^ouNO /f3'8 HARVARD UNIVERSITY. LIBRARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY GIFT OF ARCHIVE _^ DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON TOME DEUXIEME LYON. 1 M !• Il 1 51 K R U; I' l'ITa.Vl- AI Mi, Ul'E CENTII., -4 ARCHIVES DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON TOME DEUXIÈME LYON H. GEORG, LIBRAIRE-ÉDITEUR (l5, RUE DE I.YON, 65 ^MAISONS A. GENÈVE KT A BAI. E 1 8 7 la carte géologique du Mont-d' Or Lyonnais, que nous devions publier en- semble, M. Faisan découvrit au pied CRUSTACES mais sans i[a"il nous soit possibh de cD.npléter la description qui en avait été donnée; ce ne sont toujours que des fragments de la patte plus ou moins incomplets et isolés, mais pas de morceaux de la carapace. Habitat. — Assez commun; dans les dépôts du Jardin des Plantes de Lyon, et dans les sables de Saint-Fous (Rhône) et de Feyzin (Isère). Collections Dumortier, Locard et Muséum de Lyon. CIRRHYPÈDES BALANIDE Genre BALiNUS, Lamarck HAL.VXUS TINTINABULUM, Linné Lrpiis tintinabutu n . . Lin'NÉ, 1767, Sijst. iiat., édit. X", p. 1108, Balaiius lulipa Buugl'ikhe, 178J, Encyclop. mé'h., pi. CLXIV, f. 5, Lepas crispatn Schrotek, Einl-itung. conch., vol. III, tab. IX, f. 21. (Var.) — spinosa Gmelin', 17i}(J, Linii. Syst. nat., p. 3213, — porcata W. WoiD, 1815, G-nàral Concho'.og., pi. Ylll, f. 1-5. Ba'aiiHS tintinahuhim . Chenu, Illusl. ronch. — d'Orbi'jnii. . . Chenu, lo\ cit., tab. VI, f. 10 (noa tab. IV, f. 13). (Var.) — crassiis .... SowEaiiV, 1818, Min. cnnch., tab. LXXXIV. i Hauteur 17 millim. Dimensions PRINCIPALES. ; . , , , .>,, f Diamètre maximum de la base. 2b — Description. — Test de forme assez variable, mais généralement peu élevée ; l'ouverture operculaire est assez large, mais de forme très-irrégulière. Les valves sont ornées de côtes peu saillantes, très-atténûées dans la partie supérieure, et souvent recoupées par des rides transversales dans le bas. M. Ch. Darwin a figuré ^ sous 1(^ Gh. Darwin, .1 Mono'jraph on Ikc sub-class Cirripedia, th: Jlalanidce ; p. 194 et l'J i, pi. I, lig. d. (MR1UIYI'KI>1-:S 13 nom do var. coccopoma, un imlividii de taille plus grande, qui présente une certaine analogie avec nos échantillons. Observations. — Cette espèce est moins répandue que le Balanus porcatus dans nos dépôts miocènes ; mais on la trouve plus complète et mieux conservée. On ren- contre également dans les sables de la mollasse de Saint-Fons (Rhône) et de Feyzin (Isère) des pièces operculaires (scutuni, terguni), isolées et bien conservées. Extension géographique et géologique. — A l'état vivant, le Balanus tin- tinabuliim existe plus particulièrement dans les mers chaudes. M. Ch. Darwin le signale notamment en Afrique, dans l'Inde, la Chine, le Pérou, la Californie, l'Australie, etc. A l'état fossile, on le trouve : en France, dans les environs de Mont- pellier (M. de Serres), à Mdlas, dans les Pyrénées-Orientales (Gompanyo), au mont Léberon, dans Vaucluse, en Tourraine (Fischer et Tournouër), dans la Drôme (Muséum de Lyon), en Corse (Locard) ; en Italie, au Monte-Mario (Conti), dans l'Astesan (Brocchi). dans le Modenais (Coppi) ; en Suisse (Mayer), dans le Jura Bernois (Greppin) ; en Algérie (Bayle) ; l'île de Chypre (Gaudry) ; dans le crag d'Angleterre (Darwin); en Amérique, aux Etats-Unis (Lea) ; etc. Habitat. — l^eu commun ; les dépôts de l'ancien Jardindes Plantes de Lyon, les balmes de Saint-Fons (Rhône) et de Feyzin (Isère). Collections Dumortier, Muséum de Lyon . BALANUS L.EVIS, Brugniére Balxnua lœi-is Bruguiére, 1789, Encyclop. nvHh., pi. CLXIV, f. i. — discors .... Ranza.ni, 1820, Mem. di Storia nat., tab. IH, f. 3-13. — Coquimbensis . G.-B. Soweuby, 1846, in Darwia's, Geoloffi/ of South America, tab. XI, f. 7. Creusia lœvls de Blainville, Dict. d^s scienx-s nat., vol. XXXII, p. 378. Dimensions principales. Hauteur 13-18 millim. ( Diamètre maximum de la base. 18-2.3 — Observatioxs. — Cette espèce se distingue de ses congénères par sa forme un peu élevée, par les petites dimensions de son ouverture operculaire, et surtout par l'absence de rides ou de stries sur ses valves. Les espaces intervalvaires, qui sonttrès- restreints dans les individus d'une taille même déjà moyenne, sont plus grands dans les échantillons de petite taille; ils sont également lisses. Extension géographique et GÉOLOGIQUE. — Le Balanus lœvisn'esi pas très-ré- 14 CIIIKHYPKDES pandu dans les forniations de la mf)llasse des environs de L3^ou ; mais comme le Ij\i- lanus tintinabuhim, on le rencontre complet, mais sans l'appareil operculaire. D'après jM. Charles Darwin ^ cette espèce vit actuellement dans le détroit de Ma^'cllan. le C^hili, le Pérou, la Californie, etc. A l'état fossile nous l'avons signalée en Corse ; on la trouve également dans les formations tertiaires de Co- quimbo, au Chili, et dans les dépôts récents de Valparaiso, du Pérou, etc. (Darwin) ; ^1. Ch. }\Iaver la cite également dans les formations tertiaires des îles Açores. Habitat. — Peu comnum ; les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lvon. Collections Dumortier, Muséum deLyo;^. BALAKUS PORCATUS, da Costa Balaniis ai-ctica patd'Jfûrmis. Ellis, 1758, PMIoso2K trnsnct., vol. L, tal). XXXVI, f. 18. Lepas balanui- Linné, 1767, Hysi. nnt., édit. X'', ]). 1107. Balamu porcatvs . . . Da Costa, 1778, Hisi. nat. Test. Brif., p. 2^9. sîf/ra^Kv. . . . Bruglière, 1789, Eiicijlop. niétii., tab. CLXIV, f. 1. Lejjas costaia Donowan, 1804, British A7ie//.s, lab. XXX. f. 1-2. scotici \V. WoOD, 1815, General Cottchotoffj/,\a]i. VI, f. 3. BaUiiius anijulonLis. . . Lamarck, 1818, îm Chenu, lllust. Conch.,iah. II, f. H. — iessclatus . . . Sowerbv, 1818, Minmil Coiirlwlo(j\i, tab. LXXXIV. sco'icus .... Brown, 1827, HUisi . Conck. Grcnt Bri/aiu, talj. Vil, f. 2. — i/fnirii',:lu-i. . Conrad, 1830, Jonrit. acad. Philaddph., vol. VI, |iarl:. Il», ji. 205, t. XI, f. 16. i Hauteui'. . 15-20 niillim. Dl.MENSIONS PRINCIPALES. , , ^ , .. / Dianictiv. . 12-10 — Observations. — Cette espèce est représentée dans nos dépôts par de très-noni- broux fragments bien caractérisés ; les individus adultes complets sont plus rares; mais d'après ces débris on peut en conclure d'abord, ([ue l'espèce était très-commune, et qu'il y avait des individus de toutes les tailles. Les côtes du test sont en général fortes et bien marquées, plus ou moins irrégulières ; les cellules semblent étroites mais profondes, et affectent cette disposition rectangulaire représentée par M. Darwin '. On rencontre également dans les mêmes gisements la plupart des pièces operculaires (scutum, tcrgutn), dont la surface externe est ornée de stries fines et serrées ; elles sont en général très-minces et très-déliées. Extension géographiquf, kt géologique. — Le Balanus porcatus vit de nos jours dans les mers d'Europe, sur li>s côtes de l'Amérique du Nord et peut-être » hoc. cit., p. 227. * A Monograp'i on the suh-class Ciryipedia. p. 256, pi. \'I. tig-. -l. ClRRIIYl'KDES 15 même dans les mers de la Chine. A l'état fossile, nn l'a signalé dans les dépôts glaciaires d'Amérique (Conrad), dans le crag' d'Angleterre (S. AVood), dans le néogène de la Sardaigne(Meneghini), au Monte-Mario (Conti), en Algérie (Ba^^le), en Suisse (Mayer. Moersch), etc. Habitat, — Assez commun dans les dépôts miocènes des environs de Lyon : Le Jardin des Plantes de Lyon, la gare de Saint-Paul, Gorge-de-Loup à Lyon-Vaise Saint-Fons dans le Rhône ; Feyzin et les environs de Vienne dans l'Isère (Du- mortier), Chimilin, Bas-Leyssin dans l'Isère (Faisan) ; dans la Drôme M. A. Faisan l'a rencontré dans les sables au-dessous des lignites dans le ravin de Combesse et derrière la maison Laml)ert près de Hauterives. ainsi que dans les sables à Nassa Michmtdi des Ponçon près Tersannes. Collections Dumortier, Faisan. Locard, Muséum de Lyon. Genre TETRACLITA, Schdmacher ÏETRAGLITA DUMORTIERI, Fischer l'I. WIII, %. 1-?. Tetradita Dumortieri. Fischer, //( Fal-an et Locard, Moiiorjr. r/êo',. du Monl-d'Or lyonnais, inte E p. 434 pi. I, f. 1, (l-C. i Hauteur. . . . 12-1.") iiiillim. Dimensions princip.^les. ; f Diamètre à la base. 20-25-28 — Observations. — Cette espèce, la première du genre qui ait été citée à l'état fossile, avait été créée en 1865 par M. le docteur Fischer sur des échantillons qui lui avaient été communiqués par Eugène Dumortier. La description et la figuration qu'il en a donné se rapportent bien à la majorité des échantillons connus ; cepen- dant, une étude faite sur un plus grand nombre d'individus nous a conduit à observer certaines variations de formes assez importantes. Ainsi, la forme générale est souvent plus élancée, plus conique que le type déjà représenté ; pour une hauteur de quinze millimètres, le diamètre maximum externe ne dépasse pas vingt- cinq millimètres ; dans le type ; mais on ti^ouve des individus qui, pour un même diamètre, mesurent jusqu'à vingt-huit millimètres de hauteur. L'ouverture oper- culaire est toujours étroite, de forme assez régulière, arrondie ou subtrapézoïdale ; l'ouverture basale est large, dilatée et plus irrégulière. Le test est toujours très- caverneux, quel que soit l'âge des individus. Dans les individus jeunes, les côtes ir, CIRRHYPEDES long'.tiulinalessoat fortes, saillantes, irrégulières, la forma générale dans ce cas est très-allongée. Ce qui caracLérise plus particulièrement cette espèce, c'est sa forme conique, haute, avec l'ouverture opei-eulaire étroite. On peut la rapprocher du ToIradlUi porosa de Linné, dont les valves offrent une disposition similaire, mais dont la fonue iîéntn'ale est moins élancée. Exti;nsion géographique et géologiquI':. — Les Tetraclita vivent de \\o% jours dans les mers tropicales. Le Tetraclita Dinnorticri nous paraît jusqu'à présent localisé dans les environs de Lyon. Nous ne le connaissons ni dans l'Ain ni dans la Drôme. IIawtat. — • Très-commun au Jardin des Plantes de Lyon ; [dus rare à la gare de Saint-Paul, à Gorge-de-Loup et à Feyzin, ou on le trouve ordinairement à l'état de fragments, reconnaissables à leurs formes et surtout à leur porosité. Collections Dumortier, Faisan, Locard, muséum de Lyon. Explication dks Plan'ciip:s. — PI. XVIII, fig. 1. Tetraclita Difii}ortieri, Fischer, car. alta. vu de profil, l'epn^senté en grandeur naturelle ; lig. 2, le même vu par dessus; fig. 3, jeune individu représenté de profil et en grandeur natm-elle. Echantillons de la Collection du Muséum de l^von. Genre CHTHAMALUS, Ranzam CHTHAMALUS STEI.LATIÎS, Poli Lrpas stcUata Poli, 1795, Tcstacea utruisque Siciliw, tal). V, f. IS-^O. — depresta .... Poli, 1795, loc. cit., lab., V, f. 12-16. (Vurj — punctatii.-i . . . M'iMT.iGU, 1803, Ti'slaren, Britannica. — stellari.i li.ioacm, 1814, C nioh. fos. subap., 2' éJit., p. 42.3, tab. XIV, f. 17. Chlhnmiliif! slidalas. . K.vnz.^ni, 182U, Mtmorii; di stor, na((n'., tab. III, t". 21- 2 'i. — (jlibrr. . . Ranzani, ii'in, Memorie di star, natttr., tal). 111, 1'. 2 (Var.) \ Hauteur 0 milliui. DlMKNSIONS riUN'CIPAI.ES. , , . . . , , I Diauiotre maximum. i~ — Oiîskrvatio.ns. — Nous reconnaissons de nombreux individus du Chthamalus stellattis de Poli sur l'3s Ofstrea de Ilauterives qui nous ont été communiqués par M. Faisan, ou qui proviennent de la collection de M. Michaud. L'ouverture opercu- laire est assez petite et de forme subquadrangulaire ; les côtes sont larges et pro- fondes. Ces échantillons du reste ne présentent rien de bien particulier. CIRRHYPÈDES 17 Extension gkograpiiique et géologique.— Le Cldhamahis stellatus vit encore de nos jours ; M. Ch. Darwin le signale en Europe, sur les côtes d'Angleterre, dans la Méditerranée et la mer Rouge; on le retrouve également dans les mers chaudes de l'Asie, de l'Afrique, et jusqu'en Amérique. A l'état fossile, cette espèce est assez fréquente dans la plupart des dépôts mio-pliocènes de l'Italie centrale et méridionale ; nous la retrouvons au Val d'Andona (Brocchi), dans le Modenais (Coppi). au I^Ionte-Mario (A. Conti), en Sicile (Philippi), en Sardaigne (Mene- '-hini) : dans l'Allemagne du Nord (Philippi) ; P^ronn la signale également en Allemagne et en France, dans la mollasse do Saint-Paul-Trois-Châteaux (Bala- nus crispî(s) : etc. Habitat. — Assez commun; dans les environs de Hauterives (Drôme), notam- ment VOstrea Falsani. Collections Faisan, Michaud, Muséum de Lyon. CHTHAMALUS REVILEI, Locard (PI. XVIII, tig. 4.) DiAGNOSE.— C. testa suhconica, miUtwn deprcssa, apice j)arum elerata ; apertura magna, subrodimlata et dilatata; hasi rotimdata, aperta vel membmiiacea ? parietibus lonQitudinaliter sulcatis et valide costatis ; y^adiis ? i Diamètre delà base. . 27 milliiii. Dimensions principales. ^ ^^^^^^^^^ ^^^^j^_ , . . 15 _ Description. — Test suhconique, fortement déprimé, peu épais, composé de valves régulièrement disposées, au nombre de six; ces valves sont ornées de côtes longitudinales épaisses, saillantes et peu régulières; l'ouverture est très-large, dilatée, subarrondie; la base, représentée dans cet échantillon par un moule intérieur de forme légèrement bombée, est arrondie. Tout nous porte à croire, d'après cette forme que la base, devait être fermée par une cloison membraneuse, comme cela a lieu ordinairement dans la plupart des espèces du genre Chthamalus. Observations. — L'échantillon sur lequel nous nous basons pour établir cette espèce, n'est malheureusement pas d'une conservation parfaite. Cependant, sa forme Générale est suffisamment définie, et il est très intéressant de voir ce genre descendre jusque dans le miocène. Les Chthamalus vivent dans les mers chaudes et exotiques, sauf le Chthama- lus stellatus Poh, que l'on rencontre dans la Méditerranée. Cette même espèce a 3 Ancii. II. 18 CIRRIIYPKDES été trouvée à l'état fossile dans le pliocène de la Sicile (Philippi), du Modenais (Brocchi) ; etc. Habitat. — Très-rare ; trouvé par M. Charles Révil, préparateur au Muséum de Lyon, dans les tranchées delà gare de Saint-Paul à Lyon. Collection du IMuséuni de Lyon. Explication de la figuri:. — PI. XVIII, fig. 4. ChthamaU's Bevilei, Locard; échantillons vu de profil, en grandeur naturelle ; de la collection du Muséum de Lyon. ANNÉLIDES TUBIGOLID.E Genre SERPULA, L,nné SERPULA GREGALIS, u'EicinvALD Serpula gregalii. . . . d'Eichwai.d, 1830, Naiurhistorische Skizze v. Lithaiien, Voihynicn, p. 199, •p. l Lonirueur. . . . 5-8 millim. Dimensions principales. ; l Diamètre 1-11/2 — Description. — Nous rapportons, avec quelques doutes cependant, à cette espèce, des fragments de serpules, isolés la plupartdu temps, et formés de tubes très-minces, testacés, fragiles, irrégulièrement contournés ; leur surface est lisse, leur taille très petite. Extension géologique et géographique, — Le Serjmla gregalls a été signalé près de Zalisce, où des collines sont composées entièrement de ces tubes calcaires. Habitat. — Peu commun; les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon. Collection Locard. ANNELIDES jy SERPULxV, Sp Ind. erpiila intestiman . . ^UcHAhD,iS'~, Description des coquilles /ossUes des rnv. d ■ ffaHlmves, 3'^ h<. p 10 Serpida glomerata . . . Michaup, tëll .Description des coquilles fossiles des tnt. de Hauterives',3<' las.,' p. 10 Observations. — On rencontre sur des fragments de coquilles des débris de serpules, dont la détermination spécifique ne nous paraît pas possible, vu le mauvais état des échantillons ; ce sont en général des fragments de tubes de grosseurs très- ditférentes, plus ou moins contournés, à surface tantôt lisse, tantôt mamelonnée. M. Michaud a désigné sous les noms de Serpula infesfiiinut, Lamarck, et S. glomerata, Linné, deux espèces des environs de Hauterives. dont l'état de con- servation laisse vraiment trop à désirer, pour qu'on puisse les ' déterminer avec quelque certitude. Habitat. — Assez commun ; dans la plupart des gisements fossilifères de la mol- lasse marine, mais plus particulièrement au Jardin des Plantes de L^'on, à la "are de Saint-Paul, dans les environs de Hauterives (Drôme) ; etc. Collections Duraortier, Michaud, LocarJ, Muséum de Lvon. MOLLUSQUES CEPHALOPODES SEPIAD/E Genre BELOSEPIA, Voltz BELOSEPIA, Sp. Ind. Description. — Fragment de l'osselet d'un Belosepia trop incomplet pour qu'il nous soit possible d'en donner soit la figuration, soit une détermination spécifique bien précise. Par sa taille et saforme générale, il se rapproche des Belosepia de l'éocène du bassin de Paris, et plus particulièrement du Belosepia Cuvieri du calcaire grossier. Dans notre échantillon, le rostre est large à sa base, épais, et quoique tronqué il nous semble qu'il devait être assez court. A l'intérieur nous ne retrouvons point de trace des cloisons superposées; la partie externe d'où se prolonge le rostre, est fortement rétrécie, même comprimée, en dessous de la naissance du rostre, pour se bien développer ensuite latéralement. Observations. — Le genre Belosepia est propre aux terrains tertiaires. M. Bel- lardi dans son magnifique ouvrage sur les riiollusques du Piémont et de la Ligurie ' , a décrit et figuré dix espèces deSejna des dépôts miocènes de l'Italie septentrionale. Il est très-intéressant de retrouver, même à l'état do fragments, cette ftimillc dans nos environs. * L. Bellortii. / moUuschi dei terreni tcrziari del Piemonte e dilla IJguria, part. 1, 1873. GASTÉROPODES 21 Habitat. — Très- rare ; dans les dépôts du Jardin des Plantes de Lyon. Collection du Muséum de Lvon. GASTEROPODES SIPHONOSTOMATA MURICID.E Genre MUREX, Linné MUREX GRATICULATUS, Linné Murex craticulatus. . . Linné, 1790, Gmclin, Si/stema naturœ, édit. XIII, p. 3654. Fusus — ... Pmuppi, iS'36, EMunerctth malluscorum Sicilice, \u\. l, \i. 20i et 20ù. I Longueur 25millini. Dimensions principales. } Diamètre maximum. . . lô — ' Hauteur du dernier tour. . IG — Observations. — Si nous nous rapportons aux dernières études faites par M. Bellardi sur les Murex miocènes et pliocènes\ nous voyons qu'il a rapproché du Murex craticulatus de Linné, le type que Brocchi et plusieurs autres auteurs italiens avaient également rapportés à la même espèce, alors que M. AVeinkauff- les en avait distingués. Maison même temps, il en sépare les fossiles du bassin de Vienne, que Hôrnes avait inscrits sous cette déno ninalion 'K Le champ des variations de cette espèce est encore assez étendu pour que M. Bellardi admette quatre variétés. L'échan- tillon unique que nous considérons comme devant appartenir à cette espèce se rap- procherait plus particulièrement de la var. D; sa spire est peu élevée, les sutures, quoique bien distinctes, sont moins profondes que dans le type ; les côtes longitudi- ' I Molluschi del Piemonte e délia Lii/uria, pari. I, p. 108. • Die Conchylien des Mittchneers, \ol. II, p. 100. 3 Die Fossilen der tertiàrbeckens von Wien, p. 234, tab. XXIV, (ig. 9-11. •>2 MOLLUSQUKS nales, au nombre de dix, sont fortes et assez régulières; les stries transversales sont ])ien marquées et, comme dans le Mure.c cuperatns do Bellardi, sont moins nombreuses sur le dernier tour; le canal est court, l'ombilic petit mais Lien distinct. En résumé, notre échantillon serait intermédiaire entre la forme du pliocène italien et celle du néogène du bassin de Vienne, Quant à la forme décrite par M. Pereira da Costa\ elle se rapprocherait plutôt du type italien. Extension géographiquk et okologique. — Le Murex craticnlnlus vit encore île nos jours, mais il est peu répandu. 11 a été signalé dans la Méditerranée sur les côtes d'Espagne (Hidalgo), le sud de la France (Blainville). la Sicile (Philippi), la mer Adriatique (Sandri, Brusina), l'Algérie (Weinkauff). A l'état fossile, en nous restreignant dans l'acception admise par M, Bellardi. on l'a reconnu, en France, à Millas, près de Perpignan (M. de Serres) ; en Italie, dans l'Astesan (Brocchi), dans le Plaisantin et le Parmesan (Bronn. d'Aneona. Cocconi), en Sicile (Philippi) ; etc. . Habitat. — Peu commun ; dans les couches à Arca Turonica eiNassa Micliaiidi de Veyrins, dans l'Isère. Collection de M. Reymond. MUREX iJlGAUDATrS, Horson Var. caiiila claiiijata Murex bicaudatiis. . . Borson, 1821, Orltlor/i-uph. Pion., p. 01, tav. 1, f. 5. — filosKs GÊNÉ, in Bellardi et Mii.-helotti, 1840, Sar/ijio oriltni/i'aj/hico, p. 30, tav. 111, f. 1-2. [ Hauteur ~.S miUiii]. Dimensions PRiNCirALES. ; Diamotro maximuiu. . . 15 — ( Hauteur du deruier lui. 1. 1!) — OnsERVATioNS. — Quoiquc très-voisin de la fornie figurée par ^I. Bellardi sous le nom de Murex ùicaitdatus, l'échantillon unique que nous connaissons en diffère cependant par deux caractères assez importants; dans notre échanlillon, dont la taille est du reste très-voisine du type italien, le dernier tour est moins arrondi ; une des lignes transversales, plus saillante peut-être que les autres, forme comme une ligne carénalc! assez sensible, qui donne à l'ensenihle un in-ofil un peu différent. En outre, la queue, tout en ayant les caractères particuliers de cette espèce, est incontestablement plus allongée; elle mesure huit millimètres de longueur à partir de la naissance du faux ombilic. Cette coquille, qui bien certainement n'est point une Molluscos foascis, iju.tieropoUes dos dcp .silos tcrciitrios de Puyii ija!, [i. IGl, lai'. XI.\. (!ASTER0P0I)1-:S 03 espèce nouvelle, doit être considéi'ée solon nous, coniaie uno vaiiëto ii queue allon- gée du Murex hiccmdatits. Extension géographique et géologique. — Le Murex hicaudatus est une des espèces nettement miocènes de l'Italie. Il a été signalé à Rio délia Batteria, Villa Forzano, Termo-Foura, Baldissero , Santa-Agatn, Stazzano (Michelotti, Bel- lardi) ; etc. Habitat. — Rare ; dans les sables à Nassa Micliaudi de Gorbelin (Isère). Collection du Muséuili de Lj'on. MUREX I3IFR0XS, Tourxouer. PI. XVIII fg-. 5-7. Murex... sp. nov. . . . (.U. bifrons), Tournouër, 1875, m Faisan, Etudes sur la position stratigrapliiquo des tufs de Meximieiix ; .\rchtces du Muséum d'Histoire n-tturdle de Lyon, vol. I, p. 153. DiAGNOSE. — M. Testa 2^'trra, solida, ranellaefo}-mis ; ullimo aufraclu hivarieoso hinodoso, transverse Urato , /iris a/ternis ^najoribus; lahro dentato ; eanali brevi, sub- sidcato (Tournouër). / Longueur totale. . . . 15-18 millim. Dimensions PRiNCiP.vLES. | Diamètre maxiuiuiu. . . 810 — ( Hauteur du dernier tour.. 10-11 — Description. — Coquille de petite taille, épaisse, solide, ranelliforme ; spire courte, peu élevée, ornée de six côtes longitudinales dont deux, celles qui avoisi- nent l'ouverture et la côte opposée, sont beaucoup plus fortes que les autres, et comme variqueuses; les deux côtes intermédiaires sont plus courtes et plus tubercu- leuses; la coquille est en outre ornée d'un réseau de stries transversales, alternati- vement fortes et faibles; l'ouverture est arrondie, avec son labre sinueux finement denté ; le canal est court, légèrement infléchi, peu découpé. Observatio.ns. — M. Tournouër, après avoir donné la diagnose de cette espèce la faisait suivre des observations suivantes : « Espèce du groupe difficile des petits Micrex mio-pliocènes, M. striœformis, M. nodosics, etc. Cette forme, que je ne connais pas encore, se distingue par les deux varices opposées sur son dernier tour, qui rap- pellent un peu les Ranelles, avec deux tubercules interposés. » Habitat. — Assez commun ; dans les sables de Chimilin, Bas-Leyssin (Isère). Collection Faisan. Explication des figures. — PI. XV'III, Rg. 5. Murex bifrons, Tournouër ; MOLLUSQUES VU flo face, représenté en grandeur naturelle ; fip'. G, le même grossi, vu par de- vant; fig. 7, le même grossi, va par derrière ; de la collection de M. Faisan. MUREX NODOSUS ? Bellari.i Murer nodostis Bellardi, 1S75, I Molluschi de' P.'emonlc c deVa Liguria, p. 110. tab. VIII, f. 1. I Ihuiteur totale lo-lf) niillim. Dimensions principales. < Diana tre niaximuni. . . /t' /"Oi's. ;osE. — P. 'imy\ parva. — T. brevior, parum ventricosa, spira minus acutn : costis tranversis majoribus, profunde sidcatis ; costis longitudinalibus tninoribua, evanidis. i Longueur totale. ... 12 millim. Dimensions principales. ( I)iamèti'e maximum. . . 0 1/2 — l Hauteur de l'ouverture. . 7 — Description. — Coquille de petite taille, beaucoup moins allongée que le type de la Touraiiie, plus ventrue, à spire moins aiguë ; les côtes longitudinales sont plus nombreuses, peu marquées, comme atténuées ; les côtes transversales sont au contraire très-nombreuses, fortes, saillantes et bien marquées. Observations. — Il est peu d'espèces sur lesquelles les naturalistes soient en aussi grand désaccord que pour le Pollia exscidpta ; les uns, et avec eux M. Bellardi, voient dans cette espèce un type miocène atteignant à peine le pUocène inférieur ; d'autres, comme Hôrnes, l'assimilent au Buccinum d'Orbignyi de Payraudeau, et admettent l'existence de cette espèce depuis le miocène jusqu'à notre époque. La variation que nous signalons, et que nous croyons nouvelle, s'éloigne notablement de l'espèce vivante, et viendrait corroborer les assertions de M. Bellardi. Ce serait la GASTEROPODES 27 forme la plus petite, la plus courte, se rapprochant de la car. jjoiiderosa (Bellardi), par sa petite taille et le faible développement des grosses côtes; mais elle en différe- rait par l'absence de côtes secondaires dans les interstices des côtes transversales. Dans les marnes de Cabrières, MM. Fischer et Tournouër ' ont signalé une variété également de petite taille, mais à spire allongée, avec un canal long et étroit, se rapprochant ainsi de la variété vivante. Le PoUia exsculj)ta est donc une forme miocène, qui primitivement sans doute était un peu courte, renflée, et qui s'est petit à petit modifiée jusqu'à l'époque actuelle, pour arriver au Bifccimim. iVOrbignyi de Payraudeau. Extension oéographique et géologique. — Ainsi restreint dans son extension, le Pollia exscidjitn se trouve en France : en Touraine (Dujardin). dans le ]3assin de la Gironde (Basterot)? et de l'Adour (Grateloup) ?, dans les marnes de Cabrières dans Vaucluse (Fischer et Tournouër) ; en Italie, dans le Tortonais (Bellardi), le Bolonais (Foresti), le Parmesan et le Plaisantin (Gocconi), leModenais(Coppi) ; dans le bassin de Vienne (Hôrnes) ; en Podolie, Volhvnie, Gallicie et Transylvanie (Hôrnes) ; etc. Habitat. — Peu commun ; dans les sables deChimilin, Bas-Leyssin (Isère). Collection Faisan. Explication des Figures. — PI. XVIlI, fig. 8, PoIUa exsculpa, Dujardin, var. parvn. vu de face en grandeur naturelle ; fig. 9, le même, vu par derrière ; de la collection de M. Faisan. POLLIA MAGNIGOSTATA, Bellardi rolUa marjnicostata. . Bellardi, 1873, I molUischi dcl Plemonte e cJclla Lujuria, jiart. I, p. l',)3, tav. Xir,f. 24. I Longueur totale. ... 18 ? millim. Diamètre maximum. . . !) ■ — Hauteur de l'ouverture. . 10 — Observations. — M. Bellardi a séparé A\\ Pollia plicata (Murex 2>licatns) de Brocchi, une espèce qui s'en distingue par sa taille plus petite, son profil fusi- forme-ovale, sa spire plus courte; les sutures sont moins profondes, la surface porte des côtes longitudinales de 7-9 plus fortes, mais en même temps plus obtuses ; enfin l'ouverture est plus étroite et plus allongée. Nous avons reconnu cette forme, bi(ni typique et bien nette, dans un échantillon de la collection de M. Reymond ; sa taille est 1 p. Fischer et Tournouër, Invertcbrês du mont Lc'jcron ; p. 12L pi- XVI. fig-. 10-14. 28 Mor.I.U SOUKS très-sensiblement celle du \\[)e de M. Bellardi, et. quoique nous ne connaissions cette espèce que par la diagnose et la figuration ({u'd eu iloiine. nous pensons cependant ne pas nous écarter de sa bonne détermination. ■ ExTKNSiuN GÉcjGRAPHiQUE KT GÉOLOGiQUi-:. — Lc PoUia riiafjnicostufa. e?>i une des espèces peu fréquentes du Tortonais, de Rio délia Batteria, A'illa-Forzano, Bal- dissero (Bellardi) ; il n'a encore été signalé qu'en Italie. HABrr.vT. — Rare : dans les couebes à Arca turonien de Veyrins dans risèrc. Collection de 'M. ReA-mond. POLLIA SUBLAVATA, Basterot Murex siMaeatus . . Basterot, 182Ô, Méni. géol. sur les erw. do Bordeaux, p. ô'J. pi. Ill, f. 2.-!. Trifoiiiurn striatunt. . Eichwald, 1830, Nalurhist. Ski::e von Lithauen, Volliynien, p. 22Ô. Ranilla gr.inifera. . . Dubois de Mo.ntpéreux, 1831, Conch. fos. du pat. Vii'olh. rodol.,\t. 31, t. I. f. 50-51. Fusus mtrijiiiatas. . . Dltjardin, 1835, iU(,'//i.* l. couches du sol cn.Tonr.,iIéin. géol., \o\.\\,\).2\)\,\A.\W,î.^. — rhombus Dvj.'i.nms, iS'Xj, Mim. s. (.couches du sol en Tour., Méin. ffêol., l. Il, p. 29i, {A. 'ii\'^,{.'. Murex imbricat us. . . J.Hauer, 193.' ,\orkoya. foss. ThierresU in tert. Berhcnv. W(Vn. J6.,p. 418, u"57(Var ) FiisKs lavatus PuscH, 183", Païens Palnontolopie, p. 141. — excisufi Gr.\teloup, 1840, Atlas de conch. foss. du bassin de l'Adour, tab. XXIV. f. 23. (Var.i — cœlatns Gratelolp, 1840, Atlas de conch. foss. du bassin de l'Adour. tab. XXIV, f. 2G, (n. Bellardi). (Vai-.) — poli/g 'iiiK. . . . Gratelolp, ISiO, Atlas de concli. foss. dn ba^si/i dr l'Adour, tab. XXIV, f. ;;7. Murex lavatus Hornes. (Parstcb), 1848., Ver^. in C:jsek's Erlafifcr :. geog. Karte r. 'Wien. p. IS. — rhombits. . . . D'Orbigny, iSr>2,Prodro>nedcPal-on'. Stratigraph, t. lII, ]i. 74, n^ 1353. Triton sublaca' 'i,t. . . D'Orbig.ny, 1852, Prodrotif de Paléont. Stratigraph.. t. lil, p. 78. n" li37. Fusus striatus Eichw.ild. 1852, Lnluca Uoisica, p. 178, tab. VIII, f. 2. Polli" rhombus. . . . iiELL.>LRm,lSl'S, I nio'li'schi tlel Picmoitte c delta. Ligurin part. \, p. iSô, tab. XII, 1.2r. , Longueur totale. . . . 19-24 milliii]. Di.MK.NSioNs PRixcii'ALES. Diaiui-tre maximuiu. . . U-i:'. — '. Hauteur de l'ouverture. . lO-lV — Observations. — Coquille d.^ taille assez variable, mais régulière dans son orne- mentation ; elle porte de sept à buit varices, ou grosses côtes longitudinales siu' son dernier tour, à peu près équidistantes et de taille proportionnelle ; les stries transversales sont larges, régulières, bien marquées ; leur nombre varie de dix a douze; le labre a les dents assaz saillantes. Quelle que soit la taille des écbantillons. leur ornementation varie fort peu. Par leur forme un peu courte, un peu ramassée, nos individus se rapprocbent plus particuUèrement du Murex rhomhu.s, tel que l'a figuré Dujardin, mais leur ouverture est plus large, moins empâtée, que dans la figuration donnée par M. Bellardi. Ilornes avait réuni an ^[lf.l■(\c suhlacatus du bassin de Bordeaux, les Fi(.ii/.lus de dix de ces géodes de Cancellaires dans un décimètre cube de gangu". Ils sont beaucoup plus rai-es dans les autres dépôts. Nous n'en avons ren- contré ni dans l'Isère, ni dans la Drôme. Habitat. — Très-commun ; dans les dépôts de la gare de Saint-Paul à Lyon ; plus rare à l'ancien Jardin des Plantes. Collections Dumortier, Fonlamies, Loeard, Muséum de Lyon, etc. Genre PUSUS, Lamarck FUSUS, Si'. iM.. Obsiorvations. — II existe dans les dépôts du Jardin des Plantes et de la gare de Saint-Paul île nomljrcux moules de 7''^^s•».s■ mais dont la détermination spécifique n'est pa^ possible. Les uns ont mie forin(> très-allongée, étroite, avec une ipuMie très- GASTEROPODES 33 longue, et peuvent appartenir à des échantillons du groupe du i^«M«s longirostris de Brocchi ; leur surface porte des nodosités plus ou moins nombreuses, plus ou moins saillantes, et des stries transversales fines et rapprochées. D'autres, au contraire, sont plus courts, plus ramassés, avec une queue moins longue, et conservent à leur surface une ornementation similaire ; ils peuvent être rapprochés du groupe du Fusils virginicus de Basterot. Quant aux contre-empreintes, elles sont beaucoup trop vagues pour que nous puissions en tirer quelques conclusions relatives à une détermination spécifique. Habitat. — Très-communs ; dans les dépôts de la gare de Saint-Paul et de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon. Collections Dumortier, Faisan, Locard, Muséum de Lyon, etc. MURICID^E, Gen. et sp. ind. Observations. — Outre les quelques moules que nous avons cités ou que nous citerons plus loin, et dont la détermination générique est encore possible, il en est d'autres dont la simple appellation, même générique, n'est plus admissible. Ils appar- tiennent au groupe des Muricidœ, par l'ensemble de leurs caractères, mais, vuleur état de conservation. Une nous est pas permis de pousser plus loin leur détermina- tion. Ces échantillons sont très-nombreux, et devaient répondre à des types bien différents; mais ni leur enveloppe extérieure, ni leur contre-empreinte ne peuvent nous donner des indications suffisantes pour nous éclairer. Ils forment, dans la masse qui les empâtent, de véritables conglomérats, dans lesquels ils sont noyés en totalité, ou même déjà à l'état fragmentaire, mêlés à de nombreux Peden. Habitat. — Très-communs ; dans les dépôts de la gare de Saint-Paul et de l'ancien Jardin des Plantes de Lvon. Collections Dumortier, Faisan, Locard, Muséum de Lyon, etc. Aiiuii. II. MOLLUSQUES BUCGINID.^ Genre NASSA, Lamarck NASSA CONGLOBAÏA, Brocciii. ^'ar.\Ciibrifre'nsis, Fisflur et Tournouër Bucciniimconijlobatiun. Brocchi, if^i'^.Conchiologia fos':ile suhapenninn, vol. II, p. 33 i, tab. IV, I. 15. — piipn .... Brocchi, I.S14, Coiirhio'oqia fossilo subajirnuino. p. 33(i, vol. II, tab., IV, f. H. Nassa conglobalii. . . S. Wood, 1S40, Cntalor/ue of crag shrlls, in Ann. and 2f(ir/. of natural Histori/. — — ... Fischer ot Tournouër. 1870, Invert. foss. du mont Léberon, p. 123, pi. XVIII, f. 7. (Var. Cubriercnsis), ^ l Longueur. . 27 millim. Dimensions principales. J , . " , f Diamètre. . 20 — Observations. — MM. Fischer et Tournouër (Loc. cit.) ont décrit, sous le nom de var. Ccthrierensis, une variété an Nassa congJobata. qui pourrait très-bien, comme ils le disent, être élevée au rang d'espèce. «Elle diffère du type de Brocciii par sa taille plus petite, sa spire courte, ses tours portant des côtes longitudinales peu saillantes, un peu espacées sur le dernier tour. La callosité columellaire n'est pas redressée; le bord droit porte en dedans cinq ou six tubercules dentiformes assez gros; le sillon transverse de la base de la coquille est profond, et le canal Ijasal est chargé de côtes transverses bien prononcées. » Cette variété, rencontrée une seule fois dans les marnes de Cabrières, aurait été re- connue par M. Tournouër dans des échantillons malheureusement mutilés, recueillis par M. Faisan à Chimihn.Bas-Leyssin (Isère). Extension géographique et géologique. — La présence dans nos dépôts de cette variété du Nassa contjlohata est très-intéressante à constater; on sait, en effet, que le Nassa conglobata type, de Brocchi, est essentiellement pliocène, et qu'on ne l'a encore signalé dans le miocène, ni en France, ni en Italie, ni en Portugal, ni en Autriche. INI. Ch. Mayer le cite en Suisse, dans son Ilelvétieu III, mais à l'état de rareté. Dans le miocène, on rencontre au contraire des formes voisines que quel- ques auteurs admettent comme espèces, et que d'autres, comme MM. Tournouër et Fischer, se bornent à conserver comme variétés. M. Pereira da Costa à décrit dans GASTEROPODES 35 les dépôts (lu Portugal * uu Buccinumconglohatissimum qui n'est peut-être qu'une variété du type italien. M. Cocconi retrouve cette même espèce ou variété dans les sables de Montezago et de Castel'arquato. - Il est probable que ces types ne sont que des formes intermédiaires entre les Nassa conglobata etiY. mutabUe(Jii'OQ.G\\\), formes ([u'il est souvent bien difricile d'assigner avec précision à l'une ou à l'autre de ces deux espèces. Quant au type pliocène, on l'a reconnu en France, dans le Roussillon, à Millas (Gompanyo), à Biot,près d'Antibes (Bell) ; en Italie, dans la Toscane, à San Miniato (De Steffani), dans le Bolonais (Foresti), le Plaisantin et le Parmesan (Cocconi), le Modenais (Goppi) ; en Algérie (Bayle) ; en Suisse (Mayer) ; dans le crag d'Angleterre (Wood); etc. Habitat. — Rare; Chiniilin, Bas-Leyssin (Isère). Collection de M. Faisan. NASSA MICHAUDI, Thiolliério Bticcinum Mirhaudi. . Thiollière, 1%0, Annales do la So<-. d'agricult. de Lyon, vol. VIII, procès- verbaux p. ^4. Nassa — . . Fischer, ISlT), in Faisan et Locard, Monog. {/éul. du Mont-d'Or lyonnais, p. 438, pi. I,f5. ! Longueur totale. . . . 14-17 niillim. Diamètre maximum. . . 10-15 — Hauteur du dernier tour . 12-13 — Observations. — Le Nassa Michaudi est maintenant suffisamment connu pour qu'il soit inutile de revenir sur sa description. Signalée pour la première fois dans la Drùme par M. Michaud, cette espèce a été depuis lors trouvée dans un grand nom- bre de gisements de la partie centrale du bassin du Rhône. C'est pour nous l'espèce essentiellement caractéristique des sables de la mollasse marine. Sa forme est assez constante, sa taille seule se modifie suivant l(^s gisements. On trouve aussi quel- ques variations dans le nombre des plis de lacolumelle qui, d'après M. Fontannes ^ passent de trois à sept. Cependant l'étude et l'examen d'un grand nombre d'échan- tillons nous a conduit à distinguer deux variétés; le type d'abord, bien connu et bien figuré, puis une autre variété, de forme plus courte, plus globuleuse, à spire moins élevée, à ouverture plus dilatée. Cette variété peu commune, il est vrai, semble localisée à Hauterives et dans ses environs. 1 Pereira da Costa, GdStéropodes des dipJts tertiaires du Portugal; ]>. 113. pi. XV, fig. 5-G. 2 G. Cocconi, Enumeratio sistematica dei Mollwschi délie province di Parina a di Piacsnza ; p. S7. 3 Fontannes, Le Vallon da la Fuly ; p. 37. ;;■; MOLI.USQUKS Dans quelques stations, le Nassa Michaudi est remplacé par une espèce plus petite, jilu»; allongée et exempte de tous plis, c'est le Nassa Faisant ; d'autres fois, il IVtit place au Nassa Dujardini Ae Deshayes. En général, ces trois espèces ne se trouvent [)as ensemble dans la même station, sauf dans le cas d'un remaniement postérieur de la faune ; leur horizon est le même, ce n'est qu'une substitution locale d'espèces données. Dans les environs do Vienne, comme du reste dans d'auti-es sta- tions, le Nassa Michaudi est associé à une faune terrestre et d'eau douce dont M. Fontannes a donné la description. Sur la rive gauche de la Saône, au Vernay, près du pont deCoUonges, on retrouve le Nassa Michaudi dans un conglomérat ferrugineux avec une faune particulière étudiée par M. Tournouër et signalée par M. A. Faisan'. « Dans cette station les moules du conglomérat à Helîx du Vernay, dit M. Tournouër {mss.) sont parfaite- ment reconnaissables à l'impression des stries internes de la coquille, qui constituent un caractère remarquable, ainsi que l'a dit M. Fischer. » Habitat. — Le Nassa Michaudi semble, jusqu'à présent du moins, exclusive- ment cantonné dans les départements du Rhône, de l'Ain, de l'Isère et de la Drôme. Il a été signalé dans le Rhône : au Vernay, près de Lyon (Faisan) ; dans l'Ain : à Bressolles.Béligneux (Faisan); dans l'Isère : à la Tour-du-Pin (Jourdan),La Fuly, Heyrieux (Fournet), les environs de V'ienne (Fontannes); dans la Drôme : la Combe- de-l'Egoùt, pros de Hauterives (ÎMichaud), Les Ponçons, Tersannes(Thiollière). etc. Gollectii):is Dumortier. Faisan, Fontannes, Locard, Muséum de Lyon, etc. NASSA DIJARDIXI, Deshayes l'ar. Y Bucciniun caVosum.. . Dujardin, 1835, Méin. s. /. couches du sol ni Tnuraiii':. Mcm. soc. i/éoL de France, t. II, p. 298, t. XX, f. 5-7. — ])ujitrdinn.. DESHA.YES, 1844, i» Laiiuu'ck, Hist.nat. des anim. sans vertèbres, 2'^C'dit.,t. X, p. 211. Nriisa Dtiiiir linii. . . Vj. SisMONDA, i^'il , Synopsis iwith. anim, invert. Ped, foss .. p. 28. — — . • . Fischer et Tournouër, i^l.i, Invartébrés fossiles du Mont Lébcron, p. 144, pi. X\ill, f. 8-10. (Var. y). l Longueur 15 niillim. DiMENsioN's PRiNCirAi.ES. | Diamètre maximum. . . U — ( Hauteur du dernier tour. . 7 — Ohskrvations. — MM. Fischer et Tournouër, ilans leur ouvrage sur les inver- tébrés fossiles du mont Léberon, distinguent deux variétés dans le Nassa Dujardini, tel qu'il a été étabh par Deshaj^es d'abord, puis finalement i)ar Ilôrnes-, l'une qui ' Fal-saii, liiti'OïKictioii à l'étude des tufs dt^ Mfximieux ; Arnh. Muséum de Li/na, ]i.'\l'iS. ^ Il. 125, pi. XVlll, f. 11-12. l Largeur. . . ' . . . 10 niillim. Dimensions trincipales. < l)iamt'tre maximum. . . S — ( Hauteur de l'ouvL'rtiii'o.. 6 1/2 — Observations. — Cette espèce, des marnes de Gabrières, a été rencontrée par M. Faisan dans les sables de Chimilin, Bas-Leyssin, avec les Nassa Fahani et iSr.con_y^otia/rt. Elle est do petite taille, mais suffisamment bien caractérisée ; la spire est courte, peu élevée ; l'ouverture est petite, mais assez large ; la callosité columel- laire s'étend sur presi[ue toute la face inférieure du dernier tour, et rejoint la suture du tour précédent. Le Nassa ncrostyla est voisin du Nassa Dujardini, mais comme l'ont fait observer MM. Fischer et Tournouër, cette forme annonce déjà le type pliocène et actuel du Nassa gibbosida de Linné. Extension oéogr.iphique et géologique. — Cette espèce n'a encore été signalée que dans les marnes de Cabrières, diuis Vauoluse. Habitat. — Peu commun; dans les sables de Chimilin, Bas-Leyssin (Isère). Collection de M. Faisan. GASTEROPODES 39 KASSA INCRASSATA, Muller Tritonhim inrrassatum Mut.LER, 17()6, Zooloyia Daiiicœ 2^''odromris, n" 2950. Buccimtm rninuiiciii. . Pennant, 1770, British Zoolo(iy, 3" édit., vol. IV, p. 122, pi. IjXXIX. Murex incrassaiiis. . . Gmelix, 1788, Linnci si/slcrua naturœ, 13° ('dit., )i. 3547. BurcÎJiurn nsranias.. . Bruguière, 1789, Dictionnaire, ii" 42. — iiiaculn. . . .MoNTAGUE, 1803, Teslacea Britannica, p. 241, ]]1. Mil, f. 4. — asperuliim . Brocchi, 1814, Conchioloij. foss. xubap., vol. 11, ]i. 339, t. V, f. 8. yassa aspcnila.'. . . . Basterot, 1825, Mém. gêol. fur les env. de Bordeaux, p. 49. Buccinum Larepcdii. . Payraudeau, 1820, Cat. des ann. et des moll. de Corse, p. 101, t. VIll, f. 13-14. Nassa incrassata . . . FLEMiya, iS2?; History of B^-itish animais, p. 340. Buccinum coccinella . . {viener, 1835, Spc: gêner, et iconog. des coq. viv., p. 82, t. LXXX, f. 77; t. XXV, f. 98. — graniferuiiK Dujardix. 1835 Mém. sur les couch. du sol en Tourainc, Mém. Soc. géol., vol. II. p. 299, t. XX, f. 11-12. — graiiulatuiii.. Nyst, 1843, Descriji. des coq. foss. des terr. tert. de Belgique,]), blo, t. XLIU, f. 11. — Turoncnse . . Deshayes, 1844,Lamai'ck,i/(\?;. u if. (?«• anim.'utx sans vertèbres, 2° édit., t. X, p. 223. Xassa intermedia. . . . ForbeSj 1844, Report of JEgean itcrtehrita, p. 140, n" 251. — gramdaris. . . . MicHelotti, 1847, Descrip. des foss. mioc. de l'Ilalie septent.. p. 213, t. XllI, f. 4. — rosacca Reeve,1850, ConcJiologica iconica, t. XXVII, f. 183. — ascanias Bnvsiy.K, ISGO, Cotitribntinne délia faitna dei molluschi Dcilmaii, p. {>6. — granidata .... Brusina, 1800, Coniributione délia fanna dei moUuschi Dalmati, p. 08. I Hauteur 8 millini. Dimensions principales. Diamùtre niaxinium.. . 4 — ' Hauteur de rouvorturc. 3 1/2 — Observations. — Coquille do taille assez petite, de forme un peu allongée, mais bien conforme au type si répandu et si connu du Nassa incrassata. L'ornementation ne diffère en rien des divers spécimens du Modenais, de l'Autriche ou du Borde- lais, aveclesquels nous l'avons comparée. Cette espèce a été désignée sous un grand nombre d'appellations. Hornes, puis AVeinkauff ont étudié cette synonymie que nous n'avons fait que reproduire d'après ces savants auteurs. Extension géographique et géologique. — Le Nassa incrassata vit de nos jours dans toute la Méditerranée (AVeinkauft) : dans l'Adriatique (Sandri, Sars), la mer Egée (Forbes), les côtes de Syrie (Middendorf ) ; on le trouve également dans l'Océan depuis les côtes de Norwége (Lovèn) jusqu'aux îles Açores (M*^ Andren). A l'état fossile, on l'a signalé : en France, dans le bassin de Bordeaux (Basterot) et de l'Adour (Grateloup). en Touraine (Dujardin), à Biot près d'Antibes (Bell); en Italie, dans le Modenais (Coppi). le Plaisantin et le Parmesan (Cocconi), le Bolo- nais (Foresti), le Monte-Mario (Conti). la Toscane (INIanzoni), les Calabres et la Sicile (Philippi) ; l'île de Rhodes (Hornes) ; la Morée (Deshayes); l'île de Chypre (Gaudry); la Pologne (Pusch); la Yolhynie, le bassin de Vienne (Hornes) ; l'île de Cos (Tournouër) ; les environs de Cassel, dans l'Allemagne du Nord (Philippi) ; le 40 MOLLUSQUES cras" de Belgique (Nyst) ; le crag d'Angleterre (Wood) ; l'Algérie (Bayle) ; la Grèce (Hoi'nes) ; etc. Habitat. — Peu commun ; les Poiieon-Tersannes, près de Ilauterives (Drôme). Collection Dumortier, Muséum de Lyon. Genre EBURNA. Lamabck EBURNA CARONIS, Brongkart Buccimim miitahile. . . Borson, 1780, SiigijiodiOiith. Pienn.Mfin.Accnd., cli Tort., lab., W\, p. 210 t. I,f. 12. Nassa Caronis Brongnaut, 1823, 3Iem. sur les terr. cale, du Virentin., p. 01, t, III, f. 10, Buccimim Caronis. . . M. de Serres, Géof/. des terr. tert. du Midi de la France, p. 121. Ehurna spirata Grateloup, 1840, Atlas des couch. fos. de l'Adom-, tab. VI, f. 6. — Bruffadina.. . Orateloup, 1840, Atlas des couch. foi. de l'Adour, tab. XLVI, f. 11. Buccinuiu ehurnoidcs.. Matheron, 1842, Caial. des corps orr/. fos. des Bouches du Rhône, \\. 2.52, pi. XL, f. 14, 15, 17. Buccinanopseburnoides. D'Orbigny, 1852, Prodrome de Paléont. stratiijr., vuL III, \). j87, \\° 1G22. — spiratmn . D"Orbigny, 1852, Prodrome de Pcdéont., stratitjr., vol. III, p. 87, n° 1623. — Brurjddinum. D'Orbigny, 1852, Prodrome de Paléont., stratiyr., vol. III, p. 87, H'^ 1625. i Hauteur totale. ... ? Dimensions principales. ; , . . , , , f Liametre de la base. . Ib millini. Observations. — Nous ne connaissons de cette grande espèce qu'un frag'ment de coquille qui nous a été communiqué par M. Reymond, c'est la partie supérieure de la spire avec une portion du dernier tour et de l'ouverture. Quoique l'échantillon soit bien mutilé, nous le croyons cependant suffisamment déterminable. D'après le peu que nous pouvons en juger, sa forme serait courte, assez ramassée, les tours peu élevés, la columelle très-développée ; il se rapprocherait du type de Grund (fig'. 2) figuré par H ornes. Extension géographique et géologique. — U Ehurna Caronis a été signalé : en France, à Saint-Paul et Saubrigues, près Dax (Grateloup), à Carry, près Marseille (Matheron); en Italie, dans le Vicentin (Brongnart), aux environs de Turin (Miche- lotti), dans le Modenais (Coppi) ; dans le bassin do Vienne et en Transylvanie (Hornes) ; en Portugal (Pereira da CosLa) ; e[r. Habitat. — Peu commun ; dans les sables à Nassa Michaudi et ù Arca 2\i- ronica, deVeyrins, dans l'Isère. Collection de M. Revmond. GASTKRoroDKS 41 Genre RINGICULA. Deshayes RIN(HGUL.\ BUCGINEA, Renieri T'nr. strinta Volula hnccinata .... Renieri, ^^^04, Tarola alfabctir.a dclle Cunrhii/lic Adriati'chc. l)„ccinea Brocchi, 1814, Conchiolorpa foss. subappcn., vol. Il, p. 045, tab. IV, f. 9. _ pisum Brocchi, 1S14, Conchiolot/ia fox.s-. snhappcn., vol. II, p. 642, t. XV, f. 10. \u)-iridi rinrjens .... Basterot. 1825, Mém. géol. sur les env. de Bordeaux, p. 24. MargineUa buccinea . . Risso. 1826, Hist. nat. des env. de Nice, p. 232. Vubita exilis Eichw.vlu, 182;1, Zoologia specia'.is p'Aiss. Rossice et Polonia, 298, t. V, f. 15. Olwa oryza Costa, 1829. r ,taZo//o sistematieo délie due SicAliœ, p. 72, 73, (non Lamarck). Mari/inella exilis. . . . Eichwald, 1830, Naturhist. Ski:e Lithauen. n. Volhynicn, p. 221. ÀHi-icula buccinea. . ■ Deshayes, 1830, E„cyclop. inêlh. Hist. nat. des vers, vol. II, p. 95. Mar Placenta ; p. Iï4. ^ Manzoni, Saggio di conehiologia fossile subapennina ; p. 47. •i Foresti, Catalogo dei inollusehi fossili plioce nie i délie colline Bolognesi; \). 48. 5 Deshayes in Lamarck, Animante sans-vertèbres; 2" édition, vol. VUI, p. 3ii. GASTEROPODES 43 Genre COLUMBELLA, Lamarck COLUMBELLA SUBULATA, Defrance Daccinum suhulatum . Brocchi, 1S14, (^onchiologia fossile subapennina, tal). Il, p. 4'2G, t. VIII, f. 21. Murex suhulatus. . . . Dei'RAnce, 1817, Dictionnaire des sciinces naturelles, tali. V, p. 113. Fusus huccinoides. . . Basteuot, 1825, Mémoire géologique sur les environs de Bordeaux , p. 02. Fiisiis 2)olitus Bronn, 18.31, Italiens Tertiiirgebilde, p. iO, n" 180. Diicciiium coloinhelloides. Hôrnes, 1848, Verz. in C:j:ck''s Erlâut. :. geogr. Kart. r. Viz-w., p. 17. Cohonbella subulaia. . Bell.\rdi, 184'J, Monog. dellc Columb. foss. del Piemonte., p. 14, n» 9, t. I, f. 12. ! Longueur 20 millim. Diamètre maximum. . . 7 — Hauteur du dernier tour. . 10 — Observations. — La synonymie de cette espèce a été sujette à plus d'une contro- verse ; il est incontestable que ce gastéropode ne présente pas toujours une forme régulière et constante ; ainsi, les échantillons du bassin de Vienne sont 2:énéralement plus petits que ceux d'Italie; en outre, ils ont l'ouverture plus allongée, plus étroite. La forme que M. Bellardi a donnée n'est pas non plus toujours bien vraie, car nous possédons des échantillons du Modenais qui ont une ouverture plus courte, plus carrée, plus élargie, comme dans la figuration de Brocchi, tout en conservant dans leur ensemble la même forme que le type général représenté par cet auteur. Le Columhella siibulata de nos pays se rapprocherait beaucoup de celui d'Italie, par sa taille d'abord, et surtout par la forme de son ouverture. Quelques auteurs ont réuni cette espèce au type de Brocchi du Cohimbella Nassoïdes ; ces formes sont incontestablement très-voisines, mais elles différent essentiellement par leur taille, la longueur du canal, et la forme de l'ouverture. C'est ainsi que nous croyons que Hôrnes a eu tort de faire entrer dans la synonymie du Columbella nassoïdes le Murex suhidata de Brocchi, qui est bien plutôt le type de l'espèce dont M. Bel- lardi a conservé la dénomination. Extension géographique et géologique. — Le Columhella siibidata a été signalé en France, dans le bassin de la Gironde et de l'Adour ainsi qu'en Tourraine (Bellardi), et dans les environs de Marseille (Matheron) ; en Italie, dans l'Astesan (Brocchi), le Plaisantin et le Parmesan (Cocconi) ; dans le bassin de Vienne et la Transylvanie (Hôrnes) ; en Pologne (Bellardi). Habit.vt. — -Peu commun ; dans les sables à Nassa Michaudi et à Arca Tiiro- nica de Veyrins, dans l'Isère. Collection de M. Reymond. 44- .MdLLIJSQlJlCS Genre ANCILLARIA. L AMARCK ANCILLARIA (iLANDIFORMLS. La.margk Var. eloHf/ata A.nci'l(triit(jl'inyfiirinis. LiM.vncK, ISKI, Anuidcs du Mitseum, (. XVI, p. .'{05. Anolax inftnta Borson, lUiO, Sai/i/io di vrittor/r. piem., Mfi/i. Ar-. Tor. vol. XX\', t. I, f. 7. Ancillririii (■i/îitta. . . . hxSTERor, iS2r), Mêm . géot. sti)' les cnv. de Bordeaux, p. 42. — ronus. . . . .\ndrze.iowsivY, 18o3, Bidl. de Moscou, vol. VI, p. 137, tab. XI, f. I. — 1-0 iflat-i.. . BouL, 1S35, in Miinster"», Tert. r/eb. d. nurdio. deutsch., Lronli. Jn/irb., \i. 440. — coniformis. Pu.scH, 1837, Pulens Palœontologie, p. 116, tab. XI, f. 1. — eloniiiilii. . Deshayes, 184 i, in Lamarck, Hist. nat. di'S nnim. sans vertèbres, vol. X, p. 600. — obso'il'i.. . MiCHAUD, 1S77, JI<:\rrij)t'oii. des coquilles fvisilcs des eiir. de Huuterii-es, 3" fasc. p. 20. I Hauteur totale 19-27-37 millini. Dimensions princip.^les. ' Diamètre luaxiraum. . . 7-13 17 — ( Hauteur (le l'oiivertiire. . . ll-18-:i() — Descripti'in. — Coquille de fomue un peu allongée, étroite, solide, épaisse ; l'extrémité de la spire est obtuse et faiblement conique ; l'ouverture peu large est environ égale aux trois-cinquièmes de la bauteur totale. Observations. — Cette espèce, essentiellement polymorpbe, offre cependant cer- tains caractères généraux, suivant les gisements oîi on l'observe. Ainsi, la forme al- longée et obtuse, comme celle de nos pays, se rapproebc du type de la Touraine et de la Gironde, tandis que la même espèce, si commune dans le> dépôts de Cabrières, affecte au contraire d'après MM. Fischer et Tournouër, un faciès trapu, gibbeux à empâtement columellaire considérable, comme dans les échantillons d'Autriche. Nous retrouvons dans les dépôts du Jardin des Plantes de Lyon, des moules inté- rieurs absolument semblal)les à celui qui a été ffguré par M. Pereira da Costa ; il mesure trente-deux millimètres de longueur ; il répondrait donc à un individu d'assez grande taille. Quant à VAncilhirin obsoJcta cité dans ces dépôts par M. Mi- chaud, nous ne le connaissons pas ; il est probable ([ue cette dénomination aura été donnée par erreur a un Ane il h tri a f/landiforniis usé. Extension géographique et okologique. — L'A/icii/afia glaadifor'mis est une espèce essentiellement miocène dont l'extension géographique est considérable. Cette espèce a été signalée : en France, aux environs de Bordeaux, à Léognan, Saucats et Maignac (Basterot), à Dax ((irateloup), en Toiu-aine (l)ujardin), aux environs de Perpignan (Companyo), à Cii'ry près de Marsciille (Matheron), dans les marnes de Cabrières, dans Vaucluse (i<'ischer et TouriiouiT). à Théziers, dans le Gard ÙASTÉROPODES (Mayer), le haut Comtat-Veiiaissin (Fontaniies) ; en Italie, les environs de Turin (Borson), le Modenais (Goppi), le Plaisantin et le Parmesan (Gocconi) ; la Volhynie (Deshayes) ; la Podolie (Andrzejowski) ; la Pologne (Pusch) ; en Allemagne, les environs de Gassel (Philippi), le duché de Posen (V. Stockhein), et l'Allemagne du Nord (Koenen) ; en Asie mineure (Fischer) ; en Transylvanie et dans le bassin de Vienne (Hornes) ; en Suisse (Mayer) ; en Portugal (Pereira da Costa) ; etc. Habitat. — Commun; les sables de Chimilin, Bas-Leyssin, Veyrins (Isère). Collections Faisan, Reymond, Locard. CONIDiE Genre PLEUROTOMA, Lamarc.k PLEUROTOMA INTjERRUPTA, Brocchi Marex interraptus. . . Brocchi,1814, Conrhiologia foss. subapcn., vol. II, p. 433, tab. IX, f. 21. Plearotomainterrupta. Borson, tëi\., Saggio di oritt. Piem., Mém. dell. accad. di Tor., vol. XXVI, p. 123. _ turris. . . La.ma.rck, 1822, Histoire naturelle des aiiim. sans vert., vol. VU, p. 97. _ deriouensis. Michelotti, 1847, Descript. des fossiles lalorenes de l'Italie septent., p. 292. i Longueur totale. . . . 15-25 millini. Dimensions principales. Diamètre maximum. . . 6-9 — ( Hauteur de l'ouverture. . 8-14 — Description. — Gociuille de forme allongée, étroite, à spire élancée ; chaque tour de spire est orné d'une double rangée de nodosités arrondies, fortes et saillantes, que sépare un intervalle piano-concave orné de fines ondulations longitudinales ; la ligne de nodosité, qui forme la périphérie du dernier tour, est suivie en dessous de deux ou trois autres Ugnes noueuses plus fines et plus délicates, qui s'épanouissent sur le canal. L3 canal est de longueur variable, mais en général assez allongé. Observations. — M. Tournouër, qui avait déjà examiné ces Pleurotonia, les considérait comme une variété du Pleurotoma interrupta de Brocchi, forme inter- médiaire entre le type pliocène, et lePleurotoma asperulata deLamarck,du miocène. Dans leur Description des invertébrés fossiles du Mont-Léberon, MM. Fischer et Tournouër ont représenté une variété du Pleurotoma asperulata' qui, quoique de a 1 Loc.cit., pi. XVlI,fig. 14. 46 MOLLUSQUES taille un peu plus grande, est tout à fait comparable à nos échantillons. Cette variété de passage peut être rapportée aussi bien au Plcurotoma asperulata qu'au PL in- terrupta, et mieux encore pourtant à cette dernière espèce. Comme dans les gasté- ropodes canalifères de Cabrières, nous observons que le canal de nos Pleurotomes est généralement assez allongé quoique de taille variable. Gomme le disent ces savants auteurs : « On peut supposer que cette élongation du canal était en rap- port avec les conditions d'existence du mollusque vivant, puisque c'est dans cette partie de la coquille que passe l'extrémité antérieure de la poche branchiale. » Extension géographique et géologique. — Le Pleurotoma interrupta type, est, comme nous l'avons dit, plus particulièrement une espèce pliocène ; on en retrouve cependant quelques variétés dans le miocène. Il a été signalé : en France, dans la Touraine (Tournouér), à Saucats et Léognan près Bordeaux (Tournouër), à Saint- Paul près Dax (Grateloup), à Garry et Sausset près Marseille (Matheron) ; en Italie, aux environs de Turin (Michelotti), dans le Bolonais (Foresti), dans l'Astesan (Brocchi). en Toscane (de Steftaui), dans le Modenais(Goppi). en Sicile (Hornes) ; dans le bassin de Vienne, la Transylvanie, la Pologne (Hornes) ; la Belgique (Nyst) ; l'Allemagne du Nord (Ivoenen) ; la Suisse (Mayer, Moesch) ; l'Algérie (Bayle) ; etc. Habitat. — Commun ; dans les sables de Chimilin, Bas-Leyssin, et de Corbelin, carrière Orsel (Isère) ; les sables à Nassa Michaudi des Ponçons près Tersannes (Drôme). Collection de M. Faisan. PLEUROTOMA GONG ATENATA, Orateloup Pleurotoma concatennta. Gr.vteloup, 1833. Tabl. des coq. foss. du bassin de l'Adour, Art. soc. Linn., t. V, \>. 31 1, u" 315. ! Longueur totale. ... 19 millim. Diamètre maximum. . . 8 — Hauteur do l'ouvortitre. . 0 — Observatkj.ns. — Nos échantillons ont une forme générale un peu allongée ; leur ornementation, tout en étant bien celle de l'espèce du bassin de l'Adour, en diffère un peu par un plus grand ccartement des deux lignes ordinairement contiguës à la suture ; en même temps, les tours sont peut-être aussi un peu plus creusés, tout en conservant leurs petites stries ; il en résulte que les deux bandes caractéristiques sont plus saillantes et mieux marquées. GASTEROPODES 47 Extension géographique et géologique. — Le Pleurotoma concatenafa ap- partient aux dépôts miocènes. Il a été signalé en France, à Mérignac (Grateloup) ; aux environs de Turin et en Toscane (Bellardi) ; en Italie, dans le Plaisantin et le Parmesan (Cocconi), le Modenais (Foresd) ; le Portugal (P. da Costa) ; en Suisse (Moesch) ; dans le bassin de Vienne (Hornes). Habitat. — Peu commun ; dans les sables à Nassa Michmidi des environs de Hauterives (Drôme). Collection Michaud, Muséum de Lyon. PLEUROTOMA CABRIERENSIS, Fischer et Tournouer Pleurotoma Cabrirrensis . Fischer et Tournouer, 1873, Invertébrés fossiles du Mont-Léberoii,p. 120, pi. XVII f. 15- 10. Observations. — Nous avons reconnu cette intéressante espèce dans deux échantil- lons de la collection de M. Michaud, mais qui malheureusement sont fort incomplets. Cependant, les fragments présentent bien les caractères distinctifs de cette espèce voi- sine du Pleurotoma interrui^ta de Brocchi ; le canal est peu développé ; en outre, les tubercules transverses sont égaux entre eux, de telle sorte que les deux cordons ornés sont similaires; d'après ces fragments, nos échantillons devaient être de taille plus petite que ceux figurés par MM. Fischer et Tournouer. Extension géographique et géologique.— Nous ne connaissons le P^^wrotoma Cabrierensis que dans les dépôts miocènes des marnes de Cabrières, dans Vaucluse (Fischer et Tournouer). Habitat. — Peu commun ; dans les sables à Nassa Michaudt des environs de Hauterives (Drôme). Collection Michaud, Muséum de Lyon. PLEUROTOMA AGICULINA, Grateloup Pleurotomi a^-icalini. GR.n-ELOup, 1840, CoachyUolojv: foss. du. bassin de l'Adour, pi. XX, f. 35-55. j Hauteur totale ... 6 millim. Dimensions principales. ( Diamètre maximum. . 2 — I Hauteur de l'ouverture. 3 — Observations. — Cette petite espèce, créée par Grîiteloup, p )ar un échantillon très-rare desfaluns bleus du bassin de l'Adour, est peu répandue. L'échantillon unique 48 MOLLUSQUES que nous connaissons dans le bassin du Rhône est parfaitement conforme à la figu- ration donnée par cet auteur; les côtes longitudinales sont bien marquées, saillantes, arrondies, équidistantes ; les stries transversales sont fines et assez espacées ; cette espèce est remarquable par la régularité des détails de son ornementation. Extension géographique et géologique. — Nous ne connaissons le Pleiirotoma aciculhin que dans le miocène de Saint-Jean-de-Marsac, près de Dax (Grateloup). Habitat. — Rare; dans les dépôts de Fay-d'Albon (Drôme). Collection î^lichaud. Muséum de Lyon. PLEUROTOMA COQUANDI. Ekllardi l'ieurotomu BulUtrcVi . H. Sismonda, 1S42, Syn. meih. invert. ped. fos., p. 23 (n. Desmoulins). — Coquandi . Bellxrdi, 1847. Monografia dellc pleurotome fos. del Piemonte,\\. 59, t. 111, f. L5. i \ Longueur. ... 4 millim. Dimensions principai.ks. / Diamètre .3 1/2 — Observation. — Coquille de très-petite taille, présentant assez exactement les caractères du Plevrotonia Coquandi, (\oni elle est sans doute un très-jeune individu. M. Michaud avait du reste admis cette détermination, sur la connaissance de cet unique échantillon. Extension oÉooRAPmQUE et géoloiuque. — Le Pleurotoyna Coquandi a été signalé eu Italie (Sismonda), dans le l)assin de Vienne et en Transylvanie (Hôrnes). Habitat. — Rare : dans les marnes de Fay-d'All)0u (I)rùme). CoUeetiou ^liehaud. Muséum de Lyon. Genre MITRA, Lamarck MITRA SGROBICULATA, liaocciii Vulula sc>-oh,'culiita.. . Biiocciii, 181 1, Coiichiolor/ia fossile xiihapoinina, vol. II, p. 317. ■^'''■« — • • • Boiîso.N, lS:.n), Saff;/io di oi-itt. Pirm., Arcad. Tormo, vol. XXV, p. ^OC,. — "'''''" MicnELOTTi. li^'û, Descrijjt. des foss. de fltalic sej)teiil.. p. 315, t. Xlll, f. 7. — Hennikeri.. . . Sowekhv. IS.JO.rAc Qnaf. (jeol. .Juum., v.il. VI, p. i5, tali. IX, f. 5. Observations. — Nous ne i)oss('d()ns de cette belle espèce que des moulages intér.eurs pinson moins eoinplels, mais ])ieii caractérisés; ils sont de grande taille, GASTEROPODES 49 de forme très-allongée, le dernier tour notamment; à l'intérieur, on remarque de fortes saillies en spirales au nombre de quati^e, correspondant aux quatre plis caracté- ristiques de cette espèce. L'extérieur est complètement lisse. Par leur forme allon- gée, le développement plus prononcé du dernier tour, ils écartent toute assimilation avec le Mitra fusiformis, qui du reste possède de quatre à cinq plis sur sa colu- melle. Enfin, nos simples moules se rapportent parfaitement à la grande espèce du Modenais. Extension géographique et géologique. — L3 Mitra scrobicidata est une des espèces du pliocène d'Italie, qui descend cependant jusque dans le miocène ; on l'a cité en France: dans le bassin de Bordeaux (Basterot), aux environs de Dax (Grateloup), à Millas, près de Perpignan (Gompanyo), dans la mollasse de Carry, près de Marseille (Matheron), à Biot, près d'Antibes (Bell) ; en Italie, dans le Pié- mont (Brocchi, Michelotti), le Plaisantin et le Parmesan (Gocconi), le Modenais (Coppi), le Bolonais (Foresti) ; la Toscane (de Steffani) ; la Pologne (Pnsch) ; la Hongrie, la Transylvanie, la Podolio, le bassin de Vienne (Hôrnes) ; la Morée (Hôrnes) ; l'Asie mineure (Hornes) ; la Suisse (Mayer) ; l'Algérie (Bayle) ; le Por- tugal (Pereira da Costa) ; etc. Habitat. — Assez commun ; dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon, et de la gare de Saint-Paul. Collection Dumorlier, Muséum de Lyon. MITRA EBENUS, Lamarck Voluta caffra Olivi, 1791, Zooloi/ia adriatica, p. 140. Mitra ebenus Lamarcic, ISi^, Annales du Muséum d'Histoire naturelle, vol. XVII, n- 58. — jilumbea Lamarck, 1811, Annales du Muséum d'Histoire naturelle, vol. XVII, ir 73. Voluta pyramidtlla . . Brocchi, 1814, Conchiolor/ia fossile subapennina, vol. Il, p. 318, tab. IV, 5. — plicata Brocchi, 1814, Conchiologia fossile subapennina, vol. II, p. 318, tab. IV, f. 7. Mitra pyramidella. . . Borson, 1820, Saggio di Oritt. Piem., Mem. accad. di Torino, vol. XXV, p. 207. ^ plicata Borson, 1820, S ijgio di Orit. Piem., Mem. accad. di Torino, vol. XXV, p. 208. — Defrancei. . . . Payraudeau, 1820, Cal. des moll. de Corse, p. 166, pi. VIII, f. 22. — cafra delle Chiayb, 1826, Poli, t;stacea utriusque Siciliœ, vol. III, p. 36, t. XLVI, f. û2. — cornicula. . . . Risso, 1826, Histoire naturelle de l'Europe méridionale, vol. IV, p. 242 In. Lamarck). — cornicularis. . . Costa, 1829, Catalogo sistematico di testacei delle due Siciliœ, p. 73. — Icevis EicHWAi.D, 1829, Zoologia specialis potiss. Rossice et Polonice, p. 297, t. VIII, f. '22. — • leucoiona. . . . AndrzejowsivI, 1830, Not. sur quelq. fos. de Yolyn.,Bull. Mosc, p. 98, t. IV, f. 6. — buccinula. . . . J. Hauer, 1837, 'Vork. foss. thierr. in tert. Becken. v. Wien, Jahrb., p. 417. — plicaiula Deshayes, 1843, In Lamarck, Hist. uni. des. anim. s. vert., vol. X, p. 363.. 1' Longueur totale. ... 25 millim. ? Dimensions principales. ] Diamètre maximum. . . 9 — ' Hauteur du dernier tour. . 1;^ — 7 Arch. 50 MOLLUSQUES Observations. — Hôrnes i avait séparé les deux variétés lisses et striées que M. Bellardi avait réunies en une seule et même espèce. M. WeinkaufF^ en a rétabli la véritable synonymie , en réunissant sous la même dénomination ty- pique de Lamarck, les nombreuses variétés vivantes ou fossiles. Notre coquille se rapporte à une variété lisse ; sa taille est assez forte, sa forme nous sem- blerait plus courte et plus ramassée que le véritable type ; vers les lignes suturales, on distingue une légère dépression de la spire, avec des traces de plis longitudinaux ; sur le labre, on remarque les quatre plis caractéristiques. Extension géographique et géologique. — Le Mitra ebeniis se trouve de nos jours dans toute la Méditerranée (Weinkaufï) ; on le rencontre également dans l'Océan, sur les côtes du Maroc (Mac Andrew) et des îles Canaries (d'Orbigny). A l'état fossile, nous le connaissons : en France, dans le bassin de l'Adour (Grateloup), en Touraine (Dujardin), dans le sud de la France (Marcel de Serres) ; en Italie, dans l'Astesan (Brocchi), le Plaisantin et le Parmesan (Cocconi), la Sicile (Philippi); l'île de Rbodes (Hôrnes); le bassin de Vienne, la Galicie (Hôrnes) ; la Volbynie et la Podolie (Eiebwald). Habitat. — Peu commun ; dans les sables à A rca l'uronica de Veyrins, dans l'Isère ; dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon (?) Collection de M. Reymond. G Y P R /E 1 D /E Genre ERATO, Risso ERATO L^VIS, DoNOWAN Var. tentricosa PI. XVIII, tij. 11, 12. Voluta Iceoi.i Dosaw.VN, 18J3, Nataral hist. of British Shd's. plate GLXV. Cyprœa voluta. . . : . Montagu, 1803, Testncca Britannici, t. VI, f. 7. Voluta cyprœola. . . . BaoccHi, 1814, Conchiologia foss. subnp., vol. Il, p. 321, t. IV, f.lO, Marginella cyprœola. . Basterot, 1825, Mémoire géol. sur les env. de Bordeaux, p. 45. Eraio cyprœola .... Risso, 1826, Rist. nit. de l'Europ; m'^ridionaU, vol. IV, p. 240, f. 85. Volcaria Donowaiii. . . Blainville, 1826, Faune française (Mollusques), p. 228, t. VIII, f. 3. ' Horncs, Die Fossilen des Tertiâbeckensvon tFten, p. 109, laf. X, f. 11-13. 2 Weinkauff, Die Conchylien des Mittelmcers, lîil. II, p. 2â. GASTEROPODES 51 Columbella Ice.is B«own, 1827, Illusir. of thc conch. of G,: Britain., p. 4, t. VIII f 15 MargineUaDonovani. . Payraudexu, 1826, Cat. des ann. et des moH. de Corse, p. 167, pi. VIII, f. ~6. 27. — voluta. . . . Fleming, 1828, Histonj of lîritish animais, p. 33o. — lœvis .... Deshayes, 1844, Lainarck, Hist. nat. des anim. s. vert., 2' édit., vol. X, p. 452. Erato lœvis Hronn, 1848, Index palœoniologicus (nomendator) , p. 463. DiAGNOsE. — Var ventricosa. — E. testa crassa, ventrioosa, turgida; spira brevissima, sepulta. I Hauteur totale ... 9 millim. Dimensions principales. I Diamètre maximum. . 7 — ( Hauteur de l'ouverture. 7 1/2 — Description. — Coquille épaisse, ventrue, renflée, à spire extrêmement courte, comme glandiforme; l'ouverture, étroite et allongée, représente presque en hauteur, les huit-neuvièmes de la hauteur totale ; les bords sont finement dentelés. Observations. — Cet échantillon, découvert par M. A. Faisan dans les sables de Chimilin, n'est malheureusement pas dans un état parfait de conservation ; il est incontestable qu'il a été un peu roulé ; malgré cela, ses caractères généraux sont bien ceux d'un Erato, et à part sa forme ventrue qui n'a pu s'altérer, on peut le rapporter à YErato lœvis, mais à la condition de l'élever au rang de variété bien distincte. Cette variété ventrue n'existe nulle part, à notre connaissance du moins, à l'état fossile. Et cependant, si nous nous en rapportions à la figure type de DonovanS nous devrions bien constater que les figures qu'il en donne, ont une forme certainement plus courte et plus trapue, que celle des échantillons fossiles du bassin de Vienne, des environs de Bordeaux, du ^Nlodenais, etc. Extension géographique et géologiquio. — U Erato lœvis vit actuellement dans toute la Méditerranée, depuis les côtes de France (Petit de la Saussaye) et d'Espagne (Mac Andrew), jusqu'en Algérie (Weinlcauff) et en Grèce (Forbes) ; on le trouve également dans l'Océan, sur les côtes de l'Angleterre (Donowan). A l'état fossile, cette espèce remonte jusque dans le miocène. On l'a signalée : en France, aux environs de Bordeaux (Basterot), de Dax (Grateloup), de Perpignan (Companyo), de Marseille (Matheron), d'Antibes(Bell), danslaTouraine(Dujardin); en Itahe, aux environs de Turin (iNIichelotti), dans l'Astesan (Brocchi), le Plai- santin et le Parmesan (Cocconi), le Bolonais (Foresti), le Modenais(Coppi), à Pise (Manzoni), le Monte-Mario (A. Conti), Ischia (Homes), la Sicile (Philippi) ; la Morée (Hôrnes) ; le Portugal (Pereira da Costa) ; l'Allemagne du Nord (Kœnen) ; le bassin de Vienne(Hôrnes) ; la Suisse (Mayer,Mœsch), le Jura Bernois (Greppin) ; le Crag d'Angleterre (Wood) ; les iles Açores (Mayer) ; etc. 1 C'est par erreur que les ouvrages de Hornes et de Weinkauff renvoient pour cette espèce à la planche CXLV de l'ou- vrage de Donowan ; Le Voluta lœeis est figuré pi. CLXV. 52 MOLLUSQUES Habitat. — Peu commua ; dans les saisies de Ghimilin, Bas-Leyssin, Carrière Lamanche (Isère). Collection de M. Faisan. Explication des figures. — PI. XVIII, ûg. il, Erato teyw, Donowan, var. ventricosa, vu de face, représ3:ité en grandeur naturelle ; fîg. 22, le même, vu par derrière ; de la collection de M. Faisan. HOLOSTOMATA NATICID.E Genre NATICA, Lamarck NATIGA MILLEPUNCTATA, Lamargk Nerita canrena Brocchi. 1814, Coiichiologia fossile aubapen., vol. II, p. 293 (Lin., var. alba). Natica milepunctata . . . Lamargk, 1822, Hist. nat. des anim. sans vert., vol. VI, 2^ partie, p. 199. — patula SowERBY, iS22, 3Iineral conch. of Great BriCim., P. CGGLXXIII, f. 3, 4, ,5. Naticites miUepunctatus . Kruger, 1823, Geschichte der Urwell, II. Theil., p. 390. Natica canrena Sowerby, 1823, Th^ gênera of récent and fossile Shells, f. 4. — tif/rma Defrance, 1823, Dictionnaire des sciences naturelles, t. XXXIV, p. 257. Nacca inmctata Risso, 1826, Hist. nat. de l'Europe mérid., vol. IV,p. 149. Helicites canrenœ Sghlàpfer, 1827, Ver:, der Naturhôrper in sein, natural., p. 174. Natica raropunclata . . . Sassi, 1827, Gioraal. ligust., septemb., p. 467. — cruentata antiqua. Marcel de Serres, 1829, Géog. des ter. du Midi de la France, p. 101. — exùn/a EiGHWALD, 1830, Naturhistorische Skizze von Lithauen, Yolynien, p. 218. — adspersa Menke, 1830, Sgnop^is Method. moll. quœ in Museo Menheano adserv. p. 46. — glancina Dubois de Mo.ntpéreux, 1831, Cowc^t. foss. de Wolh.,-p. 44, t. III, f.42,43(n. L.). — ghvicindides . . . Pusgh, 1837, Pol-ns Palàontologie, p. 100, tab. IX, f. 14, (non Sowerby). — epiglottina? . . . Matheron, 1S42, Catal. des corps org. foss. des Bouches-du-Rhône, p. 320. ~ crai-» i.? Nyst, 1843, Descrip. des coq. foss. dj la Bj'gique,p. 443,t. XXXVII, f. 33. — umbilicosa .... Sismonda., 18i7, Sg topsis méthod. anim. inve-t. Ped. foss., p. 51. — Sisnnndiana . . . D'Orbig.ny, 1852, Prodrome de Paléontol. stratig., t. III, p. 28, n" 567. ~ stercusmuscarum. Phiuppi, 1352, Kuster, Forts, v. Mart. con-.h. cab., p. 9, t. I, f. 7, 8 ; t. II, f. 21 . — epiglottini Mighaud, 1877, Discription des coq. fou. d« H latiriojs, 3^ fasj. p. 16. Ti,„r..,,, ( Hauteur totale. ... 5 millim. Dimensions principales, j . 'uuuiu. ( Diamètre maximum.. . 5 — Observations. — Coquille de très-petite taille, appartenant à un jeune individu, mais présentant bien les caractères typiques de cette espèce. Elle semble du reste fort GASTEROPODES 53 rare daas la mollasse du bassin central du Rhône, car nous n'en connaissons qu'un seul échantillon, dont nous avons donné plus haut les faibles dimensions, et que nous puissions rapporter avec quelque certitude à cette espèce, ordinairement si commune et si répandue. Extension géographique et géologique. — heNatica millepunctata vit actuel- lement dans toute la Méditerranée (Weinkauff), depuis les côtes d'Espagne (Hidalgo) jusqu'en Syrie (Ehremberg). On l'a également signalé dans l'Océan Atlantique, aux Iles Canaries (Mac Andrew). A l'état fossile, on le rencontre : en France, dans la plupart des gisements de la Grironde et des Landes (Basterot, Grateloup, Desmou- lins, Radin, etc.), en Touraine (Dujardin), à Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Companyo), dans le sud-ouest (Marcel de Serres), au plan d'Aren et à Fréjus, près de Marseille (Matheron), à Biot prè? d'Antibes (Bell), dans le Gotentin (Dolfus), le haut Gomtat-Venaissin(Fontannes). la Corse (Locard) ; en Italie, dans le Bolonais (Foresti), le Parmesan et le Plaisantin (Brocchi, Sismonda, Cocconi), le Modenais (Coppi), la Toscane (Appelius), Pise (Manzoni), le Monte-Mario (Conti), la Sicile (Phdippi), la Sardaigne (Meneghini) ; la Morée (Deshayes) ; l'île de Chypre (Gaudry) ; l'île de Rhodes (Homes) ; l'Algérie (Bayle) ; le Portugal (Hôrnes) ; en Espagne, dans la province de Barcelone (Vézian) ; l' Asie-mineure (Fischer); la Bavière (Gum- bel) ; la Podolie (Dubois de Montpéreux) ; la Pologne (Pusch) ; la Hongrie, la Transylvanie, la Galicie, le bassin de Vienne (Ilôrnes) ; l'île de Gos (Tournouër) ; le Grag de Belgique (Nyst) ; le Crag d'Angleterre (Wood) ; les États-Unis d'Amé- rique (Lea); etc. Habitat. — Rare; dans les marnes de Fay d'Albon (Drôme). Collection Michaud, Muséum de Lyon. NATIGA HELICINA, Brocchi Natir.a helicina Brocchi, 1814, Conchiologia foss. subap., vol. II, p. 297, tab. I, f. 10. — protracta ? . . . . Eichwald, 1830, Naturhistorische Skizzevon Liihaucn, Volhynien, p. 103. — epiglottina Bro.vn, 1821, Italiens terti'àrgebilde, p. 71, n" 370, (non Lamarck). — hemidausa .... Pusch, 1837, Polens Palilontologie, p. 101, tab. IX, f. 16 (non Sow.). — varians "i Dujardi.n, 1837, il/em. 5. /. cowcA. «>î rour., mc/zi. . 138. Chenopus Burdigalensis . D'Oruiuny, 1852. Prodrome de Paléontologie stratigr., vol. III, p. 63, ni 1027. — Grateloupi . . . D'Orhigny, 1852, Prodrome de Paléontologie stratigr., vol. 111, p. 59, w 1028. fwVSTEROPODES 55 Chcnopus alnius. . . . D'Orbigny, 1852, Proth-om^ ch Paléontologie stratig., vol. III, p. 59, n" 1029. — anglican. . . D'Orbigny, 1852, Prodrome de Paléontologie stratig.. Vol. III, p. 59, u" 1031. — tridactylus . Sandberger, 1868, Mainzer Beckeu}., p. 190, tab. X, f. 8. Observations. — Nous retrouvons cette espèce dans plusieurs de nos dépôts : dans la Drôme, elle existe à l'état de fragments incomplets, il est vrai, mais cepen- dant bien déterminables. Au Jardin des Plantes de Lyon, et àla gare de Saint-Paul, nous trouvons des moules intérieurs qui sont bien certainement ceux d'un C/ienopics, mais dont la détermination spécifique, malgré de nombreuses présomptions, peut laisser subsister quelques doutes ; ils sont de taille assez variable ; le plus ordinai- rement, ils ne dépassent pas vingt millimètres de longueur totale ; un moule cepen- dant, au roste très-allongé, mesure près de trente millimèlres. Leur surface est lisse, et n'a conservé aucune trace d'ornementation ni de carène. Extension géographique et géologique. — Le Chenopus pcspelecani est une espèce des plus répandues et des moins caractérisques; on le trouve dans la plupart des dépôts miocènes jusqu'à nos jours. Il vit actuellement, dans toute la Méditerranée et les mers qui en dépendent (WeinkaufF); dans l'Océan, depuis laNôrwége (Lovèn) jusqu'en Portugal(Mac Andrew). A l'état fossile, on peut le citer : en France, à Sau- cats, Léognan et Salles, dans la Gironde (Basterot, etc.), Saubrigues, Saint-Jean- de-Marsac, Saint-Paul, dans les Landes (Grateloup, etc.), en Touraine (Dujardin), dans le haut Gomtat-Venaissin (Fontannes), dans la mollasse coquillière de Fréjus, Garrj, Sausset, Istre, aux environs de Marseille (Matheron), à Biot, près d'Antibes (Bell), à Nice (Risso), à Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Companyo), en Corse (Locard) ; en Italie, dans le Piémont (Mayer), le Bolonais (Foresti), le Vicentin (Brongnart), le Parmesan et le Plaisantin (Gocconi), le Modenais (Goppi), la To- scane (Appelius), Pise (Manzoni), le Monte-Mario (Gonti), les Galabres et la Sicile (Philippi), la Sardaigne (Meneghini) ; la Morée et l'île de Rhodes (Deshayes) ; le Pirée (Muséum de Paris) ; l'île de Ghypre (Gaudry) ; l'île de Gos (Tournouér) ; le Portugal (Hornes) ; la province de Barcelone en Espagne (Vézian) ; l'Algérie (Bayle) ; la Suisse (Mayer, Mœscli) ; la Podolie et la Volhynie (Dubois de Montpé- reux); la Pologne (Pusch) ; la Galicie, la Transylvanie, la Hongrie, le bassin de Vienne (Hornes) ; le Grag d'Angleterre (Wood) ; le Grag de Belgique (Nyst) ; la Norwége (Hornes); la Suède (Deshayes); etc. Habitat. — Assez commun ; dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon et de la gare de Saint-Paul, plus rare dans les sables à Nassa MichaiaU des environs de Hauterives (Drôme). Gollections Dumortier, Michaud, Locard, Muséum de Lyon. 56 MOLLUSQUES M E L A N I D yE Genre MELANOPSIS, Lamarck MELANOPSIS BONELLII, Sismonda Var. minor. Melanopsis Dafoiirii. . Matheron, 1842, Catal. tUs:rip. des corps fos. des Bouchcs-du-Rhone, p. 229. — Bonellii . . Sismond.v, 1847, S:/nopsis meth. aaim. Ped. fos., p. 53, (uou Sow.). — carinata.. . Michelotti, 1847, Descrip.des fos. mioc. de l'Italie septent., p. 191. — impressa. . Hornes, 1858, -Die /"o-si. Molluskendei tert. Beck. v. Wi>», p. .597, excl. syn, et fig. DiAGNOSE. Va)-, minor. — M. testa breoiore, ovâto-acnta, minus ventricosa ; sjiira minus nihilo acuta ; anfractibus acide angiilatissimis, tiltimo superae subcarinato. ( Longueur totale 17 millim. I)i.MENSiON-s PRINCIPALES. \ Diamètre maximum. ... 7 — ( Hauteur du dernier tour. . 8 — Observations. — Dumortier nous avait communiqué plusieurs Melanopsis portant l'indication de provenance de Tersannes, et qui appartiennent à plu- sieurs espèces. Nous y retrouvons le Melanopsis Bonellii, si bien décrit et figuré par MM. Fischer et Tournouër'. Cependant, nos échantillons présentent encore avec ceux de Cucurron, quelques différences qu'il importe de bien préciser. Ils nous semblent intermédiaires entre le grand type de Cucurron, plus petit déjà que celui de Sogiiano, et le Melanopsis Matheroni, Mayer, deBoUène. Si nous nous rappor- tons à la figure donnée par M. Tournouër- du Melanopsis Matheroni, nous cons- tatons que notre espèce est plus allongée, moins renflée, que la carène suturale y est au moins aussi bien marquée; quant à la seconde carène du dernier tour; nous ne la distinguons pas sur la figure, mais nous savons par la comparaison faite par MM. Fischer et Tournouër qu'elle est plus accentuée encore que (\Q.u?,\e Melanopsis Bonellii. Dans notre espèce, cette seconde carène est aussi bien marquée. Dans le Melanopsis de Cucurron comme dans le nôtre, la spire est plus courte , le dernier tour plus grand que l'espèce de Therier. Notre coquille, toute question de taille à part, a donc la forme du Melnnop)sis Bonellii et l'ornementation du Melanopsis Matheroni. Nous l'inscrivons sous le nom de var. minor. Extension géographique et géologique. — ha Melanopsis Bonellii a été cité et 1 Invertébrés fossiles du mont Liberon, p. 15'), pi. XIX, f. 6G. ! Sur les terrains tert. sup. du bassin de Théziers (Gard), BuK. sOC. géol. de France, pi. IX, f. 11. GASTEROPODES 57 trouvé dans les marnes d'eau douce de Gucuron, dans Vaucluse (Matheron, Fischer et Tournouër); en Italie, à Santa-Agatha près de Tortone (Michelotti, Sismonda). Sogliano (Manzoni) ; etc. Habitat. — Peu commun; à Tersannes près de Hauterives (Drôme) *. Collection Dumortier, Muséum de Lyon. MELANOPSIS PR^ROSA, Linné Buccinum prœrosum. . . Linné, 1766, Systema naturœ, 10<= édit., p. 1205. Melanopsis buccinoidea . . Ferussac, 1821, Sijst. conch., p. 70, n" 1. — prœrosa Michaud, 1862, Des. des coq. foss. Hauterives; Jour., de Conch. vol. X, p. 38. ( Hauteur totale 11 millim. Dimensions principales. : Diamètre maximum. . . 5 — ( Hauteur du dernier tour. . 7 — Observations. — Nous ne connaissons le Melanopsis prœrosa que par les figu- rations données par les auteurs. Nous lui rapportons deux petits Melanopsis de Tersannes qui présentent avec ces figures, notamment celle donnée par M. Sand- berger, la plus grande analogie ; la spire est assez courte, la ligne suturale peu profonde, les tours très-légèrement arrondis, sans lignes carénales, ni dépressions vers la suture ; l'ouverture est petite, étroite, accompagnée d'un assez fort callum. Habitat. — Peu commun ; dans les sables à Nassa Michaucli, à Tersannes près do Hauteinves, dans la Drôme. Collections Dumortier, Michaud, Muséum de Lvon. MELANOPSIS BUCCINOIDEA? Ferussag Melanopsis buccinoidea. Ferussag, Mémoire de la Société d'histoire nat. de Paris, vol. I, p. 148, pi. VII, f. 1-3, 5, 7. (Ex. Dcsh., Coq. foss. Par.). l Longueur totale 21 millim. Dimensions principales. ' Diamètre maximum. ... 10 — \ Hauteur du dernier tour. . 13 — Observations. — Nous n'avons de cette espèce qu'un seul échantillon dont l'ou- verture est mutilée. De tous les Melanopsis que nous connaissions, c'est au Mcla- * Nous ignorons le véritable niveau de ce Melanopsis et des suivants ; comme nous l'avons dit, ils étaient inscrits dans la collection Dumortier sous la seule dénomination, bien précise cependant, de Tersannes (Drôme), et nous savons avec quel soin Dumortier spéciliait les indications de localité de ses échantillons. Nous avons du reste retrouvé dans la collec- tion de M. Michaud un petit Melanopsis provenant également de Tersannes, trouvé dans les sables à Nassa Michaudi, et que nous avons rapporté au Melanopsis pr.erosa. Ancn. II. 8 58 MOLLUSQUES nopsishuccinoïdea tel que l'envisage M. Sandberger * qu'il se rapproclie le plus. Si nous nous reportons strictement à la figuration qu'il en donne, nous observerons que notre échantillon est de taille un peu plus petite, et sa forme un peu plus renflée ; sur le dernier tour de spire, on distingue vaguement une fausse carène aux deux tiers à peu près de la hauteur totale do cette spire. Est-ce bien réellement là un véritable Mélanopsis huccinoïdea ; nous ne saurions l'affirmer sur la vue d'un seul échantillon, lorsqu'il s'agit d'un genre dont les espèces ordinairement sont aussi variables. Nous l'inscrivons donc, avec un point de doute, d'autant plus volontiers ç\y\e\G Mélano2^sis huccinoïdea \q\ que nous l'avons considéré, appartiendrait plutôt à l'éocène. Habitat. — Rare ; Tersannes près de Hauterives (Drôme) ; M. Fontannes le cite dans les sables à Nassa Mlcliaudi, du plateau d'Heyrieu (Isère). Collection Dumortier, ÎMuséum de Lvon. MELANOPSIS NARZOLINA, Bonelli Var. elongaia Mélanopsis nar:olina. . Bonelli, 1842, in Sismonda, Syn. metli. anim. ùivert. Pedem, fos. p. 32. — hufourii . . Sandberger, 1875, -D/e ian(? und Suss. ConcJi. d. Yorwdt, p. 665, taf. XXVI, f. £0 [Var. iiurzolina.) DiAGNOSE. — Var. clongata. — M. testa angnstala, clomjata, ovato-conica, ■p'^'-ululum ventricosa ; spira elata et acuta. ! Longueur totale 8 1/2 — 13 niillini. Diamètre maximum 4 — 5 1/2 — Hauteur du dernier tour. . . 6 — 8 1/2 — Description. — Coquille de la taille du Melanoj^sis narzollna d'Italie, mais de forme plus étroite, plus allongée ; la spire est plus élevée, plus conique, plus pointue; l'ornementation est la même ; vers la ligne suturale, il existe un léger bourrelet faisant saillie et accompagnant la suture d'une petite bande méplate ; aux deux tiers du dernier tour, on distingue une fausse carène. Observations. — On pourrait à la rigueur, faire une espèce de cette variété, mais cependant étant admis que les Mélanopsis appartenant à une même es[)èce peuvent présenter de nombreuses variétés, et que nos échantillons ont une ornementa- tion absolument semblable à celle de l'espèce d'Italie, nous pensons qu'il vaut mieux les considérer comme une simple variété, de forme allongée, d'un type bien connu. ' Die Land und Sûssioasscr Vonchylicn dcr VorweLt, p. 180, taf. I.\, 1'. 5. GASTEROPODES 59 Extension géographique et géologique. — Le Melanopsis narz-olina a été signalé en Italie, à Stazzano et Santa- Agata près Tortone (Sismonda), Gastellarano et val Fosco, dans le Modenais (Goppi), Sivizzano di travei-setolo et Castione del Baratti dans le Plaisantin et le Parmesan (Gocconi). Habitat. — Peu commun ; à Tersannes près de Hautei'ives (Drôme). Collection Dumortier, Muséum de Lyon. TURRITELLID.E Genre TURRITELLA, Lamarck TURRITELLA BIPLICATA, Brocciu Turbo duplicaius. . . Brocchi, 1814, Conchiolor/ia fossile supapen., vol. II, tab. VI, f. 18 (non Linné). Turritella duplicata. . Risso, 1826, Hist. nat. de l'Europe mérid., vol. IV, p. 109. — biplicata . . . Bronn, 1831, Italiens Tertiargebilde, p. 53, n» 270 (non Sismonda). ^' ( Longueur partielle. . . .32 millim. Dimensions princitales. „ . . ( Diamètre correspondant. 11 — Observations. — Quoique l'échantillon que nous rapportons à cette espèce ne soit pas d'une conservation parfaite, nous y reconnaissons cependant les caractères du Turritella biplicata, tel qu'il est reprjsenté dans l'atlas de Brocchi; c'est une forme assez courte, ramassée, et dont la spire est ornée de deux bandeaux très-rapprochés l'un de l'autre. Cette espèce est certainement voisine du Turritella hicarinata d'Ei- chwald. Extension géographique et géologique. — Le Turritella b'plicata a été trouvé à Castell'Arquato et dans quelques autres stations du Plaisantin et du Parmesan (Brocchi, Cocconi) ; dans le Jura bernois (Greppin), dans le Jura vaudois (Jacquard); en Algérie (Bayle) ; etc. Habitat. — Peu commun ; dans les sables à Nassa Michaiidi, des environs de Hauterives (Drôme). Collection Michaud, Muséum de T^yon. 60 MOLLUSQUES TURRITELLA EICARINATA, Eiciiwai.d Turritclla arclnmedts. . . . Basterot, 1825, Mém. r/éol. sur les env. de Bordeaux, p. 28 (non Brong.). hicarinata Eiciiwai.d, 1830, Nnturli. Skizzc von Litlinuen, Voihynien, 220. scalaria. \'. Bl'GH, 1831, Snmml. v. Verst. ans l'odol., Karit. Arch., Bd. II, p. 132. biplicatii E. SlsMONDA, 1847, Synopsjs method. anim. Ped. foss., p. 54 (non Bronn). — siiharchimedJs. . . D'Orhkjny, 1852, Prodrome de Patéont. strati//r., vol. III, p. 32, n» 440. Observations, — Nous ne connaissons de cette espèce que des ' fragments de taille très- variable, mais dont l'ornementation est suffisammerit bien conservée pour que nous n'avons aucun doute sur cette détermination ; un de ces fragments me- sure onze millimètres de diamètre, et a son ornementation exactement semblable à celle de la figure 9 de l'atlas de Hornes K Les autres échantillons, de taille plus petite, sont ornés de la double carène. Extension géographique et géologique. — Le TnrriteUa hicarinata a été signalé : en France, dans le sud^ouest, à Saint- Jean de Marsac(Tournouër), au mont Léberon. dans Vaucluse (Fischer et Tournouër), dans le haut Gomtat-Venaissin (Fontannes); en Italie, dans le Plaisantin et le Parmesan (Cocconi), San-^Iiniato (de Stetïlmi), le Modenais (Coppi) ; dans le bassin de Vienne (Hcirnes); dans la Volhv- nie et la Podolie (Eichwald) ; i'île de Cos (Tournouër) ; la Suisse (Mayer, Moesch) ; etc. Habitat. — Assez commun ; dans les sables à Nassa Michaudi des environs de Hauterives (Drôme). Collection Michaud, iMuséum de Lyon. TURRITELLA SUBANGULATA, Brocciii Turbo siihaurjulatHS. . . B)joccni, 181'!, Co>i"hiolor/in fossile subap., vol. II, p. 376, t. VII, f. 10. aculiiiKjulus.. . . Bro:.chi, 1814, Conrliiologla foss'le subap., vol. II, 368, t. VI, f. 10. — spiratus Brocchi, 1814, Conchioloffia fossile subap., vol. II, p. 269, t. VI, f. 19. Turrit-lla acutangula. . Risso, 1826, Ilisf. nai. des env. de yice, vol. IV, p. 109. — spiralis .... Risso, 1820, Hist. mit. des env. de Nice, vol. 1\', p. 109. — subnnr/idata. . Bronn, 1831, Italiens Tertiargebilde, p. 54. — spirata De.-^h.vyes, 1833, Appcndix to Lyell's, Priiiciples of //eolor/y, p. 26. — carinifera . . . I'hilippi, 1843, Tertiiirverstein. des Nordwestlichen Deutschl., p. 75. Renieri Michelotti, 1847, Description des foss. de l'Italie septent., p. 185. \ Loiicuoui' incomplète. . 21 milliiii. Dimensions rRiNcirAi.Es. ,_.'.. , . f Diametro correspondant . / — « Die fùsxilen MoUusken des Tertiàrbeckcns von Wicn. p. 4i'6, taf. LXIll, li^'. 8-12. GASTÉROPODKS Cl Observations. — Les individus que nous signalons sont tous semblables, et se rapportent parfaitement à la figuration donnée par d'Eichwald ^ ; la coquille est très- allongée, très-pointue; dans cinq échantillons, cette extrémité, ordinairement fragile, est parfaitement conservée et très-complète. La carène, plus voisine du bord infé- rieur, est droite et saillante ; les stries sont très-fines et très-rapprochées. C'est à tort que M. Foresti indique le TurrîtuUa subangulata de Brocchi comme vivant ac- tuellement dans la Méditerranée-. M. Weinkauff ne fait aucune citation de ce genre. Extension géologique et géographique. — Cette espèce, plus particulièrement pliocène, descend assez loin dans le miocène. Elle a été signalée : en France, à Dax (Grateloup), à Angers (Deshayes), dans le haut Comtat-Venaissin (Fontannes), aux environs de Marseille, à Carry, le Plan d'Aren, Istries, Fréjus(Matheron), les envi- rons de Perpignan (Muséum de Paris), Biot, près d'Antibes (Bell); en Italie, dans le Parmesan et le Plaisantin (Cocconi), le Bolonais (Foresli), le Monte-Mario (Coiiti), la Toscane (Appelius), le Modenais (Coppi), la Sicile (Philippi), la Sardaigne (Me- neghini) ; à Cassel, Bûnde et Osnabrûck, dans l'Allemagne du Nord (Philippi); la Bavière (Gumbel) ; la Suisse (Mayer, Moesch) ; le bassin de Vienne (Ilornes); la Pologne (Eichwald) ; l'île de Chypre (Gaudry) ; l'île de Crète (Raulin) ; l'île de Cos (Tournouër) ; l'Asie Mineure (Fischer) ; l'Algérie (Muséum de Paris) ; la Russie d'Asie (Abich) ; etc. Habitat. — Assez commun ; dans les marnes grises de Fay-d'Albon (Drôme). . Collection Michaud, Muséum de Lvon. Genre VERMETUS, Adanson VERMETUS ARENARIUS, Linné BoNANi, 1684, Recreatio mentis et oculi, l, t. XX, f. 6. GuALTiERi, 1742, Index testarum conchyliorum, tab. X, f. L. N. Masier AdaNSON, 1757, Histoire naturelle du Séncr/at, p. 165, tab. XI, f. 5. Scri.LA, 1759, De corporibns marinis lapidescentibus, tab. XII, f. 2, 3. Serpula arenaria Linné, 176j, Si/stema naturœ, 12" édit., p. 1266. — melitensis Gmei.in, 1790, Linnei systema naturœ, 13» édit., p. 3746. — polytlialamia . . . Brocchi, 1814, Conchioior/ia fossile subapennina, vol. II, p. 208 (non Linn^), — dentifera Lamarck, 1818, Histoire naturelle des anim. sans vsriébres, vol. II, p. 367. Serpidorbis j'ohjphragrm. Sassi, 1827, Giornal Liguât., septemb., p. 482. i D'Eichwald, Lethœa Uossica, p. 279, t. X, f. 22. 2 L. Foresti, Catalogo dei molluschi fossili pliocenici délie colline bolognesi, 2' part., p. 81. 02 MOLLUSQUES yermcius arenarins. . Deshaves, 1832, Expédition scientifique de Mon'r, v. I. III, p. 130. _ ff(f/„s RivoN-A, 1832, Naoï^i fjeii. e nuovi spc\ di moUuschi, p. 9, tab. II, f. 1, 2. Serpulus Ciivieri. . . . Morch, 1858, In Journal de Conchi/lioloz/ie, vol. VII, p. 352. _ arenarius. . . MoRCH, 1858, In Journal de Concliijliolor/ie, vol. Vil, p. 348. Serpulorbis ffif/as.. . . Rrusina, 1866, ContrilnUion? délia fauna dei molluschi Dalmati, p. 77. Dimension principale : Diamètre des tubos. . 4-5 milliin. Observations. — Lo Vermelits Arenarius, Linné, est représenté dans nos gise- ments par des portions de tubes assez minces, peu courbés, de petite taille; leur surface est ornée de petites stries assez espacées, plus ou moins apparentes; l'intérieur des tubes évidés, laisse encore voir les débris des cloisons transversales. Extension géographique et géologique. — C'est une des espèces les plus répandues, et qui vit encore de nos jours; M. AVeinkauff le signale dans presque toute la Méditerranée. A l'état fossile, on le trouve en France : dans le bassin de Bordeaux et dans la Touraine (Hornes), dans le sud-est de la France (Marcel de Serres), àMillas, dans les Pyrénées-Orientales (Gompanyo), dans le haut Gomtat- Venaissin (Fontannes), à Biot, près d'Antibes (Bell) ; en Italie, dans l'Astesan (Broccbi), le Bolonais (Foresti), la Toscane (Appelius), le, Monte-Mario (Conti), le Plaisantin et le Parmesan (Cocconi), le Modenais (Coppi), la Sicile (Philippi) ; la Morée (Deshajes) ; la Suisse (Mayer) ; l'île de Rhodes, le bassin de Vienne, le Banat, la Transylvanie (Hornes); l'Algérie (Bayle) ; etc. Habitat. — Assez commun ; dans les couches à Nassa Michatuli des environs de Hauterives (Drôme). Collection Michaud, Muséum de Lyon. VERMETUS INTORTUS, Lamargk Sorprda lumhricalis. . . . Brocchi, 1814, Conchioloijia fossile suhnp., vol. II, p, 631 (Lin., Var. B). — intorta L\5iarck, 1818, Hisf:)ir.? nntur. des nnim. sans vert., vol. V, p. 365. — subcancellata . . Deli.e chivje-Poi.i, 1S-J6, Tcstarea ulriusque Siciliœ, vol. III, t. LVIII, f, 18. — contortoplicata. . Payuaudeau, 1826, Cnta/. descrip. des mollusques de Corse, p. 21 (non Laniarck). Vermetus subcancellatus. Bivoxa, 183i, Nuovi yen. et nuovi spec. di Moluschi, p. 12. — fflomeratns . . Scacchi, tëlQ, Cataloyiis Condiyliorum rer/ni Neapolitani, p. 18 (non Biv.). — intortus. . . . Deshayes, 1838, Lamarck, Hist. nat. des anim. sans vert., 2<^ éilit., t. V, p. 623. Scrpula snditlii I^ICHWALD, 1853, Lelhœa Rossica, p. 49, tab. III, C. 8. Bicona subcancellitta. . . Bhusina, 1866, ('ontriùutio)ic délia faune mol. Ihdmati, p. 77. Observations. — .MM. Faisan et Michaud ont recticiUi dans les sal)les des Pon- çons, près Tersannes, des groupes de Vermetus intortus parfaitement déterminables, mais dont il est difficile ^le préciser les dimensions exactes ; les tubes sont de petite GASTÉROPODES C3 taille, contournés et enlacés, ondiileux et plissés. Ils paraissent assez semblables comme grandeur au type de Gainfahren figuré par Hôrnes K Extension géographique et géologique. — Le Vermetus intortus est une espèce actuellement méditerranéenne, qui vit depuis les côtes du Piémont (Jeffreys) jusqu'en Algérie (WeinkaufF) ; on le trouve également dans l'Adriatique (Sandri), et dans la mer Egée (Forbes). A l'état fossile, c'est une espèce qui apparaît depuis le miocène. On l'a signalé : en France, dans la Touraine (Dujardin), à Bordeaux et Mainot près Dax (Hornes), au mont Léberon (Fischer et Tournouër), aux environs de Perpignan (Company o), à Théziers, dans le Gard (Tournouër), à Biot, près d'An- tibes (Bell), dans le haut Gomtat-Venaissin (Fontannes) ; en Itahe, dans l'Astesan (Brocchi), le Bolonais, la Toscane (Foresti), le Plaisantin et le Parmesan (Cocconi), le Modenais (Goppi), le Monte-Mario (A. Gonti), San-Miniato (StefFani), la Sicile (Philippi); l'Algérie (Bayle); la Suisse (Mayer); la bassin de Vienne (Hôrnes); le Pologne et la \'olhynie (Eichwald) ; l'île de Gos (Tournouër) ; la Suisse (Mayer, Moesch) ; l'Angleterre (Wood) ; Saint-Domingue (Sowerby) ; les îles Acores (Mayer) ; etc. Habitat. — Assez commun ; dans les sables des Ponçons, Tersannes (Drômej. Gollections Faisan, Michaud. iNIuséum de Lyon. Genre SCALARIA, Lamarck SGALARIA GLATHRATULA, Turton Turbo clathratus. . . . Walrer et Boys, 1778, Test rea minutt rariora, tab. II, f. 45. — dathralulus. . . Turton, 1806, A r/eneral si/st. ofnat. b;/ s. c. Linné, vol. IV, p. 500. — parvus Maton et Racket, 1807, Trans. Lin.So\, vol. VIII, p. 171, talx V, f. 1. Scalaria minuta. . . . Sowerby, i'tiZo, Minerai Concholor/y of GrecU Dritain., tab. CGGLXL, f. 3, 4. — dathratula.. . Fleming, 1828, History of British. animais, p. 311. — ps-judosralaris. Dubois de Montpéreux, 1831, Conih. foss. du Plat. Volh. Pod., p. 43, t. II, f. 3G, 37. — clathrata. . . Eichwald, 1853, Lethcea Rossica, p. 277, tab. X, f. 20. l Longueur totale. . 0 millim. Dimensions principales. ,.,.,. . , f Diametremaxmuim. 4 — Observations. — Goquille de petite taille, un peu plus grande cependant que ne l'est ordinairement le véritable type, mais présentant bien tous les caractères 1 Hùrnes, Die Fossilen MoUusken des Tertiàrbed.ens von Wien, Bd. I, p. 484, taf. LVI, f. 16. 04 MOLLUSQUES de cette espèce ; le bord de l'ouverture est un peu réfléchi. Par sa taille, nous rapportons cette espèce au Scalaria clathratula de Turton, et si nous ne considé- rons que la disposition do l'ouverture, nous serions tout disposé à rattacher cette espèce au Scalaria communis de Linné ; c'est donc une forme intermédiaire entre deux formes déjà très-voisines, l'une appartenant au miocène, l'autre vivant actuellement et ne descendant que dans le pliocène. Extension géographiqt'e et géologique. — Le Scalaria clathratula a été signalé : dans le Crag d'Angleterre (Turlon, AVood) ; dans le bassin de Vienne (Hornes) ; en Volhynie (Dubois de Montpéreux) ; etc. Habitat. — Peu commun ; dans les marnes grises de Fay-d'Albon (Drôme). Collection Michaud, Muséum de Lyon. SCALARIA STRIATA, C.rateloup Scalaria slriata. . . GRkTZLOVP, 1>^W, Conrhi/liolot/ia fossilo du bassin de l'Adour, pi. Xll, f. 0,7, (excl. syu.). \ Lonp^iiour totale. . . 5 millini. Dimensions principales. ,,,... >-, i /o ( Diamulre niaximuni. . ^ l/~ — Observ.itions. — La coquille que nous rapportons à cette espèce se distingue du Scalaria clathratula de la même région, par sa taille plus petite encore, et surtout par ses stries longitudinales ; elles sont dans cette espèce beaucoup plus nombreuses, plus minces, plus fines et plus rapprochées; en outre, les tours sont moins arron- dis, et le péristome plus droit et moins réfléchi. Enfin, même à la loupe, nous ne distinguons à l'extrémité des côtes vers la suture, aucune saillie épineuse. Extension géographique et géologique. — Le Scalaria striata appartient aux dépôts des faluns jaunes de Saint-Paul près Dax (Grateloup). Habitat. — Rare ; dans les sables à Nassa Michaudi des environs de Hautei-ives, (Drôme). Collection Michaud, Muséum de Lyon. GASTÉROl'ODES 05 LITTORÏNIDiE Genre SOLARIUM Lamarck SOLARIUM SIMPLEX. Bronn Solarium sulcatwn Bonelli, 1822, Cat. Mus. Zool. di Torino, n" 571 (non Lamarck). — psendnpcrspectivum. Dekrance, 1829, Diction, des sciences nat., t. lA', p. 487 (n. Broc). — simplex Bronn, 1831, Italiens Tertiârr/ebilde, p.OS, n" 331. — carorollatam .... l'usGH, 1837, Polens Palaontolorjie,\^ 3, tab. X, f. U (n. Lamarck). — neylectuin Michei.otti, 18'.1, De Solarils,Trans. of the Roy. .Soc. of. Edimb., vol. XV, part. 1,1). 213, tab. II, f. 7, 8, !). l Hauteur totale. . . 4 millim. Dimensions principales. ^ ^.^^^^^ maximum. S - Observations. — Coquille de petite taille, dont nous ne connaissons que deu.v échantillons, dans lesquels le sommet fait défaut; le dessous, très bien conservé, pré- sente exactement les caractères du Solarium simplex, tel qu'on le trouve en Italie, mais alors de taille beaucoup plus grande. Il est à remarquer que les dimensions de cette espèce sont très variables; les individus d'Autriche, de Gainfahren par exem- ple, sont déjà notablement plus petits que ceux du Modenais, qui atteignent facilement vingt-cinq millimètres de diamètre ; quant à la hauteur, elle est généra- lement d'autant moins grande que le diamètre s'accroît davantage. Extension géogr.vphioui-: i:t oéologkjui;. — Le Solarium simplex appartient au miocène et au pliocène ; il a été signalé : eu France, dans la Touraine (Dujardin), à Mont-de-Marsan dans les Landes (Grateloui)) , i)rôs de Dax (Tournouër) , à Millas dans les Pyrénées-Orientales (Companyo); en Italie, aux environs de Turin (Michelotti), dans l'Astesaii (Bronn), le Bolonais (Foresti), la Toscane (Appelius), le Modenais (Goppi), le Plaisantin et io Parmesan (Gocconi), San-Miniato (de Steffaul), en Sicile (Philippi), en Sardaigne (Meneghini); en Pologne, dans le Banat (liornes); dans le bassin de Vienne (Ilurnes); à Lisbonne (Sharpo); en Algérie (Bayle) ; en Suisse (Mayer); aux iles Acores (Mayer); etc. II.viiii'AT. — Peu commun ; tlans les marnes des environs de Saint- Vallier (Drôme). Collection Micliaud, Muséum de Lyon. Aucn. II. '■> 66 MOLLUSQUES PALUDINID.E Genre PALUDINA Lamarck PALUDINA, sp. INI). Observations. — M. Fontannes, dans sa brochure sur le Valion de la FuUi/,a signalé clans les sables à Buccins du jilateau d'Iiejrieux, une Paludine indétermi- nable, très rare du reste. Nous nous bornons à citer cette indication à titre de simple renseignement. Genre BYTHINIA Prideadx P.YTHINIA TEXTACrLATA, Linné V/D-, minor. Hélix tent/iculata . . . Linxk, 1758, Systninn niUurfr, lO edit., p. 774. Cyclosfoma impurum. Draparnaud, 1801, Tableau des inoll. terrestres et flnviatiles de la France, p. 41. Paludlna impura. . . Brard, i8iô,IIist. dei Co'[. des env. de P.irift, p. 1S3, pL VII, f. 2. — tentacidata . Fleming, 1828, A hist. of Brit. anim., p. 315. Bijtliinin — (tray, 1840, Tiirtoa, Shell . Brlt.,\^. '.13, f. 20. / Hauteur totale. . . . G-7 millim. Dimensions trincipales. < Diamètre maximum. . . -4-4 1/2 — ', Hauteur du dernier tour. 4-4 3/4 — Observatioxs. — Nous rapportons au Bythinia tentacvhifa de Linné, comme l'ont fait MM. Michaud ', Fischer, Touriiouër- et Fontannes ^ les petites Bythinies que l'on rencontre soit dans la mollasse marine, soit dans les marnes qui lui sont supérieures. Les échantillons sont de petite taille, le dernier tour un peu court, bien 1 Michaud, Description des Coquilles fossile des environs de Bauterive, p. 47. • Fischer et Tounioupi-, Invertébrés fossiles du mont Lr'buron, p. ir)7. 3 Fontannes, l.?. vallon de la Fidly, An. Soc. il'.l'/r. de L>/>n, 'i' ser'w. vol. VIII, p. 51. GASTEROPODES 67 arrondi dans quelques échantillons; MM. Fischer etTournouër en ont fait la variété minor. D'après M. Fontannes, les échantillons de l'Isère sont identiques à ceux de la Drôme. Nous aurons du reste occasion d'y revenir avec plus de détails dans notre description des coquilles de la mollasse d'eau douce. Extension géographiquk kt géologique. — Cette espèce, actuellement vivante, a une extension géographique et géologique des plus considérables. On la trouve de nos jours dans la France, l'Angleterre, le Danemark, le Ilainaut, l'Allemagne, l'Autriche, l'Italie, la Sicile, la Corse, le Portugal, la Sibérie, l'Afrique septen- trionale, etc. A l'état fossile, nous la connaissons depuis le miocène. Elle est citée en France : dans les marnes des environs de Hauterive, dans la Drôme (Michaud), el de Cucuron, dans Vaucluse (Fischer et Tournouër). Dans le Haut Comtat-Venais- sin (Fontannes), dans le pliocène de Bligny, dans la Côte-d'Or (Tournouër), dans le pleistocène aux environs de Paris (Bourguignat), à Abbeville, dans la Somme (Mortillet), dans les argiles de la vallée de la Saône (Arcelin) , à la Caille près Lyon (Faisan etLocard); en Dalmatie, dans le phocène de la Croatie et de l'Es- clavonie (Brusina); dans les dépôts quaternaires d'Allemagne et d'Autriche (Sand- berger); dans le crag d'Angleterre (Wood); à Tamau près Kertsch, en Crimée (Sandberger) ; etc. Habitat. — Très commun ; dans les galets argileux, au milieu des sables à Buccins du plateau d'Heyrieux, dans l'Isère (Fontannes). Collection Fontannes. Genre HYDROBIA Hartmann HYDROBIA FALSAXI, Fontannes Cijdosloûni Fidsnrii.. . Fontannes, 1875, Le rallon f/-; /a Fidhj, p. 60, pi. I, f. \.:\; Xnn. delà Soc. d'A(jric. de Li/on, 4'= série, vol. VIIL / Hauteur totale. . . . (j 1/2 millim. DiMiiNsiONS PRINCIPALES. ■' Diamètre maximum. . . 2 1/2 — ( Hauteur du deruier tour. 2 1/2 — Observations. — Cette espèce, décrite primitivement sous le nom de Cj/clos/oma Falsani est certahiement. comme l'a fait observer I\I. Tournouër, un Hydrohia^\ nous ne saurions le rapprocher que du Hydrohia ventrosa Montagu; mais il ' In Journal de ConchiUolo'jie, Lor. cil. (ig MOLLUSQUES s'en distin.i^-ue de suite par sa forme plu^ allongée, plus conique, par ses tours plus arrondis, et par la moindre élévation d^ son dernier tour; ce sont précisément ces caractères spécifiques bien particuliers, ([ui ont sans doute induit en erreur M. Fon- tannes dans la détermination générique de cette petite espèce. Extension géographique et géologique. — M. Fontannes a retrouvé cette petite espèce dans le Haut Comtat-Venaissin. Habitat. — Rare; dans les sables à Buccins du vallon de la FuUy (Isère). Collection Fontannes. Genre VALVATA VALVATA VALVESTRIS Fontannes V.ilvnta valvestrh .... Fontannes, 1875, Le vallon delà Fulli/. p. 52, \A. I, f.l3. An. Soc. d'Agr. de Lijon, ¥ série, voL VllI. j Hauteur totale. ... 2 millim. Dimensions i-rincipales. | Diamètre maximum . . 2 1/2 — ( Hauteur du dernier tour. 1 — Observ.vtions. — Nous ne connaissons pas cette petite espèce, signalée et décrite jiar i\l. Fontannes, qui nous semble bien voisine du Craspedopoma conoïdale de M. MicliMud. Ce n'est peut-être qu'un jeune échantillon de cette espèce, dont les individus u<>n adultes présentent la plus grande analogie avec l'espèce figurée par M. r'ontannes. IIaiutat. — Rare; dans les sables à Buccins de la FuUy (Isère). Cnllection Fontannes. GASTEROPODES 09 NERITINID E Genre NERITINA Lamarck NERITINA PICTA, Férussag Neritina picta Férussag, li-î25, Slst. nat. des molbisques terr. et fluv., Nerit. foss., f. fi, 7. Nerita subpirta .... D'Orbigny, 1852, Prodrome de PaléoAt., stridir/raphique, vol. III, p. 39, u" 541. — jiicta EicHW.u.D, 1852, Leihœa Rossica, p. 251, talj. X, f. 40. Hauteur totale G - 10 millim. Diamètre maximum. ... 4 - 6 — ( Hauteur du dernier tour. . 4 1/2-7 1/2 — Di.MENSioNS PRINCIPALES. Diamètre maximum. . . . 4 - 6 Observation!^. — Coquille de taille très varial^le, dont la forme générale allongée se rapprochebeaucoupdii type figuré par (Irateloup sous le nom de par. punctulata^ ; La spire est courte, le bord colnmellaire porte une forte callosité très développée, qui réunit les deux bords de l'ouverture. La surface extérieure de la coquille a conservé une teinte ]:)rune foncée, un peu violacée, sur laquelle se détachent en blanc des zig- zags, ou des maculatures quadrillées, fines et délicates. ExTE^'SiON GÉOGRAPHIQUE ET GÉOLOGIQUE. — Le Neritina picta a été signalé à Mérignac et Martillac, près Bordeaux, Saint-Sever et Saint-Paul, près Dax (Gra- teloup, etc.), à Garry, près Marseille (Matheron); aux environs de Turin (Sis- monda) ; dans le bassin de Vienne (Hornes) ; en Hongrie, en Styrie, en Transyl- vanie (Hôrnes); etc. Habitat. — Assez commun ; Tersannes, les Ponçons, près de Hauterive(Drôme)-. Collection Dumortier, Muséum de Lyon. 1 Grateloui>, Conchyliologie fossile du bassin rlel'Adour, pi. ô, f. 17. 2 Nous ignorons le véritable niveau de ces écliantilloiis ; nous n'avons trouvé, dans la Collection Dumortier, aucune indication à ce sujet. MOLLUSQUES T U R B I N I D E Genre TURBO. Linné TURBO SPECIOSUS, Michf.lotti Turbo speciosus. . . . Michei/itti, 1S47, Description des fossiles des terrains miocènes de l'Italie septent., p. 177, ],1. Vil, f. 2. i Hauteur totale 17 luillini. Dimensions PRINCIPALES. 1 t^. .^ • ,., ( Diamètre maximum. . . IS — Observations. — Le Turbo speciosiis, tel qu'il a été établi iiar Miclielotti, pourun fossile rare de Tortone, se rattache incontestablement au Turho rugosus, Dubois de Montpéi'eux, du plateau ^V()lllyni-Podolien, au Trochns mitricatus, Dujardin, de la Touraine, etc. Ces formes présentent quelques différences essentielles, et sont bien miocènes; elles ontprécédéle Tvrho rugosus, Linné, actuellement vivant dans la Méditerranée et l'Océan, et qui ne résident dans les dépots i^-éoloiiiqnes que dans le pliocène, ou tout au plus dans le mio-pliocène. M. Matberon l'a bien, il est vrai, si- gnalé dans la mollass" de(]arry ' et M. Bajle dans les dépôts de Duera, en Algérie', mais ce fait semble f tire exception. L'espèce de la Drôme diffère un peu du Turho speciosus de Tortone : la taille et la forme générale des deux coquilles sont bien les mêmes, mais dans notre échantillon, les granulations sont beaucoup plus fortes jilus marquées et plus accentuées; la périphérie du dernier tmir porte deux à trois grosses lignes très saillantes, surtout les deux plus hautes, avec des granulations plus grosses. Extension géoorai'hiuue ict géologiule. — Le Turbo speciosus, comme nous l'avons dit précédemment, semble localisé dans l'Italie septentrionale, à Tor- tone; nous ne le connaissons pas dans d'autres stations. rL\BiTAT. — Peu commun; dans les dépôts du Jardin des Plantes de Lyon? dans les sables à Nas^u Mic/utudi, des Ponçons, Tersannes (Drôme). (Collection de AL Faisan, Muséum de Lyon. ' Malheron. Ciitaloi/ue des cjrp<: organises fossiles des liotiehe^-dii-Iiliihie. |i. 23(1. ' Bayle et Ville. Bulletin de la Société ;/éotof;if/ue de France, 2' série, vol. XI, p. 51 1 . GASTÉROPODES 71 TURliO MURICATLIS, Dujardin Turbo fugosus. . . . Dubois de Montpéheux, 1831, Concli. foss. du plntenu Wol/iijni-Podotien, p. 38, pi. II, f. 23-25 (lum Liim(>;. Turbo mnricatus . . . Dujardin, 1827, Mém. sur les courhrs dit, sol en Tourainr, Mém. de la Soc. aéol. dr Fnuice, p. 285 (non aui.'tur.) I Hauteur totale 12 inillim. Diamètre maximum 10 — Épaisseur du dernier tour. . . U — Observations. — Gomme l'ont très judicieusement fait observer MM. Fischer et Tournouër, il existe dans la science un très grand nombre de Turho muricatus, tous différents les uns des autres, et décrits par Linné, Brocchi, Sowerby, Beudant, Risso etc.; mais l'espèce de Dujardin est la seule qui rentre réellement danslegem^e Turbo, tel qu'il est compris aujourd'hui par les conchyliologues. C'est au type de la Tou- raine que nous rapportons des échantillons de cette intéressante espèce qui nous ont été communiqués par M. Reymond; leur forme, leur taille, leur ornementation sont semblables à l'espèce des faluns, et tout-à-fait différents de l'espèce suivante que quelques auteurs ont rapprochée à tort du Turbo muricahis, type.. Extension géographique et géologique. — Le Turbo muricatus est une espèce miocène ; on l'a signalé : en l'ouraine (Dujardin), dans l'Anjou (Tournouër), dans les marnes de Gabrières, au mont Léberon (Fischer et Tournouër); en Suisse (Gh. Mayer); etc. Habitat. — Peu commun ; dans les couches à Arca turonica, à Veyrins, dans l'Isère. Gollections Reymond et Locard. TURBO iMAMMILL.VRIS, d'Eichwald. Turbo mammillaris . . d'Eichwald, 1853, Nutarliist, Skis:. V. Lithaiien , p. 221. Trochus inuricntus . . Michaud, 1877, Descr. des Coj. foss. de Bnutcrivc, p. 11, vol. III, f. 2. ^ i Hauteur totale. . . 6-8 millim. Dimensions principales. 1 . f Diamètre maximum. . 8-12 — Observations. — Nous ne connaissons de cette espèce que des individus de petite taille, jeunes sans doute, et dont l'ornementation se rapporte assez bien en partie 72 MOLLUSQUES à la figui^ation donnée par d'Eichwald. Gomme le fait observer cet auteur', la forme générale, à cet état, est déprimée, les tours sont aplatis, et cependant les lignes de granulation sont très accentuées. L'imbrication subtubuleuse, propre à cette espèce est bien marquée sur la ligne carénale, même dans des échantillons de petite taille, sans être plus saillante, comme cela a lieu dans le cas des spires du Turbo ruf/osus de Linné, lorsque la coquille est très jeune. Mais dans tous nos écliantillons, elle se poursuit même sur le dernier tour, où elle accompagne la ca- rène. Ce fait n'a pas lieu dans le type décrit par d'Eichwald ; nos échantillons constituent donc une variété bien distincte à ce point de vue. Extension géographique et géologique. — • Le 2\trho mammiiiaris a été cité dans différentes stations du. miocène supérieur de la Pologne (d'Eichwald). Habitat. — Assez commun; dans les sables à Nassa MichaucU, des environs de lîauterive (Drôme). Collections Michaud, Locard, Muséum de Lyon. Genre PHASIANELLA, Lamarck PHASL\XELLA PULL A, Linné. Turbo puUus Linné, IIQQ, Sjistcma miturce, dXii. I2'^, [i. i23.'i. — flammeus. ... V. Sai.is, 1793, Reixe in's Knniijreirh Neapel, t. VIH, I'. 11. Trlcolia pulliis Risso, i'SiQ, Europe méridionale, vol. IV, p. 123. — 2}iinctata. . . . Risso, 182G, Europe méridionale, voL I\', p. 123. Phasianella pulln.. . . Payraudeau, 1826, Description des mollusques de Corse, p. 140. Eutropia pulla Brusina, iSGG, Contribulione delta fauna dei mol. Dalmati, p. 78. — crassa. . . . Brusina, 186Q, Contributione délia fauna dei mol. Dalmati, p. 78. Tricolia pidla Coccoy:!, lST.i,Ejiamrratio dei mollusc/ii ynioc. e plioc. di Parmae di Piacen:;a, p. 2ii. i Hauteur totale 4 uiillini. Dimensions principales. ' . . I Diamètre maximum . . .'> — Observations. — Nous ne saurions établir do ditierence entre cette petite coquille fossile et l'espèce actuellemout vivante ; cependant la forme est peut-être un peu moins allongée, la spire m )ius élancée que d ms le type. Donovan a donné dans son atlas la figuration d'un individu dont la taille se rapproche beaucoup de notre espèce fossUe. Il est à remarquer que cette forma, connue depuis l'éocène, s'est peu modifiée avant d'arriver au tyi)0 actuel. 1 D'Eichwald. Lethœa Rossica, p. 238, pi. I.'C, I'. 23. GASTEROPODES "3 Extension géographique et géologique. — Le Phasi. i I. X\'1II f, 2S. V.ar. Cahrierensis. G ASTÉKOl'UDKS '-• (Forbes) ; on le trouve également dans l'Océan, depuis les côtes de Norvège (Forbes) jusqu'en Espagne (Mac Andrew). A l'état fossile, il a été signalé : en France, dans les marnes de Gabrières, dans A^aucluse (Fischer et Tournouër), à Biot près d'Antibes (Bell); en Italie, dans le Mode-ais (Coppi), au Monte-Mario (Conti), enCalabre et en Sicile (Philippi, Seguenza); dans le crag d'Angleterre (Wood); au fort Williams (Jeffrey s); etc. Habitat. Peu commun ; dans les sables à Nassa Midiaudi, des environs de Hauterive (Drôme). Collection Micliaud, Muséum tle Lyon. TROCHUS CONULUS, Linné Trochus conulus. . . . Linné, 1758, Systema ndurœ, iO- édit., p. 757 (non 1-2- édit.). _ :i:iph!/iitis. . S.U.IS, 1793, Reise in's Kônir/rcich Neapel, p. 375 (pars). _ liiriihis Risso, 1820, Histoire nat. de VEarojje mérid., p. 125. — polijmorphus . Cantraine, 1841, M&uioivc nrad. Bruxelles, p. 386 (pars). — conulus. . . . l'Hii.ii'Pi, 1846, Eiuimeratio mol/uscoruin Siciliœ, vol. Il, p. 140 (pars). Zizyphiniis conulus. . Brusina, 1860, Contributione dclla fauna d. mol. Dalmati, p. 79. Trochus Normande . Michaud, 1877, Drsrripf. des Coq. foss. de Haaierivr, 3<= fas., p. 18, pi. III, f. 6. [ Hauteur totale 10-12 millini. Dimensions principales. Diamètre maximum. . . 18-10 — ( Hauteur du dernier tour. . <)-6 1/2 — Observations. — Co':[uillc do taille généralement pelile, un peu surbaissée, mais que nous ne pouvons séparer du Trochus conuhis de Linné, actuellement vivant ; le dessous est presque complètement lisse; sur le dernier tour, on distingue de faibles traces de stries transversales, très atténuées, qui sont alors Ijien accen- tuées sur les tours supérieurs. Dans les jeunes échantillons, la forme est i)lus dé- primée, et les cordons qui avoisinent la ligne suturale plus marqués surtout au der- nier tour. Extension géographique kt géologique. — ha T rodais conulus wi dans pres- que toute la Méditerranée, depuis les côtes de France (Petit de laSaussaye), jasqu'eu Afrique (Weinkauff), et de;.uis les côtes d'Espagne (Hidalgo), jusque dans la mer Egée (Forbes). Ou le retrouve dans l'Océan, aux îles Canaries et Madère (Mac An- drew). A l'état fossile, on le rencontre : en Italie, à Asti (Homes), au Monte-Mario (Conti), dans la Calabre et la Sicile (Philq.i.i); a l'île deRhode.^ (Hôrnes); dans le bas- sin de Vienne (Hôrnes); dans le crag d'Angleterre (Wool); en Suisse? (Mayer); etc. 76 molli; SOUK S Habitat. — Assez commun : ilans les sables à Xas.sa Michaiidi, des environs de Hanterivc (DnuiiL-). Collection Michaud, Muséum de Lvon. TROCHUS CINGrLATT'S, liRoccin Tvorhiis cinijitlattts. . . Hnocc.Hi, 1S14, Conch. f'oss. suhaper... Vol. II, p. 307, t. V, f. !.">. Zht/phinits rinijit'ritus. liiiisiNA, 186G, Coiitribntiono délia J'uina (Ici moUitsrhi Valmali, \\ 79. I Loiiuucur totale. ... li millim. Dimensions principales. Diaiiirtre maximiuu. . . 1'j1/2 — ' Hauteur du dernier tour. 7 — Observations. — Coi[uill(' i)resque aussi large que haute, à tours droits légè- rement concaves, ornée de stries longitudinales subgranuleuses ; celles qui avoisinent les lignes suturales sont plus grosses et plus franchement granuleuses, surtout dans les tours supérieurs. Homes a décrit sous le n(jm de Trochns- BeyricJii une espèce de forme similaire, mais de taille différente. Notre échantillon se rapproche davan- tage du type pliocène de Brocchi. Extension (;É()(;raphiuue et géologique. — Le Trochns cingnlatus vit ac- tuellement sur les côtes d'Italie dans la ^léditerranée (Philippi). dans l'Adriatique (Weinkauff). et sur les côtes de la Dalmatie (Brusiiia, Sandri). A l'état fossile, on l'a cité à Asti (Brocchi), CastelFarquato (Bronn), dans le Plaisantin et le Parmesan (Cocconi), au Monte-Mario (Conti). à Pise (Manzoni), à Graviva en Sicile (Phi- lippi): en Suisse (Mayer) ; etc. Habitat. — Peu commun ; dans les sables a Xassa Michaudi de Tersannes (Drôme). Collection Michaud, ^luséum de Lvon, TROCIRS FANULUM, Gmeli.n TrocliHS pouUiim. . . G.meli.n-, 17'J0, Liniiai sijstoma naCnrce, 13'= édit., p. 3575. Mono lo)i'.a aer/yptiar i. I'ayraude.vu, 1826, C-ital. des moll. de l'ite de Corse, p. 137, t. VI, f. 26, 27 (ii. Lam.). TrocJnis (innidatus. . . \ . HuscH, 1830, Samml. v. v;rst. n Pod. r. Eiclnc, Karts, arch., vol. Il, p. 132 (iiifti Lamarek). — caUmdaris. . Ivichwai.d. 1830, Xitturh. .Ski::e von Lith/iuen and VoUii/n., p. 221. — l'n-i-'iii. . . . .\NnR/,Eio\V3Kl, 1830, yoticesur quelqw^s foifs. de Yol't., Ihdl., Mosc vul. II, p. 09, t. V, f. 2. — lliiK^tu . . . . UuBOl.s DE Md.ntpéœu.^l, 1831, Con::'i. foss. du plat. VoUiijn., p. 30, t. III, f. 9-12. (i.VSTKROl'ODES 77 Turbo ciiif/nli/'erHs'? . IUionn, 1831, Italiens Tertiunjebilde, j). 50, uf 205. Trodms (tcijijptiacus.. Scacghi, 1836, Catalor/us concliiliorum rer/ni Neapolitani , p. 15. — mar/its. . . . J. Hauer, 1837, Vorliomm. foss. Tlticrr. icrt. Brcken. v. Wlen, J. B. ii. 420 iv 131 (non Gmolin). — catcnn/iitiix. . .]. Hauci', li-!37, Teijelforiii. n. ihre Fossi/cn, i. H'.ehenh. J. B., p. 658. (iihbula fanulum . . . Brussina, iS66, Contributione de/la faiina dei moll. Dalmati, i^. IQ. Trorhus nnnulatus . . Michaud, 1877, Descript. des coq. foss. de Haiiter ire, 3" faac. pi. III, f. 3. / Hauteur totale 10-14 millim. Dimensions trincipales. / Diauiétre maximum 15 1/2-10 — ( Longueur du dernier tour . . . 7-8 — Observations; — Coquille de forme a^sez variable, comme on peut en juger d'après les dimensions que nous donnons de deux échantillons, mais en général de taille assez petite et de forme moins élancée que le type actuellement vivant. L'ornementation nous semble assez régulière dans nos individus, variant seule- ment avec l'âge; ainsi dans les jeunes échantillons l'urnementation du gros tour consiste en stries cii^culaires, fines, bien marquées, recouvrant des côtes un peu onduleuses qui partent de la suture supérieure, et qui s'atténuent petit à petit en des- cendant et ens'infléchissantsurla spire. A mesure que les échantillons se développent, les côtes s'accentuent davantage, et finissent par passer à l'état de véritables granu- lations,d'autantplusdistinctesqu'elles appartiennent à une ligne horizontale plus éle- \ée. Ce mode d'ornementation est généralement assez mal représenté. Dans quel- ques-uns de nos échantillons, on distingue en-dessous, des traces de flammes colorées rayonnantes. Enfin, l'ombilic est irrégulièrement et inégalement recouvert. Dans les dépôts du Jardin des Plantes de Lyon, où d'ordinaire les échantillons sont si mal conservés, nous avons retrouvé plusieurs fragments de bonnes contre- empreintes. Dans ce gisement, cette espace devait atteindre d'assez grandes dimen- sions, d'après ce que nous pouvons en juger soit par la taille des empreintes, soit par la vigueur des saillies de roniementation. ExTExNsiox GÉOGRAPHIQUE ET GÉoLoGioKK. — 1mi prenant daus toute sa géné- ralité le Troc/ms fanulum de Gmeli.i, un retrouve actuellement une variété vivante de forni;> un peu différente. .^L Weinkauff a séparé l'espèce vivante de l'espèce proprement mioeénique. Le type vivant se rencontre dans une grande partie delà Méditerranée (Weinkauff j. Le type fossile a été signalé en Touraine à Manthelans et Ferrière-l" Arçon (Mayer), à Asti (Michelotti), à Gastell'arquato (Doderlein), dans le Modenais (Goppi), dans le Plaisantin et le Parmesan (Goceoni), à Pise (Man- zoni), au Muute-iMariu (Gonti), en Sicile (Philippi, Seguenza); à File de Rhodes (Hôrnes); dans le bassin de Vienne (Hôrnes); en Suisse (Mayer, Moesch), en Russie (d'Eielnvald); etc. 78 MOLI-USgUES Habitat. — Commun; dans les sables à Nassa Michcnidi, des environs de Hauterive (Drônie), et ilaiis les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon. Collections Michaud, Locard, Muséum de Lyon. TROGHUS HÔRNESI, Michaud PI. XVIIL fig. m- 17 Trochus Horncsi . . . Michaud, 1877, Desrript. ries Coq. foss. des env. de Haut., 3'' fasc, (i. 17, pi. III, f. 6. DiAGNosE. — T. Testa parim sed crassa, convexo-conica, depressa ; spi)'a acutaparum elongata; apicc obtuso; sutura profunda ; anfractibus 4-5 rotiindatis, confertim trans- verse striatis, siriis subgranulosis lineis incrementalibus obliquis decussatis, superne granulatis; anfractu idtimo majore péri feria dilatato rotundatoque; basi plana; ap)erlura patula, transverse oblonrja subquadrata,; labio calloso sed non dilatato; umbilico fere clauso et contecto. i Hauteur totale 8-13 millim. Dimensions principales. < Diamètre maximum. . . 12-10 — i Hauteur du dernier tour . 4-8 — Description. — Coquille de petite taille, épaisse, courte, trapue, convexe-conique; la spire est pointue, mais peu élevée ; les lignes suturales sont bien marquées, pro- fondes ; les tours sont arrondis et ornés de nombreuses stries transversales, d'un aspect granuleux, croisées par des lignes obliques peu profondes, qui partent de la suture, et qui vont en s'attéuuant de plus en plus sur la première moitié du tour; la strie supérieure, la plus voisine de la ligne suturale, est nettement granuleuse ; la seconde ligne l'est aussi quelquefois; le dernier tour, dilaté dans le bas, est arrondi à la périphérie; la partie inférieure est plane; l'ouverture a ses bords épais, et affecte une forme ti'aiisversale-alli)agé(?; le labre est épais m'iis peu dilaté, l'ombilic presque fermé et recouvert. Dans les jeunes individus, la forme déprimée est encore plus accentuée, les sutu- res sont moins marquées, mais les lignes transversales ont au contraire une tendance à être plus granuleuses ; on ne confondra donc jamais cette espèce, même non adulte, avec le Trochus Thollonï qui l'accompagne. Nous avons reconnu cette même espèce dans des nn)ulages et des contre-em- preintes des dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon. Lorsque l'oi". lirise des blocs on retrouve parfois des échantillons avec un test presque pulvérulcui. qu'il est à peu près impossible de conserver, mais dont on reconnaît facilement les carac- tères ; en peut aussi rencontrer de ])onnes contre-empreintes. Nous l'avons égale- G AS TE ROI' ODES 79 ment reconnu dans deux contre-empreintes très-nettes, trouvées il y quelques années par M. Faisan, au bord de la Saône, dans le conglomérat du Vernay. Observations. — Cette espèce est voisine du IVochuspatulusMvocehi (velTrochus Aniedei Brongnart) ; son ornementation présente plus d'une analogie avec celle de cette espèce, mais elle en diffère par sa petite taille, par sa forme plus courte et plus ramassée, par sa ligne granuleuse voisine de la suture, et enfin par l'absence de la callosité basale qui recouvre l'ombilic. Habitat. — Très commun; au Jardin des Plantes de Lyon, à l'état de mou- les recouverts souvent par un test très friable, mais parfois très bien conservés ; dans le conglomérat ferrugineux du Vernay, près de Lyon; à Tersannes-les-Pon- çons et aux environs de Hauterive (Drôme), dans les sables à Nassa Michaudi. Collections Dumortier, Faisan, Michaud, Locard, Muséum de Lyon, Frères de Saint-Genis-Laval . Explication des figures. — PL XVIII, fig. 15, Trochus Hôrnesi Michaud, vu de face, en grandeur naturelle; fig. 16, le même échantUlon vu par derrière; fîg. 17, le même échantillon vu par dessous; de la collection Michaud (Muséum de Lyon). TROCHUS THOLLONI, Michaud PI. XVIII, fig. 18-20 Trorhus ThoUoni. . . Michaud, 1877, Descrip. d-.s Coq. fos. de Hauterive, 3' fas., p. 17, pi. III, f. 7. DiAGNOSE. — T. Testa pâma, crassa, conica, satis elevata ; spira acuta ; minoribus anfractibus 5-6 concavis vel subplanis, confeiiim transverse striatis, striis subgranulo- sis, emiiu'iite ma)-(jinatis promiuulis cum striis eminentioribus ; ultimo anfractu concavo, margiiie angulato, striato, cincto ; basi p^aniuscula, striis concenricis instnicta; aper- tura transverso-telragona ; umbilico imper jorato. / Hauteur totale 9-12-17 millim. Dimensions principales | Diamètre maximum 11 13-18 — ( Hauteur du dernier tour. • . 4-5 -11 — Description. — Coquille de petite taille, épaisse, solide, déforme conique, assez élevée, à spire })ointue; les tours de spire sont presque droits, un peu concaves, et ornés de stries transversales, fines, un peu granuleuses ; au sommet de chaque tour les granulations plus fortes font saillie, et leur aspect granuleux est mieux prononcé; le dernier tour, plus développé, présente les mêmes caractères encore plus accentués, le bord marginal est anguleux, et les stries qui l'accompagnent sont plus fortes et 8U MOLLU SOUKS plus uiiu-quces; la base est plane et oniée île stries concentriques fortes et ré- gulièrement espacées ; l'ouverture est transverse et de forme tétragonale ; rombilic est fermé. Chez les jeunes individus la torjue conique, élevée est toujours jiicn mar- quée, les lignes suturales seules sont moins prononcées. Observations. — Cette espèce, comme la précédente, avait été trouvée pour la pre- mière fois par M, Michaud, qid lui donna le nom de Trorlitts ThoUoni, dénomination que nous avons respectée. M. Tournouër, qui a exanûné les échantillons trouvés dans la même station, par M. B^alsan, considère celte [)etite espèce comme nouvelle et voisine du groupe du Truclius AtfJchanJi . Bastérot, des faluns de Bordeaux; elle en diffère par sa forme plus excavée sur le milieu des tours, et par ses stries plus profondément creusées aux sutures et à la base. Dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon, on trouve de nomjjreux moulages qui peuvent se ra[)porterà cette espèce; de lionnes, mais malheureusement très fragiles contre-empreintes, nous ont permis d'en saisir et ti'en reconnaître les caractères. On trouve également dans les mêmes gisements, de nond3reux ojten'ules arrondis, semi-spliériques qui peuvent convenir à cette espèce. Habitat. — Assez commun; dans les couches à Arca Turonlci de N'evrins (Isère), dans les sables à Nassa Michaudi, des Ponçons-Tersannes et des environs de Ilaulerive, (Drôme); les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon, et pro- baldeuienL aussi ceux de la gare de Saint-Paul, à Lyon. Collections Dumortier, Faisan, Micliaud, Reymond, Locard, ^Muséum de Lyon, Frères de Saint -Genis-Laval. Explication DES figures. — PI. XVIII, fig. 18. Troclius Tholloid, Michaud. vu de fece; fig. 19, le même (■chantillon vu par derrière; fig. 20, le même échan- tillon vu en dessous; de la collection de M. Mieliand, Muséum de Lyon. GASTÉROPODES 81 H A L I 0 T I D .E Genre HALIOTIS Linné HALIUTIS TUBERCULATA? Linné T'a»-, modulosa. PL XVIII. fis-. n--i2. DiAGNOSE.— Var. testa parm, convexo-depressa, ovato-dilatata, longitudinaliter cos- tata, transverse jiUcata ; spira promimda, a margine remota. Diamètre maximum. ... 21 millim. Dimensions PRINCIPALES. ] Diamètre minimuui. ... 15- — I Diamèt .ES. ', Diamèt Hauteur totale 8 — Observations. — Nous ne connaissons cette espèce que par deux moules inté- rieurs dont l'un, très bien conservé, a été figuré dans nos planches. C'est avec un point de doute que nous les rapportons à VHaliofis taherculata de Linné; c'est probablement une espèce nouvelle; mais nous n'avons pu lui donner un nom spéci- fique nouveau d'après un simple moulage quelque bon qu'il soit, aussi nous bornons- nous à l'inscrire sous la dénomination de var. nodulosa. La spire est assez élevée; la surface, outre la ligne d'ornementation correspondant àla carène delà coquille, porte des tubercules ou nodosités régulières formés par un premier faisceau de côteslongi- tudinales, ou mieux en volutes, minces, fines, aa nombre de cinq à six, recoupées par une série de plis rayonnants. Cette ornementation présente un caractère de ré- o-ularité que l'on n'observe pas ordinairement dans les Haliotis. C'est probable- ment une forme intermédiaire entre les Haliotis volhijnica, Eichwald, H. monill- fera, Bonelli, du miocène, et le véritable Haliotis taherculata actuellement vivant. Isl. Meneghini a décrit et figuré ' le moule d'un Haliotis du néogène de Sardai- gne de forme plus comprimée, dont la taille rappelle celle de nos individus; deux fragments du test lui font rapprocher son espèce de Y Haliotis monilifera. Ce- 1 Mene"liiiù in Lamarmora, Votjaijc en Sxrdaigne, vol. H, p. 4ï2, 1 1. G, f. 10. 11 Arch. II. 82 MOLLUSQUES pendant d'après la description cpi'il en dunnc, il nons sembLi que son échantillon aurait plus d'analogie avec notre espèce qu'avec celle d'Italie. Habitat. — Peu commun ; dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon. Collections Locard et ^luséum de Lj'on. Explication DES FIGURES. — PI. XVIII fig. 21. Haliotis tuberciihita ? Linné, var. nodulosd, va en dessus, en grandeur naturelle; iîg. 22, le même vu de profil; de la collection du Muséum. FISSURELLID.E Genre FISSURELLA Lamarck FISSURELLA ITALIGA, Defrange Patelld Grœcri Brocchi, 1814, (.'oHrliiolc/jici fossile snl/ii/.eii., vol. 11, p. 259 (non Linno) . Fissurella Italien. . . . Defkance, 1820, Dictionnaire des sciences naturelles, vol. XVIl, p. 79. PatelUtes striatus.. . . Schlapfer, 1821, JVou« Alpina, I, p. 208. FissurMa costaria. . . Basterot, 1825, Mémoire ijêol. sur 1rs enr. de Bordeaiir, p. 71. — Grœca. . . . Sowerhv, 18^6, . l//rte;Y(/ Coh-î/io^o//// o/'//r-'/.(!iîr/(:(i»., p. 123, t-ib.CGGGLXXXlll, f. 1-3. — reticuUna. . Risso, 1825, Descript. de l'Europe mérid., vol. IV, p. 258, f. 137. — Deft-ancia . Risso, 182.), Dc^criiil. de l'Europe mèrid., vol. IV, p. 258, S. 1.39. — (irœcula. . . KôNIG, 1828, Icônes fossiliuin Sectiles, u" -41. — ■ scpiamosci. . KôNiG, 1828, Icônes fossiliitin Sectiles, n° 42. — nc(jlc€ta. , . Deshayes, 1832, Encijclop. metli., vol. II p. 138. — mef/Zten'^oîcn SowERHY, 1835, The Conclio/oi/ic d d/itslr., Fissurella. 1'. 30. — Mariiiiii. . . Matheron, 1842, Catal. des rjrps foss. des B.-du-Rhône, p. 198, t. XXXIII, f. 1, 2. — snbcost ir'a. D'Orbignv. 1842, Prodrome de Pal. strat., vol. 111, p. 92, n" 1724. — Duaiorlieri . Michaud, 1877, Descr. des Coq. foss. île Hauterire, 3'-' fasc, p. 15, ]]1. 11, f. 5. Dimensions principales. Longueur. Larg'eur. . Hauteur. . 8-15 millim. 7-10 — 4-6 — Description. — Coquille de laille et de forme assez variable; nous donnons ci- dessus les principales dimensions de deux échantillons, le plus grand recueilli par JNI. A. Faisan, à Corbelin (Isère), le plus petit par M, Michaud, à Hauterive OASTKKOPODKS 83 (Drôme); on voit d'après cela que, suivant les gisements, la taille peut varier, pour cette espèce, du simple au double. L'ornemontation est toujours la même, et se rap- porte bien cà la figuration donnée par Ilornes', pour un échantillon du bassin de Vienne. Il est à remarquer que dans certains individus de petite taille, la forme générale est assez acuminée, et le sommet, rejeté un peu en arrière, donne à la coquille un profil convexe en avant et concave en arrière. Tel est le cas de la va- riété dont M. Michaud a fait une espèce sous le nom de Fissuri'Jla Dumortieri, et qui n'est bien certainement qu'un individu jeune du véritable type. Nous avons observé cette petite variation de forme dans des échantillons de Tersannes (Drôme). Observations. — On trouve dans la mollasse de Garry. près de Marseille, une petite Fissurella que M. Matheron a décrite sous le nom de Fissv.rella Marlinii, qui n'est bien certainement qu'une variété du Fissurella Italien. Cette espèce s'étend du reste dans tout le bassin du Rhône ; on la trouve dans la mollasse de- puis Lyon jusqu'à Marseille, dans le Rhône , l'Isère , la Drôme, Vaucluse et les Ronches-du-Rhône . Extension géographique et géologique. — Actuellement, on trouve cette espèce dans presque toute la Méditerranée, depuis les côtes de France (Petit de la Saussaye), jusqu'en Syrie (Ehremberg); elle vivrait également dans la mer Rouge (Vaillant). A l'état fossile, le Fissurella Italica apparaît depuis le miocène. On l'a signalé : en France, à Pont-Levoy, en Touraine (Dujardin), dans le bassin de la 'Gironde (Basterot) et de l'Adour (Grateloup), Sos, dans le Lot-et-Garonne (Tournouër), le Roussillon (Companyo), au mont Léberon, dans Vaucluse (Fischer et Tournouër), Béziers dans l'Hérault (Tournouër), Angers (Lamarck), Garry, près Marseille (Matheron), le haut Gomtat-"\^enaissin (Fontannes), Nice (Risso), Biot, près d'Antibes (Bell); en Italie, dans les environs de Turin (Michelotti), l'Aste- san (Brocchi), le Modenais (Goppi), le Plaisantin et le Parmesan (Gocconi), le Bolonais (Foresti), le Monte-Mario (Goppi), la Sicile et les Galabres, Ischia (Phi- lippi); Duera, en Algérie (WeinkautF) ; Kalamaki, en Grèce (Hôrnes) ; les îles de Ghypre et de Rhodes ; le bassin de Vienne (Hôrnes) ; la Suisse (Mayer, Moësch), etc. Habitat. — • Assez commun; Corbelin , carrière Orsel, et Veyrins (Isère); les environs de Hauterives (Drôme). Collections Faisan, Michaud, Reymond, Locard, Muséum de Lyon. 1 Dùrnes, I)le Conchyllcn clcr Tertiarbechens c. Wien. Bil. 1, p. 041, tal'. 50, f. £8. MOLLUSQUES FISSURELLA (IR^CA, Linné Pdtclta ritnclliitd.. . . Lister, ITiSS, Hisliria CoiicliHiornui. tali. DXXVII, f. 2. — Grœca Linné, 1700, Sijsf'-nin nuliirœ, 12" nVit., p. 1202. — apertura. . . . Montagu, 1807, Nattiral history of British Sli.ells, tab. XI, f. 3. Fisiitrel/a Grœca. . . . Defrance, 1820, Dictionn/dre des sciences naturelles, vol. XVK, p. 77. [ Lonçuour . . . 8-12-28 miUim. Dimensions principales. ( Largeur. .... 5- 8-20 — 1 Hauteur. ... 4 1/2- 0-15 — Descriptiox. — Nous rapportons au Fissurclla Grœca une coquille de taille très-varial)le, (^omme on peut eu juger d'après les dimensions que nous donnons de trois échantillons de la même station, mais dont rornementation est parfaitement régulière et constante. Les stries longitudinales forment dans cette espèce un réseau quadrillé Lien régulier ; les côtes longitudinales dans les échantillons de taille petite ou grande, sont disposées de telle façon qu'entre deux côtes plus fortes, figure une côte moj^enne iianquée de deux petites côtes; nous considérons ce caractère comme essentiellement typique, du moins pour nos écliantillons ; les côtes transversales sont fines, régulières et hien marquées ; dans le FissirrrUn Ifalica elles sont hien moins accentuées, tandis qu'au contraire les côtes longitudinales sont plus fortes et plus saillantes. Observatiuxs. — On a souvent confondu le Fiss/'reUa Grœca avec le Fissurella Italica ; nous pensons avoir hien précisé leur caractère respectif pour les échan- tUlons du ])assin du Rhône. Dans les dépôts de la mollasse de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon, on a retrouvé cette même espèce à l'état de moules intérieurs ; ils sont ri'connaissahles à leur forme élevée, très-conique; quelques-uns ont con- servé à leur surface des traces du réseau réticulé qui ornait la coquille. Extension géographique et géologique. — I^e Fissurella Grœca vit actuel- lement dans toute la Méditerranée, depuis les côtes d'Espagne (Hidalgo) jusqu'en Morée (Deshayes); on le trouve également sur les côtes du midi de la France (Petit de la Saussaye), et de l'Algérie (Weinkauff). A l'État fossile, il descend jusque dans liî miocène ; on l'a signalé : en France, dans les Faluns de Dax et de Saint- Paul (Gratoloup), à Saucats, près de Bordeaux (Desmoulins), à Pont-Levoy, dans la Tniiivdne (Homes), aux environs de Perpignan ((lompanyo), à Biot près d'An- ti])(\> (15el): en Italie, dau> l'Astesan (Homes), dans la Sicile et les Galahres (PhiHpMi et Seguenza), au Monte-^Lario(Conti) , dans le Plaisantin et le Parme- GASTEROl'ODES . 85 san (Gocconi), le Modenais (Goppi), à Pis 3 (Mauzoni); en Algérie (Bayle); en Morée (Homes) ; en Grèce (Hornes) ; dans le crag d'Angleterre (Wood) ; dans le bassin de Vienne (Ilornes); aux États-Unis (Lea); etc. Habitat. — Assez connnun; dans les sables des environs de Hauterive, et dans les marnes de Fay-d'Albon (Drôme), dans les dépôts du Jardin des Plantes de Lyon. Collections Dumortier, Faisan, Mifîhaud, Locard, Muséum de Lyon, Frères Maristes de Saint-Genis-Laval, etc. FISSURELLA TERSANNENSIS, Miciiaud PI. XVIU, r. 23-?4. FissnrellaLii.i/dunensi's. Fontannbs, 1870, Les terrains tert. sup.duhaut Comtat-Veiiaissin, f. 92. Patella Tersannensis. . Michaud, 1877, Descrip. des Coq. fos. de Hauterive, 3° fasc, p. 13, pi. II, f. 3. [ Longueur 35-47 millim. Dimensions principales. ] Largeur 20-41 — ( Hauteur 15-23 — Observations. — Dans la collection de M. Michaud au Muséum de Lyon, nous avons observé un Fikurdla de grande taille, inscrit par cet auteur sous le nom de Pah'Ila Tersannensis. Il est plus petit que le Fissurella des marnes à Pecten de la gare de Saint-Paul, à Lyon, décrit dans une courte diagnose par M. Fontannes; nous croyons cependant que ces deux espèces sont très-voisines, sinon semblables. Nous avons cru devoir lui conserver «a dénomination première, donnée depuis longtemps déjà par M. Michaud. Nous rapportons à cette espèce des moules intérieurs de très-grande taille, provenant des dépôts du Jardin des Plantes de Lyon. La conservation de ces derniers échantillons laisse énormément à désirer, on y retrouve cependant les caractères positifs d'un Fissurella, et comme on rencontre tout près de ce gisement des échantillons de même forme, de même taille, assez bons, pour qu'on ait pu les décrire, nous avons tout lieu de présumer qu'ils appartiennent tous à la même espèce. Description.— Le Fissurella Tersannensis esi remarquable surtout par sa très- grande taille ; il ne saurait être, à ce point de vue, confondu avec aucun autre de ses congénères. On peut le rapprocher du Fissurella costaria du crag d'Angleterre, dont la taille est similaire, mais il en diffère par sa forme beaucoup plus arron- die, et par ses côtes beaucoup plus déliées. Habitat. —Peu commua; la gare de Saint-Paul et les dépôts de l'ancien Jardin o^ 86 MOLLUSQUES des Piailles de Lyon; les sables à Nassa Mlchandi des environs de Hauterive (Drôme). Collections Duniortier, Fontannes, Muséum de Lyon. Explication des fkiures. — PI. XMII, fig. 23, Fissurella Tersannensis, Mi- chaud, vu en dessus, en graudear naturelle; fig. 24, le même, vu de profil. Col- lection du Muséum de Lyon. FISSURELLA MICHAUDI, Locard PI. XVni, fig. 25-27. Fissurella Ramhurii. . Mic aud, 1877, Bescrip. des Coq. fn^s. des env. de Raiiferire, 3° fa?., p. 15, pi. II, f. 6. — Foresti. . . Michaud, 1877, Descrip. des Coq. foss. des cnr. de Hauterive, 3' las., p. 14, pi. 11, f. 7. DiAGNOSE. — F. testa eJongata, oi-ato-ohlonga, conico-siibrotundata, postice XM'i'um angustata ; costis lo)igiludiiialibus 12-14 ijrominentinribus obtectis, atque inter eas 3-4 striis minimis interjectin ; costis transversis 8-10 j)/ us minusve evasidis; apice postico, parum elecato, oblique perforato ; foramine parvo sed intégra, cum annulo crasse : margine inferioi'i irregidari atque subintegro. I Longueur 9-11-20 millim. Dimensions principales. ( Largeur 6-7 -13 — ' Hauteur 5_6 -10 — Description. — Ciii|uille allongée, ovale-oblongue . conique, subarrondie, avec ■^on bord extérieur un peu rétréci ; sa surface est ornée de côtes longitudinales fortes et saillantes, en nombre variant de douze à quatorze ; entre chaque côte existe un second régime de côtes plus petites au nombre de trois ou quatre; les côtes trans- versales, variant de liuit à dix, sont fortes, saillantes, mais sans régularité. Le sommet, rejeté un peu en arrière, est percé d'un trou subannulaire assez petit, à bords épais et droits ; le bord inférieur de la coquille est rendu irréguher par la saillie des grosses côtes. Observations. — Nous ne saurions rapprocher cette espèce que du Fissurella leprosa de Ilôraos; mais elle en diffère par la régularité de ses côtes, et par l'absence de nodosités. Dans les échantillons de petite taille, les grosses côtes sont très- saillantes, et l'intérieur de la coquille prend un aspect polygonal ; même dans le cas de fortes saillies de la part des côtes longitudinales, leur rencontre avec les lignes transversales ne domic lieu (pi'à une simple surélévation sans nodosité. GASTEROPODES ^^ M. Michaud, sous des dénominations différentes avait décrit et assez mal figure deux coquilles que nous ne saurions séparer spécifiquement. Habitat. — Assez commun; dans les environs de Hauterive (Drôme). Collection Michaud, Muséum de Lyon. Explication des figures. - PI. XVIII, fig. 2^,FissureUa Michaudi, Locard, vu par dessus, en grandeur naturelle ; fig. 26, le même vu de profil ; fig. 27, partie du test grossie ; j^,,^.osK - F. Testa parra, papyracea, obJongo-elliptica, clipeiformis, depresso- conica postire oix angustata ; apice acuminato sub-recwroque postico ; rostis Jongdudi- nalibns numerosis subœqualihus , distantibus, cum tuberculosis lameUitonmbm , atque intereas 3-4 striis minimis; striis transversis tenuissimis, exigidssimisque ; foramine mbcentrali parvo, elongato, annula imperfecto cincto; 'inargine sub-integro. i Longueur 5-« miH'm. Dimensions principales. \ Largeur ;*-|-> I Hauteur 1/2 ~ Description. - Coquille de petite taille, mince, fragile, comme papyracée, de forme elliptique régulière, le bord postérieur à peine plus étroit que le bord an- térieur; l'ensemble est peu élevé, légèrement conique; le sommet pointu est a peine recourbé du côté du bord postérieur. La surface extérieure est ornée d'une série de côtes longitudinales, plus ou moins régulières, droites, équidistantes, qm portent de distance en distance des tubercules d'un aspect lamelliforme, plus larges dans le bas que dans le haut ; entre ces grosses côtes figure un second régime de côtes beaucoup plus petites au noml^re de trois ou quatre; il existe, en outre, un second réseau de stries transversales, très-fines, très-tenues, à peine visibles a la loupe. Le foramen est petit, étroit, allongé, mais imparfaitement découpé ; le bord est à peine dentelé. Observations. - Cette jolie petite espèce ne peut être rapprochée que (ïes Fissu- rella .m^mta Lamarck et F. depressa Grateloup, du bassin de Bordeaux, mais çlle en diffère par sa forme générale, et par la disposition de ses côtes. Nous la cmside- rons commie bien typique ; ses caractères sont du reste parfaitement réguliers et constants. Par sa forme bien déprimée, par sa petite taille, et par les detads de son 88 MOLLUSQUES ornementation, on la distinguera toujours des jeunes exemplaires du Fissurella Michaudi. Habitat. — Assez commun ; dans les sables de la mollasse de Saint-Fons (Rhône) ; de Feyzin et des environs de Vienne (Isère). Collections Dumortier, Locard, Muséum de Lyon. Explication des figures. — PI. XA'III. ûg. 2Q, Fissurella Chautrei, Locard, vu par dessus, en grandeur naturelle, échantillon grossi; fig. 80, le même vu de profil; iig. 31, portion du test fortement grossie; fig, 28, échantillon vu eu gran- deur naturelle ; de notre collection. Genre EMARGINULA Lamarck EMARGIXULA FISSURA, Linné Patalla fissura Linné, 1876, Si/stcina naturœ, 12" éilit. ji, 1201. — reticulata. . . . J. Sowerby, 1815, Minerai Concholoi/i/ , t. LXXIV. solidula Costa, iP^ZQ, Caialof/o sisiematico di Testacei délie due Siciliœ, p. 119. Einarfjinuld fissura. . Dujardin, 1837, Mcin. sur les couches du sot en Touraine.Mém.so:. géol., t. II, p. 273. — lœvis. . . Recluz, 1843, Rci-iie /.oologiquQ, p. 232. — elatu. . . MiCHAUi), 1877, Bescrip. des Coq. fos.de i/aMto-ice, 3" fasc, p. 13, pi. III, f. 12. — Giraudi. Michauh, 1877, Lescrip. des Coq. fos. de Ilauicrive, 3' fasc, p. 14, pi. HI, t. 13. , Longueur 10-11 millim. Dimensions principales. ' Largeui' 8-8 — ( Hauteur 10- 7 — Description. — Nous aurons à distinguer dans cette espèce deux variétés bien typiques ; l'une dont nous donnons les dimensions est aussi haute que longue et tout à fait conforme à la variété représentée par Wood (iig. .3. f/)': l'autre de forme plus allongée et moins élevée, répond davantage au type actuellement vivant. Ces deux variétés ont une ornementation identique, formée par des côtes longitudinales, saillantes, entre lesquelles s'étendent d'autres côtes un peu plus petites de telle façon qu'entre deux grosses côtes on voit une aut.e côte unique, moyenne, flanquée de deux autres côtes plus petites ; le Lout est recou[)é par des côtes transversales régu- lières formant un quadrillage. ' Wood, MoUusca from the Crag., p. lOi, ta!i. XVII I, t. 3. GASTÉROPODES 89 Observations. — UEinarginula fissura, dont nous signalons les deux variétés principales, était inscrit dans la collection de M. Michaud sous les noms de E. Giraitdi eiE. data; nous ne pensons pas qu'il constitue une espèce nouvelle, son oniementa- tion étant absolument semblable à celle de la variété élevée, rangée par Wood avec l'espèce vivante. Extension géographique kt géologique. — VEmarginida fissura vit actuel- lement dans la Méditerranée sur toutes les côtes (WeinkaufF) ; dans l'Océan, il existe depuis les côtes d'Angleterre (.JefFreys), jusqu'aux îles Canaries (Mac Andrew). A l'état fossile, il a été signalé : en France, à Biot près d'Antibes (Bell) ; en Italie dans le Plaisantiu et le Parmesan (Gocconi), en Sicile (Philippi, Seguenza) ; dans le crag d'Angleterre (Wood), et de la Belgique (Nyst) ; dans les dépôts récents de laNorwège (Jeffrey s) ; etc. Habitat. — Assez commun ; dans les sables à Nassa Michaudi des environs de Hauterive (Drôme). (élections Michaud, Locard, Muséum de Lyon. CALYPTR/EID/E Genre CALYPTR^EA, Lamiarck GALYPTR.EA GHINENSIS. Linné Patelin chinensi s LixxÉ, iH\C^, Systema naturœ, 12- édit., p. 1257. sinensis Gmelin, 1790, Linnei sijstema naturœ, 13' odit., p. 3692. _ albida Donovax, 1802, Britisch Schell, vol. lY, t. GXXIX. — squanwlata Renieri, 1804, Tacola alfabetica délit; Conchiific Adrialiche. — rolundata. Parsinson, 1811, Organic remains, vol. III, tab. V, f. 10. muricata Brocchi, 1814, Conch.iologia fossile siibap., vol. Il, p. 254, lali. I, f. 2. Trochita chinciisis Schumacher, 1817, Essai d'un nouveau système, p. 184. Calyptrœa leeviyata Lamarck, 1822, Hist. nat. des anim. s. vertèbres, vol. VI, p. :^1. — chinensis Kruger, 1823, Geschichte der Uricelt.U. Tlieil, p. 384, t. XVII, f. 1, 2. — sinensis Deshayes, 1824, Mém. s. les Cah/ptrécs, An. srienc. nat., vol. III, p. 335. In fundibulum rectum Soweruy, \.S-35, Minerai Conhology of Gr. Brit., tab. LXLVII, f. 3. Cahjptrœa muricata Basterot, 1825, Mém. géol. sur les env. de Bordeaux, p. 71. — punctata Grateloup, 1827, Tabl. des Coq. fos. de l'Adour, B. Lia., vol. II, p. 84. Infuiidibulum sjuam'dntnm,. Bronn, ['fi.'iV, Italiens Tertiargebilde, p. 83, n° 445. — Ivevigatnm Bronn, 1831, Italiens Tertiârgebilde, p. 83, n" 446. — cbjpcum WooDWARD, 1833, Outline of the Geology of Norfolk., t. III, f. 2. Arch. II. ^^ 90 MOLLUSQUES Calyptrœa vulrjaris I'hii.ipi'I, i'6'^ï). Enumeratio mallascoruin Sicilirr. \o\.\. \k ll'.l. PoUi ScACCHi, 1830, ('(ttaloffus Conclii/liorum reijni yeapolitani, p. 18. — srjuniitiilata Nyst, 1S13. Ui^KS 91 Haiutat. — Peu eoininiui : dans les sables à Nassa Mirh^uidi de 'lersannes- les-Ponooris près de IlauterivL' (Di-ùme). Collections Faisan, Miehaud, :Muséum de Lyon. PATELLID/E Genre PATELLA Linné PATELLA LUGDUNENSIS, Locard PI. XVin flg. 32-3i. DiAGNOSE. — /'. Testa crassa, ponderosa, ooatn-oblonga, anlice votundala, poslice parum anfjuslala, apice haud clemto ; costis radiant Unis numerosis, iniequaUhus, irregu- laritev nodosis sidjlnberridalisque, alque inler ens vostis rwHantdnis 1--J miuvui.s sicul eas nodosin: niarginc fere recto, intits ta'vigato. j Longueur 27-34 millim. Dimensions princu'ai.ks. Largeur 23-31 — ( Hauteur 0-7 — Description. — Coquille solide, épaisse, de forme ovale-oblongue, le bord anté- rieur arrondi, le bord postérieur nn peu rétréci, le sommet situé environ aux trois cinquièmes de la longueur totale, peu élevé. Le profil, depuis le sommet jusqu'au bord, affecte une légère courbure convexe. La surface extérieure est ornée de nombreuses côtes, grosses, éi)aisses, noueuses, comme tuberculeuses; ces nodosités n'ont aucun caractère de régularité, mais paraissent cependant plus particulièrement placées à la jonction des stries d'accroissement de la coquille avec les côtes prm- cipales. Entre les grosses côtes, on observe une ou deux autres côtes plus petites, et comme elles cbargées de nodosités. Le bord de la coquille est presque droit, et rintérieur parfaitement lisse. Obskrvatiuns. — Cette espèce ne pourrait être rapprocbée que du l'atrlla fer- riKjinea, Gmelin, actuellement vivant; mais elle en difiere par sa taille d'abord, presque toujours plus petite, par sa forme moins élevée, par la disposition de ses côtes, et enfin par son bord droit et non dentelé. Elle diffère également du Patella neglecfn, Michelotti, de l'Italie septentrionale, par les nodosités bien accentuées de ses côtes. Cette coquille est très i^épandue dans les dépôts de la mollasse de Lyon ; c'est une des espèces typiques, et dont les caractères sont réguliers et constants. 92 MOLLUSQUES Habitat. — Commun; dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon, plus rare ù la gare de Saint-Paul. Collections Dumortier, Faisan, Locard, Muséum de Lyon. Explication des figures. — PI. XVIII, ûg. 32. Patella Lugàtinensis Locard, échantillon vu par-dessus, en grandeur naturelle; %. 33, le même, vu de profil; fig. 34, portion grossie de la surface extérieure ; de notre collection. PATELLA PiIIODANICA, Locard ri. XVIII, tig. 3S-4(i. PatcUa Bcraudi. . . Michaud, 1877, Dcstr. des Voq. foss. des cnr. de Haiiterive, S'-'fasc., ]). 11, pL II, f. 8. — Deshayesi. . Michaud, iUl, Bescr. des Coq.pJSS.deseni-.de Hauterive, S'' fasc, ]i. 11, pi. H, f. '2. — Gratehipi. . Michaud, 1877, Descr. des Coq. /bss. des enr. de Hauterive, 31^ fasc, \\. 12, pi. 11. 1'. In. — Fourneti . . Michaud, 1877, Descr. des Coq. foss. des euv. de Hauterive, 3" fasc, p. l'i, pi. 11. 1'. i. Dxagnose. — C. le^lu suhcrassa, oralu, rel siiblcli-agona, milice rotnndata, posiice angustiore ; coslis radianlibus 15-18 inajoribns, altis sed irreyidavibus, angux(i.s, sub- nodulûsis, inccqualibusque, (dleri-s iider eus radiantibus 2-G miriimis, strpius ud rc — ticemobliteratis; siriis iransversis concentricis teniiibus alifie absoletix; apice acmuiimlo, elevato, subcentrali ; niargine decussaio. l Longueur 18-23 millira. DiMENSiON.s PRINCIPALES. < Largeur 10-20 — ( Hauteur 9-1 i — DEScmPTioN. — Coquille assez épaisse, de forme ovale ou subtétragone, assez irrégulière, le bord antérieur bien arrondi, le bord postérieur plus étroit; la surface extérieure est ornée de côtes rayonnantes, dont le nombre varie de quinze à dix-huit: ces côtes sont élevées, irrégulières, assez minces, presque droites, mais d'un [irofil noduleux et irrégulier; entre ces côtes figure un second régime de côtes rayon- nantes plus petites, dont le nombre varie de deux à six, bien visibles vers le bord de la coquille, mais souvent oblitérées à mesure qu'elles approchent du sommet. Le sommet est élevé et subcentral ; il fait défaut dans la plupart des échantillons de taille un peu forte ; le bord est ondulé et découpé. L'intérieur de la coquille est irré- gulier, et semble formé d'une série de plans juxtaposés, dont les lignes d'inter- section correspondent aux grandes côtes. Observations. — Cette espèce, bien typique, est caractérisée par la forme élevée, étroite et noduleuse de ses grandes côtes, ainsi que par sa grande hauteur; dans les jeunes individus, la forme générale est beaucoup plus comprimée, et les grandes côtes, tout en conservant leurs caractères, sont bien moins marquée.^. M. Michaud a GASTEROPODES U3 décrit quatre variétés de cette espèce que nous ne saurions séparer d'un type gé- néral, et que nous inscrivons sous la dénomination de Patella B.hodanica. Nous ne croyons pas qu'il soit réellement possible de séparer ces différents types, qui passent des uns aux autres, lorsqu'on étudie un nombre suffisant d'écbantillons. M. Fon- tannes* a décrit plusieurs formes de Patella de Visan. qui probablement sont voisines des nôtres; elles ne sont pas figurées, et elles n'ont été signalées que par une diao'nose réellement trop courte, surtout lorsqu'il s'agit d'esi)èces aussi difficiles à bien définir, pour que nous puissions sérieusement les comparer avec notre nou- velle espèce. Habitat. — Commun ; dans les sables à Nassa MichaïuU des environs do Hauterive (Drôme). Collections Michaud, Locard, Frères Maristes de Saint-Genis-Laval, Muséum de Lyon, etc. Explication des figures. — PI. XVIII, fig. 38, Patella Bhodanica, Locard, type, vu en dessus, représenté en grandeur naturelle; fig, 39, le même, vu de profil; fig. 40, portion du test grossie ; fig. 41, P. Bhodanica, var.,\i\ en dessus; fig. 42. le même, vu de profil; fig. 43, portion grossie du test; fig. 44, P. Bhoda- nica, car., vu en dessus; fig. 45, le même vu de profil ; fig. 46, portion grossie du test. Échantillons de la collection de M. Michaud, Muséum de Lyon. PATELLA FINANCEI, Michaud Patella Flnancei . . Michaud, 1877, Desci-. des Coq. foss. des eue. de Hauterive, 3" fasc, ii. 12, pi. 11, f. 1 I Longueur 35-36 millim. Dimensions principales. | Largeur 30-31 ^ ( Hauteur 18-20 — Observations. — Nous ne connaissons, de cette espèce, qu'un échantillon uni- que, celui qui a été représenté par M. Michaud; son état de conservation laisse énormément à désirer ; ce n'est peut-être qu'une variété très grande et à côtes plus nombreuses de l'espèce précédente. Il ne nous est pas possible d'en donner une sérieuse description. Habitat. — Rare ; dans les sables à Nassa Michaiidi de Tersannes, près de Hauterive (Drôme). Collection Michaud, JMuséum de Lyon. I F. Fontannes, i 'S terrains tcrtia!ie< sup -rieurs du Haut Comtat-Venaissin, p. 92. m MOLLUSQUES PATELLA THOLLONI, Miciiaijd l'I. XVIII, fig. 35-37. Pnlettn T/iollon'. . . Mighaud, 1S77, Drscrip. des Coq. fo.s. d<:\- uiiv. de. Eiiuterire,'^' iasr. p. Il, pi. II. f. 9. — a'icrniins.. . Michaud. 1S77, iJescri/i. des )'uq. fus. des- env. de Hiiutcrire, 3" l'at-t;. \\. 11, pi. I, t'. S. D1.4.G.NOSE. — P. Testa tennis pap//)-acea, subellipliva, antice roiundata, posLice angus- iatn, depresso-conica, vertire subceatrali paruni elevalo ; custis radiantibus nnmerosis, pfomiiienftbns, redis et trqua'ibiis ad veiiirent ecanidis, alqueinter eus striis rudiaulibiis 4-0 iiiinimis et lenuissimis ; margine recto, inttis lœrigato. \a\\. OBLO.NGo-rEPREss.\. — T. deptressu, efongala, postice aiigustiore, striis radiantibus majoribus insignitis, margine minus rotundato, i Long:aeur 10-1.5-25 millim. Dimensions PRiNcirALES. < Largjiir 8-1.3-22 — ( Hauteur ?,- 4-10 — I);-:scRiPTi()\. — Coquille mince, fragile, comme papvracée ; son contour est do forme su]3-elli[itique , légèrement atténué en arrière, le bord antérieur bien arrondi ; le sommet peu élevé donne à l'ensemble de la coquille, une forme un peu déprimée. La surface extérieure porte une première série de côtes longitudinales fines et déliées, droites et sans nodosités. Sur quelques échantillons, plus parti- culièrement de petite taille, la présence des stries d'accroissement qui viennent recouper ces lignes, donne une fausse apparence de nodosités. Mais sur les échan- tillons de grande taille, les côtes sont parfaitement droites et lisses. Entre les côtes, il existe \\\\ second régime de stries très fines^ en nombre variant de quatre à six, suivant les plus ou iiKjins grandes dimensions de l'espace intercostaire. Le bord de la coquille est droit et lisse. L'intérieur est uni et Ijien arrondi. Nous inscrivons sous le nom de car.ohlongo-depressa, une variété plus allongée, moins élevée, dont le bord postérieur est plus étroit; les grosses stries rayonnantes sont [dus accentuées, et le bord de la coquille moins arrondi. OiîsKRv.vTio.xs. — La fragilité des échantillons et leur faible épaisseur au sommet font que bien souvent cette partie de la coquille a disparu ; mais de bons moules et quelques échantillons mieux conservés, nous permettent de ranger cette espèce parmi les Patelles plulôt que [)ai'mL les Fissurelles avec lesquelles on pourrait la confondre. La taille de cette espèce semble varier suivant les stations où on l'observe. Ainsi, les dimensions les plus petites que nous avons données se rapportent à la moyenne des échantillons des sables de la mollasse des bords du Rhône , tandis que les deux GASTEROPODES Or» autres sont celles d'échantillons recueillis l'un au Jardin des Plantes de Lyon, l'autre- aux environs de Ilauterive. Parmi les Patelles actuellement vivantes, on peut rap- procher notre espèce du Patella cœrulea, Linné (r«r. h, ohlonga-ovata, tenui- striata; WeinkaufF*) ; mais si ces deux espèces sont comparables sous le rapport de la ténuité du test, de la similitude du profil, delà finesse des côtes, elles diffè- rent l'une de l'autre par leur taille, et surtout par la disposition régulière des côtes, présentant des alternances bien définies de grosses côtes avec des faisceaux de côtes plus petites. Haisitat. — Assez commun ; le Jardin des Plantes de Lyon, les sables de Saint-Fons (Rhône) et de Feyzins (Isère), les environs de Tersannes (Drôme). Collections Dumortier, Faisan, Michaud, Locard , Muséum de Lyon. Explication DES Figures. — PI. XA^III, fig. 35. Patella T/w^/on/, Michaud, vu en dessus, représenté en grandeur naturelle ; fig. 36, le même échantillon, vu de profil; fig. 37, portion grossie de la surface extérieure; échantillon de la collection Michaud, Muséum de Lyon. Genre TECTTJRA Linné TECTl'RA? Nov. sp. [ Long'ueur 27 millim. Dimensions principales. , Larg-eur 23 — ( Hauteur 12 — Description. — Coquille ovale-allongée, pateUiforme, assez épaisse ; le bord anté- rieur bien arrondi, le bord postérieur peu rétréci, le sommet peu élevé, le profil convexe des deux côtés. Un fragment du test, dont la conservation laisse, il est vrai, à désirer, semble complètement lisse; l'empreinte du bord de la cocpiille ne laisse apercevoir aucunes stries. Observations. — Nous rapportons avec un point de doute, les deux seuls échan- tillons que nous connaissions et qui répondent à cette description, au genre Tectura d'Audouin et M. Edwards. Mais l'état de conservation de ces échantillons n'est pas suffisant pour que nous puissions lui donner un nom définitif, et en établir la diagnose. Dans tous les cas, notre espèce est certainement différente des Tectura 1 Weinkauff, Die ConcJiiliei} des Mittelmeeres, vol. Il, ji. m MOLLUSQUES fossiles que l'on trouve, soit dans le crag de l'Angleterre (Wood), soit dans les 'dépôts récents de Nice (Risso) et de la Sicile (Seguenza). HABrr.vT. — Rare; le Jardin des Plantes de Lyon. Collection Locard, Muséum de Lyon. DENTALID/E Genre DENTALIUM, Lamarck DENTALICM SEXANGULARE, Lamarck Dentaliitm sexangulum. . (i.MELlN 1790, Lintiei Sijstema naturœ, 13" ùdit., p. 373-J, (n. Brocchi). — sexangulare. . Lamarck, 1818, Histoire naturelle des anim. sans vert., 1" édit., vol. V, p. 344. — elephantinum . Soweruy, 1820, The fjonera of récent and fossil SJidls ii» 15, f. 2. r>r,,r,x,„,« , \ Longuoui' incomplète. ... 90 millira. Dimensions principales. ] ^ ( Diamètre maximum 8 — Description. — Coquille de grande taille, bien conforme au type décrit et figuré par Deshayes', assez recourbée ; les grandes côtes de l'extrémité supérieure sont très saillantes, bien marquées ; les petites côtes de l'extrémité inférieure sont fines, serrées, très rapprochées. 'OBSERVATIONS. — Les échantillons que nous avons étudiés sont absolument sem- ])lables à ceux du pliocène d'Italie, nous ne voyons aucune différence entï-e eux et ceux, par exemple, de Fossetta, dans le Plaisantin. Extension géogr.iphique et géologique. — Le Dcn.taliutH' sexangulare est une espèce pliocène plus particulièrement propre à l'Italie ; il a été signalé : en France, à Biot, près d'Antibes (Bell), à Millas, près de Perpignan (Companyo) ; en Italie, dans le Plaisantin et le Parmesan (Cocconi), le Modenais (Coppi); en Suisse i (Mayer); Kalamaki (Hôrnes); la province de Barcelone en Espagne (Vézian); l'Algérie (Bayle); etc. Habitat. — Assez commun ; dans les marnes de Fay-d'Albon (Drôme). Collection Michaud, Maséum de Lyon. 1 Deshayes, 182.!;, Anatomie et M}iwgraphie du genre Dentale, \A. V, lig. i-lj. (lASTKROl'ODES 97 DENTALU M KXTALIS, Linné Denta'iuin eiitutis. . . Linnk, 1700, Si/stcmn iintiirir, \2" (Mit., p. 785. [ Longueur incoraplèto. . 17 milliiii. Dimensions trincipale?. , ' . . „ ( ])ianietr(' maximnn:. . . S — Observations. — Nous rapportons au Bc/it/dium. c/ifalis de Linné, un échan- tillon recueilli par M. Faisan dans les saisies de Tersannes ; il est de taille assez grande pour cette espèce, car étant complété, cet échantillon mesurerait certainement plus devinât millimètres de longueur; la surface ne porte aucune espèce d'ornementation, et semble avoir été parfaitement lisse, quoique actuellement, par suite de la fossilisa- tion, elle ait une apparence un peu rugunisc; le test est épais, et la forme générale léoôreraent recourbée. Extension- géographique et géologique. — Le l>eiU(dii(,n entnJis. tel que le comprend Homes ^ (non WeinkauH), vit encore de nos jours sur les côtes de la Méditerranée et de l'Océan Atlantique. A l'état fossile, on le trouve : en France, dans la Touraine (Dujardin), Léognan et ^lérignac, près de Bordeaux, Saint-Jean-de- Marsac, près Dax (Hornes), le Roussillon (Companyo) ; en Italie, dans le Plaisantin et le Parmesan (Cocconi), le Bolonais (Foresti), la Toscane (Appelius), le Modenais (Goppi), la Sicile (Philippi): l'Algérie (Hornes): Rhodes et Chypre (Hornes); le bassin de Vienne, la Pologne, la Transylvanie (Hornes); la Belgique (Nyst) ; l'Angleterre (Wood); la Scandinavie (Loven); etc. H.vBiT.vr. — Peu commun ; dans le-; sables des Ponsons. près Tersannes (Drôme). Collection Faisan. 1 Hornes, Die fossilen Mollusken der Tertiâi--neckons von U'icn. BJ. I, |i. OôS, Uil. I,, fig. 3S. Arch. U. 13 98 MOLLUSQUES INOPERGULATA HELIGID.^ Genre HELIX Linné HELIX DELPHINENSIS, Fontannes Hclix splcndida. . . , Michauu, 1862, Dcscr. des Coq. foss. de HDnJrrire. J. dr Conrh]iliolo(jie, vol. X, p. 61. — Delphiiiensis.. . Fontanne?, 1875, Le calloii delà Fidlij, p. il, pi. 1, f. 4, in Soc. d'A/jric. de Lyon. [ Hauteur totale. . . . !» 1/2-11 ! niillini. ,, \ Diamètre maxirnuiu. . . 1~ -'2'^-','>'3 — Dimensions principales ,, , ,, J Hauteur île 1 ouverture. . U-ll-lL* — ■ ( Largeur de l'ouverture. . 7- !)-10 — Observ.vtions. — Nous ne reviendrons [)as sur la description que 'Si. Fontannes a donné de cette espèce ; nous nous bornerons à compléter cette étude par quelques observations. Cette espèce est inconteslableinent différente de VHelioc Turonensii< de Deshayes ; comme l'a dit M. Fontannes, elle se distingue par une plus grande convexité de la base, et surtout par une spire beaucoup moins élevée, enfin par la forme de l'ouverture plus transverse, et sensiblement plus longue que large. Nous avons pu en comparer un grand nombre d'échantillons, et nous n'avons jamais trouvé entre ces deux espèces, une similitude même analogue à celle des Hélix nemoralis et //. /loiiemis. UHelix' Delphi ncn.'ii s est donc pour nous une espèce t.y[)ique, caractéristique, aussi importante que le Nassa Michaiidi, et qui appartient à la plupart des dépôts de ce niveau. M. Micbaud avait signalé déjà cette espèce sous le nom fautif d'i/tV/i?? splcndida ; la présence de cette espèce nous semblait fort étrange dans ces niveaux, lorsque nous avons retrouvé, dans sa collection au Muséum de Lyon, une belle série d'JJeli.r avec cette désignation, et qui n'étaient autres que V HeJ i.r Deljjhine/) sis, \)ostéviem'e- mo.ni décrite par M. Fontannes. La taille (1(> cette espèce varie beaucoup ; un fragment (hi dernier tour d'un écliantillon de la collection de M. INIiebaud nous conduit au GASTKIIOPODES DO diamètre maxiinmn de ti-entc-deux niilliinèti-es ; dans ce cas encore, l'ouverture est plus longue que large, le péristonie devient épais et légèrement réfléchi. Dans les échantillons non adultes, la fonnc de la spire est très déprimée, tandis que la base est très convexe. Souvent, connne l'a fait observer M. Fontannes. on retrouve à la base delà coquille des fascies spirales jaunâtres ou rougeàtres, dans les échantillons des environs d'IIejn^ieux, connne dans ceux de la Di-ôme. Il faut probablement rapporter à cette même espèce des moules déprimés d'un Hélix, trouvés par M. Faisan dans le conglomérat ferrugineux du Verna^^ près Lyon ; la taille de ces échantillons, leur forme et leur profil, nous donnent tout lieu de croire à l'exactitude de cette détermination. Entension géographique et géologique. — L'Heliœ Delphinensls seml)le comme le Nassa Midtaudi, exclusif à la région centrale du bassin du Rhône; M. Fontannes l'a signalé en dehors de notre région, dans le Haut Comtat-Venais- sin. Nous ne connaissons cette forme nulle part en dehors de ces pays. Habitat. — Très commun; Chimilin, Bas-Leyssin, carrière Lamanche dans l'Isère (Faisan); Aoste, Heyrieux, tout le Bas-Dauphiné dans l'Isère (Fontannes); Tersannes, Combesse, les environs de Hauterive dans la Drôme (Michaud); le conglomérat ferrugineux du Vernay près Lyon (Faisan). (]ollections Faisan, Fontannes, Michaud, Locard. Muséum de Lvon, etc. HELIX GUALINOI, Michaud IJelix Gualinœi. . . . Michaud, 1854, Lescrip. d- s Coquilles fossiles des env. de Hauterke, Soc. Linnéenne de Li/on, p. 40, pi. IV, f. 5. Hauteur totale . . . 13-15 milliin. Dimensions PRiNcirALEs. Diamètre maximum. . 22-29 — Hauteur de l'ouverture. 9-13 — Observations. — Cette espèce ditfère de toutes ses congénères par sa forme carénée, et par l'aspect particulier de son dernier toui'. Bien décrite par M. Michaud, elle a été à nouveau étudiée par M. Fontannes, qui en a donné une meilleure figu- ration *. Comme la précédente, cette espèce paraît localisée dans les mêmes gisements, car nous ne retrouvons aucune forme simulaire dans d'autres pays. Peut-être cepen- ' Fontannes, Le Vallon de la Fulli/, p. 43, pi. I, tig. 5. 100 MOLF,USQUi:S daiit, y aurait-il lieu de la rapprocher de V Hélix Beaumonti, espèce très rare de la mollasse coquillière des environs d'Aix, que nous ne connaissons du reste que par la description et la figuration qu'en a donné ]\1. ÎNIatheron \ Extension GÉooRAPin(,)UK et géologique. — l'Hélix Gualinoi n'a été signalé que dans les dépôts des environs de Hauterive (Michaud), et dans le Haut Com- tat-Venaissin (Fontannes) ; on ne Ta pas encore rencontré dans les niaines d'eau douce; c'est par erreur (ju'il a été signalé à la Croix-Rousse, à Lyon. IIauitat. — Assez commun ; dans les sables à Nassa Micluwxli du Bas-Dau- pliiné septentrional, Toussieux, le plateau d'IIeyrieux, dans l'Isère (Fontannes) la Combe de l'Égout (Michaud), et Tersannes, dans la Drùmc (Fontannes). Collections Fontannes. Michaud, Muséum de Lyon. III^LIX CHAI XII? Michaud Ildkc Chaixii Michaud, liS5'i, Dcsiri/i. i/cs Coquillca fossiles tic Hauterive , Soc. Linnéenne de Lijon, p. 37, ]il. W j f. 1. Hélix (mesodon) Clin'.cii. SANDBEiiC.EU, 1875, Die Laiid- und Siissw. conch. dcr VoriccU, y. 717, taf. XXN H. f. 15. OiîSERv AXIONS. — Nous n'indiquons cette grnnde et belle espèce ({u'à titre dr simple renseignement: elle a été signalée, avec un point de doute, par i\L Fon- tannes, dans les dépôts marins de l'Isère ; elle est au contraire très répandue dans les niveaux d'eau douce de la Drôme. HELIX A:\IBERT], Michaud Hélix Amherti Michaud, 1851, Description des Coq. foss. de Hauterive, Société Linnéenne de Lyon, p. 42, pi. Y, f. 1-3. [ nautonr totale^ 7 milliiii. Dimensions PRINCIPALES. / Diamètre maximuni. . . l'i — ( Ilauteui- do roiivcvtnri'. . 5 — Observations. — Cette espèce, décrite et tigurée successivement jtar MM. Mi- chaud et Fontannes, se distingue facilement de ses congénères. On ne saurait la ' Mallieron, Catalogue des corps organises fossiles des Bourhes-du-Rhone, p. 2il(i, |.l. XXXIII, fig. 1S-I!I. GASTÉROPODES 10* rapprocher, dans les même gisements, que de YHelia- Belphinemîs ; mais elle en diffère par sa forme plus déprimée, par son ombilic imparfaitement recouvert, par la forme de son ouverture, enfin par son péristome nettement réfléchi sur tout son pourtour. Son test étant plus fort, plus épais, la conservation de la coquille est bien meilleure. j^^BiTAT. — Assez commun; dans les environs d'Heyrieux, dans l'Isère, au niveau du Nassa Michaudi (Fontannes). Collection Fontannes. HELIX EXTINCTA, Rameur Ta)-. Abrcttensis, Fontannes. HeU. e.ùnrta R-mbuk, 1862, Journal ée Conckylloloy'C, vol. X. p. ^^^ ^'^^^ '^^ ,^ _ rcom,u,Ucaj c^tinca. Sandberger. 1875, D. Land u.SUss^. Conclu d. Voru,., p. -.31, taf XXV , h ,.. ^^ZZii Fontannes, 1875. Le raUon d. la FuU,;, ,.. '.5, pl..l, f. 0, lu Soc. d'A,..: de Lyon. : Hauteur totale 12? niillim. Dimensions princip.\i.es. j Diamètre maximum. . . 22 — ( Hauteur du dernier tour . 10 Obsi<:rvations. — Nous ne connaissons cette variété que par la description et la figuration qu'en a donné M. Fontannes d'après un échantillon unique ; ses carac- tères se rapprochent beaucoup, comme il le reconnaît lui-même, de V Hélix ecohncla Rambur, de la Touraine ; elle en diffère, d'après cet auteur, par une taille plus petite par un ombilic plus découvert,un péristome plus large, plus ramené en avant de l'ouverture et sur le bord droit, et enfin p.r une inflexion plus prononcée, plus laro-e, du dernier tour vers la base. Il nous semble que cette dirterenciat.on, basée sut- un seul échantiUon, ne peut pas constituer une espèce spéciale ; bornons-nous, en attendant mieux, à admettre cet échantiUon au rang de variété. ExTEXsiox oKOGKAPHiQUB ET oÉOLOGiQUE. - V Hdix cMincta a été siguali à Manthelan, dans l'Indre-et-Loire (Rambur), et a Pontlevoy, dans le Lotr-et-Cher (Mayer); nous l'avons reconnu dans les marnes de ViUars de Donsure dans 1 Ain (Col. de Chaignon et Locard). Habitat. - Très rare ; les Abrets, près de Saint- André-le- Gaz (Isère). Collection Fontannes. 102 MOLLUSQUES Genre CLAUSILIA, Dhaparnaod CLAUSILIA, Sp. ind. Observations. — Citons pour mémoire, et à titre de simple renseignement, la présence de rares fragments d'une Clausilie indéterminable dans les sables à Buccins (lu plateau d'IIeyrieux. C'est à M. Fontannes {loc. cit.), que l'on doit cette indi- cation. Genre ZONITES, Montfort ZOMTES COLOXJOXI, Michaud' Ilelix CoUongeoni. . . Michauh, 185'i, Desrript. des Coq. foss. de Hanterive, Soc. Lin. deLyon, p. 38, pi. IV, f. 2. HijaUma la/ibilicalis. . Sandberger, 1875, Die Ln.nd undSiisicasser. Conch. der Vorwelt, p. 533, tab. XXVII, f. 25, (n. Deshayes). j Hauteur totale. . . . 3U-35 millim. Dimensions principales ^ Diamètre maximum. . . 40-45 — \ Hauteur de l'ouverture. . 18-22 — Observations. — 'SI. Fontannes a signalé la présence de cette espèce dans les sables marins de Tersannes*. Nous ne l'avons point retrouvée dans la collection de M. Michaud, qui avait, comme on le sait, exploré avec beaucoup de soin cette Of^alité. Habitat. — Rare; dans les sables marins de Tersannes dans la Drôme (Fon- tannes). Collection Fontannes. < Plusieurs lielicidœ et Limnceidœ se retrouvant dans la mollasse d'eau ilouce, où ils jouent un rôle bien plus consi- dérable que dans la mollasse marine, ne sont cités ici qu'a titre de simple renseignement. Nous nous en occuperons avec plus de détails dans la seconde partie de ce travail. GASTÉROPODES 103 LIMN.EID/E Genre LIMN^A, Lamarck LIMN^A BOUILLETI? Miciiaud Limnaea Bouilleti Michaud, 1854, Descrip. des Coquilles fossiles de HauteHve, Soc. Lin. do Lyon, p. 53, pi. IV, f. 7-8. Limneus (Leptollmneus) Bouilleti . Sandberge,., 1875. D,c Land nnd Snss:caser Conch. der Vono.,p. 715, taf. XXVI, f. 11. OBSERV.A.TIONS. — En signalant cette espèce, M. Fontannes l'a fait suivre de la note suivante : « Détermination incertaine ; c'est peut-être une variété plus ventrue, moins allongée. » H.^BiTAT. — Nombreux exemplaires de petito taille dans les rognons marneux disséminés au milieu des sables à Buccins du plateau d'Heyrieux, Isère (Fontannes). Collection Fontannes. Genre PLANORBIS, Mùlleb PLANORBIS GOMPLANAÏUS, Linné Var. ITeli^ complanata LrNNÉ, 1758, ^ystema natarce, 10- érlit. p. 769 (n. Mont.). Planorhis umhilicatus . . Muu.br, 1774, Verm. hist., II, p. 63. complunatus. . Studer, 1789, Faunul Helvet., ia Co.e, tra.. Su>U,, 111, p. 43o, (n. Pou . n. Dr.^p.;. Helia^ lacustris Razou.v.ows.u, 1789, Hist. nat. Jor., I, p. 273. Planorbis carinatus Draparnaud, 1801, Tabl.molL, p. 46, (Var. b). _ marginatiis. . . Draparn.aud, 180.5, Hist. moll. p. 45, pi. II, f. U. 1-. l'^- _ turgidus. . . . .Iefkreïs, 1830, Syn. test., in Trans. Linn., XVI, 283. _ Draparnaldi. . .]ei.-freys, 1830, Syn. test., in Trans Linn., XVI, .386. _ Sheppardi . . . Leach, 1831, Brit. moll. p. 140, ex Turton. _ rlwmbeus. . . . Turton, 1831, Descr. Briiish. Shells, p. 108. _ submarginatus. Cristafori et Jan, 1832, Cat., XX, n» 9 1/2. _ m- 9-11 1/2 — Arcii. II. l-i iOiî MOLLUSQUES Observations. — Nous ne nous dissimulons pas les difficultés qui existent poui bien classer et séparer les Aitricnll/hi^ Cette étude offre d'autant plus de diffi- cultés pour les espèces de notre région, qu'on en a décrit plusieurs, qui tout en pré- sentant entre elles des différences notables, ont cependant certains caractères communs. Nous allons cependant essayer d'en simplifier l'étude autant que possible. en nous basant plus particulièrement sur la forme générale, et sur le nombre des dents qui ornent l'ouverture. Considérant que tous les AiiricuUdK de nos pays ont le lalirc nuuce, nous les faisons tous rentrer dans le groupe des Melampea de Pfeiffer, réservant la dénomination (TAurirididœ pour les espèces à labre épais. Nous ramenons au type primitif du Melompus Delocrei, les Auriciilldœ caracté- risés par leur forme allongée, le développement du dernier tour, égal environ aux deux tiers de la hauteur totale de la coquille, et dont l'ouverture est ornée de trois dents ou plis. Nous conservons la dénomination spécifique donnée par M. Michaud comme étant la plus ancienne, en admettant comme variétés, les deux types de V Au- ricula Viennemis, signalés par M. Fontannes. Le type pris dans les marnes de Tersannes est caractérisé par sa forme un peu allongée, subcj'lindracée, l'ouver- ture relativement petite, un peu allongée, ovalaire, le dernier tour liien développé. Sa taille va jusqu'à quatorze millimètres de hauteur total(\ Yai-. Viennetisis (Fontannes). — Coquille de forme subcylindracée, souvent légèrement comprimée ; ouvertures dilatée en avant, bord columellaire très élargi ; lignes ou rides d'accroissement bien nettes; varice latérale é])aisso (Fontannes). Cette variété diffère surtout du type par sa taille plus grande, et \)in- la forme plus allongée de son ouverture. Var. Foiita)mei, ou Var. B. de M. Fontannes. — Coquille subovalaire, atté- nuée à la base ; l'ouverture est moins arrondie en avant, la spire plus courte, la varice latérale peu accusée, manquant sur quelques exemplaires ; rides obsolètes. Comme on le voit par les citations (|ue nous venons défaire, tous ces différents types ne peuvent certainement pas constituer des espèces spéciales, mais jjien des variétés plus ou moins définies, différant entre elles par leur taille, le développement ou la forme du dernier tour, mais toujours caractérisée par leur forme allongée et l)ar les trois dents de l'ouverture. M. Fontannes a suffisamment montré les rapports et différences qui existent entre cette espèce et ses congénèi^es pour que nous ayons à y revenir. HABrrAT. — Le Melcuapus Delocrei est une des espèces caractéristiques de la mollasse du bassin du Rhône'; il a été reconnu sur le plateau d'IIeyrieux et aux envi- ' M. Fontannes l"a également signalé clans le Haut Cumlal-Venaissiii. GASTEROPODES 107 l'ons (le Vienne dans l'Isère (Fontannc>) ; aux environs de Tersannes (Faisan) et de Hnuterive dans la Drôme (Miehaud); etc. Collections Faisan, Fontannes, Miehaud, Locard, Muséum de Lyon. MELAMPUS LORTETI, Fontannes Aariculii Lorteli.. . . Fontannes, 1S75, I^e rnllon do il FuUij, p. 5(1, \\\. 1, f. 12, in Soc. d'Ai/i-ir. de Lyi n . sério 4', t. VII. / Longueur totale 17 1/2 millini. Dimensions principales. Diamètre maximum. . . . 0 — I Hauteur du dernier tour. . 10 — Obser\atio\s. — Cette espèce est caractérisée plus particulièrement par la pré- sence de deux plis seulement dans l'ouverture; sa forme générale diffère en outre notablement d[\ Mrltmijjtfs Delocrci des mêmes gisements ; elle est plus renflée, plus globuleuse, le dernier tour ne re[)résente plus qu'environ les trois-cinquièmes de la longueur totale de la coquille. M. Fontannes en a du reste, donné unebonue description sur laquelle nous n'avons pas à revenir. M. Tournouër observe, à propos de cette espèce, que si le Melampus Delocrci se rapproche et a des rapports complexes avec plusieurs types de faunes antérieures, comme Aitricula orafa de réoeène. A. pisu- lina et -1. oblonya des faluns, le Melamjnis Lorteti. se rapproche davantage des Auriculd de Ah)ntpellier. Ophirardclus Scrrcsi, (Tournouër) \ M. Faisan a découvert dans le conglomérat ferrugineux du A'ernay, près de Lvon, im très joli moule intérieiu' qui nous paraît devoir se rapporter exactement comme taille, comme forme et connue profll à cette espèce. Habitat. — Rare; Corbeliu, près d'Aoste (Isère); le conglomérai ferrugineux du Vernay, près de Lyon. Collections Faisan, Fontannes. MELAMPUS TOURNOUERI, Locard PI. XIX, fig. 3-i. Diagnose. — M. testa par va, solutula, ooulo-jbtonga, imperforata, lœvi ; spira brevi, anfractibus conoexiusculis 0-7 satura simplici junotis ; ultimo unfraatu magiio, TjfJ par- ' TuuraoïiiT, Journal de Coiicliijlio'ogie, vul. XXIV, p. 264. KiS MOLLUSQUES tem testa: rix lequoiite ; apertiira recta, elongata, bjO 2)m-tem testa- superante; margine oolumellari rix calosa, inler)io hiplicalo ; lahro simjiUci, recto atque lœvigato. ( Loiigiieur tutale. . . . ',) iiiilliiu. Dimensions principales. '. Diamètre maximum. . . 3 1/2 — ( Hauteur (lu ileruicr toui'. . 7 — Description — Coquille de petite taille, mince, assez solide, de forme ovale- allongée, non perforée, lisse, sans stries, à peine ornée à sa surface extérieure de légè- res ondulations. La spire est courte ; les tours au nombre de six, sont très peu con- vexes, séparés par une simple ligne suturale; le dernier tour est beaucoup plus déve- loppé et égal aux sept-neuvièmes de la hauteur totale de la coquille ; l'ouverture est droite, allongée, et égale environ aux eiiiq-nouvièmes de la hauteur totale de la co- quille. Le bord columellaire est à peine calleux; il porte deux plis ; le pli columellaire est petit et très bas ; le pli pariétal assez rapproché, est légèrement oblique; le labre est simple, droit et lisse; la callosité s'étend à peine au delà des plis. Observations. — Cette espèce, que nous croyons nouvelle, est caractérisée par sa petite taille, par son bord mince et droit, par ses deux plis,et enfin par l'absence de stries à la surface ; elle appartient au groupe des hiplicata, mais elle diiïère des Leuconia suhhiplicata du sud-ouest, par l'absence de stries longitudinales; elle est beaucoup moins grande et moins renflée que les deux variétés de Leuconia Dujardini ïournouër, de la Touraine. Par sa forme générale, elle se rapproche davantage de VAuriculiiia axinensis, Tournouér, mais elle en ditîere par son labre mince. Enfin, elle est beaucoup plus cylindrique, et sa spire est bien plus courte que celle de V Au- ricula aciita. Habitat. — Peu commun ; dans les sables à Nassa Michaudi, des environs de Hauterive (Drôme). Collection Michaud, Muséum de Lyon. Explication des figures. — PI. XIX, f. 3, Melampus Tournoucri, Locard, vu de face, échantillon grossi; f. 4, le même, vu par derrière; échantillon de la collection du Muséum de Ljon. 109 OASTEROrODES MELAMPUS DllMORTIERI, Fontannes n . .• ^o.T.^^K= 1875, Le r.Uon ,e la F.Uy, ,.. 51. pi. ^, t .0. An. ^e la Soc. ^A.ric. série 4", vol. viii. / Longueur totale ^^ ^ DiMEr,siONsrK,.ciPAi.Es. DianK4ren.aximun> . . • 4 A _ ( Hauteur du dernier toui. . «J •'/-' V . Cette espèce se distin^'ue de ses congénères par sa bouche multt- Bardinii. Tou.nouêr. Ak.aa polyoia. Sandberg.r; ma.s e le .UHue type, pa,- sa forme l.ieodqae régulière, effilée, presque symétrique. IUB,T.vr. - Très rare; dans des galets de marne arg.leuse à Saiut-P.erre-de- Ghandieii (Iséiv). Collection Fontannes. TEGTIBRANCHIATA Genre PHILINE, Ascamos PHILINE SCABR.V, Mui.ler . ; Mol, er . 177C,, Zooloaiœ Source Prodromes, t. ^ H, f- 1- Loharui scahra Sxmovsis of the British n.ollusca, p. 5o. ^""" >-'""'", ':r:^Bj:^^eL or J.,uayelsser, p. 75, pi. XIV, f. ^..,-»a ,ranu,os„. . . Saks J8 ^^^^^^^^_^^^^.^ ^,Unscor.n. SicU:.,^oL I. -, t. , liO MOLLUSQUES ^ BaUea punctrttd. . . . I'hii.ii'I'I, 1844, Euumcratio inolluscoruin Hiciliœ, vol. Il, p. 95. l'hiline scahrn IjOvèn, lHWi, Inde.r molluscorum ScandinurUr, \>. '.). — puHctalti . . . Weinkaofk, 1866, Journ. tie ('oncli.;/liolof/ie, vol. XIV, p. ili". i Hauteur totale. ... (> millim. Dimensions principat-es. ; I l)iamèti'0 iiiaxiiuuiii. . ."{ 1/2 — Observ.\ïions. — Nous ne connaissons de cette petite espèce qu'un seul échan- tillon ; mais ses caractères sont bien ceux de l'espèce actuellement vivante. Les stries, par suite de l'usure, sont en parties effacées, les stries longitudinales ont seules laissé des traces apparentes. Notice échantillon est absolument conforme à la figu- ration doniK'o ])ar Philippi. l'enroidement est exactement le même que celui de la figure C. M. Micliaud * signale eu outre une autre espèce de Phillne dans les dépôts de Tersauncs ; nous ne la couuaissons que par sa courte description et p'ir une fort médiocre figuration : elle est deux fois [ilus grande que le PhUine scabra, et se rapproche du Jlulhi Ugitoria de la Méditerranée. Extension gkoorapiiique i:t géologiquk. — vV-ctuellement, le Philine scahra vit dans la Méditerranée, sur les côtes de Corse (Requien), de Sardaigne (Cautraine), de la Sicile (Pliilippi). dans la mei* Egée (Forbes), et sur les côtes d'Afrique (Mac Andrew); dans l'Océan Atlantique, on l'a signalé depuis les côtes de la Nor- wège, (Lovèn), jusqu'en Espagne (Mac Andrew). A l'état fossile, on l'a reconnu : eu France, à Biot |)rès d'Antibes (Bell); en Italie, dans le Plaisantin et le Par- mesan (Goeconi), Pise (Mauzoni), San Miniato (de Stetfani), le Monte-Mario ((lonti). en Sicile (Philippi); daus le Crag de Sutton (Wood) ; etc. Haiutat. — Rare; daus les dépôts de Fay-d'Albon (Drôme). CuUeclion Michaud, Muséum de Lyon. * Micli.iiul, Description des Coquilles fossiles des t'niyirons de llauterioe, 3' fasc, p. lô, jil. III, 1'. 58. LAMELLIBRANCHES 111 LAMELLIBRx\NCHES ASIPH ONID A OSTREID^ Genre OSTREA, Linné OSTREA LAMELLOSA. Uroccjii Mercati, 1717, Metallotheca, p. 293, f. 1, 2. Ostrea lamellosn. . . . Brocchi, 1814, Conchiolor/ia fuss. subajieiDiiiin, vol. [>. ofî'i. — Cyrnusi) .... Payraudeau, 182G, Catal. descrip. des moll. de Corse, p. 79, pi. III, f. 1-2. — Yirginica. . . . Deshaye.s, 1833, In Lyell principles of geologii, appond., p. .50. I Longueur 47 - 63 • 83 - 11.') millim. Largeur 42-58-52-81 — Hauteur 20?- 35?- 40?- 00? — Description. — Co([uillecle taille généralement assez petite, de forme très-varia- ble, mais toujours plus longue que large ; quelques échantillons ont une forme pres- que arrondie avec le talon très court, et passent ainsi à VOslrea Lamarcki, Mayer. {in Gocconi); d'autres au contraire, ont une forme nettement allongée, et parfois même un peu étroite. Les valves sont généralement minces; quoique presque toujours très usées à la surface extérieure, on distingue encore cependant dans les valves infé- rieures des traces de plis onduleux, plus ou moins réguliers, tandis que les valves supérieures sont lisses, et ne montrent que les plis d'accroissement ; l'intérieur est souvent mieux conservé, et nous montre un talon assez court et une empreinte mus- culaire bien marquée, tous deux semblables au type de cette espèce. Observations. — La synonymie de V Ostrea lamellosa n'est pas encore bien éta- 112 MOLLUSQUES blie;quelques auteurs, comme M. Weiukauff * par exemple, tout en admettant cette espèce ;ï l'état vivant, la distinguent de VOstrea edulis; d'auti-es au contraire, comme M. le marquis de Monterosato", la font rentrer dans la synonymie de VOstrea edulis avec les Ostrea cristataBovii, Ostrea ('i/niusii Payraudeau, Ostrea depressa (var) Philippi, Ostrea hipnopus Lamarck. Dans nos études sur la Faune des terrains tertiaires de la Corse'^, nous avons montré que VOstrea Cijrnusii de Payraudeau, tenait bien plutôt de VOstrea gingensis de Sclilotlicim, que de VOstrea lamellosa do Brocchi. Or, comme il est incontestable que les Ostrea gingensis et lamellosa fossiles sont deux espèces bien différentes à l'époque de leur apparition première, on en arriverait à conclure que ces deux espèces, formes ancestrale s des grandes huîtres actuelles de la Méditerranée, se sont successivement modifiées de façon à ne plus présenter à notre époque, qu'un seul type plus ou moins varialile, qui serait comme l'admet M. de Monterosato l'O.ç/rra- edulis. avec toutes ses variétés. Extension géographique et géologique. — {lOstreci lamellosa considéré soit comme espèce propre, soit comme variété de VO.. 21. Diagnose. — 0. Valois crassis plcrumque suhroLumUdo-otalis, quandoque apice (doii- gatis, sœpius curvalis ; valva inferiore arassa, conveœa, extus plicis radianiibus 0-8 LAMELLIBRANCHES 115 0)-nata,plicis undnlatis, lamellosis et inœqualibus aed non (lif/llaLls ; m-eacardinali elon- gata, triangulnri,fossa ligamentari non profunda, areis laUralihus angustis eonveœia- q^ie, impressions mnsciduri sinistra hnud profundn ; valva superiorc suhplaaa, piarum convexa, opei-cidnri, exiiis concentrice Uimellosa ; area cardinali hreviore ; margine palleali suhroiundalo sednoa decussalo , Longueur 50-75 millim. Dimensions PRiNCirALEs. , Largeur 55-OS — ^ Hauteur ;TO-35 — Description. — Coquille détaille médiocre, mais de tonne très- variable, épaisse, le plus ordinairement sub-arrondie , ovale, quelquefois avec le sommet allongé, souvent recourljé, mais non excavé. La valve inférieure est épaisse, convexe, assez profonde, sans enfoncement sous la charnière ; la surface extérieure est ornée de six à huit plis onduleux, lanielleux et inégaux, que viennent recouvrir les stries d'accroissement également lamelleuses ; l'area cardinal est allongé, triangulaire ; la fosse ligamentaire est large, peu profonde; les bourrelets latéraux étroit^ et con- vexes; l'impression musculaire située à gauche est de forme semi-lunaire et peu profonde. La valve supérieure est aplatie, peu convexe, de forme operculaire,à bord non découpé; sa surface extérieure est simplement lamelleuse, sans côtes; l'area cardinal correspond à celui de la valve inférieure, mais il est un peu plus court; le bord palléal est droit et subarrondi. Observations. — Cet Ostrea, signalé en 1874, par M. A. Faisan à Haute- rive, présente comme on a pu le voir, certains caractères bien particuliers; la valve gauche avec ses plis, rappelle YOstrea nndata de Montpellier, tandis que la valve droite ne porte absolument aucune côte, comme dans YOstrea digitalina de Dubois de Montpéreux ; en outre, il n'y a pas sous la charnière d'enfoncement comparable à celui de YOstrea imdata. Cette espèce n'est donc pas du groupe des huîtres cucuUées ; elle tient à la fois de ces deux types du miocène supérieur, et pourtant elle ne saurait être rattachée ni à l'un ni à l'autre. Elle diffère plus particu- lièrement de l'huître de Podolie, avec laquelle elle a été confondue, par son test plus épais, plus massif, par ses côtes moins nombreuses, plus diffuses, non digi- tées ou très-rarement digitées dans le bas, et enfin par la force et la grandeur relative de sa charnière. On trouve rarement les valves inférieures isolées; elles sont presque toujours groupées et accolées en plus ou moins grand nombre. Quant à l'espèce désignée par M. Michaud, sous le nom dYOstrea Flabellida, ce n'est très-probablement que des jeunes individus de YOstrea Faisant, dont la valve inférieure porte en effet des plis comme celle de YOstrea Flabellida de l'éocène. 116 MOLLUSQUES Habitat. — Très-commun ; à Hauterive dans les sables au-dessous du château; rare au Jardin des Plantes de Lyon. Collections Dumortier, Faisan. Michaud, Locard, Muséum di' Lyon. * Explication des figures. — PI. XL\, f. 5. Oslrca Fnlsnni, Locard. vahe inférieure, vue intérieurement, et représentée en grandeui- naturelle; f. G, la même, vue par dessous ; t. 7, valve supérieure vue par dessus ; échantillons de la collection du Muséum de Lvon. Genre ANOMIA Linm ANOMIA STRIATA, Brocciii Anomia strkita . . . . Brocchi, 1814, Conchioloi/ia fossile siibapcnniiia, vol. JJ.p. 405, tab. X, f. 13. ; Lungueui-. ...... 12 millim. Dimensions princip.vles. ( Larg-eur 12 — ' Hauteur 5 — Observations. — De toutes les Anomies que l'on rencontre nans les dépôts de la mollasse du Lyonnais et du Dauphiné, la plus commune et la plus répandue est certainement r.4;/<9m?fl siriata de Brocchi. Quoiqu'elle soit généralement d'assei^ petite taille, ses caractères particuliers sont faciles à distinguer. Les stries des côtes sont assez grosses, irréguhères, sub-squammeuses ; la surface de la coquille est irré- gulière et comme bosselée. Extension géographique et géologique. — U Anomia striata a été signalé : en Italie, dans l'Astesan (Brocchi), le Plaisantin et le Parmesan (Gocconi), le Bolonais (Foresti), le Monte-Mario (Gonti), la Sicile (Philippi); dans le bassin de Menne (Hôrnes); dans le crag d'Angleterre (Wood) et de Belgique (Nyst) ; etc. Habitat. — Commun ; dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon, avec le Pectea suhsfriaitis. Collection Dumortier, Muséum de Lyon. LAMELLIBRANCHES 117 ANOMIA EPHIPPIUM, Linné BoNANi, 1584, Recrentio mentis et ociili, II f. 56. Lister, 1685, Hixt. ConchyUorum, t. GGIV, f. 38; t. GGV, I. 29. Anomia cjjhippium. . . . Linné, ilGG, Systema naturce, ii" odit., p. 1150. — elecirica Linné, 1766, Systema naturœ, 12'^ éclit., p. 1151. — squamula Linné. 17GG, Systemti naturœ, 12'^ «lit., p. 1150. — cœpa Linné, 1766, Systema naturœ, 12° édit., p. 1151. — flexuosa Schroeter, 1784, Einlcitxaifi in die conrh.-Kcnniniss, p. 518, t. IX, f, 11. — rugosa Schroeter, 1784, E inleituny in die conch.-Kenntniss, p. 419, t. IX, f. 12. — marr/aritacea. . . PoLl, 1791, Tcstacca utriusqiie Sicitiœ, II, p. 180, t. XXX, f. 18; t. XXX, f. 11. — ruf/iiloso-striatit. Brocchi, 1814, C onchiologia fossile suhapennitia, II, p. 460. — costata Brocchi, 1814, Conchiolor/ia fossile subapcnnina, II, p. 463, tab. X, f. 9. — pateUaris Lamarck, 1820, Hist. nat. des anim. sans vert., vol. VI, I, p. 227. — fornicata .... Lamarck, 1820, Hist. nat. des nnim. sans vert., vol. VI, I, p. 228. — l>yriformis. . . . Lamarck, 1820, Hist. nat. des anim. sans vert., vol. VI, I, p. 227. — tahularis Turton, 1822, Dithira Britannica, p. 234. — sidcata Risso, 1826, Hist. nat. de l'Europe méridion., vol. VI, p. 292. — cijlindrica Risso, 1826, Hist. nat. de l'Europe méridion., vol. IV, p. 292. — burdigalensii. . . DefranCE, 1830, Supp. in Diction, des se. nat., p. 67. — pohjmorpha.. . . Philippi, 1836, Enumeratio moUuscorum Siciliœ, vol. I, p. 93. — striata Scacchi, 1836, Catalogus conchilioru.rii, p. 4. — elegans Philippi, 1844, Enumeratio moUuscorum Siciliœ, vol. II, p. 65, t. XVIII, f. 3. — scabrclla Philippi, 1846, Enumeratio moUuscorum Siciliœ, vol. Il, p. 65, t. XVIII, f. I. — scabra Philippi, 1846, Enumeratio moUuscorum Siciliœ, vol. Il, p. 65, t. XMII, 1'. 9. — radiatu Sandri, 1854, Elengo nominale dei molliischi di Zara, p. 1, i.° 1. — asperu ^^'EIM\.AUKl•■, 1862, In Journal de Conchyliologie, t. X, p. 3ii2, p. 65. 1 Longueur 10-21 millim. Dimensions principales. \ Larg-eur 11-23 — ' Hauteur 4-7 — Observations. — C'est à la variété electrica de Linné que nous devons rapporter les échantillons que nous avons reconnus dans la collection de M. Michaud. Leur taille est petite, leur forme est régulière, assez bombée, et ne présente rien de bien particulier. Dans la ('oUoction Dumortier, nous avons trouvé un échantillon de taille plus grande qui appartient à la var. aspera de Philippi ; sa forme est ovale-trans- verse; sur la surface, on distingue des plis longitudinaux, irréguliers, étroits, parfois sub-épineux: il provient des dépôts de l'ancien Jardin°des Plantes de Lyon. Extension géographique et géologique. — UAnomia ephipmum vit de nos jours dans toute la Méditerranée (Weinkauff), dans la mer Adriatique (Grube, Sars), dans la mer Noire (Middendorff), dans l'Océan, depuis les côtes de Norwége (Lovèn) jusqu'à Madère (Mac Andrew). A l'état fossile, on le connaît : en France, dans le bassin de Bordeaux (Defrance), à Millas dans les Pyrénées-Orientales (Companyo), lis MOLLUSQUES dans le Haut Gomtat-Venaissiii (Fontannes), dans les marnes de Gabrières dans Vaucluse (Fischer et Tournouër); en Italie, dans le Plaisantin et le Parmesan (Coc- coni), en Sicile et dans les Calabres (Seguenza, Philippi) ; en Morée (Deshayes); dans le crag d'Angleterre (Woorl) ; en Algérie (Baj-le) ; aux îles Madères (Mayer); etc. Hawtat. — Peu commun ; dans les sables kNassa Michaudi des environs de Hauterive (Michaud) , et dans les marnes doFay-d'Albon, danslaDrôme(Dumortier); plus fréquent dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon, avec YOstrea crassissima. Collections Dumortier, Michaud, Muséum de Lyon. ANOMIA PATELLIFORAIIS, Linné Anomia patelliformis. . . Lïxné, 1700. Sijstema nainrœ, 12= cdit., p. 115L — undulato-striata. Chemnitz, 1780, Neucs Conchilien-cabinet, VIII, p. 88, t. LXXVII, f. 699.. — undulata Gmelin, 1790, Linnei Sijstema nniurœ, 13° «lit., p. 3346. Oà-treum striatum D.v CosT.v, 1778, The British Concholoyij, p. 102, t. II, f. 4. Anomia pectiniformis . . . Pou, 1791, Tctacea tctriusque Sicitice, II, p. 187, t. XXX, f. 13. Ostrea striata Donovan, 1800, British Schells,\\, t. XLV, f. 9. Anomia 2'io!ymorp]ia. . . . Phiuppi, 1836, Enumeratio moUuscorum Siciliœ, vol. I, p. 98 (Vai\). — elcgnns Philippi, 1844, Enumeratio inollitscorum Siciliœ, vol. II, p. 05, t. XVIII, f . 2 . Longueur 17-'21 milliin. Largeur 13-13 — Hauteur 4-4 — Dimensions princitales. ; Largeur 13-13 Observations. — Quelques auteurs ont séparé de VA/io/nia patelliforinis de Linné une variété de forme généralement un peu allongée, portant des côtes longi- tudinales comme cplles des Pecteu, et lui ont donné le nom à' Anomia jjeclini- fonnis. Nous rapportons à cette variété, des échantillons un peu usés des dépôts du Jardin des Plantes de Lyon, mais chez lesquels on retrouve cette forme allongée, et cette disposition de stries ou de côtes longitudinales. Extension géographique et géologique. — UAnoinia patelliformis vit actuel- lement dans toute la Méditerranée (Weinkauff); on le trouve également dans l'Océan, depuis les côtes de la Norwége (Lovèn) jusqu'en Portugal (Mac Andrew) ; on l'aurait également reconnu en Amérique (MiddendorfFet Garpenter). A l'état fos- sile, on l'a signalé dans les dépôts récents des environs de Nice (Risso), du Mode- nais (Goppi), de Messine (Seguenza), et du crag d'Angleterre (Wood). LAMELLIBRxVNCHES 11& Habitat. Peu commun ; dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lvon, avecVOstrea laiaellosa. Collection Dumortier, Muséum de Lyon. Genre PECTEN, 0. F. M«ller PECTEN SUBSTRIAÏUS, d'Orbigny Pecten striatus Sowerby, 1823, Min. Conclu of G. Brit., IV, p. 130, t.CCCXCIV, f. 2-4, (non Miïl.). — scabridus?- . . . Eichwald, 1830, Natid-hisionsche S/ii::e v. Lithauen Yolhynien, p. 212. _ serrants Dubois de Montpéreux. 1831, Conch. foss. plat. Yolh. Poil., p. 73, t. VIII, f. 5 (n. Nil). — gloriamaris.. . Dubois de Montpéreux, 1831, Conch. foss. plat. Volh. Pod., p. 72, t. VIII, f. 6. — squamidosits. . Deshayes, 1832. Expédit. scient, de Morée, t. III, p. 119; t. XXI, f. 7~I1 (n. Hisse). — limutus'i .... Munster, 1836, In Goldfuss, Pctrefacta Germaniœ, Bd. II, p. 59, tab. XCIV, f. (3. — elongatus. . . . Munster, 1836, In Goldfvss, Pctrefacta Germaniœ, Bd. II, p. 59, tab. XCIV, f. 7. _ .carius HiiKNES, 1848, Vc'rj. in C:pek's EHaut. :. grog. Kartev. Wieij.,p. 29 (n. Lamarck). — substriatiis. . . D'orbigny, 1852, Prodrome de Paléontologie stratig., vol. III, p. 128. _ ^1,^/0 M.'i.YER, 1853, Vo'ro-.rf. ScAic(?/5. mo«.il/.f7.na(. Ge.s. m i?^j-n, p.90 (u. Lamarck). Einites Reissi Bronn, 1862, Reiss. Mitth. xiber d. Terliarsch. v. Santa Maria, p. 44, t. I, f. 18. Pecten Reissi Mayer, 1864, Die Tertinr fauna dcr A:ûren und Madeiren, p. 47, t. V, f. 32. Dimensions principales. Longueur 17-27-32-43-56 millim. Largeur 15-19-20 36-48 - Hauteur 5-8-14-13-13 — Observations. — Le Pecten sitbstriatus est extrêmement abondant dans certains gisements de nos pays. Ainsi, dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon, il formait de véritables couches, et les échantillons que l'on a pu y récolter étaient pour la plupart très-bien conservés. D'après ce que l'on peut voir dans notre tableau des dimensions principales, cette espèce se trouve sous toutes les tailles, depuis la petite forme un peu large, un peu renflée de la Touraine, jusqu'aux grands types plus allongés, plus déprimés de la Belgique et du bassin de Vienne. La disposition particulière des côtes, leur mode de groupement et leur ornementation varient fort peu. Extension géographique et géologique. — Le Pecten substriatus est une bonne espèce miocène ; on le connaît : en France, aux environs de Bordeaux (Reuss), dans la Touraine (Dujardin), à Doué, dans le Maine-et-Loire (Reuss), à Carry, près Martigues, dans les Bouches-du-Rhône (Hornes) ; en ItaUe, à Baldissero, près de 120 MOLLUSQUES Tarin (Reuss),dans le Modenais (Goppi); en Morée (Deshajes); dans la Styrie, la Hongrie, le Banat, la Transylvanie, le Imssin de Vienne (Reuss); la Volhynie (Dubois de Montpéreux) ;la Suisse (Mayer); le crag d'Angleterre (Wood); le crag de Belgique (Nyst) ; les îles Madères (Mayer) ; etc. Habit A,T. — Très-commun; dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon ; moins abondant dans les dépôts de la gare de Saint-Paul, à L^'on, dans le conglomérat ferrugineux du Vernay, près de Lyon, dans les sables des balmes de Saint-Fons (Rhône), et Feyzin (Isère), dans les sables à Nassa Michauâi des environs de Hauterive (Drôrae). Collections Dumortier, Faisan, Michaud, Locard, Muséum de Lyon, etc. PECTEN SGABRELLUS, Lamarck Ostrex dubia Brocchi, 1814, Conch. fossile subapen. vol. II, p. 575, t. XVI, f. 10 (a. Gmel. '. Pectcn muricatus'i . . Risso, 1820, Eist. 7iat. de l'Europe méridionale, vol. IV, p. 304. — ■ scabrellus . . . Lamarck, 1836, Hist. nai. des (inim. sans vert., vol. MI, p. 171. — veniilabrum?. Goldfuss, 1843, Petrefacla Germaniœ, Bil. II, p. 07, t. XGVII, f. 2. — tumescens. . . WooD, 1840, Catalogue. — Sowerbyi . . . Nyst, 1846, Desc. des Coq. foss. de Bel>/., p. 203, pi. XXII, f. 3 pi. XXII bis, f. 3, a. — dubins WooD, 1850, A Monot/raph. of the Craij mollusca, p. 38, tab. VI, f. 3. — Valenciennesii Michaud, 1877, Descript. des Coc[. fos. des env. de Hauterive, 3' fasc, p. 22, pi. I, f. 0. — Gassiesii . . . Michaud, 1877, Descript. des Coj. fos. des env. di Hauterive, 3^ fasc, p. 21, pi. I, f. 4. ' Lono-ueur 18 - 2(5-43 millim. Dimensions PRiNcirAi.ES. Largeur 18 1/2-24-3 i — ' Hautour 0 - 8- 10 — Observations. — Coquille de taille très-variable, de forme assez régulière, mais sujette à bien des changements dans son ornementation. D'après les mesures que nous donnons, on voit que quand la taille augmente, la largeur de la C0'[uille diminue, et sa forme devient de moins en moins transverse. Le nombre tles côtes varie de quatorze à dix-sept ; la plupart des échantillons n'ont que quinze côtes. Dans tous nos spécimens, ces côtes ont une forme arrondie, et sont plus petites que les espaces intercostaux. Ces espaces sont ornés de stries onduleuses fines et serrées. Sous le nom de Pecteti Valenciennesii, M. .Michaud a décrit et figuré de jeunes individus du Pecteu scabrellus. Quant à son Peeten Gassiesii, nous ne saurions tout au plus le considérer que comme une variété de la même espèce, dont il n'est très-probablement qu'un individu mal conservé. LAMELLIBRANCHES 12i Extension géographique et géologique. — Le Peden scahrdlus a été recoiuiu : en France, dans la Gironde (Basterot, Grateloup), en Touraine (Dujardin), au mont Léberon, dans Vancluse (Fischer >t Tournouër), dans le Haut Comtat-Venaissin (Fontannes), dans l'Isère (Hornes), à Saint-Martin-de-Bavel et au val de Grand- Vaux, dans l'Ain (Benoît), au Plan d'Aren, dans les Bouches-du-Rhone (Matlie- ron), à Biot, près d'Antibes (Bell), à Millas, dans les P^'rénées-Orientales (Gom- panyo), à Montpellier (Marcel de Serres), dans le Lot-et-Garonne (Tournouër), dans le Jura (Ogérien), en Corse (Locard); en Italie, dans le Plaisantin et le Par- mesan (Brocchi, Gocconi), JModenais (Coppi), le Bolonais (Foresti), le Monte-Mario (Conti). la Toscane (Appelius), la Sicile (Philippi), la Sardaigne (Meneghini) ; l'Algérie (Bayle); l'île de Chypre (Gaudry) ; l'Asie -Mineure (Fischer); le Portugal (Deshayes); les îles Açores (Mayer) ; la Suisse (Mayer, Greppin, Moesch), le Jura vaudois (Greppin) ; la Bavière (Goldfuss); etc. Habitat. — Assez commun ; les environs de Hauterives, à Tersannes, le Baquis, dans la Drùme; plus rare, à Veyrins dans l'Isère. Collections Dumortier, Michaud, Reymond, Locard, ^^luséum de Lyon. PECTEX OPERGULARIS, Linné LisTEil, lOi^S, Hixtoria conchyliornm, f. 27. Ostrea operciUaris. . . Linné, 1707, Systcma naturœ, 12' wlit., p. 1147. Pecten 20-sulcaUis. . . Muller, 1770, Zologia Bamcœ l'rodromus, p. 249. pictui- Ua GoiTAj 177S, ï'/io' Br.tish Con-hology, p. 14 4, pL X, f. 1-5. — tincatus U.v CosT.v, 1778, The Bristish Conchologt/, p. 147, pL X, f. 8. opercalaris. . . Guemxitz, 1780, Ncncs Conclu/lien-cabinet, voL VII, p. 341, pL LXVIl, f. Oi(3. Ostrea elerjans Gmelin, 1700, Linœi sijstcmx nalurœ, 13" ^ait., p. 3319. versicolor. . . . Gmei.in, 1790, Linœi si/siema natanv, 13" édit., p. 3319. sanr/uiiwfi.. . . Po.i, 1795, Testacca utriusque Siciliœ, p. 28, tab. II, f. 7-8. — suùrufa DoxoVAN, 1803, Drdisli .ihdls, vol. I, t. 12. lincuta Donovan, 1803, British shells, vol. IV, t. 110. plebeia Brocchi, 1814, Conchiologia fossili snbapeii., p. 577, tal). XIV, f. 10. Pecten subrufus. . . . Turton, 18j2, Ddlnjrn biutannica, p. 210, t. XVII, f. 1. sidciitus J. SnwERBY, 1823, Minerai Conchology, p. 391, f. 1. Xudouini. . . . PjVYRAUDE.vu, 1820, Catal. descrip. des nioll. de Corse, p. 77, pi. H, f. 8-9. — reconduits.. . . J. Sowerby, 1227, Minerai Condto'ogy, p. 575, f. 5-6. Malcinœ. . ■ . Dubois de Montpéreux, 1831, Conc/i . du plot. Volyn.-Podol, p. 71, |>1. VIII, f. 2-3. — plebeius J. Sowerby, 1832, Syst. ind., p. 244, Sowerbyi. . . . Nyst, 1843, Descrip. des coq. foss. de Belgique, p. 293, pi. XXII, f. 3, b'; pl. XXII bis. — Monspelicnsis.. Michaud, 1877, Description des coq. fossiles de Hauterivc, p. 21. ■ Longueui- 15-32 millini. Dimensions principales. Largeur 15-29 — Hauteur. ..... 0-8 — Arcii. h. 16 122 MOJ.I.USQUES Observations. — Le Pecfen operoddris accompagne dans nos dépôts le Peclen scabreUi':^; on le distingue toujours par sa forme idus arrnmlie. plus inéquilatérale, et surtout enfin par son plus grand nombre de eûtes ; celles-ci varient en nonilMc de dix-huit à vingt-deux; leur forme est moins arrondie, et quand les échantillons sont bien conservés, on distingue aisément, suitout vers la périphérie, le grou- pement des petites côtes qui constituent la côte générale ; ou observe également dans les bons échantillons, une ou plusieurs petites côtes dans les espaces intercostaux, qui semblent parfois s'arrêter même assez nettement vers le milieu de la coquille. Quant au Pecten celestini (Mayer), espèce voisine du Pectai oixrcularis, signalé par ]M. Fontannes* comme étant très-commun dans les sables et grès à Terehratulinn c-alathiscus du Haut Comtat-Venaissin.nousnie l'avons pas retrouvé dans les niveaux correspondants du Lyonnais et du Dauphiné. Nous ne posséddus que le Peden opa- cularis. et quoique M. Mayer ait bien voulu nous communiquer ses échantillons originaux, nous n'avons pas reconnu cette lôinie Ijien ty[)ique et bien caractérisée, dans les dépôts qui rentrent dans le cadre de cette étude. Si, plus heureux ([uc nous, d'autres ont jiu reconnaître cette espèce, elle doit bien certainement y figu- rer à l'état de rareté. Extension GÉociRArniQUE et géologique. — De nos Jours le Pecli'n opcrcularis se rencontre dans i)resque toute la Méditerranée (Weinkauff'): dans TOcéan, on l'a signalé depuis les côtes de la Norwége (Lovén), jusqu'aux îles Açores (Di'ouet). A l'état fossile, nous le connaissons : en France, dans le Bordelais et la Touraine (Mu- séum de Paris), à Millas, dans les Pyrénées-Orientales (Companyo), à Monl- pelher (Marcel de Serres), à Biot, près d'Antibes (Bell), en Corse (Locard) : on Italie, dans le Plaisantin et le Parmesan (Cocconi, Brocchi). le Modenais (Coppi), la Toscane (Appelius). Pise (^Lanzoui), le Bolonais (Foresti), le Monte-Mario (Conti). la Sicile (Philip;ii), la Sardaigne (Meneghini) : Tile de Chypre ((Tau(h'y) ; la Grèce (Raulin): l'Algérie (Bayle): la Suisse (Mayer, Greppin. Moesch): la Bavière (Goldfuss): la Belgique (Nyst); l'Angleterre (Wood) ; l'Asie-Mineuve (Fischer): les îles Acores et ^Madères (Mayer) ; etc. Habitat. — Peu coniniun: dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon, avec le Pecten scabreUus : [dus abondant dans les sables à Nassa Michaudi des environs de Ilauterives, dans la l)r(')rne. Collections Dumorlier, ^Michaud, Locard. Muséum de Lyon. ' Fonlamies, Les Terrains tertiaires du Haut Cùmlut-Venaisiin, p. 52. LAMELLIlîKAXCIIKS i-2:i PECTEN FLEXUOSLS, Poli Ostrc i ftexuosii. ■ . ■ — plica — striata — f/iscors — coai'::tata. . . . Pcclen iuœquicosialis. — IsabcUu — fîexuosus. . ■ ■ — fiagellatus. . . — inflexus. . ■ ■ — conrclatus . . — plicatus.. . ■ — pohjiitorjilius, — ijldber. . . . — undulntn.i. . — strialHS., . ■ POLI, 1701, Tcsiacca uiriusqiie SiciUœ, vnl. 11, I. XXVIII. 1. II. Pou, 1791, Teslaaa utriusque Slcilin-, vol. Il, t. XXVIU, f. l-l) (n. Linné). Brocchi, 1814, Conchioloijia foss. sxibapenninn, vol. 11, p. .")77, t. XVI. f. 17. HiioccHi, 1814, Conchioloijia foss. subapennina, vul. II, p. ^81, t. Xl\ , t. 13. HROCCHr, 1814, Coiichiolor/ia foss. subapennimi, vol. II, p. 57'(, t. XH , 1'. 9. L,VM.A.RCK, 1819, Hist. nat. des anim. sans vert., vol. VI, I, ]). 183. Lam.vrck, 1819. H-st. nat. des anim. sans vert., vol. VI, I, p. 169. Lamarck, 1819. Hist. nit. des anim. sans vert., vol. VI, I, p. 173. Lam.vrck, 1819, Hist. nat. des anim. sans vert., vol. VI, I, p. 107. Lamargk, 1819, Hist. nat. des anim. sans vert., vol. VI, I, p. 173. DeI'^range, 1825, Dictionnaire des sciences naturelles, vol. XXXVIIl, p. 254. . Risso, 1826, Hist. naturelle de l'Europe méridiomdc, t. IV, p. 296. Phii.ippi. 1830, Enumeratio moUuscorum Sicilice, vol. 1, p. 87. ScACCHi, 1830, Catalogus conciiiliorum réuni Neapolitatti, p. 1, (pars). SowERBY, 1816, Thésaurus conchiliorum, p. 00, t. XIX, f. 206, 207. Marcel de Serres, 1829, Ccor/nosie des terrains tertiaires, p. 131. Dimensions principales. Longueur 22 1/2 niillim. Largeur 21 Hauteur 8 ? — Observations. — Nous ne connai'ssons de cette espèce essentiellement poly- morphe que des échantillons se rapportant à la rar. .siriata (Brocchi) ou P. inœqui- costalù (Lamarck), que M. Gocconi a rangé dans la var B de son Pecfea poly- morphus. Ces individus n'ont que quatorze côtes inégales et inéquidistantes. qui répondent parfaitement à la figuration qu'en a donné Brocchi. Extension géogr.vphiqije et géologique. — On trouve de nos jours le Pecten fleocuosus dans presque toute la Méditerranée (AVeinkauif) , depuis les côtes d'Espagne (Mac Andrew), jusque dans la mer Egée (Forbes), et depuis les côtes de Provence (Risso), jusqu'en Algérie (Weinkauff ) ; il vit également dans l'Océan Atlantique, sur les côtes du Portugal et des îles Madères (Mac Andrew). A l'état fossile, nous le connaissons : en France, en Touraine (Deh-ance), aux environs de Montpellier (Marcel de Serres) ; en Italie, dans F Astesan (Brocchi), le Plaisantin et le Parmesan (Gocconi), à Pise (Manzoni), la Sicile (Philippi, Séguenza);en Algérie (Bayle); à l'île de Chypre? (Gaudry); etc. Habitat. — Rare ; dans les environs de Hauterives, dans la Drôme, Collection Michaud, Muséum de Lyon. 124 MOLLUSQUES PECTEX CRISÏATUS. Bron n Ostrea pleuronectes . . . . linocciii, ISli, Concliiol lyia fuss, subapcmnna, vol. 11, p. 573 (n. Lin.). Pectcn pleuronccies . . . Defrance, i825. Diction, des sciences natur., \n\. XXXVllI, p. 253. — cristaius Hronn, 1831, Itiilien's tertiUrgebilde, p. 116, n" 004. — grdlopraKincialis, . Matheron, 1S4'2, Cnt. des corps ory. foss. des Bouchcs-du-Rlwnu , p. 18. pi. XXI, f. 19. Pleuroneciia cristata. . . Coccoxi, IST.i, Enumeratione dei mollitschi di Partna ci Piacen:(i, p. 341. i Longueur 48 millim. Dimensions principales. \ Largeur 44 — ^ Hauteur 7 — Observ.\tions. — Les échantillons du Pectcn cristaius de la Drùnio rentrent absolument dans le type ordinaire ; il est à remarquer cependant ({u'ils n'atteignent pas les dimensions des beaux échantillons de la mollasse coquillière de la Couronne et de Cany, dans les Bouches-du-Rhùne. Leur fossilisation est telle, qu'ils ont con- servé avec leur vernis, une coloraliou brune très-remarquable. Extension géographique et géologique. — Ou trouve le Pecten cristatm : en France, à Saint-Jean-de-Marsac, dans les Laniles (Hornes), dans le Roussillon (Companvo), dans les Bouches-du-Rhône (JMatheron), à Biot près d'Antibes (Bell), aux environs de Nice (Risso), en Corse (Locard) ; en Italie, dans le Bolonais (Foresti), le Plaisantin et le Parmesan (Bronn, Cocconi), le Modenais (Doderlein. Coppi), la Toscane (Appehus), la Sicile (Philippi), la Sardaigne (Meneghini) ; en Espagne, dans la province de Barcelone (Vézian) ; en Algérie (Bajle) ; en Crète (Raulin) ; en Hongrie, en Transylvanie et dans le bassin de ^' ienne (Hornes) ; etc. Habitat. — Assez commun; dans les marnes grises des environs do Ilaute- rives, à Beausemblant et à Larnage. dans la Drùme. CoUeclion Michaud, Muséum de Lyon. Genre LIMA. Bhuguiere LIMA SQU AMUSA, Lamarck HoNAXi, 1084, Recreatio mentis et ocitli, 11, p. 108, f. 71. Ostrea lima Linné, 17CG, Systemn naiurœ, 12' édit., p. 1147 (pari). Limi squamosà Lamarck, 1819, Hist. nal. des anim. sans vert., vol. \\, p. 150. — vulf/aris ScACCHi, 1836, Catnlogus conchiliorum rcijw Xeajwlitani, p. 4. LAMELLIBRANCHES 125 — atlantico Mayeu, 1864, Die Tertiib- faivin drr Azorcn iincl Macleiren, p. 'il, taf. V, f. 27. — plicnta MiCHAUD, [A'n^Dcsc. des Coq. foss. des env. de Hanter. '.¥ fus., p. 22, (n. Laïuarck). I Longueui' 23-32-4'i millini. Dimensions PRiNcirAi.Es. | Largeur 17-21-32 — ( llauteui- 10-18-20 — Observations. — Le Lima squamosa est très-répandu dans certaines parties de la mollasse, et il est toujours facile de le reconnaître. Les plus beaux échantillons, sinon comme conservation, du moins comme taille, sont ceux des dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon. Ils sont presque toujours à l'état de moulages internes avec quelques fragments d'un test plus ou moins bien conservé, sur lequel on lit cependant les caractères de l'espèce. La taille est grande, la forme presque droite, allongée, régulière, pointue au sommet; les côtes légèrement flexueuses dans le bas, sont bien espacées, fortes et visibles jusqu'au crochet; elles sont également bien apparentes dans les moules, mais elles semblent lisses. Sur le test, on retrouve les imbrications caractéristiques avec leur grande régularité. Dans les sables de la mol- lasse, nous rencontrons encoi^e cette même espèce, mais elle y est moins commune, détaille plus petite, et les ornements j sont souvent encore moins bien conservés; on ne voit plus sur les côtes que de légères traces de l'imlirication. Extension géographique et géologique. — Cette espèce vit encore de nos jours ; on la pèche dans presque toute la Méditerranée (Weinkaufî), dans la mer Rouge (Sowerby), dans l'Océan Atlantique (de Monterosato), aux îles Madères (Mac An- drew) et Canaries (d'Orbigny). A l'état fossile, nous la connaissons : en France, dans la Gironde (Grateloup), en Tourainc (Dujardin), dans le Jura (Ogérien), en Corse (Locard) ; en Italie, dans le Piémont (Sismonda), le Modenais (Coppi), la Toscane (Appelius), le Monte-Mario (Conti), le sud de l'Italie (Scacchi), la Sicile (Philippi, Seguenza), la Sardaigne (Meneghini), les îles Madères (Mayer), la Morée (Deshayes); l'de de Chypre (Gaudry); la Suisse (Mayer, Greppin, Moesch); la Gal- licie, la Transylvanie et le bassin de Vienne (Hôrnes) ; etc. IlABrrAT. — Très-commun , dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon ; plus rare, à la gare de Saint-Paul, et dans les sables de la mollasse de Saint- Fons (Rhône), de Feysin et de Chimilin dans l'Isère; dans les sables à Nassa Michaudi des environs de Ilauterives, dans la Drôme. Collections Dumortier, Faisan, Michaud, Locard, Muséum de Lyon, etc. 126 MOLLUSQUES LIMA IXFLATA, Chemnitz Pericn inflaUts Chemnitz, l'^'i, Neues siistemnt.C/incJiilien-ctil/inel, \'1I, taf. LXVIII, f, 049 'f. Ostrc I fasciata Schruter, 1780, EiiilcUun// in die Couchylien-hennt. Linnc, III, p. 320. — taborculata Oi.ivi, 179:?, Zoolnijia adriatica, p. 120. — i/lacialis Poi.i, 1795, Tesi-icea lUrtusque Siciliœ, vdl. il, talj. XX\II1, f. 19-21 (ii. Graeliu). — Uthophaga Gortesi, 1819, Satigi f/rolof/ici degti stati di Parma e Piacenza, p. 42, t. IV, f. 0 Lima inftiita Lamarck, 1819, Hist. mit. des anim. san-t vert., vol. VI, I, p. 156. — (jlarialis SCACCHI, 18:îO, Catidnyus Coiichijlioriirii rc(jni Neupolitani, p. i {n. (inicliii). — ventricosa Sovverry, 1848, T/icsKiirus Cnnrhydorum, I, p. 8,5, tab. XXI, f. 0-7. — fitsciala SowERiiY, 1848, Tliesaurus Conchytioiiim, I, p. 85, tab. XXI, f. 15-10. MiiiitMum inflaium ... H. et A. .Vdams, 1858, The r/encra of récent inoll., vdl. II, p. 558. Lima tubcrculata Fischer, 1806, In TrhilisBouches-du-Rhône (Muséum de Paris), à INlillas dans les Pyrénées-Orientales (Gompanyo), à Biot près d'Antibes (Bell); en llalie dans le Piémont (Michelotti), le l*laisantin et le Parmesan (Cortesi, Cocconi), Pise LAMELLIliRANCPIES 127 (Manzoui). la Sicile (Philippi): la Suisse (Mayer, Moesch); la Gallicie, le bassin de Vienne (Hôrnes) ;.]es îles Açores (Mayer); l'Asie-Minenre (Fischer); etc. IlABrrAT. — Peu conunun ; tlans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon . les sables de Saint-Fons (Rhône) et Feysin (Isère) ; les environs de Ter- sannes, dans la Drôme. Collections Dumortier, Michaud, Locard, Muséum de Lyon, LIMA HIANS? Gmemn - ^CHRÔiEP., ilRC), Einlcit, in die Conch.-Kenntniss. Lin-né,l]\,\i. 332, t. iyi,f. i. Osirea hinns (ijiEi.iN, 1790, Liniiei Sijsiema natiircc, 13' édit., p. 3332. Lima hnUnla Paykaudeau, 1826, Catal. des molbisques de Corse, p. 70 (n. TiTton). — trnent BriowN, 1827, Illiist. of thc conch. of Great-Britain., p. 74, tab. XXIII, f. 8-9. — fragilis Fleming, 1828, History of British animais, p. 388 (pars). — Mans Deshayes, i83i, Expéditio» scientifique de Morce, v. III, p. 114. — inflatn Forbes, 1838, Malacologia monensis, \>. 41. — ohloncja E. Wood, 1839, Deserip. of yenus Li^na, May. nat. Iiisl. vol. III, p. 234, t. III, f. 2. — aperta Sowerry, 1847, Thésaurus Conclnilionim, p. 87, tab. XXII, f. 20-29. Mantelhim hians H. et A. Adams, 1838, Tlie rjeyiera of récent moll., vol. II, p. 558. Radula hians Coccoxi, 1873, Enitm. sistematica dei molluschi di Parma e di Piacensa, p. 344. / Longueui- 18 millim. Dimensions principales, j Largeur 13 — ^ Hauteur 5 — Observations. — Nous inscrivons cette espèce avec un point de doute ; M. Fischer l'avait cependant reconnue dans les dépôts de l'ancien .Jardin des Plantes de Lyon, mais nous n'avons retrouvé dans la collection Dumortier aucun échan- tillon à l'égard duquel nous puissions avoir une certitude parfaite; celui dont nous donnons les dimensions n'est qu'à l'état de moule, et quoique l'empreinte de son area, joint à quelques autres caractères nous conduise à des probabilités au sujet de son assimilation avec le Lima hians, nous n'osons cependant affirmer d'une façon positive la présence de cette espèce dans nos dépôts. Extension géographique et géologique. — Le Lima hinns vit actuellement dans presque toute la Méditerranée et une partie de l'Océan (WeinkaufF). A l'état fossile, ou l'a reconnu : en France, dans le bassin de Bordeaux (Hôrnes), à Thézier dans l'Hérault (Tournouër), en Corse (Locard); en Italie, dans le Plaisantin et le Parmesan (Cocconi), au Monte-Mario (Conti), en Sicile (Philippi, Seguenza), dans 128 MOLLUSQUES le sud de l'Italie (Scacchi) ; en Morée (Deshayes) ; en Suisse (Mayer); dans le bassin de Vienne (Hôrnes) ; dans le Crai;- d'Angleterre (Wood) ; etc. Habitat. — Rare; dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon. Collection Dumortier, Muséum de Lyon. LIMA DUMORTIERI, Locard PI. XIX. r. s. DiAGNOSR. — L. testa ocato-ob'onga , obliqua, valde inœquilatera, depressa, fragili, stc- per/icie strialo-costatu ; costis regularibxs plus minusve rectis IG-IH, exilis, asperimis sed 110)1 elecatis, subsquamosis ; interstitj'is latis, subpjlanis, indulatisgue. i Long-ueur 40 luillim. Dimensions principales, i Largeur 28 — ^ Hauteur 10 — Description. — ■ Coquille ovale-oblongue, de forme un peu déprimée, inéquila- térale, légèrement oblique, mince, peu solide ; la surface est ornée de seize à dix- buit côtes plus ou moins droites, très-minces, très-étroites, peu saillantes et sub- squameuses ; les espaces intercostaux sont larges, peu profonds, aplatis et onduleux; l'état de conservation des échantillons ne nous a pas permis de compléter davantage cette diagnose malheureusement trop sommaire. Obskrvatioxs. — Quoique nous n'ayons pas d'échantillons complets, il nous a paru intéressant de faire tigurer et de décrire cette forme toute particulière ; elle diffère de celle du Lima squarnosa par la forme mince et étroite de ses côtes ; elle se rapprocherait davantage an Lima exilis (AVood) du crag d'Angleterre , mais elle s'en éloigne par son beaucoup plus petit nombre de côtes. Par son ornementation, notre espèce aurait quelque analogie avec celle d'un Lima hinns fortement grossi. ]\ous croyons donc cette espèce nouvelle, et nous sommes heureux de lui donner le nom d'un maître et d'un ami regrette de tous. Habit.vt. — Assez commun; dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon, avec le Lima squamoaa. Collections Dumortier, Locard, Muséum de Lyon. Explication des Figurics. — PI. XIX f. S, Lima Damortiffi. Locavà, représenté on grandeur naturelle; échantillon de la collection du Muséum de Lyon. LAMELLIHUANCIIES 129 Genre PLICATULA, Lamarck PLIGATULA RUTERELLA, Dujardin Plicatula ruperdla. . . Dujvrdin, 1S37, Mém. sur les couches du s-ot ai Tour., Mém. Soc. ;jéoL vol. Il, p. 271. _ miormica. . . Mic.hei.otti, 18i7, De^cript. des foss. de Vltalia septent., [i. 80. Longueur IG iiiillim. Dimensions princii'ales. J Largeur i4 i/~ — ( Hauteur (j Observations. — Nous ne connaissons cette espèce que [lar une seule valve dont la surface est encroûtée de sal)le ; sa forme générale est bien celle de la Touraine, avec son bord imparfaitement plissé, difficilement distinct, la charnière étroite, pro- longée en talon ; la forme est du reste régulière, avec les bords arrondis. Extension okographiqui-: et .iÉOLOGiQUE. — Le Plicnlvhi ruioerella est plus particulièrement une espèce miocène. On l'a signalé : en France, à Mantellan, Pontlevoy et Paulmy en Touraine (Dujardin, Ilôrnes), aux environs de Saucats près Bordeaux (Hornes); en Italie, aux environs de Turin (Michelotti) ; en Suisse (Mayer); dans le bassin de Vienne, en Styri.' et en Transylvanie (Hornes); etc. Habitat. — Peu connnun ; dans les sables à iV«.ssa Michaudi, aux environs de Hauterives, (Drôme). Collection Michaud, ^Muséum de Lyon. MYTILID/E Genre MODIOLA, Lamarck MODIOLA MARGINATA, u'Eiciiw.vld Modiola mari/innta. . . x>'KlCH^vxl.D, mo, Nalurhi.storische Ski.-e von Lithaum ',nd Volhynien, p. 212. Mytilus mar;)inatus. . d'Orbigny, i^kk, Paléont. du voij. de M. Hommairc, v(,l. III, p. iT.^ pi. V, f. l-^. ^ _ Denislanus.. . d'Oubigny, i84'i, Pnléont. dura;/, de M. Hommnire, vol. III, |.. 'l'C, pi. V, t. 'i-/. _ comiffatus.. . Micha.uo, 1877, Dcscript. des co-j. foss. des eiv. de Hanhrirc, 3-fa?o., p. 23. Arcii. II. 130 MOLLUSQUES ■Longueur 2n?niillini. i Dimensions principales. Largeur 10 — { Hauteur (i — Observations. — Nous rapportons au Modiola marginata un fragment de co- quille, assez bien conservé du reste qui en présente tous les caractères : sa taille se- rait intermédiaire entre les grands échantillons du bassin de Vienne, et ceux beau- coup plus petits de Zukowce. La forme et l'ornementation sont les mêmes ; les côtes sont assez marquées, fines, légèrement onduleuses dans leur longueur, et plus parti- culièrement dans le bas ; le bord de la coquille est finement crénelé à l'intérieur ; c'est du reste une espèce assez polymorphe. Extension géographique et géologique. — L^ Modiola marginata ne paraît bien reconnu que dans le bassin de Arienne (Hornesj, la Gallicie et la Bessarabie (d'Orbigny). la Podolie et la ^'nlhynie (d'Eichwald. Dubois de Montpéreux) : etr-. Habitat. — Rare; dans les sables à Nassa MirhaïaJI des environs de Tor- sannes près Hauterives (Drôme). Collection JNIichaud, Muséum de Lyon. Genre LITHODOMUS Cdv.er LITHODOMUS LITHOPHAGUS, Linné Var. attcnuaUts. Locmid Mi/tilus litliophagus. . . . Lix.né, 17GG, Si/siema natiirn', 12'= cdit., p. 1I5G, (excl. t. indica). Lithodomus dactylus. . . . Ccvit.^, i9,i2, Règne animal, vul II, ji. 'iTl. Modiola lithophaga .... Lamarck,1S18, Hiit. nat. des nnim. sans ctrt., vol. IV, 1. p. 115. Lithodomus litliophaf/its. . Deshayes, 1830, Encyclopédie mét/iodiquc, vul. 11, p. 571. — inflattis. . . . Reqlien, 1848, Caijl. des mol. de Corse, p. 'SO, n" 1.57. — sublithophagtis d'Orbigny, 1852, Prod. de pal. sirat., vol. 111, p. :;91, u. 1083. — lithophaijiis. . LocARD, 1877, Descrip. des ter. tort, de Corse, p. 1.57, pi. Ill, f. 3-5, (Var. atlc- nuatus). ( Longueur 47 niillim. Di.MENSioNS PRiNciP.\LEs. ) Larceur ( Hauteur. 13 — 1.5 — Observations. — Moules intérieurs partiellement recouverts d'un test très- mince et très-fragile ; la forme de la coquille est très-atténuée à son extrémité ; elle présente la plus grande analogie avec une variété que nous avons signalée sous le LAMELLIBRANCHES 131 nom (le var. aftenuatns, dans les dépôts similaires de la Corse. Le test est orné de stries onduleuses concentriques, fines et rap[)rochées. Extension GKoaRAPiiiQUK et géolooique. — Le Lithodomus lithophagus vit de nos jours dans toute la Méditerranée et les mers qui eu dépendent (Weinkauff) ; ou le retrouve également dans la mer Rouge. A l'état fossile, on l'a signalé : à Case- neuve dans la Gironde (des Moulins), aux environs de Nice (Risso), en Corse; (Lo- card), en Sicile (Philippi) ; etc. Haiutat. — Assez comuuui ; dans les calcaires à Gryplœa arcuata, au bord de la Saône, au Vernay près de Lyon (Rhône). Collection Faisan. ARGAD/E Genre ARCA Linné ARGA TIRONIGA, Dciardin Xrca Tnronica DtiJARDiN, 1837, Mémoirn sitr les couchas du sol en Tonraine, Mèni, de In Soc, gc'it. de France, vol. II, p. 267, pi. XVIII, f. 10. I Longueur ii der Geniûther, II, taf. II, f. 7. Arca barbata Linné, 1766, Si/stema naiurœ, 12'-' cilit. p. 1140. — granulata Blainville, 1825, Manuel de Malacologie, pi. LXV, i. 1. — scapuUna Eichwald, 1830, Nuturhistorische Skizze ton Lithnuen, Volhgnien, p. 211 (ii. Lam.). — barbatula Goldkl'ss, 1839, Pelrefacta Germaniœ, Bd. II, p. 144, taf. CXXII, f. 6 (ii. Lam.). — oblonga Hornbs, 1850, In lahrb. der K. K. geol. lieiclisandt., Bd. 1, IV, p. 673. — barbatuloides . . . Millet, 1857, Paléontologie de Maine-et-Loire, p. 171, n° 297. Barbatia barbata.. . . H. et A. Adams, 1858, TIte gênera of récent, mol., vol. II, p. 534, pi. GXXIV, f. 4. Arca Helblingi Reuss, 1860, In Sit:ungsber. der Kaiscrl. Akad., Bd. 39, p. 38, taf. IV,, f. 1. — magellanoides. . . Michaud, 1877, DescrijJt.dcs Ccq.foss. des env. de Haiiterive, 3^ fasc. p. 22 (ii. Cheui.). ; Long-ueui' 10-17-22 niillim. Dimensions PRINCIPALES. Largeur 20-32-41 — ( Demi-liautour 6-12-20 — Observations. — Coquille de forme transverse, assez étroite, peu élevéa, à bord palleal plus ou moins sinueux; dans quelques échantillons d'assez grande taille, ce sinus est assez prononcé ; il l'est beaucoup moins, mais cependant toujours visible dans les jeunes individus ; la surface porte de nombreuses stries d'accroissement assez épaisses dans les gros échantillons ; enfin, on distingue très-bien les sillons rayonnants qui interrompent les côtes à des distances presque égales, caractère dis- tinclif de cette espèce avec VArca variabilis, Mayer; ce dernier caractère est visible sur les échantillons fossiles de tout âge, ou du moins c'est ainsi que nous l'avons observé dans les indiviilus du bassin du Rhône. Nous retrouvons cette même Arche à l'état de moules intérieurs dans les dépots de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon, et de la gare de Saint-Paul. Ces moules, plus ou moins bien conservés, ont cependant gardé la forme générale de la coquille, avec ses impressions cardinales et son inflexion du bord ventral. Au Jardin des Plantes, où la conservation des échan- tillons laisse moins à désirer qu'a Saint-Paul, on distingue encore sur les moules des traces de l'ornementation de la surface de la coquille ; la détermination de l'espèce ne laisse alors subsister aucun doute. M. Michaud a inscrit sous le nom de Arca magellanoides , nom qui appartient à une espèce des sables moyens de l'éocène des environs de Paris, un jeune individu de Y Arca barbata. Extension géographique et géologique. — VArca barbata, est une espèce très-répandue; on le trouve depuis le TongriendeM. Mayer, jusqu'à nos jours. On 134 MOLLUSQUES le pèche en effet dans presque tonte la Méditerranée, depuis la France (Petit de la Saussaye), les côtes d'Alf^érie (^^'oinkallff). jusqu'à Alexandrie (Hartmann) ; il vit également dans l'Océan, sur les côtes d'Espagne (Mac Andrew). A l'état fossile, nous le connaissons : en France, dans le bassin de la Gironde et de l'Adour (Grateloup, Mayer), en Touraiue (Defrance). à Millas dans les Pyrénées-Orientales (Gom- panyo), à Thézier dans l'Hérault (Touniouër), à Nice (Risso), à Biot, près d'An- tibes (B.dl). aux environs de Marseille (Michaud), dans le Haut Gomtat-Venaissin (Fontannes); en Italie, dans le Piémont (Michelotti), le Plaisantin e[ le Parmesan (Gocconi), le Bolonais (Forcsti), le Modenais (Goppi), la Toscane (Appelias, Man- zoni), le Monte-jNIario (Gonti), les Galabres et la Sicile (Philippi, Seguenza) ; Tîle Majorque (Haime) ; la ?iIorée(Deshayes) ; l'île de Ghypre (Gaudrj-) : l'île de Rhodes (llôrnes) ; l'Algérie (Bayle) ; le bassin de Vienne (Hôrnes) ; la Gallicie et la Volhy- nie (Eichwald) ; la Suisse (Ma3^er, JNIoesch) ; l'île Madère (Mayer) ; etc. Habitat. — Gommun; dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon et de la gare de Saint-Paul, à Lyon ; dans les sables à Nassa Michaudi, de Tersannes, et des environs de Hauterives (Drôme). Gollections Dumortier, Michaud, Locard, Muséum de Lyon. ARCA liKEISLAKI, Hasterût Ar:a Breis'.aki BAsrsTir, [^>7k ilê.ivjira géol. sur les env. de Tlordcnux. |i. TC), \A. V, 1'. '.). — umhrDitirin. . . . M.\ye:\, lS(il, /;/ Juurtnd de Conchi/lioloi/ie, voL IX. p. 3'33. j Loiitrueur d millini. Dimension.-; principal'îs. Larp-eur 10 — Deiiii-liauteur (i — OiîsKRVATioNs. — Nous ne connaissons deci^tte e'-;pè:e qu'un seul échantillon [iré- sentaut bien le caractère spécifique du type du bassin de l'Adour: sa taille est petite, sa forme très-large, S3s côtes lisses et peu saillantes; si nous le comparons à des A rca Tiironica de même taille, nous voyons qu'il en ditïère par sa forme plus al- longée, moins haute, moins carénée sur le côté, par ses côtes lisses, plus aplaties et moins saillantes. Ge sont, comme l'a fait ol^scrver INL Mayer, deux formes assez voi- sines, mais que l"ou peut lacilement distinguer. Extension GÉoaRAPiiiQUb; et (h':olooiquic. — Gette espèce appmtient au même niveau que VArca Turouica, mais elle est bien moins répandue. On l'a signalée: en France, à Saint-Paul, près Dax (Basterot), dans la Touraine (Dujardin, iMayer), LAMELLIliRANr.HES 135. à Biot près d'Antibes (Bell); en Ittilie dans le Plaisantin et le Parmesan (Cocconi), le Modenais (Coppi), la Sardaigne (Meneghini) ; en Suisse (Mayer, Moesch); dans le bassin de Vienne et la Hongrie (Hornes). Habitat. — Rare; dans les sables à Nassa Michaudl de Tersannes (Drôme). Collection Micbaud, Muséum de Lyon. ARCA DILUVII, Lamarck Arca tnitiquala Brocchi, 1814, Conrht'olof/ia foss. suhapen., vol. II, p. 477 (c. Poli). — didi/ma Brocchi, 1814, Coticliiobnjta foss. suhapen., vol. II, ji. 470, tab. XI, f. 2. — diUixii Lamarck, 181'J, Hisl. mit. des aiiim. sans vert., vol. VI, p. 45. Arcacltcs pectinalu^.. . ^chi.otheim, 1820, l)io Peircfactenkuiide nuf Ihreni Jctz-igen Standpuiœte, I, p. 202. — antiqiMtus . . ScHLAi'FEU, 1827, Verzeichniss der miturkorpci- in seiner natiiral, p. 17.5. Arca dihiziana Hœninghau.s, I80I, Yer:. seinr^r Verst., Sai)i7nL (Leoii'.i. u. Br. -lahi'b.) p. 103. — neijlccta Michelotti, 1847, Desiript. des foss. de V Italie sepAent., p. 101. — subdiluvii D'Orhigny, {852, Prodrome de Pidéontol. stratigraphique, vol. III, p. 123, n.2o21. / Longueur 5-9 miliim. Dimensions principales, j Largeur 8-15 — ^ Hauteur 4-7 — Observations. — Nous ne connaissons de cette espèce que des échantillons de petite taille, mais dont la détermination ne peut laisser subsister de doute. A Hauterives, dans la Drôme, nous voyons des individus absolument conformes à VAt^ca didi/ma de Brocchi, qui n'est autre chose qu'un jeune de l'.-lrcrt diliwii. AChimihn, dans l'Isère, les échantillons sont de taille un peu plus grande, de forme bien caractérisée, mais leurs dimensions sont toujours relativement petites. On les trouve avec VArca turoinca, dont la taille au contraire est très-développée. Extension géographique et géologique. — L'A^'ca dilucii, vit actuellement dans une grande partie de la Méditerranée (AVeinkauff ) , et se trouve ordinairement dans les mêmes stations que VArca lactea; il est moins répandu dans l'Océan Atlantique; on le cite cependant sur les côtes des îles Madères (Mac Andrew) ; on l'a également rencontré dans la mer Piouge (Philippi). A l'état fossile, il descend jusque dans les couches inférieures de l'Helvétien (Mayer). M. Mayer ne cite en France VArca diUtvii qu'à Saubrigue et Saint-Jeau-de-Marsac, dans le bassin de Bordeaux'; il en exclut la variété citée par Basterot, Marcel de Serres, Risso, etc. En Italie, on le signale dans le Piémont (Michelotti), le Parmesan et le Plaisantin (Cocconi), le 1 Mayer, Catalogue systc'matique et descriptif des fossiles des terrains tertiaires dit, musée de Zurich, p. 21. 136 MOLLUSQUES Moflenais (Goppi), Pis3 (iVJanzoni), la Sicile (Philippi) ; on le trouve également dans le bassin de Vienne, la Transylvanie (Homes); en Beliiique (Nyst); en Polo- gne (Pusch); en Espagne, dans la province de Barcelone (Vézian) ; en Grèce (Hôr- nes); en Algérie (Bayle); en Suisse (Greppin); etc. Habitat. — Pou commun ; aux environs de Hauterives, dans la Drôme (Mi- chaud), à Chimilin, Bas-Leyssin, dans ITsère (Faisan). Collections Faisan, Michaud, Muséum de Lyon. ARGA LAGTEA, Linné RoN'ANi, 1GS5, Recreatio mentis etoculi, p. 103, tab. II, f. 34. Lister, 1')S5, Hitioriii Concliyliontm, III, f. 69. ADAMS3N, 1757, Hist. mit. du Sénégal, p. 250, t. XVIII, f. 8. Arca lactea Linné, 1766, Systema naturce, 12" édit., y. 1141, ii" 173. — nodidosa Mùller, 1770, Zoologiœ Lanicie Prod., 2985. — harbata I'ennant, 1777, Dritish Zoolotjy. vol. IV, tab. LVIII, f. 59. — inodio'us Olivi, 1792, Zoologia Adriatica, p. 115. — nncicidaris. . . . Cobtesi. i?>\.9, Saggi geologici degli stnti di Pfinna et di PjaceJîOrt, p. 42 tav. lY, f. 4. — perforan'i Turton, lti[0, Conchologictd Dictionar;/ of tJie Britisli Iule, p. 9. — rrticidnla Risso, 1826, Hixt. nat. des env. de Nice, vol. IV, p. 311, f. 171. — lidimardi Payraudeau, 1826, Cattd. des Ann. et des moll. de Corse, p. 61, t. I, f. 36-39. — Quoii Payraudeau, 1826, Catal. des Anu. et des moll. de Corse, p. 62, t. I, f. 40-43. — minutii Aniirzejowski, 1835, Jii Bulletin Société géologique de France, t. VI, p. 321. — Qiiadrilatvra. . . Pusch, 1837, Païens Palitontologie, p. 62 (non Laïuarck). — Inctanea S. Wood, 1S40, Fos. Shells of thc Crag., (Mag. nat. vol. IV, p. 232, t. Xlll, f. 3.) — striiita Reeve, 1844, Conchologiu iconica., tab. XVll, f. 121. — Duboisiana. , . . D"0rbigny, 1852, Prodrome de Paléontologie stratigrajjhique, v. III, p. 126, w 2335. Barbiititt lactea'? IL et A. Adams, 1858, The gênera of récent molhnca, vol. II, p. 535. 'Longueur C 1/2^8 3/4-11 1/2 millim. Dimensions principaij.s. ; Largeur 10-12- 13 — [ Hauteur .5-0 1/2-12 Obsi:rv AXIONS. — Coquille de longueur et de convexité très-varialile ; tantôt, et quelle que soit sa taille, la coquille est peu haute, très-allongée, surtout du côté posté- rieur, l'ouverture présentant un section trapézoïdale ; tantôt au contraire, c'est une forme courte, élevée, très-rentiée, à section subquadrangulaire; quand la coquille est très-renflée, les crochets sont en général assez surbaissés et s'éloignent peu de la ligne cardinale. La surface extérieure est ornée de petites côtes fines, déliées, assez saillantes, plus grosses sur les côtés latéraux qu'au centre. Extension géograpiiiqui': et géololuque. — Ij'.lrca /arim vit actuellement dans toute la Méditerranée depuis l'Espagne (Mac Andrew), jusque dans lamer Egée LAMELLIBRANCHES 137 (Forbes), et depuis les côtes de France (Petit de la Saussaje), jusqu'en Algérie (Wein- kauff) ; dans l'Océan, on le connaît depuis la Grande-Bretagne (Forbes et Hanley), jusqu'au Sénégal (Philippi)) ; enfin on le trouve également dans la mer Rouge (Philipiii). A l'état fossile, cette même espèce remonte jusque dans l'Aquitanien (Mayer); on la connaît : en France, dans le bassin de la Gironde et de TAdour (Gra- teloup, Maver), en Touraine (Dujardin), à Millas dans les Pyrénées-Orientales (Companyo), à Nice (Risso), àBiot près d'Antibes (Bell), dans le Haut Comtat-Ve- naissin (Fontannes) ; en Italie, dans le Piémont (Michelotti), le Plaisantin et le Parmesan (Gocconi). le Bolonais (Foresti), le Modenais (Goppi), Pise (Manzoni), les Calabres et la Sicile (Philii)pi) ; la Grèce, la INIorée, l'isthme de Gorintho (Hor- nes); l'île de Chypre (Gaudry) ; la Suisse (Mayer, Moesch) ; le bassin de Vienne, la Bohème, la Styrie, la Gallicie (Hôrnes) ; la Volhynie (Andrzejowski) ; les îles Açores (Mayer) ; etc. IlABrrAT. — Conmiuu ; dans les dépôts de la gare de Saint-Paul à Lyon ; dans les sables à Nassa Faisan i de Corbelin, dans l'Isère ; dans les sables à Nassa Michaudi de Tersaimes-les-Ponçons et les environs de Hauterives, dans la Drôme. Collections Dumortier, Faisan, Michaud, Locard, Muséum de Lyon. Genre PECTUNCULUS. Lamarck PECTUNGULUS STELLATUS, Gmelin HoNANi, RecrcaHo mentis et octili, II, p. 80. GuALTiERi, Index Testarum Conclii/liorum, t- LX.XXII, f. C. D. E. Arcn pilosa Born, 1780, Testarea Musei Cœs/irei Vindobonensis, p. 92 (ii. Linné). Venus stellatU': Gmelin, 1790, Linnei Systema naturœ, 13<^ iVlit. , p. 3289. Arca bimacidnta. . . . Poli, 1791, Testacea ulriusque Siciliœ, vol. 11, pi. XXV, f. 17-18. Pectunculusfjlycimeri':. LaMARCK, 1819, Histoire naturelle des anim. sans vert. vol. VI, p. 49 (n. Lamk). piilvinatus.. . . Brongnart, 1810, Mèm. sur les terrains super, du Vicentin, p. 77, tab. VI, f. 15-16. — variahilis. . . . Sowerby, 1827, Minerai Conchyliologie, -pX. CCCCLXXI, f. 1 sicaliis Reeve, 1843, Monoijraph. oftlie ffenus Pectunculus, spec. n" 13, tab. VII, f. 41. — 2Joli/odoiitri. . . . Goi.DFUSS, 1843, Vetrefacta Gcrmanite, Bd. Il, p. 126, f. 6. — pdosus HoRNES, 1870, Die f os. mol. destert. Bek. V. V/ien. Bd. Il, p. 310 (p. p.), taf. -VL. f. 1-10 (u. Linné). slclhitus Mayer, 1868, Cntal. des fos. des ter. tert. du Musée de Zurich, \}. 14. . Longueur 10-21 millim. Dimensions trincipales. . Largeur 10-21. — ^ Hauteur G-] 4 — Arch. II. 18 i3S MOLLUSQUES Observations. — Coquille de petite taille, mais de fonne régulière, presque équi- latère. largement convexe, à charnière forte et puissante, avec des crochets élevés et opposés. ^I. Charles Mayer ' a montré comment on devait séparer le Pectunculus stellatiis du Pechmcidus glycimeris ou P.pilosus de Linné, avec lequel il avait été confondu par plusieurs auteurs. Nous n'avons pas reconnu le véritable Pectunculus glycimeris avec sa forme oblique, inéquilatérale, dans nos dépôts de la mollasse, quoique jNI. Fontannes l'ait signalé à plusieurs niveaux dans le Haut Comtat-Ve- naissin-. Extension géographique et géologique. — • Le Pectunculus stellatus vit de nos jours dans toute la iNIéditerranée (Weinkautf), depuis l'Espagne (Mac Andrew), jusqu'en Egypte (Fischer), et dans l'Océan, sur les côtes des îles Madères et Canaries (Mac Andrew). A l'état fossile, on le trouve depuis l'Aquitanien; M. Mayer le signale dans le bassin de la Gironde et de l'Adour, en Touraine, à Brégines près Béziers ; en Italie, à Rio-della-Batteria, Baldissero, Castell'Arquato, en Sicile; en Suisse, dans le bassin de Vienne, hi Bavière; etc. Habitat. — Assez commun ; dans les couches à Nassa Michaudi de Tersannes-les-Ponçons , dans les environs de Hauterives (Drôme), et à Veyrins (Isère). Collections Michaud. Revniond, ^luséum de Lvon. PECTUNCULUS ÏURONICUS? Mayer Pectuncu/us pitsilliis . Dljakdin, 1836, Méin.siir les couches du sol. en Touraine. Meni. Soc.géol. de France vol. I, ]). 267, {p.p.), pL XVIII, f. 14 {Yar. juven... — turonicus. Mater, 1868, Cadil. System, des foss. des terr. tert. 3= cahier, p. 103. Longueur 10 millim. Dimensions principales. , Largeur 10 — , Hauteur 6 — ■ Observations. — M. Charles Player a montré que le Peciuncidiis, désigné par Dujardin sous le nom de P. pusillus, pouvait atteindre jusqu'à cinq et six centimètres de longueur ou de largeur; la dénomination de pusilhis n'étant plus rationnelle dans de semblables conditions, il a proposé pour cette espèce le nom de 1 Mayer, Catalogue syxtihnatique et descriptif des fossiles des terrains tertiaires du muse'e de Zurich, p. 112-114. 2 Fontannes, Les terrains tertiaires du Haut Cortitat-Ve-naissin, p. 2i, ~i?,'&. L A M 1-; L 1 .1 15 H A N r. H 1-: s 139 P. turonicns. Les échantillons que nous rapportons a cette espèce sont de bien petite taille, aussi conservons-nous un point de doute sur leur parfaite détermination. Extension gkographiquk kt géologique. — Le Pectunculm turonicns appar- tient au ni^ eau de l'Helvétien L On l'a signalé a Paalniy, Ferrière-l'Arcon, Man- thelan dans l'Indre-et-Loire, Pont-le-Yoy dans le Loir-et-Cher (C. Mayer). Sos dans le Lot-et-Garonne (Tournouër) ; etc. Habitat.'— Peu commun; dans les sables a Nossn Ji/c/^rr^t// des environs de Hauterives, dans la Drôme. Collection Michaud, Muséum de Lyon. Genre NUCULA, Lamarck NUCULA NrCLEUS, Linné Arcn nucleus Linné, 1776, Si/stcma naturœ, 12' ('dit., \<. 1143. Glxjcimeris argentea. . Da Costa, 1778, Hi.^t. nalnr. Test. Brit. comh. 170, tab. XV, f. d. Tellina adriatica. . . . Gmeun, 1790, Linn,;l Systema naturœ, 13" «lit., p. 3243. Donax anjenteus. . . . Gmelin. 1700, Linnei Si/sU'Hin naturœ, 13» édit., p. 3205. Arca Marijaritacea. . BnUGUlÈRE, Encyclopédie méthodique. [A. CGCXl, f. 3. Nucu/a marnaritacea. L.vmarck, tëi^), Histoire naturelle des anim. sans vert., \-o\. VI, p. 50. micl'eus TURTON, 1822, Conchi/lia Insidarum Britannicarum, p. 170, tali. XIU, f. 0. — podolica. . . . l)'OvL^lG-!:i\, tëo2. Prodrome de P. déontologie si ratigraphique, yo\.VLl,\^.i■i\., a' 2.2&i. radiata.. '. . . FoRBES et Hani.ev, {K^i, Hist.of British moll.^Y- l'20,,,l.XLVII,f. 4-.^; pi. XLVU.f. 7. , Longueur 5 1/-' miUiin. Dimensions principalls. J Largeur 0 — ( Hauteur 3 3/4 — Observations. — Nous ne pouvons établir aucune différence entn^ le type fos- sile du miocène de la Drôme, et les échantillons actuellement vivants dans la jNIédi- terranée. La forme en est plus ou moins transverse, plus ou moins renflée, mais les caractères généraux varient peu. Nos échantillons sont un peu plus larges que longs, et malgré cela, ils ont une apparence peu transverse ; la surface extérieure nous semble lisse, quoique les échantillons ne soient pas parfaitement conservés. Extension GÉOGRAPHIQUE et géologique. — On ivouyeXe Nvxula nucleus às^wé presque toute la Méditerranée, depuis les côtes d'Espagne (Mac Andrew) jusque dans la mer Egée (Forbes), et depuis les côtes de France (Petit de la Saussaye), jus- qu'en Algérie (Weinkauff) ; dans l'Océan, il a été signalé depuis les côtes de Norwége 140 MOLLUSQUES (Lovén), jusqu'en Poi'tuL;;il (Mac Aiidrr'w). A l'état fossile, nous le connaissons : on France, dans le (lotentin (l)olfus), dans le bassin de Bordeaux (Basterot). dans le bassin de l' Adonr (Horncs), eu Touraine (Defrance), dans le sud de la France (Marcel de Serres), à ^lillas dans le ]{oussillon (Companyo), à Biot près d'An- tibes (lîell): en Tialie. dans le IMaisantin et le Parmesan (Cocconi), le Bolonais (Foresli), le Modeuais (Coppi). l'ise (Manzoni), Iscbia (Philippi), la Sicile et les Calabres (Philippi. Seguenza) : la Morée (Deslun-es): l'isthme de Corinthe (Ilornes); l'île de (]h_vpre (Gaudrv); l'île de Rhodes (H/inies) : File de, Cos (Tournouër), l'Algérie (P)ayle); la Suisse (Mayer, Moescli) : la XDlhynie (Dubois de Montpé- reux); la Pologne (Eichwald), le bassin de A'i(MUie, la Gallicie, la Transylvanie (Hornes); le (Irag d'Angleterre (Wood) ; le Crag de Belgique (Nyst) ; etc. ITaiutat. — Assez commun : dans les sables à Xaysa Mic/inndi de Torsamies et des environs de Ilauterives, dans la Drùme. (IdUectiiin Miehaud, Muséum de Lvon. ■ Genre LEDA, Schdmacher l.KDA XITIDA, ];i!(icc,iii Arca nilida Buocciii, 1814, Conchiologid foss. subaiien., vol. II, p. 48:^, lab. XI, f. 13. Nuciila iiitiilu Dekrance, 1825, Dictionnaire des scicnrcs na/., vol. XXXV, p. 219. Corhii/ii niddii Risso, Hiit. nat. dcsenv. di' Nici\ vol. IN', p. '.\[\7i. Niicula nirobarico . . . Marcel de Serres, 182i). déoi/nos. i/es ter. icrt. du Midi de la France, p. 1 i 1 (u. Rrug). Trigonocœlia nitida. . Nyst et liAi.EOïTi, 18li.5, Bull. acad. Bruxelles, II, p. 8. Lc'ia nitida D'Oubigny, 18.52, Prodr. de Paléontol. strati;/r., vol. 111, ji. lO'i, n" 1933. — nicobarica Mayer, 1853, Wrj.rfer Se/iirc?(;fr mp//. roV. l'rilt/i. dcr tiaturb (rcsellschcff in Bern., p. 88, no 13S (n. Bnig). j liOnn-ueur 3-5 niillim. l)l.MENS10NS rRlNCllALKS. < I/ii'gour (1 - !) ^ — ( Ihnitcui' 2 1/2-4 — ()i;si;uv A iKiNS. — dette espèce, dnni les caraclèivs n'otlivut rien de Iiien [)arli- ciilier. c^l de taille assez petite, connue la plupart des échantillons ipie l'un trouve a l''ay-d'Al])nii ; sa forme générale est bien celle du type de Brocchi, (pioitpie son en- semble soi! piMit-ètnMin peu moins transverse (pie dans les échantillons d'Italie. U est à reniainpicr (pie lorsipic les indiviiliis sont jeunes, ils sont })roportionncllement plus longs (pu' (piand ils sont adultes. LAMKLLIliHANCIlKS l/il Extension (iKoaHAPiiiQui'; kv ckologique. — Le Leda nitida a été cil/; : on Franco, à Saint-Jonn-do-Mai'sac dans le l)assin do Bordeaux (TTornos), à l)iot près d'Antibcs (Boll), aux environs de Niée (Risso) : en Hnlic, aux environs de Turin, au val d'Andona, à Castell'Arquato, etc. (Uroeclii, lli'onn, Coeconi); en Suisse (Mayer); dans la Transylvanie et le bassin de Vienne (Ilornes); otc;. lÏAnrrAT, — Pou commun ; dans les marnes de P'ay-d'Allion, vX aux environs de Hauterives, dans la DrôuK^, mais nous ne savons à ([uel niveau. Collection Michaud, Muséum de Lyon. SIPHON IDA-INTEGROP A LLEALES rjIAMID.4^] Genre CHAMA, Linné CHAMA C.RYPIIOIDES, Linnk ConcJiii rui/atii. Concha Globus Chama Concha Chama yriphoides undatus. . griphoiUcs rupiutn. . Brocchii . crenulatd. unicornis iisperelhi . eckinulatii . Aldrovandi, 1648, Mvsemn nirtnlIicHm, p. 458. . LiSTEU, 1685, Hisi. Conchiliurum, tab. CCXII, f. 'i7 ; tab. CCXY, f. 51. . fiUM.TiEUi, 1742, Index Testantm Conrh'jliorum, t,-ib. CI, f. C, D, E. . Ki.EiN, 1753, Teutamcn methodi Ostracologicœ, p. 17:i, ii" :i, tali. XII, f . LiNMî, 176(;, Systema naturœ, 12° odit., n» 165, p. llliO. . Chemnitz, \~Wi, Ncucs Sijst. nat. Co)icli.-cab.,\o\.\U, p. 1 45; t. LI, f. . Desiiayes, 18:52, Expédition scient, de Marée, vol. III. p. 107. . Deshaïes, W,Vi, Appendix to Lyels, Primiples uf ijéul. viil. III, p. 12. . Desiiayes, 18:i5, in Lamarck, Hist. nat. des anim. .sans vert., 2" odit., t. . Desiiayes, \.'t<'.i'ii,in Lamarch. Ilisf. nat. des anim. sans vert., 2" édit., . . Deshayes, 18135, in Lumarch, Ilist. nat. des anim. sans vert., 2' édit.. 81. 510-5l;i. VI, p. 582. t. VI, p. 584. t. VI, p. 588. Dimensions principales. Lnngucur 20 millim. Ijïirgeur 20 — Ilautoup 12 ? — 142 MOLLUSQUES Observations. — Le Chama gryphoides est représenté dans nos dépôts par plusieurs valves supérieures ou inférieures de petite taille, de forme assez l'égulière, peu épaisses, plus ou moins squameuses, et répondant bien à la diagnose classique de cette espèce. Nous nous bornerons à constater que, même déjà dans des échan- tillons de petite taille, la valv(> inférieure est souvent très-creuse et très-profonde. Extension géographique et géologique. — De nos jours, ou trouve le Chama f/rjiphoides dans toute la Méditerranée, depuis les côtes d'Espagne (Mac Andrew) jusqu'en Egypte (Savigny). A l'état fossile, on l'a signalé : en France, dans la Gi- ronde (Grateloup), à Millas dans les Pyrénées-Orientales (Company o), dans le sud- est (Marcel de Serres), au Mont-Lébei-on (Fischer et Tournouër), à Biot près d'Antibes, dans les Alpes-Maritimes (Bell), aux environs i\Q Nice (Risso), dans le Haut Comtat-Venaissin (Fontannes), en Tourauic (Dujardin), en Corse (Locard) ; en Italie, dans le Piémont (Michelotti), le Parmesan et le Plaisantin (Brocchi, Coc- coni), le Modenais (Coppi), le Bolonais (Foresti), Pise (Manzoni), le Monte-Mario (Conti), le sud de l'Italie (Philippi); les îles Majorques (Haime) ; la Grèce (Gaudry) ; la Morée (Deshayes) ; l'île de Chypre (Gaudry) ; l'Asie-Mineure (Fischer) ; File de Rhodes (Hôrnes) ; l'Algérie (Bayle) ; la Suisse (Mayer, Moesch) ; la Lithuanie (Eichwald), la ^'olhynie (Andrzejowski) ; le bassin de Vienne (Hôrnes) ; le Crag d'Angleterre (Wood); les îles Madères et Acores (Player) ; etc. Habitat. — Peu commun ; dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon (Fischer); dans les sables à Nassa Michaudi des environs de Ilauterives, dans la Drôme (Michaud). Collection INliehaud, Muséum de Lyon. CARD1AD.E Genre CARDIUM, L,nne CARDIUM STRIATILUM? BR.iCcui Cnrdiuin striniiiluin. . iMiCH\L'i).".iS77, Urs-rript. des Coq. foss. des enr. de Haulerive, ^-fase., p. 2^^. [Longueur (■> 3/'i milliiu. Dimensions principales. < Largeur 7 1/4 — ( Hauteur . 8 — L AMEL L 1 15 R A N ( '. HES l^j.'J Observations. — Nous ne connaissons le Curdimu, striatuhiin que; par la des- cription de Brocchi ; M. INIichaud lui rapporte deux petites valves que nous croyons plutôt n'être que de jeunes individus d'une espèce du groupe du rardmm. multicos- talmn. La forme en est légèrement transverse ; les côtes sont très-fines, très- déliées comme celles du Cardium multicostahiiu ; entre les côtes, on distingue, à la loupe, de petites stries transversales ; le bord de la coquille est finement denté. Habitat. Peu commun: dans les sables à Nassa Michtitidl d(! Tersannes (Drôme) Ck)llection Michaud, Muséum de Lyon. LUGINID^ Genre LTJCINA. Brdgdièhe LUGINA COLUMBELLA. Lamarck Liicina columbella. . . Lamarck, ISlH, i/ii(. n/tt. îles "nhn. sans cert.,\-o\. V, p. 5'i3. — landldK. . . . Eichwald, 1830, NaturhistoriscJw Skiste von Lithaiieit, Yolhynien, p. 200. Basteroti . '. . Agassis, 1845, Iconoij}-. ilrx coq.trrl..Nour. Mrni. Soc. irel.,\o\. VI F, p. ."S. pl.'XI.f. 1 -f>. ( Lonp:iieur l-'5 niillini. Dimensions principales. • Largeur 1- — i Hauteur 10 — Observations. — Nous n'avons encore rencontré cette espèce qu'a l'état de moules intérieurs plus ou moins bien conservés ; ils sont, comme on peut en juger d'après les dimensions que nous donnons, de petite taille; leur forme est globuleuse, pres- que arrondie ; on les reconnaît à l'empreinte du sillon qui est encore visible sur quel- ques moules ; on distingue également sur certains échantillons les traces des stries transversales qui ornent la coquille. Extension géographique et géologique. — Le Lvcina columbella se trouve : en France, à Saucats, Léognan, Gestas etSallrs, dans la Gironde (Hôrnes, Baste- rot, etc.), à Saint- Paul dans les Landes (Des Moulins), à Pont-le-Voy et Saint-ISlaur en Touraine (Hôrnes), à Pont-Pourquey ('ronmouër), au Plan d'Aren et Carry, 144 MOLLUSQUES dans les Bouches-du-Rhône (Mathcrou), en Corse (Locard);en Italie, dans le Pié- mont. (Micîhelotti), le Plaisantin et le Parmesan (Gocconi), le Modenais (Goppi), la Sicile (Philippi); le Portugal (Sharpe); l'Algérie (Bayle) ; l'Asie-mineure (Fischer) ; la Suisse (Greppin) ; la Hongrie (W'olff) ; la Volhynie (Eichwald) ; la Gallicie, la Transylvanie et le bassin de Vienne (Hornes) ; le Crag- d'Angleterre (Wood) ; etc. IIapjtat. — Peu commun; dans les dépots de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon. Collections Dumortier, Locard, Muséum de Lyon. CYPRINID.E Genre ASTARTE, Sowerby ASTARTK COMPRESSA, Montagu Venus roriipressd Montagu, ISUS, Testaeea hrit/innicr, suppL, p. io, t. A'XVI, f. ^1. — Montacuti Dilwyn, IS[~, Descriptiro (-atoloi/ue ofs/ir/ls, p. 107. Sicaniii Bnnksii Leach, 1810, Aiin. ofPliil., vol. XIV. p. 204. — sii-latn Leach, 181'.), A/;;*, of l'Iiil., vol. XIV, p. ZO'i. Cyprina roiiipri'ssa. . . . Turtox, 1822, Dltlnjra bi-itunnica, \i. 13(i, pi. XI, f. 22, 2S. Venus Montai/ui \V. Wood, 1825, Index tcsiareolor/icus, p. 34, pi. VII, f. 19. Crassina striala Brow.n, 1827, Iltustrutlons of tho Concholof)y of Great Britain, t. XVlll, f. 8. — obliqua Hrown, 1827, Illustrations of tho Conchologij of Great Britain, t. XVllI, f. fi. — ronrexiuscula. . Browx, IS'-i' , Illustrations of tlw ConcUology of Great Britain, t. XVIII, f. 7 As'arte nngulala Woodward, 1832, G''ol. of norf., p. 4.3, t. 11, f. 17. Crassina rnulticostata. . . Smith ami Brow.n, 1838, Mem. icera. nat.; Hist. Soc, vol. Vlll, p. 50, pi. I, I". 20. — compressa. . . . Thorpe, iSi'i, British marine Conchyoloi/ie, p. 80 et 247. — MoHtinjui. . . . (iRAY, 1842. Ann. ofPIiil., p. 130. Astarte striata Brown, 1842. Illus. of the Conch. of Britain, 2' éd., pi. XXXVIII, f. 0, 7, .8. — Banksii Gray, 1S'i2, App^ud. to Beerli, Voy. Zool., p. 38, vol. XLIV, f. 9. — compressa Forbes and IIanlev, li^iiS, Hisf. of lir.t. inoll., \o\. 1, ]i. 'i(ii, j)!. XXX, I'. 1((. — rnulticostata .... M.vcciii.i.E, 1818, Moll. abrrcl., p. 200. — Lajonkairei .... Michaud, 1877, ])esc. des Coq. foss. des enr. de Haut. 3<^ fasc, p. 24, pi. I, f. 7. / Loujiiu'iu' .V Observations. — M. Raoul Tournouër a déjà montré combien le Cardita af finis type, de la Touraine, était sujet à variations \ Il en a détaché le Cardiia siihaffini. pour une variété de Rimbes, de forme plus plate. [)lus transverse, plus équilatéralc, à côtes (15-16) tout à fait plates, lisses, et disposées en éventail. Nous ne retrouvons pas cett3 variété à Hauterives, mais les échantillons y sont de formes très-variables. ' Tiiuriinui-r, 1874, Mote sur les Fnliiii.s des environs de Sos et de Gahirret, p. 45. Arcii. II. 19 l',(i MOLLUSQUES Outre le type de Touraine, ({ui a déjji iiout-êtro ses côtes moins rapprochées, lUDins déprimées, nous rencontrons des échantillons de taille plus petite, qui ne sont cepen- dant pas de jeunes Cardita af finis, et dont la forme est plus longue, plus étroite, moins transverse que dans le type ; leur forme rappelle celle du Cardita Partschii de Goldfuss, mais les côtes sont en même nondire. et affectent la même disposition que celles du véritable Cardita a f finis. Nous n'osons pas cependant eu faire une espèce nouvelle ; mais il est certain qu'il faudra en tenir compte, soit comme une variété très-tj'pique, soit comme une nouvelle anomalie d'une espèce polymorphe. Du reste, on remarquera que suivant la taille, et par conséquent suivant l'âge, cette espèce se modifie beaucoup ; ainsi nous observons ])(iur nos échantillons que lorsqu'ils sont jeunes, la longueur égale la hauteur, tandis qu'à mesure qu'ils grandissent, ils deviennent beaucoup plus transverses. Extension GKouR.vrniQUE et aÉOLOGiQUi<:. — • Le Cardita affinis a été rc^coimu dans le miocène de la Touraine (Dujardin), et de Baudignat dans les Landes (Tour- nouér) ; en Suisse (Mayer, Greppin, INIoesch); etc. Habitat. — Très-commun ; dans les sables à Nassa Michaudi des environs de Hauterives (Drôme). Collections Michaud, Locai'd, Muséum de Lyon. CARDITA MICHAUDI, Tournouër ri. XIX, tig. ÎMO. Cardita Micliaudi Tournouër, ISTCi, Manuscrit. DiAGNOSE. — C. testa subquadraia, obliqua, xulida, antice curta,postice subdilatata,rotun data; margine dorsati oh/iquo, rcntraii subrecto subsinuoso; costis 16 subrotundatis, œquidistantibiis, siibgranulatis; carrtine rrasso, iruirgine uadulato (Tournouër, mss.). / Longueur M millim. Dimensions piunch'ales. ; Largeur 1'-' — ( Hauteur l 'i — Description. — Coquille solide, épaisse, de forme subquadrangulaire, oblique ; le côté antirieur est court, le côté postérieur subdilaté, arrondi ; le bord dorsal est oblique, le bord ventral presque droit, subsinueux ; la surface est ornée de seize côtes subarrondies et équidistantes, armées de gramdations plus ou moins saillantes ; 3c ])ord cardinal est épais, le bord marginal légèrement ondulé. L A M E L L 1 15 K A N G H E S 147 Observations. — Cette espèce, que nous croyons nouvelle, est un Mytilicnrdia caractérisé par sa forme très-carrée, à sommets tout-àfait portés en avant. En outre, les cotes ne sont ni squameuses, ni épineuses, mais simplement granuleuses. Dans les jeunes individus, les caractères généraux sont constants, la forme l'estelamême, seulement les valves sont plus déprimées, moins bombées; les granulations sont, au contraire, proportionnellement plus fortes et plus saillantes. Nous retrou- vons cette même espèce à l'état de moules intérieurs plus ou moins l^ien conservés dans l'ancien Jardin des Plantes de Lyon. Ils sont encore reconnais- sablés à leur forme toute particulière, presque carrée, avec le sommet fortement déplacé; dans quelques écbantillons, on distingue encore assez nettement les côtes. M. Michaud indique à Tersannes les Cardita crassa, C. squmnulosa et C. sul- cata ; nous n'avons point retrouvé ces différentes espèces de la Touraine : mais il est probable qu'il les a confondues avec l'espèce nouvelle. Habitat. — Assez commun ; dans les sables de Chimilin, Bas-Leyssin (Faisan) et Veyrins (Reymond), dans l'Isère ; plus abondant dans les couches à Nassa Michcmdl des environs de Hauterives, dans la Drôme (Michaud) ; à l'état de moules intérieurs, dans les dépôts du Jardin des Plantes de Lyon (Dumortier, Locard). Collections Dumortier, Faisan, Michaud, Locard, Muséum de Lyon. Explication des figures. — PI. XIX, f. 9, Cardita Michaudi, Tournouër, valve supérieure vue en dessus, représentée en grandeur naturelle ; f. 10, éclian- tillon complet vu de profil ; de la collection de M. Michaud, Muséum de Lyon. l'. XVllI, f 13, l 'i (n. Gmeliu). triani/ula. . . Rf.meri, 1S04, Tavola alfabetica délie Conchigle Adriatirhe. cuneata . . . . Sowerby, 1827, Minerai Concinliolof/ie. p. 16U, f. 9,10. — strinta Nyst, 1843, Descn'pt. des Coq. foss. de Belgique, p. 80, pi. IV, f. 1. — siihtruncatii. . Mac-.\ndre\v, 1850, Jejfreys-C(tp<:lHni, Test. mar. Piémont., p. 29. siihtriimguli . D'Orbioxy, 18.52, Prodroitte de Pnléontoloyie strat., vol. III, p. 100. trinnf/ulnta. . Woo i, 1854, Monoqraph of the Crag mollusc, vol. II, p. 325, tab. XXXI, f. 21. Spisula triimguln. . . H. et .'\. Adam.s, 1858, The gênera of rec. mol., vol. II, p. 378. Hemimnctra triangula. Chenu, 1859, Manuel de Conchyliologie, vol. Il, p. 53, f. 33 2. j Longueur 8 iiiillini Dimensions principales. , Largeur Il — ( Hauteur 0 — Observ.\tions. — Le type fossile s'écarte peu du type vivant ; c'est à peine si Ton peut observer quelques variations dans l'inclinaison des lignes latérales par- tant du crochet, ou dans la grosseur des stries. Nos échantillons sont de taille assez petite, obtusément carénés sur le côté ; les côtes, lorsque les échantillons sont bien conservés, paraissent assez fortes. Extension géographique et géologique. — Le Mactra triangula vit dans pres- que toute la Méditerranée (WeinkaufF), et dans la mer Noire (v. Middendorf). A l'état fossile, on le signale : en France, dans le l^assin de Bordeaux (Basterot), dans le bassin de l'Adour (Grateloq)), à Sos dans le Lot-et-Garonne (Tournouër), en Touraine (Dujardin), dans le Roussillon (Companyo). à Biot près d'Antibes (Bell); en Italie, dans l'Astesan (Brocchi), le Plaisantin et le Parmesan (Cocconi), le Modenais (Coppi). le Bolonais (Foresti), le Monte-^^Iario (Conti), la Sicile et les Calabres (Philippi), la Sardaigne (Meneghini); la Morée (Deshayes) ; l'Algérie (Bayle); l'île de Rhodes (Hôrnes) ; le bassin de Vienne (IKirnes); la Suisse (Mayer, Moesch); Cassel (Philippi); le Crag d'Angleterre (Wood) ; le Crag de Belgique (Nyst) ; l'Asie-jMineure (Fischer); etc. Habitat. — Peu conimun ; dans les sables à Nassa Michaudi, des environs de Hauterives (Drôme). Collection Michaud, JMuséum de Lyon. LAMKLLIIÎRANGHWS 151 MAGÏRA BASTERUTl, Mayer Macira deltoïdes. . . Basteuot, 1825, Mém. sur les enc. d; Borde.iux, p. 94 (n. Lamarck). — deprtssii . . . Orateloup, 1838, Catal. des anhn. de la Gironde, p. 65. — Basteroti. . . Mayeh, 1S53, Verz. der Sckwsizer rnoinssc, vrrst., p. 80. ^ Longueur 12 inillim. Dimensions principales. Largeur 10 ' Hauteur , . fj Observations. — M. Charles Mayer a spécifié deux variétés dans cette espèce ; c'est au type même, à la forme la plus équilatérale, que nous croyons pouvoir rap- porter un échantillon des sables de Hauterives ; sa forme rappelle celle du Mactra triangula Renieri, mais, outre que sa surface ne porte aucune trace de stries, sa taille est plus grande, quoiqu'elle n'atteigne cependant pas encore celle des fossiles du Bordelais. Extp;;nsion' géologique et géographique. — Le Mactra Basteroti e^i une espèce miocène qui, d'après M. Mayer, apparaît dès le Tongrien supérieur ; il a été signalé dans la Gironde, les Landes (Grateloup, Basterot, Mayer) ; on le trouve également en Touraine (Mayer) ; en Suisse (Mayer) ; ilans le bassin de Vienne (Hôrnes) ; elc. Habitat. — Rare ; dans les sables à Nassa Michaudi, des environs de Haute- rives (Drôme). Collection Michaud, Muséum de Ljon. TELLINID/E Genre TELLINA. Linné TELLINA DONACINA, Linné Tellina donacina. . . Linné, 1700, Si/stema nnturie, 12" odit., p. 21 18, w^ 59. — distortn. . . . Poli, 1701, Testaœa idriusqw Sicdhc, voL I, p. 30, tab. XV, f. H. — varicf/ata. . . Poi.i, 1791, Testaccn. nlriiisr/uo Sicilia', vol. I, p. 45, tab. XV, f. 10. — subcarinata. . Brocchi, 1814, Conchiologia foss. subapennitid, vol. II, p. 512, tab. XV, f. 5. — Lantiw/i . . . Payraudeau, 1826, Cdialor/He des mollusques de Corse, p. 40, pi. 1, f. 13, 14. 1S2 MOLLUSQUES Tellini roslralina. . . Dubois de Montpéreux, 1831, Conch. fus. du 2il<(l. co/li., p. 3i;, pi. V, f. 5, 7, (n.Dcsli.). Donax striatelld. . . . Nyst, 1843, Descrijj. des Coq. foss. des Inr. tcrt. de Belr/ique, p. IKi, pi. IV, 1'. 1.5. Tellina lusoria .... Say, 18'i5, Pruc. geol. Soc., vol. IV, part. Ill, p. 555. I Longueur 12 juillini. Largeur 23 — Hauteur 12 — Observations. — Quoique nous ne connaissions cette es[)èce que par des moules intérieurs de la coquille, nous n'hésitons pas cependant à en signaler la présence dans nos dépôts de la mollasse du bassin du Rhône ; ces moules, en etïet, ont une forme tellement typique, tellement caractéristique, qu'on ne saurait les confondre avec ceux d'aucune autre espèce voisine. Gomme disposition générale, ils s'écartent assez peu du type actuellement vivant dans la Méditerranée. Extension géographique et géologique. — M, Weinkauif a signalé le Tellina donacina dans presque toute la Méditerranée ' ; dans l'océan Atlantique, on l'a re- connu depuis les côtes de la Grande-Bretagne (Forbes et Ilanley), jusque sur les côtes d'Espagne (Mac Andrew) ; on l'aurait également rencontré dans la mer Noire (v. Middendorf). A l'état fossile, nous le connaissons : en France, à Saucats et Sau • brigues dans le bassin de la Gironde (Grateloup), Sos dans le Lot-et-Garonne (Tournouër), Manthelan en Touraine (l)ujardin), les environs de Nice (Risso, Bell), Millas dans le Roussillon (Companyo) ; eu Italie, dans l'Astesan (Brocchi). dans le Plaisantin et le Parmesan (Gocconi), le Bolonais (Foresti), Pise (Man- zoni), le Monte-Mario (Gonti), la Toscane (Appelius). le Modenais (Goppi), la Sicile (Philippi) ; l'isthme de Corinthe (Hôrnes) ; la Morée (Deshayes) ; l'île de Rhodes (Deshayes) ; l'Algérie (Bayle) ; la Suisse (Mayer, Moescli) ; la Gallicie, le bassin de Vienne (Hdrnes); le Grag d'Angleterre (Wood); le Grag de Belgique (Nyst);les îles Açores (Mayer); etc. Habitat. — Peu commun ; dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon. Golleclion Duniortier, Muséum . France, vol. VI, p. 321. Cjaetani . . . Andrzejowski, 1835, i/s(e foss. Pod. russe; Bull. Soc. géol. France, vol. M. p. 321. nibba Bouchard-Chantereaux, 1835, Catalogue des mollusques du Boidonnais, p 1.".. ele(ians. ■ . ■ Nyst, 1835, Recherches sur les Coq. foss. de la province d'Anvers, p. 3. no 8. hu-ostata. . . Nyst, Wih, Reclurches sur les Coq. foss. delà province d'Anvers, \\.:\, W' H). \à.\, (. \.Q. __ plsitui l'iiscH, 1837, Polens paliiontologic, tab. Vlll.f. 9 (non Sow). iiurquivair.s. Macgillivray, 1843, Mollusrous animais of Ahcrdecn, ji. 303. -,;,sca Brown, 1844, Illustrations of the Conch. of great Britain, p. 105, lab. XLII, f. 5. — dilatata . . . Kichwalp, 1853, Lethiea Rossica, p. 117, vol. V, f. II. LAMELLIBRAîSr.HES ^ valve inlVrieure. . . . ''i millini. 157 Longueur. .^ ^.^^^.^ supérieure ) i valve inlV rieurc. ... i> j^aipcui va ve supérieure. ... o l/~ — Hauteur totale. 5 1/2 Observations -Nous ne saurions séparer du type actuellen.ent vivant, ces pe- tits échantillons d'un CorhnJa très répandu dans quelques-uns de nos dépôts. La forme en est assez variable, tantôt plus ou nioins k.ngue, tantôt un peu élargie, tou- jours renflée et globuleuse; ses deux valves sont toujours inégales, la valve dt^oite est ornée de stries transversales assez fortes, bien marquées, régulières, tandis que la valve oauche est lisse, avec quelques lignes longitudinales, la plupart du temps à peine apparentes. La valve inférieure est plus particulièrement irrégulière, dans son épaisseur, dans son bombement, comme dans la courbure du crochet; la valve supérieure, au contraire, semble, en général, présenter une plus grande régulante. On a c'onné a cette petite espèce des noms bien différents; sa synonymie a ete sévèrement rétablie par Hôrnes et par M. Weinkautt'. ^ C'est avec un fort point de doute que nous rapportons à cette même espèce des moulagesititérieurstrèsincomplets de valvesisoléesd^mpetitLamellibranche trouve dans Tes dépôts de la gare de Saint-Paul, a Lyon ; leur forme générale rappelle assez bien celle des valves du CorMa gibha, mais leur état de conservation laisse trop à désirer pour que nous puissions affirmer la présence de cette espèce dans nos pavs, à un niveau géologique aussi inférieur. les plus communes et les plus répandues ; il vit actuellement dans oute la Mcd tcr- ranée {Weinkauff) ; ou le h-ouvc également dans FOcéan, depu.s la Norwege (Lo- vent iu.,uaux îles Canaries (Mac Andrew). Son extension géologique est presque ::• rie; on l'acte: en France, dans le bassm de Bordeaux (Grateloup), en To"„ âiue (Bonn), a Montpellier (Marcel de Serres), MiUas dans les Pvrenees- oln*» (ComiUo). B,ot pr.s d'Antibes (Bell), le Haut Comtat-Vena,ss,n (Fontannes -, en ItaUe, dans le Piémont (MicheloU,). l'Astesan (B"eeln,, le Santinet le Parmesan (Cocconi). le Modenais i<^^> ^^^''^''Z^;;;^ Pise (Man»ni), le Monte-Mario (Conti). la Sicile et l-,^*'"'^ .f '■■''''' '^ guenza); la Sardaigne (Meneglun,) ; lllc de Rhodes (d'Or ,g,^r. le d^^^^^^^^^^ Gaudr ) ; la Morée (Deshayes) ; Hle de Cos (Tournouér) : la P" «S"" M ■ ' Un de Vienne, la Hongrie, la Gallicie, la ■''--J-'™-' f 'fv ^P or u»^ Podolie et la Voll.ynie (Eiclnvald); la Suisse (Maver, Moeseh); le Portugal 158 MOLLUSQUES (Sowerby); le Grag d'Angleterre (Wood); la Belgique (Nyst); la Norwège (Hôrnes); la Hollande (Harting) ; Casscl (Philippi); l'Algérie (Bayle) ; etc. Habitat. — Goininun ; dans les marnes grises de Faj-d'Albon et de Nyons, dans la Drôme ; 'SI. Michaud le signale également à Ilauterives, mais nous ne savons pas à quel niveau. A l'état de moules intérieurs, dans les dépôts de la gare de Saint- Paul, à Lyon. Collections Dumortier, Michaud, Locard, Muséum de Lyon. PHOLADID/E Genre GASTROCHiENA, Spengler GASTROCH^NA DUBIA ? Pennant Mijn dubia Pennant, 1777, Brit!xh Zoolojij, vol. IV, p. 82, tab. XLIV, 1'. 19. Chaîna pnrca Da Costa, 177S, Briiixh, Conchology, p. 234, iV 58. Pholas pusilla .... Pou, 17U1, Testacea uti-iusque Sicilix, vol. I, p, 59, tab. VIII, f. 12, 13. Mytilus pusillus. . . . Bruguière, 1792, Encydopédie méthodique, pi. CGXIX, f. 4, a. h. PhoJdS faha Pui.tney, 1799, Iluichxns Hist. Dorset, p. 27. Mya plioladia Montagu, 1803, Testacen brilanica, p. 28, ; supp. p. 20. Pholas hians Brocchi, 1814, Conchiologia foss. subapennina, vol. II, p. 592; t. XI, f. 14. Mytilus ambiyuus. . . Dillwin, 1818, Descriptive Cafalo//ue of Shells, tal). I, p. 304, n" 9. Gastrochiena faba. . . Leach, 1818, Manascriptus, fide Gray. • — fulva .... Leach, 1818, Manuscriptus, fide Gray. — modiolina . Lamarciv, 1818, Histoire naturelle des ani„>. sans vert., vol. V, p. 449. — plioladia . . TuRTON, 1822, Conchylia Insularum Britannicarum, p. 18, tab. II, f. 819. — cuneiformis. Delle Chiaje, 1820, Poli, testacea utriusque Siciliif, t. LXXX\ , f. 16, 22. — hians .... Fleming, 1828, Hislory of Brilish animais, p. 458. Fistulana hians. . . . De.shayes, 1830, Histoire naturelle des vers, vol. II, p. 141. Gastrochiena dubia. . Deshayes, 1843, Traité élémentaire de Conchylioloyie, vnl. I, p. 34, pi. II, f. 4, o. — Polii . . Philippi, 1844, Enumeratio molluscorum Siciliie, vol. II, p. 3, 4, 270. Poliana. Philippi, 1845, In Wirr/mann's archivh fur nattirijrschirhte, tab. MI, t. 1. , Lonrrueiu- 13 millim. Dimensions principale;^. Luryeui' 2rî — 1 Hauteui" 13 — Observations. — Dans les dépôts de l'ancien .Jardin des Plantes de Lyon, nous avons rencontré le moule intérieur d'un Gastrochxna dont la taille et la forme se LAMliLLIBRANCHES 159 rapportent assez bien à celle du GastrocJiœna duhta de Pennant; il affecte une dis- [)osition pyriforme un peu allongée, rég'ulière, très renflée à une de ses extrémités ; tout autour de lui existe dans le calcaire un vide assez considérable ; ses deux extré- mités relient les parois opposées de cette cavité géodique ; si sa détermination géné- rique est certaine, il ne peut en être de même de sa détermination spécifique avec des données aussi incomplètes. C'est, du reste, un échantillon unique. Extension géographique et géologique. — Le Gastrochama diibla vit de nos jours, dans presque toute la Méditerranée (WeinkaufF), dans la mer Rouge (Phi- lippi), et dans l'Océan, depuis les côtes d'Angleterre (Forbes et Hanley), jusqu'aux îles Canaries (Mac Andrew). A l'état fossile, on l'a cité : en France, dans le Haut Comtat-Venaissin (Fontannes); en Italie, dans rAstesan(Brocchi), àCastel'Arquato (Bronn), dans le Plaisantin et le Parmesan (Cocconi), le Modenais (Coppi), Pise (Manzoni), la Sicile (Philippi); l'île de Rhodes (Deshayes) ; l'Algérie (Deshayes); le bassin de Vienne (Hornes) ; la Bohème (Hôrnes) ; le Crag d'Angleterre (Wood); la Suisse (Mayer); etc. Habitat. — Rare; dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon. Collection du Muséum de Lyon. Genre PHOLAS, L.nni PHOLAS DUMORÏIERI, Fischer l'hùlas Dumortieri . . Fischer, 1865, /« Faisan et Locard, Monographie géologique du Moni-d'Or lyonnais, p. 436, pi. I, f. 3. ( Longueur 8 millim. Dimensions principales, l Largeur 15 — ( Hauteur 6 — Observations. — Cette jolie petite espèce, découverte par Dumortier, se rap- proche beaucoup, comme l'a fait remarquer M . le D'' Fischer, du Pholas parva de Pennant, delà Méditerra'née et de l'Océan ; elle en diflere cependant par ses crochets plus antérieurs, ses stries transverses plus saillantes en arrière, et sa forme géné- rale plus étroite et plus allongée. Ces deux espèces doivent prendre rang l'une à côté de l'autre, et si l'on ne connaît pas le Pliolas parva à l'état fossile, on peut certai- nement dire que le Pholas Dumortieri e^i une de ses formes ancestrales. 160 MOLLUSQUES Habitat. — Nous ne connaissons cette espèce que dans les gisements où J^umor- tier lui-même l'a trouvée: au Vernay, en amont du pont de Collonges, près de Lyon ; dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon ; dans le vallon de la Fully, l)rès de Saint-Quentin (Isère), avec le Nassa Michaudi. (Collections Dumortier, Locard, Muséum de Lyon. Genre TEREDO, Selhus TEREDO, Sp. ind. d 1 c Observations. — On trouve à Hauterives des tubes d'un T credo de petite taille me forme droite, cylindrique, assez rég'ulière, toujours courts par suite de leur fragmentation. Ces formes sont absolument indéterminables. A Feyzin et dans l'an- ien Jardin des Plantes de Lyon, on rencontre également des tubes de Teredo d"nn petit diamètre, minces, à surface ondulée, plus ou moins contournés dans leur ensemble ; leur diamètre varie de deux à deux millimètres et demi. Habitat. — Assez commun ; dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon, à Saint- Fons (Rbône), à Feyzin (Isère), et à Tersannes (Drôme). Collections Dumortier, Michaud, Muséum de Lyon. BRACHIOPODES 101 BRACHIOPODES TEREBRATULID^ Genre TEREBRATULA, Brdguière ÏEREBRATULA GRANDIS, Blumenbach PI. XIX, fig. ii-12 Terebratula grandis. . . . Blumenhach, 1803, Arch. Tell., p. 18, tab. 1, f. 4. Anomia ampulla Brocchi, 1814. Conch. subap., p. 466, tab, X, f. 5. (pars). Terebratulites giganteus . Schlotheim, 1820, Petref., I, p. 278. Terebratula variabilis . . . Sowerby, 1829, Minerai conchyliologie, pi. 576. — gigantea. ... V. BucH, 1834, Ueb. Tereb. rateln., p. 10. — ampulla. . . . Bronn, 1838, Italiens terlidrgebilde, p. 123. (pars). — Sowerbiana . . Nyst, 1843, Desc. des Coq. foss. de Belgique, p. 335. / Longueur 32 millim. Dimensions principales, j Largeur 26 — ' Hauteur 15 — Observations. — La détermination spécifique des grandes Térébratules tertiaires a toujours présenté de sérieuses difficultés; sans parler des travaux de MM. Davidson en Angleterre, et Deslonchamps en France, il importait aux Italiens d'étudier plus a fond cette question. M. le professeur Seguenza, dans une étude sur les Bra- chiopodes tertiaires de l'Italie méridionale * , a proposé une classification qui peut être parfaitement rationnelle pour les espèces du sud de l'Italie, mais dont nous ne saurions trouver l'application à propos des espèces de France, d'Angleterre et de ' Seguenza, Studii paleontologici sui Brachiopodi terciarii dell'Italia méridionale, Bulletino nialacoloyico Ita- liano, 1871, p. 73 et suiv. Arch. II. 21 162 MOLLUSQUES Belgique. Nous ne le suivrons donc pas dans ses nombreuses espèces, et nous nous bornerons à conserver la dénomination générale de Terehrahda grandis, comme l'avait fait Philippi, et comme l'ont admis depuis lui la plupart des auteurs qui ont étudié les Brachiopodes tertiaires de l'Europe centrale. Les écbantillons que nous rapportons au Terehratida grandis, appartiennent tous à la var. elojtgata de Philippi. lis sont en général de petite taille, de forme pentagonale allongée, un peu bombée, surtout la valve supérieure. Le bord frontal est presque plat, à peine sinueux; le rostre et l'area bien développés. Cette forme est certainement intermédiaire entre le type même du Terebratida grandis et le Tere- hrahda manticula (Fischer), que l'on trouve dans les mêmes gisements, et dont nous parlerons plus loin. Extension géographique et géologique. — Le Terehratida grandis est une des formes malacologiques qui apparaissent depuis le miocène, et que l'on retrouve jusque dans les dépôts les plus récents du pliocène. En France, nous le voyons : dans le pliocène du Roussillon ( Company o) : dans le Cotentin (Dolfus). à Biot près d'Antibes (Bell), dans le Haut Comtat-Venaissiii (Fontannes). En Italie, il existe : dans le Piémont (Michelotti), l'Astesan (Brocchi), le Bolonais (Foresti), le Monte- Mario (Conti), le Plaisantin et le Parmesan (Cocconi), le Modenais (Coppi), la Sicile (Philippi, Seguenza). On le retrouve également en Angleterre, dans le Crag (Wood), en Belgique (Nyst), en Algérie (Bayle), etc. Habitat. — Commun; dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon ; plus rare à la gare de Saint-Paul. Collections Dumortier. Locard, Muséum de Lyon. Explication des figures. — PI. X IX, fig. 1 1 , Terehratida grandis, Blumenbach, var. elongala, Philippi. grande valve représentée en grandeur naturelle; fig. 12, la même, vue de profil. Échantillon du Muséum de Lyon. TEREBRATULA SINUOSA, Brocchi PI. XIX, lig. 13-15 Anohiia sinuosa Huoochi, 1814. Conchioloi/in fossile subapen/iina, vcil. II, p. -iOf). Tcre'jratuta sinnosa . . linONX. iS31. Italii'ns tctiari/rhil.ile, p. 125. — ampulhi. . Philippi, lS3fl, Knii.n. mol. sic, vol. I, p. 98. ("pars). — i/randis . . Philippi, IS'ii, Enum. mol. sic, vol. 11, p. 67. (pars). . I;Oiii:noiir .31 inillini. iJiMKNSioxs l'RiNCU'ALKS. \ Largeur 20 — Hauteur 17 — H UAC II HUM) DES K»'^ Observations. — (".ertains auteurs ont réuni celte espèce au Terebmtala grandis de Blumenbach, et comprennent, dans une même généralité, tous les types des o-rands Brachiopodes tertiaires, depuis le Terebratida ampnlla de Brocchi, jusqu'au Terebrahda siimosa. Il ue nous appartient pas de discuter ici les rappro- chements ou les différences que l'on peut établir dans des types aussi variés. Nous rapportant au type de Brocchi, nous avons compris sous cette dénomination spéci- fique des échantillons qui, tout en étant de même taille que ceux de l'espèce précé- dente, en diffèrent essentiellement par certains caractères que nous allons définir. Mais il importe, pour nous, de faire remarquer que ces deux formes sont parfaite- ment distinctes, et que nous n'avons pas observé de caractères de passage entre les différents échantillons que nous avons étudiés. Les échantillons que nous rapportons à cette espèce diffèrent des précédents par leur forme plus renflée, plus globuleuse [)our une même taille. Leur contour, tout en présentant la même forme pentagonale, est moins allongé. La valve supérieure ou petite valve est plus bombée, surtout vers le crochet; le bord frontal porte deux plis caractéristiques bien marqués et bien définis; la surface du delti- dium est plus courte; enfin, les stries d'accroissement sur les deux valves sont mieux marquées, et forment parfois une saillie bien prononcée. Extension GÉuGRAi'iiiQUb; et okologique.— L'extension géologique de cette es- pèce est la même que celle de l'espèce précédente. Mais nous croyons que ce carac- tère du plissement est i»lus particulièrement propre aux formes méridionales. Habitat. — Plus rare que l'espèce précédente; le Jardin des Plantes de Lyon. Collections Faisan et Locard. Explication des figures. — PL XIX, fig. i3,Terebratuln sinuosa, Brocchi, vu du côté de la petite valve, représenté en grandeur naturelle; fig. il, le même indi- vidu vu de profil; fig. 15, le même individu vu du côté du bord frontal. EchaiitiUon de la collection Locard. TEREBRATULA MANTICL L A, Fischer [l'I. XIX, lig. Ki-ll». Terehratula manticu'.a. . . Fischer, 1860, In jonrn. de Conclu, vol. XVII, p. «1, pi. HI, f. 4. ( Longueur 20-30 millim. Dimensions principales. ■ Lar;;eur 25-26 — ( Hauteur 11~12 — Kii MOLLUSQUES Obskrvations. — M. le Docteur Fischer a donné dans le journal de Conchylio- logie la diaguose et la description de cette espèce, d'après un échantillon que lui avait communiqué notre ami Dumortier, et qui avait été trouvé dans les travaux du Jardin des Plantes de Lyon. Depuis cette époque, on nous a communiqué des échantillons plus nombreux et bien mieux conservés, qui provenaient des déblais de la gare de Saint-Paul. Ces nouveaux échantillons diffèrent un peu de celui qui a servi de type à M. Fischer pour créer le Tereh'atuln mrmticiUa. Les individus de Saint-Paul ont une forme un peu moins allongée que ceux du Jardin des Plantes ; le bord frontal, très atténué à son contour, est parfaitement rectiligne, sans aucunes traces de sillons; la grande valve est fortement recourbée, et constitue à son sommet un rostre prolongé ; la surface du deltidium est allongée ^ enfin, l'ensemble est peu épais, et les valves elles-mêmes sont minces. Les stries d'accroissement sont à peine visibles ; la coquille n'est ornée que par des bandes trans- versales de colorations différentes. Le Tcrehrafula mantirula diiïère de nos Terehratula grandis et sr/mosa par sa forme beaucoup) plus déprimée, par sou rostre plus effilé, par son bord frontal arrondi et sans sillons, enfln, par la moindre épaisseur de ses valves. Il sera donc toujours possible de le bien distinguer de ses congénères. Ces trois espèces appartiennent au même groupe des grandes Térébratules tertiaires, mais dans nos dépôts, elles pa- raissent })résenter entre elles des caractères assez précis et assez tranchés, pour que nous ayons pu admettre une semlilable classification. Extension géographiquk et oéologique. — Le Tcrehrqpula mantkula n'a encore été signalé que dans les dépôts miocènes de la ville de Lyon. Habitat. — Assez commun, à la gare de Saint-Paul; plus rare, au Jardin des Plantes de Lyon. ^ Collections Dumortier, Locard, et Muséum de Lyon. Explication des kioures. — PI. XIX, fig. 16, Terehratula manticuln Fischer, vu de face, représenté en grandeur naturelle ; fig. 17, le même échantillon vu par derrière; fig. 18. le même échantillon vu de profil ; tig. 19, le même échantillon vu du bord frontal. Collection du Muséum de Lyon. BUAClllOPODES KKi Genre TEREBRATULINA, dOrbigny TEREBRATULINA CA LATHISCUS, Fischer PI. XIX, fig. 20-21. Terebriitiilina ca/nthiscits. . Fischer, 1S61), 7» Joitrn. de Concli, p. 7'.l, pi. III, 1. 3. (i' Long:uem- 8-12 millirn. (Irande valve. j Largeur G - 8 — ( Hauteur 2 1/2 3 I [ Longueur 4 - b 1/2 inillini. / Petite valve. .' Largeur 6-8 — l ( Hauteur 2-2 1/2 — Observations. — Cette petite espèce, très bien décrite par M. le Docteur Fischer, est de beaucoup la plus commune et la plus répandue dans les dépôts de la mollasse des environs de Lyon. Sa forme, quoique assez variable, est bien typique et bien caractéristique. Gomme l'a très judicieusement fait observer cet auteur, cette espèce se rapproche du Terebratulina capiit-serpentis , mais sa taille est beaucoup plus petite, et son ornementation différente, par suite du plus grand nombre et de la dis- position étagée de ses côtes transversales. Ainsi M. S. Wood * a représenté, dans le supplément de la description des mollusques du Crag, une espèce de Sutton, qu'il rapporte avec M. Davidson au Tin^ehrnhdina capnt-serpentis, et dont la taille se rapproche de celle de nos échantillons ; mais nous ne retrouvons pis sur cette forme les stries transversales caractéristiques du Terebratulina calathiscus. Dans sa description, M. le Docteur Fischer dit que la petite valve est transverse chez les individus non adultes. Ayant eu occasion d'examiner un nombre beaucoup plus considérable d'échantillons que n'a pu le faire ce savant auteur, nous avons cru remarquer que ce caractère de transversalité se manifestait également chez les individus parfaitement adultes. La différence de la longueur à la largeur, dans la petite valve est souvent de plus d'un millimètre en faveur de la largeur, ce qui est beaucoup, pour des échantillons aussi petits. La forme allongée appartient, il est vrai, plus particulièrement aux individus de grande taille; mais ceux qui ont dix millimètres de longueur, c'est-à-dire la plus grande moyenne des échantillons, ont déjà leur petite valve transverse. On peut donc ajouter aux caractères spécifiques de 1 Seiu'les V. WooJ, A Monograpli of the Crag wo/iwsca (supplément), 1874, p. 169, tab. XI, f 3, a-c. IG6 MOLLUSQUES cette espèce, sa tendance bien marquée à la transver.salité. Pour compléter la figu- ration déjà connue de cette coquille, nous avons feit dessiner dans nos planchrs tmc petite valve qui présente les caractères bien tranchés de celte forme particulière. Enfin, M. Fischer a établi dans cette espèce dcMix variétés : le type caractérisé par ses côtes et ses stries, et la var. l] ou I>; Die fu.ssit^n poliiparun des Wicn. Tertiarijekens. y. (il, taf. VII, f. 33. Vincii/dria po/i/sticli t. . . D'Orbignï, i>se de Saint-Fons (Rbône), et de Feyziii (Isère), Collections Locard, Dumortier, Muséum de Lyon. ESGHARA LA^[ELL()S.V, Muihki.in Adeone lamellosii Michemn, 1847. Iconographie c.oojjlii/to/or/iqiif, p. .'}26, pi. LXXVIII, f. .^. Kscliarii lamdlosa. . . . D'Oubigny, 1852. Prodrome de Paléont. stratir/r., V(il. 111, ]]. 13(">, n" 5566. / I-ongueui' (les rnmcaux 8-12 millim. ? Dimensions principales. } Largeur — — 1 1/2 - 2 — ( Epaisseur — • — 1 - 1 i'/i — DioscRii'TidX. — Les rares individus que nous ra[iportons à VEscliara kunellosa sont de petite taille, mais ont tons les caractères de cette espèce; ils sont plus ou moins rameux, minces, un peu aplatis, irréguliers dans leur épaisseur ; les cellules disposées sur les deux faces sont petites, un peu allongées, avec une ouverture circu- laire ou subcircnlaire ; souvent elles affectent une disposition régulière, un peu symé- trique, en lignes obliques, allant du bord vers le centre de la partie méplane du rameau . Observations. — Cette espèce est peu commune dans les déptUs miocènes des environs de Lyon, où elle semble s'être moins développée que dans les faluns de la Tourainc. ^Micludin. l'a réunissant à YEschara retejjoriformisA'n avait fait le genre Adconc : d'Orbigny a assigné la vraie place de ces espèces en les faisant rentrer dans la grandi' famille des Esrhara. IvKrENsiON GÉOGRAPHIQUE ET GÉOLOGIQUE. — L'Esc/iant Idiiiellosa a été signalé : on Tonraine. à Manthelan dans l'Indre-et-Loire, Amblioii et Doué dans le Maine- et-Loire, et Cl('ons dans la Loire-Iiderieure (Michelin); en Suisse (Mayer); aux iles Açores (Mayer); etc. IIaiutat. — Peu comnmn ; dans les dépôts du Jardin des Plantes de Lyon, dans les sa])les de Saint-Fons (Rhône). etdeFeyzin (Isère). Collections Dumortier, S^îlilumberger, Locard, Muséum de Lyon. BRYOZOAIRES ESCHARA, SI'. INI). Nous devons signaler plusieurs esi)èces se rapportant au genre Eschara, mais dont l'élat de conservation n'est pas suffisant i)our que nous puissions lui attribuer une détermination spécifique. Ce sont en général des formes rameuses plus ou moins déprimées, plus ou moins larges, avec des cellules régulières, mais qui, par suite de l'usure des échantillons n'apparaissent qu'en coupe, ou même que sous forme de points plus ou moins gros. ( )n peut certainement évaluer à trois ou quatre le nombre des Eschartt indéter- minables, que l'on trouve dans les sables de la mollasse de Saint-Fons, de Feyzin ou du Jardin des Plantes de Lyon. Collections Dumortier, Locard, Muséum de Lyon, etc. Genre RETEPORA, Lamarck RETEPORA CELLULOSA, Linné MiUepofa ccllulosa. . . . Linné, 1790, in Gmalin, Systema naturse, 13' odit., p. 3787. Rf'trjwra œlfiiJosa Lamarck, 1836, Histoire naturelle des anim. sans vert., 2- édit., vol. II, p. 27(5. — frustulosa. . . . Lamarck, 183(), Histoire naturelle des anim. sans vert., 2" édit., vol. II, p. 27'.). — ribira/i! Go[.DFUS.s, 1843, Petrefacta de r maniée, p. 103, taf. XXXVI, f. 18. ^ i Hauteur 20 millim. DlJIKNSIOXS PRINCIPALES. ( Largeur : tres-variable ? — Observations. — M. le professeur Reuss a réuni en une seule et même espèce les Relepora cellulosa. R. frustulosa, de Lamarck, et le R. vibicata, de Gold- fuss, alors que Michelin avait séparé ces deux premières espèces en les indiquant comme très voisines. Les échantillons des environs de Lyon ne diffèrent en rien de ceux que l'on pêche de nos jours dans la Méditerranée ; ils sont toujours fragmentés en morceaux plus ou moins grands; souvent on trouve des morceaux du pied, et l'échantillon dont nous donnons la hauteur est précisément dans ce cas, c'est le plus grand que nous connaissions. La forme et la dimension des ouvertures sont très- variables ; lorsque ces dimensions sont un peu grandes, celles-ci prennent une forme allongée, subelliptique; les pores sont très-petits et assez espacés. ,\rcii II. 23 178 ZOOIMIYTES Extension géographique i/r géologique. — Le Retepord ce/hdosa se rencontre d(; nos jours dans la Méditerranée (Lamarck), sur les côtes d'Angleterre, de la Nor- wége (Linné), et jusque dans l'Océan Indien (Lamarck). A l'état fossile, on l'a trouvé : en France, à Doué et Vivier, dans le Maine-et-Loire (Lamarck), Saint-Laurent des Mortiers dans la Mayenne, les Angles et Vedennes dans ^'aucluse, l'étang de Thau près de C^ette (Michelin), Millas dans les Pyrénées-Orientales (Companyo), Saint-^laure de Peyrac dans le Lot-et-Garonne (Tournouër). Bonifacio en Corse (Locard) ; en Italie, dans l'Astesan, la colline de Turin, Mornèse. Godi, Serravalle di Serivia ( Michel* itti), leModenais (Coppi) : eu Hongrie et dans le hassin de Vienne (Reuss); en Westphalie (Phili[ipi, Goldfuss) ; etc. Habitat. — Très-commun; dans les dépots du Jardin des Plantes de Lyon, les sables deSaint-Fons (Rhône), de Feyzin et des environs de Vienne (Isère), etc. Collections Dumortier, Faisan. Locard, Schlumberger, Muséum de Lyon, etc. Genre CELLEPORA, 0. Fabricids CKLLEPORA ARRECTA, Rei;ss Cellepora urrecta Reuss, 1S4S, l)ir. fossUen Poli/parien des V/icner Tcr'iarbc/ietis, \t. Si, [af. IX, f. 2)!. Description. — Colonie encroûtante, disposée à la surface du test d'un fragment de coquille, composée d'un nombre relativement restreint de cellules groupées et juxtaposées avec un certain caractère de régularité. Ces cellules sont assez grosses, renHées, ventrues et couvertes de points ; l'ouverture, bien arrondie, est petite, assez saillante, et entourée d'nn bourrelet large et épais, mais qui n'est pas toujours bien appai"ent. Observations. — Le Cellepora arrecta est une des espèces à cellules les plus simples et les plus régulières. Les surfaces qu'elles occupent dans leur groupe- ment ne sont généralement yias très considérables ; leur encroûtement est restreint. J'IxTKNsioN GÉOLOGiQUi'-, i:t GÉOGRAPHIQUE. — Cette espèce a été signalée : dans la Leitakalke de PJisenstadt en Hongrie (Reuss): dans le Modenais (Coppi); etc;. Habitat. — Rare; sur un fragment de coquille du Jardin des Plantes de Lyon . Collection Dumortier, Muséum de Lyon. liUYOZOAIHKS 17!) CELLEPORA, si-, ind. On trouve également, dans nos environs, plusieurs espèces de Ccllepora encroû- tant d'une façon plus ou moins complète le test de quelques coquilles, et plus parti- culièrement des bivalves. Mais l'état de conservation des cellules n'est pas suffisant pour que nous puissions leur attribuer une détermination spécifique assez précise. Nous dirons cependant, ({u'en général, nous avons vu des cellules simples, c'est- à-dire peu ornementées, de forme cylindrique ou sub-cjlindrique, utriculaire variant surtout })ar la disposition de l'ouverture et par son ornementation. Il existe certainement dans nos dépôts, au moins trois ou quatre espèces de Cellepora, à signaler. Habitat. — Assez commun; pur le test des coquilles du Jardin des Plantes de Lyon, de la gare de Saint-Paul et de Gorge-de-Loup à Lyon; plus rare dans les sables de Saint-Fons et Feyzin (Isère). Collection Dumortier, Muséum de Lyon. Genre CELLEPORINA, d Orbigny CELLEPORINA INCRASSATA, Lamarck Marsigli, 1711, Hist. d. mm:, vol. XXXII, f. 150, 151. C'elteporn uicrnssaiii . . . Lamarck, 1S36, His. des anim, sans vert,, pi. II, p. 2.56. Celleporinn incrassato.. . D'Orbigny, IS51, l'alèonloloi/ie frnnçitise. Ter. crét., p. 21o. -^ l Lonsueur des rameaux ? Dimensions PRINCIPALES. . ,,. .,,. f Diamètre — — l'> millim. Description. — Colonie non articulée, entière, libre, testacée. fixée au sol par sa base, et composée de rameaux divisés par dicliotomisations dendroïdes; le fragment que nous connaissons est d'un grand diamètre, légèrement elliptique: la coupe transversale présente des sections de cellules vides, poreuses, irrégulièrement con- centriques; à l'extérieur, on distingue les cellules utriculiformes très nombreuses, un peu confuses, irrégulières et disséminées sans ordre, dirigées dans tous les sens. L'ouverture des cellules est large, circulaire ou subcirculaire, accompagnée 180 ZOOPIIYTES d'un bourrelet simple, ou plutôt d'une sorte de petit renflement i)éristomale. Les cellules sont de taille très variable. Observations. — D'Orbigu}' dit que dans cette espèce le diamètre des rameaux varie de trois à sept millimètres: notre variété serait beaucoup plus grosse; du reste, comme nous n'en avons qu'un fragment long de vingt-trois millimètres, sur lequel on ne distingue pas la naissance des dicliotomisations, on peut supposer qu'il appartenait à une portion de la colonie située près de sa base. Extension géographique et géologique. — Le Celleporina wcrassata vit de nos jours dans la Méditerranée (Marsigli, Lamarck); on le retrouve également dans l'Océan, au banc de Terre-Neuve et au Spitzberg (d'Orbigny). Les CcUeporina ornaia et.y?yc/Y//V//^«,(Micberm), du pliocène derAstesan,ne sont très semblablement que des formes primordiales de l'espèce actuellement vivante. Habitat. — Peu commun; dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon. Collection Dumortier, Muséum de L3'on. Genre REPTOCELLEPORARIA, dOrbigny rept()(:i^:llkp()1iaiiia, Nov. si>. ^ i Surface ciicroùtaute 2 centim. carrés. Dimensions riUNcn'Ai.ES. ; ,• . f Epaisseur G millim. Description. — Nous avons trouvé, dans la collection Dumortier. un Biyozoaire qu'il faut certainement rapporter au genre ReptoceUeporarla de d'Orl)igny; mais son état de conservation n'est pas suffisant pour que nous puissions le faire figurer, ou en donner une diagnose complète ; c'est cependant, croyons-nous, une espèce nouvelle. Il se présente sous la forme d'un ensemble encroûtant, large, épais, fixé sur un fragment de ite^e^jc»Y« ceUalosa^ et composé de cellules amoncelées. La surface libre est onduleuse, presque mamelonnée; les cellules sont irrégulières, (dles figu- rent dans tous les sens; elles sont fortes, ventrues, l'ouverture paraît ronde, mais irrégulière, très large, avec ou sans ])ourrelet. C]i's cellules ont quehpie analogie avec celles du Rcptocelleporayid foi-amlnosa du ])assin de Arienne, tandis que l'en- scinble de l'eidiantillon rappellerait plutôt celui du l ! f^ptocellcpordria crusincea qui vit actuellement dans la Méditerranée. Haiuiat. — Rare; dans les (l('[)ôls île l'ancien Jardin des Plantes île Lyon, (lollectioiis Dumortier, Loenrd, Mus(''nm de T^von. BKYOZOxVlRES ISI ESGHARINELLID.^ Genre PORINA, dObbigny PORINA SEDGWICKII. M. Edwards Eschara Srdf/wickii . . M. Edwards, 1830, An. des sciences naturelles, p. 10, pi. X. f. r>. Porina Sedtjwikii.. . . d'Orbigny, 1850, Paléontol. franc.. Ter. crét., vol. V, p. 43'». [ Longueur dos rameaux. . . 7 railliin. ? Dimensions principales. ; f Hauteur de» rameaux. ... 8 — ? Description. — Colonie non articulée, entière, testacëe, fixée à sa base par sa substance testacée, d'où partent des rameaux minces, comprimés, plus ou moins larges. Les cellules juxtaposées sur la surface sont assez régulières, peu distantes et peu saillantes; l'ouverture, de forme assez variable, fait seule saillie: elle est tantôt arrondie, tantôt un peu triangulaire. Le pore spécial ou unique n'est apparent que dans les échantillons parfiiitement conservés; il est tant()t au-dossous de l'ou- verture de la cellule, tantôt au milieu et un peu par côté. Extension géographique et géologique. — ■ Le Porina Sedgwickii est une espèce du miocène et du Crag. 11 a été signalé : en France, à Doué dans le Maine- et-Loire (Michelin) ; en Angleterre, à Sudbourne (M. Edwards) ; en Italie, au Monte-Mario (Conti); etc. Habitat. — Assez commun; dans les sables de la mollasse de Saint-Fons (Rhône), et de Feyzin (Isère). Collection Locard. Genre REPTESGHARELLINA. dOrbignv REPTESCIiARELLIXA BARRANDI, Relss Ccllepora BarrandI Reuss, l8iS, Die fosx. Poli/p. des Wiener Tertiarbeckens, [k'J-Z, lah.W.f.'J. Repiescharellina Barrandi. D'Ourigny, 1851, Palèonloloyie françaiic. Terrains crétacés, vol. V, p. i52. 182 ZOOrHYTES Surface de la colonie 1 cent. earn'. Dimensions principales. , ^ , ,, , , ,, ( JiOngueur des cellules 1/4 milliin. Description. — Colonie ontièremeiit fixée par sa surface encroûtante sur des coquilles; cellules juxtaposées sur une seule couche, en ligne droite, assez grosses, régulières. L'ouverture est arrondie, un peu déprimée et entourée d'un bourrelet; autour (le l'ouverture régnent trois pores accessoires ; deux sont symétriquement placés de chaque côté de l'ouverture, et le troisième, plus petit, figure en dessous. Observations. — Dans nos échantillon, l'ouverture est un peu plus grande et moins déprimée que dans la figuration donnée par M. Reuss. En outre, les cellules sont plus renflées et plus espacées. La colonie s'étant fixée sur la valve d'un Peclen substriatus,e\\e n'a pas pu conserver la disposition rectiligne régulière qu'aff'ecte ordi- nairement cette espèce. Extension géograi'iikjue kt géologique. — M. Reuss n'a signalé le Beiitcs- charellina Barrandi que dans les dépôts de la Leithakalcke de la Hongrie. Habitat. — Rare; dans les d('pôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon. (iOllection Dumortier, Muséum de Lvon. FLUSÏRELLARID/E Genre MEMBRANIPORA, de Blainville MEMIiRANIPORA RETICULIM, Blainvii.lk t MiUepora reticulum . . . Espeii, vol. I, [). 20.5, tab. II. Discopora reticulum.. . . Lamaiick, 1816, 2' édit., Hist. nat. des anim. sans cert., p. 2r)0. Membraniporareticvlum. Rr.AiNVU.E, 3Iaiiu<'l d'Actinolof/ie,\). W. — suhrctirulnm. 1)"()i;iiignv, iKti, Pah'ontolnf/ic fritn<;iiise, Ten-ains crétiici's, vol. \', p. Ml. DESciui'TioN. — Col!)nie fixe, rampante, formant un encroûtement irrégulier à la surface des corps, composée d'une seule couche de cellules juxtaposées suivant des lignes réticulées uniformes et régulières. Par suite de la fossilisation, on ne distingue [tlus que l'encadrement testacé qui laisse en son milieu l'emplacement de la cellule ; les mailles ainsi formées sont régulières, fines, sublosangiformes ou elliptiques. BRYOZOAIRKS 183 Observations. — Comme l'a dit Miclieliii, cette espèce se reconnaît toujours à la réo-ularité des mailles de son réseau ; elle se fixe sur les corps, et en épouse exacte- ment les formes ; quand on enlève la partie mince qui constitue ce réseau, il reste encore la trace de son attachement sur les c.or[)ii où il adhérait. Extension géographique et (ikologique. — Le Membranipora reticulvm vit encore de nos jours dans la Méditerranée et dans l'Océan (Lamarck). A l'état fossile on l'a si"-nalé : en France, dans la mollasse de l'étang de la Valduc, dans les Bou- ches du Rhône (Michelin), en Corse (Locard); en Itahe, à la Superga et aux envi- rons de Turin (Michehn), au Monte-Mario (Conti), dans le Modenais (Coppi) ; en Hongrie et dans le bassin de Vienne en Autriche (Reuss); en Hollande (Ilar- ting) ; etc. Habitat. Peu commun: dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon. Collection Dumortier. GENTRIFUGINES TUBIGERID/E Genre IDMONEA, Lamodroox IDMONEA SERIATOPORA, Reuss Hornera senatopora . . l\EViiS,tëi8, Die fossilen Polijparlend. Wien. Tertiarbeckens, p. 44, tab. VI, f. 25,20. Idmonea senatopora. . . D'Orbigny, 1852, Paféontoloi/ic franc., Ter. crét. vol. V, p. 730. t Longueur des rameaux. .8-10 millim. ? Dimensions principales, j ^.^^^.^^.^ „,aximum. . . 1/2 - 3/4 - Description. — Tiges de petite taille, portant des rameaux assez distincts les uns des autres ; les lignées des cellules sont souvent très saillantes, et très diverse- 184 ZOOl'HYTES ment groupées ; il n'est pas rare de trouver sur une même tiye des lignées alternes de cellules qui s'entrecroisent soit d'un bord à l'autre, soit seulement jusqu'au milieu de la tige, avec des cellules isolées tenant lieu et place d'une lignée absente. Cette variété a été très -bien représentée par Reuss ' . Souvent aussi les lignées font saillie endeliorsde la tige, et lui donnent, à l'oeil nu. un aspect dentelé; entre les lignées, les cellules isolées sont moins saillantes, tout en étant aussi grosses. Observations. — Cette espèce nous paraît polymorpbe, quant à la répartition des cellules soit par lignée, soit isolément. Le même fait se retrouve plus accentué encore dans nos échantillons que dans ceux d'Autriche ou de Hongrie, et constitue deux variétés bien distinctes. Malgré la finesse et la délicatesse de leur ornementation, on les trouve assez souvent en bon état, dans nos dépiHs miocènes. Extension géographique i-;t (;É()logique. — U Idmonea seriafoporri est une espèce miocène. Il a été signalé dans le bassin de Vienne à Nussdorf et Steinabrunn, ainsi ([u'à Môrbisch, en Hongrie (Reuss). Haiutat. — Assez commun ; dans les sables de Saint-Fons (Rhône), et Feyzin (Isère) ; plus rare au Jardin des Plantes de Lyon. Collections Dumortier, Schlumberger, Locard, Muséum de Lyon. IDMONEA SCHLUMBERGERI, Locard PI. \1\, fiç. 22-23. DiAGNOSE. — /. testa dichotomo-raDiosissima, tmmis numerosis gracilibus obtuse trique- tris aut subteretibus ; in lateribus ramorum celhdis 1-2 pariim jjroiuinii/is, in séries reguidres proœimas alternas et traiiscersas. [ Longueur des rameaux. . . . 15-20 millim.? ])j,MENsioNs PRINCIPALES. A Largeur — — .... 1/4 - 1/2 — f Epaisseur — — .... 1/2 - 3/4 — l>i;s(:uu'Ti<)\. — Colonie fixée par sa base, formée de rameaux grêles et iléHcals, très nombreux, qui se bifurquent et s'entrecroisent: leur forme est subtriangulairc à angles plus ou moins arrondis ; sur les côtés, figurent des lignes de cellules tubii- leuses, allornes, transverses et [»ou saillantes ; ces cellules sont au nombre de une ou deux seulement par lignée, et bien symétriquement réparties sur la tige. ' Roiiss, Loc. rit., tab. VI, 1. 25. lîUYOZOAlRES i^^ ()i!si:rvati()ns. — Cette espèce que nous cnwons nouvelle, est caractérisée par la fornic! triangulaire de ses rameaux, et par le petit nomljre des cellules qui figurent dans chaque lignée; ces caractères sont toujours réguliers et constants; nous ne saurions la rapprocher d'aucune espèce connue. Nous sommes heureux ^x. — Les sables de la mollasse de Saint-Fons (Rhône), de Feyzin et des environs de Vienne (Isère). Collection Dumortier. Muséum de Lyon. r Genre CRISINA. dOrbigny CRISIXA DISTICHA, Reuss Idm^nc, disticha Reuss. 1848, Die fossihm Polyparien des Wiener TeiHi'h-heclwns. p. 45, tab. \[, f. 31 (non f. 28-29, non Goldfuss). Crisna distlclu' U'ORBiciNY, 1851, Paléontoloyie française. Terrains crétacés, v.il. \', p. 913. l' Longueur iriiii raiiiean 8 millini. Dimensions principales. < Largeur — — i/~ ( Épaisseur — — '^1^ — Description. — Rameau mince, grêle, allongé, avec dicholomisation ti'ès espa- cée, fortement comprimée sur les deux côtés, de fiiçon à i)résenter une section pres- que triangulaire. Les cellules sont disposées sur les deux faces déprimées suivant T'.RÏOZOAIRES 180 des lignées alternes composées de A à 5 cellules régulières, allongées, assez espa- cées les unes des autres, un peu saillantes, surtout à leur extrémité; l'ouvertur® est circulaire avec un bourrelet assez fort. La face postérieure est ornée de stries inégales, courtes, absolument comme celles qui sont indiquées dans la figure 31 (le l'Atlas (le M. Rcuss. Observations. — Goldfuss, Reuss et Miclielin ont décrit et figuré sous des dé- nominations génériques différentes, mais sous la même spécification, des espèces spé- ciales qui ont été confondues. C'est, comme nous l'avons dit, à la figure 31 seule de l'ouvrage deM. Reuss, que nous rapportons l'unique échantillon, très l:)ien con- servé du reste, que nous ayons reconnu dans la collection Dumortier. Par sa forme générale et par la disposition de ses cellules, cette espèce est bien un Crisina, tel que d'Orbigny l'a établi pour quelques espèces démembrées du genre lâmonca. Extension géographique et géologique. — Le Crisina disticha a été trouvé : dans le miocène d'Autriche et de Hongrie (Reuss) ; en Italie, dans le Modenais, (Coppi) ; etc. Habitat. — Très rare ; dans les dépôts du Jardin des Plantes de Lyon. Collection Dumortier, Muséum de Lyon. Genre MULTICRISINA, dOrbigny MULTICRISINA, nov. sp. \ Hauteur de la colonie 7 millim. Dimensions principales, j „. .. • „ q f Diamètre maximum o — Description. — Colonie fixée par sa base, composée d'une série de sous-colonies superposées les unes au-dessus des autres. Chaque sous-colonie se présente sous un aspect cupuliforme, circulaire, dont la partie supérieure est convexe, et couverte de lio-nes rayonnantes du centre à la circonférence; ces lignes sont formées de cellules tubuleuses saillantes, généralement au nombre de deux, et superposées. Du côté op- posé de la sous-colonie, c'est-à-dire sur la paroi externe et inférieure de la coupe, on distingue un grand nombre de pores, très rapprochés les uns des autres, et constituant ainsi la plus grande masse de l'échantillon. Cette es[)èce est bien cer- tainement nouvelle, mais elle n'est pas assez bien conservée pour que nous puissions la faire figurer ou en donner une diagnose plus complète. l'.)0 ZOOPIIYTER Observations. — D'Orbigny avait créé, en 1857, ce genre pour trois espèces fossiles de son étage sénonien. Notre espèce présente dans son ensemble, comme dans sa disposition, quelque analogie avec son MuUicn'sina centralis delà craie de Féeamp. Habitat. — Peu commun ; dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon. Collection Dumortier, Muséum de Lvon. CAVEIDiE Genre TJNICAVEA, dOrbigny UNICAVEA, sp. iND. Description. — (lolonie simple, discoïdale, de très petite taille, fixée par toute sa surface inférieure sur des fragments de coquille ; le dessus de la colonie est con- vexe et assez élevé au centre ; l'état de conservation des deux seuls échantillons que nous connaissions n'est pas suffisant pour que nous puissions en préciser la détermi- nation spécifique. Observations. — Le genre Unicavca vit encore de nos jours dans des conditions d'habitat très différentes; d'Orbigny le cite depuis les côtes du Calvados (Uni- cacea convcxa. d'Orbigny). jusque sur les côtes de la Nouvelle -Hollande (Uni- cnrca Noiw-HoUaudùe, d'Orbigny). Reuss et Michelin ont signalé des repré- sentants de ce genre dans les dépôts miocène et pliocène des environs de A'ienne et de l'Astesan. Habitat. — Peu commun; sur des fragments de Pccfen de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon. Collection Dumortier, Muséum de Lyon. BRYOZOAIRES 191 Genre RADIOPORA, dOhb.gn, RADIOPORA SOGIALIS, Reuss Dcfnincia socialis Reuss, Die fossilen Polyparien des Wiener Tertiàrheckens, p. 38, tab. V, f. 23. Itiidiojwrii socialis D'Oriuo.ny, 1852, PaUontolof/ir pnmçaise. Terrains crétacés, vol. V, p. 993. I Diamètre de la colonie 7 millim. Dimensions principales. \ Hauteur — — 2 \ Diamètre d'une sons-colonie. ... 8 — Description. — Colonie composée de sous-colonies confluentes, superposées par couches, et constituant un ensemble encroûtant, fixe, de forme arrondie; à la sur- face, on distingue les sous-colonies avec leurs pores en forme étoilée, rayonnante; sur toute la masse, les pores sont nombreux, de forme subcirculaire et très rappro- chés. Les sous-colonies sont peu saillantes; l'ensemble en est bombé, avec une dépression vers le centre ; elles sont très rapprochées les unes des autres. Observations. — Cette espèce est voisine du Radiopora licheniformis de Mi- chelin; elle en diffère cependant par une plus grande régularité dans la forme des sous-colonies, et par ses pores qui sont beaucoup plus rapprochés. Extension géographique et géologique. — Le Radiopora socialis est cité par M. Reuss, en Autriche, à Austerlitz, et en Hongrie. Habitat, — Rare; dans les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon avec le Radiotubigera Lorteti. Collection Dumortier, Muséum de Lyon. 1!J2 ZOOPIIYTES FORAMINIR^ Genre CERIOCAVA, dOhbigny CERIOCAYA ARBUSCULUM, Reuss Ceriopora arbusculum. Reuss, 1848, Die foss. Poh/jjarieii des Wiener Tertiarbekens , p. 34, Uib. \", ('. 12-l:i. Cerincara arhiiscnliiin. . D'Okhigny, isr)2, Paléoutoloyie française. Terrains crétacés, vol. V, p. 1017. 1 Hauteur des rameaux 8-10 millim. ? DlMEN'SIONS PRINCIPALES. ! _ . . . .i i Diamètre — — i - Z — Description. — Colonie fixée par sa base, composée de rameaux cylindriques peu réguliers, divisés par des dichotomisations nombreuses, et représentant un petit ar- buste ; chaque branche plus ou moins régulière est munie sur toute sa périphérie d'une couche unique de cellules simples, irrégulièrement disséminées, et simplement percées dans la masse, de façon à ne laisser voir que des pores épars donnant à l'ensemble un aspect spongieux. Observations. — M. Reuss avait classé cette espèce parmi les Ccriopofa : plus tard, d'Orbignj', en démembrant ce genre, en a fait un Ceriocaca. Ce genre est très répandu, car d'Orbigny nous le montre depuis le sinémurien jusque dans le miocène. Extension géographique et géologique. — Le Ceriocava arbusculum n'a été signalé que dans les dépôts de la Leithakalke des environs de Vienne (Reuss). Habitat. — Peu commun ; dans les dépôts de l'ancien .Jardin des Plantes de Lyon, et dans les sables de Saint-Fons (Isère). Collections Dumortier, Locard, Muséum de Lyon. ÉGHINODERMES 103 ÉCHINODERMES CIDARID.^ Genre CIDARIS, Lam:arck CIDARIS, Nov. sr. ( Longueur des radioles 28 niillim. Dimensions principales. ! .,. .^ j zo i Diamètre — — 1/-J — Description. — Nous ne connaissons du genre Cidaris que des radioles; ils ont une forme allongée, mince, grêle; la surface est ornée décotes longitudinales fines, régulières, lisses ou presque lisses. D'après M. Cotteau, cette espèce se rapproche- rait des Cidaris pliocènes de Palerme, et de quelques points de la Méditerranée, mais elle en différerait cependant par sa taille plus petite ; ce serait donc probable- ment une espèce nouvelle ; mais l'état de conservation de nos échantillons ne nous permet pas, pour le moment, de la définir plus complètement. Habitat. — Rare; les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes de Lyon, dans les couches à Bryozoaires. Collection Dumortier, Muséum de Lyon. CIDARIS, NOV. sp. ^ I Longueur des radioles ? Dimensions principales. ^ o „;iu™ I Diamètre — — ~-\, LXXV, f. 4. Cladocora mnlticaulo. ... De Fkomentel, 1861, latrod. à l'élude dos poli/jt. foss., p. 150. ( Hauteur des polvpiérites 2-4 millini. Dimensions principales. , . .. , ',. ., p ( Diauielre des calices ~-i) — l'OLYPIKKS 197 Description. — Nous croyons pouvoir rapporter au Clodocora mullicnule de la Touraine un polypier de taille plus petite, mais dont les caractères généraux sont absolument les mêmes. Cette espèce se présente en touffe peu élevée, composée de [)olypiérites nombreux, assez rapprochés, peu élevés. Les calices n'ont que deux à deux ot demi millimètres do diamètre; c'est en cela surtout que nos individus différent du type de Manthelan. Extension géographique et géologique. — Le Cladocora miiUicatde n'a encore été signalé qu'à Manthelan, Sainte-Maure dans l'Indre-et-Loire (Michelin). Habitat. — Peu commun : les Ponsons, Tersannes près Hauterives (Drôme). Collection Dumortier, Muséum de Lyon. MADREPORIDiE Genre DENDROPHYLLIA, de Blainville DENDROPHYLLIA COLONJONL ThiolliiîRe Dandrophyllia Collongeoni . . Fischer, 1865, In Fahan et Locard, Monor/r. géol. du Moni-d' Or lyonnais, p. Vf^. iii. I, f. 6. Colonjoni. . . Fontannes, 1876, Les ter. teri. sii/j. du Haut Comtat-Yenoc. Lin. de Lyon, p. 58, (u. Brat'd). — vivipara. . . . Michaud, ISÙ2, Desc. Coq. foss. Hauterioe, joum.deÇonc/i.,vo\. X, p. 83 (ii. Millier), — veniricosa. . . Sandbeuger, 1875, D/eiand ît. Sksio. '"(«c/i.rferVorîo, p. 709, tali.XXVII, f.2 (u.Gray). / Longueur totale 24-31 millim. Dimensions principales. J Diamètre maximum 20 1/2 29 — \ Hauteur du dernier tour. . . lô - 21 — Observations. — 11 faut rattacher à une seule et même espèce les grosses Palu- dines des marnes de Hauterives, quoique elles présentent entre elles assez de varia- 200 MOLLUSQUES lions, surtout dans le rapport du diamètre à la hauteur; elli^s sont incontestablement différentes du Paludina cicipara actuellement vivant, et du Paludinn semicarî- nata de l'éocène. M. Sandberger en a fait, avec juste raison, une espèce nouvelle iju'il a désignée sous le nom de Paludma ventricosd *. Suivant cet auteur, l'espèce (le llauterives serait voisine du Paludina intertrxta, de l'Amérique du Nord. Exi'KNsioN GÉOGRAPHIQUE ET OKOLOGiQUi:. — Le Pdludina ceiiiricosu a été signalé: en France dans les dépôts de Gelleneuve, près Montpellier (Bleicher), et à Frontignan, près Cette, dans l'Hérault (Bleicher). IlAiiiTAT. — Assez commun; dans les inirnes des environs de Hauterives(Drôme). Collections Faisan, Michaud, Locard, Muséum de Lyon, Frères Maristes de Saint-Genis-Laval, etc. Genre BYTHINIA, Pr,d EADX lîYTHlNIA TENTACULATA, Linné Helia: tentaculala Linné, Si/stcma natura, édit. XII'', p. 774. Xerita jacii/nior Mui.ler, 175S, Vcrm. terrestr. et flitr. Histur., II, p. 185. Turbo nurliii^ Da Costa, 1778, British Co»<'holo(iy, p. 91, ]il. V, flg. 12. Bnlimiix rentaculatiis . . . I'oiret, 1801, (^oq. flwc. et terr., Prodroyne, p. Gl. (Ji/ciosfoiiiii impHiiiiii . . . Drapaunaud, 1801, T^ib. des Moll. terr. et fliiv. p. 41. Turbo janiior Vali.ot, 1801, Excrc. sur l'Histoire naturelle, p. 0. Ci/clostomct jaculatur I. Ferussac, 1807, Essai, meth. cvnchyliologiqur, p. 66. Lijmnu'a tentocidata . . . . Fle.mixc;, 1814, in Brfio., Editnb. eucyol. VII, p. 78. l'i'htdina impura Brard, 1815, Hist. Coq. terr. et Jliir. cnr. Paris, p. 18.'!, pi. VU, f. 2. — jarulitto)' Stader, 1820, Kicr. Vcrzeiclt. CoHcliylieii, p. 91. Turbo tentac.idatus Sheppart, 1823, Descript. British Shells, i)i trans. Lin. XIV, p. 152. Bithiniu jiiculutor Risso, 1826, Hist. nat. Europe merid. vol. IV, p. 100. Paludinn tentncutata. . . . Fleming, 1828, A History of British animais, p. 315. Bitliinia tentaculata. . . . (Iray, 1840, in Tarton, .1. Man. Shells British Islnnds, p. 93, f. 20. Bytliiiiia tentaculata. . . . Stein, 18.50, Die Leben. Sclmchcn ^^llsc■h. Brrlins, p. 92. [ Longueur totale 0-9-10 milliui. Dimensions riiiNciE'ALES. ! Diamètre niaximuiu 4-0-5 1/2 — ( Hauteur du dernier tour 3-4-4 — ÛBSEiUATioNs. — Cocpiille de taille assez petite, mais de forme très variable, ({uc nous ne saurions séjiarer du tj'pe actuellement vivant. Dans les petits échan- • Ce nom n'est iiiillifUi-euseineut pas três-bioii clioisi, car il avait déjà iHc iloiiiié i)ar M. Graj- à une petite Pahuline (Bi/thiniii Leachii, Moquin-Tandon); nous le conservons cependant, les deux groupes génériques de ces deux espèces étant maintenant liien séparés. GASTEROPODES 201 tillons ne dépassant i)as de cinq à six niilliniètres de hauteur, ia forme est réi^uliù- rcment conique, le dei-nier tour peu développé, les lignes suturales bien marquées, et les tours bien arrondis, même le dernier. Quand leur taille devient plus forte, ils passent à la var. voitricosa (Menko) ; la spire est plus courte, le dernier tour moins arrondi, i)lus haut, plus développé. Enfin, quelques échantillons trouvés dans les lignites tendent à passer à la var. producfa (Menke) ; leur forme est plus allon^'ée, plus mince, la spire plus régulièrement conique. Les dimensions principales que nous avons données plus haut se rapportent précisément à des échantillons de chacun de ces types, et montrent bien les différences qui existent entre eux. En même temps, on rencontre les opercules de cette jolie petite espèce. Quant au Ptdudina De^tiia- reslii signalé par M. Michaud, nous ne l'avons pas reconnu, même dans les échan- tillons qui portaient cette dénomination dans sa collection, et qui ne sont que des variétés du Bythinla t.cntacithtta . ExTiixsioN OKOGRAPHiouE ET GÉOLOGIQUE. — Nous avous indiqué i)récédemment, dans notre étude de la mollasse marine, l'extension géograpliique et géologique de cette espèce ; nous n'avons pointa y revenir ; mais depuis l'impression de ces page;?, nous avons reconnu le Bythinia tentacidata dans les marnes des environs de Mi- ribel, dans les argiles et les tourbes de Mollon, dans l'Ain (coll. Faisan, Locard) '. Habitat. — Assez commun ; dans les marnes et les lignites des environs de Hau- terives (Drôme), dans les marnes de la Croix-Rousse à Lyon. Collections Faisan, Michaud, Locard, Muséum de Lyon, Frères Maristes de Saint-Genis-Laval, Institution des Chartreux à Lyon, etc. Genre VALVATA, Mùller VALVAÏA PISCINALOIDES, MiCHAni. Valvala ptscinaloïdes. . . Michaud, 1854, Descrip. des Coq. fus. des env. de Hauteripe, An. soc. Lin. Lijrm, 1-. 48, pi. V, f. 20, 21. / Longueur totale 3-4 millim. Dimensions PRiNciPALKs. | Diamètre maximum 4 5 — ^Hauteur du dernier tour. . , . 2 -21/2 — * Les gisements des envions deMiriliel viennent d'être découverts récemment par M. l'abbé Philippe et M. le docteur Mafrnin. Nous eu avons étudié les échantillons dans la collection de M. Faisan, et dans un envoi de fossiles de M. l'abbé Philippe. AiicD. 11. 20 202 MOLLUSQUES Observations. — Cette espèce, voisine du Valcata piscinalis actuellement vivant, se distingue par sa taille plus petite, sa forme plus courte, plus ramassée. M. Sandberger la compare au Valcata fluviatilis de Belgique et du nord de l'Alle- magne ; on peut également la rapprocher du Valvata obtusa de Brard, cité par M. Bourguignat sur les bords du lac du Bourget. Extension gkogrjVphiuuk et oéologkju]-:. — Xous ne connaissons pas cette espèce en dehors des gisements de la Drôme. Habitat. — Assez commun; dans les marnes des environs de Ilauterives (Drôme). Collections Michaud, ThioUière, Locard, Muséum de Lyon. VALVATA MARGINATA, Michaud Valvdt't marginata Michaud, 1877, Desc. foss. Hauterive, Soc. Linn. Lijun, p. 50, pi. V, fig. 16-18. — (j aciii/stoma) mnri/inata. ^.iNDBERiiER, iH~5, Die Land und siïss.conch. derVorv., p. 711, taf. XXVII, f. 5. Longueur totale 3/4-1 millim. L>iMENSiONS PRINCIPALES. ) I)iamètre maxinuun 2-3 — ( Hauteur du dernier tour. . . . 3/4-1 Observations. — Le caractère particulier du Valvata marginata réside dans la disposition de l'ouverture dont lepéristome est bordé extérieurement ; aussi M. Sand- berger a-t-il cru devoir créer pour cette espèce un groupe spécial auquel il a donné le nom de Pachystoma. Par cette disposition de l'ouverture, cette Valvée s'écarte de toutes ses congénères. Extension géographique et géologique. — Cette espèce a été citée dans l'Ain, sur la route de Trévoux, au Péage de Pérouge (Faisan). Habitat. — -Assez commun ; dans les marnes des environs de ilauterives (Drùme). Collections Faisan, Michaud, Locard, Muséum de Lyon, Institution di-s Char- treux à L}on, Frères Maristes de Saiut-Genis-Laval, etc. GASTEROPODES 203 INOPERGUL.ATA HELICID.E Genre HELIX, Linhé HELIX CHAIXII. MrcHAUi) PI. XIX, li{;. 28. Hellx Chaixii Michaud, 1854, Bcsc. Coq. foss: de Hauteme,An- ^oc. Lin. Li/on, p. 37 jl. IV, f. 1. ff. (Mesodo,,) Chaixii . . Sandberger, 1S75, D/c Land u. Siios^c. Coneh. derVorw., p. 747, taf. XKVI, f. 13. I Diamètre maximum 4(5-50-55 millim. Dimensions principales. ( Hauteur totale 2()-28-30 — ' Hauteur du dernier tour 18-20-2- Observations. — Cette grande et belle espèce, bien décrite par M. Michaud et très bien figurée dans l'atbis de M. Sandberger, est en général régulière et constante dans sa forme comme dans son ornementation. Cependant, l'étude d'un très grand nombre d'échantillons nous a conduit à constater certaines variations qu'il importe de bien signaler. La forme générale de la coquille est très déprimée ; mais sans parler delà variété globuleuse que nous signalerons plus loin, on voit que les tours sont plus ou moins comprimés, suivant les échantillons. En outre, comme cela a sou- vent lieu dans les grandes espèces, l'enroulement de la spire ne suit pa^ toujours une loi parfaitement rigoureuse, et il arrive souvent qu'une portion de tour est plus ou moins développée, sans pour cela que la coquille ait été brisée, ou postérieurement déformée. La taille elle-même varie beaucoui) suivant les gisements ; dans la Drôme, les échantillons sont toujours plus petits que dans l'Ain ou même qu'à Lyon. Ainsi à Hauterives, les plus grands individus ne dépassent pas cinquante-cinq millimètres de diamètre maximum, tandis que dans les marnes de la Croix-Rousse, nous avons mesuré un échantillon qui atteignait jusqu'à soixante millimètres 1?0'. MOLLUSQUES Nous constaterons également quelques variations dans la disposition de l'ouverture, dont la forme semi-lunaire est i)lus ou moins allongée. Dans quelques individus, ])ien adultes cependant, on distingue une fausse indication d'ombilic, forme' par le développement du péristome, qui rentre un peu au centre de la coquille vers la columelle. Dans la figuration donnée par M. Sandberger, mieux encore que dans celle de M. ^lichaud, on voit que le dernier tour de la spire n'est point parfaite- ment arrondi, et qu'il i»résente une sorte de fausse carène dans le haut. Cette indi- cation est très exacte, et se retrouve plus ou moins accentuée dans presque tous les échantillons, et même sur les moulages intérieurs de la coquille. Enfin, les stries ([ui ornent le test sont toujours fortes, bien marquées, mais assez irrégulièrement espacées. Dans (juelques échantillons bien conservés, on distingue encore des traces de la coloration primitive de la coquille; sur un fond brun, on observe trois bandes claires ; deux bandes, en-dessus du milieu tlu dernier tour, sont assez larges, et se retrouvent sur les autres tours ; la troisième ])ande, plus large encore, n'est visible qu'en dessous du dernier tour. Dans d'autres échantillons, la coloration générale de la coquille a disparu, et l'on aperçoit plus que les trois bandes claires qui eut alors ime teinte un peu plus foncée que le reste de la coquille. M. Sandberger a montré que l'on pouvait rapprocher les grandes Hélices du midi de la France. Heli.v Chaixii (Michaud). //. LtuJocici eiH. ornezanensis (Noulet), de certains types de l'AnKU'iqae du Nord, tels que VHelioo (dbolabris,SsLy, et d'au- tres types du groupe Mesodon. Mais, outre le type ])ien connu, nous avons rencontré une variété de forme tout- à-fait différente que nous avons fait représenter dans nos planches. Cette variété se distingue par sa forme arrondie, globuleuse, beaucoup plus élevée, à tours moins déprimés, ;i sutures plus profondes. Elle semble du reste fort rare, et n'a été ren- contrée qu'à llauterives. Extension oi'iooraphique et géologique. — U HelicCJiaixii semble propie à la [)artie centrale du ])assin du Rhône; nous ne le connaissons en dehors de notre ZDUc ([uc dans l'Ain; il a été signalé : dans les sables à Mastodonte de Trévoux (Faisan) ; à l'état de moules ou de c^ontre-empreintes, dans les tufs de Meximieux Crournouër); nous l'avons également reconnu dans les marnes de Villars-de-Don- sure, dans l'Ain (coll. de Chaignon et Locard). Hai'.itat. — Espèce très répandue et très caractéristique de la mollasse d'eau douce ; à Lyon, dans les marnes de la tranchée du chemin de fer de la Croix- Rousse ; dans la Drôme,dans les marnes et les lignites des environs de Hauterives. GASTÉROPODES 205 Collections Dumortier, Faisan, Michaud, Locard, Muséum de Lyon, Institution des Chartreux et des Frères des Écoles chrétiennes de Lyon, Frèrcs Maristes de Saint-Genis-Laval, etc. Explication des figures. — PI. XIX, flg. 28. — Hélix Chaixii, Michaud, var. gloJxdosa ; échantillon vu de face, représenté en grandeur naturelle ; collec- tion Michaud, Muséum de Lyon. HELIX NAYLIESI, Michaud Hélix. Nayliesi .... Michaud, 1854, Desc. Coq. foss. Hnuterhe, An. Soc. Lin. L,jon, p. 39, pi. IV, r. 2, 4. Hélix rermiculata. . . Michaud, 1862, Desc. Coq. foss. Hauterive, 2- fasc, /ourn. de Conch., p. 62 (ii. auct.). H.(Maculari<0 Nw/liesi. Sandberger, 187.^, Die Land u. Sï^ssw. Conch. der Vorw., p. 718, taf. XXVll, f. 17. ' Hauteur totale 12-19-21 millim. Dimensions principales. , Diamètre maximum 19-29-33 — ' Hauteur du dernier tour 8-12-14 — Observations. — Cette espèce, bien typique dans ses caractères généraux, est plus particulièrement remarquable par l'ensemble élevé et pointu de sa spire, par la forme allongée de son ouverture, avec un péristome simple, mais très développé et renversé, enfin par la structure apparente de la coquille. Sa surface, en effet, est comme rabo- teuse ; elle présente des petites dépressions très multiples, juxtaposées, comme ver- miculées, très caractéristiques. Dans les individus bien conservés, on distingue en dessous de la ligne subcarénale une première bande d'un rose un peu brunâtre, puis une seconde qui recouvre l'ombilic; au-dessus, les lignes sont moins nettes et res- semblent plutôt à des flammes. Dans les échantillons de taille plus petite, la forme générale de la coquille est plus déprimée, tout en conservant pour la spire son carac- tère de forme élancée. Le dernier tour est un peu plus arrondi. Dans sa figuration, M. Michaud n'a pas fait sentir la forme subcarénée du dernier tour; cette disposition est mieux figurée dans l'Atlas de M. Sandberger. Il existe ainsi deux formes ou deux variétés bien distinctes dans cette espèce : l'une, le type de grande taille, bien représentée dans l'Atlas de M. Sandbei^ger, a son ouverture allongée, avec son péristome fortement mouvementé; l'autre, de tadle plus petite, conserve les mêmes caractères extérieurs, c'est-à-dire même forme de spire, même aspect martelé ou vermiculé de la coquille, mais son ouverture est un peu moins allongée, et, tout en étant cependant adulte, mais moins âgée sans doute, le péristome est beaucoup moins développé. C'est cette variété que M. Michaud a 206 MOLLUSQUES confondue avec r^e^/i'- vcrmiculata et qui, tout en présentant certaines analogies, est incontestablement toute différente. Extension géographiquk et géologique. — Nous retrouvoiis au inèaie niveau géolotiique V Hélix Nai/liesi dans divers gisements du département de l'Ain : dans les tufs de Meximieux (Tournouër), et dans les marnes des environs de Miribel (Coll. Faisan, Locard). Habitat. — Assez commun ; presque toujours avec V Hélix Chaixii, dans les marnes de la tranchée du chemin de fer de la Croix-Rousse, dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collections Michaud, Faisan, Locard, Muséum de Lyon, etc. HELIX TERSANNENSIS, Locard PI. MX, fig. 2?-ll. Hélix splendùJa. . . . Michaud, 1862. Dfscr. Coq. foss. H>iuteric<\ Journ. de Conch., p. 61, (n. Drap.). Djagnose. — H. testa orbiculart, globuloso-rofiuKtata, imper forata; superficie minu- tissime striata,striis obliquis fere redis; spira j^arum elevata,apice obtusa; aitfractibusô, conrexiiisrulis, subrotundatis, satis crescentibus, sutura sat perspicua sejmratis; ultimo anfractu (lilalato, vix in medio subcarinuto, adaperturam prœcipitarder deflcxo ; aper- tura magna, obliqua, regidariter transverse ovato-lunata; peristomate recto, parvo, pau- loque reffexo. I Hauteur totale '.) - 10 1/4 13 millim. l Diamètre maximum 15 1/2-17 - 19 — \ Diamètre minimuiu 13-14-15 1/2 — Dimensions principales i i • * a a n. i i /o q j Hauteur ctu dernier tour. . . u 1/4 - i i/- - S — [jongueur de l'ouverture. . . 7-7 1/2 - 9 — Larffeur de l'ouverture ... (5 - 7 - 8 — '»^ Desc.iuptiox. — Coquille orjjiculaire, globuleuse-arrondie et imperforée, la sur- face ovnéc! de stries extrêmement fines, presque obliques, rectilignes ; spire un peu élevée, mais avec un sommet obtus ; tours de spire au nombre de cinq, nettement convexes, subarrondis, croissant assez rapidement, et séparés par une ligne suturale bien ]irononcée; le dernier tour dilaté, subcai^éné en son milieu, fortement infléchi vers l'ouverture; ouverture grande, oblique, régulièrement ti'ansverse, déforme ovale-lunaire; péristome droit, mince, peu rétiéclii. Observ.\tio.xs. — ^I. .Michaud avait inscrit cette espèce sous le nom (VHdi.r splendida; nous la cr(J3()us nouvelle. Quoique voisine, en effet, de cette coquille, elle en diffère notamment par sa forme plus tdevée, beaucoup moins surbaissée, par GASTÉUOrODES 207 se.s lignes suturales mi.'ux marquéc^s, et par la carène naissante du dernier tour. L'Hélix IMphinensis, Fontannes, qui est également voisine de notre espèce, a cer- tainement plus d'analogie avec V Hélix splendida, et cependant nous l'avons consi- dérée comme une forme bien typique. Dans notre espèce, les caractères sont régu- liers et constants; on voit, d'après les dimensions que nous avons données, que les formes o-énérales et les proportions respectives de la coquille varient suivant sa taille ; la forme seule du péristome peut présenter quelques modifications ; le bord columel- laire, toujours droit dans les grands échantillons, est un peu infléchi dans les petits, tandis que le bord externe est plus réfléchi dans les échantillons les plus grands. Un individu non adulte, ne mesurant que huit millimètres et demi à son diamètre maximum, a une forme fortement surbaissée en dessus, comme cela a lieu dans les jeunes individus des Heliœ de la famille des nenwralis, par exemple ; en outre, son dernier tour est fortement caréné dans le haut. Tous ces échantillons ont conservé la trace d'une coloration d'un rose un peu brunâtre; nous ne distinguons aucune bande colorée, mais nous remarquons plutôt des indications de flammes plus foncées, qui nous semblent mieux marquées encore dans les jeunes individus. Extension géographique et géologique.— Nous avons retrouvé cette même espèce dans les marnes du vallon du Rozier, près de Miribel, d'où elle nous a été adressée par M. l'abbé Philippe. Habitat. — Cette espèce, suivant M. ^lichaud, « se rencontre à Gi^mbesse, dans les marnes bleues, et à Tersannes, dans la mollasse; ces deux localités font partie de la commune de Ilauterives. « Explication des figures. — PI. XIX, fig. 29, Hélix Tersannensis, Locard, vu de face, représenté en grandeur naturelle; fig. 30, le même échantillon vu par dessus; fig. 31, le même échantillon vu par dessous; échantillon de la collection du Muséum de Lyon. Collection Michaud, JNIuséum de Lyon. HELIX LAPIGIUA, Linné Hélix lapicida Linné, 1758, Sysiema namrœ, lO" édit., p. 768. _ acuta Da Costa, 1778, Testacea Britannica, p. 55, pL IV, f. 9. — affinis Gmelin, 1788, Linnci sijstema naturx, p. 3621. Yortex lapicida .... Oken. 1815, Lehrimch der Zooloijie, III, p. 314. Caracola lapicida.. . . Lamarcic, 1822, Ilist. nat. des anim. sans vert., voL II, 2, p. 99. Helicigona lapicida . . Risso, 1826, Hist. nat. do l'Europe méridionale, voL IV, p. 66. oQs MOLLUSQUES Chilotrema lnjAcidn . . Leach, 1831, ISynopsis of British molL, p. lOG, cxTiut. Latoiims lapicida. . . . Fitzinger, 1833, Systematische eerzcichniss, p. 97. Lenticida lapicida. . . Hei,d, 1837, A.nfr(ddnn'«m'^^t'-''^ maximum 5 1/2 - i Diamètre minimum 4 1/2 — ( Hauteur du dernier tour 2 1/4 — Abcu. II. 28 21.S MOLLUSQUES Deschiption. — Coquille- de petite taille, mince, fragile, perforée et déprimée; la surface est ornée de stries très fines, irrégulières, souvent effacées; la spire est peu élevée, subplane en dessus, très peu convexe en dessous; les tours, au nombre de quatre à cinq, croissent assez régulièrement; le dernier tour, vers l'ouverture, est à peine plus grand que ne le comporte la forme normale de la volute décrite par la ligne suturale; celle-ci est peu profonde, mais bien marquée; l'ombilic est ouvert et assez largement épanoui ; l'ouverture est oblique, subovale-elliptique, de forme lu- naire et comprimée; le péristome est simple, droit et tranchant. Observations. — M. Michaud avait réuni cette espèce avec la précédente sous la dénomination de i/e^/iTwiïens; toutes ces espèces sont cependant bien différentes; notre nouvelle espèce se rapproche du Zonites niions par sa forme déprimée, et par la disposition de son omljilic ; mais elle en diffère complètement par la forme beau- coup moins dilatée de son dernier tour. Elle se rapproche également du Zonites Faisant par son ensemljle peu élevé, mais elle en diffère par son ombilic et par la disposition du dernier tour. Nous croyons donc ces trois espèces bien distinctes, et nous donnons à celle- i-i le nom de notre ami, iM. Chantre, sous- directeur du Mu- séum de Lyon. Habitat. — Rare; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collection Michaud, Muséum de Lyon. Explication des figurks. — PI. XIX, iig. 35, Zonites Chantrei, Locard, échantillon grossi vu de i)rofil; fig. 30, le mémo, vu par dessus; fîg. 37, le même, vu par dessous ; échantillon de la collection du Muséum de Lyon. Genre PATULA, Held PATULA RUDEROIDES, Michaud Hélix rucUroï 'es. . Mic::aud, I8G2, Desc. Cwj. foss. llauicrive, J. de Conclu, vol. X, p. 64, pi. Ill, f. 9-11. Palula ruderoidcs. Sandberger, 1875, Die Land und Sus. Conchilien des WoriccH, p. 716, taf. XXVIl, f. 13. ' Haiitciir totale 11/2 millim. Dimensions principales, j Diamètre maximum à 1/2 — ( Hauteur du dernier tour 1 — Observations. — Nous ne connaissons pas d'échantillons aussi grands que ceux indiqués par M. Michaud, qui assigne à cette espèce un diamètre maximum de cinq GASTEROPODES 219 à six millimèlrGs; le plus grand échantillon de sa collection, déposé au Muséum de Lyon, ne dépasse pas quatre millimètres et demi. Cette petite espèce est voisine des Hélix lenliculata, Férussac, et Hcllx ruderata, Studer, actuellement vivants; quoique de taille plus petite, sa forme et son ornementation offrent en quelque sorte un passage entre ces deux types. Les stries qui ornent la coquille sont fortes et ré- gulières; mais il est à remarquer qu'en .dessous de la coquille, elles sont beaucoup inoins accentuées et moins nombreuses qu'en dessus. M. Sandberger, tout en copiant la figuration de M. Michaud, qui laisse un peu à désirer, a très bien rendu ce ca- ractère. . , Extension géographique et géologique. — Le Patula rucleroïdes a été trouvé à Celleneuve, aux environs de Montpellier, dans l'Hérault (Paladilhe); nous l'avons reconnu dans les marnes de Villars-de-Donsure, dans l'Ain (Collection de Chai- gnon). Habitat. — Peu commun ; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collections Michaud, Locard, Muséum de Lyon. PATULA VICTORIS, Michaud He'ix Yictoris. . . . Michaud, 1862, Besc. Coq. [oss. Hauterii-e, Joitrn. de Concj., vol. X, p. (il!, pi. 111, f. 1-3. 1 Hauteur totale 11/4 millini. Dimensions principales. ( Diamètre maximum :j — I Hauteur du dernier tour 1/2 — Observations. — Cette petite espèce est très voisine du Pafida pygmsea, Dra- parnaud, actuellement vivant ; cependant elle en diffère par sa taille plus grande, par sa forme plus conique, sa spire plus élevée, et enfin, par son ombilic im peu plus grand. Nous l'admettons volontiers comme une espèce distincte, facile à reconnaître. Extension géographique et géologique. — Le Patida Victoris a été cité par Paladilhe, à Celleneuve, près Montpellier, dans l'Hérault. Habitat. — Rare ; dans les dépots d'eau douce des çnvirons deHautorives (Drôme). Collections Faisan, Michaud, Muséum de Lyon. 220 MOLLUSQUES ? PATULA PYGM^A, Draparnadd Hélix PII rjmn^a. . Michaud, 180?, Desi-n'p. des Coq. fus. des env. de Hauterii-e, Jmirn. de concli, vol. X, p. 66. Observations. — M. Michaud a signalé, dans les gisements de Hauterives, le Patula 2')ygii'^^<^, lïiais sans aucune autre indication. Sans cependant prétendre nier d'une façon absolue cette spécification, nous devons avouer que nous n'avons pas reconnu, d'une manière positive, cette espèce dans les différentes collections que nous avons étudiées, pas même dans la collection de M. Michaud qui figure au Muséum de Lyon. Il est, du reste, croyons-nous, fort difficile de bien distinguer un Pahihi 2^>/£/>niea d'un Paldhf Vicfon's jewne ; ces deux espèces sont tellement voi- sines, qu'on ne peut les différencier qu'à l'état parfaitement adulte, alors que la taille de l'espèce fossile devient beaucoup plus grande que celle de l'espèce vivante. PATULA ANTONIM. Michaud Hlix Antcnin'. . . MiCHAi'D, 1802, Desc. Coq. foss.Hauierive, Journ. de conclt., vol. X, p. 64, pi. III, f. 7-8. [ Hauteur totale 2 millim. Dimensions principales. ( Diamètre raaximuiu 2 1/2 — I, Hauteur du dernier tour 1 — Observations. — On trouve à l'état vivant, dans le bassin du Rhône, une petite variété du Patula rupestris, Studer, qui est incontestablement très voisine de l'es- pèce fossile de M. Michaud ; cependant, une étude suivie de ces doux types montre que, dans le Patula Antonwi, l'ombilic est plus étroit, moins évasé à son entrée que dans le Patula rupestris de même dimension. En outre, dans l'espèce fossile, l'ou- verture est plus allongée, plus ovale, avec un péristome plus épais. Extension géographique et géologique. — Nous ne connaissons pas cette espèce en dehors de notre région. Habitat. — Un peu moins rare que le Patula Victoris; dans les dépôts des en- virons de Hauterives, dans la Drômc. Collection Micliaud, Muséum de Lyon. GASTÉROPODES —i Genre STROBILUS, Anton STROBILUS LABYRINTHICULUS, Michaud Hélix laburmthicula Michaud, WU, hesc. Coq. foss.Hautericc, Hoc. Linn.Lyon,x^A'i,]AN , L !i-Z. Slrobituslabyrinthiculvs.. . . Sandberger, 1875, Dw Land uhcI Suss. Conch . der Worwelt. p. 725. taf. XXVII, f. 26. j Hauteur totale 2 millim. Dimensions principales. \ Diamètre maximum 2 1/2 — i Hauteur du dernier tour i — Observations. — Cette jolie petite espèce, rangée par M. Michaud, avec les Hélix, a été placée par M. Sandberger parmi les Strohilus; il est incontestable qu'elle se rapproche du Strohilus labyrinthicus (Hélix labijrinthica) de Say, qui vit ac- tuellement dans l'Amérique du Nord. Ou remarquera, à ce propos, que le parallé- lisme entre la faune terrestre ou d'eau douce de Hauterives, et celle de l'Amérique, présente plus d'une analogie de ce genre, lorsque l'on compare notre faune éteinte avec la faune vivante de ce pays. Cette forme est également voisine àxi Strohilus miiplicattis (Hélix miijjlicotaj de A. Braun, espèce fossile du miocène de Bo- hême; mais, comme le fait observer M. Sandberger, cette dernière espèce, tout en ayant également un pli saillant a l'ouverture, est beaucoup plus déprimée, et possède un ombilic plus large. Extension GÉooRAPfflQUE et géologique. — Cette petite espèce a été trouvée : dans les dépôts de Celleneuve, près Montpellier, dans l'Hérault (Bleicher, Pala- dilhe), sur la route de Trévoux, au Péage-de-Pérouge, dans l'Ain (Faisan). Habitat. — Commun ; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collections Faisan, Michaud, Locard, Muséum de Lyon, etc. STROBILUS DUV.VLII, Michaud Eelix Duvalii Michaud, 1861, Desc. Coq. foss. Hauterive, Journ.de Conch., p. 65, pi. III, f. 15-16. ( Hauteur totale i millim. Dimensions principales. I Diamètre maximum 2 1/2 I Hauteur du dernier tour 3/4 — 222 MOLLUSQUES Observations. — Cette espèce, voisine du Strohilus Jahyrinthiculus des mêmes gisements, en diffère par sa forme beaucoup moins élevée, plus déprimée, par sa surface lisse, par son ombilic plus large, et onllu, par le double pli bien saillant de l'ouverture. M. Sandberger fait observer * que, de même que le Strohilus uniplica- fus, A. Braun, de Bohème et d'Allemagne, est accompagné d'espèces ornées d'un double pli à l'ouverture, comme les Strobilus diptyx, Bôttger, et Strohilus elas- modonta, Reuss, de même le Strobilus labjjrinthiculus se trouve dans nos dépôts avec le Strohilus Ducalii. Cette dernière espèce, tout eu prenant rang à côté des espèces étrangères à nos pays, en diffère notablement par sa taille et ses caractères généraux, ExTKNSioN GÉOGRAPPiiQUE ET GÉOLOGIQUE. — Le Strohilus Duixilii a été rencontré : aux environs de Montpellier, dans l'Hérault (Paladilhe), sur la route de Trévoux, au Péage-de-Pé rouge, en face de la maison Bardon, dans l'Ain (Faisan). Habitat. — ^ Moins fréquent que le Strohilus labi/riitthiculus ; dans les marnes des environs de Hauterives, dans la Drôme. Collections P^alsan, Michaud, Locard, INIuséum de Lyon. Genre SUCCINEA, Drapahnadd SUCCINEA MICHAUDL Locard PI. XIX, tig. 38-39 Suceinea Pfeiffcri. . . Michaud, 1862, Desc. Co [. foss. Raulerwe , Journ. de Conch., vol. X, p. 59. — olilonga . . . Michaud, 1862, Desc. Coq. foss. H tiiterke, Journ. de Conch., vol. X, p. 60. DiAGNOSE. — 5. testa 'parva,tcnHi, ovato-elongata, vix rentricosa; superficie striata; striis niinutissimis , subtiliter irrerjulariterque delineatis ; spiraacuta, vehementer cres- ceiile ; anfraciibus 4, valdc roniorlis, rolundatis, sutura sut profwula et insignita sepa- rutis ; utti)uo anfraclu pnru)n ditatato inultum qw; 'p>-oftnrto: apertiira sidxirato-elon- gata, rix obliqua, anterius pauhduni ovuta, postcrius non nihil in medio augulata; margine externo tenid et infirma ; anguto columeltari acuto. l Longueur totale 7 1/2-9 - 11 1/2 millim. ,. \ liiamètre maximum 3-4 1/4 - ij — Dimensions principales. ■ „ , ,, ►. . ,, ^ „ I Hauteur do I ouverture 5 1/4-0 - 8 — ( Jiargour de l'ouverture 2 1/2-3 - 4 — Description. — Coquille de taille assez petite, mince, fragile, de forme ovale-allongée à peine ventrue; la surface extérieure est ornée de stries très fines, irrégulièrement 1 Saïulberger, îoc^cit,^ p. 726. GASTÉROPODES 223 tracées ; la s[)U'e est aiguë et rapidement croissante ; les tours de spire, au nombre de quatre, sont fortement tordus ; ils ont une forme arrondie, et sont nettement séparés par une ligne suturale assez profonde; le dernier tour est peu dilaté mais très allongé; l'ouverture est de forme ovale-oblongue, à peine oblique, avec le côté antérieur un peu ovale, et le coté postérieur légèrement anguleux en son milieu ; le bord externe est mince et non marginé ; l'angle columellaire est assez aigu. Observations. — Al. Michaud rapportait, avec doute, du reste, au Sucdnea Pfeifferi, la Succinée des environs de Hauterives, en constatant qu'elle est plus petite, et proportionnellement plus allongée . Ce type fossile ne se rapproche, selon nous, d'aucune des variétés nombreuses si bien étudiées par M. le D'' Baudon^ ; comme l'a dit M. Michaud, sa forme est plus étroite, plus allongée, l'ouverture moins large, la spire plus acuminée. C'est une espèce que nous croyons nouvelle, intermédiaire entre les Sitccînea obloiiga et Succineu Pfeifferi. Quant au Succi- nea oblonga signalé par M. IMichaud, nous ne l'avons point reconnu; il a donné ce nom sans doute par erreur à de jeunes échantillons de cette nouvelle espèce, que nous sommes heureux de pouvoir lui dédier. Habitat. — Assez commun; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collections Michaud, Locard, Muséum do Lyon. Explication des figures. — PI. XIX, fîg. 2S, Succmea MichaiuU,hQca.YA,\\x par devant, grossi du double; fig. 313, le même individu, vu par derrière; échantillon de la collection de M. Michaud, Muséum de Lyon. Genre BTJLIMTJS, Scopon BULIMUS? SERINGEI, Michaud Bulimus Seringi . . Michaud, 1862, Dssc. Coq. foss. Hauterive, Jom-n. de Conch., vol. X, p. 67. i Longueur totale 10 ? millim. Dimensions principales. Î ,,. .^ . , -, [ Diamètre maximum 4 î — Observations. — Depuis l'époque où M. Michaud a créé cette espèce sur un fragment de coquille dont il manquait toute la partie avoisinant l'ouverture, nous 1 Baudon, Monographie des Succinées fran<}ai>es, Jour i. de Conch. vol. XXV, 1377. 224 MOLLUSQUES ne savons pas qu'il ait été retrouvé d'écliantillon meilleur. Et d'abord, est-ce bien un Bid/mîis? c'est \)ossMe; cependant nous n'avons à ce sujet pas la moindre certi- tude; ce ne sont que des probabilités; nous inscrirons donc ce genre avec un point de doute. Habitat. — Très rare ; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collection Michaud, Muséum de Lyon. Genre CIONELLA. Jeffrey s CIONELLA L.EVISSIMA, Micuaud Zua lœvisshna Michaud, l8(y2,Desc. Coq. foss. Haiiierivc, Journ. de Conclu, vol. X, p. 07, pi. IV, t". 9. Ferussaccia lœrissima. . Pai.adilhe, 1873, Éludes sur h-s Coq. foss. des cm-, de Montpellier, p. il. ( Longueur totale 7 _ 8 millim. Dimensions principales. / Diamètre maximum 2 3/4-3 — ( Hauteur du dernier tour 2-2 1/2 — Observations. — Le Zua Ixvissima de M. Michaud est un véritable Cionella; sa forme est bien caractéristique, et tout en étant voisine du Bitlimus subcylia- dricus (Zua luhrica) de nos paj's, il en diffère par sa forme beaucoup plus allon- gée, plus étroite, plus cylindrique; l'espèce vivante présente bien, elle aussi, une variété allongée (var. fuslfonnis, Picar i), mais sa taille est beaucoup plus petite. Extension géographique et géologique. — M. le vicomte de Chaignon nous a communiqué des échantillons du Cionella Ixvissima des environs de Villars-de- Donsure, dans l'Ain, qui sont absolument semblables à ceux de la Drôme ; ils ap- partiennent, du reste, au même horizon. Habitat. — Peu commun; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collections Michaud, Locard, Muséum de Lyon. CIONELLA BREVIS, Michaud Zua brevis Michaud, Desc. Coq. foss. Hauterive, Journ. de Conch., vol. X, p. 08, pi. IV, f. iO. / Longueur totale 5 millim. Dimensions principales. | Diamètre maximum 3 — ' Hauteur de l'ouverture. ........ 1 — GASTEROPODES 225 Observations. — Nous n'avons pas retrouvé cette espèce dans la collection de M. Michaud, au Muséum de Lyon; mais nous croyons, d'après la description qu'il en donne, et d'après sa figuration, que \eBulimus sudci/lindricus de Linné (Z'ica luhrica and.) doit être intermédiaire entre les deux Cionella fossiles de la Drôme. C'est du reste une espèce typique et complètement dilTérente du Cionella lœvissima. Extension géographique et géologique. — Nous ne connaissons pas cette espèce en dehors des gisements de la Drôme. Habitat. — Très rare; dans les marnes des environs de Hauterives, dans la Drôme. Collection Michaud. Genre AZECA, Leach 'AZECA LORYI, Michaud Aieca Loriji Michaud, 1862, Besc. Coq. foss. Hauterive, Journ. de Conch., vol. X, p. 70, pi. IV, t. 7. [ Longueur totale 5-6 millim. Dimensions principales. ^. , . r. . /-. f Diamètre maximum 2. 1/2 — Observations. — Nous ne connaissons cette espèce que par la description et la figuration données par MM. Michaud et Sandherger. Ce dernier auteur n'a fait, du reste, que reproduire le dessin de M. Michaud. La forme de cette espèce, et surtout l'ornementation de son ouverture, présentent des caractères tout à fait typiques ; on ne peut la rapprocher que de l'A-^eca tridens de Pultney, qui présente cependant des caractères différents. Les deux espèces à.'Azeca de Hauterives ne sont connues que par des fragments incomplets de la coquille, de telle sorte qu'il est assez difficile de reconstituer complètement ces espèces, surtout lorsqu'il s'agit de VAzeca Baudoni; et cependant il est incontestable, d'après l'examen des ouvertures et de la forme générale de ces fragments, qu'ils appartiennent à deux espèces bien différentes. Extension géographique et géologique. — Nous ne connaissons pas cette espèce en dehors de la Drôme. Habitat. — Très rare ; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collection Michaud. Arcii. ir. 29 226 MOLLUSQUES AZECA BAUDONI, Michaud Azeca Baudvni. . . Mich\ud, 18G2, Desc. Coq.foiS. Hauterivc, Journ. de Concli., vol. X,p. G9,i)l. IV, f. 8. L Longueur présumée 5-6 millim. Dimensions principales. I t^- -^ i i • ^ .-. i /-. f Diamètre du dernier tour 2 1/2 — Observations. — De même que l'espèce précédente, nous ne connaissons VAzeca Baudoni que par la description et la figuration données par M. Michaud. Cette espèce, qui semble fort rare, a été créée d'après un simple fragment de la coquille; nous ignorons même si Ton a, depuis lors, retrouvé un échantillon moins mutilé que celui figuré par M. Michaud. Dans tous les cas, par la forme et la disposition des dents de l'ouverture, cette espèce serait bien différente de la précédente. Extension géographique et géologiquic. — • Nous ne connaissons pas cette espèce en dehors des gisements de la Drôme. Habitat. — Très rare ; dans les marnes des environs de Hauterivcs (Drùaie). Collection Michaud. Genre GLANDINA, Schumacher GLANDINA PALADILHEI, Michaud Glandina (Achatina) Paladi'Jici. . . . Michaud, 1877, Desc. Coq. foss. Hauterhe, 3' fasc, p. 7. pi. I, '. 1. Dimensions principales. Longueur totale 50-55 ? millim. Diamètre uiaxirauni 20-25 — Longueur de l'ouverture 25-.50 — Largeur de l'ouverture 15-16 — Observations. — On n'avait pas encore signalé dans les dépôts de Hauterivesla présence du genre Glandina. Depuis la publication de ses deux premiers mémoires, M. IVIichaud a découvert trois fra2:ments de ce 2:enre dont il a fait le Glandina Pa- ladilhei. Nous ne connaissons cette nouvelle espèce que par la description et la figu- ration donnée par cet auteur, figuration nécessairement incomplète, puisqu'elle est basée sur une restauration de fragments épars; aussi croyons-nous qu'en réalité la forme des tours devait être un peu différente de celle qui est figurée, de façon à GASTEROPODES 227 représenter un accroissement beaucoup plus rapide dans la hauteur de ces tours, comme cela se voit dans la plupart des Glandinies du Midi de la France. Quoi qu'il en soit, la présence des grandes Glandinies dans les dépôts de Hauterives constitue un fait normal très intéressant, et nous devons savoir gré à M. Michaud de nous l'avoir fait connaître. Espérons maintenant que de nouvelles recherches permettront de trouver des échantillons plus complets et d'un meilleur état de conservation. Extension géographique et géologique. — Le genre Glandlna est un des genres caractéristiques des grands dépôts d'eau douce du miocène et du pliocène. On l'a trouvé, en France, dans les dépôts du sud et du sud-ouest. Récemment, le D"' Pala- dilhe en a montré la présence aux environs de Montpellier, à Frontignan, etc. Habitat. — Très rare; dans les marnes de la Gomhe-de-Clarv, près de Haute- rives (Drôme). Collection de M. Michaud. Genre PUPA, Draparnadd PUPA JOB.E, Michaud Piipa Jobce. . . . Michaud, 1862, Dcsc. Coq. foss. Ilauterivc, Journ. de Conch., vol. X, ]). 75, pi. IV, t'. 6. — bipUcata?. . Mich.iud, 1862, Dt'sc. Coq. foss. Hauterive, Journ.de Conch-, vol. X, p. 65. Î' Longueur totale. 4-5 millim. Diamètre maximum. ... . . 1 1/2 — Longueur de l'ouverture 1 1/4 — Observations. — Le Pupa .Tobce, bien décrit et bien figuré dans le travail de M. ]\Iichaud, est caractérisé par son large ombilic, sa forme cylindrique, sa surface lisse et luisante, et enfin par les Irois plis de son ouverture. M. Sandberger le rap- 'proche de VEnnea hicolor du sud de l'Asie. Peut-être devons-nous rattacher à cette espèce un petit Pupa mutilé, difficilement déterminable, que M. Michaud a rap- porté avec un point de doute, il est vrai, à son Pupa hiplicata vivant. Extension géographique et géologique. — Nous ne connaissons pas cette espèce en dehors de la Drôme. Habit.\t. — Très rare; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collection Michaud, Muséum de Lyon. 2:'S MOLLUSQUES Genre VERTIGO, Muller VERTIGO BAUDONI, Michaud Vertiffo Baiidoni Michaud, 1862, I)?sc. Coj. /bss. -Hauten'ye, ./. rfe Conr/i., roi. X, p. 76, pi. IV,f. 2. Pupa (Leucochila) Baiidoni . Sandbeuger, 1875, Die Landu. Suss. Conch. Voric, p. 721, taf. XXVII, f. 21. I Longueur totale 2-2 1/2 millim. Diamètre maximum 1/2 - 3/4 — Hauteur de l'ouverture 1/2 — Observations. — Cette espèce, très bien décrite par MM. Michaud et Sandber- ger, a été rangée par C3 dernier auteur dans le groupe des Leitcochila, auquel il ap- partient par la forme de son orifice, et plus particulièrement par la disposition des plis pariétau.x;. Cette forme se rapproche de certains Vcrtigo d'Amérique ; ÎNI. Sand- herger compare le Yertigo Baudonl axec le Pupa corticaria et le Pupa rupicola de Say ; il eu diffère ce}»endant par sa forme plus cylindrique. Extension géographique et géologique. — Nous ne connaissons pas le Vertigo Baudoni en dehors delà Drôme. Habitat. — Assez commun; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collections Faisan, Michaud, Locard, Muséum de Lyon, etc. VERTIGO DUPUYI, Michaud Variirjo Dupuyi Michaud, 1854, Dcsc. Co»/. /bss. ilTafeterîfe, Soc. Lm». i//o", p. 46, pi. V, f. 12-13. Pi(pa (Leucochila) Dnpniji. . . Sxyoa^RGEn, iSlô, Die Land u. Suf:$. Conch. d.Wortr., p.722, taf. XXVII, f. 23. i Longueur totale 3-3 1/2 millim. Diamètre maximum 1 1/2-2 — Hauteur de l'ouverture 1-1 1/4 — Observations. — Cette espèce est beaucoup mieux figurée dans l'Atlas de M. Sandberger que dans les planches de M. INIichaud ; elle est caractérisée par sa grande taille, sa forme globuleuse, et par la disposition des plis de son ouverture. GASTEROPODES 229 M. Sandberger la place clans le groupe des Leucochila, en montrant son analogie avec le Piqoa armifera de Say, de l'Amérique du Nord. Extension géographique et géologique. — Le Vertigo Dupuyi a été retrouvé dans les dépôts de Celleneuve, près Montpellier, dans l'Hérault (Bleicher, Paladilhe). Habitat. — Assez commun ; dans les marnes des environs deHauterives(Drôme). Collections Faisan, Michaud, Locard, Muséum de Lyon. VERTIGO MYRMIDO, Michaud Ycrtigo mijrmido Michaud, 1854, Desc. Coq. foss. Hauierive, Soc. Linn.Li/on, p. 47, pi. 5. f. 14-15. Pupa (Veftigo)mijrmrdo. . Sandberger, 1875, Oie Land. u. Siiss. Conch.d. Worw., p. 723, taf. XXVII f. 2.'. I Longueur totale 1/2-2 millim. Dimensions principales. / Diamètre maximum 1/2-1 ( Hauteur de l'ouverture 1/2 Observations. — Le Vertigo myrmido, dont la taille sembL^ assez variable, se reconnaît facilement à sa forme globuleuse, arrondie, très courte, et à la disposition des dents de l'ouverture. M. Sandberger le range dans le groupe des Pupa ovata de Say, de l'Amérique ; mais il s'en distingue facilement par le grand développe- ment des dents pariétales. C'est l'espèce la plus répandue dans nos pays. Extension géographique et géologique. — Le Vertigo myrmido a été retrouve dans l'Ain, par M. Faisan, dans les marnes de la route de Trévoux, au Péage-de- Pérouge, au même niveau géologique. Habitat. — Assez commun ; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collections Faisan, Michaud, Locard, Muséum de Lyon, Institution des Char- treux, etc. VERTIGO NOULETI, Michaud Yertigo Nouleti. . . . Michaud, 1862, Desc. Coj. fos. Hau'.erire, Journ. C'onrh., vol. X, p. 77, pi. IV, . I ( Longueur totale 1 1/2 millim. Dimensions principales. ] Diamètre maximum 1 — ( Hauteur de l'ouverture 1/4 — Observations. — Cette petite espèce nous paraît fort rare ; nous n'en avons exa- miné qu'un seul échantillon, celui qui a servi de type à M. Michaud. C'est une 230 MOLLUSQUES forme voisine du Vertigo Baudoni ^av la disposition des dents de l'ouverture, mais de taille moitié moindre. "SI. Sandberger le rapproche avec juste raison des Piipa miliuin et Pupa miliolurii, Gould, de l'Amérique. Extension géographique et géologique. — Le Verligo Nouleti se retrouve dans les dépôts de Celleneuve, près Montpellier, dans l'Hérault (Paladilhe). Habitat. — Très rare ; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collection Michaud, Muséum de Lyon. VERTIGO CROSSEI, Michadd \erti(jo Crossci. . . . Michauu, 18(52, Desc. Coq. f'oss. Hauleriv. Jourii. de Concli., p. 77, pi. IV, f. 3. [ Longueur totale 2-2 1/2 millim. Dimensions principales. ' Diamètre maximum. . . .... 1 — ( Hauteur de l'ouverturo. ..... 1/4 — Observations. — Nous avions pensé pouvoir réunir le Vertigo Crossei au Ver- tigo minutissirna (V. ini(scorum) , ou au Vertigo inoruafa (V. columeUa); ces trois espèces appartiennent incontestablement au même groupe, mais elles nous sem- blent cependant bien distinctes. Le Vertigo Crossei est, des trois espèces non den- tées, celle qui est la plits grosse et la plus renflée; ses tours, les derniers sm^tout, sont courts et souvent irréguliers ; son ouverture, beaucoup trop petite dans la figu- ration qu'en a donnée M. Michaud, est bien arrondie. JNL Sandberger rapproche cette espèce, ainsi que le Verligo minutissirna (V. muscorunij, du Pupa paci- fica, PfeifFer, de l'Amérique. Extension géographique et géologique. — Nous ne connaissons pas cette es- pèce en dehors de la région qui nous occupe . Habitat. — Assez rare; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collection Michaud, Muséum de Lyon. VERTIGO MUSCORUM, Draparnaud Pupa musnornm DRAP.VRNAUn, 1801, Tableau des mollusques , (escl. syn. Miill., n. Lamarck). — miuHiit Studeu, 1820, Systema Veneich. der Schwei::er- Conch., p. 89. — minutissirna Ha.utm.vnn, 1821, Sijsl. der Erdund flussmol. der Schicei::., p. 220, pi. 11, f. .">. Vertigo cijlindrka Ferussac, 1822, Tableau systématique-, p. 68. (iASTEROPODES ^31 ACiea ci/Undrica Ieffueys, 1831, Synops. Great Brit., Trans. Linn., vol. \VI, II, p. :î59. Vertiffo muscorxm Michaud, 1831, Coinpl. de Draparnaud, p. 70. Aliea minutissima Beck, 1837, Index molluscorum, p. 85. Yertigo pupida Held, 1837, Aufzahl. der Bayrisch. moll. in Isis v. Oken, vol. IV, p. 308. Eruca tnuscorum Swainson, 1340, A Treatise of malacotogij,\). ,33'». Stùmodonta muscoriim. . . Mermet, 1843, Hist. des moll. des Pijr. orient., p. 55. Yertiyo minutissima. . . . Graëlls, 184(), Catnl. de las moll. terr. en Espana, p. 7. 1 Longueiu" totale 11/2 millim Dimensions principales. ' Diamètre maximum 1/2 — ( Longueur de l'ouverture 1/4 — Observations. — Nous n'avons trouvé dans la collection de M. Micliaud, au Muséum de Lyon, qu'un seul échantillon portant cette dénomination. C'est bien le Vertigo muscorum tel qu'il vit actuellement dans nos pays. Sa taille est petite, sa forme un peu moins allongée peut être que ne l'est la moyenne des échantillons ; nous ne voyons pas de dents à l'intérieur de l'ouverture; peut-être l'étude d'un plus grand nombre d'individus amènerait-elle à constater une différenciation plus sérieuse avec le tj'pe actuel ; il ne nous appartient pas de nous prononcer pour le moment. Extension géogr.\phique et géologique. — Le Vertigo miisconini vit actuelle- ment dans presque toute la France ; on le retrouve également en Angleterre, en Suisse, en Autriche, en Italie, en Portugal, etc. A l'état fossile, on l'a signalé : en France, dans les dépôts de La Celle, près Moret, dans Seine-et-Marne (Tournouër), dans le terrain diluvien du Jura (Ogërien) ; en Angleterre, dans le Grag et les dé- pôts post-glaciaires (Wood) ; en Allemagne, dans les tufs de Gannstadt et Weimar (Sandberger); etc. Habitat. — Très rare; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme.) Collection Michaud, Muséum de Lyon. ? VERTIGO GOLUMELLA, Benz Pupa columclla Benz, 1830, Ueber MVurtemb. faune, p. 49. — inomata Michaud, 1831, Compl. à Vhist. nat. des moll., p. 63, pi. XV, f. 21-22. ' Longueur totale 3 1/2 millim. Dimensions principales. } Diamètre maximum 1 3/4 — ( Longueur du dernier tour 3/4 — Observations. — Cette espèce n'a été citée par M. Michaud que sur la connais- sance d'un échantillon unique ; il appartient à la variété inomata, créée par M. Mi- chaud, pour une espèce trouvée à Lyon, dans les alluvions du Rhône. L'examen 232 MOLLUSQUES de cet échantillon nous porte à douter fortement de l'époque réelle de son existence. Son état de conservation, la coloration jaune pâle qu'il a gardée, enfin l'absence de toute gangue, non-seulement dans l'ouverture, mais dans ses trois premiers tours, nous font croire que cet unique échantillon, a vécu très-récemment, et qu'il n'est pas possible de le classer avec les fossiles des environs de Hauterives. Nous l'inscrirons donc, jusqu'à nouvelle découverte, avec un fort point de doute. Il est à remarquer, en outre, que le Vertigo Columella se trouve de nos jours à l'état vi- vant aux environs même de Hauterives. Habitat. — Très-rare; aux environs de Hauterives, dans la Drôme. Collection Michaud, Muséum de Lyon. VERTIGO FUSILLA, Muller \ertiffo pusilla- . . . Michaud, 1877, Desc. Coq. foss. Haulerive, 3' fasc, p. 8. Observatioxs. — Dans son troisième fascicule sur les coquilles fossiles des en- virons de Hauterives, M. Michaud a signalé le Vertigo pusilla, comme ayant élé trouvé par M. Morlet. Il ne nous a pas été donné de pouvoir vérifier cette assertion. Extension géographique et géologique. — Le Vertigo pusilla vit de nos jours dans une grande partie de la France; on le trouve également en Suède, en Belgi- que, dans la Saxe, en Allemagne, en Suisse, en Italie, etc. A l'état fossile, on l"a signalé dans les dépôts récents d'Angleterre, d'Allemagne et de Silésie (Beyrich, Sandberger), etc. Habitat. — Rare; dans les marnes de la Gombe-de-Clary, près de Hauterives, dans la Drôme. Collection de M. Michaud. Genre CLAUSILIA, Drapahnadd CLAUSILIA TERVERII, Michaud Clausilia Terverii Michaud, 1854, Desc. Coq. foss. Hautcrire,Soc. Lin. L;/on, p. 45. pi. IV, f. 0. (Tripiychia) Tercerii. S.vndderger, 1875, Die Land u. Suss. Conch. der Worwelt., p. 720, taf. XX VU, f. 20. GASTEROPODES 233 Longueur totale 80-90 millim. ^ , Diamètre maximum 20-25 — Dimensions PRINCIPALES, tt , i ,. . .o r,r> ) Hauteur de 1 ouverture 18-20 — [ Largeur de l'ouverture 12-14 — Observations. — Cette grande et belle espèce a été rangée par M. Sandberger dans le groupe des Triptychia, à eôté du Clausilia maxima du miocène du sud- ouest de la France. Nous ne reviendrons pas sur la desci^iption et les figurations données par cet auteur ; cependant nous devons faire observer qu'en dehors des deux plis obliques caractéristiques de la columelle, cités par M. Michaud, il existe dans quelques échantillons un troisième faux pli, situé entre le second pli columellaire et la partie rétrécie de l'ouverture. Ce pli ou renflement, placé souvent un peu plus en dedans que les véintables phs columellaires, n'est bien visible que lorsque les échan- tillons sont entièrement débarrassés de leur gangue. Quant au fait de la décollation, signalé par M. Michaud, M. Sandberger dit que c'est un cas assez fréquent dans quelques espèces du Sud de l'Asie, comme les Clausilia valida et Clausilia Philip- piana de Pfeiffer, qui sont les représentants vivants les plus voisins du groupe des IViptychia. Extension géographique et géologique. — Le ClausiliaTerverii a été reconnu : dans le Jura, dans les marnes et argiles à Mastodontes (Ogérien); dans l'Ain, dans les lignites de Mollon, les marnes de la colline de Gevrieux, les sables de Trévoux, au Péage-de-Pérouge, sur la route de Meximieux à Trévoux, les marnes des en- virons de Miribel (Faisan); etc. Habitat. — Assez commun; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collections Dumortier, Faisan, Tournouër, Locard, Muséum de Lyon, etc. CLAUSILIA LORYI, Michaud Clausilia Lonji. . . Michaud, 1862, Def,c. Coq. foss. Hauterire, Journ. de Conch., vol. X, p. 71, pi. IV, f. 19. l Longueur totale 15-16 millim. Dimensions principales. \ Diamètre maximum 4-5 — ' Hauteur de l'ouverture 2 1/2 - .3 — Observations. — Cette espèce, bien décrite par M. Michaud, a été assez mal figurée; on y retrouve difficilement les plis tels qu'ils existent réellement. Leur disposition est très régulière et très remarquable. La lame supérieui^e est mince, AncH. II. 30 i'Si MOLLUSQUES assez haute, toujours bien conservée. La lame inférieure s'épanouit enferme d'Y, dont l'extrémité des deux branches réunies va se perdre dans l'intérieur de la coquille ; les plis interlamellaires, ordinairement au nombre de trois, affectent éga- lement cette forme digitée; mais il arrive souvent que l'un des deux est plus ou moins atrophié ; le pli subcolumellaire est très peu saillant; enfin, on ne distingue qu'un seul des plis palataux. Extension géographique et géologique. — On retrouve cette espèce dans les mêmes niveaux, sur la route de Trévoux, au Péage-de-Pérouge (Faisan), et à Villars-de-Donsure (collection de Chaignon), dans l'Ain. Habitat. — Peu conunun ; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collections Michaud, Locard. Muséum de Lyon. CLAUSILIA BAUDONI, Michaui> Clausllla Biuidoni . . Michaud, 18G2, Desc. Coq. foss. Hauterivc, Journ. de Conch.,\o\. X, p. 7?, pi. W, f. 17. ( Longueur totale 10-11 millini. I)iMENSiONs PRINCIPALES. \ Diamètre maximum 2 ~ 2 1/2 — ' Hauteur de l'ouverture 1 1/2 - 2 — Observations. — Le CIcmsilia Baudoni est remarquable par sa forme grêle, étroite, effilée, qui rappelle celle du ClausUia parvida : la lame supérieure de l'ou- verture est mince, très fine et peu élevée, assez écartée du bord extérieur, de façon à produire une échancrure relativement plus large que dans l'espèce précé- dente; les plis interlamellaires sont au nombre de deux; ils sont très petits et très ténus; dans le bas, il n'existe qu'un seul pli pariétal fort et saillant; la lame infé- rieure est large, mais rapidement infléchie vers l'intérieur de la coquille. On distin- guera toujours cette espèce de ses congénères par sa forme effilée, par la disposi- tion des plis de l'ouverture, et enfin par les ondulations des stries qui oi'nent sa surface. Extension géographique et géologique. — Nous ne connaissons pas cette espèce en dehors du département de la Drôme ; cependant Paladilhe la signale avec un point de doute, dans les marnes des environs de Montpellier, dans l'Hérault. Habitat. — Moins fréquent que le ClausUia Loriji; dans les marnes des envi- rons de Hauterives, dans la Drùme. Collections Michaud, Locard, Muséum de Lvon. GASTEROPODES 235 CLAUSILIA MICHELOTTII, Michaud Clausilia Michelottii. . . . Michaud, 1862, De^c. Coq. foss. Hauterive, Joiirn. de Com-h.,^. 73, pi. III, f. liS. I Longueur totale 11-12 millim. Dimensions principales. ' Diamètre maximum 1 .3/4 - 2 — \ Hauteur de l'ouverture 1/2-2 — Observations. — Le Clausilia Midiclottii est caractérisé par sa forme presque cylindrique, par son aspect lisse et brillant, lorsqu'il est regardé sans la loupe, et enfin, par la disposition des plis de l'ouverture. La lame inférieure est peu élevée, et sa crête présente une légère inflexion en son milieu; les plis palataux sont au nombre de deux seulement, et le dernier est accompagné d'une sorte de renflement ou bourrelet qui se perd dans le reste de la partie libre de l'ouverture. Malgré cette apparence lisse, la coquille est néanmoins ornée de stries; mais celles-ci sont très fines, très légères et peu profondes. Comme on le voit, ces caractères sont bien diffé- rents de ceux des autres Clausilies du même dépôt. Extension- géooraphique et géologique. — Nous ne connaissons pas cette rare espèce en dehors des dépôts de la Drôme. Habitat. — Très rare; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collection Michaud, Muséum de Lyon. CLAUSILIA FISCHERI, Michaud Clausilia Fischeri MicaA.VD, 1862, Desc. Coq. foss. Hauterive, Joiiru. de Concli.,\ol.'^,i:i.1o,\A.\U,ti8. I Longueur totale ? millim. Dimensions raiNciPALES. < Diamètre maximum 2 — ( Hauteur de l'ouverture 1 3/4 — Observations. — Le Clausilia Fischeri a été créé d'après de simples frag- ments; nous ne connaissons qu'un tronçon de la partie supérieure, composé de trois tours seulement, mais très bien conservé ; sa surface est striée comme celle des Clausilia Loryi et Cl. Baudorti, mais les stries sont plus fines et plus rapprochées; dans l'ouverture, la lame inférieure est peu forte, tandis que la lame supérieure est beaucoup plus prononcée; nous ne distinguons qu'un très petit pli interlamellaire , 236 MOLLUSQUES tandis que le pli palatal unique ou pli subcolumellaire est beaucoup plus déve- loppé. En résumé, les quatre petites Clausilies créées par M. Michaud nous semblent parfaitement distinctes les unes des autres, et nous croyons qu'il sera toujours facile de les distinguer, soit par la forme et la disposition des stries, soit par les carac- tères de l'ouverture. ExTKNSioN GÉ0GR.1PHIQUE ET GÉOLOGIQUE. — Cette espècc a été signalée par Paladilhe, dans les marnes des environs de Montpellier, dans l'Hérault. Habitat. — Très rare; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collection Michaud, Muséum de Lyon CLAUSILIA LAMINATA, Turton. — C. BERTHAUDI, Michaud Cl'iusilia huninatit Michaud, 1H77, Desc. Coq. foss. Hauterive, "A" fasc, p. 8. — L'erlhaudi Michaud. 1877, D^sc. Coq. foss. Hauterice, 3' fasc, p. 8. Observations. — Dans son troisième fascicule, récemment publié, M. Michaud ajoute à sa liste deux autres Clausilies; nous ne les avons vues ni l'une ni l'autre. Le Claiisilia BeyHhaudi, espèce nouvelle non figurée, paraît voisin du Claiisilia Baii- dojii, quoique strié d'une façon différente. Quant au Clausilia laminata, en sup- posant que ce soit bien réellement le même que celui qui vit actuellement, nous ne le savions pas plus ancien que celui signalé par M. Tournouër dans les dépôts de La Celle, près Moret (Seine-et-Marne). Habitat. — Ces deux espèces proviendraient de la Combe-de-Clary, dans la commune de Hauterives, dans la Drôme. Collection de M. Michaud. CLAUSILIA ANTIQUA ? Schublkr Clausilia antiqtia Schubleu, 180:i, B. Ziet'^n, Yrrs. Witrtcmherg., \>. 41, taf. XXXI, f. -'i. [ Diamètre maximum 5 milliin. DiJIENSIONS PRINCIPALES. ] ,^ , , • . ,^ j /■:> ( Hautour du dernier tour 0 1/^ — Observations. — Nous signalons cette espèce, avec un fort point de doute, d'après un fragment d'une ClaasiUe d'un assez gros diamètre, dont l'ouverture est malheureusement mutilée ; par sa taille, par la disposition des stries qui ornent sa surface, cette espèce rappelle beaucouj) le Clausilia antiqua, sans que nous puis- GASTEROPODES 237 sions cependant affirmer la présence de cette espèce dans nos dépôts ; il nous a paru intéressant de constater, à ce niveau, la présence d'une Glausilie de taille inter- médiaire entre le grand Clausilia Terverii et les différentes petites Clausilies que nous venons de passer en revue. M. de Chaignon nous a communiqué, des gise- ments de Villars-de-Donsure, l'extrémité d'une Glausilie de grande taille qui pour- rait également se rapporter à cette espèce ; c'est, dans tous les cas, une Glausilie différente des types signalés ou décrits par M. Michaud, Habitat. — Rare ; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Gollection Michaud, Muséum de Lyon. LIMACID/E Genre LIMAX, Linné LIMAX, sp. iND. Observations. — M. Michaud' a constaté la présence du genre Limax àaxis, les dépôts marneux des environs de Hauterives ; sa riche collection, déposée au Muséum de Lj'on, renferme en effet un osselet calcaire de petite taille; il mesure six milli- mètres de long, pour une largeur de trois millimètres et demi. La détermination de l'espèce n'est naturellement pas possible, mais il est très curieux de voir ce genre descendi'e aussi loin dans l'échelle géologique. Extension géographique et géologique. — Le genre Limax vit actuellement presque partout, et plus spécialement dans les pays un peu tempérés. A l'état fossile, on l'a signalé : à Sansan, dans le Gers (l'abbé Dupuy); dans le pliocène d'Angleterre (Morris); en Allemagne (Sandberger); aux environs d'Abbeville, dans la Somme (de Mortillet); etc. Habitat. — Rare; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Gollection Michaud, Muséum de Lyon. ' Michaud, Lcic cit.. Journal de Conchylio'oiji:, vol. X, p. 59. 238 MOLLUSQUES Genre TESTACELLA, Cov,e TESTACELLA DESHAYESII, Michaud Testacella Deshnyeiii. . . . Mich.vud, 1854, Bescrip. des Coquilles foss. des enc. de Hauterire, An. Soc. Linn. de Lyon, p. 35, pi. V, f. 10-11. l Longueur totale 10-12-10 millim. Dimensions PRINCIPALES. ( Largeur maximum 5 1/2- 6 1/2-9 — ( Hauteur dernier tour 2 1/2-3 - 4 1/2 — Observations. — Cette espèce est remarquable par sa grande taille, plus encore que ne l'avait dit M. Michaud, puisqu'il existe des échantillons qui mesurent jusqu'à seize millimètres de longueur. En même temps, on trouve des individus de très petite taille, qui ne mesurent que cinq à six millimètres de longueur, et qui sont de forme très allongée ; sont-ce de jeunes individus du Testacella Dcshayesii, ou con- stituent-ils une espèce différente? Nous ne le pensons [)as. quoique nous n'ayons pas vu d'échantillons intermédiaires entre ceux d'une aussi petite taille, et ceux dont nous donnons plus haut les dimensions. Quant à la description générale qu'en a donnée M. Michaud, elle est parfaitement exacte. Nous n'avons donc pas à y reve- nir. De son côté, M. Sandberger ^ a montré les différences qui existent entre cette espèce et les Testacella Zellii, Klein, T. Maugei, Gray, T. Bruni oniana, et T. Asiniua, M. de Serres. Le Testacella Deshayesii est donc décidément une espèce ])ieu typique, qui ne saurait être confondue avec aucun autre de ses congé- nères, soit vivants soit fossiles. L'animal qui possédait une semblable coquille devait, d'après ce que nous voyons pour les espèces actuellement vivantes, être très grand. Nous lui rapportons les œufs fossiles assez nombreux que l'on trouve dans les mêmes gisements; ces œufs, de forme un peu elliptique, sont creux à l'intécieur; ils mesurent comme diamètre maxi- mum de quatre à cinq millimètres, et comme diamètre minimum, de trois à quatre millimètres ; leur enveloppe calcaire est mince, mais assez résistante ; ils présentent, du reste, la plus grande analogie avec les œufs récemment pondus, par le Testa- cella haliotidea de nos pays. ■ Extension géographique et gkologiquk. — Le genre Testacella est fort peu répandu en France. A l'état fossile, M. l'abbé Dupuy en a décrit une espèce plus pe- ' Sanduergkr, tor. cit., p. "24, taf. X.XVII, f. 24, figuré sous le nom de Testacella Larteti. GASTEROPODES .^39 tite que celle-ci, de fori^ie moins allongée, des dépôts de Sansan, dans le Gers ; Mar- cel de Serres a cité, dans les dépôts tertiaires du Midi de la France, à Celleneuve et Frontignan, les Testacella Bruntoniana et Testacella Asinina; M. Faisan a re- trouvé le Testacella Deshaycsii. sur la route de Trévoux, au Péage-de-Pérouge, en face de la maison Bardon, dans l'Ain. Habitat. — Peu commun ; dans les marnes d'eau douce des environs de Haute- rives (Drôme). Collections Faisan, Michaud, Muséum de Lyon. LIMNiEID.E Genre LIMNJIA, Lamarck LIMN.EA BOUILLETI, Michaud Limnxa Bouilleti Michaud], 1854, Bescrip. des Coquilles foss. des env. de Hauterive, An. Suc. Linn. de Lyon, p. 53, pi. IV, f. 7-8. Lïmneus(Leptolimneus) Bouilleti. Sandbergi-r, 1875, Die Land uiid Snsswaser Concliilien derYor\i:elt, p. 715, pi. XXVII, f. 11. ( Longueur totale . . 5-9-13 1/2-28 ~ 36-43 niillim. Dimensions PRINCIPALES. Diamètre maximum. 1 3/4 4 - 4 1/2-9 1/4-14-17 1/2 — (Long, de l'ouverture. 2 - 5 1/2-7 1/2-14 - £1-25? — Observations. — Coquille de forme et de taille très variables ; nous donnons plus haut les principales dimensions prises sur six échantillons de différentes tailles, les uns très jeunes, d'autres adultes. Mais ce qui caractérise tout particulièrement cette espèce, c'est la forme très allongée et très élancée de sa spire. En dehors des carac- tères signalés par M. Michaud, nous devons faire observer que dans quelques échan- tillons on retrouve cette disposition martelée de la coquille, bien visible dans le LïHWitea^ja^îfS^rîs actuellement vivant. Peut-être serait-on tenté d'établir plusieurs variétés ou même plusieurs espèces, si l'on ne considérait que quelques-unes des for- mes extrêmes de ce Limnœa; mais l'étude de plus de trente échantillons nous a montré qu'il existait entre ces types extrêmes des formes de passage, de telle sorte que nous n'essaierons même pas d'assigner des limites données à ces diverses varié- 2m MOLLUSQUES tés. Disons seulement que le type le plus allongé répond à une coquille })arfaitement adulte, mesurant de vingt-huit à trente-cinq millimètres de longueur ; au delà de cette limite, la forme générale est moins allongée, l'ouverture s'élargit, et la coquille prend un aspect plus ventru ; en même temps, dans les échantillons de taille plus petite, comme dans les individus non adultes, le diamètre maximum est proportion- nellement plus grand que dans le véritable type, et l'ouverture garde une forme plus allongée. La coquille conservée dans les marnes est blanche à l'extérieur; mais l'in- térieur est souvent coloré en brun un peu foncé, légèrement violacé. M. Sandberger a donné une bonne figuration des individus de petite taille ; en même temps il fait rentrer cette espèce dans le groupe des Leptolhnneiis, et montre son analogie avec les Limneus Kirtlandi, Lea, et L. lanceolatus, Gould, (jui vivent de nos jours dans l'Amérique du Nord. Extension géographique kt géologique, — Nous avons retrouvé cette espèce dans les marnes des environs de Miribel (Ain), d'où elle nous a été adressée par M. l'abbé Philippe. Habitat. — Assez commun ; dans les marnes et dans les lignites des environs de Hauterives (Drôme), les marnes de la Croix-Rousse, à Lyon. Collections Dumortier, Faisan, Michaud, Locard, Muséum de Lyon, Frères Ala- ristes de Saint-Genis-Laval, etc. LIMNyEA, nov. sp. Limnsea truncatula Michaud, 1802, Description des Coquilles fossiles des eœirons de Hauterive, Journal de Coiich., vol. X, p. 80 (ii. Muller). I Longueur totale 3 1/2-5 millim. Diamètre maximum 1 1/4-2 1/2 — Longueur de l'ouverture 1-2 1/4 — Observations. — Avec le Liniaiea Doitilleti , on trouve à Hauterives une autre espèce de très petite taille, qui n'est certainement pas le Limucea truncatula de Millier, et que nous croyons nouvelle; l'état de conservation des échantillons qui nous ont été communiqués n'est p )iiit sufdsant pour que nous puissions en donner une diagnose assez complète et une bonne figuration. C'est une coquille de petite taille, de forme régulière, un peu cylindro-conique, moins allongée que le Limnœa Bouilleti, formée de quatre tours de spire ; l'ouverture est un peu arrondie, et égale GASTÉROPODES 241 environ au tiers de la hauteur totale; les tours sont arrondis, et la ligne suturale assez profonde. Habitat. Peu commun ; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collections Miehaud, Locard, Muséum de Lyon. Genre ANCYLUS, Geoffroy AKCYLUS MICHAUDI, Locard PI. XIX, tig. 40-41. Ancylus lacuslrU. . . . Michaud, 1862, Descrip. des Coquilles foss. des env. de Hauterhe, Journ. de Conch., vol. X, p. 81 (n. Millier). DiAGNOSE.— A. testa parva, tenuissima, subcorneo-pellucida, conico-oblonga, nonnihil depressa; antice subrotundato, jwstwe angustato : vertice parum elevato, 'acuto, siib- centrali et postico, tertiam partem omnis longitudinis ocupantem, ad dextram valide reflecto et versus basim suhincurvo ; intus et extus nitidulo sub-lsevique , stris concen- tricis evanidis ; apertura elliptico-eloiigata alque regidnri. i Longueur totale 2 3/4-3 1/4 millm. Dimensions principales. ^ ^^^^^^^^ „,aximum 1 1/2-1 3/4 - Description. —Coquille de petite taille, très-mince, très-fragile, d'un aspect corné, subopaque, de forme conique-oblongue, peu déprimée; le Iwrd antérieur ar- rondi, le bord postérieur également arrondi, mais plus étroit; le sommet peu élevé, pointu, conique, subcentral, placé environ au tiers de la longueur totale, fortement penché vers la droite, et un peu recourbé dans le sens de la base; l'intérieur et l'extérieur d'aspect lisse, sans ornementation apparente; l'ouverture régulière, de forme elliptique-allongée. Observ.'VTIons. — Cette espèce, remarquablement conservée, mais fort délicate à recueillir, avait été confondue par M. Miehaud avec Y Ancylus lacustris àG^ivWev; elle en diffère par sou protll plus élevé, moins déprimé, par sa forme moins allongée, et enfin par la position de son sommet plus fortement rejeté sur la droite. Les stries concentriques delà surface sont a peine sensibles, Irès-atténuées, visibles seulement dans un petit nombre d'échantillons. Quoique assez régulière et constante, cette forme présente des variations qui ne sont qu'une accentuation plus prononcée de ses prin- cipaux caractères; ainsi, parfois le bord postérieur est beaucoup plus étroit, et le ^ 31 Aiicii. H. ^4â MOLLUSQUES sommet plus recourbé est plus fortement encore rejeté à droite. M. Michaud, dans son S*" fascicule, cite dans ces mêmes dépôts des environs de Ilauterives VA)icijh(S flmnatilis; nous ne l'avons pas reconnu. Habitat. — Peu commun ; dans les marnes des environs de Ilauterives (Drôme). Collections Michaud, Locard, Muséum de Lyon. Explication des figures. — PI. XIX, ûg. 40, Ancylus Michaudi, Locard, échantillon grossi vu par dessus; fig. 41, le. même, vu de profil par côté ; de la collection Michaud, Muséum de Lyon. ANCYLUS FLUVIATILIS ? Muller PI. XIX, fig. 42-43. Ancylus fluviatilis.. . . MiJLLEU, 177 i, Vcrmium terrest. et ftuv. historin, v. II, p. 202. DiAGNOsE. — A. testa ovato-ohlonga , peranguslatci, conico-obliqua ; vertice valide dejecto 2)0stice, atque extreinitati 'posteriori approxiutato. •' Diamètre maximum (3 millim. Dimensions principales. ! Diamètre minimum 3 1/2 — ' Hauteur 2 — Observations. — Nous rapportons, avec un point de doute, à V Ancylus fluvia- iifis de Millier, des coquilles de taille beaucoup plus grande et de forme essentielle- ment différente de celle de l'espèce précédente. Leur forme est allongée, étroite, régulièrement elliptique; le sommet, assez élevé, est fortement rejeté en arrière, et légèrement incliné vers la gauche ; l'état de conservation des échantillons laisse trop à désirer pour que nous puissions juger de l'état de la surface extérieure de la coquille, mais la forme est essentiellement typique. Habitat. — Assez commun; dans les marnes de la tranchée du chemin de fer de la Croix-Rousse, à Lyon. Collection du Muséum de Lyon. Explication des figures. — PI. XIX, fig. 42, Ancy/xs fuiùatilis? Millier, var.; échantillon grossi, vu en dessus; fig. 43, le même, vu de profil par coté; de la collection du Muséum de Lyon. GASTÉROPODES 243 Genre PLANORBIS, Guettard PLANORBIS THIOLLIEREI, Michaud Planorbis ThioUieri. . . . Michaud, 1854, D?5C. Coq. foss.Ha<.tterive,A.n. Soc.Lin. Lyoo, p. 54, pi. IV, f. 9-11. P. (Melisoma) Thiollieri. . Sandberger, 1875, Die Land undSuss. Conch.derVorw., p. 719, taf. XXVi, f. 6. ( Hauteur totale 10-12 millim. Dimensions PRINCIPALES. , Diamètre maximum 23-27 - Observations. — Cette grande et belle espèce, si commune et si caractéristique des dépôts de la mollasse d'eau douce, a été très-suffisamment décrite et figurée pour que nous n'ayons pas à y revenir. Nous dirons seulement que l'épaisseur des tours est très-variable, et qu'à mesure que les échantillons grandissent, ils deviennent de moins en moins épais. Dans les échantillons très-jeunes, cette hauteur est encore proportionnellement plus grande; ainsi, pour un échantillon de six millimètres de diamètre, la hauteur totale est de quatre millimètres. En outre, sur ces petits échan- tillons les tours sont très-carrés; nous insistons sur ce caractère, qui nous per- mettra de distinguer les jeunes PlanorUs Thiollicrei du Planorbis affinis de la même station. A la Croix-Rousse, à Lyon, le Planorbis Thiollierei atteint de gran- des dimensions ; il mesure jusqu'à trente millimètres de diamètre ; mais sa conser- vation laisse beaucoup à désirer : il ne reste du test qu'une mince couche, plus ou moins friable, sur laquelle ou distingue encore cependant des traces de stries; très- souvent les échantillons sont comprimés ou déformés. M. Sandberger trouve, parmi les espèces actuellement vivantes, une analogie remarquable entre le Planorbis Thiollierei et le Planorbis tenagophilus, d'Orbigny, de la république Argentine. Extension géolocxIQUe et gi::ographique. — Le Planorbis Thiollierei a été re- trouvé dans les faluns de Pontlevoy (Mayer), dans les dépôts de Frontignan, près Cette, dans l'Hérault (Bleicher) , en Asie-Mineure et en Grèce (Fischer) ; nous l'avons également reconnu dans l'Ain, dans les lignites de S oblay (collection du Muséum de Lyon), dans les marnes des environs de Miribel. (Collections Faisan, Locard.) Habitat. — Commun ; dans les marnes de la Croix-Rousse, à Lyon ; dans les marnes et les lignites des environs de Hauterives (Drôme;. Collections Dumortier, Michaud, Faisan, ThioUière, Locard, Muséum de Lyon, Institution des Chartreux, des Frères des Écoles chrétiennes de Lyon et des Frères Maristes de Saint-Genis-Laval, etc. 244 MOLLUSQUES PLANORBIS AFFINIS, Michaud Ptanovhis affinis Michaud, 1862, Bescript. des Coq. foss. des environs de Eauterive, Journ. de Conch. voL X, p. 79, pi. IV, f. 13. ( Hauteur totale 3 millim. Dimensions principales. { ^,. ,^ . „ . ,, I Diamètre maximum o 1/4 — Observations. — Nous ne connaissons de cette espèce qu'un seul échantillon de taille beaucoup plus petite que celle indiquée par M. Michaud; les tours sont arron- dis, lisses, subcarénés en dessous ; l'ouverture est subcirculaire, le péristome épais, formant saillie à l'intérieur. Comme nous l'avons dit, cette espèce, par la forme de ses tours, no saurait être confondue avec de jeunes individus de l'espèce précédente, dont elle est incontestablement voisine, quoique détaille beaucoup plus petite. Extension géographique et géologique. — ■ Le Plnnoïi>is affinis a été cité dans les environs de Montpellier, dans l'HérauU (Paladillie): nous l'avons reconnu dans les marnes des environs de Miribel, dans l'Ain. Habitat. — Très-rare ; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collection Michaud, Muséum de Lj(jp. PLANORBIS MARI^, Michaud Plaiiorhis Mayi:e MiCH.vun, 1862, Desc. Coq. fos. Hiiidcrive, Journ. Conch., vol. X, p. 80, pi. IV, f. 1 P. ((hjrorhis) Marin-. . . SANDBEKiiEB, 1875, Die Land u. Siiss. Conch. dcr Voricelt., p. 712, t. XXVII, f. 7. ( Hauteur totale 1/2-3/4 millim. Dimensions principales. . , _ ( Diamètre maximum 4 - a — Observations. — Le Planorhis Mariée est très voisin du PlanorUs vortex, Draparnaud, et PL rotundatif.9, Poiret, qui vivent actuellement dans les mêmes régions. Mais il en diffère cependant par la forme des tours et surtout, comme l'a fait observer M. Sandberger, par le rapport de leur accroissement. Extension GÉOGRApmQUE et géologique. — Nous ne connaissons pas cette espèce en dehors des gisements de la Drôme. Habitat. — Peu commun ; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collection Michaud, Muséum de Lyon. GASTÉROPODES 2*5 PLANORBIS COMPLANATUS, Muller Hélix complan:.ita Linné. 1758, Systema natnrx iO' é<\\\.., p. 709, (a. Mont.). Planorbis umhiUcatus. . . Muller, 1774, Xermium terrest. et fluv. historia, II, p. 160. _ complanaius. . Studer, m9,Faun. hehet., inCoxe,Tr. Sioit.; v. III, p. 153,(n. Poir.,n. Drap.). Hélix lacuslris Razoumowsiu, 1789, Hist. nat., Jor., p. 273. Planorbis carinatus .... Uraparnauu, 1801, Tableau des mollusques ter. et f.uv., p. 46. _ marginaliis. . DiUPARNAun, 1805, Hist, nat. des mollusques, p. 45, pi. II, f. 11, 12, lo. _ turfjidus. . . . Jefkreys, 1830, A Sijnops. iestaceous mol., Trans. Lin., vol. XVI, p. 383. _ Draparnaldi . Jeffreys, 1830, A Synops. testaceous mol., Trans. Lin., vol. XXI, p. 386. _ Sheppardi. . . Leach, 1831, Synopsis of British moll., p. 140 (ex. Turt.). _ rhombeus. . . Turton, 1831, Bescrip. British shells, p. 108. _ Prevostianus . Michaud, 1854, Desc. Coq.foss. Hauterii-e, Soc. Lin. de Lyon, p. 57 (n. Brong.). _ igns Michaud, 1854, Desc. Coq. foss. Hauterive, Soc. Lin. de Lyon,i^. 57 (n. Brong.). _ mrinat'us. . . Sandberger,1875, Die Landu. S^lSs.Conch. d. Vorw., p. 713, pi. XXVII, f. 9 (Var.). _ submarginatusUiCH^VD, 1877, Descrip. des Coq. foss. de Hauterke, 3" fa.c, p. 9. ( Hauteur totale 1 1/^-1 3/4 - 2 i/4 millim. D1MENSI0N.S rRlNCIPAI.ES. ^ ^.^^.^^^ ^^^.j^^^ 6-9-13 - Observations.— L'étude de près de cent échantillons nous a conduit à admettre une seule et même espèce pour les Planorbes à carène saillante de Hauterives. Tous rentrent dans le type général du Planorbis complanatus de Millier, avec plus ou moins de variations. M. Michaud, dans ses premières études, avait confondu quel- ques-uns de ces types avec les Planorbis Prevostianus et PL lens, du bassin de Paris ; il importe de rectifier cette erreur. Quant ix la forme même de notre espèce, elle tient à la fois du Planorbis complanatus et du PL carinatus ; elle est plane en dessus et légèrement excavée en dessous ; le dernier tour est à peine plus sensible- ment dilaté vers l'ouverture ; quant à la carène, elle est toujours nettement infé- rieure ; et comme nous considérons la position de cette carène comme parfaitement caractéristique, nous pensons, contrairement à M. Sandberger, qu'étant admis que notre espèce n'est qu'une variété, il faut la rapprocher du Planorbis complanatus, plutôt que du PL carinatus. Dans quelques échantillons cependant, la carène est un peu moins marginale; ils passent alors à la car. submarginatus ; mais ce fait est une exception. Extension géographique et géologique. - Le Planorbis complanatus vit actuellement dans presque toute la France, la Corse, l'Italie, le Portugal, l'Alle- ma-ne, la Russie, la Sibérie, la Transcaucasie, l'Algérie, etc. A l'état fossile, on l'a signalé dans le Lehm des environs de Paris (Bourguignat) ; M. Paladilhe cite le planorbis submarginatus, à Gelleneuve, dans les environs de Montpellier. 246 ■ MOLLUSQUES Habitat. — Très-commun; dans les marnes et les lignites des environs de Hauterives (Drôme). Collections Michaud, Faisan, Locavd, Muséum de Lyon, Institution des Chartreux, des Frères des Ecoles chrétiennes de Lj'on, etc. PLANORBLS FILOCINCTUS, Sa.ndberger Planorbis planulatiis. . . . Michaud, 1854, Desc. Coq. foss. Hciutcrive, An. Soc. i/«. L!/on,p. 56 |'n. Dehaycs). — nitidus Michaud, 1862, Desc. Coq. foss. Hauterke, Journ. Conch , v. X, p. 79 (n. Miiller). PL (Segmeniia) filocincius . Sandberger. 1875, Die Laiid \i. Siiss. Conch .VorweU. , p. 714, t. XXVII, f. 19. \ Hauteur totale 1 1/2-1 3/4 millini. DIME^'SIONS PKINCIPALES. , ^ . ' Diamètre maximum 5-7 — Observations. — Cette espèce est voisine du Planorhis nitidus, de jMiiller, avec lequel M. Michaud l'avait confondue; elle en diffère par sa forme moins bom- bée en dessus, plus plane en dessous, de telle sorte que l'ouverture a un profil plus aigu, moins cordiforme que dans le Planorhis nitidus. Cette espèce est également voisine du Planorhis Laiietl du sud-ouest de la France. Extension géographique et géologique. — Nous ne connaissons pas cePlanorbe en dehors des gisements de la Di^ôme. Habitat. — Assez commun; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collections Faisan, Michaud, Locard, Muséum de Lj'on, Institution des Char- treux, etc. PLANORBIS CtENIGULATUS, Sandberger Planorhis nautileus Micmun, 1862, Desc.Coq. foss. Hauterive, Journ. Conch. ,v. X,p. 79, (n. Linné). PL (.Wmigcr) genicidatns.. . Sandberger , 1875, Die Land u. Suss. Conch. Voriv, p. 713, t. XXVII, f. 8. ^ ( Hauteur totale 1/4 millim. Dimensions principales. ! , . . . ., ( Diamètre maximum ~ — Observations. — M. Sandberger a séparé cette espèce du Planorhis nautileus de Linné; elle en diffère, en effet, par la forme de la sectipn transversale du dernier tour; les côtes sont plus grosses, plus renflées; entin le dernier tour est propor- tionnellement plus développé ; dans quelques échantillons, l'extrémité de ce même tour tend à se détacher de l'avant dernier, et ne suit plus la même courbure. GASTEROPODES 247 Extension géographique et géologique. — On retrouve le Planorbis genicu- lalus dans les dépôts de Gelleneuve, près de Montpellier, dans l'Hérault (Bleiclier). Habitat. — Assez commun ; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collections Faisan, Michaud, Locard, Muséum de Lyon. AURIGULIDiE Genre CARYCHIUM, 0. F. Muller GARYCHIUM PACHYCHILUS, Sandberger Carychiwn minimum Michaud, 1834, Desc. Coq. foss. Hautnrive, An. Soc. Lin. de Lyon, p. 53. — pachychilus. . . . Sandberger, iS15, Die Landu. Suss. Conch., Vorwelt, p. 115, laf. WYU, f. 12. / Longueur totale 11/2 millim. Dimensions principales. Diamètre maximum 3/4 — ' Longueur de l'ouverture 1/4 — Observations. — Le petit Carychium que l'on trouve assez communément dans les marnes de Hauterives avait été confondu par M. Michaud avec le Carychium minimum actuellement vivant. Il en diffère cependant par la disposition parti- lière de son ouverture, qui est ornée d'un double bourrelet ; en outre, la gibbosité saillante du bord droit est plus forte et plus prononcée que dans l'espèce vivante ; enfin, l'ensemble de la coquille est de forme un peu plus allongée. Cette espèce est éo'alement voisine du Carychium Noideti, Bourguignat, de Sansan, que M. Mi- chaud avait également confondu avec le Carychium minimum. Extension géographique et géologique. — Le Carychium pachychilus existe également dans les dépôts de Celleneuve , près Montpellier (Bleicher) ; dans les marnes de la route de Trévoux au Péage de Pérouge, dans l'Ain (Faisan). Habitat. — Assez commun; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collections Michaud, Faisan, Locard, Muséum de Lyon. 2i8 MOLLUSQUES OPERCULAIA CYCLOSTOMID^ Genre TUDORA, Gray TUDORA BAUDONI, Michaui. Cydostoma Baudoni Michaud, ISfô (janvier), Drac. C. /-oss. ff^(M(fr../. Comc/i.jV. X, p. 81, pi. IV, f. 12. — sepultum .... Rambur,1862, (avril), De6-c./bij.î'oi(î-aùie,/our».Conc;i.,v.X, p. 179,pl. VIII, f.7,8. Tudora sepulta Sandbergkr, 1875, Die Land und Suss. Conch. der WorwcU., p. 534. / Longueur totale 14 millim. Dimensions principales. < Diamètre maximum 10 ( Hauteur fi — Observations. — M. Raml^ur a décrit, quelques mois après la publication de M. Michaud, un Tudora (Cydostoma) des faluiis de la Touraiiie, d'après un échan- tillon unique, mais entier. Il ne nous a pas été donné de voir cet échantillon ; mais nous déclarons que la description que cet auteur en donne s'applique absolument au Cydostoma Baudoni de M. Michaud, dans ses moindres détails. Nous croyons donc ces deux espèces identiques; mais il est juste de conserver le i)i'emier nom donné. Plus tard, M. Sandberger a admis le démembrement du genre Cydosloma proposé par Gray, et a fait du Cydostoma sepnlhnn un Tudora, sous-genro du Cistula, admis par quelques auteurs. Nous adoptons déiinitivement pour cette espèce le nom de Tudora, déjà donné par M. Sandberger '. Extension GÉOGRAPHIQUE et géologiquk. — Le T adora Baudmii a été signalé ' Quant au Gyclostnnia eleijans, cité par M. Michaud comme se trouvant à l'état (ossile à Ilauterives, nous ne l'avons reconnu m dans sa collection au Muséum de Lyon, ni dans aucune autre collection ; nous n'avons vu que des coquilles de Cyclostomes vivauts plus ou moins décolorés, mais non fossilisés, renfermant enc.re une gangue ctrangore au terrain normal. GASTEROPODES 249 dans les faluns de la Touraine (Rambur) ; nous l'avons vu sous la forme de contre- empreintes dans les tufs de Mexiraieux (Coll. Faisan). Habitat. — Rare ; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collection Michaud, Muséum de Lyon, Genre CRASPEDOPOMA, Pfeiffer CRASPEDOPOMA CONOIDALE, Michaud Valvata conoïdalis Michaud, 1856, Besc. Coq. foss. Hauterive, An. Soc. Lin. Lyon, p. 49, pl.V, f. 19. Craspedopoma egregivm. . Paladilhe, 1871.', JFi. Coq, foss. Montpellier, Rec. se. nat,, t. II, p. 00, (n.'Noulet). — conoidale. . . Sandberger, 1875, 2)ie iawrf M. Suij.ConeA. rferYorzoe^t., p. 726,pl. XXVII, f. 28. l Longueur totale 7-8 millim. Dimensions principales. / Diamètre maximum 7-8 — \ Hauteur du dernier tour 3 3 1/4 — Observations. — Cette espèce, bien caractérisée par sa forme conique aussi haute que large, avait été primitivement rangée dans les Valvata par M. Michaud. Pala- dilhe l'a fait rentrer dans le genre Craspedopoma de Pfeiffer, dans lequel l'ombilic est remplacé par une fente. Dans les jeunes individus non adultes, la forme est moins élevée, le diamètre maximum est plus grand que la hauteur totale ; en même temps, le dernier tour est proportionnellement très -développé. Extension géographique et géologique. — Le Craspedopoma conoidale a été retrouvé dans les dépôts de Celleneuve, près Montpellier, dans l'Hérault (Bleicher, Paladilhe), et dans les marnes sur la route de Trévoux, au Péage-de-Pérouge, dans l'Ain (Faisan); etc. Habitat. — Peu commun ; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collections Faisan, Michaud, Locard, Muséum de Lyon. Arch II. 3- 250 MOLLUSQUES ACICULID/E Genre ACME, Hartmann ACME MICHAUDI, Locard PI. XIX, fig. 41. Acme fusca ? Michaud, 18G2, Dcscrip. des Coq. foss. des env. de Hauterive, in Journ. de Conch., Tol. X, p. 82, pi. IV, I. 11, (n. Dupuy). DiAGNOSE. — A. testa parva, elonguta, subcijlindrica, imperforatn, siiperfii'ie la'vissima et nitida ; anfractibus 5-6, convexo-planiusculis, ad suturam rotundatis, sutura jjerspi- ciia separatis, sœpe iregulariter acresceiitibus ; apice vix attenuato et obtuso ; apertura ovato-piriformi, cum angulo siiperne acuto ; 2)Ci'istoniate simplici, svbcontiimo, o btusato ad marginem colameUare vix refleœo. i Hauteur 2 1/2-3 millim. Dimensions PRINCIPALES. '. Diamètre maximum 1/2-3/4 — ( Hauteur de l'ouverture. .... 1/2 - 3/4 — Description. — Coquille de petite taille, de forme allongée, subcylindrique, non perforée ; la surface est lisse et brillante ; les tours au nombre de cinq à six, ont une forme convexe aplatie, mais arrondie vers une ligne suturale assez bien mar- quée ; les tours croissent souvent irrégulièrement ; le second tour notamment est souvent proportionnellement plus développé que les autres. Le sommet est obtus, à peine atténué ; l'ouverture est ovale-pyriforme, anguleuse dans le haut, arrondie dans le bas ; le péristome est simple, sub-continu, obtus, à peine réfléchi en dehors vers le bord columellaire. Observations. — Cette espèce avait été rapportée, avec un point de doute, par M. Michaud à VAcme fusca de l'abbé Dupuy. Une étude plus approfondie nous a montré que ces deux espèces étaient tout -à-fait distinctes. En effet, Y Acme fusca. Dupuy, vel A. polita, Hartmann, actuellement vivante, en Allemagne, en Suisse, dans le Jura et dans les environs de Lyon, a l'ouverture plus arrondie, le péristome continu et plus réfléchi sur le bord columellaire, et de plus, un bourrelet extérieur GASTEROPODES 551 très-marqué. Notre espèce se rapprocherait davantage de VAcme Dupiiyi, Pala- dilhe, qui n'a pas de bourrelet extérieur, mais dont le péristome épaissi est plus réfléchi près du bord columellaire. Nous croyons donc cette espèce nouvelle, et nous sommes heureux de la dédier à M. Michaud. Habitat. — Peu commun ; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collections Michaud, Locard, Muséum de Lyon. Explication des figures. — PI. XIX, fig, 44, Acme Michaiull, Locard, vu de face, échantillon grossi ; de la collection Michaud, Muséum de Lyon. ACME CONICA, Michaud Acme conica. . Michaud, 1862, Desc. det Cuq. fois, des eno. de. Ea^ierive, Journ.dc Conch., vol. X, p. 52. ^ t Hauteur totale 2 3/4 millim. Dimensions principales. ^. , , , ■ , , , ( Diamètre du dernier tour : plus de. ... 1 — Observations. — Nous ne connaissons cette espèce que par l'échantillon unique trouvé par M. Michaud, et dont il a donné une description assez exacte; l'ouver- ture en est mutilée, mais la forme générale de la coquille est nettement conique, et partant, essentiellement différente de celle de l'espèce précédente. Habitat. — Très-rare; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collection Michaud, Muséum de Lyon. 252 MOLLUSQUES LAMELLIBRANCHES A SI P HONID^^ UNIONID^ Genre UNIO, R ETZICS UNIO, ^ov. sp. 1 Longueur totale 25-43-51 millim. Dimensions principales. / Largeur 12-22-29 — ( Hauteur 6-15-16 — Observations. — Coquille de taille très-variable, presque toujours très-mal con- servée ; on ne trouve le plus souvent que des moules intérieurs recouverts d'un test friable qui n'a conservé aucun caractère précis. La forme générale est étroite; le côté antérieur est court et arrondi; le côté postérieur très-allongé, pointu, mais plus triangulaire que dans VUnio j)ictorum, dont elle rappelle certains caractères; le bord inférieur est légèrement arrondi et non sinueux ; le sommet est un peu bombé, et les crochets sont fortement renversés. Sur quelques moules mieux conser- vés, on distingue des ondulations correspondant aux accroissements successifs, mais nous n'avons pas observé de rides vers les sommets. Malgré la diversité de taille et de forme de ces moules nous ne pensons pas qu'ils puissent constituer plusieurs types différents; ils appartiennent tous, pour nous à une seule et même espèce. La description que nous venons de donner s'applique aux Unio des marnes de la Croix- Rousse. A Hauterives, on trouve, suivant M. Michaud, plusieurs espèces à' Unio fossiles, mais ils y sont plus rares, et tout aussi mal conservés. LAMELLIBRANCHES 253 Habitat. — Commun ; dans les marnes de la Croix-Rousse, à Lyon ; plus rare dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collections Michaud, Locard, Muséum de Lyon. SIPHONIDA-INTEGROPALLEALES GYCLADID.^. Genre SPH^RIUM, Scopoli SPH^RIUM NORMANDI Cyclas Nor.nanii. . . Michaud, 1862, Djsc. Coq. fos. Hauterive, An. Soc. Lin. Lyon, p. 50, pi. V, f. 22-24. Sphœrium Normandi. Sandberger, 1875, Die Land uiid Sasi. Conck. der Vor., p. 708, taf. XXVII, f. 1. ,' Longueur 8-10 millim. Dimensions principales. | Largeur 10-12 — ( Hauteur totale 10-12 — < Observations. — M. Sandberger semble avoir mal connu cette espèce ; il ne fait que reproduire la diagnose de M. Michaud, relativement à ce qui concerne les dents de la charnière. Cette description, ainsi que nous avons pu nous en convaincre, est cependant parfaitement exacte, et les échantillons ainsi conservés ne sont pas non plus bien rares. Extension géographique et géologique. — Le Sphœrium Normandi a été retrouvé dans les dépôts de Celleneuve, près Montpellier, dans l'Hérault (Bleicher, Paladilhe), dans les marnes de la route de Trévoux au Péage-de-Pérouge (Faisan), et aux environs de Miribel, dans l'Ain (Locard). Habitat. — Assez commun ; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collections Michaud, Locard, Muséum de Lyon. 254 MOLLUSQUES Genre PISIDIUM, Pfeiffer PISIDIUiM? CASERTANUM? Poli PI. XIX, fig. 45-46. Cardium Caserianum. . . Pou, 1791, Teslacea utriusque Siciliœ, vol. I, p. 65, pi. XVI, f. 1. Pisidium Caserlannm. . . Boiirouignat, 1853, Yojage à la mer Morte (mollusques), p. 80. / Longueur 2-3 millim. Dimensions principales. ' Largeur 2 1/2-3 1/2 — ( Hauteur 1 - i/~ — Observations. — M. Michaud a rapporté au Pisidium Casertamtm les fragiles petits bivalves de Hauterives, dont le dessin a été donné par M. le Docteur Baudon. Suivant cet auteur, il faudrait les rapporter à la var. lenticulare dont quelques auteurs ont fait une espèce particulière. Il est incontestable que cette petite coquille ne se rapporte pas au type même du Pisiclium Casertanum, et qu'elle en est au- moins une forte variété; nous doutons même de sa réelle assimilation à la rar. 'enticulare, les échantillons que nous avons étudiés n'étant point pai'faitement représentés dans le dessin de M. le Docteur Baudon. Ils ont une forme moins trans- verse, plus équilatérale, plus arrondie ; dans quelques individus, les stries sont très-fines, mais bien marquées et assez régulières. Nous conserverons donc un point de doute sur cette détermination fort délicate. Extension géographique et géologique. — Nous ne connaissons pas à l'état fossile cette espèce dans des gisements aussi anciens ; M. Bourguignat l'a reconnue dans les dépôts quaternaires des environs de Paris. Habitat. — ■ Peu commun ; dans les marnes des environs de Hauterives (Drôme). Collections Michaud, Thiollière, Locard, Muséum de Lyon. Explication des figures. — PI. XIX, fig. 45, Pisidium? Casertanum? Poli, vu par dessus, échantillon grossi ; fig. 46, le même, vu à l'intérieur ; de la col- lection Michaud, Muséum de Lyon. CONSIDÉRATIONS GÉNÉR7VLES Répartitiox de la faune. — La faune que nous venons de passer en revue com- prend un total de deux cent une espèces appartenant à la mollasse marine, et soixante et onze à la mollasse iVeav. doitce. Il nous reste à examiner d'une façon générale quelle est la distribution et la répartition de cette faune, soit au point de vue zoologique, soit au point de vue géographique. Le cadre que nous nous sommes tracé ayant embrassé un assez grand nombre de gisements répartis sui- une étendue de pays assez considérable, nous avons pu déjà constater que la faune n'était point la même dans toutes ces stations. Il importe donc, pour terminer ce travail, de jeter un i-apide coup d'oeil sur la faune des principaux gisements, et de voir quelles sont les conclusions que l'on peut en déduire. Les deux cent une espèces de la mollasse marine sont comprises dans un total de cent huit genres, et sont ainsi distribuées dans l'ordre zoologique. Poissons Crustacés Cinhypèdes Annélides Mollusques céphalopodes — gastéropodes. . . . . . . . ■ . . . — laraoUibranches — bracliiopodes Zooplytes bryozoaires — échiuides — polypiers ToTAi 108 201 GENRES 3 ESPECES 4 3 3 3 6 1 2 1 1 43 96 26 48 5 9 17 23 2 3 4 4 256 CONSIDERATIONS GENERALES Dans cet ensemble, nous remai^quons d'abord l'absence complète de certains genres, qui pix^sque toujours font partie des faunes miocènes ou mio-pliocènes ; d'autres au contraire y sont rares ou mal représentés. Ainsi, dans cette partie du bassin du Rhône, nous ne voyons mPi/nda, niFicus, ni Conus, peu de Cerithmm et de Pleu- 7'oioriia ; les Polypiers sont également assez rares ; en revanche, nous rencontrons beaucoup de Nassa, de Pateila, de Fissurella, etc. Tout dénote dans cette faune un faciès spécial, propre à des eaux peu profondes, souvent même de peu d'étendue, puisque avec la faune marine figurent des espèces essentiellement terrestres et d'eau douce comme les Heîix,\esLimnœa,\e^ Planorhis, etc. En outre, certaines espèces, même caractéristiques de cette faune, ont dû se localiser dans des stations souvent peu éloignées. N'avons-nous pas vu le Nassa Michcnidi, si commun à Hauterives, faire place au Nassa Faîsani, dans l'Isère, et cela dans un niveau et au milieu d'une faune similaire. Tous ces mollusques ont dû se trouver dans des conditions biologi- ques assez précaires ; partout, en effet, nous rencontrons une faune composée d'ani- maux de petite taille; pas de grands Murex, comme à Cucuron, pas de grands Pecten, de Venus, à'^ichlmàes ; les Ostrea eux-mêmes sont de petite taille. La faune de la mollasse marine du Lyonnais et du Dauphiné est donc d'une façon géné- rale un faune côtière, à éléments peu développés. Examinons en détail les principaux gisements. Gisements de la villk de Lyon. — Dans un premier ensemble nous compre- nons les gisements renfermés dans Lyon, tels que les dépôts de l'ancien Jardin des Plantes, de la gare de Saint-Paul, de Gorge-de-Loup, etc. Ces dépôts sont incontes- tablement similaires ; leurs faciès minéralogiques diffèrent peu, leur faune est sensi- blement la même. Nous y trouvons les espèces suivantes : Lamna cuspidata, jVgassiz. Gah'ocerdo. Myliobates. Portiinus sp. iud. Calianassa minor, Fischer. Balanus tintinabulum, Linné. — Ixvis, BUUGUliîRE. — jjorcalus, Da Costa. Tetraclita Dumortieri, Fischer. Chthamahis lievili^ Locard. Serpula (jregalis ? d'Eichwald. — sp. iiul. Triton sp. iiul. Cancellarin sp. ind. Fiisus sp. ind. Muricidx, gen. et sp. ind. Mitra scrobiciilata, Brocchi. — ebenus? Lamarck. Clienopiis 2'espelecani, Linné. Tuibo speciosiis, Michelotti. Trochus miocenicus, Mayer. — faniihim, Gmelin. — Ilornesi, Miciiaud. — Tholloni, Michaud. * Par suite d'une erreur typographique, cette espèce à été inscrite sous le nom Je Ch. RevUei ; nous rétablissons ici sa véritable dérnimination : Cii. Revii.i. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES 257 Haliotis tnbercxdala? Linnk. Fissnrdla Grivcn, Linné. — Tersannrnsis, Michaud. Patelin Lugdunciisis, Locard. — Tliolloni, MiciiAUD. Tectura ? n. sp. Ostrea lamellosa, Brocghi. — crassissiitia , Lamarck. — caudata. Munster. — Fahnnil Tournouër'. Anomia striata, Brocchi. — cphippium, Linné. — patellifonnis, Linné. Pectcn subsiriatus , d'Orbigny. — • ojjercularis, Linné. Lima squamosa, Lamarck. — • in/Iatc , Ghe.mmtz. — hidus'^. Gmei.in. Lima Bumortieri, Logard. Arca barhata, Linné. — Idctea, Linné. Chama gnjphoïdes, Linné. Lucina columbella , Lamarck. Caydiia Michaudi, Tournouër. Voius S}), ind. Tellina donacina, Linné. Ca2)sa fragilis, Linné. Gastrochicna diibia"? Pennant. Pliolas Dumortieri, Fischer. Teredo sp. ind. Terebratula grandis, Blumenbach. — sinuosu , Brocchi. — manticula, Fischer. Terebratulina calathiscus, Fischer. Thecidium mediterraneiim, Risso. Vincularin ■marginata, Reuss. — exarata, Reuss. — polystica, Reuss. Eschara lamellosa, Michelin. — sp. ind. Retepo}'a cellidosa, Linné. Cellepora ar recta, Reuss. — s p. ind. CcHeporina inerassata, Lamarck. Reptocelleporaria nov. sj). Reptescharellina Barrandi , Reuss. Moubranipora reticulum, Blainville. Idmonea seriatopora, Reuss. Radiotnbigcra Lorteti, Locard. * Bornera Andegavensis, Michelin. Crisina dislicha, Reuss. Multicrisina noc. sp. Unicaven sp. ind. Radiopora. sociaiis, Reuss. Ceriocava arbusculum, Reuss. Cidaris nov. sp. — spj. ind. Psammechiniis sp. ind. Trochocyathus sp. ind. Bendrophyllia Colonjoni, Thioixière. La répartition de cette faune présente, dans quelques gisements, certains faits par- ticuliers. Ainsi, au Jardin des Plantes, on pouvait distinguer deux faunes : la plus inférieure, caractérisée par les Ostrea, les Pectcn, les Gastéropodes, était comme à Saint-Paul enfermés dans une sorte de masse compacte, plus ou moins dure, tandis qu'en dessus on trouvait dans un sédiment sablonneux, facile à déliter, la faune des Bryozoaires et des petits Brachiopodes. Il est fort possible que tous ces fossiles aient été remaniés sur place, peu après leur dépôt ; mais nous pensons que la partie supé- rieure seule des dépôts du Jardin des Plantes doit correspondre aux sables de la mollasse de la vallée du Rhône, si l^ien développée au sud de Lyon, à Saint-Fons, Fevzin, Vienne, etc. La faune du Jardin des Plantes, comme celle de Saint-Paul, ' Celte dénomination avait été déjà donnée par M. Tournouër (msc.) ; M. Fontannes l'a ég:alement admise dans pes récents mémoiieè. (Le Vallon de la Fully, p. 11, le Haui-Comtat-Venaisiin, p. 78 et suiv.) Abcii. 11. 33 2d8 CONSIDERATIONS GENERALES renferme des espèces et même des genres que nous ne retrouvons pas dans les autres dépôts. Le Pecten suhstriatus y est particulièrement abondant; les Cancel- laires, les grands Brachiopodes n'apparaissent que dans ces dépôts. Ce serait pour nos formations locales le plus ancien des dépôts miocènes. Cette différence dans la composition zoologique de la faune peut, du i-este, être attribuée aux condi- tions particulières de l'babitat ; la mer miocène venant dans ces régions battre des rochers assez élevés, formés par les granités de Lyon, tandis que sur les bords actuels du Rhône, à Saint-Fons, à Feyzin, à Tienne, les eaux devaient être plus tranquilles et plus profondes. Gisement du ^'erxay. — La station du Vernay située sur les bords de la Saône, près de Lyon, a déjà été très-bien étudiée par 'M. Faisan '. Nous y avons reconnu les espèces suivantes : Nassa Michdudi, Thiollucre. Trochus Bornesi, Michaud. — Tholloni, Michaud. Turbo sj). iud. Hélix Belpliinensis, Fontannes, Me/a/iipiis Lorteti, Fontannes. Ostrea lamellosn, Brogchi. — crassissima, Lamarck. Pecten suhstriatus, d'Orbigny. Lithodoiiius lithophagus, Linné. Pholas Dumortieri, Fischer. DendropJiijllid Colonjoni. Thiolli^re. Cette faune, comme le fait observer ]\L Faisan, présente la plus grande analogie avec celle de Hauterives ; avec ses iVfl.wr?, ses Trochus, etc., elle rappelle très- exactement le faune de la Drôme ; le faciès zoologique est le même ; le faciès pétrographique seul est modifié ; il se rapproche davantage de celui des dépôts de la ville de Lyon. Balmes de la vallée du Rhône. — Nous ne reviendrons pas ici sur les dépôts de la Fully, qui présentent, comme on le sait, une faune toute particulière, dans laquelle l'élément terrestre et d'eau douce domine. Cette étude a été très-suffisam- ment faite par 'SI. Fontannes-. Mais tout le long de la vallée du Rhône, depuis Saint-Fons jusqu'à Vienne, il existe de puissants dép(')ts de mollasse qui renferment un faune propre. Nous avons signalé : Lannui cuspidata, Agassiz. — Sauvage i, Locard. Parlunus sp. ind. Cancer sp. ind. Caliannssa niinor, Fischer. Balaniis tintinabulum, Linné. — pnrc((lus, Da Costa. Tetroclitn Dnniortieriy Fischer. ' Archives du Muséum de Lyon, vol. l, p. 148. - Le Vallon de la Fulb/ (An. Soc. d'Aij. de Lyon), \' série, vol. Vlll. CONSIDERATIONS GENERALES 250 Soalaria striaia, Grateloup '. Fissitrella Chantrei, Locard. Patella ThoUoni, Michaud. Pecten subslriatics, d'Orbigny. Lima squamosa, Lamarck. — viflaia, Chemnitz. Teredo sp. ind. Terebratulina calathisciis, Fischer. Argiope decollata, Chemnitz. — neapolitana, Scacchi. Argiope cisleUula, Wood. Thecidium viediterraneum, Risso. Crania abnormis, Defrange. Vincularin margi)iata, Reuss. Vincularia eucarcita, Reuss. Eschara rarinns, Reuss. — Innu'llosa, Michelin. — sp. ind. Reteporn cellulosa, Linné. Porina SedgivicJd, M. Edwards, Idmonea seriatopora, Reuss. — Sehluriibcrgeri, Locard. Radiotubi géra Loricti, Locard. Discosparsa nov. sp. Iloniera Andegavensis, Michelin. — sp. ind. Ceriocava arbusculum, Reuss. Les fossiles de ces dépôts sont généralement de petite taille; les Brachiopodes et les Bryozoaires dominent; les Gastéropodes sont au contraire très-peu nombreux, et le Pecten substriatus, si commun dans les gisements de Lyon, devient beaucoup plus rare ici. C'est, comme on le voit, un ensemble à faune différente de celles que nous avons examinées, et qui n'a d'analogue que les coucbes ou plutôt les dépôts les plus supérieurs des gisements de Lyon. Environs de Chimilin (Isère). — Dans la partie orientale du bassin, notamment dans les stations de Chimilin, Bas-Leyssin, Corbelin, Aoste, etc., étudiées par M. Faisan, comme dans celle de Veyrins, que nous a fait connaître M. Reymond^, on trouve une feune qui présente un caractère nouveau. Nous prenons dans cette région, pour station-type, le village de Chimilin, déjà signalé par M. Lor}--, de préférence à des petites villes plus importantes comme population, mais moins riches en fossiles. La faune de ces pays nous a donné les espèces suivantes : Lamna Sauvagei, Locard. Balanus porcalus, Da Costa. Murex craticidalus, Linné. — bicaudaliis, Borson. — bifrons, Tournouér . — nodulosus, Bellardi. Polliu magnicosiata, Biîllardi. — exculpta, DujARuiN. Nassa conglob'da. Brocchi. Nassa Dujardini, Deshayes. — Falsani, Tournouër. — acrostyla, Fisch. et Tourn. — ■ contorta, Dujardin. Eburim Caronis, Brongnart. (Jolumbella subuUda, Defrange. — curta, Bellardi. Ancyllaria glandiformis, Lamargk. Pleurotomn interrupta, Brocchi. ' Nous avons reconnu cette petite espèce, depuis rimpi-ession du oomniencenient de notve travail. 2 Depuis l'impression des premières pages de ce travail, M. Reymond nous a communiqué plusieurs espèces que nous n'avons pas pu signaler à temps: Nassa contorta (Dujai-.), Columbelta curta (Bell.), Patella Tholloni (Midi.) Pleurotoma as^erulata? {Lam.), PI. granulato-cincta (Munst.).. 260 CONSIDÉRATIONS GENERALES Pleurotonia asperidata ? Lamarck. — granulato-cincta ? Munster. Mitra ebenus, Lamarck. Erato lœvis, Donovan. Turbo muricatiis, Dujardin. Trochus ThoUoni, Michaud. Fissurella Italica, Defrance. Patella ThoUoni, Michaud. Hélix Delphinensis, Fontannes. Melampus Lorieti, Fontannes. Ostrea o-nssissimn, Lamarck. Pecten scabrelliis, Linné. Lima squamosa, Lamarck. Arca turonica, Dujardin. — diluvii, Lamarck. — lactea, Linné. Pectunculus stellatus, Gmelin. Cardita Michaudi, Tournouër. Dendrophyllin Colonjoni, Thiolliére. Cette faune diffère essentiellement des faunes précédentes ; elle est caractérisée par la présence de nombreux Muricidse, tous de petite taille, parles Nassa. et par V Hélix Delphinensis ; on y remarque également l'absence des Cancellaria, des Bra- chiopodes et des Bryozoaires. Elle appartient, en effet, à un horizon différent de ceux que nous avons vus jusqu'à présent, et n'a son analogue, dans nos régions, qu'à Haute rives. Environs de Hauterives. — La faune marine des environs de Hauterives est la plus complète, et celle qui a été le mieux étudiée, grâce aux nombreux matériaux recueillis par M. Michaud. Nous avons à signaler : BaUouis 2iorcatiis, Da Costa. Chlhamahis stellatus, Ranzani. Serputa sp. ind. Murex scalaris, Brocchi. — arlntiis, Grateloup. Pallia sublavata, Basterot. — angulata, Dujardin. — Mayeri'? Bell.^rdi. Fasciolaria Tarbelliana'^. Lamarck. Nassa Michaiidi, Thiolliére. — incrassata, Mûller. Ancillaria glandiformis, Lamarck. Pleurotoma interriijita, Brocchi. — concatenata, Grateloup. — Cft^r/t'reni/s.FiscH.ETTouRN. Chenopus pespeleoani, Linné. Mehvwpsis Bonelli, E. wSismonda. - — 'prœrosa, Linné. — buccino'ideal Férussag. — Narzoiina, Bonelli. TuD'ilclla biplicata, Brocchi. bicariiiata, d'Eichwald. Vermelus arenarius, Linné. — inlortus, Lamarck. Scalaria striata, Grateloup. Neritina picta, Ferussac. Turbo sjjeciosiis, Michelotti. — mammillaris, d'Eichwald. Phasianella pidla, Linné. Trochus miocenicus, Mayer. — nullegt^anus, Fhiuppi. — conulus, Linné. — cingulatus, Brocchi. — fanulum, Gmelin. — Ilurnesi, Mich.\ud. — TItolloni, Michaud. Fissurella Italica, Defrance. — Grieca, Linné. — Tersannensis, Michaud. — Michaudi, Locard. Emarginala fissura, Linné. Calypt)-xa cliinensis, Ljnné. Patella Rhodanica, Locard. — Financei, Michaud. CONSIDERATIONS OÉNÉRxVLES 261 Patella ThoUoni, Michaud. Denlalium entalis. Linné. Hélix DcIpJiinensis, Fontannes. — Gitalinoi, Michaud. Zonites Colonjoni, Michaud. Melanopsis Delocrei, Michaud. — Tournoueri, Locard. Ostrea crassissinia, Lamarck. — caudata. Munster. — Falsani, Tournouër. Anomia ejjinppium, Linné. Pecten siibstricUus, d'Orbigny. — scabi-ellîis, Lamarck. — opercidaris, Linné. — /fexiiosus, Poli. — veiitilabrum, Goldfuss. Lima sipiamosa, Lamarck. — inflata, Chemnitz. Plicatula riiperella, Dojardin. Modiola marginata, d'Eichwald. Arca luronica, Dujardin. — barbata, Linné. — Breislacki, Basterot. — diliivii, Lamarck. — lactea, Linné. Pectuncuhis ste//nhis, Gmelin. tu.l'OnicHS'? M AYER. Nucula nucleus, Linné. Chaîna gryphoïdes, Linné. Cardium striatuliim ? Brccchi. As tarte compressa, Montagu. Cardila affinis, Dujardin. — Michaudi, Tournouër. Venus Dujardini, Hornes. — Finance!, Michaud. Mactra triangula, Renieri. — Basleroti, Mayer. Fragilia Deshuyesi, Michaud. Capsa fragilis, Linné. Bonax lœvissima, Dujardin. Corbida revoluta, Brccchi. Teredo sp. ind. Argiope decollala, Chemnitz. Thecidium mediterraneurn, Risso. Bryozoaires dii\ sp. Ecldnus sp. ind. Flabellum Colonjoiu, Thioi.lière. Cladocora multicaide, Michelin. Bendrophyllia Colonjoni, Thiollière. Toutes ces espèces n'appartiennent pas à un seul et même horizon géologique ; nous devons en distraire d'abord les Melanopsis ; nous avons dit précédemment que nous ignorions leur véritable niveau, quoiqu'ils aient été trouvés à Hauterives. Puis, YOstrea Falsani, si commun dans cette station, appartient-il au même niveau que le reste de la faune ? C'est là une question en litige, et le dernier mot n'a pas encore été dit. Quoiqu'il en soit, à part ces restrictions, on voit com- bien cette faune est riche et variée; plus que toute autre, elle affecte un faciès côtier, et tous les animaux que l'on y observe sont de petite taille ; les plus grands, les mieux développés, sont précisément ceux qui vivent de préférence dans une mer peu pro- fonde, comme les iVa^^a, les Fissurella, les Patella, etc. La proportion des animaux dont les formes ont persisté jusqu'à nos jours ^est relativement assez restreinte ; elle n'atteint pas quarante pour cent. En même temps nous retrouvons quelques coquilles terrestres, mais en beaucoup moins grand nombre qu'à la Fully, dans l'Isère. Environs de Fay-d'Albon. — La petite faune des marnes des environs deFay- d'Albon est essentiellement différente de celle que nous venons de passer en revue ; 202 CONSIDERATIONS GENERALES outre qu'elle se trouve dans uu milieu pétrographique différent, les espèces que l'on y rencontre appartiennent à un niveau plus récent ; la proportion d'espèces encci"e vivantes de nos jours dépasse cinquante pour cent ; nous avons cité : Ringicula buccinea, Renieri. | Fissiirella Grœra, Linné. Pleuroloiiia nciculinu, Grateloup. — Coquandi, Bellardi. Natica millepunctala, Lamarck. - — helicina, Brocchi. Turritella subangi(/ata,BROcCHi. Scalaria clathrata, Tl'rton. Solarium simplex, Lamarck. Dentalium sexangulare, Lamarck. Philine scabra, Muller. Anoniia ephippium, Linné. Pecten cristatiis, Bronn. Lec/a nitida, Brocchi. Corbidn gibba, Ouvi. Pendant l'impression de notre travail, M. Fontannes a publié un^ notice sur ces mêmes horizons'. Quoique nous ne partagions pas sa manière de voir au sujet de diff^érentes questions stratigrapliiques soulevées dans cette note, nous reconnaissons comme lui que les dépôts de Fay-d'Albon sont incontestablement plus récents que ceux de Hauterives. Sans examiner ici la question sti'atigraphique, l'examen paléon- tologique seul suffit pour s'en convaincre. Les dépôts de Fay-d'Albon sont donc tout- à-fait en dehors des niveaux qu(^ nous avons examinés jusqu'ici, et constituent un horizon spécial bien défini. Mollasse d'eau douce. — Sous cette dénomination générale, nous avons envisagé des dépôts d"un faciès pétrographique essentiellement différent, et pour les- quels le terme générique de Mollasse serait peu propre, s'il s'agissait de les définir rigoureusement. Ils se distinguent des dépôts précédents, soit par la composition minéralogique de leurs couches, soit par leur faune. Ce sont des formations mar- neuses, renfermant souvent des lignites, caractérisées par une faune terrestre et d'eau douce, alternant parfois avec des lits ou des bancs sablonneux de puissance assez faible. Elles se rattachent soit aux travertins de Me.Kimieux, dans l'Ain, soit aux sables pliocènes d'eau douce si développés à Trévoux, à Saint-Germain-au- Mout-d'Or, dans le Rhône, ou à Hauterives dans la Drôme. C'est cette dernière circonstance qui nous a engagé à adopter pour tout l'ensemble de ces formations, pour ainsi dire contemporaines, le nom de celle qui avait atteint la plus grande puissance verticale. Ce nom de Mollasse (feaic douce n'est donc admis ici que par opposition à celui de Mollasse marine. Notre description de la faune delà mollasse d'eau douce n'a compris que soixante- et-onze espèces réparties dans vingt-sept genres. ]\Iais, contrairement à ce qui était > IluUetin de la So-iétd géologique de France, (3° série, vol. V. p. 542). CONSIDÉRATIONS OWNERALES 203 admis jusqu'à ce jour, le nombre des espèces actaelleiiioni vivantes et qui figurent encore dans cette liste a considérablement diminué ; nous n'en retrouvons plus que sept, et encore conservons-nous quelques doutes pour plusieurs d'entre elles. Nous avons dû ainsi éliminer des anciennes listes un grand nombre d'espèces, pour des raisons que nous avons discutées à propos de chacune d'elles. La liste définitive des coquilles fossiles de Hauterives reste donc ainsi établie. Paludina ventricosn, Sandberger. Bythinia ientaculata, Linné. Vahata jnscinaloïdes, Michaud. — margbiata, Michaud. Hélix Chaixii, ÎNIichaud. — NmjHesi, Michaud. — Tersannensis, Logard. — lapicida, Linisé. — Amberti, Michaud. — Godarti, Michaud. — Jourdani, Michaud. — Bernardii, Michaud. Zonites Colonjoni, Michaud. — crysiallinus, Mi;ller. — Faisant, Locard. — Chantrei, Locard. Patula rnideroïdes, Michaud. ' — Victoris, Michaud. — Antonini, Michaud. Strabilus labyrinthicus, Michaud. — Diwalii, Michaud. Succinea Michaudi, Locard. Bulinius ? Seringei, Michaud. Cionella hcrissima, Michaud. — brevis, Mich.aud. Azeca Loryi, Michaud. — Baudoui, Michaud. Glandina Paladilhei, Michaud. Pupa Jobx, Michaud. Verligo Baudoni, Michaud. — Dupuyi, Michaud. — Myrmido, Michaud. Vertigo Noideti, Michaud. — Crossei, Michaud. — muscorum'? Draparnaud. — pusilla V Muller. Clausilia Loryi, Michaud. — Terverii ? Michaud. — Baudoni, Michaud. — Michelottii, Michaud. — Fischeri, Michaud. — laminata ? Turton. — Berthaudi ? Michaud. — antiqua'f. Schubler. Limaœ sp. iiid. Tesiacella Deshayesii, Michaud. Limmea BouiUeti, Michaud. — nov. sp. Ancylus Michaudi, Locard. Planorbis Thiollierei, Michaud. — af finis, Michaud. — complanatus, Muller. — fllocinctiis, Sandberger. — Ma)-ix, Michaud. — geniculatus, Sandberger. Carychium pachychilus, Sandberger. Tudora Baudoni, Michaud. Craspedopoma conoïdale, Michaud. Acme Michaudi, Locard. — conica, Michaud. Unio sj}. ind. Sphterium Normandi, Michaud. Pisidiuml Casertaniun^ Poli. Nous n'avons eu à signaler que deux gisements, celui de la Croix-Rousse, à Lyon, et celui de Hauterives, dans la Drôme. A la Croix-Rousse nous trouvons • Bythinia ientaculata, Linné. Hélix Chaixii, Michaud. Heliœ Nayliesi, Michaud. — Godavti, Michaud. 264 CONSIDERATIONS GENERALES Zonites Colonjoni, Michaud. Limniea Boinlleti, Michadd. Ancylus fluriatilis'^. Muller. Planorbis Thiollierei, Michaud. Unio sp. ind. Nous ne saurions établir ]a moindre différence entre cet horizon et celui de Hau- terives ; c'est absolument la même faune, empâtée dans des strates similaires. Il en est de même des nombreuses stations plus récemment découvertes dans l'Ain, par MM. Faisan, Magnin,etM. l'abbé Philippe. C'est un seul et même horizon parfaite- ment défini, et de formation plus récente que la mollasse marine. Partout, en etïet, on rencontre une même faune, caractérisée par quelques espèces essentiellement typiques ; c'est ainsi que, dans ses études sur TAin, M. Faisan s'est servi de la pré- sence du Claiisilia Terverii, pour rapprocher et rattacher entre eux, pour la pre- mière fois, des gisements trouvés souvent à d'assez grandes distances. La présence dans ces dépôts des grandes Limnées et des gros Planorbes nous porte à supposer qu'à cette époque il existait dans nos pays des eaux profondes, mais tran- quilles, où ces animaux trouvaient des conditions propices à leur développement ; dans les ruisseaux avoisinants vivaient les Unios, et comme elles sont plus particu- lièrement abondantes dans les dépôts de la Croix-Rousse, il faut en conclure que là sans doute, étaient les embouchures de quelque important cours d'eau. Tout autour de ces lacs régnaient de vastes prairies, probablement marécageuses, où pouvaient se développer ces grands Hélix, ces Zonites, ces Clausilia, en un mot cette faune terrestre aussi riche que variée. Telle est dans son ensemble la faune ancienne que nous venons d'examiner ; tout en étant encore bien incomplète, ou a pu voir cependant combien elle était variée, et quels rapprochements et différences on pouvait en induire dans sa comparaison avec nos faunes actuelles. Sans vouloir nier les corrélations sans nombre qui existent entre les faunes éteintes et les faunes actuelles, nous devons reconnaître que même parmi les formes ancestrales qui les ont précédées, il en est quelques-unes qui pré- sentent des caractères propres et particuliers qu'il importe toujours de bien signaler. Souvent par une étude plus complète on arrive à rattacher ces formes qui sem- blent éteintes à celles d'autres pays même fort éloignés, où elles vivent encore, comme cela a pu être établi par un certain nombre d'espèces de la faune de Haute- rives et de la flore de Mexi mieux ; mais s'il manque encore des échelons dans cette vaste succession des êtres, c'est que le dernier mot d'une science encore nouvelle est loin d'avoir été dit. INDEX ALPHABÉTIOUE Nota. — Les caractères italiques indiquent les noms des espèces admises dans ce travail les caractères ordinaires sont réservés aux synonymes. AGICULID^. 250 AcME, Hartmann 250 Acme coràca, Michaud 251 Acme Dupuj'i, Paladilhe 251 — fusca, Michaud 250 Acme Alichaudi, Locard 250 Acme polita, Hartmann 25.) Adeone lamellosa, d'Orbigny 176 Alœa cjliiidrica, Ferussac 231 AlfEa minutissima, Beck 231 Alexia polyoda, Sandberger 109 Ancillaria, Lamarck 44 Ancillaria conflata, Boul 44 — coniformis, Pusch 44 — conus, Andrzejowski 44 — elongata, Deshayes 44 Ancillaria glandiformis, Lamarck. . . 44 Ancillaria inflata, Basterot 44 — obsoleta, Michaud 44 Ancylus, Geoffroy 241 Ancii. II. Anci/lus fluviatilis, Miiller 242 Ancylus lacustris, Michaud 241 Ancylus Michaudi, Locard 241 Anolax inflata, Borson 44 ANNÉLIDES ig Anomia, Linné lig Anomia ampulla, Brocchi 161 — aspera, Weinkaufl' 117 — burdigalensis, Defrance 117 — cœpa, Linné 117 — costata, Brocchi 117 — cylindrica, Risso 117 — decollata, Ghemnitz 166 — detruncata. Gmelin 166 — electrica, Linné 117 — elegans, Philippi 117 Anomia ephippium, Linné 117 — flexuosa, Schroter II7 — fornicata, Lamarck 117 — margaritacea, Poh 117 34 266 INDEX ALPHABETIQUE Anomia patellaris. Lamarck 118 Anomia patelliforniis, lAnnî: 118 Anomia pectiniformis, Poli 117 — pyriformis, Lamarck 117 — polymorpha, Philippi 117 radiata, Sandri 117 — rugosa, Schrôter. ..... 117 — ruguloso-striata. Brocohi 117 — scabra, Philippi. ....... 117 — scabrella, Philippi 117 — sinuosa, Brocclii 117 — squamula, Linné 117 Anomia striata, Brocchi 116 Anomia striata, Scacchi 117 — sulcata, Risso 117 — tabularis, Turto::. , 117 — undulata, Gmelin 118 — undulato-striata, Cheranitz. . . . 118 Aporrhais pespelecani, Morris 54 Arca, Linni'. 131 Arca antiquala, Brocclii 135 — aquitanica, Mayer 131 Arca barhata, Linné 133 Arca barbata, Pennant 136 — barbatula, Goldfuss 133 — barbatuloïdes, Millet 133 — biraaculata, Poli 137 Arca Breislacki, Basterot 134 Arca didvma, Brocchi 135 — diluviana, Hœninghaus 135 Arca diluvii, Lamarck 135 Arca Duboisiana, d'Orbignv 1.36 — firmata, Mayer 131 -- (iaymardi, Payraudeau 186 — graniilata, Blainville 133 — Helblingi, Reuss 133 — lactanea, Wood 136 Arca lactea, Linné 136 Arca raagellanoïdes, Michaud 133 — margaritacea, Bruguière 139 — minuta, Andrzejowski 13ij — modiolus, Olivi 136 — navicularis, Cortesi 136 — neglecta, Michelotti 135 — nitida, Brocchi 136 — nodulosa, Millier 136 — nucleus, Linné 139 — oblonga, Hôrnes 133 — perlbrans, Turton 136 Arca pilosa, Born 137 — quadrilatera, Pusch 136 — Quoii, Pavraudeau 136 — reticulata. Risse 136 — scapulina, d'Eichwald 133 — striata, Reeve 136 — subdiluvii, d'Orbigny 133 Arca turonica, Dnjardin 131 Arca umbonaria, Mayer 134 — variabilis, Mayer 133 Arcacites antiquata, Schlâpfer 135 — pectinatus, Schlotheim 135 ARCADE 131 Argiope, E. Deslongchamps 166 Argiope cistellula, S. Wood 168 — decollata, Chemnitz 166 Argiope detruncata, Forbes 167 Argiope Neapolitana, Scacchi 167 Asiphonida 111 — 252 AsTARTE, Sowerby 144 Astarle Banksii, Gray 144 Astarte compressa, Montagu 144 Astarte Lajonkairei, Michaud .... I44 — raulticostata, Macgille 144 — striata, Brown • li4 — ungulata, ^A'ood'ward 144 ASTREID^E 196 Auricula buccinea, Deshayes 41 — ringens, Basterot 41 — Viennensis, Fontannes 105 AURIGULID^ 105 AzECA, Leach 225 Azeca Baudoni, Michaud 226 — Loryi, Michaud 225 RALANID.E 12 Balanus, Lamarck 12 Balanus angulosus, Lamarck 14 — arctica, Ellis I4 — Coquimbensis, G. Sowerby. ... 13 Balanus crassus, Sowerliy 13 — discors, Ranzani 13 — d'Orbignyi, Chenu 12 — geniculalus, Conrad 14 Balanus Ixvis, Bruguière 13 — jiorcalus. da Costa 14 Balanus scoticus. T«>'o\vn 14 INDEX ALPHABETIQUE 267 Balanus sulcatus, Bruguière 14 — tessollatus, Sowerby 14 Balanus tiiitinabulum, Linm' 12 Balanus tulipa, Bruguière 12 Barbatia barbata, Adams 133 — lactea, Adams 136 Belosepia, Voltz 2*-* Belosepia Guvieri, Deshayes 20 Beloaepia sp, ind 20 Bithynia tentaculata, Gray 200 — jaculator, Bisso 200 Bivona subcancellata, Brusina 62 BRACHIOPODES 161 BRYOZOAIRES 172 Bucoinanops Brugadinum, d'Orbignj. . . 43 — eburnoïdes, d'Orbignj 43 — spiratum, d'Orbignj 43 Buccinum Ascanias, Bruguière 39 — asperulurû, Brocchi 39 — callosum, Dujardin 36 ^ Caronis, M. de Serres 40 — coccinella. Kiener 39 — colombelloïdes, Hôrnes 40 — conglobatissimum, Da Costa. ... 35 — conglobatum, Broeclii 34 — - d'Orbignji, Pajraudeaii 26 — Dujardini, Deshajes 36 — eburnoïdes, Matlieron 39 — graniferum, Dujardin 40 — granulatum, Njst 39 - Lacepedii, Pajraudeau 39 — macula, Montagu 39 — Michaudi, Tliiollière 35 — minutum, Pennant 39 — mutabile, Borson -iO — prserosum, Linné 56 — pupa, Brocchi 34 — subulatiim, Brocchi 43 — turonense, Deshajes 39 Bulla pectinata, Dilhvjn 109 Bullea angustata, Philippi 109 — dilatata, J. Wood 113 Bullea punctata, Philippi 110 BULLID^. . . , 109 Bullina granulosa, Sars. : 109 BuLiMUS, Scopoli 223 Bulimus Sermgei, Michaud 223 Bulimus subcylindricus, Millier 225 — teutaculatus, Poiret 200 Bythinia, Prideaux 66 — — 200 Bjthinia Leachii, Moquin-Tandon . . . 200 Bythinia tentaculata, I^inné 06 — — . 200 Galianassa, Leach il Calianassa minor, Fischer 11 Calyptr.'Ea, Lamarck 83 Cali/ptiwa Chinensis , Linné 89 Caljptrfea crassiuscula, INIichelotti. ... 90 — ■ kevigata, Lamarck 89 — muricata, Basterot 89 — parvula, Michelotti 90 — Polii, Scacchi ^)0 — punctata, Grateloup 89 — ■ sinensis, Deshajes 89 — squamulata, Nyst 90 — vulgaris, Philippi 90 GALYPTRyEID^ 89 Gancellaria, Lamarck 32 Cancellaria sp. ind .'^>2 Gancer, Linné 11 Cancer sp. ind 11 Gapsa, Bruguière 159 Capsa fraffi/is, Linné 159 Caracola lapicida, Lamarck 207 GARDIADyE 242 Gardita, Bruguière 145 Cardita affinis, Dujardin 145 Gardita ci-assa, Michaud 147 Cardita Michaudi, Tournouër 146 Cardita Partschii, Goldfuss 146 — ■ squamulosa, Michaud 148 — subaffinis, Tournouër 145 — sulcata, Michaud 147 Cardium, Linné 142 Cardium multicostatum 143 Cardium striatulum, Brocchi 142 CAVEID^ 190 Garychium, IMiiller. . . 247 Carjchium Delocrei, Michaud 105 — ■ minimum, Michaud 247 — Nouleti, Bourguignat 247 Carychiiim Pachychilus, Sandberger. . 247 Gellaria exarata, Reuss 173 — inarata, d'Orbignj 173 — marginata, Reuss 172 — poljslicha, Reuss 174 268 I]S'DEX ALPHABETIQUE Cellepora, O. Fabricius 178 Cellepora arrecta, Reuss 1~S Cellepora Barrandi, Reuss 181 — incrassata, Lamarck 1~9 Cellepora sp. ind 179 Celleporina, d"Orbigny 179 Celieporina incrassata. d'Orbigny. . . 179 Cellnlinés 172 Centrifaginés 183 CÉPHALOPODES 20 Ceriocava, d'Orbigny 192 Ceriùcaia arbusculurn, Reuss 192 Ceriopora arbusculurn, Reuss 192 CERITHIAD^ 54 Ghama, Linné 141 Chama asperella, Deshayes 141 — Brocchii, Deshayes 141 — crenulata, Deshayes 141 — echinulata, Deshayes 141 Chama gryplioïdes, Linné 141 Chama parva, Da Costa 141 — unicornis, Deshayes 141 CHAMID^ 141 Chexûpus, Phi^ppi 54 Chenopus alatus, d'Orbigny 55 — anglicus, d'Orbigny 55 — Burdigalensis, d'Orbigny. . 54 — Grateloupi, d'Orbigny 54 — pesgraculi, Philippi 54 Chenopus pespelecani, Linné 54 Chenopus tridactylus, Sandberger. ... 55 Ghilotrema lapicida, Leach 207 Chthamall-s, Ranzani 16 Chthamalus glaber, Ranzani 16 Chthamalus Revili, Locard 16 — stellatus, Ranzani 16 CIDARIDyE 193 CiUARis, Lamarck 193 Cidaris nov. sp 193 Cidaris Peroni, Cotteau 193 CiONELLA, Jeffreys 224 Cionella brevis, Michaud 224 — lievissima, Michaud 224 Gladocora, Hemprich et Ehrembery. . . 196 Cladocora multicavAe , ^Michelin. . . . 196 Clausilia, Draparnaud 232 Clausilia antiquata, Schubler 236 — Baudoni, Michaud 234 — Berthaudi, Michaud 236 Clausilia Fischeri, Michaud 235 — laminata, Turton 236 — Loryi, Michaud 233 Clausilia maxima 233 Clausilia Michelottii, Michaud 235 Clausilia parvula . 234 — Philippiana, PfeiflFer 2.33 Clauailia Ter ver ii, Michaud 232 Clausilia valida, Pfeiffer 233 CoLL'MBELLA, Lamarck 43 Columbella curta, Bellardi 259 Columbella lîevis, Brown 51 — nassoïdes, Brocchi 43 Columbella subulata, Deshayes 43 Concha gryphoïdes, Gualtieri 141 — rugata, Aldrovandi lli — rupium, Chemnitz 141 CONID^ 45 Coralliophila scalaris, Appelius 24 CoRBULA. Bruguière 155 Corbula bicostata, Nyst J50 — dilatata, d'Eichwald 1.56 — elegans, Nyst 150 — elliptica, Andrzejowski 156 — Gaetani, Andrzejowski 150 Corbula gibba, Olivi 156 Corbula insequivalvis, Macgil 156 — Marloti, Hôrnes 155 — nitida, Risse 140 — nucleus, Lamarck 15'J — Olympia, Costa 156 — pisum, Pusch 156 — revoluta, Brocchi 155 — rosea, Brown 156 — rotundata, Sowerby 150 — rugosa. Dubois ^56 — striata, Flerning 156 — Volhynica, d'Eichwald 156 Crania, Retzius 1'*^ Crania abnormis, Defrance 170 Crania Hœninghausi, Michelotti 170 — nodulosa, Hœninghaus 171 CRANID^E 170 Craspedopoma, Pfeiffer 249 Craspedopoma conoîdale. Michaud. . . 249 Craspedopoma egregium, Paladilhe, . . . 249 Crassina compressa, Thorpe 144 — convexiuscula, Brown 144 — Montagui, Gray 144 INDEX ALPHAHKTIQUK 2m Crassina multicostata, Smith et Brown. . 144 — obliqua. Brown 144 — striata, Brown i'i'i Crisina, d'Orbigny 188 Crisina Andegavensis, Michelin 187 Crisina disticha, Reuss 188 GRISINID.-E 187 CRUSTACÉS 10 CYCLADID^ 259 Cjclas Normandi, Michaud 559 CYGLOMKTOP.E 10 Cjclostoma Falsani. Fontannes 67 — Baudoni, Mîchaud 248 — impurinn. Iiraparnaud 66 — — 200 — jaculatoi", .1. Ferussac 200 — sepultum, Rambur 248 CYGLOSTOMID^ 248 Gyprsea voluta, Monta^u 50 CYPREIDiE 50 Gyprina compressa, Tnrton 144 GYPRINID.E 144 CYRRHYPEDES. 12 Décapodes brachyures 10 — macroures 10 Defrancia socialis, Reuss 191 Dendrophyllia, de Blainville 197 Dendrophyllia Colonjoni, ThioUière. . . 197 DENTALID^ 90 Dentalium, Lamarck 96 Dentalium elephantinum, Sowerby. ... 9o Dentalium entalis, Linné 1.7 — sea-angulare, Lamarck 90 Dentalium sexangulum, Graelin 90 Diodonta fragili.?, Deshaye? 153 Discopora reticulum. Laïuarck 182 DiscosPARSA, d'Orbigny 186 Biscosparsa nov. sp 186 Disiius crystallinus, Beck 215 DoNAX. Linné 154 Donax anatinum 155 — argenteus, Gmelin 139 Donax Ixvissima, Dujardin.^ 154 Donax striatella, Nyst 152 — transversa 155 Eburna, Lamarck 40 Eburna Brugadina, Grateloup 40 Eburna Caronis, Brongnart. Eburna spirata, Grateloup. ÉCHINODERMES. . . . Emarginula Emarginula elata, Michaiid. Emarginula fissura, Linné. .... 40 .... 40 .... 193 .... 88 .... 88 .... 88 Emarginula Giraudi , Michaud 88 — lajvis, Rccluz 88 Eutropia crassa, Brusina 72 — pulla, Brusina 72 Er.\to, Risso 50 Erato cyprœola, Risso 50 Erato lœvis, Donovan £0 Eruca muscorum, Swainson 231 Eschara, Lamarck 175 Eschara compressa, d'Eichwald 175 Eschara lamellosa, Michelin 176 Eschara reteporiformis, Michelin. . . . 176 — Sedgwickii, M. Edwards 181 hjsdiara s]}. ind 277 Eschara undulata, Reuss 175 Eschara varians, Reuss 175 ESCHARINELLID^ 181 Fasciolaria, Lamarck 31 Fasciolaria nodifera, Michelotti 31 — propinqua, Michelotti 81 Fasciolaria Tarbelliana, Grateloup. . . .31 Fasciolaria Taurinia. Michelotti 31 — Sismondai, Michelotti 31 Ferussacia Isevissima, Paladilhe 158 Fissurella, Lamarck 82 Fissurella Chantrei, Locard 87 Fissurella costaria, Basterot 82 — Defrancia, Risso 82 — depressa, Grateloup 87 — Foresti, Michaud 86 Fissurella Grxca, lÀnné 84 Fissurella Grasca, Sowerby 82 — Grïecula, Konig 82 Fissurella Italica, Defrance 82 Fissurella Martinii, Matheroii. .... 82 — Meditorranea, Sowerby 82 Fissurella. Michaudi, Locard 92 Fissurella minuta, Lamarck 88 — neglecta, Deshayes 82 — Raraburii, Michaud 86 — reticulina, Risso 82 — squaraosa, Kônig 82 270 INDEX ALPHABETIQUE Fissurella subcostaria, J'Orbigny. ... 82 Fissurella Tersannensis, Michaud. . . 85 FISSURELLIDyE 82 Fistulana hians, Deshares 158 Flahellum, Lesson 190 Flahelltim Colonjoni, Thiollière. . . . 196 FLUSTRELLARIDvE 182 FORAMINID.-E 192 PORAMINIFÈRES 198 Fragilia, Deshayes 153 Fragilin Desliayesii Michaud 151 Fragilia fragiliSj Deshayes 153 Fusus, Lamarck 21 Fusus buccinoïdes, Basterot -43 — crelatus, Grateloup 28 — craticulatus, Philippi 21 — excisas, Grateloup 28 — lavatus, Basterot 25 — longirostris, Brocchi 33 — marginatus, Dujardin 28 — politus, Bronn 43 — polygonus, Grateloup 28 — l'hombus, Dujardin 28 — scalaris, Philippi 24 Fusus sp. nul 32 Fusus striatu.s, d'Eichwald 28 — sublavatus, d'Orbigny 25 — virginicus, Basterot 33 Galeocerdo. GASTÉROPODES 9 21 — 199 Gastrana fragilis, H. et A. Adams. . . . 153 Gastuûch.ena, Spengler 158 Gastrochsena cuneiformis 158 Gastrochœna dubia, Pennant 158 Gastrochœna faba, Leach 15S — fulva. Lcnch 158 — hians, Fleming. . 158 — niodiolin:i, Lamarck 158 — pholadia, Turlon 158 — Poliana, Philippi 158 — Polii, l'hilipi>i 158 Gibbula faniilum, Brusina 77 Glandina, Si;!iumacher 22(i Glandina l'aladilhei, Michaud 220 Glauconome marginata, Munster. . . . 171 Globus undatus, Klein 141 Glycimeris argentea Da Costa 139 HALIOTIDyE 81 Hauotis, Linné 81 Haliotis monilifera, Bonelli 81 Haliotis tuherculata,'Lh\nQ 81 Haliotis Vilhynica, d"Eichwald 81 Helicella crystallina, Beck 215 HELICID^E 98 — 203 Helicites canrenre, Schlâpfer 52 Helicogona lapicida, Risso 207 Hélix, Linm' 97 — — 203 Hélix Abrettensis, Fontannes 101 — acuta, Da Costa 207 — affinis, Gmelin 207 — albolabris, Say 204 Hélix Amherti, Michaud 210 Hélix Antonini, Michaud 220 — ■ BeaUmonti, Matheron 100 Hélix Bernardii, Michaud 213 — candidula , Ferussac 213 .... 100 .... 203 .... 102 Chaixii, Michaud. Hélix Colonjoni, Michaud — — — 214 — coniplanata, Linné 103 — cristallina, Millier 215 Hélix Delphinensis, Fontannes 98 — Duvalii, Michaud 221 Hélix exiincta, Rambur 101 — Godard, Michaud 211 — (ÎKrt//wo/, Michaud 99 — /lispida, Linné 213 — hydatina, Rossmâssler 215 — incarnata, Millier 210 Hélix Jouivlani, MlchsLud 211 Hélix labyrinthica, Say. ..... 221 — lal)yrinthicu]a, Michaud 221 — lacustris, Razouniowski 103 Hélix lapicida, Linné 207 Hélix lenticulata, Ferussac 219 — Ludovic!. Noulet 204 Hélix Nai/lie.si, Michand 205 209 — nemoralis, Linné. Hélix nitens, Michaud 216 — — — 217 — obvoluta 213 — Ornezanensis, Noulet 204 — pelluci'la. Pennant 215 INDEX ALPHABKTIOUE 271 Hélix pjgmfea, Michaud 220 — i-uderata, Stuilcr 219 — raderoïdes,. Michaud 218 — splendida, Michaud 98 — — — 206 Ilelia: sirig.ella,l)ra])arnand 209 — striata, Draparnaud 212 Ilelix tentaculata, Linné 66 — — . — 200 Hélix Tersannensix, Locard 200 Hélix Turonensis, Deshajes 98 — uniplicata, Braun 221 — vermiculata, Michaud 205 — ■ Victoris, Michaud 219 ■ — vitrea. Brown 215 Hemimactra triangula, Glieuu 150 Plinites Reissi, Bronii 119 Holostomata. 199 HoRNEKA, Lamouroux 187 Hornera Andegavensis, Michelin. . . . 187 Hornera frondiculata, Lamarck 187 — liclienoïdes, d'Orbigny 187 — seriatopora, Reuss 183 Hornera. sp. ind 188 Hyalinia crystallina, Sandberger. . . . 215 — . umbilicalis, Sandberger 102 Hydrobia, Hartmann 67 Hydrohia Faisant, Fontannes 67 Hydrobia ventrosa, Montagu 67 Idmonea, Lamouroux 183 Idmonea disticha, Reuss 188 Idmonea Schlumbergeri, Locard. . . . IS'i — seriatopora, Reuss 183 Infuudibulum clypeum, Woodward. ... 89 — lasvigatum, Brnnn 89 Infundibulum muricatum, u'Orbigny. . . 89 — rectum. Sowerby 89 — squaniulatum, Bronn 89 — subsiaense, d'Orbigny 89 Inoperculata 98 — 203 LAMELLIBRANCHES. Lamna, Cuvier Lamna cuspidata, Agassiz. Lamna dubia, Agassiz. . Lamr.a Sauvagei, Locard. . 111 252 7 7 7 8 Latomus lapicida, Filzinger. 208 Leda, Scliumaclior 140 Leda Nicobarica, Maycr 140 Leda nitida, 'Bvocc\i\ 1 iO Lenticula lapicida, Held 208 Lepas balanus, Linné 14 — coïtata, Donovan 14 — crispata, SchrOtter 12 — depressa, Poli 16 — porcata, W. Wood 12 — punctatus, Montagu 16 — scotica, W. Wood 14 — spinosa, Gmelin 12 — stellaris, Brocchi 10 — stellata, Puli 16 — tintinabulum, Linné 12 Lima, Bruguière 124 Lima aperta, Sowerby 127 — atlantica, Mayer 125 — bullata, Payraudeau 183 Lima Dumorderi, Locard 128 Lima fasciata, Sowerby 126 • — fragilis, Fleming 127 — glacialis, Scacclii 126 — hians, Gmelin 127 Lima inflata. Ghemnitz 126 Lima inflata, Forbcs. . 127 — (iblonga, Wood 127 — plicata, Michaud 125 Lima squamosa, Lamarck 124 Lima tenera, Brown 127 — tuberculata, P^iseher 126 — ventricosa, Sowerby 139 — vulgaris, Scacclii. . .... 124 LIMACID.E 237 LiMAX, Linn('' 237 Limax sp. ind 237 LiMN.ïA, Ijamarck 103 — - 239 Limnwa Bouille/i, Michaud 101 _ — — 239 — sp. ind, — 240 Limnasa truncatula, Micliaud 240 LIMN^ID^ 103 — 239 Limnseus Bouilleti, Sandberger 103 — — _ 230 — Kirtlandi, Leach 240 — lanceolatus, Gould 240 ''72 INDEX ALPHABETIQUE Lifhodendron multicaule, Michelin. . . . 190 LiTHODOMUs, Guviei" 130 Litliodomus inflatus, Requien 130 Lithodomus lithophagu'!, Linné 130 Lithodomus sublithopbagiis, d'Orbig-n_y. . 130 LITTORINID^ 65 Lobaria scabra, Millier 109 LuciNA, Bruguière I'i3 Luciria Basteroti, Agassiz 143 — candida, d'Eichwald 143 Lucina columbeUa, Lamarck 143 LUGINID^ 143 Lymnsea tentaculata, Fleming 200 Mactra, Linné 150 Mactra Basteroti, Ma.yer 151 Macti-a cunoata, Sowerby 150 — • deltoïdes, Basterot , 151 — depressa, Grateloup 151 — laetea, Poli 150 — .striata, Njst 150 — siilitriangula, d'Orbignj' 150 — subtruneata, Mac Andrew. . . . 150 Mactra triangula, Renieri 1.50 Mactra triangulata, Wood 1.50 MAGTRIDyE 1.50 MADREPORID^E 197 Mantellnm liians, Adams 127 — inflatum, Adams 12G Marginella auriculata, Dubois 41 — buccinea, Risso 41 — candida, Bivona 41 — cypra'ola, Brocchi 50 — Donovani, Pajraudeau 51 — exilis, d'Eichwald 41 — la>vis, De.shayes 51 • — voluta, Fleming 51 Masier, Adanson 01 Megathyris cistellula, Forbes et Ilanloy. . 168 Melampus, Montfort 105 Melamjms Delocrei, Michaud 105 — Dumortieri, Fontannes 109 — Lorteti, Fontannes 107 — Tournoueri , Locard 107 MELANIDiE 56 Melanopsis, Bonelli 50 Melanopsis DonelUi, E. Sismonda. ... 50 — huccinoïdea, Ferussac 57 Melanopsis carinata, Michelotti 50 Melanopis Dufourii, Matheron 56 — Dufourii, Sandberger 58 — impressa, Hôrnes 56 Melanopsis Narzolina, Bonelli. ... 58 — ■prœrosa, Linné 57 Membranipora, de Blainville 182 Memhranipora reticulum, de Blainville. . 182 Membranipora subreticulura, d'Orbigny. . 182 Millepora cellulosa, Linné 177 — reticulum, Esper 182 Mitra, Lamarck 48 Mitra buccinula, J. Hauer 49 — caffra, délie Gliiaje 49 — cornieula, Risso 49 — coruicularis, (^osta 49 — Defrancei, Payraudeau 49 — ebenus, Lamarck 49 — fusiformis Brocchi 49 — Hennikeri, Sowerby 48 — lasvis, d'Eichwald 49 — leucozona, Andrzejowski 49 — oblita, Michaud 49 — plicata, Borson 49 — plicatula. Deshayes 49 • — plumbea, Lamarck 49 — pyramidella, Borson , 49 Mitra acrohiculata, Brocchi 48 MoDioLA, Lamarck 129 Modiola lithophaga, Lamarck 130 Modiola marginata, d'Eichwald. . . . 129 MOLLUSQUES 20 — _ 199 Monodonta zEgyptiaca, Payraudeau. . . 76 MuLTiCRisiNA, d'Orbigny 189 Multicrisina centralis, d'Orbigny. . . . 189 Multicrisina nov. sp 189 Murex, Linné 21 Murex hicaudatus, Bruguière 22 — hifroiis, Tournouër 23 — civlnt us, Gridelov\\i 25 — craticulatus, Linné 21 Murex filosus, Gêné 22 — gracilis, Linné 54 — granarius, Michelotti 26 — imbricatus, J. Ilauer 28 — incrassatus, Gmelin 39 — intorrnptus, Brocchi 45 — lavatus, Hornes 28 Murex nodosus, BeWa.vdï :.'4 INDEX ALPHABETIQUE 273 27 28 24 33 Murex plicatus, llôrnes — rliombus, d'Orbigny Murex scalaris, Brocclii — sp. ind Murex striasformis, Michelotti -c^ — sublavatus, Basterot 28 — — Grateloup 25 — subulatus, Defrance 33 MURICID^ 21 Mya dubia, Peimant 158 — inivquivalvis, Moiitagu 156 — pholadia, Montagu 158 MYAGID^ 155 Mylioiîates 0 MYTILID^ 129 Mytilus ambiguus, Dilwyii 158 — corrugatus, Michelotti 133 — Denisianus, d'Orbignv 129 — litliophagus, Linné 130 — marginatus, d'Orbigny 129 — pusillus, Bruguière 158 Nacca punctata, Risso 52 Nassa, Lamarck 34 Nassa acrostyla, Fischer et Tournouër. . 38 Nassa ascanias, Brusina 39 — asperula, Basterot 39 — Garonis, Brongnart 42 Nassa conglobata, Brocchi 34 — Dujardini, Deshayes 36 — — — 38 — Falsatii, Tournouër 37 Nassa gibbosula, Linné 38 — granularis, Michelotti 39 — granulata, Brusina 39 Nassa incrassata, Muller 39 Nassa intermedia, P^orbes 39 Nassa Michaudi, Thiollière ;j5 Nassa mutabile, Brocchi 3q — rosacea, Reeve 39 Natica, Lamarck r^o Natica adspersa, Menke 50 — canrena, Sowerbv. , . r,.> — castanea, Meyn 53 — crassa. Nyst 52 — cruenta antiqua, M. de Serres. . . 52 — epigluttina, Matheron 52 — epiglottina, Michaud 53 — eximia, d'Eiclnvald 52 Ancii. II. Natica glaucina, Dubois — glaucinoïdes, Michelotti, . — glaucinoïdes, Pusch. . . Natica Iielicina, Brocchi Natica hemiclausa. Pusch — labella, Grateloup NaticA tnillepunctaia, Lamarck. Natica patula, Sowerby — protracta, d'Eichwald. . . — pseudoepiglottina, E. Sismonda. — raropunctata, Sassi — Sismondiana, d"Orbigny. . . — stercus-muscorum, Philippi. . — tigrina, Defrance — umbilicosa, K. Sismonda. . — varians, Dujardin — Volhynia, d'Orbigny. . . . NATICIDyE Naticites miilepunctatus, Krugger. . NAUTILOID.-E Nerita canrena, Brocchi — jaculator, Millier — picta, d'Eiclnvald — subpicta, d'Orbigny. . . . NERITID.E Neritina, Lamarck Neritina picta, Ferussac Nicania Banksii, Leach — striata, Leach Nucula, Lamarck Nucula margaritacea, Lamarck. . . — Nicobarica, M. de Serres. — nitida, Defrance Nucula nucleus, Linné 52 53 52 53 53 53 51 52 53 53 52 52 52 52 53 53 53 52 Nucula Podolica. d'Orbigny. — radiata, Forbes et Hanley. Oliva oryza, Costa Operculata Ortliis detruncata, Philippi. — Neapolitana, Philippi. . . Ostracites angustata, M. de Serres. — gryphoides, Schlotheim. — ■ longirostris, Goldfuss. . . OsTREA, Linné Ostrea caudata, Miinster. . Ostrea coarctata, Brocchi. . Ostrea crassissima, Lamarck. Ostrea cristata, Born 198 52 200 69 69 69 69 69 144 144 139 139 liO 140 139 139 139 81 248 107 107 113 113 113 111 114 123 113 112 35 INDEX ALPIIABl-yriQUE Ostrea Cyrnusii, Payraudeau 111 — discnrs, Brocehi 123 — dubia, Brocehi 120 — . cdniis, Liiim' 112 — . clegans, Gmelin 121 Ostrea Falsani, Locai'd 114 Ostrea fasciata, SchrOtter 126 — flexuosa, Poli 123 — glacialis. Poli 126 — Gingensis, Sclilotlieim 112 — hians, Gmelin 127 — liippupus, Lamarck 112 — Lamarckii, Mayer 111 Ostrea lamellosa, Brocehi 111 Ostrea lima, Linné 12'4 — lineata, Donovan 121 — lithcphaga, Cortesi 126 — opercularis, Linné 121 — plcbeia, Brocehi 121 — lilcnronectes, Brocehi 124 — plica, Poli 123 — sang-ainea, Poli 121 — striata, Brocehi 123 — snbrnfa, Donovan 121 — tuberculata, Olivi 126 — versicolor, Gmelin 121 — Virginica, Deshayes 111 OSTREID.fi 111 Ostrenm striatum, Da Costa 118 Paludina, Lamarek 66 — — 199 Paludina Desmaresti, Michaud 201 — impura. Brard 66 — — 200 — intertexta, Say 200 — jaculator, Stnder 200 — semicarinata, Michaud 199 — tentaculata, Fleming 200 Paludina, sjj. ind 66 — ventritosa, Sandberger 199 Paludina vivi[)ara, Micliaud 199 PALUDINli .E 66 — 199 Patella, Liiiii.; 91 Patella albida, Donovan 89 — alternans, Michaud 94 — aportura, Montagu. ..... 84 — Beraudi, Michaud 92 Patella cancellala. Li.ster. . — Chinensis, Linné. — Desha3'esi, Michaud. — ferrnginea, Gmelin. - Patella Financei, Michaud, Patella fissura, Linné. . — Fourneti, Michaud. . — , Gratelupi, Michaud. — Grœea, Brocehi. . — Graïca, Linné. Patella Lugdnnensis, Locard Patella muricata. Brocehi. . — . neglecta, Michelotti. Patella Kliodanica , Locard. Patella rotundata, Parkinson. — reticulata, J. Sowerby — sinensis, Gmelin . — solidula, Costa. — squamulata, Renieri. — Tersanensis, Michaud. Patella Tholloni, Michaud. Patella viilgaris, Samlri. PATELLID/E Patellites striatus, Schlapfer. Patcla. Held Patida vlr.^oMMi/, Michaud. — 73?/^»!c'ert, Michaud. . Patula rupestris, Studer. Patuld rudero'tdes, Michaud. — Vtctoris, Michaud. . Pecten, O.-F. Millier. . . Pecten Audouini, Payraudeau — coarctatus, Defranee. Pecten cristatus, Bronn. . Pecten dubius, Wood. . — elongatus, Miiastei'. . — flagellatus, Lamarek. Pec/en flexuosas. Poli. Pecten galloprovincialis, Matheron — Gassiesi; Michaud. . — glaber. Scacchi. . . — gloria maris, Dubois. — insequicostalis, Lamarc — inflexus, Lamarek. . — Isabeila, Lamarek. . — liniatus, Miinster. — lineatns, Da Costa. . — Malvina>, Dubois. — Monsit-'Hensis, Michauc 84 89 92 91 93 88 92 92 82 84 91 89 91 92 89 88 89 88 89 85 94 90 91 82 218 220 220 220 218 219 119 121 123 124 120 119 123 124 124 120 123 119 123 124 124 119 121 121 121 INDEX ALPHABETIQUE 275 Pecten niuricatus, Risso 151 Pecten opercularis, Linné 121 Pecten pictus. Da Costa 121 — plebeius, J. Soworby 121 — pleuronectes, Defrance 124 — plicatus, Risso 123 — polymorphus, Philippi 123 — reconditus, J. Sowerby 121 — Reissi, Ma\er 119 Pecten scabrellus, Lamarck 120 Pecten scabridus, d'Eichwakl 119 — serratus, Dubois 119 — Sowerbyi, Njst 120 — Sowerbyi, Nyst 121 — squamulosus, Deshajes 119 — striatiis, M. de Serres 124 — striatus, Sowerby 119 — subrufus, Turton 121 Pecten substrialus, d'Orbignj 119 Pecten sulcatus, J. Sowerby 121 — 20- sulcatus, Millier 121 — tumescens, Wood 120 — undulatus, Sowerby 123 — Valenciennesi, Michaud 120 — varius, Hornes 119 — ventilabrum, Goldfuss 120 Pecten ventilabrmn, Goldfuss 262 Pegtunculus, |Lamarck 137 Pectuaculus glycimeris. Lamnrck. . . . 137 — pilosus, Hôrnes 137 — polyodonta, Goldfuss 137 — pulvinatus, Brongnart 137 — pusillus, Dujardin 138 — siculus, Reeve 137 Pectmiculun stellatus, Gnielin 137 — iuronicus, Mayer 138 — variabilis, Sowerby 137 Pedipes buccinea, Deshayes 41 Petricola fragilis, Miohelotti 153 — ochroleuca, Lamarck 153 Phasianella, Lamarck 52 Phasianella pulla, lAnn' 52 Philine, Ascanius 109 Philine punctata, WeinkaafT 110 — scabra, Lovén 110 Philine scabra, Mïiller 109 PHOLADIDyE 158 Pholas, Linné 159 Pholas Dumortieri, Fischer 159 Pliolas faba, Piiltney 158 — hians, Brocchi 158 — pusilla, Poli 158 PisiDiUM, Pfeiffer 254 Piddium casertanum, Poli 254 Planorius, Millier 103 — 243 Planorbis af finis, Michaud 242 Planorbis carinatus, Draparnaud 103 — — — .... 245 — carinatus, Sandberger 103 Planorbis complaitatus, Linné. . . . ~'40 ... 103 — cormt, Brongnart 104 Planorbis Draparnaldi, JefFreys 103 — — — .... 245 Planorbis /ilocinctuit, Sandberger. . . . 245 — geniculatus, Sandberger 246 Planorbis Heriacensis, Fontannes. . . . 104 — incrassatus, Rambur I04 — intermedius, Charpentier. . . . . 103 lens, Michaud 245 Planorbis Marix, Michaud. . Planorbis marginatus, Draparnam. . . ~'44 . . 104 — — . . . 253 nautileus, Michaud 246 nitidus, Michaud 246 planulatus, Michaud l^47 l'rovostianus, Michaud 245 rliombus, Turton 103 — — 2i5 l'otundatus, Poiret Sheppardi, Leach 103 — — 245 — submarginatus, Michaud J03 — — — .... 245 Planorbis ThioUierei, Michaud 104 — — • — .... 243 — turgidus, Jeffreys 103 OiP — umbilicatus, Millier 245 — vortex, Draparnau 1 244 Plagiostomes 7 Pleuronectia cristata, Cocconi 124 Pleurotoma, Lamarck 45 Pleurotoma aciculina, Grateloup. ... 47 Pleurotoma asperulata, Lamarck. ... 46 Pleurotoma as'perulata, Lamarck. . . . 269 276 INDEX ALPHABETIQUE Pleurotoraa Bellardii, E. Sismonda. . . Pleurotoma Cahrierensis, Fisch. et Tourn. — Coquandi , Bellardi — concatenata, Grateloup Pleurotoma Dertonensis, Michelotti. . . . — granulato-cincta, Munster. . . . Pleurotoma interrupta, Brocchi. . . Pleurotoma turris, Lamarck Plicatcla, Lamarck Plicatiila miocenica, Michelotti PUratiila ruperella, Dujardin POISSONS. Polita crjstallina, Held Poij.iA, Grav Pollia angulata, Dujardin — e.rsculpta. Dujardin Pollia Mayeri, Bellardi — magnicostaia, Bellardi. ... Pollia plicata, Brocchi — rliombus, Bellardi Pollia sublavata, Basterot POLYMORPHINID.E POLYPIERS PoRiNA, d'Orbig-u_y Porina Sedgioickii, Milnes Edwards. . PoRTUNUs, Fabricius Poi'tunus, sp. ind PSAMMEGHINUS, Agassiz Psammechinus dubius, de Loriol. — Serresi, des Moulins Psammechinus sp. ind Psammobia fragilis, Tiirton — iMigosa, Brown Psammotea tarentina, Lamarck PuPA, Lamarck Pupa armifera, Saj — Baudoni, Sandberger — biplicata, Michaud — columella, Benz — coi'ticaria. Say — iMipuyi, Sanrlbcrgor — inornata, Micliand Papa Johx. Michaud Pupa miliolum, Gould — ■ milium, Gould — minuta, Studer — minutissima, Hartmann — muscorum, Dj':iparnand , — myrmido, Sav 48 kl 48 46 45 265 129 129 129 7 215 20 29 26 27 27 28 198 195 18J 181 10 10 194 194 194 194 151 153 153 227 229 228 227 231 228 228 231 227 230 230 230 230 230 229 Pupa ovata, Say 229 — pacifica,Pfeiffer 230 — rupicola, Say. . . . . . . . 228 Purpura angulata, Dujardin 29 — exculpta, Dujardin 26 Radiopora, d'OrbJgny 191 Radiopora licheniformis, Michelin. . . . 191 Radiopora socialis, Reuss 191 Radiotubigera, d'Orbigny 185 Radiotubigera Lorteti, Locard 185 Radula hians, Gocconi 127 — inflata, Gocconi 126 Ranella granifera, Michelotti 28 Reptesciiarellina, d'Orbigny 181 Repjtescharellina Barrandi, Reuss. . . 181 Reptocelleporaria, d'Orbigny 180 Replocelleporaria nov. sp 180 Retepora, Lamarck 177 Retepora celhdosa, Linné 177 Retepora frustulosa, Lamarck 177 — vibicata, Goldfuss 177 RiNGicuLA, Deshaycs 41 — auriculata, Philippi 41 — Berthaudi, Michaud 41 — buccinea, Renieri 41 — ringens, Grateloup 41 Rostellaria alta, d'Eichwald 54 — Brongnartianus, Risso 54 — pescarbonis, Brongnart 54 — pesgraculi, Matheron 54 — pespelocani, Lamarck 54 Scaphander catenata, Leach 109 ScALARiA. Lamarck 63 Scalaria clathrata, d'Eichwald 63 Scalaria clathratula, Turton 63 Scalaria minuta, Sowerby 63 — pseudoscalaris, Dubois 63 Scalaria striata, Grateloup 64 SEPI.AD^E 20 Serpula, Linné 24. . 66 . 60 . 61 . 19 . 18 . 19 Serpula arenaria, Linné — contorto plicata, Payraudeau. — dentif'era, Lamarck. — glomerata, Linné Serpula gregalix, d'iuclnvald. . . Serpula intestinam, Lamarck. . . — intorta, Laujarck INDEX ALPHABETIQUE 277 Serpula lumbricalis, Brocchi 62 — melitensis, Gmelin 61 — polythalaraia, Brocchi 61 Serpula sp. ind 19 Serpula subcancellata, délie Ghiaje ... 62 — sulcata, d'Eichwald 62 Serpulorbis gigas. Brusina 62 — polypliragma, Sassi 61 Serpulus arenarius, Morch 62 — Cuviei'i, Mursch 62 Siphonida integropalleales 141 — — 253 Siphonida sinapalleaies 148 Siphonostoma 21 Solarium, Lamarck 65 Solarium carocollatum, Pusch 65 — neglectum, Michelotti 65 — pseudoperspectivum, Defrance. . . 65 Solar iutn simplex,Br onn 65 Solarium sulcatum, Bonelli 65 Sph.erium, Scopoli 253 SphMvium. Normandi, Michaud 253 Spisula triangula, H. et A. Adams. . . . 150 SQUALID^E 7 Stomodonta muscorum, Mermet 231 Strobilus, Anton 231 Strobiliis diptyx, Bôttger 231 Strobilus Duvalii, Michaud 221 Strobilus elasmodonta, Reuss 222 Strobilus lahijrinthicidiis. Michaud. . . 221 Strobilus labyrinthicus, Say 221 — uniplicatus, Braun 221 Strombites pespelecani, Schlâpfer. ... 54 Strombus pespelecani, Linné 54 — speciosus, Schlotheim 54 SucciNEA, Draparnaud 222 Succinea Michaudi, Locard 222 Succinea oblonga, Michaud 222 — Pfeifferi, Michaud 222 Tectibranchiata 109 Tectura, Linné 95 Tectura sp. ind 95 Tellina, Linné 151 Tellina adriatica, Gmelin 139 — distorta, Poli 151 Tellina donacina, Linné 151 Tellina fragilis, Linné 151 — gibba, Olivi 157 Tellina Lantivyi, Payraudeau 151 — lusoria, Say 152 — ochroleuca, Wood 153 — ruvoluta, Brocchi 155 — rostralina, Dubois 151 — rugosa, Brown 153 — subcarinata, Brocchi 151 — variegata, Poli 151 TELLINID^ 151 Terebratula, Bruguière 161 Terebratula ampulla, Bronn 161 — ampulla, Philippi 102 — aperta, Blainville 166 — cardita, Risso 166 — cistellula, S. Wood 108 — decollata, Deshayes 166 — • detruncata, Philippi 106 — dimidiata, Scacchi 100 — gigantea, V. Busch 101 2'erebratula grandis, Blumenbach. . , . 101 Terebratula grandis, Philippi 162 Terebratula inantictcla, Fischer. . . . 163 Terebratula neapolitana, Scacchi. . . . 107 Terebratula sinuosa, Brocchi 101 Terebratula Sowerbiana, Nyst 101 — urna antiqua, Risso 100 — variahilis, Sowerby 101 TEREBRATULID^ 101 Terebratulina, d'Orbigny 105 Terebratulina calat/iiscus, Fischer. , . 105 Terebratulites giganteus, Schlotheim. . . 101 Teredo, Sellius 100 Teredo sp. ind 100 Testacella, Guvier 238 Testacella asinina, M. de Serres 238 — Bruntoniaua, M. de Serres. . . . 238 Testacella Deshayesli, Michaud. . . . 238 Testacella haliotidea 238 — Maugei, M. de Serres 238 — Zellii, Klein 238 Tetraclita, Schumacher 15 Tetraclita Dumortieri, Fischer 15 THALASSINLE U Thecidea mediterranea, Risso 109 — spondylea, Scacchi 169 — testudinaria, Michelotti 109 Thegidium, Defrance 169 Thecidiuni mediterraneum, Risso. . . . 169 Tralia Bardinii, Tournouër 169 278 INDEX ALPHABETIQUE Trieolia piilla, Gocooni 72 — pullus, Risso 72 — punctata, Risso 72 Trigonocœlia nitida, Njst et Galeotti. . . 140 Triton, Lamaick 30 Triton sp. ind 30 Triton sublavatum, d'Orbigny 28 Tritonium iucrassatum, Millier 30 — striatum, d'l']iciiwald. ..... 28 Trochita chinensis, Schumacher 89 Trochocyathus, Linné 195 Trochoejatliu.s sp. iiid 195 Trochus, Linné 73 Trochus ^gyptiacus, Scacclii 77 — Amedei, Brongnart 77 — auiuilatus, V. Busch — a:inulatus, Michelotti — Buchii, DuboLs — cateiuilaris, d'J-Jichwald. . . — cateniilatus, J. Ilauer Trochus ciiiffiilatus, Brocchi. Trochus Clelandi, Wood 74 TrocJius co/iiilns, Linné Trochus Lujardini, Miehaml Trochus faiiiclum, Gnielin — Hôrnesi, Michaud Trochus incrassatus, l)u jardin. . . . — lucidus, Risso — inagus, J. Hauci- — Mariini, Smith — miliaris, Scacclii 74 Trochus millegranus, Philippi 74 — ■ mtocenicus, Ma.yer 73 Ti'ochus muricatus, .Michaud 71 — Normandi, Michaud 75 — patulus, Brocchi 7g — Puschii, Andrzejowslu 20 Trochus Tholloiil, Michaud 79 Tm.icIuis polymorphus, Gantraiiie. ... 75 — Simonis, Michaud 74 — /.izyphyims, v. Salis 75 TUBICOLID.1^] 18 TUBIGERIU^ 183 TuDORA, Gray 248 Tudora Baudiui,'!siht'\\a.\\.à 248 Tudora sepulta, Sandberger. ...... 248 Turbinella Beliardi, E. Simonda 31 — polygona, Grateloup 31 Turbines, Aldrovandi. . 5/ 70 77 70 70 77 70 75 73 70 78 73 75 27 74 TURBINIDyE 70 TURBINOLID.E iy4 Turbo, Linné 70 Turbo acutangulus, Brocchi 60 — clatliratus, Walker et Boys. ... 06 — clathratulus, Turton 77 — cinguliferus, Bronn 81 — duplicatus, Brocchi 01 — fiammeus, v. Salis 72 — janitor, Vallot 200 — ■ mammillaris. d'Eiehwald 71 Turbo muricatus, Dujardin 71 Turbo nucleus, Da Costa 200 — parvus, Maton et Racket 03 — pendactylus. Scilla 54 — piillus, Linné 72 — rugosus, Dujardin 71 Turho spjeciosus, Michelotti 70 Turbo spiratus, Brocchi 60 — subaugulatus, Brocchi 00 — tentaculatus, Scheppart 200 TuRRiTELLA, Lamarck 63 Turritella acutangula, Risso 63 — . Archiniedis, Basterot 60 Turritella hicarinata d'Iîichwald. . . . 60 — biplicata, Bronn 59 Turritella biplicata, E. Sismonda. . . . (iO — carinit'era, Philippi (iO — duplicata, Risso .59 — Renieri, Matheron 60 — scalaria, v. Busch 160 — spiralis, Risso 61 — spirata, Deshayes 61 Turritella subangwlata. Brocchi. ... 01 Turritella Archimedis, d'Orbigny. ... 60 TURRITELLID.E 59 Unicavea, d'Orbigny 190 Unicavea convexa, d'Orbigny 190 — Novai hoUandiœ, d'Orbigny. . . . 190 Unicavea sp. ind 190 Unio, Retzius -54 Unio pictorum, Linné ~J^ Lnto sp. ind ~^>* UNIOMD.'E 254 Valvaïa, .Millier. Valvata Cduoïdale, Michaud. . — iluviatilis, Millier . . 68 201 249 202 INDEX ALPHABETIQUE L^79 Valvata marginata, Michaud 202 Valvata obtuse, Brard 202 Valvata piscinaldïdes, Michaud. . . . 201 — valvestris, Fontannes 68 Venus, Linné i")3 Venus Basteroti, Deshayes 1^9 — Broccliii, Naumann 1-48 — compressa, Montagu 144 Venus Dujardini, Hôrnes 148 — Financei, Michaud 149 Venus fragilis, Fabricius lES — Montaguy, Dilwyu 144 — multilamella,Brocchi. ' 149 — rudis, Dujardin 148 Venus sp. ind 149 Venus stellatus, Gmelin 137 VENERID.E 148 Vermetus, Adamson 01 Vermeius arenarius. Linnc (Jl Vermetus arenarius, Deshayes 62 — gigas, Bivona 62 — glomeratus, Scacclii 62 Vermetus intortus, Lamarck 62 Vermetus subcancellatus, Bivona. ... 02 Vertigo, Millier 228 Vertiffo Baudoni, Michaud 228 Vertigo columella, Benz 2.31 Vertigo Crossei, Michaud 230 Vertigo cylindrica, Ferussac 230 Vertigo Dupugi, Michaud 228 Vertigo inornata, Michaud 231 — minutissima, Graells 231 Vertigo muscorum, Draparnaud. . . . 231 — mgrmi'do, Michaud 229 — I\ouleti, Michaud 227 Vertigo pupula, Iluld 231 Vertigo pusilla, Mullor 232 ViNCULARiA, Defrancc 172 Vincularia exarnta, Reuss 173 Vincularia inarata, d'Orbigny 173 Vincularia marginata, Reuss 172 — jiolystica, Reuss 174 Vincularia Reussii, d'Orbigny 173 — submarginata, d'Orbign}' 172 Voliita buccinata, Renieri 41 — buccinea, Brocchi 41 — caffra, Olivi 49 — cyprEeola, Brocchi 50 — exilis, d'Eichwald 41 — lievis, Donovan 50 • — pisum, Brocchi 41 — plicata, Borson 49 — pyramidella, Bor.son 49 — scrobiculata, Brocchi 48 Volvaria Donovani, Blainvillo 50 Vortex lapicida, Oken 207 Zizyphinus cingulatus, Brusina 76 — conulus, Brusina 75 ZoNiTES, Montfort 102 — — 214 Zoniles Cliantrei, Locard 217 — Colonjoni, Michaud 202 — — — 214 — crgstallinas, Millier 215 — • Falsani. Locard 216 ZOOPHYTES 172 Zua brevis, Michaud 224 — IfBvissima, Miciiaud 224 lu])rica. TA?» LE DES MATIÈRES Thalassinin Introduction 1 MOLLASSE MARINE POISSONS PLAGIOSTOMES Squalid.T ' CRUSTACÉS DÉCAPODES BRACHYURES Cyelometopfe DECAPODES MACROURES U CnUlHYPÈDES la- ; 1- Arcii. II. 2»i TABLE DES MATIERES ANNÉLIDES Tubicolid.f 18 MOLLUSQUES C É P H A L 0 P 0 D E S Sepiadse 20 GASTÉROPODES SIPHONOSTOMATA Muricidae 21 Buccinidae 34 Gonidas 45 Gjprœidse 50 HOLOSTOMATA Naticidaj , . 52 Cerithiadse • 54 Melaniase. . . , 56 Turritellida? 59 Littorinidfe G5 Paludinid» 06 Neritinida3 69 Turbiuidœ 70 Haliotid» j-^1 Fissureliidse - 82 Calyptrœida» ■ 89 Patellida? 91 Dentalidœ 96 INOPERCULATA Ilelicida; 98 LimnseidsB 103 Auriculida; 105 TECTIBRANCHIATA Bullida! 109 L A M E L L I lî II A N C II E S ASIPHONIDA Ostreid:p 111 Mjtilidu'. . . 129 Ai'cada^ 131 TAlîLE I)i:s MATIERES 283 SIPHONIDA-INTEGROPALLEALES Ghamidae 14£ GardiadîB 142 LucinidsB 143 Gyprinidae 144 STPHONIDA-SINUPALLEALES Veneridae I4g MactridîT 150 'lellinidse 151 Mjacidae 155 Pholadidae 158 BRACHIOPODES Terebratulidse 161 Cranidœ 170 ZOOPHYTES BRYOZOAIRES CELLULINES EscharidsB 172 Escharinellidae 181 Flustrellaridae 182 C E NT R IF USINES Tubigerid» 183 Grisinidse 187 Caveidae 100 Foraminid» 192 EGHINODERMES Gidaridse 193 POLYPIERS Turbinolidœ 195 Astreidae 106 Madreporidse 197 FORAMINIFÈRES Foraminifères 19S 284 TABLE I ) E S M A '1' I !■: H IC S MOLLASSE D'EAU DOUCE MOLLUSQUES G A s T E R () P 0 D E S HOLOSTOMATA Paludinidfe 1!»' INOPERCULATA Helicidfe 20:5 Limacidas ~'-i'^ Limnaeida? ~'-^^ Auriciilida:; ~''7 OPERCULATA Cyclostomidre 2-48 Aciculidse -^50 LAMELLIBRANCHES ASIPHONIDA Unionida; 252 SIPHON IDA-TNTEGROP ALLE ALES Cycladida> '-'53 GONSUlÉRATIONS GÉNÉRALES 255 Index ai.i'hahétique -(i5 F I N Ï.TON. — IMPB 1 MKÏU i: r ITR \T A 1 N I-: . \K V K (ÎIINriI,. 4. PLANCHE I Y\G. 1. — Mastodon dissimilis (Jourdan). fragment de maxillaire supérieur. FiG. 2. — Maxillaire inférieur droit, du même. FiG. 2". — Maxillaire inférieur droit, du même, vu de profil, montrant la première mo- laire dans l'alvéole. Saint-Michel de Montmirail (Drômo). Ces figures sont ilessiuépH en dcnni-grandeur naturelle. MUSEUM DE LYON ' Oautliier del S. lith Mastodon Dissirm L I,orT,et,Djrexi*^ Imp PerachoTi à HiHenrih^ar Lyon PLANCHE II FiG. 1. — Mastodon dissimiUs ( Jourdan). fragment du maxillaire supérieur droit, vu de profil, montrant la troisième, la quatrième et la cinquième molaire; cette der- nière, à couronne non usée, est encore contenue dans l'alvéole. FiG, 2. — Maxillaire inférieur droit, du même, vu de profil. Saint-Michel de Montmi- rail (Dromej. Ces figures sont dessinées eu denii-graudeui- naturelle. MUSEUM DE I.YON PLANCHR ni Fio. 1. — Mastodon dis-similis (Jourdan). Sixième laolaife supérieure droite, vue de profil. Villard, près Tounius (Saôiie-et Loire). FiG. l". — La uième, face inférieure. FiG. ?. — M. dissimilis. Giriquièuie molaire supérieure gauche, face inférieure. Propriété Rivière, à Montmerle (Ain) FiG. 2" — La même, vue de profil. FiG. 3. — M. dissimilis. Sixième molaire supérieure droite, face inférieure ; dessinée d'après un moulage. Buissou-la-Ville, près Autrey (Haute-Saône). FiG. 4. — M. dissimilis. Sixième molair(> supérieure droite, vue de profil. Trévoux (Ain). FiG. 4'. — La même, face inférieui-e. FiG. 5. — M. dissimilis. Ginquiènn' molaire inférieure droite, vue de profil. Trévoux (Ain). FiG. 5". — La même, face supérieure. FiG. 0 — M. dissimilis. Sixième molaire supérieure droite, vue de profil. Propriété Deloy, Trévoux (Ain). FiG. ()'\ — La même, face inférieure. Ces figuies sont dessini'es eu dniii-iji amieur ualuiollc MUSKUM DK LYON Apchives du museurn a Histoire naturelle de Lyon 1 i. j 1 i 1, j 1 1 Xi- V's Oi' \ împ A Roux h-/on D'' Jourdan, Birexit astodon DlSSimiilS (Jourcianj PLANCHE IV FiG. 1. — Mastodon dissimilis (Jourdax). Sixième molaire supérieuiH gauche, face inférieure. Monthureux-les-Gray (Haute-Saôiip) . FiG. 2. — M. dissimilis. Cinquième molaire supérieure j^auche, face inférieure. La Petite- Résie, entre Gray et Pesnies (Haute-Saône). FiG. 2\ — La même, vue de profil. FiG. 3. —Mastodon longirosirls (Kaup). Cinquième molaire supérieure gauche, face supérieure., Koumi, Ile d'Eubée. FiG. 3''. — La même, vue de profil. FiG. 4. —M. dissimilis. Cinquième molaire inférieure gauche, face supérieure. Dram- bon, près Dijon (Côte-d'Or). FiG. 4°. — La même, vue de profil. , FiG. 5. — M. dissimilis. Troisième molaire inférieure gauche, face supérieure. Au- tre/(Haute-Saône). FiG. 5°. — La même, vue de profil. FiG. 6. — M. dissimilis. Sixième molaire inférieure droite, face supérieure. Prety, près Touruus (Saône-ef-Loire). FiG. 6". — La même, vue de profil. FiG. 7. — M. dusimtlis. Sixième molaire supérieure droite, face inférieure. Creux- Cadet, près Autrey (Haute-Saône). FiG. 7'. — La même, vue de profil. FiG. 8. - Mastodo» angustidens (Civier). Sixième molaire supérieure gauche, vue de profil. Auxonne (Gôte-d'Or). Img. S''. — La niêmc, fac(M'nférieure. Cf>s tiguivs .«lia a,.psiii,.ps cil ilenii-firaiiileui' natiirolle. MUSKTil DK LVOX >1 Opande-UT' na-iur-ell «s B^ Jourdan, Direxit Imp. A. Roux.. Lyon. ■L2-4-5-6.7JMastodon Dissimilis (Jourdan; 3._Mastodon Lon^ipostns ( Kaup.) .S Mastodon Angustidens (Cuvier PLAMIHE V FiG. 1. — Mastodon dissimdù (J(ii;rda\}. Troisième molaire inférieure gauche, vue de face. Montmerle (Ain). FiG. 2. — - M. dissiniilis. Giuquiome molaire inférieure droite, vue de face. Montmerle (Ain). FiG. 2\ — La même, vue de profil. Ftg. 3. — M. disdrriilis. Sixième molaire inférieure gauche, vue de face. Grépol (Drôme). Fig. 4. — M . dissimili^. Fragment de défense (Vaucluse). FiG. 5. — M. dissimilis. Sixième molaire supérieure droite, face inférieure. Pompignan, à Gastelnau, près Montpellier (Hérault). FiG. 5°. — La même, vue de proiîl. FiG. G. — M. dissimilis. Sixième molaire inférieure gauche, face supérieure. Montpellier (Hérault). FiG. C". — La même, vue de profil. FiG. 7. — M. Ai'vernensis (Groizet et Jobkrt). Première molaire de lait, d'après Kaup [Gr. et Job., pi. 1, fig. 2]. Fig. 8. — M. Arvernensis. Quatrième molaire supérieure gauche, d'après Kaup [Gr. et Job,, pi. 1, fig. 4]. Fr"!. 9. — M. dissimilis. Fragment de défense. Lyon. Fig. 10. — M. dissimilis. Fragment de nu:i]aire. Lyon. Fig. 11. — M. dissimilis. Fragment do molaire. Environs de Lyon. Ces figures sont dessinées en dcnii-irrandeui' naturelle. M U S 10 U M IJE [, Y 0 N nxy. A.Bdux, Lvon. I^^' Jourdrin, dircxit Mastodon DiR-imilis ('Jourd an j PLANCHE VI I^jp,. i. ^ MastodoH clis^^rndHs (Juurdan). Cinquième molaire supérieure gauche, vue do protil. Saint-Germaiuau-Mont-d'Or (Rhône). FiG. 1". — La même, face inférieure. Fi,,. 0. _ M. dùsimilis. Cinquième molaire supérieure gaucho, vue de profil. Lyon. à Luyasse. FiG. 2" — La même, face inférieure. Yia, 3. —M. dùsimilis. Sixième molaire supéri^ire gauche, vue de profil. Bathernay canton de Saint-Donat (Drôme). p,P, 3\ — I a même, face inférieure. Fio. 4. _ M.dif^similis. Sixième molaire supérieure gauche, vue de profil. Villars de- Lans (Isère). Pie. 4". — La même, face inférieure. Fui. T). — M. disximiîis. Sixième molaire inférieure gauche, vue de profil. Mirabel (Ardèche). FiG. 5°. — La même, face supérieure. Fi,;. (3. _ M. di^similis. Sixième molaire inférieure droite, vue supérieure. Mirabel (Ardèche). Ces figures sont dessinées en Jomi-grandeui' naturelle. MUSEl' M DE LYON Afchives du Muséum d'hi^toipe iiatu"pelle de l^on Pi. VI ^^i*^WH\f' <^ t. \ 6 ■^£r -"^ïïj^fe. }fê fe J-' Jmrd.. Maslodon DissiiTuJi;' ' J--!-.) PLANCHE YK Fi(i. 1. — Mastodon dissimilis (Jourdax). Fragment de maxillaire supérieur avec trois pré-molaires, vu de profil. Ardes, près Issoire (Puy-de-Dôme). [Dessiné d'après un moulage, et figuré par Groizetet Jobert, pi. Il, tig. T.] FiCx. 1°. — Le même, face inférieure. FiG. 2. — M. dissiniil/s. Quatrième molaire supérieure droite, vue de profil ; d'après un moulage; l'original est au musée de la Faculté des sciences à Montpellier (Hérault). FiG. 2". — La même, face inférieure. FiG. 3. — M. dissimilis. Cinquième molaire supérieure gauche, vue de profit. La Résie, entre Gray et Pesmes (Haute-Saône) . FiG. 3". — La même, face inférieure. FiG. 4. — M. dissimilis. Sixième molaire supérieure gauche, vue de profil. Bois de Monthureux-lès-Gray (Haute- Saône). FiG. 4\ — La même, face inférieure. FiG. 5. — M. dissimilis. Cinquième molaire supérieure gauche, vue de profil. Crépol (Drôme). FiG. 5"\ — La même, face inférieure. FiG. 6. — M. dissimilis. Sixième molaire supérieure droite, vue de profil ; d'après un moulage; l'original appartient à M. Magnet, de Fontaine-Française, près Dijon (Gôte-d'Or). Fiii. 6". — La même, face inférieure. Ces ligures sont dessinées en demi-grandeur naturelle. MUSÉUM DE LYON Imp. A, Roux-,, Lyon D^ Joupdan, Direxit Mastodon Dissimilis ( Jourd an PLANCHE VI 11 FiG. 1" FiG. 2. FiG. 2°. FiG. 3. FlG. 3= FiG. 4. FiG. 4^ FiG. 5. Fkt. 1. — Maslodon tapiroïdea (GiivU';!;)- Cinquième molaire supérieure droito, vue de profil. Rencurel, près Villars-de -Lans (Isère). — [Muséum de Paris.] — La même, face inférieure. — M. tapiroïdc's. Fragment de cinquième molaire supérieure droite, vu de profil. Pommiers, près de Voreppe (Isère). — Le même, face inférieure. — j\l. tapiroïdes. Cinquième molaire supérieure droite, vue de profil. Kapfnacli, près Horgen (Suisse). — [Musée de Zurich.] — La même, face inférieure. — M. tapiroïdes. Cinquième molaire, et fragment de la sixième molaire inférieure gauche, vus de profil. Kapfnach, près Horgen (Suisse). — [Musée de Zurich.] — Les mêmes, face supérieure. — M. tapiroïdes. Maxillaire inférieure gauche, montrant les deuxième, troisième et cinquième molaires : la d^^uxième est encore renfermée dans l'alvéole. — [Musée du Zurich.] FiG. 6. — Rhinocéros leptorhinus (Guvier). Molaire inférieure droite. Soblay (Ain). Fig. 7. — Sus... Dernière et avant-dernière molaire supérieure droite. Elgg, près Vinterthur (Suisse). — [Musée de Zurich.] Fig. 8. — Orygotherium Escheri (Meykr.) Dendère molaire supérieure gauche. Kapfnach, près Horgen (Suisse). — [Musée de Zurich.] Fig. 9. — Dicroceros... Molaire inférieure, vue de profil. Soblay (Ain). Fig. 9". — La même, face supérieure. Fig. 10. — Chalycomys Jœgori. (Meyer.) fragment de maxillaire supérieur droit, face inférieure. Kapfnach, près Horgen (Suisse). — [Musée de Zurich.] Fig. 11. — Castor. . . fragment de maxillaire inférieur gauche, vu de profil. Soblay (Ain). Fig. 11''. — Le même, face supérieure. Ces figures sont dessinées en demi-grandeur naturelle ; les figures 2, B, 9 et 1 1 appartiennent seule.s au Muséum de Lvon. Qa I a 5._.Mastodon T apiroides ( Cuvierj 6 .1 i ) 1 . ' i'" Jourdan. Dii-px;t i \\ I n n r (^ r^ o c- 7 Q ,, ^. o , . ■- u I C^ { Ml ;-i I -\Tn h ,^i>-,T7o 11 n ^ ^ i PLANCHE IX FiG. i. — MuRtodon iapiroidc& (Guvier). Giiiquiéiiie mulaire supérieure droite, face inférieure. Soblay, à Saint-AIartiu-du-Mont (Ain). FiG. l" — • La même, vue de profil. F[G. i. — .1/. tapiroides. Cinquième molaire inférieure droite, face supérieure. Soblay (Ain). FiG. 2". — La même, vue de profil. FiG. 3. — M. tapiroides. Cinquième molaire inférieure gauche, vue de face, Soblay (Ain). FiG. 3". — La même, vue de profil. FiG. 3''. — La même, vue obliquement. FiG. 4. — M. tapiroides. Fragment d'une cinquième molaire supérieure gauche, dessiné d'après un moulage. Soblay (Ain). FiG. 5. — M. tapiroides. Fragment d'une quatrième molaire inférieure droite, face supérieure. Soblay (Ain). FiG. 5". — Le même, vu de profil. FiG. (i. — M. /rtiJiVoù/t's. Quatrième molaire inférieure gauche, face supérieure. Soblay (Ain). FiG. 6'. — La même, vue de profil. FiG. 7. — il/. to^Jirowte. Troisième molaire de lait supérieure gauche, face inférieure; dessinée d'après un moulage. Elgg, près Winterthur (Suisse). FiG. 8. — M. tapiroides. Fragment de maxillaire supérieur droit, montrant les deuxième, troisième et quatrième molaires, vu de profil ; dessiné d'après un moulage. Elgg, près Winterthur (Suisse). FiG. 9. — M. tapiroides. Cinquième molaire inférieure gauche, vue de profil ; dessinée d'après un moulage. Elgg, près Winterthur (Suisse). FiG. 9". — La même, face supérieure. FiG 10. — M. tapiroides. Première et deuxième molaires supérieures gauches ; dessi- nées d"après un moulage. Elgg, près Winterthur (Suisse). Ces figures .sont dessinées en demi-grandeur naturelle; les pièces figurées sous les numéros 1, 3,5 et 6 appartiennent au Musiium de Lyon ; les autres au Musée de TUniverâité d:î Zurich ou au musée de Winterthur. IniD A K on T'apip' PLANCHE X FiG. 1. — Mastodon Ohioiicus (Blvme^bxch). Cinquième molaire supérieure droite, face inférieure. Bords de TOliio (Amérique). Fiii. r. — La même, vue de profil. Fui. 2. — M. Ohioiicus. Sixième molaire inférieure droite, face supérieure. Bords de rOhio (Amérique). FiG. 2\ — La même, vue de profil. Yia. 3. — Mastodon Huniboldtii(DE Blainville). Si.vième molaire supérieure gauche, face inférieure. Camp des Géants, Santa-Fé- de-Bogota (Amérique). Fia. 3". — la même, vue de profil. FiG. 4. — M. Humboldtii. Sixième molaire inférieure droite, vue de profil. Camp des Géants, Santa-Fé de Bogota (Amérique). FiG. 4' — La même, face supérieure. FiG. 5. — M. Humboldtii. UwmèTVii droit, face antérieure, 1/4 de grandeur naturelle. Versaiit oriental des Andes (Pérou). FiG. 5". — Le même, face articulaire. Ces figures, iiioius le n" ô, sont dessinées eu domi-graiuleur naturelle. MUSÉUM U E LYON iJSSelle D'^ Jour-da-n. Birexit M à s i u u L' 1 L 'dan I PLANCHE XÏV FiG. 1. - Maslodon longirostris {Kxup). Fragment du maxillaire inférieur droit, vu de profil. Tranchée du chemin de fer de Lyon à la Groix-Rousse. FiG. r\ — Le même, face supérieure. FiG. 2. — M. longirostris. Défense droite. Même localité. FiG. 3. — Sections de la défense. FiG. 4. — Extrémité antérieure d'une autre défense. Même localité. FiG. 5. — M. longiroslris. Si.x;ième molaire supérieui'e droite, face inférieure. Tranchée du chemin de fer de Lyon, à la Groix-Rousse, rue du Bon-Pasteur. FiG. 5\ — La même, vue de profil. Ces (îguros sont dessinées en demi-graudeui' naturelle. MUSÉUM DE LYON PLANCHE XV FiG. 1,2 ei 5. — MasLodon angustidens (Guvier). Fragments d'uue défense supé- rieure. Simorre (Gers). Fio. 3. — M. nngustidens. Cinquième molaire supérieure gauche, face inférieure. Espiuasse, près Ganuat (Allier). FiG. 4. — M. aHr/2« :ir! '■« 7.0' s ■ Oi'rj ix^leii n n aUirelle !m|j A Roux l.yc-n C Jourdan Djrcxii Rii n 1 o c e r o y m e ^^ a rh i ji u s ( C h p , s i o I j PLANCHE XVIII MOLLASSR MARINE FiG. 1-3. — Tetraclita Dnmortieri, Fischer, p. 15. FiG. 4. — C/ithî»à 10 4- / 12 15 16 29 30 44 28 a 13 35 17 23 24 20 14 il 38 19 25 18 27 41 45 mdLi 36 33 39 a^m:^- 42 46 L.BidaiiIt del. et JUK. 3y 34 40 43 h. Lcrtet Dlrexit, 18: Moi: asse du Lyonnais eL du Dauphme PLANCHE XIX FiG. 1-2. - FiG. 3-4. - FiG. 5 7. - FiG. 8. - FlG. 9-10. - FiG. 11-12. - FiG. 13 15. - FiG. lG-19. - FiG. 20-21. - FiG. 22 23. - FiG. 24-27. - FiG. 28.- FiG. 29-31. - FiG. 32-34. - FiG, , 35-37. - FiG. 38 39. - FiG. 40-41. - FiG. 42-43. - FiG. 44.- FiG. 45-46. - MOLLASSE MARINE ET D'EAU DOUCE Lamna Sauvagei, Locard, p. 8. Melampus Tommoneri, Locard, p. 107. Ostrea Falsani, Locard, p. 114. Lima Dunwrtie)-i, Locard, p. 128. Cardita MicJtaiidi, Tournouer, p. 14(). 'lei'ebratida grandis, Blumexbach, p. IGl. — sinuosa, Brocchi, p. 162. — 'inanticiila, Fischer, p. 163. Terebi-atulina calathiscus, Fischer, p. 165 Idmonea Schlumbergej-i, Locard, p. 184. Radintuhigera Lorteti, Locard, p. 185. Hélix Chaivii {vav.), Michaud, p. 203. — Tersannensis, Locard, p. 206. Zonites Falsani, Locard, p. 216. — C/uuitrei, Locard, p. 217. Succinêa Michaudi, Locard, p. 222. Anci/lus Michaudi, LoCard, p. 241. — fluviatilis ? Linné, p. 242. Acinc Michaudi, Locard, p. 250. Pisidium"? Casertatium^ Poli, p. 254. 25 38 li 12 39 f^ f 19 24 2 0 27 4.1 21 28 X K. ^. 4 2 1!5 4,4, 43 zr^ 4-6 33 34 30 31 37 36 ^' '•-->iet«*<^ ^ L Gauthier 1»! s Mb ,<]L,1878 [o 11 as se du Lyonnais et du Daii A LA MEMOIRE C. JOURDAN DOCTEUR EN M É I) E C I N !■; M i: MURE DE I.ACA DEMIE DES SCIENCES, LETTRES ET I'. E A U X ■ A R T S ET Il E I.A SOCIÉTÉ D'A r, RI CULTURE, SCIENCES NATURELLES ET ARTS UTILES DOYEN DE LA KACULTK DES SCIENCES CR E ATE UR DU MUSEUM DMIISTOIRK NATURELLE DE LYON ETUDES PALÉONTOLOOIQUES DANS LE BASSIN DU RIIONË PÉRIODE TERTI A IRE RECHERCHES LES MASTODONTES LES FAUNES MAMMÀLOGIQUES QUI LES ACCOMPAGNENT LE D-^ LORTET ET E. CHANTRE INTRODUCTION Le bassin du Rhône est une des régions de France dans laquelle on a rencontré le plus souvent des ossements de ^lastodontes. Ces débris sont presque toujours accompagnés d'une faune très variée. Claude Jourdan, de 1835 à 1869, a réuni dans les galeries du Muséum de Lyon, plus de cent cinquante dents de Mastodontes, des mâchoires entières, plusieurs parties squelettiques importantes, et un grand non)brede pièces se rapportant aux mammifères contemporains de ces Proboscidien s. La collection du Muséum provient de localités très diverses et souvent très éloi- gnées les unes des autres. On y rencontre des formes spéciales dont plusieurs pré- sentent un grand intérêt. En possession de pareils matériaux, Jourdan avait conçu le projet, dès l'année 1840, de décrire les richesses paléontologiques qu'il avait entre ÂRcn. II. 286 RECHERCHES SUR LES MASTODONTES les mains , et qui a cette époque étaient fort i)eu connues. Mais pour les Masto- dontes, ainsi que pour les Eléphants figurés clans le premier volume de ces Archives, ce savant dont l'activité était incessante, n'a publié aucune observation touchant les Proboseidiens ; il n'a laissé que des notes insuffisantes pour faire revivre ses idées, et pour nous autoriser, nous ses élèves, à tenter de mettre convenablement en relief les résultats importants de ses patientes et persévérantes recherches. Ce fait est d'autant plus reg'retta])le que Jourdan, pendant de longues années, avait étudié les Proboscidiens avec le plus grand soin et avec un véritable amour, lorsque ni Falconer ni Edouard Lartet n'avaient encore publié leurs monographies magis- trales sur ce groupe de mammifères fossiles. Pour faciliter ses études de paléontologie comparée, Jourdan avait réuni spécimens et moulages de la plupart des formes de JNIastodontes connus en Europe et en Amérique. Lorsque la mort est venue l'arrêter dans ses travaux, il avait fait lithographierdix planches représentant les types réunis p.ar lui. Depuis cette époque, les séries du Muséum n'ont pas cessé de s'enrichir de nouvelles pièces, et quelques- unes des plus remarquables, récemment découvertes, ont été jugées dignes d'être figurées sur trois nouvelles i)lanches ; leur pariait état de conservation permettra, nous l'espérons, de mieux faire saisir les caractères spécifiques intéressants sur lesquels nous devons attirer l'attention. Les ÎNIastodontes de notre région se rapportent tous aux quatre grands groupes : Mastodoii Arvernensis, M. Borsoni, il/, longirostris et M.Turicensis ou M. Tnjii- roidcs. Nous verrons plus loin s'il est permis de conserver en partie certaines espèces que l'on a proposé de rattacher à ces souches principales, ou si on ne doit les considérer que comme des formes dérivées de ces types primordiaux. Dans le bassin du Rhône, les Mastodontes se l'encontrent dans des gisements de nature fort diverse : des sables ou des graviers fiuviatiles, des lignites ou des argiles lacustres, enfin, des tufs ou des aUuvions sous-basaltiques. Bien que nous avons peu à nous préoccuper ici de la disposition de ces différents dépôts, nous puurrions dans notre travail, suivre un classement purement géologique parfai- tement naturel; mais désirant conserver autant que possijjl' l'ordre chrono- logique adopté pour la publication des travaux de paléontologie publiés dans ces Archives, nous prendrons à la fois pour guide la stratigraphie et la paléontologie. Nous étudierons donc successivement, en commençant \m- les plus récentes, les RKCltKRCIIKS SUR LES MASTODONTES -'S7 (liverses faunes qui accîompagnent les débris des MastodontL^s. Celle iiuHlio(le a l'avantage de rendre facile la comparaison dé ces faunes entre elles, ainsi (|ne la répartition des espèces dans chaque gisement et dans chaque étage. Des faits aujourd'hui très nombreux, prouvent avec la dernière évidence que les premiers Mastodontes vivaient avec les Dinotherium, et qu'ils étaient par conséquent miocènes. Les derniers, au contraire, se rencontrent avec les premiers Éléphants et sont pliocènes. L'antériorité des Mastodontes sur les Éléphants n'est donc pas contestable., Plusieurs formes de nos INIastodontes ne sont pas toujours cantoiniées absolument dans telle ou telle couche déterminée; ainsi, tandis que le Masfodon Titricensis est toujours miocène, le M. Airernensis osl au contraire toujours plio- cène. Les faunes qui acfompagneht ces espèces confirment entièrement les faits dont nous parlons. Les derniers dépôts étudiés dans les Arctiives sont les tufs de Mcr'hnieuœ considérés comme contemporains des sahJcft à Mastodon dissimiiis, ou M. Arrer- nensis, et classés définitivement dans le pliocène inférieur ou Mrssinien de ^L Car. Maver. C'est donc par les fauni^s appartenant à ce niveau que nous commen- cerons ce travail, et pour plus de clarté, nous grouperons, autant que cela sera possible, suivant les localités et suivant les terrains, les diverses formes animales ([ue nous avons à décrire. Deux groupes naturels se présentent ainsi à l'observa- teur et pourront se subdiviser de la manière suivante : I l" Sables et argiles supérieurs à Mastodon dissiiailis, de la Bresse, du LAounais et du Dauphiné. 2° Dépôts sidérolitliiques à Mastodon Borsoni, de la Bourgogne. 3" Dépôts sous-basaltiques à Mastodon Borsoni, du Velay. Il 1" Argiles et ligiiites à Mastodon Turicensis, de la Bresse et du Dauphiné. 2" Argiles à Mastodon longirosti-is, du Lyonnais. Avant d'entreprendre l'étude de ces faunes, il sera nécessaire de jeter un rapide coup d'œil sur les types que l'on doit renfermer dans le genre Mastodon, ainsi que sur les formes qui ont été séparées de ce grand groupe. C'était, croyons-nous, le but que Claude Jourdan avait en vue lors(|u'il faisait dessiner quelques-unes des 2S» RECHERCHES ^^UR LES MASTODONTES planches que nous pul)liuns aujourd'hui. Les nomljreux niatériaux recueilUs par hii étaient destinés, cela n'est pas douteux, à illustrer une monographie générale des Proboscidiens fossiles ; l'apparition des magnifiques travaux de Falconer et d'Edouard Lartet l'a malheureusement engagé, sinon à renoncer à son projet, du moins à en ajourner l'exécution. Quoique la plupart des questions étudiées dans ce Mémoire aient déjà été traitées avec la plus grande sagacité par les illustres paléontologues que nous venons de citer, nous avons pensé qu'il était important de })ublier les découvertes de Jourdan complétées par les documents ras- semblés au Muséum depuis dix années. Quelques faits nouveaux seront ainsi mis en évidence, et quelques points restés obscurs jusqu'à ce jour, [)Ourront être éclaircis. Nous avons pris pour guides Lartet et Falconer, avec qui Jourdan avait eu le privilège de discuter sérieusement ses observations et ses recherches, et nous sommes heureux de le dire, il est toujours resté en parfaite communion d'idées avec ces savants auteurs. Les planches qui accompagnent ce travail ont été dessinées à différentes époques; les plus anciennes sont dues au crayon de Lépagnez, artiste lyonnais bien connu mort depuis quelques années; les dernières ont été exécutées avec soin par M. Gauthier, dessinateur au Muséum. C'est grâce à une généreuse subvention de la Municipalité de noire ville que nous avons pu non seulement reprendre l'oeuvre inachevée de Jourdan. mais encore la compléter pour la mettre à la hauteur des découvertes modernes. LES MASTODONTES Pendant de longues années, les Mastodontes ont été confondus par les naturalistes avec les Éléphants, et cette erreur était facile à une époque où l'anatomie com- parée n'avait point encore éclairé la paléontologie. Les grands Proboscidiens qui font l'objet de ce travail sont essentiellement caractérisés par la conformation de leurs dents molaires, dont la couronne simple est hérissée de mamelons plus ou moins coniques. Ces tubercules sont réunis de façon à former plusieurs séries de collines séparées par des vallées transversales ou obliques, dont les parois se ren- contrent sous des angles aigus ou obtus. Ces sillons sont droits et continus d'un bord à l'autre de la dent, ou ])ien flexueux et l^rusquement interrompus. Les collines ne sont point rehées par le cément qui soude intimement les nombreuses lamelles des dents chez les Éléphants. Aujourd'hui, grâce aux travaux de Kaup et de Blainville, on est en droit d'affirmer que chez la plupart des espèces de Mastodontes actuellement connues, le nombre total des molaires s'élève à vingt-quatre, c'est-à-dire que pendant le cours de son existence, l'animal doit porter en tout six mâchelières de chaque côté et à chaque mâchoire. Les trois molaires de lait tomljent successivement de manière qu'il n'y en ait jamais que deux ou trois en fonction. Les vraies molaires se déve- loppent à la suite les unes des autres dans la partie postérieure des mâchoires ainsi que cela peut être facilement constaté chez les différentes espèces du genre Éléphant. 200 RKCllEUGHES SUR LES MASTODONTES Cependant, d'après les découvertes d'Edouard Lartet, dans certaines formes, le nombre de ces dents serait peu considérable; ainsi chez le M. angustklens de Simorre * ce savant paléontologue a constaté qu'en plus des trois molaires de lait et des trois vraies molaires, il se développe encore sous les premières màchelières de lait des mrichelières de remplacement dont l'évolution s'effectue A-erticalement, et dont mie au moins chargée de quatre mamelons, prend rang sur la barre dentaire, entre les dernières molaires caduques et les premières vraies molaires -. Les collines des màchelières ont des formes différentes, et leur nombre est varia- ble suivant le numéro de la dent que \\m examine, ou suivant l'espèce de Masto- donte qui l'a portée. Les caractères f()urnis par ces mamelons et ces vallées sont cependant de premier ordre ; aussi s'est-on l^asé «ur eux pour étalilir des groupes naturels dans ce genre qui renferme des espèces nombreuses dont Ijeaucoup sont encore très mal déterminées. Le caractère tiré du nombre des collines ou rangées de mamelons a une impor- tance capitale, et Falconer a proposé de l'utiliser pour diviser les Mastodontes en deux grandes séries, auxquelles il a donné la valeur de sous-genres. Chez les uns, les molaires intermédiaires, c'est-à-dire les dernières molaires de lait, la première et la deuxième molaires vraies, les quatrième et cinquième, sont toujours formées de trois collines ou de trois rangées de mamelons ; tels sont les Mastodontes trilo- phodontes •'. Chez les autres, les mêmes molaires ont toujours quatre rangées de mamelons, ce sont les Mastodontes tetralopliodontes'' . D'après ce caractère, Falconer a classé de la manière suivante les Mastodontes trouvés dans les formations géologiques d'Europe : I jl/. Borsoni. TrUophodontes ; M. iapiroides {M. Turicensis). [ M. angiistidens. n. , , , T , \ ^-t- tonqirostris . Tetralophodontes ,r, ■.,,, I M. Arvernensis (M. disstmilis). Le nombre des collines ou rangées de mamelons a donc une importance de pre- mier ordre |»our caractériser les différents types qui se rapportent à ce groupe de Prolwscidloiis; mais leurs formes et leurs dispositions réciproques ont une valeur non 1 lùlouard Lartet, Notice sur la coLine de Sansan, p. 2-5. '' Owon, Tlie Anatonni of Vnrteljrates, vol. Il, p. 378. ^ Tf.stç, t]-oi.s ; /oyoç, crôte ; ooov, ilcnt. ■• Ti-rpx, quatre; yoçoc, crête; 'Jîàv, dent. RECHERGIIKS SUR LES MASTODONTES 291 moins grande ot ne doivent puint ("'tro négligées. D'après Falconer ces caractères peuvent se délinir ainsi pour les Mastodontes d'Europe : Mastodon Borsoni. . • ■ I ,, ,,. ... ,, ■ l-olniies aip;ues avec vallées transversales. — taiyiroides . . l — angustidens . Collines obtuses avec mamelons alternaiils et vallées in terronipiies. — longirosiris. . \ Collines obtuses avec vallées transversales. — Arvemensis . \ Collines obtuses avec mamelons alternants et vallées in- — dissi)ni/is . . ( terrorapues. Ces quatre types, établis d'après la disposition des collines et des mamelons, présentent encore un autre caractère essentiel, celai de la largeur des dents mo- laires. Cuvier, le premier, avait porté son attention sur ce fait auatomique très important, et il s'enétait servi pour établir une des premières classifications qui aient (Hé faites du genre Mastodonte. Ce caractère concorde du reste avec ceux qu'of- frent les collines et les mamelons; ainsi le M. Arvemensis et le AI. Iongirosf)is ont été appelés Mastodontes à dents étroites ; ceux qui ont reçu les noms de ^f, tapiroiJes ou M. Turirensis et M. Borsoni possèdent des dents Ijeaucoup plus larges. Le M. angnsfidens paraît former une espèce intermédiaire entre ces deux séries. Les dents incisives ou défenses concourent aussi utilement à donner des carac- tères spécifiques. Tandis que les Eléphants n'ont de défenses qu'aux mâchoires sipérieures, les Mastodontes en ont souvent aux mâchoires supérieures et inférieures. Certaines formes, comme le M. loiujirostris et surtout le M. angitstidens, présen- tent des défenses inférieures portées par une symphyse des maxillaires inférieures exceptionnellement prolongée; d'autres races, dont le menton est court comme celui des Éléphants, en sont entièrement privées, ainsi que cela peut facilement se cons- tater sur le M. Arvemensis, appelé aussi par certains auteurs M. brecirostr/s, à cause de la brièveté de son menton. Une disposition intermédiaire se rencontre chez le M. Americanus ; cet animal, armé de défenses pendant sa jeunesse, ne tardait pas à les perdre lorsque arrivait l'âge adulte. Les os des membres des Mastodontes ne diffèrent de ceux des Eléphants que par des caractères secondaires qui rendent souvent leur détermination exacte fort difficile. Cependant, d'une manière générale, on })eut dire que les os des Mastodontes sont toujours plus courts relativement à leurs dimensions transversales, plus forts et plus 0 292 RRGIIERCIIES SUR I.ES MASTODONTES trapus. Les crêtes osseuses et les apophyses sont toujours bien plus fortement accusées que chez les Eléphants ; aussi lorsque les restes de ces gigantesques Pro- boscidiens ne sont pas trop altérés, et lorsque les os longs sont complets, le diagnostic différentiel ne présente que peu de difficultés. Les variations des Mastodontes dans la conformation de la symphyse du menton, et surtout celles que l'on o])serve dans la disposition et le nombre des collines ou des mamelons des dents molaires, ont permis de reconnaître dans ce genre cinq types princi[)aux, dont quatre seulement ont été trouvés dans le bassin du Rhône. Ces formes, que nous étudierons successivement, peuvent se grouper en deux sec- tions; la première comprend les types dont les molaires, généralement étroites si on les compare à celles de l'autre groupe, sont composées de collines armées de deux mamelons principaux réunis plus ou moins régulièrement par des mame- lons secondaires. A cette division appartiennent le M. dissimilis owM. Arvernensis, et le M. longirostris. La seconde section comprend les Mastodontes dont les molaires, plus larges qu celles des espèces appartenant au i)remier groupe, présentent des collines tran- chantes et transversale-; dépourvues de mamelons accessoires intermédiaires. Entre ces collines s'étendent, d'un bord à l'autre de la couronne dentaire, des vallées profondes dont les parois se rencontrent à angles [)lus ou moins aigus. Cette dispo- sition rappelle celle que l'on oljserve chez le Tapir. A ce groupe appartiennent le M. Borsoni et le M. tapiroides ou Turicena/s. 11 est à remarquer que cette classification, basée sur la forme générale des molaires, correspond à celle qui a été établie par Falconer, d'après la disposition et le nombre des collines dans les molaires de lait. Pour bien comprendre les phénomènes de la dentition des Mastofiontes. il est bon d'avoir toujours présent à l'esprit ce qui se passe chez les Solipèdes et chez les Éléphants. Nous ne parlons ici que des dents molaires, les autres n'offrant aucun intérêt au point de vue qui nous occupe. Cliez le Cheval, la série des molaires se compose de six et quelquefois de sept dents. Lorsqu'il y en a sept, la première petite molaire est caduque de très bonne heure, et le plus souvent n'est pas remplacée. Les trois molaires suivantes sont des dents de lait, caduques également après une durée d'existence variable pour cha- cune d'elles. Elles ont une couronne parfaitement distincte et des racines multiples et divergentes. Entre ces racines, et sous ces molaires caduques à la mâchoire inférieure, au-dessus d'elles à la mâchoire supérieure, se montrent liientôt les trois premières dents de remplacement. Elles n'ont de vraies racines (jue dans leur vieillesse; leur corps est uniforme d'une extrémité à l'autre, et par le travail de REUIIERGHES SUR LES MASTODONTES 203 la mastication, elles vont ré-ulièrement s' usai- jusqu'à ce que la vio de l'animal s'éteigne. Ces trois molaires vraies, pendant leur croissance, chassent devant elles les molaires de lait, qui se déchaussent et finissent par toml)or en morceaux. Mais pendant que ces phénomènes s'accomplissent, dans la partie postérieure des maxillaires apparaissent déjà successivement les trois dernières molaires persis- tantes. Celles-ci ne sont pas précédées de dents de lait ; elles n'ont point de racines proprement dites, pendant leur jeunesse et leur âge mùr ; leur corps est uniforme depuis la couronne jusqu'à la base, qui s'enfonce profondément dans l'intérieur des os Les deux dernières, avant leur apparition à la surface gingivale, ne sont pas verticalement dirigées, mais implantées obliquement jusque sous l'angle des maxil- laires. Lorsque la série dentaire se modifie par suite de la chute des dents de lait, ces vraies molaires persistantes se redressent petit à petit, et sont alors poussées d'arrière en avant par les formations nouvelles du tissu osseux, exactement comme cela se voit chez l'Éléphant. Ce n'est que pendant la dernière période de leur exis- tence que les dents prennent des racines qui deviennent avec l'âge de plus en plus considérables. Les dents du Cheval sont formées de replis d'ivoire et d'émail s'eufoncant profon- dément dans l'intérieur de l'organe. La structure est presque la même que celle qui résulte de la disposition lamellaire de la dent des Éléphants. Ces derniers ne forment donc point une exception, ainsi qu'on l'a si souvent répété, au point de vue de la croissance d'arrière en avant des molaires persistantes.. Les mêmes phénomènes physiologiques peuvent se constater facilement chez le Cheval et chez l'Ane'. Les dents molaires caduques de l'Éléphant indien qui apparaissent à la surface gingivale entre le cinquième et le sixième mois, dépassent rarement deux pouces en bngueur, et leur chute a lieu entre la première et la seconde année. Les dents permanentes perforent la gencive lorsqu'elles ont déjà un pouce en longueur ; après un mois ou deux d'usage, avec les molaires de lait, ces dernières dents tombent à leur tour. La première molaire de l'Éléphant d'Asie est formée de quatre lamelles; elle a des racines divergentes très distinctes. Elle est en place et fonctionne à trois mois; et sa chute a lieu lorsque l'animal est âgé de près de deux ans. Elle doit être re- gardée comme l'analogue de la première des quatre molaires de lait du Cheval, qm tombe généralement à .lix-huit mois, et qui ordinairement n'est point remplacée. La seconde molaire, formée de huit ou neuf lamelles, naît dans une alvéole termée i De très belles pièces habilement préparées par M. le professeur Cbauveau, et déposées h Técole vétérinaire de Lvon. inontreut admirablement la disposition dont nous parlons. 294 RECHERCHES SUR LES :\I ASTODONTES et située derrière la preniièiv molaire, laquelle à ce moment-là perfore la gencive. La plupart des lamelles composant cette dent sont en activité lorsque la première molaire disparaît. La troisième molaire a sa couronne profondément divisée entre la onzième et la treizième lamelle ; sa longueur est en moyenne, de quatre pouces pour deux pouces de largeur ; son extrémité antérieure est amincie et son talon postérieur très épais ; elle commence à paraître à la gencive à la fin de la seconde année^; son dévelop- ijement et ses fonctions durent cinq ans. Elle est tout à fait usée et tombe pendant le cours de la neuvième année. La quatrième molaire présente une supériorité marquée comme grandeur sur la troisième. Sa forme est un peu différente : l'angle antérieur est plus obliquement taillé et offre une surface pentagonale au maxillaire supérieur. La couronne est formée de quinze ou seize lamelles; sa longueur varie entre sept et huit pouces, et sa largeur est de trois pouces. La partie antérieure de la surface triturante de cette dent commence à traverser la gencive à six ans. La dent est en place et en pleine activité vers la quinzième année ; elle est entièrement usée et ses derniers débris tombent entre la vingtième et la vingt-cinquième année. C'est l'homologue de la première vraie molaire de VHyrax. La cinquième molaire, avec une couronne de dix-sept à vingt lamelles, mesure de neuf à dix pouces de longueur sur trois pouces et demi de largeur, et commence à se montrer à la gencive après la vingtième année. Sa durée n'a pu être détermi- née par l'observation. La sixième et dernière molaire possède de vingt-deux à vingt-sept lamelles ; sa longueur ou son étendue antéro -postérieure, en suivant la courbure, varie entre douze et quinze pouces; la largeur de la surface triturante dépasse rarement trois pouces et demi. Les lamelles des molaires de YElephas inimigenius sont plus minces en propor- tion de leur largeur, et plus nombreuses comparativement à la grandeur de la couronne. Dans VElephas Africanus les divisions lamellaires de la couronne sont moms nombreuses et plus épaisses, et elles s'étendent plus uniformément depuis le bord jusqu'à la région centi-ale, enfermant des lozanges lorsqu'elles sont usées par le travail de la mastication. Cette modification de structure établit donc un passage presque insensible entre de nombreuses espèces éteintes du genre Elephas, les Mastodon à dents à trois collines, et les Dinotherinm à dents à deux collines. 1 Owcii, Anatoiiii/ of Vcrtebratfs, t. 111, p. 359 et suivantes. RECHERCHES Sl'R LES MASTODONTES 295 Le nombre total des dents développées chez l'Éléphant d'Asie peut donc être représenté par la formule suivante : Les deux défenses permanentes sont précédées de deux petites dents caduques. Le nombre des molaires de chaque côté et à chaque mâchoire paraît donc être de six, dont les trois dernières seules, par leur genèse et leur structure, répondent aux trois vraies molaires des Mammifères. Les phénomènes dont nous venons de faire l'histoire sont-ils les mêmes chez VElephas Af)-icaiu(.s? il est peut-être permis d'en douter, et il faut prendre garde de généraliser troj) rapidement lorsqu'il s'agit d'évolutions organiques entre des espèces qui semblent môme très voisines. Pour l'Éléphant d'Afrique l'observation n'a pu dire encore son dernier mot. Excepté la première molaire de lait, les dents des Éléphants sont presque entiè- rement privées de racines. Sur les dents persistantes cependant, lorsque l'influence de l'âge se fait sentir, on peut constater à la partie antérieure des molaires, des racines véritables, qui [)rennent de plus en plus d'importance, à mesure que la dent devient plus ancienne. Lorsqu'elles sont réduites par l'usure à l'état de simples chicots, elles n'offrent plus, ainsi que cela peut se constater chez les Solipèdes. qu'une couronne très mince, pourvue de racines multiples, très fortes et remplies par un tissu osseux très dense. Dans le groupe des Proboscidiens les plus anciens, c'est-à-dire les Masto- dontes, les espèces qui ont apparu les premières présentent, au point de vue de la dentition, des types dont les Éléphants actuels ne peuvent donner aucune idée. Chez quelques Mastodontes, la prémolaire déplace verticalement la seconde molaire cadu- que. Cette troisième molaire en apparence est aussi la dernière des dents caduques ; elle est caractérisée par sa taille, qui fait contraste avec la dent qui la suit. Il paraîtrait que la grande activité physiologique exigée pour le développement des dents considérables et compliquées des Mastodontes ait amené chez leurs descen- dants actuels un véritable épuisement de la force génératrice dentaire. Le Masto- donte miocène dont nous avons parlé plus haut n'avait point entièrement épuisé cette force reproductive, et une prémolaire d'une forme plus simple que la caduque qui la précédait, se développait de chaque côté dans les deux mâchoires. Ces faits extrêmement ini[iortants, très bien étudiés par Edouard Lartot sur le Mastodon Simorrense, prouvent que la dentition des Proboscidiens est encore assez mal connue. Qui pourrait affirmer même que dans les Éléphants actuels, sous ces trois premières molaires, ne se trouvent pas chez le fœtus encore très jeune, des 20Q REnHERGIIES SUR LES MASTODONTES oermes dentaires n'arrivant i)as à luaturité, et s'atrophiant pendant la vie intra- iitérine? Cette disposition est possible, ou même probable, puisque sur VEIephas planifrons des monts Sivalik, Falconer a trouvé en place et parfaitement déve- loppées, deux prémolaires ou molaires de remplacement dans le sens vertical'. Pour les Mastodontes, il est probal)le que ces germes existaient et qu'ils se déve- loppaient seulement dans certaines circonstances ou chez certaines espèces détermi- nées. Tantôt c'était le troisième germe qui donnait naissance à une d(mt perma- nente, placée immédiatement avant la première des trois arrière-molaires-; tantôt ce germe paraissait se développer au-dessous de la seconde molaire caduque, et prendre rang entre deux dents de lait^ Mais alors que sont devenus ces autres uermes? Ne les a-t-on i)oint retrouvés, ou étaient-ils atrophiés dès les premiers temps de la vie fœtale ? Dans d'autres espèces, affirme Edouard Lartet, deux seulement de ces màchelières. la deuxième et la troisième, étaient remplacées; dans ce cas même, l'apparition des prémolaires en série fonctionnelle n'était que temporaire ; elles tombaient à leur tour avant la sortie de la dernière molaire, de sorte que dans les premières phases transitoires de cette dentition, il n'j avait jamais plus de trois màchelières en exercice simultané sur chaque l)ranche de maxillaire; plus tard ce nombre se réduisait à deux, et finalement la dernière mo- laire, chassant à son tour la pénultième, restait seule pour occuper le l)ord alvéo- laire, ce qui réduisait à quatre màchelières l'appareil dentaire de l'animal arrivé a la seconde moitié de son existence''. Les diftérences que l'on constate dans la dentition de Mastodontes qui nous paraissent cependant très voisins les uns des autres, peut provenir tout simplement de conditions diététiques différentes. Chez les Solipèdes et les Ruminants, un régime particulier, composé surtout de subs- tances nutritives dures et résistantes, hâte considérablement la chute des dents de lait, et cette chute, en quelque sorte naturelle, comme l'arrachement de ces dents caduques chez le Ciieval et chez le Bœuf, favorise la sortie et l'évolution des dents permanentes. ' Falconer, Faiina aiiliquu Sivalctt^is, pi. Xll, liy. 10, lO'' pt 11. ■-' Lartet, Mémoire sur la colline ih: Sansan, p. 25. ^ Owcn, Aiiaiomy of Yertcbrates, vol. III, p. 378. * Lartet, Sur la dentition des Proboscidiens fossiles (Dinothériuiii, Mastodontes et Eléphants), et sur la distribution géographique et stratKjraphicjiie de leurs débris en Euro]ic. linlletiu delà Société géologique de France, deuxième série, t. XVI, 18Ô8 et 1850, |). 'i74. RECHERGHKS SUR LES MASTODONTES ~W MASTOPONTES A DENTS ÉTllOITES MASTODONTES DISSIMILIS, Jourdan Mastodon dissimilis Jourdan, 1840. Muséum de Lyon. Arvernensis. . . Groizet et Jobert, 1828. liecherches sur les ossements fossiles du dèpartemenl du Puy-de-Dôme, p. 133, pi. I, fig. 1-5; pi. II, fig. 7; pi. V, fig. 7. — Ari-ernensis. ... DE Bla.inville, 1839. Ostéoffi-aphie, vol. V, p. 252. — luiijustidens. . . . Cuvier, 1836. Recherches sur les ossements fossiles, t. Il, p. 327 (pro parte). — nni/ustidens. . . . DE Bi,.\invii,le, 1839. Ostéor/raphie, \o\. V, p. 247, et p. 276 (pro parle). — anqustidens. . . . Laurillard, 1846. Dictionnaire universel d'histoire naturelle, t. ^'II1, p. 2'.), (pro parte). l/revirostris P. Gervais, 1859. Zoologie et Paléontologie française, 2'' éàii., \^. 67. Anancus macroplus Aymard, 1846. Bull. Soc. Geol. franc. 2» série, t. IV,' p. 414. Mastodon anqustidens H.-V. Meyer, 1867, Palœontographica, vol. XVII, p. 36, pi. I, fig. 4 et 5, pi. m, pi. IV, /?.9. 6-9; pi. V, fig. 8-39; pi. VII, fig. 1-6; pi. VIII et pi. IX. — Arvernensis Michel-Vacek , 1877. TJebcr Œsterreiehische Mastodonten, p. 33, pi. Ml, fig. 2 et 4. Cette espèce, réunie tantôt à celle qui a reçu le nom de M. angustidens (Cuvier), tantôt à celle que Kaup a désignée sous le nom de M. longirosMs, a été appelée en 1828 M. Arvernensis par Croizet et Jobert. Les pièces que ces deux savants ont eues entre les mains sont les deux premières molaires supérieures et inférieures d'un jeune individu découvert en Auvergne, dans les dépôts pliocènes du Perrier, près d'Issoire (Puy-de-Dôme). Croizet et Jobert ont les premiers attiré l'attention sur les caractères que pré- sente ce type, rencontré plus tard dans un grand nombre de localités, en France, en Italie et ailleurs. Falconer, en 1846, a fait ressortir les différences tranchées qui distinguent ce Mastodonte de ceux de Simorre et d'Eppelsheim auxquels il avait été assimilé par deBlainville, Laurillard et les autres paléontologues qui ont surtout con - tribué, aux côtés de Cuvier, à jeter les fondements de l'étude des vertébrés fossiles. Telle que Croizet et Jobert l'avaient décrite, cette espèce n'était pas assez bien ca- •M8 REGHERC.IIKS SUR LES MASTODONTES ractérisée pour n'être pas confondue avec les types voisins. Les pièces étudiées par les savants auteurs des Recherches .sur les ossements fossi/cfi de V Auvergne, étaient insuffisantes et appartenaient à un jeune individu dont les dents sont bien différentes de celles de l'animal arrivé à l'âge adulte. Jouril;iii, dans ses leçons professées à la faculté dos sciences de Lyon, dans ses communications à la Société d'agriculture et dans les galeries du Muséum, a très nettement fait ressortir les caractères de cotte espèce, à laquelle il avait toujours donne', le nom (h^ dissimilis, opithètc! ({ne nous conserverons, puisqu'elle a le très grand avantage de m\ perincLtrc aucune erreur ni aucune confusion. « L'étude des débris fossiles des grands quadrupèdes, disait Jourdan en lSr)S, (juoique ne pouvant servir à fnre connaître d'une manière toujours rigoureuse l'âge des terrains qui les recèlent, est néanmoins encore un des moyens les plus surs que l'on ])uisse y em- ployer, et leur (Hude mérite d'être poursuivie avec persévérance. En ce qui concerne spécialement les restes des Mastodontes dans le seul bassin de la Saône, il en a été découvert quatre formes différentes. La plus commune, trouvée à Lyon même, et de Vesoul à Montpellier dans vingt-huit localités différentes, est celle impropre- ment appelée anguslidens. Ou [)ourrait la désigner, en raison de la direction ci'oisée des collines de ses tables dentaires, sous l'épitliète de dissimilis. Ce pourrait être le il/. Arvenensis de Croizetet Jobcrt, dont les caractères n'ont pas été suffisamment établis par les anteiu-s. Cette dénomination de dissimilis est celle employée depuis longtemps par M. Joiu'danpour désigner les restes nombi-eux qu'il a découverts \ Plus tard, en 18G1, Jourdan revient sur cette espèce et rappelle que le Mastodon dissimilis est une des formes les plus récentes, car ses débris gisent dans le terrain tertiaini supérieur. Avec eux. ont été ti'ouvés l(^s d('"l)ris du [)lus grand Mastodonte connu, \e Af. liorsoiii. Dans la première, la mâchoire inférieure est, comme celle de l'éléphant, totalement dépourvue de défenses ; cette disposition peut se voir sur les fragments de cette partie de la mâchoire. Dans l'autre, la mâchoire inférieure porte deux petites défenses. La ressemblance de ce type avec celui trouvé à Eppelsheim et- appelé longiroslris, ne saurait être méconnue. Tous les deux sont caractérisés par la présence des défenses à la mâchoire inférieure et par les quatre collines transversaUîs implantées sur les dents. Indépendamment de l'intérêt que cette découvcM'te offre en elle-même, il fiul y ajouter celui qui résulte delà présence dans les mêmes lieux des débris du Dinolherium, du. Die roce rus et àeV Hipparion , ou cheval à trois doigts. « Tous ces dç])ris gisaient à 150 ou IGO mètres au-dessus * Annales delà Soc. (fayr. des scifnce.i pliysiques et nat. de Lyon, '.¥ si'ric-, vol. H, 1858. Procùx-rez-biiiix, \>. LXXXV. RK(1TIKU(:nKS SUR r-ES MASTODONTES 299 du lit de la Saône à Lyon, c'est-à-dire à 250 mèti-es au-dessus du niveau de la Méditerranée, avec des coquilles d'origine marine *. Le Mastodon dissimilis appartient à la série des tétralophodontcs de Falconer ; les molaires intermédiaires ont trois rangées de mamelons. La dentition est établie de la manière suivante : MACHDIRE SUPÉRIEURE PREMIKRE DENTITION Pas d'incisives. 1"'" Molaire : tubercules inégaux et couronne contractée surtout en avant. ■^'- Molaire : rangées de mamelons au nombre de trois, flanquées de tuber- cules accessoires avec talons crénelés. S'' Molaire : quatre rangées de mamelons avec nombreux tubercules acces- soires et talons crénelés. La figure 1 de la planche VII représente la pièce qui a servi de type à Croizet et .Jobert pour créer cette espèce. Ce Mastodon Arcernensis montre cette première dentition complète. / Pas d'incisives. 1 1'" Molaire : une seule rangée de mamelons avec dentelures à la base (Pl.V.fig. 7). 2' Molaire : trois rangées de mamelons distincts, plus étroits en avant qu'en arrière. o° Molaire : quatre rangées de mamelons divisées en deux jjarties alter- nantes transversalement (PL IV, fig. 5 ; pi. V, fig. 1). MACHOIRE INFÉRIEURE MACHOIRE SUPÉRIEURE DEUXIEME DENTITION Incisives ou défenses cylindriques, à courbure très prononcée. 1" (ou 4') Molaire : quatre rangées de mamelons en partie alternantes, accompagnés de tubercules accessoires atteignant la liauteur des ma- melons principaux ; les vallées sont interrompues (PL VL fig. 2). 2" (ou 5') Molaire : mêmes dispositions que pour la dent précédente (PL m, fig. 2; pi. VL fig. 1, 2 et 4 ; pi. VII, fig. 3 et 5). 'o (ou 0") Molaire : cinq rangées de mamelons entrecoupées de vallées toujours interrompues; talon généralement crénelé. (PL III, fig. 1, 3, 4 et 6; pi. IV. fig. 1 et 7 ; pi. V, fig. 5; pi. VI, fig. 3; pL VII, fig. 4 et 6). I Ann.de la Soc. d'ar/r. des sciences phijs. et nat. de Lyon, S» série, vol. V. Procès-verbaux, p. XLiii. MACHOIRE INFÉRIEURE 3C0 RECHl-mCIIES SUR LES MASTODONTES Pas d'incisives. 1'" (ou 4*) Molaire : (juatre rangées de collines le plus souvent alternantes, avec talons à tubercules; les mamelons accessoires interceptent les vallées, ne dépassent pas le niveau des collines (PI. III, fig. 5). 2« (ou 5'') Molaire : mêmes dispositions que la dent précédente (PL IV, fig. 4; pi. V, fig. 2). 3' (ou C") Molaire : cinq rangées de mamelons alternants, contractés en arrière, et pourvus d'un talon terminal (PI. IV, tîg. 6 et 8 ; pi. V, fig. 3 et 6; pi. VI, fig. 5et0.) Les planches 1 et II représentent une pièce très intéressante récemment découverte à Saint-Michel de Montmiral (Drôme), et acquise par le Muséum de Lyon. Elle montre d'une façon remarquable la deuxième dentition complète du M. dissiniilis. Les sixièmes molaires supérieures et inférieures, qui n'ont point encore travaillé, étaient renfermées dans les alvéoles creusée? profondément dans les parties posté- rieures des maxillaires. Cette belle pièce, qui était intacte lorsqu'elle a été extraite de la sablière, a malheureusement été entièrement brisée par les ouvriers qui ont voulu s'emparer des dents. La sixième molaire supérieure et inférieure laisse voir ses mamelons encore intacts, tandis que la quatrième, fortement usée, est prête à tomber pour faire place u la cinquième. Le Masiodon dissimilis, du moins si l'on en juge d'après les pièces connues jusqu'à ce jour, n'était point pourvu d'une dentition intermédiaire à développement vertical, sembable à celle découverte par Lartet chez le M. angiistidens de Sansan. A ces caractères généraux nous devons ajouter quelques détails de structure qui ont un certain intérêt. Dans les molaires du M. dissimilis, les mamelons acces- soires sont ordinairement rattachés à la colline correspondante au côté interne dans la mâchoire supérieure, au côté externe dans la mâchoire inférieure. Lorsque les collines sont usées, elles sont remplacées par des surfaces planes ou excavées, ayant la forme de disques ou de trèfles entourés d'une ceinture d'émail proéminente. Chez les M. longirostris et M. angiistide7is,ax\ contraire, les dents montrent pendant toute leur durée une ou deux collines transversales plus ou moins saillantes. (PL lY). Cette particularité est parfaitement mise en évidence par une sixième molaire infé- rieure gauche (PI. V, fig. 6) des sables de la citadelle de Montpellier. Une autre dent provenant de jNIiraljel (Ardèche), porte cin([ collines principales et un talon. Les cinq collines antérieures sont très usées et montrent parfaitement l'alternance des disques (PI. VI, fig. 5). Le MastodoH Sivah'7isis présente également les mêmes caractères d'alternance REClIERf^TlKS SUR LES MASTODONTES 30i dans les mamelons et les disques de la com-oune. Falconer' a fait ressortir cette dis- position sur une sixième molaire inférieure qui rappelle à un si haut degré ce qui se voit sur le M. Arvernensis, que Cauteloy- n'a pas su séparer ces deux espèces dans la première description qui a été faite du fossile trouvé dans les monts Siwalik- Les pièces figurées par Guvier (pi. IV, fig. 1, 3 et (3) appartenant aux M. Ar- vernensis du Val-d'Arno, de la Ligurie et de la Lombardie, présentent aussi le même caractère d'alternance des disques. Ce fait n'avait point échappé au fonda- teur de la paléontologie. La mâchoire du M. Arvernmsis est courte, sans prolongement antérieur ; c'est surtout ce caractère de brièveté symphysaire qui a engagé Paul Gervais à donner, le nom de .1/. brer^irostn's^, en opposition avec le M. longirostris, au type des sables de Montpellier, du bassin du Rhône, du Val-d'Arno et de l'Astésan, tout en conservant à celui de l'Auvergne le nom de M. Arvernemis\ D'après Falconer cette dénomination nouvelle ne doit point être conservée, car d'après lui, les caractères sur lesquels Paul Gervais s'est basé pour séparer les Mastodontes de Montpellier de ceux de l'Auvergne sont insuffisants. Le Mastodonte auquel Jourdan a assigné le nom de M. dissimilis, ne présente pas non plus des difierences bien marquées avec celui que la plupart des auteurs appellent actuellement M. Arver- nensis, et si nous avons conservé à cette forme le nom que lui a donné le savant paléontologue lyonnais, c'est que, lorsqu'il a, en 1840, étiqueté sous ce nom les molaires de Mastodontes qu'il avait recueilles surtout dans la vallée de la Saône, on connaissait seulement trois ou quatre pièces se rapportant à ce type, en dehors de la série nombreuse qu'il avait depuis longtemps réunie au Muséum de Lyon. Le type M. Arvernensis avait été établi, du reste, sur une des molaires de lait d'un très jeune sujet, ce qui avait engagé Croizet et Jobert à dire, après l'avoir comparé aux autres Mastodontes connus, « qu'il résulte des mesures, que le Masto- donte d'Auvergne avait les molaires beaucoup plus petites encore que les plus petites espèces admises par M. Guvier. Le rapport est à peu près de 5 à 8 avec les trois dernières du tableau ; la longueur est d'environ moitié moindre que dans les Masto- dontes de rOhio et à dents étroites, mais la largeur relative i-approche le nôtre de cette dernière w"*. Il résulte de ces faits que lorsque Jourdan a dénommé ce Mastodonte, il créait 1 Falconer, Fauna Sivalensis; Atlas, pi. XXXVI, fig. 6. i Cauteley in Journal ofihe Asiatic Society of Bengal, vol. V, p. 294. 3 Paul Gervais, Annales des sciences naturelles, 3" série, t. V, p. 268. /(/., Paléontologie française, p. 38, pi. m, %. 7. * Croizet et Jobert, Recherches sur les ossements fossiles de l'Aucerz/ne, p. 158. 39 302 RECHERCHES SUR LES MASTODONTES un véritable type nouveau sur de nombreuses molaires de divers âg'es et sur des pièces squelettiques importantes ; il est probable que s'il eût fait connaître ses obser- vations avec la série de planches que nous publions dans ce travail, le nom de ■Mastodon dissimilis eût été conservé à cette forme, dont un des plus anciens exem- plaires connus a été recueilli dans la propriété Lollière, à Trévoux (Ain), dans la vallée de la Saône. Pour ces raisons nous proposons de conserver à cette espèce le nom de Mastodon dissimilis, fort connu du reste de tous les géologues et paléontologues qui ont étudié le bassin du Rhône et les travaux remarquables publiés à différentes époques sur cette région si riche en débris de gros mammifères tertiaires. On a trouvé jusqu'à ce jour des restes de Mastodon dissimilis dans 28 stations différentes du bassin du Rhône, ainsi que le montre la liste suivante établie par lo- calités suivies du nord au sud : iJraiiibon, près Pontaillier (Côte-d'Or). Autrej, hameau de Buisson-la- Ville (Haute-Saône). CoUigny, hameau de Donsure (Jura). Autrey (Haute-Saône). Autrey, hameau de Creux-Cadet (Haute-Saône). Monthureux-lès-Gray (Haute-Saône). Bletterans, prés Lons-le-Saunier (Jura). Auxonne (Côte-d'Or). Chagny (Saône-et- Loire). Préty, près Tournus (Saône-et-Loire). Chatenay-le-Royal, hameau de Corcelle (Saône-et-Loire). Tournus (Saône-et-Loire). Trévoux (Ain). Montmerle (Ain). Saint-Germaiu au Mont-d'Or (Rhône). Saint-Didier au Mont-d'Or (Rhône). Lyon, CaUure, Loyasse (Rhône). Pommiei", près Yoreppe (Isère). Villard de Lans (Isère). Saint-Jean de Buurnay (Isère). Saint-Michel de Montmiral (Drôme). Geyssans, près Romans (Drôme). Crépol (Drôme). Le Grand-Serre (Drôme). Montoison, près Crest (Drôme). Mirabel (.\rdèche). Montpellier (Hérault). Florensac (Hérault). RECHERCHES SUR LES MASTODONTES 303 Ces gisements sont dénatures différentes. Ici ce sont des sables ou des graviers fluviatiles, là ce sont des argiles lacustres, ailleurs ce sont des dépôts volcanique?. Ces diverses formations sont considérées généralerfient comme appartenant au pliocène inférieur. Nous verrons par l'étude des faunes qui accompagnent dans ces gisements le Mastodon dissimilis et par les renseignements stratigraphiques que nous avons pu recueillir à leur sujet, si nous devons conserver à cette espèce l'âge qui lui a été assigné. Cette question sera étudiée dans le volume suivant. MASTODON LONGIROSTRIS, Kaup Mastodon lonffirostn's. . Kaup, 1S35. Descriptions d'ossemaais fossiles do mammifères, ¥ caliier, p. 05, [il. XVI, XVII, XVIII, XIX et XX. — angustidens. . de Blainvili.e, 1839. Osteographie, vol. V, p. 246 (pro parte). — angustidens. . P. Gervais, 1859. Zoologie et Paléontologie fran^-aise. Ire édit., t. I, p. 38 et 1859, 28 éilit., j). 07 (pro parte). — longirostris . . Owen, 1861. Paleoniology, 2" édit. p. 389 et suiv. — longirostris . . H.-V. Meyer, 1867. Puleontographica, \-o\. XVll, p. 5. — longirostris . . Falconer, 1868. Paleontological Memoirs, vol. 1, p. 59 et 107: et vol. 11, p. 14, 23 et passim, — longirostris. . Vacek, 1877. Ueber Œsterreichische Mastodonten, p. 25, pi. 1, 11 et lil. Cette espèce, (■onfondue tantôt avec le M. dissimilis, tantôt avec le M. ancjusli- dens, a été établie par Kaup sur une nombreuse série de dents trouvées à Eppelsheini dans un dépôt argileux miocène. La conformation des organes dentaires fait rentrer cette espèce dans le sous-genre des tétralophodontes. Les dents molaires sont presque aussi étroites que celles du M. dissimilis. Elles présentent à la surface des collines formées elles-mêmes par deux mamelons principaux réunis par des tuber- cules accessoires. Chez le M. longirostris, les mamelons forment des collines plus étroites et dirigées tranversalement. Les mamelons et les tubercules secondaires sont moins élevés et moins volumineux que ceux du M. dissimilis, et les vallées qui les séparent ne sont pas toujours obstruées; leur nombre est également moins grand. A ce caractère doit s'en ajouter un autre beaucoup plus important, c'est la pré- sence au maxillaire inférieur, de deux incisives ou défenses. La sympbyse du menton, quoique moins prolongée que celle du J/. Angustidens, est encore assez allongée pour former un véritable rostre, un éperon presque horizontal pourvu d'alvéoles dans lesquelles se trouvent profondément implantées des défenses peu volumineuses. 304 RECHERCHES SUR LES MASTODONTES La pièce représentée dans la planche XIV, llg. 1-2, offre un très-grand intérêt, car elle représente un des rai'es exemplaires découverts avec les défenses en placée Les molaires de lait n'ont été observées qu'à la mâchoire supérieure. Elles ne montrent aucune particularité à signaler. Les quatrième et cinquième vraies molaires présentent des vallées tantôt ouvertes, tantôt interrompues par des mamelons acces- soires s'élevant à la moitié de la hauteur des collines. Nous rappellerons que chez le M. dissimilis au contraire les vallées sont toujours interrrompues (PI. lY, fin.. 3; pi. XIV, %. 1). La sixième molaire porte généralement cinq rangées de mamelons, mais ce nom- bre est varialile ; on en voit quelquefois une en moins ou deux en plus ; en arrière, les collines sont contractées et suivies d'an talon très irrégulièrement conformé (PL XIV, tig. 5). Cette espèce a été très rarement trouvée dans le bassin du Rliône ; une seule localité ceiiaine est connue jusqu'à ce jour, c'est la tranchée du chemin de fer de la Croix-Rousse, plan incliné, situé dans l'intérieur même de la ville de Lyon. L'en- semble de la faune qui accompagne ce Mastodonte, la nature du gisement, ainsi que sa position stratigraphique, nous apprennent qu'il appartient très-certainement à l'étage miocène supérieur comme celui découvert à Eppelsheim par Kaup. II MASTODONTES A DENTS PRÉSENTANT DES COLLINES LARGES ET TAPIROIDES AIASTODON BORSONI, IIays Mastodon Borsoni. . . Hays, 1834. Transactions of the Amer. phil. Soc, t. IV, p. 317. — Turicensis. . . H. v. Meybr, 1839. Jahrbuch v. Leonhard iind Bronn, p. 2. Paleonto graphie 18G7, vol. XVII, p. 48, pi. II, pi. V, fig. 1-7. — Tapiroides. . . de Blatnville, 1839. Ostéographie, vol. V, p. 251 (pro parte). — Borsoni .... de Blainville, 1839. Ostéographie, vol. V, p. 257. — BufTonis. . . . POMEL. Bull. So7. Géol. fraw-.. 2"'= série, t. V. p. 257. 1 I.artct n'nvait pas vu les défenses en place ; il ne connaissait que les alvéoles Je ce Mastodonte. RKCHKRCHES SUR LES MASTODONTES 305 Mastodoii Vetluviis . . — Vialettl. . . — Borsoni. . . — Borsoni. . . ■ Aymard, 18'i6. Bull. !->oc. r/àol. franr. 2"' série, t. IV, p. 414. . Aymard, — — — — — . Vacek, 1877. XJehcr Œsterreicliische Maslodont-m, p. G, pi. VI. . Lartet, 185y. Bulletin Société ç/t'oloffique, p. 484. Le Maslodon Borsoni a été décrit pour la première fois en 1823, par l'abbé Borson'. Hays, qui avait en sa possession une dent trouvée à Villanova près Asti en Italie, lui adonné le nom qu'il porte aujourd'hui. Cette espèce, qui appartient au groupe des trilophodontes, à dents larges, est sur- tout caractérisée par des collines aiguës, séparées par des vallées transversales non interrompues. Les mamelons accessoires manquent presque entièrement. La dispo- sition et la forme des collines des molaires du .1/. Borsoni se rapprochent beaucoup de celles que l'on peut observer sur les différentes espèces du genre Tapir. C'est pourquoi le groupe auquel appartient le M. Borsoni, a reçu le nom de M. Tapiroides. PREMIERE DENTITION Inconnu e MACHOIRE SUPÉRIEURE DEUXIÈME DENTITION Incisives inconnues. 1" (ou A°) Molaire : nous n'en connaissons pas d'exemplaires. 2" (ou 5") Molaire : couronne rectangulaire avec trois rangées de mame- lons formant des collines transversales sans tubercules accessoires ; vallées toujours ouvertes ; le sommet des collines est tranchant et rap- pelle celui des DinoUierium (PI. XI, fig. 1) ; la hauteur des collines ne dépasse pas le diamètre antéro-postérieur de leur base ; sur la crête des collines se voient des échancrures dont la plus considérable correspond au sillon médian transversal, qui est toutefois moins apparent que dans les autres espèces ; le bourrelet circulaire du bas de la couronne ne se voit que sur la face externe ; ailleurs il est i-emplacé par des saillies verruqueuses formant un cordon granuleux qui va rejoindre le talon; en arrière ce cordon est peu accentué. 3" (ou G') Molaire : couronne à quatre collines dont les trois premières sont généralement de même forme ; la quatrième, moins élevée, est un peu rétrécie et accompagnée d'un talon plus ou moins crénelé qui est soudé à l'extrémité delà dernière colline ; la figure 2 delà planche XI montre assez bien cette disposition. ' Borson, 1820. Mémoires de IWcadémie des sciences de Turin, t. III, p. 160. 306 RECHERCHES SUR LES MASTODONTES MACHOIRE INFÉRIEURE I Incisives : La première des incisives a été indiquée dans une note de j Lartet, d'après une alvéole observée dans la symphyse d'un individu adulte, découvert par Jiuirdan ; ce fait est aujourd'iiui hors de doute et amplement confirmé par les fragments de défenses et les mâchoires inférieures complètes recueillies par Jourdan à Vialette (Haute-Loire) (PI. XVII, fig. 1) ; cette pièce remarquable par sa belle conservation, montre d'une façon indiscutable, deux alvéoles mentonnières. 1'° (ou 4'') et 2° (ou 5'") Molaires : couronne plus étroite en avant qu'en arrière, avec trois collines présentant une obliquité, apparente surtout en arrière, de dedans en dehors ; de petits tubercules accessoires for- ment souvent un cordon à la base externe; d'autres plus gros et irrè- guliers paraissent quelquefois obstruer l'ouverture des vallées; un talon crénelé existe en avant et en arrière (PI. XI, fig. 5, et pi. XII, fig. 2). 3" (ou 6") Molaire : couronne presque rectangulaire avec quatre collines placées un peu obliquement sur la couronne ; comme dans la série de la mâchoire supérieui'e, les trois premières sont d'égale hauteur; la quatrième est légèrement plus basse et moins rétrécie en avant; un ta- lon indépendant et généralement divisé par trois sillons, se voit en avant de la quatrième colline (PL XI, fig. 3 et 4, et pi. XII, fig. 1). La disposition générale de la dentition dn M. i?o/'.w;i« est parfaitement indiquée sur la mâchoire inférieure représentée dans la planche XII, fig. .3, et dans la plan- che XVI fi"'. 1 et 2. Ces deux magnifiques pièces ne montrent malheureusement que les cinquièmes et sixièmes molaires; on aperçoit seulement les alvéoles des quatrièmes màchelières qui devaient être fort usées, et dont il ne restait plus sans doute qu'un petit fragment lorsque l'animal est mort. Il est fâcheux que ces pièces très intéressantes aient été fort maltraitées au moment de la découverte. La première de ces mâchoires, trouvée à Fauvernay, au mas de Marmot (Côte- d'Or), est conservée au musée de Dijon. La seconde, découverte à Vialette (Haute - Loire), appartient au Muséum de Lyon. Toutes les deux montrent une particularité importante dans la conformation du haut du maxillaire et dans celle de la branche montante. On peut en effet constater sur ces pièces, que la partie postérieure et supérieure de la mâchoire est très élargie pour renfermer la sixième ou dernière màchelière lorsqu'elle n'est pas encore sortie, comme cela se voit chez le M. dissi- milis àeMontmiral (PL I et II), mais que ces parties se rétrécissent et s'aplatissent latéralement dès que les dernières molaires se montrent au bord gingival. Il résulte de ce fait que lors même qu'on eût trouvé ces deux mâchoires complètement privées de dents, on eût pu affirmer qu'elles appartenaient à des individus très âgés ayant terminé toute leur évolution dentaire. RECIIERGHRS SUR LES MASTODONTES 307 Le M. Borsoni est celui qui se rapproche le plus du M. Ohioticus et du M. Humholdti dont il ne diffère que très peu. Ses molaires sont moins larges propor- tionnellement à leurs dimensions longitudinales, mais les collines des deux espèces américaines sont moins hautes comparées à l'étendue de leur base (PI. IX, fig. 1 et 2). Sur les dents usées du M. Borsoni, les losanges sont moins prononcés que sur celles des M. Ohioticus et M. Humholdti par suite du peu de saillie que pré- sentent les arêtes récurrentes sur les côtés des collines (PI. IX, fig. 4). La taille du M. ^orson« devait être plus considérable que celle du M. Ohioticus: un fémur droit de notre Mastodonte trouvé à Buisson-la-Ville près Autrey (Haute-Saône), avec un certain nombre de dents et d'autres parties du squelette, témoigne d'une diffé- rence notable de grandeur (PI, XII, fig. 4). Cette pièce remarquable conservée au musée de Dijon, mesure 1 mètre 33 de longueur, tandis que le plus grand fémui- comme du M. Ohioticus, ne mesure que i mètre. Les molaires généralement peu volumineuses du M. Borsoni correspondent à cette taille considérable qui est encore prouvée par l'énorme développement de certaines parties d'un squelette presque complet trouvé à Vialette ; le Muséum de Lyon se dispose à monter prochaine- ment cet animal dans une de ses galeries. Le M. Borsoni a été trouvé dans le bassin du Rhône, dans les dépôts sidérolithi- ques et dans les couches sous-basaltiques considérés généralement les uns et les autres comme faisant partie du pliocène inférieur. L'étude des faunes qui accompa- gnent ce Mastodonte et les cai^actères stratigraphiques fournispar les terrains qui les renferment montreront que cette opinion est justifiée. Les' localités qui ont fourni des débris du M. Borsoni peuvent être disposées de la manière suivante, du nord au sud dans l'ordre géographique, et d'après la nature des dépôts qui les renferment, DEPOTS SIDÉROLITHIQUES Autrey (Haute -Saône). Arc près Gray (Haute-Saône). Fauverne}^ au hameau de Fraiic-Fargnot (Côte-d'Or). La Résie-Saint-Martin (Haute-Saône). Gray, à Monthureux-les-Gray (Haute-Saône). DÉPOTS VOLCANIQUES Vialette (Haute -Loire). Saint-Pauiieu, près le Puy-en-Velay (Haute-Loire). Mazerat au hameau de Goupet (Haute-Loire). 308 RECHERCHES SUR LES xMASTODONTES MASTODON TAPIROIDES, Guvier Mastodon Tapiroidex. . . Guvier, 1821. Recherches sur les ossements fossiles des quadrupèdes, vol. I, p. 267, pi. m, fig. 6. — Titricencis . . . Schinz, 1833. Ueberreste organischer Wesen aus den Kohlungraben des Cantons Zurich. Sc/iweixer Gesselschaft, vol. I, II" part. Turicencis ... de Biainville, 1839. Osti^ographie, vol. V, p. 259. — Tapiroides ... DE Blainvh.le, 1839. Ostéographie, vol. V, p. .'UG. — Borsoni P. Gervais, 1859. Zoologie el Paléontologie françaises, 2<-' éd., p. OS. — a/pnis JouuDAN, 1859. Muséum de Lyou. — Turicencis . . . H. v. Meyer, 1807. Palasontographica. vol. XVII, p. 'i8. — Tapiroides . . . Vacer, 1877. Veber Œsterreichische Mastodonten , p. 4, pi. VII, fig. 4 ot ia. En 1821 Guvier a distingué ce Mastodonte caractérisé par ses dents tapiroides semblables à celles du M. Borsoni avec lequel plusieurs auteurs ont voulu l'assi- miler. Les collines des molaires sont trancbantes et élevées, sans mamelons inter- médiaires. Cette espèce est extrêmement voisine du J/. Ohioticus. Dans le jeune âge les dents de ce Mastodonte ont une si grande ressemblance avec celles du M. an- gustideus que suivant plusieurs paléontologues, Guvier aurait créé le type M. tapiroides sur des dents de lait du M. anguslidens. Schinz a proposé de l'appeler M. Turicensis du nom de Turicwit, Zurich, localité qui a fourni de l)eaux et nombreux spécimens de ce Mastodonte. Bien que ce dernier nom ait l'avantage de supprimer toute confusion possible, nous croyons cependaut devoir conserver à notre Mastodonte à dents tapiroides, autre que le M. Borsoni, le nom de Guviei% qui est plus anciennement connu, et qui est aussi celui qui a été adopté par Jourdan à propos des nombreuses pièces que ce savant a recueillies et étudiées en France et en Suisse. PREMIKRK DENTITION MACHOIRE SUPÉRIEUR!': Incisives inconnues. 1" et 2' Molaires : couronne à surface suj)érieure carrée , deux, collines et talon crénelé en avant et en arrière (PI. IX, fig. 10). 3" Molaire : couronne rectangulaire avec trois collines transversales pré- sentant une arête comprimée et crénelée ; sillon médian assez profond ; bourrelet crénelé sur le pourtour de la couronne, relié en avant et eu arrière aux deux talons ; ces derniers sont également tuberculeux et crénelés (PI. IX, fig. 7). MACHOIRK INFÉRIEURE REniIRRGHES SUR LES MASTODONTES ^09 1° et 2'" Molaires : inconnues jusqu'à présent. 3^ Molaire de lait : couronne moins large en avant qu'en arrière, mais présentant la même structure que la molaire correspondante supérieure ; le bourrelet est moins continu à la base interne ; les talons sont plus découpés et les tubercules plus saillants, les crénelures plus pro- fondes. La pièce qui nous sert de type est la mandumle des liguites de Kiipfnacli, conservée au Musée de Zurich (PL VIIL «g- &)• DENTITION INTERMÉDIAIRE Nous ne connaissons aucune pièce provenant du bassin du Rhône qui permette d'étudier la dentition intermédiaire; mais un maxillaire inférieur provenant de Buchberg et conservé au musée de Zurich, montre très nettement la disposition sur laquelle nous insistons. La troisième molaire de lait (PL VHI, fig. i), en partie brisée et ne montrant que la colline antérieure, est déjà assez vieille pour que les disques d'usure laissent apercevoir une partie de la racine de la deuxième molaire de lait. Ce n'est qu'en avant que l'on voit nettement la racine d'une mâchelière de remplacement vertical. Une cassure de la paroi alvéolaire près du condyle, met à découvert deux molaires, la première et la deuxième vraies mâchelières, ou bien la quatrième et la cinquième si on les énumère toutes. MACHOIRE SUPÉRIEURE DEUXIÈME DENTITION Incisives : courbure simple, bandes d-email longitudinales sur les faces convexes. !■■= (ou 4=) Molaire : couronne rectangulaire avec trois collines transver- sales ; un sillon médian longitudinal divise la couronne en deux parties presque égales; crénelures quelquefois très accentuées ; dans le fond des vallées se voient des crêtes récurrentes formant des saillies ou de. colonnettes assez prononcées qui toutefois n'obstruent pas les sillons ; un bourrelet contourne la base de la couronne et se relie aux talons crénelés en avant et en arrière (PL VIII, fig- 5 ; pl- IX, fig. 8). ■>^ (ou 5°) Molaire : même disposition générale que dans la précédente ; cependant les colonnettes ou tubercules accessoires obstruent quelque ■ fois le fond des vallées. Ces caractères se voient très bien sur les pièces recueillies à Pommier, près de Voreppe (Isère), au ViUard de Lans (Isère) et à Kapfnacli (Suisse) (PL VIII, fig. 1, 2, 3; pL IX, flg. i, 4 et 8.) 310 RECHERCHES SUR LES MASTODONTES MACHOIRE SUPÉRIEURE MACHOIRE INFÉRIEURE 3" (ou 6-) Molaire : couronne un peu contractée en arrière avec quatre collines transversales dont les trois premières sont inégales entre elles; un bourrelet circulaire rejoint le talon à crénelures et à tubercules for- tement saillants ; cette dent n'est connue que par un très petit nombre de spécimens. Incisives constantes ; elles ont été observées dans les lignites d'Elgg (Suisse) . l''- (ou 4'') ilolaire : couronne rectangulaire un peu plus étroite en avant qu'en arrière, avec trois collines ordinairement disposées obliquement ; un bourrelet entoure la base de la couronne, mais il est moins saillant que dans les mâcbelières bomologues de la mAchoire supérieure. Nous n'avons pu étudier ces caractères que sur quelques pièces provenant de Kâpfnacb (PL Yll, fig. 8 ; pi. IX, fig. .5 et G). 2" (ou 5") Molaire : disposition semblable ; ainsi que dans la mâchelière correspondante supérieure, les vallées sont moins largement ouvertes ; les collines offrent constamment un sillon médian longitudinal, et sont accompagnées en avant et en arrière d'un talon crénelé, assez saillant ; cette dent a pu être étudiée sur un grand nombre de pièces venant des lignites de Soblay (Ain), et des environs de Zurich (PI. Yll, fig. 4 et 8; pi. IX, fig. 2, .3 et 9). 3'= (ou 6") Molaii^e : couronne plus étroite en avant qu'en arrière et légè- rement surbaissée ; quatre collines accompagnées d'un talon générale- ment crénelé et indépendant des collines ; cette dernière Molaire a été observée rarement dans notre région (PI. "\']II, fig. 4.) Le Mastodon tapiroldes a été trouvé dans le bassin du Rhône, dans les argiles à lignites, inférieures aux sables et graviers à M. dissimilis. Ces dépôts sont considérés comme miocènes supérieurs, de même que ceux des environs de Zurich. La faune qu'ils renferment correspond du reste avecleur position stratigraphique. Les rares localités d'où proviennent les restes de ce Mastodonte sont les suivantes: Saint-Martin-du-Mont, hameau de Soblay (Ain). Pommier, près de Voreppe (Isère). Villard de Lans (Isère). Les différentes espèces de Mastodontes que nous venons d'étudier n'apiiartiennent donc pas aux mêmes terrains, l^^n comparant les faunes qui les accompagnent, on verra qu'ils se sont montrés successivement dans nos contrées, lorsque le règne des Dinotherium était en décadence; plus tard ils ont cédé la place aux Éléphants, qui constituent très probablement la dernière transformation de ce singulier type des Proboscidiens. Des transitions sraduelles conduisent insensiblement des Dinothc- REGIIERCTIES SUR LES MASTODONTES :J11 rium aux Mastodontes, des Mastodontes aux Eléphants quaternaires, et de ceux-ci aux Eléphants actuels. Nous verrons, dans les faunes qui accompagnent les Mastodontes et les Dinotheriiim que les mêmes modifications ont eu lieu pour les principales espèces des Vertébrés qui vivaient avec ces gros animaux. Il est difficile d'admettre pour l'avenir, une transformation nouvelle des Proboscidiens dont le type, aujourd'hui à peu près détruit, est en voie d'une extinction complète, si des lois protectrices ne viennent lui assurer une existence de longue durée que des causes nombreuses rendent presque impossible à l'époque actuelle. PMN TABLE DES MATIÈRES Introduction OSi 1 LES MASTODONTES ^ . ■ • ^, ... 289 Considérations générales. 1 MASTODONTES A DENTS ÉTROITES Mastodon dissimilis (Jourdan) ~^' Mastodon longirosiris (Kaup) «^^"^ II MASTODONTES PRÉSENTANT DES COLLINES LARGES ET TAPIROIDES Mastodon Borsoni (Hays) 304 Mastodon tapiroides (Cuvier) 308 TABLE DES MATIÈRES DU DEUXIEME VOLUME Description de la Faune de la Mollasse marine et d'eau douce du Lyonnais et du Dauphiné, par Arnould Locard 1 Eludes paléontologiques da^is le bassin du Rhône, période tertiaire. Recherches sur les Mastodontes et les Faunes mammalogiques qui les accompagnent. Première partie, par M. le Docteur Lortet et E. Chantre 285 LYON. — IMPRIMERIE PITRAT AINE, HUE GENTIL, 4