Épimères mésothoraciques étroits, presque aussi longs que larges. Métasternum très court, avec une apophyse intercoxale très étroite, de façon que les hanches pos- térieures sont peu distantes. Pattes grêles ; les fémurs antérieurs sont rétractiles en entier sous les bords latéraux du prothorax. Les fémurs intermédiaires ne dépassent pas les bords latéraux des élytres. Les tibias inter- médiaires sont arqués, et les tibias des deux paires posté- rieures sont inermes et pourvus de quatre éperons, dont les deux externes sont courts. Les tarses antérieurs des mâles sont bien plus étroits que le sommet du tibia et leur premier article n’est pas plus grand que le second. Formule des tarses postérieurs : 1, 2/3, 1/2, 1/2, 1. Les différences sexuelles sont très peu apparentes. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Sa forme est très caractéris- 522 D' R..JEANNEL tique. Le pénis est très petit, aussi long que le dixième de la longueur du corps ; il est allongé, grêle, six fois aussi long que large et est courbé en $. Il présente une première courbure à concavité ventrale vers le milieu de sa longueur, puis une deu- xième courbure inverse dans son dernier tiers. Sa lame basale est étroite et allongée, son corps est régulier, son extrémité apicale est aplatie et élargie au niveau de la deuxième courbure, puis se termine en pointe mousse, légèrement recourbée en avant. La gaine pénienne, très mince sur ses faces dorsale et ventrale, est très épaisse et densément ponctuée sur ses bords latéraux. Pas de sac interne différencié. Les styles latéraux sont très volumineux et épousent toutes les courbures du pénis. Leur insertion est dorsale. Très épais à leur base, ils s’amincissent graduellement jusqu’à leur extrémité qui porte trois soies. Le segment génital est quadrangulaire, à branches épaisses et régulières. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — Les affinités des Hohenwartia avec les Leptodirus sont évidemment très lointaines, mais il existe de grandes ressemblances entre leurs organes copula- teurs, surtout dans la structure de la gaîne pénienne et la sim- plicité du sac interne. On ne connaît malheureusement pas de stades intermédiaires. Aussi suis-je loin d’affirmer que la série Leptodirus, telle que je la présente ici, soit aussi naturelle que la série phylétique d’Apholeuonus. Il faut la considérer comme hypothétique et les découvertes futures conduiront vraisem- blablement à la remanier. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE //ohenwartia. 1. Prothorax trapézoïde, à côtés presque droits, à angles postérieurs non saillants et à base rectiligne. Tarses antérieurs mâles très grêles. subies es ea sents mec es ss de OURS RE 1. Freyeri. — Prothorax à côtés nettement arrondis, à angles postérieurs sail- lants et à base bisinuée. Tarses antérieurs mâles légèrement 1 1 PT: CREME RE LL EST TS TERRES does rene 00 COOP: F1 CRU CR: REVISION DES BATHYSCIINAE 025 1. Hohenwartia Freyeri L. Miller. Planche II, fig. 70 et Planche XX, fig. 575 à 579. Adelops Freyeri, L. Miller, 1855, p. 506 ; éyp.: Dolga jama.— Bathyscia Freyeri, Reitter, 1885 p. 19. — Ganglbauer, 1899, p. 102. — J. Müller, 1908, p. 40. — Hohenwartia Freyeri, Jeannel, 1010 p.143 et p.25, fig. 21. b) subsp. Netolitzkyi J. Müller. Bithyscia Freyeri-Netolitekyi, J. Müller, 1908, p.39 ; éyp. : Ajdovsca jama. Long. : 2 à 2,5 mm. La forme typique a de 2,2 à 2,5 mm., la race Netolit:kyi de 2 à 2,1 mm. Forme très convexe, globuleuse. Antennes présentant la formule de longueurs suivante : 1, 14, 1, 1, 1, 1, 13, 2/3, 1%, 14, 1%. Prothorax bien moins large que les élytres, trapé zoïde, plus large de moitié à sa base qu’au sommet ; les côtés sont presque droits, les angles postérieurs ne sont pas sail- lants et la base est rectiligne. La plus grande largeur des élytres se mesure au milieu. T'arses antérieurs mâles bien plus étroits que le sommet du tibia ; le premier article est aussi long et aussi large que le second. Organe copulateur mäle présentant une double courbure très accentuée ; les styles latéraux sont renflés en massue à leur extrémité. VARIATIONS. — À. Freyeri ne varie pas dans les nombreuses grottes de Basse-Carniole où il serencontre, sauf qu’il présenteune race géographique assez distincte dans une grotte éloignée de celles où vit la forme typique. 1. Prothorax étroit, à côtés presque droits. Taille plus grande OO 62 NUS PAT LUS), AUGUA. ueargl forma typica. — Prothorax plus large et plus court, à côtés nettement arrondis en avant. Taille plus petite (long. : 2 à 2,14 mm.)... subsp. WNetolitzkyi. HABITAT. — Toutes les grottes habitées par cette espèce se trouvent en Basse-Carniole, dans le bassin de la Save, en aval de Laïbach. a) forma typica. Carniole. District de Stein : Dolga jama, près d’Aich [60] 524 Dr R. JEANNEL (Schmidt, Joseph, Stüssiner !) ; Ihansca jama, à Jauchen [61] (Schmidt, Joseph) ; Podresca jama, près de Domschale [62] (Schmidt, H. Krauss, Penecke) ; grotte Dolga circua, à Salach [63] (Schmidt, teste J. Müller) ; Celerjeva jama, près de Zallog [641 (Joseph) ; Devsova jama, près de Zallog [65] (Joseph); Bostonova jama, près de Zallog [66] (Joseph) ; autres grottes des environs de Zallog et de Moraütsch [68] (Joseph) ; Sivea jama, près de Petch [67] (Joseph). b) subsp. Netolitikyi J. Müller. Carniole. District de Gurkfeld : Ajdovsca jama, près de Brünndi, dans la vallée de la Save, sur la frontière de la Styrie, [691 (Netolitzky, Neumann !). OBs. — Dans la Podresca jama et dans l’Thansca jama H. Freyeri se trouve avec Aphaobius Miller: ScHmipr. Dans la Dolga jama il se trouve en compagnie de l’espèce suivante. 2. Hohenwartia Robici Ganglbauer. Planche XX, fig. 580 et 581. Bathyscia Khevenhülleri-Robici, Ganglbauer, 1899, p. 102: éyp. : grotte d'Aich. — Bathys cia Robici, J. Müller, 1908, p. 40. — Hohenwartia Robici, Jeannel, 1910 j, p. 43. Long. : 2,5 mm. Forme moins convexe que chez le précédent. Antennes identiques. Prothorax presque aussi large que les élytres, à côtés nettement et régulièrement arqués, à angles postérieurs saillants, à base bisinuée ; la plus grande largeur du prothorax se mesure un peu avant la base. Élytres mesurant leur plus grande largeur avant leur milieu. Tarses antérieurs des mâles légèrement dilatés ; leur premier article est presque aussi large que le tibia, aussi long et un peu plus large que le second article. Organe copulateur mâle présentant une double courbure moins prononcée que chez A. Freyeri. La partie apicale du pénis est en outre plus largement dilatée et les styles latéraux sont effilés à leur extrémité. REVISION DES BATHYSCIINAE 525 … HABITAT. — Carniole. District de Stein : Dolga jama, à Aich [60] (Joseph !, Robic, Penecke): grottes des environs de Stein [59] (J. Müller, 1908, p. 40). Obs. — Les deux Hohenwartia sont réunis dans la Dolga jama. 14 genre, SPELAEODROMUS Reitter. Reitter, 1885, p. 10. — 1886, p. 316. — Ganglbauer, 1899, p. 86. — Reitter, 1908, p. 112. — Jeannel, 1910 f, p. 21. Espèce type : Spelacodromus Pluto (REITTER). Forme elliptique, très allongée, peu convexe. Pubescence fine et régulière, légèrement redressée sur les élytres. Ponctuation forte, profonde, éparse, égale sur tout le corps, nullement alignée sur les élytres. Coloration brun rougeûtre. Tête saillante, à peine plus longue que large, un peu plus étroite que le prothorax. Pas d’yeux. Le front est faiblement impressionné entre les antennes ; la carène occipitale et les angles temporaux font défaut ; les antennes s’insèrent au fond d’une large fossette limitée par un fin bourrelet. Mâchoires très longues ; dernier article du palpe maxillaire presque aussi long que l’avant-dernier. Antennes aussi longues que le corps, très grêles, cylindriques, à articles sensiblement égaux, sauf que l’article 1 est aussi long que les deux tiers de l’article 11 ; les articles terminaux sont faiblement épaissis à leur sommet. Prothorax un peu plus long que large, peu rétréci à sa base, bien plus étroit que les élytres ; ses côtés sont à peine sinués en arrière, ils sont finement rebordés ; la base est rectiligne. L’écusson est très petit, à peine visible à la base des élytres. Élytres elliptiques, scaphoïdes, régulièrement convexes ; les angles huméraux sont saillants, le rebord marginal est large et bien visible de haut, le sommet est lobé, très long et dépasse amplement la pointe du pygidium ; pas de strie suturale. Mésosternum non caréné en avant, présentant seulement une très petite lamelle entre les hanches intermédiaires. Épimères mésothoraciques très étroits ; suture sterno-épisternale entière. 526 Dr R. JEANNEL M étasternum plan, formant entre les hanches postérieures une apophyse intercoxale très étroite. Pattes très longues et très grêles ; les fémurs sont graduelle- ment amincis au sommet ; les tibias sont inermes, pourvus seu- lement de deux éperons internes. Les tarses antérieurs des mâles sont extrêmement longs et plus larges que le tibia : les tarses postérieurs présentent la formule : 1, 1/3, 1/4, 1/4, 2/4. Différences sexuelles. — Chez les femelles les tarses antérieurs sont grêles et les élytres sont plus convexes, plus amples, sinués sur leur bord marginal immédiatement après les épaules ; la taille est un peu plus grande. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Sa taille est exceptionnelle- ment grande, puisqu'il est aussi long que la moitié de la lon- gueur du corps. Le pénis est allongé, douze fois aussi long que large et présente une double courbure caractéristique ; brus- quement arqué en avant près de sa base, il est infléchi en arrière près de son sommet. La lame basale est extrêmement courte et étroite, le corps du pénis est très épaissi dans le milieu de sa longueur et le sommet est aplati et terminé en bec aigu. Les parois de la gaine pénienne, comme chez Hohenwartia et chez Astagobius, sont d'épaisseur inégale ; très minces sur les faces dorsale et ventrale, elles présentent sur les faces latérales de forts épaississements densément ponctués. Le sac interne est très remarquable par sa brièveté. Très bien différencié, il semble ne pas avoir suivi le pénis dans son allongement et se trouve par suite relégué dans le tiers apical de la gaine pénienne. Le canal éjaculateur s’abouche entre les branches d’une pièce chitineuse, flanquée elle-même de deux baguettes assez épaisses. La partie apicale du sac est renforcée par deux paires de bandelettes et toute la partie basale est tapissée de petites écailles ovalaires (fig. 591 et 592). Les styles latéraux sont aussi longs que le pénis, peu épais et se terminent par trois soies assez courtes. Le segment génital forme un anneau triangulaire très allongé à branches grêles (fig. 588). REVISION DES BATHYSCIINAE 527 Spelaeodromus Pluto Reitter. Planche II, fig. 71 et Planche XXI, fig. 582 à 592. Pholeuon Pluto, Reitter, 1881, p. 214 ; éyp. : grotte des monts Vélébit, — Spelueodromus Pluto, Reitter, 1885, p. 13. — Ganglbauer, 1899, p. 86. Long. : 5 à 6 mm. À Forme très allongée, également rétrécie en avant et en arrière. Les longueurs des articles des antennes sont : 2/3, 1, 1, 1, 1, 1, 11, 3/4, 11, 11, 11. Élytres deux fois et demie aussi longs que larges, présentant leur plus grande largeur au milieu. Tarses antérieurs des mâles presque aussi longs que le tibia, deux fois aussi larges que le tibia ; les quatre premiers articles sont dilatés, l’article I est deux fois aussi large que le 11. HABITAT. — Croatie. Comitat de Lika-Krbava : grottes des monts Vélébit, situées (d’après Ganglbauer, in litt.) sur le versant adriatique de la partie septentrionale de la chaîne [92] (E. Reitter !). Obs. — Les exemplaires de la collection de Mniszech (in coll. R. Oberthür) sont étiquetés «caverne Kovetevit (ou Kovatovit), à Dobiasch, sur les bords de l’Adriatique. » 152 genre, ASTAGOBIUS Reitter. Reitter, 1886, p. 315. — 1889, p. 295. — Ganglbauer, 1899, p. 82. — J. Müller, 1901, p. 31. — Reitter, 1908, p. 109. Espèce type : Astagobius angustatus (SCHMIDT). Forme allongée, très étroite en avant, renflée aux élytres et acuminée en arrière ; les élytres sont modérément convexes, bien plus longs que larges. Coloration brun rougeatre très bril- lant. Corps glabre lorsqu'on l’examine à la loupe, mais, à un grossissement de X 50, il est facile de constater qu’il existe sur la moitié apicale des élytres de rares poils dorés, très courts et très fins. Ponctuation profonde et très éparse sur le prothorax et sur les élytres. Entre les points se voit une fine réticulation du tégument sur la tête et le prothorax. Tête deux fois aussi longue que large, présentant sa plus 528 Dr R. JEANNEL grande largeur à la racine des mandibules, puis rétrécie graduel- lement en arrière sans former de cou distinct. Pas d’yeux, pas de carène occipitale ni d’angles temporaux ; le front est impres- sionné au milieu. Les antennes s’insèrent sur deux légères sail- lies des joues, à peu près dans le milieu de la longueur de la tête mesurée de la pointe des mandibules au prothorax. Mandibules saillantes ; mâchoires longues, à galea plus longue que la lacinia ; l’article 111 du palpe maxillaire est aussi long que les deux tiers de l’article 17 ; les articles du palpe labial sont subégaux. Antennes atteignant à peu près la longueur du corps, très orêles et noueuses ; l’article 1 est aussi long que le quart de l'article 11, l’article vitr est très long et les articles terminaux sont brusquement épaissis dans leur quart apical, nullement aplatis ; l’article xr est fusiforme, aussi long que le x. Prothorax deux fois aussi long que large, rétréci à sa base, pas plus large que la tête. Sa plus grande largeur se mesure en avant, puis il est fortement rétréci dans son tiers postérieur et les angles postérieurs sont légèrement saillants en dehors. Le disque est peu convexe, les côtés sont à peine indiqués par une fine carène qui limite de véritables faces latérales ; la base est presque rectiligne. À la face ventrale, les hanches s’insèrent dans deux cavités coxales écartées l’une de l’autre de façon qu’il n’existe pas de surface ventrale libre en dehors d'elles. L’espace prosternal antérieur est court, l’espace posté- rieur est profondément déprimé et le bord postérieur du pros- ternum, largement arqué dans son ensemble, porte sur la ligne médiane une incisure très petite. Écusson grand, transverse, densément ponctué. Il n'existe pas comme chez les Antroherpon de pédoncule mésothoracique visible à la face dorsale. Élytres elliptiques, deux fois et demie aussi longs que larges, presque également atténués en avant et en arrière. Les angles huméraux sont légèrement saillants, les épipleures ne sont pas repliés, ils sont larges et cachent une grande partie des pièces méso- et métathoraciques. Le sommet est étroit, acuminé REVISION DES BATHYSCIINAE 529 et dépasse l’extrême pointe du pygidium. La suture est régu- lière. Mésosternum non caréné, mais présentant en avant une sorte de tubercule, auquel fait suite une large surface triangu- laire plane sur la ligne médiane (fig. 593). L’apophyse inter- coxale du mésosternum est longue et aiguë; elle ne touche pas le métasternum. Les épimères sont étroits, linéaires et l’épis- terne est entièrement soudé au sternum. Métasternum plan, formant entre les hanches postérieures une petite apophyse dont le bord est ourlé. Pattes très longues et très grêles. Les hanches antérieures sont coniques ; les fémurs sont épais à la base et graduellement rétrécis jusqu’au sommet; ils ne présentent jamais d’épaississe- ment apical ; les deux paires de fémurs postérieurs sont légè- ment incurvés. Tibias sensiblement droits, sauf que les pos- térieurs sont faiblement arqués au milieu; ils sont inermes et ne portent que deux éperons internes. Tarses antérieurs mâles bien dilatés, aussi larges que le sommet du tibia. Tar- ses postérieurs à peine plus longs que la moitié du tibia corres- pondant, à article 1 aussi long que les trois suivants réunis. Les différences sexuelles sont très peu apparentes. ORGANE COPULATEUR MÂLE. —— Sa taille atteint environ le tiers de la longueur du corps. Le pénis est fortement arqué sur sa face ventrale ; sa lame basale est large, son corps est régulier et son sommet est aplati et terminé en pointe mousse. Les parois de la gaine pénienne présentent sur les faces latérales des épaississements ponctués et toute l'extrémité apicale du pénis est épineuse. Le sac interne est à peine différencié, sans valvule et sans trace d’armature chitineuse. | Les styles latéraux sont un peu plus courts que le pénis ; ils sont réguliers et se terminent par trois soies assez courtes. Le segment génital est ovale ; sa partie dorsale est mince et pubescente, sa partie ventrale est lamelleuse (fig. 594). RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — Les genres Astagobius et Lep- ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — 5° SÉRIE, — T. VII. — (I). 34 539 Dr R. JEANNEL lodirus sont très voisins, au point qu’on les a longtemps consi- dérés comme deux sous-genres du même genre ; cette façon de faire est d’ailleurs très soutenable, car il n’existe guère que la forme des fémurs et la longueur du pénis pour les séparer. Les différences de structure du prosternum ne tiennent qu’à un rétrécissement moindre du prothorax chez Astagobius, c’est-à- dire à une adaptation moins prononcée. Toutefois j’admets qu'il est préférable de les séparer, car dans le cas contraire il n’y aurait plus de raison pour isoler Charonites d’Adelopidius ou encore Protobracharthron de Harplotropidius. Je suis donc d'accord avec Reitter (1910, p. 144) lorsqu'il réclame pour Astagobius le rang de genre, mais là où je ne suis plus du tout de son avis, par exemple, c’est lorsqu'il veut éloigner Asta- gobius de Leptodirus pour le placer auprès d’Antroherpon ! L’unique Astagobius se trouve dans une grotte du Nanosberg, en Carniole, sur le versant adriatique. Astagobius angustatus Schmidt. Planche II, fig. 72 et Planche XXI, fig. 593 à 596. : Leptoderus angustatus, F. Schmidt, 1852 b, p. 381 ; éyp. : Volcja jama. — Sturm, 1853, p. 83, pl. CCCCVI. — Reitter, 1885, p. 11. — Leptoderus (Astagobius) angustatus, Ganglbauer, 1899, p. 83. Syn. : Leptoderus Robici, Joseph, 1868, p. 170 ; {yp. : Volcja jama. Long. : 5 à 6 mm. Forme allongée. Les élytres sont trois fois aussi larges que le prothorax et leur plus grande largeur se mesure exactement au milieu. Les longueurs des articles des antennes sont : 3/4, 3, ». 91 S1Not RTE: - 2,21, 31, 21, 3, 2, 21, 21 24. Les farses antérieurs des mâles sont aussi larges que le sommet du tibia ; leur article 1 est aussi long que les trois suivants réunis: et bien plus large que l’article 11. HABITAT. — Carniole. District d’Adelsberg : Volcja jama (grotte du Loup), près de Podkraj, sur le versant nord du Nanosberg [18] (H. Müller, Joseph!, H. Krauss, Penecke, Neumann !). REVISION DES BATHYSCIINAE 531 16° genre, LEPTODIRUS (1) Schmidt. Fernand Schmidt, 1832, p. 9. — Sturm, 1849, p. 93, pl. CCCLXX VI, fig. A. — F. Schmidt, 1852 b, p. 381. — Lacordaire, 1854, p. 196. — Jacquelin Duval, 1857, p. 115. — Reitter, 1885, p. 9. — 1886, p. 315. — 1889, p. 294, — Ganglhauer, 1899, p. 81. — J. Müller, 1901, p. 27. — Reitter, 1908, p. 108. — Jeannel, 1910 «, p. 33. — 1919 f, p. 21 et 25, fig. 23. Syn. : Stagobius, Schiôdte, 1849, p. 16. Espèce type : Leptodirus Hohenwarti SCHMIDT. Son aspect est tellement étrange que pendant longtemps le L. Hohenwarti a été rangé parmi les Scydmaenides et que Sturm (1849) lui cherchait des affinités avec les Gibbium ou les Ptinus. Forme large et très convexe, parfois absolument sphérique en arrière, avec l’avant-corps très grêle et très allongé et les membres de longueur démesurée. Corps glabre lorsqu’on l’exa- mine à la loupe, mais, à un grossissement de X 50, on trouve sur les élytres les mêmes poils très petits et clairsemés que chez Astagobius. Téguments à peine ponctués ; la tête et le prothorax sont absolument lisses et très brillants, parfois réticulés, et les élytres portent de rares points très superficiels et très effacés avec une forte réticulation entre eux. Coloration variable, mais la tête et le prothorax sont presque toujours de coloration bien plus foncée que les élytres. Tête deux fois aussi longue que large, présentant sa plus grande largeur à la racine des mandibules, graduellement rétré- cie jusqu'à sa base, sans former de cou distinct. Le front est déprimé ; il n'existe pas d’yeux, ni de carène occipitale ou d’angles temporaux saillants. Les antennes s’insèrent sur de pe- tites saillies des joues au milieu de la longueur de la tête. Man- dibules fortes, bifides ; mâchoires longues, à lobes inégaux ; palpes maxillaires grêles, à article r17 aussi longique les deux tiers de l’article 11 ; articles du palpe labial subégaux. (1) F. Schmidt dans sa première description, en 1832, écrivit Leptodirus ; ce n’est qu’en 1852, à l’occasion des L. angustatus et L. sericeus, qu’il écrivit Leptoderus. Or les deux orthographes sont également correctes (Japan ou depn, cou); c’est donc la première en date, Leptodirus, qui doit indiscutablement être adoptée, d’anrès la loi de priorité. 532 D' R. JEANNEL Antennes atteignant environ la longueur du corps, très grêé- les et noueuses. L'article 1 est aussi long que le cinquième de de l’article 11, l’article vrrr est allongé et les articles terminaux sont brusquement épaissis dans leur tiers apical ; l’article x1 est aussi long que le x. Prothorax long et étroit, trois fois aussi long que large, rétréci et pédonculé dans son tiers postérieur. Le sommet est un peu plus large que la base, plus étroit que la tête. Les bords du pronotum sont à peine indiqués par une fine carène qui sépare le pronotum des faces latérales du prothorax. Sur la face ventrale, le prosternum forme une longue surface libre en avant des hanches ; les hanches sont peu distantes et il existe en dehors d’elles une surface libre ventrale ; la fente qui sépare le sommet de l’épimère de celui de l’épisterne, au côté externe de la cavité coxale, est très petite et ne permet pas d’apercevoir le trochantin comme cela est possible chez les Antroherpon. En arrière des hanches, il existe une surface prosternale libre plus longue que le prothorax n’est large en son milieu; cette surface est à peine déprimée. Le bord pos- térieur du prosternum enfin est droit et échancré sur la ligne médiane plus ou moins profondément. L’écusson est transverse, densément ponctué ; le mésothorax ne forme pas de pédoncule comme chez les Antroherpon. Élytres très amples, très convexes, parfois absolument sphériques ; leur plus grande largeur se mesure avant le milieu. L’angle huméral est effacé ; les épipleures ne sont pas repliés et le rebord marginal est caché sous la forte voussure des élytres. Le sommet est rétréci, et laisse à découvert la pointe du pygidium chez les femelles seulement. La suture est parfois déprimée. Latéralement les élytres enveloppent amplement l’ab- domen et recouvrent une grande partie de la face ventrale du corps, de façon que les épimères mésothoraciques et une partie des hanches postérieures sont recouverts. Mésosternum non caréné, son collier articulaire est étroit ; la région médiane n’est pas aplatie comme chez Astagobius. LA REVISION DES BATHYSCIINAE 533 Épimères mésothoracique linéaires, cachés sous les élytres ; épisternes complètement soudés au sternum. La saillie interco- xale du mésosternum est aiguë et n’atteint pas le bord anté- rieur du métasternum de façon que les cavités coxales inter- médiaires sont fusionnées. Métasternum formant une saillie intercoxale étroite et fine- ment rebordée entre les hanches postérieures. Pattes très grêles et très longues. Les hanches antérieures sont très allongées, parallèles. Les cuisses sont arquées en dedans et s’épaississent fortement à leur sommet ; elles sont bien plus grêles à leur base qu’à leur extrémité distale. Les tibias sont grêles, cylindriques, inermes et ne portent que deux éperons internes ; les tibias des deux paires postérieures sont coudés en dehors vers leur milieu. Les tarses antérieurs des mâles sont grêles et les tarses postérieurs sont à peine aussi longs que la moitié du tibia (1, 1/3, 1/3, 1/3, 3/4). Différences sexuelles peu visibles ; le sommet des élytres dépasse la pointe du pygidium chez les mâles et la laisse libre chez les femelles. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Sa taille est très petite, puis- qu'il est à peine aussi long que le sixième de la longueur du corps. Le pénis est faiblement arqué sur sa face ventrale ; sa lame basale est large, son corps est cylindrique et son sommet est aplati, mousse, très épineux. Les parois de la gaine pénienne sont fortement épaissies latéralement. Le sac interne n’est pas différencié. Les styles latéraux sont longs, réguliers, arqués en dedans, graduellement rétrécis de la base au sommet et leur pointe porte trois soies courtes. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — Ce sont seulement des carac- tères de convergence qui font ressembler les ZLeptodirus aux Antroherpon. Un examen un peu minutieux permet de constater l’existence de nombreuses différences fondamentales (forme de la tête, insertion et structure des antennes, pédoncule mésothoracique, organe copulateur). C’est encore par conver- 534 Dr R: JEANNEL gence que les Leplodirus rappellent les Parapropus ; les carac- tères de filiation sont tout différents dans les deux genres. CHOROLOGIE.— Les Leptodirus se rencontrent dans les grottes des bassins de la Drave et de la Save, mais aussi en Istrie et dans le Küstenland, sur le versant adriatique du Karst. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Leptodirus. 1. Prothorax plus court. Échancrure du bord postérieur du proster- num très petite (comme chez Astagobius). Élytres allongés, deux fois aussi longs que larges. Sommet du pénis non lancéolé... gere late al ee os air Re en EC LE ee TE 1. Grouvellei. — Prothorax plus long. Échancrure du bord postérieur du proster- num très profonde. Élytres sphériques. Sommet du pénis lan- CÉOIÉ me PE Sen ee DMERS PMP ot 2. Hohenwarti. 1. Leptodirus Grouvellei Jeannel. Planche XXI, fig. 604 et 605. Leptodirus Grouvellei, Jeannel, 1910 &, p. 29, fig. 1, 3 et 5 ; éyp. : Carinthie, Long. : 6,2 mm. L'aspect général est à peu près celui de l’Astagobius angusta- tus ; toutefois la plus grande largeur des élytres se mesure avant le milieu. Coloration testacée pâle. Tête relativement courte, une fois et demie aussi longue que large. Prothorax moins rétréci en arrière que celui de Z. Hohenwarti. La surface libre antérieure du prosternum est plus courte que chez l’espèce de Carniole et le bord postérieur du prosternum porte sur la ligne médiane une très petite échancrure. Le pénis est gra- duellement rétréci à sa pointe, sans présenter de dilatation lancéolée. Les élytres des femelles sont un peu plus amples que ceux des mâles. HABITAT. — Carinthie ; j'ignore dans quelles grottes il se rencontre. Reitter (1910, p. 143) affirme avoir en collection un certain nombre de Z. Grouvellei, provenant de Carinthie, mais il ne donne pas davantage d’indications plus précises sur la situation des grottes, REVISION DES BATHYSCIINAE 535 Des deux exemplaires que j’ai vus, l’un, un mâle ({ype de ma première diagnose) provient des collections du comte G. de Mniszech; l’autre, une femelle, m'a été généreusement offert par M. le D' Auzat qui l'avait acquis avec la collection Mes- min (1). 2, Leptodirus Hohenwarti F. Schmidt. Planche IL, fig. 73 et 74 et Planche XXI, fig. 597 à 603. Leptodirus Hohenwarti, Fernand Schmidt, 1832, p. 9 ; éyp. + grotte d’Adelsberg. — 1834, p. 83, — Sturm, 1849, p. 93, pl. CCCLXX VI, fig. À (L. Hochenwartii). — Khevenhüller, 1852, p. 105. — Jacquelin Duval, 1857, pl'XXX VIII, fig. 199. — Reitter, 1885, p. 9. — 1886, p. 315. — Gangl- bauer, 1899, p. 81. Syn. * Stagobius troglodytes, Schiôdte, 1849, p. 16. pl. I, fig. 2: éyp. : Magdalena grotte. b) var. Deschmanni Joseph. L. Hohenwarti-Deschmanni, Joseph, 1872, p. 175 ; typ. : Carniole, — Ganglbauer, 1899, p. 81. c) subsp. Schmidti Motschoulsky. L. Hohenwarti-Schmidti, Motschoulsky, 1856, p. 35 ; {yp. : grotte de Treffen. — Reitter, 1885, p. 9. — Ganglbauer, 1899, p. 81. d) subsp. reticulatus J. Müller. L. Hohenwirti-reticulitus, J. Müller, 1905, p. 32; {yp. : grottes de Trieste. Long. : 6,5 à 7 mm. Coloration brun ferrugineux foncé très brillant sur la tête et le prothorax, testacé sur les élytres. Antennes atteignant la longueur du corps ; les longueurs des articles sont : 1/2, 3, 2, 24, 34, 24, 3, 2, 24 24, 24. Prothorax trois fois aussi long que large, fortement étranglé dans son tiers postérieur. La surface libre du prosternum qui se trouve derrière les hanches est plus longue sur la ligne médiane que le prothorax n’est large au milieu. L’échancrure médiane du bord postérieur du prosternum est profonde et étroite. Élytres sphériques, très convexes, presque aussi larges que longs. T'arses antérieurs mâles grêles, avec le premier article à peine un peu plus large que le second. Organe copulateur mâle légèrement arqué. Le sommet du (1) L’exemplaire femelle de M. le D' Auzat, tout comme l’exemplaire mâle de l1 collection de Mnisze:h, est étiqueté en toutes lettres « Carinthie ». Je s'gnale toute‘ois que, d’après M. L. Ganglbauer, le Musée de Vienne renferme un exemplaire de L. Hohenwarti reticulatus, donné par M, Schatzmayr, qui présente exactement la forme de mon L. Grouvellei, 536 Dr R. JEANNEL pénis montre une large dilatation lancéolée, aplatie sur sa face dorsale, qui manque chez L. Grouvellei. VARIATIONS. — J’ai pu examiner un certain nombre d’indi- vidus du Z. Hohenwarti et me rendre compte que les variations individuelles étaient considérables. C’est ainsi que j’ai sous les yeux trois exemplaires, provenant d’Adelsberg, qui présentent les différences suivantes : L'un d'eux (5) est l’exemplaire qui a été photographié (pl. IL, fig. 73); ses élytres sont légèrement acuminés au sommet, leur suture est déprimée sur toute sa longueur, la ponctuation fait entièrement défaut et la surface de l’élytre est simplement inégale et réticulée. Un second exemplaire (5) présente également des élytres très larges et acuminés, avec la suture déprimée, mais la ponctua- tion des élytres est serrée et bien visible, quoique superficielle. Un autre exemplaire (©) au contraire possède des élytres géométriquement sphériques, sans dépression suturale, avec une ponctuation profonde, mais rare. Il ne peut s’agir ici d'autre chose que de variations fluc- tuantes et non de races fixes; Joseph avait cependant donné in litteris des noms à ces formes diverses (/atus, longiventris) et il a même décrit l’une d’elles (var. Deschmanni) assez diffé- rente du type par sa forme étroite et allongée. Enfin il existe deux races géographiques du Z. Hohenwarti dont l’une n’est guère distincte que par sa grande taille, mais l'autre, spéciale au versant adriatique du Karst, présente une sculpture particulière. 1. Élytres au plus deux fois et demie aussi longs que larges. ..... OR RE PEAR SE ais Later var. Deschmanni. — Élytres sphériques, à peu près aussi larges que longs........... 2. 2. Prothorax et tête réticulés, ce qui leur donne un aspect mat... Hans ea dose ke JIM EE SERRE subsp. reticulatus. 3... L0n6., 3-"60,5 IR. Css ee ON EE forma typica. — Long. : 7 mm. Élytres exactement aussi larges que longs..... RE RU PRE us subsp. Schmidt. REVISION DES BATHYSCIINAE 537 ETHOLOGIE. — Les mœurs du Z. Hohenwarti paraissent, au dire des auteurs, un peu différentes de celles des autres Silphi- des cavernicoles. Sa démarche est lente et il marche en élevant son corps sur ses longues pattes comme sur des échasses. Au moindre bruit il s’arrête, abaisse son corps contre le sol, étend ses pattes et reste immobile. Si le danger augmente, il se laisse choir et fait le mort. Khevenhüller (1852) prétend avoir assisté à une chasse émouvante que lui donne un grand Chernète aveugle, le Blothrus spelaeus SCHIÔDTE. Plusieurs fois, affirme- t-il, ila vule Blothrus suivre de loin (plus d’un mètre!) le paci- fique Coléoptère, s'approcher de lui peu à peu et finir par le dévorer après une courte bataille au cours de laquelle le grêle prothorax du malheureux Leptodirus était sectionné d’un seul coup de pince ! Ce dramatique combat mériterait bien sûr d’être observé de nouveau, mais je suis disposé à croire à la véracité du récit de Khevenhüller, car j’ai moi-même assisté maintes fois aux terribles carnages que certains Opilionides (Phalangodes Lespesi Luc.) font dans des lots de Speonomus ou d’Antrocharis élevés en captivité. CHOROLOGIE. — L. Hohenwarti est dispersé dans un grand nombre de grottes des deux versants, danubien et adriatique, du Karst (voir page 139). a) forma typica. | Carniole. District d’Adelsberg : grotte d’Adelsberg, ou Postoj- na jama[21](F. von Hohenwart (1), Javet !, Schi5dte, Joseph!, Sever !, H. Krauss) ; Magdalena grotte, ou Cerna jama [22] (Schiüdte, H. Krauss) ; Zavinca jama, à Lasche [24] (H. Mül- ler !, Joseph !); Volcja jama, à Podkraj, sur le versant nord du Nanosberg (2) [18](coll. Schaufuss !) ; Neversca jama, près de (1) C’est au lieu dit Calvarienberg, dans la grande grotte d’Adelsberg, que le comte Franz von Hohenwart a trouvé en 1831 le premier Leptodirus ; depuis celle du Protée, c'était la première et peut-être même la plus remarquable découverte qui ait été faite dans les grottes. (2) C’est la grotte où se trouve Asfagobius angustatus ScHMIDT. La présence dans cette grotte du Leptodirus Hohenwarti SCHMIDT demanderait confirmation, 038 D' R. JEANNEL Sanct-Peter-am-Karst [28] (Joseph) ; grotte Koschanski griza [26] (Joseph). District de Laibach : grottes de Franzdorf [35] (coll. Schau- fuss !). District d’Oberloitsch : Mrzla jama, à Laas, dans le Kreuz- berg [32] (Joseph). District de Gottschee : Eleonoren-grotte, à Friedrichstein [76] (H. Krauss) ; grotte Jadg loch, ou Goba dol, ou God jama, à Oberskrill [77] (H. Müller, Joseph !, H. Krauss). Küstenland. District de Sessana : grotte de Fernece, à Sessana, [80 ] (Joseph). Obs. — Cette dernière citation se rapporte peut-être à la subsp. reticulatus J. MÜLL. b) var. Deschmanni Joseph. Carniole. Joseph ne donne pas d'indication de localité plus précise. Cette variété doit se trouver mêlée à la forme typique. c) subsp. Schmidti Motschoulsky. Carniole. District de Rudolfswerth : grotte du château de Treffen [70] (Motschoulsky, Joseph !, H. Krauss). d) subsp. reticulatus J. Müller. Küstenland. District de Trieste : grotte d’Opcina ou grotte géante [85] (Perko). District de Sessana : grotte Noé, à Nabresina [81] (Perko). District de Volosca : grotte Dimnice, à Markovsina [88] (Perko). Tribu IV. ANTROHERPONA. Jeannel, 1910 f, p. 6, 25 et 45. Je place dans cette tribu deux genres cavernicoles très modi- fiés, présentant le caractère commun d’avoir les antennes insé- rées sur le quart postérieur de la tête. De plus les deux premiers articles de leurs antennes sont REVISION DES BATHYSCIINAE 539 très courts, mais de même longueur et les ongles des tarses sont falciformes. L’organe copulateur mâle est très simple et très petit ; le pénis est souvent renflé en massue, le sac interne est inerme et les styles latéraux se terminent par 2 ou 3 soies. Des deux genres de la tribu, l’un, Spelaeobates, présente des tarses antérieurs mâles tétramères, l’autre, Antroherpon, des tarses antérieurs mâles pentamères. On pourrait être tenté à première vue de placer le premier parmi les Gynomorph et de rapprocher le second des Leptodirus avec qui il présente des caractères convergents. Maïs si on laisse de côté leurs carac- tères adaptatifs, on constate que des différences fondamentales nombreuses existent entre les Leptodirus et les Antroherpon et entre les Spelaeobates et les autres genres à tarses antérieurs mâles tétramères. En effet la tête des Leptodirus ne porte pas, comme celle des Antroherpon, une ligne courbe séparant le front des joues très convexes ; leurs antennes s’insèrent sur le milieu de la tête. Les antennes des Antroherpon ne sont aucunement celles des Brachyscapiti, leur prothorax est étranglé en arrière et le mésothorax forme un étroit pédoncule dont il n’existe pas trace chez un ZLeptodirus. Les cuisses des Antroherpon sont très épaisses à leur base ; les tarses sont très longs tandis qu’ils sont au contraire très courts chez les Leptodirus. Quant aux Spelaeobates la forme de leur tête montre bien qu’ils dérivent de la même souche que les Antroherpon. CHOROLOGIE et PHYLOGÉNIE. — Les Spelaeobates sont isolés dans l’ Archipel dalmate, les Antroherpon sont répartis sur les deux versants, adriatique et danubien, du Karst de Bosnie, Herzégowine, Dalmatie et Monténégro. Leur localisation géographique prouve que les Spelaeobates sont isolés au moins depuis la fin des temps tertiaires. D’autre part les Antroherpon, distribués sans relation aucune avec les territoires hydrographiques actuels, semblent bien être des survivants d’une faune cavernicole bien antérieure à l’effon- drement de la fosse adriatique, Les Spelaeobates ont pris les 540 D' R. JEANNEL caractéristiques habituelles des types insulaires (petite taille, caractères aberrants), tandis que les Antroherpon ont poursuivi leur évolution normale dans les grottes du continent (voir pages 144 et 150). TABLEAU DES GENRES DE LA TRIBU DES Antroherpona. 1. Tarses antérieurs des mâles de 4 articles. Épimères mésothoraci- ques soudés aux épisternes. Long 2:25 0Smar 00 MER NREE PARENTS. LAS MERE IREM EP CODE RREE 1er genre, Spelaeobates. — Tarses antérieurs des mâles de 5 articles. Épimères mésothoraciques non soudés aux épisternes. Long. : 5 à 8 mm. 2 genre, Antroherpon. Ier genre, SPELAEOBATES J. Müller. J. Müller, 1901, p. 16. — 1903 b, p. 887. — Reitter, 1908, p. 108. — Jeannel, 1910 f, p. 25. Espèce type : Spelaeobates Novaki J. MÜLLER. Très petite taille (de 2,5 à 3 mm.). Forme courte et ramassée, à élytres très convexes, globuleux, à avant-corps grêle et allongé, à membres longs. Coloration testacée pâle. Pubescence longue, assez dense, régulière et couchée. Ponctuation fine, plus dense sur la tête et les élytres que sur le prothorax, disposée sans ordre sur tout le corps. T'ête allongée, près de deux fois aussi longue que large, aussi large que le prothorax ; sa plus grande largeur se mesure au niveau de la racine des mandibules. Les antennes s’insèrent sur le quart postérieur de la tête qui est fortement rétrécie en arrière d'elles. Le front est limité latéralement par une fine carinule courbe, à concavité externe, qui va de l'insertion des antennes jusqu’à la base des mandibules ; les joues sont très convexes et il n’existe pas la moindre trace d’une carène occi- pitale ni d’angles temporaux sur la partie postérieure de la tête. Pièces buccales conformes au type général ; dernier article des palpes maxillaires à peine plus court que l’avant-dernier. Antennes grêles, noueuses, à massue fortement épaissie ; leur longueur atteint presque celle du corps. Les deux premiers bi PE REVISION DES BATHYSCIINAE 541 articles sont courts, épais et de même longueur ; l’article Ir est bien plus long que l’article 1v. Prothorax une fois et demie aussi long que large, plus court que la tête ; ses côtés sont finement rebordés sur une plus ou moins grande partie de leur longueur ; ils sont saillants sur les côtés du corps et sont nettement rétrécis dans leur tiers postérieur. La base est rectiligne. A la face ventrale le proster- num ne forme pas de surface libre en avant des hanches ; son bord postérieur est largement échancré, sans incisure médiane ; la fente qui se trouve sur le bord externe de la cavité coxale antérieure, entre le sommet de l’épisterne et celui de l’épimère, laisse apercevoir le trochantin. Écusson large, triangulaire. | Élytres très convexes, presque globuleux, laissant à décou- vert une partie du pygidium. Ils sont plus de deux fois aussi larges que le prothorax, à peine plus longs que larges. Les épau- les sont effacées ; les épipleures ne sont pas repliés et sont séparés du reste de l’élytre par une fine carène. Pas de strie suturale. Mésosternum caréné. Épimères mésothoraciques entièrement soudés aux épisternes de façon qu’il n’existe pas de suture épiméro-épisternale. La saillie intercoxale du mésosternum n’atteint pas entre les hanches intermédiaires le bord antérieur du métasternum. Pattes longues et très grêles. Les fémurs antérieurs sont courts et droits, plus épais à leur base qu’au sommet ; les fémurs des deux paires postérieures sont longs, arqués en dedans et épais- sis à leur sommet pour épouser la convexité du corps. Les tibias antérieurs sont incurvés en dehors, les autres sont droits ; tous sont cylindriques et inermes. Les tarses antérieurs ont quatre articles dans les deux sexes et l’article 1 est parfois élargi chez les mâles ; les tarses postérieurs sont longs et pré- sentent la formule : 1, 1/3, 1/3, 1/3, 2/3. Les différences sexuelles sont pour ainsi dire nulles, sauf chez S. Novaki dont le premier article du tarse antérieur mâle est 542 D' R. JEANNEL légèrement dilaté. Les antennes des femelles sont peut-être un peu plus courtes et plus noueuses que celles des mâles. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Sa taille est petite. Le pénis est légèrement incurvé sur sa face ventrale ; sa lame basale est courte et étroite, son sommet est parfois lancéolé. La lame ventrale du paramère est large, écartée fortement du pénis et les styles latéraux sont grêles, arqués en dedans, inermes ou terminés par deux soies très courtes. PHYLOGÉNIE. — Le genre Spelacobates est tout à fait aberrant et ne présente aucune parenté avec les autres genres de Bathys- ciinae habitant les îles dalmates. C’est avec les Antroherpon qu’il présente le plus d’affinités (forme de la tête, antennes, organe copulateur mâle) et il faut considérer les Spelaeobates comme les dérivés insulaires de la même souche que les Antro- herpon continentaux. Sous l’influence de leur habitat spécial ils ont acquis des caractères spéciaux, comme leur petite taille (caractère fréquent chez les espèces habitant des îles) et comme la tétramérie des tarses antérieurs mâles. Les quatre espèces actuellement connues doivent être placées dans deux groupes phylogéniques distincts (J. Müller, 19038 b; p. 888). L’un d’eux renferme les trois S. pharensis, S. Peneckei et S. Kraussi, spéciaux aux îles méridionales de l’ Archipel dal- mate et chez qui les tarses des mâles sont grêles et le sommet du pénis est lancéolé. L’autre groupe renferme le seul S. Novaki qui habite le nord de l’Archipel et dont le premier article du tarse antérieur mâle est dilaté et le sommet du pénis simple. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Spelaeobates. 1. Tarses antérieurs mâles à premier article dilaté. Carène méso- sternale non dentée. Côtés du prothorax rebordés sur toute leur longueur. Sommet du pénis simple et styles latéraux inermes. ET RO OT M ee à 1. Wovakt. — Tarses antérieurs mâles grêles. Carène mésosternale dentée. Pénis dilaté en massue à son sommet et styles latéraux pourvus de "2 "soiés ‘terrmminales: 2... MEN MORE 2. 2. Prothorax à côtés rebordés sur toute leur longueur. Carène méso- REVISION DES BATH YSCIINAE 543 Éternale élevée Rumelleuse......1...4... 04... 2. pharensis. —— Prothorax à côtés rebordés en arrière seulement. Carène méso- sternale très basse, hamiforme......... ES PO PP ET RE 8. 3. Prothorax à côtés rebordés dans leur moitié postérieure seule- ment ; disque du prothorax très brillant en raison de la finesse de la pubescence et de la sculpture................... 3. Pensckei. — Prothorax à côtés rebordés dans leurs trois quarts postérieurs ; disque du prothorax à pubescence et à sculpture plus fortes.. RU ous doleie sn ou ee bte se LS opte me s6 5 4. Kraussi. GROUPE 1 1. Spelaeobates Novaki J. Müller. Planche XXII, fig. 607. Spelaeobates Novaki, J. Müller, 1991, p. 19, pl. I, fig. 1 à 7 ; éyp. : StraSna pecina. — 1993 b p. 888. Long. : 2,5 à 2,8 mm. Coloration testacée pâle. Pubescence longue, dense et cou- chée. Ponctuation fine, peu serrée, assez dense sur la moitié postérieure de la tête. Antennes atteignant les trois quarts de la longueur du corps, à article vrIr étroit, plus court que le 1x, à articles terminaux brusquement épaissis dans leur moitié apicale, à article x1 aussi long que le x. Prothorax à côtés rétré- cis en arrière et finement rebordés sur toute leur longueur. Élytres deux fois et demie aussi larges que le prothorax, très convexes, plus fortement ponctués que le prothorax. Carène mésosternale arrondie. T'arses antérieurs des mâles à premier article un peu plus large que le second. Organe copulateur mâle légèrement arqué ; le pénis est atté- nué au sommet, non dilaté et les styles latéraux sont grêles, inermes à leur extrémité. HABITAT. — On le rencontre dans deux des îles les plus septentrionales de l’Archipel dalmate. Dalmatie. District de Zara : grande grotte Straëna petina dans l’Isola Grossa [98] (J. Müller et Novak!) : petite grotte de Eso piccolo, dans l’île Eso [99] (J. Müller et Novak). 544 Dr R. JEANNEL GROUPE 11 2. Spelaeobates pharensis J. Müller. Planche XXII, fig. 606. Spelaeobates pharensis, J. Müller, 1901, p. 20, pl. I, fig. 9 ; {yp. : grotte du nord de l’île de Lesina. — 1903 b, p. 888. Long. : 2,6 à 2,8 mm. Forme plus robuste que celle du précédent. Antennes attei- gnant à peu près la longueur du corps, à articles terminaux peu dilatés. Prothorax à côtés nettement rétrécis en arrière, finement rebordés sur toute leur longueur. Élytres plus larges que ceux du S. Novaki. Carène mésosternale élevée, lamelleuse, dentée ; saillie intercoxale du mésosternum très courte. T'arses antérieurs simples dans les deux sexes. Organe copulateur mâle arqué sur sa face ventrale. Le som- met du pénis est brusquement élargi en massue aplatie ; les styles latéraux sont grêles, plus longs que le pénis et portent à leur sommet deux petites soies. HABITAT. — Dalmatie. District de Lesina : petite grotte des environs de la ville de Lesina, dans l’île de Lesina (insula Pha- ria) [109] (J. Müller, Novak, Neumann !) ; Obs. — Dans la même grotte se trouve Phaneropella Lesinae REITT. 3. Spelaeobates Peneckei J. Müller. Spelueobates Peneckei, J. Müller, 1903 db, p. 882 ; éyp. : Cinjadra jama. Long. : 2,5 mm. Même forme que le précédent. Tête légèrement impressionnée sur le front entre les antennes. Antennes presque aussi longues que le corps, à articles terminaux brusquement et fortement épaissis dans leur quart apical. Prothorax très rétréci en arrière, présentant sa plus grande largeur dans son quart antérieur ; ses côtés sont finement rebordés dans leur moitié postérieure seulement. Élytres ovalaires présentant leur plus grande lar- REVISION 'DES BATHYSCIINAE 545 geur au milieu. Carène mésosternale basse, formant une très petite dent ; saillie intercoxale du mésosternum longue et aiguë. T'arses antérieurs grêles dans les deux sexez. Organe copulateur mâle semblable à celui du S. pharensis. Les variations individuelles sont assez considérables et por- tent sur la taille, la longueur des antennes, leur épaisseur, la largeur des élytres. HaBrTar. — Dalmatie. District de San Pietro : Cinjadra jama, au nord-est de Neresi, dans le centre de l’île Brazza [1961 (J. Müller, Penecke, Neumann !|. Obs. — La Cinjadra jama est très peu distante de la Dobra jama où se trouve S. Kraussi. 4. Spelaeobates Kraussi J. Müller. Planche IT, fig. 75 et !Planche XXII, fig. 608 ét 609. Spelueobates Kraussi, J. Müller, 1903 D, p. 885, fig. 1 ; éyp. : Dobra jama. Long. : 2,8 à 3 mm. Très voisin de S. Peneckei dont ïl n’est peut-être qu’une race géographique. Sa pubescence et sa ponctuation sont plus fortes que chez S. Peneckei. La tête est volumineuse, bien plus large que le prothorax. Antennes aussi longues que le corps, à articles terminaux très épaissis dans leur quart apical ; les longueurs des articles-sont: 1,1, 15, 15.14 14,241 1 3,21 91 Prothorax très rétréci à sa base, présentant sa plus grande largeur dans son quart antérieur ; ses côtés sont finement rebor- dés dans leur trois quarts postérieurs. Élytres présentant leur plus grande largeur après le milieu. Carène mésosternale très basse, formant une petite dent. Tarses antérieurs grêles dans les deux sexes. Organe copulateur mâle semblable à celui des S. pharensis et S. Peneckei. ARCH. DE Z00L. EXP, ET GËÊN. — 5° SÉRIE, — T, VII — (I). 39 546 Df R. JEANNEL Hagrrar. — Dalmatie. District de San Pietro : Dobra jama, au sud de Neresi, dans le centre de l’île Brazza [107] (J. Müller, Penecke, H. Krauss, Tax !, Neumann !). 2e genre, ANTROHERPON Reitter. Reitter, 1889, p. 294. — Ganglbauer, 1899, p. 78. — J. Müller, 1901, p. 29. — Reitter, 1902, p. 206. — J. Müller, 1904, p. 41. — Reitter, 1908, p. 108. — Jeannel, 1910 f, p. 26. Syn. : Eumecosoma, J. Müller, 1901, p. 29. Espèce type : Antrohernon culindricolle (APFELBECK). Forme très allongée et très grêle, à avant-corps très étiré et à élytres pyriformes. Membres excessivement longs. Colora- tion variable. Ponctuation grosse, régulière et peu serrée sur les élytres. Pubescence redressée, formée de poils souvent fort longs. Tête au moins aussi large que le prothorax, plus de deux fois aussi longue que large, présentant sa plus grande largeur au niveau de l’insertion des mandibules ; les joues sont très con- vexes, les antennes s’insèrent sur le quart postérieur de la tête qui est rétrécie à leur niveau. Le front est séparé des ioues par une fine carinule concave en dehors, allant de la racine des mandibules à l'insertion des antennes ; il est légèrement impressionné sur la ligne médiane. Mandibules peu saiïllantes. Mâchoires à lobe externe bien plus long que le lobe interne ; article terminal du palpe maxillaire conique, aussi long que l’avant-dernier. Antennes très fines et très longues, au moins aussi longues que le corps. Leur article 1 est très épais et très court, l’article 17 est aussi court que le 1, mais plus étroit que lui, l’article zx est excessivement long et bien plus étroit que l’article 11, les articles terminaux sont légèrement épaissis dans leur cinquième apical, ce qui donne aux antennes un aspect noueux ; les deux derniers articles sont courts. Prothorax de forme variable, toujours rétrécei à sa base. Les bords du pronotum ne font aucune saillie et sa surface se con- tinue sans interruption avec les faces latérales. Le prosternum REVISION DES BATHYSCIINAE 547 est très long ; les hanches n’occupent que le quart de sa longueur. La surface prosternale libre antérieure est allongée; la surface postérieure est finement carénée sur la ligne médiane et le bord postérieur du prosternum ne montre pas d’échancrure à son milieu (fig. 619). Écusson petit, triangulaire, allongé, très ponctué, occupant la face dorsale d’un étroit pédoncule mésothoracique. De cha- que côté se voient une étroite pièce postscutellaire libre à la surface du corps et les épisternes mésothoraciques prenant part à la constitution du pédoncule. Élytres pyriformes, toujours beaucoup plus longs que larges. Les épipleures ne sont pas repliés et sont peu distincts du reste de l’élytre ; le sommet des élytres cache le pygidium chez les males, laisse son extrémité à découvert chez les femelles. Pas de strie suturale. Mésosternum long, non caréné avec une saillie intercoxale n'atteignant pas le bord antérieur du métasternum ; la pointe de la saillie mésosternale est parfois aiguë ou bien est mousse et ne dépasse pas le niveau du bord antérieur des hanches (A. stenocephalum Apr.). Épimères mésothoraciques indépen- dants des épisternes, mais cachés sous les épipleures des élytres. Épisternes soudés aux ailes mésosternales. Métasternum plan, formant entre les hanches postérieures _ une saillie intercoxale aussi large que le cinquième de la lar- geur totale du métasternum. Épisternes métathoraciques incomplètement cachés par les épipleures (fig. 615). Pattes très longues. Trochantins des hanches antérieures visibles latéralement (fig. 618). Fémurs très larges à leur base, graduellement rétrécis jusqu’au sommet; ceux des deux paires postérieures sont légèrement arqués en dedans. Tibias intermé- diaires et postérieurs droits et inermes. Tarses antérieurs de 5 articles grêles chez les mâles, de 4 articles grêles chez les femelles. Tarses intermédiaires et postérieurs aussi longs que les deux tiers du tibia correspondant, présentant la formule : SLA, à 548 D' R. JEANNEL Différences sexuelles. — A part la différence tarsale, il n’existe pas d’autre différence que celle de lapex des élytres cachant la pointe du pygidium chez les mâles, la laissant à découvert chez les femelles. Cette disposition facilite certainement la copula- tion. ORGANE COPULATEUR MÂLE. — Très voisin de celui des Spelaeobates maïs plus épais que lui. Le pénis est arqué sur sa face ventrale ; sa lame basale est droite et non rebordée, son sommet n’est pas dilaté. Le sac interne n’est pas différencié et ne porte ni valvule ni épaississements chitineux. Les styles latéraux sont grêles, arqués en dedans ; leur extré- mité porte trois soies. Le segment génital a la forme d’un anneau pentagonal à branches grêles, avec quelques poils sur son angle dorsal. RAPPORTS et DIFFÉRENCES. — Les Antroherpon sont de tous les Bathysciinae ceux chez qui les modifications résultant de la vie souterraine sont les plus prononcées et c’est une chose remarquable de voir à quel point ils ont pu reproduire par convergence l’aspect des Aphaenops. (C’est aussi par convergence que tous rappellent par leur forme générale les Zeptocirus, Astagobius ou Parapropus. En réalité Antroherpon représente avec Spelaeobates un groupe phylogénique bien tranché ; de nombreux caractères de filiation leur sont spéciaux et les séparent complètement du reste des Bathysciinae. ETHOLOGIE. — Quelques remarques sur les mœurs des Antroherpon ont été faites par K. Flach (1906, p. 230). Cet auteur, qui est porté à expliquer les moindres détails morpholo- giques par des adaptations vraiment trop ingénieuses, rap- porte que l’Antroherpon Ganglbaueri Apr. se nourrit de Podu- rides, que la tête de l’Antroherpon Loreki Zour. s’est allongée démesurément pour mieux vider les coquilles des petits Gas- téropodes dont cette espèce fait sa proie, que les pattes anté- rieures excessivement longues de l’Antroherpon Hôrmanni APr. lui permettent, lorsqu'il tombe à l’eau, de mieux attendre REVISION DES BATHYSCIINAE 549 les parois et d'échapper à la noyade ! De plus il répète l’obser- vation de J. Müller (1994 à, p. 181) que les élytres renflés et « gonflés d’air » des Antroherpon leur servent de « flotteurs » en temps d'inondation ! PARASITES. — Les Antroherpon, surtout l'A. Hôrmanni Apr. et l’A. cylindricolle Apr. sont très souvent parasités par des larves hexapodes d’Acariens qui se tiennent de préférence sur le prosternum et à la face interne des fémurs antérieurs. CHOROLOGIE. — La distribution géographique des Antro- herpon comme celle des Leptodirus ne correspond pas aux bassins hydrographiques actuels. Tous ces Cavernicoles pro- fondément modifiés sont les survivants d’une faune ancienne, certainement antérieure au début du quaternaire. Les Antroherpon sont répartis sur les deux versants, danubien et adriatique, du Karst balkanique. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE Antroherpon. 1. Prothorax dolioliforme, non rétréci avant sa base, sans dépression transversale en arrière ; ses côtés sont régulièrement arqués de ee Some (CTQUDe. EN TE eus eme ue 3. —_ . Frothorax pédonçulé, rétrécl avant la base. ................. 2. 2. Constriction postérieure du prothorax n’intéressant pas la face OR RO Re sc au ue 4. — Constriction postérieure du prothorax annulaire ; la face dorsale est profondément impressionnée en travers (Groupe III)..... 6. 3. Élytres très convexes, portant de très longues soies dressées. Por Er 0 ou... nai. ducunN 1. cylindricolle. — Élytres moins convexes, à soies courtes. Long. : 7 à 8 mm... AT EN Fe eee 26e PRICE EPP CO CU CL EE TR LE 2. Matzenaueri. 4. Partie dorsale du pédoncule mésothoracique bien plus longue que large. Élytres ponctués en séries longitudinales à la base seulement: Long) : brmmiizsezs. roudutà.. 6. 978: 3. Dombrowskii. — Partie dorsale du pédoncule mésothoracique plus large que longue. Élytres à ponctuation confuse sur toute leur surface.. 5. 5. Élytres à ponctuation fine et éparse, avec des poils très courts et PT DURE 24 86 7 MS 0 C1 Co RAR es 4. Ganglbauert. — Élytres à ponctuation grossière et éparse, avec de très longues soies dressées recourbées en arrière. Long.: 7,2 mm.. 5. Matulicr. s 559 Dr R. JEANNEL 6. Élytres absolument lisses, sans ponctuation visible ; leur forme est très large et très renflée, avec un profond sillon sur la suture. Long. 5,8,5mms ce sun CÉSAR PR RTS 11. Apfelbecki. — Élytres ponctués, de forme allongée, sans sillon sutural..... 7: 7. Pubescence des élyires ‘trés Courier TR PR RE PPT 8. — Élytres hérissés de très longues soies dressées.............. 10. 8. Partie dorsale du pédoncule mésothoracique bien plus longue que large. Long 116,5 "mm. 94. .20otis40b . eh 10. Leonhardi. — Partie dorsale du pédoncule mésothoracique bien plus large que. longue... ss, 662 et ROLE RER 9, 9. Prothorax environ deux fois et demie aussi long que large, à côtés parallèles en avant, à base à peine plus étroite que le sottMOt I LONB: : 476 TN... AE AOENT. PONRINONT 6. stenocephalum. — Prothorax environ deux fois aussi long que large, à côtés arrondis en avant, à base beaucoup plus étroite que le sommet. Long. : 5,9 46,5. 4m, tiee 2 DEVRA ATP 8. Hormanni. 10. Prothorax deux fois aussi long que large, à côtés arrondis en avant. Long. : 5 mm SA PCR ER ES 7. pygmaeum. — Prothorax extrêmement allongé, trois fois aussi long que large, à côtés parallèles en avant. Tête démesurément longue. Long. : JIM RER LE ee mad dla : Adele cac EE TOUR EE 9. Lorekr, GROUPE 1 1. Antroherpon cylindricolle Apfelbeck. Planche IL, fig. 76 et Planche XXII, fig. 601. Leptoderus cylindricollis, Apfelbeck, 1889, p. 61 ; éyp. : grotte de Golubovac. — Antroherpon cylindricoile, Reïtter, 1889, p. 294. — Apfelbeck, 1894, p. 511. — Ganglbauer, 1899, p. 79, — Reitter, 1902, p. 206. b) subsp. thoracicum Apfelbeck. A. cylindricolle-thoracicum, Apfelteck,1907 b, p. 402 ; éyp. : grotte du mont Romanja. Long” : 5,5 à 6 mm. ; la forme typique mesure de 5,8 à 6 mm. de long, la race fhoracicum 5,5 mm. Forme robuste, à élytres pyriformes. Coloration testacé rougeâtre brillant. Ponctuation grosse, superficielle et éparse sur le prothorax, plus dense sur les élytres. Pubescence courte et rare sur l’avant-corps, formée de soies aussi longues que les fémurs, dressées et incurvées en arrière, au nombre d’une soixantaine environ, sur les trois quarts postérieurs des élytres: REVISION DES BATHYSCIINAE 551 Tête aussi longue que le prothorax. Antennes dépassant d’un quart la longueur du corps, à article 11 plus court que le 1; les longueurs des articles sont : 1/2, 1/4, 1, 2/3, 4/5, 3/4, 2/3, 1/2, 1/2, 1/2, 1/2. Prothorax dolioliforme, à côtés régulièrement arqués, à base un peu plus étroite que le sommet, sans dépres- sion transversale au devant de la base ; sa longueur est égale à deux fois et demie sa largeur. Écusson triangulaire. aussi large que long ; le pédoncule mésothoracique est plus large que long. Saillie intercoxale du mésosternum longue et aiguë comme celle de |A. Hôrmanni. Premier article du tarse antérieur mâle un peu plus large que le second. VARIATIONS. — (Certains exemplaires de la grotte de Banja Stiena sont plus petits et plus grêles, de plus il existe dans une grotte assez éloignée de celles habitées par la forme typique une race géographique distincte : 1. Prothorax à peine rétréci en arrière. Élytres moins profondément ponctués, plus arrondis. Long. : 5,8 à 6 mm......... forma typica. — Prothorax nettement rétréci en arrière. Élytres plus fortement ponctués, plus allongés. Long. : 5,5 mm......... subsp. thoracicum. HABITAT. — À. cylindricolle typique habite des grottes dans la vallée de la Prata, affluent de la Drina ; la race tho- räcrcum au contraire se trouve dans le bassin de Sarajevo (ter- ritoire de la Bosna). a) forma typica. Bosnie. District de Rogatica : grotte de Golubovac, dans les monts Rudinica [140] (Apfelbeck!); grotte de Banja Stiena, non loin de la précédente [139] (Apfelbeck !). Obs. — Pholeuonopsis setipennis Apr. qui porte les mêmes longues soies dressées sur les élytres se trouve dans la grotte de Banja Stiena. b) subsp. thoracicum Apfelbeck. Bosnie. District de Sarajevo : grotte du mont Romanja, près de Pale [135] (Apfelbeck). Qt SL AS Dr KR, JEANNE 2. Antroherpon Matzenaueri Apfelbeck. Antroherpon Matzenaueri, Apfelbeck, 1907 b, p. 401 ; typ. : grotte des monts Ledenica, b) var. latipenne Apfelbeck. A, Matzenaueri-latipenne, Apfelbeck, 1907 db, p. 401 ; {yp. : grotte des monts Ledenica, Long. : 7 à 8 mm. L'auteur le compare à l'A Hôrmanni et il en donne une dia- gnose si succinte que le nom d’Antroherpon Matzenaueri mérite- rait d’être rejeté dans les nomina nuda. N’ayant pas vu d’exem- plaires de cette espèce, je ne puis que reproduire ici cette dia- onose : « Assez voisin de l’A. Hôrmanni APr.; s'en distinguant cependant par son prothorax non rétréci en arrière, non impressionné transversalement sur sa face dorsale, par sa taille plus grande, par ses élytres moins convexes chez les femelles, subdéprimés, plus dilatés et plus arrondis sur leurs côtés. » A cette diagnose fait suite celle de la var. latipenne. encore plus succinte : « Var. latipenne Apr. : Élytres fortement dilatés latérale- ment, plus déprimés sur leur face dorsale. » Je n’ai aucun renseignement sur la pubescence des ély- tres. Il semble, par la forme du prothorax « non rétréci en arrière, non impressionné transversalement sur sa face dorsale » que l'A. Matzenaueri doit bien se placer à côté de l’A. cylindricolle et non de l’A. Hôrmanni. HABITAT. — Monténégro : grottes des monts Ledenica [158] (Matzenauer). Les monts Ledenica sont peu éloignés du mont Vlasulja et de l’Herzégowine ; ils se trouvent aux sources d’un des nombreux cours d’eaux qui forment la Drina. La var. latipenne Apr. se trouveraît mêlée avec la forme typique. REVISION DES BATHYSCIINAE 553 GROUPE 11 3. Antroherpon Dombrowskii Apfelbeck. Antroherpon Dombrowskii, Apfelbeck, 1907 a, p. 303 ; éyp. : Vranjaca jama. — 1907 d, p. 313. Long. : 4,5 mm. Forme allongée, à élytres très convexes. Coloration pâle. Tête très longue, étroite, peu rétrécie en arrière, grossièrement réticulée dans sa partie postérieure. Antennes un peu plus longues que le corps, semblables à celles de l’A. pygmaeum. Prothorax presque cylindrique, réticulé, quatre fois aussi long que large. Le pédoncule mésothoracique est aussi long que celui de l’A. Leonhardi ; sa partie dorsale est plus longue que large. Élytres brillants, ponctués près de la base, lisses sur les deux tiers postérieurs ; les points de la partie basale des élytres sont disposés en files longitudinales irrégulières. Quel- ques soies courtes et dressées occupent les deux tiers postérieurs des élytres. Le seul exemplaire connu de cette espèce est une femelle. HABITAT. — Dalmatie. District de Spalato : Vranjaca jama, sur le versant nord du Mosor planina [104] (E. von Dom- browski). Obs. — Cette grotte se trouve sur le versant adriatique (vallée de la Cetina) ; on y trouve encore Haplotropidius Taxi J. MÜLLER. 4. Antroherpon Ganglbaueri Apfelbeck. Antroherpon Ganglbaueri, Apfelbeck, 1894, p. 513 ; éyp. : Novakusa peCina. — Ganglbauer 1899, p. 80. Long. : 5,5 mm. Forme assez grêle, à élytres peu convexes. Coloration plus ou moins foncée. Tête et prothorax couverts d’une réticulation forte et serrée ; élytres finement et densément ponctués. Pubes- cence courte, couchée, régulière, éparse sur la tête et le protho- rax, dense sur les élvtres. Tête deux fois aussi longue que large. 554 Dr R. JEANNEL Antennes dépassant la longueur du corps : les longueurs des articles sont : 1/2, 1/3, 1, 2/3, 1, 8/4, 3/4, 1/2, 2/3, 2/3, 3/4. Pro- thorax très rétréci en arrière, sans dépression transversale au devant de la base. Écusson transverse, à bords arrondis, à surface ponctuée. Élytres allongés, présentant leur plus grande largeur peu après le milieu ; leur sommet cache la pointe du pygidium dans les deux sexes. Fémurs relativement peu épais à la base. HABITAT. — Comme les deux autres espèces du groupe IT cette espèce occupe le versant adriatique du Karst. Herzégowine. District de Névesinje : grotte Novaku$a petina, sur le Velez planina [145] (Zoufal !). Obs. — Dans la même grotte se trouve Pholeuonopsis Gra- bowskii Apr. et Silphanillus Leonhardi REïTT. Obs. — Je tiens d’Apfelbeck des exemplaires de l’A. Gangl- baueri étiquetés : « Bisina, Herzégowine, Dr M. G. » et d’autres : « Bosnie, E. von Dombrowski». Je ne sais pas à quelles grottes peuvent correspondre ces indications. 5. Antroherpon Matulici Reitter. Antroherpon Matulici, Reitter, 1903 à, p. 216 ; typ. : Bukowa rupa. — Reitter, 1904 &, pl. I, fig? Long. : 7.2 mm. Coloration brun rougeûtre brillant. Prothorax presque lisse ; élytres couverts d’une ponctuation grossière et superficielle assez serrée. Pubescence des élytres formée de longues soies redressées. Tête semblable à celle de l’A. cylindricolle. Antennes longues et grêles, plus longues que le corps. Prothorax deux fois aussi long que large, à côtés fortement arrondis en avant, très rétrécis en arrière ; la face dorsale n’est pas déprimée au devant de la base. Pédoncule mésothoracique très court. Élytres courts et larges, elliptiques, très convexes, présentant leur plus grande largeur un peu après le milieu. REVISION DES BATHYSCIINAE 555 HABITAT. — Cette espèce habite une grotte du bassin de la Trebinjtica, tributaire de l’Adriatique. Herzégowine. District de Trebinje : grotte Bukowa rupa, à Ubli [151] (Leonhard et Hilf). GROUPE 111 6. Antroherpon stenocephalum Apfelbeck. Planche XXII, fig. 611 à 613. Antroherpon stenocephalum, Apfelbeck, 1901, p. 15 ; {yp. : grotte d’Olovo. — Antroherpon (Eumecosoma) stenocephalum, J. Müller, 1901, p. 29. — Reitter, 1902, p. 207. — Antroherpon stenocephalum, J. Müller, 1904, p. 39, Long. : 4,5 mm. Forme très grêle, à élytres comprimés latéralement et très élevés, non pyriformes. Coloration pâle. Ponctuation fine et très éparse sur la tête et le prothorax, forte, dense et régulière sur les élytres ; les téguments sont finement réticulés entre les points. Pubescence faisant défaut sur la tête et le prothorax, fine, courte, couchée, serrée sur les élytres. Tête plus longue que le prothorax, très rétrécie à sa base. Antennes à peu près de la longueur du corps, à deux premiers articles de même longueur, à articles terminaux dilatés légèrement dans leur quart apical : les longueurs des articles sont : 1/3, 1/3, 1, 2/3, 3/4, 2/3, 2/3, 2/3, 2/3, 2/3, 2/3. Prothorax trois fois aussi long que large, très rétréci dans son tiers postérieur; la constriction de la base du prothorax est annulaire et intéresse la face dorsale comme les faces latérales. Pédoncule mésothoracique court et large. Élytres présentant leur plus grande largeur au milieu. Saillie intercoxale du mésosternum très courte et arrondie, de façon que les cavités coxales intermédiaires sont fusionnées sur la ligne médiane dans toute leur longueur (1). HABITAT. — C’est la plus septentrionale des espèces connues (1) C’est cette structure du mésosternum qui avait conduit J. Müller à créer pour À. stenoce- phalum le sous-genre Eumecosoma. Il n’existe malheureusement pas de démarcation nette entre le mésosternum d’A. stenocephalum et celui d'A. cylindricolle par exemple ; ce groupement a donc été rejeté avec raison. 556 Dr R. JEANNEL d’Antroherpon. Elle habite plusieurs grottes de la vallée de la Krivaja, affluent de la Bosna. Bosnie. District de Kladanj : grotte des environs d’Olovo [128] (Apfelbeck !) ; grotte d’Ocevlje, à l’est de Varès [129] (Neumann !). Obs. — Dans la grotte d’Olovo se trouve également Pholeuo- nopsis Ganglbaueri APF. nd 71. Antroherpon pygmaeum Apfelbeck. Leptoderus pygmaeus, Apfelbeck, 1889, p. 61 ; éyp. : Megara pe‘ina. — Antroherpon pygmaeum, Reitter, 1889, p. 295. — Apfelbeck, 1894, p. 512. — Ganglbauer, 1899, p. 80. — Reïtter, 1902, p. 207. — J. Müller, 1904, p. 41. Long. : 4,5 mm. Forme grêle, à élytres larges, ovoïdes, très convexes. Colora- tion pâle. Ponctuation presque nulle sur la tête et le protho- rax, forte, dense et régulière sur les élytres. Pubescence courte et très fine sur le prothorax, longue et redressée sur les élytres. Tête à peine plus large que le prothorax, peu rétrécie en arrière. Antennes un peu plus longues que le corps, à deux pre- miers articles de même longueur, à article vrIr plus court que ses voisins ; les longueurs des articles sont : 1/3, 1/3, 1, 1/2, 2/3, 1/2, 1/2, 1/3, 1/2, 1/2, 2/3. Prothorax deux fois aussi long que large, très rétréci en arrière ; sa base est aussi large que la moi- tié du sommet et la constriction basale est annulaire. Élytres très renflés, ovoïdes, présentant leur plus grande largeur après le milieu. Pédoncule mésothoracique court, bien plus large que long. Saillie intercoxale du mésosternum longue et aiguë comme celle de l'A. Hôrmanni. Fémurs antérieurs excessivement épais à leur base. C’est en somme une miniature de l'A. H6rmanni dont il ne se distingue vraiment que par sa petite taille, sa coloration et sa pubescence. HABITAT. — Bosnie. District de Sarajevo : grotte du pic Opantak, dans le Preslica planina [132] (Dombrowski !). C’est, été cécstn doues 1 dis REVISION DES BATHYSCIINAE 557 d’après Apfelbeck, cette grotte qui est appelée par pléonasme « Megara-petina ». Obs. — La même grotte est habitée par l’Apholeuonus lon- gicollis REITT. 8. Antroherpon Hôrmanni Apfelbeck. Planche II, fig. 77 et Planche XXII, fig. 614 à 616. Leptoderus Hôürmanni, Apfelbeck, 1889, p. 62 ; éyp. : Insurgentenhôhle. — Antrohkerpon Hür- manni, Reïitter, 1889, p. 295. — Apfelbeck, 1894, p. 512. — Ganglbauer, 1899, p. 80. — Reiïtter, 1902, p. 208. — J. Müller, 1904, p. 41. b) subsp. hypsophilum Apfelbeck. A. Hürmanni-hypsophilum, Apfelbeck, 1907 b, p. 402; éyp. : grottes du Lebrsnik. Long. : 6, à 6,5 mm. Forme grêle, élytres larges, ovoides, très convexes. Colora- tion brun rougeâtre brillant. Ponctuation fine et éparse sur la tête et le prothorax, un peu plus grosse, serrée et régulière sur les élytres. Pubescence réduite sur la tête et le prothorax à quelques poils très courts, mais formée sur les élytres de poils serrés, courts et nettement redressés. Tête à peine plus large que le prothorax. Antennes dépassant d’un tiers la longueur du corps, à article 11 plus court que l’article 1 ; les longueurs des articles sont : 1/3, 1/4, 1, 2/3, 3/4, 3/4, 3/4, 2/3, 2/3, 2/3, 2/3. Pro- lhorax deux fois et demie aussi long que large, un peu moins rétréci à sa base que celui d'A. pygmaeum ; la base est un peu plus large que la moitié du bord antérieur et la partie La plus rétrécie du segment se trouve à l’union des trois quarts anté- rieurs et du quart postérieur. La constriction du pédoncule pro- thoracique est annulaire, mais plus ou moins considérable. Pédoncule mésothoracique très court et très large. Élytres pyri- formes, présentant leur plus grande largeur bien après le milieu. Saillie intercoxale du mésosternum longue et aiguë, atteignant le niveau du bord postérieur des hanches. Fémurs antérieurs excessivement épais à leur base. VARIATIONS. — Il existe deux races géographiques d’ailleurs assez peu distinctes l’une de l’autre :- 558 D' R. JEANNEL 1. Prothorax moins rétréci avant la base, à peine plus large à la base qu’en avant d’elle. Long. : 6,5 mm.......,..,. forma typica. — Prothorax plus rétréci avant la base, nettement plus large à la base même qu’en avant d’elle. Long. : 6 mm......... subsp. hkypsophilum. HABITAT. — Il se trouve dans des grottes relativement peu éloignées de celles habitées par l’A. pygmaeum. Les deux espèces occupent le même grand massif montagneux qui s’étend entre la Narenta, la Bosna et la Drina. a) forma typica. Bosnie méridionale. District de Foëa : Insurgentenhôhle, sur le Krbljina planina, près de Kalinovik [142] (Apfelbeck). District de Sarajevo : grotte de Trnovo [137] (Knotek). Obs. — La grotte Insurgentenhôhle est habitée encore par Apholeuonus nudus Apr. et à ce propos il faut observer que les deux Antroherpon pygmaeum et À. Hôürmanni, espèces très voi- sines, habitent les mêmes grottes que les deux Apholeuonus. b) subsp. hypsophilum Apfelbeck. Herzégowine. District de Gaëko : Velina petina, ou Feen grotte, au sommet du Lebrënik [152] (Leonhard, Setnik, Apfel- beck !). 9. Antroherpon Loreki Zoutal. 7 Antroherpon Loreki, Zoufal, 1904, p. 20 ; typ. : grotte de Névesinje. — Reïtter, 1904 «&, p. 146 pl. I, fig. 3, Syn. : Antroherpon Kraussi, J. Müller, 1904, p. 38 ; typ. : grotte de Névesinje. Long. : 7 mm. Forme très allongée, élytres elliptiques. Coloration brun testacé brillant. Ponctuation très grossière et profonde sur les élytres; pas de réticulation du tégument entre les points, ce qui lui donne un aspect très brillant. Pubescence longue et dressée sur les élytres. Tête très allongée, trois fois aussi longue que large, à peine plus large que le prothorax. Antennes aussi longues que le corps, à article 11 plus court que Particle 1, à article vrIt aussi long que le 1x, plus long que le x, à article XI un peu plus REVISION,DES BATHYSCIINAE 559 long que le x. Dernier article du palpe maxillaire plus court que l’avant-dernier. Prothorax aussi long que la tête, trois fois aussi long que large ; ses côtés sont parallèles en avant, rétrécis dans leur moitié postérieure ; la constriction dorsale se trouve sur le tiers postérieur et la base est aussi large que les deux tiers du bord antérieur. Pédoncule mésothoracique moins long que large. Élytres elliptiques, deux fois aussi longs que larges. Le prosternum n’est pas caréné en arrière. La saillie inter- coxale du mésosternum est aiguë, mais courte ; elle atteint le cinquième de la longueur de la hanche. Elle se trouve donc avoir la forme de celle de l'A. Hôürmanni, mais la longueur de celle de l'A. stenocephalum. Fémurs peu épais à leur base. HABITAT. — Herzégowine. District de Névesinje : grotte des environs de Névesinje [144] (H. Krauss). 10. Antroherpon Leonhardi Reitter. Planche XXII, fig. 617 à 619. Antroherpon Leonhardi, Reiïtter, 1902, p. 208 ; éyp. : grottes du Vran planina. — 1904 a, pl. I, fig. 1. — J. Müller, 1904, p. 41. Long. : 6,5 mm. Forme longue et grêle. Coloration brun rougeâtre brillant. Ponctuation des élytres fine et éparse. Pubescence très courte, peu dense et couchée. Tête un peu plus longue que le prothorax et plus large que lui. Prothorar long et étroit, fortement pédonculé dans sa moitié postérieure, puis élargi de nouveau à la base; la base est aussi large que les deux tiers du bord antérieur. Pédoncule mésothoracique extrêmement long (fig. 617 à 619); sa partie visible à la face dorsale est bien plus longue que large ; l’écusson est fortement ponctué. Élytres elliptiques très allongés, très convexes, présentant leur plus grande largeur vers le milieu. Antennes très longues, dépassant la longueur du corps de près de la moitié ; leur article 11 est plus court que l’article 1 d’un quart, l’article 111 est deux fois et demie aussi long que l’article 11, l’article x est plus court que ses voisins. Fémurs antérieurs assez épais à leur base. 560 Dr R. JEANNEL HABITAT. — Posnie : grotte du Vran planina, à l’est du Du- vanjsko polje [130] (0. Leonhard !) Obs. — Dans la même grotte se trouve encore Leonhardia Hilfi RerrT. 10. Antroherpon Apfelbecki J. Müller. A. Apjelbeck, J. Müller, 1910, p. 186 ; éyp. : grotte entre Jasenica et Zavala. Cette espèce m’est inconnue. Long. : 8,5 mm. C’est le plus grand de tous les Bathysciinae connus. Corps absolument glabre, sans ponctuation visible à la face dorsale. La tête est plus de deux fois aussi longue que large et les antennes dépassent de beaucoup la longueur du corps. Pro- thorax environ trois fois aussi long que large, présentant une constriction annulaire dans son tiers postérieur. Les élytres sont très renflés, comme chez un Leptodirus, mais ils sont pyriformes ; leur plus grande largeur se mesure en arrière et ils s’amincissent beaucoup en avant. La suture est profondément déprimée depuis la base jusqu’au sommet. HABITAT. — Deux exemplaires de cette remarquable espèce ont été recueillis par MM. L. von Matulic et N. Bicanit dans une grotte située entre Jasenica et Zavala [147 a] dans le dis- trict de Trebinje, en Herzégowine. SPECIES INCERTAE SEDIS. 1. Bathyseia (?) Kauti Apfelbeck. Apielbeck, 1907 a, p. 305. — 1907 &, p. 318. M'est inconnu. Sa description originale est la suivante : « Long. : 2,1 mm. « Der B. silvestris Morscx. habituell sehr ähnlich und mit ihr auch im Fühlerbau übereinstimmend, von derselben durch bedeutendere Grüsse, der vollständigen Mangel eines Naht- REVISION DES BATHYSCIINAE 561 streifens, viel deutlicher und schärfer querrunzelige Flügeldec- ken, wesentlich längere, etwas wollige Pubescenz derselben, an der Basis gegen die Hinterecken viel schwächer ausgebuchteten, vorne etwas breiteren Halsschild, fast rechtwinklige und nicht nach hinten gezogene Hinterecken desselben differierend und leicht zu unterscheiden. « Mesosternalkiel vorn hoch erhoben, mit abgerundeter Spitze und senkrechtem Abfall zum Prosternum ». | HABITAT. — Bosnie. District de Rogatica : grotte de Banja Stiena, dans les monts Rudinica [139] (0. Kaut.). Obs. — Le type unique est au Landesmuseum de Sarajevo. C’est une femelle et on se demande pour quelle raison Apfelbeck a placé cette espèce dans les « Bathyscia, s. str. » plutôt que dans ses « Aphaobius, sensu Ganglbauer, 1902 ». 2. Bathyseia (?) serbica J. Müller. J. Müller, 1904, p. 41. M'est inconnu. J. Müller en donne la diagnose suivante : « Long : 2 mm. « Oblongo-ovalis, obscure ferruginea ; antennis brevibus, angulos posticos prothoracis haud superantibus, crassiusculrs, articulo primo secundo fere tertia parte breviore, penultimis transversis ; prothorace brevissimo, basi longitudine plus quam duplo latiore, angulis posticis retrorsum parum productis, apice rotundatis ; elytris evidenter transverse strigosis, stria suturali nulla ; carina mesosternali antice fortiter elevata, subhamata ; processu mesosternali ultra marginem anteriorem metasterni haud producto ; tibiis medirs extus spinulis 3-4 sat robustrs, posticis spinulis tenuioribus armatis ». HABITAT. — Serbie : grotte de Caëak (Tschatschak), dans le bassin de la Morava [162] (H. F. Neumann). Obs. — Le seul exemplaire recueilli est une femelle. Il est donc encore impossible de savoir si les tarses antérieurs du mâle sont pentamères ou tétramères. ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — 5 SÉRIE. — T. VII. — (1). 36 562 Dr R. JEANNEL 3. Bathyscia (?) thessalica Reitter. B. thessalica Reïitter, 1885, p. 276 ; {yp. : grotte de Kokkinovracho. OBs. — Le seul exemplaire connu de cette espèce est une femelle qui fait partie de la collection de M. A. Grouvelle (coll. Reitter). Long. : 1,8 mm. Forme ovalaire, convexe, légèrement atténuée en arrière. Coloration très brillante ; ponctuation et pubescence très fines, presque imperceptibles ; les points des élytres sont très super- ficiels et disposés sans ordre. Pas d’yeux. Antennes atteignant à peine les angles postérieurs du prothorax, à deux premiers articles très épais et égaux, à articles du funicule à peine plus longs que larges, à massue très large, aplatie ; l’article vit est bien plus large que long et l’article x1 est un peu plus long que le x. Prothorax à côtés régulièrement arqués, pas plus large que les élytres. Ceux-ci sont graduellement rétrécis depuis la base et leur sommet dépasse la pointe du pygidium Carène mésos- ternale formant un angle obtus à sommet très arrondi, sans pro- longement métasternal. Les pattes sont courtes ; les tibias inter- médiaires sont armés de très longues épines sur leur bord externe ; les tarses antérieurs sont formés de quatre articles grêles et les tarses postérieurs sont à peine aussi longs que les deux tiers du tibia correspondant. OBSERVATION. — (Cette espèce appartient peut-être à la tribu des Gynomorphi, mais on ne pourra le savoir que lorsqu'on con- naîtra le mâle. Peut-être se placera-t-elle à côté des Hexaurus. HABITAT. — Grèce : grotte de Kokkinovracho [166], dans le mont Ossa (Stüssiner !). 4. Bathyscia (?) oviformis La Brülerie. La Brûlerie, 1872, p. 447.— Jeanvel, 1907 b, p. 132. — 1908, p. 66. — 1910 f, p. 47. La description de La Brülerie et la provenance indiquée par lui (Pyrénées : grotte du Queire, à Massat) sembleraient assez REVISION DES BATHYSCIINAE 563 bien se rapporter au Speonomus zophosinus SAuLCY. Mais j'ai reçu autrefois en communication de M. Abeille de Perrin un co-type de cette espèce qui ne présentait rien de commun avec le S. zophosinus, il semblait plutôt appartenir au genre S'peonesiotes. Il sera donc nécessaire d'examiner les types de La Brüûlerie qui se trouvent dans la collection Sédillot, pour décider en définitive si le B. oviformis doit être considéré comme identique au Speonomus zophosinus SAULCY, ou bien s’il doit être tenu pour une espèce valable dont la patrie serait dans ce cas inconnue. 5. Bathyscia (?) Bucheti Abeille. Abeille de Perrin, 1905, p. 208. M’est inconnu. La description originale est la suivante : « Mas latet. Feminae long.: 2,5 mm.— Rufo testaceus, ovatus, nitidus, postice attenuatus et prolongatus, valde convexus, anten- nis elongatis, ultimas coxas superantibus, stria suturali profunda. pedibus longis, elytris minute denseque punctulatis, praecipue ad apicem, longe pilosis, his pilis depressis. « Un exemplaire © découvert à Nice (Alpes-Maritimes), flottant sur le canal de la Vésubie (coll. Buchet). « Espèce des plus tranchées, différant de Grouvellei AB. la seule dont la rapproche sa strie suturale, parmi celles de la même région, par ses élytres brillants, ponctués, non striolés en travers, gibbeux, prolongés à l’apex, ses longues antennes et sa villosité dense et forte. À quelque affinité superficielle avec lucidula, de la grotte des Demoiselles (Hérault) où j'ai capturé un couple de ce dernier, mais qui possède des antennes relativement courtes, une forte ponctuation, etc., et habite une station très éloignée ». Ogs. — En réalité, il est très vraisemblable que les tarses antérieurs des mâles seront tétramères et que cette espèce vien- dra se placer à côté de lucidulus DELAR., dans le genre Speo- phyes. 564 D' R. JEANNEL 6. Bathyscia (?) Raveli Dodero. Planche XXII, fig. 620 et 621. Dodero 1904, p. 57. J’ai vu une femelle de cette espèce, mais il faudrait connaître le mâle pour savoir si elle doit être rangée parmi les Bathysciola ou parmi les Parabathyscia. A. Dodero la décrit en ces termes : « Long. : 2 mm. Pallide testacea, nitida, ovata, sat convexa, postice attenuata, pube brevi depressa modice adspersa. Antennis gracilibus, breviusculis, thoracis basim haud'attingentibus, articulis 19 et 20 subaequalibus, duplo longioribus quam latis, 39-59 elonga- tulis, 6° quadrato, 8 transverso, ‘70, 90-119 magis dilatatis, 70 elongatulo, 9-10° parum transversis, ultimo globoso apice acuminato. T'horace amplo, latitudinem elytrorum haud (2) vel vix (5) superante, minutissime vix distincte punctulato, angulis posticis retrorsum parum productis. Elytris thorace duplo lon- gioribus, a basi jere usque ad apicem rotundato-attenuatis, apice rotundato-subtruncatis, subtiliter punctatis, indistincte transverse striolatis, stria suturalivmpressa integra, antice suturae parallela, apicem versus ipsae gradatim approximata. T'ibiis intermediis sat longe, posticis indistincte spinulosis. o +: tibiae anticae leviter dilatatae, tarsis anticis 5 articulatis, valde dilatatis, tibiarum apice latitudine fere aequalibus. » HABITAT. — Jialie. Province de Naples : grotta di San Michele, dans l’île de Capri [179] (0. Ravel). Obs. — Les deux types (5 et ©) se trouvent dans la collection du Musée de Gênes. 7. Bathyscia (?) heteromorpha Dodero. Dodero, 1909, p. 203. Long. : 2 à 2,2 mm. « T'estacea, convexiuscula, pilis brevibus, densissimis, adpres- sis subsericeo micante ; tota densissime, in prothorace multo tenuius, punctulata, interstitiis alutaceis ; stria suturali elytro- »- REVISION DES BATHYSCIINAE 565 rum nulla ; carina mesosternali lamina magna, valde elevata, apice antico late rotundata, posterius dimidium metasterni supe- rante, constitula ; antennis articulis totis elongatis, primo secundo breviore, aequaliter incrassatis, 2 > 3 > 4 = 5 = 6 angustrs, 7 > 9 = 10 obconicis, crassiusculis, 8° parvulo, duplo longiore quam lato, 119 elongato, apice acuminato, latitudine prœcedentem paullo superante. Tarsis posticis articulo primo 2 + 3 fere aequante, his et quarto longitudine paullo gradatim brevioribus. o. — Late ovatus, antice et postice abrupte attenuatus ; pro- thorace magno, maximam elytrorum latitudinem attingente, anqu- lis posticis retrorsum productis acutis, lateribus a basi usque ad trientem basalem leviter dilatatis, hic latissimis, deinde fortiter angustatis, margine laterali, latera versus inspecto, subrecto ; antennis longioribus dimidium corporis paullo superantibus ; tarsis anticis 5-articulatis, articulis 1-4 leviter dilatatis, haud transversis, tibiarum apice evidenter angustioribus. ©. — Ovata, antice et postice gradatim attenuata ; prothorace elytris angustiore, subconico, ad basim latissimo, angulis posticis retrorsum productis, multo magis acutis ; lateribus usque ad api- cem requlariter attenuatis, margine laterali, a latere viso, ante angulos posticos usque ad medium sinuato, simul sumpto levi- ter S-formi ; antennis brevioribus, dimidium corporis attingenti- bus ; tarsis anticis 4-articulatis, simplicibus. » Cette espèce présente un très remarquable dimorphisme sexuel : le mâle ressemble au Proleonhardella Matzenaueri APF., la femelle au Hohenwartia Freyeri Mirx. Je n’ai encore vu de cette espèce qu’un exemplaire femelle et il faudrait examiner l’organe mâle pour bien fixer ses affinités.Tou- tefois il semble vraisemblable qu’elle se placera dans la tribu des Brachyscapiti, peut-être même dans le genre Hohenwartia dont elle semble présenter la forme, la carène mésosternale et les tarses. HABITAT. — Jtalie du nord : Province de Côme : grotta della Noga, à Valsolda [168] (A. Ghidini !). Obs. — Les types sont dans la collection du musée de Gênes (2 & et 1 ©) et dans la mienne (1 ©). 566 Dr R. JEANNEL 8. Aphaobius (?) Maneki J. Müller. J. Müller, 1909. p. 281. « Long. : 2,7 à 2,8 mm. — larg. : 1,2 à 1,3 mm. «Länglich, bräunlichgelb, auf der Oberseite mässig gew5lbt, mässig glänzend, fein und anliegend, auf dem Halsschilde dichter, auf den Flügeldecken weniger dicht, gelblich behaart. Kopf etwas länger als breit, augenlos, in seiner grossten Breite etwa halb so breit als der Halsschild, sehr fein, mässig dicht punktiert. Halsschild quer an der Basis etwas anderthalbmal so breit als lang, daselbst nicht ganz so breit als die Flügeldecken in der Schultergegend und erheblich schmäler als jene in ihrer grüssten Breite, an der Basis in sehr flachem Bogen ausgeschnit- ten, mit etwas spitzig nach hinten vorgezogenen Hinterecken, von diesen an bis zur Mitte kaum, weiter nach vorne stärker, gerundet verengt. Die Halsschild fläche mässig gewôlbt, ziemlich glänzend äusserst fein und mässig dicht punktiert und ausserdem mikroskopisch genetzt. Der Seitenrand des Halsschil- des bei seitlicher Ansicht deutlich S-firmig geschwungen. Flügeldecken oval oder länglich oval, mit der grôssten Breite vor der Mitte oder im vorderen Drittel, an der Seiten gerundet, an der Spitze einzeln abgerundet und das Pygidium nicht bede- ckend, mässig gew:lbt, ohne Nahtstreif und mässig fein, quer- rissig punktiert. Die Schultern verrundet und gegen die Hin- terwinkel des Halsschildes eingezogen, so dass daselbst zwis- chen Halsschild und Flügeldecken ein deutlich einspringender Winkel zu Stande kommt. Die Basalrandung des Prosternums erreicht nicht die Hinter- winkel des Halsschildes. Mesosternallamelle wohl entwickelt, auf der Ventralkante seicht ausgebuchte und daher vorne schwach zahnartig nach unten vortretend. Fühler 1,8-1,9 mm. lang., beim © schlanker, beim © gedrun- gener (namentlich die letzten schwach verdickten Glieder). Die beiden ersten Glieder gestreckt, das erste kaum kürzer REVISION DES BATHYSCIINAE 567 und kaum dicker als das zweite ; das dritte, funfte un sechste Glied wenig, das vierte erheblich kürzer als das zweite ; das siebente Glied kaum länger als das sechste, gegen die Spitze schwach konisch verdickt ; das achte Glied schmal, länglich, viel kürze als das siebente ; die drei letzten Glieder wieder etwas verdickt und nach dem Geschlechte in der Länge vers- chieden. Das neunte und zehnte Glied bei s fast ebenso lang als das siebente und mindestens doppelt so lang als breit, beim © kürzer und gedrungener als das siebente und (von der Breitseite betrachtet) etwa anderthalbmal so lang als breit ; das Endglied ein wenig länger als das vorletzte und beim © ebenfalls schlanker als beim ©. Die Vorderschenkel lassen sich unter den Halsschild noch vollständig einlesen. Die Vordertarsen beim s und © einfach und viergliedrig. Die Mitteltibien an der Aussenseite mit einigen feinen, aber deutlichen, ziemlich langen abstehenden Bôrstchen. » Cette espèce m'est inconnue. Mais il me paraît peu probable d’après la description précédente qu’elle puisse appartenir au genre Àphaobius.$Sa sculpture fine, formée de ponctuation alignée en travers semble bien différente des grossières strioles des Aphaobius. De plus l’étroitesse de son prothorax, la forme de sa carène mésosternale, la structure de ses antennes l’éloignent encore des espèces de Carniole. Vraisemblablement À. Maneki devra servir de fype à un nouveau genre dans la série de Hexaurus. HABITAT. — Bulgarie : grotte près de Trjevna, sur le versant nord du Schipka-Balkan [163] (D' Netolitzky). Nomina nuda. Adelops Schmidti Joseph, 1881, p. 257 ; grotte Sivea Jama (Carniole). Bathyscia triangularis Motschoulsky, 1851, p. 594; Cattaro (Dalmatie). — Il s’agit probablement du Pholeuonella Erberi Schauf. Bathyscia valida Mostchoulsky, 1851, p.599 ; Alpes Noriques (Garniole). 568 Dr R. JEANNEL Bathyscia thoracica Motschoulsky, 1854, p. 12; Amérique du Nord. — C’est probablement de l’Adelops hirta Tellk. qu’il s’agit. Bathyscia rotundata Motschoulsky, 1851, p. 598 ; Laibach (Carniole). — Répond vraisemblablement à une forme large du B. montana Schiôdte. Bathyscia Tellkampfi Schmidt, 1852 ; Carniole. Bathyscia hispana Abeille de Perrin, 1878, p. 148 ; sud de l’Espagne. — Je ne sais à quelle espèce ce nom doit être rapporté. Bathyscia Lucantez Delherm de Larcenne, 1883, p. 9; Gers. — Cette citation correspond peut-être au Parabathyscia Wollastom Jans. qui a été trouvé récemment dans le Gers, à Coche, par M. Dayrem. Bathyscia Paiolivez Abeille de Perrin, 1905, p. 209 ; Ardèche. Index alphabétique des noms de genres et d’espèces cités. Abeille (Speonomus) ere rec --e SAAN ATAeChEUS ES ere TT CE 382 acuminatus (Bathyscimorphus). ........ 287 | aritzensis (Bathysciola) [subsp. nov.]... 239 AElODITIUSS MA recense O6 Fasperulr ((BAbNYSCIOIA) EE 243 Adelops eee M MP NT 410:| Astagobius 2 2 cc ee NE ET TEE 527 Adelopsellare arte RS PAPA NN IE 2e 208 1FAUbEI (BATRVSCIOlA)EE RER EE SA 225 ædnexus (Speoehanis)e "0 178. sent 303 | autumnalis (Speocharis)................ 305 affimis Hexaurus)u LA AN MN OUTRE 423 | Barnevillei (Speonomus)................ 338 aletinus (Speonomus). ................. 330) Ba thyECA RE 409 Alexinae (Speonomus).................. 2531| BAT YSCIdIUS TS REC EEE EEE 413 Alluaudi (Troglophyes) [subsp. nov.]..... 370 | Bathysciella.......................... 360 angulicollis (Leonhardella). ........... 455 | BathyYBCHDAe RE CC CEE 194 angustatus (Astagobius). .............. 530 |:Bathyseimorphug 7 CRE CORRE 284 ADEUSTICONE(PhOlEUOD) EE RE 484 \"BathysCina fe CP ER PA CREER 410 angustior (Speonomus). ................ 240) l'BATRYACIOIR re ee see 207 ANITOCRANEMT. ANTENNES 457 Bathysciotes. SSMMELMELLRE SET 424 Anilochlamysr,. Ni RATE EPP EEE 290 |"Bedeli-(Eroplophyes) 5" 370 antennaria (Leonhardella). ............ 456 | Bepmalei (Speonomus)................ 351 Antrotharidinis-cste MR NS re 874.|tBlbiochaeta st ete. MAPS 461 Antrochans 61 MSIE NE 3728 | BlANOGTOMUS:: SR 461 Antrodiaetus …..2#:°,1..20 PM ERINRre 378 | Bolivari (Speonomus) eee 350 ANTrODERDONS A ee LE PE 546 | Bonafonsi (Troglodromus)............. 398 Antroherpona tr. RSR 538 | Bonvouloiri (Speonomus)............... 346 antrorum (Speonesiotes). .............. 449 | Bordel#(Speonomus):..: "144 325 Apfelbecki (Antroherpon). .....::.....° 560 |bosnica 1(Adelopselia) ee 205 AbfelbecKiMA(BathysCia) FR RE 412 | brachycerus (Speonesiotes)............. 449 ADNAO DIS. SMS. PR re re ie sure 49287 BrAChYSCA DID 2eme eee ce EEE 468 ADhOlICUONUS ET ANNE TS RENTREE 505: |'Breuili(Speocharis) 26 eee 300 apicalis (ADITIOChIAMYS) 209 | Brenilia EM LRU RES CRC 314 ADIODEUS MR ste miam ele eee ee IN iens 480 | brevicollis (Bathysciola)............... 228 ATCAanus (SpeOCRAFISE) Re re biecit 299 | brevipilis (Parabathyscia)......"........ 283 REVISION DES BRICK (SPEOROMUS) EN ee eee ones ee 326 BUCRetII(BAGYSCIA Eee eee « 563 Bucheti (lrogl0Odromus). 7... 7... 397 PBuemi(AnITIOChiamys) PP 0e 293 byssinus (Bathyscimorphus)............ 286 cantabricus (SpeOCharIS) ee. ie 310 Carboneli (Troglodromus).............. 398 catalonicus (Speonomus)............... 327 CALODSINUSE RES PEAR PR RE 215 caudatissimus (Diaprysius)............. 391 Caudatus (DIAPEYSIUS).. 2. Un nie 390 celatar(Bathyeciola). Ce un 2. 210 Champsauri (Bathysciola).............. 228 Chardoni (Speonomus).. 2:51... Sail CHATON IE SAR Ne een RAT NT TS Te Sat 493 Chyzeri (Drimeotus)} "7.4... 477 CisnerosO(Speocharis) "0... 0.000 306 CHVATUSTISDEONOMUS) 0. . nee 332 Corsica (ParaDathysCiA). 7 ne. 275 crassicornis (Speonomus)............... 333 croaticus (Bathysciotes)................ 427 CrOtCRI (SPEOnOMUS). 0e eee 356 CrYDHICOIM(SDEONnOMUS): . MN 347 CUMEUSICBTEUTIIA) 20. = ess 318 CHEVIPES (SDEONOMUS) Une ere 335 curzolensis (Pholeuonella).............. 265 cylindricolle (Antroherpon)............. 550 CMOUTOMUS RE 2e nee MUR Ir 402 Dameyii(BathySCiola) PP A 224 dapsoides (Cytodromus)................ 403 Delarouzeei (Speonomus)............... 326 delicatat(Bathysciola). PL ne. 221 Deschmanni (Leptodirus).:............. 535 Destefani\(Bathysciola). 2.1... 0.00 233 Devillei (Parabathyscia )[subsp. nov.]... 283 diabolica (Bathysciola) [subsp. nov.] 240 IDIADEYSIUS ER ee ee AM Nr. af, AN 382 Diecki{Speonomus).. MM Eee 340 Discontignyi (Speonomus).............. 339 HÉDAMCANEOCNATIS). 20e LE 381 Dodero1 (Parabathyscia). "10 0 280 Dohrni(Speonomus) 1m nn Le 346 Dombrowskii (Antroherpon)............ 553 Dorai (Parabathyscia). MANU T 276 dorotkanus (Speonesiotes).............. 444 DERNEO PUS” SR RE LEA ERS Er da 7e 473 Ehlersi (Spelaeochlamys)............... 294 Ehlersi (Speonomus}é. .…. "0 ...: 00. 345 Hleueae (SDEONOMUS). A 354 BATZD(DEIMEOLUS) 2200 AO 478 epuraeoides (Bathysciola).............. 228 robe (Pholeuonella).:. mA 264 EsCaleraiN(Speocharis). ... 00 308 RAC COSOMMA 2 EL. MN NEURRe ME 546 eurycnemis (Speonesiotes).............. 443 BORMES ex ae NS NT Lu 196 BATHYSCIINAE Fabianii (Speonesiotes)..........,..... Fagniez(DiADEVSIUS) 0, emo Faenie 1 (SDEONOMUS) 2. - nee tallaciosus "(Bathyscidius) . ............. aura Pereiniella). 2 M. RAUEA(SDEONOMUS). NE... IHAUSGAIBALRYSCIOIN) PP PE EN NN HAUVEAUL (SDEONOMUS) Me eee ROTICOUS EI eee nant Ad aurais KHerreri (Croslocharinus). #7... HICOLMIS TS DEDCNATIS) AR flaviobrigensis (Speocharis)...:..,...... HONDUM(PERTINIA) EE Me A TOEUICORNISNBATNYSCIA) A OVEICONIS (BATRYSCIOlA) 7. Ereyernt(Hohenwartia): PE En Frivaldszkya frondicolA (Bath ysCiola) MER IULITIVUS (SDEONOMUS) eee fuxeensis (Speonomus)................. galloprovincialis (Speodiaetus).......... Ganglbaueri (Antroherpon)............, Ganglbaueri (Parapropus).............. Ganglbaueri (Pholeuonella)............. Ganglbaueri (Pholeuonopsis)............ Gaveti (Troglodromus)................ GavoyIMlroSloDh yes) PEER EE CO ANOE Gestroi (Bath ysciOM)E ee globosus (Bathyscimorphus)............ GoObanzN(SpeoneiDtes)E ere rer rie Grabowskii (Pholeuonopsis). ........... Grabowskii (Protobracharthron)......... grace (PhOlenON) MERE een ere CTACILIS(SDEOROMUS). eee serie graCilicornis (Speocharis) [sp. nov.]....... grandis (BAthysciOlA) Re. ce nc ain se vin ele ue sers ele es e)e eee « à Grouvellei (Leptodirus). ............... Guedeln(Bathysciola) RP ER cree Gynomorphi Halbherri (Pholeuonidius).............. Haplotropidius HA ZA VIA (BNOlIUON) ee Hecate (SpeOnomMuUS) en e7e herculeanus (Pholeuonopsis)............ hermensis (Speonomus)..............., heteromorpha (Bathyscia ?)............ Hexaurus Heydenit(APhaODIUS). 1... ..... ENM(MeonNardia) rem Ne hirsutus (Speonesiotes)................. HISDANAT(BANVECIAN I) A NM nl. Hoffmanni (Bathysciotes).............. Hohenwarti (Leptodirus)............... Hohenwartia e + e n'es ea = ee ee aie aks sien el els she ana ein rule nie ein = ae sielute en se ao late else) plele lé sivie aleleie) 16 6e eee /e ee DICO ONCE ONCE ONCE ONCE CE ECO ROC 570 Hôrmanni (Antroherpon).............. 557 Horvathi (Bathysciotes)............ 427 Horvathi(DrimMeOtUS) ee 479 humeralis (ParaPropus) 0... 7 519 hungarica (Bathystia) 2. ce. 412 hungaricum (Pholeuon) 7"... 483 hydrophilus (Speonomus).............. 343 hypsophilum (Antroherpon)............ 558 inferna (Perrinia) [subsp. nov.]........ 365 Infernus (SDEONOMUS). er 328 ingignis (Sophrochaeta) 2". 489 insularis (Speonesiotes)...............2 446 intermedia (BAathyseiola) 0 245 intermedius (Parapropus)................ 515 Esereus : 4e M Co IT Ole 404 issensis (Speonesiotes).................. 445 ILTATUS (SDEONOMUS) EE PA EEE 353 jablanicensis (BathysCcia).. 412 Jeanneli (BathysCiela) "2. ce 362 jezerensis (Adelopsella) [subsp. nov.].... 206 Karamani (Phaneropella)........... vlequ LEZ KROUtiU (Ba tNySCIa) EE PL 560 kerkyrana (Pholeuonella)..""."°, 266 Kerimi (Bathysciola).......... AE PTE 220 Khevenhülleri (Bathysciotes)........... 426 Kiesenwetteri (Perrinia)............... 365 Knoteki (Apholeuonus) Pre re 508 Kovacsi (Drimeotlé):. "25 0 RL 478 Kraatzi (DrimeOtus) "ee 479 IKTAUSSICAMTrONETDON) PEER ETC 558 Kraussi (Spelaeobates) Fr Eee 545 KTAUSSH(ADhAODIUS) ER TE ET 433 lapidicola (Bathysciola)................ 253 Warcennel M (BAthySCIDIA) PER PRE 250 latialis (Parabathyscia) [sp. nov.]....... 279 latipenne (Antroherpon). .......... 552 latrunculus (Speonomus)............... 347 Éecnhardellas. COMPARER EL PET ERTE 453 Leonhardi (Antroherpon)............... 559 Meonbardie(SIDhANIUS) PEER EEC RE 467 LébnhArdIA . 4. ec ere NO ONCE 499 leptoderum (Pholeuon)................. 485 DepLoderus. 163 ec CE EL Ce 531 EÉeptOdirus..... 1420200 CE CE CR 531 JeptlonOtus 804 MERCI ETC 513 Lesginac (Phaneropella) Per RP PET 417 ligurica ((Parabathyscia) EE 284 likanensis (Bathyscimorphus)........... 287 Linderi (Bathysciola)........... RARE 246 longicollis (Apholeuonus).............. 507 longicornis (Speonomus). ...,.......... 335 longipennis (Bathyscia)................ 411 DOroki (ADTTOher Don) er 558 Lostiai (Bathysciola). 2... 238 Lucantei (Bathyscia ?)....... RSC 568 lucidulus (Speophyes).........,....,.,. D' R. JEANNEL Ludovici (Troglophyes).............,.. Luigionii (Parabathyscia) [sp. nov.]..... Major (BAT ySCiOlA) RE ET Maneki (APha0DIns?) Marianii (Pholeuonopsis)............... Mascarauxi (Speonomus).............. Matulici (Antroberpon).. 2. 2 Matzenaueri (Antroherpon)............. Matzenaueri (Charonites).............. Matzenaueri (Proleonhardella).......... Mayeti (Batbyaciola):.. CP CPP PE Mazarredoi (Speonomus)..... Mazaurici (DIiaDIVSIUS) EEE Méehadiella:........... ca EURE Menveli (Speonomus)." 7. "2°" 07re merditana (Pholeuonella)............... meridionalis (Bathysciola)....... Ex EE Merkli (Hexaurus):: 7 20e Merkli (Sophrochaeta) "etre Mestrei (Trocharanis). 21e mialetensis (Bathysciola)............... Micklitz(Oryotus) Eee Re CCE Mülleri (APRAODIUS) EE Minos (SpeochariS) 7 PTE REC Cr minuscula (Bathysciola).. montana /(Bathyscia) 2H CEE OCR Müller (DIiaprysius). 2 ee Murialdii (Bathysciola)............... muscorum (BAtNYSCIOIA) 2-2 CP EREE Nadari (SPeOnomus) 7 Ecerrr- et narentinus (Speonesiotes).............. naVariCUS ((SPEONOMUS) ae nemausica (Bathysciola)............... Netolitzkyi (Hohenwartia)............. Neumanni (Adelopidius)......... Neumanni (Parapropus)............... Neumanni (Proleonhardia)............. nicaeensis (Bathysciola)................ nitens (SDEOnOMITES) Re nitidula ((BathysCi0ld) EC Normandi (SpeOnoMUS) Novakit(Spelaeobates): en novemfontium (Speonomus)............ pudus (Apholeuonus). 7-7 "re Oberthuri (Speonomus) Ft oblongulus (Troglophyes).............. occidentalis (Speocharis) [nov. sp.]..... opaca (Bathysciola)......::.1:1411200% orcinus (Antrocharidius)............... Ormayi (Drimeotus)................42.% Oryotus Ottonis (Anillocharis) "Re er r ovata. ((BathyscCiola).. 2002 oviformis (Speonomus?)............... oyvoidea (BathyaCiola) #7. 1 ei e s even. ec ojticiern aa nine; eee uns 420 | Paganettii (Speonesiotes).......... ces 241 562 259 REVISION DES Païolivei (Bathysciola)................. 568 Pandellei (Speonomus)................. 337 PATADAIDySCIA Re M Do aceues Er À narallela (Bathysciola) "2... 20... 256 PARAPDROÏIGUONS- 2 nee moon nec 483 ÉATADLODUS 200 era der een 513 Pavel (Mehadiella}".. 0062... 473 Peneckei (Spelaeobates)................ 544 Peragalloi (Parabathyscia) [nov. sp.1..... 278 BÉFeZI(SDEDChATIS) 0 ue. F-02802 Perieri (SDeORnOGMUS). 2e. 7 337 TPS NE PO CE PS DR 362 PÉRREN EE LAS Re ire 365 Dérsica (BAbhYSCIOlA)- Eee 214 Peyerimhoffi (Diaprysius).............. 387 Peyroni (BA bhySCIOId). .., 20.1... 213 PÉCUTOTINCERADIODUS) en bre: en 518 RDACOMOLDHTSE eus ent creme eme de 324 PRANETODELA Re Te aveu due 415 pharensis (Spelaeobates)............... 544 BRDICUON RS M en na ee 480 PheluoneM rs Me RENE. tent. 261 Pholeuonidius [nov. gen,]............... 267 PLOISTONODSIS 200. ere es Sites Ur 461 Pinkeri (Pholeuonidius) [sp. nov.]....... 270 Piochardi (Speonomus). ............... 334 PiraudL(DIADEVSINS) en Un 387 Pluton (Spelaeodromus):............... 527 plutonius (AniNocharis). 460 poenitens (Proglodromus) 398 PFOJCONRATOIA 2 ue es re 451 Broleonhardia...: 491 ÉRODUS RE 2e de ia tee ele, 513 PTOSEEpIN a (SDEONOMUS). 330 IBTOTODrACRATENTONR so. 510 pruinosus (Speonesiotes)............... 442 pubescens (Haplotropidius)............. 504 PBUCHM(SDEONOMUS)E ES... re. «aie ne 331 purmmlio(Bafhysciola). "#4 nn. 219 puncticollis (Speonomus).............. 348 PUS (Bath YSCI01à). 2. 215 pygmaeum (Antroherpon).............. 556 DYrenaeus (SDEONOMUS).. 338 OMÉSUUS RSR ane rene 295 OURSTICHIISS sen Re 295 Querilhaci (Antrocharis).. 2. 1. 0.. 380 Rave (BAR yS CAN) EPP M TT UE 564 Reitierl\ (EeOnNardiaT. . .. .... 2... 501 Reïtteri (Protobracharthron)........... D12 Reitteri (Sophrochaeta). 488 reticulatus (Leptodirus)................ 535 RODIAUL (BA LAYSCIOIA) 2... 260 Robici (Hohenwartia)..:.:.....°..: Paca RODICICASTALODIUS). 530 FOCUNdA AN (BAERYSCIA) 2 0... 68 LL FAT Eye go tre mt A COR EC Ds Re 399 BATHYSCIINAE Rudauxi (Speonomus)................. EULOSA (PADRYSCIOlA) 2... sarteanensis (Bathysciola).............. SaAnICyI (SDEONOMUS).-- 2550... Sciaphyes Semôodter (BathysCiola) 1... SChMIAI(BAtNySCIA er. Schmidt (Leptodirus) 0... ... SChMIAL(OE VOLS). Ar ee Mr cs Seeboldi (Speocharis). Sequensi (Adelopidius)................. Sequensi (Apholeuonus)................ SOFDICA(BaAtDVSCIA 7... SeFICCUS(PATADIODUS) eme rbe. ee Serullazi (DIADLYSIUS)- 50... setipennis (Pholeuonopsis).............. setnikana (Leonhardella). ...:......... Setniki (beonhardella)............... SNATDI(SPEOCRATIS)E re. SIDITICUSU(SCIADIVES) ee... ee eee SICALOIN (DIADEYSIUS) eee: Silphanillus MIVESTTIS (BAGRYSCIOla) silvicola (Bathysciola).............. simbruinica (Bathysciola) [subsp. nov.].. STABLE XAUTUS) M ee see à simplicipes (Parapropus)............... SIMON (PAUAVSCIOIR) Fe te. Solarii (Bathysciola). .-..."." Sophrochaeta Spagnoloi (Parabathyscia).............. Spelaeobates SDÉREOCHIAMVSA Ed casa ere Spelaeodromus Spelaetes speluncarum (Speonomus).............. SIPEDCLALIS 2e ee nn Mare esse ces Speodiaetus Speonesiotes Speonomites Speonomus Speophyes Springeri (ADNhAODIUS). Stagobius stenocephalum (Antroherpon)........... stenopterus (Anillocharis).............. Sturanyi (Apholeuonus)..............., SÉVEIUS MS DEONOMUS). 7 eme ee ee subalpina (Bathysciola)................ subasperata (Bathysciola).............. subcurvipes (Speonomus).............. subdentatus (OryOtus) 7... 0. subinflatus (Haplotropidius)............ subrectipes (Speonomus)............... subrotundatus (Bathysciotes)........... subterranea (Bathysciola)...,.......... se a sun ele s o.0 9e ee ne so pun otelole.sns eo à pis so ln né a die eo suslolele eee à n'ai sa mecs umo o tee) sisi se sialese se) sels, 2e Mines lelaie ele eine 2 nn ess ee + 0 0 elele se sep ieleln pie elbielenn e sa es eee e_vininle os nie ds se aie sos vis s 42, nn 572 Dr R. JEANNEL SYTIaca (BAT VECIOl) EP REP 218 | Troglodromus =, 7 JE 395 CAIDA (BA LAVACIOlA) PRE EP 245 | troglodytes (Speonomus)............... 349 LDATISSANINIROVETON A) EPP PT RU 401 | troglodytes (Stagobius)................ 535 TATSA IS CBALNYSCIOIA) PEER PE PRE 220 |'TTOSIOPUYER NC NN 367 Taxi ((HADIOTHODIANIE) ne 504 | tropicus (Anillochlamys)............... 291 TAXL (PATAPDrOPDUS) ne MUR ce DCE 516 | turcica (Phaneropella).. : "12 418 TeNkaMmpA(BAInVeCIA ) A PEN 568 | Uhagoni (Speocharis).................. 297 thessalica (Bathyscia ?)................. * 562 | utzcortensis (Speocharis). ............. 309 thOracica (BAT VECIA D) ee Eee 568 | valida (Bathyscia?).. 0 MR RNE NE 567 thoracium (Antroherpon).............. 551 | Vallarsae (Bathysciola). . 258 CIDIALIS (BTEUTIA) ee TUE 318 | vasconicus (Speocharis)....:........... 304 Tisiphone (Speonomts). "7." PR7200 333 | velox (Speonomites)................... 359 triangularis (Bathyscia ?).............. 007 | VielO IA ; eee ee URRE 453 triangulum (Breuilia) 7 316 | Villardi (Royerella)... Meme 4al tristiculus (Bathyscidius).............. 415 | Wollastoni (Parabathyscia). ........... 274 LTOCHATANIS 0e deu ere 316 |. Xampbeui (IS6TOUS). ... He 405 EÉTOSIOCHATINUS Se ee Re ne 372 Zophosinus (Speonomus). .:............ 343 Liste des grottes habitées par des Bathysciinae (1). Lu" Autriche-Hongrie. À. HONGRIE a). Comitat de Bihar. 1. GROTTE DE REMECZ, dans la vallée du Sebes-Kôrüs (Biro, 1897, p. 447). — Drimeotus Horoathi Biré. 2, GROTTE INNOMÉE de la vallée du Sebes-Kôrôs (Biro, 1897, p. 447). — Drimeotus Entzi Biré. 3. RABLS-BARLANG, ou grotte des Brigands, près de Vär-Sonkolyos, dans la vallée du Sebes-Kürüs (Biré, 1897, p. 447). — Drimeotus Chyzerr Biré. 4. GROTTE D’Icricz, dans la vallée du Schwarze Kôrûs (Frivaldszky). — Drimeotus Kovacsi Friv. 9. KNOCHENHÜHLE, ou grotte des ossements, à Fericse, près de Be- lényes, dans la vallée du Schwarze Kôrôs (G. Siegmeth, 1898, p. 15). — Drimeotus (Fericeus) Kraatzi Friv. 6. GROTTE DU CIRQUE DE KALOTAER HoTrers, dans la vallée du Pholeuon Kôrôs (Frivaldszky). (Parapholeuon) gracile Friv. Schwarze (1) Les noms locaux signifiant « grotte, caverne », qui ont été conservés dans cette Énumé- ration, sont les suivants : en Hongrie : pestere, barlang; en Carniole : jama, pasica, circua, dot, loch ; en Dalmatie: pecina; en Bosnie : baoumo, beaume, megara; en Italie : buco, tana; en Provence : baoumé, balma, trou; dans les Pyrénées: cadougne, caouno, tute (patois languedocien), lecia (basque), cova, forat (catalan), cueva (castillan). Enfin les noms signifiant « gouffres, abîmes » sont : aven (France), jama, schacht (Carniole), barrane (Roussillon), simu (Espagne). 40: TT. 42. 13. 14. 15. 16. LA 18. REVISION DES BATHYSCIINAE 573 GROTTE DE FUNACZA, à une heure et demie de Rézbänya, dans la vallée du Schwarze Kürôs, sur les pentes du mont Cucurbeta (C. Siegmeth, 1898, p. 17). — Pholeuon leptoderum Friv. Grorre DE L’ARcxipuc Josepx, entre Lunka et Rézbänya, dans la vallée du Schwarze Kôrôs (C. Siegmeth, 1898, p. 16). — Pholeuon leptoderum Friv. . GROTTE pu MaGura (Frivaldszky). Il doit vraisemblablement s’agir du mont Magura, situé dans le massif du mont Cucur- beta. — Pholeuon leptoderum Friv. PESTERE SMEILOR (caverne du Dragon), ou grotte d’Onc- sasza, située à 1312 m. d'altitude près des sources du Meleg Szamos (chaud Szamos) (C. Siegmeth, 1898, p. 15). — Pholeuon angusticolle Hampe. b). Comitat de Alsé-Fehér. GRoOTTE LUcrA, près de Szohé dol, sur le versant oriental des monts de Bihar, dans le bassin du Maros (D: Z. Szilady, apud E. Csiki, 1904, p. 566). — Pholeuon hungaricum CGsiki. c). Comitat de Torda-Aranyos. PESTERE LA Gros, entre Nagy-Enyed et Bedelô, dans l’Erzge- birge (Nagy-Sandor, in litt.). — Drimeotus Ormayi Reitt. d). Comitat de Krasso-Szôürény. KREUZHÔHLE, près d’Herkulesbad, dans le Banat, vallée du Temes (Frivaldszky). — Sophrochaeta insignis Friv. GROTTE D’'HERKULESBAD, situé au nord de la ville (Pavel). — Sophrochaeta Reitteri Friv. PESTERE SZORONYEST, à Domoglet, près de Mehadia, dans le Banat (Frivaldszky). — Sophrochaeta insignis Friv. GROTTE DE TaTarczv, près de Mehadia (J. Breit, in litt.). — So- phrochaeta insignis Friv. B. CARINTHIE. GROTTE inconnue, en Carinthie (Cte de Mniszech). — Leptodirus Grouvellez Jeann. C. CARNIOLE. a). District d’Adelsberg. Vozcya JAMA (grotte du Loup), près de Podkraj, sur le versant nord du Nanosberg, dans le bassin de la Wippach (Joseph, 1881, 19. 20. 21; 22. 29 24. 25; 20. 2e 28. 29. 30. s1. 32. Dr R. JEANNEL p. 269). — Aphaobius Miller: Schm., Oryotus Schmidti Mill, Astagobius angustatus Schm., Lepdodirus Hohenwarti Schm. La citation du Bathyscimorphus byssinus Schiôdte par Joseph est certainement erronée. GROTTE DE LuEGG, sur le versant est du Nanosberg, dans le bassin de la Piuka (Joseph, 1868, p. 158). — Bathyscia montana Schiôdte. GROTTE DE SAGON, près d’Ottok, sur le Nanosbach (Piuka) (Jo- seph, 1881, p. 267). — Aphaobius Milleri Schm. GROTTE D’ADELSBERG (ou Postojna jama) et grottes d’Ottok, à la perte de la Piuka (Joseph, 1868, p. 156; Martel, 1894, p. 438). — Bathyscimorphus byssinus Schiôdte, Bathysciotes Khevenhüller: Mill, Leptodirus Hohenwarti Schm. MAGDALENA HÜHLE (Cerna jama), à brève distance d’Adelsberg, sur le trajet de la Piuka souterraine (Martel, 1894, p. 449). — Bathyscia montana Schiôdte, Aphaobius Miller: Schm., Leptodirus Hohenwart: Schm. GROTTES DE Nüssporr, non loin d’Adelsberg, dans la vallée de la Piuka (Joseph, 1872, p. 177). — Aphaobius Milleri Schm., Bathyscimorphus byssinus Schiôüdte. ZAVINCA JAMA, près de Lasche, à 4 km. $S. de Präwald (Joseph, 1872, p. 174). — Leptodirus Hohenwarti Schm. GROTTE DE PARJE, près de Sanct-Peter-am-Karst, sur la haute Piuka (Joseph, 1872, p. 177). — Aphaobius Miller: Schm. GROTTE KOSCHANSKI GRIZA, à une demi-heure de Sanct-Peter- am-Karst (Joseph, 1881, p. 271). — Aphaobius Miller: Schm., Leptiodirus Hohenwarti Schm. GROTTE DE KEVKURJEVEC, entre Koschana et Sanct-Peter-am- Karst (Joseph, 1872, p. 177). — Aphaobius Milleri Schm. NEVERSCA JAMA, près de Sanct-Peter-am-Karst (L. Ganglbauer, 1899, p. 96). — Aphaobius Milleri Schm., Leptodirus Hohen- warti Schm. b). District d’Ober-Loitsch. GROTTES DE PLANINA (grottes de Kleinhaüsel, de Mühlthal, du Rak-bach), dans le Kesselthal de l'Unz (Martel, 1894, p. 452). — Aphaobius Miller: Schm. GROTTE DE SANCT CANZIAN AM WaALD, entre Maunitz et Mataun (Joseph, 1881, p. 263). — Aphaobius Milleri Schm. GROTTE DE WIGAUN, près de Zirknitz (Joseph, 1872, p. 178). — Bathyscia montana Schiôüdte. MRZLA JAMA (grotte froide), à Podlaas, sur le versant $S. du Kreuz- 39. 34. 39. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 45. 46. REVISION DES BATH YSCIINAE 575 berg, dans le bassin du Zirknitzer-See (Joseph, 1881, p. 261). — Aphaobius Milleri Schm., Leptodirus Hohenwarti Schm. GROTTE DE SANCT LORENZ, près de l’église de Laas, au pied du Kreuzberg, dans le bassin du Zirknitzer-See (Joseph, 1872, p.177). — Aphaobius Milleri Schm. KRIZNA JAMA, ou Kreuzhühle, sur le versant $. du Kreuzberg, à trois quarts d’heure de Laas (H. Krauss, apud O. Hamann, 1896, p. 257). — Bathyscimorphus byssinus-acuminatus Mill. c). District de Laibach. GROTTES DE FRANZDORF, au sud du Laibacher Moor : 1° grotte près des bains ; 20 grotte Mrzla dol ; 3° grotte du Gebirg Schlucht, 40 grotte du mont Pri Zavrh (Joseph, 1872, p. 177). — Aphao- bius Miller: Schm., Leptodirus Hohenwarti Schm. VELCA PASsICA, dans le Krimberg, près d’Ober-Igg, à 20 km. au S$. de Laïibach, sur le Laibacher Moor (Joseph, 1881, p. 259). — Aphaobius Milleri Schm., À. Heydent Reitt. LEDENA JAMA, dans le Krimberg, près d’Ober-Igg (H. Krauss, in litt.). — Aphaobius Miller: Schm., À. Heydent Reïtt. Pasica JaAMA, dans le Mokrizberg, près de Schelimle, sur le Lai- bacher Moor (Joseph, 1872, p. 177). — Aphaobius Milleri Schm., A. Heydent Reitt. Z13AVCA JAMA, dans le Mokrizberg, près de Schelimle (Joseph, 1872, p. 177). — Aphaobius Milleri Schm., À. Heydeni Reitt. SPODNJA JAMA, dans le Mokrizberg (Joseph, 1881, p. 260) — Aphaobius Miller: Schm., et probablement aussi À. Heydeni Reitt. LEDENICA JAMA, près de Gross-Liplein, dans le Limberg, bassin de la Gurk (Hauffen ; Joseph, 1872, p. 178). — Bathyscimor- phus globosus Mill. GROTTE VELKI-LIPLJANE, aux environs immédiats de Gross- Liplein, dans le Limberg (Joseph, 1881, p. 275). — Bathysci- morphus globosus Mill. . GROTTE DE BREZEN, à Utik, près d’Ober-Schischka, faubourg de Laibach (Joseph, 1881, p. 252). — Aphaobius Milleri Schm. . GROTTE MALO BUKOJVE, près de Babnik, à 8 km. N. de Laibach (Joseph, 1881, p. 252). — Aphaobius Milleri Schm. JAKLOVE JAMA, près de Babnik, à 8 km. N. de Laiïbach (Joseph, 1881, p. 252). — Aphaobius Milleri Schm. JELENCA JAMA, près de Babnik, à 8 km. N. de Laiïbach (Joseph, 1881, p. 252). — Aphaobius Milleri Schm. 49, 90. 4e 92. 53. 04. 99. 96. She 98. 99. 60. D' R. JEANNEL . MLINCA JAMA, près de Babnik, à 8 km. N. de Laibach (Joseph, 1881, p. 252). —"Aphaobius Miller: Schm. . GROTTES DE GÜRTSCHACH, près de Zwischenwässern, au confluent de la Sora et de la Save, au nord de Laibach (Joseph, 1872, p. 177). — Aphaobius Miller: Schm. GROTTES DU (GROSSGALLENBERG, entre Pirnitsch et Zavrh, à 8 km. au N. de Laibach (Joseph, 1872, p. 177). — Aphaobius Miller: Schm. ZAIDANCA JAMA, à Uranschitz, situé à 6 km. au N. de Laibach (Jo- seph, 1872, p. 177). — Aphaobius Milleri Schm. SPEHOVCA JAMA, à Uranschitz (Joseph, 1872, p. 177). — Aphao- bius Miller: Schm. GROTTE DE HABACH, située à 2 heures à l’est de Uranschitz (Jo- seph, 1881, p. 255). — Hohenwartia Freyeri Mill. d). District de Krainburg. GrpsovA JAMA, près de Bischoflack, sur la Sora, affluent de la Save (Joseph, 1872, p. 177 ; J. Sever). — Aphaobius Miller: Schm. et À. Heydeni Reïtt. LJIUBNIKGROTTE, dans le Ljubnikberg, près de Bischoflack (Dr H- Krauss, in litt. ; J. Sever). — Aphaobius Milleri Schm. et À. Hey- der EC GROTTE BRZNO, dans le Ljubnikberg, près de Bischoflack (Dr H. Krauss, in litt. ; J. Sever). — Aphaobius Miller: Schm. et À. Hey- den: Reitt. KEVDERCA JAMA, à Breznica, dans le Ljubnikberg, près de Bis- : choflack (Joseph, 1881, p. 254; J. Sever). — Aphaobius Mil- ler Schm. et À. Heydenr Reitt. e). District de Radmannsdorf. GROTTE BaABr 208, à Veldes, près du Veldeser-See, dans la haute vallée de la Save (H. Neumann, in litt.) — Oryotus Micklitzi EF ebE | CASTITIA JAMA, près de Radmannsdorf, dans la haute vallée de la Save (Micklitz, apud Reiïtter). — Oryotus Micklitzi Reitt. f). Distriet de Stein. GROTTES DES ENVIRONS DE STEIN (J. Müller, 1908, p. 40). — Hohenwartia Robici Ganglb. DoLGA JAMA, dans le Sunberg, près d’Aich, dans la vallée de la 61. 62. 63. 64. 65. 66. 67. 68. 69: 69 70. REVISION DES BATHYSCIINAE 577 Feistritz (Joseph, 1881, p. 256). — Hohenwartia Freyeri Mill. et H. Robici Gangib. L’Aphaobius Miller: cité par Joseph n’est autre que À. Robict. IHANSCA JAMA, près de Jauchen, environs de Domschale, dans la vallée de la Feistritz (Joseph, 1872, p. 177). — Bathyscia montana Schiôdte, Aphaobius Millerr Schm., Hohenwartia Freyeri Mill. Popresca JAMA, à Vir, près de Domschale (Joseph, 1872, p. 177). — Aphaobius Milleri Schm., Hohenwartia Freyeri Mill. Dorca crRcuA, à Salach (Schmidt, apud J. Müller, 1908, p. 40). — Hohenwartia Freyeri Muil. CELERJEVA JAMA, à un quart d'heure de la grotte suivante (Jo- seph, 1881, p. 258). — Bathyscia montana-forticornis Jos., Hohen- wartia Freyeri Mill. Devsova JAMA, à une demi-heure de Zallog, près de Moräutsch, dans la vallée de la Feistritz (Joseph, 1881, p. 258). — Hohen- wartia Freyeri Mill. : BOSTONOVA JAMA, à une demi-heure de Studenec, près de Zallog, environs de Mor:utsch (Joseph, 1881, p. 258). — Bathyscia montana Schiôdte, Hohenwartia Freyeri Mill. SIVCA JAMA. entre Koses et Petch, près de Moräutsch (Joseph, 1881, p. 257). — Hohenwartia Freyeri Mill. GROTTES DES ENVIRONS DE Moriutscx (Joseph, 1881, p. 256). — Hohenwartia Freyeri Mill. g). District de Gurkfeld. AJDOvVScA JAMA, près de Brünndl, dans l’Uskoken Gebirge, sur la frontière de la Styrie, dans la vallée de la Save (H. Neumann, in Htt). — Hohenwartia Freyeri-Netolitzkyi J. Müll. . GROTTE DE Lanpsrrass dans l’Uskoken gebirge (H. F. Neu- mann, in litt.). — Bathyscimorphus byssinus, subsp.? h). District de Rudolfswerth. GROTTE DU CHATEAU DE TREFFEN, dans le Kesselthal de la The- menitz (H. Krauss. apud O. Hamann, 1896. p. 256). — Bathys- cimorphus byssinus-acuminatus Mill, ZLeptodirus Hohenwarti- Schmidti Motsch. . GROTTES PRÈS DE OBER-STEINWAND, dans le Hornwald vallée du Wildbach. affluent de la Gurk (Joseph, 1872, p. 175). — Parapropus sericeus Schm. ARCH. DE Z001. EXP. ET GÉN. — 5° SÉRIE. — T. VII. — (1). of 578 Dr R. JEANNEL 1). District de Gottschee. 72. GROTTE DE Porrercx, près de Zesta, dans le Guttentelder Thal (Joseph, 1872, p. 178). — Bathyscimorphus globosus Mill. 73. SCEDNENCA JAMA, à Rajturnam, entre RasSica et Gross-Laschitz, dans le Kesselthal de Rasica (H. Krauss, apud O. Hamann, 1896, p. 256). — Bathyscimorphus globosus Mill, B. byssinus- acuminatus Mill. 74. WEeITEN Loc, près de Kôflern, (Cerni Vrh), à 5 km. de Gottschee, Kesselthal du Rinnschebach (Stüssiner), — Bathyscimorphus byssinus-acuminatus Mill. 75. GROTTE DE MAsERN, près de Mooswald, dans le Kesselthal du Rinnschebach (Joseph, 1872, p. 175). — Parapropus sericeus Schm. 76. ELEONOREN GROTTE, près de Friedrichstein, à une heure et demie de Gottschee (H. Krauss, apud O. Hamann, 1896, p. 257). — Parapropus sericeus Schm., Leptodirus Hohenwarti Schm. 97. JAGD Loc, ou Goba dol (Schmidt), ou God jama (Joseph), près d’Ober-Skrill, sur la frontière de la Croatie, dans le sud du Kesselthal du HRinnschebach (Joseph, 1881, p. 280;. H. Krauss, apud ©. Hamann, 1896, p. 257). — Bathyscimorphus byssinus-acuminatus Mill, Parapropus sericeus Schm., Lep: todirus Hohenwarti Schm. D. STYRIE. a). District de Cilli. 78. STABIRNICA JAMA, sur le mont Tosti Vrh, près de Sanct Judok, dans la vallée de la Sann, affluent de la Save (H. Krauss, 1906, p. 257). — Aphaobius Miller: Schm.? 79. ScADANZA JAMA, près de Franz, sur le versant N. du Velca planina, vallée de la Sann (H. Krauss, 1906, p. 257). — Aphaobius Mil- leri Schm.? 79 a. GROTTES DES ENVIRONS DE LEuTscx (K. Penecke). — Aphao- bius Kraussi J. Müll. E. KUSTENLAND. a). District de Sessana. 80. GROTTE DE FERNECE, entre Sessana et Trebic (Joseph, 1868, p. 163). — Bathyscia montana Schiôdte, Bathysciotes Kheven- hülleri Mill, Leptodirus Hohenwarti Schm. REVISION DES BATHYSCIINAE 579 81. GroTTE Nof, à Nabresina, non loin des sources d’Aurisina (Boegan, 1905, p. 224). — Bathysciotes Khevenhülleri Mill, ZLeptodirus Hohenwarti-reticulatus JS. Müll. 82. GROTTE DE Divazza, auprès du village (Joseph, 1868, p. 162; 1881, p. 272). — Bathysciotes Khevenhülleri Mill. 83. GROTTE DE SANCT CANZIAN AM KarsT, près de Naklo, environs de Divazza (Joseph, 1868, p. 161). — Bathysciotes Khevenhül- leri Mill. ‘83 a. GROTTE PETNIAK, près de Storje (J. Müller, 1910, p. 185). — Aphaobius Milleri-Springeri J. Müll. 84. GROTTE DE CORGNALE, à 4 km. de la Cacna jama, sur le trajet de la Recca souterraine (Joseph, 1872, p. 177 ; Martel, 1894, p. 474). — Bathysciotes Khevenhülleri Mill. b). District de Trieste. 85. GROTTE D’'OPCINA, ou grotte géante, à # km. au N. de Trieste (Perko, apud Martel, 1905, p. 221). — Bathysciotes Khevenhül- leri Mill., Leptodirus Hohenwarti-reticulatus J. Müll. 86. BiRENHÔHLE (grotte des Ours), à Gabrovizza, située à 10 km. de la station d’Herpelje (Martel, 1894, p. 476). — Bathyscia montana Schiôdte, Bathysciotes Khevenhülleri Mill. 87. GROTTE DE SAN SERVOLO, à 6 km. de la station d’Herpelje (Jo- seph, 1872, p. 177). — Bathysciotes Khevenhülleri Mill. c). District de Volosea. 88. GROTTE DIiMnice, ou grotte qui fume, à Markovsina, à 10 km. au S. E. de la station d’Herpelje (Perko, apud Martel, 1905, p. 220). — Bathysciotes Khevenhüllerz Mill. (probablement), Oryotus Schmidti-subdentatus J. Müll, Zeptodirus Hohenwarti-reticu- latus J. Müll. | d). Istrie. 89. GROTTE D’ALBONA, sur la côte est de la péninsule (Netolitzky). — Bathysciotes Khevenhülleri-Horvathi Csiki. F. CROATIE. a). Comitat de Zägrab. 90. GRoTTE D'Ozars, sur la rivière Kulpa, à 15 km. au N. O. de Karl- stadt (Sapetza). — Bathysciotes Khevenhülleri-croaticus Reitt., Parapropus sericeus Schm. . 580 9, 92: SE 94. JD 96. 97. 98. 19: 100. 101: Dr R. JEANNEL b). Comitat de Modrus-Fiume. GROTTES DE Novi, près de la grand’route de Novi à Cirkvenica (Horvath, H. Neumann, in litt.). — Bathysciotes Khevenhülleri- Horvathi Csiki. c). Comitat de Lika-Krbava. GROTTES DES MONTS VÉLÉBIT, situées dans la partie nord de la chaîne, sur le versant adriatique (L. Ganglbauer, in litt.). L’une d’elles se nommerait caverne de KoveceviC, à Dobiasch (collec- tion de Mniszech). — Spelaeodromus Pluto Reitt. GROTTE DE PERU:IC. au nord de Gospié, dans le Kesselthal du Lika (L. Ganglbauer, in litt). — Bathyscimorphus byssinus- likanensis Reitt., Parapropus sericeus Schm., Bathysciotes Khevenhuülleri-croaticus Mill. GROTTE DE GospiC, dans le Kesselthal du Lika (L. Ganglbauer, in litt). — Bathyscimorphus byssinus-likanensis Reitt., Para- propus sericeus Schm., Bathysciotes Khevenhülleri-croaticus Mill. GROTTE DE Mocorit, au $. E. de Gospit, dans le Kesselthal du Lika (L. Ganglbauer, in litt.). — Parapropus sericeus Schm., Bathyscimorphus byssinus-likanensis Reitt., Bathysciotes Khe- venhülleri-croaticus Mill. G. DALMATIE. a). District de Veglia. GROTTE DE L'ILE VEGLIA, située près de Rudina, en face Cirkve- nica (H. Neumann, in litt.). — Bathysciotes Khevenhülleri-Hor- vathi Csiki. b). District de Zara. GROTTE DE ZARA, située entre Friedhofe et Munapstan (J. Müller). — Phaneropella Lesinae Reitt. STRASNA PECINA dans l’Isola Grossa, au nord de l’archipel (J. Mül- ler). — Spelaeobates Novakti J. Mill. PETITE GROTTE D’Eso PrccoLo, dans l’isola Eso, au nord de l’archi- pel (J. Müller). — Spelaeobates Novaki J. Müll. c). District de Sinij. GRoOTTE DE DRAGoOvIt, près des sources de la Cetina (J. PES — Haplotropidius pubescens J. Müll. VRLIKA PECINA, près des sources de la Cetina (J. Müller). — Ha- plotropidius pubescens J. Müll. 102. 103, 104. 105. 106. 107. 108. 109. 110. 1 1 112. 113. REVISION DES BATHYSCIINAE 581 d). District de Spalato. KRALJEVO JAMA, à l’est de Clissa, sur le versant N. du Mosor pla- nina (H. Neumann, in litt.). (C’est vraisemblablement la grotte de Kostanje, indiquée par Apfelbeck, ). — Haplotropidius subinflatus Apf., Protobracharthron Grabowskii Apf. MAKLUTACA JAMA, près de Dugo polje, sur le versant N. du Mosor planina (H. Neumann, in litt.). (C’est la grotte de Dugo-polje, citée par Apfelbeck, 1907 d, p.315). — Haplotropidius subin- flatus Apf. LEA RURUE VRANJACA JAMA, à Kotlenice, sur le versant N. du Mosor pla- nina, près de Dugopolje (von Kernen, C. R. Soc. Géographie de Vienne, 1905, p. 230). — Haplotropidius Taxi J. Müll., Antro- herpon Dombrowski Apî. STIRIANA JAMA, près de Dolac donje, sur le versant E. du Mosor planina (H. Neumann, in litt.). — Haplotropidius Taxi J. Müll. Obs. — Dans une grotte située près du sommet du Mosor pla- nina il n’y a pas de Silphides. e). Distriet de San Pietro. CINJADRA JAMA, près de Skrip, au N. E. de Neresi, dans l’île Brazza (J. Müller, 1903 b, p 882) — Spelaeobates Peneckei J. Müll. DoBrA JAMA, au S. de Neresi, dans l’île Brazza (J. Müller, 1903 b, p. 885). — Spelacobates Kraussi J. Müll. Le f). District de Lesina. GROTTE DE L'ÎLE Lissa (J. Müller, 1903 a, p. 194) Speone- siotes issensis J. Müll. ri GROTTE DE LESINA à une demi-heure de la ville de ce nom, dans l’île Lesina (J. Miller, 1901). mer Phaneropella Lesinae Reitt., Spelaeobates pharensis d: Müll: - -:7 -. ---..- -:--..- et g) District de Curzola. GROTTE DE L''LE CurzoLA (Apfelbeck, 1907 d, p.319). — Speo- nesiotes insularis Apf. Pholeuonella curzolensis Ganglb. GROTTE DES ENVIRONS DE LA VILLE DE CURZOIA, à l’extrémité orientale de l’île Curzola (Paganetti-Hümmler).. _siotes Paganettit Ganglb., :Pholeuonella curzolensis Ganglb PAGANETTI-H HLE découverte en 1901 près de la ville de Cur- zola (L. Weber, 1902, p. 17). — Speonesiotes .Paganettit Ganglb. GROTTE DE JANJINA. dans la presqu'île de Sabioncello (Apfel- beck, 1907 c, p. 642). — Bathyscidius tristiculus Api. — Speone- 582 Dr R. JEANNEL h). District de Metkovié. 114, GROTTES DE LA BASSE VALLÉE DU NARENTA (Reitter). — Speo- nesiotes narentinus Mill. 1). District de Ragusa. 115. GRoTTE DE L'ile MEeLEpa (Gobanz). — Phaneropella Lesinae Reitt., Speonesiotes Gobanzi Reïtt. 116. GROTTE AU-DESSUS DE LA SOURCE DE L'OMBLA (H. Neumann, in litt). — Bathyscidius tristiculus-fallaciosus J. Müll. 117, GROTTE DE RaGusa-VEccxrAa, dans la presqu'île où se trouve la ville (H. Neumann, in litt.). — Speonesiotes narentinus Mill. 418. GrorTTe DE Mirrovic, au N. O. du village, dans la presqu'île de Vitalina, qui ferme les Bouches de Cattaro (Paganetti-Hümmler, 1903, p. 1). — Speonesiotes dorotkanus Reïtt. 119. GRoTTE DE MoronTa, au $. O. du village, dans la presqu'île de Vitalina (Paganetti-Hümmler, 1903, p. 1). — Pholcuonella Erberi Schauf. J). District de Cattaro. 120. GROTTE DE CATTARO, près de la ville (Apfelbeck, 1907 d, p. 320). — Pholeuonella Ganglbaueri Apf., Speonesiotes narentinus Mall. 121. GROTTE DE Srorivo, sur la côte nord du golfe de Cattaro (Paga- netti-Hümmler). — Speonesiotes dorotkanus Reitt. 422. GROTTE INNOMÉE DU CRIVOSCIE DONJE, pays situé au N. du golfe de Risano (Reïtter, 1910 a, p. 164). — Pholeuonopsis Marianu Reitt. H. BOSNIE. a). District de Klju. 123. GRANDE GROTTE DE HRUSTOVO, sur le flanc $. du mont Kokic groblje, dans {la vallée de la Sana, affluent de l'Una (Apfel- beck, 1895 a, p. 197). — Parapropus Pfeiferi Api. 124. GROTTE DE VRH POLJE, entre Kljuc et Sanskimost, dans la vallée de la Sana (L. Pfeiïfer, apud Apfelbeck, 1908, p. 417). — Para- propus Pfeiferi Apf. 124 a; GROTTE DE ZAVALJE, près de Sanica, dans la vallée de la Sanica, petit affluent de la Sana (Padewitz). — Parapropus Pfeiferi Apf. 124 b. GROTTE DE GLIBAJA, située à 10 km. au $. ©. de Sanskimost, sur la rive gauche de la Sana (H. F. Neumann, in litt.). — Para- propus sericeus-Taxi J. Müll. 124 124 125. 126. 127, 128. 129, 130. 131. REVISION DES BATHYSCIINAE 583 . GROTTE DE SITNICA, située à 50 km. au $. de Banjaluka, sur la route de Banjaluka à Varcar-Vakuf (H. F. Neumann, in litt.). — Parapropus sericeus-simplicipes J. Müll,, Adelopidius Neu- manni J. Müll. b). District de Petrovac. d. GROTTE Du Mont Kosir, à 800 m. d’altitude, au nord de Pe- trovac (5 à 10 km.) (H. F. Neumann, in litt.). — Parapropus sericeus-Neumanni J. Müll. c). District de Jajce. GROTTE DE VARCAR-VACur, dans la vallée de l’Urbas (Apfelbeck, 1907 d). — Parapropus Ganglbaueri-humeralis Apf. d). District de Glamoë. GRoTTE DE Gramot, à l’ouest du Glamockopolje (Apfelbeck). — Parapropus Ganglbaueri Ganglb. e). District de Zepée. Erscrorte, au S. de Zepce, dans la vallée de la Bosna (Dragiu- vicz). — Adelopidius Sequensi Reïitt., Leonhardia Reitteri Breit. 1). District de Kladanij. GRoOTTE D’Orovo, près de la ville, dans la vallée de la Krivaja, affluent de la Bosna (H. F. Neumann). — Pholeuonopsis Gangl- baueri Apf.. Antroherpon stenocephalum Apî. GROTTE D'OcEvVLIE à l’est de Varès. sur la rive gauche de la Kri- vaja (H. F. Neumann, in litt.). — Aniroherpon stenocephalum Apf. g). District de Zupanjac. GROTTES DU VRAN PLANINA, à l’est du Duvanjsko polje près de la frontière de l’Herzégowine. Reitter (1901, p. 128) place par erreur le Vran planina en Herzégowine. — ZLeonhardia Hilfi Reitt., Antroherpon Leonhardi Reïtt. h). District de Fojnica. GROTTE DE KRESEvVO, dans le polje de la Fojnica (Apfelbeck). — Protobracharthron Reitteri Api. 584 152 133. 134. 136. 197: 138. 159: 140. 141. 142. 143. Dr R. JEANNEL r). District de Sarajevo. GROTTE DU PIC OPANCAK, ou Megara pecina, située à l’intersection du Preslica planina et du Bjelasnica planina, à deux heures de marche de la station d’Ivan (Apfelbeck, 1906, p. 113). — Apholeuonus longicollis Reitt., Antroherpon pygmaeum Apf. GROTTE DE L’IGMAN PLANINA, à 15 km. à l’O. de Sarajevo, dans le massif du Bjelasnica (O0. Leonhard). — Proleonhardella Matze- naueri Apîi. GROTTES DU BJELASNICA PLANINA, près de la frontière de l’Her- zégovine (Apfelbeck). — Proleonhardella Matzenaueri Apf. . GROTTE DU MONT RoMANyJA, près de Pale, dans le polje de la Re- posnica, affluent de la Bosna (Apfelbeck). — Antroherpon cylin- dricolle-thoracicum Apf. PETITE GROTTE ENTRE SARAJEVO ET PALE, dans la vallée de la Reposnica (Matzenauer). — Charonites Matzenauer: Api. GROTTE DE TRNovo, dans la vallée de la Zeljeznica, affluent de la Bosna (Knotek). — Antroherpon Hôrmannt Apf. J). District de Rogatica. GROTTE DE PODROMANJA, située au S. E. des sources de la Kri- vaja, mais dans le bassin de la Drina (H. Neumann, in litt.). — Proleonhardia Neumann Apf. GROTTE DE BANJA-STIENA, dans les monts Rudinica, sur la rive gauche de la Praca, affluent de la Drina (Kaut). — Pholeuo- nopsis setipennis Apf., Antroherpon cylindricolle Api., Bathys- cia (?) Kauti Api. GROTTE DE GOLUBOvVAC, dans les monts Rudinica, à l'O. de la précédente (Apfelbeck). — Antroherpon cylindricolle Api. f). District de Foëa. BortJA PECINA, entre Foca et Kalinovik (Apfelbeck). — Apho- leuonus nudus-Sturanyt Api. INSURGENTENHOHLE, sur le Krbljina planina, près de Kalinovik (Apfelbeck). — Apholeuonus nudus Apf., Antroherpon Hür- mannt Apîi. I. HERZÉGOVINE. a). Distriet de Ljubuski. GROTTE DE .CaPpLiNA, sur la Narenta (Ganglbauer, 1902, p. 49). — Speonesiotes narentinus Mill. 124. 145. 1246. 147. 147 148. 149. 150. 154 152. 453. 154. Qt REVISION DES BATHYSCIINAE 58: b). District de Névesinje. GROTTE DE NÉvVESINIE à la terminaison de la Zalomska Recca (H. Krauss). — Antroherpon Loreki Zouf. NovakusA PECINA dans le Velez planina, près de Névesinje (Gra- bowski). — Pholeuonopsis Grabowskii Apf., Silphanillus Leon- hardi Reiïtt., Antroherpon Ganglbaueri Api. c). District de Trebinje. GROTTE DE DRIENO, près de la frontière de la Dalmatie, sur la route de Trebinje à Ragusa (Reitter, 1881, p. 178). — Speo- nesiotes narentinus Mill., S. dorotkanus Reitt. GROTTE DE TREBINJE, sur la Trebinjcica (Ganglbauer, 1902, p. 49). — Speonesiotes narentinus Mill., S. dorotkanus Reitt. . GROTTE DE JASENICA, entre ce village et Zavala (J. Müller, 1910, p. 186). — Antroherpon Apfelbecki J. Müll. LÔFFELHÔHLE (grotte de la cuiller), près de Trebinje (O0. Leonhard). — Speonesiotes dorotkanus Reiïtt. GROTTE DE LA GENDARMERIE DE GREPCI, près de la frontière de la Dalmatie, à 430 m. d’altitude (Paganetti-Hümmler, 1903, p. 2). — Speonesiotes dorotkanus Reitt. GROTTE DE Brxovo, au S. O. de Trebinje. dans le Vesak planina (Paganetti-Hümmler, 1903, p. 3). ee Speonesiotes dorotkanus Reitt. GROTTE Buxkowa ruPA (grotte des Hêtres) située près d’Ubl, sur le Jastrebica planina, à 1 200 m. d’altitude, près de la fron- tière du Monténégro (O0. Leonhard et Hilf.). — Antroherpon Matulicr Reitt. d). District de Gaëko. VELINA PECINA, ou Feengrotte, située près du sommet du mont Lebr$snik (1850 m. d’altitude), près de la frontière du Monté- négro (O0. Leonhard). — C’est une des grottes les plus riches qui existe ; elle renferme: Leonhardella angulicollis Reitt., Anil- locharis Ottonis Reïtt.. Pholeuonopsis herculeanus Reïtt., Antro- herpon Hürmanni-hypsophilum Apf. TRÔCKENE HÔHLE (Grotte sèche), sur le mont Lebrénik (O. Leon- hard). — Anillocharis Ottonis Reitt. GROTTE DE DRIATLO sur le mont Lebrsnik (O0. Leonhard). — Anil- locharis Ottonis-plutonius Reitt. 586 155. 156. 1574: 158. 459; 160. 161. 162. 163. 164. 165. 166. Dr KR. JEANNEL PIERRES ENFONCÉES DU SOMMET DU MONT VLASULJA (altitude : 2339 m.), situé à l’intersection des frontières de la Bosnie, de l’'Herzégovine et du Monténégro (O0. Leonhard). — Silphanillus Leonhardi Reitt. (un ex. sous une pierre au sommet du mont). II. Monténégro. GROTTE DE Norecust, sur le plateau monténégrin, à peu de dis- tance de la frontière dalmate, près de la route de Cattaro à Cettinje (Reitter). — Speonesiotes dorotkanus Reitt. GROTTES DU MONT LEBRSNIK, près de la frontière de l’Herzégo- vine (Apfelbeck). — Zeonhardella angulicollis-setnikana Reitt. GROTTES DES MONTS LEDENICA. situés au sud du mont Vlasulja (Matzenauer). — Antroherpon Matzenaueri Api. et À. Matze- naueri-latipenne Apîf. | GROTTES DES Monts OrLovo BrDo (Kysely). J’ignore leur situa- tion exacte. — Anillocharis stenopterus Form. GROTTE DE DuBLJevicr près de Borkoviti, dans le N. de la prin- cipauté, sur la Drina (Setnik). — Leonhardella antennaria- Seiniki Reitt. GROTTE DANS LE MONT DurmMiror dans le N. E. de la principauté (Matzenauer). — Zeonhardella antennaria Api. III. Serbie. GRorrE DE CACAK, à l’est du mont Ovéar sur la rive droite de la Morava (H. Neumann, in litt.). — Bathyscia (?) serbica J. Müll. IV. Bulgarie. GROTTE DE TRJEVNA, dans le district de Trnovo, sur le versant nord du Schipka Balkan, vallée du Jantra (Dr Netolitzky, apud J. Müller, 1909, p. 282). — Aphaobius (?) Maneki J. Müll. GROTTE DE VETROPOL, dans le Kodza Balkan (Merkl). — Hexaurus Merkl Friv. GROTTES Du KopzaA BALKAN, voisines de la grotte de Vetropol (Merkl). — Hexaurus Merkli-affine Friv. V. Grèce. GROTTE DE KOKKINOVRACHO, dans le mont Kissavo (mont Ossa) (Stüssiner). — Bathyscia (?) thessalica Reïtt. REVISION DES BATHYSCIINAE 587 VI. Italie. a). Province de Côme. 167. Buco Dpez Onrso, près de Laglio, sur la côte ouest du lac de Côme (Leprieur). — Bathysciola Robiati Reitt. 168. GROTTA DELLA NoGa, à Valsolda (A. Ghidini, 1906, p. 20). — Bathyscia (?) heteromorpha Dod. b). Province de Vicenze. 1469. GROTTE DI OLIERO, en amont de Bassano, dans la vallée de la Brenta (Dodero). — Speonesiotes antrorum Dod. c). Province de Padoue. 170. GROTTE DEL COGOLETTO, près de Cereda, dans les Colli Berici (Dr Fabiani). — Speonesiotes Fabianit Dod. 171. GROTTE DEL CAMERON, près de Cereda, dans les Colli Berici (Dr Fa- biani). — Speonesiotes Fabiani Dod. d). Province de Porto Maurizio. 172. GROTTE DE MaRcurErA, près de Badalucco (Dodero, 1900, p. 417). — Parabathyscia Spagnoloi-brevipilis Dod. 173. TANA BERTRAND, à brève distance en dessous de la cime du monte Fauta, près de Badalucco (Dodero, 1900, p. 417). — Paraba- thyscia Spagnoloi-brevipilis Dod. 174. GROTTE DEL GrAcHEïRIA, à Pigna, près de Vintimille (Dodero, 1904 a, p. 122). — Parabathyscia Spagnoloi Fairm. e). Province de Gênes. 475. GROTTE DELLA SuJA, dans le monte Fasce, près de Gênes (Do- dero, 1904 a, p. 123). — Parabathyscia Doderoi Fairm. 176. TANA DEL ScoPpero, à (Castelbianco, près d’Albenga (Dodero, 1904 a, p. 123). — Parabathyscia ligurica Reitt. 177, GROTTE DU MONTE CEPpo, au-dessus de Fabiano, près de La Spezzia (Bedel et Simon, 1875, p. 60). — Parabathyscia Doriai Fairm. f). Toscane. 178. TANA DEL BaLou, près d’Isoverde (Ganglbauer, 1899, p. 109). — Bathysciola pumilio Reïtt. 588 Dr R. JEANNEL g). Province de Naples. 179. GROTTE DE SAN MIcHELE, dans l’île de Capri (Dodero, 1904 a, p. 123). — Bathyscia (?) Raveli Dod. h). Sardaigne. 180. GROTTE DE SEULO, près de Lanusei, au sud des monti del Gen- nargentu, dans la province de Cagliari (Dodero, 1904 a, p. 123). — Bathysciola Lostiai Dod. 181. GROTTE DE 1s GIANNAS (grotte des Fées), à Sadali, près de Lanu- sel, dans la province de Cagliari (Dodero, 1904 a, p. 123). — Bathysciola Gestroi Fairm., B. Lostiai Dod. 181 a. GROTTE DE 1s Diravurus (grotte des Diables), dans le mont Arqueri, près de Seui province de Cagliari (A. Dodero, in litt.). — Bathysciol' Lostrai-diabolica Jeann. 182, GROTTE DE su MarMorr, à Ulassai, près de Gairo, dans la pro- vince de Cagliari (Dodero, 1904 a, p. 123). — Bathysciola Gestroi : Fairm. 182 a. GROTTE PRÈS D’'URSULEI, située à l’est des monti del Gennar- gentu, dans la province de Cagliari (A. Dodero, in .litt.). — Bathysciola Majorr Reitt. 183. GROTTE DELL’ ARCIPRETE près de Dorgali, sur la côte E. de l’île, dans la province de Sassari (Dodero, 1904 a, p.123). — Bathys- ciola Major: Reitt. 183 a. GROTTE CORALLINA, près de Dorgali. dans la province de Sassari (A. Dodero, in litt.). — Bathysciola Majori Reitt. 183 b. GROTTE DE s’OrRcUu près de Dorgali, dans la province de Sassari (A. Dodero, in litt ). — Bathysciola Majori Reitt. VII. France. A. ALPES et JURA. a). Département de l’Ain. 184. GROTTE DE HAUTECOUR près du château de Buenc à 10 km. de Bourg. cant. de Ceyzeriat (Lucante, 1882, p. 34). — Royerella Villardi Bed. 185. GROTTE DE CERDON, dans la vallée du Veyron, située dans le pays du Bugey, cant. de Poncin (Villard) — Royerella Villardi Bed. b). Département de l’Isire. 186. GROTTE DU GUIERS vir. à Saint-Même, près de Saint-Pierre d’'En- tremont, cant. de Saint-Laurent du Pont; alt. : 1130 m., T.: 50C (Ch. Fagniez, 1907, p. 109). — Zsereus Xambeui Arg. REVISION DES BATHYSCIINAE 589 18,. GROTTE DU GUIERS MORT, dans la Dent de Crolles, près de Saint- Pierre de Chartreuse, comm. de Saint-Pancrace, cant. du Touvet; alt. : 14305 m,, T.: + 20,5 C (Ch. Fagniez, 1907, p. 109). — Zse- reus Xambeut Arg. 188. Trou pu Graz, au sommet des Rochers du Midi, près de Saint- Pierre de Chartreuse, comm. de Saint-Pancrace ; alt. ; 1700 m,, T.: + 40C. Il existe des stalactites de glace jusqu’à plus de 100 m. de lentrée (Ch. Fagniez, 1907, p. 109). — Jsereus Xambeut Arg. c). Département de la Drôme. 189. GROTTE pu BruDpoux, dans la forêt de Lente, cant. de La Cha- pelle-en-Vercors. Le ruisseau du Brudoux sort de cette grotte (Lucante, 1882, p. 27). — Royerella Tarissani Bed., Cytodromus dapsoides Ab. , 189 a. GLACIÈRE NATURELLE DE FONDURLE, à 1500 m. d'altitude, dans la forêt de Lente (L. Villard, Spelunca n° 5, p. 39). — Cyto- dromus dapsoides Ab. 190. GROTTE DES Fées, sur les bords de la Vernaison, près de La Cha- pelle-en- Vercors (Lucante, 1882, p.27). — Royerella Tarissanr Bed. 191. GROTTE DES TAILLIS, près de La Chapelle-en-Vercors (Lucante, 1882 p. 27). — Cytodromus dapsoides Ab. 192. GROTTE DE FERLIÈRES, près de La Chapelle-en-Vercors (Villard). — Royerella Tarissant Bed., Cytodromus dapsoides Ab. 193. GROTTE DE LA Porte D’URLE dans la forêt de Lente, comm de Saint-Julien-en-Quint, cant. de La Chapelle-en-Vercors (Ch. Fa- gniez). — Royerella Tarissani Bed. 194. GROTTE DE PraLoux, à Peyrus, cant. de Chabeuil, située sur les bords de la Vèvre, près du village du Pialoux (Lucante, 1882, p. 26). — Royerello Tarissani Bed. d). Département des Basses-Alpes. 195. BAUME DES PIERREs, dans la forêt de Malassauque, comm. de Quinson, cant. de Digne (Peyerimhoff, 1906 a, p. 214). — Bathys- ciola Aubei-Champsauri Peyer. 196. DorinE DE Cousson, près de Digne (Peyerimhoff, 1906 a, p. 207). — Pathysciola Aubei-foveicollis Peyer. e). Département des Bouches-du-Rhône. 197. GROTTE DE Cuces. dans la propriété Gounelle, à 12 km. d’Au- bagne (Caillol, 1908, p. 150). — Speodiaetus galloprovincialis Fairm. 590 198. 199, 200. 201. 202. 203. 206. 207. 208. 211: Dr R. JEANNEL j). Département du Var. GROTTE DE RiBoux, cant. d’Ollioules (Caillol, 1908, p. 150). — Speodiaetus galloprovincialis Fairm. Baoumé pou Lumé, près de Morières, cant. d’Ollioules (Caillol, 1908, p. 150). — Speodiaetus galloprovincialis Fairm. LE SAINT TROU, à Orvès, près du Broussan, cant. d’Ollioules (Lu- cante, 1880, p. 139). — Speodiaetus galloprovincialis Fairm. GROTTES DE LA VALLÉE DU (GAPEAU, près d'Hyères (Fairmaire, in litt.). — Speodiaetus galloprovincialis Fairm. GROTTE INNOMÉE DES ENVIRONS DE TOULON (Fairmaire). — Speo- diaetus galloprovincialis Fairm. g). Département des Alpes-Maritimes. GRoTTE Dozor, à Saint-Cézaire, cant. de Saint-Vallier (Gavet, 4901, p. 211 ; J. Sainte-Claire Deville, 14902, p. 697). — Tro- glodromus Bucheti Dev. . GROTTE DES DEUX GOULES, près de Saint-Vallier (J. Sainte- Claire Deville, 1902, p. 697). — Troglodromus Bucheti Dev. . AVEN DES Gours, à 2 km. de Saint-Vallier, près de la route de Grasse (J. Sainte-Claire Deville, 1902, p. 698). — Troglodromus Bucheti Dev. AVEN LE GaRaGaï,' à Gourdon, cant. du Bar-sur-Loup (J. Sainte- Claire Deville, 1902, p. 698). — Troglodromus Bucheti-Carbo- nel: Dev. BAUME GRANET, ou goule de Mougins, près de Roquefort, cant. du Bar-sur-Loup (Biospeol. IT, p. 523). — Troglodromus Bu- cheti-Gavet: Dev. GROTTE DE SAINT-BARNABÉ, près de Courségoules, cant. de Vence (J. Sainte-Claire Deville, 1902, p. 700). = Troglodromus Bu- cheti-pæntitens Dev. . GROTTE DES PÉNITENTS BLANCS, près de Vence (J. Sainte-Claire Deville, 1902, p. 700). — Troglodromus Bucheti-pæœnitens Dev. . BALME D’ARENA, dans un contrefort du mont Cima, près d’As- premont, canton de Nice (Biospeol. IT, p. 524). — Troglodro- mus Bucheti-Bonafonsi Dev. AVEN DE GAUDISsART, près de Peille, sur les flancs du mont Bau- don, cant. de l’Escarène (J. Sainte-Claire Deville, 1902, p. 702). — Parabathyscia Spagnoloi-Devillei Jeann. . GROTTE D’ALBAREA, près du sentier du mont Razet, au $S. de Sospel (Biospeol. IT, p. 525). — Parabathyscia Spagnoloi-Depyillei Jeann. al Vire Aù Le! La dus 7 1 Os. 213. 214. 215. 216. 217. 218. 219. 22: 222, 22%. REVISION DES BATHYSCIINAE 591 — Le Bathyscia (?) Bucheti Ab., dont l’unique exemplaire connu a été trouvé vivant sur les eaux du canal de la Vésubie près de Nice, doit habiter dans une grotte inconnue de la vallée de la Vésubie. B. CÉVENNES. a). Département de l’Ardèche. BAUME DE Voaüé, cant. de Villeneuve de Berg (Biospeol. XVI, p. 136). — Bathysciola Linderi Ab. GROTTE DE SAINT-MARTIN, à Vallon (Lucante, 1880, p. 135). — Bathysciola Linderi Ab., Diaprysius caudatissimus Ab. GROTTE NOUVELLE, près de Vallon (Biospeol. VI, p. 402). — Dia- prysius caudatissimus Ab. GROTTE DU BOIS DE PAÏorIvE, sur les bords du Chassezac, près des Vans (Guide Joanne, 1908, p. 73). — PBathysciola Linderi Ab., Diaprysius Serullazi Peyer. GROTTE DE LABEAUME, sur la rive g. de la rivière de Labeaume, cant. de Joyeuse (Müller, apud Jeannel, 1910 d, p. 86). — Dia- prysius Serullazi-Müller: Jeann. GROTTE DU SOLDAT, sur la rive dr. de la rivière de Labeaume, près de son confluent avec l’Ardèche, cant. de Joyeuse (V. Piraud, apud Jeannel, 1910 d, p. 86). — Bathysciola Linderi Ab., Dia- prysius Serullazi-Piraudi Jeann. GROTTE DU CHATEAU D’EBgou, en aval du Pont d’Arc, sur la rive dr. de l’Ardèche (Biospeol. XVI, p. 137). — Bathysciola Lin- dert Ab., Diaprysius Serullazi-Peyerimhoffi Jeann. . GROTTE DE LA FOUSSOUBIE, en amont du Pont d'Arc, sur la rive dr. de l’Ardèche (Biospeol. XVI, p. 140). — Diaprysius Serul- lazi- Peyerimhofft Jeann. GROTTE DE SAINT-MARCEL D’ARDÈCHE, Cant. de Bourg-Saint- Andéol (Martél, 1894, p. 77). — Bathysciola Linderi Ab., Dia- prysius caudatus Ab. BaouMo DE LA CAMPANA, sur la rive g. de l'Ardèche, près de Saint- Martin d’Ardèche (Biospeol. XVI, p. 145). — Bathysciola Lin- deri Ab. GROTTES DE SAINT-MARTIN D'ARDÈCHE (?), cant. de Bourg-Saint- Andéol (Abeille de Perrin, 1875 a, p. 179). — Bathysciola Lin- deri Ab. Il s’agit soit du Baoumo de la Campana, soit de la grotte Chabot située vis-à-vis ou de petites excavations voisines. Il n’y a pas de grotte connue dans l’Ardèche sous le nom de grotte de Saint-Martin d’Ardèche. 224. 225. 226. 227. 228. 229. 230. 251. 252, 233. 234. D' R. JEANNEL b). Département du Gard. GROTTE DE THARAUx, ou grotte du Cimetière, située à Tharaux, cant. de Barjac, sur la rive dr. de la Cèze (Chobaut, 1903 b, p. 84; Biospeol. XVI, p. 132). — Diaprysius Mazaurici V. May. GROTTE DU SERRE DE BARRI DE FERREOI, ou grotte inférieure d’Avejan (Chobaut), sur la rive g. de la Cèze, comm. de Saint- Privat de Champelos, cant. de Barjac (Biospeol. XVI, p. 135). — Diaprysius Fagniezi Jeann. GROTTE DE TRABUC, ou grotte du mont Roucoux, près de Mialet, cant. de Saint-Jean du Gard (Lucante, 1880. p. 130 ; Mazauric, 1899, p. 186). — Bathysciola Linderi-mialetensis Ab. GROTTE DU CADEREAU, à Nîmes (V. Mayet, in litt.) — Bathys- ciola Linderi-nemausica Chob. à GROTTE DE LA Tour-MAGNE dans Nîmes (Delfieu, apud Chobaut, 1903 a, p. 265). — Bathysciola Linderi-nemausica Chob. c). Département de l’Hérault. GROTTE DU BOIS DE MADAME, près des mines de zinc, sur la route de Ganges à Sumène, cant. de Ganges (V. Mayet, in litt ). — Speophyes lucidulus Delar. GROTTE DES DEMOISELLES ou grotte de Chanson, dans le rocher de Thaurac. à 1500 m. de Saint-Bauzile-le-Putois, cant. de Ganges (Lucante, 1880, p. 127 ; Martel, Spelunca n° 20). — Speophyes lucidulus Delar. GROTTE DU Bois DE DELoN, tout près de l’abîme de Rabanel, au dessus de Brissac, dans la montagne de la Séranne cant. de Ganges (H. Sicard, in litt.). — Diaprysius Sicardi V. May. GROTTE DE SAINT-J EAN DE BUÈGESs cant. de Saint-Martin de Lon- dres, dans la montagne de la Séranne (V. Mayet et H. Sicard. in litt.). — Speophyes lucidulus Delar., Diaprysius Sicardi V. May. GROTTE DE PÉGAIROLLES DE BuèGEs située au-dessus du village sur les pentes de la montagne de la Séranne, cant. de Saint- Martin de Londrès (V. Mayet et H. Sicard, in litt.). — Dua- prysius Sicardi V. May. C. PYRÉNÉES FRANCAISES. a). Département des Pyrénées-Orientales. GROTTE D’EN BRITCHUT, comm. de La Preste, cant. de Prats de Mollo. vallée du Tech (Lucante, 1880, p. 123). — Speonomus Delarouzeei Fairm. REVISION DES BATHYSCIINAE 593 235. GROTTE SAINTE-MARIE, à La Preste, près des Bains (Biospeol. XVI, p. 81). — Speonomus Delarouzeei Fairm. 236. GRoTTE D'EL PEey, comm. de Montferrer, cant. d’Arles-sur-Tech, . vallée du Tech (Biospeol. VE, p. 334). — Speonomus Delarouzeet Fairm. 237. GROTTE DE LAS ENcANTADAS (des Fées), comm. du Tech, cant. de Prats de Mollo, vall. du Tech (Lucante, 1880, p. 123). — Speonomus Delarouzeer Fairm. 238. GROTTE DE VELMANYA, sur le versant E. du Canigou, bassin de la Têt, cant. de Millas (Hustache ; Jeannel). — Speonomus Delarouzeer Fairm. 239, Cova BASTERA, dans le fossé des fortifications de Villefranche de Conflens, rive dr. de la Têt (Biospeol. VI, p. 335). — Speo- nomus Bonvouloiri Duv. 240. GROTTE D’AMBOUILEA, sur la rive dr. de la Têt, près de Prades (R. Oberthür, in ltt.). — Speonomus Bonvouloir: Duv. 241. GROTTE DE FuicrA, près de Villefranche de Conflens, sur la route du Vernet (Xambeu). — Speonomus Bonvouloirt Duv. 242, GROTTE DEL PEicH, au-dessus du ruisseau de Bohère, près de Ria, cant. de Villefranche de Conflens, vall. de la Têt (Xambeu). — Speonomus Bonvoulorri: Duv. BARRANC DU PrLA DE PÉRILLOS, près d’Opoul, cant. de Rivesaltes, dans les Corbières, à 10 km. de la mer (Biospeol. VI, p. 337). — Troglophyes Bedeli Jeann. 244, GROTTE DE SAINTE-MADELEINE, dans les gorges de Saint-Antoine de Galamus, cant. de Saint-Paul de Fenouillet, sur la rive g. de l’Agly (Biospeol. XVI, p. 124). — Speonomus Fagniezi Jeann. 245. GROTTE DU Roc PARADET, sur la limite du département des Pyré- nées-Orientales, comm. de Prugnanes, cant. de Saint-Paul de Fenouillet (J. et R.). — Troglophyes Gavoyt-Alluaudi Jeann. 245 a. CAOUNO LLOUBREGO, au-dessus de la source de l’Espital, comm. de Prugnanes, cant. de Saint-Paul de Fenouillet (J. et R.). — Troglophyes Gavoyi-Alluaudi Jeann., Speonomus curvipes-sub- © > CO curvipes Ab. 246. GROTTE DES VoLEuRs, sur la route du col Saint-Louis, comm. de Caudiès, cant. de Saint-Paul de Fenouillet (Jeannel et Ra- covitza). — Troglophyes Gavoyt-Alluaudi Jeann. 247, AVEN DU COL SAINT-Lours, non loin de la forêt des Fanges, comm. de Caudiès, cant. de Saint-Paul de Fenouillet (Jeannel et Ra: covitza). — Troglophyes Gavoyi-Alluaudi Jeann. ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — 5° SÉRIE, == T, VII. — (1), 38 594 258. 260, D' R. JEANNEL b). Département de l’Aude. . GRoïTE DU Pic DE L’AGuzou, près de Gesse, comm. d’Escou- loubre, cant, d’Axat (L. Gavoy, 1894, p. 196). — Speonomus Chardoni-Pueli Chob., Troglophyes Gavoyt Ab. . GROTTE DE SABARAC, en amont des gorges de Saint-Georges, sur . la rive dr. de l'Aude, comm. et cant. d’Axat (Biospeol. VI, p. 336). — Speonomus Chardont Ab. . GROTTES INNOMÉES DU DÉFILÉ DE SAINT-GEORGES, à Axat (C. Cau- neille). — Speonomus Chardont Ab. . GROTTE DE LA CHAPELLE, sur la rive g. de l'Aude, près d’Axat (CG. Cauneille). — Speonomus Chardont Ab. . GROTTE DU COL D’AxaT, près d’Axat (C. Cauneille). — Speonomus Chardoni Ab. . GROTTE D’EsPezer, dans les falaises du Rébenty, affluent de l'Aude, cant. de Belcaire (Lucante, 1880, p. 125). — Speonomus Chardoni-Hecate Ab. . GROTTE DE BELvis, cant. de Belcaire (Biospeol. VI, p. 332). — S'peonomus curpipes-subrectipes Ab. . GROTTE D’ARTIGUE-VIEILLE, près de Nébias, comm. de Coudons, cant. de Quillan (Biospeol. VI, p. 332). — Speonomus curvipes- subcuroipes Ab., Trocharanis Mestrer Ab. | . GROTTE DU BAC DE LA CAUNE, à 3 km. de Coudons, comm. de Coudons, cant. de Quillan (Biospeol. VI, p. 330). — Speonomus curvipes-subcurvipes Ab., Troglophyes Gavoyi-Ludovicr Chob. Trocharanis Mestrer Ab. . GRoTre DE Puiverr, cant. de Chalabre (L. Puel). — Trocharanis Mestrez Ab. GROTTE DE L'HOMME-MorrT, aux Bordes de Rivel, dans les escar- pements du roc de l'Homme-mort, cant. de Chalabre (Bios- peol. VI, p. 352). — Speonomus Proserpina Ab., S. curvipes La Brüûl., Trocharanis Mestrer Ab., ; à l'entrée: Bathysciola ovata Kiesw. . GROTTE DE LA VALETTE, ou grotte de Fos, ou d’Alet, ou bien de Saint-Salvayre, à 4 km. d’Alet, comm. de Véraza, cant. de Li- moux, rive dr, de l'Aude (Biospeol. VI, p. 330). — Speonomus Chardont-aletinus Ab. c). Département de lPAriège. CaouUGNE DE Monrséaur, dans le mont -Saint-Barthélemy, comm. de Montségur, cant. de Lavelanet ; alt, 1650 m., T.: +50 C 266, 269. 270. 273, REVISION DÉSYBATHYSCIINAE 595 (Biospeol. VI, p. 358). — Speonomus Proserpina Ab., S. cur- oipes La Brûl. | . GROTTE DE LA MAISON FORESTIÈRE DE ROTHSCHILD, située dans la forêt de Bélesta, près du Trou du Gélat, comm. de Bélesta, cant. de Lavelanet (Biospeol. VI, p. 403). — Speonomus curvipes La Brûl., Trocharanis Mestrei Ab.; à l'entrée : Bathysciola ovata Kiesw. . GROTTE DE RIEurouRcAU, près de Bélesta, cant. de Lavelanet (Biospeol. VI, p. 354). — Speonomus curvipes La Brûl, Tro- charanis Mestrer Ab. . GROTTE DE LaAMPArOU, près de Bélesta (Lucante, 1880, p. 114). — Speonomus curvipes La Brûl. . GRoTTE pu Conquer, près de Bélesta (L. Puel, in litt.). — Speo- nomus curvipes La Brûl. . GROTTE D’AUROUZE, au-dessus du col del Four, à 3 km. de Mont- ferrier, cant. de Lavelanet (Biospeol. VI, p. 404). — Speonomus longicornis-Pandellet Ab. GROTTE DE LAVELANET, située dans la ville, derrière le lavoir pu- blic (Biospeol. VI, p. 403). — Speonomus longicornis-Perieri La Brûl. . GROTTE DE CAPÈTES, dans le canton forestier de Montpicou, comm. de Freychenet, cant. de Foix (Biospeol. VI, p. 410). — Speo- nomus longicornis-Fauveaur Jeann. . GROTTE DE FonNTET, près de Freychenet, cant. de Foix (Biospeol. VI, p. 409). — Speonomus longicornis- Perieri La Brûl. et sa variété gracilis Jeann. GROTTE DE SARRADET, à Freychenet (Biospeol. VI, p. 409). —- Speonomus longicornis-Perieri La Brûl. GROTTE DE FONTANET, ou grotte de Coumeseil, près d’Ornolac, cant. de Tarascon-sur-Ariège (Lucante, 1880, p. 112). — Speo- nomus pyrenaeus Lesp. . GROTTE DE LOMBRIVE, ou des Échelles, à Ussat, cant. de Tarascon- sur-Ariège, dans la montagne du Cap de Lesse, sur la rive g. de lAriège (Biospeol. VI, p. 346). — Speonomus pyrenaeus Lesp., Antrocharis Querilhacr Lesp. . GROTTE DE SABART, ou de Pounchut, sur la pointe N. E. de la montagne du Cap de Lesse, au débouché de la vallée du Vie de Sos, cant. de Tarascon-sur-Ariège (Biospeol. XVI, p. 77). — Speonomus pyrenaeus Lesp., Antrocharis Querilhaci Lesp. GROTTE DE NraUx, ou de la Calbière, sur la rive dr. du Vic de Sos, à # km. de Tarascon-sur-Ariège, dans la montagne du Cap de Lesse 279. 284. 285. 286. D' R. JEANNEL (Biospeol. XVI, p. 149). — Speonomus pyrenaeus Lesp., An- trocharis Querilhact Lesp. . GROTTE DE SaARAS, au-dessus du village de Niaux, dans la vallée du Vic de Sos, cant. de Tarascon-sur-Ariège (Abeille de Perrin 1872, p. 8). — Speonomus pyrenaeus Lesp., Antrocharis Que- rilhaci Lesp. GROTTE DE BÉDEILHAC, dans la montagne de Soudours, comm. de Bédeiïlhac-et-Aynat, cant. de Tarascon-sur-Ariège (Biospeol. VI, p. 356). — Speonomus pyrenaeus Lesp. . GROTTE DE SAINTE-HÉLÈNE, à 500 m. en aval de Foix, sur la rive g. de l'Ariège (Biospeol. VI, p. 355). — Speonomus longicornis- fuxeensis Jeann. . GROTTE DE LHERM, près de Foix (Biospeol. VI, p. 348). — Speo- nomus longicornis-hermensis Ab., Antrocharis Querilhact-dispar Ab. ; à l'entrée : Bathysciola ovata Kiesw. et B. asperula Fairm. . GROTTE DE PorTEL, sur la crête du Plantaurel, à l’est de la route de Baulou à Varilhes, comm. de Loubens, cant. de Varilhes (Biospeol. VI, p. 392 et 407; Biospeol. XVI, p. 79). — Speo- nomus longicornis Saulcy, Bathysciola nitidula Norm., Antro- charis Querilhaci-dispar Ab. . GROTTE DE LA PLANCHE, près de la rivière souterraine de Ver- najoul, mais dans la comm. de Baulou, cant. de Varilhes (Bios- peol. XVI, p. 81). — Speonomus longicornis Saulcy. . GROTTE DU Trou, à La Grange, comm. de Vernajoul, cant. de Foix (Dr Normand, in litt.). — Speonomus longicornis Saulcy. . GROTTE DE FÉROBAC, dans le bois de Nescus, près de La Bastide de Sérou, rive g. de l’Arize (Biospeol. VI, p. 351). — Speonomus hydrophilus-Normandi Jeann., Antrocharis Querilhaci-dispar Ab ; à l’entrée : Bathysciola asperula-talpa Norm. . GROTTE DE LA GAROSSE, près de La Bastide de Sérou, rive dr. de l’Arize (Biospeol. VI, p. 344). — Speonomus Piochardi Ab. . GROTTE DE MALARNAUD, dans les escarpements de la rive g. de l’Arize, comm. de Montseron, cant. de La Bastide de Sérou (Biospeol. XVI, p.151). — Speonomus stygius-Tisiphone Jeann., S. Abeille: Saulcy. GRoOTTE DU MAs D’Az:IL, traversée par l’Arize (Biospeol. VI, p. 333). — Speonomus Abeillei Saulcy, Antrocharis Querilhaci-dispar Ab. GROTTE DE PEYROUNARD, sur la crête du Plantaurel, près du Mas d’Azil (Jeannel, 1908, p. 84). — Speonomus Abeille: Saulcy, S. stygius-crassicornis La Brûl., Antrocharis Querilhaci-dispar Ab. GROTTE DE MONTESQUIEU D’AVANTÈS, Cant. de Saint-Lizier, près REVISION DES BATHYSCIINAE 597 du village (Lucante, 1880, p. 118). — Speonomus stygius-Saulcyr _ Ab., S. Abeillei Saulcy. 287. GROTTE D’ENLENNE, près de Montesquieu d’Avantès, cant. de Saint-Lizier. Le Volp. se perd dans cette ‘grotte (Biospeol. XVI, p. 169). — Speonomus stygius-Saulcyi Ab., S. Abeille: Saulcv. 288. GROTTE DE NEUF-FONTS, près d’Aulus-les-Bains, cant. d’Oust (Biospeoi. XVI, p. 160). — Speonomus ‘pyrenaeus-novemfon- tium La Brûl. 289. GROTTE DE HOUNT-SANTO, à 7 km. de Seix, comm. d’Ustou, cant. d’Oust. (Biospeol. XVI, p. 162). — Speonomus stygius Dieck, Antrocharis Querilhaci-dispar Ab. 290. GROTTES DU QUEIRE, à Biert, près de Massat (Biospeol. XVI, p. 157 et 158). — Speonomus zophosinus Saulcy, $. pyrenaeus- Discontigny: Saulcy ; à l'entrée : Bathysciola ovata Kiesw., B. asperula-talpa Norm. 290 a. GROTTE DE BETHMALE, dans la commune de Bethmale, cant. de Castillon (A. Argod- Vallon, in litt.). — Speonomus zopho- sinus Saulcy. 291. AVEN DE SAINTE-CATHERINE, près d'Engomer, comm. de Bala- œuères, cant. de Castillon, situé dans la Haute-Serre, vallée du Lez, affluent du Salat (Biospeol. XVI, p. 166). — Speonomus infernus Dieck. 292, GRoTTE DE MouLrits, près du village, sur la rive dr. du Lez, cant. de Saint-Girons (Biospeol. XVI, p.153). — Speonomus stygius Dieck. 293. GROTTE D'AUBERT, ou grotte du Sendé, sur la rive dr. du Lez, comm. de Moulis, cant. de Saint-Girons (Biospeol. XVI, p. 156). — Speonomus stygius Dieck, $. Diecki Sauley ; à l'entrée : Ba- thysciola lapidicola Saulcy. 294. GROTTE D'EYcHErLt, près de Saint-Girons, dans la vallée du Salat (J. Bepmale ; Hustache, in litt.). — Bathysciola nitidula Norm., Speonomus hydrophilus Jeann. 295. RUISSEAU SOUTERRAIN D’AULOT, à un quart d'heure en amont de Saint-Girons, sur la rive dr. du Salat (Biospeol. XVI, p. 152). — Speonomus hydrophilus Jeann. 296. GROTTE DU Pic DE LESTErAS, près de Cazavet, cant. de Saint- Lizier, rive g. du Salat (Jeannel, 1908, p. 86). — Speonomus infernus Dieck, S. Ehlersi Ab.; à l’entrée : Bathysciola aspe- rula-intermedia Jeann., B. lapidicola Saulcy. 297. GROTTE DE TOURTOUSE, cant. de Sainte-Croix de Volvestre (Bios- peol. VI, p. 411). — Speonomus pyrenaeus- Nadari Jeann, Bathysciola”ovata Kiesw. 598 212. 299. 300. 301, 302. 303. 30%, 309. 306, 307. 308. 309. 310. Dr R. JEANNEL _d). Département de la Haute-Garonne. TuTE DE L’EsPUGNE, à Saleich, cant. de Salies du Salat (Bios- peol. VI, p. 343). — Speonomus infernus, Dieck, $S. Ehlersi Ab. : à l’entrée : Bathysciola ovata Kiesw. GROTTE DE GOURGUE, comm. d’Arbas, cant. d’Aspet (Biospeol. XVI, p. 88). — Bathysciola ovata Kiesw., B. Schiodtei Kiesw. B. lapidicola Saulcy, Speonomus infernus Dieck. GROTTE DU POUNT DE GERBAOU, au-dessus de la Planère de Pey Jouan, dans la forêt d’Arbas, comm. de Herran, cant. d’Aspet (Biospeol. ‘XVI, p. 89). — Speonomus infernus Dieck. GROTTE DE GANTIES, cant. d’Aspet (Jeannel, 1908, p. 87). — Bathysciola ovata Kiesw., B. lapidicola Saulcy. e). Département des Hautes-Pyrénées. GROTTE DE GARGAS, comm. de Tibiran, cant. de Saint-Laurent de Neste (Biospeol. XVI, p. 100). — A l'entrée : Bathysciola Schiodtei Kiesw. GROTTE DE L’Ours, à Lortet, sur la rive dr. de la Neste, cant. de Labarthe (Biospeol. IT, p. 494). — Speonomus Bepmaler Jeann. GROTTE D’ILHET, à Sarrancolin, cant. de Labarthe, rive dr. de la Neste (Biospeol. IT, p. 501). — Speonomus Bepmalei Jeann. (probablement) ; à l’entrée : Bathysciola Schiodtei Kiesw. GROTTE D'ARANGNOUET, cant. de Vieille-Aure, dans la haute vallée de la Neste (vallée d’Aure) (Jeannel, 1908, p. 88). — Bathysciola ovata Kiesw. GroTTE pu Loup, à Lourdes, vall. du Gave de Pau (Ch. Fagniez, 1903, p. 259). — Bathysciola Schiodtei-grandis Fairm. 1). Département des Basses-Pyrénées. GROTTE DE BÉTHARRAM, cant. de Nay, sur la rive g. du Gave de Pau (Jeannel, 1908, p. 90). — Bathysciola Schiodtei-grandis Fairm., Speonomus speluncarum Delar.; à l'entrée: Bathys- ciola Schiodtez Kiesw. GROTTE D’IZESTE, à Arudy, dans la vallée d’Ossau (Biospeol. IT, p. 517). — Bathysciola Schiôdtei-grandis Fairm., Speonomus speluncarum-navaricus Jeann. GROTTE DE MALARODE, rive droite, près d’Arudy (Biospeol. IT, p. 515). — Speonomus speluncarum-navaricus Jeann. GROTTE DE L'Oueiz Du NéEz, à Rébenacq, cant. d’Arudy (Bios- peol. IT, p. 519). — Bathysciola parallela Jeann... o11. 312, 313. 314, 315, 316. 317. 318. 319. 321. REVISION DES BATHYSCIINAE 599 Caves DE L'HÔTEL Des Touristes, à Laruns, vallée d’Ossau (M. Le Sourd, in litt.). — Bathysciola Schiôdiei-grandis Fairm. GROTTE DE KHAKHoOUËTA, sur la rive g. du ravin de Khakhouëta, à 100 m. en amont de la cascade, comm. de Sainte-Engrâce, cant. de Tardetz-Sorholus (Biospeol. XVI, p. 96). — Speo- nomus Rudauxi Jeann. tue GROTTE D'OxIBAR, près de Camou-Cihigue, cant. de Tardetz- Sorholus (Biospeol. IT, p. 529 ; Biospeol. VI, p. 391: Biospeol. XVI, p. 97). — Speonomus Alexinae Jeann., Bathysciella Jean- nelr Ab. CGROTTE COMPAGNAGA LECIA, près de Cihigue, comm. de Camou- Cihigue, cant. de Tardetz-Sorholus (Biospeol. VI, p. 389). — Speonomus (Phacomorphus) Mascarauxi Dev., Speonomus Alexinae Jeann. GROTTE D'APPHOLOBORRO, comm. de Camou-Cihigue, cant. de Tardetz-Sorholus (Biospeol. VI, p. 391). — Speonomus Alexinae Jeann., Bathysciella Jeannelt Ab. GROTTES DE LECENOBY, sur le versant N. du pic des Vautours, près de Belhy, comm. d’Aussurucq, cant. de Mauléon (Biospeol. II, p. 531 ; Biospeol. XVI, p. 97). — Speonomus Alexinae Jeann., Bathysciella Jeanneli Ab.; à lentrée: Bathysciola Schiôdtei Kiesw. GROTTE D’IsTAüRDy, près d’Ahusquy, comm. d’Aussurucq, cant. de Mauléon (Biospeol. II, p. 533; Biospeol. VI, p. 392; Bios- peol. XVI, p. 99). — Speonomus (Phacomorphus) Mascarauxi Dev., Speonomus Alexinae-ittanus Jeann., Bathysciella Jean- nelt Ab. GROTTE D’IRRIBERRY, dans la propriété Carricaburu, à Irriberry, cant. de Saint-Jean-Pied-de-Port (Biospeol. If, p. 535). — Speonomus Elgueae Ab. GROTTE DE CHATEAU-PIGNON, dans la vallée de la Nive, à 12 km. de Saint-Jean-Pied-de-Port (R. de Borde, apud P. de Peye- rimhoff, 1908, p. 302). — Speonomus (Phacomorphus) Border Peyer. . GROTTE D’IsTurIrz, à 3 km. de Saint-Martin d’Arberoue, cant. de Hasparren (Jeannel, 1908, p. 92). — PBathysciola Schiôdter- grandis Fairm. VIII. Espagne. a). Provincia de Gerona. Cova DE RocarERA, à San Marti de Llemana, partido de Gerona, dans le bassin du rio Ter (M. Faura y Sans, in litt.). — Speo- - nomus Faurai Jeann. , 600 322. 323. 324. 326. 328. 529. 330, 331. Dt R. JEANNEL Cova DE Rrarr, près de Queralp, partido de Puigcerda, dans le bassin du rio Ter (M. Faura y Sans). — Speonomus Delarouzeei- catalonicus Jeann., Perriniella Faurai Jeann. b). Provineia de Barcelona Cova Fosca DE (5AVA, dans le Vall de Joan, près de Gava, par- tido de San Feliu de Llobregat (Biospeol., 4° série). — Tro- glocharinus Ferreri Reitt. (débris). Cova DE LA Fou MonTANER, près de Vallirana, en Panadès, par- tido de San Feliu de Llobregat (Biospeol., 4° série). — Tro- glocharinus Ferreri Reitt. . AVENCH D’EN Roca, près du pont du Lladoner, en Panadès, ter- mino municipal de Corbera, partido de San Feliu de Llobregat (M. Faura y Sans). — Troglocharinus Ferreri Reitt. Cueva DEL SALIÎTRE, au-dessus du ravin de la Salud, à Coilbat, dans le Montserrat, partido de Igualada (Biospeol. XVI, p. 181). — Perrinia Kiesenwetteri Dieck. . GROTTE INCONNUE DU MONTSERRAT, certainement différente de la cueva del Salitre (L. von Heyden). — Speonomus fugi- tivus Reïtt. GROTTES DE TaRRAZA (vraisemblablement les Cova Simyana, Simyana petite, cova del Fraire, etc, dans la montagne de San Llorens del Munt, près de Matadepera) (Dieck). — Per- rinia Kiesenwetter: Dieck. c). Provincia de Tarragona. Cova GRAN DEL AVENCH DE La FEBR5, près de La Febr5, partido de Montblanch, dans le bassin du rio Ciurana, affluent de l’Ebre (Biospeol., 4 série). — Antrocharidius orcinus Jeann. Cova DEL MonTsanT, dans la sierra de Montsant, près de Cor- nudella, partido de Falset, dans le bassin du rio Ciurana (Bios- peol., 4° série). — Anillochlamys tropicus Ab. d). Provincia de Lerida. Cova DE VINYOLES, dans le term. mun. de Cava, partido de La Seo de Urgel, dans le bassin du rio Segre (Biospeol., 4° série). — Speonomus Mengeli Jeann. 331 a. Cova DEL DraBro, à Novès, rive dr. du rio Segre, partido de La 332. Seo de Urgel (Hustache, in litt.). — Perrinia Fonti-inferna Jeann. Cova DE ORMINI, sur le revers méridional de la sierra de Bou- Mort, term. mun. de Montanisell, partido de La Seo de Urgel, 333. 339, 336, 338. 339. 341. © = [Se REVISION DES BATHYSCIINAE 601 dans le bassin du rio Segre (Biospeol., 4e série). — Perrinia Font: Jeann. Cova DEL LIADRE, sur la rive droite du rio Segre, dans la sierra de Montroig, term. mun. d’Avellanes, partido de Balaguer (Biospeol., 4° série). — Speonomus latrunculus Jeann. . Cova DEL TaBAco, sur la rive droite du rio Segre, près de la pré- cédente, dans la sierra de Montroig, term. mun. de Camaraza, partido de Balaguer (Biospeol., 4° série). — Speonomites nitens Jeann. | Cova FOscA DE VILLANOVA, dans le term. mun. de Villanova di Meya, partido de Balaguer, située dans un contrefort de la sierra de Montsech, dans le bassin du rio Segre (Biospeol. 4e série). — Speonomites velox Jeann. FoRAT NEGRE de Serradell, près de Pobla de Segur, partido de Tremp, situé dans le bassin de la Noguera Pallaresa (Biospeol., Le série). — Speonomus crypticola Jeann. 7. FoRAT La Bou. à Serradell, près de Pobla de Segur, partido de Tremp, situé près du précédent (Biospeol,, 4° série). — Speo- nomus crypticola Jeann. ForaT DEL OR, ouvert sur la rive gauche de la Noguera Pallaresa, dans le défilé nommé Paso de Tarradets, par lequel elle fran- chit la sierra de Montsech, term. mun, de Llimiana, partido de Tremp (Biospeol., 4° série), — Speonomus puncticollis Jeann. Cova DEL, GEI, située près de la cime du Montsech, dans le term. mun. de Llimiana, partido de Tremp (Biospeol., 4e série). — Speonomus puncticollis Jeann., Antrocharidius Sp. . COVA NEGRA DE TRAGO, située dans la sierra de Blancafort, sur la rive gauche de la Noguera Ribagorzana, term. mun. de Trago di Noguera, partido de Bäalaguer (Biospeol., 4° série). — Speo- nomus troglodytes Jeann. CovA FONDA, située près du sommet de la montagne de Vi, dans lé bassin de la Ribagorzana, term. mun. de Trago di Noguera, partido de Balaguer (Biospeol., 4e série). — Speonomus tro- glodytes-angustior Jeann. e). Provincia de Huesca. . GUEVA DE Las DEvoras, dans le Paso de las Devotas, partido de Boltaña (Biospeol. IT, p. 502). — Speonomus Bolivari Escal. . Cueva LroBrica, sur la rive g. du rio Velos, term. mun. de Vio, partido de Boltaña (Biospeol. IT, p. 505). — Speonomus Boli- vari Escal. 602 Dr R. JEANNEL 344, CUEVA DE Los Moros, sur la rive droite du rio Xalle, à Fanlo, partido de Boltaña (Biospeol. IT, p. 505). — Speonomus Boli- vart Escal. 345. CUEVA ABAHO DE LOS GLOcEs, en dessous de la précédente, dans la même falaise (Biospeol. II, p. 507). — Speonomus Bolivari Escai. 1). Provincia de Guipuzeoa. 346. CUEVA DE SAN VALERIO, dans le monte de Udala, à Mondragon, partido de Vergara (Puig y Larraz, 1896, p. 161). — Speonomus Mazarredoi Uh. | 347, CUEVA DE ACATEQUY, près du couvent d’Oûate, partido de Ver- gara, vall. du rio Deva (Puig y Larraz, 1896, p. 159). — Speo- nomus Mazarredoi Uh. 348. CUEVA DE SAN ADRIAN, à Cegama, partido de Azpeitia, vallée du rio Oria (Puig y Larraz, 1896, p. 154). — Speonomus Ober- thüri Jeann. g). Provincia de Navarra. 349. CUEVA DE OROBE, à Alsasua, partido de Pamplona, vallée du rio Araquil (Puig y Larraz, 1896, p. 233). — Speonomus Crotchi Sharp. l h). Provineia de Vizeaya. 350. CuEeva DE ALBr4a, à Orduña, partido de Valmaseda, vallée du rio Nervion (Puig y Larraz, 1896, p. 351). — Speocharis vas- conicus La Brüûl. 351. Cueva PERuLEs, à Orduña (La Brûlerie). — Speocharis vasco- nicus La Brûl. 352. CUEVA SIN NOMBRE, à Orduña (La Brûlerie). — Speocharis vasco- nicus La Brüûl. 353. CUEVA DE LA PENA DE ORDUKA, partido de Valmaseda (La Brû- lerie). — Speocharis vasconicus La Brüûl. 354. CUEVA DEL FORTIN DEL MONTE COBETAS, au-dessus du rio Cadagua, près d’Abando, partido de Bilbao (Puig y Larraz, 1896, p. 843). — Speocharis flaviobrigensis Uh. 355. GUEVA DE;LA MAGDALENA, à Galdamès, partido de Valmaseda, vallée du rio Cadagua (Puig y Larraz, 1896, p. 349). — Speo- charis cantabricus Uh., $. Seeboldi Uh. 396. CUEVA DE SAN ROQUE ou DE UTzcorrTA, à Abando, partido de Bilbao, vallée du rio Cadagua (Puig y Larraz, 1896, p. 343). — Speo- charis flaviobrigensis Uh., $. Seeboldi Uh. 357. CUEVA DE VENTA DE LA PERRA, près des thermes de Molinar de 362, 363, 364, 365, 366. 367. 368. 369. 370. IL: 372. REVISION DES BATHYSCTINAE 603 Carranza, partido de Valmaseda, vallée de la Carranza, affluent du rio Ason (Biospeol, XVI, p. 176), — Breuil:a cuneus Jeann. . CUEVA DE ARENAZA, à Galdamès, partido de Valmaseda (Puig y Larraz, 1896, p. 350). — Speocharis cantabricus Uh. . CUEVA DE PORTUGALETE, près de Santurce, partido de Valmaseda. (Ch. Brisout). — Speocharis filicornis Uh. . CUEVA DEL MONTE SERANTES, près de Santurce, partido de Val- maseda (Puig y Larraz, 1896, p. 351). — Speocharis filicornis Uh._ . CUEVA DEL MONTE CALVARRIO, à Lequeitio, partido de Marquina, vallée du rio Lequeitio (Puig y Larraz, 1896, p. 349). — Speo- charis cantabricus Uh. CuEva DE ACHURRA, à 4 km. de Lequeitio (Escalera, 1899, p. 411). — Speocharis cantabricus Uh. 1). Provincia de Santander. CuEvA DE CULLALVERA, près de Ramales, vallée du rio Ason (Bios- peol. XVI, p. 121). — Speocharis Escalerai Jeann., S. Minos Jeann. CuEva DE COVALANAS, située entre Ramales et Lanestosa, partido de Ramales (Biospeol. XVI, p.122). — Speocharis Escalerar Jeann. CuEvA DE VALLE, à Rasines, près de Ramales (Biospeol. XVI, p. 173). — Speocharis Escalerai Jeann. CuEvA DE SAN Roque, à Valle, près de Rasines. Cette grotte est située à 300 m. de la précédente dans la même montagne (Biospeol. XVI, p. 175). — Speocharis gracilicornis Jeann. Breuilia tibialis Jeann. CuEvA DEL CASTILLO, près de Puente-Viesgo, partido de Villa- carriedo, vallée du rio Pas (Biospeol. XVI, p. 110). — Speo- charis Sharpi Escal., $S. autumnalis Es cal. CUEVA DE LA CAsTANEDA, voisine de la précédente (H. Breuil). — Speocharis Sharpi Escal., S. autumnalis Escal. CuEvA DE HoRrNoOs DE LA PEKXA, à 3 km. de Mata, ayunt. de San Felice de Buelna, partido de Torrelavega, vallée du rio Pas (Biospeol. XVI, p. 111). — Speocharis autumnalis Escal. CUEVA DE SANTIAN, ou de las Señores, à Puente de Arce, partido de Santander, vallée du rio Pas (Biospeol. XVI, p. 108). — Speocharis autumnalis Escal. CuEvA DE PENAS NEGras, à Puente de Arce (Escalera, 1899, p. 410). — Speocharis autumnalis Escal. CUEVA DE ALTAMIRA, près de Santillana del Mar, partido de Tor- relavega (Biospeol. XVI, p. 109). — Speocharis arcanus Schauf. 604 380, 384. 385. 386. 387. Dr R. JEANNEL . CUEVA DE Las BRUJAS DE SUANCES, partido de Torrelavega, située au bord de la mer (Biospeol. XVI, p. 176). — Speocharis arcanus Schauf., $. Sharpi Escal. . CUEVA DE LAS BRUJAS DE ONGAyo, partido de Torrelavega (Es- calera, 1899, p. 410). — Speocharis arcanus Schauf., S. Sharpi Escal. . DIMA DEL EsPiNo, à Cudén, près de Suances, partido de Torre- lavega (Escalera, 1899, p. 410). — Speocharis Sharpi Escal. . Las CuEvas DE CoBRECEs, partido de Torrelavega (Biospeol. X VI, p. 174). — Speocharis arcanus Schauf., S. adnexus Schauf. . CuEva DE ORENA, à Cobreces, partido de Torrelavega (Escalera). — Speocharis arcanus Schauf. . CUEVA DE LA STATION DE SANTA-I[saBer, partido de Torrelavega (Biospeol. XVI, p. 178). — Speocharis arcanus Schauf., S. ad- nexus Schauf. . CUEVA DE LA CLOTILDE, près de la station de Santa-Isabel, par- tido de Torrelavega (Biospeol. XVI, p. 123) — Speocharis arcanus Schauf. CUEVA DE rAS AGuas, à Novales, partido de San-Vicente de la Barquera (Puig y Larraz, 1896, p. 282 ; Biospeol. XVI, p. 123). — Speocharis arcanus Schauf. . CUEVA DE LA PENA DE GOLLBARDO, partido de Torrelavega (Esca- lera, 1899, p. 410). — Speocharis arcanus Schauf. . CUEVA DE JUAN BuENo, à Viernoles, partido de Torrelavega (Esca- lera, 1899, p. 410). — Speocharis adnexus Schauf. . CuEva DE OREXA, à Valle de Alfoz de Llobredo, partido de San- Vicente de la Barquera (Puig y Larraz, 1896, p. 282). — Speo- charis arcanus Schauf. j). Provincia de Oviedo. CuEvA DEL SELL, située au-dessus de Panes, partido de Llanes (Biospeol. XVI, p. 179). — Speocharis Perezi Sharp, Breuilia triangulum Sharp. PETITE GROTTE SUR LA PENA MELLERA, à l'E. de la cueva Tazu- geria, à Panes, partido de Llanes (Biospeol. XVI, p. 177). — Speocharis Perezi Sharp, Breuilia triangulum Sharp. Cueva DE LA Loya, à El Mazo, entre Buelles et Panes, partido de Llanes (Biospeol. XVI, p. 112). — Speocharis Perezi Sharp, Breuilia triangulum Sharp. CuEvA DE LA CaBAKUcA, ou de la Peña de Panes, près de Panes (Escalera 1899, p. 410). — Speocharis Perezi Sharp, Breuilia triangulum Sharp. 388. 389. 390. 391. 392, 393. 395. 396. 397. REVISION DES BATHYSCIINAE 605 CuEvas DE CUANES Y DE CUASANDE, à Labra, à 3 h. de marche de Potes, partido de Llanes (Bedel et Simon, 1875, p. 54). — Speocharis Perezi Sharp, Breuilia triangulum Sharp. CUEVA DE SUPREVIDE, à Abandames, près de Panes, partido de Llanes (Escalera, 1899, p. 410). — Breuilia triangulum Sharp. CuEvA DEL PINDAr, à Pimiango, près de Rivadedeva, partido de Llanes (Biospeol. XVI, p. 107). — Speocharis Breuilt Jeann., Breuilia triangulum Sharp. CUEVA DE QUINTANAL, près de Balmori, dans le partido de Llanes (H. Breuil, in litt.). — Spedocharis occidentalis Jeann., Breurlia trrangulum Sharp. Cugva De MazacuLos, près de la plage de La France, partido de Llanes (H. Breuil, in litt.). — Larve de Breurlra. k). Provincia de Castille. CuUEvVA DEL REGUERILLO, à Patrones, partido de Torrelaguna (Puig y Larraz, 1896, p. 206). — Speocharis Cisnerosi Perez- Arcas. l). Provincia de Valencia. . CUEVA DE LAS MARAviLraAs, à trois quarts d'heure au sud-est de Carcagente (Puig y Larraz, 1896, p. 330). — Anillochlamys tropicus Ab. SIMA DEL AIGUA, au sud-est de Carcagente (Puig y Larraz, 1896, p. 331). — Anillochlamys tropicus Ab. et sa variété apicalis Jeann. m). Provincia de Alicante. CuEvA DE SAN JuLIAN, ou de San Elias (Escalera, 1899, p. 366), à Alcoy, partido de Alcoy (Puig y Larraz, 1896, p. 17). — Spe- laeochlamys Ehlersi Dieck. CUEVA DE ANDORIAL, à Santa Paula, partido de Denta (Biospeol. II, p. 529). — Anillochlamys Buent Jeann. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Les ouvrages dont la citation est précédée d’une astérisque ne traitent pas spécialement des Bathysciinue. 1872. ABEILLE DE Perrin (E.). Études sur les Coléoptères cavernicoles de l'Ariège, suivies d’un Synopsis des Adelops pyrénéens (par F. C. de Saulcy) et d’un tableau des Anophthalmes français. [Marseille, Olive,in-12, 41 p.].— Analysé in Ann. Soc, ent. France, 1872, Bull. p, xvIrIT-xxrx. 606 Dr R. JEANNEL 1873. — Observations sur un travail antérieur de P. de la Brülerie et diagnoses de deux nouveaux Adelops. [ Ann. Soc. ent. France, 1873, Bull. p. xciv-xcrx]: 1875. — Description d’une nouvelle espèce de Coléoptère. Pholeuon dapsoides, n. Sp. [ Ann. Soc.ent. France, 1875, Bull., p. cLxxx]|. a. — Diagnoses de Coléoptères nouveaux. [ Ann. 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I-IV]. a. * — Vergleichende Untersuchungen über die Abdominalseg- mente, inbesondere die Legeapparate der weiblichen Coleop- tera, ein Beitrag zur Phylogenie derselben. [Deutsche ent. Zs., XX XNTE;0p-1209-260;: pl'Miret NI 1894 * — Zur Kenntniss der vergleichenden Morphologie des Abdo- mens der weiblichen Coleoptera. [ Deutsche entom. Zs., XX XVIII, pp. 177-178, 1 fig. text. ]]. 1895. * —— Beitrige zur vergleichenden Morphologie des Abdomens der Coccinelliden und über die Hinterleibsmuskulatur von Coccinella, zugleich ein Versuch die Coccinelliden anato- misch zu begründen und natürlich zu gruppiren. [ Arch. für Naturgesch., Berlin, LXI, p 1-80 1 fig. texte, pl. I-VT)]. REVISION DES BATHYSCIINAE. 625 a. * — Vergleichend-morphologische Untersuchungen über das Abdomen der Endomychiden, Erotyliden und Languriiden (im alten Sinne) und über die Muskulatur des Copulations- Apparates von Triplax. [ Arch. für Naturgesch., Berlin, LXT, p. 213-287, pl. XII-XIIT)],. 1859. Vicca (A.). Ein neuer Adelops von Leprieur am Comer-$ee ent- deckt. [Atti Soc. geol. di Milano, I, p. 345]: cité in Berliner ent. Zs., 1860, IV, p. xxxII. 1899. * VIRÉ (A.). Essai sur la faune obscuricole de France. Étude particulière de quelques formes zoologiques. [Paris, Baillère et fils, 157 p. ]. 1901. Vonoz (G. P.). Observations sur la faune des Coléoptères de la Corse. (C. R. 30° Session Afas, Ajaccio, p. 626-643). 1899. WEBER (L.). Ueber Larven von Hôhlenkifern. [Z{lustr. Zs. Entom., Neudamm, IV, p. 1-2, 1 pl.]. 1902. — Die Larve von Aphaobius Paganettii Gglb. [Allg. Zs. für Entom., Neudamm, VIT, p. 17-19, 3 fig ]. 1909. WouLBEREDT (O.). Zur Fauna Montenegros und NordAlbaniens. Käfer. [Wiss. Mitth. aus Bosnien und der Hercegowina, XI, p. 711-715]. | 1904. ZouraL (V.). Antroherpon Loreki, n. sp. [Wiener ent. Ztg., X XIII, p. 20]. EXPLICATION DES PLANCHES Les photographies ont été obtenues directement avec un objectif planar 1 : 4.5 de Zeiss et une chambre à long tirage. Tous les dessins ont été faits à la chambre claire; ils sont reproduits par le procédé mécanique de la photogravure. PLANCHE I (Photographies). Euryscaniti. 1. Sciaphyes sibiricus Reïtt., Q, x 7. 11. Bathysciola rugosa Sharp, ©, x 5. 2. Adelopsella bosnica Reitt., ©, x 4. | 12. Pholeuonella Erberi Schauf.. d,x7. 3. Pathysciola Damryi Ab., ©, x 7. 13. Parabathyscia Spagnoloi Fairm., ©,x4. 4. Bathysciola Aubei Kiesw., ©, X 7. 14. Parabathyscia Doderoi Fairm., O,x4. 5. Bathysciola Gestroi Fairm., ©, x 5. 15. Pholeuonidius Halbherri Reïtt., © ,x7. 6. Bathysciola Lostiai Dod., ©, x 4. 16. Anillochlamys Bueni Jeann., ©,x5. 7. Bathysciola asperula Fairm., ©, x 7. 17. Speocharis Uhagoni Sharp, © X7. 8. B. asperula-talpa Norm., ©, x 7. 18. Speocharis arcanus Schauf., ©, x 14. 9. B. Linderi-mialetensis Ab., ©, x 5. 19. Speocharis Seeboldi Uh., ©,x4. 10. B. lapidicola, Saulcy, ©, x 5. 20. Speocharis Minos Jeann., © ,x4. ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — 5° SÉRIE, — T, VII. — (1). 40 626 Dr R. JEANNEL 21. Breuilia triangulum Sharp, ©, x4. 31. Perrinia Kiesenwetteri Dieck, ©, x 4. 22. Speonomus Delarouzeei Fairm., O', X5. 32. Troglophyes Gavoyi Ab., d,x4. 23. S. stygius-T'isiphone Jeann., O',X5. 33. Trocharanis Mestrei Ab, Œ,x4. 24. Speonomus pyrenaeus Lesp., ©',x4. 34. Antrocharis Querilhaci Lesp., c,x4. 25. Speonomus curvipes La Br., C,x4. 35. Diaprysius caudatissimus Ab., ,x4. 26. Speonomus Bonvouloiri Duv., œ,x4. 36. Speodiaetus gallonrovincialis Faïirm., f,x4. 27. Speonomus Alexinae Jeann., Œ,X4. 37. Troglodromus Bucheti-Gaveti Dev., Q,x4. 28. Speonomus JBolivari Escal., ©',x4. 38. Royerella Tarissani Bed., S',x4. 29. Speonomus Oberthuri Jeann., Q,x4. 39. Cytodromus dapsoides Ab. g,x4. 30. Bathysciella Jeunneli Ab., ©,x4. 40. Isereus Xambeui Argod, ©,x4. PLANCHE II (Photographies). Gynomorphi, Brachyscapiti et Antroherpona. 41. Bathyscia montana Schiôdte, ©, x7. 60. Sophrochaeta insignis Friv., Q,x4. 42, Bathyscidius tristiculus Apf., ©',x7. 61. Sophrochaeta Reitteri Friv., Q,x4. 43. Hexaurus Merkli Friv., O,x4. 62. Proleonhardia Neumanni Apf., Q.x5. 44, Phaneropella Lesinae Reitt., ©, X7. 63. Charonites Matzenaueri Apf., Q,x4. 45. Bathysciotes Hoffmanni Motsch., S',x7. |64. Adelopidius Sequensi Reitt., © ,x4. 46. Aphaobius Milleri Schm., C,x4. 65. Leonhardia Reitteri Breit.,, O©,x4. 47. Oryotus Micklitzi Reitt., ©,x4. 66. Apholeuonus nudus-Sturanyi Apf., ©, Xx3. 48. Speonesiotes narentinus Mill, ©, x 4. 67. Protobracharthron Reitteri Api., ©,x4. 49. Speonesiotes Gobanzi Reitt., T,x4. 68. Protobrachar hron Grabowskii Apf., ©, x 4. 50. Proleonhardella Matzenaueri Apf., ©',x5. | 69. Parapropus s riceus Schm., © ,x3. 51. Leonhardella angulicollis Reitt., ©, x 4. 70. Hohenwartia Freyeri Mill, ©,x5. 52. L. antennaria-Setniki Reitt., Q,x4. 71. Spelaeodromus Pluto Reitt., ©,x4. 53. Anilloc .ari: Ottonis-plutonius Reïtt.,, x 4. | 72. Astagobius anjqustatus Schm., © ,X3. 54. Pholeuonopsis setipennis Apf., ©,x4. 73. Leptoairus Hohenwarti Schm., ©',x3. 55. Mehadiella Paveli Friv.,, ©,xd. 74. L. Hohenwarti-Schmidti Motsch., ©,x3 56. Drimeotus Kovacsi Mill, ©, x 4. 75. Spelacobates Kraussi Müll., ©,xd4. 57. D. (Fericeus) Kraatzi Friv., ©, x4. 76. Antroherpon cylin 'ricolle Apf., ©,x4. 58. Pholeuon angusticolle Hampe, ©,x4. 77. Antroherpon Hürmanni Apf., ©, x3. 59. Pholeuon leptoderum Friv., ©',x4. Ptomaphagini. 78. Adelnps hirta Tellk., ©',x5. PLANCHE III Genre Sciaphyes Jeann. 79. Silhouette de S. sibiricus Reitt., ©,x17. | 81. Antenne droite de %$. sibiricus Reitt., 80. Profil de S. sibir.cus Reitt., ©,x 25. OS 12: Genre Adelopsella Jeann. 82. Silhouette de À. bosnica Reïtt., O', x 15. 88. Tarse intermédiaire droit de À. bosniea 83. Profil de À. bosnica Reiïtt., O', x 15. Reitt., mâle, x 68. 84. Carène mésosternale de À. bosnica Reïtt., | 89. Organe copulateur mâle de 4. bosnica x 60. Reitt., face latérale gauche, x 75 85. Tête de À. bosnica Reïtt., x 60. (Le sac intrapénien est entière- 86. Œil gauche de À. bosnica Reitt., x 180. ment dévaginé). 87. Antenne gauche de À. bosnica Reitt., | 90. Sac intrapénien de À. bosnica Reitt., x 56. face latérale gauche, X75. LL 91. 92. 93. 94. 95. 96. 97. 98. 106. 107. 130. 131. 132. 133. . Carène . Carène . Organe REVISION DES BATHYSCIINAE 627 Genre Bathysciola Jeann. Antenne droite de B. Peyroni Ab., x68. Tarse antérieur droit de B. Peyroni Ab. mäle, x68. Organe copulateur mâle de B. Peyroni Ab. face latérale gauche. x 106. Sac intrapénien de B. Peyroni Ab. x158. Antenne droite de B. persica Ab., x68. Tarse antérieur droit de B. persica Ab. male, X112: 99. Antenne droite de B. Fausti Reitt., mâle, x 68. 100. Carène mésosternale de B. silvestris Motsch., x 167. 101. Antenne droite de B. silvestris Motsch., mâle, x66. Tête de B. silvestris Motsch.,x 100. Œil gauche de B. silvestris Motsch., x 415. Carène mésosternale de B. pumilio Reitt., 102. 103. 104. Carène mésosternale de B. pusilla Motsch., x 167. X167: 105. Sac intrapénien de B. pumilio Reitt., Sacintrapénien de B.pusilla Motsch., x 158. x 158. PLANCHE IV Genre Bathysciola Jeann. (suite). Carène mésosternale de B. tarsalis Kiesw., X CIC: Tarse antérieur droit de LB. Kiesw., mâle, x 68. mésosternale de B. sarteanensis Barg., x167. mésosternale de B. subterranen- simbruinica Jeann., x 167. copulateur mâle de B. subterra- tarsalis . . . a | nea-simbruinica Jeann., face dor- so-latérale, X 75. . Carène mésosternale de B. Damryi Ab. 118. Organe copulateur mâle de B. Aubei- Champsauri Pey., face dorso-la- térale, x112. 119. Silhouette de B. opaca Reitt., x 22. 120. Sac intrapénien de B. Destejani Rag., LUI2E 121. Silhouette de B. Majori Reitt., mâle, X 22 122. Silhouette de B. Gestroi Fairm., mâle, X22. 123. Organe copulateur mâle de B. Gestroi Fairm., face latérale gauche, x 75. x 167. 124. Sac intrapénien de B. Gestroi Fairm., . Sommet du style latéral droit de l'organe x 112: copulateur mâle de B. Damryi | 125. Silhouette de B. Lostiu Dod., mâle, x 22. Ab., face interne, x 312. 126. Organe copulateur mâle de B. Lostiai . Sac intrapénien de B. Damryi Ab., x 158. Dod., face dorso-latérale, x 75. . Silhouette de B. Aubei Kiesw., mâle, x 22. | 127. Sommet du style latéral gauche de l’or- . Organe copulateur mâle de B. Aubei gane copulateur mâle de B Kiesw., face latérale gauche, x 112. Lostiai Dod., face externe, x 312. . Sac intrapénien de B. Aubei Kiesw., | 128. Sac intrapénien de B. Lostiai Dod., x 158. face dorsale, x 158. 129. Segment génital de B. asperula-‘alpa . Sac intrapénien de B. Aubei Kiesw. Norm., mâle, x150. face latérale gauche, x 158. PLANCHE V Genre Bathysciola Jeann. (suite) Organe copulateur mâle de B. Linderi Ab., face latérale gauche, x 75. Sommet du style droit de lorgane co- pulateur mâle de B. Linderi Ab., face interne, x 312. Sac intrapénien de B. Linderi Ab., x 112. Organe copulateur mâle de B. Schiôdtei Kiesw., face latérale et dorsale, XD: 134. Organe copulateur mâle de B. Schiôdtei Kiesw., face latérale, > iTE gauche, 135. Sac intrapénien de B., Schiôdtei Kiesw., x 158. 136. Silhouette du B. lapidicola Saulcy, mâle, X 16. 137. Tibia postérieur droit du B. lapidicola Saulcy, mâle, x 45. . Carène mésosternale Dr R. JEANNEL du. P: Saulcy, x 68. 39. Organe copulateur mâle du B. lapidicola 158. 159. 162. 163. 164. 165. 166. 167. 168. 169. Saulcy, face latérale gauche, x 75. . Sommet du style droit de l’organe co- pulateur mâle de B. .Saulcy, face interne, lapidicola x 416. . Carène mésosternale de B. nitidula Norm., x 68. . Silhouette de B. parallela Jeann., mâle, 110: . Sommet du style droit de l’organe copu- lateur mâle de B. parallela Jeann., face interne, x 316. 145. 146. 147. 148. 149. lapidicola | 144. Sommet du style droit de l'organe copu- lateur mâle de B. rugosa Sharp, face interne, x 316. Carène mésosternale de B. ovoidea Fairm., x 68. Organe copulateur mâle de B. ovoidea Fairm., face latérale gauche, x 56. Silhouette de B. Robiati Reitt., mâle, X 22. Organe copulateur mâle de B. Robiati Reitt., face latérale gauche, x 56. Sac intrapénien de B. Robiati Reitt., XT17 Genre Pholeuonella Jeann. . Organe copulateur mâle de P. Erberi Schauf., face latérale gauche, x 112. . Coupe sagittale du pénis de P. Erberi Schauf., x 112. . Organe copulateur mâle de P. ÆErberi Schauf., face dorsale, x 112. 154 155 . Segment génital de P. Erberi Schauf., mâle, x 150. . Organe copulateur mâle de P. kerky- rana Reïtt., face dorsale, x 75. . Organe copulateur mâle de P. kerkyrana Reitt., face latérale gauche, x 75. . Sommet du style droit de l’organe co- | 157. Sommet du style droit de l’organe copu- pulateur mâle de P. Ærberi lateur mâle de P. kerkyrana Reïtt., Schauf., face interne, x 312. face interne, x 312. ’ PLANCHE VI Genre Pholeuonidius, nov. Carène mésosternale de P. Halbherri Reitt., x 100. Organe copulateur mâle de P. Haibherri Reitt., face dorso-latérale, x 75. 160. Organe copulateur mâle de P. Pinkeri 161 Jeann., face latérale gauche, x 75. . Antenne droite de P. Pinkeri Jeann., x 68. Genre Parabathyscia Jeann. Organe copulateur mâle de P. Wollastoni Jans., face dorsale, x 56. Sommet du style gauche de l'organe co- pulateur mâle de P. Wollastoni Jans., face externe, x 158. Silhouette du P. Grouvellei Ab., mâle, x 22. Antenne droite de P. Grouvellei Ab. mâle, x68. Sommet du style gauche de l’organe co- pulateur mâle de P. Grouvellei Ab., tace externe, x 158. Sommet du style gauche de l’organe co- pulateur mâle de P. Doriai Fairm., face externe, x 158. Silhouette de P. Luigionii Jeann., mâle, KA Tarse antérieur droit de P. Luigionii Jeann., mâle, x68. 170 171 176. dre . Organe copulateur mâle de P. Luigionti Jeann., face dorsale, x 56. . Sommet du style gauche de l’organe copu- ‘lateur mâle de P. Luigiont Jeann., face externe, x 158. . Silhouette de P. latialis Jeann., mâle, X 22. . Tarse antérieur droit de P. latialis Jeann., mâle, x 68. . Organe copulateur mâle de P. Zatialis Jeann., face dorsale, x 56. . Sommet du style droit de l’organe co- pulateur mâle de P. Zatialis Jeann., face interne, x112. Antenne gauche de P. Doderoi Fairm., x 45. Tarse antérieur droit de P. Doderoi Fairm., mâle, x 45. CUVE PRES PE sh dé de 0 2 À, . LS LS ed 178. 179. 180. 181. 186 187. 188. 189. 190. 196. 197. 198. 199. 203. 204. 205. 206. 207. 208. 209. REVISION DES BATHYSCIINAE Organe copulateur mâle de P. Doderoi Fairm., face dorsale, x56. Sommet du style gauche de l’organe co- _pulateur mâle de P. Doderoi Fairm., face externe, x158. Antenne gauche de P. Spagnoloi Fairm., mâle, x 45. Segment génital mâle de P. Spagnoloi Fairm., x 90. 629 182. Organe copulateur mâle de P. Spagnoloi Fairm., face dorsale, x56, 183. Sommet du style gauche de l’organe co- pulateur mâle de P. Spagnoloi Fairm., face externe, x 112. 184. Sac intrapénien de P. Spagnoloi Fairm., face dorsale, x 75. 185. Antenne gauche de P. Spagnoloi-Devillei Jeann., mâle, x 45. PLANCHE VII Genre Bathyscimorphus Jeann. Silhouette du B. byssinus Schiôdte, mâle, x 16. Antenne droite de B. byssinus Sch., mâle, x 68. Carène mésosternale de B. byssinus Sch., x 40. Tarse antérieur droit de B. byssinus Sch., mâle, x68. | Sac intrapénien de B. byssinus Sch., face dorsale, x112 (le fond du sac manque sur cette préparation). 191. Tarse antérieur droit du B. byssinus-acu- minatus Mill, mâle, x68. Organe copulateur mâle de B. byssinus- acuminatus Mill. face dorsale, x 75. Sac intrapénien de B. byssinus-acumina- tus Mill., face dorsale, x 112. Base du sac intrapénien de B,. byssinus- acuminatus Mill., face ventrale, x 416. Antenne droite de B. globosus Mill., fe- melle, x 68. 192. 193. 194. 195. Genre Anillochlamys Jeann. Silhouette de l'A. fropicus Ab., mâle, x 16. Profil de la carène mésosternale de À. tropicus Ab., x 68. Extrémité apicale des élytres de À. tropi- cus-apicalis Jeann., x 22. Organe copulateur mâle de A. fropicus Ab., face latérale gauche, x 75 (le sac intrapénien est à demi dévaginé). 200. Sommet du style droit de l’organe copu- lateur mâle de l’A. tropicus Ab. face interne, x 448. 201. Sac intrapénien de À. éropicus Ab., face dorsale, x112 (L'insertion des muscles péniens intrinsèques sur le sac est conservée). 202. Silhouette de l’A. Bueni Jeann., femelle, X 16. Genre Speocharis Jeann. Silhouette du S. arcanus Schauf., mâle, x 16. Sommet de l’antenne droite de S. arca- nus Schauf., mâle, face dorsale, X 68. Sommet de l’antenne droite de S, areanus Schauf., mâle, face ventrale, x 68. Organe copulateur mâle de S. arcanus Schauf., face latérale gauche, x 75. Organe copulateur mâle de S. Uhagoni Sharp, face latérale gauche, x 112. Silhouette du $. occidentalis Jeann., mâle, X 16. Silhouette du S. Breuili Jeann., mâle, x 16: 210. Organe copulateur mâle de S. Breuili Jeann., face dorsale, x 75. Organe copulateur mâle de S. Breuili Jeann., face latérale gauche, x 75 (le sac intrapénien est dévaginé). . Sac intrapénien de S. Breuili Jeann., face dorsale, x112. 3. Silhouette de S. Perezi Sharp, mâle, x 16. . Sommet de l’antenne droite de S. Perezi Sharp, mâle, x6$. — «a : face ventrale ; b : face dorsale. Organe copulateur mâle de S. Perezi Sharp, face latérale gauche, x 75. Stylet du sac intrapénien de S. Perezi Sharp, x210. 211. 215. 216. 630 253. 254. . Organe copulateur mâle de Dr R. JEANNEL PLANCHE VIII Genre Speocharis Jeann. (suite). x 16. . Organe copulateur mâle de $S. autumnalis ÆEscal., face latérale gauche, x 112. . Silhouette de S. Cisnerosi Per.-Arc., mâle, 16° . Antenne droite de S. Cisnerosi Per.-Arc., mâle, x 56. . Sommet du style gauche de l’organe copu- lateur de S. Cisnerosi Per.-Arc., face externe, x 112. . Silhouette de S. Sharpi Escal., mâle, x 16. . Organe copulateur mâle de S. Shirpi Escal., face dorsale, x 75, S. Sharpi Escal., face latérale gauche, x 109. . Sommet du style droit de l'organe co- pulateur mâle de S. Shirpi Es- cal., face interne, x 158. . Coupe sagittale du fond du sac intrapé- nien de S. Shirpi Escal., x 312. . Stylet du sac intrapénien de S. Sharpi Escal., x 316. 229. 230. 231. 232. 233. 234. 235. 236. 237. 238. . Silhouette du S. autumnalis Escal., mâle, | 228. Silhouette du S. Æscalerai Jeann., mâle, xX16: Organe copulateur mâle de S. Escalerai Jeann., face latérale gauche, x 75. Organe copulateur mâle de S. flaviobri- gensis Uh., face latérale gauche, X 75. Silhouette du $S. gracilicornis Jeann. mâle, x 16. Sommet de l’antenne droite de S. gracili- cornis Jeann., mâle, x68. Silhouette de S. S’eboldi Uh., mâle, x 16 Silhouette du S. filicornis Uh., mâle, x 16. Sommet de l’organe copulateur mâle de S. filicornis Uh., face latérale gauche, x 112. Silhouette du S. Minos Jeann. x 16. Organe copulateur mâle de $S. Minos Jeann., face dorsale, x75. Organe copulateur mâle de $S. Mino Jeann., face latérale gauche, x 75 mâle Genre Breuilia Jeann. . Silhouette du B. triangulum Sharp, mâle, X 16. . Sommet de l’antenne droite de B. ériangu- Lum Sharp, mâle, x 60. . Tarse antérieur droit de B. triangulum Sharp, mâle, x 45. 242. 243. Tarse postérieur droit de B. ériangulum Sharp, mâle, x 45. Segment génital mâle de B. triangulum Sharp, x 112. PLANCHE IX Genre Breuilia Jeann. (suite). . Organe copulateur mâle de B. ériangulum Sharp, face dorsale, x 56. . Organe copulateur mâle de B. triangulum Sharp, face latérale gauche, x 56. . Sommet du style droit de l’organe copu- lateur mâle de B. {riangulum Sharp, face interne, x 158. . Sac intrapénien de B. triangulum Sharp, face dorsale, x 75. . Sommet du pénis de B. triangulum Sharp, face latérale gauche, x 75 (le sac interne est dévaginé), 249. 250. 251. Antenne gauche de B. cuneus Jeann., mâle x 68. Patte intermédiaire droite de, B. cuneus Jeann., mâle, face postérieure, x 68. Sommet du style droit de l’organe copu- lateur de B. cuneus Jeann., face interne, x 210. . Patte intermédiaire droite deB. “ibialis Jeann., mâle, face postérieure x 68. Genre Speonomus Jeann. Silhouette de S. (Phtcomorphus) Masca- rauri Dev., femelle, x 12. Carène mésosternale de S. (Phacomorphus) Mascaraurxi Dev., x18. | 255. Sac intrapénien de S. longicornis Saulcy face dorsale, x112. 256. Antenne droite de S. Fagniezi Jeann., mâle, x 30, Re Dés dns és = SR SE REVISION DES . Sommet du style droit de l'organe copu- lateur de %S. vyrenaeus TLesp. face interne, x 312. BATHYSCIINAE 631 263. Sommet du style gauche de l’organe co pulateur mâle de S. Bonvouloiri Duv., fare externe, x 312. 258. Silhouette de S. Ehler à Ab., mâle, x12. | 264. Sommet de l’antenne droite de S. Mengeli 259. Antenne droite de S. Ehlersi Ab. mâle, x 25. Jeann., mâle, x 45. 260. Segment génital mâle de S. A lerinae Jeanr., | 265. Sommet du style gauche de l'organe copu- x56 lateur mâle de S. Mengeli Jeann., 261. Sommet du style gauche de l'organe copu- face externe, x 312. lateur de S. A/exinae Jeann., face | 266. Silhouette de S. crypticola Jeann., mâle, interne, x 312. X 16. 262. Sac intrapénien de S. Bolivari Escal., face | 247. Sommet de l'antenne droite de S, crypti- dorsale, x112. cola Jeann., mâle, x 45. PLANCHE X 271. 272. 273. 287. 288. 290. 291. 292. 293. Genre Speonomus Jeann. (suite). . Silhouette de $S. Zatrunculus Jeann., mâle, x 16. . Sommet de l’antenne droite de S. Zatrun- culus Jeann., mâle, x 45. . Sommet du style gauche de l’organe co- pulateur mâle de S. Zatrunculus Jeann., face externe, x 312. Sommet de l’antenne droite de S. troglo- dytes Jeann., mâle, x 45. Sommet du style gauche de l'organe copu- lateur mâle de S. éroglodytes Jeann., face externe, x 312. Sommet du style gauche de l'organe co: pulateur mâle de S. puncticollis Jeann., face externe. x 312. . Silhouette de S. Oberthuri Jeann., ‘e- melle, x16. . Profil de la carène mésosternale de S. Oberthuri Jeann., x 68. . Antenne droite de S, Oberthuri Jeann., femelle, x 45. 277 278 279 . Silhouette de S. Crotchi Uh., mâle, x 16. . Antenne droiïte de S. Crotchi Uh., mâle, x 45. . Tarse ant: rieur droit de S. Crotchi Uh., mâle, x68. . Organe copulateur mâle de S. Croichi Uh., face dorsale, x 75. . Organe copulateur mâle de S. Crotchi Uh., face latérale gauche, x 75. 2. Sommet du style gauche de l’organe copu- lateur de S. Crotchi Uh., face in- terne, x312. 283. Silhouette de S. Mazarredoi Uh., mâle, X 16. 284. Carène mésosternale de S. Mazarredoi Uh., x68. 285. Antenne droite de S. Mazarredoi Uh. x 45. 286. Tarse antérieur droit de $S. Mazarredoi Uh., mâle, x68. Genre Speonomites Jeann. Silhouette du S. velox Jeann., mâle, x 16. Sommet de l’antenne droite de S. velox Jeann., mâle, x 45. 289. Sommet du style gauche de lorgane co- pulateur mâle de S$. nitens Jeann., face externe, x 312. Genre Bathysciella Jeann. Sommet du style droit de l’organe copulateur mâle de B. Jeanneli Ab., face interne, x 312. Genre Perrinia Reitt, Tarse antérieur droit de P. Kiesenwetteri Dieck, mâle, x45. Tarse postérieur droit de P. Kiesenwetteri Dieck, mâle, x 45. Organe copulateur mâle de P. Kiesenwet- teri Dieck, face latérale gauche, X 56, 294. 295, 296. Sommet du style gauche de l’organe copu- lateur de P. Kiesenwetteri Dieck, face interne, x 312. Silhouette du P. Fonti Jeann., mâle, x 16. Sommet du style gauche de l’organe copu- lateur mâle de P. Fonti Jeann., face externe, x 312. 632 Dr R. JEANNEL : 297. Silhouette du P. Faurai Jeann., mâle, x 12. | 299. Organe copulateur mâle de P. Faurai 298. Carène mésosternale de P. Faurai Jeann., Jeann., face latérale gauche, x 65. X 68, | Genre T'roglophyes Ab. 300. Base de l'antenne droite de 7. Gavoyi Ab., | 303. Silhouette du 7. Gavoyi-Alluaudi Jeann., mâle, x 45. mâle, x 16. 301. Sommet du style gauche de l'organe co- | 304. Antenne droite du T. Bedeli Jeann., mâle, pulateur mâle de 7. Gavoyi-Ludo- x 45. vici Chob., face externe, x 312. | 305. Tarse antérieur droit de T. Bedeli Jeann., 302. Silhouette du T. Gavoyi-Ludovici Chob., mâle, x 45. mâle, x16. Genre Troglocharinus Reitt. 306. Silhouette du 7, Ferreri Reitt., mâle, x 12. | 308. Sommet du style droit de l'organe copu- 307. Profil de la carène mésosternale de T. Fer- lateur mâle de T. Ferreri Reitt., reri Reïitt., x 68. face externe, x 312. Genre Antrocharidius Jeann. 309. Silhouette de À. orcinus Jeann., femelle, x 12. Genre Trocharanis Reitt. 310. Antenne droite de 7. Mestrei Ab., mâle, | 312. Tarse postérieur droit de 7. Mestrei Ab. x 45. mâle, x 45. 311. Tarse antérieur droit de 7. Mestrei Ab., | 313. Sommet du style droit de l’organe copu- mâle, x 45. lateur mâle de T. Mestrei Ab. face interne, x 312. Genre Anérocharis Ab. 314. Profil du mésosternum de À. Querilhaci | 317. Sommet du style droit de l'organe copu- Lesp., x 68. lateur mâle de À. Querilhaci Lesp., 315. Tarse antérieur droit de À. Querilhaci face interne, x 312. - Lesp., mâle, x 45. 318. Sac intrapénien de À. Querilhaci Lesp., 316. Tarse postérieur droit de À. Querilhaci XAL2: Lesp., mâle, x 45. PLANCHE XII Genre Speodinetus Jeann. 319. Antenne droite du S. galloprovincialis | 322. Tarse postérieur droit de S. galloprovin- Fairm., mâle, x 45. cialis Fairm., mâle, x 45. 320. Tarse antérieur droit de S. galloprovin- | 323. Organe copulateur mâle de S. galloprovin- cialis Fairm., mâle, x 45. cialis Fairm., face latérale gauche, 321. Tarse antérieur droit de S. galloprovin- X 956. cialis Fairm., femelle, x 45. Genre Troglodromus Dev. 324. Profil de la carène mésosternale de 7. 325. Tarse antérieur droit de T. Bucheti Dev., PLANCHE XI Genre Perriniella Jeann. Bucheti Dev., x 68. mâle, x 45. | D (os sn D ee TS eZ et À hs css ét , 2 à REVISION DES BATHYSCIINAE 633 326. Tarse postérieur droit de T,. Bucheti Dev., pulateur mâle de T. Bucheti-Bo- mâle, x 46. nafonsi Dev., face externe, x 220, 327. Organe copulateur mâle de 7. Bucheti- | 329. Sac intrapénien de T. Bucheti-Bonafonsi Bonafonsi Dev., face latérale gau- Dev., face dorsale, x 56. che, x 56. 330. Sac intrapénien de 7’. Bucheti-Bonafonsi 228. Sommet du style gauche de l’organe co- Dev., face latérale gauche, x 56. Genre Royerella Jeann. 331. Base de l’antenne droite de R. Villardi | 333. Organe copulateur mâle de R. Villardi Bed., mâle, x 45. Bed., face latérale gauche, x 56. 332. Tarse postérieur droit de R. Villardi Bed., mâle, x 45. Genre Cytodromus Ab. 334. Tarse postérieur droit du C. dapsoides | 335. Organe copulateur mâle de C. dapsoides Ab., mâle, x 45. Ab., face latérale gauche, x 56. Genre Isereus Reitt. 336. Base de l’antenne droite de ZI. Xambeui | 338. Organe copulateur mâle de 7. Xambeui Arg., mâle, x 45. Arg., face latérale gauche, x 56. 337. Tarse postérieur droit de 7. Xambeui Arg., | 339. Sac intrapénien de 7.Xambeui Arg., face mâle, x 45. dorsale, x 75, Genre Diaprysius Ab. 340. Sommet de l’antenne droite de D. Sicardi | 345. Organe copulateur mâle de D, Serullazi- V. May., mâle, x 45. Peyerimhoffi Jeann., face laté- 341. Profil de la carène mésosternale de D. rale gauche, x 75. Sicardi V. May., x 68. 346. Sommet du style gauche de l’organe co- 342. Sommet du style droit de l’organe copu- pulateur mâle de D. Serullazi- lateur de D. Sicardi V. May., face Peyerimhoffi Jeann., face externe, interne, x 312. x 312. 343. Profil de la carène mésosternale de D. Se- | 347. Profil de la carène mésosternale de D. rullizi Peyer., x 68. Fagniezi Jeann., x 68. 344. Profil de la carène mésosternale de D. Se- | 348. Profil de la carène mésosternale de D. ; rullazi-Peyerimhoffi Jeann., x 68. Mazaurici V. May., x 68. PLANCHE XIII Genre Dirprysius Jeann. (suite). 349. Sommet de l’antenne droite de D. Ma-|353. Sommet du style gauche de l'organe zaurici V. May., mâle, x 45. copulateur mâle de D. caudatus 350. Sommet de l’antenne droite de D. Ma- Ab., face externe, x 312. zaurici V. May., femelle, x 45. -3»4. Profil de la carène mésosternale de D. cau- 351. Profil de la carène mésosternale de D, datissimus Ab., x 68. caudatus Ab., x 68. 355. Sac intrapénien de D. caudatissimus Ab., 352, Organe copulateur mâle de D. caudatus X 75. Ab., face latérale gauche, x 75. Genre Bathyscia Schiôdte. 356. Silhouette de B. montana Sch., mâle, x 22. | 359. Tarse antérieur droit de B. montana Sch., 357. Antenne droite de B. montans Sch.,mâle, mâle, x 158. face dorsale, x 45. 360. Organe copulateur mâle de B. montana 358. Antenne droite de B. montana Sch., mâle, Sch., face dorsale, x 220. face latérale, x 45. 634 Dr KR. JEANNEL 361. Organe copulateur mâle de B. montana | 364. Antenne droite de B. montana-iablanicen- Sch., face ventrale, x 220. sis Ganglb., face latérale, x 68. 2362. Profil de la carène mésosternale de B. | 365. Antenne droite de LB. montana-Apfelbecki montana Sch., x 45. Ganglb., face dorsale, x 68. 363. Antenne droite de B. montana-jablanicen- | 366. Antenne droite de B. montana-Apfelbecki sis Ganglb., face dorsale, x 68. Ganglb., face latérale, x 68. / Genre Bathyscidius Jeann. 367. Silhouette du B.tristiculus Apf., mâle, x 22. | 370. Profil de la carène mésosternale de B. 368. Tarse antérieur droit du B. tristiculus tristiculus Apf., x 68. Apf., mâle, x 158. 371. Organe copulateur mâle de B. tristiculus 369. Antenne droite de B. tristiculus Apf., mâle, Apî., face dorsale, x 158. X 91. — a : face dorsale ; b : face latérale. Genre Hezxaurus Reïtt. 372. Profil de la carène mésosternale de l’H. | 375. Tarse antérieur droit de H. Merkli-simile Merkli Friv. x 40. Friv., mâle, x 45. 373. Antenne droite de H. Merkli Friv., fe- | 376. Organe copulateur mâle de H. Merkli- melle, x 35. simile Friv., face dorso-latérale, 374. Profil de H. Merkli-simile Friv., mâle, XD: X 45. Genre Speophyes Jeann. 377. Silhouette du S. Zucidulus Delar., mâle, x22. | 380. Organe copulateur mâle de S. Zucidulus 378. Antenne droite du $S. Zucidulus Delar., Delar., face dorsale, x 75. mâle, x 60. 381. Organe copulateur mâle de S. Zucidulus 379. Tarse antérieur droit de S. Zucidulus Delar., face latérale gauche, x 75. Delar., mâle, x 112. Genre Phaneropella Jeann. 382. Tête de P. Lesinae Reïitt., x 84. 385. Organe copulateur mâle de P. Lesinae 383. Œil gauche de P. Lesinae Reïtt., x 312. Reitt., face dorsale, x 115. 384. Tarse antérieur droit de P. Lesinae Reïtt., | 386. Sommet du style latéral droit de l'organe mâle, x 158. copulateur mâle de P. Lesinae Reïitt., face interne, x 468. PLANCHE XIV Genre Bathyscio‘es Jeann. 387. Silhouette du B. Hoffmanni Motsch., | 392. Silhouette du B. Khevenhülleri Mill mâle. x 16. mâle, x 16. 388. Profil du B. Hofjÿmanni Motsch., mâle, x 22. | 393. Profil du B. Khevenhülleri Mill, x 16. 389. Antenne droite de B. Hofÿÿmenni Motsch., | 394, Antenne droite de B. Khevenhülleri Mill. mâle, x 68. mâle, x45 — «a : face dorsale : 390. Organe copulateur mâle de B. Hoffmanni b : face latérale. Motsch., face dorso-latérale. | 395. Organe copulateur mâle de B. Kheven- X 115. hülleri Mill, face dorsale, x 56. 891. Sac intrapénien de B. Hoffmanni Motsch., | 396. Sac intrapénien de B. Khevenhülleri face dorsale, x 156. Mill., face dorsale, x 112, Sn 2 SUR Re Vo “15 495. 406. 407. 408. 409. 410. 416. 417. 418. 419. 420. 421. 422. 423. 424. 425. 426. 427, 428. REVISION DES BATHYSCIINAE 635 Genre Aphaobius Ab. . Silhouette du prothorax de 4. Milleri | 401. Sommet du style droit de l'organe co- Schm., mâle, x 22. pulateur mâle de À. Mailleri , Profil de la carène mésosternale de À. Schm., face interne, x 416. Milleri Schm., x 40. 402. Sac intrapénien de À. Milleri Schm., . Antenne droite de À. Milleri Schm., face dorsale, x 112. mâle, x 30. 403. Silhouette du prothorax de 4. Heydeni . Organe copulateur mâle de 4.. Milleri Reitt., mâle, x 22. Schm., face dorsale, x 75. 404. Antenne droite de À. Heydeni Reitt., mâle, x 30. Genre Oryotus Mill. Silhouette de O. Schmidti Mill., mâle, x 16. | 411. Sommet du style gauche de l’organe co- Carène mésosternale de O. Schmidti Mill. pulateur mâle de O. Schmidti x 40, Mill., face externe, x 330. Tarse antérieur droit de O. Schmidti Mill., | 412. Antenne droite de O0. Mickliüzi Reitt. mâle, x 45. mâle, x 40. Tarse intermédiaire droit de O. Schmidfi | 413. Tarse antérieur droit de O. Micklitzi Mill, mâle, x 45. Reitt., mâle, x 45. Segment génital mâle de O. Schmidti | 414. Carène mésosternale de OO. Micklitai Mill., x 75. Reïtt.. x 45. Organe copulateur mâle de O. Schmidti | 415. Sac intrapénien de O. Micklitzi Reitt., Mill, face dorsale, x 56. | x 112: PLANCHE XV Genre Speonesiotes Jeann. Silhouette de S.narentinus Mill., mâle, x 16. | 429. Sac intrapénien de S. issensis J. Müll, Antenne droite de S. narentinus Mill, face dorsale, x 112. mâle, X60. — a : face dorsale ; | 430. Silhouette de S. Paganettii Ganglb., mâle, b : face latérale. x 16. Carène mésosternale de S. mnarentinus | 431. Antenne droite de S. Paganettit Ganglb. Mill, vue de face, x 40. mâle, x 60. Profil de la carène mésosternale de S. na- | 432. Organe copulateur mâle de S. Paganettii rentinus Mill., x 40. Ganglb., face dorsale, x 75. Organe copulateur mâle de S. narentinus | 433. Sac intrapénien de S. Paganettii Ganglb., Mill., face dorsale, x 75. face dorsale, x 158. Sac intrapénien de S. narentinus Mill., | 434. Silhouette de S. Gobanzi Reitt., mâle, x 16. face dorsale, x 112. 435. Profil de S. Gobanzi Reitt., mâle, x 16. Silhouette de S. dorotkanus Reitt., mâle, | 436. Carène mésosternale de S. Gobanzi Reitt., x 16. vue de profil, x 40. Antenne droite de S. dorotkanus Reitt., | 437. Antenne droite de S. Gobanzi Reitt., mâle, mâle, x 68. X45. — a : face latérale; b Profil de la carène mésosternale de S. do- face dorsale. ro'kinus Reïitt., x 40. | 438. Organe copulateur mâle de #$S, Gobanzi Organe copulateur mâle de S. dorotkr- Reitt., face dorsale, x 75. |: nus Reitt., face dorsale, x 75. 439. Sac intrapénien de S. Gobanzi Reitt., face Sac intrapénien de S. dorotkanus Reitt., dorsale, x 75. face dorsale, x 158. 440. Silhouette de S. Fabianii Dod., femelle, Antenne droite de S. issensis J. Müll., x 16. mâle, X68, — «a : face dorsale : | 441. Antenne droite de S. Fasianii Dod., x56 b : face latérale. 442. Profil de la carène mésosternale de S. Organe copulateur mâle de S. issensis Fabianii Lod., x 40. J. Müll., face dorsale, x 75, 636 Dr R. JEANNEL PLANCHE XVI Genre Soeonesiotes Jeann. (suite). 443. Silhouette du S. antrorum Dod., femelle, | 445. Antenne gauche de S. antrorum Doü., x 16. femelle, face latérale, x 45. 444. Antenne gauche de %S. antrorum Dod., | 446. Patte postérieure gauche de S. antrorum femelle, face dorsale, x 45. Dod., femelle, x 30. Genre Proleonhardella Jeann. 447. Silhouette du P. Malzenaueri Apî., mâle, | 450. Segment génital mâle de P. Matzenaueri x 16. Apî., x112. 448. Antenne gauche de P. Matzenaueri Apf., | 451. Organe copulateur mâle de P. Matzenaueri mâle, x 60. Apîf., face dorsale, x 112. 449. Profil de la carène mésosternale de P. Mat- | 452. Sac inrtrapénien de P. Matzenaueri Apf., zenaueri Apf., x 40. x 158. Genre Leonhardella Reïtt. 453. Silhouette de L. angulicollis Reitt., mâle, | 458. Sac intrapénien de L. angulicollis Reitt., x 16: face dorsale, x 158. 454. Antenne droite de ZL. angulicollis Reïtt., | 459. Sommet du style droit de l'organe copula- mâle, x 26. teur mâle de L. angulicollis Reitt., 455. Profil de la carène mésosternale de L. angu- face interne, x 237. licollis Reiïtt., x 40. 460. Silhouette de L. antennaria-Setniki Reitt., 456. Contour du prothorax de Z. angulicollis femelle, x 16. Reitt., femelle, x 16. 461. Antenne droite de L. antennaria-Setniki 457. Organe copulateur mâle de ZL. angulicollis Reitt., femelle, x 26. Reitt., face dorsale, x 56. 462. Profil de la carène mésosternale de Z. antennaria-Setniki Reitt., x 40. Genre Anillocharis Reiïitt. 463. Tarse antérieur droit de l’À, Ottonis Reitt., | 467. Antenne droite de l'A. Oftonis-plutonius mâle, x 68. Reitt., mâle, x 45. 464. Profil de la carène mésosternale de l’A,| 468. Organe copulateur mâle de l’A. Oftonis- Ottonis Reïitt., x 40. plutonius Reitt., face dorsale, 465. Segment génital mâle de À. Ottonis Reïtt., XD: x 112. 469. Sac intrapénien de À. Ottonis-plutonius 466. Silhouette de l’ A. Ottonis-plutonius Reitt., Reïtt., face dorsale, x 112. mâle, x 16. Genre Pholeuonopsis Api. 470. Silhouette du P. setipennis Apf., femelle., | 472. Profil de la carène mésosternale de P. x 16. setipennis Api., x 40. 471. Antenne droite de P. setipennis Apf., | femelle, x 30, | PLANCHE XVII Genre Mehadiella Csiki. 473. Face sternale du mésothorax et du méta- | 474. Antenne droite de M. Paweli Friv., femelle, thorax de M. Pawveli Friv., femelle, x 68. X 45. D. à EE LL Éd RS 0 475. 486. 487. 488. 489. 490. 491. 498. 499. REVISION DES BATHYSCIINAE 637 Genre Drimeotus Mill. Drimeotus Ormayi Reitt., femelle, x 12. . Antenne droite de D. Kovaesi Mill., mâle, x 30. . Patte postérieure droite du D. Kovacsi Mill., mâle, x 30. . Face sternale du mésothorax et du méta- thorax de D. Kovacsi Mill, x 26. . Organe copulateur mâle de D. Kovacsi Mill., face latérale gauche, x 56. . Coupe sagittale du sommet du pénis de D, Kovacsi Mill, x 100. 481. 484. 485. Sac intrapénien de D. Kovacsi Mill., face latérale gauche, x 75. 2, Sommet du style gauche de l'organe copu- lateur mâle de D. Kovacsi Mill., face externe, x 210. 3. Profil du thorax du D. (Fericeus) Kraatzi Friv., mâle, x 30. Patte intermédiaire droite de D, (Fericeus) Kraatzi Friv., mâle, x 30. Patte postérieure droite de D. (Fericeus) Kraatzi Friv., mâle, x 30. Genre Pholeuon Hampe. Face sternale du prothorax de P. (Parapho- leuon) gracile Friv., x 30. Contour du prothorax de P. (Parapho- leuon) gracil2 Friv., x 16. Tarse postérieur droit de P. (Parapholeuon) gracile Friv., mâle, x 30. Face sternale du mésothorax et du méta- thorax de P. gracile Friv., x 26. Organe copulateur mâle de P. (Parapho- leuon) gracile Friv., face dorsale, X 56. Organe copulateur mâle de P., (Parapho- leuon) gracile Friv., face latérale gauche, x 56. 492. 493. 496. 497. Sommet du style gauche de l’organe copu- lateur mâle de P. (Parapholeuon) gracile Friv., face externe, x 168. Silhouette du prothorax de P. angusticolle Hampe, x 16. . Antenne droite de P. angusticolle Hampe, mâle, x 30. 5. Tarse antérieur droit de P. angusticoll’ Hampe, mâle, x 40. Tarse postérieur droit de P. angusticolle Hampe, mâle, x 40. Face sternale du mésothorax et du méta- thorax de P. angusticolle Hampe, X 26. PLANCHE XVIII Genre Pholeuon Hampe (suite). Organe copulateur mâle de P. angusticolle | 503. Tarse antérieur droit de P. leptoderum Hampe, face dorso-latérale, x 56. Base du sac intrapénien de P. angusticolle Hampe, face latérale gauche, XLL2. . Contour du prothorax de P. leptoderum Friv., x16. . Base de l’antenne gauche de P. leptoderum Friv., mâle, x 30. . Sommet de l’antenne gauche de P. Lepto- derum Friv., mâle, x 30. Genre Sophrochaeta . Antenne droite de S. insignis Friv., mâle, X 26. . Tarse antérieur droit de S. insignis Friv., mâle, x 40. Friv., mâle, x 30. . Patte postérieure droite de S. insignis Friv., mâle, x 30. 504. 512: 513. . Patte intermédiaire droite de S. insignis | 514. 515. Friv., mâle, x 45. Face sternale du mésothorax et du méta- thorax de P. leptoderum Friv., x 26. 5. Organe copulateur mâle de P. leptoderum Friv., face latérale gauche, x 56. . Sommet du style gauche de l’organe copu- lateur de P. leptoderum Friv., face externe, x 237. . Segment génital mâle de P. leptoderum Friv., x 60. Reitt. Profil de la carène mésosternale de S. insi- gnis Friv., x 40. Organe copulateur mâle ' de S. insignis Friv., face dorsale, x 75. Antenne gauche de S. Merkli Friv., femelle, x 60. Profil de la carène mésosternale de S. Merkli Friv., x 40. 638 516. 517. 520. 523. 524. 537. 538. 539. 543. 545. 546. 3. Organe copulateur mâle de À. Sequensi Dr R. JEANNEL Antenne gauche de S. Reitteri Friv., mâle, | 518. Organe copulateur mâle de S. Reitteri x 30: Friv., face dorsale, x 56. Profil de la carène mésosternale de S. Reit- | 519. Sac intrapénien de S. Reitteri Friv., face teri Friv., x 40. ventrale, x 56. Genre Proleonhardia Jeann. Antenne droite de P. Neumanni Apf., | 522. Tarse postérieur droit de P. Neumanni femelle, x 45. Apf., femelle, x 45. . Profil de la carène mésosternale de P. Neu- manni Apf., x 40. Genre Charonites Apf. Antenne droite de C. Matzenaueri Apf., | 526. Patte postérieure droite du C. Matzenaueri mâle, x 40. Apf., mâle, x 30. Contour du prothorax de C. Matzenaueri | 527. Organe copulateur mâle de C. Matzenaueri ADI, X 34: Apf., face dorsale, x 56. . Tarse antérieur droit de C. Matzenaueri | 528. Sommet du style gauche de l’organe copu- Apf., mâle, x 45. lateur mâle de C. Matzenaueri Apîf., face interne, x 294. PLANCHE XIX Genre Adelopidius Apf. . Antenne droite de l’A. Sequensi Reitt., | 534. Sommet du style gauche de l’organe copu- mâle et femelle, x 30. | lateur mâle de À. Sequensi Reitt., . Contour du prothorax de l’A. Sequensi face interne, x 330. Reitt., x 34. 535. Antenne droite de 4. Neumanni J. Müll., . Tarse antérieur droit de À. Sequensi Reïtt., mâle, x 45. — a : face latérale mâle, x 45. b : face dorsale. . Organe copulateur mâle de À. Sequensi | 536. Antenne droite de À. Neumanni J. Müll., Reitt., face dorsale, x 56. femelle, face dorsale, x 45. Reitt., face latérale gauche, x 68. Genre Leonhardia Reiïitt. Antenne droite de ZL. Hulfi Reitt., mâle, | 540. Patte postérieure droite de ZL. Hülfi Reitt., x 30. mâle, x 30. Contour du prothorax de L. Hifi Reïtt., | 541. Organe copulateur mâle de Z. Hilfi Reitt., x 34. face dorsale, x 56. Face sternale du mésothorax et du méta- | 542. Sommet du style gauche de l’organe copu- thorax de L. Hifi Reitt., x 30. lateur mâle de Z. Hifi Reitt., face interne, x 330. Genre Haplotropidius J. Müll. Face sternale du mésothorax et du méta- | 544. Organe copulateur mâle de H. pubescens thorax de H. pube:cens J. Müll., J. Müll., face dorsale, x 56. X 26. Genre Apholeuonus Reitt. Sommet de l’antenne droite de l’A. Zongi- | 547. Sommet du tibia postérieur gauche de collis Reïtt., mâle, x 30. À. longicollis Reiïtt., face ventrale, Carène mésosternale de l’A. Zongicollis x 45. Reitt., x 40. REVISION DES BATHYSCIINAE . Organe copulateur mâle de l’4. Zongicollis Reitt., face dorsale, x 56. 549. Sac intrapénien de l’A. longicollis Reitt., face dorsale, x 112. . Sommet de l’antenne droite de l’A. nudus Apf., mâle, x 30. 551. Profil de la carène ‘mésosternale de l’4. nudus Apf., x 40. . Segment génital mâle de À. nudus Api., x 56: 553 639 . Sommet du style gauche de l’organe copu- lateur mâle de l’A. nudus Apî., face externe, x 210. 4, Sommet de l’antenne droite de l'A, nudus- Sturanyi Api., mâle, x 30. . Profil de la carène mésosternale de l’A. nudus-Sturanyi Api., x 40. ÿ, Face sternale du mésothorax et du méta- thorax de À, nudus-Sturanyi Apf., x 26. PLANCHE XX Genre Protobracharthron Reïitt. . Profil du mésosternum de P. Reïtteri Api., x 40. . Face sternale du mésothorax et du méta- thorax de P. Grabowskii Apf., x 26. 559 . Profii du mésosternum de P. Grabowskii Apf., x 40. Genre Parapropus Ganglb. . Sommet de l'antenne droite du P. sericeus Schm., mâle, x 30. 361. Profil du mésosternum de P. sericeus Schm., x 40. . Tarse antérieur droit du P. sericeus Schm., mâle, x 45. 563. Organe copulateur mâle de P. sericeus Schm”, face dorsale, x 56. . Silhouette du P. sericeus-simplicipes J. Müll., mâle, x 12. 565. Tarse antérieur droit du P. sericeus-sim- plicipes J. Müll., mâle, x 45. . Silhouette du P. sericeus-Neumanni J. Müll., mâle, x12. . Tarse antérieur droit du P. sericeus-Neu- manni J. Müll., mâle, x 45. 568 569. 570. 571. 572. 573. 574. antérieur droit de P. sericeus-Taxi J. Müll., mâle, x 45. Tarse antérieur droit de P. Pfeiteri Apîf., mâle, x 45. Sommet de l'antenne droite de P. Gangibaueri Ganglb., mâle, x 30. Face sternale du thorax de P. Ganglbaueri Ganglb., x 26. Face sternale du mésothorax et du m“ta- thorax de P. Gangibaueri Ganglb., X 26. Tarse antérieur droit de P. Ganglbaueri Ganglb , mâle, x 45. Organe copulateur mâle de P. Ganglbaueri Ganglb., face latérale gauche, X 56. . Tarse Genre Hohenwartia Jeann. 575. 576. Silhouette de H. Freyeri Mill., mâle, x 16. Antenne droite de HA. Freyeri Mill., mâle, X 45. Profil de la carène mésosternale de JH. Freyeri Mill, x 40. Tarse antérieur droit de H. Freyeri Mill. mâle, x 40. 577. 578. 579 580 581 . Organe copulateur mâle de H. Freyeri Mill, face dorso-latérale, x 75. . Silhouette du H. Robici Ganglb., mâle, X 16. . Organe copulateur mâle de H. Robici Ganglb., face dorso-latérale, x 75. PLANCHE XXI Genre Spela-odromus Reïtt. 582. Tête de S. Pluto Reïtt., x 30. 583. Sommet de l’antenne dr'ite de S. Pluto Reitt., mâle, x 30. 584. Base de l'artenne droite de S. Pluto Reitt., mâle, x 20. 585 . Face sternale du mésothorax et du m‘ta- thorax de S. Pluto Reitt., x 22. 586. Tarse antérieur droit de S. Pluto Reitt., mâle, x 30. 640 587. 593. 594. 597. 598. 599. 600. 601. 606. 610. 611. . Segment génital mâle de S. Pluto Reitt., Dr R. JEANNEL Sommet du tibia postérieur droit de S. | 590, Sommet du style gauche de l'orgare co- Pluto Reitt., face dorsale, x 45. | pulateur mâle de S. Pluto Reitt., face externe, x 158. x 56. | 591. Sac intrapénien de S. Pluto Reitt., face . Organe copulateur mâle de S. Pzulo dorsale, x 56. Reitt., face latérale gauche, x 56. | 592. Sac intrapénien de $S. (Pluto Reitt., face latérale gauche, x 56. Genre Asfagobius Reitt. Face sternale du thorax de A. angustatus | 595. Tarse antérieur droit de À. angustatus Schm., x 26. Schm., mâle, x 45. Segment génital mâle de A. angustatus | 59%. Orzane copulateur mâle de À, angustatus Schm., x 56. Schm., face dorsale, x 45, Genre Leptodirus Schmidt. Profil de Z. Hohenwarti Schm., x 16. 602. Organe copulateur mâle de L. Hohenwarti Tête de ZL. Hohenwarti Schm., x 26. Schm., face dorsale, x 45. Antenne droite de Z. Hohenwarti Schm., | 603. Sommet du style gauche de l‘organe co- mâle, x 16. pulateur de L. Hohenwarti Schm., Tarse antérieur droit du ZL. Hohenwarti face externe, x 237. Schm., mâle, x 45. 604. L. Grouvellei Jeann., mâle, x12. Face sternale du thorax de ZL. Hohenwarti | 605. Organe copulateur mâle de ZL, Grouvelle Schm., x 26. Jeann., face dorsale, x 45. PLANCHE XXII Genre Spelaeobates J. Müll. Organe copulateur mâle de S. pharensis | 608. Profil du S. Kraussi J. Müll., x 26. J. Müll., face dorsale, x 120 | 609. Organe copulateur mâle de $S. Kraussi {d’après une figure de J. Müller) J. Müll.. face dorsale, x 120 (d’a- . Organe copulateur mâle de S. Noviki près une figure de J. Müller). J. Müll, face dorsale, x 120 (d’après une figure de J. Müller). Genre Antroherpon Apî. Antenne droite de A. cylindricolle Apî., | 616. Tarse antérieur droit de À. Hôrmanni mâle, x 12. Apîf., mâle, x 39. Face sternale du mésothorax et du méta- | 617. Face dorsale de la partie antérieure du thorax de À. stenocephalum Apf., ‘corps de À. Leonhardi Reiïtt., X 22: x 16. . Segment génital mâle de À. stenocepha- | 618. Face latérale de la partie antérieure du: lum Apîf., x 100. corps de A. ZLeonhardi Reitt., 3. Organe copulateur mâle de À. stenocepha- x 16. lum Apf.. face ventrale, x 109. 619. Face ventrale de la partie antérieure du . Profil de l’A. Hôürmanni Api. x 26. corps de À. ZLeonhardi Reitt. 5. Face sternale du mésotho-ax et du méta- | x 16. | thorax de 4. Hürmanni Apf., x 22. Species incertae sedis. . Silhouette du Bathyscia (?) Raveli Dod., | 621. Antenne droite du Bathyscia (?) Raveli femelle, x 16. Dod., femelle, x 68. 622. 623, 625. 626. 627. 628. 631. 632. 633, REVISION DES BATHYSCIINAE 641 PLANCHE XXIII Métamorphoses. Larve de Bathysciola Schiôdtei-grandis Fairm. Mandibule gauche, face dorsale, x 150. 624. Soie composée du premier segment abdo- Mandibule droite, face dorsale, x 150. minal, x 416. Larve de Bathyseiola Linderi-mialetensis Ab. Mandibule gauche, face dorsale, x 150. 629. Antenne droite, face dorsale, x 150. Mandibule droite, face dorsale, x 150. 630. Soie composée du premier segment ab- Maxille gauche, face ventrale, x 150. dominal, x 416. Lobes de la maxille gauche, face ventrale, | x 416. î Larve de Speocharis Sharpi Escal. (ou de $, areanus Schauf.). Larve, face dorsale, x 16. 634. Maxille droite et labium, face ventrale, Mandibule gauche, face dorsale, x 150. x 150. Mandibule droite, face dorsale, x 150. Larve du Speocharis Escalerai Jeann. 635. Soie composée du premier segment abdominal, x 416. Larve du Preuilia triangulum Sharp. 636. Larve, face dorsale, x 16. 640. Pygidium et tnbe anal, face ventrale, 637. Mandibule gauche, face dorsale, x 150. x 45. 638. Mandibule droite, face dorsale, x 150. 641. Soie’ composée du premier segment ab- 639. Antenne gauche, face dorsale, x 150. dominal, x 416. Larve de Speonesiotes Paganettii Ganglb. 642. Mandibule gauche, face dorsale, x150 (d’après une figure de L. Weber). PLANCHE XXIV Métamorphoses (suite). Larve indéterminée trouvée dans la grotte de Ferlière. 643. Larve, face dorsale, x 16. 650. Labium et palpes labiaux, face ventrale, 644. Antenne droite, face dorsale, x 75. x 150. 645. Ocelles (?) et téguments du crâne au ni- | 651. Grande soie composée du premier seg- veau de l'insertion de l’antenne ment abdominal, x 416. gauche, x 112. 652. Petites soies composées et soies simples du 646. Mandibule gauche, face dorsale, x 150. premier segmentabdominal, x 416. 647. Mandibule droite, face dorsale, x 150. 653. Patte postérieure gauche, face ventrale, 643. Maxille droite, face ventrale, x 150. CDS 649. Lobes de la maxille droite, face ventrale, | 654. Extrémité anale de l'abdomen, face x 416. ventrale, x45 (les cerques sont sectionnés). Nymphe de Speonomus Delarouzeei Fairm. 655, Nymphe. femelle, face dorsale, x 16. 657. Pygidium de la nymphe, femelle, face 656. Nymphe, femelle, face ventrale, x 16. ventrale, x 45. ARCH. DE Z001. EXP. ET GÉN. — 5° SÉRIE. — T. VII. — (1). ) 41 tx sale CL ar", 2x ( data hs a nu | OU: û # | CO CCHBRART Nr LOF HE. n MNIVÉRSEEY Of ILl time . 1 js PAL MS [AA LEUR" x tre Lu nn. ! DAT TU TE F, COCTC ER ’ g al Le 4 [on PEN ÿ? “‘ AAA cc _ Arch. de Zool. Exple et Génie, — =] Ft he Jeannel, phot. TRIBU EU] APTTI. 14 "4 Phototypie Berthaud, Pari AP NP RENNES ASS TU eu) ” tn œ Æ HUE (A à ; pi RENAN + "4 à { * " é, À, D ol #c x À POPUR / D- ee cr ” Jeannel, phot APITI ET ANTROHER!I PONA. Phototypie Berthaud, Paris. Arch. de Zool. Exp'e et Génie (HS F ! DUT RIT 1 nl [ % , 7, 4, NN Jeannel del. Eug. : Fig. 79 à 105: Genres Sciaph NOTE MINE ENT TT DSTI. = ) SRE EE s —— = CEE RSS E RE ee 7 == ON CON LL VE CAR NEUUE W * PR RAT ANT NE NU DT CNE t 2° \ SERRE ! DNS — = —— Æ de Masin, sc. Adelopsella et Bathysciola. :] Arch. de Zool. Exple et Génie Jeannel del. DSP IE, lOome VIT, PI. LV de Masin, sc. bu, imp. d P hre Bathysciola. PTS oi. CRT u 5) À x CA à | ; LL Arch. de Zool. Exp!° et Génie À f N: f, : pou 1 nr da A , ‘ , Lee EE CRE Jeannel del. Eug. Fig. 180 à 157 : Genres DONSÉPLE, LOMENWVELT, PL. V ——— 2 u f 5 RUN = ’ { a\ TP / WU f. (TU ER (} ; à de Masin, sc. Arch. de Zool. Exple et Gén'e L l . d R Œ L (A F | Jeannel del. Eug. Mori Fig. 158 à 185 : Genres Pholà Ex > — Ale el H > (ob) Ë (@) E à 4 [a ob) (9) 10 de Masin, sc. midius et Parabathyscia. Arch. de Zool. Exple et Génie Eug. M Jeannel del. Fig. 186 à 216 : Genres Bathyscimo | DOC DTOmMeNMEMMPT, VII de Masin, sc. Arch. de Zool. Exp'° et Gén'e Jeannel del. Eug. Fig. 217 à 248: Gen Ne ETeMIOmME VIT PL. VIIT eu, imp. de Masin, sc. Speocharis et Breuilia. - ÈS DU NrT Eu : ., : = | L : u DO OP ET Arch. de Zool. Exp'° et Gén’ Jeannel del. Eug. Fig. 244 à 267: Gen DMSÉRLC, loOmeVETL, P1L, TX de Masin, sc. IBreuilia et Speonomus. Arch. de Zool. Exple et Gén! Jeannel del. Fig. 268 à 296: Genres Speonomus, S ÉEMSÉrLe, lome VIT, PE. X de Masin, sc. nnomites, Bathysciella et Perrinia. » ” Le . LA , Ù Arch. de Zool"Exple et Gens Jeannel del. Fig. 297 à 818: Genres Perriniella, Troglophyes, Tro de Masin, sc. CET S HN Érden lome VE, PL. XI pcharinus, Antrocharidius, Trocharanis et Antrocharis. Arch. de Zool. Exple et Génie Jeannel del. Eug. Mo Fig. 819 à 848: Genres Speodiætus, Troglodromu: Tome RENE & _ de À à nn \s NS N DE SS XEA LE \ p HE ( \ a me \ HA | Ai JE ER V4 de Masin, sc. Arch. de Zool"Expeet Gent SERTT 2 Se LEE os à © __— Jeannel del. Eug. Fig. 849 à 886 : Genres Diaprysius, Bathyscia, f Ce One (VIEN PTE) XITIT Ÿ È l dr ut u, imp de Masin, sc. _ (NERSSSE Hexaurus, Specphyes et Phaneropella. Arch. de Zool:Exple et Gén Jeannel del. Eug. ! Fig. 887 à 415: Genres Bath} Dre Lomme MIT PL, XLV de Masin, sc. fotes, Aphaobius et Oryotus. Li [er No) les) D ()) 2 Q, x ea r (@) O NI O 15 < O « Eug. : Jeannel del. Fie. 416 à 449: XV » SC. de Masin — f. : : > (cb) Ë O E © “gl a ‘D (ep) Lo} re) nre Speonesiotes. Arch. de Zool. Exple et Génie ses aa \ | f ! #"| (| à P Q Î ni 1) HA VA \ ie fm N Jeannel del. Fig. 448 à 472 : Genres Speonesiotes, Proleonhar Série Tome VII, Pl. XVI ISYSS NUS JA \i AAA t) % [A à si AN Ta ARE 1 VA 4 1 y MURS y 4 || où imp. de Masin, sc. 1 J11a, Leonhardella. Anillocharis et Pholeuonopsis. Arch. de Zo01l "Frappe Jeannel del. Fig. 478 à 497 : Genres Mehf IE tIOome VIT, FE, XVII 1 P COUP cnrs 12,5 L'ANPE « poele In CT de Masin, sc. Pholeuon . De NP D + ù Arch. de Zool. Exple et Génie Jeannel del. Eug. } Fig. 498 à 528 : Genres Pholeuon, Sd} hoébrenhoine VIT, Pl: XVIII SN 8 PP AAMRNS S S PERRET PSS ! A 5 / EN NN 4 | 3! A Su of »,J 24) ] (l : IH 1h 1 14 , 4 | Î a4] " de Masin, sc. Proleonhardia et Charonites. Arch. de Zool. Exp!° et Génie & y 2230 . A ES A \ Jeannel del. Eug. Fig. 529 à 556 : Genres Adelopidius, | Dr rate atome VII, PT XIX l | D | jieu, imp de Masin, sc. bnhardia , Haplotropidius et Apholeuonus. | | | Arch. de Z001, Fab ete re UNE UE Ai D, j É 41 (D) 7 . | \ ill IN Jeannel del. Eug. Fig. 557 à 581: Genres Protobr MRC PIe M lonte VII, PL: XX \ L | imp. de Masin, sc. arthron, Parapropus et Hohenwartia. UN ” DUR AR Arch. de Zool. Exp} et Gén EEE Jeannel del. Fig. 582 à 605 : Genres Spel4l Dore rmome VIT,"PL. XXI de Masin, sc. fomus, Astagobius et Leptodirus. t LE. Arch. de Zo01" "Apec meenmEe Eug. Jeannel del. Fig. 606 à 619 : Genres Spelæobates et Antr DR men phone VI L", PT XXIT de Masin, sc. Species incertæ sedis. Arch. de Z001. Expertise « LS = en. = SES SAN AA LE y > \ \ ÿ \ 1} \ SE Jeannel del. Fig. 622 à OI DNS rle tlomeNTT, PL XXIIT Morieu, imp. de Masin, sc. 2: Métamorphoses. Arch. de Zool. Exple et Génie " 2 TEE =—— Æ AR “ En Jeannel del. SEX ES ER, l | | l NON | £ / \ / ASTON ES EN E RE Nr PPT RE DS À à i Le TE > suhionel . CE > ; \ AN LE _— > F \\ À C4 «a GE . N er à Eug. Mc ! Fig. 648 à 657|| MORE MEMme VIT, PI. XXTV , imp de Masin, sc. L v: 4 : er, eo ee ARCHIVES DE ZOOLOGIE EXPÉRIMENTALE ET GÉNÉRALE 5° Série, Tome VII, p. 643 à 674, pl. XXV à XXVII. 20 Juillet 1911. LES PIBCES BUCCALN DES HÉMIPTÈRES (PREMIÈRE PARTIE) PAR E. BUGNION Professeur d’Embryogénie à l’Université de Lausanne AVEC LA COLLABORATION DE A POPOFF FIe8ER dit en tête de son ouvrage systématique (1861, p. 4) [que les pièces buccales des Insectes suceurs correspondent + — morphologiquement à celles des Insectes broyeurs, mais repré- _ #sentent toutefois un degré de développement inférieur (1). 3 Si la première de ces affirmations est juste, ce que, à l’excep- | Stion de METSCHNIKOW (2), personne ne conteste, la seconde est . -au contraire très discutable. N'est-ce pas sur la complication de la structure anatomique . zque l’on se fonde d’ordinaire pour établir la supériorité d’un * type? Je me fais fort de démontrer que l’appareil buccal des Hémi- … ptères est, au point de vue des dispositions mécaniques, non E seulement supérieur à celui des Insectes broyeurs, mais ‘atteint un degré d'achèvement que seuls quelques Hyméno- ” ptères (Abeilles) ont peut-être dépassé. (1) La même opinion avait précédemment déjà été émise par BURMEISTER (1885. I, p. 65). (2) METSCHNIKOW (1866), qui a décrit le premier les « cornues » de l’embryon et auquel ces organes avaient paru indépendants des mandibules et des maxilles, arrive à cette conclusion que , les stylets des Homoptères ne correspondént pas aux pièces buccales des Insectes broyeurs, > mais sont des formations entièrement nouvelles. ARCH. DE Z00L. EXP. ET GÉN. — 5° SÉRIE. — T. VII. — (II). 42 ÿ 40755 644 E. BUGNION La condensation du système nerveux en un petit nombre de centres (très accusée chez les Hémiptères), est elle aussi un indice de supériorité. Il est évident d’ailleurs, si l’on se place au point de vue phylogénétique, que les Insectes suceurs n’ont pas précédé les Insectes broyeurs, mais représentent au con- traire, une adaptation secondaire, un chaînon dérivé (1). Il est vrai que pour juger en connaissance de cause de la disposi- tion des pièces buccales, il ne suffit pas d’examiner sur le porte- objet le labre, le rostre et les stylets isolés, détachés de leurs connexions. (C’est lorsque les stylets sont préparés in situ avec leurs glissières et leurs leviers, lorsqu'une étude approfondie révêle le mécanisme si complexe de la pompe salivaire et du pharynx, que l’organisation de l’Hémiptère se montre dans sa perfection et sa beauté. Destinées à la succion, les pièces buccales comprennent : 1° le labre (lèvre supérieure) appendu au clypeus ; 2° les stylets externes ; 3 les stylets internes ; 4 le rostre (lèvre inférieure modifiée). Les stylets exactement juxtaposés, constituent ensemble un dard acéré contenu dans la rainure du rostre. Un tentorium chitineux joue le rôle de support. Fidèles aux préceptes de SAvIGNY (1816), les zoologistes s’accordaient il y a peu de temps encore à faire des stylets externes les homologues des mandibules et des stylets internes les équivalents des maxilles ; les palpes maxillaires auraient complètement disparu. — HEyMons (1896-98) a montré par l’étude de l'embryon que le stylet interne ne représente pas la maxille entière, mais seulement son lobe terminal. La partie basale ou palpigère forme une plaque plus ou moins distincte, incorporée dans la paroi de la tête et désignée sous le nom de lame maxillaire (2). Les palpes rudimentaires sont représentés par les buccules. Le stylet externe répond de même à une par- (1) Les Pédiculides offrent aujourd’hui encore, au cours de leur développement, des phases de transition du type broyeur primitif au type suceur ou dérivé. (Voy. MELNICOW, 1869.) (2) Cette lame est, chez Graphosoma, noire, encadrée de rouge. PIÈCES BUCC. DES HÉMIPTÈRES 645 tie seulement de la mandibule, la portion basale de cet organe étant elle aussi comprise dans la paroi de la tête (jugal des Géocores, lora des Cicadines). Na Les figures ci-jointes montrent les diverses parties de la tête d’une Géocore (Graphosoma) vues de face et de côté. Les lames maxillaires (entièrement soudées) se voient avec les buc- cules à droite et à gauche de l'insertion du rostre. Quant à la signification du rostre, les avis sont encore par- tagés. Tandis que GERSTFELD (1853) et GEISE (1883) voient dans cet organe l'équivalent de la lèvre inférieure seule FIG. A. — Graphosoma lineatum. (suivant en cela l’exemple de bu, buccule; j, fulcrum; /m, lame maxil- SAVIGNY et de LATREILLE), & Dors WEDDE (1885) considère la trompe comme résultée de la EX fusion de la lèvre avec les palpes D= De ee labiaux. Cette dernière opinion a INJ7 été autrefois déjà soutenue par Je BURMEISTER et RATZEBURG. Léon (1887-1901) décrit chez les Hydrocores des palpes rudi- mentaires insérés sur le troisième article du rostre. Fondé sur cette observation, il admet que le pre- mier article de la trompe repré- sente le mentum, le deuxième le submentum, le troisième le pal- pigère. HEYMOxS objecte à cette FIG. B. — Graphosoma lineatum. ba, plaue basilaire ; bu, buccule ; j, fulcrum ; j, joue; Z, labre: Zi, lame maxillaire. x 13. manière de voir que la paire d’appendices dont se forme le rostre est simple chez l'embryon, sans trace de palpes. Son opi- 646 E. BUGNION nion est que les palpes observés par Léon sont une formation secondaire. La trompe des Rhynchotes correspondrait à la lèvre inférieure seule divisée secondairement en plusieurs articles. C’est aux mêmes conclusions qu’avaient précédemment déjà abouti les travaux de METSCHNI- KoW sur le développement de Corixa (1866, p. 47). Un trait qui frappe tout d’abord, FIG. C, — Graphosoma linertum. = : 7 re bu, buccule; à, insertion du rostre ; lorsqu on examine une tête d Hé- st, stylets. x 13. 5 x £ miptère montée au baume, est que les stylets s’enfoncent très profondément à l’intérieur. FiG. D. — Raphigaster grisea. Face ventrale de la tête : 4, antenne; €, clypeus; à, insertion du rostre ; le, di, leviers; mp, mr, muscles pro et rétracteurs ; 0, orifice; æ, œsophage; p, pompe salivaire:; ph, pharynx; pi, piston; pti, tigelle du piston; ste, sti, stylets externe et interne; £, tentorium. x 24. J’ai sous les yeux une tête de Raphigaster (fig. D), éclaircie par la potasse caustique, dans laquelle les stylets internes, attachés PIÈCES BUCC. DES HÉMIPTÈRES 647 par leurs leviers aux angles postérieurs du support, atteignent le bord du trou occipital. Les stylets externes, quoique moins enfoncés, remontent jusqu'à la hauteur des yeux. Chez Ranatra, Naucoris, Nepa, la partie basale du stylet interne se voit en arrière de la tête, à l’intérieur du thorax. La situation profonde des pièces buccales est une consé- quence du genre de mouvement qui leur est propre. Les machoï- res des Insectes broyeurs se mouvant dans le sens latéral, ces organes peuvent s’articuler sur le bord antérieur de la tête, lors même que leurs muscles sont logés à l’intérieur. Chez les suceurs au contraire, le va-et- vient s’effectuant dans le sens antéro-postérieur, la partie du stylet sur laquelle s’insèrent les muscles doit nécessairement s’enfoncer dans la cavité cépha- lique, pour que les actions des pro et rétracteurs puissent ré- gulièrement alterner. De telles dispositions exigent un mode de développement tout à fait spécial. Les appendices qui, chez d’autres Insectes, ne sont que des expansions externes, se for- ment chez les Hémiptères dans des gaines épidermiques invagi- nées à l’intérieur. Ces gaines que l’on voit très bien cheziles embryons et chez les larves, au moment où les stylets de rempla- cement sont en voie de formation, ont été décrites par METs- CHNIKOW (1866, p. 74) et ensuite par P. MAYER (1875, p. 335), sous le nom d’organes en forme de cornue (retortenf rmige Organe). La figure E représente les quatre cornues (dessinées à la chambre claire) d’une larve de Nezara viridula observée FIG. E. — Larve de Nezara viridula. x 20. 648 E. BUGNION à Ceylan en décembre 1908. La cornue du stylet interne droit a été, comme on voit, légèrement déplacée ; les cornues de gauche, enroulées l’une sur l’autre à l’intérieur du thorax, sont représentées dans leur position naturelle. Il suffit de mettre sous le microscope la dépouille larvaire d’un Pentatome pour s'assurer que les stylets se détachent avec les téguments et doivent en conséquence être remplacés à chaque mue. La larve dessinée avait déjà fait deux mues ; elle se préparait à subir la troisième (et probablement dernière). Les stylets plus courts qui existent chez les jeunes larves au sortir de l’œuf se forment, pendant la phase embryonnaire, dans des gaines analogues, mais moins profondes (HEYMoNs 1898). Quant au fonctionnement des pièces buccales, il est prouvé aujourd’hui que le liquide absorbé (sève, sang, etc.) ne remonte nullement par la rainure du rostre comme on le croyait autre- fois, mais par un canal très fin (canal de succion), formé par la juxtaposition des stylets internes, continu avec la cavité du pha- rynx (fig. 6). Un deuxième conduit (canal d’excrétion), compris lui aussi entre les stylets internes, sert à l’instillation de la salive à l'endroit piqué. L’ascension du liquide s’effectue par l’action aspiratrice du pharynx et l’écoulement de la salive par l'effet du petit appareil connu sous le nom de pompe salivaire. Le rôle du rostre n’est donc pas de sucer la sève ou autres liquides, mais de protéger les stylets, de diriger leur pointe et surtout de reconnaître au moyen de ses poils tactiles, l'endroit où le dard doit pénétrer. Au surplus le rostre, agissant comme le tube d’un trocart, maintient les stylets dans l’acte de forer et s’oppose à leur déplacement latéral. On voit, d’après ce qui a été dit du canal de succion, que le point d'insertion du rostre à la face ventrale de la tête, ne doit pas être désigné sous le nom de bouche. La bouche, si l’on veut conserver ce terme dans l’anatomie de l’Hémiptère, doit être reportée à l’orifice de sortie des stylets (anneau membraneux sous-clypéal, fig. 2a). C’est bien là, en effet, que la bouche (sfomodaeum) se montre tout d’abord chez l'embryon. Chez PIÈCES BUCC. DES HÉMIPTÈRES 649 l'adulte la bouche fonctionnelle (entrée des voies digestives) est reportée naturellement à l’extrémité du dard. Il faut, avant d'étudier les pièces buccales, rappeler tout d’abord la structure du clypeus (épisiome ou chaperon). On a dit que les Hétéroptères n’ont pas de clypeus (SPINOLA 1839, p. 156). Il est vrai que les Géocores n’offrent pas, comme le Fulgore et la Cigale, un large chaperon triangulaire, séparé du front par une rainure transverse. Toutefois la partie de la tête corres- pondant à la portion médiane du clypeus du Fulgore n’en existe pas moins. C’est la pièce allongée, un peu proéminente, souvent cannelée en travers, que l’on voit sur la ligne médiane, enserrée entre les jugaux. Deux sillons longitudinaux marquent ses limites latérales. Chez Graphosoma les jugaux étant allongés et convergents l'un vers l’autre au bord antérieur de la tête, le sommet du clypeus est caché en dessous (1). Au surplus, les jugaux ne sont pas de simples lames. Chacun d’eux possède une face externe (fulcrum), repliée en dessous, séparée de la face frontale par une carène. Excavé sur sa face profonde, le jugal isolé sous le micros- cope, rappelle en miniature une mandibule de perroquet. Aminci antérieurement, le fulcrum se continue en arrière avec la joue, c’est-à-dire avec la pièce latérale, qui porte l’antenne, tandis que chez le Fulgore, il en est séparé par une suture. En dessous, le fulcrum entre en contact avec la plaque triangulaire qui confine à l’articulation du rostre (séparée de celle-ci par la buc- cule) et représente vraisemblablement la lame maxillaire de Heymoss (fig. À, B, C). Une large échancrure taillée aux dépens des fulcra au bout antérieur de la tête laisse un espace suffi- sant pour loger le sommet du clypeus. On peut, en écartant les jugaux avec la pointe du scalpel, mettre le clypeus entière- ment à découvert. Une tête de Géocore (Graphosoma), préparée de cette manière, montre l’épistome sous forme d’une lame oblongue, convexe du côté dorsal, avec les bords repliés en (1) Chez T'essaraioma, les jugaux, contigus l’un à l’autre, se terminent en avant par un bord relevé. Le clypeus, très étroit, est déjeté en dessous (fig. 15). 650 E. BUGNION dessous. Son sommet (apophyse clypéale) est prolongé par l'anneau membraneux qui soutient le labre. La capsule céphalique, membraneuse dans la partie recou- verte par les jugaux, se termine en avant par deux mamelons coniques, situés l’un à droite de l’épistome et l’autre à gauche. Les buccules qui proéminent par dessous, dépassent légère- ment leur bord antérieur. Le clypeus des Raphigaster et autres Pentatomes est plus large et aplati que celui de Graphosoma. Les Hémiptères à tête étroite (Reduvius, Harpactor, Gerris) ont, au contraire, un cha- peron rétréci, enserré entre les jugaux. Le bout antérieur du clypeus (Graphosoma) forme, en se réfléchissant en dessous des stylets, deux lobes de couleur noire exactement Juxtaposés (fig. 2 lo). Ces lobes (remplacés parfois par un anneau complet) servent à soutenir les stylets au point où ceux-ci sortent de la tête et pénètrent dans l’an- neau membraneux en dessinant une courbe. Plus en arrière, les bords de l’épistome forment deux petits ailerons (fig. 2, 3 ai) qui donnent attache par leurs angles postérieurs aux branches antérieures du tentorium et contri- buent à supporter la pompe salivaire. Une des caractéristiques du clypeus est qu’il donne insertion par sa face profonde aux faisceaux antérieurs du dilatateur du pharynx. Un clypeus retourné, éclairei dans le baume montre chez tous les Hémiptères l’insertion linéaire de la membrane striée (voy. pharynx) et des deux côtés les lignes transverses qui répondent aux insertions des muscles. Chez quelques espèces (Cicada) les lignes transverses se voient déjà de l’extérieur et donnent au chaperon un aspect particulier. Il y a deux manières de démontrer les parties buccales. La première consiste à préparer ces organes 2% situ dans la tête de l’Insecte fixé sur le ventre, au fond d’une cuvette remplie d'alcool (1). Les téguments dorsaux ayant été détachés à petits (1) L'alcool est préférable à l’eau salée par le fait que les muscles coagulés (devenus opaques) sont plus faciles à détacher sans briser les pièces dures. PIÈCES BUCC. DES HÉMIPTÈRES 651 coups de scalpel, on enlève les ganglions, le tissu graisseux, etc., et l’on dégage les diverses pièces, en ménageant leurs con- nexions et leurs rapports. La préparation éclaircie, montée au baume, peut être observée par transparence ou à la lumière du soleil. Le second procédé consiste à isoler sur le porte-objet les pièces buccales avec l’appareil suspenseur (tentorium) et à les monter dans le baume à plat ou de côté. Il faut, pour bien réussir, écarter les jugaux avec le scalpel, tout en ménageant le clypeus. Les parties latérales de la tête ayant été enlevées, on peut avec un peu de pratique obtenir les pièces buccales avec le support chitineux et le clypeus tout à fait intacts. La méthode des coupes est pour certains détails (canaux du dard, pharynx) un auxiliaire indispensable. Seulement comme la chi- tine est très friable, il faut pour bien réussir prendre des sujets incomplètement durcis (à l’état de larves). I. HÉTÉROPTÈRES À. Géocores végétariennes. Les espèces qui ont fait l’objet de cette étude sont : Grapho- soma lineatum, Raphigaster grisea, T'essaratoma papillosa de Ceylan, Pyrrhocoris apterus, Odontopus varicornis de Ceylan, Syromastes marginatus, Petascelis remipes du Transvaal, Chrysocoris stockerus de Ceylan. La description qui va suivre se rapporte plus spécialement à Graphosoma lineatum. Formé de quatre segments articulés, le ROSTRE offre sur sa face ventrale une gouttière profonde destinée à loger le dard. Assez large sur le premier article, la gouttière est fortement rétrécie au niveau du deuxième. Sa partie terminale est tantôt entièrement fermée, transformée en un canal complet (Graphosoma), tantôt prolongée en forme de fente jusqu’au bout de la trompe (Odon- topus, Chrysocoris). La gouttière étant largement ouverte, dans 652 E. BUGNION sa partie supérieure, les stylets, à découvert à ce niveau, peu- vent dans certains cas sortir quelque peu de la rainure (1). Le but de cette disposition est de permettre au rostre de se raccourcir en se coudant, au moment où le dard s’enfonce, sans abandonner toutefois l'extrémité de ce dernier. La flexion, plus ou moins marquée suivant les espèces, se fait dans l’arti- culation qui unit le premier article avec le deuxième. L’orifice terminal du rostre présente un bord aminci avec deux fais- ceaux de poils courts et larges, remplissant probablement une fonction tactile. C’est en effet l'extrémité de la trompe qui, en même temps que les antennes, explore la surface du végétal et « choisit » la place appropriée pour l’intromission du dard. Le rostre des Hétéroptères n’est pas, comme celui du Fulgore, appendu à une membrane lâche (gula), mais implanté à la face ventrale de la tête, un peu en arrière de l’anneau mem- braneux qui laisse passer les stylets. Une ouverture ovalaire taillée dans la chitine (limitée par les buccules et les lames maxillaires) établit la communication entre la cavité de la tête et celle du rostre, livrant passage au sang, aux nerfs, aux tra- chées et aux muscles. L’articulation est formée par une mem- brane étroite insérée au pourtour de l’orifice. Les muscles, visibles sur la coupe sagittale (fig. 24) peuvent être distingués en releveurs et dépresseurs. On voit d’après la description qui précède que le rostre représente une gaine protectrice, en même temps qu’un organe tactile et explorateur. Chez Graphosoma, le rostre mesure 3 3/4 mm. de longueur. Sa surface est garnie de quelques poils. Le premier article, deux fois plus épais que le deuxième, a 1 mm. de longueur sur 0,42 d'épaisseur ; le deuxième, long et étroit, mesure 1 1, mm. sur 0,20 (son extrémité un peu rétrécie, fait au premier abord l'effet d’un cinquième segment). Le troisième (1) On peut dégager entièrement les stylets au moyen d’une aiguille passée en dessous. Si un tel accident venait à se produire pendant la vie, l’Insecte, incapable de remettre son dard en place, serait par là-même dans l'impossibilité de se nourrir. PIÈCES BUCC. DES HÉMIPTÈRES 653 article, épais et sinueux, mesure 0,05 sur 0,28, le quatrième plus étroit, 0,05 sur 0,16. Le rostre de T'essaratoma (fig. 16), bien que plus épais, offre des proportions analogues. — Chez Miris, le deuxième article n’est pas plus long que le premier et à peine plus long que les troisième et quatrième (BUGNION, 1910, fig. 14). — Chez Odontopus, le rostre, long de 10 mm., offre de la base à la pointe une épaisseur décroissante. Les dimensions des articles sont : premier 2 3/4 mm., deuxième, 3 1/2 mm., troisième 2 mm., quatrième 1 3/4 mm. Le LABRE (fig, 1, 2, 3, 4) est caractérisé par sa forme allon- gée, sa surface crénelée, sillonnée en travers et surtout par sa disposition en forme de gouttière. Partiellement recouvert par les jugaux, il est suspendu au sommet du clypeus par un anneau membraneux (fig. 1, 2 a), conformation qui, malgré l’absence de muscles propres, lui assure une mobilité suffisante pour suivre les mouvements du rostre. Sa gouttière, étroite et rec- tiligne, recouvre les stylets sur 2/5 environ de leur longueur chez Graphosoma (1). Dans ce même genre, la longueur du labre est de 1 mm. 8, l’épaisseur à la base de 0,2. Son bout inférieur, légèrement relevé, offre une pointe amincie, flexible, un peu recourbée. Examiné au microscope, le labre se montre composé de trois parties : une médiane, convexe, de couleur claire, avec des incisures transverses et deux lames latérales foncées, situées à droite et à gauche de la rainure, formant à la base de celle-ci un rebord élargi. Séparées de la partie médiane par une ligne bien accusée, les lames latérales mon- trent à leur surface de petits polygones qui répondent aux limites des cellules épidermiques. — Le rôle du labre est de protéger les stylets et de les maintenir en place. Ses dimen- sions sont calculées de façon qu’il recouvre exactement la partie du dard laissée à découvert dans la rainure du rostre. — Le (1) Chez Odontopus, le labre relativement plus court ne recouvre qu’une petite partie du dard (1910, fig. 16). 654 E. BUGNION labre de Graphosoma est représenté figure 1-4 ; de Raphigaster, figure 12; de T'essaratoma, figure 15 ; de Syromastes, figure 19. Mon mémoire sur l’appareil salivaire (1910) donne des dessins ù relatifs aux genres Chrysocoris, Miris et Odontopus. Pareils à des soies rigides, les STYLETS forment en se juxtapo- sant un dard acéré destiné à la succion. Il y a deux paires de stylets, une externe et une interne, différentes par leur structure et leur fonction. Observé dans sa position normale, le dard dépasse quelque peu le bout du rostre. Les deux extrémités barbelées, recourbées en dehors appartiennent aux stylets externes, tandis que les stylets internes, plus longs et plus forts, finissent par une pointe droite. Ces dispositions montrent dès l’abord que les soies internes sont plus spécialement destinées à l’acte de forer, tandis que le rôle des externes paraît être de retenir le dard à l’intérieur des tissus. BUSGEN (1891), qui a pratiqué des coupes dans les feuilles au niveau des « Stichcanäle », des pucerons, a vu les stylets externes recourbés en crochet à l’intérieur des cellules. Les Hémiptères carnassiers (Hydrocores) ont des stylets droits, plus courts et plus épais. On constate, en étudiant les pièces dissociées et surtout la coupe du dard (fig. 6), que les stylets internes représentent deux demi-cylindres encastrés au moyen de cannelures. Les stylets externes placés en avant et en arrière des précédents, creusés en forme de gouttière, se touchent seulement par les bords. Les cannelures, qui courent d’un bout à l’autre, permettent de petits glissements longitudinaux tout en assu- rant la coaptation la plus parfaite. Le dard ne sert pas seulement à inciser les plantes. Les stylets internes forment par leur juxtaposition deux conduits, très fins, dont l’un, ordinairement placé au côté dorsal, est le canal de succion continu avec le bec du pharynx, tandis que l’autre situé au côté ventral, est le canal d’excrétion destiné à l'écoulement de la salive. Ces dispositions ont été reconnues 4 r i t V4 4 $ $ + 4 # $ En $ à es PRE DE Aer gt ê | | ? ? Li ë # + a À 4 ; PIÈCES BUCC. DES HÉMIPTÈRES 655 grâce à la méthode des coupes, par GEIsE (1883) et WEDDE (1885), élèves de Leuckart (1). Le premier de ces travaux se rapporte à diverses Hydrocores, le deuxième aux genres Pyrrhocoris, Pentatoma, Notonecta, C'entrotus, ete. — Chez Cimex lectularius étudié par LANDoIs (1868-69) le canal de succion existe seul. La coupe du dard de Graphosoma obtenue par N. Popoff, (fig. 6) montre deux canaux juxtaposés, l’un à droite et l’autre à gauche. Les deux tubes sont superposés chez Notonecta et Fulgora. Outre les canaux de succion et d’excrétion, on voit d’ordi- naïre dans chacun des stylets une lumière étroite limitée primitivement par des cellules formatives. Ce lumen com- munique probablement avec la cavité de la tête, de manière à donner accès au sang. GEISE a prouvé toutefois au moyen d’injections de carmin que les lumina des stylets sont fermés chez l’adulte (2). Chaque stylet comprend une partie basale, creuse, élargie, donnant attache aux muscles et une partie terminale, coudée, allongée en forme de soie. La longueur de la pièce basale est chez Graphosoma de 1 mm. environ, celle de la partie sétiforme de 5. Le coude régulièrement arrondi, se trouve au niveau de l’anneau membraneux. Le dard est aminci à cet endroit sur une longueur de 1 1/2 mm. La figure D montre les quatre stylets de RAPHIGASTER préparés in situ à l’intérieur de la tête, après ablation de la paroi dorsale. Remarquons à ce propos que les stylets des Géocores offrent une partie basale dilatée en forme de cloche, tandis que ceux des Hydrocores se terminent d'ordinaire par une pièce aplatie et allongée, en forme de palette ou d’aviron. La partie basale des stylets est entou- (1) Faute d’avoir pu examiner de bonnes coupes, les auteurs antérieurs à GEISE et WEDDE croyaient que le liquide aspiré remonte par la gouttière du rostre (en dehors des stylets). (2) Chez les Lépidoptères, le canal de succion, renfermé dans la trompe, est formé également par la juxtaposition des deux maxilles. Le dard des Ichneumons, dérivé lui aussi d’appendices modifiés, offre une disposition iden- tique. Le canal de ponte, est formé par la juxtaposition des stylets, comme le canal de succion des Hémiptères. Il y a en outre, dans chacune des pièces, une « lumière » propre qui communique avec la cavité abdominale et donne accès au sang, aux nerfs et aux trachées. (Voy. BUGXION, les œufs pédiculés et la tarière de Rhyssa persuasoria. C. R. du 6° congrès de Zoologie. Berne. p. 511). 656 _ E BUGNION rée d’une gaine cellulaire (vestige de leur matrice) qui, per- sistant chez l’adulte, se continue, d’autre part, avec celle du pharynx. Cette enveloppe (cuticule), prolongée en avant jus- qu’au point où les stylets s’accolent les uns aux autres, forme une membrane élastique, qui assure l’abouchement exact du pharynx avec le canal de succion et celui de la pompe sali- vaire avec le canal d’excrétion. Observés à un fort grossissement, les stylets internes et externes des Géocores végétariennes offrent au niveau de leur pointe une différence de structure très accusée. Tandis que les stylets internes ont une pointe droite ou faiblement courbée avec un bord tranchant, les externes ont leur extrémité courbée de dedans en dehors avec des dentelures d’aspects divers. On remarque le plus souvent immédiatement derrière la pointe deux ou trois dents mousses (dont l’une plus grosse inclinée en dedans), puis en arrière de celles-ci une série de dents ou barbes plus petites, inclinées en dehors, généralement disposées sur deux rangées. Ces dispositions sont représentées pour Graphosoma (fig. 7), Pyrrhocoris (fig. 8 et 9), Raphigaster (fig. 14), T'essaratoma (fig. 18), Syromastes (fig. 21), Chrysocoris (fig. 23). — Pyrrhocoris diffère des autres genres examinés en ce que les stylets internes offrent eux aussi une série de découpures le long du bord. L’étude des coupes montre que les stylets se forment à lin- térieur d’un repli, dépendant lui-même de l’invagination bucco- pharyngienne. Cette disposition peut être observée sur les coupes qui intéressent la partie postérieure du stylet dilatée en forme de cloche (fig. 25). Les mêmes préparations montrent que la couche formative des stylets est, comme pour la pompe et le pharynx, toujours placée au côté externe de la chitine. Les stylets sont maintenus en place par une série de glssières chitineuses très exactement construites. Il y à, en allant d’arrière en avant : 10 les glissières latérales du tentorium (placées en dessous des deux cornes); 2 les glissières sous-clypéales (en PIÈCES BUCC. DES HÉMIPTÈRES 657 dessous des ailerons); 3° la glissière de l’anneau membraneux (face supérieure des lobes sous-clypéaux) ; 4° la rainure du labre ; 5° la rainure du rostre. Chez Chrysocoris les branches postérieu- res du tentorium offrent quatre renforcements linéaires de couleur brune qui, placés au côté dorsal au niveau des pièces basales, font vraisemblablement aussi l'office de glissières. Le mécanisme des stylets est complété par un système de leviers. Le stylet interne est chez les Géocores relié au support chitineux par une pièce rigide, coudée, articulée sur l’angle postéro-externe de ce dernier (fig. D). Les avantages de cette disposition sont : 1° de limiter l’amplitude du mouvement, celle- ci étant déterminée par la forme et la longueur du levier ; 29 d'assurer au stylet un point d'appui solide au moment où, dans l’acte de forer, le protracteur se contracte ; 3° d’augmen- ter les points d'application des muscles et la puissance de leurs actions. Le stylet externe est muni d’une pièce à trois branches, deux courtes et une longue, faisant elle aussi l’office d’un levier (fig. D). L’une des branches courtes inclinée en dehors s’arti- cule sur la paroi latérale de la tête (point d’appui) ; l’autre dirigée en arrière s'attache à la pièce basale du stylet. La bran- che longue, tournée en avant et en dedans, donne attache à des muscles pro et rétracteurs, qui, produisant un effet de bascule, font pivoter le levier sur son point d'appui. La présence de leviers annexés aux stylets internes a été constatée chez Raphi- gaster, Graphosoma, Pentatoma, T'etracanthus, Syromastes, Odontopus et Chrysocoris. Les leviers des stylets externes, bien que plus difficiles à démontrer, existent probablement aussi dans la plupart des espèces. Les muscles destinés aux mouvements des stylets se distin- guent en rétracteurs et protracteurs. Les rétracteurs, insérés en arrière sur les parois de l’occiput, s’attachent d'autre part sur les lames basales des stylets. Les protracteurs, insérés en avant sur la lame maxillaire et le jugal, agissent plus spécialement sur les leviers. Relativement volumineux, ces muscles remplis- sent (avec le dilatateur du pharynx et l’aspirateur de la salive) 658 E. BUGNION une bonne partie de la cavité céphalique. Tandis que le muscle aspirateur, situé entre les deux branches postérieures du ten- torium, s’insère uniquement sur ces branches, les muscles des stylets s’attachent plus spécialement (peut-être exclusivement) à la face interne de la paroi de la tête. T'ENTORIUM, APPAREIL SUSPENSEUR OU SUPPORT CHITINEUX. La pièce qui fait l'office de support a été partiellement décrite par BURMEISTER (1) (1835, II, p. 46, atlas IL, pl. [), plus récemment par GERSTFELD (1853), P. MAyER (1874), Gæise (1883), WEDDE (1885) et par moi-même (1908, fig. 16, 17; 1910, fig. 10, 16). Cet appareil (tentorium modifié) exige à cause de son impor- tance fonctionnelle, une étude attentive et détaillée. Le support chitineux est formé de deux lames qui, prenant appui en arrière sur le bord inférieur du trou occipital, se portent obliquement en avant et en haut, puis soudées en une pièce unique, s’attachent par deux expansions aux deux bords du clypeus. Elargies dans leur partie postérieure et écartées l’une de l’autre, les deux lames se rapprochent antérieurement de façon à former une gouttière étroite destinée à loger le pha- rynx. Les deux lames qui le composent, avec leur bord infé- rieur épaissi et rembruni, rappellent assez exactement la balançoire d’un cheval de bois. La partie antérieure du pharynx (bec) traverse le support en dessous d’une crête transverse et s’abouche au devant de cette crête, dans le canal de succion. La crête transverse relevée à droite et à gauche en forme de corne (cornes du tentorium, fig. 4, 5 co), se continue par une expansion jusqu’au bord du (1) BURMEISTER décrit chez la Cigale deux piliers postérieurs (Knochenleisten) qui se portent de la lingula au bord du trou occipital et deux piliers latéraux tendus de la lingula à la région de la joue. — La pièce (mal définie) désignée par FABRICIUS, SAVIGNY, BURMEISTER, etc., sous le nom de Zingua, linqula ou ligula, répond semble-t-il, à la partie antérieure du tentorium. Elle n’a avec la langue des Hyménoptères (partie de la lèvre inférieure) aucun rapport quelconque. Les piliers postérieurs de BURMEISTER se confondent vraisemblablement avec les lames postérieures, les piliers latéraux avec les expansions clypéales du tentorium. Il faut remarquer cependant que le tentorium proémine au-dessus du bec du pharynx en formant une sorte de languette (Z. per- jorée, renfermant les organes gustatiis) qui justifie en quelque mesure les dénominations des an ciens auteurs. — La /ingua de la Cigale, dans le sens que lui donnait BURMEISTER, a été décrite par MECK (1904) sous le nom d’hypopharynx. PIÈCES BUCC. DES HÉMIPTÈRES 659 clypeus. Les stylets qui cheminent des deux côtés en dehors du support (dans les glissières latérales) se rejoignent en avant de la crête pour former, en se juxtaposant, les canaux du dard. En arrière de la crête se voient deux renforcements qui, sui- vant le bord supérieur de la gouttière du pharynx, forment ensemble une sorte de fourchette (furcula).C’est, comme le mon- tre la figure 3, dans l’angle rentrant de la furcula (fu) que se trouve l’orifice dans lequel s’engage le bec du pharynx (p#'). A la crête transverse se rattache une languette chitineuse de couleur noire qui se porte en avant et s'applique sur la convexité des stylets au niveau de leur jonction. Cette pièce caractérisée par la présence de 7 à 8 points transparents (pores gustatifs) disposés sur une ligne, sera désignée sous le nom de languette perforée (fig. 3, 10, 24). Située en dessous du pharynx, la pompe salivaire est por- tée par deux expansions qui, détachées des ailerons du clypeus, se rapprochent sur la ligne médiane et rejoignent le support. L’intervalle compris entre les deux lames postérieures du ten- torium (en arrière du pharynx), est occupé par le muscle aspi- rateur de la salive ou rétracteur du piston. La largeur de ces lames, considérable à ce niveau, est proportionnée aux dimen- sions du muscle aspirateur. Le cerveau qui se trouve dans un plan supérieur n’est, chez les Hétéroptères, pas en rapport direct avec les lames. Les stylets en revanche sont supportés par le tentorium. Ils passent à droite et à gauche dans une glis- sière placée au niveau de la crête transverse, en dessous de la petite corne qui surmonte celle-ci. Une membrane triangulaire. tendue par une baguette coudée (fig. D, 4 et 5), se porte à droite et à gauche du bord supérieur du support aux stylets correspon- dants et contribue à limiter l'amplitude de leurs déplacements. Enfin les leviers des stylets internes s’attachent aux angles postéro-externes dudit support. Les usages du tentorium, sont d’après ce qui précède : 1° de soutenir le pharynx et d’assurer la continuité de cet organe avec le canal de succion ; 2° de supporter la pompe salivaire ; ARCH, DE ZOOL, EXP, ET GÊN. — 5° SÉRIE, — T, VII, — (Il), 43 660 E. BUGNION 3° de donner attache au muscle aspirateur de la salive; 4 de supporter les stylets ; 5° de donner attache aux membranes triangulaires et aux leviers. Morphologiquement le tentorium représente un pli épider- mique, qui, pénétrant à l’intérieur de la tête et se continuant EDS ALES REY ESS = DAS Ti x] kxe d NO EE LL SM ON OO Ho e0© ___md OX Site F1G. F. — Fyrrhocoris apterus. Coupe transverse de la tête en avant de la pompe salivaire. bu, buccule; c, clypeus; ce’, expansion du clypeus (repli clypéal); ce, canal d’excrétion de la salive ; ef, conduit efférent de la pompe; cs, canal de succion ; gm, glande maxillaire ; jug, jugal ; Z, labre ; Zm, lame maxillaire ; m4, muscle dila- tateur du pharynx; #7», muscles protracteurs des stylets; st, ‘stylets ; {, tento- rium ; #”, pli du tentorium. avec les lames pharyngiennes, donne lieu, par différenciations graduelles, à des pièces chitineuses de structure complexe. Les coupes transverses provenant de jeunes larves montrent les deux branches postérieures du support (en voie de formation), sous forme de deux fentes sinueuses s’ouvrant à l’extérieur en arrière et en dehors. Chacune de ces fentes est limitée par deux lames cuticulaires tapissées à l'extérieur par une assise de cel- lules (fig. F). Les deux lames se soudent plus tard en une seule. PIÈCES BÜCC. DES HÉMIPTÈRES 661 L'aspect du support chitineux varie dans les différents grou- pes. Chez Graphosoma, les branches postérieures sont larges, à peu près triangulaires, renforcées par un épaississement rem- bruni; l’appareil entier est formé d’une chitine friable de cou- leur grise. Les figures 1-3 représentent la partie antérieure du tentorium de Graphosoma vue de côté, avec le clypeus, les aile- rons et l’anneau membraneux. La figure 4 montre le tentorium de face du côté ventral et la figure 5 du côté dorsal. Des for- mes analogues s’observent chez Raphigaster (fig. D), Pentatoma, T'etracanthus. Chez Syromastes (fig. 20) les branches postérieu- res sont fortement courbées, convexes sur la face externe. Chez Odontopus (1910, fig. 16), les branches postérieures sont étroites, allongées, avec une apophyse externe sur laquelle le levier du stylet interne est articulé. La même disposition se retrouve chez Petascelis (fig. 22). — Chez Chrysocoris, le support, de forme plus élevée, remplit, quand on l’observe de profil (1910, fig. 10), tout l’espace compris entre les parois dorsale et ven- trale de la tête. La chitine est transparente à l'exception des deux renforcements (glissières) déjà signalés. — Le support des petites espèces (Wiris, Calocoris, etc.) est, à cause de sa minceur, difficile à démontrer. Le PHARYNX est un organe brun, chitineux, allongé en forme de fuseau ; sa longueur est de 1/2 mm. chez Graphosoma (fig. 1, 2, 3 ph). Placé dans le plan médian, entre les branches du support, il offre une direction oblique d'avant en arrière et de haut en bas. L’œsophage qui lui fait suite se reconnaît à sa couleur plus pâle et à son calibre plus petit. Etudié sur une coupe transverse (fig. 25, 26, 27), le pharynx se montre formé de deux lames, une inférieure épaisse, creusée en gouttière, et une supérieure (opercule) plus ou moins concave, fixée aux bords de l’inférieure par une membrane élastique. La lame inférieure est entourée d’une assise cellulaire (matrix) qui comble l’espace compris entre le pharynx et le support et se continue à droite et à gauche avec la gaine des stylets. L’opercule est, suivant le degré de 662 E. BUGNION contraction du dilatateur, tantôt creusé en gouttière dans le même sens que la lame inférieure, tantôt plan ou encore un peu bombé. GEisE (1883) compare la coupe du pharynx à deux UÙ emboîtés l’un dans l’autre. Certaines préparations montrent, ensuite de la rétraction du dilatateur, la lame supé- rieure fortement relevée en sens inverse (fig. G, 28). En avant le pharynx se prolonge par un bec atténué en pointe, qui traversant la crête transverse du support, pénètre dans l’anneau membraneux (dépendance du clypeus) et débouche à l’entrée du canal de succion, à Pendroit où les stylets internes se rappro- chent l’un de l’autre (fig. 3, 24). Une pièce en forme de languette, percée de petites ouvertures (languette perforée), insérée sur la crête transverse, recouvre la jonction des deux canaux. Une membrane élastique, fixée sur les bords de la languette, atta- chée d’autre part aux stylets et au bec du pharynx, assure vraisemblablement la coaptation des pièces. Il faut, en effet, une occlusion parfaite pour que le vide puisse s'établir au moment de la succion (1). Dilatateur du pharynx. Le muscle dilatateur peut être étudié sur des pièces disséquées ou sur des coupes. Les préparations montées de côté, montrent une série de fibres qui, insérées à la face inférieure du clypeus, se portent d’autre part à l’oper- cule du pharynx. Les fibres, à peu près parallèles, obliques de haut en bas et d’arrière en avant, sont groupées en trois ou quatre faisceaux. On remarque, au milieu des fibres musculaires, une membrane (1) L’abouchement du bec du pharynx est un point d'anatomie difficile à expliquer. Il est mal- aisé de comprendre comment les stylets internes peuvent, pendant leur mouvement de va-et-vient s'adapter assez exactement l’un à l’autre pour embrasser le bec du pharynx d’une manière her- métique. Il est vrai que l’amplitude du mouvement est très minime. On peut donc supposer que le bec du pharynx, pénétrant dans l’entrée du canal de succion comme dans un petit enton- noir glisse « à frottement doux » à l’intérieur, sans permettre au liquide de suinter au dehors. Mais que faire alors de la languette perforée ? Que faire des pores gustatifs ? Il faut, pour expliquer l'utilité des pores, admettre la présence d’une partie membraneuse avec laquelle la face infé- rieure de la languette vient en contact. Ma conclusion est que l’abouchement du pharynx se fait au moyen d’une membrane élastique. Il y aurait une lame d’origine cuticulaire qui, engainant les stylets à l'entrée du canal de succion, embrasserait d’autre part le bec du pharynx dans un tube clos. La languette perforée serait placée dans une boutonnière de cette lame, au côté dorsal, et soudée à celle-ci par ses deux bords. Une disposition analogue assurerait l’abouchement exact du conduit efférent de la pompe à l’entrée du canal d’excrétion. » sl PIÈCES BUCC. DES HÉMIPTÈRES 663 placée de champ, offrant des baguettes chitineuses régulièrement espacées (fig 1-3) (1). Cette membrane que j'appelle sériée est, ainsi que le montrent les coupes transverses, située dans le plan médian entre les muscles de droite et ceux de gauche. Le fort grossissement fait découvrir le long des baguettes chitineuses, FIG. G. — Pyrrhocor s apterus. Coupe de la tête au niveau des yeux. X 54. md, muscle dilatateur du pharynx; mp, muscle protracteur des stylets; ms, membrane striée ; ph, pharynx ; pi, piston de la pompe salivaire ; ro, rostre ; 5° canal salivaire principal ; ste, stylet externe ; sti, stylet interne. un grand nombre de filaments (tendinets) destinés aux inser- tions. Les fibres musculaires, disposées comme les barbes d’une plume, se portent obliquement du clypeus à la membrane (fig. G). Muscle antagoniste ou abaisseur du pharynx. Les coupes transverses passant immédiatement au-devant des yeux mon- trent un système de fibres qui, partant d’une crête médiane, en dessous du clypeus, et se portant obliquement à droite et à (1) Ces stries ou baguettes sont déjà mentionnées dans l’ouvrage de Burmeister (1835, II, p. 46). 664 E. BUGNION gauche (en sens inverse du dilatateur), s’insèrent sur une lame horizontale rattachée au pharynx par une expansion. La lame horizontale tendant à effectuer un mouvement de bascule, l'effet de l’antagoniste doit être d’abaisser le pharynx ou tout au moins de le maintenir en place, au moment où le dilatateur entre en action (fig. H.) Constricteur de l’œsophage. Le dilatateur se terminant natu- rellement à l’endroit où l’œsophage traverse le cerveau, ce muscle est remplacé à ce niveau par des fibres annulaires cons- tituant le constricteur. Ces fibres, sectionnées en travers, se voient sur la coupe sagittale de Pyrrhocoris (fig. 24). La même coupe montre les rapports de l’æœsophage avec le vaisseau dor- sal et les ganglions nerveux. Le mécanisme du pharynx est, d’après ce qui précède, facile à comprendre. La cavité étant close, il est clair qu’une aspira- tion doit se produire, sitôt que l’opercule est soulevé. Les fibres du dilatateur sont disposées en vue de cette action. L’im- portance du pharynx, comme organe de succion, rend compte du développement considérable qu’a pris ce muscle. Il se peut (étant donné l’étroitesse du canal de succion), que ia capilla- rité favorise quelque peu l’ascension de la sève, mais c’est bien le pharynx qui, par l’agencement de ses parties, se révêle comme « aspirateur de la sève » (chez les espèces carnas- sières comme « aspirateur du sang »). La fonction du muscle antagoniste est de maintenir l’appareil en place. Quant au cons- tricteur (l’opercule s’abaissant de lui-même grâce à l’élasticité de ses attaches), son rôle doit être de pousser dans l’œsophage le liquide absorbé. LANGUETTE PERFORÉE, ORGANES GUSTATIFS (fig. 10). WEDDE (1885), qui a vu la languette perforée sur des coupes sagittales, a admis en ce point la présence d’une glande impaire. Les pores laisseraient suinter un liquide huileux destiné au grais- sage des stylets. Mon opinion est que ledit organe est de nature gustative, —…. Le ls il PIÈCES BUCC. DES HÉMIPTÈRES 665 Ne faut-il pas que l'Hémiptère soit renseigné d’une manière ou de l’autre sur la nature du liquide qu’il s'apprête à absor- ber ? Et où la sensation gustative pourrait-elle se localiser si ce n’était au niveau de la languette ? L’extrémité du rostre reste, au moment où les stylets s’enfoncent, appliquée à la surface du végétal. Cet organe, bien que garni de poils tactiles, ne peut donc renseigner l’Insecte sur le « goût » de la sève. Fi1G. H. — Pyrrhocoris apterus. Coupe de la tête un peu en avant de la précédente. x 70. Im, lame maxillaire ; man, muscle antagoniste ; md, muscle dilatateur ; ms, membrane striée ; ph, pharynx pi, piston de la pompe; ro, rostre ; st, stylets; ste, stylet externe ; sti, stylet interne ; ép, pli bucco-pharyngé. Le canal de succion compris entre les stylets internes, enserré d’un bout à l’autre dans la chitine, ne saurait, lui non plus, remplir ce rôle. Le seul point disponible pour placer un organe sensoriel est celui où les stylets s’écartent l’un de l’autre, l’en- droit où le bec du pharynx va s’aboucher. Ce point (/p. fig. 24) est précisément occupé par la languette. Admettant que le canal de succion est complété à ce niveau par une mem- brane (membrane qui doit s’insérer aux deux bords de la languette), je conclus que les pores arrivent au niveau de l'interstice au contact du liquide, 666 E. BUGNION F Un deuxième argument en faveur de l’opinion proposée découle de l’aspect des éléments au niveau des pores. On remarque sur la coupe sagittale une série de cellules particulières renflées en forme de bouteille, avec une partie inférieure claire, prolongée du côté du pore en un col étroit et une partie profonde granu- leuse renfermant le noyau. Autour de ces éléments, qui répon- dent par leur aspect à des cellules sensorielles, se trouvent des cellules épithéliales beaucoup plus petites. Les pores eux- mêmes sont séparés les uns des autres par des cloisons chitineu- ses épaisses faisant partie du tissu de la languette. Remarquons enfin que la position desdits pores, quoiqu’un peu modifiée (ensuite des dispositions anatomiques spéciales aux Hémiptères), répond, en somme, à celle qu’occupent les organes gustatifs chez les Insectes en général. La languette perforée se trouve, en effet, à la face profonde du clypeus et c’est bien dans cette région « à la face ventrale du labre et de l’épistome », plus spécialement sur le repli désigné par SAVIGNY sous le nom d’épipharynx, que l’on s’accorde d’ordinaire à loca- liser la sensation gustative. Voyez : GAZAGNAIRE 1886, PACKARD 1898, p. 43, 281. | Ma conclusion, bien que je n’aie pas réussi à démontrer les terminaisons nerveuses, est que les trous de la languette perfo- rée sont des pores qustatifs. Quant aux « homologies » de cet organe, il est intéressant de remarquer que la languette de l’'Hémiptère proémine au-dessus du canal de succion à l’endroit où les stylets internes s’écartent l’un de l’autre, exactement comme l’épipharynx de certains Insectes. Chez l’Abeille, par exemple, l’épipharynx, disposé en forme de valve, s’avance lui aussi dans l’intervalle des maxilles et, s’appliquant sur le canal de succion (ouvert à ce niveau), permet à l’insecte de faire le vide au moment d’aspirer. Il y a bien une différence ; tandis que la languette de l’'Hémiptère est une pièce rigide, fixée au tentorium, encastrée dans la paroi dorsale du canal de succion, l’'épipharynx de l’Abeille est un organe mobile, de structure membraneuse, pouvant tour à tour s’élever ou s’abaisser. te PIÈCES BUCC. DES HÉMIPTÈRES 667 L’homologie de la languette des Hémiptères avec l’épipharynx des Hyménoptères n’en reste pas moins évidente, non seule- ment au point de vue de sa situation, mais même à certains égards à celui de ses fonctions (oclusion du canal de succion et siège des organes gustatifs). La POMPE SALIVAIRE (Wanzenspritze) se trouve au côté ven- tral de la tête, au-dessous du bout antérieur du pharynx, entre les deux branches antérieures du tentorium. Sa fonction est d’aspirer le liquide contenu dans les glandes salivaires ou les conduits collecteurs et de le refouler dans le canal d’excrétion renfermé dans le dard, distinct chez les espèces végétariennes du canal de succion. Entrevu par Lanpors (1868), cet organe remarquable a été décrit par P. MAYER (1874) chez Pyrrhocoris, par Mark (1876) chez les Coccides, par GEIsE (1883) chez les Hydrocores, par WepDe (1885) chez divers Hétéroptères et Homoptères. Ces derniers auteurs ont donné de son fonctionne- ment une explication complète. Il ressort de l’ensemble des travaux cités, que la pompe sali- vaire existe chez tous les Hémiptères vrais (Rhynchota setifera de Wedde), tandis qu’elle manque aux Pédiculides. Semblable à une seringue minuscule, la « pompe des Hémi- ptères » comprend un tube dilaté en forme de cloche (corps de pompe) dans lequel se meut un piston cylindro-conique de couleur noirâtre. La cloche, formée d’une chitine transparente et élastique, est maintenue en place au moyen de deux tiges coudées, attachées d’autre part aux angles postérieurs des ailerons (1). Une lame verticale médiane, dépendance du sup- port chitineux, contribue également à la fixer. Les deux conduits principaux des glandes salivaires, très longs et flexueux, débouchent l’un à côté de l’autre sur la face ventrale du réservoir. Un canal étroit (canal efférent), ménagé dans l’épaisseur de la lame médiane, amène la salive de la (1) WEDDE (1885) ne mentionne qu’une seule tige ; à ce détail près, sa description concorde exactement avec la mienne. 668 E. BUGNION cloche à l’entrée du conduit d’excrétion (et non pas, comme Mayer l’avait cru, à l’entrée du pharynx). Les figures 2 et 3, montrent fortement grossie, la pompe salivaire de Graphosoma. L’ingénieuse petite machine est, comme les dessins l’indiquent, construite sur le principe de la pompe aspirante, avec son cylindre, son piston et ses tuyaux. Le vide se fait au moyen du muscle aspirateur ou rétracteur du piston. Ce muscle qui remplit l’espace compris entre les branches postérieures du support chitineux, s’insère, d’une part sur lesdites branches (dilatées à cet effet), d'autre part sur la tige du piston élargie en forme de lame. Le piston, retenu à l’intérieur du cylindre par une membrane élastique, revient dans sa position première, lorsque la contraction a cessé. La pompe des Hémiptères possède aussi sa soupape. La membrane qui se porte du bord supérieur du piston à l’inté- rieur du cylindre est disposée de telle façon que, s’appliquant sur les orifices d'entrée au moment du mouvement de retour, elle s’oppose au reflux du liquide dans les conduits. Remarquons encore, qu’ensuite des dispositions indiquées, la salive est forcée de s’écouler au dehors par le canal d’excré- tion (1). Si elle revient en partie dans l’estomac, ce ne peut être qu’indirectement en remontant avec la sève par le canal de succion. La pompe d’Odontopus représentée (fig. 11) se distingue de celle de Graphosoma par sa forme plus cylindrique. Le canal efférent offre sur son trajet une dilatation fusiforme. La pompe de Raphigaster (fig. 13} est semblable à celle de Graphosoma; celle de T'essaratoma (fig. 17) a une forme plus arrondie. Chez Syromastes (1908, fig. 17) le corps de pompe est plus allongé avec une dilatation un peu plus accusée en avant du milieu, offrant sur la coupe optique un contour plus anguleux. (1) J’ai vu un Pentatome (R. grisea) qui, tenu entre les doigts, fit sourdre sous mes yeux une gouttelette à l'extrémité de sa trompe. H. Junod a observé au Transvaal des Cigales de grande taille dont la sécrétion salivaire était assez abondante pour donner lieu à une pluie de goutte- lettes du haut de l'arbre qui les‘portait. PIÈCES BUCC. DES HÉMIPTÈRES 669 GLANDES ANNEXES. Les Hémiptères ont deux systèmes de glandes paires en rapport avec les pièces buccales : 1° les glandes labiales aussi appelées salivaires ; 2° les glandes maxillaires. Les glandes labiales comprennent : a. une glande principale, ordinairement bilobée, dont le canal excréteur (c. principal) se rend directement à la pompe ; b. une glande accessoire dont le canal excréteur rejoint le conduit principal à son point d’in- sertion. Placées normalement sur les côtés de l’estomac, les glandes labiales s’avancent chez quelques genres (Wotonecta) jusqu'à l’intérieur de la tête. — Les glandes maxillaires, beau- coup moins importantes que les labiales, sont exclusivement contenues dans la tête. Leur situation se voit sur la figure F empruntée à Pyrrhocoris. Les canaux excréteurs, très courts (bien apparents chez Notonecta) s'ouvrent des deux côtés de la tête, un peu en dehors de l'insertion du rostre. — Voyez au sujet des glandes annexes : PETTIT et KROHN (1905), BUGNION (1908-1910), FAURÉ-FRÉMIET (1910). La tête des Hémiptères est traversée par trois paires de replis (invaginations de l’ectoderme) en rapport, les uns avec le développement du tentorium, les autres avec la formation des stylets, du pharynx et de la pompe. Ce sont : 1° Les replis clypéaux (fig. Fc’) limités à la région antérieure de la tête, renfermant les bords invaginés du clypeus, tendus de ces bords à la partie antérieure du support chitineux, servant à former les prolongements antéro-supérieurs de ce support ; 20 Les replis tentoriaux antérieurs (fig. F, G, H) destinés à former la pompe salivaire et les lames antérieures du support ; 3° Les replhs tentoriaux postérieurs placés dans la partie pos- téro-inférieure de la tête, destinés à former les branches posté- rieures du support ; 4° Les replis bucco-pharyngés (fig. H tp), tendus transversa- lement de la région antérieure de la tête aux bords du pharynx, destinés à former les deux lames du pharynx et les quatre stylets. Ces plis se rencontrant à l’intérieur de la tête, la partie 67) E. BUGNION antérieure du support se forme précisément à leur point d’in- tersection. La tête se trouve ainsi divisée en six loges (fig. F) . plus ou moins distinctes, suivant les régions, savoir 19 Une loge médiane supérieure renfermant le muscle dilatateur du pharynx ; 20 Une loge médiane inférieure renfermant les canaux sali- vaires principaux, la branche ascendante du conduit salivaire accessoire, la pompe salivaire et le muscle du piston ; 3° Deux loges latérales supérieures et deux inférieures, ren- fermant entre autres une partie des muscles pro et rétracteurs. (Les muscles des stylets s'étendent en arrière et en haut dans une région où la tête n’est plus divisée en loges). Les coupes transverses provenant de jeunes larves montrent les plis ectodermiques sous forme de deux couches cellulaires séparées par un interstice. La chitine qui est sécrétée sur les deux surfaces peut, sui- vant les régions, présenter deux lames séparées, ou une lame unique, les deux lames s’étant alors soudées en une seule. De ces diverses productions chitineuses, celles des plis bucco- pharyngés offrent, au point de vue qui nous occupe, un inté- rêt spécial. C’est en effet par cette voie que pénètrent de dehors en dedans les invaginations (cornues) dans lesquelles se déve- loppent les stylets. La formation du pharynx et des stylets aux dépens de deux lames continues, rend compte également de la communication qui persiste entre le canal de succion et la cavité du pharynx. La pompe salivaire et le canal efférent paraissent, eux aussi, formés de deux lames juxtaposées (1). OUVRAGES CITÉS 1816. Saviany (Jules-César) Mém. sur les animaux sans vertèbres. I. 1 Théorie des organes de la bouche des Crustacés et des Insectes (Paris). (1) La formation de la pompe aux dépens de deux plis invaginés à l’intérieur se la tête est bien expliquée dans l’ouvrage de FAURÉ-FREMIET (1910, p. 236). 1833. 1834. 1835. 1847. 1848. 1853. 1861. 1865. 1866. 13866. PIÈCES BUCC. DES HÉMIPTÈRES 671 Durour (Léon). Recherches anatomiques et physiologiques sur les Hémiptères (Mém. présentés à l’ Acad. d. Sc. Paris). Durour (Léon). Résumé des recherches anat. et physiol. sur les Hémiptères (Ann. d. Sc. nat. Zool. 2e Sér., T. I, p. 232-239). BuRMEIsTER (Hermann). Handbuch der Entomologie. II. Rhyn- chota (Berlin, p. 46). BuRMRIsTER (Hermann). Ueber die Mundbildung von Pediculus. AMYoOT (C.-I.-B.). Entomologie française. Rhynchotes (Paris). GERSTFELD (Georg.). Uber die Mundtheile der saugenden Insekten (Dorpat). | Fre8er (Fr.-X ). Die europäischen Hemiptera (Vienne). Laxpots (Léonard). Anatomie des Pediculus Vestimenti (Zeit. f. wiss. Zool. XV). | MeTcaniKow. Embryol. Studien an Insekten (Zeit. f. wiss. Zool. Bd. XVI, p. 389-493). Sep. p. 74. SCHIÔDTE. On phthiriasis and on the structure of the mouth in Pediculus. 1868-9. LanDois (Léonard). Zur Anatomie der Bettwanze, mit Rerücks. 1869. 1869. 1874. 13876. 1882. 1882. 1883. 1884. 1885. 1885. verwandter Hemipterengeschlechter (Zeit. für wiss. Zool. Vol. XVIII et XIX). BraxDrT. Beiträge zur Entwg. der Hemipteren (Mém. Acad. S1.- Pétersbourg, T. 13). MELNIKOW (N.). Beiträge zur Embryonalentw. der Insecten (Troschel's Archio. f. Naturgeschichte. Vol. 35, p. 136-189 avec 2.4} MAYER (Paul). Anatomie von Pyrrhocoris apterus ( Archive. f. Anat. et Phys. p. 313-347 avec 3 pl. et 1875, p. 309-355 avec 2 pl.). Marx (E.-L.). Beiträge zur Anatomie u. Histologie der Pflanzen- läuse (Archio. f. micr. Anat. Bonn.). KRAEPELIN (K.). Uber die Mundwerkzeuge der saugenden Insekten (Zool. Anz.). WirracziL (E.). Zur Anatomie der Aphiden (4rb. a. d. zool. Inst. Wien. Vol. IV, Zool. Anz.). GEISE (0.). Mundtheile d. Rhynchoten. (Archio. f. Naturg. Vol. XLIX). GæEise. (0.). Entwicklungsgeschichte der Aphiden (Zeut. f. wiss. Zoo!l. Vol. XL). GEIsE (0.). Die Anatomie der Psylliden (Zeit. f. wiss. Zool. Vol. XLIII). Gæise (O.). Zur Morphologie et Anatomie d. Cocciden (Zeits. f. wiss. Zool. Vol. XLIII). 672 1885. 1886. 1886. 1887. 1888. 1891. 1892. 1892. 1896. 1896. 1897. 1898. 1899. 1901. 1903. 1905. 1905. 1907. 1908. 1910. 1910. E. BUGNION WEDDE (Hermann). Beiträge zur Kenntniss des Rhynchotenrüssels (Archio. f. Naturz. 51, Iahrg. Vol. I). WEDDE (Hermann).Der Saugapparat d. Phytophtiren (Zool. Anz ). GAZAGNAIRE. Organes de la gustation chez les Coléoptères (Bull. Soc. ent, Fr. LXXIX). — C.R. Acad. sc. 1886, I. p. 629. L£ox (N.). Beiträge zur Kenntniss d. Mundtheile d. Hemipteren (Jena). L£on (N.). Disposition anatomique des organes de succion chez les Hydrocores et les Géocores (Bull. Soc. d. Méd. et Nat. de Jassy). Buse (M.). Biologische Studien an Pflanzen und Pflanzentaüsen (Jenaische Zeits. [. Naturw. Bd. 25). L£ox (N.). Labialtaster bei Hemipteren (Zool. Anz. n° 389). SMITH (John-B.). The structure of the Hemipterous mouth (Sczence, April). HEeymoxs (Richard). Die Mundtheile der Rhynchota (Entom. Nachr. Jahrg. XXII, n° 114, p. 173, vorlaüf, Mitt). MaRLaTT. The Hemipterous mouth (Ent. Soc. of Washington. Vol. 3, p. 241-250, 1898. The periodical Cicada (NW. S. Dep. Agr. Div. ent. Bul. 14, n.s.). : Léox (N.). Beiträge zur Kenntniss des Labium der Hydrocoren (Zool. Anz. n° 527, Bull. d. Sc. Bukarest, p. 186). PaAcKARD (Alpheus). Text-book of Entomo'ogy. Heymoxs (Richard). Beiträge zur Morphologie u. Entwickelungsge- chichte der Rhynchoten (Nova acta. Vol. LX XIV avec3 pl. Halle). Léon (N.). Rech. morph. sur les pièces labiales des Hydrocores avec 4 fig. Mgecx (W. J.). On the mouthparts of the Hemiptera (Kansas. Univ. Science Bull. 2. n. q.p. 257-277, T. 7-10 (Cicada septemdecim). CHoropKkovsKY (N.). Ein Wort über die Mundtheile der Pediculiden (Zool. Anz. Vol. 28, p. 149). Perrir et Krox. Sur la structure de la glande salivaire de la Notonecte (Arch. d’anat. micr., T. 7). Nrerscx (Victor). Die Mundtheile der Rhynchoten. Matteil. des naturw. Ver. f. Steiermark. Bd. kk (Jahrg. 1907) Graz 1908, p. 304-311). BuGxiox (E.) et Pororr (N.). L'appareil salivaire des Hémiptères (Arch. d’anat. micr. T. 10 Fasc. IT). Buaxiox (E.) et Pororr (N.). L'appareil salivaire des Hémiptères (deuxième partie) (Arch. d’anat. micr. T. 11 Fasc. IV). Fauré-FReMreT. (E.). Contribution à l’étude des glandes labiales des Hydrocorises (An. sc. nat., 9 s. Zool.). PIÈCES BUCC. DES HÉMIPTÈRES 673 EXPLICATION DES PLANCHES Lettres communes à toutes les figures. a anneau membraneux. la lobes du clypeus. ai ailerons du clypeus. 1 labre. b baguette coudée. Im lame maxillaire, bu buccule. lp languette perforée. ce clypeus, c' expansion du clypeus (repli cly- #4 muscle aspirateur de la salive. péal). man muscle antagoniste du dilatateur. ce canal d’excrétion de la salive. md muscle dilatateur du pharynx. ef conduit efférent de la pompe. mp muscles protracteurs des stylets. co cornes du tentorium. mr muscles rétracteurs des stylets. cs canal de succion. ms membrane striée. ge ganglion cérébroïde. p pompe salivaire; pi piston de la pompe. gi ganglion sus-intestinal. ph pharynx; ph’ bec du pharynx. gæ ganglion sous-œæsophagien. s' conduit salivaire principal. gp ganglion prothoracique. s? conduit salivaire accessoire, gta ganglion thoraco-abdominal. st stylets; ste stylet externe, séi stylet interne. gm glande maxillaire. t tentorium ; £' plis tentoriaux antérieurs. gs glande salivaire principale, tp pli bucco-pharyngé. { fulcrum. v vaisseau dorsal. ju furcula. PLANCHE XXV F1G. 1-7. Graphosoma tlineatum. F1@. 1.. Clypeus et pièces buccales vus de côté avec le pharynx et la pompe salivaire, x 32. FiG. 2. Clypeus et pièces buccales vus de côté avec le pharynx et la pompe salivaire. x 41. Fi1G. 3. Préparation analogue. x 55. Le support chitineux a été détaché de ses connexions, afin de montrer le bec du pharynx et le canal efférent de la pompe. Il faut, pour com- prendre le fonctionnement des diverses pièces, placer les deux dessins l’un sur l’autre, en ajustant le bout antérieur du pharynx (p#’) entre les branches de la furcula (/u). Le bec (ph) se trouve ainsi en dessous de la languette perforée (/p). FiG. 4. Le support chitineux avec le labre et la pompe salivaire. Côté ventral. x 16. Les stylets ont été enlevés. F1G. 5. Le support chitineux avec le pharynx et les stylets. Côté dorsal. x 16. F1G. 6. Coupe transversale à travers le labre et les stylets. Préparation au baume. x 440, — ce, canal d’excrétion ; — cs, canal de succion : !, labre. — ste, stylet externe ; — sti, stylet interne. x 440. Fi. 7. Le bout des stylets. x 128. FiG. 8-10. Purrhocoris apterus. FIG. 8. Extrémité du stylet interne. x 128. F1G. 9, Extrémité du stylet externe. x 128. FiG. 10. Coupe sagittale médiane montrant la languette perforée et les organes gustatifs. x 417. F1G. 11. Odontopus varicornis. Le pharynx et la pompe salivaire isolés. x 34. PLANCHE XXVI F1G. 12-14, Raphigaster grisea. | Fi1G. 12. Le clypeus isolé avec le labre et le pharynx. x 21. FIG. 13. Le pharynx et la pompe salivaire isolés avec une partie du support. x 55. FIG. 14. Le bout des stylets. x 128. FIG. 15-18. T'essaratoma papillosa. FIG. 15. Le clypeus et les pièces buccales vus de côté, avec la pompe salivaire et le pharynx, x 18. F1G. 16. Le rostre isolé, x 18, MAÉ RE à, Mas 2 2e. ÿpv 674 | E. BUGNION F1G. 17. La pompe salivaire isolée avec une partie du support, côté ventral. x 66. FIG. 18. Le bout des stylets. x 190. Fi&. 19-21. Syromastes marginitus. FIG. 19. Le clypeus et le labre vus de côté avec l’un des stylets externes, le pharynx. la pompe salivaire et le support chitineux. x 21. F1G. 20. Le support chitineux isolé avec la pompe salivaire et les stylets. x 30. F1G. 21. Le bout des stylets. x 170. FIG. 22. Petascelis remipes. Le support chitineux isolé avec la pompe salivaire. x 41. FiG. 23. Chrysocoris stockerus. Le bout des stylets. x 162. PLANCHE XXVII F1G. 24-26. Pyrrhocoris apterus. F1&. 24. Coupe sagçittale médiane à travers la tête et le thorax. x 39. F1a. 25. Coupe transverse de la tête au niveau des reux, en arrière de la pompe. x 112. F1G. 26. Coupe transverse de la tête au niveau de la pompe. x 144. F1G. 27. Syromastes marginatus. Coupe transverse de la tête au niveau de la pompe. x 144. F1G. 22. Graphosoma lineatum. Coupe transverse de la tête en arrière de la pompe. x 150. INDEX ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES ÿe SÉRIE. TOME VII Adelea (Sur le genre —) (voir HESSE), N.et R., p. XV. ARAGO (Bibliothèque du Laboratoire —),N.etR., p. XXUI. Ascaris (Le système nerveux de | — d’après les travaux récents) (voir ROUVILLE), N.et R., p. Bathysciinae (Revision des —, morphologie, dis- tribution géographique, systématique. Bios- peologica XIX) (voir JEANNEL), p. 1. BIBLIOTHÈQUE du laboratoire Arago, Mémoires et volumes isolés. Lettre V (suite). — N. et R.. p, XXIII. Lettre W. — N. et R., p. XXIII. Biospeologica. XIX, — Revision des Bathysciinae (Coleoptères silohides). Morphologie, distribution géogra- phique, systématique (voir JEANNEL), p. 1. Bugnion(E.)avec la collaboration de N. POPOFF. Les pièces buccales des Hémiptères (Première partie), p. 648. Coccidie (Sur le genre Adelea, à propos d’une nou- velle — des Oligochètes) (voir HESSE), N.et R., Di XV: Coléoptères silphides (Revision des Bathysciinae —) (voir JEANNEL), p. 1. Epiderme des Planaires (Sur les terminaisons nerveuses dans |’ —) (voir HALLEZ), N. et R., D xx: Halichondria (Sur les affinités des —) (voir TopP- SENT), N.et R., p. 1. Halichondrines (La classification des — d’après leurs formes larvaires) (voir TOPSENT), N.etR., p. I. Hallez (P.). Sur les terminaisons nerveuses dans l’épiderme des Planaires, à propos du travail de E. Botezat et W. Bende, N. et R., p. xx. Hémiptères (Les pièces buccales des —) (voir BUGNION), p. 543. Hesse (E.). Sur le genre Adelea, à propos d’une nouvelle Coccidie des Oligochètes, N. et R., p. XV. Jeannel (R.). Revision des Bathysciinæ (Coléop- tères silphides); Morphologie. Distribution géographique, Systématique. Biospeologica XIX, 1 pi Oligochètes (Sur le genre Adelea, à propos d’une nouvelle Coccidie des —) (voir HESSE), N.et R., D: P-xv. Planaires (Sur les terminaisons nerveuses dans l’épiderme des —) (voir HALLEZ), N.et R., p.xx. Popoñff (N.). Voir BUGNION et POPOFF, p. 648. Protula (Irrégularités de la segmentation chez —) (voir SOULIER), N. et R., p. xxvV. Rouville (E. de). Le système nerveux de l’Ascaris, d’après les travaux récents (Revue critique), N. et R., p. 000. Silphides (Revision des Bathysciinæ, Coléoptère —) (voir JEANNEL), p. 1. Soulier (A.). Irrégularités de la segmentation chez Protula, N. et R., p. XXv. Topsent (E.). Sur les affinités des Holichondria et la classification des Halichondrines d’après leurs formes larvaires, N. et R., p. 1. L La si 7, = h LE) ‘ { ÿ 4 Arehrde A. transita Léger des Embia. A. zonula Moroff des Blaps. À Enfin À. oclospora Hesse des Slavina. On remarquera que l'Adelina octospora tant par sa morpho- logie que par son habitat constitue une forme intermédiaire entre les Adelea des Arthropodes et les Alossia des Mollusques. Grenoble, le 15 février 1911. XX NOTES ET REVUE INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 4883. Bepparo (Fr. E.). — Remarks upon a species of Coccidium infec- ting Perichaeta (Annals and Magazin of nat. History. Série 6. Vol. 2, London). 1396. Laggé (Alph.). — Recherches zoologiques cytologiques et biologi- ques sur les Coccidies (Archives de zoologie expérimentale et générales" 56e, AN) 4899. Lagsé. — Sporozoa (Das Thierrheich. Lief. 5, Berlin. 4906. Lüue (M.). — Die im Blute schmarotzenden Protozoen und ihre nächsten Verwandten { Handbuch. d. Tropenkrankh de C. MENse, LU 4916. Mrazex (A.). — Sporozoenstudien (Archiv. für Protistenkunde. Bd 138). 4899. Sienzecki (M.). — Etude cytologique et cycle évolutif de Adelea ovata Sch. (Ann. Inst. Pasteur). III SUR LES TERMINAISONS NERVEUSES DANS L'ÉPIDERME DES PLANAIRES À propos du travail de E. Borezar et W. BENDL. par Paul HALLEZ Professeur à l'Université de Lille Dans une étude (Ueber Nervenendigungen in der Haut von Süsswasser-Tricladen), parue dans le Zoologischer Anzeiger. T. 31, p. 59, les D'S E. Borezar et W. BENDL ont décrit quelques prépara- tions concernant une espèce indéterminée de Planaria, et faites d'après une méthode mod.fiée de Golgi qui, à en juger par les figures qu'ils donnent, ne paraît pas préférable à la méthode ordinaire. Ces auteurs semblent croire qu'ils sont les premiers à avoir mis en évidence les terminaisons nerveuses dans l’épithélium de ces animaux. Cependant les figures qu’ils donnent sont fort semblables à celles que j'ai publiées il y a onze ans, et qui sont la reproduc- tion de préparations faites, d'après la méthode ordinaire de Golgi, sur des exemplaires de Dendrocælum lacteum Müll. et de Leptoplana tremellaris OErst. NOTES ET REVUE XXI Je ne puis cependant pas reprocher, aux auteurs de la note en question, d'ignorer mes observations déjà anciennes, car le livre dans lequel je les ai publiées n’est sans doute pas connu en Alle- magne. Ce livre est la Zoologie descriptive (Paris, Octave Doin, 1900) qui comprend une série de monographies faites par divers auteurs et auquel j'ai collaboré pour les monographies de Gyralor notops Dugès, Dendrocælum lacteum Müll., Leptoplana tremellaris OErst. et Anguillula oxophila Schneider. Dans le but d'établir que tous les faits essentiels, qui se trouvent dans le travail de BoTezaT et BENDL, avaient déjà été observés par oi, je reproduis ici, avec les deux figures que j'ai données, les passages se rapportant à la question des terminaisons nerveuses épithéliales chez les Triclades d'eau douce et les Polyclades. Dans le chapitre consacré à la Planaire blanche (T. 1, p. 506), je dis ceci : | « Le plexus cutané est un réseau nerveux irrégulier qui s'étend « en dessous et à l'intérieur de la couche des fibres musculaires mt kb} JD f \. Ne Vo) a Bi I FIG. 232. — Cellules bipolaires et terminaisons nerveuses dans les téguments, d'après une préparation faite suivant la méthode de Golgi. Ep., épithélium cutané ; f. c.. couche des fibres circulaires ; p. l., plexus nerveux cutané ; c., cellules nerveuses bipolaires. « longitudinales. Il résulte, comme on l’a vu plus haut, de la rami- « fication des nerfs latéraux. Il est bien développé sur toute la face « dorsale et sur les parties latérales de la face ventrale du « COrPS. Les coupes, faites suivant la méthode de Golgi, donnent de « belles préparations qui permettent d'étudier la disposition du « plexus nerveux et les terminaisons nerveuses. Le plexus de la « couche des fibres longitudinales (fig. 232, p. [.) envoie, vers la « surface épithéliale, de nombreux filets nerveux très sinueux et XXII NOTES ET REVUE « « « « ramifiés qui traversent la couche des fibres musculaires circu- laires (fig. 232, f. c.) et qui, arrivés à la base de l’épithélium, se ramifient abondamment. Toutes ces fines ramifications s'élèvent, dans l’épithélium, parallèlement au grand axe des cellules épithéliales et à peu près jusqu'à la moitié de la hauteur de ces cellules (fig. 232, Ep.). « Sur le parcours des filets nerveux qui vont du plexus à la péri- phérie, on observe des cellules bipolaires (fig. 232, c.) ». Dans le chapitre consacré à la monographie de la Trémellaire (T. 1, p: 560), j'écris ce qui suit: « Les préparations, faites suivant la méthode de Golgi (fig. 263), montrent que de nombreuses fibres nerveuses, présentant sur FiG. 263. — Cellules et terminaisons nerveuses dans les téguments d'après une préparation faite suivant la méthode de Golgi. Ep., épithélium ; m. b., membrane basale. leur parcours des cellules bipolaires et même multipolaires, vont se terminer dans l'épithélium cutané. s « Le grand nombre des fibres nerveuses qui traversent ainsi la membrane basale parallèlement aux prolongementsfiliformes des cellules épithéliales, concourt, avec ces derniers, à donner à la mem vane basale l'aspect strié qui la caractérise ». Ces simples citations montrent que les observations de BOTEzZAT et BENDL concordent parfaitement avec les miennes et les confir- ment; elles montrent en outre que les terminaisons nerveuses péri- phériques ne sont pas différentes chez les Triclades et les Poly- clades. NOTES ET REVUE XXII IV BIBLIOTHÈQUE DU LABORATOIRE ARAGO ! MÉMOIRES ET VOLUMES ISOLÉS V (Fin) VosMAER (G.-C.-J.). — Aanteckeningen over Leucandra aspera I. Bijdrage tot de kennis der Kalksponzen. Leiden, 1880. VosmaEr (G.-C.-J.). — Voorloopig Berigt omtrent het onderzoek door den ondergeteekende aan de Nederlandsche werktafel in het Zoülo- gisch Station te Napels verrigt. La Haye, 1881. VosmaER (G.-C.-J.). — Versuch einer spongiologischen Stenographie. 1881. VosmaER (G.-C.-J.). — The Sponges of the Leyden Museum. I. The Family of the Desmacidinæ. Leiden. VossELER (J.). — Die verwandtschaftlichen Beziehungen der Sciniden und eine neue Gattung derselben (Acanthoscina). Leipzig, 1900. VossELER (J.). — Die Amphipoden der Plankton-Expédition. 1. Hype- riidea. Kiel, 1901. VroLIK (A.-J.). — Studien über die robe und die Knochen des Schädels der Teleostei, Leipzig, 1873. WAGxER (N.). — Beitrag zur Lehre von der Fortpflanzung der Insecten- larven. Leipzig, 1863. W WAGNER (N.). — Hyalosoma dux. Saint-Pétersbourg, 1868. WAGneR (N.). — Les Invertébrés de la mer Blanche, Saint-Pétersbourg, 1885. WAGNER (N.). — Die Wirbellosen des Weissen Meeres. Leipzig, 1885. 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MORIEU Imp.-Grav., 29, Rue Delimbre Paris (XIV‘) — Téléph. : 704-75 Raat 6 AT COLLE ENT CPE POSE SES LE RSS EE, : ARCHIVES DE LOOLOGIE EXPÉRIMENTALE ET GÉNERALE FONDÉES PAR H. pe LACAZE-DUTHIERS PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE G..PRUVOT ET E. G. RACOVITZA Professeur à la Sorbonne Docteur ês sciences Directeur du Laboratoire Arago Sous-Directeur du Laboratoire Arago 5° Série, T. VII. NOTES ET REVUE 1911. No 2 IRRÉGULARITÉS DE LA SEGMENTATION CHEZ PROTULA par A. SOULIER Professeur-Adjoint à la Faculté des Sciences de Montpellier. L'apparition du stade à 16 cellules, chez Protula Meilhaci s'effectue de façons très diverses. Il arrive en effet (mais, rarement que les huit éléments de formation nouvelle prennent naissance en même temps, ou à peu près en même temps. Les quatre micromères a! b! c! d' donnent quatre nouveaux éléments : alt, bl1, cit, d'1, disposés suivant une spirale enroulée à droite, et de dimensions un peu plus faibles que les éléments dont ils proviennent. Ainsi qu'on le voit sur la figure 1, non seulement les quatre cellules qui forment le premier groupe de micromères sont en voie de segmentation, mais il en est aussi de même des macromères À, B, C, D, qui vont donner naissance à quatre micromères a?, b?, c?, d? — X, ou second groupe de micro- mères, disposés suivant une spirale enroulée à gauche (D, situé _ ARCH. DE ZOOL. EXP. ET GÉN. — 5° SERIE. T. VII B. XXVI : NOTES ET REVUE inférieurement est invisible dans les figures). Cette apparition simultanée des huit cellules, qui porte à seize le nombre des cellules de segmention, est conforme à la règle généralement établie ; chez Protula toutefois, elle constitue l'exception. Il est rare, en effet, que les huit nouveaux éléments naissent en même temps. Leur formation est successive, sans règle bien nette, quoique d’une façon générale, le second groupe de micromères ne se forme qu'après l'apparition des éléments dérivés du premier groupe. Par exemple, on voit sur la figure IL, que toutesles cellules constituant le premier groupe de micromères sont en voie de for- mation. Les quatre micromères a!, bt, c!, d', présentent un étran- glement très net et sont sur le point de donner naissance simulta- nément aux quatre éléments a!t, b11, c!1, d'1. Les trois macromères A, B,C,ne présentent encore aucune trace d'étranglement. Par contre, le quatrième macromère D a déjà subi une division complète Li ét) NOTES ET REVUE XXVII en deux cellules et d’ = X. Ainsi donc la cellule X, qui fait partie du second groupe de micromères, apparaît, dans l'exemple considéré en même temps que les éléments du premier groupe. Du reste l'apparition, tantôt précoce, tantôt tardive de X (premier somatoblaste) n’est soumise à aucune règle précise. Ce premier somatoblaste se forme en effet quelquefois d’une facon prématurée, comme dans le cas précédent ; quelquefois, il apparaît en même temps que a!!, b11, ct1, d'1, et que les autres cellules du second groupe de micromères dont il fait partie (F. [.). Très souvent, au contraire, il ne se montre qu'après la formation de a!!-d''etavant la formation de a?, b?, c?. Enfin, il peut n'apparaître qu'après la formation de ces trois derniers éléments. De même, on constate de grandes irrégularités dans le moment de l'apparition des autres cellules. La figure IIT montre un blasto- derme où tous les micromères du premier groupe se sont divisés. Le premier somatoblaste d? — X est déjà formé. Aucune apparence de division ne se laisse encore deviner sur À, B, C. Sur la figure IV, on voit que a?, b?, c?, d? — X (second groupe de micromères) ont déjà pris naissance, tandis que la formation de nouveaux éléments, aux dépens des cellules du premier groupe, ne s’est effectuée que d'une facon incomplète : en effet, c! et d' seules se sont divisées, donnant lieu à l'apparition de c!t et d!1; les deux micromères a! et b' ne se sont pas encore segmentés. La figure V, présente une autre disposition. Les micromères du premier groupe se sont tous divisés ; ceux du second groupe appa- raissent d'une facon successive. Y s'est montré le premier et c ? est en voie de formation. À et B ne présentent encore aucune trace de la segmentation qui va se produire. Enfin, il faut signaler le cas où, bien que les micromères du premier groupe ne se soient pas encore divisés, ceux du second groupe, ont non seulement fait leur apparition, mais de plus, ils ont prématurément formé a°, b° c°, d*. Cette formation précoce de a*-d* a été observée chez MVereis par Wistinghausen ; et cet auteur regarde ce mode de développement comme représentant le mode normal, opinion qui n’est pas acceptée par Wilson. Il est admis généralement que l'apparition simultanée de deux nouveaux plans de segmentation verticaux, formant des angles de 45° avec les deux premiers plans verticaux, caractérise le stade à seize cellules. L'apparition de ces deux plans détermine ainsi la XXVIII NOTES ET REVUE formation simultanée de seize cellules. On voit par les exemples ci- dessus que le quatrième et le cinquième plan de segmentation sont loin d’apparaître toujours en même temps et qu'aucune règle bien nette ne préside à la formation des huit nouvelles sphères de segmen- tation qui apparaissent au quatrième stade. Le fait qui paraît le plus fréquent est l'apparition première des éléments postérieurs. Ceux- cise montrent en effet généralement avant les micromères situés dans la région antérieure (fig. IV, d? = X,c11,d'tet fig. V, 4,49} De toutes façons le résultat obtenu est le même (sauf les cas excep- tionnels où a*- d° se forment prématurément, avant la division des micromères du premier groupe) et le blastoderme, au moment où il est constitué par seize cellules, présente la disposition indiquée sur la figure VI. REVUES CRITIQUES Ni LE SYSTÈME NERVEUX DE L’'ASCARIS D'après des travaux récents (Suite)! par Etienne de ROUvILLE Docteur ès sciences Maitre de Conférences adjoint à la Faculté des Sciences de Montpellier Je vais, dans ce troisième article, analyser le Mémoire que DEINEKA a consacré à l’étude du système nerveux de l’Ascaris, et spécialement du système nerveux sensible observé dans l'extrémité postérieure du corps du mâle? ; je ferai immédiatement suivre cet exposé détaillé de la critique que GoLpscHMipT à adressée, à deux reprises différentes ?, au travail de l’auteur russe. Dès le début de son Mémoire, DEINEKA se préoccupe de la délicate question de la technique. Il insiste sur les difficultés que présente l'étude fine, détaillée, du système nerveux des Invertébrés, et déplore le 1 Voir « Notes et Revue », 1910 [5], Tome 5 ; n° 3; p. 81-98 et 1910 [5], Tome 6 ; n°1; p. 20-47. ? « Das Nervensystem von Ascaris » von D. DEINEKA. 1908. In : Zeitschrift für wissen- schaftliche Zoologie. Tome 89 ; fase. 2; p. 242-307. 3 Voir « Zeitschrift für wissenschaftliche Zoologie » 1908 ; t. 90 ; p. 132-134 el « Fest- schrift zum sechzigsten Geburtstage R. Hertwigs ». T. IL. 1910 ; p. 330-347. Ten qu 2e at re, re ar re rt ot tte NOTES ET REVUE XXIX manque de méthode spéciale, sûre et constante chez les savants qui se sont, avant lui, préoccupés du système nerveux des Nématodes. La plupart des méthodes remarquables qui, dans ces dernières années, ont donné pour le système nerveux des Vertébrés de si brillants résul- tats se sont montrées impuissantes vis-à-vis du système nerveux des Invertébrés. La merveilleuse méthode de Ramon y Cajal elle-même est difficilement utilisable dans de semblables recherches ; pas plus, d’ailleurs, que celles d’Apathy ou de Bethe (procédé du molybdate d'am- monium) : cette dernière est compliquée et nullement sûre. Quant à la technique de GoLcnscamipT, DEINEKA la déclare tout à fait insuffisante. Pour les Vertébrés, aucune méthode ne vaut celle du Bleu de méthy- lène ; aucune autre ne peut la remplacer pour l’étude des lamelles, des membranes et autres organes de même nature. S'il est vrai que le: système nerveux central des’ Vertébrés supérieurs ne s’en trouve, en général, pas bien, mais réclame les méthodes de Golgi et surtout de R. Y. Cajal, elle reste toutefois la seule recommandable pour les recher- ches concernant le système nerveux périphérique et l’ensemble du sym- pathique. | Le bleu de Méthylène montre une grande affinité pour la substance nerveuse. Parmi les Invertébrés, les Vers inférieurs et les Cœlentérés se montrent réfractaires à ce colorant; en revanche, les Arthropodes parais- sent particulièrement sensibles à son action. La famille des Ascarides, et tout spécialement Ascaris megalocephala, passait jusqu'ici pour constituer un matériel très défavorable ; aucune méthode spéciale n’a encore été préconisée pour l'étude du système ner- veux de ces animaux et l’on n’a eu encore recours pour eux qu'a la méthode d’Apathy. Après beaucoup d'essais, DEINEKA obtint, cependant, avec ce réactif, une coloration complète et intensive « voll und intensiv » du système nerveux d’Ascaris. Il a heureusement modifié la méthode du bleu de méthylène qui devient dès lors utilisable non seulement pour la famille des Ascarides, mais pour beaucoup d'autres Nématodes parasites. Les modifications en question concernent la concentration de la solu- tion, la température, la durée de la coloration, le mode de fixation dans le molybdate d’ammonium, etc. Voici, d’ailleurs, la technique exacte, inédite, suivie par DEinekA et que l’auteur à bien voulu m'autoriser à publier ici. 1° Placer les animaux dans la solution physiologique de sel à 0,75 0/0, pendant 3 à 4 heures, à une température de 25 à 30 degrés (renouveler le liquide 2 ou 3 fois). 2° Transporter les animaux dans la solution de Bleu de méthylène lk 1 RTS ; a En) préparée avec la solution physiologique; séjour de 24 heures à la température du laboratoire (15° — 20°), ou même à 10 ou 12 degrés. xxx NOTES ET REVUE Dans chaque récipient de 300 c-c. à 500 cc, ne pas placer plus de 5 à 6 Ascaris. 3° Solution aqueuse de molybdate d’ammonium à 7 0/0. Pour le système nerveux sensible, fixer pendant 24 heures, dans le molybdate, de 2 à 3 centimètres de la région antérieure et de 2 à 3 cen- timètres de la région postérieure du corps de l'animal. Pour le système nerveux central (anneau et troncs nerveux), ouvrir l’Ascaris en long; enlever le tube digestif et couper aussi, transversale- ment, le corps en morceaux de 1 à 2 c. m. de longueur. 4° Laver ensuite à l’eau, de 2 à # heures; serrer les morceaux entre deux porte-objet pour les aplalr ; les placer dans l'alcool absolu de 10 à 15 minutes ; puis, renouveler cet alcool, et les exposer, dans le nouveau, encore quelques minutes. Ensuite : Xylol, damar — xylol. OBsEervaTioNs : a) Les Ascaris, à leur sortie du Bleu, ne semblent pas colorés ; sous le microscope, on ne voit ordinairement que des traces faibles de coloration ; b) Cette coloration n'apparaît qu'après le séjour des morceaux dans le molybdate; c) Les cas de coloration parfaite sont très rares (de 3 à # sur 30 ou 40 animaux!) ; d) La durée du séjour des animaux dans la solution de Bleu ne peut pas être précisée : 48 heures, et quelquefois davantage, sont nécessaires ; au-dessous de 24 heures, lau- teur n’a Jamais obtenu de bonnes préparations. Au total, déclare DEINEKA, « la méthode est toute simple, mais les cas de bonne coloration sont rares. Il est nécessaire de colorer une grande quantité d'animaux. Les meilleurs résultats sont obtenus sur les Ascaris vivants et pleins d'activité : le tissu vivant seul s'emparant du colorant ». L'auteur employait, d’ailleurs, indifféremment femelles et mâles. Cette coloration vitale au Bleu de méthylène permet, d’après DEINEKA, d'observer les différentes partiesdes cellulesnerveuses, la structure la plus délicate du système nerveux et la répartition des fibrilles nerveuses. I. APPAREILS NERVEUX SENSIBLES Ce sont, nous le savons, les papilles sensorielles qui, chez Ascaris, représentent ces appareils nerveux sensibles ; elles sontsituées, les unes dans la région des lèvres, les autres dans celle du cou ; d’autres, enfin, à l'extrémité de la queue du mâle; ces dernières, ventrales, disposées des deux côtés de la ligne médiane, se recommandent tout spécialement pour l'étude de la fine structure des papilles ; la paroi du corps est, en effet, très mince dans cette région, et le tissu qui les entoure est loin d'être aussi épaissi que dans les lèvres. Il va sans dire que ce sont des préparations en surface qu'a observées DEINEKA. A. Fibres nerveuses sensibles. La particularité la plus caractéristique et en même temps la plus inté- ressante de ces appareils terminaux est que deux fibres nerveuses diffé- rentes concourent à leur formation; ce ne sont pas, d’ailleurs, des ee me mo dine (SR ÉEEE D 2 NOTES ET REVUE XXXI ramifications du prolongement d'une cellule nerveuse sensible, mais elles dépendent, au contraire, chacune d’une cellule appartenant à un type différent. | Toutes les papilles sensorielles répandues dans le corps de lAscaris sont construites sur le même plan. Ces deux fibres se distinguent l’une de l’autre, non seulement par leur aspect mais aussi par leur origine. Aussi l’auteur divise-t-il ces fibres en : a, Fibres de premier ordre, et b, Fibres de deuxième ordre. a. FIBRES DE PREMIER ORDRE. Ellessontassezlarges et présententsur tout leur parcours de nombreuses petites branches latérales (fig. 1, 0 et fig. 3, 0‘). La fibre même est située dans la sous-cuticule, très superficiel- lement, c’est-à-dire plus près de la cuticule que des muscles; ses ramifica- tions latérales courent au-dessous et atteignent la couche musculaire ; beau- coup d'entre elles se divisent à leur tour (fig. 4) pour se terminer dans de petites plaquettes (f) entre les fibres muscu- laires longitudinales. Quelques rami- fications très courtes n’atteignent pas la couche musculaire et se terminent dans la sous-cuticule dans de petits renflements non loin de la fibre ner- veuse dont elles proviennent. Les plus longues prennent naissance sur la fibre de premier ordre au voisinage de l’ap- pareil terminal dans lequel entre cette fibre. Il est très facile de reconnaitre la façon dont ces petites branches latérales se recourbent nettement vers la couche musculaire pour s’y rediviser à leur tour et se terminer enfin dans les petites plaquettes. La fibre ner- veuse elle-même, près de sa terminai- son, se dirige franchement en haut vers la papille (fig. 1), tandis que ses branches latérales (r) courent en bas, au-dessous de celle-ci. Dans quelques papilles caudales de l’Ascaris mâle (fig. 5, o) les fibres Fig. 1. , de premier ordre donnent souvent des ramifications latérales qui, au lieu de gagner les muscles, courent en haut vers la papille ; elles se divisent un grand nombre de fois et prennent part, en dehors de la fibre princi- pale, à la constitution de l'appareil terminal. XXXI NOTES ET REVUE Les Neurofibrilles se distinguent très nettement aussi bien dans la fibre que dans les petites branches latérales ; elles sont parallèles entre elles et se dirigent dans le sens de l’axe longitudinal. La fibre de premier ordre ne possède aucune enveloppe. b. FIBRES DE DEUXIÈME ORDRE. Elles sont généralement plus épaisses et ne fournissent aucune rami- fication latérale (fig. 1,2 et 5, o ; fig. 3, o). Leur surface ne paraît pas unie, mais soulevée en certains endroits par les Neurolibrilles, ondu- lantes et entrelacées, qui prennent chez elles un grand développement. Dans l'appareil terminal, ces fibres donnent souvent naissance à d’épaisses dilatations piriformes (fig. 1, 2, 3) dans lesquelles les neuro- fibrilles s’entrelacent en un réseau compact; ces formations appar- tiennent déja à l’appareil terminal même. Les fibres de deuxième ordre NOTES ET REVUE XXXIII forment en outre, dans le territoire de la papille, un réseau nerveux très fin. Les deux fibres nerveuses courent dans la sous-cuticule à une certaine distance l’une de l'autre pour se rapprocher ensuite et pénétrer ensemble dans l'appareil terminal. Fig. 4. En conséquence, la papille représente l'ensemble des dernières rami- fications de deux fibres différentes. L'appareil nerveux terminal ou papille sensorielle se compose donc, d’après DEINEKA : 1° des ramifications et d’un réseau extrémement fin de la fibre de premier ordre ; 2° de dilatations piriformes et d’un fin réseau de la fibre de deuxième ordre ; 3° d’un bouton (b), à base élargie, formé par les deux fibres. La masse fondamentale de la papille consiste en un B:> XXXIV NOTES ET REVUE réseau nerveux excessivement dense qui a pour origine la fibre de deuxième ordre ; c’est ce réseau, d’ailleurs, qui donne à l'appareil ner- veux sa forme en massue caractéristique. Les plus délicates ramifications de ce réseau s’entrelacent avec celles du réseau de premier ordre, de telle sorte que sur les préparations complètement colorées, il devient difficile de les distinguer entre elles. La papille ne contient pas d’autres éléments ; elle est de tous les côtés entourée par le tissu de la sous-cuticule qui forme autour du bouton terminal une sorte d’enveloppe compacte, tubulaire, que Ronpe a déjà P< aperçue ; en général cette enveloppe ne se colore pas dans le Bleu de méthylène et n'apparaît que dans les préparations fortement teintées. Telles sont les idées de DEIxExA sur la structure des papilles nerveuses. Nous savons déjà qu'il n’admet pas la description qu'a faite GoLDsuHMIDT de ces mêmes organes ; il nie, en effet, l'existence des cellules « de soutien » et des cellules « d’escorte » et reproche à l’auteur allemand de n'avoir pas eu, dans son étude, recours à une méthode spéciale telle que celle du Bleu de méthylène, par exemple. Goznscaminr, en effet, fixait ses objets dans un mélange de sublimé et d'acide acétique, et colorait à NOTES ET REVUE XXXV l'hématoxyline et à l'éosine. Le Professeur DoGiEz, de son côté, qui a dirigé les recherches de DrixekA, est aussi très sévère envers GOLDSGHMIDT qui a eu, suivant lui, le grand tort de ne pas employer des Ascaris frais, et n’a jamais cru devoir s'imposer l'observation d'animaux vivants comme a eu le soin de le faire DEINEKA. Pour ce qui concerne le nombre des fibres nerveuses qui pénètrent dans une papille, DerxekA affirme, contrairement à l'opinion de BürscaLi, de Hesse et de GoLpscawinr que ce nombre et constant, et toujours de deux. B. CELLULES NERVEUSES SENSIBLES. Les deux fibres que nous venons de voir prendre part à la consti- tution d'une papille représentent les prolongements périphériques de cellules nerveuses situées à une distance quelquefois très grande des appareils terminaux. Ces cellules que l’auteur a surtout étudiées dans la région caudale de l’Ascaris s’y colorent très vivement par le Bleu de méthylène ; grâce à ce réactif, on peut non seulement étudier le corps de ces cellules, mais aussi se rendre compte de la destinée de tous leurs prolongements. DEIxEKA les distingue en cellules de premier ordre et en cellules de deuxième ordre, classification qui répond à celle adoptée par lui pour les fibres auxquelles elles donnent naissance. a. CELLULES NERVEUSES SENSIBLES DE PREMIER ORDRE. 4° Elles sont bi ou multipolaires avec deux longs prolongements, un périphérique (r) et un central (ce) (fig. 6). 20 Le prolongement périphérique gagne l'appareil terminal sensible de la peau (papille) où il se divise en un réseau de très fines fibres ner- veuses ; avec la collaboration de la fibre de deuxième ordre, il forme à son extrémité un bouton pointu dans lequel se termine chaque papille (fig. 1, 2, 3, et 14). 3° Sur tout son parcours, le prolongement périphérique détache des branches latérales relativement courtes, ramifiées ou non, qui se termi- nent par de petites plaquettes nerveuses, soit entre les cellules muscu- laires, soit sur celles-ci dans la région limite de la sous-cuticule et aussi dans cette dernière. 4° Le prolongement central est un peu plus long et plus large que le périphérique ; il court soit vers l'anneau, soit vers le tronc nerveux ventral ou vers le ganglion anal suivant la situation des cellules nerveuses sensibles de premier ordre dans le corps de l’animal. Dans les trois cas (fig. 5), les prolongements centraux de plusieurs cellules de premier ordre se réunissent, se ramifient et forment un entrelacement réticulé épais : a, dans la région céphalique (anneau) (fig. 15); b, dans la région ventrale (tronc nerveux ventral) (fig. 14) et c, dans la région anale (ganglion anal) (fig. 7). Les plus petites branches de ces réseaux s'’anastomosent entre elles. Souvent les prolongements centraux de différentes cellules sensibles de XXXVI NOTES ET REVUE premier ordre s’anastomosent encore avant leur entrée dans l’entrela- cement réticulé. 5° Sur tout son parcours, mais surtout plus près de la cellule nerveuse, le prolongement central fournit de courtes branches latérales, ramifiées ou non, qui se terminent dans de petites plaques sur les muscles et entre les cellules musculaires. De ce prolongement central se détache souvent une longue branche latérale qui court vers une papille et y forme un réseau à la façon du prolongement périphérique, puis entre dans la constitution d’un bouton terminal, etc. Fig. 6. 6° Le prolongement central prend naissance tantôt sur la cellule même, tantôt sur le prolongement périphérique, à une certaine distance de la cellule, ou enfin sur un des courts prolongements de la cellule. 7° En dehors des prolongements périphérique et central, la cellule sensible de premier ordre en possède souvent encore beaucoup d’autres qui, toutefois, sont toujours courts, se ramifient rarement et se termi- nent tout à fait près de la cellule sous forme de grandes massues, soit dans la sous-cuticule, soit sur les muscles. NOTES ET REVUE XXXVII 8° Quelques cellules sensibles de premier ordre s’anastomosent souvent par un de leurs courts prolongements. Le long de ces anastomoses, courent les neurofibrilles d’une cellule à l'autre (fig. 6, ad). Fig. 1. 9° Dans tous les prolongements des cellules sensibles de premier ordre, les neurofibrilles apparaissent très nettement (fig. 6). Dans la cellule, elles constituent un réseau régulier au centre duquel est situé le noyau. XXXVIII NOTES ET REVUE Il n’existerait, d’ailleurs, pas de réseau particulier autour du noyau, pas plus que de neurofibrilles qui, sans ramifications ou anastomoses, ne feraient que traverser la cellule en se rendant d’un prolongement dans un autre. 10° Les cellules sensibles de premier ordre se rencontrent : 1. dans la région céphalique, au voisinage de l'anneau et dans cet anneau (fig.15, a); 2. dans la couche sous-cuticulaire de la région antérieure du tronc; 3. dans la queue du mâle et de la femelle, dans la sous-cuticule entre les champs latéraux et le tronc ventral ; 4. dans le nerf bursal qui est toujours composé de fibres sensibles de premier ordre et de leurs pro- longements. b. CELLULES SENSIBLES DE DEUXIÈME ORDRE. 1° Elles possèdent en général un long prolongement nerveux et un grand nombre de dendrites courts, fortement ramifiés, situés tout à fait près de la cellule (fig. 8, 14e, et 15). Fig. 8. 2° Le prolongement nerveux court vers un appareil terminal sensible de la peau (papille) ; il représente donc le prolongement périphérique de la cellule. A la base de la papille, il pousse des bourgeons en forme de massue et donne naissance dans ce même organe à un puissant réseau de très fines petites branches nerveuses qui en constitue la masse principale. Le segment terminal du prolongement contribue avec la fibre de premier ordre à la formation de la petite pointe aigue de la papille (fig. 14, d). 3° Les dendrites prennent leur origine soit directement dans la cellule, soit dans un tronc commun qui ne tarde pas à se ramifier en un grand nombre de petites branches dont chacune se termine par un petit ren- flement sur les muscles ou dans la sous-cuticule. 40 La plupart des cellules sensibles de deuxième ordre sont réunies NOTES ET REVUE XXXIX entre elles par leurs dendrites (fig. 14, e, et fig. 15, b) qui s'entrelacent au moyen de leurs ultimes ramifications. 5° Aussi bien dans le prolongement nerveux que dans les dendrites, courent les neurofibrilles sous la forme de faisceaux de filaments ondulants. Dans la cellule même un certain nombre de neurofibrille se divisent dichotomiquement, s’anastomosent et forment un épais réseau intracellulaire régulièrement réparti dans son intérieur. D’autres, venant du prolongement périphérique, traversent la cellule et courent dans les dendrites sans se ramifier et sans prendre part à la formation du réseau intracellulaire. 6° Les cellules sensibles de deuxième ordre se rencontrent : 1. dans le voisinage de l'anneau et dans l'anneau lui-même (fig. 15, b) ; 2. dans la couche sous-cuticulaire de la région antérieure du tronc ; 3. dans la queue du mâle et de la femelle, dans la couche sous-cuticulaire le long des champs latéraux. Il. CELLULES MOTRICES Les cellules motrices de l'Ascaris ne sont unies qu'aux prolongements centraux des cellules sensibles de premier ordre. Le prolongement central de chacune de ces cellules confond ses ramifications terminales Fig. 9. avec celles dépendant d’autres prolongements de même nature. Ce dernier ensemble entre en relation avec différentes parties de plusieurs cellules motrices (fig. 14, a, ©, f) ; il se constitue ainsi un entrelacement réticulé sensible représentant le mode d'union entre les différents groupes des cellules sensibles et motrices (fig. 14, f). Il en existe dans les régions céphalique, ventrale et anale. D'autre part, chaque cellule motrice entre généralement en relation, non pas avec une, mais avec plusieurs cellules musculaires auxquelles elle envoie les riches ramifications de ses pro- longements qui aboutissent dans les appareils terminaux. La taille énorme (150 — 200 x de diamètre) des cellules motrices de l’Ascaris leur a valu le nom de « cellules géantes ». D’après les caractères tirés de leurs prolongements, ces cellules ont été divisées par DEINEKA en # types. 4° Premier TYPE (fig 9). Cette cellule motrice montre deux prolongements, XL NOTES ET REVUE un court (d) et un long (n) ; le premier se ramifie tout près du corps Cellulaire en un certain nombre de branches terminées en massue (fig. 9, b et fig. 13, r) et qui se mettent en relation avec les entrelace- ments nerveux des cellules sensibles de premier ordre. Le second rela- tivement épais peut atteindre plusieurs centimètres de long ; il va en s'amincissant à mesure qu'il s'éloigne de la cellule. Sur tout son parcours il fournit de petites branches (a) dont les unes, courtes, restent simples et d’autres, longues, se ramifient ; toutes ces branches se terminent par de petits épaississements sur les cellules musculaires. Le long prolon- gement de la cellule se résout finalement lui-même en un certain nombre de branches qui, elles aussi, sont destinées à des muscles. 2° DEUXIÈME TYPE (fig. 10). Cette cellule motrice a trois prolongements: deux courts (d) et un long (n) ; les deux premiers (d) sont encore ici en ST EE relation avec les cellules sensibles de premier ordre ; le troisième (n), se met en rapportavecles cellules musculaires, comme chez le premier type. 3° TROISIÈME TYPE (fig. 11). Ici, les deux prolongements sont pourvus de branches latérales. NOTES ET REVUE XLI 49 QUATRIÈME TYPE (fig. 12). Cette cellule a deux longs prolongements dont un seul {n) se met en relation avec les muscles, tandis que l’autre . Fig. 12. (d) montre une aborescence terminale destinée à former un entrelace- ment nerveux très dense en s’associant avec une arborescence semblable appartenant à une autre cellule motrice du quatrième type. Dans toutes ces cellules motrices, il existe un épais réseau de neurofibrilles qui est un peu plus dense autour du noyau qu'à la périphérie de la cellule ; on distingue aussi un semblable réseau dans les dilatations terminales en forme de massue que présentent les dendrites (fig. 13, r) et dans les appareils terminaux situés sur les muscles. On rencontre les cellules motrices dans le ganglion anal (fig. 14), dans l'anneau et dans les troncs nerveux ventral, dorsal et latéraux. Pour DEINEKA, le mode d’innervation RS TE: > = _ — 0 ———— Fig. 14. des muscles par les fibres nerveuses motrices ne présente chez Ascaris rien de particulier ; contrairement à l'opinion de nombreux auteurs, il XLII NOTES ET REVUE croit pouvoir faire rentrer le cas de l’Ascaris dans le schéma général. IT. L'ANNEAU NERVEUX Voici, pour ce qui concerne la région essentielle et si bien étudiée par GozpscamipTr, de l'anneau nerveux, la description qu'en donne DeiNEeKxa (fig. 45). E e C : - d ci EN M j 1 À 1 13 5 N ï UE 297) : } MT û L; « À J Î fra y D à PS ! L he 4 ! [l LA è (®) : | 1 4 | EN COR) - f | Rs l E 6 1 | : î 7 | ( LL : [l Ÿ- n: he ! ! fl h Û N :: ! F, { ! PTE h À mnt 0] £ L ‘ U | U « ! Nr] } À ! f j! 1 0 ‘4 1 ; î ( \ = 4 1 î | ! | n E M: l : i Û 1 N Ni À Ai \ } ; ! L 1 { È de 1 « Les éléments nerveux qui entrent dans la constitution de l'anneau sont : 1° Des cellules motrices du premier type avec leurs dendrites ; 2° des NOTES ET REVUE XLIII cellules motrices du deuxième type avec leurs dendrites ; 3° des rami- fications terminales des dendrites de cellules motrices du troisième type ; 4° des entrelacements des ramifications terminales de dendrites de cellules motrices du quatrième type; 5° de cellules sensibles de premier ordre ; 6° de cellules sensibles de deuxième ordre ; 7° d’entre- lacements réticulés sensibles formés par les prolongements centraux de cellules sensibles de premier ordre situées soit à l’intérieur, soit en dehors de l’anneau. | Dans l’anneau il existe encore des éléments ne répondant à aucun type de cellules sensibles et motrices, car elles ont des prolongements courts ne sortant pas du territoire de l’anneau dans lequel elles sont parsemées en nombre considérable ; leur forme et leur taille sont très variables. La plupart sont de grandes cellules bipolaires dont les deux courts prolon- gements se bifurquent, mais sans sortir de l'anneau. Parmi elles, il en est de petites, quelquefois groupées, formant des associations de cellules, de taille différente ; leurs prolongements, non plus, ne paraissent pas sortir de l'anneau ; enfin on rencontre aussi des cellules unipolaires avec un prolongement court et ramifié. Les prolongements nerveux des cellules motrices de l'anneau courent pour la plupart dans le cordon ventral ; aussi ce dernier est-il déjà très épais au niveau de l’anneau. En nombre moindre sont les prolongements qui passent dans les cordons dorsal et latéraux. Ceux des différentes cellules motrices situées dans les troncs nerveux vont au devant des pro- longements nerveux des cellules motrices de l’anneau, et se confondent avec eux ». Il est évident que cette étude de l’anneau est bien insuffisante et nous allons voir, d’ailleurs, que GoLpscamipr accuse, non sans raison, DEINEKA d’avoir confondu cet organe avec les ganglions céphaliques. IVe CONCLUSIONS Dans un dernier chapitre, l’auteur passe en revue diverses questions controversées du système nerveux sur lesquelles son étude de l’Ascaris lui ont permis de jeter un certain jour. C’est ainsi qu'après avoir mis en relief l'importance qu'ont pour les partisans des deux grandes théories (théorie cellulaire et théorie du réseau) la question de l'ordonnance des neurofibrilles dans la cellule et celle de la connexion des cellules nerveuses entre elles, DEINEKA résume ses observations personnelles. Il rappelle qu'il lui à été possible d'établir, avec une plus ou moins grande vraisemblance, la structure spéciale des éléments nerveux de l’Ascaris, de même que leurs rapports réciproques. Il a donc été amené à distinguer deux grandes classes d'éléments : les cellules sensibles et les cellules motrices ; les premières caractérisées par la présence d’un prolongement périphérique qui prend part à la for- mation des appareils terminaux sous-cuticulaires et, par suite, évidem- ment sensibles ; les secondes caractérisées par leurs relations avec des XLIV NOTES ET REVUE cellules sensibles d’une part et avec des cellules musculaires d'autre part. A. — Il a pu, on s’en souvient, établir l'union réciproque : a, des cellules sensibles de premier ordre ; b, des cellules sensibles de deuxième ordre ; ce, des cellules sensibles de premier et de deuxième ordre ; d, des cellules motrices et des cellules sensibles de premier ordre, etc. (fig. 14). Une union plus étroite, vraiment «organique », avec passage de fibrilles, existe dans les appareils terminaux entre les cellules sensibles de pre- mier ordre (au moyen des anastomoses dendritiques et dans le neuropi- lème), aussi bien qu'entre les cellules sensibles de premier et deuxième ordre. L'union, par leurs dendrites, des cellules sensibles de deuxième ordre, représente, nettement aussi, une union par contact. Pour DeixexA les relations entre les cellules sensibles de premier ordre et les cellules motrices sont provoquées par la nécessité de la transmis- sion de l'excitation nerveuse périphérique à des cellules qui possèdent des appareils sur les muscles mais ont perdu leurs relations avec la périphérie. Bien qu'il soit difficile d'interpréter avec certitude l’union des cellules sensibles des deux ordres dans les papilles, aussi bien que celle de ces mêmes cellules entre elles, l’auteur émet à ce sujet une hypothèse basée sur les données purement morphologiques fournies par l'étude des rapports des éléments nerveux entre eux. Pour lui, il est évident que, grâce à ces étroites relations, il se constitue des chaînes fermées « ges- chlossene Ketten » par lesquelles est rendue possible une transmission presque simultanée de l'excitation nerveuse dans l’ensemble des fibres du neuropilème, et cela bien que cette excitation n'ait intéressé qu'un seul appa- reil nerveux périphérique. Toutes les cellules motrices unies dans ce neuropilème sont ainsi rapidement impressionnées. B. — S'appuyanttoujours sur ses observations, l’auteur fait un rappro- chement entre les papilles de l'Ascaris et les corpuscules de Vater-Pacini et autres appareils nerveux terminaux des animaux supérieurs. Des fibres de deux sortes prennent, on le sait, part à leur formation ; l’une est regardée comme sensible ; l’autre, par quelques auteurs, comme sympathique. Peut-être pourrait-on croire à l'existence, chez les animaux supérieurs, de « chaînes de fibres sensibles » semblables à celles de l'Ascaris ? Dans ce cas, la deuxième fibre nerveuse de ces appareils devrait, elle aussi, être regardée comme une fibre sensible. C. — Au sujet des cellules sensibles de l'Ascaris, DEeinek4a relève une particularité qui se rattache à la loi de la polarisation dynamique, telle qu'elle a été développée par Van Gehuchten et Ramon y Cajal, en vertu de laquelle le courant nerveux est axipète dans les dendrites et dendri- fuge dans l’axone. _ ntiostaé É NOTES ET REVUE XLV Les données fournies par les cellules sensibles de premier ordre con- damnent cette loi ; spécialement toutefois l'existence, sur le prolonge- ment central, de branches latérales qui se terminent dans les appareils terminaux sensibles. En contradiction avec cette même loi se trouve la structure des cellules motrices du troisième type (fig. 11) dont les dendrites se termi- nent par des renflements en massue (b) dans les entrelacements sen- sibles, et qui présentent dans leurs autres régions des branches laté- rales (a) se terminant sur les muscles dans des appareils répondant complètement aux appareils moteurs de l’axone (n). L'excitation nerveuse peut évidemment, dans ce cas, suivre une double direction : elle peut- être cellulipète ou cellulifuge. D. — Pour ce qui est de la structure fibrillaire, les cellules motrices de tous les types, aussi bien que les cellules sensibles de deuxième ordre montrent dans leur corps un vrai réseau neurofibrillaire intracellulaire qui passe aussi, en partie, dans les prolongements. Dans ces derniers on observe de longues neurofibrilles soit entrelacées, soit indépendantes et parallèles entre elles. DEINEKA à encore observé un réseau neurofibrillaire : 1° dans les ren- flements terminaux en massue des dendrites des cellules motrices ; 2° dans les terminaisons motrices ; 3° dans les protubérances en massue des cellules sensibles de deuxième ordre (fig. 8) ; 4° dans les plaquettes terminales des branches latérales du prolongement périphérique des cellules sensibles de premier ordre. Les cellules sensibles de deuxième ordre (fig. 8) possèdent dans leur corps aussi bien un réseau intracellulaire que des neurofibrilles traver- santes. _E. — Enfin, en se plaçant sous le point de vue de la théorie du Neurone, les résultats des recherches de DEINEKA permettent les conclusions suivantes du moins pour les animaux inférieurs : 4° Il existe des réseaux intracellulaires ; 2° Une union par contact est observable entre quelques cellules nerveuses, mais elle ne représente toutefois pas l'unique mode d'union des cellules nerveuses ; 3° Les neurofibrilles peuvent passer d’une cellule dans une autre ; 4° Quelques cellules ayant mêmes fonc- tions peuvent former des colonies de cellules directement unies entre elles et, de plus, unies organiquement (opinion déjà avancée par ARNSTEIN et qui a été plus développée encore par* A. DoGiEL) ; 5° Dans quelques cellules, on distingue en même temps que des réseaux intracellulaires, des fibrilles traversantes « durchlaufende » et 6° Ainsi que chaque cellule d’un tissu donné, malgré son union intime souvent observable avec des cellules voisines (ponts intercellulaires, etc.) représente néan- moins un élément de tissu, de même la cellule nerveuse, malgré sa forme, son union avec d’autres cellules, représente, elle aussi, un élé- ment vrai du système nerveux. XLVI NOTES ET REVUE CRITIQUE DES RECHERCHES DE DEINEKA PAR GOLDSCHMIDT (1907 et 1910) A deux reprises différentes, GoLbscaminr à sévèrement critiqué les résultats précédents obtenus par DEINEKA, d’abord en 1907, en un court article, puis, beaucoup plus longuement, en 1910, à la fin d’un grand Mémoire sur l'histologie fine du système nerveux et sur l’innervation des muscles de l’Ascaris, Mémoire que j'analyserai dans un prochain et dernier article. Voici donc résumée cette étude critique du savant allemand: 4° Un point capital des recherches de Deineka est la formation de chaque organe sensoriel par deux fibres nerveuses, et seulement par deux. « Cette donnée est absolument fausse », dit Gocpscamipr qui ajoute avoir décrit dès 1903 des papilles dans lesquelles deux et trois fibres nerveuses existent à côté de la fibre de soutien « Stützfaser ». 2° Ce que DEiNEKkA décrit comme fibre nerveuse de deuxième ordre n'existe pas ; ce n’est qu'une Stützfaser ; la partie nucléée cellulaire de cette fibre de soutien est pour lui la cellule ganglionnaire de deuxième ordre, et l'épanouissement en forme de massue de cette même fibre, en dedans de la papille, qui y entoure la fibre nerveuse proprement dite (fibre de premier ordre) à été, à tort, pris par lui pour un réseau nerveux. Dans les préparations de DEINEKA, en effet, la Stützzelle s'est colorée de façons différentes, de telle sorte que, dans beaucoup de dessins, le plasma fibreux de la massue terminale de cet élément apparaît lui aussi comme un réseau nerveux. — Une autre preuve de la méprise de DEINEKA est, d’ailleurs, fournie par GoLpscamibr : « Avec différents colorants, par exemple la Chromhaematoxyline, la Stützzelle apparaît d’un bleu noir intense, tandis que les fibres nerveuses restent d'un gris pâle. Dans une semblable préparation, la papille est remplie par une massue noire avec sa structure caractéristique se détachant nettement des fibres nerveuses incluses qui traversent directement cette dernière. ». Un hasard heureux lui permit de rendre évidente l'erreur de DEixEKkA. « Le noyau de la Stützzelle (comme celui de certaines cellules-fibres de l'extrémité anté- rieure de l’Ascaris), au lieu d'occuper, comme à l'ordinaire, une situation centrale, se trouva, dans quelques préparations, à la périphérie de la cellule, c’est-à-dire dans la région de la cellule correspondant à la papille. A l’intérieur de la Stützzelle élargie apparaissait le noyau coloré en bleu foncé par l’hématoxyline (sur trois coupes de la série); au-dessus, rencontrée obliquement, était l'unique fibre nerveuse de cette papille… Si les idées de DeixEekA étaient exactes, le réseau nerveux, dans ce cas, NOTES ET REVUE XLVII se serait donc transformé en une cellule ganglionnaire ! »... « Il est donc absolument prouvé, déclare Gocrscxmipr, que le réseau compliqué que montrent, dans la papille, les préparations au Bleu de méthylène n’est autre que l'extrémité périphérique mal interprétée de la Stützzelle qui entoure la vraie fibre nerveuse avec les fibrilles épidermiques atte- nantes ». Quant aux cellules correspondant aux fibres de deuxième ordre de DeixekA (fig. 14, e), l'auteur allemand attire avec raison l'atten- tion sur le fait tout à fait extraordinaire suivant : elles sont, en effet, complètement isolées, sans aucune relation quelconque avec d’autres éléments, ce qui, pour une cellule sensorielle, est bien paradoxal ! En fait ces cellules ne représentent que les extrémités inférieures des Stütz- zellen contenant le noyau {Il est bon de rappeler ici que ces Stützzellen, spécifiques des organes sensoriels découverts par l’auteur allemand ont été également observées par Zur STRassex en 41904 et Looss en 4905). Un dernier point concernant la structure des papilles est un nouveau sujet de discussion entre nos deux auteurs; je veux parler de l’extré- mité en pointe de la fibre nerveuse. Pour Dexek4, cette dernière se ter- mine sous la cuticule. En réalité GozpschMpT, on s’en souvient, l’a repré- sentée traversant la cuticule et se terminant librement à l'extérieur, comme toutes les extrémités des mêmes nerfs cutanés chez les Vers. Une circonstance, toutefois, qui excuse l'erreur de DEINEKA est que les Stützzellen, dans l'extrémité postérieure du mâle, sont souvent aussi épaisses que la fibre nerveuse. 3° La méthode du Bleu de méthylène n'aurait pas, d'après GoLbschmipr, permis à DEINEKA de se rendre un compte exact de la structure des neu- rofibrilles et du mode d’innervation des muscles (je reproduirai cette critique dans mon prochain article, en analysant longuement les deux grands chapitres où GoLbscHMiptr expose ses recherches personnelles sur ces deux importantes questions). 4° Le dernier chapitre capital du Mémoire de DEINEKA concerne les cellules motrices et leurs rapports. Malheureusement, l’auteur a illustré ce chapitre de schémas dont la lecture est difficile. N'ayant pas lui-même étudié le ganglion anal, Gorpscamipr suit seule- ment DEINEKA dans son exposé des organes centraux de l'extrémité antérieure de l’Ascaris. Il déclare n'avoir aucune notion de ses quatre types de cellules motrices. Après de nombreuses observations de prépa- rations totales ou de coupes en séries, il n’a jamais pu trouver d’autres éléments que les 162 cellules décrites dans la première partie de son travail ; les cellules avaient toujours les mêmes prolongements et étaient très faciles à reconnaître ; elles étaient, d’ailleurs, presque exclusivement unipolaires. Des cellules décrites par DEINEKA, aucune ne lui a apparu, à l'exception d’une seule, la cellule 48 qui, en fait, a trois grands prolon- gements, mais ne possède pas les dendrites qui cependant ont été dessinés par lui; « ces cellules n'existent pas » déclare-t-il nettement. XLVIII NOTES ET REVUE 5° [l n’est pas aisé de savoir ce que Deixeka entend par l'anneau ner- veux de l’Ascaris (fig. 145). On désigne, on le sait, sous ce nom la commis- sure centrale entourant l’æsophage qui est renfermée dans une gaine résistante ; dans son entourage se trouvent les ganglions céphaliques. Or DEINEKA ne paraît pas avoir distingué des ganglions cette commissure; il n’a pas pu séparer ceux-ci de l'ensemble de la masse du tissu environ- nant, et décrit comme anneau nerveux, en plus de cette dernière masse, le « pont de tissu » qui contient le ganglion ventral et le tissu qui s'étend au-devant de l'anneau (fig. 3 de mon premier article). L'erreur s’exagère encore lorsque DEINEKA parle de cellules dans l'anneau, puisque, en réalité, si l’on excepte les quatre cellules contenues dans cet organe, toutes les autres sont situées en dehors de lui ! D’après la description qu'il donne de l'anneau, il est certain que l’au- teur russe prend pour cellules motrices du premier type exclusivement les grandes cellules du ganglion ventral qui envoient les dendrites dans l’entrelacement sensible, et un nerf moteur dans le nerf dorsal. En réalité toutes ces cellules sont unipolaires et envoient leur unique pro- longement dans la commissure. Plus loin, DEINEKA trouve dans l'anneau des entrelacements réticulés sensibles et des entrelacements moteurs qui, dans son schéma, occupent justement la place du tissu conjonctif ; ce dernier tissu bleuissant sous l’action du Bleu de méthylène à été certainement interprété à tort par lui comme un tissu nerveux. Je relèverai, pour terminer l'exposé de cette critique, ce qui concerne les nerfs longitudinaux dans la région de l'extrémité céphalique. Dans le nerf dorsal, au voisinage de l'anneau, il existerait, d’après le schéma, des cellules du quatrième type. Or GozLpscaminr aflirme que lPexamen de ses préparations totales et de ses reconstructions de coupes lui permettent de nier absolument leur existence. Il en est de même des cellules du quatrième type que l'auteur décrit dans les nerfs sublatéraux, nerfs qui ne possèdent aucune cellule ; peut-être encore aurait-il con- fondu les nerfs sublatéraux avec les nerfs latéraux logés dans les champs latéraux, et, dans ce cas, ces cellules reconnaitraient pour type fonda- mental la cellule bipolaire 36 ? (fig. 1 et 2 de mon second article. Pour conclure, GocLpscamipt reproche à DeixekA : 1° d’avoir à tort, cru à l’infaillibilité de la méthode du Bleu de méthylène ; 2° de s'être laissé guider par l'espoir de voir se vérifier chez les Nématodes les idées de son Maître DoGiez sur la structure des appareils terminaux sensibles des Vertébrés. « Les préparations de ces deux savants faites avec le Bleu de méthylène sontévidemment très instructives, et leur ont permis d'obtenir de très belle images touchant la topographie nerveuse (leurs résultats, d'ailleurs, n'étaient pas nouveaux); mais pour tout ce qui à trait aux organes sensoriels et à leurs innervation, leur divergences avec les auteurs qui les ont précédés reposent sur une interprétation erronée d'images qui, bien considérées, fournissent la plus belle confirmation de mon exposition »; 3° d'avoir cru devoir s'orienter, au moyen d’une seule NOTES ET REVUE XEIX méthode, sans aucun contrôle, dans l’histologie des Nématodes, si diffé- rente, on le sait, de celle des autres Invertébrés. J'ajoute, pour être juste, que GozLpscamintr reproche à tort à DEINEKA d'avoir eu recours à la « mauvaise fixation des tissus par le picrate d’ammonium » ; en fait, DEINEKA a employé, non le picrate, mais le molybdate d’ammonium, et encore en a-t-il modifié heureusement le procédé de Bethe t. 4 Dans mon quatrième et dernier article, j'analyserai le Mémoire récent que GOLDSCHMIDT à consacré à l'histologie fine du système nerveux de l'Ascaris (Glia, fibres nerveuses, cellules ganglionnaires) et à la question délicate de l'innervation des muscles chez ce même Nématode (Festschrift zum sechzigsten Geburtstage Richard Heriwigs.T.IL. 1910). NOTES ET REVUE | 1 TABLE SPÉCIALE DES NOTES ET REVUE 1941. [5]. Tome VII Articles originaux HALLEz (P.). — Sur les terminaisons nerveuses dans l'épiderme des Planaires, à propos du travail de E. Botezat et W. Bendl (avec 2 fig.), p. xx. Hesse (E.). — Sur le genre Adelea, à propos d’une nouvelle Coccidie des Oli- gochètes (avec 2 fig.), p. xv. SOULIER (A.). — Irrégularités de la segmentation chez Protula (avec 1 fig.), p. xxv. TopsENT (E.). — Sur les affinités des Halichondria et la classification des Halichondrines d’après leur forme larvaire (avec 4 fig.), p.1). Revues critiques. RouviLce (E. de). — Le système nerveux de l’Ascaris, d'après les travaux récents (Troisième article) (avec 15 fig.), p. xxXvinr. Catalogue de la Bibliothèque du Laboratoire Arago Mémoires et volumes isolés (suile). Lettre V (suile), p. xxx. Lettre W, p. xxri1. Paru Le 1° Juin 1911. Les directeurs : G. Pruvor et E.-G. Racovirza. a A Se nn ee LR he md Ua IP Eug. MORIEU Imp.-Grav., 29, Rue Delambre Paris (XIV) — Téléph. : 704-75 PARTIE XLVIL° VoLur Notes er REVUE, N° 2 ARCHIVES DE ZO0LOGIE EXPÉRIMENTALE ET GÉNÉRALE FONDÉES PAR HENRI de LACAZE-DUTHIERS PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE G, PRUVOT ET E.-G. RACOVITZA D” x PROFESSEUR À LA SORBONNE ù DOCTEUR ES-SCIENCES SOUS- DIRECTEUR DU LABORATOIRE ARAGO IRECTEUR DU LABORATOIRE ARAGO CINQUIÈME SÉRIE Tome VII NOTES ET REVUE N°2 et dernier du Tome septième PARIS LIBRAIRIE ALBERT SCHULZ 3, Place de la Sorbonne, 3 1911 Prix : 3 francs. TOME VIL. — _ NUMÉRO 2 et dernier h Tome septième PS Travaux originaux V. — Souier (A.). — Irrégularités de la segmen- Je tation chez Protula (avec 1 fig.) . . . p. xxv $ HER | É A Revues Critiques VI. — E. de Rouviize. — Le système nerveux de l'Ascaris, d'après les travaux récents ; É (suite) (avec 15.8.) AN ae UN EL PR TTN | EN FSU —— à — Table spéciale des Notes et Revue du Tome septième de ARE la cinquième DETTE NS Hat ant ner pie le UNE SRE FT Les travaux destinés aux Archives de Zoologie expérimentale et aux Notes et Revue doivent être envoyés à l’un des directeurs (M. G. PRUVOT, Laboratoire d’Anatomie comparée à la Sorbonne, Paris-ve ; M. E. -G. RAGOVITZA, 112, boulevard Raspail, Paris-vi‘). | SE Les articles originaux, les notes préliminaires pour prendre date ou a les mises au point des questions d’histoire naturelle, publiés dans les sh Notes et Revue, peuvent être rédigés en ne en anglais, en 50 exemplaires du tirage à part de leurs travaux. Ils peuvent, en Se s’en procurer un nombre plus considérable, d’après le tarif suivant: 1/4 dé feuille . 1/2 feuille la feuille Les 50 exemplaires . . : ... DHfr. fr. 50 40 fr. Couverture avec titre, en sus: 5 — . … Bb — ;: _. _ auquel il faut ajouter le prix des planches, quand il y a lieu. _ Celui- -ci varie trop pour qu'on puisse fixer un tarif d'avance. Mais comme moyenne pour 50 SÉURRE d’une planche simple: | Fe Planche en phototypie ou lithographie, tirage en une seule teinte. 40. Planche gravée sur cuivre ou lithographie, en plusieurs couleurs. 20 fr. MR Les auteurs s'engagent à ne pas mettre leurs tirés à part dans Je Fe: commerce. Ho de nombreuses os et Xe | es en noir ou en couleur. * r ; te = - £ 6. L 7 L 1 ” À ? , à Ve # NT se” LS 42 ? 7 x f —… © E At Le à | € FAC se [ : AR À | LE T = Lé = (s> Re =] e= # # > = æ p2 3 Départements et à Étranger : RE DD AT. Le prix des volumes complets et cartonnés est de. 52 fr. x Î 4 % ( BYE À Fa T4 ju ; 4 ÿ PA: j: EX Ë PTE à WA re JS 3 A . # Tous les livres ou mémoires ie seront envoyés à la Direction ARTE à ff 7 \ La $ ( 6 pol AT : = SA : #4 Pa r ù PER x L ax, Ê pass : PRE “by à + # te UT À 4 LS “ — LT 4 A TARIF DES ANNONCES: RE A fe ‘ E 4 Ê : End Pour 1 numéro Pour l’année Pare 4 DETTE NT 500 ex. 6000 ex. 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Les explorations souterraines | qui s'intéressent à cet ordre de Se CheBRee s’est proposé de réunir. ce mémoires en volumes tirés à un petit nombre d'exemplaires. ARE Pour rendre plus accessibles les nombreux renseignements que con- | à Y auteurs cités. Le tome II est en préparation et paraîtra en 1911. EUG, MORIEU, IMP.; PARIS AU { CU UIL À NRA CPR A NE Vi] Là 144 LT) NAN | Made in Italy 05-14 STD Ill LU ç art Li 390.5ARC 47 (SER.5 V.7) 1911 MY-JY DU e m1# UNIVERSITY OF ILLINOIS-URBANA C001 ARCHIVES DE ZOOLOGIE EXP ERIMENTALE ET GE DL 3 0112 00914665 PR. A … : ” LT TR at aus MR -— de nat GATE Den de us ce dame mu he ssh. tata nm me in ire ct + Le date eee 26 manne … een mn L'ANS PMR I DER. ‘ ES |