_ A a OR STARE rs z RER CR RE RTS A Sas ne DC 224 L * ; = RTS PCR TP TE SE x Pre rre De me Re RS Te EE T er TS TS RSS ES CE = : . : PR re RER ras Es = PTS TES ET RL Ge en) ue ÉD ES M RES x ere ge ES RCE CE ces COTE LS æ = Cp n ARCHIVES ENTOMOLOGIQUES. . e . : ES = ÈS ét 1 = L2 Le “SRE à Le. | ARCHIVES ENTOMOLOGIQUES OÙ RECUEIL CONTENANT DES ILLUNTRATIONS D INSECTES NOUVEAUX OÙ RARES PAR M. JAMES THOMSON, Membre de la Société Entomologique de France, des Sociétés Entomologiques d'Angleterre et de Philadelphie, gi £ naturelle de New-York de la Société impériale Zoologique d'Acclimatation et de la Société Géographique de Paris du Lycée d'His TOME DEUXIÈME. PARIS AU BUREAU DU TRÉSORIER DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE, rue Hautefeuille, 19. 1858. VOYAGE AU GABON. VOYAGE AU GABON. HISTOIRE NATURELLE DES INSECTES ET DES ARACHNIDES RECUEILLIS PENDANT UN VOYAGE FAIT AU GABON en 4856 et en 1857 PAR M. HENRY C. DEYROLLE SOUS LES AUSPICES QE MM. LE COMTE DE MNISZECH ET JAMES THOMSON précédée de l'histoire du voyage par M. James Thomson Membic des Sacietés Entomologiques de France et de Londres, du Lycée d'Histoire naturelle de New-Yoil le la Société impériale zoologique d'Acelimatation et de la Société Géographique de Paris ARACHNIDES, PAR M. H. LUCAS, \ide-naturaliste d'entomologie au Museum d'Histoire naturelle Membre de la Commission scientifique d'Algérie , de la Société philomathique , correspondaut de la Société royale de Liège , etc., Chevalier de la Légion d'honneur — à OEIERR REA no À «das À «Le À = b ne pe anpte L dE 5 Fa ju Æ, EM mie De : ES 4 dr Pa ns wi La | A AU TS NET o É . +5 PREMIÈRE PARTIE. ee fjistoire du Lovaac, Ï, VOYAGE D ALLER Vers le commencement de Fannée 1856, M. le comte de \Mniszech et moi avons eu l’idée de fare explorer le Gabon. 10 ARCHIVES pays si riche et si peu connu sous le rapport de l'entomologie. Le difficile était de rencontrer un homme ayant les connais- sances et les qualités physiques indispensables pour mener à bonne fin une semblable entreprise, dont nous ne nous dissi- mulions pas les dangers. Cependant notre choix fut bientôt fait. M. Henry C. Deyrolle, l’un des membres de la Société entomologique de France, s'étant offert à nous, et les condi- ions du voyage arrêtées, il s'embarqua au Havre, le 27 mai 1856, sur le brick l’Amazis, de 300 (tonneaux, capitaine Hau- dibert. Après avoir passé Ténériffe, dont les brouillards eachaient complétement le pic, l'Amazis doubla Sherbore, le cap de Monte, et vint mouiller à Monrovia le 27 juin. Notre voyageur descendit à terre dans le but de faire une première chasse entomologique sur le sol africain ; malheureusement la pluie, qui tombait par torrents, ne le lui permit pas. De Monrovia, l’Amazis se rendit à Trade-Town, dont le rot, connu sous le nom de King Bouhia, est un nègre d'une très-grande force physique qui s’est livré, tout dernièrement, à la traite de ses semblables. Les pluies continuelles empè- chèrent, cette fois encore, M. Deyrolle de faire des excur- sions entomologiques. En revanche, il fut témoin de l’acte inqualifiable suivant des habitants de Trade-Town : Une petite goëlette anglaise étant venue s’échouer sur la côte, aussitôt 1,500 ou 2,000 nègres l’envahirent et se mirent à opérer, pour leur propre compte, le sauvetage du navire. King Bouhia, fidèle en apparence à ses devoirs d’allié envers les blancs, parut intervenir pour faire cesser le désordre, mais, en réalité, vint prendre sa part du butin. Au bout de trois jours de pillage, il ne restait absolument rien à bord de la malheureuse goëlette. Le capitaine Haudibert offrit à l'équipage anglais de le prendre à son bord, mais il refusa. ENTOMOLOGIQUES. if Le 13 juillet, l'Amazis mouilla à Trade-Town's Point, où 1l séjourna pendant quelques jours; le roi, qui s'appelle Gim- Flau, a été longtemps mousse à bord d’un navire français. Notre voyageur ayant résolu, malgré les pluies, de tenter quelques chasses, descendit à terre pour explorer les bois en- vironnants ; mais le terrain était tellement détrempé, qu'il ne put aller bien loin. Cependant, en taillant un vieux arbre à l’aide du sabre d'un noir , 1] le trouva rempli de larves de Scarabæides, ce qui lui fit supposer que l'époque des éclosions n'était pas arrivée. Le nombre des Insectes récoltés sur cette côte par M. Devy- rolle à donc été très-peu considérable, et encore la plupart des espèces étaient-elles de petite taille, et plus ou moins con- nues. Chaque soir, notre chasseur rentrait mouillé jusqu'à la ceinture et se couchait tout habillé, espérant que ses habits sécheraient sur lui. Le plus souvent, une pluie torrentielle, filtrant à (travers le toit de sa case, fait avec des feuilles de palmier , l'inondait pendant son sommeil, de sorte qu'il se levait, le matin, plus mouillé et plus fatigué que la veille. Si l’on ajoute à ces détails toute sorte de vermine qui fourmillait dans cette case , et l'odeur infecte qui s’échappait du sol, on aura une idée à peine exacte des nuits vraiment intolérables que l'on passe à Trade-Town's Point. Le 26 juillet, de grand matin, on aperçut le pie de Fer- nando-Po; et, le 6 août, l'Amazis mouilla à Blockhous du Ga- bon, où règne le roi Bara. Ce nègre, qui est non-seulement très-laid, mais encore borgne, venait de faire couper une oreille à l’une de ses femmes, jeune et très-gentille négresse de quinze ans, parce qu'elle s'était permis, dit-on, de rire à ses dépens. Le 10 août, l'Amazis toucha à Benito, situé à 25 lieues de la presqu'île Louis-Philippe, où s'élève l'établissement du Ga- bon. Enfin, le 6 septembre, le navire jeta l'ancre en rade 12 ARCHIVES même de cet établissement. Le lendemain, notre voyageur quitta le bord pour se rendre à terre, où 1 fut très-bien recu par M. Bouét, qui commandait alors la station. Il. DESCRIPTION GÉOGRAPHIQUE. La côte du Gabon, qui forme la dernière division de la Gui- uce, s'étend depuis les monts Caméroons jusqu'à l'équateur, c'est-à-dire environ du 5° degré de latitude nord à la ligne. Le fleuve du Gabon, nommé Npongo par les naturels, est plutôt un estuaire qu'un fleuve proprement dit, et se divise en deux bassins, l’un extérieur, l’autre intérieur ; les rives de ce cours d’eau sont très-boistes, et la végétation en est luxu- riante. Les terres de la rive droite du bassin extérieur, com- prises entre la rivière Moondah et le Gabon, forment une vaste presqu'île, connue autrefois sous le nom d'Estérias, mais que M. le lieutenant de vaisseau Fleuriot de Langle, chargé, en 1844, de lever le plan détaillé du fleuve, a appelée presqu'ile Louis-Philippe. Elle a environ 15 lieues de circonférence, et se termine, au nord, par le cap Joimwville, haut de 20 metres, escarpé, d'un accès difficile, et composé de roches calcaires où l'on trouve des cristaux de carbonate et de phosphate de chaux. Celle langue de terre, qui, pendant la saison des pluies, est transformée en ile par les eaux de la Moondah, ne renferme pas de montagnes proprement dites; les collines qui la for- ment sont à base calcaire, dont la plus haute, le mont Bouët, à environ 200 mètres d'élévation; un second sommet, presque aussi élevé, est le mont Baudin, à partir duquel la chaine de collines s'abaisse. La presqu'ile est coupée par des ruisseaux d'eau douce alimentés par les eaux pluviales, et par cinq eri- ques aux eaux salées propres à la navigation des pirogues eUau {transport des marchandises. ENTOMOLOGIQUES. 15 L'établissement français du Gabon, qui existe depuis 1842, se compose actuellement de deux bâtiments en pierre blan- chis à la chaux {la résidence du gouvernement, un hôpital), et d'environ une douzaine de cases. Celles des négociants fran- cais, au nombre de six, sont très-éloignées les unes des autres, el ne constituent pas, avec les bâtiments du gouvernement, un village proprement dit. La population blanche de l'établissement compte à peine trente individus, y compris les missionnaires catholiques et protestants. La garnison se compose d'autant de soldats noirs. Quant au chiffre de la population indigène , il est inconnu, mais on à remarqué qu'il diminuait chaque année. L'habitation de la mission protestante américaine, qui s'é- lève au milieu du village de Glass, est, sans contredit, la meil- leure qui existe sur toute la côte du Gabon, sous le rapport de la construction , comme sous celui des plantations que les missionnaires ont su y faire prospérer. Le docteur Ricard, qui habite le Gabon depuis de nom- breuses années, assura à M. Deyrolle qu'il existait, dans l'in. térieur des terres, une autre mission américaine dont on n'avait pas de nouvelles récentes, vu la difficulté des commu- nications, mais qui élait florissante à l'époque où elle avait pu faire connaître sa situation. La mission catholique, qui se compose de frères de la doc- trine chrétienne et de sœurs, a fondé deux écoles, l’une de garcons et l’autre de filles, dont on attend de grands progrès pour la civilisation. Elle habite un bâtiment qui s'élève auprès du village de Louis, situé à gauche de l'établissement. Le village de Glass, qui se trouve à droite de ce dernier, ren- ferme environ cent cases, chiffre considérable, si l’on songe qu'un village de noirs se compose ordinairement de vingt à quarante cabanes. Celui de Lebreville en compte une douzaine, disséminées parmi les broussailles, sur le bord des chemins ; 14 ARCHIVES il fut peuplé par la cargaison d’un négrier pris par les Français, que l'on débarqua en ce lieu en lui distribuant des terrains et des matériaux de construction dont on bâtit le village. II. PRODUITS ET EFFETS CLIMATÉRIQUES. La presqu'île Saint-Louis produit du manioc, des patates douces qui sont cultivées particulièrement par les noirs, des bananes, des ananas, des mangues et un grand nombre d’au- tres fruits moins essentiels, tels que l'avocat, le carcosol , la goyave, elc… M. le commandant Bouët a fait planter un grand nombre de cocotiers, et l'on espère qu'ils produiront dans quelques années. La végétation de ce pays est remarquable dans la saison des pluies ; celle-ci commence vers la fin de septembre et se pro- longe jusqu'en avril. Pendant la saison sèche, les arbres se dépouillent en grande partie de leur verdure , les herbes se- chent complétement, et les naturels profitent de cette cir- constance pour mettre le feu dans les bois et les plaines, système de défrichement parfaitement en rapport avec leur paresse, puisqu'il se fait à peu près seul ; aussi, tout le long de la côte, pendant les mois d'août et de septembre, n’aper- çoit-on, toutes les nuits, que des feux immenses allumés dans ce but. Les fièvres paludéennes ou fièvres des marais, règnent presque toute l’année avec une intensité extrême ; elles sont surtout très-fortes pendant la saison des pluies et les grandes chaleurs. Les symptômes principaux de cette maladie parais- sent être les vomissements et la diarrhée, suivis d’une prostra- tion complète des forces. ENTOMOLOGIQUES. 15 On est sujet à des accès très-répétés. Jusqu'ici la quinme est le seul remède qu'on ait employé avec efficacité contre ce mal. Les nègres y sont moins sujets que les blancs, et se gué- rissent, dit-on, en se couchant au soleil. IV. COMMERCE. Le commerce des blancs consiste dans l'échange d'objets divers contre les trois principaux produits indigènes, qui sont : le bois rouge de teinture, l'ivoire et la cire d’a- beille. Les articles en plus grande faveur chez les noirs sont les suivants : éfoffes, eau-de-vie, tabacs, pipes, chaudrons, poudre, plomb de chasse, petite verroterie, neptunes pour l’évaporation de l'eau de mer qui fournit le sel, fusils de paco- ülle, miroirs et vaisselle de terre. La traite des nègres étant interdite, ceux-c1 ne constituent plus, aujourd'hui, un article de commerce proprement dit. V. RACES ET ETAT POLITIQUE. Le golfe du Gabon est habité presque exclusivement par les Npongos, race paresseuse et rusée, qui s'est constituée l’inter- médiaire obligé entre les navigateurs et les peuplades moins rapprochées de la côte. Dans le bassin intérieur du Gabon habi- tent à la fois les Npongos, les Boulous et les Bakalais qui parlent des dialectes différents mais analogues, et se com- prennent entre eux. - Dans l’intérieur des terres vivent les M'hichos, les Com'ba- lous et les Pahouins, peuples nomades et réputés, à tort peut-être, anthropophages. Tous offrent les mêmes carac- 16 ARCHIVES tères et sont polygames, fétichistes, rusés, adroits et cu- pides. Ils se gouvernent monarchiquement, et leur royauté est héréditaire. Chaque village recoit le nom du roi qui le gou- verne, et il n'existe entre eux aucun lien national. La plu- part des rois sont très-âgés. L'un d'eux, le roi Louis , se rap- pelle le temps où les soldats français portaient des chapeaux à trois cornes. Le roi Glass, qui parait être le plus âgé de tous, peut avoir quatre-vingt-dix ans. Le rot Manuel Kringer est un vieux nègre bossu, mais d’une légèreté et d'une activité étonnantes. Le roi Denis paraît être d’une intelligence remar- quable. VI. DIALECTE. Les nègres du Gabon parlent la langue nponque, sur la- quelle je donnerai les détails suivants. Ce dialecte n’emploie ni le € ni le q, le k les remplace. E n’est jamais muet ; il a à peu près la prononciation du latin. É marqué d'un accent circonflexe est long et ouvert. G a toujours le son dur du gamma et jamais du ÿ — ga, ge, gi; prononcez gha, qhe, gh. Gna, gne, gni se prononcent comme dans le français, et non comme dans le latin. Les mots nghnango et nyhnandi ont une prononciation moyenne qui ent du g dur et de n pour former un son nasal. R au milieu d'un mot à un son doux, on met deux rr pour un son dur. S a toujours le son de deux ss, et jamais le son du z. Sh a le son du ch français. T n'a que le son qui lui est naturel. Y n'est jamais employé comme un 2 simple, il est toujours uni à une voyelle avec laquelle il forme une syllabe moitié mouillée. ENTOMOLOGIQUES. 17 U à toujours le son de ou en français; 1l forme à lui seul une syilabe, el n'est jamais uni à une autre voyelle pour for- mer une voyelle double. La langue Npongue n’a pas de genre. On se sert des mots onome, mâle, et ouanto, femelle, pour marquer le sexe. Les adjectifs qualificatifs n'expriment donc point le genre ; ils se placent toujours après le nom qu'ils déterminent. Il y a des verbes actifs, passifs, neutres, irréguliers et dé- fecufs. Le sujet du verbe, quand c'est un pronom, se place ordi- pairement avant le verbe. Quand le sujet est un nom, on le place soit avant, soit immédiatement après le verbe. Quand ce dernier a deux régimes, on fait mieux de mettre le sujet avant le verbe. Quand le sujet est un pronom, on peut le mettre après le verbe, quoiqu'il ait deux régimes. Enfin, quand celui-ci a deux régimes, celui de la personne et celui de la chose, on doit metire celui de la personne le premier (1). VIL. RELIGION, CÉRÉMONIES, ETC. Les nègres ont une idée confuse de la Divinité, mais ils n’a- dorent Dieu d'aucune manière. En revanche, ils ont des féti- ches qui consistent en figures de bois, en petites cornes de chevreau ou en dents d'animaux, qu'ils s’attachent soit au poignet, soit au cou ou à la cheville, et qui, disent-ils, les préservent de tous les maux. Ils ont également des charmes contre les balles, les blessures, les fièvres, etc. Le roi Kobbenn possède un grand fétiche en bois renfermé (1) Ceux qui voudront étudier le dialecte Npongue pourront consulter la grammaire et le dictionnaire de celte langue , publiés à Amiens, à l’imprime- rie de le Noël-Hérouart, rue Royale, 10. 9 LS ARCHIVES dans une case à part, qu'il fait invoquer dans les circonstances extraordinaires. IL existe encore des cérémonies qui ont lieu à l'époque du mariage et de la mort, Généralement les noirs achètent leur femme dès l'âge de six ou sept ans aux parents de celle- ei, qui la gardent et la nourrissent jusqu'à douze. A celte épo- que, le mari vient la chercher à grand bruit avec ses amis et ses parents, ce qui leur procure l’occasion de boire et de S'enivrers Quant aux cérémonies des morts, M. Deyrolle fut témoin de celles qui eurent lieu à l’occasion d’une femme qui, la veille, avait été noyée par son mari. Dès le matin, une pleu- reuse aux gages de ce dermier se mit à chanter, sur la plage, les louanges de la défunte ; elle était suivie d’un jeune nègre portant une cruche d’eau-de-vie devant servir à re- nouveler les forces de la pleureuse à mesure qu'elles s'épui- saicnt. Après avoir beaucoup chanté et beaucoup bu, le couple finit par tomber d'ivresse. Le frère de la victime, interrogé par M. Deyrolle sur la punition qui devait être infligée au meurtrier, reçut la réponse suivante : «Il achètera une autre femme. » Ainsi, au Gabon, un mari paraît avoir droit de vie et de mort sur son épouse. Il existe, parmi les nègres, une croyance qu'il est difficile d'expliquer, c'est qu'un noir qui est devenu chrétien ne peut pas mourir. Aussi, lorsqu'un individu ainsi converti vient à trépasser, il n'est pas rare de voir les parents du défunt aceu- ser ses esclaves, lorsqu'il en possède, de l'avoir empoisonné, et les sacrifier sur sa tombe. Ces sacrifices n’ont lieu, souvent, que dans le but d'honorer la mémoire d’un parent regretté. Tout enterrement se termine ordinairement par un feslin auquel assistent les amis de ce- lui-ci. Un nègre riche ou un grand monde, comme ils disent, étant mort à Glass, pendant le séjour de M. Deyrolle au Gabon, ENTOMOLOGIQUES. 19 on y tua et mangea deux de ses esclaves. Glass est cependant un village où la mission américaine à fait faire de grands pro- grès, et où résident le plus grand nombre de noirs civilisés au Gabon. Voici une autre croyance des habitants de ce pays. Un jour que le roi Manuel Kringer donnait une fête dans son village, un orage terrible éclata. Aussitôt les danseurs se dispersèrent, et les Européens qui étaient présents se retirèrent dans la case du roi. Celui-ci, afin d’être agréable à ses hôtes, s’arma d’une trompe en corne de bœuf et se mit à corner à sa porte, à l'instar des bergers des montagnes, lorsqu'ils rassemblent leurs troupeaux. C'était, selon lui, un moyen de conjurer l'o- rage, qui cessa, en effet, au bout de trois heures, après avoir inondé tout le pays. VIIL. INDUSTRIE ET MOEURS DES NÈGREÉS. L'industrie des noirs m'amène à parler de leurs mœurs. Leur richesse consiste surtout dans le nombre de leurs femmes et dans celui des coffres qu'ils possèdent ; il importe peu que ces coffres soient vides, leur nombre suffit. Les femmes vivent dans un état complet d’abjection ; on peut les diviser en deux catégories, celles qui travaillent à la terre, et les épouses propre- ment dites. Les premières sont recrutées parmi les plus laides, et livrées à tous les travaux que les hommes dédaignent, ecux- ei se réservant la construction des cases, le trafic, la cou- ture, etc.…..; les secondes, choisies parmi les plus jolies et les mieux faites, sont l'objet d'un très-grand commerce. Aussi le roi de Kringer s'était-il chargé, moyennant un sa- laire qui nous paraïtrait assez modesle , de louer une partie de son gynécée à la garnison de l'établissement ; à chaque fin 20 ARCHIVES de mois, il allait chercher la valeur de sa location, qui va- riait de 5 à 10 fr. par mois et par femme. Tout blanc, moyennant un pelit cadeau fait au mari, ce mari fütil un roi, est toujours sûr d'oblenir celle de ses épouses qu'il voudra, lors même que cette dernière est la mieux aimée de lui. Un nègre surpris en flagrant délit avec l'épouse d’un de ses pareils, est rançonné d'une manière extraordinaire par ce dernier, et n'en est souvent pas quitte à moins d’une amende de 40 à 100 fr., ce qui est une somme énorme pour lui, si l'on considère que les meilleurs domestiques ne gagnent que 10 à 15 fr. par mois, sans être nourris. La distance qui sépare les cases des commerçants encou- rage fortement le vol chez les noirs. Pendant sa maladie, M. Deyrolle devint le point de mire des domestiques du doc- teur Ricard, qui tentèrent de le dévaliser complétement. Avant surpris l'un d'eux, il le fit condamner à quinze coups de fouet et à huit jours de prison. Le délinquant était le fils du roi Kobbenn, ct avait été employé en qualité de blanchisseur, de cuisinier en second, et de laveur de vaisselle à l’établisse- ment. Un ordre du commandant Bouët condamna tout voleur à être fusillé immédiatement ; les vols n'en continuèrent pas moins, et l'on s'aperçut bientôt qu'il faudrait, pour les faire disparaître, fusiller la population tout entière. Comme tous les nègres, ceux du Gabon sont, outre leur pas- sion pour le vol, d'une paresse et d’une làcheté sans pareilles. Un blanc peut en faire fuir facilement une dizaine ; mais ceux- ci, de leur côté, assassinent parfois les blancs dans les bois, lorsqu'ils peuvent les surprendre. M. Deyrolle vit plusieurs fois un individu t{rès-âgé, connu sous le nom de roi Bonando, surnommé Napoléon, qui, à la tête d’une vingtaine de noirs, avait rançonné aulrefois les habitants de différents villages. Aujourd'hui il parcourt ces ENTOMOLOGIQUES. >! mêmes établissements sans qu'on songe à user de représailles envers lui. IX. COSTUMES. Rien de plus risible que la manière dont les noirs, rois où sujets, se costument. L'un est affublé d’une capote de garde national et décoré d’une croix de saint Louis en plomb, tandis que le pantalon manque ; un second a revêtu l'habit rouge d'un soldat anglais, dont l'un des pans sert à cacher une déchirure sur la poitrine, tandis que l'autre ne reste en place qu'en at- tendant qu'il se déclare d’autres avaries dans le costume. En- fin un troisième est coiffé d’un chapeau de soie noire, ayant pour {out vêtement un mouchoir de poche en guise de feuille de vigne. Les redingoles, les vestes, les pantalons et les robes de chambre ne manquent pas. Cependant il faut convenir que le vêtement le plus usité est le pagne, qui prend à la ceinture et descend un peu plus bas que le genou. Le costume des nè- gresses est moins bizarre que celui des nègres, et surtout plus uniforme ; il se compose , le plus souvent, d’un pagne, qui, selon son ampleur, cache les seins, ou, n'étant attaché qu'à la ceinture, les laisse dès lors À découvert. Le luxe qui distingue surtout les épouses des grands mondes {nègres aisés) consiste dans le plus ou moins grand nombre de bracelets de cuivre qu'elles portent: leurs membres en sont quelquefois tellement chargés que leur marche en est disgra- cieuse. Ces grands mondes possèdent un certain nombre d'esclaves, dont le prix varie de 80 à 120 fr. 22 ARCHIVES X. DEUX MOTS SUR LA QUESTION DE L'ESCLAVAGE DES NÈGRES. Lorsqu'on fit observer à Robespierre que l'abolition de l'es- clavage devait amener la ruine de Saint-Domingue, ce tribun farouche répondit : Périsse une colonie plutôt qu'un principe ! Et, en effet, la colonie fut sacrifiée. De nos jours, les produits cullivés exclusivement par les esclaves, tels que le coton, le café, le sucre, le tabac, etc., sont devenus tellement néces- saires à notre bien-être, qu'il convient de les placer au-dessus d'un principe d’une valeur aussi contestable. Aux partisans de la liberté des noirs qui pourront me re- procher de raisonner en commerçant, je répondrai : Pourquoi participez-vous à la consommation des articles précités? Celle- ci augmentant tous les jours, il faut croire, dès lors, que les principes de l'estomac et du confort sont en désaccord complet avec ceux qu'on a la prétention de ranger dans un ordre plus élevé, Or, si la marchandise est bonne à acheter, on ne doit pas crier haro sur le marchand. Voilà pour la question pratique. On s’est beaucoup occupé, depuis la fin du siècle dernier, de la question morale de l'esclavage. Les masses, affectées d'une sorte de sensibilité morbide qui les entraîne à s’apitoyer outre mesure sur les souffrances humaines, se fondant sur l'écriture, qui assigne à Adam le rèle de père de l'humanité, ont invoqué, en faveur de la liberté des noirs, la fraternité humaine universelle, la philanthropie et le respect de la dignité humaine. Examinons si ces raisons doivent prévaloir. Au point de vue de l'histoire naturelle, l'homme est un animal consti- tuant une famille zoologique qui comprend le genre unique : Homo. Ce genre se compose, selon quelques-uns, d'une seule ct même espèce embrassant plusieurs variétés ; et, selon d'au- tes, de plusieurs espèces distinctes. Les premiers fondent ENTOMOLOGIQUES. 93 leur opinion-sur ce fait, que les espèces différentes ne donnent, par des croisements, que des mulets ou métis, qui finissent par devenir stériles au bout de quelques générations, tandis que toutes les races humaines croisées sont plus ou moins fécon- des. Les seconds prétendent, et avec raison, selon moi, que les caractères anatomiques existants parmi les hommes sont plus que suffisants pour constituer des espèces distinctes qui se groupentautour de trois types principaux : un type blanc, un type jaune et un {ype noir; ona observé, d’ailleurs, que, dans les croisements de race mulâtre, les unions sont plus habituel- lement stériles, ou donnent naissance à de très-faibles reje- tons. Partant, la fraternité, qui est baste sur l'homogénéité ou l'égalité physique et morale, ne saurait, dès lors, ni exister rationnellement entre les espèces différentes d'hommes, nt, par conséquent, être invoquée en faveur de la race nègre. Du reste, ceux qui prêchent si pompeusement la fraternité universelle, sans avoir su faire régner la fraternité parmi les in- dividus de notre espèce, entils remarqué que l'exploitation des races inférieures par la race blanche existe aujourd'hui sur toute la surface du globe, et chez les peuples les plusrenommés pour leur philanthropie ? Les Anglais, qui poussent ée principe jusqu'à mettre à l'a- mende laveugle coupable d'avoir battu son chien, font, sans serupule, voler en éclats, à la bouche de leurs canons, les Chinois et les Indous, dont le seul crime est de n'avoir pas su les battre. Et l'on ose ensuite s'élever aussi énergiquement contre l'esclavage des noirs !.. La dignité humaine parait être, dès lors, moins outragée par l'assassinat des races inférieures que par leur asservissement à un travail modéré, utile et né- cessaire. Ce sentiment n'est-il pas. digne de figurer dans le ré- pertoire des bas bleus de la république philanthropique ? D'autre part, les négrophiles ont prétendu que le christia- nisme s'opposait à l'esclavage. Le vais citer plusieurs passages 24 ARCHIVES de l'Évangile qui le confirment de la manière la plus absolue. Celui-ci, par exemple : « Que tous les esclaves qui sont sous le joug de la servitude regardent leurs maîtres comme dignes de toute sorte d'honneurs, afin que le nom du Seigneur et sa doctrine ne soient pas blâmés. » ( Épitre de saint Paul à Ti- mothée, chap. vr, 1.) — Les serviteurs doivent être soumis à leurs maitres, leur plaire en tout, ne les contredire en rien. (Épîlre de saint Paul à Tite, chap. n, v. 9.) La preuve que l'esclavage se trouve encore dans l'esprit de l'Évangile est dans la citation suivante de saint Pierre l'apôtre {Épitre F, chap. n, v. 18): « Vous esclaves, soyez soumis avec toutes sortes de craintes à vos maîtres, non-seulement à ceux qui sont bons et modestes, mais encore à ceux qui sont fàcheux. » Selon certains esprits, la question qui nous occupe est déjà épuisée. L'esclavage, disent-ils, attaqué de toutes parts, n'existe plus dans les colonies anglaises et françaises, et doit, dès lors, disparaître complétement avant la fin de ce siècle. Voilà vraiment une belle raison ! On peut prédire, à coup sûr, que celle institution continuera à subsister, du moins en Amé- rique, jusqu'au jour où elle aura cessé d'être une nécessité. Les nations, telles que les États-Unis et le Brésil, qui ont un grand intérêt à la conserver et à la propager, doivent faire tous leurs eflorts pour rétablir franchement la traite, qui, en faisant baisser l'article noir sur tous les marchés, peut in- fluer d'une manière très-favorable sur le prix de plusieurs denrées alimentaires. D'ailleurs, que font aujourd'hui la plu- part des nations qui ont dépeuplé leurs colonies d'esclaves? Elles les remplacent par des Chinois, qui, vendus et achetés comme des bestiaux, périssent par le fouet, les fatigues et les maladies. Qu'est-ce, sinon la traite et l'esclavage, avec l'hypo- crisie en plus ? Les philanthropes ne réclament l'émancipation des noirs que parce que le travail de ces derniers est une concurrence ENTOMOLOGIQUES. 25 pour eux. La question humanitaire qu'ils exploitent ne préoc- cupe guère les maîtres débonnaires des Indous, ces tendres alliés des Chinois. Qu'est-il résulté des coupables tentatives des philanthropes anglais contre l'esclavage? Les chefs afri- cains, ne trouvant plus à vendre leurs prisonniers, se li- vrent à l’œthiopophagie ; les propriétaires, d'autant plus jaloux de leurs droits qu'ils les voient menacés, paraissent être devenus plus sévères envers leurs esclaves; les négriers, traqués de toules parts comme des bêtes fauves, sont obligés, pour échapper plus facilement à l'étreinte de leurs puissants persécuteurs, d’embarquer un nombre de noirs trop considérable pour la capacité de leurs navires, ce qui est cause de souffrances, et souvent de mort pour une foule de ces derniers. Ne seraitil pas plus sage d’admet- tre l'esclavage et la traite comme une nécessité, sauf à prendre des mesures en harmonie avec notre civilisation? Pourquoi les sociétés philanthropiques n'agissent-elles pas en ce sens ? Parce que, si la question qui nous occupe n'était pas tranchée en leur faveur, l'agitation qui les fait vivre disparai- trait, et elles n’auraient, dès lors, plus de raison d'exister. Rétablissez la traite, et il n'y aura bientôt plus de philanthro- pes; cette mesure, qui les ruinerait, aurait au moins l'avan- tage de leur faire jeter le masque. On verrait alors ces adeptes de l'humanité réduits à tra- vailler pour vivre, faire eux-mêmes la traite avec de puis- san(s steamers à hélice et roues combinées, dussent-ils abolir ce commerce après fortune faite, comme leurs pères ou leurs devanciers. Mais, s’il est permis aujourd'hui de transpor- ter les bestiaux à l’aide de steamers et de locomotives, il n'en est pas de même des esclaves de la côte d'Afrique ; et la va- peur, inconnue aux anciens négricrs, a élé rigoureusement interdite, sans doute pour cause d'humanité, à ceux de nos Jours. 26 ARCHIVES XI. CONSEILS AUX VOYAGEURS , CONCLUSION ET RETOUR. M. Deyrolle conseille aux voyageurs qui pourront aller au Gabon d'emporter de France une petite case démontée qu'on ferait facilement remonter en Afrique. Cette case devrait être construile de manière à ce que les planches fussent recouvertes d'une petite latte en bois, afin de permettre au soleil de dessé- cher le bois sans faire de jour ; l'air devrait cireuler en dessous, afin de combattre l'humidité du terrain, et on choisira de pré- férence, pour poser la case, un sol aussi élevé que possible , afin de faciliter l'écoulement des eaux. Les vivres au Gabon ne pouvant pas convenir en général aux Européens, les voyageurs feront bien de se munir de quelques provisions. M. Deyrolle recommande surtout la fa- rine, afin de pouvoir faire faire du pain à volonté. Comme marchandises d'échange, le tabac et l'eau-de-vie sont les plus recherchées ; on pourrait y joindre quelques étoffes, telles que roumales en pièce de quinze mouchoirs, qui valent 5 fr. au Gabon; quelques pièces guiga bleu et blanc ou rouge et blanc à carreaux, qui, dans le pays, valent L fr. la brasse de 1,65. On se pourvoira de plomb de chasse, de poudre et de pe- ütes perles ; les grosses n'ont aucune valeur au Gabon. Enfin, pour les choses utiles ou indispensables, on devra tout em- porter d'Europe, et ne compter en rien sur les secours de l'industrie des habitants du pays. En fait d'argent, on fera bien de se munir de monnaie française, entre autres de pièces de 90 centimes et de francs (fourra), qui ont cours parmi les noirs, ainsi que de gourdes ou dollars {5 fr.). Pendant son séjour au Gabon, M. Deyrolle eut le malheur d'être pris plusieurs fois de la fièvre du pays. Vonlant pré- venir les effets funesles d’une dernière attaque, 1l se rembar- ENTOMOLOGIQUES. 27 qua pour la France neuf mois après son départ, et arriva à Paris dans les premiers jours de juin 4857, avec trois ou quatre mille insectes provenant de ses chasses. Quoique je n'aie pas rencontré, parmi ces derniers, beau- coup d'espèces d'un intérêt capital, le nombre de celles qui sont nouvelles m'a paru suffisant pour mériter de fixer l'at- tention des entomologistes, et je m'empresse, dès lors, de les publier aujourd'hui. es DEUXIÈME PARTIE. fjistoire naturelle proprement dite. INSECTES. L ORDRE COLÉOPTÈRES. 1. FAMILLE CICINDELIDEÆ, I. TRIBU CICINDELITÆ. 1. GENRE CICINDELA. Linné, Syst. nat., 1"° édit., 1735. Lac., Gen. col., I, p. 17. 1. CICINDELA NITIDULA. Deij., spec., I, p. 120. 2. CICINDELA SENEGALENSIS. Dej., spec., 1, p. 117. 3. CICINDELA OCTOGUTTATA. Dej., spec., I, p. 99; V, p. 213. 4. CICINDELA CINCTA. Dej., spec., E, p. 40. 30 ARCHIVES FAMILLE IE. CARABIDE. 1. TRIBU BRACHINITÆ. j. Gevre APTINES. Bonelli, Obs. ent., 1, Tab. des genres. Lac., Gen. col., 1, p. 98. 5. APTINES OBLIQUATUS. Long. #0 1/2 mill.; larg. 4 mill. D'un roux testacé assez brillant ; écusson noir; élytres d'un noir presque mat; abdomen et côtés du métasternum noi- rätres. Allongé. Antennes aussi longtres que le corps, robustes. Prothorax allongé, à peine plus large que la tête, convexe, lisse; au milieu, un fin sillon longitudinal n'atteignant pas les deux extrémités. Élytres s'élargissant un peu vers l'extré- mité, qui est {rès-obliquement coupée en dedans ; à sillons larges, séparés par des eôles lisses. # Antennes plus courtes, ne dépassant guère les 2/3 de la longueur du corps; abdomen plus renflé et jaunâtre au mi- heu. Voisin de l'A. nigripennis, Dei. IT. TRIBU PERICALITÆ. 2. GENRE THYREOPTERUS, Dej., spec., V, p. 445. Lac., Gen. col., 1, p. 143 ( Eurydera de Castelnau, Mag. de Zool., Ins., 1831, pl. 36). 6. THYREOPTERUS FLAVOSIGNATUS. Dej., spec., V, supp., p. 446. ENTOMOLOGIQUES. 31 3. Gexre CATASCOPUS. Kirby, Trans. Linn. Soc, vol. XIV ,p. 9. Lac., Gen. col., À, p. 145. 7. CATASCOPUS SENEGALENSIS. Deij., spec., V, supp., p. 453. 8. CATASCOPUS OBLITUS. Long. 10 mill.; larg. 4 mill. D'un vert chatoyant. Mandibules et labre noirs. Antennes brunes. Pattes d'un testacé fauve. Tarses noirâtres. Tête ponctuée. Prothorax fortement sillonné latéralement , subeordiforme, rétréci postérieurement ; les angles antérieurs pointus ; ligne médiane profonde. Élytres couvertes de lignes longitudinales, dont quelques-unes sont ponctuées, surtout antérieurement ; échanerées à l'extrémité. Dessous du corps et pattes lisses. Voisine du €. Senegalensis. M. B. Bocandé à rapporté plusieurs individus de eette espèce de la Sénégambie portugaise. IT. TRIBU MORIONITÆ. h. Genre MORIO. Latr., R. 4., édit. I, vol. 3, p. 189 Lac., Gen. col., 1, p. 183. 9. MORIO FERONIOIDES. Long. 12 1/2 mill.; larg. 4 mill. D'un noir très-brillant, avec les antennes, les palpes et les pattes d’un brun rougeâtre. Corps allongé, parallèle. Tête un peu moins large que le prothorax, ayant, de chaque côté, en avant, une forte impres- 32 ARCHIVES sion longitudinale. Prothorax une fois el demie aussi large que long, légèrement arrondi sur les côtés, qui se redressent à la base pour former des angles postérieurs droits, pointus ; bord antérieur largement échancré avec les angles pointus. Élytres parallèles, à stries fortes, lisses, Voisin du Morio senegalensis, De]. 8. GEñhe ÆMATOCHARES, n. g. ({ AiuarToyaphs, Qui aime le carnage.) Caractères. — Mandibules très-grosses, arrondies ct comme renflées. Palpes courts; les maxillaires à dernier article le plus long, conique ; dernier des labiaux très-grand et forte- ment stcuriforme, comme chez les Carabus. Pas de dent appa- rente au milieu de l'échancrure du menton. Labre transversal. Yeux médiocres, mais saillants. Antennes aussi courtes que chez les Morio, allant en grossissant vers l'extrémité ; Îles 4-10 articles, subovalaires, transversaux, à peine renflés lon- gitudinalement au milieu ; le dernier très-grand, subovalaire. Prothorax aussi long que large, plus large antérieurement, un peu resserré postérieurement, angles antérieurs arrondis, les postérieurs aigus. Élytres aussi larges que le prothorax au quart antérieur, parallèles, convexes, arrondies postérieure- ment. Paltes courtes, robustes ; une épine rudimentaire aux bords supérieurs internes des fémurs antérieurs ; vers le mi- lieu des mêmes bords , chez les tibias de cette dernière paire, une excavation très-brusque et très-profonde ; à l'extrémité interne et externe de ces tibias, une épine et une pointe diri- gées en dehors; fémurs postérieurs plus renflés que ceux des autres paires. Tarses robustes. Voisin des Morio. ENTOMOLOGIQUES. 33 10. ÆMATOCHARES TENEBRIOIDES. Long. 16 mill.; larg. 5 à 6 mill. Entièrement noir. Tête, prothorax, dessous du corps, cuisses et tarses lisses. Prothorax bordé. Élytres avec des stries longi- tudinales formées de séries de très-petits points enfoncés, plus apparents sur les bords latéraux et à l'extrémité. Tibias granuleux. 6. GENRE ABACODES, n. g. Abax, nom d’un genre de Carabidw. Eifo, je parais. Tête quadrangulaire sans col en arrière, sans orbite derrière les yeux, beaucoup plus étroite que le prothorax ; labre trans- versal, faiblement sinué au bord antérieur, qui est marqué de 3 où 4 gros points. Mandibules assez courtes, robustes, forte- ment creusées en dehors, arquées, aiguës, la droite dépas- sant notablement la gauche. Dernier article des palpes fusi- forme, obtusément tronqué à l'extrémité. Menton ayant au milieu une forte dent ; ses lobes latéraux larges, obtusément tronqués à l'extrémité. Antennes n'atteignant pas la base du prothorax, épaisses, grossissant vers l'extrémité ; les 4 avant- derniers articles transversaux, le dernier en ovale court: 1° article le plus long, les 2° et 3° presque égaux. Prothorax aussi large que les élytres, ayant de chaque côté, à la base, une forte strie. Élytres arrondies à l'extrémité, à stries entières. Pattes robustes, surtout les antérieures ; cuisses de la même paire élargies à l'extrémité, ayant en dehors 4 petites dents; tarses à articles triangulaires. Ce genre doit se placer, dans le groupe des Morionite , près des Hematelus, dont 11 diffère par les antennes épaisses et par les stries complètes des élytres. 3 3À ARCHIVES 11. ABACODES MICROCEPHALUS. Long. 11 1/2 mill.; larg. 4 à » mill. D'un noir très-brillant; antennes brunes avec le 1* article rougeûtre ; palpes et pattes rougeâtres ; base des jambes ob- scure. Assez court, presque parallèle, plus convexe que les Morio. Tète petite, de moitié plus étroite que le prothorax, ayant en avant, de chaque côté, une forte impression oblique un peu arquée. Prothorax de forme quadrangulaire , une fois et demie aussi large que long, presque droit sur les côtés, un peu rétréci en avant, avec les angles antérieurs saillants, mais peu pointus ; angles postérieurs droits ; impressions de la base moins profondes que chez les Morio, et droites. Élytres pas plus larges que le prothorax, même à sa base ; ayant chacune 7 siries. Le facies de cet insecte rappelle un peu celui de l'Abax pa- rallelus ; 1 est surtout remarquable par sa forme assez con- vexe, et par la petitesse de sa tête. IV. TRIBU PANAGEITÆ. 7. GENRE CRASPEDOPHORUS. Hope, Col. man., LI, p. 165. Lac., Gen. col., I, p. 210. 12. CRASPEDOPHORUS GABONICUS. Long. 18 mill.; larg. 8 à 9 mill. Très-voisin du C. festivus, Klug, dont il se distingue par la forme du prothorax et par celle des taches sur les élytres. Noir. Quatre taches jaunes sur les élytres, traversées cha- cune par cinq espaces longitudinaux; ces taches régulières, et non déchiquetées comme chez le C. festivus. ENTOMOLOGIQUES. 3) Tête lisse. Prothorax bien moins arrondi que chez cette der- nière espèce, rétréci antérieurement, fortement granulé. Ély- tres couvertes de côtes longitudinales. Dessous du corps assez fortement ponctué. Pattes avec des points irrégulièrement en- foncés. V. TRIBU CHLÆNITE. 8. GENRE CHLÆNIUS. Bonelli, Obs. ent., part. I., Tab. des Gen. Lac., Gen. col., I, p. 224. 13. CHLÆNIUS INDUTUS. Long. 10 1/2 mill.; larg. 4 à 5 mill. En dessus, d’un brun noir presque mat, couvert d'une pubescence soyeuse, fine, serrée, d’un gris roussâtre ; côtés du prothorax étroitement marginés de roux ; labre roux ainsi que les antennes ; dessous d’un noir métallique très-brillant ; pattes d’un roux pâle. Tète finement et assez densément ponctuée. Prothorax transversal, fortement arrondi sur les côtés, à peine plus étroit au bord antérieur qu'à la base, finement et très-den- sément rugueux. Élytres à peine plus larges que le prothorax, légèrement sinuées à l'extrémité, finement et très-densément rugueuses, à siries peu profondes, mais bien marquées. Des- sous du corps lisse. VI. TRIBU LICHNASTENITÆ. 9. GENRE LICHNASTENUS, n. g. (Aiyroc, gourmand ; äevis, faible.) Corps aplati. Tête plus large que longue, y compris les yeux. 36 ARCHIVES Ceux-ci arrondis, sans orbite. Antennes submoniliformes , un peu plus épaisses au milieu de leur longueur; 1" article le plus grand, 2°le plus petit, 3° presque aussi long que le 1°; les suivants petits, courts, sauf le dernier, qui est fusiforme et au moins aussi long que le 3°. Labre transversal, sinué en avant. Mandibules médiocres. Menton transversal, fortement arqué latéralement comme chez les Cicindehidæ ; au milieu de son bord antérieur apparaît un pelit organe ou appendice fusi- forme, paraissant mobile, et dès lors non soudé à la lan- guette (1). Celle-ci grande, arrondie sur ses bords latéraux, plus large à son extrémité qui est libre, et pourvue de para- glosses rudimentaires. Six palpes ; les maxillaires et les labiaux de # articles, y compris le 1‘ article ou support, qui n’est libre que chez les maxillaires ; dernier article de tous le plus grand, fusiforme ; plus grand et sinué chez les labiaux. Mä- choires robustes ; leur crochet antérieur non articulé, à som- met perpendiculaire au bord interne, qui est droit, et armé de poils spiniformes; lobe externe éminemment palpiforme ; dernier article des antennules le plus grand. Prothorax forte- ment (transversal, beaucoup plus large et presque aussi long que la tête, arrondi sur les bords latéraux, plus large en arrière; convexe au milieu, ensuite déprimé sur les bords latéraux; saillie prosternale étroite, prolongée en arrière ; épimères métathoraciques paraissant distinets. Élytres quatre fois aussi longues que le prothorax; à peine aussi larges, à leur naissance, que la base de ce dernier, plus larges au milieu de leur longueur, enveloppant la poitrine jusqu'au tiers antérieur ; coupées carrément en arrière. Abdomen de six segments, le dernier le plus grand, et armé de deux pointes (1) Jev'avais pas encore rencontré, chez aucune espèce de coléoptère, cet organe qui doit être une seconde languette, et qu'on pourrait appeler Cheiloglosse (de XE1A0e, lèvre,et YA®TT4, langue ). ENTOMOLOGIQUES. 31 tournées en dehors. Pattes médiocres; cuisses antérieures renflées, ayant une fossette en dessous, au côté interne ; tibias de la même paire à peine échancrés au côté interne; tarses antérieurs dilatés chez les &. 14. LICHNASTENUS ARMIVENTRIS. Long. 5 mill.; larg. 2 à 3 mill. PI. 1, fig. 1. Noir, avec les antennes, les palpes et les pattes d'un rouge fauve. Corps ponctué, la ponctuation très-serrée. Prothorax avec une impression longitudinale au milieu du disque. Élytres avec des stries longitudinales assez peu marquées; bordées. Dessous du corps et pattes faiblement ponctués. VIT TRIBU HARPALITÆ. 10. Genre BRADYBÆNUS. Dei., spec., vol. IV, p. 160. Lac., Gen. col., 1, p. 292. 145. BRADYBÆNUS ? MORIO. Col. de Mniszech. Long. 7 1/2 mill.; larg. 4 miil. D'un noir très-brillant, un peu moins sur les élytres; pattes d'un brun rougeâtre obscur. Corps oblong, assez court, peu convexe. Tête assez large, lisse, unie ; yeux gros, saillants. Prothorax transversal , pres- que deux fois aussi large que long, assez fortement arrondi sur les côtés et aux angles antérieurs , les postérieurs obtusé- ment arrondis ; au milieu, une fine ligne longitudinale ; base finement rebordée, son bord interrompu au milieu. Élytres à 38 ARCHIVES peine plus larges que le prothorax, courtes, légèrementsinuées vers l'extrémité, à stries fines, mais bien marquées, lisses. « Tarses antérieurs ayant les 3 premiers articles dilatés , assez larges, le 4° très-petit. 11. Gexre ANOPLOGENIUS de Chaud., Bull. de Moscou, 1852, p. 48. Lac., Gen. col., X, p. 304. 16. ANOPLOGENIUS CYANESCENS. Long. 10 mill.; larg, 4 mill. En dessus, d'un noir bleuâtre brillant, avec les élytres d’un bleu métallique un peu verdâtre; en dessous, d’un brun un peu bleuâtre ; pattes, antennes et palpes d’un Jaune pâle. Tête lisse, ayant une légère impression transversale entre les antennes. Prothorax transversal, assez fortement arrondi sur les côtés en avant; angles postérieurs oblus, mais non émoussés ; surface presque lisse au milieu, très-finement et assez densément ponctuée sur les côtés, qui paraissent relevés en arrière à cause d’une forte impression oblique. Élytres un peu plus larges que le prothorax, assez fortement sinuées à l'extrémité, à stries fortes, lisses; 5 points sur le 2° inter- valle. VIIT. TRIBU TRIGONOTOMITÆ. 12. Gexre ABACETUS. Dej., Spec., vol. HE, p. 195. Lac., Gen. col., I, p. 315. 17. ABACETUS QUADRATICOLLIS. Long. 11 mill.; larg. 5 null. D'un noir brillant; antennes d'un brun rougeâtre foncé, avec le 4% article plus clair ; palpes et pattes d’un brun rou- gealre peu foncé. ENTOMOLOGIQUES. 39 Tête ayant entre les antennes deux impressions fortement ar- quées. Prothorax d'un tiers plus large que long, presque aussi large, mème à la base, que les élytres, un peu plus rétréci en avant qu'en arrière ; angles postérieurs obtus ; un fort sillon le long des bords latéraux s'arrêtant avant la base; stries postérieures courtes, n'atteignant pas le milieu; sillon médian profond et entier. Elytres courtes, fortement striées, les stries lisses; fortement rebordées. 18. ABACETUS FLAVIPES. Coll. de Mniszech. Long 7 1/2 mill ; larg. 5 mill. D'un noir brillant, à peine irisé sur les élytres ; pattes d’un roux testacé, ainsi que les antennes et la bouche. Oblong, assez convexe. Prothorax un peu plus large que long, fortement arrondi sur les côtés, qui se redressent à peine à la base ; angles postérieurs obus; stries latérales fortes, atteignant le milieu de la longueur ; sillon médian très-fin, plus marqué en arrière. Élytres courtes, ovalaires, à stries lisses. Diffère de l'A. rufipes par la couleur à peine iriste, et par les stries des élytres lisses. FAMILLE IT. DYTISCIDEÆ. I. TRIBU DYTISCITEÆ. 1. GENRE CYBISTER CURTIS. British ent , vol. IV, p. 151. Lac., Gen. col., 1, p. #27. 19. CYBISTER IMMARGINATUS. Aubé, Species, vol. VI, p. 82. 40 ARCHIVES FAMILLE IV. GYRINIDE. 1. GENRE ORECTOCHILUS. Lac., Faune ent. des env. de Paris, X, p. #4. Lac., Gen. col., [, p. 441. 20. ORECTOCHILUS SPECULARIS. Aubé, Species, vol. VI, p. 733. FAMILLE V. HYDROPHILIDEÆ. I. TRIBU SPHOERIDIITÆ. 1. GENRE SPHOERIDIUM. Fabr., Syst. ent., p. 66. Lac., Gen. col., I, p. #72. 21. SPHOERIDIUM PICTUM. Long. 6 1/2 mill.; larg. 5 mill. Tête et prothorax d’un noir brillant ; bouche et bords anté- rieurs et latéraux du prothorax jaunes; antennes jaunes à mas- sue obscure ; élytres d’un testacé rougeâtre brillant avec une ta- che noire à la base, vers l'épaule, se prolongeantlatéralement en arrière en s'atténuant ; dessous noir, avec les segments abdo- minaux bordés de jaune, couvert d'une pubescence soyeuse assez serrée ; palles jaunes; une grande tache noire sur les cuisses. Ovalaire, court, lisse. Strie suturale des élytres n'atteignant pas la base. FAMILLE VI. PAUSSIDÆE. 1. GENRE PAUSSUS. Linné, Diss: bigas insect., sist. Upsal, 1775. Lac., Gen. col., H, p: 14. 22. PAUSSUS LATREILLITL. Westwood, Are. ent., I, p. 18%. ENTOMOLOGIQUES. Al FAMILLE VIT. HISTERIDE. TRIBU I. HISTERITÆ. 1. GENRE PLACODES. Erichs. in Klug. jahr. der. ins., p. 103. Lac., Gen. col., XI, p. 254. 23. PLACODES SENEGALENSIS. Payk., Mon. hist., p. 13, pl. #, fig. 5. 9, GENRE PACHYCROERUS. De Marseul, Ann. Soc. ent., ser. 3, E, p- 447. Lac., Gen. col., II, p. 262. 24. PACHYCROERUS CAPITO. Long. 3 1/2 mill.; larg. 2 mill. D'un noir extrêmement brillant en dessus, un peu moins en dessous ; pattes rougetres. Oblong, presque parallèle. Tête grande , à ponctuation ex- trèmement fine, légèrement creusée en avant; manudibule droite plus grande que la gauche. Prothorax une fois et demie aussi large que long, très-faiblement rétréei en avant, droit sur les côtés; à ponctuation grosse, peu serrée; les intervalles à ponctuation extrêmement fine. Élytres à 6 stries ponctuées, entières, sauf la 1° qui est interrompue dans sa moitié basi- laire. Pygidium presque lisse; avant-dernier segment à ponc- tuation très-grosse. Jambes antérieures à 4 dents aiguës. Très-voisin du P. Cyanescens, dont il diffère par la forme plus allongée, la couleur noire, et le pygidium lisse. 25. PACHYCROERUS HISTEROIDES. De Marseul, loc. cit. 26. PACHYCROERUS CYANESCENS. Erichs. jahr. der ins., p. 155. 3. GENRE PLATYSOMA. De Marseul, Ann. Soc. ent., 1853, p. 248. 27. PLATYSOMA CASTANIPES. De Marseul , lot. cit, p. 274. 42 ARCHIVES FAMILLE VIIL. NITIDULIDE. TRIBU I. NITIDULITÆ. 1. GENRE PHEROCOPIS, n. p. { Depo, je porte; xozis, sabre.) Corps très-déprimé, large. Tète grande, très-large; mandi- bules très-robustes; très-développées chez les &, ayant en de- dans, à la base, une très-forte dent arrondie ; labre légèrement bilobé. Sillons antennaires sous-ophthalmiques, profonds. An- tennes longues et grêles, dépassant chez les + la base du prothorax. 1° article assez gros, 2° très-petit, 3° plus long que les autres, les 3 derniers formant une massue oblongue, très-lâche; dernier article tronqué. Prothorax très-large , court, embrassant la tête ; saillie prosternale large, ne recou- vrant pas le mésosternum. Élytres courtes, tronquées à l’ex- trémité avec l'angle externe arrondi; fortement marginées. Cuisses robustes, tarses grêles. Ce genre doit se placer à côté du genre Lordites, dont il se distingue par le corps très-déprimé , la tête très-grande, les antennes très-longues, et les tarses non dilatés. 28. PHEROCOPIS EBENA. Loug. 5 1/2 à 8 mill.; larg. 3 à 5 mill. Dessus d’un brun noir très-brillant; dessous et pattes d'un brun rougeâtre, ainsi que les antennes. Tête presque aussi large que le prothorax; un peu plus étroite chez le 5; à peine ponctute, ainsi que le prothorax; en avant, une large impression transversale. Prothorax étroite- ment rebordé sur les côtés. Élytres à ponctuation bien visible, régulière, mais ne formant pas de lignes. ENTOMOLOGIQUES. 43 2. GENRE GALAOR, n. g. (Nom propre.) Corps assez court, peu épais, déprimé. Dernier arüele des palpes fusiforme, allongé, obtus chez les maxillaires, tronqué aux labiaux. Labre large, séparé du chaperon par un fort sillon, bilobé. Antennes à 1‘ article noduleux, 2° pelit, 3° plus long que les autres, les 3 derniers formant une massue arrondie, comprimée, grande. Prothorax transversal, marginé et rebordé sur les côtés, largement échancré en avant avec les angles antérieurs saillants ; saillie prosternale courte, élargie, ne recouvrant pas le mésosternum. Élytres fortement rebor- dées, obtusément tronquées à l’extrémité. Pattes robustes, tarses non dilatés. Ce genre diffère du G. Lordites par les tarses non dilatés, et par le 2° article des antennes, petit. 29. GALAOR PERFORATUS. Loug. 9 1/2 mill.; larg. 5 mill. D'un noir assez brillant; tête et prothorax à ponctuation assez forte, écartée au milieu , plus grosse, serrée et confluente sur les côtés ; de chaque côté, à la base du prothorax, une petite carène courte entre deux faibles impressions. Élytres recou- vrant {out l'abdomen; ce dernier avec de gros points rangés assez régulièrement en lignes, ces points formés de deux points réunis. FAMILLE IX. TROGOSITIRE. TRIBU 1. GYMNOCHILITEÆ. AA ARCHIVES 1. GENRE GYMNOCHILA. Erichs. in Germar, Zeitsch., V, p. 455. Lac., Gen. col., I, p. 346. 30. GYMNOCHILA SPARSUTA. Long. 16 mill.; larg. 6 1/2 mill. D'un brun foncé, couverte de petites taches d'un noir velouté, parsemées de petites taches cendrées peu nombreu- ses, plus serrées sur les côtés antérieurs du prothorax, à la base des élytres et après le milieu de leur longueur, où elles forment presque une bande transversale. Un peu allongée, presque parallèle, assez convexe. Protho- rax pas plus étroit à la base qu’en avant, assez fortement arrondi sur les côtés, ponctué; angles postérieurs très-obtus ; au milieu, un large sillon n'atteignant ni la base ni le bord antérieur. Élytres atténuées à l'extrémité, qui est peu arrondie, à stries peu profondes, mais fortement crénélées, intervalles plans. 31. GYMNOCHILA SUBFASCIATA. Long. 2 mill.; larg. 5 mill. Brune, avec des taches d'un gris roussâtre, et d’autres d’un brun noirâtre, formant, sur chaque élytre, 4 fascies obliques, vagues, dont 2 crisâtres, bordées en arrière par deux autres d'un brun foncé. Corps oblong, peu convexe. Prothorax également rétréer à la base et en avant, assez fortement arrondi sur les côtés ; angles postérieurs obtus; au milieu, un sillon assez large, mais très-peu profond, presque entier. Élytres atténuées en arrière presque à parüir du milieu ; à lignes finement ponctuées pa- raissant saillantes ; intervalles plans. ENTOMOLOGIQUES. A5 32. GYMNOCHILA ANGULICOLLIS. Long. 10 mill.; larg. 4 1/2 mill. D'un brun foncé mélangé de taches d’un noir velouté, et de taches grises, ne formant pas de dessins réguliers. Corps oblong, un peu allongé, parallèle , atténué en arrière après le milieu. Prothorax un peu plus étroit au bord anté- rieur qu'à la base ; côtés arrondis, mais presque droits près des angles postérieurs, qui sont pointus et à peine obtus. Ély- tres à stries fines, crénelées. : TRIBU II PELTITÆ. 2. GENRE PELTIS. ÆKugel in Schneider Mag., p. 508. Lac., Gen. col., IX, p. 349. 33. PELTIS NIGRITA. Long. 5 1/2 mill.; larg. 3 mill. En dessus, d’un brun foncé assez brillant, un peu rougeà- tre sur les côtés, couvert d’une pubescence grisâtre assez longue et assez serrée, formant des lignes sur les élytres ; des- sous et pattes d'un brun roussâtre assez clair. Oblong, un peu convexe. Tèle et prothorax finement rugueux; ce dernier non marginé sur les côtés, finement rebordé. Écus- son transversal. Élytres à larges lignes fortement crénelées, séparées par des intervalles relevés ; côtés non marginés, étrot- tement relevés. FAMILLE X. COLYDIIDÆ. TRIBU LI. BOTHRIDERITÆ. 1. GENRE BOTHRIDERES. Erichson. Nat. der. ins. deut., IT, p. 288. Lac., Gen. col., I, p. 378. A6 ARCHIVES 34. BOTHRIDERES SCULPTICOLLIS. Long. 7 mill.; larg. 4 mill. D'un brun noir très-brillant, faiblement rougeâtre sur les élytres et les pattes. Allongé, très-épais, mais déprimé en dessus. Prothorax aussi long que large, se rétrécissant d'avant en arrière, avec les angles antérieurs pointus, rentrant un peu, et les bords munis de 2 ou 3 dentelures ; surface ponctuée; au milieu, une forte et large impression profonde, atténuée en arrière, lisse au fond, se terminant, au milieu de la base, par un sillon bordé de deux tubercules arrondis. Élytres à stries fortement ponctuées, géminées, les intervalles alternativement relevés, très-finement ponctués. FAMILLE XI. CUCCUJIDEÆ. TRIBU IL PASSANDRITÆ. 1. GENRE HECTARTHRUM. Newman, Ent. mag., V, p. 398. Lac., Gen. col., II, p. 396. 35. HECTARTHRUM GIGAS. Fab. Syst. Eleuth., 11, p. 92. Il est très-probable que les Æ. curtipes, Newm., et H. quadrili- neatum , Smith, doivent être rapportés comme synonymes à cette espèce. La tache apicale rouge signalée par ces au- teurs n'est pas bien limitée, et se répand sur presque toute l'élytre. Chez le mâle, le 6° article des antennes est plus gros que les autres. 36. HECTARTHRUM GEMELLIPARUM. Newman, Ann. and. May. nat. Hist., TE, p. 395. ENTOMOLOGIQUES. 47 FAMILLE XI DERMESTIDÆ. TRIBU L. DERMESTITÆ. 1. Genre DERMESTES. Linné, Syst. nat., éd. 12, IE, p. 561. Lac., Gen. col., I, p. k61. 37. DERMESTES VULPINUS. Fabr., spec. ins., 1, p. 64 (maculatus de Geer; senex Dahl, Germar ; lupinus Eschsz Dej., de Mannerbh.), d'Europe , et de presque toutes les parties du globe. FAMILLE XIE. LUCANIDEÆ. TRIBU I. FIGULITÆ. 1. Gexre NIGIDIUS. Mac-Leay, Horæ ent., 1, p. 108. Lac., Gen. col., 3, p. 34. 38. NIGIDIUS MNISZECHIE. Loug. 21 mill.; larg. 7 à 8 mill. ( A travers le prothorax.) Tête, élytres, dessous du corps et pattes d'un brun très- foncé , noirâtre et brillant ; prothorax d'un noir brillant. Cornes céphaliques arrondies, non dentelées. Tête eriblée de gros points enfoncés, ainsique le labre et la partie inférieure des mêmes cornes ; un espace luisant d’un rouge fauve à la base du prothorax. Celui-ci lisse au milieu, avec des excava- tions remplies de gros points enfoncés ; ponctué sur les bords latéraux. Écusson ponctué. Élytres moins larges que le pro- thorax, avec des stries longitudinales, dont les interstices sont remplis de points enfoncés, arrondies à l'extrémité. Dessous du corps et pattes ponctués. Dédié à M. le comte de Mniszech. AS ARCHIVES 39. NIGIDIUS AURICULATUS. Gory, Jcon. de Guer., 27, fig. 4. Long. 13 mill.; larg. # à 5 mill* (Atravers le prothorax.) Diffère du N. Mniszechü par les caractères suivants : Espace lisse de la base du prothorax, peu visible. Prothorax avec une fossette médiane remplie de gros points enfoncés ; lisse au milieu, ponctué latéralement. Interstices des stries des élytres plus finement ponctués. TRIBU Il. PASSALITÆ. 2. GENRE PASSALUS. Fabr., Ent. syst., II, p. 240. Lac., Gen. col., 3, p. 46. I. PENTAPHYLLITÆ. 40. PASSALUS GABONICUS. Long. 34 mill.; larg. 12 à 13 mill. Noir, aplati; massue antennaire de cinq feuillets; quatre élévations sur la partie antérieure de la tête, et une autre élé- vation près de la base du prothorax. Labre ponctué. Protho- rax lisse. Élytres aplaties, striées longitudinalement; les espaces séparant les stries sur les bords latéraux, ponctués. Dessous du corps et pattes lisses. à 41. PASSALUS SUB-PENTAPHYLLUS. Long. 25 mill.; larg. 9 mill. Noir; voisin du P. pentaphyllus, mais plus aplati. Cinq feuillets à la massue antennaire. Labre échancré antérieure- ment, ponctué. Quatre élévations à la partie antérieure de la ENTOMOLOGIQUES. 49 tête, et une autre élévation près de la base du prothorax. Celui- ci lisse, sauf sur les bords latéraux, où il est très-faiblement ponctué , tandis que chez le P. pentaphyllus la ponctuation latérale est très-forte. Élytres striées longitudinalement ; les espaces qui séparent les stries latérales ponctués. Dessous du corps lisse, sauf quelques points enfoncés sur les bords laté- raux inférieurs du mésothorax. Pattes lisses. 42. PASSALUS PARASITICUS? Imhoff. FAMILLE XIV. SCARABÆIDÆ. TRIBU I. COPRITEÆ. 1. GENRE PEDARIA. De Cast., Ann. Soc. ent., I, p. 403. Lac., Gen. col., 3, p. 89. 43. PEDARIA GROSSA. Long. 14 mill.; larg. 7 à 8 mill. En dessus, d’un brun noirâtre presque mat ; en dessous, d'un brun un peu cuivreux assez brillant, ainsi que les pattes. Tête et prothorax à ponctuation assez fine, très-serrée, un peu rugueuse, excepté sur le milieu de la tête, dont le bord antérieur est assez largement échancré. Prothorax très-faible- ment rétréci en arrière, côlés un peu arrondis en avant. Élytres un peu rétrécies à la base, où elles sont plus étroites que le prothorax, à ponctuation très-serrte, mais très-peu pro- fonde ; à stries fines, légèrement marquées ; intervalles faible- ment convexes. Tibias antérieurs ayant trois dents obtuses vers l'extrémité. 2. GENRE COPRIS. Geoffr., ns. des env. de Paris, 1, p. 87. Lac., Gen. col., IT, p. 96. 44. COPRIS TYRANNUS. LE 50 ARCHIVES Patrie : Gabon ou Guinée. Long. 65 mill.; larg. 40 mill. Un individu. Coll. de Mniszech. Pl25tfe 4" Voisin du C. gigas, Linné. Entièrement d'un noir un peu luisant, sauf la bouche, qui est d’un rouge fauve. Corps garni, çà et là, de poils fauves roussâtres. Chaperon arrondi irrégulièrement et sillonné transversale- ment; tête tuberculeuse en arrière, ayant au milieu une grande corne qui est plus large à la base, obsolètement bifide à l'extrémité, et creusée en dedans; deux carènes obliques en avant des yeux. Prothorax fortement excavé sur les bords latéraux antérieurs, brusquement élevé au milieu de sa lon- gueur, où l'on aperçoit deux pointes obtuses ; caréné à droite et à gauche de ces pointes, plus large au milieu de sa lon- gueur, un peu rétréei postérieurement ; fortement granulé en avant ; lisse au milieu des excavalions antérieures latérales ; plus finement granulé en arrière. Écusson subarrondi. Élytres un peu plus larges à leur naissance que la base du prothorax, arrondies aux épaules, très-convexes, arrondies postérieure- ment; ayant douze lignes longitudinales très-faibles ou à peine apparentes ; bordées ; très-finement ou obsolètement granulées vues à la loupe, lisses à l'œil nu, sauf les deux espaces cou- rant le long de la suture, qui sont brillants, et sur lesquels on distingue une ponctuation obsolète très-espacée. Bouche gra- nulée, poitrine et pygidium largement ponctués, la ponctua- tion médiocrement forte; abdomen lisse. Pattes faiblement ponetuées ; {ibias antérieurs granuleux en dessus. ENTOMOLOGIQUES. 51 48. COPRIS GORILLUS. Long. 26 à 30 mill.; larg. 15 à 19 mill. PI. 3, fig. 4. g D'unnoir brillant. Extrémité du chaperon garnie d'une sail- lie subarrondie en forme de langue ; une pointe saillante au mi- lieu du front chez la + ; le chaperon ponctué chez le premier, et plissé transversalement chez la seconde. Prothorax forte- ment et très-densément tuberculé. Élytres lisses, avec quelques stries longitudinales peu apparentes. Dessous du corps ponc- tué. Pattes finement pomtüllées. Voisin du C. achates. 46. COPRIS FASTIDIOSUS. Long. 22 mill.; larg. 11 mill. Un individu. Coll. de Mniszech. Entièrement d’un noir brillant. Ressemble extrêmement au C. pithecius, Fab., n’en diffère que par le chaperon légèrement échancré au milieu, la corne plus fortement angulée de chaque côté, et par le prothorax faiblement bilobé. 3. GENRE ONTHOPHAGUS. Latr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., HE, p. 141. Lac., Gen. col., 3, p. 107. 47. ONTHOPHAGUS ORTHOCERUS. Long. 8 mill.; larg. 6 mill. D'un bronzé cuivreux, soyeux, peu brillant; poitrine el pattes brillantes, cuisses rougeätres, tibias d’un noir bronzé ; tête finement rugueuse, arrondie et relevée au bord antérieur ; entre les yeux, une corne presque droite, assez longue, ayant 52 ARCHIVES en avant, à la base, une petite carène transversale. Prothorax très-fortement arrondi sur les côtés, à angles antérieurs sail- lants; couvert de fines granulations peu serrées, mais lisse au milieu du bord antérieur. Élytres à lignes très-fines de points écartés, paraissant des siries quand on les regarde de côté ; intervalles à points de räpe, très-fins, écartés. Pygidium à peine ponctué. Très-voisin de l'O. platycerus, Wied., du Cap; en diffère par la couleur bronzée cuivreuse, la corne plus longue, la carène antérieure à peine marquée, le prothorax moins ru- gueux. 48. ONTHOPHAGUS SCOTIAS. Patrie : Gabon ? Long. 18 à 19 mill.; larg. 10 mill. ( A travers le prothorax.) Tête et prothorax d'un vert métallique terne ; reste du corps d'un brun brillant, avec des reflets verdâtres en dessous. Chaperon plissé transversalement ; front ponctué; une sail- lie transversale sur le chaperon, et une autre saillie sur le front. Prothorax plus large vers le milieu de sa longueur, for- tement ponctué; ponctuation serrée. Élytres avec des siries longitudinales faibles; ponctuées, la ponctuation très-espacée. Poitrine faiblement ponctuée, ainsi que les bords latéraux de l'abdomen; pygidium fortement, et pattes finement, ponctués. Voisin de l'O. marsyas. 49. ONTHOPHAGUS NOCTIS. Long. 16 mill.; larg. 9 mill. D'un noir brillant. Tête comme chez l'espèce précédente. ENTOMOLOGIQUES. 53 Prothorax terminé au bord postérieur médian par une saillie sub-aiguë, fortement ponctué, aussi large au tiers anté- rieur qu'à la naissance des élytres; celles-ci fortement et largement ponctuées ; à stries longitudinales obsoletes, 50. ONTHOPHAGUS SEMIRIS. Long. 11 mill.; larg. 7 à 8 mill. Tête, les deux tiers du prothorax, pattes intermédiaires et postérieures d'un rouge métallique ; le reste du corps d'un vert peu brillant ou tendre. Tète et prothorax fortement ponc- tués: Élytres avec des stries longitudinales peu distinctes, fi- nement ponctuées. Quelques points enfoncés sur le métatho- rax ; segments de l'abdomen ponctués ; pygidium et pattes for- tement ponctués. Voisin de FO. aciculatus. Var. a. D'un brun terne, avec des reflets pourpres anté- rieurement et inférieurement. 51. ONTHOPHAGUS MUCRONATUS. Long. 5 mill.; larg. 3 1/2 null. Tête et prothorax d’un vert bronzé foncé, brillant; élytres rougeätres avec une grande tache discoïdale brune, commune, mal déterminée ; dessous et pattes d’un brun noir métallique très-brillant. Tête fortement ponctuée sur les côtés, et le long du bord an- térieur, qui est relevé et entier; sur le sommet, une corne droite, assez pointue ; prothorax convexe, fortement rugueux à dents de râpe, mais très-lisse et un peu creusé au milieu du bord antérieur. Élytres finement striées ; intervalles avec une double rangée de petites dents de râpe; pygidium fortement 54 ARCHIVES et rugueusement ponctué, à poils soyeux presque argentés ; {üibias antérieurs fortement tridentés chez les 4. ? Deux carènes transversales sur le vertex; prothorax sans espace lisse en avant, un peu tuberculé ; élytres de couleur plus claire. 52. ONTHOPHAGUS CORNIFRONS. Dej., Cat., 3° édit., p. 157. Long. 7 mill.; larg. 5 mill. D'un brun noir médiocrement brillant. Tête assez densément ponctuée, surtout en avant ; bord an- iérieur légèrement échancré ; entre les yeux, deux cornes presque droites, très-faiblement inclinées en avant. Prothorax densément ponctué, mais presque lisse sur la moitié anté- rieure, qui est déclive. Élytres à stries assez fines, mais bien marquées, ponctuées; intervalles finement ponctués en râpe. Pygidium assez densément ponclué; tibias antérieurs fortement tridentés chez les +. + Tète fortement rugueuse en avant, plus lisse entre les yeux, celte partie un peu creusée, relevée de chaque côté en une pointe obtuse, et limitée en avant par deux carènes transversales. Je conserve à cette espèce le nom qu'elle porte dans l’an- cienne collection Dejean ; elle se trouve aussi au Sénégal. 53. ONTHOPHAGUS BIPLAGIATUS. Long. 5 mill.; larg. 3 mill. Tête et prothorax d’un vert bronzé brillant; élytres d'un jaune testacé; sur chacune une grande tache latérale noire, ainsi que sur la suture. Dessous et pattes d’un brun foncé bronzé très-brillant. Tête arrondie et relevée au bord antérieur; ponctuation peu serrée ; entre les yeux, deux carènes notrâtres parallèles ENTOMOLOGIQUES. 5 au bord antérieur. Prothorax pubescent, à ponctuation grosse, forte, serrée, plus faible sur le disque. Élytres pubescentes, à stries assez fines; intervalles à deux rangées d'assez gros poin(s. 54. ONTHOPHAGUS PYGIALIS. Coll. de Mniszech. Long. 5 mill.; larg. 3 mill. D'un brun noir assez brillant; élytres jaunes avec une bande humérale transversale , et une large bande apicale remontant un peu sur les côtés; pygidium et cuisses d'un testacé obscur. Tête assez finement ponctuée, plus fortement et rugueuse- ment sur les bords ; sommet relevé en une lame triangulaire tronquée, très-courte, au devant de laquelle est une très-fine ligne à peine élevée. Prothorax fortement ponctué à points de râpe; un pelit calus de chaque côté; au milieu, en avant, une faible saillie transversale. Élytres à stries fines, peu mar- quées ; intervalles un peu convexes, finement et un peu ru- gueusement ponctués. Pygidium à gros points assez serrés. Tibias antérieurs presque quadridentés. 2 Deux carènes transversales saïllantes, sur la tête. TRIBU II. APHODIITÆ. k. GENRE APHODIUS. Illiger, Æœf. Preuss., p. 15. Lac., Gen. col., 3, p. 115. 59. APHODIUS LIGIDUS? Fabr.? 56. APHODIUS TURBIDUS. Erichson, 4rch., 1843, [, p. 234 56 ARCHIVES TRIBU II. MELOLONTHITE. 5. Genre OMALOPLIA. Steph., IL. of Brit. ent., HI, p. 220. Lac., Gen. col., 3, p. 204. 57. OMALOPLIA PILULA. Ælug in Erman., p. 36. 6. Gexre TROCHALUS. De Cast., Hist. nat. des Col., M, p. 149. Lac., Gen. col., 3, p. 207. 58. TROCHALUS RUFULUS. Long: 6 1,2 mill.; larg. 5 mill. Enüèrement d'un rougeàtre un peu testacé, brillant, ova- laire, court, un peu atténué en avant, médiocrement convexe. Tête à ponctuation très-fine sur le sommet, mais plus forte et serrée sur la moitié antérieure. Prothorax à ponctuation assez fine, médiocrement serrée, peu profonde. Écusson plus fine- ment ponctué. Élytres à ponctuation très-fine, écartée, el à lignes longitudinales éloignées formant des vestiges de stries. 59. TROCHALUS CYCLONOTUS. Long. 6 1/2 mill.; larg. 4 à 5 mill. Entièrement d'un brun noir luisant, avec le dessous du corps et les pattes un peu rougeàtres ; en ovale extrêmement court, très-convexe. Tête finement ponctuée à la base, plus fortement en avant, avec une très-petite saillie sur le cha- peron. Prothorax presque angulé sur les côtés au milieu de sa longueur; densément ef assez fortement ponctué, ainsi que l'écusson. Élytres à ponctuation médiocrement forte, écartée et à lignes ponctuées paraissant quelquefois géminées , formant des vestiges de stries à peine visibles. ENTOMOLOGIQUES. 57 60. TROCHALUS BYRRHOIDES. Long. 9 mill.; larg. 6 mill. Entièrement d'un brun mat, un peu rougeätre sur les bords des élytres, en dessous, et aux pattes, ayant sur le prothorax et les élytres un reflet soyeux un peu grisâtre. Ovalaire, légèrement rétréei en avant. Tête glabre, luisante, assez fortement ponctuée, surtout en avant, avec une petite élévation sur le chaperon. Prothorax finement, mais assez den- sément ponctué , ainsi que l’écusson. Élytres très-finement et peu densément poncluées ; à stries très-fines, mais visibles et régulières. 61. TROCHALUS RUGIFRONS. Long. 7 mill.; larg. 5 mill. En dessus, d’un brun rougeätre presque mat, avec un très- léger reflet soyeux verdâtre ; en dessous, de même couleur avec le milieu de la poitrine et les pattes lisses et brillants. Ovalaire, convexe. Téteglabre, fortement ponctuée, brillante, mate à la base seulement ; une carène longitudinale sur Île chaperon; un léger repli transversal entre les yeux, au-dessus de la carène ordinaire. Prothorax et écusson à ponctuation fine, extrêmement serrée. Élytres à ponctuation fine peu distincte, et à lignes longitudinales visibles seulement sous un certain Jour. 62. TROCHALUS PUNCTUM. Long. 8 mill.; larg. 5 mill. D'un brun rougeâtre à reflets d'un vert métallique ; couvert de fines écailles blanches clair-semées; à l'extrémité de chaque élytre, un gros point noir velouté. 58 ARCHIVES Ovoide, convexe. Tète ayant la moitié antérieure rugueuse- ment ponctuée, et le reste très-finement. Prothorax rétréci en avant, à ponctuation peu distincte. Élytres à stries fines bien visibles, avec les intervalles légèrement convexes. Poitrine assez fortement ponctuée. 7. GENRE DIPHYDACTYLUS, n. g. { Acpuh:, double nature; Jäxruros, doigt. } Menton oblong, sillonné de chaque côté, mais non sur la ligne médiane. Dernier article des palpes maxillaires un peu fusiforme, acuminé, plus long que les deux précédents réunis ; palpes labiaux très-courts, le dernier article allongé. Labre assez large, étroit, soudé au chaperon, oblique. Tête assez courte, très-arrondie en avant. Yeux assez gros, peu saillants, touchant le prothorax. Antennes de huit articles, le premier grand, le deuxième globuleux, le troisième allongé, les qua- trième et cinquième pelits, les trois derniers formant une massue allongée. Écusson assez grand, oblong. Élytres un peu plus res que le prothorax, ne couvrant ni le pygi- dium ni le propygidium. Patles médiocres ; tarses assez ro- bustes; crochets inégaux et finement bifides à l'extrémité ; aux tarses postérieurs, un seul crochet allongé ; légèrement arqué; jambes antérieures fortement bidentées. Ce genre est curieux par la forme du menton, et surtout par l'existence d’un seul crochet aux tarses postérieurs. Sa place paraît être entre les Céraspides et les Philochlénides. 63. DIPHYDACTYLUS SINGULARIS. Long. 7 mill.; larg. 3 1/5 mill. Entièrement roux, brun en dessous ; recouvert, en dessus, de fines écailles cendrées, plus serrées sur les élytres. ENTOMOLOGIQUES. 59 Oblong, épais, convexe. Prothorax arrondi sur les côtés, à angles postérieurs obtusément arrondis. Elytres à peine plus larges que le prothorax. 8 GENRE APOGONIA. Kirby, Trans. Linn. Soc., XEX, p. 401. Lac., Gen. col., 3, p. 276. 64. APOGONIA PILULOIDES. Long. 6 1/2 mill ; larg. 4 mill. D'un marron clair très-brillant, à reflets bronzés en dessus, surtout sur la tête et le prothorax; dessous un peu plus foncé. | Tête à ponctuation assez grosse, peu serrée, excepté le long du bord antérieur, qui est presque rugueux. Prothorax à pone- tuation assez forte, assez serrée sur les côtés, plus fine et plus écartée sur le disque. Écusson ayant quelques points de cha- que côté. Élytres à ponctualion grosse, peu serrée ; sur cha- cune, deux ou trois lignes géminées de gros points serrés, dont l'intervalle est un peu convexe el non ponctué. Ressemble à l'A. nitidula ; mais la couleur est claire, la forme plus allongée, l’écusson moins ponctué. Cette espèce se retrouve aussi dans la Sénégambie portu- gaise ; je lui conserve le nom donné par M. Reiche. 65. APOGONIA NITIDULA. Long. 7 mill.; larg. 4 mill. En dessus, d'un vert bronzé foncé très-brillant ; en dessous, d'un brun métallique brillant, ainsi que les pattes, les antennes et les larses. Ovalaire, assez épaisse, médiocrement convexe. Tête à ponctuation grosse, presque rugueuse au bord antérieur, écar- 60 ARCHIVES tée au sommet. Prothorax court, à ponctuation grosse, écartée sur le disque, plus serrée sur les côtés. Écusson ayant quel- ques points écartés. Élytres un peu plus larges que le prothorax, légèrement élargies en arrière, à ponctuation grosse et forte, médiocrement serrée; sur chacune, deux lignes longitudina- les un peu élevées. J'ai conservé à cette espèce, qui se retrouve dans la Séné- gambie portugaise, le nom donné par M. Reiche dans la col- lection de M. le marquis de la Ferté Sénectère. 9. GENRE BRACHYMYS , n. g. r { Bpaxds, court; püs, rat ). Menton grand, carré, un peu convexe; sa partie ligulaire faiblement sinuée en avant. Palpes labiaux très-courts, leur dernier article fusiforme, obtus. Mâchoires robustes, armées, en dedans, de cinq très-fortes dents. Palpes maxillaires assez courts, le dernier article aussi long ou même un peu plus long que les autres réunis, un peu fusiforme, faiblement arqué, atténué vers l'extrémité. Labre très grand, saillant, fortement bilobé, soudé au chaperon. Antennes courtes, de neuf articles, le premier assez gros, presque aussi long que les trois sui- vants réunis; le quatrième un peu angulé en dedans ; les cinq derniers formant une massue allongée , dont le premier article est plus court que les autres. Prothorax transversal, anguleusement arrondi sur les côtés. Écusson assez grand, en triangle curviligne. Élytres convexes , s’élargissant d'avant en arrière. Pygidium perpendiculaire, en triangle plus large que baut. Pattes assez courtes, peu robustes ; {ibias antérieurs ayant en dehors une seule dent, petite; les autres plus épais- ses, garnies, à l'extrémité, d'une rangée de fortes épines avec deux grands éperons internes; tarses très-grêles, les antérieurs ENTOMOLOGIQUES. 61 paraissant insérés au milieu interne du Uibia, qui est armé d'un long éperon aigu. Ce genre me paraît devoir être rangé dans la sous-tribu des Macrophyllides de Lacordaire. 66. BRACHYMYS PUBENS. : Long. 12 mill.; larg. 7 mill. Entièrement d’un marron peu foncé, assez brillant. Tête plus obscure; pattes très - brillantes; tibias et tarses plus foncés ; à longue pubescence, peu serrée, d'un roux doré. Tête fortement et assez densément ponctuée. Prothorax transversal, à ponctuation assez grosse et serrée. Écusson à deux rangées de points. Élytres pas plus larges à la base que celle du prothorax, s’élargissant un peu et s’arrondissant en arrière ; ponctuation grosse, médiocrement serrée. Pyg1- dium moins grossement ponctué. Poitrme assez fortement et densément ponctuée. Abdomen à ponctuation moins serrée. 10. GENRE SCHIZONYCHA. Erichs., Naturg. Ins. Deuts., II, p. 658. Lac., Gen. col., 3, p. 288. 67. SCHIZONYCHA GABONICA. Long. 17 mill.; larg. 9 mill. D'un brun rougeàtre, plus foncé sur la tête et le prothorax. Élytres à reflets un peu métalliques, et à très-fine pubescence grisâtre ; dessous parsemé d'écailles blanchâtres , plus serrées sur les côtés ; milieu de l'abdomen d'un rougeàtre clair. Tête et prothorax fortement et assez densément ponctués ; une carène transversale entre les yeux; bord antérieur légère- ment sinué. Côtés du prothorax sinués en avant, ce qui rend les 62 ARCHIVES angles antérieurs plus saillants. Écusson ponctué comme le prothorax, lisse au milieu. Élytres à ponctuation forte et ser- rée, un peu confluente. Pygidium couvert de très-gros points assez serrés. Crochets des tarses antérieurs fortement trifides , el ayant, en outre, une très-petite dent, à peine visible à la base ; crochets des tarses postérieurs simplement dentés. 11. GENRE PROAGOSTERNUS. Blanch., Cat. Mus., 1, p. 156. Lac., Gen. col., 3, p. 300. 68. PROAGOSTERNUS ? REICHEIL. Long. 30 mill.; larg. 15 mill. PL. 3, fig. 3. D'un brun soyeux en dessus, d'un blanc sale soyeux en dessous. Tête noire ; labre couvert de poils bruns. Mandibules et palpes noirs. Tête obsolètement ponctuée. Prothorax et élytres très-fine- ment ponctués. Dessous du corps lisse. Pattes ponctuées. Dédié à M. L. Reiche, l’un de nos entomologistes les plus distingués. TRIBU IV. RUTELITÆ. 12. GENRE ANOMALA. Samouelle, Ent. Use[. Comp., éd. 1, p. 191. Lac., Gen. col., 3, p. 328. 69. ANOMALA PLEBEJA. Oliv. (Mixta, Fabr., Burmeist; Scutel- laris, Klug, Femoralis de Castel.) 70. ANOMALA ÆREA? Blanchard. ENTOMOLOGIQUES. 64 13. Genre POPILIA. Latr., À. 4., édit. 2°, IV, p. 565. Lac., Gen. col., 3, p. 334. 71. POPILIA FLAVO-TRABEATA. Long. 13 mill.; larg. 7 mill. D'un vert assez brillant, avec la moitié antérieure de la tête, les côtés du prothorax et les pattes d’un jaune un peu doré. Élytres d’un brun noir, ayant chacune une bande obli- que jaune , courte ; côtés de la poitrine jaunâtres , à pubes- cence blanchâtre ; segments abdominaux bordés de pubes- cence semblable : deux taches blanches sur le pygidium. Tête et prothorax très-finement, mais très-densément ponc- tués, ce qui les rend presque rugueux. Prothorax ayant quel- ques points. Élytres fortement striées, ces stries larges, peu ponctuées ; intervalles très-convexes. 72. POPILIA IMMATURA. Long. 13 mill.; larg. 8 mill D'un vert brillant. Élytres d’un jaune verdâtre, avec une large bordure latérale verte; deux gros points sur le pygidium; bordure des segments abdominaux d'un blanc pubescent ; pates cuivreuses. Tête et prothorax finement ponctués , ces points transver- saux, plus serrés et formant des rides sur les côtés du pro- thorax, dont la base est lisse au milieu. Écusson ayant quel- ques points écartés. Élytres à larges stries ponctuées , effacées sur le calus huméral, les troisième et sixième intervalles un peu plus larges que les autres. Pygidium finement et densé- ment ridé en travers. Cette espèce est voisine de la P. fimbriata, de Guinée. Celle- 64 ARCHIVES ei est plus grande, plus ponctuée, surtout sur l'écusson ; le prothorax est moins convexe, les tarses sont plus robustes. 14. GENRE TRIGONOSTOMUM. Burmeister, Hand. der Ent., IV, p. 466. Lac., Gen. col., 3, p. 379. 73. TRIGONOSTOMUM SERICANS. Long. 11 mill. ; larg. 5 à 6 mill. D'un marron clair assez brillant, couvert d'une pubescence blanchâtre , assez longue et serrée, un peu hérissée; dessous et pattes plus foncés. Corps assez court, plus large que chez les autres espèces. Tête et prothorax finement et densément rugueux. Écusson rugueusement ponctué. Élytres assez finement rugueuses, comme réticulées, ayant chacune trois petites lignes longitu- dinales peu distinctes. Dessous à pubescence un peu plus longue que celle du dessus. 74. TRIGONOSTOMUM HISPIDULUM. Long. 11 mill.; larg. 5 à 6 mill. D'un brun testacé peu foncé, plus obscur en dessous, cou- vert, en dessus, de poils d’un gris blanchâtre , médiocrement serrés, parsemés, sur les élytres, de poils de même couleur, mais plus longs, hérissés, très-écartés ; chaperon , labre et antennes parfois testacés ; pattes d’un jaune pâle ; {arses d’un brun-marron. Corps assez allongé. Tête et prothorax à ponctuation mé- diocrement fine, écartée. Prothorax très-court, aussi large au milieu que les élytres, de même largeur à la base et au bord ë ENTOMOLOGIQUES. 65 antérieur, légèrement arrondi et finement rebordé sur les côtés. Élytres à ponctuation un peu plus forte que celle du prothorax et plus serrée, ayant, chacune, trois légères côtes peu distinctes. TRIBU V. SCARABÆITÆ. SOUS-TRIBU I. ORYCTITÆ. 15. GENRE PYCNOSCHEMA, n. £. ( Tluxrds, (Tapu; cyñue, figure.) Caractères. Chaperon excavé, {antôt armé d’une corne re- courbée en arrière, tantôt d'un tubercule se prolongeant en avant, et d'une lame qui recouvre, au moins à la base, la partie interne des mandibules; celles-ci relevées et tranchantes sur les côtés, qui sont anguleusement arrondis. Canthus oculaires fortement angulés en avant. Dernier article des palpes cylin- drique, allongé. Prothorax parfois inermeet régulièrement con- vexe, d’autres fois tronqué et excavé en avant. Écusson triangu- laire. Élytres ayant trois lignes géminées de points, souvent très- peu disünetes. Pygidium convexe, transversal. Tibias antérieurs armés de deux ou trois fortes dents : les postérieurs à troncature arrondie, garnie, sur les bords, d'une rangée d’épines, et, en dedans, de deux forts éperons. Tarses antérieurs des & ayant le crochet interne plus épais et parfois bifide. Ce genre, très-voisin des Heteronychus, s’en distingue par la forme singulière du chaperon, et par les mandibules entières sur les côtés. 75. PYCNOSCHEMA LACORDAIREI. Long. 24 mill.; larg, 13 mill. PI. 3, fig. 2. En dessus, d’un brun noir très-brillant: en dessous, d’un brun 9 66 ARCHIVES . foncé presque mat, couvert de poils roussâtres. Pattes d’un brun noir avec les cuisses rougeâtres. & Tète ayant le chaperon pro- longé en une lame qui recouvre lebord interne des mandibules, velue de chaque côté, relevée à l'extrémité; au milieu, une corne assez courte, comprimée latéralement, arquée, ayant en dedans, au milieu, une faible trace de dent. Prothorax tronqué et un peu excavé au milieu en avant, cette troncature bordée en haut par une carène {ranchante, échancrée au mi- lieu; de gros points de chaque côté de cette carène et sur les bords latéraux. Élytres finement ponctuées sur les côtés et en arrière ; sur le disque, des lignes de points peu marquées ; sirie suturale assez profonde à sa base et à l'extrémité. Pygidium finement ponclué. Tibiasantérieurs fortement tridentés. z Cro- chet interne des tarses antérieurs fendu à l'extrémité. Dédié à M. le professeur Lacordaire. 76. PYCNOSCHEMA LÆSICORNIS. Long. 15 1/2 mill.; larg. 8 à 9 mill. En dessus, d'un brun foncé assez brillant; dessous et cuisses d'un brun rougeâtre. s Chaperon prolongé en une. large lame un peu moins longue que les mandibules, relevée à l'extrémité, qui est ob- tusément triangulaire ; au milieu du chaperon une corne très- courte, épaisse, un peu arquée, ayant, en avant, une fossette bien distincte. Prothorax fortement, mais peu densément ponctué, plus finement sur les côtés; au milieu, en avant, une large dépression transversale, dont le bord süpérieur est tient _bidenté. Élytres anguleuses, ist ponetuées parse- ées de plus gros points, surtout vers l'écusson ; lignes gémi- nn vers la suture, mais à peine sur les côtés. Cro- clfêt interne des farses antérieurs épais, non fendu. ENTOMOLOGIQUES. 67 77. PYCNOSCHEMA CUSPIDATA. Fe Long. 13 mill.; larg. 7 à 8 mill. D'un brun marron foncé, plus brillant que chez la précé- dente; dessous et pattes, à l'exception des tibias, beaucoup plus clairs. 2 Tête très-finement rugueuse; chaperon incliné et pro- longé en avant en une lame triangulaire, relevée à la pointe, qui recouvre seulement la base interne des mandibules ; suture frontale relevée et bituberculée. Prothorax à ponc- tuation médiocrement fine, assez serrée, égale. Écusson à ponctuation extrêmement fine. Élytres comme chez la P. lesi- cornis, mais avec les lignes géminéesin distinctes. Tibias anté- rieurs armés de trois dents médiocres, surtout la première. Peut-être faut-il rapporter celte £ à la P. lœsicornis, bien que la forme du chaperon soit très-diflérente; quant à la P. operculata, elle est bien grande pour être la. £ de cette espèce, si l'on tient compte de la forme de son prothorax. 18. PYCNOSCHEMA OPERCUEATA. Long. {9 mill.; larg. 9 mill. D'un brun marron foncé brillant; dessous du corps et pattes plus clairs. 2 Tête finement rugueuse ; suture frontale relevée au milieu en une petite corne ; chaperon prolongé en une large lame aussi longue que les mandibules et relevée à l'extrémité, qui est triangulaire. Prothorax assez fortement et densément ponctué, moins en regard de l’écusson. Celui-ci n'ayant que quelques points épars. Élytres à ponctuation extrêmement fine, par- semée de plus gros poinis, surtout vers l’écusson ; sur chacune une ligne ponctuée juxtasuturale, et trois lignes géminées 68 ARCHIVES finement ponetuées. Tibias antérieurs à trois dents très- fortes. 16. Genre HETERONYCEUS. Burm., Hand. der. Ent., V, p. 90. Lac., Gen. col., 3, p. 406. 79. HETERONYCHUS MODESTUS. Long. 10 1/2 mill.; larg. 5 à 6 mill. En dessus, d’un brun noiïrâtre brillant, avec le prothorax, le dessous du corps et les pattes d’un brun rougetre. Tête rugueuse transversalement avec une ligne arquée, éle- vée, assez disiinete; chaperon obtusément tridenté. Prothorax presque lisse, à poncluation extrêmement légère et très-Ccar- tée. Écusson lisse. Élytres à stries peu de mais {rès- fortement ponctuées ; sur les premier, troisième et quatrième intervalles quelques points assez pelits ; à l'extrémité une bor- dure de gros points serrés. Tibias antérieurs fortement et large- ment tridentés. Cette espèce est extrêmement voisine de l’H. Ascanius, Dei, et n’en diffère que par la tête plus fortement ridée, le protho- rax à angles anttrieurs plus pointus, sans ponctuation de chaque côté, l’écusson plus aigu, les élytres plus courtes, à inter- valles plus finement ponctués, et les tibias fortement triden- tés. 80. HETERONYCHUS CLAUDIUS. Ælug. 47. Genre DÆMONOPLUS. ( Aziuor, génie; crA0y, arme.) Caractères#Tète armée d’une longue corne dentelée vers son extrémité. Chaperon bilobé. Menton très-allongé, beau- coup plus large en arrière, caréné longitudinalement sur les ENTOMOLOGIQUES. 69 bords latéraux ; fortement bilobé et creusé au milieu en avant. Mâchoires inermes. Mandibules robustes, obtuses à l’extré- mité. Prothorax armé de trois cornes dirigées en avant, dont une médiane, el les deux autres latérales ; plus large et arrondi au liers antérieur, arrondi également sur les bords latéraux postérieurs. Écusson grand, triangulaire. Élytres à peine plus larges au tiers postérieur, arrondies en arrière. Pygidium transversal. Tibias antérieurs quadridentés, la dent supérieure la plus grande; tarses (mutilés). Ce genre me paraît avoir de grands rapports avec les Hete- rogromphus, auprès desquels je l'ai placé. 81. DÆMONOPLUS MNISZECHIL. Patrie : Gabon ? Long. 48 mill.; larg. 24 mill. Un individu. Coll. de Mniszech. PI. 2, fig. 2. S En dessus, noir; en dessous, d'un brun rougeûtre ; corps garni de poils roussätres assez rares. Chaperon et corne céphalique ponciués; cette dernière lisse en dedans. Prothorax largement ponctué, plus fortement laté- ralement, lisse dans l’excavation centrale du disque. Écusson ayant quelques granulations irrégulières. Élytres fortement granulées, sauf sur la partie antérieure et médiane des espaces courant le long de la suture, qui est ponctuée. Poitrine et ab- domen largement et faiblement ponctués. Pattes lisses, sauf les tibias antérieurs, qui sont granulés; quelques points en- foncés sur ceux des autres paires. Cet insecte remarquable, unique dans la collection de M. le comte de Mniszech, auquel je l'ai dédié, n’a pas été trouvé 70 ARCHIVES par M. Deyrolle; je pense, néanmoins, qu'il provient du Gabon. TRIBU VI. CETONITÆ. SOUS-TRIBU I. GOLIATHITÆ. 18. GEevre GOLIATHUS. De Lamark, Syst. anim. sans vert, p. 209. Lac., Gen. col., 3, p. 112. 82. GOLIATHUS GIGANTEUS. Westwood, Arc. Ent., HI, p. 191. (PI. 95, fig. 1.) — — Linné, Fabr., Oliv., etc. — Africanus. De Lamark , Anim. sans vert., p. 209. Long. 69 mill.; larg. 32 mill. (1). PI. 1, fig. 3. æ Tète blanche en dessus, noire en dessous, ainsi que les lobes de la saillie du chaperon. Antennes noires. Prothorax de mème couleur, avec cinq bandes blanches longitudinales irré- gulières. Écusson blanc, bordé de brun. Élytres d'un brun rougedtre velouté, avec deux bandes blanches transversales antérieurement, et deux autres bandes blanches également transversales de même couleur à l'extrémité. Abdomen d’un vert foncé. Pattes d'un brun noirâtre; les tibias intermédiaires et postérieurs garnis de longs poils ou cils jaunes. Lobes de la saillie du chaperon granulés. Prothorax, écus- son et élytres lisses. Poitrine et abdomen finement ponctués, ainsi que les cuisses ; tibias ponctués et granulés. (1) Mesure de la taille de mon exemplaire, qui est l’un des plus petits qui existent. L'individu figuré par Westwood , in Drury exotic Ent., vol. 1, pl. 31, à 110 mill. de longueur et 56 mill. de largeur. ENTOMOLOGIQUES. 71 Ce magnifique insecte, l'un des plus rares que lon con- naisse, n'existe, Je crois, que dans les collections de MM. Turner, Parry, Hope, celle du musée de Manchester, et dans la mienne. ÆTRIBU 1. CREMASTOCHILITÆ. 19. Genre MACROMA. P. G., X/onog. des Cét., p. 35. 83. MACROMA BILINEATA. Buqt., Ann. Soc. Ent, V, p. 207. ÆRIBU IE. TRICHIITÆ. 20. Genre INCALA. Thomson, Arch. Ent., I, p. 162. 84. INCALA QUIMALANCA. Thomson, loc. cit., p. 163. Long. 20 à 2{ mill.; larg. 10 mill. PL. 4, fig. 2. Antennes et palpes d'un rouge fauve. Tête et prothorax no1- râtres, variés de jaune. Élytres d'un brun foncé un peu rou- geâtre, varié de noir; deux taches d’un jaune elair au milieu de la suture des élytres ; huit autres petites taches, dont deux sous les épaules, quatre vers le tiers postérieur, et deux sur les saillies postérieures. Dessous du corps noir; pattes d’un brun foncé brillant. ; Tête fortement ponctuée; les pomts grands, ronds et dis- {incts. Rugosités du prothorax d'un noir brillant. Élytres lisses. Dessous de la tête fortement sillonné. Métathorax et ab- domen, obsolètement ponctués comme la tête. Pattes criblées ‘le gros points enfoncés. Pyaidium lisse. 72 ARCHIVES FAMILLE XV. BUPRESTIDÆ. TRIBU I. CHALCOPHORITÆ. GROUPE I. PSILOPTERITÆ. 1. GENRE PSILOPTERA. Sol. Ann. Soc. Ent., I, p. 283. Lac., Gen. col., IV, p. 27. 85. PSILOPTERA GORILLA. Long. 18 à 19 mill.; larg. 6 à 7 mill. Bronzé, varié de vert foncé, de noir et d’or. Antennes, poi- trine, abdomen et pattes d’un vert métallique. Palpes et tarses noirs. Tête et prothorax irrégulièrement granulés ; ce dernier sil- lonné au milieu. Élytres un peu plus larges que le prothorax, rétrécies au liers antérieur, un peu dilatées au tiers postérieur, atténuées vers l'extrémité, où elles sont quadriépineuses et obliquement échancrées ; couvertes de stries longitudinales, dont les intervalles sont très-fortement granulés. Poitrine, ab- domen et paltes granulés. 86. PSILOPTERA ZONA. Long. 17 mill.; larg. 7 mill. Bronzé; tête et prothorax d’un bleu noirâtre métallique varié de jaune. Antennes et palpes d’un vert terne. Élytres d'un vert métallique assez foncé ; les bordures latérales d’une belle couleur d’or. Dessous du corps bleu foncé varié d'or; pattes d’un bleu foncé. Tête et prothorax obsolètement granulés ; ce dernier plus large en arrière. Élytres à peine plus larges que la base du prothorax à leur naissance, affectant la même forme que chez ENTOMOLOGIQUES. 73 la P. gorilla ; couvertes de stries longitudinales dont les inter- valles sont très-fortement granulés. Poitrine, abdomen et pattes granulés également. TRIBU IT. BUPRESTITÆ. GROUPE I. CHRYSOBOTHRITÆ. 2. GENRE CHRYSOBOTHRIS. Esch., Zoo/. Atlas, Heft. I, p. 9. 87. CHRYSOBOTHRIS DEYROLLEI. Long. 14 à 15 mill.; larg. 5 mill. Tête, sauf l'occiput, qui est bronzé, antennes, mandibules et palpes maxillaires d’un vert métallique brillant; palpes la- biaux noirs. Labre également noir, recouvert de poils blan- châtres. Le reste du corps bronzé, avec des reflets rougeàtres sur l'abdomen et verdâtres sur les pattes; huit taches blanches, parfois peu apparentes, sur les bords latéraux des segments abdominaux. Tète fortement granulée, striée circulairement au milieu; une saillie transversale entre les yeux, avant le milieu de leur largeur ; antennes ponctuées. Prothorax plus large que long, très-finement ponctué, la ponctuation serrée, se changeant en très- légères granulations sur les bords latéraux. Écus- son lisse. Élytres un peu plus larges aux épaules que le pro- thorax, dentelées sur les bords latéraux postérieurs et à l'extrémité; finement ponctuées, la ponctuation assez espacée ; deux points enfoncés antérieurement; disque inégal latérale- ment. Dessous du corps et pattes fortement ponctués. Voisine des C. dentata, serrata, chlorophana, etc… Dédiée à M. Henry Deyrolle. 714 ARCHIVES 3. GENRE ACTENODES. Lacordaire, (en. col., AV, p. 72. $S8. ACTENODES GABONICUS. Long. 15 mill. ; larg. 5 à 6 mill. D'un vert bronzé; antennes obscures; organes buccaux noirtres. Tête fortement ponctuée; antérieurement, un enfoncement sur le disque; deux saillies entre les yeux vers leur base, surmontées d’une crête demi-circulaire. Antennes parais- sant lisses. Prothorax plus large que long, irrégulièrement sillonné transversalement; ayant cinq légers enfoncements, dont quatre latéralement et un auprès du milieu du bord postérieur. Écusson lisse, faiblement caréné au milieu. Ély- tres plus larges aux épaules que le prothorax, atténuées vers l'extrémité, qui est subaiguë; finement granulées ; antérieure- ment, la granulation très-acuminée ou en forme d’écailles; diminuant vers l'extrémité. Dessous du corps et pattes cha- grinés. Cette espèce est très-distincte de toutes ceiles du genre, et doit se placer près de l'A. acuminipennis, Gory. FAMILLE XVI. ELATERIDE (1). TRIBU I. AGRYPNITX. 1. Gexre TYLOTARSUS. Germ., Zeitschr. Ent., L, p. 247. 89. + TILOTARSUS SPARSUTUS. Candèze, Monog. des Élat. (suppl.). 90. + TILOTARSUS NUBILUS. Candèze, Monog. des Élat., X, p. 115. 1) Les genres et espèces précédés d’une croix seront publiés incessamment par M. le docteur Candèze dans des poils très-courts, peu serrés, d’un jaune clair, se font remarquer çà et là sur ces organes pré- henseurs; en dessous, les palpes sont lisses et entièrement jaunes. Les pattes, assez allongées, surtout les postérieures, sont d’un jaune sale et maculées de brun foncé; leur fémur et leur génual sont parcourus par des côtes saillantes, finement granuleuses ; les articles qui suivent, c’est-à-dire le tibial, le métatarse et le tarse, sont lisses et hérissés de poils d’un jaune testacé. Les peignes sont allongés, composés chacun de dix- A32 ARCHIVES huit dents, toutes d'un jaune clair. L'abdomen, étroit, allongé, est jaune et {aché de brun en dessus; il'est couvert d’une gra- nulation fine, peu serrée, et le bord postérieur du premier segment présente, dans son milieu, une échancrure assez pro- fonde ; chaque segment, dans son milieu, à parür seulement du troisième, offre un petit cercle longitudinal, et le dernier, de chaque côté, est bicaréné. Tout le corps, en dessous, ainsi que les pattes, sont jaunes, lisses, à l'exception, cependant, du dernier segment, qui présente quatre côtes longitudinales, finement grapulées, et dont les médianes sont les plus courtes. La queue, grêle, très-allongée, est d’un jaune roussâtre et fine- ment maculée de brun; tous les segments offrent, en des- sus et en dessous, des côtes longitudinales, granulées, avec les intervalles qui les séparent presque lisses ; le dernier article est court, renflé, à peine caréné, et terminé-par un aiguillon très-allongé, fortement recourbé, près de la naissance duquel s'aperçoit, en dessous, un fort tubercule spiniforme. Cette espèce a été rencontrée aussi par M. Aubry Lecomte. SCORPIO (LYCHAS) GUINEENSIS. Luc. PI. 12, fig. 9. Long. 38 mill.; larg, 5 mill. Femelle. Très-voisine de l'espèce précédente, dont elle n’est peut-être que l’autre sexe. D'un jaune Sale, maculé de brun. Le céphalothorax, un peu plus étroit antérieurement, d’un jaune légèrement roussâtre, est maeulé, en dessus et sur les côtés, de taches brunes ; il est finement granulé, un peu moins tronqué sur les côtés latéro-antérieurs que chez l'espèce précé- dente; le bord antérieur offre dans son milieu une échancrure assez profonde; le sillon longitudinal, qui parcourt la partie médiane, est assez profond, et la dépression que l’on aperçoit vers les côtés latéro-antérieurs est plus obseurément accusée ENTOMOLOGIQUES. 133 que chez le S. gabonensis; il est plus fortement rebordé sur les côtés, qui sont sinueux, et les angles latéro-posttrieurs sont légèrement arrondis. Les yeux médians sont d'un noir bril- lant, entourés de roussâtre; quant à ceux qui occupent les côtés latéro-antérieurs, 1ls sont entièrement noirs. Les man- dibules, allongées, d'un jaune brillant, sont lisses, et le réseau d’un brun foncé, dont elles sont couvertes, est moins accusé que dans le S. gabonensis; les crochets, courts, terminés en pointe aiguë et recourbée, ont leur côté interne finement den- telé ; ils sont d’un jaune clair et maculés de brun foncé dans leur milieu. Les palpes sont grêles et bien moins allongés que chez l'espèce précédente, car ils ne dépassent pas le dernier segment abdominal ; ils sont d’un jaune sale, plus fortement maculés de brun foncé, et parcourus, en dessus et sur les côtés, par des lignes longitudinales moins saillantes et fine- ment granulées; les doigts sont grèles, bien moins allongés que dans le S. gabonensis, et légèrement recourbés; ils sont très-finement denticulés à leur côté interne, et offrent, à des distances plus ou moins grandes, de petits tubercules épineux ; en dessous, les palpes sont lisses, jaunes, à l'exception de la naissance des doigts, qui est d'un brun moins foncé. Les pattes, plus courtes et moins grêles que chez l'espèce précé- dente, sont d'un jaune sale et plus fortement annelées de brun foncé ; elles sont parcourues par des lignes saillantes, très- finement granulées, et leur génual est comprimé et sensible- ment élargi. Les peignes, d’un jaune testacé, sont moins allon- gés et composés chacun de dix-huit dents. L’abdomen, plus large et moins allongé, est d’un jaune clair et obscurément maculé de brun en dessus; il est couvert d’une granulation plus fine, et le bord postérieur du premier segment est bien moins profondément échancré; chaque segment, dans son milieu, mais seulement à partir du second, présente une pe- üte carène longitudinale; quant au dernier, il ressemble à 28 AA ARCHIVES celui de l'espèce précédente. Tout le corps, en dessous, ainsi que les pattes, sont d’un jaune clair et lisses. La queue, bien moins allongée, est d'un jaune roussâtre et plus fortement maculée de noir; comme chez le S. gabonensis, les premiers segments sont parcourus par des côtes longitudinales granu- lées; quant au dernier, il est beaucoup plus court et bien moins renflé, et l’aiguillon qui le termine est fortement re- courbé ; près de la naissance de cet aiguillon, en dessous, se trouve un fort tubercule spiniforme sur lequel sont RRQ ( quelques poils roussätres. Il n'a été rencontré qn'un seul individu de cette espèce. GENRE PHRYNUS. Oliv. PHRYNUS BASSAMENSIS. Luc. Patrie : Grand-Bassam. Long. 36 mill.; larg. 20 mill. Elle vient se placer entre les P. lunatus et scaber. D'un noir foncé. Le céphalothorax, plus large que long, est déprimé, et présente, dans son milieu, une dépression longitudinale pro- fondément enfoncée ; les côtés, en dessus, ofirent aussi des dé- pressions, mais elles sont irrégulières et disséminées ; il est cou- vert de granules bien distincts, peu serrés, et ses bords latéraux et postérieurs sont finement spinuleux ; le bord anttrieur est lisse, arrondi, et les côtés latéraux sont sinueux; postérieure- ment, il est profondément échancré, dans son milieu, et il est à remarquer que le sillon médian ne dépasse pas les bords antérieur et postérieur. Les yeux sont jaunes, et ceux qui oc- cupent la partie antérieure sont placés sur un tubercule mé- dian, de manière à établir entre eux un espace assez grand. Les mandibules sont noires, légèrement granuleuses et héris- ENTOMOLOGIQUES. A35 sées de poils roussâtres ; les crochets sont d'un noir brillant et fortement recourbés. Les mâchoires sont d’un noir rous- sâtre et revètues, à leur côté interne, de poils allongés, serrés, d'un roux foncé. Les palpes sont très-allongés, robustes et d'un noir foncé; le premier article est presque lisse et hérissé de poils roussätres à son côté interne ; le second est épineux, et en dessus on aperçoit une crête couverte ‘d'épines assez allongées et régulièrement disposées ; le troisième, de la même longueur que le suivant, est finement spinuleux, surtout en dessus, etses bords supérieur et inférieur sont hérissés d'épines très-grandes, entre lesquelles on en aperçoit d’autres qui sont beaucoup plus petites ; l'article suivant ou le quatrième res- semble au précédent, mais il est plus épais, et les épines situées sur les bords supérieur et inférieur sont moins grandes et moins nombreuses, surtout supérieurement; il est terminé à son extrémité, en dessus, par deux épines très-allongées et presque conjointes à leur base; en dessous, il est armé d'une épine, mais beaucoup plus courte que celles situées en des- sus; l’article terminal est trifurqué, et l'ongle qui le termine est grand, recourbé, d’un noir brillant et hérissé de poils roussâtres à son côté interne. Les pattes de la première paire sont grandes, très-allongées, grèles, et le fémoral, légèrement courbé, est finement spinuleux; les pattes suivantes, plus robustes, sont remarquables par leurs fémurs, qui sont larges et très-comprimés; 1ls sont finement spinuleux, et leurs bords supérieur et inférieur sont hérissés d'épines courtes, placées sur deux rangs; quant à leur côté interne, il est entièrement lisse ; les articles suivants sont d’un brun roussâtre et très-fine- ment spinuleux. L’abdomen, beaucoup plus long et beaucoup plus étroit que le céphalothorax, est d’un brun roussâtre; il est couvert de granules fins, peu serrés, et le bord posttrieur de chaque segment est finement granuleux; le dessous est lisse et d'un brun roussâtre beaucoup plus clair que le dessus. Des 436 ARCHIVES points stigmatiformes, assez profondément enfoncés, se font remarquer sur les segments en dessus et en dessous. Cette espèce, qui appartient à la section des Phrynus à palpes grèles, ne pourra être confondue avec le P. lunatus, à cause des épines que présentent les bords supérieur et inférieur des palpes, et à cause du céphalothorax et de l'abdomen, en des- sus, qui sont granuleux. Elle a beaucoup plus d’analogie avec le P. scaber ; mais, chez cette dernière espèce, le céphalotho- rax et l'abdomen sont seulement couverts d’aspérités, qui sont même très-peu apparentes, surtout sur l'abdomen; de plus, les épines qui arment les bords supérieur et inférieur des palpes sont moins nombreuses que dans le P. bassamensis ; enfin, un caractère encore bien tranché, c’est l'élargissement el la dépression des fémurs, qui sont épineux sur les bords supérieur et inférieur, tandis que, chez le P. scaber, ces or- ganes ne sont hérissés que de tubercules subépineux. Je dois cette espèce à l’extrème obligeance de M. Girard, mon collègue de la Société entomologique. Coll. du collége Rollin. ENTOMOLOGIQUES. 437 MYRIAPODES. GENRE POLYDESMUS. Latr., Hist. nat. des Crust. et des Ins., t VIS, p. 77. POLYDESMUS THOMSONII. Luc. Patrie : côte de Malaguette. PI. 13, fig. 9. Long. 68 mill.; larg. 12 mill. Femelle. Celte belle et grande espèce vient se ranger dans le voisinage du P. princeps de Gervais. La tête, entièrement d’un brun marron, est rugueuse et présente, dans son milieu, un sillon longitudinal, profondément marqué, qui part de la base et ne dépasse pas la ligne formée par les antennes; tout près de la dépression, sur les bords de laquelle les antennes viennent s’insérer, on aperçoit, de chaque côté, une petite saillie arron- die, marginée, teslacée, qui semblerait représenter un ocelle, et dont je ne puis cependant caractériser l'usage d’une ma- nière précise; antérieurement, elle est profondément échan- crée, irrégulièrement subponctuée et d’une couleur marron beaucoup plus clair. Les organes buccaux sont d’un marron testacé. Les antennes, courtes, robustes, sont d’un marron clair et couvertes de poils très-courts, peu serrés, entièrement testacés; les divers articles qui les composent sont courts, à l'exception cependant du pénultième, qui est le plus long de 438 ARCHIVES tous; quant au terminal, il est très-court, rudimentaire et semble être emboité dans l’article précédent. Tout le corps est d'un brun marron foncé et parcouru, dans son milieu, par une large bande d'un jaune ferrugineux. Le premier segment, plus long et moins large que les suivants, est excavé et terminé en pointe aiguë de chaque côté; il est finement rebordé et ne présente qu’une seule rangée de tubercules situés sur sa par- lie postérieure, qui est sinueuse dans son milieu; les suivants, plus larges, moins allongés, offrent trois rangées transversales de tubercules, dont les plus saillants sont ceux qui occupent leur partie postérieute ; quant à ceux situés extérieurement, ils sont moins saillants, plus espacés et moins nombreux. Tous ces segments sont bimarginés sur les côtés et dans l’espace assez grand, laissé par ces deux carènes en bourrelet, se trou- vent les sligmates, qui sont arrondis et saillants, il est à re- marquer que sur les segments, qui sont pourvus de stigmates, la carène interne est déviée dans son milieu et représente alors une petite fosselte ovalaire, longitudinale, dans laquelle sont situés, de chaque côté, les organes de la respiration. Le segment anal est entièrement d’un jaune ferrugineux, étroit, prolongé en arrière, bituberculé sur les côtés latéraux, avec une légère fissure à sa partie postérieure. Les valves anales, légèrement ridées, sont d’un brun marron foncé dans leur milieu, et d’un jaune testacé sur les côtés; il est aussi à re- marquer que la petite pièce d'un jaune testacé, qui clôt infé- rieurement les valves anales, est triépineuse postérieurement. Le corps, sur les côtés, est d’un brun marron foncé et couvert de tubercules petits, saillants et assez serrés; en dessous, il est d’un jaune ferrugineux. Les paltes sont allongées, grêles, d’un marron clair et couvertes de poils courts, peu serrés, d’un jaune testacé; quant aux ongles, ils sont très-courts et entiè- rement d’un jaune clair. Je me fais un plaisir de dédier celte belle espèce, dont je ENTOMOLOGIQUES. 439 n'ai vu que l'un des sexes, à M. J. Thomson, possesseur d'une riche collection, et auteur de plusieurs ouvrages justement estimés par les entomologistes ; elle a été découverte par M. H. Deyrolle, qui l’a rencontrée sous des mousses, au pied des arbres, en soulevant un peu la terre humide. POLYDESMUS ERYTHROPUS. Luc. Patrie : côte de Malaguette. PI. 13, fig. 8. Long. 30 mill.; larg. 5 mill. Müle. Beaucoup plus petit que l'espèce précédente. La tète, d’un noir teinté de rose, est tachée de gris cendré sur les côtés latéro-postérieurs ; elle est lisse et présente, dans son milieu, un sillon longitudinal, profondément marqué, qui part de la ligne formée par les antennes et n’atteint pas sa partie posté- rieure ; il est rougetre sur les côtés, et sa partie antérieure, où l'on voit une échancrure assez large et profonde, est bordée de jaune testacé. Les organes buccaux sont d’un jaune tes- {acé, à l'exception cependant de la lèvre et des mâchoires, qui sont légèrement teintées de rose. Les antennes sont roses, couvertes de poils d’un jaune testacé ; leur pénultième article est le plus long de tous, et le terminal est très-court et presque rudimentare. Tout le corps est d’un noir teinté de rose, à segments finement bordés de jaune, et couvert, en dessus, d’une production crétacée d’un gris cendré clair. Le premier segment, un peu plus allongé et plus étroit que les suivants, est terminé en pointe arrondie sur les côtés ; il est finement rebordé, et son bord postérieur est légèrement sinueux; les segments suivants, plus larges, mais moins allongés, sont re- bordés et arrondis sur les côtés, à l'exception des second el troisième dont les côtés latéro-postérieurs sont terminés en 410 ARCHIVES pointe ; à parür du quatrième segment, ils sont finement den- ticulés de chaque côté des bords latéro-postérieurs, et tout le dessus de la partie élargie de chaque segment est finement chagriné; leur partie médiane est lisse, et sur la plupart des sesments on aperçoit un petit sillon transversal légèrement accusé. Il est aussi à remarquer que la partie médiane des bords latéro-postérieurs des trois derniers segments est très- finement denticulée ; quant au segment anal, 1l est plus long que large, et spinuleux à sa partie postérieure. Les valves anales sont d'un rose {estacé, et toute leur partie médiane est finement chagrinée. Les segments où se trouvent des stigmates offrent, sur les côtés, une petite saillie ovalaire au milieu de laquelle est placée l'ouverture de la respiration, qui est de forme arrondie. Tout le corps, en dessous et sur les côtés, est d’un rose tendre avec le bord postérieur de chaque segment très-finement spinuleux. Les pattes sont d'un rose tendre et plus ou moins couvertes d’une production crétacée d’un gris cendré clair; elles sont grêles, allongées, couvertes de poils jaunâtres, très-courts et peu serrés; quant aux ongles, ils sont très-courts et entièrement jaunes. Les organes sexuels mâles, d'un jaune testacé, sont très-allongés, terminés en pointe très- aiguë et légèrement en croissant à leur extrémité. Je ne connais pas la femelle de cette espèce qui a été prise, par M. H. Deyrolle, dans les mêmes conditions que la précé- dente. POLYDESMUS AUBRYI. Luc. Long. 42 mill. ; larg. 4 mill, 1/2. Müle. La teinte générale de cette remarquable espèce est un noir brillant, avec le bord des segments alternativement jaune et noir. La tête, d’un noir brillant, est lisse et présente, dans son milieu, un sillon longitudinal qui part de la base ct ENTOMOLOGIQUES. AAÏ ne dépasse pas la ligne formée par les antennes ; en arrière de la dépression dans laquelle les antennes viennent s'instrer, on aperçoit, de chaque côté, un petit espace arrondi, saillant, lisse, qui semblerait représenter un ocelle, et dont je ne puis cependant préciser l'usage d’une manière bien exacte; anté- rieurement, elle est échancrée et finement bordée de testacé. Les organes buccaux sont d’un jaune testacé. Les antennes sont grèles, allongées et atteignent le cinquième segment; elles sont d’un noir brillant et couvertes de poils testacés, courts, peu serrés; les divers articles qui les composent sont à peu près de même longueur, excepté le basilaire et le terminal, qui sont très-courts. Les segments sont noirs, étroits, légère- ment élargis sur les côtés et couverts de granules d'un noir brillant : ceux-ci sont gros, saillants, peu serrés; ils sont d'un jaune testacé sur les côtés, à l'exception des sixième, huitième, onzième, quatorzième et dernier ou segment anal, qui sont noirs ; ils sont finement rebordés, et les parties latérales des premier, deuxième, troisième, quatrième, sixième, huitième, onzième et quatorzième segments sont lisses; quant aux sui- vants, c’est-à-dire les cmquième, septième, neuvième, dixième, douzième, treizième, quinzième, seizième, dix-septième et dix- huitième, ils sont biépineux sur les côtés latéro-postérieurs, ex- cepté cependant l’avant-dernier, qui n'offre, de chaque côté, qu'une épine; le dernier segment ou l’anal est allongé, étroit, terminé en pointe et quadridenté à son extrémité; les valves anales sont d'un noir brillant, finement striées longitudmale- ment, et leur partie rebordée est roussâtre ; sur les côtés et en dessous, le corps est finement granuleux et entièrement d’un noir mat. Les pattes sont grèles, très-allongées et couvertes de poils testacés, courts, peu serrés ; elles sont d’un noir brillant, à l'exception des banches, qui sont d’un brun roussàtre, et des ongles, qui sont d'un jaune festacé. Les organes sexuels mâles sont très-allongés, grêles et entièrement d’un jaune testacé ; A49 ARCHIVES ils sont étroits, légèrement élargis à leur extrémité, qui est en croissant et terminée en pointe aiguë. Cette jolie espèce , dont je ne connais pas la femelle, a été découverte par M. Aubry Lecomte. Coll. du muséum de Paris. :POLYDESMUS GABONICUS. Luc. Long. 24 mill.; larg. 7 mill. 1/2. Femelle. La couleur de cette espèce, remarquable par l'é- largissement de ses segments, est un brun roussâtre. La tête, entièrement cachée par l'expansion du premier segment, est couverte de points assez forts, peu serrés, et offre, dans son milieu, un sillon longitudinal profondément marqué, qui part de la base et ne dépasse pas la ligne formée par les antennes; antérieurement elle est lisse, et la lèvre supérieure présente une échancrure large et peu profonde. Les organes buccaux sont roussâtres. Les antennes, d’un roux clair, sont courtes et ramassées ; les divers articles qui les composent sont générale- ment courts, à l'exception du cinquième, qui est le plus allongé. Le premier segment, allongé, dilaté et arrondi à sa partie antérieure, cache entièrement la tête ; 1l est roussâtre, finement granulé, et tout son bord antérieur ainsi que les côtés offrent des stries régulièrement disposées. Les segments qui suivent sont étroits, très-élargis, d’un brun foncé dans leur milieu et roussâtres sur les côtés ; ils présentent, sur la région dorsale, des tubercules peu saillants, régulièrement placés et formant deux rangées transversales ; ils sont réguliè- rement striés sur les côtés et postérieurement, et leur bord postérieur, dans sa partie médiane, est sensiblement concave ; les bords latéro-antérieurs sont arrondis, tandis que les bords latéro-postérieurs sont, au contraire, terminés de chaque côté par une épine allongée et aiguë. L'avant-dernier segment, ENTOMOLOGIQUES. 443 étroit, est remarquable par son bord postérieur, qui présente une échancrure large et surtout très-profonde; quant au seg- ment anal, il est plus long que large, terminé en pointe et spi- nuleux sur les côtés. Les valves anales sont lisses et d’un jaune roussätre; à leur partie antérieure, on aperçoit une petite pièce, plus large que longue, et qui porte postérieurement deux tubercules épineux. Tout le corps, en dessous, est d’un jaune roussâtre, avec le bord des segments finement rebordé et d’un brun foncé. Les pattes, entièrement cachées par l’ex- pansion des segments, sont grêles, allongées et entièrement d'un jaune testacé. Cette espèce a été découverte par M. Aubry Lecomite. Coll. du muséum de Paris. Genre HETEROSTOMA. Newp., the Trans. of the Linn. Society of Lon- don, t. XIX, p. 413 (1844). Le genre Heterostoma, établi par M. G. Newport, renferme des espèces excessivement curieuses et chez lesquelles les or- ganes de la respiration, au lieu d’être vulviformes ou en bou- tonnière, comme cela a lieu chez les Scolopendres proprement dites, sont, au contraire, circulaires ou subcirculaires et en plaques eriblées de petites perforations. De plus, ces organes sont au nombre de dix paires de chaque côté du corps, tan- dis que chez les Scolopendres on n’en compte que neuf paires. els sont les principaux caractères qui différencient les Hete- rostoma des Scolopendres. En étudiant les quelques Myriapodes rapportés du Gabon par M. Aubry Lecomte, je trouvai une Scolopendride qui fixa tout pariculièrement mon attention à cause de la disposition et de la forme des stigmates, et surtout à cause de leur nombre. En consultant le travail de M. G. New- port et celui de M. P. Gervais sur les Myriapodes, je ne tardai pas à reconnaître dans cette Scolopendride singulière une AA 4 ARCHIVES espèce appartenant au genre Heterostoma de l'entomologiste anglais. Toutes les espèces qui composent cette coupe gént- rique adoptée par les aptérologistes ont une très-grande affi- nité entre elles, et l'espèce nouvelle que je vais faire connaître vient se ranger tout à côté de l'H. trigonopoda du docteur Leach, avec laquelle, toutefois, elle ne pourra être confondue à cause de ses antennes dont les articles, à partir du cin- quième, sont tomenteux, et des pattes de la dernière paire, qui son! très-allongées. HETEROSTOMA NEWPORTI. Luc. Long. 110 à 195 mill.; larg. 10 à 12 mill. D'un vert-bouteille brillant plus ou moins foncé. La tête, aussi longue que large, est aplatie et lisse; elle est légèrement échancrée à sa partie antérieure, qui est rétrécie, et son bord postérieur, au lieu d’être coupé carrément comme dans l'H. trigonopoda, est, au contraire, entièrement arrondi; quelques points, arrondis, très-espacés et peu accusés, se font remarquer près de l'insertion des antennes et des organes de la vue. Les mandibules, courtes, robustes, sont d’un ferrugi- neux foncé et présentent des points peu marqués, placés çà et là; les crochets sont courts, roussâtres à leur base et noirs à leur extrémité, qui est fortement recourbée. Les mâchoires sont d'un jaune verdâtre ; les palpes maxillaires, de la même couleur que les mächoires, sont courts, et leur dernier article, qui est terminé par un crochet de couleur noire, offre, en dessus, une rangée longitudinale de poils soyeux, courts et très-serrés. Toute la lèvre inférieure, d’un ferrugineux foncé, est couverte de points placés cà et à; antérieurement, elle est rougeätre, et les dents dont elle est armée sont grandes, espacées et de couleur noire. Les antennes, assez allongées, ENTOMOLOGIQUES. 445 varient pour le nombre des articles; il y a des individus chez lesquels ces organes ont dix-sept articles, et il y en a d’au- tres, au contraire, où les articles sont au nombre de vingt; les quatre premiers articles sont d’un vert-bouteille brillant, glabres, tandis que ceux qui suivent, quoique de la même cou- leur, sont couverts d’une tomentosité roussätre. Les yeux sont d’un jaune d’ambre brillant, et la quatrième paire, située plus postérieurement, est de forme ovalaire. Les segments, en des- sus, sont parcourus longitudinalement par deux stries distinc- tement marquées, mais qui s'oblitèrent dans les segments antérieurs ; ils sont marginés, et leur angle latéral postérieur est arrondi; le dernier segment est roussâtre, étroit et prolongé dans le milieu de son bord postérieur. Les stigmates sont sail- lants et d’un brun foncé. Les pattes sont de la même couleur que le corps, lisses, et l'ongle qui les termine est allongé et d’un noir foncé; les postérieures sont roussâtres, plus allon- gées que chez l'A. trigonopoda, et composées d'articles arron- dis; le premier article, à son côté interne et en dessous, est armé d'épines allongées, robustes, et qui varient pour le nombre, car il y a des individus chez lesquels on voit neuf, dix et même quelquefois douze épines. Tout le corps, en des- sous, est semblable au dessus, seulement les sillons qui les parcourent sont plus petits et plus profondément marqués. Cette espèce a été découverte par M. Aubry Lecomte. Je me fais un plaisir de la dédier à M. G. Newport, zoologiste trop tôt enlevé aux sciences naturelles, qu'il avait illustrées, et auquel l’entomologie est redevable d'excellents travaux sur la classe des Myriapodes. Coll. du muséum de Paris. FIN DU TOME DEUXIEME. n + "7 _: 0 Ter L ss = 2 > \ À = “ 1 Le . 11 L PE € . . » à ù n « . 4 = = e AR 4.04 " ie Ce da ArÉRESR ‘aol «nids: er ts os metre LM : sh ps. dore, nlliete hn “ation | gt 23 Fleee HatSft su En » 7 id dd } ernot id À td cephala N id ill rales vue b Sail de fa 1 c 5P d d 8ë 1 o2Sail d ] al1e € de ace B Imp. Lourfeut. MP Ve Faillant color 2 1 cn id 101 netat dd À 14 { leda a 1? Œl rüon de l'e n à 2 D ert ll terna vues de fa 1 les n d il al 54] nter 4? Œi j il k l s de fa imp, Tourfaut. M7 VE Vaillant color. {mp. Tourfaut, MEVE Vadlant coter d [74 S G d 1D t xd * Fab c à a o P Î Fa à Î ABON Imp. Tourfaut. IE VE Vaillant color color WE VE Vullant Imp. Tourfaut Dr rent où tué # 1 | LISTER IL à CL mp. 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