LIBRARY OF ie85_l©56 ARCHIVES ENTOMOLOGIOUES D'INSECTES NOUVEAUX OU RARES M. JAMES THOMSON, !tl«mbre île la Société impéiiiile lOologiqne d'Arclimatatioti , Jf! Surulri Eolomi.lojie]., Testaceus Dej., Sanguineus Dej. loc. cit. En 1838, AI. Ménétriés fit paraître, dans le bulletin de l'Aca- démie impériale des Sciences de Saint-Péterbourg , un essai monographique du genre Anacolus. Ce travail renferme huit espèces. « Les différences, » dit cet auteur, «que l'on observe sur la . forme du corselet et la coupe des élytres, m'ont paru néces- « siter plusieurs divisions, » qui sont les suivantes : l" Division. Corselet un peu plus long que large, arrondi antérieurement, armé d'une épine de chaque côté, puis se rétré- cissant dans toute la moitié postérieure ; élytres courtes, trian- gulaires et pointues. 1. Anacolus Lngubris ; 2. Bimaculatus. 2°" Division. Le corselet de même que la 1" division ; élytres courtes, mais plus longues que chez les espèces précédentes, larges, convexes, parallèles jusqu'à leur moitié, puis se rétrécis- sant chacune, et terminées en pointe arrondie. 3. Anacolus Sanguineus ; l). Lividus ; 5. Prœiistus ; 6. Piigricollis. 3""= Division. Troisième article des antennes aussi long que les deux suivants réunis ; corselet plus large que long, pubescent, à surface irrégulière, armé d'une épine sur le milieu du bord latéral ; élytres allongées, aplaties et baillantes dans presque toute leur longueur, terminées chacune par une pointe ovale. 7. Anacolus h-maculatus ; 8. k-notatus. Un an après, en 1840, M. Lucien Buquet publia une notice sur le genre Anacolus, et la description de trois espèces qu'il considérait comme nouvelles. (Ann. Soc. Ent. p. 379. ) En 1849, M. Auguste Salle décrivit également dans ces Annales, p. 429, un insecte sous le nom de Myzomorphiis smtel- latus. Enfin parut en 1853 le Catalogue des Longicornes du British Muséum, par M. White. Cet entomologiste, à l'instar du comte liMOMOLOfilQl KS. 9 Dejeaii, admet deux genres parmi les Anacolites, Mijzomorphus et Anacolus. Aux espèces mentionnées par les auteurs précé- dents , il ajouta les suivantes : Anacolus l^ariabilis , Nigrinus, Melanocerus et XantJwmelas. Tous les auteurs que je viens de citer ont évidemment admis beaucoup trop d'espèces d' Anacolites ; ils n'ont point distingué leurs sexes, et me paraissent avoir ignoré leurs véritables carac- tères génériques. Les divisions établies par M. Ménétriés étant fondées sur des caractères purement sexuels, on ne saurait s'y arrêter. En effet, sa première division se compose d'insectes à « élytres courtes et triangulaires . . . etc. . . » Or, tous les Anacolites <^ ont les élytres courtes. Les espèces de la deuxième division possèdent tous les princi- paux caractères de celles de la première. La troisième se compose d'insectes à ■> élytres allongées, aplaties, baillantes dans presque toute leur largeur. . . etc. . . ■> Celles de tous les Anacolites $ sont dans ce cas. MM. le comte de Mniszech, L. Buquet et Chabrillac, ayant bien voulu mettre leurs riches collections d' Anacolites à ma disposition, m'ont donné les moyens de réunir une soixantaine d'indi\idus de ces insectes. Voici le résultat auquel m'ont con- duit les études que j'ai faites sur eux. TL MOIVOGRAPHIE PROPREMEIMT DITE. Les Anacolites font partie, suivant moi, d'un groupe de Prio- nites, chez lequel la saillie inférieure du prothorax est devenue une plaque mince, de forme assez variable, ce qui, je crois, n'avait pas été observé jusqu'ici. On pourrait désigner ce groupe sous le nom de PRIONITES PLAXOLEPTÉS, de 7r>,à|, plaque, et AêTTToç , mince. Les genres qui me semblent devoir en faire partie sont les suivants : 12 AHCHIVES en grossissant 1res fortement jusque vers rextrémité ; moins ponctuées et moins foliacées chez les ç . Labre peu allongé. Man- dibules larges, courtes. Palpes un peu plus longs chez les $ ; dernier article des maxillaires subglobuleux , tronqué ; dernier des labiaux le plus gros de tous. Prothorax presque horizontal , en position normale , plus large postérieurement ; plaque infé- rieure prosternale grande, arrondie à l'extrémité, criblée de points pilifères chez les c? , presque lisse chez les $ . Plaque mésosternale bilobée à l'extrémité , cojicave. Écusson un peu moins large que chez les Aitarohis. Élytres arrondies aux épau- les, très allongées chez les $ , arrondies à l'extrémité dans les deux sexes. Dernier segment de l'abdomen échancré dans d* et ç. Pattes postérieures très grandes, plus longues chez la $ ; tarses de la même paire, dilatés dans les deux sexes. Deux espèces : M. scutetlatus : <^. Elylres comparativement plus longues; Ç. Elytres n'ayant jaoïais de taches. M. hmaculatus : c?. Elytres comparativement plus courtes ; Ç. Elytres ayant toujours des taclies. MYZOMORPHUS SCUTELLATUS Salle. Ann. Soc. Ent. 1849, p. 429, pi. 13, fig. 1. ( M. White cite dans le Catalogue des Longicornes du B. M,, p. 25, six variétés de cette espèce, qu'il désigne sous les noms de : A. unicolor, apicalis, sca- piUaris, plagiatus, tlwracicus et bicolor. ) Patrie : Caracas et Brésil. Long. 10 à 20 mill. ; larg. k à 8 mill. PI. 2, lig. 1 ^, et 2 ?. 20 indiv. dont 5 Ç. Excessivement variable pour la laille et les couleurs. Les <^ ENTOMOLOGIQUES. 1 ?, ressemblent beaucoup à ceux du M. k-maculatns: les ç se distin- guent facilement de colles de cette dernière espèce, comme je l'ai dit plus haut. '^ . Ordinairement le front fauve, l'occiput noir. Les antennes noires extérieurement, brunes intérieurement. Le prothorax de la couleur de la tête, avec une grande taciie noire au milieu. Écusson noir. Élytres de même couleur, bordées intérieurement de fauve. Pattes antérieures et intermédiaires toujours d'un fauve pâle ; postérieures presque toujours entièrement noires. Tète fortement ponctuée vers la base des antennes; occiput très granuleux. Premier article des antennes et labre ponctués. Deux tubercules sur le prothorax, l'un à droite, l'autre à gau- che ; la tache du milieu très ponctuée, ainsi que l'écusson. Ély- tres plus échancrées intérieurement et plus longues que celles du M. li-maculatus -^ , ponctuées, la ponctuation presque obsolète dans les individus de petite taille. Poitrine très finement ponc- tuée , un peu poilue. Abdomen lisse. Pattes postérieures forte- ment ponctuées, surtout les tibias. Tarses de la couleur de leurs pattes correspondantes. ç . Tête tantôt entièrement noire, tantôt plus ou moins fauve, avec deux petites taches noires sur l'occiput. Prothorax toujours fauve. Élytres d'un brun jaunâtre ou foncé, tantôt bordé de fauve, tantôt sans bordure, n'ayant jamais de taches. Une tache noire de chaque côté de la poitrine. Abdomen fauve. La couleur des pattes comme chez les o' . M. Salle, qui a pris cette espèce à Caracas, m'assure que M. Morritz a trouvé les deux sexes accouplés. Variétés. Elles ressemblent à celles du M. k-notatiis. Les variétés ç ili ARCHIVES sont très nombreuses. Il y en a une dont le prothorax est d'un jaune d'orange , et les élytres d'un blanc pâle. Il existe une variété ayant les élytres bleuâtres. (Coll. de M. A. Salle. ) MYZOMORPHUS i-NOTATUS Ménétriés (Anacolus) Gray. GrilT. A. K. page 116, pi. 70, fig. 1 Ç. — k-maculatus Dej., Gory. Mag. de Guérin, 1832, pi. 31, $. — k-punctatus Gray. Griff. A. K. II. p. 116, pi. 70, $. — Py(/jnœMi Buqiiet (Anacolui). Ann. Soc. Ent. 18i0, p. 383, et Cal. des Long. B. M., p. 23, rf*. Patrie : Brésil. Long. 15 à 18 niill. ; larg. 6 à 7 mill. PI. 2, lig. S c?, et 5 ?. 30 individus dont 15 $. c? . Ne diffère du M. Scutellatus «" que par les caractères sui- vants : Taille plus petite. Ponctuation générale constamment plus obsolète. Élytres plus courtes , moins ichancréfs intérieure- ment. $. Entièrement d'un jaune d'orange, sauf le contour des mandibules, les yeux, les antennes, les genoux, les tibias et les tarses, qui sont noirs. Dans les pattes postérieures, la coloration noire des genoux envahit les cuisses. Quatre grandes taches noires sur les élytres, dont deux humérales et deux postérieures. Ponctuation en général plus fine que chez les M. scutellatus ? . Tête avec un sillon longitudinal entre les yeux, ponctuée. Pre- mier article des antennes et labre ponctués. Prothorax avec deux tubercules situés à droite et à gauche. Écusson peu granu- leux. Élytres parfois avec de faibles côtes longitudinales, plus fortement ponctuées antérieurement, la ponctuation diminuant ARCHIVES ENTOMOLOGIQUES PARIS. — IMPRIMERIE FELIX MAI.TESTE ET Cl( rue lies Ilciix-Poilcs-Samt-Souveiir, ^2. ENTOMOLOr.IQLES. 15 beaucoup après les taches humérales ; uu peu atténuées au mi- lieu de leur longueur, subarrondies postérieurement. Poitrine finement ponctuée. Abdomen légèrement poilu. Genoux et tibias très fortement granulés. Variétés mâles. Var. a. Tache du prothorax petite , diffuse. Élytres entière- ment bordées de fauve. Jambes postérieures entièrement noires. PI. 2, fig. ti. Var. b. Prothorax sans tache médiane. Élytres comme ci-des- sus. Ecusson , naissance des cuisses et genoux postérieurs , fauves. PI. â, fig. 1. Variétés femelles. Var. c. Taches antérieures des élytres auprès des bords anté- rieurs. PI. 2, fig. 5. Var. d. {k-maculatus Dupt. coll. de M. le comte de Mniszech). Taches humérales allongées et se trouvant au milieu de la partie antérieure des élytres. Premier article des antennes parfois maculé de fauve. Quatre individus. PI. 2, fig. 6. Var. e. Les mêmes taches plus petites, rondes. Trois individus. PI. 2, fig. 7. Var. f. Les mêmes taches rondes excessivement petites. Deux individus. PI. 2, fig. 8. OIDETERUS Thomson. ^llùJ'i^lpo(r, ni Tun ni l'autre. ) Caractères génériques. Troisième article des antennes non 16 ARCHIVES rudimentaire ; quatrième presque aussi long que les deux suivants réunis, un peu arqué en dedans; cinquième et sui- vants sauf le dernier, projetant chacun un petit rameau effilé. Dernier article de tous les palpes dilaté. Prothorax comme chez les Mtjzomorphus , seulement la plaque inférieure pros- ternale très longue , ponctuée et arrondie à l'extrémité , re couvre celle du mésosternum. Écusson triangulaire. Élytres atténuées chez ies t? vers leur extrémité. Abdomen et pattes des Myzomorphiis ; le dernier segment du premier faiblement échancré. Genre fondé sur un insecte ^ unique dans la collection de M. Buquet, qui a bien voulu me permettre de le décrire et de le lui dédier. I.a longueur extrême et la texture de la plaque infé- rieure prosternale , ainsi que la forme différente des antennes , sont les principaux caractères qui le séparent des deux autres genres de la tribu. O. BUOUETII Thomson. Patrie : Colombie. Long. 13 h 14 mill. ; larg. 6 mill. PI. 2, lig. 2. 1 individu TOMOLOGIQUES. 33 lion, à M. .loliii C. Bowring, amateur très distingué, qui a en- voyé en Europe un nombre considérable de magnifiques insectes récoltés en Chine sons sa direction. T. MNISZECHII Thomson. Pairie : Naial. Long. 23 niill. ; larg. 7 niili. PI. 6, lig. ,'i. Couleurgénérale d'un noirvelouté. Taches et bandes d'un jaune brunâtre; la tache du milieu du front, triangulaire; une tache sur chaque joue ; deux taches contournant les yeux ; deux autres côtoyant les bords latéraux du prothorax. Deux bandes longitu- dinales sur le bord latéral de chaque élytre, formant des ramifl- cations assez compliquées qui se réunissent presque à la suture, un peu plus loin que la moitié de leur longueur. Dessous du corps recouvert d'une pubescence jaunâtre; les quatre pre- miers segments abdominaux noirs au milieu. Pattes noires en dessus, recouvertes d'une pubescence jaunâtre en dessous. Entièrement lisse. Élytres moins parallèles que chez les au- tres espèces, subovalaires. Je dédie cette espèce à M. le comte de Mniszech, qui a bien voulu me permettre de la décrire. T. GORILLA Thomson. Patrie : Guinée. Long. 17 niill.; larg. 5 h6 niiiL Diffère de la T. Mtiiszechii par sa petite taille, et la forme très parallèle de ses élytres. Ses autres caractères spécifiques sont les suivants : :^'| ARCHIVES Bandes longitudinales des élytres s'arrêtant un peu plus loin que le milieu de leur longueur, où elles se réunissent presque à la suture; quatre petites taches blanches un peu au-dessous; deux taches transversales vers l'extrémité, qui est ornée de 'deux petites touffes de poils blanchâtres. Dessous du corps d'un jaune éclatant, farineux; deux taches noires, longitudinales, sur les bords latéraux de la poitrine ; les quatre premiers segments abdominaux ayant chacun trois taches noires ; le dernier éga- lement noir , avec deux taches situées à droite et à gauche. Pattes recouvertes d'une pubescence jaunâtre. Entièrement lisse. TRAGISCUS Thomson. (T,o3>;cntor, petit bouc.) Caractères génériques. Diffère des Tragocephala par les sui- vants : Antennes grêles et fdiformes; quatrième article le plus long. Saillie prosternale terminée carrément, non avancée ; saillie mé- sosternale un peu atténuée à l'extrémité. T. BEIITOLONII Tliomson. (Coll. (le Miiiszecli). Pairie : Mozambique. Long. ni\ 1iinill.;laig. Zi à 5 niill. n. G, ng. b. Noir avec des taciies d'un jaune clair. Une large tache carrée sur le front; deux petites bandes sur les joues, deux der- rière les antennes, et deux sur l'occiput. Deux très larges bandes sur les bords latéraux du prothorax. Deux petites taciies rondes sur les élytres, placées antérieurement entre les épaules et la suture; six taches rangées par paires au dessous de celles- ENTOMOI.OGIQUES. 35 ci; la première paire atteignant l'épaule; la deuxième rejoignant la suture ; la troisième plus petite que les autres. Plusieurs taches sur la poitrine, et huit autres sur les bords latéraux des quatre premiers segments abdominaux ; le dernier segment noir. Pattes d'un brun rougeàtre. Corps lisse, saut" la partie noire des élytres qui est criblée de gros points enfoncés. Je dédie avec plaisir cette espèce à M. le professeur Bertoloni de Bologne, duquel je l'ai acquise. T. LASCIVUS Thomson. Patrie : Natal. Long. 13 à I/i mill.; larg. /i à 5 inill. 1 individu. Coll. de Atniszecli. DiflTère du T. Bertoinnii par les caractères qiie voici : Coloration des taches d'un jaune plus foncé ou fauve; une bande sur la partie antérieure de chaque élytre ; une autre irré- gulière transversale au tiers postérieur ; deux taches vers l'ex- trémité. Partie noire des élytres faiblement ponctuée. POIMENESPERUS Thomson. (:ro,«»ï, berger, 'i^Tipa; , étoile du soir.) Caracllres génériques. Voici ceux qui distinguent ce genre des j)récédents : Antennes plus fortes, grossissant un peu vers le milieu de leur longueur; quatrième article le plus long: les autres, depuis le 36 ARCHIVES sixième , obsolètement articulés. Prothorax plus large que long ; sillons transversaux antérieurs et postérieurs assez bien mar- qués. Saillie inférieure prosternale allongée , bilobée à l'ex- trémité ; saillie mésosternale subovalaire, fortement avancée. Élytres un peu plus larges aux épaules, courtes, un peu échan- crées ou coupées droit à l'extrémité. p. VOLUPTUOSUS Thomson. Patrie : Natal. Long. 15 mill.; larg. 6à 7 mill. PI. 6, fig.-6. Entièrement d'un noir velouté. Tète couverte d'une pubescence grise entre les yeux. Corps entier parsemé de taches d'un bleu obscur. Abdomen et pattes recouverts d'une pubescence grisâtre à reflet bleuâtre. CALLIMATION Dej. , Blanchard. Hist. des Ins. II. p. 158, et Dej. Cat. S" éd., p. 368. Cahjmmation Desm. Dict. univ. d'Hist. nat. dOrb. vol. 3, p. 81 Caractïns génériques. Antennes fortes, filiformes , longues , dépassant de beaucoup le corps chez les d" ; cinquième article un peu plus long que le quatrième. Dernier article de tous les palpes terminé en pointe. Plaque inférieure prosternale étroite, très mince ; saillie mésosternale ovalaire. Élytres très légère- ment déprimées sur les bords au-dessous des épaules , sub- parallèles, échancrées à l'extrémité. Deuxième article des tarses dilaté. ENTOMOLOGIQUES. S? C. CALLIPYGUM Thomson. Venustum Dcj. Cat. 3' éd., p. 368. Nom déjà employé païKlug. {Coralinum Dupt. Coll.) Patrie : Madiigascar. Long. 17 à 18 mlU.; larg. 9 raiU. PI. 6. fig. 7. Couleur générale d'un rouge de sang. Antennes et pattes noires ; les postérieures et les intermédiaires maculées de blanc. Quelques petites taches blanches sur la tète et le prothorax. Au tiers antérieur, deux traits blancs obliques qui chez quelques individus se changent en deux points. Au tiers postérieur une tache blanche , ayant le plus souvent la forme d'un triangle. Dessous du corps d'un rouge terne maculé de blanc. Entière ment lisse. c. PONTIFICUM Thomson. Patrie : Guinée. Long. 15 mill.; larg. Smill. PI. 6, IJg. 8. D'un brun rougeâtre, luisant. Une tache noirâtre à l'extré- mité de chaque article des antennes à partir du troisième. Six taches noires, peu apparentes sur les élytres, dont deux longitu- dinales situées sur les bords latéraux antérieurs ; deux transver- sales au milieu de leur longueur, et deux au quart postérieur. Abdomen maculé de blase. Élytres avec de gros points enfoncés au milieu du disque presque vers le tiers postérieur; les bords et le reste du corps lisses; les premiers brusquement échancrés vers le milieu de leur longueur. C. PYIlGOPOLÏiMCXM Tliomson. Patrie : Stînégal. Long. 18 mill.; larg. 9 mill. D. 6, lig. 9. Couleur générale d'un brun clair. Deux taches orange obliques sur le front, deux sur les joues et une sur l'occiput. Deux bandes de même couleur côtoyant le prothorax, et une tache à sa base. Deux ])etils traits blancs au-dessous du scutel- lum. Deux taches blanches sur les élytres au tiers antérieur, et deux autres, remontant vers les bords latéraux, au tiers posté- rieur. Dessous du corps et pattes d'un brun rougeâtre. Quelques points enfoncés h la base des élytres qui sont bordées , et le long de leur suture ; quelques rugosités au- dessous des épaules; leur extrémité arrondie, non échancrée. MÉLANGES ET NOUVELLES. Je tiens de M. Léon Fairmaire le fait suivant : Un des correspondants de cet entomologiste qui habite le Chili , lui a écrit avoir trouvé dernièrement accouplés les MuUo- dei'cs microcephabts et Aimtllopodes fcabrosus, qui dès lors me sem- blent ne faire qu'une seule et même espèce. Comme on r'a\ait jamais l'eçu que séparément des c? du premier et des ? du se- cond , ce fait n'a rien qui doive surprendre. AI. Rossignon vient de retourner dans l'Amérique centrale, (|u'il a habitée pendant très longtemps ; il s'est engagé à ré- coller pour moi des Coléoptères de la partie septentrionale d<' ce pays, qui, jusqu'à présent, a été très peu exploré sous le rapport de l'entomologie. MONOGRAPHIE DU GROUPE DES TAPEIMTES. DE LA 1-ASIILLE DES CEKAMBYCIDES (LONGICOKXES). 1" Avril 18Ô7. l. PARTIE HISTORIQUE. Le genre Tapeina fut fondé par Serville, en 1825, dans l'En- cyclopédie méthodique, T. 10, p. 545. Cet entomologiste en décrivit quatre espèces, savoir : T. dispar, bicolnr, coronula el liica. il en signala également une cinquième sous le nom de planifions, existant dans la collection Dejean. En 1832, M. Gray appela ce genre, mais sans en donner les caractères, du nom iV Eunjceplnhis, dans le Règne animal an- glais. Vol. 15, p. 119. Je ne puis donc le citer ici que sous J)éné- ficc d'inventaire. 11 figura aussi une espèce à huiuelle il imposa le nom de Xigcr (loc. cit. pi. (55, fig. 5), mais également sans la décrire. Le comte Dejean, dans son catalogue, signale deu\ espèces seulement, les 'J'apeina dispar vl plunifrons. Sur les quatre espèces créées par Serville , deux seulement me paraissent être distinctes. T. bicnlor n'est que la ? de 7. dis- par. et T. picea est évidemment le petit développement de 7'. cnvnnata. V Eiirycfphulus nign\ Gray, est identique avec cette dernière. Je décris aujourdliui deux espèces nouvelles de Tn- fieina, dont l'une est originaire du Mexi([ue, l'autre de Cayenne. hO ARCHlVliS La plaque céplialodosmique des Tapeina s , dont on ne con- naît point l'usage, est le caractère le plus important de ces insec- tes. Or celle-ci variant de forme dans chaque espèce, et étant le seul caractère véritablement saillant qui les distingue, il est regrettable que Serville n'ait pas donné aux espèces qu'il a dé- crites des noms plus significatifs. Un autre caractère , presque aussi remarquable , est le point d'insertion des antennes chez les c? , qui se trouve à la surface interne de la plaque céphalodesniique, environ à distance égale entre les yeux et l'extrémité de la première, tandis qu'elle a lieu d'une manière normale chez les ? . Il résulte de cette confor- mation, que les yeux des c? sont entiers, arrondis, et ceux des $ échancrés. Cette différence dans l'insertion des antennes, qui change ainsi la conformation des yeux chez les deux sexes, est excessivement curieuse, d'autant plus que c'est rarement un caractère sexuel. La forme déprimée et aplatie des Tapeinites ferait croire qu'elles vivent sous les écorces, comme les Cumjus, les Parandra, etc ; il n'en est cependant pas ainsi. D'après M. Chabrillac, qui a pris un grand nombre de ces insectes sur les hauteurs qui dominent Rio-Janeiro , toutes les espèces sont assez agiles, vivent sur les feuilles d'arbre dont elles se nourrissent, se tiennent au-dessous de celles-ci pendant la journée, et ne volent que la nuit. On les prend au mois de février, à l'époque où la plupart des Coléoptères commencent à disparaître. il serait difficile, dans l'état actuel de la classification des Cérambycides , d'assigner aux Tapeinites une place autre que parmi les Lamiites. J'ai pu étudier plus de cinquante individus de ces insectes dans les collections de MM. le comte de Muiszech, Ciiabrillac, Buquet et dans la mienne. lîMOMOJ.OGIQlJES. !\l II. MOI\OGRAPHIE PROPREMEI^T DITE. TAPEINITES Thonisou. Tapcina Serv. Encycl. T. X, p. 5/i6, et Ann. Soc. Eut. 1836, T. U, p. 23 (1). Front des cf armé d'une plaque cornée, dépassant plus oii moins la tète à droite et à gauche, et affectant une forme différente dans chaque espèce; la surface interne de celle-ci caverneuse jusque vers un millimètre au-delà des yeux, où a lieu l'insertion des antennes; sou extrémité plate. Yeux des c? entiers. Tète des $ avancée ; le front non muni de i)laque comme chez les c? , mais prolongé en deux petites saillies à la base des antennes; l'inser- tion de celles-ci ayant lieu dans le milieu des yeux qui sont échan- crés. Antennes sub-filiformes, très garnies de poils, de onze arti- cles '^\ beaucoup plus longues que le corps chez les d* , un peu plus courtes chez les ? ; premier article le plus gros et le plus long, arqué . un peu dilaté vers l'extrémité ; troisième un peu plus long que le quatrième ; chez la ? le premier article moins arqué. Labre généralement terminé en pointe chez les ^ . Mâ- choires robustes, échancrées vers l'extrémité au côté interne. Dernier article des palpes maxillaires le plus long de tous; (1) Euryceplialiis Gray, A. K., vol. 15, p. 119. Voir, p. 39, le paragraphe qui se rapporte à ce nom. (2) Ayant fait tout récemment quelques études au sujet des antennes des Cérani- bycides, je constaterai ici que j'ai eu tort, chez les Anacoliics et chez les Trago- ccplialiles {Archives ciitomol. , vol. 1 , p. 7 et 25) , de compter comme un article le condyle ou support du premier article des antennes ; celte pièce n'est évidemment qu'un prolongement de ce dernier, aucune ligne de séparation n'exis- tant en cet endroit. Il résulte de ce fait qu'on doit assigner aux antennes des AnacoUtcs et des Tiagoccphatilcs un article de moins que je ne leur en ai accordé. Leur deuxième article deviendra donc le premier, et ainsi de suite pour les autres. Je ferai observer à cette occasion que le deuxième article des antennes des Cerambycidps étant généralement inarticulé, doit être considéré comme un article imparfait. Ii2 ARCHIVES dernier des labiaux un peu plus renflé et terminé en pointe. Prothorax en forme de lozange, rétréci antérieurement et pos- térieurement, très dilaté au milieu. Saillies prosternales et méso- stcrnales non apparentes. Ecusson sub-triangulaire. Elylres dé- passant le prothorax, plus larges aux épaules qu'elles embrassent en dessous, diminuant de largeur d'avant en arrière , convexes et arrondies à l'extrémité. Dessous du corps et abdomen très aplatis; celui-ci de cinq segments; le premier presque aussi long que les trois suivants; le dernier aussi long que les deux précédents. Pattes assez robustes, courtes; cuisses grosses et renflées , surtout les postérieures. Genre : Tapeina. « T. DISPAR Serv. Encycl. T. 10, p. 546. Dispar Dej. Cat. S" éd., p. 366. Bicolor Ç Serv. Encycl. T. 10, p. 546. Patrie : Brésil. Long. 8 à 11 miU. ; larg. 4 à 5 mil!. PI. 7, fig. h a, b. (? Tête et prothorax d'un noir brillant ; écusson et élytres d'un brun rouge; dessous du corps et pattes noirs. Plaque céphalodesmique transversale ou en triangle très allongé, relevée au milieu du bord antérieur supérieur, ponc- tuée, sinuée inférieurement. Prothorax lisse. Elytres ponctuées. Dessous du corps et pattes lisses, sauf le dernier segment de l'abdomen qui est finement granulé. ? Même couleur. Var. a. Abdomen de la couleur des élytres. Caractères de la Tapeina dispar. (Planché 7.) Fig. II. Tète du d" vue de face. Grand développement. — a, — — Développement moyen. — b. — — Petit développement. ENTOMOLOGlQUIiS. /(S T. CORONATA Serv. Encycl. T. 10, p. 5HG. Picea Serv. loc. cit. Petit développement du même. Planifions? Dcj. Cal., 3«(id., p. 366 (1). Patrie : Brésil. Long. 10 mill. ; iarg. U niili. PI. 7, fig. 1 a, b, c, d, e, f, g. Entièrement d'un noir brillant, c? Plaque céphalodesmique non transversale, très longue et très fortement bilobce à son sommet; un peu excavée au-dessous, très finement poiutillée, surtout latéralement. Prolliorax lisse, un peu pointillé latérale- ment. Elytres très fortement ponctuées. Dessous du corps et jambes lisses, sauf le dernier segment abdominal qui est très finement granulé. ? Même coideur. Caractères de la Tapeina coronata. (PI. 7.) Fig. 1. Tapeina coronata é grossie. — a. Tète vue de face. Grand développement. — h. — Développement moyen. — c. — Petit développement. — d. ? — — e. Antenne. — \. Palpe maxillaire vu de face. — j. Palpe labial. T. ERECTIFRONS ThomsoD. Patrie : Colombie, Ca.venne, Brésil? Long. 8 mill.; larg. 3 h 4 mill. PI. 7, fig. 2 a. Entièrement d'un noir brillant. ê Plaque céphalodesmique subtransversale, relevée vers ses (1) lYi^er Gray. Règne animal anglais, pi. 65, flg. 5. [Eurycephalus). 44 ARCHIVES deux extrémités, non bilobée, mais un peu sinuée au milieu de son sommet ; sa surface antérieure concave ; les extrémités un peu ponctuées. Prothorax lisse. Elytres assez fortement ponctuées. Dessous du corps et pattes lisses, sauf le dernier segment abdo- minal qui est très faiblement pointillé. ? Même couleur. Caradhres de la Tapeina erectifrom. (PI. 7.) Fig. 2. Tète du d" , vue de face. — a. — vue en dessous. T. TRANSVERSIFRONS Tbomson. Patrie : Mexique, Costa-Rica. Long. 8 à 9 mill.; larg. U mill. PL 7, fig. 3. Ne diffère de la T. erectifrons que par les caractères suivants : Noire ou d'un noir brunâtre luisant. (? Plaque céphalodesmique transversale, non relevée vers ses deux extrémités. Prothorax assez fortement ponctué latéra- lement. Abdomen légèrement ponctué sur ses bords latéraux. 9 Même couleur. Caractères de la Tapeina transversifrons. (PI. 7.) Fig. 3. Tête du E LA FAMILLE DES CERAMBYCIDES (LONGICORNES). I. PARTIE HISTORIQUE. Olivier, le premier, décrivit sous les noms de Lamia Testator, Ent. IV, 67, p. 131, 180, Tab. 16, fig. 122, et deSaperdaprœusta, loc. cit. 68, p. 33, 43, T. 1, fig. 6, a, b, deux espèces apparte- nant à ce groupe. Fabricius, de son côté, signala les suivantes : Cerambyx spkn- didits, Daldorfii, nitens, fidgidiis. Lamia tornalor (Ceramb. tetroph- thalmus, Forster^, testator ( Oliv. , Fab. ) , et Saperda prœiista, Syst. Eleut. 1802, Vol. 2, p. 279, 280 et 437. Plus tard, en 1817, le genre Tetraopes fut créé, mais iion carac- térisé par Dalman, dans la Synonymia insectorum de Scboulicrr. Ce dernier y plaça toutes les espèces qu'il connaissait, loc. cit. p. 401 et 402, sauf la Saperda prceusta; il réunit sous le même nom, les Cerambyx Daldorfii, nitens et fulgidus. Kirby créa le genre Tetrops en 1826, Man of Brit. Entom. /|6 ARCIIIVKS Le comte Dejean , dans son catalogue des Coléoptères , signale sept espèces de Tetraophthalmus *'', cinq espèces de Te- traopes '^\ et trois espèces de Tetrops {Aiiœtia Dej.) ''. M. Newman créa les genres Astathes , Eustathes et Tetra- glenes dans V Entomologist, 1842, mai, p. 299 et 300. Enfln, mon savant ami, M. Le Conte, décrivit, eu 1852, Art. XVIII, Journ. A. N. S., 2° séries. Vol. 2, part 2', p. 155, sept espèces de Tetraopes et deux espèces de Tetrops des États- Unis. Les Tétraophthalmites sont des Longicornes chez lesquels l'insertion des antennes a lieu au milieu des yeux, qu'elle divise en deux parties, ce qui donne à ces insectes quatre yeux appa- rents. Ils se rattachent, aux espèces dont les yeux ne sont pas divi- sés, par plusieurs genres chez lesquels les parties supérieures et inférieures de ces organes sont réunies ensemble par un filet plus ou moins étroit. Le nom de Pseudo-Tétraophthalmites con- viendrait parfaitement à ces genres qui sont les suivants : Àgelasta i'", White; Etitelopes, Dej. ; Serixia Pascae, Trans. Ent. Soc. London, 2" séries. Vol. iv, p. 45, pi. 16, fig. 3; Neoxantha Pascae, loc. cit., p, 45, pi. 16, fig. 4. Les insectes de ce groupe semblent former le passage des Dor- cadionites aux Saperdites. Ils se trouvent probablement, comme (IJ ViolaceipennisBaql, Splendidus Fah. (DaldorfU IWiger), BipartitusBuqi. {Semicyanea de Haan], Rufescens Dej., Nigricornis Dej., Lobicollis Dej., Tes- laceus Dej. (2) Varicornis K\aa (var. Maculicornis Klug), ii-punctalus Chevr., Torna- tov Fab., Cordifer Say, i-Maculaliis Le Conte. (3) Prœusla Fab., Gilvipes Stéven [Minulissima Faldermann), MiMfeldii Dej. {Discoïdes Megerle). {'-i) Les antennes des espèces qui rentrent dans ce genre sont très longues, et leur donnent un aspect très différent de celles des genres suivants. EISTOMOLOGIQUES. 47 le Tetraopes tetrophthalmus , sur des Euphorbiacées dont ils doivent se nourrir ''. La plupart des espèces habitent l'Asie orientale et rAniériquc du nord. Parmi les autres, une provient du Sénégal, une autre du Brésil (?), et les dernières d'Europe. Les espèces asiatiques sont ornées de couleurs brillantes ; la parure des autres est recouverte en général d'un duvet lanu- gineux, et sa couleur se rapproche d'un rouge de brique plus ou moins vif ou foncé. Les premières sont courtes, trapues, et ressemblent assez au premier coup d'œil à des Galleruca; les secondes sont généralement plus allongées et plus sveltes. Aucune ne dépasse la taille moyenne. La grande variabilité de ces insectes a fait dire à M. Newman, et avec raison (Entomol. 1842, p. 300) : Hiijiis generis species valdé perplexœ valdh incertœ : charactcres nuUo modo prcebent colores; sculptura nisi prothoracis specieriim omnium vaUVe similis. MM. le comte de Mniszech et Lucien Buquet ont bien voulu mettre leurs collections à ma disposition pour ce travail. IL ESSAI MONOGRAPHIQUE PROPREMENT DIT. TETRAOPHTHALMITES Thomson. Tête inclinée en arrière, plus large à la hauteur des yeux. Ceux-ci divisés en deux parties par l'insertion des antennes, ce qui donne quatre yeux apparents. Antennes médiocrement lon- gues, de onze articles, subfiliformes, légèrement élargies au (1) Ayant pris cet insecte, très commun aux environs de New-York (Etats-Unis), pendant le mois de juillet 1845, j'en transportai de 5 à 600 individus dans une localité entièrement dépourvue d'Euphorbiacèes ; après avoir voltigé pendant quelque temps sur les arbustes environnants, ils disparurent, à l'exception de quelques individus qui s'étaient accouplés sur les feuilles. Û8 ARCHIVES milieu, un peu plus longues chez les i ; support et deuxième article les plus petits ; premier le plus gros ; troisième ordi- nairement le plus long de tous, quelquefois aussi court que le suivant {Tetraopes , Tetrops). Labre demi-circulaire, avancé. Palpes maxillaires un peu plus longs que les labiaux ; le der- nier de tous terminé en pointe. Prothorax un peu plus large que long, plus ou moins renflé au milieu de ses bords laté- raux. Plaque prosternale et saillie mésosternale , de formes variables; la seconde quelquefois non apparente (Plaxomahs, Tetraopes). Elytres plus larges que le prothorax, saillantes aux épaules, tantôt courtes et trapues, tantôt allongées (Plaxo- mahs, Tetraopes) ou déprimées ( Lamprockptes , Tetrops). Abdo- men de cinq segments, le premier et le dernier beaucoup plus grands que les autres. Jambes grosses et médiocrement longues; les antérieures et les intermédiaires un peu plus courtes que les postérieures. Genres : Tetraophthalnms, Tetragknes , Plaxomicrus, Hecphora, Tetraopes, Lamprockptes, Tetrops. TETRAOPHTHALMUS Blanchard. 1845. Hist. des Ins. T. II. p. 161. De Haan, Dej. Coll. 3' éd., p. 373. 1837. Astalkes Newman. Enlomol. 1842, mai, p. 299. Eustatlics Newman. loc. cit. p. 300. Caractères génériques. Tète convexe, peu déprimée sur le front, allongée en avant en museau pointu. Antennes dépassant légère- ment l'extrémité du corps chez les a;, plaque; ^mpos-, petit.) Caracéres génériques. Diffère des Teiraophthalmus par les sui- vants : Tète fortement creusée au milieu du front. Troisième article des antennes moins long que les deux suivants réunis. Prothorax plus étroit ; saillie médiane de la carène transversale plus faible. Elytres subparallèles et allongées chez les uns, décrivant chez les autres une ellipse qui atteint son maximum d'extension au tiers postérieur. Plaque prosternale très mince, très plate, subtrans- versale ; saillie mésosteruale non apparente. 58 ARCHIVES Caractères du cjenre Plaxomicnis. (PI. 8.) Fig. 2. Saillies prostern. et mésostern. du P. Fortunei. a. Insertion de l'antenne. b. Œil. A. Elytrcs subparaltHes, allongées. P. FOnTUNEI Thonison. Patrie : Sliang-haï. Long. 9 à 11 niill, ; laig. Ix mill. Même coloration que dans le P. EUipticus. Antennes ayant des taches d'un noir brillant à l'extrémité des deuxième, troisième et quatrième articles. Tète très finement pointillèe. Premier article des antennes très ponctué. Protliorax ponctué d'une manière obsolète, sub- quadrangulaire, faiblement rétréci en arrière. Elytres parallèles, peu atténuées après les épaules, très ponctuées antérieurement, la ponctuation non rapprochée ; très finement pointillées posté- rieurement. Dessous du corps lisse et non pubescent; une petite tache noire de chaque côté de la poitrine. Jambes lisses. Dédié à M. Fortune, le célèbre voyageur en Chine, qui a rap- porté de si beaux insectes de ce pays. B. Elytres décrivant une ellipse. P. ELLIPTICUS Thomson. Patrie : Sciiang-haï. Long, ik mill. ; larg. 6 mil!, au tiers postérieur. Tète, prothorax, écussou, dessous du corps et pattes d'un EMOMOLOGIQLES. 59 jaune tcstacé. Tibias un peu plus foncés; derniers articles dos antennes noirâtres. Eh 1res d'un bleu éclatant avec des teintes violacées. Tète très finement poinlilléc. Premier article des antennes peu ponctué. Ponctuation du protliorax peu profonde. Elytres rétrécies au-dessous des épaules , décrivant une ellipse qui atteint son maximum de dilatation au tiers postérieur; faible- ment ponctuées antérieurement, lisses postérieurement. Des- sous du corps lisse, très pubcscent sur les côtés de l'abdomen; les quatre premiers segments de celui-ci avec une bordure mince d'un jaune clair. Jambes lisses. HECPIIORA Thomson. (ïï»o;a, saillie.) Caracthrs génériques. Se distingue des Tetraophthalinus par les suivants : Troisième article des antennes nue fois et demie aussi long que le cpiatrième. Prothorax très large, prolongé en arrière en une très forte saillie, qui recouvre une partie de l'écusson et se termine sur le commencement de la suture des élytres ; uniépi- neux au milieu des bords latéraux. Elytres un peu moins larges et trapues. Plaque prosternale très petite, assez plate, terminée en forme de hache. Plaque mésosternale arrondie supérieure- ment. Cuisses postérieures un peu arquées. Caracthes du genre Hecphora. (PI. 8.) Fig. S. Prothorax de 1'//. Testator vu en dessus. a. Tète vue de face. 60 ARcmvEs b. Insertion de l'antenne. c. OEil. d. Saillies prostern. et mésosteni. H. TESTATOR Olivier. Elit. IV. 67, p. 131. ISO. T. 16, fig. 122. Testator Fab. Syst. Eleut. Vol. 2, p. 602. Lobicollis? De'}. Cat. 3'étl., p. 373. Patrie : Sénégal. Long. 11 à 12 mill. ; larg. klib inill. Entièrement d'un brun clair, sauf l'extrémité des antennes qui est noir, ainsi que le milieu du cinquième article. Tète fortement ponctuée de même que le premier article des antennes. Prothorax prolonge en une petite ])ointe au milieu de chaque bord latéral, lisse, sauf sur la saillie médiane qui est criblée de points. Elytres irrégulièrement arrondies à l'extré- mité vers la suture, assez ponctuées, la ponctuation formant des séries de points moins gros postérieurement; deux carènes peu saillantes sur chaque élytre. Dessous du corps lisse, sauf le dernier segment abdominal qui est légèrement poin- tillé. Jambes lisses. TETRAOPES Dalman, Blanchard. Ilist. des Ins. I, p. DalQi. in Sclionb. Syn. Ins. II, 3' partie, p. 601. Caractires génériques. ïète aussi large à la base des joues qu'à celle des antennes ; celles-ci n'atteignant pas eu longueur l'extrémité des élytres dans les ; celui- ci rarement pins long que le précédent '■'^ et ordinairement plus long que les suivants. Mandibules fortes. Palpes ayant le der- nier article des maxillaires terminé en pointe; dernier des labiaux recourbe vers l'extrémité. Bords antérieurs latéraux du prothorax descendant obliquement vers le prosternum ; le premier uni-épineux un peu après le milieu des bords latéraux. Plaque proslernale très plate ; saillie mésosternale (1) Pytluiïs. (2) Compsosoma. (3) Tcs.uiirrplwra. I'.\TOMOI.O(;iQLi:S. 71 prolongée rarement en une forte pointe conique avancée ('\ or- dinairement très plate, tronquée, et très faiblement bilobée à l'extrémité ^'^. Ecusson tantôt un peu allongé, tantôt arrondi. Elytres beaucoup plus larges que le prothorax aux épaules qui sont avancées en saillie et garnies d'une épine plus ou moins apparente: diminuant ensuite de largeur jusqu'à l'extrémité qui est arrondie. Abdomen de cinq segments, le premier et le der- nier un peu plus longs que les autres. Pattes grosses et courtes; cuisses plus ou moins renflées. Genres : Pythats, Compsosoma, Tessarecpkora . ' Plaque proslernale fortement rétrécie dans toute sa longueur; saillie mésosternale pro- longée en une forte pointe conique; troisième article des antennes à peine plus long que le (juatrième : Plaque prosternale rétrécie aux deux tiers de sa longueur ; saillie mésosternale peu appa- rente, très plate, tronquée, et un peu bilobée à l'extrémité ; troisième article des antennes un peu plus long que le quatrième : Plaque prosternale très étroite , dilatée à son extrémité ; saillie mésosternale plate , dilatée antérieurement; quatrième article des antennes plus long que le troisième : Tessarecphora. Pythais. COMPSOSOMA. PYTHAIS (Nom (le la fomme d'Aristote). Carnctires génériques. Diffère des Compsosoma par les suivants : (1) Pylhais. (2) Cowpsosomci, Tessarecphora. 72 ARCHIVES Tète plus large. Yeux beaucoup plus petits et moins appa- rents. Antennes à peine garnies de quelques poils ; pre- mier , deuxième , troisième et quatrième articles beaucoup plus gros ; premier renflé en arrière ; troisième et qua- trième un peu dilatés à rextrémité ; troisième à peine plus long que le quatrième. Plaque prosternale fortement rétrécic dans toute sa longueur ; saillie mésosternale prolongée en une forte pointe conique. Ecusson arrondi. Cuisses beaucoup plus renflées; les postérieures plus renflées que celles des autres paires de pattes. p. SCUTIGERA Vigors. {Lamia). Zool. Journ. Vol. II, p. 239, pi. 9, fig. 5. Compsosoma concretnm, Dej., Blanchard 1837-^3. Voy. d'Orbigny, T. VI, Insectes, p. 210, pi. 2?, (ig. 8, et Dej. Cat. 3' Edit., p. 369. Patrie : Brésil. Long. 15 à 20 mill.; larg. 8 à M mill. PI. 9, fig. 12 a. D'un brun fauve; les trois premiers articles des antennes d'un rouge terreux, les autres noirs. Sur les élytres, une bande transversale d'un beau jaune allant d'une épaule à l'autre, se réunissant au milieu, et sur les côtés des bandes latérales et suturales qui sont de même couleur. Elytres presque lisses. COMPSOSOMA Serville. Ann. Soc. Ent. 1835, Vol. U, p. 55. Euspliœriwn Newman, Ent. Mag. 1838, vol. 5, p. 498. CaracÛres génériques. Antennes le plus souvent fortement gar- nies de poils; troisième article un peu plus long que le qua- * E.\TOMOLO(iIQLi;S. 73 triènie. Plaque prosternale rétrécie aux deux tiers de sa lon- gueur ; saillie mésosternale peu apparente, très plate, tronquée et un peu biloboe à rcxtrémité. Ecusson un peu allongé- Cuisses des trois paires de pattes également renflées. Caraclhes du genre. (PI. 8). Fig. 7. Compsosoma nnttillarium grossi. a. Antenne. b. Tète. c. Insertion de l'antenne et œil. d. Palpes labiaux et languette. e. Palpe maxillaire et mâchoire. f. Plaques prosternale et mésosternale. C. PERPULCHRUM Vigors. (Lamia). Zool. Journ., T. 1, p. il8, pi. 15, fig. 9. Poslicum Dej. Cat., 3*= édit., p. 369-. Patrie : Brésil. Long. 15 à 20 inill.; larg. 7 à 10 mill. Entièrement brun. Elytres avec une grande tache d'un jaune très claii", qui descend obliquement vers les bords latéraux, après le milieu de leur longueur ; une grande tache brune posté- rieurement, et deux taches de même couleur sous les épaules. Deux taches blanches sur les bords latéraux de la poitrine. Elytres fortement ponctuées, surtout antérieurement; la ponctuation très écartée. lll ARCUIVES C. PHALERATUM llaniieiheira. 1825, EiiloDi. Drtisitiana, nova acla de Bonn. T. 12, p. Z(21, pi. iO. Patrie : Brésil. Long. 16 à 17 niill.; larg. 8 à 9 mill. PI. 9, fig. 5. Diflëre de la précédente en ce que la tache jaune des élytres est devenue une bande transversale commençant après la moitié de leur longueur, et remontant vers les bords latéraux ; deux taches de même couleur sur les bords latéraux postérieurs. c. MNISZECHII Thomson. Patrie : Amazones. Long. 12 à 13 mill.; larg. 7 à 8 mil!. 1 indiv. coll. de Mniszech. Pi. 9, fig. h. Entièrement brune. Antennes d'un gris sale. Elytres avec deux bandes obliques blanches, bordées de noir, commençant à l'écusson qui est blanc ; suture bordée de même couleur. Poi- trine noire, avec deux lâches blanches latérales. Abdomen et pattes d'un gris sale, saullcs cuisses et les tarses qui sont noirs. Tout le corps recouvert de points noirs luisants, ressemblant à des yeux. c. CHABBILLACII Thomson. Patrie : Brésil, Rio. Long. 15 à 16 mill.; larg. 8 à 9 mill. PI. 9, fig. (3. Couleur générale d'un brun clair. Front, antennes et abdo- men recouverts d'une pidjescence d'un gris clair. Une bande blanchâtre transversale sur la première moitié des élytres; deux taches blanches remontant obliquement vers la suture au tiers EMOMOLOGIQLES. 75 postérieur. Deux taches blanches longitudinales sur les bords latéraux de la poitrine. Saillie médiane du prothorax assez forte. Partie antérieure des élylres recouverte de petits tubercules ronds; le reste lisse. Abdomen et pattes lisses. Dédié à M. F. Chabrillac, qui a bien voulu enrichir ma collec- tion de fort beaux insectes. C. 5-N0TATUI\I Vigors. Zool. Journ. T. 2, p. 617, pi. 15, Dg. 8. Mvco signatum, Dej. Serv. lS3ô, Ami. Soc. Eut. Vol. 4, p. b6. Patrie : Brésil. " - ^^ Long. 15 à 18 mill. ; larg. 8 à 9 niill. D'un brun clair. Deux taches d'un brun foncé soyeux sur le prothorax ; une grande tache de même couleur, commençant au milieu des élytres et descendant vers les bords latéraux, au milieu de laquelle on aperçoit deux taches d'un jaune clair ou blanches; deux taches d'un brun foncé soyeux, bordé de jaune sous les épaules ; quatre taches blanches ou d'un jaune clair sur la poitrine. Elytres ponctuées antérieurement. C. VARIEGATL'M Serville, 1835. Aiin. Soc. Ent. Vol. 4, p. 57, .- Patrie : Brésil. Long. \?, mill.; larg. 7 mil. PI. 9, fig. 7. D'un brun rougeàtre varié de blanc. Base et extrémité des élytres variées de blanc; leur milieu d'un brun rougeàtre. Des- sous du corps et pattes variés de la même manière. 76 ARCHIVES C. MUTILLARIUM Klug. {Lamia) Entom. Bics. p. 4G3, N° 79, Tab. 52, lig. 6. Patrie : Brésil. Long. 16 à 17 mil!.; larg. 9 à 10 uiill. n. 8, fig. 7. D'un noir velouté. Partie antérieure et postérieure des élytrcs avec des bandes jaunâtres ou fauves ; celles de la pre- mière partie, longitudinales; celles de la seconde, transversales; quatre taches rondes d'un jaune orange au milieu. Dessous du corps jaunâtre ou verdâtre. c. FRANCISCUM Thomson. Patrie : Brésil. Long. 7 mill. ; larg. û mill. PI. 9, fig. 9. D'un brun clair. Antennes très velues. Deux petites lignes noires longitudinales sur la partie antérieure des élytres ; deux lignes demi-circulaires de même couleur sur leurs bords laté- raux, avec deux auti'es lignes d'un jaune assez clair superposées à celles-ci ; disque obsolètement ponctué antérieurement. Des- sous du corps brun, très velu, ainsi que les pattes. C. PURPUREUM Newm. (Genre Eusphctrium) Ent. Mag., vol. 5, p. Zi98. Pairie : Brésil. Long. 9 mill. ; larg. 5 mill. PI. 9, lig. 8. D'un beau bleu brillant avec des reflets violacés, et sans aucune tache. Elytres ponctuées et velues. Abdomen et pattes très finement ponctués. ENTOMOLOGIQUES. 77 TESSARECPHORA Thomson. fTimptc, quatre; *««-,-», saillie.) Caracûres génériques. Troisième et quatrième articles des antennes excessivement renflés dans toute leur longueur, garnis en dessous d'une brosse de poils fins et soyeux ; le quatrième plus long que le troisième ; les trois suivants fortement recouverts de poils en dessus; les autres non garnis de poils. Plaque prosternale très étroite, dilatée à son extrémité ; saillie mésos- teruale plate, dilatée antérieurement. Quatre saillies sur la partie antérieure des élytres, dont deux situées sur les épaules, et deux en regard de la suture. Les autres caractères comme chez les Compsosoma. T. arachnoïdes, Thomson. Dej. Car., 3'édil., p. 369. Pairie : Brésil. Long. 6 à 8 mill. ; larg. kab mill. PI. 9, fig. 10 a, b. DifTère du C. Fariegatum par les caractères suivants : D'un noir brillant varié de blanc ou de gris. Troisième, quatrième, cinquième et sixième articles des antennes garnis de très longs poils excessivement serrés; septième, huitième et neuvième recouverts d'un duvet blanchâtre ou grisâtre. Prothorax varié de blanc ou de gris. Elytres variées de même antérieurement et postérieurement, mais beaucoup moins fortement que chez le Compsosoma farie- gatum; les saillies suturâtes recouvertes chacune d'une petite touffe de poils blanchâtres ou grisâtres. Poitrine, abdomen et pattes variés de blanc ou de gris. Quelques points enfoncés sur la partie antérieure des élytres. DESCRIPTIOIV D'UN GENRE NOUVEAU DE CÉRAMBYCIDES. 15 Avril 1857. IIOTARIONOMUS Thomson. {àrkpm,, oreille; Jy.iot,*6paule.) Camcteres génériqurs . Voisin des Monohaiumus et des Triamma- tus '' ; la longueur du prothorax semble le rapprocher des Tœ- tiiotes. Tête coupée verticalement de haut en bas, plus large aux joues. Labre arrondi. Mandibules robustes, avec une petite saillie au milieu du bord latéral externe chez les c? seulement. Yeux très fortement échancrés. Dernier article des palpes maxillaires et labiaux renflés au milieu ; antépénultième des maxillaires le plus gros. Antennes de onze articles ; le premier le plus gros, renflé vers le milieu, coupé obliquement à l'extrémité; deuxième inséré près du bord latéral interne du premier ; troisième à peine plus long que le suivant, surtout chez le d* , un peu renflé à l'extrémité ; le dernier le plus long de tous, chez le r? seulement. Prothorax non transversal, beaucoup plus long que large, comme chez les Tœniotes, déprimé et sinué antérieurement, faiblement uni-épineux latéralement. Ecusson triangulaire. Elytres longues, peu larges, ovalaires; suture terminée, chez le c? , par deux petites épines tournées en dedans, sub-arrondie à l'extrémité (1) Voir la description de re genre pa AI. A. Clievrolat, Rri\ rt Mng. de Zool. 1857, Mars, p. 105. AKf.UlVES E\TOMOI.OGIQlES. 79 chez la ? . Epaules peu élargies latéralement, avancées anté- rieurement en une saillie très grande et très forte, cpii a un pou la forme de l'oreille d'un mammifère. Plaque proslcrnale de même forme dans les deux sexes, un peu rétrécie au milieu de sa longueur, très dilatée à son extrémité. Saillie mésosternale très forte et très avancée. Abdomen de cinq segments, le premier et le dernier les plus grands. Pattes de grosseur égale. J'ai fondé ce genre sur une espèce rapportée de Bornéo par M. Wallace, auquel M. Pascoe a donné le nom de Monohamimis Blattoides (Trans. of the Ent. Soc. of Eondon, 2' série, vol. iv, p. lil). MELANGES ET I\OUVELLES. M. H. W. Bâtes est actuellement à Ega, d'où il compte ex- pédier en Angleterre les riches collections d'insectes qu'il a faites dans les régions de l'Amazone. Les espèces capturées par cet Entomologiste à Santarem, Altar do Chào, Villa Nova, Obydos et Ega, du mois de novembre 1851 jusqu'à pareille époque 1856, se montent à 5,860, savoir : Lépidoptères 1,588 espèces, dont 753 diurnes et 635 nocturnes. Coléoptères 3,572 Autres ordres 700 'i* Total 5,860 espèces. « Parmi les Coléoptères carnassiers, écritM. Bâtes àson frère, on remarque 38 espèces do Cicindélides, dont 15 Tetracha. 80 ARCHIVES Les Cicindela sont petites en général et de couleurs obscures; les Odontocheila ont des parures plus brillantes; presque toutes les espèces de Ctenostoma sont nouvelles. 272 espèces de Cara- bides, dont 25 Agra ; quelques-unes de ces dernières sont de très grande taille ; un nombre considérable de Brachinus, Cal- leida, Lebia, etc. J'ai pris des espèces qui ont une grande ana- logie avec les Coptodera, mais qui en diffèrent néanmoins, ainsi (jue plusieurs genres nouveaux de Scaritides. » Cet entomologiste fait observer en outre qu'il n'y a aucun rapport entre le nombre des espèces et des individus récoltés par lui, dans les régions qu'il a explorées, la nature s' étant atta- chée plutôt à créer des formes différentes qu'à multiplier l'exis- tence individuelle. Il résulte de cet état de choses que la collection de M. Bâtes renferme beaucoup d'espèces uniques ou représentées seulement par un très petit nombre d'individus. M. Wallace, qui a quitté Bornéo, vient d'arriver aux îles Cé- lèbes. Les environs de Macassar ne lui ont fourni, à ce qu'il paraît, que peu d'espèces intéressantes; mais en revanche il a pris, dit-il, dans l'intérieur du pays, de magnifiques insectes, et notamment des espèces nouvelles de Cicindélides. M. J. A. Guex, amateur très ardent d'entomologie, que je connaissais depuis 1843, est mort à Philadelphie (États-Unis) dans les derniers jours du mois de mars 1857. Nous avons à regretter également M. le professeur Ch. Passe- rini, avec lequel j'étais en relation depuis 1840, et qui est décédé à Florence (Toscane), le li mars dernier. ABRÉGÉ DE L'HISTOIRE DES CÉRAMBYCIDES (LONGICORNES), ET REVCE DES DIVISIONS PIIIMAIRES ET SECONDAIRES ÉTABLIES DANS CETTE FAMILLE JCSQl 'A CE JOIR. 50 mars 1857. Linnée, dont les premiers ouvrages remontent à 1753, connais- sait alors 121 espèces de Cérambycides, que ce grand naturaliste répartit de la manière suivante : Ceramhijx, 87 espèces; Leptura, 23 espèces (non compris les Donacia aquatica et sericea) ; Necydalis, 1 1 espèces. Dans l'histoire des insectes des environs de Paris (1762), Geoffroy décrivit 45 espèces appartenant à cette famille. 11 créa les genres P/iomw, loc. cit. T. 1, p. 198, pi. 3, fig. 5, et 5/ejio- corus, loc. cit. p. 221. Fabricius fonda les genres Spondylis , Callidium , Lamia , Saperda , Rhagium, Gnoma, Molorchus , Clytus , qu'il rangea dans l'ordre suivant f'^ (Syst. Eleut. 1802. Vol. 2, p. 257-376) : N°' \5k Prionus , , 39 espèces. — 135 Cerambyx 72 id, — 136 Lamia 158 id. — 137 Stenocorus 37 id. 276 (\) Je ne cite point les genres Calopus et Megalopus de cet auteur, portant les numéros 138 et 165, parce qu'ils n'appartiennent point à la famille des Céram- bycides. 7 82 ARCHIVES Report 276 espèces. jN"' 139 Rliagiiivi 11 id. — 140 Gnoma U id. — lil Saperda 86 id. — 142 Callidium 69 id. — 143 Clytus 38 id. — 144 Leptura 71 id. — 146 Necydatis 33 id. — 147 Molorclius 4 id. — 148 Spondylis 1 id. Total 593 espèces. On doit à Illiger le genre Stenopterm (Mag. III, p. 120-197), et celui de Dorcadion à Dalman (Scliouh., Syst. Ins. l'^-o^part., p. 397). En 1829, Latreille proposa pour les Cérambycides, les deux divisions primaires suivantes (Règne Animal, 2° Edit.), fondées sur la conformation des yeux : Division I. Veux écliana'és. Tribu I. Prionites. Tribu II. Cérambycites. Tribu m. Lamiites. Division II. Yeux arrondis, non ccliancrés. Tribu IV. Lepturites. La révision des Cérambycides par Audinet-Serville, contribua beaucoup aux progrès de leur classification. Voici les caractères que cet entomologiste a assignés à cette famille et les divisions qu'il y a établies (Ann. Soc. Ent. Vol. 1, p. 120) : EMOMOLOGIQUKS. 83 LONCICORNES (Tétramères). Caractères. Les trois i)rcinicrs articles des tarses garnis de brosses en dessous ; les deuxième et troisième cordiformes, le troisième i)rofondéuient hilobé ; on voit un petit renflement ou nodule simulant un article à l'origine du quatrième ou dernier. Menton court, transversal; languette membraneuse, en forme de cœur, écliancrée ou bifide. Mâchoires dépourvues de dent cornée au côté interne. Antennes fdiformes ou sétacées, le plus souvent de la longueur du corps et quelquefois plus longues que lui, tantôt simples dans les deux sexes, tantôt en scie, pectinées ou flabellées dans les t^ . Yeux ordinairement réniformes et entourant la base des antennes. Corps généralement allongé. Larves apodes ou presque apodes, vivant dans l'intérieur des végétaux. Section I. Yeux échancrés ou réniformes, recevant la base des antennes. Tète s'enfonçant jusqu'aux yeux dans le corselet, sans rétrécis- sement ni cou distinct. Tribu I. Prionites. Tribu II. Cérambycites. Tribu m. Lamiitcs. Section IL Yeux arrondis, entiers, ou à peine échancrés. Antennes insé- rées en avant des yeux, ou tout au plus à l'extrémité antérieure de leur faible échancrure. Tète prolongée postérieurement der-^^ rière les yeux ou rétrécic brusquement en manière de cou à sa jonction avec le corselet. 8/1 Tribu IV. Lepturitos. Tribu 1. Priomtes. Labre nul, ou très petit et peu distinct. Mandibules fortes, ordinairement plus petites chez les ? que chez les océphalidbs. Fam. IV. I^miites. Fam. V. Saperdiies. III. DÉRÉCÉPIIILIUES. Fam. \I. Rhagites. Fam. VII. Leptm-ites. En 1845, M. Emile Blanchard (Hist. des Insectes, vol. 2, p. 136), établit, pour les Cérambyciens , la classification sui- vante : I. Spondylites. II. Trictenotomites. III. Pbionites. 3. Psalidognatites. 1. Notophysites. 2. Cyrtognatites. tt. Prionites. IV. Cérambycites. 1. Distichocériles. 2. Trachydérites. 3. Eburites. U. PLoracanthites. 5. Xystrocérites. 6. Malacoptérites. 7. Cérambycites vrais. 8. Callichromites. 9. Rhopalophorites. 10. CaUidiites. V. Lamiites. 1. Acanthocinites. 2. Mésosiies. 3. Stellognatites. U. Lamiites vrais. 5. Pétrognatliites. 6. Télraophthalmiles. 7. Saperdites. 88 ARCHIVES VI. I.EPTUWTES. 1. Desmocérilcs. l>- Vespérites. 2. Cosinélites. 5. Leptuiiles. 3. Stéiiodérites. Il est à regretter que M. Blanchard n'ait pas caractérisé d'une manière pins complète, les groupes qu'il a créés. Dans son travail sur les Cérambijcides du Brilish Muséum, 1853, M. A. Wliilc a adopté les grandes coupes des auteurs^ mais il ne les a point subdivisées en tribus comme M. Blan- chard. Ici s'arrête l'histoire des insectes qui nous occupent. Un grand nombre d'auteurs ayant senti la nécessité de changer tous les noms dérivés du latin, tels que Lamellicornes, Pectinicornea, Longicornes , etc., ont proposé pour cette dernière les sui- vants : Ccrambkiens (Redtenb. Gatt. deutch kaf. F, p. 107) ; En- cerata, Westwood (Mod. Glass. Ins. Syn. 40) ; Ceramlyciens, Blanch. (Ilist. des 1ns. II, p. 136); Cerambycidœ, Le Conte, Cat. ofMelsh. July 1853, Philadelphie, etc Il me semble très rationnel de désigner cette famille sous le nom de : CÉRAMBYCIDES, qui, comme on l'a vu, a déjà été employé par plusieurs auteurs. De toutes les divisions primaires établies par ceux-ci, deux seulement, celles de Latreillc, me paraissent être basées sur un caractère d'une grande valeur, la structure des yeux ''\ Si ces deux divisions sont adoptées ultérieurement par les entomolo- gistes, je propose de les désigner ainsi : I. Cérambycitles dont les yeux sont échancrés ou réniforraes (1" section, Serv.) : (1) Le caractère sur lequel sont basées les divisions primaires de M. Mulsant. savoir, la position de la tête, me paraît être d'une valeur très contestable. ENTOMOLOGIQLtiS. 89 ENTEMNOPSITES Tliomsoii. (it-TCfAiie, j'échaiicre; 04. «sil.) {Priouites, Ccratnbyc'Ues, LamiUes). II. Cérambycides dont les yeux sont arrondis, entiers ou à peine écliaucrés (2* section, Serv.) : STRONGULOPSITES Thonison. [H Anihrena. Crabro. Crabro. A"f>apcy»i Aranea. Araneus. Araneus. AVxûtpIf Askaris. Tipula. Ascaris. *A'T7êAa?o« AUelabus. Bruchus. Bruchus. A^zérni Acheta. Acheta. Canora. Bo^ÇvA(Of Bombilius. Bombyx. Bomljyx. BÔu?/! Bombyzans. Bombyx. Bombyx. *!io^çMZ'>'i Bostrichus. Cirrus. Cirrus. I.">^fyLiys Lumbricus. Tinca five lumbri- cus. Lumbricus. E/UTTlV Empys. Culex muHo. Culex mulio. E">Tspa yns Teirœ intestina. Terrœ iiUestina. Terrœ intestina. Ey\(ti Vimmiculus. Vermes qui carnes Vermesqui pulribus paires edant. in carnibus enas- centur. eV «fispow Ephimerum. Ephemerum. Ephemerum. h'-jt/oxoç Ipibolis. Ilepiolus. Uepiolus(Pflp!7/oM). l"ïAOÎ lulus. lukis. lulus. iViro/^wp^nl Equesliis formica. Formica quae aques appellatur. llippomyrraex. l^;>;vevfj,ay IchneumoD. Ichneumo. Ichneumo. K à^ttTTW Kampa. Eruca. Eruca [CheniUe). (1) Les noms désignés par une astérique appartiennent aujourd'hui à des genres de Coléoptères. 9/1 EXPRESSION d'ARISTOTE. de l'ancien traducteur. de SCALIGER. de GAZA. 'Ka.y$a.pif Kanlliaris. Cantliarida. Cantliaris {Cantlia- ride). 'Ké.Vêc/.fdÇ (1) Cantharus. Scarabœus pillula- Scarabœus pillula- rius. rius. *Kâpafoj (2) Carabus et Karam- Fullo et Scarabœus Fullo et Scarabœus. bius. taurus. K«ij>)iy Cefenus. Fucus. Fucus (Bourdon). *K^«pof Cleros. Clerus. Clerus. K«/-v|) Cnips. Mulio. Mulio. Kop/f Coreis. Cimex. Cimex [Punaise). Kpcir«y Kroton. Redivius. Recinus (Tiqite). Ki/yopcig"» Musca Cannia. Cynoraïsta. Cynoraïsta. KfyAaTlK Cololes. Colota. Colota. Ka-Jo-^ Konops. Culex vissarius. Culex. AVKOÇ (3) Lupus. Lupus. Lupus. MÉA(T7tt Apis. Apis. Apis [Abeille). *M«A0AÔy^!) Melolontha. Scarabœus et Scara- Melolontha et Scara- bœus viridis. bœus pillularius. Ml/ 7a Musca. Musca. Musca. M Up^U lî| Formica. Formica. Formica. MU(a%j^ Myops. Tabanus. Tabanus [Taon). *Ne;iyJeiAo{ JNekydalus. Necydalus. Necydalus. EyAoïp^opov Ytylofonim. Xylophtorum, ligni- Xylophtorum [jKrcc- perda. bois). oipM4) Ystrus. Asilus. Asilus. O"yo« ô ttoAuVks Omus multiplex. Asellus multipes. Asellus multis pe- dibus praîditus [Cloporte). *o'p(retJàxvH Oreodagna. Orsodacna , quam Orsodacna ( Mor- mordeliam appel- delle). lem. iJtiv/a. Ypenia. Acise. Peniae. (1) Aristole a désigné un poisson sous le même nom. (2) Id. uncrustacé id. (3) Id. un quadiupède id. Cl) Id. un animal aquatique (OEslre) id. ENTOMOLOGIQUES. 95 EXPRESSION dARISTOTE. de l'ancien traducteur. de SCALIGER. de GAZA. TifttaoKiifîi Prassicaris. lilatta. Porricida {Mile qui mange le porreau) ' nV^OXa, flTTIi Pikokpis. Cicindela. Cicindela ( cul-lui- sant). nvpa.C^iii Pyraustis. Pyrausta. Pyrausta. Ssipiv Ecreis. Sirenis. Siren. SiÎT/î Tinea. Tinea. Tinea [Teigne). *2/A!P» Silpha. Silpha. Silpha. 2xy;-v|j Sknipus. Culex. Culex {Moucheron). ^KoXo-TTiycpa Scolopendra. Centipeda. Centipeda et Scolo- pendra. 2;»opT(of Scorpius. Scorpio. Scorpius SKOpTTiaSsf Scorpiale. BestiolasimilisScor- pioni. Scorpiunculus. SxeyAHl Vermis. Vermis et Cossus. Vermis et Cossus. *2TaçyA7yo? Stafilion. Pastinaca. Pastinaca. 2(p»| Vespa. Vespa. Vespa. "S^oyJÛAH Spondila. Verticillum. Sphondyla. Teu(>pHj'(i)y Tenthridon. Teredo. Tenthredo ( Gru - geur ). TêpnJ'ây Teredo. Harde. {Chenille tarière.) TerlfyofiiiTpa Cicadarum matrem. Tettigometra. Tettigometra {mère de Cigale). TeTliyôvioy Teltigonium. Cicadasler. Cicadasler ( Cigu- lette). Tèr7<| Cicada. Cicada. Cicada. ■l"7r£p(t Tpera. Siiperœ. Ilyperia. «tocAecy^foy Falangiiira, Aranea. Plialangium. Phalangium. «tÀAa^l Falanx. Falanx. Falangium. 6Tipei Pediculi. OfBfraga. Offilraga {Orfraie). dp For. Fur. Fur {Abeille vo- leuse). •fHV Judicium. Ficarius Culex. Psen. ^uAAoy Psylla. Pulex. Pulex {Psylle). ^UAAH Pulex. Pulex. Pulex {Puce). -rûzn Psycha. Papilio. Papilio {Papillon). 96 \RCH1VKS (AvCp/j/»), ANTHRENUS Aristote. Hisl. des Anim. — Geoffroy. 1ns. des env. de Paris. I, p, 113. Aristote s'était servi de ce nom pour désigner un poisson ; il a été adopté par GeolTroy pour le genre Anthrenus qui fait partie aujourd'hui de la famille des Dermestins. {A'rléM.Sof), ATTELABUS Aristote. Loc. cit. - Fabr, Syst. Eieut. 2. 416. Pline dit que YAttelabus est une espèce de petite sauterelle : a Adversantur et locustarum minima sine pennis quos attelabos vo- cant. » Liv. xxix, cil. 5. Saint Jérôme, cité par Constantin, lui donne de petites ailes (V" A'TléM.So() : « Modicis pennis reptans potina quam volans, semperque suhsiliens. » Swanimerdam pense que YAttelabus des anciens n'est autre que la sauterelle elle-même dans l'état oîi ses ailes commencent à manquer. Ce genre fait actuellement partie de la tribu des Attelabites, famille des Curculionides. (bo£ou;ko«), BOSTRICHUS Aristote. Loc. cit. — Fabr. Syst. Eieut. II. p. 384. (Voir Uvyo^iC/.UTr/f). (KdyêApif), CANTHARIS Aristote. Loc. cit. — Fabr. Syst. Eieut. N° 58. TELEPHORUS Schaef. Elem.Ent. Tab. 123. « Ces insectes, dit Aristote, ont leurs ailes dans un étui, et aiment les odeurs fortes. « Gaza et les autres traducteurs d' Aris- ENTOMOl-OGlQl i;S. 'J7 loto oui pensé avec raison que ce nom désignait les uiouclies Cantharides (Coléoptères vésicants). Je propose donc de donner le nom de Tehphorus Schrefier au genre Cautharis actuel ^'\ et de substituer ce dernier nom à celui de Lytta Fabr. dont la L. Vesicatoria de cet auteur serait le type. La famille des Vésicants prendrait alors le nom de Cantharides. {KcL'^iapof) CAN'THARUS, Par traduction litlérulc ^elon Camus : SCARAB.EUS, Aristote. — Fabr. Syst. Eleut. I, p. 22. Le mot Scarahceus, selon moi, est dérivé du mot KcLusapo^, qui a été aussi appliqué à un poisson par Aristote. 11 me paraît avoir une grande analogie avec le nom de fi»>.o>.ivhi, Melolontha, du même naturaliste. En effet, dans un passage de la comédie des Nuées (v. 761), Aristophane fait dire à Streptiade par Socrate : « Laissez aller votre pensée comme la Melolontha qu'on lâche en l'air avec un fil à la patte... » Sur quoi le Scholiaste répond : a Cette Melolontha, que les enfants lient avec un fil et qu'ils font voler, est un insecte d'or semblable aux Cantharus (Scara- bœus). » Les Melolontha et les Scarabœus ont, d'après Aristote, les ailes formées de membranes sèches et recouvertes d'étuis. 11 leur donne pour origine des vers qui se forment dans les excréments du bœuf et de l'âne. Rien ne parait mieux indiquer les Scara- béites (Lamellicornes) en général. (1) Lacordaire vient de le faire dans son Gciwra des Colroptirex, vol. 6. 1857, p. 353. 8 9R ARCHIVES 11 me parait certain qii'Aristote elles aiUcursqiii l'ont suiviont voulu désigner sous le nom de Mclolontha les hannetons ])ro])re- ment dits, et ont appliqué celui de Scarabœns aux Coprophages. Pline et d'autres savants ont ensuite appelé Scarabœus tous les Scarabéides et même les Coléoptères en général (Ilist. des Anim. , liv. XI, § XXXI v). Le nom d'Aristote doit donc être placé en regard du genre Mclolontha avant celui de Fabricius. Je dirai maintenant quelques mots sur la nécessité de restituer les noms de Scarabœus, Scara- béites et Scarabéides, aux insectes qui sont désignés dans le Gênera de Lacordaire sous ceux de Dijnastes, Dynastites et La- mellirornes. Aujourd'hui qu'on est convaincu de la nécessité de changer tous les noms de famille issus du latin, cette mesure est autant une affaire d'équité et de justice pour Aristote, qu'une question de grammaire. M. Kirby (Trans. Linnéennes, t. xiv, p. 567) créa le nom de Dynasles pour mieux désigner, selon lui, le Scarabœus Hercules. Burmeister, en 1847 (Handbuchder Entomologie, t. v, p. 240), et Lacordaire, en 1856 (Gen. des Col., vol. m, p. 387), adop- tèrent ce nom de genre et admirent de plus la tribu des Dijnas tites. Je partage l'opinion émise en 1842 par M. E. Blanchard, qui, dans son Histoire des Insectes (vol. i, p. 205), substitue le nom de Scarabéiens'^' k celui de Lamellicornes, et partant, je suis d'avis de désigner le genre Dipmstes Kirby, sous le nom de Sca- rabœus Aristote, dont le Scarabœus Hercules, l'un des plus remar- quables insectes qui existent, pourra être le type. La tribu des Dijnastites sera donc celle des Scarabéites. (i) Je propose de dire plutôt : SCARABEIDES. i:mto.>ioi,o(;i(,)i i:s. ■ 99 {Kc/.p!t?oi}. CAUAUUS Aristolo. I.oc. cit. — Fabr. Syst. Eleut. 1. p. 168. On pense qu'Aristote a voulu désigner sous ce nom une espèce de Coléoptère. Tout ce qu'il en dit, c'est qu'elle a des petites cornes sur la tète; autrement dit, des antennes. 11 a aussi em- ployé ce nom pour désigner un crustacé. (KAÎipoO, CLKPilS Aristote. Loc. cit. Clerits Falir. Syst. Eleut. I, p. 279. « C'est le nom, dit Aristote (Ll\, p. 615), d'uu petit ver qui se forme dans le plancher des ruches. Quand il a pris croissance, il remplit toute la ruche comme de fds d'araignées, et la pourri- ture se met dans les gâteaux.... 11 produit dans ceux-ci un autre animal qui lui ressemble et qui a la figure d'une araignée. » (Ne^uJaAoi), NECYDALIS Aristote. I.oc. cit. — Linné. Syst. nat. p. 641. Selon Aristote, il existe un grand ver qui a des cornes et dont la première métamorphose produit une chenille qui devient Bom- byle, et se change ensuite en Neciidalis; ce nom a été employé par Linnée pour désigner un genre de Cérambycides. (o'paat?àx;'«), ORSODACNA Aristote. Loc. cit. — Latr. Hist. des Crust. et des Ins. t. XI, p. 3i9. Ce nom vient de deux mots grecs : o>« , j'excite, j'élève, et (^«.'xyti , je mords. « L'insecte qui le porte, dit Aristote, vient 100 ARCIIIVI'S (le vers qui se inétamorphosent après s'être formés dans la tige du chou » (liv. V, eh. \i\). Gaza a traduit ce nom par celui de Mordella, qui a été employé par Fabricius pour caractériser un genre d'' Hétéroirûres Trachélides. Latreille a désigné sous celui d' Orsodacna un genre de ChrijsoméUdes. Swammerdam a donné le nom de Mordella à un genre de Libellules. (nu7 oAa^TTiç), PYGOLAMIMS Aristole. Loc. cit. — Dejean, Cat. 3" cil., p. 115. Aristote et Dejean ont tous deux appliqué ce mol à un genre de Malacodermes appelles vulgairement vers luisants. Le premier cite d'abord, comme uu exemple, des insectes qui, dans le même groupe, comprennentdes individus ailés et des individus aptères (Hist. liv. IV, ch. i, p. 171). Je propose de mettre le nom d' Aristote en regard du genre Pyçjohmpis avant celui de Dejean. Les noms de Bostrichus et de Cicindela paraissent être iden- tiques avec ce dernier. (s/açm), SILPHA Aristote. Loc. cit. — Linné. Syst. Nat. p. 571. Aristote compte la Silpha parmi les animaux qui se dépouillent de leur peau. On s'accorde à reconnaître en elle, d'après Camus (Notes, p. 772), une mite, en latin, Blatta. D'après l'autorité du scholiaste Aristophane (sur la comédie de la Paix) , ce doit être une mite puante qui répand une mauvaise odeur partout où elle passe. i;.\tomoi.()(j1oi les. 101 (STa^uAr^of), SÏAPHYLIINUS Arislolc. Loc. cit. — Linné, ruun. Suoc. p. 839. En parlant des maladies auxquelles le cheval est sujet, Aristote dit qu'il est mortel pour un cheval d'avaler un Staphylinus. « Cela est gros, dit-il, comme un Spondyle » (Hist. liv. VIU, ch. xxiv). (TKfoySûx»), SPONDYLIS Aristote. Loc. cit. — Fab. Syst. Eleut. 11, p. 376. Aristote dit seulement que les Spondyles s'accouplent. Ils ne paraissent pas être très différents des Staplujlinus. Voici maintenant la liste des principaux noms employés par Aristote pour désigner différents animaux, et que les entomolo- gistes modernes ont appliqués à des genres de Coléoptères : (Oiseau). A'/yiSoç. ^gytlms Fabr. (ÉrulyUdes). (Oiseau). Bp/^-^of. Brenthus Fabr. Schcinh. (tribu des Brculhiics, Cur- cul'ionïdes). /Oiseau \ \fi7ta.vU, Drepanus Illiger. Pseudomorpliu Kirby (tribu des Vdragon/ Pseudomoiphitcs, Carabides). (Poisson). e"aao-4), Uclops Fabr. (Hélopides). (Héron). E'paxTiôf, Erodius Fabr. Pimelides. (Mélanosomcs). (Poisson). Ktx>^«, Cj/c/o«s Eschschollz. (Gijrinides). (Oiseau). Kv//.tySii Cymindis Latreille {Carabides). (PoissoUj Requin). àA/xta. Fabr. (Cérambycides). (Quadrupède, Tigre). MApnzopA Manlkora (tribu des Manlkoriles, C'uindélides). 102 ARCHIVES Aristote, Pausanias, Pline, Elien. Pliile, etc., ont indiqué Ctésias comme étant l'auteur de ce nom , qui signifie : Man- geur dlwmmes. D'après Ctésias, la Mantkora est un animal de l'Inde qui a la face de l'homme, la taille du lion, le poil de la couleur du cinabre ; elle a trois rangées de dents, les oreilles, et les yeux bleus de l'homme ; la queue est celle du scorpion, l'aiguillon qu'elle porte est de plus d'une coudée de longueur, et en outre de celui qui est à l'extrémité, il y en a encore d'autres de chaque côté de la queue. Ces animaux sont en grand nombre dans l'Inde; ceux qui les chassent sont armés de flèches et montés sur des éléphants. Gesner a pensé que la Mantkora était la Leucronota de Pline, animal aussi fabuleux que le premier. « Tous ces noms, dit-il, ont été donnés à la hyène. » Je crois, au contraire, avec Pausanias et Camus, que la Man- tkora n'était autre que le tigre, dont la peur, aidée de l'imagina- tion, a changé les traits de cet animal dans l'esprit de ceux aux- 7s(:a), la Silphe (s/aîiii), VEmpis (emwÏç) et le Scarabœus pillnlarius (Kx'^^'apof) ; mais ils ne sortent de leur enveloppe qu'après leur forma- tion. » (Liv. VIII, XVII.) IV. ENTOMOLOGIE DE PLINE « Les insectes, dit ce naturaliste, existent en grand nombre sur la terre et dans l'air, et leurs espèces varient à l'infini 1()/| \nCIIIVES liNTOMOI,OGlQt;KS. On les a tous, avec raison, nommés insectes, à cause des inci- sions qui partagent leurs corps... » Liv. XL « Chez quelques-uns, les ailes sont garanties par une sorte d'étui qui les renferme : tels sont les Scarabées (Coléoptères) , dont l'aile est très mince et très fragile,... On distingue une sorte de grands Scarabées qui ont des cornes très longues, dont les extrémités fourchues se ferment à volonté pour saisir les objets.... Nigidius les nomme : Lucanides.... Une autre espèce est celle qui, marchant à reculons, roule de grosses boules de fiente dans lesquelles elle dépose les petits vers qui doivent perpétuer sa race {Coprophages).... D'autres Scarabées dorés et très grands creusent les terres arides. . . . Près d'Olynthc, ville de Thrace, est un canton où ces insectes ne peuvent vivre ; ce qui l'a fait nommer Cantarohthriis (mort des Scarabées). » Loc. cit. J'appellerai surtout l'attention du lecteur sur les insectes que Nigidius désigne sous le nom de Lucanus et que Pline décrit ainsi qu'il suit : « In quodam génère eorum (Scarabœorum) grandi, cornua prœ- longa, bisulcis dentata forcipibus in cacumine, quum libuit ad morsum coeuntibus Lvcmos vocat hos Nigidius. » Loc. cit. Cette description n'est pas douteuse. Les noms de Nigidius et de Pline doivent donc être mis en regard du genre Lucanus avant celui de Linnée. Quant au nom latin de Pectinicomes, employé par Burmeister et par Lacordaire pour désigner ces insectes, il doit nécessaire- ment disparaître, et je crois qu'il sera très logique de lui substi- tuer celui de Lucanides, déjà employé à cet effet par plusieurs auteurs. LETTRE SDR LAlLARVE DE LA CIGINDELA HYBRIDA. A l'occasion de mon ouvrage intitulé : Monographie des Ckin- délides , dont la première livraison , contenant la tribu des Manticoritcs, vient de paraître, M. le docteur Laboulbéne a bien voulu m'envoyer plusieurs larves de Ctcùide/a, dont trois vivantes, qu'il a recueillies tout récemment à Bouray, près Étampes. Ce savant entomologiste avait placé ces dernières dans une boîte avec du sable, où elles ont vécu pendant quatre ou cinq jours. Je crois devoir communiquer ci-après aux lecteurs des Archives la lettre que i\I. Laboulbéne m'a adressée sur cette intéressante découverte, et qui renferme des détails très curieux sur lesdites larves. Paris, 6 mai 1857. Monsieur et cher collègue , Je viens de faire dans la journée d'hier une excursion entomo- logique à Bouray, près d'Étampes, avec mon ami etnotre collègue M. Louis Amblard, et j'ai eu le plaisir de prendre pour la pre- mière fois des larves de Cicindela. J'ai pensé à vous, en faisant cette trouvaille, et je m'empresse de vous les envoyer. Vous pu- bliez dans ce moment un. magnifique ouvrage sur les Cicindelidce, je ne doute pas du plaisir que vous allez éprouver en voyant ces curieuses larves, car je sais que vous ne les avez jamais observées vivantes. 9 1 OG ARCHIVES Notre excursion à Bouray avait pour but principal de recueil- lir des sommités desséchées de Carlina viihjaris qui sont habitées par une larve de Curculionite dont j'étudie les métamorphoses et que notre collègue, M. Goureau, observe de son côté. J'ai pu ramasser un très grand nombre de capitules de cette plante et j'espère maintenant obtenir l'éclosion du Curculionite dont le premier état m'est seul connu. La journée avait été bien remplie, et nous attendions l'heure du retour par le chemin de fer auprès d'une sablonnière connue des entomologistes, et où notre collègue, M. V. Signoret, a trouvé, entre autres Hémiptères rares, le Doridium lanceolatum. Mon attention fut attirée par des Cicindela qui volaient de côté et d'autre ; elles étaient peu nombreuses, mais je m'assurai, par la prise de deux individus d" et ? , que c'étaient des C. hybrida. Pour renfermer à mon aise les insectes dans un flacon à large goulot et les engourdir avec l'éther sulfurique (vous savez, mon cher collègue, que l'étliérisation était appliquée aux insectes un quart de siècle, au moins, avant de l'être à l'homme) je m'étais adossé à un des côtés de la sablonnière taillé en talus. L'opéra- tion faite, je regardai autour de moi sur ce talus et ne trouvai que des Fourmis, quelques Amara; ']e soulevai des pierres recou- vrant des Juins, des Glnmeris; enfin je remarquai des trous exac- tement arrondis, d'une circonférence à recevoir une plume à écrire et paraissant très profonds. Une tige desséchée de gra- minée d'un pied de longueur disparut entièrement dans l'un d'eux. instinctivement j'eus la pensée que ces trous étaient formés par des larves de Cicindela, probablement de la C. hybrida dont je venais de constater l'existence en cet .endroit, et je fis part de cette idée à M. Amblard qui recherchait des nids d'Hyménoptères fouisseurs dans le sable. Pour connaître l'habitant de ces retraites il fallut de la pa- lîMOMOLOGlOlKS. 1U7 lience et faire le métier de terrassier. Le premier trou exploré fut choisi sur le bord du talus. 11 était presque perpendiculaire, d'un pied et demi de profondeur. Une tige sèche de Staticeanm- ria m"a servi de guide, et le sable était déblayé avec les mains et un couteau jusqu'auprès de la tige. Alors j'arrivai doucement jusqu'à celle-ci en suivant le trajet de la galerie qu'elle indiquait dans le sable. Cette galerie était ronde dans son étendue souter- raine comme à son orifice extérieur. Le fond de cette espèce de puits semble se prolonger à mesure que l'on creuse profondément ; j'aperçus enfin remuer un insecte, une larve de forme bizarre, à lête ronde, d'un vert sombre, métallique, à corps grisâtre, à mamelons dorsaux. Je me rappelais assez les figures données par MM. Weslwood, Chapuis et Candèzc et la description ancienne de Desmarest pour la reconnaître. '\Ies pressentiments ne m'avait pas trompe, c'était une larve de Cicindela. Il faut être entomologiste, mon cher collègue, pour com- prendre le bonheur que nous avons ressenti M. Amblard et moi et que vous partagerez. Je n'avais encore vu que des figures des larves de Cicindela, et je n'en possédais que deux individus dans l'alcool, que je dois à l'obligeance de M. Aube. De nouveaux trous et galeries furent reconnus et résolument attaqués. M. Amblard. qui est un botaniste et un entomologiste passionné, se livra à de tels travaux de déblai qu'il eut assez rapidement trouvé huit larves. Nous prîmes le soin de les isoler dans du sable afin de les empêcher de s'entre dévorer. J'examinais de mon côté la direction des galeries que j'explorais. Elles étaient rarement perpendiculaires, mais plutôt légèrement obliques ou un peu curvilignes, le fond était un peu plus large que l'ouverture supérieure ou que leur milieu. Nous avons trouvé dans ce fond des débris d'insectes coléoptères et particulièrement des élytres de Coccinella 1-punctata. 108 ARCHIVES J'ai eu le soin de n'intéresser qu'une partie de la circonférence de quelques galeries en enlevant seulement le quart de leur portion antérieure, en laissant les trois quarts du tube intacts. Je suis parvenu ainsi à voir la larve monter et descendre avec rapidité par des mouvements alternatifs et anguleux imprimés à son corps qu'elle plie en forme de Z et en s'accrocliant avec les mamelons dorsaux placés aux deux tiers postérieurs du corps, mamelons pourvus de crochets. Nous n'avons pu trouver aucune larve bouchant la partie supérieure de son trou avec sa tête arrondie, déprimée sur la face supérieure. Le jour baissait et les insectes se tenaient tapis dans leur retraite. Exposées à l'air, les larves ont cherché à s'enfuir en marchant lentement à plat et en ligne droite, mais quand nous les inquié- tions elles courbaient leur corps et ouvraient leurs longues man- dibules. Si on continuait à les exciter, elles se repliaient sur elles- mêmes et exécutaient de véritables sauts qu'elles répétaient plusieurs fois. Placées dans une boîte avec du sable, elles se glissent le long des parois en plaçant leur corps en ziz-zag et elles avancent ou reculent très vite comme si elles se trou- vaient dans leurs galeries. J'ai déjà constaté leur instinct carnassier. Deux larves se sont trouvées rapprochées et aussitôt l'une d'elles a été mordue par l'auti'c, elle est devenue moins vive, et ce matin je l'ai trouvée inerte. Je crains de ne pouvoir longtemps conserver ces larves vivantes, aussi je vous les envoie afin que vous les puissiez voir et que vous ajoutiez à ces renseignements tracés à la hâte tout ce que "otrc talent d'observation et votre zèle entomologique ne manqueront pas de vous faire découvrir. Tout à vous, mon cher Collègue, D' LVBOULBÈNE. DESCRIPTION DE TRENTE-TROIS ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES. 15 mai 1857. J'ai déjà publié, dans la Revue et Magasin de Zoologie (185G, p. 112, Iil2 el 526), des Colcoplcres nouveaux appartenant à ma collection; aujoui'd'lini, je présente aux lecteui's des Ar- chives la description d'espèces qui en font partie également. Quelques-unes de celles-ci, très brièvement caractérisées dans ce travail, seront décrites plus minutieusement et figurées dans des monographies que je me propose de publier. 1. CHALCOPHOR\ [EVIDES) WALLACEI Thomson. Patrie : Bornéo. Long. 20 à 21 mill. Larg. 8 raill. En dessus, d'un brun clair bronzé avec quelques reflets métal- liques pourpres; en dessous, d'un pourpre terne mélangé do vert. Pattes d'un vert brillant avec des reflets pourpres. Tête granuleuse; sillon médian frontal profond. Prothorax presque coupé droit sur les côtés, peu arrondi vers les bords latéraux postérieurs, plus large et sinué en arrière, finement ponctué et pubescent, ayant deux points enfoncés au milieu du disque. Ecusson très petit, verdàtre. Elytres plus larges antérieu- rement que le prothorax, arrondies aux épaules, assez fortement atténuées vers l'extrémité, qui est terminée par deux épines suturales, dentées sur leurs bords latéraux postérieurs, obsolè- 110 ARCHIVES tement striées et poncluées. Dessous du corps granuleux ; pattes finement ponctuées. Var. (I. Elytres d'un vert bronzé obscur. 2. CHALCOPHORA {EVlDES) FLAMMEA Thomson. Patrie : Bornéo. Long. 21 à 22 mill. Larg. 7 miU. Entièrement d'un rouge cuivreux, pubescent en dessous; pattes d'un vert bleuâtre brillant. Premiers articles des antennes verts, les autres noirs. Tête et prothorax très granuleux. ; ce dernier coupé oblique- ment sur ses bords latéraux et presque droit ensuite, avec un point enfoncé, et à la base qui est un peu sinuée. Ecusson invisible. Elytres plus larges que le protliorax, bordées antérieu- rement, dentées sur les bords latéraux postérieurs et termi- nées en pointe à l'extrémité; quelques carènes longitudinales assez saillantes ; très finement ponctuées. Dessous du corps fine- ment ponctué, la ponctuation serrée ; pattes finement et largement ponctuées; ) 3. CHALCOPHORA {EVIDES) SEX-SPINOSA ThoDison. Patrie : Bornéo. Long. 15 mil!. ; larg, 5 mil!. En dessus d'un brun rougeàtre bronzé, sauf la tète qui est d'un vert brillant, ainsi que le dessous du corps et les pattes. Six taches noires sur les elytres, deux au tiers antérieur, et quatre vers le milieu de leur longueur. Tête et protliorax granuleux ; ce dernier faiblement plus large en arrière, peu sinué. Ecusson assez grand. Elytres dépassant à peine le prothorax, un peu déprimées latéralement vers le tiers antérieur, terminées par six épines ; faiblement dentées sur les bords latéraux postérieurs ; striées et ponctuées régulièrement. Dessous du corps et pattes très fortement ponctués. liNTOMOLOGiyLES. lll 6. STIGMODERA RUGOSIPENNIS Thomson. Pallie : Ausiralie. Long. 27 mill. ; laig. 12 mill. D'un noir brillant en dessus, avec quelques reflets verdàtres sur le prolhorax, et bleuâtres sur les élytres. D'un noir bronzé en dessous ; pattes de mèuic couleur. Elytres bordées latérale- ment d'un rouge fauve. Tête finement ponctuée. Prothorax très globuleux, plus large en arrière, arrondi sur ses bords, très densément et assez forte- ment ponctué. Elytres excessivement rugueuses, les rugosités se changeant en gros points enfoncés vers les bords latéraux pos- térieurs , sinuées au tiers antérieur, un peu plus larges au tiers postérieur, écliancrées, et en pointe à l'extrémité. Dessous du corps et pattes assez fortement ponctués. 5. STIGMODERA SECULARIS, Tbomson. Patrie : Australie. Long. 18 mill. ; larg. 7 à 8 mill. Tête et prothorax bronzés, avec des reflets verdàtres et rou- geàtres. Elytres d'un jaune clair; une tache noire commen- çant sur la suture un peu avant le milieu de leur longueur, et donnant naissance à une bande qui se prolonge jusqu'à l'extrémité ; une deuxième tache vers le tiers postérieur, et une troisième d'un vert brillant à l'extrémité; deux taches au milieu des bords latéraux. Dessous du corps d'un jaune très clair, sauf le milieu du prothorax qui est d'un vert doré avec quelques teintes métalliques, ainsi que la poitrine. Pattes d'un vert métallique brillant avec des reflets rougeàtres. Tête et prothoi'ax assez finement et densément ponctués; ce dernier déprimé vers les bords latéraux postérieurs, et ayant deux points enfoncés de chaque côté de la suture. Elytres avec des stries longitudinales assez marquées, finement ponctuées. Des- sous du corps et pattes ponctués. 112 ARCHIVES G. STIGMODERA DAPIINIS Thomson. Patrie : Swaii River, Australie. Long. ï8 mill. ; larg. 11 à 12 mill. Voisine, pour la forme, de la C. variahilis. Tète et prothorax d'un noir bronzé avec quelques reflets pur- purescents ou vordàtres. Ce dernier avec une bordure latérale d'un jaune fauve. Elytres noires; huit bandes transversales d'un jaune fauve ; bords latéraux du prolhorax et de l'abdomen bordés de même couleur. Dessous du corps d'un vert métallique terne. Tète et prothorax assez fortement et régulièrement ponctués. Elytres terminées en pointe, avec de très fortes stries longitudi- nales, finement ponctuées. Dessous du corps et pattes très for- tement ponctués. Var. a. Les quatre derniers segments de l'abdomen d'un jaune très clair. 7. STIGMODERA LATITHORAX Thomson. Patrie : Moreton Bay, Australie. Long. 32 à 33 mill. ; larg. 13 mill. Eu dessus d'un rouge fauve, avec une tache noire longitudi- nale médiane sur le prothorax, et une grande tache noire triangu- laire sur l'extrémité des elytres. Tête et antennes noires. Partie réfléchie de la tête d'un rouge fauve, ainsi que l'extrémité de l'abdomen; reste du corps et pattes d'un bleu très foncé. Tête et prothorax ponctués ; ce dernier très convexe et arrondi latéralement, presque aussi large que les elytres. Celles-ci allon- gées, avec des stries longitudinales bien marquées, très finement ponctuées. Dessous du corps assez fortement, et pattes finement ponctués. ENTOMO LOGIQUES. 113 S. STIGMODERA CŒLESTA Thomson, ratrie : Morcton Bay, Nouvelle-Hollande. Long. 35 mill.; larg. 13 à 14 mil!. Tète, prothorax, éciissou, dessous du corps et pattes d'un vert brillant avec des reflets pourpres. El\ très d'un jaune clair, avec une bordure mal limitée d'un rouge de sang ; suture d'un vert brillant métallique à partir du tiers antérieur. Tête ponctuée. Protliorax échancré sur les bords latéraux antérieurs, presque coupé droit latéralement, ponctué; une ligne longitudinale médiane fort obsolète. Ely très allongées, ayant des stries longitudinales peu apparentes ; très finement ponctuées. Dessous du corps fortement, et pattes plus faiblement ponc- tués. 9. STIGMODERA ACUTITHORAX Thomson. Patrie : Nouvelle-Hollande. Long. 2i à 25 mill. ; larg. 9 à 10 mill. Voisine de la C. Donovannii. Tête et prothorax d'un vert doré métallique avec des reflets cuivreux. Ecusson et bordure antérieure latérale et sutiirale des élytres de même couleur; disque d'un jaune clair; partie réflé- chie du prothorax, partie centrale du mésothorax, et épisternum de même couleur; reste du corps d'un jaune clair; segments abdominaux bordés d'un vert doré métallique avec des taches de même couleur sur les côtés. Pattes d'un vert doré métallique avec des reflets rougeàtres. Tête et prothorax ponctués. Ce dernier aussi large que les élytres à leur naissance, prolongé postérieurement sur les bords latéraux en deux pointes tournées en dehors. Elytres avec des stries longitudinales assez bien marquées, très finement poin- tillécs '''. Dessous du corps et pattes ponctués. (1) Dans l'individu que je possède, l'élytre droite est i^chancrée obliquement et terminée en pointe, tandis que l'dlytre gauche au contraire est seulement arrondie. % \\!l ARCillVJiS 10. STIGMODERA AURICOLLIS Thomson. Patrie : Moreton Bay, Australie. Long. 13 à 14 mill. ; larg. 5 à 6 mill. Tête, prothorax, dessous du corps et pattes d'un vert métal- lique très brillant avec des teintes rougeâtres. Elytres d'un jaune clair. Tête très fortement déprimée au milieu, ponctuée, ainsi que le protliorax qui est peu arrondi sur ses bords latéraux et plus large en arrière. Elytres ovalaircs, un peu écliancrées vers l'extrémité et terminées en pointe, avec des stries longitudinales peu marquées; très finement ponctuées. Dessous du corps et pattes finement ponctués. 11. STIGMODERA LILIPUTANA Thomson. Patrie : Nouvelle-Hollande. Long. 6 à 7 mill. ; larg. 2 mill. Tête et prothorax noirs avec des rcllets violets. Elytres noires avec des reflets métalliques brillants. Dessous du corps d'un bleu foncé. Six taches d'un jaune clair sur les elytres, dont deux an- térieures très petites; deux autres taches sur les bords latéraux antérieurs, et deux taches, les plus grandes, rondes, après le tiers antérieur. Tête et prothorax très finement ponctués, Elytres fortement striées longitudinalement, terminées en pointe. Dessous du corps finement ponctué. Pattes lisses. 12. STIGMODERA PANTHERINA Thomson. Patrie : Bornéo. Long. 9 mill. ; larg. 3 à 4 mill. En dessus d'un bronzé rougeâtre ; en dessous d'un vert bril- lant métallique avec des reflets rougeâtres; pattes de même couleur. Une mullitudc de taches noires sur le corps, dont une sur le front, sept sur le prothorax et les autres sur les elytres. Tête et prothorax ponctués. Elytres avec des lignes longitu- EMOMOLOGIQUliS. 115 dinales ponctuées, un peu déniées sur les bords latéraux vers l'extrémité où elles se termiuent eu pointe. Dessous du corps el pattes ponctués. 13. STIGMODERA MUSTELAMAJOR Thomson. Patrie : Nouvelle Hollande. Long. 10 mil). ; larg. 3 à 4 mill. Tète et antennes noires. Prothorax d'un rouge fauve, aveC deux taches d'un bronzé verdàtre obscur, mal limitées, à la base. Ecusson d'un bronzé métallique. Elytres d'un jaune clair, devenant rougeàtre vers l'extrémité; neuf taches d'un noir bleuâtre, dont quatre très petites antérieurement, deux rondes après le milieu de la longueur des élytres; ensuite une tache transversale sur la suture et deux autres taches à l'extrémité. Dessous du corps d'un rouge fauve pâle; cuisses de même couleur ; tibias verdàtres. Corps assez plat. Tête fortement creusée au milieu, ponctuée. Prothorax beaucoup plus large postérieurement, assez obsolète- ment ponctué, hormis sur les taches. Elytres bi-épineuses à l'extrémité, avec des stries longitudinales assez marquées et ponctuées. Dessous du coq)s très faiblement ponctué ; pattes lisses. 16. PALLENIS SANGUINEUS Thomson. Patrie : Gabon. Long. 16 mill. ; larg. h ah mill. D'un rouge orange clair, sauf la poitrine et l'abdomen qui sont noirs. Antennes de même couleur, moins le premier article qui est fauve; palpes d'un brun foncé. Tète ayant une impression au milieu, très finement pointillée. Prothorax peu convexe, subcylindrique, rétréci en arrière, ar- rondi sur les bords , très finement pointillé. Ecusson arrondi. Elytres parallèles, cylindriques, plus larges que le prothorax , 116 ARCHIVES arrondies à l'extrémik'', ponctuées; laponclualiondislinete; plu- sieurs raies longitudinales obsolètes. Poitrine et abdomen très finement pointillés. Pattes fortement ponctuées. Var. a. Quelques petites taches noires le long de la suture. TETRAGONOSCHEMA Thomson. (-rsTf «■),;«;, carré; o-a;»/««, frgure.) Caracûres génériques. Epistome peu échancré en avant ; ses lobes latéraux arrondis, médiocrement larges. Cavités antennai- res médiocres ; deuxième et quatrième articles des antennes les plus grands, les suivants très serrés. Prothorax fortement trans- versal, plus large que long, arrondi, convexe, plus large que les élytres après le milieu de sa longueur, sinué en avant et en arrière. Ecusson très petit, arrondi. Elytres formant un carré presque équilatéral, un peu excavées vers les épaules, arrondies sur les angles latéraux postérieurs ; vues de profil, un peu dé- primées sur leur milieu et vers leur extrémité. Pattes courtes et grosses. Forme subquadrangulaire. Il est parfaitement impossible d'apercevoir les porcs antennaires chez l'individu unique sur lequel j'ai fondé ce genre, et qui me paraît être voisin des Pto- sima. 15. TETRAGONOSCHEMA CHRYSOMELINA Thomson. Patrie : Haïii. Long, k 1/2 mil). ; larg. 3 1/2 mill. PI. 10, fig. 2, Entièrement d'un bleu foncé. Tète creusée au milieu, ponc- tuée, ainsi que le prothorax. Six bosselures indistinctes sur les élylres, dont deux antérieurement, deux médianes, et les deux dernières postérieurement, formant ainsi deux dépressions sur les élytres, qui sont très finement granuleuses. Dessous du corps et pattes lisses. ARCHIVES EMOMOLOCilQUES. 117 CALONECRUS Thomson. (xixst, beau, et vinpic, cadavre.) Caractires génériques Corps très aplati ou déprimé. Antennes de dLx articles. Palpes maxillaires de quatre articles dont le premier et le pénultième les plus petits; l'antépénultième le plus gros et le dernier en forme de cône. INIàclioires robustes. Saillies prosternales et mésosternales très plates. Elytres brièvement ovalaires. Les autres caractères permettent de placer ce genre parmi les Nitidulaires. 16. CALONECRUS WALLACEI Thomson. Patrie : Bornéo. Long, 11 à 12 milL ; larg. k mill. PI. 10, fig. 3. Tète, organes buccaux, prothorax, écusson, pygidium et des- sous du corps d'un rouge fauve terne. Antennes, élytres et pattes noires. Tète et prothorax finement pointillés ; ce dernier saillant aux bords latéraux antérieurs, dilaté vers le milieu de sa longueur, ensuite un peu échancré latéralement. Ecusson triangulaire. Elytres un peu plus larges à leur naissance que la base du pro- thorax, plus fortement ponctuées que la tète et le prothorax. Pygidium et dessous du corps lisse. Pattes ponctuées. 17. PHAX.EUS CHABRILLACII Thomson. Patrie : Brésil. Long. 20 à 21 mill. ; larg. 12 mill. aux épaules, 13 mill. à travers le proihorax. Voisin, pour la forme, du P. Florijjer. En dessus d'un rouge verdàtre brillant maguiflque ; en dessous d'un bleu verdàtre foncé. Organes buccaux et pattes de même couleur. 118 ARCHIVES Corps lisse en dessus. Poitrine cl ai)donien ponctués sur leurs bords. Pygidium largement, et genoux très fortement ponc- tués. 4 . Chaperon sillonné. Une corne un peu recourbée en arrière. Prothorax échancré, plus large antérieurement que les élytres, où il est coupé un peu obliquement aux épaules, arrondi latéralement jusqu'après le milieu de sa longueur, puis brusque- ment échancré; deux saillies vers sa base; à droite et à gauche de cette saillie deux excavations ; deux très gros points enfoncés ('ers les bords de la partie antérieure. Huit gros points enfoncés sur la base des élytres, les plus gros latéralement; sept stries faibles longitudinales sur chaque élytre. Je dédie cette magnifique espèce à M. F. Chabrillac qui l'a prise au Brésil, et qui a bien voulu me la donner. D'après La- cordaire [3Iém. sur l'habitat des Coléop. de l'Amer, mérid.) , les Phanœiis fréquentent exclusivement les bouses, creusant en des- sous des trous profonds, et volent le soir en bourdonnant. Quand on les saisit , ils produisent un bruit assez aigu en frottant l'ex- trémité de leur abdomen contre l'intérieur de leurs élytres, ha- bitude commune également aux Copris. 18-. TRICHIUS BOWRINGH Thomson. Patrie : Scliang-Haï. Long. 16 mill. ; larg. 7 mill. Organes de la bouche fauves. D'un vert mat en dessus, avec deux taches blanchâtres au milieu de la longueur du pro thorax, près des bords latéraux, et dix taches jaunes sur les élytres dis- posées de la manière suivante : deux longitudinales antérieure- ment, quatre transversales (celles du milieu les plus grandes) au tiers antérieur, et quatre rondes au tiers postérieur. Dessous du corps blanchâtre, très pubescent, varié de noir métallique. Pattes d'un vert métallique, plus ou moins recouvertes de poils EMTOMOLOGIQIIES. 1 19 blanchâtres. Tarses bruns. Pygidium pubescent, avec une tache noire au milieu. Corps lisse, sauf les pattes qui sont ponctuées. Tète plus large sur le front; chaperon bilobé antérieurement. Prothorax sub- octogonal. Ecusson en triangle très élargi et arrondi à son som- met. El} très beaucoup plus larges et deux fois aussi longues que le prothorax, subparallèles. Crochets des tarses très grands. Var. a. Elytres d'un brun foncé. Dédié à M. John C. Bowring, qui, le premier, a fait connaître cet insecte en Europe, 19. CALADR05ICS CYRTOTRACHELUS Thomson (i;. Patrie : Bornéo. Long, 8 à 9 mill. ; larg, 2 mill. Entièrement noir. Rostre finement ponctué ; tête lisse. Pro- tliorax élevé, coupé brusquement antérieurement, oii il est déprimé, plus large au milieu de sa longueur. Elytres striées et ponctuées. Dessous du corps lisse. Antennes du ^ un peu plus longues que celles de la $ ; ponctuation des elytres plus obsolète que chez les premiers. Dans le Catalogue des Cérambycides du British - Muséum (1853, p. 18), M. A. White a décrit, sous le nom de Prionus mordax, un insecte qui me paraît devoir former un genre nou- veau. Cet entomologiste a cité dans sa diaguose spécifique la lon- gueur des articles des antennes (caractère générique) , mais sans y attacher assez d'importance. Je proposerai pour le genre en question le nom de : (!) Voir la description du genre Caladromiis Gudrin, 1832, Mag. de Zool., classe 9, pi. Zh. 120 PRIOTYRANNUS Thomson. ( --ffiMy, scie, TJpttnat^ tjTiin. ) Caractères génériques. Se distingue des Prionus par les sui- vants : c? ^'\ Tête plus large ; fossette longitudinale profonde ; deux renflements à la base des antennes. Celles-ci non imbriquées et dépassant Tcrtrémité du corps chez les d" , de onze articles ; clés; premier le plus gros et plus long que chez les Prionus; troisième le plus long de tous, comme chez ces insectes ; les sui- vants diminuant graduellement jusqu'au dernier qui est presque aussi long que le troisième. Yeux moins rapprochés. Mandibules énormes, ayant dix millimètres de longueur, arrondies en demi- cercle, plus épaisses à leur naissance, ayant plusieurs petites dents internes vers l'extrémité. Palpes plus aplatis et plus longs, surtout le dernier article des maxillaires. Prothorax moins trans- versal, très sinué antérieurement, ayant huit épines latérales, dont celles de l'avant-dernière paire les plus grandes. Elytres plus en pointe aux épaules. Cuisses plus longues ; tibias compa- rativement très minces, un peu dilatés à l'extrémité; ceux des deux premières paires de pattes terminés par une dent ex- terne. Les saillies prostcrnales et mésosternales existent, mais à l'état de plaques assez minces comme chez les Prionus. Ce genre me paraît appartenir au groupe des Psalidognatites et doit être placé avant les genres Caeosceîi s , Prionocalus et Psalidognathus , qu'il représente évidemment dans l'Asie. (!) Je ne connais point la Ç, dont les nian{iil)ules sont vraisemblablement moins développées que celles des TOMOI.OGIQl]ES. 157 OLENUS Thomson. Cbevr. in Dej. Cat., 3 édit., p. û63. Caractères (jénériqiies . Antennes presque deux fois plus longues que le prolliorax, ayant les deux derniers articles dilatés et aplatis; dernier article des palpes maxillaires conique. 0. Scitcgalcnsh Dcj. Cat. 3* édit., p. 463. Sénégal. minutus Dej. id. Java. QUIRINUS Thomson. Chevr. in Cat. Dej. 3"édlt., p. 663. Caractlres génériques. Corps hémisphérique , épais. Antennes fortes, avec les trois derniers articles plus gros, globuleux et égaux entre eux, formant une masse bien distincte. Q. sukiilwrax Dej., loc. cit. Madagascar. ORESTIA Thomson. Chev. in Cat. Dejean, 3' édit., p. 463. Caractères génériques. Corps ovalaire ; dernier article des palpes ovale, allongé, acuminé à l'extrémité. Antennes un peu renflées également vers l'extrémité, mais d'une manière insensible. Tarses tétramères. G. alpina Ziegler (minuta Meg.) Dej. loc. cit., p. t>6!t. Slyrie. LEIESTES Thomson. Chevr. in Cat Dej., 3* édit., p. 464. Caractères génériques. Corps allongé, subparallèle. Antennes terminées par une forte massue de trois articles, avec les autres assez courts et épais. Tarses tétramères évidemment. L. semini(jra Gyllenh. Dej. toc. cit., p. 464. NOTE SDR LE QUATRIÈME VOLUME DU GENERA DES COLÉOPTÈRES. Publié par iM. le professeur Tn. Lacordairk. 25 mai 1857. Si les travaux des monographes, lorsqu'ils sont faits conscien- cieusement, contribuent puissamment aux progrès de la science, avec quelle faveur les entomologistes ne doivent-ils pas accueillir l'œuvre d'un savant qui a entrepris la tâche immense de rema- nier la classification de l'ordre des Coléoptères? Déjà M. Lucien Buquet (Bull, des Ann. de la Soc Ent. , 185/i, p. iv) a eu occasion de signaler à leur attention le premier volume du Gênera de Lacordaire; je dirai aujourd'hui quelques mots seulement sur le tome quatrième de cet excellent ouvrage qui vient de paraître chez l'éditeur Roret. L'auteur a cru devoir se servir de caractères nouveaux pour distinguer plusieurs familles. Ainsi il a basé la classification des Jhiprcstides (fam. 32) sur les pores antennaires, caractère qui déjà avait été signalé par Erichson {De fabv. et usu antennaruin, pi. 7. , fig. II et E, 1-3) , mais qu'on n'avait pas encore employé jusqu'ici. Les modifications que les pores antennaires éprouvent ont donné lieu, de sa part, à l'établissement des trois tribus sui- vantes : I. Pores antennaires diffus. — — cachés par une pu- bescence d'aspect hydrofuge. . . . JiiLOorrES. UNTOMOI.OGlQUliS. 159 Pores antouiiairos visibles et occupant les deux faces des articles Ciialcopiiouitiîs. 1 1 ; Ces pores concentrés dans une fossette sur chaque article Buprestites vrats. Ayant étudié attentivement ces pores des antennes, à l'aide d'une loupe (Stanhopc) d'un fort grossissement, chez plu- sieurs Buprestidcs de grande taille, tels que les Calhoxantha , les Euchroma et les Conognatha, j'ai pu m'assurer qu'en effet ils éprouvent, dans ces insectes, les modifications indiquées par Lacordaire. ÎMais je dois dire qu'il est assez diflicile d'apercevoir ces modifications, non seulement sur les antennes des espèces de petite taille, mais encore sur la plupart des espèces de taille moyenne. D'autre part, ce qui est positif, c'est que les antennes des Buprestuks présentent quelques différences de forme dont il est bon de tenir compte. Ainsi chez les Julo- dites, les huit derniers articles sont presque pyriformes; chez les Chalcophorites, ils sont plus ou moins pectines ; enfin, chez les Buprestites vrais, ils sont plus ou moins arrondis; mais tous les passages existant entre ces formes si diverses, ne permettent point de considérer ce cai-aclère comme fondamental. Il résulte pour moi, de toutes ces appréciations, que je n'oserais pas baser la classification des Bitprestides uniquement sur les modifications autcnnaires. J'ai été heureux de voir que Lacordaire a rétabli le nom géné- rique de Buprestis. Ce grand entomologiste ne s'est pas montré aussi bien disposé à l'égard du genre Scarabœus , qu'il n'a pas admis dans le tome troisième de son Gênera. Il me semble tou- tefois qu'il eût été préférable d'appliquer le nom du Buprestis à YEiieh'oma fjigantea plutôt qu'aux Ancijlocheira et Eunjthjrea , comme l'a fait Lacordaire. Mais il faut observer, cependant, que le genre lAtchroma, d'après sa classification, doit rentrer, non IGO dans le groupe des Biiprestites vrais, mais bien dans celui des Chalcophorites. Viennent ensuite les familles suivantes : Fam. 33. Throscides. — 34. Euenémides. — 35. Élatérides. — 36. Cébrionides. — 37. Cérophytides. — 38. Rhypicérides. — 39. Dascyllides. Fam. liO. Malacodermcs. — 41. Clérides. — 42. Lymexilonides. — 43. Cupésidos. — 44. Plinidcs. — 45. Bostricliidcs. — 46. Cissides. « La classification des Elatérides, dit Lacordaire (loc. cit., p. 137), présente des difficultés excessives et peut-être inso- lubles En étudiant les travaux de Gcrmar et d'Erichson, on voit que tous deux ont désespéré de la classification de ces insectes. Le second a exprimé ailleurs (Arch. 1845, H, p. 90) le vœu qu'on découvrît enfin quelques caractères nouveaux qui permissent de l'établir sur des bases rationnelles. Plusieurs mois d'un travail assidu m'autorisent à dire que ces caractères n'exis- tent pas, et qu'on les cherchera en vain. Il faudra, dès lors, que la tradition supplée à l'impuissance de la science. » Passant à la famille des Malacodermes, il me semble qu'il eût été préférable de lui appliquer le nom de l'une des tribus qui la composent, celui, parexemple,de jCom/Ji/nJes, qui désigne par- ticulièrement les insectes dont l'abdomen est pourvu d'un appa- reil phosphorescent. Je ferai observer en passant, que les auteurs varient beaucoup sur la question de savoir s'il convient de conserver cette famille telle quelle, ou s'il serait préférable de la subdiviser en celles AesLycides, des Lampyrides, des TéUphorides et des Méhjrides. « Les divergences d'ojiinion qui se sont produites à cet égard KNTOMOLOGIQUliS. Kil prouvent, dit Lacordaire, combien ces insectes sont voisins. « Ce sont CCS divergences, et les passages insensibles qui existent entre ces groupes, qui l'ont décidé, non sans quelque hésitation, à les fondre tous dans une seule famille. Les caractères fondamentaux et absolus qui, d'après Lacor- daire {loc. cit., p. 415), séparent les dérides des Malacodermes sont : chez les premiers, la présence de lamelles sous les articles des tarses, et la forme de leurs hanches postérieures. Les lamelles peuvent être très réduites, peu visibles même (Calcndijma). mais ne disparaissent jamais complètement ; les hanches sont étran- gères à tous les Malacodermes sans exception, et seraient iden- tiques avec celles des Cérophjtides, si elles étaient un peu plus planes et plus enfoncées. Arrivant aux additions et corrections faites pour le tome III de son Gênera, Lacordaire considère le genre Ranzania de M. Bcr- toloni comme un sous-genre des Ceratorhina. Ce savant entomo- logiste dit ne pas avoir trouvé, dans son exemplaires des l\Ié- moires de l'Académie de Bologne, la cinquième dissertation de M. Bertoloni (sur les produits du Mozambique) , où la Ran- zania splendem a été décrite et figurée; par conséquent il l'a citée, dit-il, d'après moi. Tout ce que je puis dire à ce sujet, c'est que je possède un tirage à part de cette dissertation qui m'a été envoyée en 1856 par M. Bertoloni "\ Le volume dont je viens de donner une bien courte analyse est, il faut le reconnaître, tout à fait à la hauteur de ceux qui l'ont précédé, et mérite d'être mis au nombre des meilleurs et des plus utiles ouvrages de l'entomologie. (1) Je ferai obsefver à celte occasion que Lacordaire, toutes les fois qu'il a cité mon nom, lui a imposé une orthogi uplic qui ne lui appartient pas. i)t:scuiPTio\ irUN GENRE DE LA TRIBU DES TRICHIITES"'. 1" juin 1857. INCALA Whilc, Cat. B. M. Cetonidccp. 50'-'. Voisin des Ima. Caractères fjénériqncs. Alciitoii fortement bilobô, les lobes arron- dis. Palpes maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux ; dernier article de tous plus large et arrondi à l'exlréuiité. Der- nier article des antennes très gros, arqué; leur massue allongée. Yeux gros et saillants; canthus oculaires coupés assez oblique- ment. Chaperon ( $ ) beaucoup plus allongé que chez les Inca, plus étroit à son sommet, plus large et arrondi antérieurement. Pro- thorax une fois plus étroit que les élytres à sa base, très convexe, dilaté vers le tiers antérieur, non crénelé sur les côtés, ensuite couj)é obliquement de dehors en dedans sur les bords latéraux postérieurs; couvert de rugosités. Ecusson cordiforme. Elytres convexes, subparallèles, allongées, avec deux grandes saillies rondes près de l'extrémité, où elles sont arrondies et légèrement sinuées. Pattes longues et robustes; attaches de la première paire très allongées, ayant deux petits tubercules au milieu; cuisses antérieures inennes, non munies comme chez les Inca (1) Je n'ai vu qu'une Ç de ce genre intéressant; on voudra donc bien eu tenir compte poui- les diagnoses géUtTiques et spéciliques. Si j'ai commis des erreurs ou omissions, je désire ardemment qu'on puisse les corriger ou les modilier. (2) M. White, qui est rauteur de ce nom, ne parait pas en avoir donné une diagnose cénériqiie. KMOMoi.ociQi i;s. M'm (l'une (lent a leur |)ai'lie supérieure inlerue. plus uiiuees el plus aplaties : tibias de la uièiiie paire munies de trois fortes dents au deliors, les autres bidentées chez la ? , probable- ment unidentées eliez le d" ; tarses de la longueur des tibias, leurs croeliets grands. Pygidium el mésosternum comme chez les Inca "'. On voit que les caractères prinoi|)au\ ([ui séparent les Imala tle ce dernier genre sont : 1° Les cuisses antérieures inermes ; '2" la forme du chaperon et celle du prothorax. 11 représente évidemment, en Afrique, les Jma du Nouveau- Monde. INCALA QUIMALANCA Tliomson. Pallie : Gabon. Long. 20 à 21 iiiill. ; hirg. 10 mil!. Ressemble assez, pour les couleurs, à Y Inca Jiomphnidii. Palpes et antennes d'un rouge fauve. Tète et prothorax noi- râtres, vai'iés de jaune. Elytres d'un brun foncé un peu rou- geàtre varié de noir; deux taches d'un jaune assez clair avec de |)etits points noirs au milieu de la suture des élytres; huit autres petites taches, dont deux sous les épaules, quatre vers le tiers postérieur, et deux sur les saillies postérieures. Dessous du corps noir; pattes d'un brun foncé brillant. Tête fortement ponctuée, les points grands, ronds et distincts. Rugosités du prothorax d'un noir brillant. Ecusson et élytres lisses. Dessous de la tête fortement sillonné. Métathorax et abdo- men ponctués comme la tète, mais obsolèlenient. Pattes criblées de gros points enfoncés. Pygidium lisse. L'Inca /i/ieo/a Westw. , A}xana Ent. I, p. 187, pi. /jG, lig. G, (1) Voir la description de ce genre dans le denera des Colcopli rcs de Lacor- daire, vol. 3, p. 556. 404 AKCIIIVCS de Sicrra-Leoiic, me paraît devoir rentrer également dans le genre actuel. Voici la diagnose qu'en a donnée cet auteur : Nitjra, capite et pronoto fulvo, varioloso, hoc tuberculis iiigris, ebjtris albido griseo nigroque variis, alboque giittatis, singiih ullra médium et versus suliiramlineola nigraornato. Sierra-Leona. Long.: lin. 10. In. Mus. Britan. DESCRIPTIOI\ D'UN ELATERIDE, DE DEUX CARABUS ET D'UN HELLUONITE NOUVEAUX. 15 mars 1857. JULODISCIIEMA Tliomson. (Jutodis, nom iriiii genre de la famille des Biiprcstidcs, o'W», figure,) Caractères géuériques. Faciès des Julodis '''. Yeux très grands. Antennes insérées à la base interne de ceux-ci, de onze articles ; le premier le plus gros, les autres pectines, sauf le dernier qui est subarrondi. Labre grand, arrondi. Palpes maxillaires in/ini- meut plus longs que les labiaux, leur anté-pénultième article le l)lus long, le dernier tronqué : l'un et l'autre munis de très petites épines latéralement ; dernier article des labiaux sécurilorme ; (I) Ce genre appartienl à la tribu des OxijnopléiUes, et me paraît être voisin des Beliopliorus (Lac. Gen. Col., vol. ti, p. 159). i:NrOMOi.o(;iQi;r:s. l()ô menlon transversal: lèvre proprement dite grande, arrondie. Prolliorax. arrondi laléralenient, beanconp plus large à la base ; saillie prosternale grande, allongée; saillie uiésosternale avancée en gouttière et creusée eu guise de fourreau à sa naissance. Ecusson circulaire. Elytres à peine plus larges que le prothorax, très convexes, un peu plus étroites au tiers antérieur, un peu dilatées au tiers postérieur, diminuant fortement de largeur vei's l'extrémité, où elles sont arrondies. Dernier segment abdominal le plus grand. JLLODISCHEMA LACORDAIREI Thomson. Patrie : Bornéo. Long. 25 mill. ; larg. 9 niill. Entièrement brun, recouvert d'une pubescence grisâtre; yeux d'un noir brillant. Corps très finement ponctué sur les élytres; la ponctuation formant des stries longitudinales très obsolètes et très serrées. Dédié à Lacordaire. CARABUS TIEN-TEI Thomson. Patrie : Chine boréale. Long. 30 à 3'2 mill. ; larg. 11 à 12 mill. Très voisin du C. prodiuus, à la division duquel il appar- tient. Entièrement d'un noir bleuâtre. Palpes et les quatre premiers articles des antennes d'un noir brillant; les autres articles bruns. Tète, prothorax, stries et tubercules sur les élytres. comme chez le C. prodigus. Elytres dilatées, non atténuées après le milieu de leur longueur ; leur extrémité obtuse, non pointue, et les échancrures postérieures excessivement faibles; bordure noire. Comme chez le C. jirndigus. douze stries longitudinales élevées sur chaque élylre; après chaque série de trois stries, une ligne l (■)(') ARCHIVES *](' lubcrculcs très allongés, ce qui donne trois lignes de tuber- riiles pour chaque élytre. Pattes intermédiaires et postérieures ;nec une rangée de points enfoncés longitudinaux. Dédié à Ticn-Tè, chef de l'insurrection chinoise. CARABUS HIÈN-FOUNGII Thomson, l^atiie : Cliiiie boréale. Long. 27 à 28 niill.; larg. 11 mill. Voisin, poin- la forme, du C. Fiduciarms Thomson (Ann. Soc. F.nt. 185G, p. 338, pi. 9, fig. 3). D'un brun foncé, avec des reflets métalliques rougeàtres en dessus; antennes, parties de la bouche, et pattes d'un noir brillant. Tète très finement ponctuée. Prothorax plus large antérieu- rement, arrondi aux angles latéraux antérieurs et postérieurs; ces derniers un peu aplatis et tournés en dehors; bordé latéra- lement, avec deux impressions vers les angles postérieurs; ligne longitudinale médiane très faible; ponctuation fine et serrée. Eh très plus larges au tiers postérieur, bordées; bordure gra- nuleuse, un peu rougeàtre, bornée antérieurement par deux lignes longitudinales d'un noir brillant ; sur chaque élytre, trois rangées de tubercules : un, trois, cinq; et trois carènes longitu- dinales : deux, quatre, six. Quelques points sur les bords laté- raux du métathorax. Abdomen lisse, sauf le dernier segment {|ui est un peu chagriné. Cuisses avec de gros points enfoncés assez écartés les uns des autres. Dédié à S. IM. Ilièn-Foung, l'empereur actuel de la Chine. HERINNIS Thomson. [Uinit, (lial)k'sse.) Ce genre se dislinciue surtout de ceux de la tribu des Ilel- KATOMOrOCIOlES. 107 luonites par la Ibrinc anormale de ses palpes, dont le dernier article n'est ni sécurifornie. ni renflé, ni en triangle '". Caractères génériques. Antennes grêles, diniinnant de grossenr vers rcxtrémité. Palpes maxillaires bcancoup plus longs que les labiaux ; tous allant en s'amincissant graduellement jusqu'à Ver- trémité; dernier article plus long que le pénultième. Labre transversal, coupé carrément. Dent du menton non apparente. Protliorax subcordiforme, plus large antérieurement, rétréci an milieu de sa longueur ; angles postérieurs tournés en dehors, ayant deux excavations en regard de ces derniers. Elytres allon- gées, siibparallèles, très grandes comparativement à la grosseur de la tète et du prothorax. HEBINNIS CHABRILLACII Ttiomson. Pairie : Rio-Janeiro. Long. 20 à 21 mil!. ; laig. 7 à 8 mill. Presque entièrement d'un brun foncé; tète noire; labre et les deux premiers articles des antennes et des palpes d'un rouge fauve. Tète fortement ponctuée. Prothorax avec des points enfoncés ; carène longitudinale du milieu et excavations postérieures assez apparentes. Elytres avec seize stries longitudinales et autant d'espaces ponctués alternants. Poitrine brillante avec des points enfoncés latéralement. Abdomen et jambes lisses, brillants. J'éprouve le plus vif plaisir à dédier cette espèce très remar quable à M. F.- Chabrillac, qui l'a prise et a bien voulu m'en faire don. (1) Voir le Gcnciu de Lacordaire, 1, p. 90 et suiv. DESCRIPTIOrV D'UIV GEIVRE INOUVEAL l>E LA l'AUlLLE DES BUPIiESTIDES. 1" juin 1857. TYNDARIS Thomson. ( Nom propre. ) Caractères génériques. Diffère des Ptosima ^'^ par les caractères suivants : Corps plus ramassé, plus trapu. Cavités antennaires grandes ot arrondies; antennes grêles, dentées à partir du cinquième article; épistonie faiblement échancré. Prothorax arrondi sur les bords latéraux postérieurs. Ecusson allongé. Elyires resser- rées au tiers antérieur, où elles sont moins larges que la base du prothorax, un peu dilatées au tiers postérieur, échancrées obliquement et quadri-épineuses à l'extrémité. Crochets des tarses simples. J'ai fondé ce genre sur la Ptosima planata Gory, Chili. Je connais plusieurs espèces inédites provenant du même pays, qui devront probablement rentrer dans ce nouveau genre. P. S. Le quatrième volume de Lacordaire, qui vient de pa- i-aîlre, signale (p. GG) la Ptosima planata comme devant former également une coupe ou division à part. (1) Voir la description de ce genre, Lacordjirc, Gen, des Col., vol. /j, p. 65. DIAGNOSES CÊRAIHBYCIDES NOl\ËAV\ OU PEU CONNUS DE MA COLLECTIOIV QLI SERONT DECRITS PROCHAINEMENT. 1" juin 1857. LUBENTIA Thomson. (L'un des noms de Vénus.) Caractlres génériques. Diffère des Ancylonotus '*' par les suivants : Corps non garni d'épines. Antennes grosses, troisième article non arqué. Prothorax mutique, plus étroit en avant, plus large au milieu de sa longueur; une forte saillie mésosternale avancée, arrondie. Ecusson médiocre, arrondi. Elytres moins convexes, légèrement échancrées, faiblement quadri-épineuses à l'extré- mité. Pattes comparativement très courtes ; les antérieures aussi courtes que celles des autres paires. Tarses moins gros. (1) Voir la description de ce genre dans l'Hisl. Nat. Ins. Col. par de Castelnau, vol. Il, p. 459. 13 170 LUBENTIA VOLUPTUOSA Thomson. Pallie : Manille. Long. 21 mil!. ; laig. 8 mill. Noir avec des reflets bleuâtres, et recouvert de larges taches ou bandes d'un blanc velouté. Cinq bandes sur la tête; cinq auti'cs bandes sur le prothorax. Ecusson blanc. Vingt-quatre à trente-deux taches sur les élytres ; les autres sur la poitrine et sur l'abdomen. Pattes recouvertes d'une pubescence grisâtre. Tête finement ponctuée en arrière; les premiers articles des antennes faiblement granuleux. Prothorax granuleux. Elytres ponctuées, plus fortement antérieurement et latéralement, la ponctuation très espacée. Dessous du corps et pattes lisses. BATOCERA CHINENSIS Thouison. Patrie : Chine bor. Long. 50 à 57 mill.; larg. 18 à 19 mill. D'un jaune clair blanchâtre, ou d'un gris clair, avec des taches blanches. Les trois premiers articles des antennes noirs, les autres bruns, bordés de noir à l'extrémité. Deux taches blanches longitudinales au milieu du prothorax. Ecusson blanc. Des taches blanches disposées irrégulièrement sur les élytres. Deux larges bandes blanches partant des yeux et aboutissant à l'extrémité de l'abdomen, sur lequel on aperçoit des taches; dessous du corps et pattes d'un brun clair; les dernières grises en dessus seulement. Tête lisse; les trois premiers articles des antennes fortement granuleux chez les â ; les suivants faiblement granulés. Pro thorax lisse, sillonné transversalement comme chez les autres espèces du genre. Naissance des élytres couverte de tuber- cules d'un noir brillant assez espacés. Quand on enlève le duvet qui recouvre les élytres, on aperçoit une ponctuation obsolète et très espacée. Reste du corps lisse. i:M0«0(.0(iK)i KS. 171 BATOCERA CHLORINDA Blanchard Mss. Patrin : Iiulc. Long. 3^ à Ixlt mill. ; larg. 11 à 15 mil). Brune; deux taches rougeàtrcs sur le prothorax; un assez grand nombre de taches blanchâtres sur les élytres qui sont échancrées et quadri-épineuses à l'extrémité. Dessous du corps avec des taches blanciics sur la poilriuc. Tête lisse. Prothorax rugueux. Elytres couvertes de tubercules noirs, espacés, antérieurement; le reste des élytres obsolète- ment ponctué. Dessous du corps et pattes lisses. Les Apriona rugicoUis, o-lineata, et cinerea de M. A. Chcvrolat, Rev. et Mag. de zool. 1852, p. H5 et Û16, sont probablement identiciucs avec VA. Germarii Hope in zool. Mise, p. 27. L'auteur me paraît avoir fondé ces espèces sur différents degrés de dégradation de l'.l. Germarii. T.ENIOTES INSULARIS Thomson. Pairie : Cuba. Long. 33 niill. ; larg. 10 niill. D'un brun foncé grisâtre, avec des taches et des bandes blan- châtres, disposées comme chez le T. Cayennensis, sauf sur le pro- Ihorax et sur les élytres ; tache médiane du prothorax très large^ ne rejoignant pas celle de la tète ; deux bandes le long de la suture, et quelques taches seulement sur le disque. Tête lisse. Partie antérieure du prothorax très finement poin- tillée ; deux saillies au tiers antérieur; la partie postérieure un peu tuberculeuse. Elytres fortement granulées ou couvertes de tubercules antérieurement; ensuite ponctuées, la ponctuation diminuant fortement vers l'extrémité qui est entièrement sub- arrondie et bi-épineuse au milieu. Dessous du corps et pattes lisses. 172 AFiniiVES TjENIOTES AMAZONUM Thomson. Patrie : Amazones. Long. 29 h 31 mill. ; laig, 8 à 9 mill. Noir, avec des reflets grisâtres et des bandes d'un jaune fari- neux. Celles-ci disposées sur la tête, le prothorax et le dessous du corps, comme chez le T. Scalaris ; une large bande le long de la suture, et quelques petites taches sur le disque. Tête médiocrementrugueuse. Prothorax rugueux, plissé trans- versalement en avant. Elytres granulées, ponctuées comme chez le T. Imularis, dans le d* , et terminées à la suture par deux très petites épines ; subarrondies chez le ? . Dessous du corps et pattes lisses. TvENIOTES SUTURALIS Dej. Cat. 3' édit., p. 366. Patrie : Mexique. Long. 22 à 3i mill. ; larg. 6 à 11 mill. Voisin du T. Amazonum, dont il dilTère par les caractères sui- vants : Granulation des élytres plus forte et plus serrée antérieure- ment; leur ponctuation beaucoup plus apparente. Extrémité for- tement bi-épineuse à la suture. Bordure médiane moins déchi- quetée. TiENIOTES INQUINATUS Dej.? Patrie : Colombie. Long. 22 à 38 mill. ; larg. 6 à 12 mill. D'un brun noirâtre métallique , verdâtre ou violet sur les bords latéraux des élytres. Antennes d'un brun foncé. Abdo- men d'un vert métallique, recouvert d'une pubescence grisâtre. Pattes brunes avec des reflets métalliques, recouvertes d'une pubescence également grisâtre. Une bande double d'un jaune KMOMOI.OGIQLKS. 17o orange, partant du milieu du Iront et atteignant rextrémitévdes élytres. Quatre rangées de taches de même couleur, dont deux au tiers antérieur et deux au tiers postérieur. Quelques petites taches de même couleur le long des bords latéraux des élytres, et sur ceux des segments abdominaux. Tète fortement et largement granulée; premier article des antennes raboteux. Prothorax très raboteux, sauf au milieu. Elytres très fortement granulées antérieurement, ensuite ponc- tuées, la ponctuation allant en diminuant beaucoup vers l'extré- mité qui est faiblement uni-épineuse à la suture. Poitrine ponc- tuée latéralement. Abdomen et pattes lisses. V Hammoderus Buquetii Thomson (Ann. Soc. Ent. 3° série 1856, vol. IV, p. 329, pi. 8, fig. 1), doit rentrer dans le genre Tœniotes, parmi les espèces de la première division, dont les élytres sont arrondies à T extrémité. TiENIOTES {Hammoderus) INERMIS Chevrolat? Patrie : Mexique. Long. 2/imill.; larg. 7 à 8 mill. D'un brun grisâtre, avec des taches blanches sur le pro thorax, les élytres et la poitrine. Tète et prolhorax lisses. Ce dernier avec trois tubercules au milieu du disque. Partie antérieure des élytres couverte de petits tubercules d'un noir brillant assez espacés. Partie médiane et postérieure des élytres obsolètement ponctuées. Dessous du corps et pattes lisses. Extrémité de l'abdomen inerme. Cette espèce qui, sauf ce dernier caractère, me paraît être identique avec les Tœniotes, doit être placée dans le genre actuel auprès du T. Buquetii. 174 RHODOPIS Thoiiisoii. (Nom propre.) Faciès des Hotarianomns et des Triammatus ''\ mais de moitié plus petit ; il en diffère par les caractères génériques suivants : d* . Antennes ayant leur troisième article seulement très forte- ment renflé à l'extrémité. Prolhorax obsolètement uni-épineux latéralement. Saillies steriiales plates , médiocrement larges. Elytres comme chez les Triammatus. Pattes antérieures aussi courtes que celles des autres paires. RHODOPIS PUBERA Thomson. Patrie : Sylhet. Long. 20 mill. ; 5 mill. PI. 10, ûg. 7. Brun, varié de jaune obscur ou terne. Antennes noires, ayant une tache grisâtre sur la naissance des troisième et neuvième articles. Quatre bandes longitudinales sur la tête, dont les deux médianes continuent sur le prothorax jusqu'à l'écussou. Elytres variées de jaune ou de brun. Dessous du corps et pattes gris, genoux et tarses noirs. Prothorax ponctué sur les deux bandes médianes seulement. Elytres largement ponctuées antérieurement, lisses postérieure- ment, ainsi que le dessous du corps et les pattes. MONOCHAMUS Serv. Ann. Soc. Ent., 1835, vol. 4, p. 91. — Dej. Cat., 3-^ édition, p. 366. MonohammusMeg. Dej. Cat., loc. cit. (1) Voir pour les caractères de ces deux genres : Rev. et Mag. de Zool., 1857, mars, p. 105 ; Ann. Soc. Ent. de Fr., 3" sér., vol. 5, 1857, p. 107, et Arcli. Enl. I, p. 78 et 149. liMOMOI.OGIQLES. 175 Aiilianinius l)oj. Cal. loe. cit. Etioplia Hope, Trans. ni' tlio Limi. Soc. .vol. 18. 1841, p. 1x2,1. Les caractères de ce goure sont très variables. Ainsi les antennes sont plus ou moins longues: les saillies sternales, tantôt plates, tantôt médiocrement, tantôt fortement appa- rentes ou avancées. L'extrémité des élytres est terminée de plu- sieurs manières. Enfin les ' édil. , p. 37 J . MONEILEMA CARINATA Blaiich., M.ss. Pallie : Mexique. Long. 20 à 22 mil!.; larg. 9 à 10 inilL Entièrement noir. Quelques points enfoncés très espaces sur la tète. Bords latéraux antérieurs très tuberculeux. Reste du corps lisse. MONEILEMA ALBOTESSELLATA Blanch., Mss. Patrie : Mexique. Long. 21 à 22 mill. ; larg. 9 mill. Noir, avec des taches blanches sur les bords latéraux du pro- thorax et sur les élytres. Quelques points enfoncés sur la tète. La moitié antérieure des élytres fortement ponctuée, tubercu- leuse sur les bords latéraux antérieurs. Pattes sillonnées et ponctuées. Reste du corps lisse. Var. a. Entièrement noir. ZYGOCERA Dej. Cat. , 3^ édit. , p. 370. Caractères génériques. Partie antérieure de la tète sub-triangu- iaire, beaucoup plus large à la hauteur des joues. Yeux faible- ment échancrés, n'entourant pas la base des antennes; une fossette au-dessous de leur base. Antennes de onze articles : troisième article à peine plus long que le quatrième ; leur insertion très rapprochée. Prothorax plus large eu arrière, uni- épineux latéralement, avec des tubercules à sa base. Elytres 190 AlU'.IllVI'S dépassant le prothorax, ji;aniies dune opine à chaque épaule, ayant deux grandes saillies antérieurement, coupées obli(iue- nient à l'extréuiité. Cuisses rendées. ZYGOCEIU PALUDICORNIS Chevr. Mss. Pairie : Nouvelle-Hollande. I^oiig. ^U uiill. ; larg. 9 à 10 mitl. D'un brun rougeàtre, avec des traits formés par des poils jaunes sur la tète et sur le prothorax. Trois tubercules à la base de ce dernier. Elytres parsemées de poils noirs soyeux très espacés. Dessous du corps et pattes variés de noir, de blanc et de jaune. Premier article des antennes très fortement ponctué ; les autres jaunes; les premiers, deuxième et troisième, noirs à leur extré- mité. Corps lisse. Quelques carènes longitudinales assez obso- lètes sur les élytres. ZYGOCERA MORTAI.IS Thomson. Patrie : Java. Long. 22 mill. ; larg. S mill. D'un noir brillant, avec des taches blanches. Deux taches sur les joues; deux traits sur le front. Quatre taches sur le protho- rax; six ou huit autres taches disposées le long des bords laté- raux des élytres, et deux sur leur bord antérieur. Antennes gri- sâtres. Ecusson blanc. Tète lisse. Prothorax avec une faible saillie médiane située vers le tiers postérieur. Elytres ayant deux saillies à leur base, très foinement ponctuées antérieurement et surtout aux épaules, ainsi que latéralement. La ponctuation beaucoup plus faible et très espacée au milieu. Deux carènes longitudinales assez faibles postérieurement. Dessous du corps lisse, sauf le dernier segment abilominal où Ton aperçoit quelques très petits points enfoncés, i'altos lisses. KMOMOr.OGlQllCS. lui Var. a. Des reflets bleuâtres, et un très grand nombre de taches blanches sur les élytres. Vllippopsis citicticornis Pascoe, Mss. me paraît devoir former un j!;cnre nouveau pour lequel je proposerai le nom de : ANAUXESIS Thomson. {iï!", sans; aïjïcric, croissance). Cwacthes génériques. Voisin des Auxesis ^'^ (Thomson) , des Hip- popsis et des Neinntragus, dont il a le faciès. Allongé, cylindrique. Tète large. Yeu\ divisés comme chez les Auxesis, ce qui donne quatre yeux apparents; la partie infé- rieure sub-ovalaire; la partie supérieure allongée. Antennes comme chez les genres cités plus haut. Prothorax excessivement long, cylindrique ; pas de saillies sternales apparentes. Elytres un peu plus larges et arrondies aux épaules, cylindriques, éclian- crées et quadri-épineuses à l'extrémité, les épines suturales les plus petites. Pattes courtes, de longueur égale; premier article des tarses aussi long que les deux suivants réunis. AlITHADES Thomson. » (aù&i couleiir, beaucoup plus étroite que la premi -rc, se ti'ouve de chaque côté, eu dessous, faisant suite F.NTOMOF.OfîTOIJF.S. 203 aux yeux, qui sont grands vl assez saillanls. Elylros allongées, ryiindriques, coupées oarrénient à la base, arrondies à l'extré- mité, avec trois taches noires ovales, placées transversalement sur la même ligne, au tiers environ de leur longueur, une au centre, la plus grande; une petite de chaque côté, et deux autres taches longitudinales de même couleur, légèrement écliancrées antérieurement, qui couvrent plus du tiers inférieur de cliaque élytre. Au milieu de chacune de ces taches, et dans le sens lon- gitudinal, on en voit trois autres, qui consistent : la première et la dernière, en deux petits points d'un blanc de lait ; la troisième, celle intermédiaire et la plus grande, en une tache fauve étroite, allongée, oblique, qui, avec celle qui se trouve au-dessous, res- semble assez à un point d'exclamation. Dessous du corps d'un fauve assez clair, la tète et le prothorax exceptés, une tache noire de chaque côté de la poitrine. Segments abdominaux noirs au milieu et sur les côtés. Pattes annelées de fauve et de noir. Cette espèce doit prendre place après la T. Bunuetii Thomson, Arch. Ent. 1, p. 31, qui se trouve également au Gabon, et avec laquelle elle a le plus d'analogie de forme et de couleur. Je l'ai dédiée à M. Blutel, entomologiste aussi modeste que distingué, qui a bien voulu en enrichir ma collection. Je vous prie d'agréer. Monsieur et cher collègue, la nouvelle expression de mes sentiments affectueux et dévoués. Paris, le U août 1857. LucniiN BUQUET. RECHERCHES SUR LES APPAREILS DE LA DIGESTION ET DE LA REPRODUCTION DV BUPRESTIS (ANTHAXIA) JVJANCA Par M. le D>^ ALEXANDRE LABOLLBÈNE, Membre des Sociétés Enlomologiiiiic de France, de Biologie. Analoraique. etc., elc. Les difficultés qu'où éprouve pour arriver à connaître l'anato- mie interne ou viscérale des insectes peuvent être augmentées par l'exiguïté de leur taille ou par la rareté de certaines espèces. La première de ces causes disparaît en partie avec l'aide des verres grossissants, mais il n'en est pas de même pour la deuxième. En effet, il faut répéter plusieurs fois une obser- vation anatomique, vérifier à diverses reprises un résultat avant de le donner comme positif, et presque toujours l'entomologiste qui trouve un insecte rare aime mieux le garder pour les collec- tions que le laisser mutiler sans retour par le scalpel. AKClIIVi;S fOMOMOI.OCIOHIiS. '205 Les liiiprestiiks ont été. relativement aux autres familles d'in- sectes, peu soumis aux investigations anatomiques. MM, Meckel, Gaede, Léon Uufour, Lœw, Stein, qui ont étudié leurs organes in- ternes, préviennent qu'en doit ajouter beaucoup à leurs travaux. M. Léon Dufour, à l'époque de ses recherches anatomiques sur les Coléoptères publiées dans les Annales des sciences naturelles, avait disséqué le Ptosima novem-macidata et un Agrilus ; MM. Gjfide et Lœw ont étudié les viscères du Chalcophora mariana. M. Stein, dans son bel ouvrage sur les organes générateurs des femelles des Coléoptères, a représenté ceux de YAnthaxia li- punctata et du Cnpnodis caviosa, ce dernier d'après des individus conservés dans l'alcool. A la suite de ses admirables observations sur les mœurs du Cerceris hupresticida, M. Léon Dufour a dit quelques mots sur les vaisseaux biliaires de quatre espèces de Buprestidcs, dans son mémoire sur le foie des insectes. On voit, par conséquent, que l'anatomie des Btiprestides n'est pas très avancée. Ces beaux insectes sont généralement rares, et ils le sont extrêmement aux environs de Paris. Je n'aurai proba- blement jamais la joie de disséquer une des grandes espèces exotiques récemment morte. J'ai pu cette année (juillet 1857), prendre une quinzaine dCAnthaxia manca LnMÎ, à Villegenis, dans le domaine de S. A. L Monseigneur le prince Jérôme Napoléon, et j'ai saisi l'occasion de faire l'anatomie de cet insecte qui, on le sait, est d'une taille moyenne (7 à 9 milli- mètres) . Les métamorphoses et les mœurs de YAnthaxia manca ont été parfaitement exposées par M. Perris, dans les Annales de la Société Linnéenne de Bordeaux (année 1818). J'ajouterai que l'insecte parfait vole avec assez de rapidité au milieu de la journée, et se promène quelque temps en l'air avant de 2[)() Ar.cmvi'S s'abattre sur les las de bois de clièiie coupé, ou les fagots qui! reclierclic pour déposer ses œufs. 11 s'y jette brusquement. Aussitôt posé il agite rapidement ses antennes, puis s'avance sur ses pattes en rasanl l'écorce. 11 s'arrête tout à coup, recom- mence sa marche et pénètre dans une crevasse, ou gagne la par- tie du bois située dans l'ombre au milieu du tas. Le moindre bruit le fait envoler; on dirait alors un insecte d'un bleu violet, à cause du dessous des élytres et de la partie supérieure de l'abdomen, qui sont de cette couleur et frappent la vue, à l'exclu- sion du dessous du corps qui est d'un rouge cuivreux. Il m'a fallu de la persévérance pour m'en procurer un certain nombre. J'ai dû, sous un soleil ardent, m'armer de patience, car sans filet, sans autre moyen de capture qu'un mouchoir jeté sur l'insede abattu, j'ai souvent eu le regret de le voir s'envoler. 11 est facile à distinguer au vol des autres insectes qui vien- nent s'abattre sur les tas de bois pour y pondre, et dont les larves sont xylophages ou parasites; entr'autres des Clytiis arietis, me :atiis, qui sont jaunes, rayés de noir, et du Clcrus for- liiicarlus, dont l'abdomen est rouge et attire le regard quand les ailes sont étendues. VAuthaxia marna meurt bientôt en captivité. Je ne l'ai point vu s'accoupler et je n'ai pu connaître, de visu, de quoi il se nourrit. On sait que plusieurs Anthaxia vivent sur les fleurs dans le midi de la France. Ce travail se divise naturellement d'après son titre en deux chapitres, le premier destiné à l'anatomie des organes digestifs, le deuxième à celle des organes reproducteurs mâles et femelles. Je désire que mes observations soient vérifiées et complétées par de nouvelles recherches sur des insectes du même genre et de la même famille. On n'a point à craindre dans cette sorte de travaux les doubles emplois de noms, si regrettables dans les descriptions, et qui rendent la synonymie confuse. Ce n'est que UM0VOLO(. ni S. lUj par le gAiiul nombre el la réunion des obse'>atio s ?rit)- uiiiiuco q.i'on arrhcra à des données générales sur l'orgaiiisa- tion intérieure des insectes de tous les ordres. CHAPITRE 1". Appareil de i,v Digestion. (Voy.pl. XI, (ig. là 13). § I- Envisagé d'une manière générale, le tube digestif de YAiil'taxia mai'j-a représente, comuie celui de tous les insectes Coléoptères, un long tube membraneux, étendu de la cavité buccale à l'ori- fice anal, fixé à ces deux extrémités, où il est pourvu de pièces solides. Sur son trajet existeut des dilatations, des sortes de divcrticules, ou des tubes communiquant avec son intérieur ou versant dans sa cavité des liquides spéciaux. Il a plus de deux fois la longueur totale du corps, deuv fois et demie environ. Enveloppé près de son origine par le collier nerveux œsophagien, il repose dans le thorax et l'abdomen sur la chaîne nerveuse ganglionnaire, mais ce rapport n'est que médiat dans l'abdomen , la partie moyenne des organes génitaux étant interposée, tandis que les parties latérales, testicules ou ovaires le débordent de chaque côté, et peuvent même le recou- vrir en partie. Les divers portions de l'appareil digestif que nous devons exa- miner sont : la .lo!(c/.e, I'cbjo^ 'agc. \cven:.iiu!echijlifi :e, Ybilestin fjrêle et le gros intestin. Ces parties, il est pi'csque superflu de le dire, sont communes aux deux sexes. Loiuh--. Cette portion supérieure du tube digestif, si impor- ^08 AUClUVliS tante daus beaucoup d'insectes, au point de vue de la classifica- tion et des usages, ne peut guère fournir chez les Buprestides que des caractères d'ordre secondaire. Elle est petite, relativement au volume du corps chez YAnthaxia iiianca, et par cela même assez dilhcile à mettre en évidence. Il est douteux que l'insecte parfait soit très avide de nourriture, et la conformation de son appareil masticateur donne à penser qu'il se nourrit de matières végétales. Le ventricule chylifique allongé vient encore appuyer cette présomption. Nous trouvons pour les pièces buccales : Un labre (fig. 2), ayant la forme d'un quadrilatère transversal, arrondi sur les angles antérieurs et un peu sinué en avant.' Il est presque droit en arrière où il s'articule avec l'épistome. On remarque une tache obscure, foncée sur chaque côté de la ligne médiane. La partie antérieure est garnie de poils nom- breux ainsi que le devant de toute la tète. Les mandibules (fig. 3) sont fortes, dures, presque cunéi- formes, dentées à l'extrémité, mais elles manquent des dents aiguës ou cuspidées internes des carnassiers. Leur surface est pourvue de grosses molaires aplaties, faisant peu de relief. On voit en dehors une grosse tête demi-sphéroïdale correspon- dant à une cavité ou cotyle de la tète, et une autre articulation moins régulièrement énarthrodiale, située en arrière sur un plan postérieur ; on trouve eutr' elles une apophyse garnie de muscles puissants, qui font écarter la mandibule de l'axe mé- dian. A la partie interne est une autre apophyse avec des muscles qui, au coîitraire, rapprochent la mandibule contre celle du côté opposé. Les deux mandibules réunies ont l'aspect d'une sorte de cône à base très large, à sommet émoussé, ou bien encore d'un triangle curviligne. Les mâchoires (fig. 4) offrent une pièce basilaire, un lobe interne double, avec de gros poils au sommet et un palpe de KMOVOI.OGIQLES. 'HV.) quatre articles, situé en dehors comme à l'ordinaire. Le premier article est très court, le deuxième le plus long, le troisième et le quatrième presque égaux, le dernier plus petit toutefois et arrondi à Textrémité. La lèvre inférieure (fig. 5) est simple. Elle paraît unie intime- ment au menton sans pièce intermédiaire^'^ marquée. Les palpes sont de trois ai'ticles, le premier très court, le deuxième un peu plus long. La languette est arrondie, munie de poils des deux côtés, ces poils sont convergents vers le milieu. Il n'existe pas de paraglosses. Au bas du plancher buccal commence le pharj'nx ou arrière- bouche de l'insecte, ici fort court. 11 offre à sa partie inférieure (l) Le nom d'Iiypoglotle donné récemment par M. Jacqiielin-Duval (Gcncra des Coléoptères d'Europe, Introduction lxvi) à la pièce intermédiaire entre le menton proprement dit et la languette ne me paraît pas heureux. L'existence de cette pièce étant loin d'être constante et de fournir des caractères faciles à sais r M. Léon Fairmaire et moi-même avons dû la passer sous silence (Faune eiitnmo- logique Française I, xxiii). Je reconnais néanmoins que lorsqu'on traite d'une manière complète et comparative l'appareil buccal des insectes, il est utile d'en parler et de la décrire là où elle existe. On sait d'ailleurs que M. lîrullé la regarde comme formée de deux parties analogues à deux mâchoires réunies et soudées, opinion déjà avancée par Savigiiy, Leach et Oken, J'ai dit que le nom d'hijpoglotlc ne me paraissait pas heureux, parce (|u'en effet le terme glutlc, y^r^tiriis en anatomie humaine et comparée signifie une ouverture et surtout l'ouverture comprise entre les cordes vocales du larynx. C'est le mot yxwj^s-a dont la signiliralion répond au mot langue. Il n'est pas ques- tion, en outre, d'une vraie langue dans le cas présent, le terme languette est pris ici dans un sens métaphorique comme lorsqu'on dit une languette de terre s'avnnçaiit dans l'eau, etc. M. Duval, et il a eu niison, a reculé devant le mot liijpoglosse qui rappelle l'idée des muscles linguaux humaine. Je résume cette remarque en disant : il s'agit ici d'une partie de la trvrc et de son avancement antérieur, et non d'une tangue, et il me parait simple et conve- nable, quand une pièce intermédiaire kibiale existe, de la désigner sous le nom de pùVe inlcnw'diaire ; j'aime autant ce nom que celui de sous-languctle ou à''lnjpoclieitc. 510 AUCIIlVIiS des poils dirigés en arrière et couvrant un espace triangulaire (lig. 6). L'œsophage (fig. 1 « et 7) fait suite à la cavité buccale. Il est allongé. Deux fois il m'a offert un léger renflement, mais sans poils, sans pièces de trituration à l'intérieur. Le gésier manque évidemment dans cette espèce d'Antliaxia. L'œsophage est plissé en long dans toute son étendue quand il n'est pas distendu ou rempli. En outre, il offre de fines rides transversales qui sont l'indice d'un appareil musculeux, ainsi que je le dirai plus bas. Comme annexes de Cœsophage, on trouve de chaque côté de ce couduit une poche (fig. 7) irrégulièrement ovoïde, symétrique avec celle du côté opposé, et offrant un prolongement dirigé en dessous. L'existence de cet organe n'a jamais à ma connaissance été constatée; je l'ai constamment trouvé et toujours avec la môme forme dans tous les Anthaxia que j'ai disséqués. Chez plusieurs je l'ai vu rempli d'une pulpe d'un brun clair qui se trouvait également dans l'œsophage. Le conduit de chaque poche annexe est court et vient s'ouvrir au dessous de l'œso- phage. Je ne l'ai pas vu se rendre dans le pharynx ou la bouche. Le venliinde chylifique (fig. 1 b) est très allongé, replié sur lui-même et sa configuration est fort remarquable. On sait que dans la majeure partie des Coléoptères, l'œsophage s'abouche simplement sur la base arrondie du ventricule. Cette partie supérieure n'offre presque jamais de dilatation, d'expansion marquée, et c'est par exception qu'on trouve comme chez VAno- biuin tessclatuin, des diverticules lobules sur le ventricule près du point de jonction avec l'œsophage (Comptes-Rendus et Mémoires de la Société de Biologie 1' Série, T. 1, p. 98, et Annales de la Société Entomologique de France 18/i9, p. 312). Chez quelques Elateiid'S, Ehter (Lacon) mnrinus d'après Ramdohr (Abhandlung ilbcr die Verdauungswerkzcugc der Insccten, Halle ISll, p. 109, Tab. XI, fig. 1), Llater(Agriotn) KMOMOl.OClOl i;s. "21 l ijHiuUiis d'après M. Léon Dufour (Annales des Sciences ÎNatii- relles i" Série, T. 111, p. 223, PI. XI, fig. 3). on trouve une sorte d'écliaucrure de la partie supérieure du ventricule et un prolongement latéral de chaque côté. J'ai vérifié cette loruie chez le Lacon muiiiius. Or, dans VAnlhaxia manca, il existe une disposition tout exceptionnelle. Ce sont deux très grands prolongements laté- raux, avançant dans le thorax, bosselés sur les bords, évidem- ment très glanduleux. Ces deux sortes de cornes, de cœcums au milieu desquels s'abouche l'œsophage, et dont la base est continue avec le corps du ventricule, forment avec celui-ci une sorte d'Y (fig. 1 <). Le ventricule se termine en l)as comme de coutume après l'insertion des vaisseaux de 'Malpighi ou bi- liaii-es. Il est plus gros à sa base qu'à sa partie inférieure et par conséquent infundibuliforme. Je dois dire que la surface externe n'offre de bosselures laté- rales analogues à celles des cornes de la base que jusqu'au milieu de sa longueur ; à partir de ce point il devient lisse ou presque lisse. J'avais cru remarquer, dans les premiers insectes ouverts, un resserrement des deux appendices latéraux à leur point de réunion avec le ventricule, mais cette disposition est exception- nelle. Les vaisseaux biliah-es (fig. 1 d) , sont au nombre de six. Ce nombre m'a paru d'abord anormal et je l'ai compté avec mé- fiance. Y avait-il seulement quatre insertions réelles et un frag- ment de vaisseau passant en travers, fixé au bas du ventricule, et dont les deux bouts paraissaient de chaque côté? Cependant ce nombre six ayant été revu plusieurs fois j'ai dû l'admettre. Nous verrous plus bas ce que les auteurs ont dit des vaisseaux biliaires de quelques espèces de Bvprestides. A leur point d'allache vcntriculairc les vaisseaux offrent un ^212 AliCUlVES contour arrondi ; dans le reste de leur étendue ils deviennent à peine bosselés, variqueux, et leur contenu interne est jaunâtre, autant qu'il m'en souvienne, car j'ai omis de le noter. Il me reste à dire comment se terminent les vaisseaux bi- liaires. Sont-ils à bouts flottants ou bien ont-ils une insertion inférieure? Je ne parle pas de la forme de vaisseaux en anse qui n'a été encore vue que dans le cas de deux vaisseaux partant du ventricule et y retournant, en présentant ainsi quatre insertions. On remarque une disposition des vaisseaux biliaires (fig. 12), le long du gros intestin qui les fait ressembler à des S à branches rapprochées ou à certaines passementeries. Ces vais- seaux se rapprochent ensuite du haut du gros intestin et pré- cisément en cet endroit, vers le point où s'est termine l'intestin grêle, est un renflement peu ordinaire dans les figures déjà publiées sur l'intestin des insectes. Je crois qu'il y a là une fausse insertion des vaisseaux biliaires un peu dilTérente, c'est vrai, de celle de YAnobium ''' ou de celles déjà connues, mais qui finalement revient au même. En résumé r.4?i(/iaxîo manca m'a paru avoir six vaisseaux biliaires, ayant leur insertion vraie à l'extrémité du ventricule chylifique, et une fausse insei'tion intes- tinale sur les limites du gros et du petit intestin. L'intestin grêle commence par un renflement léger dans un point où existe certainement une valvule. 11 a la forme d'un cordon. On remarque des plis latéraux et un double contour à ses parois. Il est pourvu de muscles à son pourtour et il a dans l'intérieur une solidité assez grande, ce qu'indique le trait brun délimitant la paroi interne. J'ai déjà dit qu'au point où il va se continuer avec le gros (1) Voyez le beau mémoire de M. Léon Dnfour sur les vaisseaux biliaires ou le l'oie des insecles, dans les Annales des Sciences Naturelles 18^3, Tome m\, page 175. Le savant auteur y résuaie ses recherches précédentes et y démontre la fausse insertion inférieure des vaisseaux hépatiques. F.NTOMOI.OCiniRS. 213 inloslin, ou trouve un ronncmepl nu peu lobule et ayant quatre à ciu(i divisions. C'est là, je crois, ou auprès delà que vont s'attacher les vaisseaux biliaires après avoir rampé en zigzag sur le gros intestin. On ne trouve pas sur le gros intestin (fig. if), d'une manière très marquée les trois divisions de cœcum, de colon et de rec- tum. On voit simplement un tube médian confondant cœcum et colon et terminé par un rectum court. Le gros intestin offre des plis longitudinaux ayant assez peu de régularité. Je répète pour la diernière fois qu'en dehors se trouvent des vaisseaux biliaires. La portion inférieure ou rectale est courte, musculeuse, l'anus dans YAiHliaxia <î , est distinct de l'orifice pénien et situé audessus de lui. Dans la ? , il est placé à la partie supérieure du cloaque, et séparé de l'orifice vaginal par une sorte d'éperon ou de cloison membraneuse. § "• Avant d'étudier la structure des diverses parties de l'appareil digestif, je dois en rappeler les travaux antérieurs sur le sujet que je viens d'exposer. J.-F. Mecrel a fait connaître d'une manière remarquable pour l'époque où ont été faites ses recherches (Beitra-ge zur vergleichenden Anatomie. Erster Band, Zweyte Hcft 1809, p. 129, Tab. 8, fig. 5), l'anatomic d'un B. luriihi ? . Le tube digestif représenté montre les deux prolongements du ventricule très dentelés, glanduleux sur les bords et lisses à leur sommet propre ou libre. Les vaisseaux biliaires sont au nombre de quatre, ils s'insèrent au bas du ventricule qui est lisse dans sa partie inférieure comme chez 1'^. marna. L'auteur paraît avoir cru à une autre insertion au point do réunion des lobes anté- rieurs du veiitrinile. 24 /l ' AP.CIITVES RiVMDonR qui s'est beaucoup occup'; de l'anatomic du tube digestif des iusectes, ne mentionne nulle part celui d'un Bu- preslide. M. G;t:DE a étudié le tube digestif du B. mariana. iBci- trapge zur Anatomie der Insecten in Nov. Act. Acad. Ciir. Nat. 1823, XI, p. 330, Tab. XLIV, fig. 1). Il décrit les longs cœcuiîis du ventricule chylifique comme très granuleux et le reste de l'organe est lisse. Il a représente quatre vaisseaux bi- liaires. M. LÉON DuFouR (Annales des Sciences Naturelles 1'° Série, 1826, m, 222,) regrette de ne pouvoir donner que l'anatomie de deux espèces de Bupirstides à cause de la rareté de ces insectes aux environs de Saint-Sever sur Adour. Ce sont le Buprestix (Ptnsima) novem-maculata qui vit sur les fleurs et le B. (Àgri- lus) vividis qu'on trouve sur la vigne. La configuration du tube digestif est très différente dans ces deux espèces. Chez le B. vi- rhlis il existe un œsophage grêle, renflé en un petit jabot conoïde ; le ventricule chylifique est brusquement distinct, arrondi en haut, allongé, tubuleux, flexueux, parfaitement lisse ou glabre (Voy. Ann. Se. Nat. loc. cit. PI. XI, fig. 2). Dans le B. novem-maculata l'œsophage est presque capillaire, sans jabot, '« mais le ventricule chylifique (dit le savant auteur) présente une conformation singulière dont je n'ai point encore vu d'exemples dans les insectes, fourchu dès son origine ou en forme d'Y comme s'il résultait de la confluence de deux boyaux borgnes, allongés et divergents. Ceux-ci sont un peu bour- soufflés sur leurs bords, c'est dans l'angle de la fourche qu'est reçu l'œsophage. » Les cornes seules présentent quelques bosse- lures légères (Voy. loc. cit. pi. XI, fig. 1). Les deux insectes ont quatre vaisseaux biliaires à anses. Le cœcum est distinct par une contracture allongée, cylin- droïde, le rectum est court et droit. KMOMOi.oniQi i;s. '2\> Dans les Elatérides, le nombre et la disposition des vaisseaux hépatiques sont les mêmes que chez les carnassiers. » VArithaxia manca a donc le même nombre de vaisseaux biliaires que YAncylocheira flavo-maculata et YAgritus bifasciatus. M. LoEW (Entomologischc Zeitung Stettin, 1841, 37, Tab. I, fig. 3 , décrit et figure le tube digestif de la larve du B. mcn-iana. 11 n'a point aperçu les vaisseaux biliaires, et je crois qu'il a pris pour tels les cœcums antérieurs et latéraux du ventricule chyli- fique. Ils sont longs, flcxueux et bosselés. § III- J'arrive à exposer maintenant la structure, l'histologie de l'appareil digestif, et ce genre de recherches est encore peu avancé. D'une manière générale, on peut dire que le tube digestif dans son ensemble est un conduit membrano-musculeux ayant deux à trois tuniques dans son épaisseur. Les parties solides de la bouche, les mandibules surtout, sont formées de cette substance spéciale aux insectes, ayant la con- sistance de la corne, brune, insoluble dans la potasse et appelée chithieou entomodevme. Le labre, les mâchoires, la lèvre sont moins UMOMOi.ociiQi i:s. '2[1 riches on cliitino ot plus menibraiioiix. J.exlérioiir dii liibc (ligostif, sa paroi la plus c\Um'iio osl ibrniéo d'une mince couche (le substance amorphe comparée par von Siebold a une mem- brane péritonéale, et que j'appellerais volontiers couche com- mune externe. J'ai vu celte couche, et chez Yyinthaxia manca et sur i)eaucoup d'autres insectes, sa présence est incontestable. Klle se trouve sur toute l'étendue du tube digestif, sur ses annexes et de plus sur tout l'extérieur de l'appareil de la séné- ration, qu'elle revêt comme une sorte de vernis. Mais je ne la regarde pas seulement comme une séreuse péritonéale, je crois qu'elle a aussi d'autres usages. Je dirai plus bas à quoi je la comparerais. Sous la couche commune externe vienneiil s'ajouter dans diverses parties des fibres musculaires, parfois réunies en faisceaux, et enfin une couche muqueuse interne qui supporte un appareil glanduleux dans le ventricule chylifique. Arrivons maintenant aux détails. J'ai dit que l'arrière-bouche a des poils courts dans un esjjace inférieur qu'on peut regarder comme le pharynx ((ig. (i). L'œsophage est musculeux, ou n'y voit pas de gros faisceaux de muscles mais des fibres. Les grandes poches latérales ont une structure curieuse. Elles sont membraneuses, tapissées par de grandes cellules épithéliales (fig. S et 9) aplaties, du centre desquelles part un poil court élargi et bidenté à sa base. Je ne vois pas là un organe glanduleux. Les cornes latérales du ventricule chylifique et la moitié de son étendue ont des bosselures latérales dans lesquelles on trouve un épithélium épais, grand, à cellules pourvues de noyau, ou même des noyaux libres (fig. 10). 11 y a aussi de cet épithé- lium dans la partie inférieure, mais il est moins serré, moins stratifié. C'est là une couche muqueuse, glandnleiisc du \<'ntriculc 1(1 218 Aiicmviis chylifique, les bosselures sont rcvcUies en partie, à leur base au moins, par des fibres musculaires circulaires, d'autres en nombre égal sont verticales. La couche commune revêt le tout extérieurement. Les vaisseaux biliaires arrondis, à parois amorphes près de leur origine, offrent plus bas de faibles varicosités (fig. 11). Il y a quelques cellules à noyau, dans l'intérieur, et une pulpe jaunâtre sui'tout dans la partie qui rampe sur le gros intestin. L'intestin grêle, qui parait noueux sur les bords, est muni d'assez forts faisceaux musculaires dont les fibres sont striées en travers. La paroi interne est serrée, dense. Le bourrelet terminal (fig. 13) est composé de substance amorphe. Je n'ai pas vu de texture glanduleuse. Aurait-il des rapports avec les boutons charnus du gros intestin des Diptères ou les organes des Lépidoptères dans cette région ? Le gros intestin possède aussi des fibres musculaires et de petits faisceaux transversaux, mais les faisceaux musculaires qui l'emportent en volume sont longitudinaux. L'intérieur offre, en outre, des lignes plus foncées, quelques-unes ont des poils courts, des lamelles de chitine. § IV. La physiologie, la manière d'agir de l'appareil digestif n'est pas dilficile à comprendre, et cependant quelques organes de cet appareil ont des usages sur lesquels les auteurs sont divi-' ses d'opinion. Je n'essaierai pas de tourner les difficultés que leur étude soulève, je les aborderai de front. Il est évident que les parties de la bouche divisent l'aliment, pro])ablement végétal, dout VAnthaxia se nourrit, les mâchoires aident faiblement à cet usage. La pulpe qui en résulte s'amasse dans l'œsophage et dans les poches annexes, ainsi que je l'ai vu. D'après la structure de ces poches, je ne crois pas qu'elles aient K\roMOi,of;ioi r.s. "lli) d'aulrc «sage que de servir de réservoir. Klies ont un conduit allant à ropsopliagc et non dans la bouche, impropre, par consé- quent, à verser dans l'orifice buccal un licpiide analogue à la salive. Peut-être la pulpe des poches destinée à être digérée au fur et à mesure des besoins de l'insecte, peut-elle remonter dans la bouche et y être mâchée de nouveau, ruminée. Ce n'est pas impossible. Les épaisses cellules du ventricule chylifique ramassés dans CCS bosselures latérales destinées à multiplier les surfaces, indi- quent un riche appareil glanduleux. Ce sont là, ce me semble, de véritables glandes gastriques ou gastro-duodénalcs. Je sais que les auteurs allemands prétendent qu'elles représentent le foie, mais leur situation me paraît bieu plutôt les faire corres- pondre à ce que j'ai dit qu'à un organe hépatique. Les vaisseaux de Malpighi ont pour usage de sécréter un liquide digestif et en même temps de dépurer le sang au milieu duquel ils flottent, et la fonction dépurative s'exerce surtout à leur extrémité correspondant au fond de l'abdomen près des organes générateurs et contre l'intestin. On admet généralement en Allemagne, que ces vaisseaux représentent le rein des in- sectes. La raison majeure est qu'on y a trouvé de l'acide uriquc. Mais si on veut bien invoquer, ainsi que l'a fait M. L. Dufour (Ann. Se. Nat. , loc. cit.), la loi des connexions anatomiques, on ne peut voir en eux que l'analogue du foie. La bile, d'ailleurs, en même temps qu'elle est un liquide digestif, n'est-elle pas aussi un liquide destiné à être rejeté en partie? On dit encore que les insectes à l'état parfait rejettent une grande quantité de liquide épais, accumulé dans le gros intestin. Mais n'est-ce pas là l'analogue du méconium et le méconium ne vient-il pas de la bile et du foie ? M. le professeur Cl. Bernard, dans sa thèse pour le doctorat ès-sciences, adopte l'opinion que je défends, et je me rappelle 220 ARCHIVES l'avoir aulrofois soumis à mon illustre collègue de la Sociélé de Biologie , pour le travail dont il s'agit. Enfin M. i'abre, d'Avignon, dans un récent et beau mémoire sur les Sphégides (Annales Sciences Naturelles k" série, tome VI, page 170 et suivantes, 1857), ne prouve-t-il pas que les lobes du corps graisseux, que le ventricule chylifique lui-même sécrètent de l'acide urique ou un uratc pendant l'état de larve et de nymphe? Or la présence, que j'admets, que j'ai constatée moi-même, d'un sel urique dans les vaisseaux de Malpighi, ne prouve pas qu'ils soient, parce qu'ils dépurent le sang, forcé- ment et uniquement un rein, mais bien plutôt à mon avis une glande qui a aussi cette qualité, c'est-à-dire le foie ou une glande analogue au foie des vertébrés. L'intestin grêle et le gros intestin achèvent la digestion de l'aliment, et dans le dernier se forme le résidu excrémentitiel ou fécal qui s'échappe par l'anus. Je terminerai en examinant les usages de la mince couche com- mune externe. Est-ce entièrement une séreuse comparable au péritoine? Sans doute, elle a pour usage de permettre aux autres organes de venir toucher le tube digestif en glissant sur lui, de former à celui-ci un vernis protecteur, mais n'oublions pas que dans l'insecte la cavité de l'abdomen, de même que celle du thorax et de la lêlc, renferme le fluide nourricier, le sang au milieu du([uel nagent tous les organes. 11 y a là une disposition identique à celle de la mince couche revêtant les sinus veineux du cou de certains poissons plagiostomes, ou bien les sinus vci neux chez plusieurs mollusques signalés par De Blainville, etc. Aussi je regarde cette membrane comme analogue à la tunique interne du système circulatoire ou tunique de Bichal; dans ces grandes lacunes vasculaires, conmie on les a appelées, il y a des parois, et ces parois répandues sur tous les organes forment leur en volop|)e extérieure. i;\TOMOi.O(;iori;s. '•2'21 .le ne voii\ pas (MilropiTiidir ici la (iiioslion si dillicilc cl si conirovcrsco de la circulalion des insectes, mais je consUUe (luc le licitiido nourricier esl rcnrernié dans do ^'''Tx'^ espaces clos par une nîend)raiie, de même que dans un grand bassin on met partout une couche de ciment. Les sucs nutritifs clai)()rés surtout dans le ventricule cliyliliquc, traversent cette couche en dernier lieu pour se trouver directeuienl mêlés au santç. CIÎAPITRK ± AlMV\lii;il. DE LA (jilMÎn.vnoN. (Yoy. pi. XII, fig. 1 à 12). § V. Gel appareil doit être étudie séparément cliez VAnlliaxia nmnca du sexe mâle et chez la femelle. L'appareil (jénérateur mâle (fig. 1 à 1), se compose des testicules ou organes spermatiques et de leur canal déférent, des ijlandes (iHnpx^M (désignées sous le nom collectif de vésicules séminales), du canal éjaculateur suivi de l'armure çjénitale ou copulatrice. Eu ouvrant par la partie supérieure de l'abdomen un Anthaxia c? , on aperçoit deux gros corps arrondis, jaunes, situés chacun sur le côté de l'abdomen et près du milieu de sa longueur. On trouve ensuite deux autres corps d'un beau blanc, réniformes, placés en avant des premiers. Si on a le soin d'enlever avec pré- caution l'ensemble de ces organes, après s'être débarassé du tube digestif, on voit qu'à chacune des dciux masses jaunes suc- cède un conduit ou canal déférent qui se réunit à celui du côté opposé, et qui, après avoir reçu les attaches des deux corps réniformes blancs et être devenu canal éjaculateur, se continue jnsiiu'au d(>riiier segment abdominal. Les testicules (fig. 1 a), assez régnlièrcnienl arrondis, oui une couleur d'un beau jaune parfois un peu orangé, mais on recon- naît qu'elle est due seulement à une enveloppe ou péiidvlyme d'une grande finesse. Sous cette membrane on trouve une agglo- mération de tubes d'une excessive ténuité, enroulés dans tous les sens et qui vont se rendre au même conduit après avoir formé six dilatations à leur base. On pourrait encore exprimer cette disposition en disant qu'il y a six renflements, six sortes de capsules séminifères, et que chacun d'eux est suivi d'un long tube qui va former avec ses pareils des lacis inextricables. La figure 2, de la planche XH, l'eprésente cette disposition, et je ne puis m'empècher de faire remarquer l'analogie de ces six dilatations avec les six gaines ovigères qui aboutissent aux trompes chez la femelle (fig. 8 a). Le canal excréteur (fig. 1 b), de chaque testicule ou canal défé- rent, est renflé à sa base et il commence au point de réunion des six troncs principaux auxquels vont aboutir les longs tubes séminifères enroulés du testicule. Le canal déférent, après un court trajet, reçoit un long tube difficile à dérouler et terminé par une extrémité renflée en mas- sue (fig. 'I c). Il ne s'agit point ici d'enroulement propre du canal, d'une sorte d'épididymc, mais bien d'un organe annexé. Plus haut nous trouvons le canal excréteur d'une grosse masse d'un blanc laiteux (fig. 1 d), constitué par deux vésicules symé- triques ayant la forme du rein humain ou d'un haricot placé obliquement. Enfin après avoir reçu les canaux excréteurs des doux glandes aimexées, le canal déférent devenu catial ijacu- lateur, se recourbe en haut et se rend à re\trémité de l'abdomen oîi il se termine par l'armnre copulatrice. Nous avons déjà prononcé le nom de vésicules séminales, pour désigner les deux paires de glandes annexées, et nous nous conformons ainsi à l'usage généralement reçu, mais la texture l'NTOMOr.OC.IQiF.S. '22Ô (le cos organes el leur eoiilemi n'in(li([i)eiU pas de vérilal)les ré- servoirs (le semence. l.es canaux lUfîrents, de nii^-nie (jne le canal èjamlatenr (fig. 1 e), ont (les parois umscnleiiscs, et ce dernier a une solidité assez grande ([iii niaiiilient son calibre toujours ét^al. A rc\trémité de l'abdomen, on voit sortir, en exerçant une expulsion modérée ou même spontanément sur les insectes morts, un corps d'apparence cornée, pointu et dans lecpiel la loupe montre plusieurs pièces. C'est l'extrémité de Yarmure (jénitak (jui peut ici porter le nom de copulatvice, puis(|u'elle sert unif[uc- ment à cet usage (lig. 1, 9 et 7). V armure copulatrice se compose de' trois pièces (fig. 7), pres- qu'entièrcment cornées. L'une, médiane, est le fourreau de la verge ; elle a la forme d'un cylindre très obliciuement coupé en biais à son extrémité, de la(iuelle sort un corps mou qui est la verge elle-même. En haut de cette pièce médiane vient se fixer l'extrémité du canal éjaculateur. De chaque côté du fourreau médian on trouve une pièce laté- rale. Chacune d'elles a la forme d'un demi-cylindre irrégulière- ment contourné, ayant une apophyse d'articulation en haut, spatuliforme en bas. Leur ensemble est symétrique et constitue une sorte de gaine pour lenveloppe cornée de la verge. § VL Il n'existe à ma connaissance que deux indications sur les organes génitaux ^ des Buprestides. M. G.EDE (Nova Acta Pliys. Med. Nat. Cur. 1823, xi, 331), dit que chez le Chalcophora mariana c? , il y a deux paires de vésicules séminales renllées, vésiculeuses, el deux paires tubuleuses, et il les représente ainsi. Nous devons à M. Li:o.\ DiroLU (Ann. des Se. _\al. 1825, 224 vr.ciiivi'S VI, 1G5), ce qui suit sur le ' portant les antennes, et ayant en arrière ses attaches ave»-, le protliorax. a. OEsophage avec ses poches latérales annexées. h. Ventricule chylifique, bifurqué en haut c, ayant à son extrémité inférieure les six vaisseaux bilictires d, coupés non loin de leur insertion. Il est bosselé depuis sa partie supérieure, jusqu'à la moitié environ de sa longueur, puis il est lisse ou presque lisse. e. Intestin grêle. f. Gros intestin. g. Derniers segments abdominaux. 2. Labre ou lèvre supérieure, très grossie, ainsi que les figures suivantes. 3. Mandibule du côté droit. /|. Mâchoire du côlé opposé portant un palpe de quatre articles. 5. Lèvre inférieure ayec ses deux palpes de trois articles. 6. Arriere-bouche se continuant avec l'œsophage et présentant un espace triangulaire poilu. 7. OEsnphage vu en dessous, montrant Vinsertinn des poches lalé- rcdes. 8. Surface interne d'une poche œsophagienne avec des ceiliilos d'épithéiium pavimenleux, ayant chacune un poil lamcl- leux, dont la base est pourvue d'une petite dent de chaque côté. 9. Une des cellules du même organe encore plus grossie. 10. Portion des cornes latérales supérieures du ventricule chglifupte montrant les cellules qu'elles renferment. KNTOMOI.Or.IQUIiS. '235 H. ]'aisscnH de Malpighi ou liilùiirc pris à une ilislancc nioycnno do son insertion au ventricule clijiiflquc. 12. Le nu'me quand il rampe contre le gros intestin. 13. Les reuflemettts situés entre le petit cl le gros intestin. PLANCHE Xll. 1 . Appareil de la gcnéralion grossi de YAnthaxia immcu ^ . a. Testicule avec b, son canal déférent. c. Tubes terminé enc(rcum constituant la première glande an- nexe. d. )'ésicule remplie iVuiic matière blanche, cl constituant la deuxième glande annexe. 0. Canal éjaculateur. f. Dernier segment de l'abdomen. g. Extrémité de T armure copulatrice. 2. Testicule très grossi ainsi que les ûgures suivantes, mon- trant les six dilatations et les tubes propres du testicule enchevêtrés. 3. Un de ces tubes renfermant des spermatozoïdes. !:. Tube de \a première glande annexe. Paroi avec des noyaux cl des granulations. 5. Contenu de nature grasse ou huileuse de la deuxième glande aimexe. G. Une portioD du canal déférent peu après son origine. 7. Armure génitale ou copidatrice <^ . 8. Appareil de la génération grossi de YAnthaxia manca ? . a. Ovaire composé de six gaines ovigeres terminées en cnl- de-sac et ayant leur /ii/a/KCHf commun et suspenseur en b. c. Trompe de l'ovaire. m 236 ARCHIVES d. Oviducte terminé par le vagin qui lui fait suite. e. Poche copulatrke ne consistant qu'en une dilatation de l'oviducte. f. Receptacnlum seminis (glande accessoire). g. Armure génitale ? . 11. Dernier segment de Tabdomen. 9. Un œuf 1res grossi ainsi que les ligures qui suivent, extrait de l'ovaire nioulranl à l'extérieur uu albumen et un vitellus central blanchâtre, le premier assez transparent et ridé sur les bords. 10. Figure schématique mettant en évidence les rapports des trompes ce, de la poche copnlatrice e, du receptacnlum seminis f, avec Voviducte d. Au point l est le ligament de Voviducte situé en dessous. 11 Commencement de la portion vaginale faisant suite à Voviducte proprement dit. 12 Armure génitale ? , montrant les appendices articulés du sommet près de l'orifice et les Rhabdltes ou baguettes cornées avec les attaches des muscles. MATÉRIAUX POUR UNE MONOGRAPHIE DES COLÉOPTÈRES DU GROUPE DES EUMORPIIIDES ET PLUS SPÉCIALEMENT DU GENRE EUMORPHUS. Par M. F.-E. Gcérin-Méneville. 1" juin 1857. Ce travail, commencé avant 183i, et demeuré inachevé jus- qu'à présent à cause de mes nombreuses occupations, serait resté encore longtemps dans mes cartons, avec d'autres qui attendent comme lui que je puisse leui' donner la dernière main, si mon jeune ami, M. Tiiomson, entomologiste plein de zèle et de feu, à qui l'on doit déjà d'excellents travaux sur les Coléoptères, ne m'avait pas engagé à le publier, en m'olTrant de l'insérer dans ses Archives entomologiques, sans attendre que de nouveaux matériaux vinssent le rendre plus complet. Je uc donne donc ce Mémoire qu'à titre de imtùrianx pour 258 ARCHIVES un travail plus parfait, et surtout parce qu'il a été lait sur la collection de Dcjcan , dont les Trimeres appartiennent aujour- d'hui à la ville de Lyon. J'espère que mes confrères les ento- mologistes y trouveront des renseignements utiles et qu'ils au- ront égard à l'époque où il a été fait, dans la critique à la- quelle ils pourront se livrer en l'étudiant avec les matériaux dont les collections ont dû s'enrichir depuis l'époque où je l'ai rédigé. Cependant je dois ajouter que, tout eu attendant qu'il me fût possible de terminer et de publier ces études, je n'ai cessé de prendre des notes sur les travaux dont ce groupe des Eumor- phides a été le sujet; heureusement ils sont très peu impor- tants et en très petit nombre "\ et ils n'ont presque rien ajouté à ce que j'avais consigné dans mon manuscrit. Quant auv espèces, il est certain que leur nombre a été considérablement augmenté dans les collections, mais cela ne peut influer d'une manière grave siu" l'ensemble de ces matériaux et laisse encore à ceux t|ui entreprendront une Monographie complète de ce groupe un beau champs à explorer. INTRODUCTION ANTÉRIEURE A 4834. Quand Weber a fondé le genre Eumovphus, en 1801, il ne con- naissait qu'une seule espèce rapportée de Sumatra par Daldorf, et il lui a donné le nom de E. Sumatrœ. Fabricius, qui a adopté le genre de Weber, dans son Systeina ekutheratorum publié dans (l) Voir Arch. Ent. I, p. 153. (i) J'annonce celte Monographie dans mou texte de Ylconogr. du Rignc ani- mal Ins. p. 316, ouvrage publié de 1829 à 18i4, et ma planche 50 des insectes, leprésentant les Trimùres, est datée de 183i. DMIOMOIOcaOlKS. 'io9 a même ainu'e, y a rapporle' deux ospùccs (/i". immarginatus vl marginatiis) et il a confomlu VE. Sumatrw de Webcr avec son E. iiniimrgimtus, sans donner d'antre raison que sa simple volonté. Dopnis l'abricins, les collections se sont accrues d'un assez grand nombre iV Enmorphns découverts à Alanille, à Java, à Singaporc, à Coylau, dans TAssam, etc., sans parler des insec- tes, que l'on réunissait à ce genre, et qui proviennent du Séné- gal, de Madagascar, et de l'Amérique méridionale, ce qui nous a permis de rapporter avec quelque probabilité plusieurs de ces espèces à celles de Fabricius. Si l'on ne savait pas avec quelle légèreté les auteurs qui nous ont précédés notaient les localités des insectes qu'ils ont décrits, et si Ton était bien sûr, par exemple, que les Enmorphis indiqués par Weber et Fa- bricius sont réellement de Sumatra et de la Nouvelle-Hol- lande, on ne devrait pas leur rapporter les espèces positivement propres à Java : mais tout le monde connaît le peu d'importance attachée par certains voyageurs à la localité précise des objets qu'ils recueillent; et l'on a vu de nos jours des naturalistes don- ner comme du Bengale des insectes pris à l'Ile-de-France et confondus dans leurs boîtes avec ceux du continent indien, ou attribuer à une petite île de la mer du Sud, A^anikoro, par exemple, une foule d'espèces prises sur divers autres points. C'est ainsi que les personnes qui ont travaillé d'après la collection de Labillardière , ont rapporté ;\ la Nouvelle-Hollande des in- sectes qui ne portaient pas d'indications de localités, quoi- qu'ils pussent tout aussi bien avoir été pris à Java, aux îles Moluques, etc. En voulant établir le synopsis suivant, nous avons été assez embarrassé au sujet de YE. marginatus de Fabricius, décrit par cet auteur, et presque en même temps par Olivier, d'après les individus de la collection de Labillardière. Nous avions des doutes 240 Aucuiviis au sujet de celte espèce, en voyant que M. Dejean avait cru de- voir en distinguer quelques individus sous le nom d'jE'. rotun- dipeiinis et nous pensions que sa distinction était motivée sur des caractères positifs; mais comme sa collection était alors en vente, et qu'il avait fermé son cabinet aux entomologistes, nous ne pouvions voir en quoi consistait la dilTérence entre ses deux espèces, ne trouvant dans les collections de Paris aucun autre individu rapporté à YE. marginatus de Fabricius. Pour essayer de lever nos doutes, nous nous sommes rendu au Muséum afin de voir si, parmi les débris de la collection de Labillardière, donnés à cet établissement par M. Turpin, il ne se se trouverait pas quelques restes de YE. marginatus, type des descriptions de Fabricius et d'Olivier, mais nous n'avons rien trouvé. Nous avons vu la collection de M. Chevrolat, dans laquelle il y a un E. margimittis provenant du cabinet d'Olivier, et nous avons reconnu avec lui que cet insecte ne diiférait nullement de plusieurs E. rotundipennis , communiqués par M. Chevrolat à M. Dejean, et étiquetés de la main de cet ento- mologiste. Tous ces insectes, et plusieurs individus de tailles un peu différentes que nous avons étudiés dans les collections de MM. Buquet, Reiclic et IIopc, se sont trouvés identiques pour les caractères spécifiques et ne différaient en rien, sur- tout les moins grands, de la figure de YE. marginatus donnée par Olivier, en sorte que nous avons dû en conclure qu'ils ne faisaient qu'une seule et même espèce. Nous avons fait plus à cette époque : malgré la clôture de la collection de M. Dejean, nous avons tenté de la voir, et sur notre prière , cet entomo- logiste a eu l'extrême complaisance de nous l'ouvrir un instant, ce qui nous a mis à même de constater que l'unique individu qu'il rapporte à YE. marginatus àe Fabricius, n'est qu'une variété un pou plus petite de son E. rotundipennis, de forme un peu EMOMOLOGIQUES. 2/i1 plus ovalairc, avec la dilatation des élytres un peu plus allongée en arrière, le corselet un peu plus étroit en avant, et les quatre taches jaunes un peu moins larges. Comme ces faibles dilTércnces se trouvent chez d'autres indi- vidus que nous avons sous les yeux, et qu'elles s'elTacent insen- siblement, des plus petits aux plus grands, nous avons été tout à fait certain de l'identité des deux espèces. Ayant observé que tous les individus de YE. marginattis avaient le milieu des élytres relevé en bosse à la suture, que leurs jambes antérieures étaient arquées à la base avec cette portion comprimée et tranchante au côté externe, que leur côté interne offrait au milieu une forte épine, et que leur abdomen était terminé par un large segment transverse, nous avons pensé que c'étaient des individus mâles. Nous avons été confirmé dans cette opinion en remarquant que chez les autres espèces, dans des individus pareils pour la forme et les couleurs, il s'en trouve à jambes armées et à jambes inermes, ce qui distingue les sexes. Nous avons voulu ensuite chercher si l'on connaissait- des femelles iVE. marginatus, mais sur vingt-huit individus vus dans diverses collections, nous n'en avons trouvé aucun qui n'ait pas l'épine des jambes antérieures et le dernier segment abdominal transverse et large. Soupçonnant qu'une autre espèce, très voisine pour la forme, mais sans élévation au milieu des élytres, pourrait bien être la femelle cherchée, nous en avons examiné aussi, dans diverses collections, vingt-trois individus tous semblables et constituant YE. epipedus des collections, et nous avons trouvé qu'ils ont tous les jambes antérieures simples et sans épines, les élytres non élevées au milieu, et que leur abdomen est terminé par un segment plus long que large. Ces deux espèces se trouvent à Java ; on en reçoit toujours en égale quantité dans les collections qui viennent de ce pays, ^/l^ ARCHlVliS les uns sont toujours des mâles, les autres toujours dos femelles, en sorte qu'il est permis de conclure que ce sont les deux sexes d'une même espèce, et que tout porte à croire que l'observa- tion directe confirmera cette prévision. Nous avons donc réuni sous le nom ô! E. marginatus Fabricius les E. rotiindipmnis cl epipedus des collections de Paris. La différence dans la forme du dernier segment de l'abdomen suivant les sexes, n'est pas seulement propre à YE. marginatus; on l'observe dans toutes les espèces. Seulement entre celles qui n'ont pas les élytres dilatées, la différence consiste eu une écliancrure au milieu de ce segment, chez les ^ , tandis que les ? l'ont tout à fait arrondi. On peut couper le genre Eumorphus en deux divisions, selon que les élytres ont les bords dilatés ou non; mais ces divisions tendent à se confondre par des d'espèces chez lesquelles ces dilatations sont peu sensibles. Genre EUMORPHUS. Eumorphus marginalus Fabr. Syst. Eleuth.,t. 2, p. 12 (1801). — — Oliv. Hist. des Ins. Col. , t. G, genre 99, p. 1065, pi. 1, fig. l,a,b (1808). — — Laporte, Suites à Buff., Ed. Dumesnil, An. art., t. 3, p. 522 (1840). Noir luisant, élytres bordées d'une large dilatation foliacée, d'un noir bleu, à reflets violets avec quatre grandes taches ar- rondies et jaunes ; les deux premières placées au-dessous des angles huméraux, près du bord externe, les deux autres près de l'extrémité. n,\TOMOi.O(; lyi i;s. UtilS Dans le .^ {E. margimtus cl rotumlipennis) , les élylres sont éle- vées et bossues au uiilicu, les jambes antérieures ont des carènes on dessus et en avant, qui les font paraître comme torses et une forte épine au côté interne. Le corselet est un peu plus large en arrière, terminé de chaque côté par une épine assez saillante, un peu courbée en arrière et en bas; le dernier segment abdo- minal est coupé droit en arrière, à peine écbancré au milieu, beaucoup plus large que long {E. rotundipennis des Collecteurs). Long. 21 mill. L. lGl/2mill. Chez les variétés plus petites, le corselet est un peu moins élargi postérieurement, les taches jaunes sont moins grandes et la dilatation des élytres est un peu plus prolongée en arrière, ce qui donne à l'insecte une forme un peu plus ovalaire {E. manji- natus). Long. 16 ci 19. L. 11 1/2 à 14 1/2 mill. Dans la femelle {E. epipedus) , les élytres n'offrent aucune élé- vation au milieu, les jambes antérieures sont simples. Le corse- let est à peu près aussi large eu avant qu'en arrière, sans épine aux angles postérieurs. Le dernier segment abdominal est beau- coup plus long que large, étroit, arrondi au bout. Les quatre taches jaunes des élytres sont disposées comme dans le d* . La dilatation latérale est un peu moins large, et leur forme est un peu plus arrondie. — Long. 15 à IG mill, L. lia 12 mill. Cette belle espèce se trouve à Java, où elle est assez com- mune, et à Bornéo. E. dilatutus. Perly. Obs. non. in Colcopt. Ind. Orient, p. /|2 (MonachiilSM. in-4% fig.). D'un brun noir, avec les côtés du corselet, dessus et dessous d'un jaune fauve. Élytres d'un noir luisant à reflets violets, :2/|/| ARCHIVES avec les bords dilatés el la suture d'un jaune un peu fauve, et quatre pctiles taches égales, rondes et tuberculeuses d'un jaune pâle ; les deux premières au tiers antérieur, près du bord externe assez en arrière des angles liuméraux ; les deux autres en arrière, près des bords. Dans le d* , les élytres sont relevées en bosse au milieu, les jambes antérieures sont un peu courbées et peu comprimées à leur base avec les carènes et les sillons moins marqués que dans l'espèce précédente, armées au milieu du côté interne d'une forte épine. Le corselet est un peu plus large en arrière à angles pos- térieurs terminés par une pointe assez saillante. La dilatation des élytres est très large. Le dernier segment abdominal est beaucoup plus large que long, à peine échancré au milieu. — Long. 14 1/2. L. 10 mill. Dans la ? toutes les pattes sont simples, les élytres ne sont pas bossues au milieu et le dernier segment abdominal est sail- lant en arrière. De Java. — Nous avons vu cinq à six individus de cette espèce dans les collections. Ceux de Dejean portaient le nom (ÏE. ehuratus. 11 est évident que Perty n'a connu que la femelle de cette espèce, qu'il décrit ainsi : E. dilatatm subtus ferrugineus ; thorace fusco, margine fer- ruginco ; elytris cyanescentibus, margine lato guttisque in sin- gulo duabus testaceis. — Long. 6 à 6 1/2. lign. Lat. hum, 2 1/2 lign. ad med. élytr. !i lign. Subtus bruneo-ferrugineus. Thorax subquadratus, antice profunde eniarginatus, fuscus, lateribus ferrugineis. Elytra ellip- tica, late marginata margine pauUum rctlexo, sordide flavo ; disco convexiusculo cyanescentc, guttis duabus in singulo testaceis, su- KNTOMOLOGIQL'ES. '^2I\^^ tiira fcrniginca. Aiitcnna' \\ï<^rx. l'cdes picei. — £. k-fiuttatus St. ''^ forte hune rcrerondiis. E. tetraspt lotus, ITope. Grifliltli, Anini. Kingdom, Ins. t. 2, p. 786, pi. ()0, r. G et 75 T. (> délails. Description donnée par Ciriflitli : >< Pnrplish, willi Cour yellon spots on llie elUra. " — Hab. Tanasseriui. Nous avons sous les yeux l'individu de la collection de Ilope qui a servi au dessin de la planche du Rèsne Animal Anglais. Il y a, dans la collection de M. Deyrolle, un individu femelle un peu plus grand, d'un brun plus foncé presque noir à rellets bleus et pourpres, avec les jambes antérieures simples et le cor- selet moins épineux aux angles postérieurs. Il vient, dit-on, de Bornéo, Appartient-il à cette espèce comme variété de colora- tion : est-ce une autre espèce voisine? E. Columbinus. D'un brun foncé , avec la tète, le premier articles des antennes seulement, les bords du corselet et des élytres, la suture et l'extrémité des cuisses, d'un jaune rous- sàtre. Élytres peu dilatées aux bords, surtout en avant, un peu bombées en dessus, avec quatre taches jaunes arrondies; les deux premières assez éloignées du bord antérieur près du bord (1) La thèse de M. Perty est précédée d'un catalogue des Coléoptères des Indes orientales, comprenant un grand nombre d'espèces non dccrites mais nommées par divers amateurs ou marcliands dans leurs collections. On voit souvent ligurer les abbréviations Dcj., Meg. et St., et cette dernière nous a embarrassé assez longtemps, car nous trouvions plusieurs espèces A'Ettmorphus suivies de cette indication, et nous craignions qu'elles ne fussent décrites dans quelque ouvrage publié. Après de nombreuses recherches, qui nous ont pris beaucoup de temps, nous avons reconnu que ces noms étaient ceux que M. Sturm leur a donnés dans un catalogue de sa collection publié à Nuremberg en 1S26, nonisque M. Dejeaii n'a pas adopté dans sou catalogue publié en 1837, probablement parce qu'il n'a pu faire le voyage de Nuremberg pour comparer ses espèces à celles de Sturni. ^2llb AHCIIIVKS externe, mais ne le tonchant pas, et assez en arrière des angles hunicranx ; les deux autres égales aux premières, placées en arrière, le jaune de la suture est étroit, sans dilatation au milieu. Dessous entièrement noirâtre. Dans le d* , le corselet est un peu plus large que long, un peu élargi en arrière, avec les angles postérieurs prolongés en épines assez saillantes. Les jambes antérieures sont droites, leur première moitié est comprimée et tranchante sur le devant, leur seconde moitié a une côte tranchante au bord antérieur interne; elles sont armées au milieu et en dessous d'une forte épine dirigée en avant, formant le prolongement d'une autre carène interne, et produisant un empâtement assez fort à sa base. Le dernier segment abdominal est beaucoup plus large que long, fortement échancré au milieu. Dans la $ , les jambes antérieures sont droites, faiblement comprimées, le corselet a ses angles postérieurs aigus, mais à peine prolongés en épines. Le dernier segment abdominal est plus large que long, simplement arrondi eu arrière. — Long. 12 mill. ; larg. 7 mill. De Java. E. lœtus. D'un brun foncé presque noir luisant, avec la tète, les deux premiers articles des antennes, les bords du corselet et les cuisses, à l'exception de leur base en dessous, d'un jaune un peu fauve. Élytres très peu dilatées aux bords, avec les angles huméraux assez saillants et un peu prolongés en arrière en une faible carène, d'un noir à reflets violets avec les bords et la suture jaunes, et quatre taches arrondies un peu ovalaires et transverses d'un jaune pâle, assez grandes, et dont les antérieures touchent le bord externe; le jaune delà suture est large, un peu dilaté au milieu. Dessous noirâtre avec l'anus jaune. Dans le d* , le corselet est plus large ([ue long, un peu rétréci EMOMOl.Or.IQUES. "IM on avanl. avec les angles postérieurs terminés par une pointe assez saillante ; les jambes antérieures ont les mêmes carènes que chez l'espèce précédente, mais l'épine interne ne forme pas le prolongement d'une carène, n'a aucun empalement h sa base, naît brusquement, et n'est pas autant dirigée en avant. Le der- nier segment abdominal est beaucoup plus large que long, coupé droit en arrière sans échancrure au milieu, ou n'en of- frant qu'une très faible trace. — Long. 10; larg. G mill. Dans la ? , les jambes antérieures sont simples et droites, la dilatation des élytres est un peu prolongée en arrière ; le der- nier segment abdominal est beaucoup plus large que long, mais conique et pointu en arrière ; et le corselet est presque aussi large en avant qu'en arrière, avec les angles postérieurs sim- plement aigus, mais sans épines. — Long. 9 mill. 1/2 ; larg. 5 mill. De Java. Cette espèce se distingue de la précédente par sa forme un peu plus aplatie, par ses taches un peu plus grandes, par l'in- sertion et la direction de l'épine de ses jambes, et par le dernier segment abdominal du c? , qui n'est pas échancré au milieu. E, circHincinctus. D'un brun foncé avec les bords latéraux du corselet et des élytres d'un jaune un peu roussàtre, et quatre grandes taches rondes et jaunes sur ces dernières. Élytres apla- ties, surtout en avant, à angles huméraux saillants, relevés eu une petite carène qui se prolonge un peu en arrière, en s'efTa- çant. Les deux taches antérieures sont placées très près de l'angle humerai, et touchent le bord dilaté. Les autres sont en arrière, égales aux premières. Dans le d* , les jambes antérieures ont une double carène, l'une sur le bord externe et l'autre, un peu oblique, sur le bord antérieur, et il v a une forte dent au milieu du bord interne. Le 248 ARCHIVES dernier scguicnl de l'abdomen est large et écliancré au milieu en arrière. Dans la ? , les jambes antérieures sont droites en dedans, sans épines ; leur tranche externe est un peu carénée et arquée dans leur moitié antérieure. Le dernier segment abdominal est un peu |)lus long que large, conique, à pointe arrondie. Le cor- selet est de forme carrée, un peu plus large que long, à peine rétréci en avant, avec les angles postérieurs sans prolongements spiniformes. — Long. 11 mill. ; larg. G mill. De Java. Cette espèce se distingue parfaitement des deux précédentes par l'aplatissement de ses élytres, par ses antennes et ses pattes entièrement brunes, par l'absence de rougeàtreà la suture, et par la largeur et la position des taches de ses élytres. E. (juadvinotatus. Noir luisant. Élytres d'un noir bleuâtre, bordées d'une large dilatation foliacée, avec quatre grandes taches jaunes de forme carrée ; les deux premières occupant le bord antérieur, interrompues seulement au milieu par la suture, les deux autres près de l'extrémité, de même gran- deur. Dans les deux sexes le corselet est presque carré, un peu plus large que long, avec les angles postérieurs peu saillants. Dans le d* , les jambes antérieures sont un peu arquées et peu comprimées à leur base, carénées, avec le côté interne armé d'une forte épine. Le dernier segment abdominal est beaucoup plus large que long, très faiblement échancré au milieu. — Long. 15 mill. L. 10 mill. Dans la î^ , les jambes antérieures sont simples et droites. Les dilatations des élytres sont moins larges, et le dernier seg- ment de l'abdomen est plus long que large, arrondi en arrière. — Long. 13 mill. L. 8 mill. Assez commune à Java. i;m()\ioi,<)(,i(h i;s. , '2h\) E. (lunihivcirucosiis. D'un brun rougcàlre assez loncé avec les côlés du corselet, la suture et le bord externe des clytres rou- geàtres ; celles-ci très peu dilatées sur leurs bords, aplaties à la base , ayant les angles huméraux assez saillants, en carène pro- longée un peu en arrière, et portant quatre points jaunes, tu- bcrculifornies ou un peu saillants ; les deux premiers au tiers an- térieur, ronds, ne touchant pas le bord externe, les autres au tiers postérieur. Corselet des deux sexes un peu plus large que long, à côtés un peu sinueux, très peu rétréci en avant, à angles postérieurs aigus, mais non spiniformes. Pattes brunes avec l'extrémité des cuisses fauve. Dans le cî , les jambes antérieures sont droites, sans carènes, armées au milieu du côté interne d'une forte épine conique, presque droite. Le dernier segment abdominal est plus large que long, tronqué presque droit en arrière, avec une faible cchancrure. — Long. 7 mill. 1/2; larg. /i mill. Dans la ? , les jambes sont simples, sans dents, les côtés du corselet sont un peu plus sinueux, et le dernier segment abdo- minal, encore plus large que long, est avancé et arrondi en arrière au milieu. — Long. 8 mill. ; larg. h mill. De Java. E. quadriimculattis. Noir, très luisant, oblong, ovalaire ; cor- selet et élytres lisses ; celles-ci ayant quatre taches jaunes assez grandes, arrondies : les premières placées au tiers antérieur, touchant le bord externe et approchant assez de la suture ; les autres au tiers postérieur, aussi * grandes que les premières, approchant très près du bord externe, mais ne le touchant pas. Dans le d" , les jambes antérieures sont droites à la base, très faiblement arquées vers l'extrémité, et armées au milieu d'une forte épine assez penchée sur la jambe, et dirigée obli- quement en avant. Le corselet est un peu plus large que long, 18 :2r)() Ar.('.m\i;s assez sinué sur les côtés, avec les angles postérieurs saillants et presque spinifornies. Le dernier segment abdominal est plus large que long, tronqué en arrière avec une assez forte éclian- crure au milieu. Dans la ? , les jambes antérieures sont simples, sans dents, les angles postérieurs du corselet sont un peu moins aigus, et le dernier segment abdominal, encore plus large que long, est saillant et arrondi en arrière. — Long. 10 à 11 mill. ; larg. 5mill. à 5 1/4. De Java. Étudié sur dix individus (;ion;s. -i,")! par un segment plus large que long, mais a\ancé et de forme eo- nicpie au uiilieu. — Long. 9 à 10 uiill. : larg. 5 mill. à 5 1/2. De .lava. Cet insecte est connu dans les collections sous le nom (ÏE. ambnslus. E. hirhijanus. Latr. — Dans le règne animal, 2' éd., t. V, p. 159, J.atreille rapporte aux Dapsa son Eumorphiis Kirhyanus. Latr., Gênera, t. III, p. 72, décrit le Kirhjanus, mais il a figuré pi. II, lig. 12, r^. immarginatus, et il le cite sous ce nom dans son texte. Olivier n'ayant pas regardé de si près, cite la figure de La- treille sous le nom (ÏE. Kirbyamis. Il est probable qu'il y a eu confusion ici i)our ces deux espè- ces. Olivier n"a vu que l'individu du Muséum qui est semblable au Jf'estermannii de Dej., et bien dilférent du Kiibyanus de la col- lection Latreille, qui était dans celle de Dej., actuellement au I\Iusée de Lyon. Cet E. Kirhyanus de Latreille, a la massue des antennes moins large et moins plate, ce qui explique pour- quoi Latreille l'a rapporté depuis au genre Dapsa. II y a donc deux E. Kirhyanus. L'un d'Olivier, ayant pour synonymie YE. Westermannii Dej,, l'autre de Latreille, n'étant peut-être pas positivement du genre Eiimorphus. Voici la description que nous avons faite de l'individu de la collection Dejean, vendue au musée de Lyon, et qui nous a été généreusement communiquée par j\I. Mulsant. E. Kirhyanus. Noir luisant, ovalaire, corselet et élytres ponc- tués. Antennes allongées, à massue moins large et moins serrée que chez les autres Eumorphus. Corselet plus large que long, aussi large que les élytres à la base, arrondi sur les côtés, un peu 252 - VKCiiivES sinueux et rétréci en arrière, à angles postérieurs aigus, mais non épineux, un peu bombé au milieu, faiblement rebordé sur les côtés avec une strie enfoncée de chaque côté, partant de la strie postérieure, et n'atteignant que le milieu de la longueur du cor- selet. Élytrés de la largeur du corselet à leur base, élargies un peu en arrière, assez bombées, finement rebordées, ayant cha- cune deux taches irrégulières jaunes ; l'upe à la base, avant le tiers antérieur, partant du bord externe, envoyant un petit ra- meau vers le bord antérieur, fortement sinueuse inférieurement et ne touchant pas la suture ; l'autre au tiers postérieur, trans- versale, ne touchant ni le bord externe ni la suture, ondée ou dentée en avant et en arrière. Pattes et cuisses insensiblement renflées. Dans le c? , les jambes antérieures sont armées un peu au delà du milieu, du côté de l'extrémité, d'une forte épine dirigée en avant. Le dernier segment abdominal est ponctué, plus large que long, tronqué, et oflVant une échancrure au milieu, en arrière. La ? nous est inconnue. Long. 7 mill. 1/2; larg. 3 mill. 1/3. Indes-Orientales. E. Westennajinii. Noir peu luisant, ovalaire, corselet et élytres ponctués ; antennes allongées, à massue large, aplatie et serrée comme dans les autres espèces. Corselet plus large que long, moins large que les élytres à sa base, à côtés peu arrondis et un peu sinueux, peu rétréci en arrière, à angles postérieurs aigus, mais non épineux, peu bombé au milieu, avec une strie pos- térieure, envoyant un petit sillon de chaque côté, lequel atteint le milieu de la longueur du corselet. Élytres plus larges que le corselet, à leur base, un peu élargies en arrière, assez bombées, finement rcbordécs, ayant chacune deux taches irrégulières jaunes, l'une à la base, partant du bord externe, envoyant un i:mumoi.o(.i(,)ii;s. petit rameau en avant vers le milieu du bord antérieur, et forte- ment sinueuse inférieurement ; l'autre au tiers postérieur, ne touchant ni le bord externe ni la suture, fortement sinueuse ou dentée en avant et en arrière. Pattes à cuisses insensiblement renllées. Le c? nous est inconnu. Dans la ? , les jambes antérieures sont simples, sans dent in- terne. Le dernier segment abdominal est plus large que long, arrondi en arrière. Long. 6 mill. 1/2, larg. 3 mill. 2/3. Java. D. Westermann, collection Dejean. Cet insecte ne diffère de l'^. Khhjanm, que par son corselet plus étroit que les élytres, par ses antennes à massue plus large et plus serrée, par les pattes antérieures simples, et par son abdomen non échancré. Ces différences pourraient tenir au sexe, mais la lorme de la massue des antennes est un carac- tère qui sépare nettement ces deux espèces. E. fjuadriçjultalus. Eiotijlns (luadriguttatus Illig. dans Wiedman, Arcli. fur Zool. und Zootom., t. 1, p. 105, pi. 1, fig. 4 (1800), et Mag. fur Insek. t. 3, p. 160. Eumorphus Smnati œ\Neher, Obs. Ent. P. 59 (1801). — imiuaiginatus Tabr. Syst. Eleuth.,t. 2, p. 11 (1801). Il cite Weber! — — Latr. Gen. Crust. et Ins., t. , p. , pi. ll,fig. (18 ). — — Oliv. Ilist. des Ins. Col. , t. 6, genre 99, , p. 1065, pi. 1, fig. 2 (1808). — SumatrœAe Laporte, Suites à Buffon, édit. Dumesnil, An. articulés, t. , p. 3 (1840). Nous avons étudié avec soin les descriptions données par ^•)'l AKCIIIMCS Uliger, Weber, Fabricius et Olivier, mais elles conviennent à tous les Enmorphus qui ont quatre taches jaunes et les élytres non dilatées; nous ne pouvons donc pas savoir si ces auteurs ont connu plusieurs espèces. Cc])endant comme ils s'accordent tous à indiquer Sumatra jjour la patrie de Finsecle qu'ils ont décrit, nous avons rapporté à l'espèce, sous son nom le plus anciennement publié, les Enmorphus de Sumatra et Java qui vont aux descriptions imparfaites données par ces auteurs. Noir, oblong, à côtés assez arrondis, à peine élargi en arrière ; élytres lisses ayant quatre taches jaunes assez petites, arrondies, transversales; les premières placées au tiers antérieur, assez en arrière de la base, touchant le bord externe, les deux autres au tiers postérieur, un peu moins transversales, un peu plus petites, et ne touchant pas le bord. Dans le c? , les jambes antérieures sont droites à la base, sans carènes, un peu arquées en dedans à l'extrémité, armées à leur tiers antérieur et en dessous d'une petite épine très penchée sur la jambe, placée un peu sur le devant, très aiguë et edilée. Les jambes intermédiaires sont également arquées vers le bout, ayant aussi au côté interne une petite épine couchée, mais placée près de l'extrémité, vers le tiers postérieur. Le corselet est uu peu plus large que long, presque aussi large en avant qu'en ar- rière, sinueux sur les côtés avec les angles postérieurs saillants, mais non spiniforme. Le dernier segment abdominal est plus large que long, fortement échancré au milieu. — Long. 11 mill., larg. 5 mill. Dans la ? , les jambes sont simples et le dernier segment de l'abdomen est avancé et saillant au milieu et en arrière. E. tonfusus. Noir, ovalaire, à peine un peu élargi en arrière, corselet presque carré, iin peu plus large que long, à angle» postérieurs aigus mais non épineux, dans les deux sexes, avec i:MOM()i.O(;iyi.i:s. 2o.> les élylres uiarquéos dcinuitre taclics arrondies jaunes, les deux premières un jjeu ojjlonf^ues, trans\ erses, placées au quart anté- rieur près de la ])ase, ayant leur bord inférieur un peu sinueuv et éclianeré au milieu, touchant le bord externe ; les deux autres plus arrondies, ne touchant pas ce bord. Dans le d" , les pattes antérieures sont droites, sans carènes, à peine un peu arquées vers le bout, et armées ait milieu et en dedans d'une petite épine très penchée sur la jambe, |)lacéc un peu sur le devant, très ai^uë et ellilée. Les jambes intermédiai- res sont aussi un peu arquées vers le bout, et elles ont au côté interne une petite épine couchée, placée vers l'extrémité, au tiers postérieur. Le dernier segment abdominal est transversc, plus large que long, éclianeré au milieu; les élytres sont arron- dies au bout. Long. 10 mil!. ; larg. 5 mill. 1/3. Dans la ? , les pattes antérieures et intermédiaires sont sim- ples, les élytres sont un peu prolongées en arrière, et le dernier segment abdominal, encore plus large que long, est fort saillant au milieu, et arrondi avec le milieu de cette saillie, un peu échancré. — Long. 11 mill. ; larg. 5 mill. 12. De INIanille. Cette espèce ressemble beaucoup à YE. qnadriguttalus, et nepeut en être séparée au premier coup d'œil. Cependant des caractères organiques l'en distinguent, car la place occupée par l'épine in- terne des jambes antérieures, la présence d'une épine aux pattes intermédiaires, les taches des élytres qui sont plus grandes, et dont les antérieures sont plus rapprochées de la base, consti- tuent des caractères spécifiques sulfisants. E. Ilopei Thomson, Arch. Eut. 1, p. 154 {Cacodœmon}. Noir, ovalaire. Corselet de forme carrée, un peu plus large que long, élargi en avant avec les angles antérieurs avancés de chaque côté de la tète, arrondis, offrant sur le disque 25G Aiu;iiivi:s des inégalités assez marquées, et ayant les angles postérieurs aigus mais non spiuiformes. Élytrcs brusquement plus larges que le corselet à leur base, ovalaires et retrécies en arrière, as- sez bombées, flnement rebordées, ayant les angles huméraux très saillants et tuberculeux, et partant chacune trois taches inégales d'un jaune fauve, tuberculiformes ou portées sur des élévations assez saillantes; la première plus petite et ronde près du bord antérieur et de l'écusson ; la seconde beaucoup plus grande et ronde un peu vers le bord externe, au tiers antérieur en arrière de l'épaule, et ne touchant pas le bord externe, et la dernière aussi grande, un peu moins ronde, et moins saillante près de l'extrémité, et touchant presque au bord externe et à ' la suture. Pattes allongées, à cuisses brusquement renQéesàleur extrémité. Dans le <î , qui offre les anomalies les plus extraordinaires, les jambes antérieures ne sont pas épineuses comme dans tout le genre, mais ce caractère s'est porté aux jambes de derrière ; les pattes antérieures ont seulement une petite épine à la base de la cuisse. Les jambes intermédiaires sont arquées vers le bout, épaissies en dedans avec une forte échancrure près de l'extrémité interne; cette partie est garnie d'un fort duvet noir assez long. Les jambes postérieures sont presque droites, épais- sies au bout, velues en dedans, et armées, vers le tiers antérieur, d'une forte épine dirigée en bas. Les élytres ont chacune, outre les taches tuberculeuses que nous avons déci'ites , une forte épine dirigée en arrière et un peu latéralement, et posée de chaque côté de la suture, assez près de celle-ci et entre les deuxième et troisième taches. Le dernier segment abdominal est beaucoup plus large que long, rebordé, coupé transversale- ment en arrière, et à peine sinueux et échancré avec un petit pli au milieu de la base. De Ceylan? ma collect. et de Singapour, collect. Hope. l'.MOMOi.o :ioi i;s. 2.)/ Dans la ? , les jambes antérieures sont simples, un peu com- primées latéralement, sans épine au côté interne. Les élytrcs sont incrmes. Le dernier segment abdominal est triangulaire, plus Jargc que long, avancé et conique au milieu en arrière, et sans échancure sensible au bout. — Long. 14 mill. , larg. G mill. 1/2. De Singapour, découvert par M. Ad. Delessert. E. quaârisignahis. Noir luisant, oblong; corselet aplati, un peu plus large que long, un peu arrondi sur les côtés, rebordé, faiblement rétréci en arrière avec les angles postérieurs aigus mais non saillants. Élytres bombées, finement ponctuées, aveq les angles huméraux un peu saillants ; elles ont chacune deux grandes taches d'unjaune orangé, portées sur des parties un peu saillantes, la premièrq| située au tiers antérieur, est transverse, part du bord externe, sans le toucher, arrive au delà du milieu, et remonte jusque près du bord atitérieur en s'approchant de l'écusson et en s'élargîssant. La seconde est située au tiers pos- térieur; elle est transversale, sinueuse et dentée des deux côtés, et va presque jusqu'à la suture. Les cuisses sont assez brusque- ment renflées. Dans le d* , les jambes antérieures sont brusquement arquées près de l'extrémité, les postérieures manquent. Les élytres ont chacune une lorte épine dirigée en arrière, située un peu au delà de leur milieu, près de la suture. Le dernier segment abdo- minal est plus large que long, simplement tronqué en ar- rière. Dans la ? , les jambes antérieures sont simples, droites, les élytres n'ont pas les épines, que nous venons de signaler chez le longueur, ensuite rétréci; angles postérieurs droits, obtus; ligne médiane profonde; disque sillonné transversalement. Elytres ayant luio bordure réfléchie raboteuse ; striées longitudi- nalement, les stries faiblement ponctuées ; latéralement sur chaque élytre, deux fortes carènes, séj)arées par des séries de points. Dessous du corps et pattes lisses. II. CYCLOLOBA ACUTICOLLIS Tliomson. Patrie : Natal. Long. 27 mill. ; larg. 8 à 9 niill. Très voisine de la C. Pilosa, Bohcm. 1ns. CalTr. p. lOli, mais en diffère surtout par les angles postérieurs du prothorax, qui ne sont pas arrondis. Eu dessus noirâtre; en dessous noire, assez poilue, et variée de taches formées par des poils jaunâtres ; six taches de même couleur sur les élytres, dont deux aux épaules; deux autres obliques en regard des premières près de la suture, et les deux dernières auprès de l'extrémité ; suture jaunâtre. Tète et prothorax finement ponctués; ce dernier subcordi- forme, brusquement rétréci au tiers postérieur, ses angles postérieurs presque droits. Elytres subovalaires, avec seize stries longitudinales élevées et convexes; coupées carrément à l'extré- mité; bords de la partie réfléchie très finement ponctués. Dessous du corps et pattes ponctués. BOMBODES Ueslwood. Cal), of Orient. Ent. p. 36. Lac. G€n. Col. IH, p. 510. Westwood a établi ce genre sur un insecte femelle incomplet, dont il a donné la description spécifique suivante : Bombodes Ursus West, loc. cit. pi. 17, fig. 4, Hiinialaya. Noir; 284 \RcriivES avec la tète presque nue, noire et ponctuée. Prothorax deusé- nient couvert de poils noirs soyeux. Le milieu des élytres cou- vert de poils bruns, et leurs bords latéraux, de poils noirs. Pattes ferrugineuses, aves des poils de même couleur ; les cuisses plus obscures à leur base. Long. : 10 lignes anglaises. Je suis heureux de pouvoir faire connaître aujourd'hui une seconde espèce appartenant à ce genre très remarquable, que je désignerai sous le nom de : 5. BOMBODES WESTWOODII Thomson. Patrie : Inde-Boréale. Long. 17 iiiill. ; larg. 9 niill. PI. l^i, fig. 2. vman [Monocliamus] Ent. p. 77. Patrie : Célèbes. Long. 21 à 23 mill. ; larg. 7 à 8 niill. D'un brun médiocrement clair en dessus, beaucoup plus clair en dessous ; deux petites taches noires sur l'occiput à la base du prothorax, qui est varié de noir. Antennes d'un noir grisâtre. Ecusson jaunâtre. En dessus, élytres parsemées d'une multi- tude de très petites taches jaunâtres ; deux taches noires, rondes avant le tiers postérieur; ces taches entourées d'une auréole jaune; quelques petites taches noires en dessous. Pattes grisâtres. Tête ponctuée entre les yeux et sur le front. Prothorax inéga- lement raboteux. Elytres ponctuées antérieurement, la ponctua- tion ensuite très obsolète. Dessous du corps et pattes lisses. Voisin du Rhamses bipunctutns Schœnherr. .ERENtEA (Dej. Cat. 3^ édil., p. 370) Thomson. Caractères génériques. Voisin des Compsnsoma. des Microeleptes, etc. Corps trapu. Tète verticale, large. Yeux médiocres, échan- crés. Antennes dépassant le corps dans les deux sexes, un peu plus longues chez les d" ; subfiHfornies, de onze articles; pre- mier le plus gros; troisième plus court que le quatrième, qui est le plus long de tous et légèrement arqué. Prothorax subqua- drangulaire, uni-épineux latéralement un peu après le milieu de sa longueur; saillie prosternale aplatie, étroite, recourbée ; saillie mésosternale forte, en pointe et avancée. Ecusson subquadran- gulaire. Elytres dépassant fortement le prothorax à leur nais- (I) Pour les caractères de ce genre, voir Arch. Ent. I, p. 177. liNTOMOLOGIQUES. '299 sance, sinuées à droite et à gauclie des épaules, qui sont sail- lantes et arrondies ; diminuant 'ensuite de largeur jusqu'à l'extrémité qui est subarroudie ; non soudées ; des ailes. Pattes courtes, robustes; cuisses renflées. Tarses subégaux, sauf le premier article de ceux des pattes postérieures, qui est plus long ([ue le deuxième. .EREN/EA POSTICALIS Thomson. Patrie : Brésil. Long. 13 à Ik inill. ; larg. 7 mill. En dessus d'un brun grisâtre; dessous du corps et pattes d'un brun foncé avec des taches jaunâtres pubescentes. Mandibules noires ; palpes fauves. Deux larges taches blanchâtres, obliques, peu apparentes à l'extrémité des élytres. Tète lisse. Prothorax avec quelques points enfoncés au milieu, et trois tubercules noirs faibles; sillons transversaux très obsolètes. Elytres obsolètement ponctuées. Dessous du corps et pattes lisses. APHITOPOLA (Dej. Cat. 3^ édil., p. 375) Thomson. Caracthres génétiques. Voisin des Pericoptiis et des Colobothea. Tète penchée en avant. Yeux très gros, fortement échancrés supérieurement. Antennes dépassant l'extrémité du corps d'un tiers de leur longueur chez les d" seulement, filiformes, de onze articles; premier le plus gros; troisième le plus long. Palpes robustes; à dernier article obtus. Prothorax aussi long que large, mutique; saillies sternales aplaties ; la mésosternale plus grande que la prosternale. Ecusson subquadrangulaire. Elytres l)lus larges que le prothorax à leur naissance, allongées, subpa- 300 ARCHIVES rallèles, subarrondies à l'extrémité. Pattes courtes, de longueur égale ; deuxième article des tarses plus dilaté que le premier. APHITOPOLA LACTEA (Dej. Cat. 3' édit. p. 375) Thomson. Pallie : Sénégal. Long. 15 h 19 mill.; larg. 5 5 7 mill. D'un blanc farineux, sauf les antennes et les pattes qui sont d'un brun pâle. Corps entièrement lisse, sauf quelques points enfoncés sur les épaules. Sillons transversaux du prothorax faibles. MYCERINUS Thomson. (Nom propre). llatlilia Dej. Cat. 3' édit. p. 37^, nom déjà employé par Ericlison (Wiegm. Arch. I, 1835), pour dé- signer un genre de Scarubceides. Caractères génériques. Voisin des Aiwmecijmi. Corps allongé. Tête inclinée en avant. Yeux petits, échancrés. Antennes atteignant l'extrémité du corps chez les c? seulement, plus courtes chez les ? , de onze articles; troisième beaucoup plus long que le quatrième, qui est plus long que les suivants ; der- nier article le plus court de tous. Mandibules très grandes et très robustes. Prothorax subquadrangulaire, à peine déprimé sur les bords latéraux antérieurs, mutique; saillies slernales aplaties; la prosternale dilatée, et la mésosternale bilobée à l'extrémité. Ecusson arrondi. Elytres un peu plus larges à leur naissance que le prothoi'ax, arrondies aux épaules, convexes, un peu plus larges au tiers postérieur, subaiguës à l'extrémité. EMOMOLOGIQUES. 301 Pattes courtes et robustes ; deuxième article des tarses plus large que le premier. MYCERINUS DORCADIOIDES (Dej. Cat. S'édit. p. &1U. Hathlia) Thomson.. Patrie : Sénégal. Long. 18 mill. ; larg. 5 à 6 mill. Dun brun clair blanchâtre, tomenteux; antennes brunes. L ne ligne noire peu distincte au milieu du prothorax. Plusieurs lignes brunes longitudinales, peu distinctes sur les élytres. Tête lisse; une raie enti'e les yeux. Prothorax faiblement tuberculeux, avec une saillie légère à la base. Le reste du corps lisse. AtMODES Thomson. '{i.T/ioj'tr, vaporeux). Mylotliiis Dej. Cat. S' édit. p. 374 ; nom déjà employé par Hiibner (Cat. 90, 1816), pour désigner un genre de LépidoTplères. Caractères (génériques. ( d" ) Très voisin des Mycerinus, dont il diffère par les suivants : Prothorax sinué à sa base ; saillies sternales fortes ; la pros- ternale en forme de cône pointu; la mésosternale grande, avancée. Elytres échancrées et obsolètement quadri-épiiîeuses à l'extrémité. Dernier segment de l'abdomen fortement échancré circulairement. Genre fondé sur la lamia Irrorator Fabr. Syst. Eleut. 11, p. 286. •SO'â AUCIIIVES AGENNOPSIS Thomson. (j-jEvvnc ignoble, o^ic figure). Tulœpora ou Talœporia Dej. Cat. 3* (îdit. p. Ô7U, nom d(''jà employé parHiibner (Cat. 108, 1S16), pom- désigner un genre de Lrpidopiùies. CaracÛres génériques. Voisin des Myeerinns, Atmodes, CnjiJlo- cranhim, etc. Antennes courtes, filifonnes, dépassant à peine la moitié de la longueur du corps; leur insertion éloignée; troi- sième article beaucoup plus long que le quatrième. Protliorax un peu plus long que large; saillie prosternale faible: saillie mésosternale forte, avancée. Elytres dépassant à peine le pro- thorax à leur naissance, allongées, parallèles, subarrondies à l'extrémité. Pattes assez robustes. AGENNOPSIS MUTICA (Dej. Cat. o' édit. p. 371. Talœpora) Thomson, Patrie : Brésil. Long. 12 mil). ; larg. h mil!. D'un brun grisâtre, avec une tache noire bordée de blanc à l'extrémité des élytres. Palpes d'un brun rougeâtre. Mandibules noires. Six taches de même couleur sur les segments abdo- minaux. Corps entier très largement ponctué, sauf sur l'abdomen et les pattes. HEBESTOLA (Dej. Cat. 3* édit. , p. 374) Thomson. Caractères génériques. Corps allongé. Tête verticale. Yeux assez lîMOMOLOGIQlKS. ."03 grands, échancrés. Antennes dépassant l'extréuiité du corps clic/ les ^ seulement, ne l'atteignant pas chez les ? ; troisième et (juatriènie articles subcgaux. Prothorax plus long que large, uniépineux latéralement, tuber culé: saillies sternales aplaties. Elytres dépassante peine le pro- thorax à leur naissance, allongées, coupées carrément à l'extré- mité. Pattes robustes. Cuisses renflées, les antérieures renflées davantage que celles des autres paires. Tarses gros, transversaux, dilatés. HEBESTOLA COMATA (Dej. Cal. 3' édit. p. 376) Thomson. Patrie : Brésil. Long. 16 mill. ; larg. 6 à 5 mill. Entièrement d'un brun obscur. Corps entier fortement ponctué ; la ponctuation diminuant vers l'extrémité des élytres, sur l'abdomen et les pattes. Trois tuber- cules sur le prothorax dont les sillons transversaux sont très faibles. PHAULA (Dej. Cat. 3' édit. , p. 374) Thomson. Caracth'esfiénériques.'VGism des Hebestola, dont il ne se distingue (|ue par les caractères suivants : Prothorax mutique. Elytres à épaules saillantes, dépassant fortement le prothorax ; leur extré- mité garnie de deux épines. Pattes médiocrement robustes ; les postérieures plus longues que les autres. Cuisses assez renflées ; tarses non dilatés. PHAULA ANTIQUA Thomson. Patrie : Brésil. Long. 20 mill. ; larg. 5 à (i mill. D'un jaune farineux recouvert de points noirâtres et de tuber- 304 ARCHIVES cules d'un brun rougeâtre. Antennes à articles tachetés de brun à l'extrémité. Prothorax couvert de points noirâtres. Sillons transversaux très obsolètes. Elytres couvertes de petits tuber- cules ronds d'un brun rougeâtre; ces tubercules assez espacés, et se changea Tt en taches vers l'extrémité. Dessous du corps obsolètement ponctué. PHAf'I.A MELANCHOLICA (Dej. Cat. ,V édit. p. SV/i) Thomson. Patrie : Brésil. Long. 15 il 16 niill. ; larg. U niill. .Jaunâtre ; antennes à articles bruns à leur extrémité. Corps recouvert de taches noires, irrégulières. Un sillon longitudinal sur le front ; trois tubercules sur le prothorax. Dessous du corps et pattes marqués de très petits points noirs assez espacés. ONOCEPHALA (Dej. Cat. 3' édit., p. 376) Thomson. Caractères (jénériques. é Tète penchée en avant, grande, plus longue que large, plus large à la base des mandibules, creusée au miheu du disque un peu au-dessous des yeux, biépineuse à la base des antennes. Yeux petits, échancres. Antennes dépassant le corps de plus de la moitié de leur longueur; un peu plus courtes chez les ? . Premier article très grand, le plus gros de tous, aussi long que le quatrième; troisième un peu arqué, le plus long de tous ; les quatre ou cinq premiers articles plus ou moins fortement garnis de poils intérieurement ; les autres arti- cles, sauf le dernier, plus long que le quatrième, subégaux. Pro- thorax subquadrangulaire, mutique; saillie sternale aplatie, la mésosternale la plus large. Ecusson large. Elytres dépassant fo;- KNTOMOLOGIQUES. .S05 tement le prothorax à leur naissance, pointues aux épaules, allon- gées, diminuant sensiblement de largeur jusqu'à l'extrémité, qui est subaiguë. Pattes assez longues, robustes: celles de la pre- mière paire un peu plus longues que les autres; cuisses très épaisses. Tarses antérieurs très gros et très dilatés; ceux des autres paires de pattes moins gros. ONOCEPHAL\ RUGICOLLIS (Dej. Cat. 3' édit. p. 376) Thomson. Pairie : Hiésil. Long. 19 à 20 niill. ; laig. 6 à 7 mill. D'un brun clair, avec deux taches jaunâtres au milieu de la largeur des élytres. Dessous du corps recouvert de petites taches brunes. Tète presque lisse. Prothorax faiblement sillonné transversa- lement avec une ligue médiane longitudinale peu marquée. Nais- sance des élytres recouverte de tubercules ronds, noirs ; le reste du disque à peine ponctué, et faiblement strié longitudinalement. Dessous du corps et pattes Usses. CLINIA Thomson. (Nom propre). Caractires de tribu. Yeux arrondis, ou à peine échancrés. Caracthes génériques. Tète penchée en arrière. Yeux très gros. Antennes de onze articles, dépassant le corps chez le d ; premier gros et long ; troisième plus long que le quatrième ; cinquième et les suivants absolètement articulés ; cinquième plus long que les oOG ARCHIVES suivants, qui vont en diminuant de largeur jusqu'à l'extrémité. Prothorax plus long que large, rétréci en avant, renflé au tiers postérieur ; saillies sternales aplaties et étroites. Ecusson sub- triangulaire. Elytres à peine plus larges que le prothorax, allongées, cylindriques, échancrées et quadri-épineuses à l'extrémité. Pattes courtes, assez robustes; tibias plus larges à l'extrémité. Tarses à articles subquadrangulaires, nonéchancrés ou bilobés, sauf le dernier. CLLMA SENEGALENSIS Thomson. Patrie : Sénégal. Long. 14 à 15 mill. ; larg. U niill. PI. 10, fig. 9. Noir, avec des taches et des bandes jaunes. Yeux bordés de même couleur. Quatre bandes longitudinales sur le prothorax. Seize taches disposées par paires sur les élytres, dont deux grandes sous les épaules. Poitrine bordée de deux larges taches; dix autres taches disposées par paires sur l'abdomen. Une dernière tache blanchâtre au milieu de chacune des cuisses intermédiaires t!t postérieures. Entièrement lisse, sauf les élytres qui sont grossièrement, mais assez obsolètenient ponctuées, la ponctuation disparaissant au Mers postérieur. RONDIBILIS Thomson. (Nom propre). Caractères génériques. <* Voisin des ^uxesis, Psathijriis, etc. Sub- ENTÔMOLOGIQIJES. 307 cylindrique, allongé. Tête penchée en avanl, subquadrangulaire. Yeu\ médiocres, échancrés. Antennes longues, dépassant très fortement le corps, fdiformes: troisième article à peine plus long que le quatrième ; les cinq premiers articles garnis de poils. Pro- tliorax allongé, subrylindrique, convexe en avant, déprimé en arrière, nuitique. ou à peine dilaté au milieu de sa longueur; saillies sternales aplaties ; la mésosternale plus grande que la prosternale. Ecusson arrondi. Elytres dépassant le prothorax à leur naissance, allongées; leur largeur diminuant légèrement jusqu'à l'extrémité, qui est subarrondie ; deux saillies surmontées de deux épines tournées en arrière au quart antérieur. Pattes plus longues que les antérieures, et les postérieures beaucoup plus longues que les intermédiaires. Cuisses un peu renflées ; celles de la dernière paire arquées. Tarses antérieurs gros, dilatés ; premier article le plus long ; tarses des autres paires de pattes du double de la longueur des tarses antérieurs. RONDIBILIS BISPINOSA Thomson. Patrie : Inde. Long. 12 h ISmill.; lurg. U mill. D'un brun noir assez clair, recouverte de taches pubescentes d'un gris terne. Prothorax recouvert de petits tubercules bi'uns ; pubescent en dessous. Tète lisse, velue. Elytres obsolètement et largement ponctuées antérieurement, la ponctuation disparaissant après le milieu de leur largeur; deux épines au quart antérieur. Dessous du corps et pattes lisses. 308 SAPERDA Fabr. Syst. Eleut. II. p. 317, IZil. Je propose de considérer, comme type de ce genre, le Cemmbtjx carcharias ''' Linné, syst. Nat. II, 631, 52, pour lequel M. Mul- sant {Coléoptères de France, Loiigicornes , p. 184), a cru devoir créer le genre ^nœrea; cet insecte étant le Saperdite le plus grand et le plus remarquable, doit, selon moi, rentrer dans le genre typique de cette tribu. Je propose également de placer dans le genre Anœria Mulsant, loc. cit. les Saperda de cet entomologiste. HEMILOPHUS Serville, Ann. Soc. Eut. IV, 1835, p. Ù9. Ampliyonicha Dej. Cat. 3« édit. p. 378. Les principaux caractères assignés par Serville au genre ci- dessus cité sont les suivants : Antennes de onze articles: premier long; deuxième court: troisième cylindrique, plus long que le quatrième; les deuxième, troisième et quatrième ayant en dessous une frange longue, épaisse, formant un panache ; cette frange égale et courte sous les articles suivants. Protliorax mutique. Elytres allongées, à leur extrémité. Pattes courtes, égales ; cuisses point en massue. Tarses pubescents. H. Dimidiaticornis, Albilatera, Dimidiata, etc. (1) Il existe plusieurs espèces de l'Amérique boréale, qui doivent rentier éga- lement dans le genre Saperda proprement dit. Ei\TOMOLOGIQUES. 309 CIRRIIICERA Chcvt.? Caractères génériques. Diffère des Hemitophus par les suivants : Antennes dépassant fortement le corps chez le c? , ayant leiii- troisième article deux fois aussi long que chez les Hemilophits . cinquième et sixième article de chaque antenne garnis d'une épaisse touffe de poils. Prothorax subcylindrique, mutique latéra- lement ; saillie sternale aplatie comme chez les Hemilophus; la mc- sosternale plus dilatée à l'extrémité. Elytres diminuant de largeur vers l'extrémité où elles sont coupées droit et rudimentairement quadri-épineuses. Cuisses postérieures un peu plus courtes que celles des autres paires. CIRRHICERA LEUCRONOTA (Dej. Cat. 3' édit. p. 379) Thomson. Pairie : Mexique. Long. 15 à IG inili.; larg. 5 à 6 iiiill. Brun, avec des taches d'un blanc jaunâtre. Deux grandes taches longitudinales sur les bords latéraux du prothorax. Elytres recouvertes d'un blanc jaunâtre, sauf sur les bords latéraux et à l'extrémité. Poitrine d'un blanc jaunâtre. Deux taches de même couleur sur l'abdomen; premier article des antennes pointillé. Prothorax avec une petite saillie lisse au milieu. Elytres obsolètement et grossièrement ponctuées anté- rieurement et latéralement, où il n'existe pas de duvet blan- châtre. Quelques carènes longitudinales latéralement. Dessous du corps et pattes lisses. 310 CIRRHICERA NIGRINA Tlionison. Patrie : Venezuela. Long. 8 à 9 mill. ; larg. 3 niill. Noir avec des taches blanches. Antennes et pattes d'un brun clair. Extrémité des antennes recouverte d'une pubesceucc blan- châtre. Deux taches longitudinales sur les bords latéraux du pro- thorax ; deux autres taches un peu après le milieu de la longueur des élytres touchant la suture. Deux grosses taches sur les bords latéraux de la poitrine, et quatre taches plus petites sur les bords latéraux des deux premiers segments abdominaux. Tète densément ponctuée. Prothorax lisse. Elytres iortement ponctuées antérieurement, lisses postérieurement, carénées laté- ralement. Dessous du corps et pattes lisses. • CIRRHICERA SALLEI Tlionison. Patrie : Mexique. Long. 11 mill. ; larg. 3 a 'i niill. D'un brun assez clair, avec des taches blanches: abdomen d'un brun plus foncé que le reste du corps; brillant. Tète blanche, rarement brune. Deux larges taches sur les bords latéraux du pro- thorax ; deux autres taches plus petites au-dessous de celles-ci. Deux grandes taches divisées au milieu par la suture sur les élytres; la première au quart antérieur; la seconde avant le tiers postérieur. Poitrine blanche latéralement. (Quelques ladies indis- tinctes ou mal limitées sur les bords latéraux de l'abdomen. Tète ])onctuée, lorsque le duvet qui la recouvre ordinairement EMOMOLOGIQUES. ."^ 1 1 vient à manquer. Prothorax et élytres obsolètement ponctués, cirénés latéralement. Dessous du corps et pattes lisses. Dédiée à M. A. Salle, qui a pris cet insecte. AMPHYONICA (Dej. Cat. 3^ édit. p. ;i78) Tiiouisoii. Je propose d'appliquer ce nom aux Heinilophus présentant les caractères suivants : Antennes jamais garnies de touffes de poils; de longueur assez variable. Elytres le plus souvent arrondies, rarement échancrées et quadri-épineuses à l'extrémité. Division I. Quatrième article des antennes très court. A Elytres échancrées et quadri-épineuses à l'extrémité. A. lucUwsa, spectabilis. B Elytres arrondies à l'extrémité. A. hemispila, clathrata, bicinctu, etc. Division II. Quatrième article des antennes très long. A. albomaculata, albida, etc. ERENICA (Dej. Cat. 3' édit., p. 379) Thomson. Caractères génériques. Subcylindrique, allongé. Tète penciiée on avant. Yeux des [?, paires ; cuisses assez grêles. Tarses antérieurs les plus gros de tous; premier article plus loug que le deuxième. Amillams ap'calis Guérin ? PRIX US Thomson. (Nom propre). Caractères génériques. Voisin des Oberea. Allongé. Tète verti- cale, large, subquadrangulaire. Yeux gros, longitudinaux, écliancrés. Insertion des antennes éloignée ; celles-ci dépassant le corps de près de la moitié de leur longueur, de onze articles ; premier article long, gros ; troisième, de moitié plus court que le quatrième ; les suivants subégaux en largeur. Prothorax subqua- drangulaire, cylindrique, mutique; saillies sternales aplaties. Ecusson arrondi. Elytres dépassant le prothorax à leur nais- sance, arrondies aux épaules, allongées, parallèles, coupées obliquement à l'extrémité. Pattes médiocres; tibias postérieurs un peu plus longs que ceux des autres paires ; premier article des tarses le plus grand. FRIXUS VARIEGATUS Thomson. Patrie : Inde. Long. 7 à 8 mill. ; larg. 2 à 3 mill. Pubescent; d'un gris sale, avec les antennes tachetées de 22 31/l ARCUIVES brun ; deux grandes taclies brimes au milieu de la longueur des élytres, et un dessin irrégulier de même couleur au quart posté- rieur. Labre et palpes fauves. Taobos pouctiiéos ; reste du corps lisse. NYGTIMENE Tbomson. Caractlres génériques, é Voisin des Oberea. Linéaire. Tète ver- ticale, plus large à la base des mandibules. Yeux médiocres, échancrés. Antennes subflliformcs, dépassant le corps d'environ un tiers de leur longueur ; premier article long, renflé d'avant en arrière ; troisième un peu plus long que le quatrième ; les suivants allant en diminuant de longueur jusqu'à l'extrémité. Mandibules robustes. Prothorax plus long que large, cylindrique, inerme; saillies sternales aplaties. Ecusson arrondi. Elytres dépassant le prothorax à leur naissance, arrondies aux épaules, très allongées, parallèles, fortement échancrées et quadri-épi- neuses à l'extrémité. Pattes courtes, de longueur égale. Tarses un peu dilatés ; premier ai'ticle des postérieurs le plus long de tous. NYGTIMENE AGRILOIDES Thomson. Pairie : Java. Long. 13 à 14 mill. ; larg. 3 niill. Tète et prothorax noirs; doux bandes blanches partant des i:.MOMOi.or;iyrKS. 315 yeux cl s arrêtant à rexlrcmité de rabdoiiien. Antennes brunes. Elytres de même couleur. Dessous du corps et pattes gris. Tête, prothorax et élytres obsolètement ponctués, la ponctua- tion espacée ; celle-ci disparaît après le milieu de la longueur des élytres, sur lesquelles on aperçoit plusieurs lignes longitu- dinales obsolètes. Dessous du corps el pattes lisses. AGLAOPHIS Thomson. (Nom propret. Caractères génériques. Voisin des Hastatis. Corps allongé, épais. Tête verticale. Yeux petits, échancrés. Antennes n'at- teignant pas l'extrémité du corps chez les iies. 3â7 ATELODESMIS OCTOMACl LATA Buqiiet. Haslatis 1-maciitalalâuq. in Dcj. Cal. 1837, p. ZIU. Pairie : Brésil. Long. 12 1/2 mill. ; laig. h 1/2 niill. Tôte d'un jaune de soufre, avec une petite lâche noire arron- die au milieu du front, et une autre en arrière de même couleur qui se confond avec le protliora.v. Antennes d'un gris noir avec quelques poils courts, assez rares, uniformément répartis sur toute leur longueur. Prothorax jaune, pointillé en dessus, avec trois taches noires; une, de chaque côté, oblongue, placée au- dessous de l'épine latérale, la troisième, plus grande, arrondie, se trouve au dessus et s'étend jusqu'au bord antérieur. Écusson noir, creusé au milieu. Élytres d'un blanc de lait, avec quatre grandes taches noires; l'une, en triangle très allongé, au dessous de chaque angle humerai, une autre, arrondie etpointillée à la base, embrassant les deux élytres, enfin une quatrième, semi- circulaire à l'extrémité, et commune aux deux élytres, qui n'at- teint ni la bordure ni la suture, et qui se trouve ainsi séparée en deux. Dessous du corps d'un jaune verdàtre. Pattes brunes. " ATELODESMIS VIRIDESCENS Buquet. Hastatis grisescens Buq. Olim. Patrie : Brésil. Long. 10 mill. ; larg. 3 niill. Corps entièrement d'un gris verdàtre, couvert de poils assez longs, couchés en arrière. Tète et prothorax ponctués; celui-ci, convexe en dessus, avec une petite côte longitudinale qui le divise par le milieu. Écusson sans ponctuation apparente. Élytres ponctuées dans toute leur longueur, mais plus forlement dans le premier tiers antérieur. Dessous du corps et pattes lisses. ;^à8 IIASTATIS (Dej. Cat. 1837, p. 378) Biiqucl. Tète petite, convexe en dessns, à face verticale. Yeux peu saillants. Antennes de onze articles filiformes, de la longueur du corps, légèrement pubescentes ; le premier article assez long, épais, légèrement conique ; le second très petit, presque trian- gulaire ; le troisième le plus long de tous ; le quatrième un peu plus petit, et les suivants allant en diminuant insensiblement jusqu'au dernier, qui est terminé en pointe. Palpes fdiformes, à dernier article le plus long, pointu également. Mandibules peu avancées, recouvertes en partie par le labre qui est arrondi. Prothorax cylindrique, plus large que long, uni-épineux de chaque côté, parfois tuberculeux ou avec une côte longitudinale en dessus. Écusson très petit, triangulaire. Élytres assez larges, presque planes, sinuées à la base, aiTondies aux épaules et à l'extrémité. Plaque mésosternale légèrement élevée et avancée en pointe. Pattes courtes; cuisses à peine renflées; premier article des tarses le plus long. Abdomen de cinq segments, le dernier arrondi au bout dans le d" , très légèrement échaucré, et avec luie ligne enfoncée au milieu dans la ? . Je connais trois espèces de ce genre, deux proviennent du Brésil et une de Cayenne. HASTATIS DENTICOLLIS (Dej. Cat. 1837, p. 378) Buquet. Patrie : Brésil. Long. 11 3/4 uiili. ; larg. h iiiill. Couleur générale d'un jaune fauve soyeux. Tète avec une ligne longitudinale faiblement marquée au milieu. Mandibules et antennes noires. Prothorax ayant au milieu une bande longi- ic.MOMOi.OGiQi i:s. 339 tiidinalc noire qui pari du ixud aiUérieur el u'alleini pas la l)ase. Écusson sans ponctuation apparente. Élytres pointillées surtout il la base, avec une côte longitudinale laiblenient marquée sur chacune d'elles, et une large tache d'un gris noirâtre à l'extré- uiité, occupant le tiers environ de leur longueur; cette tache est assez confuse antérieurement. Dessous du corps et pattes d'un noir de poix, avec les cuisses largement annelées de fauve. HASTATIS AURICOLLIS Buquet. Pairie : Brésil. Long. 10 mill. ; laig. U mill. Tète d'un jaune paille et soyeux, avec une tache noire, trian- gulaire au milieu. Antennes et mandibules noires. Proliiorax de la couleur de la tète avec laquelle il se confond, ayant une ligne ou cOte longitudinale au milieu parlant du bord antérieur ou elle est plus large, mais n'atteignant pas la base. Écusson jaune également, sans ponctuation apparente. Élytres d'un noir luisant, pointillées dans toute leur longueur, mais plus fortement dans leur tiers antérieur, avec une côte longitudinale très marquée sur chacune d'elles. Dessous du corps et pattes noires. Cet insecte est unique dans la collection de M. James Thomson. HASTATIS SIGNATICORNIS Buquel. Pairie : Cayenne. Long. 10 mill. ; larg. 6 mil). Couleur générale d'un noir assez brillant, plus particulière- ment sur les élytres. Tête faiblement pointillée et creusée entre les antennes; leur premier article rougeàtre dans les trois (juarts de sa longueur, les suivants annelés de gris à la base, à l'exception des quatre derniers qui sont entièrement d'un 340 Anciiivi:s kintomologiques. blanc sale. Prothorax pointillé, avec trois tubercules assez saillants au milieu, placés en triangle. Écusson très petit, se con- fondant absolument avec les élytres qui sont pointillées dans toute leur longueur, mais plus fortement dans leur premier tiers antérieur, avec quelques atomes grisâtres, vermiculés sur les côtés et à l'extrémité. Dessous du corps d'un noir soyeux à reflets grisâtres. Pattes fauves, avec le bas des jambes et les tarses noirs. Cette espèce a été découverte à Cayenne par M. Leprieur aîné. Nota. Le genre Cacodœmon, créé par moi (Arch. Ent. 1, p. 153), me paraît être identique avec celui (ï Amphisternus de Germar. La description du C. cerberus (p. 155) étant erronée, je compte en donner prochainement une diagnose claire et détaillée. DESCRIPTION DE TROIS ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES. 1" octobre 1857. BARALIPTON Thomson. Caractires génériques. ? . Voisin des yEgosoma. Tète avancée. Yeux rénifornies, éloignes supérieurement. Antennes de onze articles ; troisième et quatrième échancrés à l'extrémité interne ; les sept derniers légèrement imbriqués, carénés à la surface interne; premier article armé d'une forte épine vers l'extré- mité; troisième le plus long de tous, aussi long que les six sui- vants réunis; une forte échancrure demi -circulaire au-dessous de la base des antennes. Mandibules petites, peu allongées. Palpes médiocres, à articles gros, courts, subégaux; dernier de tous coupé carrément à l'extrémité. Prothorax transver- sal, un peu plus large en arrière, armé de six épines, dont quatre aux bords latéraux antérieurs et postérieurs, et deux vers le tiers postérieur ; saillie prosternale en forme de plaque allongée; saillie mésosternale peu apparente. Elytres dépassant, à leur naissance, la base du prothorax ; allongées, convexes, bordées latéralement, arrondies aux épaules, légèrement atté- nuées sur les bords latéraux au tiers postérieur, arrondies à l'extrémité, et biépineuses à celle de la suture qui est tonrné(i en dehors. Abdomen plus court et moins large que les élytres. 342 ARClIIVliS Pattes aiitcrieurcs plus courtes que les intermédiaires, qui sont moins longues que les postéi'ieurcs. Tarses gros et courts. Je ne connais pas l'autre sexe de ce genre remarquable ; tou- tefois les caractères suivants me paraissent suffisants pour de\'oir l'éloigner des jEçjosoma : Premier article des antennes armé d'une épine; mandibules plus petites; palpes beaucoup moins longs ; prothorax armé de six épines. BARALIPTON MACULOSUM Thomson. Patrie : Asie orient. Long, il mil!.; larg. 14 mill. PI. lu, (ig. 1. Tète, prothorax, écusson, taches sur les élytres, dessous du corps et pattes d'un jaune pubescent soyeux; mandibules et an- tennes noirs; palpes bruns, tachetés de fauve; disque des élytres d'un brun marron. Tête lisse ; les quatre premiers articles des antennes raboteux ; mandibules granulées supérieurement, lisses à leur extrémité ; une ligne médiane partant de l'échancrure demi-circulaire placée à la base des antennes, et disparaissant bientôt après. Prothorax inégal, bosselé, à ligne médiane peu apparente mais assez pro- fonde ; épines latérales antérieures obtuses; épines postérieures aiguës ; quelques granulations noires sur le disque. Elytres lisses ; deux carènes parallèles à la suture se rejoignant au tiers posté- rieur, pour n'eu plus former qu'une seule qui s'arrête avant l'extrémité; une petite carène très courte sur chacun des bords latéraux postérieurs ; quatorze taches assez irrégulières sujettes à varier, savoir : six antérieurement; deux courant le long de la suture ; quatre après le milieu de la longueur des élytres, et deux à leur extrémité. Dessous du corps et pattes finement et densémcnt granulés, siu-tout où le duvet a été clfacé. UMOMOLOGIQUES. ■'tlll\ Al'O.Mi:CYNA TIGHINA Thomson, rmiic : Java. Long. 1 1 niill. ; laig. 2 a U niill. IViiii brun châtain. Luc ligne noire longitndinale au milieu, Pt deux poinis blanciiàtres vers le sommet de la tète. Labre, mandibules, et organes buccaux noirs. Deux bandes noirâtres, transversales, sur le protiiorax. Elytres ayant également plu- sieurs de ces bandes, mais confuses et mal limitées, surtout antérieurement et postérieurement ; six dessins blancs formés par des petites taches réunies ensemble ; les deux premiers au tiers antérieur, en forme de demi-cercle, ouvert du ccMé de la suture; les dessins intermédiaires, vers le tiers postérieur, en forme d'>-; les dessins postérieurs, vers l'extrémité, formant deux bandes transversales qui se réunissent à la suture. (Quelques petites taches blanches, confuses, sur l'abdomen. Allongé, parallèle. Tète finement et largement ponctuée. Pro- thorax plus long que large, inernie, ayant quelques points en- foncés, obsolètes. Elytres oflrant des séries longitudinales de points enfoncés assez peu apparents; coupées obliquement et subcarrément à l'extrémité. Dessous du corps et pattes poilus, non ponctués. PI-ATVPUS WALLACE:! Tlionison, Pallie : Bornro. Long. 11 miil. ; larg. U niill. Noir, sauf les elytres qui sont presque entièrement d'un brun marron clair. Cylindrique. Tète granulée ; palpes (mutilés). Prothorax sub- quadrangulaire ou à peine plus long que large, échancré latéra- lement, sinué en arrière, lisse. Ecusson petit, triangulaire. Sift \I\CIIIVKS KMOMOLOGIQLÎES. Elytres environ de deux fois la longueur du prolliora\. parallèles jusqu'au quart postérieur, où elles sont un peu déprimées, for- tement biépineuse et échancrées à l'extrémité ; ayant des séries longitudinales de points peu apparents. Dessous du corps lisse, garni de poils fauves. Pattes aj)lalics, élargies, surtout les posté- rieures; les antérieures et les postérieures munies d'une épine à l'extrémité; lisses. Tarses longs, grêles, à premier arlicle le plus long. Dédié à M. Wallace, qui a découvert cet insecte. MELANGES ET NOUVELLES. 1" (iL'combrc 1857. M. le professeur Schaum vient de m'envoyer la première partie de sa Faune des Coléoptères de la Grèce, renfermant les Cicin- tkliilœ, les Carabidœ, les Distiscidœ et les Gyrinidœ. Ce travail, dont je dois signaler le mérite et 1 im|)ortance, sera vivement apprécié par les entomologistes. La collection de Coléoptères du Sylhet de M. Warwick, vient d'être achetée par M. le comte de Mniszecli. Je viens de recevoir plusieurs exemplaires de Julndischenm Lncorrlairei (Arcli. Ent. I, p. 1G5), chez lesquels le prothorax et les élytres sont parsemés de taches brunes. DE M. GUÉRIN-MÉNEVILLE DE TROIS EUMORPHIDES, Simple Dédicace pouvant servir de Préfiicc. A îi\M. \i TOaT<\vùs iVt Sa'\«\-V*(iu\, \\. \)e\\vo\U, L. ^tvcVe tl W. V^ucas. Messieui*s et honorables arbitres. Permettez-uioi de vous dédier ce petit mémoire où votre nom devait figurer nécessairement, puisque vous avez bien voulu in- tervenir dans le débat qui s'est élevé entre M. Guérin-Méneville et moi. Mon adversaire avait pris l'engagement de s'en rapporter à votre amicale justice, en vous soumettant la liste de ses nom- breux griefs et de ses non moins nombreuses demandes en répa- 2i 346 AllCHlVliS ration. Je la remets ici sous vos yeux, et sous ceux du public, puisque M. Guérin-Méneville a cru devoir faire appel à la publi- cité. Je reproche à M. Thonison : I» D'avoir manqué à ses ensaiïemeuts, dans la transaction qui a eu ieu entre nous lorsqu'il a voulu acquérir les Caraftir/ues de ma collection qu'il n'avait pas ; •2o D'en avoir fait autant relativement ;i mes Hispides; 3» D'avoir refusé de payer une somme due pour tirage à part et qu'on avait oublié de porter sur sa facture ; "i" De s'être approprié des descriptions de £?enres et d'espèces décrits par moi dans un manuscrit sur les Eumorpliides que je lui avais confié, descriptions qu'il a publiées avant moi en retardant l'impression de mon manuscrit, ce qui me pose comme les lui ayant volées. Du reste, quand il m'a demandé de signer mon travail avec moi, je ne lui ai pas refusé, ne voulant pas blesser grossièrement son amour-propre, mais je n'ai pas consenti , car cette association ne m'oiïrait aucun avantage pour mon travail, qui était complet, et auquel il n'aurait rien ajouté queinctata. Id. Micraspis i2-punctata. Id. Je reçois la note suivante de M. E. Dcsmarest : La Société Entoniologiqne de France, fondée en 1832, et qui compte par conséquent vingt-six ans d'existence, a, dans la séance du 23 décembre 1857, tenue à l'Hôtel-de-Ville, et sous la présidence de M. Bellier de la Chavigncrie, procédé au renou- vellement annuel des membres du bureau et de la commission de publication. Ont été nommés pour 1858 : président, M. le doc- teur Boisdnval; premier vice-président, M. /. Biijot; deuxième vice-président, M. le docteur Laboulbhte: secrétaire, M. E. Des- marest; secrétaire-adjoint, M. //. Lucas ; trésorier, M. L Bu- (juet; trésorier-adjoint, M. L. Fairmaire : archiviste, M. Doiié; archiviste adjoint , M. le docteur V, Signoret. Commission de publication : outre les membres du bureau, MM. Bellier de la Chavignerie, Berce, Aug. Chevrotât, le colonel Goureau et le doc- teur Sichel. La Société, qui compte actuellement plus de 260 membres, publie chaque année un gros volume de mémoires, accompagné de planches nombreuses, et ne néglige pas les applications si importantes de l'entomologie à l'agriculture et à l'industrie. 27 394 ARCHIVES ENTOMOLOGIQUES. Elle a inauguré cette année, en se rendant à Montpellier, les congrès entomologiques qu'elle se propose de tenir chaque année sur les divers points de la France, et qui, tout en fai- sant connaître les faunes locales, rendront de grands services en établissant de nouvelles relations entre les entomologistes des divers pays et ceux de Paris. Mon genre Psalhums (Arch. Ent., I., p. 192) paraît être identique avec celui de Listioccrum Clievrolat. Mon genre C/(j!t(ï (Arch. Ent. I, p. 305) est identique avec les Proctoccm du même Entomologiste. Voir la Rev. et Mag. de Zool. 1855, p. 28/1 . Ma Distcnia peregrina ( Arch. Ent. I, p. 316) appartient au genre Phelocalocera Blanchard (Hist. des Ins. II, p. 163), et provient incontestablement de Madagascar ou de l'ilede France. Cet insecte faisait partie de la collection de M. Trobert, qui n'en connaissait pas la provenance. DESCRIPTION DE TROIS COLÉOPTÈRES. PIEZIA Brullé, Hist. Nat. des Ins., IV, p. 272. — Lacordaire, Gen. des Col. I, p. 175. PIEZIA PILOSEVITTATA Thomson. Pairie : Natal. Long. 17 niill.; larg. 7 raill. Noir, avec les interstices des carènes longitudinales des élytres garnis de poils jaunâtres, simulant des bandes. Tête assez légèrement, mais densément ponctuée ; labre et mandibules presque lisses. Prothorax un peu plus long que large, plus large au tiers antérieur, ensuite assez fortement échancré sur les bords latéraux ; peu convexe ; ponctué comme la tête ; ligne longitudinale médiane assez apparente. Ecusson petit , subtriangulaire. Elytres environ deux fois et demie aussi longues que le protliorax, beaucoup plus larges que ce dernier dès le tiers antérieur; sans épaules ; aplaties, ovalaires, tronquées et échancrées obliquement à l'extrémité ; cinq carènes longitu- dinales assez convexes sur chaque ély tre, ce qui donne également cinq interstices recouverts de poils ; ces carènes finement el densément ponctuées; corps aptère. Poitrine ponctuée; abdo- men et pattes lisses. Voisine de la P. laticollis Boheman, Ins. CafTr. I, fasc. I, p. 33. 396 AucnivHs SAGRA NATALENSIS Thomson. Pallie : Natal. Long. 15 à 16 mill.; larg. 6 à 7 mill. <î . Tête, antennes, dessous du corps et pattes d'un vert obscur. Organes buccaux noirs. Elytres d'un vert cuivreux terne. Tarses d'un vert foncé. Allongé. Tête très finement ponctuée antérieurement, ainsi que les six premiers articles des antennes. Prolliorax plus long que large, à angles latéraux antérieurs tressaillants et arrondis; postérieurement une impression sur le disque. Ecusson arrondi. Elytres fortement rebordées antérieurement, déhiscentes aux épaules, qui sont arrondies ; ayant des séries longitudinales, irrégulières, de points enfoncés, indistincts à leur naissance, plus apparents au tiers antérieur, et disparaissant complètement vers l'extrémité; une rangée de points semblables assez appa- rents, le long des bords latéraux, disparaissant également vers l'extrémité. Quelques points enfoncés au milieu du premier segment abdominal ; pattes finement ponctuées ; cuisses posté- rieures nid imntaivcmr.nt bidentées ; tibias ayant un tubercule à leur naissance. ? inconnue. Voisine des Sagra africaines. LUCANUS (HEXARTHRIUS) MNISZECHII Thomson. Patrie : Sylhet. t?. Long. 77 mill., inclus les mandibules; larg. 19 mill.; long, desmand. 25 mill. Ç. Long. 35 mill.; larg. Ik mill. D'un noir brillant un peu brunâtre; yeux fauves; extré- mité du chaperon garnie de poils de même couleur. E>TOMOLOGlQLt;S. 397 é . Tête plus large que le prothorax à la hauteur des yeux; Icgèrcmeut aplatie au milieu du disque; sinuée anté- rieuremeut ; ensuite brusquement déliiscente vers le chape- ron ; diminuant beaucoup de largeur après les yeux; cha-. peron prolongé en avant en une pointe triangulaire obtuse; armé de deux dents latéralement; disque assez finement, mais très densénient ponctué ; la ponctuation l'ormant antérieure- ment des alvéoles ; de fortes granulations sur la partie déhis- cente vers le chaperon. Antennes de six feuillets. Mandibules très grandes, recourbées, sinuées après le milieu de leur lon- gueur, où l'on aperçoit une forte dent, moins grosse cependant que celle qui existe à la base inférieure ; une petite dent vers le milieu de leur longeur; dentelées vers l'extrémité qui est bifide; fortement ponctuées à leur base, ensuite granulées. Menton transversal, en carré allongé. Prothorax également transversal, plus court que la tête, sinué antérieurement ; bords latéraux presque droits; angles latéraux obliques, les postérieurs les plus grands; disque finement granulé, plus fortement gra- nulé sur les bords latéraux. Ecusson subarrondi. Elytres ova- laires, environ trois fois aussi longues que le prothorax ; moins larges à leur naissance que celui-ci, uni-épineuses à chaque épaule et biépineuses à l'extrémité ; plus larges au milieu de leur longueur; bordées, entièrement lisses. Dessous de la tète et prosteruum presque entièrement granulé; mésosternum et abdomen lisses. Pattes ayant quelques séries de points sur les tibias ; les tibias antérieurs pluri-épineux ; les intermédiaires uni- épineux au milieu de leur longueur ; les postérieurs sans épines. ? . Tète moins large que le prothorax ; criblée de fjoints enfoncés assez espacés , surtout sur l'occiput où ils finissent par disparaître. Mandibules ponctuées. Prothorax plus large 398 ARCHIVES E^TOMOLOGIQUES. que la tête, transversal, sinué antérieurement où l'on aperçoit deux carènes transversales; arrondi et dentelé sur les bords latéraux ; brusquement écliancré et sinué sur les bords-latéraux postérieurs; très finement et très largement ponctué sur les bords latéraux; bordé. Les autres caractères comme chez le d* . Voisin de 17/. Forsierii Hope. J'ai dédié cette magnifique espèce à M. le comte de Mniszech, qui a bien voulu en enrichir ma collection ; elle sera figurée dans le Gênera des Coléopûres de Lacordaire. Je reçois une lettre de M. F. Chabrillac, datée de Bahia, H mars , dans laquelle ce voyageur m'annonce qu'il doit partir incessamment pour l'intérieur du Brésil. « Je vais , dit M. Chabrillac , parcourir un pays entièrement neuf, qui, par sa position, la configuration de son sol, la grande quantité de cours d'eau qui le sillonnent, et la luxuriante végé- tation qui le couvre, me promet de faire une riche moisson d'insectes. » J'ai reçu également d'excellentes nouvelles de M. Jules Ros- signon, qui explore actuellement les parties les moins connues du Guatimala , sous le rapport de l'entomologie. DESGBIP^XO» DIX COLÉOPTÈRES. 1" Février 1858. 1. AGRA SIEGERA Thomson. Patrie : Régions de l'Amazone. Long. 26 à 27 mill.; iarg. 7 mill. Tète d'un noir brillant. Antennes et palpes d'un brun foncé ; les premières ayant leurs 4 -1 1 articles taclielés de noir à l'extré- mité. Protliorax, écusson et élytres d'un bronzé métallique foncé. Abdomen et pattes d'un bronzé obscur, ou noir avec des reflets bronzés ; tarses noirs. Grande, ressemblant un peu à l'A. anm Dej. Tête lisse. Pro- thorax gros, renflé d'avant en arrière, plus large au milieu de sa longueur; plus long que la tète; eu dessus, criblée de gros points enfoncés irrégulièrement ; quelques points enfoncés en dessous; ligne longitudinale médiane presque efl'acée. Ecusson allongé, subtriangnlaire, lisse. Elytres près de deux fois et demie aussi longues que le prolhorax ; dépassant notablement la base du prothorax; déhiscentes vers les épaules qui sont arrondies; à bords latéraux sinués, larges; plus larges vers le tiers posté- rieur; échancrées obliquement d'une manière demi-circulaire, et quadri-épineuses à l'extrémité, ayant dix-huit séries longi- tudinales de gros points enfoncés; celles voisines de la suture 400 ARCHIVES el des bords latéraux peu distinctes. Quelques faibles points enfoncés sur la poitrine. Abdomen et pattes lisses. Se distingue de Y A. œnea par la largeur de la tête, du protho- rax, et des élytres; la ligne longitudinale peu apparente du pro- thorax; la régularité de la ponctuation des élytres; et la couleur, constamment plus foncée. 2. AGRA FORMICARIA Thomson. Patrie : Région de l'Amazone. Long. 2G à 27 mill.; larg. h mill. D'un noir brillant, avec quelques reflets métalliques, sauf les élytres qui sont d'un beau vert éclatant, également métallique. Allongée, cylindrique. Tète, y compris les palpes et le col, presque aussi longue que le prolhorax ; lisse. Prothorax assez gros, renflé d'avant en arriére; un peu plus large au milieu de sa longueur; en dessus irrégulièrement ponctué et faiblement ridé transversalement; ligne longitudinale médiane fine, mais apparente; en dessous ridé, mais non ponctué. Ecusson allongé, arrondi. Elytres un peu plus de deux fois aussi longues que le prothorax, à épaules peu saillantes et arrondies ; coupées un peu obliquement, et quadri-épineuses à l'extrémité; ayant seize séries longitudinales d'impressions transversales séparées par de faibles lignes également longitudinales ; ces impressions et ces lignes disparaissant vers l'extrémité. Abdomen et pattes lisses. AULACINIA Thomson. («tLMf, sillon; hm, occiput.) Caractères génériques. Corps assez aplati. Tête à peine aussi longue que le prothorax, subtransversale, allant en s'élargissant EMOMOLOGIQUES. 401 postérieurement d'une manière notable ; à angles latéraux pos- térieurs subarrondis, relevés ou saillants, un peu prolonges en arrière ; fortement échancrée dcmi-circulaircment à la base du labre ; séparée du prothorax par un col très mince ; en dessous, deux gouttières ou sillons antcnnaires très profonds, sinueux, se rejoignant presque avant la base du prosternum. Yeux petits, sans orbite, à canthus très grands. Antennes moniliformes, de onze articles; deuxième un peu plus gros, mais moins long que le troisième, qui est le plus long de tous ; les suivants allant en grossissant légèrement vers rextrémité; dernier obtus, le plus gros de tous, et plus long que chacun des sept précédents. Labre subtransversal, coupé droit en avant. Mandibules robustes, très épaisses. Six palpes ; les maxillaires un peu plus longs que les labiaux ; dernier article de ces mêmes palpes gros et obtus, le plus long de tous; dernier article des antennules légèrement recourbé. Mâchoires en forme d'5 retourné, armées intérieure- ment de très fortes dents; arrondies supérieurement. Menton transversal, profondément sinué en avant et en arrière, à lobes entiers et arrondis; dent médiane très longue et aiguë, dépassant notablement les lobes latéraux. Languette arrondie supé- rieurement, munie latéralement de paraglosses médiocrement distincts, triangulaires, et dirigés obliquement en dehors. Pro- thorax distinct de la tète, un peu moins large qu'elle, un peu plus long que large; une très forte saillie prosternale. Ecus- son arrondi , peu visible. Elytres ayant environ deux fois et demie la longueur du prothorax, un peu plus larges que celui-ci, médiocrement allongées, arrondies à l'extrémité. Abdomen atteignant l'extrémité des élytres. Pattes courtes, à tibias anti- rieurs élargis et déjetés vers l'extrémité ; ces mêmes tibias ayant deux épines au bord extenie et étant profondément échancrés au côté interne. Premier article des tarses le plus grand de tous. ■* /l02 ARCHIVES allongé ; les trois suivants allant en diminuant graduellement de grosseur ; le dernier plus allongé que les trois précédents. J'ai fondé cette nouvelle coupe générique sur un insecte très remarquable qui ressemble, au premier coup d'œil, à un Rlujsoâcs. Les six palpes de cet insecte, ses antennes moni- liformes, ses tibias antérieurs digitcs, et, d'autres caractères, m'ont permis de le placer dans la tribu des Scnrititœ de la famille des Carabiiks , où je pense qu'il doit pi'endre place auprès des Cnjptomma. 3. AULACINIA RHYSODOIDES Thomson. Patrie : Région de l'Amazone, hotig- 8 ™]l; larg. 3 mil!. PI. 21, fig. 2. En dessus d'un brun clair terreux. Palpes, mâchoires et mandibules d'un brun l'ougeàtre; tarses brunâtres. Sillons antennaires et écusson noirs. En dessous d'un brun noirâtre. Tète très obsolôtemcnt tubcrculéc; faiblement impressionnée longitudinalcment, en regard de chacun des angles postérieurs; deux faibles saillies au milieu de la base; une saillie circulaire au milieu du labre. Prothorax suboctogonal, bicaréné longitudi- nalement au milieu; ces carènes crénelées ou tuberculeuses; bords latéraux garnis d'une rangée de tubercules crénelés; angles antérieurs subaigus ; les postérieurs obtus. Elytres à angles antérieurs relevés et aigus; légèrement sinués latérale- ment vers le milieu de leur longueur, brusquement relevés sur les bords latéraux; arrondies postérieurement, ayant six carènes longitudinales dont les espaces sont obsolètement ponc- tués. Dessous du corps et pattes lisses. Découvert par l'infatigable et intrépide voyageur, M. Bâtes. KNTOMOLOGIQUES. 403 h. PAUSSUS ARISTOTELI Thomson. Patrie : Natal. Long. 8 mill.; larg. li miW PL 21. ûg. '2. D'un brun châtain assez clair. Antennes à deuxième article jaunâtre à sa base , et rougeàtre vers l'extrémité. Tète avancée , fortement et brusquement déprimée en ar- rière. Yeux gros, arrondis. Antennes de deux articles ; premier allongé; deuxième très grand, dilaté, subconique, ou en forme de massue; plus large à la base, où l'on aperçoit, au côté externe, une épine recourbée; obtus et arrondi à l'extrémité. Prothorax subcordiforme, plus large au milieu, et arrondi aux angles antérieurs ; divisé au milieu de sa longueur par une ligne transversale ; ligne longitudinale médiane très faible. Elytres au moins trois fois aussi longues que le prothorax, dé- passant ce dernier à leur naissance, à épaules arrondies, cou- pées presque carrément à l'extrémité; deux petites saillies sur la suture, après le quart postérieur ; partie réfléchie faible- ment ponctuée. Abdomen ponctué. Pattes robustes. Le reste du corps lisse. Dédié à Aristote. Voisin du P. dentifrons. 6. PAUSSUS PLINII Thomson. Patrie : Natal. Long. 6 mill.; larg. 3 mill. PL 21. Ijg. 3. D'un châtain jaunâtre. Tête avancée, fortement et brusquement déprimée sur son 404 ARCHIVES col. Yeux petits. Antennes de deux articles. Premier assez gros, arrondi latéralement, un peu plus long que large; deuxième en forme de pointe de flèche, fortement courbée en dehors à l'extré- mité; plus large à la base qui est prolongée en pointe au côté externe. Prothorax subcirculaire, avec une forte excavation transversale au milieu de sa longueur. Elytres dépassant un peu le prothorax à leur naissance ; arrondies aux épaules, plus de trois fois aussi longues que le prothorax, coupées presque droit à l'extrémité, n'atteignant pas celle du corps, ponctuées; la ponctuation espacée. Pygidium et abdomen ponctués. Pattes robustes, à cuisses très épaisses. Reste du corps lisse. Dédié à Pline. DIPLOSCHEMA Thomson. (J'iir/oDt, double; o-;t>!/^a, figure.) Caractères génfriques. Voisin des Coptocephalus et des Tor- mutes. Allongé, parallèle, cylindrique. Tète avancée, brusquement déhiscente en avant des yeux. Ceux-ci gros, échancrés. An- tennes insérées dans une très forte cavité située vers le milieu de la longueur du bord latéral antérieur des yeux ; canthus très grands, triangulaires, placésprès de la base antérieuredcs mêmes. Antennes subégales en longueur dans les deux sexes, un peu plus grêles chez la ? ; atteignant plus des deux tiers de la longueur du corps; premier article le plus gros ; troisième le plus long ; dernier un peu plus long que le pénultième et recourbé à l'ex- trémité ; ce même article moins long chez les $ . Mandibules des d" , très robustes et grandes : brusquement dilatées au milieu de leur longueur, creusées intérieurement, ENTOMOLOGlQt'ES. 405 très épaissies et coupées obliquement à leur extrémité ; celle de droite seulement aiguë à l'extrémité externe. Mandibules des ? plus petites, moins robustes, subaiguës et non épaissies à leur extrémité. Palpes subcylindriqnes: à dernier article plus long que les précédents. Prothorax des <î plus long que large, arrondi latéralement, inerme ; plus court et plus circulaire chez la $ ; plaque proslernale grande, triangulaire ; saillie mésoster- nale peu apparente. Ecusson subarrondi, médiocre. Eh très aussi larges que le prolhorax, parallèles, arrondies aux épaules et à l'extrémité chez le d" ; un peu séparées vers celle de la suture qui est biépineuse; élytres des $ échancrées un peu oblique- ment à l'extrémité. Cinq segments abdominaux, dont le pre- mier le plus long de tous, et le dernier plus long que les trois précédents, légèrement échancré chez les rf' . Pattes médiocre- ment longues, à cuisses comprimées et dilatées chez les c? , beaucoup moins chez les ? ; premier article des tarses anté- rieurs plus court que le même article chez les autres paires de pattes; deuxième plus large que le premier. Ce genre se distingue surtout des Coptoccphalus par ses yeux non divisés ; ses antennes de longueur subégales dans les deux sexes ; la longueur beaucoup plus grande de leur dernier article ; les mandibules des ovi/, genou; ⻫v9«, épine.) Caractères (j^nériques. \'oisin des [{achidion. c' . Tête avancée. /l08 ARCHIVES Yeux réniformes. Antennes insérées au bord externe, vers le milieu de leur longueur; de douze articles, dont le dernier paraît être articulé, bien distinct, et complètement séparé du onzième; troisième article le plus long de tous, un peu plus long que le suivant; les troisième, quatrième et cinquième aplatis; les C-11 élargis, un peu imbriqués; sixième plus long et moins élargi que les suivants qui vont en diminuant de longueur jusqu'au onzième; douzième assez petit, un peu allongé, subarrondi à l'extrémité. Palpes à dernier article gros et très obtus. IMandibulcs assez robustes. Prothorax subtrans- versal, fortement uniépineux latéralement ; un tubercule for- mant saillie au milieu de la plaque prosternale, et un autre au milieu de la plaque mésosternale. Ecusson en triangle très allongé. Elytres dépassant fortement le prothorax à leur base, subarrondi aux épaules, allant en diminuant légèrement de largeur vers l'extrémité qui est également subarrondie; médio- crement allongées. Dernier segment abdominal entier. Pattes assez longues ; les postérieures très longues; cuisses antérieures et intermédiaires fortement renflées après le milieu de leur longueur; les postérieures bien moins brusquement; genoux armés chacun extérieurement de deux appendices ou épines. Tarses gros ; premier article le plus long de tous ; deuxième le plus large. Ce genre , dont je ne connais pas la ? , se distingue des Radtidion par la structure de ses antennes, de ses plaques ster- nales, de ses pattes, et notamment par ses genoux épineux. 7. CONYACANTIIA RUBRO-NIGRA Thomson. Pairie : Brc^sil. Long. 18 mill.; larg. C à 7 mill. D'un noir mat, sauf l'abdomen et les cuisses qui sont d'un r.MOMOI.OClQLKS. Û()*.l beau rouge de corail ; base des cuisses d'un noir brillant. Abdomen et pattes brillants. Tète lisse ; premier article des antennes ponctué. Prothorax lisse, avec trois tubercules au milieu vers l'extrcmité; pro- fondément caréné transversalement d'une manière sinnonse; quelcpies granulations en regard des épines latérales. Écusson et élytres lisses; ces dernières à peine trois fois aussi longues que le protborax. Poitrine presque lisse. Quelques faibles points obsolètes sur l'abdomen. Pattes lisses. THRYALLIS Thomson. Caractères çjéiiériques. Faciès des Anisocerus. Tête grande, pas plus large à la base des mandibules. Yeux médiocres. Insertion des antennes éloignée ; celles-ci un peu plus longues chez les E. Lac. Gen. Col. III, p. 49. I. CETONIT/E Lac. loc. cil., p. 464. I. GYMNETIT^E Lac. /oc. ch., p. 496. Genre 1. LOMAPTERA Gory, Percb., Cétoines, p. 43. — Lac, Gen. Col., m, p. 503. 1. LOMAPTERA WALLACEL Patrie : Ile Arou. Long. 27 à 31 inill.; larg. 13 à 15 mill. PI. 16, fig. 1. D'un vert de pré brillant et comme verni, plus éclatant en dessous. Antennes d'un noir métallique. l.NTOMOI.OCIQl KS. /|!27 Tèle liiiemcut cl largonioiit poiicliiée; chaperon rortenient bilobé, noir à rcxlrémitc. Protliorax subglobulaire, un peu atténué aulériciircnicut, lisse ; une forte saillie uiésosternale. ËcussoD très petit, subarrondi. Elytres ayant deux fois et demie la longueur du prothorax, mesurée au point le moins long de ce dernier; dépassant, aux épaules, la base du prothorax ; plus étroites en arrière; extrémité biépiu-Mise ; posiérieurement, deux saillies el quelques lignes chagrinées, ainsi que sur le pygidium; de très faibles points obsolètes sur le disque. Dessous de la tête avec des lignes chagrinées. Poitrine lisse. Quelques points en- foncés sur le cinquième segment abilominal. Pattes antérieures ponctuées. Quelques lignes chagrinées sur les autres paires de pattes. 1. LOMAPTKRA VALIDIPES Thomson. Patrie : Ile Arou. Long. 27 mill. ; laig. l^i raill. PI. 16, fi!,'. 2. D'un vert foncé, avec des reQets pourpres sur la poitrine; tibias et tarses d'un rouge fauve; ces derniers annelés de noir. Antennes brunes. Palpes et extrémité du chaperon d'un brun rougeàtre. Tète finement ponctuée; chaperon bilobé. Prolhorax demi- circulaire, un peu déprimé antérieurement, finement et large- ment ponctué; une forte saillie mésosteruale. Ecusson arrondi. Elytres ayant environ deux fois et demie la longueur du pro- thorax, mesurées au point le moins long de ce dernier; plus étroites en arrière; fortement échancrées demi-circulairement et biépineuses à l'extrémité; fortement granuleuses ou chagri- nées latéralement, ponctuées; la ponctuation faible et espacée; /i'28 ARCHIVES sillonnées transversalement en arrière. Dessous du corps et pattes ponctuées ; celles-ci très robustes. Voisine de la L. lalida. 3. LOMAPTERA ADEI.PIIA Thomson. Patrie : lie Aroii. Long. 26 mill.; larg. lo mill. PI. 16, fig. 3. Diffère de la L. validipes, par les caractères que voici : Moins allongée. I.lytres non échaiicrées à l'extrémité, ayant deux bosselures postérieurement ; point de granulations sur les bords latéraux; sillonnées transversalement en arrière; lisses anlérieurement ; la ponctuation se changeant ensuite en sillons transversaux conOuonts. ^1. LOMAPTEHA AHOUENSIS Tliomson. Patrie : Ile Aroii. Long. 23 à 25 m IL; larg. 11 à 12 mill. PL 16, lig. II. D'un vert métallique foncé. Antennes brunes. Tête finement et largement ponctuée ; chaperon bilobé. Pro- thorax demi-circulaire, un peu sinué anlérieurement, lisse au milieu, obsolètement pondue sur les bords latéraux. Ecusson petit, triangulaire. Elytres ayant à peine deux fois et demie la longueur du prolhorax, mesurées au point le moins long de ce dernier; plus étroites en arrière; ayant deux fortes bosselures postéiieurenient; lisses, sauf les bords latéraux postérieurs qui sont sillonnés ou chagrinés; extrémité aiguë. Pygidium sillonné transversalement. Dessous du corps lisse. Pattes sillonnées. Voisine de la L. vividiœnea. KNTOMOI.OniQl i:s. /l'iO (Jciirc 2. SCHYZORHINA Kirby, Trans. Limi. Soc. , XII, p. 570. — Lac, (ieii. Col.. III, p. 519. 5. SCHÏZORHINA EMILI.E White. ? Patrie : Ile Arou. Long. 21 niill.; larg. 11 uiill. PI. IG, fig. 5. D'un vert métallique un peu foncé, recouvert de nombreuses taches d'un jaune d'ocre, variant de forme et de position dans chaque individu; bords latéraux de la poitrine et des segments abdorainaii.v également tachetés. Antennes et palpes bruns. Tête finement ponctuée; Prothorax subcirculaire, ayant quelques points enfoncés très rapprochés vers les bords laté- raux ; une forte saillie mésosternale. Ecusson grand , triangu- laire. Elytres ayant deux fois el demie la longueur du prolhorax, mesurées au point le moins long de ce dernier; offrant six séries de points obsolètes; sillonnées latéralement vers l'exlrémilé, qui est biépineuse. Pygidium faiblement sillonné transversalement. Abdomen lisse, sauf le dernier segment qui est ponctué. Pattes largement ponctuées. Cette belle espèce doit être rangée auprès de la S. australasiœ, dont elle est voisine. Je n'ai pas pu m'assurer si elle avait été publiée par M. White. ^ /|30 [amillell. BUPRESTID>E. Lac. Geii. t'ol., k, p. J. Tribu 1. CHALCOPHORIT/E. Genre 1. CHRYSODEMA de Cast. et Gory, Mon. des Biip. I. Chalcophora Lac, Gen. Col . IV, p. ^l. 6. CHRYSODEMA CALEl'YGA Thomson. Pairie : lie Arou. Long. 30 à M) iiiill.; larg. 9 à 13 iiiill. PI. 16, (ig. 6. En dessus, d'un beau vert métallique, se changeant en bleu foncé sur la suture, ainsi qu'à l'extrémité, et en rouge pourpre brillant sur le milieu des bords latéraux des élytres. Dessons de la tête, genoux et tibias verts; tarses d'un bleu foncé; le reste d'un rouge terne, avec quelques reflets vcrdàtres. Antennes, mandibules, et palpes noirs; labre fauve. Yeux jau- nâtres. Tête ayant une très forte impression longitudinale ; un bour- relet transversal très sinueux en avant du labre; front fine- ment et très largement ponctué. Prothorax un peu plus large que long, à angles antérieurs coupés obliquement ; angles pos- térieurs aigus et saillants, beaucoup plus large vers le quart antérieur qu'à sa naissance; bords latéraux droits; deux fortes dépressions en forme d'S, en regard de ceux-ci; ligne longiln- i:m'omoi.O(;iqli:s. . ^|31 dinale médiane assez profonde; disque finement et tfès large- ment ponctué ; bords antérieurs et postérieurs siuués. Ecusson un peu allongé, subarrondi. Klytres ayant trois fois et demie la longueur du prollioiax ; naviculaires, dépassant à peine, à leur naissance, la base du prolliorax ; plus larges vers le milieu de leur longueur, ensuite fortement atténuées et relevées en ar- rière; extrémité garnie tantôt de huit, tantôt de dix épines; faiblement et largement ponctuées; la ponctuation plus forte antérieurement. Bords latéraux du prosternum (inement, et son centre fortement ponctués. Une ponctuation grosse, et très espacée, sur le centre de la poitrine et de l'abdomen; bords latéraux de la poitrine très finement et densément ponctués. Quelques points enfoncés sur les pattes. Voisine de la C. seinipwjmrea. 7. CHRYSODEMA VENEREA Thomson. Patrie : Ile Arou. Long. 28 à 32 iiiill.; laig. 9 à 11 mill. PI. 16, lig. 7. Tête, prothorax et écusson d'un noir métallique brillant; sur le prolhorax, deux grandes taches d'un jaune d'ocre , laté- ralement. Elytres d'un vert métallique, ayant deux sillons pourpres longeant obliquement la suture, depuis le milieu de leur longueur jusque vers l'extrémilé, qui est noirâtre. Des- sous du corps et pattes bronzés, avec des teintes verdâtres. Abdomen varié de nombreuses taches irrégulières d'un jaune d'ocre; des taches blanchâtres sur les deux derniers segments. Antennes, mandibules et palpes noirs ; labre fauve. Tète ayant un sillon longitudinal médian profond; un bour- relet transversal sinué en avant du labre; front faiblement et /|;V2 . AllCIUViiS largement poiiclué. Piolhorax subquadrangulairc, rétréci en avant, s'élargissant au quart antérieur, presque droit latérale- ment jusqu'à la base; angles latéraux postérieurs aigus, avancés; ligne longitudinale médiane profonde; quelques faibles points enfoncés sur le disque; bords antérieur et postérieur sinueux. Ecusson arrondi. Elytres ayant près de quatre fois la longueur du prothorax, dépassant à peine celui-ci à sa base, plus larges vers le milieu de leur longueur, ensuite atténuées et relevées vers l'extrémité, qui est pluri-épincuse ; fortement ponctuées antérieurement, la ponctuation diminuant sensiblement en arrière. Abdomen largement ponctué. Pattes lisses. Voisine de la C. faiinnaa, Fab. Genre 2. CHALCOPHORA Solier, Ann. Soc. Eut. H. p. 278. — Lac, Gen. Col., IV, p. 21. 8. CHALCOPHORA STEVENSH Thomson. Patrie : lie Aiou. Long. 27 niill.; larg. 9 mill. PL 16, fig. 8. Entièrement d'un pourpre métallique; labre d'un blanc pâle; mandibules noires à l'extrémité. Tète très finement ponctuée, fortement creusée, à ligne lon- gitudinale médiane peu apparente. Prolhorax plus large que long, plus large eu arrière; bords antérieurs et postérieurs fai- blement sinués; disque inégal, finement et largement ponctué. Ecusson arrondi. Elytres ayant près de quatre fois la longueur du prolhorax, dépassant celui-ci aux épaules, un peu sinué latéralement au tiers antérieur, dentelé sur les bords latéraux l'MOMOI.OGIQLKS. /|33 postérieurs ; extrémité arrondie ; disque inégal oflrant quelques vestiges de carènes longitudinales ; grossièrement ponctuées, surtout latéralement ; la ponctuation très espacée. Dessous de la tète finement et dcnsément ponctué. Bords latéraux du prosternum finement, et centre du prosternum, fortement, lar- gement ponctués. Le reste finement ponctué, la ponctuation très espacée. Dédié à M. Samuel Stevens. 9. CHALCOPHORA AROUENSIS Thomson. l'atiie : Ile Arou. Long. 22 mill.; laig. 7 inill. PI. 16, fig. 9. Tète, prothorax, dessous du corps et pattes d'un vert métal- lique, avec des reflets pourpres. Elytres d'un beau pourpre brillant. Les deux premiers articles des antennes verts; les suivants d'un bleu noirâtre. Labre fauve -, extrémité des man- dibules noire. Tarses d'un vert foncé. Tête creusée au milieu , à ligne longitudinale médiane obso- lète; finement ponctuée. Prothorax plus large que long, plus large en arrière, inégal, ayant une forte impression en regard de chacun des angles latéraux postérieurs; finement et large- ment ponctué. Ecusson arrondi. Elytres ayant près de quatre fois la longueur du prothorax, dépassant ce dernier aux épaules ; un peu sinuées vers le tiers antérieur, épineuses sur les bords latéraux postérieurs; extrémité biépineuse. Dessous du corps largement ponctué. Pattes très finement pointillées. IIU Famille III. CURCULIONID>E. I. ORTHOCERITvE. Tribu I. ANTHRIBIM. Genre 1. EUGIGAS Thomson. N. G. (1) («5, bien; yiy*s, géant.) Caractères. Yeux gros, placés obliquement. Antennes attei- gnant presque l'extrémité du corps chez les c? , et à peine la base des élytres chez les ? , insérées vers les deux tiers de la lon- gueur des bords latéraux du rostre ; scrobes allongés ; funicule très court, gros ; deuxième article assez court ; les 3-8 articles sub- égaux en longueur; les trois derniers plus courts, épaissis, sur- tout chez la ?. Roslre grand, robuste, allongé, plus large, surtout à l'extrémité, chez la ? . Mandibules des d" grandes, plus apparentes que dans l'autre sexe. Palpes grands; les maxillaires à dernier article conique ; dernier des labiaux en (1) Dolichocera (Gray, Griff. A. K., 1832, p. 65), nom déjà employé par Lalreillc (R. A., 2' édil., 1829) pour désigner un genre de Diptères, de la tribu des Muscarites. UMOMOI.OCIQIKS. 435 carré allongé. Moiilon très grand, l'ortciiienl bilobé au milieu. Prolhorax plus long que large ; en saillie latéralement, un peu après sa naissance; légèrement atténué en arrière; saillies ster- nales triangulaires. Ecusson arrondi. Klytresgranties, robustes, convexes, subovalaires, dépassant fortement le prolhorax aux épaules, qui sont arrondies; à peine plus étroites en arrière; extrémité aiguë. Pygidium arrondi. Pattes longues, robustes; chez les ci* seulement les tarses antérieurs très allongés; pre- mier article beaucoup plus long que les suivants réunis; deuxième article de tous les tarses plus élargi à l'extrémité que le premier. Voisin des Anthribns et des Phlœotragns. 10. EUGIGAS SCHCENHËhRlI Tliomson. Pairie : Ile Aroii. Long. 32 à kO mill.; larg. 11 à 13 uiill. Pi. 17, flg. 1. D'un gris brunâtre assez clair. En dessus, parsemé de taches très nombreuses, blanchâtres et noirâtres; extrémité des 1-8 articles des antennes blanchâtre ; deux taches noires très appa- rentes sur le prolhorax en regard de la base des élylres ; d'autres taches blanches et noires sur celles-ci, alternatives, disposées régulièrement et formant des séries longitudinales. Dessous d'un jaune pâle soyeux parsemé de taches noires; cinq rangées de taches sur les segments abdominaux. Sillon longitudinal du rostre bien marqué. Bordure latérale du prothorax saillante, ainsi que le sillon du quart postérieur, qui est sinueux. Corps entièrement lisse. iSfi ARCniVKS 11. EUGIGAS GOLIATHUS Thomson. Patrie : Java. Long. 35 mill.; larg. 12 mill. PI. 17, fig. 2. $ . Brun, avec un grand nombre de taches noires et blan- châtres, plus obsolètes que chez YE. Schoé'nherrii ; on remarque surtout deux taches à la base du prolhorax ; deux grandes raies noires longitudinales au milieu des élytres; et quatre rangées de taches sur l'abdomen ; extrémité des 3-7 articles des antennes blanchâtre ; huitième presqu'entièrement blanc. Même forme que chez YE. Schoënheirii , mais plus robuste ; rostre beaucoup plus gros et plus élargi (1). 12. EUGIGAS CHILDRENII Gray {Doliclwcera). Griff. A. King. Ins. Il, p. 65, pi. 49. M. Gray mentionne cette espèce sans la décrire. Genre 2. MECOCERUS Sch. Cure, V, p. 183. 13. MECOCERUS? PANTHERINUS Thomson. Patrie : Ile Arou. Long. 14 à 17 mill.; larg. 4 à 6 mill. D'un gris pubescent, avec de très nombreuses taches noires, (1) Je ne connais pas le r? de cette espèce. liMOMOr.OGIQlES. ftS? dont deux sur le front, six sur la face supérieure du prolhorax (2 et li); les autres sur les élylrcs et le dessous du corps. Celles-ci parsemées de points noirs espacés; quatre rangées de taches sur les segments abdominaux. Antennes et organes buccaux noirs. Pattes grisâtres. d" . Plus étroit que la '4 . Tête lisse. Antennes grêles ; celles des d* longues, atteignant presque l'extrémité du corps; celles des ? très courtes. Prothorax lisse, plus long que large; bor- dure latérale et ligne transversale postérieure bien marquées; pas d'épines sur les bords latéraux inférieurs. Elytres ayant environ deux fois et demie la longue r du prothorax; plus larges que ce dernier aux épaules, subovalaires. Dessous du corps et pattes pubescents, lisses ; les pattes antérieures des d* très longues. Iti. MECOCEI\i;S? PARVULUS Tliomson. Patrie : Ile Arou. Long. 8 h 9 mill.; larp;. 3 niill. Très voisin du M.? panthennus, dont il se distingue par les caractères suivants : Prothorax ayant une grande tache au milieu, située entre deux bandes longitudinales; quatre taches sur les côtés. Sur les élytres, des points noirs formant des séries longitudinales régulières. Deux taches sur la poitrine et sur le premier seg- ment abdominal. Antennes tiès grêles ; celles des cC dépassant l'extrémité du corps de plus de la moitié de leur longueur. Prolhorax plus large en arrière qu'en avant. Pattes antérieures des eux larges bandes blanches irrégulières, commençant sur les bords latéraux inférieurs du prothorax , et courant sur les bords de la poitrine et de l'abdomen, jusqu'à l'extrémité du corps. Pattes et tarses noirs, recouverts d'une pubescence jau- nâtre souvent peu apparente. d* . Forme de la B. Victoriana, mais bien plus grande et plus robuste. Tête lisse, à sillon frontal profond. Antennes très lon- gues, de 115 à 180 millimètres, dépassant l'extrémité du corps de plus de la moitié de leur longueur; premier article gra- nuleux, deuxième plus long que les deux suivants réunis, très fortement granuleux et épineux intérieurement; les suivants moins granuleux et épineux; le dernier plus long que les sept précédents. Prothorax plus large que long, fortement uniépi- neux latéralement avant le milieu de sa longueur; sillonné transversalement en avant; ligne transversale postérieure plus profonde que l'antérieure; lisse, sauf quelques faibles points enfoncés latéralement. Ecusson subtriangulaire. Elytres ayant au moins quatre fois la longueur du prothorax, le dépassant notablement aux épaules qui sont armées d'une épine dirigée en dehors; plus larges antérieurement; allant en diminuant de largeur jusqu'à l'extrémité qui est coupée carrément et quadri- épineuse; en regard du prothorax, lisses; le centre de chaque élytre recouvert depuis le haut jusqu'en bas de granulations sur la partie noire; ces granulations diminuant postérieure- ment. Dessous du corps lisse. Pattes également lisses, sauf les antérieures qui sont très longues, à tibias très arqués, granu- leuses et épineuses inlérieurcmeiil. KMOMOl-OUIQLliS. 449 ? . Plus large que le j" Antennes dépassant l'extrémité du corps d'un tiers seulement de leur longueur, moins granulées et épineuses que clicz le premier Elytres plus larges, et pattes antérieures moins longues que dans le même sexe ; ces dernières ù peine granulées et épineuses. Var. a. En dessus noir, avec quelques taches blanches sur les élytres. J'ai conservé à ce magnifique insecte le nom sous lequel je l'ai reçu de M. Stevens. 31. BATOCERA WOODLARKIANA Monirouzier {Lainia), Faune de l'ile Wood- lark, 18,57, p. 61, Lyon. — Boisduvalii? Hope Charis, Mag., 2= sur., vol. III, p. 231. Patrie : lie ^^oodla^k. Long. 22 lignes. Tête noire. Antennes des <^ dépassant d'un quart de leur longueur l'extrémité du corps; noires. Prothorax d'un brun foncé, ridé en avant et en arrière. Elytres noires, plus larges à la base qu'à Tcxtrémité; couvertes antérieurement de granula- tions luisantes postérieurement ; six groupes d'impressions d'un blanc de lait. Poitrine et abdomen bruns, avec une villo- sité grise, et une large bande blanchâtre de chaque côté. Pattes brunes. 32. BATOCERA VICTORIANA Tliouison, Arcii. Enl., 1, p. 2;% Frontispice. De Bornéo. /|50 33. BATOCERA PRINCEPS Kollar et Redtenb. in Kiigers Kaschmir, vol. U, p. 551, p!. 27, fig. 1. Des régions de l'Hymalaya. 3i. BATOCERA L/ENA Thomson. Pairie : Ile Arou. Long. 48 à 52 mill.; larg. 17 à 19 mill. PI. 19, fig. 1. U indiv. Coll. de l'auteur. Coloration générale d'un jaune ferrugineux. Tête d'un gris Toncé. Antennes ayant les quatre premiers articles d'un noir brillaiît; les suivants d'un noir mat, sauf l'extrémité des 5-10 qui est luisante. Bord antérieur du prothorax d'un jaune clair. Sur les élylres, plusieurs taches d'un blanc de lait, variant pour la forme et pour le nombre dans chaque individu. Deux grandes et larges bandes blanches, commençant sur les bords iatérauv inférieurs du prothorax, et courant sur le long de la poitrine et de l'abdomen jusque vers l'extrémité du corps. Deuxième, troisième et quatrième segments abdominaux d'un noir brillant à leur extrémité. Pattes noires, recouvertes d'une pubescence jaunâtre. d" . Voisin de la B. S-maculala. Tète faiblement granuleuse en avant; une petite excavation entre la partie supérieure des yeux; quelques points obsolètes sur le front. Antennes dépassant l'extrémité du corps de plus de la moitié de leur longueur; premier article granuleux, garni d'épines intérieurement; les autres articles faiblement chagrinés. Prothorax court, beaucoup KNTOMOLOGTUl'ES. 451 plus large que long, uniôpineiix latéralement a» milieu de sa longueur; impressionne irrégulièrement sur le disque; sillonné transversalement en avant et en arrière; sillon transversal anté- rieur double, profond, sinueux; sillon transversal postérieur, moins sinueux. Ecusson subtriangulaire. Elytres à peine quatre fois aussi longues que le prothorax, dépassant notablement le dernier à la base des élytres; ayant chaque épaule garnie d'une épine ; beaucoup plus larges antérieurement, coupées oblique- ment et quadriépineuses à l'extrémité; les épines suturales les plus grandes; couvertes antérieurement de très gros tubercules noirs, qui vont en diminuant jusque vers le milieu de leur longueur , où ils disparaissent complètement ; obsolètement ponctuées. Dessous du corps lisse. Pattes antérieures granu- leuses, dentelées intérieurement; les autres paires faiblement ponctuées là où le duvet a disparu. ? . Plus parallèle que le rF:s. /|67 l'alxlonjon jusqu'au diTiiicr somment visible, triangulaire {W^. S et D). Au-dessous de oelui-oi est un nouveau segment, mais plus pelil. caché par le huitième et formant l'armure génitale (fig- 9. 0- Ainsi donc, huit demi segments dorsaux existent sans aucun doute. Sur ces huit segments, en commençant l'examen de bas en haut, nous trouvons que le dernier, triangulaire, porte une paire de stigmates peu visibles, mais réels, petits, arrondis (fig. 8, a\ Celui qui le suit a également, sur les côtés et près de son bord antérieur, une paire de stigmates arrondis. Le troisième segment, à partir de l'extrémité de l'abdomen, présente également une paire de stigmates, mais ils sont elliptiques, obliques et situés toujours au bord antérieur. Enfin tous les segments suivants jusqu'au septième (qui est le deuxième à partir du thorax) offrent une paire de stigmates elliptiques comme les précc"- dents, mais horizontaux ou à peu près horizontaux. Voilà donc sept segments qui, évidemment, incontestable- ment, offrent sept paires de stigmates correspondant à leur bord antérieur et situés sur une plaque verticale, allongée, de forme à peu près triangulaire (1). Cette plaque touche, par son bord externe, à la membrane unissant les demi-segments supérieurs aux inférieurs; elle est séparée par une ligne fine, une suture (1) Dans son Introduction à l'entomologie, planche X, fig 12, rcprésenlant nn B. gigiiniea, vu en dessus, M. Lacordaire a noté ces plaques, qu'il désigne par les \cUtcs f f f f, sous le nom de les ijéritrèmes. Il me semble qu'Audouin n'a voulu donner le nom de pcritrime qu'à l'anneau curné entourant, en général, le siigniate. Le premier segment, qui ofl're une de ces plaques de chaque côté, a le stigmate placé en dedans et non sur elles, et ce stigmate possède un anneau corné ou péi ilrètiic particulier. I\{jH \uriiivi;s onloncée, de la portion dorsale do rabdoineii, largenioiit Iraiis- versale et quadrangulairc. Le Iniilième segment abdominal, à partir de l'extrcmilé de l'abdomen, mais qui est en réalité le premier (jui suit le thorax, offre aussi très visiblement une grande ])aire de stigmates obli- ques ayant une plaque triangulaire, brillante connue celle que nous avons indi(iuée pour les autres segments , mais étant située en dehors d'eus. Ils sont placés sur un espace membra- neux, jaunâtre. Devous-nons considérer ces stigmates, grands, obliques, comme ('tant abdominaux. Plusieurs auteurs les ont regardés connue tels. Ils existent sur une pièce abdominale, mais d'autre part, Erichson les a, dains les Staphylins, appelés thoraciques. Est-ce que le demi-segment (juenous admettons comme abdomi- nal ferait partie du tiiorax et devrions-nous le considérer comme une dépendance de la troisième pièce ou métalhorax? Nous ne pensons pas qu'on puisse sérieusement objecter que le premier segment apparent de l'abdomen soit une dépendance du thorax ou doive être regardé comme tel. A peine trouve-t-on une ligne médiane horizontale un peu saillante le séjwrant en deux parties. On pourrait tout au plus (et à tort ce nous send)le) soutenir que la portion située en avant répond à une pièce tho- raci(|ue, mais on serait toujours obligé de regarder la deuxième ou postérieure comme faisant partie de l'abdomen. Ce premier segment, d'ailleurs, nous paraît avoir jjour ana- logue le segment médiaiiT de certains Hyménoptères chez les- ([uels il ])arait thoracique et non abdominal. 11 porte chez ces insectes une paire de grands stigmates tout comme chez le B. (]igantea. Il est suivi de même de sept segments après lesquels s'ouvre l'armure. Il vient lui-même après la pièce thoracique (métatliorax) jtortant la deuxième paire d'ailes. i:MO.M()i.(Kjiyi;i;s. /|(i9 Pour moi, ce seu;iuciU est abdominal cl dans le IL ijiipulM, cl dans les insectes liymciioplères. J'adopte l'opinion de Lalieille, ot je tronvc qu'elle a été très bien détendue pariM. J.-l)uval dans l'introduction de son Gênera des Coléoptères d'Europe, page cm. liCS Staphijliiiides rentrent dans la règle comnuuie, malgré l'opinion d'Ërichson à ce sujet {Gen. et Spec. SlaplnjUiim-um, p. 1/|, 1840). Ce n'est pas sur une pièce mélatlioraci(|ue, mais bien sur une pièce abdominale que se trouve le grand stigmate dont il s'agit. Je n'ai pu trancher cette question avec un petit insecte dont j'ai fait récenmient l'anatomie (Micrahjinmn hrevi- peivie), mais sur \q StaphijUnus olens la chose me paraît jugée. M. kraatz a raison d'admettre huit segments à l'abdomen des Staphylinides avant l'armure. J'y trouve le même nombre ainsi que M. J.-Duval. Qu'est donc ce stigmate en définitive? Il est grand, placé en travers contre une plaque luisante située en dehors, il est posé sur une membrane. C'est un stigmate f/ior«fo-fl!y(/o)/in(o/ ; pour moi, il est entre le thorav et l'abdomen. 8a structure se rap- porte d'ailleurs aux stigmates thoraciques, ainsi (|ue je le dirai plus bas. C'est le troisième des stigmates du lliora\ plutôt que le premier stigmate de l'abdomen. Si nous recherchons maintenant les stigmates thoraciques depuis longtemps connus et admis, si pour cela nous attirons le prothorax en avant, rien ne sera plus facile que de reconnaître de chaque côté le grand stigmate placé presque en travers, mais cependant obliquement, sur la membrane qui unit le prothorax au mésothorax (fig. 8 et 9, p). Ce très grand stigmate a été connu par tous les anatomistes, sa forme est elliptique. Nous n'avons pas besoin d'insister plus 'i70 AiicnivKs lonsiliMiips sur lui. C.'osl lc/»r«'»ii(T stùpiitili tin th«itix ou K- piolo- ni('sotlior;icit|uo. 11 nous rosto à coiinaîlro s'il cxislc ou non chez le limnestis qiiioiilai un sligmalo ouliccclui-ci ou promier stigniato ot le tlio- raco-abdoniinal qnc nous avons appdo Iroisiôiiu' sliiïiiiali" llio- raciquc. Oui. (0 sliiïuialo cvisto ot j'cspôre moltiv son oxislcnco hors (lo (louto. Kn i-horchant a\cc atlontion sur los bonis latéraux du niéso- Ihorax au jtoiut oii il va s'unir au niolalliorax. ot répondant en dessous à la réunion do répinièrc du uiésotliorax avec l'épi- sternuni inétatlioraeique, on trouve nn avancenK'iit anguleux en lorine de V on plutôt d'I', ayant par consiniuent son extrémité arrondie et dont les bords sont eiliés (lig. iS et 9. »i\ ('."est là (pi'est le stigniale. les cils sont attachés à ses deux \alves. (jui représentent deux paupières suivant l'expression de Réaunuu- (voy. lii;. 10 et 11). Je dis tpie c'est un stigmate, car derrière rouvcrturc située entre ses valves on voit un tronc trachéen manifeste (fig. l'-l. t). Les poils qui se délachen! de ces mêmes valves ne sauraient dailleurs être ceux qui terminenl les parties ordinaires du corps près de leurs sutures. Je n'ai point produit arliliciellenient la déliiscence représentée, elle existe noruialement et les poils rameux ou bifurques de ses bords sont fré(jnents aux orifices respiratoires, ainsi que le numlrent les travaux de Malpighi, lu'aunnw. Sprengel, M^l. Léon Dufour. Carus, etc. (1). (I) J";»i inoniri' à M. I.Oon Dtifoiir, dan.s son cabinet il Saint-Scvcr, les piépa- laiions que j'ai dossinées. lig. 11, 12 el lo. Mon dicr cl savant inailio, qni don- lait d'ahord, a admis rovislcnce do ce stigmate quand il a vu les poils ranieiw et biliiiqnés. le iionc Iracliéen faisant suite à l'ouveitme, la coininissnre (lii;. 13), les\alves déiaclnics (lig. li et 15). M. l'eiiis assi>tait à uia déuionstialion. EMO.MOI.OGIQI ES. /|71 Si on iiUrodiiit par la partie iiitonic du stigmate delaclié du corps, une pince fine et l'oniK'c, puis si on laisse les i)ranclios s'écarter l'une de l'autre, on sépare les deux vahes. On acquiert la certitude que lune supérieure a des poils rameuv et un peu obliques, tandis que l'autre inférieure a des poils redressés, bifurques à l'extrémité, sans être ranieux. Ces poils, que j'ai représentés (fig. tl à 15) dans diverses posi- tions, s'entrecroisent. Les supérieurs (fig. 11, a) devraient être plus inclinés. D'ailleurs la figure 12 rend cette particularité. Je n'ai pas besoin d'y insister davantage. La valve supérieure examinée isolément permet de voir que les poils rameux sont le prolongement de la face externe de cette valve. Je n'en ai figuré que le dernier rang. Il en existe d'autres en arrière plus petits et à base plus large (voiries figures 11, 13, 14 et leur explication). La face interne de la valve supérieure est lisse, munie d'une fine membrane dont on voit bien le bord libre passant non loin de la base des poils (fig. lli, a). On trouve sur la valve inférieure la même disposition externe et interne. La figure représente les poils bifurques et la mem- brane delà cavité du stigmate (15, a). Il existe donc réellement entre le mésothorax et le métathorax un stigmate, placé sur une portion cornée, située elle-même sur une membrane médiane. Ce stigmate a deux valves munies de poils, il est suivi d'un tronc tracbéen. Son existence est indu- bitable et il ne s'agit pas d'une ouverture artificielle et des franges qui s'observent parfois auprès des sutures des pièces du corps. minaux. 472 AKCIIIVES En résumé, le linpreslis gigantea nous a offert : /Le premier, ou pro(o-nu$otkoracique , enire le pro- Trois siiginates llioia 1 Hnrax et le iiiésollioiax ; ci(|ues, grands, ellip-'Le deuxième, ou mcso-mélalfiurucique, entre le méso- tiques, obliqitenrent^ thorax ei le méiathorax ; P''"^*^*' [Le troisième, ou //(0/n(o-(((;(/o»i»ia<, entre le métailiO- \ raxet l'abdomen. ?Cinq elliptiques, liorizonlaiix, sauf le cinquième, situi^s laléralement et près du bord antérieur , sur les deuxième, troisième, quatrième, cinquième et sixième Sept stigmates ab,lo- J ^^„,^^^,^,^ abdominaux. ' Deux arrondis, situés sur le bord externe et plus en ar- rière du bord antérreur, sur les scpiième et huflièuie segments. Avant déterminer ce qui a trait aux stigmates, je dois dire que le j)reuiier sligmatc thoracique a, de même que le thoraco- alKlomiual, les bords de ses deux valves garnis de poils. Ces deux stigmates sont plans, non avancés en angle. Les stigmates abdon)inatix ont également des valves planes, ou à peti près, et munies de prolongements ciliés. Enfin, à tous ces stigmates viennent aboutir des troncs tra- chéens dont les divisions sont innombrables dans le corps du Bupreslis gigantea. Le nombre des trachées vésiculcuses et des ulricules terminales est immense, et l'anatomie indique chez cet insecte une grande puissance de vol, de locomotion aérieiiHc. §2. .Si nous recherchons maintenant les opinions de plusieurs ailleurs recommandables sur les faits tpie nous venons d'exposer. ENTOWOLOGIQUES. 473 nous soroiis cii mesure de reconnaître si notre uianicrc de voir est en désaccord avec celles qu'on a réunies, ou bien si elles ont ensemble des analogies ou de l'identité. \ous avons jugé convenable de placer cette controverse à la fin de nos recherches sur les stigmates agissant de la sorte comme nous l'avions fait dans nos dissections. Ce n'est qu'après avoir vu et dessiné les objets en litige que nous avons vérifié nos résultats avec ce qui avait été écrit à ce sujet. Si'iiENCiEL, dans son Commentarius de partibus quibus insecta spi- litiis ditcwd, Lipsiœ, 1815, ne mentionne pas d'une manière précise le nouil)re des divers stigmates tlioraciques et abdomi- naux des Coléoptères. Son beau travail est une description générale et non point appliquée au\ ordres en particulier. Le stigmate méso-métathoracique du Buprestis gij]antca offre à sa face supérieure les poils rameux qu'on trouve représentés dans la planche II, fig. 22 du Commentavius de Sprengel, dont voici les paroles : « Stigmatis externa faciès in Hydrophile earaboide cum menibrana bivalvi plumulis elegantibus bine pcrtexta, fig. 9, » et page 7, « arbusculis elegantibus... pertexta valva. » Les figures de Sprengel ont souvent été reproduites et avec raison. M. Léon Dufour, dans ses Recherches anatomiques et physiologi- ques sur les Co'éopt'eres, publiées dans la 1" série des Annales des sciences naturelles, 1826, dit, tome viii, page 20 : « Ces orifices extérieurs de l'appareil de la respiration sont au nombre de neuf paires, disposées le long des côtés du corps. Il y a une seule paire de celles-ci au thorax et huit à l'abdomen. » L'explication des planches dessinées par M. Léon Dufour, ce ([ui double leur prix, est toujours instructive et ne doit point être négligée. Elle nous apprend en efl'et. tome vin. page 51, expli- 474 ARCHIVES cation de la pi. XXI, lig- 0, que M. Léon Diifour considère le stigmate représenté en a comme stigmate pectoro-abdoniinal de VHaminalicheriis héros ; b, premier stigmate abdominal. Prenons bonne note de ce mot heureux de pectoro-abdominal. Planche XXI bis et explication vii[,52, on trouve représenté et décrit l'organe pulmonaire considérablement grossi, logé dans la poitrine du Prionus faber. a. Stigmate logé entre le corselet et la poitrine. b. Autre stigmate logé profondément au devant de la hanche de la troisième paire de pattes. c. Sorte de parenchyme adipo-trachéen qui accompagne les troncs pulmonaires qui vont de l'un de ces stigmates à l'autre. Il nous paraît résulter de ces citations : 1° que dans les Carabus, M. Léon Dufour n'a admis au thorax qu'un seul stigmate; 2° que sur les //. héros et P. faber, il a reconnu un deuxième stigmate thoracique. Il l'appelle dans le premier insecte, stigmate pec- toro-abdominal. Dans le second, je ne sais encore s'il a décrit le méso-métathoracique ou le troisième stigmate, un vrai pectoro- abdominal. Je ferai sur les insectes vivants à la première occa- sion des recherches à ce sujet. M. PiCTET [Note sur les organes respiratoires des Capricornes. — Mémoires de la Société de Physique de Genève, 1836, VII, 393, fig. 1 îi 6) a fait connaître la disposition remarquable des tra- chées fines et ramifiées, s'ouvrant en très grand nombre au fond d'une caisse dure, écailleusc et solide; cette caisse faisant suite au gi'and st gmate qu'il appelle mêsotlioracique. Je crois, d'après sa description, qu'il s'agit simplement du premier stigmate que j'ai nommé proto-mésothoracinue. La même disposition s'observe- KNTOMOLOGIQUES. /|75 rail sur lo sligiiiatc ciiic j'appelle tlioracn-ahdoinimtl {loc. cil.. lig. 6). M. Pictet a obgervé cette particularité des stigmates, auxquels n'aboutissent pas de gros troncs trachéens, mais bien une foule de trachées sur les Ilammatichenis héros, Ceramhyx moscJiatns, Trachidercs suceinctus. Il ne l'a point trouvée sur le Piionus sca- bvicornis, ni chez le P. coriariiis, ni sur la larve du IJammutichems héros. M. Pictet indique, en terminant son intéressant travail, l'exis- tence de deux stigmates thoraciques, mais il ne discute pas ce nombre non plus que celui des stigmates abdominaux. M. Lacordaire, dans sou Introduction à l'Entomologie, 1838, II, 90, s'exprimait ainsi : » Cliaque segment n'a jamais plus d'une paire de stigmates... Le thorax n'en a jamais au delà de deux paires, le dernier segment abdominal en est constamment déponrvu. » Ces orifices ne peuvent jamais être au delà de vingt... La plus grande partie des Coléoptères en ont vingt... Les L«me//t- cornes, les Cerambyeins dix-huit. » Les stigmates sont situés ordinairement près du point de jonction des deux segments... Quelquefois sur la membrane qui unit ces deux segments entre eux (p. 97). » « Chez les insectes parfaits, il y a généralement quati'e stig- mates thoraciques, presque toujours très didicilcs à distinguer. Le premier est ordinairement situé sur la membrane ligamen- teuse qui unit le prothorax au mésothorax. La deuxième paire est encore plus cachée, étant placée entre l'articulatiou dn mé- sothorax et du métathorax où son existence ne se révèle que ■lorsqu'on désarticule entièrement les deux pièces entre lesquelles elle est comme enfouie (p. 98) . ^76 ARCHIVES » Dans les Coléoptères qui ont généralement vingt de ces stigmates... ils sont ordinairement placés sur la limite posté- rieure de chaque anneau et sur la bande membraneuse qui unit les anneaux supérieurs aux inférieurs. Le premier stigmate tho- racique est ordinairement le plus grand de tous et a une forme plus ou moins allongée. Le second, caché entre le mésothorax et le métathorax est beaucoup moins grand. Le premier stigmate abdominal placé entre le mésothorax et le premier anneau de l'abdomen est le plus souvent assez petit. Quelquefois néanmoins il est aussi grand ou même plus grand que le premier du thorax. » Les autres stigmates abdominaux, au nombre de sept paires, sont égaux entr'eux, excepté chez les espèces aquatiques où les deux derniers sont plus grands, allongés, et hors de la ligne des précédents (p. lOi). » Cette description, faite probablement en grande partie d'après les travaux et les figures données par M. Léon Dufour, a le tort léger de faire le premier stigmate abdominal, le plus souvent assez petit; maison voit que M. Lacordaire place ce stigmate naturel- lement entre le thorax et l'abdomen et le décrit à part. Il groupe ensuite les autres sous le titre de stigmates abdomi- naux. L'existence du deuxième stigmate thoracique y est parfaite- ment indiquée. Plus tard M. Léox Dcfolr, dans les Annales des sciences natu- relles, 2" série, 1840, tome xiii, page 331, dit, en faisant con- naître l'anatomie de la Pyrochroa coccinea. « Nous avons constaté dans la larve neuf paires de stigmates, mais ces orifices respira- toires ne sont qu'au nombre de huit dans l'insecte parfait. » Il y a dans ce dernier deux paires de stigmates thoraciqiies, . l'une prothoracique, l'autre métathoracique. J'ai eu beau re- EM'OMOLOGIQL'ES. '| 77 noiivolcr mes iiivosligalioiis cl sur riiisortc vivant ot siirriiisocle dosséclu', je n'ai jamais pu on docouvrir au mésotliorax et je n"ai pas été plus lieurcuv en rechercliant dans l'inlérieurdc ce comparliment une souche tradiéenne qui put m'y indiquer la position. Au reste, la grandeur du stigmate métatlioracique me semble justifier l'absence de celui du mésothorax. » Le i)rotIioraci(pie est placé comme à l'ordinaire : « Le méta- tlioracique est beaucoup |)lus grand (pie le précédent et il sur- passe de sept à huit fois, au moins, le diamètre des stigmates abdominaux. On croirait au prem er coup d'osil que ce stifjuiate appartient à l'abdomen, mais la dissection lève tous les doutes à cet égard, car la souche trachéenne qui y aboutit est tout entière dans le métatliorax. « Les stigmates abdominaux sont an nombre de six paires. Ils sont d'une petitesse extrême, etc. » Ces stigmates sont repn''- sentés pL VI, fig. 10. II et 12. Dans cette description des stigmates de la Pyrochroa, M. Léon Dufour démontre que le grand stigmate placé entre le premier segment abdominal est un stigmate métathoracique. Nos preuves personnelles deviennent bien fortes en recevant l'autorité d'un pareil appui. Ekiciiso.n, dans son Gênera et species staphijlinomni. décrit trois stigmates au prothorax. Il met la troisième paire sur le méta- tliorax lui-même. Nous avons déjà dit que nous ne croyons pas qu'il ait raison. Le segment en question est le premier segment abdominal pour MM. Kraatz, J.-Duval et nous-mêmes. Erichson s'exprime ainsi : « Stigmata decem in utroque cor- poris latere, primum (prothoracicum) pone coxas anticas in iiiferiorecorporis pagina silum, magnum; secundiim (mesotliora- cicuni) pone elytrorum insertionem inler niesolhoracis dorsum et /j78 AllCHIVES cpistcrmim situm, occuUum; lertium (nielatlioracicum) in dorsi uiargiiie latcrali sub elylris iiiter mctallioracis sculuiii dorsale et ejiis cpiuiera situm, permagnum ; reliquis abdomiiialil)iis, primo in segmento doreali basali, reliquis in segmcntis abdoniinis sc\ seqiientibus dorsalibus propc marginem lateralem sitis, parvis, omnibus oblongis, fimbria laciniata subliliter ciliata clausis. >■ [Gen. et spec. Stiaplnjliiiornm, 1840, p. l/i). M. LÉON DuFOUR, dans ses Recherches anatoiniques et physiolo. giques sur les Orthoptères, etc. , dans les Mém. de rAcail. des sciences, savants étrangers, t. vu, 1841, montre pi. I, fig. 3, que VAcridiinn lineola a trois stigmates thoraciques bien apparents. On sait que M. Léon Dufonr regarde depuis longtemps les Orthoptères comme étant les plus compliqués d'organisation, les plus parfaits de tous les insectes. M. J.-DuvAi, ne paraît avoir fait aucune recherche qui lui soit propre sur les stigmates thoraciques des Coléoptères. 11 dit « Que les stigmates abdominaux sont au nombre de huit paires. » (Introduction an Gênera des Coléoptères d' Europe, 1857, cxxv.) Nous avons nous-mêmes, dans l'anatomie du Bnprestis manca, publiée dans ces Archives, i, p. 233, dit qu'il y avait deux stigmates thoraciques et sept stigmates abdominaux de clia([ue côté . Nous ajouterons seulement que le deuxième stigmate tho- racique médian ou méso-métathoraciquc nous avait échappé. En résumé, il résulte de ces citations, que d'autres avaient reconnu, en partie, avant nous les faits que nous décrivons, mais que l'interprétation en avait été souvent défectueuse. Nous nous estimerons heureux si nous avons pu les élucider par l'étude attentive de la nature. E?«TOMOI.OGIQUES. '|7',> ARTICf.E II. L'appareil a;énital fciiiclle du Bupresdi gigaulea (fig. 10) se compose des ovaires, <1e leurs trompes, d'un ovidiœie uiuui d'une poche copulatrice et tei'uiiné par une toiUre ou oviscapte. Les ovaires (fig. 16, a) sont l'orniés de douze gaines ovigères biloculaires ou triloculaires. Les gaines les plus inférieures touchant aux calices ovariens renfermaient un œuf gros, rous- sàtrc ou brunâtre et finement grenu ou chagriné (fig. 17) d'une forme oblongue. Cet œuf était dur, résistant, son contenu était épais sans structure appréciable. Les gaines étant groupées comme les graines de blé sur leur épi, les calices sont peu ou point visibles. Les trompes (fig. IG, l>) sont assez courtes et convergent pour former l'oviducte comme à l'ordinaire. L'oviducte est repliée sur elle-même. En haut se trouve une poche renflée, au-dessous de laquelle a lieu la confluence des trompes. C'est la poche copulatrice (fig. 16, (/). Sur son côté droit vient se rendre un long tube enroulé, terminé en cœcura (fig. 10, e). Est-ce un receptaciiluni seminis ou une ijlande sébacée? Son existence est évidente, mais je n'ai i)u saisir aucun rcnilement sur son trajet, ni à sou origine. L'ensemble de l'appareil génital devient d'une grande fragilité après un long séjour dans l'alcool. Les gaines ovigères se rom- pent à la moindre traction, les trompes résistent davantage, l'oviducte à cause de ses parois épaisses, musculo-membraneuses offre une élasticité et une solidité marquées. L'oviducte se termine par une pièce (fig. 10, /", et fig. 18, 19 et 20) qui est la (artère ou oviscapte destinée à introduire les œufs /jHO AucnivES dans les endroits oii doit éclore la larve. C'est une pièce dure, cornée, en partie membraneuse seulement. Elle est cunéiforme, mais sensiblement quadrilatérale dans les trois quarts de sa lon- gueur. En dessus (fig. 18, d) comme en dessous (fig. -19, e) elle est jaunâtre avec des traits bruns ou noirâtres que le dessin indique et sur lesquels je n'ai pas de description inutile à l'aire. Je dois faire remarquer la troncature (fig. 19, f) de la mem- brane qui revêt la tarière en dessous, il existe un tube, un canal complet extensible pour livrer passage aux œufs. Ils sor- tent par l'ouverture f, exprimée sur les deux figures 19 et 20. J'ai introduit par cette ouverture une petite sonde d'argent quj a pénétré parfaitement dans l'oviducte. L'extrémité de la tarière est très dure avec deux poils divergents et un petit bouquet de cils terminaux. L'armure génitale, représentée de grandeur naturelle dans les figures 18 et 19 est formée par un demi-segment supérieur (tergite) (fig. 16, h et fig. 20 a) ayant une forme d'écusson à branches latérales très longues (épimérites) ; il est percé pour le passage du rectum et on voit sur sa lace postérieure, en h (fig. 18) l'orifice anal. La figure représente exactement la dis- position observée. Une sorte de valvule ferme cette ouverture placée de la sorte en haut du cloaque. La pièce inférieure de l'armure (fig. 18, c et fig 20, c) est formée d'une pièce (tergite) plus grande que la supérieure qu'elle reçoit et que ses bords recouvrent légèrement. Ses côtés sont également très longs. C'est sur elle que glisse la tarière et ([ue se trouve regarder fouverture génitale protégée par le prolonge- ment de la tarière. Ces deux pièces de l'armure génitale femelle forment l'une le neuvième demi-segment supérieur, l'autre le sixième demi- segment inférieur abdominal. La tarière est constituée par un dixième segment profondément modifié. Les sutures latérales i;m()Moi,()(.ioi i:s. '|SI ([n'on ronKiniuo s«r la face siipénoiirc iii{li(|noiil la l'iision de plusieurs piooes sccdiidaircs, accessoires. La figure schéuiati(iue montre la disposion des orifices digeslil' el génital. Le cloa(iae est très grand dans les fiuprestides et dans les Elatérides. M. Lacazc-Dutlners avait rendu cette disposition, dans son travail Surl'annnre (jénitale femelle des CoUoptl'fi's et avait donné une figure de l'arniure génitale ¥ du Sieyiwcera iireijuhris {Ann. des Se. naturelles, 1S53, 3*^ série, \ix, pi. 111, fig. 10). La figure 20 purement schématique met plus nettement en relief celle dispositon éloignée des deux ouvertures anale et vulvaire. Article III. Le séjour prolongé de l'insecte dans l'alcool avait rendu le tube digestif fragile el ratatiné. 11 ma été impossible, malgré mes efforts de raniollissemenl dans l'eau pure, continués plu- sieurs jours, d'arriver à le dérouler sans le rompre. Le nombre immense de trachées vésiculeuses que renferme cet insecte masque d'ailleurs en grande partie les autres organes. Quoi qu'il en soit, le tube digestif, dans sa portion venlricu- laire et intestinale, est replié, enroulé sur lui-même, el il m'a paru avoir trois fois au moins la longueur du corps. Je n'ai pas vu nettement si le ventricule est bifurqué à sa naissance, et ce qui probablement m'en a empêché, c'est la forme des dilatations (fig. '21, b,h), que j'avais trouvées dans le prothorax faisant suite à l'œsophage. Vérification faite, el en regardant de très près, il s'est trouvé que j'avais sous les yeux des jnnhes œsdjiiut- yieiiiies. de véritables ^nsw, comme dans le U. mauia. Quel que 34 l\H'2 AliCIIIVKS soit le regret éprouvé do n'avoir point vu le ventricule oliylifique, d'ignorer s'il est Iburcliu à son origine, lisse ou papillaire sur ses bords, je suis heureux de retrouver la conformité d'organi- sation chez ces deux Biipieslidi's et la disposition de poches œso- phnjjiennes, si rare chez les Coléoptères. M. Léon Dufour vient de faire connaître dans ces ArcJiivcs i voy. page 375) les mêmes organes chez le B. ienebiionis, oii ces panses ont la forme de longs cœcums. 11 a fixé leur véritable rôle physiologique et leur dénomination que j'avais laissée indé- cise, me contentant de reconnaître leur structure analogue à celle du conduit œsophagien. Les panses du B. giijanteu sont vésiculeuses, reployées en des- sous et un peu en avant (fig. !2-2}. Elles paraissent largement ouvertes dans rœsoj)hage sans canal ou orifice rétréci. Les figures 21 et 22, b, b, rendent ces dispositions. .le ne veux présenlemeut dire qu'un mot du vaisseau dorsal, j'ai pu suivre l'extrémité antérieure jus([u'au bout de l'œsophage sur le plancher buccal ; là il s'est rompu, et la cassure montrait un élargissement de son calibre et un amincissement de ses parois. Il était creux en cet endroit. Je ne crois pas, quoiqu'il fût attaché à l'œsophage, qu'il fût fermé à ce point d'attache. Je n'ai pas vu de glandes salivaires. L'extrémité du veniiiciik chtjlifiqiie et le commencement de Vintestin sont marqués par l'insertion des vaisseaux biliaires. Il existe quatre de ces vaisseaux dans le B. fjigantea. Us viennent s'insérer sur une sorte de tubercule inférieurcment placé. Le lieu où ils s'implanteni est donc comme boursoufllé et ils sont rapprochés les uns des autres (fig. 23). Je n'ai pas vu l'extré- mité des vaisseaux biliaires. Je les crois à anses flottantes. Le rectum (fig. 16, (/) est renflé avant la terminaison anale que j'ai représentée (fig. 18, b). Le U. gigontea que j'ai en à ma disposition était une femelle, i;\TOM()i,0(;iyi i;s. f|8.') ainsi (liicjc lai dit en coninienranl: je n'ai pas pu m Occuper du sexe mâle, et je devrais borner ici ce travail si je ne tenais a remercier AI. Léon Dniour qui a bien voulu dire qnchfues mots sur mes reclierches relatives à YÂnthaxid manca. Le savant entomologiste m'a fait une; objection sur le rôle des vésicules séminales que j'admets, dit-il « comme des glandes, tandis que ce sont des réservoirs » (voy . dans ce même vol. des Arehtres e)itomolo(]iqiies, \>agc ?>19). (Test précisément parce que j'ai trouvé des granulations d'aspect graisseux, blan- châtre, et un fluide mêlé de cellules d'épithélium dans ces organes sans spermatozoïdes, que je reste encore dans le doute sur le rôle véritable de ces organes. Je crois (lu'ils sécrètent quohjne fluide propre à la composition ultime du sperme. AL La- cordairc avait, du reste, émis une opinion analogue à la mienne {Introduction à l'Entomologie, ii, 320. 1838;; AL de Siebold la partage (3/an!ie/ d'anatomie comparée, \,6'6lx, édition Roret, 1850). Je n'ai fait que prêter anatoniiquement un appui à cette ma- nière de voir. 11 ne me répugnerait pas, après tout, de dire vésicules sémi- nales, si on n'attachait pas à ces mots le sens de n-servoir spcr- matique. Celui d'octanes annexes, ou glandes annexes ne précise rien. M. Léon Dufour croit que c'est à tort que j'ai fait venir le tube [loc. rit. PL xii, fig. 1, c) s'ouvrir dans le canal déférent. A'oici mes raisons : en séparant le testicule et le canal déférent par une traction modérée de la paire de grosses vésicules, on en- traîne le tube. Ses connexions avec le canal déférent sont donc intimes. Elles sont nulles ou moindres avec la vésicule (pi. XIL lig. i,d). Les entomologistes savent, et AL Léon Dufour mieux que tout autre, que lesvésicules dites séminales, iiarfois au nombre de trois paires, et les canaux déférents confluent presque au même j)oinl llHll AUCIIIVES el vieiinoiil s'y aboucher. 11 est extrèuiomcnt dillicile do recon- naître leurs connexions. M. Stratis Dureklieini, je ne veux ciler que lui. fait coniluer les canaux déférents et les annexes au même endroit de l'appareil générateur d* du Melolontha vul- garis. J'ai dû eu conséqtience m'aider de tractions pour counaitre à quel oi'gane (c«nti/ déférent ou iimnière paire d'annexés) tenait le tube. 11 a suivi le canal déférent. Je l'ai fait insérer avec celui-ci. Mon tort a élé d'exprimer trop nettement cette particularité. J'aurais dû dessiner le tube à sa confluence plus près de la pre- mière paire d'annexés. J'ai craint de masquer derrière le canal éjaculateur, recourbé en cet endroit, l'origine du tube. Je n'en remercie pas moins M. Léon Dufour de l'attention (ju'il a donnée à mes recherches, et je serai toujours heureux, et quel([iie peu fier, de recevoir ses leçons et ses conseils. EXPLICATION DES FIGURES 8 A 24 DE L.V PLANCHE XV. F'ig. S. /16f/o;j;e« du Bui'JiKsrisGiGATsrEA, ?, de grandeur natu- relle, vu en dessus, montrant les demi-segments supérieurs, le bord des inférieurs et les stigmates, a, b, c, d, e, f, g. Stigma'es abdominaux. h. Stigmate tkoraco-abdominal ou troisième stigmate Ihoracique. 9. Le même insecte vu de profil, les ailes relevées, le pro- thorax écarte, fnonlrantla disposition des diverses pièces du thorax et de l'abdomen, et les stigmates tiioiaticiues et abdominaux. IvMOMOI.OGIQLUS. /|.85 }>. Pnniiev stiipndte thoraci(i>ie, situé sur la meuibraiic qui unit lo prothorax au niésolliorax. III. Deuxième stiipnate (horacique, situé eutre le méso- thorax et le métatliorax. h. T/msihne stigmate thoracique, ou tlioraco-abdouiinal, situé eutre le métatliorax et l'abdomen. a, 6, c, d, e, f, g. Stigmates abdominaux. i. Armure génitale cachée sous le huitième segment dorsal et le cinquième demi-segment ventral. 10. Deuxième stigmate m de la figure précédente grossi, ayant l'aspect d'une ouverture peu visible, aiToudie, garnie de poils. 11. Le même stigmate très grossi, vu de profil. a. Valve supérieure à poils rameux. b. Valve inférieure à poils bifurques à l'extrémité, non rameux et redressés. Les poils rameux de la valve supérieure devraient être obliques et dirigés vers le bas, ils sont représentés un peu redressés pour mieux faire comprendre leur disposition. 12. Le même stigmate vu renversé et offrant le dessous de la valve supérieure. Ou distingue les poils rameux et les poils bifurques non rameux à la base ; ils sont entrecroisés ; t, tronc trachéen. lo. Le même stigmate, vu sur une commissure, pour mon- trer la disposition entrecroisée des poils ou pro- longements des deux valves. On distingue une double ligne qui termine en dedans la membrane interne du stigmate. a. Valve supérieure. /|8(i b. Valve inférieure: 14. La Valve mpérienre très grossie, étalée après la sépa- tion des deux valves du stigmate au moyen d'une pince introduite de dedans en dehors et dont les branches se sont écartées. On dislingue la ligne qui circonscrit la membrane interne du stigmate. Les autres poils rameux placés derrière le pre- mier rang, seul figuré, ont été négligés dans le dessin. Ils sont moins grands et vont en dimi- nuant de volume comme ceux des côtés a. 15. Poils de la valve inférieure, a, limite de la membrane interne du stigmate. 16. Appareil génital, femelle, grossi du B. gigantea. a. Ovaires formés de douze gaines ovigeres, o. b, b. Trompes. c. Oviducte. d. Poche capulatricc. e. Organe tubideux terminé en cœcum, inséré sur les côtés de la poche copulatrice. Rereptaculum semijiis ? f. Tariire ou oviscapte. g. Rectum rende avant sa terminaison. h. Dernier segment dorsal de l'abdomen (tergite). 17. Un oeuf extrait d'une gaine ovigère. 18 et 19. Armure génitale, vue dans son ensemble, la valve supérieure renversée, de grandeur natu- relle. a. Valve supérieure, neuvième demi-segment dorsal (tergite) montrant en dessous Yorifue anal. h. liMOMOI.OGIQlES. /|87 c. Valu inférieure, sixième demi-segment ventral (sternite). d. Tariire ou oviscapte vue en dessus. 19. e. La même vue en dessous. f. Orifice génital dilatable, servant de passage aux opufs. 20. Figure schématique montrant la disposition des deux valves de l'armure, de l'oviscapte et des deux orifices anal et génital. Mêmes lettres que pour la figure précédente. 21. OEsophage et panses latérales du B. gigantea, de grandeur naturelle, vus en dessus. a. Bord occipital de la tête. b, b. Pauses. 22. Les mêmes vus de profd. b. Panse du côté gauche. 23. Extrémité du ventricule chyl fique vue en dessous. a. Ventricule. b. Insertion des quatre vaisseaux hépatiques. c. Intestin grêle. 2/i. Deux articles d'une antenne du B. manca vues en des- sous et par le haut. a, a. Fossettes poriferes. (Cette figure a été omise sur la planche XII de ce volume. Elle se rapporte à ce qui a été dit page 233 sur les antennes du B. manca. ) /i88 ARCH1\ES E^TOMOLOGIQLLS. MÉLANGES ET NOUVELLES. ■20 mai 1 SSS. CERAMBYX PASCOEI Tliomson, Arcli. Ent. I, p. 122. PI. 16, fig. 6. (Yoir la discription do cette espèce, loc. cit. ). DORCUS (CLADOGNATHUS) FORFICULA Tlionison, Rev. et Mag. de Zonl., 1856, p. 527. Patrie : Cbine boréale. Long. 60 mil)., inclus les nianclibiiles; larg.. 16 mil), à travers le prothorax. PI. li, ng. 7 et 8, ^.Ç. Entièronicnt d'un brun très l'oncé presque noir et luisant. M. Samuel Stcvens (Londres, 2I\, Bloonisbury Street) m'an- nonce la mort de M. R. W. Plant, naturaliste voyageur dans l'Afrique méridionale, qui déjà a l'ait de belles récoltes d'in- sectes. M. Wallace vient de prendre de magnifiques Coléoptères et Lépidoptères (notamment YEuchiius longimanus) à Amboyne. Cet habile chasseur a expédié ces insectes, ainsi qu'une nou- velle collection entomologique j)rovenanl des iles Célèbes, à M. Samuel Stevens. M. A. Ciievrolat m'a assuré que le Compsosoma posticum Dej., n'est pas identique avec le C. perpulchrum Vigors, ainsi que je l'ai dit, page 73, mais bien avec le C. phakratum Mannerli. (p. 74). TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES, AVEC UDICATION DES AUTEURS DES NOMS GENERIQUES ET SPECIFIQUES, NOIiVEAL'X SEII.EMEM. Non. Les noms en i(a/ii/He ne sont pas adoptés, mais seulement cites dans cet ouvrage. A. ACRIDUM, 478. Lineola, 478. A DES, 277. Hemisphericus Guérin, 277. .ï;RE.VEA(Dej.) Thomson, 69, 298. Posticalis Thomson, 299. jErenic.a (Dej.) Thomson, 311. Agaricophilis, 276. Agenxopsis Thomson, 302. Mutica (Dej.) Thomson, 302. Agelasta, 46. Aglaophis Thomson, 315. Fasciata Thomson, 316. A.GRA, 134, 399. Cytherea Thomson, 134. Formicaria d», 400. Megera d°, 399. AfiRius, 67. Fallaciosus, 67. Alphitopola (Dej.) Thoms., 299. Lactea (Dej.) Thomson, 300. Alirnus, 127. Dryas Tliomson, 127. 33 WU Agiulus, 375. Derasofasciatus, 375, 376. Pyri, 390. Viridis, 390. Amallapodes, 38. Srabrosus, 38. ÀMiLLARis Thomson, 312. Apicalis, 313. Amphionycha (Dej.)Tlioms., 308, 311. Albida, 311. Albilatera, 308. Albomaculata, 311. Bicincta, 311. Clathrata, 311. Dimidiata, 308. Dimidiaticornis, 308. Hemispila, 311. Luciuosa, 311. Spectabilis, 311. Amphvx, 263. yEneipeniiis, 263. Binotatus, 263. Cinctus, 263. Cruciger, 263. Dejeanii, 264. Discoideus, 263. Limbatus, 263. Viridipennis, 264. A.MPHISTERNUS, 340. Anacolus, 7, 8, 10, 11. Bimaciilatus, 8, 17. Lividus, 8, 18. Lugubris, 8, 17, 18. Mdanocerus, 9, 18. Mtnetriesi, 17. Niger, 7, 17. Nigricollis,?, 8, 17, 18. Niqrbius, 9, 18. Prœiistus, 8, 18. Pygnueus, 14. Quadiimaculalus, 7, 8, H Quadriiiolatus, 8. Quadripunclalus, 14. Sangiiineus, 7, 8, 17. Scapularis, 7, 17. Tcsiaceus, 7. Variabilis, 9, 18. Xnnlhocerus, 9, 18. Anterea, 308. Carcharias, 308. Anœlia, 46, 65. Discoides, 46. Gilvipcs, 46. .Minulissima, 46. Muhlfeldii, 46. Praeusta, 46. Anatxesis Thomson, 191. Oincticornis, 191. Ancylocera, 137. Curvicollis Buquet, 138. Sallei do, 332. Ancvi.opkotis, 10. Aiihamtiius, 17ô. Aiioplosthœilia, 17G. Ancylocheira, 375. Flavomaculala, 375. Anthaxia, 'loi, 373, 375, 376, 378, 380. Manea, 204, 373, 375, 376, 378, 380, 383. Anthia, 320. Biirchellii, .320. Anthonomds. 391. Pomorum, .391. Pyri, 392. Ulmi,39!. Anthrenus, 96. Aphies, 312. A PION, 391. Pomonœ, 391. Aploscelis, 260. Atralus, 261. Apocoptoma Thomson, 186, 326. Cliabrillacii Tliomson, 186. Apomecyna, 343. Tigriua Thomson, 343, i;\TOM()i.or.i(.)i i;.s. Apriona, 171. Chierra, 171. Germari, 171. Rucjicollls, 171. TrUuieula, 171., /|91 Aslathes, 46, 48, 49, 50, .55, 56. Levis, 56. Perplexus, 55. ASTYNOMUS, 289. Celebensis Thomson, 289. Atelodesmis (Dej.) Buquet, 334. Grisescens Buqucl, 337. Hirticornis d», 335. Oclomaculala d«, 337. Pubkornis d°, 336, Scplemmaculala d», 337. Unicolor d», 336. Vestita (Dej.) d», 337. Viridescens d», 337. Atmodes Thomson, 301. Irrorator, 301. Attelabi s, 96. AuLACiNiA Thomson, 400. Rhysodoidcs Thom.'ion, 402. A OTHADES Thomson, 191. Indianus Thomson, 192. im B. BALiisG.-Méneville. -mi. Metallicus, 263. Mi nu lus Guér., -262. Senegalensis d°, i&l. Barai.ipton Thomson, 341. Maculosum Thomson, 342. Hatocbra, 23, 170, 412, 447. Ajax (Dej.) Thomson. 24, 4r)r>. Albcrliana d». 457. Albofusciaia, 454. BoisduvuUn 449. Celebiana Thomson, 453. Cliimiisis, 170, 454. Chlorinda (Blanc.) Thoms., 171, 450. Cruentala, 45(i, Ferruginea, 456. Hector (Dej.) Thomson, 455. Hercules, 456. I.œna Thomson, 450. Lineolala, 454. Oclomaculata, 322, 454. Princeps, 4.50. Itoyhi, 454. Ihtliiyiiiosa, 325, 456. Rubus, 456. Ihtfomaciilaia, 456. Sarawakensis Thomson, 412, 452. Stigina, 454. Tliomsonii Javet, 4i2, 454. Vi( tnrinnn Tiiorr.son, 24, 322. 449. Wallacei d», 447. Woodlarkiuna. 449. Wyliei, 457. rna,4.57. BOMBODES, 283. Ursus, 283. Woslwoodii Thomson, 284. bostrichis, 96. Brachvtamsus, 391. Varius, 391. Biipreslis, 204, 373, 375, 376. Gigantea, 465. Lurida, 377. Manca, 204, 373,375, 376, 478. Tfiiebrionis, 482. BvsTis Guér., 270. Coccinelloides Guer., 270. Cacodœmon Tliomsou, 153, 340. Cerberus Thomson, 155, 258. Hamatus (Dej.) d», 154. Hopei Guér. Thoms., 154, 255. Lucifer d», 156. Salanas d», 155. i;mom()i.()(,i()i,i:s. /|93 Cai.adr(»mi s 1 19. r.yrlotruclioliis Tliorason, 119. Caludii M. 81, 82. Callimatio.n, 3G. Callipygum Thomson, 37. l'ontificum (1°, 37. Pyrgopolytiicum d", 38. Vemistnm, 25, 37. Calûdada, 322. Flabellata, 322. Calonecrus Thomson, 117. Wallacei Tiiomson, 117. Canidia Tiiomson, 193, 326. Cincticornis Thomson, 194. Cantharis, 96. Capnodis, 373, 374, 376, 380. Tenebricosa, 390. Tenebrionis, 373, 374, 376, 380. Carabus, 16;"). Fiduciarius Thomson, 166. Hien-Foungii d», 166. Prodigus, 165. Tien-Tei Thomson, 165. Catascopis, 282. Celebensis, Thomson, 282. Oi;i.EitiA Thomson, 287. .Wiireipi'ntiis. Tliumson, 288. Cbrambvv, 81, 122. Angolator, 25. Cylindiicus Thomson, 122. Daldorlii, 45. Formosus, 25. Fulgidu.s, 45. Moscliiitus, 475 Nitens, 45. Pascoei Thomson, 122, 488. Splendidus, 45. Testator, 45. TctraophlliahTius, 45. Ceratokhina, 161. Ceropi.esis, 125. Callypiga Tiiomson, 125. Javelii Thomson, 125. Molator, 325. Zonnria, 183. Cerosterna, 24, (76, 297. Buquetii, 176. Cummingii, 325. Gladiator, 179. Ilorsfieldii, 24, 176. Laevigator Thomson, 297. Pnlchellator, 176. Punctator, 176. SoNii, 325. Slanleyana, 325. Villator, 176. Vnlupdinaa Thom.son, 24. im Chalcophora, 432. Arouensis Thomson, 433. Flammpa d», 110. .Mirriana, 377. Sexspinosa Thomson, 110. SIevensii d», 432. Wallacfi (!<>, 109- Chlokida, 288. Curtar Thomson, 288. Cholovoceka, 276. t^HRTSINA 148. Truquii Thomson, 148. ♦ liiKYSOBorHins, 375. Affiiiis, 375. CHKYSODE.VIA, 430. Calepyga Tiiomson, iSO. Vencrea d", ^31 CilKVSOPKâSlS, 199. Armatus Chabiillac, 199. ClCINDELA, 105, 129. Alrila Thomson, 130. Dejeanii, 323. Egaensis Thomson, 130. Erichsonii, 325. Hainilloniana, 323. lloisDc'ldii, 325. Hj brida, 106. Myrrha Thomson, 129. Schiva, 323. Vigorsii, 325. CiRRHICEKA, 309. Leucronola, 309. IN'igra Thomson, 310. Sallei d», 310. Cladoiftialus, 488. ForBcula Thomson, 488. Clinia Thomson, 305, 394. Senegalensis Thomson, 30B. Closterus, 10. Clytraschema Thomson, 127. Chabrillacii Thomson, 128. Clytus, 81, 82, 392. Arcuatus, 992. COCCINELLA, 393. Quatuordecempunctata, 393. Septempunctala, 393. Variabilis, 393. COLLAPTERIX, 189, 326. COLLYRIS, 132. Albitarsis Thomson, 132. Cribripennis d", 133. Sarawackensisd», 133. n;>roM()i.O(;i()i i:s. /(95 COMPSOSOMA, 68, 7K 7-2. Aracbnoides, 68, 69. Clial)rill;icii Tliomson, 7i. Chalibœnin, 68 . Conircium, 68, 72. Franciscum Tliomson, 76. Impériale, iî^. Mniszccliii Thomson, 7-i. Mutillarium,68, 76. Nivco-sigiiutum, 68, 75. Perpulchrum, 73, 488. Phaleratum. 68, 74, 488. Posticum, 68, 73, 488. Purpureum, 76. Quudrhpinosum, 68. Quinquenotatum, 75. Spiiwstim, 68. Violaccum, 68. Variegatum, 75, 77. COPTOCEPHALIS, 405. CoKOEBrs, 378. Bifasciatus, 378. COTI.MS, 135. Amazonica Thomson, 135. C.ryptophagus, 276. Seminiger, 276. Cycorus, 382. Rostratus, 382. Acuticolhs Dufoui-, 382. Cvci.oi.oit.x, 283. .Viiitii'ollis Thomson, 283. I).\PSA, 272. Barbara Gut'i., 272. Dentirollis d», 273. Trimaculata il", 272. Dasytes, 390. SetTicornis, 390. DiASTOCERA, 183. DiCERCA, 375, 377. jEnea, .375, .377. DiCRANORHINA, 320. Derbyana, 320, DiPLOscuEMA Thnmson. 404. Flavipennis Tliornson, 406. DisTENiA,3«6, 394. Peregrina, 316, 394. DiSTICHOCEKA, 10. Diro,\iA, 390. Crenata, .390. DOLICHOCERA, 434. 496 DONACU, 81. Ailualica, 81. Sericea, 8t. DOKCADION, 82, t5t. Fnirmairci Thomson, 1.5f. DoftC.VCEPHAI.lM, 189. DoRCCS, -188. l'orficula Thomson, 488. ECHiNoscHEMA Thomson, 181. Spinosa d», 182. Elaphims. 286. Nataleiisis Thomson, 286. Embkyos Thomson, 292. Griseovillosum Thomson, 392. Enuomyciu s, 27 1 . Perpuldicr Guér., 271. ENTELOrES, 46. EpH'ocis, 264. Cinctipennis Guér., 267. Ferrugineus, d», 267. Fuligiiiosus d», 266. Juvenrus d", 266. Lalus, 267. Nigricans Guér., 265. Politus Guérin, 265. Punctatus d», 265. Rutilus do, 267. Spadiceus d», 266. Tibialis d», 267. Tomenlosus d", 266. Tristis d", 265. Variegatus d", 266. Epopteru.s, 267. AnnulaUis Guer ., 268 Myops d». 268 Trimaculatus d», 268 Undulalus, d», 269 EuGiGAS Thomson, 434. Childrenii, 436. Gohathus Thomson, 436. Schœnherrii d«. 4.35. ElMOLPUS, 126. Intestinarum Thomson, 126. Et'i.ACHUS, 422. Costatus (Erich.) Thomson, 422 EUMORPHUS, 238 242. Aeuleaius, 156. Atratus, Bipunclatus, 2 )0. Circumcinctus Guér. ,247. Cohimbinus d», 245. Confusus do. 254. Dilalalus, 243, 244. Epipedus, 243. E.MOMOLOGIQUliS. /|97 Hamutus iDej.) Thoinson, 1,j4. Hardwickii, :260. Hcrklotsii Gner., -IM. Hopei. Guér., Tliorasoii, i54, 255. Immarginatus, 239. 253. Kirbyanus, 251. Lii'lus Guer., 246. Marsinalus, 239, 242, 243. Quadrijjiittatus Guer., 253. Quudrimaculntus d», 249. Quadrinotatus d°. 248. (Juadtisignatus d», 257. Quadriverrucosijs d», 249. Kotundipeiinis, 243. Sumalrae, 238, 253. Tetraspilosus, 245. Wcsiermaniii, Guer., 252. Euojilia, 175, 176. Gultatus, 176. Polyspila, 176. EiPHOLCS 439. Clievrolalii, 440. Cuvieri. 441. Geoffroy!, 440. Linnei Thomson. 442. Petitii, 440. Scliœnlierri 439. Tupinieri 441. Eurijciphalus, 39, 41. Niger, 39, 43. El RV.MOKl'HA, 323. Cyanipes, 323. Moutlleti, 323. Edhyomi.v, 285. Dulcinea Thomson, 289. Lasciva d»» 286. Natalensis d», 286. EURYSTEUNLS, 67. Euspliœrium, 68, 72, 76. Purpureuni, 68, 76. EusKuhes, 46, 48, 49, 50, 56, 76. Flavus, 56. EcT.EMA Thomson, 184. Javetii Thomson, 184. Evides, 109. Flammea Thomson, llO. Sexspinosa d», 110. Wallacei d°, 109. Faixrs Thomson, 313. Variegalus TI)omson, 31.3. /l98 Gamctis, 285. Dulcinea Thomson, 285. Lasciva d», 286. Geonemds, 443. Fabricii Thomson, 443. Striatopunctatus, 443. Georgu Thomson, 10, 21. Citrina Thomson, 21. Glenea, 139. Arouensis Thomson, 457. Cyanipennis d". 458. Torquala, 140. Gnoma, 81,82, 297. Sticticollis(Dej.) Thomson, 297. GoLiATiirs, 325. Giganleus, 325. Gymnetis, 135, 389. Batesii Thomson, 135, 389. Schistacea, 389. Gymnocerus, 69. GoNYACANTHA Thomson, 407. Kubro-nigra Thomson, 408. Hamadnjades Thomson , 10, 22, 136. Alurnoides Thomson, 23. Hammaticherus, 474, 475. Hammodcrus, 173. Buquetii Thomson, 173. Inermis, 173. HAST4TIS (Dej.) Buquet, 333, 338. Auricollis d», 339. Denticollis (Dej.) d», 333, 338. Seplemmaculatus d», 333. Signaticornis d», 339. Halhlia, 300. Dorcadioides (L)ej.) Thom., 301. Hebestola (Dej.) Thomson, 302. Comata (Dej.) Thomson, 303. Hecphora Thomson, 59. LoLicoUis, 60. Testalor 59, 60. Hecyra Thomson, 180. Improba d», 181 ENTOMOLOGJ<ïl)ES. /|9<) HeLLI OMOKI'IIA, 134, 388. Batesii Thomson, 131, 388. Heviicladvs (Dej.) Buquet, 327, 328. Oullipus (Dej.) Buquet, 331. Dejeanni d», 329. ThomsODii d% 330. Hemilopuus, 200. 308. Albilatera, 308. Dimidiata, 308 Dimidiaticornis, 308. Divus Chabrillac, 308. 3Iniszechii d°, 200. Herinnis Thomson, 166, Chabrillacii d», 167. Hesycua, 187. HETOE.MIS, 326, Hexartrics, 396. Forsterii, 398. Mniszechii, 396. Hippopsis, 191. Cincticornis, 191. HOTARIONOMCS, 78, 150. Blattoides, 79, 1,50. Hyalia, 273. Podagrica Guer., 274. Rubricollis d», 274. Hyppocephalus, 325. Armatus, 325. HYPSIO.MA, 69, 187. IBIDION, 197. ArmandiniE Chabrillac, 198. Quadrifoveolatum d», 197. Thomsonii do, 197. Idalia 393. Bipunctata, 393. Imastoceua, 188. Incala, 162. Lineola, 163. Quimalanca Thomson, 163. Iresioides Thomson, 291, 423. Ferox Thomson, 423. J UL0D1SCUE.MA Thoms., 164, 344. Lacordairei Thomson, 165, â44. 5on Lamia, 68, 72, 81. Irrorator, 301. Marmorator. 325. Mutillaria, 76. Nobilis, 25. Perpulchra, 68, 73. Phalerata, 68. Quinquenotata, 68. Scutigera, 68, 72. Testator, 45. Tornator, 45. LamprocleptesThom., 49,, 64, 152. Entomologorum Thomson, 65. Leiestes, 157,276,365. RujicoUis, 276. Seminigra, 157. Leiopus, 392. Nebulosus, 392. Leprodera, 177, 326. Carcelii, 326. Elongata Thomson, 177. Fimbriata, 177. Plagiata Thomson, l'78. Pleurkosta, 179,326. Spinosa Thomson, 179. Leptocera, 291, 423. ARCHIVES Leptlka, 65, 81, 82. Listrocerdm, 394. lomaptera, 426. Adelpha Thomson, 428. Arouensis d», 428. Validipes d», 427. Wallacei d», 426. LOPHONOCERUS, 198. Tuberculicollis Chabrillac, 1{ LOXOPROSOPOS, 289. Ceramboides, 290. LuBENTiA Thomson, 169. Voluptuosa Thomson, 170. LucANUS, 396- Mniszechii Thomson, 396.^ LCPERCS, 192. Flavipes,192. Lycoperdina, 267, 271. Glabrata, Guér., 271. Lata, 267. Lineata, 271. Puncticollis, 272. Ruficollis, 276. Testacea, 272. Unicolor, 272. EiNTOMOLOGIQUES. 501 M. Macroxota, 284. Vcnerea Thomson, 284. Magdalincs, 391. Cerasi, 391. Pi uni, 391. Malloderes, 38. Microcephnius. 38. Macuocyrta, 417. Macilenta Ghevr., 417. Malloma Thomson, 188. Manticora, 67, 323. Latipennis, 323. Mygaloicles Thomson, 323. Scabra, 323. Masligocera, 188. Mastododera, 318. Basalis, 318. Mecinls, 392. Pyraster, 392. Mecocerus, 436. Panthcrinus Thomson, 436. Parvulus d°, 437. Megalosoma, 324. Mars, 324. Melolontha, 390. VulgarLs, 390. Meroscelisls, 10.' .MlCRALV-MMA, 369. Brevipenne, 369. MiCRASPis, 393. Duodecimpunctata, 393. Microcleptes, 69. molorchl's, 81, 82. Moneile.ua, 189. Albotes-selata, 189. Carinata, 189. Duodecimpunctata, 393. MoNocuAMUs, 124, 174, 293, 444, 446. Adpersus, 173. Adamitus Thomson, 182, 192, 293. Alcanor, 298. Bowringii, 173. Consprrsus, 173, 295. Cylindricus Thomson, 176. Dejeanii d°, 295. Desperatus d", 295. Dcntator, 173. Faber, 175. Gallo-provincialis, 175. Griseipeniiis Thomson, 296. Guttatus, 176. 502 Infelix Thomson, 175. Longicornis d", 444. Marmoratus, 175. Nicoletii Thomson, 124, 175. Permutans, 175. Polyspila, 176. Prœtorius, 175. Rarus Thomson, 445. Ruber, 175. Sartor, 175. Scuteliaris, 175. Subgemmatus Thomson, 294. Subluscus Thomson, 293. Tessellalus, 175, 295. MoNOHAMMis, 124, 174 (voir Mo- nochanius] . MoRiMOPSis Thomson. 182. Lacrymans d», 183. MORIMCS, 182. Lethalis Thomson, 182. Mycerinis Thomson, 300. Dorcadioides(Dej.) Thom.,.301. Mylolliris, 301. Irrorator, 301 . MyzOMORPHLs{Dej.) Thomson, 7, 8, 9, 10, 11, Apicalis, 12. Bicolor, 12. Platjiatus, 12. Pijgniœtis, 14. Quadrimaculaïus, 7, 12, 13, l'^ Quadiinotatus, 13, 14. Quadriptinctatus, 14. Siapularis, 12. Scutellatus, 8, 12, IG. Thoracicus, 12. Unicolor, 12. Navomorpha, 415. Albocincta Chevrolat, 415. Sanguinicollis d», 416. Necydalis, 81, 82, 99. Neoxantha, 46. Nicus Thomson, 136. Nyctimene Thomson, 314. Agriloides Thomson, 314. Oberopa, 65. OCTOCLADiscrs Thomson, 322. Flabellatus, 322. Odontocera, 124. Sarawatkensis Thomson, 124. Singaporensis d», 124. E^T0MOL0GIQllKS. 503 Odontocheila, 130. Trilbyana Tliomsoii, 130. OEdemera, 375. Dispar, 375. OEdecxema (Dej.) Thomson, 319. Dubia, 320. Olenus Thom.son, 157, 261. Minutus (Dej.)Guér., 157, 161. Senegalensis (]", 157, 262. OaiOIOTELUS, 410. Spinifer, Thomson, 410. Orbygnianus, 410. Onchoderes, 152. Onocephala (Dej.) Thomson. 304. Rugicollis (Dej.) Thomson, 305. Onychocéris, 199, 410. Hammatus Chabrillac, 199. Undalus, 410. OPHiSTOMis (Dej.j Thomson, 319. Fasciata, 319. Oplophora, 24, 176. Buquelii, 176. Gladiator, 176. Horsfieldii, 24, 176. l'ulchcllator, 176. Punctator, 176. Sollyi, 176. Vittator, 176. Orestia, 157, 276, 305. Alpina, 157, 277. Minuta, 157. Orsodacna, 99. Os.wonERMA, 390. Eremita, 390. Othiorhtnchi s, 391. Picipes, 391. Raucus, 391. Pachyticon Thomson, 317. Brunneum Thomson, 317. Pallems, 115. Sanguineus Thomson, U5. Passalbs, 420. Goryi, 421. Opacipennis Thomson, 420. Pa ISSUS, 403. Aristoteli Thomson, 403. Plinii d», 403. Ô0!\ Pelinus, 278. Lagrioides Guér.,278. Pericalcs, 281. Cupripennis Thomson, 282. Presidens d», 281. Peritelus, 391 . Griseus, 391. PhanMs, 117. Cliabrillacii Tliomson, 117. Phaula (Dej.) Thomson 303. Antiqua Thomson, 303. Melancholica (Dej.)Thom., 304, Phelocalocera, 394. Peregrina, 316, 394. Ph,î:a, 67, 152. Dapsilis, 67. Dilecta, 67. Phoedinis, 406, 407. Coemoterii Thomson, 407. Phosphorls Thomson, 27, 32.'). Angolator, 27, 3.35. Phrvneta. 179. Hecphora Thomson, 177. Pallida d°, 180. Sencgambiae d», 180. Phyllobius, 391, ArgeiUatus, 391. Calcaratus, 391. Oblongus, 391. Pyri, 391. Uniformis, 391. Vespeitinus, 391. Phymaphora, 274. Hœmorrhoidalis Guér., 275. Pulchella Guér., 275, 276. Phytgecia, .392. Nigricornis, .392. PiEziA, 395. I.aticollis, 395. Piloseviltata Thomson, 395. Platyoiviopsis. 187. Obliqua, 188. Platypcs, 343. Cyhndrus. 392. Wallacei Thomson, .343. Platysoma, 389. Depressum, .389. Plaxo-Micrus, Thomson, 48, 57 Ellipticus Tliomson, 58. Fottunei d", 58. PlECTRODEKA, 176, i:M()\U)l.Or;iQi;iis. 505 POECILOSOMA, 10. POEMENESPERl'S TlloniSOIl , -27 35. Voluptuosus Thomson, 36. POLYARTHRON, 10. Polyopsia, 65, 392. Praeusta, 392. POLVOSA, 10. Prionapterus, 10. WlONCS, 7, 81. Coriarius, 475. Prœustus, 7, 120. Scabricornis. 475. Priotyrannus Thomson, 120. Mordax, 121. Proctocera, 394. Prosopocera, 185. Belzebutli, 185. PSALIDOCOPTI'S, 323. Psathyrus Thomson, 192, 394. jEolis Thomson, 193. Ptosi.ma, 168, 375. iNovemmacnlala, 375. Planala, 168. Pycnopsis Thomson. 184. Ftraohyptera, 184. Pygolampis, 100. pvrochroa, 476. Oocciriea, 476. PvTFi.iis Thomson, 71. Concreta, 72. Scutigera, 72. I QuiRiNUs Thomson, 157, 271. Sulcitijorax, 157, 271. R. Rachibion, 198, 407. Granuhcollis Chahrillac, 198. Ramania^ 16t. Splendens, 161. Rhagh'.h, 81, 82. Khajmses Thomson, 177, 298, 446. Alcanor, 298, 446. Arouensis Thomson, 446. Bipunclatus, 177.298, 446. RImnis, 174. Puliliella.275. 276. 36 506 Rhodopis Thoin ENTOMOLOGIQUES. 513 Thomson Description de deux genres nouveaux de Longi- comes, 20. ^— Description d'une espèce de Batocera, -l'i. ^- — de treize 6o/éop«ères, 281. — — de Cérambycides nouveaux ou peu connus, 293. — Description de trois espèces de Coiéopières, 341. — — de trois Coléoptères, 395. — — de dix Coiéopières, 399. — — de deux espèces du genre Passalus, 420. — Description d'an Colijdiide, 422. — Diagnoses de Cérambycides nouveaux ou peu connus, 169. — De M. Giiérin-Mineville et de trois Eumor- phides, 315. — Essai monographique sur le groupe des Téiraoph- thalmites, de la famille des Cérambycides (Lon- gicornes), 45. — Essai synoptique sur les Compsosomites, de la fa- mille des Cérambycides (Longicornes), 68. — Mémoire pour servir à l'histoire de l'Entomologie d'Aristote, suivie de remarques sur celle de Pline, 90. — Mélanges et nouvelles, 38, 79, 80, 152;, 200, 290, 320, 344, 388, 398, 424. — Monographie de la tribu des Anacotiies, de la famille des Longicornes, 7. 37 51 i ARCHIVES ENTOMOLOGIQlJES. Thomson. ..... Monographie du groupe des TragocéphiUiten, de la famille des Çérambycides [Longicornes), 2j. — Monographie du groupe des Tapéiniies, de la fa- mille des Çérambycides (Longicornes), 39. — Note rectificative sur un nom de genre de la fa- mille des Çérambycides, 136. — Note sur le quatrième volume du Gênera des Coléoptères, par M. le professeur Lacordaire, 158. Note synonymique sur un genre du groupe des Télraophlhalmites, 152. — Note sur plusieurs Coléoptères, 326. — — synonymique sur un genre du groupe des Tragocéplialites (Çérambycides), 67. — Préface, 5. — Remarques sur le genre Triamniatus, de la fa- mille des Çérambycides, 149. — Synopsis des Stibara de ma collection, 139. — — du genre Tracliysomiis, 384. — Voyage entomologique à Londres, 321. — Wallace, Fragments entomologiques renfermant la description de Coléoptères rares ou peu connu» de l'Asie-Orientale, 425. ARCinVES ENT0M0L0GIQUE5 1. ifezoULOrphus QuadririOtatUS ç très grossie etvu.e en dessous 2 Keiiloa et palpes labiaux, du même. 2" Platjue inférieure prostemale dumcDae, 3 id id 6 3 " iâ id 4 id de rOideterus Bmjuetu 4*^ ^^- ^^ 5 id, delAnacolus lugu-trus, 5^ id id._- ARCHIVES ENTOMOLOGIQUES PLU lUS Soitellahii & .ca^-j.n.-u/iCi 5 Ifyzomorplms 4^°°tatus ^ r^ c. li- id- 5 6 1(1. li. . j lY j[ id- 4"nOtaLtUS 6 gitutrMUnirJ j id. id^ ça/.* li. id. h lir ^ 8 !-) id. a u. r. ARCHIVES ENTOMOLOGIQUES . PL, m 2 Oïdetenis Buquetu i Th0iwm.BrMi 3. AhacoIus Lii|ubris è ii^jm' ij 4.. id li è >i^ 1 5 Anacolus Luffuljris i 6 id. lA, 4 7 id. jd-. i 8 id. id o ARCHIVES ENTOMOLO&IQUES, PL. IV, ^^^ 1. PîiosphoruLS JW^lator ûi, j&da^^^^ 2. Traœocephala Jucunda. *-ry «;/. xtf SailHca proaton etïnesostem Vm*f tUfiu< Phoaphorus h id.. Bt£fdffirtfil e Aatemic du. mcme a.tf Saillies prostem etmeaostem. tîuif d^^^ Irafipcephala. h id- ^isf^prgfit e- ÂDtemie du même 7 a Saillies prostern. et i b : id.. Antenne du. i 5. Tragocephala Jucunda ;a/- jb^^^eM- 4- id . HeterOclita ThmLnm Satal ha Saillies prostem et mesostem Sw^^/Si* Ixagiscus i ii Hu^ Jtpr^ c -Antenne du même $, .t SailKes prostem etmcsostern. KusÂejL-e Pbimencsperus h la ^uu-deprefîl C Antenne dum^èmc ostem. ^uu-dejàex Callimation FuAf dt profil ARCHIVES ENTOMOLOGIQUES 1.2 TraQ:.ocepkaia Formosa tïià- et lor ca^ 3. ii Nobilis /Kr j>/i«^ 4. id o iraexice oerensis nvavcn.^aai 8 Traffoceptala Bowriai .gocepkala Veniista lOuf ytumiif-ui 1*v 7. Compsosoma stn^m. ARCHIVES ENTOMOLOCIQUES 1.2 Geor^ia Citriaa 4 j Th^m^.,,^ jmn 3 Nicias (Hamadryades) Alurnoides .j CMr. 4 Compsosoma Mniszectii .,< Ama, 5 id.. Phaleratum lunntrh nn^. li Chabrillacu Tham^in tj i(f 10 lo*" Car du ^enre Tessarecphora 7 Compsosoma Variegalum 8 id.. Purpureum .r^. g id. Franciscum- m 10 Tessarecphora Araclmoides u Çlvtrascliema Ckatnllacji ufu'u'' Car. du penre Clytrasckema Pythaia rerviltr Bwtl ARCHIVES ENTOMOLOGIQUES VOL.l. PL X mordax »w^ fqaairma ««^un ^ Utrysomelma iiumu 3 Caloaecrus WaJlacei «i. mo^aimus 2 Tetrag-onoscliema sW. 4 Chrysma 5 Loxoprosopus 6 Dorcadion 7 Rh.odopi3 ceramtoiàes è t;.»ttimiu «n FairmaireL Tiuim^n i>i. pubera i^ Siilk 8 Listrocerum (Psattvrus Xhoms) j^îlolis Thfnvun ^ 9 Proctocera (Chnia Thoms) scncç-alensis irf SiiufM ARCHIVES ENTOMOLOGIQUE: ' »? Pf Itiboulhen^ pvrui f Reckerches anatomiques sur le Buprestis (AnthaïLa^ manca Appareil de La diçrcstion Intp. Tottrfaul . ARCHIVES ENTOMOLOGigUES PL, XII. D'' Lahautb^iK putx . Rechercies anatomiq^ues stot le Buprestis (Anthaxia) mauca Appareils. As la œéncration, 6 et ç i ARCHIVES ENT0M0L0GIQUE5 6 VOL.l. PL.X Eumorpliide s ARCHIVES ENTOM0LOGIQUF.S IfiMtet ptnx^ 1 Baralipton maculosum ç Th, 2 Bomtodes Wéstwoodii 3 Celebia azureipes y, 8. CladoQ-nathus forficula 6 ç nfpi^m «»« fc-- If Œil rt iasertion de L'antenne 4 Saillies aternales vues de fàee 4 Hemiclaius Tioiiisoim ji^an nr,M, 5 id- calhpui id td. G Ceramtvx Pascbei Mot^^/. foi» .« /»,/. y«-/ 6" Tète vue de profil 6' Saillies stcmalcs 5 Geoneraus 6 Monochamus 7 ^i 8 Rhamses 8" Saillies steraales. FahriciL nc^ loniriconns t rarus arouensis 8* Titia antérieur ILE AROU Intp 'Jûurfim/ .1/' "/"' raillant n'hr ARCHIVES ENTOMOLOGIQUES Batocera Wallacei Tk^nu 1''' Antenne ç ILE AROU /«/. T^ur/^C . iP^ y: failLmt ,W^r ARCHIVES ENTOMOLOGIQUES VOL.l. PL. XIX. 1 Balocera lœna n,mn 2 id. Sarawackeasis. a II.E AROU. Imp Tour/Ml M""l:- i;„//„„l colot ARCHIVES ENTOMOLOGIQUES PL XX, 1 Batocera Celeoiana Tk^num 2 id Thomsonu y«M< ILE AHÔU lmf> Toui-lmU Jl"" 1' lUilhutl n:L<, ARCUr/ES EîrrOMOLOGIOUES. VOL. 1 PL XXI 1 AuLacinia rlysoioiAes 771^»^.^, .tm^un,^ 3 Paussus Plmii r&.w..n .xtui 2 Paussus AristoteLii ui yatai /j. Passalus opacipenius td (.■ua. L'ouvrage complet a paru. , , ,. i Avec planches coloriées : prix, 75 fr. In-folio. ! . , , • /.A *• 1 Avec planches noires , 60 fr. 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